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(Dix-sept heures treize minutes)
Le Président (M. Audet): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission du budget et de l'administration entreprend ses travaux.
Je vous rappelle le mandat de la commission. La commission du budget et de
l'administration est réunie afin de procéder à
l'étude détaillée du projet de loi 66, Loi modifiant les
régimes de retraite des secteurs public et parapublic et modifiant
d'autres dispositions législatives. M. le secrétaire, est-ce
qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: Aucun.
Le Président (M. Audet): D'accord. Alors, M. le ministre,
est-ce que vous avez des remarques préliminaires avant que nous
procédions à l'étude du projet de loi?
Organisation des travaux
M. Johnson: M. le Président, mes chers collègues,
je n'ai pas de remarques, sinon pour enchaîner sur ce que je disais
à l'Assemblée nationale, il y a quelques instants, sur le
caractère technique de ce projet de loi et sur les assurances qu'on m'a
données, quant à moi, que les droits qui peuvent affecter des
cotisants ou des retraités, donc des participants à ces
régimes, seront bien protégés, le cas
échéant.
Nous sommes, ici en commission parlementaire, par opposition à ce
qui se passe à l'Assemblée nationale, accompagnés de
collaborateurs qui peuvent, sur demande, nous livrer les explications qu'on
pourrait solliciter. Il s'agit, à ma droite - je me permets de le
présenter - de M. Michel Sanschagrin, qui dirige la Commission
administrative des régimes de retraite et d'assurances, qui nous assure
de toute sa disponibilité. S'il y a des questions, M. le
Président, on pourra tout de suite, d'entrée de jeu, y
répondre.
Je rappellerai simplement qu'il y a quatre grands blocs: réforme
fiscale fédérale, donc des mesures d'harmonisation;
deuxièmement, simplification de l'administration et correction
d'incongruités ou d'autres éléments qui pèchent
d'une façon ou d'une autre contre la meilleure administration;
implications du projet de loi, qui émanent soit du comité de
retraite, soit de la CARRA elle-même; et un quatrième bloc qui
émane, celui-là, du secrétariat du Conseil du
trésor, qui vise les cadres intermédiaires en services
correctionnels et le sort qui est réservé à certains
d'entre eux en réorientation ou changement de niveau d'emploi.
Le Président (M. Lemieux): Vous avez terminé, M. le
président du Conseil du trésor?
M. Johnson: Sinon pour proposer l'adoption des articles qui sont
devant nous, en avertissant tout de suite...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Gouin, est-ce que vous avez des remarques préliminaires?
M. Johnson: Je m'excuse. En avertissant que nous avons -
j'anticipe - quatre motions à faire valoir, c'est-à-dire trois
d'amendement, des papillons donc, et une motion de renumérotation qui
devra s'ensuivre.
Le Président (m. lemieux): je vous remercie, m. le
président du conseil du trésor. nous appelons maintenant
l'article 1 du... oui, m. le député de gouin.
M. Boisclair: Est-ce que je pourrais suggérer, de
façon non formelle, tout simplement pour faciliter nos discussions,
qu'on procède peut-être aux amendements et qu'on adopte les
articles d'abord qui devront ôtre amendés, pour qu'ensuite de
ça nous puissions procéder par bloc pour faciliter l'adoption du
projet de loi?
Le Président (M. Lemieux): Je n'ai pas d'objection.
M. Boisclair: Je laisse ça à votre bonne
discrétion, mais vous comprenez un peu...
Le Président (M. Lemieux): Non, je...
M. Boisclair: Vous me saisissez.
Le Président (M. Lemieux): Très, très bien,
M. le député de Gouin, aucun problème à cet
effet-là.
M. Gautrin: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Verdun.
M. Boisclair: Je présume que l'expert... Est-ce que je
pourrais demander au président du Conseil du trésor si l'expert
mathématicien auquel il faisait référence... Il s'agit du
député de Verdun, que vous avez amené avec vous?
M. Johnson: Non, ce n'était pas à lui que je
pensais, je dois dire.
Le Président (M. Lemieux): Ah non! Ah non! M. le
député de Verdun, ne me donnez pas de problèmes.
M. Johnson: En matière de régimes de retraite et
d'assurances, je ne connais pas d'élus qui ont autant d'expertise que
les collaborateurs dont nous sommes entourés à la CARRA et au
secrétariat du Conseil du trésor, ce qui ne signifie pas que nous
ne savons pas compter.
Le Président (M. Lemieux): Alors, M. le président
du Conseil du trésor, auriez-vous l'amabilité... Je vais appeler
l'étude du projet de loi, l'étude des articles de ce projet de
loi 66. Auriez-vous l'amabilité de m'indiquer quel article vous
aimeriez, en premier lieu, qu'on appelle, s'il vous plaît?
M. Johnson: Avec plaisir, avec plaisir, ce que nous faisons, M.
le Président. 1Étude
détaillée
Le Président (M. Lemieux): Alors, j'appelle les articles
du projet de loi 66.
M. Johnson: Oui, M. le Président, et pour donner suite
à la suggestion du député de Gouin, je vous demanderais
d'appeler l'article 60.
Loi sur le régime de retraite des
enseignants
Le President (M. Lemieux): Nous appelons l'article 60 du projet
de loi 66.
M. Gautrin: M. le Président... Le Président (M.
Lemieux): Oui.
M. Gautrin: ...on va débattre 60 comme ça, sans
avoir débattu les articles précédents?
M. Johnson: Non, j'ai cru comprendre les suggestions...
Le Président (M. Lemieux): Non, non. Non, non.
M. Johnson: Je m'excuse, peut-être, avant que le
député de Verdun n'arrive, on a convenu ou tenté de
convenir que nous disposerions des trois papillons ou amendements que je compte
apporter, après quoi, ces ajustements, donc, ayant peut-être
été faits, si la commission y souscrit, nous pourrions aborder
l'étude du projet de loi...
Le Président (M. Lemieux): C'est ça.
M. Johnson: ...dans un ordre quelconque, probablement par bloc,
parce qu'il faut savoir qu'il y a des amendements qui sont apportés aux
régimes de retraite qui sont absolument identiques à
l'intérieur de chacun des régimes. Donc, on pourrait
peut-être faire ça en bloc, de cette façon-là. Donc,
je vous demandais d'appeler l'article 60.
Le Président (M. Lemieux): Oui, vous m'aviez
demandé d'appeler l'article 60 du projet de loi 66, effectivement.
M. Johnson: Ce que vous avez fait. Alors, il s'agit ici, M. le
Président - c'est un amendement - de remplacer le deuxième
alinéa proposé par l'article 60 du projet de loi par le suivant:
«La différence entre les cotisations qu'il aurait dû verser
en vertu du présent régime et les cotisations qu'il a
effectivement versées en vertu du régime de retraite des
employés du gouvernement et des organismes publics durant cette
période de congé sans traitement est ajoutée au montant
des cotisations visées au paragraphe 2° du premier alinéa ou
lui est remboursée avec les intérêts accumulés
conformément à la Loi sur le régime de retraite des
employés du gouvernement et des organismes publics, selon le
cas.»
