Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Dix heures dix minutes)
Le Président (M. Gautrin): Alors, j'appelle la commission
à l'ordre. Compte tenu de l'existence d'un quorum, la commission du
budget et de l'administration va débuter ses travaux. Je vous rappelle
le mandat. Le mandat de cette commission est d'entendre les
intéressés et de procéder à l'étude
détaillée des deux projets de loi d'intérêt
privé suivants, et ce, dans l'ordre indiqué: le projet de loi
282, à savoir la Loi concernant la Société médicale
de Montréal inc, et, deuxièmement, le projet de loi 215, Loi
concernant Club de golf le Portage inc. M. le secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président, pour le projet
de loi 215, M. Gendron (Abitibi-Ouest) remplacera M. Lazure (La Prairie).
Le Président (M. Gautrin): Merci, M. le secrétaire.
Alors, je veux rappeler ici brièvement les règles de
procédure qui prévalent dans chacun des deux projets de loi. Le
député proposeur prendra la parole afin de présenter le
projet de loi et les personnes qui requièrent l'adoption du projet de
loi. Le requérant exposera ensuite les grandes lignes du projet de loi
en vue de bien en faire ressortir le bien-fondé. La commission entendra
ensuite les autres intervenants le cas échéant, les membres de la
commission pourront ensuite échanger avec nos invités et, enfin,
on procédera à l'étude article par article du projet de
loi.
Alors, M. le député de Vimont, je crois que c'est vous qui
êtes le député proposeur. Vous avez la parole.
M. Fradet: Merci, M. le Président. Pardon?
Le Président (M. Gautrin): II n'y a pas de limite de
temps.
M. Fradet: Pas plus qu'une demi-heure. Le Président (M.
Gautrin): Vous avez...
Projet de loi 282 Remarques
préliminaires
M. Fradet: Ça va être plus court que ça.
Merci, M. le Président. Bonjour chers collègues. Je vais
commencer par vous présenter les gens qui m'accompagnent. Vous avez ici,
à ma gauche, l'ancien président de l'Association des
médecins de langue française, M. Wilhelm Pellemans. À ma
droite immédiate, vous avez Me Alain Bond, qui représente
l'Association des médecins de langue française. À mon
extrême droite, vous avez M. Victor Bardagi, qui est médecin et
président de l'Association des médecins de langue
française du Canada. À l'arrière vous avez, Me Desrochers,
qui fait partie de l'étude avec M. Bond, qui représente
l'Association. Et, aussi, vous avez M. André De Sève, qui est
directeur administratif de l'Association.
Juste pour résumer, M. le Président, un petit peu le but
de ce projet de loi, c'est que la Société médicale de
Montréal est une société qui est née en 1929 dans
le but de promouvoir l'éducation médicale. Cette
société a cessé ses opérations au début des
années soixante-dix et a été maintenue en vie pendant
presque plus de 10 ans après pour maintenir les avantages que comportait
l'assurance-groupe à l'époque.
Il y a eu des tentatives, par la suite, de réunir
l'assemblée générale des membres par les trois anciens
administrateurs, et il y a eu échec, à cette époque, qui
était le début des années quatre-vingt. Une
deuxième tentative a été faite par l'ancien
président de l'Association des médecins de langue
française, qui est ici, M. Pellemans, de 1988 à 1990, et c'est
une tentative qui s'est aussi avérée vaine. Alors, il a
été impossible de réunir l'assemblée. Et le but du
projet de loi, justement, est pour faire en sorte, premièrement, de
permettre la dissolution de la Société médicale de
Montréal inc. et, deuxièmement, de permettre le transfert de
l'actif et du passif de la Société vers l'Association des
médecins de langue française du Canada. Alors, je vous ai
résumé brièvement le but du projet de loi. Je pourrais
maintenant laisser Me Bond, qui représente l'Association, expliquer plus
en détail le projet de loi.
Le Président (M. Gautrin): Merci, M. le
député de Vimont. Me Bond, c'est à vous la parole.
Auditions Association des médecins de langue
française
M. Bond (Alain): Bonjour, M. le Président. Je vais tenter
d'être le plus bref possible, afin que nous puissions peut-être
répondre aux questions des députés le plus
complètement possible, par la suite. Tel que le disait M. le
député Fradet, effectivement, la Société
médicale...
Une voix: Non, de Vimont.
M. Bond: M. le député Fradet, de Vimont. C'est
ça. Je m'excuse. La Société médicale est une
vieille société; elle date de 1929. Elle était
une société sans but lucratif. Elle a regroupé, au
cours de son histoire, beaucoup de médecins de la région de
Montréal. Elle a été d'ailleurs très active tout au
long de son histoire. Par contre, en 1970, ses activités, dans les
faits, ont cessé. Ses activités ont cessé sans que la
Société soit dissoute. Vous pourrez voir, d'ailleurs, au
procès-verbal de la réunion du 26 mai 1981 qui apparaît
à l'onglet 4 du document, qu'effectivement la Société a
cessé ses activités en 1970. Mais, lors de cette réunion,
qui était la réunion des anciens présidents de la
Société, les anciens présidents de la
Société ont proposé la dissolution de la
Société et décidé, en conséquence, de
convoquer une assemblée générale. Il y a eu,
effectivement, une convocation qui a été envoyée aux
membres de la Société afin de tenir une réunion le 16 juin
1981; c'est l'onglet 5 du document qui vous a été remis. On
faisait état également, lors de cette convocation, que la
Société n'avait plus de président ni de comité
exécutif depuis 1971. Lors de la rencontre du 16 juin 1981, il n'y avait
finalement que 16 membres présents. Ça paraît à
l'onglet 7, page 2, les présences. Le 16 novembre 1981, nouvelle
convocation, c'est l'onglet 6, afin de tenir une rencontre pour
l'assemblée générale le 24 novembre 1981. cette
assemblée générale faisait suite à une autre
assemblée générale qui avait été
convoquée pour la fin du mois d'octobre, le 29 octobre pour être
plus précis, et où, encore une fois, il y avait eu très
peu de membres présents.
Cette convocation, donc, du 24 novembre 1981 s'explique par le fait que
la Société n'est toujours pas dissoute, et que les membres se
préoccupaient - et ça paraît à la convocation - de
pourquoi la Société n'avait pas été dissoute; les
membres se préoccupaient du maintien de leurs avantages prévus
dans un régime d'assurance-groupe. On décide donc de former un
comité ad hoc, et le comité ad hoc devait, lors de cette
réunion du 24 novembre, déposer son rapport. Et, par la suite,
nous dit la convocation, à l'onglet 6, nous rediscuterons de la question
de la dissolution de la Société. Le comité ad hoc
dépose effectivement son rapport, vous l'avez à l'onglet 8, et
une lettre suite à cela sera envoyée aux assureurs leur disant:
Nous mettons fin au contrat à compter du 1er février 1982. c'est
l'onglet 9. et vous avez, à l'onglet 6, le procès-verbal de cette
réunion des membres de la société du 24 novembre 1981.
Ce qui m'apparaît important de vous signaler, c'est que lors de
cette réunion on va interroger les membres de la Société
présents afin de savoir est-ce qu'il faut maintenir la
Société? Et, si oui, s'il faut maintenir la
Société, puisque nous n'avons plus de représentants depuis
1971, il faudrait procéder à une élection des membres,
à une élection de nouveaux représentants de la
Société. Et ça paraît au procès-verbal donc,
page 2, aucune proposition n'est faite en ce sens. On propose plutôt,
c'est à la page 3 toujours du procès-verbal la dissolution de la
Société, ce qui sera accepté par les membres. Et, d'un
même tenant, on recommande le transfert des fonds résiduels,
après dissolution, de la Société vers l'Association des
médecins de langue française.
Bref rappel sur ce qu'est l'Association des médecins de langue
française. L'Association a été créée en 1902
afin de promouvoir la médecine d'expression française.
D'ailleurs, et je souligne ce fait - ça m'apparaît relativement
important - la majeure partie des médecins membres de la
Société médicale de N'ctréal étaient
également membres de l'Association des médecins de langue
française. On parle de l'ordre de 90 % qui étaient membres
à la fois... Donc, des membres de la Société qui
étaient membres de l'Association des médecins de langue
française.
Suite, donc, si on revient à la Société... En
passant, simplement, l'Association des médecins de langue
française regroupe présentement plus de 5000 membres. Suite
à cette assemblée, donc, des membres de la Société,
le 24 novembre 1981, dans les faits, la volonté des membres qui y a
été exprimée n'a pas été suivie, n'a pas
été accomplie. On n'a jamais procédé à la
dissolution de la Société, et on n'a jamais, non plus,
procédé au transfert des fonds. Ce qui explique ça, c'est
le fait, finalement, qu'il n'y avait plus aucun représentant de la
Société, plus aucun membre élu pour représenter la
Société. (10 h 20)
Entre 1981 - donc, date de la dernière rencontre - et 1987, le Dr
Leclerc, qui était le dernier secrétaire général
élu de la Société, tente de réunir les autres
membres du comité de direction, de réunir les autres membres du
comité exécutif pour mettre en application la volonté des
membres. Il n'a pas réussi à reconvoquer ces gens-là. Ces
gens n'ont pas voulu se rendre à des rencontres.
