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(Dix heures douze minutes)
Le Président (M. Lemieux): La commission du budget et de
l'administration est réunie ce matin afin de procéder à la
vérification des engagements financiers des organismes relevant de la
ministre déléguée aux Finances, pour les mois de septembre
1988 à décembre 1989.
Il n'y a pas de remplacement, M. le secrétaire?
Le Secrétaire: Non, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Vous avez tous reçu une
copie de l'ordre du jour. Je propose de l'amender en procédant de la
façon suivante, soit de vérifier, dans un premier temps, puisque
les engagements financiers ont été divisés, les
engagements financiers de l'Inspecteur général des institutions
financières et, dans un deuxième temps, de vérifier les
engagements financiers de la Commission des valeurs mobilières du
Québec.
Est-ce que l'ordre du jour est adopté?
Des voix: Oui.
Réponses déposées
Le Président (M. Lemieux): adopté. m. le
secrétaire, est-ce que vous avez déposé les
réponses qui ont été obtenues aux questions prises lors de
la séance...
Le Secrétaire: C'est distribué.
Le Président (M. Lemieux): C'est distribué. Alors,
j'en autorise le dépôt. Est-ce que les membres de cette commission
ont des renseignements supplémentaires sur un engagement
vérifié lors de la dernière séance sur le
ministère?
Une voix: Aucun.
Le Président (M. Lemieux): Aucun renseignement. Merci, M.
le député.
M. Léonard: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Labelle.
M. Léonard: là, on prend connaissance du
dépôt des réponses. il faudrait les lire avant. lors d'une
prochaine séance, on pourra régler définitivement...
Le Président (M. Lemieux): D'accord. Alors, sous
réserve, M. le député de Labelle. Si vous avez des
renseignements supplémentaires, le ministre concerné y
répondra.
J'aimerais vous faire mention que ça a été transmis
au mois de novembre 1988.
M. Léonard: Les réponses?
Le Président (M. Lemieux): Oui, effectivement. Tous les
membres du Service de recherche et de la commission.
M. Léonard: Je n'ai pas ça à mon
dossier.
Le Président (M. Lemieux): Peu importe. Ça va?
M. Léonard: Je n'ai pas ça à mon
dossier.
Le Président (M. Lemieux): Si je me réfère
aux engagements financiers, je crois qu'il a été inclus par
erreur, sur cette liste, un engagement financier qui aurait été
vérifié lors de la dernière séance. Est-ce que
c'est exact, M. le secrétaire? Il s'agirait d'un engagement financier de
février 1988?
Le Secrétaire: C'est exact, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): II en est de même, je
pense, pour un engagement qui aurait été inclus, que les
députés n'auraient pas actuellement et pour lequel le
secrétaire a demandé des photocopies. Il s'agit d'un engagement
financier du mois de septembre 1989; est-ce exact?
M. le député, il y a un engagement financier qui n'avait
pas été inclus à la liste des engagements financiers;
c'est l'engagement financier 4, qui concerne, si je comprends bien, la
Commission des valeurs mobilières du Québec. Est-ce exact?
Comment se fait-il, M. le secrétaire, que cet engagement
financier n'avait pas été inclus?
Le Secrétaire: C'est dans la confection des listes par le
Conseil du trésor. Il y a eu tout simplement une confusion. On a inclus
ça dans la liste du ministère des Finances, alors que ça
aurait dû se retrouver dans la liste des organismes relevant de la
ministre déléguée aux Finances. Une erreur technique.
Le Président (M. Lemieux): Une erreur technique.
M. Léonard: C'est ça ici, hein?
Le Président (M. Lemieux): C'est l'engage-
ment 4, M. le député de Labelle, qui va être
étudié lorsque nous aborderons, vous allez le constater, le mois
de septembre.
M. Léonard: Oui, 1989.
Le Président (M. Lemieux): Ça va?
M. Léonard: On vient de me remettre une liste de
réponses en date du 7 novembre 1988, mais c'est quoi la relation avec
ça ici?
Le Président (M. Lemieux): M. le secrétaire, s'il
vous plaît.
Le Secrétaire: Lors de la dernière séance du
25 octobre 1988, des questions avaient été prises en note et le
ministre de l'époque a fourni les réponses en novembre 1988.
À ce moment-là, j'ai transmis copie à tous les membres de
la commission. C'est pour faire suite à ces réponses,
aujourd'hui. Tel que le prévoit la pratique, on en fait le
dépôt formel en commission, mais tous les membres en ont
reçu copie à l'époque.
M. Léonard: Je comprends, c'est ce que vous m'avez remis
ici tout à l'heure.
Le Secrétaire: C'est ça.
M. Léonard: Mais cette liste que nous avons aussi, qui
relève du ministre délégué aux Finances et à
la Privatisation, que nous avons reçue aujourd'hui, c'est une autre
liste. Ce n'est pas la même que celle qui est là.
Le Secrétaire: C'est censé être la
même. Si vous voulez, je vais vérifier.
Le Président (M. Lemieux): Ça va?
M. Léonard: Ça va.
Engagements
Inspecteur général des institutions
financières
Le Président (M. Lemieux): ça va, m. le
député de labelle? alors, nous appelons maintenant les
engagements financiers de l'inspecteur général des institutions
financières. pour le mois de septembre 1988, il n'y a aucun engagement
financier. nous allons passer au mois d'octobre 1988.
M. Léonard: Février 1988, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Février 1988, je pense.
Il a été vérifié, février, j'en ai fait
état tout à l'heure.
M. Léonard: Ah!
Octobre 1988
Le Président (M. Lemieux): C'est la raison pour
laquelle... Comme pour septembre, il n'y a aucun engagement, nous passons
à octobre 1988, M. le député de Labelle. Ça va?
Alors, j'appelle l'engagement financier 1. Il s'agit d'un contrat de services
pour l'évaluation du système de surveillance des institutions de
dépôt, dont le montant est de 50 000 $. Est-ce qu'il y a des
Interventions?
M. Léonard: Est-ce qu'on a fait appel au fichier, dans ce
cas-là?
Mme Robic: M. le Président, avant de commencer, est-ce que
je peux vous dire bonjour...
Le Président (M. Lemieux): Oui, Mme la ministre.
Mme Robic: ...et vous présenter le groupe qui
m'accompagne?
Le Président (M. Lemieux): Oui, Mme la ministre.
Mme Robic: Merci, M. le Président. À ma droite,
j'ai M. Jean-Marie Bouchard, Inspecteur général des institutions
financières. Il est accompagné de M. Jacques Cardinal, directeur
de l'administration; à ma gauche, j'ai le nouveau président de la
Commission des valeurs mobilières du Québec, M. Paul Fortugno,
qui est accompagné de M. Raymond Hardy, directeur de l'administration et
de M. Max Amar, chef de service des budgets. Également à ma
gauche, M. Jean Martel, sous-ministre adjoint au ministère des
Finances.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. Merci, Mme la
ministre. Alors, nous allons maintenant passer à l'engagement financier
1. Il s'agit d'un contrat de services pour l'évaluation du
système de surveillance des institutions de dépôt, montant
de 50 000 $.
Mme Robic: Oui. Et nous avons passé par le service des
achats pour cet achat de serveurs pour le réseau local.
M. Léonard: Donc, par le fichier. C'est ce que ça
veut dire. Vous avez retenu un soumissionnaire; en l'occurrence, c'était
le plus haut et je suppose qu'il y a une grille d'évaluation. Alors,
ça fait référence à quoi? Il y a quand même
des firmes... Si je vois, ce sont des firmes de comptables, des bureaux de CA.
Vous avez pris le plus haut, mais tous m'apparaissent a priori
compétents pour faire le travail.
Mme Robic: Alors, peut-être, M. Bouchard,
pouvez-vous répondre à cette question-là.
M. Bouchard (Jean-Marie): Oui, Mme la ministre.
Le Président (M. Lemieux): M. l'Inspecteur
général des institutions financières.
M. Bouchard: Oui. M. le député, d'abord, il y a eu
une erreur qui apparaît au cahier: pour le premier soumissionnaire,
Poissant, Richard, vous avez un montant d'indiqué de 45 000 $; en
réalité, ce sont 50 000 $. Le montant de 45 000 $, c'est pour les
services professionnels et 5000 $ pour les frais de voyage. Il a divisé,
fui, ces deux items mais, dans la soumission que nous avions demandée
à tout le monde, c'était le montant total qui devait
apparaître. Donc, le montant véritable pour Poissant est de 50 000
$. Les autres items sont corrects. Dans ce dossier comme dans tous les dossiers
et en conformité avec la directive du Conseil du trésor, nous
avons procédé à la confection d'une grille
d'évaluation.
M. Léonard: Une grille de...
M. Bouchard: D'évaluation. Des points pour l'importance,
enfin comme... Et effectivement, la firme Price Waterhouse est celle qui a
obtenu le plus haut pointage dans l'évaluation qui a été
faite par le comité de sélection qui était composé
de trois personnes de l'organisme. Effectivement, elle a obtenu 83 points et
les autres ont obtenu beaucoup moins: 60, 67, 57, ainsi de suite, dont une a
été carrément non conforme, c'est la firme Charette, qui
ne répondait pas au cahier des charges. Alors, elle a été
rejetée au point de départ.
M. Léonard: Oui, elle n'avait pas inclus, elle, ses frais
de voyage, si je comprends, des frais de déplacement.
M. Bouchard: Non, c'est pour d'autres raisons que Charette...
M. Léonard: Pour d'autres raisons aussi. M. Bouchard:
...a été... M. Léonard: D'accord.
M. Bouchard: ...ne répondait pas au cahier des charges que
nous avions préparé.
M. Léonard: Disons que ma question... Il s'agit là
de firmes, de grandes firmes de vérification, de consultants, et il me
semble qu'elles sont polyvalentes, pratiquement, qu'elles pourraient faire ce
travail-là, et je m'étonne qu'on arrive à donner des
évaluations aussi différentes, de l'une à l'autre. Je
suppose que ça doit tenir au personnel professionnel qu'elles veulent
désigner au dossier. Mais, quand même, c'est sérieux ou
non?
M. Bouchard: Oui.
M. Léonard: C'est un personnel professionnel.
M. Bouchard: Oui, M. le député, c'est très
vrai. Le but du mandat est un mandat tellement techique, est un mandat qui
consistait à vérifier si nos méthodes de surveillance et
de contrôle et de vérification auprès de nos institutions
de dépôt étaient encore à date. Et nous avions la
grille. Je peux vous donner certains éléments de la grille comme,
par exemple: la conformité de la soumission avec le devis: on met des
points pour ça, si c'est conforme ou non; l'expérience des
firmes: ça, c'était dans les cahiers des charges,
l'expérience de la firme dans la vérification d'institutions
financières. Il ne s'agissait pas d'avoir des firmes qui étaient
spécialisées dans les vérifications de restaurants ou
d'autres choses. Ça nous prenait des firmes qui connaissaient le secteur
des institutions financières, qui avaient déjà, entre
autres, vérifié des banques ou des institutions semblables. Il
fallait avoir, au point de départ, des... Et, en plus, non seulement
ça mais l'expérience des professionnels impliqués dans la
vérification des institutions financières, notamment des banques,
et une familiarité avec le régime d'inspection bancaire, parce
que c'est le plus développé, c'est le plus complet, c'est le seul
modèle, en définitive, auquel nous pourrions nous
référer. Et un dernier point, compte tenu des objectifs que nous
fixions à l'organisme ou enfin à la firme qui voulait
soumissionner: l'originalité de la méthodologie proposée.
