Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Onze heures quarante-quatre minutes)
Le Président (M. Audet): Veuillez prendre place, s'il vous
plaît! Nous allons débuter nos travaux. Mesdames, messieurs, si
vous voulez prendre place, s'il vous plaît!
Organisation des travaux
Alors, je déclare la séance de la commission du budget et
de l'administration ouverte. Je vous rappelle le mandat de la commission qui
est d'entendre les intéressés et de procéder à
l'étude détaillée de 4 projets de loi
d'intérêt privé, et ce, dans l'ordre suivant. Nous
commencerons avec le projet de loi 236, Loi modifiant la Loi constituant en
corporation la Congrégation des Soeurs des Saints Noms de Jésus
et Marie; ensuite, suivront le projet de loi 241, Loi modifiant la charte de Le
Repos Saint-François d'Assise; le projet de loi 260, Loi concernant Le
Centre des Chevaliers de Colomb de Jonquière inc.; et, enfin, le projet
de loi 202, Loi concernant Abar Realties inc.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
La Secrétaire: Oui. M. Chagnon (Saint-Louis) est
remplacé par M. Richard (Nicolet-Yamaska); Mme Dupuis (Verchères)
est remplacée par M. Boisclair (Gouin); M. Lazure (La Prairie) est
remplacé par M. Dufour (Jonquière); M. Lemieux (Vanier) est
remplacé par M. Bordeleau (Acadie).
Le Président (M. Audet): Merci.
M. Holden: Excusez-moi, M. le Président.
Le Président (M. Audet): M. le député
de...
M. Holden: M. Boisclair était pour me remplacer, je crois,
mais...
Une voix: II est membre?
Le Président (M. Audet): II n'était pas membre.
La Secrétaire: II n'était pas membre, mais...
M. Holden: Non, mais je veux dire, je suis là; alors, je
n'ai pas besoin dé remplacement. Ha, ha, ha!
La Secrétaire: Non. D'ailleurs, il remplace qui? Il
remplace M. Lazure (La Prairie)?
M. Holden: Je pensais être ailleurs.
M. Gautrin: D'ailleurs, on ne sait pas pour combien de temps.
Le Président (M. Audet): Ça va. Ça va. Non,
ça va. Ça va. Alors, je vous rappelle...
Des voix: ...
Le Président (M. Audet): À l'ordre, s'il vous
plaît, MM. les députés! Je vous rappelle brièvement
les règles de l'étude de chacun des 4 projets de loi
d'intérêt privé. Premièrement, le
député proposeur prendra d'abord la parole afin de
présenter le projet de loi et les personnes qui requièrent
l'adoption du projet de loi. Ensuite, le requérant exposera les grandes
lignes du projet de loi en vue d'en faire ressortir le bien-fondé, dans
l'intérêt des membres de la commission. Ensuite, la commission
entendra les autres intervenants, le cas échéant. Le ministre, le
porte-parole et les membres de la commission pourront ensuite échanger
avec nos invités. Enfin, nous procéderons à l'étude
article par article du projet de loi.
Projet de loi 236
Alors, je vais maintenant inviter les représentants de la
Congrégation des Soeurs des Saints Noms de Jésus et Marie
à prendre place, à s'avancer en avant, s'il vous plaît. Si
vous voulez vous avancer. Alors, madame, messieurs, au nom des membres de la
commission, je vous souhaite la plus cordiale bienvenue à nos travaux.
Je vais maintenant reconnaître immédiatement le dynamique
député de l'Acadie, l'honorable Bordeleau. Alors, M. le
député de l'Acadie, vous avez la parole.
M. Dufour: M. le Président, vous n'avez pas le droit
d'avoir d'opinion comme président: dynamique.
M. Bordeleau: Quand ce n'est pas discutable, c'est
admissible.
M. Gautrin: C'est tellement évident.
Le Président (M. Audet): Allez-y, M. le
député de l'Acadie, vous avez la parole.
Remarques préliminaires M. Yvan
Bordeleau
M. Bordeleau: Merci, M. le Président. Alors, je voudrais,
tout d'abord, vous présenter Me Monette, qui
est accompagné de soeur Marcelle Reid. Me Monette est
également accompagné d'une personne de son cabinet, et je vais le
laisser nous la présenter tout à l'heure.
Alors, essentiellement, le projet de loi 236 qu'on a devant nous
aujourd'hui, qui est intitulé Loi modifiant la Loi constituant en
corporation la Congrégation des Soeurs des Saints Noms de Jésus
et Marie, fait suite à une démarche qui a été
entreprise par la Congrégation en juin 1992, au moment d'une
assemblée générale du conseil d'administration de la
Congrégation où on a demandé d'apporter des modifications
à la loi. Essentiellement, la loi, au fond, vise à modifier le
nom de la corporation, l'endroit de son siège social, la qualification
des membres de la corporation et à permettre au conseil d'administration
de déléguer ses pouvoirs à des comités, provinces
ou divisions canoniques. Alors, essentiellement, c'est le contenu du projet de
loi.
Pour permettre de mieux comprendre le contexte dans lequel cette
démarche se situe, je vais laisser Me Monette expliquer le contexte
général du projet de loi.
Le Président (M. Audet): Merci. Alors, Me Monette, si vous
voulez intervenir.
Exposé des requérants
M. Monette (Gustave): Merci, M. le député de
l'Acadie, de votre présentation. La Congrégation des Soeurs des
Saints Noms de Jésus et Marie, qui est une de nos grosses
congrégations, fondée il y a plus d'un siècle, a obtenu
une charte de votre Législature, de la Législature du
Québec, il y a 28 ans aujourd'hui. Ce qui arrive, c'est que la
communauté diminue en nombre et il y a beaucoup de religieuses qui ne
sont pas du Québec maintenant, à peu près la moitié
de la communauté. Actuellement, la charte de la communauté
régit à la fois le généralat, c'est-à-dire
l'administration générale, et les divisions canoniques qui sont
situées au Québec. Donc, elle porte 2 chapeaux, parce que les
communautés religieuses importantes ont à la fois un
généralat et des provinces religieuses qui sont des
congrégations religieuses au même titre.
Alors, l'idée de la charte, c'est que nous avons
créé une nouvelle corporation, pour incorporer l'administration
générale en vertu de la Loi sur les corporations religieuses,
pour garder cette charte-ci pour les soeurs du Québec. Toutes les
propriétés au Québec sont enregistrées sous cette
charte-ci. Notre premier but, c'est de... Dans la loi fondamentale, il y avait
un article qui disait que tous les membres de la Congrégation sont
membres de droit de la corporation. Alors, nous voulons changer ça pour
prévoir que tous les membres de la Congrégation rattachés
à une province canonique qui est située au Québec sont
membres de la corporation, puisque, maintenant, tous les membres de la
corporation sont membres de la nouvelle charte réincorporée cette
année, en 1993. C'est le but. (11 h 50)
La deuxième chose, c'est certaines dispositions, d'abord, pour
permettre de créer des comités qui ont des pouvoirs à
travers... Puisqu'il va y avoir 4 provinces religieuses dans la même
corporation, c'est pour pouvoir donner des pouvoirs légaux aux
provinces, pour pouvoir administrer leur partie. Et, enfin, il y a certaines
dispositions de concordance.
Le Président (M. Audet): D'accord. Merci. M. le
député de l'Acadie.
M. Bordeleau: Oui, M. le Président. Juste pour le
bénéfice des membres de la commission, est-ce que vous pourriez
présenter la personne qui vous accompagne, qui est de votre bureau?
M. Monette: Alors, c'est Me François Perron, qui m'a
aidé à me rendre à Québec ce matin.
Des voix: Ha, ha, ha! M. Bordeleau: Merci.
M. Monette: Au cas où il y aurait eu des grèves
ou...
Le Président (M. Audet): Et madame? Mme Reid
(Marcelle): Soeur Marcelle Reid. Le Président (M. Audet):
D'accord. Merci.
M. Monette: Soeur Marcelle Reid est trésorière
générale de la Congrégation.
Le Président (M. Audet): D'accord. Merci. Alors, avant que
nous débutions l'étude du projet de loi article par article,
est-ce qu'il y a des interventions? Mme la ministre.
Mme Robic: Oui. Merci, M. le Président. J'aimerais
accueillir à cette table soeur Marcelle Reid, qui est accompagnée
de M. Monette et de M. Perron, et leur souhaiter la bienvenue. Je disais
à soeur Reid que j'avais fait une grande partie de mes études
chez les Soeurs des Saints Noms de Jésus et Marie et que j'en garde de
très bons souvenirs, d'ailleurs. Alors, ça me fait plaisir de
vous accueillir aujourd'hui et de pouvoir appuyer votre requête.
L'inspecteur général a fait les vérifications
nécessaires, M. le Président, et il n'y a aucune objection
à ce qu'on puisse répondre favorablement à cette
requête.
Le Président (M. Audet): Merci. M. le porte-parole de
l'Opposition officielle, M. le député de Jonquière.
M. Dufour: Du fait que Mme la ministre a fait une partie de ses
études chez cette communauté, on
pourrait se demander si la ministre n'est pas en conflit
d'intérêts.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: Non. Je veux juste me joindre au groupe pour vous
souhaiter la bienvenue et vous dire qu'on va entreprendre l'étude du
projet de loi avec toute l'ouverture possible.
Le Président (M. Audet): Merci. Alors, nous allons
débuter...
M. Gautrin: Je pourrais dire que je suis en conflit
d'intérêts aussi, parce que ma fille étudie dans cette
communauté.
Le Président (M. Audet): Alors, nous allons
débuter...
Des voix: ...
Le Président (M. Audet): MM. les députés,
s'il vous plaît! Nous allons débuter l'étude du projet de
loi. Je vais appeler le préambule du projet de loi et en faire la
lecture.
Étude détaillée «ATTENDU que la
Congrégation des Soeurs des Saints Noms de Jésus et Marie a
été formée en corporation par le chapitre 128 des Lois de
1965 (Ire session); «Que cette corporation succède à la
corporation connue sous le nom de "La Communauté des Soeurs des Saints
Noms de Jésus et Marie" constituée par le chapitre 101 des Lois
de 1845; «Que cette Congrégation, fondée au Québec
par mère Marie Rose, s'est beaucoup développée à
travers le monde et qu'elle a maintenant plusieurs provinces religieuses
constituées canoniquement tant au Québec qu'à
l'extérieur du Québec et du Canada; «Que les provinces et
divisions religieuses constituées canoniquement dont le siège
social est à l'extérieur du Québec sont toutes
incorporées séparément en vertu des lois locales,
possèdent des biens, ont juridiction sur les religieuses
rattachées à ces provinces, et voient à leur maintien et
leur subsistance; «Que la corporation regroupe d'une part
l'administration du généralat et d'autre part l'administration
des provinces ou divisions religieuses dont le siège social est au
Québec; «Qu'il y a lieu de séparer l'administration du
généralat de la Congrégation de celle des provinces et
divisions dont le siège social est au Québec; «Qu'à
cette fin le conseil général de la Congrégation a
formé une corporation sous le nom de Congrégation des Soeurs des
Saints Noms de Jésus et de Marie en vertu de la Loi sur les corporations
religieuses, les lettres patentes portant la date du (indiquer la date...);
«Qu'à la demande du conseil d'administration de la corporation il
y a lieu de modifier la charte de Congrégation des Soeurs des Saints
Noms de Jésus et Marie constituée en vertu du chapitre 128 des
Lois de 1965 (Ire session), de façon à ce que son objet principal
soit l'organisation, l'administration et le maintien des provinces et divisions
religieuses de la Congrégation dont le siège social est au
Québec; «Qu'à cette fin il y a lieu de modifier le nom de
la corporation, l'endroit de son siège social, la qualification des
membres de la corporation et de permettre au conseil d'administration de
déléguer ses pouvoirs le cas échéant à des
comités, provinces ou divisions canoniques; «Que Fonds Durocher,
une corporation qui relève du conseil général de la
Congrégation et dont l'objet principal est l'aide pour la subsistance
des religieuses, a été formée le 1er novembre 1977 en
vertu de l'article 21 de cette loi; «Qu'il y a lieu de prévoir
qu'en cas de dissolution du Fonds Durocher ses biens iront à la
corporation qui maintient l'administration du généralat;
«Que cette demande est autorisée par la supérieure
générale et le conseil général de la
congrégation;».
Est-ce qu'il y a des interventions sur le préambule?
M. Monette: M. le Président, j'ai soumis certaines
corrections dans le texte anglais. Je ne sais pas si vous les avez ou si elles
ont été faites.
Le Président (M. Audet): Non, elles ne m'ont pas
été...
M. Monette: C'est que, dans le texte anglais, à plusieurs
reprises, on parle de «corporate seats», des provinces du
Québec qui ont leurs «corporate seats» au Québec.
Elles n'ont pas de «corporate seats» parce qu'elles ne sont pas
incorporées. Et je voulais remplacer les mots «corporate
seats» en anglais par les mots «head office».
Le Président (M. Audet): D'accord. À qui avez-vous
transmis ces corrections?
M. Monette: J'ai transmis ça à Me Bibiane Gagnon
Reny. Elle m'a dit que ça ne posait pas de problème, je
crois.
Le Président (M. Audet): Bon. Un instant. Mme Robic:
C'est la version anglaise.
M. Monette: C'est ça, seulement la version anglaise.
Le Président (M. Audet): Oui, d'accord, mais, quand
même, il faut vérifier auprès du...
M. Bordeleau: Au troisième alinéa de
«ATTENDU», il y en a là, en tout cas.
M. Monette: II y en a... Je lui ai écrit le 28 mai. Le
texte français m'apparaît conforme. Dans le texte anglais, aux
cinquième, sixième et huitième «Whereas», de
même qu'à l'article 2 entre parenthèses, l'article 3
de la loi modifiée et à l'article 4, on parle des
provinces ou divisions canoniques «which have their corporate seats in
Québec». Comme ces provinces ou divisions canoniques ne sont pas
incorporées, on devrait plutôt parler de leur «head office
in Québec».
M. Gautrin: M. le Président...
Le Président (M. Audet): M. le député de
Verdun, oui.
M. Gautrin: ...pour éviter l'imbroglio, je pense que la
meilleure manière, c'est peut-être qu'on fasse l'amendement ici,
en séance.
Le Président (M. Audet): Alors, on a demandé
à la responsable à la Direction de la législation de venir
nous rejoindre. Alors, on va faire ça immédiatement, il n'y a pas
de problème.
Une voix: Elle s'en vient.
Le Président (M. Audet): Elle s'en vient. Est-ce qu'il y a
d'autres choses sur la version française? M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: M. le Président, il y a quelque chose qui me
frappe. C'est que, dans le titre de la loi, c'est: «la
Congrégation des Soeurs des Saints Noms de Jésus et Marie».
Lorsqu'on lit le texte, à un certain endroit, c'est-à-dire
à la page 4, la deuxième page, dans le premier paragraphe, on
parle de «Congrégation des Saints Noms de Jésus et de
Marie». Donc, il me semble que, ou le nom n'est pas correct, ou la
façon de le dire ne l'est pas. Il y a certainement quelque chose qui ne
clique pas, dans mon esprit. Avez-vous remarqué que, dans le titre,
c'est «Saints Noms de Jésus et Marie». Regardez, 1, 2, 3, 4,
5, 6, le septième paragraphe, à la deuxième page, c'est
«de Jésus et de Marie, alors que le nom est «de Jésus
et Marie».
Le Président (M. Audet): Oui, oui. Il y aurait une...
M. Monette: Alors, je peux peut-être expliquer le...
M. Dufour: Ce n'est pas la même congrégation.
Expliquez-moi ça.
M. Monette: Je vais expliquer.
Le Président (M. Audet): Oui, allez-y.
M. Monette: C'est une vieille histoire. La Congrégation,
son vrai nom au point de vue religieux, c'est la «Congrégation des
Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie».
M. Dufour: Bon.
M. Monette: Probablement à la suite de la traduction
anglaise...
M. Dufour: J'ai cru comprendre ça.
M. Monette: ...parce que, en anglais, ça ne prend pas de
«de», le «de» est disparu en français...
M. Dufour: Pourquoi on ne le mettrait pas?
M. Monette: ...dans la charte antérieure à celle de
1965. Et là on veut rétablir les choses, c'est-à-dire que
le généralat s'est incorporé avec le vrai nom qui est
«Congrégation des Soeurs des Saints Noms de Jésus et de
Marie» et, dans cette charte-ci, on demande de changer le nom pour dire
«Congrégation des Soeurs des Saints Noms de Jésus et de
Marie du Québec». Alors, là, ça va être plus
clair, parce qu'on est dans la confusion depuis à peu près 50 ans
avec cette histoire-là.
M. Dufour: Mais le titre du projet de loi privé, puisque,
ça, c'est dans votre préambule, c'est Loi modifiant la Loi
constituant en corporation la Congrégation des Soeurs... Quand va-t-on
voir que le nom est changé?
M. Monette: Bien oui, c'est parce qu'on nous oblige à
mettre dans le titre...
M. Dufour: O.K. Ça va.
M. Monette: ...la loi telle qu'elle s'appelait; c'est la loi qui
est modifiée aujourd'hui.
M. Dufour: O.K.
Le Président (M. Audet): D'accord. Mme la ministre.
Mme Robic: On m'informe, M. le Président, qu'on parle ici
de 2 corporations différentes, hein?
M. Monette: C'est ça.
Mme Robic: Une qui est créée par la loi et une qui
a été créée par lettres patentes.
M. Monette: C'est ça. Mme Robic: C'est
ça?
M. Monette: C'est ça.
Mme Robic: Donc, ça doit demeurer. Il n'y a pas d'erreur
là, ça doit demeurer tel quel?
M. Monette: Exact.
M. Dufour: C'est ça que vous êtes en train de me
dire, c'est mal fait et il faut l'endurer.
Mme Robic: Non, je ne suis pas en train de vous dire ça,
mais, M. le Président, la demande n'a pas été faite de
changer le nom de cette corporation.
M. Dufour: Bon. O.K. Quand on parle du troisième
paragraphe, c'est-à-dire du troisième alinéa à la
page 4, toujours dans les lettres patentes, je ne sais pas si ça va
être changé, mais, là aussi, il y avait quelque chose.
C'est parce qu'on dit: «Que Fonds Durocher». Ce n'est pas une
personne, ça aurait pris un qualificatif, il aurait fallu avoir un mot,
«le», «que le Fonds Durocher», puisque, à
l'alinéa suivant, on parle de la dissolution «du Fonds
Durocher». (12 heures)
Mais, là, si vous me dites que les lettres patentes, c'est une
reproduction comme telle et qu'on ne le retrouvera plus dans d'autres endroits
du projet de loi ou qu'on va le surveiller pour ne pas que ça se
reproduise. .. Mais je trouve curieux, par exemple, que des gens qui ont
légiféré anciennement n'aient pas vu ça. Ça
saute aux yeux. Moi, j'ai vu des projets de loi... Le Dr Goldbloom, qui a
été ministre pendant plusieurs années, était
très sévère sur la rédaction, les termes et les
mots. Il était chatouilleux là-dessus. On ne lui en passait pas,
même les virgules.
Le Président (M. Audet): M. Monette.
M. Monette: Oui. Je voulais m'expliquer. C'est que, dans la
charte, c'est «Fonds Durocher». C'est le nom de la charte. Ce n'est
pas «Le Fonds Durocher». Alors, c'est pourquoi on a mis «Que
Fonds Durocher». Mais je pense qu'il n'y a pas de mal à mettre, au
paragraphe suivant, la dissolution «du Fonds Durocher», parce que
le nom ne change pas. Mais on a voulu indiquer, au paragraphe
précédent, que le nom de la charte, c'est «Fonds
Durocher». Ce n'est pas, comme la confusion existe souvent... Il peut y
avoir «Le Fonds Durocher». C'est «Fonds Durocher», le
nom de la charte. C'est pourquoi on a mis seulement «Fonds
Durocher».
Le Président (M. Audet): Si ça avait
été «Le», autrement dit, au paragraphe suivant, on
aurait dit «qu'en cas de dissolution de Le Fonds Durocher». On
aurait retrouvé un «de» avec le «Le».
M. Monette: C'est ça.
M. Dufour: Oui, c'est ce qu'il dit: «Qu'il y a lieu de
prévoir qu'en cas de dissolution du Fonds Durocher».
Le Président (M. Audet): Oui, mais ça, c'est parce
qu'il n'y a pas de «Le». Dans la corporation, il n'y a pas de
«Le».
M. Monette: Je ne suis pas un linguiste, mais je crois que,
là...
Le Président (M. Audet): Ça va.
M. Monette: ...on pouvait mettre «du Fonds Durocher»,
parce que ça reste le nom tel quel.
Le Président (M. Audet): II aurait fallu dire «de Le
Fonds Durocher». Si ça avait été, dans le nom de la
corporation, «Le Fonds Durocher», il aurait fallu dire: La
dissolution «de Le Fonds Durocher».
M. Dufour: Non, non, non, mais vous pouvez qualifier pareil un
nom avec un qualificatif sans que ça fasse partie du nom.
Le Président (M. Audet): Oui, mais, dans ce cas-ci, on
parle de la corporation.
M. Dufour: Le «Le» aurait pu être en lettre
minuscule et, moi, je comprends bien ça. Je comprends que, d'une part,
le nom, c'est ce qui est en italique ou en majuscule, et le qualificatif,
c'est... Parce que, en français, on ne joue pas trop, trop sur les
termes, là. On dit: Ça veut dire ce que ça veut dire, mais
à la condition qu'on l'exprime bien. Moi, je ne ferai pas de maladie
avec ça. Si le titre ne change pas ou si ce titre-là demeure dans
le projet de loi, j'aimerais bien mieux qu'on le fasse correctement. On fait
assez d'assauts contre la langue française, si on a la chance de
l'écrire correctement pour ce qui reste, on devrait le faire.
Le Président (M. Audet): En tout cas, ici, ça me
semble correct. Mme la ministre.
Mme Robic: M. le Président, il y a eu des choix de faits
par la Congrégation. On peut être tatillonneux ici, et on peut
vouloir donner des leçons de français. Je pense que les soeurs de
la Congrégation, elles nous ont donné de très bonnes
leçons de français. Alors, je pense qu'on peut leur faire
confiance et on peut faire confiance à nos juristes également, M.
le Président.
Le Président (M. Audet): Alors, est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le préambule?
M. Dufour: Bon. En fait, si... Le Président (M. Audet):
Oui.
M. Dufour: Oui, M. le Président. Si «Que Fonds
Durocher» reste, vu qu'il n'y a pas de qualificatif, ce
serait, à mon point de vue: «Qu'il y a lieu de
prévoir qu'en cas de dissolution de si on veut, parce que c'est
comme ça qu'il faut le lire Fonds Durocher...»
M. Monette: Oui, peut-être que ce serait mieux, mais...
M. Dufour: À ce moment-là, moi, je ne serais pas
tatillonneux. Mais, contrairement à ce que la ministre dit, je ne suis
pas chatouilleux, là. Un projet de loi, c'est sérieux. Et je ne
pense pas que c'est avoir moins de respect pour les gens qui sont devant nous
de vouloir le corriger; sans ça, moi, qu'est-ce que je fais ici? On
passe notre temps à corriger des textes. Et, bien mieux que ça,
on corrige des textes de légistes, des gens qui pourraient avoir la
prétention d'être parfaits. Et, nous autres, avec nos humbles
lumières, on réussit à les corriger, puis ils l'acceptent.
Il n'y a rien de spécial. C'est un travail de collaboration. On essaie
d'améliorer les choses. Faisons-le correctement. Et ça, ce n'est
pas un manque de respect, pas du tout, pour les gens qu'on a devant nous. Au
contraire.
Le Président (M. Audet): O.K. M. le député
de l'Acadie.
M. Bordeleau: Juste une question sur le préambule. Tout
à l'heure, Me Monette, vous faisiez référence à la
traduction anglaise de «siège social». Si j'ai bien compris,
quand vous avez mentionné les endroits, vous avez mentionné les
endroits où il y avait des changements dans les articles comme tels.
Mais est-ce que ça implique aussi que le même changement doit
être apporté dans le préambule? Et je pense, en
particulier, au troisième item du préambule où on dit:
«Que les provinces et divisions religieuses constituées
canoniquement dont le siège social est à l'extérieur du
Québec...» Et, en anglais, on parle toujours de «corporate
seats».
M. Monette: C'est ça. Chaque fois, oui. M. Bordeleau:
Ça aussi, ça va être changé? M. Monette:
C'est ça.
M. Bordeleau: Alors, il y a les articles et il y a aussi le
préambule qui doivent être modifiés en
conséquence.
M. Monette: C'est ça. Alors, je peux mentionner qu'il y a
cette expression-là au cinquième, au sixième et au
huitième «Whereas».
M. Bordeleau: Mais on l'a au quatrième aussi.
M. Monette: Pardon?
M. Bordeleau: Au quatrième.
M. Monette: Au cinquième... Au quatrième?
(Consultation)
M. Monette: C'est le cinquième. Le premier, c'est
«ATTENDU». Ce serait le cinquième.
M. Bordeleau: Le troisième, d'abord. Si le premier est
«ATTENDU», le troisième en dessous.
M. Monette: Dans le texte anglais, il n'y a pas de
problème dans la traduction anglaise pour celui-là, parce qu'on
ne parle pas des sièges sociaux des provinces. Vous parlez des attendus,
là?
M. Bordeleau: Oui. Dans les attendus. (Consultation)
Le Président (M. Audet): Est-ce qu'il y d'autres...
M. Bordeleau: Juste un petit problème. C'est que, dans les
attendus, si on comprend... Le premier item, en haut, c'est
«ATTENDU». Ça va?
M. Monette: Oui.
M. Bordeleau: Le troisième en dessous, après
l'attendu: «Whereas the canonically-constituted religious provinces and
divisions which have their corporate seats»...
Une voix: À l'extérieur.
M. Monette: «Outside Québec».
M. Bordeleau: ...est-ce que, là, ça doit être
changé?
Une voix: C'est correct.
M. Monette: Bon. Celui-là, je ne l'ai pas
changé...
M. Bordeleau: Ah bon!
M. Monette: ...parce qu'elles sont toutes incorporées
à l'extérieur du Québec.
M. Bordeleau: O.K. C'est juste de ça que je voulais
m'assurer, pour voir si ce n'était pas un oubli qu'il y avait.
M. Monette: Je comprends la question. M. Bordeleau:
Parfait.
M. Monette: C'est qu'elles sont toutes incorporées; c'est
la raison pourquoi on veut faire le changement
ici, pour qu'elles aient une charte séparée du... M.
Bordeleau: Ça va.
Le Président (M. Audet): O.K. Alors, on va disposer de la
version française et on reviendra avec les amendements en anglais
après, lorsqu'on aura disposé de la version française, sur
le préambule. Alors, il y a un amendement, je crois, ou un ajout
à faire: À la dernière ligne du septième
paragraphe, il faudrait inscrire la date du 3 mai 1993. En haut de la page
4.
Mme Robic: On dit: «(indiquer ici la date des lettres
patentes)». Alors, la date des lettres patentes, c'est le 3 mai 1993.
M. Dufour: Je demande au président si on a
l'amendement.
Le Président (M. Audet): Oui, oui, on vient de les avoir,
M. le député. On va vous les distribuer.
M. Dufour: Ça ne se fait pas sur la gueule ici. Ça
se fait avec des papiers. J'espère que vous allez comprendre
ça.
Mme Robic: Vous l'avez là?
M. Dufour: Moi, je suis habitué à travailler, mais
dans l'ordre.
Mme Robic: Bon. Voilà.
M. Dufour: Ce ne sera pas long. Merci.
M. Gautrin: Moi, je n'en ai pas reçu.
Le Président (M. Audet): Non, non. Vous allez l'avoir. On
vient de l'avoir. Je ne pouvais pas vous le...
M. Dufour: Je l'ai demandé, c'est tout.
Le Président (M. Audet): Non, non. C'est correct.
(Consultation)
Le Président (M. Audet): On va distribuer les amendements
aux membres de la commission.
M. Monette: Alors, vous les avez reçus?
Le Président (M. Audet): Oui, on vient à peine de
les recevoir.
M. Monette: Ah bon!
Le Président (M. Audet): Alors, est-ce que ça va
pour cet amendement: À la dernière ligne du septième
paragraphe, inscrire la date du 3 mai 1993? M. Dufour: O.K.
Le Président (M. Audet): Est-ce que cet
amendement-là est adopté?
M. Dufour: Adopté.
M. Monette: Serait-il possible, M. le Président, que j'aie
une copie des amendements proposés? Excusez-moi.
Le Président (M. Audet): Alors, l'amendement est
adopté. Est-ce qu'il y a d'autres amendements à la version
française dans le préambule?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Audet): M. le député
de...
M. Dufour: Remplacer, dans la première ligne du 12e
paragraphe, le mot «du» par le mot «de». Ça me
semble bien logique.
Le Président (M. Audet): Mais j'ai vérifié
dans le dictionnaire; je viens de vérifier la différence entre
«de» et «du» au niveau de l'article ou d'une
préposition. Je peux peut-être vous en faire la lecture, mais
«du» ici me semble plus approprié, dans la mesure où
c'est un article défini, qui définit ce que c'est, et
«de» est un article indéfini. Bon. Je pourrais vous en faire
la lecture, mais je ne suis pas sûr qu'on fait une bonne chose en
changeant le «du» pour le «de».
(Consultation)
M. Dufour: C'est d'une personne morale qu'on est en frais de
décider. C'est pour ça que je dis que le «de» est
plus approprié, parce que l'autre, il n'est pas nommé. Donc, on
considère que c'est une personne morale, et elle est nommée. Le
Fonds, là, c'est une personne morale au point de vue légal. (12 h
10)
M. Holden: M. le Président...
Le Président (M. Audet): Oui, mais je vais vous faire
simplement la...
M. Holden: M. le Président...
Le Président (M. Audet): Je vais faire simplement la
lecture de «du», là. Je vous demanderai d'intervenir
après, M. le député.
M. Holden: Oui, mais...
Le Président (M. Audet): «Du», ici, article
défini contracté de la préposition «de».
Article partitif, dans le
sens de manger du pain, par exemple. O.K.? Si on réfère
à «de», la définition est beaucoup plus longue, mais,
dans le sens ici, c'est un article indéfini...
M. Dufour: M. le Président, si ceux qui présentent
leur projet de loi sont d'accord, est-ce que vous êtes prêt
à vous rallier?
Le Président (M. Audet): Non, non, moi, je n'ai pas
d'objection. Je voulais simplement éclairer les membres de la
commission. Il y a M. le député de Westmount.
M. Holden: M. le Président, je crois que c'est leur
projet. On va demander à Me Monette ce qu'il en pense, de la suggestion,
parce que j'ai cru comprendre qu'il est d'accord.
M. Monette: Moi, je n'ai pas d'objection à ce que le
comité décidera. J'ai l'impression, et, encore une fois, je ne
suis pas linguiste, que les 2 s'emploient. En tout cas, le texte se comprend
aussi bien d'une façon que d'une autre.
M. Gautrin: M. le Président...
Le Président (M. Audet): M. le député de
Verdun.
M. Gautrin: ...je pense que je suis assez d'accord avec
l'amendement qui est présenté devant nous, et je vais vous
expliquer pourquoi. Trois paragraphes avant, si vous aviez utilisé
«Que le Fonds Durocher», à ce moment-là, ce serait
tout à fait naturel d'utiliser la contraction «du» pour
«de le». Mais, comme vous avez utilisé, au troisième
paragraphe, «Fonds Durocher» comme nom spécifique,
normalement, strictement en termes linguistiques, vous devez rester dans la
même logique et ne pas avoir de contraction «du» pour
«de le» dans le troisième paragraphe, et utiliser seulement
le mot «de», parce que le «de» va caractériser
le nom. C'est pour ça que vous pouvez avoir les 2. Donc, dans ce
sens-là, je crois que l'amendement est bienvenu. D'ailleurs, il
précise, parce que vous n'avez pas utilisé d'article devant les
mots «Fonds Durocher» au septième, ou je ne sais plus
combien, alinéa. Donc, on n'a pas à le contracter en
«du» dans F avant-dernier alinéa, M. le
Président.
Le Président (M. Audet): Alors, au lieu de...
M. Monette: Je pense que, strictement parlant, vous avez tous les
deux raison. On aurait peut-être dû mettre «de Fonds
Durocher», comme on l'a fait au paragraphe précédent. C'est
simplement que le Fonds, c'est un fonds, hein? Alors...
M. Gautrin: Ça, c'est le nom spécifique...
M. Monette: Ça peut mêler le nom de la corporation
avec le Fonds...
M. Gautrin: Je pense que c'est mieux, oui. M. Monette:
...qui est opéré par la corporation.
Le Président (M. Audet): Alors, à ce
moment-là, on lirait: «Qu'il y a lieu de prévoir qu'en cas
de dissolution de Fonds Durocher ses biens iront à la corporation qui
maintient l'administration du généralat».
M. Gautrin: C'est ça. C'est adopté.
Le Président (M. Audet): Alors, est-ce que l'amendement
est adopté?
