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(Quinze heures vingt minutes)
Le Président (M. Lemieux): La commission du budget et de
l'administration est réunie afin de procéder à
l'étude détaillée du projet de loi 78, Loi modifiant
diverses dispositions législatives concernant les régimes de
retraite des secteurs public et parapublic. Est-ce qu'il y a des remplacements,
M. le secrétaire?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. M. MacMillan
(Papineau) remplacera M. Chagnon (Saint-Louis).
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le secrétaire.
Maintenant, je vais permettre à M. le ministre de faire des remarques
préliminaires ou une déclaration d'ouverture relativement au
projet de loi 78 et, par la suite, lorsque, M. le ministre, vous aurez
terminé, ce sera au tour du porte-parole de l'Opposition de faire une
déclaration d'ouverture ou des remarques préliminaires. La parole
est à vous, M. le ministre.
Remarques préliminaires
M. Johnson: merci, m. le président. je n'ai pas de
remarques, au-delà de ce que j'ai indiqué hier à
l'assemblée nationale, sinon pour souligner, encore une fois, comme
c'est la tradition dans des matières comme celles-là depuis de
nombreuses années, de quelque côté de la table qu'on soit,
qu'il me fait plaisir de soumettre la documentation, pour
accélérer nos travaux, à mon collègue, le
député de labelle, et à tout autre membre de la commission
qui pourrait la requérir, relative à cette loi qui modifie
diverses dispositions législatives concernant les régimes de
retraite des secteurs public et parapublic et qui, essentiellement, donne suite
à la lettre d'entente, à diverses lettres d'entente, diverses
conventions collectives conclues avec nos travailleurs du secteur public.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Labelle, est-ce que vous avez des remarques préliminaires?
M. Léonard: M. le Président, nous abordons un
projet de loi fort important; il y a quelque 75 articles. Je rappellerai ce que
j'ai dit ce matin, à 4 h 15, à l'Assemblée nationale,
qu'il a été déposé le 6 juin seulement et que nous
l'abordons deux jours avant la fin de la session, pour un projet de loi de cet
ordre. Et je sais - je l'ai dit au président du Conseil du trésor
en Chambre - qu'il y a des rumeurs qu'on a fait courir à l'effet que
nous bloquions ce projet de loi; je les démens formellement. ce que le
leader peut avoir dit, en l'occurrence, c'est qu'il a demandé au leader
du gouvernement de respecter les étapes - c'est ça que ça
veut dire - et, donc, je pense qu'il y a un règlement et que personne ne
peut tenir rigueur de demander qu'on respecte le règlement de
l'assemblée nationale. alors, nous en sommes là, et je
démens formellement qu'on ait dit qu'on bloquerait ce projet de loi.
j'ai dit hier, à l'assemblée nationale, que nous étions
d'accord sur le principe du projet de loi, mais nous ne
légiférerons pas à la vapeur pour pallier les carences,
les carences, oui, du gouvernement, dans ce projet de loi. alors, nous allons
l'étudier correctement.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Labelle.
M. Léonard: Alors, je suis bien aise de commencer le plus
tôt possible et nous allons nous rendre jusqu'où nous pourrons
nous rendre.
Le Président (M. Lemieux): Alors, merci, M. le
député de Labelle. Est-ce qu'il y a d'autres remarques
préliminaires? Ni du député de Prévost, ni du
député de Mille-Îles? Alors, nous allons maintenant passer
immédiatement à l'étude du projet de loi... Pardon, M. le
député?
M. Bélisle: M. le Président, je pense qu'il vaut
mieux économiser, effectivement, nos paroles.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Mille-Îles.
Étude détaillée
Alors, nous passons immédiatement à l'étude du
projet de loi 78 et j'appelle l'article 1 du projet de loi. Est-ce qu'il y a
des remarques ou des observations relativement à l'article 1?
Loi sur le régime de retraite de certains
enseignants
M. Johnson: II n'y en a pas, sinon, pour l'enregistrement des
débats; qu'il s'agit ici d'une modification qui est de concordance avec
celle qui a pour objet de supprimer à compter de janvier prochain, le
1er janvier 1991, le droit au transfert des années de service du
Régime de retraite des enseignants ou du Régime de retraite des
fonctionnaires dans le Régime de retraite des employés du
gouvernement et des organismes publics.
M. Léonard: Moi, j'aurais une question à ce
stade.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Labelle
M. Léonard: Lorsqu'on oblige un fonctionnaire ou un
enseignant à opter pour le RREGOP, est-ce qu'on a bien
vérifié qu'il n'y avait aucune conséquence négative
pour fa personne en cause? Je veux bien que, de façon
générale, ce soit très positif pour une personne d'opter
pour un régime qui, supposément, a été
amélioré, mais ce n'est pas si sûr que ça, parce
qu'il y a des gens qui peuvent perdre au passage d'un programme ou d'un plan de
retraite à un autre ou d'un régime de retraite à un autre.
Alors, ça, je trouve que, du point de vue de la personne...
Là-dedans, je voudrais bien avoir des assurances absolues que ça
ne nuit pas à qui que ce soit et, donc, si jamais il y avait une
nuisance quelque part ou un inconvénient, si une personne est
forcée de passer à un autre, à un moment donné,
qu'elle puisse faire appel, qu'elle puisse, disons, se défendre, parce
qu'il faut quand même lui reconnaître les droits acquis qu'elle a,
cette personne.
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson: m. le président, avec votre permission ou en
indiquant aux membres de la commission, ce qu'il en sera souvent, qu'à
des questions de cette nature je ferai appel à m. michel sanschagrin,
président de la carra, la commission administrative des régimes
de retraite et d'assurances, qui, lui-même, à l'occasion, pourra
demander à ses collaborateurs de venir compléter nos
réponses, de fournir les réponses les plus complètes
possible aux députés membres de cette commission.
Le Président (M. Lemieux): Je vous remer cie. M. le
député de Labelle, oui.
M. Léonard: M. le Président, avant,
là-dessus, sur cette question, j'entends bien que la
responsabilité politique par rapport aux articles demeure au ministre,
demeure au président du Conseil du trésor.
Le Président (M. Lemieux): Ça va de soi.
M. Léonard: Que ce soit bien clair. Je comprends qu'il ne
connaisse pas ses dossiers puis qu'il doive se faire assister par le
président de la CARRA. Alors, très bien, nous allons entendre les
fonctionnaires aussi, puis je n'ai pas de réticence à entendre M.
Sanschagrin, je sais qu'il est une personne compétente, mais il reste
que, dans l'ordre des choses, c'est le président du Conseil du
trésor qui reste responsable.
Le Président (M. Lemieux): simplement, c'est une question
de procédure, je veux simplement le souligner au député de
labelle. je pense que c'est une coutume, une pratique, c'est une tradition
à l'effet que, sur le temps de parole du ministre, pour les
détails d'ordre technique, les fonctionnaires puissent s'exprimer. et je
pense que ça va de soi que m. le président du conseil du
trésor demeure politiquement - là, j'y vais strictement au niveau
du règlement. m. le député de labelle - responsable du
côté politique. pour ce qui est du côté politique, ce
n'est pas mon travail ici. m. le président du conseil du
trésor.
M. Johnson: Oui. Évidemment, deux éléments.
Il est entendu, M. le Président, que j'ai l'intention de conserver
toutes les responsabilités avec ce que ça signifie à
l'égard de ce projet de loi, sachant que je suis le négociateur
du côté de l'employeur secteur public et que ce que nous avons
devant nous, c'est la suite des choses, donc, le contenu des ententes
négociées avec les travailleurs du secteur public. Alors, je suis
un des signataires et nous nous sommes entendus, des deux côtés de
la table, pour voir à des modifications aux lois qui gouvernent les
régimes de retraite dans le secteur public. Je veux indiquer
également qu'évidemment il y a d'autres responsables que moi, en
l'occurrence les chefs syndicaux qui, pour leurs membres, se sont entendus sur
ces données-là.
Deuxièmement, je ne sais pas exactement de quel côté
du lit le député de Labelle s'est levé, de toute
façon, il n'a pas dû être couché bien bien longtemps,
mais de prétendre qu'ici, les députés ne connaissent pas
leurs dossiers... Lorsqu'on est dans des matières comme
celles-là, vous me permettrez de faire appel à quelqu'un qui est
actuaire depuis 18 ans. Évidemment, si le député de
Labelle a cette compétence-là, je la lui reconnais
d'emblée; je vais prendre sa parole qu'il est capable de comprendre
ça, mais je crois comprendre qu'il est en train de poser des questions,
donc, peut être qu'il ne comprend pas tout ça.
Le Président (M. Lemieux): Merci. M. te président
du Conseil du trésor M. le député de Labelle.
M. Léonard: M. le Président, je reconnais là
l'arrogance du président du Conseil du trésor. Je veux simplement
dire que c'est assez récent dans notre règlement que des
fonctionnaires prennent la parole et c'est avec le consentement de la
commission qu'ils peuvent le faire, pas le contraire. J'ai connu le temps,
antérieurement, où j'ai été ministre, où il
n'y avait aucun fonctionnaire qui parlait autour de la table, ici. Aucun
fonctionnaire. J'avais à répondre de toutes les questions qu'on
me posait. Alors, je comprends que peut-être, maintenant, les ministres
sont moins capables, c'est une autre chose.
Le Président (M. Lemieux): j'ai ici le nouveau
règlement, m. le député de labelle. j'ai les
décisions ici devant moi. je vous dis ça strictement au point de
vue de la procédure. vous avez bien fait d'ajouter: ii fut un temps
où c'est moi qui étais à la fois politiquement et
administrativement responsable. mais l'esprit du changement qui a eu lieu dans
le nouveau règlement, en 1984, permet maintenant qu'un fonctionnaire
puisse prendre la parole sur des questions d'ordre technique ou administratif,
et toujours, comme vous l'avez si bien dit tout à l'heure, sur le temps
de parole et sous l'autorité du ministre. ça, c'est exact.
M. Johnson: Oui, absolument.
M. Léonard: Oui. Je pense que nous aurons de meilleures
réponses du président de la CARRA. Ça, c'est
sûr.
M. Johnson: M. le Président, on pourrait...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Mille-Îles, vous avez demandé la parole?
M. Bélisle: oui, s'il vous plaît. m. le ministre, si
vous me permettez. le sens de mon intervention toute brève tantôt,
m. le président, vous l'avez compris. nous avons assisté à
des débats à cette commission depuis 1985 dans un climat qui
était serein, où on a fait avancer des choses. quand j'ai dit
tantôt qu'il fallait parler moins pour peut-être plus faire avancer
les choses, je pense, m. le président, avec beaucoup de regret, que le
député de labelle devrait peut-être réfléchir
à ces paroles. ça fait au moins cinq minutes qu'on est ici en
commission. j'ai entendu: des ministres moins capables. le président du
conseil du trésor n'est pas un ministre moins capable que ceux qui
existaient avant 1985. "l'arrogance du ministre", le ministre n'est pas
arrogant. il est là, il est prêt à répondre aux
questions. je pense qu'on doit comprendre que ceux qui ont voté une
réforme à l'assemblée nationale, en 1984, et qui croyaient
à cette réforme-là, c'est-à-dire que le
gouvernement, quand on... j'écoutais le député de labelle
tantôt nous dire: c'est le gouvernement qui est en retard; c'est le
gouvernement. je me suis adressé aux gens qui sont en arrière,
j'ai dit: messieurs, j'espère que vous avez conscience que vous faites
partie du gouvernement aussi, pas nécessairement les hommes politiques.
à vouloir trop porter sur ses épaules, quelquefois on s'affaisse
à ras du sol, avec le nez dans le plancher. c'est ce que l'ancien
gouvernement a fait. alors, moi, je comprends qu'un seul homme ne peut pas tout
connaître, à moins qu'il n'ait la science infuse et qu'il ne soit
dune arrogance telle, m. le président, qu'il pense absolument tout
connaître et au-dessus de tout le monde.
Je comprends qu'on a besoin de gens qui ont fait le travail de terrain,
qui sont là pour aider le ministre, et je pense que te président
du Conseil du trésor a démontré d'une façon
éloquente qu'il est très compétent, qu'il connaît
bien le domaine. Peut-être qu'il ne connaît pas toutes les fines
ramifications de tous les raisonnements qui sont à l'élaboration
de la politique, mais je pense qu'on peut lui faire confiance, et je vous dis,
M. le Président - ce n'est pas une question de ne pas manquer
grand-chose quand un député parle ou ne parle pas - je pense
qu'on ferait mieux de réorienter le débat dans la bonne direction
avec des gens qui ont un esprit serein, positif, à la veille d'un
ajournement, et de faire notre travail correctement sans commencer à
lancer des pierres à droite et à gauche, parce que la maison est
quelquefois composée seulement de murs de verre et, lorsque ça
tombe sur la personne qui lance des roches, c'est peut-être celui qui
lance la pierre qui va se faire faire mal.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Mille-Îles. M. le président du Conseil du
trésor, j'appelle l'article 1 du projet de loi 78. Est-ce que vous avez
des commentaires, M. le député de Labelle, sur l'article 1?
M. Johnson: Le député a posé une question,
à savoir...
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Johnson: ...un certain automatisme, là, qui supprime
maintenant ou qui supprimerait, en 1991, le droit au transfert d'années
de service des anciens régimes, des régimes fermés, vers
le RREGOP, en l'occurrence pour les membres du Régime de retraite de
certains enseignants, donc les religieux, les ex-religieux. Est-ce que
ça crée des situations qui leur feraient perdre des droits ou qui
amenuiseraient, je dirais, leurs droits? La réponse peut être
à caractère technique et j'avais fait appel à M.
Sanschagrin pour qu'il donne une réponse complète au
député de Labelle, dont je pense avoir formulé
correctement la question.
Le Président (M. Lemieux): Alors, M. Sanschagrin,
dans un premier temps, pour les fins d'enregistrement, bien vouloir vous
identifier: votre nom, votre titre, votre fonction et votre profession?
M. Sanschagrin (Michel): Michel Sanschagrin, président,
Commission administrative des régimes de retraite.
Le Président (M. Lemieux): Merci.
M. Sanschagrin: Les amendements qu'on a devant nous
prévotent qu'à compter du 1er janvier 1991 les personnes qui sont
actuellement
dans le Régime de retraite des fonctionnaires ou dans le
Régime de retraite des enseignants, qui pouvaient, jusqu'à
maintenant, opter pour transférer et participer au RREGOP, qui est le
régime général instauré depuis 1973, doivent
exercer cette option avant le 31 décembre 1990. Il n'y avait pas de date
limite avant ça, mais, maintenant, l'option devra être
exercée avant le 31 décembre 1990.
Ces gens-là, à défaut d'exercer leur option,
conservent le régime qu'ils ont actuellement, donc conservent les droits
qu'ils ont depuis qu'ils participent à ce régime-là, et
ces régimes-là vont continuer d'exister dans le temps; ce n'est
que la possibilité de transfert qui cesse à compter du 31
décembre. La Commission a entrepris des travaux, actuellement, qui
visent, avec l'assistance du comité de retraite, à informer
l'ensemble de la clientèle de ces modifications-là et des
avantages de l'un et de l'autre régime, pour qu'ils puissent faire un
choix éclairé d'ici à la fin de l'année.
M. Léonard: mais qu'est-ce qui arrive d'elle? la personne
est obligée de transférer. elle est déjà, disons,
dans le rre, c'est ça, ou le RRF, et puis, supposons qu'elle a
accumulé 15 ans, donc, elle les conserve?
M. Sanschagrin: Elle peut demeurer dans le RRE ou le RRF,
à son goût. Si elle est dans le RRF, par exemple,
maintenant...
M. Léonard: Elle peut demeurer.
M. Sanschagrin:... elle peut demeurer et continuer jusqu'à
sa retraite dans le régime de retraite des fonctionnaires.
M. Léonard: Donc, là, c'est irrévocable,
à partir du moment où elle demeure, elle va rester jusqu'à
la fin de son emploi ici, au gouvernement, dans le RRE ou le RRF. C'est une
date de passage obligatoire, c'est la date de passage. C'est encore à
son choix, cependant. C'est ce que ça veut dire?
M. Sanschagrin: C'est encore à son choix, oui.
M. Léonard: o. k. il y en a beaucoup de personnes,
d'employés qui sont susceptibles d'opérer ce choix-là,
parce que ça fait déjà un certain temps que ça
existe?
M. Sanschagrin: II reste actuellement, dans le Régime de
retraite des fonctionnaires, environ 12 000 cotisants, dont un certain nombre,
les derniers qui sont entrés dans ces régimes-là, c'est
avant juillet 1973. Donc, tous ces gens-là auront bientôt 17 ans
de service et plus.
Dans le Régime de retraite des enseignants, les règles
sont les mêmes: ces gens-là sont là aussi depuis la
même date et il en reste, à ma connaissance, un peu plus de 30
000; 35 000, ce serait probablement plus exact.
M. Léonard: En tout?
M. Sanschagrin: En tout.
M. Léonard: Comprenant les 12 000?
M. Sanschagrin: 35 000 participants qui cotisent, au moment
où l'on se parle, dans le RRE...
M. Léonard: O. K.
M. Sanschagrin:... plus 12 000.
M. Léonard: Plus 12 000
M. Sanschagrin:... dans le Régime de retraite des
fonctionnaires.
M. Léonard: Ça fait 47 000 à peu
près, c'est ça.
M. Sanschagrin: Oui, à peu près, un peu moins de 50
000.
M. Léonard: Et ils n'ont pas passé avant parce
qu'il n'y avait pas d'avantages à passer au RREGOP?
M. Sanschagrin: C'est ça. Dans le Régime de
retraite des enseignants et le Régime de retraite des fonctionnaires,
les modalités de mise à la retraite, dans plusieurs cas, sont
plus avantageuses. C'est pour ça que les gens...
Une voix: La retraite anticipée aussi.
M. Sanschagrin: les modalités de retraite
anticipée. par exemple, dans le régime de retraite des
fonctionnaires comme dans celui des enseignants, une personne peut quitter
à l'âge de 55 ans avec 32 ans de service, chose qui n'est pas
disponible dans le rregop où il faut attendre d'avoir 60 ans et 30 ans,
ou âge plus service égalent 90, si on veut, et 60 ans d'âge
pour pouvoir prendre sa retraite. donc, pour plusieurs, il y a des avantages
très significatifs au niveau de l'admissibilité à la
retraite.
Le Président (M. Lemieux): L'article 1 est-il
adopté?
M. Léonard: Sur le premier paragraphe, oui, je n'ai pas
de...
Le Président (M. Lemieux): Premier paragraphe, oui.
