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(Quinze heures huit minutes)
Le Président (M. Gautrin): Je rappelle la commission
à l'ordre. La commission du budget et de l'administration est
réunie aujourd'hui afin de procéder à la
vérification des engagements financiers du Conseil du trésor et
des organismes relevant du ministre délégué à
l'Administration et à la Fonction publique, compris dans les listes des
mois de janvier 1991 à août 1991.
M. le Secrétaire, est-ce que vous avez des remplacements?
Le Secrétaire: oui, m. le président. m. bradet
(charlevoix) remplacera m. després
(limoilou) et m. gautrin (verdun) remplacera m. lemieux (vanler).
Le Président (M. Gautrin): C'est la môme
tendance.
Vous avez tous reçu copie de l'ordre du jour? L'ordre du jour
vous propose d'étudier les engagements par organisme dans les ordres
suivants: le Conseil du trésor, la CARRA, l'Office des ressources
humaines et, enfin, la Commission de la fonction publique. Est-ce qu'on peut
considérer que cet ordre du jour est adopté?
Une voix: Adopté.
Réponses déposées
Le Président (M. Gautrin): Adopté.
Je tiens à déposer les réponses fournies par le
président du Conseil du trésor et ministre
délégué à l'Administration et à la Fonction
publique aux deux questions laissées en suspend lors de la séance
du 26 février 1991. Ces renseignements ont été transmis
aux membres de la commission le 2 avril 1991. Alors, ils sont
considérés comme étant déposés.
Est-ce qu'un membre désirerait des renseignements
supplémentaires sur un engagement financier vérifié au
cours de la dernière séance? Non?
Conseil du trésor Janvier
J'appelle les engagements financiers compris dans la liste du mois de
janvier 1991. J'y arrive. M. le député de Labelle, est-ce que
vous avez quelques questions sur l'engagement financier 1.
M. Léonard: Non, ça va.
Le Président (M. Gautrin): On peut le considérer
comme adopté? M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié? M.
Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Engagement 2, janvier
1991.
M. Léonard: Vérifié, quant à moi.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié. Merci.
Engagement 3.
M. Léonard: M. le Président, j'aurais une question
au président du Conseil du trésor. Il s'agit ici d'un contrat
négocié, d'un M. Gilles Filion, qui est conseiller spécial
en relations de travail et agent négociateur du gouvernement et qui agit
comme représentant patronal dans les discussions intervenant entre les
centrales syndicales ou les syndicats concernés et le Secrétariat
du Conseil du trésor dans la question des conventions collectives du
gouvernement. Alors, compte tenu que la majorité des conventions
collectives ont été prolongées jusqu'au 30 juin 1992 par
l'adoption du projet de loi 149, il s'agit en l'occurrence du gel des salaires,
quel est le calendrier de négociations prévu pour le
renouvellement des conventions collectives? Est-ce que le ministre et
président du Conseil du trésor peut nous donner quelques
informations sur la question?
Le Président (M. Gautrin): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Léonard: Ça lui donne une occasion en or de
faire le point sur toutes ces négociations.
M. Johnson: Oui, si vous voulez.
Le Président (M. Gautrin): On vous remercie, M. le
député de Labelle.
M. Johnson: En ce qui concerne la question
générale, vous n'êtes pas sans savoir que, suite à
des discussions que nous avons eues avec les représentants des
employés du secteur public au printemps dernier, ces derniers ont
convenu d'un gel salarial jusqu'au 30 juin 1992 et que, dans la mesure
où il s'agissait là d'une prolongation de six mois de la
convention collective en cours, les délais ont été
reportés de six mois quant à l'enclenchement de la prochaine
ronde, entre guillemets. Ce qui fait que nous avons devant
nous le même processus que celui, pour l'Instant, qui est
prévu dans la loi 37, avec les échéanciers qu'on y
retrouve, mais le tout décalé de six mois vers l'avenir.
Normalement, nous avons, dès la fin de décembre ou
début de janvier, certains mécanismes d'échange qui
pourraient se déclencher. Vous me permettrez de ne pas puiser aussi
complètement que le député pourrait le souhaiter dans ma
mémoire; je pourrais vérifier plus précisément ce
qui serait en cause. Alors, quant à faire le point, gel salarial. Donc,
prolongation de six mois. Loi 149 y donnant effet, au mois de juin dernier.
Reprise des négociations, six mois plus tard qu'on l'aurait cru.
M. Léonard: Si je comprends, M. le Président, le
ministre a l'air de ne pas se rappeler grand-chose. Est-ce que je dois en
conclure que, finalement, c'est au point mort, il n'y a rien qui se passe et on
attend d'avoir te nez collé sur le 30 juin 1992 pour agir?
M. Johnson: Mais agir, agir... On serait en train d'agir pour
renouveler en date du 1er janvier s'il n'y avait pas eu prolongation de six
mois. Alors, tout le monde a acheté six mois. On est donc vers la fin
d'une convention de trois ans et demi plutôt que de trois ans. Je vous
ferais remarquer qu'on agissait beaucoup, beaucoup le printemps dernier. On a
agi six mois à l'avance, par ailleurs.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que ça vous
satisfait, monsieur?
M. Léonard: Je conclus qu'il n'y a rien qui se passe
actuellement. O. K.
M. Johnson: Mais c'est bravo et tant mieux. Tant mieux, nous
avons convenu des conditions de travail de nos employés, 400 000
personnes, exception faite des ingénieurs, dont nous avons
décrété les conditions de travail.
M. Léonard: Est-ce qu'à leur sujet, les
négociations... aucune négociation?
M. Johnson: II n'y a pas de plainte. Enfin, je n'ai pas
été saisi de plainte. Il n'y a pas de grève, il n'y a pas
d'avis de grève, il n'y a pas d'avis de négociation, il n'y a pas
d'avis d'insatisfaction. Le député devrait se montrer heureux
qu'il ne se passe rien. C'est bien un dossier où on devrait s'en montrer
heureux.
M. Léonard: Est-ce que c'est vraiment au point mort en ce
qui concerne les négociations avec les ingénieurs? Parce qu'on
les avait entendus ici, devant la commission parlementaire, au printemps
dernier, vers le début de juin, je pense, ou la fin de mai. (15 h
15)
M. Johnson: On a décrété leurs conditions en
vertu de la loi. La loi 149 a décrété les conditions de
travail des membres de l'Association des Ingénieurs du gouvernement du
Québec.
Le Président (M. Gautrin): Ça vous satisfait?
M. Léonard: M. le Président, iI avait aussi
été dit que si on pouvait en venir à une entente, on
serait content de substituer...
M. Johnson: Oui.
M. Léonard:... l'entente aux termes de la loi.
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Or, la loi décrète le gel du 1er
janvier au 30 juin 1992. Donc, on n'en est pas à
l'échéance et II serait encore le moment de signer une entente
avec les Ingénieurs au gouvernement du Québec et donc, on
n'aurait pas à décréter, comme il a été fait
dans la loi, s'il y avait une entente. Donc, jusqu'au 31 décembre, iI y
a au moins une possibilité de signer une telle entente.
M. Johnson: Ah oui, oui. La possibilité est toujours
là, ça II n'y a pas de difficulté. Mais ce que je veux
rappeler...
M. Léonard: Ah là, vous ne parlez pas.
M. Johnson: Non, ce que je veux rappeler au député,
c'est ce que j'ai dit lors de l'adoption du projet de loi, lorsque j'ai fait le
point sur les dernières rencontres que nous avions eues avec les
représentants de l'Association professionnelle des ingénieurs du
gouvernement du Québec. Ces derniers, après 9 ou 11 heures de
discussions, la fin de semaine qui a précédé l'adoption de
la loi à l'Assemblée, se sont carrément levés de
table et ont quitté les lieux, en l'absence des représentants
gouvernementaux, alors que ceux-ci, les ingénieurs, avaient
annoncé qu'ils répondraient dans la soirée aux derniers
échanges que nous avions eus avec eux. Ça ne s'est jamais vu,
apparemment, depuis 25 ans, qu'un groupe décide, au lieu de dire aux
représentants gouvernementaux: Excusez-nous, on ne pourra pas vous
répondre aujourd'hui, donc on s'en va. Ou, alors: On n'est pas
satisfaits, donc on s'en va. Ou, alors: On voudrait vous demander quelque
chose, autrement on s'en va. Ce n'est même pas ça. Les
échanges ont eu lieu; nous, on s'est retirés et, à un
moment donné, une estafette est venue nous annoncer le départ
soudain des représentants de l'Association des Ingénieurs.
Alors suite à ça, évidemment, on a
décrété les conditions de travail. Ce qui achoppait - je
le rappelle au député qui avait eu l'idée d'in-
sister, de même que le député de Hull, pour que les
ingénieurs viennent témoigner en commission parlementaire sur
l'état de leurs négociations avec nous - c'était cette
demande des ingénieurs qu'on doit, avant tout règlement avec eux,
ajuster à la hausse leurs salaires pour représenter ce que, selon
eux, leur enquête salariale démontre comme étant un
écart à combler dans la rémunération. Ce que nous
avons fait avec 400 000 autres personnes, c'est de constituer des
comités paritaires où on examine ensemble la tâche et
où on peut convenir effectivement, après étude, qu'il faut
des redressements salariaux. Les ingénieurs, à ce Jour, refusent
toujours de répondre à notre offre de mettre sur pied un
comité paritaire. Alors, évidemment, ça ne débloque
pas et il ne se passe rien. Dans leur cas, ce n'est peut-être pas une
bonne nouvelle qu'il ne se passe rien, mais dans le cas des 400 000 autres,
c'est une excellente nouvelle, parce qu'on s'était entendus sur le
comité paritaire et te redressement salarial suite aux études
d'équité salariale.
Le Président (M. Gautrin): M. le député.
M. Léonard: M. le Président, je pense bien que
quand le président du Conseil du trésor décrit le
comportement des Ingénieurs qui se seraient retirés de la table,
cela indique tout simplement qu'ils étaient excédés de
l'attitude des négociateurs gouvernementaux, il n'y a pas d'autre
explication. Au fond, devant l'Impossibilité même de discuter avec
les représentants gouvernementaux, ils se sont retirés. Parce que
c'est ça, le fond de la question. Il ne faut quand même pas
considérer qu'ils sont des enfants et dire qu'ils se comportent comme
des enfants. Alors, M. le Président, je vais considérer
l'engagement comme vérifié. Je voulais que le président du
Conseil du trésor nous fasse le point, il l'a fait, il a eu l'occasion
de le faire. Voila!
Le Président (M. Gautrin): Merci. M. le
député des Îles-de-la-Madeleine aurait une question
à poser au président du Conseil du trésor. M. le
député.
M. Farrah: M. le Président, dans la foulée des
négociations, est-ce que vous pourriez brosser un état de la
situation de l'annonce que vous aviez faite de la conversion des postes
occasionnels en postes permanents? Qu'en est-il à ce stade-cl?
M. Johnson: Oui, là aussi, ça avance. Je ne
m'attendais pas - on verra, M. le Président, que ce n'était pas
arrangé, cette intervention n'était pas prévue... Je n'ai
pas sous la main le nombre de postes réguliers que nous avons
constitués suite à la conversion des emplois occasionnels. Il me
fera plaisir de faire parvenir tous les détails, par ministère,
au député des Îles-de-la-Madeleine et à ses
collègues s'ils en...
Le Président (M. Gautrin): Ses collègues de la
commission, j'imagine.
M. Johnson: Absolument, ses collègues de la
commission.
M. Farrah: On peut avoir un ordre de grandeur sur le nombre?
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, on a
considéré l'engagement comme étant vérifié.
Je vais passer maintenant à un engagement, encore de janvier, mais qui a
été fait en décembre 1990, qui est le renouvellement de
contrat de 11 logiciels par IBM. L'engagement C. T. 175225.
M. Léonard: M. le Président, il y a un seul
engagement pour renouveller la location de 11 logiciels pour 18 mois, sur une
somme de 39 151 $; est-ce qu'on peut savoir quel était le coût et
la durée du premier contrat? Et je signale aussi qu'il a d'autres
engagements comme ceux-là en avril 1991 et en février 1991 aussi,
du même type, je pense. C'est le même contrat...
M. Johnson: Oui, on me fait remarquer que ce contrat, qui est le
contrat général d'exploitation de nos systèmes, au Conseil
du trésor, qu'on fait en association avec le ministère des
Finances, remonte à 1984; donc, c'est le contrat de base d'exploitation
de nos systèmes. Et on renouvelle, enfin d'un an, d'un 18 mois, ou d'un
24 mois à l'autre. On pourrait vous donner l'historique de
l'évolution des coûts avec plaisir, M. le Président et MM.
les membres de la commission, madame, si vous en exprimez le souhait
précis, mais ici, il s'agit de rien d'autre que la prolongation d'un
contrat qui est en place depuis sept ans, quand même là, c'est le
contrat de base...
M. Léonard: Bon. Peut-être que c'est une information
qui peut être significative, mais au fond, la question qui, à mon
sens, mérite d'être posée, c'est: Comment se fait-il que
ça fait sept ans qu'on le renouvelle? Est-ce que c'est la meilleure
façon d'économiser ou bien si on n'est pas, finalement, à
la merci de celui qui a fourni le logiciel? Est-ce que les coûts de
procéder de cette façon sont vraiment plus bas? C'est possible,
mais...