Entre 1988 et 1990, l'Association des médecins de langue
française tente, à son tour, de faire revivre la
Société médicale afin de permettre l'accomplissement de la
volonté des membres et, à nouveau, ces tentatives-là, qui
ont été nombreuses, ont été sans succès. Ont
été sans succès parce que toujours, donc, les derniers
élus, les trois derniers administrateurs qui apparaissaient au dernier
rapport de la Société, avec le temps - il ne faut pas perdre de
vue que ça fait 10 ans que la Société, dans les faits, a
cessé ses activités - avec le temps donc, avec l'âge
également qui s'accumule, avec le temps - c'est la justice
redistributive de la vie - avec l'âge donc qui avance, les
médecins se désintéressent un peu de cela, si bien,
d'ailleurs, qu'à peu près le dernier contact que l'on a avec les
représentants, les derniers élus de la Société,
c'est la visite de son dernier représentant auprès de
l'Association des médecins de langue française, dans les bureaux
de l'Association des médecins de langue française, où
on
ouvre son attaché, où on prend les archives de la
Société, où on les dépose sur la table en leur
disant: Écoutez, moi, je ne suis plus capable, je n'en peux plus, on est
rendus, les médecins, ces médecins - on parle d'une moyenne
d'âge de l'ordre de 86 ans présentement - et on dépose les
archives sur la table en leur disant: Écoutez, moi, je n'en peux plus,
arrangez-vous avec ça.
C'est la situation, donc, dans laquelle on se retrouve. Mais on se
retrouve donc, dans les faits, avec une société qui a
décidé de sa dissolution, avec une société qui a
décidé du transfert de ses actifs et de son passif, mais avec
aucun représentant qui peut accomplir les choses, qui peut mettre en
exécution cette volonté-là, d'où, mesdames et
messieurs, le projet de loi. Le projet de loi, depuis, donc, les tentatives
faites depuis 1981, est la dernière alternative que l'on a. Le seul but
du projet de loi est de permettre, donc, la dissolution de la
société et de permettre ce transfert décidé par les
membres des actifs et du passif de la société vers l'Association
des médecins de langue française. Or, parmi ces actifs, il
existe, ou il existait, je reviens, un certificat-actions émis par Unum
Corporation. Vous avez une photocopie du certificat-actions à l'onglet
10 du document.
Pour vous expliquer rapidement les choses, ce certificat-actions, qui a
été émis par Unum, fait suite à la
réorganisation de la Mutuelle d'assurance Unum. Vous vous rappelez qu'on
a dit tout à l'heure que la société s'était
prolongée dans le temps d'une façon un peu artificielle, afin de
protéger les acquis des membres dans leur régime
d'assurance-groupe. Ce régime d'assurance-groupe avait été
contracté auprès de la Mutuelle d'assurance Unum, qui avait
à l'époque ses bureaux à Montréal.
En 1986 - et vous avez l'historique à l'onglet 11, qui est un
extrait du rapport annuel de la compagnie Unum de 1986 - la Mutuelle se
transforme avec l'accord des autorités de l'État du Maine,
puisque la Mutuelle est maintenant dans l'État du Maine, était
dans l'État du Maine à ce moment-là, se transforme, donc,
en compagnie à capital-actions. Ça devient la Compagnie
d'assurance-vie Unum, qui devient une filiale à part entière
d'Unum Corporation.
Et, puisqu'il y a démutualisation, il faut redistribuer les
surplus en faveur des détenteurs de polices d'assurance-groupe. Ce qui
explique donc l'émission du certificat-actions par Unum Corporation.
J'attire votre attention sur un élément également
important. Depuis le dépôt du projet de loi, il y a eu subdivision
des actions de la compagnie Unum, sur la base de deux actions pour une
action.
Une voix: Est-ce que la valeur a changé?
M. Chagnon: C'était à 25,50 $ en 1986, dans votre
document. Est-ce que cette valeur-là est modifiée aujourd'hui?
Ça vaut quoi?
M. Bond: Elle est inscrite à la Bourse, selon les derniers
renseignements, à la Bourse c'est...
M. Desrochers (Serge): C'est 37,50 $. Donc, la valeur originale
qui était autour de 27 $ est maintenant à 75 $.
Le Président (M. Gautrin): ...pour les fins du
débat, que, quand vous intervenez, monsieur, vous vous identifiez. Et,
après, on aura une période d'échanges, Donc, je pense que
je vais vous laisser, maître, terminer votre exposé, et
après on pourra vous poser des questions.
M. Bond: D'accord.
Le Président (M. Gautrin): Parce que, autrement
l'enregistrement va dans toutes les directions.
M. Bond: Alors, puisqu'il y a eu un nouveau certificat-actions
qui a été émis, suite à cette subdivision - le
nouveau certificat-actions a été émis, selon nos
renseignements, en mars 1991 - il s'agirait, en conséquence, et je vous
le soumets, de modifier légèrement le projet de loi, plus
particulièrement l'article 2, puisque l'article 2 du projet de loi -
vous l'avez à l'onglet 1 - traite spécifiquement du droit de
l'Association d'endosser le certificat-actions émis par la compagnie
Unum Corporation le 14 novembre 1986. Il faudra donc plutôt faire
état du droit d'endosser les certificats-actions émis par la
compagnie Unum Corporation au nom de la Société médicale.
Je vous suggère de biffer la date, ce qui simplifierait donc les choses
et ce qui permettrait, effectivement, à l'Association, si tel
était le désir des membres de l'Assemblée nationale, de
récupérer, selon la volonté des membres de la
Société, le capital résiduaire, si vous permettez-Le
Président (M. Gautrin): Si je comprends bien, l'amendement que vous
avez suggéré, mais que le député de Vimont va
suggérer peut-être tout à l'heure...
M. Bond: Voilà!
Le Président (M. Gautrin): ...ce serait de remplacer
«le» par «les»...
M. Bond: «le» par «les»...
Le Président (M. Gautrin): ...et de biffer «le 14
novembre 1986».
M. Bond: Voilà, effectivement.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, je comprends que,
quand on arrivera à la discussion article par article, au moment
opportun, le député de Vimont sera en mesure de faire la
proposition d'amendement.
M. Bond: je vous soumets également qu'à la
première page, dans les attendus, la même correction devrait
être faite - le dernier attendu de la première page.
Le Président (M. Gautrin): Vous suggérez, à
ce moment-là, quand on arrivera à ce débat-là, de
biffer les mots «le 14 novembre».
M. Bond: C'est ça. «Que la Société
médicale de Montréal inc. a, comme principal actif, des
certificats-actions émis par Unum...». et on biffe «le 14
novembre 1986».
Le Président (M. Gautrin): au moment où on arrivera
à l'étude article par article, le député de vimont,
je pense, fera l'amendement, à ce moment-là.
M. Bond: D'accord. Il y a également un dernier
élément, avant que l'on passe, si vous voulez, à
l'échange. Il y a un dernier élément sur lequel je
voudrais attirer votre attention. À même les fonds qui pourraient
donc être récupérés de la vente des actions,
l'Association a l'intention de créer une fondation. Cette fondation
serait vouée à la promotion de la médecine d'expression
française, ce qui est le but, donc, de l'Association, et à
l'étude de la médecine d'expression française, ce qui
était le but même de la Société médicale.
Le Président (M. Gautrin): Médecine d'expression
française...
M. Bond: C'est ça, l'éducation médicale. (10
h 30)
La récupération de ces fonds n'est pas à des
simples fins, c'est à des fins qui devraient servir à l'ensemble
de la profession médicale, puisque ces fonds proviennent de cette
profession, de gens participant à cette profession, à l'ensemble
de la profession médicale d'expression française, à son
développement, à son rayonnement et a l'éducation
médicale permanente.
Je vous signale comme dernier commentaire que l'Association des
médecins de langue française, qui a été
créée en 1902, est une association qui est aujourd'hui
très active, une association qui tient des réunions scientifiques
d'une façon régulière, une association qui
également publie mensuellement un recueil, et l'Association est
maintenant également responsable de la publication de L'Union
médicale, qui est la plus vieille revue scientifique médicale
d'expression française au monde. L'Association en est d'ailleurs
très fière. C'est le dernier commentaire que je voulais porter
à votre attention.
Le Président (M. Gautrin): Je vous remercie. Est-ce qu'il
y a d'autres personnes, parmi les gens qui vous accompagnent, qui voudraient
intervenir.
M. Bond: Pour l'instant, si vous permettez, M. le
Président, non. Mais, advenant une période de questions,
d'échanges avec les députés...
Discussion générale
Le Président (M. Gautrin): Je comprends, mais,
peut-être que monsieur voudrait intervenir? Non. Alors, on va rentrer
dans la période d'échanges. Le premier intervenant nui a
demandé d'intervenir c'est M. le député de Saint-Louis,
après Mme la ministre, députée de Bourassa.
M. Chagnon: Juste une question, M. le Président. Je
voudrais savoir si je m'abuse en pensant que les actifs pourraient
s'évaluer maintenant à à peu près 1 500 000 $,
compte tenu du fait que la valeur des actions de Unum Corporation qui sont au
nombre de 17 830, qui étaient évaluées en 1986 à 25
$, le seraient, s'ils ont fait un «split» il n'y a pas longtemps,
elles étaient à 75 $ et elles sont rendues à 37,50 $.
Grosso modo, ça vaudrait à peu près, ou un petit peu moins
que 1 500 000 $, c'est à peu près ça l'ordre de grandeur
des actions.
M. Bond: Nous faisons la même évaluation,
effectivement.
M. Chagnon: O.K. Et vos passifs sont de combien?
M. Bond: Les passifs sont, à ma connaissance, ridicules,
à ma connaissance.
M. Chagnon: parce que le ridicule n'a jamais tué personne
encore, mais encore une fois il faudrait savoir si c'est ridiculement
élevé ou bas?
M. Bond: Ridiculement bas. C'est-à-dire qu'il n'y a pour
ainsi dire pas de passifs. Les derniers comptes et le maintien d'ailleurs d'un
secrétariat de la Société, de 1971 à 1981, à
été fait à même la contribution volontaire des
derniers administrateurs.
M. Chagnon: Alors, vous estimez que l'équité de vos
actifs serait de l'ordre d'à peu près 1 500 000 $?
