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(Dix heures onze minutes)
Le Président (M. Farrah): Alors, la commission du budget
et de l'administration débute son mandat ce matin. Ce mandat est de
procéder à l'étude détaillée du projet de
loi 19, Loi modifiant diverses dispositions législatives aux fins du
partage et de la cession entre conjoints des droits accumulés au titre
d'un régime de retraite.
Alors, M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. Mme
Carrier-Perreault (Chutes-de-la-Chaudière) remplacera M. Bourdon
(Pointe-aux-Trembles), M. Poulin (Chauveau) remplacera M. Lemieux (Va-nier), et
M. Fradet (Vimont) remplacera M. Williams (Neliigan).
Le Président (M. Farrah): Merci, M. le secrétaire.
Alors, dans un premier temps, M. le ministre, est-ce que vous avez des
remarques préliminaires concernant le projet de loi 19?
Remarques préliminaires M. Daniel
Johnson
M. Johnson: Non, M. le Président, rien au-delà de
ce que j'ai indiqué au discours de l'adoption du principe du projet de
loi; sinon pour indiquer que, au cours de l'étude
détaillée, je suggérerai le retrait de certaines
dispositions. J'expliquerai au fur et à mesure pour quelles raisons nous
devons supprimer certains articles ou amender certains autres. Pas pour une
variété de raisons, qui rendraient ça plus
compliqué, mais pour une ou deux raisons, toujours les mêmes, qui
justifieront les retraits et amendements que je proposerai. Mais j'y reviendrai
au fur et à mesure, si vous n'avez pas d'objection.
Le Président (M. Farrah): Merci, M. le ministre.
Maintenant, M. le député de Labelle, est-ce que vous avez des
remarques préliminaires?
M. Jacques Léonard
M. Léonard: Oui. Je voudrais simplement dire que nous
avons voté pour le principe de ce projet de loi en deuxième
lecture. C'est un projet de loi qui assure la concordance, ou la suite pratique
du projet de loi 146. Alors, c'est dans ce contexte que nous allons
étudier ce projet de loi et que nous allons concourir à ce qu'il
soit le meilleur possible. Je voudrais remercier le ministre, qui nous a
envoyé des notes sur ce projet de loi, hier, et lui dire que nous avons
pu en prendre connaissance. Alors, je suis très heureux que ça
puisse nous avoir aidés à la préparation du projet de loi.
Alors, voilà, je suis prêt à passer à l'étude
article par article.
Le Président (M. Farrah): Merci bien, M. le
député de Labelle. Alors, comme je vois, je pense...
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Farrah): Oui, Mme ia
députée.
Mme Carrier-Perreault: Oui, moi, j'aurais aussi quelques
remarques à faire.
Le Président (M. Farrah): Pardon?
Mme Carrier-Perreault: J'avais aussi quelques remarques à
faire.
Le Président (M. Farrah): Allez-y, Mme la
députée.
Mme Denise Carrier-Perreault
Mme Carrier-Perreault: Disons que je regrette beaucoup de voir
que la ministre déléguée à la Condition
féminine n'est pas présente ici ce matin. On sait, comme M.
Léonard vient de le mentionner, que c'est un projet de loi qui
découle de la loi 146, donc, c'est un projet de loi qui nous touche. On
avait soulevé des questions en Chambre, lors de la présentation
du projet de loi, et j'aurais beaucoup apprécié que la ministre
soit ici pour qu'elle puisse nous répondre, enfin, sur certaines
interrogations, sur ce qu'on a soulevé en Chambre. Vous savez que, comme
M. Léonard vous le disait, l'Opposition va donc appuyer l'adoption du
projet de loi 19, étant donné que c'est un projet de lof qui
découle justement du projet de loi 146 et que le principe comme tel du
projet de loi 146...
M. Johnson: Je vous écoute, madame. Mme
Carrier-Perreault: Jacques...
M. Johnson: Le député de Labelle, aussi,
écoute attentivement.
Le Président (M. Farrah): Allez-y, Mme la
députée.
Mme Carrier-Perreault: Non. Disons que,
pour les mêmes raisons qu'on vous donnait en Chambre, on va
appuyer l'adoption de ce projet de loi, parce que l'Opposition officielle
appuie toujours le principe du projet de loi 146. Par contre, on avait des
questions et, je regrette, je vais les poser encore. J'aurais beaucoup
aimé avoir des réponses ici, ce matin. On sait que la loi 146,
présentement, soulève un certain malaise à travers la
population. Il y a des choses qui... C'est une loi qui est en application
depuis huit mots, et il semble qu'elle soit très mal connue. Il semble
que la population ne connaisse pas bien la loi 146; et même, il y a des
avocats et des notaires qui nous disent qu'ils ne la connaissent pas
suffisamment, non plus, qu'il y a des zones grises, etc. Alors, je pense qu'il
faudrait, à un moment donné, clarifier peut-être certaines
choses. Par ailleurs, on sait qu'il y a 10 000 couples qui ont demandé
de se soustraire à la loi; on sait aussi qu'il y a une forte
possibilité qu'on aille jusqu'à 20 000 en décembre, 20 000
couples. On sait que l'ex-ministre de la Condition féminine s'en
était aussi soustraite de sa propre loi. Alors, ça
soulève, ça aussi, beaucoup d'interrogations.
La ministre déléguée à la Condition
féminine et à la Famille a fait justement paraître un
article dans les journaux qui nous annonçait qu'elle avait l'intention
d'apporter des amendements au projet de loi 146. C'est évident qu'on
aurait eu des questions à lui poser: Est-ce qu'elle a l'intention de
faire des consultations particulières avant d'apporter ces amendements?
En tout cas, disons qu'il y a beaucoup de choses comme ça qui
soulèvent des interrogations. Et disons que ce matin, on aurait
peut-être même pu aller jusqu'à faire une motion pour avoir
la présence... Que la commission souhaite la présence de la
ministre déléguée à la Condition féminine et
à la Famille. Disons qu'on n'ira pas jusque-là, étant
donné que le souhait de l'Opposition est d'adopter quand même, par
rapport au principe, la loi 19, qui découle de l'autre.
Le Président (M. Farrah): Alors, merci, Mme la
députée des Chutes-de-la-Chaudière. Juste pour une
précision. L'objet de l'étude, quand même, est le projet de
loi 19. Alors, le projet de loi 146 a déjà fart l'objet de
débats et, dans ce sens-là, je vous rappellerais les articles 211
et 244 de notre règlement qui disent quand même que, en termes
de... Premièrement, l'article 211 est au niveau de la pertinence des
propos; et deuxièmement, l'article 244 se lit comme suit: "La commission
saisie étudie chaque article du projet de loi et les débats
portent sur les détails du projet" de loi. Alors, maintenant, je peux
reconnaître quand même avoir une certaine flexibilité,
là, pour ne pas non plus appliquer l'article avec une masse. Mais je
veux quand même vous rappeler que l'objet de notre étude est le
projet de loi 19. Si, éventuellement, au niveau du projet de loi 146, il
y a une rumeur qu'il y a des amendements ou quoi que ce soit, à ce
moment-là il y aura peut-être lieu de tenir les propos que vous
venez d'évoquer. Alors...
M. Johnson: Oui...
Le Président (M. Farrah): ...juste pour rappeler que le
tuteur du projet de loi est le président du Conseil du trésor et
ministre délégué à l'Administration. Alors, c'est
pour ça que je pense que la personne requise pour le projet de loi 19
est ici.
Mme Carrier-Perreault: II reste que, de toute façon, M. le
Président, ce projet de loi découle du projet de loi 146 et
s'appuie sur le même... On s'appuie, nous autres, sur le même
principe, d'ailleurs, pour lequel on a appuyé le projet de loi 146.
M. Johnson: Oui. D'accord, oui.
Le Président (M. Farrah): Alors, M. le
député de La Prairie.
M. Denis Lazure
M. Lazure: Oui, M. le Président. Sans sous-évaluer
la valeur du projet de loi que pilote le ministre délégué
à l'Administration, les notes explicatives disent quand même,
dès la première phrase, que "ce projet de loi a pour objet de
donner suite à la Loi modifiant le Code civil du Québec et
d'autres dispositions". Autrement dit, on a devant nous un projet de loi de
concordance et, pour bien comprendre ce avec quoi ce projet-ci va concorder, il
eût été commode et utile que la ministre responsable de
l'autre projet de loi soit ici pour répondre aux questions. Alors, moi
aussi, je déplore qu'elle soit absente. Ceci étant dit, nous
allons collaborer à l'étude de ce projet de loi, et nous verrons
au fur et à mesure de chaque article s'il y a lieu de clarifier de
quelle façon tel ou tel article concorde avec le projet de loi initial.
Parce que c'est ça que ça veut dire, la concordance: il faut
avoir continuellement comme point de référence un autre projet de
loi...
Une voix: Non, c'est faux. C'est faux.
Le Président (M. Farrah): Alors, merci, M. le
député de La Prairie. J'apprécie votre ouverture d'esprit,
et je pense que les travaux vont se dérouler d'une excellente
façon. Alors, M. le ministre...
M. Johnson: Oui. Non, je dirais...
Le Président (M. Farrah): ...vous avez des
commentaires?
M. Johnson: Évidemment, je vous félicite.
M. le Président, de votre connaissance du règlement et de
son application. Il n'y a aucun doute, contrairement à ce que la
députée prétend, qu'on n'est pas ici pour parler de la loi
146. Vous l'avez bien exprimé, je n'ajouterai pas... Quant à ce
que le député de La Prairie vient de dire, je le corrige au
départ: on ne suit pas, vraiment, des mesures de concordance... Ce sont
des mesures de suivi, là, puis ce n'est pas une distinction
spécieuse. La loi 146 prévoit qu'un patrimoine partageable...
Fait partie du patrimoine le droit qu'on peut acquérir au titre d'un
régime de retraite. Il faut, éventuellement, évaluer ce
droit. On est ici pour jeter les bases d'un pouvoir qui permet de
procéder aux évaluations des droits qui sont partageables, tel
que le prévoit la loi 146.
Alors, on n'est pas vraiment ici pour parler de l'opportunité de
la loi 146, des mesures d'application précises, etc. Et dans ce
sens-là, je ne vois pas, effectivement, ce que ma collègue
viendrait faire ici, pour parler des hypothèses actuarielles du pouvoir
réglementaire de la CARRA d'évaluer un régime de retraite
du RREGOP... Vraiment, ça n'a aucun rapport, absolument. On est ici sur
une mesure technique. Je n'en veux pour illustration que - j'allais dire la
cohorte, le bataillon, le régiment de collaborateurs qui m'accompagnent
ce matin. J'en dénombre 11, dont les expertises dans des domaines
pointus où les calculs des valeurs associées à des
régimes de rentes et de retraite font qu'ils me sont indispensables ce
matin. Ils sont indispensables pour la bonne compréhension de nos
travaux, la bonne marche de nos travaux.
C'est un projet de loi, extrêmement technique comme vous le savez,
dans toutes les matières de régimes de retraite, qui est ici en
cause, et qui n'a rien à voir avec l'opportunité politique ou
juridique du partage du patrimoine familial. Alors, ça n'a pratiquement
et carrément rien à voir... J'irai jusqu'à dire ça.
Mais la loi 146 prévoit que les droits acquis au titre d'un
régime de rentes ou de retraite font partie du patrimoine familial
partageable, qu'on doit donc voir à leur évaluation, à ces
éléments d'actifs-là, et qu'il y a des façons de
procéder à l'évaluation. C'est pour ça qu'on est
ici.
Le Président (M. Farrah): Merci, M. le ministre. Je ne
peux présumer des intentions de l'Opposition face aux questions qui
pourront être posées; sauf que j'ai bien entendu que la
collaboration va être de rigueur. Alors, au moins, dans ce
sens-là, on appliquera...
M. Johnson: Ça va bien aller.
Le Président (M. Farrah):... au fur et à mesure que
les articles seront étudiés, on verra de la pertinence, à
ce moment-là. Mme la députée des
Chutes-de-la-Chaudière.
Mme Carrier-Perreault: merci, m. le président. je
comprends très bien, m. le ministre, de nous parler d'un domaine... on
dit que la loi touche à un domaine pointu, touche à des chiffres,
des choses actuarielles. je suis tout à fait d'accord. mais il reste que
ça touche aussi, à quelque part, beaucoup les femmes. et c'est
quelque chose qui va s'appliquer sur du monde, même si c'est un domaine
pointu. et dans ce sens-là, je regrette beaucoup, encore une fois...
étant donné que je trouve que c'est important que je sois ici,
parce que je suis la porte-parole de l'opposition en matière de
condition féminine, j'aurais aussi beaucoup apprécié que
notre ministre déléguée à la condition
féminine et à la famille soit présente. merci.
Étude détaillée Loi sur la
Commission des affaires sociales
Le Président (M. Farrah): Merci beaucoup, Mme la
députée des Chutes-de-la-Chaudière. Nous allons
procéder à l'étude détaillée du projet de
loi 19. Alors, j'appelle l'article 1. M. le ministre.
M. Johnson: Le papillon, M. le Président, dès le
départ...
Le Président (M. Farrah): Est-ce qu'on peut avoir copie,
M. le ministre?
M. Johnson:... en liasse, déposé auprès du
secrétaire de la commission...
Le Président (M. Farrah): Merci.
M. Johnson: Un autre pour moi, merci beaucoup. Et on peut
même en distribuer.
Le Président (M. Farrah): Alors, on va distribuer aux
membres de la commission...
M. Johnson: Pendant qu'on se démêle dans nos
papiers, oui! Pas de problème! Alors, si me permettez, je vais
justement, dès le départ...
Le Président (M. Farrah): Allez-y, M. le ministre.
M. Johnson: L'amendement que nous apportons donne suite à
une décision qui a été prise il y a quelques heures,
littéralement, d'assurer la pleine concordance, dans les
différents régimes de retraite publics et privés au
Québec, au titre du droit d'appel qui serait conféré
à l'un ou l'autre, ou aux deux conjoints, de remettre en cause
l'évaluation qu'un actuaire peut faire de la valeur des actifs, donc,
des droits acquis au titre de régimes de retraite.
Il y a, au niveau de la Commission administrative des régimes de
retraite et d'assurances, un mécanisme qui est prévu pour nos
bénéficiaires, nos employés. Lorsqu'ils deviennent
des retraités, par exemple, on leur verse... Ou lorsqu'on leur fait part
de leurs droits - parce qu'on leur envoie un relevé de leur état
de participation, etc. - ça donne ouverture sur un droit d'appel devant,
d'une part, un comité de réexamen et, ultimement, si les gens
sont toujours insatisfaits, devant la Commission des affaires sociales.
Lorsqu'on a rédigé le projet de loi 19, on a
considéré de maintenir ce droit-là, dans le cadre de la
demande qu'un conjoint peut faire ou que les conjoints peuvent faire, d'une
évaluation de leur régime de retraite pour le partage
éventuel en cas de dissolution du mariage, etc. La question se pose donc
à savoir si, sous prétexte que dans un couple il y a un des deux
conjoints qui est un fonctionnaire ou un employé du secteur public, qui
est un participant à un de nos régimes de retraite... Pourquoi
est-ce qu'on donnerait à ces gens-là un droit d'appel, en cette
matière-là? Alors que les autres couples au Québec, dont
l'un des conjoints peut avoir un régime de retraite privé avec
son employeur, régime de retraite administré par une
société d'assurances privée, qui, à l'occasion de
la dissolution du mariage, va demander une évaluation à un
actuaire-conseil - qu'il paiera, incidemment de la valeur de son régime
de retraite... S'il n'est pas satisfait de l'opinion professionnelle, disons,
de l'actuaire de la maison XYZ à l'égard de son régime de
retraite de son employeur, la compagnie ABC Itée, il fait quoi? Il va en
appel où? Il ne va pas en appel. Ils vont devant les tribunaux,
éventuellement, pour le partage du patrimoine, en Cour supérieure
en matière matrimoniale, c'est la Cour supérieure et là,
il pourra y a voir lutte d'experts; le tribunal appréciera si
l'évaluation qui est devant lui, faite par un expert... Si une des deux
parties la remet en cause, ils vont dire: M. X, Mme Y, avez-vous des experts
à nous faire écouter en témoignage, en contre-expertise,
avec toutes les règles qui président à la
détermination... D'abord, est-ce que c'est un vrai expert? Il y a un
petit procès dans le procès pour savoir si c'est un expert qui
est dans la "boîte aux témoins". Et après ça, le
juge devra apprécier, le tribunal devra apprécier. Pourquoi
est-ce que c'est ce qui arrive au couple, où un des conjoints n'est pas
un fonctionnaire ou un employé du secteur public? Alors que dans le cas,
justement, de nos employés, on va donner un droit d'appel à un
comité de réexamen. La Commission des affaires sociales,
imaginez-vous, se pencherait là-dessus. Il nous apparaît que, pour
une concordance, pour que tous les couples au Québec soient traites sur
le même pied, aient les mêmes droits, dans le fond... Plutôt
que d'instituer - on va être logique - un droit d'appel pour des parties
privées dans cette matière-là... Qu'on ne donne pas suite
à la première rédaction, qui a assimilé, un peu
à tort, je dirais, dans le fond, le recours au droit d'appel devant un
comité de réexamen en Commission des affaires sociales, en
matière post-loi 146... Qui a assimilé, donc, ce droit-là
au même droit qu'ont nos retraités quand ils disent: La pension
que vous me versez n'est pas assez élevée: J'ai fait des
années de plus et j'ai ci, j'ai ça; je me suis racheté des
années de service du temps que j'étais dans l'enseignement
à Port-neuf... Ça, ce sont les lettres que je reçois, tous
les mois, de gens qui mettent en doute le niveau de prestations qu'on leur
envoie lorsqu'ils sont retraités. Il y a un comité de
réexamen à la CARRA; ça va ultimement à la
Commission des affaires sociales, etc., dans cette matière-là.
Mais quand des conjoints commencent à s'obstiner sur leurs actifs... Ce
n'est pas évident qu'on devrait saisir la Commission des affaires
sociales de cette divergence d'opinions que peuvent avoir deux parties sur une
valeur partageable. Ils ont un intérêt certain, ces
gens-là, et ils veulent le faire trancher. Ce n'est pas à la
CARRA ni au gouvernement, avec ses organismes, de mettre en branle un processus
quasi judiciaire. Je ne veux pas exagérer, là... La CAS, c'est
quasi judiciaire?
Une voix: Oui.
M. Johnson: ...la Commission des affaires sociales, dans ces
matières-là, sous prétexte qu'un des deux conjoints en
voie de séparation est un fonctionnaire ou un employé du secteur
public. Ça explique... On aura beaucoup de retraits comme ça, de
dispositions qui parient des droits d'appel, qu'on suggérera ici, en
commission, M. le Président À partir de l'article 1, qui
introduisait, justement, cette notion d'appel dans tous les cas où...
C'était le "p", le nouveau "1p", qu'on allégeait
considérablement. Comme vous voyez, le texte actuel de l'article 21 de
la Loi sur la Commission des affaires sociales sur "la" Commission et non "le"
Commission des affaires sociales prévoit qu'il y a une série
d'appels dont ils peuvent être saisis, à la Commission. Là,
on en ajoutait pas mal. On ajoutait toutes les dispositions où on
prévoyait un droit d'appel, justement, suite à la loi 146,
à l'égard des droits qui sont contenus dans différents
régimes de retraite du secteur public. On a allongé la liste
au-delà du RREGOP. C'est ça.
Le Président (M. Farrah): Merci, M. le ministre. M. le
député de Labelle, des commentaires sur...
M. Johnson: Je n'ai même rien ajouté, je pense.
Le Président (M. Farrah): ...l'amendement?
M. Léonard: J'avais quand même une question, avant
d'intervenir, sur la décision qui a été prise. Est-ce que
cela veut dire que la Commission des affaires sociales ne siège plus
en
appel, non seulement là-dessus, mais sur d'autres juridictions
que lui auraient accordées d'autres projets de loi? ou c'est seulement
là-dessus? (10 h 30)
M. Johnson: Pas du tout. Le projet de loi 19, tel qu'on le
connaît au moment où l'on se parle - pour être technique -
élargit considérablement le paragraphe p de l'article 21 de la
Loi sur la Commission des affaires sociales - comme vous le voyez, dans les
notes que je vous ai remises en ajoutant, en réalité, une
référence à tous les articles qu'on introduit dans les
lois sur les différents régimes de retraite, pour prévoir
les mécanismes d'évaluation des droits acquis par l'un ou l'autre
des conjoints. Alors, on voit une référence spécifique au
numéro d'article: là, vous voyez, dans le nouveau, entre
guillemets, p qu'on suggérait. Alors, on supprime tout ça et on
maintient la Loi sur la Commission des affaires sociales, telle qu'elle est
aujourd'hui. On n'élargit plus, je dirais, sa juridiction d'entendre un
tas d'appels fondés sur ce que je décrivais tout à
l'heure. On dit: Elle a assez de travail comme ça, sans la saisir en
plus de chicanes que les conjoints peuvent avoir sur la valeur des actifs,
etc., des régimes de retraite.
Le Président (M. Farrah): D'ajouter au mandat...
M. Johnson: C'est ce qu'on dit, on n'ajoute rien.
M. Léonard: Vous laissez le p actuel. M. Johnson:
On laisse le p actuel.
Le Président (M. Farrah): Alors, M. le
député de Labelle, sur l'amendement à l'article 1,
avez-vous d'autres commentaires?
M. Léonard: Bien là, comme c'est là, il
n'est pas amendé.
M. Johnson: C'est-à-dire que l'article 1 du projet... Oui,
on le supprime.
Le Président (M. Farrah): On le supprime, exact, je
m'excuse.
M. Léonard: L'article 21 n'est pas amendé, c'est
ça que ça veut dire...
M. Johnson: Oui.
M. Léonard:... de la loi actuelle.
M. Johnson: Sur la Commission des affaires sociales.
M. Léonard: On enlève tout ça ici.
M. Johnson: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Farrah): Est-ce que l'amendement est
adopté, M. le député de Labelle?...
Allez-y, M. le député de Labelle, oui.
M. Léonard: Si je suis votre raisonnement pour ne pas
modifier le p... Pourquoi avez-vous gardé le p initial?
M. Johnson: Ah! le p initial: "les appels logés en vertu"
de 143...
M. Léonard: Parce qu'au fond, votre raisonnement, tel que
vous l'avez exprimé, s'appliquerait autant au p initial?
M. Johnson: Non, je regrette, là, excusez-moi. Regardez,
si on lit le nouveau p... Regardez à la première ligne:
"les...
M. Léonard: C'est-à-dire l'ancien p. M. Johnson:
Bien, c'est le p actuel... M. Léonard: Le raisonnement.
M. Johnson:... telle que la loi existe aujourd'hui.
M. Léonard: Oui, c'est ça. Alors, je vous dis:
Pourquoi vous n'avez pas modifié l'article 21 pour enlever le p au
complet?
M. Johnson: Je vous réponds.
Le Président (M. Farrah): M. le ministre.
M. Johnson: Ce que ça prévoit aujourd'hui, à
21 p, c'est que la Commission puisse saisir des appels - et je cite -
"logés en vertu" de l'article "143 de la Loi sur le régime de
retraite des agents de la paix en institutions pénales" et "les appels
logés en vertu du paragraphe 2° de l'article 181 " du RREGOP.
Correct?
M. Léonard: Oui.
M. Johnson: Le p qu'on suggérait initale-ment parlait des
appels - et je cite toujours - "logés en vertu des articles 125. 7 et
143". Voyez, on ajoutait 125. 7, qui porte sur les matières
d'évaluation des droits accumulés...
M. Sanschagrin (Michel): Qui, par concordance...
M. Johnson:... dans le régime de retraite...
M. Sanschagrin:... avec l'article 17 du projet de loi que vous
avez devant vous.
M. Johnson: Alors, vous voyez, déjà, M.
Sanschagrin, président de la CARRA, va bien au-delà du
mandat de la commission. Il est déjà rendu à l'article 17,
mais, dans le fond, c'est là qu'on introduit, justement, je
dirais...
M. Léonard: Ça ne répond pas à ma
question, ça.
M. Johnson: Absolument. Moi, je trouve que oui. Excusez-moi, je
vais être obligé de faire comme M. Sanschagrin...
Le Président (M. Farrah): D'autres commentaires, M. le
ministre?
M. Johnson: Bien, écoutez... Oui, je vais continuer. Ce
qu'on disait dans le p qu'on suggérait, c'est que non seulement c'est
à l'égard de 143, comme dans le p actuel, qui est une ouverture
à des appels... Mais on ajoutait l'article 125.7. L'article 125.7, c'est
l'introduction dans ce régime-là d'un chapitre nouveau sur le
partage et la cession de droits entre conjoints, etc. On calcule, et les
hypothèses actuarielles, et on a droit à un relevé, et ci,
et ça, et d'autres choses... Puis tout d'un coup, on dit: II y a une
décision. Mais là, on disait: Oui, il y a une décision? On
avait ajouté, nous... Ce qu'on était en train d'introduire,
c'était un droit d'appel de cette décision. Alors, là, on
le réélimine; mais on maintient le droit d'appel, qui existe
toujours en vertu de 143 du RRAPIP et de 181.2 du RREGOP, soit le droit d'appel
régulier sur les matières que j'ai décrites tout à
l'heure, pour nos bénéficiaires qui ne sont pas satisfaits des
droits qu'on leur signifie, du montant de la pension et toutes ces
choses-là. Ça, ça ne change pas. On n'est pas pour abolir
le droit d'appel de nos prestataires...
Le Président (M. Farrah): Le mandat de la Commission
demeure tel qu'il est présentement.
M. Johnson: Le mandat de la Commission des affaires sociales ne
change plus si cet amendement, qui supprime l'article 1, est adopté.
Le Président (M. Farrah): M. le député de
Labelle, avez-vous d'autres commentaires concernant l'amendement?