M. Johnson: La première raison, c'est que c'est l'unique
fournisseur; on a fait un choix technologique, un choix de fournisseur pour le
système central Trésor-Finances en 1984 et, dans la mesure
où ce n'est pas un contrat ouvert, on s'entend pour une période
à venir, sur les coûts. Et il me fera plaisir - je pense que c'est
comme ça que je peux répondre à votre question - de vous
faire savoir précisément quels sont ces
coûts depuis sept ans et de voir comment ils ont
évolué. Il n'est pas question d'aller en appel d'offres tous les
ans ou deux ans, de toute évidence, pour le système
d'exploitation des ordinateurs centraux des Finances et du Trésor.
M. Léonard: Oui. Ça veut dire qu'au fond, c'est
parce que c'est IBM. Un coup qu'on a adopté IBM, maintenant, vous ne
pouvez plus vous en sortir; c'est ça que ça veut dire. Vous
êtes à la merci des coûts.
M. Johnson: C'est ça. Évidemment, le système
d'exploitation, entre guillemets, vient avec. Le "hardware", le grand
ordinateur... On est dans le domaine des grands ordinateurs, ici, en grande
capacité, et...
M. Léonard: Mais pourquoi, dans ce cas-là, c'est 18
mois, alors que dans d'autres cas, c'est 12 mois? Par exemple, il y a un
engagement en avril... Attendez un peu... Dans la liste d'avril, pour le mois
d'octobre 1990, il y a un engagement qui, lui, est de 12 mois; pourquoi, tout
à coup, dans ce cas-là, c'est 18 mois?
M. Johnson: On doit gérer à la lumière des
annonces de changements, de modifications au système d'exploitation de
l'ordinateur que IBM nous annonce. Ils nous annoncent que l'an prochain Hs
auront des modifications... Enfin, ils voient venir des modifications dans ce
système. Alors, on renouvelle la version existante Jusqu'au moment
où, selon eux et selon nous, on aura à prendre une
décision sur l'utilisation d'un nouveau système et des
modifications majeures au système.
M. Léonard: Écoutez, l'engagement a
été pris le 30 octobre 1990, pour 12 mois. Là, c'est 18
mois, au mois de décembre 1990, et c'est exactement le même
contrat, numéro 175225. C'est ça.
M. Johnson: On peut prendre avis de la question précise.
Mes collaborateurs m'indiquent que c'est littéralement pour des raisons
de commodité. Au fur et à mesure, nos transactions sont
constantes avec IBM, on s'en rend compte, au titre des grands ordinateurs.
C'est une fin de contrat et le début d'un autre. Je peux me documenter.
Ça me ferait plaisir, là aussi, de le faire parvenir aux membres
de la commission. Nous n'avons pas ici en main les procès-verbaux de nos
conversations avec eux ou quoi que ce soit avec IBM.
Le Président (M. Gautrin): Cava?
M. Léonard: II prend avis, je pense. Il va y avoir
une...
Le Président (M. Gautrin): On prend avis de la question et
vous allez donner réponse et plus d'informations un peu plus tard aux
membres de la commission. m. le député des
îles-de-la-madeleine.
M. Farrah: Si le député de Labelle le permet. Qu'en
est-il de la politique du Conseil du trésor face à l'Informatique
au niveau de l'ensemble du gouvernement? On sait qu'il y avait eu un moratoire.
On sait qu'il y a des dépenses quand même très Importantes
qui sont affectées à ce secteur d'activité de
l'informatique, notamment au ministère du Revenu. Bien sûr que
ça a beaucoup préoccupé la commission dans le
passé, ce sujet-là, précisément. Qu'en est-il de la
réflexion du Conseil du trésor face, justement, aux
dépenses importantes relativement à l'informatique?
M. Johnson: II y a deux choses qu'il faut avoir à
l'esprit, évidemment, du côté du contrôle des
dépenses pour 1991-1992. Il y a eu une décision, le 9 avril, de
surseoir à tout achat de produits Informatiques de quelque nature, de
quelque montant, de quelque seuil que ce soft, sauf avec la permission du
Conseil du trésor. Ce qui me donne l'occasion, tous les mardis, d'avoir
une liste passablement longue de demandes des différents
ministères qui doivent faire des achats de continuité afin de
maintenir leurs opérations. Ça va de logiciels de 300 $
jusqu'à des programmes de développement de certaines fonctions
Informatisées dans les centaines de milliers, voire les millions de
dollars. Un tas de ces choses-là n'auraient pas requis l'approbation du
Conseil du trésor n'eût été de la décision du
9 avril. Ça me permet de constater que c'a probablement ralenti la
consommation de produits informatiques au gouvernement du Québec.
Deuxièmement, j'ajouterais que les ministères deviennent
de plus en plus sophistiqués dans l'énoncé de leur plan de
réalisation de leurs programmes, donc d'achats Informatiques, de ce
qu'ils entendent faire à plus long terme pour implanter des
systèmes Informatiques.
Troisièmement, et j'en al fait état ici, nous avons
également mis sur pied, sous l'impulsion de notre groupe chargé
de ta gestion des technologies de l'Information... Nous avons un groupe de
travail qui a été mis sur pied avec le ministère des
Communications pour revoir toute la question de la gestion des technologies de
l'information au gouvernement du Québec. De mémoire, nous en
avions traité lors de la dernière rencontre que nous avions eue,
soit lors de l'étude des crédits. Il y avait un poste de
dépenses particulier dans une des directions qui connaissait une
croissance plus rapide que d'autres postes; c'était au titre, justement,
des travaux de ce comité de travail avec le ministère des
Communications sur la gestion des technologies de l'information. (15 h 30)
Alors tout avance bien dans ce sens-là. Il y a des rapports
périodiques qui sont remis au Conseil du trésor sur l'état
de ce dossier, sur les différents besoins. Dès ce matin,
d'ailleurs, et nous le verrons bientôt... Enfin, à notre prochaine
séance, nous devrions constater l'octroi de contrats de services
professionnels en support aux activités de ce comité conjoint sur
les technologies d'information. Là aussi on fait des travaux pour mieux
nous guider dans les décisions qu'on aura à prendre sur l'ordre
éventuel qu'il faut mettre dans ces activités au
gouvernement.
Le Président (M. Gautrin): Merci. D'autres questions?
Est-ce qu'on peut considérer cet engagement comme vérifié?
Vérifié. Merci.
M. Léonard: C'est-à-dire que c'est celui qu'on a
suspendu. Il y a des informations additionnelles...
Avril
Le Président (M. Gautrin): Modulo les informations
à recevoir. Ça va? Je comprends que maintenant on passe à
avril. Le premier engagement d'avril touche une modification de contrat
à Me Guèvremont. Est-ce que vous avez des questions sur cet
engagement?
M. Léonard: II y a un contrat qui a été
accordé pour les honoraires de Me Gilles Guèvremont. Il y a un
seul engagement pour engager Me Gilles Guèvremont, qui est le
négociateur patronal pour la première convention collective de
l'Association professionnelle des Ingénieurs du gouvernement du
Québec, et qui porte l'engagement de 49 000 $ à 79 000 $. Le
ministre, tout à l'heure, nous a dit que les négociations ont
été rompues. Il n'y en pas. Est-ce qu'on peut savoir s'il y a eu
vraiment négociation? Jusqu'à quel point? Combien de
séances II y a eu? Et pourquoi, tout à coup, on porte, dans un
seul engagement, le contrat Initial de 29 000 $ à 79 000 $?
C'est-à-dire qu'on rajoute pratiquement 50 000 $. S'il n'y a pas de
négociations...
M. Johnson: On n'est pas en train de parler de la situation
à partir d'aujourd'hui ou depuis que la loi a été
votée à l'Assemblée nationale. On parle de la
période jusqu'à ce moment-là. Il faut avoir à
l'esprit que c'est une première convention collective, dans le cas des
ingénieurs, qui se sont désaffillés, entre guillemets, du
syndicat des professionnels. En conséquence, ç'a
été assez ardu. Enfin, on l'a constaté, on l'a vu. J'ai
saisi une question précise sur le nombre de séances qui peuvent
avoir eu lieu, etc., les travaux auxquels Me Guèvremont a
été appelé à participer. Ça aussi, j'en
prends note. Oui, je suis sûr que le secrétaire de la commission
en prend note, pour me transmettre la question par écrit. Il me fera
plaisir de transmettre la réponse dans les plus brefs délais.
C'est le genre de chose qu'on a à portée de la main, mais pas
avec nous ici, à portée de la main au bureau,
évidemment.
Le Président (M. Gautrin): D'autres questions?
M. Léonard: Sous réserve.
Le Président (M. Gautrin): Sous réserve des
réponses du ministre, on peut considérer cet engagement comme
vérifié.
M. Léonard: M. le Président dit "modulo".
Le Président (M. Gautrin): Modulo, oui. Alors,
l'engagement 1. L'engagement 2, maintenant. Il s'appelle 1, ici, mais enfin, II
devient 2. C'est ça? Non, il n'y en avait qu'un, évidemment.
C'est M. Guèvremont. Le suivant c'est le C. T. 175702, c'est bien
celui-là. C'est un contrat avec DMR et la société conseil
Biro. Est-ce qu'il y a quelques questions sur ce...
M. Léonard: C'est un changement. Il y a une somme
additionnelle pour des changements au contrat, mais on ne nous dit pas
lesquels. Quels sont ces changements?
Le Président (M. Gautrin): M. le président du
Conseil du trésor...
M. Johnson: Je n'ai pas saisi.
Le Président (M. Gautrin):... le député de
Labelle voudrait avoir les changements qui ont eu lieu aux contrats. On est
actuellement sur les C. T. 175702 et 176310. C'est des contrats pour des sommes
données à DMR et à Biro pour des modifications au contrat.
Le député voudrait savoir quelles sont les modifications qu'il y
a eu aux contrats.
M. Léonard: Je dirais tout simplement qu'on ajoute des
sommes importantes pour des changements à un contrat qu'on connaît
déjà. On décrit le contrat mais on ne dit pas quels sont
les changements alors que c'est vraiment les changements qui causent
l'augmentation des coûts. Quels sont ces changements?
Le Président (M. Gautrin): C'est exactement ce que nous
avions compris.
M. Léonard: Bien.
M. Johnson: Alors, c'est un contrat où on m'indique que
l'Imputation budgétaire a été modifiée telle
qu'elle apparaît maintenant à 28 500 $ en 1990-1991 et 168 000 $
en 1991-1992 plutôt que 15 000 $ en 1990-1991 et le solde en
1991-1992, compte tenu du volume de travaux effectués avant le 31
mars 1991.
M. Léonard: Ah! c'est le même montant? O. K.
Le Président (M. Gautrin): Çava?
M. Léonard: Ça va. Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): C'est vérifié?
Vérifié.
M. Léonard: Ça aurait été mieux de le
dire comme ça.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 2. C'est un
contrat de location de logiciels avec IBM Canada, 12 mois.
M. Léonard: Oui, c'est ça. C'est 12 mois. Tout
à l'heure, c'était 18 mois. On nous a dit qu'on s'informait.
Suspendu, donc.
Le Président (M. Gautrin): Donc, c'est suspendu ou c'est
accepté modulo des réponses nouvelles du ministre. Merci.
L'engagement 3. La firme SECOR. Élaborer une grille analytique et des
critères pour évaluer les projets soumis au comité
ministériel du Grand Montréal. Questions?
M. Léonard: Est-ce que ce travail est
complété?
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Et est-ce qu'on peut avoir une copie des
critères de sélection qui ont été retenus? Est-ce
qu'on peut savoir aussi combien il y a eu de projets qui ont été
acceptés par le comité? Est-ce qu'on peut avoir de l'information?
Au fond, il faudrait avoir quelques nouvelles. M. Côté a l'air
actif en différents domaines, dont celui du développement de
Montréal. On suppose qu'il a fait des choses, qu'il a recommandé
des choses précises et qu'il n'est pas simplement la mouche du
coche.
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre.
M. Johnson: Oui. J'aurai bientôt, tel qu'on l'a
déjà indiqué, à présenter, au nom du
gouvernement, une position à l'égard du développement
économique de la région du Grand Montréal. Afin d'arriver
à cette présentation, j'ai décidé, car c'est un
engagement qui a été consenti par le cabinet du ministre,
à même la masse salariale qui est dévolue aux
députés, aux membres de l'Assemblée nationale, dont chacun
nous bénéficions, y compris, évidemment, au niveau
ministériel. J'ai décidé, donc, d'alimenter ma
réflexion et celle des membres du comité de travaux que nous
avons commandés à M. Côté, qui représentait
la firme SECOR.
M. Léonard: M. le Président, j'ai des doutes sur la
réponse. En tout cas, je voudrais que le ministre m'explique.
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Si c'est pris sur la masse salariale, comme
ministre, donc, ça ne vient pas ici aux engagements financiers. Est-ce
qu'il a bien fourni la bonne réponse?
M. Johnson: Excusez-moi.
M. Léonard: vous avez dit que c'était des fonds
pris à même la masse salariale...