M. Bond: Nous l'estimons, oui.
M. Chagnon: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Mme la ministre et
députée de Bourassa.
Mme Robic: Merci, M. le Président. M. le Président,
M. Bardagi, messieurs, je pense qu'on
a eu une très bonne présentation du projet de loi et on
vous en remercie. vous dites que vous avez fait plusieurs tentatives pour
retrouver les membres de cette association. est-ce que vous pourriez nous dire
quel genre de tentatives ont été faites là pour rejoindre
ces gens-là?
M. Bond: Si vous permettez, je vais passer la parole au Dr
Pellemans qui était le président de l'association à ce
moment.
Mme Robic: D'accord.
Le Président (M. Gautrin): Docteur.
M. Pellemans (Wilhelm B.): Alors, M. le Président, en
réponse à la question. De 1988 à 1990, nous avons eu des
rencontres personnelles avec les anciens administrateurs de la
Société médicale de Montréal. Ils étaient
à ce moment-là au nombre de trois, les docteurs Leclerc, Tur-geon
et Roussel, dont, comme l'a souligné Me Bond, la moyenne d'âge est
actuellement de 86 ans. Nous avons essayé de les convaincre de rappeler
une nouvelle assemblée générale de leurs membres pour que
les décisions prises en 1981 puissent être à tout le moins
finalisées. Même, nous sommes allés jusqu'à leur
proposer tout simplement de refaire vivre la Société
médicale de Montréal et de s'associer avec l'Association des
médecins de langue française du Canada, comme cela avait
d'ailleurs déjà été fait dans le passé,
parce que nous avons toujours été beaucoup en symbiose avec la
Société médicale de Montréal, 90 % de ses membres,
on l'a souligné, étaient également membres de
l'Association des médecins de langue française du Canada.
Nous nous sommes malheureusement heurtés à une fin de
non-recevoir. Il n'y a que le Dr Leclerc, le dernier secrétaire en
titre, qui a accepté de nous parler à quelques reprises, et c'est
lui qui est venu à nos bureaux, lors d'une dernière rencontre,
déposer toutes les archives de la Société médicale
de Montréal. Les deux autres administrateurs ont même
refusé de collaborer, de près ou de loin, avec toute tentative,
que ce soit de notre part, pour recréer une nouvelle assemblée.
Un de leurs arguments étaient que, bon, 10 ans auparavant, ils avaient
tenté de refaire cette assemblée, ils avaient eu toutes les
difficultés du monde, ça a été remis plusieurs
fois; finalement, il y a eu une assemblée, de peine et de misère,
qui avait pris la décision que vous connaissez, et il ne leur paraissait
mais pas du tout opportun ni possible de refaire une assemblée encore 10
ans plus tard, et donc, à leurs yeux, vouée totalement à
l'échec. De mon côté, personnellement, j'avais fait aussi
quelques tentatives auprès d'anciens membres de la
Société, et la réponse a toujours été la
même: Écoutez, c'est une société qui n'existe plus -
dans les faits, elle n'existait plus depuis 1971, janvier 1971 - et nous ne
sommes plus intéressés réellement à faire quoi que
ce soit dans ce domaine-là. Vous avez actuellement les archives, vous
avez les documents, débrouillez-vous donc avec ça. Ça a
été vraiment ça qui a été la réponse,
ça a duré deux ans. Nous avons, par la suite, donc,
consulté nos conseillers, et devant l'impossibilité de finaliser
les décisions de 1981, eh bien, nous nous sommes dirigés vers ce
qui est l'aboutissement, aujourd'hui, de nos efforts, c'est-à-dire la
présentation d'un bill privé.
Mme Robic: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Merci, monsieur. Est-ce que M.
le député de Gouin a quelques questions.
M. Boisclair: Oui. Merci, M. le Président. Je veux
remercier les gens qui viennent de présenter ce projet de loi.
Peut-être dire que l'Opposition consent à étudier ce projet
de loi avec un certain nombre de réserves. Il faut être bien
conscient qu'il s'agit d'une somme importante qui est en jeu, de l'ordre d'un
peu plus de 1 000 000 $. Il s'agit de savoir comment traiter ce patrimoine qui
était entre les mains de la Société médicale de
Montréal. J'aurais, afin qu'on puisse se faire une idée...
Déjà, la ministre a posé une question dans le sens
où j'avais l'intention d'intervenir. Est-ce qu'il y a eu des contacts?
Est-ce qu'il existe toujours une liste de membres de la Société
médicale de Montréal? Est-ce qu'il y a moyen... Est-ce qu'il y a
un répertoire, un registre? Est-ce qu'il y a un registraire? Est-ce
qu'il existe une liste de membres de la Société?
M. Pellemans: Effectivement, M. le Président, il existe
une liste de membres qui date de la fin de l'année 1980.
Évidemment, il a été impossible de mettre à date
cette liste-là. Pour les fins de la clarté de tout
l'exposé, je me suis permis de l'amener, cette liste. Je l'ai ici,
par-devers moi. Si M. le député veut la consulter, je la tiens
à sa disposition sans problème. J'y ai mis, à l'encre
verte, un certain nombre de traits qui représentent les personnes encore
vivantes, de ma connaissance, et qui, par un curieux hasard, sont à 95 %
membres de l'Association des médecins de langue française.
M. Bond: Si vous permettez, M. le député, je tiens
quand même à vous préciser également qu'il n'existe
aucun document... Il y a la vieille liste, mais il n'existe aucun document nous
permettant de déterminer, à l'intérieur de cette liste,
qui était participant au régime d'assurance-groupe
contracté auprès de la Mutuelle d'assurance Unum.
M. Boisclair: Alors, il existe donc une liste.
Je comprends qu'il serait très facile d'obtenir les adresses, les
nouvelles adresses de ces membres, puisqu'ils sont tous membres d'une
corporation professionnelle, et qu'à ce titre, puisque étant tous
des médecins, je pense qu'il serait facile de la mettre à jour.
Est-ce qu'on a avisé les membres lorsque les nombreuses tentatives ont
été faites à la fois en 1981, à la fois par
vous-même lorsque vous étiez président de l'Association?
Est-ce qu'on a avisé de l'enjeu, de l'actif et de
l'équité, finalement, qui était entre les mains de la
Société? Parce que j'ai peine à concevoir que, comme
membres de la Société, sachant bien qu'il y avait une
équité, depuis 1986, de plus de 1 000 000 $, il n'y ait eu aucun
intérêt de manifesté soit même indirectement par des
représentants, soit d'une fédération, qui maintenant
existe et joue un rôle important, qui représente aussi ces
mêmes membres. Est-ce qu'on a avisé concrètement les
anciens membres de la société de l'enjeu de
l'équité qui dormait, qui était entre les mains de la
Société? (10 h 40)
M. Pellemans: Si vous le permettez, M. le Président, je
peux répondre à cette question. La question de M. le
député est à plusieurs volets. Pour ce qui est de la mise
en ordre de la liste, effectivement, nous avons un certain nombre d'adresses,
ce sont les efforts faits en 1988 et 1989, elles sont sur la liste que j'ai
devant moi, toutes faites au crayon, et toutes celles que nous avons pu
retrouver. Les autres membres de la liste sont possiblement
décédés. Ça c'est une information qu'il est plus
difficile de vérifier; quand il n'apparaît plus aux listes de la
Corporation professionnelle des médecins du Québec, un membre
peut soit avoir pris sa retraite, soit être
décédé.
Quant aux tentatives de donner aux anciens membres de la
Société médicale de Montréal l'information, elle a
été faite. D'abord, via les administrateurs. Il est
évident que, lors de nos premiers contacts, c'était dans le but
précis de voir ce qu'il adviendrait de ce certificat, de cette
équité qui était établie au nom de la
Société médicale de Montréal. De même, dans
les réunions qui sont bisannuelles du conseil général et
de l'assemblée générale des membres de l'Association des
médecins de langue française du Canada, il a toujours
été question à l'ordre du jour de cette
équité-là et des efforts que nous avons faits au niveau de
la Société médicale de Montréal, pour tenter
d'arriver à une solution.
Comme je l'ai déjà souligné
précédemment, nous avons même proposé aux anciens
administrateurs de faire renaître la Société
médicale de Montréal, et malgré la connaissance qu'ils
avaient de l'enjeu, comme vous le disiez, et l'offre de collaboration que nous
avons faite, ceci n'a pas été réalisé. Donc, oui,
je crois que la majorité des gens connaissait l'enjeu. Tous les
administrateurs connus connaissaient l'enjeu, et il n'y a pas eu
d'intérêt de manifesté, malgré effectivement ce qui
pourrait être une ampleur relative, disons, quand on mentionne la somme
de 1 000 000 $ ou plus.
Je me permettrai également de souligner à tous les membres
de cette commission qu'on a parlé d'un passif très minuscule. Je
pense qu'il faut quand même réaliser que les efforts que nous
faisons actuellement devront, à un moment donné ou à un
autre, être couverts. Cela a entraîné des
déboursés importants et une partie de la somme,
évidemment, va devoir servir à couvrir ces frais.
Une voix: 15 %.
M. Pellemans: Ceci étant dit, je voudrais revenir aussi
sur l'utilisation que nous ferons éventuellement de cette somme. La
création d'une fondation, d'un fonds particulier, est prévue.
Elle a déjà été proposée comme alternative,
comme possibilité au sein du conseil d'administration et du conseil
général de l'Association, et ce fonds servira évidemment
à l'éducation médicale continue et à la recherche.
Et pour bien vous expliquer ce point, je vous soulignerai que l'Association des
médecins de langue française du Canada, fondée en 1902,
tiendra cette année son 64e congrès exposition internationale.