Comme la note que nous vous avons distribuée l'indique, ou
certaines des notes qui ont été distribuées l'indiquent,
la modification consiste à reprendre l'essentiel de l'alinéa qui
était proposé par l'article 60, en y supprimant toutefois la
référence au taux de cotisation du RREGOP. Celui-ci, selon qu'il
est inférieur ou supérieur à celui du régime de
retraite des enseignants, entraîne soit une dette pour l'enseignant, soit
un remboursement de la différence entre les deux taux de cotisation de
ces deux régimes, et n'est pas le seul facteur à
considérer lorsqu'il s'agit d'établir un montant dû par
l'enseignant ou celui qui doit lui être remboursé. En effet, me
souligne-ton, il faut aussi tenir compte, dans chacun des régimes, de la
méthode utilisée pour calculer les cotisations.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que ça vous va,
M. le député? Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 60, tel...
M. Gautrin: Ça veut dire quoi, ça? (17 h 20)
M. Johnson: Vous pouvez demander la question, oui.
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson: Oui. M. Sanschagrin peut
donner les... davantage.
M. Gautrin: Oui, ce sont des méthodes de calcul, c'est
ça?
Le Président (M. Lemieux): M. Sanschagrin, sous
l'autorité du président du Conseil du trésor.
M. Gautrin: Non, ça va. Je réfléchis en
même temps.
M. Johnson: II réfléchit tout haut, d'accord. On va
vous répondre tout bas! Ha, ha, ha!
M. Gautrin: Alors, on a 40 minutes pour adopterça?
M. Johnson: Non. L'ordre de la Chambre indique qu'on peut
siéger jusqu'à minuit, le cas échéant. Il n'en
tient qu'à vous, M. le député.
Le Président (M. Lemieux): Alors, ça va? L'article
60 est adopté tel qu'amendé? M. le député de
Verdun?
M. Gautrin: Oui, oui... Une voix: Allez-y, allez-y.
Le Président (M. Lemieux): Ça va? Bon,
adopté. M. le ministre, maintenant, vous suggérez d'appeler quel
article?
M. Johnson: L'article 78, M. le Président.
Loi sur le régime de retraite des
fonctionnaires
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons l'article 78 du
projet de loi 66, l'article 60 ayant été adopté tel
qu'amendé.
M. Johnson: Oui, M. le Président, je fais la lecture:
Remplacer le deuxième alinéa proposé par l'article 78 du
projet de loi par le suivant: «La différence entre les cotisations
qu'il aurait dû verser en vertu du régime prévu par la
présente section et les cotisations qu'il a effectivement versées
en vertu du régime de retraite des employés du gouvernement et
des organismes publics durant cette période de congé sans
traitement est ajoutée au montant des cotisations visées au
paragraphe 2° du premier alinéa ou lui est remboursée avec
les intérêts accumulés conformément à la Loi
sur le régime de retraite des employés du gouvernement et des
organismes publics, selon le cas.»
J'explique ici, M. le Président, que c'est identique a
l'amendement que nous venons d'apporter à l'article 60, sauf qu'ici
ça s'applique au régime de retraite des fonctionnaires
plutôt qu'à celui des enseignants.
Le Président (M. Lemieux): Alors, est-ce que l'amendement
est adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 78, tel
qu'amendé, est-il adopté, M. le député de
Gouin?
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons, M.
le ministre, maintenant à l'article...
M. Johnson: À un papillon qui vise à ajouter,
après l'article 100, un nouvel article 100.1, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons un nouvel article
après l'article 100. L'article, est-ce que vous pourriez m'en donner...
Ça va, oui, ça va, M. le président du Conseil du
trésor. Pouvez-vous en faire la lecture, s'il vous
plaît?
Dispositions diverses et transitoires
M. Johnson: Alors, la motion d'amendement se lit ainsi:
Insérer, après l'article 100 du projet de loi, l'article suivant:
«100.1 Les règlements pris avant le 1er janvier 1994 en
application du deuxième alinéa des articles 59.2 de la Loi sur le
régime de retraite de certains enseignants, 132.2 de la Loi sur le
régime de retraite des agents de la paix en services correctionnels,
216.2 de la Loi sur le régime de retraite des employés du
gouvernement et des organismes publics, 10.2 de la Loi sur le régime de
retraite des enseignants et 111.0.2 de la Loi sur le régime de retraite
des fonctionnaires, édictés respectivement par les articles 12,
28, 50, 58 et 88 de la présente loi, peuvent avoir effet à
compter de toute date non antérieure au 1er janvier 1992.»
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 100.1
est...
M. Gautrin: Un instant, monsieur. Est-ce que je peux poser une
question?
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Verdun.
M. Gautrin: Ça veut dire quoi, ça, «peuvent
avoir effet à compter»?
M. Johnson: Excusez-moi?
M. Gautrin: Quel est l'objet de cet article?
M. Johnson: Ça vise à remettre toutes les horloges
à l'heure rétroactive, compte tenu de la réforme
fédérale de la fiscalité dans cette matière,
à une date qui est le 1er janvier 1992.
De toute façon, «non antérieure au 1er janvier 1992,
ni ne lui est-elle postérieure...» c'est une rédaction...
ça pourrait, dans certains cas, être postérieur.
M. Gautrin: Mais ça veut dire quoi «peuvent avoir
effet»?
M. Johnson: Je vais demander à M. Sans-chagrin
d'expliciter notre pensée.
M. Gautrin: Oui, M. Sanschagrin.
M. Sanschagrin (Michel): En vertu de la réforme fiscale,
on a certains maximums qui s'appliquent dans des cas de rachats de services,
qui ne sont pas les maximums qui s'appliquent aux prestations
régulières. Donc, les amendements aux articles
précités visent à introduire, dans la loi, des maximums,
au niveau des rachats de services. Et ces articles-là peuvent, dans
certains cas, nécessiter d'avoir effet rétroactif au 1er janvier
1992, date à laquelle sont devenus assujettis les régimes du
secteur public en vertu des nouvelles règles fiscales. Donc, il va
falloir, compte tenu que ces maximums-là sont déterminés
par règlement, établir, au cours de l'année 1993, des
règlements à cet effet-là, lesquels pourront avoir, si
nécessaire, effet rétroactif au 1er janvier 1992, mais on ne
pourra pas aller avant le 1er janvier 1992.
Le Président (M. Lemieux): Ça va, M. le
député de Verdun?
M. Gautrin: Je comprends.
Le Président (M. Lemieux): Alors, le nouvel article est-il
adopté? L'article 100.1 est-il adopté?
Une voix: C'est gênant de dire que tu ne comprends
pas...
Le Président (M. Lemieux): Adopté. M. le ministre,
avez-vous un autre papillon?
M. Johnson: Non, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'article 100.1 est
adopté. Nous revenons maintenant. Est-ce que vous avez une suggestion
à nous faire relativement à la suggestion du député
de Gouin de procéder par bloc, M. le ministre?
M. Johnson: M. le Président, oui. Comme je l'indiquais et
comme on vient de le voir, ne serait-ce que par les deux papillons sur les
articles 60 et 78, il y a des redites, des répétitions des
amendements. Compte tenu du nombre de régimes qui sont visés,
très souvent, on doit prévoir des amendements au même effet
à l'égard des différents régimes. Il y a, selon ce
qu'on me remet ici...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Verdun, aussi. Pourriez-vous lui en donner...
M. Johnson: ...12 types d'amendements, et nous pouvons distribuer
aux parlementaires l'index des articles qui sont de portée identique,
dirions-nous. Alors, il y a au moins 12 blocs de cette façon-là.
