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(Dix heures sept minutes)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission du budget et de l'administration est réunie
ce matin afin de procéder à la vérification des
engagements financiers du ministère des Finances pour les mois de
février à décembre 1989. Est-ce qu'il y a des
remplacements, M. le secrétaire?
Le Secrétaire: Non, M. le Président, il n'y a pas
de remplacements pour la séance.
Réponses déposées
Le Président (M. Lemieux): Tous les membres de cette
commission ont reçu l'ordre du jour. Est-ce que l'ordre du jour est
adopté? M. Léonard, adopté. Alors, nous allons passer
immédiatement, après le dépôt des réponses
obtenues aux questions prises lors de la séance du 28 février
1989... Est-ce que le dépôt a été fait? Est-ce que
les gens en ont obtenu copie? Oui?
Le Secrétaire: Tous les membres en ont obtenu copie, M. le
Président.
Engagements
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. te secrétaire.
S'il n'y a pas de renseignements supplémentaires sur les engagements
financiers vérifiés lors de la dernière séance du
ministère, nous allons passer immédiatement à
l'étude des engagements financiers pour le mois de février 1989;
il n'y a aucun engagement. Nous allons passer au mois de mars 1989, à
l'engagement financier 1. Un instant. Attendez un petft peu.
M. Levesque: II y en a.
Le Président (M. Lemieux): Février, je n'ai aucun
engagement en février.
M. Levesque: Ça a été fait, ça?
Le Président (M. Lemieux): M. le secrétaire,
voulez-vous donner l'explication à M. le ministre?
Le Secrétaire: À la liste du mois de
février, il n'y a aucun engagement. Si vous vous reportez à la
liste du mois de mars, nous retrouvons les engagements du mois de
février, pris au mois de février, mais compris dans la liste du
mois de mars.
Une voix: La liste des engagements que j'ai transmis au Conseil
du trésor est datée du 10 mars et ça couvrait
possiblement, les engagements de janvier et février. Est-ce que, en
novembre 1989, vous avez envoyé au ministre la liste des engagements de
février? Remarquez bien, peut-être qu'on peut y aller plus
simplement... Le premier, c'est...
Une voix: Est-ce que vous avez ceci?
Le Secrétaire: C'est moi qui vous ai transmis cette liste,
M. Levesque.
Une voix: C'est mars, ça.
Le Secrétaire: C'est-à-dire que c'est compris dans
la liste de mars, tout simplement.
M. Levesque: O.K.
Mars
Le Président (M. Lemieux): C'est la façon dont le
Conseil du trésor procède et ça nous arrive assez
régulièrement, cette façon-là "à part" de
faire les choses, au Conseil du trésor. Alors, nous passons aux
engagements financiers du mois de mars. L'engagement financier 1. Il s'agit
d'un contrat négocié pour un abonnement à une banque de
données, pour un montant de 26 550 $. C'est bien ça? Est-ce qu'il
y a des interventions?
Une voix: Oui.
M. Levesque: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre.
M. Levesque: On verra, dans presque tous les engagements qui sont
contenus dans ces listes ce matin, que la très très grande
majorité de ces engagements est reliée à des engagements
pour des produits de nature informatique ou encore pour des abonnements au
ministère. Dans les circonstances, M. Montminy, qui s'occupe de
l'administration à notre ministère, va sûrement être
en meilleure situation pour donner les détails techniques. S'il y a
d'autres éléments qui touchent la politique du ministère
ou qui touchent d'autres éléments qui intéressent les
membres de la commission, je suis prêt, évidemment, à
m'aventurer sur ce sentier. Mais vous verrez, à la lecture même de
ces items, qu'il s'agit beaucoup plus d'activités administratives et
techniques que de nature politique, avec le "p" de la grandeur que vous
voudrez.
Cela étant dit, il s'agit ici, comme indiqué, d'un
abonnement à une banque de données. J'attends que les questions
soient posées.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le
député de Labelle?
M. Léonard: Je voulais juste...
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le
député.
M. Léonard:... prendre acte de la déclaration du
ministre, actuellement... Je voudrais quand même souligner simplement que
la technique suit la politique et non l'inverse, normalement. Alors, je fais ce
caveat en partant. Je comprends qu'il n'a pas des explications sur tous les
détails de chacun des engagements, mais il faudra quand môme
remettre les choses en état.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Labelle. Est-ce que l'engagement 1 est
vérifié?
M. Léonard: Je suppose que c'est un abonnement à
des revues macro-économiques.
Une voix: Des banques de données. M. Léonard:
Des banques de données.
M. Montminy (André): c'est plutôt un abonnement
qu'un contrat négocié. on appelle ça négocié
parce qu'on discute du prix, mais avec un fournisseur unique.
M. Léonard: Oui.
M. Montminy: Data Resources, qui est communément
appelé DRI, a des banques de données informatiques auxquelles on
est branchés pour faire nos simulations sur nos bases
économiques.
M. Léonard: C'est de là que M. le ministre tire ses
prévisions de 9, 9 % d'augmentation des revenus en 90-91.
M. Levesque: Oui.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre des
Finances.
M. Levesque: Ça peut être, en partie.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement 1 est
vérifié?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons maintenant à l'engagement 2. Il s'agit d'un contrat par
soumissions sur invitation pour l'impression de chèques, pour un montant
de 57 797, 25 $. Est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Léonard: J'ai une question. C'est surprenant; il y a eu
trois soumissionnaires invités: il y en a un qui a soumissionné
à 271 000 $, puis les deux autres, beaucoup plus bas, à 62 000 $
et 57 000 $.
M. Montminy: C'est vrai. On voit ça.
M. Léonard: il y en a un qui est parti en orbite.
M. Montminy: Possiblement. Mais ce sont des contrats d'achat
négociés par le Service général des achats.
Lorsqu'on imprime des chèques, c'est un achat, à la
différence d'un contrat négocié pour se procurer, mettons,
les appareils informatiques. Ici, c'est que ces gens-là sont
invités. S'ils ne soumissionnent pas, ils peuvent être
rayés du fichier du Service général des achats. En
soumissionnant à ce prix, ce qu'il va faire, il va le donner en
sous-traitance parce qu'il ne veut pas l'avoir. Ils sont obligés de
soumissionner parce que si...
M. Levesque: Vous ne pensez pas qu'au prix où il a fait
là, il est sûr de ne pas l'avoir, hein?
M. Montminy: Bien, c'est sûr qu'il ne l'aura pas. Il a
soumissionné quand même.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Montminy: C'est parce que... Je ne connais pas, de
façon parfaite, la politique au Service générai des
achats, mais une firme qui est invitée à soumissionner pour un
contrat et qui ne rentre pas son prix... Ça pourrait être,
mettons, deux ou trois appels... Et être rayée du fichier. Donc,
là, ils ne voulaient pas l'avoir. Il faut comprendre aussi que ce n'est
pas un contrat terrible, 57 000 $ pour imprimer 3 000 000 de chèques.
Vous remarquez que c'est Montréal, ça? Je présume que, au
moment où on a demandé au Service général des
achats de négocier cette impression de chèques, cette imprimerie
était peut-être "bookée".
M. Léonard: Oui, mais par rapport à d'autres
soumissions où il y a parfois dix, quinze soumissionnaires
invités, puis il y en a seulement deux qui soumissionnent... Finalement,
ces gens-là, ils auraient intérêt à avoir le tuyau
que vous venez de nous donner.
M. Montminy: Bien, le tuyau...
M. Léonard: C'est-à-dire de mettre des gros
montants, puis de rester sur la liste.
M. Montminy: Non mais regardez, là, il faut comprendre que
l'impression de chèques, ce n'est pas de... Il y a peut-être cinq
imprimeries au Québec qui sont en mesure de livrer le service. Ce sont
des chèques, ce ne sont pas des revues, ce n'est pas...
M. Léonard: Des chèques avec du papier
spécial.
M. Montminy: Oui, tout ça, avec une certaine encre
précodée pour...
M. Léonard: Comme on fait sur le papier monnaie.
M. Montminy: Si vous voulez.
M. Léonard: Ils seront prêts à émettre
de la monnaie éventuellement, eux autres.
M. Montminy: Parce que, éventuellement, on va...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Levesque: Là, ce n'est pas à vous à
répondre.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre des Finances.
Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Levesque: Disons que c'est hors d'ordre. Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): Ça va? L'engagement 2
est vérifié?
M. Léonard: Oui, ça va.
Le Président (M. Lemieux): C'est vérifié.
Nous passons à l'engagement financier 3. Il s'agit d'un contrat par
soumissions sur invitation. C'est toujours l'impression de formulaires, pour un
montant de 41 859,27 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Montminy: Des choses à faire remarquer,
peut-être, pour les fins de la commission. Ce qu'on appelle le langage
Q-2CB, ce sont des documents pour les émissions d'obligations
d'épargne du Québec. C'est pour ça qu'on a "crédits
permanents" après. Remarquez bien que ça n'avait pas à
être voté; mais c'est vérifié pour des fins de
transparence.
M. Léonard: Ouais, O.K.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le
député de Labelle?
M. Léonard: O.K.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons maintenant à l'engagement financier 4. Il s'agit d'un contrat
par soumissions sur invitation. Impression et livraison de sortie des
traitements ordinés par le procédé "laser", pour un
montant de 705 802,25 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: 28 760 000 impressions, réparties sur
deux ans.
M. Montminy: Le système SYGBEC du bureau du
contrôleur.
M. Léonard: Bien, 28 000 000 d'impressions, ça
s'applique à quoi?
M. Montminy: Ça s'applique aux sorties du traitement du
système SYGBEC, le système comptable et budgétaire du
gouvernement. C'est le plus gros système interne, à part du
Revenu. Et ce sont les impressions, qu'on appelle les impressions
ordinées, la nouvelle définition des listes d'ordinateurs.
Ça nous coûte meilleur marché de les faire faire par des
firmes de l'extérieur que d'avoir notre propre équipement pour le
faire.
M. Léonard: Oui, mais ça ne répond pas
à la question. C'est quoi, ces impressions-là? Parce que 28 000
000 d'impressions, ce n'est pas 28 000 000 de lignes.
M. Montminy: Non, non, c'est 28 000 000 de pages. On peut
peut-être demander au...
M. Léonard: 28 000 000 de pages.
Le Président (M. Lemieux): M. le Contrôleur des
finances, voulez-vous venir à la table et vous identifier pour les fins
de l'enregistrement du Journal des débats, s'il vous
plaît?
M. Paré (Pierre-André): C'est 28 000 000 de pages,
M. le Président, qui sont imprimées.
M. Montminy: Vous dites: C'est beaucoup. Mais c'est pour
l'ensemble du gouvernement. Le système comptable et budgétaire du
Contrôleur des finances, le système SYGBEC, couvre l'ensemble des
crédits votés du gouvernement. Et c'est sous la
responsabilité du Contrôleur des finances.
M. Léonard: C'est le Contrôleur des finances.
M. Montminy: C'est le contrôleur, ici.
M. Léonatd: On parie du Contrôleur des finances.
O.K.
Le Président (M. Lemieux): Ça va?
M. Montminy: Oui, oui. Parce que le Contrôleur des finances
apparaît au ministère des Finances.
Le Président (M. Lemieux): Ça va? M.
Léonard: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement 4 est
vérifié. Nous appelons l'engagement 5. Il s'agit d'un contrat
négocié pour l'achat d'une imprimante Xérox, pour un
montant de 55 568,20 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: Produit spécifique pour une
imprimante?
M. Montminy: Oui et d'ailleurs, j'ai remarqué que
ça a déjà été discuté. C'est que
Xérox sort une imprimante de meilleure qualité, en
qualité/prix. Le compétiteur est IBM, qui est beaucoup plus cher.
Alors, le Service général des achats négocie. On
recommande - je vais être très honnête avec vous - on
recommande Xérox. Et comme c'est un partenaire économique au
Québec, avec l'aval du ministère de l'Industrie, du Commerce et
de la Technologie et maintenant du ministère des Communications, qui se
présente...
M. Léonard: Ce sont des imprimantes quand même assez
standard? Parce qu'à chaque ministère, à chaque fois, on
nous dit: Ce sont des produits spécifiques. Mais c'est vraiment juste la
table d'impression qui est spécifique, parce que le reste, la machine,
elle doit être standard.
M. Montminy: C'est-à-dire que c'est un modèle
standard... Je pourrais prendre la mienne et aller la porter - je ne sais pas -
au Conseil du Trésor, et faire un échange avec lui.
M. Léonard: Oui, oui. Donc, ce n'est pas spécifique
tant que ça.
M. Montminy: C'est spécifique, c'est-à-dire que le
produit, que les analyses ont démontré.. On dit spécifique
par rapport à IBM qui pourrait peut-être donner un produit
comparable, mais dont les prix sont nettement...
M. Léonard: Supérieurs?
M. Montminy: ...plus élevés et donc, nous, on
recommande Xerox. À partir de notre recommandation, c'est le Service
général des achats qui l'accepte. on va voir plus loin, où
le ministère a demandé un produit spécifique et le service
général des achats a dit non. et il a fourni un autre
produit.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
Vérifié. Nous appelons maintenant l'engagement financier 6. Il
s'agit d'un renouvellement de contrat pour la location et l'entretien d'un
contrôleur et de deux unités de disques, pour un montant total de
48 098,33 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: Un bon coût, partagé entre les
deux ministères.
M. Montminy: Je pense que, ayant fait les engagements financiers
de M. Johnson, on va retrouver un certain nombre d'engagements que vous avez
vus avec ce dernier.
M. Léonard: Oui, on les a vus de l'autre
côté.
M. Montminy: Là. c'est notre 50 % que vous voyez.
M. Léonard: Ah, ça, c'est le 50 %. M. Montminy:
C'est le 50 %.
M. Léonard: Donc, le contrat est de 96 000 $?
M. Montminy: Oui, c'est la partie "Finances".
M. Léonard: Si c'est un renouvellement de contrat, combien
de fois peut-il se renouveler?
M. Montminy: C'est-à-dire que ce sont des unités de
disques. Si, à la limite, on changeait l'ordinateur lui-même, il
faudrait changer les disques. Là, c'est le deuxième
renouvellement que l'on fait; et je présume que dans un horizon de 18
mois, on ne bougera pas, à moins qu'on change l'appareil lui-même.
Mais ce sont des disques de stockage.
M. Léonard: C'est renouvelé à partir d'un
prix...
M. Montminy: Oui, oui.
M. Léonard: ...qui a été augmenté
ou... Le contrat antérieur était de combien? Vous ne savez
pas?
M. Montminy: Non.
M. Léonard: C'est-à-dire que c'est une augmentation
raisonnable, et non pas extraordinaire?
M. Montminy: Je pense que c'est même à
l'intérieur des prix, parce que la compétition est maintenant
très forte avec... Vous avez possiblement vu ça... Storagetek et,
comme compétiteur, NAS, qui est la firme japonaise qui a
été reconnue.
M. Léonard: Oui.
M. Montminy: Alors, on peut présumer que, maintenant, dans
les disques, les prix se tiennent.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que vous voulez avoir
une réponse, peut-être? Voulez-vous vous identifier pour les fins
de l'enregistrement du Journal des débats? Oui.
Une voix: Monsieur Dubois est le directeur de l'informatique, au
central.
Le Président (M. Lemieux): Voulez-vous vous identifier
préalablement?
M. Dubois (Michel): Michel Dubois. Je suis le directeur de
l'informatique au central.
Le Président (M. Lemieux): Dubois, merci. M.
Léonard: Aux centrales.
M. Dubois: Ce sont des équipements... Le contrat ne sera
pas renouvelé. C'étaient des équipements de la firme STC,
des disques magnétiques dont la négociation d'achat avait
été faite par le gouvernement du Québec comme tel, par le
ministère des Communications. Ces équipements ont
été remplacés par des équipements IBM au mois de
novembre de cette année.
M. Léonard: Novembre 1989.
M. Montminy: Oui, ce sont ceux-là. Ah, oui, c'est
février.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que ça va, M. le
député de Labelle?
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 6 est donc
vérifié. Nous appelons maintenant l'engagement financier 7. Il
s'agit d'un contrat négocié de location, pour un montant total de
105 984 $.
M. Léonard: L'entretien avec le suivant; je pense qu'il
faut regarder les deux en même temps.
Le Président (M. Lemieux): Effectivement, je m'excuse, M.
le député de Labelle. Vous avez raison. Et "entretien pour une
période de 36 mois sur équipements loués au FREI", pour un
montant total de 14 022 $. M. le député.
M. Léonard: Dans ce cas, vous louez sur quatre ans... Ce
n'était pas intéressant d'acheter, ce sont des transactions?
M. Montminy: Ce genre d'équipements, non.
C'est-à-dire que le gouvernement peut acheter. Ce qu'on appelle le FREI,
le fonds des équipements informatiques... Le gouvernement
l'achète... Le ministère n'en est pas le...