M. Johnson: Oui, j'ai...
M. Léonard:... du cabinet du ministre, alors, pourquoi
ça vient ici?
M. Johnson: Parce que c'est plus de 25 000 $. C'est le seuil.
M. Léonard: Ah bon! Alors, ça doit venir ici...
M. Johnson: On peut embaucher des gens et s'engager à leur
endroit pour plus que 25 000 $ par année, évidemment, les
employés au cabinet, mais comme membre du Conseil exécutif, cette
masse salariale peut également être utilisée pour consentir
des contrats, enfin, pour contracter avec des sociétés pour faire
faire des travaux et jusqu'à concurrence de 25 000 $. Ce serait
divulgué, évidemment, mais on ne viendrait pas aux engagements
financiers. C'est le seuil.
M. Léonard: D'accord. Alors, les questions que j'ai
posées restent posées. C'est pour élaborer une grille
d'évaluation. Est-ce que la grille d'évaluation sera rendue
publique si vous ne voulez pas la livrer aujourd'hui? Est-ce qu'au moment
où vous ferez votre conférence de presse, dans deux semaines,
à ce qu'on m'a dit, à peu près...
M. Johnson: On vous a dit ça? Pas à mol.
M. Léonard: Au mois d'octobre. C'est parce que ça
fait longtemps que c'est remis, cette conférence de presse là.
Alors, à un moment donné, on espère que ça va
aboutir avant que...
M. Johnson: Pour être remis...
M. Léonard: Les "shops" Angus viennent de fermer. À
un moment donné, est-ce que vous allez attendre que tout soit
fermé avant de proposer quelque chose?
M. Johnson: Vous êtes... Je vous trouve extrêmement
pessimiste quant au développement économique de
Montréal.
M. Léonard: Bien, c'est votre collègue de
l'industrie et du Commerce qui dit que c'est urgent qu'on fasse quelque
chose.
M. Johnson: II est urgent que les entreprises - mais ça,
c'est un autre débat - se rendent compte de l'état de la
concurrence en Amérique du Nord plutôt que de constamment demander
au gouvernement de faire les choses à leur place. Mais ça, c'est
une de mes affirmations favorites, évidemment. Ce qui est en cause ici,
c'est un contrat qui a été octroyé afin de procéder
à une analyse, une cueillette de données, un
énoncé, dans une perspective historique, du développement
de Montréal qui permet, par ailleurs, et en conclusion, d'ouvrir des
perspectives sur ce qu'on doit privilégier comme soutien éventuel
que le gouvernement peut apporter à cette région afin d'en
assurer le meilleur développement à long terme. Alors,
l'expérience des gens qui ont été consultés est de
l'eau à ce moulin-là ou à la réflexion à
laquelle le comité s'est livré. Il y a d'autres gens aussi qui
ont eu d'autres contributions et ça demeure du champ des données,
des discussions et des documents dont on peut s'alimenter. Le résultat
fera évidemment l'objet d'une présentation.
M. Léonard: Bon. Mais, M. le Président, la firme a
été engagée pour élaborer une grille analytique et
des critères. Donc, je suppose que ce sont des critères objectifs
et une grille qui en tient compte. Je suppose donc que ça va être
rendu public. Ma question, c'est: Est-ce que vous allez rendre publics la
grille et les critères, et quand?
M. Johnson: II ne faut pas s'enfermer dans des difficultés
sémantiques, là. Une grille d'analyse du développement
économique, ce n'est pas une représentation graphique de ce qu'il
faut faire et ne pas faire.
M. Léonard: On est capable de lire.
M. Johnson: Ça peut également être une liste
de ce qu'il est important d'avoir à l'esprit ou pas lorsqu'on fait un
investissement. Ça fait partie de la grille d'analyse, ça, de se
demander: Est-ce que le recours à des technologies nouvelles est
Important ou pas pour le succès de l'entreprise? Je prétends
qu'on peut dire oui, là, sans trop se tromper. C'est un des
éléments de la grille. Ça nous amène, comme
gouvernement, à dire: Est-ce qu'on doit, davantage que nous ne le
faisons, appuyer l'introduction de nouvelles technologies dans les entreprises?
Oui ou non? Est-ce que c'est ça, le facteur de succès ou si le
facteur de succès, c'est la formation de la main- d'oeuvre ou la
localisation ou le recours à une expertise ou une autre? C'est
ça, une grille d'analyse d'un projet d'investissement. Ce n'est pas
bêtement graphique, là, ce n'est pas une grille qu'on peut mesurer
avec des centimètres. Ça se mesure en neurones.
Le Président (M. Gautrin): M. le député?
M. Léonard: M. le Président, le président du
Conseil du trésor, j'espère, va pouvoir considérer qu'on
peut, nous aussi, comprendre qu'une grille n'est pas nécessairement
graphique. Mais si vous demandez à des gens de présenter des
projets et qu'il y a une grille analytique et des critères pour les
évaluer, je suppose qu'ils les connaissent. Et donc, la question, comme
il s'agit de fonds publics, c'est: Est-ce que cette grille va être rendue
publique, et quand? Écoutez, je ne vous demande pas un tableau graphique
nécessairement, quoique, encore, ça pourrait prendre cette
forme-là.
M. Johnson: Le député présume que ce que
nous avons demandé à SECOR de faire, c'est de nous donner les
normes d'un programme de soutien à l'entreprise. Ce n'est pas ça
du tout. Les critères et les grilles pour évaluer les projets,
c'est ce que SECOR en pense. Moi, j'en pense quelque chose aussi. Il y a
d'autres gens qui ont d'autres expériences qui en pensent autre chose.
On fera les annonces en temps et lieu et, si ça donne lieu à
l'annonce d'un programme... Évidemment, tout le monde sait qu'un
programme gouvernemental, c'est norme et, si c'est norme, les normes vont
être connues. Et quand il sera annoncé, bien là,
évidemment, les normes seront connues. Ce n'est pas parce que SECOR ou
qui que ce soit pense que telle grille est pertinente que les fonds publics
vont tous être administrés en fonction de l'opinion de cette
personne-là. J'ai indiqué tout à l'heure que nous
sollicitions l'expertise de gens comme ceux qu'on retrouve chez SECOR, au
niveau de mon cabinet, afin de discuter de façon plus complète de
tous ces problèmes de développement du Grand Montréal.
C'est ça qui est en cause, tout simplement.
M. Léonard: M. le Président, on va essayer d'avoir
quand même une réponse un peu plus précise, là,
parce que... Combien y a-t-il eu de projets d'évalués ou combien
ont été reçus - ce n'est pas compromettant, là -
par rapport à votre conférence de presse? (15 h 45)
M. Johnson: Oui, mais ça n'a pas de rapport. La
réponse, c'est zéro, parce que ce n'est pas ça qui est
l'objet. On n'a pas demandé... Enfin, si le député ne veut
pas écouter ta réponse que je lui donne, évidemment, il va
toujours poser la même question. J'ai dit que j'ai embauché, comme
ministre délégué à l'Administration et à la
Fonction publique, responsable
de la région de Montréal, une firme à même la
masse salariale de mon cabinet, afin d'alimenter la discussion et la
réflexion de ceux qui se penchent sur le développement
économique de Montréal. Notamment, je leur ai demande leurs
suggestions, leur point de vue sur la façon dont on peut évaluer
un projet si des promoteurs viennent voir le gouvernement et disent: Nous
autres, on veut Investir là-dedans. Quelle est l'opinion de ces gens par
rapport à la mienne, par rapport à celles d'autres? Et on verra,
éventuellement, s'il y a un programme gouvernemental qui est
annoncé pour Montréal, qu'est-ce qu'on doit avoir à
l'esprit lorsqu'on regarde un projet. Est-ce que c'est le recours à la
technologie, est-ce que c'est parce que c'est un projet d'exportation, est-ce
que c'est un projet récréo-touristique, est-ce que c'est
important, un projet récréo-touristique, pour Montréal,
oui ou non, ou est-ce que c'est mieux un projet en avlonnerie, en
aéronautique, par exemple?
Et si oui, s'il y en a un qui a une priorité par rapport à
l'autre, pourquoi? Historiquement, est-ce que ça crée plus
d'emplois, est-ce qu'il y a de meilleures retombées dans la
région, est-ce que ça crée de la sous-traitance, est-ce
que ça ouvre des marchés d'exportation? Mais là, je suis
en train de vous énoncer des critères, on ne se trompe pas. Ce
n'est pas une grille, là, ce sont des éléments qui
permettent de juger. Alors j'ai demandé à des gens, compte tenu
de leur expérience, quels sont les éléments que vous
auriez à l'esprit, et faites-m'en rapport, lorsque vous avez à
juger de projets. Alors ils m'ont donné leur opinion, d'autres m'en ont
donné d'autres, et on a des réunions pour décider ce qu'on
va faire. C'est passablement avancé, Incidemment.
Le Président (M. Gautrin): Ca va?
M. Léonard: M. le Président, je pense que le
président du Conseil du trésor se réfugie derrière
des considérations très théoriques pour ne pas
répondre à la question. Nous prenons note de cet engagement, il
est vérifié, mais il n'y a pas de réponse. On suppose
qu'il y aura quand même des nouvelles au sujet de ce comité sur la
relance de Montréal bientôt parce que...
Le Président (M. Gautrin): Nous en sommes
persuadés.
M. Léonard: M. le Président, je pense que j'ai la
parole, je n'ai pas terminé. Vos remarques, là vraiment...
Le Président (M. Gautrin): Excusez-moi, Je pensais que
vous aviez terminé. Continuez, continuez, cher ami.
M. Léonard: Oui, oui, vous pouvez dire ça, mais
vous appuyez votre collègue. Vous sortez de votre rôle
d'impartialité, là.
Le Président (M. Gautrin): Pas du tout! Alors, c'est
terminé?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, on y va pour
l'engagement suivant qui est l'Impression du budget.
M. Léonard: Les crédits, non pas le budget.
Le Président (M. Gautrin): Bon, Impression de budget et
des crédits d'un budget. C'est ça. Est-ce qu'il y a des
commentaires?
M. Léonard: Est-ce qu'il y a une grosse différence
par rapport à l'an dernier, aux coûts de l'an dernier?
La Président (M. Gautrin): Est-ce qu'on peut donner
l'Information qui a été déposée?
M. Johnson: On peut vérifier. M. Léonard: On
va vérifier.
Le Président (M. Gautrin): Elle a déjà
été déposée, à ce que vient de me dire le
secrétaire, dans ce qu'on a déposé tout à l'heure
comme documents. L'année dernière, c'était 31 345,08
$.
M. Johnson: L'engagement supplémentaire pour le budget,
n'est-ce pas?
Le Président (M. Gautrin): C'est ça.
M. Johnson: Alors qu'Ici H s'agit des crédits et des
renseignements supplémentaires.
Mal
Le Président (M. Gautrin): Vérifié. On passe
aux engagements du mois de mal. Contrat négocié avec la DGI, au
ministère des Communications. Retenir les services de la DGI qui accepte
de fournir les services Informatiques. Engagement 30-240813, mal. Retenir les
services de la DGI, de l'Information au ministère des
Communications.
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié. Merci.
L'engagement suivant. Contrat négocié avec Me William Atkinson
pour la discrimination systéml-que.
M. Léonard: Je voudrais poser une question. Est-ce que Me
Atkinson travaille à temps plein pour le gouvernement?
M. Johnson: Non, c'est un avocat qui est associé dans un
bureau, un cabinet privé.
M. Léonard: Je dois noter aussi qu'au mois d'août II
y a un autre engagement qui vient, pour 60 000 $. Ça veut dire que, dans
la même année ou à peu près, ça fait un total
de 156 800 $ et ce professionnel ou ce conseiller ne serait môme pas
à plein temps. C'est ça que ça veut dire, c'est ce que le
ministre vient de nous répondre. Il dit qu'il n'est pas à plein
temps, mais on a 156 800 $ d'engagements. Alors quelle est la base annuelle de
ses honoraires?
M. Johnson: Bien quel est le nombre d'heures, selon le
député, qui constitue du travail à plein temps pour un
avocat senior dans un bureau? C'est au moins 2000 heures, 2400. La plupart des
bureaux exigent passablement plus d'heures facturées que ça.
M. Léonard: 156 800 $ pour 2000 heures.
M. Johnson: Alors, dans le cas de M. Atkinson, c'était 100
$ l'heure. Mais là-dedans il y a des dépenses en vertu de 774, je
présume. Il doit y avoir des frais de déplacement.
M. Léonard: Est-ce que vous ne considérez pas,
comme président du Conseil du trésor...
M. Johnson: II a l'air à mi-temps, disons en gros,
là. Si je regarde l'envergure du dossier.
M. Léonard: Pardon?
M. Johnson: C'est le dossier d'équité salariale
devant la Commission des droits de la personne, notamment, qui est en cause
ici. Ça monopolise véritablement M. Atkinson... Enfin, ça
ne le monopolise pas parce qu'il ne ferait que ça, mais ça
requiert passablement de rencontres, de présences devant la Commission
des droits, de discussions avec les enquêtrices de la Commission des
droits, de réunions, évidemment, avec nous-mêmes au Conseil
du trésor, de recherches dans ce seul dossier.