M. Léonard: "Si la pension de la personne
devient payable avant la date d'assujettissement prévue au
premier alinéa, cette personne est réputée assujettie au
présent régime à compter de la date à laquelle la
pension devient payable." Qu'est-ce que ça signifie?
M. Sanschagrin: On est dans le Régime de retraite de
certains enseignants, le RRCE, qui est une bibite un peu particulière.
Ce sont les exreligieux qui avaient des choix de transfert pour pouvoir
racheter des années de service. Donc, c'est pour ça qu'on parlait
de concordance tout à l'heure, puisque leurs droits, à ces
personnes-là, ne sont nullement affectés. Ils peuvent profiter
des avantages du Régime de retraite de certains enseignants.
M. Léonard: II y en a plusieurs là-dedans
aussi?
M. Sanschagrin: II y en a environ 2000 qui ont profité des
avantages de cette loi-là, la loi 55, à l'époque.
Le Président (M. Lemieux): L'article 1 est-il
adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
maintenant à l'article 2. Oui, M. le député de
Labelle.
M. Léonard: Juste sur l'article 1. Pourquoi ça
vient ici? Ça a été négocié autour de la
table de négociation, à chacune des tables, cet
article-là, ou bien si c'est une disposition qui est amenée
à la suite des propositions du comité de retraite?
M. Sanschagrin: Les droits octroyés en vertu du
Régime de retraite de certains enseignants demeurent. C'est simplement
que ces gens-là étaient ou sont encore dans le Régime de
retraite des fonctionnaires, le Régime de retraite des enseignants ou le
RREGOP, et ils ont obtenu certains droits de rachat ou de reconnaissance, dans
le régime de retraite, de leurs années...
M. Léonard: Pour des années antérieures.
M. Sanschagrin: ...lorsqu'ils étaient religieux, ils ont
enseigné ou travaillé ailleurs. Dans ce sens, compte tenu qu'on
vient modifier le Régime de retraite des enseignants, le Régime
de retraite des fonctionnaires et le RREGOP au niveau des possibilités
de transfert, il faut refléter ces modifications-là dans la loi
qui est venue, à un moment donné, leur attribuer des rentes pour
leurs années d'ex-religieux.
M. Léonard: Alors, ils cumulent les deux régimes,
là?
M. Sanschagrin: Si vous voulez, des possibilités de rachat
en vertu du Régime de retraite de certains enseignants ou ex-religieux
et les prestations acquises pour service régulier, à titre de
participant soit au Régime de retraite des enseignants, à celui
des fonctionnaires ou au RREGOP.
M. Léonard: O.K.
Le Président (M. Lemieux): Ça va pour l'article
1?
M. Léonard: Ça va pour l'article 1.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. M. le
président du Conseil du trésor.
M. Johnson: sur la question plus précise: d'où
ça vient? dans le fond, c'est de la concordance. la concordance vient
justement... j'ai la lettre d'intention relative au rregop, etc., du
début de l'année. par exemple, à l'article 4.02, on dit:
à compter du 1er janvier 1991, il n'y a plus de possibilité de
transfert du rre au rregop, dans la mesure où le rre était
affecté. on dit ça: on négocie une convention collective;
une lettre d'intention suit, suite aux ententes qu'on a conclues et on
s'engage, évidemment, à dresser, à rédiger un
projet de loi, éventuellement à le faire adopter, mais, avant,
à le soumettre pour adoption. c'est bien sibyllin, ces quatre
phrases-là, sauf que ça apporte des modifications à un tas
d'articles qui doivent justement refléter la nature de l'entente. alors,
c'est une des explications que je donnais au député, hier, sur
les délais entre le moment où on conclut évidemment une
entente et le moment où on est capable de soumettre le projet de loi
à l'assemblée.
Le Président (M. Lemieux): L'article 1 est adopté.
Nous appelons maintenant l'article 2.
M. Léonard: Je comprends, vous expliquez par rapport au 6
juin, là, mais il reste quand même que c'était la
même chose à Noël, la même chose maintenant et à
la session de Noël. Donc, est-ce que ça veut dire qu'on va vivre
tout le temps avec des trucs comme ça? Ça veut dire qu'il va
falloir prendre un autre dispositif pour concrétiser des ententes, parce
que, au fond, les gens restent en place. Moi, je ne vois pas pourquoi, tout
à coup, on va lever tous les règlements de l'Assemblée
nationale à cause de ça.
M. Johnson: Non non, ce sont les dates... À un moment
donné, on a une entente avec 340 000 personnes, puis c'est à une
date x, et là, on rédige des textes fort complexes, on les fait
rédiger par nos services; on (es retourne en consultation à la
table centrale; les instances
syndicales retournent ça à leurs experts. À partir
du moment où - c'est en février et mars que des ententes ont
été paraphées et il y a des délais de
rédaction de six à huit semaines - c'est retourné -
là, on est rendu au milieu de mai, hein, à la première
dizaine de mai - aux syndicats pour leur opinion sur les textes juridiques
qu'on a maintenant devant nous, et certains ont été
corrigés. ça me fera plaisir d'indiquer, par exemple, entre la
lettre d'intention et le texte qu'on a devant nous, des modifications qui ont
été agréées par tout le monde - sur ça, il
n'y a pas de difficultés de ce côté-là mais, juste
pour vous montrer le genre de difficultés très très
pratiques qu'on a eues, ça va me faire plaisir de le dire, je le
reconnais en m'excusant, mais c'est la réalité, tout en disant
que c'est évidemment inévitable, dans certains - du peu de
délai qu'on a tous pour regarder ça, ici, à
l'assemblée nationale. et je rejoins le député, pour
avoir, à l'endroit de ses prédécesseurs, lorsque
j'étais de l'autre côté, fait valoir la même chose:
prédécesseurs qui, comme dans le cas de m. bérubé,
qu'on n'a jamais appelé "manchot" ou "deux de pique", étaient
entourés d'un nombre considérable de gens qui leur soufflaient
à l'oreille des réponses. qu'est-ce que vous voulez que je vous
dise? c'est ça la nature de ce dossier-là.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 2. Est-ce
qu'il y a des...
Loi sur le régime de retraite des agents de la
paix en institutions pénales
M. Johnson: L'article 2 vise... J'en ai parlé, c'est une
des choses centrales, je dirais, dans le traitement qu'on accorde dans le
régime, certains montants qui sont versés à titre de
traitement pour nos employés. En généra), un montant
forfaitaire n'est pas compris, d'une part, dans les primes, dans des choses
comme ça: si c'est à titre de prime, par exemple, ce n'est pas
compris dans le traitement admissible. Un montant forfaitaire, dans la mesure
où ça fait partie de la négociation et, donc, du salaire
pour une année en cause, il peut être versé après
que tout est fini. Par exemple, quelqu'un peut avoir pris sa retraite le 15
novembre dernier et, finalement, on a conclu des ententes ce printemps, y
compris des versements forfaitaires qui sont versés,
inévitablement, là, par chèques en date d'aujourd'hui, par
exemple, mais ça doit être inclus quelque part dans les
années de service pour déterminer le montant de la prestation de
retraite de la personne qui est déjà à la retraite depuis
quelques mois.
C'est donc une disposition qui permet, si on veut, de traiter comme
ayant été versé l'an dernier, dans le cas que je viens de
décrire, avant le 15 novembre, avant la date de la retraité, le
montant du forfait déboursé...
M. Léonard: Qu'est-ce qu'on modifie, là-dedans,
malgré...
M. Johnson;... effectivement ces jours-ci, à titre
d'exemple, à l'égard du traitement de l'an dernier.
Et on me souligne que, dans la mesure où l'on a,
évidemment, étendu à nos occasionnels
l'admissibilité à des régimes de retraite, il y a un tas
de paiements qui sont faits alors que la période d'emploi a
déjà pris fin, et il faut, évidemment, l'inscrire dans la
période d'emploi pour faire reconnaître les niveaux de salaire qui
fondent le niveau de prestation, éventuellement.
Et ça, c'est dans le régime aux fins d'être le plus
compter. C'est dans le Régime de retraite des agents de la paix en
institutions pénales, nos gardiens de prison; alors, on va te revoir
ailleurs, évidemment. On l'attrape, ici, à l'article 2,
là, ça affecte le RRAPIP
M. Léonard: Alors, auparavant, c'était compris dans
l'année où le montant avait été versé, c'est
ça? Disons qu'on se met au 1er janvier ou au 15 janvier: lorsqu'il y
avait un montant forfaitaire de payé pour le 31 décembre ou
l'année antérieure, ça restait comptabilisé pour
les fins de la retraite, dans l'année subséquente.
M. Johnson: On me souligne que l'exemple qu'on peut donner
à l'égard des gens à la retraite, c'est un cas qui
existait déjà, là, les pensionnés, lorsqu'on voit
le texte actuel, au deuxième paragraphe: "2° toutefois, un tel
montant forfaitaire fait partie, dans le cas d'un pensionné, du
traitement admissible la dernière année au cours de laquelle du
service lui est crédité", etc. là, évidemment, ce
qu'on se trouve à faire, c'est qu'on remplace le deuxième
alinéa en n'indiquant pas qu'il s'agit nécessairement d'un
pensionné. ça attrape donc, au passage, le personnel actif, mais
occasionnel, qui n'est plus en service au moment où...
M. Léonard: À l'emploi.
M. Johnson:... le déboursé est fait.
M. Léonard: À l'emploi, qui n'est plus à
l'emploi.
M. Johnson: C'est ça.
M. Léonard: Donc, ça devient une procédure
très régulière et pas juste à la fin de
l'emploi
M. Johnson: Non, ce n'est pas...
M. Léonard: C'est récurrent, en quelque sorte.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 2 est
adopté?
M. Léonard: Bon, c'est le deuxième paragraphe
seulement qu'on remplace, le reste de l'article 11 reste le même.
M. Johnson: C'est ça. M. Léonard: O.K.
Le Président (M. Lemieux): Ça va? Alors, l'article
2 est adopté.
M. Johnson: Adopté. (15 h 45)
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à l'article
3.
M. Johnson: II y avait, comme on le voyait dans le texte actuel
de l'article 87 du RRAPIP toujours, un mécanisme particulier qui
permettait à l'employeur, je dirais, ou à la CARRA en
réalité, de retenir des sommes versées en trop à
même les prestations versées à l'employé
visé. L'article 3 propose que l'article 87 soit modifié afin que
les dettes ainsi résultant des trop-payés tombent sous le
régime normal de récupération des trop-versés par
la CARRA. On peut évidemment, plutôt que de retenir, par exemple,
comme on le voit dans l'article 87 actuel, dans les douze mois suivant la date
anniversaire, le trop-versé, les ententes qu'on peut contracter en vertu
du régime général, ça va jusqu'à dix ans
d'étalement de la récupération du trop-versé. Le
régime général, donc, est introduit dans le RRAPIP
à l'égard des trop-versés à nos
pensionnés.
M. Léonard: Lorsqu'on a examiné, je pense, les
crédits, non, plutôt le rapport du Vérificateur
général, il y avait des différences assez souvent sur les
pensions qui étaient versées, en tout cas, il y avait des
ajustements réguliers. Est-ce que ça, c'est une situation qui va
s'améliorer depuis le temps que vous nous avez répondu? Je sais
que vous aviez dit que vous tendiez à améliorer les choses. Parce
qu'on y fait référence ici, des ajustements en moins ou en plus.
Est-ce que ça va s'améliorer, ce point-là? Ça n'a
pas été négocié autour de la table avec les
syndicats?
M. Sanschagrin: Si on fait référence au rapport du
Vérificateur général, il avait été
question... Ce que le Vérificateur général avait
souligné, c'est que ce que l'employeur déclarait comme revenu de
dernière année, spécialement le revenu de la
dernière année, sur le formulaire de demande d'un de ses
employés qui désirait prendre sa retraite, ne correspondait pas
à ce que l'employeur lui-même déclarait quelques mois plus
tard, à la fin de l'année, sur la base de son rapport annuel. Les
dispositions ont été prises à la Commission,
effectivement, pour modifier les procédures de traitement, de telle
sorte que, dès que les données du rapport annuel sont connues,
les modifications seront faites aux rentes, de telle sorte que la situation
qu'a soulignée le Vérificateur général dans son
rapport devrait être corrigée à partir des données
du rapport annuel de 1989 que la Commission a commencé à recevoir
depuis le mois de mars dernier et qu'elle traite actuellement. Ça, c'est
pour la première partie.
Pour le bout qui est visé par l'article 87, ici, on est dans une
situation où une personne est déjà à la retraite,
mais s'est prévalue des dispositions visant la retraite graduelle qui
compense à même la rente de retraite un salaire inférieur
qu'elle reçoit, parce qu'elle a diminué son temps de travail.
Comme ces informations-là ne sont connues qu'a posteriori lorsqu'on a
vraiment le temps de travail que la personne a fait durant l'année,
à ce moment-là, il faut procéder à des ajustements
de rente. Et quand la personne a travaillé dans une année plus
qu'il n'était prévu au départ, elle se trouve à
avoir reçu des montants excédentaires de rente, et la loi
prévoyait que, dans ce cas spécifique là, on allait
récupérer les montants versés en trop sur une
période de douze mois, au lieu d'utiliser la formule actuelle qui est
prévue par la loi pour l'ensemble des autres
récupérations, c'est-à-dire que c'est un montant de 10 %
de la prestation que la personne reçoit ou dix ans. À ce
moment-là, au lieu de limiter la récupération sur une
période de douze mois, quand l'écart était quand
même substantiel entre l'estimation du temps travaillé et le temps
fait réellement, ça pouvait faire des réductions de rente
substantielles dans l'année qui suivait. Pour pallier à
ça, le tout est amorti sur une période de dix ans.
M. Léonard: Lorsque les gens se prévalent de
l'année sabbatique, en quelque sorte, sur cinq ans, ils prennent une
année avec une réduction de leur salaire à 80 %, est-ce
que la retraite en tient compte, est-ce qu'ils reçoivent une rente
à 80 % pour ces années-là ou bien si c'est comblé
à 100 %?
M. Sanschagrin: Dans les cas de congés sabbatiques, ces
périodes-là doivent se prendre plusieurs années avant la
retraite. En tout cas, elles ne peuvent pas être suivies
immédiatement de la retraite, la loi fiscale l'interdit.
M. Léonard: Oui, mais dans le calcul des meilleures
années, ça intervient?
M. Sanschagrin: Dans le calcul des meilleures années, ces
personnes-là voient la totalité de leur... elles sont
considérées comme si elles étaient à temps
plein.
M. Léonard: À temps plein.
M. Sanschagrin: Oui. M. Léonard: O. K., c'est
ça.
M. Sanschagrin: donc, une personne qui reçoit sur cinq ans
son salaire de quatre ans et qui a pris une année sabbatique, à
ce moment-là, elle aura cinq ans et le plein salaire reconnu au sein du
régime de retraite.
Le Président (M. Lemieux): L'article 3 est-il
adopté? Adopté? Nous passons maintenant à l'article 4.
Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'article 4?
Loi sur le régime de retraite des
employés de gouvernement et des organismes publics
M. Johnson: c'est à l'égard du rregop, ici,
maintenant, m. le président, la concordance qu'on a retrouvée
tout de suite dans le premier article, d'ailleurs, sur la suppression du droit
au transfert des années de service du rre ou du rrf au rregop.
Alors, à chaque fois, si je peux me permettre, qu'on verra ces
articles dits de concordance, ces modifications dites de concordance, par
exemple, dans le cas qui nous occupe, à l'article 10. 1 du RREGOP, les
quatre dernières lignes, tout à fait, là, le long texte
qui apparaît en page 6, numérotée à la main, du
cahier que je vous ai transmis: les quatre dernières lignes sont
remplacées par "Régime de retraite des fonctionnaires... elle
peut opter de participer, etc.
C'est-à-dire que les références à un certain
article 13 sont disparues comme telles, pour être remplacées par
un ensemble de mots comme celui-ci. On voit que...
M. Léonard: Par rapport à l'avis.. M. Johnson:
Oui.
M. Léonard: Par rapport à l'avis, le Régime
de retraite des fonctionnaires peut opter de participer à ce
régime particulier en transmettant un avis à cet effet. Et ce
régime s'applique à cette personne le 1er du mois qui suit d'au
moins trois midis la réception de l'avis. La réception dé
l'avis par qui?
M. Johnson: Pardon? M. Sanschagrin: Par la Commission.
M. Léonard: Par la Commission? M. Sanschagrin: Oui.
M. Léonard: donc, c'est la commission qui détermine
la date... le 1er du mois qui suit d'au moins trois mois la réception de
l'avis". vous donnez une date officielle; réception; puis, après
ça, c'est trois mois parar la suite "Le 1er du mois qui suit d'au moins
trois mois. " Si je l'envoie maintenant; vous le recevez demain matin...
M. Johnson: Lé 21 juin.
M. Léonard:... ça, ça veut dire le 21 juin
Bon, ça nous amène... Là, vous dites: Le 1er du
mois...
M. Jbrïnsôn: Le 1er octobre.
M. Léonard:... qui suit d'au moins trois mois: alors,
juin...
M. Johnson:... 1er octobre.
M. Léonard:. juillet, août...
M. Sanschagrin: Août, septembre, octobre.
M. Léonard:... septembre...
M. Johnson:... 1er octobre.
M. Léonard: O. K.
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons maintenant
l'article 5.
M. Léonard: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui, c'est ça C'est ce
que j'avais cru comprendre, M. le député de Labelle.
M. Léonard: Non, je n'avais pas parlé encore.
Le Président (M. Lemieux): Je m'excuse. Alors, j'appelle
maintenant l'article 5.
M. Johnson: Alors, on va à l'article 13. Dans le texte
actuel de l'article 13 qu'il y a un droit d'option de participer au RREGOP par
transmission d'un avis On voit que l'article 13, donc, est modifié en
ajoutant, à la fin du premier alinéa que je viens de lire, les
mots "avant te 1er janvier 1991", date à laquelle il ne sera plus
possible d'effectuer un tel transfert. Je demande au député de
noter, pour fins d'être tout complet, que le commentaire au bas de page
se réfère au 1er juillet; c'est une erreur, on devrait lire les
mots "1er janvier", comme d'ailleurs dans le texte proposé.
M. Léonard: Pourquoi vous fermez la porte aux transferts
ultérieurs? Quel est l'objectif? Pourquoi on n'a pas laissé
continuer comme c'était auparavant?
M. Sanschagrin: Le Régime de retraite des fonctionnaires,
comme le Régime de retraite des
enseignants, sont des régimes fermés, comme je l'ai
souligné tout à l'heure.
M. Léonard: Oui, ceux qui étaient
antérieurs, mais le RREGOP...
