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(Quinze heures vingt-trois minutes)
Le Président (M. Lemieux): La commission du budget et de
l'administration est réunie afin de procéder à la
vérification des engagements financiers du Conseil du trésor et
des organismes relevant du ministre délégué à
l'Administration publique et à la Fonction publique compris dans les
listes des mois de septembre 1991 à août 1993. Mme la
secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
La Secrétaire: II y a un remplacement. M. Després
(Limoilou) est remplacé par M. Benoit (Orford).
Nouveaux membres de la commission
Le Président (M. Lemieux): Merci, madame. Pouvez-vous, Mme
la secrétaire, nous faire part... Je sais que la commission a de
nouveaux membres, trois nouveaux membres. Pouvez-vous nous en faire part,
puisque M. le député de Labelle aussi n'est peut-être pas
au courant?
La Secrétaire: Oui, effectivement, nous avons trois
nouveaux membres.
Le Président (M. Lemieux): De même que les membres
du parti ministériel, aussi. Allez-y, madame.
La Secrétaire: Nous avons trois nouveaux membres; deux du
côté ministériel, M. Philibert (Trois-Rivières) et
M. Thérien (Rousseau), et, du côté des
députés de l'Opposition, du comté de Portneuf, M.
Bertrand.
Organisation des travaux
Le Président (M. Lemieux): Merci, Mme la
secrétaire. Alors, vous avez tous reçu copie de l'ordre du jour.
L'ordre du jour nous propose d'étudier les engagements par organisme
dans l'ordre suivant: le Conseil du trésor, la CARRA, l'Office des
ressources humaines et, enfin, la Commission de la fonction publique.
J'aimerais référer les membres de cette commission aux
engagements financiers concernant l'Office des ressources humaines, qui
apparaissent à l'ordre du jour, à la page 3, pour le mois
d'août 1993. Alors, pour le mois d'août 1993, vous allez constater
qu'à l'ordre du jour il y est inscrit qu'il n'y a aucun engagement
financier de reçu, ce qui n'est pas le cas. Eu égard, je dirais,
à certaines formalités administratives, l'Office des ressources
humaines aurait communiqué au Trésor certains engagements
financiers qui ne sont pas parvenus à la commission et que nous avons
maintenant entre les mains. Est-ce que cette commission
préfère... Il y aurait deux solutions. Est-ce qu'elle accepte
d'amender l'ordre du jour pour que nous puissions vous produire dès
aujourd'hui ces engagements ou est-ce que la commission préfère
que ces engagements soient étudiés ultérieurement lors des
prochains engagements financiers?
Une voix: II y en a combien?
Le Président (M. Lemieux): Combien, madame?
M. Léonard: II y en a combien, M. le Président?
Le Président (M. Lemieux): Combien, M. le président
du Conseil du trésor?
M. Johnson: De mémoire, il y en avait 18, M. le
Président, à faire.
Le Président (M. Lemieux): 18.
M. Johnson: À peine plus d'une quinzaine, de janvier
à août 1993.
Le Président (M. Lemieux): De janvier à août
1993. Alors, il y aurait 18 engagements financiers.
M. Léonard: Est-ce qu'on peut répondre à
cette question à 20 heures, ce soir, parce qu'on a...
Le Président (M. Lemieux): Pas d'objection.
M. Léonard: Pas d'objection? On va les regarder si...
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'ordre du jour est
adopté sous réserve que nous ayons à régler la
question concernant les engagements financiers de l'Office des ressources
humaines. Aucun problème, M. le député de Labelle.
Réponses déposées
J'aimerais aussi déposer les réponses qui ont
été obtenues aux questions prises en note lors de la
séance du 24 septembre 1991. Alors, je dépose les réponses
fournies par le président du Conseil du trésor et ministre
délégué à l'Administration et à la Fonction
publique aux questions laissées en suspens lors de la séance du
24 septembre 1991. Ces renseignements ont été transmis
en date du 29 octobre 1991 à tous les membres de cette
commission.
Est-ce qu'il y a de l'information supplémentaire relativement
à un engagement financier vérifié lors de la
dernière séance? Non?
Engagements financiers Conseil du trésor
Alors, nous allons immédiatement appeler la vérification
des engagements financiers du Conseil du trésor. Pour septembre 1991, on
m'indique qu'il n'y a aucun engagement financier.
Octobre 1991
Nous allons maintenant nous rendre au mois d'octobre 1991, où
nous avons un engagement financier pour le mois d'octobre 1991. Il s'agit d'un
contrat négocié pour retenir les services de M. Jean-Louis Hamel.
C'est bien ça? Pour le mois d'octobre? Alors, est-ce qu'il y a des
interventions? Oui, M. le député de Labelle.
M. Léonard: Oui, M. le Président. M. Jean-Louis
Hamel aurait comme mandat d'établir ou d'examiner des nonnes
utilisées par le ministère des Affaires sociales...
M. Johnson: Approvisionnements et Services. M. Léonard:
Approvisionnements et Services. M. Johnson: Oui, le MAS.
M. Léonard: ...dans la reconnaissance de besoins des
ministères et organismes. Les organismes, ça comprend le
parapublic, les écoles...
M. Johnson: Non, ministères et organismes
budgétaires.
M. Léonard: ...ou les hôpitaux?
M. Johnson: C'étaient des ministères et organismes
budgétaires qui sont logés par la Société
immobilière du Québec.
M. Léonard: O.K. Donc, pas les hôpitaux. M. Johnson:
Non.
M. Léonard: Ça ne couvrait pas l'Hôtel-Dieu
de Montréal. Ça aurait dû, parce que ça, c'est un
point majeur. Quelle était l'urgence de procéder sur les
organismes du gouvernement alors qu'il n'y a pas de construction, et...
M. Johnson: Ce n'est pas «de relocalisation», c'est
«de location», comme dans «bail». C'est ça, le
mandat. C'était, si je peux me permettre, de faire appel à cette
expertise pour...
M. Léonard: Excusez-moi, M. le Président, c'est
parce que, dans le deuxième paragraphe, c'est vraiment «examiner
les critères de localisation».
M. Johnson: Non, «location». Moi, j'ai
«location» dans mon résumé.
M. Léonard: Ah oui? Moi, j'ai «localisation».
M. Johnson: Ah bon!
M. Léonard: Au deuxième paragraphe, c'est
«localisation».
M. Johnson: Oui, et dans l'autre version, c'est
«localisation». C'est vrai dans les deux cas. Alors, on ne se
cassera pas la tête. «Location», évidemment, se
réfère éventuellement au prix payé le mètre
carré, etc., et «localisation» est un terme plus
général, évidemment, qui décrivait le mandat. La
question simplement dite, c'était: Voulez-vous regarder comment nos
ministères et organismes se logent? Quelle sorte de décisions?
Quels sont les critères de décision? Quels sont les objectifs
poursuivis? Quelles sont les contraintes de coûts, de prix, d'espace qui
sont en vigueur actuellement, et comment pouvons-nous les remanier, le tout
dans un objectif d'économie? Le mandat précis dont j'avais, je
dirais, tracé les grandes lignes avec le secrétaire du Conseil du
trésor à l'époque, c'était de voir comment le
secteur privé, dans des établissements ou des entreprises
sensiblement de la même nature, donc des entreprises de services, comme
les ministères et organismes, etc.. Comment ces gens-là se
logeaient-ils? Comment le marché privé avait-il
évolué alors que le marché public m'apparaissait assez
stagnant du côté des critères, des directives, des normes,
etc., de logement, entre guillemets, des différents ministères et
organismes? (15 h 30)
Ce qui m'avait frappé je ne veux pas être trop long
c'est, lorsque j'avais, à l'occasion d'une rencontre de secteurs
public-privé, pu rencontrer des gens de grandes entreprises canadiennes,
dont certaines étaient à Montréal, qui m'avaient
expliqué que la récession, le ralentissement économique ou
des normes de rationalisation les avaient amenées à changer du
tout au tout la façon dont l'entreprise se logeait, pour reprendre le
terme générique. L'exemple qui me vient à l'esprit, c'est
celui de Bill Etherington, de IBM, qui expliquait que le bureau norme,
là, chez IBM, maintenant c'était 12 par 12, donc 144
pi2, et ça, ça accueille en général 2
employés qui, par exemple, dans le cas des vendeurs, des
représentants, ne sont jamais là en même temps de toute
façon. Même le bureau du président de IBM n'est plus ce
qu'il était. Alors, ça m'avait amené à poser la
même question pour le secteur public et à dire: Comment
sommes-nous logés? Alors que les contribuables, eux,
sont logés de telle façon, en raison des efforts de
rationalisation qu'il faut, où en sommes-nous dans le secteur public? Et
ça a amené je fais une longue histoire courte
à rapetisser considérablement ces normes-là et ça a
présidé au déménagement du Secrétariat du
Conseil du trésor. Il est le premier à donner l'exemple.
M. Léonard: On y reviendra. Ha, ha, ha!
M. Johnson: Oui, oui, je suis sûr de ça. J'ai
hâte. J'espère. Ha, ha, ha! J'espère.
M. Léonard: J'espère que la longueur de vos
réponses ne nous empêchera pas d'y arriver, cependant.
M. Johnson: Ha, ha, ha! Non, non. Mais je vous expliquais tout ce
qui se passait.
M. Léonard: Mais M. Hamel a produit son rapport. Est-ce
qu'il a été rendu... il a été remis au...
M. Johnson: Oui, oui...
M. Léonard: II vous a été remis, il n'a pas
été rendu public?
M. Johnson: À Approvisionnements et Services et au
Trésor...
M. Léonard: Bon.
M. Johnson: ...et ça nous a permis de regarder comment les
normes pouvaient être modifiées à la baisse.
M. Léonard: Est-ce que cela visait la SIQ en particulier?
Parce que la SIQ...
M. Johnson: C'est-à-dire que ça visait la
réfection des normes qui président au gouvernement, à la
localisation et la location d'espaces.
M. Léonard: Mais, donc, la SIQ?
M. Johnson: Oui, c'est la SIQ...
M. Léonard: Ça visait à établir des
normes...
M. Johnson: C'est la SIQ qui a...
M. Léonard: ...que la SIQ devait suivre, ou devrait suivre
éventuellement.
M. Johnson: Oui, il y a des normes gouvernementales qui viennent
du Trésor comme tel, hein? Il y a des normes du Trésor, et elles
sont appliquées par la SIQ, évidemment. C'est pour ça
qu'on l'a embauché.
M. Léonard: Est-ce que dans le rapport, ou d'une
façon ou d'une autre, il a été tenu compte des
impératifs que se donne la ville de Montréal en termes de
rénovation urbaine...
M. Johnson: C'est-à-dire que...
M. Léonard: ...ou de développement de son
centre-ville...
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: ...appelez ça comme vous voudrez.
M. Johnson: Oui, c'est un deuxième... Ça, c'est un
deuxième aspect, là. Les normes de localisation visaient à
définir les espaces optimaux qu'on peut occuper dans une organisation
faite de telle façon, qui rend telle sorte de services, comparée,
par exemple, à une société de services financiers,
à une entreprise de services comptables, à des bureaux d'avocats,
à des bureaux de services, autrement dit, là. On a dit: On va
essayer de se comparer à ces gens-là. Bell Canada... je donne un
exemple, je ne sais pas si Bell Canada comme telle faisait partie de
l'échantillon. Alors, des grandes entreprises comparables, donc, en
taille et en genre de services, à ce que le gouvernement fait.
Deuxièmement, là, ça devient... c'est différent,
là. Commencer à dire... tracer les périmètres,
etc., ça, c'est une autre dimension sur laquelle, de mémoire, le
rapport ne se penchait pas comme telle, il me semble.
(Consultation)
M. Johnson: Comme telle, oui. Salutaire rappel: examiner
ça fait partie des critères, là examiner les
critères de localisation des ministères et organismes en regard
du plan directeur d'aménagement et de développement de
l'arrondissement centre de la ville de Montréal et des plans directeurs
utilisés par le MAS pour Montréal et Québec. Ça
fait déjà un bon moment, ça. J'avais oublié cette
dimension-là.
M. Léonard: Ma question: Est-ce que c'est un rapport qui
va être publié? Il est déjà rendu public?
M. Johnson: II n'est pas public, parce que... J'essaie de... Je
m'excuse de ne pas me souvenir du détail. Il y avait dans les
échantillons... les gens qui ont été visités pour
qu'ils nous divulguent vraiment comment, eux, ils fonctionnaient, il y avait
une demande de maintenir la confidentialité, évidemment, disons,
des banques, des sociétés, etc., là. Ils ne voulaient pas
divulguer comment, eux, ils décident, comment ils se localisent et
comment ils organisent leurs bureaux et quel genre d'espace ils occupent.
M. Léonard: Ça, ça fait partie des annexes.
Le rapport lui-même, il peut...
M. Johnson: Ça pourrait être... À la rigueur,
oui, on pourrait... Moi, je n'ai pas de difficultés avec ça. Il
faudrait que je me souvienne, là, s'il y avait d'autres exigences des
gens qu'on avait visités, parce que, autrement, effectivement... Je ne
vois pas le problème, à sa face même, de rendre ça
disponible. Avec votre permission, je regarderais, là...
M. Léonard: Bien, si on parle de normes, on ne parle pas
d'interviews.
M. Johnson: Non, non, précisément. Alors, je vais
juste vérifier, si vous voulez...
M. Léonard: Oui.
M. Johnson: ...pour ce qui en était des gens qui nous ont
donné leur collaboration gracieusement là-dedans, ce qui en
était de leurs exigences. Moi, je n'aurais pas de difficultés
avec ça.
M. Léonard: Ça va être déposé.
Très bien. M. Johnson: O.K. Ça va?
Le Président (M. Lemieux): Peut-être seulement une
question, M. le président du Conseil du trésor. Est-ce que ce
rapport, ayant comme objectifs d'avoir à examiner les normes
utilisées et à examiner les critères de localisation,
risque de conduire à des changements éventuels au
ministère des Approvisionnements et Services?
(Consultation)
M. Johnson: Correct. J'essayais de me souvenir du C.T. Avril,
oui. En avril 1992, ces travaux, les travaux qui ont été
confiés à ce monsieur, ont donné lieu à la mise
à jour, 28 avril 1992, de la directive qui concerne les politiques
d'attribution et d'aménagement des espaces administratifs et
spécialisés des ministères et organismes. La modification
a principalement pour effet de réduire les superficies allouées
de 5 % à 18 % selon les catégories de corps d'emploi et de
préciser le rôle des intervenants.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. Merci. Alors,
l'engagement du mois d'octobre 1991 est vérifié. Comme il n'y
a... Oui, monsieur.
M. Léonard: Éventuellement, il y aura un
dépôt de document par le ministre.
Le Président (M. Lemieux): Oui, d'accord. Ce que j'ai
compris de M. le président du Conseil du trésor, c'est qu'il
prenait sous réserve, à savoir si le document serait
déposé ou pas, après consultation avec les personnes
concernées. C'est bien ça, M. le président du Conseil du
trésor?
M. Johnson: Oui, oui. Les gens qui ont bien accepté qu'on
leur pose des questions assez pointues, ai-je découvert, sur la
façon dont ils décident, comment ils se localisent, etc., ils
avaient demandé la confidentialité, à l'époque.
Bien sûr qu'on ne pouvait pas déduire de ce qui apparaît
dans le rapport qui ils étaient. Je vais vérifier, avec votre
permission, pour qu'on se rafraîchisse la mémoire
là-dessus, mais je ne pense pas, de mémoire, qu'il y ait de
difficultés. Je crois qu'on a indiqué la firme X, Y, Z au lieu
des noms. Moi, j'avais eu une version avec les noms, et ça, ce
n'était pas une bonne idée, je pense bien. Alors, je pense que
ça a été...
M. Léonard: Dans la mesure où il y a des
conclusions à ce rapport, les conclusions, à mon sens, ne peuvent
pas faire de difficultés quant à la confidentialité, parce
que c'est...
M. Johnson: Les conclusions, non...
M. Léonard: ...plutôt les interviews qui peuvent
être confidentielles, mais pas...
M. Johnson: Oui, et la description des différentes
sociétés, des différents établissements qui ont des
politiques pour loger leur personnel, par niveau, qui divergent d'un endroit
à l'autre.
Le Président (M. Lemieux): Alors, sous réserve de
l'intérêt public.
M. Johnson: jSi vous voulez appeler ça comme ça,
oui.
Le Président (M. Lemieux): D'accord? M. Johnson:
Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'article 27 des règles
de fonctionnement. Ça va.
M. Léonard: L'intérêt public ou
l'intérêt des participants, ce n'est pas nécessairement la
même chose.
Le Président (M. Lemieux): Alors, M. le
député de Labelle, l'engagement du mois d'octobre 1991 est donc
vérifié.
Pour le mois de novembre 1991, il n'y avait aucun engagement.
Décembre
Nous passons au mois de décembre 1991 et, pour le mois de
décembre 1991, nous avons un engagement... Nous avons trois engagements.
Le premier se lit comme suit. Il s'agit d'un renouvellement de contrat,
renouvellement de location de logiciels IBM pour une période de 21 mois
à partir du mois d'octobre 1991, pour un
montant de 22 228,50 $. Est-ce qu'il y a des questions relativement
à cet engagement financier?
M. Léonard: Là, je suppose qu'on retrouve la
même chose aux Finances, ou qu'on l'a retrouvée? Je ne sais pas si
cet engagement-là a été vérifié aux
Finances. Ce renouvellement de location de logiciels s'est fait après
consultation avec... comment on appelle l'organisme? L'informatique,
là?
(Consultation)
M. Léonard: Est-ce que les logiciels de ce type sont
autorisés par SYGBEC, peut-être pas SYGBEC, mais un autre
organisme qui s'occupe de coordonner toute l'utilisation de l'informatique au
gouvernement?
M. Johnson: À la Direction générale de
l'informatique, peut-être? La DGI? (15 h 40)
M. Léonard: Oui.
(Consultation)
M. Johnson: Ce sont des logiciels de systèmes, me
signale-t-on, qui, lorsqu'ils sont implantés, lorsque les
systèmes sont implantés, oui, ils font l'objet d'une analyse,
évidemment, au Trésor et à la Direction
générale de l'informatique, quant aux orientations technologiques
et aux choix qui sont faits, etc. Mais, là, une fois qu'ils sont
instaurés et installés... Là, c'est un renouvellement qui
est en cause. Alors, à chaque fois, on ne va pas revalider auprès
de la DGI.
M. Léonard: Quelles sont les règles qui
s'appliquent à un renouvellement, quand vous faites un renouvellement de
logiciels comme ça, de location de logiciels? Il y a une étude
qui est faite, à savoir s'il serait avantageux de changer ou de les
garder? J'imagine que, s'ils ne sont pas démodés, c'est
avantageux de les garder. Ce n'est pas des choses qui s'usent si facilement que
ça non plus.
M. Johnson: Avec votre permission, je demanderais à M. Ho
Van Hap, Guy, de bien vouloir répondre à votre question.
Le Président (M. Lemieux): Nous vous écoutons.
M. Ho Van Hap (Guy): Chaque fois que nous avons à
renouveler les logiciels, nous faisons, bien sûr, une analyse pour voir
si nous avons toujours besoin de ces logiciels-là pour engager le
processus de renouvellement. Oui, on fait une analyse.
M. Léonard: Vous en avez plusieurs, cette année,
que vous avez abandonnés au cours de l'année? Ça arrive ou
ça n'arrive jamais?
M. Ho Van Hap (Guy): Ça arrive souvent qu'on en abandonne,
parce que ça évolue constamment ces logiciels-là, et nos
besoins aussi évoluent. C'est pourquoi, à chaque année,
nous faisons l'exercice pour regarder si on a encore besoin de ces
logiciels-là.
M. Léonard: Chaque année. Mais vous renouvelez pour
21 mois, pour deux ans.
M. Ho Van Hap (Guy): Lorsque je parle à chaque
année, c'est-à-dire qu'on regarde l'ensemble de tous les
logiciels et, dépendant des besoins, on renouvelle pour des
périodes plus ou moins longues.
M. Léonard: C'est combien, les dépenses
d'informatique du Conseil du trésor, par année?
M. Ho Van Hap (Guy): Autres que les salaires, c'est 1 500 000
$.
M. Léonard: 1 500 000 $ de salaires plus...
M. Ho Van Hap (Guy): Non, autres que les salaires.
M. Léonard: Autres que les salaires. M. Ho Van Hap (Guy):
Oui.
M. Léonard: 1 500 000 $. Et ce sont des logiciels qui vous
servent à analyser les données qui vous parviennent des
ministères pour prendre des décisions, faire les rapports, faire
les recommandations au Conseil du trésor lui-même, pour
décision.
M. Ho Van Hap (Guy): Oui.
M. Léonard: 1 500 000 $. Alors, là, ce qu'on
examine, c'est un petit engagement de 22 000 $ sur 1500 000$.
M. Johnson: À votre demande! Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: Non, c'est parce qu'on a l'impression de
toucher, de prendre un grain de sable sur le bord de la mer, puis, pour le
reste, on ne se pose pas trop de questions, ça arrive miette par miette.
Puis ce 1 500 000 $, il a été renouvelé à un moment
donné?
M. Johnson: On a un plan annuel de réalisation, comme tous
les ministères, et, lors de l'étude des crédits, à
titre d'exemple, on peut faire état de la programmation pour
l'année qui vient et répondre aux questions sur l'année
écoulée. Le 1 500 000 $, il est programmé. À
l'intérieur de ça, il y a toutes sortes de choses qui sont
prévues, comme celle-ci, comme d'autres.
M. Bertrand: M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): M. le
député...
M. Bertrand: ...je veux juste savoir...
Le Président (M. Lemieux): ...de Portneuf, pardon.
M. Bertrand: Merci, M. le Président.
M. Johnson: Pour sa première question en commission,
à laquelle on lui souhaite la bienvenue.
M. Bertrand: Je vous remercie.
Le Président (M. Lemieux): J'ai souligné tout
à l'heure que, effectivement, il y avait trois nouveaux membres à
cette commission, y compris le député de Portneuf qui est
présent parmi nous. M. le député de Portneuf.
M. Bertrand: Alors, M. le Président, j'y vais avec ma
question.
Le Président (M. Lemieux): Allez-y.
M. Bertrand: Je veux juste savoir. Quand on parle d'un
renouvellement de contrat de location de logiciels, parce que ce n'est pas le
seul qu'on a dans la documentation qui est produite, quelles sont les
règles qui s'appliquent à un renouvellement au sens... J'imagine
que la première fois qu'on a fait l'acquisition d'un logiciel, ça
a pu être, par exemple, suite à un processus d'appel d'offres,
supposons, pour fins de discussion. Est-ce qu'on peut, par la suite, renouveler
deux, trois, quatre et cinq fois le même contrat sans
nécessairement devoir retourner en appel d'offres?
Le Président (M. Lemieux): Voulez-vous répondre,
s'il vous plaît?
M. Ho Van Hap (Guy): Les logiciels sur les gros ordinateurs, il
n'y a pas beaucoup de concurrents là-dessus, et les logiciels que nous
avons en examen, là, ce sont des logiciels de systèmes et ce sont
les logiciels qui sont en arrière et qui permettent aux autres
applications de fonctionner. Il n'y a pas beaucoup de fabricants; IBM est un
des rares fabricants là-dessus. Ce sont les gros manufacturiers qui
développent ces logiciels-là, qui se permettent... qui ont les
moyens de développer ces logiciels-là, c'est tout. Donc, si on
utilise un environnement IBM, on loue les logiciels IBM. Il y a quelques rares
concurrents qui font des logiciels très spécialisés qu'on
peut acheter, mais, en général, c'est avec le constructeur qu'on
a les logiciels d'exploitation.
M. Bertrand: Une dernière question là-dessus, en ce
qui me concerne. On devient donc, une fois qu'on a choisi l'environnement
technologique, un peu prisonnier...
Le Président (M. Lemieux): Captif.
M. Bertrand: ...de la technologie, d'une certaine façon.
Comment s'assure-t-on que le fournisseur, j'oserais dire, ne soit pas,
peut-être même malgré lui, porté à abuser de
la situation, d'une certaine façon? C'est parce que ça
m'apparaît être important, une fois qu'on a la main dans le
tordeur, si vous me permettez l'expression.
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson: Si on prend ce cas-là, c'est un fournisseur
qui sait qu'il veut nous vendre autre chose. Il y a vraiment un petit peu plus
de concurrence à long terme, je dirais, de façon globale, qu'il
peut n'y paraître, avec cet achat-là ou ce
renouvellement-là. Il y a quelques fabricants de grands ordinateurs qui
sont toujours à l'affût. Parce que c'est un énorme
client... les gouvernements sont des énormes clients au Canada; le
gouvernement du Québec en est un, et il y a toujours deux ou trois
grands fabricants. II y a Hitachi notamment, IBM évidemment, et il y a
DEC, Digital Equip-ment, qui sont toujours dans le portrait pour des gros
ordinateurs. Alors, vraiment, c'est extrêmement serré comme
négociation avec chacun d'entre eux. Alors, ils ont intérêt
à maintenir des bonnes relations avec nous qui sommes un très
gros client pour beaucoup de monde.
Alors, une fois qu'on est entré dans une filière, vous
avez raison, il n'y a pas beaucoup de concurrence, comme le disait mon
collaborateur, mais il faut le regarder d'une façon un peu plus
large.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Portneuf. D'ailleurs, M. le député de
Labelle a soulevé ça à plusieurs reprises au niveau des
engagements financiers du ministère du Revenu, parce qu'on a justement
cette crainte-là, que ça devienne des marchés captifs et
qu'effectivement certaines compagnies aient tendance peut-être à
abuser au niveau des coûts. Alors, nous passons...
M. Léonard: Pas juste tendance. Je pense que, dans les
faits, ça arrive.
Le Président (M. Lemieux): Là, je ne peux pas...
C'est une hypothèse, l'hypothèse du député de
Labelle.
Alors, l'engagement financier du mois de novembre 1991, le premier, est
vérifié... non, c'est-à-dire au mois de décembre
1991. Nous passons au deuxième, au premier de la deuxième
série de décembre, qui est l'avenant au contrat de M. Gilles
Filion, agent négociateur auprès des centrales syndicales ou
syndicats concernés,
pour un montant de 23 380 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: Je comprends que vous avez retenu ses services
beaucoup plus longtemps ou bien il a fait beaucoup de temps
supplémentaire. Est-ce que c'est son dernier engagement? Est-ce que
ça s'est terminé avec cette addition de 23 000 $?
M. Johnson: Un instant. M. Léonard: M. Gilles Filion. . M.
Johnson: Oui, d'accord. Donc, vous dites? M. Léonard:
Maître. Maître. Me Gilles Filion. M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Vous l'aviez engagé pour 57 200 $, vous
avez rajouté 23 380 $, ça fait quand même 80 580 $,
ça, 57 000 $ plus 23 000 $, et non pas 70 000 $. Je tiens à
souligner qu'il y a une erreur d'addition. Ça fait 80 000 $ et non pas
70 000 $.
M. Johnson: 57 000 $ plus 23 000 $, oui, d'habitude.
M. Léonard: Oui. Bon. Bien. Est-ce que ça s'est
terminé là? C'est fini, son engagement? Tous les problèmes
sont réglés? (15 h 50)
M. Johnson: M. Filion est un des quelques
négociateurs...
M. Léonard: Permanents.
M. Johnson: ...que nous embauchons, oui, pour des dossiers
spécifiques vous allez le voir dans les engagements en
matière de relations de travail, notamment dans les dossiers
Sécurité publique, dans son cas, de mémoire, et
c'est...
M. Léonard: Ça vous coûterait...
M. Johnson: Comme vous voyez, d'après les questions que
vous me posez en Chambre, ce n'est jamais terminé, ça.
M. Léonard: Bon, mais ça vous coûterait moins
cher de le mettre à plein temps. Ça ne vous coûterait pas
moins cher de le mettre à plein temps?
M. Johnson: Ça pourrait revenir au même, là.
Ça pourrait revenir au même.
M. Léonard: Vous êtes sûr?
M. Johnson: Alors, c'est un choix. Bien, ça pourrait...
Écoutez, on n'a pas de lien d'emploi, hein. On peut décider qu'on
arrête s'il n'y a plus de travail à cet égard-là,
s'il ne rend pas de services, si on doit lui adjoindre quelqu'un, bon...
M. Léonard: O.K. Mais ma question est bien simple...
M. Johnson: On embauche de l'expertise, hein. Il y en a
quelques-uns au Québec.
M. Léonard: II est là depuis combien de temps,
maintenant?
M. Johnson: Dans le portrait? M. Léonard: Oui.
M. Johnson: Dans le portrait, Gilles Filion est là depuis
longtemps. Il a été sous-ministre adjoint... secrétaire
adjoint au Conseil du trésor, déjà.
M. Léonard: Ah! puis il a laissé pour devenir
agent?
M. Johnson: Oui, il avait été dans le privé.
Il a été dans le privé, dans le public, et c'est depuis...
Sa carrière s'est déroulée dans cette...
M. Léonard: Quand il a quitté, il a eu une bonne
prime de séparation...
M. Johnson: Je l'ignore. Je ne crois pas, non. M.
Léonard: ...à l'aune du ministre des Forêts?
M. Johnson: Non, non, pas du tout. Pas du tout. Aucune prime.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Labelle, la pertinence, M. le député de Labelle.
M. Léonard: Non, non, mais c'est parce que c'est tout
à fait pertinent. C'est à l'ordre du jour, à l'heure
actuelle. C'est un exemple tout récent, puis on a découvert qu'il
se passait des choses de ce type. Alors, peut-être que ce n'est pas son
cas. Je ne veux pas...
M. Johnson: Est-ce qu'il y avait une question?
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement financier
est donc vérifié?
M. Johnson: Non, mais est-ce qu'il y avait une question
là-dedans ou quoi?
M. Léonard: Bien, ça a l'air qu'il est là
pour longtemps.
M. Johnson: Non, non, non. Enfin, aujourd'hui, il n'est
plus...
M. Léonard: D n'est plus là.
M. Johnson: II n'a plus de contrat avec le Trésor.
Non.
M. Léonard: O.K.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement financier
de la liste no 1, la liste du mois de décembre, est donc
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 2. C'est
ça, il y en a un deuxième, hein?
M. Léonard: O.K. Contrat de services.
Le Président (M. Lemieux): Contrat de services.
M. Léonard: M. le Président, j'aimerais bien avoir
quelques explications. Je lis l'engagement: «Exécuter les travaux
tels que décrits à l'annexe de cette convention relatifs au
développement d'outils de gestion concernant les refontes
systémiques de grande envergure.» J'aimerais juste comprendre ce
que ça veut dire. Ça m'a l'air écrit dans un jargon
hermétique, de sorte qu'en lisant ça, on ne comprend pas
grand-chose.
Le Président (M. Lemieux): Qu'est-ce qu'on veut dire?
M. Léonard: Les gens qui vont nous lire sont des gens qui
sont partout au Québec, qui vont lire le Journal des débats,
et, quand ils vont lire ce que je viens de lire, je ne suis pas sûr
qu'ils vont comprendre quoi que ce soit. Alors, est-ce qu'on pourrait
s'expliquer en langage ordinaire?
M. Johnson: En langage ordinaire, oui.
M. Léonard: Puis, après ça, on pourra savoir
ce que ça a donné. On posera des questions pour savoir ce que
ça a donné.
M. Johnson: Oui, mais en langage ordinaire...
M. Léonard: 115 000 $ pour des refontes systémiques
de grande envergure. Le mot «grande», évidemment, ça
fait peur, mais c'est quoi?
M. Johnson: Toutes les installations, les refontes de
systèmes informatiques, je dirais, pour les activités
substantielles. On pense au Revenu, on pense à la Main-d'oeuvre et
à la Sécurité du revenu, on pense à la Régie
des rentes, à la Société de l'assurance automobile,
à la CSST, etc. L'implantation de ces grands systèmes-là,
ça appelle des façons de gérer ça, pour ne pas que
ça dérape, particulièrement importantes, parce que, quand
ça dérape, un paquebot de cette grosseur-là, ça
peut faire du dommage.
Ce qui est en cause ici, c'est un contrat à une firme
spécialisée qui a fait état, pas juste au Trésor,
à l'ensemble des ministères et organismes qui sont
concernés j'ai donné des exemples de sa vision de
la gestion d'une implantation et de la gestion des grands systèmes.
C'était quelque chose qui manquait à notre culture, je dirais;
c'est pour ça qu'on est allé chercher ces gens-là. Les
différents ministères se sont servis des résultats, si
vous voulez, de l'étude de ce consultant pour réviser leur
tableau de bord, comme on l'appelle, les indicateurs de performance, les
critères d'implantation et de suivi de gestion de l'implantation et de
l'opération des grands systèmes d'ordinateurs, des grands
systèmes informatiques. Alors, c'est quelque chose qui doit être
fait, c'est quelque chose qui a porté fruit, selon les utilisateurs.
M. Léonard: M. le Président, vous êtes
président de la commission du budget et de l'administration depuis que
je suis revenu, en tout cas, en 1989, et nous avons eu l'occasion d'examiner
les engagements financiers d'un certain nombre de ministères: les
Finances, le Revenu, le Trésor. Je suis aussi à la commission de
l'économie et du travail, puis, là aussi, par exemple, le
ministère de l'Industrie et du Commerce, la SDI, on a aussi exactement
ce type de contrat. Tous les ans, ça revient. Et je me demande, moi, si
vraiment le gouvernement exerce un contrôle quelconque sur toutes les
études de tous les consultants qui nous arrivent dans tous ces
engagements financiers sur les questions d'informatique.
Les refontes systémiques de grande envergure, c'est toujours
décrit à peu près de cette façon-là, dans un
langage hermétique, et il y a toujours des sommes assez
considérables de données au bout. Puis on peut se poser la
question, si ça sert à quelque chose. Je vais comprendre que
l'informatique évolue très rapidement. Juste à regarder ce
que fait la compagnie IBM à l'heure actuelle. Je peux juste vous dire
qu'ils ont pris une plonge en terme de valeur en bourse depuis quelques
mois.
Mais, ceci étant dit, on a l'impression que l'argent dans le
domaine de l'informatique s'en va à vau-l'eau de toutes sortes de
façons et les justifications sont toujours aussi floues que celles que
vous venez de donner. Ah! c'est pour améliorer le système. Ah!
c'est très gros. Si on échappe le paquebot, ça va
être grave. Puis on nous fait peur là-dessus. Mais expliquer
exactement ce que ça veut dire, c'est difficile, mais surtout, c'est
qu'on est toujours en train de jouer dedans sans vraiment, à un moment
donné, s'arrêter sur quelque chose de solide. On a l'impression,
finalement, que la base informatique du gouvernement est complètement
instable puis qu'il n'y a personne qui sait vraiment où il s'en va
là-dedans. Chacun des ministères fait une étude comme
ça, à peu près une fois par année. Ça ne
vous inquiète pas comme président du Conseil du
trésor?
M. Johnson: Bien, ça m'inquiéterait si
c'était exact, mais ce n'est pas exact. C'est pour ça que
c'est...
