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(Quatorze heures douze minutes)
Le Président (M. Gobé): Bonjour, mesdames et
messieurs.
Il me fait plaisir d'ouvrir cette séance de la commission du
budget et de l'administration. Je vous rappellerai rapidement le but de nos
travaux de cet après-midi, qui est de procéder à
l'étude détaillée du projet de loi 407, Loi modifiant de
nouveau la Loi sur les impôts et d'autres dispositions
législatives d'ordre fiscal.
Je vois qu'il y a quorum. Donc, il y a quorum à cette commission.
Avez-vous des remplacements, M. le secrétaire?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Parent
(Sauvé) remplacera M. Audet (Beauce-Nord), Mme Pelchat (Vachon)
remplacera M. Chagnon (Saint-Louis), M. Khelfa (Richelieu) remplacera M.
Després (Limoilou) et M. Gobé (LaFontaine) remplacera M. Gautrin
(Verdun).
Le Président (M. Gobé): Alors, bonjour à
tous les membres de cette commission, qui viennent de nous rejoindre. Il n'y a
pas de déclarations d'ouverture; nous allons donc passer, avec le
consentement de tout le monde, rapidement à nos travaux, la discussion
sur les sujets suspendus du projet de loi 407, soit le dix-neuvième
sujet. À cet effet, M. le ministre, avez-vous des commentaires, des
remarques à faire?
M. Savoie: Merci, M. le Président. Ce que nous avons comme
habitude, c'est de procéder à la lecture du sujet en question et
cette tâche, évidemment, incombe au président.
Assouplissement au délai accordé pour la
présentation d'une demande
de décision anticipée
à l'égard d'un contrat de recherche
universitaire
Le Président (M. Gobé): Alors, avec plaisir, M. le
ministre. Sans plus attendre, je vais faire lecture de ce sujet. Il se lit de
la manière suivante: «Assouplissement au délai
accordé pour la présentation d'une demande de décision
anticipée à l'égard d'un contrat de recherche
universitaire. Résumé: Selon la loi actuelle, un contribuable ne
peut avoir droit au crédit d'impôt remboursable de 40 % pour la
recherche universitaire que si une décision anticipée favorable
est obtenue du ministère du Revenu, à l'égard du contrat
de recherche universitaire auquel la recherche se rapporte, avant qu'un montant
soit versé à l'entité universitaire admissible avec
laquelle le contribuable a conclu le contrat. «Pour tenir compte de
certains cas particuliers où une demande de décision
anticipée n'a pu être présentée dans les
délais impartis pour des raisons qui sont indépendantes de la
volonté du contribuable, une mesure d'assouplissement est introduite
dans la loi à l'effet que le ministère du Revenu pourra accepter
la présentation tardive d'une demande de décision
anticipée, si celle-ci est présentée dans les trois ans de
la date de conclusion du contrat de recherche universitaire et si le
contribuable démontre que la demande n'a pu être
présentée dans les délais impartis pour des raisons
indépendantes de sa volonté.» L'article concerné du
projet de loi 407 est le 171.1, premier paragraphe en partie, 2° et 3°.
M. le ministre.
M. Savoie: Merci, M. le Président. Comme vous le savez, il
y avait un problème au niveau de la date de dépôt des
demandes de décision anticipée. Ce qui avait été
convenu, évidemment, suite à des plaintes qui ont
été déposées au ministère des Finances,
c'était d'accorder un délai de deux ou trois ans de plus pour la
présentation d'une demande de décision anticipée. Il y
avait un mécanisme semblable pour les REA où on avait
accordé un délai additionnel. Alors, on a accordé la
même chose au niveau des contrats de recherche universitaire.
Le Président (M. Gobé): M. le député
de Montmorency.
M. Filion: Avant de procéder, M. le Président,
à la lecture du projet de loi en détail, parce que je voudrais
couvrir ce sujet-là d'une façon assez particulière,
j'aurais une question à poser au ministre. M. le Président,
j'aimerais savoir... C'est parce qu'on dit dans l'introduction ici qu'il y a eu
des cas. Quels cas?
M. Savoie: On parle du ministère des Finances. Ce n'est
pas des demandes qui sont au ministère du Revenu.
M. Filion: Mais quand on dit: Certaines décisions
anticipées n'ayant pu être présentées «dans
les délais impartis pour des raisons qui sont indépendantes de la
volonté du contribuable, une mesure d'assouplissement a
été introduite dans la loi...» Alors, c'est qui?
M. Savoie: On ne peut pas donner des informations d'ordre
nominatif.
M. Filion: Non?
M. Savoie: Non. À cause de 109. Mais, deuxièmement,
cette orientation-là et cette analyse-là se fait au niveau des
Finances. Ce n'est pas une décision du Revenu, hein? Il faut bien
comprendre qu'il s'agit là de quelque chose qui a été
annoncé par le ministre des Finances et, en conséquence, nous,
tout ce que nous faisons, c'est que nous traduisons...
M. Filion: Oui, je comprends, c'est le ministre des Finances,
mais est-ce que le ministre des Finances fait une mesure rétroactive,
à la date... D'abord, cette mesure-là découle de quelle
déclaration ministérielle de quelle date?
M. Savoie: Je vais vous dire ça. Ça, c'est 171. On
parle, évidemment, de discours sur le budget du 2 mai 1991. Le discours
sur le budget du 2 mai 1991, annexe A, page 42, crédit d'impôt
remboursable.
M. Filion: Moi, je parie du délai là.
M. Savoie: Oui. O.K. D'accord. Vous avez raison. Dans le budget,
on annonce le crédit d'impôt remboursable.
M. Filion: Concernant le délai pour la décision
anticipée.
M. Savoie: Nous avons un bulletin d'information du
ministère des Finances en date du 5 juillet 1991.
M. Filion: 5 juillet 1991.
M. Savoie: Ah! Excusez-moi. C'est...
M. Filion: Est-ce qu'on peut demander le dépôt de ce
bulletin-là?
M. Savoie: Oui. Oui, oui. Certainement. Ça me fera
plaisir. C'est parce que celui-ci est annoté.
M. Tremblay (Réal): C'est le mien.
M. Savoie: C'est le sien, mais on pourrait vous en obtenir un
copie et le déposer. Il n'y a pas de problème. Et,
là-dessus, à la page 2, on dit: «Assouplissement au
délai accordé à un contribuable pour présenter une
demande de décision anticipée à l'égard d'un
contrat de recherche universitaire.» Ça ressemble drôlement
au texte que nous avons devant nous. Et c'est marqué que «cet
assouplissement ne s'applique toutefois pas à un contrat admissible de
recherche avec un centre de recherche public prescrit», mais, par contre,
s'applique à ce qui est devant nous. Cette modification s'applique
à une demande de décision anticipée
présentée le jour suivant celui du présent
communiqué. Je vous disais que c'était le 5 juillet, mais c'est
parce que, juste avant les mots «juillet 1991» ici, j'avais le mot
«5». On me dit que ce n'est peut-être pas le 5 juillet.
M. Tremblay (Réal): C'est effectivement le 5.
M. Savoie: C'est effectivement le 5? O.K. Parfait. Parce que
c'était manuscrit. Ce n'était pas dactylographié.
Le Président (M. Gobé): M. le ministre, juste pour
une précision. Je vous mentionne que, si le document n'est pas
déposé maintenant, il ne peut pas être
considéré comme déposé, mais il peut être
considéré comme transmis ultérieurement.
M. Savoie: Bon bien, ce qu'on peut faire, c'est tâcher de
vous obtenir une copie par fax le plus rapidement.
Le Président (M. Gobé): Peut-être que
ça satisfait notre collègue de Montmorency.
M. Filion: Plus ou moins, M. le Président, parce
que...
M. Tremblay (Réal): Ce sont des documents publics, ces
bulletins d'information.
M. Savoie: Oui, mais ça ne fait rien, ça. Ils
peuvent demander que ce soit déposé.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que vous tenez
à ce qu'il soit déposé ou à ce que vous le
receviez, M. le député de Montmorency?
M. Filion: Moi, j'aimerais qu'il soit déposé. M.
Savoie: Oui, on va vous le déposer.
Le Président (M. Gobé): Est-ce qu'il y a moyen d'en
obtenir une copie d'ici la fin de la séance et, à ce
moment-là, nous considérerons qu'il va être
déposé?
M. Savoie: Oui, on va vous obtenir une copie d'ici la fin de la
séance, puis on va le déposer.
M. Filion: La date d'application de cette mesure remonte à
quand?
Ml. Savoie: Elle remonte au 6 juillet 1991.
M. Filion: Et ça n'a pas fait l'objet d'une
déclaration ministérielle?
M. Savoie: Ça a fait l'objet d'une déclaration
ministérielle dans le sens que ça a passé par le bulletin,
par un communiqué du ministère des Finances.
M. Filion: Oui, mais une déclaration publique, je
parle.
M. Savoie: Bien, c'est une déclaration publique, un
bulletin d'information.
M. Brochu (André): Des fois, le ministre des Finances
utilise les bulletins d'information.
M. Savoie: Ça ne présente pas de difficulté,
ça.
M. Filion: Ce n'était pas une déclaration?
M. Tremblay (Réal): En juillet, l'Assemblée
nationale ne siège pas.
M. Savoie: Ce n'est pas une déclaration en Chambre devant
tout le monde, mais ça équivaut...
M. Tremblay (Réal): C'est un bulletin d'information, un
communiqué.
M. Savoie: C'est ça.
M. Filion: Alors, la mesure qui est ici, c'est indiqué
qu'elle prend application le 5 juillet?
M. Savoie: C'est-à-dire que c'est marqué dans le
bulletin comme de quoi...
M. Filion: Mais dans la loi, je parie.
M. Savoie: Bien, j'imagine qu'on va le rencontrer. C'est 172,
deuxième alinéa. On dit: «Le présent article
s'applique à l'égard d'une substitution qui survient après
le 5 juillet 1991», donc, le 6 juillet, à compter du 6
juillet.
M. Filion: Article 172? M. Savoie: Oui, 172.2. M.
Filion: Troisième paragraphe.
M. Savoie: O.K., c'est beau. Ah, c'est ça ici, puis ce
n'est pas la même chose, ça. O.K., je m'excuse.
Spécifiquement pour cette mesure-là, c'est 171.3.
Le Président (M. Gobé): Vous parlez de l'amendement
que vous voulez déposer, M. le ministre?
M. Savoie: Non, on parle de la date de l'entrée en vigueur
de l'assouplissement.
M. Filion: Quelle page avez-vous?
M. Savoie: Bien, on n'a pas les mêmes documents. 173, tu
dois l'avoir.
M. Filion: C'est dommage qu'on n'ait pas les mêmes
documents.
M. Brochu: C'est l'article 171.3, troisième
paragraphe.
M. Filion: Je vais mettre la main sur 171. O.K. Est-ce que cette
extension-là, on la fait juste pour la recherche universitaire?
M. Savoie: Oui. Mais, remarquez, c'est comme je vous ai
mentionné...
M. Filion: Pourquoi pas d'une façon
générale? Parce que toutes les décisions anticipées
généralement doivent être produites au ministère
avant qu'une transaction ait lieu.
M. Savoie: C'est ça.
M. Filion: Ça demeure, ce principe-là?
M. Savoie: Pour les contrats de recherche universitaire.
M. Filion: Mais, de façon générale, quand on
a une série de transactions à faire, il faut faire une demande de
décision anticipée au ministère avant.
M. Savoie: On n'est pas obligé de faire une demande de
décision anticipée.
M. Filion: Mais si on veut qu'elles soient valides ou reconnues
par le ministère, l'exigence de départ, c'est qu'elles soient
faites avant que la transaction ait lieu.
M. Tremblay (François): C'est un des critères
généraux d'une émission de décision
anticipée, oui.
M. Filion: Bon.
M. Savoie: Dans ce cas-ci...
M. Filion: Dans tous les cas.
M. Savoie: Ce n'est pas obligatoire.
M. Tremblay (François): Mais c'est-à-dire qu'il y a
deux... Depuis que les décisions anticipées sont requises dans
certaines circonstances de par la loi, les critères d'émission
d'une décision anticipée dans de telles circonstances sont ceux
de la loi. Lorsque les gens demandent des décisions anticipées
sur des transactions sur lesquelles ils ne sont pas obligés d'en
avoir... J'imagine que c'est ce à quoi vous vous
référez.
M. Filion: Obligés ou non, c'est une règle
d'application courante qui est respectée chez vous.
M. Savoie: C'est une règle de pratique.
C'est-à-dire que...
M. Tremblay (François): Ça fait partie des...
M. Filion: Comment voulez-vous donner une décision
anticipée sur une transaction qui a déjà eu lieu?
M. Savoie: J'ai déjà demandé des
décisions anticipées.
M. Filion: II n'y a plus rien à anticiper lorsque c'est
fait.
M. Savoie: Mais ce n'était pas obligatoire, ce
n'était pas exigé en vertu de la loi. C'était tout
simplement une bonne façon de... C'était une protection
additionnelle pour le client, c'est tout.
M. Filion: Non, mais, moi, ce que j'en comprends, des
décisions anticipées, puis c'est important, c'est que,
généralement, on prend une décision anticipée avant
que la transaction ait lieu.
M. Savoie: Oui.
M. Filion: Bon. Et ça, c'est normal, si on veut se
prononcer sur une décision anticipée, que la transaction n'ait
pas eu lieu. Sinon, ce n'est plus une décision anticipée; c'est
une opinion strictement d'application ou pas des règles qui sont
là. Alors, ce qu'on vient faire ici, c'est qu'on vient modifier un
critère d'application qui est normal, soit que la transaction ne soit
pas exécutée avant que la décision soit rendue, et on dit:
Maintenant, cette décision anticipée-Comment pouvez-vous lui
donner encore l'expression «anticipée» lorsque vous pouvez
la demander trois ans après une exécution technique dans le
temps?
M. Tremblay (François): Bien, disons qu'il faut comprendre
qu'il y a maintenant, au Québec, deux sortes de décisions
anticipées en quelque sorte, c'est-à-dire celle que les gens
demandent normalement dans le cadre des pratiques administratives
établies par le ministère du Revenu depuis quelques
années, soit la possibilité, pour n'importe quel contribuable qui
envisage, effectivement, de faire une transaction, d'en référer
par ce mécanisme, et moyennant certains frais, au ministère du
Revenu pour connaître quelle sera l'application que fera le
ministère du Revenu. C'est la décision anticipée au sens
normal du terme et qui est le sens auquel vous avez
référé.
