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(Quinze heures quinze minutes)
Le Président (M. Bradet): Alors, bienvenue. La commission
du budget et de l'administration débute donc ses travaux. Je vous
rappelle le mandat de cette commission, soit d'entendre les
intéressés et de procéder à l'étude
détaillée des trois projets de loi d'intérêt
privé suivants, et ce dans l'ordre: le projet de loi 217, Loi concernant
Consolidated Bowling Ltd., 218, Loi concernant Club de curling de
Montréal Ouest inc., et 225, Loi concernant Restaurant Belle-Ville
inc.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: Oui. M. Audet (Beauce-Nord) est
remplacé par Mme Loiselle (Saint-Henri); M. Després (Limoilou)
est remplacé par M. MacMil-lan (Papineau); M. Filion (Montmorency) est
remplacé par M. Garon (Lévis); et M. Lemieux (Va-nier) est
remplacé par M. Bradet (Charlevoix).
Le Président (M. Bradet): Alors, je vous remercie
beaucoup. Je vous rappelle brièvement les règles de
l'étude de chacun des trois projets de loi d'intérêt
privé. D'abord, le député proposeur prendra la parole afin
de présenter le projet de loi et les personnes qui requièrent
l'adoption de ce projet; deuxièmement, le requérant exposera les
grandes lignes du projet de loi en vue d'en faire ressortir le
bien-fondé; ensuite, la commission entendra les autres intervenants, le
cas échéant; les membres de la commission pourront
échanger avec nos invités; et, enfin, nous procéderons
à l'étude article par article du projet de loi.
Projet de loi 217
J'appelle donc l'étude du projet de loi 217, Loi concernant
Consolidated Bowling Ltd., et je demanderais aux requérants de bien
vouloir prendre place à la table des invités, s'il vous
plaît. Je cède donc la parole au député de
Saint-Louis pour la présentation des requérants et pour les
remarques préliminaires, s'il y a lieu. M. le député de
Saint-Louis.
Remarques préliminaires
M. Chagnon: M. le Président, je tiens à remercier
tous les membres de cette commission d'avoir pu consacrer quelques heures au
cours de la période estivale pour l'étude, d'une part, des
projets de loi, mais aussi en particulier celui-là, puisque c'est un de
ceux que nous avons à l'étude. Ce projet de loi 217, pour les
gens qui sont habitués à la commission du budget et de l'admi-
nistration, est un projet de loi que je pourrais qualifier de classique, un
projet de loi qui en est lin de reprise d'existence. La reprise d'existence de
la société Consolidated Bowling Ltd. est requise pour les fins de
ses travaux et les fins de son exercice continu.
J'aimerais vous présenter, M. le Président - sans plus
tarder, puisque, quand même, c'est un projet de loi de deux articles - M.
François de Billy, qui est procureur de la société
Consolidated Bowling Ltd., et M. Terry Dobbins, qui est aussi un des
propriétaires de la société. M. le Président, ce
sera tout.
Le Président (M. Bradet): Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a
d'autres remarques préliminaires? Mme la ministre, voulez-vous
intervenir à ce stade-ci?
Mme Robic: Non, je voudrais tout simplement souhaiter la
bienvenue à M. de Billy et à M. Dobbins. J'aurais peut-être
quelques petites questions à leur poser, M. le Président,
après leurs remarques.
Le Président (M. Bradet): Parfait. Est-ce que...
M. Boisclair: Non, si ce n'est pour faire les mêmes
salutations d'usage.
Auditions Conbow Corporation
Le Président (M. Bradet): Parfait. Messieurs, je vous
invite donc à nous présenter l'objet du projet de loi.
M. de Billy (François): M. Dobbins, would you please tell
the members, or describe the activities or the corporate structure of all the
companies involved?
M. Dobbins (Terrence L.): My name is Terrence Dobbins. I am the
president of a ^company incorporated in New York State. The company is Conbow
Corporation. Conbow Corporation owns 100 % of the stock of Consolidated ,
Bowling Ltd., which was formed in the Province of Québec in 1961.