Que l'an dernier, lors du 63e congrès exposition internationale qui se
tient au complexe Desjardins à Montréal, il était conjoint
avec le 48e congrès français de médecine. Que l'an
prochain, déjà, le 65e congrès exposition internationale
est en marche.
Nous publions mensuellement le bulletin de l'Association. Nous publions
L'Union médicale du Canada, revue fondée en 1872, qui en
fait la doyenne des revues scientifiques médicales au monde. Et nous
publions aussi, 40 fois par année, le cahier d'éducation
médicale continue à l'intérieur de l'Actualité
médicale qui est le tabloïd médical
québécois le plus connu. Ceci en dehors des colloques
régionaux que nous organisons, certaines publications, selon vos centres
d'intérêt, vous avez peut-être pu voir des livres sur le
sida, etc., et toute une série d'autres organisations que nous faisons
à l'égard de nos membres.
Alors, ces fonds-là, s'ils nous reviennent, nous avons
l'intention de les utiliser pour le bénéfice de la
collectivité médicale et nous avons l'intention d'en tirer le
maximum pour que, disons, leur apport soit le plus long possible et le plus
profitable possible.
Le Président (M. Gautrin): Merci. M. le
député de Gouin.
M. Boisclair: Est-ce que vous seriez prêt à accepter
un amendement au projet de loi, qui pourrait confirmer cette possibilité
que l'argent ainsi obtenu aille dans un fonds distinct, servant justement
à faire l'éducation et la promotion d'un certain nombre
d'objectifs qui sont les
vôtres?
M. Pellemans: M. le député, il s'agit là,
évidemment, d'une intention nettement affichée par l'Association.
Je crois que, enfin, sur le principe, sûrement, l'Association n'a pas la
moindre objection. Mais il revient sûrement à nos conseillers
juridiques de répondre de façon précise dans le domaine
technique du projet de loi.
Le Président (m.
gautrin): alors, on regardera
ça au moment où on arrivera article par article. est-ce que vous
avez d'autres questions de...
M. Boisclair: Oui, mais un certain nombre de questions aussi.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Boisclair: La situation financière de l'Association
médicale. Je présume qu'elle est une association qui a une
situation financière saine, correcte, qui montre des surplus, qui montre
une équité positive.
M. Bardagi (Victor): Si vous permettez, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Bien sûr, oui.
M. Bardagi: Donc, l'Assocation a une saine gestion administrative
jusqu'à maintenant.
Le Président (M. Gautrin): Docteur, pour-riez-vous vous
identifier, pour les fins de l'enregistrement?
M. Bardagi: C'est Victor Bardagi, président de
l'Association des médecins de langue française. Notre
administration est très saine et nos finances sont tout à fait
positives; on a un budget tout à fait positif tous les ans, ce qui fait
que nous n'avons aucune souffrance budgétaire. Et l'équilibre
budgétaire, nous l'avons tous les ans depuis plusieurs années, ce
qui fait que nous ne sommes pas dans le rouge ni dans le déficit.
M. Boisclair: d'accord. on faisait mention, dans les documents,
d'un déficit de l'union médicale du canadaqui est la revue
où vous publiez. c'est choses-là sont maintenant effacées,
c'est chose du passé?
M. Bardagi: Nous n'avons aucune dette, toutes nos dépenses
sont à jour.
Le Président (M. Gautrin): D'autres questions?
M. Boisclair: Oui. Je comprends donc de cet échange que,
malgré le fait qu'il y ait eu des contacts qui ont été
faits auprès des administrateurs pour les informer des enjeux, entre
autres de l'équité qui était en la possession de la
Société médicale de Montréal, il n'y a pas eu de
correspondance directe avec les membres de la Société
médicale depuis 1981, les informant du certificat qui est en la
possession de la Société depuis 1986. Est-ce que cette
interprétation est correcte?
M. Bond: À ma connaissance, il n'y a pas eu d'avis
envoyé par écrit. Par ailleurs, je me permets de vous rappeler,
M. le député, qu'à la liste même que nous avons
entre les mains et qui a été examinée par le Dr Pellemans,
tel que vous le faisait remarquer le Dr Pellemans tout à l'heure, 95 %
des gens de cette Société que l'on peut identifier sur cette
liste sont membres de l'Association, cette association qui nous permet, qui
nous autorise aujourd'hui à déposer ce projet de loi, dans un
premier temps.
Dans un deuxième temps, conformément aux règles de
cette Assemblée, également, évidemment, il y a eu
publication dans les journaux d'un avis public. Dans cet avis public, nous
faisions spécifiquement état du certificat-actions émis au
nom de la Société. Et, par ailleurs, nous avons même,
lorsqu'il y a eu discussion avec les représentants des institutions
financières, amendé le projet de loi de façon à
prévoir spécifiquement la dissolution de la
Société. Par la suite, nous avons recommencé une
deuxième série d'avis publics pour préciser
également qu'il y aurait demande de dissolution de la
Société, de façon, donc, à ce que tous soient bien
informés.
M. Boisclair: Je conçois fort bien que toutes les
étapes qui nous amènent aujourd'hui à étudier en
commission parlementaire le projet de loi ont été suivies.
Cependant, il aurait été possible de faire preuve d'un peu plus
de zèle pour aviser par écrit les membres de la
Société. La question est de savoir: De quelle façon
allons-nous disposer de ce patrimoine? On aura beau dire que 95 % des membres
de la Société sont maintenant membres de l'Association, mais le
contraire n'est pas vrai, et le patrimoine sera ainsi dissous dans une...
puisque plus de 5000 personnes sont membres de la Société. (10 h
50)
Juste une question. Ce certificat a été émis en
1986, suite à la réorganisation de l'Unum. Ma
compréhension des choses est que le contrat d'assurance-groupe, puisque
c'en était un, on y a mis fin en 1981, dans une lettre qu'on retrouve
dans les documents que vous nous avez remis. En 1981, qu'est-il arrivé
des gens qui étaient assurés à la Unum là, est-ce
que c'est un transfert qui s'est fait vers une autre compagnie d'assurances?
Et, puisque la Société contractait au nom de ses membres avec
l'Unum, vous nous dites qu'il n'y a pas moyen aujourd'hui d'obtenir
les gens qui étaient membres, qui avaient adhéré
à ce plan d'assurance-groupe. Je voulais tout simplement clarifier le
statut juridique de la Société à l'égard des
adhérents à ce contrat d'assurance collectif, et est-ce que la
Société était finalement destinée à
être la bénéficiaire de ce certificat, ou si plutôt
cet argent était destiné aux porteurs de police? À cet
égard, est-ce que la Société n'agissait pas plutôt
comme fiduciaire de cet argent, comme représentante des
assurés?
M. Pellemans: M. le Président, je peux répondre
à ces nombreuses questions. Tout d'abord, pour éclairer le
débat de l'assurance, je vous dirais que la Société
médicale de Montréal et l'Association des médecins de
langue française du Canada avaient la même, le même type de
police d'assurance, étaient assurées avec la même compagnie
et utilisaient les services du même courtier. Lors de la proposition de
dissolution, le rapport du comité ad hoc qui était composé
de deux médecins spécialistes et d'un omnipraticien avait
été de faire le transfert des assurances vers la
Fédération des médecins spécialistes du
Québec. Évidemment cette Fédération fondée
en 1965 venait de s'ouvrir une succursale de services qui s'appelle SOGEMEC et
les deux spécialistes du comité ad hoc avaient évidemment
proposé cela et, étant majoritaires, ça avait beaucoup
d'allure.
Vous avez pu remarquer que dans le procès-verbal finalement le
désir des membres était que chaque individu irait
transférer ses assurances là où il le voudrait bien. Et,
dans les faits, 70 % des assurés sont venus avec l'Association des
médecins de langue française du Canada, puisque c'était le
même assureur, le même courtier. Il n'y a pas eu de
problèmes de ce côté-là.
Pour ce qui est de l'individualité des polices. Je ne sais pas si
c'est de pratique courante, je ne suis pas un spécialiste des
assurances, mais ce que je sais, pour avoir étudié quand
même le problème assez à fond, c'est que la police
était émise au nom, d'une part, de la Société
médicale de Montréal et, d'autre part, la nôtre, au nom de
l'Association des médecins de langue française du Canada. Jamais
l'assureur n'avait, n'a eu de liste de noms d'assurés. C'était
une police-groupe, et c'est le courtier qui, lui, effectuait toutes les
transactions. Il était le seul à connaître le nom, lui, de
tous les assurés individuellement. Le courtier, depuis, n'est plus dans
la pratique de courtage d'assurances, et de toute façon, étant
donné le nombre d'années écoulées, il n'y a pas eu
moyen de retrouver la liste des membres qui était en la seule possession
du courtier. Cependant, je vous souligne à nouveau que la
majorité des membres ont tout simplement transféré leur
police du côté de l'Association des médecins de langue
française du Canada. Car, du côté de la
Fédération des médecins spécialistes c'était
un autre assureur, c'était une autre police, en fait il s'agissait de la
société d'assurance, la société... la SSQ, je
m'excuse, je ne me souviens pas du terme, du nom exact de cette police, et
c'était complètement différent. Alors, un certain nombre
de spécialistes sont allés du côté de leur
Fédération, mais la grande majorité est restée avec
la police-groupe de même type, et donc sont restés avec le
même courtier qui lui a terminé ses opérations vers le
milieu des années quatre-vingt. Et, de toute façon, il
était le seul à posséder les listes. L'écart de
1971 - 1981, l'assureur n'a jamais eu de liste de noms. Nous n'avons aucune
possibilité, malgré que des efforts importants aient
été faits dans ce sens, de retrouver des listes d'assurés
ou quoi que ce soit dans ce dossier-là.