Au Québec, depuis quelques années maintenant, le
gouvernement a choisi, le ministre des Finances en particulier, d'exiger, de
par la loi, certaines décisions anticipées dans certaines
circonstances, dont les circonstances qui font l'objet du présent
article. Ces décisions anticipées, même si elles ont
gardé le terme de «décisions anticipées»,
n'ont plus le simple caractère administratif qu'elles ont, par ailleurs,
au sens commun, puisque c'est une obligation légale. Elles
revêtent donc, maintenant, un caractère de permis. On pourrait
parler de permis, mais le terme a été conservé,
c'est-à-dire qu'une personne qui veut faire, par exemple, un contrat de
recherche universitaire doit avoir une décision anticipée, donc
un permis. C'est ça. S'il a une obligation légale d'obtenir un
document, on peut parler qu'il a le caractère de permis. Donc, le terme
prête un peu, effectivement, à confusion en ce sens que le fait
qu'on ait pris le même terme qui existait antérieurement fait en
sorte qu'on se retrouve maintenant avec des décisions anticipées
qui, effectivement, peuvent être rendues après le fait. Mais il
faut bien comprendre qu'en substance de telles décisions
anticipées - le vocable est peut-être moins approprié qu'il
ne l'était autrefois à cet égard-là - ne sont, de
par la loi, que des permis. Autrement dit, on ne peut obtenir de
crédit...
M. Filion: Pour moi, ce n'est même pas un permis. Ça
devient tout simplement une décision statutaire sur des faits accomplis.
C'est comme si vous procédiez à une cotisation dans une situation
donnée. Vous la cotisez carrément une fois qu'elle est faite.
Vous lui donnez un statut d'acceptation finale. C'est de la cotisation pure et
simple.
M. Tremblay (François): C'est-à-dire que la
décision anticipée favorable qui est émise porte sur le
caractère admissible du contrat de recherche universitaire. Elle ne
porte pas sur tous les aspects. Par exemple, ça ne garantit pas au
contribuable que les dépenses qu'il va engager sont des dépenses
de recherche au sens des définitions. Ça ne garantit pas au
contribuable que c'est de la recherche scientifique, le contrat dans lequel il
s'est engagé. Ce n'est pas sous cet aspect-là que la
décision anticipée est requise au sens de la loi, ici, mais
strictement sur le fait qu'il s'agit bien d'un contrat entre une
université et une entreprise, et que cette université-là
est bien une entité universitaire prescrite, autorisée, donc, de
par les contrats qu'elle signe, à conférer des crédits
à celui qui conclut le contrat.
M. Filion: Et vous l'avez permis uniquement pour les contrats de
recherche et de développement.
M. Tremblay (François): L'annonce du ministre des Finances
est effectivement de dire: Cette décision anticipée, entre
guillemets, que l'on peut donc dorénavant assimiler à un permis
et qui devait être obtenue, d'après les anciennes règles,
avant que les dépenses ne soient accom-
plies dans le cadre de l'exécution du contrat... M. Filion:
Oui.
M. Tremblay (François): ...dorénavant, tout en
gardant le même titre - puisque c'est l'objet de l'annonce du ministre
des Finances, on n'a pas changé de mot pour autant - pourra être
obtenue dans la période de trois ans qui est précisée
ici.
M. Filion: À partir du 5 juillet 1991.
M. Tremblay (François): Pour des demandes
anticipées présentées après le 5 juillet 1991.
M. Filion: Pour les contrats universitaires seulement.
M. Tremblay (François): C'est dans le cadre des contrats
de recherche universitaire seulement.
M. Filion: Est-ce qu'il y a d'autres situations où vous
avez ce genre de décision anticipée? Est-ce qu'il y a d'autres
domaines?
M. Tremblay (François): Postérieure? M. Filion:
Oui, postérieure.
M. Tremblay (François): La loi n'en prévoit pas,
non.
M. Filion: C'est la seule exception.
M. Tremblay (François): C'est la seule mesure de cette
nature-là, oui.
M. Filion: Et, ça, parce qu'il est arrivé des cas
particuliers. (14 h 30)
M. Tremblay (François): Lorsqu'on parle de cas
particuliers, il s'est révélé des situations à la
connaissance du ministère des Finances. Ils ont cru que ces
situations-là étaient susceptibles de se reproduire, qu'elles
étaient bien fondées et qu'en conséquence il y avait lieu
de donner une règle d'assouplissement, en ce sens qu'à la
lumière de ces exemples il était probable que ça arrive,
de telles situations, à d'autres entreprises; d'où, à
l'inspiration, si on veut, de ces exemples, la possibilité - c'est
l'objet de l'annonce - de faire une règle à caractère
général.
M. Filion: Mais ce n'est pas une règle à
caractère général; c'est une règle à
caractère spécifique. On ne parle que d'une situation bien
particulière qui sera maintenue.
M. Tremblay (François): C'est-à-dire que c'est dans
le cadre d'une situation particulière, mais ça ne s'applique pas
aux seuls cas par- ticuliers qui ont donné naissance à la
mesure.
M. Filion: Non, non, je comprends très bien, mais aux
autres cas qui ont pu suivre par la suite concernant cette
spécificité-là des contrats de recherche.
M. Tremblay (François): Ça s'applique à tout
le monde qui se retrouverait dans des situations semblables.
Le Président (M. Gobé): Est-ce qu'on pourrait
suspendre et aller peut-être participer aux festivités?
M. Savoie: C'est le carnaval qui fait cette
musique-là?
Le Président (M. Gobé): C'est ça.
M. Savoie: Une chance qu'on n'est pas plus proches.
M. Filion: Qu'est-ce que vous entendez par «contrat de
recherche admissible»?
M. Tremblay (François): II y a une définition
là.
M. Tremblay (Réal): Si je peux me permettre, on vient de
changer de mesure.
M. Filion: C'est parce que, ici, dans le texte, on parle de
l'expression. Je me demandais où elle était définie.
M. Tremblay (Real): À quel texte?
M. Filion: L'article 1029.8.9, qui est l'article 171. Je suis
toujours à 171, paragraphe 1.
M. Tremblay (Réal): Oui, c'est ça. On vient de
changer indirectement de sujet parce que l'article 1029.8.9, qui
antérieurement prévoyait une demande de décision
anticipée à l'égard d'un contrat de recherche
universitaire, va dorénavant prévoir aussi une demande de
décision anticipée à l'égard d'un contrat de
recherche admissible dans le cadre du nouveau crédit d'impôt qui a
été introduit le 2 mai 1991 par le discours sur le budget, qui
permet aussi dorénavant aux corporations de s'adresser à des
centres de recherche publics admissibles pour faire des contrats de recherche.
En somme, au lieu d'avoir des contrats de recherche universitaire faits entre
des corporations et des entités universitaires, il pourra y avoir
également des contrats de recherche qui vont être passés
entre les corporations et des centres de recherche publics. Alors, pour tenir
compte de cette nouvelle sorte de centres de recherche qui s'ajoutent un peu
aux centres de recherche universitaire, il a fallu ajouter la notion de contrat
de recherche admissible qui,
elle, va correspondre au contrat passé avec des centres de
recherche publics, au même titre que le contrat universitaire
correspondait au contrat passé avec des centres de recherche
universitaire.
M. Tremblay (François): Vous avez la définition
à l'article 165 du projet de loi.
M. Filion: On va le voir plus loin. Je vais le voir à ce
moment-là.
M. Tremblay (Réal): C'est ça. Le sujet après
va traiter de ce nouveau crédit-là. C'est une mesure, si on veut,
de concordance.
M. Filion: Quand vous parlez de: «une demande de
décision anticipée à l'égard du contrat a
été présentée au ministère du Revenu au plus
tard le 90e jour suivant celui où le contrat a été conclu
ou, lorsqu'il s'agit d'un contrat de recherche universitaire et que les
conditions prévues au cinquième alinéa à
l'égard de la demande de décision anticipée [...] sont
respectées, au plus tard le...», c'est quoi? Trois ans plus
tard.
M. Tremblay (Réal): 1095e jour, c'est trois ans.
M. Filion: Quand vous parlez d'«au plus tard le 90e
jour», c'est nouveau, ça aussi?
M. Tremblay (Réal): Non, ça existait
déjà, c'était (à avant.
M. Filion: C'était là avant?
M. Tremblay (Réal): Oui, avant le dernier budget. Cet
article-là n'a pas été changé au niveau du 90e
jour.
M. Filion: O.K. Le 90e jour...
M. Tremblay (Réal): Tout ce qui a été
ajouté, ce sont les trois ans.
M. Filion: Pour les contrats universitaires. M. Tremblay
(Réal): C'est ça, uniquement.
M. Filion: Qu'est-ce que vous entendez par - je voudrais juste
avoir des exemples - «la demande n'a pu être
présentée, pour des raisons indépendantes de la
volonté du contribuable»? Dans le cas qu'on a voulu couvrir,
c'était quoi, l'exemple? J'essaie de comprendre. Les «raisons
indépendantes de la volonté du contribuable», ça
veut dire quoi, ça?
M. Tremblay (François): II peut y avoir des cas de
grève, par exemple, dans le cadre de l'entreprise, empêchant
l'entreprise d'opérer normalement.
M. Filion: Mais dans le cas des contrats universitaires,
particulièrement, qui étaient des cas précis,
c'étaient quoi, les genres de raisons qu'on pouvait invoquer à ce
moment-là pour justifier ça? Ça découle de cas
précis: il doit y avoir des genres de raisons. C'était quoi,
l'esprit du législateur, face à ces raisons-là?
M. Tremblay (François): Dans le cas qui nous occupe,
l'exemple venait, je crois, d'un cas de grève empêchant la machine
administrative de l'entreprise en question d'avoir pu demander la
décision anticipée par ses services administratifs normaux. Il
pourrait y avoir des cas de destruction de documents qui empêcheraient,
par exemple, de la présenter dans les délais.
M. Filion: C'était l'entreprise qui voulait faire la
recherche ou l'université qui était visée par cette
situation-là?
M. Tremblay (Réal): C'est la corporation qui fait la
recherche qui doit...
M. Filion: Qui faisait la recherche via l'université?
M. Tremblay (Réal): ...obtenir une demande de
décision anticipée à l'égard du contrat de
recherche universitaire.
M. Filion: À votre esprit, c'est à peu près
le seul exemple qui pouvait vraiment...
M. Tremblay (Réal): On pourrait en imaginer d'autres.
M. Tremblay (François): II y a des cas de destruction de
documents qui peuvent survenir, par exemple, des feux à
l'intérieur d'une...
M. Filion: Une inondation. Ça arrive souvent. Le feu et
l'inondation, c'est des cas très souvent invoqués.
M. Tremblay (François): En repas et hôtellerie, mais
pas en matière de recherche universitaire.
M. Filion: Quand il n'y a plus de pièces, c'est soit qu'il
y a eu un feu ou une inondation quelque part dans le coin.
M. Savoie: Décès, maladie grave, des cas de force
majeure.
M. Filion: Les classiques, quoi.
M. Savoie: C'est ça. C'est le sens qu'on donne à
une autre modification qu'on va voir un peu plus tard.
M. Filion: O.K. Ce n'est nécessairement... Il faut
vraiment que le ministre accepte, quand même.
M. Savoie: Oui. Il faut que, lorsque c'est étudié,
ça rencontre certaines normes. Ça ne peut pas être
discrétionnaire.
M. Filion: Mais il y a une des normes qui est celle, toujours,
que le ministre donne son assentiment ou pas.
M. Savoie: Oui, c'est ça.
M. Filion: Même s'il y a eu un cas de grève, vous
pourriez dire non pareil.
M. Savoie: Oui. On pourrait, si les circonstances nous permettent
de dire non, effectivement.
M. Filion: C'est quoi, l'idée de faire intervenir le
ministre dans ça?
M. Savoie: C'est un faux mécanisme... Ha, ha, ha! C'est un
mécanisme. Finalement, le ministre est responsable de l'application de
la loi. En conséquence, on dit le ministre, mais, par le principe de la
délégation de signature, finalement, il y a des autorisations qui
sont déléguées, des signatures qui sont
déléguées à des hauts fonctionnaires. Alors, en
l'an 2000, l'an 2002, lorsque vous arriverez au pouvoir, si tu es encore
là, tu pourras voir c'est quoi.
Le Président (M. Gobé): Vous êtes optimiste,
M. le ministre.
M. Filion: Je vais vous laisser à votre rêve, M. le
ministre.
Le Président (M. Gobé): Optimiste pour la date
d'accession au pouvoir.
M. Savoie: On ne parlera même pas de ça là!
Je pensais que j'étais optimiste parce qu'il serait encore là en
l'an 2002.
M. Filion: Sur division. M. le Président,
concernant...
Le Président (M. Gobé): Mais, malheureusement,
avant de l'adopter sur division, non pas malheureusement, mais plutôt
avant de l'adopter, j'avais mentionné aux honorables membres de la
commission qu'il y avait le dépôt d'un amendement par M. le
ministre.
M. Filion: Ah oui!
Le Président (M. Gobé): Oui, il y a un amendement
dont je ferai lecture si M. le ministre me le demande.
M. Filion: C'est décourageant, M. le ministre. On vient
d'adopter des lois, vous les abolissez. On vient de passer une adoption, vous
l'amendez.
M. Savoie: Ça a été déposé au
début de la session.
Le Président (M. Gobé): C'est toujours le
privilège du ministre d'amender son projet de loi.
M. Savoie: Ça porte, justement, sur l'article 171.3°c,
c'est-à-dire l'article 171.1, sous-paragraphe 3°c.
Le Président (M. Gobé): Voulez-vous que j'en fasse
lecture?
M. Filion: O.K.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 171 de ce
projet de loi est modifié par le remplacement du paragraphe c du
cinquième alinéa de l'article 1029.8.9 de la Loi sur les
impôts, que le sous-paragrape 3° du paragraphe 1
édicté, par le suivant: c)...