We operate bowling centres throughout the United States and Canada. At the
present time, we have 19 bowling centres in the United States, plus we have 2
in Canada, both of them in British Columbia. At one time, in the early sixties,
we had two bowling centres in Québec. We no longer operate those, but we
are in the bowling centre business.
Mme Robic: If you are not operating in Québec, why are you
requesting to reactivate your charter? (15 h 20)
M. Dobbins: Because the company that was incorporated in
Québec in 1961, Consolidated Bowling Ltd., owns the stock of other
corporations that are incorporated in British Columbia. So, there is a loss in
the transition between Conbow and the other subsidiaries in British Columbia
because of this corporation, Consolidated Bowling Ltd., not being in
existence.
Mme Robic: Are you reactivating this company to dissolve it once
you have completed your transaction? Are you going to change the structure of
your bowling companies in British Columbia, or simply keep it alive?
M. Dobbins: We are contemplating keeping it alive. We need to
keep it alive so that we can continue the ownership in British Columbia. At
some point in time it may be feasable not to have it in existence - I am not
sure of that - but right now we need that to continue the ownership structure
as it was intended.
Mme Robic: I am wondering how come that it has taken you so long
to realize that your company had been disbanded before coming forward.
M. Dobbins: We did not realize we were disbanded until about six
months ago. We have continued to file Canadian tax returns for Consolidated
Bowling Corporation, and we thought we were still in existence in doing this.
Looking at all of our companies... We have an attorney in British Columbia who
has been doing our legal work for a number of years. As he checked into all of
the companies, we found that this one had been dissolved. We only found it out,
I think, in November or December of 1991.
Mme Robic: Did you not receive any notices? We do not dissolve
companies, here, without giving a notice, you know, at least... We send some
notices...
M. Dobbins: From the best I can determine, and I have a copy of
one of... The last corporation information return that was filed was in 1970,
and it was addressed to Consolidated Bowling Ltd., care of Jack E. Gellman, who
was the president at that time. It was mailed to his home address. He then sold
that house and moved, and somehow in the process... Then we never got this form
again. We never filed it, and if there were notices sent - and probably there
were that we were dissolved - they were never forwarded to us, because the form
was sent to his home address. That is the only thing that we can determine that
happened, because if we would have been notified earlier, obviously, we would
have kept it in existence.
Mme Robic: Thank you. Je n'ai pas d'autres questions.
Le Président (M. Bradet): Est-ce qu'il y a d'autres
questions?
M. Boisclair: Non. Les vérifications d'usage ont
été faites par l'Inspecteur général. Il y a une
recommandation favorable au dossier?
Mme Robic: L'Inspecteur ne voit aucun problème. Il
recommande d'appuyer la demande.
Étude détaillée
Le Président (M. Bradet): Alors, nous allons donc
procéder à l'étude article par article du projet de loi en
commençant par le préambule. Est-ce qu'il y a des questions sur
le préambule?
Mme Robic: Aucune question.
Le Président (M. Bradet): Pas de question. Est-ce que le
préambule est adopté?
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté. Article 1?
Mme Robic: Adopté.
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté. Article 2?
Mme Robic: Adopté.
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté. Article 3?
Mme Robic: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté. Est-ce que le
titre du projet de loi est adopté?
Mme Robic: Adopté. M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Est-ce que le projet de loi,
dans son ensemble, est adopté?
Mme Robic: Adopté.
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Parfait. Alors,...
M. MacMillan: Surtout pour les salles de
quilles, M. le Président, c'est très important. Le
Président (M. Bradet): Je le sais.
Mme Robic: Ha, ha, ha! You have got competition sitting right
there, you know!
Le Président (M. Bradet): Merci beaucoup.
M. MacMillan: It is very important to have bowling alleys. When I
was elected the first time, the Opposition had a lot of fun speaking about my
bowling alleys. That is why I am really, really in favour of your new bill.
Mme Robic: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Bradet): Alors, M. le proposeur, est-ce
que vous voulez remercier nos intervenants?