M. Léonard: Ça fait combien de temps que ce
dossier-là est en cours, la discrimination systémlque? Parce que
il me semble que l'an dernier on a vu le même dossier, puis on le revolt
encore cette année. On est rendu à des frais quand même
assez considérables. Sur une base annuelle, vous dites que c'est 2000,
2400 heures, l'année d'un avocat ou d'un professionnel, vous nous dites
qu'il n'est pas à plein temps et puis ça coûte 156 800 $
par année, pour ce monsieur.
M. Johnson: Non, non. Non, non.
M. Léonard: Et iI gagne plus que le secrétaire du
Conseil exécutif. Au fond, ça serait le professionnel le mieux
payé ici au gouvernement.
M. Johnson: Ce serait vrai, évidemment, si le
secrétaire du Conseil exécutif devait payer sa secrétaire,
son loyer, son téléphone, son chauffage, son éclairage et
frais généraux, son comptable - on va mettre les choses en place,
là. Alors, ces tarifs-là reflètent une
réalité et les salaires qu'on paie dans la fonction publique en
reflètent une autre parce que M. Atkinson ne nous demande pas de payer
sa secrétaire et son loyer, hein? On sait ça.
M. Léonard: Est-ce que le...
M. Johnson: Ce que je dis, c'est que le dossier, pour reprendre
le début de la question du députe, remonte à au moins deux
ans et demi, je dirais. Lorsque nous avons commencé à parler
d'équité salariale, différents groupes de la fonction
publique ont logé des plaintes devant la Commission des droits de la
personne afin d'obtenir des redressements des échelles salariales,
notamment au titre des emplois à prédominance féminine.
C'est un dossier qui est absolument central quand on regarde la
rémunération dans le secteur public, parce que nous y avons
consenti quand même plus de 250 000 000 $ lors de la dernière
ronde de négociations qui s'est terminée en 1989-1990, mais il ne
reste pas moins que des groupes ont continué leurs activités, si
on veut l'appeler comme ça, devant la Commission des droits. Il faut y
être représenté par les meilleurs éléments
possible qui y mettent tout le temps requis parce que c'est un dossier qui va
avoir des effets dans les centaines de millions de dollars, selon les
décisions éventuelles. Il ne faut pas lésiner, je pense
bien, avec le nombre d'heures que nos conseillers juridiques peuvent y
consacrer ni, d'ailleurs, sur le taux horaire qui est 100 $. C'est le taux
gouvernemental pour un avocat de son rang et de son expérience.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que ça vous
satisfait, M. le député?
M. Léonard: C'est vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. C'est
vérifié. Vérifié. L'engagement suivant...
M. Léonard: C'est Me Gilles Filion?
Le Président (M. Gautrin): Non. Il y a une subvention
à la commission des normes du travail, engagement 177012: 132 000 $
à la commission des normes du travail pour lui permettre de financer les
frais de fonctionnement du comité des responsables de la
vérification interne.
M. Léonard: Comment est-ce que ça se fait que
c'est... La Commission des normes du travail, ça relève de quel
ministère, ça? Pourquoi cela
vient-il ici? On est obligés de verser une subvention. Ce n'est
pas prévu au budget régulier de la Commission des normes du
travail'?
M. Johnson: On a confié le secrétariat, si vous
voulez, de ce comité de travail à un membre du personnel de la
Commission des normes du travail qui, à ce moment-là, utilise des
ressources internes là-bas. La Commission des normes du travail est un
organisme non budgétaire qui est financé par les cotisations des
employeurs. Il n'émarge pas à nos crédits. Alors, si on
confie à cet organisme une responsabilité, ou à des gens
qui y travaillent, dans le cadre d'un travail dit du secteur public, II faudra
que quelqu'un les paie parce que leur source de revenu pour les
activités, ce n'est pas les crédits, ce sont les cotisations
auprès des employeurs. Alors, on leur demande de faire quelque chose qui
n'est pas dans leur mandat précis. On demande à quelqu'un qui est
là d'assurer le secrétariat d'un groupe interministériel
ou du secteur public en matière de vérification interne. Il faut
donc en défrayer le coût. Comme, dans le fond, c'est de notre
ressort d'assurer la cohérence, par exemple, des activités de la
vérification interne, c'est nous qui payons, au Trésor.
M. Léonard: M. le Président, la vérification
interne, dans un organisme, relève du mandat régulier d'un
organisme, à toutes fins pratiques. Comment se fait-il qu'il faut tout
à coup verser une subvention externe au budget de l'organisme pour faire
de la vérification interne?
M. Johnson: Ce n'est pas ça. M. Léonard: Le
comité...
M. Johnson: On n'a pas demandé à la Commission des
normes de mettre sur pied la vérification interne chez elle. Il y a un
groupe dans le secteur public qui se penche, il y a des représentants
d'un tas de ministères, etc., qui se penchent sur la
problématique de la vérification interne dans les
ministères, un groupe de travail. Le secrétariat du groupe est
assuré par quelqu'un ou quelqu'une de la Commission des normes qui
centralise les renseignements, requiert les ressources de quelqu'un, embauche
une secrétaire, enfin, il y a de la paperasse et tout, on parle d'un
groupe de travail. Il faut que cela soit payé par quelqu'un! Alors,
c'est le secrétariat du Conseil du trésor qui paie parce que
c'est gouvernemental.
M. Léonard: C'est la générosité du
fonds consolidé.
M. Johnson: Cela provient de nos budgets, de nos crédits,
au Conseil du trésor.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié? M.
Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié. Merci.
L'engagement suivant. Contrat avec Me Gilles Filion à titre de
conseiller spécial en relations de travail.
M. Léonard: C'est un autre engagement. Il y avait 54 600 $
en Janvier 1991. Nous sommes maintenant en avril 1991, 57 200 $ pour la
même personne. Ce sont toujours les mêmes réponses que vous
faites. C'est un montant additionnel, on est rendu à 114 000$.
M. Johnson: C'est juste une augmentation.
M. Léonard: Ah! C'est une augmentation? Vous portez de 54
000$ à 57 000 $?
M. Johnson: C'est 3000 $ de plus. M. Léonard:
Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié. On passe
maintenant au mois de mai. C'est bien cela? L'engagement 1. Entretien du
réseau des terminaux IBM. Renouvellement du contrat avec IBM Canada.
M. Johnson: Excusez-moi, M. le Président, en mai?
Le Président (M. Gautrin): Je m'excuse, c'est ce que j'ai.
Mal 1991, sur le document que j'ai ici. Il y a sept engagements pour mai 1991
et le premier engagement, c'est l'entretien du réseau des terminaux IBM.
La référence est 30-241252-60.
M. Léonard: Est-ce que l'étude que vous faites sur
les coûts de l'informatique vont Inclure les coûts de l'entretien.
Est-ce que vous allez aussi faire une analyse des coûts d'entretien?
M. Johnson: Est-ce qu'on va être...
M. Léonard: Tout à l'heure, en réponse
à une question qui a été posée, vous avez dit que
vous aviez gelé les nouveaux engagements pour faire une analyse des
coûts d'Informatique au gouvernement, etc. Est-ce que les coûts
d'entretien vont être compris là-dedans? Vous allez faire aussi
une analyse des coûts d'entretien?
M. Johnson: Non. Ce que j'ai dit tout à l'heure, la
décision du 9 avril visait à arrêter carrément tout
achat dans le domaine des technologies de l'Information.
M. Léonard: O. K. Vérifié. (16 heures)
M. Johnson: Est-ce que je peux me permettre de souhaiter la
bienvenue au député de Montmorency?
Le Président (M. Gautrin): Oui. Nous souhaitons...
M. Johnson: C'est la première fois que je te vois ici,
évidemment. On comprend pourquoi, il n'a jamais eu l'occasion de venir
ici avant aujourd'hui.
Le Président (M. Gautrin): Alors, M. le
député de Montmorency, nous vous souhaitons la bienvenue à
cette commission. Nous passons à l'engagement suivant. "Contrat
d'entretien d'appareils de bureautique avec le Service d'entretien et de
réparation des machines de bureau du ministère des
Approvisionnements et Services. "
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié?
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Engagement suivant. "Entretien
du réseau de terminaux Xérox. "
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié.
Engagement suivant. "Renouvellement de location de l'unité centrale de
traitement (N/S 12323) possédant 32 méga-octets de mémoire
et 12 canaux. " Le coût est partagé à part égale par
le Secrétariat du Conseil du trésor et le ministère des
Finances.
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Engagement suivant.
C'est encore une prolongation de contrat de Me Gilles Filion.
M. Johnson: M. le Président, j'interviens tout de suite
pour signaler une erreur.
Le Président (M. Gautrin): C'est ce que j'avais
l'impression...
M. Johnson: C'est la môme chose que celui qu'on a vu, II y
a...
Le Président (M. Gautrin):... parce qu'on l'a
déjà passé il y a un instant, celui-là.
M. Johnson:... 90 secondes.
Le Président (M. Gautrin): C'est le même
engagement.
M. Johnson: Oui.
Le Président (M. Gautrin): 176758, exactement...
M. Johnson: Une erreur cléricale. Des gens ont soumis le
cas une deuxième fois à la commission...
Le Président (M. Gautrin): On vient juste... M.
Johnson:... et ça a été intégré
à...
Le Président (M. Gautrin):... de le vérifier. C'est
ça?
M. Johnson: C'est ça.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Léonard: M. le Président, j'avais une question
à poser au sujet de Me Filion.
M. Johnson: Encore.
M. Léonard: J'avais fait les additions, et puis,
effectivement, si c'est une erreur...
Le Président (M. Gautrin): Là, ça
commençait...
M. Léonard: Bon. Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Ha, ha, ha!
M. Léonard: On va s'éviter quelques
discussions.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, l'engagement
suivant, c'est retenir les services de la DGT pour fournir des services de
télécommunications, conformément à l'entente et aux
politiques de services; 236 000 $ au Fonds des services de
télécommunications.
M. Léonard: Je suppose que tout ça, c'est
vérifié comme engagements généraux au Fonds des
services de communications. Ça vient au ministère des
Communications.
M. Johnson: Oui. Tous les ministères, maintenant, font
l'achat de leurs services de téléphonie, par exemple,
auprès des différents fonds, dont celui des services de
télécommunications.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Est-ce que c'est
vérifié? Vérifié. Engagement suivant.
"Renouvellement des ententes d'occupation avec la Société
Immobilière du Québec. " 2 000 000 000 $...
M. Johnson: Un instant! 2 000 000 $.
Le Président (M. Gautrin): Vous avez raison. 2 979 983
$.
M. Johnson: À 2 000 000 000 $, M. le Président, on
occuperait la ville de Québec.
Le Président (M. Gautrin): C'est ce que j'avais cru
comprendre.
M. Johnson: Pour le moment, c'est le 1050, Saint-Augustin.
M. Léonard: M. le Président confond les milliards
et les millions, actuellement. Il pense à son déficit.
Le Président (M. Gautrin): Ha, ha, ha! C'est
vérifié?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Gautrin): merci. on passe au mois de
juin, il n'y a rien. au mois de juillet, il n'y en a pas non plus. on passe au
mois d'août.
Août
Premier engagement. "Retenir les services de la DGI pour l'obtention des
services informatiques..."
M. Johnson: Un instant! Moi, je n'ai rien en août.
Le Président (M. Gautrin): Ah non? En août, mol,
j'ai deux contrats.
M. Johnson: Bon! Pas mol.
M. Léonard: C'est en août pour juillet. C'est dans
la liste d'août, mais pour le mois de juillet.
Le Président (M. Gautrin): C'est août pour le mois
de juillet. La référence 30-241251, 65 000 $, le ministère
des Communications, retenir les services de la DGI. Est-ce que vous avez des
questions, M. le député?
M. Léonard: Non. Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Non? C'est
vérifié. L'autre engagement du mois d'août, vous en avez
parlé tout à l'heure, c'est le contrat avec Me Atkinson, toujours
pour la discrimination systémlque, 60 000 $.
M. Léonard: Alors, c'est 60 000 $ par-dessus les 156 000
$, pour la même année.
M. Johnson: Non. Il y avait 96 000 $ en 1990-1991 et 60 000 $ en
1991-1992.
M. Léonard: O.K. Ça va. Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié. Ceci met
fin à l'étude des engagements financiers du Conseil du
trésor.
CARRA
Je pense que, suivant l'ordre du jour que nous avons accepté, on
doit passer maintenant aux engagements financiers de la CARRA. C'est bien
ça? On s'entend? Alors, vous êtes prêts. MM. les
députés?
Février
La CARRA, oui. Janvier, il n'y a pas d'engagement. On va commencer par
février. On peut y aller? L'engagement 1, en février 1991,
commande ouverte, achat d'équipements Informatiques et bureautiques,
numéro de référence 070446.
M. Léonard: Un instant.
Le Président (M. Gautrin): Un contrat avec Ogivar, est-ce
que vous me suivez?
M. Léonard: Non. Un instant.
Le Président (M. Gautrin): Bon, on va attendre un
instant.
M. Johnson: Est-ce qu'on pourrait ajourner?
Le Président (M. Gautrin): Non. M. Johnaon:
Suspendre?