Vous trouvez ça à la page 125 du projet de loi, M. le
député.
M. Filion: Je cherche l'amendement.
Le Président (M. Gobé): O.K. Est-ce que
l'amendement a été distribué à tous les membres de
la commission?
M. Filion: Oui, je l'ai parce que...
M. Savoie: Oui. À la page A1 finalement.
Une voix: C'est le septième.
Le Président (M. Gobé): C'est le septième
exactement.
M. Filion: C'est beau.
Le Président (M. Gobé): Je m'excuse, je n'ai pas
mentionné que c'était le septième.
M. Filion: Bon, c'est beau.
Le Président (M. Gobé): O.K. Actuellement, le
paragraphe c se lit de la manière suivante: «le ministère
du Revenu accepte que la demande soit présentée.»
L'amendement se lirait de la façon suivante: «c) le ministre
considère que les raisons invoquées justifient la
recevabilité de la demande.»
Avez-vous, M. le ministre, des explications à donner sur la
raison qui amène cet amendement?
M. Savoie: Oui, vous avez, évidemment, au troisième
sous-paragraphe: «Les conditions auxquelles réfère le
paragraphe a des troisième et quatrième alinéas, a
l'égard d'une demande de décision anticipée relative
à un contrat de recherche [...] sont les suivantes: «a) la demande
n'a pu être présentée, pour des raisons
indépendantes de la volonté du contribuable, au plus tard le 31
décembre 1989 ou au plus tard le 90e jour suivant celui où le
contrat a été conclu, selon le cas; «b) la demande Indique
les raisons pour lesquelles elle n'a pu être présentée au
plus tard le 31 décembre 1989 ou au plus tard le 90e jour suivant celui
où le contrat a été conclu, selon le cas; «c) le
ministre considère que les raisons invoquées justifient la
recevabilité de la demande»
Le Président (M. Gobé): Alors, l'amendement...
M. Filion: J'essaie de comprendre la nuance des mots: «les
raisons invoquées justifient la recevabilité de la
demande». De l'autre côté, on dit: «accepte que la
demande soit présentée». C'est quoi, l'idée
là?
M. Savoie: C'est que ça appartient au ministre et non au
ministère, la décision.
Le Président (M. Gobé): L'amendement est recevable
en ce qui concerne la présidence.
M. Savoie: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Voulez-vous faire un
débat sur l'amendement?
M. Savoie: Je vais répondre à ses questions, s'il y
en a.
Le Président (M. Gobé): M. le député
de Montmorency.
M. Filion: C'est parce qu'il fallait écrire le mot
«ministre» au lieu de «ministère»?
M. Savoie: «Ministre», oui, c'est ça.
Le Président (M. Gobé): Vous avez 20 minutes
pour...
M. Filion: J'ai 20 minutes. Non, non, M. le Président. Je
ne passerai pas 20 minutes sur ça.
M. Savoie: Ne semez pas la bisbille ici.
Le Préskient (M. Gobé): Donc, je considère
l'amendement comme étant adopté.
M. Filion: Sur division.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'amendement est
adopté sur division. Le sous-paragraphe c se lit maintenant de la
façon suivante: «c) le ministre considère que les raisons
invoquées justifient la recevabilité de la demande.»
Est-ce que l'article 171 paragraphe 1, alinéa 1e en
partie, 2° et 3°, est adopté tel qu'amendé?
M. Filion: Tel qu'amendé, sur division, M. le
Président.
Le Président (M. Gobé): Sur division. Je veux que
vous me le disiez. L'article tel qu'amendé est adopté sur
division. Ceci met fin à l'étude du sujet 19°.
Dépôt de document
Avant de passer au sujet 20°, j'aimerais déposer, à la
demande de M. le député de Montmorency, le bulletin d'information
en date de juillet 1991. Gouvernement du Québec, ministère des
Finances, bulletin d'information, certificat du ministre du Revenu autorisant
la distribution de biens et autres mesures fiscales. Suite à votre
demande, ce document est maintenant déposé devant la
commission.
M. Filion: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Nous allons maintenant
passer au sujet 20°. M. le ministre, désirez-vous que j'en fasse
lecture?
M. Savoie: S'il vous plaît, oui.
Contrat de recherche universitaire dont
l'exécution est poursuivie par une
filiale entièrement
contrôlée
Le Président (M. Gobé): C'est avec plaisir que je
vais le faire. «Contrat de recherche universitaire dont
l'exécution est poursuivie par une filiale entièrement
contrôlée. Résumé. Selon la législation
actuelle, un centre hospitalier universitaire de recherche médicale
prescrit constitue une entité universitaire admissible aux fins du
crédit d'impôt remboursable pour la recherche universitaire. (14 h
45) «La législation est à cet égard modifiée
de manière qu'une filiale entièrement contrôlée d'un
tel centre, qui est constituée exclusivement pour la poursuite ou la
promotion de la recherche scientifique et du développement
expérimental, soit également considérée comme une
entité universitaire admissible. Cette modification fera en sorte que
les dépenses admissibles pour des recherches scientifiques et du
développement expérimental effectués par une telle filiale
en vertu d'un contrat de recherche universitaire puissent donner droit au
crédit d'impôt égal à
40 % de la totalité de telles dépenses. «La
législation est également modifiée de manière
à permettre que le crédit d'impôt pour la recherche
universitaire puisse être réclamé par le contribuable qui a
conclu un contrat de recherche universitaire avec un centre hospitalier
universitaire de recherche médicale prescrit, lorsqu'une telle filiale
entièrement contrôlée d'un tel centre s'y substitue pour
poursuivre le contrat.» Est-ce que c'est assez clair ou
désirez-vous que...
M. Filion: On va regarder les articles, M. le
Président.
Le Président (M. Gobé): Oui? M. Filion:
Oui.
Le Président (M. Gobé): Alors, allons-y. Quels
articles?
M. Filion: 165.
Le Président (M. Gobé): O.K. Articles
concernés du projet de loi 407: 165.1, paragraphes 1° et 3°, et
article 172.
M. Savoie: Finalement, c'est trois...
Le Président (M. Gobé): M. le ministre, vous avez
des commentaires à faire?
M. Savoie: Ce que ça fait, si vous allez voir à la
définition 3f, on a: «une filiale entièrement
contrôlée d'un tel centre qui est constitué exclusivement
pour la poursuite ou la promotion de la recherche scientifique et du
développement expérimental.» C'est ça, 1029.8.1.f.
Alors, finalement, c'est une modification de nature technique pour
éviter un contresens.
Le Président (M. Gobé): M. le
député... Vous avez terminé, M. le ministre?
M. Savoie: On a déposé le bulletin d'information de
la part du ministère des Finances et c'est contenu dans le même
bulletin, à la page 3.
M. Filion: Du mois de juillet toujours. Ici, on parle d'une
filiale. C'est une filiale incorporée?
Une voix: Oui.
M. Filion: Une compagnie à but lucratif ou non
lucratif?
M. Tremblay (Réal): Filiale entièrement
contrôlée, c'est défini à l'article 1, comme
étant... Je ne veux pas m'aventurer encore une fois par coeur. Je pense
que la totalité du capital-actions doit appartenir à la compagnie
mère.
M. Filion: Mais est-ce qu'on parle de la partie I ou de la partie
III de la loi des compagnies? Ça peut être n'importe quelle sorte
de compagnie.
M. Tremblay (Réal): C'est sûrement la partie I.
«Filiale entièrement contrôlée signifie une
corporation dont tout le capital-actions émis - alors, c'est
sûrement la partie I - sauf les actions de qualification, appartient
à la corporation dont elle est la filiale.» Il faut que tout le
capital-actions appartienne à l'université. Pas à
l'université, à la corporation qui est un centre de recherche
médicale prescrit. Ça peut être l'université.
M. Filion: C'est parce qu'ici on dit: «Un centre
hospitalier universitaire de recherche médicale prescrit, lorsqu'une
telle filiale entièrement contrôlée d'un tel centre s'y
substitue pour poursuivre le contrat.» Vous faites un changement
où on semble donner une extension à l'université via une
compagnie...
M. Tremblay (Réal): C'est ça.
M. Filion: ...détenue en propriété exclusive
par une université.
M. Tremblay (Réal): C'est ça. On dit: On va
considérer que c'est le même monde parce que, actuellement, la
définition de contrat de recherche universitaire oblige le centre de
recherche, celui qui conclut le contrat à faire lui-même la
recherche. Alors, l'extension qu'on fait, on dit: Si la recherche est
poursuivie par une filiale entièrement contrôlée du centre
de recherche universitaire médicale prescrit, on va considérer,
on va faire comme si c'était le centre lui-même qui l'a faite, le
contrat va demeurer valide et les dépenses de recherche vont pouvoir
donner droit au crédit universitaire à la corporation.
M. Filion: Mais c'était quoi, le but de fonctionner via
une compagnie comme ça? Pourquoi l'université ne le faisait pas
directement via son institution?
M. Tremblay (Réal): D'abord, ce n'est pas les
universités; ce sont uniquement les centres hospitaliers universitaires
de recherche médicale prescrits.
M. Filion: Oui.
M. Tremblay (Réal): Ils sont tous incorporés, ces
centres-là.
M. Filion: Oui. Alors, ils ont déjà une
compagnie.
M. Tremblay (Réal): Oui. Mais j'imagine qu'il y en a qui
ont des filiales entièrement contrôlées et ils font faire
leur recherche. Pour d'autres raisons, ils vont compartimenter la nature de
certaines recherches dans des corporations, alors que d'autres recherches vont
se faire dans d'autres entités. C'est uniquement pour...
M. Filion: Mais, quand vous extensionnez, ici, que vous vous
permettez d'introduire ça dans la loi, est-ce que vous l'introduisez
uniquement pour la situation précise qui est un centre hospitalier
universitaire de recherche médicale?
M. Tremblay (Réal): Oui. Uniquement. Si ce n'est pas un
centre...
M. Filion: On ne pourrait pas y aller au niveau de
l'ingénierie?
M. Tremblay (Réal): Non. Ça ne peut pas marcher
pour d'autres qu'un centre hospitalier universitaire de recherche
médicale prescrit. Ce sont les seuls.
M. Filion: Pourquoi ils n'auraient pas pu aller dans d'autres
domaines? C'est quoi l'idée de...
M. Tremblay (Réal): On donne suite à l'annonce dans
le bulletin du ministère des Finances qui nous a dit qu'il permettait
cette extension aux centres de recherche médicale prescrits. Je ne sais
pas si, dans le bulletin d'information, il y a une précision - je n'ai
pas le bulletin devant moi - sur le but de cette...
M. Savoie: Dans le bulletin, on... Je pourrais peut-être
vous le lire: II en ira de même à l'égard d'un contrat de
recherche universitaire conclu avec un centre hospitalier universitaire de
recherche médicale prescrit, qui a déjà fait l'objet d'une
décision anticipée favorable du ministère du Revenu et
dont l'exécution est poursuivie par une telle corporation pour autant,
toutefois, qu'une nouvelle demande de décision anticipée soit
présentée à ce ministère dans les 90 jours qui ont
suivi la subvention.
M. Tremblay (Réal): Peut-être dans le paragraphe
précédent ou l'avant-paragraphe de l'autre page on aurait...
M. Savoie: Bien, là, ça reprend pas mal le texte.
La définition d'«entité universitaire admissible»
sera modifiée afin d'inclure une corporation entièrement
contrôlée par un centre hospitalier universitaire de recherche
médicale prescrit et constituée exclusivement pour la poursuite
ou la promotion de la recherche scientifique et du développement
expérimental. Ainsi, les dépenses admissibles pour des recherches
scientifiques seront de 40 %. Et, actuellement, la législation fiscale
prévoit qu'un centre hospitalier universitaire de recherche
médicale prescrit constitue une entité universitaire admissible
pour les fins de recherche scientifique. Ça ne dit pas grand-chose.
M. Tremblay (Réal): Ça ne dit pas grand-chose.
M. Savoie: Non.
M. Filion: Quand vous ajoutez, après le paragraphe b, les
modifications a.1 et a.2, ça s'inscrit dans quoi?
M. Tremblay (Réal): C'est dans le cadre de l'autre mesure,
ça. C'est dans le cadre de la mesure dont je vous parlais tout à
l'heure, qui était d'introduire un nouveau crédit d'impôt
pour la recherche effectuée par des centres de recherche publics.
M. Savoie: Sujet 21°.
M. Tremblay (Réal): C'est le sujet suivant.
M. Savoie: On va le voir tout de suite après.
M. Filion: Moi, je suis dans le sujet 20° et on me
réfère à 165.1...
M. Savoie: En partie.
M. Tremblay (Réal): Oui. Mais la partie à quoi on
fait allusion...
M. Filion: ...et 3°. Il n'y a pas de «en partie».
On ne nous parle pas de «en partie» dans ça.
M. Tremblay (François): C'est l'autre partie.
165.1.1°...
M. Filion: Oui. Moi, je suis dans 2°.
M. Tremblay (Réal): Oui. On aurait dû écrire
«en partie».
M. Filion: En partie dans 2°?
M. Tremblay (Réal): Dans 1°. Dans 2°, c'est au
complet. Non, non, non. Ce n'est pas 2°. Ce n'est absolument pas 2°. Si
2° est marqué là...
M. Savoie: Non, il n'est pas marqué là.
M. Tremblay (Réal): II n'est pas marqué
là.
M. Savoie: Non. C'est 1° et 3°.
M. Tremblay (Réal): C'est ça.
M. Savoie: 1°, c'est centre de recherche public
admissible.
M. Tremblay (Réal): C'est 1° et 3". 2° n'a
pas...
M. Savoie: C'est ça.
M. Filion: O.K. Alors, c'est 3°.
M. Savoie: C'est ça.
M. Tremblay (Réal): C'est ça.
M. Savoie: 3° fait référence
spécifiquement à un centre de recherche..., à «une
filiale entièrement contrôlée d'un tel centre qui est
constituée exclusivement pour la poursuite ou la promotion de la
recherche scientifique et du développement expérimental.»
Alors, c'est la définition d'«entité universitaire
admissible».