M. Léonard: Ah! bien, expliquez.
M. Johnson: Non, mais c'est le... c'est par le mécanisme
qui a été implanté il y a quelques années d'un plan
annuel de réalisation, planification stratégique de
l'implantation des systèmes, du recours à des systèmes
informatiques puis des technologies de l'information...
M. Léonard: On a déjà vu ça, les
systèmes informatiques.
M. Johnson: ...par le Conseil du trésor, que nous sommes
des intervenants, je dirais des interlocuteurs pour tous les ministères
et organismes individuellement pris. Chaque fois qu'ils doivent implanter un
système, ils doivent s'en référer à nous ou tout
autant qu'au ministère des Communications avec lequel on est en contact.
Lorsqu'il s'agit d'acheter, évidemment, des systèmes ou de
l'équipement, le MICT intervient également, là, quant au
partenariat économique, etc., contenu québécois, et ces
choses-là. Bon.
Ceci étant dit, une des choses qui est apparente, parce que c'est
très complexe, vous avez parfaitement raison, c'est hermétique,
oui, c'est presque... c'est en langage cabalistique, souvent, que ça se
déroule, les discussions entre informaticiens puis implanteurs de
systèmes, comme on le sait. Mais notre rôle, enfin, de la
façon dont je le conçois, moi, au Conseil du trésor, c'est
d'assurer la cohérence. C'est d'assurer que le développement se
fait d'une façon rigoureuse puis économique. À partir de
ce moment-là, il faut comprendre que les ministères et organismes
sont inégalement...
M. Léonard: Comment il peut assurer la cohérence de
quelque chose qu'il ne comprend pas?
M. Johnson: ...non, mais sont inégalement
équipés pour faire face à ça. Inégalement
équipés. Et dans le cas qui nous préoccupe
spécifiquement, nous sommes l'intervenant pour un contrat d'analyse et
d'aide, de soutien, puis d'élaboration, je dirais, d'une grille, en
l'absence d'un autre terme, qui est mise à la disposition de tous les
ministères et organismes pour les consolider ou les raffermir, leur
donner confiance que la façon de gérer des grandes refontes de
systèmes informatiques, bien, c'est de telle façon plutôt
que de telle autre. C'est que le suivi se fait de telle façon. C'est que
l'implantation doit répondre à certains impératifs, etc.,
avec un cheminement critique. Bon. Et ça a été mis,
ça, à la disposition des sociétés puis des
régies que j'ai nommées tout à l'heure comme outil, hein,
pour aller valider leur façon de gérer les grandes refontes
systémi-ques. Et il y en a, à cause de la technologie qui
évolue. On ne peut pas rester à la mitaine indéfiniment.
(16 heures)
Alors, c'est sûr qu'il y en a tout le temps. Mais ce n'est pas
tout le monde qui est à la même vitesse partout au même
moment. Mais ce qu'il y a de commun là-dedans, le tronc commun, c'est au
moins que les gens gèrent ça d'une façon ordonnée.
Et cette firme-là avait été l'appui externe que le
ministère du Revenu avait retenu lors de la grande refonte des
systèmes informatiques du ministère du Revenu, refonte qui n'est
pas terminée encore, n'est-ce pas, et qui ne se terminera sans doute
jamais, pourrait-on dire, parce qu'il y a toujours quelque chose à
ajouter.
Mais disons que le plan original a été arrêté
il y a de nombreuses années; ça a été fait avec de
l'aide à l'interne et à l'externe, et cette firme-là avait
développé une expertise formidable en milieu gouvernemental pour
gérer une refonte de grands systèmes. Alors, on fait appel
à eux, là, en support pour tous les autres qui ont besoin de
ça. Mais ça demeurera toujours. On ne pourra jamais exprimer en
termes de tous les jours, dans un vocabulaire de 400 mots, sauf un vocabulaire
spécialisé de 400 mots, ce que ça recouvre, ça,
comme réalité, l'implantation et la refonte des grands
systèmes de technologies de l'information dans les ministères et
organismes.
M. Léonard: Bien, M. le Président, j'écoute
le président du...
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: ...Conseil du trésor et j'ai
l'impression d'entendre ou de réentendre des gens qui m'ont
déjà expliqué des systèmes et des...
M. Johnson: Bien...
M. Léonard: ...des projets. Mais l'un des problèmes
là-dedans, il faut que ça soit précis, concret. Quand le
président du Conseil du trésor dit que oui, des fois, il y a des
expressions cabalistiques et qu'il faut vraiment vivre avec ça, c'est
justement là où je trouve que c'est dangereux, lorsque quelqu'un
qui doit prendre une décision se laisse impressionner par des
expressions cabalistiques; parce que le simple fait qu'il l'emploie,
déjà ça veut dire qu'il trouve ça cabalistique.
M. le Président,, il y a des sommes énormes
dépensées par tous les ministères du gouvernement
concernant des révisions, des outils de gestion, des systèmes,
etc., et tout le monde s'exprime à l'aide de ces expressions
cabalistiques. Est-ce qu'on peut avoir, par exemple, la convention et l'annexe
auxquelles il est fait référence là-dedans? Parce que,
après, on pourrait revenir aussi à un autre engagement, plus
tard, mais je le souligne juste pour vous dire qu'on y viendra: En janvier
1992... Je pense, dans la liste de mars, il y a un autre engagement de 153 000
$ de ce même type. Vous lisez ça, puis vous avez, encore
là, des expressions j'emploie l'expression du ministre
cabalistiques. Et pourtant, il y a des sommes importantes. Si la
facture n'était pas importante, je dirais: Bah! peut-être
que c'est moins important, mais c'est toujours des grosses factures, et puis
lorsqu'on pose des questions précises, les réponses sont
évasives.
M. Johnson: Mais non. Mais écoutez, là, moi, je ne
trouve pas que les termes qui sont là sont cabalistiques comme tels,
mais ce que je dis, c'est que c'est une industrie je regrette
où on doit... On pourrait se promener sur la rue et demander aux gens:
Quels sont ceux qui savent ce que «MIPS» veut dire, ce que
«mégaoctet» veut dire? Non, mais... Il y en a qui le savent,
ici, mais disons qu'on se promène sur la rue, on se promène dans
nos comtés et on demande ça aux gens qui viennent nous voir dans
notre bureau de comté, s'ils savent ce que c'est un «MIPS»
et un «mégaoctet», juste pour savoir, là. On va voir
qu'on a affaire à une terminologie au contenu technologique.
Oui, il y en a une qui réfère à la vitesse du
traitement des données et l'autre à la mémoire. Bon. Mais
là, on n'en a pas appris beaucoup plus, hein, une fois qu'on sait
ça! Il faut gérer un système où on doit donner des
services à nos concitoyens, leur assurer un meilleur flux possible
d'informations vers les employés quant aux besoins des citoyens, et,
à l'inverse, produire des rapports pour voir si on rend les services
qu'on est censés rendre et, si oui, à quel coût. Mais une
fois qu'on a dit ça en langage simple, là, ça recouvre une
réalité passablement plus compliquée. Qu'on soit dans un
CRSSS de la région de Québec, qu'on soit au ministère du
Revenu, qu'on soit dans une commission scolaire, qu'on soit n'importe
où, ça recouvre...
M. Léonard: C'est pour ça qu'ils ont l'air tout
mêlés au ministère du Revenu!
M. Johnson: ...quelque chose de passablement
compliqué.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que vous avez
terminé, M. le député?
M. Léonard: Bien, moi, j'ai demandé s'il pouvait
déposer cette convention juste pour qu'on en ait un exemple, avec
l'annexe.
Le Président (M. Lemieux): J'ai peut-être une
question, moi, M. le président du Conseil du trésor.
M. Léonard: Oui. Ça va.
Le Président (M. Lemieux): O.K. J'en ai peut-être
une là-dessus, sur...
M. Johnson: L'annexe, évidemment, comporte une description
du mandat qui n'est pas courte, là, il y a sept, huit pages. On peut,
évidemment, rendre ça disponible: introduction, description
sommaire du mandat, concevoir et réaliser une version préfinale
d'un ensemble intégré d'outils de gestion de haut niveau
destinés à être implantés en milieu gouvernemental
et permettant d'effectuer le contrôle des refontes systémiques de
grande envergure qui font appel aux technologies de l'information. Autrement
dit, pour avoir recours à la techet nologie de l'information pour
implanter des grands systèmes, il faut savoir comment le faire. Alors,
cette firme-là est spécialisée dans, je dirais, le soutien
et le conseil de la gestion, de l'implantation de grandes refontes
systémiques dans le domaine des technologies de l'information.
Je ne sais pas à quel niveau de vocabulaire on peut soit graduer,
soit descendre pour que ça devienne intéressant, je dirais, en
termes de tous les jours, mais c'est un défi en soi. On va le
déposer. On vous le transmettra.
Le Président (M. Lemieux): D'accord. Sur le
deuxième engagement, M. le président du Conseil du trésor,
ce qui semble inquiéter le député de Labelle et ce qui a
inquiété cette commission-là, je me souviens, suite au
rapport du Vérificateur général de 1987-1988 il y a
un article dans le journal Les Affaires c'était une
inquiétude qu'avait cette commission de mandat à blanc
relativement à du développement ou à de l'achat
d'équipement informatique. Et je pense, entre autres, au manque,
parfois, d'uniformité qu'il y avait à l'intérieur de
l'appareil administratif ou gouvernemental relativement à l'achat,
encore une fois, ou au développement de systèmes
informatiques.
Et ce que j'aimerais peut-être savoir de vous... Je sais que
ça a été une de vos préoccupations, parce qu'il y a
un ministère qui a inquiété, entre autres, cette
commission, c'est le ministère du Revenu. Le ministère du Revenu:
on ne parle pas de dizaines de millions de dollars d'informatique, là,
on parle de beaucoup plus que ça, et je sais que le Conseil du
trésor a pris des mesures, a établi des paramètres.
Pouvez-vous nous faire état de quel type de mesures vous avez prises
pour faire en sorte qu'effectivement, à l'intérieur de l'appareil
gouvernemental maintenant, il y ait un contrôle plus sévère
au niveau de l'achat d'équipement informatique? Évidemment, j'ai
toujours à l'esprit le ministère du Revenu, parce que ça
devient inquiétant à un certain moment donné.
M. Johnson: Tout se fait maintenant et c'est mon
prédécesseur, de mémoire, qui a implanté ça,
mon prédécesseur immédiat à
l'intérieur d'un plan annuel de réalisation, c'est-à-dire
qu'au moins les ministères vont nous indiquer où ils s'en vont
dans l'année à venir et tout le monde doit nous soumettre, doit
soumettre au Conseil du trésor son plan annuel de réalisations
dans les technologies de l'information.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que ça comprend
seulement les ministères? Est-ce que ça vise seulement les
ministères? Est-ce que ça peut viser la Société de
l'assurance automobile du Québec, entre autres?
M. Johnson: Toujours budgétaires, les ministères et
organismes budgétaires.
Le Président (M. Lemieux): O.K. Ça va. M.
Johnson: SDI, par exemple... Le Président (M. Lemieux):
O.K.!
M. Johnson: ...organisme budgétaire.
Et depuis lors, on s'assure donc dans ce système-là
d'autorisation et de validation, que les choix technologiques vont dans le bon
sens, que ce sont des choix gouvernementaux, pas ceux de l'organisme.
Effectivement, si on se reporte quelques années en arrière, on
pouvait voir même des technologies tellement différentes, des
fournisseurs de partout dans le monde, de partout en Amérique, à
tout le moins, selon l'organisme où on était. C'était
plein, je dirais, d'équipements qui ne pouvaient pas communiquer les uns
avec les autres dans l'appareil gouvernemental. Alors, il y avait eu des choix
qui avaient été faits sur une base individuelle par les
ministères et organismes; c'est terminé, ça. Les
orientations technologiques du gouvernement sont arrêtées en
collaboration avec le ministère des Communications.
Le Président (M. Lemieux): II faut passer par le
Trésor, maintenant? Absolument?
M. Johnson: Oui, oui, absolument, il n'y a rien à faire
autrement.
Le Président (M. Lemieux): Et si le Trésor dit
non?
M. Johnson: Et voilà!
Le Président (M. Lemieux): Final!
M. Johnson: C'est comme ça!
Le Président (M. Lemieux): O.K.! Je n'ai pas d'autres
questions là-dessus. M. le député de Portneuf, ça
va?
Alors, l'engagement financier 2 pour le mois de décembre 1991 est
vérifié, nous passons à janvier et février
1992.
Oui, sous réserve de ce que M. le ministre vous a dit tout
à l'heure, M. le député de Labelle, du dépôt
du document, de la convention. Alors, ils sont vérifiés.
Janvier et février 1992, il n'y a aucun engagement financier.
Mars 1992
Nous passons au mois de mars 1992. Le premier, il s'agit d'un
renouvellement du contrat de location des logiciels SAS selon le C.T. 177708:
13 000$. Est-ce qu'il y a des questions relativement à ce renouvellement
de contrat de location?
M. Bertrand: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le
député de Portneuf.
M. Bertrand: Juste un point d'information. Dans un renouvellement
de contrat, est-ce que ça donne lieu à un nouveau C.T.?
Le Président (M. Lemieux): Habituellement, dans un
renouvellement de contrat, ça donne lieu à un nouveau C.T. Dans
ce cas-là, oui.
Des voix: Oui!
M. Bertrand: Est-ce que je peux faire une suggestion?
Le Président (M. Lemieux): Oui, allez-y, M. le
député de Portneuf. (16 h 10)
M. Bertrand: Dans les renseignements fournis, est-ce qu'il serait
possible, quand il y a un renouvellement de contrat, qu'on indique
également la référence du C.T. de façon à ce
qu'on puisse mieux suivre l'évolution des renouvellements?
M. Johnson: Le C.T. original, vous voulez dire?
M. Bertrand: Non, le C.T. qui fait l'objet du renouvellement.
M. Johnson: Qui fait l'objet du renouvellement.
C'est-à-dire que là on fournit le C.T. qui est devant nous.
D'accord?
M. Bertrand: Oui, qui est le C.T. original, je crois.
M. Johnson: Oui.
M. Bertrand: Du 3 juillet 1991.
M. Johnson: D'accord.
M. Bertrand: Ce renouvellement-là, actuellement... O.K. Le
renouvellement est fait selon le C.T. 177708 du 3 juillet. C'est ça?
Le Président (M. Lemieux): Le C.T. 177708, c'est
ça. On vous indique le numéro de C.T. original. C'est bien
ça?
M. Léonard: Qui est 177708.
Le Président (M. Lemieux): C'est ce que je
comprends, 177708. Est-ce que je fais erreur, M. le président du
Conseil du trésor?
M. Léonard: Et le C.T. actuel, c'est quoi? C'est
02-177708? Comment ça fonctionne?
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le C.T. 177708,
c'est le C.T. du renouvellement du contrat de location ou si c'est le C.T.
original? C'est ça la question que M. le député de
Portneuf pose.
M. Johnson: Un instant! Juillet, c'est celui de la programmation
budgétaire. Le C.T. 177708 pour 1991-1992. C'est presque 300 000$. C'est
ça? 172 000 $ plus 122 000 $. Alors, ça réfère
à un C.T. de presque 300 000 $ qui autorisait la programmation
budgétaire, les renouvellements, toutes sortes de choses. Et ça,
c'est un contrat pris...
M. Léonard: Qui portait quel numéro, lui,
177708?
M. Johnson: Oui, 708. C'est ça. Celui de juillet.
M. Léonard: Et l'autre numéro, S.A.G. 15-781...
M. Johnson: C'est le Service des achats, ça? C'est pour le
contrat.
M. Léonard: Ah! O.K. Le contrat d'achat.
M. Johnson: Le Service des achats du gouvernement. C'est le
contrat d'achat.
Le Président (M. Lemieux): Ça va, M. le
député de Portneuf?
M. Bertrand: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement 1 est donc
vérifié, nous passons à l'engagement financier 2. Est-ce
qu'il y a des interventions? Il s'agit de la location d'une unité
centrale de traitement pour un montant de 71 280 $.
M. Léonard: D'abord, la location est pour combien de
temps? Ce n'est pas spécifié là-dedans. Est-ce que c'est
un an? D'autre part, est-ce que ça remplace une autre unité
centrale de traitement?
M. Johnson: On me signale que c'est le remplacement d'un
modèle par un autre. C'est la location d'un ordinateur de 11 MIPS
(million d'informations par seconde), modèle 9121-210 de IBM, qui nous
fait passer de 8,5 MIPS à 11 MIPS.
M. Léonard: Pour combien de temps? Un an?
La location qu'il y a là, c'est pour un an? Un an. Bon.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le
député de Labelle? Ça va. L'engagement financier 2 de mars
1992 est vérifié, nous passons à l'engagement financier 3.
Il s'agit d'un contrat négocié pour l'acquisition de services
externes et de biens aux fins du projet de révision du cadre de gestion
de l'information et des technologies, pour un montant de 9900 $, 18 000 $ et 25
000 $. Un montant total de 153 000 $.
M. Léonard: Donc, 153 000 $. C'est quoi la relation de cet
engagement avec celui qu'on a vu tout à l'heure de 115 000 $? Est-ce
qu'il n'y en a pas ou s'il y en a? Il n'y en a pas du tout.
M. Johnson: Non.
M. Léonard: Deux affaires complètement
différentes.
M. Johnson: C'est ça. (Consultation)
M. Léonard: Est-ce que vous pourriez nous donner une
idée de ce que c'est, ces services externes et de biens? Qu'est-ce que
c'est exactement?
(Consultation)
M. Ho Van Hap (Guy): C'est un service de consultation pour le
cadre de gestion, la gestion de la technologie de l'information au
gouvernement. Lorsqu'on a des services, c'est la consultation comme telle. Les
biens, ça doit être de petits logiciels qui accompagnent ces
services-là.
M. Léonard: Donc, c'est un kit avec... C'est juste de la
consultation. Ce sont des consultants, en fait.
M. Johnson: Oui. Il y avait DMR, CGI, LGS, l'ENAP, par exemple,
les chercheurs universitaires de l'ENAP étaient impliqués
là-dedans, des spécialistes en planification stratégique,
en architecture de systèmes.
M. Léonard: Et les biens, encore une fois?
M. Johnson: Les biens, c'est un logiciel de contrôle, un
logiciel de gestion des coûts et bénéfices reliés
à l'utilisation de la technologie de l'information. C'est un logiciel
qui est la propriété d'une société, la
société Lambda. Alors, cela a été acquis,
acheté.
M. Léonard: Ça ne touchait pas les refontes
systémiques de grande envergure?
M. Johnson: Dans leur cas?
M. Léonard: Oui. Ça ne touchait pas les refontes
systémiques de grande envergure?
M. Johnson: C'était en sus.
M. Léonard: En sus, à côté, en plus.
On vient de dépenser 268 000 $.
(Consultation)
M. Léonard: Ça va. Les réponses sont
toujours aussi claires!
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 3 est
vérifié?
M. Johnson: J'essaie de donner les réponses que les
questions appellent! J'essaie, je ne réussis pas toujours, de toute
évidence. J'avais compris le député. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le
député de Labelle? Ça va. Alors, l'engagement de janvier
1992, l'engagement 3 sur la liste de mars 1992 est vérifié, nous
passons au mois d'avril où il n'y a aucun engagement. Non, pardon. J'ai
oublié le mois de mars, il y a deux autres engagements. Je m'excuse. Il
s'agit d'un contrat par soumission sur invitation d'un montant de 28 443,12 $
pour travaux d'impression de documents relativement au livre des
crédits. Est-ce qu'il y a des interventions?
L'engagement est donc vérifié. M. le député
de Portneuf, ça va? Vérifié. M. le député de
Beauce, est-ce que vous avez quelque chose à ajouter?
M. Audet: Vérifié, M. le Président. Le
Président (M. Lemieux): Vérifié.
M. Léonard: C'est le coût total de l'impression du
Livre des crédits, ce n'est pas un surplus.
M. Johnson: C'est le coût total. M. Léonard:
Correct.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à
l'engagement financier 2, il s'agit d'un renouvellement pour la location de
logiciels IBM, à compter du 25 février, pour une période
de 12 mois. Il s'agit d'un coût partagé. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Bertrand: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Portneuf.
M. Bertrand: Dans le cas de ce renouvellement, je présume
que c'est en fonction, encore là, d'un
C.T. qui a été adopté préalablement ou
antérieurement.
M. Johnson: C'est ça. C'est toujours le C.T. de
programmation.
M. Bertrand: Toujours le même?
M. Johnson: Pas nécessairement le même. Toujours de
juillet 1991? Qui couvre toute l'année, tous les achats.
(Consultation)
M. Bertrand: M. le Président. Le Président (M.
Lemieux): Oui.
M. Bertrand: Peut-être pour permettre au président
du Conseil de saisir l'essentiel de ma préoccupation, puisqu'il
estimait... en tout cas, souhaitait qu'on soit le plus clair possible dans nos
questions, d'un engagement à l'autre, il est difficile souvent de saisir
le fil. Or, un C.T. de programmation budgétaire, normalement, au moins
dans son introduction, quelque part, contient justement la logique d'ensemble
puisqu'il s'agit d'une programmation annuelle des crédits à
l'intérieur d'une activité donnée.
Ce qui serait peut-être utile pour les fins des travaux de la
commission, peut-être dans un autre temps, ce serait que, par rapport
à ces engagements-là, on nous présente quelle était
la logique d'ensemble, si vous voulez, de tous ces engagements-là qu'on
retrouve à gauche et à droite. Il doit y avoir quelque part une
logique, j'imagine. J'ose présumer, M. le Président. Ma
suggestion serait à l'effet qu'on nous présente un peu en
même temps l'essentiel de la programmation du Trésor qui donne
lieu à cette série d'engagements. (16 h 20)
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que vous pouvez, M. le
président du Conseil du trésor... Avez-vous objection, dans une
prochaine séance de vérification des engagements financiers,
à effectuer le dépôt d'une telle programmation, d'un tel
plan de développement ou de programmation générale?
M. Johnson: Je ne vois pas la difficulté, là, ou
les réserves qu'on pourrait peut-être formuler. Ce que vous avez
et ce que j'ai en main, ici, c'est la programmation budgétaire relative
aux technologies d'information pour, en l'occurrence...
Le Président (M. Lemieux): C'est exactement ce que demande
M. le député de Portneuf, je crois.
M. Johnson: ...1991-1992.
Le Président (M. Lemieux): C'est ça M. le
député de Portneuf?
M. Johnson: Et ça, on sort ça tous les ans; c'est
au mois d'août.
Le Président (M. Lemieux): C'est ça que vous
demandez?
M. Johnson: Ça donne lieu...
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Portneuf?
M. Bertrand: M. le Président, sans qu'il y ait tout le
document, qu'on soit mis au fait de l'essentiel de ce qu'était la
programmation pour l'année et qui donne lieu, par la suite, à
chacun de ces engagements-là, l'un après l'autre. Je ne pense pas
qu'il soit nécessaire d'avoir tout le document.
M. Johnson: Oui, on peut transmettre un sommaire exécutif,
là...
M. Bertrand: C'est ça.
M. Johnson: ...de la procédure, la façon dont on
dresse la programmation, le C.T. auquel ça donne lieu, les commandes et
achats qui sont éventuellement pris en vertu de cette
programmation-là et du C.T.
Le Président (M. Lemieux): Alors, Mme la
Secrétaire, voulez-vous prendre note de la demande du
député de Portneuf, s'il vous plaît?
L'engagement 2 est donc vérifié. Pour le mois d'avril
1992, il n'y a aucun engagement.
Mai
Nous passons au mois de mai 1992. Il s'agit d'engagements apparaissant
à la liste de mai, les engagements 1, 2, 3 et 4 d'avril 1992,
l'engagement 1 étant une demande de livraison de logiciels pour un
montant de 14 515$ et de 11 328$.
M. Léonard: Encore des logiciels! Il y en a combien de ces
dépenses de logiciels dans le ministère? On l'a demandé
tout à l'heure. 1 500 000 $?
Le Président (M. Lemieux): 1 500 000 $.
M. Léonard: Ça fait toujours partie du 1 500 000
$?
M. Johnson: Oui, oui. C'est ça.
M. Léonard: Est-ce qu'il existe quelque part le 1 500 000
$? C'est dans la programmation, le C.T. de programmation
générale, budgétaire, le 1 500 000 $? Il est
là?
M. Johnson: Oui, oui. On a une programmation budgétaire de
l'ordre de grandeur dont on vous a parlé tout à l'heure, et on
est en train de disposer, les uns après les autres, des...
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor, est-ce que c'est possible de savoir... M. le
député de Portneuf, tout à l'heure, a demandé les
origines comme telles, mais sur le plan pragmatique, sur le plan concret, ils
servent à quoi? Ça se situe dans quelle boîte et ils
servent à quoi? Est-ce que c'est dans une direction
générale, c'est à quel endroit exactement qu'on a besoin
de ces nouveaux logiciels-là et pour des services de quelle nature, ou
pour effectuer quel type d'opérations?
M. Johnson: Vous savez ça, vous? M. Ho Van Hap (Guy):
Oui.
Le Président (M. Lemieux): On veut savoir si ça a
été utile à quelque chose quelque part.
M. Ho Van Hap (Guy): Dans les grandes applications au Conseil du
trésor, ce sont des applications... Il y a trois types qui correspondent
aux trois grands secteurs du Secrétariat: il y a le secteur des
politiques budgétaires, où ce sont les simulations pour faire le
Livre des crédits et la programmation budgétaire, le triennal;
l'autre secteur, qui correspond à un gros utilisateur aussi, c'est la
politique de personnel et les relations de travail. Ce sont des applications,
aussi, de simulation et d'élaboration de politiques; donc, ce sont des
extractions de fichiers, plus des simulations. Ce sont les deux grands groupes
d'utilisateurs.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Labelle, vous n'avez pas l'air de vous satisfaire!
M. Léonard: Non, non.
Le Président (M. Lemieux): Ça va?
Vérifié. Ça va, M. le député de Portneuf?
Vérifié.
Nous passons à l'engagement 2. Il s'agit d'un contrat
négocié, 26 050 $. Il s'agit d'une entente de
développement et de services-conseils en matière des services
informatiques.
M. Léonard: Le ministère des Communications, qui a
la haute main quand même sur tout l'appareil informatique du
gouvernement, est-ce qu'il ne fournit pas ces services de façon standard
à tout le monde? Pourquoi vous êtes obligé de signer une
entente additionnelle avec le ministère des Communications et le Conseil
du trésor? Est-ce que c'est une façon pour le ministère
des Communications de se financer que de nous charger 26 000 $? Au fond, on est
en train de déplacer des sous d'un ministère à
l'autre.
M. Johnson: C'est parce qu'on a un Fonds des
services informatiques maintenant. Alors, le ministère des
Communications a différents fonds, comme la
télécommunication, la téléphonie, les services
informatiques et je ne sais trop quoi vous demanderez au ministre des
Communications et il opère ce fonds-là. Et c'est justement
une façon de responsabiliser davantage les ministères. Au lieu de
mettre tous les budgets au ministère des Communications, et là,
de voir tous les demandeurs de services aller chercher des services et du temps
d'antenne, si vous voulez il y a plusieurs années; ça a
commencé avec les immeubles, lorsqu'on a aboli les Travaux publics et
qu'on a créé la SIQ, de mémoire, en 1983, 1984 on
responsabilise davantage les ministères. On met les budgets de
téléphonie, de télécommunications, d'informatique
dans les ministères et ils vont acheter des services aux fonds, des
services informatiques, par exemple.
M. Léonard: Et c'est le 26 000 $...
M. Johnson: On fait la même chose avec d'autres choses:
reprographie, distribution, messagerie. C'est rendu qu'il y a des fonds
partout.
M. Léonard: Les 26 000 $ couvrent les services-conseils de
Tannée, ou bien si c'est facturé sur une base de facturation?
C'est une charge générale.
M. Johnson: Celui-là, c'est un projet spécifique.
M. Léonard: C'est un projet spécifique?
M. Johnson: Oui. Une entente de développement et de
services avec la DGI, la Direction générale de l'informatique,
sur l'architecture cible sectorielle, des politiques de personnel et des
relations de travail. Autrement dit...
M. Léonard: Attendez que j'écrive ça:
architecture cible...
M. Johnson: Je vais vous le dire encore. M. Léonard:
...sectorielle. Continuez.
M. Johnson: Architecture sectorielle cible, plutôt que
architecture cible sectorielle. En langage clair, c'est de s'asseoir avec la
DGI, la Direction générale de l'informatique, et dire: Voici,
notre secteur des relations de travail et des politiques de personnel, voici
où il s'en va, voici quels sont ses besoins. Est-ce que les technologies
de l'information ne peuvent pas être mises à contribution? Il va
en avoir besoin. Comment devrait-il s'organiser? Qu'est-ce que ça aurait
l'air, un système informatique que pourraient utiliser ces
gens-là dans leur travail de tous les jours ou dans leur planification
ou dans leurs études stratégiques, etc.? Alors, c'est assez
spécialisé. À la DGI, ils ont des gens qui se
préoccupent de ça, alors on contracte avec eux.
Le Président (M. Lemieux): Ça va, M. le
député de Labelle?
M. Léonard: M. le Président, si les
électeurs nous entendaient expliquer comment c'est difficile de se
parler à l'intérieur du ministère, d'une direction
à l'autre, il y aurait des problèmes. Bon, 26 000 $.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 1 est
vérifié?
M. Johnson: Là, je pense...
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson: Je ne devrais pas relever ça, ça va
juste étirer les débats, mais ce n'est pas ça que j'ai
dit. Je n'ai pas dit que les gens...
M. Léonard: Non, c'est une conclusion que je tire des
remarques que vous avez faites, des explications que vous avez
données.
M. Johnson: À tort, à tort.
Le Président (M. Lemieux): Allez-y, M. le président
du Conseil du trésor.
M. Johnson: Sans doute, me suis-je mal exprimé. Ça
ne coûte pas 120 000 $ pour que les gens apprennent à se
parler.
M. Léonard: Non, on n'a pas dit... Ça coûte
26 000 $.
M. Johnson: Le contrat total est de 100 000 $.
Le Président (M. Lemieux): C'est l'engagement 1.
M. Johnson: C'est 26 050 $.
Le Président (M. Lemieux): Oui, 26 050 $.
M. Léonard: Un projet spécifique.
Le Président (M. Lemieux): C'est l'engagement 2 du mois de
mai 1992.
M. Johnson: C'est 26 050 $.
Le Président (M. Lemieux): Oui, 26 050$. C'est
l'engagement du mois d'avril, dans la liste de mai, engagement 2. Ça
va?
M. Johnson: C'est vérifié. M. Léonard:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): C'est vérifié.
Alors, nous passons à l'engagement 3. (16 h 30)
M. Léonard: Un autre. Alors, une autre entente de
services, cette fois, sur les communications téléphoniques,
informatiques, écrites, radiocommunications, avec le ministère
des Communications, 255 996 $. Il ne s'agit pas là de projets
spécifiques, je suppose.
M. Johnson: C'est le coût de notre système
téléphonique, au Trésor, pour l'année.
M. Léonard: Pour l'année? M. Johnson: Oui.
Une entente... M. Léonard: 255 000 $. M. Johnson: À
peu près.
M. Léonard: Ça, c'est le réseau
lui-même. S'il y a des interurbains, ça s'ajoute. C'est en plus,
les interurbains?
M. Johnson: C'est inclus, oui? Bon, des estimés. 250 000
$.
M. Léonard: Non, non, mais... Juste une chose. Les
interurbains du Conseil du trésor sont inclus ou ne sont pas inclus dans
les 255 000 $?
M. Johnson: On me dit qu'ils sont inclus dans les 255 000 $.
M. Léonard: Ils sont inclus. Si vous en faites moins, vous
avez un crédit à la fin de l'année.
M. Johnson: Normalement.
M. Léonard: Les communications écrites, ça,
c'est lorsque vous émettez des communiqués. Communication
écrites, comment...
M. Johnson: Fax.
M. Léonard: Les fax.
M. Johnson: Bélino, oui.
M. Léonard: Ah! O.K.
M. Johnson: Le télécopieur.
M. Léonard: C'est les fax. O.K. Ça va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 3 est
vérifié.
J'appelle l'engagement 4 du mois d'avril 1992, qui est dans la liste de
mai 1992. Alors, il s'agit d'un plan de développement des ressources
humaines du Conseil du trésor...
M. Léonard: 213 500 $.
Le Président (M. Lemieux): ...213 500 $.
M. Léonard: À qui est-ce payé?
M. Johnson: M. Thellend, directeur de l'administration au
Trésor...
M. Léonard: Oui.
M. Johnson: ...va vous répondre.
Le Président (M. Lemieux): Voulez-vous vous identifier,
s'il vous plaît, pour les fins de l'enregistrement?
M. Thellend (Réjean): Réjean Thellend, directeur
général de l'administration au Conseil du trésor.
Le Président (M. Lemieux): Merci.
M. Thellend (Réjean): II s'agit du plan de
développement des ressources humaines du Secrétariat du Conseil
du trésor. Le plan a été déposé à la
commission, mais n'aurait pas dû l'être. Il devrait être
retiré, parce que ce sont des engagements, par la suite, avec des
petites firmes, sur des contrats individuels. Donc, ce n'est pas un engagement
global.
M. Léonard: C'est votre budget que vous avez mis
là?
M. Thellend (Réjean): C'est le budget qui est là.
C'est une erreur administrative.
M. Léonard: Ça coûte 213 000 $ pour faire le
plan. Là, vous avez l'ensemble de vos...
M. Thellend (Réjean): C'est l'ensemble des dépenses
de développement des ressources humaines prévues pour
l'année financière. Le montant était de 213 500 $. Par
contre, la dépense a été de l'ordre de 170 000 $.
M. Léonard: 170 000 $. En prenant tous les contrats que
vous avez donnés, ça a coûté 170 000 $?
M. Johnson: Oui.
M. Thellend (Réjean): Le contrat, les dépenses de
voyage du personnel pour aller aux cours de formation. Tout est inclus
là-dedans.
M. Léonard: C'est récurrent comme
dépenses?
À chaque année, vous faites un plan du
développement des ressources humaines?
M. Thellend (Réjean): C'est ça. M.
Léonard: À chaque année. M. Thellend
(Réjean): Oui.
M. Léonard: II y a combien de personnes au Conseil du
trésor? Il me semble que c'est 175.
M. Johnson: 280.
M. Thellend (Réjean): II y a 333 ETC.
M. Johnson: II y a 333 ETC.
M. Léonard: 333 à temps complet? C'est ça
que ça veut dire.
M. Johnson: Équivalent à temps complet, oui.
M. Léonard: Équivalent à temps plein. Temps
complet. O.K. Donc, ça coûte 500 $ par personne pour faire le
plan.
M. Thellend (Réjean): En moyenne. M. Léonard:
En moyenne.
M. Johnson: On peut dire que c'est à peu près 1 %
de la masse salariale, en gros. En gros.
M. Léonard: II n'y a pas de formation là-dedans.
C'est juste le plan que vous faites.
M. Johnson: C'est la formation. C'est le coût des
activités de formation, de perfectionnement, cours de langues...
M. Léonard: C'est le coût des activités de
formation. Cours de langues, ces affaires-là.