Comment ils entendaient proposer pour arriver à une évaluation
correcte. Alors, on avait des points qui étaient prévus pour tout
ça et c'est la firme qui a obtenu 83 points qui a été
retenue, la firme Price Waterhouse.
M. Léonard: Oui, je comprends, je vois. Maintenant,
supposons que je prendrais là, tiens, Laliberté, Lanctôt,
Coopers & Lybrand. Ce ne sont pas particulièrement des
vérificateurs de restaurants, là.
M. Bouchard: Non.
M. Léonard: On ne parle pas de... On parie de boites
sérieuses, je pense.
M. Bouchard: Oui, exactement.
M. Léonard: Alors, sur le plan des institutions,
peut-être que ce sont leurs professionnels qui n'avaient pas
l'expérience nécessaire pour faire la vérification.
M. Bouchard: non, mais je peux vous donner... est-ce que vous
vouiez que je vous donne les résultats par rapport aux
différentes grilles que je viens de vous donner? laliberté,
lanctôt, par exemple...
Mme Robic: Non, je ne pense pas, là...
M. Léonard: Non, le résultat, tout simplement.
Mme Robic: Je pense qu'on ne met pas en cause...
M. Léonard: Peut-être déposer le
résultat.
M. Bouchard: Le résultat était de 57 sur le total
qui était possible, par rapport... Par exemple, là où ils
ont été beaucoup plus faibles par rapport à la firme qui a
été reconnue, c'est l'expérience des professionnels
Impliqués.
M. Léonard: Huml
Mme Robic: Mais là, on ne met pas en cause ces
firmes-là, M. le Président. Vous comprendrez que ce sont toutes
de très grandes firmes du Québec et on ne les met pas en cause.
Il s'agissait, là, de rencontrer une grille d'appréciation et
Price Waterhouse semble s'être classée bonne première au
niveau de cette grille-là. Ça ne met pas en cause les
entreprises.
M. Léonard: Bon. Mais, finalement, dans des
vérifications comme ça, supposons que vous auriez un autre
travail, une autre firme que Price Waterhouse pourrait-elle se qualifier?
M. Bouchard: Certainement. M. Léonard: Oui.
M. Bouchard: Selon l'objet du mandat, bien sûr. Comme II
s'agissait de vérification d'institutions financières dont les
activités s'apparentent beaucoup aux opérations bancaires, entre
autres, les compagnies de fiducie, alors ça prenait des firmes et des
professionnels expérimentés dans ce genre de
vérification.
M. Léonard: C'est parce que dans les firmes qui sont
là, elles en ont toutes faites de ces vérifications. C'est quand
même étonnant qu'il n'y ait pas de professionnels
compétents pour faire un travail, que vous arriviez à
établir une telle distinction ou une telle différence dans les
résultats du pointage.
M. Bouchard: écoutez, dans la soumission qu'on a
reçue, on nous indiquait les professionnels qui étaient
désignés pour être dans les dossiers. alors, nous pouvions
vérifier l'expé- rience, le curriculum... Laliberté,
Lanctôt, comme telle, au Québec, n'a pas de vérification de
banque. Coopers & Lybrand, qui est la firme nationale et internationale de
Laliberté, Lanctôt, en a. Alors, dans la soumission, elle disait
que, pour certains sujets, elle relèverait du bureau de Toronto pour
certaines matières, ce qui n'était pas nécessairement le
cas d'autres.
M. Léonard: Dans le contexte, comment un jeune peut-il
arriver à faire sa marque dans ce monde-là si, chaque fois, on
lui dit: Tu n'as pas d'expérience. Il ne travaillera pas sur le dossier,
c'est...
Mme Robic: Mais je suppose que c'est comme dans n'Importe quelle
compagnie. Le jeune prend son expérience en accompagnant probablement
des seniors et en apprenant son métier de cette
façon-là.
M. Léonard: Oui, mais...
Mme Robic: Mais, pour nous, pour l'Inspecteur
général des institutions financières, qui a une
responsabilité importante, je ne pense pas qu'on puisse permettre
d'aller... à moins que ce soient des experts.
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Monsieur, j'aurais
peut-être quelques questions. M. l'Inspecteur général des
institutions financières, vous avez dit que vous aviez fait une
évaluation. Qui a préparé cette grille
d'évaluation?
M. Bouchard: C'est nous.
Le Président (M. Lemieux): C'est le ministère.
Est-ce qu'il y avait un jury de sélection?
M. Bouchard: II y avait un jury de trois personnes.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que ces trois personnes
étaient des personnes de l'Inspecteur général des
institutions financières ou s'il y avait des gens d'autres
ministères?
M. Bouchard: II n'y en avait pas d'autres ministères.
Le Président (M. Lemieux): C'étaient trois
personnes de l'Inspecteur général des institutions
financières.
M. Bouchard: Exactement.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que c'est la
première fois que cette évaluation du système de
surveillance des institutions de dépôts se faisait?
M. Bouchard: C'est la première fois que
l'évaluation a été faite. Mais, lorsque nous avons
implanté le système il y a cinq ans, nous avions fait affaire,
là aussi, à des firmes à l'externe qui nous avaient
proposé un système de vérification. Là, nous
étions à l'étape de vérifier si nous devions le
remodifier ou le mettre à jour.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que cette
vérification est terminée actuellement?
M. Bouchard: Oui, exactement.
Le Président (M. Lemieux): Elle est terminée.
Ça va, pas d'autres questions. Est-ce qu'il y a d'autres questions?
L'engagement financier 1 est vérifié.
Nous appelons maintenant l'engagement financier suivant qui se situe
dans la deuxième liste du mois d'octobre 1988, engagement 1, avenant
à l'entente d'occupation pour modifier le loyer mensuel des
stationnements à Montréal, coût: 513 962 $. Est-ce qu'il y
a des interventions?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Labelle. Oui?
Mme Roblc: M. le Président, ce n'est pas un engagement. On
ne parle pas de l'engagement de 513 000 $, mais bien d'un engagement de 2052 $,
qui comprend trois places de stationnement, je crois, qui n'avaient pas
été comptabilisées dans le premier compte.
M. Léonard: Je remercie la ministre d'avoir
précisé, parce que ma première question était:
C'est 2052 $ ou 513 000 $?
Mme Robic: Non, non. C'est 2052 $. Le Président (M.
Lemieux): 2052 $? Mme Robic: Oui. C'est une erreur. Le
Président (M. Lemieux): Ça va.
M. Léonard: Les 513 000 $, c'est le loyer annuel?
Mme Robic: C'est ça.
M. Léonard: Là on augmente le loyer annuel de 2052
$?
Mme Robic: Non, non. Quand la facture a été
envoyée, on avait oublié d'Inclure les 2000 $ pour les trois
places de stationnement. C'est juste un réajustement, mais ça se
retrouve dans les 513 000 $. D'accord? (10 h 30)
M. Léonard: Ça va.
Février 1989
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
L'engagement est donc vérifié.
Au mois de novembre, il n'y a aucun engagement financier. Mois de
décembre, il n'y a aucun engagement financier. Il en est de même
pour le mois de janvier 1989. Nous passons maintenant au mois de février
1989. L'engagement financier 1. Il s'agit d'un contrat négocié
pour un montant de 32 410 $. Est-ce qu'il y a des Interventions? Zéro,
six.
M. Léonard: C'est dans la description de la liste fournie
par le Conseil du trésor: Acquisition auprès d'un partenaire
économique et unique source d'approvisionnement. J'ai revu ça
d'ailleurs à d'autres engagements ultérieurement: Qu'est-ce que
c'est un partenaire économique pour les institutions financières
et - oui - pour l'Inspecteur général des institutions
financières?
M. Bouchard: Par définition...
M. Léonard: C'est un gros partenaire
économique?
M. Bouchard: ...l'inspecteur général des
institutions financières ne doit pas avoir de partenaire
économique, parce qu'il serait en conflit d'intérêts. le
partenaire économique est un partenaire économique du
ministère de l'industrie et du commerce, ce n'est pas le mien...
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Bouchard: ...ce qui veut dire que, pour les fins... Non mais,
ça veut dire que, dans le cas... D'abord, c'est un achat qui a
été effectué par le service général des
achats du gouvernement. Alors, nous plaçons une commande au service des
achats; c'est le service des achats qui s'occupe de nous fournir en
réalité, là, la quincaillerie ou la machinerie dont nous
avons besoin.
M. Léonard: Mais c'est un titre pompeux, ça, pour
fournir la quincaillerie, d'avoir le titre de partenaire économique.
M. Bouchard: Mais ça dépend de ce qu'on
achète parce que, vous savez, le service des achats achète bien
des choses, hein, et dans ce cas-ci, il s'agissait d'une machinerie qui
était fort Importante, qui était un lecteur-reproducteur,
à Montréal, qui permettait à nos services de
Montréal de reproduire sur écran et également sur papier
tout le microfilmage que nous faisons des documents que nous avons à
Québec pour des incorporations, dépôt de compagnie et
constitution. Alors, la machinerie en question a été
installée à Montréal pour répondre aux besoins de
la clientèle de Montréal. Et ce qu'on appelle "partenaire
économique", c'est le partenaire qui est reconnu comme tel par le
ministère de l'Industrie et c'est le seul et unique qui existait. Alors,
c'est le renseignement qu'on nous a donné à nous, au service
général des achats.
M. Léonard: Est-ce que, avec ça, on aura des listes
uniques des entreprises Incorporées au Québec, au
ministère du Revenu, au ministère de l'Industrie et du Commerce,
aux Institutions financières?
Mme Roblc: Je pense bien qu'on a dit qu'on passait toujours par
le service des achats, alors c'est un guichet dont on se sert...
M. Léonard: Oui, mais ma question...
Mme Robic: II y a des entreprises qui sont reconnues comme des
partenaires économiques, qui répondent à un certain nombre
de critères et la, dans ce domalne-là, il n'y avait qu'une
entreprise qui pouvait nous fournir...
M. Léonard: Je comprends, mais ce n'est pas
là-dessus que porte ma question. Vous avez là un
lecteur-reproducteur RP-507. M. l'Inspecteur général dit que
c'est pour reproduire des listes des incorporations, etc. Est-ce qu'on peut en
inférer que, au gouvernement, on aura un fichier des entreprises
incorporées? Parce qu'on a vu, à l'occasion de l'étude de
bills privés, comme avant Noël, par exemple, que ce n'était
pas à jour, loin de là, et que le ministère du Revenu ne
se préoccupait absolument pas de ce que faisait l'autre main droite du
gouvernement, l'Inspecteur général des institutions
financières. Je me pose la question à savoir si le partenaire
économique du MIC va être capable de lui fournir la liste
exhaustive des entreprises incorporées au Québec. Est-ce que
ça va servir à ça, ce lecteur-reproducteur?
Mme Robic: Je pense que ce n'est pas tout à fait, dans ce
domaine-là, pour répondre à ce besoin, si besoin il y a,
mais c'est bien pour les besoins de l'Inspecteur général des
institutions financières.
M. Léonard: Est-ce que vous allez avoir une liste
complète?
Mme Robic: On l'espère. On s'équipe pour être
efficaces. Mais, en ce moment, la liste n'est pas là pour être
transmise, c'est de l'Interne.