M. Dufour: Adopté. M. Gautrin: Adopté.
Le Président (M. Audet): Bon. Est-ce qu'il y a d'autres
amendements dans le préambule de la version française? Pas
d'amendements? Pas d'autres choses? Alors, est-ce que le préambule, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Audet): Adopté. Alors, nous allons
aller dans la version anglaise du préambule. Est-ce que vous avez la
version anglaise du texte de loi?
M. Holden: Si vous permettez, il y a l'amendement qui a
été suggéré, sur lequel on est d'accord.
Le Président (M. Audet): Oui, mais est-ce que vous avez le
projet de loi? Est-ce que vous souhaitez avoir une copie de la version anglaise
du projet de loi? C'est souhaité ou...
M. Holden: Non.
Le Président (M. Audet): Non?
M. Holden: Je me fie à la ministre et à Me
Monette.
Le Président (M. Audet): Bon. Alors, je vous en fais la
lecture: Le texte anglais du préambule est modifié aux
cinquième, sixième et huitième paragraphes de même
qu'aux articles 2 et 4 du projet de loi: par le remplacement des mots
«which have their corporate seats in Québec» par «head
office in Québec». Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Audet): Nous avons ensuite: Le texte
anglais du préambule est modifié au neuvième paragraphe:
par le remplacement des mots «to delegate its powers to canonical
committees, provinces or divisions»
par «to delegate its powers to committees, canonical provinces or
divisions». L'amendement est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Audet): Est-ce que le préambule de
la version anglaise tel qu'amendé est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Audet): Adopté. Je vais maintenant
appeler l'article 1 du projet de loi. «Le nom de la Corporation
"Congrégation des Soeurs des Saints Noms de Jésus et Marie", en
français, et "Congregation of the Sisters of the Holy Names of Jesus and
Mary", en anglais, formée en vertu du chapitre 128 des Lois de 1965 (Ire
session), est changé pour devenir "Les Soeurs des Saints Noms de
Jésus et de Marie du Québec", et son siège social est
situé au 1420, boulevard Mont-Royal, en la cité d'Outremont,
district de Montréal. «Avis de ces changements doit être
transmis à l'Inspecteur général des institutions
financières et publié par celui-ci dans la Gazette officielle
du Québec aux frais de la corporation.»
Est-ce qu'il y a des questions ou des interventions sur cet article du
projet de loi?
M. Gautrin: C'est clair.
Le Président (M. Audet): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Je voudrais juste poser une question à Me
Monette.
Le Président (M. Audet): Oui, allez-y.
M. Dufour: Et ça, c'est, une question pour mon information
aussi, autant que pour les membres de la commission. Le fait qu'on mette le
numéro civique de la bâtisse dans un endroit très
précis, est-ce que ça pourrait être de nature à vous
causer des désagréments et est-ce que c'est courant que ça
se fasse comme ça? Parce que la communauté pourrait vouloir
changer d'endroit et, à ce moment-là, il y aurait un
problème quelque part.
M. Monette: Oui, on en a discuté avec le conseiller
juridique aux institutions financières. D'ailleurs, on a changé
l'article. C'est qu'il y a un article qui prévoit qu'on peut changer ce
siège social sur simple demande.
M. Dufour: Ah! O.K. Parce que ça pourrait être
compliqué. Ça va.
Le Président (M. Audet): Ça va? M. Gautrin:
Adopté, M. le Président.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Audet): Alors, l'article 1 est
adopté. L'article 2: L'article 3 de cette loi est remplacé par le
suivant: «Sont membres de la corporation constituée par la
présente loi les personnes qui sont ou deviendront membres de la
congrégation religieuse appelée Congrégation des Soeurs
des Saints Noms de Jésus et de Marie et rattachées canoniquement
à une province ou à une division canonique de cette
congrégation dont le siège social est au Québec, tant
qu'elles y seront ainsi rattachées.»
Des questions sur cet article? Ça va? Est-ce que l'article 2 est
adopté? M. le député de Westmount, vous avez une
question?
M. Holden: II y a un amendement pour le nom en anglais:
«head office» au lieu de «corporate seats».
Le Président (M. Audet): Dans la version anglaise?
M. Holden: C'est tout compris dans l'amendement qu'on a
adopté tout à l'heure, parce que ça mentionne le
préambule, les articles 2 et 4.
Le Président (M. Audet): Oui, ça va. Mme Robic:
M. le Président...
Le Président (M. Audet): Mais je vais simplement terminer.
Est-ce qu'il y a d'autres questions sur la version française? On va
régler celle-là et, ensuite, on reviendra à la version
anglaise.
Mme Robic: Avec la version anglaise? Le Président (M.
Audet): C'est ça. Mme Robic: Merci.
Le Président (M. Audet): Alors, est-ce que cet
article-là est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Audet): Adopté. Alors, il y a un
amendement à la version anglaise. C'est le même qu'on a
mentionné tantôt. Mme la ministre, vous voulez intervenir
là-dessus?
Mme Robic: Oui, M. le Président. J'aimerais qu'on revienne
sur tous les amendements de la version anglaise. Je crois qu'on a fait
disparaître des mots qu'il ne fallait pas faire disparaître. Vous
avez fait disparaître, dans tous les articles, «which have their
corporate seats in Québec». Le «which have» aurait
dû être changé en «which has their head office in
Québec». Il ne faut pas faire disparaître «which
have».
M. Holden: Oui, le «have», on peut le garder.
Mme Robic: Mais le «have» devient un
«has», hein?
M. Holden: Pas nécessairement.
Mme Robic: Non?
M. Holden: Je ne crois pas. On peut le garder.
Mme Robic: «Which have»?
M. Holden: «Which have», oui.
Mme Robic: Alors, il faut garder «which have»
à tous les endroits où on l'a fait disparaître.
M. Holden: II y en a plusieurs.
Mme Robic: On doit changer, tout simplement, «corporate
seats» pour «head office».
M. Holden: Bien, ça dépend s'il y en a plusieurs ou
s'il y en a 1. «Head offices»?
Mme Robic: Oui.
M. Holden: Ça ne se peut pas, il y en a seulement 1.
Une voix: II y en a 1 à la fois. M. Monette: II y
en a 1 à la fois.
M. Holden: «Head office». «Which have their
head office», parce qu'il y en a plusieurs divisions.
M. Monette: Mme la ministre, ce que je suggérerais, c'est
de mettre dans le texte: par le remplacement des mots... là enlever les
guillemets, puis laisser «which have their», puis là mettre,
entre guillemets, «corporate seats in Québec», parce qu'il
faut répéter «which has».
Mme Robic: C'est ça. Alors, il ne faut pas les faire
disparaître.
M. Holden: Non.
M. Monette: Non. Il ne faudrait par les faire disparaître,
effectivement.
Mme Robic: Dans l'amendement, on les fait disparaître.
Alors, il faut revenir, les remettre dans le texte, et la seule chose que l'on
change en réalité, c'est «corporate seats» pour
«head office».
M. Holden: Exactement.
M. Monette: C'est ça. Mme Robic: Hein? M.
Monette: C'est ça. M. Holden: Oui.
Le Président (M. Audet): Alors, ce qu'on va faire, on va
rouvrir le préambule au lieu de faire un sous-amendement. On va rouvrir
le préambule de la version anglaise et on va changer ce que vous venez
de mentionner là.
Alors, l'amendement, ce serait le remplacement des mots «corporate
seats in Québec» par «head office in
Québec».
M. Holden: Même pas «in Québec».
Mme Robic: Parce que «in Québec» est
déjà là, M. le Président. Alors, tout ce qu'on a
à changer, c'est «corporate seats»...
Le Président (M. Audet): «Corporate seats» par
«head office». O.K.
Mme Robic: ...pour «head office». M. Holden:
C'est ça.
Le Président (M. Audet): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Holden: Adopté. (12 h 20)
Le Président (M. Audet): Alors, ça touche le
préambule et les articles 2 et 4 du projet de loi.
M. Holden: C'est ça.
Le Président (M. Audet): Les amendements sont
adoptés?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Audet): Alors, je vais appeler l'article
3, maintenant: L'article 7 de cette loi est remplacé par le suivant:
«La corporation peut, par règlement, établir, modifier et
abroger des dispositions concernant: «a) sa régie interne;
«b) la nomination, les fonctions, les devoirs et pouvoirs de ses
officiers, agents et serviteurs; «c) la constitution, la nomination et la
régie de comités exécutifs, de comités
spéciaux, de provinces ou divisions canoniques, de titulaires qui
peuvent être constitués ou nommés pour la poursuite de ses
fins et auxquels peut être conféré en tout ou en partie
l'exercice de ses pouvoirs;
«d) l'administration, la gestion et le contrôle de ses
biens, oeuvres et entreprises.»
Est-ce qu'il y a des questions à l'article 3?
M. Dufour: Juste une remarque, M. le Président.
Le Président (M. Audet): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Je remarque que c'est une communauté où
il y a seulement des femmes qui sont à l'intérieur. Je comprends
qu'au point de vue légal on puisse le faire, mais «officiers,
agents et serviteurs», ça aurait pu être
féminisé. Mais c'est juste une remarque, ça ne change pas
la qualité de ce qu'il y a là-dedans. Vous savez, avec tout ce
qui se passe avec la féminisation des mots...
M. Monette: Je vous avouerai qu'on a pris une vieille formule qui
existe dans plusieurs champs.
M. Dufour: C'est pour vous taquiner. M. Gautrin: Agentes
et «servitrices». M. Dufour: Servantes.
M. Monette: Certaines communautés nous auraient
demandé de faire le changement.
M. Gautrin: Servantes, ça aurait une connotation
légèrement différente.
M. Monette: Soeur Reid ne me l'a pas demandé, mais
c'est...
M. Dufour: Non, non, non.
Le Président (M. Audet): Alors, est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 3? Est-ce que l'article 3 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Audet): II n'y avait pas d'amendements
à l'article 3? O.K. Alors, j'appelle l'article 4: «Cessent
d'être membres de la corporation constituée en vertu de ladite
loi, les membres de ladite congrégation religieuse qui ne sont pas
rattachés canoni-quement à une province ou à une division
canonique de la Congrégation dont le siège social est au
Québec.»
Des questions à l'article 4? Ça va, l'article?
M. Gautrin: M. le Président...
Le Président (M. Audet): M. le député de
Verdun.
M. Gautrin: C'est pour couvrir, à ce moment-là, les
religieuses qui se trouvent dans d'autres pays, parce que vous avez
essaimé, et qui sont rattachées à des provinces canoniques
qui ne sont pas des provinces canoniques canadiennes. C'est ça? Non,
mais elles restent quand même membres de votre ordre?
M. Monette: C'est ça, de l'ordre et de la nouvelle
corporation qui vient d'être créée.
M. Gautrin: Parfait.
Le Président (M. Audet): Ça va?
M. Gautrin: Ça va.
Le Président (M. Audet): Alors, puisqu'on a adopté
un amendement à l'article 4 de la version anglaise, je vais appeler
l'article 4 de la version anglaise tel qu'amendé. Est-ce qu'il est
adopté?
Une voix: Adopté. M. Gautrin: Adopté.
Le Président (M. Audet): Est-ce que l'article 4 de la
version française du projet de loi est adopté?
M. Gautrin: Adopté. Des voix: Adopté.
Le Président (M. Audet): Adopté. L'article 5:
«Au cas de dissolution de Fonds Durocher, incorporé en
vertu...»
M. Gautrin: Vous remarquerez qu'ici vous avez utilisé
«de».
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Audet): Oui, et, selon moi, c'est une
erreur, mais, enfin, on ne reviendra pas là-dessus.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Audet): «Au cas de
dissolution...
Mme Robic: M. le Président, il y en a pour tous les
goûts, hein!
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Audet): «Au cas de dissolution du
Fonds Durocher» aurait très bien pu se dire aussi. Alors:
«Au cas de dissolution de Fonds Durocher, incorporé en vertu de
l'article 21 de ladite loi, ses biens sont dévolus, après
paiement de ses obligations à la corporation ayant pour nom
"Congrégation des Soeurs des
Saints Noms de Jésus et de Marie", formée en vertu de la
Loi sur les corporations religieuses.»
Est-ce qu'il y a des questions à l'article 5?
M. Dufour: D'habitude, assez souvent, on pose des questions, par
exemple, sur: C'est quoi? De quoi on parle? Le Fonds Durocher, c'est un fonds
qui est constitué à l'intérieur de la communauté.
Est-ce que ça a fait appel à des fonds extérieurs de la
communauté?
M. Monette: Non. C'est ce qu'on appelle, dans les
communautés religieuses, un fonds de prévoyance. Vous savez que
les communautés religieuses sont les seules oeuvres de charité
qui sont obligées d'avoir des fonds parce qu'elles sont obligées
de faire vivre leurs membres.
M. Dufour: Et Durocher, «c'est-u» en l'honneur d'une
religieuse?
M. Monette: Durocher, c'est Eulalie, la bienheureuse, la
vénérable Eulalie Durocher.
M. Dufour: Ah! O.K. C'est parce qu'il y a des choses qu'on ne
sait pas.
M. Monette: Mère Marie-Rose, la fondatrice de la
communauté.
M. Dufour: Vous pardonnerez notre ignorance. D'après M.
Landry, de La Presse, il paraît qu'au SaguenayLac-Saint-Jean on ne
connaît pas grand-chose.
M. Monette: II est toujours temps pour s'instruire. Des voix:
Ha, ha, ha!
M. Dufour: Ça fait que, là, on est ici pour
s'informer.
Le Président (M. Audet): Alors, est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'article 5? Est-ce que l'article 5 est
adopté?
Des voix: Adopté. M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Audet): L'article 6: «La
présente loi entre en vigueur le...»
M. Dufour: Le jour de sa sanction.
Le Président (M. Audet): Alors, on indique ici la date de
la sanction de la présente loi. Est-ce que c'est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Audet): Adopté. Mme la ministre,
vous voulez intervenir?
Mme Robic: Oui, M. le Président. Il y a un amendement
à apporter. Je m'excuse de revenir en arrière. Dans le
préambule, dans la version anglaise, au neuvième alinéa,
dernière phrase, quand on dit: «to delegate its powers to
canonical committees, provinces or divisions», on nous demande de changer
ça pour: «to delegate its powers to committees, canonical
provinces or divisions». On intervertit, là... Non, on change.
Des voix: On change «canonical» de place.
Mme Robic: Oui, on change. Alors, ce qu'on change, en somme,
«to committees, canonical provinces or divisions».
Le Président (M. Audet): Oui, mais l'amendement a
été adopté tantôt.
Mme Robic: Vous l'avez adopté, celui-là? Le
Président (M. Audet): Oui, oui.
Mme Robic: Oh! Je m'excuse. Je m'excuse! Je m'excuse, M. le
Président. On ne fera pas le travail 2 fois.
Le Président (M. Audet): D'accord. Oui, l'article 6 a
été adopté. Alors, est-ce que le titre du projet de loi,
Loi modifiant la Loi constituant en corporation la Congrégation des
Soeurs des Saints Noms de Jésus et Marie, est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Audet): Nous avons adopté le
préambule. Les articles, les amendements ont été
adoptés, le titre. Alors, est-ce que le projet de loi tel
qu'amendé est adopté dans son ensemble?
M. Gautrin: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Audet): Adopté. Est-ce qu'il y a
des interventions en conclusion, en terminant? M. le député de
l'Acadie, comme parrain.
M. Bordeleau: Je voudrais tout simplement remercier les membres
de la commission pour leur travail et leurs excellentes suggestions. Comme la
ministre faisait référence tout à l'heure au fait qu'elle
avait étudié chez les Soeurs des Saints Noms de Jésus et
Marie, je voudrais souligner que ça traverse les
générations puisque la fille de mon collègue de Verdun et
la mienne y ont également étudié, mais c'est une
génération plus tard.
M. Gautrin: Non, elle y étudie.
M. Bordeleau: Elle y étudie actuellement? Alors, la mienne
y a étudié. Alors, voyez-vous, ça traverse les
générations. Merci beaucoup, M. le Président, à
tous les membres de la commission.
Le Président (M. Audet): Merci. Alors, madame, messieurs,
merci beaucoup. Nous allons suspendre 2 minutes afin de permettre aux gens qui
viennent pour la Loi modifiant la charte de Le Repos Saint-François
d'Assise de prendre place.
(Suspension de la séance à 12 h 28)
(Reprise à 12 h 31)
Projet de loi 241
Le Président (M. Audet): Nous allons reprendre nos
travaux. Alors, messieurs, au nom des membres de la commission, je vous
souhaite la plus cordiale bienvenue à notre commission. Je vous rappelle
brièvement nos règles de procédure. D'abord, le
député proposeur qui devait être ici ce matin n'a pu
être à nos travaux, Mme Huguette Boucher Bacon,
députée de Bourget. Alors, c'est le député de
Verdun qui va agir en son nom. Le requérant expose ensuite les grandes
lignes du projet de loi en vue d'en faire ressortir le bien-fondé. La
commission entend ensuite les intervenants. Les membres de la commission
échangeront ensuite avec les invités. Ensuite, nous
procéderons à l'étude détaillée du projet de
loi article par article.
Je vais maintenant reconnaître M. le député de
Verdun.
Remarques préliminaires M.
Henri-François Gautrin
M. Gautrin: Merci, M. le Président. Il me fait plaisir ici
de remplacer ma collègue, la députée de Bourget, qui
propose le projet de loi 241, Loi modifiant la charte de Le Repos
Saint-François d'Assise.
J'aimerais d'abord vous introduire les personnes qui représentent
Le Repos Saint-François d'Assise. Je pense que, Me Michel Saint-Pierre,
vous êtes le procureur. Père Jules Delorme, vous êtes le
président du conseil d'administration. M. Lefebvre, vous êtes le
directeur général, si j'ai bien compris.
M. le Président, ce projet de loi est un projet de loi
relativement technique qui a pour but d'harmoniser la charte de la corporation
avec les nouvelles lois de l'impôt. C'est un projet relativement simple.
Je vais demander à Me Saint-Pierre, peut-être, de pouvoir faire,
pour le bénéfice de cette commission, un exposé sur le
fond de la question.
Le Président (M. Audet): Merci. Alors, Me
Saint-Pierre.
Exposé des requérants
M. Saint-Pierre (Michel): M. le Président, un peu
d'arrière-plan, si vous me le permettez. Le Repos Saint-François
d'Assise a été constitué en loi privée en 1916 sous
le nom «Cimetière de l'est de Montréal». Il avait et
il a toujours pour but d'exploiter un cimetière dans la partie est de
l'île de Montréal. Il a changé son nom par certificat le 2
mai 1987 et il s'appelle maintenant «Le Repos Saint-François
d'Assise».
Il a 2 actionnaires à parts égales: la corporation
archiépiscopale catholique romaine de Montréal et la fabrique de
la paroisse de Saint-François d'Assise. À la fois, Le Repos
Saint-François d'Assise et ses 2 actionnaires sont des oeuvres de
charité au sens de la loi de l'impôt et sont enregistrés
comme tels.
Dans la loi de l'impôt, autant la loi fédérale que
la loi provinciale les 2 s'appliquent aux oeuvres de charité,
comme vous le savez à l'article 149 de la loi
fédérale et à l'article 985 de la loi provinciale, il y a
une interdiction générale à une oeuvre de charité
de payer une part de son revenu à ses actionnaires. L'esprit
évident est d'empêcher que l'argent qui a été
accumulé pour des fins de bienfaisance soit distribué à
d'autres personnes que des oeuvres de charité. Comme, dans ce cas-ci,
les 2 actionnaires sont également des oeuvres de charité, nous
avons demandé une interprétation technique aux 2
ministères du Revenu, et l'avons obtenue dans les 2 cas, confirmant que
Le Repos Saint-François d'Assise peut faire des contributions, ou des
dons de charité, ou d'autres paiements à ses actionnaires,
puisqu'ils sont, eux aussi, des oeuvres de charité, jusqu'à
concurrence de la limite qui est prévue dans la loi de l'impôt,
soit 50 % de son revenu.
Une voix: ...
M. Saint-Pierre: 50 % de son revenu. Si vous voulez, je pourrai
vous lire les dispositions de la loi.
Une voix: 50 %?
M. Saint-Pierre: Oui. Donc, le projet de loi qui est très
simple, vous allez le constater, il y a seulement 1 article, ne fait que
modifier les objets de Le Repos Saint-François d'Assise, dans le but de
permettre spécifiquement la contribution, soit de paiements, ou de dons
de charité, ou autres, à l'un ou à l'autre des 2
actionnaires de Le Repos Saint-François d'Assise qui sont, comme je le
disais tantôt, 2 oeuvres de charité elle-mêmes. Alors, si
vous avez des questions, ça me fera plaisir...
Le Président (M. Audet): Merci. Mme la ministre.
Mme Robic: Merci. M. le Président. M. le Président,
je souhaite la bienvenue à M. Saint-Pierre, à M. l'abbé
Delorme et à M. Lefebvre, et je remercie
également mon conegue, îe depute de veraun, a avoir bien
voulu présenter ce projet de loi au nom de notre députée
de Bourget.
M. le Président, l'inspecteur général a fait son
travail, comme toujours, et il nous dit qu'il n'y a pas d'opposition à
l'adoption de ce projet de loi. Cependant, il y avait une interrogation,
à savoir s'il y avait une pertinence à utiliser les mots
«propriétaire» et «auteur» employés dans
le cadre de l'article 1 du projet de loi en ce qui regarde le cas particulier
de cette corporation. Ces mots semblent plutôt être une
répétition. Donc, on aimerait peut-être vous entendre
là-dessus quand le temps viendra. C'était la seule remarque que
j'avais au niveau du bureau de l'Inspecteur général des
institutions financières.
Également, je voudrais vous dire, avant même qu'on
commence, M. le Président, qu'il y a une faute d'orthographe au premier
attendu...
Une voix: Oui, il y en a une.
Mme Robic: Ha, ha, ha! Alors, on verra à corriger cette
faute d'orthographe.
Le Président (M. Audet): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Oui. Je veux juste souhaiter la bienvenue, bien
sûr, aux intervenants et au présentateur. La seule remarque,
ça va être pour badiner. C'est clair que les gens sont bien
nommés, parce qu'on parle de Saint-Pierre qui va nous ouvrir les portes
du cimetière...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: ...et on pourrait prendre son repos au pied de
l'orme.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: Là-dessus, vous êtes les bienvenus. On
est prêts à étudier le projet de loi.
M. Gautrin: Vous avez le sens de l'humour, mon cher ami.
Étude détaillée
Le Président (M. Audet): Merci. Alors, je vais
immédiatement appeler le préambule du projet de loi.
«ATTENDU que la corporation Cimetière de l'est de Montréal
a été constituée par le chapitre 88 des Lois de 1916 (Ire
session), modifiée par les chapitres 133 des Lois de 1917-1918, 194 des
Lois de 1959-1960, 142 des Lois de 1966-1967 et 121 des Lois de 1978;
«Que, selon la Loi sur les pouvoirs spéciaux des corporations,
cette corporation a changé le 2 mai 1987 sa dénomination sociale
pour "Le Repos Saint-Fançois d'Assise"; «yu il est uans son
intérêt que sa cnarte soit modifiée afin de lui permettre.
de faire des contributions monétaires à des oeuvres ou des
organismes de charité, et ce, sous forme de dons de charité,
prêts, avances et autres formes de contributions monétaires de
même nature;».
Alors, pour revenir à ce que Mme la ministre a souligné
tantôt, à la deuxième ligne du premier attendu, à
«modifiée», il faudrait supprimer le «e». Alors,
c'est ce qu'on m'avait apporté comme modification. Est-ce qu'il y a des
questions sur le préambule du projet de loi?
M. Gautrin: Non, M. le Président. M. Dufour: Ça
va.
Le Président (M. Audet): Alors, est-ce que l'amendement
est adopté?
M. Dufour: Adopté. M. Gautrin: Adopté.
Le Président (M. Audet): Est-ce que le préambule
tel qu'amendé est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Audet): Adopté. J'appelle
l'article 1.
L'article 4 de la Loi constituant en corporation le Cimetière de
l'est de Montréal [...], remplacé par l'article 1 du chapitre 194
des Lois de 1959-1960, modifié par l'article 3 du chapitre 121 des Lois
de 1978, est de nouveau modifié par l'addition de l'alinéa
suivant: «Néanmoins, la compagnie a le pouvoir de faire, payer,
verser ou autrement distribuer, jusqu'à concurrence de cinquante pour
cent de son revenu, des dons de charité, prêts, avances et autres
formes de contributions monétaires de même nature, à toute
oeuvre ou tout organisme de charité, même si cette oeuvre ou cet
organisme de charité est un propriétaire, membre, actionnaire,
fiduciaire ou auteur de la compagnie.» (12 h 40)
Est-ce qu'il y a des questions à l'article 1?
M. Gautrin: Bien, je pense, M. le Président, que la
ministre avait suggéré... Je m'excuse, Mme la ministre.
Mme Robic: Ça va.
M. Gautrin: «Auteur», qu'est-ce que ça rajoute
par rapport à «propriétaire, membre, actionnaire,
fiduciaire»? C'est quoi que vous voulez couvrir en plus qui n'est pas
couvert déjà par les mots précédents?
M. Saint-Pierre: La raison pour laquelle oh a mis
tous ces qualificatifs, soit «propriétaire, membre,
actionnaire, fiduciaire ou auteur», c'est que ces mots-là sont
tirés à la fois de la Loi de l'impôt sur le revenu
fédérale et de la loi de l'impôt sur le revenu du
Québec, et on voulait s'en tenir exactement à la même
terminologie sans la changer.
Maintenant, pour ce qui est de votre question: Qu'est-ce que l'auteur?
je pense que c'est une traduction française du mot «settlor»
en anglais, qui est celui ou ceux qui ont créé à l'origine
Le Repos Saint-François d'Assise, donc l'archevêché de
Montréal et la fabrique. Alors, je l'ai laissé là, parce
que cette discussion a eu lieu, comme vous le disiez tantôt, avec les
membres de votre ministère.
Mme Robic: Ça ne pose pas de problème juridique, M.
le Président.
M. Saint-Pierre: S'il n'y a pas de problème...
Mme Robic: C'était juste une question de clarification
qu'on me demandait. Il n'y avait pas de problème réel.
Le Président (M. Audet): Est-ce qu'il y a d'autres
questions là-dessus? M. le député de Jonquière,
ça va? Alors, est-ce que l'article 1 est adopté?
M. Dufour: Adopté. M. Gautrin: Adopté.
Le Président (M. Audet): Adopté. J'appelle
l'article 2: La présente loi entre en vigueur le jour de la date de la
sanction de la présente loi. Est-ce que l'article 2 est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Audet): Adopté. Alors, puisque
nous avons adopté le préambule tel qu'amendé, l'article 1
et l'article 2, est-ce que le titre du projet de loi, Loi modifiant la charte
de Le Repos Saint-François d'Assise, est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Audet): Est-ce que le projet de loi 241
tel qu'amendé est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Audet): Adopté. Alors, ça
termine nos travaux. Messieurs, au nom des membres de la commission, je vous
remercie. Je vous souhaite une bonne fin de journée. Nous allons
suspendre quelques minutes afin de permettre à l'autre groupe...
M. Saint-Pierre: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Audet): ...qui viendra se faire entendre
sur la Loi concernant Le Centre des Chevaliers de Colomb de Jonquière
inc. de prendre place.
(Suspension de la séance à 12 h 42)
(Reprise à 12 h 45)
Le Président (M. Richard): La commission reprend donc ses
travaux. Nous avions aussi comme mandat l'étude du projet de loi 260,
Loi concernant Le Centre des Chevaliers de Colomb de Jonquière inc. Mme
la ministre, est-ce que vous avez des commentaires particuliers? Bienvenue,
messieurs. Je demanderais que vous vous identifiiez, s'il vous plaît,
dans un premier temps. Vous êtes sûrement des frères
Chevaliers.
Projet de loi 260
M. Dufour: C'est moi qui les présente. Le
Président (M. Richard): Ah! C'est vous? M. Dufour: Ça
va?
Le Président (M. Richard): Parfait. Ça va. Merci,
M. le député de Jonquière. Je vous laisse ça.
Remarques préliminaires M. Francis
Dufour
M. Dufour: Bien, je suis heureux de souhaiter la bienvenue
à des représentants des Chevaliers de Colomb de Jonquière.
D'abord, il y a M. Raymond Tremblay, qui est le trésorier des Chevaliers
de Colomb...
M. Tremblay (Raoul): Appelle-moi Raoul. Des voix: Ha, ha,
ha!
M. Dufour: Raoul. Excusez. Oui. C'est parce que je connais la
famille et ça arrive qu'il y en a qui ont des noms... Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): Elle est bonne! Elle est
bonne!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: C'est bon. Je m'excuse. Je connais toute la famille,
c'est pour ça que ça arrive... L'autre, j'espère ne pas me
tromper, c'est Jean-Joseph Gauthier, qui est syndic des Chevaliers de Colomb,
donc, il surveille les finances de cette même association.
Le problème, essentiellement, auquel on a à faire face,
c'est que, dans le temps, quelqu'un qui avait l'administration des biens des
Chevaliers a décidé, on ne
sait pas pour quelle raison, possiblement pour sauver 10 $ à la
corporation, de ne pas faire rapport à la société des
corporations financières, ce qui a fait que la charte n'existe plus et
on ne s'en est pas rendu compte, puisque les Chevaliers de Colomb n'ont jamais
eu besoin de poser des actes légaux depuis ce temps-là.
Dernièrement, ils ont eu le goût de faire certaines
rénovations à leur bâtisse et, lorsque est venu le temps
d'emprunter, les recherches ont démontré qu'il n'y avait pas de
charte. Donc, c'est un problème majeur et, malheureusement, ça
arrive trop souvent aujourd'hui que des gens ne se rendent pas compte de
l'importance de maintenir leur charte vivante. Ils s'en rendent compte juste
quand les problèmes sont là. Effectivement, par rapport à
ça, j'ai eu à les rencontrer, et ils veulent régulariser
la situation.
On peut dire que les Chevaliers de Colomb ont une situation
financière saine, c'est un corps dynamique dans la ville de
Jonquière, et ils ont l'intention, bien sûr, de faire des
rénovations. Il n'y a aucune cause pendante, il n'y a rien qui
l'empêche, si ce n'est de leur donner vie. Je le suggère, et je
l'ai dit déjà, lorsque leur charte sera vivante, ils devront
revenir aux institutions financières pour faire augmenter leur capital,
parce que c'est une charte qui dure depuis au-dessus de 21 ans et qui n'a
jamais subi aucune modification, forcément, puisqu'elle n'existait plus.
Deuxièmement, si elle avait existé, 75 000 $ en 1970,
c'était beaucoup d'argent et, aujourd'hui, ça ne
représente à peu près rien.
Voilà les quelques mots d'introduction que je voulais vous
présenter. Je suis sûr qu'ils vont pouvoir défendre leur
dossier au fur et à mesure que vous en sentirez le besoin. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Merci, M. le
député de Jonquière. Mme la ministre, vous avez des
commentaires?
Mme Louise Robic
Mme Robic: Oui, M. le Président. Je vous remercie. Je veux
accueillir M. Tremblay et M. Gauthier à notre table, leur souhaiter la
bienvenue. On me dit que vous avez fait un bon voyage pour venir et que la
route du parc est moins difficile à faire que, souvent, la 20 et la 40.
C'est ce qu'on me dit, M. le Président.
M. Dufour: Surtout quand le dégel est bien fini.
Mme Robic: C'est ça. Alors, M. le Président, comme
c'est un projet de loi qui est parrainé par le député de
Jonquière, je suis sûre que le français est impeccable. Le
député de Jonquière m'a dit qu'il l'a bien regardé;
donc, on ne s'en inquiétera pas. Cependant, je dois vous avouer que
ça me surprend un peu que cette corporation ait été
dissoute pour 20 ans avant qu'on s'en rende compte. Il n'y a personne qui s'est
posé la question, à savoir: Comment ça se fait qu'il n'y a
pas de demande de rapport annuel ou quoi que ce soit?
M. Tremblay (Raoul): Comme M. le député vient de
vous le dire, notre charte a été enregistrée le 9
avril...
M. Dufour: M. Raoul Tremblay.
Le Président (M. Richard): M. Tremblay. Ça va pour
les 2. C'est parfait.
M. Tremblay (Raoul): Elle a été enregistrée
en 1947, le 9 avril 1947. Le Centre des Chevaliers de Colomb inc., c'est une
bâtisse, mais les membres des Chevaliers de Colomb on est 400
membres dans notre cercle 2756, chez nous, et, des fois, 500, ça
dépend des années c'est des adultes. C'est des êtres
humains qui administrent ça et, bien souvent, soit par ignorance ou par
esprit d'économie, ils ont omis de faire un rapport, puis ça
s'est continué. C'est parce que c'est tous des gens à des postes
électifs. Ils sont électifs chaque année; alors, ça
change.
Mme Robic: C'est tous des bénévoles.
Le Président (M. Richard): Des
bénévoles.