M. Johnson: Ah oui! Tout. Enfin...
M. Léonard: Pour apprendre l'anglais, le français,
l'espagnol.
M. Johnson: Par exemple.
M. Léonard: Par exemple. Le portugais... Mais il devait se
dépenser 213 000$ et vous avez... Vous aviez budgétisé 213
500 $, vous avez dépensé 170 000 $.
M. Thellend (Réjean): Oui.
M. Léonard: Est-ce que vous avez des problè- mes
à trouver des activités de formation ou des gens qui s'inscrivent
à vos activités de formation?
M. Thellend (Réjean): Non, c'est dans le cadre de nos
compressions annuelles au cours de cette année-là...
M. Léonard: Vous coupez sur la formation.
M. Thellend (Réjean): On a coupé un peu sur la
formation.
M. Johnson: Là aussi.
M. Thellend (Réjean): Là aussi, oui.
M. Léonard: Sur la formation. Je pensais qu'il avait
été dit que c'était une priorité.
M. Johnson: On n'a pas coupé, au ministère, la
formation. On n'a pas coupé les activités de...
M. Léonard: Non, non. Vous avez coupé au Conseil du
trésor.
M. Johnson: Un peu partout. C'est des choix de sous-ministre,
ça. Non, vraiment. Non, non, mais c'est un choix...
M. Léonard: Bien, je pense que, M. le président du
Conseil du trésor, vous êtes le ministre.
M. Johnson: Oui, oui.
M. Léonard: C'est vous qui êtes responsable.
M. Johnson: Oui, oui, oui. Écoutez...
M. Léonard: Ne dites pas que c'est le sous-ministre qui
choisit.
M. Johnson: Regardez, là, on regarde avec le
sous-ministre. Moi, en tout cas, la façon dont je fonctionne, on regarde
comment on peut atteindre nos objectifs, comment on peut contribuer nous aussi
au respect des objectifs de dépenses. Bon. Alors, on fait des choix, et
s'il y a moins de volume du côté de la formation, bien, mon Dieu,
si on a surbudgétisé...
M. Léonard: Les 43 500 $ sont allés où? Au
fonds consolidé?
M. Johnson: Périmés.
M. Léonard: Vous n'avez pas réutilisé
ça ailleurs dans le Conseil du trésor?
M. Johnson: Ailleurs dans un autre ministère, je n'en sais
rien. On ne peut pas commencer à suivre les dollars, ils ne sont pas
peinturés.
M. Léonard: Us ont vraiment été
périmés. Quelles sont les activités de formation qui
ont...
M. Johnson: Écoutez, on a respecté l'objectif de
dépenses. Alors...
M. Léonard: Donc, vous avez dépassé
ailleurs.
M. Johnson: Comme gouvernement, je veux dire.
M. Léonard: Quelles sont les activités de formation
que vous avez laissé tomber?
M. Johnson: C'est un peu comme vous demander: Où
n'êtes-vous pas allé hier?
M. Léonard: Non, mais vous aviez prévu, au
début de l'année, 213 500 $. Vous ne les dépensez pas. Il
y a des choses qui sont tombées. Quelles sont les activités qui
sont tombées?
M. Johnson: c'est une évaluation d'expérience plus
ou moins. je disais tout à l'heure 1 % ça varie avec les
ministères d'activités de formation.
M. Léonard: Donc, c'est une estimation aussi
générale que ça qui donne prise à une...
M. Johnson: Je n'ai pas la moindre idée, dans quatre mois,
ce qu'un de mes employés pourrait requérir comme stage de
formation, comte tenu d'une mutation, d'une promotion, peu importe là,
d'aide aux employés. Il y a ça aussi. Les programmes d'aide aux
employés sont là-dedans. C'est juste d'expérience. Quand
vous faites un budget, vous dites: L'an dernier ça a coûté
à peu près 200 $; on va mettre 200 $, 210 $ cette année,
on va mettre 180 $, pour rencontrer les besoins, et finalement, ça a
coûté 170 $ quelque chose. Bon. Alors, au point de vue estimation,
c'était peut-être à 15 % près, ce n'est pas la fin
du monde.
M. Léonard: Vous budgétisez gros. Vous
dépensez moins pour vous montrer bons.
M. Johnson: Non, pas à ma connaissance.
M. Léonard: Ça a l'air d'être à peu
près la mode, parce que vos réponses...
M. Johnson: Si c'était vrai, on serait toujours en dessous
de l'objectif budgétaire.
Le Président (M. Lemieux): J'aurais peut-être une
petite question. Est-ce que l'Office des ressources humaines joue un rôle
dans ces activités de formation là?
M. Thellend (Réjean): À l'occasion. Ça
dépend du besoin du gestionnaire. Si le cours est
développé en collaboration avec l'Office des ressources humaines,
oui, mais en général, au Secrétariat, on a des cours de
formation donnés soit par l'ENAP ou bien des entreprises privées
et quelquefois l'Office, mais beaucoup moins.
Le Président (M. Lemieux): Je vais vous dire le sens de ma
question. Quand on regarde le budget de l'ENAP et ce que ça nous
coûte pour l'ENAP, et lorsqu'on a des compétences comme on a
à l'Office des ressources humaines, j'ose espérer qu'on a
tendance, ou au moins qu'on fait un effort assez positif et constructif pour
pouvoir utiliser ces ressources-là, c'est ça le sens de ma
question, et qu'on ne fait pas strictement d'une manière
générale, je dirais, appel de facto à l'entreprise
privée lorsqu'il s'agit d'activités de formation. Parce que je
connais des fonctionnaires très compétents M. le
député de Labelle aussi sans doute à l'ENAP et
à la fois à l'Office des ressources humaines et j'espère
que le Conseil du trésor fait tout son possible pour pouvoir les
utiliser à bon escient. C'est le sens de ma question. Et vous me dites
que oui, si je comprends bien.
M. Thellend (Réjean): Oui.
Le Président (M. Lemieux): O.K., ça va. Oui, M. le
député de Portneuf.
M. Bertrand: M. le Président, est-ce qu'il serait possible
d'avoir l'évolution des montants prévus pour le
développement des ressources humaines au Conseil au cours des quatre
dernières années, par exemple, par année? Combien a-t-on
consacré là-dedans?
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que c'est possible de
répondre à la question de M. le député de
Portneuf?
M. Thellend (Réjean): J'ai actuellement l'évolution
des dépenses pour 1992-1993 et 1993-1994. Je n'ai pas les années
antérieures en ma possession.
M. Johnson: On pourrait vous les faire parvenir.
Le Président (M. Lemieux): Vous aimeriez les avoir pour
quelle année, M. le député de Portneuf? De quelle
année à quelle année?
M. Bertrand: Par exemple, les quatre dernières
années.
Le Président (M. Lemieux): Les quatre dernières
années. Alors, Mme la secrétaire, voulez-vous prendre note de la
question de M. le député de Portneuf et la transmettre à
M. le président du Conseil du trésor relativement aux
activités de développement des ressources humaines,
activités de formation? Oui?
M. Bertrand: M. le Président, est-ce qu'il serait possible
aussi d'avoir une idée de l'évolution des effectifs de
façon à ce qu'on puisse voir ce que ça
représente?
Le Président (M. Lemieux): De même qu'une
évolution des effectifs du Conseil du trésor. Alors, l'engagement
4 est-il vérifié?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons au mois de juin 1992, l'engagement 1. Il s'agit d'une subvention
normée.
M. Léonard: M. le Président, avant de passer
à celui-là,...
Le Président (M. Lemieux): Oui. Vous avez, vous aussi...
(16 h 40)
M. Léonard: C'est la deuxième fois qu'on voit des
demandes annulées. Ça nous a été transmis. Est-ce
qu'on peut nous expliquer pourquoi, tout à coup, on vient nous dire que
ce qui est écrit là, ça ne compte pas?
Le Président (M. Lemieux): Cette demande est
annulée parce qu'elle fait partie d'un engagement global pour divers
engagements à venir. Est-ce qu'on pourrait nous préciser le sens
de cette disposition?
M. Léonard: Oui, relatif à la disposition...
Ça sert à quelque chose ou ça ne sert à rien?
M. Thellend (Réjean): L'engagement...
M. Léonard: C'est une erreur que vous avez faite?
M. Thellend (Réjean): Pardon? L'engagement global qu'on a
fait, c'est une erreur administrative dans le sens qu'on est requis de
présenter devant la commission des engagements financiers les
engagements de 25 000 $ et plus. Donc, c'est lorsqu'il s'agit d'un contrat ou
d'un achat individuel de 25 000 $ et plus. Lorsqu'on envoie une personne en
formation, en aucun cas, individuellement, ça coûte plus de 25 000
$.
Juin
Le Président (M. Lemieux): Ça va, M. le
député de Labelle? Nous passons maintenant au mois de juin 1992.
Oui, je vais vous laisser le temps de...
M. Léonard: Oui, mais c'est parce qu'on parle de formation
de personnes envoyées quelque part. Mais ici, là, dans mes pages
que j'ai reçues, j'ai SYGBEC, 30-240472-20. On dit: Cette demande est
annulée parce qu'elle fait partie d'un engagement global pour divers
engagements à venir relatifs à la disposition d'un ordinateur
central doté d'une mémoire de 128 Mo...
Le Président (M. Lemieux): Oui, ça, c'est autre
chose.
M. Léonard: ...et supportant le système
d'exploitation VM/ESA, version 1.1. C'est quoi? Ma question, c'était:
pourquoi, tout à coup, ça nous vient ici. C'est la
deuxième fois que ça nous arrive, puis on dit: Non, ça ne
compte pas, c'est annulé, c'est une demande annulée. Il y a
quelque chose de technique qui m'échappe.
M. Thellend (Réjean): II s'agit de quel engagement?
M. Léonard: J'ai ça dans les engagements de juin
1992, c'est juin 1992, c'est ça. Amendement, page 1 de 1.
Le Président (M. Lemieux): C'est dans la liste de juin
1992?
M. Léonard: C'est ça.
Le Président (M. Lemieux): Du mois de juin 1992.
M. Léonard: Du mois de juin 1992.
Le Président (M. Lemieux): Oui, voulez-vous, Mme la
Secrétaire, en faire état? Oui.
M. Léonard: Ah! C'a été pris au cours du
mois de mai 1992.
Le Président (M. Lemieux): C'est ça. Allez-y,
voulez-vous en faire état?
M. Léonard: O.K.
La Secrétaire: II y a une première partie qu'on n'a
pas faite, c'est celle de mai 1992 qui se trouve dans la liste de juin 1992.
Alors, cette partie-là n'est pas encore faite et là, vous
êtes rendu à juin 1992, dans la liste de juin 1992.
Le Président (M. Lemieux): Ça va?
M. Léonard: Êtes-vous en train de me dire que je ne
suis pas à la même place que tout le monde? Je suis à la
même place que tout le monde? Je vous dis que c'est compliqué.
Le Président (M. Lemieux): C'est parce que dans juin 1992,
il nous reste, c'est effectivement le cas,
M. le député de Labelle, trois engagements financiers
à faire: 1, 2 et 3, dans la liste de mai 1992, du mois de mai dans la
liste de juin 1992. Du mois de mai dans la liste de juin. Ça va?
M. Léonard: La page que je lis est avant vos 3
engagements. Je l'ai dans mes feuilles.
Le Président (M. Lemieux): Elle est donc dans... Elle a
été mal brochée, comme ça, j'ai l'impression.
M. Léonard: Alors, c'est une mauvaise page que vous m'avez
envoyée. C'est ça que ça veut dire?
M. Johnson: C'est ça. M. Léonard: C'est
ça.
Le Président (M. Lemieux): C'est ça. Elle
devrait... Mais non, mais moi aussi je l'ai à la même place que
vous.
M. Léonard: Oui?
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Léonard: Bon, c'est pour ça qu'on ne se comprend
pas.
Le Président (M. Lemieux): Puis, c'est marqué:
4.
M. Léonard: C'est la deuxième fois que ça
arrive, ça.
Le Président (M. Lemieux): Un instant, je vais
vérifier. Une petite minute.
(Consultation)
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Labelle, voulez-vous venir ici, s'il vous plaît? C'est parce qu'il y en a
deux.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): II semble que le ... ait
été fait. Regardez, est-ce que c'est celle-ci que vous avez
faite? Celle-ci? Celle-là, elle est faite, là, hein?
M. Léonard: Celle-là, elle a été
annulée.
Le Président (M. Lemieux): Bon, alors, là, on
revient. Celle-là, elle est plus loin. C'est ça?
(Consultation)
M. Johnson: M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): Ça va, monsieur...
M. Johnson: ...les députés ont entre les mains un
document qui dit: tel engagement ne vous est pas présenté.
M. Léonard: C'est ça.
M. Johnson: Alors, on a beau le chercher, on ne le trouvera
jamais.
Le Président (M. Lemieux): Non, mais on essayait... C'est
parce que c'est suite à une mauvaise pagination aussi.
M. Léonard: Moi, je ne demande qu'à être
éclairé, mais c'est la deuxième fois que je tombe sur une
page comme ça. Je veux savoir ce qui est arrivé.
Le Président (M. Lemieux): Alors, je reprends. Les
engagements financiers du mois de mai, compris dans la liste du mois de juin
1992. L'engagement 1 qui autorise le Secrétariat du Conseil du
trésor à verser une subvention de 136 300 $ à la
Commission des normes du travail pour financer les frais de fonctionnement du
Comité des responsables de la vérification interne; 136 300 $.
Ça va, M. le député de Labelle?
M. Léonard: Oui. On est là.
Le Président (M. Lemieux): Alors, M. le
député de Labelle, la parole est à vous.
M. Léonard: Bon. Alors...
M. Johnson: C'est ça, il y a une difficulté. Vous
avez dit: dans la liste de juin. Vous avez 1, 2, 3, dont le premier est 136 300
$?
Le Président (M. Lemieux): C'est ça. Ça
va.
M. Léonard: Est-ce qu'on peut entendre l'explication?
À quoi ça sert? Pour financer les frais de fonctionnement du
Comité des responsables de la vérification interne. Pourquoi on
singularise cette dépense, cet engagement? Parce que c'est fait sous
forme de subvention à la Commission des normes du travail. Ce n'est pas
dans le budget de la Commission des normes du travail.
M. Johnson: C'est dans les budgets du Secrétariat du
Conseil du trésor que le fonctionnement de ce Comité des
responsables de la vérification interne. Or, la personne qui s'en occupe
travaille, est attachée à la Commission des normes du travail,
qui est un organisme non budgétaire. Alors, la personne n'est pas chez
nous, là. On est responsable, au Trésor, de cette
activité-là, mais la personne qui s'en occupe, le bureau qu'elle
occupe, les téléphones qu'elle fait, papeterie, etc., tout se
fait à partir de la Commission des normes. Donc, on
a transféré le montant qui, autrement, aurait
été dépensé chez nous, pour une personne qui aurait
été chez nous. C'est pour le fonctionnement du Comité.
M. Léonard: Moi, je voudrais juste comprendre. Il y a un
comité...
M. Johnson: Un secrétariat, oui, c'est ça.
M. Léonard: Un Comité des responsables de la
vérification interne. Donc, un comité de vérification
interne, qui a des responsables dessus, qui relève du Conseil du
trésor. Et qui doit vérifier...
M. Johnson: C'est interministériel, là. C'est
interministériel, mais le budget pour le fonctionnement de ce petit
secrétariat permanent là était logé au
Trésor. On avait décidé qu'on logeait ça là.
Or, il a été retenu que c'était plutôt quelqu'un
à la Commission des normes et que le secrétariat serait
assuré par quelqu'un qui, autrement, est sur les lieux.
M. Léonard: Pourquoi vous ne transférez pas la
personne au Conseil du trésor, si elle est actuellement à la
Commission des normes du travail? (16 h 50)
(Consultation)
M. Johnson: Je donnerais peut-être une réponse plus
complète. C'est un phénomène qui s'applique autant
à ce comité-là qu'à celui sur la gestion des
ressources humaines, des comités interministériels des
responsables de la gestion des ressources humaines, par exemple.
Traditionnellement, enfin, ça avait été logé
au Trésor, cette activité, cette présidence, ce
secrétariat. Il a été décidé, encore une
fois, au niveau du Comité, qu'il y a une espèce, pas de conflit
là, mais enfin, peu importe, de... Ce n'était pas parfaitement
opportun. Je présume qu'ils ont décidé que ce soit le
Trésor qui contrôle le secrétariat de vérification
interne. La présidence a donc été assumée par
quelqu'un qui est en poste à la Commission des normes.
C'est la même chose pour ce qui est des gens qui s'occupent de
gestion des ressources humaines. C'est aux Transports? C'est quelqu'un du
ministère des Transports qui assume ça aujourd'hui, ce
secrétariat ou cette permanence du comité. En l'occurrence, le
budget avait été logé, à l'occasion des
crédits de cette année-là, au Trésor. Or, il a
été décidé en cours d'année que
c'était quelqu'un de la Commission des normes qui présiderait le
comité. Alors, évidemment, on transfère le budget pour
qu'il puisse rencontrer ça.
Vous ne le reverrez plus là. Lorsqu'on fait les crédits,
on inscrit ça dans l'organisme ou dans le ministère dont
relève la personne qui assume la fonction de coordination
interministérielle de ces groupes de travail-là. Il y en a un sur
l'informatique, le CRISP.
M. Léonard: Est-ce que je comprends que le Comité
des responsables de la vérification interne est, en quelque sorte, un
comité volant...
M. Johnson: Non.
M. Léonard: ...à l'intérieur du gouvernement
et puis, selon les mandats qu'ils se donnent, ils vont vérifier ici ou
là...
M. Johnson: Non, pas du tout.
M. Léonard: ... dans chacun des ministères...
M. Johnson: Ce n'est pas un comité de vérification.
C'est un comité qui regroupe les responsables des vérifications
internes des différents ministères. C'est une association. Ce
sont les responsables des vérifications internes des différents
ministères qui se regroupent en comité et discutent de leurs
problèmes communs.
M. Léonard: Pourquoi ils ont besoin d'un
secrétariat?
M. Johnson: II y a beaucoup de monde. Et une personne qui assume
cette tâche-là, ça prend un espace. Il y a des rapports
annuels, il y a de la correspondance, il y a des documents, il y a des
rencontres. C'est pour ça.
M. Léonard: On pourrait en avoir un de ces rapports
annuels?
M. Johnson: Oui, avec plaisir.
M. Léonard: Et actuellement, le Comité est de la
responsabilité de qui, là? Le Comité des responsables est
redevable à qui?
M. Johnson: La présidence est assumée par une
employée de la Commission des normes du travail.
M. Léonard: Qui est, elle, responsable de la
vérification interne à la Commission des normes du travail?
M. Johnson: Je présume. Oui, oui. M. Léonard:
C'est ça? M. Johnson: C'est ça.
M. Léonard: Qu'est-ce qu'ils font ces gens-là? Se
faire un comité... J'ai hâte de voir le rapport, là,
mais... Plus la formation entreprise... L'entreprise... il y a le
vérificateur externe, puis il y a la vérification interne.
Là, il y a un vérificateur interne avec du monde en dessous, mais
qui relève de quelqu'un, quelque part, très haut placé
dans l'entreprise.
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Et les deux ont une fonction très
précise. Là, c'a l'air d'être quelque chose d'horizontal,
de gens qui se parlent. Je n'ai rien contre ces gens-là, je n'en connais
aucun, mais je me pose la question, d'un point de vue structure, fonctionnel,
fonctionnement.
M. Johnson: Bien oui, mais ils n'ont pas un rôle
fonctionnel.
Une voix: ... un rôle de conseiller.
M. Johnson: Non plus. On ne prétend pas qu'ils font du
travail pour un ministère. On dit: Ce sont les gens qui sont au
même niveau, dans les mêmes postes dans différents
ministères et organismes et qui ont intérêt à
comparer leurs travaux, voir comment ils fonctionnent, uniformiser leurs
règles et procédures.
M. Léonard: Mais les règles de procédure de
vérification interne, ça existe dans les manuels de
vérification ça. Pourquoi on est obligé d'avoir un
secrétariat des responsables de la vérification interne au
gouvernement?
M. Johnson: Bien, vous en proposez l'abolition? M.
Léonard: Ça coûte 136 000 $.
M. Johnson: Non, mais est-ce que le député en
propose l'abolition? Je veux qu'on se comprenne, là.
M. Léonard: Je ne propose rien, je vous demande des
questions sur une chose qui coûte 136 300 $. Ça coûte 136
300 $, sans compter le temps qu'ils prennent à faire ça,
là. Quelle est l'utilité de ça? Je trouve que vous faites
des grands discours sur les économies qu'on doit faire à
l'intérieur du gouvernement. Est-ce que c'est utile, ça? Je pose
la question. C'est quoi le rendement sur le capital là-dedans,
là? Vous m'avez répondu ça avant-hier: le rendement sur le
capital. Là-dedans, c'est quoi?
M. Johnson: Écoutez, je trouve qu'il n'y a même pas
de matière à la question. Vous m'excuserez de ne pas
répondre. Je m'excuse auprès des autres membres de la commission.
Il n'y a pas de rendement sur le capital lorsqu'on finance une
activité-conseil où des gens qui ont les mêmes
préoccupations dans le secteur public afin de vérifier à
l'interne comment on dépense 40 000 000 000 $ trouvent qu'ils doivent se
rencontrer, comparer leurs expériences et voir comment ils peuvent
améliorer leur travail. C'est la même chose pour la gestion des
ressources humaines, la gestion du parc informatique. Si le
député trouve que c'est des dépenses inutiles, il faudrait
qu'il en fasse la démonstration.
M. Léonard: Je pose la question, je n'ai...
M. Johnson: On n'a pas inventé ça hier.
M. Léonard: M. le Président, je pense que vous
devez constater que je n'ai pas dit que c'était inutile. Je pose quand
même la question. On nous amène 136 300 $. Je commence à
comprendre que c'est une association de responsables de vérification
interne dans chacun des ministères et organismes budgétaires, si
je comprends, qui sont réunis là-dedans et ils se parlent.
Ça nous coûte 136 300 $. Bon, je dis: Est-ce que c'est utile,
est-ce que... C'est l'uniformisation des règles de vérification
interne. À un moment donné, il y a quelqu'un qui est responsable
de la vérification interne. Bon, les Finances, qui sont responsables de
la vérification interne? Les vérificateurs internes dans chacun
des ministères relèvent de qui? Du ministre ou du
ministère des Finances?
M. Johnson: Du sous-ministre, d'habitude.
M. Léonard: Du sous-ministre. Directement du
sous-ministre?
M. Johnson: Bien oui. Mais il faut, enfin...
M. Léonard: Mais ils pourraient relever des Finances
aussi.
M. Johnson: Pardon?
M. Léonard: Le comptable relève des Finances.
M. Johnson: Non, pas le vérificateur interne. On ne parle
pas du Contrôleur.
M. Léonard: Pas le vérificateur interne.
M. Johnson: Mais vous parlez du Contrôleur, là. Le
Contrôleur des finances relève du ministère des
Finances.
M. Léonard: Le Contrôleur des finances.
M. Johnson: Mais le vérificateur interne relève,
devrait relever proprement du sous-ministre.
Le Président (M. Lemieux): Combien y a-t-il d'organismes
et de ministères environ qui sont touchés par ça, par
cette association-là, environ?
M. Johnson: Au moins une quarantaine de membres, à ce
qu'on m'indique.
Le Président (M. Lemieux): Ah! Sirop!
M. Johnson: Au moins une quarantaine, si on s'en
réfère aux autres comités qui existent.
Le Président (M. Lemieux): Et ça existe depuis
combien d'années, depuis combien de temps?
M. Johnson: En tout cas, on vérifie avec la mémoire
de ceux qui m'entourent. Et ça va être une mémoire sur
papier, éventuellement, et on va vous envoyer ça.
M. Léonard: Est-ce que les 136 300 $, c'est juste pour les
salaires ou bien si ça comprend la fête de Noël, par
exemple?
M. Johnson: Ça comprend ça ne comprend pas
les farces plates du député de Labelle, en tout cas
salaires, location d'espaces, les rapports annuels qui doivent être
publiés, la documentation. C'est de l'achat... Il y a des
activités de formation comme telles?
Une voix: Oui, mais pas des... M. Johnson: Formation entre
eux.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Portneuf. M. le député de Labelle, avez-vous terminé?
M. Léonard: Non, mais je vais laisser...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: Simplement un suivi là-dessus, M. le
Président. C'est assez surprenant effectivement, à moins d'avoir
plus d'explications, 136 000 $ pour un comité, au fond,
interministériel ou interorganisme, sur la vérification interne,
ça commence à être de l'argent. Ça serait
intéressant d'avoir la ventilation des dépenses pour savoir ce
qu'ils font avec ça, cet argent-là, finalement. Je comprends
qu'il y a beaucoup de secrétariat. Puis je me dis: Si les organismes y
trouvent leur profit, ça peut être une excellente initiative
d'avoir un tel comité. Mais est-ce qu'il est nécessaire pour
autant de prévoir toute une structure? Est-ce que le secrétariat
ne peut pas être assumé alternativement par l'une et l'autre des
organisations ou des ministères intéressés par un tel
comité? (17 heures)
Enfin, je suggérerais peut-être que, d'une part, on ait un
peu plus d'information au niveau de la ventilation des dépenses et,
deuxièmement, du rapport d'activités, et peut-être avoir
une idée des renseignements permettant de juger si on en a pour notre
argent, finalement.
M. Johnson: Par exemple, on en a plus pour notre argent que la
conférence des CRSSS qui existe. Il y a un D.G. à Québec.
Il y a du personnel...
M. Bertrand: Et, à cet égard, M. le
Président...
Le Président (M. Lemieux): S'il vous plaît! M. le
président du Conseil du trésor.
M. Johnson: oui. non, c'est ça. ce sont les gens qui ont
le même intérêt, qui sont regroupés dans une
conférence, un comité ou quoi que ce soit, une association;
ça a toutes sortes de noms. ce sont les fonds publics, ça aussi,
à 100 %... et probablement utiles. je pense qu'il faut, à chaque
fois, avoir le réflexe de dire: c'est probablement utile, et de mettre
en cause des agissements qu'on reproche, le gaspillage qu'on peut leur
associer... a partir du moment où ça fonctionne bien et que les
utilisateurs en retirent quelque chose...
M. Bertrand: Oui, mais...
M. Johnson: ...mais, autrement, écoutez, ça serait
inutile, évidemment.
Le Président (M. Lemieux): M. le
député...
M. Johnson: Si c'est inutile... Le député
questionne l'utilité. On lui a dit qu'on lui enverrait le rapport
annuel, ventilation des coûts, les témoignages que les
participants peuvent apporter de l'utilité que eux en retirent, de leur
appartenance à ce groupe-là. Donc, on peut dresser le dossier de
cette façon-là, et si le député trouve que ce n'est
pas significatif ou quoi que ce soit, on pourra en reparler la prochaine fois.
Je n'ai pas de problème avec ça.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: Je veux juste mentionner que pour... Prenons
l'exemple du milieu des CRSSS. Quand vient un comité qui fait notre
affaire, on est là, effectivement, parce qu'on pense qu'en termes
d'énergie investie on va en retirer quelque chose. C'est là que
se situe ma question.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: Si je suis le raisonnement du ministre,
à chaque fois qu'il y aura un certain nombre de personnes qui auront des
fonctions similaires dans le gouvernement, il va y avoir une association de ces
personnes, et là, on va leur financer 136 300 $ pour assurer le
secrétariat et le fonctionnement de l'association. Ça va loin,
ça.
M. Johnson: Ah! Mais ce n'est pas ce qui se passe, alors.
M. Léonard: En tout cas.
M. Johnson: Ce n'est pas ce qui se passe, de toute
façon.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement est-il
vérifié?
M. Léonard: II est vérifié. Les questions se
posent pareil.
Le Président (M. Lemieux): II est vérifié
sous réserve des questions.
M. Léonard: Dans les rapports annuels.
Le Président (M. Lemieux): Oui, c'est-à-dire, un
petit plus que ça; M. le député de Portneuf a
demandé un petit peu plus de questions. Mme la secrétaire, vous
avez ça en note?
Une voix: Parfait.
Le Président (M. Lemieux): Alors, vous allez transmettre
au président du Conseil du trésor. L'engagement 1,
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 2. Paiement
d'un avis de cotisation émis par la CSST: 73 300$
M. Léonard: C'est quoi, le taux chargé par la CSST
au Conseil du trésor? C'est très dangereux comme fonction. C'est
le ministre qui constitue le danger?
Le Président (M. Lemieux): L'avez-vous déjà
contesté?
M. Léonard: Ça coûte 73 300 $ pour les
accidents de travail au Conseil du trésor. Est-ce que c'est en poussant
le crayon qu'il y a ces accidents-là?
(Consultation)
M. Johnson: ça ressemble à 0,5 %.
M. Léonard: II y a un taux aux 100 $ là-dedans. Les
cotisations à la CSST, c'est un taux aux 100 $.
M. Johnson: II n'y a pas de hauts risques physiques,
là.
M. Léonard: Bien, je ne le sais pas. J'imagine que
peut-être que le ministre est dangereux et que...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: ...il y a du burn-out là-dedans,
peut-être?
Une voix: II y a du burn-out.
M. Léonard: C'est pas admissible?
M. Johnson: Mais on peut faire sortir le détail
précis, voir quel est le taux.
Le Président (M. Lemieux): Ce serait
intéressant.
M. Léonard: Est-ce qu'il y a eu... Ça pourrait
être intéressant aussi de voir ce qu'on dit en termes
d'assurances, l'expérience des accidents au Conseil du
trésor...
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: ...dans le passé.
M. le Président, je commence à savoir. Je pense que, oui,
c'est ça, c'est les déménagements qui constituent un
risque.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Labelle.
M. Johnson: C'était une question de minutes avant qu'il en
parle.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que vous avez des
commentaires, M. le président du Conseil du trésor? Pas de
commentaires. Bon. Alors, l'engagement 2...
M. Léonard: Alors, ce sont les déménagements
qui occasionnent...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Labelle, l'engagement...
M. Léonard: ...des risques quant à... Le
Président (M. Lemieux): Pertinence. M. Léonard: Ha,
ha, ha!
M. Johnson: C'est en 1991, ça, là.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement 2 est donc
vérifié?
M. Léonard: Bien, en tout cas, il y a un taux x. C'est le
taux du gouvernement ou si c'est un taux particulier au Conseil du
trésor?
(Consultation)
Le Président (M. Lemieux): Alors... M. Johnson: La
question...
Le Président (M. Lemieux): ...la question, M. le
député de Labelle, à votre...
M. Léonard: Le taux. C'était le taux. Le
Président (M. Lemieux): Le taux.
M. Johnson: Alors, on me souffle à l'oreille que le taux
général de l'administration publique est 0,046 $ du 100 $.
Le Président (M. Lemieux): Ah bon.
M. Léonard: 0,046 $ du 100 $.
Le Président (M. Lemieux): ...sous du 100 $.
M. Johnson: 0,46 $ ou 0,046 $?
M. Léonard: Bon! C'était ça, la
question.
Le Président (M. Lemieux): C'est moins cher au
Trésor qu'ailleurs.
M. Johnson: 0,46 $. 0,46 $, oui. c'est ça. Le
Président (m. lemieux): 0,46 $, c'est ça. M. Johnson:
0,46 $ du 100 $; ça fait 0,5 %.
Le Président (M. Lemieux): Ça fait 0,5 %. C'est
ça.
M. Léonard: C'est 0,46 $ du 100 $. M. Johnson: Pas
tout à fait.
Le Président (M. Lemieux): Oui. Ça va, M. le
député de Labelle? Vous avez votre réponse?
M. Léonard: Oui. On a finalement eu une
réponse.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement financier 2
est vérifié. Passons à l'engagement financier...
M. Léonard: Ce que je note, M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): Oui. Pas de
déménagement, monsieur...
M. Léonard: ...c'est qu'il y a des risques...
Le Président (M. Lemieux): ...pas de
déménagement.
M. Léonard: ...au Conseil du trésor liés aux
déménagements, liés aux négociations de conventions
collectives.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 3.
M. Léonard: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): On aura l'occasion,
peut-être, de revenir là-dessus.
M. Johnson: Le déménagement...
M. Léonard: Les loyers.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson: Le déménagement, il ne nous coûte
pas quelque chose, il nous fait économiser 800 000 $ par
année.
Le Président (M. Lemieux): Bon. Alors, voilà!
Voilà!
M. Léonard: Non, non. Il y a un investissement de 10 000
000 $ là-dedans, là.
Le Président (M. Lemieux): Pardon.
M. Johnson: 3 100 000 $.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Johnson: Ne croyez pas tout ce que vous lisez.
M. Léonard: Ha, ha, ha!
M. Johnson: 3 100 000 $. C'est public. Le Président (M.
Lemieux): Alors... M. Léonard: C'est plus que ça.
Le Président (M. Lemieux): ...l'engagement
financier...
M. Johnson: Divulgué, transparent.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 3.
M. Johnson: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Avez-vous des commentaires?
M. Léonard: Les loyers à la Société
immobilière du Québec pour le Conseil du trésor. Ça
coûte 3 227 000 $.
M. Johnson: À l'époque, oui. Ça coûte
pas mal moins cher que ça maintenant.
M. Léonard: Maintenant, c'est moins cher. C'est quoi,
maintenant?
M. Johnson: Quand on va avoir amorti les coûts du
déménagement, ça va être 800 000 $ de moins. Ce
n'est pas compliqué.
M. Léonard: Quand vous aurez amorti les coûts du
déménagement.
M. Johnson: Dans cinq ans. Oui, oui. C'est un investissement de 3
000 000 $ pour sauver 800 000 $ par année. Je vous incite à faire
de même. C'est un rendement d'à peu près 30 %.
Le Président (M. Lemieux): Donc, c'est une bonne
gestion.
M. Johnson: 27 %.
M. Léonard: Mais, sur cette question-là...
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: ...quel est le taux de rendement sur les 10
000 000 $ totaux qu'a coûté l'opération?
M. Johnson: Elle n'a pas coûté 10 000 000 $.
M. Léonard: II y a 10 000 000 $ qui ont été
dépensés, injectés dans le réaménagement du
H...
M. Johnson: Non.
M. Léonard: II y a les Affaires...
M. Johnson: C'est faux. C'est absolument faux.
M. Léonard: ...internationales qui sont...
M. Johnson: Non, c'est faux. N'insistez pas, c'est faux.
M. Léonard: Alors, vous niez.
M. Johnson: Ne lisez pas Le Journal de Québec,
là.
M. Léonard: Vous niez, par exemple, l'article de M. Girard
en ce qui concerne et je suis pertinent, M. le Président
les loyers à la Société immobilière du
Québec, où il y a une facture qui se rapproche...
M. Johnson: Je vais vous dire pourquoi tout de suite. Je vous
évite...
M. Léonard: ...des 10 000 000 $.
M. Johnson: Je l'ai lu.
M. Léonard: Vous l'avez lu. Bon...
M. Johnson: Notre déménagement...
M. Léonard: ...c'est encore faux.
M. Johnson: Bien oui, absolument.
Le Président (M. Lemieux): Alors, voulez-vous le
démontrer, M. le président du Conseil du trésor?