M. Léonard: Je comprends, mais c'est qu'au fond il y a des
entreprises qui sont restées au fichier, d'autres qui ne sont pas
restées, qui ont continué d'opérer ou qui n'ont pas
opéré puis...
Mme Robic: Mais vous parlez d'autre chose, vous parlez du fichier
central. On ne parle pas de fichier central Ici. Ça, c'est autre
chose.
M. Léonard: Alors, ça reproduit quoi? Cette liste
ou ce lecteur-reproducteur reproduit quoi, quelle sorte de liste?
Mme Robic: M. l'Inspecteur.
M. Bouchard: Ça reproduit, comme nous avons au
Québec... Vous savez, quand vous venez vous incorporer, vous
déposez des statuts d'Incorporation qui deviennent vos statuts, comme,
autrefois, les lettres patentes. Également, vous devez déposer un
prospectus et vous devez déposer, annuellement, des rapports
annuels.
M. Léonard: Oui.
M. Bouchard: Tous ces documents sont maintenant
microfilmés.
M. Léonard: Oui.
M. Bouchard: Nous gardons un original du microfilm et nous
permettons à notre succursale de Montréal de pouvoir, lorsqu'elle
a besoin de renseignements ou qu'un client veut avoir des renseignements sur
l'incorporation d'une compagnie ou le rapport annuel, le voir sur
l'écran ou encore lui en donner une copie. Le fichier des entreprises
déborde ça. Le fichier central des entreprises comprend, non
seulement les incorporations du Québec, mais également toutes les
raisons sociales données, par les entreprises, chez les protonotaires de
la province de Québec, qui relèvent de la juridiction du
ministère de la Justice. Nous administrons le fichier central des
entreprises, mais ce lecteur-reproducteur ne reproduit pas le fichier comme
tel.
Le Président (M. Lemieux): Y compris les raisons sociales,
M. l'Inspecteur?
M. Bouchard: Non plus.
Le Président (M. Lemieux): Lorsque vous parlez
d'entreprises, ça inclut définitivement les raisons sociales.
M. Bouchard: II reproduit simplement les documents
d'incorporation et de rapports annuels. L'autre projet qui a déjà
été discuté, auquel réfère fort probablement
le député, c'est qu'il avait été prévu que
la refonte du fichier central des entreprises permettrait, dans les
régions, au public, d'avoir accès directement au fichier,
à l'ensemble des renseignements du fichier, comprenant les raisons
sociales, comprenant les compagnies fédérales, comprenant tout.
Ce n'est
pas ça, ici.
M. Léonard: Et ça ne peut pas servir à cette
fin, éventuellement?
M. Bouchard: II faudra s'équiper d'un autre système
de reproduction beaucoup plus complet parce que lui, il ne fait que reproduire
les microfilms.
M. Léonard: Les documents, oui.
M. Bouchard: Tandis que, si on veut avoir accès au
fichier, il faudrait qu'on mette, dans la province, des écrans
cathodiques qui vont avoir accès au fichier central des entreprises pour
aller chercher tous les renseignements.
M. Léonard: Pour quand prévoyez-vous ça?
Mme Robic: C'est un dossier qu'on aura à regarder à
nouveau. Je n'ai pas d'échéancier.
M. Léonard: Mais vous trouvez que ce serait important de
le faire?
Mme Robic: Je pense que ça devient de plus en plus
important de le faire, d'ailleurs.
M. Léonard: Parce que, si on contrôle les citoyens
avec des cartes-soleils ou n'importe quoi, ce serait peut-être important
qu'on contrôle toutes les entreprises qui s'incorporent.
Mme Robic: Ce n'est pas une question de contrôler les
citoyens...
M. Léonard: Bien, contrôler, je veux dire savoir au
moins où on en est.
Mme Robic: ...c'est une question de s'assurer que les bons
renseignements sont donnés aux personnes qui doivent les avoir.
Le Président (M. Lemieux): Ça va, M. le
député de Labelle, l'engagement est vérifié?
L'engagement 1 est-il vérifié?
M. Léonard: Oui. On travaille encore pour des bons bouts
à la mitaine, c'est ça que ça veut dire.
Mars
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons maintenant
l'engagement financier 1 du mois de mars 1989. Il s'agit d'un montant de 125
000 $. Activité: l'Inspecteur général des institutions
financières, addenda concernant le Fonds des services informatiques.
Contrat: 240 000 $. J'ai ici un astérisque: montant 125 000 $. Est-ce
qu'il y a des interventions?
M. Léonard: On avait un contrat de 240 000 $, qui est
porté, si je comprends, à 365 000 $.
Le Président (M. Lemieux): Moi, j'ai 125 000 $.
M. Beaulne: Oui, mais ça veut dire quoi
l'astérisque?
M. Léonard: C'est quoi l'astérisque? Le contrat
initial était de 240 000 $?
Mme Robic: Le CT initial était pour 240 000 $.
M. Léonard: Là, ça devient un coût de
365 000 $.
Mme Robic: Moi, j'ai 125 000 $ ici.
M. Léonard: Oui, mais...
Le Président (M. Lemieux): Oui, mais plus 240 000 $.
M. Léonard: Addenda.
Le Président (M. Lemieux): Oui, c'est ça.
Mme Robic: Mais là, non.
M. Léonard: Oui.
Mme Robic: C'est plus 240 000 $?
Le Président (M. Lemieux): C'est plus 240 000 $.
Mme Robic: Ah oui! Je m'excuse.
Le Président (M. Lemieux): Ça va? O.K.
M. Léonard: C'est une augmentation de 50 %. Est-ce qu'on
peut nous donner quelques explications sur une telle explosion de
coûts?
Mme Robic: Allez, M. l'Inspecteur.
M. Bouchard: C'est une explosion, oui, enfin... Les 240 000 $, on
va le voir un peu plus loin dans le montant total pour l'année
complète, comprennent le coût de notre facture du ministère
des Communications pour tous nos services de traitement et de
développement informatiques. La Direction générale des
entreprises qui est responsable, entre autres, de tout le service au public
pour l'incorporation des entreprises, le fichier des entreprises, etc., dont on
a fait mention tout à l'heure, perçoit annuellement
au-delà de 20 000 000 $ de revenus. Nous avions un système
à la mitaine. Nous avons donc trouvé que le moment était
venu d'avoir un système
informatique spécialisé dans la perception-facturation de
toutes nos opérations à la Direction générale des
entreprises. Le coût de 125 000 $ qui apparaît pour cette
année-là n'est en réalité que le coût pour
quatre ou cinq mois de ce que nous coûte ce nouveau système
informatique, parce que, dans l'autre engagement que vous allez avoir un peu
plus loin, vous allez voir que ce n'est pas 125 000 $ pour Perfac, mais
à peu près 340 000 $ que ça va nous coûter, au
ministère des Communications, pour ce nouveau
système-là.
M. Léonard: Ça veut dire que les crédits,
à l'origine, n'étaient vraiment pas suffisants.
M. Bouchard: C'est parce que c'est un projet nouveau qu'on a
demandé pour justement développer un nouveau système.
M. Léonard: Vous aviez élaboré un cahier de
charges avant de...
M. Bouchard: C'est ça.
M. Léonard: Mais le cahier de charges prévoyait 240
000 $. Vous arrivez à 365 000 $. Il y avait quelques surprises au
coin.
M. Bouchard: Non. En fait, on a expliqué au Conseil du
trésor que nous avions besoin d'un montant additionnel de 125 000 $ et
le décret a été accordé pour le montant additionnel
de 125 000 $.
M. Léonard: Oui, mais quand vous avez établi vos
crédits l'an dernier ou en 1988-1989, ça avait été
une prévision un peu basse.
M. Bouchard: Les 240 000 $, je le répète, ne
comprenaient pas Perfac. C'était pour tous nos services réguliers
de l'informatique du ministère des Communications. Et c'est un
ajout.
Mme Robic: Dans le fond, les 240 000 $, il n'y a rien à
faire. Ça, c'est le budget...
M. Léonard: Donc, c'est une décision...
Mme Robic: ...et les 125 000 $, c'est un ajout qui s'est fait
pour un nouveau système.
M. Léonard: C'est une décision qui a
été prise en cours d'année...
Mme Robic: C'est ça.
M. Léonard: ...qui n'avait pas été
prévue au moment de l'étude des crédits.
Mme Robic: C'est ça.
M. Léonard: Vous avez été plus vite que la
prévision.
Mme Robic: II y en a qui sont chanceux comme ça.
M. Léonard: Pardon?
Mme Robic: II y en a qui sont chanceux, comme ça, qui
passent avant, qui obtiennent des choses.
Le Président (M. Lemieux): J'aurais peut-être une
couple de questions. M. l'Inspecteur général des institutions
financières, j'aimerais savoir: Est-ce que vous avez un plan directeur
relativement au développement de l'informatique au ministère,
chez l'Inspecteur général des institutions financières?
Est-ce qu'il existe un plan directeur? Je pense, entre autres, au fichier
central.
M. Bouchard: Ah! mon Dieu, oui. Le Président (M.
Lemieux): II existe.
M. Bouchard: Nous avions fait je ne sais plus combien de CT au
Conseil du trésor, je ne les compte plus, pour expliquer justement ce
que nous devons faire pour refaire complètement notre système
informatique. Vous allez voir un peu plus loin un montant qui va nous
être donné par le Conseil du trésor et on l'a à la
pièce. En réalité, il faut tout refaire le système
informatique du fichier central informatique de la province de
Québec.
Le Président (M. Lemieux): Si je comprends bien, donc,
vous avez un plan directeur. Ce pian directeur a-t-il été
approuvé par le Conseil du trésor?
M. Bouchard: En théorie, il trouve que ça a bien du
bon sens, mais...
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il a
été approuvé? Vous me dites en théorie, mais est-ce
qu'il a été approuvé?
M. Bouchard: Non, II n'est pas approuvé.
Le Président (M. Lemieux): II n'a pas été
approuvé par le Conseil du trésor.
M. Bouchard: II n'est pas approuvé. Nous avons des
approbations partielles, à la pièce.
Le Président (M. Lemieux): Cela va, je n'ai pas d'autres
questions. Est-ce que vous avez d'autres questions, M. le député
de Labelle?
M. Léonard: On revient à la question qu'on a
débattue hier sur l'informatique.
Le Président (M. Lemieux): Exactement.
M. Léonard: Est-ce que vous prévoyez que vous allez
vraiment déposer un plan d'informatisation? Vous allez en discuter
à un moment donné avec le Conseil du trésor parce qu'on
revient encore une fois à cette question du fichier central des
entreprises ou des incorporations au Québec.
M. Bouchard: C'est fait ce système-là. Le Conseil
du trésor, le ministère des Communications, les gens connaissent
exactement ce qui doit être fait et quels sont les coûts. Le
Conseil du trésor nous a demandé d'y aller à la
pièce: l'évaluation d'abord, les améliorations à y
apporter, comment le faire et ainsi de suite. Ensuite, il va arriver avec un
coût global pour changer le système.
M. Léonard: Je ne comprends pas là, je pense...
Mme Robic: On n'a pas obtenu le montant global, mais on obtient
des montants à mesure que l'on avance.
M. Léonard: Â la question du président, tout
à l'heure, qui vous demandait: Est-ce qu'il y a ou non un plan
directeur? Vous avez dit: Non. Là, vous me dites que c'est fait. Il y en
a donc eu un d'approuvé par le Conseil du trésor.