M. Boisclair: Ça suscite la controverse aussi.
M. Chagnon: Je tiens à vous remercier, M. le
Président, ainsi que les membres de la commission parlementaire d'avoir
procédé aussi diligemment à l'adoption du projet de loi
privé. Évidemment, comme je le disais tout à l'heure,
c'est un projet de loi un peu classique. Il s'agit d'une reprise d'existence
comme nous en avons vu déjà plusieurs ici, et en cela, je ne suis
pas surpris du fait que nous ayons passé assez rapidement sur la
proposition qui nous a été faite par le procureur, M. de
Billy.
Le Président (M. Bradet): Alors, je vous remercie, M. de
Billy et M. Dobbins. Je vous remercie beaucoup.
Projet de loi 218
Nous allons passer au projet de loi 218, Loi concernant Club de curling
de Montréal Ouest inc. Je demanderais donc aux intervenants de bien
vouloir prendre place.
Mme la députée de Saint-Henri, je vous cède
maintenant la parole pour la présentation des requérants et pour
des remarques préliminaires, s'il y a lieu.
Remarques préliminaires
Mme Loiselie: Merci, M. le Président. Tout d'abord,
permettez-moi de vous présenter les représentants des
requérants du projet de loi 218: au centre, M. Jean-Marie Benson, le
président du Club; à votre droite, M. Alain Gagnon, ancien
président du Club; et leur conseiller juridique, Me Gilles Bertrand, du
cabinet d'étude Guy et Gilbert.
En tant que marraine du projet de loi 218, qui concerne Club de curling
de Montréal Ouest inc., permettez-moi de vous présenter les
grandes lignes de ce projet de loi. Club de curling de Montréal Ouest
inc. a été fondé le 18 novembre 1912 par lettres patentes
émises en vertu de la Loi des compagnies de Québec. À
l'époque, on se souviendra que les dispositions de cette loi ne
permettaient pas encore la constitution de corporations sans but lucratif. Le
Club a donc été constitué avec un capital-actions
autorisé de 2000 actions. Si on examine les objets et les pouvoirs qui
lui ont été octroyés, ils sont clairement ceux d'une
corporation sans but lucratif avant la lettre, soit de promouvoir les sports de
plein air, le curling, le golf, le boulingrin, le cricket, etc.
Alors, le Club a donc au cours des années émis des actions
de son capital-actions pour financer ses opérations. Il en a émis
1837. De ce nombre, 1207 lui ont été retournées. Elles
sont entre les mains de trois fiduciaires qui les détiennent pour le
bénéfice du Club. Les 630 actions résiduaires sont
détenues par des actionnaires qui ont cessé de donner signe de
vie au Club. Malgré certaines recherches, elles n'ont pas permis de les
identifier et de les retrouver. Le Club a toujours été
opéré comme une corporation sans but lucratif. Il désire
donc maintenant que ce statut lui soit octroyé, consacrant ainsi sur le
plan juridique une situation de fait qui perdure depuis sa constitution.
Alors, M. le Président, si vous le permettez, je vous laisse la
parole ainsi qu'à mes collègues, membres de cette commission,
s'il y a des questions au sujet du projet de loi 218. Merci beaucoup.
Le Président (M. Bradet): Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a
d'autres personnes qui ont des remarques préliminaires? On va entendre
tout de suite les requérants?
Mme Robic: On va entendre les requérants, M. le
Président.
Auditions Club de curling de Montréal Ouest
inc.
Le Président (M. Bradet): Oui. Alors, messieurs,
bienvenue. Je vous demanderais de nous présenter l'objet de votre projet
de loi.
M. Bertrand (Gilles): Comme on vient de vous le mentionner, Club
de curling de Montréal Ouest inc.
Le Président (M. Bradet): C'est M. Bertrand?
M. Bertrand: oui, o.k. excusez-moi, gilles bertrand. le club de
curling de montréal ouest inc. a été constitué en
1912. à l'époque, la loi des compagnies de québec, telle
qu'elle était
connue alors, ne prévoyait pas la constitution de corporations
sans but lucratif. Ce n'est qu'en 1920 que des dispositions ont
été introduites dans la loi pour permettre la constitution de
corporations sans but lucratif. Le législateur québécois
n'a jamais autorisé d'une façon générale des
compagnies de la partie I, depuis 1920 jusqu'à aujourd'hui, à se
continuer sous fa partie III comme corporation sans but lucratif, alors que le
législateur a permis l'inverse. Une corporation de la partie III peut
être continuée sous la partie I, pour ensuite être
recontinuée sous la partie IA. Ça, c'est de la mécanique
juridique pour le moment.