M. Tremblay (Raoul): Ça change. C'est tout du
bénévolat qu'on fait. Alors, ça s'est perdu. À un
moment donné, comme M. le député vient de le dire, on a
dû faire une réparation à l'extérieur de notre
bâtisse; on est venus pour emprunter et personne n'était
propriétaire de la bâtisse. La ville nous chargeait les taxes
quand même, elle, mais...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Tremblay (Raoul): On payait des taxes, mais personne
n'était propriétaire de la bâtisse. Alors, l'entreprise
avait commencé; il a fallu que des membres, des bons membres
prêtent de l'argent temporairement pour payer l'entreprise. Et, tant et
aussi longtemps qu'on n'aura pas notre autre charte, on ne peut emprunter ni
à une caisse, ni à une banque par rapport à ça.
Alors, c'est par ignorance complètement que ça a
été oublié, en 1947. (12 h 50)
M. Dufour: II y a même des corporations qui sont en
affaires qui laissent tomber leur charte. On a eu à en recycler une il y
a quelques années, il y avait beaucoup d'argent en cause. Quand ils
viennent pour vendre l'entreprise, ça n'appartient plus à
personne, et ils sont obligés de venir... Ça, c'est un
débat qui pourrait être fait ailleurs, mais je ne sais pas de
quelle façon le ministère pourrait publiciser l'importance soit
de dissoudre leur charte pour vrai ou de maintenir leur charte vivante. On
dirait que ça se perd dans le temps, ça.
Mme Robic: Oui. D'ailleurs, on a un projet de loi qu'on vient de
déposer et qui a été voté à
l'unanimité, qui va traiter de ça et va tenter de rendre le
système
plus efficace. Il y a toujours la responsabilité des gens
à qui appartient la charte de voir à bien remplir leurs
obligations. Mais on peut comprendre, quand c'est un organisme qui est
géré par des bénévoles, que ça peut arriver.
Je trouvais ça drôle que ce soit 20 ans. C'est long, 20 ans,
mais...
M. Dufour: Bien oui! Ils n'ont pas eu besoin d'argent.
Mme Robic: Oui, c'est juste. Vous avez raison, vous n'avez pas
besoin de me convaincre, moi. C'est moi qui passe ces projets de loi là.
Alors, c'est assez remarquable que l'on puisse laisser tomber une charte comme
celle-là, ne pas s'assurer qu'on est en bonne et due forme.
Peut-être qu'il y aurait une certaine publicité à faire,
certainement.
Le Président (M. Richard): M. Gauthier.
M. Gauthier (Jean): M. le Président, pour répondre
à Mme la députée, à la question qu'elle se
pose...
M. Tremblay (Raoul): Mme la ministre.
M. Gauthier: Mme la ministre, excusez-moi... à la question
qu'elle se pose parce qu'il n'y a pas eu de rapport de fait, c'est que, depuis
les années 1972-1975, toute la correspondance pour les taxes
était faite au nom du conseil 2756. Les élections des Chevaliers
de Colomb sont annuellement, et c'est le Grand Chevalier qui devait faire le
rapport au gouvernement, et c'est un monsieur assez âgé, dans ces
années-là, en 1972, qui a pris le contrôle et, lui, il a
négligé de faire le rapport, qui ne vient pas au conseil
d'administration continuellement, parce qu'on «runne» sous le
conseil 2756. Et, pour la bâtisse, il y a un comité de
bâtisse de formé, le conseil d'administration verse des deniers
pour payer l'électricité, les taxes, toutes les redevances
possibles, mais jamais le nom du conseil... En dehors du conseil des Chevaliers
de Colomb, c'était toujours «Chevaliers de Colomb de
Jonquière inc.» à qui la bâtisse appartenait, mais il
n'y avait aucune correspondance qui se faisait sous ce nom. C'est au moment
où on est venus pour faire un prêt qu'ils ont dit: Le conseil 2756
n'est pas propriétaire, ça nous prend la charte des Chevaliers de
Colomb de Jonquière, qu'on avait, par négligence,
«diminué» de renouveler annuellement. C'est ça qui
amène l'erreur.
Le Président (M. Richard): Ça va, Mme la
ministre?
Mme Robic: Très bonnes explications, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Donc, nous passons directement
au projet de loi?
Mme Robic: Oui.
Étude détaillée
Le Président (M. Richard): L'article 1. Une voix: Le
préambule.
Le Président (M. Richard): Le préambule. Je
m'excuse. Le préambule vous convient?
M. Gautrin: Adopté, M. le Président. M. Dufour:
Adopté.
Le Président (M. Richard): Adopté. L'article 1,
à moins que vous n'ayez des commentaires, et soyez bien à l'aise,
vous me le signifiez.
Mme Robic: Je n'ai pas de problème avec l'article 1.
M. Gautrin: C'est adopté.
Le Président (M. Richard): Ça va? L'article 1 est
adopté. L'article 2 que j'appelle maintenant.
M. Dufour: Adopté.
Mme Robic: Adopté.
M. Gautrin: Adopté.
Le Président (M. Richard): L'article 3...
Mme Robic: Adopté.
Le Président (M. Richard): ...c'est l'entrée en
vigueur, adopté. Le titre vous convient, Loi concernant Le Centre des
Chevaliers de Colomb de Jonquière inc.?
M. Dufour: M. le Président, avant l'adoption finale de la
loi, il faudrait peut-être leur dire qu'il y a un prix à payer:
c'est de nous donner le signe des Chevaliers de Colomb.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): Ah, là! Je suis
Chevalier depuis 27 ans, personnellement, et c'est une des choses qui restent
la plus confidentielle.
M. Dufour: Ha, ha, ha! Sans ça, ils n'auront pas la loi,
hein?
M. Tremblay (Raoul): Quand il voudra le savoir, il viendra nous
voir, on lui montrera comme il faut.
Le Président (M. Richard): En plein ça. Il s'agira
de se trouver...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: Ce n'est pas pour moi. Moi, je le sais. C'est pour
vous autres.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Jonquière, il s'agit, premièrement, de se trouver un parrain.
Vous en aurez sûrement parce que j'ai l'impression que vous avez des amis
dans les Chevaliers.
M. Dufour: Non, non, je le suis. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): Ah! Tu l'es, Francis? Vous
l'êtes?
M. Dufour: C'est pour Mme la ministre. Le Président (M.
Richard): Ah bon! Des voix: Ha ha, ha! M. Dufour:
Peut-être le député de...
M. Tremblay (Raoul): Mme la ministre, on la fera passer aux
Filles d'Isabelle, elle.
Mme Robic: C'est ça.
Le Président (M. Richard): Aux Filles d'Isabelle. Alors,
le titre vous convient?
M. Dufour: Adopté, oui.
Le Président (M. Richard): Le projet de loi est donc
adopté tel que présenté...
M. Gautrin: Adopté.
Le Président (M. Richard): ...sans aucun amendement.
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Richard): Le projet de loi 260 est donc
adopté.
M. Dufour: Adopté, et en souhaitant qu'il n'y ait plus
d'imbroglio semblable, parce que c'est...
Le Président (M. Richard): On vous remercie beaucoup,
messieurs.
Mme Robic: Est-ce qu'on pourra passer le prochain, M. le
Président?
Le Président (M. Richard): Oui. On va suspen- dre quelques
instants.
Mme Robic: C'est votre député.
Le Président (M. Richard): S'il n'y a pas d'objection, on
passera le projet de loi 202.
M. Dufour: Oui, là, il y a...
M. Gautrin: Un instant. On ajourne à 13 heures. Moi, je ne
peux pas aller plus loin que 13 heures.
Mme Robic: II y a 5 minutes.
M. Gautrin: Bien...
Mme Robic: II est disparu? Alors, on va attendre.
M. Dufour: II est allé à son bureau.
Mme Robic: On va attendre à 15 heures, messieurs.
M. Dufour: Non, non. Moi, ça ne me fait rien de ne pas
recommencer dans... Moi, ça ne me fait rien de continuer.
M. Gautrin: Mais, moi, je ne peux pas prolonger plus loin que 13
heures.
Le Président (M. Richard): Je dois vous dire que le seul
problème technique que nous pourrions avoir, ce qui n'est pas un drame
psychologique, c'est que le projet 202 ne semble pas être excessivement
lourd. Par la suite, c'est le seul mandat que nous avons en
après-midi.
Mme Robic: On va le faire, hein?
Le Président (M. Richard): Nous revenons en commission
à 20 heures seulement.
Mme Robic: Alors, on ne peut pas le faire tout de suite,
là?
M. Gautrin: Si personne ne pose la question, alors, je pense
qu'on pourrait, de consentement, prolonger. ..
Le Président (M. Richard): O.K. Parfait. Ça va?
M. Gautrin: ...et peut-être que M. Dufour, le
député de Jonquière...
Le Président (M. Richard): Oui, c'est correct.
M. Gautrin: ...pourrait être le parrain de ce projet de
loi.
M. Dufour: Oui, oui, je vais le remplacer en attendant.
Le Président (M. Richard): Alors, en terminant, merci
beaucoup, messieurs, d'avoir été là.
Mme Robic: Bien sûr.
M. Dufour: Bon voyage de retour!
Mme Robic: Ah! Le voilà, M. Holden.
Le Président (M. Richard): Merci. Alors, nous suspendons
quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 55)
(Reprise à 12 h 56)
Le Président (M. Richard): La commission reprend
maintenant ses travaux, dans l'exercice de son mandat, pour l'étude du
projet de loi 202, Loi concernant Abar Realties inc., présenté
par M. Richard Holden, député de Westmount. M. le
député, vous avez la parole.
Projet de loi 202
M. Holden: M. le Président, je sais que c'est une affaire
de droit corporatif que les avocats de Montréal m'ont demandé de
parrainer. Je vous présente Me Gagnon, de Montréal, qui va nous
expliquer de quoi il s'agit.
Le Président (M. Richard): Me Gagnon, allez-y.
Exposé des requérants
M. Gagnon (François): M. le Président, c'est une
affaire fort simple. La compagnie Abar Realties a été
incorporée sous la partie I de la Loi des compagnies de Québec en
1950. Au cours de 1974, elle a été dissoute pour défaut de
produire ses retours annuels pour une période de 2 ans. Au moment de la
dissolution, les principaux actionnaires de Abar Realties faisaient affaire
dans le domaine de l'immobilier, en leur nom personnel, sous le nom de Abar
Realties et sous le nom d'une autre corporation. Plusieurs terrains et
immeubles étaient détenus par ces personnes sous divers noms.
Au moment de la dissolution, les principaux actionnaires n'ont pas
réalisé qu'un immeuble qui est situé à
Sainte-Agathe était détenu en propriété par Abar
Realties. Ainsi, en 1974, la compagnie est dissoute et la
propriété à Sainte-Agathe est toujours sous la
propriété de cette compagnie alors dissoute. La situation perdure
jusqu'en 1991 où les principaux actionnaires veulent vendre le terrain.
Un acheteur potentiel est trouvé, une offre d'achat est signée
entre les parties, et ce n'est que lorsque le notaire instrumentant a fait les
recherches de titres pour faire l'acte de vente, pour dresser l'acte de vente,
qu'il a réalisé que l'immeuble appartenait à Abar Realties
qui n'avait plus de charte et qui n'existait plus depuis plus d'une vingtaine
d'années.
Ainsi, puisque la compagnie était incorporée sous la
partie I de la Loi sur les compagnies, nous n'avions d'autre choix que de faire
une loi d'intérêt privé pour faire reprendre existence
à Abar Realties afin que celle-ci puisse se départir de cet
immeuble. Donc, le seul but de la présente loi d'intérêt
privé est de permettre à Abar Realties de vendre l'immeuble.
Le Président (M. Richard): Mme la ministre.
Remarques préliminaires
Mme Louise Robic
Mme Robic: Merci, M. le Président. Je souhaite la
bienvenue à M. Gagnon qui représente Abar Realties. M. le
Président, le bureau de l'inspecteur général a fait ses
vérifications et ne voit aucun problème à la reprise
d'existence de cette corporation.
Cependant, M. le Président, je voudrais dire que, tout à
l'heure, on avait un projet presque identique des Chevaliers de Colomb, des
gens, des bénévoles qui ont fait l'erreur de laisser tomber une
charte tout simplement parce qu'ils ne se rendaient pas compte de l'importance
de cela. Mais, là, on a affaire à des gens d'affaires qui ont
laissé tomber une charte qu'ils n'auraient pas dû laisser tomber,
puisqu'il y avait encore des actifs qui appartenaient à cette
corporation. Alors on voit, M. le Président, qu'il y a peut-être
un peu de négligence auprès des gens qui traitent de ces affaires
pour cette corporation. C'est dommage. Mais il n'y a aucun problème
à appuyer la demande. On peut très bien s'assurer de la reprise
d'existence de cette compagnie, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Si vous permettez, juste une
question technique...
M. Dufour: Oui, d'accord.
Le Président (M. Richard): ...de dépasser 13
heures...
M. Holden: Oui. M. Dufour: D'accord. Mme Robic:
Oui, d'accord.
Le Président (M. Richard): ...pour des raisons d'ordre de
la Chambre. Alors, nous continuons. Ça va? (13 heures)
M. Holden: M. le Président...
Le Président (M. Richard): M. le député de
Westmount.
M. Holden: Peut-être que la solution, ça va
être dans la nouvelle loi sur les enregistrements des corporations qui va
permettre aux gens de savoir quand leur enregistrement est... Alors, on ne veut
aucunement blâmer le bureau de mon ami, Oscar Respitz, et M. Gagnon pour
ce qui est arrivé.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): Sûrement pas.
Mme Robic: Non, sûrement pas.
Le Président (M. Richard): Mme la ministre.
Mme Robic: M. le Président, M. le député de
Westmount fait allusion à un projet de loi que j'ai déposé
cette semaine en Chambre, qui a été voté à
l'unanimité. D'ailleurs, le député de Westmount m'a dit
que c'était un projet de loi grandement amélioré que je
présentais. Alors, j'en suis très fière, M. le
Président.
M. Holden: Qui suivait justement le travail fait par le Parti
québécois avant 1985, M. le Président.
Mme Robic: C'est juste, M. le Président. On avait
commencé les études, mais il m'a dit que je l'avais
amélioré sur le Parti québécois, alors...
M. Holden: C'est vrai. C'est vrai. Des voix: Ha, ha,
ha!
Le Président (M. Richard): Arrêtons ça
là si on veut que ça reste positif.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): Revenons, s'il vous
plaît, au projet 202.
M. Dufour: Après 8 ans, il faut que ce soit avec
intérêt.
Le Président (M. Richard): Est-ce que nous sommes d'accord
à aller directement dans le projet de loi, à l'article...
M. Dufour: Oui, oui.
Mme Robic: Oui, M. le Président.
M. Holden: Oui.
Étude détaillée
Le Président (M. Richard): L'introduction. Est-ce que
l'introduction vous plaît, le préambule?
M. Holden: Oui.
Le Président (M. Richard): Ça va?
Mme Robic: II n'y a pas de problème.
Le Président (M. Richard): Le préambule est
adopté.
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Richard): L'article 1 tel que
libellé vous plaît? Je le souhaite.
M. Holden: C'est adopté.
Mme Robic: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Oui, ça fait votre
affaire; alors, c'est adopté. J'appelle donc l'article 2. L'article 2
tel que présenté et écrit vous convient?
Mme Robic: Oui, M. le Président. M. Holden:
Adopté. M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Richard): C'est adopté. L'article
3.
Mme Robic: Adopté, M. le Président. Le
Président (M. Richard): Ça va? M. Holden: Oui.
Le Président (M. Richard): Est-ce que le titre vous
plaît aussi?
Mme Robic: Adopté, M. le Président. M. Holden:
Un très beau titre.
Le Président (M. Richard): Adopté. Est-ce que le
projet de loi 202 tel que présenté est adopté dans sa
globalité?
M. Dufour: Adopté. Mme Robic: Adopté. M.
Holden: Adopté.
Le Président (M. Richard): Adopté. Sur ce, merci,
Me Gagnon, d'avoir été là. Je vous souhaite bon
appétit. Nous suspendons les travaux jusqu'à 20 heures.
M. Holden: 20 heures?
Le Président (M. Richard): À 20 heures, avec le
projet de loi 92.
Une voix: 92 ou 89?
Le Président (M. Richard): La commission suspend...
(Suspension de la séance à 13 h 3)
(Reprise à 16 h 9)
Le Président (M. Richard): Mesdames et messieurs, je vous
rappelle le mandat de la commission; c'est l'étude du projet de loi 89,
Loi modifiant diverses dispositions législatives concernant les
régimes de retraite des secteurs public et parapublic. Est-ce que vous
avez des commentaires de départ?
La Secrétaire: Les remplacements.
Le Président (M. Richard): Pardon. Vous avez des
remplacements. Je m'excuse, madame. Oui, certain; j'en suis un. Allez donc,
madame.
Des voix: Ha, ha, ha!
La Secrétaire: M. Chagnon (Saint-Louis) est
remplacé par M. Richard (Nicolet-Yamaska) et M. Lemieux (Vanier) est
remplacé par M. Williams (Nelli-gan).
Projet de loi 89
Le Président (M. Richard): Merci de votre présence,
MM. les remplaçants. Maintenant, est-ce que vous avez des commentaires
préliminaires ou si vous y allez par l'article 1? C'est une bonne
méthode par l'article 1, par exemple. Je pourrais vous recommander
ça. Mais, là, vous avez le droit de faire des commentaires
préliminaires.
Remarques préliminaires
M. Johnson: M. le Président, mes remarques lors de
l'adoption du projet de loi... de l'adoption de principe, dis-je, peuvent
valoir comme remarques préliminaires à ce moment-ci. (16 h
10)
Le Président (M. Richard): M. le député de
Labelle.
M. Jacques Léonard
M. Léonard: M. le Président, je pense qu'on a le
texte habituel d'un projet de loi qu'on retrouve à cette période
de l'année. Quand j'avais laissé, il y a à peu près
un an et demi, le dossier du Conseil du trésor, j'avais obtenu, à
ce moment-là, l'engagement du président du Conseil du
trésor de le déposer longtemps d'avance pour qu'on ait le temps
de regarder cela et, la dernière fois qu'on l'avait
étudié, il avait respecté son engagement. J'ai vu que
ça avait dégénéré depuis, puis qu'on nous
l'avait déposé il n'y a quand même pas tellement de
jours.
Ceci étant dit, M. le Président, je pense que, moi aussi,
j'ai fait des remarques en deuxième lecture. Il y a différents
dossiers à aborder, l'un en particulier qui touche ceux qui sont
atteints du sida; donc, ils vont pouvoir bénéficier des effets de
cette loi. Nous aurons l'occasion de les étudier article par article,
mais c'est une salade de modifications qu'on nous présente. Alors, je
pense qu'il faut passer à l'étude le plus vite possible. Avec les
explications du président de la CARRA, peut-être qu'on s'y
retrouvera.
M. Daniel Johnson
M. Johnson: Effectivement, M. le Président, et je veux
souligner tout de suite la présence et la disponibilité, donc, de
M. Michel Sanschagrin, le président de la Commission, de même que
de ses collaborateurs. Il me fait remarquer peut-être qu'en
amenant ça au début on va comprendre davantage comment le projet
de loi est construit qu'on peut diviser le projet de loi en 11 blocs
différents. Il y a certains ajouts au texte anglais, d'une part, dans
quelques articles. On traite du droit de rachat dans 4 autres articles. Il y a
3 articles qui visent la coordination de la rente avec celle du Régime
de rentes du Québec. Quatrièmement, il y a des ajustements dans
la nomenclature qui est utilisée dans nos lois sur les régimes de
retraite du secteur public. Cinquièmement, certains, 1, 2, 3, 4, 5
articles visent, l'application particulière du critère de 60 ans
d'âge. On introduit dans 3 articles le critère de 55 ans
d'âge dans la section des critères temporaires
d'admissibilité à la retraite. On parle, comme le
député l'a indiqué, des cas de gens atteints de maladie
terminale à qui on permet désormais de toucher le produit, sous
une forme ou sous une autre, de leur régime de retraite, malgré
qu'ils n'y soient pas admissibles. Nous abrogeons certaines dispositions du
Régime de retraite des fonctionnaires, plus diverses dispositions
transitoires, finales et variées qu'on pourra toucher au fur et à
mesure. Alors, si on a ça à l'esprit, on voit qu'il y a quelques
blocs malgré l'enchevêtrement de la rédaction pour des
non-initiés, mais, heureusement, on a des initiés avec nous.
Le Président (M. Richard): Alors, sur ce, j'appelle donc
l'article 1.
M. Gautrin: M. le Président, mes remarques
préliminaires.
Le Président (M. Richard): Ah! Vous avez des remarques
préliminaires?
M. Gautrin: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Ah bien, allez donc, M. le
député de Verdun.
M. Henri-François Gautrin
M. Gautrin: Bien, M. le Président, je vais essayer de
suivre. Je comprends qu'on a changé les heures de convocation de la
commission. Je n'ai malheureusement pas pu...
M. Léonard: Vous participez au consensus, je vous
remercie.
M. Gautrin: Merci. ...lire ceci avant, mais, enfin, je vais
essayer de faire le mieux possible en essayant de comprendre au fur et à
mesure, parce que c'est un texte qui est extrêmement ardu et non trivial.
Je vais faire mon possible.
M. Léonard: Je n'ai pas employé le mot
«trivial», pour ma part. Je ne sais pas si c'est une flèche
à l'adresse de quelqu'un, là.
M. Gautrin: Non, non, j'ai dit «non trivial», mais le
terme «trivial» est quelque chose qui veut dire qui est
évident complètement à première vue. Il n'y a aucun
côté péjoratif dans le mot «trivial», si vous
faites des mathématiques, c'est évident.
M. Léonard: On n'en a pas tous fait autant que vous. On en
a fait d'autres...
M. Gautrin: Mais c'est vrai, le terme
«trivial»...
M. Léonard: C'est correct.
M. Gautrin: ...c'est ça que ça veut dire. C'est
quelque chose qui est évident.
M. Léonard: O.K. M. Gautrin: Merci.
Le Président (M. Richard): Alors, je ne me sens pas
obligé d'intervenir. J'appelle donc l'article 1.
Étude détaillée
M. Johnson: Oui, M. le Président, à moins qu'on
n'en exige la lecture...
Le Président (M. Richard): J'espère bien que non.
Je veux dire, vous avez le droit.
M. Johnson: Oui, à moins qu'on ne l'exige ou qu'on
insiste, je ne lirai pas l'article 1, mais je vais indiquer...
M. Léonard: Le président manque de forces. M.
Johnson: Comment?
M. Léonard: Le président manque de forces cet
après-midi.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Johnson: Pas du tout, ça va très bien, M. le
Président. On approche gravement de la provocation, là.
Des voix: Ha, ha, ha!
Loi sur les conditions de travail
et le régime de retraite des membres de
l'Assemblée nationale
M. Johnson: Je dirais que, comme ça apparaît, et
peut-être pour les Débats, il s'agit ici du Régime de
retraite des membres de l'Assemblée nationale. Le commentaire qui
apparaît au cahier explicatif que j'ai distribué indique que la
modification en est une de concordance, étant donné que l'article
23 de la Loi sur les conditions de travail et le régime de retraite des
membres de l'Assemblée nationale a remplacé l'article 20 de la
Loi sur les conditions de travail et le régime de pension des membres de
l'Assemblée nationale.
Par ailleurs, la modification prévue au paragraphe 2° est
requise en concordance avec le remplacement de la Loi sur la Législature
par la Loi sur les conditions de travail et le régime de retraite des
membres de l'Assemblée nationale. Si on veut savoir de façon
précise ce qui en est, on peut être assurés de la
disponibilité de M. Sanschagrin.
M. Léonard: Mais, quand on a adopté cette
loi-là, on n'avait pas fait les concordances en même temps? Il
faut aller corriger l'autre loi?
M. Johnson: II en manquait, me signale-t-on.
M. Léonard: II en manquait? C'étaient des
oublis?
M. Johnson: Oui. M. Sanschagrin, si vous voulez peut-être
préciser pour les membres de la commission.
M. Sanschagrin (Michel): Oui. L'ancien article 20 est un article
qui donnait des définitions dans la Loi sur les conditions de travail et
le régime de retraite des membres de l'Assemblée nationale.
Lorsqu'on a revu le
Régime l'automne dernier, on a effectivement introduit toute une
série de modifications, et l'article 20 est devenu simplement une
définition de ce qu'on entendait par le terme
«député». Et l'ensemble des autres
définitions, on les a reproduites à l'article 23. Donc, par souci
de concordance ici et puisque la référence à l'article 20
ne s'avérait plus appropriée du tout, spécialement dans la
définition d'«année de service», si j'ai bonne
mémoire, il a fallu faire cet amendement de concordance qui,
normalement, aurait dû se retrouver dans le projet de loi à
l'automne.
M. Léonard: II n'y a pas de modifications au fond, aucun
changement?
M. Sanschagrin: Absolument pas.
Le Président (M. Richard): Ça va? L'article
20...
M. Léonard: Je m'excuse, juste une chose, parce que, quand
même, le député qui purge une peine d'em-provision...
Une voix: D'empoisonnement?
M. Léonard: D'empoisonnement! Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: Non, non, d'emprisonnement. Est-ce qu'il y en
a eu? Est-ce qu'il y en a? Il n'y en a pas, là?
M. Gautrin: Bien, votre collègue de Frontenac... M.
Léonard: Non.
M. Gautrin: ...votre ex-collègue de Frontenac? M.
Léonard: Je ne pense pas. Je ne sais pas.
M. Sanschagrin: II faudrait qu'il ait à la fois
qualité de député...
M. Léonard: De député.
M. Sanschagrin: ...et d'incarcéré.
Le Président (M. Richard): Et de prisonnier.
M. Léonard: Oui. O.K.
M. Johnson: De prisonnier, oui.
M. Gautrin: Mais ça n'a pas été le cas du
député, M. Grégoire.
Le Président (M. Richard): Non. Je pense que non.
M. Léonard: Non. Je ne pense pas.
M. Sanschagrin: Je ne pourrais pas vous dire, à
l'époque, je n'étais pas à la Commission...
M. Léonard: En tout cas...
M. Sanschagrin: ...si on a appliqué une disposition de
cette nature-là.
M. Léonard: ...je ne voulais pas faire de
personnalités. Je voulais juste vérifier s'il y en avait.
M. Gautrin: Bon, il y en a peut-être eu.
M. Léonard: Bien, c'est parce que, quant à
découvrir des cadavres...
Le Président (M. Richard): On serait mieux de passer
à l'article 2.
M. Léonard: Oui. Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): J'appelle donc l'article 2.
Des voix: Ha, ha, ha!
La Secrétaire: II faudrait le faire adopter, par
exemple.
Le Président (M. Richard): C'est adopté. M.
Gautrin: Adopté.
Le Président (M. Richard): Non, dans l'instant où
on dit que ça convient, ça va. J'appelle l'article 2, M. le
ministre.
M. Johnson: Ici aussi, concordance, M. le Président. Le
paragraphe 2° introduit la définition d'«année de
service», à laquelle référait auparavant l'article
20 de la Loi sur les conditions de travail et le régime de pension des
membres de l'Assemblée nationale.
M. Léonard: Strictement de concordance, aucun changement
sur le fond?
M. Sanschagrin: Exactement. Effectivement, on retrouvait
anciennement, dans l'article 20, 3 définitions: celle de
«député», celle d'«indemnité»,
qu'on a vue à l'article 1, et celle d'«année de
service» qu'on voit maintenant à l'article 2, qui ont
été incorporées ailleurs dans la loi et auxquelles il faut
référer de façon précise, alors que l'ancienne
référence qui aurait dû être modifiée n'avait
pas été faite.
Le Président (M. Richard): Adopté. J'appelle
l'article 3.
M. Johnson: Là aussi, concordance, M. le Président,
comme les 2 premiers articles.
M. Léonard: Est-ce qu'on emploie la même expression,
«assurance-invalidité»? «Régime
d'assurance-invalidité», O.K. Ah! Au lieu de «plan»,
c'est «régime».
M. Sanschagrin: Au lieu de «plan», oui.
M. Léonard: Ça va. Merci. Adopté. (16 h
20)
Le Président (M. Richard): J'appelle donc l'article 4.
Loi sur le régime de retraite de certains
enseignants
M. Johnson: On vient de passer, comme on le voit par
l'en-tête, au Régime de retraite de certains enseignants, les
ex-religieux. Il s'agit ici, comme la note l'indique, d'ajouter une phrase qui
avait été omise, nous signale-t-on, au texte anglais de l'article
59.1 de la Loi sur le régime de retraite de certains enseignants lors de
la traduction du chapitre 87 des Lois de 1990.
M. Léonard: Juste une chose là-dessus. J'ai
parcouru un certain nombre d'articles et les notes explicatives, et j'ai vu
qu'il y avait quelques bouts qui manquaient dans les traductions anglaises.
Est-ce que vous aviez des problèmes?
M. Johnson: C'est le secrétariat de l'Assemblée qui
effectue la traduction.
M. Sanschagrin: Et c'est 4 fois le même bout de phrase qui
a été omis...
M. Léonard: Qui a été omis.
M. Sanschagrin: ...à 4 endroits différents.
Ça fait que j'imagine que c'est au niveau du traitement de texte,
à un moment donné.
M. Johnson: Oui. M. Léonard: Ah bon!
M. Sanschagrin: On a simplement répété des
blocs qui étaient identiques.
M. Johnson: Ils ont dû échapper un bout de
phrase.
M. Sanschagrin: En l'ayant omis à un endroit, on l'a omis
à 4 automatiquement.
M. Léonard: Alors, c'est pour ça qu'on retrouve
cette correction...
M. Johnson: À 4 endroits différents. M.
Sanschagrin: À 4 endroits différents.
M. Johnson: C'est les mots: «Dans ce cas, le service le
plus récent est crédité ou compté en premier
lieu», dans la version française, qui ne se retrouvaient pas dans
la version anglaise: «In that case, the most recent service is credited
or counted first.»
M. Léonard: Et ça correspond au texte
français.
M. Johnson: C'est ça.
M. Sanschagrin: Exactement.
M. Léonard: Ça va.
M. Johnson: Oui. Si vous voulez voir, c'est la sixième
ligne avant la fin du grand bloc 59.1. «Dans ce cas, le service,
etc.» C'est ce qui a été échappé.
Le Président (M. Richard): En fait, ça a
été une erreur de la Direction de la législation.
Ça va?
M. Léonard: Est-ce que c'était le même type
d'erreur qu'hier, lorsque vous aviez oublié votre amendement?
M. Johnson: Très drôle. Ha, ha, ha! Oui, ça
se ressemble.
M. Léonard: Cette nuit, il faut dire. Ha, ha, ha! M.
Johnson: Ça se ressemble.
Le Président (M. Richard): Sauf que ce n'était pas
la législation. Ha, ha, ha!
M. Léonard: Avez-vous trouvé le coupable? J'avais
l'impression que, le ministre, il avait même de la difficulté
à parler tellement il avait les mâchoires serrées, hier
soir, à l'Assemblée nationale.
M. Johnson: Pas du tout. Illusion d'optique. M.
Léonard: Ha, ha, ha! Pas sûr! Pas sûr! M. Johnson:
Ou illusion auditive. M. Léonard: J'ai très bien
vu.
Le Président (M. Richard): L'article 4 est adopté,
M. le député de Labelle?
M. Léonard: Adopté.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): J'appelle l'article 5.
Loi sur le régime de retraite des agents de la
paix en services correctionnels
M. Johnson: L'article 5 vise le Régime de retraite des
agents de la paix en services correctionnels. Il s'agit ici, comme la note
l'indique, d'une modification à cette loi qui consiste à y
ajouter, pour le bénéfice d'un ancien membre de
l'Assemblée nationale devenu agent de la paix en services
correctionnels... Il y en a?
M. Gautrin: Mais c'est ça, la question que je...
M. Johnson: On va voir. ...un droit de rachat pour les
années et parties d'année que ce dernier s'était fait
créditer du 1er janvier 1983 au 31 décembre 1991 au Régime
de retraite des membres de l'Assemblée nationale et à
l'égard desquelles il a obtenu le remboursement de ses cotisations, sauf
s'il a déjà exercé un droit de rachat à
l'égard de ces années ou parties d'année en vertu d'un
autre régime de retraite.
Étant donné que c'est rarement dans la théorie et
dans les limbes que ces histoires-là nous arrivent, on est
obligés de conclure, sans nommer de nom, qu'on a un ex-collègue
qui est gardien de prison. M. Sanschagrin me dit non. On va voir. C'est
à ça que ça me fait penser, moi.
M. Sanschagrin: Ce qu'on a voulu, c'est étendre la
portée d'une disposition qu'on retrouvait dans plusieurs de nos
régimes de retraite, qui permettait à quelqu'un qui était
à l'Assemblée nationale et qui revient, peu importe l'endroit,
dans le secteur public ou parapu-blic de pouvoir faire compter dans ce
régime-là les années qu'il a faites comme membre de
l'Assemblée nationale, s'il a obtenu le remboursement de ses
cotisations. On sait que, depuis qu'on a modifié la loi,
c'est-à-dire depuis 1991, les remboursements de cotisations ne sont plus
possibles. Donc, la modification que l'on retrouve ici est pour permettre
à tous les députés qui ont été à
l'Assemblée nationale et qui ont quitté avant le 31
décembre 1991, et qui ont obtenu le remboursement de leurs cotisations,
donc qui n'ont pu faire compter, pour fins de retraite, les années
faites à l'Assemblée nationale, de pouvoir racheter ces
années-là s'ils reviennent quelque part dans le secteur public ou
parapublic, que ce soit comme agent de la paix, ou enseignant, ou ailleurs.