Mme Robic: II y en a un, mais les crédits totaux n'ont pas
été accordés.
M. Léonard: Excusez. Il y a un plan ou il n'y en a pas. Un
plan, ça ne veut pas dire qu'il y a des crédits. Ça veut
dire qu'il existe...
Mme Robic: II existe.
M. Léonard: ...mais les crédits vont venir
éventuellement. Mais est-ce que le plan existe?
Mme Robic: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Donc, II existe, mais il n'est
pas approuvé par le Conseil du trésor.
M. Bouchard: Nous avons déposé au Conseil du
trésor un plan directeur pour la refonte du fichier. Il faut comprendre
que le fichier, c'est le plus gros plan qui est en cause au sein de
l'organisme.
Le Président (M. Lemieux): O.K.
M. Bouchard: II a été convenu avec le Conseil du
trésor que pour la balance des activités...
Le Président (M. Lemieux): De l'Inspecteur.
M. Bouchard: ...d'informatique pour un montant total de 240 000 $
que vous voyez, que nous déposions prochainement au conseil du
trésor, en complément du plan du ficher, un nouveau plan
directeur pour la balance des services informatiques. donc, il y aura...
Le Président (M. Lemieux): Donc, il y aura deux plans
directeurs.
M. Bouchard: ...pour répondre à votre question, un
plan directeur complet, total, un spécialisé et l'autre global
pour la balance des services, pour les autres services de l'organisme.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que ce plan directeur,
à venir jusqu'à maintenant, a subi des modifications? (10 h
45)
M. Bouchard: II n'est pas déposé encore.
Le Président (M. Lemieux): II n'a pas encore
été déposé.
M. Bouchard: II n'a pas été approuvé
encore.
Le Président (M. Lemieux): II n'est pas approuvé.
D'accord. Oui, M. le député de Mille-Îles.
M. Bélisle: Une simple question. Cinq mois, 125 000 $ de
surplus, il n'y a pas de problème en cours d'exercice. On prend des
décisions qui sont parfois très bien fondées. Sur une base
annuelle, ce sont environ 300 000 $. Brièvement, décrivez-nous
les bénéfices escomptés de ce système. On investit
300 000 $ sur une base annuelle. On escompte des bénéfices.
Est-ce que c'est sur la célérité du traitement que le
bénéfice escompté est le plus important? Est-ce que c'est
sur les ressources humaines, la gestion des ressources humaines
économisée? Quel est le motif ou les motifs? Parce qu'il doit y
en avoir quelques-uns, des ratio décldendi, qui vous ont amenés
à prendre cette décision-là. Est-ce que c'est seulement la
question du volume des informations traitées? Est-ce qu'il y a une
économie? Est-ce qu'il y a un calcul, même primaire, de
bénéfices coûts qui a été fait?
Le Président (M. Lemieux): M. l'Inspecteur
général des institutions financières.
M. Bouchard: Oui. Le système Perfac ne s'occupe que de la
facturation et de la perception des fonds pour lesquelles une somme de 20 000
000 $ est en cause. Ça prend beaucoup de monde pour seulement traiter le
rapport annuel. Au-delà de 200 000 par année, quand vous faites
ça à la main sans un système informatisé, vous
vous rendez compte jusqu'à quel point nous pouvons être
débordés avec le système qui prévaut que non
seulement on n'a pas d'augmentation de personnel mais on a des
réductions constantes de personnel dans la fonction publique,
premièrement. Deuxièmement, la sécurité est
importante. Un système qui est un système perfectionné est
en même temps une mesure de contrôle et de sécurité
pour manipuler des sommes aussi importantes. Alors donc, le système
coûts-bénéfices comprend la rentabilité et
l'efficience totales d'un système qui était
dépassé, compte tenu de l'ampleur des montants en cause et des
effectifs qu'il aurait fallu... Et, de toute façon, on ne peut pas
manipuler des sommes semblables avec des systèmes mécaniques d'il
y a 50 et 30 ans. Alors, même l'industrie se perfectionne pour des
montants moindres. Alors nous, nous étions complètement
dépassés par le système. Il fallait justement obtenir un
système informatique adéquat pour donner un service et avoir une
facturation à temps pour que les rentrées de fonds se fassent
à temps, avec une diminution de coût, au bout de la ligne.
M. Bélisle: Et à combien l'évaluez-vous,
votre diminution de coût, au bout de la ligne?
M. Bouchard: Écoutez, un service de 345 000 $ pour une
utilisation et le personnel et l'augmentation constante des incorporations que
nous avons... Nous avions des incorporations autrefois qui étaient de 15
000 on est rendus à tout près de 34 000 par année. Les
rapports annuels qui étaient seulement, avant qu'on ne s'en occupe d'une
façon très intense, de 135 000, 140 000; on est rendus à
au-delà de 185 000 par année. On ôte du monde pour faire
ça. On fait ça à la main ou on fait ça à la
machine. Le coût-bénéfice, en partant, vous l'avez en
termes de rentabilité, en termes d'efficience, en termes de
contrôle et en termes de sécurité également.
Mme Robic: Et en termes d'efficacité. M. le
Président, il me semble que c'est évident.
M. Bélisle: Vous n'avez pas de chiffres plus
précis, M. l'Inspecteur général?
M. Bouchard: Plus précis que quoi? En termes de
rentabilité?
M. Bélisle: Oui, en termes de... C'est parce que...
M. Bouchard: De coûts-bénéfices?
M. Bélisle: II faut vous placer dans la perspective
où on est ici, la commission. Ça fait trois jours qu'on
écoute des engagements financiers de différents organismes. Le
président du Conseil du trésor nous disait, hier après-mi-
di - vous me corrigez si je le cite mal - qu'il aimerait bien savoir, de la
part de tous les ministères, quels sont les bénéfices
escomptés et réalisés, une fois que lui a autorisé
des modifications, des dépenses additionnelles en système
informatique. Parce que tout le monde lui chante, depuis X années, la
même chanson, c'est-à-dire: Donnez-nous des services Informatiques
plus sophistiqués pour pouvoir traiter plus de données, pour
être plus sécuritaires, pour avoir une meilleure
célérité, qui vont économiser du personnel. Et le
président du Conseil du trésor, M. le Président - vous me
corrigerez si je suis dans l'erreur - nous a demandé si vous êtes
capables, vous autres, les députés, de le savoir. Posez-la, la
question, quand les gens viennent devant vous. Alors, la question que je pose
aujourd'hui, c'est que je me fais le haut-parieur du président du
Conseil du trésor pour vous demander... parce qu'une technique primaire
d'évaluation de bénéfices coûts, oui, je vous
l'accorde, je comprends très bien intellectuellement que les objectifs
de rentabilité sont évidents, mais ce n'est pas une
évidence béate. Il me semble qu'il faut que ce soit une
évidence calculée, comptabilisée, économiquement
calculée, et ça se fait. Ça se fait pour le port du casque
protecteur, quand on oblige, dans certains États, les gens a porter le
casque protecteur sur des motocyclettes, ça se calcule en sous, en
dollars, compte tenu des investissements de publicité et de
législation qui sont impliqués. Ça doit pouvoir se faire,
et je n'essaie pas de faire votre procès, M. l'Inspecteur, vous
êtes un fonctionnaire extraordinaire, dans mon livre à moi. Mais
je pense qu'on aimerait peut-être, la prochaine fois, s'il y avait une
possibilité, que vous nous dressiez au moins un calcul moins primaire,
plus sophistiqué des bénéfices escomptés d'une
opération semblable. Et moi, c'est une demande que je fais parce qu'on
vient... on a vu les autres ministères, cette semaine, se
dérouler devant nous, et c'était toujours la même chose. Ce
sont des 8 000 000 $, 10 000 000 $, 15 000 000 $ dans le domaine de
l'informatique, on n'en finit plus. Et, au ministère du Revenu, c'est
au-delà de 30 000 000 $ depuis quelques années et on ne sait
même pas s'ils ont commencé à peser sur le premier bouton.
Alors, à un certain moment donné, nous, notre devoir comme
député, si c'est compatible et tout le reste... Le
député des Îles-de-la-Madeleine disait ça. Je vous
demande s'il y a une possibilité, M. l'Inspecteur - et je vais
m'arrêter là - la prochaine fois, de nous fournir, comme
renseignement à la commission, les bénéfices
calculés de façon plus précise sur le plan
économique, en termes de réduction de personnel, de
célérité de traitement, de sécurité et tout
le reste. Je vois quelqu'un derrière vous qui hoche la tête en
disant: Oui, je pense qu'on les a. Tant mieux! Si vous les avez,
transmettez-les-nous, ça va nous faire plaisir de regarder
ça.
Mme Robic: M. le Président, ça me surprend un peu
que le président du Conseil du trésor vous demande ce genre de
travail. Il me semble que le Conseil du trésor pose assez de questions
et fait assez d'analyses quand on fait des demandes, ça me surprend
qu'il doive se retourner vers vous.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Mille-Îles.
M. Bélisle: Tout simplement, Mme la ministre, c'est
compréhensible. C'est que le Conseil du trésor, et je pense que
personne ne m'a corrigé, je pense que j'ai dû
répéter exactement ce que le président du Conseil du
trésor a dit hier...
Le Président (M. Lemieux): Oui, j'ai les galées
ici, j'ai les galées.
M. Bélisle: Quand Ils approuvent, ils approuvent sur des
intentions, sur des projections faites par les ministères. Mais la
vérification ex poste de la projection qui est établie pour
demander l'autorisation et le CT, elle n'est pas faite. Et là, ça
part dans le décor et la vérification n'est pas redonnée.
Et je comprends très bien que, peut-être, nous sommes le dernier
rempart ici, en commission parlementaire, pour avoir certaines données
quant à la projection de base. Si on dit: Donnez-moi 300 000 $ de
budget, je prévois qu'en termes de bénéfices, par
année, je sauverai 3 000 000 $ en coûts opérationnels. Bon
calcul. Le Conseil du trésor ne le vérifie pas par après.
Nous, effectivement, ici, ce serait important de savoir si ce sont 3 000 000 $,
4 000 000 $ ou si on a changé 300 000 $ pour 300 000 $. C'est ça
la question qui se pose, là. C'est simplement un
élémentaire contrôle des dépenses publiques.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Labelle.
Mme Robic: Bien, ça me surprend que le Conseil du
trésor ne demande pas lui-même...
Le Président (M. Lemieux): Je vais envoyer chercher les
galées et je vais vous citer les propros du président du Conseil
du trésor.
Mme Robic: De toute façon, je pense que...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Labelle.
Mme Robic:... le...
Le Président (M. Lemieux): L'Inspecteur
général.
Mme Robic:... l'Inspecteur général est prêt
à vous répondre.
Le Président (M. Lemieux): M. le député...
M. Bélisle: C'est bien, c'est très bien.
Mme Robic: Parce que chez nous, ça se fait facilement.
Le Président (M. Lemieux): M. l'Inspecteur
général.
M. Bouchard: Écoutez, vous savez, c'est une augmentation
de 325 000 $ de budget d'informatique. Bon, 325 000 $. Mettez-vous tout
simplement... Je vais vous donner... je ne sais pas si ça va vous
satisfaire, mais ça va vous donner au moins un ordre de grandeur et, de
là, vous allez voir que...