M. Bond: et à cet effet, donc, il y a eu contact de fait
avec le courtier, même s'il a cessé ses opérations, et le
courtier ne l'a plus en sa possession non plus, cette liste-là.
Le Président (M. Gautrin): Merci. M. ie
député de Gouin.
M. Boisclair: Mais comment se fait-il? Le contrat, on y a mis fin
en 1981, dans une lettre que nous retrouvons dans les documents que vous nous
avez remis. Je comprends que le même courtier a contacté ses gens
et, finalement, la protection que leur offrait la Société par une
possibilité de contrat d'assurances collectives a été...
L'Association a offert la même protection, ce qui fait que vous nous
dites: 70 % des gens qui étaient protégés par une garantie
offerte par la Société ont accepté la protection de
l'Association. Mais comment se fait-il que ce... Entre 1981 et 1988, qu'est-il
arrivé puisque le contrat que La Société avait avec la
compagnie d'assurances, on lui a mis fin? On a même demandé le
remboursement de primes qui avaient été versées dans la
période du mois de février au mois de janvier parce que la lettre
date du mois de janvier, si ma mémoire est bonne. On avait
demandé le remboursement des primes. Comment se fait-il qu'il y ait un
certificat qui a été, lui, émis en 1986, au nom de la
Société, puisqu'on avait mis fin au contrat en 1981?
M. Pellemans: Je peux répondre, M. le Président,
à cette question-là encore.
Le Président (M. Gautrin): M. Pellemans.
M. Pellemans: Lors de la modification de la société
mutuelle Unum en corporation à actions, ils ont choisi une
période d'assurance qui était antérieure à la fin
de ce contrat-là pour calculer, selon un calcul très complexe,
les montants de remboursement, si vous me permettez l'expression, aux membres,
et pour l'assureur, Unum Corporation, le membre était la
Société
médicale de Montréal, seul nom connu, et c'était
sur des polices d'assurance ayant été en vigueur avant 1981.
M. Boisclair: D'accord. La formule de répartition du
patrimoine des mutualistes tenait compte, s'étalait dans le temps, et ne
s'adressait pas uniquement à ceux qui étaient membres en 1986 au
moment de la démutualisation.
Maintenant, quel est le statut juridique de la Société par
rapport aux détenteurs de police, ceux qui ont souscrit au contrat
d'adhésion? Est-ce qu'on dit que c'est la Société qui
était membre de la mutuelle? J'ai toujours cru que c'étaient les
individus qui étaient les détenteurs de police qui étaient
membres de la mutuelle, et que ce sont eux qui avaient droit de vote aux
affaires de la mutuelle. Par exemple, si on peut me permettre une comparaison,
nous mêmes, membres de l'Assemblée nationale, adhérons
à un contrat d'assurance collective, négocié par
l'Assemblée nationale, mais nous sommes membres votants. Nous pouvons
voter aux assemblées de la société. Quel est le statut
juridique de la Société par rapport aux détenteurs de
police qui ont contracté, finalement, un contrat d'adhésion?
M. Pellemans: Alors, M. le Président, voici. C'est encore
relativement simple. C'est une facette du problème que j'ai
été obligé de fouiller également, assez
profondément, et c'est la Société médicale de
Montréal qui est, seule, membre, votant ou autre, ou participant, ou je
ne sais pas très bien quel terme on pourrait utiliser à cet
effet, auprès de l'assureur, et c'est à ce titre que le
certificat a été établi aux membres présents et
assurés. Et tellement que, pour vous donner un autre exemple de la
façon dont les choses se passaient, c'est le courtier qui avait
l'entière responsabilité de la gestion des assurances. C'est lui
qui recevait les primes, c'est lui qui payait les montants. Il ne rendait
absolument pas compte, au niveau de l'assureur, de quel montant de primes
totales il recevait, quel montant de primes il payait. Il avait, comme on dit,
la signature de l'assureur, et il faisait un bilan. J'ignore si c'était
trimestriel, semestriel ou annuel. Ce qui était important pour la
compagnie, c'est qu'à la fin du compte, j'imagine, il y ait un
chèque positif qui rentrait. Mais, au niveau de la compagnie
d'assurances, il n'y a jamais eu un nom autre que celui de la
Société médicale de Montréal.
Le Président (M. Gautrin): Merci, docteur. M. le
député de Gouin. (11 heures)
M. Boisclair: Oui. Je pense que la situation est plutôt
claire. Si vous me permettez, j'aimerais avoir maintenant l'éclairage de
la ministre, ou de l'Inspecteur. Il s'agit d'une dissolution d'une
société qui a été créée en vertu de
la Loi sur les compagnies de 1925. Est-ce que la loi de 1925 prévoit -
qui n'est pas la même loi qu'aujourd'hui - les dispositions en cas de
dissolution? Et qu'advient-il du patrimoine, parce que cette situation doit se
reproduire? On se retrouve aujourd'hui devant un bill privé alors qu'il
y avait sans doute d'autres recours, je présume, qui étaient
possibles. Que prévoit la loi de 1925 en cas de dissolution? Et
qu'advient-il du patrimoine?
Le Président (M. Gautrin): Si je comprends bien, vous vous
adressez à la présidence qui retransmet la question à la
ministre?
Mme Robic: Oui, M. le Président, j'aimerais donner la
parole à l'Inspecteur général.
Le Président (M. Gautrin): M. l'Inspecteur
général.
M. Bouchard (Jean-Marie): Oui, merci, M. le Président.
Oui, effectivement, dans le cas de dissolution d'une corporation sans but
lucratif, les membres ne peuvent jamais profiter des bénéfices et
des biens d'une corporation. Alors, dans les dispositions, dans les chartes des
corporations sans but lucratif, il est prévu, règle
générale, que les biens doivent servir à une autre
association ou une association non charitable, mais les membres ne doivent
jamais bénéficier des bénéfices.
Ici c'est une très, très vieille charte de 1929, il n'y
avait aucune disposition spécifique de prévue dans la charte. De
telle sorte que dans la préparation du projet de loi, et on y a fait
mention tout à l'heure, pour bien cerner, pour que ce soit bien compris
dans l'esprit de tout le monde avec toutes les difficultés qu'on vous a
expliquées, pour la convocation et ainsi de suite, de fait, la
décision avait été prise par les membres qu'ils avaient pu
trouver en 1981, mais il est important pour nous que le projet de loi, que
même l'avis indique qu'il ne s'agisse pas purement et simplement d'un
transfert d'actifs d'une corporation, à une autre mais d'une dissolution
comme telle, pour bien allumer dans l'esprit de tout le monde l'idée
d'une dissolution, d'une transposition. Dans les circonstances, comme le voeu
exprimé par l'assemblée, les personnes qui ont daigné se
rendre - ils étaient seulement 20 personnes à ce moment-là
en 1980, sur une possibilité beaucoup plus grande que celle-là -
comme le voeu clairement exprimé c'était que les actifs soient
transférés à une autre corporation sans but lucratif,
à peu près du même genre d'objets, il nous paraissait que
ça rencontrait l'esprit de la loi, qui veut que dans ces cas-là
les biens servent uniquement... mais jamais pour le bénéfice
personnel des membres.
Le Président (M. Gautrin): Merci, M. Bouchard. M. le
député de Gouin, est-ce que vous avez d'autres questions?
M. Boisclair: Non, je pense que c'est...
Le Président (M. Gautrin): Merci. Mme la ministre.
Mme Robic: Oui, M. le Président, je vous remercie. M. le
Président, je pense qu'il est très sage de l'Association des
médecins de langue française du Canada de créer une
fondation où pourrait être déposée cette somme
d'argent, une somme tout de même fort importante. Il est toujours
possible de rendre compte aux anciens membres si jamais ils se manifestaient
sur ce qui a été fait avec cet argent-là et ce à
quoi cet argent-là sert. Donc, je trouve que c'est tout à fait
sage de votre part, et je crois que l'idée du député de
Gouin de mettre directement dans le projet de loi cette volonté de
créer une fondation est une bonne idée, et je trouve qu'on
devrait rajouter un article au projet de loi, M. le Président, dans ce
sens.
Le Président (M. Gautrin): Je vous remercie. On verra au
moment où on arrivera à l'étude article par article.
J'imagine que peut-être le député de Vimont a
préparé des amendements. Alors, on va passer à
l'étude article...
M. Boisclair: M. le Président... Le Président
(M. Gautrin): Oui.
M. Boisclair: ...si vous me permettez avant que débute
l'étude article par article. Est-ce que l'Inspecteur a
étudié la possibilité, ou la ministre, comme il le fait
parfois dans d'autres circonstances où il demande aux organismes, aux
compagnies d'aviser directement les membres, est-ce qu'il aurait
étudié la possibilité d'exiger du requérant qu'il
envoie un avis à l'ensemble de ses membres pour leur faire part de
l'objet de la dissolution, ainsi que de la façon dont on disposerait du
patrimoine de la Société?
Le Président (M. Gautrin): M. l'Inspecteur
général, vous voulez répondre.
M. Bouchard: Merci, M. le Président. Non, nous n'avons pas
cru que dans les circonstances ça aurait été faisable.
Nous avions dans le dossier tous les règlements, nous avions les
résolutions, nous avions les tentatives qui avaient été
faites, les résolutions adoptées qui étaient très
claires en 1981, par les personnes qui étaient beaucoup plus à
même de prendre une décision en 1981 qu'aujourd'hui. De telle
sorte que nous étions en réalité en présence, M. le
député, d'une corporation à toutes fins pratiques morte.
Alors, tenter de faire, convoquer une assemblée artificielle pour
essayer d'obtenir une apparence de décision nouvelle qui viendrait
confirmer la dernière, qui nous paraissait la plus plausible, la seule
vraie, vivante, palpable, c'était celle de 1981 où 20 personnes
ont daigné se rendre à cette assemblée.