M. Léonard: Ça va. O.K.
Loi sur les conditions de travail
et le régime de pension des membres
de l'Assemblée nationale
Le Président (M. Farrah): Ça va. Alors,
l'amendement est adopté. Adopté. Alors, l'article 1 est
supprimé. J'appelle maintenant l'article 2. M. le ministre.
M. Johnson: Alors, tel qu'en font foi les notes que j'ai
transmises au député de Labelle, il s'agit ici d'une modification
qui a pour objet d'accorder, en cas de décès du participant au
régime - soit celui des députés, incidemment - le
remboursement des cotisations au conjoint ou, à défaut, aux
ayants droit, en concordance avec l'article 462.2 du Code civil du
Québec concernant le partage des droits accumulés au titre d'un
régime de retraite.
Le Président (M. Farrah): M. le député de
Labelle, avez-vous des commentaires concernant l'article 2?
M. Léonard: Non, je pense que c'est le suivi et tout
ça.
Le Président (M. Farrah): C'est clair. Alors, l'article 2
est adopté. Adopté?
M. Léonard: O.K. Adopté.
Le Président (M. Farrah): Ça va, merci. Alors,
J'appelle l'article 3. M. le ministre.
M. Johnson: Je signale que les commentaires que j'ai émis
pour l'article précédent s'appliquent ici, en les adaptant, dans
la mesure où il s'agit d'une quasi-concordance.
Le Président (M. Farrah): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Farrah): Alors, l'article 3 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 4.
M. Johnson: On continue. C'est également une modification
de concordance qui réfère, dans le fond, à un transfert de
droits au conjoint survivant qui est absent dans le cas de la prestation de
décès, ce qui n'est pas prévu aujourd'hui. On parle
actuellement des ayants droit et la loi 146 a, de fait, introduit les ayants
droit particuliers.
M. Léonard: D'autres ayants droit. Oui, c'est
ça.
M. Johnson: Dans le cas de cession, de partage du patrimoine
familial, dans le cas de dissolution du mariage, etc.
Le Président (M. Farrah): M. le député de
Labelle, est-ce que ça va?
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 4 est adopté.
J'appelle maintenant l'article 5.
M. Johnson: L'article 5, justement, dans la
Loi sur les conditions de travail et le régime de pension des
membres de l'Assemblée nationale - le régime de retraite qui
s'applique aux députés - va introduire... On va voir ça...
On commence le cycle des dispositions répétitives pour chacun des
régimes de retraite qu'on aura à considérer - il y en a
une dizaine. On aura, justement... On amène ici, par le projet de loi
19, l'insertion de nouveaux chapitres, d'une nouvelle section, d'une nouvelle
série d'articles dans chacun des régimes visés qui visent,
justement, à introduire cette notion du partage de la cession de droits
entre conjoints, pour donner suite, effectivement, au projet de loi 146.
Alors, dans l'ordre, comme vous voyez, si on peut les traiter
globalement... Il s'agit d'un seul article: l'article 5, ici, M. le
secrétaire, M. le Président, qui fait référence
à différents projets de loi. D'abord, premièrement, il
permettra l'accès, dans les circonstances qui sont prévues dans
l'article, à un relevé qui fait état de la valeur des
droits que le participant peut avoir accumulé dans son régime de
retraite depuis le début de sa participation, jusqu'à la date
d'évaluation, de même que pour la période qui correspond
à celle du mariage; et de tout autre renseignement qui pourrait
être précisé dans les règlements, notamment sur la
teneur des droits qui font l'objet de l'évaluation. Deuxiè-ment,
un paragraphe ou une section précise, un article précis,
prévoira que les droits accumulés et leurs valeurs sont
déterminés par règlement. Troisièmement, que les
sommes attribuées au conjoint seront acquittées
conformément à des règles, conditions et modalités
prévues par les règlements. Quatrièmement, ça a
pour effet de rendre incessibles et insaisissables les sommes
transférées au conjoint. Cinquièmement, on y
prévoira que les droits accumulés par le participant au
régime doivent être réduits en raison de l'acquittement de
sommes attribuées au conjoint. C'est normal. Sixièmement, nous
introduisons des dispositions qui ont pour objet d'éteindre les droits
du conjoint qui a bénéficié du partage du patrimoine
familial à la suite d'une séparation de corps, à moins
qu'il n'y ait eu reprise de la vie commune. Et on a fait le tour des six points
qui sont en cause ici.
Le Président (M. Farrah): Merci, M. le ministre. M. le
député de Labelle, des commentaires concernant l'article 5?
M. Léonard: oui, une question, là. combien de temps
dure le droit du conjoint? par exemple, dès l'introduction d'une demande
en séparation de corps, divorce, etc., ça dure pour... je
suppose... mais à la minute où toutes les procédures sont
éteintes, que le partage est fait, est-ce que ça dure encore?
M. Johnson: Ah oui! Mais, évidemment, il y a chose
jugée, là. Il y a chose jugée. C'est un
préalable...
M. Léonard: Oui, mais c'est parce que ça donne
accès à toute espèce de renseignements sur les
états de compte de pension...
M. Johnson: Les états de participation et tout
ça.
M. Léonard: ...les états de participation. M.
Johnson: Oui.
M. Léonard: mais à partir du moment où c'est
terminé, est-ce que ça s'éteint? est-ce que c'est
ça que ça veut dire, l'article 57.6? c'est définitif?
M. Johnson: Oui, évidemment...
M. Léonard: Parce que ça ne devrait pas durer, non
plus, dix ans après. Si, dix ans après, quelqu'un intervient pour
avoir encore des renseignements, si un conjoint intervenait...
M. Johnson: Un des deux conjoints? Ils ne sont plus des
conjoints.
Le Président (M. Farrah): II y a eu jugement à ce
moment-là.
M. Léonard: Oui, mais il y avait un droit. Il y a un droit
qui est accordé au départ...
M. Johnson: S'il y a jugement de séparation, il n'y a plus
de statut de conjoint, là.
M. Léonard: Oui, mais il y a un droit qui est
accordé au départ, là. C'est ça.
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Combien de temps ça dure, ce droit?
M. Johnson: Ah! Mais jusqu'au moment où la valeur...
M. Léonard: Est-ce que c'est dit dans le projet de
loi?
M. Johnson: Oui. C'est l'article 57.6, à mon sens. C'est
la valeur des droits accumulés par le député. On parle...
Bon. C'est-à-dire qu'on est dans le régime des
députés, ici: "...au titre du présent régime a
été incluse - lorsque cette valeur est incluse - en tout ou en
partie dans la valeur partageable suite à une séparation de
corps, le partage {...} entraîne, à l'égard du conjoint qui
l'a obtenu, l'extinction de tout autre bénéfice, avantage ou
remboursement auquel il - ou elle - pourrait prétendre en sa
qualité de conjoint, à moins qu'il n'y ait reprise de vie
commune. "
M. Léonard: "De tout autre bénéfice".
Le Président (M. Farrah): m. le député de
labelle, est-ce que vous voulez dire... s'il y a eu des oublis, ou ces
choses-là? est-ce qu'il y a un droit de...
M. Léonard: Non, mais c'est parce qu'à partir du
moment où c'est terminé, là...
Le Président (M. Farrah): On ne peut revenir, à ce
moment-là.
M. Léonard: À quel moment c'est fini, là?
Parce que dès l'introduction d'une demande de séparation de corps
- c'est le début de l'article - ça donne le droit à un
conjoint d'obtenir, sur demande faite, un relevé faisant état de
la valeur des droits, etc. Les procédures se passent, la chose est
jugée, comme vous dites, et puis, trois ans après, quelqu'un veut
encore intervenir ou l'ex-conjolnt veut encore intervenir et avoir des
renseignements. Est-ce qu'il a le droit? Est-ce que l'article 57. 6 abolit
vraiment ce droit?
M. Johnson: Le mot clé m'a l'air d'être
"exconjoint", alors... J'ai l'impression... Je ne vois pas comment on pourrait
aller revoir ce que l'ex-conjoint est en train d'accumuler dans son
régime de retraite à quelque titre que ce soit, en qualité
de fonctionnaire ou d'employé du gouvernement ou quoi que ce soit. En
vertu de quel droit est-ce que... Littéralement, là, les
exconjoints deviennent...
M. Léonard: Je suis d'accord avec vous.
M. Johnson:... des étrangers au sens du Code civil.
M. Léonard: Je suis d'accord avec le ministre,
là.
M. Johnson: Mais vous demandez si la formulation...
M. Léonard: Si la formulation éteint vraiment le
droit d'accès à l'information là-dessus.
M. Johnson: "L'extinction de tout autre bénéfice...
" Moi, je dirais que...
M. Léonard: Bien, si on parle de tout autre
bénéfice...
Le Président (M. Farrah): M. le ministre, oui.
M. Johnson: II y a un début de réponse, me
signale-t-on, dans l'article 57. 1.
M. Léonard: 57. 1, oui.
M. Johnson: Parce que, évidemment, la demande d'un
relevé est faite à l'égard de la valeur des droits
accumulés dans un régime. Je cite: "... pour la période
afférente au mariage... " Alors, ça, c'est d'une date
déterminée, une date tout aussi déterminée lorsque
le jugement final sera prononcé; et je ne vois pas comment on pourrait
maintenir le droit à accéder à un renseignement qui a
déjà été donné. Alors...
M. Léonard: Bien, si les juristes sont satisfaits du
libellé, je n'ai pas de...
Le Président (M. Farrah): Vous, c'est la formulation
qui...
Une voix: C'est pour que ça soit clair. M.
Léonard: Oui, c'est la formulation.
Le Président (M. Farrah): M. le député de
Prévost.
Une voix: La Commission d'accès à l'information a
été consultée et a donné son aval au projet?
M. Johnson: Oui, mais ça ne m'impressionne pas tellement,
là.
Le Président (M. Farrah): Un instant, s'il vous
plaît.
M. Johnson: Donc, on ne...
Une voix: II faut que le patrimoine soit partagé. Une fois
qu'il est partagé, ça s'éteint.
Une voix: Une fois que le patrimoine est partagé,
ça...
M. Johnson: Oui, mais c'est... C'est la référence,
oui. On le lit en son sens ordinaire, et je pense bien qu'il n'y a pas de droit
qui subsiste après la séparation qui est prononcée...
M. Léonard: Oui.
(10 h 45)
M. Johnson:... par le jugement final. Sauf que je vous rejoins.
Peut-être qu'on pourrait dire, quand on devient pointus: Le partage donne
lieu à l'extinction de tout autre bénéfice, avantage ou
remboursement. Oui, mais la demande qu'on peut faire à la CARRA, est-ce
que c'est un bénéfice, avantage ou remboursement? Ça ne
saute pas aux yeux; mais je dirais, d'un autre côté, qu'il n'y a
plus qualité, de toute façon. L'ex-conjoint est justement
ça, un ex-conjoint. Il n'a pas qualité pour aller requérir
des renseignements auprès de la CARRA; de toute façon, s'il
devait le faire, ce serait pour la période
afférente au mariage, et on lui a déjà dit. Alors
c'est une perte de temps pour tout le monde de redemander la même chose.
Ou alors, on va être pratiques et la CARRA enverra des photocopies.
Une voix: Le harcèlement, ça existe aussi,
là. Mais en tout cas...
Le Président (M. Farrah): Alors ça va, M. le
député de Labelle?
M. Léonard: Oui, ça va. Je pense que si les
juristes sont... Je voulais attirer l'attention des juristes
là-dessus.
Le Président (M. Farrah): Non, c'est tout à fait
légitime, M. le député.
M. Johnson: On me signale... Évidemment, là, il y a
une question d'accès à l'information pour des renseignements
personnels. Aujourd'hui, s'il n'y a pas d'introduction d'une instance en
séparation, un conjoint ne peut pas demander à la CARRA de savoir
ce qu'il y a dans le régime de retraite de son conjoint. Alors,
ça, c'est un renseignement personnel.
M. Léonard: Oui.
M. Johnson: S'il y a introduction d'Instance en
séparation, la loi 146 joue, la loi 19 joue, et là, ça
donne ouverture, évidemment, à cette demande-là, qui
s'éteint si on perd la qualité de conjoint, à plus forte
raison, à mon sens.
Le Président (M. Farrah): Merci, M. le ministre. M. le
député de Prévost, vous voulez intervenir?
M. Forget: Les héritiers d'un conjoint, est-ce qu'ils
pourraient intervenir, eux? Si jamais il y a un décès et que les
héritiers, pour voir si...
M. Johnson: Avant ou après le partage, M. le
député?
M. Forget: Après le partage.
M. Johnson: Après le partage, encore là, la seule
personne, à part le bénéficiaire - je dirais le
participant au régime - qui avait accès à un tel
relevé, c'était le conjoint. Le conjoint n'existe plus; ce qui
existe, à partir du moment où... Le conjoint n'existe plus comme
tel, il y a eu séparation. Mais ce que vous évoquez, c'est que
l'autre conjoint n'existe plus non plus: il est mort, si je comprends bien; on
parle d'héritage, là. Alors là, ça tombe dans la
masse de la succession: la CARRA, présumément, donne un
état de participation à la succession, à
l'exécuteur testamentaire, et là, on tombe dans les
régimes de prestations aux enfants survivants, le cas
échéant, dans certains régimes. Il y a une valeur
associée à un régime de retraite, là... Quelqu'un
qui est un participant de longue date, mais n'est pas à la retraite,
partage en vertu de l'article 146... Il lui en reste la moitié ou il lui
en reste, à elle, la moitié; elle décède, ou il
décède, le participant; et là, il y a des enfants qui ont
droit à cette valeur-là, qui est accumulée dans le
régime de retraite. Ce sont les règles normales qui jouent.
Le Président (M. Farrah): Mais ce n'est pas la loi 146 qui
joue, à ce moment-là, ce sont les règles normales.
M. Johnson: Non, ce sont les règles de succession.
Le Président (M. Farrah): M. le député,
ça va?
M. Johnson: Ça, c'est éteint.
Le Président (M. Farrah): Alors, merci. L'article 5 est
adopté? J'appelle maintenant l'article 6. Alors, M. le ministre,
concernant l'article 6, est-ce que vous avez des commentaires?
M. Johnson: Alors ici, c'est ça... C'est de concordance.
On réfère, dans l'article 59 de notre Loi sur les conditions de
travail et le régime de pension des membres de l'Assemblée
nationale, aux matières dont le Bureau de l'Assemblée nationale
peut être saisi et sur lesquelles il peut se prononcer par voie de
règlements, qu'il peut régir. Alors, on ajoute, là,
"Pouvoirs de réglementation du Bureau de l'Assemblée nationale";
des pouvoirs, évidemment, qui se rattachent... Par exemple: "5.1°
déterminer les conditions et les modalités des demandes requises
en vertu de la section" sur le partage et la cession des droits entre
conjoints, etc. Alors on doit introduire, évidemment, le champ
d'activité, l'agrandissement du champ d'activité du Bureau de
l'Assemblée nationale, suite à l'inclusion des dispositions de
l'article précédent dans notre régime de retraite,
par-dessus celui des députés. C'est ça qui est en cause,
là, en première section.
Le Président (M. Farrah): Merci, M. le ministre. M. le
député de Labelle, avez-vous des commentaires sur l'article
6?
M. Léonard: Moi, j'ai des... Oui, j'ai un commentaire,
là.
Le Président (M. Farrah): Allez-y.
M. Léonard: Ça veut dire que le Bureau de
l'Assemblée nationale est mis en cause, à la minute où un
député ou une députée a des problèmes avec
son conjoint et devient partie,
d'une certaine façon, au règlement. C'est ça que
ça veut dire. Si je comprends l'article 59: Le Bureau de
l'Assemblée nationale peut, par règlement, etc. Il se trouve
à intervenir dans le cas où il y a un conflit entre conjoints,
dont l'un est membre de l'Assemblée nationale. Je me demande, moi, si le
gouvernement, en proposant un tel projet de loi, ne vient pas, par le Bureau de
l'Assemblée nationale, intervenir dans la vie privée des membres
de l'Assemblée nationale. Je trouve que c'est peut-être...
Ça découle... On dit que c'est une simple concordance, mais,
à mon sens, ça commence à aller loin, le rôle du
Bureau de l'Assemblée nationale.
Le Président (M. Farrah): M. le ministre.
M. Johnson: Oui, M. le Président, ce qui est en cause,
ici... Comme je le disais au début, la loi 19 prévoit
l'introduction et rejette les fondements juridiques. Ce sont les fondements
juridiques... Les pouvoirs de réglementation à l'égard du
partage des droits des conjoints pour évaluer les actifs que sont les
régimes de retraite. Dans tous les cas, dans tous les régimes -
j'affirme ça, et on me signale que j'ai raison - c'est la CARRA qui
avait ce pouvoir réglementaire, règlement soumis à
l'approbation du gouvernement. "Le gouvernement peut, par règlement..."
On le voit partout dans les dispositions qui s'en viennent. "Le gouvernement
peut, par règlement", mais c'est la CARRA, dans le fond, qui
prépare tout ça, qui le soumet au ministre responsable, signe le
mémoire au Conseil des ministres pour adopter le règlement.
Dans le cas de l'Assemblée nationale, c'est-à-dire
plutôt dans le cas du régime de retraite des
députés, on connaît la souveraineté de
l'Assemblée. Et là, c'est: Le Bureau de l'Assemblée
nationale peut, par règlement", parce qu'il s'agit de nous, comme
députés. Ce n'est pas la CARRA, ce n'est pas le gouvernement et
ce n'est pas le Conseil des ministres qui va appouver les
règlements.
Une voix: L'instance appropriée.
M. Johnson: c'est le bureau de l'assemblée nationale,
l'assemblée souveraine - nos délégués qui se
rencontrent dans cette pièce-ci, je crois, ou je ne sais trop où,
à la condition, évidemment, que l'opposition daigne siéger
un jour au bureau de l'assemblée nationale, le bureau va être
complètement constitué - doit réglementer parce que, dans
la loi qui met sur pied notre régime de retraite, l'article 58 indique
que le bureau de l'assemblée nationale est chargé de
l'administration du régime de pension. ce n'est pas la carra qui est
chargée de l'administration du régime de pension. c'est un
pouvoir délégué que la carra exerce dans l'administration
de notre régime. on sait, comme députés, qu'on peut
s'adresser à la carra pour avoir des détails sur le
régime...
Le Président (M. Farrah): L'information va être
demandée là.
M. Johnson: ...mais c'est un pouvoir
délégué. C'est le Bureau de l'Assemblée, et non pas
le gouvernement, qui a le pouvoir de réglementation en ce qui concerne
le régime de retraite des députés. Alors, est-ce que c'est
s'introduire dans la vie privée des gens de prévoir des
méthodes actuarielles, des échéanciers, la forme du papier
et le nombre de lignes qu'il y aura, et la section 1, nom, adresse,
numéro d'assurance sociale, lorsqu'on loge une demande de relevé?
C'est, je pense, extensionner un petit peu la notion d'intervention dans la vie
privée à ce moment-ci.
M. Léonard: M. le Président...
Le Président (M. Farrah): allez-y, m. le
député de labelle.
M. Léonard: ...je soulève quand même le point
parce que, normalement, quand vous déléguez un pouvoir, vous
demandez des rapports sur la délégation de pouvoirs que vous
faites en fin d'année, en fin de période ou quoi que ce soit.
ça emporte le droit d'avoir des rapports. et, là-dessus, je
regrette, mais je trouve que c'est exorbitant, parce que là, dans des
questions de nature absolument privée, personnelle, les membres du
bureau de l'assemblée nationale peuvent intervenir. je pense qu'ils sont
au courant d'un certain nombre de choses. ils peuvent l'être, s'ils le
veulent.
M. Johnson: J'aimerais ça savoir comment, avoir un exemple
concret. Je ne vois pas comment le pouvoir de déterminer les
renseignements que doit contenir le relevé qui fait état de la
valeur de droits accumulés... Pour s'en tenir là, si on veut en
arriver à la valeur d'un droit accumulé, on va être
obligés de demander à quelle date les conjoints se sont
mariés. Ce n'est pas une invasion totale...
Le Président (M. Farrah): Le même code
d'éthique s'applique, de toute façon.
M. Léonard: Si vous faites un règlement... Vous
allez établir, par règlement, que la CARRA va vous faire rapport
sur les pensions. Et c'est normal; je pense que c'est normal. Le Bureau va
demander que la CARRA lui fasse des rapports. Donc, c'est clair que,
là-dedans, il va y avoir, à un moment donné, des rapports
qui vont porter sur des valeurs actuarielles; puis s'il y a eu des
séparations, pour toutes sortes de raisons... Je trouve qu'il n'y a pas
de garantie dans cet article par rapport à ces informations qui peuvent
être demandées. Je pense que c'est normal. Si le Bureau a le
pouvoir et si c'est lui
qui est responsable des fonds de retraite des membres de
l'assemblée nationale, il est normal qu'en retour, il exige de la carra
des rapports périodiques, quels qu'ils soient, sur différents
aspects, dont l'un va porter sur l'état des pensions de gens qui seront
séparés, ou de règlements à cette fin, etc.
M. Johnson: J'essaie de voir ce qui donne l'ouverture - parce que
c'est ça qui vous inquiète, et moi aussi ça
m'inquiéterait - au Bureau de l'Assemblée nationale de demander
à la CARRA le nom et l'adresse des députés qui sont
séparés. Ce n'est pas ça. Ce ne sont pas des rapports
nominatifs qui sont en cause.
M. Léonard: Qu'est-ce qui empêche le Bureau de
l'Assemblée nationale de le demander, dans cet article de loi?
M. Johnson: Mais qu'est-ce qui l'habilite?
M. Léonard: Justement. Peut-être qu'aujourd'hui, il
ne le demande pas.
M. Johnson: Un instant... Non. Il y a la Commission
d'accès à l'information sur les renseignements personnels qui,
chaque fois qu'une instance prétend obtenir un rapport ou désire
obtenir un rapport, je dirais, nominatif, dresse des barrières. La
Commission est là justement pour empêcher que tout un chacun
demande des renseignements personnels sur les autres.
Les rapports que le Bureau de l'Assemblée nationale peut recevoir
de la CARRA sur l'état des dossiers du régime de retraite des
députés... Je ne vois pas comment on pourrait découvrir
s'il y a des demandes de partage du patrimoine qui sont en cause, etc. Ce n'est
pas une demande. On ne donne pas de nom; premièrement, on me signale
qu'on ne donne jamais de nom. Alors, ça va assez bien. J'essaie de
voir...
M. Léonard: Mais c'est parce qu'elle a un pouvoir
de...
M. Johnson: Je comprends la crainte du député et je
la partage.
M. Léonard: Elle va faire des règlements.
M. Johnson: Mais je ne vois pas comment le pouvoir
réglementaire ouvrirait ça.
Le Président (M. Farrah): Si on demande de l'information
de la CARRA, est-ce qu'on demande de l'information au Bureau de
l'Assemblée nationale, qui est régi par les mêmes
règles? Il ne peut pas dévoiler n'importe quelle information.
M. Léonard: C'est elle qui fixe ses règle- ments.
C'est le Bureau qui va fixer des règlements pour les faire administrer
par la CARRA, qui va fixer dans son règlement des modalités de
rapport au Bureau.
M. Johnson: Les modalités de rapport, ce n'est pas
pareil.
M. Léonard: Là, c'est devenu les
collègues.
M. Johnson: Non, ça n'a rien à voir. Ici, le
pouvoir réglementaire - on va se référer à
l'article précédent qu'on a adopté - vise à
permettre qu'un relevé de l'état de participation d'un
participant à un régime de retraite soit dressé. Ce
retevé-là, en bout de ligne, c'est un chiffre qui s'exprime en
dollars et qui donne la valeur de cet élément-là de
patrimoine familial partageable.
J'essaie de voir par quel biais absolument abstrus et byzantin le
pouvoir réglementaire permettrait aux membres du Bureau de
l'Assemblée nationale de découvrir les péripéties
matrimoniales des députés.
M. Léonard: Tout ça, c'est
déterminé... Les renseignements que doit contenir...
M. Johnson: Tout ça s'inscrit... Bonjour, M. le
Président.
Le Président (M. Chagnon): M. le président, je vous
salue. (11 heures)
M. Johnson: Tout ça s'inscrit à l'intérieur.
Ce que le député évoque, ce n'est pas un pouvoir
réglementaire du Bureau: c'est la relation qui existe entre le Bureau et
la CARRA, qui délègue son pouvoir. Ce pouvoir-là s'exerce
à l'intérieur de balises décidées par le Bureau en
octobre 1988, décision 000302, concernant l'administration du
régime de retraite des membres de l'Assemblée nationale. Le
Bureau décide, etc. Bon. Le Bureau décide, sous réserve du
droit du député, de faire examiner par le Bureau toute
décision afin, le cas échéant, de faire toute
recommandation utile, de déléguer... Le Bureau décide de
déléguer à la CARRA les fonctions et pouvoirs suivants,
qui lui sont attribués à lui, le Bureau, en vertu du chapitre 2
de la Loi sur les conditions de travail et le régime de pension des
membres de l'Assemblée nationale. Quels sont ces pouvoirs et fonctions?
Statuer sur le droit de participer à un régime de pension -
là, je paraphrase un peu - maintenir le registre détaillé
des participants, vérifier les cotisations déduites du traitement
des membres de l'Assemblée, recevoir les avis de rachat - la CARRA qui
reçoit un avis de rachat qu'un député pourrait signifier -
statuer sur le droit aux prestations prévues par le régime -
alors, si vous imaginez, M. le député, que vous avez droit
à une prestation, adressez-vous à la CARRA, pas
au Bureau de l'Assemblée; arrangez-vous avec eux autres,
d'ailleurs - procéder aux calculs et au paiement des prestations,
fournir au député, le 1er avril de chaque année, un
état de sa participation au régime de retraite... Pas au Bureau
pour tout le monde; à chacun d'entre nous, le 1er avril de chaque
année. C'est bientôt.