M. Bélisle: C'est déjà ça.
M. Bouchard:... en pratique, c'est facile de faire des calculs,
tant en mathématiques qu'en personnel et en différentes
façons. Nous allons, si vous le voulez, seulement nous placer depuis
1985. N'allons pas trop loin en arrière, plaçons-nous seulement
à 1985, et je ne prendrai pas beaucoup d'items, juste quelques-uns,
majeurs, pour vous donner l'ordre de grandeur.
En 1985, en ce qui concerne l'incorporation de quelque sorte que ce
soit, que ce soit partie 1, partie 3, partie... ainsi de suite, nous en avions
28 000 par année. Là, nous en faisons 38 000 par année.
Bon. En termes de rapports annuels, par exemple, les rapports, encore une fois,
seulement certains renseignements. Nous en avions 145 000, nous en traitons
maintenant 223 000. Ça, c'est de l'argent de plus qui entre. Ça,
c'est du travail qui se fait. C'est de la facturation qu'il faut envoyer et
c'est de l'argent qu'il faut percevoir et c'est de l'encaissement qu'il faut
faire, qu'il faut suivre. Et comme la plupart, maintenant, nous avons
établi au Québec, depuis quelques années, un
système, une carte de paiements différés, un peu comme une
carte de crédit, pour les firmes d'avocats qui paient dans les 21 jours,
nous devons avoir un système de suivi, dans lequel il est prévu
que s'il ne paie pas, s'il est insolvable, les chèques sont
retournés, et ainsi de suite, que le taux d'intérêt
s'applique, et s'applique rétroactivement, ce qui implique la
facturation. La facturation se fait mécaniquement. Ce ne sont pas des
jeunes filles qui tapent la facturation. C'est la machine qui fait la
facturation, ce qui fait que tout se fait par le système
électronique. Prenez seulement ces deux
éléments-là, M. le député, ça vous
donne une idée de ce que j'appellerais "gonflement d'activités
dans le secteur". Je vous fais grâce des autres manipulations de
paperasse.
Durant le même temps, la même période, qu'est-ce qui
arrive? Les postes de l'Inspecteur ont diminué de 7 %. Ils n'ont pas
augmenté en même temps que les responsabilités ont
augmenté.
Ils ont diminué de 7 %. Ça, ce n'est qu'un petit secteur
des activités de l'Inspecteur, on parlera des autres
responsabilités dans les autres. J'ai le même budget que 1985.
Pour des activités additionnelles, même budget. Durant la
même période, par ailleurs, les bénéfices
générés par l'Inspecteur général sont
passés de 16 000 000 $ à 29 000 000 $. Je pense que les 325 000
$, on les paie pas mal et je ne comprends pas beaucoup d'organismes, M. le
député, qui, avec un budget de 18 000 000 $, donnent un
bénéfice net à la province de 10 000 000 $, parce que tout
le reste des activités s'autofinance complètement. Je pense que,
quand on arrive au Conseil du trésor et qu'on dit: On a besoin de 300
000 $ pour améliorer notre système informatique, les discussions
n'ont pas besoin de vérification ex parte.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: Une dernière remarque là-dessus
en ce qui me concerne. Nous avions étudié les projets de loi
avant Noël, le même plaidoyer a été fait et les
mêmes preuves ont été apportées. Je pense que c'est
l'apport général d'une amélioration en informatique, qui
est d'améliorer un système, d'augmenter sa capacité. C'est
vrai, de presque toutes les implantations de système informatique,
finalement, ça n'a pas enlevé de jobs à personne, mais
ça a créé une capacité additionnelle
considérable et c'est à ça qu'on fait face. Je pense que
quand on voit 125 000 $ qu'on doit ajouter en cours d'année, ce que
ça veut dire, c'est que les crédits votés à
l'origine avaient été insuffisants et qu'on a été
obligés...
Mme Robic: Non, pas tout à fait. C'est un nouveau
projet.
M. Léonard: Bien...
Mme Robic: Non, ce n'est pas ...
M. Léonard: ...normalement, il aurait fallu...
Mme Robic: II y a du développement, là.
M. Léonard: Oui, mais le développement, il aurait
dû être dans les crédits votés...
Mme Robic: Bien...
M. Léonard: ...et il aurait fallu se rendre compte qu'il
fallait informatiser à toute vitesse. Je n'en ai pas contre...
Finalement, je trouve que ça a été une bonne chose qu'on
ait réussi à décrocher 125 000 $ additionnels pour
accélérer l'informatisation, mais ça veut dire qu'à
l'origine, cependant, on a coupé de façon considérable
dans des crédits, pour quel objectif? Probable- ment pour maintenir un
déficit à 1 500 000 000 $ de façon factice, parce que la
réalité démontre qu'après coup, on est
obligés de la faire, l'explosion des coûts, et de la faire,
l'informatisation. Il faut informatiser. Il ne faut pas reculer devant
ça parce qu'on serait en capacité concurrentielle
déficitaire s'il fallait qu'on ne le fasse pas. On sait très bien
maintenant qu'avec l'explosion dans la création des entreprises,
notamment, de toutes les compagnies à numéro, il y a eu des
développements considérables et qu'il faut faire un
contrôle là-dessus. Moi, j'en suis, qu'on informatise, parce que
c'est la seule façon, à moins de retourner en Chine avec des gens
qui vont faire ça à la mitaine. Il faut informatiser, on est en
Amérique du Nord.
Alors, je comprends. Je déplore simplement qu'on n'ait pas pu les
obtenir au mois de mars dernier, ces crédits-là, et qu'on soit
obligés de les insérer en cours d'année. Mais cela dit, je
pense qu'il fallait le faire.
Mme Robic:
Oui.
Le Président (M. Lemieux): M. le député des
Îles-de-la-Madeleine.
Mme Robic: Mais je voudrais vous faire remarquer...
Le Président (M. Lemieux): Oui.
Mme Robic: ...que ces crédits-là n'ont pas
été demandés au mois de mars. C'est du
développement qui se produit durant une année, qu'on vient en
demande additionnelle et que le bureau de l'Inspecteur a obtenu parce que, bien
sûr, au Conseil du trésor on a réalisé les
mêmes choses que vous, M. le député.
M. Léonard: Mais, Mme la ministre, il faut quand
même admettre que vos crédits, à ce titre, passent de 240
000 $ à 365 000 $. Cela dit, très bien. Des pinottes!
Mme Robic: Bon!
M. Léonard: Le ministre fédéral l'a dit.
Mme Robic: Alors, vous êtes d'accord avec nous qu'on prend
de bonnes décisions. Merci.
M. Léonard: Là-dessus, oui. Mme Robic: Merci.
Le Président (M. Lemieux): M. le député des
Îles-de-la-Madeleine.
(11 heures)
M. Farrah: M. le Président, je souscris aux explications
qui ont été évoquées par M. l'Inspecteur sauf que
vous ne nous en voudrez pas, non plus, de poser des questions parce que
c'est
justement ça qui fait en sorte qu'on comprend davantage
également et c'est ça qui fait en sorte qu'à mon point de
vue, c'est justifié. J'aurais une question. Est-ce que c'est possible
qu'on demande le dépôt des deux plans directeurs sur
l'informatique?
Mme Robic: II y en a un qui a été
déposé officiellement? Le premier qui est déposé
certainement, le deuxième...
M. Farrah: On peut peut-être le faire parvenir aux membres
de la commission?
Mme Robic: Permettez-moi d'étudier la question. Je ne vois
pas qu'il y aurait un problème à déposer le premier plan;
le deuxième, une fois qu'il sera complété et
déposé officiellement.
Le Président (M. Lemieux): M. le secrétaire,
voulez-vous prendre en note la question du député des
Iles-de-la-Madeleine, à sa demande, à savoir le
dépôt du plan directeur informatique, s'il vous plaît?
Une voix: Oui, monsieur.
M. Farrah: Lorsque l'autre sera terminé, dans la mesure du
possible, le faire parvenir également.
Mme Robic: Quand on l'aura fait parvenir à qui de droit,
une fois qu'il sera complété, on pourra vous faire parvenir
également copie. C'est ce que je dis, le premier plan qui est
approuvé, oui, mais l'autre, une fois seulement qu'il aura passé
toutes les étapes, bien sûr. Comprenons-nous.
M. Farrah: Je suis d'accord que le travail à l'interne se
fasse, sauf que, lorsqu'il sera terminé, si possible qu'il nous soit
acheminé.
Mme Robic: Et approuvé, oui. Avril
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 1 du
mois de mars 1989 est vérifié. Nous passons à l'engagement
financier 1 du mois d'avril. Il s'agit d'un coût de 45 000 $;
participation de la Régie de l'assurance-dépôts du
Québec à une campagne de publicité conjointe avec la
Société d'assurance-dépôts du Canada; Agence
Cossette Communications; coût: 45 000 $. Est-ce qu'il y a des
interventions?
Mme Robic: M. le Président, on s'est attaché
à une publicité nationale que vous avez dû voir à la
télévision et dans les journaux. Pour pouvoir participer, avoir
notre nom avec celui de l'organisme fédéral, nous avons
signé un contrat de 45 000 $. On peut féliciter l'Inspecteur,
parce que c'est un montant minimum pour ce genre de publicité, qui
coûte excessivement cher.
M. Léonard: Est-ce que, dans cette publicité, on a
regardé un peu ce qui se faisait aux États-Unis? Des
assurances-dépôts aux États-Unis, est-ce qu'il y a de
telles choses?
Mme Robic: C'est un projet qui a été
préparé par l'organisme fédéral suite à des
faillites et à l'inquiétude du public. À moins que, M.
Bouchard, vous soyez au courant comment le projet s'est fait, je vous avoue que
je ne le sais pas. Alors, je vais passez la parole, M. le Président,
à M. Bouchard.
Le Président (M. Lemieux): Allez-y.
M. Bouchard: Oui. Voici, Mme la ministre. Effectivement, vous
vous rappelez que, suite aux troubles considérables qui ont
frappé durement les institutions financières
fédérales à différents niveaux, soit au niveau des
banques, au niveau des compagnies de fiducie, qui ont coûté des
milliards à la Société d'assurance-dépôts du
Canada, il a été décidé par la
Société d'assurance-dépôts du Canada de faire
connaître au public quels sont les droits véritables des
consommateurs en ce qui concerne la faillite d'une institution
financière. Parce qu'ils se sont rendu compte, à travers tout le
Canada, que c'est un système qui était méconnu ou,
à tout le moins, pas suffisamment connu pour justifier l'intervention de
la Société d'assurance-dépôts. La
Société d'assurance-dépôts du Canada a
communiqué avec nous pour nous dire: De toute façon, nous faisons
une campagne de publicité nationale, ce qui comprend le Québec.
Or, en ce qui concerne le Québec, il y a une particularité. Le
Québec a sa Régie de l'assurance-dépôts depuis 1967,
ce qui fait qu'en vertu de l'entente qui a été signée en
1969 avec la Société d'assurance-dépôts du Canada,
il est prévu que, même si les institutions fédérales
qui font affaires au Québec, sauf les banques, doivent être
inscrites à la Régie, par entente, la Société
d'assurance-dépôts du Canada s'engage à rembourser la
Régie des pertes qui pourraient survenir advenant une faillite d'une
institution financière fédérale.