M. Boisclair: Est-ce qu'if y avait quorum en 1981?
Le Président (M. Gautrin): Un instant. M. le docteur, il y
a une question, M. Pellemans.
M. Peilemans: Oui, M. le Président, en 1981, finalement
à la troisième tentative, il y avait quorum.
Étude détaillée
Le Président (M. Gautrin): Merci, docteur. Alors, on va
passer à l'étude article par article. Alors, ce projet de loi a
trois, quatre articles avec un préambule.
M. Fradet: Peut-être, M. le Président... Le
Président (M. Gautrin): Oui, oui. M. Fradet: Excusez-moi.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Vimont.
M. Fradet: Peut-être qu'avant de passer à
l'étude article par article on pourrait réviser les attendus
parce qu'il y aurait des modifications à apporter.
Le Président (M. Gautrin): non, non, je m'excuse, je vais
d'abord faire adopter paragraphe par paragraphe chacun des
éléments des attendus.
M. Fradet: O.K.
Le Président (M. Gautrin): Ça va.
M. Fradet: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Alors, j'appelle le premier
attendu. «Attendu que la Société médicale de
Montréal inc. a été constituée en corporation le 25
novembre 1929, en vertu des dispositions de la troisième partie de la
Loi des compagnies de Québec (S.R.Q., 1925, chapitre 223).» Est-ce
que cet attendu est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. Deuxième
attendu: «Que la Société médicale de Montréal
inc. a cessé ses activités depuis octobre 1970.» Est-ce que
ce deuxième attendu est adopté?
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. Troisième
attendu: «Qu'entre 1971 et 1981 la Société médicale
de Montréal inc. n'a été maintenue que pour
perpétuer le bénéfice des assurances à ses
membres.» Est-ce que le troisième attendu est adopté?
M. Boisclair: Adopté. Mme Robic: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. Quatrième
attendu: «Que, lors d'une assemblée générale de la
Société médicale de Montréal inc, tenue le 24
novembre 1981, les membres présents ont accepté le rapport d'un
comité ad hoc, ont voté en conséquence la dissolution de
la Société médicale de Montréal inc. et
recommandé que les actifs de la société soient
transférés à l'Association des médecins de langue
française du Canada.» Est-ce que ce quatrième attendu est
adopté?
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. Cinquième
attendu: «Que, suite à ce vote, la Société
médicale de Montréal inc. a avisé ses assureurs que les
assurances étaient annulées à compter du 1er
février 1982.» Est-ce que cet attendu est adopté?
M. Boisclair: Adopté. Mme Robic: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. L'attendu
suivant, soit le sixième, je pense: «Que les procédures
afin d'obtenir la dissolution de la Société médicale de
Montréal inc. n'ont jamais été menées à
terme.» Est-ce que cet attendu est adopté?
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. Septième
attendu, et je vais le lire, et je comprends qu'il y a un amendement qui va
être déposé par le député de Vimont.
M. Fradet: C'est ça, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Alors, je le lis, je l'appelle:
«Que la Société médicale de Montréal inc. a,
comme principal actif, un certificat-actions émis par Unum Corporation
le 14 novembre 1986.» Et, là, j'ai un avis d'amendement
déposé par le député de Vimont. Si vous voulez bien
le déposer, M. le député.
M. Fradet: Oui, alors je dépose un amendement pour le
septième attendu qui se lirait ainsi: Le septième attendu du
préambule du projet de loi 282 est modifié, à la
deuxième ligne, après le mot «actif», par le
remplacement des mots «un certificat-actions» par les mots
«les certificats-actions», et par la suppression des mots «le
14 novembre 1986».
Le Président (M. Gautrin): Merci. Sur l'amendement est-ce
qu'il y a discussion? Il n'y a pas de discussion. Alors, est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Boisclair: Si on parle bien, on fait référence
qu'il y en a deux certificats?
M. Bond: II y en avait deux.
Une voix: C'est le même qui avait été
divisé.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. Est-ce que le
septième attendu tel que modifié est adopté?
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. J'appelle le
huitième attendu: «Que la Société médicale de
Montréal inc. n'a plus aucun représentant autorisé pouvant
donner suite au vote des membres lors de l'assemblée du 24 novembre
1981.» Est-ce que ce huitième attendu est adopté?
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. J'appelle le
neuvième attendu, et je comprends qu'il y a un amendement
déposé par le député de Vimont.
M. Fradet: C'est ça, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): «Que le bureau d'avocats
Pouliot, Mercure est dépositaire du certificat-actions et de
chèques de dividendes émis par Unum Corporation.» M. le
député de Vimont, vous avez un...
M. Fradet: C'est ça, j'ai un amendement, M. le
Président, qui se lirait ainsi: Le neuvième attendu du
préambule du projet de loi 282 est modifié, à la
première ligne, après le mot «dépositaire»,
par le remplacement du mot «du» par le mot «des». (11 h
10)
Le Président (M. Gautrin): Est-ce qu'il y a discussion
sur...
M. Fradet: C'est un amendement de concordance...
Le Président (M. Gautrin): C'est un amendement de pure
concordance.
M. Fradet: ...M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce qu'il est
adopté?
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que le neuvième
attendu, tel que modifié, est adopté?
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. J'appelle le
dixième attendu. «Que l'Association des médecins de langue
française du Canada est une corporation régie par la Loi
refondant la charte de l'Association des médecins de langue
française du Canada (1968, chapitre 113).» Est-ce que ce
dixième attendu est adopté?
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. Le
onzième attendu. «Qu'il y a lieu de mettre fin à
l'existence de la Société médicale de Montréal
inc.» Est-ce que ce onzième attendu est adopté?
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté.
M. Boisclair: M. le Président, juste avant qu'on aille
plus loin, est-ce qu'il n'y aurait pas lieu, puisqu'on va faire un amendement
tout à l'heure pour la fondation... C'est ce que je comprends. C'est de
l'intention de...
M. Fradet: M. le Président, s'il vous plaît... Le
Président (M. Gautrin): Oui.
M. Fradet: ...j'allais proposer qu'un douzième attendu
soit inclus ici...
M. Boisclair: C'est ça.
M. Fradet: ...et je pourrais vous le lire peut-être.
Le Président (M. Gautrin): Alors, vous êtes
prêt tout de suite à proposer un douzième attendu?
M. Fradet: Je suis prêt à déposer un
douzième attendu, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Alors, je comprends qu'il y a
un douzième attendu qui est déposé par le
député de Vimont. M. le député de Vimont, vous avez
la parole.
M. Fradet: Je n'ai, malheureusement, pas les copies, mais on
pourrait en faire faire par après. Je vais vous le lire. Ça se
lirait ainsi: «Que l'Association des médecins de langue
française du Canada entend mettre les actifs de la Société
médicale de Montréal inc. à la disposition d'une fondation
qui serait créée pour des fins de recherches médicales et
d'éducation médicale.»
M. Boisclair: Moi, ce n'est pas dans les attendus, c'est dans la
loi.
Le Président (M. Gautrin): Non. Ça, c'est un
attendu, et on reprendra... Alors, je vais suspendre pendant une minute pour
qu'il puisse y avoir échange entre les gens.
M. Boisclair: Oui.
Le Président (M. Gautrin): La commission suspend ses
travaux pour une ou deux minutes.
(Suspension de la séance à 11 h 12)
(Reprise à 11 h 34)
Le Président (M. Gautrin): La commission va reprendre ses
travaux, et je comprends.. Je donne la parole au député de
Vimont.
M. Fradet: Oui. Merci, M. le Président. Alors, j'aurais un
douzième attendu à présenter.
Le Président (M. Gautrin): Je pense, M le
député de Vimont, que, techniquement, vous allez retirer le
douzième attendu que vous aviez...
M. Fradet: C'est ça.
Le Président (M. Gautrin): ...et vous allez en
déposer un nouveau.
M. Fradet: Je vais retirer le douzième attendu que je
viens de déposer, et je vous dépose celui-ci.
Le Président (M. Gautrin): Un nouveau douzième.
M. Fradet: Un nouveau douzième, oui. Le
Président (M. Gautrin): C'est ça.
M. Fradet: Alors, le préambule est modifié à
la fois par l'insertion de l'attendu suivant: «Que l'Association des
médecins de langue française du Canada entend mettre les actifs
de la Société médicale de Montréal inc. à la
disposition d'une fondation pour des fins de recherches et d'éducation
médicales.»
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors,
ceci serait le douzième attendu. Est-ce qu'il est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. Alors, le
douzième attendu est adopté. Maintenant, on va passer à
l'étude... Je vais faire adopter le préambule dans son ensemble.
Est-ce que vous adoptez le préambule dans son ensemble, maintenant?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. Maintenant, je
vais commencer article par article. Alors, on prend l'article 1.
«L'Association des médecins de langue française du Canada
est saisie et déclarée propriétaire des biens de la
Société médicale de Montréal inc; elle assume les
dettes et obligations de la Société médicale de
Montréal inc, laquelle est dissoute.» Est-ce que l'article 1 est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. L'article 2, et
je comprends, M. le député de Vimont, que vous avez un amendement
à déposer à l'article 2. Alors, je vais lire l'article 2.
«L'Association des médecins de langue française du Canada
est autorisée à endosser le certificat-actions émis par la
compagnie Unum Corporation le 14 novembre 1986 au nom de la
Société médicale de Montréal inc. et à agir
en qualité de détentrice desdites actions.» M. le
député de Vimont.