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que vous voulez une
suspension? Non, je pense que ce n'est pas nécessaire.
M. Johnson: Non, non, mais je me demandais si... Non, non, mais
si...
M. Léonard: Non, je n'ai pas demandé. Je n'ai rien
demandé.
Le Président (M. Gautrin): Non, non, on n'a rien
demandé.
M. Johnson: Je m'excuse, s'il y a des problèmes de
documentation, nous, on a d'autres exemplaires.
Le Président (M. Gautrin): Non, non. Je pense que M. le
député a trouvé ses documents.
M. Johnson: Je m'excuse.
M. Léonard: Le premier, c'est vérifié.
Le Président
(M. Gautrin): vérifié.
deuxième, contrat de services professionnels en développement de
systèmes informatiques avec systématix.
M. Léonard: Vérifié aussi.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié.
Troisième, Demande de bien. Achat d'un distributeur automatique d'appels
avec la compagnie Bell Canada, 53 200 $.
M. Léonard: C'a été fait directement entre
la CARRA et Bell, la compagnie Bell? Oui. Ça ne passe pas par le
ministère des Approvisionnements et Services ou Communications?
Approvisionnements et Services?
M. Johnson: M. Henri Ouellet, de la CARRA, va
répondre.
Le Président (M. Gautrin): M. Ouellet, vous êtes le
bienvenu.
M. Ouellet (Henri): merci. oui, on est passé par le
ministère des approvisionnements et services, mais une fois qu'on a
obtenu, en fin de compte, l'autorisation, on a transigé avec bell
canada.
M. Léonard: Vérifié.
Avril
Le Président (M. Gautrin): Cet engagement est
vérifié. Merci. Pas d'engagement au mois de mars pour la CARRA.
On passe aux engagements du mois d'avril. Premier engagement du mois d'avril:
Location d'un appareil à photocopier de marque Kodak modèle
235AF. Vous avez des commentaires?
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié.
Engagement 2: Acquisition de trois ordinateurs avec un processeur I486 avec
un... je n'arrive pas à lire... de technologie EISA, avec la compagnie
Olivetti.
M. Léonard: M. le Président, je voudrais savoir.
Vous avez reçu cinq soumissions. Il y en a trois qui ne sont pas
conformes. Seulement deux sont conformes. Pourquoi elles ne sont pas conformes?
Pourquoi est-ce qu'il y en a autant qui ne sont pas conformes dans les
réponses, dans les offres? Est-ce que c'était une soumission
très compliquée? Les ordinateurs I486, là, c'est de
l'équipement standard.
M, Johnson: Évidemment, nous, on vous fait rapport.
Lorsqu'on demande des soumissions, c'est Approvisionnements et Services qui y
procède et qui donne avis de ce qui est arrivé. Ils ont
appelé 12 personnes, ils en ont reçu 5 et il y en a 3 qui
n'étaient pas conformes. On ne sait pas pourquoi à notre niveau.
Ça ne répondait pas aux devis précis,
présumément. Je ne voudrais pas présumer de la raison
exacte qui fait qu'une entreprise n'est pas conforme, mais ça peut
être parce que le secrétaire de la société n'a pas
signé à l'endroit approprié. Ça peut être
parce que la date était en anglais. Ça peut être parce que
le format de papier n'était pas celui qui était
spécifié. C'est extrêmement sévère. Ça
peut être pour n'importe quelle raison. Ça peut également
être qu'ils n'ont pas soumissionné sur le bon bien. Ils n'ont
même pas répondu au devis.
Le Président (M. Gautrin): Vous pouvez prendre avis de la
question et...
M. Johnson: Oui, avec plaisir.
Le Président (M. Gautrin): ...donner l'information au
député.
M. Johnson: On peut voir, oui.
M. Léonard: M. le Président, j'ai quand même
une remarque à faire là-dessus. Lorsque nous avons
étudié les engagements financiers la dernière fois, nous
avons remarqué que cette situation se passait souvent en ce qui concerne
le Conseil du trésor et les organismes relevant du Conseil du
trésor.
M. Johnson: Pas du tout. Pas du tout.
M. Léonard: II est curieux que, dans ce secteur, cela
arrive aussi souvent et ça m'étonne que des gens qui sont en
informatique ne sachent pas faire des soumissions.
M. Johnson: Non conformes.
M. Léonard: Pourquoi ne pourraient-ils pas le faire comme
ceux qui font des routes, qui déposent des soumissions conformes? C'est
très rare ailleurs dans le gouvernement qu'il y ait des soumissions non
conformes aussi fréquentes. Alors, moi, je pense que j'ai
souligné cette situation au président du Conseil du
trésor, la dernière fois que nous avons étudié les
engagements financiers, et nous nous retrouvons encore dans la même
réalité. Quand vous voyez des soumissions sur des routes, il y a
24 soumissionnaires, des fois vous en frappez un qui est non conforme,
ça arrive, mais ici, c'est comme la règle. Ce n'est pas des
analphabètes, ceux qui s'occupent d'informatique, je ne pense pas.
M. Johnson: Vous seriez surpris de voir la fréquence de
soumissions où les gens ne sont pas conformes dans ce domaine-là,
selon ce que nous
indique Approvisionnements et Services. Ce n'est pas nous qui inventons
ça. On fait une demande de bien, on spécifie ça,
Approvisionnements et Services fait une liste de gens, expédie les
demandes de soumissions, II y en a qui reviennent, ils l'évaluent et ils
nous font rapport qu'il y en avait deux ou trois qui n'étaient pas
conformes et il y en a deux ou trois qui le sont et voici ce qui est
arrivé. C'est tout ce que je sais. Si vous voulez aller aux engagements
financiers, je vous invite à le faire auprès de mon
collègue des Approvisionnements et Services. Tous les ministères
sont dans la même situation que moi lorsqu'ils font ces achats-là.
C'est le ministère des Approvisionnements et Services qui a
administré de façon extrêmement rigoureuse le processus
d'appel d'offres. Je ne sais pas si, éventuellement, ça va passer
Ici, peu importe, c'est anecdotique, je présume.
J'ai vu une soumission récemment, un appel d'offres où
cinq ou six fournisseurs - enfin, ce sont des noms connus - à la Ford
General Motors, tout ce que vous voulez, des gens connus à
l'échelle mondiale, aucun n'était conforme. Aucun. Pourquoi?
Là, ça m'a Intrigué. Si vous voulez que ça
m'intrigue à chaque fois, on va faire le travail à chaque fois et
on aura un débat Interminable. Ils essaient quand même de passer
un petit peu à côté de la coche. Ils essaient de passer
leurs produits plutôt que de dire: C'est ça vos exigences, nous,
on va rencontrer ces exigences-là avec telle, telle machine, peu
importe. Ils n'ont pas exactement ce qu'on demande, c'est des choses qui
arrivent, et ils essaient de nous passer autre chose. Essayez donc ça,
vous n'avez pas vraiment besoin de telle caractéristique. L'autre dit:
Non, ce n'est pas vrai, c'est telle autre caractéristique dont vous
n'avez vraiment pas besoin, mais celle-là à laquelle vous n'avez
pas pensé, on vous l'offre sur notre modèle 814-F. Elles ne sont
pas conformes, ce n'est pas ça qu'on a demandé. C'est des choses
qui arrivent relativement souvent. Ajouté à ça
l'inattention qui fait qu'on oublie d'inscrire un chiffre sur la ligne 37,
l'inattention qui fait qu'on ne soustrait ou n'additionne pas correctement les
colonnes de chiffres... Il y a des soumissions qui sont rejetées parce
que l'addition de chiffres qu'on voit n'est pas exacte. Il y a des soumissions
qui sont rejetées - ça, ça arrive assez souvent - de
sociétés hors Québec qui ont négligé de
traduire l'ensemble de leur documentation.
Un appel d'offres a achoppé récemment, enfin, un
soumissionnaire n'a pas été retenu parce que la résolution
du conseil d'administration autorisant M. X à signer les documents
était rédigée en anglais. Oui, ils sont à
Vancouver, si ce n'était pas à New York, ils ne l'ont pas fait en
français, mais nos règles sont claires: Si on veut soumissionner
au gouvernement du Québec, il faut que la documentation sort en
français. Maintenant, les Chinois n'opèrent pas en
français à Pékin; s'ils veulent soumissionner, on devrait
peut-être leur demander une traduction à tout le moins. On ne
demande pas que les documents originaux d'une société chinoise ou
russe soient en français, mais c'est une exigence et ces
exigences-là visent à protéger les fonds publics, à
assurer l'égalité parfaite des soumissionnaires dans le
processus. Tout le monde est soumis aux mêmes règles, on ne peut
pas en déroger. Quelqu'un arrive à midi et une. II est une minute
en retard. C'était marqué qu'il fallait qu'il soit là
à midi avec son enveloppe et qu'il la remette par huissier. Il arrive
à midi et une, trop tard, on ne l'ouvre même pas, on la
retourne.
Moi, Je reçois des lettres quand ça arrive, puis je suis
président du Conseil du trésor, puis le type dit: J'étais
moins cher. On ne le saura Jamais parce que, là, quand il se plaint, il
sait quels sont les prix des autres soumissionnaires, parce qu'on a ouvert les
autres enveloppes. Lui, II dit: J'étais moins cher. Il avait juste
à arriver à l'heure, on l'aurait su. Alors, c'est
extrêmement sévère et c'est le genre de chose qui arrive.
(16 h 15)
M. Léonard: M. le Président...
Le Président (M. Gautrin): M. le député.
M. Léonard:... le président du Conseil du
trésor répond à côté de la question parce
que, en ce qui me concerne, je n'ai rien contre la
sévérité des procédures en ce qui concerne les
appels d'offres. Je pense que ça doit être les mêmes
règles pour tous. Ça, je n'en disconviens aucunement. Ce
procédé, ou ce processus, est aussi sévère pour les
appels d'offres dans quelque domaine que ce soit au gouvernement. On est
d'accord. Il n'y a pas de problème là-dessus. Ce n'est pas
là-dessus qu'est le problème. Le problème qui se pose,
c'est que, dans ce domaine, il y ait autant de soumissions qui soient non
conformes alors que, dans d'autres domaines, les soumissions sont
généralement conformes. Les gens savent additionner.
J'ai été aux Transports, par exemple, et puis il y a des
soumissions, de très nombreuses soumissions même pour un bout de
route, un contrat de 5 000 000 $, tiens, par exemple. Pour des contrats de 5
000 000 $, II y a de très nombreuses soumissions conformes. Parfois, il
s'en glisse une non conforme. Dans le cas du matériel informatique,
surtout en ce qui tourne autour du Conseil du trésor, on a l'Impression
que ce n'est pratiquement jamais conforme, de telle façon que, au mois
de mal, on s'est posé la question, à savoir si c'était
intentionnel, s'il n'y avait pas un processus finalement qui était mis
en branle et qui faisait qu'on détournait la signification des appels
d'offres, en ce qui concernait l'informatique ou le matériel
informatique. C'est ça, ma question. Ce n'est pas du tout si ç'a
été autorisé par le conseil d'ad-
ministration de la société. Tout le monde sait que
ça doit l'être et que ça doit être dûment
signé, qu'ils doivent arriver à l'heure. Ce n'est pas midi et une
minute, Ils doivent arriver à midi. Ça, aucun problème
là-dessus.
M. Johnson: Vous pouvez dire ça tant que vous voudrez, ce
n'est pas vrai. J'ai des lettres à mon bureau de gens qui se plaignent
qui ont été refusés parce qu'ils étalent là
à midi et cinq. Je regrette, on ne l'ouvrira pas, l'enveloppe, à
midi et cinq.
M. Léonard: Bien non.
M. Johnson: Le député peut bien dire ça,
mais moi, j'ai des lettres à mon bureau de gens qui se plaignent qu'ils
n'ont pas pu soumissionner parce qu'ils étaient en retard. Bon.
M. Léonard: Ne dites pas le contraire de ce que je dis. Je
dis exactement comme vous. C'est à midi, c'est à midi!
M. Johnson: C'est ça.
M. Léonard: Mais ce n'est pas ça. Elles sont non
conformes en très grand nombre dans ce secteur, en très grand
nombre, beaucoup plus qu'ailleurs. Et c'est ça, ma question. Vous n'y
avez pas répondu encore.
M. Johnson: Ma réponse... Correct, je vais y
répondre encore. J'ai Indiqué longuement, tout à l'heure,
que les sociétés auxquelles on fait appel, enfin, auxquelles le
ministère des Approvisionnements et Services fait appel en
matière d'équipement informatique essaient de nous passer du
matériel qui n'est pas parfaitement conforme aux devis qu'on
édicté. Je vais vous en lire un, et je vous dirai s'il n'y a pas
du potentiel pour toutes sortes de monde, que ce soit IBM, Amdahl, Hewlett
Packard, tout ce monde-là, essaient pas de nous passer un modèle
qu'ils ont en inventaire plutôt que d'en inventer un pour faire notre
affaire.