Forcément, tant qu'à faire une modification comme
ça, on l'a faite dans l'ensemble des régimes que l'on avait.
Anciennement, cette disposition-là ne faisait référence
qu'aux années remboursées antérieures à 1983 et,
comme de tels remboursements ont pu se faire jusqu'à la fin de 1991, on
a étendu la possibilité de rachat à tous ceux qui ont
obtenu un remboursement.
M. Johnson: On voit que j'avais été... Pour
préciser, j'amène la correction que ça permet
désormais à des membres de l'Assemblée nationale de
devenir gardiens de prison sans être pénalisés au titre de
leur régime de retraite si, d'aventure, ils avaient obtenu le
remboursement de leurs cotisations.
M. Léonard: Est-ce que c'est dans le plan de
carrière du président du Conseil du trésor?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Johnson: Non, après avoir gardé le
trésor.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: Ceci étant dit, ma question, c'est:
Est-ce que ça coûte quelque chose au gouvernement, au
régime de retraite? Est-ce que c'est coûteux pour quelqu'un? La
personne paie intégralement la réserve actuarielle que cela
implique pour bénéficier de ces années de retraite.
M. Sanschagrin: Elle doit verser la cotisation... M.
Léonard: Équivalente.
M. Sanschagrin: ...qu'elle aurait normalement versée si
elle avait été à l'époque...
M. Léonard: O.K.
M. Sanschagrin: ...dans le régime de retraite dans lequel
elle se retrouve aujourd'hui. Donc, on la remet sur le même pied, comme
si elle avait été... On considère, finalement, que la
présence à l'Assemblée nationale est une présence
dans le secteur public et parapublic.
Le Président (M. Richard): Ça va?
M. Léonard: Mais ma question, c'est: II paie les 2
parties, celle de l'employeur et de l'employé?
(Consultation)
M. Sanschagrin: Non, c'est la cotisation qu'il aurait
versée.
M. Johnson: De l'employé. M. Sanschagrin: De
l'employé.
M. Johnson: Et, nous, évidemment, à ce
moment-là, on doit débourser ou, enfin, tenir compte de la part
de l'employeur. C'est un passif qui est créé.
M. Léonard: Vous, vous fournissez la part de
l'employeur.
M. Sanschagrin: C'est ça.
M. Johnson: C'est un passif qui est créé.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Verdun.
M. Léonard: Qu'est-ce qui est arrivé quand il a
retiré sa pension? À ce moment-là, il n'a pas eu...
M. Sanschagrin: Non, ils ont remboursé uniquement ses
cotisations.
M. Léonard: Ses cotisations. M. Sanschagrin: Comme
député.
M. Léonard: Alors, le gouvernement s'était
trouvé, à l'époque, à économiser sa
part.
M. Sanschagrin: C'est ça. M. Léonard: O.K.
Ça va.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Verdun, avez-vous toujours...
M. Léonard: Par ailleurs, ça a créé
une différence. S'il ne revenait pas dans le secteur public ou
parapublic, la part de l'employeur payée par le gouvernement serait
définitivement perdue pour lui ou acquise par l'État. Donc, la
disposition qu'on met là, qu'on inscrit là est coûteuse
pour l'État. C'est ça que ça veut dire.
M. Johnson: Coûteuse en raison du retour. Alors, la
question est de savoir: Est-ce qu'on permet le retour ou pas? Elle est
coûteuse par rapport au défaut de laisser l'économie
perdurer. Parce que, lors du départ, évidemment, le passif qu'on
avait à l'endroit de ce participant-là est devenu un actif, si je
peux m'exprimer ainsi. On n'avait plus de passif à l'endroit de cette
personne-là...
M. Léonard: Oui, c'est ça.
M. Johnson: ...elle n'était plus là. Alors, c'est
intégré dans le passif actuariel, dans nos obligations. La
personne revenant, elle reprend ce droit qu'elle nous avait
abandonné.
M. Léonard: Mais je me poserais quand même la
question. Si on élargit... Là, on le fait pour un
député. On peut le faire pour n'importe quel employé de
l'État. Quelqu'un qui est employé de l'État, qui quitte,
disons, avant 10 ans de service, la part de l'employeur ne lui est pas
créditée.
M. Sanschagrin: Cette disposition-là a été
ramenée à 2 ans. À partir du moment où quelqu'un
compte 2 années de service, il doit laisser son argent là
maintenant, et c'est vrai depuis le début.des années
quatre-vingt-dix. On lui conserve son service; on le lui paiera uniquement sous
forme de rente à la retraite après 2 années seulement.
Anciennement, c'était 10 ans. Et les conditions de rachat sont
exactement les mêmes que celles que l'on consent dans le Régime de
retraite des enseignants et le Régime de retraite des fonctionnaires aux
personnes qui sont en congé sans solde. On exige la même...
M. Léonard: Donc, ça existe déjà
ailleurs.
M. Sanschagrin: Les rachats sont possibles selon la même
formule, c'est-à-dire en versant la cotisation. C'est vrai
également des personnes qui prennent un congé sans solde suite
à un congé de maternité. C'est encore les mêmes
conditions qui prévalent. Donc, ces rachats de service sont
possibles.
M. Léonard: Donc, le député n'est pas
traité de façon privilégiée...
M. Sanschagrin: Non.
M. Léonard: ...par rapport à d'autres
employés. Je pense que c'est important qu'on s'assure de ça.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Verdun.
M. Gautrin: À l'heure actuelle, il y a des choses que je
voudrais comprendre. On a quand même 2 régimes différents
c'est bien ça? qui sont, bien sûr, avec des
contributions, quand même, de l'État. C'est bien ça? Donc,
imaginons ce qui arrive si on ne passe pas cette réglementation et ce
qui arrive si on passe cette réglementation. Si l'individu
transfère d'un régime à un autre régime, ses
contributions patronales dans le premier régime sont perdues. C'est
ça?
M. Sanschagrin: S'il obtient un remboursement de cotisations, et
seulement s'il obtient un remboursement de cotisations.
M. Johnson: Évidemment.
M. Gautrin: Oui, bien sûr. Mais, là, il peut obtenir
un rembousement de cotisations.
M. Sanschagrin: II pouvait jusqu'au 31 décembre 1991.
Donc, on s'adresse à un groupe fermé ici.
M. Gautrin: Alors, maintenant, il ne peut plus y avoir droit.
M. Sanschagrin: Ce n'est plus possible, là.
M. Johnson: On parle de 6 personnes actuellement.
M. Gautrin: Donc, de fait, c'est virtuellement. On ne peut plus
avoir de remboursement de cotisations, actuellement. (16 h 30)
M. Sanschagrin: Non.
M. Gautrin: Ça va. O.K. Donc, c'est virtuellement. On est
en train de nettoyer des vieilles affaires, etc., et c'est beaucoup plus
équitable pour la personne. En termes d'équité, c'est
beaucoup plus juste et beaucoup plus équitable, c'est ça? Donc,
vous nettoyez des... O.K.
Le Président (M. Richard): L'article 5 est donc
adopté. J'appelle L'article 6.
M. Johnson: Toujours le même régime, M. le
Président. D'une part, on voit, au paragraphe 1°, une concordance
avec la modification qui est prévue au paragraphe 2° et,
deuxièmement, la modification en question, au paragraphe 2°,
prévoit qu'une rente versée pour cause d'incapacité
physique ou mentale en vertu de la Loi sur le régime de retraite des
agents de la paix en services correctionnels est réduite du montant
prévu à l'article 51 de cette loi pour chaque mois pour lequel
une personne reçoit également une rente d'invalidité en
vertu du RRQ, Régime de rentes du Québec, ou d'un régime
équivalent.
M. Léonard: Jusqu'ici, ça ne se faisait pas?
M. Sanschagrin: II y a un certain nombre de situations qui
n'étaient pas couvertes. Jusqu'ici, on regardait quelle était la
situation des rentes d'invalidité ou de l'admissibilité à
la rente d'invalidité en vertu du Régime de rentes du
Québec et, à partir du moment où on avait attribué
la rente à un individu, on ne se préoccupait plus de ce qui
arrivait à la Régie des rentes. Or, on sait que la Régie
des rentes, d'abord, a une période d'attente de 4 mois avant de mettre
ses rentes d'invalidité en paiement et, d'autre part, il peut arriver
qu'elle refuse a priori une rente d'invalidité et que, sur
présentation de preuves médicales additionnelles ou à
cause d'une détérioration graduelle de la santé, une
personne se requalifie, à un moment donné, pour recevoir la rente
d'invalidité. Et ce qu'on ne couvrait pas anciennement, et ça,
c'est vrai pour ce Régime, de même que pour 2 autres qui
prévoient des rentes d'invalidité, c'est le suivi des rentes
versées par le Régime de rentes du Québec, de telle sorte
qu'à partir du moment où une personne se qualifie pour la
recevoir, même si ce n'est pas initialement, on l'intègre, et
seulement à partir de ce moment-là.
M. Léonard: Attendez un peu là, c'est parce que je
réfléchis à peu près 15 secondes après que
vous avez parlé. C'est compliqué, ce que vous dites. Ha, ha, ha!
C'est une question d'intégration des 2 régimes.
M. Sanschagrin: Oui.
M. Léonard: Au fond, le résultat de votre
amendement, ce n'est pas de doubler...
M. Sanschagrin: C'est d'éviter...
M. Léonard: ...c'est d'éviter les
dédoublements.
M. Sanschagrin: ...les dédoublements dans les cas
où la Régie tarde à prendre une décision ou
renverse un refus initial et accorde une rente...
M. Léonard: Alors, là, elle la verse... M.
Sanschagrin: ...mais plus tard.
M. Léonard: ...plus tard, mais elle la verse à
compter d'une date x, puis vous l'aviez couvert ou vous le couvririez pendant
une autre période. Donc, il se pourrait, on risquerait que ce soit en
double. C'est ça? Et là vous voulez corriger.
M. Sanschagrin: Effectivement, dans certains cas, actuellement,
c'est en double, et on veut éviter ce genre de situation là.
M. Léonard: O.K.
M. Sanschagrin: Tant et aussi longtemps que la Régie ne
verse pas, nous, on ne réduit pas. Mais, à partir du moment
où elle verse, peu importe à quel moment se produit le premier
versement, nous, à ce moment-là, on serait habilités, en
vertu de l'amendement, à réduire.
M. Léonard: Par ailleurs, pour quelqu'un qui est invalide,
puis que, vous, vous attendez avant de verser, est-ce que cette personne va
quand même recevoir des paiements, va être capable de vivre et de
manger?
M. Sanschagrin: La personne, aussitôt qu'elle nous fait la
demande, dans la mesure où elle rencontre les barèmes
médicaux, la condition médicale requise pour être
admissible, a droit à sa rente d'invalidité, et ça, c'est
en vertu du régime de retraite. Il faut dire que, par ailleurs, les
conditions de travail prévoient, par exemple, que, pour les 2
premières années d'invalidité, l'employeur indemnise
directement son employé invalide, et c'est vrai pour l'ensemble du
secteur public et parapublic. Mais, là, on parle tout simplement de
dispositions qui permettent d'anticiper la rente de retraite dans les cas
d'invalidité et cette anticipation-là est assujettie à une
réduction du fait du paiement par la Régie des rentes de sa rente
d'invalidité.
M. Léonard: O.K.
M. Sanschagrin: O.K.?
Le Président (M. Richard): Ça va pour l'article
6? C'est adopté. J'appelle donc l'article 7.
M. Johnson: À l'article 7, ici, M. le Président, il
s'agit d'harmoniser les terminologies qu'on emploie maintenant, où on
remplace, à titre d'exemple, carrément le mot
«pension» par les mots «rente de retraite».
M. Léonard: Disons que, moi, je veux bien faire de la
sémantique, mais pourquoi changer le mot? C'est quoi, la
différence entre les 2?
M. Johnson: Ça vient de «pension». C'est
ça, c'est un anglicisme qui perdurait, ça, ou quoi?
M. Sanschagrin: Ces mois derniers, l'Office de la langue
française a publié ce qu'on appelle «Vocabulaire de la
retraite» et a normalisé toute une série de termes dans le
domaine. Et, l'an dernier, étant au courant puisqu'on a participé
à cet exercice-là, lorsque est venu le temps de refondre
l'entièreté du Régime de retraite des membres de
l'Assemblée nationale, on a collé à la nouvelle
terminologie et on a utilisé, dans l'ensemble du Régime de
retraite des membres de l'Assemblée nationale, le terme «rente de
retraite» qui est beaucoup plus approprié que le terme
«pension» qui est plus utilisé dans le sens anglais du terme
«pension». «Pension» s'entend au sens de pension de
sécurité de la vieillesse, qui est un régime à
caractère plus universel.
Donc, à partir du moment où on a fait ce
changement-là, de «pension» vers «rente de
retraite», bien, à chaque fois qu'on va référer
à la rente de retraite d'un membre de l'Assemblée nationale, on
va parler de «rente de retraite» au lieu de «pension».
Et éventuellement, lorsqu'on sera appelés à remplacer
d'autres régimes de retraite ou à réécrire d'autres
lois, on normalisera aussi dans l'ensemble de la terminologie utilisée,
et vous avez 7 articles qui viennent faire exactement le même genre de
modification dans le projet de loi.
M. Léonard: Ça a l'air bien savant, là.
M. Johnson: C'est du meilleur français. M. Léonard:
Oui.
Le Président (M. Richard): Alors, c'est adopté pour
l'article 7?
M. Gautrin: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Richard): J'appelle l'article...
M. Léonard: J'ai hâte qu'on n'en parle plus, par
exemple.
Le Président (M. Richard): J'appelle l'article 8.
M. Johnson: Même chose, M. le Président, mot
à mot.
Le Président (M. Richard): J'appelle l'article 9. M.
Léonard: Oui, adopté pour 8. L'article 9.
M. Johnson: Là, on retrouve ce que nous voyions un peu
plus tôt à l'article 4...
M. Léonard: Ah oui!
M. Johnson: ...où la traduction avait fait défaut,
là, de refléter une phrase qui apparaît dans le texte
français.
M. Léonard: La bureautique qui fait défaut. M.
Johnson: Toujours la même. M. Léonard: Progrès
technologique.
Le Président (M. Richard): L'article 9 est
adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Richard): J'appelle l'article 10.
Loi sur le régime de retraite des
employés du gouvernement et des organismes publics
M. Johnson: À l'article 10, ici, M. le Président,
les modifications prévues aux 4 premiers paragraphes sont de nature
technique. On parle «du premier alinéa», de certains ajouts.
Par ailleurs, à 5°, la modification qui est prévue,
lorsqu'elle réfère au chapitre 1.1 du titre IV. 1, est de
concordance avec celle prévue à l'article 24 du projet de loi qui
introduit la possibilité, pour un employé de niveau non
syndicable, de recevoir une rente de retraite sans réduction actuarielle
à l'âge de 60 ans. Ça fait partie du groupe d'articles, il
y en aura 5, où on s'entretiendra de l'application particulière
du critère de 60 ans d'âge.
M. Léonard: Ça, là, ça introduit la
possibilité d'avoir sa retraite à compter de 60 ans sans
réduction actuarielle. C'est coûteux, ça.
M. Sanschagrin: Depuis 1987, le taux de cotisation aurait
dû être réduit légèrement dans le
Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes
publics, dans le RREGOP.
M. Léonard: II aurait dû être
réduit?
M. Sanschagrin:ii aurait dû être réduit par
rapport à ce qu'il était. le taux de cotisation était de 7
%; il aurait dû être réduit d'environ un demi-point,
à 6,5 %, un petit peu en bas de 6,5 %. aux tables de négociation,
à l'époque, on a choisi de laisser plutôt le taux de
cotisation à 7 % et d'accumuler des excédents
dans un fonds qui servirait à verser des prestations de retraite
anticipée de façon plus favorable que ce que la loi
prévoyait. Et, depuis 1987 jusqu'en septembre 1992, on a versé un
certain nombre, et pour les employés syndicables et pour les
employés non syndicables, de prestations de retraite anticipée
avec des critères, par exemple, de 62 ans et 2 ans de service. Dans le
cas des cadres, on avait 58 ans et 28 ans de service. Et l'ensemble des
coûts reliés à ces mesures-là a été
comptabilisé et réduit des cotisations excédentaires qui
avaient été accumulées avec intérêt. (16 h
40)
En septembre 1992, compte tenu de la réforme fiscale et des
nouvelles règles, on a modifié, par le projet de loi 47, ces
dispositions-là pour verser une allocation de retraite. Vous vous
souviendrez probablement que, l'automne dernier, vous aviez adopté ce
projet de loi là. Ces mesures-là doivent prendre fin le 1er
juillet 1993, donc dans quelques semaines. Sauf que les employés de
niveau non syndicable, eux, en ont très peu profité depuis 1987;
donc, très peu de personnes se sont prévalues de ces mesures de
retraite anticipée, de telle sorte que les fonds qui avaient
été mis de côté pour octroyer des prestations de
retraite anticipée, il en reste encore plus des trois quarts. Ces
gens-là, après discussion avec le gouvernement, ont choisi de
maintenir, sous la forme d'un critère de retraite de 60 ans, sans
réduction actuarielle, de façon temporaire, la possibilité
de retraite jusqu'à ce que les fonds prévus pour le financement
de ces mesures-là soient entièrement utilisés.
Je dois vous rappeler que, depuis le 1er janvier 1992, les taux de
cotisation et les coûts du Régime ont été
réévalués, de telle sorte que les taux de cotisation
actuels ne permettent plus de mettre de l'argent de côté. Donc, on
a affaire à un fonds qui est fermé, il n'y a plus de nouvel
argent qui entre dedans, et l'ensemble des mesures ou des avantages qui sont
octroyés ou la valeur de ces avantages-là vient en
déduction.
Dans le cas des employés de niveau syndicable, on anticipe, selon
les derniers chiffres que nous avons établis avant-hier, que la
totalité des fonds prévus pour les employés syndicables
aura été utilisée à la fin du mois. Par contre, au
niveau des employés non syndicables, il y a sûrement amplement
d'argent encore pour maintenir le critère temporaire de retraite
anticipée de 60 ans de juillet jusqu'à la fin de l'année.
Une évaluation est prévue en septembre, de telle sorte
qu'à tous les 3 mois on revoit la situation du coût d'avantages
comme celui-ci, et des décisions sont prises en concertation, le
gouvernement avec les associations de cadres, sur la possibilité de
maintien ou non de ces critères-là plus avantageux.
M. Léonard: En termes d'équité
intergénérations, est-ce que c'est correct?
M. Sanschagrin: II est difficile pour moi de remettre en cause
les choix établis lors de discussions entre le gouvernement et les
représentants, que ce soit des employés syndiqués ou des
employés non syndiqués.
M. Léonard: Bien, je peux adresser ma question au ministre
alors.
M. Sanschagrin: C'est une décision librement consentie, je
pense.
M. Léonard: Je comprends, mais en termes
d'équité intergénérations, est-ce que c'est
correct? Je trouve ça douteux. Je m'adresse au ministre. En
réalité, ce sont tous les employés qui se trouvent
à payer pour une certaine catégorie, puis, quand ça va
arriver à échéance, eux-mêmes n'auront pas droit,
n'auront pas accès à cet avantage parce que ça va se
terminer, supposons, le 31 décembre 1993. Donc, certaines personnes qui
arrivent à 60 ans ou à peu près, à ce
moment-là, pourront en bénéficier. Mais ceux qui paient
pour... Le 0,5 % que tout le monde cotise, finalement, c'est tout le monde qui
le paie. En d'autres termes, les jeunes qui viennent d'entrer dans le
système paient pour ceux qui en sortent, à l'heure actuelle.
M. Johnson: Qu'il s'agisse de nos employés
syndiqués ou non, ça demeure une décision...
M. Léonard: Pareil.
M. Johnson: ...collective. C'est la disposition d'un surplus que
tout le monde a payé. Chose certaine, avec les syndiqués,
ça devient l'objet de la négociation: Comment allons-nous
disposer de ce surplus? Ça peut être redistribué,
évidemment, à chacun; ça peut être les
bénéfices de tout le monde qui sont modifiés ou alors,
compte tenu du profil, compte tenu du moment où on en parle, il peut
être jugé opportun par nos interlocuteurs de s'entendre avec nous,
que c'est peut-être la préretraite qu'on devrait faciliter pour
des gens âgés. Alors, ça, c'est un choix qui leur
appartient autant qu'à nous, on en convient. On ne l'impose pas. Alors,
vous pouvez bien me le demander à moi, mais il faudrait également
faire parader ici les représentants de nos cadres ou les
représentants de nos syndiqués qui ont décidé, en
toute liberté, de consacrer le surplus à cette
opération-là. On ne peut pas remettre ça en cause, dans le
fond. Ça, on en a convenu, hein? Il faut bien voir que...
M. Léonard: Oui, je le sais. On en a convenu, mais on peut
quand même en discuter. On adopte une loi qui permet ça.
M. Johnson: Oui, oui.
M. Léonard: C'est combien, les sommes qu'il y a
là-dedans, qu'il y a eu là-dedans? Le surplus, il s'est
élevé à combien?
M. Johnson: II reste 50 000 000 $.
M. Léonard: 50 000 000 $. S'il reste 50 000 000 $ à
ce moment-ci et qu'on est à la fin de cette disposition, il y a eu un
moment où il y a eu...
Une voix: En tout et partout, syndicable et non syndicable, 300
000 000 $?
M. Léonard: 300 000 000 $?
M. Johnson: Au début, quand on a envisagé que
c'était comme ça qu'on disposerait du surplus, il était de
300 000 000 $.
M. Léonard: Alors, moi, je voudrais mettre ça en
regard des déficits actuariels sur les coûts de pension du
gouvernement. Ces 300 000 000 $ n'auraient pas pu servir à
éponger la dette...
(Consultation)
M. Johnson: II n'y a pas de déficits actuariels. Ça
n'a pas de rapport, ça.
M. Léonard: Ça n'a pas de rapport.
M. Johnson: Non, mais on n'est pas en déficit
actuariel.
M. Léonard: Mais la dette qu'on inscrit au passif...
M. Johnson: On ne peut pas avoir un surplus actuariel et un
déficit actuariel à la fois.
M. Léonard: Non, je comprends, mais la dette actuarielle
qu'on inscrit au passif du gouvernement, elle est là...
M. Johnson: Oui, le passif qu'on inscrit, qui est non
capitalisé...
M. Léonard: ...10 000 000 000$. Il y a 300 000 000 $,
à un moment donné, qui s'est...
M. Johnson: ...mais qu'on est en train de payer. Il reste 30 et
quelques années.
M. Léonard: Oui, c'est ça. Bien oui... M.
Johnson: Ou 27 ans? M. Sanschagrin: C'est 36. M. Johnson:
C'est 36 ans.
M. Léonard: ...là, si on ne paie même pas les
intérêts... en tout cas.
M. Johnson: Je m'excuse.
M. Léonard: Disons qu'il y a une dizaine de milliards au
moins, si ce n'est pas plus, maintenant.
M. Johnson: 11 000 000 000 $.
M. Léonard: 11 000 000 000 $. Bon. Ces 300 000 000 $
n'auraient pas pu servir à éponger cette dette-là
plutôt qu'à payer des avantages pour une période de 5
ans?
(Consultation)
M. Johnson: Les employés paient une cotisation à un
niveau x qui est plus grand que le y qu'ils auraient payé pour faire
ça.
M. Léonard: Je comprends. Ce n'est pas la même
chose, c'est l'argent des employés ici.
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Mais ma question reste quand même en
termes d'équité intergénérations.
M. Johnson: Ah! Bien, chaque décision qu'on prend est une
décision d'équité intergénérations. Chaque
fois qu'on monte les impôts au lieu d'emprunter, on décide que
c'est ceux qui sont ici plutôt que ceux qui s'en viennent qui vont payer,
mais, inversement, évidemment, quand on emprunte.
M. Léonard: En fait, on s'attribue des surplus
accumulés à l'aide des cotisations des gens...
M. Johnson: Oui, de tout le monde.
M. Léonard: ...qui entrent à 30 ans dans
l'appareil.
M. Johnson: De tout le monde, mais surtout de ceux qui sont
là depuis longtemps. Si on veut commencer, je présume, à
étiqueter chaque dollar, on va s'apercevoir que le surplus,
proportionnellement, est attribua-ble à ceux qui, je présume,
cotisent depuis plus longtemps que d'autres.
(Consultation)
M. Johnson: C'est intéressant, évidemment, ce que
M. Sanschagrin me rappelle. Il faut savoir que c'est un régime qui a une
vingtaine d'années, le RREGOP, et que, je dirais, les efforts de nos
employés ont toujours porté sur l'assurance d'une retraite qui a
du bon sens pour ceux qui, avant cette date, les plus vieux donc, n'avaient pu
réussir, malgré de longues années de service dans les
réseaux je pense au réseau hospitalier à
acquérir une retraite qui avait du bon sens. Avant que le RREGOP
n'arrive, les gens qui travaillaient dans les hôpitaux, même si
ça faisait 15 ans, ils
n'avaient pas accumulé grand-chose au titre d'un régime de
retraite. Alors, c'est une reconnaissance à l'endroit de ces
employés qui ont plus de service, qui a amené cette
décision-là. C'est une décision d'équité,
là aussi, intergénérationnelle pour redresser un tort
un tort, entre guillemets fait à ceux qui n'avaient pas de
couverture de régime de retraite avant 1973 ou qui n'en avaient presque
pas, contrairement à un plus jeune qui est entré depuis et qui
aura 30 ans de RREGOP d'accumulés, ce qui n'est pas négligeable,
30 ou 35 ans. Il pourra, lui, partir à 60 ans, me souligne-t-on.
Le Président (M. Richard): L'article 10 est
adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Richard): J'appelle l'article 11.
M. Johnson: Concordance ici, M. le Président, avec
l'article 14 du projet de loi qui concerne la possibilité pour un
employé âgé d'au moins 55 ans de prendre sa retraite avec
réduction actuarielle.
M. Léonard: Elle est calculée à partir de
quel âge, sa réduction actuarielle, de 65 ans ou de 60 ans?
M. Johnson: À partir de l'âge normal de la retraite
qui est...
M. Sanschagrin: Qui est l'âge le plus proche auquel il
aurait pu prendre sa retraite s'il était demeuré en
fonction...
M. Johnson: Qui peut être le facteur...
M. Sanschagrin: ...qui peut être 60 ans et 30 ans de
service, qui peut être 62 ans et 10 années de service.
M. Johnson: Le facteur 90 ou quelque chose comme ça.
M. Sanschagrin: Donc, ça varie d'un individu à
l'autre.
M. Gautrin: Ça a du bon sens.
M. Johnson: Merci, M. le député de Verdun.
M. Gautrin: Non, je ne suis pas à cet article. Je suis sur
l'article 13.
M. Johnson: Ah! Je m'excuse.
Le Président (M. Richard): On y approche.
M. Johnson: Alors, je ne vous remercie pas tout de suite.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): Gardons le merci en suspens, M.
le ministre. L'article 11, ça convient? C'est adopté. J'appelle
l'article 12.
M. Johnson: À l'article 12, le mot «pension»
est changé pour les mots «rente de retraite».
Le Président (M. Richard): Adopté? M.
Léonard: On est encore dans les députés. M.
Sanschagrin: Oui. M. Johnson: Oui.
Le Président (M. Richard): Nous arrivons à
l'article 13.
Employé atteint d'une maladie en phase
terminale
M. Gautrin: Ça, c'est un gros morceau.
M. Léonard: Oui.
(16 h 50)
M. Johnson: On arrive dans ce qui est de loin...
M. Léonard: Ça, c'est de la nouvelle
législation.
M. Johnson: ...c'est ça, le plus important. Suite à
des demandes que nous avions reçues, que j'ai reçues comme
député, qu'un député m'a fait parvenir à son
titre à lui, étant saisi d'un dossier comme celui-là ou
d'un cas humanitaire comme celui-là dans son comté, la CARRA
ayant également été saisie de cas semblables, il s'agit
ici, dans le cas de gens qui sont atteints d'une maladie en phase terminale, de
leur permettre de recevoir un montant qui peut être la somme des
cotisations avec les intérêts accumulés jusqu'à la
date de réception de la demande ou alors la valeur actuarielle de leur
pension établie à cette même date conformément aux
hypothèses et méthodes actuarielles déterminées par
règlement pris en application de l'article 46.1, le plus
élevé des 2 montants étant alors déboursé,
ce qui correspond ou ce qui est égal à la prestation de
décès régulière. Autrement dit, c'est de toucher
tout de suite ce que la succession pourrait toucher, dans le cas de quelqu'un
qui n'en a plus pour longtemps selon les experts médicaux qui pourraient
attester de l'état de santé, évidemment, précaire
de la personne.
M. Gautrin: S'il ne meurt pas, il peut revenir... M. Johnson:
II peut revenir, c'est ça.
M. Gautrin: C'est ça, c'est le retour, moi, qui, enfin...
Vous allez adopter...
Le Président (M. Richard): M. le député de
Verdun.
M. Gautrin: M. le Président, je voudrais savoir. Vous
allez, j'imagine, faire adopter 59.1, 59.2, 59.3, 59.4, ensuite... C'est
ça?
Le Président (M. Richard): Pas nécessairement.
Ça dépend. Si vous discutez ça d'une façon globale
et qu'on adopte globalement l'article 13...
M. Léonard: Peut-être qu'on aurait besoin d'un
exposé qui résume la dispositon et, après, on pourra
prendre chacun des articles.
Le Président (M. Richard): Ça va.
M. Léonard: Je trouve ça important, parce que je
suis convaincu que, là, aujourd'hui, on pense à ceux, par
exemple, qui sont atteints du sida. Mais cette disposition pourrait très
bien s'appliquer à tous ceux qui sont atteints de cancer en phase
terminale, de toute espèce d'autres maladies. Et jusqu'où
ça s'arrête, l'application de cette disposition-là? D'un
point de vue médical... Je ne suis pas médecin, moi, mais je vois
qu'à un moment donné... Qu'est-ce qui nous guide comme
orientations là-dedans?
M. Johnson: Ce qui nous guide, c'est ce qui, d'après un
certificat médical, atteste que la personne est atteinte d'une maladie
qui entraînera vraisemblablement son décès dans un
délai de 2 ans. Évidemment, on s'en remet à l'expertise
médicale, à un témoignage médical.
M. Léonard: Bon. J'ai beaucoup de respect pour les
médecins. Ce que je vais dire, ça ne remet pas en cause l'opinion
positive que j'ai à leur endroit, mais supposons qu'un membre de la
profession a une éthique plutôt large j'en entends parler
parfois, pour des cas, par exemple, de CSST comment peut-on juger et
comment peut-on être garanti que le système nous met à
l'abri de pressions et d'une certaine connivence qui pourrait exister? Je pense
qu'on se comprend: à un moment donné un système peut aussi
glisser facilement. Et je ne remets pas en cause l'intégrité de
la profession médicale à l'heure actuelle, mais, pour un
individu, il peut se passer des choses comme ça, et ces
individus-là sont très bien connus et bien cotés, à
partir de là. Quelles sont nos garanties, en d'autres termes?
M. Johnson: Ce n'est pas du tout la même dynamique, je
dirais. Dans un cas de CSST, on peut voir l'intérêt de la personne
qui réclame ou qui bénéficie du certificat médical
comme lui donnant droit, par exemple, à recevoir une prestation, un
remplacement de revenu. Là, ce qui est en cause, évidemment,
c'est le remboursement de son régime de retraite, essentiellement.
D'abord, ça prend une espèce de demande frauduleuse de la part de
celui qui se dirait malade afin d'aller chercher ses cotisations avec
intérêts accumulés, donc la prestation de
décès, en réalité, sachant qu'il ne mourra pas. Un
jour va venir où il va regretter amèrement d'avoir
encaissé ses cotisations. Et, si elle revient, guérison miracle
ou autrement, ou factice, la personne devra racheter, si elle veut, des
années de service, elle devra racheter les années qu'on lui a
remboursées, par le fait même. Alors, déjà, je
dirais que la motivation n'est pas la même.
Deuxièmement, au niveau simplement du contrôle, il y a une
direction médicale de la Commission qui vérifie pour les
prestations d'assurance-salaire et d'assurance-invalidité à long
terme, etc. Alors, nous, on a un contrôle médical de ces
attestations-là et on demande aux gens de signer un formulaire à
l'effet qu'ils nous permettent une vérification de l'attestation
médicale qu'ils nous présentent. M. Sanschagrin veut
peut-être ajouter pour le côté administratif...
Le Président (M. Richard): M. le député de
Verdun.
(Consultation)
M. Gautrin: M. le Président, on pose des questions, c'est
ça?
Le Président (M. Richard): Oui, allez. M.
Léonard: Oui. Moi, je pense que...