Alors, le Club, donc, a opéré depuis 1912 comme une
corporation sans but lucratif. Au cours des années, un certain nombre
d'actions ont été retournées: 1207 actions ont
été retournées au Club par des membres ou des anciens
membres qui ont décidé de lui en faire cadeau vu sa façon
d'opérer, qui est, en fait, celle d'une corporation sans but lucratif.
Il reste, dans le public, 630 actions. (15 h 30)
Nous avons, au cours des derniers mois, publié l'avis de la
présentation du projet de loi dans un journal français. Nous
l'avons également publié dans un journal de langue anglaise de
Montréal, The Gazette. Nous avons publié à
l'intérieur du Club une liste des personnes qui seraient techniquement
propriétaires des actions. Toutes nos recherches jusqu'à
présent n'ont rien donné. Vous savez que, en vertu de la loi, un
actionnaire, quand il change d'adresse, doit donner sa nouvelle adresse. Or, ce
qu'on retrouve, c'est que la grande majorité des actions visées -
les 630 actions - a été émise entre 1912 et 1930,
ce qui fait que nos recherches ne nous permettent pas de retracer ces
actionnaires-là. Donc, étant donné que nous opérons
comme une corporation sans but lucratif, nous demandons à votre
comité et à l'Assemblée nationale d'approuver cette
continuation sous la partie III.
Le Président (M. Bradet): Je vous remercie beaucoup. Mme
la ministre.
Mme Robic: Oui. Messieurs, bienvenue. Vos 630 déteneurs
d'actions que vous n'avez pas pu rejoindre, à part avoir mis des avis
dans les journaux et dans le bulletin chez vous, est-ce que vous avez
tenté de les rejoindre pas correspondance? Avez-vous tenté de
retrouver leurs adresses?
M. Bertrand: Exact. Jean ou Alain...
M. Gagnon (Alain): Effectivement, on a écrit à tous
les détenteurs d'actions dont on connaissait une adresse quelconque. On
a envoyé une centaine de lettres, parce qu'il y en a qui
détenaient plus qu'une action, si vous voulez, il y en a qui en
détenaient 5, 10, etc. Sur la centaine de lettres qu'on a
envoyées, il y en a 60 qui nous sont revenues avec l'indication
«sans adresse connue» ou «inconnu». Les autres sont
demeurées sans réponse. Sur la totalité, il y a deux
personnes qui nous ont indiqué qu'elles auraient possiblement des parts.
J'ai communiqué personnellement avec les deux. Il y en a une qui n'est
pas capable de les retracer. C'est dans une succession quelque part. L'autre
personne est une dame âgée de 70 ans à qui j'ai soumis les
options qui sont énoncées dans le projet de loi ici et qui doit
revenir de vacances avant dé me donner une réponse. Ce sont les
deux seules réponses qu'on a eues sur l'ensemble. On a fait tous
lés efforts possibles pour les retracer.
Mme Robic: De toute façon, si je comprends bien, ces
personnes-là sont protégées. Si elles se pointaient,
à un moment donné, vous avez établi qu'elles pourraient
réclamer, en vous donnant ces actions, un montant de 219,85 $ par
action, pour être exact. C'est ça?
M. Gagnon: C'est ça, ou réactiver la part de
membre.
Mme Robic: Oui. Dans votre projet de loi, vous aviez mis un
délai de cinq ans. Vous avez fart disparaître ce
délai-là.
M. Bertrand: À la suggestion de... Mme Robic:
Oui.
M. Bertrand: ...l'Inspecteur général nous avons
fait disparaître 1e délai.
Le Président (M. Bradet:) Pas d'autres questions, Mme la
ministre?
Mme Robic: Non, pas d'autres questions.
M. Boisclair: Une question très simple. Dans les attendus,
vous faites référence... Le principal obstacle vient du fait que
vous ne pouvez pas tenir d'assemblées générales qui
seraient conformes à vos règlements. Ma compréhension est
exacte?