M. Léonard: Ah! Vous, vous louez du fonds.
M. Montminy: On loue du fonds, nous, c'est ça.
M. Léonard: O.K. Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement financier 7
est vérifié. Nous passons maintenant à l'engagement
financier 8. Il s'agit d'un contrat négocié pour l'achat de sept
microordinateurs Ogivar et de composantes internes, pour un montant total de 32
089,35 $. Est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Léonard: Je voudrais... Dans le cas ici, vous n'allez
pas en soumission. Ça m'a l'air des micro-ordinateurs, sept pour 32 000
$; donc, c'est une moyenne de même pas 5000 $ chacun.
M. Montminy: C'est vrai.
M. Léonard: Pourquoi vous n'allez pas en soumission?
M. Montminy: On va en soumission... M. Léonard:
Pourquoi vous le négociez?
M. Montminy: C'est négocié par le Service
général des achats. C'est ce qu'on appelle... Il y a les
commandes ouvertes. Ogivar a été reconnu, dans le micro, comme
Comterm, comme étant un ordinateur qui, avec l'apport
économique... Et j'en passe... Ce qui fait qu'on demande au Service
général des achats de se prévaloir du fait que c'est un
bien reconnu et de demander un prix. L'engagement a été fait
à 32 000 $; ça s'est fini à 31 713 $, le dernier prix
qu'on a payé.
M. Léonard: 31 713 $?
M. Montminy: Oui. 31 713 $. Vous allez me dire que ce n'est pas
significatif, mais les prix sont... Je présume que le Service
général des achats, en négociant - reconnaissant d'abord
Ogivar comme partenaire économique et comme ordinateur compatible avec
l'ensemble du parc gouvernemental - doit s'attendre à ce que Ogivar
lui donne un prix de quantité; mais il ne peut pas se
compromettre sans que les ministères fassent les
réquisitions.
M. Léonard: Oui. Mais, là, ce ne sont pas tellement
des produits spécifiques; ce sont vraiment des micro-ordinateurs
standard?
M. Montminy: Oui. Le produit est spécifique à notre
environnement à nous, aux Finances.
M. Léonard: Oui, si vous vous mettez à dire
ça pour ça...
M. Montminy: Bien, non, mais écoutez... M.
Léonard: Tout est spécifique, hein.
M. Montminy: Non, mais les informaticiens pourraient toujours
dire...
M. Léonard: c'est-à-dire, si vous avez une plante
de caoutchouc dans une pièce et que l'autre n'en a pas, c'est
spécifique à votre environnement.
M. Montminy: Non, mais là, par rapport à un
besoin.
M. Léonard: Ouais.
M. Montminy: Non, mais il faut comprendre que, si je demandais
aux informaticiens du ministère quel genre de micro ils voudraient
avoir, ils me diraient tous des PC-XT à 8000 $, ou des Apple.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 8 est-il
vérifié?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 9. Contrat par soumissions sur
invitation, il s'agit de l'impression de volumes, eu égard au discours
sur le budget, en versions française et anglaise, pour un montant de 59
616 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: Onze firmes invitées, deux firmes
soumissionnaires. Ce ne sont pas beaucoup de gens intéressés
à ces contrats-là.
M. Montminy: Non, pour deux raisons. C'est le discours sur le
budget; c'est le discours du ministre, on se comprend, avec le budget en bref
qui a été sorti a ce moment-là. C'est qu'on ne peut pas se
permettre d'aller en région. On n'en a pas le temps. Je parle aussi en
tant que responsable de l'administration et responsable des communications.
M. Léonard: Oui, mais les invités, vous les avez
invités; ce sont des invités de Québec, je suppose.
M. Montminy: Les invités? Oui. Mais, quand on commence
l'impression du budget, on a quatre jours; donc, la firme devient captive -
vous connaissez sûrement les normes de sécurité qu'on
applique - et elle ne peut pas prendre de contrats.
M. Léonard: Oui, la dernière fois, ça a
réussi.
M. Montminy: Les deux dernières fois, ça a
réussi.
M. Levesque: Espérons que la prochaine fois aussi.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Montminy: Et la firme ne peut pas prendre d'autres contrats.
Alors, c'est évident que ça peut être un contrat
intéressant pour certains, mais pour d'autres, ça pourrait
l'être moins; et en plus de ça, peut-être que les firmes ne
rencontrent pas les exigences. Voyez-vous, on a Imprimerie Provinciale à
66 000 $ et, normalement, c'est soit Provinciale...
M. Léonard: Mais je reviens sur ma question. Vous dites
que vous avez certaines normes à assurer...
M. Montminy: Un territoire.
M. Léonard:... ou à respecter, donc, sur le
territoire et ça vous situe... Des normes de temps...
M. Montminy: Oui.
M. Léonard:... pour qu'ils impriment dans quatre
jours..
M. Montminy: Si vous voulez, oui.
M. Léonard: Alors, là, vous avez invité des
firmes qui pouvaient respecter ces normes-là au départ.
M. Montminy: Oui, on y est allés de façon
très...
M. Léonard: sinon, c'est une invitation qui n'a pas de
sens.
M. Montminy: C'est-à-dire que... Est-ce que ce serait...
Il y a à peu près trois firmes à Québec, admettons
le périmètre, là.
M. Léonard: Pourquoi n'en avez-vous pas
invité seulement trois à ce moment-là, plutôt
que onze?
M. Montminy: Écoutez, on a dit: Pourquoi ne pas en inviter
le plus possible pour leur donner la chance de voir ce qu'est un contrat.
M. Léonard: Si vous faites l'éducation du peuple,
là...
M. Montminy: Dans le monde de l'imprimerie, il faut comprendre -
et mon directeur du budget me le confirme - on passe aussi par le Service
général des achats. C'est soit nous soit le Service
général des achats, ça ne change pas. Les imprimeries,
j'en connais au moins quatre depuis dix ans qui ont cessé leurs
opérations et qui ont été rachetées; elles se
reconvertissent. On est avec Laurentide cette année, on finit le
contrat, et, d'ailleurs, on est en appel d'offres à travers le Service
général des achats. Alors, pourquoi onze? Je présume que
le Service général des achats, c'est de sa transparence.
Personnellement, si on avait le pouvoir de négocier, peut-être
qu'on se contenterait de faire seulement trois cahiers de charges, par rapport
à onze.
M. Léonard: disons que ça veut dire que vos
directives, vos exigences par rapport au service général des
achats, ne sont pas très précises. parce que, sur onze, vous me
dites qu'il y en a à peu près quatre dans la région de
québec. alors il y a sept invitations qui sont des invitations dans
l'eau...
Une voix: Bidon.
M. Léonard: Oui, bidon.
M. Montminy: Bidon... C'est-à-dire qu'il y a des firmes
qui ne sont pas en mesure de rendre les services.
M. Léonard: Je trouve que, si vous le faites par
téléphone, il y a au moins sept appels de trop.
M. Montminy: Bon, possiblement, mais là c'est "manage" par
le Service général des achats. Est-ce que leur politique... C'est
pour un contrat de 50 000 $ et plus, ils sont dans l'obligation - je
présume que c'est fait par des fonctionnaires au Service
général des achats, ça - d'en demander automatiquement au
moins dix. Il y a ça aussi.
M. Léonard: Est-ce qu'on peut savoir, cette année,
quels sont les quatre jours qui ont été retenus?
M. Levesque: Ha, ha, ha! Ça, c'est.. (10 h 30)
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Levesque: Non, il n'y a pas encore de date fixée pour
le budget, et on comprendra que cela fait également partie de mes
préoccupations de sécurité. Alors tout cela,
évidemment, fait en sorte qu'au moment où je vous parte, de toute
façon... Il n'y a pas de date définitive arrêtée. Il
y a des dates explorées, mais il n'y a pas de date définitive
arrêtée. Lorsqu'on fait cet exercice-là, on le fait souvent
en retenant des locaux aussi; et des locaux qui sont retenus peut-être
à deux ou trois endroits différents, peut-être à
trois ou quatre endroits différents, pour des dates différentes.
Alors, ça fait apparemment partie des coutumes du ministère, que
ce soit sous un gouvernement ou l'autre.
M. Montminy: J'ai ici - je ne sais pas s'il va y avoir
bénéfice - l'analyse faite par la Direction
générale des approvisionnements dans la liste des soumissions,
où on a nécessairement les deux soumissionnaires: Provincial et
Laurentide. Ils ont invité, à Québec, Imprimerie Le
Renouveau; je suis convaincu qu'elle n'a jamais été capable de
faire ça. La Renaissance pourrait le faire, mais elle n'a pas
soumissionné. Pourquoi n'a-t-elle pas soumissionné? Je ne le sais
pas. Piché, Le Bourgneuf, Vitré, Imprimerie Canada, Litho Acme
Québec, Imprimerie Le Roy-Audy - que je ne connais pas, que je n'ai
jamais vu, et je ne sais si ça fait rien que des cartes d'affaires - et
Imprimerie Interligne. C'est pour ça que je dis: Possiblement, le
Service général des achats, dans le cadre d'un contrat d'une
valeur de 50 000 $... Le fonctionnaire qui gère ça a
peut-être l'obligation d'appeler un minimum ou un maximum de dix.
M. Levesque: Oui. ils sont tous dans la même région
de Québec.
M. Léonard: Ça veut dire que c'est plus ou moins
formel comme opération.
M. Montminy: C'est formel. C'est très formel.
Une voix: Bien oui, c'est la région de Québec,
c'est ça.
Le Président (M. Lemieux): J'ai une firme dans mon
comté, M. le député de Labelle, qui a déjà
imprimé le budget. Et cette firme d'imprimerie me faisait état
qu'elle n'était plus intéressée à soumissionner
parce qu'elle a dû, me disait-elle, se priver de sa clientèle
régulière pendant quatre et cinq jours. Elle me faisait aussi
état qu'au coût que les pressiers lui coûtent, qu'au fait
que la compétition est très vive, qu'il faut soumissionner
très bas et que la marge de profit est si mince qu'elle n'était
plus intéressée à le faire; parce qu'elle me disait
qu'elle desservait sa clientèle régulière... Et je
sais qu'elle n'est pas revenue...
M. Léonard: M. le Président, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Non, c'était seulement
un commentaire, M. le député.
M. Léonard: Oui, c'était un commentaire... Mais que
la compétition soit très vive, quand il y en a deux qui
soumissionnent...
Le Président (M. Lemieux): C'est-à-dire oui, mais
vous avez eu onze Invités...
M. Léonard:... vous me laisserez en douter beaucoup.
Le Président (M. Lemieux): Oui, mais vous avez eu onze
firmes invitées.
M. Léonard: Deux qui soumissionnent. C'est ça, la
compétition effective: c'est deux.
Le Président (M. Lemieux): Sauf qu'il y en a onze qui ont
été invitées et qui ont pu faire cette analyse-là,
à savoir décider si, oui ou non, elles étaient
intéressées...
M. Léonard: Ce n'est pas votre meilleure
déclaration, là, vous.
Le Président (M. Lemieux): Non, mais... M.
Léonard: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): C'est simplement un commentaire
d'une personne qui était président d'une imprimerie.
M. Montminy: II faut le mettre aussi dans le contexte du
territoire sur lequel on demande les soumissions. Si on agrandissait le
territoire, je présume qu'on pourrait avoir une meilleure
représentativité de firmes aptes à faire le travail et
désireuses de le faire.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié? M.
Léonard: O. K.
Avril
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Les
engagements financiers pour le mois de mars 1989 sont vérifiés.
Nous passons maintenant au mois d'avril 1989, à l'engagement financier
1. Contrat par soumissions sur invitation. Il s'agit de l'impression de
matériel publicitaire sur les obligations d'épargne du
Québec, pour un montant de 74 539, 08 $.
M. Léonard: Aux crédits permanents.
Pourquoi n'avez-vous pas choisi le plus bas soumissionnaire dans ce
cas-là? Imprimerie Graphique de Saint-Laurent, 69 380 $; et vous avez
pris Bowne de Montréal, de Saint-Laurent également, mais à
74 500 $.
M. Montminy: Je ne sais pas si vous les avez sur votre papier.
Imprimerie Graphique de Montréal, à 69 000 $, a été
déclarée non conforme par le Service général des
achats et... Il n'a pas le format de presse pour l'imprimer. C'est pour
ça qu'il a été déclaré...
M. Léonard:... non conforme parce qu'il n'avait pas
le...
M. Montminy:... format de presse pour imprimer nos trucs.
Ça, c'est selon l'étude faite par les spécialistes du
Service général des achats, qui ont négocié le
contrat d'impression pour le ministère des Finances.
M. Léonard: Ça veut dire qu'il n'avait pas la
machine pour imprimer, s'il n'avait pas le format? C'est ça?
M. Montminy: On me dit, si je peux répéter
textuellement: "Soumissionnaire n° 1, donc c'est le soumissionnaire qui a
été refusé, ne possède pas le format de presse pour
imprimer tous les items chez lui, tel que stipulé dans la clause
contractuelle. " On a un devis...
M. Léonard: Est-ce qu'il y a aussi les clauses de
sécurité, là-dessus? C'est juste de la
publicité?
M. Montminy: non. dans ce cas-là, je ne pense pas.
M. Léonard: À ce moment-là, il aurait pu
donner une partie en sous-traitance et être conforme quand même
quant au produit et... Ça aurait coûté 5000 $ de moins au
gouvernement.
M. Montminy: Oui, mais dans la clause, remarquez bien... Le
Service général des achats avait spécifié, dans la
clause contractuelle qu'on appelait "lieu d'impression", que toutes les parties
de l'impression devaient se faire entièrement dans les ateliers du
soumissionnaire. Aucun sous-traitant ne sera accepté. Je vais
déposer le document du Service général des achats qui
l'analyse, là.
Le Présidant (M. Lemieux): Vérifié? M.
Léonard: Vous pouvez le déposer.
Le Président (M. Lemieux): Alors, j'autorise le
dépôt de ce document. M. le secrétaire, voulez-vous en
prendre note et faire en sorte qu'il soit distribué aux membres de la
commis-
sion. L'engagement 1 est vérifié, M. le
député de Labelle?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): vérifié. nous
passons maintenant à l'engagement financier 2. il s'agit d'un contrat
par soumissions sur invitation, pour un montant de 50 148,03 $, pour
l'impression de 6 620 000 chèques répartis en quatre lots
différents, genre continu. est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: C'est le plus bas?
M. Montminy: C'est le plus bas, mais il y avait deux volets, pour
se comprendre.
M. Léonard: O.K. Oui.
M. Montminy: II y a seulement quatre firmes
accréditées à faire ce genre de chèques. Les quatre
ont été invitées. C'est national, là.
M. Léonard: O.K. Ça va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 2 est
vérifié. Nous passons maintenant à l'engagement financier
3. Il s'agit d'un contrat négocié: communication de
données informatiques, pour un montant de 25 124,25 $. Est-ce qu'il y a
des interventions?
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 3 est
vérifié. Nous passons maintenant à l'engagement financier
4. Il s'agit d'un contrat négocié, pour l'acquisition de huit
unités de sauvegarde ADIC avec bandes magnétiques, pour un
montant de 44 341,20 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: II y a seulement Comterm qui peut fournir
ça.
M. Montminy: Dans le cadre de l'environnement, oui.
M. Léonard: Vous parlez de l'environnement
informatique.
M. Montminy: Malheureusement. "Produit de marque Comterm, produit
spécifique, addition à l'environnement"; il faut comprendre que,
là, on se trouve... Pour les fins de compréhension, lorsqu'on
voit "programme 3", c'est le bureau du Contrôleur des finances. Et sur
une base de trois ans, on a un plan de - appelons ça - bureautisa-tion,
micro-ordinateur, et j'en passe. Et on avait commencé avec Comterm, qui
était un partenaire économique. Et Dieu sait si ça a
été mis de l'avant par tous les gouvernements. Alors, on a
demandé des équipements qui nous permettaient d'être
compatibles. c'est pour ça que là on parle d'environnement
comterm. ça a été négocié, si vous
voulez...
M. Léonard: À la base, Comterm, c'est une
technologie IBM.
M. Montminy: Oui, compatible, mais à meilleur
marché. Le phénomène, c'est que tout le monde dans la
micro-informatique...
M. Léonard: Le problème de compatibilité...
Comterm - il me semble que c'est une des données majeures - doit fournir
de l'équipement où la compatibilité est maximum. À
chaque fois, on se retrouve à invoquer la question de la
compatibilité. Ça veut dire qu'à la base on a des
problèmes.
M. Montminy: Mais si vous avez un produit satisfaisant à
meilleur coût... Parce que là, je veux dire...
M. Léonard: Après ça, vous en rajoutez. Si
c'est là que vous êtes pris, ou lié, à cause de
l'achat initial... Ce n'est pas sûr que l'évaluation en a tenu
compte dès le départ, mais enfin...