M. Gautrin: Moi, j'ai des problèmes sur 59.6. Je voudrais
que vous me l'expliquiez mieux, j'ai du mal à comprendre. J'ai compris
59.1, j'ai compris 59.2, ça a du bon sens. Mais, là, on est donc
au bonhomme qui n'est pas mort, qui, au bout de ses 2 ans, n'est pas mort.
C'est bien ça? Alors, il n'est pas mort, et on est en train de calculer
comment on va le faire rentrer dans le Régime parce qu'il n'est pas
mort. C'est bien ça?
M. Johnson: Oui, ça vise les 2 ans.
M. Gautrin: Les 2 ans. Autrement dit, vous lui donnez quoi?
J'essaie de...
M. Johnson: On ne lui donne rien, c'est lui qui nous doit quelque
chose.
M. Gautrin: Oui, c'est bien...
M. Léonard: II y en a un qui est passé par
Sainte-Anne-de-Beaupré, puis...
M. Gautrin: Oui, c'est ça, il n'est pas mort. On s'entend.
Il n'est pas mort et il n'a pas pris de l'argent, mais il a pris
l'équivalent de la valeur actuarielle. Donc, on est réellement
dans le deuxième alinéa. C'est ça? «L'employé
qui s'est prévalu du deuxième alinéa...
M. Johnson: 59.6?
M. Gautrin: ...peut faire créditer donc, les 2 ans
qu'il a passés à manger sur son régime de pension sont
cotisés les années et parties d'année de service de
la période au cours de laquelle il aurait participé au
présent régime...». Le présent régime, est-ce
que c'est son régime de pension ou si c'est le régime d'exemption
dont vous parlez? C'est ça?
M. Johnson: Non, c'est le Régime de retraite des
employés du gouvernement et des organismes publics. C'est le RREGOP, le
présent régime.
M. Gautrin: Donc, c'est le RREGOP. O.K. J'essaie de comprendre.
Il a pris...
M. Johnson: Ses cotisations.
M. Gautrin: II a pris ses cotisations. Ça va. Mais
là il veut rentrer dans le Régime.
M. Johnson: Oui.
M. Gautrin: C'est un gars qui avait, par exemple, 15 ans de
service, c'est ça? Alors, là, il peut commencer à
vouloir... Et vous allez déterminer comment il rachète ses 15 ans
de service. C'est ça que vous me dites? Autrement dit... Bon. O.K. On se
comprend jusqu'ici, que c'est ça que vous voulez couvrir. Maintenant,
vous allez nous dire, m'expliquer comment il va racheter ses 15 ans de service.
C'est ça que vous couvrez. Alors, il les rachète comment? Je vais
trop vite?
M. Johnson: Bien oui, dans le sens qu'il y a une séquence,
de 59.1 à 59.6, qui le prévoit. Elle part...
M. Gautrin: Non, mais j'ai compris.
M. Johnson: ...on lui donne son argent; ensuite, elle revient,
mais elle rachète ou ne rachète pas et, si elle rachète,
elle rachète quoi? Alors...
M. Gautrin: C'est parce que j'ai cru comprendre...
M. Johnson: Oui, on peut se promener comme vous voulez,
mais...
M. Gautrin: J'avais initialement posé la question...
M. Johnson: Oui, mais le cas que vous évoquez est le cas
limite, là.
M. Gautrin: Bien oui, j'ai compris les autres... M. Johnson:
Bon, bien, bravo!
M. Gautrin: Je pose la question sur ce que je ne comprends
pas.
M. Johnson: Bravo!
M. Gautrin: Excusez-moi, je veux bien attendre pour poser ma
question que les autres aient compris, mais j'ai compris les autres. C'est
celui-là que je n'ai pas compris.
M. Johnson: On ne dit pas qu'on a compris ou pas compris les
autres, là; c'est qu'il y a une séquence d'explication des
éléments.
M. Gautrin: On ne me l'a pas expliqué; moi, j'attends.
M. Johnson: M. Sanschagrin va faire ça avec plaisir.
M. Gautrin: Mais c'est celui-là que je ne comprends
pas.
M. Sanschagrin: Donc, on a, pour qualifier la personne,
divisé ça en 2 groupes. On a la personne qui, au moment où
elle va venir nous voir, a déjà cessé de participer. Dans
la mesure où elle n'est pas admissible à une rente de retraite
sans aucune espèce de réduction donc, elle n'a pas, par
exemple, 65 ans à ce moment-là elle va pouvoir adresser
une demande pour pouvoir avoir immédiatement la prestation qui est
prévue par cette mesure-là. Et on dit que c'est la prestation de
décès normale; c'est la façon dont on l'a décrite,
c'est la prestation de décès normale. Cette personne-là
peut bien être encore au travail; ce n'est pas nécessaire qu'elle
ait abandonné pour se trouver dans une situation où elle a une
espérance de vie inférieure à 2 ans. On lui dit que,
même dans ces circonstances-là, elle peut faire la demande aussi.
Donc, on ne la limite pas, on ne l'oblige pas immédiatement à
cesser de travailler. Sauf qu'on dit qu'à partir du moment où on
va verser cette prestation-là elle va cesser de participer, ne serait-ce
que pour être concordant avec les règles fiscales. On ne peut pas
payer des prestations et continuer de cotiser.
Donc, cette personne-là, à partir du moment où elle
a fait sa demande et qu'on l'a acceptée, ne participe plus au
Régime et a reçu un versement. On explique que, si elle a
racheté des années de service antérieures, on va lui
rembourser également, parce que ça fait référence
à une autre partie de la loi, le pourquoi de 59.2 qui s'adresse au
crédit de rente; donc, c'est le service habituellement avant 1973 qui a
été racheté quand la personne travaillait dans un
réseau. Et, à 59.3, on va lui dire qu'une fois qu'on a
effectué ce versement-là le Régime s'est
libéré de ses engagements envers le participant. Maintenant,
59.4, 59.5 et 59.6 font référence à la personne qui va
excéder les 2 ans et qui, après 2 ans, est en mesure de revenir
travailler et peut continuer. (17 heures)
M. Gautrin: Est en mesure de revenir travailler?
M. Sanschagrin: Oui, ou est revenue travailler, mais la
période de 2 ans est terminée, ou plus tard si elle revient.
Bon.
M. Léonard: Continuons.
M. Sanschagrin: Dans un cas comme ça, d'une part, cette
personne-là peut maintenant choisir de participer au Régime; on
l'a exclue en lui versant ces montants-là. On lui dit: Si vous
êtes en mesure de revenir travailler, vous pouvez participer, mais
ça va être votre décision. Parce qu'il n'est pas
évident que son état de santé va lui permettre de
travailler très longtemps. On ne sait pas dans quel état elle va
être. Donc, on lui laisse la décision d'opter pour participer de
nouveau au Régime, de telle sorte que, si elle était, par hasard,
complètement rétablie et avec une espérance de vie
raisonnable, elle pourrait reprendre la participation au Régime. Elle
repart à zéro, puisqu'on a déjà acquitté ses
droits. Donc, ça, c'est 59.4.
À 59.5, on lui dit: Pour le service qu'on t'a remboursé,
tu vas pouvoir le récupérer si tu nous retournes l'argent qu'on
t'a donné plus les intérêts. Et, là aussi, cet
article-là est divisé en 2 blocs, le service régulier et
les crédits de rente.
Quand on arrive à 59.6, qui est la dernière partie, on
s'aperçoit que désormais la personne peut participer. Elle a pu
racheter ce qu'il y avait au moment où on l'a remboursée. Il
reste le trou dans le milieu. Et ce trou-là, elle pourra
également le racheter en versant sa cotisation, mais on dit qu'il est
fort possible et même plus que probable que cette personne-là aura
eu droit à des prestations d'invalidité durant cette
période-là, puisque sa santé était très
largement affectée, et aura eu droit, durant cette
période-là, à des périodes d'exonération.
Parce que, quand la personne reçoit une rente d'invalidité, elle
est normalement créditée du service sans avoir à payer les
cotisations. Donc, on lui dit: Pour racheter cette période-là
le trou dans le centre ça va te coûter les
cotisations que tu aurais normalement versées, sauf que, si tu avais
droit à l'exonération, on va te le donner sans te charger les
cotisations, parce que tu avais droit à l'exonération. Donc,
c'est seulement pour la partie non exonérée qu'on va exiger les
cotisations pour reconnaître la totalité de cette période
intermédiaire là, d'où 59.6 qui apparaît un peu
complexe parce qu'il fait entrer en ligne de compte 2 concepts
différents, le rachat et l'exonération.
M. Gautrin: Oui. Bon. Moi, je reviens... Je n'ai pas bien
compris, je m'excuse. Je suis peut-être lent. Jusqu'à 59.6, je
comprenais. Mais reprenons 59.6. Là, c'est pour les fameux 2 ans. C'est
ça? À 59.6, on dit comment on rachète ces 2 ans où
il a bénéficié. C'est ça?
M. Sanschagrin: Où il ne cotisait pas.
M. Gautrin: Où il ne cotisait pas.
M. Sanschagrin: Où il était exclu du
Régime.
M. Gautrin: II était exclu du régime, parce qu'il
recevait les prestations du Régime.
M. Sanschagrin: Oui, et n'avait pas eu l'occasion d'opter pour
reparticiper au Régime.
M. Gautrin: Parce que, ça, il le fait au bout de ses 2
ans.
M. Sanschagrin: C'est 59.4.
M. Gautrin: 59.4. Ça, ça marche. Donc,
l'exonération, c'est... Attendez. Est-ce que je peux le lire lentement
avec vous? «L'employé qui s'est prévalu du deuxième
alinéa de l'article 59.1ça, on s'entend, donc c'est la
valeur actuarielle peut faire créditer les années et
parties d'année de service de la période au cours de laquelle il
aurait participé au présent régime n'eût
été de l'application de cet alinéa s'il en fait la demande
O.K. et verse un montant égal à la cotisation qu'il
aurait dû verser comme s'il avait participé au présent
régime...». O.K. Ça, c'est comme s'il avait
participé au présent régime sur la base de la fonction
qu'il aurait eue à ce moment-là. C'est-à-dire, on suppose
qu'il reste dans la même fonction et qu'il suit le plan de
carrière normal et, à ce moment-là, on le cotise comme
s'il était resté dans le poste qu'il aurait eu s'il
n'était pas sorti, etc.
M. Sanschagrin: C'est ça.
M. Gautrin: «...augmenté d'un intérêt
composé ça, ça va annuellement aux taux
déterminés pour chaque époque par la présente
loi.» Ça, ça va. «Cet intérêt court
à compter du point milieu de chacune des années...».
M. Sanschagrin: Ça, c'est la formule standard pour
calculer. C'est celle qu'on utilise dans tous les cas.
M. Gautrin: O.K. Vous prenez le point milieu de chacune des
années; donc, vous prenez le 1er juin. C'est ça?
M. Sanschagrin: Le 1er juillet.
M. Gautrin: Le 1er juillet. «Cet intérêt court
à compter du point milieu de chacune des années jusqu'à la
date de la proposition de rachat O.K. faite par la Commission.
Toutefois, à l'égard des années et parties d'année
de service...». On recommence... Le deuxième principe, c'est
là qu'il recommence. Autrement dit, jusqu'à maintenant, le gars,
il a pu aller jusqu'à racheter son... Vous lui dites: «Toutefois,
à l'égard des années et parties d'année de service
que l'employé
fait créditer l'article 21...». L'article 21, c'est
quoi?
M. Sanschagrin: C'est l'exonération de cotisations.
M. Gautrin: L'exonération. «L'article 21 s'applique,
le cas échéant, comme s'il avait participé au
présent régime durant cette période.» Ça veut
dire quoi, ça?
M. Sanschagrin: Ça veut dire que si, normalement, compte
tenu qu'il recevait des prestations d'assurance-salaire, on ne lui aurait pas
chargé les cotisations à son régime, on ne lui chargera
pas, non plus, dans le cadre du rachat de ces services-là. Donc, on
laisse l'avantage de l'exonération aux personnes qui sont en
assurance-salaire.
M. Gautrin: O.K.
M. Sanschagrin: Donc, on va lui créditer, sans
coûts, la période pendant laquelle il recevait des prestations
d'assurance dans cette période-là, de 2 ans.
M. Gautrin: O.K. Donc, pour la période durant laquelle il
travaillait, vous allez le cotiser...
M. Sanschagrin: Le cotiser.
M. Gautrin: ...comme s'il avait travaillé vraiment.
M. Sanschagrin: Et la période d'exonération, on va
lui créditer sans frais.
M. Gautrin: Mais, pour la période où il avait
touché un plan, là, vous l'exonérez.
M. Sanschagrin: C'est ça.
M. Gautrin: O.K. J'ai compris. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Est-ce que l'article 13 pose
d'autres interrogations? M. le député Labelle.
M. Léonard: Oui. Un instant. Bon. Moi, je serais
prêt à l'étudier plus en détail. Je trouve ça
important, parce que c'est du droit nouveau. Ça pose quand même un
certain nombre de questions.
D'abord, «l'employé qui a cessé de participer au
présent régime et qui, d'après un certificat
médical, est atteint d'une maladie qui entraînera
vraisemblablement son décès dans un délai de 2 ans»;
comment un médecin peut-il assurer que quelqu'un va être
décédé avant 2 ans? Je pense qu'il y a toutes sortes de
cas, et ça me paraît poser une difficulté de diagnostic, et
l'on sait que les médecins ne sont pas sûrs à 100 % de
leurs diagnostics. Je comprends que, dans 50 % ou 75 % des cas, il n'y a pas
de...
Une voix: S'il ne meurt pas...
M. Léonard: Mais, en tout cas, je trouve que c'est une
difficulté de ce droit nouveau, que le médecin émette un
certificat de cette nature. On entend dire tous les jours: Bien, les
médecins m'ont donné 6 mois, et la personne est encore là.
Je comprends que ça ne pose pas de problème...
(Consultation)
M. Johnson: Non, mais, dans le secteur privé, on me cite
des exemples de sociétés d'assurance-vie qui ont appliqué
ce test et qui versent...
M. Léonard: Ça fonctionne.
M. Johnson: Bien, ça fonctionne? Us le font. On n'est pas
encore... Je ne peux pas vous dire: Tout le monde est mort en 24 mois.
M. Léonard: Non, non.
M. Johnson: Mais ça a été fait. Ça a
été fait.
M. Sanschagrin: Ça fait 5, 6 ans que...
M. Léonard: Ça fait 5, 6 ans que...
M. Johnson: Que certaines sociétés le font.
M. Léonard: ...le concept est appliqué?
M. Sanschagrin: Que certaines sociétés
offrent...
M. Léonard: Ce service-là.
M. Sanschagrin: Spécialement dans les cas de sida.
M. Léonard: C'était mon autre question. Quels sont
les autres cas où on procède de cette façon dans d'autres
pays ou dans d'autres... Vous dites: Les compagnies d'assurances l'appliquent
actuellement.
(Consultation)
M. Johnson: Le groupe La Laurentienne, nous indique-t-on.
M. Sanschagrin: La Laurentienne, assurance-vie, oui, offre ce
genre...
M. Léonard: Donc, les systèmes privés le
font déjà. C'est ça que vous me dites.
M. Johnson: Certains, oui.
M. Sanschagrin: Et la Loi sur les régimes
complé-
mentaires de retraite, la loi 116, a certaines dispositions quant au
remboursement des cotisations qui font appel à des conditions de
santé, aussi, qui mettent en cause l'espérance de vie des
personnes. Donc, on a, plus générale que la disposition qu'on
retrouve ici, dans la loi d'encadrement des régimes privés de
retraite, la Loi sur les régimes complémentaires de retraite, ce
genre de disposition là qui donne une certaine latitude aux
régimes de retraite au niveau des remboursements de cotisations lorsque
l'espérance de vie d'une personne est gravement réduite.
M. Johnson: Ce n'est pas étonnant, dans le fond, qu'on
puisse en être rendu là avec la connaissance accrue que les
scientifiques peuvent avoir des perspectives de survie dans le cas de certaines
maladies. La recherche et les statistiques, le degré de connaissances,
donc d'évaluation et de prévision...
M. Léonard: Remarquez...
M. Johnson: ... sont tels qu'on peut envisager, avec moins de
risques qu'un coup de dés autrefois, que, dans certaines circonstances,
bon, on sait qu'on va payer... la prestation de décès va
être payable dans 18 à 25, 30, 35 mois. Bon. Dans l'état
actuel des connaissances...
M. Léonard: Non, ce n'est pas parce que... Je pose des
questions pour savoir comment ça va fonctionner, parce que, sur le plan
du principe, j'étais d'accord et je l'ai dit dans le discours de
deuxième lecture. (17 h 10)
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Je veux juste voir si ça ne pose pas de
difficultés particulières. Alors, la législation qu'on
adopte est semblable à la réglementation qu'il y a dans les
compagnies d'assurances de ce type.
M. Johnson: II y a des conditions de certaines... M.
Léonard: Avec des conditions, oui...
M. Johnson: ...polices d'assurance-vie qui sont similaires.
M. Léonard: Quant au retour quelqu'un ne
décède pas ou est guéri, il faut le lui souhaiter
lorsqu'il revient, il me semble que ça pose un problème de nature
fiscale dans le cas où il s'agit de retraite, parce que le fisc impose
votre rente de retraite. Lorsque vous revenez et que vous remboursez, quel est
le statut fiscal de ces versements ou de ces remboursements? Si la personne
repaie... On n'est plus dans le domaine de l'assurance, on est dans le domaine
de la retraite. La personne a payé son impôt sur la retraite, sur
les montants qu'elle a retirés de façon anticipée, puis,
si elle rembourse, est-ce que l'impôt sur le revenu va accepter de
déduire de ses autres revenus le remboursement, c'est-à-dire
est-ce que l'impôt sur le revenu, quant à lui, va accepter de
remettre la personne dans l'état initial ou bien si ce n'est pas une
considération?
M. Sanschagrin: Ce sera exactement dans la même mesure que
les rachats de service. Il peut se produire 2 choses avec le versement qu'on va
faire: ou on le verse directement à la personne; auquel cas on va
effectivement faire les déductions fiscales avant le versement selon les
règles en vigueur. D'autre part, on peut lui transférer dans un
REER cet argent-là. C'est toujours possible. L'argent qui vient d'un
régime de retraite peut être transféré dans un REER.
À ce moment-là, et c'est ce qu'on va recommander, d'ailleurs, aux
gens qui vont se prévaloir de cette mesure-là, la personne pourra
aller chercher dans son REER les sommes au fur et à mesure qu'elle
jugera nécessaire de le faire, et elle sera imposée uniquement
sur les sommes qui seront sorties de son REER, de telle sorte que si, par
exemple, on versait 50 000 $ et que la personne avait besoin de 10 000 $, bien,
on peut verser la totalité des 50 000 $ dans un REER et la personne peut
aller chercher 10 000 $ si elle en a besoin demain matin.
M. Léonard: Oui, ça, je le comprends.
M. Sanschagrin: Elle sera imposée seulement sur les 10 000
$. Par ailleurs, si elle revient, s'il y a encore de l'argent dans le REER, il
n'y a pas de problème, elle peut le ramener et, à ce
moment-là, pour cette partie-là en tout cas, il n'y a pas de
problème au niveau fiscal. Si elle a reçu la totalité de
la somme, à ce moment-là, elle est dans la même situation
qu'une personne qui fait un rachat d'années de service,
c'est-à-dire qu'elle pourra, d'une part, en échelonner le
versement sur une certaine période après entente avec la
Commission, et, d'autre part, le déduire de son revenu au fur et
à mesure qu'elle pourra le faire en vertu des règles fiscales
existantes, au même titre qu'une cotisation à un régime
enregistré d'épargne-retraite.
M. Léonard: Oui, mais, par suite de la modification au
régime d'épargne-retraite ou aux déductions, c'est
limité à un certain montant par année ou tant pour cent du
revenu. Et là il y a une limite qui peut être vite atteinte,
finalement. Si la personne a retiré des sommes importantes ou a
retiré à peu près tout ce qu'elle avait, supposons, dans
la période de 2 ans, au fond elle aura épuisé ce qu'elle
pensait percevoir, parce qu'elle aura reçu des sommes d'argent durant 2
ans et plus, parce que, au bout de 2 ans et 6 mois, elle ne sera pas
décédée et, au contraire, après être
passée près de 0, elle va remonter à... Donc, on peut
penser qu'elle va utiliser à peu près ses rentes ou ses
crédits au maximum. Je suppose qu'elle est malade, très malade
même, on la décompte en quelque sorte. Le statut fiscal, je le
comprends; c'est les modalités de rachat des années de service.
Il y a des limitations... Oui. En tout cas.
M. Sanschagrin: Toutes proportions gardées, les nouvelles
règles fiscales je ne parle pas en montant réel, mais en
montant relatif par rapport au salaire dégagent plus d'espace
chez les salariés avec les niveaux de revenus les plus bas.
M. Léonard: Oui. O.K. Quand c'est un avantage, oui.
M. Sanschagrin: Chez quelqu'un qui est cadre au gouvernement, au
niveau de sous-ministre, la cotisation dégagée annuellement est
de 1000 $. C'est le maximum qu'on peut faire en vertu des nouvelles
règles fiscales au niveau des REER, plus une provision de 8000 $.
M. Léonard: O.K. Donc, la personne, celle qui en a le plus
besoin qui serait à bas revenu, elle a suffisamment d'espace fiscal pour
racheter à peu près...
M. Sanschagrin: Elle pourra avoir de l'espace. Sur une
période de 10 ans, par exemple...
M. Léonard: Ça ne poserait pas de
problème.
M. Sanschagrin: ...elle pourra avoir ramené la
totalité de ces sommes-là.
M. Gautrin: M. le Président...
Le Président (M. Richard): M. le député de
Verdun.
M. Gautrin: ...je pense à quelque chose qui vient de me
passer par la tête. Je pense à la situation suivante... Est-ce
qu'il y a obligation pour la personne de le faire? Prenons l'hypothèse
de quelqu'un qui est, justement, en phase terminale, cesse de travailler, n'a
pas tellement de revenus, mais a quand même cette réserve de fonds
de pension. Actuellement, elle peut aller demander la sécurité,
le soutien du... ce qu'on appelle le bien-être social, et
bénéficier de toutes les exemptions, en termes de bien-être
social, sur le paiement de ses médicaments et maintenir quand même
sa rente pour pouvoir transmettre ça à d'éventuels
héritiers.
Une voix: Pas d'éventuels...
M. Gautrin: Un instant. Je m'excuse. Si, demain, il ne le fait
pas et qu'il décède, il y a le paiement aux survivants?
M. Johnson: S'il en reste, oui.
M. Gautrin: Non, mais s'il ne le fait pas. Je prends
l'hypothèse de quelqu'un qui n'utilise pas cette aide. Essayons de
comprendre là.
M. Johnson: Oui.
M. Gautrin: Quelqu'un qui n'utlise pas... Autrement dit, si,
ça, ça n'existe pas...
M. Johnson: Oui.
M. Gautrin: ...disons qu'on ne vote pas ça, là,
à l'heure actuelle, lorsque la personne décède, ses
héritiers ont la possibilité de prendre...
M. Johnson: Des prestations de décès.
M. Gautrin: ...des prestations de décès. On
s'entend là-dessus? Bon. Mais la personne a pu, pendant cette
période de 2 ans, si elle n'avait pas ça,
bénéficier du soutien au revenu, qui est le bien-être
social, et avoir accès à tous les médicaments, etc.
Là, est-ce que le bien-être social pourrait la forcer
à...
M. Johnson: Oui, je vous arrête tout de suite. On me
signale que, s'il s'agit d'un employé du secteur public qui est membre
du Régime, il y a l'assurance-salaire aussi qui joue.
M. Gautrin: II y a déjà un mécanisme. Donc,
c'est un cas hypothétique. Il ne peut pas avoir accès au...
M. Johnson: II ne peut pas être un fonctionnaire, avoir le
sida, rester à la maison et être sur le BS, être sur la
sécurité du revenu.
M. Gautrin: Parce qu'il aura...
M. Johnson: Parce qu'il y aura des régimes
d'assurance-salaire, invalidité.
M. Gautrin: II a un régime d'assurance-salaire. O.K.
M. Johnson: Oui.
M. Gautrin: C'est purement hypothétique, ce que je
disais.
M. Johnson: 80 % du salaire.
M. Gautrin: Mais c'est purement hypothétique, à ce
moment-là.
M. Johnson: Oui.
M. Gautrin: Donc, ça n'existe pas. C'est parce qu'il y a
des gens qui ne sont pas dans le secteur public, mais qui, parfois, retombent
sur le bien-être social pour pouvoir bénéficier de
l'exemption des paiements de médicaments, parce que les prix des
médicaments sont extrêmement élevés. Bon. Ça
règle, pour moi, la question.
Le Président (M. Richard): Ça va? Est-ce que vous
voulez l'adopter morceau par morceau...
M. Gautrin: Non, M. le Président.
Le Président (M. Richard): ...ou l'ensemble de l'article
13?
M. Léonard: Oui, peut-être. C'est des articles
différents. Moi, ça ne me fait rien.
M. Gautrin: Non, je pense qu'on pourrait l'adopter dans un
bloc.
Le Président (M. Richard): Globalement... M. Gautrin:
Globalement.
Le Président (M. Richard): ...l'ensemble de l'article 13,
selon les informations que vous avez reçues?
M. Gautrin: Oui. M. Léonard: Oui, oui.
Le Président (M. Richard): Ça va. Donc, l'ensemble
de l'article 13 est adopté. J'appelle l'article 14.
M. Johnson: II s'agit, M. le Président, d'introduire,
à la section IV du chapitre V.l je répète, à
la section IV du chapitre V. 1 du titre I de la Loi sur le RREGOP, qui
concerne les critères temporaires d'admissibilité à la
retraite, le critère d'admissibilité à la retraite de 55
ans d'âge afin que cette section soit complète en
elle-même.
(Consultation)
M. Gautrin: On n'introduit pas quelque chose de neuf dans la
rédaction que vous faites. C'est strictement pour la rédaction
de...
M. Sanschagrin: Pour bien préciser. (Consultation)
M. Léonard: Oui. O.K. Ça va.
Le Président (M. Richard): Ça va? L'article 14,
adopté. J'appelle l'article 15.
M. Johnson: Concordance, M. le Président, largement. La
modification prévoit la réduction actuarielle applicable à
la personne qui prend sa retraite avec le critère de 55 ans prévu
à l'article 85.14.1.
M. Léonard: Mais il faut qu'il ait au moins 55 ans,
là?
Une voix: C'est ça.
M. Léonard: O.K. C'est ça, l'âge minimum.
O.K.
Le Président (M. Richard): Ça va? L'article 15,
adopté. Maintenant, l'article 16. (17 h 20)
M. Johnson: À l'article 16, la modification a pour objet
de permettre des transferts de sommes entre le fonds des cotisations des
employés à la Caisse de dépôt et le fonds des
contributions des employeurs à la Caisse de dépôt, ainsi
qu'un congé de contribution pour le gouvernement pour tenir compte du
partage égal du coût de l'un des avantages découlant de la
mesure de retraite anticipée, soit le paiement par l'employeur de la
prime d'assurance-maladie de base.
M. Léonard: Attendez un peu. (Consultation)
M. Léonard: C'est parce que j'essaie de voir. Disons que
c'est le RREGOP qui est en cause.
M. Johnson: Toujours, oui. C'est ça. M. Léonard:
Oui, c'est le RREGOP. M. Johnson: D'accord.
M. Léonard: Alors, il y a des cotisations payées
par les employeurs, supposons le gouvernement ou les commissions scolaires,
bon, ça se fond là, puis il y a les cotisations des
employés. Elles sont à parts égales, 5 % dans chaque cas,
sauf...
M. Johnson: Depuis 1983, c'est moitié-moitié,
oui.
M. Léonard: Oui, sauf la partie Régie des rentes
pour la partie des gains assurables. C'est ça? Qu'est-ce que ça
fait? Pourquoi vous avez besoin de permettre ces transferts? Vous ne le faisiez
pas avant; là, vous pouvez le faire.
M. Sanschagrin: Cette partie-là est incluse dans le bloc
des mesures temporaires financées par les excédents de
cotisations dont on a parlé tout à l'heure.
M. Léonard: Oui.
M. Sanschagrin: Et, à l'intérieur des mesures
temporaires de retraite anticipée, une des mesures était le
maintien, durant la période d'anticipation de la rente, habituellement
entre 62 et 65 ans, de la protection d'assurance-maladie, donc les
médicaments, ces choses-là, de l'employé comme s'il
était à l'emploi, et ce, jusqu'à 65 ans. Étant
entendu dans l'entente intervenue
entre le gouvernement et ses employés que la part de l'employeur
qui va au paiement de cette protection d'assurance-maladie de base serait
incluse dans le coût de la mesure temporaire de retraite anticipée
et comme le coût des prestations versées par le Régime est
partagé à 50-50, bien, ici, ce qu'on fait, c'est simplement pour
ajuster la répartition du coût de cette prestation additionnelle
là accordée selon le partage du coût, c'est-à-dire
selon les niveaux assumés par la caisse des employés et la caisse
de l'employeur. Donc, c'est une mesure qui est accessoire et temporaire, et qui
s'inscrit dans le même bloc...
M. Léonard: Et, quand ces surplus-là vont
être épuisés, ce sera terminé.
M. Sanschagrin: Ce qui, par exemple, prend effet le 1er juillet
1993 dans le cas des employés syndicables et qui sera maintenu au moins
jusqu'à la fin de l'année dans le cas des employés non
syndicables.
M. Léonard: O.K. Toujours pris à même le
surplus.
M. Sanschagrin: Toujours pris à même les mêmes
fonds.
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Richard): L'article 16 est adopté.
J'appelle l'article 17.
M. Johnson: À l'article 17, concordance avec l'article
précédent, M. le Président.
Le Président (M. Richard): L'article 17,
adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Richard): L'article 18.
M. Johnson: Ici, M. le Président, concordance avec
l'article 36 du chapitre 77 des Lois de 1991 et avec les règles
d'agrément de la réforme de l'aide fiscale à
l'épargne-retraite qui prévoient qu'un employé peut
continuer de participer au RREGOP jusqu'au 31 décembre de l'année
au cours de laquelle il atteint l'âge de 71 ans. On me signale que c'est
un oubli, cette étape-ci, lorsque nous avions... Suite à la
réforme du régime d'épargne-retraite, de l'aide fiscale
à la retraite, il y avait eu un tas d'amendements exactement au
même effet, où on prévoit maintenant la participation
à un régime de retraite par une personne jusqu'au 31
décembre de l'année au cours de laquelle elle atteint l'âge
de 71 ans plutôt que le moment où elle atteint l'âge de 71
ans. Autrefois, c'était ça. Alors, ça a été
ajusté, corrigé partout, sauf là. Alors, là...
M. Léonard: Est-ce que, ça, c'est depuis
l'abolition de l'âge de la retraite obligatoire?
M. Johnson: Non. Ça n'a pas de rapport.
M. Léonard: Ça n'a pas de rapport, mais si, aussi,
vous cotisez au RREGOP?
M. Johnson: Non, non. C'est sur l'aide fiscale à la
retraite. Ça, ça fait longtemps. Oh non, ça fait
très, très longtemps. C'est le traitement fiscal qui est en cause
ici. Vous savez que, depuis fort longtemps, c'est à partir de la 71e
année révolue qu'on doit...
M. Léonard: Oui, on arrête d'avoir le droit...
M. Johnson: ...percevoir la rente viagère, le cas
échéant, ou encaisser son régime de retraite qu'on a
accumulé toute sa vie. On ne peut pas le traîner
indéfiniment.
M. Léonard: Oui.
M. Johnson: La fiscalité dit: À 71 ans. Il y avait
eu un changement lorsque la fiscalité fédérale a
été amendée pour dire: Ce n'est pas à 71 ans qu'on
peut le percevoir, qu'on doit commencer à le percevoir. C'est à
compter du 31 décembre de l'année dans laquelle on atteint 71
ans, ce qui peut faire, évidemment, jusqu'à 12 mois de
différence.
M. Léonard: O.K. Mais il peut continuer de participer au
RREGOP; ça veut dire que la personne travaille.
M. Johnson: Oui, oui, absolument.
M. Sanschagrin: Elle peut travailler et être obligée
de recevoir sa rente.
M. Johnson: Mais elle peut recevoir sa rente.
M. Léonard: O.K.
M. Johnson: Elle doit la recevoir.
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Richard): L'article 18, adopté.
Maintenant, l'article 19.
(Consultation)
Le Président (M. Richard): L'article 19.
M. Johnson: Oui. M. le Président, je m'excuse.
Le Président (M. Richard): L'article 19, M. le
ministre.
M. Johnson: Vous avez appelé l'article 19, M. le
Président. Ça, ça se rapproche de ce que nous
avions...
M. Léonard: Tout à l'heure, qu'est-ce qu'on a
adopté? C'est le même texte à peu près.
M. Johnson: ...à l'article 5 sur les droits de rachat.
M. Léonard: C'est à quel régime? M.
Johnson: Le RREGOP.
M. Gautrin: Tout à l'heure, c'était avec les
gardiens de prison.