Comme on le voit, il y a: question du paiement prioritaire au conjoint - je
l'ai spécifiquement évoquée dans mon discours, lors de
l'adoption du projet de loi; suspension des intérêts durant la
période de validité de la proposition de rachat; suspension des
intérêts durant la période de réexamen ou d'appel
par un prestataire du montant auquel il croit avoir droit, des droits auxquels
il a droit en vertu des rachats de service, etc.; plafond fiscal pour les
rachats; traitement admissible maximum; calcul de la pension; abolition de la
limite de 120 % applicable au traitement admissible - je crois me rappeler que
c'est l'article qui prévoit que, d'une année sur l'autre, seule,
je dirais, une augmentation de 20 % du traitement d'une année par
rapport à l'année précédente forme la base
d'admissibilité des traitements cotisantes. C'était ça
autrefois, et on abolit cette limite de 120 % applicable au traitement
admissible, lorsqu'il s'agit de calculer essentiellement les gains sur lesquels
on sera éventuellement mesuré pour fins de prestation de
retraite; traitement admissible moyen minimum; rente minimale; entente de
transfert; rachat de congé sans traitement; et, finalement, paiement de
la part de l'employeur. Il y a donc 12 groupes comme ça.
Le Président (M. Lemieux): Alors, M. le président
du Conseil du trésor...
M. Gautrin: M. le Président... Le Président (M.
Lemieux): Oui.
M. Gautrin: Qu'est-ce qui arrive avec les articles qui ne sont
pas dans des groupes?
M. Johnson: On en disposera après.
Le Président
(m. lemieux): alors, nous allons les
aborder après avec, probablement, si vous le jugez utile et
nécessaire, des explications de la part de m. le président du
conseil du trésor.
Paiement prioritaire au conjoint
Alors, nous passons au premier bloc, et j'appelle les articles 1, 8, 24,
30, 40, 66 et 81 qui concernent le paiement prioritaire au conjoint. M. le
président du Conseil du trésor, est-ce que vous avez des
commentaires pour expliquer succinctement les objectifs ou... Les articles
sont adoptés comme tels?
M. Johnson: M. Sanschagrin va donner les détails,
là...
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. Sans-chagrin.
M. Johnson:... de façon lumineuse.
Le Président (M. Lemieux): Brève, claire et
précise, M. Sanschagrin.
M. Gautrin: Ça donne priorité au conjoint sur...
(17 h 30)
M. Sanschagrin: C'est ça. Ce qui se produit actuellement,
dans nos régimes de retraite, lorsqu'un participant décède
et qu'il y a conjoint survivant - un retraité décède,
excusez-moi -c'est qu'on paie une rente au conjoint, sauf qu'il y a une
disposition qui prévoit que, advenant le décès d'un
retraité, le paiement du mois du décès est quand
même fait. Donc, on verse un dernier paiement de rente, à 100 % si
vous voulez, à la succession, alors que, normalement, c'est le conjoint
qui devait le recevoir. En vertu de l'esprit de la loi 116, qui encadre les
régimes privés de retraite, on est venu faire obligation
là, pour les régimes privés, l'ensemble des régimes
du secteur privé, lorsqu'il y a un conjoint, de le désigner comme
bénéficiaire, spécifiquement, des prestations payables
à la suite du décès d'un participant. Ça vient
s'harmoniser, si on veut, avec cette loi-là, en faisant en sorte que le
tout dernier paiement, au lieu d'être obligatoirement versé
à la succession et que l'on reprenne une rente de conjoint le mois
suivant, est versé au conjoint. Il y avait un trou, là. C'est
ça.
Le Président (M. Lemieux): Ça vous va, M. le
député de Verdun?
M. Gautrin: II faut toujours qu'il y ait un conjoint
désigné. Votre définition de conjoint que vous avez dans
la loi est souple, c'est ça?
M. Sanschagrin: C'est la même qu'on retrouve pour
l'ensemble des régimes de protection dans les secteurs public et
parapublic.
M. Gautrin: C'est une personne qui est présentée
comme étant son conjoint.
M. Sanschagrin: Dans le cas des conjoints... S'il y a mariage,
c'est le conjoint marié.
M. Gautrin: Mais il faut qu'ils soient de même sexe ou ils
peuvent être de sexe...
M. Sanschagrin: II faut qu'ils soient de sexe
différent.
M. Gautrin: Donc, on n'a pas encore commencé à
remarquer qu'il pouvait y avoir des couples de même sexe.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que c'est un
amendement?
M. Gautrin: Bien, je ne pouvais pas le faire ici, mais je trouve
que c'est un débat qu'on doit faire un jour au niveau du régime
de rentes.
M. Boisclair: Souple, mais toujours discriminatoire.
Le Président (M. Lemieux): Souple, mais
discriminatoire.
M. Boisclair: Comme nous le rappelait la Commission des droits de
la personne.
M. Gautrin: Non, non, je trouve que c'est une chose qu'il
faudrait qu'on débatte un jour, mais ce n'est pas dans la loi, ici.
M. Johnson: Non. Parfait.
Le Président (M. Lemieux): Alors, est-ce que les articles
1, 8, 24, 30, 40...
M. Johnson: Le débat va être plus long.
Le Président (M. Lemieux):... 66 et 81 sont
adoptés?
M. Johnson: Adopté. Des voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. M. le
député de Gouin?
M. Boisclair: Adopté.
Suspension des intérêts
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
maintenant au deuxième bloc, qui est la suspension des
intérêts durant la période de validité de la
proposition de rachat. A cet effet, j'appelle les articles... S'il vous
plaît, messieurs! ... 5, 18 - ce n'est pas au bingo - 19, 20, 35, 42, 52,
69, 70, 76, 82, 83, 84, 89 et 90. M. le président du Conseil du
trésor, est-ce que vous voulez faire une intervention?
M. Johnson: M. Sanschagrin fera une intervention.
Le Président (M. Lemieux): M. Sanschagrin, sous
l'autorité seulement du président du Conseil du
trésor.
M. Sanschagrin: L'amendement en question
vise à enlever, dans la série de ces articles-là,
un bout de phrase qui dit: «Toutefois, aucun intérêt n'est
calculé durant la période de validité d'une proposition de
rachat. »
Il faut savoir que, lorsqu'on reçoit une demande pour un rachat
de service, la Commission émet une proposition. Donc, elle
détermine le coût et émet une proposition qui est valide
pour 60 jours. Dans le but de clarifier le fait qu'aucun intérêt
n'est vraiment payable durant cette période de 60 jours, on a
concentré, dans un article qui parte des délais et des
intérêts, le traitement de cette exemption-là
d'intérêts durant la période de 60 jours. Donc, à
l'intérieur de chacun des régimes, dans les amendements que l'on
verra plus loin, on va retrouver l'équivalent de cet article-là.
Par exemple, dans le cas de l'article 5, qui vise l'article 16 de la Loi sur le
régime de retraite de certains enseignants, c'est à l'article 11
de la même loi que l'on retrouve l'énoncé qui traite du
fait qu'il n'y a pas d'Intérêts durant la période durant
laquelle est valide une proposition de rachat. Donc, il n'est pas
nécessaire, effectivement, puisque ce n'est pas le même
thème que le thème général de l'article, de
retrouver cette disposition. À tous les endroits dans la loi et dans les
lois qui chapeautent les différents régimes où on retrouve
cet énoncé, on l'enlève parce que non requis.
Le Président (M. Lemieux): Vous êtes bien certain de
votre explication, M. Sanschagrin?
M. Sanschagrin: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Oui? Ça va. Est-ce que
les articles sont adoptés?