Une voix: Ah oui, c'est prêt!
M. Johnson: Un état de notre participation au
régime de pension. Huitièmement, transmettre au Bureau de
l'Assemblée, au plus tard le 30 juin de chaque année, un rapport
de ses activités - les activités de la CARRA - en regard du
régime de pension. On en a un exemple ici. Préparer une
évaluation actuarielle du régime de pension au moins une fois
tous les trois ans - ça, c'est une disposition habituelle - ; et
finalement, dixièmement, réaliser tout autre mandat que te Bureau
de l'Assemblée jugera pertinent de lui confier: un mandat à
l'égard des fonctions et pouvoirs, etc.
Alors, je ne vois pas qu'il y a ouverture, ici, à ce que le
Bureau se mette dans la tête de demander à la CARRA, comme je le
décrivais...
Le Président (M. Chagnon): Peut-être, M. le
député de Labelle... Il y avait le député de Gouin
qui avait l'intention de poser une question. Ça va?
Alors, M. le député de Labelle.
M. Léonard: C'est parce que je comprends la réponse
du ministre. Je comprends votre réponse. Vous dites: Dans les pouvoirs
délégués par le Bureau, il y a tels relevés, etc.
Je le vois très bien. Sauf que si le Bureau en décidait autrement
et décidait, lui, par exemple, par hypothèse, de l'administrer ou
de confier l'administration d'un tel régime à un tiers qui ne
soit pas la CARRA, il aurait ie droit de le faire, possiblement. Puis il aurait
le droit d'exiger plein de renseignements. Ce que je dis, c'est que le Bureau
de l'Assemblée nationale, déléguant des pouvoirs, peut
déléguer d'autres pouvoirs.
M. Johnson: Je vous arrête tout de suite. L'article 58 que
je vous lisais tout à l'heure encadre quand même ce pouvoir de
délégation. Puis, nommément, il y a la CARRA. On dit:
"...ou tout autre organisme ou dans tout autre organisme qu'il désigne".
Est-ce que ça peut être une société ABC, conseil en
régimes de retraite limitée?
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: C'est ce que je dis. Le Bureau de
l'Assemblée nationale a pleine juridiction...
M. Johnson: Bon, disons qu'il le ferait, oui.
M. Léonard: Puis qu'il le fait. Et puis qu'il demande
toute une série de renseignements - ce qu'il peut faire, parce que c'est
lui qui en a la responsabilité. Sur le plan des relations matrimoniales
entre un député et son conjoint, il peut avoir, finalement, des
rapports très précis, s'il le voulait. Je ne dis pas qu'il le
fera. Mais la possibilité est là.
M. Johnson: En vertu de quoi?
M. Léonard: Dans le domaine de l'information...
M. Johnson: Non, je cherche en vertu de quoi, compte tenu de
l'existence de la protection sur les renseignements personnels. En vertu de
quoi le Bureau de l'Assemblée nationale pourrait-il avoir des
renseignements à caractère nominatif et personnel sur les
députés. Là, vraiment, je ne vois pas...
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: C'est l'interrogation que je soulève.
Je pense qu'N pourrait, mais comme...
M. Johnson: Nous avons... Alors, écoutez...
M. Léonard: Parce que vous dites ça: En vertu de
quoi ne demanderait-il pas des renseignements nominatifs. En fait, il y a des
numéros, puis il y a des noms au bout, aussi.
M. Johnson: II y a eu consultation de la Commission
d'accès à l'information, évidemment, comme n'importe quel
projet de loi où il y a des dispositions de cette nature-là. Et
la commission a donné un avis favorable. Alors, au niveau de la
Commission d'accès à l'information, il n'y a pas
d'inquiétudes comme celles que le député formule; ou s'il
y en avait, elles ont été réduites,
éliminées par le cadre qui est prévu ici.
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Labelle.
Mme Carrier-Perreault: Peut-être un peu plus long, quand
on...
Le Président (M. Chagnon): Mme la députée
des Chutes-de-la-Chaudière. Des chutes ou de la chute?
Mme Carrier-Perreault: C'est peut-être un peu plus long
quand on parle du premier, parce que le reste, ça va revenir tout le
temps, après. Ça revient à peu près toujours
pareil.
M. Johnson: Oui, ah oui. Ça va être la même
chose.
Mme Carrier-Perreault: Alors, je pense que c'est important; si on
a des choses à vérifier, c'est le temps.
M. Johnson: Oui, oui. Je ne mets pas en doute que ça prend
du temps. Comme je vous ai dit, il y a une dizaine de régimes: c'est dix
fois l'introduction des mêmes mesures, ça va être dix fois
le même retrait du droit d'appel, ça va être dix fois ci et
dix fois ça. On va le faire une fois; après ça, ça
va aller vite.
Mme Carrier-Perreault: Ce n'est pas parce que c'est celui des
députés...
M. Johnson: II n'y a pas de problème, non, non. Parce que
les mêmes questions se poseraient pour 400 000 participants à des
régimes?
Une voix: 460 000.
M. Johnson: 460 000 personnes dont les régimes sont
administrés par la CARRA. Toutes les questions que vous posez sur le
Bureau de l'Assemblée et son pouvoir d'aller voir ce qui se passe chez
M. X ou Mme Y existent au niveau de la CARRA pour 460 000
Québécois, dont le régime de retraite est
administré par la CARRA. Il faut faire attention. Dire: Attend un peu,
les députés, c'est spécial, puis le Bureau de
l'Assemblée... Non, non, c'est exactement le même cadre pour les
administrateurs de régimes de retraite; c'est le même cadre qui
les régit. Il y en a un, qui est notre Bureau; qui a
délégué à la CARRA, de toute façon, toutes
ces affaires-là. Dans les autres cas, c'est la CARRA elle-même, en
direct, si on veut, avec les prestataires.
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: II y a quand même une différence
que je voudrais souligner. Quand vous me répondez ça, je
comprends. Mais en réalité, le Bureau est composé de
personnes très proches de nous; tandis que la CARRA est un organisme
d'État, de personnes éloignées de ceux dont elle a la
charge administrative...
M. Johnson: Au point de vue pratique, oui.
M. Léonard: En termes de fonds de retraite. Alors, c'est
ça le problème. C'est que le Bureau de l'Assemblée
nationale est composé de gens que l'on côtoie ici tous les jours.
La CARRA est un organisme beaucoup plus éloigné des 400 000
bénéficiaires qu'elle touche. En d'autres termes, je serais
presque porté à dire que si c'était la CARRA qui s'en
occupait, je ne poserais même pas la question actuellement.
M. Johnson: Le fait est que c'est la CARRA qui s'en occupe.
M. Léonard: Effectivement, mais comme le Bureau de
l'Assemblée nationale peut intervenir, parce qu'il a
délégué ses pouvoirs à la CARRA, je pose une
question de principe. Est-ce qu'il y a des gens très proches de nous qui
peuvent intervenir et qui ont le pouvoir de le faire, parce que les
règlements...
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Vaudreuil.
M. Johnson: Intervenir... Le terme risque de porter à
confusion; je pense qu'il est très très large.
M. Léonard: C'est peut-être là qu'est toute
l'extension qui peut être faite. On sait très bien que ces
choses-là n'ont pas d'importance, jusqu'à ce qu'il y ait quelque
chose qui se passe. Quand il s'en passe, c'est là où on dit: II y
a eu des problèmes, et on ne les a pas vus venir.
M. Johnson: J'essaie juste de voir si c'est plus secret,
ça...
M. Léonard: Je ne veux pas faire de procès
d'intention par avance.
M. Johnson: Ça, c'est correct.
M. Léonard: C'est sûr, mais je crois...
M. Johnson: Je vais vous dire...
M. Léonard: ...que dans les mécanismes, il y a
comme une espèce de faille.
M. Johnson: Je viens de découvrir une faille dans le
raisonnement du député de Labelle.
M. Léonard: Ha, ha, ha!
M. Johnson: C'est un désir de confidentialité, la
protection de la confidentialité qui vous amène?
M. Léonard: Oui; ça, sûrement.
M. Johnson: Or, un relevé... La CARRA ou le Bureau de
l'Assemblée ne pourraient être saisis d'une demande par un
conjoint, ce qui alerterait tout le monde, seulement s'il y a une introduction
d'instance en Cour supérieure. Je commence à être public
pas mal, là. Est-ce qu'il y a plus public que ça?
Deuxièmement, ça va être devant le tribunal public dans
notre système judiciaire, les batailles, là... Enfin, les
discussions entre conjoints, y compris la valeur du régime de retraite,
ça commence à être genre "plus public" que ce qu'on peut
avoir ici. C'est sur la place publique, c'est dans les journaux. En voulez-vous
assez?
Le Président (M. Chagnon): Pas nécessairement dans
les journaux, M. le député. Ça dépend...
M. Johnson: Ça pourrait être dans les journaux. Dans
certains journaux. Ha, ha, ha!
M. Léonard: J'aimerais que le président de la CARRA
confirme. Est-ce que ça devient... Est-ce que la demande peut vous
être faite seulement s'il y a introduction d'une demande devant une
Instance civile?
Le Président (M. Chagnon): M. le président de la
CARRA, sur le temps de parole délégué du
député de Vaudreuii et ministre.
M. Johnson: je me permets de répondre. l'article 5, qu'on
a adopte il y a quelques instants, prévoit, à l'article 57.1:
'dès l'introduction d'une demande en séparation de corps, en
divorce, en annulation de mariage ou en paiement d'une prestation
compensatoire". c'est un acte...
M. Léonard: Public.
M. Johnson: C'est une procédure judiciaire qui est en
cause, qui est logée, signifiée; il y a un numéro de
dossier...
Le Président (M. Chagnon): Cour supérieure, section
de la famille.
M. Johnson: Cour supérieure, division de la famille ou je
ne sais trop.
Le Président (M. Chagnon): Division de la famille, c'est
ça.
M. Johnson: Cause numéro...: M. X contre Mme Unetelle. Tu
ne peux pas te cacher...
Le Président (M. Chagnon): C'est rarement contre la
reine.
M. Johnson: Que le Bureau de l'Assemblée... Je pense que
quelques millions de Québécois risquent de l'apprendre avant que
le Bureau de l'Assemblée soit même saisi de l'existence de cette
affaire-là, si certains journaux décident d'en traiter.
Alors...
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Labelle.
M. Johnson: II n'y a pas de position privilégiée.
Être au Bureau, ça ne privilégie pas grand-chose.
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Labelle, vos scrupules, qui vous honorent, sont-ils quand même
rassurés, par rapport aux der- nières...
M. Léonard: Je ne sais pas quelle école vous avez
fréquentée. Je ne sais pas si on appelle ça des scrupules
ou pas; je ne connais pas la définition de scrupule...
Le Président (M. Chagnon): Ce sont des scrupules qui vous
honorent, M. le député de Labelle.
M. Léonard: Ce sont des questions qui touchent, je pense,
le respect de droits parlementaires. Peut-être que je suis trop
scrupuleux là-dessus, comme vous le dites, ou chatouilleux... Mais ce
sont des droits fondamentaux d'élus du peuple, et je ne voudrais pas
qu'on y porte atteinte par des pouvoirs réglementaires indirects. Je
veux juste être rassuré que ça ne peut pas être le
cas, vraiment.
Le Président (M. Chagnon): C'est dans ce sens-là
que je vous disais, M. le député de Labelle, que cela vous
honore. Maintenant, la réponse qui nous faisait valoir que l'article
57.1 exigeait une introduction d'une demande en Cour supérieure pour que
le Bureau soit avisé de la demande du député ou de la
députée en question, selon le cas, vient quand même
répondre à l'argumentation principale que vous aviez
soulevée sur cette question-là.
M. Johnson: J'ajoute par ailleurs, que si un employeur, quel
qu'il soit - y compris, dans le cas des députés,
l'Assemblée nationale: c'est l'Assemblée nationale qui est notre
employeur - veut des renseignements sur notre état de participation, sur
une base individuelle, elle doit avoir la permission du député.
L'Assemblée nationale et le Bureau de l'Assemblée ne peuvent pas
obtenir de renseignements spécifiques sur un député, sur
son état de participation; sauf s'il y consent. Alors, à plus
forte raison, à savoir s'il a fait une demande de ci et de ça,
quelle est la valeur de son patrimoine familial... Donner la permission. Sauf
s'il y a introduction de l'instance. Là, le conjoint peut le faire; le
conjoint peut faire cette demande-là plus facilement que l'employeur,
dans le fond. Parce que, dans le cas du conjoint, tu n'as pas le choix: s'il y
a une introduction d'instance, la loi dit que le conjoint peut le demander.
Le Président (M. Chagnon): De toute façon, au
moment de l'audition de l'instance, le conjoint aura certainement
demandé, par voie de subpoena, au Bureau ou à son
représentant de l'Assemblée de participer à la cause.
M. Johnson: Alors, toutes nos craintes s'évanouissent au
fur et à mesure. Mme la députée a parfaitement raison. On
peut en discuter assez longuement, puis ça va revenir
dans toutes les autres sections, parce que, indépendamment de la
distance qu'il y a entre la CARRA et un employé du secteur public, par
opposition à la distance qu'il y a entre le Bureau de l'Assemblée
et les députés, le principe est le même. Pourquoi les
fonctionnaires qui travaillent à la CARRA auraient accès à
ci et à ça? Déjà, au point de vue de la
sécurité, il y a des mesures qui existent, et toute espèce
d'accès à des renseignements particuliers doit être
approuvée, littéralement, par celui dont on veut connaître
l'état de participation; à défaut de quoi... Ah oui! Mais
là, on est rendus dans la sécurité informatique, et tout
ça. Vous me permettrez...
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Johnson: Un autre débat pour un autre...
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Labelle.
Une voix: C'est un autre projet de loi. Une voix: Propos
du Vérificateur général.
M. Léonard: Disons que, quand il dit ça, je
comprends. Mais j'ai quand même vécu dans ce parlement depuis
pratiquement dix ans. Alors, j'en ai déjà vu, des choses... Et
peut-être que je ferais plus confiance à des fonctionnaires
qu'à des collègues. C'est ça que ça veut dire.
Une voix: Ah bien là, peut-être que...
M. Johnson: Pas pour représenter la population, je
présume. Il y a quand même 125 élus...
M. Léonard: Non, non, non. Je parle... Dans des dossiers
personnels comme ceux-là.
M. Johnson:... là, on se comprend, qui ont le droit de se
comporter comme tel.
M. Léonard: Ouais... C'est parce qu'on en a vu... Vous
étiez là, il me semble...
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que l'article 5 est
adopté, M. le député de Labelle?
M. Johnson: Pour le moment, on ne voit rien, ils ne
siègent pas...
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que l'article 5 est
adopté?
M. Johnson: Cinq l'avait été. Six, M. le
Président.
Le Président (M. Chagnon): Je m'excuse. M. Johnson:
Nous sommes à l'article 6, là.
Loi sur la Législature
Le Président (M. Chagnon): L'article 6 est adopté.
J'appelle donc l'article 7. M. le président du Conseil du
trésor.
M. Johnson: Encore une fois, si... C'est de concordance, comme
à l'article 2...
Une voix: Le texte proposé est exceptionnel.
M. Johnson:... je l'indique ici. Je viens d'avoir une brillante
idée: je vais laisser M. Sanschagrin, président de la CARRA, nous
expliquer ça.
Le Président (M. Chagnon): Je vous remercie. M.
Sanschagrin. (11 h 15)
M. Sanschagrin: À la suite d'un jugement de
séparation et de partage d'un patrimoine familial, on a vu tout à
l'heure que l'ex-conjoint perd ses droits aux bénéfices,
prestations et autres, en vertu du régime de retraite. Or, dans le
régime de retraite en cause, ici, on prévoit, en cas de
décès, une prestation payable à l'égard des
enfants. Et le régime prévoit que si le conjoint du participant
décédé est également décédé,
on double la rente aux enfants. Ce qu'on vient faire, c'est qu'on vient ajouter
la situation où le conjoint ou l'ex-conjoint aurait été
disqualifié, si on veut, à la suite du partage du patrimoine
familial. À ce moment-là, on va également doubler la rente
des enfants. C'est uniquement ça que ça vient faire, le
paragraphe en question. S'il n'y a pas de conjoint admissible à une
rente, à ce moment-là, les enfants auront droit au double de la
prestation régulière: c'est-à-dire 20 % de la rente
gagnée par le député, au lieu de 10 %.
Le Président (M. Chagnon): Je pense qu'il faudrait
peut-être suspendre.
M. Johnson: Est-ce que je pourrais vous demander une suspension
de 120 secondes?
Le Président (M. Chagnon): Alors, j'accepte une suspension
de 120 secondes. Je suspends, même. Je n'accepterai même pas; je
vais suspendre.
(Suspension de la séance à 11 h 16)
(Reprise à 11 h 20)
Le Président (M. Chagnon): Les travaux de cette commission
sont recommencés.
M. Léonard: Qu'est ce qui arrive avec le partage des frais
d'arbitrage?
Une voix: II ne pouvait pas y avoir entente de principe...
M. Léonard: Ah, ils sont enlevés de ça,
aussi? Ah, O. K. Dans le sens où ils en discutaient.
Le Président (M. Chagnon): Alors je demanderai...
M. Léonard: Là, ça va payer... Vous aller
payer votre rétroactivité dans les jours qui viennent.
Le Président (M. Chagnon): Alors, j'appelle l'article 7,
et je vais demander au président de la CARRA, M. Sanschagrin, je pense,
de nous exposer... Ç'a été fait, ç'a
été fini? Nous sommes à l'article 7.
M. Johnson: On va introduire, un peu, à d'autres
endroits... Je vais le dire tout de suite: ça aussi, c'est une chose qui
risque d'être répétitive. On introduit les dispositions qui
prévoient comment on dispose éventuellement de la prestation au
décès ou des droits acquis, en vertu des régimes de
retraite, lorsqu'il y a eu cession, partage des biens. Et il faut
prévoir le cas des -ayants droit, du conjoint, des enfants, le cas
échéant, là, d'une façon distincte; et c'est ce
qu'on introduit un petit peu partout, là. Ça, je le dis de
façon assez générale; c'est ça, l'idée.
Est-ce qu'on a le droit de fumer, ici, autour de la table, M. le
Président?
Mme Carrier-Perreault: Bien, je l'ai demandé.
M. Johnson: Je demande si on a le droit de fumer, je n'ai
pas...
Le Président (M. Chagnon): En principe, me dit-on, non.
Mais je ne vois aucun écriteau dans cette pièce qui m'interdirait
de...
M. Johnson: Moi non plus, d'ailleurs.
Mme Carrier-Perreault: II y en a un autre qui fume, je ne suis
pas toute seule. Voulez-vous qu'on sorte, M. le Président?
M. Johnson: Est-ce qu'il doit y avoir un écriteau, ou
est-ce qu'en vertu de la Loi sur la protection de l'environnement, dont
l'article m'échappe, ce n'est pas plutôt le chef - au sens
où la loi l'entend - d'un ministère, d'un organisme qui indique
si oui ou non on peut, dans une salle de conférence - et ce qui
apparaît dans la loi, une salle de réunion; c'est l'autre qui
apparaît dans la loi - fumer ou ne pas fumer?
Le Président (M. Chagnon): La loi s'appli- que, M. le
Président. Toutefois, on m'indiquait que, au Bureau de
l'Assemblée nationale, on permettait de fumer. Si le Bureau de
l'Assemblée nationale permet à ses membres de fumer, je me vois
mal en train de... En commission parlementaire, m'indique-t-on...
M. Léonard: M. le Président.
Le Président (M. Chagnon): Oui, M. le député
de Labelle.
M. Léonard: Puis-je porter à votre attention que ce
que nous venons de discuter, justement, c'est un peu du pouvoir du Bureau de
l'Assemblée nationale. Et que, justement, lui, il se permet de fumer, ce
Bureau-là; alors que c'est contre la loi, et qu'il le défend
à toutes les autres instances à l'intérieur du
gouvernement. Et regardez bien ce que ça va faire dans les fonds de
pension des...
M. Johnson: Avec les régimes de retraite. Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard:... députés. Mais c'est
très indicateur. Il a le droit de déroger à ses
règlements et aux règlements qu'il a déposés
à l'Assemblée nationale.
M. Johnson: C'est donc un coup fumant que nous réserve le
Bureau de l'Assemblée.
Le Président (M. Chagnon): Dans le même sens, dans
le même ordre d'idée, si la majorité des membres du Bureau
fumaient ou fument, la CARRA risque de moins en moins à avoir à
payer des pensions.
M. Johnson: Où elle va les payer de plus en plus
rapidement. On va continuer, peut-être avec..
Une voix: ce n'est pas à l'avantage des
députés de cette assemblée, étant donné que
vous êtes en train de me dire que vous allez écourter ma vie.
M. Johnson: Ce n'est pas nous, M. le député, c'est
madame.
M. Léonard: Plus sérieusement, là... M.
Johnson: Oui.
M. Léonard:... ça fait vraiment
référence à ça. Le Bureau de l'Assemblée
nationale fait des règlements, ou propose des règlements à
l'Assemblée nationale, d'après - je pense que c'est un article de
la Loi sur l'Assemblée nationale - l'article 110, et puis il a droit de
déroger à
ses règlements. Alors, vous le voyez dans un cas, qui concerne
l'environnement; mais par ailleurs, il peut très bien le faire dans
toute sa réglementation qu'il impose à la CARRA. Les
contrôles peuvent être difficiles à maintenir. Ça ne
fait qu'illustrer mon point.
M. Johnson: Alors, on peut remercier votre collègue
d'avoir commencé à fumer. Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Chagnon): J'étais rendu à
l'article 7. Est-ce que l'article 7...
M. Johnson: Vous étiez à court d'arguments avant
que madame ne s'allume, si je comprends bien.
Le Président (M. Chagnon): L'article 7 est-il
adopté?
M. Léonard: Non, ce n'est pas... C'est juste... Vous venez
d'avoir un cas, une illustration très claire de tout ce que j'ai dit ce
matin. Très, très claire.
Le Président (M. Chagnon): L'article 7 est-il
adopté?
M. Léonard: Oui, oui.
Le Président (M. Chagnon): Adopté.
M. Léonard: Avec les explications de M. Sanschagrin.
Le Président (M. Chagnon): J'appelle l'article 8.
M. Johnson: Alors, l'article 8. Celui-ci modifie la Loi sur la
Législature. Je ne reprendrai pas la nomenclature de tous les
changements qui sont ainsi introduits à la Loi sur la
Législature. Qu'il s'agisse de dire que c'est le nouveau paragraphe 5.
1. 1, sous-section, dis-je, 5. 1. 1...
M. Léonard: Oui, O. K. Partage et cession.
M. Johnson:... qui est introduit au titre du partage et de la
cession des droits entre conjoints.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce qu'il y a des questions,
M. le député de Labelle?
M. Léonard: Oui, ça va.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que l'article 8 est
adopté?
M. Léonard: Adopté.
Loi sur le Protecteur du citoyen
Le Président (M. Chagnon): Adopté. J'appelle donc
l'article 9.
M. Johnson: L'article 9 vise à modifier la Loi sur le
Protecteur du citoyen par l'insertion d'un article qui accorde la
possibilité au gouvernement de rendre applicables, au Protecteur du
citoyen, les dispositions du RREGOP et du règlement d'application du
RREGOP, y compris, évidemment, à l'égard du partage et de
la cession des droits entre conjoints.
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Labelle, l'article 9 est-il adopté?
M. Léonard: Dans quel cas voulez-vous... Ce que vous
dites, en explication, c'est que le gouvernement pourra également
suppléer, par règlement, à toute incompatibilité de
ces règles. Comment va-t-il faire pour les déterminer ou pour
déterminer l'incompatibilité? Ça va lui être
soumis?
M. Johnson: M. Sanschagrin.
Le Président (M. Chagnon): M. Sanschagrin, s'il vous
plaît.
M. Sanschagrin: Le Protecteur du citoyen et son adjoint ont un
régime qui est limité à ces deux personnes-là.
C'est un régime bien particulier, qui a des...
M. Léonard: Ah! bon. O. K.
M. Sanschagrin:... dispositions qui ne sont pas celles du RREGOP.
Donc, à un moment donné, il va falloir apporter des ajustements
de concordance, pour s'assurer qu'on atteint bien les mêmes fins avec ce
régime qu'avec le RREGOP.
M. Léonard: Le RRPC, le régime de retraite du
Protecteur du citoyen...
M. Sanschagrin: Et son adjoint.
M. Léonard:... et son adjoint. Avec un A aussi.
M. Johnson: ESA.
Le Président (M. Chagnon): ESA.
M. Johnson: RRPCESA.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que l'article 9 est
adopté, M. le député?
M. Léonard: Ça va.
Loi sur le régime de retraite de certains
enseignants
Le Président (M. Chagnon): L'article 9 est adopté.
J'appelle l'article 10, et il y a un papillon.
M. Johnson: Alors, c'est sur le retrait... C'est un
remplacement... D'abord, l'article 10 - on va se comprendre - vise ici à
modifier la Loi sur le régime de retraite de certains enseignants -
appellation retenue pour ceux qu'il est convenu d'appeler les ex-religieux
enseignants, sécularisés - pour lesquels il y a un régime
de retraite particulier. Ça a été réglé. On
introduit également l'ensemble des dispositions sur le partage et la
cession de droits entre conjoints. Le papillon vise à remplacer
l'article 41.7 proposé par le suivant... Voulez-vous que j'en fasse
lecture, M. le Président?
Le Président (M. Chagnon): Ce serait
préférable que vous en fassiez lecture.
M. Johnson: Oui. "41.7 Le chapitre IV du titre III de la Loi sur
le régime de retraite des employés du gouvernement et des
organismes publics ne s'applique pas aux décisions rendues par la
Commission - c'est la CARRA - concernant l'établissement et
l'évaluation des droits accumulés au titre du présent
régime. Toute autre décision rendue par la Commission en
application du présent chapitre peut être contestée par
l'employé, l'ex-employé et son conjoint en fa manière
prévue pour le présent régime."