M. Johnson: Le démontrer. Comment voulez-vous compter
comme une dépense de déménagement ce qui est encouru comme
coût par la SIQ dans un programme décennal d'amélioration
et d'entretien des édifices? Expliquez-moi le rapport qu'il y a entre la
réparation des escalateurs à tous les 10 ans ou tous les huit ans
je ne sais trop comment c'est programmé quel rapport y
a-t-il entre installer des rampes pour que ça soit conforme aux
nouvelles normes d'accès aux personnes handicapées et de faire la
réfection je ne sais pas à tous les combien
d'années ils doivent le faire recalibrage de la ventilation,
d'installer, de remplacer la console de contrôle de
sécurité, ce qu'ils font à tous les je ne sais pas
cinq, 10, huit ans, peu importe. Quel rapport y a-t-il entre ça
et le déménagement? (17 h 10)
Moi, je persiste à croire que ce qui échappe au
député de Labelle, c'est la notion des coûts pertinents. En
matière de comptabilité, il y a une chose fondamentale: il faut
prendre les coûts pertinents. Et dire qu'on a réparé les
escalateurs parce que le Trésor voulait déménager, c'est
aberrant. On a réparé les escalateurs parce qu'il fallait les
réparer. Alors, commencer à compter ces coûts-là
dans le coût d'un déménagement, c'est totalement à
côté de la «traque», là. Totalement à
côté de la «traque». Comptabiliser le coût du
déménagement du ministère qui était là, puis
qui n'avait plus de place, puis qui s'en est allé, là, vraiment,
on s'éloigne encore plus de la voie. Un ministère a
décidé enfin a décidé il n'a plus de
place. Il a déménagé dans un endroit où il paie du
loyer. Il en payait là. Ça a coûté 3 000 000 $ pour
déménager, oui, je veux bien, mais est-ce qu'il a
économisé... Est-ce qu'il a déménagé dans
plus petit par personne? Selon quelles normes? Est-ce qu'il y a une
économie que le MAI a réalisée également? Alors,
additionner des déboursés pour dire que c'était ça
l'investissement, c'est absolument aberrant. En matière
financière, c'est aberrant. Ça ne repose sur rien.
J'espère que chez Clarkson, Gordon, le député de Labelle
ne fonctionnait pas comme ça. Ça aurait été
épouvantable.
M. Léonard: M. le Président,...
M. Johnson: Ils ne l'auraient pas gardé.
M. Léonard: La façon dont vous l'expliquez, je
comprends...
M. Johnson: Bien voyons donc!
M. Léonard: II reste que les 10 000 000$ qui ont dû
être déboursés, ils l'ont été à
l'occasion d'un remue-ménage.
M. Johnson: Mais c'est faux. C'est absolument faux.
M. Léonard: Et c'est le Conseil du trésor qui s'est
trouvé de meilleurs locaux...
M. Johnson: C'est absolument faux.
M. Léonard: ...qui s'est fait construire un
ascenseur...
M. Johnson: C'est faux.
M. Léonard: ...à sécurité
maximum.
M. Johnson: Mais c'est faux. C'est absolument faux.
M. Léonard: Bien oui, mais...
M. Johnson: Allez voir! Allez voir; c'est faux. Vous dites une
fausseté. Allez voir. Traversez la rue et allez voir. C'est absolument
faux ce que vous dites. Dire qu'un ascenseur va dans mon bureau!
Le Président (M. Lemieux): On ne suspend pas la
commission? On ne suspend pas la commission?
M. Johnson: Un ascenseur à haute sécurité va
maintenant dans mon bureau! C'est aberrant de dire ça, c'est faux.
M. Léonard: Non, non, au contraire, il n'y va pas.
Justement, il n'arrête pas à votre bureau.
M. Johnson: Bien, allez-y. Allez voir ce qui en est, comment
c'est installé, comment c'est organisé, au lieu de
répéter des bobards absolument insondables. Insondables!
M. Léonard: Là-dessus, ça a
été repris par les journaux, par un de vos anciens
collègues.
M. Johnson: Ah oui! je le sais. Ah oui, mon ancien
collègue. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Trois-Rivières. Vous avez une question, M. le député de
Trois-Rivières?
M. Johnson: Ha, ha, ha! Quelle affaire!
M. Léonard: Moi, je pose des questions sur des
informations...
Le Président (M. Lemieux): Allez-y, M. le
député de Labelle. Un instant.
M. Johnson: C'est du grand... c'est du théâtre.
M. Léonard: ...qui sont publiques à l'heure
actuelle.
M. Johnson: Bien, elles sont fausses. Alors, qu'est-ce que vous
voulez que j'y fasse? Vous prenez la parole d'un ancien collègue comme
parole de l'Évangile: grossière erreur.
Le Président (M. Lemieux): Alors, M. le
député de Trois-Rivières, vous avez une question?
M. Philibert: C'est ce que j'allais dire: C'est curieux de voir
que la parole du collègue, du temps qu'il était avec nous,
était toujours mise en doute par ces gens-là, puis là,
ça devient leur Évangile à ce moment-ci. Puis il le
dénonçait en disant qu'il ne savait pas compter, dans le temps,
puis là, ce serait devenu un génie comptable, ce M.
Séguin. Alors, je pense que...
M. Léonard: M. le Président.
M. Johnson: II ne jure que par lui après avoir
sacré après.
M. Philibert: Bien oui!
M. Johnson: C'est à n'y rien comprendre.
M. Philibert: Franchement, franchement!
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Trois-Rivières, c'est le sens de votre question?
M. Léonard: M. le Président, là-dessus, je
regrette, c'est que, moi, j'ai vu depuis longtemps, tout le temps que j'ai vu
l'ex-ministre du Revenu en Chambre faire des déclarations, je voyais
tous ses collègues applaudir à tout rompre à tout ce qu'il
disait, puis, là, si on mettait en doute quelque affirmation que ce
soit, ils criaient presque au meurtre. Là, ils sont en train de dire que
c'est un menteur, puis il ne faudrait pas qu'on pose des questions sur ce qu'il
dit, ce qu'il affirme.
Une voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Trois-Rivières.
M. Philibert: Si on a vu clair maintenant, vous n'êtes pas
obligés d'être aveugles aujourd'hui.
Une voix: Oui, mais qui nous dit que vous voyez clair
maintenant?
M. Léonard: Oui. Qui nous dit que vous voyez clair
maintenant?
Le Président (M. Lemieux): Alors, sur ce, est-ce que
l'engagement 3 est vérifié?
M. Johnson: C'est bien 0,46$ du 100$ de masse salariale et de
taux. La CSST du Trésor.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: M. le Président, il y a plusieurs
engagements avec différents numéros. Donc, ce sont des C.T.
différents. Est-ce qu'il s'agit de localisations différentes? M.
le Président, il y a un engagement, par exemple, à 1 541 026,50
$.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Léonard: II y en a un autre à 3202,63 $. Est-ce
que c'est une tente? Est-ce que c'est une tente de toile pour rencontrer les
syndiqués qui manifestent devant le parlement? Est-ce qu'il s'agit de
localisations différentes? 3202 $, ça, c'est le bureau du
ministre?
M. Johnson: II y en a plusieurs, oui, mais nos bureaux de
comté...
M. Léonard: C'est les 1 500 000 $ qui sont pour le bureau
du ministre?
M. Johnson: Non, nos bureaux de comté sont
évidemment dans les budgets des ministères.
M. Léonard: On va y venir tout à l'heure,
là. 48 000 $ que c'a coûté, votre bureau de comté,
là.
M. Johnson: Ce n'est pas cher. Vous irez voir.
M. Léonard: Ça, j'ai hâte de voir le taux de
rendement là-dedans!
M. Johnson: Vous irez voir. C'est très
élevé, selon mes électeurs. Infiniment
élevé.
M. Léonard: Surtout que c'est une relocalisation.
M. Johnson: Bien oui, à la demande de la SIQ.
M. Léonard: C'est toujours la faute des autres.
M. Johnson: Non, non, mais...
Le Président (M. Lemieux): S'il vous plaît!
M. Johnson: Non, non. Mais...
M. Léonard: Mais je reviens à ma question...
Le Président (M. Lemieux): Alors, est-ce qu'on peut
répondre à la question du député de Labelle?
M. Léonard: Les différentes localisations, est-ce
qu'on peut avoir une petite idée, parce qu'il y en a un, deux... Vous
êtes divisés en 14. Vous êtes divisés en 14.
M. Johnson: Quatorze factures différentes. Une
voix: Quinze...
M. Léonard: Avec le déménagement, ça
doit avoir réduit le nombre de localisations, est-ce que vous avez mis
tout ce monde-là dans le même paquet pour être fonctionnels?
Il n'a pas de bureau à Montréal, le Conseil du trésor?
Moi, je suggérerais que, quand on fait une liste comme ça, on
devrait mettre les adresses de chacun des locaux qui font l'objet d'un C.T.,
parce qu'il ne doit pas y en avoir 50. En tout cas, là, il y en a
14.
M. Johnson: II y a un petit local sur de Maisonneuve ouest
à Montréal, un petit local sur Stanley, un énorme local
sur Saint-Augustin, Conroy, à l'époque, et, maintenant, qui est
rendu ici, évidemment, le H...
M. Léonard: Maintenant que vous avez
déménagé.
M. Johnson: Bien oui. Mais en plus petit. Moins cher. Et sur la
rue Sherbrooke à Montréal. Ça aussi, ce n'est pas bien
grand, là.
M. Léonard: Qu'est-ce que ça fait, ces petits
locaux-là, à Montréal, rue de Maisonneuve...
M. Johnson: Place d'Youville... Comment?
M. Léonard: ...rue Stanley, rue... Qu'est-ce que le
Conseil du trésor fait à Montréal?
M. Johnson: C'est mon bureau à Montréal.
M. Léonard: Oui, trois. Vous n'avez pas trois bureaux
à Montréal?
M. Johnson: Oui, mais, encore une fois, avant que vous disiez
n'importe quoi, je vais vous amener visiter ça. Il y en a un qui est une
salle, essentiellement une salle de rencontre avec nos vis-à-vis du
secteur public. Ça, c'est Stanley. De longue date, d'ailleurs, le
Conseil exécutif était dans le même édifice. Le
ministère des Transports était dans le même édifice
un bout de temps. C'est un édifice qui est passablement occupé
par des services gouvernementaux et là, on a ça. Mon bureau
à moi, comme tel, est situé à Montréal.
M. Léonard: II n'est pas à Québec?
M. Johnson: Bien oui. J'ai un bureau à Montréal
aussi. Et Place d'Youville, c'est l'ordinateur, en bas ici, là. Mon
bureau de comté.
M. Léonard: Vous êtes éparpillés.
M. Johnson: Pas tant que ça. M. Léonard:
Bien...
M. Johnson: J'ai un bureau de comté, un bureau à
Montréal, un bureau à Québec, puis le Trésor a une
salle de négociation à Montréal...
M. Léonard: Vous en avez cité plus que ça,
là.
M. Johnson: ...puis on a un ordinateur à Québec.
Ça fait le tour.
M. Léonard: Vous en avez cité plus que ça.
Vous en avez cité huit.
Une voix: Une salle d'audiences aussi.
M. Johnson: Hein? Ah! il y a une salle d'audiences. Où
çà?
Une voix: À Montréal.
M. Johnson: À Montréal, on a une salle d'audiences?
Ah oui! C'est vrai!
M. Léonard: Ça peut bien coûter 3 000 000 $,
avec un gros taux de rentabilité. Est-ce qu'on pourrait avoir...
M. Johnson: On confond. On confond.
M. Léonard: Pardon? Est-ce qu'on pourrait quand
même, par rapport à ces différents C.T., avoir l'adresse
des locaux? Là, on a une série de huit chiffres...
M. Johnson: On va vous faire parvenir ça avec plaisir.
M. Léonard: Dix chiffres...
M. Johnson: On va le transmettre.
M. Léonard: ...avec un montant.
M. Johnson: D'accord. Ça va vous être transmis tout
de suite, là. Bien, tout de suite, presque illico.
M. Léonard: Est-ce que le Conseil du trésor a
d'autres locaux, autres que ceux qu'il loue de la Société
immobilière du Québec?
M. Johnson: ...on ne loue que de la SIQ... M. Léonard:
Que de la SIQ.
M. Johnson: ...on se comprend. Oui, mais la SIQ loue chez des
tiers. (17 h 20)
M. Léonard: Oui, oui. Ça, c'est correct. Votre
bureau de comté, c'est lequel là-dedans?
M. Johnson: Lequel? On regardera. Je n'ai pas la moindre
idée. Probablement celui qui est le moins cher.
M. Léonard: Vous n'êtes pas capable de me dire,
là...
M. Johnson: Par des numéros, non... M. Léonard:
...si c'est le 1 541 000 $?
M. Johnson: Par des numéros de chèques, non, quand
même, là, quand même!
M. Léonard: Non?
M. Johnson: Donnez-moi une chance!
M. Léonard: Ou le 40 000 $, ou le 308 000 $?
M. Johnson: Devinez.
M. Léonard: Le 308 000 $.
M. Johnson: Non, mauvaise réponse: élève
Léonard recalé.
M. Léonard: Bien, je pense que l'élève
Johnson, il a des problèmes s'il n'est pas capable de me dire lequel des
montants s'applique ici à son bureau de comté. C'est lui qui
devrait le savoir.
M. Johnson: Ah, c'est ça que vous voulez savoir. Vous
m'avez demandé... Vous avez commencé par me demander lequel des
14 numéros de chèque et de référence SYGBEC
correspondait au loyer de mon bureau de comté. Ça, je ne le sais
pas. On pourra faire la recherche. Ce n'est pas ça que vous demandez,
là?
M. Léonard: Écoutez, oui, oui, c'est ça.
C'est lequel?
M. Johnson: Alors, le bureau de comté...
M. Léonard: Combien il coûte, votre bureau de
comté?
M. Johnson: Le loyer annuel? 19 162 $.
M. Léonard: 19 162 $.
M. Johnson: Oui, coût annuel: 19 162 $.
M. Léonard: II fait partie de quel C.T.?
M. Johnson: Au 520, boulevard Roche, à Vaudreuil.
M. Léonard: II fait partie de quel C.T.?
M. Johnson: Écoutez...
M. Léonard: Cet engagement-là, il n'est pas
là.
M. Johnson: Bien oui, il est là.
M. Léonard: Bien, on ne le voit pas. Il n'y a pas de 19
000$ là.
M. Johnson: Ça, c'est le coût annuel. Pas
nécessairement pour l'année 1991-1992 de l'engagement de ce
mois-là. On va faire des recherches, M. le Président.
M. Léonard: O.K.
Le Président (M. Lemieux): Ça va? Alors, Mme la
secrétaire prend note de la question. L'engagement financier 3 pour le
budget 1992 est donc vérifié.
M. Johnson: À quel numéro de code SYGBEC
correspond...
M. Léonard: Bien, où est-ce qu'il est?
M. Johnson: ...le paiement du loyer de mon bureau de comté
en 1991.
M. Léonard: M. le Président... M. Johnson:
Ça va être utile, ça!
M. Léonard: Oui, non, mais on essaie de savoir...
M. Johnson: On vous dit que c'est 19 156,22 $.
M.Léonard: ...156,22$.
M. Johnson: ...162,56$ pardon. J'ai inversé des chiffres:
19 162,56 $.
M. Léonard: Oui.
M. Johnson: Ça, c'est le coût annuel. L'entente
d'occupation.
M. Léonard: C'est parce qu'on essaie de repérer les
renseignements utiles là-dedans. Même ça, je vous pose une
question simple, à laquelle on devrait avoir une réponse
immédiate, sans recherche, et non, ça prend des recherches.
Finalement...
M. Johnson: Non, écoutez, je regrette. Vous voulez le
numéro de contrôle SYGBEC qui correspond au loyer annuel qu'on
paie tous les mois. On va le chercher.
M. Léonard: On va reprendre la question... M. Johnson: On
va le chercher.
M. Léonard: ...M. le Président, il y a
différentes adresses où loge le Conseil du trésor, y
compris le bureau de comté du ministre, et un des
éléments, simplement: À quelles adresses s'appliquent les
montants qui sont là? Combien ça coûte à chacune des
localisations? C'est ça.
M. Johnson: Oui, on vous a dit qu'on va vous donner ça
assez rapidement.
M. Léonard: Bon, O.K. Ça va. Assez rapidement.
M. Johnson: Ça ne prend pas des jours, ça. M.
Léonard: O.K.
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous passons à
l'engagement financier 1, pour le mois de juin 1992. Il s'agit d'un C.T.
autorisant la continuité de la programmation budgétaire relative
aux technologies de l'information, pour un montant de 2680 $ et de 22 880
$.
M. Léonard: Un C.T. autorisant la continuité. La
continuité coûte 22 880 $. Explication, s'il vous plaît.
(Consultation)
M. Léonard: Qu'est-ce qu'on a acquis, là? C'est des
logiciels qu'on acquiert pour faire la continuité? Ce n'est pas de la
location?
M. Johnson: II y a deux micro-ordinateurs, quatre logiciels
Commander et un logiciel Easel.
M. Léonard: O.K., au fond, c'est deux microordinateurs
qu'on achète.
M. Johnson: Deux micros, quatre... et cinq logiciels en tout.
Oui. Quatre d'une sorte, puis un de l'autre.
M. Léonard: Ils sont compatibles, là. Ils sont
compatibles. Pas de problèmes.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 1 est
vérifié? Vérifié? Passons à l'engagement 2,
disposition d'un ordinateur central pour un montant de 283 603 $.
M. Johnson: C'est lui qui revient? Celui dont on déplorait
la disparition tout à l'heure.
Le Président (M. Lemieux): Celui, tout à l'heure,
dont M. le député de Portneuf... C'est ça?
M. Johnson: C'est celui, oui... C'est le cas dont on...
Le Président (M. Lemieux): C'est ça. M. Johnson:
...déplorait la disparition... Le Président (M. Lemieux):
Oui. M. Johnson: ...qui est revenu.
M. Léonard: Ce qui est dit, cependant, dans l'explication,
c'est: disposition d'un ordinateur central. On aurait pu penser que c'est vente
d'un ordinateur central. Là, c'est un achat. Disposition d'un ordinateur
central. Vous le vendez ou bien vous... Qu'est-ce que vous faites avec?
M. Johnson: C'est-à-dire qu'on l'installe. M.
Léonard: Ah! vous l'installez.
M. Johnson: Disposition, ça veut dire installer pour
pouvoir utiliser.
M. Léonard: Non, là, je pense que... M. Johnson:
C'est dans le jargon.
M. Léonard: ...disposition, ça peut vouloir dire
qu'on vend. On dispose d'un actif, ça veut dire qu'on le vend. Donc,
installation d'un ordinateur central. Achat ou installation... achat et
installation.
M. Johnson: Bien, c'est une location auprès du Fonds des
équipements informatiques.
M. Léonard: Ah!
M. Johnson: Vous voyez, je dispose mes instruments sur
l'établi. Je dispose. Je suis disposé à vous
écouter. Pas pour vous vendre.
M. Léonard: Je dois vous dire que la disposition d'un
actif, ça veut dire généralement qu'on en dispose, on le
vend. Mais, là, tordu un peu comme... Ceci étant dit, je
comprends que vous l'installez. C'est le contraire.
M. Johnson: Disposition d'un ordinateur dans nos locaux.
M. Léonard: C'est un vocabulaire spécial.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement 2 est
vérifié?
M. Léonard: C'est ça qui rend les choses
cabalistiques.
M. Johnson: On ne s'ennuie pas aux engagements financiers.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à
l'engagement financier 3. Il s'agit de la préparation d'une analyse
préliminaire de 64 876 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: Une analyse préliminaire qui va
coûter 64 876 $. La vraie analyse va coûter combien? Est-elle
estimée? Encore... Si on lit ça encore, M. le Président,
64 876 $ pour la préparation d'une analyse préliminaire:
autorisation du développement et implantation et exploitation du
système horizontal de gestion documentaire et des ressources humaines
à l'aide du logiciel spécialisé Seconde. Il n'y en avait
pas avant? Une analyse préliminaire.
(Consultation)
M. Johnson: Évidemment, ça fait deux ans, enfin un
an et demi, un peu plus qu'un an, tout ça. Alors, la mémoire vive
est moins disponible. (17 h 30)
M. Léonard: On vous comprend.
M. Johnson: Elle est moins disponible.
M. Léonard: Ça veut simplement dire que vous
devriez faire vos... On devrait examiner les engagements financiers
régulièrement à tous les trois mois...
M. Johnson: II suffit de le demander, hein. M. Léonard:
...comme il se devrait.
M. Johnson: II suffit de le demander. Moi, je n'ai jamais
refusé de faire ça, alors...
M. Léonard: Ha, ha, ha!
M. Johnson: Non, il suffit de le demander.
M. Léonard: On est obligés d'insister auprès
des ministères pour qu'on le fasse.
M. Johnson: Mais pas auprès de moi, là, pas
auprès de moi. Jamais.
M. Léonard: Bien. O.K.
M. Johnson: Ça fait deux ans qu'on n'a pas eu de demande.
Alors, on est ici aujourd'hui.
M. Léonard: Correct. On reviendra. M. Johnson: Oui,
oui, n'importe... M. Léonard: Régulièrement.
M. Johnson: Absolument. Oui, on va pouvoir répondre avec
une mémoire vive un peu plus présente. Ça, c'est le
système Vixit, V-i-x-i-t, qu'on a développé au
Trésor, il y a un peu plus de deux ans. Alors, on avait effectivement un
contrat, on avait de l'expertise qu'on avait sollicitée pour ça,
pour avoir accès à des mots et des phrases dans les conventions
collectives puis les lois qui concernent les conditions de travail, les
relations de travail. C'est vraiment quelque chose de très, très
innovateur qui a été mis sur pied.
M. Léonard: Pointu.
M. Johnson: Et à un point tel que c'est une expertise
qu'on est en train de vendre, là. Les derniers détails de
ça, on est dans un mode...
M. Léonard: Comme le métro aux Mexicains!
M. Johnson: ...d'impartition ou de privatisation. On est en train
de vendre notre expertise, littéralement, ce qu'on a
développé dans ce projet-là.
M. Léonard: Ha, ha, ha! Aie! M. Johnson: Vixit.
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Labelle, d'autres questions?
M. Léonard: La liste des clients.
M. Johnson: On va vous donner ça. Pas de
problème.
M. Léonard: Ha, ha, ha!
M. Johnson: Non, non, mais c'est vrai. C'est en voie
d'implantation dans une cinquantaine de ministères et organismes.
M. Léonard: Ah! vous vendez ça à l'interne
au gouvernement?
M. Johnson: Aussi, oui.
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: Moi, j'ai posé une question. Est-ce que
les 64 876 $, c'était la préparation de l'analyse
préliminaire? Est-ce qu'il y autre chose avec ça ou bien si
ça se termine là?
M. Johnson: On a appelé ça... oui, c'est le
développement, l'implantation et l'exploitation du système. C'est
absolument tout.
M. Léonard: Tout est là-dedans. M. Johnson:
Oui, oui. M. Léonard: Tout est dans tout, quoi! M.
Johnson: Et inversement.
Le Président (M. Chagnon): Alors, est-ce que l'engagement
est vérifié?
M. Léonard: Vous vendez ça combien? Vous faites
beaucoup d'argent avec ça? Vous renflouez le gouvernement?
M. Johnson: Je m'excuse.
M. Léonard: Ça se vend cher? Vous renflouez le
gouvernement?
M. Johnson: On va voir ça, là. On va voir
ça.
Le Président (M. Chagnon): Nous sommes à
l'étude des engagements financiers, je vous le rappelle, et non pas
à celle de nos revenus.
M. Léonard: II paraît qu'ils font des revenus, ils
vendent. J'ai demandé la liste des clients.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Léonard: Allez-y.
Le Président (M. Chagnon): Alors, l'engagement est
vérifié et la liste des engagements de juin 1992 est
vérifiée sous réserve des réponses
ultérieures à venir.
Alors, en juillet 1992, je n'ai aucun engagement.
Août
En août 1992, j'ai deux engagements. Alors, l'engagement 1
d'août 1992. M. le député de Labelle.
M. Léonard: Oui, je voudrais quand même savoir
pourquoi le président du Conseil du trésor a retenu les services
de Me William Atkinson dans le cadre d'une requête pour jugement
déclaratoire. Il s'agit de quel jugement ou de quelle requête?
M. Johnson: Celle de Mme Halpenny...
M. Léonard: Dans quelle cause?
M. Johnson: ...Catherine Halpenny. C'était une
requête d'une avocate du ministère de la Justice, Mme
Catherine Halpenny. C'était pour son classement, ça?
(Consultation)
M. Léonard: Oui, mais encore.
M. Johnson: Elle était allée en Cour
supérieure pour faire déclarer quelle devait être la nature
des règles qui devaient présider à sa classification et
à la fixation de son traitement, compte tenu du nombre... Ce qui
était en cause, c'est la façon de calculer le traitement, compte
tenu de l'année de l'admission au Barreau.
Le Président (M. Chagnon): Et non pas de
l'expérience pertinente au Barreau.
M. Johnson: Dans un emploi où je pense que ce qui
était en cause, c'est que ce n'était pas évident que
c'était le seul critère qui devait présider ou...
Une voix: Ça pouvait avoir des conséquences.
M. Johnson: C'est ça. Ça a des effets
d'entraînement.
M. Léonard: Mais vous, ça vous a coûté
60 000 $ pour faire la requête... pour avoir les services de Me Atkinson
dans le cadre d'une requête pour jugement déclaratoire. Est-ce que
ça s'est terminé là? 60 000 $ de services juridiques?
Parce que Me Atkinson est un peu partout au gouvernement.
(Consultation)
M. Johnson: 60 000 $, oui, il y a deux mandats, là. Il y a
une représentation devant la Commission des droits de la personne en
matière d'équité salariale, de discrimination, et le cas
que je viens de mentionner. Il y a deux dossiers, là.
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: Moi, c'est parce que ce n'est pas très
explicite. Une requête pour jugement déclaratoire, c'est dit. Tout
ce qui est dit ici, c'est: «Retenir les services de Me Atkinson dans le
cadre d'une requête pour jugement déclaratoire». Quelle jest
cette cause?
M. Johnson: Elle a été entreprise par Mme Halpenny.
C'est une employée de l'État qui s'est pourvue, qui est
allée devant...
M. Léonard: La Cour.
M. Johnson: ...la Cour, et il fallait qu'on soit
représenté, là. Alors, c'est ça que...
M. Léonard: Contre madame?
M. Johnson: Ah oui!
M. Léonard: Bon.
M. Johnson: À son encontre.
M. Léonard: Et vous avez déposé une
requête pour jugement déclaratoire. Ça a été
fait?
M. Johnson: C'est-à-dire que c'est madame qui a fait
ça. C'est Mme Halpenny...
M. Léonard: Qui a fait ça.
M. Johnson: ...qui se pourvoit en Cour supérieure par voie
de requête pour jugement déclaratoire.
M. Léonard: Puis, là, vous vous
défendez?
Le Président (M. Chagnon): Nous sommes la
défenderesse. Nous sommes la partie défenderesse.
M. Johnson: Oui, l'intimée, mise en cause, à tout
le moins.
M. Léonard: C'est terminé, cette cause? Une
voix: Oui.
M. Léonard: C'est terminé. Ça a fini
comment? (Consultation)
M. Léonard: Vous avez gagné ou vous avez perdu?
M. Johnson: On a gagné.
M. Léonard: Vous avez gagné.
M. Johnson: On me dit que le point de droit qu'on soulevait a
été retenu, et la requérante s'est
désistée.
M. Léonard: Bon.
M. Johnson: En Cour d'appel. Ils ne sont pas allés en
appel, c'est ça.
M. Léonard: Dans une cause qui concernait
l'équité salariale.
M. Johnson: Qui concernait les modes de détermination des
niveaux de rémunération et des règles de
rémunération relatives aux avocats, compte tenu de leur
année d'admission au Barreau.
M. Léonard: O.K.
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: J'imagine, M. le Président, que, quand on
parle de ces 60 000 $, c'est probablement établi sur la base d'un
certain nombre d'heures qu'on pouvait s'imaginer être nécessaires
de consentir à la défense de la cause. S'il arrive effectivement
que le litige prenne fin rapidement comme ça, est-ce que ça veut
dire que les 60 000 $ ne sont pas nécessairement versés en
totalité?
M. Johnson: L'engagement, lorsqu'on le signifie, est
évidemment un maximum payable. Est-ce que dans tel, tel cas il est
payé en entier? Ça arrive que non. Ça arrive que oui.
(Consultation)
M. Bertrand: M. le Président, si vous permettez. Je n'ai
pas besoin du montant exact...
Le Président (M. Chagnon): Oui, M. le député
de Portneuf.
M. Bertrand: Je n'ai pas besoin du montant exact. Je veux juste
vérifier si, effectivement...
Le Président (M. Chagnon): C'est une question de principe
que vous posez.
M. Bertrand: ...ça constitue bien un maximum. Et, en
principe, le montant réellement payé peut être en
deçà.
Le Président (M. Chagnon): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson: Le tarif est prévu dans le contrat. C'est 100
$ l'heure.
Le Président (M. Chagnon): La question du
député de Portneuf est: Est-ce que le montant de l'engagement est
le montant payé ou le montant qui aurait pu être payé?
M. Johnson: C'est le montant maximum qui peut être
payé...
Le Président (M. Chagnon): Voilà. (17 h 40)
M. Johnson: ...en vertu de cet engagement-là.
M. Bertrand: Deuxièmement, M. le Président, comment
de tels services... Selon quelle procédure on décide, par
exemple, de choisir Me Atkinson ou une autre personne pour faire ce genre de
travail là? Il s'agit quand même d'un contrat, entre guillemets,
de 60 000 $. Alors est-ce qu'on va, je ne sais pas, en appel d'offres sur
invitation ou est-ce qu'il y a d'autres procédures de façon
à s'assurer que les personnes, je veux dire, aient des chances correctes
d'obtenir un tel contrat?
Le Président (M. Chagnon): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson: Pour les avocats, il s'agit de mandats qui sont
donnés par le ministère de la Justice. Alors, c'est eux qui
connaissent la confrérie, les membres de l'Ordre, etc., leur expertise
en matière de représentation du gouvernement dans
différentes causes. M. Atkinson est, je dirais, connu pour sa
connaissance surtout du dossier de l'équité salariale,
classification des emplois. Il nous représente depuis trois ans,
facilement, dans les causes d'équité salariale devant la
Commission des droits de la personne. Ça apparaît ici. Ça,
c'était une matière de classification, de
rémunération aussi, de traitement traitement au sens large
d'une employée. Alors, c'est le ministère de la Justice
qui l'a choisi.
Le Président (M. Chagnon): Ça va, M. le
député de Portneuf? M. le député de Labelle.
M. Léonard: M. le Président, je ne sais pas si le
président du Conseil du trésor m'autoriserait, là, juste
à évoquer un autre engagement qui vient ultérieurement au
sujet de Me Atkinson. C'est parce que, en mars 1993, on dit: Augmentation de
l'engagement initial relatif aux services de Me Atkinson dans le cadre d'une
requête pour jugement déclaratoire, portant ainsi l'engagement
présenté en mars 1993 au montant de 88 000 $ qui passe à
111 300 $. Est-ce qu'il s'agit de la même cause, de la même
affaire?
(Consultation)
M. Johnson: La requérante est tenace, insistante.
M. Léonard: Même si vous avez gagné en Cour
supérieure...
M. Johnson: ...point de droit: désistement puis, ensuite,
réintroduction d'instance, nouvelle requête,
re-re-désistement, réintroduction d'instance. Les niveaux
où la requérante n'a pas raison, elle trouve une autre
façon de réintroduire l'instance.
M. Léonard: Donc, à ce stade-ci, les services de Me
Atkinson vous ont coûté 110 000$... 111 300$. C'est ça?
Rendu en mars 1993.
M. Johnson: 111 300$ là...
M. Léonard: Bien, je prends la donnée que vous nous
donnez.
M. Johnson: Oui, oui.
M. Léonard: Mars 1993, 111 000 $. Est-ce que c'est fini
maintenant ou bien si...
M. Johnson: On va demander à Mme Halpenny. Ha, ha, ha!
M. Léonard: Fini, fini.
M. Johnson: On me signale que c'est finalement fini, oui.
M. Léonard: Et vous avez gagné, à la fin.
Vous avez gagné à la fin? Oui?
M. Johnson: Ce n'est pas allé en appel. Ce n'est pas
allé en Cour d'appel. Alors, la requérante ne s'est pas pourvue
en Cour d'appel.
M. Léonard: En appel.
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: Me Atkinson reçoit ses mandats, vous
avez dit, du ministère de la Justice?
M. Johnson: II est choisi par la Justice qui donne des mandats,
oui, c'est ça. Mais pour les différents ministères...
M. Léonard: Pour les différents
ministères...
M. Johnson: ...qui requièrent les services, c'est les
ministères qui paient.
M. Léonard: Mais les engagements de Me Atkinson se font,
finalement, dans les engagements des ministères, de chacun des
ministères.
M. Johnson: Oui, c'est ça. Le contrat aussi...
M. Léonard: Est-ce que quelqu'un compile tout ce que
reçoit Me Atkinson au cours d'une année, année par
année, au gouvernement?
(Consultation)
M. Léonard: Vous, ça donne 111 000 $. Mais un autre
ministère...
M. Johnson: Oui, bien, sur deux ans.
M. Léonard: ...au ministère de la Justice, il y a
d'autres mandats.
M. Johnson: C'est la Justice, c'est le ministère de la
Justice qui sait ça, là. C'est eux, à chaque fois, qui
signent le mandat. C'est un sous-ministre adjoint, je ne sais trop qui,
là... Un sous-ministre adjoint ou un sous-ministre associé.
M. Léonard: Mais lui, quand on lui pose la question, il
dit: C'est le ministère qui signe les engagements, ce n'est pas lui qui
engage. Au ministère de la Justice, ce n'est pas eux qui engagent.
M. Johnson: Le ministère de la Justice fait l'embauche,
oui.
M. Léonard: Embauche, oui.
M. Johnson: Autrement dit, retient les services au nom du
gouvernement.
M. Léonard: II retient les services, mais ce n'est pas le
ministère de la Justice qui défend l'engagement comme tel.
M. Johnson: Non.
M. Léonard: C'est vous...
M. Johnson: C'est ça.
M. Léonard: ...c'est le Conseil du trésor, ou les
Finances, ou la Justice...
M. Johnson: Transports ou...
M. Léonard: ...ou Transports. C'est pour ça, il n'y
a personne qui comptabilise les engagements différents de Me Atkinson
à l'ensemble du gouvernement dans une année.
M. Johnson: Probablement le ministère du Revenu.
M. Léonard: Ha, ha, ha! M. Johnson: Ha, ha, ha!
M. Léonard: M. le Président, je vous donne en mille
que le contrôle m'apparaît très lâche
là-dessus, parce que, au ministère du Revenu, je ne suis pas
sûr que les choses vont très bien par les temps qui courent.