M. Johnson: Adopté. M. Boisclair:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Gouin, adopté? Adopté.
Nous passons, M. le président du Conseil du trésor, au
troisième bloc, la suspension des intérêts durant la
période de réexamen ou d'appel: les articles 11, 27, 49, 57 et
87. Si je préfère nommer le bloc et les articles, c'est pour les
fins d'enregistrement au Journal des débats. Alors, nous vous
écoutons, M. le président du Conseil du trésor. M.
Sanschagrin.
M. Sanschagrin: Actuellement, lorsque quelqu'un fait une demande
pour racheter du service et que la Commission lui refuse, il faut savoir
qu'à la Commission il y a 45 formules différentes de rachat qui
valent pour toutes sortes de circonstances, avec toutes sortes de
délais. Il est possible que la Commission commette une erreur et refuse
une proposition de rachat à un individu qui en fait la demande et qui,
normalement, aurait dû avoir droit à ce rachat-là. Les
recours de cette personne, c'est une demande en réexamen et,
éventuellement, un appel, soit devant la Commission des affaires
sociales ou devant un arbitre.
L'article en question vient dire que si la Commission refuse une demande
de rachat d'années de service et que, plus tard, suite à un
réexamen ou à un appel, cette personne-là est
rétablie dans son droit de racheter, elle sera rétablie dans son
droit comme si, au moment où la Commission a refusé la demande de
rachat, on lui avait fait, effectivement, à cette date-là, une
proposition. Donc, on ne lui imputera pas les intérêts qui
courront entre la date du refus et la date d'une décision, soit en
réexamen, soit en appel. C'est le but de l'article en question, dans
différents régimes.
Le Président (M. Lemieux): La Commission des affaires
sociales, ce n'est pas en dernier recours seulement? Il peut y avoir
évocation? Est-ce que...
M. Sanschagrin: On pourrait aller en évocation...
Le Président (M. Lemieux): On peut aller en
évocation.
M. Sanschagrin: ...effectivement, mais, à ce
moment-là, c'est la décision de la Commission des affaires
sociales qui est remise en cause-Le Président (M. Lemieux):
O.K.
M. Sanschagrin: ...par exemple, et ce n'est qu'à ce
moment-là, lorsque ce recours-là aura été
exercé...
Le Président (M. Lemieux): O.K. D'accord. M.
Sanschagrin: ...que l'on procéderait...
Le Président (M. Lemieux): Ce n'est pas un jugement final
et sans appel.
M. Sanschagrin: ...mais il n'y aura pas d'intérêts
quand même.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. Alors, est-ce que
les articles 11, 27, 49, 57 et 87 sont adoptés?
M. Johnson: Adopté. M. Boisclair:
Adopté.
Plafond fiscal
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
maintenant au quatrième bloc. Il s'agit du plafond fiscal pour les
rachats, et j'appelle les articles 12, 28, 50, 58 et 88. M. Sanschagrin,
sous l'autorité du président du Conseil du trésor,
sur le temps de parole.
M. Sanschagrin: Les lois fiscales prévoient actuellement
que pour quelqu'un qui rachète des années de service avant 1990 -
et ça, c'est en vigueur depuis le 1er janvier 1992 - une personne qui
rachète ses années de service peut racheter, en vertu de la
formule prévue par le régime, mais la loi de l'impôt impose
un maximum au montant de la rente qui peut être racheté à
l'égard d'une de ces années de service. C'est, actuellement, un
montant de 1150 $, montant qui sera indexé dans le temps. Donc, ce que
le projet de loi ou l'amendement vient faire, c'est qu'il vient
déterminer, effectivement, que quelqu'un pourra toujours se
prévaloir des dispositions actuelles de rachat, mais que, à
l'égard des années avant 1990, le montant qui lui sera
octroyé sera sujet à l'application de cette limite-là,
laquelle sera précisée par règlement puisqu'elle
évoluera dans le temps.
Le Président (M. Lemieux): Ça va, M. le
député de...
M. Gautrin: Je ne comprends pas.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de...
M. Gautrin: Je ne comprends pas.
Le Président (M. Lemieux): Vous ne comprenez pas, M. le
député de Verdun?
M. Gautrin: Non.
Le Président (M. Lemieux): Voulez-vous reprendre votre
explication d'une manière plus abordable?
M. Gautrin: Non, non. Mais là, vous avez dit «le
montant qui lui sera accordé». Vous avez dit ça; ça,
je n'ai pas compris. C'est-à-dire le montant qu'il a la
possibilité de racheter, c'est ça?
M. Sanschagrin: C'est ça.
M. Gautrin: Ah bon! O.K.
Le Président (M. Lemieux): Ça va?
M. Gautrin: Attendez, il faut que je réfléchisse
deux minutes.
Le Président (M. Lemieux): Oui, allez-y, allez-y. On a
tout le temps.
Une voix: Pas trop longtemps, il ne reste que 22 minutes!
M. Gautrin: Bon! Alors, adoptez ça si vous voulez, mais je
ne sais pas...
Le Président (M. Lemieux): Non, non, on ne l'adoptera pas,
M. le député de Verdun, si vous ne comprenez pas le sens de ces
articles-là.
M. Boisclair: On pourrait y revenir, nous avons jusqu'à
minuit.
M. Gautrin: Oui, oui, on a jusqu'à minuit, on peut
travailler jusqu'à minuit.
Le Président (M. Lemieux): Oui, oui. Alors...
M. Boisciair: Même obligé, peut-être
même qu'il faudra revenir...
M. Johnson: Lundi. M. Boisclair: ...lundi.
M. Gautrin: Écoutez, je veux bien vous faire adopter
ça...
Le Président (M. Lemieux): Alors, les articles 12, 28, 50,
58 et 88 sont donc adoptés.
M. Johnson: Adopté. M. Gautrin: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Gouin.
M. Boisclair: Adopté.
Traitement admissible maximum
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Alors, nous
passons au cinquième bloc: traitement admissible maximum. J'appelle les
articles 17, 32, 59 et 72. M. Sanschagrin.
M. Sanschagrin: Bon! À 17, on est face à une autre
limite. On a parlé, tantôt, de la limite pour les rachats de
service; là, on est à la limite pour le crédit annuel de
service. Elle est un peu plus élevée, c'est 1722,22 $ pour
l'année en cause. Ce sera indexé dans le futur. Par contre, pour
une personne qui travaille à temps partiel durant l'année ou qui
va travailler seulement une partie de l'année, lorsque vient le temps
d'appliquer ces maximums-là, il faut tenir compte de la formule que l'on
utilisera pour calculer éventuellement la rente. Par exemple, si une
personne a une demi-année de service, on fera les ajustements du maximum
de 1722,22 $ en fonction du temps de service qui lui est reconnu. Finalement,
sous-jacent au montant maximum, il y a un montant de traitement qui correspond
à cette rente maximum là. Par exemple, à
l'intérieur du régime le plus général, qui est
le
RREGOP, la prestation de 1722,22 $ est atteinte lorsque le salaire est
un peu supérieur à 97 000 $. Donc, lorsqu'on prend le salaire
maximum que l'on va reconnaître à l'individu qui a une fraction
d'année de service, bien, ce saiaire-là sera assujetti à
une limite qui, elle, aura été ajustée en
conséquence. L'article 14.1 a pour but d'ajuster en conséquence
la limite fiscale en fonction de la durée de service de l'individu. Tout
ça pour tenir compte du fait que, dans certains cas, les individus
peuvent avoir des ajustements rétroactifs de salaire ou avoir des
salaires, durant une année, qui correspondent à des
périodes travaillées de l'année antérieure. Donc,
c'est un peu complexe comme article, mais ça vise à englober
l'ensemble de ces réalités. (17 h 40)
Le Président (M. Lemieux): Je vous remercie. Est-ce que
les articles 17, 32, 59 et 72 sont adoptés? M. le député
de Gouin? M. le président du Conseil du trésor,
adopté?