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
M. Léonard: Ça fait partie de tout le
problème de l'informatique au gouvernement, la question de l'achat
d'équipements informatiques. On en a parlé dans d'autres
ministères. Le Vérificateur général lui-même
en parie-Le Président (M. Lemieux): Nous aurons l'occasion, M. le
député de Labelle, je pense, demain, je crois...
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): ...d'entendre le
Vérificateur général.
M. Léonard: Parce que l'exercice qu'on fait perd tout son
sens, finalement, avec les réponses qu'on a.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 4 est-il
vérifié?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous passons à
l'engagement financier 5, contrat négocié.
M. Léonard: Même remarque.
Le Président (M. Lemieux): Même remarque, alors,
l'engagement est vérifié?
M. Léonard: 20 répéteurs actifs, 8 ports et
8 unités d'alimentation 300 watts; c'est Comterm: je suppose que c'est
aussi un problème de compatibilité. On n'a pas le choix, il faut
aller à Comterm.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 5 est-Il
vérifié?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 6. Dépassement de contrat.
Supplément pour porter à 91 812, 50 $ le coût de la
conversion des applications, structure, budget et autres du moniteur de
télécommunication Intercomm CICS, pour un montant de 78 362, 50
$. Est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Léonard: Supplément pour porter le coût
à 91 000 $. Il y a un montant de 18 000 $. Donc, on part d'un coût
passablement plus bas: 73 000 $, en gros. Comment expliquez-vous un tel
dépassement? Est-ce que vos prévisions, à l'origine, ont
été mal faites, ou il y a eu des événements qui
sont intervenus?
M. Montminy: Je vais l'expliquer. M. Léonard: O.
K.
M. Montminy: Je vais l'expliquer parce que vous avez l'engagement
séquentiel 6, dépassement au contrat, pour 91 000 $. À la
page suivante, vous avez un dépassement pour porter à 75 000 $ et
l'engagement...
M. Léonard: À fa page suivante, vous avez trois
autres dépassements.
M. Montminy: Oui, mais c'est parce qu'il y aura trois...
M. Léonard: Ce n'est pas le même contrat.
M. Montminy: C'est-à-dire qu'il y a trois contrats, mais
pour les mêmes buts. C'est pour ça que je veux expliquer ces trois
dépassements-là en même temps. On retrouve là.... Ce
n'est pas contre mon ami le Contrôleur des finances; ça s'est
passé au Contrôleur des finances. Alors, on avait...
M. Léonard: C'est votre ami, alors...
M. Montminy: Non, mais c'est parce qu'après
ça...
M. Léonard: II faudrait qu'il justifie lui-même.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): M. le Contrôleur des
finances...
M. Montminy: Simplement, on avait donné trois contrats en
1988-1989, des contrats sur invitation, avec cahier de charges, devis, le plus
bas prix au plus haut soumissionnaire, selon les normes; et je peux sortir les
dossiers, lesquels avaient été entérinés ou
vérifiés dans les engagements financiers des années
précédentes. Ce qui s'est passé, c'est que Intercomm est
un logiciel de télécommunication qui est géré par
la Direction générale du traitement de l'information au
ministère des Communications. Le Contrôleur n'a pas d'ordinateur;
il traite son information, au ministère des Communications. Le
Contrôleur des finances...
M. Léonard: Oui.
M. Montminy: Le système SYGBEC.
M. Léonard: Le Contrôleur n'a pas de gros
ordinateurs. Les gros ordinateurs sont au ministère des Communications.
Le ministère des Communications, il y a trois ans, a
décidé de ne plus supporter, de laisser tomber, ce qu'on appelle
le logiciel de télécommunication Intercomm, selon ses raisons; et
je présume qu'il avait raison. Nous, il fallait suivre le train et
convertir toutes nos applications, à titre de
télécommunication, selon le protocole qu'il avait retenu,
CICS.
M. Léonard: Le nouveau protocole.
M. Montminy: Le nouveau protocole. On est encore en 1987-1988. On
a commencé... on avait donné les contrats à ce
moment-là. Les trois contrats à dépassements que vous
avez, après, on les a là. Le ministère des Communications
nous a dit qu'à l'automne 1989... Parce que là, il faut que vous
pensiez qu'on est encore en février-mars 1989, il y a un an de
ça. Ils nous ont dit qu'lntercomm ne serait plus supporté. Donc,
autrement dit, il fallait accélérer la conversion de nos
applications, du contrôleur, par rapport au traitement de l'information
que l'on fait au ministère des Communications. Il fallait
accélérer. On avait SYGBEC-dépenses, SYGBEC-revenu, les
sous-systèmes du gros système... Vous connaissez tout ça.
Alors, il fallait accélérer. On avait donné les contrats
et on s'est aperçu qu'on ne serait pas en mesure de finir à
temps. On avait signé des contrats, en bonne et due forme, et on s'est
prévalu du dispositif de la réglementation du ministère
des Approvisionnements et Services sur contrat, de la clause des 25 %, en
augmen-
tant la charge ou les biens livrables avec les firmes qui étaient
là. Alors, là, vous avez le dépassement de Gespro, si vous
voulez. Alors, Gespro a eu ce qu'on appelle une rallonge, pour aller plus loin.
Vous avez l'autre firme qui était EGB, qui avait été
portée à 75 000 $. Il y a eu une extension de son contrat pour un
engagement supplémentaire, pour le porter à 75 000 $, et vous
avez Atkinson, Tremblay et associés. Alors, ces trois
dépassements-là sont reliés. Ce sont des contrats qui
avaient été donnés en bonne et due forme
précédemment. Et on s'est prévalu du dispositif pour
accélérer notre conversion.
On va voir en mai, si vous me permettez de porter un autre
éclairage... Ça nous permettait de finir complètement, en
septembre 1989, la conversion d'Intercomm à CICS. Parce qu'en avril
1989, sur le budget actuel, on a donné un nouveau contrat sur appel et
invitation à la firme MSI selon tout le gabarit, et ça nous a
permis, en septembre 1989... Toute la conversion, les applications du
contrôleur sur Intercomm par rapport à CICS, avait
été réalisée...
M. Léonard: D'Intercomm à CICS.
M. Montminy: D'Intercomm à CICS. Dans le fond, ça
nous coûtait à peu près 300 000 $ parce qu'on était
en bout de piste. On était le seul ministère à l'utiliser.
L'Office des ressources humaines avait été un peu plus vite que
nous, parce qu'eux aussi traitent... Le système CEGIP est traité
aussi au ministère des Communications.
M. Léonard: Vous, ça vous a occasionné un
surplus de dépenses de 300 000 $; c'est ça que vous dites.
M. Montminy: C'est-à-dire que...
M. Léonard: Cette opération? (10 h 45)
M. Montminy: C'est-à-dire un surplus de dépenses.
Par rapport aux économies, c'est pas mal égal. On a sauvé
à peu près 300 000 $, parce que le ministère des
Communications... C'est un fonds renouvelable, le traitement de l'information;
vous avez eu ça dans d'autres commissions, je présume. Le
ministère des Finances paie un montant de 3 000 000 $ ou 4 000 000 $ en
traitement au ministère des Communications, dans le cadre d'un fonds
renouvelable.
Dans ces 3 000 000 $ ou 4 000 000 $, ça me coûtait, parce
qu'on était les seuls. Parce que, quand l'Office a fini sa conversion,
on était le seul ministère à obliger le ministère
des Communications à supporter Intercomm, qui était un logiciel
qui n'est plus appliqué. Alors, on a dépensé, c'est
évident, peut-être 300 000 $ ou 400 000 $ pour faire la
conversion. Mais on a eu une résultante: c'est qu'on a
économisé aussi...
M. Léonard: Au ministère des Communications.
M. Montminy: Oui, mais c'est mon argent. C'est aussi un fonds
renouvelable.
M. Léonard: Ça, je comprends ça.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que les engagements 6
à 9 inclusivement sont vérifiés? Il s'agit de la
même explication?
M. Léonard: Engagements 6, 7, 8. Non, l'engagement 9,
c'est autre chose, je pense.
M. Montminy: Non, l'engagement 9, c'est autre chose.
Le Président (M. Lemieux): Non. C'est autre chose. Alors,
est-ce que les engagements 6, 7 et 8...
M. Léonard: C'est 25 %. Vous avez pris la limite.
M. Montminy: La clause était de 25 %. Oui, on est
allés à la limite.
M. Léonard: C'est une clause à quoi, ça?
À quel contrat?
M. Montminy: Hein?
M. Léonard: C'est quoi, cette clause-là, 25 %?
M. Montminy: C'est-à-dire que c'est le règlement
qui dit qu'en bas de 100 000 $, vous avez droit à une rallongé
égale à 25 %. Au-dessus de 100 000 $, vous avez droit à 10
%. Dans les contrats pour des services professionnels; je ne parle pas d'autre
chose. Je parle des services professionnels. Ça, ce sont des services
professionnels, des firmes spécialisées en informatique. J'ai
EGB, Atkinson, que vous connaissez. C'aurait pu être DMR.
M. Léonard: Ah oui! Atkinson, ce sont des
spécialistes en tout. O.K.
M. Montminy: atkinson avait été retenu sur
invitation, en 1988, sur le meilleur prix, hein? j'ai le dossier ici. il a
été vérifié, mais on peut le redéposer.
M. Léonard: O.K. Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Alors, les engagements
financiers de 6 à 8 inclusivement sont vérifiés. Ça
va, M. le député de Labelle? Nous passons à l'engagement
financier numéro 9. Il s'agit d'un dépassement de contrat, pour
un supplément pour porter à 70 450 $ le coût de
l'analyse préliminaire à l'architecture des
systèmes de la direction de la gestion de l'encaisse. le montant: 5700
$. est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: On est toujours dans l'informatique,
là.
M. Montminy: Si vous voulez, oui, mais on n'est pas au bureau du
Contrôleur. On est à la Direction de la gestion de l'encaisse et
de la dette publique. Je ne sais pas si ça devient politique. J'ai
apporté les organigrammes, dernier modèle. Si on oublie les
photos, peut-être que nos amis pourraient se retrouver plus
facilement.
M. Levesque: Allez-y.
M. Montminy: Oui?
M. Levesque: Pas d'objection.
Une Voix: Ça peut aller.
Une voix: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Si ça peut vous aider,
M. le député de...
M. Léonard: Vous souffrez d'un excès de prudence,
M. Montminy.
Une voix: Oui. Ah! Ah!
Le Président (M. Lemieux): La prudence est mère de
la sûreté.
M. Montminy: Excusez, hein!
M. Léonard: Ce n'est pas nécessairement
informatique, alors. C'est vraiment...
M. Montminy: C'est le volet informatique. Le système de
caisse, les comptes de banque, ce n'est pas géré... C'est
géré électroniquement, maintenant. On s'en va d'ailleurs
vers... Là, on a un dépassement équivalant à peu
près à 8, 3 %, par rapport au contrat original qui avait
été donné a IST, Industrielle-Services-Techniques. Ce
contrat original, qui avait déjà été
vérifié lors d'une séance précédente
d'étude d'engagements financiers, a fait l'objet... On est ailés
d'ailleurs au Conseil du trésor. On verra ça, je ne sais pas si
on va être tous ensemble, au prochain engagement financier. On a
donné un contrat de 200 000 $. Il s'en vient.
M. Léonard: C'est éternel tant que ce n'est pas
changé.
M. Montminy: Oui. Et ça nous permettait de faire l'analyse
préliminaire et l'architecture d'un système que l'on veut
développer, communément appelé système SYGE, pour
Système de gestion de l'encaisse. C'est un système informatique.
Ce sont les transferts bancaires. On veut aller dans les transferts bancaires,
les transferts directs. On a fait un grand pas par les dépôts
directs et tout ça, mais on veut aller plus loin pour gérer nos
fonds de façon électronique.
On avait provisionné un montant d'argent et on a
réalisé que, pour des fins de compréhension... Ce que
j'appellerais le comité de haute direction, c'était un peu trop
informatique. C'est pour ça qu'on a... Trop informatique comme
raisonnement. On a fait un addendum au contrat original pour l'augmenter de
7000 $ ou 8000 $, selon la clause...
M. Léonard: vous voulez dire que les dimensions
contrôle, par exemple, n'étaient pas suffisamment assurées,
que vous avez été obligés...
M. Montminy: bien, le contrôle, non. là, on
n'était pas au bureau de contrôle. c'est de l'analyse
préliminaire de l'architecture d'un système.
M. Léonard: Ah! Analyse préliminaire. M.
Montminy: Oui, oui. C'est de l'analyse...
M. Léonard: Parce que vous aviez mis juste des
"informatiques" sur le comité puis là... Les
informaticiens...
M. Montminy: Bien, c'est-à-dire que ceux qui ont le
rôle de décideur... Le sous-ministre en titre, lui, il voulait
voir un peu, pour défendre un dossier de... Parce que là, on va
possiblement avoir quelques centaines de milliers de dollars à mettre
dans ça. Les économies sont prouvées; il reste à
réaliser. Alors, l'étude préliminaire avait
été faite. On a demandé de la rendre un peu plus pointue
au niveau compréhension. C'est pour ça qu'on a relancé le
contrat; bien, c'est un équivalent... On pourrait toujours dire qu'on
s'est servi de la clause du 25 %, mais là, ça a
coûté 8 % de plus.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 9 est-il
vérifié?
M. Léonard: On verra ce que ça va donner, ce
système-là. Ça va être public? Ça va
être une décision importante.
M. Montminy: Ah! Avant que ce soit... On est en appel dans les
journaux.
M. Léonard: O. K.
M. Montminy: C'est que ça a permis de déterminer si
on était capable de le faire; l'analyse primaire est toujours
antérieure.
M. Léonard: Oui, je comprends. Une voix: Oui.
M. Léonard: Je suppose que vous ne faites pas ça
après, vraiment. Est-ce que ça a posé des problèmes
de contrôle de circulation des fonds? C'est ça qui a
été mis en lumière, là-dedans?
M. Montminy: Non. C'est que le système... Je peux rappeler
les notes qu'on a données en justification d'addendum au contrat, pour
le reporter à 70 000 $. Le contrat original avait été
signé pour 63 000 $, je pense...
M. Léonard: 64 000 $, c'est ça.
M. Montminy: ...64 000 $, c'est ça. On a dit:
Considérant que la phase d'architecture du système SYGE, pour le
nouveau système de gestion de l'encaisse, va s'échelonner sur une
courte période, c'est-à-dire deux mois - on était rendus
à ce moment-là - considérant l'ampleur des investissements
requis pour réaliser le système. C'est qu'on pense
dépenser 1 000 000 $ pour faire le système électronique de
gestion de l'encaisse. Alors, on a cru bon dire à ce moment-là:
Ce n'est pas 6000 $ de plus... Si ça nous permet de mieux comprendre la
recommandation de l'analyse préliminaire.
M. Léonard: En tout cas, j'inviterais le ministre des
Finances à agir en toute transparence, parce que, des fois, il
comptabilise des dépenses payées d'avance et ça ne se
reflète pas nécessairement sur ses déficits, alors...
M. Montminy: Ce n'est pas la comptabilité,
ça...
M. Léonard: ...dans la question des transferts de
fonds...
M. (Jlontminy: ...c'est la gestion.
M. Léonard: ...il est très important de respecter
les normes comptables dans ces questions.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre des Finances, je
pense que vous brûlez d'envie.
M. Levesque: Ah! Je ne voulais pas contredire mon eminent
collègue, simplement que je pense qu'il parie d'un autre sujet.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement financier 9
est-il vérifié?
M. Léonard: C'est très relié.
Le Président (M. Lemieux): Est-il vérifié,
M. le député de Labelle?
M. Léonard: Très relié, M. le
Président. M. Levesque: Et, M. le Président...
M. Léonard: C'est très très relié
parce qu'il s'agit exactement de transfert de fonds. Et ce qu'on appelle les
lignes de démarcation, les "cutoff lines", sont très importantes,
en l'occurrence.
M. Levesque: Tout ce que je peux ajouter...
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre des
Finances.
M. Levesque: ...M. le Président, c'est que j'aurais
aimé pouvoir répéter, chaque année, l'exploit de
pouvoir payer d'avance les dépenses.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le ministre des
Finances. Alors, l'engagement financier 9 est vérifié?
M. Léonard: En toute transparence, cependant. C'est
ça, la question.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié? M.
Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous passons à
l'engagement financier 10. Subvention normée, 100 000 $; versement d'une
subvention au BEFIM pour l'équilibre de ses opérations
financières pour l'année 1989-1990. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Levesque: Alors, il s'agit, dans ce cas-ci, d'une subvention
que nous versons au Bureau des centres financiers internationaux à
Montréal. Nous avons donné un appui non équivoque à
l'instauration de ce bureau. Nous avons légiféré en ce
sens. J'avais annoncé, d'ailleurs, que nous allions procéder
ainsi dans le premier budget; même, je pense, dans le mini-budget du mois
de décembre 1985, en arrivant. D'ailleurs, mes
prédécesseurs aux Finances avaient déjà
indiqué leur intérêt pour l'établissement d'un tel
bureau. Nous avons aidé, par des subventions de 165 000 $ la
première année, 215 000 $ la deuxième, la troisième
année-Une voix: La subvention qu'on a devant nous.