Le Président (M. Chagnon): On vous remercie. Est-ce qu'il
y a des questions concernant l'amendement, M. le député de
Labelle?
M. Johnson: C'est le droit d'appel dont je parlais tout à
l'heure qui fait l'objet d'une modification par rapport au texte
proposé.
M. Léonard: Dans quelle mesure dites-vous que cet article
de loi touche les ex-employés ou les ex-membres de communautés
religieuses?
M. Johnson: En vertu de? Excusez-moi, je n'ai pas saisi. Je
m'excuse, M. le député.
M. Léonard: dans quelle mesure cet article touche-t-il ces
gens-là? parce qu'il y a eu un règlement qui a été
fait, à l'époque... ah! c'est parce que vous voulez-
Le Président (M. Chagnon): c'est parce que la loi sur le
régime de retraite de certains enseignants est une loi très
précise.
M. Johnson: C'est un régime de retraite à part.
M. Léonard: Très particulier.
M. Johnson: Oui, pour ces gens-là.
Le Président (M. Chagnon): Qui a été
adoptée il y a deux ans.
M. Johnson: on me précise, ici, qu'il y a
référence à des dispositions à la loi sur le
rregop, parce que les droits d'appel dont je parlais tout à
l'heure...
Le Président (M. Chagnon): Ce sont les mêmes que
ceux du RREQOP.
M. Johnson: ...sont ceux du RREGOP, en vertu de la Loi sur le
régime de retraite de certains enseignants.
Le Président (M. Chagnon): est-ce que l'amendement est
adopté, m. le député de labelle?
M. Léonard: Oui.
(11 h 30)
Le Président (M. Chagnon): Adopté. Est-ce que
l'article 10 est adopté?
M. Léonard: Tel qu'amendé.
Loi sur le régime de retraite des agents de la
paix en institutions pénales
Le Président (M. Chagnon): Tel qu'amendé. Alors,
l'article 10 tel qu'amendé est adopté. J'appelle donc l'article
11.
M. Johnson: C'est l'introduction dans le RRAPIP... Les gens qui
travaillent en institutions pénales, agents de la paix en institutions
pénales. Ici, il s'agit d'une modification de concordance qui introduit
le droit des ayants droit, de même que du conjoint, à des
prestations en cas de décès du participant ou du
pensionné.
M. Léonard: Si je comprends, toute la série
suivante touche ce fonds de pension en particulier.
M. Johnson: Exact.
M. Léonard: Est-ce qu'il y a une raison que vous
connaissez pour laquelle il y a un régime particulier pour ces gens?
Le Président (M. Chagnon): Le régime a
été négocié avec les agents de la paix parce qu'ils
voulaient sortir du régime général. Ils étaient,
à l'époque, membres du RREGOP. Ils se sont créé,
suite à la négociation, leur propre régime de retraite.
Nous avions la même demande...
M. Léonard: Ouais, mais ça ne donne pas la
raison. Est-ce qu'il y a une raison pour laquelle ils le demandaient et
une raison, je suppose, pour laquelle on l'a accordé?
M. Johnson: Probablement qu'ils le demandaient parce qu'ils en
voulaient.
Le Président (M. Chagnon): Un peu comme les policiers. Ils
prétendaient... Leur argumentation était à l'effet qu'ils
vivaient un travail, un état de stress et un état de
difficulté qui étaient très semblables à celui des
membres de la Sûreté du Québec, ou celui des membres des
corps policiers en général.
M. Johnson: Nos gardiens de prison et intervenants en milieu
carcéral: c'est de ces gens-là qu'il s'agit.
M. Léonard: Oui.
M. Johnson: Alors, il a été jugé opportun en
cours des négociation, comme l'a si bien exprimé le
président de la commission...
Le Président (M. Chagnon): Qui avait été
parrain du projet de loi.
M. Johnson: Et l'adjoint parlementaire... Le Président
(M. Chagnon): A vie.
M. Johnson:... du président du Conseil du trésor,
parrain de cette loi lors de sa présentation à l'Assemblée
nationale. C'est donc dire tous les titres auxquels le député de
Saint-Louis vient de s'exprimer. Donc, il a été jugé
opportun par le gouvernement, dans le cadre des négociations avec ces
agents, de consentir cet avantage plutôt qu'un autre. C'est le fruit de
la négociation.
M. Léonard: Qui doivent permettre au député
de Vaudreuil d'être bien fier de son adjoint parlementaire, par le fait
même.
M. Johnson: Les mots pour le dire me manquent, M. le
Président.
M. Léonard: J'imagine aisément.
Le Président (M. Chagnon): II n'a pas l'air d'être
si convaincu que ça. M. le député de Labelle.
M. Léonard: C'est ça. C'est toute une série
d'articles de concordance. Je te gratte le dos, tu me grattes le dos.
Le Président (M. Chagnon): Nous avons des papillons sur
ces articles.
M. Johnson: Oui, il y en aura à partir de l'article 14. On
va les appeler un après l'autre.
Le Président (M. Chagnon): C'est ça. Est-ce que
l'article 11 est adopté, M. le député?
M. Léonard: Concordance, oui.
M. Johnson: Article 11, ça va.
Le Président (M. Chagnon): Article 12.
M. Johnson: Concordance avec l'article 11.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce qu'il est adopté,
M. le député?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Chagnon): Alors, l'article 12 est
adopté. J'appelle l'article 13.
M. Johnson: Article 13, concordance avec l'article 2, toujours.
Il y a deux façons d'introduire les droits pour les ayants droit, les
enfants, les conjoints - l'un ou l'autre, une combinaison de ces gens-là
- dans le cas des prestations de décès.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que l'article 13 est
adopté?
M. Johnson: C'est ce qui est en cause ici.
Le Président (M. Chagnon): Alors, l'article 14 a une
particularité.
M. Johnson: Un papillon.
Le Président (M. Chagnon): J'ai un papillon, qui est le
même papillon.
M. Johnson: Les articles 14, 15, 21...
Le Président (M. Chagnon): C'est un papillon de la
même espèce de coléoptère qu'on retrouve aux
articles 15, 21, 22, 23, 31 et 37.
M. Johnson: C'est ce que j'ai, M. le Président.
Parfait.
Le Président (M. Chagnon): En principe, je devrais appeler
chacun des articles, donc les articles 14, 15, 21, 22, 23, 31 et 37 pour
inclure l'amendement.
M. Léonard: Oui, je pense qu'il faut les appeler un par
un, parce que ici, on étudie la loi article par article.
Le Président (M. Chagnon): Sauf que j'ai le même
amendement sur ces sept articles.
M. Johnson: Je vous indique pourquoi dans dix secondes. On
m'explique que dans le processus de refonte de nos lois, Lois refondues
du
Québec 1989... C'est le titre que ça va porter? Les
mises à jour, tes refontes, que dans les refontes, refontes ayant eu
lieu à l'égard de ces projets de loi, qu'il ne devrait pas y
avoir...
Une voix: Tant mieux pour vous.
M. Johnson:... qu'il est inutile d'avoir une
référence au chapitre 82 des lois de 1988, la refonte...
Une voix:... a déjà remplacé.
M. Johnson:... a remplacé l'effet que les lois de 1988
pouvaient avoir sur ces dispositions-là qui sont devant nous. C'est
plutôt en vertu des lois refondues de 1989 qu'on va constater un tas de
droits et de libellés, etc. Alors, l'amendement s'y lit donc:
"Supprimer, dans les deux premières lignes et avec les concordances
requises, la référence au chapitre 82 des lois de 1988", ce qui
est une modification technique due à la refonte des lois mises en
vigueur le 31 décembre 1989.
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que je puis
considérer que les amendements aux articles 14, 15, 21, 22, 23, 31 et 37
sont adoptés?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Chagnon): L'article 14. Est-ce que
l'article 14 tel qu'amendé est adopté?
M. Johnson: Adopté. M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Chagnon): L'article 15. Est-ce que
l'article 15 tel qu'amendé est adopté?
M. Johnson: Ici, on n'a fait qu'ajouter un alinéa à
l'article 68...
M. Léonard: Au premier alinéa de l'article 67.
M. Johnson: De l'article 67, auquel on a ajouté un
alinéa.
M. Léonard: Oui, de concordance. Ça va.
Le Président (M. Chagnon): Alors, l'article 15 est
adopté. L'article 16 est appelé.
M. Léonard: Ou à ses ayants droit.
M. Johnson: Là aussi, prestation en cas de
décès, compte tenu de la situation particulière de
l'employé.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que l'article 16 est
adopté?
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Chagnon): L'article 16 est adopté.
L'article 17 est appelé, et j'ai aussi un papillon à l'article
17.
M. Johnson: Droit d'appel, M. le Président. C'est un droit
d'appel légalement retiré, entre guillemets, dans la mesure
où on a cru l'inclure. Il n'y a pas aujourd'hui de droit d'appel. On
restaure en réalité la situation. Alors, l'article 17 appelle un
papillon qui se lit ainsi: Remplacer l'article 125. 7 proposé par le
suivant: 125. 7 Le chapitre IX ne s'applique pas aux décisions rendues
par la Commission concernant l'établissement et l'évaluation des
droits accumulés au titre du présent régime. "
Le Président (M. Chagnon): Pouvez-vous lire un peu plus
lentement, s'il vous plaît?
M. Johnson: Toute autre décision rendue par la Commission
en application du présent chapitre peut être contestée par
l'employé, l'ex-employé et son conjoint en la manière
prévue pour le présent régime. "
Le Président (M. Chagnon): Je vous remercie beaucoup.
M. Johnson: Bienvenue.
Le Président (M. Chagnon): Nettement mieux sur la fin.
M. Léonard: Remplacé.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que l'article 17, M. le
député de Labelle... Nous pouvons adopter l'amendement?
M. Léonard: Oui, d'accord pour l'amendement.
Le Président (M. Chagnon): L'amendement est adopté.
Est-ce que vous avez des questions sur l'article 17?
M. Léonard: C'est la même chose.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que l'article 17 tel
qu'amendé est adopté?
M. Léonard: On revient toujours... Oui, d'accord.
Le Président (M. Chagnon): L'article 17 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 18. J'ai aussi un
amendement...
M. Johnson: Et j'ai un papillon.
Le Président (M. Chagnon):... à l'article 18. Un
coléoptère. L'article 18. M. le ministre.
M. Johnson: L'amendement se lit ainsi: "Remplacer, dans la
première ligne, le mot "est", entre guillemets, par ce qui suit: ",
modifié par l'article 212 du chapitre 82 des lois de 1988, est de
nouveau". "
Le Président (M. Chagnon): Merci beaucoup. M.
Léonard: Est "de nouveau modifié...
Le Président (M. Chagnon): Sur l'amendement...
M. Léonard:... l'article 212 du chapitre 82... Qu'est-ce
que ça signifie?
Le Président (M. Chagnon): M. Sanschagrin.
M. Léonard: M. le ministre, c'est la signification de ce
papillon d'abord.
Le Président (M. Chagnon): M. Sanschagrin.
M. Sanschagrin: C'est un article qui, à la fin de 1988, a
été modifié pour la définition de "traitement
admissible". Cet article n'est pas entré en vigueur le 31
décembre 1989. Il est entré en vigueur le 1er janvier 1990, la
portée de cet article-là. Donc, il n'est pas inclus dans la
réforme... Une voix: La refonte.
M. Sanschagrin: La refonte, excusez, au 31 décembre 1989.
Pour les fins du projet de loi, il fait référence au fait que cet
article-là, dans sa substance, a été modifié et n'a
pas fait l'objet d'une refonte. D'ailleurs, on l'aura à un autre endroit
également, ce même genre de modification.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que l'amendement
à l'article 18 est adopté, M. le député ?
M. Léonard: Adopté.
M. Johnson: Après avoir entendu des explications comme
celles-là, j'ai une question pour la députée des
Chutes-de-la-Chaudière...
Le Président (M. Chagnon): De la Chute... M. Johnson:
De la Chute...
Mme Carrier-Perreault: Non, les
Chutes-de-la-Chaudière.
Le Président (M. Chagnon): Les
Chutes-de-la-Chaudière.
M. Johnson: La députée de les
Chutes-de-la-Chaudière.
Mme Carrier-Perreault: II y a de quoi de bizarre
là-dedans, aussi.
Le Président (M. Chagnon): Oui, ce n'est pas très
français.
M. Johnson: La question est la suivante: Qu'est-ce qu'elle croit
que la ministre déléguée à la Condition
féminine et à la Famille aurait apporté à nos
débats, autour de ces affaires-là? C'est un projet de loi
technique; c'est tout ce que je voulais dire.
Le Président (M. Chagnon): Je ne comprends pas, j'ai
peut-être manqué quelque chose pendant que je n'étais pas
là.
M. Johnson: Moi aussi, je viens d'illustrer...
Mme Carrier-Perreault: vous me posez une question, m. le
ministre?
M. Johnson: Oui, vous avez manqué... Il y a eu une demande
de l'Opposition, M. le Président, que Mme la ministre
déléguée à la Condition féminine et à
la Famille, à cause de la loi 146, soit ici pour parler de toutes sortes
de choses qui n'ont rien à voir avec le projet de loi 19...
Le Président (M. Chagnon): Ah, je comprends
maintenant!
M. Johnson: II me semble qu'on vient de le prouver,
là.
Mme Carrier-Perreault: Je trouve ça très
intéressant quand même, M. le ministre, parce que je trouve que
ça va s'appliquer, comme je vous le disais tantôt, sur des gens.
C'est bien sûr que c'est très technique. Par ailleurs, les gens
vont avoir à vivre avec ces modifications-là, après. Je
trouve ça très important, moi, d'entendre ce qui se dit autour de
la table. Au moins, j'aurai des réponses s'il y en a qui me posent des
questions; et si j'en ai, je peux les poser.
M. Johnson: Vous pourrez leur expliquer que la loi a
été refondue le 31 décembre 1989...
Mme Carrier-Perreault: Cet article-là...
M. Johnson: C'est pour ça qu'on maintient la disposition
à l'article 212 des lois de 1988.
Le Président (M. Chagnon): Ha. ha. ha! M. Johnson:
Entre nous...
Mme Carrier-Perreault: Cet article-là, je comprends, je ne
l'ai même pas, moi, dans mes feuilles.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que l'article 18,
monsieur...
M. Johnson: Sur les onze personnes qui m'accompagnent, il y en a
trois qui sont au courant de ça.
Mme Carrier-Perreault: Là, on va être plus. Le
Président (M. Chagnon): M. le ministre. M. Johnson: Je vous
en prie.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que l'article 18 tel
qu'amendé est adopté?
M. Léonard: Un instant. Je comprends que le
président du Conseil du trésor se ramenait dans la partie, ou
ramenait sa ministre déléguée à la Condition
féminine et à la Famille dans la partie. Mais il reste qu'il y a
des aspects techniques, très techniques à l'occasion; il l'admet,
parce qu'il dit que lui-même ne savait pas exactement la teneur ou la
valeur de cet amendement. Il reste quand même qu'il y a des effets; notre
rôle est justement de les expliciter, essayer au moins de ne pas trop se
tromper là-dessus.
Le Président (M. Chagnon): Moi, j'ai un problème.
Moi, mon rôle, c'est d'essayer de comprendre comment on va finir par
étudier l'ensemble de notre projet de loi, et je ne me rappelle plus si
j'avais fait adopter ou pas l'amendement de l'article 18. Le secrétaire
de l'Assemblée me dit que non, je pensais que oui; alors je
propose...
M. Johnson: II n'est pas adopté. Je venais de l'expliquer,
j'étais en train de l'expliquer, lorsque...
Le Président (M. Chagnon): J'allais demander si....
M. Léonard: M. Sanschagrin l'a expliqué.
Le Président (M. Chagnon): J'allais demander si
l'amendement à l'article 18 est adopté?
M. Johnson: Adopté. Devant la clarté de
l'explication.
Le Président (M. Chagnon): Alors, nous remercions...
M. Léonard: Exactement, ça a été
très clair. En tout cas, moi, j'ai compris. Je ne sais pas si le
président du Conseil du trésor a compris.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Johnson: Oui, tout va bien.
Mme Carrier-Perreault: Moi aussi, j'ai compris, M. le
Président.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que l'article 18 tel
qu'amendé est adopté?
M. Johnson: Adopté. M. Léonard: Oui.
Loi sur le régime de retraite des
employés du gouvernement et des organismes publics
Le Président (M. Chagnon): J'appelle l'article 19.
M. Johnson: Dans le RREGOP, qui est le régime
général, le régime de retraite des employés du
gouvernement et des organismes publics... L'article 10.1 actuel permet au
gouvernement de soustraire certaines catégories de ses employés
à temps plein - les sous-ministres, pour tout dire, les sous-ministres
adjoints, présidents d'organismes, administrateurs d'État au sens
de la Loi sur la fonction publique - des dispositions du RREGOP, de certaines
dispositions du RREGOP. Sauf, nous assurons, nous maintenant, par
l'introduction de l'article 19 à l'égard du partage, de cession
des droits entre conjoints... C'est-à-dire que même les
sous-ministres et sous-ministres adjoints, présidents d'organismes
seront régis par les dispositions que nous introduisons sur le calcul
des droits qu'ils ont acquis en vertu de leur régime de retraite, afin
de procéder éventuellement, le cas échéant, au
partage et à la cession des droits entre conjoints.
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Labelle.
M. Johnson: On s'assure bien que ces gens-là
n'échappent pas aux dispositions qu'on est en train d'introduire.
M. Léonard: est-ce qu'on peut demander au ministre quelles
sont ces dispositions aussi spéciales? pas nécessairement dans
les détails, mais dans la teneur.
Le Président (M. Chagnon): M. le ministre.
M. Johnson: M. Sanschagrin est plus familier avec ce que
ça comporte.
Le Président (M. Chagnon): M. Sanschagrin. (11 h 45)
M. Sanschagrin: Au niveau des critères
d'admissibilité à la retraite et des prestations qui sont
créditées annuellement aux sous-ministres en titre, par exemple,
des modifications ont été apportées, suite à
l'adoption de cet article-là, pour augmenter les prestations que ces
gens-là reçoivent ou peuvent accumuler au cours des années
lorsqu'ils exercent une telle fonction. Pour d'autres catégories, je
pense aux sous-ministres adjoints, aux présidents... Aux sous-ministres
adjoints, seulement. Pour favoriser leur mobilité, on a favorisé
les transferts à l'extérieur du régime des droits acquis
dans leur régime lorsqu'ils quittent la fonction publique ou lorsqu'ils
quittent leur emploi de sous-ministre ou de sous-ministre adjoint.
Pour ce qui est des présidents d'organismes, des
vice-présidents d'organismes et des deux premières
catégories, également, il y a une troisième modification
qui a été apportée qui permet, en fin de carrière -
lorsqu'il ne manque que quelques années pour arriver à la
retraite, si l'employeur y consent, à ce moment-là - d'aller
acheter certaines années de service qui pourraient qualifier quelqu'un,
avec un nombre bien déterminé. C'est trois, dans le cas des
présidents et vice-présidents d'organismes - dans le cas des
sous-ministres et sous-ministres adjoints, on peut aller jusqu'à cinq
ans, de cette façon-là - pour leur permettre d'être
admissibles à une retraite et de quitter à la retraite au lieu de
démissionner, si vous voulez.
Donc, ce sont des conditions qui favorisent généralement
la mobilité de ce personnel-là et qu'on ne retrouve pas pour
l'ensemble des autres participants au régime.
M. Léonard: Est-ce que, évidemment, il y a des
réserves actuarielles qui sont prévues, dans ces cas-là,
à la CARRA et qui sont payées par le gouvernement, ou le
ministère en question ou la fonction publique?
M. Sanschagrin: dans le cas des achats d'années - le
troisième volet dont j'ai parlé - ça, c'est payé
directement par le ministère à même ses budgets. pour ce
qui est des autres, ce sont les conditions générales de travail.
c'est inclus dans le coût du régime et c'est évalué
comme tel.
M. Léonard: Ça fait partie du déficit sur
les pensions actuarielles... Du déficit actuariel sur les pensions.
Le Président (M. Chagnon): Du déficit
actuariel.
M. Sanschagrin: Disons que ça fait partie du
coût.
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Labelle, est-ce que l'article 19 est adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Chagnon): L'article 19 étant
adopté, j'appelle l'article 20. M. le ministre.
M. Johnson: Même commentaire que pour l'article 2 sur les
prestations de décès et leur transfert ou leur...
Une voix: Au conjoint.
M. Johnson: Oui, l'accessibilité, au conjoint.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que l'article 20 est
adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Chagnon): L'article 20 est adopté.
J'appelle donc l'article 21, tel qu'amendé.
M. Johnson: Ah oui! Ah!
M. Léonard: Ah! Ne recommencez pas à vous faire des
congratulations, là, quand mêmel
Le Président (M. Chagnon): non. vous savez, si
j'étais président du conseil du trésor, j'aurais la
même opinion que lui à l'égard de mon chef...
M. Johnson: De mon adjoint.
Le Président (M. Chagnon): De mon adjoint
parlementaire.
M. Léonard: Allez-y.
Le Président (M. Chagnon): Alors, est-ce que l'article 21
tel qu'amendé est adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Chagnon): J'appelle donc l'article 22,
tel qu'amendé.
M. Johnson: Toujours les mêmes dispositions.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Chagnon): Alors, l'article 22 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle donc l'article 23, tel
qu'amendé.
M. Johnson: Même commentaire.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que l'article 23 tel
qu'amendé est adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Chagnon): L'article 23 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle donc l'article 24.
M. Johnson: Même commentaire. M. Léonard:
Oui.
Le Président (M. Chagnon): Alors, l'article 24 est
adopté. J'appelle donc l'article 25. Il y a un papillon. M. le
ministre.
M. Johnson: En effet, l'article 25 est l'introduction du chapitre
VII. 1, soit le "partage et cession de droits entre conjoints" dans le RREGOP,
dans le Régime de retraite des employés du gouvernement et des
organismes publics. Le papillon se lit ainsi, donc, l'amendement proposé
au texte qui est devant nous: "Remplacer l'article 122.7 proposé par le
suivant: "122.7 Le chapitre IV du titre III ne s'applique pas aux
décisions rendues par la Commission concernant l'établissement et
l'évaluation des droits accumulés au titre du présent
régime. Toute autre décision rendue par la Commission en
application du présent chapitre peut être contestée par
l'employé, l'ex-employé et son conjoint en la manière
prévue pour le présent régime." Alors, c'est la aussi une
mesure de concordance, toujours, à l'égard du droit d'appel qui
serait, autrement, conféré au conjoint.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Chagnon): L'amendement étant
adopté, est-ce que l'article 25 tel qu'amendé est
adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Chagnon): L'article 25 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle donc l'article 26.
M. Johnson: Un papillon.
Le Président (M. Chagnon): J'ai aussi un amendement
à l'article 26. Alors, M. le ministre, pourriez-vous nous faire lecture
de l'amendement?
M. Johnson: II est du même ordre, de même nature que
ce qui a été fait plus tôt à l'article...
Le Président (M. Chagnon): C'était l'article
18.
M. Johnson: ...18, en effet. "Remplacer, dans la première
ligne, le mot "est" par ce qui suit: ", modifié par l'article 46 du
chapitre 82 des lois de 1988, est de nouveau"."
Le Président (M. Chagnon): Alors, est-ce que l'amendement
est adopté?
M. Léonard: est-ce que, cette fois, m. le ministre est
capable de comprendre et de répéter l'explication que m.
sanschagrin a donnée tout à l'heure à la commission?
M. Johnson: M. le Président, j'indiquerai ici que c'est un
test de mémoire et non de compréhension qu'on me demande de
subir.
Le Président (M. Chagnon): On a gagné un prix
d'honnêteté. M. Sanschagrin, étant donné que M. le
député de Labelle veut ravoir une explication sur ce que voulait
dire l'amendement à l'article 18...
M. Johnson: J'ai compris. Excusez-moi, monsieur; je ne veux pas
m'obstiner avec vous, M. le Président. Le député de
Labelle a demandé: Est-ce que le président du Conseil du
trésor peut, maintenant, nous donner la raison, etc.?
Le Président (M. Chagnon): Mais, vous pensiez que...
M. Johnson: moi, j'ai répondu par une espèce
d'autre question. j'ai l'impression que c'est un test de mémoire, et non
de compréhension, qu'on me fait subir.
Le Président (M. Chagnon): Vous aviez tout à fait
raison. Mais vous pensiez, M. le ministre, que le député de
Labelle posait sa question gratuitement. C'était pour ravoir la
réponse.
M. Johnson: Je ne le sais pas; on va lui demander.
M. Léonard: Non, moi, je l'ai compris. Alors, je vais lui
éviter cet effort.
Le Président (M. Chagnon): Peut-être pourriez-vous
nous le répéter, M. le député de Labelle.
M. Johnson: On vous écoute.
M. Léonard: C'est une modification des Lois refondues
qui ont été faites avant le 31 décembre 1989.
Maintenant, on est passé cette date; donc il faut vraiment remodifier.
Il faut l'indiquer dans le texte.
M. Johnson: C'est presque ça, M. le Président. On
va s'en contenter.
M. Léonard: C'est presque ça.
Le Président (M. Chagnon): On sent qu'au niveau de la
compréhension, ça y est.
M. Johnson: Parce que l'entrée en vigueur de cette
disposition a été fixée au 1er janvier 1990...
M. Léonard: II y a une journée.
M. Johnson: ...alors que les lois ont été refondues
au 31 décembre 1989.
M. Léonard: Oui.
M. Johnson: Alors, il faut maintenir une référence
à ces articles-là.
M. Léonard: Là, vous le saurez,
dorénavant.
Le Président (M. Chagnon): L'article 26 est-il
adopté? Est-ce que l'amendement à l'article 26 est
adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que l'article 26, tel
qu'amendé...