Celui dont il est question ici vise trois ordinateurs avec un processeur
I486 et un bus de technologie EISA. Chaque ordinateur doit disposer des
caractéristiques suivantes - je ne suis pas en train de parler de la
"garnotte" de 1/4 de pouce, puis des briques de 1 pied de telle couleur - 8
méga-octets de mémoire extensible jusqu'à 64
méga-octets sur la carte principale et possédant un chemin
d'accès de 64 bits, un processeur I486 à 25 mégahertz,
sans état d'attente, un lecteur 5 1/4 pouces de 1. 22 mégaoctet,
un écran monochrome, une carte vidéo de type monochrome, un
contrôleur de disque avec Interface de type ASA à 32 bits
compatible SCSI et ST506, et le logiciel... Voulez-vous que je continue?
On est en train de dessiner quelque chose dont on a besoin, compte tenu
de notre parc d'ordinateurs. On demande à 12 sociétés de
soumissionner; il y en a sept qui ne veulent même pas. Alors, là,
on pourrait commencer à dire: Non seulement il y en a qui ne sont pas
conformes, mais il y en a qui ne sont même pas intéressées.
Comment ça se fait? Bien, ou bien elles ne l'ont pas en stock, ou bien
elles ne veulent pas le faire, ou bien elles ont décidé qu'on
n'était pas un client intéressant, ou bien... Bon. Alors, au lieu
de se dire: On va être non conforme, on va leur envoyer tel
modèle, et puis ils vont nous dire: Vous n'êtes pas conformes, et
puis on va oublier ça. Il y en a qui s'essayent, entre autres dans ces
technologies-là, plus... Et si on multiplie ça, parce que c'est
un jeu de multiplication d'un facteur par un autre, par un autre, des
caractéristiques extrêmement précises, une rigueur
exemplaire sur tout ce qui est clérical dans la soumission, une exigence
là, encore une fois, pas négociable au niveau de la langue dans
laquelle les gens doivent soumissionner; on multiplie un par l'autre, le nombre
de documents, dans des dossiers extrêmement complexes comme
ceux-là, et on arrive dans la matière d'informatique, comme vous
le soulignez, à beaucoup de cas où c'est non conforme. Mais,
plutôt que de me demander s'il y a anguille sous roche, je constate qu'on
est dans un domaine qui n'est pas un pouce et quart d'asphalte dans le
comté de Labelle. C'est plus compliqué que ça.
M. Léonard: Mais ces gens-là doivent être
compétents; ils doivent savoir ce qu'ils font. Alors, quand ils voient
une description d'un appareil, que ce soit en méga-octets ou n'importe
quoi, ce n'est pas un secret pour des informaticiens, ça!
M. Johnson: Non,non.
M. Léonard: Alors, ils connaissent ça autant que de
la "garnotte"...
M. Johnson: Oui.
M. Léonard:... ou des constructions de HLM...
M. Johnson: Oui...
M. Léonard:... pour des constructeurs. Donc, eux autres,
s'ils ne font pas des soumissions conformes... Moi, M. le Président, je
pense que nous allons demander au Conseil du trésor de nous indiquer
pourquoi ce n'est pas conforme.
M. Johnson: Parfait. Ces trois-là?
M. Léonard: Ultérieurement aussi, parce que je
trouve que ça revient avec une régularité curieuse.
M. Johnson: Parfait.
Le Président (M. Gautrin): Mol, J'aurais une question, si
vous me permettez.
M. Johnson: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Je me pose une question: Est-ce
que la description de ce que vous faites des contrats n'est pas une description
qui fait qu'implicitement on arrive à un ou deux types d'appareil et ils
n'ont pas à avoir un spectre de toutes les choses qui pourraient
être disponibles sur le marché? Autrement dit, est-ce que nos
contrats ne sont pas trop spécifiques, ce qui élimine, ce qui
permet d'arriver...
M. Johnson: Oui...
Le Président (M. Gautrin):... certainement à
éliminer une bonne partie...
M. Johnson: Oui, oui...
Le Président (M. Gautrin):... des fournisseurs sur le
marché?
M. Johnson: En théorie...
Le Président (M. Gautrin): Quand vous lisiez votre
exposé tout à l'heure, M. le ministre, c'est un peu à
ça que j'ai pensé.
M. Johnson: D'accord.
Le Président (M. Gautrin): Donc, ça fait en sorte
qu'une bonne partie des fournisseurs vont automatiquement devenir non
conformes, et la description amène donc à arriver à un ou
deux, simplement, soumissionnaires potentiels.
M. Johnson: mais, s'il y en a pius d'un et ce n'est pas toujours
les mômes, déjà on voit qu'il n'y a rien d'organisé
là-dedans, là; on essaie d'être le plus précis
possible; les ministères, pour être le plus efficaces, compte tenu
de leurs besoins... on insiste parce que, lorsque c'est des gros achats,
ça vient au conseil du trésor, que ce soit la carra ou qui que ce
soit, quelque autre ministère ou organisme, et on insiste pour qu'il y
ait la meilleure conformité, je dirais, entre les besoins de
l'organisation et l'équipement dont elle veut se doter.
Le Président (M. Gautrin): Qui détermine les
besoins?
M. Johnson: On pousse très, très loin pour
être bien sûr qu'ils ne s'achètent pas plus que ce dont ils
ont besoin, puis que ce n'est pas inefficace. Ça, c'est important;
ça les amène à préciser de cette
façon-là, dans certains cas, mais j'aimerais d'abord mieux
regarder pourquoi certains ne sont pas conformes, suite à la question du
député. On pourrait aller voir dans les détails et,
possiblement, je pourrais me porter volontaire pour amener des gens, de mes
collaborateurs à venir, peut-être à l'occasion d'une
séance... Parce que ce n'est pas négligeable, ce qu'on fait comme
achats en Informatique, en gestion de technologie d'Information dans le secteur
public; c'est 500 000 000 $ par année, dans le secteur public. Il ne
serait pas négligeable de regarder comment ça va, ces
choses-là. Dans le cas qui nous préoccupe, mon voisin de gauche
vient de me montrer ce qui est écrit en très petits
caractères sur la formule qui vient d'Approvisionnements et Services:
Analyse des soumissions, Philips, Équiforce et Unisys sont non
conformes, car ils ne répondent pas aux caractéristiques
demandées.
Le Président (M. Gautrin): Ça ne veut rien
dire.
M. Léonard: C'est des soumissions non conformes,
ça.
M. Johnson: Bien oui. Mais on leur demande de vendre...
M. Léonard: On est capable de lire le dictionnaire,
là. Ça ne donne pas de renseignements précis...
M. Johnson: Comment?
M. Léonard: Bien, ce n'est pas des renseignements
précis, à savoir pourquoi c'est aussi souvent que ça.
M. Johnson: Ah bon. Si vous voulez savoir quelles
caractéristiques étalent manquantes, là, s'il n'y avait
pas assez de mémoire ou que l'écran monochrome était trop
petit ou je ne sais trop, on peut vérifier et on va s'en assurer.
Ça me fera plaisir de...
Le Président (M. Gautrin): O. K. Alors, module ces
renseignements, on peut considérer que l'engagement est
vérifié?
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement suivant,
c'est deux engagements avec la Société immobilière du
Québec, entente d'occupation avec la Société
Immobilière du Québec pour l'immeuble situé au 2345,
Dalton, à Sainte-Foy.
M. Léonard: C'est un loyer? Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Après, occupation
du 2875, boulevard Laurier, à Sainte-Foy.
M. Léonard: Je suppose que c'est conforme ou... c'est par
pied carré, selon les politiques de la Société
immobilière du Québec. Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'entente suivante avec
le ministère des Communications. Entente de services en
télécommunications pour la fourniture de services.
M. Léonard: C'est une somme globale. 500 000 $. Est-ce
que, à la fin de l'année, on peut s'attendre à avoir un
ajustement selon qu'on aura utilisé plus ou moins les services?
M. Johnson: S'il y a un dépassement à ce
titre-là, on doit conclure des ententes additionnelles. Si on voit qu'on
fait trop d'interurbains, etc., on doit conclure...
M. Léonard: Çava.
Le Président (M. Gautrin): Entente suivante, toujours avec
le ministère des Communications, fournitures de services Informatiques
conformément à la politique de la DGI.
M. Léonard: C'est tout l'appareillage informatique, la
CARRA qui est en cause. Vérifié.
M. Johnson: Une partie, évidemment.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Entente suivante.
Entente avec CTI Inc. pour clause de renouvellement prévue au contrat
initial. C'est un renouvellement de contrat, pour la saisie de données
informatisées.
M. Léonard: Quel était le coût du contrat
initial?
Le Président (M. Gautrin): M. Ouellet.
M. Ouellet: C'est une soumission qui a été
présentée en 1990 pour deux ans, parce qu'on avait une clause de
renouvellement. Dans la clause de renouvellement, on ajoutait, en plus, que le
montant pour l'an prochain ne devra pas dépasser l'IPC. Effectivement,
le montant, en fin de compte, a été de 3, 75 % de plus,
Indexé.
M. Léonard: C'est beau. Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Engagement suivant.
Soumission sur invitation. Appel de proposition avec prix. Contrat pour
l'acquisition de services professionnels. Contrat donné à
L'lnformi8slon Itée.
M. Léonard: C'est envoyé à tous les
bénéficiaires de la CARRA. C'est ça? Atkinson, Tremblay
n'a pas eu la note de passage. Bon. Ça va. Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié.
Soumission sur invitation. Appel de proposition avec prix. Acquisition de
services professionnels pour l'entretien des systèmes prestations.
Contrat attribué à L'Industrielle, services techniques.
M. Léonard: C'est le plus bas. Ça va.
Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié. Contrat
suivant. Soumission sur invitation. Appel de proposition avec prix. Contrat
pour l'acquisition de services professionnels afin de réaliser la
planification stratégique des technologies de l'information. Contrat
donné à Groupe DMR.
M. Léonard: Est-ce qu'on peut avoir une explication sur ce
qu'on entend par "planification stratégique des technologies"? Est-ce
qu'il s'agissait, à ce moment-là, de déterminer les
besoins de la CARRA? Si on parie de planification stratégique, est-ce
que c'est sage ou prudent de demander à des firmes privées qui,
après, vont probablement soumissionner pour obtenir des contrats dans le
contexte de la planification stratégique? Est-ce que, au fond, le fait
de participer à ces opérations qui concernent la planification
stratégique exclut le privé qui a participé d'appels
d'offres ultérieurs?
M. Johnson: La réponse, c'est non. DMR ne sera pas exclu
nécessairement lorsque viendra le moment de faire les acquisitions, pour
donner suite au plan stratégique.
M. Léonard: Pardon? Je n'ai pas compris.
M. Johnson: La réponse courte, c'est non, à votre
question: Est-ce que ça exclut le fournisseur...
M. Léonard: La dernière question.
M. Johnson:... de tout appel d'offres ultérieur?
M. Léonard: Qu'est-ce que vous entendez par "planification
stratégique des technologies" à la CARRA? (16 h 30)
M. Johnson: La dernière, par exemple, date de 1984. Alors,
disons que ça a, à tout le moins, besoin d'un nouveau regard.
C'est l'exercice qui consiste à regarder comment nos besoins, ceux des
prestataires, le profil des participants, etc., va évoluer, quel genre
de service on va leur donner, quel est l'environnement réglementaire et
statutaire qui risque de changer. Onpense à l'Introduction,
depuis quelques années, d'un tas de nouvelles lois qui affectent les
droits des participants et des bénéficiaires. Alors, comment
s'équipe-t-on au point de vue des technologies de l'information pour
assurer le service de la façon
la plus efficace possible? C'est assez complexe, évidemment.
Ça doit être fait, à mon sens, presque sur une base
continue, tellement on légifère et on réglemente dans ce
domaine-là.
M. Léonard: Mais c'est des informaticiens qu'il y a
là. On ne parle pas du fond de la question, des systèmes de
retraite.
M. Johnson: Non, mais par exemple, la loi 146, sur le partage du
patrimoine, a affecté tous les régimes, donne ouverture à
des droits, oblige le calcul de ces droits qui sont inscrits au crédit
de nos cotisants et même de ceux qui reçoivent des pensions
aujourd'hui, je présume. L'introduction de nouvelles notions, de ce
qu'est la rémunération cotlsable, par exemple... On a
amendé la loi, l'an dernier ou il y a deux ans, et tout remis ça
en cause, ce qu'est le salaire de base, quelles sont les primes cotlsables ou
pas. Tous les systèmes doivent refléter cet environnement
statutaire et ça devient ensuite une question de savoir comment on
ajuste notre travail pour desservir la clientèle.
M. Léonard: O. K.
M. Johnson: Laissons faire, mettons de côté
même les difficultés de calcul que ça Implique. Simplement,
après ça, pour desservir la clientèle et la bien
renseigner, on a besoin d'outils qui changent avec le temps, compte tenu de
l'environnement statutaire. Alors, on a besoin de services professionnels qui
vont bien au-delà de ce qu'un informaticien peut faire. Ça prend
des gens un peu plus polyvalents dans ces équipes-là, qui peuvent
saisir ce que ça veut dire au point de vue des technologies de
l'Information qu'on doit Implanter et comment les utiliser, quelle sorte de
formation on doit donner à nos gens qui répondent au
téléphone. Ce n'est pas du tout le même travail aujourd'hui
que c'était iI y a cinq ans. Répondre au téléphone
à la CARRA, là, quelqu'un qui appelle et qui dit: C'est quoi mes
droits? Je suis un professeur et je me suis marié et on s'est
séparés, il y a quatre ans, et je suis conseiller municipal -
juste pour compliquer les affaires. Alors, il y a toutes sortes de
régimes.
