Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Douze heures vingt-six minutes)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plait! Ça ne dépend pas de moi, Mme la ministre.
Mme Robic: Non, mais là je pense que ce sont deux projets
identiques; alors, on devrait pouvoir le faire, on l'espère, M. le
député de Labelle. Il n'y a pas de problème.
Le Président (M. Lemieux): La commission du budget...
Mme Robic: Moi, je n'ai pas de problème. En fait,
c'était vous qui aimiez peut-être être en vacances. Non?
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission du budget et de l'administration débute ses
travaux afin d'entendre les intéressés et de procéder
à l'étude détaillée de deux projets de loi
d'intérêt privé et ce, dans l'ordre suivant: le projet de
loi d'intérêt privé 256, Loi concernant Compagnie Trust
Royal, et le projet de loi d'intérêt privé 255, Loi
concernant Société de fiducie Bankers' Trust. M. le
secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Poulin
(Chauveau) remplacera M. Chagnon (Saint-Louis).
Le Président (M. Lemieux): Je vous remercie, M. le
secrétaire. Je demanderais maintenant au député... Pardon,
M. le député de Labelle? Ça va?
Projet de loi 256
Nous appelons maintenant le projet de loi d'intérêt
privé 256, Loi concernant Compagnie Trust Royal, et je demanderais au
député proposeur de bien vouloir présenter ce projet de
loi, d'introduire le requérant et son procureur, si nécessaire,
et d'expliquer, en quelques mots, la teneur de ce projet de loi. M. le
député d'Or-ford.
Remarques préliminaires
M. Benoit: M. le Président, rapidement, j'aimerais vous
présenter les trois personnes qui sont ici: M. Michel Petit,
président du Trust Royal; M. Johnson, leur aviseur légal; et M.
Daniel Picotte, de cette institution. Le but des deux projets de loi
privés, M. le Président, est de rajeunir le discours de leur
constitution, de mettre leur constitution plus conforme avec la
réalité des nouvelles lois québécoises et, par
ricochet, ça créerait un certain nombre d'emplois au
québec.
Le Président (M. Lemieux): J'inviterais maintenant MM. les
requérants, et/ou le procureur, à bien vouloir informer cette
commission, de la teneur, dans les grandes lignes, de ce projet de loi comme
tel, du bien-fondé de ce projet de loi.
M. Petit (Michel): Merci, M. le Président. Si vous me
permettez, l'objectif de ce projet de loi, ou de ces projets, est effectivement
de moderniser les chartes et de les rendre conformes à la Loi sur les
sociétés de fiducie...
Le Président (M. Lemieux): D'abord, auriez-vous la
gentillesse de bien vouloir vous identifier, s'il vous plaît, pour les
fins de l'enregistrement du Journal des débats?
M. Petit: Certainement. Michel Petit, président et chef de
la direction, Compagnie Trust Royal...
Le Président (M. Lemieux): Merci.
M. Petit: ...et également président et chef de la
direction de Bankers' Trust.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. M. Petit:
Je puis poursuivre?
Le Président (M. Lemieux): Oui, vous pouvez
poursuivre.
M. Petit: Alors, l'objectif est simplement de moderniser les
chartes et de les rendre conformes à la Loi sur les
sociétés de fiducie et les sociétés
d'épargne.
Le Président (M. Lemieux): On se comprend bien, je n'ai
appelé qu'un seul projet de loi. Nous allons débuter par celui de
Trust Royal et, après, j'appellerai l'autre projet de loi. Alors, on ne
s'en tient qu'à un seul projet de loi.
M. Petit: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): Ça va? Je m'excuse.
M. Petit: Aucun problème.
Le Président (M. Lemieux): Alors, là,
j'évite de vous interrompre.
M. Petit: Alors, l'objectif, pour la Compagnie Trust Royal, est
de moderniser sa charte et de la rendre conforme à la Loi sur les
sociétés de fiducie et les sociétés
d'épargne. Pour nous, c'est une démarche importante parce que
Trust Royal se doit d'avoir la dextérité nécessaire pour
bien "performer" dans un marché qui est très
compétitif.
Trust Royal, au Québec, comme vous le savez, a été
fondée en 1892 et a débuté ses opérations, ses
activités durant l'année 1899. Depuis, elle est devenue l'une des
plus importantes sociétés de fiducie au Québec et, par
surcroît, a une appartenance à un groupe qui s'appelle Royal
Trustee qui est la société de fiducie la plus importante au
Canada.
Au Québec, nous employons environ 1000 personnes. Nous
opérons un réseau de 27 succursales de type bancaire. Nous avons
au bilan 4 600 000 000 $ d'actifs investis principalement au Québec.
Nous générons des revenus, en 1990, de l'ordre de 110 000 000 $
et nous effectuons des dépenses directes au Québec de l'ordre de
80 000 000 $ en 1990. Nos activités sont principalement de recevoir des
dépôts à terme et bancaires, d'effectuer des prêts
hypothécaires et d'opérer dans le secteur fiduciaire, de toutes
sortes de façons, soit pour régler des successions, soit pour
être fiduciaire d'une émission d'obligations ou des choses
semblables. La société en question est également
désignée comme centre financier international.
La Compagnie Trust Royal est soucieuse certainement de promouvoir le
développement économique du Québec, de respecter la
juridiction du Québec et d'assurer la protection de l'épargnant,
de sa responsabilité, de la surveillance et du respect de la
réglementation. Finalement, nous cherchons également à
protéger l'intérêt de nos actionnaires, de nos clients et
de nos employés.
Ceci dit, sur une base technique, peut-être que Me Johnson
pourrait poursuivre.
Le Président (M. Lemieux): Voulez-vous vous identifier,
s'il vous plaît?
M. Johnson (Lawrence): Lawrence Johnson, je suis
vice-président, des affaires juridiques, au Trust Royal.
Le Président (M. Lemieux): Merci.
M. Johnson (Lawrence): Comme on vous l'a souligné, le but
préconisé par notre démarche était de moderniser
notre charte et de l'harmoniser avec les dispositions de la Loi sur les
sociétés de fiducie. Notre démarche a pour but
essentiellement d'éliminer les dispositions désuè- tes de
la loi, les incongruités de notre loi privée, et
d'éliminer les problèmes d'interprétation découlant
de plusieurs modifications qui ont été apportées, au cours
des années, à notre charte. La démarche a pour but de
réduire notre charte à sa plus simple expression, une charte qui
va nécessairement pouvoir grandir et être modifiée au fur
et à mesure des modifications apportées à la Loi sur les
sociétés de fiducie.
Le Président (M. Lemieux): Merci. Est-ce que vous avez
terminé?
M. Johnson (Lawrence): Oui.
Le Président (M. Lemieux): Mme la ministre, pour vos
remarques préliminaires.
Mme Robic: Oui, M. le Président. Je voudrais souhaiter la
bienvenue aux gens du Trust Royal qui est le plus vieux trust au Canada, je
crois. C'est juste. M. le Président, le temps nous presse. Je voudrais
tout simplement vous informer que la Direction des affaires juridiques de
l'Inspecteur général des institutions financières a
été consultée relativement à ce projet. Elle n'a
aucune objection juridique à la présentation de ce projet. Donc,
la ministre déléguée, non plus, ne fart aucune
objection.
Le Président (M. Lemieux): Merci, Mme la ministre. M. le
député de Labelle.
M. Léonard: Je voudrais aussi souhaiter la bienvenue aux
gens du Trust Royal dont on voit les pancartes de temps en temps, ici et
là, lorsqu'ils financent et font des opérations. Si je comprends,
pour aller au coeur du sujet, vous voulez vous mettre sous la coupe de la loi
elle-même alors que vous aviez jusqu'ici une charte privée. C'est
ça?
M. Johnson (Lawrence): Oui, nous avions une charte, un bill
privé, oui.
M. Léonard: Vous aviez été
créés en vertu d'une loi qui l'a constituée comme telle,
tandis que là, suite à l'adoption de la Loi sur les
sociétés de fiducie et les sociétés
d'épargne, vous voulez vous conformer à cette loi, donc, tomber
sous cette juridiction. Je regarde l'Inspecteur général pour voir
s'il est d'accord ou pas.
Le Président (M. Lemieux): M. l'Inspecteur
général, ce n'est pas tout à fait...
M. Bouchard (Jean-Marie): Essentiellement, c'est ceci. Trust
Royal est régie par une charte qui est un bill privé...
M. Léonard: C'est ça.
M. Bouchard:... mais elle tombe sous la juridiction de la Loi sur
les compagnies de fiducie, comme toutes les compagnies de fiducie, mais elle
veut, par cette loi-là, avoir comme lettres patentes des lettres
patentes émises en vertu de cette charte au lieu d'avoir plusieurs bills
privés comme charte, alors rajeunir son cadre corporatif en ayant des
lettres patentes très simples, nouvelles, émises en
conformité de cette loi-là. Mais elle est déjà
régie par la loi, le cadre général de la loi la
régit.
M. Léonard: Est-ce qu'on peut s'attendre à ce que
toutes les fiducies, dans le Québec, fassent un peu la même chose
actuellement? Parce que chacune a été créée
à différents moments, souvent sous des lois privées comme
ça. On devrait s'attendre, d'ici à deux, trois ans, à
toutes les voir rappliquer devant l'Assemblée nationale pour se
conformer?
M. Bouchard: Je ne le crois pas, M. le député.
Ça dépend des chartes et ça dépend des situations.
Pour les compagnies qui sont très vieilles et qui ont eu beaucoup de
modifications dans leur statut, il y a déjà dans la Loi sur les
compagnies de fiducie des dispositions qui permettent de remplacer ou d'abroger
des dispositions qui sont incompatibles avec la nouvelle Loi sur les
sociétés de fiducie qu'on a promulguée il y a deux ans.
Mais il y a une disposition dans la loi générale qui dit que,
nonobstant toute charte et nonobstant toute loi privée, la loi
générale l'emporte sur le cadre qui a pu être donné
sporadiquement dans les lois privées.
M. Léonard: Donc, elles ne seraient pas obligées de
revenir ici, parce que...
M. Bouchard: Normalement, non.
M. Léonard:... en cas de contestation, ce serait la loi
qui prévaudrait.
M. Bouchard: C'est ça.
M. Léonard: O. K. Mais vous vouliez être à la
page.
M. Petit: C'est ça.
Le Président (M. Lemieux): Ça va, M. le
député de Labelle?
M. Léonard: Comme objectif, ça me paraît
correct. Autrement, si on ne faisait pas ça, qu'est-ce qui arriverait?
Ça continuerait comme maintenant?
M. Bouchard: S'ils ne faisaient pas ça, il faudrait qu'ils
s'autorisent des dispositions de l'article 18 et obtiennent encore des lettres
patentes qui viendraient compliquer les 7, 8, 10 ou 15 bills privés
qu'ils ont déjà, de telle sorte que...
M. Léonard: Ifs réintroduiraient donc...
M. Bouchard:... lorsqu'ils viendraient pour comprendre quelle est
la charte véritable de Royal Trust, il faudrait référer
à différents documents pour s'y trouver.
M. Léonard: O. K. Ça va simplifier la tâche
du secrétaire général de la compagnie.
M. Bouchard: C'est ça.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que c'est exact de dire,
M. l'Inspecteur, que c'est un cadre d'organisation?
M. Bouchard: C'est la charte.
Le Président (M. Lemieux): La charte comme telle?
M. Bouchard: C'est toute la charte qui est modifiée,
rajeunie, purement et simplement.
Le Président (M. Lemieux): Toute la charte? O. K.
Ça va. M. le député de Labelle, avez-vous d'autres
remarques préliminaires?
M. Léonard: Non.
Étude détaillée
Le Président (M. Lemieux): Alors, j'appelle le
préambule du projet de loi d'intérêt privé 256.
Voulez-vous, M. le député de Labelle, que nous l'appelions
paragraphe par paragraphe...
M. Léonard: Oui, c'est mieux.
Le Président (M. Lemieux):... ou dans son ensemble?
M. Léonard: Ça vaut le coup de lire ça.
Le Président (M. Lemieux): Paragraphe par paragraphe;
alors, paragraphe 1, premier alinéa.
M. Léonard: Oui. Ça, c'est son origine. Si
l'Inspecteur général dit que c'est conforme, on ne posera pas de
questions.
Le Président (M. Lemieux): Alors, le premier paragraphe
est adopté. J'appelle le deuxième paragraphe.
M. Léonard: Effectivement, "le chapitre 76 des lois de
1900. " On n'en a pas oublié en chemin?
Le Président (M. Lemieux): M. le procureur, on n'en a pas
oublié?
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): Ça va?
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Alors, le deuxième
paragraphe est adopté. Le troisième paragraphe. Je m'excuse,
j'appelle des paragraphes alors qu'il s'agit d'alinéas. Le
troisième alinéa.
M. Léonard: "Que la Loi sur les sociétés..."
Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Alors, le troisième
alinéa est adopté. J'appelle le quatrième
alinéa.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Le quatrième
alinéa étant adopté, est-ce que le préambule est
adopté dans son ensemble?
M. Léonard: Juste une question. Ça n'a donc pas
pour effet de modifier ses pouvoirs en quoi que ce soit, donc, il n'y a pas de
cadeaux qui se font en faisant ça, il n'y a pas de nouvelle fiducie qui
se crée, parce que, si je comprends bien, chez l'Inspecteur
général, on n'a pas l'intention de créer de nouvelles
sociétés de fiducie dans les temps qui viennent?
Le Président (M. Lemieux): M. l'Inspecteur.
M. Bouchard: Ça, c'est une autre question, mais...
M. Léonard: Oui.
M. Bouchard: ...en vertu de la loi...
M. Léonard: On n'en crée pas, là, en tout
cas. Ça, ça me paraît évident.
M. Bouchard: non, parce qu'il y a un article dans la nouvelle loi
sur les sociétés de fiducie qui interdit de créer des
compagnies de fiducie par bill privé...
M. Léonard: Ah bon!
M. Bouchard: ...pour éviter des choses comme
ça.
M. Léonard: Ces choses-là. M. Bouchard:
Oui.
M. Léonard: O.K.
Le Président (M. Lemieux): Ça va, M. le
député de Labelle?
M. Léonard: Ça va
Le Président (M. Lemieux): Alors, est-ce que l'ensemble du
préambule est adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'ensemble du
préambule est adopté. Nous appelons l'article 1. L'article 1
est-il adopté? Adopté.
M. Léonard: Oui, je pense que c'est l'objet même
du...
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons l'article 2.
M. Léonard: "...Doit adopter un règlement." Si elle
est régie par la nouvelle loi, la nouvelle loi lui impose de passer un
règlement. Pourquoi doit-on, par l'article 2, faire cette obligation
d'adopter un règlement?
Le Président (M. Lemieux): M. l'Inspecteur
général.
M. Bouchard: Voici, M. le député. La loi, au total,
c'est le décalque de la loi générale des compagnies de
fiducie, chapitre VI, qui prévoit la continuation d'une
société extraprovinciale. On a pris ce chapitre-là comme
cadre de référence...
M. Léonard: Oui.
M. Bouchard: ...pour permettre, justement, la continuation de
cette compagnie afin de lui permettre d'émettre des lettres patentes.
Alors, l'analogie qu'on avait dans la Loi sur les compagnies de fiducie,
c'était que, lorsqu'une compagnie extraprovinciale ou
fédérale veut devenir sous juridiction québécoise,
elle doit suivre toutes les formalités que vous avez dans les articles 2
et suivants de cette loi-ci. C'est le mot à mot des articles 47 à
58 de la loi générale.
M. Léonard: Ah bon! Et vous êtes obligés de
le mettre dans le bill privé...
M. Bouchard: Oui.
M. Léonard: ...de sorte que là, le passage se
fait.
M. Bouchard: C'est ça. M. Léonard: Bon.
O.K.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. L'article 2 est
adopté.
M. Léonard: Bien, vous me dites que c'est le mot à
mot. Je suppose que ça a été vérifié.
M. Bouchard: C'est le mot à mot à l'article 48.
Le Président (M. Lemieux): Adopté, M. le
député de Labelle?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Alors, j'appelle l'article
3.
M. Léonard: Vous dites que de 2 à quel article tout
ça, c'est un libellé général?
M. Bouchard: Les articles 47 à 58 de la Loi sur les
sociétés de fiducie.
M. Léonard: Alors, l'article 3 aussi fait partie de ce
bloc.
M. Bouchard: L'article 3, c'est l'équivalent de l'article
49...
M. Léonard: O.K.
M. Bouchard: ...de la loi générale.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'article 3 est-il
adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 4.
Mme Robic: Vous pourriez peut-être indiquer quel est
l'article de la loi générale qui correspond à l'article
4.
M. Bouchard: Oui, l'article 4, c'est l'article 51 de la loi
générale.
Le Président (M. Lemieux): L'article 4 est-il
adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
l'article 5.
M. Bouchard: L'article 52.
Le Président (M. Lemieux): L'article 5 est-il
adopté?
M. Léonard: Oui, c'est un article qui nous rassure.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
l'article 6.
M. Bouchard: L'article 6, ce sont les articles 54 et 55 de la
loi.
Le Président (M. Lemieux): L'article 6 est-il...
Mme Robic: On a un papillon à l'article 6.
Le Président (M. Lemieux): Vous avez un papillon à
l'article 6. M. le député d'Orford.
M. Benoit: Un instant!
Le Président (M. Lemieux): Est-ce le seul papillon? Est-ce
le seul amendement?
Mme Robic: Oui. M. Benoit: Oui.
Le Président (M. Lemieux): ça va. est-ce que ce
serait possible de... ça va, m. le député d'orford, vous
pouvez présenter votre amendement.
M. Benoit: Alors, l'amendement. M. le Président, la
version française de l'article 6 du projet de loi 256, Loi concernant
Compagnie Trust Royal, est modifié par la suppression, dans la
cinquième ligne, du mot "d'émission".
M. Léonard: C'est la date des lettres patentes ou c'est la
date où c'est signé? C'est ça. O.K. Ça va.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. L'article 6, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 7.
M. Bouchard: L'article 56.
M. Léonard: Oui, je pense que ce sont des
formalités d'usage.
Le Président (M. Lemieux): L'article 7 est-il
adopté?
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 8.
M. Bouchard: L'article 57. M. Léonard: Ça
va.
Le Président (M. Lemieux): L'article 8 est adopté.
J'appelle l'article 9. (12 h 45)
M. Bouchard: L'article 58.
M. Léonard: O.K.
Le Président (M. Lemieux): L'article 9 est adopté.
J'appelle maintenant l'article 10.
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): L'article 10 est adopté.
Est-ce que le titre du projet de loi d'intérêt privé 256,
Loi concernant Compagnie Trust Royal, est adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Est-ce que
l'ensemble du projet de loi d'intérêt privé 256, Loi
concernant Compagnie Trust Royal, tel qu'amendé, est adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Je vous
remercie.
Projet de loi 255
Alors, nous allons maintenant passer à l'étude du projet
de loi d'intérêt privé 255, Loi concernant
Société de fiducie Bankers' Trust. Est-ce que vous êtes
toujours le proposeur?
M. Benoit: Je suis toujours le proposeur, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Alors, M. le
député d'Orford.
Remarques préliminaires
M. Benoit: Les trois représentants sont, le
président, M. Michel Petit; le vice-président aux affaires
juridiques, M. Lawrence Johnson; et M. Daniel Picotte, qui sont présents
ici avec nous. Le but du projet de loi est sensiblement la même chose que
celui que nous venons d'étudier, M. le Président, de rajeunir la
constitution de cette institution.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député d'Orford. Alors, M. le requérant, vous exposez les
grandes lignes, vous tentez d'en faire ressortir le bien-fondé et, M. le
procureur, vous nous donnez les explications d'ordre juridique. M. le
président, la parole est à vous.
M. Petit: Parfait, merci. Encore là, l'objectif est de
moderniser la charte et de la rendre conforme à la Loi sur les
sociétés de fiducie et les sociétés
d'épargne. La Société Bankers' Trust a été
établie en 1905; dès lors, elle portait le nom: The Havana Trust
Company, sans vendre des cigares toutefois. Elle a été
modifiée en cours de route pour, ensuite, devenir Bankers' Trust. C'est
une filiale à part entière de la compagnie Royal Trustco, qui est
une société internationale de fiducie et la plus importante au
Canada.
Sa vocation s'inscrit dans une démarche particulière que
nous avons au Québec, en termes de demandes de nos clients qui
voudraient faire affaire essentiellement avec Trust Royal, d'une part, mais
qui, d'autre part, voudraient aussi bénéficier d'une
assurance-dépôts leur permettant ainsi de déposer soit 120
000 $, théoriquement, au sein du Trust Royal et 60 000 $ dans Compagnie
Trust Royal, 60 000 $ dans la compagnie Bankers' Trust. C'est une demande de
clients, d'une part.