Des voix: Adopté.
Pension forfaitaire
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
maintenant au sixième bloc: calcul de la pension forfaitaire
isolée.
M. Johnson: Calcul de la pension forfaitaire isolée.
Le Président (M. Lemieux): Pardon?
M. Gautrin: Je ne peux pas vous rattraper, moi. J'ai
essayé de... Vous êtes très, très vite!
Le Président (M. Lemieux): Ah! je m'oxcuse, M. le
député de...
M. Gautrin: Non, non...
Le Président (M. Lemieux): Parce que, M. le
président du Conseil...
M. Gautrin: ...non, c'est très correct. simplement,
j'essaie, moi, d'être là, de réfléchir, de
comprendre ce que vient de dire m. sanscha-grin...
Une voix:...
M. Gautrin: Hein? Non, non, mais je comprends que vous pouvez
être très rapide pour comprendre. Moi, il faut que je
réfléchisse. Donc, allez-y...
Le Président (M. Lemieux): Nous passons au calcul de la
pension, et nous prendrons un petit peu plus de temps, M. le
député de Verdun. J'appelle les articles 21, 37, 63 et 73.
Adopté?
Une voix: Adopté.
M. Johnson: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté.
Abolition de la limite applicable au traitement
admissible
Nous passons au septième bloc: l'abolition de la limite de...
Nous avons adopté les articles 21, 37, 63 et 73. Nous passons au
septième bloc: l'abolition de la limite de 120 % applicable au
traitement admissible. J'appelle les articles 22, 38, 64 et 74.
Préalablement, j'avais appelé les articles 21, 37, 63 et 73. Nous
vous écoutons, M. Sanschagrin, sur le septième bloc.
M. Johnson: À moins que les parlementaires ne veuillent
l'adopter.
M. Gautrin: Non, non, non, écoutez, un instant...
M. Johnson: D'accord.
M. Gautrin: ...qu'on comprenne quand on vote - je m'excuse - ou
bien qu'on comprenne, qu'on ne comprenne pas...
Le Président (M. Lemieux): Non. Alors, une petite
explication, M. le député de... M. Sanschagrin.
M. Sanschagrin: Jusqu'à maintenant, lorsque venait le
temps de déterminer le traitement admissible que l'on allait porter au
dossier d'un individu pour une année donnée, on faisait une
comparaison avec le traitement admissible de l'année
précédente. Aux fins de ce calcul-là, on ajustait le
traitement sur une base annuelle. Donc, c'est ce qu'on appelle, nous,
«annualiser» le traitement.
Donc, pour une personne qui travaille six mois, on multiplie le
traitement par deux. On fait la même chose pour l'année
précédente, et on compare. Lorsqu'on faisait cette comparaison,
on ne pouvait pas dépasser 120 %. Donc, le traitement de la
dernière année ne pouvait pas être
«annualisé», ne pouvait pas être supérieur
à 120 % du traitement «annualisé» de l'année
précédente. Or, il se produisait une chose, c'est que des
personnes qui ont des ajustements rétroactifs de salaire ou des
personnes qui prennent leur retraite dans les premiers mois d'une année
et qui reçoivent - c'est le cas, par exemple, des ouvriers au
ministère des Transports -leur rémunération de
décembre en janvier, par exemple, se trouvaient à recevoir, pour
quelques jours en janvier ou, en tout cas, quelques semaines, un traitement
qui, «annualisé», pouvait être égal à
trois, quatre ou cinq fois leur traitement annuel régulier, de telle
sorte que l'application
des 120 %...
Le Président (M. Lemieux): Ça va, M. Sanschagrin et
M. le député.
M. Sanschagrin: Ça va?
Le Président (M. Lemieux): Ça va, oui. Alors, les
articles 22, 38, 64 et 74 sont adoptés?
Des voix: Adopté. Traitement admissible moyen
minimum
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
maintenant le huitième bloc: traitement admissible moyen minimum.
J'appelle les articles 23, 39, 65 et 75. Est-ce que ces articles-là sont
adoptés?
M. Gautrin: Attendez un instant.
Le Président (M. Lemieux): Oui, ça va.
M. Gautrin: Non, non, non...
Le Président (M. Lemieux): M. Sanschagrin, voulez-vous
nous les expliquer brièvement?
M. Sanschagrin: Oui. En vertu d'une nouvelle loi fiscale, on ne
peut pas ajuster à la hausse artificiellement les salaires qui sont
utilisés pour fins de calcul des rentes. Or, nous avions une disposition
à l'intérieur de nos régimes qui faisait en sorte que le
traitement moyen admissible ne pouvait pas être inférieur à
7000 $. Cette disposition contrevient aux règles actuelles de la
réforme fiscale. Donc, il faut en limiter l'application après le
1 er janvier 1992.
Le Président (M. Lemieux): Alors, les articles 23, 39, 65
et 75 sont adoptés.
Rente minimale
Nous passons à la rente minimale, au neuvième bloc, les
articles 25, 67 et 77. Une brève explication, M. Sanschagrin.
M. Sanschagrin: Autant on ne pouvait pas ajuster le traitement
à la hausse, autant on ne peut ajuster à la hausse
artificiellement la rente qui est calculée sur le même traitement
admissible. Donc, cette série d'articles vient enlever la notion de
rente minimale à l'intérieur du régime qui existait dans
plusieurs régimes, et qui permettait à un individu qui avait 10
ans de service de toucher une rente moyenne non inférieure à 4300
$. Désormais, cette limite ne s'appliquera pas pour les années
après le 1 er janvier 1992.
Le Président (M. Lemieux): Ça vous va, M. le
député de Verdun?
M. Gautrin: O.K., ça va, ça marche. Ententes de
transfert
Le Président (M. Lemieux): Alors, adopté pour les
articles 25, 67 et 77. Nous passons maintenant au dixième bloc: entente
de transfert. J'appelle les articles 29 et 46. Est-ce que ces articles sont
adoptés ou si c'est nécessaire d'y aller...
M. Gautrin: Un instant, non, non.
Le Président (M. Lemieux): M. Sanschagrin, oui.
M. Gautrin: Là, on parle des ententes de transfert.
Le Président (M. Lemieux): Effectivement. Les articles 29
et 46.
M. Gautrin: On change le texte par quoi?
M. Johnson: Ce qui se passe ici, c'est qu'on spécifie que
l'employé doit respecter les conditions de l'entente pour pouvoir en
bénéficier et, également, que ces ententes sont conclues
après approbation du gouvernement. C'est 192, ça?
M. Gautrin: Non, 133.
Le Président (M. Lemieux) : 29 et 46.
Des voix: 133.
M. Gautrin: Ça, c'est les transferts entre les services
gouvernementaux du Canada. C'est les services entre les...
M. Johnson: Entre différents régimes.
M. Gautrin: Entre différents régimes, même
ceux du gouvernement du Québec et ceux du gouvernement du Canada...
M. Johnson: Absolument. M. Gautrin: O.K.
Le Président (M. Lemieux): Ça vous va. Alors,
adoptés, les articles 29 et 46.