M. Sanschagrin: Donc, il n'y a plus de nouveaux participants qui
entrent, donc, c'est une population qui vieillit d'un an par année, si
on veut. Comme tous les régimes de retraite, au fur et à mesure
qu'un régime de retraite vieillit, les coûts vont augmenter, parce
que plus une personne est près de la retraite, plus le coût de la
rente qu'on lui octroie pour une année de service est
élevée. Ça fait que ces régimes-là vont
coûter de plus en plus cher. Et le pendant de fermer un régime
était la garantie au niveau des taux de cotisation. Ça fait qu'au
niveau des négociations, effectivement, on a considéré cet
amendement-là avec certains amendements qui touchent le taux de
cotisation des employés, certaines garanties au niveau du taux de
cotisation des employés, pour éviter que la facture dans le
régime ne monte trop rapidement, si les employés, si on laissait
aller le financement actuel qui est sur une base de 50-50 avec un coût
qui s'en va en montant. C'est bien évident que les employés qui
coûtent le plus cher auraient tendance à s'en aller vers le RREGOP
aussi, ça fait qu'on leur ouvre la porte une fois pour toutes.
M. Johnson: À cause des options disponibles de retraite
anticipée, etc., dans le RREGOP qui, évidemment, nous
coûteraient très cher mais n'auraient été
financées que par des cotisations trop basses, je dirais, à
l'intérieur du régime qui est fermé. Alors, dans le fond,
si on garantit aux gens qu'on n'augmentera plus leur cotisation mais, si le
coût du régime monte, la moindre des choses, c'est de ne pas leur
permettre d'avoir accès à des options qui coûtent encore
plus cher. Sans avoir trop simplifié, je pense bien que c'était
ça l'objectif.
M. Sanschagrin: Avec l'insertion d'une série de
modifications à l'intérieur du RREGOP, négociées
pour le RREGOP particulièrement et qui ont fait l'objet de choix
différents pour les personnes qui négociaient au nom des
participants au Régime de retraite des enseignants puis au nom du
Régime de retraite des fonctionnaires, on avait une certaine
disparité, à un moment donné. Puis le choix de
transférer faisait en sorte qu'une personne, tout en ayant, par exemple,
les avantages du Régime de retraite des fonctionnaires ou de celui des
enseignants, qu'on ne retrouvait pas dans le RREGOP parce que ces
gens-là ont décidé de se négocier autre chose,
pouvait, quelques mois avant la fin de l'emploi, passer de l'un à
l'autre et aller profiter des avantages qu'on retrouvait dans l'autre, sans en
avoir assumé le coût.
M. Johnson: Parce qu'on a affaire, dans le fond, à des
syndicats différents aussi qui, pour leurs membres, plaident des choses
différentes: RRE, largement CEQ, évidemment, une population
vieillissante dans le RRE qui a ses objectifs de carrière puis de
retraite; RRF, SFPQ, de toute évidence, autres régimes
fermés dont les membres participant au RRF aussi vieillissent, et
RREGOP, le régime général, profil de population
très différent, les gens se retrouvent un peu partout dans les
différents secteurs. Ça crée pour le négociateur
syndical, je dirais, un ensemble de demandes, de pressions pour régler
dans un sens plutôt qu'un autre, d'où les divergences qui peuvent
se créer entre les régimes.
M. Léonard: Au fond, les gens auraient avantage à
transférer, actuellement, en bloc, massivement? Quelle est votre
estimation présente des transferts? Vous avez dit: 47 000 personnes, 35
000 dans un, 12 000 dans l'autre; est-ce que vous vous attendez qu'il y ait un
transfert massif?
M. Sanschagrin: Non. Ce qu'on s'attend, actuellement, c'est qu'il
n'y ait à peu près personne qui va transférer.
M. Léonard: Ah! ils vont rester dans l'ancien
régime?
M. Sanschagrin: Ils vont tous rester dans l'ancien régime
ou la quasi-totalité des gens va rester dans l'ancien régime,
compte tenu des avantages immédiats de mise à la retraite sur une
base anticipée. Par exemple, au niveau du régime...
M. Léonard: Qui existent dans l'ancien régime puis
pas... (16 heures)
M. Sanschagrin: Qui existent dans l'ancien puis qu'on ne trouve
pas dans le nouveau. On va voir tout à l'heure un amendement qui a pour
effet d'accorder des possibilités de retraite dans le Régime de
retraite des enseignants, après 33 années de service, qu'on ne
retrouve pas à l'intérieur du RREGOP, et ce, quel que soit
l'âge. Ça veut donc dire qu'une certaine proportion d'enseignants
et d'enseignantes, actuellement, pourront partir à 50, 51 ou 52 ans,
à partir du moment où ils auront 33 années de faites
à l'intérieur du Régime de retraite des enseignants, alors
que, s'ils étaient dans le RREGOP, ils devraient forcément
attendre jusqu'à l'âge de 60 ans, s'ils veulent partir sans
pénalité.
Donc, pour la grande majorité, actuellement, sinon la
quasi-totalité des personnes, en demeurant dans leur régime, le
Régime de retraite des enseignants et le Régime de retraite des
fonctionnaires, elles sont assurées de pouvoir partir, probablement
quelques années plus tôt sans pénalité, ce qui va
faire en sorte que ces
personnes-là vont demeurer... en tout cas, on estime qu'elles
vont demeurer dans leur ancien régime. En tout cas, aucune pression ne
sera faite pour les forcer ou pour les inciter à
transférer...
M. Léonard: est-ce que ça va être un facteur
de...
M. Sanschagrin: ...si elles perdent sciemment au chapitre de leur
admissibilité à la retraite.
M. Léonard: Ça va être un facteur de retraite
anticipée plus grand, si je comprends? À cause de...
M. Sanschagrin: Ces populations-là ont déjà
actuellement une possibilité, utilisent la retraite anticipée sur
une large échelle...
M. Léonard: Oui.
M. Sanschagrin: ...actuellement, et on estime qu'elles vont
continuer de le faire, en utilisant des modalités plus avantageuses,
comme je vous le disais, dans ces deux régimes-là, fonctionnaires
et enseignants, qu'à l'intérieur du RREGOP.
M. Léonard: Avez-vous des statistiques sur l'âge
moyen des gens qui sont, disons, au RRE et au RRF? Ils ne rentrent pas, vous
dites, depuis 1973 ou 1975?
M. Johnson: Oui, 1973, juillet 1973.
M. Léonard: Alors, ils ont déjà un certain
nombre d'années de service?
M. Sanschagrin: J'ai une statistique qui me revient à
l'esprit, là...
M. Léonard: Bien, globalement, je n'ai pas...
M. Sanschagrin: ...qui est à peu près 47 ou 48
ans...
M. Léonard: ...d'âge...
M. Sanschagrin: ...et il me semble qu'ils ont une vingtaine
d'années, en moyenne...
M. Léonard: Une vingtaine d'années, en
moyenne...
M. Sanschagrin: ...20,22 ans de...
M. Léonard: ...de service.
M. Sanschagrin: Mais ce sont des données qui datent de la
dernière évaluation actuarielle, des données de population
arrêtées au 31 décembre 1987. Donc, on peut facilement
présumer...
M. Léonard: ...ajouter trois ans de plus...
M. Sanschagrin: ...une couple d'années, en tout cas.
M. Léonard: Ils doivent être rendus à
50...
M. Sanschagrin: Ils sont en bas de 50. actuellement, je dirais en
bas de 50.
M. Léonard: Et 25 ans...
M. Sanschagrin: Par contre, il faut dire que, dans le
Régime de retraite des fonctionnaires, actuellement, la population des
retraités est de beaucoup supérieure à la population des
participants actifs. C'est une population qui, toute moyenne, toute proportion
gardée...
M. Léonard: La retraite...
M. Sanschagrin: ..est un peu plus vieille.
M. Léonard: Comment dites-vous ça?
M. Sanschagrin: Dans le régime de retraite.
M. Johnson: Je vous l'ai dit que c'était dur à
comprendre.
M. Sanschagrin: Dans le Régime de retraite des
fonctionnaires, actuellement, il y a plus de 20 000 - j'ai parlé
tantôt qu'il restait probablement 12 000 à 13 000 participants
actifs - il y a plus de 20 000 retraités. Alors qu'on a, encore dans le
Régime de retraite des enseignants, moins de retraités qu'on n'a
de participants actifs.
M. Léonard: C'est 35 000.
M. Sanschagrin: Une vingtaine de mille, à peu près:
20 000, versus 33 000, 34 000. Donc, la moyenne d'âge, dans le
Régime de retraite des enseignants, est plus basse et le nombre
d'années de service est tout aussi élevé, par exemple.
M. Léonard: Bon, je suppose... En tout cas, c'est l'une
des dispositions majeures du projet de loi, ça, cette question: avant le
1er janvier 1991? En fait, c'est irrévocable aussi: quelqu'un qui a
choisi, c'est fini. Après, il ne peut pas revenir en arrière.
M. Sanschagrin: Oui, comme ça a été fait par
beaucoup de personnes.
M. Léonard: Oh! je pense que, d'habitude..
M. Sanschagrin: À une exception près, je ne
voudrais pas présumer de ce qu'on va dire tout à l'heure, mais
vous allez voir que, pour un certain groupe de personnes, compte tenu des
disposi
fions du présent projet de loi, on va permettre... il y a une
ouverture pour permettre à certains membres du Régime de retraite
des fonctionnaires, qui avaient opté pour aller dans le RREGOP, de
revenir dans le Régime de retraite des fonctionnaires, mais pour une
population bien particulière. Vous allez voir que, là où
il y a perte de droits, on va leur permettre de revenir.
M. Léonard: O.K.
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Léonard: Adopté
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 6.
M. Johnson: le pendant de l'article 2, de tout à l'heure,
sur l'inclusion du montant forfaitaire dans la dernière année
où il y a du service crédité, où il y a du service
admissible.
M. Léonard: Dans le cas où il y a des montants
forfaitaires très importants, là, quelqu'un négocie ou le
gouvernement négocie une retraite anticipée, une fin de service,
on lui donne un an, par exemple, de salaire, ce qui peut être une
considération, est-ce que vous la calculez dans l'année?
M. Johnson: C'est dans la liste des exclusions, à la
définition d'un traitement admissible.
M. Sanschagrin: Au même titre que les remboursements de
banque de congés de maladie ou autres paiements forfaitaires du genre.
Ce qu'on vise particulièrement, ici, ce sont des ajustements de
traitement qui ont un effet rétroactif. Lorsque, suite à la
signature d'une convention collective, il y a une échelle de traitements
qui est ajustée avec effet rétroactif, puis, par exemple, que la
personne est déjà à la retraite, lorsqu'on verse le
montant qui lui est dû suite aux ajustements, à ce
moment-là, on va inclure ces montants-là avec le salaire de la
dernière année, de l'année durant laquelle cette
personne-là a pris sa retraite et on va recalculer sa rente pour tenir
compte d'un salaire plus élevé dans la moyenne de ses cinq
meilleures années.
M. Léonard: On va avoir la liste de ces exclusions tout
à l'heure ou si c'est déjà dans la loi?
M. Sanschagrin: Non. Ça, c'est dans la loi. Ce n'est pas
visé par le projet de loi. Ce n'est pas modifié.
M. Johnson: Article 14 de la loi actuelle. M. Léonard:
L'article 14.
M. Johnson: article 14 du rregop, les articles 14 et 15 qu'on a
amendés, simplifiés d'ailleurs, au mois de décembre. au
lieu de faire une longue liste de ce qui est admissible, on dit: ce qui est
admissible, c'est le salaire, puis ça ne comprend pas un tas de choses.
c'est le traitement de base.
M. Léonard: Donc, dans le cas ici, ça ne peut pas
être des montants très importants. Si la
rétroactivité versée dans un paiement global portait sur
deux années, est-ce que ce serait réparti sur les deux
années ou si c'est la seule année?
M. Johnson: On parle du traitement admissible de la
dernière année.
M. Léonard: Remarquez que c'est rétabli par la
moyenne des trois dernières années.
M. Johnson: La dernière année. M.
Léonard: O.K. Ça va.
Le Président (M. Lemieux): L'article 6 est adopté.
Nous appelons maintenant l'article 7.
M. Johnson: Là aussi, un rappel de la façon dont
les trop-versés sont reperçus.
M. Léonard: L'article 72, texte actuel...
M. Johnson: Comme dans l'article 3 tout à l'heure.
Identique, mot à mot ou presque.
M. Léonard: Alors, le règlement existe
déjà puis c'est une question de routine, là?
M. Johnson: C'est ça.
M. Léonard: Vous ne calculez pas d'intérêt
là-dessus parce qu'il n'y a pas d'intérêt à le faire
ou ce n'est pas des sommes suffisamment importantes?
M. Johnson: ça présume que c'est notre faute, en
réalité. c'est nous qui calculons, à cause de la
complexité des choses. alors, c'est ce qu'on a trop versé, tout
d'un coup, on dit à quelqu'un: on réévalue, etc. le
système informatique se met en branle, le vérificateur vient voir
si tout marche comme il le faut.
M. Léonard: Si vous présumez que c'est...
M. Johnson: C'est des ajustements surtout de... C'est à
cause du délai entre le réel travaillé, le moment
où l'employeur le signale et le moment où l'employeur fait un
rapport définitif. On est rendu, dans certains cas, à 18 ou 20
mois plus tard, et c'est validé à la CARRA. Alors, tout ce
temps-là, malgré tout, les gens n'ont pas
eu d'interruption, je dirais, de rémunération, soit de
salaire ou de prestation de retraite.
M. Léonard: dans le cas où les versements du
gouvernement sont inférieurs à ce qu'ils devraient être,
disons d'une somme x, en réalité, vous pénalisez le
retraité.
M. Johnson: Non, mais là, on paie l'intérêt
au taux de la Caisse de dépôt. Au taux de rendement moyen de la
Caisse de dépôt, etc., comme d'habitude, à partir de la
date où on aurait dû le payer.
M. Léonard: Alors, comment vous conciliez ça avec
ce qui est écrit là: "Aucun intérêt n'est exigible
sur toute somme ainsi versée ou perçue"?
M. Johnson: Non. On ne vous demanderait rien, M. le
député, si, lorsque nous prendrons nos retraites bien
méritées, fa CARRA nous versait un petit peu trop de prestation
de retraite et nous avisait trois ans plus tard qu'elle nous a versé
15,95 $ par semaine...
M. Léonard: Oui, ça, c'est correct, mais si elle
n'en verse pas assez puis qu'elle s'en aperçoit deux ans après,
là, elle vous a pénalisé.
M. Johnson: Répondez donc, M. Sanschagrin, de façon
plus précise.
M. Sanschagrin: Comme l'article 3, l'article 7 est un article qui
ne vise que les cas de retraite graduelle où la personne cumule et une
partie de sa rémunération venant de l'emploi qu'elle occupe et
une partie de son revenu de sa rente de retraite. Comme je vous le disais tout
à l'heure, lorsque la rémunération a fluctué par
rapport aux prévisions données en début de période,
à ce moment-là, il peut y avoir des ajustements en plus ou en
moins. Lorsque l'information est connue, l'ajustement, s'il est en plus,
c'est-à-dire si la personne a moins travaillé que prévu,
il faut lui donner un montant additionnel de rente, bien, on le verse
immédiatement dans les deux mois.
M. Johnson: Si elle a moins travaillé que
prévu?
M. Sanschagrin: si la personne a moins travaillé que
prévu, ça veut dire qu'il faut lui compenser, il faut lui verser
une plus grande partie de la rente de retraite.
M. Léonard: Oui, O.K.
M. Sanschagrin: À ce moment-là, on va lui verser la
différence dans les deux mois, à défaut de quoi,
effectivement, on va lui payer de l'intérêt.
M. Léonard: Oui.
M. Sanschagrin: Et si elle nous doit des montants, parce qu'elle
a travaillé plus que prévu, donc, elle n'aurait pas dû
recevoir autant de rente et, donc, elle doit nous en rembourser une partie,
à ce moment-là, on va l'exiger mais on ne charge pas
d'intérêt.
M. Léonard: Mais, où est-ce que c'est écrit,
ça, que c'est une retraite graduelle, là-dedans? L'article
72...
M. Sanschagrin: L'article 72 du projet de loi...
M. Johnson: ...se réfère à l'article 69.
M. Sanschagrin: ...se réfère à la section de
la loi qui traite de la retraite graduelle.
M. Johnson: II se réfère à l'article 69?
M. Léonard: Attendez un peu, ce n'est pas du projet de
loi, ça?
M. Johnson: De la loi. C'est la section IV de la loi...
M. Sanschagrin: De la loi du RREGOP.
M. Johnson:...du RREGOP?
M. Sanschagrin: Du RREGOP, oui.
M. Johnson: Alors, l'article 72 fait partie de cette section IV
qui s'intitule "Employés recevant des prestations et un traitement":
quelqu'un qui est au travail et qui reçoit des prestations en même
temps; donc, ce sont les gens qui ne sont pas à temps plein, mais qui
sont en retraite graduelle. Ça vise donc ces gens-là, par
interprétation, à cause de la place que ça occupe dans le
projet de loi - dans la loi, pardon.
Une voix: C'est ça.
M. Léonard: O.K., c'est par la section.
Le Président (M. Després): Ça va, est-ce
que.
M. Léonard: O.K.
Le Président (M. Després): ...l'article 7 est
adopté?
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Després): Adopté? J'appelle
maintenant l'article 8. M. le président du Conseil
du trésor.
Mise à la retraite de façon
progressive
M. Johnson: Alors, M. le Président, c'est la
disposition-clé qui introduit, à la suite de nos
négociations avec nos employés du secteur public dans le RREGOP,
la mise à la retraite progressive. On en voit les éléments
principaux décrits à la page 12 du cahier que j'ai le plaisir de
remettre aux membres de la commission. Donc, cette retraite progressive est
sujette à une entente préalable avec l'employeur. Le programme
dure d'une à trois années, avec un pourcentage de temps de
travail de 40 % à 80 % du temps complet. La prise de retraite est
obligatoire à la fin du programme. Le participant cotise sur le
traitement admissible qu'il aurait reçu s'il n'avait pas
adhéré à ce programme. Donc, il cotise comme s'il recevait
100 % de son salaire et l'employeur, évidemment, cotise de la même
façon, et finalement, pour les fins de calcul, une durée de
service égale à celle qui aurait été
créditée à l'employé s'il n'avait pas
participé au programme est reconnue. On lui reconnaît des
années de service pleines et entières pour ces une à trois
années où il participait à ce programme.