M. Johnson: On peut demander au ministre.
M. Léonard: Donc... Non, non, mais je pense que ma
question valait d'être posée. Finalement, au gouvernement, il n'y
a personne qui comptabilise de façon globale les revenus des
contractants, dont Me Atkinson. Vous, vous savez pour le Trésor, mais
vous ne le savez pas pour la Justice.
M. Johnson: Bien, je chercherais... Je voudrais savoir pourquoi
il faudrait faire ça, là.
M. Léonard: Ah bon!
M. Johnson: Non, je vous le demande.
M. Léonard: Vous ne le savez pas, pourquoi. Ce sont des
attitudes que vous appliquez à l'ensemble des ministères.
M. Johnson: Non, je vous demande pourquoi...
M. Léonard: Vous ne savez pas la
rémunération globale de ceux...
M. Johnson: ...pourquoi faut-il savoir ce que 30 ou 40 ou 50
organismes déboursent...
M. Léonard: Je soupçonne...
M. Johnson: ...l'un pour tel mandat, l'un pour tel autre mandat?
Je ne vois pas...
M. Léonard: Oui, je soupçonne que vous craindriez
de le savoir. C'est ça?
M. Johnson: Pas du tout. M. Léonard: Non?
M. Johnson: Non, je cherche l'utilité, c'est tout.
Qu'est-ce que ça donne de savoir que monsieur X ou madame Y a eu quatre
contrats de trois ministères différents pour un total de?
M. Léonard: Bien, je pense que, comme responsable de la
gestion des ressources humaines, en dernière analyse, il me semble que
c'est une chose qui devrait vous intéresser.
M. Johnson: Pourquoi?
M. Léonard: Ah bon! vous ne savez pas?
M. Johnson: Non, je demande pourquoi.
M. Léonard: Parce qu'à mon sens, les
rémunérations... Quand vous parlez de vos employés
à temps plein et que vous parlez, par exemple, d'un contractuel,
peut-être qu'il y aurait... Simplement, une des questions que vous
pourriez vous poser, c'est si ce ne serait pas plus intéressant de
l'engager à plein temps.
M. Johnson: Mais s'il ne veut pas?
M. Léonard: S'il ne veut pas, vous en engagez d'autres, ou
vous faites travailler de vos fonctionnaires qui sont compétents.
M. Johnson: C'est des services professionnels, là. On
n'est pas en train de...
M. Léonard: C'est ça.
M. Johnson: Vous ne mettez pas en cause... On n'est pas dans la
Loi sur la fonction publique ni dans la loi constitutive des ministères
qui dit que le ministre peut déléguer...
M. Léonard: M. le Président...
M. Johnson: ...telle activité à un
fonctionnaire...
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Labelle, on peut écouter la réponse.
M. Johnson: ...au sens de la Loi sur la fonction publique. Vous
voulez transformer les ressources professionnelles du privé en
fonctionnaires, là. Si c'est là que vous en arrivez...
M. Léonard: M. le Président, je trouve que la
réponse...
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: ...du Conseil du trésor à...
M. Johnson: Non, je cherche pourquoi, là, c'est tout,
hein.
M. Léonard: Bien, je pense qu'il me semble qu'elle est
claire, la raison. Si un contractuel vous coûte 300 000 $, 400 000 $ par
année, peut-être que vous pourriez vous poser la question,
à savoir si un fonctionnaire ou des fonctionnaires qui sont dans
l'appareil de la fonction publique coûteraient moins cher pour rendre les
mêmes services.
M. Johnson: La même personne? M. Léonard:
Bien oui! M. Johnson: La même personne? M. Léonard:
Bien oui!
M. Johnson: Mais encore, alors il faudrait donc offrir à
cette personne-là un poste dans la fonction publique.
M. Léonard: Non, non. Ah! je comprends, je comprends quand
vous dites...
M. Johnson: II faudrait qu'elle accepte...
M. Léonard: Je comprends votre réaction quand vous
dites: La même personne.
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Ce n'est pas ce que je dis. Mais si un
contractuel...
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: ...qui est la même personne, vous
coûte, en honoraires professionnels, par année, de 300 000$
à 400 000$...
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: ...peut-être que vous pourriez vous
poser la question, à savoir si votre propre personnel pourrait faire les
mêmes choses, et si ça vous coûterait moins cher.
M. Johnson: Bien, il faut se demander pourquoi le
ministère de la Justice embauche des avocats de l'extérieur.
M. Léonard: Ah! voilà! Une voix: Voilà!
M. Léonard: Et voilà! Et, après ça,
est-ce que ça coûte plus cher ou moins cher?
M. Johnson: Bien, vous demanderez ça au ministre...
M. Léonard: Parce que, au fond...
M. Johnson: Non, mais demandez au ministère de la Justice,
là.
M. Léonard: ...au fond, l'analyse des crédits du
gouvernement démontre que ce ne sont pas les dépenses en termes
de salaires qui ont monté le plus vite depuis cinq ans, ce sont les
dépenses autres que les salaires, et, là-dedans, vous avez
justement les services professionnels. Ça, ça en est,
là.
M. Johnson: Bien, voyons donc! C'est le service de la
dette...
M. Léonard: Le taux d'augmentation... M. Johnson:
...c'est le service de la dette.
M. Léonard: ...est de loin plus élevé que
l'inflation.
M. Johnson: C'est le service de la dette et la
Sécurité du revenu. C'est notoire, ça. C'est absolument
notoire.
M. Léonard: Non, c'est... Non.
M. Johnson: Toutes les autres dépenses...
M. Léonard: Sécurité du revenu, pour un
quart...
M. Johnson: Bien, voyons donc!
M. Léonard: Le service de la dette, pour une autre partie,
mais les services professionnels en sont une autre.
M. Johnson: Combien?
M. Léonard: En sont une autre. Calculez-le.
M. Johnson: Non, non, mais je vous le demande.
M. Léonard: Vous-même, vous ne voulez pas le
calculer, vous ne voulez pas le savoir. C'est ça que vous me dites.
M. Johnson: Bien non. Le député l'affirme comme
s'il le savait. Qu'il nous divulgue ses renseignements.
M. Léonard: Je vous pose la question. Ça devrait
vous intéresser. Vous dites: je ne vois pas pourquoi on le calculerait.
Voilà!
M. Johnson: Quel est Tordre de grandeur? M. Léonard:
J'ai ma réponse.
M. Johnson: Quel est l'ordre de grandeur des services
professionnels qui font qu'on a un service. ..
M. Léonard: Je comprends que vous ne pouvez pas
répondre à la question, vous ne la savez pas, vous ne voulez pas
vous la poser.
M. Johnson: Non, non, pas du tout. Je cherche. .. Il y a juste 24
heures dans une journée et il faudrait s'employer à des choses
les plus utiles possible pour la gouverne de l'État. Vous voulez savoir
pourquoi il n'y a pas, quelque part, un grand fichier qui retient le nom et la
rémunération des gens de l'extérieur. Là, à
quoi ça rimerait, ça? C'est tout ce que je veux dire. Le
ministère de la Justice le sait, c'est lui qui embauche ces
gens-là à tant de l'heure pour différents... et c'est
essentiellement là-dedans. Il y en a dans l'informatique, des contrats
avec des experts de l'extérieur. Il y en a un petit peu aux Finances,
dans différentes matières. Il y en a en ingénierie,
évidemment, un peu. Mais, après ça, où est
l'explosion des services professionnels? Je cherche le chiffre et le taux de
croissance que vous alléguez.
M. Léonard: J'ai pris le taux de croissance des
dépenses autres que les salaires au gouvernement. (17 h 50)
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Et il dépasse de loin l'inflation dans
les années antérieures, et il est surtout de beaucoup
supérieur aux dépenses de salaires, à la masse
salariale.
M. Johnson: Je répète que c'est le service de la
dette et la Sécurité du revenu. C'est notoire.
M. Léonard: Ça n'explique pas toute
l'augmentation.
M. Johnson: C'est notoire. C'est divulgué. C'est dans les
crédits. On en a parlé lors du dépôt des
crédits supplémentaires. On en a parlé lors du discours
sur le budget. On en a parlé en Chambre pendant huit heures. Et c'est
toujours le même tableau dans le même livre.
M. Léonard: On est capables de savoir exactement combien
coûte l'augmentation, de combien est l'augmentation dans la
Sécurité du revenu, de combien est l'augmentation du service de
la dette...
M. Johnson: C'est ça.
M. Léonard: ...mais le reste?
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Et le reste aussi a un taux d'augmentation
important. Quand je vous pose la question, si vous additionnez les coûts
des services professionnels, vous dites non, vous ne le savez pas, puis il n'y
a pas d'intérêt à le faire. Vous ne voulez pas le
savoir.
M. Johnson: Mais de quel ordre de grandeur... M.
Léonard: C'est ça qui est le problème.
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Labelle...
M. Léonard: Oui.
M. Johnson: On parle de 1 000 000 $ ou de 1 000 000 000 $?
Le Président (M. Chagnon): ...je voudrais tout simplement
nous ramener, tous autant que nous sommes ici, autour de la table, à
l'engagement 1 qui est à l'effet de retenir les services de Me Atkinson.
J'ai cru comprendre que, dans les réponses qui nous étaient
fournies, le ministère de la Justice avait lui-même à
évaluer si un membre de son personnel pouvait représenter le
ministère, pouvait représenter le Procureur
général, ou il donnait en mandat la cause qu'il devait
défendre. Je ne vois pas comment on pourrait ramener à la
pertinence de notre sujet le fait qu'il y a un gonflement important au-dessus
de l'inflation, tant le coût du service de la dette que le coût du
niveau de dépenses pour l'aide sociale. Je nous ramènerais donc
brièvement à notre crédit, à notre engagement
plutôt qu'à notre crédit, à notre engagement que
nous devons vérifier.
M. Léonard: M. le Président, c'est que cet
engagement, ce premier engagement, parce qu'il s'agit d'un premier engagement,
est en quelque sorte le bout de la queue du dragon. Puis, en tirant sur le bout
de la queue du dragon, on en a trouvé un autre un peu plus loin
concernant la même personne où ça passe, là, de 60
000$ à 111000$. Puis nous savons qu'il y en a aussi ailleurs. Et j'ai
posé la question en rapport avec les engagements financiers, à
savoir comment le président du Conseil du trésor entendait
contrôler ces dépenses de services professionnels. Puis,
là, on en a un cas patent. Or, il dit: Pourquoi je ferais ça?
C'est ça qu'il dit.
M. Johnson: Pourquoi c'est...
Le Président (M. Chagnon): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson: Je ne saisis toujours pas où est le
caractère exorbitant implicitement que...
M. Léonard: Ce qui est exorbitant, c'est surtout que vous
ne voulez pas vous poser la question. C'est ça qui est surprenant.
M. Johnson: Non, non, mais il faut... Bien oui, il faut au moins
qu'il y ait un objet, là. Où est l'objet?
M. Bertrand: M. le Président. M. Léonard:
Ha, ha, ha!
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: M. le Président, si je peux me permettre. On
a un cas, effectivement, de services qui sont retenus, de Me Atkinson
mais ça aurait pu être quelqu'un d'autre deux contrats de
services à l'intérieur d'une même année, si je
comprends bien.
M. Léonard: Pour le même objet.
M. Bertrand: La question toute simple qu'on se pose, c'est:
Est-ce qu'il y a un suivi quelque part de ce qui est donné comme
contrats de services à des personnes comme Me Atkinson? Et ça ne
vise pas cette personne-là spécifiquement. Est-ce que le
président du Conseil du trésor, en allant plus loin même,
s'interroge, à un moment donné, sur ce que les cumuls
éventuellement
peuvent représenter? On a beau dire que, par exemple, c'est le
ministère de la Justice ou le ministre de la Justice qui pourrait
répondre à notre question, mais lui, comme président du
Conseil du trésor, est-ce qu'il ne s'inquiète pas ou est-ce qu'il
ne s'intéresse pas un peu à ces questions-là? Simplement
de façon à éviter qu'il y ait des aberrations, à un
moment donné, dans le cumul des contrats sur la tête d'une
même personne, ou, alternativement, qu'il puisse y avoir une certaine, je
dirais, équité dans la distribution des contrats. Et j'ai bien
pris note de l'observation du président en ce qui regarde l'expertise
que peut posséder, à un moment donné, un avocat, et qui
fait en sorte qu'on fait peut-être, à moment donné, plus
appel à cette personne-là qu'à une autre.
S'il arrivait que le président du Conseil du trésor,
s'intéressant à cette question, découvre, à un
moment donné, comme le suggérait, à titre
d'hypothèse, mon collègue, qu'une personne reçoit 300 000
$ ou 400 000 $ d'honoraires par année je pense que la question de
mon collègue est tout à fait valable est-ce qu'à ce
moment-là on ne devrait pas envisager de procéder autrement pour
les services dont il est question, peut-être en engageant une personne?
Effectivement, dans ce cas-là, ce serait un bon calcul. Je pense que la
question est tout à fait valable et entre dans les compétences et
les attributions du président du Conseil du trésor qui doit
s'intéresser non seulement à ce cas précis, mais en
prenant une décision d'octroyer un contrat à une personne,
peut-être qu'il peut se demander aussi, bon, dans quel cumul on se situe
à ce moment-là. Moi, ça me semble être tout à
fait honnête comme question.
Le Président (M. Chagnon): Personne n'a jamais
présumé que la question était malhonnête.
M. Bertrand: Bien sûr, bien sûr. Ha, ha, ha! Le
Président (M. Chagnon): Ha, ha, ha!
(Consultation)
M. Johnson: Un premier commentaire, et j'insiste pour que.le
député de Portneuf prenne ça en bonne part, là. Je
regardais le député de Labelle regarder le député
de Portneuf pendant qu'il discourait, et je dois dire que ça a pris un
temps infinitésimal au député de Portneuf pour intervenir
en commission parlementaire, pour répéter ce que son
collègue avait dit, pour voler au secours de son collègue par son
intervention. Il y a tellement de choses...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Johnson: Oui, oui. J'aimerais que le député le
prenne en bonne part, pas parce que ça fait 12 ans que je suis ici ou
n'importe quoi, mais c'était vraiment remarqué. C'était
remarqué. Je ne veux pas dire que ce n'est pas une bonne question, bien
sûr, là, mais c'est une question que, dans ses anciennes
occupations, le député de Portneuf était capable de poser
en 10 secondes, je suis convaincu de ça.
M. Léonard: On essaie de vous expliquer, mais vous n'avez
pas l'air de comprendre vite.
M. Johnson: Je suis convaincu de ça. M. Léonard:
C'est ça, le problème.
M. Johnson: Non, pas du tout, pas du tout. J'ai compris la
même question trois fois. Alors, j'ai compris la première fois, et
avec les deux redites, là... Ce n'est pas ça qui est en cause. On
est en train de prendre beaucoup de temps à se demander s'il devrait
être mis sur pied, au gouvernement du Québec y en a-t-il
ailleurs, je l'ignore; on pourrait faire enquête un système
qui permette de voir si le ministère de la Justice, lorsqu'il donne des
mandats, en donne à M. X et à Mme Y, et, si oui, pour combien, en
total cumulatif.
Ce sont les ministères qui contrôlent la dépense;
c'est le ministère qui contrôle la dépense. Est-ce qu'on
est satisfait ou pas, à ce prix-là, du service qui a
été rendu par un avocat choisi par le ministère de la
Justice, à ce tarif-là? C'est ça qui est en cause,
là.
J'essaie vraiment de voir qu'est-ce que ça donne de plus que
quelqu'un, quelque part, dans une officine gouvernementale, ait toutes les
ficelles et tous les renseignements pour savoir si M. Untel a eu quatre
mandats, ou trois, ou deux, ou un, ou n'en a pas eu pendant l'année.
Ça nous mène où, cette inquisition des contrats que
peuvent obtenir des gens de l'extérieur au gouvernement du Québec
dans différents ministères? Je ne sais pas, et je me demande si
on doit investir beaucoup de temps là-dedans, si on doit avoir une
personne-année ou une demi-personne-année, un contractuel, un
employé qui, à temps partiel, va faire ce
relevé-là. On va prendre de l'espace sur un ordinateur pour
monter le fichier; on va demander à quelqu'un, d'abord, de dresser un
système pour arriver à ça...
M. Léonard: ...l'assiette au beurre.
M. Johnson: À la Justice, on va leur demander de faire des
listes; tous les ministères, on va leur demander de faire toutes les
listes de tous les gens qu'ils embauchent. C'est pour ça qu'on a les
engagements financiers, là. On nous demande de regrouper, par ordre
alphabétique de nom et par numéro d'assurance sociale, les gens
auxquels les différents ministères ont recours. Bon. S'il y a des
allégations de fraude, de malversation, de favoritisme, que le
député les formule. Mais, là, il veut qu'on dresse tout un
système, qu'on embauche quelqu'un d'autre, là, à toutes
fins pratiques, juste pour suivre ça...
Le Président (M. Chagnon): M. le
député...
M. Johnson: ...qu'on achète ou qu'on loue un
micro-ordinateur avec un logiciel, je ne sais trop lequel...
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Portneuf.
M. Johnson: .. .pour vérifier ça.
M. Bertrand: M. le Président...
M. Johnson: Tu sais, je...
M. Bertrand: .. je pense que...
M. Johnson: ...ne saisis pas l'objectif, là.
M. Bertrand: Je pense que le président du Conseil du
trésor, en tout cas, quand il parle d'inquisition, là, nous
prête des intentions qu'on n'a manifestement pas. La question qu'on pose,
c'est: Bon, est-ce qu'on s'intéresse, à un moment donné,
au cumul, si, tout simplement, des frais de service pourraient faire en sorte
que ce serait plus rentable d'engager quelqu'un à temps plein? Je veux
dire, il n'y a pas d'inquisition là-dedans, M. le Président. Je
ne comprends pas. Si...
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Labelle.
M. Bertrand: ...la question n'intéresse pas le
président, qu'il le dise.
M. Johnson: Compte tenu des limites budgétaires...
Le Président (M. Chagnon): M. le...
M. Johnson: ...pourquoi le ferait-on? Pourquoi un
ministère ferait-t-il exprès pour payer plus cher à
l'extérieur une expertise qu'il a à l'intérieur? Moi, je
cherche où est l'intérêt, là; Je ne le vois pas.
Le Président (M. Chagnon): Moi, je trouve ça
très intéressant. Maintenant, il est 18 heures et, avant de
quitter, parce qu'on doit ajourner à 20 h 00, si je ne m'abuse, je viens
de vous faire remettre, je viens de vous faire distribuer une liste
d'engagements financiers de l'Office des ressources humaines. Et, dans cette
liste-là, vous avez la description des engagements de janvier à
mai, si ma mémoire est bonne. C'est-à-dire de janvier à
septembre. Mais, de janvier à mai janvier à mai, ici;
c'est ça que je viens de faire distribuer l'Office des ressources
humaines n'avait pas déposé au Secrétariat du Conseil du
trésor ces engagements-ci. (18 heures)
Alors, si vous voulez en discuter, j'aurai besoin de votre... C'est
à 20 heures, en tout cas, qu'on pourra regarder ça.
M. Léonard: M. le Président, on a
décidé qu'à 20 heures on prendrait une décision
là-dessus.
Le Président (M. Chagnon): Ah bon!
M. Léonard: Incidemment, je vois encore le même Me
Atkinson, 121 000 $, tiens, juste par hasard, là-dedans. Il a l'air
d'être partout.
Le Président (M. Chagnon): II est partout, mais...
M. Léonard: II est compétent en tout?
Le Président (M. Chagnon): II a été le plus
haut soumissionnaire sur...
M. Johnson: D'après le ministère de la Justice, il
est compétent en ça, pas en tout.
Le Président (M. Chagnon): Et il n'a pas eu le
contrat.
M. Léonard: On y reviendra.
Le Président (M. Chagnon): Et il n'a pas eu le contrat, M.
le député de Labelle, puisqu'il était un soumissionnaire
qui avait une soumission plus élevée.
Ceci étant dit, je nous rappelle qu'il est 18 heures, et je
suspends les travaux jusqu'à 20 heures.
(Suspension de la séance à 18 h 2)
(Reprise à 20 h 6)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission du budget et de l'administration reprend ses
travaux.
Simplement pour vous informer, M. le président du Conseil du
trésor, comme me l'a fait remarquer M. le député de
Labelle, qu'à la fin des engagements financiers il y aura le
dépôt des engagements financiers pour les mois de janvier 1993
à août 1993 de l'Office des ressources humaines. Alors, si on n'a
pas le temps de vérifier ces engagements-là, de facto, ils seront
considérés comme vérifiés. Alors, on va essayer de
le faire.
Nous commençons tout de suite, août 1992. C'est bien
ça, M. le député de Labelle, que vous m'aviez dit,
hein?
M. Léonard: On était à...
Le Président (M. Lemieux): Nous étions à
août 1992.
M. Léonard: On était sur l'engagement 1... Le
Président (M. Lemieux): L'engagement 1.
M. Léonard: Oui, c'est ça. C'est correct.
Le Président (M. Lemieux): Retenir les services de Me
William Atkinson dans le cadre d'une requête pour jugement
déclaratoire.
M. Léonard: Expert en toute matière.
Le Président (M. Lemieux): D'une matière... Oui,
droit administratif principalement.
Alors, nous vous écoutons. Est-ce qu'il y a des commentaires? 60
000 $.
M. Léonard: J'espère qu'on peut siéger sans
quorum, là, parce que ça poserait quelques problèmes. Il
n'y a aucun député...
Le Président (M. Lemieux): Ah, il n'y a pas quorum? Je
croyais qu'il y avait quorum. Comme j'avais demandé votre consentement,
j'en ai pris pour acquis que vous aviez vu...
M. Léonard: Bien, moi, je...
Le Président (M. Lemieux): ...un député
ministériel s'asseoir et repartir, mais...
M. Léonard: Vous avez mon consentement, mais la seule
question que je me pose, sur un plan juridique: Est-ce que c'est valable, ce
qu'on fait là?
Le Président (M. Lemieux): Non, c'est illégal,
effectivement. J'avais cru apercevoir un député
ministériel. Alors, je vais suspendre deux minutes pour...
(Suspension de la séance à 20 h 8)
(Reprise à 20 h 10)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission du budget et de l'administration reprend ses travaux
relativement à l'engagement financier 1 du mois d'août 1992. Il
s'agit de retenir les services de Me Atkinson dans le cadre d'une requête
pour jugement déclaratoire. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: Bah! la dernière remarque que je fais
sur ce sujet, il faut constater que le président du Conseil du
trésor n'est pas intéressé à savoir combien
certains professionnels lui coûtent en honoraires et n'est pas
intéressé, ne voit pas, même, l'utilité de se poser
la question à savoir si ce serait plus simple, moins coûteux de
faire faire le travail à l'intérieur du gouvernement par ses
propres employés plutôt que d'aller engager des professionnels,
chose que, moi, j'ai vue souvent dans l'entreprise privée, qu'on fait
automatiquement. Dans le cas, ici, ça n'est pas fait, puis il dit que
nous faisons de l'inquisition simplement en soulevant cette hypothèse.
Je n'ai rien contre Me Atkinson, absolument pas, mais je pose la question, puis
je trouve qu'il faut se poser la question.
M. le Président, étant donné l'attitude du
président du Conseil du trésor qui parle de se serrer la
ceinture, d'économiser de toutes sortes de façons, puis qui ne se
pose pas les questions élémentaires pour le faire, je ne pense
pas qu'il y ait lieu de poursuivre très longtemps sur cet
engagement.
Le Président (M. Chagnon): Alors, si je comprends bien,
l'engagement est vérifié.
M. Léonard: Vérifié, même si ce n'est
pas satisfaisant; c'est vérifié.
Le Président (M. Chagnon): Alors, second engagement.
Retenir les services de la DGI dans le cadre d'une entente relative à la
politique de services.
M. le député de Labelle.
M. Léonard: Accès à l'ordinateur, traitement
de données, stockage de l'information, service d'impression, production,
maintenance de système, location de matériels, logiciels ou
progiciels et autres services. Il s'agit des services professionnels pour toute
l'année. C'est ça? 55 000 $?
M. Johnson: II s'agit là du traitement des données,
surtout à partir de la base des données que représente le
SAGIP, le système automatisé de gestion des informations sur le
personnel. C'est ça que ça veut dire? À peu
près?
M. Léonard: Mais pour l'année? Pour l'année?
M. Johnson: Oui, oui, c'est pour l'année, ça. M.
Léonard: Toute l'année. M. Johnson: Oui, oui.
M. Léonard: Et puis, ensuite, on voit que vous retenez les
services de la DGI dans le cadre d'une entente relative au plan de
relève. C'est le plan de relève de quoi?
M. Johnson: Plan de relève en cas de désastre
frappant notre ordinateur...
M. Léonard: Ah! O.K.
M. Johnson: ...ce qu'on appelle le «backup System».
Système de relève.
M. Léonard: Ah, O.K. Mais c'est encore un coût
partagé, Finances-Trésor. Finances-Trésor, chacun 19
000$.
M. Johnson: Celui-là, oui.
M. Léonard: Donc, le coût total, c'est 38 000 $. Il
y a beaucoup de ces ententes avec le ministère des Finances. On a vu,
quand on a vérifié les engagements du ministère des
Finances, il y avait aussi la même chose, la contrepartie de ce qu'il y
avait ici. Est-ce que vous avez fait le total des ententes que vous devez
partager avec le ministère des Finances au cours d'une année?
M. Johnson: C'est un partage moitié-moitié du
centre de traitement. Ah, vous voulez savoir le coût total,
là?
M. Léonard: Oui, un ordre de grandeur, à tout le
moins.
M. Johnson: Hum! Au moins 1 000 000 $ au total; 500 000 $, donc,
pour chaque ministère.
M. Léonard: Au moins.
M. Johnson: C'est ce qu'on m'indique, oui.
M. Léonard: C'est une prudence, là. Au moins,
là, ça pourrait être 2 000 000 $, peut-être,
puis...
M. Johnson: Mais c'est la prudence de mon collaborateur, qui fait
appel à sa mémoire, ici. Si vous voulez le chiffre, on va vous le
sortir. Mais on ne peut pas vous le donner séance tenante. Ça
dépend si vous le voulez au sou ou au dollar près.
M. Léonard: Je ne le demande pas au sou, là,
remarquez bien.
M. Johnson: Non?
M. Léonard: Mais ça me fait me poser une question.
Dans une rationalisation du nombre de ministères, est-ce que ça
ne devrait pas être fusionné, ça, le Trésor et les
Finances?
M. Johnson: Fusionné! Il y en a un qui est un
comité du Conseil des ministres, l'autre est un ministère.
M. Léonard: Mais des boîtes...
M. Johnson: Et la tendance, là où il n'y a pas de
Conseil du trésor, c'est d'en créer un plutôt que de
fusionner avec le ministère des Finances, évidemment.
Le Président (M. Chagnon): Ça s'est
déjà vu, fusionner les deux ministères, puis ça
n'avait pas résisté à l'analyse du premier ministre de
l'époque.
M. Johnson: Ha, ha, ha! En tout cas, jusque, de mémoire,
au printemps... juin 1981, je crois. Il me semble.
M. Léonard: Oui... Mais, auparavant, ça n'avait
jamais été divisé.
M. Johnson: C'est-à-dire, ce n'était pas
fusionné; c'est-à-dire que c'étaient deux
ministères, mais c'était le même titulaire.
M. Léonard: C'étaient deux ministères...
M. Johnson: Ce n'est pas pareil.
M. Léonard: Si c'est le même titulaire, ce n'est pas
pareil.
M. Johnson: Non, non. C'est loin d'être pareil.
M. Léonard: Effectivement, le ministère des
Finances a été divisé, je crois que c'est en 1971-1972,
lors de la création par programmes. Mais...
M. Johnson: II y avait un conseil de la trésorerie,
auparavant.
M. Léonard: Ça, c'est une chose; c'est un conseil
de la trésorerie, mais...
M. Johnson: Autrefois, oui.
M. Léonard: ...c'était le ministère des
Finances qui fournissait le...
M. Johnson: L'expertise.
M. Léonard: ...l'expertise. C'est ce que je veux dire
quand je dis «fusionner». Un conseil de la trésorerie, c'est
autre chose. C'est l'organisme décisionnel, ce n'est pas l'organisme
administratif.
M. Johnson: Bien, c'est l'adoption de la Loi sur l'administration
financière, évidemment, avec création du Conseil du
trésor par Raymond Garneau, au début des années 1970,
qui... C'est à ce moment-là que ça remonte,
évidemment, le Conseil, ici.
M. Léonard: Ce n'est pas votre intention de simplifier en
coupant un ministère dans ce coin-là?
M. Johnson: Bien, écoutez, c'est une fonction centrale,
comme telle, par définition. Aussi bien abolir le ministère de la
Justice, le ministère des Finances, le Conseil exécutif.
M. Léonard: Non. Ce n'est pas ce que j'ai...
M. Johnson: À la limite, là. Mais le champ est
assez...
M. Léonard: Ah, vous le savez, si vous parliez...
M. Johnson: ...complexe, et... Comment?
M. Léonard: Si vous parliez au ministère des
Finances, il s'estime très horizontal...
M. Johnson: Oui, oui!
M. Léonard: ...chez lui aussi.
M. Johnson: C'est ce que je dis, oui... Ah non, pas...
Horizontaux?
M. Léonard: Comme le Trésor. M. Johnson:
Bien oui, central... M. Léonard: Très horizontaux, si
on veut.
M. Johnson: ...central, pas sectoriel. Je n'ai pas dit sectoriel,
là, j'ai dit central.
M. Léonard: Oui, mais...
M. Johnson: Donc, il a des ramifications un peu partout.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que je comprends que
notre engagement est vérifié?
M. Léonard: Écoutez, compte tenu que... Je posais
ces questions-là, M. le Président, parce qu'il y a beaucoup de
coûts partagés, de part et d'autre, entre les Finances et le
Trésor. C'est pour ça que la question m'est venue tout
naturellement à l'idée.
Le Président (M. Chagnon): Question tout à fait
pertinente. Mais est-ce que l'engagement...
M. Léonard: J'espère que, dans votre
impartialité, M. le Président...
Le Président (M. Chagnon): Absolument.
M. Léonard: ...vous nous laissez exprimer les
idées...
Le Président (M. Chagnon): Absolument, absolument.
M. Léonard: ...que nous voulons, comme parlementaires.
Le Président (M. Chagnon)): Vous me connaissez,
d'ailleurs, et vous savez que vous pouvez juger de ça.
M. Léonard: Bien, c'est justement parce que je vous
connais que je me méfie un peu.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que vous remettez en
cause l'impartialité de la présidence? Ça, c'est un autre
débat.
M. Léonard: Non, non. J'ai juste dit qu'il y a une
certaine méfiance qui est toute naturelle, à votre endroit.
Le Président (M. Chagnon): Ah! Je ne sais pas sur quoi
elle est assise.
Mais, enfin, est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Chagnon): Alors, l'engagement est
vérifié et les engagements du mois d'août sont
vérifiés.
Septembre
Alors, nous allons à l'engagement du mois de septembre.
Relocalisation du bureau de comté du ministre Daniel Johnson.
M. Léonard: M. le Président...
Le Président (M. Chagnon): Oui, M. le
député.
M. Léonard: ...cette relocalisation du bureau de
comté du ministre a coûté 48 102 $. Du bureau du ministre.
Il y a une question qui vient; c'est: Qu'est-ce qui explique l'ordre de
grandeur de ces coûts, 48 000 $, pour relocaliser le bureau? Qu'est-ce
qui explique l'urgence de le faire? 1992.
M. Johnson: La fin du bail à l'autre endroit. M.
Léonard: Ah, le bail était fini ailleurs? M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Et puis, là...
M. Johnson: On était au mois, au fur et à mesure,
et la SIQ, ayant inspecté deux ou trois endroits dans la région
de Vaudreuil, avait fait une recommandation. Je ne veux pas porter trop de...
Comment je dirais ça, là? Tu sais, pour le locataire actuel de
l'ancien endroit puis pour le propriétaire des lieux, ça ne sert
à rien de s'étirer et de s'étendre sur toutes sortes de
raisons qui font qu'on n'avait pas affaire là, sinon que ça ne
répondait pas aux normes que la SIQ impose pour l'accessibilité,
pour...
M. Léonard: Mais depuis 15 ans... Depuis combien de temps
vous l'occupiez?
M. Johnson: ...la qualité de l'air. On a été
là quatre ans, je pense, quatre ou cinq ans.
M. Léonard: Quatre ans?
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Quatre, cinq ans?
M. Johnson: On avait un bail, à l'époque. Enfin,
ils ont recalibré pour la qualité de l'air. Il y a toutes sortes
de choses qui ne correspondent pas... Je ne dis pas que c'est insalubre,
là, mais ça ne correspondait pas aux normes qui étaient
recommandées. Bon.
M. Léonard: Ce n'était sûrement pas
insalubre, puisque vous étiez parvenu...
M. Johnson: Je m'excuse.
M. Léonard: ...vivant jusqu'à maintenant.
M. Johnson: Oui, et surtout pas cher; surtout pas cher. Mais
là on était...
M. Léonard: Ça aurait pu continuer comme
ça?
M. Johnson: Bien non, mais, là, c'était un nouveau
bail; ce n'est plus pareil, hein?
Non, non, mais je ne prétends pas qu'on est des génies,
là, mais on avait eu cet endroit-là, beau, bon, pas cher,
à l'époque, il n'y a pas de doute. Mais, pour les fins de confort
pour mon personnel, de salubrité de l'air, de l'accessibilité
pour les personnes handicapées, etc., ça avait été
une bataille incessante avec l'ancien propriétaire, qui doit
aujourd'hui, évidemment, constater que, finalement, il a rendu ça
un peu plus accessible aux personnes, par exemple, en chaise roulante et
qu'à peu près quatre mois plus tard, ha, ha, ha! on lui a
donné avis qu'on partait. C'est des choses qui arrivent dans la vie,
mais ce n'était pas la seule raison pour laquelle on était
là, et ce n'est pas la seule raison pour laquelle on quittait, de toute
façon. (20 h 20)
M. Léonard: C'est vous qui avez pris la décision de
partir?
M. Johnson: Oui. Quand on a vu le bail arrivant à
échéance, on a commencé à regarder, parce qu'on
n'était, après ces quelques années-là, vraiment pas
aussi confortables pour l'accumulation de dossiers que ça peut
signifier, évidemment, être un bureau de comté, au bout de
presque 10 ans, là, tu sais? On arrive là au bout de quatre ans
dans l'Opposition, on a de la place en masse, mais, au bout d'un autre cinq
ans, là, le cabinet ministériel en plus et ce que ça
représente comme volume additionnel, tous les gens qui viennent, par
opposition à aller peut-être chez un député de
l'Opposition je l'ignore, mais c'est ça que j'ai constaté,
moi, dans mes deux mandats... J'ai trois mandats maintenant.