D'autre part, nous avons l'intention d'entreprendre plusieurs
activités stratégiques par rapport à Bankers' Trust au
Québec. C'est présentement une petite société que
nous pensons pouvoir développer et qui contribuera substantiellement
à l'essor du Québec, dans les années à venir.
M. Johnson (Lawrence): Lawrence Johnson,
assistant-secrétaire de la Société de fiducie Bankers'
Trust. Le but préconisé est toujours de moderniser la charte de
cette société et de l'harmoniser avec la Loi sur les
sociétés de fiducie. On cherche à éviter les
problèmes d'interprétation et à vider notre charte des
problèmes ou des incongruités qui peuvent exister en raison des
nombreuses modifications qui ont été apportées à la
charte, d'une part, puis des nouvelles dispositions qu'on retrouve dans la Loi
sur les sociétés de fiducie.
Encore ici, les documents ont été déposés
auprès de l'Inspecteur puis, dans la forme où ils sont
présentés à cette commission, ont obtenu son aval.
Le Président (M. Lemieux): Merci. Mme la ministre.
Mme Robic: Oui, encore là, M. le Président, nous
avons fait examiner ce projet de loi par les affaires juridiques de
l'Inspecteur général des institutions financières et il
n'y a aucune objection à la présentation de ce projet. Donc, la
ministre n'émet aucune objection à l'adoption de ce projet.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: M. le Président, vous nous dites que
les déposants vont pouvoir cumuler 120 000 $, c'est-à-dire 60 000
$ dans chacune des entreprises. Est-ce que ces comptes vont être
gérés séparément ou bien s'ils vont se retrouver
dans une seule entreprise...
M. Petit: Séparément.
M. Léonard:... et puis, avec une gestion qui...
M. Petit: Non, séparément.
M. Léonard: Ça va être deux comptes
séparés.
M. Petit: C'est ça.
M. Léonard: Ce sont des comptes...
M. Petit: Mais, au lieu d'aller à deux endroits, ils
n'auront à aller qu'à un endroit.
M. Léonard: ils vont déposer, ils vont ouvrir deux
comptes en même temps.
M. Petit: Exactement.
M. Léonard: Qu'est-ce qui arrive, en termes de garantie,
sur ces dépôts, lorsque la valeur des déposants
dépasse 60 000 $, atteint 90 000 $? La garantie ne s'applique que sur
les premiers 60 000 $?
M. Petit: Exactement.
M. Léonard: Donc, les 30 000 $ ne le sont pas. Et, donc,
si quelqu'un dépose 60 000 $ et qu'au bout de cinq ans son avoir est
devenu 110 000 $ ou 120 000 $, c'est à ce moment que vous divisez ou que
vous lui proposez de diviser son compte?
M. Petit: Pas vraiment, non. Comme je vous le dis, c'est une
démarche provenant plutôt du client.
M. Léonard: Oui, mais le client, lui, voit grossir
son...
M. Petit::... son avoir.
M. Léonard:... REER, par exemple.
M. Petit: D'accord.
M. Léonard: II a déposé 50 000 $ dedans,
bon, ça allait, et puis, après ça, son avoir atteint 100
000 $. Il va le garder dans le même compte ou il va prendre la
décision de le diviser, puis d'en envoyer un autre morceau à
Bankers' Trust?
M. Petit: Généralement, ils prennent la
décision de le diviser...
M. Léonard: De le diviser.
M. Petit:... et ils cherchent, à ce moment-là,
à faire affaire avec plusieurs compagnies, dépendamment de
l'importance de leur avoir.
M. Léonard: Donc, votre objectif, c'est de retenir vos
déposants, le plus possible.
M. Petit: Entre autres, oui.
M. Léonard: Ce n'est pas nécessairement à
rejeter, je ne dis pas ça.
M. Petit: Non non.
M. Léonard: Alors, Bankers' Trust a combien de chiffre
d'affaires? Parce que vous ne l'avez pas mentionné, vous avez dit que
c'était une petite entreprise comparativement à Trust Royal.
M. Petit: Au bilan, ils ont, je pense que c'est 7 000 000 $?7 000
000 $ au bilan.
Une voix: 10 000 000 $. M. Léonard: 10 000 000
$? Mme Robic: 10 000 000 $
M. Johnson (Lawrence): On a un capital autorisé de 10 000
000 $.
Une voix: Non non, l'actif.
M. Johnson (Lawrence): Ah! l'actif.
M. Léonard: Je voudrais juste poser une question à
M. l'Inspecteur général. Si, dans d'autres entreprises,
étant donné qu'il y a cette démultiplication des petits
pains en finance, une autre fiducie vous arrivait pour créer une
fiducie-soeur pour permettre à ses clients d'être garantis,
d'être protégés par l'assurance de 60 000 $, quelle serait
votre réaction? Est-ce que la porte est ouverte pour créer une
fiduciaire-soeur?
M. Bouchard: M. le député, c'est extrêmement
difficile de créer une compagnie de fiducie; ce n'est pas un droit,
c'est un privilège. Alors, les conditions de création de
compagnies de fiducie...
M. Léonard: Pourquoi c'est un privilège?
M. Bouchard:... sont énumérées dans la
loi-Pardon?
M. Léonard: Pourquoi ce serait un privilège? Dans
le monde des affaires...
M. Bouchard: Bien, justement, c'est parce que ce n'est pas une
entreprise commerciale, une institution financière. C'est une entreprise
qui existe, là, d'une façon bien particulière et les
conditions de création et les conditions d'émission de permis
sont limitativement prévues dans la loi. Alors, il faut répondre
à des critères très précis, à des besoins,
et répondre à des qualifications de base.
Alors, si cette compagnie ou une compagnie voulait le faire, elle
pourrait toujours le faire. D'abord, ça lui coûterait très
cher, si elle ne l'avait pas déjà, parce que le minimum pour
créer une compagnie de fiducie, pour recevoir des dépôts,
c'est 5 000 000 $. Bon. Alors... Mais, ce n'est pas tout, ça ne veut pas
dire qu'avec 5 000 000 $ elle va avoir sa charte: il va falloir qu'elle
démontre bien d'autres conditions.
Maintenant, cette condition que vous dites, là, de protection des
60 000 $, ce n'est pas nouveau, ça.
M. Léonard: Non.
M. Bouchard: Ça a toujours existé. Et c'est
justement ce qui fait la différence entre les caisses; les caisses ne
sont pas des succursales, mais vraiment des entités distinctes par
rapport à des succursales bancaires. Pour une seule succursale, pour
toute la Banque Royale du Canada, ça constitue 60 000 $...
M. Léonard: Hum, hum!
M. Bouchard: ...tandis que les caisses peuvent diviser à
l'infini 1400x60 000 $.
M. Léonard: Bien, vous parlez des caisses Desjardins.
M. Bouchard: C'est ça.
M. Léonard: Quelle est la raison pour laquelle vous
limitez, à part des conditions, évidemment, qui peuvent
être difficiles, quelle est la raison pour laquelle vous dites que c'est
un privilège qu'on ne peut pas donner ou qu'on ne pourrait pas
étendre davantage? Là, vous me parlez des caisses populaires
Desjardins, ça, c'est un secteur, un des secteurs, il est important,
mais si la Banque Nationale ou La Laurentienne voulaient faire la même
chose pour garder leurs clients...
M. Bouchard: Oui.
M. Léonard: Parce que, finalement, dans le même
groupe, ici, vous avez une possibilité de 120 000 $, alors que, dans un
autre groupe, ça va rester à 60 000 $. C'est ça ma
question, en fait.
M. Bouchard: C'est ça. D'aiHeurs, ça existe
déjà pour les banques: toutes les banques ont des filiales de
prêts hypothécaires pour, justement, leur permettre de fractionner
leurs placements hypothécaires qui étaient limités, en
vertu de la loi, à un certain pourcentage. Alors, pour contourner cette
difficulté-là, les banques ont des filiales de prêts
hypothécaires.
Les banques ne peuvent pas avoir des filiales de fiducie, mais il est
question que le gouvernement fédéral le leur accorde dans la
prochaine législation. Si les banques avaient le pouvoir d'avoir des
compagnies de fiducie, c'est évident que la question ne se poserait pas
du même angle parce que la solidité financière, la
puissance financière... Ce qui est important, c'est l'assise, c'est
d'être bien certain que l'institution de dépôts n'ait pas
seulement le capital de démarrage, mais ce qu'il faut pour le soutenir.
La portée à très long terme, c'est ça qui est
important.
M. Léonard: Oui.
M. Bouchard: Alors, à la question que vous me posez,
à savoir une banque qui ferait une demande, bien sûr que,
là, ce ne serait pas la même chose. Ce serait un
complément, comme une compagnie de prêts La requête serait
étudiée d'une façon beaucoup plus facile que des
individus.
M. Léonard: Ici, dans le cas, cependant, de Bankers'
Trust, comme a dit monsieur, ils ont un capital de 10 000 000 $ seulement. En
termes de conditions de base, ils ne sont pas rendus très loin. Avoir un
trust de 10 000 000 $ seulement de capital-actions, ce n'est pas très
fort.
M. Bouchard: C'est parce qu'ils ne l'ont pas
développée pour des raisons de régie interne C'est parce
qu'ils ont laissé dormir cette compagnie et, là, ils veulent la
rajeunir pour pouvoir la réactiver, mais elle n'était
pratiquement pas en opération. En autant que je suis concerné,
c'était presque une compagnie dormante. 10 000 000 $ pour une compagnie
de fiducie, ce n'est pas une compagnie de fiducie.
M. Léonard: Alors, on la sort de la léthargie
pour... Finalement, on crée un trust.
M. Bouchard: Bien, suivant ce qu'ils veulent faire. C'est
ça.
M. Léonard: Ce n'est pas un avantage particulier qu'on
donne.
Mme Robic: M. le député, je ne crois pas qu'on
crée un trust. Le trust existe. La fiducie
existe telle qu'elle.
M. Léonard: D'accord.
Mme Robic: On rajeunit sa charte et on nous dit: On veut rajeunir
sa charte parce qu'on voudrait développer, maintenant, un trust qui n'a
pas été développé à sa pleine
capacité. Alors, je pense que c'est tout à l'honneur du groupe de
vouloir faire ça.
M. Léonard: ah! je ne veux pas, disons, prêter des
intentions, mais, en d'autres circonstances, vous auriez peut-être
proposé de fusionner les deux.
M. Bouchard: Ça dépend. Vous avez d'autres
compagnies de fiducie qui en ont. Vous avez Trust Général du
Canada qui a une filiale, Sherbrooke Trust, et les deux vont très bien.
Il appartient à la direction des compagnies de décider si, au
point de vue synergie, elles doivent conserver deux cadres corporatifs ou
fusionner. Ça dépend de chaque compagnie. Si jamais on voyait
que, dans une direction d'une compagnie, c'était très lourd
à porter, un des éléments du plan de redressement, on
l'alignerait, justement, sur cet aspect.
M. Léonard: Ce qui arrive, c'est que le capital de
garantie, le capital de base n'étant que de 10 000 000 $, ce qui est
sûrement très différent dans le cas du Trust Royal, la
garantie pour le public est mince. C'est ça. À moins qu'il y ait
une garantie par Trust Royal ou par Royal Trustco, finalement, qui garantisse
le capital.
M. Bouchard: Mais la garantie est toujours en proportion du
capital.
M. Léonard: Oui.
M. Bouchard: Alors, avec 10 000 000 $, ils n'iraient pas chercher
beaucoup de capitaux. Ils iraient chercher, au début, pas plus de 15
fois leur capital, comme c'est le cas pour des compagnies...
M. Léonard: Ah! c'est 15 fois qu'ils auraient, eux.
M. Bouchard: On commence par 15 et ça peut aller
jusqu'à 20, 21 ou 22.
M. Léonard: C'est parce que, dans certains cas, ça
a été 5, après ça 10.
M. Bouchard: Non, 5, c'était pour les caisses
d'entraide.
M. Léonard: O.K.
M. Bouchard: II y avait un ratio de caisses d'entraide.
M. Léonard: C'est correct, mais c'est rendu à
10.
M. Bouchard: Là, c'est rendu à 10 parce qu'elles
sont devenues une société d'épargne.
M. Léonard: Alors, ça pourrait aller à
15.
M. Bouchard: C'est pour ça qu'elles sont rendues à
10.
M. Léonard: Je ne sais pas. Donc, on pose des questions.
O.K.
Étude détaillée
Le Président (M. Lemieux): Ça va. Alors, j'appelle
le préambule du projet de loi d'intérêt privé 255.
Est-ce que le préambule est adopté?
M. Léonard: Mais elle ne s'appelle plus Havana Trust
Company.
Une voix: Non. M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Le préambule est
adopté. J'appelle l'article 1 du projet de loi d'intérêt
privé 255. Est-ce que l'article 1 est adopté?
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 2. Est-ce
que l'article 2 est adopté? C'est la même chose.
M. Léonard: Oui, c'est la même chose que tout
à l'heure.
Le Président (M. Lemieux): Oui, la même chose.
L'article 2 est adopté. J'appelle l'article 3.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'article 3 est adopté.
J'appelle l'article 4.
M. Léonard: La ceinture et les bretelles. Bien.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 4 est
adopté, M. le député de Labelle?
M. Léonard: Oui, oui.
Le Président (M. Lemieux): Oui. J'appelle l'article 5.
M. Léonard: J'avais compris qu'en disant "bien", vous...
Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 5 est
adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 6.
M. Benoit: M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
d'Orford.
M. Benoit:... à l'article 6, à la dernière
ligne, il faudrait éliminer le mot "d'émission". Est-ce que le
député de Labelle a le...
Le Président (M. Lemieux): Vous avez un amendement
à suggérer?
M. Benoit:... papillon?
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que vous avez le
papillon, M. le député de Labelle?
M. Léonard: Oui, je l'ai.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 6, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Léonard: Oui
Le Président (M. Lemieux): un instant. amendé.
est-ce qu'il y a consentement pour poursuivre après 13 heures? il y a
consentement? ça va.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 7 est
adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'article 7 est adopté.
Est-ce que l'article 8 est adopté?
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): L'article 8 est adopté.
J'appelle l'article 9. Est-ce que l'article 9 est adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle maintenant l'article
10.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 10 est
adopté?
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le titre du projet
de loi 255, Loi concernant Société de fiducie Bankers' Trust, est
adopté?
M. Léonard: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le projet de loi
d'intérêt privé 255, Loi concernant Société
de fiducie Bankers' Trust, est adopté dans son ensemble, tel
qu'amendé?
M. Léonard: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Je vous
remercie, Mme la ministre. Pardon. M. le député de Labelle, en
conclusion.
M. Léonard: Je vais vous souhaiter bonne chance, c'est ce
qui reste à faire. Au fond, on vous a rajeunis, mais, en même
temps, vous vous souvenez, vous savez fort bien que la vieillesse a des lettres
particulières, dans le domaine bancaire. Donc, bonne chance.
Le Président (M. Lemieux): Mme la ministre,
maintenant.
Mme Robic: Nos meilleurs voeux.
M. Petit: Merci, M. le Président, Mme la ministre, M. le
député.
Le Président (M. Lemieux): Mme la ministre.
Mme Robic: Alors, on veut tout simplement vous féliciter
et vous souhaiter nos meilleurs voeux de succès dans votre
expansion.
Le Président (M. Lemieux): M. Petit, avez vous quelque
chose à ajouter, M. le président?
M. Petit: Juste exprimer mes remerciements pour vos efforts.
C'est grandement apprécié.
Le Président (M. Lemieux): alors, je remercie les membres
de cette commission et nous ajournons sine die... ah! pardon, à 15
heures, cet après-midi, pour poursuivre l'étude du projet de loi
78, dans la même salle.
(Suspension de la séance à 13 h 2)
(Reprise à 15 h 20)
Projet de loi 78
Le Président (M. Lemieux): La commission du budget et de
l'administration reprend ses travaux afin de procéder à
l'étude détaillée du projet de loi 78, Loi modifiant
diverses dispositions législatives concernant les régimes de
retraite des secteurs public et parapublic. Nous en étions à
l'article 26. Il n'y a pas de remplacements, M. le secrétaire?
Le Secrétaire: Non, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 26 du
projet de loi 78.
M. Léonard: On prend une partie... Je ne sais pas si c'est
moi qui ai la parole.
Le Président (M. Lemieux): Oui, c'est... M.
Léonard: Moi ou peut-être le ministre.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre, sur l'article
26. L'article 25 avait été adopté et il n'y avait pas eu
de commentaires, je pense. Il n'y avait eu aucun commentaire sur l'article
26.
M. Léonard: Non, l'article 26 n'a pas été
adopté. On a fini à l'article 25.
Le Président (M. Lemieux): Non, l'article 26 n'a pas
été adopté. L'article 25 avait été
adopté.
Loi sur le régime de retraite des
enseignants
M. Léonard: Là, on prend un nouveau chapitre qui
s'appelle Loi sur le régime de retraite des enseignants, le RRE. On a vu
le régime de certains enseignants, et, là, ce sont les
enseignants en bloc.
M. Johnson (Vaudreuil): C'est ça M. Léonard:
Ça touche tout le monde.
M. Johnson (Vaudreuil): À cet égard, l'article 26
permet la préservation des droits acquis des participants à ce
régime, compte tenu que, par ailleurs, il y a eu, comme on l'a vu,
suppression du droit de transfert des années de service de ce
régime de retraite au RREGOP. C'est donc par voie de concordance,
essentiellement, que l'article 26 est introduit.
M. Léonard: À l'article 26. 5, ce sont des gens qui
reviennent? C'est ça, ils sont allés au RREGOP, puis, là,
ils reviennent au RRE pour bénéficier des dispositions de la
loi.
M. Johnson (Vaudreuil): M. Sanschagrin va nous expliquer
ça.
M. Sanschagrin (Michel): Ça peut être le cas, par
exemple, d'un employé du ministère de l'Éducation, qui est
là depuis déjà un bon moment, et qui déciderait de
retourner à l'enseignement. Il est dans le Régime de retraite des
fonctionnaires. S'il change d'emploi, s'il quitte son emploi au
ministère de l'Éducation pour s'en aller enseigner dans une
école, normalement, si l'article 5 n'était pas là, il
participerait au RREGOP...
M. Léonard: ii participerait au rregop, o. k.
M. Sanschagrin:... parce que, comme enseignant, ce n'est plus un
fonctionnaire visé par le régime de retraite des fonctionnaires.
donc, il perdrait, si on veut, les droits acquis aux anciens régimes,
comme le régime de retraite des fonctionnaires, pour adhérer au
régime universel, le rregop. maintenant, il existait, et elle continuera
d'exister, la possibilité, pour cette personne-là, de participer
au régime de retraite des enseignants, si elle le désire...
M. Léonard: Revenir à son statut primaire.
M. Sanschagrin:... donc, de garder les privilèges
rattachés aux anciens régimes.
M. Léonard: Alors, là, il a le choix entre
trois?
M. Sanschagrin: ii aurait le choix entre deux, s'il est dans la
situation que je viens de présenter, là. il est fonctionnaire, il
s'en va dans un poste visé par le régime de retraite des
enseignants; il peut, à ce moment-là, soit prendre le
régime de retraite des enseignants, soit le rregop.
M. Léonard: Soit le RREGOP.
M. Sanschagrin: Mais le même fonctionnaire aurait pu
laisser la fonction publique pendant un moment et y revenir.
M. Léonard: Oui.
M. Sanschagrin: À ce moment-là, il aurait les
mêmes choix, mais ces choix-là ne sont disponibles que pour six
mois ou 180 jours.
M. Léonard: Mais, là, est-ce qu'il aurait le choix
entre...
M. Sanschagrin: Dans les deux cas. M. Léonard:...
RRF et RREGOP?
M. Sanschagrin: Non, à ce moment-là, il aurait le
choix de demeurer dans le Régime de retraite des fonctionnaires ou
d'aller au RREGOP.
M. Léonard: C'est ça que je dis. O.K.
M. Sanschagrin: O.K. Donc, pour...
M. Léonard: Si elle choisit dans les 180 jours...
M. Sanschagrin: ...pour permettre une certaine continuité
dans les régimes de retraite, dans la participation à des
régimes de retraite, la personne qui quitte une fonction pour en exercer
une autre, à l'intérieur de 180 jours, à ce
moment-là, peut garder les privilèges de son ancien
régime.
M. Léonard: De l'ancien.
M. Sanschagrin: Cet article-là ne vise que ça.
C'était présent déjà, mais, compte tenu qu'on ferme
maintenant les possibilités de transfert aux participants au RRF et au
RRE, il fallait être plus précis. On verra tout à l'heure,
dans le Régime de retraite des fonctionnaires, qu'on a le même
genre de modification aussi.
M. Léonard: Vice versa.
M. Sanschagrin: Oui.
M. Johnson (Vaudreuil): Ça couvre les deux cas, le
participant au RRE qui s'en va dans un emploi visé par le RRF...