M. Johnson: Les gardiens de la paix, oui, les agents de la paix
en services correctionnels.
M. Gautrin: Et maintenant c'est avec tous les fonctionnaires. Il
y en a probablement plus dans ce cas-là que pour les gardiens de
prison.
M. Johnson: II y a probablement plus de cas prévus,
possibles.
M. Gautrin: C'est le même esprit?
M. Sanschagrin: Exactement.
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Richard): L'article 19,
adopté?
M. Léonard: Oui.
M. Gautrin: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Richard): J'appelle l'article 20.
M. Johnson: À l'article 20, c'est de concordance avec les
nouvelles dispositions pour les gens atteints d'une maladie terminale.
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Richard): Adopté. J'appelle
l'article 21. Je vous félicite pour le rythme.
M. Gautrin: Quand on comprend, M. le Président, on ne pose
pas de questions pour le plaisir.
M. Léonard: Qu'est-ce que c'est que...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Johnson: Peut-être le président a-t-il...
M. Léonard: ...ces prises de position
intéressées?
Le Président (M. Richard): Non, non, non. Je veux bien que
ce soit pris comme quelque chose de neutre.
M. Johnson: Le président est payé à
l'année, lui. Comme nous tous, il est payé à
l'année. Alors, dans le fond, ça n'y change rien, sauf qu'il
constate le rythme.
M. Léonard: II n'a pas pu résister. C'est comme
irrépressible.
M. Johnson: Peut-être a-t-il présidé la
commission plénière sur la loi 102.
Le Président (M. Richard): Je regrette, je voulais que ce
soit perçu d'une façon positive.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): L'article 21, M. le
ministre.
M. Léonard: Vous vous étirez le cou.
M. Johnson: À l'article 21, c'est une modification qui
permet de maintenir l'admissibilité d'un retraité à une
rente lorsqu'une correction apportée aux données à son
dossier aurait pour effet de la remettre en cause. La rente de retraite serait
toutefois ajustée pour tenir compte de cette correction.
J'explique. Techniquement, aujourd'hui, enfin jusqu'au moment où
on adopterait cet article, si quelqu'un prend sa retraite sur la foi de tout ce
que ses employeurs lui ont dit et même écrit, donc commence
à percevoir une rente, on peut découvrir, lorsque les derniers
bilans et les dernières données sont entrées chez les
employeurs, que peut-être il lui manquait une semaine, une
journée, un mois pour validement devenir admissible à sa
retraite. Là, la loi telle qu'elle est ferait en sorte qu'il n'est plus
admissible; il devrait nous remettre tout ça, il faudrait le
réintégrer; il devrait le racheter, travailler 1 semaine de plus
ou 2, peu importe. Là, on dit: Écoutez, quand même, ce
n'est pas de sa faute, là, c'est une erreur de bonne foi dans les
calculs que l'employeur a utilisés. Plutôt que de remettre en
cause l'admissibilité, on va dire: Écoutez, il vous manque quand
même 3 semaines de service; alors, on ne vous donnera pas votre pleine
retraite, elle va être ajustée un peu à la baisse pour
refléter le fait que vous n'avez pas toutes vos années de
service, contrairement à ce qu'on vous avait dit. Alors, on ne met pas
en cause l'admissibilité. On ne fait que corriger le niveau de la
rente.
M. Léonard: Oui. O.K. Je comprends l'esprit. Bien, je
pense, en tout cas. C'est une erreur découverte après le fait,
après la décision.
M. Johnson: Comment? Je m'excuse.
M. Léonard: C'est une erreur qui est découverte
après la décision.
M. Johnson: C'est ça, après la retraite.
M. Léonard: Est-ce qu'il y a beaucoup de cas comme cela...
(17 h 30)
M. Johnson: M. Sanschagrin, il n'y en a pas tant que
ça?
M. Léonard: ...puis où s'arrête la limite?
Parce qu'à partir du moment où on devient flexible
là-dessus où est-ce que ça s'arrête? Qui en
juge?
M. Sanschagrin: On joue toujours à la marge. On leur
recommande, et la plupart des participants le font, d'envoyer leur demande de
rente de retraite plusieurs mois avant la date effective de leur retraite. On
demande à l'employeur de nous donner l'information qu'il croit la plus
pertinente sur le service que l'employé fera entre le moment de la
demande et le moment de la retraite, le salaire qu'il gagnera, etc., et, sur
cette base-là, nous, on calcule la rente. Et ce n'est que le mois de
mars suivant que l'employeur va nous envoyer son rapport, et on va le regarder,
on va le valider. Normalement, après avoir corrigé tout ça
avec l'employeur lorsqu'il y a des erreurs, quelque part à
l'été on est en mesure de constater que la personne,
effectivement, a décidé de partir 3 semaines plus vite qu'elle
avait normalement prévu de le faire et, dans certains cas, ils sont peu
nombreux, mais, habituellement, par rapport à l'offense, la
pénalité est très forte.
M. Léonard: Oui. O.K.
M. Sanschagrin: Dans ces cas-là, après le fait
et ça peut se produire, on le comprendra, plus d'un an
après la retraite on ajuste la rente, mais on ne remet pas en
cause l'admissibilité...
M. Léonard: L'admissibilité.
M. Sanschagrin: ...puisque la situation de la personne, on l'a
constaté, rend souvent ses relations avec l'employeur difficiles si elle
est obligée de retourner et de demander d'être
réinstallée dans un poste pendant 15 jours, 3 semaines, 1 mois,
pas toujours au même salaire, puis ça affecte toutes sortes de
choses.
M. Léonard: Je comprends. Mais la marge va être...
C'est quoi, la marge?
M. Johnson: C'est 1 mois, 2 mois? M. Sanschagrin: Ah!
C'est moins...
M. Léonard: C'est 1 mois...
M. Sanschagrin: je dirais que, dans 99 % des cas, ce sera moins
de 6 mois de service; dans 80 % des cas, ce sera moins de 3 mois, et je veux me
laisser un petit peu de marge...
M. Léonard: Oui.
M. Sanschagrin: ...pour des cas extrêmes où des
personnes nous ont dit qu'elles travailleraient à plein temps, ou
l'employeur a dit que la personne travaillerait à plein temps, alors
qu'elle a travaillé 2 jours-semaine ou des choses comme ça.
M. Léonard: Oui. O.K.
M. Sanschagrin: Parce qu'ils peuvent changer d'idée,
à un moment donné, dans les derniers mois; ils s'entendent avec
l'employeur. Mais on ne remet pas en cause, à ce moment-là, les
calculs, et la Commission, c'est ce qu'on a observé, n'est pas
informée de ces situations-là, de telle sorte que ces corrections
à la marge interviennent, sur 10 000 rentes qu'on met en paiement, dans
presque la moitié des cas. Mais l'admissibilité est remise en
cause, peut-être, dans 5 % ou 6 % des cas, les critères
d'admissibilité...
M. Johnson: S %.
M. Sanschagrin: ...à la retraite et, souvent, c'est
à la marge.
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Richard): Ça va?
M. Léonard: Ça va pour moi.
Le Président (M. Richard): Adopté. J'appelle
l'article 22.
M. Johnson: À l'article 22, M. le Président, il
s'agit ici d'une modification qui a pour objet de maintenir, en cas de retour
au travail, le droit à la rente d'un retraité qui a
bénéficié d'un ajout à son âge et à
ses années de service dans le cadre de la première mesure de
retraite anticipée introduite à la loi le 1er juillet 1983. La
rente de retraite est toutefois ajustée pour tenir compte de la
suppression de l'ajout en raison de son retour au travail.
M. Léonard: C'est quoi, ça, «d'un ajout
à son âge»?
M. Johnson: II s'agit ici des gens qui, entre guillemets, se sont
fait prendre par la couverture, en 1987?
M. Sanschagrin: 1987-1988.
M. Johnson: Des occasionnels, en tout cas.
Une voix: En 1988.
M. Johnson: Oui, lorsqu'on a assujetti des occasionnels...
Une voix: Au RREGOP.
M. Johnson: ...au RREGOP.
M. Léonard: Mais «d'un ajout à son
âge»?
M. Johnson: M. Jacques Thibault, du Secrétariat du Conseil
du trésor.
M. Léonard: Oui.
M. Thibault (Jacques): En 1983, on avait mis en place des mesures
particulières, des mesures d'application temporaires, principalement
dans le secteur de l'éducation, pour les enseignants. C'était
pour régler, en partie, le problème des enseignants mis en
disponibilité, car on avait un nombre assez élevé
d'enseignants en disponibilité. Une des mesures qui avaient
été préconisées, c'était d'ajouter à
l'âge et aux années de service jusqu'à un maximum de 3
années pour permettre à ceux qui étaient près de la
retraite de pouvoir quitter immédiatement, mais conditionnellement au
fait qu'il puisse se résorber une personne mise en disponibilité.
Alors, ces gens-là quittaient avec cet ajout-là. Un des
éléments importants de la mesure, c'était qu'ils n'avaient
pas le droit de revenir dans le secteur public et parapublic occuper un
emploi...
Une voix: Visé par le RREGOP.
M. Thibault: ...visé par le RREGOP, parce que,
effectivement, ils avaient bénéficié d'un ajout de
service.
M. Léonard: Bien oui.
M. Thibault: Alors, ces personnes-là revenaient, à
l'occasion, à titre occasionnel, faire de la suppléance dans les
commissions scolaires. Ces emplois-là n'étaient pas visés
par le RREGOP.
En 1988, arrive la modification, au 1er janvier 1988, qui assujettit au
RREGOP tous les emplois occasionnels. Alors, ces enseignants-là, qui ne
participaient pas au RREGOP et qui n'avaient jamais entendu parler de cette
modification-là, lorsqu'ils sont revenus au travail le 2 ou le 3 janvier
1988, sont devenus visés automatiquement par la loi, sans le savoir, et
étaient pénalisés de façon très importante.
C'est que non seulement on leur retirait le bénéfice, mais
là il y avait des sommes assez importantes à remettre à la
CARRA.
Alors, compte tenu de cette problématique-là que les gens
n'avaient pas été avisés de la modification et des
conséquences de la modification, on vient faire une modification
présentement pour, en toute équité, les replacer dans la
situation en disant: Vous avez fait un retour, mais on ne vous pénalise
pas sur ces aspects-là.
M. Léonard: II y a des sommes importantes
là-dedans?
M. Thibault: Pour la personne, 3 années de service...
M. Léonard: Individuellement, mais globalement pour le
gouvernement?
M. Thibault: Individuellement... M. Léonard: Mais
globalement?
M. Thibault: ...et globalement pour le gouvernement aussi.
M. Léonard: Mais quand on dit... M. Thibault: C'est
difficile à dire.
M. Johnson: Combien de profs tout d'un coup, en 1988, sont
revenus occasionnellement et se sont vus visés par le régime,
alors qu'ils avaient convenu, en prenant une retraite anticipée, de ne
pas l'être, dans un emploi visé? Il y en a combien?
(Consultation)
M. Johnson: Bon, 400 personnes se sont prévalues de la
mesure et une trentaine ont été coincées par l'effet de
l'assujettissement des occasionnels à partir de janvier 1988. C'est des
sommes considérables pour ces personnes-là.
M. Thibault: II y avait des montants...
M. Léonard: Je comprends. En fait, elles avaient
pratiquement un droit acquis, et c'est par une loi ultérieure qu'on est
venu modifier leur statut.
M. Johnson: Le pire cas, c'était un quart de million de
dollars, 240 000 $ que la personne avait illégalement
illégalement, entre guillemets sans droit, perçus. Elle
nous devait ça, là, tout d'un coup, plusieurs années plus
tard, parce qu'elle avait occupé un poste d'occasionnel pendant une
journée, techniquement. Alors, toutes les prestations, tous les
avantages qu'on avait consentis devenaient exigibles.
M. Léonard: O.K. Je comprends. M. Johnson:
Ça n'a pas de bon sens.
Le Président (M. Richard): L'article 22, adopté?
M. Léonard: Ça va. Oui.
Le Président (M. Richard): Maintenant, l'article 23.
M. Johnson: L'article 23 est un article de concordance avec
l'article précédent, M. le Président.
M. Léonard: O.K. C'est de la concordance. Le
Président (M. Richard): Ça va? M. Léonard: O.K.
Ça va.
Le Président (M. Richard): L'article 23, adopté.
L'article 24, avec un papillon.
Application particulière d'un critère
d'admissibilité à la pension
M. Johnson: À l'article 24, nous avons un papillon, M. le
Président, dont je fais lecture: Remplacer l'article 215.5.3
proposé par l'article 24 du projet de loi par le suivant:
«215.5.3. Sauf à l'égard de la personne qui s'en est
prévalue, le gouvernement peut déterminer la date
d'échéance de la mesure prévue par le présent
chapitre. Le gouvernement peut également déterminer suite
à l'évaluation produite en vertu de l'article 215.7 ou suite
à une telle évaluation faite subséquemment, toute autre
date postérieure jusqu'à laquelle la mesure prévue par le
présent chapitre pourra continuer de s'appliquer. «Tout
décret pris en application du premier alinéa peut avoir effet au
plus 12 mois avant son adoption.»
M. Gautrin: M. le Président...
Le Président (M. Richard): Oui, M. le
député.
M. Gautrin: ...avant de débattre du papillon, on pourrait
peut-être débattre des premiers articles. Parce que je comprends
qu'il y a une certaine logique à l'intérieur, et c'est un peu
difficile de débattre du papillon 215.5.3 si on n'a pas d'abord
commencé à comprendre 215.5.1 et 215.5.2. Je comprends qu'en
termes de procédure...
M. Léonard: Est-ce que M. Sanschagrin pourrait nous
faire...
M. Gautrin: Un exposé de quoi il s'agit. Le
Président (M. Richard): Un survol.
M. Léonard: Je n'ose pas le demander au ministre;
peut-être qu'il peut le faire aussi, mais...
M. Johnson: Non, je vous en sais gré.
M. Gautrin: Non, non, c'est parce que j'avoue que je n'ai pas
bien compris.
M. Sanschagrin: II s'agit de la mesure dont on a fait état
à l'article 10, je crois, tantôt, qui est le maintien de certaines
dispositions temporaires de retraite anticipée à l'égard
des employés cadres de niveau non syndicable après le 1er juillet
1993. On se situe toujours dans l'univers des mesures temporaires
financées à même des sommes mises de côté
à ces fins-là.
L'article 215.5.1 énonce le critère temporaire de retraite
à 60 ans, dont on a parlé tout à l'heure, et
définit quels sont les cadres qui pourront s'en prévaloir. Ces
critères-là sont les mêmes que ceux qui prévalent
actuellement pour les mesures temporaires qui se termineront au 30 juin
prochain, c'est-à-dire être cadre au 31 décembre 1988 et
participer au régime de retraite, et également ne pas avoir
bénéficié, lors d'une retraite antérieure qui
aurait pu être suivie d'un retour au travail, déjà de
mesures temporaires de retraite anticipée. Donc, la personne qui aurait
déjà eu accès une première fois et se serait
prévalue des mesures temporaires qui existent depuis 1987, cette
personne-là est exclue. C'est seulement pour le nouveau retraité.
(17 h 40)
M. Gautrin: C'est quoi, les mesures temporaires, au
début?
M. Sanschagrin: II y a des mesures temporaires qui ont
varié dans le temps, mais qui sont en vigueur depuis 1987, qui
permettaient à une personne, par exemple, à 62 ans et avec au
moins 2 années de service, de se voir non seulement admissible à
la retraite sans pénalité, mais de se voir créditer
jusqu'à 3 ans de service.
Dans le cas des cadres, par une disposition identique, le cadre de 58
ans avec 28 ans de service pouvait se voir attribuer jusqu'à 3
années de service additionnelles. Ce genre de mesures là, qui se
sont terminées le 1er septembre 1992, ont été poursuivies
sous forme d'allocations de retraite qui sont en vigueur actuellement par la
loi 47 de l'automne dernier, lesquelles mesures temporaires se termineront le
30 juin prochain. Et, dans le cas des cadres, à partir de juillet, on
poursuit sous une forme différente, encore une fois, donc on est dans un
troisième cycle de mesures temporaires, des mesures temporaires dont le
critère principal est la retraite possible à 60 ans d'âge,
peu importe le nombre d'années de service, ou après 35
années de service, ce qu'on va voir un peu plus tard.
M. Gautrin: O.K. Est-ce qu'on peut les prendre les uns
après les autres?
M. Sanschagrin: Mais ce sont les mêmes critères
d'admissibilité pour la même population.
M. Gautrin: Je comprends. O.K. Parce que, là, maintenant,
vous allez parler après de 215.5.2, Donc, la première chose,
c'est de savoir c'est qui les bonshommes à qui ça s'applique.
C'est ça que je voulais comprendre.
M. Sanschagrin: C'est ça.
M. Gautrin: O.K. M. le député de Labelle, est-ce
qu'on peut s'arrêter pour essayer de comprendre...
M. Léonard: Oui, oui.
M. Gautrin: ...à qui ça s'adresse, ça?
Alors, je recommence avec vous. D'abord, c'est des cadres, ça marche?
qui ont 60 ans.
M. Sanschagrin: Oui.
M. Gautrin: ça va. «...prévu au paragraphe
4° du premier alinéa de l'article 33 ou, le cas
échéant, au paragraphe 5° du premier alinéa de
l'article 85.14...». c'est quoi, ces affaires-là, le paragraphe
4° du premier alinéa de l'article 33?
M. Sanschagrin: Le paragraphe 5° du premier alinéa de
l'article 85.14, c'est 35 années de service, et le paragraphe 4° du
premier alinéa de l'article 33, c'est le critère de 60 ans.
M. Gautrin: O.K. Alors, le critère, qui est prévu
au paragraphe 4° ou, le cas échéant, au paragraphe 5°,
donc, c'est le critère de... O.K. Autrement dit, ça, c'est les
critères qui lui permettent de prendre sa retraite.
M. Sanschagrin: C'est ça.
M. Gautrin: O.K. Donc, on a pris un cadre qui a 60 ans et qui a
le droit de prendre sa retraite.
M. Sanschagrin: C'est ça.
M. Gautrin: Ça marche. Bon. Ensuite, «s'il satisfait
aux conditions suivantes», c'est-à-dire participer à titre
de... Donc, le 31 décembre, il était...
M. Sanschagrin: Cadre.
M. Gautrin: Cadre. Aussi, la deuxième condition, c'est
que... Alors, s'il satisfait aux 2 conditions suivantes. Elles ne sont pas
exclusives. C'est les 2. Et c'est 1 plus 2.
M. Sanschagrin: II y en a 3.
M. Léonard: II y en a 3.
M. Gautrin: Attendez. Je n'ai pas vu la troisième. Ah oui!
Faire la demande, j'imagine. Bon, ça marche.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gautrin: O.K. Alors, la troisième...
M. Léonard: Et prendre sa retraite.
M. Gautrin: Oui, c'est ça. Il faut prendre sa
retraite.
M. Léonard: C'est bien dit. Des voix: Ha, ha,
ha!
M. Gautrin: Alors, la deuxième, c'est «n'avoir
jamais bénéficié ou ne pas bénéficier du
critère temporaire d'admissibilité à la pension».
Donc, c'est ce que vous venez de dire, c'est-à-dire les mesures que vous
avez faites.
M. Sanschagrin: C'est ça.
M. Gautrin: Et j'imagine que la section IV ou les choses
compliquées, c'est les mesures que vous avez décrites à
l'instant.
M. Sanschagrin: Les anciennes, c'est ça. M. Gautrin:
O.K. Bon, c'est bien.
M. Léonard: II peut y en avoir combien qui prennent leur
retraite comme cela d'ici l'épuisement des surplus? Quelques
centaines?
M. Sanschagrin: Ah! J'imagine qu'avec les sommes qui sont
là on pourrait en accommoder à peu près 200, au minimum
200.
M. Léonard: Bon, 200, 300.
M. Sanschagrin: Oui, il y a 25 000 cadres dans le régime
des cadres.
M. Léonard: Ah! Mais, là, vous comprenez les
réseaux.
M. Sanschagrin: Oui. M. Léonard: Ah oui!
M. Sanschagrin: Ah! Ça s'adresse aux réseaux,
ça aussi. Donc, c'est les 25 000 et quelques 100 cadres qui...
M. Léonard: Les 25 000 cadres.
M. Gautrin: Autrement dit, ce que vous nous dites, c'est que vous
ne lui faites pas de pénalité actuarielle à ce
monsieur-là...
M. Sanschagrin: C'est ça.
M. Gautrin: ...s'il la prend à 60 ans.
M. Léonard: Mais c'est surtout le Trésor qui
relève la moyenne.
M. Gautrin: O.K. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gautrin: Est-ce que c'est un élément de faveur
important? Non? O.K. «Si le pensionnaire...». Est-ce qu'on peut
passer à 215.5.2, là?
M. Sanschagrin: Le 215.5.2...
M. Gautrin: C'est clair pour vous?
M. Léonard: Oui, oui. Le premier, oui, ça va.
M. Gautrin: Ça va, moi aussi.
M. Sanschagrin: ...il prévoit simplement que, s'il revient
travailler...
M. Gautrin: C'est ça.
M. Sanschagrin: ...dans un emploi visé par un des
régimes de retraite, il perdra son privilège rattaché
à la mesure temporaire. Donc, on lui donne ce privilège-là
à une condition, c'est que, s'il prend sa retraite, il demeure à
la retraite.
M. Gautrin: Attendez un instant. On parle seulement des agents de
la paix, là.
M. Léonard: Mais s'il revient?
M. Sanschagrin: S'il revient, il perdra le privilège de
partir à 60 ans sans réduction. Il devra se qualifier en vertu
des critères réguliers du Régime pour pouvoir prendre sa
retraite sans réduction. La mesure temporaire ne sera plus
applicable.
M. Gautrin: Excusez-moi, mais je suis un peu gêné,
parce que vous parlez... C'est seulement une fois qu'il a pris sa retraite
qu'il va devenir gardien de prison? Non?
M. Sanschagrin: II pourra revenir.
M. Gautrin: Est-ce qu'il y a d'autres régimes que celui
des gardiens de prison?
M. Sanschagrin: Oui.
M. Gautrin: «Si le pensionné occupe...».
M. Sanschagrin: «Le régime prévu par la
présente loi», c'est le RREGOP...
M. Léonard: Je ne sais pas ce que vous avez. Je ne sais
pas ce que le député de Verdun a.
M. Sanschagrin: ...ou les agents de la paix. Les 2.
M. Léonard: Je trouve qu'il les traite un peu du revers de
la main, les gardiens de prison.
M. Gautrin: Pas du tout. Je n'ai rien du tout.
M. Léonard: II me semble que vous auriez un peu la
tête de l'emploi.
M. Gautrin: Oui, oui. Ça m'aiderait beaucoup.
Une voix: Le physique.
M. Léonard: Le physique. Ha, ha, ha!
Une voix: Le physique de l'emploi.
M. Gautrin: Le physique et la tête.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gautrin: Si vous saviez comme j'aurais plaisir à vous
enfermer. Ce serait avec un plaisir...
Une voix: Un vote. C'est le vote.
M. Johnson: Le vote.
M. Léonard: C'est un vote?
Le Président (M. Richard): C'est un vote, oui.
M. Johnson: Oui, sur la motion de suspension des règles.
Enfin, on a eu une générale hier soir.
Le Président (M. Richard): À minuit moins
quart.
M. Johnson: Dictature.
M. Léonard: Je dois dire que, là-dessus...
M. Johnson: République de bananes, disiez-vous.
Franchement!
M. Léonard: Là-dessus, ce que je peux dire... M.
Johnson: Ce n'est pas la Tanzanie, hein?
M. Gautrin: On est toujours en session, M. le
Président.
M. Léonard: Ce que je peux dire, c'est qu'un
bâillon, ça s'explique, ça peut se justifier...
Le Président (M. Richard): On est toujours en session,
mais, moralement, c'est bon, à un moment donné, des
échanges.
M. Léonard: ...mais une suspension de règles,
ça commence à être quelque chose.
M. Gautrin: Excusez-moi, M. le député de
Labelle.
M. Léonard: Oui.
M. Gautrin: Je relis quand même: «Si le
pensionné occupe de nouveau une fonction visée par le
régime prévu par la présente loi...».
M. Sanschagrin: Ça, c'est le RREGOP.
M. Gautrin: Ah! C'est le RREGOP. Parce qu'on a affaire vraiment
au RREGOP. Et vous ne faites qu'un seul article, ici.
M. Johnson: Oui, c'est marqué ici. M. Sanschagrin:
C'est ça.
M. Gautrin: O.K. Mais, la dernière fois, vous avez fait 2
articles, un pour... Ce coup-ci, vous les mettez tous les 2 dans le même
article.
M. Sanschagrin: Et ça s'applique seulement aux
participants au RREGOP.
M. Léonard: On va suspendre jusqu'à 20 heures?
M. Gautrin: À ceux qui ont participé au RREGOP qui
viennent et ceux... O.K. Celui qui aurait participé... Bon, il n'y a pas
de cadres pour le moment. ..
Le Président (M. Richard): Je suis convaincu qu'il y
aurait un consensus pour qu'on suspende jusqu'à 20 heures, puisque nous
devons aller voter, puisqu'il reste seulement 15 minutes pour se rendre
à 18 heures.
M. Gautrin: II n'y a pas de problème, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Merci de votre
coopération. Nous suspendons donc les travaux jusqu'à 20 heures.
Bon vote et bon repas!
(Suspension de la séance à 17 h 47)
(Reprise à 20 h 18)
Le Président (M. Richard): Mesdames et messieurs, je vous
rappelle qu'on est ici pour le projet de loi 89, qui est la Loi modifiant
diverses dispositions législatives concernant les régimes de
retraite des secteurs public et parapublic. Je dois vous spécifier que
vous en étiez à l'article 24 et, dans l'article 24, vous aviez
pris connaissance d'un amendement que je ne vous lirai pas, car je sais que
vous êtes très au fait de cet amendement.
M. Johnson: II a été lu, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Maintenant, vous avez eu une
assez longue discussion sur l'article 24. Est-ce qu'il y a d'autres
commentaires ou si nous l'adoptons tel qu'amendé, incluant l'amendement,
évidemment?
M. Léonard: Moi, ça va.
Le Président (M. Richard): Ça va? Donc,
l'amendement à l'article 24 est adopté...
M. Gautrin: Un instant! Un instant!
Le Président (M. Richard): Oups! On n'est pas
chanceux!
M. Gautrin: Un instant! Bon. Alors, adopté, c'était
le 215.5.3. Parce que, moi, je n'étais pas encore rendu là.
«Toute décision rendue à l'égard d'une personne en
application des dispositions du présent chapitre est contestée en
la manière prévue pour le régime de retraite prévu
par la présente loi.» Ça veut dire quoi, ça?
M. Johnson: M. Sanschagrin, s'il vous plaît. M. Gautrin:
«Toute décision rendue...».
M. Sanschagrin: Normalement, c'est le processus normal de
réexamen et d'appel des décisions rendues par la Commission, et
on assujettit les dispositions de retraite anticipée, les mesures
temporaires... (20 h 20)
M. Gautrin: O.K.
M. Sanschagrin: ...au même droit d'appel et de
réexamen que l'ensemble des décisions.
M. Gautrin: Alors, «contestée en la manière
prévue», ça veut dire que c'est contesté suivant la
manière. C'est ça que ça veut dire.
M. Sanschagrin: C'est ça.
M. Gautrin: C'est une manière légale
d'écrire les choses simples.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gautrin: J'ai compris, M. le Président. Je suis
prêt à voter et je suis en faveur.
Le Président (M. Richard): Alors, l'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 24 tel qu'amendé est
adopté?
M. Gautrin: Adopté, M. le Président. M.
Léonard: Adopté.
Le Président (M. Richard): Merci. J'appelle maintenant
l'article 25.
M. Johnson: II y a un amendement, M. le Président...
Le Président (M. Richard): II y a un papillon.
M. Johnson: ...un papillon qui se lit ainsi: Remplacer, dans la
quatrième ligne du paragraphe 2° de l'article 25 du projet de loi,
ce qui suit: «titre IV. 1» par les mots «présent
titre».
(Consultation)
M. Léonard: C'est juste de la rédaction, ça,
un sous-amendement.
M. Johnson: Oui. Voyons voir. On dit «du titre IV.
1». Or, l'article se trouve dans IV. 1.
M. Léonard: Le titre IV. 1.
M. Johnson: Donc, on dit le «présent
titre».
M. Léonard: Ça va.
(Consultation)
M. Léonard: Comment sont venus ces surplus? Vous me dites:
La cotisation a été plus élevée de 0,5 %, mais
c'est un surplus, quand même, qui s'est accumulé à partir
de rendements supérieurs dans les réserves actuarielles sur les
placements...
M. Sanschagrin: Oui. C'est l'évolution de...
M. Léonard: ...ou bien si c'est... Parce que la
cotisation, au moment où elle a été établie au taux
qui est, quoi, 5 % ou 7 %? 5 %.
M. Sanschagrin: C'est 5,19 %.
M. Léonard: C'est 5,10 %, hein?
M. Sanschagrin: C'est 5,19 %, actuellement, de la masse
salariale.
M. Léonard: c'est 5,19 %. o.k. alors, vous dites: c'est
0,5 % de trop par rapport à ce qui aurait dû être, et il
s'est accumulé jusqu'à 300 000 000$ de surplus. mais, au fond,
c'est qu'il y a eu des rendements aussi sur les placements du régime, et
les rendements réels ont été plus élevés que
prévus. c'est ça ou bien si je déraille
complètement, là?
M. Sanschagrin: Non. C'est que, lorsqu'on a fait
l'évaluation actuarielle, qu'on a pris le portrait du Régime, au
niveau du financement, le 31 décembre 1987, selon les dispositions qui
existaient à l'époque, et qu'on a projeté dans le futur
quel serait le coût du Régime pour les gens qui étaient
là au 31 décembre 1987, on s'est aperçu que, compte tenu
des prévisions et des taux de rendement historiques et de l'argent qui
avait été accumulé dans le RREGOP, on n'avait pas besoin
de charger un taux de cotisation; le coût du Régime avait
diminué par rapport à ce qu'il était 3 ans auparavant
c'est toujours à la marge, ces modifications-là et
cette réduction-là entraînait, normalement, une
réduction du taux de cotisation des employés et du gouvernement.
Lors de la négociation, à cette époque, on a
décidé d'un commun accord de maintenir le taux de cotisation et
la participation patronale...
M. Léonard: Ça, c'est correct.
M. Sanschagrin: ...au même niveau, et c'est l'écart
entre les 2 qui, mettons, accumulé dans un fonds à part ou dans
un compte à part avec intérêts, a
généré, au fil des ans, un total d'environ 300 000 000 $.
Mais, périodiquement, et ça, depuis 1987, au fur et à
mesure que les employés se prévalaient des mesures temporaires,
il rentrait de l'argent et il en sortait immédiatement aussi un certain
montant, de telle sorte que, lorsqu'on a pris l'image de ce qui restait lorsque
s'est terminée la deuxième série de mesures temporaires,
au 1er septembre 1992, il restait environ 50 000 000 $ du côté des
employés syndiqués et à peu près le même
montant du côté des employés cadres. Par le biais de la loi
47, on est venu prolonger pour une autre période, c'est-à-dire
jusqu'à la fin de juin cette année, les mesures temporaires.
Depuis le 1er janvier 1992, le coût du Régime ayant
été réévalué et compte tenu que des
modifications, des améliorations ont été apportées
au Régime de 1987 à 1992, on a constaté une chose, c'est
que le taux de cotisation qui était chargé à ce
moment-là était même insuffisant pour faire face au
coût du Régime pour les années futures. Donc, le
résultat, c'est qu'aucun nouvel argent depuis le 1er janvier 1992 n'a
été mis de côté pour financer des mesures
temporaires et que les sommes qui étaient là au 1er septembre,
les 2 fonds de 50 000 000 $, si vous voulez, ont servi à payer des
allocations de retraite ou, en tout cas, à financer des allocations de
retraite et le maintien de certains critères.
M. Léonard: Mais ma question...
M. Sanschagrin: Et, du côté des employés
syndiqués, il n'en reste plus. On a utilisé la totalité du
fonds.
M. Léonard: Oui. O.K. Mais ma question: Le montant, la
somme qu'il y a en réserve, Régie des rentes, Caisse de
dépôt et placement, est fonction de 2 variables, la cotisation et
le taux de la cotisation, puis le taux de rendement des sommes mises en
réserve.
M. Johnson: Et l'évolution prévisible des
salaires...
M. Léonard: Des sorties.
M. Johnson: ...et de l'inflation. Parce que, évidemment,
les retraites sont versées sur la foi de la moyenne du salaire des
dernières années, etc.
M. Léonard: Oui. O.K.
M. Johnson: Alors, le dernier surplus, par exemple, s'est
dégagé, non seulement parce que les taux d'intérêt
réels étaient plus élevés que prévus...
M. Léonard: Alors, vous calculez 3 variables. M.
Johnson: Oui.
M. Léonard: Mais est-ce qu'il y a eu une variation
significative en termes de taux de rendement réel sur les placements du
Régime?