M. Léonard: Ou d'une autre province?
M. Bouchard: Non.
M. Léonard: Non, juste fédéral?
M. Bouchard: Je parie fédéral. En contrepartie, les
institutions fédérales, comme elles seront
protégées par la Société
d'assurance-dépôts fédérale ne paient pas de prime
à la Régie, il va de soi. C'est la contrepartie de l'engagement
fédéral vis-à-vis de nous. Donc, la SADC ayant
décidé de faire une campagne
nationale, la question qui se posait est extrêmement
délicate: Est-ce qu'on laisse la SADC faire cavalier seul et faire une
campagne nationale? Elle l'aurait fait et en mettant l'accent uniquement sur la
Société d'assurance-dépôts du Canada, alors qu'au
Québec nous avons notre Régie. Il fallait protéger notre
juridiction et faire en sorte qu'au moins au Québec on dise que les
institutions du Québec sont protégées, et c'est là
qu'on nous a demandé si nous étions consentants à
participer. Nous n'étions pas, évidemment, d'accord pour partager
les frais totalement, parce que le fédéral faisait une campagne
sur le plan national de 3 000 000 $ et les frais pour le Québec
étaient de l'ordre de 525 000 $, et normalement, si les frais avaient
été partagés en fonction des dépôts de la
Régie, ou protégés par la Régie, versus les
dépôts protégés par la SADC, nous aurions dû
payer la moitié de cette somme, et nous avons réglé pour
45 000 $ au lieu de quelque 200 000 $.
Mme Robic: alors, vous voyez qu'il y a des négociations
qui sont très bien faites et qui réussissent, qui sont
avantageuses pour le québec.
Une voix: II en faut bien une de temps en temps.
M. Léonard: II faudrait être capables d'escompter,
de calculer les bénéfices, parce que ça va
intéresser le député de Mille-Îles. Je suis
sûr, il va vouloir avoir l'état des calculs des
bénéfices reçus, très
précisément.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Bélisle: Toute la vérité, rien que la
vérité, seulement la vérité, M. le
député de Labelle.
Le Président (M. Lemieux): Seulement la
vérité.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Robic: Vous avez ouvert une porte, M. le
député, là. Ha, ha, hal
Une voix: Combien avons-nous évité de
faillites?
M. Léonard: Non, pas du tout, ça c'est... Ah! bien
non, là, vous êtes à côté de la "traque",
parce que...
Mme Robic: II n'y en a pas ici.
M. Léonard: Vraiment, dans le cas où il y a des
faillites, quels sont les droits des contribuables et des déposants?
C'est ça la question. Ça, c'est une affirmation qu'on pourrait
évaluer à sa juste mesure.
Mai
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement
financier 1 d'avril...
Une voix: Oui. Une voix: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): ...est vérifié?
Vérifié. Nous passons maintenant à l'engagement du mois de
mai, l'engagement 1, qui se lit comme suit: Renouvellement des ententes de
location: 1 450 658 $; 22 348 $; 537 281 $; 14 898 $; Société
immobilière du Québec, à la fois pour la Place d'Youville
et pour la Place Victoria, à Montréal. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Léonard: Ça, c'est selon les calculs de la
Société immobilière du Québec, il y a une facture
avec un taux d'augmentation raisonnable?
Mme Robic: Oui, M. le Président, je vais vous dire qu'il y
a une erreur, là; les chiffres sont inversés: pour
l'entrepôt de la rue Taillon, c'est 14 898 $ et, pour la Régie de
l'assurance-dépôts, c'est 22 348 $. Les chiffres qui apparaissent
ont été inversés à ces deux items. D'accord?
M. Léonard: C'est le Conseil du trésor qui a fait
l'erreur ou si ce sont vos gens?
Mme Robic: Ah! je n'ai pas fait enquête. M.
Léonard: Très bien. Une voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 1 est donc
vérifié. Nous passons maintenant au contrat concernant le Fonds
de services informatiques pour un montant de 450 000 $. J'aimerais vous lire
les galées relativement à la séance que nous avons eue
hier avec le président du Conseil du trésor. Ça se lit
comme suit. Quoique, comme je vous le dis, la vraie question - je peux
suggérer ça, de la poser à chaque ministère -
c'est: Avez-vous un plan directeur en informatique? Si oui, quand l'avez-vous
soumis au Conseil du trésor? Est-ce qu'il a été
approuvé? Quels sont les investissements que vous prévoyez d'ici
à trois ans? Vous pouvez m'aider beaucoup, incidemment, dans beaucoup de
cas, si vous posez ces questions-là. Quels sont les
bénéfices-coûts que vous entendez gérer? Et comment
gérez-vous les bénéfices?
Alors, c'est l'explication qui nous a été donnée
hier par le président du Conseil du trésor. Relativement à
l'engagement 1, est-ce qu'il y a des interventions?
M. Bélisle: C'est seulement à titre d'information,
M. le Président, bien entendu.
Le Président (M. Lemieux): C'est seulement à titre
d'information.
M. Bélisle: Seulement à titre d'information.
Le Président (M. Lemieux): Seulement à titre
d'information.
M. Bélisle: Message reçu.
Le Président (M. Lemieux): Ça va?
M. Léonard: L'engagement 1 d'avril...
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 1 du mois de mai,
il s'agit d'un contrat concernant le Fonds de services informatiques: 450 000
$.
Une voix: C'est l'autre page.
Le Président (M. Lemieux): C'est l'autre, parce que nous
avons déjà adopté... C'est 1-1.
M. Léonard: C'est ça. Il me semblait aussi. Ah!
ça, c'est la facture du service informatique chaque année.
Des voix: Oui. M. Léonard: Ça va.
Mme Robic: Alors, en 1988-1989, il était de 365 000 $,
donc il y a eu une augmentation pour 1989-1990, à 450 000 $.
Le Président (M. Lemieux): Ça va?
Vérifié? M. Léonard: Oui.
Juin
Le Président (M. Lemieux): vérifié. nous
passons maintenant à l'engagement du mois de juin 1989: contrat par
soumission sur invitation de 26 947,79 $ concernant l'impression de
formulaires.
M. Léonard: Vous avez demandé des soumissions
à 10; vous en avez reçu seulement 3. Il n'y a pas foule au
portillon.
Mme Robic: C'est juste, oui. Ça, c'est pour les
formulaires, les 200 000 formulaires pour les compagnies, pour qu'elles
puissent préparer les rapports annuels qu'elles doivent retourner
à l'Inspecteur général des institutions
financières.
M. Léonard: 325 000.
Mme Robic: 325 000, oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le
député de Labelle?
M. Léonard: Oui.
Août
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Pour le
mois de juillet, nous n'avons aucun engagement. Nous passons au mois
d'août où nous avons un engagement qui se lit comme suit: "Contrat
du fonds des services de télécommunications, 281 765 $". Est-ce
que c'est les téléphones, tout ça?
M. Léonard: De grandes variations d'une année
à l'autre. Ce sont les Interurbains, les locations de lignes?
Mme Robic: Non, au contraire, en 1988-1989, le montant global
avait été de 291 590 $, l'estimation pour 1989-1990 est de 291
765 $ et on me dit que, si on regarde à partir de la base des
coûts encourus pour la période du 1er avril au 31 octobre 1989, on
croit que les déboursés pour l'année financière
seront de 278 500 $.
M. Léonard: Ça va.
Octobre
Le Président (M. Lemieux): L'engagement est
vérifié pour le mois d'août 1989. Nous n'avons aucun
engagement pour le mois de septembre. Nous passons au mois d'octobre 1989,
à l'engagement 1 qui se lit comme suit: il s'agit d'un contrat
négocié, contrat qui concerne l'achat d'un lecteur-reproducteur
de microfilms et microfiches et des accessoires, pour un montant de 30 247,36
$. Pourquoi un contrat négocié, ici?
M. Léonard: Je crois que c'est la même chose que
tout à l'heure.
Mme Robic: C'est la même chose.
Le Président (M. Lemieux): La même chose? Alors,
vérifié?
M. Léonard: On revoit le partenaire économique.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement financier 2. Il s'agit de la même chose, contrat concernant
l'achat d'un lecteur-reproducteur de microfilms, pour un montant de 32 427,36
$. Vérifié?
M. Léonard: Oui. Il est 180 $ plus cher, lui. Non, 2000
$.
Le Président (M. Lemieux): Oui. Vérifié.
Nous passons à l'engagement suivant qui est l'engagement 1-A. Il
s'agit d'un contrat concernant la réalisation de l'architecture
fonctionnelle du système de la Direction des entreprises, pour un
montant de 145 600 $.
M. Léonard: Concernant la réalisation de
l'architecture fonctionnelle du système de la Direction des
entreprises?
Le Président (M. Lemieux): C'est quoi?
Mme Robic: Là, M. le Président, on parle du fichier
central dont vous avez fait mention tout à l'heure. D'accord?
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Bertrand?
M. Beaulne: Oui. L'architecture fonctionnelle, pouvez-vous nous
en expliquer le concept?
M. Bouchard: C'est ce que je vous ai expliqué tout
à l'heure, c'est la refonte du fichier central des entreprises qui est
en cause. Avant d'entreprendre cette refonte-là, le Conseil du
trésor nous a donné l'autorisation de dépenser 145 000 $
pour étudier comment se ferait cette architecture fonctionnelle,
c'est-à-dire comment nous allons refondre le système. C'est une
étude qui a été faite, une étude
préliminaire qui est à la base des autres coûts qui vont
s'en venir pour la refonte globale du système du fichier: reprendre le
langage, changer même tout le système mécanique
lui-même.
M. Beaulne: Et elle a été faite par le
ministère des Communications?
M. Bouchard: Hum, hum.
M. Léonard: Ce sont des fonctionnaires du ministère
des Communications qui sont venus faire cette étude ou bien...? Comment
ça fonctionne? C'est une facturation?
Mme Robic: C'est fait par le ministère des Communications.
On lui soumet une demande et il prépare des devis, il vient faire le
travail.
M. Léonard: Mais lui, il le fait faire par des
consultants?
Mme Robic: Non, il l'a fait directement, lui-même.
M. Léonard: Ah, lui-même. Ah bon. Puis c'est un prix
honnête et raisonnable?
Mme Robic: C'est ça. Il y a toute raison de croire que
oui. Ça a dû être examiné de près...
M. Léonard: Vous ne lui avez pas...
Mme Robic: ...et par le Conseil du trésor, et par les deux
ministères.
M. Léonard: Vous ne lui avez pas imposé une grille
d'analyse à l'aide d'un comité de trois personnes? (11 h 15)
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): II aurait peut-être
dû. Ça va venir.
L'engagement est vérifié?
Commission des valeurs mobilières du
Québec
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Au mois de novembre 1989, il
n'y a aucun engagement, de même qu'en décembre 1989. Alors, nous
considérons que l'ensemble des engagements financiers concernant
l'Inspecteur général des institutions financières, du mois
de septembre 1988 au mois de décembre 1989 inclusivement, ont
été vérifiés. Nous passons maintenant à
l'étude des engagements financiers de la Commission des valeurs
mobilières du Québec.
M. Léonard: Je vais remercier les gens des Institutions
financières, l'Inspecteur général en particulier, de ses
réponses et de sa bonne collaboration.