J'ai regardé avec la SIQ dans les environs pour voir si on ne
pouvait pas se relocaliser, avec quelques dizaines de pieds carrés de
plus, finalement, dans un édifice mieux situé, plus accessible
pour les gens, au point de vue routier, et on a essayé, vraiment, on a
vraiment coupé au plus simple l'installation, évidemment, qui est
à notre charge, là, hein? On entrait, il y avait des murs, des
plafonds... plafonds suspendus, je pense qu'on appelle ça, ou je ne sais
pas quoi, des plafonds, des murs, à peine des cloisons.
Alors, évidemment, le loyer n'est pas trop cher, tout compte
fait, examen fait, mais ça demandait des aménagements, à
nos frais, qu'on a réduits à leur plus simple expression. J'ai
toutes sortes d'estimés, là, entre 85 000$ et 110 000$. On a
finalement fait ça pour moins que la moitié, moins que la
moitié.
M. Léonard: Mais le coût de location, le nouveau
coût de location...
M. Johnson: Oui, je pense que c'est...
M. Léonard: ...était plus élevé que
l'ancien.
M. Johnson: C'est un peu plus grand. Oui, oui, c'est un peu plus
grand...
M. Léonard: Plus grand, plus élevé.
M. Johnson: ...un édifice quand même un peu plus
moderne, là.
M. Léonard: Est-ce qu'on peut avoir une idée des
deux...
M. Johnson: Ah! C'était...
M. Léonard: ...l'ancien, ce que vous payiez par mois
l'ancien, puis le nouveau?
M. Johnson: C'était 19 000 $, on vous l'a dit, tout
à l'heure, je pense?
M. Léonard: Oui, c'est ça. Je pense que vous aviez
dit 19 156 $, je pense.
M. Johnson: Oui. Je pense que ça faisait...
M. Léonard: Ou 19 256 $.
M. Johnson: ...1596 $, je pense...
M. Léonard: Pardon?
M. Johnson: ...par mois.
M. Léonard: 15 596 $?
M. Johnson: C'était 1596 $ par mois, l'autre, je pense
qu'on avait. Quelque chose comme 19 000 $ et quelque chose par année. Et
là je vais vous sortir ça
d'une seconde à l'autre ah, c'est 1700 $ par mois, qui
était une proposition échéancier impact budgétaire.
Ça, c'est une proposition. On a négocié serré.
Ça devait être de l'ordre de grandeur. Loyer d'espace, neuf
mois.
Ah! C'est 1700 $ au lieu de 1600 $ ou 1500 $ et quelque chose.
C'était 1596,88 $, disons 1600 $, et la proposition que j'ai devant moi,
à l'époque, pour le nouvel endroit, un peu plus grand,
c'était 1700 $.
M. Léonard: 1700 $ rond; c'était 1700 $.
M. Johnson: 1700,95 $, loyer d'espace, d'après une fiche
que j'ai ici, qui vient de la SIQ. Mais je ne suis pas sûr que ce soit
définitif, d'après la date. Mais vous voyez l'ordre de grandeur,
là. Alors, le loyer est à peu près le même. C'est
plus confortable, mais c'est plus grand. Alors, il y a un aménagement
qu'on compte amortir sur quelques années, on l'espère, de
nombreuses, très nombreuses années, d'innombrables
années.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: Oui, justement, c'était ma question
suivante.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: C'était ma question suivante. Faire
ça en 1992 alors qu'on s'alignait vers des élections, 1993, 1994,
vous n'auriez pas pu attendre après les élections?
M. Johnson: Le bail était fini quand même à
l'autre endroit, et je ne suis pas là 40 heures par semaine,
évidemment, hein, 40, 50 heures par semaine. Ce sont mes gens qui sont
là, trois collaboratrices et un attaché politique de
comté, certains à plein temps, d'autres pas. C'est ces
gens-là qui m'ont dit, à un moment donné, au point de vue
du confort, de l'air, du chaud, du froid, du déséquilibre dans
l'air climatisé, de l'escalier non... C'est un détail, là,
mais ce n'était pas isolé, l'escalier, alors, l'hiver,
c'était une glacière et, l'été, c'était un
four pour entrer dans les locaux dont la climatisation laissait à
désirer, etc. Alors, ce n'était pas un édifice de
très grand standing, là, puis je suis poli. Mais, comme je vous
dis...
M. Léonard: Ce n'est pas très gentil pour votre
ancien locateur.
M. Johnson: Bien, enfin, tu sais, je ne peux pas me plaindre du
loyer à l'époque, là, mais, à un moment
donné, ça a monté, ça aussi, le loyer. Puis il y a
quelqu'un d'autre on s'est servis du marché quelqu'un
d'autre qui avait construit un endroit beaucoup mieux, etc. Ce n'était
pas évident que c'était facile à louer, au point de vue de
la conjoncture. On a bénéficié de ça aussi. Il a
trouvé, ha, ha, ha! qu'on négociait pas mal serré.
Alors, un dans l'autre, pour plusieurs dizaines de pieds carrés
de plus, pour à peu près le même prix, moins
évidemment les aménagements qu'on amortit, alors, en tout, c'est
un excellent «deal», il me semble.
M. Léonard: Bien, sauf si vous perdiez la course au
leadership. Est-ce que vous le garderiez longtemps? Ça, ce pourrait
être une autre chose. Peut-être que ça aurait
été un aménagement coûteux pour les quelques mois
qui restent.
M. Johnson: À l'époque, il n'était pas...
Moi, j'essaie toujours de penser à long terme. Alors, je songeais
à la prochaine élection, à laquelle je me
représenterai et me ferai réélire. Voilà. On y
arrive.
Une voix: C'est beau, l'optimisme. Une voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: C'est optimiste. Oui, oui. M. Johnson: On y
arrive.
Le Président (M. Chagnon): Alors, est-ce que l'engagement
est vérifié?
M. Léonard: Mais, cette fois-là, quand même,
je voudrais bien poursuivre le raisonnement du président du Conseil du
trésor que, cette fois-là, le loyer a augmenté, puis il y
a eu des coûts de relocalisation qu'on peut pratiquement appeler aussi du
déménagement. Il y a peut-être des coûts de
déménagement, en plus, qui doivent s'ajouter
là-dessus.
M. Johnson: On a fait ça presque nous-mêmes, mais ce
n'est pas... On me dit que ce n'est pas...
M. Léonard: Ah, c'est vous-même qui avez
transporté les boîtes?
M. Johnson: Bien non! Je n'ai pas dit ça.
Nous-mêmes, comme bureau, là.
On me dit que ça n'a pas été une cassure, ça
n'a pas été une affaire effrayante.
M. Léonard: Mais le taux de rendement de la nouvelle
installation, c'est quoi?
M. Johnson: Le taux de rendement?
M. Léonard: Oui, c'est parce que vous nous en aviez
parlé dans le cas du déménagement du Conseil du
trésor dans le H.
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: II y a un taux de rendement
intéressant. Là, le taux de rendement, il est quoi?
M. Johnson: II faudrait voir. Non. Le loyer n'a pas beaucoup
changé, c'est plus grand, il faudrait voir, si vous insistez, au
mètre carré, l'amortissement sur quelques années des
aménagements qu'on a faits, comparé à ce que ça
aurait coûté à l'autre endroit.
Moi, c'est la même instruction que j'ai donnée à...
C'était mon attaché politique qui s'occupait de ça,
à l'époque: il ne faut pas que ça coûte plus cher.
Il faut que je puisse, sur une période donnée, comparer
avantageusement ou enfin, de façon équilibrée ces deux
lieux-là. Alors, compte tenu du marché, à ce
moment-là, de la construction, il y a des gens qui croient que, si le
député ou ministre de l'endroit s'installe là,
peut-être que ça génère, enfin, un attrait, etc. Il
y a toutes sortes de raisonnements qui passent dans la tête du locateur.
On en profite comme locataire et, au net, là...
M. Léonard: Bien, disons quand même qu'il y a des
coûts de relocalisation de 48 000 $...
M. Johnson: Oui, oui.
M. Léonard: ...les coûts de loyer sont plus chers.
Ça coûte plus cher, de toute façon.
M. Johnson: Oui, mais pour plus grand.
M. Léonard: On peut comprendre, mais ça coûte
plus cher pareil. Il faut quand même l'admettre, aux chiffres
mêmes.
M. Johnson: En sa face même? M. Léonard:
Oui.
M. Johnson: En sa face même, le déboursé,
bien oui, évidemment, mais on n'a pas la même chose, hein, on n'a
pas la même chose. On en a plus.
M. Léonard: C'est un espace qui était libre, qui
était vide, puis vous l'avez pris.
M. Johnson: Oui. C'était nouveau, c'était bien
situé, plus visible...
Le Président (M. Lemieux): L'engagement est
vérifié?
M. Johnson: ...plus visible, accessible à l'étage.
Moi, j'étais dans un entre... enfin, au premier, et là, c'est un
plain-pied, pour les gens.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le
député de Labelle? Ça va? Alors, l'engagement 1 pour
septembre 1992 est vérifié.
Octobre
Nous passons à l'engagement 1 pour octobre 1992, où il
s'agit d'un contrat négocié pour retenir les services de Me
Gilles Guèvremont, en matière de relations de travail, 75 000 $.
Est-ce qu'il y a des interventions? (20 h 30)
M. Léonard: Oui. Est-ce qu'on peut avoir une idée
de ces causes, «certaines causes»? Il y en a 25? Il y en a trois?
Il y en a combien? C'est dans le cadre des négociations?
M. Johnson: Oui. On m'a donné les détails ici.
M. Léonard: Oui.
M. Johnson: II y avait quatre mandats au Trésor qui
étaient confiés à M. Guèvremont: celui sur le
développement et la négociation de la politique de prime à
l'excellence; l'autre...
M. Léonard: Bien, ça a été aboli,
ça, au dernier discours sur le budget.
M. Johnson: Non, non. M. Léonard: Les primes.
M. Johnson: La politique, c'est en suspens. Non, non. Ah non! les
primes, c'est à l'excellence. Ça, c'est un programme de
reconnaissance d'excellence c'était le nom au complet qui
est une politique qu'on a visé à instaurer dans tous les
ministères pour assurer... une reconnaissance d'excellence qui vise,
d'une façon un peu plus organisée qu'autrefois, à aller
au-delà de la boîte à suggestions et du système qui
existait autrefois de reconnaître une suggestion comme étant
rentable, etc. C'est plutôt un programme un peu plus large qu'on a
instauré et qui est destiné à souligner les mérites
d'un employé ou d'un groupe d'employés par leur participation,
leur contribution à développer soit des méthodes et
procédures, soit à trouver des économies, etc.
M. Léonard: M. le Président... M. Johnson:
Oui.
M. Léonard: ...vous parlez des primes à
l'excellence. Ça a été aboli au dernier budget,
ça?
M. Johnson: Non, non, pas du tout.
Le Président (M. Lemieux): Vous faites
référence à quoi?
M. Johnson: Le dernier budget n'a rien à voir avec
ça.
M. Léonard: Le dernier budget...
Le Président (M. Lemieux): Vous faites
référence à quoi?
M. Léonard: ...le gouvernement... M. Johnson:
Ça n'a pas rapport. M. Léonard: II n'y a aucun
rapport?
M. Johnson: Non, je vous parle d'un programme de reconnaissance
de l'excellence qui s'applique à tout le monde dans la fonction
publique, aux 60 000 personnes ou équivalents à temps complet,
qui est une façon passablement enrichie et plus moderne de
reconnaître la contribution qu'un employé ou un groupe
d'employés peut faire à la recherche d'économies, pour
améliorer la qualité des services, enfin, toutes sortes de
choses. C'est un système où ça va d'une reconnaissance
dans le journal interne du ministère à des primes qui vont, de
mémoire, jusqu'à 6000 $ pour un groupe d'employés qui
trouveraient une façon de faire plus...
Le Président (M. Lemieux): Pour faire économiser
l'État, je pense. C'est ça?
M. Johnson: Oui, absolument. Le Président (M. Lemieux):
O.K.
M. Johnson: Si on fait la genèse depuis qu'on a
instauré ça, on a eu droit à un grief du SPGQ, le Syndicat
des professionnels du gouvernement du Québec, qui a dit: Vous n'avez pas
droit de donner de l'argent aux gens qui ont des bonnes idées parce que
ce n'est pas marqué dans la convention collective. Bon. Alors, le
programme existe toujours au Trésor, parce que ce n'est pas
syndiqué au Trésor. Ailleurs, c'est en suspens. On attend. On va
reparler avec le SPGQ.
M. Léonard: O.K.
M. Johnson: Le deuxième, c'est...
Le Président (M. Lemieux): Un instant, M. le
président du Conseil du trésor.
M. Johnson: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vous êtes en train de me
dire que ça n'existe qu'au Conseil du trésor parce que...
M. Johnson: Nous, on n'est pas syndiqués. Notre personnel
n'est pas syndiqué.
Le Président (M. Lemieux): Oui. On se refuse, ailleurs, de
reconnaître qu'il peut y avoir des personnes qui puissent être
meilleures que d'autres ou excellentes ou ayant des bonnes idées.
M. Johnson: Vous pouvez le dire comme ça. Mais ce que le
SPGQ...
Le Président (M. Lemieux): C'est ça que ça
veut dire.
M. Johnson: ...dit: Si ce n'est pas dans la convention collective
et que, par un programme quelconque, vous soulignez les mérites de
quelqu'un et vous lui donnez une prime parce qu'il a trouvé une
façon de réaliser des économies, ça fait partie des
conditions de travail; or, ce n'est pas dans la convention collective, donc,
vous n'avez pas le droit. On a eu un grief pour tout ça. Alors, on a
dit: Laissez donc faire. On va suspendre ça partout pour le moment. On
s'en reparlera. On l'a laissé au Trésor, parce que nos gens ne
sont pas syndiqués.
Ensuite, M. Guèvremont nous a représentés dans la
plainte pénale que l'Association professionnelle des ingénieurs
du gouvernement a logée contre nous, soi-disant parce qu'on était
de mauvaise foi dans nos négociations, il y a maintenant un peu plus de
deux ans. Ils ont abandonné leur plainte, éventuellement.
Il y avait une couple d'autres... Ah oui, sur le classement, les appels
de classement des secrétaires de juges. Il y a un contentieux qui
existe. On pourrait vous donner des détails si vous insistez. On pourra
vous les faire parvenir.
M. Léonard: Non.
M. Johnson: O.K. Le classement des secrétaires de juges
est en litige, et Me Guèvremont nous a représentés, la
partie patronale, dans ces appels. Éventuellement, lorsque les syndicats
se sont également plaints de la politique de stationnement que le
Trésor a mise de l'avant, Me Guèvremont nous a
représentés au meilleur de sa connaissance, mais...
M. Léonard: II a perdu.
M. Johnson: ...je dirais que ce n'était pas suffisant. Ce
n'est que partie remise.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement est-il
vérifié, M. le député de Labelle?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons maintenant au mois d'octobre 1992, à la liste du mois d'octobre
pour l'engagement 1 de septembre 1992. Je m'excuse. Octobre 1992, le premier
engagement est vérifié. Novembre et décembre 1992, on me
dit qu'il n'y a aucun engagement.
Janvier 1993
Nous passons donc au mois de janvier 1993. Les engagements pour
décembre 1992, l'engagement 1, qui se lit comme suit. Un instant.
Divers. C.T. autorisant la programmation
budgétaire relative aux technologies de l'information. Il s'agit
d'un montant global de 33 600 $.
M. Léonard: O.K. Vérifié,
celui-là.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement est
vérifié. Nous passons à l'engagement 2.
M. Léonard: Ah! Le regroupement des effectifs du
Secrétariat du Conseil du trésor à l'édifice H, un
achat de six systèmes de rangement mobiles de type Mini-mobilex.
Est-ce que c'est compris dans les 10 000 000 $?
M. Johnson: Quels 10 000 000 $? C'est dans le 3,1.
M. Léonard: Associés au
déménagement...
M. Johnson: C'est dans le 3,1, tête dure! Les faits sont
têtus, mais pas autant que le député.
M. Léonard: Est-ce que c'est compris dans les
coûts?
M. Johnson: Oui, oui. Ce qu'on a divulgué, là,
ça comprend tout.
M. Léonard: Ça comprenait les 28 000 $?
M. Johnson: Ça comprend tout. N'est-ce pas M. Thellend,
ça comprend tout? Les trois point quelques millions, là,
ça comprend tout, y compris le Mini-mobilex, peut-être. Ha, ha,
ha!
M. Léonard: Ça sert à ranger quoi ça,
des rangements mobiles de type Mini-mobilex?
M. Johnson: Oui, c'est fantastique, ça. C'est formidable,
ça. Ce sont des classeurs qui sont installés
côte-à-côte sur rails, et je dirais, à
côté desquels il y a un dégagement qui permet d'avoir
accès entre chacun des blocs de classeurs aussi, sans qu'il y ait de
dégagement permanent. Alors, c'est assez extraordinaire. Disons que sur
l'espace de six classeurs, on en met cinq tous tassés...
M. Léonard: C'est une idée...
M. Johnson: ...et on les tasse un à la fois pour avoir
accès selon les endroits.
M. Léonard: C'est une idée que le Trésor a
volée aux pharmacies, si je comprends bien.
M. Johnson: Je ne sais pas du tout. On a acheté ça
de quelqu'un qui nous l'a suggéré.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le
député de Labelle?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons au mois de janvier 1993, l'engagement financier 1. Retenir les services
du Bureau de la statistique du Québec pour un montant de 45 700 $.
M. Léonard: Oui. Mais pour effectuer la révision de
la méthodologie utilisée pour déterminer les
indemnités prévues à la directive 5-74. Qu'est-ce que
c'est que la directive 5-74?
M. Johnson: Oui, 5-74, c'est sur les frais de déplacement
qui concernent l'utilisation d'une automobile personnelle, d'un véhicule
personnel dans des circonstances particulières, frais de repas,
hébergement autre qu'hôtelier, assignation de certains frais
connexes et hébergement dans un établissement hôtelier.
Alors, le gros morceau là-dedans, si je peux m'expliquer ainsi,
c'est de faire l'étude de l'utilisation des flottes automobiles. C'est
de mettre à jour la façon dont on calcule l'indemnité, le
remboursement pour les frais de kilométrage. Au fil des années,
là, la flotte typique d'automobiles a passablement évolué.
Il n'y a plus beaucoup de gros V-8 qui font 10 milles au gallon, comme on dit,
c'est plein de quatre cylindres qui font je ne sais pas combien de
kilomètres...
M. Léonard: Bien, moi, M. le Président... M.
Johnson: ...de litres aux 100 kilomètres.
M. Léonard: M. le Président, la chose qui
m'étonne...
M. Johnson: Ça doit être étudié
ça...
M. Léonard: ...c'est que ce soit le Bureau de la
statistique du Québec qui fasse des choses comme ça.
M. Johnson: Ils ont l'expertise. Ils font ça à
contrat. On leur a confié un mandat. Je vous donne un exemple, dont
j'avais parlé ici, il y a une couple d'années, sur la
révision des critères portant sur les primes
d'éloignement. Donc, l'étude dite sociodémographique de la
Basse-Côte-Nord pour savoir quel est le degré d'éloignement
que représente la Basse-Côte-Nord par opposition aux
Îles-de-la-Madeleine, par opposition à l'Abitibi. Alors, c'est une
expertise d'analyse au BSQ qu'on utilise pour ça.
M. Léonard: Ouais! Je ne sais pas si ça rentre dans
le cadre des fonctions du BSQ, mais ça me paraît...
M. Johnson: Ah, il vend ces services-là, en tout cas.
M. Léonard: Ça me paraît un peu peau de
chagrin, comme on dit.
M. Johnson: Bien, vous leur en parlerez.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le
député de Labelle?
M. Léonard: Oui.
(20 h 40)
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 2. Il s'agit d'un contrat de
réfection de fauteuils pour un montant de 39 202,28 $.
M. Léonard: Combien ça touche de fauteuils,
ça?
M. Johnson: Un peu plus de 700. M. Léonard: Donc,
700 fauteuils? M. Johnson: II semble.
M. Léonard: C'est pour le Conseil du trésor, de
toute façon.
M. Johnson: C'est ça. Évidemment, à
l'occasion du regroupement, on a uniformisé également l'aspect et
on a rajeuni quelques centaines de nos meubles...
M. Léonard: Le mobilier.
M. Johnson: ...qui sont maintenant tous, soit au premier, soit au
quatrième étage du H, évidemment.
M. Léonard: Mais vous dites 700 fauteuils... M.
Johnson: II me semble c'est 700, oui. M. Léonard: ...il y a
300 fonctionnaires. Une voix: II y a des salles de conférence.
M. Johnson: Même question que Robert Gillet! Ha, ha, ha!
Fantastique! Même question que Robert Gillet. Je lui ai dit: M.
Gillet...
M. Léonard: C'est qui ça, Robert...
M. Johnson: À la radio. Je vois, M. Léonard ne
l'écoute pas. Je m'excuse. La radio de CH... ou CJ... je ne sais trop
quoi ici, à Québec, CJRP. Alors, M. Gillet m'avait posé la
même question. Il n'en revenait pas. J'ai dit: M. Gillet, dans les
bureaux à CJRP, est-ce qu'il y a juste une chaise dans chaque bureau? Il
a dit: Non, non, il y en a deux, trois. J'ai dit: Voilà! Ha, ha, ha!
M. Léonard: Tout le monde reçoit du monde. Au
Conseil du trésor, je ne suis pas convaincu.
M. Johnson: Bien, allez voir. Faites le tour.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Johnson: Dans votre bureau de comté, est-ce qu'il y a
juste une chaise dans votre bureau, une chaise pour votre secrétaire et
une chaise pour votre attaché politique?
M. Léonard: Bon. Oui, oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Johnson: Non. Moi, je vais vérifier s'il y a plus que
trois chaises dans le bureau de comté du député de
Labelle. Attends un petit peu, là.
M. Léonard: Ha, ha, ha! Par rapport au personnel?
M. Johnson: Ha, ha, ha! Je pense que ça vient de couper
court à la discussion.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 3.
M. Léonard: Quand vous avez les bonnes réponses,
ça arrête vite. Ça va. On va vous croire
là-dessus.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 3. Il
s'agit d'un C.T. qui autorise la programmation budgétaire relative aux
technologies de l'information pour un montant de 45 500 $ et pour un montant de
25 840 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: Ah, c'est un engagement total. Ah! ça,
c'est le genre d'engagement informatique. Tu poses une question, puis les
explications sont encore plus confuses que les explications écrites.
Vérifié.
Février
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Alors,
nous passons aux engagements de février 1993, l'engagement 1. Il s'agit
d'un C.T. autorisant la programmation budgétaire relative aux techniques
de l'information, 27 880 $, et d'un montant de 46 792 $. C'est bien
ça.
M. Johnson: C'est toujours dans le même numéro de
C.T. général de programmation budgétaire...
Le Président (M. Lemieux): Oui. M. Johnson: ...182034.
Le Président (M. Lemieux): Et de 36 340 $ aussi.
M. Léonard: Oui, mais 32 licences, 50 licences, c'est quoi
ça, cette affaire-là? Des licences de logiciel. Du logiciel
d'émulation IBM.
M. Johnson: C'est le droit d'utilisation pour chacun des...
M. Léonard: Ah! O.K. Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à
l'engagement financier 2. Il s'agit, dans le cadre du regroupement des
effectifs du Secrétariat du Conseil du trésor, d'un achat de
253...
Oui, M. le député de Portneuf. Oui.
M. Bertrand: M. le Président, à la page suivante,
Divers, justement, dans le point précédent, si vous
permettez...
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Bertrand: ...en ce qui concerne les logiciels SAS, si je
comprends bien, c'est des logiciels de traitement de statistiques, sauf erreur.
On a également un renouvellement de contrat, en mars 1992, de logiciels
SAS pour 13 000 $.
Le Président (M. Lemieux): Vous faites
référence à quel endroit lorsque vous parlez des 13 000
$?
M. Bertrand: À ce qu'on faisait
précédemment.
Le Président (M. Lemieux): À ce qu'on a fait
précédemment. Oui, d'accord.
M. Bertrand: Et là, on a, en février 1993, un
renouvellement, ce qui apparaît logique, un an après...
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Bertrand: ...du contrat de location des logiciels SAS, encore
une fois, pour un an, 36 000 $...
Le Président (M. Lemieux): Le coût est
différent, oui.
M. Bertrand: Ce n'est pas tout à fait non plus la
même référence de programme et d'éléments de
programme. Quelle est la différence entre les deux?
Le Président (M. Lemieux): Ce n'est pas les mêmes
endroits non plus.
M. le Président du Conseil du trésor.
M. Johnson: Oui. On m'indique et je vais passer la parole
à mon collaborateur que SAS, c'est un terme
générique composé de nombreux éléments.
C'est pour ça que ça peut revenir souvent, l'appellation.
M. Ho Van Hap (Guy): Oui. C'est parce que SAS produit plusieurs
morceaux. Nous, au Conseil du trésor, on n'a pris que 4 morceaux, qu'on
utilise, et ces locations de chacun de ces logiciels, les
échéances ne tombent pas à la même date. C'est
pourquoi on voit, dans une année, qu'il peut y avoir deux
renouvellements de contrats de SAS comme ça. C'est comme IBM. On loue
une vingtaine de logiciels d'eux autres avec des échéances
différentes, donc, des engagements différents durant
l'année.
Le Président (M. Lemieux): Oui. M. le député
de Portneuf, est-ce que ça va?
M. Bertrand: Oui. Ça va. Mais je veux juste mentionner, M.
le Président, qu'à y aller item par item comme ça, je
trouve très difficile de voir la logique d'ensemble.
Le Président (M. Lemieux): La globalisation.
M. Bertrand: Je sais qu'il y en a une quelque part, probablement,
mais je suggérerais peut-être...
Une voix: Probablement...
M. Bertrand: Oui. Mais j'aimerais ça comprendre
au-delà de ça.
Le Président (M. Lemieux): C'est la façon de faire
les engagements financiers. Effectivement, c'est... Parfois, on a certaines
difficultés à globalement situer ça dans l'ensemble.
Oui, M. le député de...
M. Léonard: M. le Président, vous savez, à
un moment donné, ici, on a eu différentes discussions sur la
transparence, sur l'imputabilité, etc., qui, au fond, s'appuient ou
devraient s'appuyer sur une information transparente, complète. Quand on
étudie des engagements portant sur l'informatique de la façon
dont on le fait, sans connaître l'ensemble et où s'insère
chacun des engagements, je pense qu'on perd notre temps, ici, si on n'a pas
l'ensemble. Je pense que le Conseil du trésor devrait nous fournir un
tableau ou un résumé quelconque, pas une brique, mais un certain
document où on retrouve chacun des engagements, chacune des
décisions qui concernent l'appareil informatique du Conseil du
trésor. Je pense qu'autrement on ne s'en sort pas.
On a eu ces discussions. C'est vrai pour le Conseil du trésor,
c'est vrai pour tous les ministères du gouvernement.
Le Président (M. Lemieux): Tous les ministères.
M. Léonard: Je comprends qu'on va nous
référer aux crédits, à l'étude des
crédits, mais ce n'est pas ça. Je pense qu'on n'a pas plus,
pratiquement, la synthèse, là, parce que c'est strictement des
chiffres qu'on a aux crédits.
Mon collègue, il arrive pour la première fois, puis il n'a
pas entendu nos discussions d'avant, mais ce qu'il soulève, c'est le bon
sens. N'importe qui qui arrive ici s'aperçoit de ça.
Le Président (M. Lemieux): C'est qu'on ne parvient
pas...
M. Léonard: C'est la réflexion qu'on fait
immédiatement.
Le Président (M. Lemieux): C'est qu'on ne parvient pas
à situer le tout dans le processus organisa-tionnel. Evidemment, c'est
le problème qu'on rencontre assez souvent, ici, à cette
commission.
M. Léonard: Le processus organisationnel et dans
l'organisation même.
Le Président (M. Lemieux): C'est dans l'organisation comme
telle.
M. Johnson: II y a moyen...
M. Léonard: Parce que, là, on nous dit: II y en a
trois, quatre. Il y en a plusieurs. Il y en a avant, il y en a
après.
M. Johnson: On pourrait, pour chaque nature d'engagement, fournir
la programmation budgétaire. C'est de ça que ça a l'air,
là.
M. Léonard: Non, mais...
M. Johnson: Non, mais quelque part, là-dedans, les
engagements qu'on étudie un à un, aujourd'hui, s'insèrent
là, puis ça, c'est telle ligne de telle programmation, de tel
système, dans telle direction, pour telles fins. C'est une affaire
énorme, hein. Ce que vous avez, ce qu'on a à vérifier ici,
là, en vertu des règles, des directives, puis tout ça, ce
sont des engagements de telle nature, de tel montant.
Le Président (M. Lemieux): Je suis conscient, M. le
Président du Trésor, que...
M. Johnson: Puis pourtant, on a un plan annuel de
réalisation, puis on a une programmation budgétaire. Tous les
ministères ont ça. On arrive ici avec des morceaux de tout
ça, les uns après les autres, si les seuils sont
dépassés, etc.
M. Léonard: Je dois dire que les crédits du Conseil
du trésor, ce ne sont pas des milliards, là. C'est quelques
dizaines de millions. Je ne sais pas exactement, mais ce n'est pas...
M. Johnson: C'est 21 000 000 $, 22 000 000 $.
M. Léonard: Oui, 22 000 000 $?
M. Johnson: Oui, 24 000 000 $, au maximum. Plutôt 24 000
000 $.
M. Léonard: Oui, c'est ça, 20 000 000$, 25 000 000
$. Des boîtes de 20 000 000 $, 25 000 000 $, on est capables de prendre
un budget et de décortiquer ça assez facilement; on en a
déjà vu. Donc, c'est un peu à ça qu'on fait
référence, tout simplement. Des engagements comme ça,
ça implique une décision d'engager des fonds, quand même,
qui passent ici, devant l'Assemblée nationale. C'est juste ça. Je
pense qu'il faut être capable de se retrouver.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Portneuf. (20 h 50)
M. Bertrand: Une suggestion, M. le Président. Je pense que
les collaborateurs du président du Conseil du trésor font
d'excellentes analyses. Ils arrivent très bien à résumer,
dans deux ou trois pages, une très épaisse documentation que
constitue une programmation budgétaire. Et je pense qu'ils le font assez
bien puisque le Conseil y va de ses décisions. Et j'ose croire qu'elles
sont éclairées pour l'ensemble. Il n'y a rien qui
empêcherait le président du Conseil d'en faire autant à
l'adresse de la commission, c'est-à-dire reprendre, dans à peu
près deux ou trois pages, l'essentiel de la programmation et, au fur et
à mesure où on avance dans les engagements financiers, on est
capable de faire le lien, à un moment donné, ou M. le
Président peut nous faire ce lien avec ce que constitue l'essentiel de
la programmation, voilà tout, dans la perspective d'un prochain exercice
du genre. Ce matériel-là existe manifestement.
M. Léonard: J'ajouterai aussi, M. le Président, que
les dépenses les plus importantes au Conseil du trésor, ce sont
les salaires. Par la suite, en ce qui concerne le matériel, ce n'est pas
très important, enfin, relativement peu important par rapport au reste,
enfin. Mais je comprends mon collègue.
Le Président (M. Lemieux): Alors, vérifié?
Nous passons à l'engagement financier 2, l'achat de 253 sièges
rembourrés pour un montant de 42 504 $.
M. Léonard: Ah! Ils sont rembourrés,
ceux-là! C'est à qui, c'est pour qui, ces chaises-là, ces
sièges rembourrés? Les autres, c'étaient des chaises, des
fauteuils; là, c'est des sièges. Ils sont rembourrés,
ceux-là. À qui ils servent?
M. Johnson: Ce sont des chaises qui ont des
propriétés ergonomiques, qui se conforment à
l'aménagement intégré dont on a fait l'acquisition pour
diminuer les espaces et économiser 800 000 $ par année. Alors,
voilà.
M. Léonard: Ha, ha, ha! Alors, si je comprends...
M. Johnson: C'est toujours dans le 3 100 000 $, ça.
M. Léonard: Ce sont les chaises des fonctionnaires
eux-mêmes, là. C'est ça? Qui sont bien
rembourrées.
M. Johnson: Oui, nos professionnels. C'est dans les espaces de
travail des professionnels. Il y a plus de la moitié de notre personnel
qui est professionnel ou technicien qui se sert de ces... C'est dans leurs
espaces de travail.
M. Léonard: Alors, ça, ce sont des sièges
rembourrés; les autres, ils ont droit à des fauteuils. Ça,
c'est le public qui vient s'asseoir là.
M. Johnson: C'est une appellation parmi d'autres. On peut
regarder le détail des fauteuils, si vous voulez.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Léonard: Ils sont bien rembourrés?
M. Johnson: On n'a pas eu de plainte encore.
M. Léonard: Vous les avez essayés? Il n'y a pas eu
de plainte? Est-ce que ça va faire baisser le 0,46 $ du 100?
M. Johnson: Non, moi, j'ai traîné la même
chaise que j'avais.
M. Léonard: Pour la CSST?
M. Johnson: Oui. J'ai traîné mon mobilier, moi.
Exactement. C'est le même mobilier que j'avais dans l'édifice
D.
M. Léonard: II était déjà beau?
M. Johnson: Vous viendrez voir. C'est celui dont j'ai
hérité de mon prédécesseur, qui lui-même le
tenait de son prédécesseur. Ha, ha, ha! On ménage!
M. Léonard: En tout cas, ces 253 sièges
rembourrés coûtent 42 504 $, les 700 fauteuils, 39 202 $.
M. Johnson: Oui. Les autres ont été... Ça,
c'est un achat de neuf. Les autres ont été rafraîchis;
c'étaient des fauteuils existants qui ont été
rafraîchis. Ils ont changé les revêtements et ça a
été fait par les établissements du Gentilhomme. Ceux qui
connaissent ça savent que ce sont des gens qui sont des détenus
ou des gens qui ont servi leur peine, là. C'est un établissement
spé- cialisé dans la fabrication de mobilier de bureau. Ce sont
des détenus en services correctionnels qui font ça. Alors, c'est
des bons prix, ça aussi.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Léonard: Ce n'est pas sur soumission, ça?
M. Johnson: Oui, ça a dû. Probablement.
M. Léonard: Bien, ce n'est pas dit. Une belle commande de
fauteuils comme ça, il y a sûrement des commerçants qui
auraient été intéressés à le savoir. C'est
parce que ce n'est pas dit si c'est des soumissions.
(Consultation)
M. Johnson: II y a quatre fabricants qui se qualifiaient, selon
le ministère des Approvisionnements et Services. Alors, nous, on fait
une demande de biens. On nous avise qu'il y quatre modèles disponibles.
C'était une commande ouverte.
Une voix: Oui, une commande ouverte.
M. Johnson: C'est ça, une commande ouverte,
c'est-à-dire qu'à un moment donné Approvisionnements et
Services est allé en soumission, etc., puis ont retenu pour un bout de
temps vous êtes au courant certains fournisseurs qui
rencontraient les normes, les prix, etc. Alors...
M. Léonard: Quand vous dites «commande
ouverte», le total, c'est 253 ou bien s'il peut y en avoir un autre
253?
M. Johnson: Non, non. Excusez-moi. Dans le jargon, ça
signifie que le ministère des Approvisionnements et Services a, à
un moment donné, qualifié les fournisseurs.