M. Johnson: Je crois comprendre qu'il est interdit de s'ennuyer
lorsque vous présidez une commission, M. le Président.
Le Président (M. Chagnon): Absolument, ça va
contre...
Une voix: Ah! Ça continue.
Le Président (M. Chagnon): Ce n'est pas fini: il reste
encore une vingtaine d'articles, M. le député de Labelle. Alors,
j'appelle donc l'article 27.
M. Léonard: Je n'ai pas l'article 27.
Le Président (M. Chagnon): vous n'avez pas l'article 27?
allez un peu plus loin. "cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 147, du suivant:"...
M. Léonard: J'ai l'article 28, mais je n'ai pas l'article
27.
Le Président (M. Chagnon): Voulez-vous ma copie,
monsieur?
M. Léonard: Je comprends pourquoi: on l'avait
soutiré. J'aimerais bien que le président du Conseil du
trésor nous parle de ses intentions d'imposer un ticket
modérateur. La modification consiste à permettre l'instauration
d'un tarif pour financer certaines dépenses engagées par la CARRA
à l'occasion de certaines demandes de services. Vous le faites à
l'occasion de la loi 19, mais cela va s'appliquer à toutes les demandes
de renseignements à la CARRA.
M. Johnson: Mais à sa face même, c'est comme
ça que ça se lit, l'intention, ici...
M. Léonard: L'intention est générale, elle
n'est pas juste dans le cas de la loi 19.
M. Johnson: Non, non, d'accord. Excusez-moi. Le libellé
permet de donner suite à l'imposition de tarifs pour certaines demandes
de services... Pas toutes les demandes de services, de toute façon. On
va le lire, l'article 147.1, on va voir son -champ d'application possible: "Le
gouvernement peut, par règlement, établir des dispositions
prévoyant le recouvrement de certains frais d'administration et de
certaines autres dépenses engagés par la Commission à
l'occasion d'une demande formulée à l'égard des
régimes de retraite qu'elle administre ou dont elle est responsable du
paiement des prestations." Alors, déjà, ce n'est pas un pouvoir
qui permettrait de tarifer, je dirais, l'ensemble des frais d'administration de
la CARRA. Parce que c'est limité aux cas où on doit traiter une
demande de renseignements, par exemple, formulée à l'égard
des régimes de retraite administrés par la CARRA, ou dont elle
est responsable du paiement des prestations, comme pour la Sûreté
du Québec, que vous n'administrez pas...
Une voix: Non, mais dont...
M. Johnson: ...mais dont vous payez les rentes. Bon. C'est
ça qui est en cause ici. Et c'est à l'occasion, c'est bien
évident, de la -. loi 19, dont c'est ma responsabilité, que je me
suis enquis des implications financières de la loi 19... Qu'on doit
évaluer le nombre d'instances en séparation qui peuvent
être introduites, qui peuvent donner ouverture à une demande de
relevé et une demande de calcul par les actuaires de la commission: la
valeur du régime de retraite accumulée sur la tête d'un
employé, et dont le conjoint demande une évaluation. On est
obligés de faire des évaluations de tout ça. Combien de
monde, pendant combien d'heures, à chaque année, vont traiter
ça? Parce qu'il va y en avoir combien? 800,8000,20 000? Enfin...
Il y a une évaluation qui a été faite, et il y en a
quand même pour quelques centaines de milliers de dollars. De
mémoire, 341 000 $...
Une voix: 300?
M. Johnson: 341 000 $. C'est un chiffre qu'on m'a
véhiculé à un moment donné, sur le coût que
ça représente pour le gouvernement, la CARRA, en coûts
administratifs, traiter 2300 demandes. C'est notre évaluation: 2300
demandes logées par des couples, des conjoints, à l'égard
du régime de retraite de son conjoint, à l'égard
duquel il s'introduit une instance; 2300 fois, bon... Un actuaire, tant
de l'heure, les papiers, les frais administratifs, tout ce que vous voulez.
Là, il faut embaucher des gens. C'est 2300 demandes très
complexes. Ce n'est pas 2300 employés qui disent: C'est quoi mon
état de participation, aujourd'hui? C'est le départage de la
valeur acquise depuis la date du mariage jusqu'à la date d'introduction
de l'instance, versus ce qui avait déjà été
accumulé avant le mariage. Des choses comme ça. Très
compliqué. Ce n'est pas une affaire de rien.
Et, en étant extrêmement serré, plus qu'un quart de
million de frais, à tout le moins. J'ai expliqué longuement, en
deuxième lecture, à l'adoption du principe, pourquoi, à
mon sens, on devrait tarifer ça. Pourquoi est-il équitable de
tarifer ça? À part les 460 000 participants à nos
différents régimes... Il y a 3 000 000 de Québécois
qui travaillent. Il y en a certainement 1 000 000 qui ont des régimes de
retraite. A part les nôtres, 600 000. Au total, 1 000 000 donc, de
travailleurs au Québec ont un régime de retraite. La CARRA est au
courant de quelque 400 000; et 600 000 en dehors. En dehors, il n'y a personne
qui va pouvoir faire faire l'évaluation gratuitement.
Il n'y a pas d'assise pour faire faire par le gouvernement, ou quelqu'un
autre que le demandeur... Le patrimoine familial... Je dirais, aucune
espèce d'assise.
Le Président (M. Chagnon): En deux mots, ce que vous
dites, c'est que les parties qui veulent faire un relevé actuariel de la
valeur de leurs fonds de retraite, compte tenu de l'intention de la loi,
devront le faire sur une base privée.
M. Johnson: Non. On va le faire faire par la CARRA, mais on va
tarifer. Parce que dans le privé, c'est ça qui arrive.
Le Président (M. Chagnon): Ils pourraient le faire sur une
base privée et/ou par la CARRA. Dans les deux cas, il y aurait une
tarification.
M. Johnson: Ah oui, évidemment, mais la CARRA est...
Le Président (M. Chagnon): C'est ça.
M. Johnson: II va y avoir une tarification si on nous le demande
à nous. Si on ne nous le demande pas à nous, on devra donner
à un actuaire extérieur qui représenterait les parties...
C'est l'administrateur du régime qui doit faire l'évaluation. Je
m'excuse. Alors, l'employé d'une société privée,
qui a un régime de retraite, etc., enfin, qui reçoit une demande
de séparation, ou quoi que ce soit... Et ouverture au conjoint de
demander l'évaluation... L'administrateur du régime doit fournir
cette évaluation.
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Labelle. (12 heures)
M. Johnson: Ça ne saute pas aux yeux que c'est gratuit,
ça. Ça va être ex gratia de l'employeur. On ne peut pas
présumer que ça va être comme ça que ça va se
produire. Pourquoi déciderait-on aujourd'hui que c'est ex gratia, pour
nos employés qui ont des actifs? On est en train de parier d'un actif.
Ce ne sont pas des gens qui ont zéro. Ce sont des gens qui ont un actif
partageable. Pourquoi est-ce qu'on va supporter les coûts de
l'évaluation de cet actif-là? Chose certaine, ça ne
m'apparart pas, là, un principe absolu.
Je suis ici, en train de prévoir l'assise juridique, le pouvoir
de réglementation et de tarification. Je ne dis pas qu'on va s'en
servir; ça veut dire qu'il faut le prévoir. La décision,
si on doit uniformiser, va se faire avec la Régie des rentes, avec les
régimes privés. Tout le monde sera pareil; même chose pour
les droits d'appel. C'est le même principe, là. Est-ce que les
administrateurs de régimes de retraite au Québec vont faire
cadeau à leurs employés qui ont des difficultés
matrimoniales des coûts d'évaluation de leur régime, de la
valeur accumulée pendant la période afférente au mariage?
C'est ça, la décision qu'on est en train de prendre, ici. Est-ce
que le gouvernement du Québec va faire un chèque d'environ 300
000 $ par année pour fournir gratuitement les évaluations aux
conjoints de ses employés? C'est ça qui est en cause, ici. Ou
alors, au patrimoine familial; parce que, en bout de ligne, ça devient
une dépense partageable, ça aussi. Les gens introduisent
l'instance en séparation et font procéder, dans des cas où
il y a des actifs, à l'évaluation des actifs. Je disais:
Ça peut être un courtier en immeubles pour la maison familiale,
ça peut être un courtier en immeubles pour la résidence
secondaire... Enfin, ça peut être... Dans les autres cas... On ne
se cassera pas la tête pour les véhicules moteur et les meubles
meublants; mais le régime de retraite devient quelque chose d'un petit
peu substantiel. On n'a qu'à imaginer certains de nos employés,
qui sont tous les deux professeurs depuis fort longtemps, par exemple; on ne
parie pas de quelques centaines de dollars accumulés dans les
régimes de retraite. Ça vaut quelque chose. Pourquoi est-ce qu'on
paierait pour ça? Pourquoi est-ce que les contribuables du Québec
paieraient pour ça, s'ils se séparent et demandent une
évaluation?
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Labelle.
M. Johnson: C'est ça le principe. Je ne pense pas qu'on
puisse arrêter... On dit: Oui... Parce que c'est ça, l'effet.
C'est de décider aujourd'hui qu'on ne paie pas pour ça.
Lorsqu'on
est un employé de l'État, ça ne coûte rien de
faire évaluer le régime de retraite de son conjoint. C'est le
gouvernement qui paie, c'est le contribuable. C'est ça qui est en cause,
si on n'introduit pas la mesure. C'est tout ce que j'ai à dire.
Le Président (M. Chagnon): Mme la députée
des Chutes-de-la-Chaudière.
Mme Carrier-Perreault: Disons que...
M. Léonard: Un instant. Je vais d'abord intervenir sur une
chose, et vous compléterez.
Le Président (M. Chagnon): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: Je voudrais quand même attirer
l'attention de la commission sur le fait que cet article-là, tel que
rédigé, ne touche pas seulement la loi 19.
M. Johnson: II est plus large que ça, je le reconnais, M.
le député. Je le reconnais.
M. Léonard: beaucoup plus large. ah oui. mais c'est parce
que, dans votre libellé ou dans votre exposé que vous venez de
faire, vous avez donné comme exemple le cas où il y avait des
actifs partageables dans le cas de séparation ou autrement, divorce,
etc. mais l'article est rédigé de façon très
générale. "le gouvernement peut, par règlement,
établir des dispositions prévoyant le recouvrement de certains
frais d'administration et de certaines autres dépenses engagés
par la commission à l'occasion d'une demande formulée à
l'égard des régimes de retraite qu'elle administre ou dont elle
est responsable du paiement des prestations. " au fond, on peut lire aussi:
d'une demande ou de toute demande formulée. moi, je pense que là,
on est clairement dans le contexte de la tarification de services
gouvernementaux, des services administratifs gouvernementaux. je pense qu'il
s'agit là d'un principe considérable qui est introduit... je ne
suis pas sûr.
Le Président (M. Chagnon): M. le député
de...
M. Johnson: Mon adjoint parlementaire... M. Léonard:
Je voudrais quand même que...
M. Johnson: M. le député... Non... Je vous dois une
oreille plus attentive que ça.
M. Léonard: Quand vous dites ça... Je ferais
attention; si c'est votre adjoint parlementaire qui préside une
commission à laquelle vous siégez...
M. Johnson: Non, non. M. le député.
M. Léonard:... effectivement, ça pose un
problème à mon sens. Vous n'êtes...
M. Johnson: M. le député, on ne grimpera pas dans
les rideaux.
M. Léonard: Le président n'est pas à
distance du tout.
M. Johnson: Je vous dis...
M. Léonard: D'ailleurs, depuis le début, il
intervient...
M. Johnson:... pour le Journal des débats...
M. Léonard:... pour dire: Vous avez fini vos explications.
Et il vous coupe pratiquement la parole.
M. Johnson: M. le député de Labelle, je vous incite
à ne pas grimper dans les rideaux ou, enfin, à ne pas aller
jusqu'au plafond; là, vous êtes rendu à mi-chemin.
M. Léonard: Non, non.
M. Johnson: Je vais vous dire, pour le Journal des
débats, que je vous dois une écoute plus attentive que celle
que je manifestais il y a quelques instants.
M. Léonard: Très bien. Alors, vous avez introduit
une disposition de nature absolument générale par le biais de la
loi 19 qui devait être dans le libellé même de la loi...
Qu'une loi de concordance et de suivi de la loi 146, disons de suivi... C'est
ça qui est important...
M. Johnson: En gros, oui.
M. Léonard:... parce qu'on donne un effet pratique
à la loi 146, en ce qui concerne le partage des régimes de
retraite ou des droits acquis en vertu de régimes de retraite. Je trouve
que c'est exorbitant, parce qu'il s'agit là d'un principe
général applicable à tout le gouvernement et que vous
pourriez appliquer - et que vous appliquez, effectivement - à toutes les
demandes qui vont survenir à la Commission. Tout à l'heure, vous
avez parlé d'une somme de 341 000 $...
M. Johnson: 311 000 $, oui. J'ai dit 341 000 $, oui. Bien, c'est
l'ordre de grandeur, oui.
M. Léonard: C'est l'ordre de grandeur: 341 000 $ pour 2300
demandes, environ. Ça fait, ça - j'ai fait la division 148
$, donc 150$, en gros; ou peut-être 140 $, si vous voulez réduire.
Mais vous êtes en train de nous annoncer que
quelqu'un qui veut avoir des renseignements sur son régime de
retraite et avoir l'état de ses crédits accumulés aux
termes de son régime de retraite va devoir payer quelque chose comme 150
$, quand il va avoir déposé une demande. Il n'y a pas juste le
cas où quelqu'un est en instance de séparation devant les
tribunaux; l'article, tel que libellé, s'adresse à toute demande
formulée devant la Commission. Je trouve qu'on vient d'ouvrir une porte
qui peut s'avérer considérable! Parce que là, vous dites:
Certains frais, certaines dépenses... Mais le mot "certain", de par sa
nature même, sa signification est très vague.
M. Johnson: Au moins, ça ne veut pas dire "toutes".
M. Léonard: II peut devenir très large. M.
Johnson: Ça ne veut pas dire "toutes".
M. Léonard: Ça peut vouloir dire "toutes", aussi.
Alors c'est ça, "certaines".
M. Johnson: La prochaine fois, on va le mettre, si c'est ce qu'on
veut dire. Mais "certaines" ne veut pas dire "toutes", quand même!
M. Léonard: Oui. Ce que ça veut dire... Je vais
vous l'accorder que ça ne veut probablement pas dire toutes les
dépenses administratives de la CARRA: le salaire de son président
ne se comptera pas là-dedans, mais...
M. Johnson: Ce serait insignifiant, de toute façon!
M. Léonard: On verra, tout à l'heure! Ça
avait l'air important, parce qu'il y avait des dispositions aux régimes
de retraite qui étaient très'particulières pour ces
gens-là.
Cela étant dit, il reste que nous introduisons ici un principe
qui est d'une portée beaucoup plus large que l'objectif poursuivi par la
loi 19. Il me semble qu'on ne peut pas accepter qu'à l'intérieur
de cette loi, par le biais d'un article qui modifie un autre article, on
introduise par le fait le ticket modérateur par rapport aux services
gouvernementaux. Parce qu'il s'agit d'un service gouvernemental.
Alors, ça va s'appliquer quand, où, comment? Ça va
venir dans une réglementation, évidemment; le gouvernement peut,
par règlement. Mais il reste que le projet de loi introduit ce
principe-là; et par la suite, ce n'est pas nécessairement juste
341 000 $ dont il s'agira. Ça pourra être une partie très
substantielle des frais de la CARRA et ça pourra toucher beaucoup plus
que 2300 demandes. Si on adopte ce principe pour la CARRA, pourquoi ne pas
l'adopter pour les autres services du gouvernement? Moi, je pense que c'est un
principe général. Je trouve qu'il est exorbitant qu'un tel
débat soit introduit par un sous-article ou presque - ou disons un
article - de la loi 19 qui touche le suivi, seulement, de la loi 146, et qui a
une toute autre portée que l'application de la loi 146. Je trouve que M.
le ministre devrait s'amener en Chambre avec un projet de loi sur ses
dispositions et en débattre au mérite. Là, ce n'est pas de
ça dont on parle; on parle de la loi 19. Ici, on parie de la
tarification des services gouvernementaux.
Le Président (M. Chagnon): Mme la députée
des Chutes-de-la-Chaudière.
Mme Carrier-Perreault: Oisons qu'il y a beaucoup de choses...
M. Léonard: Allez-y.
Mme Carrier-Perreault: ...que j'avais à dire et qui ont
déjà été dites.
M. Léonard: Madame, si M. le Président me
permet...
Mme Carrier-Perreault: Moi, une question que j'aurais, par
exemple...
M. Léonard: ...pour le bénéfice du
président du Conseil du trésor. Je pense qu'il est utile qu'on
lui répète certaines choses, parfois.
Le Président (M. Chagnon): Alors, allez, Mme la
députée.
Mme Carrier-Perreault: Moi, j'aurais une question. Par exemple,
je voudrais savoir: Pourquoi on trouve ça, à ce moment-ci? Depuis
tantôt, on a fait le Bureau de l'Assemblée nationale, on a fait
des lois pour les gens du domaine... En tout cas, les gardiens de prison, etc.
Est-ce que ce bout de loi-là va s'appliquer aussi, ou si ça
s'applique juste pour les gens du RREGOP?
M. Johnson: À tout le monde.
Mme Carrier-Perreault: À tout le monde. Première
clarification. L'idée de dire que ça coûte quelque chose et
qu'on est obligés de défrayer des coûts et qu'on fait une
évaluation de 2300 demandes, c'est comme ça, ce qui serait dans
le domaine du possible que ça arrive.
M. Johnson: Oui, c'est une probabilité. On doit
évaluer; et on est assez avancé, du côté de la
CARRA, avec les ententes de productivité qu'on a conclues comme
organisme central au Trésor et cet organisme-là. De façon
très efficace, on sait mesurer les charges de travail, les coûts
unitaires, etc. C'est ça que ça vise à faire, une entente
de productivité. Alors, on a
une très bonne idée de ce que ça peut signifier en
termes de ressources additionnelles, 2300 demandes de plus. je
répète, ce n'est pas 2300 demandes du type: pourriez-vous me dire
combien j'ai de cotisations accumulées depuis onze ans. c'est: quelle
est la valeur actuarielle du régime de retraite que mon conjoint a
acquis, parce qu'il est un employé du secteur public, qu'il cotise
à un régime que vous administrez, m. et mme carra? et si on parle
de 2300 demandes, c'est pas mal de volume toutes les semaines, c'est du
temps... enfin, des gens qui les traitent: des agents de rentes, comme on les
appelle, ces gens-là, postes d'agent de bureau, un chef d'équipe,
etc. ou côté juridique, ça va prendre une personne, c'est
certain. on demande à la carra de traiter 2300 demandes
d'évaluation à la lumière de la loi 146, etc. les
principes et méthodes actuarielles, les hypothèses à
utiliser, ce n'est pas une affaire de rien.
Ce que j'en ai conclu, moi, c'est qu'il était prudent de
prévoir un pouvoir réglementaire de tarification. On n'est pas en
train d'adopter ici le règlement; on n'est pas en train de fixer le
tarif. On n'est pas au Conseil des ministres en train de l'adopter, là.
Il faut qu'on se comprenne. Ici, moi, c'est la prudence qui m'inspire, et je
veux prévoir. Parce que si ce n'est pas 2300 et que c'est 7200 demandes
qu'on a, par année... Une minute, là! 1 500 000 $, ça va
faire! L'Opposition nous demande de dépenser dans les hôpitaux,
dans les CLSC, dans les ci et les ça, dans l'environnement; et on va
dire: Non, on va mettre 1 500 000 $ dans les évaluations actuarielles de
nos employés qui ont des difficultés matrimoniales. Un instant!
Ça ne m'apparaît pas évident. Alors, si ce n'est pas
évident pour 1 500 000 $, ce n'est pas évident pour la
première piastre, non plus, qu'on doive le payer. C'est ce que je veux
prévoir comme débat éventuel. Parce qu'un
règlement, il va être adopté, il va être
publié: prépublication et consultation, dans la Gazette
officielle. Les gens vont être pour, ils vont être contre; ils
vont trouver que le tarif est élevé ou pas élevé.
Si c'était un ticket modérateur, comme se plaît, se
complaît à le dire le député de Labelle - alors
qu'il sait que ce n'est pas ça du tout; c'est un tarif pour des frais
réels encourus - ... Je ne vois pas quelle sorte de principe on est en
train d'abattre, bien franchement. Ce serait un ticket modérateur si
ça empêchait les gens de se séparer; donc, on les
empêcherait de venir faire évaluer. Un ticket modérateur,
c'est ça: parce que ça coûte 130 $, ça
empêcherait une personne, un conjoint, de demander l'évaluation du
régime de retraite de son conjoint.
Dans les autres provinces, ce n'est même pas prévu que
c'est comme ça. C'est à la charge des parties, point à la
ligne. Alors, ce n'est pas 150 $ qui sont en cause, là. Ce sont des
maisons d'actuariat-conseil qui vivent bien, entre autres, d'une
clientèle matrimoniale comme celle-là et qui, probablement,
envoient des factures de quelques centaines ou milliers de dollars, dans
certains cas, si c'est un petit peu complexe. Tu ne peux rien y faire!
Ça va être dans la déduction du patrimoine familial.
Le Président (M. Chagnon): Ce qui sera le cas pour les
conjoints des possédants des 600 000 autres régimes
privés, des 600 000...
M. Johnson: Des 600 000 autres.
Le Président (M. Chagnon): ...personnes qui ont un
régime privé.
M. Léonard: C'est à titre d'adjoint que vous dites
ça et non pas à titre de président de...
M. Johnson: Je ne le sais pas, moi.
Le Président (M. Chagnon): M. le
député...
M. Johnson: Moi-même, je ne le sais pas.
Le Président (M. Chagnon): ...de Labelle, je m'informe
autant que vous, autant que n'importe quel membre de cette commission...
M. Johnson: C'est à titre de député,
apparemment.
Le Président (M. Chagnon): ...et en même temps
à titre de président.
Mme Carrier-Perreault: J'avais d'autres questions.
Le Président (M. Chagnon): Oui, madame.
Mme Carrier-Perreault: Quand vous nous dites: Est-ce que les gens
de la CARRA... Est-ce que vous avez une idée de ce que ça
coûte, présentement, au Québec, si on veut avoir une
évaluation comme ça, dans le privé? On veut savoir, on
veut avoir ce renseignement-là de notre fonds, ou de notre... Quels sont
les montants?
M. Sanschagrin: Les contacts que j'ai avec mes collègues
de l'Ontario, . qui font... Je suis actuaire moi-même, de
profession...
Mme Carrier-Perreault: Je parle d'ici, au Québec. (12 h
15)
M. Sanschagrin: Mais c'est pour vous dire que les mêmes
bureaux d'actuaires-conseils, qui ont aussi des maisons au Québec, font
affaire à Toronto aussi; mais là, l'expertise, il y en a...
Actuellement, je peux vous dire qu'au niveau de l'évaluation de la
valeur des régimes de retraite au Québec, ça ne se fait
pas. Parce que, d'abord, le chapitre de la loi 146 qui traite de ça
n'est
pas encore en vigueur, même pour le secteur privé.
Antérieurement à la loi 146, les régimes de retraite
n'étaient pas considérés lors de séparation ou de
divorce. Mais où ça existe depuis déjà un certain
nombre d'années, c'est, par exemple, en Ontario. J'ai des
collègues qui en font à Toronto, à London et ailleurs. Je
peux vous dire qu'une expertise d'un actuaire qui va aller témoigner
dans une cause de divorce ou de séparation en Ontario, ça va
chercher, comme honoraires, quelque part entre 1000 $ à 2500 $,
dépendant du nombre de séances et de la complexité des
régimes, etc. Mais si vous voulez un ordre de grandeur, c'est de 1000 $
à 2500 $, les honoraires que va charger un actuaire pour évaluer
l'avoir d'une personne à l'intérieur d'un régime de
retraite et venir témoigner de ces valeurs-là; ou
témoigner par écrit, envoyer un relevé aux tribunaux.
Ce qui se produit souvent, c'est qu'on va avoir une contre-expertise qui
va être demandée par l'autre partie. Parce que les bases, comme
vous l'avez vu dans les pouvoirs réglementaires, la mécanique
d'évaluation n'est pas prévue par la loi ou par les lois, de
telle sorte que les maisons d'actuaires ont toute latitude dans le choix des
hypothèses et des méthodes utilisées pour évaluer
ce que vaut une participation dans un régime de retraite. Plus souvent
qu'autrement, quand les valeurs sont significatives, il y a contre-expertise de
l'autre partie et le même genre de frais, également.
Dans les cas où il y a des valeurs significatives dans les
régimes de retraite... C'est la situation qu'on observe en Ontario
actuellement, parce que tout est laissé aux parties. Quand je dis
l'Ontario, c'est aussi ailleurs au Canada: en Colombie-Britannique, c'est aussi
vrai.
Mme Carrier-Perreault: On se rend compte de toute façon
qu'au projet de loi 19, à cet article-là, on dit: On se sert de
la loi 146 pour passer un article qui pourrait avoir des portées
beaucoup plus larges. Je le répète, monsieur. C'est vrai, vous
aviez raison: il faut répéter.
M. Johnson: Oui, oui, je vais vous dire pourquoi.
Mme Carrier-Perreault: Je me demande... Par rapport à la
loi 146, tantôt, vous avez dit: On ne sait pas. Peut-être que
ça pourra être partagé par les conjoints dans le partage du
patrimoine, dans la vérification, la note comme telle. Y a-t-il quelque
chose dans la loi 146 qui nous dit ça?