C'est l'un des exemples où - d'ailleurs, je révoquais tout
à l'heure - entre le moment où nous avons conclu une entente et
le moment où on a rédigé la lettre d'intention, fait la
rédaction de la loi, on s'est aperçu que, dans le fond, au point
de vue administratif, c'était très enchevêtré que de
permettre aux gens de cotiser, non pas à 100 % du temps qu'ils auraient
normalement travaillé, mais proportionnellement au temps effectivement
travaillé en cours du programme de retraite progressive, parce que nous,
de notre côté, je dirais, l'employeur, nous continuons à
cotiser à 100 %. Si l'employé était à 40 %, 50 %,
60 % ou, enfin, peu importe, disons 80 % du temps normalement travaillé,
il avait le choix de ne cotiser qu'à 80 %, et, justement, donc, de
cotiser simplement proportionnellement au temps effectivement travaillé
plutôt que sur 100 %. Alors, ça nous amène tout de suite,
si on reconnaît l'ensemble des années comme des années
complètes, à une situation où nous aurions cotisé
à 100 %, de notre côté, et l'employé, à moins
de 100 %. Alors, là, il y a une dette actuarielle qui vient de se
créer en notre faveur. Alors, on voit tout de suite, là,
l'écheveau: Pourquoi, à l'égard de dizaines de milliers de
nos travailleurs, aurait-il fallu se compliquer la vie à ce point? On
s'est reparlé, aux tables centrales, pour finalement faire en sorte que
tout le monde cotise à 100 %, et on protège véritablement,
là, au point de vue financier, je dirais l'équilibre du
système où quelqu'un aura une retraite pleine et entière,
fondée sur 100 % d'un temps travaillé, alors qu'en
réalité il a travaillé moins que ça, mais il a
cotisé, il s'est constitué une retraite, de toute façon,
équivalente à 100 % des années travaillées. (16 h
15)
C'est de là que viennent, par exemple, les délais que
j'évoquais tout à l'heure, et c'est beaucoup plus propre, entre
guillemets, de fonctionner de cette façon-là, plutôt que
d'avoir un régime par employé, à la limite.
M. Léonard: "s'applique à tout employé autre
qu'un employé saisonnier ou engagé à titre occasionnel",
donc, ce sont les employés permanents simplement qui sont visés
par la mesure?
M. Johnson: Régulier à temps complet. M.
Léonard: Oui, régulier à temps complet. M. Johnson:
Ou régulier à temps partiel.
M. Léonard: Oui. O.K. Est-ce qu'il faut qu'il ait droit
à la retraite au bout des trois ans, selon /es règlements du
RREGOP?
NI. Johnson: C'est ça, oui, précisément.
M. Léonard: Quelqu'un ne peut pas faire ça à
32 ans, là?
M. Johnson: II ne peut pas faire ça à 32 ans,
non.
M. Léonard: Ça se termine par la retraite. M.
Johnson: Obligatoire.
M. Léonard: Oui. O.K. Mais ça veut dire que: ou il
y avait droit ou il y a accès au moment où le programme se
termine?
M. Johnson: Oui. Il ne peut pas, et je présume -
là, je pose la question en même temps que vous, M. le
député - qu'un employé qui est à un an de la
retraite ne peut pas décider qu'il participe pour deux ou trois ans au
programme de retraite progressive?
M. Sanschagrin: Oui, il peut.
M. Johnson: II pourrait? C'est remarquable. Tant mieux!
M. Léonard: Je pense que c'est une des
façons...
M. Johnson: Mais il reste plus longtemps, donc, que l'âge
de la retraite...
M. Léonard: ...en tout cas, qu'on appelle humaniser la
retraite.
M. Johnson: Oui. C'est ça.
M. Léonard: Parce qu'a commence tranquillement à
diminuer le rythme du travail.
M. Johnson: Théoriquement, il pourrait commencer la veille
de la retraite obligatoire.
M. Sanschagrin: Oui Par exemple, quelqu'un...
M. Léonard: Mais il n'aurait pas d'avantage?
M. Sanschagrin: II y a des modalités de retraite à
l'âge de 55 ans et 32 ans de service, par exemple, si on prend le
Régime de retraite des fonctionnaires. Quelqu'un qui arrive à ce
moment-là, 55 ans et 32 ans de service, peut bien... Il n'a pas droit
à sa pleine rente, puisque ça prend 35 ans pour avoir la rente
maximale prévue par le régime, mais il pourrait prendre sa
retraite sans réduction actuarielle. Il est admissible. Mais il pourrait
bien décider, après entente avec son employeur, de réduire
son temps de travail à 50 % pour les trois prochaines années, de
telle sorte que, durant ces trois ans-là, il va pouvoir quand même
cumuler trois pleines années de service...
M. Léonard: Donc, monter à 35 ans de service.
M. Sanschagrin: ...et, à ce moment-là, il aura ses
35 ans, 58 ans, il sera toujours admissible à la retraite et, en fin du
programme, il pourra partir, mais tout en ayant réduit son temps de
travail à deux jours et demi par semaine, par exemple. Ça, c'est
possible aussi.
M. Léonard: O.K. Est-ce que ça a un impact sur le
montant, pas le montant mais le salaire de base?
M. Sanschagrin: le salaire qu'on va lui reconnaître, c'est
100 % de son traitement de base pour les trois années en cause,
même s'il en reçoit seulement la moitié.
M. Léonard: De son traitement de base pour les trois ans.
Oui. O.K.
M. Johnson: II cotise à 100 %.
M. Léonard: Donc, si, au lieu d'avoir l'inflation, il a 1
% de plus, ça veut dire qu'H améliore sa situation de
retraité d'autant?
M. Sanschagrin: C'est ça.
M. Léonard: Donc, il y a un avantage, oui. Le dernier
paragraphe de ...
Le Président (M. Després): M. le
député de Labelle.
M. Léonard: Le dernier paragraphe, vous dites: "Toutefois,
dans le cas où l'employé n'aurait pas droit à sa pension
à la fin de l'entente ou dans le cas où cette dernière est
suspendue en raison de circonstances déterminées par
règlement, l'entente est prolongée jusqu'à la date
où l'employé aura droit à sa pension, même si la
période devait excéder trois ans." Ça veut dire quoi?
M. Sanschagrin: Si, pour une raison ou pour une autre, souvent
hors du contrôle de la personne, on peut avoir des réguliers temps
partiel ou des réguliers temps plein, mais il pourrait... On a
déterminé, puis la Commission aurait certifié que, dans
trois ans, la personne est admissible à la retraite, mais arrivent deux
mois de grève, à un moment donné, ce service-là ne
peut pas être reconnu par les régimes de retraite, même pour
une personne qui est en retraite progressive, de telle sorte que la personne
arriverait en bout de programme et il lui manquerait toujours deux mois, elle
ne serait plus admissible. Il y a deux mois, là... On ne peut pas tenir
compte de ces éventualités-là dans la définition de
l'admissibilité au programme. Si une situation de cette sorte se
produit, on a tout de suite prévu le mécanisme pour que la
personne puisse continuer son programme, l'exten-sionner de deux mois,
même si ça excède les trois ans, pour se rendre
jusqu'à la date où elle sera admissible. C'est ce genre de
situation.
M. Johnson: À condition que ça résulte d'une
suspension du temps travaillé en raison de circonstances
déterminées par règlement, tel que ça existe
déjà.
M. Sanschagrin: C'est ça.
M. Johnson: Les règlements prévoient
déjà quelles sont ces circonstances.
M. Léonard: Mais ça ne comprend pas, disons, six
mois de maladie pour une raison... Quelqu'un a une crise cardiaque, puis il
disparaît de la circulation durant six mois, puis il revient au bout,
est-ce que ça, ça interfère, ou bien si...
M. Sanschagrin: Non, parce que...
M. Léonard: ...à ce moment-là, c'est couvert
par le régime de santé?
M. Sanschagrin: Et l'exonération qui est prévue,
aussi, dans les régimes, de telle sorte que la personne, durant sa
retraite progressive, continue de cotiser au régime. Si elle devient
invalide durant cette période-là, sa cotisation est simplement
exonérée. Mais le programme se poursuit comme si la personne
était à l'emploi.
M. Léonard: Dans le cas où il y a des
circonstances déterminées par règlement, bon,
ça, ça va. Maintenant, dans le cas où l'employé
n'aurait pas droit à sa pension à la fin de l'entente - parce que
plus haut, on dit: À condition qu'il ait droit à sa retraite
à la fin des trois ans, là, "dans le cas où
l'employé n'aurait pas droit à sa pension à la fin de
l'entente", quels sont ces cas-là, à peu près?
M. Sanschagrin: une mise à pied temporaire. on a des
employés dans toutes sortes de secteurs et on est soumis à toutes
sortes de situations, aussi. la personne pourrait être mise à pied
de façon temporaire, dans une situation particulière, ou, pour
une raison ou pour une autre, elle arrive à la fin de son programme.
même si on avait attesté de son admissibilité initialement,
lorsqu'elle s'est entendue pour profiter de la retraite progressive, elle n'est
pas admissible. ou une autre raison qui pourrait se produire, c'est qu'un de
ses employeurs précédents nous envoie une correction au service
que cette personne-là avait effectué deux ou trois ans
auparavant; à ce moment-là, on lui réduit son service. on
est obligés. pour cette raison-là, la personne n'est plus
admissible en bout de programme. mais, pour pallier à ces
événements-là qui peuvent surgir dans la vie de nos
participants, bien, on a prévu cette possibilité-là que
si, pour une raison ou pour une autre, il n'est pas admissible au bout de son
programme, celui-ci pourra être exten-sionné.
M. Léonard: ii n'y a pas de discrétion
là-dedans, à accorder la carence? c'est automatique?
l'employé fait une demande et vous en jugez sur quelle base?
M. Sanschagrin: C'est-à-dire qu'on leur donne, si vous
voulez, notre bénédiction au préalable. On leur dit que
si, pour des raisons...
M. Léonard: Ah! il faut que ce soit autorisé
préalablement?
M. Sanschagrin: Non, non. Si la personne arrive en bout de
programme et qu'il lui manque trois mois, sans avoir besoin de demander la
permission de la Commission, ils pourront extensionner le programme de trois
mois. Simplement nous aviser qu'il a été... Mais on n'a pas
d'attestation à donner sur ces choses-là.
M. Léonard: Là, quand vous dites trois mois, ce
n'est pas six mois, ce n'est pas deux ans.
M. Sanschagrin: Ah! mais c'est la période qui lui manque
pour se rendre jusqu'à l'admissibilité à la retraite! S'il
lui manquait sept mois - c'est des cas vraiment exceptionnels, là, parce
qu'il y a quand même juste trois ans d'écart - mais...
M. Léonard: Oui, mais c'est ça, là... M.
Sanschagrin: ...il n'y a pas de limite.
M. Léonard: Ces trois ans-là, c'est un peu
étirable?
M. Sanschagrin: II n'y a pas de limite. Initialement, on avait
prévu un an, pour couvrir le cas d'enseignants qui signent des contrats
annuels. L'enseignant prend sa retraite à la fin juin d'une
année, ou à la fin de juin l'année suivante. Pour pouvoir
prévoir ces situations-là, on avait prévu de pouvoir
extensionner jusqu'à un an, mais c'était dans des circonstances
vraiment particulières qui reflétaient le genre de contrat ou le
genre de modalités d'emploi de ces catégories de personnel
là. On n'a pas voulu se donner de balises, effectivement, pour pouvoir
couvrir tous les cas qui seront vraiment des exceptions, là.
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Alors l'article 8 est
adopté. Nous passons maintenant... Non, pardon...
M. Léonard: C'est-à-dire, un instant, c'est parce
qu'on a vu l'article 85.5.1. On n'a pas...
Le Président (M. Lemieux): Oui. Nous passons maintenant
à l'article 85.5.2.
M. Léonard: Bon, l'employé paye sa pension
complète, sur le salaire complet.
M. Johnson: C'est l'employeur, ça ici. Oui, c'est
ça, il fait la déduction pour...
M. Léonard: O.K. C'est ce que vous aviez dit tout à
l'heure. Oui, la déduction au complet, donc c'est 5 % sur l'ensemble du
salaire.
M. Johnson: 100 %. C'est combien, là?
M. Sanschagrin: Sur le salaire, le traitement de base.
M. Léonard: Bien, c'est-à-dire, 5 % moins ce qu'il
a à la Régie des rentes, là.
M. Johnson: Le taux de cotisation, c'est...
M. Sanschagrin: Actuellement, ça représente
environ, en moyenne, là, parce que c'est une formule qui tient compte de
la Régie des rentes, 7 % du traitement duquel on soustrait 35 %
du maximum des gains admissibles du Régime de rentes. C'est une formule
un peu complexe mais qui représente, somme toute, en moyenne, environ 5
% du traitement et ce sera déduit de la totalité du salaire
admissible de la personne,
comme si elle avait conservé le même statut d'emploi.
C'est-à-dire, si elle était à plein temps avant d'utiliser
la retraite progressive, on va lui faire une déduction sur 100 % du
traitement de base annuel.
M. Léonard: Ça ne pose pas de problème du
point de vue de l'impôt sur le revenu, parce que vous avez les montants
déductibles du revenu net, pour arriver au revenu imposable
là-dessus, là.
M. Johnson: Oui, mais les montants en cause ne sont pas tels
qu'on défonce.
M. Sanschagrin: C'est la même situation que pour les
congés sabbatiques dont on parlait tout à l'heure, qui sont
permis par l'impôt fédéral.
M. Léonard: O. K. "Si l'employé est admissible
à l'assurance-salaire, l'exonération... "
M. Johnson: On va en reparler tout à l'heure.
M. Léonard: Ça, ça va. O. K. l'article 85.
5. 2.
Le Président (M. Lemieux): L'article 85. 5. 2. Nous
passons à l'article 85. 5. 3.
M. Johnson: La façon complète de se
référer à la base-calcul, évidemment, c'est
toujours 100 %. On doit toujours présumer qu'il n'était pas en
retraite progressive et à temps partiel, autrement dit qu'il
était au travail. C'est toujours fondé sur cette notion que c'est
100 % du traitement de base, à temps plein, qui est la
référence.
M. Léonard: O. K. Là, on dit que les trois ans
comptent au complet. C'est 2 % par année, ça fait 6 % du montant
total du salaire.
M. Johnson: Ça, c'est à l'égard du
traitement admissible qu'on inclut, par opposition, je dirais, au service
crédité qui permet un nombre d'années de service.
M. Léonard: C'est ça, oui, le nombre
d'années de service crédité, c'est trois, quel que soit le
niveau de salaire. C'est ça que ça veut dire.
M. Johnson: Oui, c'est ça.
M. Léonard: Le traitement admissible, bien ça,
c'est selon...
M. Sanschagrin: Le traitement admissible, c'est 60 % du
traitement admissible...
M. Johnson: 60 %
M. Sanschagrin:... qui correspond au poste occupé par la
personne, à sa classification.
Le Président (M. Lemieux): Ça va?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'article 85. 5 4
M. Léonard: Quelles sont les circonstances qui peuvent
rendre une entente comme ça nulle. On rappelle l'employé?
On...
M. Johnson: Si je peux me permettre, ce que nous avons soumis
pour étude à nos employés, c'est un projet de
règlement, justement, qui couvre ces situations particulières,
cessation de l'entente, décès, retraite, mise à pied,
démission ou transfert; dans ce dernier cas, dans le cas des agents de
la paix en institutions pénales. Ou alors, désistement avec
consentement de l'employeur. Donc, on pourrait mettre fin, là, de
consentement entre l'employeur et l'employé, à ce programme de
mise à la retraite progressive.
M. Léonard: On fait référence à un
règlement, là. Est-ce qu'il est prêt, le règlement?
Est-ce qu'il va être rédigé bientôt, il va être
publié bientôt?
M. Johnson: On me signale qu'à l'égard du programme
de retraite progressive il y a certains documents d'orientation qui ont
été préparés par la Commission. C'est fin avril,
là, en l'occurrence. C'est en parallèle avec tout le reste, alors
qu'on est en consultation. On prévoit justement les situations
particulières de cessation d'entente. C'est soumis, ça, à
nos vis-à-vis, du côté de nos employés,
comité de retraite de la CARRA, évidemment, où sont
représentés...
M. Léonard: Ah! il est discuté actuellement au
comité de retraite?
M. Johnson: Oui, oui, oui, absolument, absolument.
M. Sanschagrin: Les principes, à la base M. Johnson:
Les principes, oui.
M. Sanschagrin: Les principes à la base,
évidemment, sont déjà connus. Ils ont déjà
été discutés. Il reste à les élaborer.
M. Johnson: oui. en disant "projet de règlement", je suis
allé un peu loin, là. c'est plutôt des textes qui
décrivent ce qui est envisagé.
M. Léonard: Ça nous mène à quand,
à peu près, la publication du règlement?
M. Johnson: À la fin de l'été, là, me
signale-t-on, à la fête du Travail, plus ou moins.
M. Léonard: Mais les personnes qui vont être
admissibles à ce programme peuvent l'être dès maintenant,
même si le règlement n'est pas adopté, ou bien s'il faut
vraiment attendre que le règlement soit publié? (16 h 30)
M. Johnson: Dès la semaine prochaine. Le règlement
prévoit dans quelles circonstances il y aura cessation de l'entente. La
façon dont le programme peut s'enclencher dès le 1er juillet,
c'est en vertu de la loi. Alors, théoriquement, le député
a raison, on pourrait avoir des cas-problèmes entre le 1er juillet et le
1er septembre, si quelqu'un décédait au mois d'août.
M. Léonard: disons que sur 47 000 - pas 47 000 qui sont
visés là-dedans, mais il y a un bassin global de 47 000 - il peut
y en avoir, je ne sais pas, moi, 200 qui, théoriquement, pourraient
décider tout de suite de le faire et de ne pas retourner à
l'enseignement en septembre ou de retourner à demi-temps. est-ce que le
fait que la convention soit signée, elles peuvent prendre des
décisions en fonction de la convention, ou bien s'il faut attendre la
loi, que la loi soit adoptée?
M. Johnson: II faut attendre la loi. M. Léonard: II
faut attendre la loi.
M. Johnson: II faut attendre la loi, oui, oui. Mais pas
nécessairement les règlements qui prévoient des
modalités administratives puis de reconnaissance des circonstances de
cessation de l'entente, les conséquences de la cessation de l'entente.
Par exemple, ça va de soi, l'entente se termine, au sens juridique, un
service crédité en vertu de l'entente serait maintenu
jusqu'à cette date. Évidemment, le cas échéant, les
cotisations non versées accumulées avec intérêt
demeurent au dossier du participant et, si c'était cessation pour cause
de décès, la prestation de décès accordée
refléterait le mode de financement du programme...