M. Sanschagrin: Ça a suivi la courbe observée sur
les marchés. On a monté jusqu'à 12 % et on est redescendu
à 9,5 % l'an dernier. Pour la prochaine année, ce sera
probablement de l'ordre de 7 %. Donc, on a suivi dans ça les rendements
des caisses de retraite...
M. Léonard: Mais quels sont les taux...
M. Sanschagrin: ...peut-être légèrement
à la hausse. On parle des fonds qui sont à la Caisse de
dépôt, qui ne sont qu'une partie...
M. Léonard: Qu'une partie.
M. Sanschagrin: ...qui ne financent qu'une partie des engagements
du Régime.
M. Léonard: Oui, mais les surplus peuvent venir du fait
que le taux est un peu trop élevé, mais ils peuvent venir du fait
que le rendement des sommes est plus élevé que ce qui avait
été prévu, et ils peuvent être aussi trop
élevés parce que les salaires évoluent moins vite, parce
que le taux d'inflation baisse, etc.
M. Johnson: Oui, on peut dire qu'il n'est jamais trop
élevé lorsqu'il est fixé. Il est fixé afin que
ça s'équilibre sur la foi de ce qu'on sait au moment où on
le fixe, évidemment. Et, 3 ans plus tard, c'est triennal...
M. Sanschagrin: C'est ça.
M. Johnson: ...il y a une étude actuarielle qui remet les
hypothèses à jour et là on s'aperçoit qu'il y a un
déficit ou un surplus. Alors, s'il y a un déficit,
évidemment, on y pourvoit. S'il y a un surplus, on en dispose.
M. Léonard: Bon. Alors, les modifications, l'amendement,
ça va, c'est un amendement de présentation.
M. Sanschagrin: C'est simplement pour aussi soustraire des fonds
qui ont été mis de côté la valeur des engagements,
c'est-à-dire des avantages qui sont octroyés en vertu des mesures
temporaires qu'on a vues précédemment, possibilité de
retraite à 60 ans.
M. Léonard: Répétez-moi ça,
là. M. Sanschagrin: C'est pour... M. Léonard:
Soustraire...
M. Sanschagrin: ...soustraire des fonds qu'on a mis de
côté...
M. Léonard: Oui.
M. Sanschagrin: ...pour le financement des mesures temporaires,
la valeur des avantages octroyés en vertu des mêmes mesures
temporaires.
M. Léonard: Ah oui! O.K. M. Johnson: C'est logique.
M. Léonard: Oui M. Johnson: Ça va? M.
Léonard: Ça va.
Le Président (M. Richard): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 25 tel qu'amendé est adopté?
M. Johnson: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Richard): J'appelle l'article 26.
M. Johnson: II y a un amendement, M. le Président. Pas du
tout, il n'y a pas d'amendement. Je m'en excuse. C'est à l'article 28,
M. le Président. Je m'excuse.
Alors, il s'agit ici de modifications prévues aux paragraphes
1° et 2°. Elles sont de concordance avec l'introduction de
l'application particulière du critère de 60 ans
d'admissibilité à la rente sans réduction actuarielle.
Ainsi, la CARRA doit, au plus tard le 1er septembre 1993, faire
préparer, par les actuaires qu'elle désigne, l'évaluation
au 2 juillet 1993 des prestations financées par les montants
calculés en application de l'article 215.6 et des sommes
destinées à leur financement. Là aussi, on est dans la
section sur l'application particulière du critère de 60 ans
d'âge.
M. Léonard: C'est une mise à jour des dates dans le
corps de la loi?
M. Johnson: Vous avez une question? Je m'excuse.
M. Léonard: C'est une mise à jour des dates dans le
1 °? C'est une mise à jour des dates dans le corps de l'article de
la loi?
M. Sanschagrin: Oui, c'est pour indiquer à quel moment la
Commission procédera à des évaluations, donc à
réévaluer la situation. On se souvient, ce sont toutes des
mesures temporaires. Donc, il faut s'assurer qu'on n'excédera pas, non
plus, dans l'application de ces mesures-là, des dates qui feront en
sorte qu'on produise des déficits.
M. Léonard: O.K. Ça va.
M. Gautrin: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Richard): L'article 26, adopté.
Maintenant, Particle 27.
M. Johnson: À l'article 27, nous modifions la Loi sur le
RREGOP.
M. Gautrin: C'est similaire à ce qu'on a fait...
M. Sanschagrin: Ça, c'est similaire à ce qu'on a eu
aux articles 16 et 17.
M. Johnson: Dans le même sens que ce qu'on a vu
à...
M. Sanschagrin: À 16 et 17.
M. Johnson: Dans quel bloc étions-nous?
M. Sanschagrin: Assurance-maladie, les primes d'assurance...
M. Léonard: Ah oui! Oui.
M. Sanschagrin: Transfert des fonds. (20 h 30)
M. Johnson: Les transferts de fonds, on a vu ça à
16 et 17.
M. Léonard: Ça va. Adopté.
Le Président (ML Richard): Ça va? Adopté,
l'article 27. Maintenant, l'article 28, et il y a un papillon.
M. Johnson: II y a un papillon à l'article 28, M. le
Président, se lisant ainsi: Ajouter, à la fin de l'article 28 du
projet de loi, le paragraphe suivant: 3° par l'addition, à la fin,
de ce qui suit: «Par la suite, le gouvernement peut également,
compte tenu de l'évaluation produite en vertu de l'article 215.7 ou
d'une telle évaluation faite subséquemment, déterminer
toute autre date postérieure jusqu'à laquelle cette mesure pourra
continuer de s'appliquer. «Tout décret pris en application du
premier alinéa peut avoir effet au plus 12 mois avant son
adoption.»
M. Léonard: Et c'est quoi ça? C'est
rétroactif?
M. Johnson: Non. La disposition sur le décret, ça,
c'est commun à toutes les modifications qu'on peut apporter, aux
constatations qu'on apporte souvent par décret. On ne leur donne une vie
active, rétroactive, que de 12 mois. Par exemple, lorsqu'on s'entend
éventuellement avec un organisme pour qu'il adhère au RREGOP
192, ces choses-là bon, on peut conclure avec... Bon,
prenons le syndicat des employés de la commission scolaire Des
Mille-Îles; de mémoire, c'est un des derniers. Les employés
du syndicat pas les profs, les employés du syndicat
à la demande de leur syndicat avec qui on a conclu une entente,
deviennent couverts par le RREGOP. Ils choisissent que c'est ça leur
régime de retraite à eux en vertu de la loi
générale. Et là, éventuellement, il faut qu'on
reconnaisse ça quelque part. On ne peut donner un effet
rétroactif de plus de 12 mois. Alors, évidemment, on s'entend,
puis on dit: Très bien, vous êtes couverts. Puis, finalement, on
fait les papiers, on fait un décret, puis on le reconnaît. On ne
peut jamais reculer plus que 12 mois, sauf par voie législative.
M. Sanschagrin: Sans modifier la loi. C'est ça.
M. Johnson: Sauf par voie législative, c'est ça que
j'allais ajouter. Et ça arrive quelquefois... Vous allez voir qu'on
couvre un organisme ou les employés d'un organisme par un amendement
à la Loi sur le RREGOP, parce que ça fait plus que 12 mois qu'on
s'est entendu avec eux et les papiers n'ont pas été faits pour
une raison ou pour une autre. Bon, un peu plus loin, on en aura. Alors, c'est
depuis le début de la Loi sur le RREGOP qu'on a cette
disposition-là, pour adopter ces décrets-là. Mais on donne
des droits aux gens. Chaque fois, c'est un décret qui donne des droits
aux gens qui adhèrent ainsi au Régime.
Le Président (M. Richard): Oui, M. le député
de Verdun.
M. Gautrin: Vous remplacez «cet article» par
«l'article 85.17». Mais, déjà, dans le texte actuel,
«cet article», est-ce que ça ne fait pas
référence à l'article 85.17?
M. Johnson: À quel...
M. Gautrin: Le texte que vous proposez ici par l'article
28...
M. Johnson: Oui.
M. Gautrin: D'accord? Le texte proposé, c'est: L'article
215.8 de cette loi est modifié...
M. Johnson: Oui.
M. Gautrin: Ça va? ...par le remplacement, dans la
quatrième ligne, des mots «cet article» par «l'article
85.17». Or, je relis l'article 215.8...
M. Johnson: Oui.
M. Gautrin: ...et il est clair que «cet article» fait
référence à «l'article 85.17». Alors, vous
ajoutez quoi?
(Consultation)
M. Sanschagrin: Effectivement, mais, dans l'amendement
immédiatement au-dessus, le dernier article auquel on
réfère, c'est 215.5.1. Et, si on laissait le libellé
«cet article», on référerait plutôt à
215.5.1.
M. Gautrin: Ha, ha, ha! C'est seulement de concordance avec... Il
n'y a rien...
M. Sanschagrin: C'est juste pour en faciliter la lecture qu'on
est obligé de le répéter là...
M. Gautrin: D'accord.
M. Sanschagrin: ...pour être bien sûr qu'il n'y a pas
d'ambiguïté.
M. Gautrin: Aucun problème, M. le Président.
M. Johnson: Ah! C'est parce qu'on ajoute ça ici.
M. Sanschagrin: C'est parce qu'on ajoute ici 215...
M. Gautrin: En principe...
M. Johnson: Formidable! Je vous félicite d'avoir
trouvé ça.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Johnson: Non, mais vraiment...
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Richard): Alors, l'amendement est
adopté.
M. Gautrin: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Est-ce que l'article 28 tel
qu'amendé est adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Richard): J'appelle l'article 29. M.
Johnson: II y a un papillon, M. le Président... Le
Président (M. Richard): Un papillon.
M. Johnson: ...qui se lit ainsi: Remplacer, dans les 2
dernières lignes de l'article 29 du projet de loi, les mots «en y
incluant celles dont le paiement débute après la date
d'évaluation» par ce qui suit: «. Ces évaluations
doivent tenir compte de la valeur actuarielle des prestations dont le paiement
débute après la date d'évaluation et qui résultent
de cette mesure ainsi que de la section IV du chapitre V.l du titre I, dans la
mesure où cette section ajoute, aux fins de l'admissibilité et du
calcul de toute pension, le critère d'admissibilité à la
pension de 35 années de service».
M. Gautrin: Ça a l'air bien compliqué, mais vous
ajoutez simplement... Ça correspond à ce que vous avez fait avant
sur les 35 ans, c'est ça? Donc, de fait, une fois qu'on a adopté
l'un, on est obligés d'adopter celui-là.
M. Johnson: Allez-y, M. Sanschagrin.
M. Sanschagrin: Cet article-là vient compléter la
boucle par rapport à ce qu'on a vu antérieurement. On sait que le
coût des mesures temporaires est financé par des fonds qui sont
à part. Mais, une fois que la mesure a été retenue par un
employé et qu'il a commencé à recevoir sa rente, cet
article-là vient dire que, dorénavant, cet avantage-là
sera pris en compte dans les évaluations actuarielles ordinaires,
régulières du Régime. Parce que, tant que les gens ne se
sont pas prévalus de cette option-là, la mesure demeure
d'application temporaire et on a simplement une possibilité et un fonds
pour en financer les effets. Puis, quand l'option est faite, les sommes de ce
fonds-là sont techniquement transférées dans le fonds du
Régime et on en tient compte dans les évaluations actuarielles.
Donc, on vient assurer la comptabilité de la valeur de ces
engagements-là une fois que l'option a été faite.
M. Gautrin: Le bénéfice temporaire qui est
utilisé par la personne, vous êtes obligés de le
comptabiliser dans les évaluations actuarielles.
M. Sanschagrin: Une fois que l'option a été
faite.
M. Gautrin: Une fois que la personne a choisi de prendre son
option. Mais c'est l'option qui est temporaire et pas le
bénéfice.
M. Sanschagrin: C'est ça. M. Gautrin: Parfait.
M. Léonard: M. le Président, moi, ça
m'inquiète toujours un peu, parce que, la dernière fois que vous
avez écrit l'article, ça allait très bien, vous n'aviez
rien oublié. Là, tout à coup, vous avez oublié un
petit bout que vous rajoutez. Puis il n'y en a pas un autre que vous avez
oublié?
M. Johnson: On verra.
M. Gautrin: La prochaine loi dans 6 mois.
M. Léonard: Ça arrive, des oublis. On a vu le
président du Conseil du trésor, cette nuit, qui avait
oublié des...
M. Johnson: Ça arrive depuis des années. On passe
notre temps à amender les lois.
Le Président (M. Richard): Je ne préside pas cette
commission-là habituellement, mais je présume que la prochaine
fois ça va être encore plus compliqué. Ha, ha, ha!
M. Johnson: Ça risque. M. Gautrin: Bon.
M. Johnson: C'est parce que c'est un régime où on
s'assure du maintien des droits de tout le monde qui a acquis des droits au fil
des ans, et il se développe... Tout d'un coup, oups! il y a des cas
spéciaux et il faut les affronter, il faut les régler. On a
réglé le cas de 6 personnes à un moment donné.
M. Gautrin: ...temporaires.
M. Johnson: On règle le cas d'une personne. Non, mais,
moi, je fais attention. Je ne prétends pas que je suis actuaire, que je
peux vous expliquer la mécanique de tout ça, mais ce dont je veux
m'assurer, moi, c'est que soit ça donne suite à des ententes
qu'on a avec nos syndicats, soit que ça réponde aux voeux du
comité de retraite, soit qu'on y voie, au Secrétariat du Conseil
du trésor, des aménagements qui sont dans le sens de
l'orientation gouvernementale pour l'équité, pour faire en sorte
que les régimes couvrent tous les cas qu'on voulait couvrir, qu'on
n'échappe rien, qu'ils sont cohérents les uns avec les autres. La
CARRA nous aide énormément évidemment, elle est en
première ligne de tout ça pour amener les amendements
qu'il faut. Alors, au-delà de tout ça, compte tenu du volume, il
se glisse des coquilles, c'est inévitable. Moi, je pense que c'est
inévitable. Ça prouve qu'on a affaire à des êtres
humains, et j'en suis très heureux. (20 h 40)
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): Est-ce que ça va pour
l'amendement?
M. Gautrin:: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Est-ce que l'article 29...
M. Léonard: Je sens l'autogratification... Des voix:
Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): Est-ce que l'article 29 tel
qu'amendé est adopté, M. le député de Labelle?
M. Léonard: Oui, oui.
M. Gautrin: Je ne vois pas où on s'auto...
Le Président (M. Richard): J'appelle l'article 30.
M. Johnson: Moi, je trouvais plutôt que je
félicitais, qu'on félicitait nos collaborateurs de la fonction
publique.
Le Président (M. Richard): C'était dans la
globalité.
M. Johnson: Oui, c'est ça qu'on faisait, là.
M. Gautrin: Excusez-moi. C'est parce que j'avais des images.
M. Léonard: Oui.
M. Gautrin: Oui, adopté.
Le Président (M. Richard): L'article 30, s'il vous
plaît.
M. Léonard: Étendez vite le parapluie, ça va
avoir l'air plus décent.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Johnson: II me semble de voir la transcriptri-ce...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Johnson: ...et le monsieur aussi. Bon. On tourne le
volume.
M. Léonard: O.K. Ça va.
Le Président (M. Richard): L'article 30, M. le
ministre.
M. Johnson: L'article 30, me signale-t-on, rescapé le bout
qui avait été échappé dans la traduction anglaise,
comme on le voit. Et le 2° vise à assurer la concordance, compte
tenu de l'introduction des dispositions sur les maladies en phase
terminale.
M. Léonard: O.K. Ça va.
Le Président (M. Richard): Adopté. J'appelle
l'article 31.
M. Johnson: L'article 31.
Le Président (M. Richard): Oh! Pardon! Oui.
M. Gautrin: L'article 31. Moi, j'aime ça lire... Dans le
fond, 31, c'est banal. C'est qu'on me donne une liste d'affaires et on m'en
rajoute et on m'en retire. Mais l'annexe I, ça sert à quoi?
M. Johnson: C'est la nomenclature de tous les organismes dont les
employés...
M. Gautrin: Contribuent au RREGOP.
M. Johnson: ...sont couverts par le RREGOP.
M. Gautrin: O.K.
M. Johnson: Au fil des ans.
M. Gautrin: Sauf qu'il vient d'y avoir une décision...
Parce que le Conseil des services essentiels, ça existe depuis un
certain temps.
M. Johnson: Oui.
M. Gautrin: Ils viennent...
M. Johnson: D'adhérer.
M. Gautrin: ...d'adhérer récemment. C'est bien
cela?
M. Johnson: Oui. C'est-à-dire il y a plus que 12 mois.
M. Sanschagrin: Ça fait déjà un petit
moment. Ça fait plus que 12 mois.
M. Johnson: Parce que ça fait plus que 12 mois, c'est pour
ça qu'on en parle.
M. Sanschagrin: Parce qu'on va avoir un article pour
l'entrée en vigueur, un peu plus loin, de cet article-là. C'est
dans les articles 40...
M. Johnson: C'est l'article quoi, ça? 31?
M. Sanschagrin: C'est l'article 31 qui a effet le 10 novembre
1982; donc, ce n'est pas d'hier.
M. Johnson: Et les paragraphes 2° et 3°?
M. Gautrin: En 1982?
M. Sanschagrin: Oui.
M. Gautrin: Ça fait 11 ans.
M. Sanschagrin: Oui.
M. Gautrin: Ah! Mais pourquoi ils entrent seulement aujourd'hui
dans la loi?
M. Johnson: 2° et 3° de 31, par ailleurs... Dans le cas
de la Régie du bâtiment, c'est le 1er février 1992.
M. Gautrin: J'y arrive après. J'y arrive. J'y arrive.
M. Johnson: Ah! Vous y arrivez. Vous y arrivez. Très
bien.
M. Gautrin: Pour l'instant, on est au Conseil des services
essentiels.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: M. le Président, ma question, ce
serait...
M. Gautrin: M. le Président, on n'a pas répondu
à ma question.
M. Léonard: O.K. C'est correct.
Le Président (M. Richard): Excusez. Je m'excuse, M. le
député de Labelle. Allez. Est-ce qu'il devait y avoir une
réponse?
M. Gautrin: Mais, bien sûr, je voulais savoir pourquoi,
alors qu'ils ont adhéré en 1982 et que nous sommes en 1993,
ça a pris 11 ans pour modifier la loi et les inclure dans l'annexe.
M. Sanschagrin: D'abord, ça a pris du temps pour que la
Commission s'en rende compte. C'est-à-dire
que leur assujettissement, eux, ils l'avaient établi dans le
règlement de formation du Conseil des services essentiels et que, depuis
1982, le ministère du Travail les déclarait sous leur
numéro d'employeur; donc, ils étaient jumelés et
apparentés aux employés du ministère du Travail.
M. Gautrin: Parfait. M. Johnson: On ne les voyait pas. M.
Sanschagrin: On ne les voyait pas. M. Gautrin: Donc, ils n'ont pas... M.
Sanschagrin: Ils ont toujours cotisé.
M. Gautrin: Ils ont toujours cotisé. Il n'y a pas de
pénalité pour les individus, parce qu'ils n'étaient pas
dans la liste.
M. Sanschagrin: C'est ça.
M. Johnson: Mais, du point de vue de la CARRA, ils étaient
assimilés à des employés du ministère du
Travail.
M. Sanschagrin: Exactement.
M. Gautrin: Je comprends. Alors, ma deuxième question...
Vous permettez, M. le député de Labelle? Ceux que vous supprimez,
la Régie des entreprises... c'est ceux que vous remplacez par le nom,
entre 2 et 3. C'est un changement de nom et c'est les mêmes têtes
de pipe qui étaient dans 2...
M. Sanschagrin: Exactement.
M. Gautrin: ...qui se retrouvent dans 3. Et on a changé
leur étiquette sur le 2.
M. Sanschagrin: C'est ça.
M. Gauvin: O.K. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: Ma question par rapport à cette annexe:
Quelles sont les conditions que doit remplir un organisme pour que ses
employés aient accès au RREGOP?
M. Johnson: II y en a plein. C'est dans le règlement du
RREGOP. Je vais vous dire, il y en a 5 principales. Il doit s'agir d'une
société d'État ou d'un organisme des secteurs public ou
parapublic. Il doit y avoir un caractère de permanence; l'organisme doit
avoir un caractère de permanence et être solvable. Il doit,
troisiè- mement, s'il y a lieu, faire l'objet d'une recommandation des
autorités responsables dans les secteurs de l'éducation, des
affaires sociales ou, le cas échéant, de la fonction publique.
quatrièmement, l'organisme doit être financé: a) soit
à 100 % par un organisme déjà assujetti au régime
de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics; b)
soit au moins à 80 % à même les crédits votés
annuellement par l'assemblée nationale ou par un organisme dont le
gouvernement est le principal actionnaire. cinquièmement, il doit payer
la contribution de l'employeur.
M. Gautrin: M. le Président... M. Johnson: Oui.
M. Gautrin: Après la lecture que vient de me faire le
président du Conseil du trésor, comment...
M. Léonard: Bien, c'est parce que, là-dessus...
Bien, allez-y.
M. Johnson: Un à la fois, par ordre alphabétique,
Gautrin d'abord. Ha, ha, ha!
M. Gautrin: Oui. Merci. Vous parlez bien d'adhésion
d'organismes. Or, dans la liste, il y a des choses qui ne sont pas des
organismes. Je remarque...
M. Léonard: Bien, c'est le critère de financement
à ce moment-là.
M. Gautrin: ...les aumôniers à plein temps qui
exercent leurs fonctions dans un établissement de détention.
M. Johnson: Ils sont payés par nous. Ils sont payés
par nous.
M. Gautrin: Oui, mais, à ce moment-là, pourquoi les
inclure d'une manière directe alors que, s'ils sont payés par
vous, ils pourraient rentrer comme tous les éléments de la
fonction publique, comme aumôniers du ministère de la Justice?
M. Johnson: Us sont rémunérés, mais en vertu
de contrats qu'on renouvelle d'année en année, de mémoire,
dans les institutions de services correctionnels. D'ailleurs, c'est ce qu'on a
fait mardi dernier. C'est ce qu'on a fait mardi dernier au Trésor.
M. Gautrin: M. le député de Labelle. M.
Léonard: Ça exclut le péripublic. M. Johnson:
Péripublic? M. Léonard: Par exemple, la SGF...
M. Gautrin: Hydro-Québec.
M. Léonard: ...la SDI.
M. Johnson: Non, ça pourrait l'être.
M. Léonard: La SDI, mais pas la SGF.
M. Johnson: La SDI? Ah oui! Mais, ça, c'est un organisme
budgétaire.
M. Léonard: O.K. Mais la SGF, non?
M. Gautrin: L'université, en partie; l'Université
du Québec...
M. Léonard: Non, c'est des règles industrielles. Ce
n'est pas du tout les règles de la fonction publique ou parapublique.
O.K. En fait, le critère de financement est très important.
M. Johnson: Oui, j'essaie de voir, en partant de 4 b où
l'organisme doit être financé soit au moins à 80 % à
même les crédits votés annuellement par l'Assemblée
nationale ou par un organisme dont le gouvernement est le principal
actionnaire. On pourrait les attraper, entre guillemets, comme ça. Ils
pourraient donc, les employés de la SGF, probablement...
M. Sanschagrîn: La SGF, ils ont leur propre régime
de retraite.
M. Johnson: Mais ils pourraient avoir celui-là, s'ils le
veulent.
M. Sanschagrîn: Mais ils pourraient l'avoir, comme REXFOR,
par exemple, a le RREGOP, comme la Caisse de dépôt a le
RREGOP.
M. Léonard: Hydro-Québec?
M. Sanschagrîn: Non.
M. Johnson: Non.
M. Léonard: Ils ont leur propre...
M. Sanschagrîn: Ils ont leur propre régime de
retraite, sauf les hauts dirigeants.
Le Président (M. Richard): Ça va? L'article 31 est
donc adopté. J'appelle l'article 32.
M. Gautrin: On change de régime de retraite.
Loi sur le régime de retraite des
enseignants
M. Johnson: L'article 32, RRE, Régime de retraite des
enseignants. Les commentaires qui apparais- sent au cahier: La modification au
texte de la Loi sur le régime de retraite des enseignants consiste
à y ajouter, pour le bénéfice d'un ancien membre de
l'Assemblée nationale qui participe au RRE, un droit de rachat pour les
années et parties d'année que ce dernier s'était fait
créditer du 1er janvier 1983 au 31 décembre 1991 je
présume que la lecture vous est familière; on a vu ça
semblablement à l'égard d'un autre régime, le
Régime de retraite des membres de l'Assemblée nationale et
à l'égard desquelles il a obtenu le remboursement de ses
cotisations, sauf s'il a déjà exercé un droit de rachat
à l'égard de ces années ou parties d'année en vertu
d'un autre régime de retraite. Alors, on l'a vu pour le droit de retour,
enfin, pour la transférabilité, je dirais, le rachat que pourrait
faire un ancien député de ses années de service s'il
devient gardien de prison.
M. Sanschagrin: C'est exactement ça.
M. Johnson: Ou, alors, dans ce cas-ci, c'est un enseignant,
évidemment, qui retournerait dans un emploi visé par le RRE,
parce qu'il y a déjà adhéré, parce que c'est un
régime fermé.
M. Sanschagrin: Oui.
M. Johnson: Certains de nos collègues, donc. Il y a
à l'Assemblée nationale des enseignants qui, probablement,
étaient visés par ça.
M. Sanschagrin: Ce serait le cas de quelqu'un qui est
actuellement dans le RRE et qui aurait anciennement été à
l'Assemblée nationale.
M. Johnson: Qui anciennement aurait été à
l'Assemblée nationale.
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Richard): Ça va? Adopté,
l'article 32. J'appelle l'article 33.
M. Johnson: L'article 33, M. le Président, on a vu quelque
chose qui s'y rapporte à l'article 6.
M. Gautrin: M. le Président... M. Johnson: Oui.
M. Gautrin: ...est-ce que je peux poser une question qui est
légèrement... Non?
Le Président (M. Richard): Qui est
légèrement quoi?
M. Gautrin: Ma question, c'est seulement sur la portée de
la loi. Les éléments qui touchaient les employés atteints
d'une maladie terminale, ça rentrait dans la Loi sur le régime de
retraite des employés du
gouvernement et des organismes publics. Elle est suffisamment
générale, cette loi, pour couvrir ceux qui cotisent au RREGOP, au
RRE, etc.? Non. Autrement dit, c'est seulement ceux qui cotisent... Alors, ma
question: Si c'est ça, pourquoi vous n'avez pas étendu cette
mesure, que je trouve assez libérale et intéressante, au
Régime de retraite des enseignants et aux autres régimes? (20 h
50)
M. Johnson: Alors, on me précise que, dans les autres
régimes, il y a des dispositions qui prévoient une rente au
conjoint survivant, ce qui n'existe pas dans le RREGOP. Alors, la
décision qui a été prise, c'est de ne pas priver, dans les
autres régimes, les conjoints survivants de la rente qui est
prévue dans le Régime.
M. Gautrin: Oui, mais, si, le gars, il a le goût de ne
laisser rien à sa conjointe parce qu'il préfère le prendre
pour lui parce qu'il est en phase terminale, c'est un choix qu'il pourrait
faire. On pourrait écrire la loi de manière que l'individu peut
choisir. Là, dans le RREGOP, vous avez choisi que, lui, il pouvait le
laisser pour ses héritiers ou le prendre.
M. Johnson: On ajoute que, dans les autres régimes que le
RREGOP, les rentes d'invalidité sont prévues dans les
dispositions de ces régimes, ce qui n'est pas le cas dans le RREGOP.
Alors, on voit que, dans les cas qui nous occupent, de maladie en phase
terminale, les gens membres des autres régimes que le RREGOP ne sont pas
totalement...
M. Gautrin: Démunis.
M. Johnson: ...laissés à découvert, je
dirais. Oui, c'est ça.
M. Gautrin: O.K.
M. Sanschagrin: D'ailleurs, on voit ici l'intégration de
cette rente.
M. Gautrin: C'est ce qu'il m'a semblé à ce
moment-là. C'est pour ça que je posais la question: Pourquoi on
n'aurait pas été généreux ici? O.K.
Le Président (M. Richard): Alors, à l'article 33,
est-ce qu'il y a des questions ou si ça convient?
M. Léonard: Non, ça va.
Le Président (M. Richard): Adopté. J'appelle
l'article 34.
M. Johnson: À l'article 34, le mot «pension»
est changé par les mots «rente de retraite», M. le
Président, à l'article 51 de la Loi sur le RRE.
M. Léonard: Adopté.
M. Gautrin: Adopté.
Le Président (M. Richard): Adopté. L'article
35.
M. Johnson: À l'article 35, même chose, M. le
Président, «pension» est remplacé par «rente de
retraite».
Le Président (M. Richard): Adopté? M.
Léonard: Adopté.
Le Président (M. Richard): J'appelle l'article 36.
Loi sur le régime de retraite des
fonctionnaires
M. Johnson: M. le Président, on a constaté qu'il
n'y a plus de participants à la section I de la Loi sur le régime
de retraite des fonctionnaires nous sommes maintenant dans le
Régime de retraite des fonctionnaires qui peuvent se
prévaloir des dispositions qu'on retrouve dans cette section I, parce
qu'il fallait être entré au service du gouvernement du
Québec avant le 1er avril 1942. Nous n'avons personne qui est avec nous
depuis plus de 51 ans. Il y en avait encore une l'an dernier.
M. Sanschagrin: Oui.
M. Johnson: Au ministère du Revenu, je crois?
M. Sanschagrin: Au ministère du Revenu.
M. Johnson: Au ministère du Revenu. Une dame.
M. Sanschagrin: Et qui, parce qu'elle a 71 ans, reçoit
maintenant sa rente.
M. Johnson: Étant donné qu'elle a 71 ans. Elle
avait 19 ans en entrant chez nous, en 1942, ou à peu près. Elle
ne devait pas être bien vieille, en tout cas.
M. Léonard: Je vois que vous vous préoccupez de
mettre votre loi à jour, rapidement, M. Sanschagrin.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): L'article 42 est donc...
Une voix: C'est 36.
Le Président (M. Richard): C'est 36. Je m'excuse.
L'article 36.
M. Gautrin: L'article 42? Non.
Le Président (M. Richard): L'article 36.
M. Léonard: L'article 36.
M. Johnson: L'article 36, oui.
Le Président (M. Richard): L'article 36 est
adopté?
M. Gautrin: Adopté.
M. Léonard: Votre oeil a bifurqué.
Le Président (M. Richard): J'appelle l'article 37.
M. Johnson: L'article 37, concordance ici: supprimer, à
l'article 25 de la Loi sur le RRF, les références qui n'ont plus
d'application.
M. Léonard: Oui. O.K.
Le Président (M. Richard): Ça va?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Richard): L'article 37, adopté.
Maintenant, l'article 38.
M. Gautrin: À 38, j'ai une question...
M. Johnson: Concordance ici, M. le Président, avec
l'article 6.
M. Gautrin: Avec l'article 6. Ah! Oui, oui, oui, bien sûr.
Oui, bien sûr. Donc, on fait la même chose que pour les gardiens de
prison.
M. Sanschagrin: Intégration de la rente
d'invalidité.
M. Gautrin: Intégration de la rente d'invalidité.
C'est parfait.
M. Léonard: J'aurais une question à poser...
Le Président (M. Richard): Oui, M. le député
de Labelle.
M. Léonard: ...au président de la CARRA ou au
ministre. Pourquoi, dans ce cas-ci, vous avez gardé le mot
«pension»?
M. Johnson: II s'agit de la pension payable en vertu du RRQ?
Non?
M. Sanschagrin: Ici, c'est la pension payable en vertu du
Régime de retraite des fonctionnaires...
M. Johnson: RRF.
M. Sanschagrin: ...qui est une loi qui n'a pas été
réécrite et le terme «pension» se retrouve partout
à l'intérieur de la loi. Et, tant qu'elle n'aura pas
été réécrite, on aura le mot «pension»,
d'ailleurs, comme dans l'ancienne Loi sur le régime de retraite des
enseignants qui a le mot «pension» partout. Il y a seulement le
régime de retraite des députés...
M. Johnson: Des députés, oui.
M. Sanschagrin: ...qui utilise la terminologie...
M. Johnson: Moderne.
M. Sanschagrin: ...«rente de retraite».
M. Léonard: Oui, c'est «cute» pas mal.
M. Johnson: Alors, ça va être majeur quand on va
changer le mot «pension» partout où il apparaît dans
les autres régimes.
M. Léonard: Oui, mais ça devrait se faire
automatiquement dans une loi par un article qui dit: Partout où
ça se trouve dans la loi.
M. Johnson: Oui. Et pressez sur «return». Ha, ha, ha!
Un retour de chariot.
M. Léonard: O.K.
Le Président (M. Richard): Alors, l'article 38...
M. Johnson: Ah, c'est le vocabulaire, c'est le glossaire,
ça?
M. Sanschagrin: C'est le glossaire, oui.
M. Johnson: J'ai ici le cahier de l'Office de la langue
française, Commission de terminologie de la sécurité du
revenu, «Vocabulaire de la retraite».
M. Léonard: Ah non! Je ne pose pas la question... Je pose
la question...