M. Johnson: Non, mais s'il y a une instance en séparation
qui est soumise à un tribunal, puisqu'on doit procéder à
l'évaluation pour toutes sortes de choses, il y aura
nécessairement, lors du partage, à statuer sur les
dépenses encourues pour connaître les valeurs des actifs. Alors,
les parties vont dire: Un instant! C'est moi qui ai fait évaluer la
maison, et ça a coûté 1500 $. L'autre va dire: Mais un
instant! J'ai fait évaluer la résidence secondaire, et ça
m'a coûté tant. Alors, ça fait partie de la masse du
patrimoine familial, et le tribunal aurait normalement à statuer. Sauf
si tout le monde a dépensé à peu près la même
chose: puisque c'est 50-50, on ne s'occupera pas de ça. Mais autrement,
si le conjoint qui a des sous, ou alors celui qui n'en a pas du tout,
espérant avoir une moitié, a eu recours à toutes sortes
d'expertises sur le crédit de sa part éventuelle... Pourquoi
est-ce que ce serait à la charge de la femme, par exemple, qui est plus
démunie, mais qui s'est prévalue de services d'experts, à
se retrouver avec un compte à payer quand le partage va avoir lieu? On
va dire: Elle a payé ça. C'est correct. Alors, non; ces
frais-là aussi, à mon sens, pourraient être partageables.
Enfin, c'est le tribunal qui statuera, on verra; mais, à mon sens, ce
sont des frais qui sont inscrits contre la masse, comme on dit. Alors,
ça m'apparaît normal, et on l'introduit à ce moment-ci.
Pourquoi? C'est quand même... Il ne tombe pas sous le sens qu'au
même titre, depuis des années, dans nos régimes à
nous, qu'on paie - le gouvernement, les contribuables - 100 % des frais
d'administration de la CARRA, du régime donc, que ce n'est pas une
portion comme dans tous les régimes privés. En
réalité, c'est une portion de la cotisation de la
déduction à la source qui est assignée aux frais
d'administration; alors que dans le secteur public, c'est 100 % de la
cotisation qui fructifie dans la caisse de dépôt,
déductions faites de ses frais administratifs à elle,
incidemment, mais pas déduction faite de l'administration du
régime.
Alors, à partir du moment où on ne parle pas de faire
fructifier l'avoir de nos employés avec lesquels on est liés,
dont on administre le régime, etc., aux frais du contribuable - les
régimes de retraite du secteur public sont administrés aux frais
du contribuable et non pas aux frais du régime. C'est une distinction
réelle, contrairement à ce qui se passe dans tous les autres
régimes en dehors du secteur public - ... C'est une chose, de constater
qu'on fart ça. Incidemment, ce n'est pas exclu qu'un jour on remette
ça en cause, non plus. Ce n'est pas dans le ciment. Je dirais que pour
ce qui regarde nos employés dont les conjoints veulent la valeur de
l'actif partageable qui va échoir aux conjoints, il ne me tombe alors
là pas du tout sous le sens que ce sont les contribuables du
Québec qui devraient payer pour ça. C'est ça le
principe.
En conséquence, on introduit une disposition comme
celle-là, qui pèche, aux yeux du député de Labelle,
par son envergure, son ampleur. D'après vous, vous trouvez ça un
petit peu large. Je dis qu'une barrière à l'utilisation
débridée - dirait le député de Labelle - de ce
pouvoir... Il doit y avoir prépublication. Ça va être
public; on ne fait pas ça entre nous autres
autres, ici... Et que ça va s'appliquer demain matin! il y aurait
un long débat; il faudrait le rédiger... Ça va au Conseil
des ministres, ça va en prépublication, 45 jours de temps, je ne
sais pas quoi... C'est dans le public, ça circule dans les bureaux
d'avocats, tout le monde, des groupes de ci et de ça sont saisis de
ça. Ils font des représentations. On revient, on doit en tenir
compte.
À la rigueur, quand ce sont des choses majeures, il y a un
jugement politique qui revient à faire, je dirais, le rôle
technique qu'on est en train de faire, à certains égards. Le
gouvernement a à décider si ça devient une autre corde
à son arc ou une des choses qu'il entend faire, tarifer ces
choses-là de façon très large. Il peut vouloir un
débat extrêmement large; mais on n'en est pas là. Je suis
en train de dire que partout au Canada où les régimes de retraite
doivent être réévalués pour fins de partage, ce sont
les parties qui paient ça. Ça coûte entre 1000 $ et 5000 $
tout compris si j'ai bien compris, à prélever sur la masse
partageable. Dans les poches des actuaires, en fait, et non pas... Là,
on est en train de parler de 150 $, 200 $.
Mme Carrier-Perreault: Je savais qu'on finirait par parler de la
loi 146, à un moment donné.
M. Johnson: C'est évident, madame. Là, on est en
train de juger si oui ou non on fait comme les autres dans l'application de la
loi 146. Ça n'a rien à faire avec le droit économique des
femmes, de dire que c'est la masse ou que ce n'est pas la masse qui paie pour
ça. Ou des hommes, tant qu'à ça; parce que les conjoints
sont traités indistinctement de leur sexe, évidemment, dans la
loi 146.
Le Président (M. Farrah): Toujours à l'article 27,
M. le député de Labelle.
M. Léonard: je voudrais revenir sur une
considération. je comprends que le président du conseil du
trésor dise: on n'en est pas à la rédaction des
règlements. sauf qu'on est en train de voter un pouvoir habilitant le
conseil des ministres à rédiger, écrire et adopter des
règlements. alors, là, je pense que c'est ici qu'on doit en
discuter. parce qu'après, il va être trop tard, surtout qu'on ne
les reverra pas en commission.
Il y a une prépublication... S'il me disait: On va consulter
là-dessus. Mais avant, peut-être... On y reviendra un peu plus
tard... Si le ministre considère que dans le cas où un conjoint
d'un des employés demande à la CARRA des états de
cotisations et d'acquisition de crédits, l'employé ou le conjoint
d'un tel employé devrait payer... Est-ce qu'il serait prêt
à limiter dans la loi, ici, l'application d'un tel
règlement...
M.Johnson: Au cas?
M. Léonard: ...à seulement la portée des
lois 19 ou 146? Parce que là, par le biais des lois 19 ou 146, il va
appliquer, par règlement, un tel tarif à tous les employés
de la fonction publique et à à peu près toutes les
demandes. Parce qu'à bien lire l'article, finalement, il amène
tout le monde à se conformer aux lois 19 et 146, par le biais de cet
article; et il impose aux employés, même du gouvernement, des
tarifs qui peuvent s'élargir. Je comprends. Jusqu'à un certain
point je vais être prêt à le suivre: dans le cas où
quelqu'un extérieur au gouvernement demanderait un état, le
gouvernement ne devrait pas avoir à supporter un tel coût
additionnel. Mais, en contrepartie, je vais lui demander: Est-ce que vous
seriez prêt à modifier votre article pour limiter la portée
de ces opérations concernant l'application des lois 146 et 19, parce
c'est de ça qu'il s'agit? Toute son argumentation a porté sur le
fait qu'il s'agissait de l'application des lois 19 et 146. Or, l'article de loi
ne limite pas l'application aux lois 146 et 19. Alors, il y a un
problème, là.
M. Johnson: Oui. Il y a deux limites, de toute façon,
à l'exercice d'un pouvoir réglementaire au-delà des tarifs
consécutifs, je dirais, à l'article 146. La première,
c'est qu'on est largement liés, avec nos employés, par convention
collective. Les régimes de retraite font partie, comme vous le savez,
des matières qu'on négocie avec nos employés. Dans les
régimes de retraite, y compris dans les détails des
régimes de retraite, dans l'application, etc., il y a le fait que c'est
gratuit, dans le fond, pour les cotisants, l'administration du régime.
Les demandes qui sont logées, on n'envoie pas de facture pour ça,
tant que les demandes sont raisonnables, etc. Dans le fond, c'est ça qui
arrive, en pratique.
Alors, ce n'est pas une petite affaire. Il faudrait théoriquement
que le gouvernement décide que les régimes de retraite, ce sont
300 000 employés et qu'on remet ça en cause. C'est quand
même un obstacle réel.
Le deuxième, c'est que si on risque, à mon sens... Dans
l'autre sens, on risque de mal prévoir le genre de demande,
reliée a la loi 146, qu'on devrait tarifer, le cas
échéant. Là, on va dire: II en manque une là, ou ne
je sais pas quoi. Comment va-t-on définir certaines dépenses
à l'égard de demandes qui nous sont formulées? Si on a
vivement à l'esprit que c'est juste pour la loi 146, pour les suites du
monde à cet égard-là, qu'on veut prévoir un pouvoir
réglementaire, je voudrais être bien sûr qu'on n'oublie pas
des morceaux. Parce qu'on pourrait s'obstiner longtemps sur la formulation,
j'en ai peur. C'est un moins gros argument que le premier, à mon sens,
que je vous fais valoir, et...
Le Président (M. Farrah): Juste pour votre
bénéfice et le bénéfice des membres, parce qu'il
reste cinq minutes aux délibérations... Alors...
M. Johnson: Oui, c'est ça, on revient au premier principe.
Comment ditez-vous?
Le Président (M. Farrah): Je voulais juste rappeler aux
membres qu'il reste cinq minutes de délibération.
M. Johnson: On me rappelle, pour enrichir le premier argument,
que tout règlement qui serait pris par la CARRA est soumis
nécessairement au comité de retraite de la CARRA constitué
paritairement de membres nommés par nos employés, les syndicats -
des gens de la FTQ, CSN, CEQ, etc. - et la partie gouvernementale, les
employeurs. Alors, ça passe là, aussi. Il y a vraiment un frein
à toute tentative qu'il pourrait y avoir d'élargir. On va
commencer à tarifer le moindre appel. On ne prend plus les appels. Il
n'y a plus de ligne 800, de ci et de ça. On ne prend plus les frais.
Quand on va expédier des lettres aux gens, on va leur charger les 0,38 $
que ça nous coûte. Il y a des freins réels avec, je dirais,
les transactions normales qu'on a négociées avec nos
employés et dont on porte le coût. Mais dans tout le reste,
notamment à l'égard de ce que prévoient les lois 19 et
146, c'est une chose... Mais je vous dis ici que je ne veux pas fermer la porte
à ce principe-là. Qui n'est pas un ticket modérateur, je
le répète; c'est un tarif, au même titre que le permis de
pêche, presque. On ne les donne pas, les permis de pêche: ça
coûte 6 $. Non, je regrette, mais on ne les donne pas. On ne donne pas
les plaques d'immatriculation. Il y a quand même des frais
associés à l'émission et qui sont dans le tarif. On ne les
donne pas, en réalité. Il y a des choses qu'on ne donne pas. Il
n'est pas évident qu'on devrait donner une évaluation
compliquée d'un régime de retraite accumulé pendant la
période du mariage.
Le Président (M. Farrah): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: Je voudrais poursuivre sur une... J'ai
déjà indiqué au ministre que, dans la mesure où
ça pouvait se limiter à un type de demande, on pourrait la
considérer. Je ne dis pas encore... D'accord?
M. Johnson: Non, non, d'accord.
M. Léonard: Vous avez évoqué la
difficulté pratique de faire la preuve. Mais tout à l'heure,
quand on a parlé de l'aspect public des situations des problèmes
"maritaux" que des gens pouvaient avoir, vous m'avez dit qu'il fallait que ce
soit inscrit en cour ou devant une instance civile, et que, donc, à
partir de ce moment-là, c'était relativement public et qu'il y
avait un geste civil ou public devant une instance, une Cour
supérieure...
M. Johnson: Devant la Cour supérieure.
M. Léonard: Alors, pourquoi ce n'est pas ça qui
fait foi, qui nous autoriserait à réclamer, en fonction d'une
demande de documents à la Cour supérieure? C'est une façon
de limiter. Parce que là, vous demandez pratiquement un chèque en
blanc. Vous me dites: Oui, les négociations vont faire que, au fond, on
ne pourra pas l'appliquer aux employés de la fonction publique et
parapu-blique. Mais ce sont quand même vos employés. 11 n'y a rien
dans l'article de loi qui dit que vous allez le limiter, il n'y a vraiment
rien. c'est là, il me semble, que ça devrait être
balisé à l'application de la loi 19 découlant de la loi
146. et non pas un pouvoir habilitant, donné au gouvernement, pour
beaucoup d'opérations de la carra. vous m'avez dit: évidemment,
on va continuer à opérer une ligne 800. au fond, même par
règlement, vous pourriez l'enlever et dire en vertu du raisonnement que
vous avez: payez vos interurbains. si vraiment vous voulez limiter la
portée de cet article à la loi 19, mettez-le dans l'article de
loi. précisez-le. balisez. je trouve qu'il n'est pas suffisamment
précis.
Le Président (M. Farrah): Excusez-moi, M. le
député de Labelle. En vertu des délibérations qu'on
avait, on devait terminer à 12 h 30...
M. Léonard: On va arrêter là.
Le Président (M. Farrah): De toute façon, on me dit
qu'on va possiblement siéger cet après-midi, sous réserve
de l'avis de la Chambre. Au bureau du leader, on me dit qu'on va siéger.
Sauf que, en pratique, il faut attendre l'avis de la Chambre.
M. Johnson: On siège jusqu'à quand?
Le Président (M. Farrah): Juste que, théoriquement,
il faut que je dise sous réserve de l'avis de la Chambre, parce qu'on
terminait à 12 h 30, normalement. je vais ajourner sine die et, sous
réserve de l'avis de la chambre, on devrait se réunir cet
après-midi, à la salle papineau, qu'on me dit. merci.
(Suspension de la séance à 12 h 32)
(Reprise à 15 h 28)
Le Président (M. Farrah): Votre attention, s'il vous
plaît! Salutations à mes collègues et aux gens du
ministère, également. La commission poursuit son mandat, soit
l'étude du projet de loi modifiant diverses dispositions
législatives aux
fins du partage et de la cession entre conjoints des droits
accumulés au titre d'un régime de retraite, le projet de loi
19.
Nous étions rendus à l'article 27. M. le ministre, est-ce
que vous avez des commentaires à l'article 27? Ou la poursuite des
commentaires, parce que, en fin de compte, c'est un sujet dont on a
discuté abondamment, ce matin.
M. Johnson: Écoutez, à l'article 27, ce qui
était discuté à ce moment-là, c'était de
savoir quelle étendue on devait donner, le cas échéant, au
pouvoir de réglementation qui permettrait d'établir le
recouvrement de certains frais. J'ai fait valoir pourquoi, dans le cas du
partage ou de la cession de droits entre conjoints, ça m'apparaissait
très pertinent, je dirais même équitable. C'est
particulièrement équitable à l'endroit de tous les autres
contribuables mariés, de prévoir qu'on devrait recouvrer des
frais, parce qu'il y a des demandes qui sont formulées à la
CARRA. Je reconnais que la formulation permet de dépasser les seuls cas
de recouvrement de frais en rapport avec le partage et la cession des droits
entre conjoints. Je note, cependant, que ça ne permet pas, de
façon débridée, l'imposition de tarifs de toutes sortes.
Je réitère qu'il s'agit ici de recouvrement de frais à
l'égard de certaines masses, de valeurs financières, et non pas
d'un ticket modérateur, qui empêcherait de recourir à
l'exercice de certains droits qui sont prévus dans le projet de loi
19.
Finalement, c'est par prudence, en tout cas, que d'autres
dépenses sont imposées, je dirais, à la CARRA, et qu'on
juge opportun de recouvrer ces dépenses-là. C'est par prudence,
donc, que j'ai suggéré au gouvernement d'introduire l'article
147.1 dans la Loi sur le RREGOP. Fin de mon intervention, à ce
moment-ci.
Le Président (M. Farrah): Merci, M. le ministre. M. le
député de Labelle, avez-vous d'autres commentaires?
M. Léonard: Étant donné qu'on dit que le
gouvernement peut, par règlement... Est-ce qu'on peut déposer ces
règlements, actuellement?
M. Johnson: Non.
M. Léonard: Ils ne sont pas prêts?
M. Johnson: Non.
M. Léonard: Comment pouvez-vous prévoir leur
extension ou le champ de leur application si, au départ, vous ne les
avez pas?
M. Johnson: Bien, on est en train de discuter du libellé
du règlement, c'est une autre chose; ça va être à
l'ordre du jour autrement, là. Mais là, on est en train de
discuter du libellé de l'article 147.1. Est-ce que le libellé de
l'article 147.1 permet au gouvernement d'aller au-delà des tarifications
en matière de partage d'une cession de droits entre conjoints? La
réponse, je l'ai avouée, c'est oui. La question est de savoir si
on doit considérer autre chose. Par exemple, est-ce... Lorsque quelqu'un
nous fait une demande de rachat de certaines années, c'est complexe. On
dit: Je veux racheter cinq ou six ans de participation ou des choses comme
ça, là, des années de service. Pouvez-vous m'expliquer
combien ça me coûterait? C'est ça qu'ils demandent?
Là, on se tire dans des grosses considérations, des calculs
actuariels et tout ça. Puis finalement, on fait une proposition qui doit
être acceptée dans les 60 jours, pour que ça soit valable.
Au bout de 61 jours, la personne n'a pas donné signe de vie: elle a
changé d'idée, elle voulait juste savoir. Un instant, là!
Est-ce qu'il ne serait pas pertinent, dans ces cas-là, de modérer
justement les transports des gens, à la rigueur? Ou, à tout le
moins, est-ce qu'on ne devrait pas recouvrer des frais, parce qu'il y a des
valeurs financières qui sont en cause? On me signale que ce n'est pas
bien bien fréquent; je dois vous avouer que ce n'est pas quelque chose
qui se passe tous les jours.
Je veux juste ne pas fermer la porte ici - c'était ça,
l'idée - sur une imposition de certains frais, recouvrement de certaines
dépenses. Mais plus j'en discute avec le député et sa
collègue, mes collaborateurs et mes collègues, plus il
m'apparaît opportun, pour un ensemble de raisons, de limiter le
libellé de l'article 147.1 aux seuls cas qui seraient dictés, je
dirais, par l'exercice de certains droits consentis aux conjoints par la loi
146 et la loi 19. En conséquence, M. le Président, j'aurais un
amendement à suggérer.
Le Président (M. Farrah): Allez-y, M. le ministre. Est-ce
que vous pouvez le distribuer s'il vous plaît, M. le secrétaire?
Alors, M. le ministre, vous allez nous en faire la lecture.
M. Johnson: Ça se lirait ainsi, M. le Président.
Est-ce que la lumière vient de monter un petit peu ou ce sont mes
yeux?
Le Président (M. Farrah): On l'a demandé. M.
Johnson: Ah bon! C'est correct.
Le Président (M. Farrah): On est tous des gens
illuminés, ici.
M. Johnson: Merci. Alors l'article 27. papillon se rapportant
à "et celui": "modifier l'article 147.1 proposé par l'addition,
dans la sixième ligne du premier alinéa et après les mots
"prestations", des mots "dans le cadre du partage ou de la cession entre
conjoints des droits accumulés au titre d'un régime de
retraite"."
Le Président (M. Farrah): La période du
déjeuner a amené une réflexion.
M. Johnson: De part et d'autre.
Le Président (M. Farrah): Oui. Mme la
députée des Chutes-de-la-Chaudière.
Mme Carrier-Perreault: Ce matin, vous nous avez parlé
d'une analogie avec les permis de pêche.
M. Johnson: Avec... Excusez-moi.
Mme Carrier-Perreault: Vous avez fait une analogie: les gens qui
veulent aller à la pêche, ils paient pour un permis de
pêche. O.K. Moi, je ne vois pas tellement, là... Et là, je
regarde ça par rapport à la loi 146. Les gens n'ont pas le choix:
la loi s'applique à tout le monde, sauf ceux qui vont se retirer, en
tout cas, ou si... La loi 146 devient le modèle de tout le monde,
maintenant. Alors, les gens n'ont pas le choix d'être ou non dans la loi
146; sauf ceux qui ont le droit d'en sortir; en tout cas, les exceptions
privilégiées, entre guillemets.
M. Johnson: Tout le monde est privilégié: la loi
est là pour tout le monde.
Mme Carrier-Perreault: La loi est là pour tout le monde.
Alors, la loi oblige...
M. Johnson: Y compris le droit de retrait, jusqu'au 31
décembre prochain.
Mme Carrier-Perreault: ...les gens, quand même, à...
Le partage du patrimoine et tout ça, ça devient une loi pour tout
le monde. Je veux bien croire que vous avez fait... Mais, même pour la
loi 146... Moi, j'ai des réticences à ce que vous nous avez
expliqué ce matin, à savoir: mettre des frais pour avoir un
relevé ou avoir une idée du régime, où est rendu le
régime du conjoint...
M. Johnson: J'ai un début de réponse, à
moins que vous soyez en consultation, de l'autre côté.
Mme Carrier-Perreault: Oui, je vais vous écouter.
Le Président (M. Farrah): Oui, M. le ministre,
allez-y.
M. Johnson: O.K.
Le Président (M. Farrah): Toujours sur l'amendement de
l'article 27.
M. Johnson: Oui, en réponse à ce que la
députée dit très précisément. Il est vrai
que pour tes gens mariés, au-delà de la date du 31
décembre prochain, il n'y aura pas de possibilité de se
soustraire à l'application de la loi 146. Ainsi que ceux qui se marient,
si on veut, à partir d'hier..
M. Léonard: 1er juillet.
M. Johnson: ... D'aujourd'hui... Juillet dernier.
Mme Carrier-Perreault: Non, à partir du 1er juillet.
M. Johnson: Juillet dernier, sauf lors de l'introduction d'une
instance en séparation, cependant. À partir de ce
moment-là, lorsque les parties - donc, les conjoints - ont
décidé qu'elles ne faisaient plus vie commune, etc. et
partageaient des biens, là, il leur est constamment ouvert,
jusqu'à la fin de l'instance, de transiger sur les valeurs qui seront
partagées. Les parties peuvent se donner quittance mutuelle des valeurs
qui peuvent être partagées dans leur régime de retraite
respectif. Les parties peuvent décider qu'il y en a un qui va garder
toutes les maisons et que l'autre va garder toutes les autos. Les parties en
instance de divorce peuvent statuer entre elles, s'entendre sur quelque partage
que ce soit.
Une voix: À l'amiable.
M. Johnson: Absolument. Alors, à partir du moment
où une instance est introduite, le tout conformément à
l'article 462.10 de la loi 146. Un époux peut renoncer par une
déclaration judiciaire dont il est donné acte dans le cadre d'une
instance en divorce, en séparation de corps ou en nullité de
mariage - je complète la phrase - renoncer en tout ou en partie, par
acte notarié, etc. à tout ça. Je vais le lire au complet
pour qu'on se comprenne. Article 462.10: "Les époux ne peuvent renoncer,
par leur contrat de mariage ou autrement, à leurs droits dans le
patrimoine familial. - ce que vous disiez, madame.
Toutefois - paragraphe 2 - un époux peut, à compter du
décès de son conjoint ou du jugement de divorce, de
séparation de corps ou de nullité du mariage, y renoncer, en tout
ou en partie, par acte notarié portant minute; il peut aussi y renoncer,
par une déclaration judiciaire dont il est donné acte, dans le
cadre d'une instance en divorce, en séparation de corps ou en
nullité de mariage.*
Une fois que s'est initiée l'instance - qui est la seule
façon d'avoir accès aux relevés qui donnent les valeurs en
cause - à partir de ce moment-là, on peut toujours renoncer
à exercer ces droits-là. Donc, je dirais que le patrimoine
familial, en général, est partageable obligatoirement pour ceux
qui étaient mariés en juillet dernier et qui n'ont pas
renoncé, et ceux qui
sont mariés depuis juillet dernier. Sauf quand il y a une
introduction d'instance en séparation. Là, ils peuvent renoncer
à tout ce qu'ils veulent, comme ils veulent, et ça fait partie
du...
M. Léonard: et pour le faire en toute connaissance de
cause, il faut qu'ils aient cet état. c'est ça. là, si on
introduit un tarif... le tarif, on ne l'a pas précisé.
M. Johnson: Mais il le sera, évidemment. On vous a fait
état, en gros, de ce qui a mené... C'est ma préoccupation.
On parle de plus d'un quart de million; ça peut être 300 000 $,
350 000 $, croit-on, sur une base annuelle. Ça requiert l'embauche de
gens. Si on parle de... C'est assez compliqué; juste des agents de
recherche pour le faire, 2400, ça fait combien? Ça fait 200 par
mois, ça fart 50 demandes par semaine. Vous vous rendez compte du nombre
d'agents de recherche en rentes, des agents de rentes, comme on les
appelle-Une voix: Agents de rentes.
M. Johnson: ...des agents de rentes pour traiter 50 cas par
semaine, des demandes d'évaluation, qui rentrent à la CARRA. Ce
n'est pas une petite affaire. C'est chaque fois tellement unique, à
cause de la date du mariage et de l'âge des gens; donc, des
données actuarielles qui doivent être utilisées sur mesure,
dans chaque cas.
Mme Carrier-Perreault: Est-ce que c'est quelque chose...
Le Président (M. Farrah): Ça va, Mme la
députée, allez-y.
Mme Carrier-Perreault: ...qui est courant? Excusez ma jeune
expérience, n'est-ce pas? Est-ce qu'il y a beaucoup de services comme
ça - des services gouvernementaux, j'entends - qui demandent...
M. Johnson: M. Sanschagrin vous disait, tout à l'heure:
Aucune. Parce qu'il n'y a rien - nulle part dans nos lois, jusqu'à la
loi 146 - qui nécessitait l'évaluation d'une rente, parce qu'elle
n'était pas partageable. Alors, tu ne peux pas emprunter contre ta
rente, des choses comme ça; du moins, je ne crois pas. Alors, il n'y a
aucune espèce de raison pour demander combien, au point de vue
actuariel, vaut la rente que je suis en train de me constituer. Il n'y a pas de
raison de demander ça en vertu de nos lois; jusqu'à la loi 146,
qui en fait un élément d'actif patrimonial, partageable.
Là, évidemment, il faut que les actuaires... Les actuaires
viennent d'avoir au moins 2300 cas de plus sur lesquels se pencher, selon nous.