M. Bertrand: Exacte.
M. Boisciair: C'est ce qui vous empêche de modifier des
règlements ou de procéder à des objets qui seraient ceux
de la corporation.
Le Président (M. Bradet:) M. Bertrand.
M. Bertrand: Étant...
M. Boisclair: Je veux juste...
M. Bertrand: Étant donné qu'on ne peut pas
tenir d'assemblée...
M. Boisclair: Oui.
M. Bertrand: ...on ne peut donc pas adopter de règlements
pour modifier, parce que les règlements, en vertu de cette loi...
M. Boisclair: Oui.
M. Bertrand: ...doivent être adoptés par les
administrateurs et ratifiés par les actionnaires.
M. Boisclair: Qu'est-ce qui vous empêche de convoquer
l'assemblée?
M. Bertrand: Ça nous prend 20 personnes physiques
d'après nos règlements généraux.
M. Boisclair: Oui. Mais...
M. Bertrand: Nous ne reconnaissons, actuellement... Il y a des
discussions, sur le plan juridique, à savoir si les 1207 actions qui ont
été retournées à la corporation sont encore
votantes. Il y a des discussions sur le sujet. Alors, nous n'avons qu'un
actionnaire connu à ce stade-ci, c'est le groupe de fiduciaires qui
détient les 1207 actions. Les autres? On a envoyé des avis, comme
le disait M. Gagnon tantôt, aux 630 autres, et il y en a 628 qui nous
sont revenus: mauvaise adresse.
Le Président (M. Bradet:) Ça va, M. le
député de Gouin?
M. Boisclair: Alors, le fiduciaire détient non seulement
le droit de vote... Ce n'est pas une procuration qu'il a envoyée, il a
envoyé le capital aussi qui est associé au titre, si je peux
m'exprimer ainsi. Il a envoyé le titre, non pas une simple
procuration.
M. Bertrand: Non, non. Le fiduciaire détient les
actions.
M. Boisclair: II détient les titres. M. Bertrand:
Oui. M. Boisclair: Parfait.
M. Gagnon: Ce sont les membres qui, volontairement...
Mme Robic: Pour lesquels...
Le Président (M. Bradet:) M. Gagnon.
M. Gagnon: Ce sont les membres qui, volontairement, ont
retourné les actions qu'ils détenaient afin de pouvoir maintenir
les activités du Club de curling en cours.
Le Président (M. Bradet.) Est-ce qu'il y a d'autres
intervenants?
Une voix: Non.
Mme Robic: Si je comprends bien, pour chaque action
retournée, il y a eu un montant de déboursé.
M. Gagnon: Non. Mme Robic: Non?
M. Gagnon: II n'y a jamais eu de dividende de
déboursé.
Mme Robic: Ah bon.
M. Gagnon: II n'y a aucun montant qui a été
déboursé.
M. Boisclair: Pas plus en capital?
M. Benson (Jean-Marie): Si vous me permettez... Jean-Marie
Benson, M. le Président.
Le Président (M. Bradet): Oui, M. Benson.
M. Benson: C'est que notre Club est sans but lucratif. Alors,
tout ce qu'on fait pour les personnes, c'est d'essayer de remettre l'argent en
circulation pour qu'elles paient le moins possible... On a quand même
beaucoup de personnes âgées, et c'est pour qu'elles aient des
loisirs potables à peu de frais. Enfin, c'est ça.
Le Président (M. Bradet): Ça va? Mme Robic:
Ça va, M. le Président. Étude
détaillée
Le Président (M. Bradet): Alors, est-ce qu'on peut passer
à l'étude article par article du projet de loi? Le
préambule d'abord. Est-ce qu'il y a des questions sur le
préambule? Ça va?
Mme Robic: II n'y a pas de problème.
Le Président (M. Bradet): Pas de problème Alors,
est-ce que le préambule est adopté?
Mme Robic: Oui.
' Le Président (M. Bradet): J'appelle donc l'article
1.
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Article 1, adopté.
Mme Robic: Adopté.