M. Sanschagrin: Et l'inverse. M. Léonard: ...et
l'inverse.
M. Sanschagrin: Ça, c'est celui qui arrive dans le
RRE.
M. Léonard: Celui qui transite par le RRE, le RRF, le
RREGOP, puis qui fait tout ça en 180 jours, il choisit entre trois
branches.
M. Sanschagrin: II ne le pourra pas si jamais il met le pied dans
le RREGOP.
M. Johnson (Vaudreuil): C'est difficile d'en sortir.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Sanschagrin: On ne revient plus après, sauf les
exceptions qu'on a vues hier.
M. Léonard: Oui. O.K.
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'article 26 est
adopté. Nous appelons maintenant l'article 27.
M. Johnson (Vaudreuil): À l'égard, cette fois, du
Régime de retraite des enseignants, il s'agit ici de prévoir que
le montant forfaitaire serait versé à un enseignant, comme je
l'expliquais pour d'autres employés, à l'égard de la
dernière année pour laquelle il y a du service
crédité pour couvrir les cas, là, de montants forfaitaires
versés après qu'il y a eu...
M. Léonard: Bof, c'est...
M. Johnson (Vaudreuil): ...alors que l'employé n'a plus de
liens d'emploi ou alors que les ajustements, donc, doivent être reconnus,
par exemple...
M. Léonard: Oui, je sais qu'on a vu le même article,
hier. Je ne me rappelle plus...
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, l'article 2 et l'article 6 d'hier
visaient ces choses-là.
M. Léonard: Oui. O.K.
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Alors, nous
appelons l'article 28.
Une voix: Papillon à l'article 28.
Le Président (M. Lemieux): Vous avez un amendement?
M. Léonard: À l'article 28?
M. Sanschagrin: Oui. Comme on en avait un à l'article 17.
C'est de la concordance, en fait.
M. Johnson (Vaudreuil): C'est ça, M. le Président,
on en réfère ici à l'article 17, d'ailleurs, où
l'on a introduit un amendement de même nature. Il s'agit de remplacer le
paragraphe 2° de l'article 28 du projet de loi par le suivant: 2° par
l'addition de l'alinéa suivant: "Malgré l'absence d'une demande
de cet enseignant à cet effet, ses années et parties
d'année de service sont ainsi créditées lors du calcul de
toute pension à moins d'un avis écrit contraire de l'enseignant
avant que cette pension ne soit versée. Toutefois, dans le cas d'une
demande de relevé visé à l'article 72.1, la Commission
évalue les droits accumulés au titre du présent
régime et, le cas échéant, acquitte les sommes
attribuées au conjoint en considérant ces
années et parties d'année de service."
M. Léonard: Ici, au fond, le seul changement, c'est le mot
"enseignant" plutôt qu'employé".
M. Sanschagrin: On a les 60 jours. Vous vous souvenez, on avait
un délai de 60 jours?
M. Léonard: Oui, oui, mais par rapport à l'autre
amendement?
M. Sanschagrin: Seulement.
M. Léonard: L'autre amendement seulement.
M. Sanschagrin: C'est parce qu'on se situe dans le Régime
de retraite des enseignants, cette fois-ci.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est
adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Oui? Alors, l'amendement
à l'article 28...
M. Léonard: Le premièrement...
Le Président (M. Lemieux): ...est adopté.
M. Léonard: ...cependant, s'il est un "pensionné",
ça aussi, c'est pareil?
Le Président (M. Lemieux): C'est "et s'il n'est pas un
pensionné..."
M. Léonard: "...et s'il n'est pas un pensionné en
vertu de ce régime". C'est la même chose. O.K.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'article 28 est adopté,
tel qu'amendé. Nous appelons maintenant l'article 29 et nous passons
à une nouvelle section: Mise à la retraite de façon
progressive. Nous allons appeler le premier paragraphe, le paragraphe
28.5.1.
Mise à la retraite de façon
progressive
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, et j'aurais évidemment des
commentaires d'ordre général, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson (Vaudreuil): C'est l'introduction, dans le
Régime de retraite des enseignants, de ce programme de mise à la
retraite de façon progressive. On devrait donc retrouver, dans la Loi
sur le régime de retraite des enseignants, des dispositions identiques
à celles qu'on a introduites à l'article 8 à
l'égard du RREGOP et que nous introduirons sans doute... à
l'article 45, lorsqu'il s'agira du Régime de retraite des
fonctionnaires.
M. Léonard: C'est de la présomption.
M. Johnson (Vaudreuil): Si on se rend là, M. le
Président.
M. Léonard: C'est la même chose, c'est le même
régime, absolument...
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'article 28.5.1 est-il
adopté, ou si...
M. Léonard: Ça a le même effet, dans la
même loi, c'est-à-dire dans une loi différente, la loi des
enseignants.
M. Johnson (Vaudreuil): C'est ça.
M. Léonard: O.K. Alors, ça, c'est l'article
28.5.1.
Le Président (M. Lemieux): Oui. M. Léonard:
O.K.
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous passons à
l'article 28.5.2?
M. Johnson (Vaudreuil): II s'agit ici de la retenue...
M. Léonard: O.K.
M. Johnson (Vaudreuil): ...qui est faite au même montant
que si le traitement de base avait été maintenu à 100%,
donc, la charge de travail normale, à temps complet.
M. Léonard: O.K. L'exonération...
M. Johnson (Vaudreuil): L'exonération en pareil cas est
prévue.
M. Léonard: Ça va. L'article 28.5.2, ça
va.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. Nous appelons
l'article 28.5.3.
M. Johnson (Vaudreuil): La reconnaissance des années ou
parties d'année qui sont visées par l'entente, au même
niveau, je dirais à la même hauteur que si l'employé avait
été à temps plein. Alors, chaque année, même
à mi-temps, compte pour une année pleine et
entière lorsqu'il s'agit de calculer le traitement qui est
admissible aux fins du calcul de la pension.
M. Léonard: O.K., l'article 28.5.3.
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons maintenant
l'article 28.5.4.
M. Johnson (Vaudreuil): Alors, même
référence, ici, à ce que les règlements pourront
prévoir comme circonstances de nullité ou de cessation de
l'entente. On en a parié hier dans le cadre du RREGOP,
c'est-à-dire que les règlements prévoiront le maintien de
tous les droits acquis jusqu'à la date de cessation qui peut être
en raison de décès, de consentement des parties ou d'autres
causes.
M. Léonard: Est-ce que la Gazette officielle, dans
laquelle paraissent les règlements, constitue une lecture de chevet de
beaucoup de gens?
M. Johnson (Vaudreuil): J'en doute fort, M. le Président,
sauf pour ceux qui veulent vraiment s'endormir.
M. Léonard: Bon, c'est le processus ordinaire.
Le Président (M. Lemieux): L'article 28.5.4, ça
va.
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Donc, l'article 29 est
adopté dans son ensemble.
M. Léonard: Les syndicats vont la lire, au moins.
M. Johnson (Vaudreuil): Les représentants... Oui, mais les
instances, écoutez, autant de notre côté que de l'autre
côté, je dirais, en matière de négociations, ont des
gens qui font le "monitoring" - je ne sais pas si c'est le mot juste - enfin,
qui vérifient tout ce qui s'écrit et ce qui se dit afin que
ça reflète bien les ententes. Parce que tout ça, on le
rappelle, ça fait suite à des ententes qui ont été
conclues avec nos travailleurs du secteur public. On me fait remarquer qu'ils
sont d'ailleurs représentés au comité de retraite de la
Commission administrative des régimes de retraite et d'assurances, un
comité de retraite paritaire.
M. Léonard: Puisqu'on aborde ce cas-là, ces
ententes sont-elles déposées quelque part? Parce qu'elles sont
publiques.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, en annexe, comme je
J'indiquais...
M. Léonard: Hier
M. Johnson (Vaudreuil): Oui.
M. Léonard: Oui, vous nous aviez dit que vous les
déposeriez.
M. Johnson (Vaudreuil): Qu'on pourrait avoir ça, bien
oui.
M. Léonard: L'article 28.5.4, ça va.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. Alors, l'article
29 est donc adopté dans son ensemble.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons maintenant
à l'article 30.
M. Johnson (Vaudreuil): C'est une nouveauté qui est
centrale, évidemment, en ce qui concerne nos enseignants participant au
RRE. C'est d'abaisser l'âge admissible de la retraite à 33
années de service. Le nombre d'années de service est
abaissé à 33, de 35 qu'il est actuellement.
M. Léonard: Je suppose que tout le monde est heureux. On a
beaucoup d'argent au Trésor ou dans le fonds de retraite.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, encore une fois, c'est la
façon dont on a disposé du surplus qui est en cause.
M. Léonard: Vous avez retourné aux
retraités...
M. Johnson (Vaudreuil): On retourne aux cotisants sous cette
forme-là les valeurs accumulées dans le régime de
retraite.
M. Léonard: Pourquoi n'avez-vous pas fait la même
chose pour la RAAQ?
M. Johnson (Vaudreuil): La RAAQ?
M. Léonard: Oui, la Régie de l'assurance automobile
du Québec. Il y avait des surplus.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui.
M. Léonard: II me semble que c'est le même
principe.
M. Johnson (Vaudreuil): Ils sont retournés... Exactement.
Le député de Mille-Îles va vous l'expliquer.
M. Léonard: Surtout pas lui, il ne comprend rien! Ha, ha,
ha!
M. Bélisle: On a toujours peur de moi, M.
le Président. Je ne comprends pas pourquoi.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Mille-Îles.
M. Bélisle: Bien, c'est le même principe, en
badinant, que le projet de loi 18 de 1981. C'est la même chose. Vous vous
souvenez, M. le député de Labelle?
M. Léonard: Je vous parle de celui-là.
M. Bélisle: Hydro-Québec, 4 200 000 000 $, etc.
Même chose, même affaire.
M. Léonard: Ce n'est pas du tout la même chose.
Mais, comme nous sommes dans la même année, cette fois... Dans la
même année, on donne ça aux retraités et on dit que
les surplus leur appartiennent. Je trouve que c'est correct, je suis d'accord
avec ça.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui.
M. Léonard: Alors qu'à la RAAQ il y a des
assurés qui ont accumulé un surplus et qui auraient pu,
étant donné leur bonne conduite, voir réduire leur
prime.
M. Johnson (Vaudreuil): Ou se voir les
bénéficiaires de certaines améliorations au réseau
routier. Ici, ce qu'on peut faire, on peut baisser, effectivement, les
cotisations des participants au RRE ou on peut enrichir autrement le
régime. Alors, on peut, je présume, oui, baisser le prix des
permis de conduire ou on peut augmenter la qualité du réseau
routier.
M. Léonard: M. le président du Conseil du
trésor, vous allez admettre que c'est étirer fort loin la notion
d'assurance que d'en faire de la "garnotte".
M. Johnson (vaudreuil): je ne trouve pas. je trouve qu'on
réduit les risques d'accidents si on améliore le réseau
routier, si on améliore la sécurité des...
M. Léonard: Mon Dieu!
Le Président (M. Lemieux): Je n'invoquerai pas la
règle de la pertinence, mais M. le député de
Mille-Îles...
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux):... essayez donc de vous en
venir dans le cadre de la pertinence.
M. Bélisle: Non, je ne veux pas m'en venir dans le cadre
de la pertinence; je trouve ça intéressant, la discussion qu'on
a. C'est comme prendre les réserves pour les générations
futures. accumulées par Hydro-Québec depuis 1962, et les mettre
dans le fonds consolidé pour payer les dépenses courantes d'un
gouvernement qui n'était pas capable de payer ses dépenses. Il me
semble qu'il y a une certaine similitude dans les deux situations. Non, il n'y
en a pas?
Le Président (M. Lemieux): Alors, revenons donc à
l'article 30.
M. Léonard: II est rendu à Hydro-Québec. On
parle de notion d'assurance... Alors, ces surplus, dans le cas, il est juste,
raisonnable et équitable de les retourner aux cotisants, appelons-les
les cotisants, ce que vous faites et ce sur quoi je suis d'accord. Puis je dis
que, dans le cas des assurés de l'assurance automobile, c'aurait
dû être le même principe qui s'applique. Juste en passant,
l'exemple est très beau. Il me semble qu'il valait la peine d'être
souligné. Alors, l'article 30, adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
à l'article 31 maintenant.
M. Johnson (Vaudreuil): Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 30 est adopté.
L'article 31.
M. Johnson (Vaudreuil): L'article 31, concordance avec l'article
28 du projet de loi.
M. Léonard: "1° si ses années et parties
d'année sont transférées au régime". Pourquoi la
formule...
M. Johnson (vaudreuil): parce que le transfert est automatique;
alors, il ne s'agit pas de savoir si l'individu transfère ses
années ou parties d'année de service.
M. Léonard: O. K.
M. Johnson (Vaudreuil): L'article 50 prévoit donc que ces
années sont transférées en vertu de la loi et non pas en
vertu d'un choix exercé par l'individu lui-même.
M. Léonard: O. K. Ça va.
Le Président (M. Lemieux): L'article 31 est adopté.
Nous passons maintenant à l'article 32.
M. Johnson (Vaudreuil): D'où le fait que le verbe
"transférer" est passé de la forme active à la forme
passive.
M. Léonard: Passive. Vous brimez l'autonomie des
individus. La langue française rend très bien compte de la
situation.
M. Johnson (Vaudreuil): C'est-à-dire qu'on
permet un automatisme, maintenant. L'individu peut choisir de ne pas...
C'est comme ça que sa protection est assurée.
M. Léonard: Ça, c'est comme la loi 146, à
peu près.
Le Président (M. Lemieux): Là-dessus, on n'a pas de
commentaires, sur la loi 146.
M. Johnson (Vaudreuil): D'ailleurs, c'est toujours la même
philosophie, me rappelle-t-on avec beaucoup de pertinence. Chaque fois qu'une
disposition génère ou générerait des avantages par
automatisme, n'est-ce pas, il est évident que c'est
préférable de le faire comme ça que de laisser les
individus choisir cet avantage. Ça présumerait qu'ils
détiennent une information parfaite et complète, ce qui n'est pas
le cas, on le sait, dans le monde réel. Alors, s'il y a avantage pour
l'individu qu'un transfert soit fait, il est fait par le fait de la loi; s'il
décide de se désavantager lui-même, là, il sera
convié à faire un geste pour ne pas bénéficier de
l'avantage. C'est comme ça que c'est construit plutôt
qu'inversement il soit désavantagé par le passage du temps, parce
qu'il aurait négligé ou, ne l'ayant pas su, étant ignorant
de ces choses-là, n'étant pas informé, parce qu'il aurait
omis de faire quelque chose.
M. Léonard: Si on permet à des individus de ne pas
s'assujettir à un transfert automatique comme celui-là, ça
veut dire qu'on admet d'avance qu'il peut y avoir des cas...
M. Johnson (Vaudreuil): C'est ça.
M. Léonard: ...où ce n'est pas avantageux que ce
soit fait. Là, ça demande que... Il me semble que ça met
à la charge du gouvernement une obligation de renseigner l'individu.
M. Johnson (Vaudreuil): Certains présidents d'organismes,
sous-ministres en titre, sous-ministres, régisseurs, membres de
régies, donc, de commissions, bénéficient, dans leur
régime d'emploi, d'un supplément d'années de service aux
fins du calcul de leur pension.
M. Léonard: Oui, oui.
M. Johnson (Vaudreuil): Alors, si on a affaire à quelqu'un
qui était dans le RRF, ça peut être à son avantage,
même sur la base des anciens salaires du RRF, de bénéficier
de ces années additionnelles qu'on lui reconnaît à des fins
de calcul de pension dans ce régime-là, plutôt que de
transférer dans le RREGOP. C'est ce qu'on me souligne avec, encore une
fois, beaucoup de pertinence. Alors, les cas sont limités, on sait quels
ils sont et on laisse ces gens-là choisir.
M. Léonard: Mais vous savez lesquels sont
désavantagés par le transfert automatique?
M. Sanschagrin: Au moment où la personne fait sa demande
de retraite, on est en mesure de savoir si elle se qualifie ou non pour cette
addition de 10 ans. Dans les cas où elle n'aurait pas
préalablement, avant la date de sa retraite, demandé le
transfert, bien, à ce moment-là, on va aviser, on va calculer les
deux et, s'il y a lieu d'avoir un transfert automatique, on va l'en informer.
C'est moins automatique, dans ces cas-là.
M. Léonard: oui, mais pour la grande masse des gens, vous
ne ferez pas de publicité, vous n'aviserez pas les gens qui doivent
choisir, ou qui peuvent encore choisir, que vous les transférez
automatiquement, mais qu'ils pourraient choisir de rester dans l'ancien?
M. Sanschagrin: Non, ce qui se produisait et ce qu'on a
noté, aussi, c'est que les personnes étaient peu ou pas au
courant de ces choses-là. Et il s'est glissé, effectivement,
quelques dossiers où, les transferts n'ayant pas été faits
au moment de la retraite, une fois que la personne est retraitée, elle
ne peut plus, actuellement, demander le transfert...
M. Léonard: Oui.
M. Sanschagrin: de ses vieilles années du Régime de
retraite des fonctionnaires ou des enseignants au RREGOP. À ce
moment-là, la personne est obligée de vivre avec ça, avec
des rentes réduites Pour éviter ce genre de situation là,
en inversant les dispositions et en rendant les transferts automatiques, on
s'assure au moins que la personne aura droit à la meilleure rente
possible, rendue à la retraite, et que. par omission, elle ne se
pénalisera pas, à un momen! donné.
Le Président (M. Lemieux): L'article 32 est adopté.
Nous appelons l'article 33.
M. Léonard: On est un peu en dehors de l'article, quand on
en parle. Je pense qu'on a abordé la question hier, mais supposons que,
par suite de... Il y a un délai de 180 jours - est-ce que c'est
ça qu'on a vu, au début? - pour refuser le transfert
automatique.
M. Sanschagrin: Mais,là, on parle d'un transfert du
Régime de retraite des enseignants au RREGOP. Donc, la personne...
M. Léonard: Oui.
M. Sanschagrin: qui est à l'extérieur du
délai de 180 jours, par exemple...
M. Léonard: Oui.
M. Sanschagrin: ...ou la personne qui, à un moment
donné, a opté, avant le 31 décembre 1990...
M. Léonard: Oui.
M. Sanschagrin: ...pour participer au RREGOP pouvait, sans
changer d'emploi, participer au RREGOP à compter d'une certaine date. Si
elle ne nous a pas avisés des années qu'elle avait dans le
Régime de retraite des enseignants, lorsque va venir le temps de prendre
sa retraite, il y a un risque d'avoir des problèmes.
M. Léonard: Hum, hum!
Le Président (M. Lemieux): L'article 32 est
adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
l'article 33.
M. Johnson (Vaudreuil): Le pouvoir de règlement.
M. Léonard: C'est le même que ce qu'on a vu
hier.
Le Président (M. Lemieux): L'article 33, premier
alinéa.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, d'une part, c'est dans le pouvoir
réglementaire du gouvernement, enfin, dans les champs qui sont couverts,
là, les matières qui peuvent être couvertes. Alors, dans le
cadre de la retraite progressive, ça appellera le gouvernement à
réglementer à l'égard de la suspension des ententes ou de
leur nullité ou de leur cessation, comme on le disait tout à
l'heure. Ça, c'est à l'égard du premièrement de
l'article 33, M. le Président.
À l'égard du deuxièmement, cette formulation ne
vise qu'à reprendre celle qui est couramment utilisée en
matière de calcul des valeurs actuarielles des prestations. Ça se
lisait comment, avant, là?
M. Léonard: Le même libellé que le
deuxièmement de l'article 20.2°.
M. Johnson (Vaudreuil): L'article 20, oui.
M. Léonard: On l'a pris dans le premier cas, mais pas dans
le deuxième. (15 h 45)
M. Johnson (Vaudreuil): Évidemment, on était dans
le régime général, tout à l'heure, à
l'article 20, lorsqu'on modifiait l'article 134 de la
Loi sur le RREGOP par le paragraphe 16° qu'on y ajoutait. Ça
visait a se référer aux articles qui traitent de la compensation
et du mode de compensation. Ça s'applique, ça, à tous les
régimes. Alors, on n'est pas obligés de revenir dans les autres
lois avec cet amendement. On en profite plutôt... Dans le fond, ce que je
suis en train de dire, c'est que ça non plus, ce n'est pas suite aux
ententes négociées avec nos travailleurs. Le paragraphe 10°
à l'article 73 du RRE, qui est le texte proposé par l'article 33
du projet de loi qui est devant nous, vise à faire en sorte que les mots
"normes permettant de calculer le montant qui doit être établi sur
une base d'équivalence actuarielle" c'est modifié pour les mots,
dans le fond: "base d'équivalence des valeurs actuarielles des
prestations". "Équivalence des valeurs actuarielles" est un terme de
l'art mieux reconnu que celui de "base d'équivalence actuarielle". C'est
le libellé, c'est le mot à mot. Partout ailleurs, ça avait
été... On en profite pour le corriger, ici.