M. Léonard: En réalité...
M. Johnson: ...sur la base des cotisations perçues.
M. Léonard: En réalité, ça peut
décaler de deux mois la décision, ce n'est pas
nécessairement durant l'été que ces programmes-là
entreraient en vigueur. Ça commence à s'appliquer au mois de
septembre?
M. Johnson: On me signale qu'il faut distinguer l'entrée
et la sortie dans le program- me. L'entrée dans le programme, toutes les
conditions qui s'y rattachent sont prévues dans la loi. C'est la sortie
du programme pour les causes qu'on a identifiées qui nous appelle
à faire des règlements, mais dont l'esprit est de maintenir les
droits acquis en vertu du programme jusqu'à la date de la cessation qui
doit refléter, donc, dans la, je dirais, terminaison de l'entente, les
droits qui ont été acquis au fur et à mesure par le
participant. Même si c'était en retard, ça agit
rétroactivement à la date de cessation. Il faudrait avoir un
article sur la rétroactivité au 1er juillet dans les
règlements, les dispositions réglementaires.
M. Léonard: Si la loi est adoptée au 1er juillet.
C'est ça?
M. Johnson: Absolument, oui, oui, en présumant qu'elle est
adoptée.
M. Léonard: Les gens qui sont derrière sont des
gens de la CARRA, je suppose.
M. Johnson: Quelques-uns, oui, la plupart, je dirais.
M. Léonard: La plupart, là, il y en a deux,
là, deux, trois, quatre...
M. Johnson: II y a des membres du cabinet...
M. Léonard: Vous ne les avez pas
présentés.
M. Johnson: ii y a deux membres du personnel de mon cabinet,
sous-payés, comme vous le savez, comme je vous l'ai indiqué
hier...
M. Léonard: Les documentalistes...
M. Johnson: Pas vraiment, non. Ce sont des gens exceptionnels
qu'on n'a pas le moyen de payer plus que ça, alors ils le font pour la
gloire, de toute évidence, M. le Président. Par ailleurs,
quelques professionnels, des cadres supérieurs, les avocats de la
CARRA...
M. Léonard: Bien, qui est qui, alors?
M. Johnson: Qui est qui? M. Sanschagrin se fera un plaisir de
présenter ces gens...
M. Léonard: Lui, c'est déjà vu.
M. Sanschagrin: Serge Birtz, qui est directeur des affaires
professionnelles chez nous...
M. Johnson: M. Birtz.
M. Sanschagrin: ...qui est notre avocat. Je lui laisse le soin de
présenter ses...
M. Birtz (Serge): Pierre Couture, notaire, et Jean Martin,
avocat, tous deux légistes.
M. Léonard: Et monsieur du cabinet.
M. Johnson: M. Patrice Tardif, de mon cabinet, et Mme Paule
Bourbeau, de mon cabinet également.
M. Léonard: Alors, ils sont à deux.
M. Johnson: Des figures connues à l'Assemblée
nationale.
M. Léonard: Oui, déjà vues ou
croisées. "Ce règlement peut prévoir les modalités
selon lesquelles le service non reconnu à l'employé en raison de
certaines de ces circonstances puisse lui être crédité." Le
service non reconnu.
M. Sanschagrin: C'est la situation, par exemple, d'une personne
qui décède au mois de juillet, une personne qui a
travaillé à mi-temps. Donc, techniquement, sur la base de son
salaire, elle est à mi-temps. Mais, forcément, à la date
de son décès, ce que le règlement va prévoir, c'est
que le plein service va lui être reconnu à partir de janvier ou de
la date du début de l'entente, de toute façon, jusqu'à son
décès. Ce qu'on veut chercher par le règlement à
avoir, ce sont des modalités suffisamment souples pour permettre
à un individu qui aurait fait un mauvais choix sur la période de
l'entente qu'il a signée avec son employeur de pouvoir soit modifier la
période, soit y mettre fin. On peut avoir toutes sortes de circonstances
à un moment donné.
Dans l'exemple que je donnais tout à l'heure d'une personne de 55
ans avec 32 ans de service qui, au moment où elle prend entente avec son
employeur pour profiter du programme, est déjà admissible
à la retraite, a pris entente pour trois ans et décide au bout de
18 mois qu'elle préférerait maintenant cesser son travail et
prendre sa retraite, on prévoira à l'intérieur du
règlement des modalités qui vont lui permettre de se
dégager de l'année et demie qui lui reste à faire sans
pénalité. C'est ce genre de chose là qu'on veut essayer de
couvrir par voie réglementaire, de même que les mécanismes
qui vont permettre d'extensionner, par exemple, dans le cas où la
personne n'est pas admissible en fin de programme, pour que ce soit
suffisamment souple.
Ce qu'on voulait, c'est limiter... C'est déjà un programme
suffisamment complexe en soi. On a essayé de le garder le plus simple et
le plus flexible possible pour accommoder l'ensemble des situations. Parce que
ce n'est déjà pas facile administrativement, ni pour l'employeur
ni pour le participant, d'arriver à un arrangement de cette
nature-là. C'est qu'on voulait mettre toutes les chances de notre
côté pour que le programme remplisse bien les fins pour lesquelles
il est créé, du moins les fins des parties, en étant le
plus flexible possible. Il peut arriver toutes sortes de circonstances.
Quelqu'un peut se voir offrir un emploi, par exemple, ailleurs et vouloir en
profiter. Mais c'est bien difficile de lui dire: Non, tu as un programme.
M. Léonard: Dans des cas comme ça, c'est
examiné à la CARRA puis vous donnez une réponse à
l'employé qui fait une demande, qui présente un dossier Si la
réponse satisfait l'employé ou le retraité potentiel,
ça va. Si ça ne le satisfait pas, il y a un mécanisme
d'appel de votre décision au comité de retraite?
M. Sanschagrin: II va au comité de retraite, oui, et il y
a des sous-comités. Il y en a un par secteur qui entend... et regarde
les dossiers et rend une première décision de réexamen, et
elle est appelable dépendant du régime soit devant un arbitre,
soit à la Commission des affaires sociales.
M. Léonard: Ah! ça peut aller jusqu'à la
Commission des affaires sociales?
M. Johnson: Oui. Toutes les plaintes ou, enfin, tous les griefs -
si on peut appeler ça comme ça - sous l'empire de nos lois sur le
régime de retraite peuvent aller à la Commission des affaires
sociales sauf, je vous le rappelle, les évaluations de l'actif de
régime de retraite en vertu de la loi 146...
M. Léonard: Ah!
M. Johnson: ...dont on a parlé au mois de décembre.
Dans le RREGOP, ça cesse à l'arbitre II n'y a pas d'appel
devant... Il y a une autre sorte d'arbitrage, oui.
Le Président (M. Lemieux): L'article est-il
adopté?
M. Léonard: Oui
Le Président
(M. Lemieux): j'étais distrait,
m. le député de labelle, par m. le député de
limoilou qui était plus intéressé par son propre
régime de pension.
M. Després: C'est d'un grand intérêt, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Limoilou.
M. Després: Charité bien ordonnée commence
par soi-même.
M. Léonard: Tiens, il y en a un qui vient de revenir.
Une voix: Hé oui! Il vient vous voir.
M. Johnson: II vient voir, effectivement, comment vous
apprenez...
Le Président (M. Lemieux): alors, m. le
député de labelle, l'article 85.5.4 a été
adopté. je conviens que l'ensemble de l'article 8 est adopté, m.
le député de labelle? ça va?
M. Léonard: Oui, ça termine l'article 8. Le
Président (M. Lemieux): Ça va? M. Léonard: Oui,
ça va.
Le Président (M. Lemieux): O.K. Alors, j'appelle
maintenant l'article 9, 85.6 et premier alinéa.
M. Johnson: Dans le RREGOP, M. le Président, la mesure
temporaire que nos employés connaissent quant à la prise de
retraite anticipée est prolongée jusqu'au 1er septembre 1992, un
programme qui existe depuis quand même de nombreuses années. La
date de terminaison était le 31 décembre 1988, la dernière
date. Évidenv ment, c'est une matière des négociations et
on choisit, à titre d'exemple, d'obtenir la prolongation de ce
programme.
M. Léonard: Pourquoi "participer au présent
régime le 31 décembre 1986"? Le point 3° de l'article 85.6,
du nouveau 85.6.
M. Johnson: C'est un morceau, si je peux m'exprimer ainsi, du
texte actuel. On voit un peu plus haut...
M. Léonard: Oui.
M. Johnson: à l'article 85.6.3°, on indique qu'une des
conditions d'admissibilité était d'être un participant au
31 décembre 1986. alors, c'est seulement reconduit, ça. ça
s'applique toujours aux mêmes gens et non pas aux nouveaux participants
depuis cette date. ça vise les gens qui étaient les participants
alors, il y a trois ans et demi, quatre ans et demi... trois ans et demi.
Je souligne en même temps que c'est une façon plus claire
de rédiger l'article 856 actuel. C'est sous forme d'une petite ligne
introductive et cinq points, 1°, 2°, 3°, 4° et 5°, qui
reprennent le contenu du premier paragraphe de l'article 85.6, qui maintient le
deuxième alinéa et qui ajoute un troisième
alinéa.
M. Léonard: "N'avoir jamais bénéficié
ou ne pas bénéficier", c'est une fois dans sa vie qu'on peut
faire ça? Ce n'est pas...
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: O.K. Ah! C'est retraite anticipée. Oui,
je comprends. "Prendre sa retraite au plus tard le 1er juillet 1990".
Ça, c'est 1°.
Est-ce que le deuxième point, "par l'addition, après le
deuxième alinéa, du suivant", ça signifie que vous rendez
la mesure permanente? C'était dit 1992, mais... "L'employé qui
participait au présent régime le 31 décembre 1988 et qui
prend sa retraite après le 29 juin 1990 peut se prévaloir de la
présente section s'il satisfait aux conditions prévues aux
paragraphes 1°, 2° et 4°..." C'est parce que dans les principes,
hier, lorsqu'on en a discuté, c'était reporté jusqu'en
1992 mais, ici, ça ne dit pas ça, ça dit
ultérieurement.
M. Johnson: Oui. Évidemment, on se réfère
aux bénéfices qui sont disponibles dans la présente
section qui est beaucoup plus longue, qui comprend d'autres articles, y compris
l'article 85.17, et c'est à ce moment-là qu'on introduira la
nouvelle date, le 1er septembre 1992, plutôt que juillet 1990.
M. Léonard: Ça, c'est une mesure proposée
par le Comité de retraite...
M. Johnson: Plutôt que le 31 décembre 1988, avant.
Comment? Excusez-moi!
M. Léonard: C'est proposé par le comité de
retraite?
M. Johnson: Ça découle de la lettre
d'entente...
M. Léonard: Ça découle de la lettre
d'entente?
M. Johnson: Oui. Nos employés ont dit: Si on aime
ça, le programme de retraite anticipée, c'est terminé le
31 décembre 1988, on aimerait, pour nos gens qui se qualifiaient le 31
décembre 1986, que ça continue un autre deux ans et quelque
chose. Alors on a dit: D'accord. On a calculé ça, parce qu'il y a
deux coûts d'associés à ça, et on a retenu, donc, la
date du 1er septembre 1992. Ce qu'on a devant nous est la concrétisation
d'un engagement gouvernemental, la lettre d'intention, article 2.04, qui
prévoit que les différentes dispositions sur la retraite
anticipée continueront de s'appliquer jusqu'au 1er septembre 1992. (16 h
45)
M. Léonard: Pourquoi ce n'est pas rendu permanent? il n'y
a pas d'intérêt à le faire?
M. Johnson: Vous avez différents surplus de cotisation,
c'est ça, qui seront épuisés. Compte tenu des taux de
cotisation de part et d'autre, de l'expérience de régime, de
l'évaluation actuarielle qu'on en fait tous les trois ans, s'est
dégagé - les parties l'ont constaté - un surplus
qu'on peut utiliser de toutes sortes de façons. On peut augmenter
les bénéfices, diminuer les cotisations, enfin, un mélange
des deux. Nos employés ont décidé de prendre une partie du
surplus de cette façon-là, de maintenir leurs cotisations au
niveau qu'on connaît et, donc, je dirais, d'améliorer le
régime en prolongeant encore pour quelques années cette
faculté pour les membres de prendre une retraite anticipée.
Le Président (M. Lemieux): L'article 9 est-il
adopté? Adopté, M. le député de Labelle?
M. Léonard: Oui, 1° et 2°. Je pense que c'est
important de distinguer les deux points.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Léonard: C'est la concordance sur trois ans? C'est
ça? Ça va.
M. Johnson: Oui, ça reflète la prolongation.
L'article 10?
M. Léonard: II est adopté. Le Président
(M. Lemieux): Un instant! M. Léonard: L'article 10 est
adopté. Le Président (M. Lemieux): Ça va. M.
Léonard: Moi, j'en étais à 11.
Le Président (M. Lemieux): Alors, j'appelle l'article 11.
L'article 9 est adopté, l'article 10 est adopté, j'appelle
l'article 11.
M. Johnson: Comme on le disait tout à l'heure, c'est ici
l'introduction dans le texte de cette nouvelle date d'expiration du programme
de retraite anticipée, soit le 1er septembre 1992.
M. Léonard: Bon, ça, ça a l'air
compliqué à...
Est-ce qu'on peut avoir un résumé de ce que cela signifie?
Je vois qu'il y a de la concordance là-dedans, puis on parle des
critères temporaires d'admissibilité à la retraite. Je
pense que c'est toute la section IV qui intervient, là-dedans... Donc on
revient à peu près à ce qu'on a vu tout à l'heure,
ça? Ce sont les critères temporaires d'admissibilité,
ça, et pratiquement les critères permanents. Avoir 65 ans, 35
années de service, au moins 10 ans de service et 62 ans...
Je veux poser la question au président de la CARRA, parce que je
vois qu'on veut donner effet à une retraite anticipée avant,
jusqu'au 1er septembre 1992, donc la date sur laquelle on s'est entendus en
ajustant les critères d'admissibilité, si je comprends...
M. Sanschagrin: On veut reconduire les critères
d'admissibilité...
M. Léonard: Oui.
M. Sanschagrin:... qui existaient, surtout si on se
réfère à la section IV, qui était la
possibilité d'une retraite après 35 années de service sans
tenir compte de l'âge...
M. Léonard: C'est ça, oui.
M. Sanschagrin:... qui est la particularité, au niveau
temporaire, du programme de retraite anticipée de la section IV, alors
que la section III est celle qu'on a vue tout à l'heure, qui est le
62-10 qui est prolongé...
M. Léonard: Oui
M. Sanschagrin:... ou le 62-2, si on veut - et les deux ans de
service - qui est prolongé jusqu'au 1er septembre 1992, avec
également, comme on l'a vu à l'article précédent,
la compensation de la réduction actuarielle du Régime de rentes
du Québec, qui sont deux prestations accessoires qui sont données
à des personnes qui profitent du programme de retraite
anticipée.
M. Léonard: O. K.
Le Président (M. Lemieux): Ça va, mon- sieur?
M. Sanschagrin: Les mêmes prestations sont maintenues
jusqu'en septembre...
M. Léonard: 1992.
M. Sanschagrin:. 1992, sans en modifier la portée.
M. Léonard: L'évaluation sert à quoi,
à ce moment-là? Parce que l'évaluation que vous fartes en
vertu de 85. 19...
M. Sanschagrin: Ah! On va le voir tout à l'heure, c'est
l'évaluation des fonds disponibles pour financer ces
mesures-là.
M. Léonard: Donc, ça ne touche pas le
retraité, ça touche le gouvernement ou la CARRA?
M. Sanschagrin: Le financement des régimes tout court.
Celui qui s'en est prévalu et celui à qui on a donné
accès parce qu'il se situait à l'intérieur des limites
pour le demander, à l'intérieur des dates qu'on voit là,
en profite, puis ce n'est pas remis en cause, jamais. Mais, chaque fois qu'il y
en a un qui s'en prévaut, on évalue le coût de ça et
on le comptabilise du
côté des coûts pour regarder si, avec les fonds
disponibles... On suit ça et, à un moment donné, on fait
rapport.
Le Président (M. Lemieux): Donc, c'est adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
l'article 12.
M. Johnson: Vous voyez, ça, c'est un exemple précis
de ce que ça signifie, s'entendre avec nos employés et traduire
ça en termes juridiques. Dans l'article 2.04 dont je parlais tout
à l'heure, qu'on retrouve dans la lettre d'intention relative au RREGOP,
suite aux négociations dans le secteur public, on indique...
M. Léonard: Un instant. Est-ce que cette lettre est
publique ou pas? Non?
M. Johnson: Elle est annexée aux conventions, oui. On
m'indique, oui, que c'est annexé aux conventions collectives, ça,
alors pas de problème.
M. Léonard: Si c'était possible d'en avoir une
copie éventuellement...
M. Johnson: Oui, oui, O.K. M. Léonard: Oui,
excusez-moi.
M. Johnson: Par exemple, à l'article 2.04, bon, justement,
on dit: "Les dispositions des sections III et IV..." C'est presque rien, mais
ça nous amène à modifier des douzaines d'articles. "Les
dispositions des sections III, IV et V du chapitre V.l du titre I de la Loi sur
le RREGOP continuent de s'appliquer jusqu'au 1er septembre 1992 - que je
qualifierais de dispositions centrales - en y apportant les ajustements
suivants: "b) les sommes dégagées à cette fin (le surplus
au 31 décembre 1989 et l'excédent de cotisation 0,9 % en 1990 et
de 0,09 % en 1991 et 1992) sont réservées en totalité au
financement de ce programme." Alors, on raccroche un peu cela à ce que
M. Sanschagrin disait il y a quelques instants et on arrive maintenant à
85.18, l'article 12, donc, du projet de loi 78 qui est devant nous. Tout ce que
ça signifie, ça, cette petite phrase de trois lignes et demie, en
termes de modification de mode de financement, la constitution, le calcul des
cotisations versées aux employés, le traitement qu'elles
subissent, ces cotisations, en termes de débit, de crédit dans
les livres de la Commission, etc., les rapports qui doivent se faire, les
transferts avec ou sans intérêt à partir du fonds... Vous
voyez... Enfin, vous me permettrez d'arrêter de lire ça. Mais
là, on tombe dans la haute voltige juridique pour traduire de la
meilleure façon, évidemment, compte tenu des règles de
l'art de ces choses-là, ce que ça signifiait, les trois lignes
qui parlaient du financement de ce programme-là à même les
surplus qu'on avait constatés au 31 décembre 1989.
M. Léonard: Oui, mais, quand même, il va falloir le
lire.