M. Johnson: Non, non, je comprends.
M. Léonard: ...parce que je vois le mot
«pension» tout à coup. C'est un mot tabou, là.
M. Johnson: On a manqué l'explication tout à
l'heure, mais M. Sanschagrin l'a fait valoir avant le dîner.
M. Léonard: Ah! Il a sorti son dictionnaire.
M. Johnson: C'est parce que le dernier régime qu'on a mis
sur pied et qu'on a réécrit de a à z, c'est celui des
députés, et on en a profité, à ce moment-là,
pour l'écrire en français moderne.
M. Léonard: Bon. La deuxième explication, c'est
une explication qu'on a déjà trouvée ailleurs,
parce qu'on diminue...
M. Johnson: «Est réduite du montant
prévu», le deuxième commentaire.
M. Léonard: Oui, «réduite». O.K.
Le Président (M. Richard): Ça va? L'article 38,
adopté?
M. Léonard: Oui.
M. Gautrin: L'article 38, oui.
Le Président (M. Richard): L'article 39.
M. Gautrin: C'est la même chose.
M. Léonard: Adopté.
M. Johnson: Vocabulaire.
Le Président (M. Richard): L'article 39, adopté.
L'article 40 est appelé.
M. Gautrin: Même chose.
M. Johnson: Même chose, «pension» et
«rente de retraite», M. le Président.
M. Léonard: L'article 40. On est toujours dans le RRF?
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Bien, là, vous le mettez, «rente
de retraite».
M. Johnson: Oui, dans le RRF. Mais on parle des
députés, là.
M. Léonard: Encore!
M. Johnson: On parle du régime de retraite à titre
de député.
M. Léonard: On n'arrête pas de toucher à
ceux-là.
Des voix: Ha, ha, ha! M. Léonard: O.K.
Le Président (M. Richard): L'article 40 est adopté.
L'article 41 maintenant.
M. Gautrin: C'est de la concordance. C'est la même chose
qu'on a faite pour les autres.
M. Johnson: On a vu ça à 5, à 19 et à
32. M. Gautrin: C'est ça. Aucun problème.
M. Johnson: Concordance. Même modification,
c'est-à-dire. Pas concordance.
M. Léonard: Oui. O.K. Ça va.
M. Gautrin: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Alors, l'article 41 est
adopté.
M. Léonard: II y en a, dans le RRF, des
députés...
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: ...qui jouent là-dedans, entre le RRF
puis...
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Ah bon!
M. Johnson: D'anciens fonctionnaires.
M. Léonard: Je ne veux pas citer de noms.
M. Johnson: Non, non. Mais là on parle de ceux qui sont
dans le RRF qui sont d'anciens députés. C'est ça?
M. Léonard: Oui.
M. Johnson: Non, mais c'est intéressant. On n'est pas
obligés de donner de noms, mais on peut y penser.
M. Léonard: Mais les chercher. M. Johnson: Mais les
chercher. Une voix: ... M. Johnson: Ah oui, oui. Non, pas
lui.
Le Président (M. Richard): Cherchez-vous chacun de votre
bord, là?
M. Johnson: Oui, c'est ça. Des voix: Ha, ha,
ha!
Le Président (M. Richard): Non, mais c'est parce
que...
M. Johnson: On en parlera après.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: On ne doit pas en avoir beaucoup. M.
Johnson: En avez-vous trouvé un, vous? Le Président (M.
Richard): Non.
M. Gautrin: L'ancienne députée des
îles-de-la-Madeleine.
Une voix: Mme LeBlanc?
M. Gautrin: Oui.
M. Léonard: Non.
M. Johnson: Elle n'était pas fonctionnaire.
M. Léonard: Elle n'était pas fonctionnaire.
M. Gautrin: Non?
M. Johnson: Elle n'était pas au RRF. Il faut que ce soit
des gens qui étaient...
M. Léonard: Dedans avant d'être
députés.
M. Johnson: ...dans le RRF avant d'être
députés et qui sont retournés dans le Régime.
M. Léonard: Là, je ne sais pas. Ça remonte
à loin, là.
Le Président (M. Richard): On mentionne Clément
Vincent, ex-ministre de l'Agriculture. Est-ce que ça se peut?
M. Johnson: Je ne sais pas. Oui, peut-être.
M. Léonard: Mais ça, ça doit remonter plus
à l'Union Nationale. Vous devriez trouver ça dans vos
souvenirs.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): Clément Vincent, c'est
d'origine Union Nationale.
M. Johnson: Oui. D'ailleurs, je le connais très bien. Le
député de Nicolet?
Le Président (M. Richard): C'est ça.
M. Johnson: Bien, voilà! C'est pour ça qu'il s'en
souvient.
Le Président (M. Richard): Un de mes
prédécesseurs.
M. Johnson: C'est ça.
Le Président (M. Richard): Maintenant, l'article 42.
M. Léonard: On abroge.
M. Gautrin: Pourquoi vous l'abrogez?
M. Johnson: Parce que...
M. Léonard: II n'y a plus de fonctionnaires.
M. Gautrin: Ça n'a plus d'objet.
M. Johnson: On parle de la section I de la Loi sur le RRF.
Toujours la même...
M. Léonard: II n'y a plus de justiciables. M. Gautrin:
O.K. Ça marche. C'est correct. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Richard): L'article 42 est adopté.
J'appelle l'article 43.
M. Johnson: La dame qui a 71 ans?
M. Sanschagrin: C'est ça.
M. Johnson: II n'y a plus personne.
M. Léonard: Vous êtes sûr qu'il n'y en a
plus.
M. Johnson: Ah! C'est ce qu'on nous dit. M. Sanschagrin:
Sûr, sûr, sûr.
M. Léonard: Parce que, s'il fallait en découvrir un
à un moment donné...
Le Président (M. Richard): Les actes de
décès ont été vérifiés.
M. Sanschagrin: Non, on savait que...
M. Johnson: II faudrait que ce soit quelqu'un qui a
commencé à travailler pour le gouvernement avant l'âge de
18 ans...
M. Sanschagrin: Non, il n'y en a pas. M. Johnson:
...en 1941 ou avant.
M. Sanschagrin: Parce qu'il est facile de faire des croisements,
d'aller voir par les dates de naissance, les dates de début
d'emploi.
M. Johnson: Oui, c'est ça.
M. Léonard: Bon. Le texte anglais.
Le Président (M. Richard): L'article 43.
M. Sanschagrin: C'est ça.
M. Léonard: Ça va. Adopté.
Le Président (M. Richard): Adopté. J'appelle
l'article 44.
Dispositions transitoires et finales
M. Johnson: Là aussi, on a retrouvé...
M. Sanschagrin: Ça, c'est une disposition transitoire.
M. Johnson: Une disposition transitoire. On est à la fin,
là.
M. Sanschagrin: Oui. Ce bout-là, c'est...
M. Léonard: Oui, mais c'est quoi qu'on avait introduit par
la section IV du chapitre V.l? Il faut retourner en arrière: 14 et 15.
C'est parce que, moi, j'ai l'impression, des fois, à regarder les
articles des projets de loi comme ça, qu'on joue dans des alambics.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: Et, en particulier, les lois sur les
régimes de rente, ça fait penser à ça. On ne sait
jamais où commence le tuyau.
M. Gautrin: Vous êtes à 45, M. le ministre?
Le Président (M. Richard): À 44.
M. Johnson: À 44.
M. Gautrin: À 44.
M. Léonard: Oui, O.K. Ça va.
Le Président (M. Richard): L'article 44, adopté.
J'appelle maintenant l'article 45.
M. Gautrin: M. le Président, est-ce que je peux poser une
question sur 45?
Le Président (M. Richard): Oui.
M. Gautrin: Merci. Pourquoi vous écrivez 45?
M. Johnson: Pourquoi quoi? (21 heures)
M. Gautrin: Pourquoi: «Toute réduction
découlant des articles 6 l'article 6, c'est les invalides, les
incapables 33 et 38 ne peut s'appliquer, à l'égard d'une
pension en cours de versement...»?
M. Sanschagrin: Les articles 6, 33 et 38, c'est 3 fois le
même article pour 3 régimes différents.
M. Gautrin: Oui, c'est 3 régimes différents. On se
comprend.
M. Sanschagrin: C'est ce que je vous disais tantôt au sujet
de la rente d'invalidité du Régime de rentes qu'on
intègre. Normalement, le test ne se faisait que lors du... La mise en
paiement de la rente ne se faisait pas subséquemment si la Régie
était appelée plus tard à changer son fusil
d'épaule et à mettre en paiement une rente d'invalidité.
Or, il est évident que, lorsqu'on regarde le portrait des personnes
à la retraite aujourd'hui, lorsqu'on va les réexaminer dossier
par dossier, on va s'apercevoir qu'il y a des gens qui, même s'ils ne
recevaient pas de rente d'invalidité du Régime de rentes
lorsqu'on a mis en paiement leur rente, ont été par la suite
acceptés et ont commencé à en recevoir. Si on appliquait
l'article tel que libellé, ça voudrait dire qu'on irait corriger
rétroactivement à la baisse leur rente de 1 an, 5 ans, 10 ans en
arrière. Cet article-là vient dire que, lorsqu'on fera l'examen
des rentes, si jamais ces personnes-là ont commencé à
recevoir leur rente d'invalidité du Régime de rentes, on la
réduira, mais sans effet rétroactif, le tout s'appliquant au 1er
juillet 1993. Donc, on ne touchera pas aux montants qui ont déjà
été versés antérieurement à 1993 même
si on observe pendant des périodes plus ou moins longues des cumuls de
prestations entre le Régime de rentes et la prestation
d'invalidité qu'on a mise en paiement.
M. Léonard: C'est la même chose que vous m'aviez
expliquée avant 18 heures. Il y avait un autre cas comme
ça...
M. Sanschagrin: Les autres cas...
M. Léonard: ...là-dedans, au début du projet
de loi.
M. Sanschagrin: Ce que je vous ai expliqué avant 18
heures, c'est le fait qu'on allait faire un test et qu'on allait suivre
l'évolution du dossier à la Régie des rentes et, si jamais
la personne devient admissible, au moment où elle devient admissible,
pour le futur on va opérer la réduction à ce
moment-là. Mais, quand vient le temps d'appliquer ça, on
l'applique à l'ensemble des rentes d'invalidité pour
éviter d'avoir à rétroagir et d'aller créer des
comptes à recevoir, à toutes fins pratiques, auprès de nos
bénéficiaires.
M. Léonard: L'estimation que vous faites de ces
sommes-là, c'est élevé? Vous avez fait une
estimation des sommes?
M. Sanschagrin: On n'a pas fait d'estimation. On a à peu
près 350 rentes d'invalidité, en vertu du Régime de
retraite des enseignants...
M. Léonard: 350 rentes.
M. Sanschagrin: ...en paiement...
M. Léonard: En paiement.
M. Sanschagrin: ...donc qu'on va regarder...
M. Léonard: O.K.
M. Sanschagrin: ...et qui sont susceptibles d'avoir...
M. Léonard: Des cumuls.
M. Sanschagrin: ...ce genre de situation là. Mais ce n'est
sûrement pas 100 % des rentes, parce qu'un bon nombre de ces
rentes-là sont déjà intégrées, donc
réduites pour tenir compte de la rente d'invalidité.
M. Léonard: Quand on parle d'un cumul comme ça,
c'était une rente assez significative, de 1000 $ par mois, je ne sais
pas, par hypothèse?
M, Sanschagrin: La rente d'invalidité de la Régie
est égale je vous dis ça de mémoire à
peu près à 350 $ comme montant fixe et, en tout et partout, doit
représenter à peu près 700 $, 750 $ pour quelqu'un qui est
au maximum, donc qui retirerait aujourd'hui 33 000 $ de salaire. Si le salaire
est inférieur à ça, la rente est plus faible parce qu'elle
est graduée en fonction du niveau de revenu.
M. Léonard: Oui. O.K.
Le Président (M. Richard): Ça va? L'article 45 est
adopté. Nous arrivons à l'article 46 avec un papillon, M. le
ministre.
M. Johnson: Absolument, M. le Président.
M. Léonard: Qui est de le supprimer. Quand on le supprime
comme ça...
M. Johnson: Supprimer l'article 46 du projet de loi, M. le
Président.
M. Léonard: ...ce serait intéressant qu'on lise les
notes explicatives de l'article 46, dans ce cas-là.
Le Président (M. Richard): Ça vous inquiète
parce qu'on l'enlève? Ha, ha, ha! Vous avez une inquiétude?
M. Gautrin: Dans ce cas-ci, il s'agit d'une... Mais pourquoi vous
le supprimez?
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): C'est le sens de la
question.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Sanschagrin: C'est à cause des papillons qu'on a
introduits tantôt.
M. Johnson: En raison de...
Le Président (M. Richard): Vous allez avoir plus de
questions.
M. Johnson: On a introduit 28... M. Sanschagrin: C'est
24.
M. Johnson: À l'article 28, on a quand même
apporté une mofidication, non?
M. Sanschagrin: À 24 et 28.
M. Johnson: Oui, à 28 et à 24, on a apporté
des modifications. Alors, ayant apporté ces modifications, l'article 46,
tel que rédigé dans le projet de loi, n'a plus sa raison
d'être.
M. Sanschagrin: C'est ça.
M. Léonard: Ah! O.K. Oui, 28. C'est toujours bien de
simplifier les lois. Je suis d'accord quand on en enlève.
M. Johnson: Moi aussi. On ne supprime pas assez de choses.
Le Président (M. Richard): Donc, la suppression de
l'article 46 est adoptée.
M. Léonard: Adopté.
M. Johnson: On va supprimer le député de Labelle de
nos débats.
Le Président (M. Richard): L'article 47.
M. Léonard: Je sais que c'est un souhait qui serait cher
au coeur du président du Conseil du trésor, mais... Ha, ha,
ha!
Le Président (M. Richard): Ce n'est pas dans le
libellé.
M. Johnson: Non, non, non. Le tout dit sur un ton léger,
pour les débats.
Le Président (M. Richard): Oui, oui. M. Johnson: Le
tout dit sur un ton léger.
M. Sanschagrin: Dans le cas du régime des juges...
M. Johnson: Oui, allez donc, M. Sanschagrin. On intervient ici
sur le régime de retraite de certains juges.
M. Léonard: Pour supprimer un député comme
ça, il faut déclencher une élection. Vous pouvez le
faire.
M. Johnson: On va supprimer son comté. Il y en a 2, 3
à qui ça arrive.
M. Sanschagrin:le régime de retraite des juges de la
magistrature a été modifié substantiellement en 1978 et,
à l'époque, on avait garanti aux juges que, s'ils quittaient avec
un minimum d'années de service, 20 ans, ils auraient droit à une
rente minimale. dans la garantie qui leur avait été offerte,
cette rente-là était pleinement indexée au coût de
la vie. en juillet 1990, le régime de retraite de la magistrature a
été modifié pour que, dorénavant, les rentes soient
indexées au coût de la vie moins 3 % pour le futur. et ça
vient préciser, ça vient maintenir la portée de la
garantie, qui avait été donnée aux juges qui
étaient en poste en 1978, que leur rente minimale de 56 % ou de 63 %,
dans le cas des juges en chef, continue et que l'indexation sera maintenue
à 100 % du coût de la vie s'ils se qualifient pour avoir droit
à la rente minimale prévue. donc, on a une population des juges
en poste en 1978 qui ont accès à la garantie. on leur maintient
la garantie et cette garantie-là est également maintenue à
l'égard de leur conjoint, c'est-à-dire que, si jamais un des
juges décède et a droit à la rente garantie, cette rente
garantie servira à calculer la rente de conjoint à 50 % qui, elle
aussi, sera indexée pleinement au coût de la vie et ne sera pas
affectée par la réduction du taux d'indexation de 1990.
M. Léonard: Jusqu'à l'année 1990. M.
Gautrin: C'est un droit acquis. M. Léonard: Jusqu'au
changement de régime.
M. Sanschagrin: Le montant minimal de rente est indexé au
coût de la vie. La garantie qu'ils avaient, les juges, en 1978, c'est
qu'ils avaient droit à un montant minimal indexé au coût de
la vie, et c'est cette garantie-là qui est maintenue.
M. Léonard: O.K.
M. Sanschagrin: Si jamais il excède la garantie, à
ce moment-là, la disposition de 1990...
M. Léonard: du moins 3 % s'applique.
M. Sanschagrin:...va s'appliquer. c'est ça.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Verdun.
M. Gautrin: Deux questions.
Le Président (M. Richard): Commencez par la
première.
M. Gautrin: Première question. Vous dites: Le coût
de la vie moins 3 %. Est-ce que l'indexation peut être
négative?
M. Sanschagrin: Non.
M. Gautrin: Donc, c'est la partie positive du coût de la
vie moins...
M. Johnson: c'est ce qui excède 3 %. en fait, la
formulation, c'est la partie qui excède 3 %.
M. Gautrin: Qui excède coût de la vie moins 3 %.
M. Léonard: Non, non.
M. Johnson: Non. La partie qui excède les premiers 3
%.
M. Sanschagrin: C'est ça.
M. Gautrin: O.K.
M. Johnson: Ça ne peut donc pas être
négatif.
M. Gautrin: mais ça revient au même, coût de
la vie moins 3 %, c'est...
M. Johnson: Non. Bien non. Pas du tout. Coût de la vie
moins 3 %, ça peut être négatif.
M. Gautrin: c'est ça. la partie entière de
coût de la vie moins 3 %.
M. Johnson: Non. La formulation est la suivante: Le taux
d'indexation correspond à l'excédent par rapport à 3
%.
M. Gautrin: Parfait. Deuxièmement, vous parlez d'un droit
acquis pour les gens qui étaient donc sous l'ancien régime. Vous
parlez d'un droit...
M. Sanschagrin: Non, qui ont été nommés
avant 1978.
M. Gautrin: O.K. Mais vous avez parlé aussi
d'un droit acquis qui se transférait au conjoint. M.
Sanschagrin: En cas de décès. M. Gautrin: En cas de
décès. M. Johnson: La rente de conjoint survivant.
M. Gautrin: Est-ce que c'est le conjoint qui existait comme
conjoint à ce moment-là ou...
M. Johnson: Au décès.
M. Gautrin: ...si c'est le conjoint au décès? Mais
le conjoint au décès, il savait que...
M. Johnson: II ne savait pas qu'il deviendrait
«veuve».
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gautrin: Non, mais le droit acquis est aussi au conjoint.
Même si le conjoint, c'est le conjoint après le...
M. Johnson: C'est un droit qui s'attache à la description
et aux droits afférents à la rente...
M. Sanschagrin: C'est ça.
M. Johnson: ...qui sont payables au conjoint lors du
décès.
M. Gautrin: Oui.
M. Léonard: Je vois le sens de la question quand
même. Parce que, dans des régimes européens, dont des
régimes français, ils calculent la rente du conjoint survivant
proportionnellement aux années vécues avec chacun des
conjoints.
M. Gautrin: Bien, ça, ça pourrait arriver. Ce
serait intéressant de voir comment la loi 146 s'applique
là-dedans.
M. Johnson: Bien non. Mais, écoutez, il ne peut pas y
avoir de droits acquis, il m'apparaît là, à l'égard
d'un conjoint qui n'en est plus un lors du décès du
bénéficiaire, enfin, du participant au régime.
M. Gautrin: Vous n'imaginez pas à quel point votre
collègue de l'époque, dans la loi 146, a pu être plein de
subtilités.
M. Léonard: Non, mais je...
M. Johnson: Non, mais tous les droits ont été
liquidés, là, s'il y a eu divorce ou... (21 h 10)
M. Gautrin: Oui.
M. Johnson: ...enfin, s'il y a eu partage du patrimoine ou quoi
que ce soit là.
M. Gautrin: Oui.
M. Johnson: Alors, ça ne peut plus subsister,
ça.
M. Léonard: Non, je pense que, dans le régime de
retraite, par exemple, des fonctionnaires français, la rente de retraite
est proportionnelle, en gros, là, au nombre d'années
vécues avec chacun des conjoints, s'ils sont survivants, là.
M. Johnson: Oui, évidemment. Il n'y a donc pas de partage
du patrimoine avant le décès. Alors, le seul partage du
patrimoine qui a lieu, c'est lors du décès.
M. Léonard: Non. M. Gautrin: C'est ça.
M. Johnson: Donc, il n'est pas liquidé au fur et à
mesure, disons, des mariages successifs, là. ¦
M. Léonard: Non, le patrimoine peut se partager autrement,
mais le fonds de pension...
M. Gautrin: Mais le fonds de pension ne se partage pas...
M. Johnson: Quant au régime de retraite... M.
Léonard: Quant au régime de retraite...
M. Gautrin: Comme le fonds de pension n'est pas
capitalisé...
M. Johnson: C'est possible, mais, dans le fond, peu nous
chaut.
M. Gautrin: Mais c'était une question purement
hypothétique, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Est-ce que c'était votre
deuxième question?
M. Gautrin: C'était ma deuxième question... Le
Président (M. Richard): Donc, la dernière.
M. Gautrin: ...et je suis prêt à adopter l'article
47, c'est bien ça?
M. Léonard: Bien, d'un point de vue de
législateur...
M. Johnson: Dans un contexte où on a le partage
du patrimoine maintenant.
M. Léonard: ...c'est une considération, à
mon avis, qui, à un moment donné, va percer.
M. Johnson: Bien, c'est-à-dire dans la mesure où
nous, ici, maintenant, on a le partage du patrimoine en vertu de la loi
142...
M. Gautrin: C'est 146. M. Johnson: C'est 142. M.
Sanschagrin: C'est 146.
M. Johnson: C'est 146, oui. Je m'excuse. Il n'y a donc pas
d'objet, là, à se demander si c'est proportionnel ou pas parce
que c'est liquidé au fur et à mesure que le lien du mariage est
brisé ou, à tout le moins, lorsque le patrimoine est
partagé, il l'est en cours de route, si on veut, hein?
M. Léonard: Oui, mais... C'est parce que la loi...
M. Gautrin: Mais c'est là que je me pose la question. Dans
le partage du patrimoine, là, est-ce que le droit acquis... Imaginons
simplement ce qui arrive, est-ce que...
M. Johnson: On peut imaginer n'importe quoi, d'abord.
M. Gautrin: Oui, mais prenons une personne qui est couverte par
ce régime d'exception, pas d'exception, mais, disons, ce régime
un peu meilleur. Là, imaginons qu'ils divorcent.
M. Johnson: Disons.
M. Gautrin: Là, on partage la valeur actuarielle. C'est
ça?
M. Sanschagrin: La valeur des prestations du régime de
retraite accumulées durant les années de mariage est
évaluée et incluse dans le patrimoine.
M. Gautrin: Et incluse dans le patrimoine.
M. Sanschagrin: Mais c'est aux conjoints de décider de
quelle façon on va se partager les actifs du patrimoine.
M. Gautrin: O.K. Et l'individu ne recommence pas, à ce
moment-là, une nouvelle vie après le partage du patrimoine,
là?
M. Johnson: Bien... Oui.
M. Sanschagrin: S'il se remarie et divorce subsé-quemment,
c'est seulement les dernières années.
M. Johnson: Oui, mais il peut avoir... Il a liquidé son
obligation, là?
M. Sanschagrin: Oui.
M. Johnson: Sous quelque forme que ce soit. Enfin, il y a une
valeur au régime de retraite et il y a une valeur, enfin, aux actifs
immobilisés, etc., il y a la résidence familiale, la
résidence secondaire, et on peut décider que l'un ramasse les
actifs immobiliers et l'autre, le Régime de rentes. Alors, ça,
c'est liquidé. Alors, ça ne peut pas donner ouverture à un
droit nouveau lors du décès s'il y a eu liquidation et partage.
Enfin, on n'est pas pour lui payer 2 fois la même chose.
M. Gautrin: Non, mais...
M. Johnson: II y a eu une contrepartie, il y a une
considération...
M. Gautrin: Je suis d'accord; du point de vue de la rente,
ça ne pose pas de problème.
M. Johnson: Au point de vue de n'importe quel actif,
incidemment.
M. Gautrin: Oui. Bon. M. le Président, en effet, on
pourrait discuter longtemps...
M. Johnson: Tout va bien, oui.
M. Gautrin: ...de choses extrêmement
intéressantes...
M. Johnson: L'article 47 est adopté? M. Gautrin:
...et poser des questions.
Le Président (M. Richard): L'article 47 est
adopté?
M. Gautrin: Adopté.
Le Président (M. Richard): L'article 48.
M. Johnson: Prise d'effet de l'assujettissement au RREGOP du
Conseil des services essentiels, dont nous avons discuté un peu plus
tôt.
M. Léonard: Ça avait été
oublié. C'est ça qui est arrivé?
M. Johnson: C'est-à-dire que les employés du
Conseil étaient, du point de vue du ministère du Travail qui
faisait les rapports, inclus avec les...
M. Gautrin: C'est intéressant d'avoir un effet
rétroactif, et je suis sûr que le...
M. Johnson: Oui, mais ça ne change rien.
M. Gautrin: Non, non, je sais bien, mais le député
de Labelle va voter pour une loi rétroactive de 12 ans.
M. Léonard: Je pense que, là-dessus, il ne faut
pas...
M. Johnson: Mais il n'a pas encore voté. Un instant!
M. Léonard: Non, mais il faut faire attention. Lorsqu'on
parle de loi à effet rétroactif, il ne faut pas que ça ait
un effet rétroactif...
M. Johnson: Non, ça reconnaît...
M. Léonard: ...pénalisant une tierce partie. Mais,
lorsque ça améliore son sort...
M. Johnson: Ça maintient.
M. Léonard: ...ça a toujours été
admis...
M. Johnson: Ça reconnaît le droit ici.
M. Léonard: ...ou le maintien des droits acquis.
M. Johnson: Ça ne lèse personne.
M. Léonard: C'est pour ça. C'est parce que, quand
le ministre de la Justice répond que c'est rétroactif parce que
ça s'applique le jour du dépôt d'une loi, cela a
été admis. C'est quand même utilisé avec
précaution. Mais, quand l'effet rétroactif est avant le
dépôt de la loi, ça, c'est exorbitant. C'est ça.
M. Johnson: S'il prive de droits.
M. Léonard: S'il prive de droits, oui, oui. Mais, s'il
améliore les droits, c'est...
M. Johnson: Là, il en maintient ou leur en octroie. C'est
ça. O.K.?
M. Gautrin: L'article 48 est adopté. M. Johnson:
L'article 48, ça va?
Le Président (M. Richard): L'article 48 est
adopté?
M. Léonard: Oui.
M. Johnson: L'article 49.
Le Président (M. Richard): L'article 49.
M. Johnson: Prise d'effet des dispositions qui concernent le
maintien d'admissibilité à la rente à l'égard d'un
retraité qui a bénéficié de mesures de retraite
anticipée et qui effectue ou a effectué un retour au travail. On
en a parlé plus tôt.
M. Léonard: Oui. O.K. Ça, on en a parlé plus
tôt.
Le Président (M. Richard): L'article 49 est adopté.
J'appelle l'article 50.
M. Johnson: L'article 50, c'est la disposition de prise d'effet
des articles qui y sont mentionnés et qui ont pour effet d'ajouter la
phrase anglaise aux dispositions législatives.
M. Léonard: Ha, ha, ha! Mais on adopte un texte
français.
M. Johnson: L'une des deux versions officielle, dans notre droit,
est celle qui est devant nous, évidemment. Mais il y a une traduction,
enfin, qui circule à quelque part.
M. Léonard: J'espère que l'Anglais qui s'en
occupera n'oubliera pas sa phrase. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): L'article 50,
adopté.
M. Johnson: C'est ça. Il ne faudrait surtout pas oublier
cet article-là en anglais.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): J'appelle l'article 51.
M. Johnson: Parce que, là, ça va être du
pâté chinois. À l'article 51, il s'agit de la disposition
de prise d'effet de l'article qui y est mentionné, l'article 47 donc,
qui a pour objet de maintenir l'indexation de certaines rentes de retraite
accordées en vertu de la Loi sur les tribunaux judiciaires. On en a
parlé tout à l'heure.
M. Léonard: O.K. Ça va. Adopté.
Le Président (M. Richard): L'article 52.
M. Johnson: À l'article 52, c'est la prise d'effet des
paragraphes 2° et 3° de l'article qui y est mentionné, soit
l'article 31 qui concerne la Régie du bâtiment qui est
ajoutée à l'annexe au RREGOP.
M. Sanschagrin: Du RREGOP.
M. Gautrin: C'est bien, M. le Président.
Adopté.
M. Léonard: Adopté.
M. Johnson: Merci, M. le député de Verdun.
Le Président (M. Richard): Adopté. J'appelle
l'article 53.
M. Johnson: Entrée en vigueur de la présente loi et
prise d'effet de certains articles, M. le Président.
M. Gautrin: L'article 53 est par concordance avec ceux qu'on
vient de voter, M. le Président.
Le Président (M. Richard): L'article 53 est
adopté?
M. Johnson: Adopté.
M. Léonard: Juste une chose.
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Pourquoi le 2 juillet tout à coup? Il y
a le 1er juillet, puis le 2 juillet.
M. Gautrin: Parce qu'il y a des choses qui sont calculées
en fonction de l'évaluation le 2 juillet. Si tu regardes le texte de la
loi...
M. Léonard: Oui, mais ça ne répond pas
à ma question. Pourquoi le 2 juillet?
M. Johnson: Parce que les mesures temporaires présentement
en vigueur se terminent le 1er, à la fin de la journée.
M. Léonard: Ah!
M. Johnson: On doit donc, le 2, le lendemain, voir la prise
d'effet des nouvelles mesures Ou la prolongation des mesures temporaires.
M. Léonard: Ah! C'est certaines mesures temporaires, pour
épuiser vos 300 000 000 $.
M. Johnson: C'est ça, oui, qui sont rendus à 50 000
000 $. C'est ça.
M. Léonard: O.K. C'est le 2 juillet que ça finit,
le 1er juillet au soir. O.K.
M. Johnson: Le 1er juillet, ça finit, oui. C'est
ça. M. Léonard: O.K. Ça va.
Le Président (M. Richard): L'article 53 est donc
adopté. Est-ce que, M. le ministre, vous faites une motion de
renumérotation?
M. Johnson: À votre demande instante.
Le Président (M. Richard): Oui, ce serait bien utile,
apparemment.
M. Johnson: Alors, je fais une motion de renumérotation,
M. le Président.
Le Président (M. Richard): Merci, M. le ministre.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Richard): Maintenant, est-ce que le titre
du projet de loi vous plaît toujours, Loi modifiant diverses dispositions
législatives concernant les régimes de retraite des secteurs
public et parapublic?
M. Léonard: Plaît-il?
M. Johnson: Adopté.
Le Président (M. Richard): Plaît-il?
M. Léonard: Ha, ha, ha! Ça me plaît.
Le Président (M. Richard): Adopté.
M. Johnson: Ça demeure, oui.
Le Président (M. Richard): Est-ce que l'ensemble du projet
de loi tel qu'amendé est adopté?
M. Gautrin: En réalité...
M. Johnson: II est adopté, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Trop tard, M. le
député... Ha, ha, ha!
M. Léonard: II est adopté.
Le Président (M. Richard): II est adopté. Est-ce
que l'ensemble du projet de loi tel qu'amendé est adopté?
M. Johnson: Adopté.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Richard): Merci.
M. Johnson: Je désire remercier nos
collègues...
Le Président (M. Richard): M. le ministre.
M. Johnson: ...de la majorité ministérielle pour
leur participation et/ou leur patience, de même que notre
collègue de Labelle pour le caractère toujours
sérieux de ses questions sur ces matières.
M. Gautrin: J'aimerais dire un mot...
Le Président (M. Richard): M. le député de
Labelle. Ha, ha, ha!
M. Léonard: M. le Président, je voudrais remercier
les collègues députés, mais aussi les
fonctionnaires...
M. Johnson: Bien oui.
M. Léonard: ...qui nous ont aidés, qui nous ont
écoutés patiemment.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Johnson: C'est ça. Je seconde, évidemment.
M. Gautrin: Est-ce à dire que notre participation
n'était pas sérieuse, M. le ministre?
M. Johnson: Non, mais ça va de soi dans votre cas. C'est
pour ça que je l'ai mentionné, M. le député.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Johnson: Évidemment, comme l'évoque...
M. Gautrin: II faut dire que c'était un cas exceptionnel
pour le député de Labelle.
M. Johnson: Comme l'évoque le député de
Labelle, nous pouvons compter sur la disponibilité et la
compétence des gens de la CARRA et du Secrétariat du Conseil du
trésor qui nous ont très bien éclairés lorsqu'on en
avait besoin, et c'était souvent.
M. Léonard: Ils sont des puits de science.
M. Gautrin: C'est toujours avec plaisir qu'on les rencontre.
Le Président (M. Richard): Merci beaucoup.
M. Gautrin: Moi, je me rappelle, dans les questions des
crédits, c'était très intéressant.
Le Président (M. Richard): Alors, merci beaucoup, mesdames
et messieurs, de votre présence. Sur ce, nous avons accompli notre
mandat et nous ajournons sine die.
(Fin de la séance à 21 h 20)