À la CARRA seulement; on ne parle pas d'ailleurs. Ailleurs, ils paieront
autrement. Mais si ce n'était pas de la disposition, telle
qu'amendée, que je suggère, on ne pourrait même pas
recouvrer ces frais-là.
Le Président (M. Farrah): Concernant l'article 27, est-ce
que l'amendement à l'article 27 est adopté?
M. Léonard: Je pense qu'il y a beaucoup d'incertitudes par
rapport à ça. Nous allons l'adopter sur division, tout
simplement.
Le Président (M. Farrah): O.K. Alors, l'amendement
à l'article 27 est adopté sur division.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Farrah): Est-ce que l'article 27 tel
qu'amendé est adopté?
M. Léonard: Surdivision.
Le Président (M. Farrah): Sur division également.
Alors, l'article 27 est adopté sur division. J'appelle maintenant...
M. Johnson: Excellent travail de l'Opposition.
Le Président (M. Farrah): J'appelle l'article 28. M. le
ministre.
Une voix: Vous avez déjà été dans
l'Opposition, vous aussi.
M. Johnson: On en a gagné, comme ça. Une
modification de concordance, M. le Président, suite à notre
présentation et adoption des articles 20 à 23.
Le Président (M. Farrah): Ça va, M. le
député de Labelle? Des commentaires, à l'article 28?
M. Léonard: Oui, ça va.
Loi sur le régime de retraite des
enseignants
Le Président (M. Farrah): Alors, l'article 28 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 29.
M. Léonard: Là, on recommence avec le Régime
de retraite des enseignants, le RRE. (15 h 45)
Le Président (M. Farrah): Oui. Loi sur le Régime de
retraite des enseignants, article 29. M. le ministre, avez-vous des
commentaires à faire sur l'article 29?
M. Johnson: Concordance, ici.
M. Léonard: Les ayants droit à une pension.
Ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 29 est adopté.
J'appelle l'article 30.
M. Johnson: Concordance avec l'article
précédent.
Le Président (M. Farrah): L'article 30 est adopté,
M. le député de Labelle?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Farrah): Adopté. À
l'article 31, nous avons un amendement qui a été adopté
précédemment. Alors, l'amendement est adopté. C'est
supprimer la référence globalement, hein?
Alors, j'appelle l'article 31 tel qu'amendé parce que
l'amendement est adopté.
M. Johnson: II y a concordance, par ailleurs.
Le Président (M. Farrah): Ça va, M. le
député de Labelle?
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 31 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle maintenant l'article 32.
M. Johnson: À l'article 32, il y a un amendement, M. le
Président.
Le Président (M. Farrah): J'appelle l'amendement. Est-ce
que vous pouvez le lire, M. le ministre?
M. Johnson: II corrige l'instauration du droit d'appel dans
l'article proposé.
M. Léonard: Ce qu'on a expliqué au début de
la matinée.
M. Johnson: L'amendement se lit ainsi, pour le Journal des
débats: "Remplacer l'article 72.7 proposé par le suivant:
"72.7 Le chapitre IV du titre III de la Loi sur le régime de retraite
des employés du gouvernement et des organismes publics ne s'applique pas
aux décisions rendues par la Commission concernant
l'établissement et l'évaluation des droits accumulés au
titre du présent régime. Toute autre décision rendue par
la Commission en application du présent chapitre peut être
contestée par l'enseignant, l'ex-ensei-gnant et son conjoint en la
manière prévue pour le présent régime."
Le Président (M. Farrah): Est-ce que l'amendement à
l'article 32 est adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Farrah): L'amendement est adopté.
J'appelle l'article 32, tel qu'amendé. Est-ce qu'il est
adopté?
M. Johnson: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Farrah): L'article 32 tel
qu'amendé est adopte. J'appelle l'article 33. M. le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson: L'article 33 vise ici à introduire le pouvoir
réglementaire au titre du Régime de retraite des enseignants.
Le Président (M. Farrah): M. le député de
Labelle, avez-vous des commentaires à l'article 33? Est-ce que l'article
33 est adopté?
M. Léonard: Oui. Loi sur le régime de retraite
des fonctionnaires
Le Président (M. Farrah): L'article 33 est adopté.
J'appelle l'article 34. Article 34, M. le ministre.
M. Johnson: Concordance, M. le Président.
Le Président (M. Farrah): M. le député,
adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Farrah): L'article 34 est adopté.
J'appelle l'article 35.
M. Johnson: Concordance, M. le Président.
Le Président (M. Farrah): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: O.K.
M. Johnson: On est dans le RRF, Régime de retraite des
fonctionnaires, incidemment, depuis l'article 34, le premier.
Le Président (M. Farrah): L'article 35 est adopté.
J'appelle l'article 36.
M. Johnson: Concordance avec l'article précédent,
M. le Président.
Le Président (M. Farrah): Alors, l'article 36 est-il
adopté?
M. Johnson: Oui. M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Farrah): Adopté. J'appelle
l'article 37, tel qu'amendé.
M. Johnson: Concordance, M. le Président.
Le Président (M. Farrah): Merci, M. le ministre.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Farrah): L'article 37 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 38.
M. Johnson: Concordance, M. le Président.
Le Président (M. Farrah): L'article 38 est-il
adopté?
M. Léonard: C'est le droit d'appel.
Le Président (M. Farrah): Adopté. J'appelle
l'article 39, qui a un amendement.
M. Johnson: Là aussi, c'est l'introduction de la section
111.1: Partage et cession de droits entre conjoints, dans le Régime de
retraite des fonctionnaires.
Le Président (M. Farrah): Pouvez-vous faire la lecture de
l'amendement, M. le ministre?
M. Johnson: Là aussi, on corrige, par l'amendement,
l'introduction du droit d'appel que je discutais plus tôt. L'amendement
se lit ainsi: "Remplacer l'article 108.7 proposé par le suivant: "108.7
Le chapitre IV du titre III de la Loi sur le régime de retraite des
employés du gouvernement et des organismes publics ne s'applique pas aux
décisions rendues par la Commission concernant l'établissement et
l'évaluation des droits accumulés au titre des régimes
prévus par la présente loi. Toute autre décision rendue
par la Commission en application de la présente section peut être
contestée par le fonctionnaire, l'ex-fonctionnaire et son conjoint en la
manière prévue pour les régimes constitués en vertu
de la présente loi."
Le Président (M. Farrah): Est-ce que l'amendement à
l'article 39 est adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Farrah): Adopté. Est-ce que
l'article 39 tel qu'amendé est adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Farrah): Adopté. J'appelle
l'article 40.
M. Johnson: Pouvoir réglementaire à la Loi sur le
régime de retraite des fonctionnaires. Il est prévu, et
instauré, par l'article 40, tel que proposé.
Le Président (M. Farrah): M. le député de
Labelle, avez-vous des commentaires à l'article 40?
M. Léonard: Bon, je pense que c'est aussi de concordance,
parce qu'on a ça dans les autres.
Le Président (M. Farrah): Alors, l'article 40 est-il
adopté?
M. Léonard: Oui.
Loi sur les régimes de retraite des maires et
conseillers des municipalités
Le Président (M. Farrah): Adopté. J'appelle
l'article 41.
M. Johnson: Concordance, M. le Président.
Le Président (M. Farrah): M. le député de
Labelle, article 41.
M. Léonard: Les maires et conseillers des
municipalités.
Le Président (M. Farrah): Loi sur le régime de
retraite des maires et des conseillers, c'est ça. L'article 41 est-elle
adopté?
M. Johnson: Article 41, en effet. M. Léonard:
"Est-il", M. le Président.
Le Président (M. Farrah): Est-il. Vous avez raison, M. le
député. Je m'excuse.
M. Johnson: L'article 41 est-il adopté? M.
Léonard: Oui.
Le Président (M. Farrah): Est-elle? M. Johnson:
"Un" article, oui.
Le Président (M. Farrah): Oui, c'est ça que je
disais tantôt.
M. Johnson: Ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 41 est-il
adopté? Adopté. J'appelle l'article 42.
M. Johnson: À l'article 42, on a un amendement, M. le
Président.
Le Président (M. Farrah): À l'article 42, il y a un
amendement. Est-ce que vous pourriez le distribuer, s'il vous plaît, M.
le ministre? C'est
distribué? Je n'étais pas ici, moi.
M. Johnson: Tout le monde l'a eu apparemment, sauf le
président.
Le Président (M. Farrah): Est-ce que vous pouvez en faire
la lecture, M. le ministre?
M. Johnson: Tout va bien. "Remplacer l'article 42 du projet de
loi par le suivant: "42. L'article 28 de cette loi est modifié par le
remplacement du dernier alinéa par le suivant: "En cas de
décès, le remboursement se fait de la même façon
à son conjoint ou, à défaut, à ses
héritiers." On remplace le mot "ayants droit" par
"héritiers".
M. Léonard: Pourquoi, dans ce cas-ci, avez-vous
utilisé "héritiers" plutôt que "ayants droit"?
M. Johnson: M. Sanschagrin va vous répondre à
l'instant.
M. Sanschagrin: Parce que c'est un régime qui date un
petit peu. Pour toutes les références aux héritiers ou aux
ayants droit, dans ce texte de loi, on utilise le terme "héritiers". Si
vous regardez à l'article précédent, on fait
également mention du terme "héritiers" dans l'article 30 de
l'ancien texte, en haut de la page. Vous allez voir, à la
troisième ligne, qu'on a le mot "héritiers". Partout, dans ce
texte de loi, on a le mot "héritiers" au lieu du mot "ayants droit".
Donc, c'est par souci de concordance, pour ne pas introduire un nouveau concept
dans cette loi, qu'on utilise le mot "héritiers".
M. Johnson: C'est une loi qui date de quand?
M. Sanschagrin: C'est une loi qui date de 1975, du moins qui a
pris effet en 1975 et qui s'est terminée à la fin de 1988. Elle a
été remplacée par une autre loi qu'on verra tout à
l'heure, qui est le Régime de retraite des élus municipaux. Cette
loi-là s'est terminée, dans son application, le 31
décembre 1988; et c'est un nouveau régime qui a remplacé
celui-là. Il y a encore des personnes qui ont des droits dans ces
régimes.
M. Johnson: Et ces personnes-là sont des
"héritiers" et non des "ayants droit", à cause des
étiquettes qui ont été accolées à tout ce
monde-là, à l'époque.
M. Léonard: Mais ça a le même sens, dans le
fond. C'est une modification...
M. Johnson: De style.
M. Léonard: ...de termes. O.K.
Le Président (M. Farrah): Est-ce que l'amendement à
l'article 42 est adopté? L'amendement est adopté. Est-ce que
l'article 42 tel qu'amendé est adopté? Adopté. J'appelle
l'article 43.
M. Johnson: Concordance, M. le Président.
Le Président (M. Farrah): M. le député de
Labelle, l'article 43 est-il adopté?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Farrah): Adopté. J'appelle
l'article 44, avec un amendement.
M. Johnson: À l'article 44, M. le Président,
l'amendement vise à supprimer l'article 41.10 proposé, qui est le
droit d'appel qui était instauré.
M. Léonard: Mais ils n'ont pas de droit d'appel,
là?
M. Johnson: Bien, pas plus que...
M. Léonard: Pas plus qu'un autre, O.K.
Le Président (M. Farrah): Est-ce que l'amendement à
l'article 44 est adopté?
M. Léonard: C'est-à-dire que c'est le droit d'appel
général.
M. Johnson: En application de... Oui, le droit d'appel
général existe toujours pour ces gens-là,
présumément. Mais pas pour le partage...
M. Léonard: Oui, mais pas sur la Commission des affaires
sociales. O.K. c'est correct, c'est de concordance, pratiquement, depuis le
matin...
Le Président (M. Farrah): Alors, l'article 44 tel
qu'amendé est adopté; ce qui fait en sorte que c'est la
suppression de l'article 41.10. Est-ce exact?
M. Johnson: Oui.
Le Président (M. Farrah): Parfait. L'article 45.
M. Léonard: Vous avez tout compris, on ne peut rien vous
cacher.
M. Johnson: On essaie, mais on n'est pas capables.
Le Président (M. Farrah): Merci de m'aider comme
ça, chers collègues. M. le ministre, l'article 45.
M. Johnson: L'article 45: pouvoir réglementaire, fondement
du pouvoir réglementaire du Régime de retraite des...
M. Léonard: Des maires et des conseillers.
M. Johnson: ...maires et des conseillers des
municipalités. Toujours la même chose, concordance.
Le Président (M. Farrah): M. le député de
Labelle, l'article 45, ça va?
M. Léonard: Ça va.
Loi sur les tribunaux judiciaires
Le Président (M. Farrah): Alors, l'article 45 est
adopté. J'appelle l'article 46.
M. Johnson: Loi sur les tribunaux judiciaires, maintenant.
Le Président (M. Farrah): Exact.
M. Johnson: Alors, là aussi, c'est en concordance avec le
principe de distribution des prestations de décès.
Le Président (M. Farrah): L'article 46 est adopté.
Adopté. J'appelle l'article 47.
M. Johnson: Concordance avec l'article précédent...
Pas avec l'article précédent, mais avec l'article qui introduira,
évidemment, toute la procédure, le partage et la cession des
droits.
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Farrah): l'article 47 est adopté.
l'article 48, avec un amendement.
M. Johnson: Qui vise à supprimer, d'une part, dans la
première ligne, ce qui suit: ", modifié par le chapitre 21 des
lois de 1988,".
M. Léonard: Le Conseil du trésor peut très
bien expliquer, depuis ce matin.
Le Président (M. Farrah): C'est clair.
M. Léonard: M. le président du Conseil du
trésor.
M. Johnson: À cause de la refonte...
M. Léonard: Ah oui, oui!
M. Johnson: ...au 31 décembre 1989.
Le Président (M. Farrah): Et deuxièmement?
M. Johnson: Et, deuxièmement, l'amendement vise à:
"modifier l'article 246.15 proposé par l'insertion, dans la
troisième ligne et après le mot "partie", des mots ", sauf les
décisions relatives à l'établissement et
l'évaluation des droits accumulés au titre des régimes de
retraite et de pension prévus par les parties VI et VI. 1,"." Je note,
pour ceux qui transcrivent nos débats, que les "six" sont en chiffres
romains.
Le Président (M. Farrah): merci, m. le ministre. a
l'amendement de l'article 48, est-ce qu'il y a des commentaires, m. le
député de labelle?
M. Léonard: L'article 246.15...
M. Johnson: Par voie de concordance sur le fameux droit d'appel,
sur les décisions qui portent sur l'évaluation. On me signale que
les juges, pour leur régime de retraite, ont un droit d'appel
très particulier devant des arbitres désignés par les
parties, etc.
M. Léonard: Ah, ça fait référence
à cet appel.
M. Johnson: Oui. Dans le cas des juges, c'est très
particulier.
Le Président (M. Farrah): Alors, l'amendement à
l'article 48 est adopté?
M. Léonard: Oui.
Loi sur le régime de retraite des élus
municipaux
Le Président (M. Farrah): Adopté. L'article 48 tel
qu'amendé est adopté? Adopté. J'appelle l'article 49, avec
un amendement, M. le ministre.
M. Léonard: Les élus municipaux.
M. Johnson: Oui.
Le Président (M. Farrah): La nouvelle loi?
M. Johnson: Alors ici, il s'agit de "supprimer l'article 49 du
projet de loi"; modification de concordance.
Le Président (M. Farrah): Est-ce qu'il y a des
commentaires sur l'amendement à l'article 49, M. le député
de Labelle?
M. Léonard: Je ne comprends pas. Pourquoi est-ce qu'on
supprime l'article 49? C'est-à-dire qu'on enlève l'article 49 de
la loi actuelle, donc le texte proposé lui-même est
supprimé.
M. Johnson: Le texte actuel se lit... Une loi déjà
adoptée, la Loi sur le régime de retraite des élus
municipaux...
M. Léonard: Oui.
M. Johnson:... est adoptée.
M. Léonard: Elle est déjà
adoptée.
M. Johnson: Elle est déjà adoptée. Et...
Une voix: L'intitulé est modifié ici.
M. Léonard: C'est indiqué: Remboursement...
Ça s'intitulait: "Remboursement aux ayants droit*. (16 heures)
M. Johnson: Alors, on indiquait... Lorsqu'on a fait
préparer le projet de loi 19, on a cru attraper au passage que le texte
actuel de la Loi sur le régime de retraite des élus municipaux se
lisait, comme vous voyez dans le cahier que je vous ai remis, paragraphe 2:
Remboursement aux ayants droit.
M. Léonard: C'est ça.
M. Johnson: On a dit: On va le corriger, puis on va le remplacer
par "Remboursements au conjoint et aux ayants droit".
M. Léonard: C'est ça.
M. Johnson: Or, ça a été sanctionné
le 20 décembre 1989; nous avions adopté la Loi modifiant diverses
dispositions législatives concernant le régime de retraite des
élus municipaux, et déjà modifié l'intitulé
no 2. On a inséré les mots "au conjoint et" au mois de
décembre. Inutile maintenant, en mars, de recommencer l'exercice: il a
déjà été fait.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Farrah): C'est l'amendement à
l'article 49...
M. Johnson: On me souligne que les deux projets de loi
cheminaient ensemble en décembre, qu'il y en a un qui a
été adopté et l'autre est ici maintenant. Alors, le
changement a été fait.
Le Président (M. Farrah): L'amendement à l'article
49 est-il adopté?
M. Léonard: O. K.
Le Président (M. Farrah): Adopté. Alors, l'article
49 est supprimé.
M. Johnson: En effet.
Le Président (M. Farrah): J'appelle l'article 50. Il y a
un amendement, M. le ministre?
M. Johnson: Croyez-vous, M. le Président?
Le Président (M. Farrah): Non, on me dit.
M. Johnson: En effet, les articles 50 à 53 devraient faire
l'objet d'une renumérotation.
Le Président (M. Farrah): On peut procéder
globalement.
M. Léonard: Renuméroter ces articles respectivement
18. 1 à 18. 4. C'est dans la loi 146? Non, non, c'est dans le
Régime de retraite des élus municipaux.
Le Président (M. Farrah): On me dit qu'il s'agit de
replacer ces articles-là à un autre endroit dans le projet de
loi.
M. Léonard: Oui. Les articles 18. 1 à 18. 4.
M. Johnson: Alors, il s'agit de renuméroter ces articles.
Je propose l'amendement suivant: "Renuméroter les articles 50 à
53 du projet de loi 19 respectivement 18. 1 à 18. 4. "
Le Président (M. Farrah): Est-ce que l'amendement aux
articles 50 à 53...
M. Léonard: Les articles 18. 1 à 18. 4 du projet de
loi 19?
Le Président (M. Farrah): Non, de la loi des élus
municipaux.
M. Léonard: O. K. Je n'ai pas d'objection que vous le
mettiez où vous voudrez, dans la Loi sur les élus municipaux.
Le Président (M. Farrah): L'amendement aux articles
50...
M. Johnson:... À 53: 50, 51, 52 et 53 sont
renumérotés 18. 1, 18. 2, 18. 3, 18. 4.
Le Président (M. Farrah): L'amendement est-il
adopté?
M. Léonard: Mais c'est dans la loi 19 ou dans la loi...
?
Le Président (M. Farrah): Dans la loi 19, dans ce projet
de loi.
M. Sanschagrin: Quand...
Le Président (M. Farrah): Veuillez vous nommer pour le
bénéfice du Journal des débats.
M. Johnson: M. Michel Sanschagrin, toujours au micro.
Le Président (M. Farrah): Allez-y.
M. Sanschagrin:lorsque la refonte est intervenue, à la fin
de 1989, la loi des élus municipaux, qui était une nouvelle loi,
a été insérée dans un ordre donné.
M. Léonard: Dans le cadre municipal ou dans la Loi sur les
cités et villes?
M. Sanschagrin: Lorsqu'on insérait, on l'insérait
au chapitre 9.3 des statuts refondus. De par cette position-là, cette
loi-là vient s'insérer entre le Régime de retraite des
agents de la paix en institutions pénales et le RREGOP, pour replacer
les amendements dans le même ordre dans le projet de loi 19. Parce qu'on
a suivi l'ordre des endroits où étaient ces lois-là dans
les statuts refondus. On prend la série d'amendements et on vient la
replacer, simplement pour la mettre en ordre. Ce n'est qu'au cours des derniers
mois qu'on a su exactement où était inséré le
Régime de retraite des élus municipaux, dans les statuts
refondus.
M. Léonard: Mais est-ce que votre amendement est complet?
Est-ce qu'il est suffisamment explicite?
M. Johnson: J'ai la même question que le
député de...
M. Léonard: Labelle, n'oubliez pas Labelle. On ne sait pas
à quelle loi ça réfère.
M. Johnson: c'est ça. on me dit que les articles 50, 51,
52 et 53 du projet de loi 19 deviennent 18.1, 18.2, 18.3, 18.4 du projet de loi
19.
Une voix: C'est exact.
Le Président (M. Farrah): Tel qu'indiqué.
M. Léonard: Tel qu'indiqué, c'est ce que dit
l'amendement. Bon, c'est ça que vous voulez.
M. Johnson: Oui. Quelque part entre le RRAPIP et le RREGOP.
Le Président (M. Farrah): Dans le projet de loi 19. Il
change de place dans le projet de loi.
M. Johnson: Maintenant... Moi aussi, j'aimerais ça savoir
la vraie raison de le changer de place.
M. Léonard: Ça change quoi?
Le Président (M. Farrah): M. Sanschagrin.
M. Johnson: Parce que là, on est dans...
M. Sanschagrin: Ça donne simplement l'ordre de lancement
des modifications aux lois - parce qu'on modifie toute une série de lois
- dans leur ordre de présentation dans les statuts refondus.
M. Léonard: Ah! bon. O.K.
Le Président (M. Farrah): Par secteurs.
M. Sanschagrin: La première loi qu'on modifie, quand on
prend les statuts refondus...
M. Johnson: Par ordre alphabétique de la première
lettre.
M. Sanschagin: ...elle arrive la première. Quand on
continue plus loin dans les statuts refondus, on frappe la deuxième,
etc.
M. Johnson: Alors, n'en rajoutez plus!
Le Président (M. Farrah): Alors, l'amendement aux articles
50, 51, 52 et 53 est-il adopté? Adopté. Est-ce qu'il y a un autre
amendement à l'article 50? Est-ce que je comprends bien? Vous avez un
autre amendement, M. le ministre, à l'article 50.
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Oui, articles 50 et 51.
M. Johnson: Articles 50 et 51, en l'occurrence.
Le Président (M. Farrah): Alors, j'appelle le
deuxième amendement aux articles 50 et 51.
M. Johnson: "Remplacer ces articles du projet de loi,
renumérotés 18.1 et 18.2, par les suivants: "50. L'article 48 de
la Loi sur le régime de retraite des élus municipaux (L.R.Q.,
chapitre R-9.3), remplacé par l'article 9 du chapitre 75 des lois de
1989, est de nouveau remplacé par le suivant: "48. Sous réserve
d'un remboursement fait en vertu de l'article 53, si une personne
décède sans avoir été créditée de
deux années de service, les cotisations qu'elle a versées pour sa
participation au présent régime sont remboursées à
son conjoint ou, à défaut, à ses ayants droit avec
l'intérêt calculé conformément à l'article
34." Va pour l'article 50.
Le Président (M. Farrah): Vous comprenez bien, vous, M. le
ministre? Alors, est-ce que l'amendement à l'article 50 est
adopté? En fin de compte, c'est le deuxième amendement à
l'article 50.
M. Johnson: La seule différence... Enfin, on amène
l'amendement, ici, qui n'affecte que...
M. Léonard: II remplace complètement.
M. Johnson: Bien, si on veut, oui. Mais tout compte fait,
lorsqu'on regarde ça...
M. Léonard: C'est un autre article 50 qu'on
présente, à toutes fins pratiques.
M. Johnson: Oui, mais l'effet, c'est de changer la
première ligne qui apparaît à côté du chiffre
50: L'article 48 de cette loi est remplacé par le suivant: par l'article
48 de la Loi sur le régime de retraite des élus municipaux,
remplacé par l'article 9 du chapitre 75 des lois de 1989, est de nouveau
remplacé par le suivant.
M. Léonard: O.K.
M. Johnson: C'est une référence additionnelle
à une modification antérieure.
M. Léonard: O.K.
Le Président (M. Farrah): Alors, l'amendement à
l'article 50 est adopté.
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 50 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Léonard: Oui, il est adopté.
Le Président (M. Farrah): Adopté. Alors, j'appelle
l'amendement de l'article 51, M. le ministre.
M. Johnson: Oui, M. le Président. C'est le même
objet, à la suite de la demande du ministère de la Justice.
L'article 51 serait remplacé par le suivant: "51. L'article 49 de cette
loi, remplacé par l'article 9 du chapitre 75 des lois de 1989, est de
nouveau remplacé par le suivant: "49. Sous réserve d'un
remboursement fait en vertu de l'article 52, si une personne
décède avant l'âge de 60 ans avec au moins deux
années de service à son crédit, son conjoint ou, à
défaut, ses ayants droit, ont le droit de recevoir la valeur actuarielle
de la pension différée acquise par cette personne au moment de
son décès et qui lui aurait été payable à 60
ans."
Le Président (M. Farrah): Merci de vos précisions,
M. le ministre. M. le député de Labelle, avez-vous des
commentaires?
M. Johnson: Si on veut se comprendre.
Le Président (M. Farrah): On en est toujours à
l'amendement à l'article 51.
M. Léonard: On est en train de modifier le régime
de retraite des élus; on n'est pas juste en train de le partager. "Sous
réserve d'un remboursement fait en vertu de l'article 52, si une
personne décède avant l'âge de 60 ans... Alors que
là, on dit: "si une personne décède avant d'être
admissible à une pension..."
Le Président (M. Farrah): Alors, M. le ministre, est-ce
que vous avez des éclaircissements?
M. Johnson: Lumineux, M. le Président. Le
Président (M. Farrah): Bon!