M. Levesque: La subvention que nous avons devant nous, elle est
de 100 000 $; et nous pensons qu'avec cette dernière subvention, on
devrait être capable de laisser ensuite... Ce n'est pas encore inscrit
dans les décisions, mais nous pensons que maintenant, on pourra
continuer dé voir le bureau voler de ses propres ailes; je
l'espère bien. Nous avons maintenant 24 sociétés
qui sont inscrites et qui ont reçu des certificats à cet effet.
Nous avons d'autres institutions qui manifestent de l'intérêt.
Alors, je pense que l'affaire est partie. Nous espérons que le tout sera
couronné de succès.
M. Léonard: Est-ce que Toronto a fait son propre bureau
là-dessus?
M. Levesque: Non, c'était...
M. Léonard: Ou Vancouver. On pourrait parler de Vancouver
aussi.
M. Levesque: Justement, le gouvernement fédéral,
quant a lui, a limité son intervention pour l'établissement de
deux centres, c'est-à-dire Montréal et Vancouver. Et,
évidemment, Toronto a manifesté un certain mécontentement.
Mais, d'autre part, il faut dire que le gouvernement fédéral est
allé beaucoup moins loin, que nous dans les avantages fiscaux qui ont
été consentis. Nous espérons que le gouvernement
fédéral, à l'avenir, pourra peut-être songer
à suivre l'exemple du Québec dans les avantages fiscaux qui sont
accordés.
M. Léonard: II a un conseil d'administration, ce
bureau.
M. Levesque: Oui.
M. Léonard: Est-ce qu'on pourrait avoir des renseignements
sur cette question? Qui en fait partie actuellement?
M. Levesque: Oui.
M. Léonard: Est-ce qu'il y aurait moyen de déposer
ces informations? Quels sont les membres du bureau?
M. Levesque: Oui, je le ferai.
Le Président (M. Lemieux): Voulez-vous en prendre note, M.
le secrétaire afin que M. le ministre puisse faire parvenir...
M. Levesque: Je le ferai porter au secrétaire de la
commission.
M. Léonard: Est-ce que le ministre considère que
nous avons obtenu des résultats satisfaisants, aussi satisfaisants qu'il
l'avait espéré au départ, par rapport à cette
question du bureau d'établissements financiers internationaux à
Montréal?
M. Levesque: Oui. Son directeur, M. Jean Labonté, que doit
connaître...
M. Léonard: Que nous connaissons, oui.
M. Levesque:... l'honorable député, me fait part
assez régulièrement de sa satisfaction et de son enthousiasme
vis-à-vis du progrès accompli. Peut-être que je devrais
réitérer une invitation au gouvernement fédéral
d'apporter une contribution encore plus importante de ce
côté-là.
M. Léonard: Sur quatre ans, surtout... M. le
Président, si vous permettez...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Labelle, oui.
M. Léonard: Sur quatre ans, il me semble que les
résultats sont là et qu'on ne les voit pas se traduire
très rapidement dans la réalité montréalaise.
M. Levesque: II faut toujours bien comprendre qu'au début,
avant que nous mettions la chose en marche, les premières subventions
n'étaient pas accompagnées d'une action immédiate de la
part des institutions financières. Disons que ça fait à
peu près un an, urv an et demi que c'est parti. Alors, je pense que
c'est un grand progrès. J'ai eu l'occasion d'assister personnellement
à diverses manifestations de cette nature-là, où je
remettais les certificats aux institutions. Nous avons des institutions
étrangères. Nous en avons d'Europe, nous en avons des
États-Unis, nous en avons d'un peu partout... nous en avons du
Japon.
M. Léonard: C'est fait pour l'étranger, en fait
M. Levesque: C'est-à-dire que c'est...
M. Léonard: Non, je comprends, c'est fait pour
ça.
M. Levesque: Dans sa conception même. M. Léonard:
C'est ça.
M. Levesque: mais ce qui est intéressant aussi, c'est que
les banques canadiennes qui ont été un peu lentes à se
manifester l'ont fait depuis quelques mois.
M. Léonard: Est-ce que c'est parce que leurs sièges
sociaux sont à Toronto?
M. Levesque: Je ne sais pas. Mais je sais que maintenant, elles
répondent au rendez-vous.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 10 est-il
vérifié?
M. Léonard: Juste une chose.
Le Président (M. Lemieux): Oui, ça va, M.
le député de Labelle.
M. Léonard: On m'a parlé du conseil
d'administration. Est-ce qu'il y a un énoncé de politique ou une
planification qui est publique, que le ministre pourrait rendre publique par
rapport aux opérations de ce bureau qui intéressent beaucoup les
Montréalais? Au fond, il s'agit de mettre sur pied un organisme à
vocation internationale auquel nous tenons beaucoup à Montréal.
J'ai l'impression que ça s'est perdu un peu dans l'actualité
économique, ces derniers mois, et que la population serait
intéressée à connaître beaucoup de choses sur cette
question, à avoir beaucoup plus de renseignements ou d'informations sur
cette question. (11 heures)
M. Levesque: Je vais sûrement en faire part à
monsieur Labonté qui, comme vous le savez...
M. Léonard: Mais le ministre a sûrement des
plans...
M. Levesque: ...est un homme très dynamique qui sait fort
bien faire passer les messages lorsqu'il le juge opportun. en plus de
ça...
M. Léonard: S'il ne parle pas, c'est qu'il n'est pas
opportun de parler?
M. Levesque: Non, si on me laissait terminer mes phrases,
peut-être que...
M. Léonard: Très bien, allez-y.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre des
Finances.
M. Levesque: Ce que je veux dire, c'est que je n'ai jamais
manqué une occasion de faire la promotion du Bureau. Je peux envoyer des
communiqués et des coupures de presse qui indiquent bien la
présence du ministre des Finances dans la promotion du Bureau.
Maintenant, il faut bien comprendre qu'on s'adresse à une
clientèle bien spécifique. Ce n'est pas le public en
général qui peut, comme tel, devenir membre de ce Bureau. Mais je
pense que le député a raison de dire qu'on pourrait
peut-être en parler davantage si l'occasion se présente.
L'occasion se présente chaque fois qu'il y a un nouveau groupe.
J'attends ordinairement qu'il y en ait à peu près cinq, six, sept
ou huit qui ont déjà formulé leur intention et qui ont
fait leur demande de devenir membres, de devenir des centres financiers
internationaux et, à ce moment-là, nous faisons une manifestation
publique, nous invitons les médias et nous faisons encore une fois la
promotion de ces centres.
M. Léonard: Au-delà de la forme, est-ce que les
objectifs qui avaient été fixés au départ sont
atteints actuellement, sont en deçà ou au-delà?
M. Levesque: Je dois dire que nous avons déjà la
présence d'au moins une centaine de personnes impliquées
activement dans les centres financiers. Nous savons que ça va prendre de
l'expansion. Les buts ne sont pas atteints parce que, s'ils étaient
atteints, ce serait dire que nous sommes...
M. Léonard: Oui, mais vous aviez quand même un
cheminement ou certains échéanciers, alors...
M. Levesque: Oui. Je dois vous dire bien franchement que, pour
tout le monde, c'était une expérience nouvelle. Alors, nous
croyons que... Nous sommes satisfaits. Nous aurions été plus
heureux si le gouvernement fédéral avait fait les mêmes
concessions que nous; sans doute que cela aurait eu comme effet
d'accélérer le développement de ces centres. Nous
espérons toujours que le gouvernement fédéral ajoutera
à ces incitatifs fiscaux ceux qui lui manquent dans son appareil; ce que
nous avons mis, quant a nous.
M. Léonard: Je comprends qu'il manifeste de la
tiédeur, mais vous allez admettre avec moi que ce n'est pas moi qui ai
incité les Québécois à voter non au
référendum.
M. Levesque: là, vous repartez. je pense que ça ne
devrait pas être à m. montminy de répondre à cette
question, ou à cette observation!
M. Léonard: C'est au ministre que je parle, c'est vous qui
aviez la parole; il l'a par extension.
M. Levesque: Je le sais très bien. Dans les circonstances
actuelles, je ne veux pas élaborer davantage.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 10 est-il
vérifié? M. le député de Labelle,
vérifié? Alors, nous passons à l'engagement financier 11.
Il s'agit d'un contrat négocié qui permet de recourir à
une firme et un service de gestion pour la fourniture de personnel
spécialisé en traitement de texte, au montant de 50 000 $. Est-ce
qu'il y a des interventions?
M. Léonard: Je comprends que c'est du personnel
surnuméraire, pour les avoir...
M. Montminy: Office Overload. Ce n'est pas cette firme-là,
mais dans l'esprit, c'est ça.
M. Léonard: Ça va.
M. Montminy: nous, on les appelle overnight express.
M. Levesque: J'ai posé les mêmes questions
quand je suis arrivé au ministère en 1985. ce sont encore
les mêmes noms que je vois là. alors, il doit y avoir une suite
logique à vos...
M. Montminy: C'est une provision de dépenses.
M. Léonard: Oui, je comprends. Est-ce que ce sont eux qui
paient les employés? Est-ce que ce sont ces deux firmes qui fournissent
conjointement les services?
M. Montminy: C'est ça...
M. Léonard: Quelle est la marge qui est prise sur le
salaire des employés?
M. Montminy: Je ne le gère pas, mais, de mémoire...
Voyez-vous, Quantum nous demande, selon que c'est - ce n'est pas
péjoratif, là - bas de gamme, haut de gamme, bilingue et samedis
et dimanches soies, entre 10,22 $ et 15,84 $...
M. Léonard: Ce sont des expressions un peu
hasardeuses.
M. Montminy: Je parle de l'appareil, là. Entre 10,22 $ et
15,84 $, on peut présumer, je pense, de mémoire... Je pense que
la firme garde 3 $, à peu près.
M. Léonard: C'est-à-dire que, dans les 10,22 $, il
y a 3 $ pour la firme.
M. Montminy: 3 $ pour la firme, oui.
M. Léonard: Alors, le salaire de l'employé est de
7,22...
M. Montminy: II pourrait être de 7,22 $ ou 12,84 $.
M. Léonard: 12,84 $.
M. Montminy: Oui, selon la compétence de l'individu et la
période à laquelle on peut le demander. Si c'est seulement un
soir sur semaine, on peut peut-être avoir quelqu'un à 12 $, alors
que Francine Saint-Pierre, eUe, a un prix moyen de 14 $. Ce
système-là a été implanté, compte tenu du
besoin de trouver des gens qui, en plus de faire du temps
supplémentaire, sont obligés de faire quelques nuits, des
périodes un peu difficiles...
M. Léonard: Lors du budget.
M. Montminy: Entre autres. J'ai d'ailleurs fait sortir les
chiffres, le comparatif entre le salaire qu'on paierait à des
employés réguliers en regard de ces prix-là; c'est un peu
meilleur marché, étant donné qu'on ne paie pas les 11,2 %
pour les employés occasionnels. M. Léonard:
Au-delà.
M. Montminy: Nous, on paie la facture. La firme Quantum ou
Francine Saint-Pierre doit protéger ses employés en vertu des
lois qui existent et qui régissent une convention entre employeurs et
employés... La CSST... Je présume que, quand ils nous demandent
14 $, il faut qu'ils paient un montant x, et s'ils sont à leur emploi
sur une base régulière de six mois, il faut qu'ils leur donnent
des vacances. Les lois du travail s'appliquent.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié? M.
Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 12. Il s'agit d'un dépassement
de contrat: "Supplément pour porter à 150 000 $ le coût
pour les services de télécommunication et de radiocommunication
requis du FST par le BSQ", pour un montant de 30 000 $.
M. Léonard: FST, c'est quoi?
M. Montminy: Fonds des services de téléphonie, le
fonds renouvelable.
M. Léonard: Vous avez eu des coûts de
téléphone aussi élevés! Comment se fait-il qu'il y
a eu une augmentation aussi forte? 30 000 $ sur 150 000 $: c'est 20 % de
plus.
M. Montminy: Là, je vais le placer dans le contexte. Si
c'était seulement 150 000 $, la téléphonie, ce ne serait
pas cher. C'est au Bureau de la statistique. Je ne sais pas si vous vous
retrouvez.
M. Léonard: Oui, c'est du BSQ dont on parie.
M. Montminy: C'est le BSQ exclusivement. C'était la
première année. Il faut comprendre qu'on est en 1988-1989; on
n'est pas en 1989-1990. C'était la première année
réelle d'opération du BSQ sur le fonds des services de
téléphonie et, dans le cadre d'une compression que j'ai faite sur
l'ensemble du ministère, ils ont sous-financé leur compte de
téléphonie.
M. Léonard: Le BSQ utilise ce
téléphone-là; est-ce que c'est pour être
branché sur le Bureau de la statistique fédéral ou
bien...
M. Montminy: Entre autres, mais pour la téléphonie,
comme les employés... Tous les employés ont leur
téléphone, plus les lignes dédiées, les modems.
Dans la téléphonie, les
radiotéléphones sont facturés, les fax sont
facturés. Là, c'est un compte global.
M. Léonard: Est-ce que c'est vraiment 30 000 $, le
dépassement, ou bien si c'est plus que ça? Vous m'avez
parlé de votre 25 % tout à l'heure, est-ce que ça
s'applique, dans ce cas-là?
M. Montminy: Ici, c'est strictement... Je pense qu'ils avaient
provisionné 120 000 $ et ça a fini à 150 000 $.
M. Léonard: C'est ça, 25 %.
M. Montminy: Je pense que ça a fini à 149 000 $; il
faudra sortir les comptes...
M. Léonard: Oui, c'est la provision.
M. Montminy: II faut comprendre que c'est une provision, parce
que le téléphone... Je ne peux pas empêcher quelqu'un de
faire un interurbain le soir du 31 mars.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié? M.
Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 13. Dépassement de contrat.
Supplément pour porter à 33 000 $ le coût de l'abonnement
aux services de cette firme relativement aux prévisions trimestrielles
sur l'environnement économique du Québec et principalement
l'économie canadienne: 3000 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Léonard: Le mot environnement est à la mode,
l'environnement économique, l'environnement informatique,
l'environnement...
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le
député de Labelle?
M. Léonard: C'est correct. Mai
Le Président (M. Lemieux): Ça va. Nous passons
à l'engagement financier 1, renouvellement de contrat. Nous en sommes,
M. le ministre, au mois de mai 1989, à l'engagement financier 1,
renouvellement de contrat pour l'abonnement pour la préparation de la
minibanque CANSIM, du 1er avril 1989 au 31 mars 1990: 60 000 $. Est-ce que
l'engagement est vérifié.
M. Montminy: C'est avril, dans le fond. Au haut de notre page,
c'est marqué avril.
Le Président (M. Lemieux): Reçu en mai.
M. Léonard: Qu'est-ce que c'est, cette minibanque CANSIM
du 1er avril 1989 au 31 mars 1990, Conference Board du Canada?
M. Montminy: C'est le modèle AERIC.
M. Léonard: Finalement, c'est votre abonnement.
M. Montminy: c'est le modèle aeric. ce n'est pas la
cotisation gouvernementale. j'ai apporté, dans le dernier canadian
business du conference board, le modèle aeric simplifié. ils
ont pris toutes les projections de toutes les firmes, la banque de
montréal, le board... ils font la moyenne et ils disent: le pib va
être tant, le "deflater" va être de tant, etc. on pourrait
peut-être...
M. Léonard: C'est ça qui nous amène à
faire des prévisions de 9, 9 % de recettes en 1990-1991. On paie 60 000
$ pour se faire dire ça?
M. Montminy: Non, mais ça, c'est...
M. Léonard:... ou bien si c'est vous qui avez prévu
les 9, 9 %?
M. Montminy: Moi, j'ai apporté ça pour bien...
M. Léonard: M. le ministre saurait...
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre des
Finances.
M. Léonard: C'est peut-être la réponse
à la question.
M. Levesque: Je répondrai au moment du budget.
M. Léonard: C'est bien, vous aurez beaucoup de
réponses à donner dans ce budget, M. le ministre.
M. Levesque: Oui, je le sais. Hélas, je le saisi
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 1 est
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 2. Il
s'agit d'un contrat négocié pour services professionnels, pour un
montant de 50 425 $. Est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Léonard: Ça me paraît une
définition très courte: "Services professionnels, 50 000 $". Ces
services professionnels portent sur quoi? Michel Beaudet.