M. Fradet: Merci, M. le Président. Ce sont des
modifications de concordance pour faire suite aux modifications que nous avons
faites dans le préambule. Alors, l'article 2 du projet de loi 282 est
modifié, à la deuxième ligne, après les mots
«à endosser», par le remplacement des mots «le
certificat-actions» par les mots «les certificats-actions»
et, à la troisième ligne, après le mot
«Corporation», par la suppression des mots «le 14 novembre
1986».
Le Président (M. Gautrin): Je vous remercie, M. le
député. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. Est-ce que
l'article 2, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. J'appelle
l'article 3. «L'Association des médecins de langue
française du Canada est autorisée à endosser les
chèques de dividendes tirés par la compagnie
Unum Corporation au nom de la Société médicale de
Montréal inc. et à recevoir paiement de ces dividendes.»
Est-ce que l'article 3 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): L'article 3 est adopté?
Adopté. J'ai cru comprendre qu'il y avait un nouvel article que vous
vouliez introduire, qui serait maintenant un nouvel article qui pourrait
être l'article 4.
M. Fradet: 3.1.
Le Président (M. Gautrin): Ou 3.1? Alors, un nouvel
article 3.1. M. le député de Vimont.
M. Fradet: Merci, M. le Président. Alors, je proposerais,
M. le Président, l'article 3.1. Que le projet de loi 282 soit
modifié par l'insertion de l'article suivant: «L'Association des
médecins de langue française du Canada utilise les actifs de la
Société médicale inc. dans le cadre d'une fondation pour
des fins de recherches et d'éducation médicales.»
M. Boisclair: Exclusives. Mme Robic: Je pense que c'est
clair. Le Président (M. Gautrin): Est-ce que... M.
Boisclair: L'accessoire.
Le Président (M. Gautrin): Alors, je suspends encore pour
une minute.
(Suspension de la séance à 11 h 38)
(Reprise à 11 h 39)
Le Président (M. Gautrin): Je comprends qu'actuellement
l'amendement est reçu, du député de Vimont. Et, M. le
député de Gouin, vous voulez intervenir.
M. Boisclair: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Sur l'amendement.
M. Boisclair: Alors, j'aimerais proposer, moi un
amendement...
Le Président (M. Gautrin): Un sous-amendement.
M. Boisclair: Oui. D'ajouter, après les mots «pour
des fins», le mot «exclusives».
Le Président (M. Gautrin): Le sous-amendement est
recevable. Alors, à ce moment on
reprend le débat sur l'ajout des mots «exclusives».
M. le député de Vimont, sur le sous-amendement.
M. Fradet: Oui, M. le Président. L'Association que je
représente en étant le parrain de cette loi est
entièrement d'accord avec le sous-amendement du député
Gouin.
Le Président (M. Gautrin): Autres interventions sur le
sous-amendement? Pas d'intervention. Est-ce que le sous-amendement est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): adopté. est-ce que
l'amendement, tel que sous-amendé, est amendé... adopté?
je ne cherche pas de nouveaux amendements.
M. Boisclair: Ma compréhension est exacte à l'effet
qu'une fois...
(11 h 40)
Le Président (M. Gautrin): Je m'excuse là. On est
dans un vote actuellement.
M. Boisclair: Oui, mais...
Le Président (M. Gautrin): J'ai appelé le vote. Si
vous voulez qu'on suspende.
M. Boisclair: Je discute de l'amendement.
Le Président (M. Gautrin): Bon, O.K. On n'est pas
prêt à voter... Vous n'êtes pas... Parfait.
M. Boisclair: On a voté sur l'amendement. Là on va
voter sur l'ajout, mais sur l'ajout...
Le Président (M. Gautrin): J'avais cru qu'on était
prêt à voter.
M. Boisclair: ...ma compréhension est exacte à
l'effet que, lorsque le projet de loi entrera en vigueur, l'Association sera
autorisée à endosser les certificats, les chèques de
dividendes et qu'elle aura l'obligation de déposer ces sommes, ces
certificats ou ces actifs, à tout le moins, dans une fondation à
être créée, et en attendant cet argent-là devra
être mis en fiducie, finalement, ou...
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que c'est la
compréhension que tout le monde a? Parfaitement. Alors, est-ce que
vous...
M. Boisclair: L'avocat, le procureur actuel est le gardien de
ces... Mais il a la responsabilité de les remettre; au moment de
l'entrée en vigueur de ce projet de loi, il ne pourra, d'aucune
façon, les retenir.
Le Président (M. Gautrin): M. le directeur.
M. Bouchard: C'est que le projet de loi prévoit...
M. Boisclair: Non, mais ce n'est pas 15 %. C'est ça que je
n'ai pas.
Le Président (M. Gautrin): Un instant. Un peu d'ordre
là. M. le directeur.
M. Bouchard: le projet de loi prévoit que l'association a
été saisie des biens et est propriétaire de tous les
actifs de la société médicale.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? Est-ce que vous
êtes prêts maintenant à adopter l'article 3.1 tel
qu'amendé?
Mme Robic: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): L'article 3.1 est
adopté. Adopté. J'appelle l'article 4. L'article 4 est
adopté?
M. Boisclair: Adopté. Mme Robic: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Je fais une motion... Quelqu'un
fait une motion pour qu'on renumérote le projet de loi?
M. Chagnon: Je vais faire la proposition. Mme Robic:
Merci.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Saint-Louis, est-ce que sa proposition est adoptée?
Mme Robic: Adopté.
Le Président (m.
gautrin): adopté. le titre.
je dois faire adopter loi concernant la société médicale
de montréal inc. est-ce que le titre est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que le projet de loi
dans son ensemble est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. Alors, le projet
de loi est adopté. M. le député de Vimont.
M. Fradet: Oui, tout simplement, M. le Président, pour
remercier de leur collaboration les membres de cette commission, au nom des
membres de l'Association des médecins de langue
française du Canada, et de leurs représentants. Alors,
merci beaucoup à tous.
Le Président (M. Gautrin): Alors, on va suspendre quelques
instants pour qu'on puisse saluer les gens.
(Suspension de la séance à 11 h 43)
(Reprisée 11 h 48)
Projet de loi 215
Le Président (M. Gautrin): La commission du budget et de
l'administration reprend ses travaux. Je vais rappeler brièvement pour
les gens les règles dans l'étude d'un projet de loi privé.
Le député proposeur, en l'occurrence le député
d'Abitibi-Ouest, en remplacement du député de Joliette, prendra
la parole afin de présenter le projet de loi et les personnes qui
requièrent l'adoption du projet de loi, c'est-à-dire vous.
Ensuite, les requérants exposeront les grandes lignes du projet
de loi en vue d'en faire ressortir le bien-fondé. Et, s'il y a d'autres
intervenants, à ce moment-là vous pourrez aussi intervenir.
Ensuite, il y aura une période d'échanges entre les membres de la
commission et les requérants, et ensuite on passera à
l'étude des attendus et de la loi article par article. Vous comprenez
à peu près comment on va procéder. Alors, M. le
député d'Abitibi-Ouest, vous avez la parole.
Remarques préliminaires
M. Gendron: Oui, M. le Président, merci. Bonjour à
tous, ainsi qu'à nos invités. Première phrase, je voudrais
excuser le député de Joliette qui s'excuse, parce
qu'habituellement quand un parlementaire accepte d'être porteur d'un
projet de loi privé, évidemment, il est là pour le
présenter. Alors, ce n'est pas que M. le député de
Joliette se défile, c'est qu'il a des obligations ce matin qui font
qu'il ne peut pas être ici, et comme leader adjoint je le remplace, parce
que de toute façon le projet de loi n'était pas un projet de loi
qui le concernait personnellement. C'est plus un projet de loi de toute
façon de la circonscription de M. le chef de l'Opposition officielle, M.
Parizeau, et Guy Chevrette, comme leader de l'Opposition officielle, avait
accepté de le parrainer. Et là on déboule du leader de
l'Opposition officielle au leader adjoint. Alors, ça me fait plaisir, en
son nom, un, de l'excuser, et, deux, de vous indiquer, M. le Président,
que le projet de loi n'est pas bien, bien compliqué selon nous. (11 h
50)
II s'agit de modifier pour que le capital-actions autorisé soit
divisé en 400 actions ordinaires pouvant être émises pour
une con- sidération n'excédant pas 200 000 $, ou un autre montant
sur paiement des droits exigibles; et, une seconde partie, en 700 actions
privilégiées d'une valeur nominale de 500 $ chacune; que toutes
les actions privilégiées ont été émises et
puis rachetées par la corporation; que le capital-actions
autorisé ordinaire de la corporation ne satisfait plus à ses
besoins et qu'il y a lieu de l'augmenter; que, pour la bonne administration de
ses affaires, la corporation a intérêt à ce que sa loi soit
modifiée.
Voilà les raisons pour lesquelles le projet de loi est
présenté. Et, bien sûr, les articles qui suivent indiquent
les gestes législatifs que le législateur doit poser pour donner
suite aux objectifs de modification du capital-actions.
Et, en ce qui nous concerne, il s'agit d'un projet de loi où les
vérifications d'usage ont été faites pour voir s'il n'y a
pas de contestation ou d'aspects négatifs, et, quant à nous, il
n'y en a pas. C'est pour ça qu'on est heureux de le porter, on est
heureux, M. le Président, d'en présenter ses
éléments et toute l'entité du projet de loi. Et, en
conséquence on souhaite son adoption dans les meilleurs
délais.
Le Président (M. Gautrin): Peut-être pour-riez-vous
présenter...
M. Gendron: Oui, parce que là, si j'avais eu le temps de
vous contacter avant, ça me ferait plaisir, mais les gens qui nous
accompagnent ici c'est M. Gilles Langlois, secrétaire de la corporation,
et M. Guy Comtois, membre du conseil d'administration. Alors, bienvenue.
Le Président (M. Gautrin): On vous souhaite la bienvenue.