M. Léonard: Oui, vous en profitez. C'est une petite vite
dans cette loi-là, qui n'est pas...
M. Johnson (Vaudreuil): Bien non, vous l'avez vue, encore. Une
vraie vite, vous ne la verriez pas. D'autant plus que j'en parle à
chaque fois. Je vais vous présenter... Vous avez même mon cahier
explicatif entre les mains; alors, il n'y a pas de problème.
M. Léonard: Mais ce n'est pas dit que c'est une vite,
là. Ça a l'air...
M. Johnson (Vaudreuil): La modification prévue au
paragraphe 2° est de concordance avec celle de l'article 34 du projet de
loi. On retourne à l'article 34. On a appelé quoi, là?
L'article 33. Bien, c'est le suivant.
M. Léonard: Pourquoi faites-vous ça?
Peut-être que M. Sanschagrin...
M. Johnson (Vaudreuil): On en profite... Enfin, c'est un petit
nettoyage ou à peine. On en profite à l'article suivant, comme
vous le voyez, pour ajuster la nomenclature de l'article 76.1 de la Loi sur le
RRE avec celle utilisée à l'article 27.1 de la même loi:
"base d'équivalence des valeurs actuarielles".
M. Léonard: C'est juste une question d'expression.
M. Sanschagrin: C'est une question d'expression, parce que,
ailleurs dans la Loi sur le régime de retraite des enseignants, on parle
d'équivalence actuarielle aussi. On en parle en utilisant certains
termes - c'est à l'article 27.1 - et, pour être bien sûrs
qu'on se réfère toujours à la même notion...
M. Léonard: Même notion.
M. Sanschagrin: ...et à la même valeur, on voulait
s'assurer que dans les deux autres articles qui en parlent, c'est-à-dire
l'artide, ici, du pouvoir réglementai-?, l'article 73, de même
qu'à l'article 76.1, comme on le verra à l'article 34 du projet
de loi, on se réfère toujours à la même notion, si
on veut, d'équivalence actuarielle.
M. Léonard: C'est pour éviter...
M. Sanschagrin: C'est pour éviter qu'à un moment
donné quelqu'un dise: Bien, ce n'est pas dit de la même
façon; donc, ça ne veut pas dire la même chose.
M. Johnson (Vaudreuil): Ce que le député de Labelle
me souligne, c'est que... Implicitement, ce qu'il dit, c'est que ça
aurait pu faire partie d'un bill omnibus technique avec toutes sortes de
corrections, à droite et à gauche, de nomenclature pour fins de
concordance. Alors, évidemment, comme on a tout ça devant nous,
on en profite pour faire ces petits ajustements.
M. Léonard: II y aurait eu des batailles dans des autobus
exclusivement remplis d'actuaires, en fait.
M. Johnson (Vaudreuil): À présumer qu'ils aient le
temps de se battre.
Le Président (M. Lemieux): L'article 33 est-il
adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
à l'article 34.
M. Johnson (Vaudreuil): M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson (Vaudreuil): ...il y a un papillon. Le
Président (M. Lemieux): À l'article 34?
M. Johnson (Vaudreuil): Absolument, à l'article 33.
Le Président (M. Lemieux): Ah! À l'article 33.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, voici mon papillon.
M. Léonard: Vous auriez pu le dire avant qu'on
étudie l'article.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui. Ajouter la lettre "s" au mot
"actuarielle".
M. Léonard: Vous êtes en train de justifier notre
esprit de suspicion, parce que...
Le Président (M. Lemieux): "Sur une base
d'équivalence des valeurs actuarielles", c'est ça?
M. Johnson (Vaudreuil): Dans "des valeurs actuarielles",
"acturielles" est au pluriel.
Le Président (M. Lemieux): Oui, c'est ça. M.
Léonard: Ah! Un "s", oui.
Le Président (M. Lemieux): À la troisième
ligne.
M. Johnson (Vaudreuil): Alors, je fais circuler le papillon, M.
le Président.
M. Léonard: Je ne l'avais pas vu.
Le Président (M. Lemieux): Merci Est-ce que l'amendement
est adopté?
M. Léonard: Oui
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'article 33, tel
qu'amendé, est adopté? Adopté. Nous passons maintenant
à l'article 34.
M. Johnson (Vaudreuil): C'est distribué en trois
exemplaires.
M. Léonard: M. le Président, est-ce que je peux
demander au président du Conseil du trésor s'il a pensé
à cet amendement-là après les nouvelles d'hier soir
où on annonçait des modifications à l'orthographe de la
langue française?
M. Johnson (Vaudreuil): Ah oui? Par exemple? J'ai manqué
ça. Par exemples, avec un "s"?
M. Léonard: Toutes sortes de choses. Portefeuille pas de
trait d'union, portefeuille en un seul mot.
M. Johnson (Vaudreuil): Simplification, donc. M.
Léonard: Simplification.
M. Johnson (Vaudreuil): Ça va rendre la dictée de
Pivot moins intéressante.
Le Président (M. Lemieux): II y aura moins de fautes dans
les dictées.
M. Léonard: II y en a plus qui vont la réussir,
effectivement.
Le Président (M. Lemieux): L'article 34.
M. Johnson (Vaudreuil): Même chose, M. le
Président.
M. Léonard: "Les valeurs actuarielles", le "s" est
là.
M. Johnson (Vaudreuil): II y a tout ce qu'il faut.
M. Léonard: Tout le monde est content?
M. Johnson (Vaudreuil): De ce côté-ci, sans aucun
doute.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? Alors, l'article
34 est adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que c'est ça que
vous avez dit, M. le député de Labelle? Adopté?
Adopté. Nous appelons l'article 35.
M. Johnson (Vaudreuil): L'article 35.
Le Président (M. Lemieux): Je ne voudrais pas adopter les
articles sans... Ça va?
M. Léonard: Oui, à l'article 34, j'ai dit que
c'était correct.
Le Président (M. Lemieux): O.K. L'article 35.
M. Léonard: On peut convenir d'un mot-clé.
L'article 35: "L'article 79 de cette loi est abrogé."
M. Johnson (Vaudreuil): À partir du moment où on
supprime le droit au transfert des années de service du RRE au RREGOP,
on doit prévoir l'abrogation de cet article, qui était une
disposition transitoire. Ça prévoyait qu'une personne qui cessait
de travailler, comme vous voyez, cessait d'être enseignant...
M. Léonard: Au 30 juin 1983.
M. Johnson (Vaudreuil): Autrement dit, quelqu'un qui cessait
d'être participant au RRE, pour paraphraser, continuait d'être
régi, pour certaines choses, par le RREGOP. Or, il n'y a plus ce
transfert de l'un à l'autre...
M. Léonard: II se fait automatiquement.
M. Johnson (Vaudreuil): ...des années de service. Non?
Aucun rapport? M. Sanschagrin va vous expliquer ça au micro.
Le Président (M. Lemieux): M Sanschagrin.
M. Léonard: En fait, ils peuvent rester sous l'ancien
régime en utilisant un autre article?
M. Sanschagrin: Oui, avec les modifications qu'on a faites
à l'article 5, tantôt, à l'article 26 du projet de loi,
pour établir des normes générales de transfert pour les
participants, tant les participants du RRE qu'éventuellement les
participants du RRF, comme on va le voir, cet article-là, qui
créait une espèce de maintien de droit, d'une façon
transitoire, pour une clientèle bien précise, n'a plus sa raison
d'être puisqu'on vient de la couvrir, maintenant. Et si on le gardait,
effectivement, ce serait inconciliable avec ce qu'on a mis à l'article
5, tout à l'heure.
M. Léonard: O.K. Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'article 35 est donc
adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons maintenant
à l'article 36.
M. Johnson (Vaudreuil): Même cas qu'hier, où un des
articles que nous avions étudiés, l'article 23, semblait
pécher par excès de simplification...
M. Léonard: Oui.
M. Johnson (Vaudreuil): ...comme vous vous en souvenez.
M. Léonard: Oui.
M. Johnson (Vaudreuil): Alors, on précise davantage tous
les cas que ça recouvrait.
M. Léonard: Je pense que, pour les fins du Journal des
débats, il faudrait presque le lire, M. le Président, pour
bien indiquer que le travail que nous faisons ici est un travail
extrêmement ardu.
Le Président (M. Lemieux): Voulez-vous absolument que je
fasse lecture de l'article 36?
M. Johnson (Vaudreuil): Le député de Labelle peut
le lire.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: Oui, je pense que je vais le faire, parce
que...
Le Président (M. Lemieux): Alors, M. le
député de Labelle.
M. Léonard: ...je trouve que ça mérite
d'être fait...
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Labelle...
M. Léonard: ...juste pour indiquer aux lecteurs...
Le Président (M. Lemieux): ...la parole est à
vous.
M. Léonard: ...s'il en est, de notre commission, ce qu'il
en est. Alors: "80. Les paragraphes 1°et 2° de l'article 21 de
même que ce qui précède le paragraphe 1° de cet
article, tels qu'ils se lisaient le 18 juin 1986, continuent de s'appliquer
à l'égard d'un congé en cours le 1er juillet 1983 ou qui
débute après cette date mais qui se termine avant le 19 juin
1986." Entre parenthèses, c'est clair. "Le paragraphe 3° de cet
article, tel qu'il se lisait le 19 juin 1985, continue de s'appliquer à
l'égard d'un congé en cours le 1er juillet 1983 ou qui
débute après cette date mais qui se termine avant le 20 juin
1985. Ce même paragraphe 3°, tel qu'il se lisait le 18 juin 1986,
continue de s'appliquer à l'égard d'un congé en cours le
20 juin 1985 ou qui débute après cette date mais qui se termine
avant le 19 juin 1986. "L'article 22, tel qu'il se lisait le 19 juin 1985,
continue de s'appliquer à l'égard d'un congé en cours le
1er juillet 1983 ou qui débute après cette date mais qui se
termine avant le 20 juin 1985. Ce même article, tel qu'il se lisait le 18
juin 1986, continue de s'appliquer à l'égard d'un congé en
cours le 20 juin 1985 ou qui débute après cette date mais qui se
termine avant le 19 juin 1986."
Tout le monde a compris, c'est clair.
Le Président (M. Lemieux): Je n'ai pas d'explication
à vous demander, M. le président du Conseil du trésor,
c'est très limpide.
M. Léonard: Nous devons prendre la parole de quelqu'un
ici! Ha, ha, ha! M. Sanschagrin?
M. Johnson (Vaudreuil): Ce qu'on ajoute, dans le fond, là,
c'est la date du 1er juillet 1983 comme date de référence pour un
congé qui était en cours à cette date et qui pouvait
être gouverné par l'une ou l'autre des dispositions aux articles
21 et 22, qui ont été modifiés, de toute évidence,
en 1985 et en 1986.
M. Léonard: Oui.
M. Johnson (Vaudreuil): Les personnes qui s'y retrouvent sont
celles pour qui c'est un cas personnel, là, je pense bien. Les gens qui
étaient en vacances le 1er juillet 1983 doivent savoir de quoi il s'agit
et les gens qui ont pris des vacances après le 1er juillet 1983 et dont
les vacances ont cessé avant, soit le 18 juin 1985, soit le 19 ou le 20
juin 1986, savent exactement ce que ça veut dire pour elles ou, alors,
elles vont chercher à ce qu'on leur explique.
M. Léonard: M le Président, je trouve que les
explications du ministre sont aussi claires que le texte du projet de loi.
M. Johnson (Vaudreuil): Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): L'article 36 est donc
adopté?
M. Léonard: ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
maintenant l'article 37.
Une voix: II nous en reste un autre
Le Président (M. Lemieux): Bon!
Loi sur le régime de retraite des
fonctionnaires
M. Léonard: La Loi sur le régime de retraite des
fonctionnaires.
M. Johnson (Vaudreuil): Voilà! On a introduit ici,
à l'article 37, donc, du projet de loi, l'inclusion du forfaitaire
versé à un fonctionnaire qui n'a aucun service
crédité au traitement admissible dans l'année du versement
au traitement admissible de la dernière année au cours de
laquelle du service est crédité, et qui est antérieure
à celle du versement.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 37 est adopté.
Nous appelons l'article 38.
M. Léonard: Ça aussi, c'est la même chose.
M. Johnson (Vaudreuil): Même chose. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 38 est adopté.
Nous appelons l'article 39.
M. Johnson (vaudreuil): le verbe "transférer" est à
la forme passive et non pas active. l'automatisme, donc du transfert est donc
reflété dans cette formulation.
M. Léonard: Oui, adopté. Une seule remarque...
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Léonard: Je conseille au président du Conseil du
trésor d'utiliser ces termes-là dans ses discours sur la
décentralisation.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 40.
M. Johnson (Vaudreuil): Le financement scolaire a
été transféré aux municipalités sur le site
local. L'article 40...
Le Président (M. Lemieux): Nous en sommes à
l'article 40, M. le ministre.
M. Johnson (Vaudreuil): L'article 40, donc, identique à ce
qu'on a vu...
M. Léonard: Oui, bien, c'est ça, pourquoi,
là, que...
M. Johnson (Vaudreuil): ...à l'article 37 dans le RRF,
parce que la Loi sur le régime de retraite des fonctionnaires est
divisée en deux parties: l'une s'appliquant aux fonctionnaires en poste
avant 1942 et l'autre à ceux qui ont pris du service depuis 1942. Il n'y
en a pas beaucoup, là, avant 1942.
M. Léonard: Puis, là, au lieu de faire une
référence...
M. Johnson (Vaudreuil): II y a seulement une personne.
Le Président (M. Lemieux): Une personne, ha, ha, ha!
M. Johnson (Vaudreuil): Une personne qui est visée par le
RRF, deuxième partie...
Une voix: Première partie.
M. Johnson (vaudreuil): première partie, plutôt,
c'est la plus vieille. c'est extraordinaire, une personne!
M. Léonard: Qui est entrée avant 1942?
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, qui est en poste depuis plus de 47
ans, qui a presque 50 ans de service. Une dame et elle a presque 50 ans de
service.
M. Léonard: Est-ce que vous allez le prévenir?
M. Johnson (Vaudreuil): "La" prévenir, avec un "a".
M. Sanschagrin: On va abroger cette partie-ià de la loi
quand elle va quitter.
M. Johnson (Vaudreuil): Tu parles!
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): L'article 40 est-il adopté?
M. Sanschagrin: On va demander aux députés de
l'abroger.
M. Johnson (vaudreuil): bien, ça dépend si elle
compte prendre une retraite progressive, évidemment.
M. Léonard: Oui. Ça, là, il faudrait lui
encadrer cet article-là et lui en faire cadeau, il me semble.
M. Johnson (Vaudreuil): À la dernière
bénéficiaire, la seule?
M. Léonard: Oui. Un article pour elle. Le
Président (M. Lemieux): Adopté? M. Léonard:
Oui.
Le Président (M. Lemieux): Oui? Alors... Un instant, oui,
ça va. Adopté. Alors, j'appelle l'article 41.
M. Johnson (Vaudreuil): Concordance avec l'article 26, qu'on a vu
un peu plus tôt aujourd'hui, le premier article qu'on a vu...
M. Léonard: Oui.
M. Johnson (Vaudreuil): ...à cette séance-ci.
M. Léonard: On parle encore des enseignants. Ah! C'est
l'inverse. (16 heures)
M. Johnson (Vaudreuil): C'est l'inverse toujours, ici, c'est le
cas inverse de celui qui était visé dans le RRE.
Une voix: C'est ça. Tantôt, on parlait des
enseignants...
M. Johnson (Vaudreuil): Des enseignants qui deviennent
fonctionnaires; là, ce sont les fonctionnaires qui deviennent
enseignants.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M.
Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
l'article 42.
M. Johnson (Vaudreuil): Concordance. "Si ses années et
parties d'année (...) sont transférées au régime"
plutôt que "s'il transfère ses années de service au
régime", dans la deuxième partie de la loi. Donc, pour les gens
qui ont moins de 48 ans de service.
M. Léonard: Est-ce que vous répétez le
tout
pour la madame en question, ces deux parties?
M. Johnson (Vaudreuil): C'a été fait. La
première partie, c'était pour l'employée qui était
en poste avant 1942 et la deuxième partie de la loi, dans laquelle nous
évoluons maintenant...
M. Léonard: Ça s'applique à tout le
monde.
M. Johnson (Vaudreuil): ...s'applique à tout le monde,
sauf elle.
M. Léonard: Ah! sauf elle.
M. Johnson (Vaudreuil): Bien oui.
M. Léonard: Ah oui.
M. Johnson (Vaudreuil): Mais ce sont les mêmes
dispositions.
M. Léonard: Bon, enfin.
M. Johnson (Vaudreuil): On doit maintenir le régime parce
qu'il reste un employé dedans.
M. Léonard: L'État pense à vous. O.K.
Le Président (M. Lemieux): L'article 42 est adopté.
Nous appelons l'article 43. Il y a un papillon à l'article? Non.
Ça va. L'article 43.
M. Johnson (Vaudreuil): L'article 44...
Le Président (M. Lemieux): 43, M. le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson (Vaudreuil): 43, je m'excuse. Concordance.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
maintenant à l'article 44. Je crois que nous avons un papillon à
l'article 44.
M. Johnson (Vaudreuil): Qui se lit ainsi, M. le Président:
Remplacer le paragraphe 2° de l'article 44 du projet de loi par le suivant:
"2° par l'addition, à la fin du premier alinéa, de ce qui
suit: "Malgré l'absence d'une demande de ce fonctionnaire à cet
effet, ces années et parties d'année de service sont ainsi
créditées lors du calcul de toute pension à moins d'un
avis écrit contraire du fonctionnaire avant que cette pension ne soit
versée. Toutefois, dans le cas d'une demande de relevé
visé à l'article 108.1, la Commission évalue les droits
accumulés au titre du régime prévu par la présente
section et, le cas échéant, acquitte les sommes attribuées
au conjoint en considérant ces années et parties d'année
de service."
M. Léonard: C'est l'amendement qu'on a vu
déjà deux, trois fois.
M. Johnson (Vaudreuil): Deux fois déjà, oui Le
Président (M. Lemieux): Adopté? M. Léonard:
Oui, adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
maintenant à l'article 45, nous allons au premier paragraphe,
99.9.1.
Mise à la retraite de façon
progressive
M. Johnson (Vaudreuil): C'est dans le cadre de l'introduction
d'une nouvelle section, le paragraphe 2.1, je dirais, dans le RRF. qui
prévoit la mise à la retraite de façon progressive, M. le
Président.
M. Léonard: C'est toujours la même chose partout.
C'est exactement le même texte qu'on a vu appliquer...
M. Johnson (Vaudreuil): Cette fois, au RRF.
M. Léonard: ...au RRF.
Une voix:...
M. Léonard: Est-ce qu'on peut entendre?
Le Président (M. Lemieux): Oui, M le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson (Vaudreuil): Je m'embuerais s'il s'agissait de la mise
à la retraite progressive de cette vieille employée qui est avec
nous depuis près de 50 ans. On m'indique que c'est plutôt dans la
partie de la loi qui traite du régime général, mais que,
de toute façon, cette employée de longue date serait admissible
à ce programme de retraite progressive.
M. Léonard: C'est le même texte dont on parle.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, absolument.
Le Président (M. Lemieux): Même texte, alors
adopté?
M. Léonard: Adopté, 99.9.1.
Le Président (M. Lemieux): 99.9.2?
M. Léonard: C'est le même texte aussi.
Le Président (M. Lemieux): Le même texte aussi.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté, 99.9.2.
99.9.3?
M. Johnson (Vaudreuil): Même texte, M. le Président,
que les précédents.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. 99.9.4?
M. Johnson (Vaudreuil): Même texte, M. te Président,
que les précédents.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. L'article 45 est
donc adopté dans son ensemble?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons maintenant
à l'article 46 où il y a, je crois, un papillon.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, M. le Président, à
l'article 46, ajouter, après le paragraphe 1°, le suivant: "1.1...
Non, excusez-moi, c'est plutôt: "1.1° par l'insertion, dans la
deuxième ligne du paragraphe 8.6° et après le mot "pour," du
mot "réduire."
Le papillon vise à corriger une coquille, M. le Président.
Au paragraphe 8.6° du texte actuel de l'article 109, le mot
"réduire" a été échappé; il ne s'y retrouve
plus et devrait s'y trouver. On le retrouve, d'ailleurs, dans la
disposition-miroir du RREGOP, du RRE.
M. Léonard: "...par l'insertion, dans la deuxième
ligne du paragraphe 8.6°..." On n'a pas de paragraphe 8.6°.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, si vous voulez bien retourner
à la page 61 du grand cahier.
M. Léonard: Oui.
M. Johnson (Vaudreuil): La page 61 fait état du texte
actuel où l'on voit 8.6°.