Septembre 1988
Le Président (M. Lemieux): Comme j'en ai fait état
tout à l'heure, MM. les députés de la commission, le
premier engagement financier que nous avons, celui de février, vous vous
souvenez, j'ai fait état, au début, que c'était un
engagement qui s'était glissé par erreur et qui avait
déjà été vérifié. Alors nous allons
oublier l'engagement financier de février 1988 et je vais appeler les
engagements financiers du mois de septembre, l'engagement financier 8, qui se
lit comme suit... Oui, il s'agit de la Commission des valeurs mobilières
du Québec. Est-ce que ça va, M. le député de
Labelle? Je vais vous donner le temps.
M. Léonard: Oui. Septembre 1988. Le Président
(M. Lemieux): Oui. M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): c'est septembre 1988. c'est
ça, vous avez le chiffre 8 à votre droite. alors, c'est le
paiement à la société immobilière du québec
représentant le coût des travaux d'entretien et de
réparation. le montant
est de 51 400 $.
Mme Robic: Alors là, M. le Président, j'ai de
bonnes nouvelles pour vous, puisque le coût réel de cet entretien
et de cette rénovation n'est que de 6000 $.
M. Léonard: C'est combien?
Le Président (M. Lemieux): 6000 $?
Mme Robic: 6000 $ plutôt que 51 400 $.
M. Beaulne: Comment expliquez-vous la différence?
Le Président (M. Lemieux): Ça a été
révisé, quoi? Est-ce que les travaux ont été
modifiés? Oui?
Mme Robic: Je vous demanderais de répondre, s'il vous
plaît.
M. Hardy (Raymond): C'est un budget de 51 000 $ qui nous a
été accordé par la Société
immobilière du Québec, parce qu'on pensait avoir plusieurs
rénovations à faire cette année-là. Finalement,
ça a été reporté à l'année suivante.
Donc, il y a eu très peu de rénovations ou d'entretien dans nos
locaux, dans l'année concernée. C'est pour ça qu'il y a eu
seulement 6000 $ qui ont été dépensés, finalement.
La différence a été transférée aux
crédits périmés à la fin de l'année, parce
que c'est une enveloppe fermée.
M. Léonard: alors, est-ce que vous êtes convaincu de
pouvoir avoir la même somme pour faire ces travaux l'an prochain, ou bien
si vous jugez maintenant qu'ils sont inutiles?
M. Hardy: Non, on a obtenu des fonds à peu près
équivalents, je pense, pour l'année.
Mme Robic: C'était 1988. Alors en 1989, ils ont obtenu des
fonds pour faire...
M. Léonard: Ah bon. Là, maintenant, c'est fait?
M. Hardy: Oui.
M. Léonard: C'était juste un report de
crédits?
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que vous pourriez, s'il
vous plaît, vous identifier pour les fins de l'enregistrement, et votre
fonction?
M. Hardy: Je suis Raymond Hardy, directeur de l'administration
à la Commission des valeurs mobilières.
Le Président (M. Lemieux): Merci. Ces travaux d'entretien
et de réparation ont eu lieu à quel endroit? Ce n'est pas au
bureau du président?
M. Hardy: Non, absolument pas.
Le Président (M. Lemieux): Non? Ça va.
M. Hardy: Ce sont des petits travaux qui sont faits dans le
courant de l'année. D'ailleurs, une grande partie de ces 6000 $ a servi
à déménager un bureau de la Société
d'Investissement qui était situé sur le même étage
que nous, en prévision d'un agrandissement de nos bureaux sur
l'étage.
M. Beaulne: La Société d'Investissement
Jeunesse?
M. Hardy: C'est ça.
Le Président (M. Lemieux): Ça va, M. le
député de Labelle?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement financier 8
est vérifié. J'appelle l'engagement financier 9. Paiement au
fonds des services de télécommunications représentant les
frais de téléphonie de la Commission, pour la période du
1er avril 1988 au 31 mars 1989. Montant de l'engagement: 121 800 $.
Mme Robic: C'est un montant qui, normalement, était
assumé par le ministère des Communications et qui a
été transféré dans les différents
ministères. Chacun assume ses coûts.
M. Léonard: C'est comparable à l'an dernier?
Mme Robic: Je n'ai pas le budget de 1987-1988, parce qu'on parle
toujours de l'année 1988, mais la prévision était de 121
000 $ et la dépense réelle a été de 171 000$.
M. Léonard: 171 000 $, mais on parle de 121 000 $.
Mme Robic: II y a une explication, messieurs.
M. Fortugno (Paul): Le coût réel a été
de 171 000 $, c'est parce que c'était la première fois qu'il y
avait un transfert de fonds comme ça, que ça venait des fonds des
services des télécommunications. C'était tout simplement
une estimation, 121 800 $, mais réellement ça a
coûté 171 496 $ par la suite.
M. Léonard: Vous avez brûlé vos fonds pour
faire vos rénovations.
Mme Robic: Oui, je suppose que dans une première
année de transfert de budget, il y a des choses qui n'avaient
peut-être pas été comptabilisées et qu'on a dû
trouver en cours de route, ce qui explique...
M. Léonard: Une erreur de jeunesse quoi. Mme Robic:
Chacun fait son expérience. M. Léonard: C'est
bien.
Le Président (M. Lemieux): Pour les fins de
l'enregistrement, pourriez-vous vous identifier, s'N vous plaît?
M. Fortugno: Oui, Paul Fortugno, président de la
Commission.
Le Président (M. Lemieux): Merci. Alors, l'engagement
financier 9 est vérifié. Nous passons à l'engagement
financier 10: Paiement à la Société immobilière du
Québec représentant les frais de location des stationnements et
des espaces occupés par la Commission au 800, Square Victoria, 17e
étage, pour la période du 1er avril 1988 au 31 mars 1989, au
montant de 877 364, 20 $.
Mme Robic: Alors, ce sont les loyers pour les bureaux,
l'entrepôt et les stationnements, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a des
interventions? M. le député de Labelle.
M. Léonard: Oui, là-dessus il y a Ici 877 000 $ qui
est le loyer annuel, je suppose bien, et à la fin, dans un engagement
ultérieur, il y a aussi une augmentation ou un renouvellement de
contrat. J'y reviendrai parce qu'il me semble qu'il y a des transactions
importantes. Vous avez 877 000 $ du 1er avril 1988 au 31 mars 1989. Vous avez
un autre engagement au mois d'avril 1989, pour deux mois, de 186 000 $, et puis
vous en avez un autre aussi par la suite, juin 1989 à mars 1990, pour
932 000 $. Quand on prend ces trois engagements ensemble, il y a des variations
importantes dans les taux mensuels...
Mme Robic: Oui.
M. Léonard: Les 877 000 $, à supposer qu'on les
considère comme étant la location annuelle ordinaire pour les
mois d'avril et mai 1989, vous avez une augmentation substantielle pour deux
mois parce que, sur une base annuelle, ça ferait 1 100 000 $.
Après, vous avez une augmentation de 6, 33 %, toujours avec les
mêmes locaux, à moins qu'il y ait des additions d'espaces. Ma
question est: Est-ce qu'on a augmenté les espaces de la Commission?
Qu'est-ce qui justifie? Après ça, pourquoi les deux mois se
retrouvent-ils tout seuls par rapport à d'autres?
Mme Robic: Alors, si vous voulez, s'il vous plaît, donner
l'explication, monsieur.
M. Fortugno: II y a eu un changement important au 18e
étage. Auparavant, la Commission occupait les deux tiers de
l'étage qui était également occupé par l'Office de
la langue, en partie, et la Société d'Investissement Jeunesse. Ce
qui est arrivé, effectivement, c'est que les deux organismes ont
quitté et la Commission, maintenant, occupe les deux étages au
complet. C'est ce qui justifie, si vous voulez, l'augmentation de loyer de
l'année qui suit.
M. Léonard: L'Office de la langue est disparu dans la
brume?
Mme Robic: Oh, mais pas du tout, il est mieux logé.
M. Léonard: Vous avez donc augmenté les espaces.
Est-ce que ce sont des espaces accessibles au public, à la Commission
des valeurs mobilières, ou si ce sont vraiment juste des espaces de
travail?
M. Fortugno: Au 17e étage, vous avez des espaces qui sont
accessibles au public: la bibliothèque, la salle des dossiers. Les
autres espaces, c'est pour le travail qui est effectué par la Commission
et il y a aussi le local qui est occupé par l'OICV qui est
accessible.
M. Léonard: Par exemple, vous tenez des audiences, si je
ne m'abuse, de temps à autre...
M. Fortugno: Oui.
M. Léonard:... la semaine prochaine en particulier,
à ce qu'on a vu.
Mme Robic: Ça arrive. M.Fortugno: Ça
arrive.
M. Léonard: C'est dans ces locaux que ces audiences se
tiennent.
M. Fortugno: II y a une salle d'audience à peu près
des deux tiers de la grandeur de cette salle de commission. Oui, c'est toujours
public, à moins qu'on nous prouve que, dans l'intérêt
public, ça devrait être à huis clos, mais la loi nous
force... C'est public, c'est absolument public. Le public a accès, les
journalistes et tout le monde ont accès à nos audiences.
M. Léonard: Mais si je comprends, vous pouvez vous
attendre à avoir des demandes ou à
ce que le public vienne davantage dans vos locaux. Si vous commencez
à faire des audiences ou que vous accélériez le rythme de
vos audiences dans certains cas comme celui de Paul Martin, par exemple, vous
pouvez être amenés à en faire davantage parce que la
question qui est posée, celle des conflits d'intérêts, peut
susciter beaucoup d'intérêt de la part du public.
Mme Robic: Je crois que la commission a toujours fait des
audiences.
M. Léonard: Elle en a toujours fait, oui.
Mme Robic: Qu'il y ait un montant d'audiences additionnel
dû au décloisonnement ou à de nouveaux produits offerts,
vous avez raison. Encore une fois, comme chez l'Inspecteur, la commission
risque d'être beaucoup plus occupée qu'elle ne l'était.
M. Léonard: Comment voyez-vous ça, vous, cette
question de conflit d'intérêts potentiel à
l'intérieur de grandes firmes, Mme la ministre, actuellement?
Mme Robic: Pour un ministre, c'est certainement
inquiétant, M. le député, et nous allons avoir à
traiter de cette question d'une façon très sérieuse,
tenter de trouver des mécanismes pour éviter le plus possible ce
genre de conflit.
M. Léonard: Est-ce que vous avez des solutions en vue
actuellement? Parce que c'est le pendant du décloisonnement. Il va
nécessairement s'en produire de plus en plus. Est-ce que c'est la
commission qui devrait en traiter ou bien si ce sont des organismes tiers non
impliqués dans les dossiers?
Mme Robic: En tout premier lieu, je crois que c'est la
commission. Dans les autres domaines des institutions financières, c'est
chez l'Inspecteur général des institutions financières
également. Mais il n'y a rien qui empêche les organismes de se
pencher. D'ailleurs, je demande aux gens de se pencher sur ce problème.
En ce moment, nous sommes en consultation sur le rapport quinquennal sur les
assurances et c'est un sujet qui est traité avec chaque groupe que l'on
rencontre.
M. Léonard: C'est parce qu'on voit des choses qui se
passent et surtout dans une période de récession
économique, il risque d'y avoir des situations très
délicates où le comportement des entreprises peut être
sujet à caution dans ces... Au moment où ça devient dur,
je crois qu'il faut faire attention. Et on a vu cet exemple dans le cas de Paul
Martin où il y a quelqu'un, un "holding" ou, si vous voulez, un ensemble
d'entreprises qui sont juge et partie finalement quant aux
intérêts d'épargnants qui ont placé ou autrement.