Rachat de congés sans traitement
J'appelle le onzième bloc, c'est-à-dire les articles 34,
61 et 79, qui se rapportent au rachat de congés sans traitement. Une
brève explication, M. Sanschagrin?
M. Sanschagrin: Bon, ici, c'est une situation qui résulte
du fait que les participants au régime de retraite des enseignants et au
régime de
retraite des fonctionnaires, lorsqu'ils quittent leur emploi et qu'ils
sont plus de six mois arrêtés, ils doivent nécessairement,
lorsqu'ils reviennent, participer au RREGOP. On avait une situation où
une personne pouvait prendre un congé sans solde dans le régime
de retraite des enseignants, par exemple, et au bout d'une certaine
période, durant le congé sans solde, participer ou travailler
ailleurs. Par exemple, je ne sais pas, moi, revenir au gouvernement, au
ministère de l'Éducation, pendant une période plus ou
moins longue, mais décider finalement de rester là. Ce qui se
produisait, c'est que cette personne-là, ayant obtenu son congé
sans solde en vertu du régime de retraite des enseignants, participant
maintenant au RREGOP, ne pouvait plus racheter le congé sans solde en
question durant la période d'interruption d'emploi. Ce qu'on lui permet,
c'est de le racheter maintenant.
M. Gautrin: Ça marche.
Le Président (M. Lemieux): Attendez, je ne suis pas tout
à fait d'accord avec ça, moi.
M. Gautrin: Tout à fait.
Le Président (M. Lemieux): Vous êtes d'accord, M.
Gautrin?
M. Gautrin: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. Adopté.
Alors, les articles 34, 61 et 79 sont adoptés.
Part de l'employeur
Nous appelons maintenant les articles 36... Alors, je
répète, nous appelons les articles 36, 62 et 80, concernant le
paiement de la part de l'employeur. M. Sanschagrin.
M. Sanschagrin: II s'agit d'établir, à
l'intérieur du régime, une règle générale
qui dit que, normalement, les employeurs de tous les participants au RREGOP
doivent verser leurs propres contributions.
Des voix: Adopté!
M. Sanschagrin: Par ailleurs...
M. Gautrin: Un instant!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Sanschagrin: Par ailleurs, dans un règlement, on
viendra préciser lesquels ne sont pas assujettis au versement de la part
employeur.
Une voix: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Gautrin: Attendez un instant.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Gautrin: Quels employeurs ne seront pas assujettis?
M. Sanschagrin: Tous ceux qui relèvent des comptes
publics, le fonds consolidé...
M. Gautrin: Ah bon. Je ne comprends pas.
M. Sanschagrin: II y a des employeurs... Par exemple, la
Régie des rentes, l'ensemble de ses frais d'administration est
financé à même les cotisations versées par les
participants au régime. Ces employeurs-là versent l'ensemble de
leurs cotisations à tous les régimes du secteur public, versent
leurs cotisations à la CSST, à la Commission du salaire minimum,
et versent leurs cotisations au régime de retraite pour leurs
employés.
M. Gautrin: O.K.
M. Sanschagrin: Ça, c'est des employeurs qui cotisent au
régime. Ça, c'est la règle générale.
M. Gautrin: O.K.
M. Sanschagrin: Par contre, on viendra... Au lieu d'avoir une
table qui contenait peut-être une centaine d'exceptions, où il
était facile d'en oublier, éventuellement, on aura maintenant un
règlement qui vient cerner qui ne verse pas. C'est beaucoup plus facile
à définir.
M. Gautrin: Oui, mais qui ne verse pas?
M. Sanschagrin: Tous les ministères et organismes, tous
ceux qui émargent au fonds consolidé.
M. Gautrin: O.K.
Le Président (M. Lemieux): Alors, les articles 36, 62 et
80 sont adoptés. Nous appelons maintenant l'article... Nous passons
à l'article 2 du projet de loi 66. Est-ce qu'il y a d'autres blocs?
Est-ce qu'il peut y avoir d'autres blocs où certains articles peuvent
être scindés? Non?
M. Boisclair: On peut en faire un. Le Président (M.
Lemieux): Pardon? M. Boisclair: On peut en faire un.
Le Président (M. Lemieux): O.K. D'accord. M. le
président du Conseil du trésor, est-ce que vous pourriez nous
proposer la possibilité de faire d'autres blocs?
M. Boisclair: Faire un bloc... (17 h 50)
M. Johnson: M. le Président, à mon sens, il ne
resterait qu'un seul bloc.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Johnson: C'est-à-dire l'ensemble des articles non
autrement couverts par les 12 premiers, le treizième bloc.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'ensemble des
articles n'ayant pas été couverts...
M. Gautrin: Est-ce qu'on va m'expliquer ce qu'il y a dans ces
articles?
Modifications de concordance
Le Président (M. Lemieux): Oui, oui, d'accord. Je vais les
appeler avant. J'appelle les articles 2, 3, 4, 6, 7, 9, 10, 13, 14, 15, 16, 26,
31, 33, 41, 43 à 45, 47, 48, 51 à 56 inclusivement - de
même que 45 inclusivement tout à l'heure - 68, 85, 86, 91d, 100 et
101 à 118 inclusivement. Monsieur... Pardon?
Une voix: 91 à 100 et 101 à 118.
Le Président (M. Lemieux): pardon, 91 à 100 - je
m'excuse, c'est une erreur, j'ai pris ça pour un «d» - et
101 à 118 inclusivement. m. sanschagrin, est-ce que vous auriez la
gentillesse de nous faire part ou de nous résumer globalement le sens,
la portée et en quoi consistent ces articles, principalement? pourquoi
ce projet de loi, quelle est son utilité?
M. Johnson: À l'égard de ce treizième
bloc.
Le Président (M. Lemieux): À l'égard de ce
treizième bloc, M. le président du Conseil du trésor.
M. Gautrin: bien, je pense que c'est... c'est qu'il est...
à mon sens, m. le président, si vous me permettez une remarque,
ce treizième bloc est non homogène.
Le Président (M. Lemieux): II est non homogène. Il
est hétérogène, effectivement, mais...
M. Gautrin: Très hétérogène.
Le Président (M. Lemieux): ...susceptible d'explications
substantielles...
M. Gautrin: Oui.
Le Président (M. Lemieux): ...de la part du
président de la CARRA. Est-ce que c'est possible pour vous, M. le
président de la CARRA, de nous donner une information ou une
précision très rationnelle relativement à ce dernier
bloc?
M. Gautrin: On est touchés, nous, par...
Le Président (M. Lemieux): Nous vous écoutons, M.
le président de la CARRA.
M. Sanschagrin: Nous avons toute une série de dispositions
qui visent à modifier ou à apporter des ajustements plutôt
techniques pour rencontrer les objectifs de la réforme fiscale. Cela
varie d'un régime à l'autre.
D'autres amendements - si on prend ceux du régime de retraite des
membres de l'Assemblée nationale, par exemple, j'attire votre attention
sur l'article 4 - c'est simplement pour établir une comparaison entre la
rente maximum qui peut être versée à un
député et la date à laquelle on fait cette
comparaison-là. C'est-à-dire qu'un député ne peut
pas recevoir, en rente, et c'est une disposition de la loi, plus que le montant
de la plus haute indemnité qu'il a reçu au cours de ses
différents mandats. Cette comparaison-là, au lieu de se faire au
moment de la retraite, se fait au moment où l'individu quitte, parce
qu'il pourrait fort bien arriver qu'un député, par exemple,
quitte à l'âge de 50 ans, et parce qu'il ne prend pas sa retraite
immédiatement, parce qu'il ne veut pas avoir de réduction
actuarielle, décide de différer sa retraite à 60 ans. Si
on attend 60 ans pour faire la comparaison, à ce moment-là, on va
comparer une rente indexée jusqu'à 60 ans avec un salaire d'il y
a 10 ans. Donc, ia comparaison pour établir si le député a
atteint la rente maximum se fait au moment où il quitte
l'Assemblée nationale, c'est-à-dire à l'âge de 50
ans. On compare sa rente et son salaire, à ce moment-là.