M. Léonard: Ah oui!
M. Johnson (Vaudreuil): D'accord? Alors, c'est un ajout,
carrément, là. On ne corrige pas l'article qui est devant nous,
sinon pour y ajouter quelque chose qui se réfère...
M. Léonard: Pour "réduire". O.K.
M. Johnson (Vaudreuil): ...à une disposition du texte
actuel. D'accord?
M. Léonard: "Pour réduire toute somme payable".
M. Johnson (Vaudreuil): Pour réduire toute somme payable,
"...prévoir les règles, hypothèses et méthodes pour
réduire toute somme payable..." C'est une coquille pure et simple.
Une voix: Coquille Saint-Jacques?
M. Johnson (Vaudreuil): Coquille Saint-Jacques.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Alors, est-ce que l'amendement
est adopté? L'article 46, tel qu'amendé, est-il
adopté?
M. Léonard: Un instant, là.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Johnson (Vaudreuil): II s'agit ici du pouvoir
réglementaire, M. le Président. Il est évidemment opportun
d'introduire, parmi les matières que le gouvernement peut traiter par
règlement, celles qui visent la suspension des ententes de mise a la
retraite progressive autant que les circonstances en raison desquelles les
ententes de retraite progressive pourraient devenir nulles, prendre fin, etc.,
le tout dans le même esprit, celui de protéger les droits acquis
en vertu de l'entente jusqu'à sa cessation. deuxièmement, comme
tout à l'heure, une introduction de la formulation maintenant
retenue...
M. Léonard: Oui, ça, ça va.
M. Johnson (Vaudreuil): ...où l'on parle des
équivalences des valeurs actuarielles et non pas d'équivalence
actuarielle.
M. Léonard: Mae est-ce qu'il y a un amendement
là-dessus?
Le Président (M. Lemieux): Non, il n'y a aucun
amendement.
M. Léonard: Ah non, ça va.
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Léonard: Oui, adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
à l'article 47.
M. Léonard: C'est le même texte.
M. Johnson (Vaudreuil): Même chose,
précisément, M. le Président. L'expression
"équivalence actuarielle" est plutôt remplacée par
"équiva-
lence des valeurs actuarielles". M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 47 est adopté.
J'appelle l'article 48.
M. Johnson (Vaudreuil): L'article 48 est d'un aspect connu, M. le
Président, et traite évidemment les congés - j'ai dit
"vacances" erronément tout à l'heure - en cours le ter juillet
1983.
M. Léonard: Alors, M. le ministre... Le
Président (M. Lemieux): Oui.
M. Léonard:... est absolument sûr de ces dates.
Alors, s'il est sûr de ces dates, je vais l'adopter.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? Alors, 1'artide
48 est adopté. J'appelle l'article 49.
M. Johnson (Vaudreuil): L'article 49, concordance.
Le Président (M. Lemieux): Ça va? M.
Léonard: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
à l'article 50, M. le président du Conseil du trésor.
M. Johnson (Vaudreuil): L'article 50, c'est la mise à jour
de la liste des organismes assujettis et des employés,
évidemment. Ce sont les employés qui sont assujettis. Alors, il
s'agit d'avoir la liste des organismes en cause. Alors, on supprime, ici, "la
Société de la Maison des sciences et des techniques", on
insère "la Régie des assurances agricoles du Québec,
à l'égard des employés visés par le
Règlement sur les conditions d'embauché et de
rémunération des personnes engagées par la Régie
des assurances agricoles du Québec, pour la vente de l'assurance et
l'expertise des récoltes".
M. Léonard: Pourquoi? Ils n'étaient pas inclus
avant? C'était un oubli ou quoi?
M. Johnson (Vaudreuil): Évidemment, ils ne sont pas
nommés et rémunérés en vertu de la Loi sur la
fonction publique, mais ils sont visés par le règlement sur les
conditions d'embauché, etc., qui apparaît ici.
M. Léonard: C'est un règlement particulier.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, pour eux, à l'époque.
Il y a toutes sortes de gens là-dedans. Probablement que dans votre
comté vous en connaissez. Ce sont les gens qui vont faire les expertises
en matière de sinistre agricole, comme les ajusteurs au sens large. Il y
a des gens qui sont ta par contrat de façon régulière.
Certains sont des employés permanents, d'autres à vacation ou
l'équivalent, de mémoire. Alors, là, ils vont être
assujettis.
M. Léonard: Ils tombent sous le coup de cette loi.
M. Johnson (Vaudreuil): Ils tombent sous le coup de cette loi de
façon précise.
M. Léonard: Automatique.
M. Johnson (Vaudreuil): Maintenant, oui.
M. Léonard: Ça les avantage.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, ça leur donne un
régime de retraite. Ça permet de les...
M. Léonard: Avant, ils n'en avaient pas. Là, ils
vont avoir un régime de retraite avec ça.
M. Johnson (Vaudreuil): Bien, ils vont être assujettis
à celui-là, au RREGOP. Il n'y en a peut-être pas, je
suppose.
M. Sanschagrin: En les mettant là, ils sont dans le
RREGOP. C'est une technicalité de droit.
M. Johnson (Vaudreuil): Ils n'avaient pas de régime.
M. Léonard: Ça veut dire, M. Sanschagrin, qu'eux
viennent d'accéder au fonds de pension.
M. Sanschagrin: Oui.
M. Léonard: c'est une bonne nouvelle pour eux.
M. Sanschagrin: Oui.
M. Léonard: Ça a été
négocié
M. Sanschagrin: Ça a été demandé.
M. Johnson (Vaudreuil): Ça a été
demandé
M. Léonard: Par le syndicat?
M. Johnson (Vaudreuil): Par ce groupe d'employés.
M. Léonard: C'est une autre vite.
M. Johnson (Vaudreuil): C'est l'employeur, c'est la Régie
qui a formulé la demande...
M. Léonard: Ah! C'est l'employeur qui l'a
demandé.
M. Johnson (Vaudreuil):... présumémement à
la demande de ses employés. Dans la boîte, il y a plein de monde
qui, soit participe au RRF ou au RREGOP, comme employés
rémunérés en vertu de la Loi sur la fonction publique. Ces
gens-là n'étaient pas rémunérés sous
l'empire de la Loi sur la fonction publique ni embauchés sous cette loi.
Alors, là, on les embarque dans le même bateau que tout le monde,
qui est le RREGOP.
M. Léonard: O. K.
M. Johnson (Vaudreuil): Et on ajoute également les
employés occasionnels de l'Assemblée nationale.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Ça touche mademoiselle,
regardez son sourire. C'est pour ça qu'elle nous sourit comme
ça.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, la préposée à
l'enregistrement de nos débats, à l'écoute, à tout
le moins, de nos débats.
Le Président (M. Lemieux): Elle surveillait s'il n'y avait
pas un amendement à ça. L'article 50 est adopté.
M. Léonard: Ça la soustrairait...
M. Johnson (Vaudreuil): Le Bureau de l'Assemblée
nationale, évidemmment, est parfaitement au courant de tout
ça.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'article 50 est
adopté.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons l'article 51.
M. Johnson (Vaudreuil): C'est le BAN, le Bureau de
l'Assemblée nationale.
M. Léonard: L'annexe IV.
M. Johnson (Vaudreuil): L'article 51, c'est ça, M. le
Président?
Le Président (M. Lemieux): Oui, l'article 51. M.
Léonard: C'est comme hier.
M. Johnson (Vaudreuil): Ici aussi, c'est plutôt la liste
des employeurs qui doivent verser leurs contributions. Alors, le Conseil de la
science et de la technologie ne versera pas sa contribution d'employeur. C'est
le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science, je
présume, qui le fera en son lieu et place, ce qu'il a toujours fait
d'ailleurs. La Société de la Maison des sciences et des
techniques est supprimée également à plus d'un titre.
M. Léonard: Moi, j'aurais juste une question pour
éclairer ma lanterne. Hier, on a modifié une annexe qui
n'était pas la même.
M. Johnson (Vaudreuil): Qui était dans le RREGOP.
C'était l'annexe du RREGOP.
M. Léonard: C'est parce que ça fait deux fois qu'on
soustrait le Conseil de la science et de la technologie...
M. Johnson (Vaudreuil): Oui.
M. Léonard:... et la Maison des techniques.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, on est dans le RRF, là.
M. Léonard: Parce qu'il y en a une qui était dans
le RRF et, là, elle tombe dans le RREGOP.
M. Johnson (Vaudreuil): Ce sont les employés qui sont
toujours visés, n'est-ce pas? Alors, les employés qui sont avec
nous...
M. Léonard: Oui, je comprends, mais...
M. Johnson (Vaudreuil):... depuis juillet 1973 sont soumis au
RREGOP. Les autres qui étaient déjà là sont
toujours dans le RRF, s'ils ont choisi d'y rester. Alors, il faut
prévoir, dans chaque loi, les annexes. Il faut que ce soit concordant
quand même, parce que, dans ces organismes-là, il y a des
transferts d'employés. (16 h 15)
M. Léonard: Juste une chose. Le Conseil de la science et
de la technologie, par exemple, n'existe pas depuis 1973?
M. Johnson (Vaudreuil): Non, mais certains employés
peuvent venir d'autres ministères.
M. Léonard: D'un autre ministère.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, parce que votre régime vous
suit, sauf si vous avez, enfin, d'autres sortes de dispositions, mais
autrement...
M. Léonard: O. K.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'article 51 est
adopté?
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons
l'article 52.
M. Johnson (Vaudreuil): II y a des gens autour de nous, M. le
député, je crois, ou derrière nous, qui sont dans le
RRF.
Une voix: Non.
Le Président (M. Lemieux): Vous avez eu de la mauvaise
information.
M. Léonard: dans le vide.
M. Johnson (Vaudreuil): Ils sont plus jeunes que je croyais,
c'est tout ce que ça prouve.
M. Léonard: Ce monsieur est fonctionnaire à la
CARRA?
M. Johnson (Vaudreuil): Au Trésor. Au
secrétariat.
M. Léonard: Au Trésor.
M. Johnson (Vaudreuil): C'est M. Jacques Thibault.
M. Léonard: Ça me fait plaisir.
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons maintenant
l'article 52.
Dispositions transitoires et finales
M. Johnson (Vaudreuil): Article 52.
M. Léonard: Bon, les dispositions transitoires ou finales.
Il y en a un paquet, à part ça.
M. Johnson (Vaudreuil): Article 52, donc. Ah oui! Hier, on a
parlé de la rétroactivité du règlement sur la
cessation de l'entente conclue entre l'employeur et l'employé dans le
cadre de la mise à la retraite progressive. On s'est demandé...
On sait qu'on espère, enfin qu'on vise le 1er juillet comme date
d'implantation ou d'accessibilité, je dirais, à ce régime.
Le député de Labelle a demandé fort pertinemment: Q'est-ce
qui arrive s'il y a une cessation au mois d'août, lorsqu'on sait que les
règlements ne sont pas encore rédigés? Ce qui va arriver,
c'est que l'article 52 prévoit la rétroaction de ces
règlements au 1er juillet afin, justement, qu'il n'y ait pas de
trou.
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Léonard: Ça touche, ça, les
régimes de retraite des employés du gouvernement, des organismes
publics, des enseignants, des fonctionnaires, le RREGOP, le RRE, le RRF. O. K.
Oui. Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous appelons l'article
53.
M. Johnson (Vaudreuil): II s'agit d'une mesure de concordance
à l'égard de l'entrée en vigueur des articles 3 et 7 du
projet de loi. On en fait état. L'article 7 étant le recours au
principe général de compensation qui est applicable dans les cas
des trop-versés ou moins-versés. L'article 3 aussi. L'article 3,
c'est dans le RRAPIP et l'article 7, c'est dans le RREGOP. C'est ça.
M. Léonard: Bon. L'article 87, c'est le remboursement ou
la compensation?
M. Johnson (Vaudreuil): Oui. Les compensations.
M. Léonard: Oui?
M. Sanschagrin: Oui. C'est dans le cadre du programme de retraite
graduelle où la commission doit récupérer maintenant sur
12 mois et récupérera désormais sur 10 ans. Jusqu'à
10 ans.
M. Johnson (Vaudreuil): Un maximum de 10 ans. Oui.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 53 est adopté.
J'appelle l'article 54. Nous avons un papillon à l'article 54.
M. Johnson (Vaudreuil): Le papillon se lit ainsi, M. le
Président: Remplacer, dans la troisième ligne, les mots "et en
vigueur" par les mots "tels qu'ils se lisent".
M. Léonard: Pourquoi vous êtes obligé de dire
ça "tels qu'ils se lisent"? On a juste à les lire, pas besoin de
le dire.
M. Johnson (Vaudreuil): II y a toute la différence au
monde entre les articles qui se lisent de telle ou telle façon...
M. Léonard: Mais "tels qu'ils se lisent"? M. Johnson
(Vaudreuil):... à telle date. M. Léonard: II n'y a pas
de date.
M. Johnson (Vaudreuil): Ils ne sont pas nécessairement en
vigueur. C'est ça. Ça permet, m'indique-t-on, dans la loi, ici
même, je dirais, de se référer au dispositif du
règlement plutôt qu'au fait qu'il est en vigueur. C'est une
technique de rédaction juridique pour plus de certitude.
M. Léonard: Est-ce que ça veut dire que c'est au
moment où on les lit, finalement?
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, tels qu'ils se lisent le... Tels
qu'ils se lisent le... parce que le règlement va être en
vigueur.
M. Léonard: Pourquoi vous ne le dites pas?
M. Johnson (Vaudreuil): Disons que le règlement va
être en vigueur le 1er juillet prochain; il va être en vigueur pour
la nuit des temps, pour l'éternité, en réalité,
à moins qu'il ne soit aboli, mais il va être en vigueur le 1er
juillet prochain. Ça, c'est bien beau, mais comment se lisait-il? C'est
ça qui est pertinent à ce moment-ci, parce qu'il peut être
en vigueur longtemps, mais comment se lisait-il à cette date? C'est
ça qui est pertinent ici. Si on le modifiait plus tard, il sera toujours
en vigueur. On pourra se référer à un règlement qui
était en vigueur à telle date, mais il sera modifié.
Alors, on veut s'assurer qu'on va se référer à la
façon dont il se lisait à la date de la sanction de la loi, de la
présente loi. Continuez! M. Sanschagrin peut compléter, oui.
M. Sanschagrin: C'est qu'on a vu tout à l'heure que, pour
les modifications au mode de compensation sur une plus longue période,
maintenant, dans une situation particulière, ça va entrer en
vigueur le joir de la sanction de la loi. Mais, cette journée-là,
l'article qui crée ce droit-là s'appuie sur un
règlement.
M. Léonard: Oui.
M. Sanschagrin: Parce qu'on a vu, tout à l'heure, des
modifications au pouvoir réglementaire pour aller modifier la
compensation en vertu de l'article 147. Or, ce règlement-là, lui,
à cette date-là, n'aura pas été amendé.
Comme l'article se réfère - l'article qu'on a accepté tout
à l'heure, en tout cas, celui qu'on a regardé, à un moment
donné - à un règlement, bien, il faut aller dire dans un
autre article, celui-là, que, malgré la façon dont le
règlement est rédigé la journée où on va
sanctionner la loi, les nouvelles dispositions sur la compensation
s'appliquent. C'est le but de cet article.
M. Johnson (Vaudreuil): II commence par les...
M. Sanschagrin: On va aller le modifier aussitôt que
possible, par la suite, pour refléter le contenu de l'article ou de la
nouvelle disposition de compensation lors de retraites graduelles.
M. Johnson (Vaudreuil): La clé de voûte,
évidemment, évoquée par M. Sanschagrin, c'est que ce
texte-ci, l'article 54, commence par le mot "Malgré". Alors, ce n'est
pas malgré un règlement en vigueur à telle date qu'une
personne aura tel ou tel droit. C'est malgré la façon dont le
règlement en cause se lit aujourd'hui...
M. Léonard: Au moment où.
M. Johnson (Vaudreuil): ...enfin, à la date de la sanction
de la loi...
M. Léonard: O.K.
M. Johnson (Vaudreuil): ...que des droits sont néanmoins,
entre parenthèses, accessibles ou acquis par une personne.
Le Président (M Lemieux): Adopté?
M. Léonard: Oui. Ça me paraît avoir du bon
sens.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui. Enfin, on pourrait dire ça
à chaque article que les juristes, les avocats, le Bureau des lois et le
Comité de législation ont vu tout ça et sont tous
d'accord. Je le sais pertinemment, étant membre du comité en
question. Maintenant, ça demeure compliqué, on le
reconnaît, parce que spécialisé.
Le Président
(M. Lemieux): est-ce que l'amendement
est adopté? l'amendement est adopté. est-ce que l'article 54, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Adopté, tel
qu'amendé. Nous appelons l'article 55.
M. Johnson (Vaudreuil): Nous sommes dans les dispositions
transitoires et finales, toujours, de la loi qui est devant nous. Il s'agit
bien de définir les personnes auxquelles ces dispositions vont
s'appliquer dans le cas des personnes qui transfèrent d'un régime
à l'autre. Évidemment, ça, ça reflète le
fait qu'au 31 décembrp 1990 les régimes du RRF et du RRE sont
fermés. Alors, vraiment, officiellement, plus de transferts possibles
vers ces régimes-là. Sauf...
M. Léonard: Sauf pour des gens qui seraient en
transit.
M. Johnson (Vaudreuil): ...pour certains cas qui seraient en
transit et qui reviennent dans le délai de 180 jours dont on a
parlé, à certaines conditions; même s'ils cessaient
d'occuper leurs fonctions dans le RRE ou RRF avant le 1er janvier, avant la
date de fermeture, on pourrait comprendre, autrement dit, que, tant que le
régime est ouvert, le transfert serait possible.
M. Léonard: Mais vos 180 jours, c'est...
M. Johnson (Vaudreuil): Alors que, quand le régime est
vraiment fermé, c'est moins évident. Il faut le
spécifier.
M. Sanschagrin: Le 31 décembre, on va avoir des
modifications qui concernent la fermeture des régimes qui vont entrer en
vigueur. Or, à cette date-là, on aura des gens qui étaient
dans le Régime de retraite des fonctionnaire ou le Régime de
retraite des enseignants et qui auront quitté, mais qui vont nous
revenir à l'intérieur d'un délai de 180 jours, mais
après le 1er janvier. Pour être bien sûr que ces
personnes-là ne perdent pas de droits et vont pouvoir
réintégrer le Régime de retraite des enseignants ou le
Régime de retraite des fonctionnaires, les vieux régimes, on a
cet article transitoire qui dit que les modifications qu'on a faites à
l'article 5 du Régime de retraite des enseignants, qu'on a vues à
l'article 26 du projet de loi, de même que les modifications qu'on a
faites au Régime de retraite des fonctionnaires, par l'article 35 du
projet de loi, vont s'appliquer. Ces gens-là vont pouvoir conserver les
droits qu'ils avaient, le privilège de participer aux anciens
régimes.
M. Léonard: Mais, en réalité, entre à
partir de maintenant et le 1er janvier 1991, il y a plus que 180 jours, il y a
182 jours, 183. O.K. Vous leur conservez leurs droits. O.K.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 55 est
adopté?
M. Léonard: C'est ça, je ne suis pas...
Le Président (M. Lemieux): Voulez-vous donner
l'explication?
M. Sanschagrin: En fait, les modifications sur la fermeture du
régime, on l'a vu à l'article 13 de la loi du RREGOP, entrent en
vigueur le 1er janvier 1991. C'est après cette date-là qu'il n'y
aura plus possibilité de transfert pour quelqu'un qui est dans le
Régime de retraite des fonctionnaires et le Régime de retraite
des enseignants, directement au RREGOP. Ils n'auront plus cette
possibilité d'option là. Or, l'entrée en vigueur de ces
articles-là, on va le voir plus loin, est le 1er janvier 1991. À
cette date-là même, au moment où ces articles-là
vont entrer en vigueur, bien, on peut avoir des personnes qui étaient
dans le Régime de retraite des enseignants ou le Régime de
retraite des fonctionnaires qui vont quitter, par exemple, au mois d'octobre ou
au mois de novembre, et qui, à un moment donné, vont voir la loi
modifiée pendant qu'elles sont absentes et qui vont nous revenir en
février, par exemple. Pour leur maintenir leur droit de continuer de
participer aux anciens régimes, pour être bien sûrs qu'elles
ne sont pas affectées, on a cette disposition transitoire là qui
vient couvrir ces cas-là, pour être bien sûrs qu'on n'en
échappe pas.
M. Léonard: O.K.
Le Président (M. Lemieux): L'article 55 est adopté. Nous
appelons l'article 56.
M. Johnson (Vaudreuil): M. Sanschagrin va nous préciser ce
qu'il en est ici.