Le Président (M. Bradet): J'appelle l'article 2.
M. Boisclair: adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté.
Mme Robic: adopté.
Le Président (M. Bradet): J'appelle l'article 3.
Mme Robic: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté. Alors, est-ce que
le titre du projet de loi est adopté?
Mme Robic: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Est-ce que le projet de loi dans
l'ensemble est adopté?
Mme Robic: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Alors...
M. Boisclair: M. le Président, est-ce qu'il y aurait moyen
de suspendre quelques instants, le temps que M. Garon descende?
Le Président (M. Bradet): Oui. On va peut-être juste
finir en remerciant... Est-ce que la députée de
Saint-Henri...
Mme Loiselle: J'aimerais, au nom de tous les membres du Club de
curling de Montréal Ouest, remercier mes collègues et Mme la
ministre pour leur diligence à adopter ce projet de loi. Merci
beaucoup.
Mme Robic: Ça nous faisait plaisir, messieurs.
Le Président (M. Bradet): Je vous remercie, messieurs.
Alors, nous allons suspendre les travaux quelques minutes.
(Suspension de la séance à 15 h 40)
(Reprise à 15 h 49)
Projet de loi 225
Le Président (M. Bradet): La commission reprend donc ses
travaux. Je demanderais aux requérants de bien vouloir prendre place
à l'avant. Tout de suite, je cède la parole au
député de Lévis pour la présentation du
requérant et pour les remarques préliminaires, s'il y a lieu.
Remarques préliminaires
M. Garon: M. le Président, un mot bref. M. Bégin
est venu me voir il y a quelques mois déjà pour me dire qu'il
avait eu la surprise de sa vie de constater que son restaurant, qui
était incorporé sous le nom de Restaurant Belle-Ville inc.,
n'existait plus, puisqu'il avait été dissous, les rapports
n'ayant pas été produits. Comme il avait un comptable et qu'il
est décédé, je lui ai dit que la façon de
procéder, dans l'état actuel de la procédure,
c'était avec un projet de loi privé. C'est pourquoi il est devant
nous aujourd'hui. Alors, plutôt que de faire de grandes
déclarations, je pense bien que le mieux, ça va être
d'entendre M. Bégin, qui va vous dire simplement, comme dans les autres
cas qu'on a vus devant cette commission, le problème qu'il a et pourquoi
il veut faire revivre la raison sociale ou sa corporation, Restaurant
Belle-VHIe inc.
Auditions
Le Président (M. Bradet): M. Bégin, on vous
écoute.
Restaurant Belle-Ville inc.
M. Bégin (Ernest): Oui. Ma compagnie avait
été constituée en 1963. J'avais comme comptable M.
Jean-Paul Roy, qui faisait tous mes rapports d'impôt, qui remplissait
toutes les formules nécessaires, et il s'est incorporé à
d'autres. (15 h 50)
À un moment donné, M. Roy est décédé.
J'ai continué à faire faire mes rapports par la même
compagnie, mais elle a omis une formule, par la suite, ce que je ne savais pas.
Je n'étais pas au courant. À un moment donné,
j'étais en réclamation de loyers pour ma bâtisse et les
avocats adverses ont déclaré que ma compagnie était
dissoute. C'est là que je l'ai appris, je ne le savais pas avant. Mes
rapports ont toujours été faits normalement, excepté cette
formule-là. C'est pour ça que je demande que ça soit
rétabli.
Le Président (M. Bradet): D'accord. Est-ce qu'il y a
d'autres remarques, des questions?
Mme Robic: Oui. Merci, M. le Président. Bonjour, M.
Bégin. Bonjour, M. Garon.
M. Bégin: Bonjour.
M. Garon: Bonjour, madame.
Mme Robic: M. Bégin, ça fait 18 ans que votre
compagnie a été dissoute.
M. Bégin: En 1974, oui. Mme Robic: Oui.
M. Begin: Ça fait déjà longtemps, mais je ne
le savais pas.
Mme Robic: Vous n'avez pas reçu d'avis de l'Inspecteur
général vous disant que vous n'aviez pas déposé vos
rapports annuels?
M. Bégin: Absolument pas, parce que j'aurais
procédé pour...