M. Gautrin: L'article 2, qu'est-ce qu'il dit?
Le Président (M. Lemieux): L'article 2, ce n'est pas
compliqué.
M. Sanschagrin: Bon, l'article 2 vient ici préciser
d'abord qu'on est à introduire la notion de «sur demande».
Comme l'ensemble des prestations payables en vertu de la totalité des
régimes des secteurs public et parapublic, c'est après que ia
Commission a reçu une demande que des droits sont exigibles. Premier
élément.
Deuxièmement, quand un député décède
sans conjoint ni enfant à charge, la garantie minimum du régime
c'est qu'au moins le double des cotisations qu'il a versées, avec
intérêts, est retourné à la succession, moins tout
montant de prestation reçu. On vient préciser la notion de
«prestation reçue» pour inclure tout transfert de valeur
actuarielle qui aurait pu être fait au moment où l'individu a
quitté l'Assemblée nationale et a demandé qu'on
transfère la valeur de ses droits dans son régime, dans un
régime
enregistré d'épargne-retraite immobilisé. M.
Gautrin: Ça marche.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. Alors, est-ce que
l'ensemble de ces articles est adopté?
M. Gautrin: Attendez un instant. Moi, je suis à...
Le Président (M. Lemieux): Ah oui, ça va.
M. Gautrin: J'ai compris 2 et 4, là. Ensuite.
Le Président (M. Lemieux): 2, 3 et 4, c'est-à-dire
que...
M. Gautrin: L'article 3, c'était... Est-ce qu'il
était couvert par ça ou quoi, 3?
M. Sanschagrin: C'est un ajustement de concordance avec les
indemnités qui sont utilisées pour calculer la rente.
M. Gautrin: Alors, c'est par concordance, ça.
M. Sanschagrin: On fait référence aux articles 25,
26 et 27 au lieu de prendre les indemnités annuelles
déterminées en vertu de... pour aller chercher et inclure les
indemnités pour les années pour lesquelles il y a eu rachat de
service.
M. Gautrin: Ça va, monsieur. Alors, ça c'est 2, 3,
4. Ensuite, c'était quoi l'article suivant?
Le Président (M. Lemieux): Les articles 6, 7,9, 10,
13...
M. Johnson: ...14,15.
Le Président (M. Lemieux): Les articles 14 et 15, c'est
ça. Vous avez oublié le 16, M. le président du Conseil du
trésor.
M. Gautrin: Alors, 6, 7 et 9. C'est de même nature pour les
enseignants, c'est ça?
Le Président (M. Lemieux): Oui, oui.
M. Sanschagrin: C'est la possibilité, pour un
député en poste aujourd'hui, qui aurait été
participant au régime de retraite de certains enseignants, d'avoir le
droit de recevoir sa rente en vertu de ce régime-là, la
journée où il quittera l'Assemblée nationale, par
concordance avec ce qui existe dans le régime de retraite des
ensei-gannts, le régime de retraite des fonctionnaires.
M. Gautrin: O.K.
Le Président (M. Lemieux): Ça va?
M. Gautrin: On arrive à 9.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Gautrin: Ensuite?
Le Président (M. Lemieux): Après, M. Sanschagrin,
26, 31, 33, 41, 43 à 45.
M. Gautrin: L'article 26.
M. Sanschagrin: Les articles 26, 45, 68 et 86 sont tous des
articles identiques qui effectuent une concordance réglementaire par
rapport au maximum, en vertu des lois fiscales, de 1150 $ pour les rachats,
l'abolition du 120 % et la limite au nombre d'années qui peuvent
être rachetées. Donc, des concordances par rapport aux articles du
bloc «abolition de la limite de 120 %» et concordance
également avec le plafond fiscal pour les rachats, soit les articles 12,
28, 50, 58 et 86. Donc, c'est les concordances réglementaires.
M. Gautrin: Ensuite?
Le Président (M. Lemieux): Ça va. Alors,
maintenant, nous passons à 51, 53 a 56, 68, 85, 86.
M. Gautrin: L'article 51. Bon, ça, c'est technique, c'est
ça?
M. Sanschagrin: C'est technique, de concordance avec les
paiements de la part employeur.
M. Gautrin: L'article 53, c'est?
Le Président (M. Lemieux): Les articles 53 à 56,
c'est dans un bloc, M. le député de Verdun.
M. Gautrin: Les articles 53 à 56. Le Président
(M. Lemieux): Oui.
M. Gautrin: Ça touche nommément des choses un peu
particulières, 53 à 56.
M. Sanschagrin: C'est l'ajout de deux institutions, soit
Marie-Reine-du-Clergé, à l'égard des employés qui
participaient au régime le 28 juin 1987, et le Séminaire de
Saint-Hyacinthe, à compter du 30 juin 1992. C'est le maintien de droits
acquis de personnes qui cotisaient au RREGOP.
M. Gautrin: Parfait.
Le Président (M. Lemieux): Alors nous passons à 68,
85 et 86. Nous nous arrêtons à ces trois-là pour passer
tout à l'heure à 91 à 100 et 101.
M. Gautrin: J'ai mal compris. 65?
Le Président (M. Lemieux): Les articles 68, 85,86.
M. Gautrin: L'article 68. Alors, 68, c'est quoi ça?
M. Sanschagrin: C'est un article de concordance également
avec... Comme je l'ai mentionné tantôt, il fait partie du bloc de
26, 45, 68 et 86. Ce sont des concordances réglementaires.
Le Président (M. Lemieux): O.K. Ça va?
M. Gautrin: O.K. Ça marche.
Le Président (M. Lemieux): Maintenant,...
M. Gautrin: Et le dernier?
Le Président (M. Lemieux): Oui, 91 à 100.
M. Gautrin: Les articles 91 à 100. Le concept de
«permanent» que vous rajoutez? Le mot «permanents».
M. Sanschagrin: c'est dans le but de permettre aux
employés de radio-québec et du criq - le centre de recherche
industrielle du québec - de participer au régime, même
s'ils ne sont pas permanents. donc, c'est pour couvrir les employés
occasionnels et à temps partiel.
M. Gautrin: Donc, c'est commencé, d'étendre aux
occasionnels et aux gens à temps partiel, éventuellement, la
possibilité de participer au régime.
M. Sanschagrin: Ces employés-là sont couverts
actuellement, mais c'est pour légaliser leur participation.
M. Gautrin: O.K., ça marche.
Le Président (M. Lemieux): Alors, maintenant nous
passons...
M. Gautrin: Ça, c'est 91, et 91 à 100, c'est...
Le Président (M. Lemieux): Les articles 91 à 100,
M. le député de Verdun. Maintenant...
M. Gautrin: C'est tout, parce qu'après... Écoutez,
excusez-moi, ça c'est pour 91, 92 parce que, après, le 94 touche
les tribunaux, si vous me permettez. Donc, 92, c'est quoi?
M. Sanschagrin: C'est pour permettre à la Commission des
affaires sociales, qui paie maintenant sa part employeur, de la payer.