M. Johnson: Quand on dit, à titre d'exemple: "les sommes
dégagées à cette fin (le surplus au 31 décembre
1989..." on retrouve ça en termes techniques à la page 16 du
cahier que j'ai distribué, à l'article 12 qui parle de 85.18 qui
le modifie: "2e par le remplacement des paragraphes 1° et 2°
du premier alinéa par ce qui suit: "1° le montant égal
à la différence entre les montants prévus aux
sous-paragraphes suivants". Là, il y a un a, il y a un b. Alors, on
regarde la différence entre ces montants-là.
Et "2° le montant égal à la différence entre
les montants prévus aux sous-paragraphes suivants". Là, il y a un
autre a, un autre b, etc. Alors, c'est un ensemble de masses monétaires,
je dirais, qu'on trouve à droite et à gauche dans le
régime. On les mesure. On les pèse. S'il y a des écarts,
on les réserve pour le financement. Si l'écart est positif, on le
réserve pour le financement de tels programmes qui améliorent le
régime. Si on avait découvert qu'il y avait un déficit,
là, on aurait dû se poser la question: Est-ce qu'on augmente les
taux de cotisation? Est-ce qu'on diminue les bénéfices? Est-ce
qu'on resserre les règles d'admissibilité, par exemple, les
bénéfices existants? Est-ce qu'on change les dates limites?
Enfin, il y a un tas de choses qu'on aurait pu faire. Mais là, on a
trouvé un surplus et on en dispose en prolongeant le programme de
retraite anticipée.
M. Léonard: Cela vous donne un surplus. Le calcul de tout
ça, ça vous donne des surplus? Oui?
M. Johnson: Oui, précisément. C'est ça, on
avait regardé le montant des cotisations versées par les
employés et les contributions des employeurs pendant la période
qui allait du 1er janvier 1987 au 31 décembre 1989; 1987, 1988 et 1989,
donc. Ensuite, on regarde dans 85.18 2°, 1°: "b) le montant des
cotisations qui auraient, pendant la même période,
été versées par les employés et des contributions
des employeurs suivant le résultat de l'évaluation actuarielle du
présent régime arrêtée au 1984 si le gouvernement
avait, à compter du 1er janvier 1987 et conformément à
l'article 177..." Je nous fais grâce de toute la lecture. C'est ça
qui permet aux experts en la matière de définir les
différentes valeurs qu'il y a dans le régime, de les comparer et
de conclure s'il y a un surplus ou
un déficit... (17 heures)
L'article 12 que nous avons devant nous, qui modifie l'article 85.18,
est constitué dans son deuxième alinéa de trois
éléments numérotés 1°, 2° et 3° qui,
dans les deux premiers cas, comportent deux paragraphes, a et b, et le
troisième ne comporte qu'un seul alinéa. Alors, quand on parle du
surplus au 31 décembre 1989, ça, c'est le 1°, a et b.
Lorsqu'on parlait de l'excédent de cotisation de 0,9 % en 1990,
ça, c'est le 2", a et b, qui a permis d'en arriver... Quand on a fait
tous ces calculs-là, de 2°, a et b, les savants ont découvert
qu'il y avait 0,9 % d'excédent de cotisation. Lorsqu'on a
appliqué les calculs qui sont indiqués au 3°, soit le montant
équivalant à 1,94 % des cotisations versées...
M. Léonard: Oui, c'est 1,84 %? C'est...
M. Sanschagrin: Des cotisations, ce qui représente...
M. Léonard: "...des cotisations versées par les
employés pour la période s'étendant du 1er janvier 1991 au
31 décembre 1992 - donc, c'est deux ans - et provenant, à parts
égales, des cotisations des employés et des contributions des
employeurs pour la même période." Bon! Ça, ça veut
dire, un, deux, trois...
M. Johnson: Ça représente 0,09 % de la masse
salariale.
M. Léonard: Mais ce qui est dit, c'est que, finalement,
dans le premier paragraphe, l'évaluation actuarielle des prestations
résultant des mesures, etc., est financée par la somme de...
1°, 2° et 3°.
M. Johnson: On a découvert différents
surplus...
M. Léonard: Des paragraphes 1°, 2° et 3°
suivants. Il y en a juste... Ah! Celui-ci.
M. Johnson: ii y en a trois, les 1° et 2° étant
remplacés, le 3° étant maintenu.
M. Léonard: Le deuxième alinéa, c'est quoi?
Je vois à peu près. Quel est l'objectif de faire ces
différences entre le montant des cotisations versées
par 'es employés et les contributions de l'employeur et le
montant des cotisations qui auraient... Et là, vous faites une
évaluation actuarielle. C'est quoi, là?
M. Johnson: Oui, mais c'est ça. C'est la
différence, justement, pour constater s'il y a un surplus ou un
déficit dans le régime. On dit: À quel niveau le
régime est-il financé, quelles sont les cotisations
réelles? Bon, on les a. Quelles auraient dû être les
cotisations, compte tenu des bénéfices disponibles? On s'est
aperçu que... M. Léonard: Ça, c'est le b?
M. Johnson: Oui, c'est ça. On s'est aperçu que les
cotisations étaient un peu plus élevées qu'elles
n'auraient eu besoin de l'être pour rencontrer les droits que les gens
acquièrent dans le régime, d'où le surplus. Alors on a
dit: Qu'est-ce qu'on fait avec le surplus? On améliore le
bénéfice, on réduit la cotisation ou peu importe. En
l'occurrence, on a amélioré le régime, je dirais, jusqu'au
1er septembre 1992 en prolongeant cette retraite anticipée.
M. Léonard: Là, vous êtes en train de nous
dire qu'actuellement, compte tenu du niveau des cotisations des
employés, les régimes de retraite sont financés,
même un peu plus?
M. Johnson: Oui. Mais, après l'adoption de la loi, le cas
échéant, ça ne sera plus vrai, parce qu'on aura introduit
une retraite anticipée qui coûte quelque chose et qui va se
financer...
M. Léonard: Là, c'est correct. Vous avez
dégagé des bénéfices...
M. Johnson: Surplus.
M. Léonard: Le taux de rendement prévu sur les
fonds, les régimes, il est de quoi?
M. Johnson: La Caisse de dépôt.
M. Léonard: Mais la Caisse de dépôt,
actuellement, a des taux de rendement très élevés, puis
ça ne sera pas toujours...
M. Johnson: Oui, mais... Pardon. Les hypothèses
actuarielles?
M. Léonard: Les hypothèses actuarielles, oui.
M. Johnson: Comme ministre responsable de la CARRA, j'ai
vérifié à tous les ans, de mémoire...
M. Sanschagrin: Tous les trois ans.
M. Johnson: ...tous les trois ans et je l'ai vu au moins une
fois, là, l'an dernier, les évaluations actuarielles et le
rapport d'un expert, en l'occurrence M. Gaston Paradis, de l'Université
Laval, qui se prononce. Nous le nommons, comme gouvernement, pour regarder si
les hypothèses actuarielles...
M. Léonard: C'est comme à la Régie de
l'assurance automobile du Québec.
M. Johnson: Oui, c'est ça. Alors, il fait
rapport, il dit: Oui, enfin, l'économie s'en va comme ça,
les taux d'inflation vont être de, les taux de rendement devraient
être de, la démocratie est ainsi, le comportement du profil des
gens dans le régime peut être prévu comme tel. Comme
actuaire, je vous dis ça et, en conséquence, je trouve que les
hypothèses qui sous-tendent, je dirais, le régime et les valeurs
qu'on prétend y mettre sont réalistes, enfin, sont acceptables,
sont raisonnables, etc. Sont valables, je pense, est le mot qu'il doit
employer. Bon! Alors, on marche avec ça et à l'expérience
on découvre à tous les trois ans si on était pile ou si on
était un petit plus en surplus ou en excédent. Si on est en
surplus, on fait ce qu'on fait là.
M. Léonard: Les hypothèses mêmes
d'évaluation, quand même, c'est 4 % de rendement réel, 7 %
ou 3 %?
M. Johnson: Dans ces coins-là.
M. Léonard: Normalement, c'est 3 %; 3 % ou 4 %, c'est
déjà élevé.
M. Johnson: Le taux de rendement nominal du RREGOP...
M. Léonard: Oui.
M. Johnson:... pour nos employés syndiqués et
syndicales, en 1989, qui était prévu dans l'évaluation qui
a été faite en 1987, on a prévu que ça serait 11,
22 %.
M. Léonard: En 1989?
M. Johnson: Au 31 décembre 1987...
M. Léonard: Oui.
M. Johnson:... lorsque l'évaluation a été
faite, on a dit: L'hypothèse qui était là, c'était
11, 22 %. C'est ça?
M. Sanschagrin: C'est ça et le net par rapport à
l'implication...
M. Léonard: Oui, le net?
M. Johnson:... c'est 6, 82 %. Donc, une inflation de 4, 3 %, 4, 4
%.
M. Léonard: Le taux de rendement réel? La base,
là, c'est...
M. Johnson: 6, 82 %.
M. Léonard: 6, 82 %? C'est très
élevé.
M. Sanschagrin: Mais décroissant pour l'année
1989.
M. Léonard: Ah! Pour l'année 1989... M.
Sanschagrin: Seulement.
M. Léonard:... et, après ça, il se
ramène à plus bas.
M. Johnson: Ensuite, 6, 09 %, 5, 36 %, 4, 7 % et, en l'an 2000,
ça va être 3, 46 %. On verra, mais c'est l'hypothèse
qui...
M. Léonard: Oui.
M. Johnson: Et ça tend vers 3 % de réel.
M. Léonard: Le 3 %, c'est le taux ordinaire qu'on retrouve
un peu partout, 3 %, 4 %.
M. Johnson: Oui, qui, dans nos hypothèses, se retrouvera
en 2010. Tout ça est fondé sur l'évaluation que les taux
de rendement réels, actuellement, sont historiquement relativement
élevés et que, si les cycles qu'on connaît se reproduisent,
on va tendre vers des niveaux habituels.
M. Léonard: Ils sont même plus que 8 %. Ils sont
rendus à 9 %, 10 %.
M. Johnson: Bien oui, mais, quand on est rendu dans 6 %, 7 %,
c'est énorme.
M. Léonard: Non, mais le taux d'escompte est de presque 14
% et le taux d'inflation est de 4 % au Québec, alors ça veut dire
qu'il y a un taux de rendement réel de 10 %.
M. Johnson: 9, 5 %, 10 %, oui.
M. Sanschagrin: Sur les nouveaux placements.
M. Léonard: Sur les nouveaux placements, oui,
d'accord.
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Oui, le taux moyen...
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Alors, vous avez dégagé des
surplus.
M. Johnson: Voilà.
M. Léonard: La moitié de la différence. Je
peux dire que c'est quand même des textes compliqués.
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: On a des...
M. Johnson: C'est ça que je vous ai dit tout à
l'heure. C'est pour ça qu'on a de ces gens aux alentours, hein?
M. Léonard: Non, je comprends. Mais on ne peut quand
même pas dire: Parce que c'est compliqué, on y va comme
ça.
M. Johnson: Non, non. On cherche à voir ce qu'il y a
dessous ça.
M. Léonard: C'est bon pour le député de
Mille-Îles, ça.
M. Johnson: Non, je n'ai pas saisi. Au contraire, j'ai toujours
trouvé qu'il s'intéressait à ça, dans le cas du
député de Mille-Îles. C'est peut-être à
l'occasion de l'étude du projet de loi qu'on peut voir ça, je
dirais. Remarquez que, à l'occasion de l'étude des
crédits, si on regarde toutes les tranches, tous les morceaux de
responsabilité des différents ministères, on aurait pu
aller vérifier ça de façon générale, par
exemple, à l'égard des régimes de retraite dont je suis
responsable, je dirais, peu importe quel ministre délégué
en cause est responsable, voir comment c'est constitué, les
hypothèses, comment c'est vérifié, est-ce que... À
tous les trois ans, est-ce qu'on dégage quelque chose? Qu'est-ce qu'on
fait avec ça? Mais, à l'occasion de l'étude d'un projet de
loi, c'est tout à fait pertinent aussi. Je n'ai pas de chicane avec
ça.
Le Président (M. Lemieux): L'article 12 est-il
adopté? Adopté.
M. Léonard: Je pense qu'on fait pour la moitié un
acte de foi aussi. La structure générale a l'air correcte.
M. Johnson: Oui, j'avais...
M. Léonard: Je n'ai pas de...
Le Président (M. Lemieux): Adopté, ça
va.
M. Johnson: J'avais entendu un collègue dire qu'il
pourrait manquer une ligne au complet dans ces textes-là qu'on ne s'en
apercevrait pas. Mais, en temps utile, les gens qui nous entourent le
sauraient, évidemment, et nous remettraient sur le droit chemin à
toute vitesse et, à l'usage, on verrait qu'il faudrait corriger des
choses.
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous appelons l'article
13.
M. Johnson: On modifie la date à laquelle la commission
doit faire rapport préalablement à la fin de ce programme.
M. Léonard: En 13, oui.
M. Johnson: Qu'elle le fasse en temps utile pour pouvoir
évaluer si on reconduit ou pas, ou s'il y a des surplus
dégagés ou quoi que ce soit.
M. Léonard: O. K., 1er janvier 1992. O. K. pour 13.
Le Président (M. Lemieux): L'article 13 est adopté.
Nous passons à l'article 14, c'est ça?
M. Johnson: Un changement de la date d'évaluation
actuarielle.
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): L'article 14 est il
adopté? Adopté. J'appelle l'article 15.
M. Johnson: M. Sanschagrin peut, pendant qu'on lit tout
ça, donner un commentaire oral.
M. Sanschagrin: L'article 15 et l'article 16 doivent être
regardés en même temps. C'est la possibilité de
reconnaître sous forme de crédit de rente les années faites
avant que le RREGOP existe dans les secteurs où il n'y avait pas de
régime de retraite. Les droits de rachat sous forme de crédit de
rente...
M. Léonard: Oui
M. Sanschagrin:.. ont toujours été
exten-sionnés périodiquement. On avait une date de fin au 1er
juillet 1989, avec une date d'adhésion antérieure au 1 er janvier
1989.
M. Léonard: Avec une date limite, après ça
ils ne pouvaient plus les racheter?
M. Sanschagrin: Après ça, ils ne pouvaient plus les
racheter. Là on vient modifier ça de trois ans, on vient
d'ajouter trois ans au délai. Ça fait que le 1er janvier 1989
devient le 1er janvier 1992, à l'article 15, et à l'article 16 le
1er juillet 1989 devient le 1er juillet 1992. C'est simplement un
décalage, de tout ce qui existait, de trois ans dans le futur. Ça
fait suite à...
Le Président (M. Lemieux): Pour les articles 15 et 16,
est-ce que ça va, M. le député de Labelle? Sont-ils
adoptés?
M. Léonard: L'article 15, oui, 16 aussi.
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous appelons l'article
17.
M. Léonard: Les crédits de rente, ce
système-là, présentement, c'est ce qui tient lieu de tout
paiement pour les années antérieures?
M. Sanschagrin: À 1973.
M. Léonard: Jusqu'à 1973.
M. Sanschagrin: Antérieures à 1973.
M. Léonard: C'est-à-dire antérieures
à 1973. Parce que, autrement, vous êtes dans le RREGOP.
M. Johnson: Antérieures à l'introduction du
RREGOP.
M. Léonard: Autrement, c'est le RREGOP qui s'applique.
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: II s'en rachète beaucoup?
M. Johnson: Ce sont des années de service puis des
années...
M. Sanschagrin: C'est ça. Si on prend l'exemple d'une
infirmière qui travaillait dans le secteur hospitalier en 1973 et pour
qui ça faisait 10 ans qu'elle travaillait dans le secteur hospitalier,
lorsque le rregop a commencé, elle a commencé à cotiser au
rregop, surtout s'il n'y avait pas de régime de retraite dans
l'hôpital où elle travaillait. à partir de 1973, elle s'est
vu reconnaître ses années de service. pour les 10 ans qu'elle
avait faits antérieurement, le régime est venu lui accorder un
droit de rachat qu'elle a pu exercer à n'importe quelle date
jusqu'à aujourd'hui, un droit de rachat de ces années-là
sous forme de crédit de rente, qui est un pourcentage
déterminé du salaire qu'elle faisait lorsqu'elle a
adhéré pour la première fois au rregop. il y a une table
qui permet de déterminer les primes à payer pour ça.
c'était un crédit de rente dont le coût était
assumé à 50 % par l'employé et à 50 % par
l'employeur. cette possibilité-là, parce que ce n'est pas tout le
personnel du réseau des affaires sociales, et une partie du
réseau de l'éducation - le soutien - tout le monde ne s'est pas
prévalu de ses droits de rachat jusqu'à maintenant. on
reçoit encore des demandes pour ça à la commission, et
cette possibilité-là existe. forcément, lorsqu'une
personne rachète les années en question, elle se les voit
reconnaître également pour fins d'admissibilité à la
retraite, donc pour fins de calcul du facteur 90, par exemple, dans le rregop.
donc, 11 y a un avantage aussi intéressant pour certaines personnes
d'aller effectuer ces rachats-là. initialement, la loi limitait à
15 années le nombre d'années qu'on pouvait racheter de la
sorte.
(17 h 15)
M. Léonard: Racheter.
M. Sanschagrin: Cette limite-là n'a pas été
changée dans le temps. C'est encore 15 ans.
M. Léonard: Maintenant, les gens doivent avoir des fonds
de retraite pour la plupart. Un nombre de 15 années pour avoir
travaillé dans le secteur public ou parapublic sans fonds de retraite,
ça nous remonte a loin.
M. Sanschagrin: En 1993, ceux qui seront là et qui auront
travaillé de façon continue depuis ce temps-là auront
déjà 20 ans de service régulier de comptés.
M. Léonard: Oui.
M. Sanschagrin: Et, s'ils ont racheté 15 ans, ça
leur fait 35 ans.
M. Léonard: Ça fait 35 ans. C'est ça, il ne
doit pas en rester gros.
M. Sanschagrin: Non. Mais il y en a quand même un bon
nombre qui n'ont pas racheté encore.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 17.
M. Léonard: Quel est le changement par rapport à
l'article 98 tel qu'il est? Parce que là, dans l'article 98, on dit que
quelqu'un qui opte de participer pour fins de pension se fait créditer
des parties d'année, etc.