M. Montminy: Un professionnel...
M. Léonard: Qui travaille.
M. Montminy: Un renouvellement. D'ailleurs, on a contrat
négocié. Oui, négocié... C'est-à-dire qu'on
est allés au Conseil...
M. Léonard: Pas négocié?
M. Montminy: C'est-à-dire, négocier le prix et
négocier... C'est parce qu'on a un C. T. demandant l'autorisation au
Conseil du trésor pour retenir les services professionnels d'un individu
qui s'appelle...
M. Léonard: De M. Beaudét.
M. Montminy: De M. Beaudet, pour le faire travailler dans le
secteur du financement, ce qu'on appelle le trading desk".
M. Léonard: Au quoi? Au "trading desk", vous dites?
M. Montminy: Oui. Vous savez, les placements, les
émissions de...
M. Léonard: Et il n'y avait pas de fonctionnaires sur les
lieux capables de faire ça.
M. Montminy: On en a. M.Léonard: Vous en
avez.
M. Montminy: Mais là, je veux dire qu'on a de la
difficulté à retenir ces gens-là, et d'en avoir avec leur
compétence, compte tenu, je ne sais... Liberam salario!
M. Léonard: Vous allez vous faire aimer de vos
collègues, là.
M. Montminy: Liberam salario! M. Léonard:
Attention!
M. Montminy: Liberam salario! Alors, on est allés au
Conseil, en renouvellement, et ils nous ont donné une prolongation de
deux ans. Ce gars-là, entre autres, a comme responsabilité de
faire les opérations de financement et, également,
d'entraîner les jeunes qu'on a engagés.
M. Léonard: II ne peut pas être engagé
à plein temps, ou bien si c'est à l'heure? C'est quoi,
ça?
M. Montminy: II est engagé sur une base forfaitaire. Il a
l'équivalent d'un salaire de professionnel à son maximum, si on
prend les... C'est dans l'exercice 1989-1990. Alors, dans les corps d'emploi -
je ne sais pas, moi - d'agent de recherche ou un truc comme ça, c'est
à peu près ça, 50 000 $, avec la prime de
complexité supérieure. C'est évident qu'à 50 000 $,
étant sur une base contractuelle, il n'a pas de bénéfices
en sus. Les 11, 2 % qu'on donne aux occasionnels, il n'a pas ça. Il est
à contrat, typiquement à contrat.
M. Léonard: Mais pourquoi n'entre-t-il pas dans la
fonction publique?
M. Montminy: Bon. Pourquoi il n'entre pas? C'est parce qu'il a
été qualifié il y a deux ans et le système lui
donnerait au maximum 40 000 $. Il n'est pas intéressé. On fait un
concours, encore, pour voir si on est capable d'en trouver. Il faut comprendre
que ce sont des jobs assez spécifiques. On a fait un concours
l'année dernière, on n'a trouvé aucun candidat
désireux de venir, selon les barèmes qui étaient en place
à ce moment-là. C'est pour ça qu'on a pris des jeunes
professionnels sortant de l'université. On essaie de développer
nos gens, actuellement.
M. Léonard: C'est lui qui va les former? M. Montminy:
Entre autres.
M. Léonard: Entre autres, c'est une de ses
tâches.
M. Montminy: Oui. Tel quel, je pourrais déposer le C. T.,
d'ailleurs. Il n'y a rien de particulier.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement 2 est
vérifié?
M. Léonard: Oui. (11 h 15)
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Alors,
nous passons à l'engagement financier 3: Contrat pas soumissions sur
invitation, production de microfiches; montant: 40 000 $. Est-ce que
l'engagement est vérifié?
M. Léonard: l'autre soumissionnaire était non
conforme. vous ne dites pas ici combien de soumissionnaires ont
été invités. est-ce que vous avez ces données?
M. Montminy: Oui.
M. Léonard: Parce que, normalement, quand il y a des
soumissions par invitation, on donne le nom.
M. Montminy: On est allés sur invitation en vertu de
l'article 92.
M. Léonard: Oui.
M. Montminy: Les firmes invitées à soumissionner,
compte tenu du genre de travail à faire, ont été NCR
Canada et les Données graphiques
Periuette. On a invité...
M. Léonard: Donc deux. M. Montminy: Oui.
M. Léonard: Les deux ont soumissionné et il y en a
un qui n'était pas conforme.
M. Montminy: Et au niveau de... Il y a un jury qui s'est tenu,
selon la base, avec les grilles, et j'en passe. La soumission de Perluette a
été déclarée non recevable parce qu'elle ne
rencontrait pas les conditions préalables dans un cahier de charges.
Vous savez, l'obligation, mettons, d'avoir son siège social à
telle place. Je ne sais pas si c'est ça, dans ce cas-là. Ou
d'avoir un document signé par une personne en autorité comme quoi
il pouvait engager sa propre firme à soumissionner. Ce sont des trucs
qui sont...
M. Léonard: De sorte qu'on revient pratiquement à
un contrat négocié.
M. Montminy: Dans ce cas-là, oui, parce qu'on s'est
retrouvé avec un...
M. Léonard: Est-ce que vous avez négocié?
M. Montminy: Je...
M. Léonard: Parce que, s'il en restait juste un...
M. Montminy: C'est une provision, il faut comprendre. Ça a
dû être donné... Je n'ai pas le détail du cahier de
charges avec moi, j'ai juste le jury. C'est 40 000 $, faire des microfiches.
Ça a dû être donné à tant de la microfiche; 40
000 $, c'est une provision. Je ne peux pas dire actuellement si on a
négocié 0,03 $ ou 0,04 $ la microfiche; possiblement, c'est que
le contrat a été donné par rapport à ça. Les
40 000 $, c'est une provision. Si je fais, je ne sais pas, moi, à 1 $ la
fiche...
M. Léonard: Ah oui, sur le volume de service.
M. Montminy: Bien oui, le volume. M. Léonard:
O.K.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. Alors,
l'engagement financier 3 est vérifié. Nous passons à
l'engagement financier 4. Il s'agit d'un contrat par soumissions publiques,
pour un montant de 100 000 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: "Production typographique des documents
relatifs au budget 89-90." Tout à l'heure, on a vu l'impression des
budgets. Ici, c'est la production typographique. Ce sont les maquettes, les
tableaux, ces choses-là?
M. Montminy: On appelle ça la typographie. C'est la
photocomposition. Avant, on appelait ça la photocomposition. Maintenant,
on fait ça sur ordinateur et sur appareil d'édition
électronique.
M. Léonard: Bon, là vous avez un soumissionnaire.
Vous en avez invité combien? C'est public?
M. Montminy: On a invité...
M. Léonard: Soumissions publiques, pardon.
M. Montminy: Soumissions publiques.
M. Léonard: II y a un seul soumissionnaire qui s'est
présenté.
M. Montminy: Ici, on a... Il y a quinze firmes qui ont
demandé les documents. Il faut comprendre que c'est à
Québec, là, hein. On est allés un peu au niveau
provincial, mais il n'y a pas une firme de Montréal. Parce que c'est de
la fourniture de personnel, il faut bien comprendre. Et depuis 88-89, la
photocomposition des documents du discours du budget se fait chez nous,
c'est-à-dire chez le ministre, au 12 Saint-Louis, à
l'intérieur de l'édifice. Donc, la firme qui vient, elle
n'apporte pas sa quincaillerie. On a notre propre quincaillerie. Les firmes de
Montréal descendent... Parce que là, si on imprime le discours du
budget en quatre jours, la photocomposition... Le maximum, c'est dix jours qui,
malheureusement, nous sont alloués pour le faire. Alors, les firmes sont
beaucoup plus à Québec.
Alors, il y a eu quinze firmes qui ont demandé et il y en a une
seule qui a soumissionné avec un prix qui, je pense, était... Je
dois avoir le prix. Je pense que c'est 134 $ la page. Le devis peut être
déposé.
M. Léonard: Oui, s'il vous plaît. Mais vous trouvez
ça normal qu'il y ait un seul soumissionnaire sur les quinze?
M. Montminy: Honnêtement, on vient d'y retourner pour
90-91, pour se préparer à retenir la firme au moment où le
ministre me dira quand il pense faire son budget. Et on a invité combien
de firmes? Je pense qu'on en a invité six ou sept, et il y en a trois
qui ont soumissionné. Le contrat n'est pas encore homologué. Mais
on n'est pas sûrs que les firmes qui soumissionnent vont toutes
être recevables. On pense qu'actuellement, le bassin n'est pas
très fort. Beaucoup de firmes font encore de la photocomposition, alors
qu'on fait de l'édition électronique. Voyez-vous, les firmes qui
ont demandé des documents, je peux vous les donner...
M. Léonard: Ce n'est pas...
M. Montminy: Vitex, VDH Informatique, Interligne Graphisme,
Compélec. N'importe qui peut s'introduire dans ce milieu-là avec
un mini-ordinateur, quelques logiciels; et il dit qu'il va faire de
l'édition électronique... Il faut comprendre qu'on rentre environ
18 à 20 personnes pendant dix jours, presque 24 heures par jour. Quand
c'est le temps de passer et de regarder comme il faut le cahier de charges, je
vous dis qu'on ne peut pas se permettre de manquer notre coup.
M. Léonard: Est-ce que vous trouvez que c'est un
coût quand même assez élevé pour faire...
M. Montminy: Avant, on allait à l'extérieur...
M. Léonard: ...pour faire, non pas de la
photocomposition... Vous me dites "édition électronique", mais
c'est le même procédé...
M. Montminy: Disons que c'est la même chose, d'accord.
M. Léonard: Disons qu'en le faisant
électroniquement, on devrait sauver sur les coûts. Est-ce que vous
trouvez que ce n'est pas...
M. Montminy: C'est cher... Le dernier discours sur le budget a
260 pages imprimées et on peut, selon tous les scénarios, les
hypothèses que les collaborateurs du ministre avancent... On l'a
"viré" dix fois, je pense. Du premier jusqu'au produit fini, la maison
de composition l'a refait à peu près dix fois. Il faut comprendre
que ça fait des heures. On a une grille: quand ces gens soumissionnent,
ils soumissionnent par rapport à leur compétence, par rapport
à leur nombre de pages et par rapport à la période
à laquelle ils le font. Si je les fais travailler le dimanche, je paie
plus cher.
M. Léonard: Est-ce que ces coûts sont
inférieurs, maintenant, à la photocomposition?
M. Montminy: Honnêtement...
M. Léonard: C'est quoi l'évolution dans le
temps?
M. Montminy: ...non, je ne peux pas dire que c'est
inférieur parce que, comme ça devient de la fourniture de
personnel, ces gens-là ont des augmentations salariales, même
s'ils sont dans l'entreprise privée.
M. Léonard: Oui.
M. Montminy: D'accord?
M. Léonard: À ce moment-là, introduisons le
facteur inflation. Est-ce que...
M. Montminy: Un dans l'autre, ce n'est pas plus cher. Il faut
comprendre...
M. Léonard: Ça peut être moins.
M. Montminy: Ce n'est pas beaucoup moins.
M. Léonard: Parce que reprendre une page dix fois par
procédé électronique, ce n'est pas, non plus, la mer
à boire.
M. Montminy: Non, mais si vous voyiez le genre de trituration qui
s'est faite sur ces documents-là...
M. Léonard: Ils étaient mal faits à la base,
c'est ça?
M. Montminy: Non, c'est qu'il y a des hypothèses qui
virent bout pour bout.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement 4 est
vérifié?
M. Léonard: Est-ce que M. le ministre des Finances change
d'idée autant que ça au cours de la fabrication du budget?
M. Montminy: II y a des fonctionnaires, aussi.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Levesque: Je vous assure que ce n'est pas facile d'arriver
à un produit fini là-dedans. Et lorsqu'on fait un changement,
quelquefois, on est obligé d'en faire dans je ne sais pas combien
d'endroits.
M. Montminy: Ça peut être sur les annexes. M.
Levesque: Dans les annexes, etc. Le Président (M. Lemieux):
Vérifié?
M. Léonard: Ça se fait automatiquement. O.K.,
vérifié.
Juin
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement 4 du mois
de mai 1989 est donc vérifié. Nous passons aux engagements au
mois de juin 1989 où vous trouverez, à l'intérieur de
votre liste, deux listes d'engagements financiers pour le mois de juin. Alors,
nous allons appeler maintenant l'engagement financier 1 de la première
liste du mois de juin 1989, qui se lit comme suit. Il s'agit d'un contrat par
soumissions sur invitation, dont l'objet est de réaliser la
conversion des dernières applications Intercomm au logiciel de
télécommunications, au montant de 102 400 $. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Léonard: Est-ce qu'il s'agit de la même
opération que vous nous avez décrite tout à l'heure?
M. Montminy: On a fait des dépassements, si vous voulez,
pour essayer d'aller le plus rapidement possible. Ça nous a permis de
nous positionner pour finir la conversion d'Intercomm à CICS. L'appel a
été fait, on a le nom des soumissionnaires et ça a
été donné à 102 000 $.
M. Léonard: II y a deux soumissions reçues. Vous
employez la terminologie "non acceptable". Est-ce que c'est la même que
"non conforme" ou si c'est différent?
M. Montminy: Non acceptable... C'est-à-dire que, au
préalable, le soumissionnaire dépose sa proposition. Elle peut
être refusée à sa face même sans être
analysée, ne rencontrant pas les exigences préalables. Une
soumission non signée. Quand c'est ouvert... Si on dit qu'elle doit
être signée et qu'elle ne l'est pas, elle est
éliminée automatiquement.
M. Léonard: C'est dans ce sens-là qu'elle est non
acceptable. Alors, vous faites une distinction entre non acceptable et non
conforme.
M. Montminy: C'est le contraire, conforme?
Une voix: C'est quand elle ne rencontre pas les exigences de base
du cahier des charges...
M. Montminy: C'est ça, O.K. M. Léonard:
O.K.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié? Nous
passons à l'engagement financier 2. Il s'agit d'un contrat
négocié pour la location des locaux du ministère des
Finances, pour un montant de 5 983 161,24 $.
Une voix: ...le "compte" qu'ils ont payé...
M. Léonard: Vous avez toujours la possibilité d'en
discuter avec votre collègue, au Conseil des ministres.
M. Levesque: Ce sont des vases communicants.
M. Léonard: Si tout le monde se renvoie la balle, un sur
l'autre, il n'y a plus de contrôle.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 2 est-il
vérifié?
M. Levesque: Si M. Montminy veut dire comment il
négocie avec la SIQ, il peut le dire.
M. Léonard: Allez toujours.
M. Montminy: Je présume que les augmentations des
coûts des loyers sont basées sur les paramètres des
territoires, avec un indice moyen, compte tenu des "tenant lieu" de taxes. On
peut présumer que c'est 3 %... J'ai les chiffres pour 1990 et je regarde
en perspective: c'est 3 %. Mais il faut faire attention. Il y a des endroits
où je n'ai pas de justification. On peut présumer que le
rôle d'évaluation a changé. Surtout dans des locaux,
là où ce ne sont pas réellement les bâtisses
gouvernementales.
M. Léonard: Là, vous payez les taxes municipales
à combien? À 100 %, les édifices gouvernementaux?
M. Levesque: Vous parlez des "en lieu" de taxes.
M. Léonard: Oui, oui.
M. Levesque: Alors, il y a différentes catégories
d'"en lieu" de taxes. Dans le domaine de l'éducation, il y a un
pourcentage...
M. Léonard: II y a l'éducation, la santé...
M. Levesque: Dans la santé... Une voix: Les
hôpitaux.
M. Léonard: L'enseignement supérieur, aussi autre
chose.
M. Levesque: C'est ça. Alors je n'ai évidemment pas
devant moi les taux, mais ils varient selon la catégorie.
M. Léonard: Toutes les ententes listées ici sont
sur une base régulière, toutes conformes? Il n'y a aucun
problème avec la SIQ?
M. Montminy: Ah bien, oui.
M. Léonard: Je vois qu'il y a deux petites ententes
très particulières sur New Carlisle et l'île Maria.
M. Montminy: II y a des droits acquis.
M. Léonard: Est-ce qu'elles sont vraiment conformes aux
normes générales du gouvernement?
M. Levesque: Probablement que ce sont les
loyers les plus faibles que vous avez, là.
M. Montminy: Oui, c'est ça, ce sont les bureaux de
comté.
M. Levesque: Le député a déjà
été...
M. Léonard: C'est le bureau de comté du ministre,
le député de Bonaventure. Il a deux bureaux de comté.
M. Levesque: C'est un vaste comté. On sait que c'est plus
long que de Québec à Montréal, le comté de
Bonaventure; alors, c'est tout à fait normal d'être
disponible.
M. Léonard: II y en a d'autres, des comtés comme
ça.
M. Levesque: Oui?
M. Léonard: Oui, oui.
M. Levesque: Labelle est-il un grand comté?
M. Léonard: Oui.
M. Levesque: Oui. Ha, ha, ha!
M. Léonard: Alors, ce sont les bureaux de comté du
député de Bonaventure.