M. Léonard: M. le Président, s'il y a des
dépassements de coûts, qu'est-ce qui arrive dans ce cas-là?
Est-ce qu'on va en appel d'offres additionnel? On ne peut pas...
M. Johnson: Non.
M. Léonard:... parce que la firme qui a été
choisie, au départ, doit rester là. comment procédez-vous,
à ce moment-là, si on doit demander du travail additionnel...
M. Johnson: En général...
M. Léonard:... dans l'exécution du mandat, à
un moment donné?
M. Johnson:... pendant l'exécution du mandat, ce n'est
pas... Ça ressemble un petit peu quand on découvre, lorsqu'on
commence à ouvrir le pont, qu'il est pas mal plus usé ou
mangé par le calcium qu'on ne le pensait. On peut régler, comme
on le fait dans ces dépassements-là, par un montant forfaitaire.
On est conscients qu'il y a du travail de plus. Ah oui! C'est comme ça
qu'on négocie un montant forfaitaire. On n'est pas pour retourner en
appel d'offres pour l'autre moitié du travail avec quelqu'un d'autre. Ce
n'est pas pensable.
M. Léonard: II n'y a pas grand rouille là-dedans,
dans les appareils informatiques.
M. Johnson: On serait surpris de voir ce que la
complexité... Non, on parie des systèmes, on ne parle pas des
appareils, là.
M. Léonard: Oui, je comprends.
M. Johnson: Enfin, les gens qui sont pris là-dedans tous
les jours me disent que ça arrive souvent.
M. Léonard: C'est le groupe DMR. C'est une firme connue,
qui soumissionne sur un certain... Je suppose qu'il fait des soumissions
conformes de temps en temps. En tout cas, II reste en vie. Mais...
M. Johnson: II ne vend pas des ordinateurs, lui.
M. Léonard: Oui mais, M. le Président, supposons
que... Bon. Là, il participe à la planification
stratégique des technologies de l'Information, donc des systèmes,
comme vous l'avez dit ultérieurement. Et après, on veut implanter
le système. Vous m'avez dit, tout à l'heure, qu'elle
n'était pas exclue, mais que c'est elle qui avait établi les
données de base du système, au fond, qui avait fait la
planification. Pourquoi ne l'exduez-vous pas par la suite, parce que, au fond,
elle a une grande longueur d'avance sur les concurrents?
M. Johnson: II serait regrettable de se priver de celui qui
serait le moins cher et le plus conforme. Il serait regrettable de restreindre
le marché. Ça, c'est la réponse de principe. Mais, en
pratique, la réponse n'est pas bien différente. Plus le champ est
large...
M. Léonard: Par ailleurs, si, dans l'exécution du
contrat par un concurrent, par exemple, le concurrent se rend compte que le
travail, à la base, a été mal fait, on est pris pour en
remettre.
M. Johnson: C'est déjà arrivé. M.
Léonard: C'est déjà arrivé?
M. Johnson: Oui, dans les faits, que celui qui a obtenu le
contrat d'implantation, par exemple, compte tenu du plan stratégique,
s'est aperçu que les dimensions n'avalent peut-être pas
été explorées, etc. Ce sont des choses qui arrivent.
M. Léonard: À ce moment-là, est-ce que
DMR...
M. Johnson: Je ne prétends pas que c'est toujours, au
contraire.
M. Léonard: est-ce que dmr fournit des garanties de
qualité de son travail? qui on poursuivrait dans le cas où,
finalement, l'analyse a été mal faite ou la planification a
été mal faite; c'est vérifié par le concurrent,
puis on est obligé de tout recommencer?
M. Johnson: On a des garanties d'exécution.
Le Président (M. Gautrin): D'autres questions?
M. Léonard: M. le Président, on se rend compte
assez souvent qu'il y a des dépassements substantiels, dans ce
domaine-là, et on se demande, à la base, si ie travail soft a
été bien conçu, soit a été bien
réalisé. On peut se poser la question: Est-ce qu'il y a eu des
poursuites? Est-ce qu'il y a lieu de faire des poursuites là-dedans,
dans ces cas-là? Dans le domaine de l'informatique, il y en a, des
dépassements, substantiels et souvent.
M. Johnson: Je peux répondre pour la CARRA,
peut-être.
M. Léonard: Je pense que ça ne touche pas
nécessairement la CARRA, ma question, mais disons que je t'applique
à la CARRA, à l'heure actuelle.
M. Johnson: Un exemple, oui.
M. Léonard: Ça se retrouve dans beaucoup d'autres
contrats du gouvernement.
M. Johnson: A titre d'exemple...
M. Ouellet: Dans une planification stratégique, on touche,
en fin de compte, non pas la base des systèmes comme telle, si on veut,
on regarde une orientation des besoins de l'organisme en fonction des clients
qu'il a à desservir. À ce moment-là, le mandat est
précis, le montant forfaitaire qui est mentionné là n'est
jamais dépassé ou pratiquement jamais.
M. Léonard: Dans ces cas-là, jamais.
M. Ouellet: Dans des cas de même, c'est un forfaitaire.
Une voix: C'est un forfaitaire.
M. Ouellet: Alors, si on ajoutait d'autres mandats à
l'intérieur de la planification... Mais une planification
stratégique, c'est connu de n'importe quel ministère ou
organisme, habituellement, ça se suit pas mal. Et DMR a une grande
expérience dans le domaine.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Pointe-aux-Trembles.
M. Bourdon: M. le Président, le ministre a parié de
garantie d'exécution, il y a quelques instants. Est-ce que, de
mémoire, il peut nous donner quelques exemples où le gouvernement
a exigé l'application de la garantie d'exécution?
M. Johnson: De mémoire, non, mais peut-être que M.
Ouellet a une meilleure mémoire que moi en ce qui concerne la CARRA.
Le Président (M. Gautrin): M. Ouellet.
M. Ouellet: Dans la majorité des appels d'offres que je
soumets aux fournisseurs, on demande, dans un article de l'appel d'offres, une
garantie de soumission à l'occasion, mais une garantie
d'exécution dans la majorité des cas. Cette garantie, c'est
donner soit un chèque visé au nom de la Commission ou un
cautionnement d'une compagnie d'assurances ou d'une banque. À ce
moment-là, c'est conservé dans une voûte, chez nous,
jusqu'à 60 jours après la fin des travaux. Si on n'est pas
satisfaits des travaux, nous prenons une partie de ce cautionnement-là
pour nous payer.
Une voix: Est-ce que c'est déjà arrivé?
Le Président (M. Gautrin): M. le député.
M. Bourdon: Est-ce qu'on pourrait nous donner des exemples
où on a confisqué la garantie d'exécution, où on
s'en est prévalu, où on a utilisé cette
garantie-là?
M. Ouellet: II y a eu un cas, chez nous, où on n'avait pas
de garantie d'exécution; ça date de trois ou quatre ans parce que
c'était moins de coutume. À ce moment-là, on a
conservé le montant qui était dû à la firme pour
reprendre les travaux qu'on avait fait faire par une autre firme. Et on a
écrit une lettre au fichier central des fournisseurs, leur donnant la
qualité des travaux ainsi que le rapport négatif à
l'égard de la firme comme telle.
M. Léonard: Est-ce que c'est une coutume
régulière, au Conseil du trésor, de procéder de
cette façon-là? La CARRA l'a fait, mais ailleurs au Conseil du
trésor, pour d'autres contrats de ce type? Parce que ce dont on parle,
ça s'applique à peu près a tout le gouvernement, pas juste
à la CARRA. Et puis, on sait qu'il y en a, des dépassements de
contrat.
M. Johnson: Ça fait longtemps que... Au Secrétariat
comme tel, comme ministère...
M. Léonard: Ou au Revenu, notamment, ou à d'autres
ministères...
M. Johnson: II faudrait voir avec les autres ministères.
Je ne serais pas à même de vous...
M. Léonard: Oui, je comprends, mais vous avez la
responsabilité, comme président du Conseil du trésor, de
voir à ce que les fonds publics soient dépensés,
justement, correctement.
M. Johnson: Bien oui, mais iI y en a pour 40 000 000 000 $ et
c'est décentralisé et il y a 30 ministères. Vous me
demandez si c'est déjà arrivé, au ministère du
Revenu, qu'une garantie d'exécution ait été exigée
par le gouvernement et dont il se serait prévalu. La réponse,
c'est: Demandez au ministre du Revenu. Ça ne relève ni de
près ni de loin de mes attributions d'être au courant de ces
choses-là, littéralement. Je ne peux pas le faire à la
place des autres. Mais dans mon ministère, entre guillemets, au
Secrétariat du Conseil du trésor, je n'ai pas mémoire...
D'abord, on n'est pas des gros consommateurs des technologies de l'Information,
etc.
M. Léonard: Mais il me semble que, comme contrôleur
des fonds publics - au sens large, "contrôleur" - c'est une question qui
doit vous intéresser parce que, si ça coûte des millions de
dollars au gouvernement en supplément de coûts, ça devrait
vous inquiéter. Nous, ce qu'on nous signale, c'est que ça arrive
fréquemment...
M. Johnson: Ah! Donnez des noms.
M. Léonard:... quels ques soient les
ministères.
M. Johnson: Donnez-moi des noms. On vous signale... C'est
extraordinaire qu'on vous signale ça à vous et pas au Conseil du
trésor ou au ministre responsable. Les contrôleurs des fonds
publics, ce sont les membres de l'Assemblée nationale d'abord et avant
tout. Vous êtes informé de ces choses-là. Je vous invite,
si on vous l'a signalé, à les valider avec le ministre du Revenu,
si c'est au Revenu que c'est arrivé. Qu'on se comprenne.
M. Bourdon: M. le Président, à la requête du
ministre, je lui mentionnerais Beaver Asphalt pour des contrats dans les
transports.
M. Johnson: Excusez-moi, je ne vous entends pas.
M. Bourdon: Le ministre nous demande des noms, je lui en
suggère un, Beaver Asphalt, par exemple, des contrats de la voirie
où il y a eu des dépassements de coût Importants. Est-ce
que c'est une question que le ministre ou le Conseil du trésor a
étudiée quelque peu?
M. Johnson: Nécessairement, lorsqu'il y a
dépassement de coût, pour les explications, ce sont les
ministères responsables devant leurs engagements financiers qui ont
à les donner. Nous avons, selon l'ampleur du dépassement,
à les autoriser, oui, au Conseil du trésor. C'est évident.
Lorsque le dépassement est de plus de 10 %, nous avons à
l'autoriser.
Le Présidant (M. Gautrin): II faudrait quand même
rester dans le domaine de l'Informatique, puisque c'est ça, l'engagement
financier.
M. Bourdon: J'étais, M. le Président, dans les
dépassements.
Le Président (M. Gautrin): J'ai bien compris. Alors,
est-ce que cet engagement est vérifié?
M. Léonard: On n'a pas de réponse, mais c'est
vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement suivant.
Contrat négocié. C'est la nomination d'un arbitre, Me Raymond
Lépine. C'est prévu dans la réglementation du RREGOP.
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié. Nous
passons maintenant à la vérification des engagements financiers
de l'Office des ressources humaines.
M. Léonard: II n'y en a pas d'autres?
Le Président (M. Gautrin): Pardon? Vous croyez? Je n'ai
aucun engagement en mal et juin, et aucun engagement en août. Ah non,
j'en avais un en juillet.
M. Léonard: Juillet pour avril. Juillet
Le Président (M. Gautrin): Vous avez raison. Excusez-moi.
J'en avais un en Juillet, c'est celui-là. Appel de proposition avec
prix. Contrat pour
l'acquisition de services professionnels pour l'entretien des
systèmes Cotisations, accordé au groupe DMR.
M. Léonard: Deux soumissions reçues. Le
Président (M. Gautrin): Et 31 invités.
M. Léonard: Ça ne fait pas un marché
très ouvert. Bon. La question par rapport à cela: Informission
Itée a soumissionné à 164 800 $ et le groupe DMR, à
169 000 $, et c'est le groupe DMR qui a le contrat. Est-ce qu'on peut nous
expliquer pourquoi, parce qu'il est le plus haut? (16 h 45)
M. Johnson: Ce n'est pas Ici un appel d'offres où,
d'abord, on s'assure de la conformité de la compétence des firmes
et, ensuite, ceux qui ont la note de passage, dans le fond, volent leur prix
retenu et analysé, et le plus bas conforme est retenu, se voit octroyer
le contrat.
Ici, c'est un appel d'offres où la qualité du travail,
enfin, la compétence, etc., est un des facteurs et le prix en est un
autre. C'est la combinaison qualité-prix qui amène à
choisir l'un ou l'autre, c'est-à-dire la firme qui a le plus haut
pointage. On pourait présumer ici, en regardant ça, que DMR
aurait eu, au niveau de la qualité, un plus fort pointage qu'au niveau
du prix.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que je peux poser une
question? Comment se fait-il quand môme que, sur les 31 fournisseurs
invités, il n'y en ait que 2 qui ont déposé une
soumission? Est-ce que vous avez invité les bonnes personnes à
soumissionner?