M. Filion: Quand vous reprenez le terme «un tel
centre», vous pensez que c'est clair? Ça n'inclut pas autre chose,
un centre dans le domaine de l'ingénierie, non?
M. Savoie: La liste des centres est décrite au budget, aux
pages 44 et 45.
M. Filion: Ah! Vous avez une définition des centres.
M. Savoie: L'expression «centre de recherche public
admissible»?
M. Filion: Oui.
M. Savoie: Oui. Pages 44 et 45 de l'annexe A du discours sur le
budget. Mais ça, c'est pour d'autre chose, je m'excuse. Ah non! C'est en
haut, c'est bon, ça.
M. Filion: Sur division. Non, ça va, M. le ministre.
Le Président (M. Gobé): Très bien.
M. Filion: Oui, oui, adopté sur division.
Le Président (M. Gobé): Alors, le vingtième
sujet est maintenant considéré comme étant adopté.
Ceci concerne l'article 165, paragaphes 1°, 2° et 3°, et l'article
172.
Donc, nous allons maintenant passer au sujet 21°. Comme M. le
ministre semblait le désirer pour les autres, pour les
précédents, je vais donc en faire lecture.
M. Savoie: S'il vous plaît.
Crédit d'impôt remboursable
pour la R & D effectuée par un
centre de recherche public admissible
Le Président (M. Gobé): «Crédit
d'impôt remboursable pour la recherche et développement
effectuée par un centre de recherche public admissible.
Résumé. Un nouveau crédit d'impôt remboursable pour
recherche scientifique est introduit dans la loi pour permettre d'intensifier
la collaboration entre les entreprises et les centres de recherche publics.
«Ce crédit est accordé aux contribuables qui concluent un
contrat de recherche avec un centre de recherche public admissible, en vertu
duquel ce centre effectuera des recherches scientifiques et du
développement expérimental pour le compte du contribuable
concernant une entreprise que ce dernier exploite. Le crédit
correspondra à 40 % des dépenses de recherche scientifique et de
développement expérimental admissibles effectuées par
l'entreprise dans le cadre de ce contrat de recherche. «À cette
fin, le Règlement sur les impôts sera modifié de
manière que soient considérés comme des centres de
recherche publics admissibles, d'une part, les centres de recherche
gouvernementaux, tels notamment le Centre de recherche industrielle du
Québec - communément appelé le CRIQ - l'Institut de
recherche en bioctehnologie (IRB) et l'Institut Maurice-Lamon-tagne (IML) et,
d'autre part, les centres spécialisés des collèges tels,
notamment, le Centre spécialisé des pêches maritimes du
Collège de la Gaspésie et des Îles, le Centre
spécialisé de pâtes et papiers du Collège de
Trois-Rivières et le Centre de recherche industrielle du meuble et du
bois ouvré de Québec inc. du Collège de Victoriaville.
«La plupart des modalités relatives à ce nouveau
crédit, notamment celles relatives à la notion de dépense
admissible, à l'obtention d'une décision anticipée
favorable du ministère du Revenu du Québec, aux restrictions
touchant les aides gouvernementales et non gouvernementales, ainsi qu'aux
règles antiévitement, sont intégrées à
celles qui sont présentement applicables aux fins du crédit
d'impôt pour la recherche universitaire. «De plus, ce nouveau
crédit d'impôt pourra, tout comme l'actuel crédit
d'impôt pour la recherche universitaire, faire l'objet d'une renonciation
à l'égard d'une action de recherche scientifique et de
développement expérimental dans le cadre des mêmes
véhicules de financement que ceux qui sont actuellement reconnus pour
les fins de la recherche et développement effectuée en milieu
universitaire.» Est-ce que c'est...
M. Savoie: Les articles, s'il vous plaît?
Le Président (M. Gobé): Alors, les articles
concernés du projet de loi 407 sont: 52, premier paragraphe,
2°, 162 à 164, 165, premier paragraphe, 2°, 166 à 168,
170 et 171, premier paragraphe, 1°, en partie.
M. le ministre, avez-vous des explications, des commentaires?
M. Savoie: L'article de base est l'article 165.1.2°. Les
autres références que vous avez là sont essentiellement de
la concordance où, effectivement, on ne fait qu'ouvrir l'article en
question pour y inclure un contrat de recherche admissible au sens du
paragraphe a.2 de l'article 165. C'est la même chose avec 166 et 168, 170
et 171. Alors, ce n'est que des modifications. Alors, le coeur de la
modification est l'article 165.1.2°. Ça a fait l'objet d'annonces
dans le budget de 1991-1992 et j'ai une référence
également à un bulletin d'information qui s'applique à
ça. Ça, c'est uniquement le budget, il n'y a pas de
référence? Parce que, ici je vois une référence au
bulletin d'information de 165. C'est beau. (15 heures)
Le Président (M. Gobé): C'est correct, M. le
ministre?
M. Savoie: Oui.
Le Président (M. Gobé): M. le député
de Montmorency.
M. Savoie: Oui, c'est ça. Excusez-moi, oui, c'est bien
ça, c'est bien le discours sur le budget seulement pour 1029.8.1
a.2.
Une voix: C'est ça.
M. Savoie: C'est beau.
Le Président (M. Gobé): M. le... Pardon.
M. Savoie: Et vous avez la liste des institutions admissibles.
Les cégeps, il y en a 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15.
Quinze centres spécialisés de collèges, de même que
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 centres de recherche qui sont admissibles à
ça.
M. Filion: On va y aller avec l'article 52.1 du projet de loi.
Tout ce qui est ajouté à ça, c'est un délai de 30
jours. On dit: «au plus tard 30 jours après le dernier en date du
jour...
M. Savoie: Oui, bien je pense que...
M. Filion: ...de la conclusion du contrat d'emploi»
concernant les chercheurs étrangers.
M. Savoie: II faudrait voir le deuxième alinéa. Tu
vois, c'est 52, sous-paragraphe 1, deuxième alinéa.
M. Filion: O.K.
M. Savoie: Le deuxième alinéa fait
référence au centre de recherche public admissible au sens du
paragraphe a.1. C'est ça qui est modifié là.
M. Filion: Le 1 était modifié sous quel titre?
M. Savoie: Le 1, c'est tout simplement le paragraphe...
M. Brochu: Peux-tu dire ce qui a été modifié
ici, à 52.1?
M. Tremblay (Réal): J'y arrive. Ah non, le a, c'est la
modification dont on a parlé hier pour permettre à une
corporation qui emploie un chercheur étranger d'obtenir...
M. Savoie: C'est ça. M. Filion: O.K. C'est beau.
M. Tremblay (Réal): Ça va? M. Filion: Oui, oui.
M. Savoie: O.K. Ça ne concerne que 2° là. C'est
tout simplement une modification pour introduire le a.2 du...
M. Filion: Et après ça on rajoute ici «ou
d'un centre»...
M. Savoie: C'est ça, 1029. Oui.
M. Filion: 737.19, c'est un article qui vise quoi, ça?
M. Savoie: 737.19?
M. Filion: 737.19, dans la loi, ça vise quoi, cet
article?
M. Savoie: Tu prends ça où? M. Filion:
À 52.1.
M. Savoie: C'est 737 de la Loi sur les impôts, là,
je présume. 737 point quoi?
Une voix: .19.
M. Savoie: 737.19. Aïe, c'est un chapitre:
«Déduction relative à un chercheur étranger».
Alors, c'est les fameux deux ans, j'imagine, sans impôt. C'est
ça?
M. Tremblay (Réal): C'est ça. M. Savoie:
C'est ça.
M. Filion: Quand on vient modifier le deuxième
alinéa, on vient faire quoi?
M. Savoie: C'est pour que la demande puisse être
déposée dans les 30 jours. C'est ce qu'on avait vu au sujet
30°...
M. Filion: Je suis dans le deuxième alinéa.
M. Savoie: Dixième sujet: chercheurs étrangers.
Dixième sujet, oui. Il y a justement la référence à
52.1.1°.
M. Filion: Et ça, c'est concernant le nouveau budget. Les
centres de recherche publics admissibles, c'est uniquement concernant la
nouvelle notion qu'on introduit.
M. Savoie: Ça, c'était dans le discours sur le
budget, oui.
M. Filion: 52, ça va. Après ça, on avait
quoi? Sur division, 52, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Les articles 162 à
164, 165...
M. Filion: 52.1, deuxième alinéa. Là, on
s'en va à 162 à 164.
Le Président (M. Gobé): Adopté? M.
Filion: Sur division, 52.
Le Président (M. Gobé): Sur division. Article 165,
premier paragraphe, deuxième alinéa.
M. Filion: Ons'en va à162 à164.
Le Président (M. Gobé): Ah, vous allez à
162?
M. Filion: La modification qu'on fait ici à 162, c'est
quoi exactement? Qu'est-ce qu'on vient ajouter?
M. Savoie: L'article 1029.7 de la loi permet à un
contribuable y visé de réclamer un crédit d'impôt
relativement au salaire et à la rémunération qu'il a
versés à l'égard de la recherche scientifique et du
développement expérimental. La modification apportée au
sous-paragraphe i du paragraphe b de ce troisième alinéa fait en
sorte que ne soit pas considérée comme un salaire ou une
rémunération aux fins du premier alinéa de l'article
1029.7 la totalité ou une partie d'un montant qui peut raisonnablement
être considéré comme étant une dépense pour
des recherches scientifiques et du développement expérimental
faite au Québec en vertu d'un contrat de recherche admissible au sens du
paragraphe a.2 de l'article 1029.8.1 - donc, ce qu'on vient de lire à
l'article 165.1.2° de notre loi modificative - à l'égard de
laquelle un crédit d'impôt peut être accordé en vertu
de l'article 1029.8.6.
M. Filion: Et la dépense en vertu d'un contrat de
recherche admissible au sens du paragraphe a.2, c'est quoi exactement? Ici, on
dit: Ça ne la comprend pas.
M. Savoie: Oui, ça veut dire que ça ne comprend pas
le sujet 21° qu'on est en train d'étudier.
M. Filion: Non, je ne comprends pas.
M. Savoie: C'est-à-dire que tu ne peux pas l'avoir des
deux côtés.
Une voix: C'est ça.
M. Savoie: Tu ne peux pas avoir la discussion de deux ans pour un
scientifique chercheur et en même temps aller chercher le crédit
d'impôt versé en vertu d'un programme de recherche. C'est soit
l'un, soit l'autre.
M. Filion: O.K.
Le Président (M. Gobé): Est-ce qu'on passe à
l'article 165?
M. Filion: 162, surdivision, M. le Président. Le
Président (M. Gobé): Oui, oui, bien sûr. M. Filion:
163.
Le Président (M. Gobé): Article 163. M. Filion:
Le même genre d'ajustement.
M. Savoie: C'est ça. L'article 164, c'est la même
chose aussi. Non, l'article 164, c'est le changement de titre.
M. Filion: 1029.7, c'est pour quel crédit ça?
M. Savoie: 1029, ça permet à un contribuable y
visé de réclamer un crédit d'impôt relativement au
salaire et à la rémunération qu'il a versés
à l'égard de la recherche...
M. Filion: 1029.8, c'est pour?
M. Tremblay (Réal): C'est les salaires aussi, mais par les
sociétés.
M. Filion: Je ne comprends pas, expliquez-moi ça.
M. Tremblay (Réal): 1029.7, c'est les salaires lorsque la
corporation paie elle-même les salaires.
M. Filion: Oui.
M. Tremblay (Réal): 1029.8, c'est lorsque
c'est une société qui est formée; c'est une
société au lieu d'être une corporation.
M. Filion: Ah! Une société d'individus.
M. Tremblay (Réal): D'individus, oui, c'est ça.
M. Savoie: Alors, ce n'était pas la recherche pour deux
ans. Tu vas me le dire.
M. Filion: Sur division, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Alors, adopté sur
division. L'article 164.
M. Filion: C'est simplement un titre, ça.
M. Savoie: Oui.
M. Filion: Sur division.
Le Président (M. Gobé): L'article 164 est
adopté sur division. L'article 165, premier paragraphe, deuxième
alinéa.
M. Filion: Ici, l'article 1029.8.1, ça vise quel
crédit? Recherches scientifiques...
M. Savoie: Là, vous êtes où? Ah! O.K.
À 165.
M. Filion: Ça ne vise que le crédit de la recherche
universitaire?
M. Tremblay (Réal): Plus dorénavant le nouveau
crédit pour les centres de recherche publics. C'est la raison pour
laquelle, d'ailleurs, on a modifié l'intitulé juste avant, qui
s'appelle «Crédit pour la recherche universitaire et pour la
recherche effectuée par un centre de recherche public».
M. Filion: J'aimerais ça qu'on lise a.2, M. le
Président.
M. Savoie: a.2.
Le Président (M. Gobé): À l'article 166,
165, pardon, excusez-moi. «a.2) contrat de recherche admissible: un
contrat qu'un contribuable ou une société exploitant une
entreprise au Canada, ou qu'un organisme-charnière prescrit
mandaté par un tel contribuable ou une telle société,
conclut entre le 2 mai 1991 et le 1er janvier 1994 avec un centre de recherche
public admissible, en vertu duquel le centre de recherche public admissible
s'engage à effectuer lui-même au Québec dans le cadre de
ses activités, avant le 1er janvier 1996, des recherches scientifiques
et du développement expérimental concernant une entreprise du
contribuable ou de la société, selon le cas, et dont les
résultats peuvent être utilisés par ces derniers»;
3° par le remplacement du paragraphe f par le suivant: «f)
entité universitaire admissible: une université
québécoise, un centre hospitalier universitaire de recherche
médicale prescrit, une filiale entièrement contrôlée
d'un tel centre qui est constitué exclusivement pour la poursuite ou la
promotion de la recherche scientifique et du développement
expérimental ou tout autre organisme prescrit».
M. Savoie: Bon. C'est beau. D'ailleurs, vous avez
dépassé; 3f, ce n'est pas dans ce sujet-là.
Le Président (M. Gobé): Bien, c'était
connexe.
M. Savoie: Le sujet 21° ne concerne que a.2 finalement.
M. Filion: Je comprends, mais ça va ensemble.
Le Président (M. Gobé): Tout est bon. Ça
allait ensemble. Je pense que ça permettait de mieux saisir
l'ensemble.