M. Léonard: O.K.
M. Johnson: On le retrouve dans l'équipement de bureau,
etc.
M. Léonard: Ça, c'est correct. O.K. Oui.
M. Johnson: Là, le ministère demande quelque chose,
il y a une liste et on prend ça. Alors, la concurrence a
déjà eu lieu, le prix...
M. Léonard: O.K. C'est correct. M. Johnson: ...a
déjà été fixé, etc. Le Président
(M. Lemieux): Vérifié? M. Léonard:
Vérifié. Parfait.
Le Président (M. Lemieux): Alors, mars 1993, il n'y a
aucun engagement.
M. Léonard: En espérant que le rembourrage est
satisfaisant.
Avril
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à avril
1993, à l'engagement financier 1 d'avril, où il s'agit des
travaux d'impression de documents pour un montant de 30 694 $. Est-ce qu'il y a
des interventions?
M. Léonard: M. le Président, on avait tout à
l'heure, avant...
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Léonard: ...vers 17 heures, le prix des travaux
d'impression de l'an dernier. Il me semble que... Il y a 10 % d'augmentation,
là.
Le Président (M. Lemieux): La compagnie qui l'a fait l'an
passé a fait faillite, elle était dans mon comté.
(Consultation)
M. Bertrand: je veux juste mentionner, m. le président,
que c'est une augmentation de 9,5 %; c'est quand même plus
élevé que d'autres paramètres qu'on connaît par
ailleurs.
M. Léonard: six mois de gel et 3 %.
M. Johnson: Soumission publique. Enfin, soumission publique ou
sur invitation.
M. Léonard: oui, 9,5 % d'augmentation.
M. Johnson: trois fournisseurs ont été
appelés, il y en a deux qui ont soumis des prix et ils sont à 2,5
% près l'un de l'autre; on a pris le moins cher, 30 000 $.
Le Président (M. Lemieux): Alors, vérifié?
M. Léonard: Mais, est-ce que... Le Président (M.
Lemieux): Oui?
M. Léonard: ...la confection du Livre des crédits a
été plus dure cette année?
M. Johnson: C'est de plus en plus dur.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Johnson: Croyez-m'en!
Le Président (M. Lemieux): Ha, ha, ha! C'est de plus en
plus compressé.
Vérifié, M. le député de Labelle?
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 2. Il s'agit d'un C.T. autorisant la
programmation budgétaire relative aux technologies de l'information,
pour un montant de...
M. Bertrand: Toujours la même remarque, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Même remarque.
Alors...
M. Léonard: Même remarque.
Le Président (M. Lemieux): ...vérifié?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à
l'engagement financier 3. Il s'agit du coût des entretiens des
équipements du réseau pour un montant de 36 000 $ par le
ministère des Approvisionnements et Services.
Je m'excuse. Je m'excuse, j'ai fait l'erreur. L'engagement 2 est
vérifié, pardon. Il s'agit, pardon, d'un C.T. qui autorise
l'ajout de 64 Mo de mémoire centrale, et ceci est pour un montant, dans
un cas, de 3903 $, de 11149$, de 1740$, de 11600$, de 8853$, de 25 295 $ et de
193 280 $. Et ça s'arrête là.
M. Léonard: Et le total est?
Le Président (M. Lemieux): Je ne l'ai pas fait, M. le
député de Labelle, et je ne l'ai pas en ma possession.
M. Léonard: C'est ça!
M. Johnson: ...à l'ordinateur.
M. Léonard: II y en a quand même pour 300 000 $
là-dedans. Plus que ça, 350 000 $.
M. Johnson: 250 000 $, 255 000 $, oui.
M. Léonard: Oui.
M. Johnson: À peu près.
M. Léonard: Par rapport à l'an dernier, c'est une
augmentation ou...
M. Johnson: Encore une fois, c'est toujours à
l'intérieur de la même programmation, c'est à
l'intérieur du C.T. de notre programmation budgétaire.
M. Léonard: O.K.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 4.
M. Léonard: Ah, mon Dieu!
Le Président (M. Lemieux): II s'agit d'un contrat
négocié, concernant l'engagement initial de M.Bill Atkinson,
passant de 88 000$ à 111000$. Aucune question? (21 heures)
M. Léonard: J'ai posé beaucoup de questions au
président du Conseil du trésor sur cette affaire. Il n'a pas de
réponse, il ne s'y intéresse pas, mais ça coûte
cher. C'est rendu à 111 300 $ pour Me Atkinson. On est rendu,
là... Ça, on est en mars, remarquez, et il va en venir un autre
en avril. Il y a 60 000 $ pour le même monsieur. C'est un expert en
tout!
Alors, comme j'ai posé beaucoup de questions, à moins que
le président du Conseil du trésor se repente du peu
d'explications qu'il a données là-dessus et
d'intérêt qu'il a manifesté à la question, nous
allons le déclarer vérifié.
M. Johnson: Plus les gens travaillent, évidemment, plus
ils font d'heures. Comme il y a un tarif horaire qui s'applique...
Le Président (M. Lemieux): C'est quoi le tarif horaire
dans le cas de monsieur...
M. Johnson: 100 $.
Le Président (M. Lemieux): 100 $?
M. Johnson: 100 $.
Le Président (M. Lemieux): C'est bien ordinaire.
M. Léonard: 100 $ de l'heure? Ça va bien,
ça.
Le Président (M. Lemieux): C'est bien ordinaire.
M. Johnson: Tout compris, hein. Il y a toujours un oubli, quand
on calcule ça. Évidemment, on ne paie pas la secrétaire,
le loyer, les frais d'administration, le téléphone, etc., de nos
avocats. Quand on compare le prix à l'interne puis à
l'externe...
Une voix: On peut vous en passer une.
Le Président (M. Lemieux): J'allais vous de- mander si
vous avez les coûts, au Conseil du trésor, lors de la
négociation de 1972, pour M. Lucien Bouchard, à cette
époque-là.
Une voix: 1982.
Le Président (M. Lemieux): 1982.
M. Johnson: 1982. Ah, ça a déjà
été soulevé en Chambre, il y a quelques années.
C'était considérable.
M. Léonard: Mais il n'a pas été là 10
ans.
Une voix: Est-ce qu'on peut avoir un comparatif?
M. Léonard: M. Atkinson, ça fait longtemps qu'il
est là.
Une voix: M. le Président, est-ce qu'on peut avoir un
comparatif?
Le Président (M. Lemieux): Ça serait
peut-être intéressant d'avoir un comparatif.
M. Johnson: Oui. Je n'en sais rien, là, mais...
M. Léonard: Mais ça n'intéresse pas le
président du Conseil du trésor.
M. Johnson: Non, mais c'est du travail spécialisé.
Il y a un marché de quelques praticiens. M. Bouchard était un de
ceux-là, à l'époque on le sait et dans mon
livre à moi, ils méritent tout ce qu'on leur paie.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le
député de Labelle?
M. Léonard: On y reviendra tout à l'heure, au mois
d'avril. Il peut y en avoir encore un autre.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement 4 est
vérifié. Nous passons maintenant à l'engagement financier
5. Il s'agit d'un C.T. approuvant des amendements à la programmation
budgétaire, pour un montant de 26 460 $.
M. Léonard: Oui. Qu'est-ce que c'était, ces
amendements? Un C.T. approuvant les amendements, etc.
M. Johnson: La programmation budgétaire
présentée... Ah bien... Le cinquième? On parle toujours du
182034 c'est ça? qui a été amendé.
Donc, pour acquérir... Alors, le C.T. dont on voit souvent le
numéro, c'est celui sur la programmation générale.
M. Léonard: Celui de 350 000 $, à peu
près.
M. Johnson: Pardon?
M. Léonard: Celui de 350 000 $, à peu
près.
M. Johnson: Bien, notre C.T. général est de 1 395
000$... 1 400 000$.
M. Léonard: 1 400 000 $?
M. Johnson: C'est 1 400 000 $. Alors, là, il y a un autre
C.T. qui l'amende, pour pouvoir acquérir une quinzaine de micros
c'est ça, monsieur... incluant des moniteurs, des souris. Vous
savez ce que c'est.
M. Léonard: Dans tous ces C.T....
M. Johnson: Des lecteurs de disquettes. Pour des nouveaux
services, ça. Deux nouveaux services aux relations de travail, c'est
ça.
M. Léonard: Dans tous ces C.T. concernant, disons,
l'électronique et tous ces machins, c'est la Direction
générale de l'informatique qui fait les appels d'offres envers
les sociétés, ou bien si ça vient directement ici?
M. Johnson: Non. La DGI se soucie de l'orientation technologique,
des choix qu'on fait. Ils travaillent avec les ministères pour retenir
les grandes directions qu'ils doivent emprunter. Mais autrement, on s'en
retourne... c'est Approvisionnements et Services qui fait, qui s'occupe...
M. Léonard: C'est là qu'on verrait qui a
été retenu...
M. Johnson: ...de l'achat des biens.
M. Léonard: ...quelles sont les firmes qui ont
soumissionné.
M. Johnson: Oui, c'est ça. M. Léonard: O.K.
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié,
l'engagement 5. Nous passons à l'engagement financier 6. Loyers à
la Société immobilière pour un montant de 67 067,91 $.
Est-ce qu'il y a des interventions...
M. Léonard: Alors...
Le Président (M. Lemieux): ...relativement à
l'augmentation de certaines ententes d'occupation?
M. Léonard: La SIQ vous charge 67 067 $ parce que vous
avez augmenté certaines ententes d'occupation. C'est ça,
l'augmentation de certaines ententes d'occupation. C'est une augmentation de
coûts, de volume, de superficie ou quoi?
M. Johnson: Mètres carrés. M. Léonard:
De? M. Johnson: Mètres carrés. M. Léonard: Au
mètre carré. M. Johnson: C'est du loyer.
M. Léonard: Oui. Qu'est-ce que c'est? Où est-ce que
vous êtes?
M. Johnson: En l'occurrence, c'était... Je me demande si
ce n'est pas le même service que chez...
M. Léonard: Où est-ce que vous avez connu une telle
expansion?
M. Johnson: II y a eu une petite... Oui.
M. Léonard: Quand vous avez déménagé,
là?
M. Johnson: Non, pas du tout. Ça, c'était à
l'ancien édifice. On a mis sur pied, chez le secrétaire adjoint
aux relations de travail, aux politiques de personnel, un nouveau service qui
avait besoin de quelques ordinateurs, dont on a parlé il y a quelques
instants. Le hasard veut ça, qu'on en traite en même temps. On a
embauché des gens. On a embauché des gens surtout dans le secteur
public, et on a pigé dans la banque des professeurs en
disponibilité, notamment des professeurs de cégep en
disponibilité. Au lieu d'aller à l'extérieur, recrutement,
quelques-uns qu'on a trouvés comme ça, pas tout le monde. C'est
un nouveau service. Donc, des nouvelles personnes. On a besoin d'espace,
d'équipement. Alors, c'est ça. Et voilà.
M. Léonard: Mais c'est à l'intérieur
même du Conseil du trésor, ça, hein? Je veux dire,
c'est...
M. Johnson: Oui, oui, absolument, absolument. M.
Léonard: Donc, vous avez augmenté... M. Johnson:
À l'intérieur du ministère. M. Léonard:
Le ministère. M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Oui, mais vous avez augmenté l'espace
que vous aviez auparavant.
M. Johnson: À l'époque, oui, pour loger ces
personnes-là.
M. Léonard: Elles sont encore là?
M. Johnson: Elles sont toujours avec nous, mais là, elles
sont dans le «H». Elles prennent moins de place, puis on
économise 800 000 $ par année.
M. Léonard: Ah, ils sont pris là-dessus, vos 67
000$?
M. Johnson: Je ne me souviens pas si je l'avais
mentionné.
M. Léonard: Vous l'aviez augmenté de 67 000 $
avant, pas longtemps avant. C'est ça?
M. Johnson: Oui, on a embauché du monde. Alors...
M. Léonard: Hein?
M. Johnson: ...on les a mis quelque part.
M. Léonard: O.K. Il s'est étendu, et après,
il s'est raccourci. O.K.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que c'est, M. le
président du Conseil du trésor, l'intention du Trésor
d'utiliser d'une manière assez constante, et peut-être de
l'indiquer aux autres ministères, les banques de disponibilité?
Je songe, entre autres, à ce qui s'est passé, peut-être,
aux Transports, au ministère du Revenu. Je pense que vous-même
n'étiez pas en faveur de ça lorsqu'on a su et ça
s'était dévoilé à cette commission-ci qu'on
avait engagé des retraités de la Sûreté du
Québec pour agir à la fois comme police du tabac, qui avaient
déjà pleine pension plus salaire, ou police de la route. Est-ce
que c'est l'intention du Trésor de faire en sorte, peut-être,
d'effectuer une vérification au niveau des mises en disponibilité
je pense à toute l'expertise qu'a l'Office pour qu'il y
ait de plus en plus de polyvalence, de façon à éviter,
justement, qu'on se retrouve parfois avec des retraités de la
Sûreté du Québec 50, 55 ans qui touchent une
pension de 40 000 $, 45 000 $, et qui viennent commander, en plus, un salaire,
d'une manière permanente, de 40 000 $, 45 000 $. Vous-même, je
crois que vous aviez trouvé ça un peu... je ne dirais pas
honteux, mais très exagéré.
Est-ce que, justement, à cet effet-là, il y a au moins une
prise de conscience versus l'Office des ressources humaines pour qu'il y ait
peut-être plus de polyvalence, eu égard au fait qu'on pourrait
combler ces postes-là par des gens, justement, qui sont dans des banques
de réserve?
M. Johnson: Oui, il y a deux ou trois, je dirais... Il y a
peut-être deux ou trois questions importantes dans ce que vous soulevez.
La plus importante, c'est de savoir comment gérer lorsqu'on rationalise,
comment gérer les gens qu'on met en disponibilité dans un
ministère. Peut-être que, lorsque les engagements de l'ORH seront
devant nous, on aura l'occasion d'en parler avec les gens de l'ORH. Mais ce
qu'on tente de faire, nous, c'est d'amener les ministères à
gérer leur main-d'oeuvre pour leur permettre de continuer à
contribuer à offrir des services. Il y a donc du recyclage, de la
formation qu'on doit faire. Ça mène à la polyvalence,
ça, évidemment, quand on forme quelqu'un davantage. C'est quelque
chose qu'on tente de faire de façon très concrète, par
l'opération de mise en disponibilité et de je dirais
réalignement des gens vers d'autres ministères, là
où on a besoin d'eux, plutôt que de faire du recrutement
extérieur. Mais c'est un défi assez nouveau, parce qu'on n'est
plus en expansion, on est en contraction. Il y a des ministères qui font
un excellent travail, pour le moment.
Le Président (M. Lemieux): J'aimerais peut-être
simplement vous demander si le prix à payer pour l'avenir, pour la
sécurité d'emploi, ne serait pas, justement, la polyvalence des
employés de l'État? C'est seulement une réflexion que je
vous fais, M. le président du Conseil du trésor.
M. Johnson: Question porteuse d'avenir, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Alors, merci. Oui, M. le
député de Portneuf.
M. Bertrand: Là-dessus, en suivi là-dessus, M. le
Président. Est-ce qu'il serait possible d'avoir, au-delà des
données que j'ai demandées tout à l'heure relativement
à l'évolution des effectifs, également l'évolution
des montants consacrés aux achats de services? Je pense qu'il est
important de suivre les deux si on veut vraiment avoir une bonne idée de
l'évolution, au fond, de ce qui tient lieu de masse salariale ou
d'effectifs au sein d'un organisme. Certainement que le vôtre
n'échappe pas à cette règle-là. (21 h 10)
Je lie ça, M. le Président, à une autre
préoccupation relativement aux réductions de personnel ou aux
diminutions d'effectif au sein des différents organismes
gouvernementaux. Je ne suis pas sûr que l'expérience de la
décentralisation dans le domaine de la santé a été
suivie de l'amaigrissement qu'on aurait pu réaliser au niveau, par
exemple, du ministère de la Santé et des Services sociaux, alors
qu'on retrouve encore aujourd'hui quelque 900 fonctionnaires avec un
réseau qu'on avait pourtant cherché à
décentraliser. Alors, je me préoccupe également de
l'évolution des effectifs donc, au niveau du Conseil du
trésor parce que si on doit amaigrir l'appareil de l'État,
je pense que les organismes centraux doivent être aussi mis à
contribution et de façon, je dirais, relativement importante, parce que
plus on retrouve de monde dans certains organismes, plus les mécanismes
de contrôle tendent à proliférer. Je ne suis pas sûr
qu'on aille vraiment dans le sens d'une décentralisation, d'une
responsabilisation et d'une imputabilité
des gens qu'on veut rendre responsables.
Tout ceci pour dire que je souhaite effectivement, M. le
Président, avoir non seulement l'évolution des effectifs
si possible, depuis quatre ou cinq ans au Conseil du trésor, mais
également l'évolution des coûts ou des frais au niveau des
achats de services, s'il vous plaît.
Le Président (M. Lemieux): Mme la Secrétaire,
avez-vous pris note de la question de M. le député de Portneuf?
Oui, ça va? Alors, nous passons maintenant à l'engagement
financier...
M. Johnson: Ce que j'ai compris...
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson: C'est des documents... enfin, relatifs aux
crédits et aux effectifs au Trésor comme tel...
Le Président (M. Lemieux): Oui, oui. M. Johnson:
...que le député demande?
Le Président (M. Lemieux): Oui, aux effectifs au
Trésor comme tel.
M. Johnson: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): L'évolution du personnel
depuis les trois dernières années.
M. Bertrand: Je disais qu'il peut être intéressant
de suivre l'évolution des superficies aussi. On peut très bien
noter, d'une année à l'autre, une diminution des superficies
occupées, mais si on prend une perspective de 10 ans de 1985
à 1993, par exemple ou de huit ans, ça pourrait être
assez instructif aussi de voir l'évolution des superficies sur un plus
long nombre d'années, de façon qu'on puisse rendre au
président, éventuellement, tout le crédit dans les
circonstances.
Mai
Le Président (M. Lemieux): Merci. Alors, nous passons
maintenant à l'engagement financier 1, pour le mois de mai 1993. Il
s'agit d'un contrat négocié: une entente de services de
télécommunications entre le ministère des Communications
et le Conseil du trésor pour fournir des services de
télécommunications pour une certaine période. Le montant
du contrat est de 220 000 $. Est-ce qu'il y a... M. le député de
Labelle.
M. Léonard: Vérifié. Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 2. Il s'agit d'une en- tente avec le
Fonds du courrier et de messagerie et la Direction de la gestion de l'encaisse,
pour un montant de 45 000 $, concernant le montant à comptabiliser aux
dépenses concernant le courrier et la messagerie.
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Il
s'agit d'un engagement relatif à M. Atkinson, dans le cadre toujours
d'un jugement déclaratoire, pour un montant de 60 000 $.
Vérifié?
M. Léonard: Ah, un instant! On avait d'abord un premier
engagement de 60 000 $. On en a eu un autre de 111 300 $, je pense. Puis
là, on en a un autre de 60 000 $, l'actuel 60 000$. On est rendu
à 231000$ pour Me Atkinson. Ça va bien. Il n'est pas en
chômage, lui!
Le Président (M. Lemieux): C'est pour ça qu'il a
quitté son poste de sous-ministre à la Justice.
M. Léonard: C'est toujours dans le cadre d'une
requête pour jugement déclaratoire? Est-ce que la dame qui
poursuivait le gouvernement, ou qui s'est plainte devant la Cour, avait un
dossier qui justifiait une telle dépense en termes d'honoraires
professionnels? Il y a le fond de la question, puis il y a aussi que Me
Atkinson... 231 000 $, ça se prend bien dans une année! Mais il y
en a sûrement d'autres à la Justice. Atkinson, il est partout!
(Consultation)
M. Léonard: 231 000 $? M. Johnson: Pardon? M.
Léonard: 231 000 $? M. Johnson: Qui ça? M.
Léonard: Me Atkinson. M. Johnson: Depuis quand?
M. Léonard: Bien, ici, ça fait... On vient de voir
231 000 $, sans compter les autres engagements ailleurs dans d'autres
ministères. En tout cas, c'est toujours dans le cadre d'une
requête pour jugement déclaratoire.
M. Johnson: Qui n'est pas toujours la même requête
pour jugement déclaratoire.
M. Léonard: Ah, bon! C'en est une autre? M. Johnson:
Bien...
Le Président (M. Lemieux): Oui. Ce n'est pas la
même.
M. Johnson: C'est le mécanisme... Devant la Commission des
droits de la personne, en général, c'est le mécanisme.
M. Léonard: Oui.
M. Johnson: Ça fait surtout référence
à divers travaux et représentations devant la Commission des
droits de la personne, en matière d'équité salariale,
notamment. On en a encore pour un bout de temps, je dois vous dire.
M. Léonard: C'est une bonne...
M. Johnson: J'ai l'impression. Enfin, j'ai l'impression que cette
année... Ça, c'est pour l'année à venir. Il y a
peut-être 10 000 $, 12 000 $, qui ont été
déboursés à cet égard-là.
M. Léonard: En tout cas, c'est une PME rentable qu'il a
là!
M. Johnson: Bien, on est toujours... La CDP? Oui,
peut-être. Je ne sais pas, mais... Les plaintes de discrimination sont
plaidées là. On a développé une expertise.
M. Léonard: II me semble que, parmi tous les
professionnels et avocats du gouvernement, il pourrait y avoir quelques
spécialistes qui émergent dans le domaine. Vous n'êtes pas
intéressé à le savoir?
M. Johnson: Ce n'est pas ça que je dis. C'est le
ministère de la Justice qui l'embauche pour nous représenter.
Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise? Allez demander à la
Justice.
Le Président (M. Lemieux): Ce processus
d'équité salariale, est-ce que c'est avec les trois centrales
syndicales CSN, CEQ, FTQ?
M. Johnson: C'est surtout...
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que c'est ça?
M. Johnson: C'est la CSN surtout et les professionnels.
Le Président (M. Lemieux): Et les professionnels?
M. Johnson: Oui.
Le Président (M. Lemieux): O.K. La FTQ, vous avez un
protocole d'entente?
M. Johnson: Oui. L'équité salariale, ça a
été réglé avec la FTQ en 1989-1990.
Le Président (M. Lemieux): C'est réglé.
D'accord. Alors, si je comprends bien, il s'agit de la CSN et des
professionnels?
M. Johnson: C'est ça.
Le Président (M. Lemieux): Ça va.
Vérifié, M. le député de Labelle?
M. Léonard: Vérifié, avec toutes les
remarques antérieures.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement financier
4: paiement d'un avis de cotisation par la CSST, au montant de 30 000 $ dans un
cas, et 34 000 $ dans l'autre. Alors, 64 919,18 $.
M. Johnson: C'est moins cher que l'an dernier. On aura
remarqué. C'était 73 000 $ quelque chose?
Une voix: C'est ça.
M. Léonard: Pour la même période? C'est moins
cher, mais c'est pour la même période?
M. Johnson: Oui, oui. Pour l'année, oui, oui.
M. Léonard: Oui? C'est moins dangereux cette année
de travailler au Trésor?
M. Johnson: Une bonne expérience.
Le Président (M. Lemieux): Un nouvel environnement est
moins sujet aux accidents de travail! Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: Les sièges étaient mieux
rembourrés?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Johnson: On est sur deux étages au lieu de sept. Alors,
il y a moins de chutes dans les escaliers!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Johnson: Les escaliers sont mécaniques, d'ailleurs. On
a vu que la SIQ les a entretenus.
M. Léonard: Mais ça, c'est... Là,
l'ascenseur n'arrête pas devant la porte du ministre. Alors, il y a moins
de danger.
M. Johnson: Vous arrêteriez de dire ça si vous
veniez, au moins. Je vais vous inviter. Si c'est la seule façon de vous
faire comprendre, je vais vous faire visiter les lieux. Vous allez voir.
Le Président (M. Lemieux): J'y suis allé
moi-même, M. le président du Conseil du trésor.
M. Johnson: Et voilà!
Le Président (M. Lemieux): J'ai pris la peine d'y
aller.
M. Johnson: Y a-t-il un ascenseur jusque dans mon bureau?
Le Président (M. Lemieux): Je dois vous avouer que votre
bureau ne m'a pas du tout impressionné, comparativement aux bureaux de
certains présidents de sociétés d'État. Vous
êtes loin de la norme.
M. Léonard: Mon Dieu!
Le Président (M. Lemieux): Ce n'est pas du grattage de
dos, M. le député de Labelle.
M. Johnson: Je ne lui ai même pas demandé de dire
ça.
Le Président (M. Lemieux): Ce n'est pas du grattage de
dos...
M. Léonard: C'est effectivement...
Le Président (M. Lemieux): ...c'est une constatation, M.
le député de Labelle.
M. Léonard: ...une opération grattage de dos
intégrale.
Le Président (M. Lemieux): Tiens, je l'attendais, je
l'attendais.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): Bon! Sur ce, l'engagement
financier 1 du mois de mai 1993. Contrat négocié: un C.T.
autorisant de prolonger, pour une durée limitée de 12 mois, avec
la firme IST inc, le contrat relatif à l'opération du centre de
traitement. Il s'agit d'un montant de 148 513,33 $. On parle de coûts
partagés entre le ministère des Finances et le Conseil du
trésor.
M. Léonard: Mais on autorise de prolonger pour une
durée limitée de 12 mois. On ne va pas en appel d'offres
là, on prolonge. Si on était allé en appel d'offres,
ça n'aurait pas pu être moins que ça? Parce que c'est 300
000 $... 297 000 $ au total, les deux ministères ensemble, Finances et
Trésor.
M. Johnson: II y avait une question? Je m'excuse, j'ai
été... Je m'entretenais avec mes collaborateurs. Est-ce qu'il y
avait une question? (21 h 20)
M. Léonard: Oui, c'est que vous prolongez... C'est un C.T.
qui autorise de prolonger, pour une durée limitée de 12 mois. Un
prolongement, ça devient un autre contrat. Là, on ne
procède pas selon l'appel d'offres. Pourquoi ça n'a pas
été prévu dans l'appel d'offres, ce prolongement
éventuel de 12 mois? Parce que les concurrents auraient pu en tenir
compte et baisser leurs coûts en conséquence?
M. Johnson: C'est parce qu'on ne croyait pas devoir prolonger.
Là, on prolonge pour...
M. Léonard: Oui, oui.
M. Johnson: ...possiblement moins longtemps que ça. On a
une clause qui nous permet de sortir au bout de quelques mois seulement, parce
qu'on est en train de réviser la façon dont on opère ce
centre, avec le ministère des Finances... pour tout vous dire. On va
vous en laisser deviner un peu quand même... Je ne peux pas tout vous
dire à la fois, on n'a pas le temps. On est en train de réviser
la façon dont on l'opère, dont il est géré, avec ou
sans des gens de l'extérieur, etc., avec ou sans les gens du
ministère des Communications, d'autres centres de traitement. On est en
train de regarder ça.
M. Léonard: Ma question, c'est: Si vous revenez avec un
C.T. vous autorisant à prolonger, ça aurait pu aussi être
prévu dans l'appel d'offres initial. Donc, ça aurait
été des conditions identiques pour les soumissionnaires.
M. Johnson: Oui, mais ce que je suis en train de vous dire, c'est
qu'à l'époque on l'a fait comme il faut. Mais là, on est
peut-être à quelques semaines de l'échéance, dans le
fond. On n'est pas pour aller en appel d'offres pour quatre, huit ou six
semaines, ou peut-être six mois. C'est pour ça que je vous dis
que, dans le contrat, on a une clause. C'est une prolongation d'un an avec des
clauses qui nous permettent de mettre fin au contrat avant
l'échéance. Parce que ce qu'on a signifié... probablement
qu'on n'en a pas pour un an avec eux, probablement. Comme je vous dis, on est
en train de regarder comment on gère tous ces centres.
Évidemment, on n'est pas pour mettre fin au contrat à
l'échéance, puis aller en appel d'offres à droite et
à gauche, pour quatre mois ou six mois, je dirais, de relations avec un
fournisseur. C'est tout ce qui est en cause ici.
M. Léonard: Oui, mais il reste que quand...
M. Johnson: C'est pour les quelques semaines à venir
encore.
M. Léonard: Mais il y a 300 000 $ en cause. M. Johnson:
Oui, mais...
M. Léonard: C'est ça.
M. Johnson: Oui, mais c'est ça que ça coûte
pour un an.
M. Léonard: Oui, mais...
M. Johnson: Ça fait 25 000 $ par mois.
M. Léonard: Ça échappe quand même...
Ces 300 000 $ ont échappé à la procédure de
contrat.
M. Johnson: C'est que l'alternative, c'est d'aller en appel
d'offres.
M. Léonard: Oui, oui.
M. Johnson: Non, non, mais pas pour...
M. Léonard: Je comprends, je comprends ce que vous
dites.
M. Johnson: Pour quelques mois, puis ça va coûter
très, très cher.
M. Léonard: Vous ne l'aviez pas prévu dans l'appel
d'offres initial.
M. Johnson: On ne pouvait pas. Non, on ne pouvait pas.
C'était impossible, ça fait trois ans de ça. Il y a trois
ans, on ne pouvait pas prévoir...
M. Léonard: C'est en quoi? Ça, c'est en mai
1993?
M. Johnson: ...que le mécanisme de révision de la
gestion des centres informatiques serait en cours aujourd'hui.
Le Président (M. Lemieux): Ça va?
Vérifié, M. le député de Labelle?
M. Léonard: Vérifié... C'est insatisfaisant
comme réponse, mais c'est vérifié.
M. Johnson: Je pense que c'est la seule réalité. Il
n'y a rien à faire, c'est comme ça. On est en train de
réviser la façon de faire dans le traitement informatique au
gouvernement, dans les différents centres. On arrive à une
échéance qui a été déterminée il y a
36 mois. Là, on dit, nous, au fournisseur: On en a peut-être pour
quelques semaines seulement. Alors, ce que le député nous
suggérerait, dans le fond je dis, en théorie c'est
de dire: Ah! Il est fini, le contrat. Allez en appel d'offres pour six, huit,
douze, quinze, vingt semaines. Alors, ça va être exorbitant.
Là, il est dans la place. On prolonge pour... au maximum un an, avec la
faculté pour nous d'en sortir plus vite, dès qu'on aura pris nos
décisions sur la gestion des centres.
M. Léonard: On va revoir ça au mois d'août.
Il y a un autre 148 000 $.
M. Johnson: Oui, oui.
Le Président (M. Lemieux): Ce n'était pas
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 2 de mai
1993. Il s'agit de divers C.T. autorisant la programmation budgétaire
relative aux technologies de l'information concernant les contrats de location
et d'entretien de l'ordinateur central et ses périphériques; de
la location d'une unité centrale de traitement IBM, à coûts
partagés et de la location d'une unité centrale de traitement
IBM, toujours à coûts partagés. Pour des montants globaux
de 96 640 $ et de 46 800 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: M. le Président, pour être de bon
compte, il faut multiplier ça par deux. C'est-à-dire que,
là encore, on a pratiquement 300 000 $ en cause pour les coûts de
location des unités de traitement IBM. Maintenant, cela fait partie de
l'ensemble du système informatique. C'est difficile de contrôler
à l'heure actuelle. Même remarque que précédemment.
Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui, vérifié?
Ça va. L'engagement financier 2 de mai est donc
vérifié.
Juin
Nous passons à l'engagement 1 de juin 1993. Il s'agit d'un
contrat négocié: service d'entretien des équipements
bureautiques avec le MAS, pour un montant de 43 000 $. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Léonard: Ma seule question, c'est: Est-ce que ce sont
des coûts relativement semblables à ceux de l'an passé? On
pourrait les retrouver.
M. Johnson: C'est assez stable, ça, hein? C'est stable.
C'est directement proportionnel à nos microordinateurs, leur nombre.
C'est l'entretien des micros pour l'année.
M. Léonard: Mais... c'est soumis au gel des
dépenses?
Le Président (M. Lemieux): Ça va?
Vérifié. Nous passons à l'engagement 2. Il s'agit d'un
contrat de licence de logiciel ComShare, pour le montant de 14 730 $, à
frais partagés entre le Trésor et le ministère des
Finances.
M. Léonard: ComShare. Le total, c'est 28 680 $. Mais la
question que j'avais à poser là-dessus, c'est que le fournisseur
est un fournisseur onta-rien Rexdale (Ontario), ComShare ltée.
Quelle est la raison pour laquelle, dans ce cas, il a fallu aller en
Ontario? Contrat de licence de logiciel. Quelle est la
particularité qui nous amène à aller là-bas?
Le Président (M. Lemieux): Vous avez quelque chose
à dire, M. le député de Trois-Rivières? Non?
M. Philibert: Ça va, M. le Président. Le
Président (M. Lemieux): Ça va? O.K.
M. Léonard: II y a des gens, chez vous, qui auraient pu
les faire, ces logiciels.
M. Johnson: À l'époque, on me dit que c'est...
Ça, c'est le logiciel qui sert à faire le Livre des
crédits, à dresser les crédits, à inscrire tous les
modèles de simulation aussi. C'était le plus puissant, à
l'époque, disponible sur le marché.
M. Léonard: C'est juin 1993. On n'est pas loin, là.
C'est pour l'an prochain? Ce n'est pas «à l'époque»,
là, c'est pour l'avenir.
M. Johnson: Non, c'est ça. Pour tout de suite. La revue de
programmes, là, on est là-dedans.
M. Léonard: On aimerait être au courant.
M. Johnson: C'est un coût d'entretien, me signale-t-on ici.
Ça n'apparaissait pas dans le...
M. Léonard: Contrat de licence.
M. Johnson: Oui. C'est pour l'entretien. Donc,
c'est-à-dire la mise à jour, etc. C'est un logiciel qu'on a
depuis huit ans? Ça fait huit ans.
M. Léonard: Ça fait huit ans qu'on l'a?
M. Johnson: C'est-à-dire qu'on a ce
système-là ou ce logiciel-là...
M. Léonard: Et nous, on n'a pas trouvé le moyen
d'en faire ici, un qui pourrait convenir à la confection du Livre des
crédits? C'est ça que vous m'avez dit que vous faisiez avec
ça?
M. Johnson: C'est ça. Pour faire la revue de programmes.
C'est tout le modèle de simulation du triennal, les crédits de
dépenses. Qu'est-ce qui arrive quand on change une donnée, un
chiffre, un pourcentage? On est dans le Livre des crédits, vous vous
imaginez, là?
M. Léonard: Vous, dites que...
M. Johnson: C'est extrêmement puissant. On passe notre
temps à faire ça, au Trésor, évidemment, à
ajuster, voir les paramètres, ce que ça donne. Les de- mandes des
ministères, quand elles sont formulées de telle façon,
puis qu'on met ça dans le système, qu'est-ce que ça
signifie sur les crédits budgétaires?
M. Léonard: M. le Président... M. Johnson: Oui.
M. Léonard: ...si je comprends bien, le président
du Conseil du trésor vient de nous dire que le Livre des crédits
est fabriqué, contrôlé...
M. Johnson: Les crédits.
M. Léonard: Les crédits?
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: À partir d'un...