M. Sanschagrin: II s'agit encore d'un amendement de concordance.
Vous vous souvenez que, plus tôt, on a vu un article qui, lorsqu'on
calcule les sommes qu'une personne doit à la Commission parce qu'il y a
eu une erreur, à un moment donné, dans sa rente ou il y a une
correction qui a été apportée dans son dossier et que
ça date de plus de 48 mois, pour tout ce qui est des sommes
versées en trop qui sont antérieures à plus de 48 mois,
elles ne sont pas récupérées par la Commission. On a vu
que l'article qu'on est allé amender ne visait que les personnes qui
ont, au moment où la Commission fait la correction, une rente en
paiement. Et on a ouvert pour couvrir aussi les cas où une rente,
entre-temps, aurait cessé d'être versée. Cet
article-là vient rétroagir et faire entrer la modification en
question, d'élargissement, si on veut, à la même date que
sont entrés en vigueur les 48 mois, pour s'assurer que, dès le
début, c'est-à-dire dès le mois de décembre 1988
où on a adopté cette modification-là des 48 mois, on va
l'appliquer non seulement aux personnes qui ont une rente en cours de paiement
lorsque la Commission corrige la prestation rétroactivement, mais
également aux personnes pour lesquelles une prestation a cessé
d'être versée entre-temps. (16 h 30)
M. Léonard: Est-ce qu'il y a des personnes qui peuvent
être pénalisées à la suite de ça?
M. Sanschagrin: Non, au contraire, c'est que, depuis
décembre 1988...
M. Léonard: Je pense que l'intention, c'est le contraire,
là, mais...
M. Sanschagrin: Depuis décembre 1988. on a appliqué
les dispositions des 48 mois aux personnes qui avaient une rente en cours de
paiement. Mais, compte tenu que l'intention, à ce moment là,
était de couvrir toutes les personnes et également de l'appliquer
administrativement, maintenant, on aimerait, par cette modification-là,
en la faisant entrer en vigueur en décembre 1988, que toutes les
personnes qui avaient droit à ces 48 mois soient couvertes par la
modification. C'est simplement le but de cette modification rétroactive.
C'est qu'on vient élargir la définition et non pas limiter
seulement l'application de cette mesure-là des 48 mois aux personnes qui
reçoivent une rente au moment où on corrige ta rente.
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Léonard: "Dues à la Commission adminis
trative..."
M. Sanschagrin: C'est à l'article 21 du projet de loi
qu'on avait vu les amendements.
M. Léonard: Dans le cas où la personne contesterait
sa dette envers la Commission, envers la CARRA, au fond, elle a des choses
à perdre ou à gagner dans une disposition rétroactive
comme celle-là. Il faut quand même lui préserver ses
droits, si elle les prouve.
M. Sanschagrin: Ce qui se produit, par exemple, mettons qu'au
milieu de 1989, parce qu'on rétroagit là, on a fait une
correction dans un dossier d'un bénéficiaire, ce qui a eu pour
effet de réduire sa rente et depuis la date où on a mis en
paiement sa rente, disons 1980. Lorsqu'on établit le montant que cette
personne-là a reçu de prestations excédentaires, à
ce moment-là, on a pris simplement les quatre dernières
années.
M. Léonard: Oui.
M. Sanschagrin: Donc, de 1989, on a reculé de quatre ans,
48 mois...
M. Léonard: 1985.
M. Sanschagrin: ...et on a calculé les montants qui
avaient été versés en trop depuis cette
date-là.
M. Léonard: O.K.
M. Sanschagrin: normalement, cet exercice-là, on aurait
dû le faire seulement si, au moment où on fait la correction, la
personne est encore bénéficiaire d'une rente. c'était la
portée très restrictive de l'article de décembre 1988. si,
entre-temps, cette personne-là a cessé de recevoir sa rente, pour
une raison ou pour une autre... elle peut être
décédée, par exemple...
M. Johnson (Vaudreuil): Comme elle peut revenir au travail.
M. Sanschagrin: ...comme elle peut revenir au travail. Dans un
cas comme celui-là, normalement, si on appliquait de façon
très restrictive l'article de loi, on ne pouvait opérer
compensation et on devait lui "charger" tous les montants versés en trop
depuis 1980. Bien évidemment, on n'a pas fait ça. On a pris
depuis 1985 seulement.
M. Johnson (Vaudreuil): Ça, c'est une
interprétation. L'autre interprétation, c'est qu'on aurait pu ne
rien lui demander, aussi.
M. Sanschagrin: Non, ça, on était obligé
-d'aller le lui demander.
M. Johnson (Vaudreuil): On était obligé de le lui
demander? Ah bon!
M. Sanschagrin: À partir du moment où on faisait
une correction, on est obligé d'aller le demander.
M. Johnson (Vaudreuil): Alors là, on limite... On s'assure
que l'effet de la loi, telle que rédigée, n'est pas de
récupérer au-delà des 48 mois, dans ces circonstances
particulières que vous venez de décrire.
M. Léonard: Ça va. O.K.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'article 56est
adopté. nous appelons l'article 57.
M. Johnson (Vaudreuil): C'est l'entrée en vigueur de
divers articles. Les articles 57 à 65, c'est l'entrée en vigueur
des différentes annexes, m'indique-t-on.
M. Léonard: Oui, O.K. Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'article 57est
adopté. j'appelle l'article 58.
M. Johnson (Vaudreuil): Même chose.
M. Léonard: Mai 1984. Ça, ce sont des choses qui
n'existaient pas, là. Oui, O.K.
Le Président (M. Lemieux): L'article 58 est adopté.
J'appelle l'article 59.
M. Léonard: "Les articles 18 et 19 ont effet depuis le 25
août 1987."
M. Johnson (Vaudreuil): On reflète une situation qui, au
point de vue administratif, a été reconnue et appliquée
depuis le 25 août 1987 par le comité de retraite de la Commission
administrative des régimes de retraite et d'assurances et qui vise les
personnes qui sont gouvernées, dirais-je, par la huitième partie
de la Loi sur l'instruction publique.
Alors, on n'attendra pas qu'elles soient pensionnées, donc,
à la retraite, pour corriger leurs dossiers.
M. Léonard: Moi, je suis un peu mal à l'aise
là-dedans, là, parce que vous nous assurez qu'il n'y aura pas de
personnes pénalisées rétroactivement par de telles
dispositions. Ça me paraît difficile de vérifier ça
concrètement, puis...
M. Johnson (Vaudreuil): Non, je comprends, oui. Le dossier
complet qu'on aurait peut-être à portée de la main,
évidemment...
M. Léonard: Et peut-être qu'il y a des causes
pendantes, là-dessus. Est-ce qu'il y a des
causes pendantes, devant les tribunaux?
M. Johnson (Vaudreuil): Les dates, c'est depuis les
résolutions du comité de retraite? Oui, dans chaque cas, oui.
Alors, toutes les dates qu'on voit ici sont les dates auxquelles a
été prise la résolution du comité de retraite de la
CARRA, un comité de retraite paritaire, comme je le dis, et qui vise,
dans chaque cas, à corriger des choses, toujours à l'avantage des
bénéficiaires et prestataires, et des participants, je
présume, dans certains cas, là. Et, entre le moment où,
administrativement, le comité de retraite dit: Bon, ça devrait
être comme ça pour ces gens-là, administrativement, c'est
fait, mais il faut, je dirais, un support législatif à ces
gestes-là, et c'est ce qu'on apporte ici.
Implicitement, chaque fois que le comité de retraite prend une
résolution et que ça affecte ces gens-là, il y a une
recommandation implicite au gouvernement de dire: Veuillez donner suite
législative à ça.
M. Léonard: Oui, je sais, mais regardez...
M. Johnson (Vaudreuil): Et le comité de retraite, c'est
toujours pour donner des droits, qu'il agit.
M. Léonard: Ce que ça fait, finalement, c'est que
le comité de retraite prend des décisions qui ne sont pas
fondées légalement, puis là, on les entérine par
une disposition légale. Ça m'apparaît comme ça,
là.
M. Johnson (Vaudreuil): Le champ de juridiction, je dirais, du
comité de retraite, c'est de voir, s'il a décelé des
lacunes, à les corriger le plus rapidement possible, dans
l'intérêt des prestataires. Autrement, on attendrait...
M. Léonard: Je ne dis pas qu'il y a mauvaise
volonté, là, je dis...
M. Johnson (Vaudreuil): Non, je comprends.
M. Léonard: ...qu'on peut accrocher des choses mauvaises
là-dedans!.
M. Johnson (Vaudreuil): Ça fait deux ans et demi 1987,
1987, 1984.
M. Léonard: ...1983. Mot, je suis...
M. Sanschagrin: Ça, ce sont des organismes qui
n'existaient pas. Pour ce qui est des deux premières modifications, ce
sont des organismes ou des situations... Par exemple, si on prend la Maison des
sciences et des techniques, là, la modification pour l'inscrire à
l'annexe a été prise en août 1983. Cet organisme-là
n'a jamais, effectivement, existé.
Une voix: Donc...
M. Sanschagrin: Donc, on va l'éliminer, mais
l'éliminer depuis le début...
M. Léonard: Oui.
M. Sanschagrin: ...comme si elle n'avait jamais été
là; elle n'a jamais existé.
M. Léonard: La Maison, comme elle n'a jamais
existé, ne pose pas de problème, c'est clair...
M. Sanschagrin: O.K.
M. Léonard: ...c'est connu.
M. Sanschagrin: Pour ce qui est...
M. Léonard: Mais, par ailleurs, dans d'autres cas, on ne
tes connaît pas...
M. Sanschagrin: le conseil des sciences, par exemple, n'a jamais
versé sa cotisation; puisqu'il était directement financé
par le ministère, il n'a jamais versé sa cotisation d'employeur.
c'est par erreur qu'il avait été inscrit dans l'annexe en 1984.
donc, il a fallu aller l'enlever.
M. Léonard: Mais ça veut dire que, dans une autre
loi, c'était le gouvernement...
M. Sanschagrin: Dans sa foi constitutive.
M. Léonard: C'était le gouvernement qui
versait.
M. Sanschagrin: C'est le gouvernement qui finance ces choses.
M. Léonard: Donc, notre loi, ici, est en contradiction
avec la loi constitutive.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, le fait qu'il soit inclus dans
l'annexe ne reflétait pas la pratique, en tout cas.
M. Léonard: C'est parce que... Moi, je veux bien
être gentil, là, mais c'est juste que faire de la
législation rétroactive...
M. Johnson (Vaudreuil): On peut passer à travers 59, 60,
etc., avec nos collaborateurs, ici, et expliquer le contenu.
M. Léonard: Oui, en tout cas, je prends votre parole et je
vous demande s'il n'y a pas de...
M. Johnson (Vaudreuil): Non, mais c'est le comité de
retraite.
M. Léonard: ...cas connus qui seraient
pénalisés par de telles dispositions.
M. Johnson (Vaudreuil): Hum.
M. Léonard: Je ne peux pas faire autre chose que dire:
Bien, si vous me dites qu'il n'y en a pas, d'accord. C'est ça, mon
point. Mais, vous voyez que hum...
Le Président (M. Lemieux): L'article 59 est-il
adopté? Adopté. Nous passons à l'article 60.
M. Johnson (Vaudreuil): Je rejoins le député
là-dessus, évidemment. C'est un exemple où la loi est
tellement complexe que des situations réelles voient le jour, sont
portées à l'attention de la Commission qui gère ces
dossiers-là, qui s'aperçoit que ça ne pouvait pas
être l'intention du législateur de brimer ainsi, dans certaines
circonstances particulières, les droits des gens, de leur faire perdre
des droits qui, de façon légitime, auraient dû leur
être accessibles ou maintenus. Et, véritablement on veut avouer
ça, administrativement, les correctifs ont été faits
à la hausse pour les bénéficiaires. Après le fait,
c'est porté par les gestionnaires à l'attention du comité
de retraite qui en dispose, qui l'analyse, qui reconnaît que, qui prend
une décision, qui suggère au gouvernement de modifier la loi de
telle, telle ou telle façon et en suggère, évidemment, la
date d'entrée en vigueur. C'est ce qu'on est en train de faire, la date
d'entrée en vigueur étant, en général, la date
à laquelle l'administration s'en est aperçue pour la
première fois et a corrigé, proprio motu, une situation qui
désavantageait le prestataire, le participant.
Ce que le député dit, oui, possiblement que ça
avantage tous les gens. La Commission dit: Si ça le désavantage,
on va l'aider, on va l'aider, on va régler ça, toujours à
la hausse. Mais l'effet de la loi, à un moment donné, c'est que,
rétroactivement, on vient créer une situation qui,
peut-être, désavantage des gens. C'est ça que le
député demande et c'est un souci parfaitement légitime, de
toute première ligne.
On nous assure ici que, dans certains cas, ça remonte à
1987, ça fait quand même un petit moment, là, deux ans et
demi, presque trois ans, dans le cas de l'article 59. Il n'y a pas eu de cas
porté à l'attention de la Commission qui lui permettrait de
croire que, justement, la façon dont elle traite maintenant les
dossiers... Le comité de retraite a trouvé que c'était une
très bonne idée. Là, on est en train d'adopter la
législation qui vient supporter tout ça rétroactivement.
Il n'y a aucun cas qui a été porté à l'attention de
la Commission qui nous permet de dire: Ah! Il y a des gens qui sont
brimés par notre pratique administrative, par ce que le comité de
retraite a suggéré et par ce que la loi est en train d'instaurer
comme régime. Mais le souci est là, je le partage.
M. Léonard: moi, je ne sais pas, j'ai fait de la
législation, par exemple, dans les affaires municipales, dans le temps,
et jamais on ne laissait passer de la législation rétroactive.
quand on le faisait, c'était vraiment sur des cas très
particuliers et ça créait un tollé, on ne l'acceptait pas.
parce que, en définitive, qu'est-ce que ça signifie? ça
signifie que le comité de retraite ou la carra pose des gestes qui
peuvent être très, très humains, très corrects, mais
qui ne sont pas conformes à la loi. ce que ça signifie, à
mon sens, c'est qu'il n'y a pas assez de discrétion de donnée
à la carra pour administrer certains cas litigieux, que la loi ne peut
pas prévoir, où il y a quelque chose comme ça. est-ce que
ce n'est pas dans la constitution même de la loi de la carra qu'il y a
des problèmes? moi...
M. Sanschagrin: Dans le cas présent, puis on verra...
M. Léonard: ...j'ai un malaise vis-à-vis de
ça.
M. Johnson (Vaudreuil): M. Sanschagrin va vous formuler une
réponse.
M. Léonard: Oui.
M. Sanschagrin: Avec plus de 500 000 participants, il arrive
souvent que, même si on décide d'avoir une loi qui couvre à
peu près toutes les situations, on arrive dans des situations où
des cas n'ont vraiment pas été prévus par la loi. Il faut
quand même les traiter; ces gens-là ont des droits et veulent
exercer certains droits. Plus souvent qu'autrement, effectivement, en
décidant sur un dossier particulier, on donne des directives à
nos employés pour traiter ces dossiers-là à l'avenir,
mais, dès la première éventualité, ces
choses-là sont discutées au comité de retraite et font
l'objet, éventuellement, d'une proposition, d'une recommandation pour
essayer de couvrir ces cas-là et, dans un éventuel projet de loi,
aller clarifier la loi sur certains points.
Dans le cas présent, on s'est aperçu, à un moment
donné - et ça peut découler de cas de réexamen; je
n'étais pas là en 1987 - que plusieurs personnes qui
étaient couvertes par l'ancienne loi, le régime de retraite
là, la huitième partie de la Loi sur l'instruction publique,
avaient une option qu'elles ne pouvaient exercer que lorsqu'elles avaient le
statut de pensionné. Dans certains cas, effectivement, on s'est
aperçu que ces personnes-là perdaient des droits, parce qu'elles
ne les avaient pas exercés ou tardaient à les exercer ou,
finalement, parce qu'ils étaient complètement passés sous
silence.
Il faut organiser ces dossiers-là comme il
faut. Donc, pourquoi attendre, à ce moment-là, alors que,
dans certaines situations... Et ça vaut pour les rentes
différées, cet article-là, donc les personnes qui ont
déjà quitté, mais qui n'ont pas droit à une rente
ou qui n'avaient pas droit à une rente lorsqu'elles ont quitté.
Pourquoi attendre la date où on leur versera effectivement une rente
avant de leur attribuer l'autre bout de leur participation, qu'on ne peut pas
considérer avant cette date-là?
La solution la plus simple pour éviter d'en échapper, de
ces cas-là, était de dire: Lorsque la personne va quitter,
à ce moment-là, on va faire l'opération et, lorsqu'elle
aura droit à une rente, au moins, d'abord, elle saura à quel
montant elle va avoir droit, et l'on pourra la mettre en paiement, sans autre
forme de procès, sans avoir à retourner pour lui demander, si on
a une note au dossier a cet effet-là, si elle a droit à une
rente. Mais... (16 h 45)
M. Léonard: Mais, à ce stade-là, pourquoi
vous n'amenez pas, dans un projet de loi, le règlement de cas litigieux?
Parce que, là, si je comprends, vous prenez des décisions qu'on
entérine - par exemple, dans le cas, là, on remonte à 1987
et, dans certains cas, jusqu'à 1983 -longtemps après. Il me
semble qu'avant de prendre des décisions vous devez vous faire autoriser
par le législateur. Il y a quelque chose qui...
M. Johnson (Vaudreuil): Ça arrive... Enfin, de la
législation rétroactive, c'est rare...
M. Léonard: Bien, c'est rare, je sais, c'est
justement...
M. Johnson (Vaudreuil): Non, c'est rare, et, à chaque
fois, la question que les parlementaires posent, la question que le ministre de
la Justice pose au Comité de législation, c'est: Est-ce qu'on est
en train, rétroactivement, d'enlever des droits? Et, à chaque
fois, au Comité de...
M. Léonard: Oui, ça, c'est...
M. Johnson (Vaudreuil): ...législation ou...
M. Léonard: ...le cas le pire, là, c'est
ça.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, oui Et, dans tous ces cas-là,
la réponse des gens qui connaissent ça, c'est: Non, on en donne,
depuis cette date, on donne des droits; autrement, si on n'avait pas agi
à cette date-là, ces gens-là seraient encore dans
l'attente d'un droit qu'on leur consent rétroactivement par l'effet de
la loi, aujourd'hui. C'est la seule question qu'on a à se poser, il me
semble, à moins que le député dise: Dans tous les cas, au
jugement de la Commission, si on doit ajuster la loi, la Commission ne devrait
pas agir jusqu'au moment où le législateur viendrait appuyer
l'action qui est envi- sagée et, là, on ne pourrait même
pas le faire de façon rétroactive, si je suis la logique du
député. On serait obligé de dire....
M. Léonard: Ouais.
M. Johnson (Vaudreuil): ...La loi, bon, ça va entrer en
vigueur, mais le cas de 1987, c'est bien de valeur, mais vous avez perdu trois
ans, mon cher ami, parce que c'est le temps que ça a pris, etc., ou deux
ans et demi.
M. Léonard: II y a deux options: ou bien...
M. Johnson (Vaudreuil): Ça va être
rétroactif, ça ne sera pas...
M. Léonard: ...on l'autorise, là, par une
disposition légale, qui arrive, disons, comme des bills omnibus dans
d'autres secteurs, ou bien il a une discrétion à
l'intérieur même de la CARRA sur des cas limites, litigieux, qui
doivent revenir par la suite ou être entérinés, je ne le
sais pas. Je pose la question; c'est que ça me surprend de voir des
dispositions comme celles-là, tout simplement, j'ai vraiment...
M. Johnson (Vaudreuil): Mais...
M. Léonard: ...Mais je ne suis en train d'accuser
personne; je suis en train...
M. Johnson (Vaudreuil): Non, je comprends
M. Léonard: ...de constater le caractère insolite
de la chose.
M. Johnson (Vaudreuil): Vous voyez, là, par exemple,
l'article 59, qui rétroagit au 25 août 1987, vise - c'est assez
précis, hein - des cotisants au fonds de pension des fonctionnaires de
l'enseignement établi par la huitième partie de la Loi sur
l'instruction publique - ce n'est pas d'hier, là - qui, sans avoir
cotisé au Régime de retraite des enseignants, donc le RRE, ni au
RRF, se sont vu créditer des années et des parties
d'années de service, à certaines conditions. Ils ont
demandé, entre telle date et telle date, que telle chose soit faite, et
de transférer telle ou telle partie d'année, ou à la
condition qu'ils n'aient pas demandé un tel transfert, mais n'aient pas
reçu le remboursement des cotisations, ou alors ont reçu le
remboursement des cotisations versées après le 30 juin 1977 alors
qu'ils participaient au RREGOP. C'est vraiment, là, un ensemble de cas
très précis. On peut, avec le système informatisé,
probablement, retrouver ces gens-là. Maintenant, est-ce qu'on devrait
faire une loi, là, presque des bills privés, pour ce
monde-là ou la modifier pour des gens, je dirais, en y
référant de façon nominative? Il me semble que les
articles 18 et 19 du projet de loi sont assez précis pour qu'on voie
exactement ce
qu'il en est. Il me semble.