M. Filion: Ça va ensemble.
M. Savoie: On est passé du deuxième alinéa
au troisième.
M. Filion: Oui, oui, je comprends. Mais là, ce que
ça...
M. Savoie: Pas de l'alinéa, mais du sous-paragraphe 2°
au sous-paragraphe 3°.
Le Président (M. Gobé): O.K. Mais, de toute
façon...
M. Savoie: En tout cas, qu'importe.
Le Président (M. Gobé): ...vous comprenez,
là.
M. Filion: Les changements qu'on retrouve ici... Quand on avait
un contrat de recherche admissible versus ce qu'on appelle une corporation qui
agissait au nom d'une université, avant de faire la modification, est-ce
qu'on pouvait dire que cette compagnie qui agissait au nom d'une
université, qui avait un contrat admissible, était admissible au
crédit d'impôt à l'investissement? Avant qu'on fasse ces
modifications-là.
M. Tremblay (Réal): Les corporations n'agissent pas pour
les universités dans le cadre des contrats de recherche
universitaire.
M. Filion: C'est juste pour l'entreprise.
M. Tremblay (Réal): C'est-à-dire que les
corporations concluent des contrats avec des entités universitaires et
elles mandatent les entités universitaires de faire de la recherche qui
va concerner leurs entreprises à elles.
M. Filion: Mais l'organisme qui fait la recherche, c'est
la...
M. Tremblay (Réal): C'est l'entité universitaire
admissible, qui est définie comme comprenant les centres de recherche
médicale.
M. Filion: Via une compagnie filiale.
M. Tremblay (Réal): C'est nouveau de cette année,
la filiale entièrement contrôlée.
M. Filion: Je suppose qu'une université, avant qu'on
adopte ça... C'est rétroactif au 5 juillet 1991, mais avant qu'on
adopte ces changements-là, s'il y avait une organisation qui se faisait
de la sorte, est-ce que le crédit que faisait la compagnie filiale
était un crédit admissible?
M. Tremblay (François): Vous parlez d'une filiale
d'université...
M. Filion: Oui.
M. Tremblay (François): ...qui aurait poursuivi la
recherche?
M. Filion: Oui, qui faisait la recherche. Est-ce que ça
devenait une activité admissible aux fins des crédits?
M. Tremblay (François): Non, ce n'était pas
admissible.
M. Filion: Ce n'était pas admissible.
M. Tremblay (François): Parce que, dans la
définition du contrat de recherche universitaire, il faut que ce soit
par l'université elle-même.
Une voix: C'est ça.
M. Tremblay (François): Autrement dit, il faut que ce soit
toujours l'organisme lui-même qui fasse la recherche, parce que,
autrement, vous pourriez concevoir, par exemple, une structure en vertu, je ne
sais pas... Prenons une corporation A ou une entreprise A qui voudrait faire de
la recherche, puis la personne qui serait en mesure de la faire, ce serait une
entreprise privée de recherche, qui passerait par l'université
pour qu'elle lui donne un contrat, ce serait l'entreprise privée de
recherche qui la ferait et ça donnerait le même crédit
qu'un contrat universitaire. D'où la nécessité, pour qu'un
contrat de recherche universitaire donne lieu au crédit de 40 % sur
l'ensemble des dépenses, que ce soit fait par l'université
elle-même. C'est la même chose pour les organismes qui sont des
centres de recherche publics admissibles. Et les sous-contrats ne sont permis
qu'à l'égard des filiales entièrement
contrôlées des centres hospitaliers universitaires.
M. Filion: O.K. Mais, quand on a vu le genre de structure qui a
été montée avec le système de «buy
back», le «buy back» se produisait entre l'université
et la compagnie filiale.
M. Tremblay (François): Entre l'université et
l'entreprise qui lui avait confié des recherches à faire. (15 h
15)
M. Filion: Mais la dépense de recherche était
exécutée par qui? Par la compagnie filiale ou par
l'université? Qui avait le droit de propriété, les droits
d'auteur de la recherche?
M. Tremblay (François): C'était l'entreprise qui
avait les droits d'auteur sur la recherche.
M. Filion: Faite par une compagnie détenue par
l'université?
M. Tremblay (François): Non, il n'y avait pas de compagnie
détenue par l'université.
M. Filion: Mais, quand vous venez corriger le scénario
ici, vous corrigez un scénario de compagnie filiale qui fait de la
recherche pour l'université.
M. Tremblay (François): Rien dans le projet de loi ici ne
vient régler la question du «buy back» ou ne vient toucher
quoi que ce soit au «buy back». L'annonce qui a mis fin en quelque
sorte au «buy back» dans certaines circonstances est une annonce du
mois d'octobre 1991, après donc le budget. Ça va faire partie
d'un prochain projet de loi, avec des dates d'application qui seront
rétroactives aux dates qui sont indiquées dans ce bulletin du 4
octobre, dans cette déclaration ministérielle du 4 octobre.
M. Filion: O.K. Il n'y a aucune mesure, dans les modifications
que vous avez faites ici, qui vient toucher l'histoire du «buy
back».
M. Savoie: L'annonce est faite et c'est en vigueur. Ce n'est pas
parce qu'il n'est pas ici qu'il n'est pas en vigueur. Il est en vigueur, sauf
qu'on ne le traite pas encore. On va le traiter dans un prochain projet de
loi.
M. Filion: Ces mesures-là de changement.
M. Savoie: C'est-à-dire qu'à la minute où la
déclaration est faite, c'est en vigueur et sa traduction en termes
juridiques et dans un
contexte légal vient plus tard.
M. Filion: Dans cette structure-là, on forme
également une compagnie, sauf que la compagnie devient
l'intermédiaire entre l'entreprise et l'université. Dans le
système du «buy back», c'est ça qui se produit, hein?
La différence, je suppose, c'est que la compagnie devient
l'intermédiaire entre l'entreprise et l'université.
M. Tremblay (François): Dans le système du
«buy back», vous aviez des investisseurs qui investissaient dans
une société à capital de risque...
M. Filion: Oui.
M. Tremblay (François): ...qui, elle-même,
investissait dans une corporation admissible, une entreprise - donc, votre
entreprise, elle est là - ...
M. FHiôn: Oui.
M. Tremblay (François): ...qui, elle, concluait un contrat
avec l'université et, lorsque l'université avait
exécuté son contrat, évidemment, les droits dans la
recherche appartenaient à celle qui avait payé, donc à la
corporation admissible. Et l'université consentait à racheter les
résultats de la recherche à leur juste valeur marchande.
M. Filion: Et la corporation admissible appartenait à la
société à capital de risque.
M. Tremblay (François): C'est-à-dire que, oui,
à la société à capital de risque. Ce à quoi
vous faites allusion, c'est peut-être au fait que les
sociétés à capital de risque en question avaient
été montées à l'initiative des universités,
mais elles ne leur appartenaient pas.
M. Filion: Non, je comprends. Où je réfère
surtout, c'est quand on faisait le rachat, quand les universités
rachetaient les droits au projet de recherche. C'est là que je trouvais
que les universités s'impliquaient plus que le client en demandait.
Parce que, en rachetant les droits d'auteur, c'est là qu'on se
retrouvait dans une espèce de situation où la dépense,
à toutes fins pratiques, n'était jamais vraiment encourue aux
fins de la recherche.
M. Tremblay (François): C'est-à-dire que l'argent
que l'université utilisait pour racheter les droits d'auteur en
question, c'est de l'argent qu'elle devait avoir par ailleurs.
M. Filion: Mais il n'y avait pas une espèce de frais ou de
charge de développement qui correspondait en partie pour les frais
généraux relatifs à l'université qui, à
toutes fins pratiques, ne se faisait jamais payer via le fameux rachat qui se
faisait entre l'université et la compagnie en question?
M. Tremblay (François): J'ai de la difficulté
à suivre votre question.
M. Filion: C'est qu'on avait des dépenses de recherche
pour la main-d'oeuvre et on avait également une majoration pour les
frais administratifs de l'université, et ces frais administratifs
là, à toutes fins pratiques, servaient en quelque sorte à
racheter les droits d'auteur.
M. Tremblay (François): Disons qu'effectivement, en partie
du moins...
M. Filion: Ou il n'y avait, à toutes fins pratiques,
jamais de déboursés en question pour les frais qui se
qualifiaient indirectement à la recherche.
M. Tremblay (François): II y a des critères qui
existaient au niveau des universités à l'effet que les frais
généraux, si vous voulez...
M. Filion: Oui.
M. Tremblay (François): ...devaient représenter une
somme à peu près égale aux salaires qu'encourait
l'université.
NI. Filion: C'est ça.
M. Tremblay (François): Alors, pour 1 $ de dépenses
de salaires, il y avait normalement 1 $ de dépenses de frais
généraux.
M. Filion: C'est ça et c'est ces frais
généraux là qui n'étaient jamais...
M. Tremblay (François): C'était donc la marge de
profit brut, si on veut, de l'université.
M. Filion: Mais, en réalité, ce n'était
jamais payé, ces frais généraux là. Ça
servait, à toutes fins pratiques, au rachat des droits d'auteur,
non?
M. Tremblay (François): Bien, c'était payé.
Les universités ont des frais généraux.
M. Filion: C'était vraiment payé? Il y avait des
déboursés officiels et ça retournait. On payait, puis
l'université reprenait l'argent et rachetait les droits d'auteur. Puis,
la partie de l'argent pour la main-d'oeuvre, elle la gardait pour payer la
main-d'oeuvre du développement. Je comprends. Et ça, ça va
faire partie d'un prochain projet de loi?
M. Savoie: J'espère. On aura l'occasion de reparler de
ça peut-être cet automne.
M. Filion: Plus tard, c'est l'automne! On va quand même
continuer dans les changements techniques ici à ce niveau-là
pareil. O.K.
Le Président (M. Gobé): L'article 165 est
maintenant adopté. Et nous allons aller aux articles 166,168 et 170.
M. Filion: 165, surdivision, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): O.K. Les articles 166
à 171, est-ce que c'est adopté?
M. Filion: 166 parle de «est réputé».
Qu'est-ce qu'on vient changer ici à l'article 1029.8.2?
M. Savoie: L'article 1029.8.2 a pour but de réputer, si le
ministre en décide ainsi, qu'un contrat de recherche conclu avec une
entité universitaire admissible ne constitue pas un contrat de recherche
universitaire, lorsque ce contrat porte sur des dépenses pour des
recherches scientifiques et du développement expérimental qui ont
déjà fait l'objet d'un contrat conclu par cette même
entité avant le 1er mai 1987 et si ce contrat antérieur a
été conclu avec le même contribuable ou la même
société ou avec une personne ou une société
liée à ce même contribuable ou à cette même
société selon le cas.
Et, deuxièmement, cet article est modifié pour
prévoir une mesure semblable pour les contrats de recherche admissibles
conclus par les centres de recherche publics, donc, justement, le vingt et
unième sujet, avant le 2 mai 1991.
M. Filion: Sur division, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Très bien. L'article
166 est maintenant adopté sur division. Les articles 167 et 168,
adoptés?
M. Filion: 1029.8.6, ça vise quoi, ça?
M. Savoie: Des dépenses effectuées par une
entité universitaire admissible ou un centre de recherche public
admissible pour un contribuable.
M. Filion: C'est toujours les ajouts face au budget?
M. Savoie: C'est ça, oui. Si vous regardez, le
troisième changement concerne spécifiquement le vingt et
unième sujet.
Le Président (M. Gobé): Ça veut dire
l'article 168...
M. Savoie: Alors, c'est la même chose. Le
Président (M. Gobé): L'article 170.
M. Filion: Deux secondes, s'il vous plaît.
Le Président (M. Gobé): Ah, excusez, je pensais que
c'était la même chose.
M. Savoie: Oui, c'est la même chose.
Le Président (M. Gobé): C'est ça, ça
me semblait.
M. Savoie: Ce sont les mêmes modifications que 167.
M. Filion: Sur division.
Le Président (M. Gobé): L'article 170 et...
M. Savoie: C'est le titre. On change le titre pour tenir compte
des crédits.
M. Filion: Sur division, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): O.K. Et l'article 171,
premier paragraphe, premier alinéa, en partie.
M. Savoie: 171, premier paragraphe, premier sous-paragraphe. Les
premier et deuxième alinéas de cet article sont modifiés
de manière à ce que les dispositions qu'ils contiennent
s'appliquent également aux fins du nouveau crédit d'impôt
pour la recherche effectuée par un centre de recherche public. On
l'avait étudié pour le troisième paragraphe pour
l'application de la décision du ministre, la décision
anticipée. Alors, ce n'est qu'une modification de concordance pour tenir
compte de notre vingt et unième sujet.
M. Filion: Surdivision, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Très bien. Alors,
merci beaucoup. Ceci, donc, met fin à l'étude du sujet 21° et
nous allons considérer les articles concernés comme étant
adoptés. Nous allons, sans plus tarder, aborder le sujet 23°.
M. Savoie: C'est ça.
Le Président (M. Gobé): M. le ministre,
permettez-vous que j'en fasse lecture?
M. Savoie: S'il vous plaît.
M. Filion: M. le ministre, il y a un endroit où - et je
n'ai rien vu encore - on parlait de la réglementation au niveau des
décisions anticipées, tout à l'heure.
Le Président (M. Gobé): On arrive au sujet
23°.
M. Savoie: On l'a vu, ça, le règlement sur
les décisions anticipées au sujet 20°. M. Filion:
Au sujet 21°. M. Savoie: Au sujet 20°.
M. Filion: Ici, on dit: «La plupart des modalités
relatives à ce nouveau crédit, notamment, celles relatives
à la notion de dépense admissible, à l'obtention d'une
décision anticipée favorable [...] ainsi qu'aux règles
antiévitement, sont intégrées à celles qui sont
présentement applicables aux fins du crédit d'impôt».
Mais où parle-t-on d'intégration des règles
antiévitement?
M. Savoie: Bien, vous êtes où, là? M.
Filion: Le sujet 21°.
M. Savoie: Le sujet 21°. Vous lisez ça où,
là? O.K. Le deuxième paragraphe de la page 62.
M. Filion: Oui.
M. Savoie: L'antiévitement, vous êtes encore
là-dessus, là.