M. Sanschagrin: Actuellement, on retrouve certaines situations
où une personne a travaillé pendant une partie de sa
carrière, a participé soit au Régime de retraite des
enseignants, soit au Régime de retraite des fonctionnaires et, à
un moment donné, a cessé de participer pour aller travailler
à l'extérieur complètement ou a cessé de travailler
pendant un moment. Si cette période de cessation de participation a
dépassé six mois, lorsqu'elle revient, elle doit automatiquement
participé au RREGOP. Son ancien régime ne lui est plus
accessible. Dans ces circonstances-là, il se peut, lorsque la personne
arrive à la retraite, qu'elle se voie attribuer une rente provenant de
deux régimes de retraite, une partie en Régime de retraite des
fonctionnaires et une partie RREGOP, par exemple.
M. Léonard: Si elle est partie à un autre fonds de
retraite d'ailleurs, par hypothèse?
M. Sanschagrin: Oui, entre les deux, elle a pu être
ailleurs...
M. Léonard: C'est ça.
M. Sanschagrin: ...n'importe où. Même, il y en a qui
sont allés, par exemple, enseigner en Ontario pendant un bout de temps,
ou ailleurs au Canada ou même ailleurs à l'extérieur du
pays.
M. Léonard: En Afrique.
M. Sanschagrin: Ça se peut, oui, effectivement. Donc,
lorsque la personne est revenue, lorsque cette personne-là va arriver
à la retraite, elle a une partie de sa rente dans le Régime de
retraite des enseignants - si on prend l'exemple d'un enseignant - et une
partie dans le RREGOP. Si on laissait les lois s'appliquer telles qu'elles sont
actuellement, ça veut dire que la rente que la personne obtiendrait du
Régime de retraite des enseignants serait basée sur ses cinq
meilleures années de participation au Régime des enseignants. Il
y a déjà...
M. Léonard: Ce qui ne veut rien dire.
M. Sanschagrin: C'est peut-être le salaire d'il y a 15 ou
20 ans.
M. Léonard: C'est ça.
M. Sanschagrin: Sa partie du RREGOP serait calculée sur
les cinq meilleures, donc possiblement les cinq dernières. Ce que
l'article fait dans un premier temps, c'est qu'il vient prendre la
participation du Régime de retraite des enseignants et, pour
déterminer le salaire des meilleures années, il va aller chercher
celles du RREGOP. Il les amène dans le RREGOP. À toutes fins
pratiques, il prend ces années-là et les amène dans le
RREGOP...
M. Léonard: O. K.
M. Sanschagrin:... pour pouvoir tenir compte des derniers
salaires et non pas de salaires historiques de beaucoup inférieurs.
cette possibilité-là existe jusqu'au 1er janvier 1991...
M. Léonard: Là, il va y avoir un avantage...
M. Sanschagrin:... parce que les transferts ne seront plus
possibles, sauf qu'on les maintient sur une base automatique pour toutes les
personnes qui seront dans le RREGOP au 31 décembre 1990. Donc, toutes
les personnes qui sont déjà dans cette situation-là et qui
sont revenues à l'intérieur du RREGOP, donc les personnes qui,
à l'époque, étaient mobiles, qui ont quitté
l'enseignement ou la fonction publique et sont revenues par la suite et
participent au RREGOP, automatiquement, la Commission va les transférer,
à moins qu'elles ne nous avisent qu'elles ne veulent pas l'avoir, mais
c'est rare. Parce qu'il y a un avantage certain de procéder...
M. Léonard: Un avantage assez évident au
départ...
M. Sanschagrin: Donc, il y a un automatisme, dans ce
transfert-là. La Commission leur calcule la rente sur la base de leurs
meilleures années. Le premier paragraphe vient cerner la situation de
ces personnes-là au 1er janvier 1991, compte tenu de la fermeture des
régimes, c'est-à-dire qu'une personne - et ça fait partie
de l'information qu'on va envoyer aux personnes qui sont actuellement dans le
Régime des enseignants, le Régime des fonctionnaires - qui a
déjà accepté un emploi à l'extérieur et qui
compte revenir, un jour, dans la fonction publique, ferait mieux de se situer,
au 31 décembre, dans le RREGOP. Donc, elle devrait nous envoyer un avis
à l'effet qu'elle veut transférer. Mais c'est une situation de
moins en moins prévisible chez l'ensemble de notre clientèle,
parce que, compte tenu de l'âge moyen qu'on a donné tout à
l'heure et de la situation de ces personnes-là, il y a peu de gens,
effectivement, qui quitteront leur emploi actuellement ou qui sortiront du
secteur pour ne plus y revenir ou revenir deux ou trois ans plus tard. Il
existe toujours la latitude, pour quelqu'un qui laisse et revient à
l'intérieur d'une période de six mois, de revenir dans son ancien
régime. Ça, c'est maintenu, cette possibilité-là,
et on va le voir tout à l'heure. Donc, ça, c'est le premier
alinéa.
Le second résulte des partages en cas de divorce. De quelle
façon on évalue la participation d'une personne qui, au moment
où il faut faire l'évaluation de la valeur de ses droits, a une
partie de ses années de service à l'intérieur du
Régime des enseignants et une partie à l'intérieur du
RREGOP, alors qu'elle a droit et que se produira, pour cette
personne-là, un transfert automatique le moment de la retraite venu? Ce
même transfert automatique là sera appliqué lorsque viendra
le temps d'évaluer la valeur de ses droits pour fins d'inclusion
à l'intérieur du patrimoine familial. C'est l'objectif poursuivi
par l'alinéa 2.
M. Léonard: Donc, c'est l'application de la loi 146 que
vous faites?
M. Sanschagrin: C'est l'application de la loi 146, mais qui
présume ce transfert automatique là qu'on incorpore à
l'intérieur de la loi par le biais du premier et du deuxième
paragraphe Par contre, dans le troisième. on revient et on examine la
situation de la personne qui. après lu 31 décembre 1990, au
moment où les transferts ne sont plus permis, laissera le Régime
des fonctionnaires ou celui des enseignants et qui. par la suite, quelques
années plus tard, reviendra à l'intérieur du RREGOP. Dans
ces circonstances-là, la personne, lorsqu'elle demandera sa rente du
RREGOP, pourra tenir compte, pour fins d'admissibilité, pour
déterminer son admissibilité, de la période faite à
l'intérieur du Régime des fonctionnaires ou du Régime des
enseignants. Ça, c'est l'objectif du troisième alinéa.
Compte tenu de la fermeture, on a découpé en trois morceaux pour
bien préciser la portée de la loi.
M. Léonard: Dans le premier, l'avantage est
évident. Le premier paragraphe, ça va.
Le Président (M. Lemieux): Alors, au deuxième, je
pense qu'il y a un amendement? Il n'y a pas un amendement, au
deuxième?
M. Johnson: Oui, M. le Président. À l'article 17,
donc, remplacer le paragraphe 2° de l'article 17 du projet de loi par le
suivant: 2° par l'addition, à la fin du deuxième
alinéa, de ce qui suit: "Malgré l'absence d'une demande de cet
employé à cet effet, ces années et parties d'année
de service sont ainsi créditées lors du calcul de toute pension
à moins d'un avis écrit contraire de l'employé avant que
cette pension ne soit versée. Toutefois, dans le cas d'une demande de
relevé visé à l'article 122.1, la Commission évalue
les droits accumulés au titre du présent régime et, le cas
échéant, acquitte les sommes attribuées au conjoint en
considérant ces années et parties d'année de service."
M. Léonard: L'article 122.1, c'est quoi, ça?
M. Johnson: De la loi? Ah oui! À l'occasion du partage du
patrimoine familial des...
M. Léonard: C'est la loi 146, ça, introduite...
M. Johnson: Oui. Des demandes de relevé de droits peuvent
être faites par l'un ou l'autre des conjoints en cas de séparation
ou de divorce, et c'est en vertu de l'article 122.1 que ces demandes sont
faites à l'intérieur du RREGOP.
M. Léonard: Vous avez exclu le délai. Avant
l'expiration du délai, avant l'expiration des 60 jours...
M. Johnson: Ces mots-là ont sauté? M. Sanschagrin:
Oui, justement... M. Johnson: Allez y.
M. Sanschagrin: C'est simplement pour ne pas limiter à 60
jours, pour laisser à la personne tout le temps possible si elle veut
renoncer, éventuellement. L'automatisme étant introduit au moment
de l'évaluation, après étude, on n'a pas vu la
nécessité de limiter à 60 jours la période
laissée au cotisant pour, éventuellement, nous signaler que le
transfert automatique, il n'aime pas ça ou qu'il y renonce. Il aura
jusqu'à la date de la retraite pour se prévaloir de cette
possibilité-là, si jamais pour lui, à un moment
donné, il s'avérait avantageux, au niveau des prestations, de ne
pas transférer. Ce sont des situations bien bien spéciales.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que ça va pour
l'amendement, M. le député de Labelle?
M. Léonard: Est-ce que c'est le seul effet de
l'amendement, de ne pas spécifier le délai?
Le Président (M. Lemieux): M. le président de la
CARRA.
M. Léonard: Est-ce que c'est le seul effet de l'amendement
de ne pas spécifier le délai?
M. Sanschagrin: Oui. L'effet de l'amendement, effectivement,
c'est d'étendre jusqu'à la retraite la période pour la
renonciation.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté?
M. Léonard: Oui, l'amendement est adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est adopté.
Nous passons maintenant à l'article 17, paragraphes0.
M. Léonard: Ça va. Le troisième, ça
va. Ce sont les explications qu'il a données. Le paragraphe 3° est
adopté.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. Alors, l'article
17 est adopté tel qu'amendé, et j'appelle l'article 18. Je crois
qu'il y a aussi un amendement au paragraphe 2°. Alors, je vais appeler le
paragraphe 1° de l'article 18. Je crois qu'à l'article 18 il y a
aussi un amendement à être suggéré.
M. Johnson: II s'agit ici, M. le Président, à
l'article 18, de remplacer, dans la première ligne du paragraphe 2°
du premier alinéa de l'article 115.4 proposé, le mot "il" par le
mot "elle", étant donné qu'il s'agit de "cette personne" et que
"cette personne" est du genre féminin.
M. Léonard: Bon, on va adopter l'amendement tout de suite.
C'est une correction.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'amendement est
adopté. Nous passons maintenant à l'étude de l'article 18.
(17 h 30)
M. Léonard: Est-ce que ce sont les anciens clercs qui sont
visés par ça, les anciens enseignants qui n'avaient pas de fonds
de pension?
M. Sanschagrin: Les gens qui ont contribué au
régime créé sous la loi de l'instruction publique,
c'est-à-dire le régime de retraite qui existait
antérieurement au Régime de retraite des enseignants, le
régime de la huitième partie de la loi de l'instruction publique
- on l'appelait de même - avant 1965. Le Régime de retraite
des
enseignants est la poursuite de ce régime-là, mais depuis
1965, le libellé a changé, il n'est plus inscrit à la
même place. Avant ça, il était dans la loi de la fonction
publique, huitième partie; maintenant, il y a une loi
particulière, une loi...
M. Léonard: C'est-à-dire qu'avant il était
dans la loi de l'instruction publique...
M. Sanschagrin: La loi de l'instruction publique.
M. Léonard: Pourquoi faire une condition, pourquoi "avoir
demandé, entre le 1er juillet 1973 et le 4 août 1980, de
transférer ces années et parties d'année de service au
présent régime"? S'ils ne l'ont pas fait, qu'est-ce qui leur
arrive? Ils l'ont perdu? Ils ont une retraite au taux d'avant? Au moment
où vous avez mis le RREGOP en place...
M. Sanschagrin: Ces choses-là ont été
ajustées avec le temps, au fur et à mesure. La personne qui avait
demandé de transférer ses années, ces choses-là ont
été faites. La personne qui n'avait pas demandé un
transfert mais qui n'avait pas reçu le remboursement de ses cotisations
a pu effectuer un transfert. Certains n'avaient pas demandé de
transfert, mais avaient préféré recevoir le remboursement
de leurs cotisations lorsqu'ils quittaient un des deux régimes, soit
celui des fonctionnaires ou celui des enseignants, et ces personnes-là
ayant été remboursées, forcément, elles ne
pouvaient pas transférer à ce moment-là...
M. Léonard: Ah! elles ne pouvaient pas transférer,
à ce moment-là?
M. Sanschagrin: Si elles avaient été
remboursées de leurs cotisations, à ce moment-là...
Quelqu'un qui a eu un remboursement, qui a eu ses droits liquidés, ne
peut plus... À quelques exceptions près, bien sûr, qu'on
retrouve dans la loi, des situations bien particulières qui ont
été négociées à cet effet-là. Mais,
en règle générale, à l'intérieur des lois,
la personne qui a déjà reçu un remboursement de
cotisations ne peut plus racheter ou retrouver ces années-là. On
voit immédiatement une exception, au paragraphe 3°, pour la personne
qui, au moment où elle a reçu le remboursement, participait au
régime. Si elle participait au nouveau régime, elle peut se voir
reconnaître ces années-là. La particularité qu'on
avait, c'est qu'on pouvait intervenir au niveau du paragraphe 1° et du
paragraphe 3° uniquement lorsque la personne arrivait à la retraite.
Donc, pendant tout le temps où elle était en attente de retraite
- elle pouvait avoir quitté avec une rente différée, par
exemple - on ne pouvait pas intervenir et corriger son dossier. Ce n'est qu'au
moment de la retraite qu'on pouvait faire l'ajustement et que cette
personne-là pouvait faire la demande. Il y avait fort risque, à
ce moment-là: soit que, nous, on oubliait d'aviser la personne, soit que
la personne elle-même oubliait de nous aviser qu'elle voulait
transférer ces années-là. Pour éviter ça, ce
qu'on veut, c'est être en mesure de les traiter maintenant et de
rétablir les dossiers, même si la personne n'est pas rendue au
moment de la retraite. D'où la modification demandée, qui nous
permet d'intervenir maintenant, au lieu d'attendre la date de la demande de
retraite pour corriger le dossier.
M. Léonard: Ça va...
M. Sanschagrin: Ce n'est que ça...
M. Léonard: Ça va clarifier les situations de ces
gens-là...
M. Sanschagrin: Ça va clarifier les situations et
ça va permettre à la personne de savoir immédiatement ce
sur quoi elle peut compter à la retraite.
M. Léonard: Ça va
Le Président (M. Lemieux): L'article 18 est adopté,
M. le député de Labelle, tel qu'amendé?
M. Léonard: Oui, tel qu'amendé, en effet, oui.
Le Président (M. Lemieux): Tel qu'amendé, oui?
M. Léonard: Oui
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à l'article
19.
M. Sanschagrin: II s'agit d'un amendement qui est absolument un
amendement de concordance avec celui qu'on vient de voir. On retire du
début de l'article 115.5 la référence aux mots "le
pensionné visé" pour ramener ça à "la personne qui
a satisfait à la condition", etc Ce n'est que de la concordance.
M. Léonard: II ne doit pas y avoir beaucoup de personnes
qui le font, parce que ça doit coûter des sous, ça, de
racheter des années de 1965...
M. Sanschagrin: Ce n'est que se les voir transférer, il
n'y a pas de rachat, à ma connaissance, qui sont...
M. Léonard: Bien... C'est-à-dire, "verser un
montant égal aux cotisations..."
M. Sanschagrin: Ils n'ont qu'à, dans le cas du
troisièmement, où on avait dit que c'est une
personne qui a déjà reçu...
M. Léonard: Paragraphe 3°.
M. Sanschagrin:... le paragraphe 3°. une personne qui a
déjà reçu le remboursement des cotisations, il faut
qu'elle nous retourne ces sommes-là, effectivement.
M. Léonard: Oui. Mais elles ont été
remboursées. Donc, elles peuvent les racheter. C'est ça que
ça veut dire.
M. Sanschagrin: Oui, en nous retournant les montants qui lui
auront été remboursés.
M. Léonard: Oui, O. K. Mais si elles ont été
remboursées il y a 10 ans, aujourd'hui, elles peuvent les racheter? Oui?
O. K. Ça va.
M. Sanschagrin: Mais elles ne sont pas obligées d'attendre
à la retraite pour ce faire.
M. Léonard: Oui, O. K. Ça va leur coûter
moins cher.
M. Sanschagrin: ça pouvait les pénaliser
lourdement, oui, effectivement. et elles n'avaient pas toujours la situation
financière pour le faire, aussi.
M. Léonard: Oui, je comprends. Bien, c'est ça.
Ça doit coûter des sous, de racheter une année de 1965 ou
de 1966.
M. Sanschagrin: Compte tenu des intérêts qui ont
couru depuis ce temps-là. C'est le montant des cotisations.
M. Léonard: Ça vaut quoi, une année 1965? Je
vois monsieur qui fait des signes.
M. Sanschagrin: C'est sur la base du salaire de 1965. Ce sont les
cotisations qu'elles ont effectivement versées et qui leur ont
été remboursées pour l'année 1965, plus les
intérêts.
M. Léonard: Combien?
M. Sanschagrin: Un montant de 50 $ à 100 $.
M. Birtz: Plus les intérêts.
M. Johnson: Plus les intérêts accumulés.
M. Léonard: Ça ne fait pas plus que ça?
M. Birtz: Un montant de 700 $, 800 $.
M. Léonard: Par année?
M. Birtz: Non, en total, pour, admettons, une période
donnée. Ça dépend de la période de rachat.
M. Sanschagrin: Parce qu'il y a des années qui sont des
années d'enseignement, à la fin des années cinquante et au
début des années soixante. Avec les taux de cotisation à 5
% du salaire...
M. Léonard: On ne gagnait pas cher, à ce
moment-là.
M. Sanschagrin:... ce n'est quand même pas les niveaux de
salaire qu'on connaît aujourd'hui.
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): L'article 19 est-il
adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons maintenant
à l'article 20. J'appelle l'article 20.
M. Johnson: Alors, il s'agit ici, évidemment, de l'article
134 de la loi sur le RREGOP, qui prévoit le pouvoir réglementaire
du gouvernement après consultation avec la Commission auprès du
comité de retraite, etc., et où on ajoute un 11. 1° et un 11.
2° qui traitent de la retraite progressive, donc, les différents
éléments dont on doit tenir compte.
M. Léonard: Pour suspendre d'abord, oui, c'est
ça.
M. Johnson: Par exemple, oui, la suspension, la cessation, ces
choses-là.
M. Léonard: Bien, l'article 11. 1°, c'est pour
suspendre l'entente.
M. Johnson: Oui, précisément, et l'article 11.
2°, cessation de l'entente. Et il y a un ajout pour le paragraphe 16°,
le texte du 16° qui est modifié. Ça, c'est à
l'égard du mécanisme de compensation des trop-versés et
trop-perçus dont on a parlé un peu plus tôt, afin de
clarifier le texte.
M. Léonard: Ah! ce sont les ajustements en plus ou en
moins, dans le cas de 16°.