M. Levesque: C'est ça.
M. Léonard: Bien.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 3. Il s'agit d'un contrat
négocié: "Cotisations annuelles au Conference Board du Canada",
pour un montant de 88 500 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Léonard: C'est ici la cotisation?
M. Montminy: C'est nous qui payons pour l'ensemble du
gouvernement. C'est depuis 1976 qu'on fait ça.
M. Léonard: Le Conference Board du Canada nous coûte
148 500 $, au fond.
M. Montminy: Plus cher que ça. M. Léonard: Ah
oui.
M. Montminy: Parce que des ministères peuvent avoir des
ententes spécifiques en regard de leur banque. Ici, c'est la cotisation
gouver- nementale. Ça donne le droit d'avoir quelques documents, mais
surtout la contribution du Québec aux travaux du Board.
M. Léonard: La contribution du Québec est
répartie entre les provinces ou bien...
M. Montminy: Oui, c'est basé sur un PIB et on ne paie
jamais notre cotisation. Notre vrai prix serait 114 000 $ ou 116 000 $ par
année, On n'a jamais accepté de payer ça. On a
commencé en 1976.
M. Léonard: Qui est-ce qui paie le vrai prix?
M. Montminy: Je pense qu'il n'y a pas grand monde.
Peut-être l'Ontario, je n'ai pas vu, mais...
M. Léonard: Alors là!
M. Montminy: C'est parce que c'est basé sur un
pourcentage. Quand je vous dis que je ne paie pas le vrai prix... Si j'applique
le pourcentage, je devrais payer 110 000 $. Si on paie 88 000 $, je ne paie pas
le prix. Les autres provinces...
Le Président (M. Lemieux): En 1985, on négociait de
cette manière-là.
M. Levesque: M. Montminy était là aussi. Il devait
négocier de la même façon.
M. Léonard: II a toujours négocié
serré; surtout ces organismes-là. Surtout pour ce qu'ils donnent,
la base qu'ils donnent comme prévisions de dépenses ou de
revenus, qui vous "induisent" dans des chemins hasardeux.
M. Montminy: Faites-vous référence à ce
matin, dans le journal?
M. Léonard: Je ne sais pas.
M. Montminy: Le Board a sorti les prévisions.
M. Léonard: Ah oui!
M. Levesque: Qu'il y aurait un deuxième budget.
M. Montminy: Un mini-budget. M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Alors,
nous passons à l'engagement financier 4. Il s'agit d'un contrat
négocié, d'un abonnement au service informatique pour 1989-1990,
pour un montant de 40 000 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Léonard: Toujours CANSIM. Vérifié. (11 h
30)
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons maintenant à notre deuxième liste du mois de juin 1989,
à l'engagement financier... Je vais l'appeler l'engagement financier 1A.
Il s'agit d'un contrat négocié pour l'achat de huit serveurs TMS,
pour un montant de 144 342, 40 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: Là, vous êtes encore pris avec
les spécifications de Comterm.
M. Montminy: Ah, on s'est fait conforter. On a un C. T. achat, ce
coup-là, parce qu'on est au-dessus de 100 000 $.
Une voix: Et vous avez raison dans le cas de l'environnement.
M. Léonard: L'environnement informatique.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 1A est
vérifié. Nous passons à l'engagement 2A, contrat
négocié; traitement informatique: 3 600 000 $.
M. Léonard: C'est la facture...
M. Montminy: C'est la facture... Le premier, ici, c'est le
contrôleur et le deuxième, c'est le traitement informatique du
Bureau de la statistique.
M. Léonard: Le Bureau de la statistique du
Québec?
M. Montminy: Oui, le Bureau de la statistique du Québec,
alors que vous avez vu, avec les engagements de M. Johnson, que le
ministère des Finances partage un ordinateur central.
Le Président (M. Lemieux): Les engagements 2A et 3 sont de
même nature. Est-ce qu'ils sont vérifiés?
M. Léonard: Oui.
Septembre
Le Président (M. Lemieux): Alors, ils sont
vérifiés. Pour le mois de juillet 1989, il n'y a aucun engagement
financier. Pour le mois d'août 1989, il n'y aucun engagement financier.
Nous passons donc au mois de septembre, selon les listes transmises par le
Conseil du trésor. J'appelle l'engagement 1. Il s'agit d'un contrat
négocié, de l'achat de serveurs de communication, pour un montant
de 26 247, 20 $.
M. Léonard: Tiens, on passe dans un langage maritime,
maintenant... Achat de quatre serveurs de communication passerelles SNA-SDLC de
32 ports dans l'environnement TMS de Comterm. C'est bien!
M. Montminy: Voulez-vous une explication technique?
M. Léonard: Ha, ha, ha!
M. Montminy: On peut demander... Je sais ce que c'est, un peu,
une passerelle. Mais je ne m'aventurerais pas à le définir.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que vous désirez,
monsieur... Est-ce que vous désirez une...
M. Montminy: Mais je peux...
M. Léonard: Je pense qu'on fait des actes de foi...
M. Montminy: Non, mais ça a été...
M. Léonard:... en ce qui concerne l'informatique, depuis
le début de l'avant-midi.
M. Montminy: Oui, mais remarquez bien qu'on avait les
crédits provisionnés, et ça a été
négocié par le Service général des achats, selon
les spécifications données dans le cadre d'un plan et...
M. Léonard: Mais le Service général des
achats nous répond que chacun des ministères nous demande
des...
M. Montminy: Oui, c'est évident, mais écoutez, si
vous le pensez... Au bureau du Contrôleur, je pense que dans une
région de trois ans, en finissant en 1991, on va informatiser pour
environ 1 200 000 $ ou 1 300 000 $. On ne peut pas faire comme le
ministère des Communications et changer les Intercomm pour les CICS,
puis dépenser des sous. Autrement, on va avoir notre propre
flexibilité.
M. Léonard: Ah, M. Montmigny, je pense que, là,
vous nous dites que vous allez changer l'informatique pour 1 300 000 $...
M. Montminy: Non, j'ai dit...
M. Léonard: Puis, dans deux ans, vous allez nous dire que,
étant donné qu'on a changé l'informatique...
M. Montminy: On est en train de finir notre plan...
M. Léonard:... là, on est pris pour des questions
de compatibilité.
M. Montminy:... d'informatisation au bureau du Contrôleur.
Ce que je dis, c'est que dans
deux ans, le gros des achats devrait être réalisé et
c'est évident... On sait que les informaticiens, le dernier gadget, ils
n'ont rien contre ça.
M. Léonard: Oui.
M. Montminy: Mais on devrait être en mesure de... Ha, ha,
ha!
Le Président (M. Lemieux): Voulez-vous... Question du
Contrôleur des finances?
M. Montminy: Si vous connaissiez le ministre des Finances comme
je le connais, il ne se lève pas...
M. Léonard: Oui, j'aimerais quand mémo avoir des
explications, parce qu'on va avoir d'autres discussions, M. le
Président, là-dessus. Et puis, j'aimerais ça savoir ce qui
se passe aux Finances sur la question informatique.
Le Président (M. Lemieux): M. le Contrôleur des
finances. Vous pouvez vous asseoir ici, monsieur.
M. Léonard: Ça va nourrir nos réflexions sur
des discussions ultérieures, parce que, là, on nous dit:
Étant donné des discussions passées pour respecter
l'environnement, ça prend des passerelles dans 32 ports pour Comterm. Et
quand on aura changé tout l'appareillage informatique, après
ça, on va nous dire: Étant donné les décisions
qu'on a prises, là aussi, on est pris à respecter l'environnement
informatique. Ça va prendre d'autres passerelles, là.
M. Montminy: Oui, mais on a des achats d'ordinateurs. Du micro
à l'ordinateur central qui est au bureau du ministère des
Communications, ça prend quoi? Ça prend des noeuds, ça
prend des passerelles, ça prend des logiciels. Mais là,
peut-être que...
M. Léonard: Quelles sont ces passerelles, M. le
Contrôleur des finances?
Le Président (M. Lemieux): M. le Contrôleur des
finances, l'engagement financier 1.
M. Paré (Pierre-André): Je vais plutôt donner
une explication générale sur le fonctionnement du système,
puis, après ça, on pourra peut-être aller dans les
détails, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Ça va, M. le
Contrôleur des finances.
M. Paré (Pierre-André): Si ça répond
bien à la question du député de Labelle. Le système
SYGBEC, c'est un système qui a été construit en 1972, avec
une technologie de 1972 - c'est-à-dire des ordinateurs, à
l'époque, d'IBM - qu'on appelait... Un système où on
faisait les opérations une en arrière de l'autre. On appelait
ça des systèmes intégrés, à l'époque.
Il n'y avait pas de possibilité de faire du travail en direct,
c'est-à-dire de conserver de l'information sur des disques ou de
conserver de l'information sur des barils informatiques, comme on a
aujourd'hui, pour interagir directement dans les banques de données ou
les questionner directement. C'est-à-dire qu'on pouvait simplement
obtenir de l'information par listes en déroulant les rubans; ou on
l'obtenait le soir ou on faisait les calculs.
Au fur et à mesure qu'on a avancé, en 1976-1977, on a
commencé à envoyer cette information sur des disques, ou des
unités de disques, pour permettre au ministère ou au gouvernement
d'avoir de l'information en direct. Les premiers équipements qui ont
été installés à l'époque, on appelait
ça des "grosses Bertha*. À partir de 1979 et 1980, il y en avait
à peu près partout dans tous les ministères, mais surtout
dans les directions de comptabilité qui sont du ressort du
Contrôleur des finances.
En 1981-1982, ces équipements-là sont devenus
désuets. On a commencé à en remplacer quelques-uns. En
1985-1986, est arrivée une nouvelle technologie qui permettait à
quelqu'un qui avait un micro-ordinateur, à la fois de se servir de ce
micro-ordinateur, comme avant on pouvait se servir d'un modèle
d'entrée, qu'on appelait un terminal 3270, et à la fois comme
micro-ordinateur pour travailler aussi de façon personnelle. Donc, on
devenait à double usage.
Une voix: Oui.
M. Paré (Pierre-André): On a
réexaminé un plan global pour remplacer cet ensemble des vieux
équipements par de nouveaux équipements et pour permettre
également que tous ces équipements de micro-ordinateurs soient
interreliés par courrier électronique à l'intérieur
du bureau du Contrôleur des finances et interreliés sur le
système informatique global, qui est situé à la DGSI;
c'est la Direction générale du système de l'information
qu'il y a au ministère des Communications. Alors, ce qui veut dire que
ces micro-ordinateurs peuvent à la fois être reliés
directement sur le gros système de SYGBEC; ils peuvent aussi être
reliés entre eux, entre les ministères ou les différents
bureaux du Contrôleur.
On a procédé, dans un troisième temps, en
parallèle, à une opération qu'on appelle la
décentralisation de la saisie des données. C'est-à-dire
qu'en 1983-1984, on a commencé à demander aux ministères:
Au lieu de saisir une fois vos données pour vous autres, de nous envoyer
ça sur un bout de papier et, au bureau du Contrôleur, de saisir
une deuxième fois la donnée pour l'envoyer dans le
système, saisissez-les seulement une fois, envoyez-les directement
dans
le système; on contrôlera par la suite si le
déroulement du traitement se fait bien, aussi.
Toutes ces opérations-là se sont déroulées
de façon parallèle. Ça a nécessité,
évidemment, des modifications dans les équipements, des
modifications dans les ports d'entrée. C'est pour ça que vous
voyez des réseaux de 32 ports d'entrée, de 34 ports
d'entrée. C'est évident, quand vous voulez desservir... On a
maintenant 560 ports d'entrée, à la grandeur de la province, pour
entrer dans le gros système. Vous en avez 450 dans ça qui sont
des terminaux intelligents, c'est-à-dire que vous pouvez faire du
traitement, vous pouvez questionner, vous pouvez même faire des
entrées. Vous en avez d'autres, c'est simplement pour que vous puissiez
vous permettre de questionner, et vous en avez un grand nombre... Ils
n'appartiennent pas tous au bureau du Contrôleur; ils peuvent appartenir
à des ministères un peu partout.
Ce qui veut dire, maintenant, que n'importe quel ministère peut
traiter directement son information... Qui travaille avec le système
comptable... Directement dans le système... En travaillant, il fait ses
entrées aussi, chose qui a évolué. C'est pour ça
que vous voyez apparaître beaucoup d'équipements avec des
serveurs, avec des passerelles, parce que ces ministères, souvent,
sont... Quand on voit la SNA-SDL, par exemple, ça, ce sont des
protocoles qui permettent de passer d'une sorte de micro-ordinateur à un
autre micro-ordinateur. Quand vous voyez des cartes digitales, c'est la
même chose. Lorsque vous voyez, par exemple, d'autres cartes ou d'autres
formes, quand vous voyez des protocoles des communications... Tantôt, on
va en voir une, par exemple, où on a des Olivetti portatifs;
c'est-à-dire que les gens ont commencé à travailler pour
faire des entrées. On pariait, tantôt, de passer d'Intercomm
à CICS. Quand on a terminé cette transformation, on avait quatre
ordinateurs portatifs. Il y a quelqu'un qui demeurait à Saint-Emile, il
y en a deux qui demeuraiont à Québec; ils ont suivi la
dernière étape en faisant leur gazon chez eux, parce qu'ils
pouvaient communiquer directement. On évitait de payer le temps
supplémentaire.
C'est évident qu'à l'oeil ça peut paraître,
des fois, un peu beaucoup; sauf que les quatre ordinateurs portatifs qui sont
là, lorsqu'il arrivait un bris ou un "bug" qu'on appelle, ils pouvaient
les "debugger". Ce sont des termes qui sont un petit peu du jargon. Ils
pouvaient "debugger" directement à partir de chez eux, avec une ligne
téléphonique.
C'est tous ces équipements-là que vous voyez
apparaître, et comme on est sur la fin du renouvellement du plan
d'équipements, on voit apparaître de plus en plus des modems de
communication, ou des protocoles de communication, ou des équipements
pour des ports d'entrée qui font à la fois des relations avec les
gros et tes petits systèmes.
M. Léonard: Est-ce que, sur le plan du contrôle des
opérations, ça vous pose des problèmes chez vous, le
Contrôleur des finances? Si les entrées sont faites directement
dans le système central à partir des ministères, à
un moment donné, si vous voulez équilibrer vos comptes... Il me
semble que vous devez intervenir à un moment ou l'autre du
processus.
M. Paré (Pierre-André): On permet d'entrer les
données, mais on ne permet pas de déclencher des chèques
sans qu'on intervienne.
M. Léonard: Ça, c'est au niveau du paiement.
M. Paré (Pierre-André): C'est ça.
M. Léonard: C'est le "output", mais même
entrées des données... Si les données étaient
fausses, comment pouvez-vous contrôler puis intégrer le tout dans
le système?
M. Paré (Pierre-André): On a trois systèmes
de vérification qui existent en parallèle. On en a un qui
consiste en la bonne vieille méthode d'examiner ou de corroborer les
pièces dans certains cas; on en fait de moins en moins. On a un
deuxième système qui permet d'aller faire des "spot checks" un
peu partout ou d'aller examiner certaines pièces. Mais on a un
troisième système, qui est le plus gros et le plus étendu,
qu'on appelle la vérification systémique. On entre dans un
ministère ou dans un organisme; on prend une partie des
opérations qu'il y a dans cet organisme-là ou ce
ministère-là; or examine le déroulement complet de toute
l'opération, comme on fait en vérification
intégrée, et là on détecte tous les points de
contrôle, s'ils sont bien suivis et s'ils sont valables. Puis lorsqu'on a
décidé que tous ces points de contrôle-là sont
valables ou bons, on dit aux gens: Le papier qui sort au bout est bon. On
vérifie s'il est bon, on fait de la corroboration et on s'assure que le
système continue d'exister toujours de la même façon. Si ce
système-là continue d'exister toujours de la même
façon, on permet au ministère de faire ses entrées. Si on
détecte que le ministère modifie sa façon de travailler ou
change ses contrôles d'endroit, on l'empêche de faire ses
entrées lui-même, puis on dit: Tu continues comme tu passais
avant, directement avec nous autres. En tout cas, c'est une méthode
très connue; surtout, votre formation vous permet de...
M. Léonard: C'est la vérification
systémique. M. Paré (Pierre-André): Oui.
M. Léonard: Je remercie beaucoup le Contrôleur des
finances, qui nous a donné de fort bonnes explications. M. le ministre,
à part sa lecture, a pu probablement en apprendre
beaucoup à l'écouter, pour le temps qu'il
écoutait.
M. Paré (Pierre-André): M. le Président, si
vous me le permettez...
Le Président (M. Lemieux): Oui, monsieur.