M. Johnson: C'est le ministère des Approvisionnements et
Services qui invite les gens.
Le Président (M. Gautrin): Je comprends.
M. Johnson: on requiert le service. il y a beaucoup, beaucoup de
monde là-dedans. c'est énorme. c'est toujours les mêmes 31.
on ie dit à tout le monde à chaque fois. je disais, tout à
l'heure, que le gouvernement est un gros utilisateur, ie fichier du
ministère des approvisionnements et services comporte deux ou trois
douzaines, dans cette spécialité de l'entretien des
systèmes informatiques. les gens y vont lorsqu'ils ont le temps,
lorsqu'ils peuvent, lorsqu'ils n'ont pas d'autres travaux. ce serait presque
impensable... il faudrait que tout le monde ait bien faim pour que les 31
soumissionnent à chaque fois qu'on émet un contrat. on passe
notre temps à émettre des contrats de cette nature, des appels
d'offres, dis-je. alors, il y a du monde à la messel. sur les 31, dont
le nombre apparaît ici, 14 se sont prévalus de leur droit
d'obtenir le cahier de charges. on a au moins livré 14 cahiers de
charges. il y en a 2 qui, dans les délais prévus, vous les voyez,
ont soumissionné. les 12 autres ont dit qu'ils n'étaient pas
intéressés, après avoir vu le cahier de charges. et il y
en a 17 qui n'ont même pas répondu, qui ne se sont même pas
manifestés.
M. Léonard: Est-ce qu'il y a une grille pour
évaluer la qualité?
M. Ouellet: La grille est soumise avec le cahier de charges. Il y
a également le mandat synthèse qui est donné.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que c'est
vérifié?
M. Léonard: Vérifié.
Office des ressources humaines
Le Président (M. Gautrin): Vérifié. Alors,
maintenant on passe vraiment à l'Office des ressources humaines. Il n'y
a pas d'engagement de janvier à mars, ses premiers engagements sont en
avril 1991.
Le temps étant court, est-ce qu'il y en a des particuliers
où vous voulez aller? Est-ce qu'on est prêt?
Mars
M. Léonard: Mars 1991. Le Président (M.
Gautrin): D'accord. Ça va? M. Léonard: Ça
va.
Le Président (M. Gautrin): Premier engagement. Fournir les
services de télécommunications. C'est avec le ministère
des Communications, la DGT. 227 128$.
M. Léonard: J'ai ici les engagements de mars 1991 pour
février 1991. Liste de février, c'est ça?
Le Président (M. Gautrin): Office des ressources humaines,
c'est là que vous êtes?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Dans le cahier qu'on me donne,
il n'y a rien de janvier à mars. On ne parie pas des mêmes choses.
Dans le document qui m'a été remis, il n'y a rien de janvier
à mars. Le premier est avril 1991; si vous voulez le numéro de
référence, c'est 30-531171-01. Ça va?
M. Johnson: Non, parce qu'en février, il y en a.
Le Président (M. Gautrin): Bien oui, mais
écoutez, je veux bien. Mais s'il y en a en février, iI n'y
en a pas dans le cahier, dans ce que j'ai. Alors, on peut faire ça en
aveugle!
M. Johnson: On va faire ceux que vous avez.
Le Président (M. Gautrin): Attendez. Est-ce que, vous,
vous en avez? Et, M. le député de Labelle, peut-être que
vous en avez en février et qu'on ne me les a pas donnés. Vous
avez des engagements de l'Office des ressources humaines en février,
est-ce exact? Dans le cahier que le Secrétariat m'a remis, il n'y en a
pas. Dans le document synthèse que le Secrétariat m'a remis,
c'est écrit: Janvier à mars, aucun engagement.
M. Léonard: Inclusivement?
Le Président (M. Gautrin): Absolument. Office des
ressources humaines...
M. Léonard: J'ai dans ce document, ici: Office des
ressources humaines, divers engagements, deux engagements ont été
pris au cours du mois de février 1991. C'est le document que j'ai.
Le Président (M. Gautrin): Alors, il y a encore une
erreur. Nous allons fonctionner avec ce que vous avez, moi n'ayant rien. Vous
voulez commencera poser... Écoutez...
M. Léonard: J'ai un engagement de 50 000 $ et l'autre de
40 000 $ US. Vous l'avez? C'est ce que j'ai.
Le Président (M. Gautrin): Vous l'avez? Il ne m'a pas
été transmis. Alors, est-ce que vous avez des questions sur ce
premier engagement? Pas de question?
M. Léonard: Le montant initial du contrat. Quelles sont
les justifications du dépassement? C'est un dépassement de 50 000
$. Travaux de saisie de données.
M. Johnson: Ceux qui se reportent à l'été
dernier se souviendront que les membres de la Sûreté du
Québec ont fait beaucoup de surtemps à l'occasion des
activités amérindiennes et au niveau du système de saisie
de données pour la rémunération, pour la paie, iI y a eu
une explosion d'ajustements et de saisies additionnelles en raison du surtemps
notamment et des effectifs qui étaient assignés, les frais de
repas de toutes les troupes, entre guillemets, de la Sûreté du
Québec et autres fonctionnaires qui étaient sur les lieux. Les
dépenses ont donc été considérables. Il faut les
saisir et les incorporer dans nos systèmes le plus rapidement possible.
Autrement dit, c'est la rémunération en temps supplémen-
taire et les remboursements pour les frais de repas, les frais
d'hébergement, les voyages, les primes de temps supplémentaire,
les primes de temps double...
M. Léonard: Dans le cahier de charges, iI n'était
pas prévu qu'il pouvait éventuellement y avoir du temps
supplémentaire et que ça faisait partie du contrat?
M. Johnson: C'était pour 1011, de toute façon.
Asselin... M. Jacques, qui est président de l'Office, peut
préciser davantage.
M. Jacques (Jocelyn): Le coût est toujours prévu sur
un nombre de données, de chiffres ou autres. La cotation ou le contrat
est donné en fonction du plus bas prix, aux chiffres traités par
exemple. Maintenant, s'il y a beaucoup plus de chiffres ou de données ou
de demandes, ça s'Indexe automatiquement. Alors, ça a
défoncé le 50 000 $.
Le Président (M. Gautrin): Ça va, c'est
vérifié. Deuxième engagement. C'est une analyse du
système SAGIP. 40 000 $ US pour Miller-Fairchild. Question du
député de Pointe-aux-Trembles, c'est quoi le système
SAGIP?
M. Johnson: Saisir...
M. Jacques: C'est le système de paye.
M. Johnson: Oui, mais ça veut dire...
M. Jacques: Système d'analyse et de gestion de
l'information pour la paye. Alors, Système d'analyse et de gestion de
l'Information pour la paye.
M. Léonard: Quelle est la raison pour laquelle vous faites
appel à un fournisseur de l'Illinois?
M. Johnson: C'est vraiment la seule firme. C'est une
opération qu'à l'Initiative de la direction de l'ORH j'ai
autorisée, qui visait à analyser tous les systèmes,
logiciels et programmes qui sont présents - si on veut, on va simplifier
ça - dans le système Informatique de l'ORH, afin d'en analyser
l'efficacité, afin d'analyser comment les programmes étaient
construits, comment ils étaient documentés. C'est passablement
spécialisé. C'est ce qu'on appelle dans le jargon, en anglais, le
"reverse engineering", c'est-à-dire l'étude de la façon
dont les programmes ont été montés, la façon dont
ils fonctionnent. C'est assez spécialisé. Il y a quelques firmes
qui le font. Miller-Fairchlld est particulièrement compétent et
était libre, à ce moment-là, parce que ça prend un
expert aussi qui doit être libre pour faire l'analyse. Il était
libre à ce moment-là.
M. Léonard: Vous avez considéré que toutes
les soumissions qui rentreraient, s'il y avait un appel d'offres, seraient non
conformes.
M. Johnson: Non, pas du tout. Ce n'est pas ça. On va
chercher un service professionnel extrêmement pointu. Il y a d'autres
firmes qui ont été contactées. Je pense qu'il y a une
filiale de Kates, Peat, Marwick notamment, KPM, Kates, Peat, Marwick; II y a
également le Module de consultation Informatique qui est
compétent pour ces choses-là. Ce sont tous des gens qui ont
été vus. On aregardé les coûts et la
disponibilité surtout de l'analyste spécialisé.
M. Léonard: Vérifié.
Avril
Le Président (M. Gautrin): Vérifié.
Maintenant, on peut passer sur ce que j'ai. Alors, on est au mois d'avril.
Engagement. Fournir les services de télécommunications, par le
ministère des Communications, 227 128 $.
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Engagement suivant.
Retenir les services de la DGI.
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Engagement suivant. Location
d'espace à bureaux de la Société immobilière du
Québec.
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Engagement suivant.
Prolongation du contrat pour impression et livraison des sorties de traitement
ordiné par le procédé au laser.
M. Léonard: Est-ce qu'il y a eu un appel d'offres dans le
contrat Initial? Et puis, est-ce qu'on faisait mention, dans le contrat
initial, de la prolongation ou de la possibilité de cette
prolongation?
M. Johnson: On nous souffle à l'oreille que c'est la
troisième année d'un contrat de trois ans. C'était
prévu comme tel dès le départ.
M. Léonard: Ah bon. O. K. Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Ça va, c'est
vérifié. On peut en faire une couple. L'engagement maintenant au
cours du mois d'août. D'après moi, je n'en al pas en mai et
juillet, mais peut-être que mon document est partiel. Je passe à
août.
Août
Le premier, c'est: Production du journal hebdomadaire
Info-Carrière. Contact: le Groupe Québécor.
M. Léonard: Deux soumissions reçues sur quatre,
ça va. O. K. Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Il est cinq heures moins
une. Est-ce que vous voulez...
M. Johnson: Moi, ça va, on peut continuer.
Le Président (M. Gautrin): ... poursuivre un peu? il
faudrait qu'il y ait le consentement des... vous voulez poursuivre au moins
jusqu'à la fin des engagements de l'office des ressources humaines?
M. Johnson: Et la Commission de la fonction publique. C'est
très court, il y en a trois.
M. Léonard: Oui, O. K.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce qu'il y a consentement
de part et d'autre pour poursuivre?
M. Léonard: Consentement.
Le Président (M. Gautrin): Très bien. On
était à l'engagement 2. Travaux de saisie de données.
Contrat donné encore à Asselin.
M. Léonard: Est-ce que c'est te même contrat que
tout à l'heure ça?
M. Johnson: 111 000 $.
M. Léonard: 111 000 $.
M. Jacques: Ce n'est pas le même.
M. Léonard: Ce n'est pas le même.
M. Jacques: Ce n'est pas le même genre de contrat.
M. Léonard: Non. Il n'y aura pas de dépassement
à celui-là, parce que, tout à l'heure, on a vu qu'il y
avait un dépassement de 50 000 $.
Le Président (M. Gautrin): Alors, ça va?
Vérifié?
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Programme annuel de
publicité gouvernementale, 75 000 $, pour le ministère des
Communications.
M. Léonard: C'est de la publicité sur quoi?
Quel était le projet?
M. Johnson: Ça, c'est de la publicité obligatoire
pour les concours dans les journaux, lorsqu'on annonce les ouvertures de
postes, etc., enfin, lorsqu'on va en recrutement.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié. Alors,
on passe aux engagements du mois d'août. Acquisition de service en
matière de microfilmage de données informatisées,
donné à Système Shatov International.
M. Léonard: Quel est le prix de NCR Canada Itée? Il
n'a pas été mis à côté. C'est 30 000 $ pour
Shatov.
M. Johnson: Attendez un peu. Shatov...
M. Léonard: Shatov, c'est 30 000 $, pour les quatre
ans.
M. Johnson: Ça correspondait à 1, 65 $ par original
et 0, 12 $ par duplicata, plus les taxes, alors que NCR était à 2
$ pour l'original et 0, 14 $ par duplicata.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Léonard: Ah! Plus bas soumissionnaire, donc.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié? M.
Léonard: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié. On passe
maintenant aux engagements financiers de la Commission de la fonction publique.
Ça va? Les premiers engagements financiers...
Commission de la fonction publique M. Léonard: M. le
Président... Le Président (M. Gautrin): Oui.
M. Léonard:... nous n'avons pas de question à
poser. Nous pouvons les considérer vérifiés.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, la
vérification des engagements financiers du Conseil du trésor et
des organismes relevant du ministre délégué à
l'Administration et à la Fonction publique compris dans les listes des
mois de janvier 1991 à août 1991 est donc terminée, sous
réserve, bien sûr, modulo des réponses aux questions
posées par le député au ministre.
Je tiens à remercier le ministre et ses fonctionnaires, M.
Ouellet, M. Jacques. Nous ajournons nos travaux au 1er octobre prochain, alors
que nous vérifierons les engagements fi- nanciers du ministère
des Finances. On ajourne au 1er octobre prochain.
(Fin de la séance à 17 heures 3)