M. Léonard: Moi, je vais poser une question à M.
Sanschagrin, si vous le permettez.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, je vous en prie.
M. Léonard: Est ce que vous pensez qu'il y a d'autres de
ces cas qui vont se reproduire et que, l'an prochain, on va être encore
amenés à légiférer par des articles
rétroactifs comme ça?
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, probablement. M. Sanschagrin: II est
possible, oui.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, probablement. Sur un demi-million de
cotisants et de prestataires, c'est ça?
M. Sanschagrin: Ah! plus que ça, au-delà de 600 000
prestataires.
M. Johnson (vaudreuii): ...600 000, oui, 500 000 cotisants et une
centaine de mille prestataires, des gens qui avaient des options en telle
année, qui ont transféré d'un régime à
l'autre, qui ont été embauchés sous tel régime, qui
se sont retrouvés chez un employeur... au cabinet du président du
conseil du trésor, depuis, en fait, des années qu'on peut
être responsables de ces choses-là, c'est le pain quotidien, ce
que j'appellerais les cas de comté que les députés nous
soumettent. m. untel, employé à la voirie à mont-laurier -
c'est un cas qui me revient à l'esprit - en telle année venait de
transférer de la région de l'outaouais dans la région de
hull ou aylmer, je ne sais trop, lorsqu'une option a été ouverte
- il y a eu une publicité monstre, à l'époque, sur
certaines choses - et il prétend à ce jour, 15 ans plus tard, que
son contremaître, à l'époque, ne lui a jamais remis l'avis.
bon, qu'est-ce que tu vas faire avec ça? c'est ça,
littéralement. alors, on essaie de corriger ça, mais si vraiment
ii y a toute une classe - ça, c'est toute une classe de gens qui sont
couverts - qui pourrait bénéficier d'un droit et que la loi ne
"contemplait" pas qu'ils devaient en être privés de ce
droit-là de façon particulière, toujours mon cas de
comté auquel je pense, qui traîne depuis des années. il
traîne, enfin, on ne peut pas le régler parce que ce ne serait pas
légal de le régler carrément.
M. Léonard: Je ne le connais pas celui-là.
M. Johnson (Vaudreuil): Non, peut-être pas. Enfin, peu
importe. Pas nécessairement, peu importe. Ça fait quand
même plusieurs mois qu'on n'a pas entendu parler de ce cas-là,
ça fait un petit moment. Enfin, les gens disent: Coudon, la loi est
ainsi rédigée.
M. Léonard: Est-ce que seulement il existe? Parce que, je
ne sais pas, là, vous m'avez tiré Mont-Laurier d'un chapeau,
comme ça.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, il me fera plaisir d'en parler.
M. Léonard: Alors, ça remonte à l'ancien
député.
M. Johnson (Vaudreuil): Non, c'est même un
député d'un autre comté qui s'en préoccupait
à cause du transfert, à cause de l'adresse de résidence
aujourd'hui. Peu importe.
M. Léonard: Moi, je trouve que ça pose une question
de principe. Je ne sais pas si je suis de travers avec tout ça. Enfin,
ce n'est pas grave.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce l'article 60 est
adopté?
M. Léonard: je pense que je vais les adopter, mais j'ai
envie de faire une réserve générale sur de tels trucs, sur
des articles comme ça à l'effet que...
Le Président (M. Lemieux): Vous l'avez fait.
M. Léonard: Mon Dieu! Je vote dans la meilleure...
M. Johnson (Vaudreuil): Adopté sur acte de foi.
M. Léonard: Pardon?
Le Président (M. Lemieux): Adopté sur acte de foi.
Moi, je vous comprends aussi.
M. Léonard: Ce qui me fatigue, c'est quand vous me
répondez: II n'y a pas moyen de faire autrement.
M. Johnson (Vaudreuil): Je vais vous dire le correctif
possible.
M. Léonard: parce que, au fond, ça veut dire qu'il
y a une discrétion qu'on n'arrive pas à encadrer dans un texte
légal. c'est fatigant, ça.
M. Johnson (Vaudreuil): On dit: Est-ce qu'on veut donner la
discrétion à la Commission d'octroyer des droits? Je ne le crois
pas parce qu'à ce moment-là on devrait lui donner la
discrétion d'enlever des droits.
M. Léonard: Mais pourquoi?
M. Johnson (Vaudreuil): C'est à nous de le faire, ici.
M. Léonard: M. le Président, pourquoi, à ce
moment-là, ça ne vient pas plus vite devant la commission
parlementaire, ici? Le 25 août 1987; on est en 1990, ça fait trois
ans de ça. Il y a eu l'autre loi. Avant Noël, on a modifié
cette lot-là. Pourquoi n'est-on pas venus avant?
Le Président (M. Lemieux): M. Sanschagrin.
M. Léonard: Parce que, à ce moment-là, on
aurait pu répondre de façon législative dans un
délai de six mois. On n'aurait pas parlé de trois ans, mais de
six mois.
M. Sanschagrin: C'est toujours une question de charge de travail
par rapport aux impératifs du moment. Si on prend l'automne dernier, il
y avait toute une série d'amendements qui avaient été
négociés avec le Syndicat des fonctionnaires, qui affectaient le
Régime de retraite des fonctionnaires, et il fallait faire entrer
ça en vigueur le 1er janvier 1990. Ces modifications-là ont
été mises et, dépendant de la disponibilité des
gens de mon personnel, c'est bien évident qu'on fait ces
choses-là, ces modifications-là. Certaines de ces modifications
nécessitent aussi des travaux de recherche avant pour s'assurer qu'on
les fait correctement, c'est-à-dire qu'il faut essayer de voir, quand on
fait une modification, qu'elle n'a pas des effets d'entraînement
ailleurs. Ces lois-là, avec les années - quand même,
certaines de ces lois existent depuis plusieurs années - ont
été modifiées à de très nombreuses reprises.
Ne serait-ce que par notre présence assez régulièrement,
ici, à la commission, on s'aperçoit qu'il y a
énormément de modifications et d'ajouts qui se font
périodiquement, de telle sorte que le travail de recherche, avant
d'avoir circonscrit les effets d'un amendement, est relativement long. Tout
ça mis ensemble fait en sorte que le plus rapidement possible on essaie
d'amener ces amendements dans un projet de loi, mais c'est toujours fonction de
nos disponibilités.
M. Johnson (Vaudreuil): Je n'ai pas demandé à M.
Sanschagrin de répondre parce que je ne me sens pas responsable de
ça. Je suis toujours le ministre de tutelle. Mais ce que je dirais
à ce sujet, c'est qu'évidemment ça laisse supposer que les
ressources de la CARRA ne sont pas suffisantes pour tout traiter de front
immédiatement. Ça, c'est vrai de tous les ministères, dans
toutes ces activités.
M. Léonard: Mais c'est vous qui êtes
président du Conseil du trésor.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, oui. Puis après? Je vais vous
dire: Puis après? On continue.
M. Léonard: C'est vous qui autorisez les effectifs.
M. Johnson (Vaudreuil): Absolument. Maintenant, est-ce que, dans
le quotidien, si les charges de travail, cycliques ou non, sont telles qu'elles
mobilisent les ressources et qu'il n'y aura jamais suffisamment de ressources
pour tout faire la même journée... On pourrait décider,
théoriquement, qu'on va faire tout ça d'ici une semaine, nettoyer
toutes les Romandes, puis refaire toutes les vérifications que le
Vérificateur général, fort pertinemment, a souligné
devoir être faites, qu'on a reconnu devoir être faites, mais
expliquer pourquoi il fallait les faire. Très à l'aise avec
ça! On peut décider qu'on va faire tout ça en six mois, en
huit mois ou en quatre jours. Si on fait ça en quatre jours, on va
embaucher des milliers de personnes.
M. Léonard: Non.
M. Johnson (Vaudreuil): Je caricature, là. Je parodie,
même, comme disait le chef de l'Opposition ce matin.
M. Léonard: C'est une caricature parodiée.
M. Johnson (Vaudreuil): À la rigueur. Mais, en pratique,
ce qui arrive avec les gens de la Commission, on regarde la charge de travail.
Évidemment, c'est ma responsabilité, je ne m'en décharge
pas, de voir à ce que les choses importantes soient faites et que les
choses moins importantes soient néanmoins traitées. Si, dans le
cadre de ses activités, puis de ses charges de travail, la Commission
m'indique: II y a tel ou tel cas, il y a telle chose, puis, par ailleurs, il y
a telle modification qu'il faut apporter, tel système qu'on est en train
de modifier, il y a des dates d'échéance, dans tel contexte,
qu'est-ce qui presse et qu'est-ce qui presse moins? Après m'être
assuré que les gens qui se trouvaient à acquérir des
droits par la législation, ici, étaient, de toute façon,
bénéficiaires de ces droits par décision administrative,
il n'y a pas urgence en la demeure, quand même, de dire: C'est ce projet
de loi qui corrige les articles 18 et 19 qu'on a devant nous, etc.,
rétroactivement à août 1987. qui est l'urgence des
urgences. Il y a ai/'.' chose qui est majeur, qui affecte 340 000
employés et qui leur donne des droits à la retraite progressive,
qui doit être absolument mis en place le plus rapidement possible. C'est
la priorité que j'accepte être mise par l'administration
là-dessus. On en parle, et les autres choses, si elles sont bien
traitées, si le comité de retraite, qui est paritaire, je le
répète, s'est bien assuré que les droits des gens, chaque
fois que les cas sont soulevés...
Parce qu'il y a un processus de représentation. Les gens
appellent leur député, ils appellent la CARRA. Nos prestataires,
c'est des fonctionnaires, des syndiqués, ils l'ont été;
ils savent qu'il y a des instances syndicales au comité de retraite et
ça se ramasse à la table Si c'est trop
lent, parce que ça arrive que, là aussi, c'est une grosse
machine, on appelle le député. Le député en parle
au ministre responsable, puis il y a des cas qui arrivent sur lesquels on fait
la lumière comme ça, et ça amène des correctifs.
Maintenant, on doit ranger nos priorités, par définition. Et les
cas qui sont bien traités, au sens large, ne sont pas aussi urgemment,
évidemment, je dirais, traités par la machine.
M. Léonard: Oui, je comprends.
M. Johnson (Vaudreuil): Mais je vous rejoins, je rejoins le
député. Tous les députés, tous les parlementaires
s'entendent là-dessus que c'est la loi qui doit fonder le droit. On ne
peut pas simplement dire: La Commission et le comité de retraite sont
insensibles aux droits des retraités; donc, quand il y a un doute ou
quand ils s'aperçoivent que la loi est vraiment mal foutue, ils la
corrigent d'office, dans son application, et, éventuellement, en
réfèrent au Parlement qui en dispose, rétroactivement. Je
pense que ce n'est pas un si mauvais système au point de vue pratique,
mais je comprends qu'on doive faire preuve de toute la diligence possible afin
d'amener au Parlement les lois qui fondent le droit.
M. Léonard: Est-ce que, M. Sanschagrin, il y a beaucoup de
cas derrière ces articles-là? Par exemple, on dit: "Les articles
18 et 19 ont effet depuis le 25 août 1987." Ça veut dire combien
de personnes qui sont touchées par ça?
M. Sanschagrin: Pour celui-là, je ne pourrais absolument
pas vous dire combien il y en a eu depuis le mois d'août 1987. Mais le
ménage qu'on a fait des dossiers, on en a eu plusieurs douzaines.
M. Johnson (Vaudreuil): Des douzaines?
M. Sanschagrin: Oui, oui. Une cinquantaine peut-être de
cas.
M. Johnson (Vaudreuil): Une cinquantaine.
M. Sanschagrin: Mais, les prochains, il y en a beaucoup plus.
M. Johnson (Vaudreuil): À l'article 60? M. Sanschagrin:
C'est ça.
M. Léonard: Depuis le haut de la page qu'on fait des
dispositions rétroactives, alors, c'est sûr qu'on doit toucher du
monde quelque part. Ça a l'air de rien du tout dans i|rte
page, mais, dans la réalité, je me demande ce qu'on est en train
de bouger. Au moins, il y a une affirmation générale de votre
part à l'effet qu'on ne pénalise pas les gens. Par ailleurs,
d'autres pourraient nous dire: Vous dilapidez les fonds publics ou les fonds
des retraités parce que vous êtes trop large. C'est là
où... Ce n'est pas une accusation que je fais; je dis: Comment
juger?
Le Président (M. Lemieux): Oui, vous pouvez ajouter. (17
heures)
M. Johnson (vaudreuil): d'une part, s'il y avait des droits qui
étaient brimés, le correctif va suivre le même canal que
celui qu'on est en train d'emprunter, enfin, qui arrive à son terme, une
plainte de quelqu'un qui dit: coudon, ce traitement-là que vous avez
utilisé depuis 1987 et qui, maintenant, a été
validé, si on veut, rétroactivement, par la loi, ne fait aucun
cas, ne représente absolument pas, pour moi, une amélioration de
mon sort, pourrait nous dire un retraité dans un an, dans six mois. il
va aller voir son député, il va en parler à la carra, au
comité de retraite. on va revenir vous voir, évidemment. on va
revenir tous se voir si on découvre ça, mais, aujourd'hui, rien
ne nous permet de penser que la rétroaction de ces articles
enlève des droits. dans notre système, évidemment, si
c'était le cas, il y aurait des représentations et on en sera
saisis. enfin, on agira de façon légitime, politique au sens
large, dans le sens des intérêts des gens qui sont en cause, qu'on
doit représenter, etc.
M. Léonard: En réalité, M. le
Président, quand vous présentez des articles comme ça avec
effet rétroactif, il me semble qu'on devrait savoir l'effet de ces
dispositions, concrètement, du mieux que vous pouvez l'établir.
Deuxièmement, à l'inverse, il me semble qu'il faudrait qu'il y
ait un dispositif d'appel pour les cas où des gens pourraient être
visés et à qui ils pourraient s'adresser. Il faut voir les deux
aspects. Vous avez une réponse; vous avez l'oeil luisant.
M. Johnson (Vaudreuil): On s'excuse. Peut-être que si vous
pouviez reprendre, je m'excuse infiniment, les dernières 30
secondes.
M. Léonard: Ah! Ce que j'ai pris. M. Johnson
(Vaudreuil): Oui, oui.
M. Léonard: Ce que je dis, c'est qu'il me semble que,
quand vous présentez des articles avec des effets rétroactifs
comme ça...
M. Johnson (Vaudreuil): On devrait savoir, oui.
M. Léonard: ...on devrait savoir l'effet pour savoir ce
qu'on vote, ce qu'on adopte. D'autre part, dans le cas où il y aurait
des effets négatifs qui visent des gens qu'on ignore, de bonne foi, il
devrait y avoir un dispositif d'appel pour ces gens parce que je me
méfie.
M. Johnson (Vaudreuil): Un dispositif d'appel pour les gens dont
les droits seraient ainsi brimés.
M. Léonard: S'il y en a...
M. Johnson (Vaudreuil): Qui pourraient l'être.
M. Léonard: ...qui pourraient.
M. Johnson (Vaudreuil): Le dispositif d'appel dans notre
système, évidemment, c'est de faire appel aux élus, etc.
Dans le cas précis, il y a le comité de retraite qui en prend
cause, qui fait des recommandations au ministre responsable et il y a le
processus politique, enfin, auquel on participe tous ici.
M. Léonard: Mais, là, vous dites que c'est au
député, finalement, de voir à ces cas-là, de les
transmettre à la CARRA et d'essayer...
M. Johnson (Vaudreuil): Non, mais, dans le processus, vous savez
ce que je veux dire. Il y a le Protecteur du citoyen, enfin, il y a un tas
d'instances qui peuvent être saisies et, à un moment donné,
l'instance centrale, je dirais, celle qui est la plus concernée à
chaque fois, c'est le comité de retraite qui est paritaire, où on
retrouve des représentants désignés par les instances
syndicales. Ça atterrit automatiquement sur le bureau du ministre qui a
à juger des demandes du comité de retraite cas par cas. Enfin,
c'est là que se fait la politique et que les véritables
recommandations ont lieu. Je m'assure du genre de choses dont le
député me parle et il m'arrive, enfin il arrive au ministre
responsable quel qu'il soit, de refuser les recommandations du comité de
retraite, notamment lorsque c'est un peu large, justement lorsqu'on veut en
donner là. Alors, on peut dire: Bien, oui, on peut toujours en donner,
mais êtes-vous en train d'en enlever? C'est la question, comme
élus...
M. Léonard: II y a les deux côtés, en
fait.
M. Johnson (Vaudreuil): C'est ça. êtes-vous en train
d'en enlever, par ailleurs? Ça, je pense qu'il faut protéger ces
choses-là. À partir du moment où on en donne aux gens qui
ont acquis des droits et où, dans l'application de la loi, on
s'aperçoit qu'il y a des choses qui ne sont pas sur la voie
prévue, on peut, évidemment, choisir et on choisit
généralement d'aller tout simplement dans le sens d'une
protection des droits et d'accorder des droits additionnels, à tout le
moins.
Le Président (M. Lemieux): J'aurais une petite question
seulement à vous poser.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui.
Le Président (M. Lemieux): Une personne qui pourrait se
sentir lésée par une disposition de cette nature
rétroactive peut en appeler, à la limite, devant la Commission
des affaires sociales?
M. Johnson (Vaudreuil): Oui.
Le Président (M. Lemieux): Elle a juridiction.
M. Johnson (Vaudreuil): Effectivement. Le Président (M.
Lemieux): O.K.
M. Johnson (Vaudreuil): Appel au comité de révision
de la CARRA, un arbitre...
Le Président (M. Lemieux): Dans un premier temps et en
appel de la décision du comité de révision...
M. Sanschagrin: Qui est paritaire.
Le Président (M. Lemieux): Qui est paritaire. O.K.
Ça, ça me satisfait un peu plus.
M. Johnson (Vaudreuil): Un arbitre et...
M. Léonard: Donc, il y en a une procédure
d'appel.
M. Johnson (Vaudreuil): ...la Commission des affaires
sociales.
Le Président (M. Lemieux): là, ça me
satisfait un peu plus. et la commission des affaires sociales est
complètement autonome. finale et sans appel?
M. Johnson (Vaudreuil): Si la personne croit que son cas est mal
traité ou n'est pas traité selon la loi.
Le Président (M. Lemieux): O.K.
M. Léonard: Oui, selon la loi. Mais, là, la loi
devient ces articles-là. Alors, même ça, une commission de
révision dirait: La loi, c'est ça, puis vous avez
été bien traité. Mais c'est nous qui l'avons mal
traité par une disposition rétroactive.
M. Johnson (Vaudreuil): Ah! oui, oui. Mais vous soulevez...
Le Président (M. Lemieux): Ça n'empêche pas
d'évoquer des droits acquis, par exemple, non?
M. Léonard: Pardon?
Le Président (M. Lemieux): Tu peux évoquer
des droits acquis, malgré les dispositions
législatives.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui. Les droits acquis ne sont
jamais...
M. Léonard: Oui, mais ce n'est pas dit ici, "les droits
acquis"?
M. Johnson (Vaudreuil): C'est un principe
d'interprétation.
Le Président (M. Lemieux): Ah oui! Ahoui!
M. Johnson (Vaudreuil): Ah oui, oui! Il y a un respect des droits
acquis. Ça, il n'y a pas de difficulté. C'est d'ailleurs la note
que notre conseiller juridique vient de me passer.
Le Président (M. Lemieux): Ah bon! Je ne savais pas.
M. Johnson (vaudreuil): "dans le respect des droits acquis", et
le président est un excellent juriste, on le sait.
Le Président (M. Lemieux): Non, non, mais je suis plus
sensible à ça.
M. Johnson (Vaudreuil): Et il est sensible à ces
choses.
Le Président (M. Lemieux): C'est parce que ça
risque de toucher le petit monde aussi, je pense, ce qui est tout à fait
normal, et je partage les préoccupations du député de
Labelle.
M. Johnson (Vaudreuil): Et de tous les députés.
Le Président (M. Lemieux): Et de tous les
députés. Oui, oui. C'est toujours inquiétant de...
M. Léonard: Écoutez, c'est des dispositions
transitoires, mais il me semble qu'on touche à un cas, M. le
président du Conseil du trésor et ministre en titre, où,
je pense, il y a des lacunes là-dedans. Si on est obligé
d'arriver à chaque loi avec ces dispositions rétroactives, ce
n'est pas normal.
M. Johnson (Vaudreuil): Je prends note... Oui, oui, mais on prend
tous note avec vous, M. le député, tous autant que nous sommes
ici dans cette salle, que rétroagir peut-être au 25 août
1987...
M. Léonard: Même 1983.
M. Johnson (Vaudreuil):... au 15 septembre 1987...
M. Léonard: Le 23 décembre... Il y en a une qui
touchait même 1983 quelque part.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, oui, mais ça, c'est la Maison
des sciences, puis tout ça.