M. Filion: Bien, je ne sais pas comment ça marche;
ça a l'air que ça ne s'applique pas.
M. Savoie: Alors, on pourrait peut-être demander une
explication afin de vous renseigner.
Le Président (M. Gobé): Je ne sais pas, M. le
ministre, mais vous revenez où, là? Parce qu'on avait
adopté...
M. Savoie: Oui, je sais. On revient pour les...
Le Président (M. Gobé): J'aimerais savoir lequel,
juste pour la transcription, parce que les gens doivent être un peu
mélangés.
M. Savoie: Ah! C'est le sujet 21°. Le Président (M.
Gobé): C'est ça.
M. Savoie: On retourne au sujet 21°. Dans les notes
explicatives fournies par le ministère dans le résumé, il
y a un paragraphe qui dit: «La plupart des modalités relatives
à ce nouveau crédit, notamment celles relatives à la
notion de dépense admissible, à l'obtention d'une décision
anticipée favorable du ministère du Revenu du Québec, aux
restrictions touchant les aides gouvernementales et non gouvernementales ainsi
qu'aux règles antiévitement, sont intégrées
à celles qui sont présentement applicables aux fins du
crédit d'impôt pour la recherche universitaire».
Le Président (M. Gobé): M. le ministre,
malgré tout, on pourrait en discuter encore, mais le sujet 21° et
les articles qui s'y rapportent...
M. Savoie: Oui, je le sais.
Le Président (M. Gobé): ...sont quand même
considérés comme étant adoptés sur division.
M. Savoie: Oui, je sais.
M. Filion: II est adopté sur division, je comprends, M. le
Président, sauf qu'ici...
M. Savoie: Oui, mais on en discute.
Le Président (M. Gobé): Mais la présidence
permet d'en discuter encore pour de plus amples informations.
M. Savoie: Avec consensus, tout est possible.
Le Président (M. Gobé): Quand même, pour fa
transcription des débats...
M. Savoie: D'accord.
Le Président (M. Gobé): ...il est important de le
mentionner, je crois.
M. Savoie: Alors, on va voir ce qu'on va nous dire,
là.
M. Tremblay (François): C'est dans la législation
actuelle. Il y a une règle antiévitement à l'article
1029.8.19 qui s'applique à diverses situations dont la situation de
l'article 1029.8.6, lequel article 1029.8.6 comprend, depuis l'adoption sur
division, le contrat de recherche public admissible.
M. Filion: Cette règle antiévftement qui est
prévue à l'article 1029.8.19, est-ce qu'elle est aussi large que
celle prévue à l'article 1079.11?
M. Tremblay (François): C'est plus spécifique.
M. Filion: Mais est-ce qu'elle a la même teneur sur le plan
de l'interprétation?
M. Tremblay (François): Là, je peux vous la lire
pour vous permettre peut-être de l'apprécier. «Lorsque,
à l'égard d'un projet de recherches scientifiques et de
développement expérimental [...] ou à l'égard de la
réalisation de celui-ci, une personne ou une société a
obtenu, est en droit d'obtenir ou peut raisonnablement s'attendre à
obtenir un bénéfice ou un avantage, que ce soit sous forme de
remboursement, de compensation, de garantie ou de produit de
l'aliénation d'un bien qui excède la juste valeur mar-
chande de ce bien ou sous toute autre forme ou de toute autre
manière, et que l'on peut raisonnablement considérer que ce
bénéfice ou cet avantage a pour effet, directement ou
indirectement, de compenser ou d'indemniser une partie au projet ou d'autrement
bénéficier, de quelque façon que ce soit, à une
telle partie, aux fins du calcul du montant qui est réputé avoir
été payé au ministre, pour une année d'imposition,
par le contribuable, en vertu de l'un de ces articles, le montant des salaires,
de la partie de la rémunération ou de la dépense
admissible doit être réduit du montant de ce
bénéfice ou de cet avantage que la personne ou la
société a obtenu, est en droit d'obtenir ou peut raisonnablement
s'attendre d'obtenir au moment de la production de la déclaration
fiscale du contribuable pour cette année d'imposition.»
C'est donc dire que, lorsqu'une partie à un projet de recherches
peut raisonnablement s'attendre à obtenir, sous diverses formes, un
avantage, notamment à l'occasion de l'aliénation d'un bien
au-delà de la valeur marchande, si c'est dans le cadre de
l'aliénation d'un bien au-delà de la valeur marchande, cet
excédent donc constitue un avantage qui vient réduire le montant
des dépenses sur lequel peut se calculer le crédit.
M. Filion: C'est une portée qui ressemble beaucoup
à l'article 1079.11. C'est quoi, l'idée? Est-ce que 1079.11, qui
est plus général dans la loi, pourrait également
s'appliquer? Comment ça fonctionne?
M. Tremblay (François): II pourrait s'appliquer.
M. Filion: À une situation de recherche aussi.
M. Tremblay (François): II pourrait s'appliquer à
une situation de recherche, oui.
M. Filion: On retrouve souvent les mêmes notions à
différentes sections. Hier, on voyait qu'on faisait une double
définition quand on changeait de date. C'est quoi, l'objectif qu'on vise
quand on fait des doubles définitions comme ça?
M. Tremblay (François): Ici, dans le cadre de cet article
que je viens de lire, c'est une règle antiévitement
particulière qui vise certaines situations à la recherche
notamment et qui prévoyait qu'il n'y aurait pas de «buy
back» à un prix excédant la juste valeur marchande, ce qui
était le cas des situations auxquelles vous référiez.
C'est donc une règle antiévitement particulière. L'article
1079.11, c'est l'article général antiévitement.
M. Filion: En général, qui regarde le
scénario dans l'ensemble, ce qui résulte de toute la transaction.
Et quand on peut se rendre compte qu'effectivement il y a un avantage indu qui
est conféré à quelqu'un quelque part dans le temps, dans
tout le scénario fiscal qui a pu s'opérer.
M. Tremblay (François): C'est ça.
M. Filion: C'est une forme d'information d'avance.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que nous passons
maintenant au sujet 23°? C'est adopté déjà, de toute
façon.
M. Filion: Oui, oui, ça va, c'est adopté. Oui, oui,
M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Très bien. Donc, je
vais vous faire lecture du sujet 23°.
M. Savoie: Malheureusement, j'ai un téléphone
à faire.
Le Président (M. Gobé): Donc, il y a consentement
pour suspendre les travaux pour une dizaine de minutes?
M. Filion: Pour suspendre, oui. M. Savoie: Cinq minutes
là.
Le Président (M. Gobé): La commission suspend ses
travaux pour 10 minutes.
(Suspension de la séance à 15 h 33)
(Reprise à 15 h 53)
Le Président (M. Gobé): Si vous voulez bien
regagner vos places, la commission du budget et de l'administration va
reprendre ses travaux.
Nous allons maintenant passer au sujet 23° et je vais en faire
lecture.
M. Savoie: Oui, c'est ça, 23°.
Introduction d'un nouveau crédit
d'impôt
remboursable à l'égard d'une
production
cinématographique
québécoise
Le Président (M. Gobé): «Introduction d'un
nouveau crédit d'impôt remboursable à l'égard d'une
production cinématographique québécoise.
Résumé. Cette mesure introduit, pour les corporations exploitant
au Québec une entreprise de productions cinématographiques ou
télévisuelles, un crédit d'impôt remboursable
correspondant à 40 % des dépenses de main-d'oeuvre admissibles
qu'elles engagent pour produire un film qui est une production
cinématographique québécoise.
«À cet égard, les dépenses ainsi admissibles
à ce crédit seront composées, d'une part, des traitements
ou salaires versés par la corporation à ses propres
employés pour produire ce film et, d'autre part, des autres
rémunérations versées par elle pour des services rendus
dans la cadre de la production de ce film par des particuliers autres que ses
propres employés. Toutefois, ce crédit ne sera accordé que
pour la partie de ces dépenses qui ne dépasseront pas 45 % des
coûts totaux de production du film. Ainsi, l'aide fiscale accordée
aux producteurs par ce nouveau crédit pourra atteindre 18 % de leur
budget de production de film et constituera un apport plus important en moyenne
que celui dont ils peuvent se prévaloir dans le régime actuel.
«D'autre part, en raison de l'instauration de ce nouveau crédit,
le régime actuel, qui prévoit notamment la déduction, dans
le calcul du revenu imposable d'un particulier, d'un montant pouvant atteindre
166 2/3 % du coût en capital pour lui d'un film certifié
québécois, ne s'appliquera plus, sauf exceptions, à
l'égard des films dont les principaux travaux de prises de vues ou
d'enregistrement auront débuté après le 18 décembre
1990. «Par ailleurs, des véhicules semblables à ceux
communément appelés SPEQ recherche et développement et REA
recherche et développement existant actuellement relativement au
crédit d'impôt remboursable pour la recherche scientifique et le
développement expérimental sont introduits relativement à
ce nouveau crédit. Ainsi, lors d'un placement admissible fait par une
SPEQ ou d'une émission publique d'actions effectuée dans le cadre
du REA, le producteur pourra s'engager à effectuer des dépenses
donnant droit à ce nouveau crédit et à renoncer à
une partie ou à la totalité de ce dernier. En raison de ces
nouveaux véhicules, les actionnaires de la SPEQ ou ceux de la
corporation ayant émis des actions dans le cadre du REA pourront
bénéficier d'une déduction additionnelle correspondant au
montant des dépenses à l'égard desquelles le producteur a
ainsi renoncé à ce crédit. Toutefois, le total de cette
déduction additionnelle et de celle accordée selon les
règles ordinaires relatives aux SPEQ ou au REA ne pourra dépasser
200 % de la partie de l'investissement fait par les actionnaires qui a
été utilisée pour effectuer les dépenses à
l'égard desquelles le producteur a ainsi renoncé à ce
crédit. «Enfin, puisque, pour être considéré
comme production cinématographique québécoise et ainsi
donner droit au nouveau crédit, un film devra avoir fait l'objet, de la
part de la Société générale des industries
culturelles, dune décision préalable favorable et, par la suite,
d'un certificat, il est prévu que, principalement lorsque cette
décision préalable cesse d'être en vigueur sans que le
certificat ne soit émis ou lorsque le certificat est
révoqué, le producteur deviendra redevable d'un impôt
spécial égal au montant du crédit qui lui a
été accordé. Toutefois, si le producteur a renoncé
à ce crédit dans le cadre des nouveaux mécanismes
SPEQ/film ou REA/film, il encourra plutôt une pénalité
égale à 25 % de la dépense qui, n'eût
été de la renonciation, lui aurait donné droit au
crédit renoncé.»
Les articles concernés du projet de loi 407 sont les articles:
22, 34, 36, 81, 83, 158, 177 en partie, 201 en partie, 202 et 204 en partie. Je
vous informe tout de suite que nous avons un amendement à l'article
36.
Alors, M. le ministre, avez-vous des commentaires ou des explications,
des éclaircissements à nous donner sur le sujet 23°? Vous
avez la parole.
M. Savoie: Dans le discours sur le budget du mois de mai, le
ministre des Finances a annoncé un programme qui va remplacer la
déduction fiscale de 166 2/3 % qui était accordée à
l'industrie cinématographique québécoise et
télévisuelle également, bien sûr. Ça a
été remplacé en gros... La pierre angulaire du nouveau
programme repose sur un crédit d'impôt remboursable de 40 % des
dépenses de main-d'oeuvre admissibles engagées dans la production
d'un film certifié québécois. Les dépenses de
main-d'oeuvre admissibles sur lesquelles porte le crédit d'impôt
ne peuvent toutefois excéder au total 45 % des coûts totaux d'une
production admissible, de sorte que l'aide fiscale consentie au producteur peut
atteindre 18 % de ses coûts.
Alors, il y a une dizaine de références. Il y a des
articles de concordance et il y a des articles qui ont de la substance. Les
articles qui ont de la substance sont les articles: 36, 177 en partie et 201 en
partie. Ce qu'on pourrait peut-être faire, si vous êtes d'accord,
c'est commencer avec l'article 177 pour aller voir la définition de
dépense de main-d'oeuvre et les règles qui s'y appliquent, au
niveau de ce programme de remplacement des 166 2/3 % qui étaient
accordés...
Le Président (M. Gobé): Page 453, M. le
député de Montmorency.
M. Savoie: ...pour la production cinématographique et
télévisuelle québécoise.
Le Président (M. Gobé): Alors, allons-y! M. le
député de Montmorency, nous sommes à votre disposition
pour vos commentaires, si vous en avez.
M. Filion: Ça ne sera pas long, M. le Président.
C'est un nouvel article qui vient donner la définition de toutes les
notions nécessaires?
M. Savoie: Oui, c'est ça, qui donne les balises avec
l'article 36.
M. Filion: Les anciennes règles ont été
abrogées à quel endroit dans les changements?
M. Savoie: Au niveau des 166 2/3 % là? Je pense qu'elles
sont maintenues.
M. Filion: Oui.
M. Désilets (Jacques): Jacques Désilets. La
façon d'abroger les anciennes règles d'une certaine façon,
c'est au niveau de la définition de «film certifié
québécois». Compte tenu qu'il y avait un nouveau
mécanisme qui apportait un crédit d'impôt, on appelle
ça maintenant les productions cinématographiques
québécoises. O.K. Ces nouveaux films qui vont donner droit au
crédit, finalement, vont être définis dans le
règlement et, par le fait même, la définition de
«film certifié québécois» ne comprendra pas
ces nouveaux films-là. O.K.? Compte tenu que la déduction
additionnelle de 166 2/3 % s'applique à l'égard d'un film
certifié québécois au sens des règlements et que
cette définition-là ne comprendra pas ces productions-là,
c'est comme ça que ça va cesser de s'appliquer.
M. Filion: Les deux demeurent?
M. Désilets: Oui, oui. Les deux demeurent, parce qu'il y
avait de l'amortissement, à un bien, quand il était acquis avant.
Ça, ça s'applique pour des films dont la production a
commencé après une certaine date, pour des nouveaux films. Mais
il y a des clauses grands-pères; ça continue, l'ancienne.
M. Filion: Mais, à toutes fins pratiques, on ne peut plus
se prévaloir des anciennes règles avec un nouveau film qu'on va
faire aujourd'hui.