M. Johnson: L'analyse des crédits.
M. Léonard: ...logiciel ontarien, qu'il utilise depuis
sept ans.
M. Johnson: C'est un outil, ça. C'est un outil pour
l'ordinateur.
M. Léonard: Oui, c'est un outil.
M. Johnson: Pour que ça fonctionne.
M. Léonard: Mais on paie...
M. Johnson: Pour que ça nous permette...
M. Léonard: On paie une licence depuis sept ans, si je
comprends, à ComShare, firme ontarienne, et nous, on n'est pas
retourné en soumission devant des firmes québécoises pour
avoir le même service?
M. Johnson: On me dit qu'il n'y en a pas d'autre
équivalent. Si on nous en amène, évidemment, on va les
regarder. Mais on dit qu'il n'y en a pas d'autre équivalent.
M. Léonard: Un appel d'offres, et vous allez en avoir un.
Vous allez en avoir, des gens qui vont concevoir.
M. Johnson: Ah oui? On va aller en appel d'offres pour quelque
chose qui n'existe pas et qui va être conçu? C'est un peu
compliqué, là. (21 h 30)
M. Léonard: Non, mais aller en appel d'offres...
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: ...pour faire ce que vous voulez
faire avec les crédits, pour confectionner le Livre des
crédits.
M. Johnson: Confectionner les livres, c'est-à-dire
analyser et dresser le programme des dépenses, pour 400 858 000 000 $
qu'il est cette année...
M. Léonard: Bien oui!
M. Johnson: ...avec sa répercussion l'an prochain, aux
années trois et quatre...
M. Léonard: Vous faites faire ça en Ontario.
M. Johnson: ...pour les trois prochaines années.
Comment?
M. Léonard: Vous faites faire ça en Ontario,
là.
M. Johnson: Non. On fait ça ici, quotidiennement. Tout le
monde a ça sur son micro. Tous les serveurs ont ça. On fait
ça ici, en face, de l'autre côté de la rue.
M. Léonard: Oui.
M. Johnson: Un ordinateur, ça fonctionne avec un logiciel,
puis...
M. Léonard: Oui, dans vos fauteuils rembourrés,
là.
M. Johnson: Non, mais dans un langage spécialisé,
d'une puissance dont on ne connaît pas l'équivalent, là,
pour le moment. Il n'y a pas d'équivalent, à notre
connaissance.
M. Léonard: C'est une chose qu'on apprend.
(Consultation)
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le
député de Labelle?
M. Léonard: Dans le cas, par exemple, de l'Ontario qui
passe des lois et qui boycotte tout ce qui concerne la construction à
l'heure actuelle...
Le Président (M. Lemieux): La pertinence, s'il vous
plaît...
M. Léonard: ...est-ce que, dans ce cas-là,
ça peut être une façon de contrer de telles mesures?
Le Président (M. Lemieux): ...M. le député
de Labelle.
M. Johnson: C'est-à-dire?
Le Président (M. Lemieux): Pertinence. M. Johnson:
On va se priver d'un outil.
M. Léonard: Non, moi, c'est parce que je veux simplement
souligner que, peut-être, on pourrait le faire nous-mêmes. C'est
juste ça. Mais ça n'a pas l'air d'être quelque chose qui
vous intéresse.
M. Johnson: Non, ça, c'est les remarques typiques du
député de Labelle.
M. Léonard: Non, pas typiques. C'est ce que tout le monde
pense.
M. Johnson: Probablement que vous vous promenez en Hyundai
fabriquée à Bromont, je présume? Non?
Le Président (M. Lemieux): Non, Mme Marois. Ha, ha,
ha!
M. Johnson: J'essaie juste de voir, là. Je ne sais pas.
Mais, de toute évidence, il n'achète pas au Québec.
M. Bertrand: La pertinence, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): C'est bien, M. le
député de Portneuf. Pertinence. M. le député de
Portneuf, vous avez raison de soulever la règle de la pertinence.
Alors, les engagements financiers de juin 1993 sont donc
vérifiés. Nous n'avons aucun engagement pour le mois de juillet
1993.
M. Léonard: Le Conseil du trésor étant en
vacances.
Août
Le Président (M. Lemieux): Nous passons maintenant au mois
d'août 1993 pour l'engagement financier 1 qui porte sur un contrat
négocié de service d'entretien des équipements
bureautiques avec le MAS, pour un montant de 68 133 $.
M. Léonard: Multiplié par deux.
Le Président (M. Lemieux): Multiplié par deux,
puisque c'est à parts égales entre le Conseil du trésor et
le ministère des Finances. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: Non, c'est les mêmes remarques qu'on a
faites depuis le début.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 2. Il s'agit d'un loyer à la
Société immobilière du Québec, pour un montant
de
3 111 700 $. C'est le total, M. le... C'est le total?
M. Johnson: Oui, c'est le bureau de comté du
député de Labelle.
Le Président (M. Lemieux): C'est le bureau... M. le
député de Portneuf, oui?
M. Léonard: Ça comprend le bureau de... Là,
maintenant, on n'a plus le détail dans cet engagement-là. La
dernière fois, on avait le détail des C.T. On a dit: Ça
prendrait les adresses. Là, c'est juste un montant: 3 000 000 $. Dans 10
secondes, on va passer ça. On va poser des questions sur un engagement
de 28 000 $ et, dans 10 secondes, 3 000 000 $. Sans problème.
M. Johnson: Mais c'est vous qui posez les questions,
là.
M. Léonard: Oui.
M. Johnson: Si vous voulez passer 10 minutes sur 28 000 $, c'est
une chose.
M. Léonard: Alors, c'est qui? Alors, la liste, les
adresses et les montants de chacune des localisations, des locations.
Le Président (M. Lemieux): Alors, voulez-vous prendre note
de la question de M. le député de Labelle relativement à
l'engagement financier 2 pour le mois de juillet 1993 et compris dans la liste
du mois d'août 1993? Oui, M. le député de Portneuf.
M. Bertrand: M. le Président, je remarque quand même
qu'on a un montant qui totalise 3 111700$...
Le Président (M. Lemieux): Effectivement.
M. Bertrand: ...par rapport à un montant, à peu
près un an auparavant, de 3 227 000 $. On me parle d'économies
substantielles qui auraient été réalisées. Je ne
les vois pas. Enfin!
(Consultation)
M. Léonard: Ça devait être 800 000 $, les
économies, là, et c'est 100 000 $.
M. Johnson: Oui, oui, à partir de la cinquième
année. C'est toujours ça que j'ai ici. C'est à peu
près entre 40... Non...
M. Léonard: Ha, ha, ha!
M. Johnson: Non, non, mais j'ai toujours dit ça. C'est
ça que les chiffres qu'on a publiés démontrent. C'est
entre 40 000 $ et 80 000 $, là on ne s'obstinera pas
d'économies. Autrement dit, c'est assez équivalent pour les
premières années. Après ça, c'est 800 000 $
d'économies.
M. Léonard: Mais, là, c'est 100 000$, là, ce
n'est pas 800 000 $.
M. Johnson: À peu près, oui. Non, c'est ça,
on a toujours reconnu ça. J'ai tout envoyé ça à la
galerie de la presse et à tout le monde, là.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement est-il
vérifié?
M. Léonard: En tout cas, on prend note que ce n'est pas
800 000 $; ça a baissé de 116 000 $...
M. Johnson: Bien non, ce n'est pas ça.
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Léonard: ...110 000$, 115 000$.
M. Johnson: J'ai déjà tout expliqué
ça, mais, de toute évidence, ça ne donne rien,
là.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement est
vérifié? L'engagement est vérifié?
M. Léonard: Sujet à la liste. À la
liste.
Le Président (M. Lemieux): Oui, effectivement, Mme la
secrétaire...
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): ...a pris note de votre
question relativement à la ventilation, eu égard aux coûts
de loyer, du montant représentant 3 111 700 $.
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à
l'engagement financier 3, où il s'agit d'un contrat d'entretien pour les
imprimantes laser avec Xerox Canada, pour un montant de 40 000 $.
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a une
intervention?
M. Léonard: Vérifié,
vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 4. Il s'agit d'un C.T. qui approuve
l'acquisition de 79 cartes pour réseaux locaux Token, pour un montant de
30 920 $, et d'un C.T. qui
approuve l'acquisition de six liens d'imprimante IBM, pour un montant de
4878 $.
M. Léonard: Vérifié, avec les mêmes
remarques qu ' antérieurement.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Alors,
nous passons maintenant à l'engagement suivant. Il s'agit, pour le mois
d'août 1993, de l'engagement financier 1. Il s'agit d'un contrat
négocié d'une prolongation, pour une durée de 12 mois,
avec la firme IST, d'un contrat relatif à l'opération du centre
de traitement CT-MF, pour un montant de 148 000 $ dont les coûts sont
partagés à parts égales entre le Trésor et les
Finances, pour un montant de 29 700 $. C'est ça. Je ne comprends pas
ça, moi, cet engagement-là. Oui, M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: Oui, M. le Président. Je pense qu'il s'agit
là, donc, d'une reconduction du cas que nous avons commenté tout
à l'heure, sur lequel nous posions des questions. On parle de 178 200 $
fois deux, encore une fois, si on inclut les Finances; ça fait 360 000 $
ou 370 000 $, à peu près, là, et par rapport à un
autre montant d'environ 300 000 $ précédemment. Donc, on est
rendu à 600 000 $.
Le Président (M. Lemieux): 356 000 $.
M. Léonard: 356 000 $.
M. Bertrand: Bon.
Le Président (M. Lemieux): 356 400 $.
M. Bertrand: On est rendu à 600 000 $, 700 000 $,
là. Est-ce qu'on peut connaître le montant du contrat original,
s'il vous plaît?
Le Président (M. Lemieux): Alors, la demande de M. le
député de Portneuf est de connaître le montant du contrat
original relativement à ces engagements qui ont eu des prolongations
pour une durée de 12 mois.
M. Johnson: Bon. Réponse.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Johnson: L'administration a l'air de plaider coupable à
une erreur de reproduction de trop. C'est exactement le même engagement
qu'on a vu un peu plus tôt, là.
Le Président (M. Lemieux): Alors, il y aurait donc deux
fois le même engagement...
M. Johnson: II a été enregistré deux fois
dans le cahier, là.
Le Président (M. Lemieux): ...financier qui reviendrait.
Alors, cet engagement-là...
M. Johnson: C'est le même, c'est le même.
Le Président (M. Lemieux): ...s'il est le même,
alors, on va simplement le...
M. Johnson: C'est la même matière...
Le Président (M. Lemieux): ...le vérifier...
M. Johnson: ...sous un autre nom.
Le Président (M. Lemieux): II a été
vérifié, alors...
M. Johnson: Oui, c'est ça.
Le Président (M. Lemieux): ...on prend pour acquis que le
travail a...
M. Johnson: Oui, c'est ça.
Le Président (M. Lemieux): ...été fait et
qu'il y a une erreur de typographie, de reproduction. Mais, tout de
même...
M. Bertrand: M. le Président, si vous permettez,
j'avais...
Le Président (M. Lemieux): ...la question du
député de Portneuf demeure...
M. Bertrand: Oui, j'avais réservé ma question pour
ce cas-ci, là.
Le Président (M. Lemieux): Alors...
M. Bertrand: Par rapport au montant original, ça
représente quoi?
Le Président (M. Lemieux): Alors, prenons pour acquis que
la question de M. le député de Portneuf est la même pour
l'engagement ayant été vérifié
précédemment, à savoir quel est le montant du contrat
initial. C'est ça, M. le député...
M. Bertrand: Oui...
Le Président (M. Lemieux): ...de Portneuf?
M. Bertrand: ...c'est ça.
M. Johnson: Toujours la même réponse.
M. Bertrand: Non, on ne l'a pas eue.
M. Johnson: C'est la même question.
M. Léonard: Non, non. Le montant initial. Le montant
initial du contrat. C'est un renouvellement de contrat.
M. Johnson: Oui, d'accord, mais...
M. Léonard: Quel était le contrat initial,
original?
Le Président (M. Lemieux): II s'agit d'une
prolongation.
M. Johnson: Mais vous l'avez demandée tout à
l'heure, la question, non?
M. Bertrand: Non.
M. Johnson: Ah, non? Ah, correct.
Le Président (M. Lemieux): Non, il ne l'avait pas
demandée, M. le...
M. Johnson: Je m'excuse, je croyais...
Le Président (M. Lemieux): ...président du Conseil
du trésor, il la réservait pour cet engagement-ci.
M. Johnson: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): Ça va? Alors, nous
passons...
M. Léonard: Mais c'est combien? M. Johnson: On va
vous le dire.
Le Président (M. Lemieux): Alors, Mme la secrétaire
en a pris note, M. le député de Labelle.
M. Léonard: O.K.
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous passons à
l'engagement financier 2, où il s'agit de retenir les services de Me
Guèvremont, pour un montant de 50 000 $, dans le cadre d'instances en
matière de relations de travail dans certaines causes d'une nature
spécifique.
M. Léonard: Je pense que c'est la même
réponse que tout à l'heure, qui nous a été
longuement fournie par le ministre.
Le Président (M. Lemieux): Alors...
M. Léonard: Vérifié. (21 h 40)
Le Président (M. Lemieux): ...vérifié. Nous
passons maintenant à l'engagement 3, où il s'agit d'un contrat de
services informatiques avec le ministère des
Communications, pour 77 500 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Léonard: Sujet aux remarques antérieures.
Le Président (M. Lemieux): Alors, vérifié,
sujet aux remarques antérieures. À l'engagement financier 4, il
s'agit d'un contrat négocié d'entente de services de
relève informatique du centre de traitement avec le ministère des
Communications, à coûts partagés, pour un montant de 16 000
$.
M. Léonard: Vérifié.
Commission administrative des régimes de
retraite et d'assurances
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons maintenant à un organisme gouvernemental...
M. Léonard: Vive la relève!
Septembre 1991
Le Président (M. Lemieux): ...qui s'appelle la CARRA, les
engagements financiers de septembre 1991, dans la liste de septembre 1991, et
nous allons permettre aux fonctionnaires de la CARRA de bien vouloir prendre
place à la table des témoins, s'il vous plaît.
Alors, nous commençons avec l'engagement financier 1, dans la
liste de septembre 1991. Il s'agit d'une soumission sur invitation à
laquelle on a fait appel au fichier des fournisseurs, sur un appel de
propositions avec prix pour le contrat d'acquisition de services professionnels
pour les modifications aux états financiers des régimes de
retraite, de façon à se conformer aux dispositions du chapitre
4100 de l'ICAA et du Vérificateur général, pour un montant
de 65 900 $.
M. le député de Labelle, est-ce que vous avez des
interrogations?
M. Léonard: Oui, juste: Qu'est-ce que c'est, les
modifications, les dispositions du chapitre 4100 de l'ICAA et du
Vérificateur général?
M. Johnson: Oui, je vais demander à...
M. Léonard: Juste très brièvement, parce
que...
M. Johnson: Je suis accompagné, à ma droite, de Mme
Diane Bergeron, qui est secrétaire de la Commission et, à ma
gauche, de Mme Nicole Méthot, de la Direction de l'informatique à
la CARRA. Peut-être que Mme Bergeron peut nous éclairer.
Mme Bergeron (Diane): Oui.
Le Président (M. Lemieux): Alors, dans un premier temps,
madame, voulez-vous vous identifier
pour les fins de l'enregistrement du Journal des débats?
Votre nom, titre.
Mme Bergeron (Diane): Diane Bergeron, secrétaire de la
CARRA.
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous vous
écoutons, madame.
Mme Bergeron (Diane): Alors, les modifications, en fait, c'est
des nouvelles normes de l'Institut canadien des comptables
agréés, finalement, identifiées au chapitre 4100 des
normes de l'ICCA; c'est des nouvelles exigences dans la comptabilisation et la
présentation des états financiers. Alors, à la Commission,
comme il n'y avait pas de C.A., on a eu recours à des services
professionnels externes pour voir de quelle façon on pourrait adapter
ces nouvelles normes-là à nos états financiers pour s'y
conformer. Alors, c'est dans ce cadre-là qu'on a fait une nouvelle
présentation.
M. Léonard: II y a eu juste deux soumissions
reçues, et 10 invités. C'est un peu drôle. Tout le monde
est supposé connaître ça.
Mme Bergeron (Diane): C'est quand même assez
spécialisé, les régimes de retraite.
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Alors,
nous passons à octobre 1991. Il n'y a aucun engagement.
M. Léonard: II n'y en a pas. Novembre
Le Président (M. Lemieux): Au mois de novembre 1991, il y
a un seul engagement, et il s'agit d'une demande de livraison pour l'impression
au laser de différents formulaires, 57 350 $. Est-ce que l'engagement
est vérifié?
M. Léonard: Oui, vérifié.
Décembre
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons au mois de décembre 1991 où il s'agit d'une soumission
sur invitation, d'un appel de propositions avec prix pour un contrat pour
l'acquisition de services professionnels pour assurer le développement
et les modifications aux systèmes informatiques. Il s'agit d'un montant
de 156 525 $. Est-ce qu'il y a des questions?
M. Léonard: Est-ce que vous parlez de la réforme
fiscale qui a été introduite par le gouvernement
fédéral en 1988-1989, dans ce coin-là?
M. Johnson: Oui, déjà. M. Léonard:
C'est ça? M. Johnson: Oui, toujours.
M. Léonard: Quatre soumissions reçues seulement.
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Alors,
nous passons à l'engagement financier 2 où il s'agit d'une
soumission sur invitation, appel de propositions avec prix pour un contrat pour
l'acquisition de services professionnels afin d'agir à titre de
conseiller dans la production des évaluations actuarielles. Alors, il
s'agit, dans un premier temps, d'un contrat de 1991-1992 de 48 750 $ et, pour
1992-1993, 26 250 $. Vous avez cinq fournisseurs invités, quatre
soumissions reçues.
M. Léonard: Vous n'avez pas pris le plus bas, parce que
c'est 73 200 $, le plus bas. Est-ce qu'il y a une raison
particulière?
Mme Bergeron (Diane): Alors, c'est que le processus
d'évaluation des soumissions comporte deux volets. Il y a une
évaluation qualitative...
M. Léonard: Au pointage, oui.
Mme Bergeron (Diane): ...et les prix également.
M. Léonard: Ça va.
Mme Bergeron (Diane): Alors, c'est le total des deux qui est
considéré.
M. Léonard: Vérifié.
Janvier 1992
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons maintenant au mois de janvier 1992 où il s'agit de l'acquisition
de deux visionneuses imprimantes, pour un montant de 39 670 $, une demande de
biens.
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à février 1992. Il n'y a aucun engagement.
Mars
Nous allons à mars 1992 où nous avons un engagement. Il
s'agit d'un appel de candidatures pour un contrat pour l'acquisition de
services professionnels pour former et assister le personnel de la Division des
services techniques, pour un montant de 13 000 $ dans un premier temps et, en
1992-1993, pour un montant de 27 000 $.
M. Léonard: M. le Président... Le
Président (M. Lemieux): Oui.
M. Léonard: ...j'ai déjà fait cette remarque
à la commission; ça me surprend toujours de voir, par exemple,
10, 14 fournisseurs invités, et il y en a juste un ou deux qui
soumissionnent réellement. Est-ce que ceux qui sont invités se
font tordre les bras à l'effet de se faire dire qu'ils ont peu de chance
d'obtenir le contrat et, donc, ils ne se donnent pas la peine et il en reste
juste un ou deux à le faire?
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que vous avez une
réponse, madame?
M. Johnson: C'est toujours la même question depuis des
années, ici, de la part de l'Opposition, quelle qu'elle soit, et c'est
toujours la même réponse également. C'est que les gens sont
invités, et ils se présentent ou ils ne se présentent pas.
Us sont trop occupés, ils ne sont pas assez occupés, ils n'ont
pas le professionnel qu'on exige, ils n'ont pas les gens du niveau qu'on
requiert, etc. Alors, la concurrence est parfaite. On invite beaucoup de monde,
et il y en a un ou plusieurs qui se présentent.
M. Léonard: Elle est peut-être parfaite mais elle
est limitée.
M. Johnson: Bien, parfaite... 34 sont invités, il y en a
deux qui viennent...
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le...
M. Johnson: ...on n'y peut rien. M. Léonard:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à avril 1992. Il n'y a aucun engagement.
Mai
Nous nous rendons à mai 1992, l'engagement financier 1. Il s'agit
d'un contrat de services professionnels pour retenir les services
professionnels d'un actuaire. Montant: 30 000 $.
M. Léonard: Pour faire rapport au ministre sur quoi?
M. Johnson: La validité des hypothèses actuarielles
auxquelles ont recours les comités de retraite, les différents
régimes de retraite de la CARRA, secteur public, pour les
différents régimes. Alors, en vertu...
M. Léonard: Ce rapport est public?
M. Johnson: ...de la loi, les actuaires de la CARRA et le
comité de retraite de la CARRA doivent examiner, je dirais, les
hypothèses actuarielles qui sous-tendent le passif de ces
régimes-là. Il est prévu, à l'article 174, qu'au
moins une fois tous les trois ans la commission fait préparer une
évaluation, comme je vous le disais.
Deuxième paragraphe, toujours à l'article 174 de la Loi
sur les RREGOP: «Le gouvernement, après consultation auprès
des membres du Comité de retraite, nomme un actuaire-conseil le
voilà chargé de faire rapport au ministre [...] sur la
pertinence des hypothèses utilisées pour l'évaluation
actuarielle des régimes.», dont on parlait tout à
l'heure.
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 2. Il s'agit...
M. Léonard: Voilà une concurrence plus parfaite: il
y a 38 invités, six soumissions reçues.
Le Président (M. Lemieux): Alors, il s'agit d'une
soumission sur invitation, un appel de propositions avec prix...
M. Léonard: C'est ça.
Le Président (M. Lemieux): ...pour un montant de 140 750 $
pour l'acquisition de services professionnels. Est-ce qu'il y a des questions,
M. le député de Labelle?
M. Léonard: Non. Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Alors,
vérifié.
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons l'engagement
financier 3, soumissions sur invitation, un appel de propositions avec prix,
pour un montant de 156 000 $, contrat pour l'acquisition de services
professionnels. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: Trente-sept invitations, 11 reçues.
Le Président (M. Lemieux): Oui. M. le
député de Portneuf.
M. Bertrand: M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): Oui, oui, allez-y, M. le
député de Portneuf. (21 h 50)
M. Bertrand: Dans des contrats semblables qui sont
octroyés, est-ce qu'il arrive qu'il y ait des prolongations? Et, si oui,
à quelles conditions? Est-ce qu'il y a une limite quant à la
prolongation?
Le Président (M. Lemieux): Relativement à la
question de M. le député de Portneuf, est-ce qu'il arrive que ces
contrats fassent en sorte qu'il y ait une prolongation du contrat? Et quelle
est la nature de cette prolongation?
Oui, madame, voulez-vous vous identifier pour les fins de
l'enregistrement du Journal des débats? Nom et titre.
Mme Méthot (Nicole): nicole méthot, directrice de
l'informatique de la carra. la réglementation permet de prolonger
certains contrats. lorsque le contrat a une valeur supérieure à
100 000 $, on peut augmenter la valeur du contrat, jusqu'à 10 % du
contrat octroyé, pour des travaux supplémentaires si les travaux
sont plus importants que prévu. mais ça ne donne pas
automatiquement des prolongations de contrats. ça peut arriver. la
réglementation le permet, mais ce n'est pas automatique.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: Est-ce qu'on peut avoir une idée de la
fréquence des prolongations? Est-ce que ça arrive souvent?
Le Président (M. Lemieux): Madame, la question de M. le
député de Portneuf: Est-ce que c'est régulier?
Mme Méthot (Nicole): Ça arrive. Tout le temps, non.
On ne prolonge pas automatiquement les contrats, mais ça arrive,
oui.
Le Président (m. lemieux): ça arrive. ce qui
intéresse m. le député de portneuf: est-ce que ça
arrive à 50 %, 60 %, 70 %? est-ce que ça arrive d'une
manière constante?
Mme Méthot (Nicole): je dirais qu'entre 50 % et 70 % des
cas sont prolongés.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que c'est possible de
faire parvenir à cette commission, dans le cas de l'année en
question qui suit ce contrat-là, est-ce que... Le nombre de
prolongations qu'il a pu y avoir. Est-ce que c'est possible pour vous de le
faire? M. le député de Portneuf.
M. Bertrand: L'objet de mon intervention, M. le Président,
c'est de faire en sorte que les soumissionnaires ne s'habituent pas à
prendre pour acquis que...
Le Président (M. Lemieux): C'est toujours le
problème dans le domaine de l'informatique, souvent soulevé par
M. le député de Labelle, parce qu'ils sont souvent captifs.
Souvent. D'ailleurs, je vois madame qui fait signe que oui. C'est souvent le
gros problème, malheureusement.
Mme Méthot (Nicole): C'est un problème
fréquent qu'on a. Les firmes vont parfois prendre pour acquis qu'on va
les prolonger, mais s'il n'y a pas de besoin, on ne les prolonge pas. Ce n'est
pas automatique.
(Consultation)
Le Président (M. Lemieux): Oui, elle s'est
identifiée tout à l'heure. Vous étiez distraite, Mme la
secrétaire. Ça arrive. Dans les meilleures familles,
effectivement.
Alors, ça va? M. le député de Labelle, ça
va?
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement financier 3
est vérifié. J'appelle l'engagement financier 4. Il s'agit d'une
soumission sur invitation, pour appel de propositions avec prix, pour un
montant de 146 311 $. M. le député de Labelle.
M. Léonard: Je suppose que c'est de même nature;
c'est chacun des systèmes dont on fait l'entretien.
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 5. Appel de propositions avec prix,
soumissions sur invitation, un contrat pour l'acquisition de services
professionnels, pour un montant de 142 800 $.
M. Léonard: Ça, ce n'est pas très explicite:
«concernant la réforme fiscale, agrément des
régimes, programmation». Qu'est-ce que ça veut dire?
Le Président (M. Lemieux): Pouvez-vous nous en dire un peu
plus, Madame?
Mme Méthot (Nicole): L'agrément des régimes,
c'est une expression qui détermine... Suite à la réforme
fiscale, il a fallu modifier les régimes de retraite de la Commission de
façon à ce qu'ils soient agréés. Donc, on a
appelé ça le secteur agrément...
M. Léonard: Agréés par le ministère
du Revenu?
Mme Méthot (Nicole): Oui, par les autorités
fiscales. Et «programmation», c'était pour faire de la
programmation dans les systèmes pour permettre l'agrément des
régimes.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que ça va, M. le
député de Labelle?
M. Léonard: En tout cas, il y a 10 soumissions
reçues, c'est déjà rassurant. Il y a un peu de
concurrence.
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous appelons
l'engagement financier 6. Il s'agit d'un renouvellement de contrat, pour une
somme de 110 000$. Une clause de renouvellement prévue au contrat
initial pour la saisie de données pour les différents
systèmes informatisés de la Commission. Clause de renouvellement
prévue au contrat initial. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: Bien, c'est un renouvellement.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Portneuf.
M. Léonard: Ah, c'est prévu au contrat.
Le Président (M. Lemieux): Oui, prévu au contrat.
M. le député de Portneuf.
M. Bertrand: M. le Président, est-ce qu'il serait
possible, peut-être, si ce n'est pas trop demander, d'avoir une
indication quant à la valeur du contrat initial dans le cas de
renouvellement systématique, au bénéfice des membres de la
commission, pour l'avenir?
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que c'est possible, M.
le président du Conseil du trésor?
Mme Méthot (Nicole): Je n'ai pas compris la question.
Le Président (M. Lemieux): Non, la question s'adresse
à M. le président du Conseil du trésor.
M. Johnson: Non, la question est de savoir si, à l'avenir,
quand il sera question de renouvellement, on ne pourrait pas prévoir
dans les cahiers des engagements financiers la valeur du contrat initial. On en
prend note, si c'est un voeu de la commission, si c'est une exigence.
Le Président (M. Lemieux): Ce n'est pas une mauvaise
idée, M. le président du Conseil du trésor. Si ce n'est
pas trop exigeant pour les fonctionnaires.
M. Johnson: Oui. Je ne penserais pas, je ne penserais pas. Pas
nécessairement. C'est un chiffre entre parenthèses.
Le Président (M. Lemieux): Maintenant qu'ils ont des
fauteuils rembourrés.
M. Léonard: Vous êtes à la CARRA, là,
vous n'êtes pas au Trésor.
M. Johnson: Ce n'est pas partout. Il y a différentes
méthodes...
M. Léonard: On est rendus à la CARRA.
Le Président (M. Lemieux): Ce n'est pas tout le monde.
C'est sans méchanceté, madame.
M. Léonard: Vous avez vu... Non, ce n'est pas parce qu'au
Trésor ils ont des fauteuils rembourrés qu'il faut penser que
tout le monde a des fauteuils rembourrés. Bien.
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Ça va, M. le
député de Labelle? Alors, nous passons à l'engagement
financier 7. Il s'agit de la fourniture de services informatiques,
conformément à la politique de la Direction
générale de l'informatique, pour un montant de 1 772 500 $.
M. Léonard: Tout le monde est satisfait des services de la
Direction des communications?
M. Johnson: Tout le monde fait affaire avec elle.
M. Léonard: Oui, ils sont forcés. Ils ont le bras
tordu pas mal. Mais, si on faisait une enquête de satisfaction par
rapport à la Direction des communications, Direction
générale de l'informatique...
M. Johnson: C'est qu'évidemment...
M. Léonard: C'est une autre grave question qu'on pourrait
poser ailleurs, mais...
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: ...je pense qu'elle se pose toujours.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le
député de Labelle? Oui.
M. Léonard: Parce qu'il y a un ministre qui parle toujours
de qualité totale dans ce gouvernement, et je suppose aussi que
ça devrait s'appliquer aux fonds et aux directions de services. Comme
ça, tout le monde...
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le
député de Labelle?
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
Maintenant, M. le député de Labelle, comme il nous reste...
M. Léonard: Cinq minutes.
Le Président (M. Lemieux): ...quatre minutes,
êtes-vous toujours en accord avec la discussion que nous avions eue au
tout début, à savoir que nous pourrions permettre
immédiatement le dépôt des engagements financiers de
l'Office des ressources humaines afin de ne pas avoir...
M. Léonard: Vous voulez finir à 22 heures, vous. Un
coup déposé...
Le Président (M. Lemieux): C'est parce que l'ordre...
M. Léonard: ...on n'aura même pas le temps de les
lire.
Le Président (M. Lemieux): C'est parce que, à 22 h
1, il va être trop tard pour moi. C'est parce que l'ordre de la Chambre
est que nous siégeons de 20 heures à 22 heures. À moins
d'un consentement, on ne pourra pas...
M. Léonard: On reviendra demain pour ça?
Le Président (M. Lemieux): On pourrait les déposer
tout de suite parce que, demain, il s'agit d'un autre organisme que nous...
M. Léonard: Oui, mais, ultérieurement, on
reviendrait...
Le Président (M. Lemieux): ...
M. Léonard: ...ou bien ils vont être adoptés
à 22 heures?
Le Président (M. Lemieux): Non, de facto, ils sont
considérés comme vérifiés à partir du moment
où ils sont déposés.
M. Léonard: Ah non!
Le Président (M. Lemieux): S'ils ne sont pas
déposés...
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): ...il va falloir qu'ils les
transmettent, par la suite, dans un mois, un mois et demi ou deux mois...
M. Léonard: Demain.
Le Président (M. Lemieux): ...pour le mois d'octobre, au
Conseil du trésor.
M. Léonard: Demain.
Le Président (M. Lemieux): Mais, demain, ce que je veux
vous faire comprendre, il s'agit d'un autre organisme.
M. Léonard: Oui, mais...
Le Président (M. Lemieux): Alors, est-ce que vous acceptez
qu'on...
M. Léonard: ...d'ici Noël, on va avoir le temps?
Le Président (M. Lemieux): Non.
M. Léonard: Le menu de la Chambre n'est pas
chargé.
Le Président (M. Lemieux): Non, mais... M.
Léonard: On les déposera une autre fois.
Le Président (M. Lemieux): Alors, vous voulez qu'on
dépose les engagements financiers de l'Office des ressources humaines
plus tard? Ça va. Alors, nous continuons les engagements financiers.
Nous en étions au...
M. Léonard: Là, maintenant, c'est...
Le Président (M. Lemieux):. ...8, pour le mois de mai
1992.
M. Léonard: Je dirais vérifié, sous
réserve d'une enquête de satisfaction, d'une analyse de
satisfaction quant au ministère des Communications.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. M.
Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Le 8 est vérifié.
L'engagement financier 9.
M. Léonard: Ah, c'est de l'entretien, encore. Un autre
contrat d'entretien. Il y en a, des contrats d'entretien.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Léonard: Sujet aux remarques antérieures.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement financier 10?
M. Léonard: Le placement.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Prévost, sur l'engagement financier... Ça va? O.K.
M. Léonard: Dix?
Le Président (M. Lemieux): Dix.
M. Léonard: Dix maintenant?
Le Président (M. Lemieux): Oui, 10, M. le
député de Labelle.
M. Léonard: Oui. Je note qu'il y a une grosse
différence entre Jarilowsky, 90 000 $, et Les Placements T.A.L.
ltée, à 17 000 $. Mais il n'y a pas les montants pour AMI
Associés et Montrusco & Associés. Enfin, disons
vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 1. Il s'agit du mois de mai 1992, et il
s'agit...
M. Léonard: 1992.
Le Président (M. Lemieux): ...d'une entente d'occupation
avec la Société immobilière du Québec pour
l'immeuble situé au 2875, boulevard Laurier, Sainte-Foy. Alors, 1 638
041 $. J'imagine que c'est annuel?
M. Léonard: Oui, c'est ça.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Portneuf.
M. Bertrand: Est-ce que c'est une augmentation importante par
rapport à l'an dernier?
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Portneuf demande s'il s'agit d'une augmentation importante par rapport à
l'an dernier, relativement au coût de location?
M. Johnson: On peut vérifier, là.
Le Président (M. Lemieux): Nous allons vérifier
et... Alors...
M. Johnson: II me semble que la SIQ a établi... Il y a un
taux d'augmentation qui a été à peu près le
même pour tout le monde. On pourra vérifier. On pourra vous le
laisser savoir.
Le Président (M. Lemieux): Alors, Mme la
secrétaire, voulez-vous prendre note de la question de M. le
député de Portneuf? . Vérification
complétée
Maintenant, je dois déclarer la fin de la vérification
puisque notre mandat est terminé. La vérification des engagements
financiers du Conseil du trésor et des organismes relevant du ministre
délégué à l'Administration publique et à la
Fonction publique compris dans les listes des mois de septembre 1991 à
août 1993 est donc terminée, sous réserve,
évidemment, de l'obtention des réponses aux questions
laissées en suspens. La commission ayant accompli son mandat, alors,
nous devons ajourner nos travaux. (22 heures)
Je remercie M. le ministre, les fonctionnaires et les membres de cette
commission parlementaire, et nos travaux sont ajournés à demain,
10 heures, afin d'entreprendre un autre mandat.
(Fin de la séance à 22 h 1)