Est-ce que vous pourriez présenter l'objet de votre projet de loi et la
requête?
Auditions
M. Langlois (Gilles): Alors, comme il a été
précisé, il y a quelques minutes, c'est exactement...
Le Président (M. Gautrin): Vous êtes? Excusez-moi,
pour les fins de l'enregistrement, il serait important de savoir lequel de
vous, qui est...
M. Langlois: Excusez, Gilles Langlois, secrétaire de la
corporation. Comme il a été bien expliqué il y a quelques
minutes, le but principal est de modifier notre capital-actions de façon
à ce que nous puissions augmenter le nombre de membres à notre
club de golf. Présentement, avec le capital-actions que nous avons, nous
ne pouvons pas avoir plus que 400 membres. Alors, automatiquement, si on veut
avoir un membre de plus, bien, on est dans l'illégalité. Alors,
on veut se donner une plus grande souplesse pour nous permettre d'avoir plus de
membres chez nous, et
c'est la raison majeure qu'on a de modifier notre capital-actions. Par
le fait même, certains autres articles ont été
modifiés, qui ne deviennent plus automatiquement nécessaires, et
d'autres ont été justes améliorés tout
simplement.
Le Président (M. Gautrin): Je vous remercie. Est-ce que,
M. Comtois, vous voulez intervenir?
M. Comtois (Guy): Non, pas nécessairement.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, on va
procéder à une période d'échanges, à l'heure
actuelle, entre les parlementaires et les requérants. Est-ce qu'il y a
des gens qui ont des questions?
M. Boisclair: Non. C'est très clair, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Mme la ministre. Mme Robic:
Merci. Messieurs, bonjour. M. Langlois: Bonjour.
Mme Robic: On vous souhaite la bienvenue, M. Langlois et M.
Comtois, à cette commission. M. le Président, pour nous, il n'y a
pas d'objection à ce projet de loi, et on espère qu'on pourra
passer assez rapidement parce que c'est très clair et précis ce
qu'on tente de faire avec ce projet de loi.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions?
M. Boisclair: Non, si ce n'est de souhaiter... Le
Président (M. Gautrin): Parfait.
M. Boisclair: ...qu'on procède à l'étude
article par article.
M. Gendron: On verra, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Non, mais dans la
période de questions. Il n'y a pas d'intervention des collègues
ministériels?
Mme Robic: Non, ça va.
Le Président (M. Gautrin): Parfait. Alors, on va commencer
par adopter les attendus.
M. Boisclair: D'un bloc.
Étude détaillée
Le Président (M. Gautrin): Alors, «Attendu que Club
de golf...» Je ne vais pas le lire parce que tout le monde l'a lu.
Mme Robic: Presque. Une voix: Dans un bloc.
Le Président (M. Gautrin): Dans un seul bloc?
Mme Robic: Oui. Le député d'Abitibi-Ouest a lu le
préambule, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Tout le monde a lu le
préambule?
Mme Robic: Alors, je per.se que, s'il était acceptable de
tous, on pourrait voter le préambule.
Le Président (M. Gautrin): Alors, est-ce que le
préambule est adopté?
M. Gendron: Oui. M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Le préambule est
adopté. J'appelle l'article 1. L'article 7 de la Loi concernant Club de
golf le Portage inc. (1974, chapitre 110) est remplacé par le suivant:
«7. Le capital-actions autorisé de la corporation est
constitué de 1000 actions ordinaires sans valeur nominale, la
considération maximale pour l'émission de ces actions ne devant
pas excéder 2 000 000 $.»
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): L'article 1 est... Je
m'excuse.
Mme Robic: Non.
Le Président (M. Gautrin): À l'article 1, il y
avait un... «Toute émission d'actions doit être
préalablement autorisée par les détenteurs d'actions
ordinaires présents à une assemblée générale
convoquée à cette fin.» C'est adopté?
Mme Robic: Adopté. M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. Donc, l'article
1, dans son ensemble, est adopté. L'article 2. Les articles 8, 9 et 10
de cette loi sont abrogés. Adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. L'article
3. qui se lit: l'article 12 de cette loi est remplacé par le
suivant: «12. Le conseil d'administration ne peut autoriser un transfert
d'action que si les montants dus à la corporation par le cédant
ont été entièrement payés.»
Adopté?
M. Boisclair: Adopté. Mme Robic: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. L'article 4.
l'article 14 de cette loi est modifié par le remplacement du paragraphe
b par le suivant: «b) paie le droit d'entrée, sauf s'il en est
exempt en raison de l'article 13; et». Adopté? M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Bien, là, ça serait le moment de
demander à nos gentils invités, puisque je suis le
présentateur du projet de loi, s'il est prévu à quelque
part que vous allez m'offrir une passe...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: ...annuelle à votre club de golf, et
dépendamment de votre réponse je verrai si je décide si
c'est adopté ou pas. Non, c'est une «joke».
Adopté.
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: Je n'ai pas l'intention de répondre.
Le Président (M. Gautrin): Les pots-de-vin n'étant
pas discutés ici, je vais comprendre que l'article 4 est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. Article 5.
l'article 15 de cette loi est modifié par le remplacement du
troisième alinéa par le suivant: «À l'expiration du
délai de douze mois ou de vingt-quatre mois, selon le cas, si le
transfert de l'action n'a pas eu lieu, le conseil d'administration peut, sur
résolution, confisquer l'action et la considérer à toutes
fins comme non émise; la corporation doit alors verser au
détenteur, à l'héritier ou au légataire de l'action
reprise un montant représentant sa valeur telle que définie
ci-après. Cette valeur est égale au moindre du prix auquel les
actions sont alors émises par la corporation, et du prix moyen des cinq
derniers transferts d'actions par leurs détenteurs. À même
ce montant ainsi déterminé, la corporation peut se rembourser des
sommes que lui devait l'actionnaire; le solde seulement, s'il en est, doit
alors être versé. Si la compensation ainsi opérée
n'a pas pour effet d'éteindre toutes les dettes de l'actionnaire,
celui-ci, le légataire ou l'héritier demeure responsable de
l'excédent impayé.» L'article 5 est-il adopté?
Adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): L'article 5 est adopté.
J'appelle l'article 6. L'article 19 de cette loi est remplacé par le
suivant: «Le conseil d'administration est composé de neuf
administrateurs. Leur mandat est de deux ans et ils sont élus en
alternance de la manière prévue aux règlements.» Mme
la ministre.
Mme Robic: M. le Président, est-ce que je peux vous
demander combien d'administrateurs composaient l'ancien conseil
d'administration? Vous le changez? Vous le diminuez ou vous l'augmentez?
Une voix: C'est le même.
Mme Robic: Ah, c'est le même. Pourquoi le remplacez-vous?
D'accord.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce qu'il y a d'autres
intervenants? M. le député de Gouin.
M. Boisclair: Le conseil d'administration, bien sûr, a
adopté toutes ces modifications à sa charte. Cela a
été fait, je présume, dans le cadre d'une assemblée
générale où il y a eu quorum, où il y a eu le
nombre suffisamment de voix qui ont entériné ces
modifications-là.
Mme Robic: Oui.
M. Boisclair: Ces documents ont été
déposés auprès du directeur de la législation. Ces
documents, à l'appui, ont été déposés, je
présume... De l'Inspecteur général ou d'autres...
M. Langlois: Ce n'est pas moi qui ai parraîné le
début du dossier. J'imagine que oui. Je m'avance peut-être.
M. Boisclair: Donc, il y a bien eu une assemblée
générale dûment convoquée...
M. Langlois: Oui, ça c'a été
discuté.
M. Boisclair: ...avec les deux tiers des votes, je
présume, pour modifier vos... Parfait.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que vous êtes
prêts à voter sur l'article 6?
M. Boisclair: Oui.
Le Président (M. Gautrin): L'article 6 est-il
adopté?
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. J'appelle
l'article 7. L'article 20 de cette loi est remplacé par le suivant.
«En plus des pouvoirs qui leur sont conférés par l'article
185 de la Loi sur les compagnies, les administrateurs peuvent faire des
règlements concernant les droits d'entrée et les contributions
exigibles des membres actifs et des membres de toute autre catégorie, de
même que leurs obligations et privilèges, les conditions de leur
admission, de leur suspension ou de leur expulsion.» Article 7,
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): L'article 7 est
adopté?
Mme Robic: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): L'article 7 est adopté.
J'appelle l'article 8. L'article 22 de cette loi est remplacé par le
suivant: «Toute résolution ou tout règlement concernant la
dissolution de la corporation ou l'aliénation totale ou partielle de ses
biens immobiliers autres que ceux possédés pour fins
d'investissement doit, en plus des formalités prévues dans ces
cas par la loi et avant d'entrer en vigueur, être approuvé par les
deux tiers des détenteurs d'actions présents à une
assemblée générale spéciale convoquée
à cette fin. «Au cas de liquidation de la corporation, l'actif net
sera distribué entre les détenteurs d'actions alors
régulièrement inscrits au registre des actions de la
corporation.» Est-ce que l'article 8 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. J'appelle
l'article 9. «Les actions privilégiées d'une valeur
nominale de 500 $ chacune émises et rachetées par la corporation
avant l'entrée en vigueur de la présente loi sont
annulées.» Adopté? L'article 9 est adopté. J'appelle
l'article 10. «La présente loi entre en vigueur (indiquer ici la
date de la sanction de la présente loi).» C'est adopté?
Une voix:...
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que l'ensemble du projet
de loi... Est-ce que le titre du projet de loi, Loi concernant Club de golf le
Portage inc, est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. Est-ce que
l'ensemble du projet de loi est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. Merci. Alors, la
commission ayant rempli son mandat, on ajourne sine die.
(Fin de la séance à 12 heures)