M. Désilets: C'est ça.
M. Filion: Est-ce qu'il va y avoir des différences entre
la qualification qui existait avant et la nouvelle qualification au niveau des
types de films à faire? Même si c'est au niveau du producteur,
maintenant, le crédit, est-ce qu'il y a des différences au niveau
de l'admissibilité par rapport à ce qui existait avant?
M. Désilets: Oui. Il y a certaines choses. C'est que la
mécanique pour savoir si c'est un film qui se qualifie, pour nous
autres, au ministère du Revenu, ça reste la même chose.
C'est la SOGIC qui est chargée de certifier le contenu
québécois. On peut dire entre guillemets, le contenu
québécois. O.K.?
M. Filion: La SOGIC, ce qui n'existait pas avant?
M. Désilets: Ça existait avant, oui, pour les films
certifiés québécois, les anciens. Également,
à la SOGIC, ils ont un règlement; c'est un peu comme au
fédéral pour les productions portant visa, ils donnent un certain
nombre de points avec le nombre d'acteurs, les plus payés, le
réalisateur, si c'est des gens qui résident au Québec,
etc. Il y a une grille de points, à ce moment-là, qui sont
accordés, à l'égard de ça, pour vérifier le
contenu québécois et puis également la sorte de production
qui va être admissible. C'est dans le règlement sur la
reconnaissance d'un film québécois. Il y a un projet de
règlement que j'ai ici, qui a été déposé,
qui a paru dans la Gazette officielle d'octobre, qui concerne justement
les modifications relativement aux règles de reconnaissance comme film
québécois pour tenir compte des nouvelles choses. Il exclut
certaines sortes de films, à ce moment-là.
M. Filion: Ça va être en fonction de ces nouveaux
règlements-là que vont se qualifier les nouvelles mesures.
M. Désilets: C'est ça. C'est qu'on va apporter une
définition dans le règlement et on va dire qu'il y a eu un
certificat, suite à une demande de décision préalable, qui
a été émis par la SOGIC à l'égard du
film.
M. Savoie: Ce n'est pas seulement des films. Les productions
télévisuelles. C'est ça.
M. Filion: Oui, oui. Télivisuelles en
général. M. Savoie: Les vidéoclips sont exclus.
M. Filion: Est-ce qu'il y a toujours des mesures qui ont
été réintroduites via les rachats pour une valeur x, ou
ces choses-là, des développements ou quoi que ce soit au niveau
des sommes ou des revenus garantis ou de ces choses-là? Non. Au niveau
du producteur? S'il fait ses dépenses, peu importe s'il a une garantie
de retour quelconque, il a droit à ses crédits pareil.
M. Désilets: Oui. Il n'y a rien qui empêche
ça. Le principe, c'est de faire des films certifiés, des
productions cinématographiques québécoises avec un certain
contenu québécois minimum.
M. Filion: Oui.
M. Désilets: Et les salaires qui sont versés
là-dedans... Si, lui, il est sûr qu'il va le revendre, tant mieux
pour le producteur.
M. Filion: Comment on définit le producteur au niveau de
la qualification? Le producteur de films, comment on définit
ça?
M. Désilets: On ne définit pas, nous autres, la
notion de producteur.
M. Filion: Ce n'est défini nulle part.
M. Désilets: Non. Dans le règlement sur la
reconnaissance, je ne sais pas s'ils ont...
M. Savoie: Les corporations admissibles sont définies, par
exemple?
M. Désilets: Oui. C'est ça.
M. Savoie: Les corporations admissibles sont définies. On
a une définition ici: être sous contrôle
québécois au moment du tournage et les 24 mois
précédents, des choses comme ça.
M. Filion: Est-ce qu'il doit être un producteur officiel au
niveau artistique - c'est ça que je demande comme question - ou si
ça peut être une corporation qui peut être à
n'importe qui?
M. Désilets: C'est parce que la notion de producteur, on
ne l'a pas. Nous autres, on a la notion de «corporation
admissible», la personne qui va pouvoir réclamer le crédit.
O.K.?
M. Savoie: C'est ça. Et non pas le producteur. C'est une
personne, à ce moment-là.
M. Désilets: La notion de producteur n'est pas dans notre
loi.
M. Savoie: C'est un artiste. Bien, pas un artiste, un
organisateur.
M. Filion: C'est seulement une compagnie. Ça ne peut pas
être une société, la personne?
M. Savoie: C'est-à-dire que fa personne qui va avoir droit
à la déduction, au programme, à la dépense,
ça va être une corporation admissible. Une production d'une
entreprise indépendante autre qu'une coproduction.
M. Désilets: Dans le règlement sur la
reconnaissance d'un film, on définit le producteur. On dit que c'est la
personne responsable de la prise de décisions tout au cours de la
production du film, à ce niveau-là. Mais, dans le contexte
finalement, ça va revenir à la même chose: le producteur,
il faut que ça soit une corporation admissible et qui ait les
qualificatifs conventionnels. Alors, il ne faut pas que ce soit quelqu'un qui
ait une licence.
M. Filion: Le numéro du règlement, c'est quoi?
M. Désilets: Le décret 2518-83. Ça, c'est de
1983, mais ça a été modifié par la suite.
M. Filion: Mais, quand vous l'avez indexé à la loi,
c'est quoi, le numéro? Où on va le retrouver, ce
règlement-là? Il n'est pas indexé à la loi?
M. Brochu: C'est en vertu de la Loi sur le cinéma.
M. Filion: Ah! C'est le règlement de la SOGIC.
M. Brochu: Oui. C'est ça.
M. Filion: Là, on est en train de développer une
espèce de collaboration avec à peu près tous les
organismes au niveau de l'application de la loi. La SDI va commencer à
jouer un rôle important et là la SOGIC. Mais, quand on regarde
comment on oriente le ministère du Revenu, c'est assez spécial.
On est rendu qu'on fait des programmes partagés où, sur la
qualification, on n'a plus rien à dire et là on paie.
M. Savoie: C'est-à-dire pour le contrôle de certains
éléments, on se fie toujours aux intervenants, comme la SOGIC, la
SDI. C'est une constante, ça. Ça fait rien que deux ans que je
suis là, mais ce n'est pas nouveau.
M. Filion: Moi, je trouve que c'est nouveau, de commencer
à faire des crédits et que la qualification pour les
crédits d'impôt soit gérée par un organisme
indépendant.
M. Savoie: La Commission des valeurs mobilières.
M. Tremblay (François): Les films, ça a toujours
été comme ça. Ça a toujours
été...
M. Filion: Les films, oui. Ça, j'en conviens. Mais ce dont
on parlait hier, entre autres, au niveau du crédit où la SDI va
dire si l'entreprise au niveau de la capitalisation se qualifie ou pas,
ça, c'est quand même relativement nouveau.
M. Tremblay (François): II y avait des
précédents dans les SPEQ.
M. Savoie: Avec la SDI.
M. Tremblay (François): Les déductions ne sont
admises que si c'est un placement admissible. Le placement admissible, c'est
déterminé par la SDI, et ça, c'est là depuis le
début des SPEQ. Au niveau de l'impôt fédéral, il y a
des choses un peu semblables également, où on s'en remet à
d'autres organismes. Pour les films portant visa au niveau
fédéral aussi, il y avait l'organisme équivalent
fédéral.
M. Filion: Quand on regarde les crédits à la
recherche et au développement, souvent on fait notre propre
vérification pour savoir si elle se qualifie; le ministère la
fait lui-même. En tout cas, je trouve ça particulier, quand
même, qu'on
sorte du ministère pour qualifier des règles.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que c'est correct,
M. le député? Peut-être que je pourrais faire la lecture de
l'amendement à l'article 36.
M. Filion: Tout l'amendement. Le Président (M.
Gobé): Oui, oui.
M. Filion: Je ne sais pas, je vais juste regarder, grosso modo.
Adopté sur division, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Alors, adopté sur
division. Je vais donc, maintenant, faire lecture de l'amendement à
l'article 36. Alors, l'article 36 de ce projet de loi est modifié:
1° par le remplacement de la partie du paragraphe b du deuxième
alinéa de l'article... Êtes-vous prêt, M. le
député?
M. Filion: Une seconde, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Oui, c'est parce que
j'aimerais ça que...
M. Filion: Vous êtes rapide, vous, M. le
Président.
Le Président (M. Gobé): Non, je m'excuse. M.
Filion: Non, non, allez-y.
Le Président (M. Gobé): Je voyais un document dans
votre main, je pensais que c'était le...
M. Filion: Non, ce n'était pas celui-là.
Le Président (M. Gobé): Mais vous aviez encore
l'autre document.
M. Filion: Oui, 36.
Le Président (M. Gobé): C'est ça. Je tiens
à ce que vous le lisiez en même temps que moi.
M. Filion: Oui, oui, si on veut comprendre.
Le Président (M. Gobé): C'est ça, c'est
préférable.
L'article 36 de ce projet de loi est modifié: 1° par le
remplacement de la partie du paragraphe b du deuxième alinéa de
l'article 726.4.8.6 de la Loi sur les impôts qui précède le
sous-paragraphe i, que le paragraphe 1 édicté, par ce qui suit:
«b) l'excédent de 200 % de la participation divisée de
l'action dans le placement admissible sur le montant obtenu en appliquant le
pourcentage suivant à l'ensemble de la participation divisée de
l'action dans le placement admissible et de la participation additionnelle, au
sens que - ce qui va suivre est maintenant le changement, d'accord - donnerait
à cette expression le paragraphe g.0.1 du premier alinéa de
l'article 726.4.18 - c'est ça le changement encore - si le passage "pour
des recherches scientifiques et du développement
expérimental» qu'on y retrouve était remplacé par
"admissibles à l'égard d'une production cinématographique
québécoise" - c'est là la fin du changement pour ce
paragraphe - de l'action à l'égard du placement
admissible».
Vous voulez qu'on les passe par paragraphe, M. le député
de Montmorency?
M. Filion: Non. Écoutez, je veux simplement comprendre ce
qui se passe comme changement.
Le Président (M. Gobé): O.K.
M. Filion: C'est quoi qui arrive, vraiment.
Le Président (M. Gobé): Je vais en faire la lecture
totale et M. le ministre, à ce moment-là, pourra nous
l'expliquer. 2° par le remplacement du sous-paragraphe b du paragraphe 2
par le suivant: «b) la partie du paragraphe b du deuxième
alinéa de l'article 726.4.8.6 de la Loi sur les impôts qui
précède le sous-paragraphe i, que le paragraphe 1
édicté, doit se lire en y remplaçant le passage
"l'ensemble de la participation divisée de l'action dans le placement
admissible et de la participation additionnelle, au sens - et c'est là
le changement - que donnerait à cette expression le paragraphe g.0.1 du
premier alinéa de l'article 726.4.18 - changement à nouveau - si
le passage "pour des recherches scientifiques et du développement
expérimental" qu'on y retrouve était remplacé par
"admissibles à l'égard d'une production cinématographique
québécoise - fin du changement - de l'action à
l'égard du placement admissible" par "la participation divisée de
l'action dans le placement admissible".»
C'est assez compliqué, au premier abord. Peut-être que, M.
le ministre, vous pourriez nous aérer ça.
M. Savoie: Ah! Je peux lire le texte qui est ici, mais ça
ne vous aidera guère.
Le Président (M. Gobé): Peut-être la
substance de l'amendement.
M. Filion: Ce n'est pas une note explicative que vous avez?
M. Savoie: Oui, oui...
Le Président (M. Gobé): Ça a l'air un
peu...
M. Savoie: ...une note explicative. L'amendement proposé
au sous-paragraphe b du paragraphe 2 de l'article 36 du présent projet
de loi est une modification de concordance découlant de
l'amendement mentionné ci-dessus et proposé à la
partie du paragraphe b du deuxième alinéa de l'article 726.4.8.6
de la Loi sur les impôts qui précède le sous-paragraphe
1.
M. Filion: On cherchait à faire quoi avec ça?
L'amendement de l'amendement, on a...
M. Savoie: Un amendement de concordance, c'est ce qui est
marqué ici.
M. Filion: On avait un amendement et on a eu un amendement
à l'amendement.
M. Savoie: Oui. Une modification de concordance.
M. Filion: Alors, l'amendement vient changer quoi et l'amendement
de l'amendement vient changer quoi? (16 h 15)
M. Savoie: L'amendement proposé... Attendez une seconde.
Ce n'est plus bon ça? L'amendement proposé à la partie du
paragraphe b du deuxième alinéa de l'article 726.4.8.6 de la Loi
sur les impôts qui précède le sous-paragraphe i
découle de l'amendement proposé au paragraphe g.0.1 du premier
alinéa de l'article 726.4.18 de cette loi que l'article 42 du
présent projet de loi édicté. Est-ce que ça va?
Ainsi, l'amendement proposé à ce paragraphe b fait en sorte
d'adapter aux fins de cet article 726.4.8.6, qui est relatif à des
dépenses admissibles à l'égard d'une production
cinématographique québécoise, la définition de
l'expression "participation additionnelle - voilà! -prévue au
paragraphe g.0.1 du premier alinéa de cet 726.4.18 qui, pour sa part,
est relatif à des dépenses pour des recherches scientifiques et
du développement expérimental.
Alors, en français, c'est la même chose. Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gobé): Bon, avez-vous des
questions, M. le député de Montmorency? Un
éclaircissement?
M. Filion: Ça, c'était l'amendement, M. le
ministre?
M. Savoie: Oui, ça, c'était l'amendement et,
ensuite, je vous ai lu le deuxième paragraphe qui est l'amendement de
l'amendement.
M. Filion: De l'amendement. M. Savoie: Oui.
M. Filion: L'amendement de l'amendement, lui, donne quoi de
plus?
M. Savoie: Une modification de concor- dance.
M. Filion: Ah!
M. Savoie: C'est beau?
M. Filion: Sur division.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'amendement
à l'article 36 est donc maintenant adopté. L'article 36 tel
qu'amendé est considéré comme étant lui aussi
adopté. Est-ce qu'on va aux articles 81, 83, M. le député,
ou est-ce que c'est sur division? Ou c'est adopté?