M. Johnson: Je reporte mes collègues à l'article
49, où on a introduit un amendement pour supprimer l'article 49, dans la
mesure où la loi 20, en décembre dernier, avait effectué
certaines corrections et qu'on avait manqué... D'où
l'intitulé: le paragraphe 2... J'ai supprimé le texte
proposé, parce que je vous ai dit qu'en décembre dernier, c'a
été fait.
M. Léonard: Donc ici, ce qu'on a...
Le Président (M. Farrah): Oui, parallèle.
M. Johnson: C'est la même chose, ici.
M. Léonard: ...dans l'article 51, la proposition qu'on a
dans l'article 51... Oui, c'est le texte qui a été adopté
en décembre dernier.
M. Johnson: Non, justement pas. Ce qu'on a dans l'article
51...
Le Président (M. Farrah): C'est l'inverse.
M. Johnson: ...dans le cahier, le texte proposé dans la
loi 19...
M. Léonard: Dans le cahier, oui.
M. Johnson: ...néglige de refléter le changement de
décembre dernier.
M. Léonard: C'est ça. Alors ici, c'est ça,
dans l'amendement..
M. Johnson: Donc, l'amendement reflète...
M. Léonard: Ce qui a été adopté en
décembre dernier.
M. Johnson: Autrement dit, on réitère... M.
Léonard: O.K.
M. Johnson: ...la situation juridique existante. On a
amené l'amendement surtout pour le liminaire, où on
réfère au chapitre 75 des lois de 1989, article 9, comme on l'a
fait à l'article 50.
M. Léonard: Tel qu'il a été adopté en
décembre dernier.
M. Johnson: En décembre, précisément. M.
Léonard: O. K. C'est correct.
Le Président (M. Farrah): Alors, l'amendement à
l'article 51 est adopté?
M. Léonard: On prend votre parole. Oui, ça va.
Le Président (M. Farrah): O. K. Alors, l'article...
M. Johnson: Oui, je viens de voir les textes et...
M. Léonard: Oui, O. K.
Le Président (M. Farrah): L'article 51 tel
qu'amendé est adopté? Adopté. J'appelle l'article 52, avec
un amendement. M. le ministre.
M. Johnson: Amendement. D'abord, l'article 52 -
renuméroté l'article 18. 3, je vous ferai bien remarquer -
introduit, dans la Loi sur le régime de retraite des élus
municipaux, toutes les dispositions sur le partage et la cession des droits au
conjoint. L'amendement vise à restaurer la situation actuelle,
c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'appel dans ces matières-là.
Il ne devrait pas y en avoir, à tout le moins; je l'ai
déjà expliqué. Donc, l'amendement se lit ainsi, à
l'article 52, renuméroté article 18. 3: "Remplacer l'article 63.
7 proposé par le suivant: "63. 7: Le chapitre X ne s'applique pas aux
décisions rendues par la Commission concernant l'établissement et
l'évaluation des droits accumulés au titre du présent
régime. Toute autre décision rendue par la Commission en
application du présent chapitre peut être contestée par le
membre ou l'ex-membre du conseil et son conjoint en la manière
prévue pour le présent régime. "
M. Léonard: Pour le présent régime...
Le Président (M. Farrah): Est-ce que vous avez des
commentaires, M. le député de Labelle, concernant l'amendement
à l'article 52?
M. Léonard: C'est la possibilité d'appel à
la CAS, la Commission des affaires sociales.
M. Johnson: c'est ça qu'on retire. ça n'existe pas,
aujourd'hui. mécaniquement, ç'a été introduit quand
on a fait le projet de loi; là, on le retire.
M. Léonard: qu'est-ce que ça veut dire exactement:
"... la manière prévue pour le présent régime" et
"toute autre décision peut être contestée... "?
M. Johnson: C'est marqué partout. Je vous
réfère à l'article 32: on parlait, dans le cas du RRE, je
crois, de "l'enseignant, l'ex-enseignant, son conjoint, à la
manière prévue pour le présent régime. " Dans
l'article...
M. Léonard: Mais à l'intérieur même de
la loi de la CARRA, ça?
M. Johnson: La loi qui met le régime sur pied. Il y a des
procédures d'appel...
M. Léonard: Oui, O. K.
M. Johnson:... par référence à la
commission...
M. Léonard: Oui, O. K.
Le Président (M. Farrah): Ça va?
M. Léonard: O. K., ça va.
Le Président (M. Farrah): Alors, l'amendement à
l'article 52 est adopté?
M. Johnson: Je crois bien, M. le Président.
Le Président (M. Farrah): L'article 52 est
adopté?
M. Johnson: Je le souhaite ardemment.
Le Président (M. Farrah): L'article 52 tel
qu'amendé est adopté? Adopté. J'appelle l'article 53, tel
qu'amendé. Je crois que les amendements des articles 50 à 53,
c'est la rénumérotation de tantôt.
M. Johnson: Tel que renuméroté, l'article 18. 4,
donc. Merci beaucoup.
Le Président (M. Farrah): Exactement, M. leministre. (16 h 15)
M. Johnson: C'est l'instauration du pouvoir réglementaire
en vertu de la Loi sur le régime de retraite des élus municipaux,
comme on l'a retrouvé aux autres endroits.
Code civil du Québec
Le Président (M. Farrah): Est-ce que l'article 53 tel
qu'amendé est adopté? Ou des commentaires, M. le
député de Labelle? Alors, l'article 53 tel qu'amendé est
adopté. J'appelle l'article 54; il y a un amendement. Ça va, M.
le député de Labelle? Ça va.
M. Léonard: Oui.
M. Johnson: L'amendement...
Le Président (M. Farrah): L'amendement, M. le
ministre.
M. Léonard: Supprimer l'article.
M. Johnson: "Supprimer l'article 54 du projet de loi."
Le Président (M. Farrah): Est-ce que l'amendement à
l'article 54 est adopté?
M. Léonard: Un instant, c'est parce que je n'ai pas
l'article 54 dans mes feuilles.
Le Président (M. Farrah): Vous n'avez pas eu le temps, M.
le député.
M. Léonard: J'ai juste l'article 55. ici. O.K. Est-ce que
vous pouvez me dire pourquoi vous supprimez l'article 54?
M. Johnson: Certainement. Je vais vous dire que ça n'a pas
d'affaire là.
M. Léonard: Pourquoi c'était là?
M. Johnson: Je ne pensais pas que vous poseriez la question. En
décembre - on va se parler franchement - lorsque la loi 19 cheminait, il
s'est avéré que l'un ou l'autre de mes collègues - qu'il
s'agisse de celui de la Justice ou celle de la Condition féminine - a eu
vent, ou enfin, a été saisi d'une coquille qui s'était
glissée dans la loi 146, qui visait, évidemment, à
modifier le Code civil. Le texte anglais de l'article 455.1 du Code civil
n'aurait pas dû comprendre les mots "in the absence of a declaration of
family residence". Le texte français officiel du Code civil du
Québec, etc., ne comprend pas et ne doit pas comprendre - enfin, c'est
ça, l'intention du législateur - les mots "en l'absence d'une
déclaration d'une résidence familiale". Alors, en
français, ils ne sont pas dans l'article 455.1. L'article commence, je
présume: Lorsqu'un des époux n'a pas consenti, etc. Il n'est pas
question de déclaration de résidence familiale; ce n'est pas
là.
Le Président (M. Farrah): Société
distincte.
M. Johnson: En anglais, pour une raison ou pour une autre, les
mots ont été laissés là ou insérés,
je ne sais trop, un jour, quelque part à l'automne, avant qu'on ajourne
à Noël. Quelqu'un s'est aperçu de ça et - le
député de Labelle est sans doute familier avec la façon de
faire - à un moment donné, il y a un mémoire qui chemine
au Conseil des ministres et il y a un collègue qui dit: Aie, j'ai une
coquille. Pouvez-vous mettre ça dans votre train? J'avais consenti, de
façon extrêmement généreuse...
M. Léonard: Sans vérifier.
M. Johnson: oui, oui, j'ai vérifié. j'ai
vérifié; mais, en fin de session, en décembre, pourquoi
est-ce que le ministre de la justice devrait réintroduire un projet de
loi juste pour sept mots? alors, j'ai trouvé ça sympathique, dans
les circonstances, et j'ai cosigné le mémoire. là, on
n'est plus en fin de décembre: il n'y a plus de presse, il n'y a plus de
train, il n'y a plus de 15 novembre qui empêche... bon, tout le monde est
à l'heure, tout le monde est à temps et, jusqu'au 15 mai, le
ministre de la justice peut introduire ce projet de loi, s'h veut l'adopter
avant l'ajournement, etc.
M. Léonard: Dans un "bill" omnibus.
M. Johnson: J'ai avisé mon collègue de la Justice,
qui y consent, d'ailleurs.
M. Léonard: À le retirer, là.
M. Johnson: À retirer et s'il veut l'amender...
M. Léonard: Lui, il le fera...
M. Johnson: ...il a le temps en masse. c'est une coquille qui est
arrivée en décembre, et on a dit: mets ça dans ton train.
j'ai dit: o.k. finalement, la loi 19 n'a pas été adoptée
en décembre. on recommence, et tout le monde a le temps en masse de
corriger toutes les coquilles qu'ils veulent. alors, je ne veux pas...
M. Léonard: Et quelle morale tirez-vous de l'histoire?
M. Johnson: La morale que je tire de l'histoire? C'est que,
lorsque...
Le Président (M. Farrah): C'est pas la
société distincte, ça.
M. Johnson: ...l'Opposition nous fait des difficultés sans
nom au mois de décembre, on ne peut pas, à tête
reposée, regarder...
M. Léonard: Ha, ha, ha! Aïe!
M. Johnson: Moi, je n'ai pas de morale à tirer de
l'histoire. Tout ce que je dis, c'est que... L'observation qu'on pourrait
faire, c'est que le président du Conseil du trésor, en
décembre...
Le Président (M. Farrah): C'est un dépanneur.
M. Johnson: ...a toujours l'esprit assez ouvert.
Le Président (M. Farrah): Un dépanneur.
M. Johnson: Mais, au mois de mars, ce n'est pas le cas.
Le Président (M. Farrah): Alors, est-ce que l'amendement
à l'article 54 est adopté?
M. Léonard: On se méfiera... La morale, pour nous,
c'est qu'il faut se méfier, à l'avenir.
M.Johnson: De?
M. Léonard: De plein de choses.
M. Johnson: Bien, de plein de choses, oui. Je me méfie
toujours de plein de choses; mais je ne vois pas comment ça
l'illustre.
Le Président (M. Farrah): L'amendement à l'article
54 est adopté, M. le député de Labelle?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Farrah): L'amendement est adopté.
L'article 54 est supprimé. J'appelle l'article 55.
M. Johnson: Cet article accorde la possibilité au
gouvernement de rendre applicables, par décret, les dispositions
prévues au RREGOP et à son règlement d'application au
régime de retraite visé à l'annexe. De plus, le
gouvernement pourra également suppléer, par règlement,
à toute incompatibilité de ces règles. M. Sanscha-grin,
qui m'accompagne, a évoqué, un peu plus tôt aujourd'hui,
comment, dans certains cas, à cause du caractère particulier de
certains régimes de retraite, des dispositions générales
du RREGOP peuvent ne pas trouver d'application précise. Ici, on se donne
la flexibilité de suppléer à des incompatibilités
entre les règles du RREGOP, de règlement général,
je dirais... Et des cas particuliers pourraient être soulevés. Une
espèce de pouvoir réglementaire, "résiduaire" un petit peu
sur les bords. L'annexe en cause vise un tas d'autres régimes auxquels
je vous réfère, d'ailleurs... Qui sont un tas de choses. Ce
matin, on parlait de la Sûreté du Québec, qui a un
régime à part... Le Régime de retraite du
président-directeur général de la Société de
transport de la rive sud de Montréal... On commence à être
dans le détail. Ce sont tous des régimes particuliers, pour des
gens... C'est administré par la CARRA. Il faut introduire la disposition
sur le partage, etc., les cessions. Ils sont établis par
arrêté en conseil, comme vous le voyez, par décret. Vous
voyez les dates, là. Ce qu'on appelle les "arrêtés en
conseil", jusqu'en 1976. C'est l'appellation qui a changé, à un
moment donné. On appelle ça des décrets, maintenant.
Le Président (M. Farrah): En annexe, il y a dix
régimes cités.
M. Johnson: Ils n'ont pas été constitués par
loi, ces régimes-là. Le Régime de retraite du P.-D.G. de
la Commission de transport de la rive sud de Montréal n'a pas
été créé par une loi de l'Assemblée
nationale; if l'a été par décret. Alors, on va introduire
dans le Régime du président-directeur général de la
Société de transport de la rive sud de Montréal un encart
sur le partage des cessions des droits entre conjoints. La CARRA va continuer
à l'administrer; elle devra réglementer la forme du relevé
que les conjoints du directeur général de la
Société de transport... C'est fou comme ça. Ça
permet d'utiliser les termes de façon bien affectueuse. Mais c'est un
peu spécial, à cause de la façon dont c'a
été mis sur pied.
M. Léonard: Si je comprends, ça touche une foule de
fonds de pension, de fonds de retraite éparpillés un peu partout
dans le gouvernement, que vous régissez par cette disposition
générale, par un seul texte de loi. Là, on a fait
plusieurs articles, on a passé plusieurs articles sur des programmes de
retraite - le RRE, ou mettez-le - et puis ici, par un article 55, le
gouvernement se donne le droit, lui, de réglementer. Parce que ça
revient à ça: la possibilité au gouvernement de rendre
applicables par décret les dispositions prévues au RREGOP, par
son règlement d'application à son régime de retraite
visé à l'annexe.
M. Johnson: Je vous invite à lire l'article plutôt
que le commentaire. C'est beaucoup plus précis. C'est de rendre
applicable à ces régimes...
M. Léonard: Le commentaire obscurcit l'article.
M. Johnson: Non, bien, il est plus court. Il faut le lire dans le
contexte dans lequel on est en train de le faire, c'est-à-dire
l'insertion de sections sur le partage de la cession des droits des
conjoints.
M. Léonard: "Malgré toute disposition inconciliable
d'une loi"...
M. Johnson: C'est spécifique au chapitre VII. 1 du titre I
de la Loi sur le RREGOP. C'est le partage des droits des conjoints, etc. Alors,
c'est de cette façon-là, par l'article 55 ici, qu'on va aller
corriger - dans le même sens qu'on vient de le faire pour tout le monde
dans le régime mis sur pied par une loi législative - les
régimes mis sur pied par décret. Il n'y a pas d'autre
façon de le faire, sinon en disant: Le gouvernement peut, par
décret, extension-ner - vous me passerez l'expression - aux
régimes qui sont en annexes et qui ont été mis sur pied
par décret, les dispositions du chapitre VII. 1 du RREGOP à ces
régimes-là, ni plus ni moins.
M. Léonard: Ça ne peut pas être autre chose
que le chapitre VII. 1?
M. Johnson: Je ne peux pas voir comment. "Malgré toute
disposition inconciliable d'une loi - je lis l'article 55 - le gouvernement
peut rendre applicable aux régimes de retraite visés à
l'annexe - le régime de retraite mis sur pied par décret - en
tout ou en partie..."
M. Léonard: "...et compte tenu des adaptations
nécessaires..."
M. Johnson: "...et compte tenu des adaptations
nécessaires..."
M. Léonard: Je sais qu'il y en a. Mais, ça,
ça peut être adapté plus ou moins?
M. Johnson: II y en a... Bien, adapté.. Compte tenu...
Elles sont plus ou moins... Elles sont nécessaires ou elles ne le sont
pas. Pas plus ou moins, là. On peut s'en référer,
évidemment. C'est le même... On peut s'en référer
à l'article 9 où on parlait du cas du Protecteur du citoyen.
L'article 10.1 de la Loi sur le Protecteur du citoyen, tel qu'on l'a
adopté ici. "Le gouvernement peut, par règlement, rendre
applicable le régime de retraite du Protecteur du citoyen et de son
adjoint, en tout ou en partie, et compte tenu des adaptations
nécessaires", etc.
M. Léonard: L'administration du RREGOP. M. Johnson:
C'est la même chose.
Le Président (M. Farrah): Une marge de manoeuvre pour le
changement; s'adapter.
M. Johnson: Marge de manoeuvre inexistante. Enfin... Pouvoir de
procéder à des changements dans le même sens et la
même étendue, avec les adaptations nécessaires...
M. Léonard: En tout cas, quelqu'un pourrait plaider...
M. Johnson: ...et non pas jugées opportunes.
M. Léonard: Quelqu'un pourrait plaider, s'il
n'était pas content des adaptations.
M. Johnson: On peut toujours plaider sur ce qu'on veut.
M. Léonard: Oui.
M. Johnson: Question de savoir si on gagne.
Le Président (M. Farrah): Est-ce que l'article 55 est
adopté?
M. Léonard: Sur division.
Le Président (M. Farrah): L'article 55, adopté sur
division. J'appelle l'article 56.
M. Johnson: Le directeur... Le conjoint du
président-directeur général de la Commission de transport
de la ville de Laval va être enchanté de savoir ça. Bien,
peut-être pas. Sur division. Ils sont contre ça, de l'autre
côté. Alors, même chose pour le conjoint du président
du Comité exécutif de la CUQ. Eh bien!
Le Président (M. Farrah): alors, l'article 55 est
adopté tel qu'amendé. j'appelle l'article 56. non, sur division.
je m'excuse. l'article 55, adopté sur division.
M. Johnson: C'est sûr que oui. J'ai compris ça. J'ai
compris qu'il y a une dizaine de conjoints auxquels le député de
Labelle a donné avis qu'ils ne devraient pas pouvoir se prévaloir
des partages, des cessions des droits des conjoints accumulés au titre
des régimes de retraite.
M. Léonard: Que M. le président du Conseil du
trésor n'interprète pas abusivement ce qu'on a fait là. Ce
qu'il essaie de dire... Ce que nous avons dit, c'est qu'il nous semble que les
pouvoirs réservés au gouvernement d'adapter par décret,
comme ça, c'est exorbitant. C'est ça que ça veut dire.
M. Johnson: O.K. Bien, avant qu'on parle...
Le Président (M. Farrah): Merci, M. le
député de Labelle...
M. Johnson: Non, mais, si on peut juste vider ça,
brièvement... Qu'est-ce que le député suggérerait?
Qu'est-ce que le député aurait suggéré? Il n'a pas
de suggestion, si je comprends bien.
Le Président (M. Farrah): Mais l'article est adopté
sur division, maintenant, M. le ministre.
M. Johnson: Vous me permettrez de m'exprimer, en réplique,
tout à l'heure, M. le Président, avant l'adoption de la loi?
Le Président (M. Farrah): Oui, avec les remarques finales.
Ça va? Alors, l'article 55, adopté sur division. L'article
56.
M. Johnson: Suggestion. Il dit, non puis...
Le Président (M. Farrah): L'article 56. J'appelle
l'article 56, M. le président du Conseil du trésor.
M. Johnson: "Les dispositions de la présente loi entreront
en vigueur à la date ou aux dates
fixées par le gouvernement." Ça ne me parait pas
exorbitant, comme pouvoir, M. le Président.
Le Président (M. Farrah): est-ce que l'article 56 est
adopté? l'article 56 est adopté. alors, est-ce que i'annexe au
projet de loi, en page 31, est adoptée?
M. Léonard: C'est ce qu'on appelle annexe
"abréviations", là?
Le Président (M. Farrah): Ça va? Non. C'est la
référence dont le ministre faisait état, tantôt...
Desdits projets de loi. Alors, l'annexe du projet de loi 19 est adoptée.
Est-ce que les intitulés du projet de loi sont adoptés?
Adopté?
M. Johnson: Oui. J'aurais une proposition de
rénumérotation, M. le Président.
Le Président (M. Farrah): Ça s'en vient, M. le
Président.
M. Johnson: Ça s'en venait?
Le Président (M. Farrah): Oui, c'est ça.
M. Léonard: Oui. Ça, ça va.
Le Président (M. Farrah): O.K. Est-ce que le titre du
projet de loi est adopté?
M. Léonard: Oui, adopté.
Le Président (M. Farrah): Adopté. Avez-vous une
motion de rénumération, M. le ministre?
M. Léonard: Renumérotation. M. Johnson: Oui,
la même.
Le Président (M. Farrah): Renumérotation, je
m'excuse. Est-ce que la motion de renumérotation est adoptée?
Elle est adoptée. Est-ce que le projet de loi intitulé Loi
modifiant diverses dispositions législatives aux fins du partage et de
la cession entre conjoints des droits accumulés au titre d'un
régime de retraite, tel qu'amendé, est adopté dans son
ensemble?
M. Léonard: Adopté sur division. Avec les divisions
qu'il y a là, que le gouvernement a manifesté.
M. Johnson: Est-ce le temps des remarques finales avant
l'adoption?
Le Président (M. Farrah): Non, pas encore. M. Johnson:
Pas encore?
Le Président (M. Farrah): Inquiétez-vous pas, je ne
vous oublierai pas, M. le ministre!
M. Johnson: J'ai trouvé ça tellement gros, qu'il
faut que j'en parle.
Le Président (M. Farrah): C'est bien. Alors, le projet de
loi dans son ensemble, tel qu'amendé, est-il adopté?
Adopté.
Maintenant, nous en sommes rendus aux remarques finales. M. le
député de Labelle. (16 h 30)
M. Léonard: Je parle avant le ministre. Nous avons
indiqué une réticence à voter l'article 27 sur le droit de
percevoir des tarifs - que le gouvernement se donnait, pour ce projet de loi -
sur une foule d'opérations de la CARRA. Je pense que ça, c'est
très important de le signaler, à ce stade-ci.
Le Président (M. Farrah): C'est tout?
M. Léonard: C'est la principale réticence que
j'avais. Quant au reste-Le Président (M. Farrah): Mme ia
députée des Chutes-de-la-Chaudière, est-ce que vous avez
des remarques finales?
Mme Carrier-Perreault: Moi, je veux juste vous dire que je
regrette encore que la ministre de la Condition féminine n'ait pas
été là.
M. Johnson: Je le savais.
Mme Carrier-Perreault: Parce que contrairement...
Le Président (M. Farrah): Vous l'aviserez, M. le
ministre.
Mme Carrier-Perreault: C'est vrai que c'est pointu et tout
ça, mais j'ai trouvé ça très intéressant. Il
y a beaucoup de choses à apprendre, dans ce projet-là.
Une voix: Elle aussi, au moment de l'étude du dossier au
cabinet.
Le Président (M. Farrah): Merci, Mme la
députée. M. le ministre, est-ce que vous avez des remarques
finales?
Remarques finales
M. Johnson: Oui, M. le Président, dont deux que
l'Opposition va recevoir avec plaisir; la troisième, j'en suis moins
sûr.
La première, c'est que je remercie l'Opposition de sa
coopération, autant lors de l'adoption du principe que dans la poursuite
de nos travaux, ici, pour l'étude détaillée. J'ai
constaté que rien n'échappait aux yeux de lynx des membres de
l'Opposition. Les suggestions qui ont été faites étaient
fondées; les arguments, dans
certains cas, ont été retenus.
Deuxième commentaire. Pour être plus précis, donc...
L'argument qui a été retenu, c'était peut-être que
le pouvoir réglementaire sur la tarification pouvait permettre de croire
qu'on allait bien au-delà du souhait que nous avons exprimé de
nous garder une porte ouverte pour recouvrer les frais, à la suite des
demandes qui sont formulées par l'un ou l'autre conjoint dans le cadre
de l'exercice de leurs droits. J'ai reconnu que ça pouvait porter
à interprétation quant à l'ampleur du pouvoir ainsi
accordé au gouvernement. Nous avons donc adopté un amendement; en
fait, nous avons proposé un amendement, qui a été
adopté, pour limiter ce pouvoir de tarification de recouvrement de frais
aux cas prévus dans ce contexte.
Troisième commentaire. Dans l'article 55, M. le
Président... Alors là, je ne comprends pas du tout. Il y a une
dizaine de régimes de retraite qui ont été mis en place
par décret, qui sont modifiés par décret, qui sont
amendés par décret, qui sont continuellement triturés par
décret, parce que ça fait partie des conditions d'emploi
négociées des gens qui sont visés. On va se comprendre,
là.
Alors, dans le fond, ce sont les gens qui demandent au gouvernement de
modifier leurs conditions de travail. On négocie les conditions de
travail, et on donne suite par décret. Ils ne peuvent pas se plaindre:
ils le demandent. Là, ici, on a introduit l'obligation pour le
gouvernement, dans le fond, de faire par décret cette introduction de
droit que les conjoints des personnes visées par les régimes de
retraite peuvent avoir. L'Opposition est contre ça, M. le
Président. Je n'en reviens pas qu'on veuille priver les conjoints des
gens visés par ces régimes de retraite des avantages que pourrait
leur procurer la loi 146. J'ai trouvé ça extraordinaire, M. le
Président. J'ai demandé au député de Labelle s'il
avait une suggestion pour faire le tour d'un problème qu'il jugeait
absolument épouvantable. Il s'est précipité pour me
signaler que l'article 55 était adopté. Alors, je comprends qu'il
ne veuille pas en parler. Merci.
Le Président (M. Farrah): C'est tout, M. le ministre?
M. Léonard: Est-ce qu'on peut remercier les fonctionnaires
qui ont travaillé à la rédaction du projet de loi...
M. Johnson: Oui, ça va de soi.
Le Président (M. Farrah): Oui, vous pouvez le faire.
M. Léonard:... de nature hautement technique?
Le Président (M. Farrah): C'est à mon tour de
remercier madame et messieurs pour votre excellente collaboration. Je pense que
les débats ont été à un niveau intéressant.
Je veux remercier également les fonctionnaires, qui ont pris place, pour
leur excellente collaboration. Ceci étant dit, la commission ayant
complété son mandat, j'ajourne sine die.
(Fin de la séance à 16 h 35)