M. Léonard: Le 17 août 1983.
M. Johnson (Vaudreuil): II y a une loi, mais il n'y a jamais eu
d'employés; alors, ce n'est pas bien...
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 60 est
adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
l'article 61. L'article 61 est dans le même sens. Est-ce que l'article 61
est adopté?
M. Johnson (Vaudreuil): L'article 61.
Le Président (M. Lemieux): C'est ça jusqu'à
la fin, M. le député de Labelle.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Sauf que ce n'est pas de
même nature.
M. Johnson (Vaudreuil): Ce sont les fameux articles qui
réfèrent au congé en vigueur le 1er juillet 1983 ou alors
au congé qui se prend après cette date, mais qui se termine avant
le 18, le 19 ou le 20 juin 1985 ou 1986, selon le cas. Vous vous souvenez?
Le Président (M. Lemieux): L'article 61 est-il
adopté?
M. Johnson (Vaudreuil): Vous en avez même lu un pour tout
le monde.
M. Léonard: Bien oui. Des articles bouillabaisse.
Le Président (M. Lemieux): Oui. Adopté. L'article
61 est adopté. J'appelle l'article 62.
M. Johnson (Vaudreuil): Ça réfère à
l'assujettissement des occasionnels du secteur public. Ils sont assujettis,
évidemment, à nos régimes depuis janvier 1988.
Le Président (M. Lemieux): L'article 62 est-il
adopté? Adopté. Nous appelons l'article 63.
M. Johnson (Vaudreuil): Ce sont les gens qu'on ramène dans
le RRF...
M. Léonard: Ça donne quoi?
M. Johnson (Vaudreuil):... sous peine, pour
eux, d'échapper aux dispositions de la loi qui leur permettraient
d'avoir accès aux mesures temporaires de retraite anticipée. Ils
sont en place jusqu'au 1er septembre 1992, maintenant.
M. Sanschagrin: Jusqu'au 1er juillet 1991 dans le RRF.
M. Johnson (Vaudreuil): C'est dans le RREGOP, 1992; dans le RRF,
1991.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que ça va pour
l'article 63, M. le député de Labelle?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
à l'article 64.
M. Johnson (Vaudreuil): C'est l'admissibilité à la
retraite après 33 plutôt que 35 années de service.
Le Président (M. Lemieux): L'article 64 est-il
adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Adopté Nous passons
à l'article 65 où nous avons un amendement, je crois, un
papillon.
M. Johnson (Vaudreuil): Oui, M. le Président: Modifier
l'article 65 du projet de loi comme suit: 1° par le remplacement, dans la
sixième ligne, du mot "et" par le signe de ponctuation 2° par
l'addition, à la fin, de ce qui suit: "et le paragraphe 1.1° de
l'article 46 qui entrera en vigueur à la date fixée par le
gouvernement pour l'entrée en vigueur de l'article 43 de la Loi
modifiant diverses dispositions législatives aux fins du partage et de
la cession entre conjoints...
M. Léonard: Ce n'est pas ça qu'on a.
Le Président (M. Lemieux): Ce n'est pas ce que nous avons,
M. le président du Conseil du trésor...
M. Johnson (Vaudreuil): ..des droits accumulés au titre
d'un régime de retraite (1990, chapitre 5)".
Le Président (M. Lemieux): Ce n'est pas ça que nous
avons comme amendement entre les mains, M. le président du Conseil du
trésor.
M. Johnson (Vaudreuil): Bon! Eh bien!
Le Président (M. Lemieux): Ce que nous avons comme
amendement, c'est: Par l'addition, à la fin, de ce qui suit: "et le
paragraphe 1.1° de l'article 46 qui entrera en vigueur à la date
à laquelle entrera en vigueur le paragraphe 8.6°...
Une voix: Excusez!
Le Président (M. Lemieux): ...qu'il modifie". c'est ce que
nous avons entre les mains.
M. Johnson (Vaudreuil): M. le Président, je vous
demanderais de biffer le 2° que je viens de prononcer...
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Johnson (Vaudreuil): ...et de le remplacer...
M. Léonard: ...et de garder le nôtre.
M. Johnson (Vaudreuil): ...par le suivant: 2° Par l'addition,
à la fin, de ce qui suit:...
Le President (M. Lemieux): O.K., ça va.
M. Johnson (vaudreuil): ..."et le paragraphe 1.1° de
l'article 46 qui entrera en vigueur à la date à laquelle entrera
en vigueur le paragraphe 8.6° qu'il modifie".
M. Léonard: C'est beaucoup mieux!
M. Johnson (Vaudreuil): Ça m apparaît passablement
plus clair
Le Président (M. Lemieux): Est ce que les amendements
à l'article 65 sont adoptés?
Le Président (M. Lemieux): M le député de
Labelle?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Est-ce que
l'article 65, tel qu'amendé, est adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté Est ce que le
titre du projet de loi 78, Loi modifiant diverses dispositions
législatives concernant les régimes de retraite des secteurs
public et parapublic, est adopté?
M. Johnson (Vaudreuil): Adopté.
M. Léonard: Adopté. Je voudrais faire des... On
fera des remarques par la suite?
Le Président (M. Lemieux): Oui Est-ce que l'ensemble du
projet de loi 78, Loi modifiant diverses dispositions législatives
concernant les régimes de retraite des secteurs public et
parapublic, est adopté, tel qu'amendé? M. Johnson
(Vaudreuil): Adopté. M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Alors, M. le
député de Labelle pour les remarques finales.
Remarques finales M. Jacques Léonard
M. Léonard: Oui. Je voudrais faire deux remarques. La
première touche à la discussion que nous venons d'avoir sur les
aspects rétroactifs de la loi. Je suis mal à l'aise, je prends la
parole du président de la CARRA et du président du Conseil du
trésor à l'effet que personne n'est lésé, mais nous
ne pouvons pas en avoir l'assurance non plus, et je pense qu'on nous renvoie
à une procédure d'appel, mais les organismes visent à
appliquer la loi telle qu'elle est. Si nous avons mal
légiféré, à ce moment-là, la personne peut
être mal prise, bien qu'on invoque les droits acquis, que je
considère. Mais, vous voyez, ce dans quoi on se retrouve.
D'autre part, si on est obligé de mettre autant de dispositions
rétroactives, ça implique que, sur le plan législatif, il
y a quelque chose qui ne tourne pas rond, là; c'est difficile à
cerner exactement. Est-ce qu'il n'y a pas assez de discrétion à
l'intérieur de l'organisme? Est-ce qu'ils ne viennent pas ici, devant la
commission, de façon assez rapide? Je comprends tous les
problèmes que ça pose, compte tenu, surtout, comme l'a dit le
président de la CARRA, que ça touche 600 000 personnes. Bon!
Mais, ce n'est pas parce qu'il y a beaucoup de gens, justement, qu'on doit
laisser aller les choses. Quoi qu'il en soit, je voulais exprimer mon malaise
vis-à-vis de cela.
Deuxièmement, je voudrais indiquer que c'est la deuxième
fois que nous avons un tel projet de loi, ici. Nous en avons eu un avant
Noël, qui est arrivé à la toute dernière minute, sur
lequel on nous a dit qu'il était urgent de procéder sans faire
les consultations requises et sans que les personnes qui auraient pu
éventuellement s'opposer, à l'extérieur, nous informent de
quoi que ce soit. Parce que, au fond, ce projet de loi a été
appelé - attendez - mercredi matin, à 4 h 30 du matin, et puis
nous l'avons regardé en commission hier, et puis nous le finissons
aujourd'hui. Il avait été déposé le 6 juin, mais
sans que personne ne nous indique qu'il serait appelé avant la fin de la
session. Moi, j'espère, M. le président du Conseil du
trésor, que nous aurons une autre façon de procéder, un
autre processus, qui fera que nous allons connaître les choses
d'avance.
S'il y a des problèmes de rédaction du projet de loi qui
font que ça arrive si tard, il me semble, au moins, qu'il y a des
données que nous devrions posséder pour travailler
antérieurement à ça. Je rappelle que les dates limites
pour déposer les projets de loi pour adoption avant les fins de session
sont le 15 novembre ou le 15 mai; ce sont les règlements de
l'Assemblée nationale. Et, après, pour l'adopter, lorsqu'on nous
fait des pressions par syndicats interposés, en disant que nous devons
les adopter quoi qu'il arrive et qu'on est des pas corrects si on ne le fait
pas, je trouve ça exorbitant. Je n'accepte pas ça.
L'Assemblée nationale est là pour prendre le temps
d'étudier correctement des lois et je fais ce point, à ce
stade-ci, tout en me disant d'accord avec le projet de loi, en faisant sur
certains articles des actes de foi, comme on a vu, mais Je les fais en prenant
aussi la parole des gens qui nous présentent le projet de loi, puis je
pense qu'ils le présentent dans le meilleur intérêt des
administrés. C'est ce que j'avais à en dire. (17 h 15)
Le Président (M. Lemieux): Je vous remercie, M. le
député de Labelle. M. le président du Conseil du
trésor.
M. Daniel Johnson
M. Johnson (Vaudreuil): M. le Président, trois
commentaires. D'abord, pour souligner que nous étions tous d'une humeur
passablement plus agréable aujourd'hui que nous ne l'étions
hier.
M. Léonard: Bien.
M. Johnson (Vaudreuil): Évidemment, on n'a pas
passé la nuit debout à l'Assemblée nationale cette
nuit.
M. Léonard: Oui, oui. Ma troisième. Des voix:
Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): C'est sa troisième!
M. Johnson (Vaudreuil): Évidemment, j'oublais... Oui, on
peut faire ça en rotation. Alors, ie félicite d'autant plus le
député de Labelle. Ça prouve que, après deux ou
trois nuits, il est d'une meilleure humeur qu'après la première
ou la deuxième.
M. Léonard: Je m'habitue. Je m'habitue.
M. Johnson (vaudreuil): quant au fond, dans l'ordre où il
les a apportés, de ses commentaires sur la rétroaction de
certaines dispositions, tous les parlementaires partagent ses
inquiétudes. ils se sont d'ailleurs exprimés là-dessus et
je veux remercier nos collègues qui nous accompagnent ici.
M. Léonard: Ils n'ont pas parié beaucoup, les
collègues.
M. Johnson (Vaudreuil): Et c'est vraiment le genre de sujet qui
soulève toujours l'intérêt des députés:
Est-ce que nos électeurs, est-ce que les commettants, est-ce que les
gens qu'on représente sont affectés dans leurs droits,
rétroactivement, sans qu'on leur ait donné avis depuis tout le
temps par rapport auquel ça rétroagit? Évidemment, je
tiens à assurer tes députés qu'on s'assure que, lorsqu'on
rétroagit, ça ne met pas en cause les droits acquis, que
ça ne règle pas à rabais des problèmes qui ont pu
se soulever et que ça vise, évidemment, à maintenir ou
à enrichir, entre guillemets, les droits.
Ce que le député a soulevé sur, je dirais, le
pouvoir en pratique qui est exercé par la Commission est fort pertinent.
Ce pouvoir doit être exercé le moins possible sans assise
législative. C'est d'ailleurs à cette fin que l'administration de
la Commission est en voie de s'assurer, et s'est virtuellement assurée
maintenant, que l'inventaire de ces cas, qui remontent à 1987 ou 1988,
est maintenant traité. On m'indique que c'est au fur et à mesure
- donc, à peu près à tous les six mois, qu'on doit venir
rajuster les régimes de retraite - qu'on découvre ces situations
particulières qu'on les tracte comme on le fait et que,
immédiatement, on en saisit le comité de retraite, que les
recommandations sont adressées le plus rapidement possible, que mes
services, au secrétariat du Conseil du trésor, avec ceux de la
Commission, rédigent les textes nécessaires et, normalement,
l'automne prochain par exemple, s'il y avait des ajustements, je ne crois pas
qu'on trouve là des cas à l'égard desquels on devra
rétroagir d'un an et demi ou deux ans ou trois ans. Alors, il y a quand
même cette réalité qu'on doit refléter. Tout
ça est en train de s'améliorer. Je ne crois pas que la solution
passe par l'octroi d'une discrétion à la Commission, au
comité de retraite d'agir comme si la loi...
M. Léonard: Non, je suis d'accord avec vous.
M. Johnson (Vaudreuil): Je ne crois pas. Je pense que c'est
simplement la pratique administrative réagissant à une situation
particulière, voyant que des droits sont en voie de ne pas être
reconnus. On ne parle pas de brimer une personne, c'est un peu des droits qu'on
croyait avoir consentis. Le comité de retraite, qui est vraiment central
là-dedans, dans les recommandations qu'il a faites, dans la
législation qu'il a approuvée pour soumission au ministre et
à l'Assemblée nationale par son biais, n'a jamais pensé
qu'il était en train de brimer des douzaines de personnes ou de ne pas
leur reconnaître des droits. Il s'est aperçu que le texte qu'il
avait approuvé, qu'il a recommandé au ministre qui,
lui-même, l'a regardé avec ses gens... Bon, tout le monde, de
bonne foi, a dit: Oui, ça, c'est formidable, on va donner un tas de
droits à ces gens-là, puis c'est ce qu'on décide de faire.
Alors, c'est une décision qui est prise. Tout d'un coup, on
s'aperçoit que des gens n'ont pas les droits auxquels on se serait
attendu qu'ils aient accès. Alors, je pense que ce n'est pas
reprehensible que la Commission corrige, séance tenante, ces
choses-là, à charge, pour elle, très rapidement, d'en
saisir le comité de retraite, qui en saisit le gouvernement, qui en
saisit l'Assemblée, et l'Assemblée en disposera.
Un dernier commentaire sur, je dirais, la nature de nos relations, au
député de Labelle et à moi-même, ou de nos groupes
parlementaires dans ces matières. C'est, effectivement, la
deuxième fois en autant d'occasions, l'automne dernier et cette fois-ci,
qu'on doit présenter sur le tard ces projets de loi, donc après
les dates du 15 novembre et du 15 mai respectivement. À l'égard
de l'automne dernier, il y avait une charge de travail absolument massive,
notamment par l'ajustement à la loi 146 sur les droits
économiques des conjoints, les régimes de retraite des
élus municipaux et j'en passe... les conventions collectives; il y avait
un immense changement au RREGOP qui a mobilisé nos gens avec la
complexité et l'interrelation qui existe entre ces différents
régimes. On a donc dépassé ia date. Cette fois-ci, un peu
la même chose, je l'ai évoqué, la lettre d'intention que
j'ai remise a été soumise en temps utile par rapport au moment
où les conventions collectives ont été paraphées.
Ils sont retournés vers les instances syndicales de la table centrale,
qui l'ont soumise à leurs experts, ils en ont eux aussi, et les textes
ont été rédigés à un moment tel qu'il a
été impossible pour le ministre responsable, dans le volume de ce
qui était présenté, de faire plus diligence qu'il ne l'a
fait. Et, comme je le dis, je suis parfaitement disposé à
m'excuser encore une fois, tout en soulignant le caractère quasi
inévitable de tels délais. C'a donné lieu à ce
qu'on serait convenu d'appeler des accrochages sérieux entre
l'Opposition et le groupe ministériel, qui ne devraient pas se
reproduire. J'ai pris une leçon formidable, M. le Président, de
ces circonstances. Je ferai, désormais, affaire directement et en tout
temps avec le député de Labelle, avec grand plaisir, afin que
nous nous entendions.
M. Léonard: Non, non.
M. Johnson (Vaudreuil): Le député de Labelle est le
porte-parole et je suis le ministre responsable de ces matières. Je
ferai directement affaire afin que... Je pense que c'est la façon de
faire, sans doute. Peut-être que je me suis trop fié aux instances
qui représentent les groupes parlementaires et qui m'ont fourni...
M. Léonard: Vous glissez sur un terrain
glissant, là.
M. Johnson (Vaudreuil): ...des indications sur l'état de
réceptivité du groupe de l'Opposition à l'égard de
ces projets de loi. Le fait que c'a été appelé le plus
tard possible, ce n'est... Il faut que ce soit très clair, ça.
J'ai demandé à tous les jours, à nos représentants
de groupes parlementaires si je pouvais amener ce projet de loi. Renseignements
pris, à chaque fois, on s'est fait répondre, non pas par le
député de Labelle, par les vis-à-vis qui s'expriment au
nom du groupe parlementaire de l'Opposition: "Les projets du président
du Conseil du trésor vont être appelés les derniers et ils
vont être les derniers à être approuvés." Fin de la
citation. Alors, si moi, à tous les jours, je veux que le leader du
gouvernement appelle les projets de loi qui sont inscrits à mon
nom...
M. Léonard: M. le Président...
M. Johnson (Vaudreuil): ...qu'il vérifie et qu'on se fait
dire qu'ils seront les derniers appelés par l'Opposition, bien, mon
Dieu, je me sens bien, bien déchargé de toute la
responsabilité que le député de Labelle veut me faire
porter.
Cela étant dit, je crois que la meilleure façon de
transiger, c'est que le député de Labelle, le porte-parole
officiel, donc, de l'Opposition en cette matière et moi-même -
c'est ce que je suggère - nous transigions directement sur
l'aménagement du temps que nous serions prêts à consacrer,
tous les deux, à bien mener cette législation en temps utile, ce
qui nous permettra de procéder aux consultations auxquelles il voudrait
se livrer et je veux l'assurer, tout de suite, qu'il a toute notre
disponibilité et collaboration. Nous avons ici, du côté
gouvernemental, les experts en ces matières, on l'a vu. Ils sont des
serviteurs de l'État, ils sont disponibles à tous les
parlementaires qui auraient des questions de nature technique à leur
soulever. Et, enfin à ma demande... Je sais que je ne suis pas
obligé de le leur demander. Si, d'aventure, ils se montraient trop
occupés, je suis convaincu que, si le député de Labelle
m'en parlait, mes collaborateurs trouveraient le moyen de se libérer
suffisamment longtemps pour éclairer la lanterne du député
de Labelle, s'il en éprouvait le besoin. C'est dans cet esprit que,
quant à moi, j'entends mener cette législation; c'est le
même esprit que le député de Labelle a manifesté,
très positif, afin de bonifier les projets de loi, pas de
difficulté avec ça. L'accrochage tient beaucoup plus au processus
qu'au fond même de la façon dont nous voulons accomplir des
choses.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le président
du Conseil du trésor. M. le député de Labelle, je vous
avais...
M. Léonard: M. le Président, le président du
Conseil du trésor m'a félicité pour ma bonne humeur cet
après-midi mais, hier, il avait commencé par là où
il a terminé. Et je n'admets pas qu'il essaie ici de faire pattes de
minou avec le député de Labelle, tout en attaquant le leader de
l'Opposition officielle. Je regrette, il n'était pas là l'autre
soir quand vous avez dit substantiellement la même chose, puis il n'est
pas là aujourd'hui pour se défendre. J'aimerais bien que, quand
il sera en Chambre, vous lui disiez ça et, à ce moment-là,
il va en parler.
L'autre élément qui est fondamental à tout
ça, c'est que vous avez déposé votre projet de loi le 6
juin, alors qu'il aurait dû être déposé le 15 mat et
que le leader de l'Opposition utilise le règlement et était
justifié à utifise» le règlement de
l'Assemblée nationale.. Je pense qu'on est mieux d'arrêter
là, mais je tenais, M. le Président, à faire cette mise au
point. Il n'y a pas de littérature qui tienne face à ces
faits.
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor, dernière intervention.
M. Johnson (Vaudreuil): Dernière intervention, M. le
Président. Écoutez, moi, je vais présumer totalement et
inconditionnellement de la bonne foi du député de Labelle
lorsqu'il affirme que telle ou telle chose s'est produite ou ne s'est pas
produite. Je lui demande simplement de me retourner, de me consacrer la
même attention et de faire la même présomption à mon
endroit. J'ai agi dans le meilleur intérêt des gens qui sont
couverts par ces projets de loi, sur la foi de renseignements qui m'ont
été transmis et que je n'ai pas filtrés ou autrement
interprétés. Je répète qu'il aurait
été préférable, je le reconnais...
M. Léonard: C'est ce que vous dites en public, ici, alors
que l'autre n'est pas là.
M. Johnson (Vaudreuil): ...et je l'ai dit personnellement au
leader de l'Opposition et c'est exactement... Et je lui ai même
écrit, je lui ai même écrit. Ça me ferait plaisir
d'envoyer une copie de la lettre au député de Labelle. Cela
étant dit, je pense que la leçon qu'il y a à tirer de tous
ces événements, c'est que les porte-parole officiels et les
ministres responsables puissent traiter de ces choses face à face l'un
à l'autre, sans intermédiaire. De toute évidence, ce
serait plus simple, ça porterait pas mal moins à confusion.
Le Président (M. Lemieux): merci, m. le président
du conseil du trésor. sur ce, la commission ayant accompli son mandat,
nous ajournons sine die.
(Fin de la séance à 17 h 27)