Mme Robic: Oui.
M. Bégin: ...être en loi.
Mme Robic: M. le Président, je n'ai réellement pas
d'autres questions. Ça me surprend un peu, ce délai de 18 ans,
mais je peux comprendre que quand on a confié nos affaires à
quelqu'un, ce n'est pas...
M. Chagnon: J'imagine que vous avez changé de comptable
agréé.
Mme Robic: Je n'osais pas dire cela, Jacques.
M. Chagnon: Bien, moi, je le dis.
Mme Robic: II y a eu un manque quelque part, là.
M. Bégin: Cette compagnie-là a grossi, et c'est
rendu énorme. Il y a eu un manque quelque part.
M. Chagnon: Bon, j'imagine. C'est ça que vous auriez fait
vous aussi, M. le député de Lévis, hein?
M. Garon: Si j'ai bien compris, M. Bégin avait un
comptable qui est décédé et qui avait été
regroupé avec un autre bureau. Il a continué, je pense, avec le
même bureau de comptables.
M. Bégin: Avec le même bureau. M. Garon:
Entre les deux...
M. Chagnon: Ils se sont enfargés dans la
procédure.
M. Garon: Entre le décès du comptable et la
dissolution de la compagnie, bien, il n'y a pas eu d'avis par la suite, je
suppose.
Le Président (M. Bradet): Est-ce qu'il y a d'autres
intervenants?
M. Chagnon: Ça va, M. le Président.
Étude détaillée Le Président (M. Bradet):
Nous allons donc passer à l'étude article par article du
projet de loi. Tout d'abord, le préambule. Est-ce qu'il y a des
questions sur le préambule? Ça va?
M. Garon: Ça va.
Le Président (M. Bradet): Est-ce que le préambule
est adopté? Adopté. J'appelle l'article 1.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté, l'article 1?
Mme Robic: Adopté.
Le Président (M. Bradet): J'appelle l'article 2.
M. Garon: Adopté. Mme Robic: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté. J'appelle
l'article 3.
Mme Robic: Adopté. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté. Est-ce que le
titre du projet de loi est adopté?
Mme Robic: Adopté. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Est-ce que le projet de loi dans
son ensemble est adopté?
M. Garon: Adopté. Mme Robic: Adopté.
Le Président (M. Bradet): J'inviterais peut-être le
député proposeur à remercier les...
M. Garon: Je voudrais remercier les gens de la commission et
également les gens du bureau de législation - puisque M.
Bégin a pu venir seul, sans être obligé de payer un
procureur - qui lui ont aidé dans la démarche qu'il a dû
entreprendre aujourd'hui, ce qui lui a coûté moins cher, je
suppose, que d'avoir un avocat. Sans que leurs services valent
nécessairement la même valeur que les mérites de Notre
Seigneur, souvent quand on reçoit la facture on ne sait pas lesquels
coûtent le plus cher.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: J'avais dit à M. Bégin de corn-
muniquer avec les gens du service et je me suis rendu compte que tout a
marché correctement dans les communications avec eux.
Mme Robic: M. Bégin, je voudrais vous remercier
d'être venu aujourd'hui, et, oui, bien sûr, on tente toujours de
vous rendre la vie la plus facile possible ici, à cette table. Je
voudrais vous demander... Je suppose que, parce que votre compagnie
était dissoute, vous avez perdu votre appel, à ce
moment-là?
M. Bégin: Oui.
Mme Robic: J'espère que vous allez trouver quelqu'un pour
payer la facture, celui qui aurait fait l'erreur, hein?
M. Bégin: J'en doute.
Mme Robic: Ils envoient les factures, mais ils ne payent pas
souvent, eux autres, hein?
M. Bégin: J'en doute... Mme Robic: Oui. M.
Bégin: ...beaucoup. Mme Robic: Merci, M. Bégin.
Le Président (M. Bradet): Alors, à mon tour de vous
remercier, Mme la ministre, Mme et MM. les députés. M.
Bégin, je vous souhaite donc un bon voyage de retour et j'ajourne les
travaux de la commission sine die.
(Fin de la séance à 15 h 57)