M. Paré (Pierre-André): M. le ministre, ça
fait déjà plusieurs fois qu'il entend ma chanson.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: II a dit au début qu'il ne pouvait pas
donner les explications. Il n'a pas encore compris!
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre des
Finances.
M. Levesque: J'espère que le député de
Labelle va maintenant pouvoir répéter textuellement ce qu'il a
entendu, pour le bénéfice de ses collègues.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): L'engagement. 1 est
vérifié. Nous passons à l'engagement 2. Contrat
négocié. Demande de livraison, sur commande ouverte; achat de
micro-ordinateurs et d'écrans: 25 123, 20 $. Est-ce que l'engagement 2
est vérifié?
M. Léonard: Seize micro-ordinateurs pour 25 000 $? Ils ont
des bons prix, de ce temps-là. C'est un bas de gamme, oui, en effet.
Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 3.
M. Montminy: Lorsque les cartes de communication ne sont pas
incluses, ça, c'est du capital, alors que les cartes de communication
sont achetées à fonctionnement. Pour le compléter, je peux
peut-être...
M. Léonard: C'est le micro-ordinateur. Vous dites: Achat
de 16 micro-ordinateurs, écrans, logiciels et deux lecteurs. Juste les
microordinateurs pour 25 000 $, ça va.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. Alors,
l'engagement 2 est vérifié. Nous passons à l'engagement
financier 3. Contrat négocié. L'achat de deux micro-ordinateurs:
27 104, 19 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: On voit apparaître Apple.
M. Paré (Pierre-André): Oui, parce que...
M. Léonard: Quel est l'avantage de Apple dans ce
système?
Le Président (M. Lemieux): M. le Contrôleur des
finances, je pense que vous voulez avoir la parole.
M. Paré (Pierre-André): Je vais vous expliquer que
les seuls cas où on n'est pas restés compatibles avec IBM, c'est
dans ces deux cas-là. Ce sont les deux seuls Apple que vous allez
trouver au bureau du Contrôleur des finances. Apple permet de faire un
travail très spécifique. C'est que ça permet de travailler
pour préparer des graphiques et faire des architectures de
systèmes dans la documentation de systèmes. Et IBM ne permet pas
ça avec ses logiciels. C'est plus - on appelle ça "user friendly"
- facile de travailler avec ces deux modules-là. Et on peut conserver
toute notre documentation sur nos systèmes d'informatique et faire nos
modifications plus rapidement avec ça. Mais, l'information sur les
systèmes et l'opération des systèmes, ce sont deux choses
différentes. En fait, c'est votre documentation. Si on voulait comparer
ça à...
M. Montminy: Ce sont des ordinateurs de développement.
M. Paré (Pierre-André): En fait, on peut appeler
ça le dossier permanent de vérification - si vous voulez - avec
l'opération de vérification, si on fait une comparaison.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 4. Il s'agit d'un contrat par
soumissions publiques. Développement et implantation d'une
méthodologie de vérification pour les systèmes
informatiques de développement, pour un montant total de 229 915 $,
réparti sur 1989-1990 et 1990-1991. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Léonard: C'est total. Ça comprend aussi les
frais de déplacement et tout ça? (11 h 45)
M. Paré (Pierre-André): Ça comprend tout.
C'est un projet total.
M. Léonard: Vous avez eu des remarques de l'Ordre dos
comptables agréés, pour procéder à cette soumission
publique?
M. Paré (Pierre-André): On a eu des remarques de
l'Ordre des comptables agréés. On a eu des remarques...
Une voix: Non, pour aller en soumissions publiques, on n'a
pas...
M. Paré (Pierre-André): Non.
Une voix: C'est de la décision interne...
M. Paré (Pierre-André): Non, les remarques... Ce
à quoi, M. le député de...
Le Président (M. Lemieux): Labelle.
M. Paré (Pierre-André): ...Labelle fait
référence... Ce sont des rema^ues de l'Ordre des comptables
agréés, qui fait l'inspection pour vérifier si la
comptabilité est bien tenue ou si le Vérificateur
général fait bien une vérification. Il y a eu quelques
remarques qui ont été faites dans ce cas-là, et le
Vérificateur général a aussi fait des remarques. C'est un
des points de départ de ce contrat-là. Le Contrôleur des
finances a une responsabilité particulière qui lui est
dévolue, au gouvernement: c'est de s'assurer que tous les
systèmes qui font des entrées de revenus sont de bons
systèmes d'informatique.
Et quand ces systèmes d'informatique...
M. Léonard: Étanches, vous voulez dire.
M. Paré (Pierre-André): Étanches. Et quand
ces systèmes d'informatique-là sont développés, ils
sont développés un peu partout, à l'aide de toutes sortes
de méthodes. Et on a constaté, il y a deux ou trois ans, qu'on
n'avait pas tout à fait les bonnes méthodes pour suivre ces
systèmes d'informatique qui se développaient; parce que,
maintenant, on développe l'informatique par l'informatique puis, nous
autres, on suivait ça avec des systèmes manuels, et était
opposée ou confrontée la bonne vieille méthode de: Est-ce
qu'on doit vérifier autour de l'ordinateur ou si on doit vérifier
à l'intérieur de l'ordinateur? Ce qu'on appelle en anglais la
méthode "through the computer or around the computer". Et on voulait
avoir une méthodologie qui nous permette de former notre personnel de
vérification, qui nous permette de former des personnels de
vérification interne dans les ministères, pour que ces
dernières personnes ou ces derniers responsables soient capables d'aller
faire des vérifications pointues à l'intérieur des
systèmes d'informatique qui se développent ou qui se modifient
à l'intérieur de tous les ministères. De façon
à ce que, lorsque, par exemple, dans des spécifications ou dans
un cahier de charges, c'est prévu d'avoir tel point de contrôle
qui va se développer à tel endroit, dans telle période de
temps, que nous, on soit capables de s'assurer que ce point de
contrôle-là a été développé, qu'il
n'apparaît plus nécessairement... Non plus seulement dans les
spécifications, mais qu'il va être également
transposé dans les programmes.
Ces méthodologies-là permettent aux gens avec des
systèmes informatiques, avec des microordinateurs, avec certains
logiciels, de se brancher sur le développement des systèmes et de
voir si les systèmes se développent de la façon dont c'est
prévu, si les programmes fonctionnent de la façon dont c'est
prévu.
C'est un programme unique, c'est un programme nouveau; c'est la
première fois que ça se fait au Canada. Ça a
commencé à se faire avec Price Waterhouse aux États-Unis,
et il y a une partie de ce programme-là qui existe avec Boeing aux
États-Unis. Et là, on est en train de finir, au cours de
l'année, quelque chose qui va être plus fin et qui va nous
permettre de suivre le développement des systèmes
informatiques.
M. Léonard: Le Vérificateur général
du Québec, lui aussi, a cette charge-là. Pourquoi avez-vous
procédé avec des firmes de comptables? Vous auriez pu
procéder avec le Vérificateur général. Vous auriez
pu procéder avec des spécialistes en informatique.
M. Paré (Pierre-André): Le Vérificateur
général est présent. On a un comité de suivi et le
Vérificateur général...
M. Léonard: II était présent dans le
comité, ici.
M. Paré (Pierre-André): ...est présent. Il a
été présent au choix et il a été
présent lors du développement; il est présent avec nous
tout le long. Mais ça ne veut pas dire qu'à la fin, il ne se
réservera pas le droit de dire qu'on est corrects ou pas corrects. C'est
comme tous les vérificateurs. Mais... Ha, ha, ha! Il est présent,
là. On a aussi invité les groupes québécois qui
sont très avancés au niveau de l'informatique, comme les caisses
Desjardins. On a le groupe de vérification interne de Desjardins qui est
avec nous autres qui va...
M. Léonard: ...assurer les transferts de fonds, je
suppose.
M. Paré (Pierre-André): C'est tout ce qui concerne
les transferts de fonds électroniques, l'utilisation des données
et de développement des systèmes. Mais c'est surtout pour
s'assurer, lorsqu'on développe un système informatique, qu'on le
développe avec les bons contrôles, que les gens qui sont
responsables de s'assurer que ces développements-là se font selon
ce qui est prévu... C'est que ce soit vraiment fait selon ce qui est
prévu et non pas: Oui, on l'a vu ou on ne l'a pas vu. En fait, on ne
peut plus dire qu'on le voit ou qu'on ne le voit pas, parce que ça se
passe de façon électronique. Alors, il faut que ce soient des
systèmes qui s'assurent que ces systèmes-là... Et c'est
ça qu'on est en train de placer.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier...
M. Léonard: C'étaient trois soumissionnaires... Un,
deux, trois, quatre, cinq. Il y en a eu cinq.
M. Paré (Pierre-André): Trois soumissionnaires,
oui. Quatre. Oui, mais, là... C'est-à-dire, je ne sais pas si
vous comptez les fusions entre les bureaux qu'il y a eu depuis ce
temps-là. Ça fait trois, je pense.
M. Montminy: II y a 24 firmes qui ont demandé les
documents, c'est-à-dire les cahiers de charges. Il y a seulement ceux
qui apparaissent ici qui ont fait des propositions.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 4 est-il
vérifié?
M. Léonard: Oui, merci.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Alors,
nous appelons l'engagement financier 5.
M. Léonard: M. le Président, je tiens encore une
fois à remercier le Contrôleur, qui a donné d'excellentes
explications, très claires, pour le bénéfice du ministre
des Finances.
Le Président (M. Lemieux): Alors, pour le
bénéfice de la commission.
Une voix: ...de la commission. M. Levesque: Ha, ha,
ha!
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous appelons
l'engagement financier 5.
M. Levesque: Le député de Labelle n'en avait pas
besoin, lui.
Le Président (M. Lemieux): Mais le président de la
commission en avait besoin.
M. Paré (Pierre-André): Je pense que le
député de Labelle va bien comprendre que le Contrôleur des
finances a aussi à rendre des comptes au ministre des Finances. Il pose
beaucoup de questions, le ministre des Finances, aussi.
M. Léonard: Ne vous en faites pas, il ne vous en voudra
pas.
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous appelons
l'engagement financier 5. Il s'agit d'un contrat négocié pour
l'achat de micro-ordinateurs portatifs, pour un montant de 48 266,38 $.
M. Léonard: Ceux dont on nous a parié tout à
l'heure.
M. Montminy: C'étaient les Toshiba qu'on voulait, mais on
nous a passé des Olivetti.
Le Président (M. Lemieux): Ça va? M.
Léonard: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
M. Montminy: Parce que Olivetti était meilleur
marché.
M. Léonard: Là, maintenant, on fait dans les
italiens.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
appelons l'engagement financier 6. Contrat par soumissions sur invitation. Il
s'agit de l'impression de reliures de volumes pour les comptes publics, 1, 2 et
3, pour un montant de 29 154,60 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: Non, ça va.
Le Président (M. Lemieux): vérifié. nous
passons à l'engagement financier 7. contrat par soumissions sur
invitation. il s'agit de l'édition électronique et
photocomposition de différents documents du ministère des
finances, pour un montant de 74 000 $. est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: Ça ressemble à nos gens de tout
à l'heure. Tout à l'heure, c'était pour le budget.
M. Montminy: Avez-vous remarqué qu'on a plus de
soumissionnaires, compte tenu... Il y en a qui n'étaient pas conformes,
mais Typoform a entré un prix. Parce que là, on est moins
pressés. On n'a pas des exigences ponctuelles où on dit:
Ça se passe pendant huit jours de temps. La planification des
documents... Je pense que les documents qu'on voit en haut en impression,
ça peut être ceux-là. Alors, c'est moins "rushant", les
synthèses et ce genre de documents.
M. Léonard: En tout cas, il y a trois noms de
soumissionnaires. Il n'y a pas beaucoup de choix, là, si je comprends.
Il n'y a pas beaucoup de gens qui se manifestent.
Une voix: C'est une question de compétence.
M. Léonard: II y a des problèmes d'imprimerie et
d'imprimeurs au Québec.
Une voix: On n'est pas à Montréal. Le
Président (M. Lemieux): Vérifié. M. Léonard:
Oui.
Octobre
Le Président (M. Lemieux): Nous passons maintenant aux
engagements financiers du mois
d'octobre 1989, où nous avons deux listes. Nous passons à
la première liste, et j'appelle l'engagement financier 1. Il s'agit d'un
contrat négocié, d'achat d'un rupteur avec ses options, pour un
montant de...
M. Léonard: Là, M. le Président... Le
Président (M. Lemieux): Oui.
M. Léonard: ...j'aimerais bien savoir ce que c'est qu'un
rupteur. C'est la première fols que je vois ce mot, je dois le dire.
Le Président (M. Lemieux): Alors, M. Montminy.
M. Montminy: C'est un bidule... Écoutez, vous avez raison,
parce que, moi aussi, j'ai des... Le rupteur... C'est qu'au centre de paiement,
on signe les chèques au ministère des Finances. On va signer
ailleurs, mais on signe les chèques. Et les chèques, maintenant,
parce qu'ils sont imprimés par ordinateur, sortent en série
séquentielle, accrochés de chaque côté, et le
rupteur permet de couper. C'est la rupture.
M. Léonard: Oui, je vois bien, mais le rupteur, qu'est-ce
qu'il coupe?
M. Montminy: Non, mais les chèques qui sortent en
séquence, attachés les uns après les autres...
M. Léonard: Ah! oui. O.K.
Le Président (M. Lemieux): Chez le Contrôleur des
finances.
M. Paré (Pierre-André): Ce qu'on appelait un
"decollator", qui enlevait les bandes de chaque côté.
M. Léonard: Là, en plus, il ies enlève Tun
après l'autre.
Le Président (M. Lemieux): Ça va?
M. Léonard: Une machine qui coûte 32 000 $.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement est
vérifié. Nous passons maintenant à l'engagement financier
2. Renouvellement de contrat. Prolonger le contrat pour une durée de six
mois pour la gestion du centre de traitement, avec possibilité
d'extension. Il s'agit d'un montant de 147 000 $ pour 1989-1990 et de 49 000 $
pour 1990-1991.
M. Léonard: 196 000 $. Est-ce qu'on peut savoir si
ça va être renouvelé? Allez-vous utiliser l'extension?
M. Montminy: Là, on est ici... M. Léonard:
En octobre. M. Montminy: En octobre.
M. Levesque: Vous avez dû poser la question au Conseil du
trésor.
M. Montminy: Non, c'est bon jusqu'en juin, et en juin on devrait
sortir... On est avec la CGI, là, et on devrait, maintenant, être
dans des locaux gouvernementaux, selon l'orientation qui avait
été tracée en 1985-1986, où les ordinateurs doivent
être dans des locaux du gouvernement.
Le Président (M. Lemieux): Alors, ça va.
Vérifié. Nous passons maintenant à l'engagement financier
3. Il s'agit toujours d'un renouvellement de contrat, une prolongation du
contrat de location et d'entretien pour unités de disques et un
contrôleur détenus conjointement avec le Conseil du trésor.
C'est un montant de 20 607 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié? Vérifié.
M. Montminy: Ce que je peux dire, c'est que, dans les engagements
- je ne sais pas si on va se rendre jusque-là - maintenant, on a
acheté; c'est qu'on a fait l'exercice... Je pense qu'à la
commission précédente, on avait déposé une
réponse. M. Parent, qui était alors député de
l'Opposition, avait soulevé la question: Est-ce qu'il aurait
été avantageux d'acheter ou non? On avait déposé la
réponse. À ce moment-là, on ne le savait pas; mais
là, ça fait...
M. Léonard: Ça, ça a aussi été
discuté avec le Conseil du trésor.
Le Président (M. Lemieux): Oui. Alors, vous avez, à
votre liste d'engagements financiers M. le député de Labelle, un
quatrième engagement financier. Je veux vous informer que nous n'avons
pas cet engagement financier-là à notre liste, puisqu'il a
été vérifié lors de la Commission...
M. Léonard: Des institutions financières?
Le Président (M. Lemieux): ...qui a siégé le
15 février. Il s'agissait d'un engagement financier de la Commission des
valeurs mobilières. Alors, nous allons maintenant passer
immédiatement à la deuxième liste, à l'engagement
financier 1A. Contrat par soumissions publiques, pour l'impression et la
livraison des sorties de traitement, pour un montant de 677 215,91 $. Est-ce
qu'il y a des interventions?
M. Montminy: Je pourrais peut-être expliquer que lorsqu'on
voit aussi en commentaire:
"Annule et remplace le contrat donné à Cos"... C'est un
engagement qu'on avait vu en février, un des premiers engagements qu'on
avait vus. Cos devenait non conforme parce qu'il avait
déménagé son bureau de Québec à
Montréal. Et on a demandé au Service général des
achats de renégocier avec des firmes pour l'impression; là, on
est rendus à 21 000 000 $. Vous aviez 28 000 000 $, je pense.
M. Léonard: Un montant de 28 000 000 $, tout à
l'heure.