M. Filion: 81,83... Juste rapidement.
Le Président (M. Gobé): Oui, oui,
écoutez.
M. Filion: On pourrait faire comme M. le ministre, aller au
hasard, mais...
Le Président (M. Gobé): Non, non, nous avons du
temps.
M. Savoie: On a rien que ça à faire.
Le Président (M. Gobé): Nous devons faire
ça. On n'a pas juste ça à faire. C'est très
important, M. le ministre.
M. Savoie: Bien, non, ce n'est pas ça que je dis. On a
rien que ça à faire.
Le Président (M. Gobé): Les parlementaires passent
à travers chaque article du projet de loi...
M. Savoie: On a rien que ça à faire.
Le Président (M. Gobé): ...afin de faire notre
devoir d'élus du peuple.
M. Savoie: En attendant, vu qu'on cherche des choses, je pourrais
peut-être répondre à la question du député de
Lotbinière.
Le Président (M. Gobé): M. le député
de Lotbinière, vous avez une question?
M. Savoie: Non, j'avais une question hier du député
de Lotbinière et je voudrais fournir la réponse à sa
question en lui disant qu'en 1990, dans les REER au Québec, il y a avait
75 000 000 $ et, en 1991, ça été réduit à 50
000 000 $.
Le Président (M. Gobé): Dans les quoi? Dans les
livres?
M. Camden: C'est une indication, donc, que la mesure a
porté ses fruits.
M. Savoie: Pardon?
M. Camden: C'est donc une indication que la mesure à
l'égard de l'utilisation des fonds pour l'achat de meubles, entre
autres...
M. Savoie: Oui.
M. Camden: ...probablement aussi de résidences...
M. Savoie: Oui, oui, c'est ça, c'était la base.
M. Camden: ...a eu ses effets.
M. Savoie: C'est ça.
M. Filion: À quelle date 75 000 000 $?
M. Savoie: C'était en 1990.
M. Filion: En un an, il y a 25 000 000 $ qui sont sortis.
M. Savoie: Oui. C'est ça, oui. M. Camden: M. le
Président...
Le Président (M. Gobé): M. le député,
vous avez la parole.
M. Camden: ...est-ce que le ministre pourrait nous indiquer si
dans l'écart... Est-ce que vous avez des données au
ministère du Revenu ou des indications à l'égard des 25
000 000 $, combien aurait pu aller directement à la construction ou
directement au niveau des meubles? Est-ce que vous avez une ventilation?
M. Savoie: Est-ce qu'on l'a? Non.
M. Brochu: On ne l'a pas pour le moment.
M. Savoie: En tout cas, je pourrais me renseigner pour voir si on
serait en mesure de vous l'obtenir ou pas et vous fournir une réponse
écrite si...
M. Camden: Une réponse entraîne parfois toujours une
question.
M. Savoie: Bien oui, c'est ça. Mais là, si vous
devez répondre à chacune de mes réponses par une autre
question, ça va durer longtemps.
M. Camden: Non, non, mais...
Le Président (M. Gobé): Une autre question, M. le
député de Lotbinière?
M. Camden: Comprenez bien, M. le ministre, que c'est mon
intérêt à l'égard du sujet.
M. Savoie: Bien oui, c'est ça. Peut-être que la
meilleure chose...
M. Camden: C'est ma préoccupation de voir la relance de
l'économie.
Le Président (M. Gobé): M. le député
de Sauvé, vous avez une question à poser? Vous avez la parole.
Non?
M. Savoie: M. le Président, s'il vous plaît!
Peut-être que la meilleure chose à faire serait que vous veniez au
ministère. Je ne sais pas si vous avez déjà eu l'occasion
de visiter l'édifice de la rue Marly. On pourrait échanger,
à ce moment-là, avec des fonctionnaires qui seraient en mesure de
répondre à l'ensemble de votre questionnement et vous fournir les
réponses additionnelles.
M. Camden: M. le ministre, je suis bien disposé à
répondre à votre invitation.
M. Savoie: Bon, parfait.
M. Camden: Si j'ai quelque temps, ça me permettra
d'accumuler globalement mes questions.
M. Filion: Est-ce que c'est le genre d'informations auxquelles
vous pouvez répondre au ministère?
M. Savoie: Je ne le sais pas; c'est ce qu'on va
vérifier.
Le Président (M. Gobé): Pourriez-vous
vérifier avant d'inviter le député? Si vous l'invitez et
que vous ne pouvez pas répondre à ses questions.
M. Savoie: Mais même si on ne peut pas, on va s'organiser
pour avoir quelqu'un des Finances. Étant donné que le
député de Lotbinière est intéressé par ce
questionnement-là, on pourrait organiser une rencontre au
ministère. En tout cas, s'il faut quelqu'un des Finances, on fera venir
quelqu'un des Finances avec des réponses et tu pourras...
M. Filion: Avez-vous une section finances au
ministère?
M. Savoie: Non, non.
Le Président (M. Gobé): Pouvez-vous nous indiquer,
M. le ministre, si on va...
M. Savoie: C'est plutôt les Finances qui ont un secteur
revenu là.
Le Président (M. Gobé): Avez-vous l'information si
on va repousser la TVQ ou si on va l'adopter?
M. Savoie: Pas d'obscénités cet après-midi,
M. le député.
M. Camden: Je vais vous indiquer que je suis déjà
allé au ministère des Finances dans le cadre d'une rencontre
et...
M. Savoie: Oui.
M. Camden: ...il n'y en a pas eu d'autre depuis. Ils trouvaient
que j'avais posé suffisamment de questions.
M. Savoie: Bon. Tu vois. Comme Socrate, vous donnez l'exemple.
C'est beau. Je vous remercie.
Le Président (M. Gobé): M. le ministre, la
commission prend bonne note de votre invitation, en espérant que les
fonctionnaires pourront répondre à toutes nos questions, si nous
nous y rendons.
M. Savoie: C'est-à-dire qu'ils vont répondre
quelque chose.
Le Président (M. Gobé): Nous allons maintenant
passer... L'article 81 est donc maintenant...
M. Filion: 81.
Le Président (M. Gobé): Est-ce qu'il est
adopté, M. le député?
M. Filion: Non, on était rendu à la lecture.
Le Président (M. Gobé): Ah bon. L'article 81, M. le
ministre.
M. Savoie: L'article 81.
M. Filion: Est-ce qu'il y a un concours au ministère
pour...
M. Savoie: ...choisir les meilleurs lecteurs?
M. Filion: ...celui qui va écrire un texte de loi avec le
plus de chiffres dedans?
M. Savoie: Écoutez... Voulez-vous qu'on fasse l'histoire
du droit avec la loi au fédéral...
M. Filion: Chaque fois que je tombe sur un article et que je vois
une série de...
M. Savoie: ...ou avec la loi des États-Unis?
M. Filion: ...chiffres, comme ça je trouve ça
phénoménal.
M. Savoie: Bien oui, mais tu sais, je veux dire, ce sont des lois
fiscales. On se rappellera la colonie du mois de décembre. Ça
fait partie des structures des lois fiscales. C'est un haut degré de
précision et, évidemment, la simplification, je pense, doit
demeurer dans des textes ailleurs que dans la loi.
Le Président (M. Gobé): Précision ou
confusion?
M. Savoie: Pardon?
Le Président (M. Gobé): Précision ou
confusion? J'ai mal compris.
M. Savoie: Retenez-vous, M. le Président. Pour certains,
remarquez, c'est la même chose.
Le Président (M. Gobé): C'est ça. M.
Savoie: Oui.
M. Filion: Alors, vous avez ajouté un chiffre; c'est quoi,
le chiffre qui a été ajouté?
M. Savoie: Ah! 726.4.8.11.
M. Filion: II vise quoi, ce chiffre-là?
M. Savoie: 724.8.11, la modification apportée à ce
sous-paragraphe 2 découle de l'introduction dans ce nouvel article
726.4.8.11 de la déduction relative aux actions participantes dans une
production cinématographique québécoise et fait en sorte
que cette déduction sera également admissible au titre des
investissements stratégiques pour l'économie aux fins de
l'impôt minimum de remplacement.
M. Filion: Sur division, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): L'article 81 est donc
adopté sur division. L'article 83.
M. Savoie: C'est la même chose, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Alors, il est adopté
sur division aussi?
M. Filion: Oui.
Le Président (M. Gobé): L'article 158, M. le
ministre ou M. le député de Montmorency.
M. Filion: On va aller voir 158. Sur division, M. le
Président.
Le Président (M. Gobé): L'article 158 est donc
adopté surdivision. L'article 177.
M. Savoie: C'est justement ce que nous avons examiné
ensemble tout à l'heure.
M. Filion: Tout à l'heure, oui. Donc, oui, ça va,
M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Adopté... M.
Filion: Sur division.
Le Président (M. Gobé): ...sur division. Les
articles 201 en partie, 202 et 204 en partie.
M. Savoie: Oui. Il ne s'agit que de l'ajout d'articles,
finalement. Pour 202, tout ce qu'on fait, c'est qu'on ajoute un article, on
ajoute l'article 1049.32. Pour l'article 201, évidemment, c'est les
pénalités qui sont applicables dans certaines circonstances
lorsqu'une corporation a renoncé à un montant en vertu des
articles 726.4.8.4 à 726.4.8.6 à l'égard d'une production
cinématographique québécoise.
Alors, selon l'esprit des mesures relatives à ce nouveau
crédit d'impôt remboursable prévu à l'article
1029.8.35, ce crédit ne doit pas être accordé à une
corporation dans certaines circonstances. À cet égard, il peut
arriver que ces dernières ne soient pas encore survenues au moment
où la corporation réclame le crédit. Dans un tel cas, le
crédit est accordé pour les années antérieures
à celles où ces circonstances surviennent, mais les
crédits ainsi accordés à la corporation doivent être
remboursés par celle-ci dans cette dernière année par le
biais de l'impôt prévu à la partie II 1.1 de la loi.
M. Filion: C'est le même principe qu'on a vu hier.
M. Savoie: C'est ça.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que c'est
adopté sur division?
M. Filion: Sur division, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Adopté. Je vais
maintenant passer aux articles 202 et 204.
M. Savoie: À 202, comme je vous le mentionnais tout
à l'heure, il ne s'agit que de l'ajout d'un article et, à 204,
c'est les changements aux titres, des changements de concordance.
M. Filion: Qu'est-ce qu'on ajoute à 1049.32? C'est quoi
qu'on rajoute là?
M. Savoie: Tu es où, là? À
202. M. Filion: 202, oui.
M. Savoie: La modification apportée à l'article
1050 a pour but d'ajouter une référence aux nouveaux articles
1049.29 à 1049.32, lesquels prévoient des pénalités
relativement aux nouvelles règles portant sur les productions
cinémato- graphiques québécoises et sur l'augmentation du
capital des petites et moyennes entreprises.
M. Filion: O.K.
Le Président (M. Gobé): Alors, ceci met fin
à...
Une voix: On a 204.
Le Président (M. Gobé): On a parlé des deux
en même temps, je pense, de l'article 204 aussi?
M. Filion: 204. On était à 202, M. le
Président.
Le Président (M. Gobé): O.K. Alors, l'article 204
et c'est là le dernier article du sujet 23°. Donc, M. le ministre,
à l'article 204, c'est un ajout.
M. Savoie: Rien de majeur.
Une voix: Non.
M. Filion: Sur division.
Le Président (M. Gobé): L'article 204 est donc
adopté, lui aussi, sur division. Ceci met fin à l'étude du
sujet 23°. On a maintenant une motion d'adoption des articles
étudiés en partie...
M. Savoie: II y a une dernière modification quant au
titre.
Le Président (M. Gobé): Pas tout de suite, M. le
ministre. Le titre, ce n'est pas tout de suite.
M. Savoie: C'est correct.
Le Président (M. Gobé): À la fin, le titre.
On a une motion d'adoption des articles étudiés en partie...
M. Savoie: D'accord.
Le Président (M. Gobé): ...dont je vais vous faire
lecture maintenant. Alors, motion d'adoption des articles étudiés
en partie: Que les articles 6, 26, 29, 42 tel qu'amendé, 52, 87, 92, 94,
105, 112, 113, 114, 117, 119, 120, 125, 158, 165, 171 tel qu'amendé,
174, 177 tel qu'amendé, 183, 189, 201, 202 et 204 tel qu'amendé
et qui n'ont été adoptés qu'en partie soient
adoptés en entier tels qu'amendés, le cas échéant.
Est-ce que la motion - merci, M. le secrétaire - est adoptée?
M. Filion: Sur division.
Le Président (M. Gobé): La motion est donc
adoptée sur division. Nous allons maintenant
passer au titre. Pardon?
Une voix: L'article 249.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 249 qui
est le dernier article du présent projet de loi, qui dit: «La
présente loi entre en vigueur le»; on indiquera la date lors de la
sanction de la présente loi. Est-ce que l'article 249 est maintenant
adopté?
M. Filion: Sur division, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): L'article 249 est
maintenant adopté sur division. Nous allons maintenant passer au titre.
J'ai là une motion d'amendement pour le titre. Le titre du projet de loi
407, intitulé «Loi modifiant de nouveau la Loi sur les
impôts et d'autres dispositions législatives d'ordre fiscal»
est remplacé, partout où il se trouve, par le suivant, et je vous
en fais lecture: «Loi modifiant la Loi sur les impôts et d'autres
dispositions législatives d'ordre fiscal». L'amendement est
recevable et est-ce qu'il est adopté?
M. Filion: Sur division.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'amendement est
adopté. Donc, le titre du projet de loi se lit maintenant «Loi
modifiant la Loi sur les impôts et d'autres dispositions
législatives d'ordre fiscal». Est-ce que le projet de loi 407 tel
qu'amendé est adopté dans son ensemble?
M. Filion: Sur division, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Alors, le projet de loi 407
tel qu'amendé est adopté dans son ensemble et ceci met fin
à nos travaux. Je tiens à remercier les membres de cette
commission, M. le ministre ainsi que tout votre personnel pour l'excellent
travail qui a été fourni et vous aussi, M. le
député de Montmorency.
M. Savoie: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Alors, la commission,
maintenant, ayant accompli son mandat, on ajourne les travaux sine die.
(Fin de la séance à 16 h 30)