M. Gautrin: D'accord. L'article 93: «L'annexe...»
Alors, c'est ça, c'est par concordance avec 92...
M. Sanschagrin: C'est ça.
M. Gautrin: ...puisque vous l'avez ajouté dans 92. Bon, la
Loi sur les tribunaux judiciaires, c'est quoi qui arrive? Les articles 94
à 98.
M. Sanschagrin: Bon! Ça, c'est en vertu des lois fiscales
aussi comme modification. C'est que les juges se voient garantir une rente
minimale s'ils étaient en poste en 1978. Or, cette rente minimale ne
peut plus être accordée, depuis le 1er janvier 1992, en vertu des
lois fiscales, dans un régime enregistré. Donc, on prend cette
prestation-là et on la déplace dans le régime
supplémentaire pour pouvoir la maintenir. Donc, c'est simplement... non
pas l'abroger, mais simplement la déplacer du régime de base
enregistré au régime supplémentaire.
M. Gautrin: Pour leur maintenir leurs droits acquis.
M. Sanschagrin: Et leur maintenir leurs droits acquis, oui.
M. Gautrin: Parfait. Les articles 99 et 100. (18 heures)
Le Président (M. Lemieux): Alors, maintenant, nous passons
à l'autre bloc, les articles 101 à 118.
M. Gautrin: Je m'excuse, M. le Président. Le
Président (M. Lemieux): Oui. M. Gautrin: On a terminé
à 98, là.
Le Président (M. Lemieux): L'article 98, mais c'est parce
qu'il était de même nature.
M. Gautrin: L'article 99 n'a pas encore été
couvert, si vous me permettez.
Le Président (M. Lemieux): Les articles 99 et 100.
M. Gautrin: Les articles 99 et 100 n'ont pas été
couverts.
M. Sanschagrin: Bon, 100. On est rendu dans des
dispositions...
M. Gautrin: Transitoires.
M. Sanschagrin: ...qui permettent la rétroactivité
de certains... Les employés qui ont été
transférés du fédéral - ça touche des
employés du ministère des Communautés culturelles et de
l'Immigration, 50; et au ministère du Revenu, il y en a environ 400 -
font l'objet d'un régime séparé qui résulte d'une
entente avec les autori-
tés fédérales. Ce régime-là, dont on
avait déposé le texte réglementaire en février, a
pris énormément de temps, au fédéral, pour avoir
les commentaires, de telle sorte qu'on vient de les avoir. Comme on pouvait
rétroagir au maximum de six mois, bien, ce règlement-là
nous permettra de rétroagir à la date d'entrée en vigueur
du règlement qui couvre ces personnes de façon spécifique,
soit le 1er janvier 1992.
Le Président (M. Lemieux): Ça va, M. le
député de Verdun?
M. Gautrin: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Alors, 101 à 118, M.
Sanschagrin.
M. Sanschagrin: On est encore dans des...
M. Gautrin: C'est les mesures transitoires, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Alors, ça va? C'est
adopté?
M. Gautrin: C'est les mesures transitoires par rapport à
ce qu'on a adopté. C'est adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Alors, il y a un
article que nous avons oublié d'appeler, c'est l'article 71. Je ne le
retrouve nulle part. C'est bien le cas? L'article 71.
M. Gautrin: C'est «L'annexe III de cette loi est
abrogée.»
M. Sanschagrin: C'est de concordance avec l'article 62.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que ça va?
M. Gautrin: Oui, oui, c'est adopté, 71.
Le Président (M. Lemieux): Alors, j'ai appelé
l'article 71. L'article 71 est adopté, M. le député de
Gouin?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Un instant! Oui,
à la fin, la motion de renumérotation. Est-ce que ça va,
M. le secrétaire? Vous avez vérifié? Ça va. C'est
vérifié. Est-ce que le titre du projet de loi 66, Loi modifiant
les régimes de retraite des secteurs public et parapublic et modifiant
d'autres dispositions législatives, est adopté?
Des voix: Adopté. M. Johnson: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'ensemble du projet
de loi 66 est adopté tel qu'amendé?
Des voix: Adopté.
M. Boisclair: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Adopté dans son ensemble
tel qu'amendé.
M. Boisclair: Je ne poserai qu'une seule question, si vous me
permettez, à ce moment-ci, au ministre délégué.
Le Président (M. Lemieux): Un instant. Est-ce que les
titres des sections aux chapitres du projet de loi 66, Loi modifiant les
régimes de retraite des secteurs public et parapublic et modifiant
d'autres dispositions législatives, sont adoptés?
M. Johnson: Adopté. Des voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Ça va
maintenant. Oui, M. le député de Gouin.
M. Johnson: La renumérotation est faite?
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Gouin, je pense qu'il voulait la faire.
M. Boisclair: Comment se fait-il, M. le Président, que ce
genre de dispositions ne soit pas adopté par règlement? Moi, je
ne peux pas concevoir qu'on ne puisse pas, à un moment donné,
qu'il faille... Parce qu'on revient à tous les deux ans sur ce genre de
projet. Ce n'est pas la première fois, moi, depuis que je suis à
l'Assemblée nationale, que je vois ce genre de projet.
M. Johnson: À tous les six mois.
Le Président (M. Lemieux): À tous les six mois.
M. Johnson: À tous les six mois, comme je
l'expliquais.
M. Boisclair: Ça devrait se faire par
règlement.
M. Johnson: Le comité de retraite ou le Secrétariat
du Conseil du trésor, suite aux négociations - dans le dernier
cas, le comité de retraite - au fur et à mesure qu'il examine les
cas qui lui sont soumis, suggère des modifications, des ajustements,
etc. Nous en sommes, à mon sens, dans un projet de loi à
caractère passablement solennel. C'est le régime de retraite
des employés du secteur public. Il y a une école qui
prévaut pour l'instant, qui veut que ce soit par voie législative
que ça se fasse, que ça donne suite aux négociations du
secteur public.
M. Gautrin: J'imagine que vous êtes d'accord. C'est une
volonté de transparence de la part du gouvernement pour éviter de
surréglementer et pour être cohérent avec le programme de
notre propre parti.
M. Boisclair: Moins légiférer, mieux
légiférer. C'est ça?
M. Gautrin: C'est exactement ça.
M. Johnson: C'est une question d'approche qui a été
utilisée, mais la question est très pertinente. Moi, je trouve
que c'est passablement lourd, et au point de vue législatif... Ce ne
serait pas moins lourd au point de vue réglementaire, mais ça
aurait passablement moins de transparence. C'est ça le problème.
En Ontario, il y a une loi-cadre. Ils édictent des règlements.
Ils décrètent, évidemment, à l'intérieur de
ça.
Le Président (M. Lemieux): Auriez-vous une motion à
nous faire, M. le président du Conseil du trésor, s'il vous
plaît?
M. Johnson: Sans doute une motion de
rénumérotation, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Alors, est-ce que cette motion
de renumérotation est adoptée?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Alors, le projet
de loi 66, Loi modifiant les régimes de retraite des secteurs public et
parapublic et modifiant d'autres dispositions législatives, est donc
adopté dans son ensemble tel qu'amendé.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Merci. Je
remercie les membres de cette commission pour leur collaboration constante, de
même que les fonctionnaires, M. le président de la CARRA, M. le
président du Conseil du trésor et M. le député de
Gouin. Nous ajournons nos travaux sine die.
(Fin de la séance à 18 h 5)