M. Johnson: Dans le cas de 16°. Oui, les fameux ajustements
sur 10 ans, par exemple.
M. Léonard: Dont on a parlé tout à
l'heure.
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Le 2°, un instant.
M. Johnson: C'est dans le paragraphe 2°,
ça. C'est dans l'article 20, paragraphe 2°, oui, qui
prévoit le remplacement du paragraphe 16°.
M. Léonard: Dans 11.2°, "les circonstances en raison
desquelles une entente devient nulle ou prend fin..." Ça, c'est le
pouvoir réglementaire.
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Ça va pour moi, à l'article
20.
Le Président (M. Williams): Est-ce que l'article 20 est
adopté?
M. Johnson: L'article 20, adopté.
Le Président (M. Williams): Adopté. J'appelle
l'article 21.
M. Johnson: Alors, c'est l'article qui traite de la compensation,
un article général qui, notamment, indique qu'on ne
réclame pas ce qui a été trop versé il y a quatre
ans et plus. Ici, on ajoute quelques mots qui...
M. Léonard: C'est-à-dire, la Commission ne
réclame pas...
M. Johnson: Sauf en cas de fraude ou de vol,
évidemment.
M. Léonard: Ah oui!
M. Johnson: Ici, il y a un ajout de quelques mots, les mots "ou
avant la date de l'avis de réclamation de la Commission".
Évidemment, on ajoute ces mots qui apparaissent à l'article 21
pour prévoir le cas où il n'y a pas de pension à rajuster
parce qu'on n'en verse plus. On ne verse plus de pension, pour quelque raison
que ce soit, et on... Oui, j'ai un cas de comté, d'ailleurs, qui a
atterri sur mon bureau, à cet effet-là. Quelqu'un de
décédé, qui avait trop perçu, et la Commission s'en
est aperçue. Alors, on a le droit, comme ça, une dette civile
qu'on peut réclamer contre la succession, évidemment. Alors, il
n'y a pas de pension à rajuster, mais simplement une créance
à exercer de la part de la Commission.
M. Léonard: II y a des montants... C'est fréquent,
il y a des montants importants là-dedans, ou c'est plutôt
accidentel?
M. Sanschagrin: Avec 80 000 retraités, avec des
rajustements de rentes qu'il faut faire assez fréquemment parce qu'un
rapport annuel d'employeur est ajusté, parce qu'il y a une correction au
traitement, etc. c'est assez fréquent que la Commission ait des
ajustements à faire aux rentes. Malheureusement, certaines de ces
modifications-là nous sont communiquées plus de quatre ans
après que la personne a commencé à recevoir sa rente de
retraite. Dans ces situations-là, ça faisait des montants
à recevoir qui étaient assez importants. Ce n'est pas chose
courante, mais ça se produit assez régulièrement. Avec 80
000 personnes à la retraite, on est susceptibles d'en avoir plusieurs
par année.
M. Léonard: On revient à la discussion qu'on a eue
lorsqu'on a étudié le rapport du Vérificateur
général. Il me semble que c'est le sien...
M. Johnson: Oui. Malheureusement, M. Sanschagrin n'était
pas des nôtres à ce moment-là, mais, effectivement,
certains de ses collaborateurs...
M. Léonard: Ce n'est pas vous qui étiez
là?
M. Johnson: Non, malheureusement, il devait être en voyage
à l'étranger. Effectivement, c'est ce dont nous avions
parlé à ce moment-là.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Williams): L'article 21 étant
adopté, j'appelle l'article 22.
M. Léonard: C'est là où on revient en
arrière?
M. Johnson: Vous en avez parlez tout à l'heure.
M. Sanschagrin: Oui, j'en ai glissé un mot.
M. Léonard: Vous avez juste dit qu'on le verrait.
M. Johnson: C'est ça, et nous voici.
M. Léonard: Dans certains cas où ils peuvent
revenir en arrière... C'est assez exceptionnel, quand on opte, quand on
a un droit d'opter dans un régime de retraite, qu'on puisse revenir en
arrière? (17 h 45)
M. Sanschagrin: Oui, c'est à Par exemple, des personnes
qui étaient au Régime de retraite des fonctionnaires, qui
prévoyaient des mesures de retraite temporaire, de retraite
anticipée sur une base temporaire, avec une date de fin bien
précise qui était juillet 1989 Un certain nombre de ces
personnes-là, compte tenu qu'elles ne pouvaient se qualifier avant le
1er juillet, ont opté pour transférer au RREGOP, puisque
certaines des mesures prévues au RREGOP - elles étaient connues,
à ce moment-là - allaient être extensionnées. Elles
l'avaient été, d'ailleurs, pour une période de six mois,
par décret Ce qui s'est produit effectivement, et on l'a vu tout
à l'heu re, même pour l'extension jusqu'en septembre 1992, ces
personnes-là... L'extension des mesures
temporaires ne s'applique qu'aux personnes qui cotisaient au RREGOP au
31 décembre 1988. Donc, un certain nombre de fonctionnaires qui nous ont
fait parvenir leur avis de transfert après le mois d'août, qui
transféraient le premier du mois qui suit d'au moins trois mois, comme
on Ta vu tout à l'heure, donc qui se sont retrouvés participant
au RREGOP en 1989 - ils ne l'étaient pas au 31 décembre 1988 -
sont donc exclus des reconductions de mesures temporaires à
l'intérieur du RREGOP.
M. Léonard: Oui.
M. Sanschagrin: Ils ne pourront pas en profiter. Par ailleurs,
entre-temps, les modifications... Le programme de retraite temporaire au
Régime de retraite des fonctionnaires a été
extensionné jusqu'en juillet 1991. Donc, du fait qu'elles sont
maintenant dans le RREGOP, ces personnes-là n'ont pas accès aux
mesures temporaires de retraite anticipée au RREGOP et, ayant
laissé le Régime de retraite des fonctionnaires, elles ont perdu
l'avantage qu'elles auraient eu si elles étaient demeurées au
Régime de retraite des fonctionnaires. Ce qu'on permet effectivement
pour ces personnes-là, c'est de revenir.
M. Léonard: Elles sont entre deux chaises. Il y en a
combien?
M. Sanschagrin: On n'a pas tenté de l'évaluer, mais
on sait qu'un certain nombre de personnes se sont prévalues de
ça, et on veut leur donner l'opportunité.
M. Léonard: Ça va être "publicise" et vous
allez voir les demandes qui vont rentrer.
M. Sanschagrin: Effectivement, on a déjà
commencé à "publiciser" ces choses-là. Les employeurs ont
dû recevoir la semaine dernière de l'information
là-dessus.
M. Léonard: Mais il n'y a pas d'évaluation du
nombre de personnes.
M. Sanschagrin: Je n'ai pas l'information du nombre de personnes
qu'ils ont mais, éventuellement, s'il n'y a personne qui vient nous
voir, on va aller les voir, parce qu'on sait quelles personnes on a
transférées depuis... Il y en a quelques centaines, mais
lesquelles l'ont fait et ont perdu des droits, là... Il faut prendre
ça dossier par dossier.
M. Léonard: L'option est annulée. O.K., c'est
ça.
M. Sanschagrin: Oui, on les ramène statu quo ante.
M. Léonard: Ça va. L'article 22, ça va.
Le Président (M. Williams): L'article 22 est
adopté. J'appelle l'article 23.
M. Johnson: On me souligne ici que l'article 233 du texte actuel
de la loi avait été, et je cite, "simplifié à
outrance" - fin de la citation - et que ce que nous proposons maintenant vise
à bien préciser les différents éléments dont
on doit tenir compte pour une interprétation complète et afin
d'avoir le plein effet souhaité de ces dispositions-là à
l'égard des rachats de congés sans solde, sans traitement.
M. Léonard: Parce que ça s'écrit comme
ça: "Les articles... Là, vraiment... "L'article 24... continue de
s'appliquer à l'égard d'un congé en cours le 1er juillet
1983 ou qui débute après cette date mais qui se termine avant le
19 juin 1986." Quel est l'objet d'un tel article? Tout est fini. Avant le 19
juin 1986, le congé...
M. Johnson: Ce sont des congés qui ont dû être
échappés dans l'article 233 actuel.
M. Sanschagrin: Les rachats de congés sans solde, c'a fait
d'abord l'objet de négociations, et les modalités de
reconnaissance et de rachat ont varié dans le temps. L'article 24 vient
préciser qu'à partir d'une certaine date, qui était dans
un projet de loi qui avait été adopté en décembre
1988, un congé sans solde...
M. Léonard: On parle de l'article 23, là...
M. Sanschagrin: Excusez, 24. C'est-à-dire que je parle de
l'article 23 du projet de loi...
M. Johnson: L'article 23 du projet de loi se réfère
à 233...
M. Sanschagrin: ...qui se réfère à l'article
24.
M. Léonard: À l'article 24, d'accord, bon,
première affaire.
M. Sanschagrin: Cet article 24 de la loi... M. Léonard:
Oui.
M. Sanschagrin: ...concerne les congés sans
traitement...
M. Léonard: Sans solde.
M. Sanschagrin: ...et on l'a modifié pour
déterminer une durée minimale de congé sans traitement qui
peut être rachetée et les conditions en vertu desquelles ça
peut être racheté en payant cotisation employé, cotisation
employeur, etc. Je vais finir pour les articles 24 et 25. 25,
c'est le calcul des intérêts, si une personne tarde trop
après la fin de son congé sans solde à produire une
demande de rachat. Si elle tarde de plus de six mois, on va lui charger des
intérêts.
M. Léonard: Vous parlez de l'article 25 de la foi.
M. Sanschagrin: De la loi, toujours, parce qu'on fait
référence aux articles 24,25 et 26.
M. Léonard: O.K.
M. Sanschagrin: Et l'article 26, lui, traite du paiement des
intérêts. Si une personne choisit de racheter sa période de
congé sans traitement par versements échelonnés sur une
certaine période, on va lui charger de l'intérêt aussi.
Donc, ces trois articles-là traitent du rachat de congés sans
traitement. Lorsque les modalités ont été changées
à la fin de 1988, on avait cru bon de simplifier dans un seul article
l'ensemble des modalités, de ramener ça, l'ensemble des
modalités antérieures et présentes. À ce
moment-là, on avait échappé le fait que, dans l'article
antérieur, on avait des modalités qui touchaient les
congés sans traitement en vigueur ou octroyés avant le 1er jullet
1983. Donc, il a fallu réintroduire à l'intérieur de
l'article ces dispositions là qui touchent la date du 1er juillet 1983
et ce qui existait à cette date-là pour les congés en
cours au 1er juillet 1983 ou débutant après cette date mais se
terminant le 19 juin 1986. C'est ce bout-là qu'on avait...
M. Léonard: Bon, on est en train de le corriger...
M. Sanschagrin: ...oublié de préciser, mais qu'on
retrouvait dans l'ancienne version des articles 24, 25, 26, et qui n'avait pas
été reconduit par l'article 233 à l'époque.
M. Léonard: Là on fait juste une correction d'un
texte légal?
M. Sanschagrin: Effectivement.
M. Léonard: C'est de la gymnastique. Nadia s'y
retrouverait peut-être... D'accord, sur l'article 23.
Le Président (M. Williams): L'article 23 est
adopté. J'appelle l'article... Pardon?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Williams): Adopté. J'appelle
l'article 24.
M. Johnson: C'est une mise à jour de la liste des
organismes visés par la loi. Comme vous le voyez, le texte
proposé suggère d'insérer les mots "l'Institut du tourisme
et de l'hôtellerie du Québec, à l'égard des
employés du Service de l'éducation des adultes", et les mots
"l'Office de la sécurité du revenu des chasseurs et
piégeurs cris".
M. Léonard: Est-ce que ce sont les seuls employés
occasionnels qui ont droit, qui font partie de l'annexe maintenant ou bien
est-ce une politique générale de les intégrer au
RREGOP?
M. Johnson: Non, la politique générale vise
l'ensemble des...
M. Léonard: Comment ça se fait qu'ils n'avaient pas
été inclus jusque-là? Par exemple, l'Institut de tourisme
et d'hôtellerie du Québec, ça relève directement du
ministère, ça émarge complètement au budget du
ministère.
M. Johnson: Les employés du Service de l'éducation
des adultes à l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du
Québec, ce sont des gens à contrat ou occasionnels, ça,
littéralement, là.
M. Léonard: Ah! ce sont les occasionnels uniquement! Oui,
oui.
M. Johnson: Oui, pour être bien sûr qu'ils sont
couverts. Et l'organisme lui-même comme tel aussi.
M. Léonard: L'organisme lui-même, les permanents
font partie... Les employés réguliers en font partie de
façon complète. Là, c'est simplement les occasionnels
qu'on ajoute Est-ce qu'il y a beaucoup d'autres endroits dans le gouvernement
où il y a des occasionnels qui ne sont pas couverts par le RREGOP?
M. Johnson: Est-ce qu'il y a beaucoup d'autres endroits?
M. Sanschagrin: À partir du moment où un organisme
est visé par le RREGOP, donc qu'il est inclus dans l'annexe I.
M. Léonard: Oui.
M. Sanschagrin: ...à ce moment-là, non seulement
les employés réguliers, mais les occasionnels de ces
organismes-là sont couverts Ils doivent nécessairement...
M. Léonard: Les deux.
M. Sanschagrin: ...faire partie, puisqu'ils occupent un emploi
qui est visé par le régime.
M. Léonard: Temps complet et occasionnels.
M. Sanschagrin: Oui. Au fur et à mesure que des organismes
font la demande ou qu'ils
nous sont identifiés par un ministère, par exemple, nous,
nous allons effectivement examiner la situation. Avec les gens du
secrétariat du Conseil du trésor, on examine la pertinence de les
couvrir et, si oui, on les inclut dans la mise à jour.
M. Léonard: Ça va pour l'article 24. C'est une
liste mobile, si je vois.
Le Président (M. Williams): Est-ce que l'article 24 est
adopté?
M. Johnson: L'annexe, oui, l'article 24. M. Léonard:
Oui.
Le Président (M. Williams): J'appelle l'article 25.
M. Johnson: Alors, l'annexe III donne la liste des organismes qui
doivent verser la cotisation de l'employeur. On voit que le Conseil de la
science et de la technologie avait été inclus à tort et
que, par ailleurs, la Société de la Maison des sciences et des
techniques n'existe plus. Donc, ces deux organismes... N'a jamais
existé.
M. Léonard: C'est quoi ça, la Société
de la Maison des sciences et des techniques? Ça a été
créé dans un discours sur le budget.
M. Johnson: Ça a été annoncé sans
être créé en 1984. Je pense que c'est Gilbert Paquet-te,
qui était ministre responsable à l'époque...
M. Léonard: Ah! Ça ne s'est pas
matérialisé!
M. Johnson: ...qui avait annoncé cette maison des sciences
et des techniques, etc. elle a connu une longue saga quant à son
financement...
M. Léonard: Ah! c'est à Terre des hommes!
M. Johnson: ...comme d'autres organismes souhaités mais
non réalisés, parce que non réalisables. C'est la raison
financière. Il y a eu de longues tractations avec le secteur
privé, le fédéral, le gouvernement du Québec. Je me
souviens distinctement, comme ministre de l'Industrie et du Commerce, j'avais
eu à traiter ce dossier. Ça ne veut pas dire que ça se ne
fera jamais, on se comprend bien.
M. Léonard: Oui, c'est ça. Quand vous dites "non
réalisables", il y a aussi une question de volonté politique. Le
gouvernement a décidé.
M. Johnson: Bien, non réalisables dans les circonstances
financières, compte tenu des priorités. Oui, je dis toujours la
même chose.
M. Léonard: Et comment ça se fait que le Conseil de
la science et de la technologie a été inclus et a dû
être enlevé? Ça, ça existe encore.
M. Johnson: Le Conseil de la science et de la technologie, au
même titre que le Conseil des collèges ou le Conseil des
universités, ne désire pas cotiser à titre d'employeur,
comme les deux autres conseils que je viens de nommer. Il a demandé
d'être soustrait de cette liste.
M. Léonard: C'est un organisme complètement
indépendant? Il relève d'un ministère.
M. Johnson: Alors, au même titre que pour le Conseil des
collèges et celui des universités, c'est le gouvernement qui
assume la part employeur à l'égard des cotisations au
régime de retraite des employés du Conseil. Celui-ci, pour une
raison ou pour une autre, qui avait ça dans ses crédits et devait
l'assumer lui-même, a découvert que ce n'était pas comme
ça que les autres étaient traités. Alors, on s'est rendu
à sa demande, m'indique-t-on.
M. Léonard: Mais ça cet article de loi vient dans
ce projet à la demande du... à la suite des ententes avec les
organismes, mais pas avec les syndicats, là.
M. Johnson: Non. Je dirais qu'on en profite. M.
Léonard: Bien, c'est parce que oui...
M. Johnson: Ce n'est pas suite aux négociations dans le
secteur public...
M. Léonard: Oui, bien, c'est ça.
M. Johnson: Qu'on met cela à jour chaque fois qu'on vient
ici tous les six mois. Comme il y a toujours quelque chose, on en profite pour
faire une mise à jour.
M. Léonard: Une petite vite en...
M. Johnson: parce que, par décret, on ne peut pas
rétroagir plus d'un an lorsqu'on constitue la liste, soit en ajoutant ou
en biffant des organismes. c'est vrai. alors, dans la mesure où...
M. Léonard: Alors, là, le président du
Conseil du trésor nous en passe une petite vite.
M. Johnson: Ah! je ne pense pas! On vient de vous le dire.
M. Léonard: Ha, ha, ha!
M. Johnson: Ha, ha, ha! On ne fait pas semblant.
M. Léonard: Une chance qu'on a posé des
questions.
M. Johnson: L'annexe III modifiée par... est de nouveau
modifiée.
M. Léonard: Ça change quoi pour les
employés? Ils sont obligés d'avoir leur propre fonds de
pension?
Une voix: Ça ne change rien, là.
M. Johnson: Non, c'est que la cotisation de l'employeur est
à la charge du ministère responsable. C'est dans les
crédits...
Enfin non, c'est le gouvernement via son Conseil. C'est dans les
crédits du Conseil du trésor, ça.
M. Léonard: Ah! c'est qu'au lieu que ce soit le Conseil
lui-même qui verse, ça va être le Conseil du
trésor.
M. Johnson: C'est le gouvernement.
Le Président (M. Williams): Je voudrais demander, c'est
parce qu'il est six heures: Est-ce que l'article 25 est adopté?
M. Léonard: Oui. On va adopter l'article 25. Ça
va.
Le Président (M. Williams): Adopté. M.
Léonard: Oui.
Le Président (M. Williams): Adopté. Comme il est
six heures, la commission ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 18 h 1)