M. Montminy: Dans le temps, on avait commencé à
couper un peu, et ça a été renégocié. Par
contre, on a les soumissionnaires Industrielle-Services Techniques.
M. Léonard: Ça a une incidence politique, M. le
ministre.
M. Levesque: Moi, je l'ai vite remarqué.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): Vérifié? Oui.
M. Léonard: Par le simple fait qu'une telle firme
déménage son siège social, vous annulez le contrat.
M. Montminy: Si, dans les...
M. Léonard: En d'autres termes, il ne finit même pas
de rendre...
M. Montminy: C'est-à-dire qu'elle n'est pas en mesure de
rendre le service. C'est dans le cahier de charges qu'il y avait... Lorsqu'on
est allés avec Cos au départ, on avait une spécification
en disant que la firme devrait avoir un bureau à Québec. On me
dit que Cos, financièrement...
M. Léonard: Ils ont eu des problèmes.
M. Montminy: Ils ont eu des problèmes. Ils sont
retournés, et le Service général des achats a dit: II y a
rupture de contrat. À ce moment-là, on a redemandé au
Service général des achats de renégocier.
M. Léonard: l'obligation d'avoir un bureau, ce n'est pas
simplement au moment où ils soumissionnent, c'est pour toute la
durée de la prestation de service.
M. Montminy: Du contrat, oui, parce que là, oui, c'est une
prestation de service.
M. Léonard: O. K. Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 2A. Il s'agit d'un renouvellement de
contrat, un abonnement du gouvernement du Québec, pour un montant de 35
000 $.
M. Léonard: Au Conference Board, encore. Le
Président (M. Lemieux): La même chose.
M. Léonard: est-ce que vous avez, aux finances ou quelque
part au gouvernement, le montant total que nous donnons au conference
board?
M. Montminy: Bon. On donne 88 000 $, parce que la cotisation,
c'est...
M. Léonard: Plus 60 000 $, plus 35 000 $.
M. Montminy: Oui, mais ça, ce sont des services. Ce sont
des services qu'ils nous rendent, jusqu'à concurrence de... Si je vais
dans leur banque, dans leur fichier qu'ils mettent à jour... C'est comme
si j'étais abonné à Statcan, et que Statcan nous chargeait
des services.
Le Président (M. Lemieux): Ça va?
M. Léonard: Oui.
M. Montminy: Alors, on a le choix d'aller...
M. Léonard: Ma question demeure quand même: Est-ce
que quelqu'un...
M. Montminy: Au gouvernement? Bon, écoutez,
là...
M. Léonard:... a une idée des sommes totales que le
gouvernement verse au Conference Board du Canada?
M. Montminy: II y a la cotisation à 88 000 $, le 60 000 $
et le 80 000 $... On est à 95 000 $ de traitement au Board, dans le
fond, et les 88 000 $ de cotisation. Je parle des Finances.
M. Léonard: Pour les Finances uniquement.
M. Montminy: Je présume que le Conseil a quelque chose
dans le cadre de la rémunération, mais là...
M. Léonard: Le Conseil du trésor?
M. Montminy: Oui. Je pense qu'ils ont quelque chose.
Peut-être pour voir l'interdépendance dans les conventions
collectives, mais c'est peut-être rendu à Montréal
maintenant, avec le bureau de recherche.
M. Léonard: Et au ministère de l'Industrie,
du Commerce et de la Technologie, est-ce qu'ils ont aussi des services
du Conference Board?
M. Montminy: Dans la cotisation de 88 000 $, il y a quelques
données d'informations générales. Bien, quelques
données... Plusieurs... Mais de la littérature très
spécifique sur le commerce interprovincial... Et il y a beaucoup de
choses comme ça qui sont données. Les contrats que l'on a ici,
c'est du traitement, ou de l'information... Dans ce cas-ci, c'est de
l'information sur les institutions financières.
M. Léonard: O.K.
Le Président (M. Lemieux): Ça va? Alors,
l'engagement 2A est vérifié. Nous passons à l'engagement
3A. Il s'agit d'un renouvellement de contrat de location de logiciels IBM, pour
une période de 24 mois; le montant est de 42 000 $ au total,
réparti sur trois ans.
M. Léonard: C'est un engagement qui a été
vérifié au Conseil du trésor. Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Ça va,
vérifié. Nous passons maintenant à l'engagement financier
4A. Il s'agit d'un renouvellement de contrat de location de logiciels IBM pour
une période de 36 mois, pour un montant de 37 080 $. Est-ce qu'il y a
des interventions?
M. Léonard: Non, ça va. (12 heures)
Décembre
Le Président (M. Lemieux): C'est
vérifié.
Nous n'avons aucun engagement financier pour le mois de novembre
1989.
Nous passons donc aux engagements financiers pour le mois de
décembre 1989. J'appelle l'engagement financier 1. Contrat par
soumissions sur irritation pour l'acquisition de services professionnels, pour
un montant de 144 400 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: La réalisation de plans
stratégiques et opérationnels du Contrôleur des finances.
Ça fait très sérieux, là.
M. Montminy: Avant, on appelait ça... M.Léonard:
144 000 $.
M. Montminy: On appelait ça des plans directeurs.
Le Président (M. Lemieux): M. le Contrôleur des
finances, il me semble que vous brûlez d'envie.
M. Paré (Pierre-André): Bien, je pense que le
député de Labelle voudrait savoir c'est quoi, M. le
Président. En fait, j'ai volontairement arrêté mon histoire
sur SYGBEC tout à l'heure, parce que je savais que je devrais
probablement la continuer au moment de ce contrat-ci. Lorsqu'on a
arrêté dans l'histoire de SYGBEC tout à l'heure, on avait
commence à pouvoir se servir de SYGBEC dans les ministères; et
j'ai expliqué qu'on pouvait s'en servir de façon
différée, c'est-à-dire qu'on entre de façon directe
les données qui sont traitées le soir et retraitées le
lendemain matin. SYGBEC étant un vieux système bâti en 1972
et qui a été ajusté, réajusté et
réajusté... On avait entre les mains trois rapports qui nous
disaient que ce système-là n'était plus valable pour quoi
que ce soit, qu'il fallait le refaire... Et on a décidé de
prendre la gageure de garder le système et de faire certaines
modifications au fur et à mesure qu'on pouvait avancer, ce qui a
donné des bons résultats.
Maintenant, on doit rendre le système interactif, parce que les
20 000 usagers qui s'en servent à tous les jours aimeraient bien
ça être capables de questionner directement, de savoir si la
transaction est bonne et pouvoir, peut-être, voir immédiatement
l'effet dans certains cas. Pour faire ça, ça demande des
transformations profondes à l'intérieur der, systèmes.
Quand vous avez des programmes avec 80 000 lignes de codes qui sont dans
ça, il faut savoir si on commence par la partie I, la partie II, la
partie IV ou la partie VIII. J'ai travaillé personnellement dans ce
genre de systèmes-là. J'ai une idée par où on peut
commencer. Mais avec les nouvelles méthodes de travail, je ne suis pas
certain d'avoir tout ce qu'il faut, ou à l'équipe, non plus. Or,
on a voulu faire une vérification très pointue, avec des firmes
très spécialisées au niveau technique, de tous les
programmes de SYGBEC, pour être certains que lorsqu'on va commencer le
programme d'interactivation, qui devrait se terminer d'ici deux ans, et par
après, quand on va travailler vraiment, on ne commencera pas par le
mauvais coin et on ne sera pas obligés de recommencer quatre fois, ou
que la technologie ne nous fera pas recommencer deux fois.
Un des exemples simples qu'on peut citer dans ça et qui nous
évite déjà une erreur de quelques millions de dollars,
c'est qu'on sait que IMS - qui est un système qui supporte des banques
de données, qui veut dire Information Management System - ne sera plus
supporté bientôt par les compagnies et va être
supporté par... On va être obligés de s'en aller à
ce qu'on appelle IDMS, qui veut dire Information Data Management System. Ce
sont des bases de données qui sont plutôt relationnelles. Or, si
on avait tout modifié tout de suite en s'en allant avec l'ancien, on
aurait eu des problèmes. Alors, avec ce travail-là, ça va
nous permettre de dégager un plan, de le faire rapidement et de
travailler aussi en même temps avec les usagers du système SYGBEC;
parce que, lorsqu'on touche
à notre système SYGBEC, on n'est pas tout seuls. On compte
jusqu'à 20 000 personnes, des fois, qui peuvent intervenir dans ce
système-là durant l'année, qui travaillent avec, qui le
comprennent et qui fonctionnent depuis 1972. Donc, on ne peut pas dire demain
matin: On fait ça comme ça, merci beaucoup, et vous allez
continuer. Sinon, on se réveille avec une comptabilité.
Alors, c'est ça qu'on veut faire. Mais il faut faire attention
pour ne pas perdre aucun contrôle sur les mots de passe, sur la
façon dont l'information s'échange, qui est-ce qui va y avoir
accès. Ça demande beaucoup de planification et beaucoup d'ordre
dans l'ordonnancement des travaux.
M. Léonard: Vous allez avoir fini... Vous allez
l'implanter dans deux ans.
M. Paré (Pierre-André): Dans deux ans. On va y
aller par morceau, au fur et à mesure. Là, ce qu'on veut se faire
faire, c'est un bon ordonnancement des travaux, pour être certains qu'on
prend les bonnes méthodes de travail; aussi, qu'on prend les bonnes
méthodes, les bons logiciels.
M. Léonard: Vous allez commencer à l'implanter dans
deux ans?
M. Paré (Pierre-André): Dans deux ans. Il va y
avoir des parties qui vont être implantées avant deux ans.
M. Léonard: Un peu avant.
M. Paré (Pierre-André): Oui. Parce que là,
on va mettre en pratique, par exemple en septembre, le centre d'information,
qui va permettre aux ministères de récupérer leurs banques
de données le lendemain matin et de travailler directement avec
ça. On sait que ce morceau là, il fallait le faire. Mais les
autres morceaux qui sont du traitement interactif - qui permettent, par
exemple, de dire: À Rimouski, j'entre une transaction directement, je
regarde si la transaction est bonne et je permets immédiatement de faire
un transfert électronique de fonds dans le compte de banque du
fournisseur - ça, ce bout-là, on veut faire attention quand on va
le faire, pour le faire comme il le faut.
M. Léonard: sur combien de temps s'étale
l'implantation totale? remarquez qu'il n'y a jamais un système qui est
complètement fini, là, mais...
M. Paré (Pierre-André): Non, mais je veux dire, on
pense que, dans trois ans, on va avoir fini d'implanter l'information. La
vitesse à laquelle les ministères ou les organismes vont vouloir
s'en servir, ça, ça va demeurer leur rythme de croisière
à eux. Il y a des ministères qui vont nous dire... comme on l'a
fart dans la décentralisation, il y a des ministères qui nous ont
dit: on ne veut rien savoir tout de suite. il y en a qui ont pris deux ans, il
y en a qui ont pris quatre ans, il y en a qui ont pris six mois. on y va au
rythme où ils sont capables de les absorber.
M. Léonard: Mais ça peut prendre du temps pour
certains, ça, si vous laissez ça ouvert comme ça.
M. Paré (Pierre-And ré): Bien, c'est-à-dire
qu'à un moment donné, dans la décentralisation, il nous en
restait huit. On a été les voir et on a dit: II faudrait bien que
vous embarquiez, vous êtes 8 sur 58 organismes et ministères. Ce
qui fait que, là, ils ont dit: C'est correct.
M. Léonard: Donc, ils vont...
M. Paré (Pierre-André): Ça nous a pris cinq
ans; on a déjà une expérience, là, avec la
décentralisation. On a vécu avec les ministères, on vit
tout le temps avec eux... On a l'expérience. Ça nous a pris cinq
ans. Ce qui veut dire que l'autre va probablement nous prendre entre trois et
quatre ans. Mais c'est parce que c'est la connaissance du système. Les
gens connaissent mieux le système maintenant, les gens savent mieux
comment il fonctionne et ils ont moins peur de l'informatique. Si on avait
essayé ça en 1975 ou en 1980, on n'aurait jamais réussi.
Mais là, maintenant, on est rendus à ce point-là, autant
pour traiter avec les individus que pour traiter avec l'industrie, pour traiter
avec les fournisseurs de services du gouvernement.
M. Léonard: Donc le système, on peut dire que dans
trois ou quatre ans, c'est terminé.
M. Paré (Pierre-André): C'est terminé, sauf
que là, je veux dire... Comme vous dites, il y aura probablement de
nouveaux développements qu'il faudra ajuster.
M. Léonard: Oui, effectivement, on va prendre d'autres
gros systèmes.
M. Paré (Pierre-André): C'est ça. Le
Président (M. Lemieux): Vérifié.
M. Léonard: On se comprend. Ha, ha, ha! Ça va
être en double. Bien.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Alors
nous appelons l'engagement financier 2.
M. Paré (Pierre-André): M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le
Contrôleur des finances.
M. Paré (Pierre-André): Je veux juste ajouter une
chose pour le bénéfice du député de Labelle. On
reçoit régulièrement des gens des autres provinces et
aussi du gouvernement central, qui viennent nous visiter pour examiner nos
systèmes... Et la façon dont on fonctionne avec notre
système, ça nous permet d'avoir des informations à jour,
quotidiennement... Je peux vous dire qu'on fait l'envie des autres, même
si on sait qu'on va devoir s'ajuster quand même.
M. Léonard: M. le Contrôleur, je vous remercie de
ces bonnes paroles. Il y a de quoi rassurer les Québécois sur
leur capacité a intégrer beaucoup de choses.
Une voix: Tiens, je le savais.
Le Président (M. Lemieux): Alors, j'appelle l'engagement
financier 2. Contrat négocié, pour un...
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): ...montant de 97 000 $. M. le
député de Labelle.
M. Léonard: Oui, ça va.
Le Président (M. Lemieux): Alors vérifié.
J'appelle l'engagement financier 3. Divers: engagement de Mme Arbour; montant:
34 000 $.
M. Léonard: Engagement de Mme Nicole Arbour, comme
personnel de cabinet, selon la directive 4-83 du Recueil des politiques de
gestion.
M. Montminy: bon, ça, effectivement... je pense que vous
avez eu un cas comparable avec m. johnson. dans un cabinet, une personne peut
être à .outrât ou sur une base de salaire régulier,
et ça ne doit pas, ou ça n'a pas d'affaire à être
regardé comme engagement financier. je pense que vous avez eu un cas
où m. johnson vous a donné l'article...
M. Léonard: Effectivement.
M. Montminy: ...l'article 11 des politiques de gestion.
M. Léonard: Donc, ça entre au budget du... Le
Président (M. Lemieux): Cabinet. M. Léonard:...
Conseil exécutif.
M. Montminy: Oui et, de toute façon, les salaires des gens
de cabinet... Lorsqu'on fait ce qu'on appelle la défense des
crédits, l'Opposition demande toujours la liste des gens des cabinets,
et les salaires deviennent publics. D'ailleurs, on les retrouve dans les
comptes publics.
M. Léonard: C'est parce que, effectivement, on m'a
signalé qu'il y avait beaucoup de problèmes avec la composition
de ces cahiers-là.
M. Montminy: Effectivement, ça... Remarquez bien que nos
gens, mes gens au service financier ont dit: Un contrat, c'est un contrat; on
l'envoie au Conseil. Le Conseil ne l'a pas arrêté et il l'a
envoyé à la commission.
Le Président (M. Lemieux): Bon, vérifié.
Nous passons à l'engagement financier 4. Il s'agit d'un renouvellement
de contrat, pour un montant de 38 000 $, pour retenir les services d'une firme
de sécurité, de gardiennage. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Léonard: quand est-ce qu'on va refaire un nouveau
contrat, parce qu'on le renouvelle depuis 1988... c'est une autre
année... est-ce que c'est un contrat de deux ans ou de trois ans?
M. Montminy: Non, je pense que c'est un contrat annuel. C'est que
vous connaissez, en tout cas, le monde du gardiennage. C'est basé... Ce
sont des firmes reconnues; je pense qu'il faut qu'elles soient reconnues par le
ministère de la Justice, et c'est une question de prix. Alors, nous, on
demande des prix, et j'ai un dossier ici, je peux le sortir. J'ai encore huit
firmes, et la firme qui était là précédemment a
soumissionné au meilleur prix. Alors...
M. Léonard: Merci bien.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 4 est
vérifié. Donc l'ensemble des engagements financiers relevant du
ministre des Finances pour les mois de février à décembre
1989 inclusivement est vérifié.
La commission du budget et de l'administration ayant accompli son
mandat, je remercie les membres de cette commission, M. le ministre des
Finances, M. le représentant de l'Opposition ainsi que les autres
membres et les fonctionnaires qui ont bien voulu se mettre à la
disposition de cette commission.
Nous ajournons maintenant sine die. Merci.
(Fin de la séance à 12 h 11)