Est-ce que c'est... Je trouve que c'est une question très
précise.
Le Président (M. Lemieux): J'aimerais vous ramener aux
locaux, M. le député de Labelle.
Mme Robic: Vous avez raison, M. le Président. Vous avez
raison.
Le Président (M. Lemieux): Je veux bien être... Ce
sont de beaux principes au crédit. M. le député de
Mille-Îles, vous avez des questions?
M. Bélisle: On va essayer de parler de locaux. M. le
Président, je ne veux pas du tout faire de chasse aux sorcières
dans ce que je vais dire, mais je pense que c'est important pour imputer aux
bonnes personnes, au bon poste et aux bons endroits, les bons chiffres, les
bons coûts, de poser les questions que je vais poser. À la
dernière prestation devant la commission du budget, au mois d'avril
1989, de l'ex-président, pour parler d'un autre Paul, M. le
député de Labelle, non Paul Martin mais Paul Guy qui a
quitté la Commission des valeurs mobilières, on avait beaucoup
parlé du temps que le président vouait à d'autres
fonctions qu'à la Commission des valeurs mobilières, soit
à l'OICV, l'Organisation internationale des valeurs mobilières,
et on avait poussé très loin les questions à
l'ex-président: le temps qu'il passait sur cet organisme-là, le
nombre de personnel qu'il employait de la Commission des valeurs
mobilières à d'autres fins qui étaient les fins de
l'Organisation internationale. On avait parlé des voyages, des
déplacements et tout le reste et les réponses étaient
demeurées totalement évasives. Et ce qui m'amène, M. le
Président, à en venir présentement aux locations de
bureaux et également à l'autre poste que peut-être on vient
de vérifier, qui est les services de téléphonie.
J'aimerais savoir parce que je pense que c'est important, est-ce que
vous avez des données relativement au coût de
téléphonie imputables à l'Organisation internationale qui,
je pense, occupe des locaux à l'intérieur des locaux de la
Commission des valeurs mobilières du Québec? Et dans le montant
total de tantôt de 170 000 $ qui ont été
vérifiés, M. le député de Labelle. La même
chose s'appliquerait au niveau du loyer, parce que je pense qu'elle occupe des
locaux, en plus de ça, des mètres carrés. Il y a un
coût au mètre carré, et tout le reste. Si je comprends bien
ce qui avait été dit à l'époque, c'est que c'est la
Commission des valeurs mobilières qui paie, dans ses budgets, pour cet
organisme-là. Alors, j'aimerais savoir quelle est la quote-part
payée par la Commission des valeurs mobilières pour cet
organisme-là - première question - en téléphonie et
en loyer. (11 h 30)
Le Président (M. Lemieux): Mme la ministre.
Mme Roblc: Oui, M. le Président, ça s'adonne
très bien, parce qu'on a fait l'exercice...
M. Bélisle: Ah! c'est excellent.
Mme Robic: Alors c'est presque une question piégée,
là, parce qu'on a fait l'exercice, tout simplement..
M. Léonard: C'est une question plantée.
Mme Robic: Bien oui, une question plantée plutôt que
piégée, là, mais tout simplement on pense qu'on aura
à relocaliser cet organisme hors les murs de la Commission. Je pense que
c'est tout à fait normal que chacun ait pignon sur rue, et j'ai
demandé justement au directeur général de l'organisation,
M. Guy, de nous présenter un budget d'opération, qui comprend la
location de services, tel qu'entendu dans la décision du Conseil des
ministres. On me dit que, pour trois ans, ça représente
approximativement 490 000 $. Alors là, c'est bien sûr qu'à
l'intérieur de la Commission les coûts sont diminués, parce
qu'il y a une économie d'échelle, mais si on a à reloger,
indépendamment, on doit regarder sur trois ans des coûts
d'à peu près 490 000 $.
M. Léonard: Est-ce que...
Le Président (M. Lemieux): Un instant. M. le
député de Mille-Îles n'a pas terminé, je pense.
M. Bélisle: Malgré que ce soit ce que vous pensez,
une question plantée, elle est fort Intéressante, M. le
député de Labelle. La preuve, votre enthousiasme pour suivre la
ligne de question. Les 490 000 $, est-ce que ça inclut seulement des
coûts de téléphonie et de location de locaux?
Mme Robic: Non, ça comprend tous les services
équivalents à ce qu'ils reçoivent présentement,
logés à l'intérieur de la Commission.
M. Bélisle: Est-ce qu'il vous est possible, Mme la
ministre, de me répondre? Si vous n'êtes pas capable, il n'y a pas
de problème. Je veux juste comprendre, parce qu'on est sur deux postes
spécifiques. On ne parle pas de personnel encore en ce moment, on ne
parle pas de location d'ordinateurs. On a parlé, à l'engagement
précédent, de téléphonie, et on a parlé de
location de bureaux à celui-là. Pour la téléphonie,
j'imagine qu'un organisme international doit communiquer de façon
internationale. J'imagine que la facture de téléphonie doit
être assez élevée, merci. Et, vous me parlez de 490 000 $,
d'un demi-million sur trois ans...
Mme Robic: Alors là-dessus, il y a 12 000 $ en
télécommunications.
M. Bélisle: En télécommunications seulement,
par année.
Mme Robic: Oui, pour l'année 1989-1990. M.
Bélisle: D'accord. Maintenant, en loyer.
Mme Robic: Ah bien là, à peu près 15 000 $,
approximativement 15 000 $.
M. Bélisle: Par année? Mme Robic: Oui.
M. Bélisle: Par année. D'accord. Maintenant, je
vois que vous regardez un document, là. Est-ce qu'il y a dans ce
document-là, qui est fait, parce qu'on n'a jamais réussi à
obtenir réponse à des questions qu'on a posées au mois
d'avril 1989, est-ce qu'il y a aussi du temps d'ordinateur de
calculé?
Mme Robic: Non, le temps d'ordinateur n'est pas
calculé.
M. Bélisle: Parce que vous savez, Mme la ministre, on en
passe depuis trois jours, des factures de communication, etc., d'ordinateurs et
de location d'ordinateurs.
Mme Robic: C'est juste. Ça doit représenter un bon
montant. Je suis de votre avis.
M. Bélisle: Une dernière question. Dans ce
montant-là, de 490 000 $, est-ce qu'il y a également une
imputation pour le personnel utilisé par l'Organisation internationale,
payée par la Commission des valeurs mobilières? Vous semblez dire
que oui.
Mme Robic: Oui, ça comprend tout. Si on a à la
reloger, ça comprend le loyer, ça comprend les services...
M. Bélisle: Oui, oui...
Mme Robic: ...le personnel, les ordinateurs, le
téléphone; ça comprend tout ça.
M. Bélisle: Je comprends tout ça. Mais ce que
j'essaie de départager, ce sont les postes. La dernière question
que je vous pose, concernant le personnel, c'est: Est-ce que vous êtes
capable de m'identifier par année un coût de personnel?
Mme Robic: En ce moment, c'est difficile, parce qu'elle utilise
le personnel de la Commission. Je m'excuse, si j'avais su...
M. Bélisle: D'accord.
Mme Robic: On nous a préparé un document
mais là, je ne l'ai pas avec moi. Je suppose qu'il touche le
personnel également.
M. Bélisle: Est-ce que vous avez une objection, Mme la
ministre, à nous donner des informations là-dessus,
c'est-à-dire...
Mme Robic: Bien, c'est une feuille de papier brouillon où
on a pris des notes...
M. Bélisle: Non mais, plus tard, dans deux mois, trois
mois...
Mme Robic: Certainement, ah oui, certainement, parce qu'il y aura
une décision à prendre là-dessus également, sur la
possibilité de la reloger, alors...
Le Président (M. Lemieux): voulez-vous prendre note de la
question du député de mille-iles? est-ce que vous avez
terminé, m. le député?
M. Bélisle: Merci, madame.
Le Président (M. Lemieux): Vous avez terminé? M. le
député de Labelle...
Mme Robic: Aucun problème.
Le Président (M. Lemieux): ...et nous allons revenir
après au député des Îles-de-la-Madeleine. M. le
député de Labelle.
M. Léonard: Oui, une question. Si je comprends, bon, il y
a un organisme international qui loge dans vos locaux et qui utilise vos
services. Est-ce que c'est la contribution du Québec à cet
organisme international, ou bien si l'organisme International reverse des
revenus en compensation ou une compensation au gouvernement, au
ministère du Revenu?
Mme Robic: C'est en grande partie la contribution du
Québec. Cependant, l'organisme nous verse un montant de 35 000 $ par
année.
M. Léonard: Alors, 35 000 $ par année...
Mme Robic: Je m'excuse, c'est 35 000 $ pour la totalité
des trois ans de l'entente.
M. Léonard: Alors, ça nous coûte 490 000 $
pour 35 000 $. C'est ça, votre...
Mme Robic: Non, II faut que vous enleviez les 35 000 $ des 490
000 $.
M. Léonard: Ah! c'est net, 490 000 $. Mme Robic:
C'est net. C'est ça. M. Léonard: C'est le coût
net.
Le Président (M. Lemieux): Ça va, M. le
député de Labelle?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): M. le député des
Îles-de-la-Madeleine.
M. Farrah: Oui, merci, M. le Président. Possiblement que
si vous avez à loger ailleurs ou à un autre pignon de rue le
président de l'Organisation internationale, j'imagine que ça va
être des coûts, quand même, beaucoup plus...
Mme Robic: Non. Ça, ce sont les coûts pour la
reloger, les 490 000 $, là.
M. Farrah: Comparativement à? Mme Robic: À
ce que ça vaut.
M. Farrah: Et ça coûte combien
présentement?
Mme Robic: C'est sûr que ça ne coûte pas
ça, présentement.
M. Farrah: Parce qu'il y a des économies d'échelle
en termes de personnel et tout?
Mme Robic: Oui, parce qu'elle emploie tous les appareils
informatiques, par exemple, les téléphones, etc. Alors, elle ne
paie pas pour l'installation... Alors, il y a une grosse économie,
là.
M. Farrah: Alors, ma question est la suivante: Est-ce qu'il y a
une entrave au fonctionnement de la Commission des valeurs mobilières,
étant donné que le président de l'Organisation
internationale loge chez vous?
Mme Robic: Bien, je crois que la Commission, de par sa nature de
confidentialité, il est important qu'elle soit réellement
autonome et je vois... Enfin, le problème ne se posait pas quand le
président de la Commission était également le directeur
général de l'organisme, mais je crois que, maintenant que
l'organisme est une entité séparée, il devrait avoir
pignon sur rue également. Ça pourrait causer, oui, des
problèmes de perception. Alors, je crois qu'il est important de reloger
cet organisme.
M. Farrah: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
La Prairie.
M. Lazure: Merci, M. le Président. J'aimerais savoir
comment est administré cet organisme international. Par un bureau de
direction, un
conseil d'administration? Si oui, est-ce que le québec est
représenté directement à ce conseil d'administration ou,
sinon, est-ce qu'il est représenté par le canada? comment
fonctionne cette structure pour laquelle, si je comprends bien, la population
du québec paie 500 000 $ pour trois ans, en gros?
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Lazure: C'est une grosse contribution, ça.
Le Président (M. Lemieux): C'est énorme. M.
Lazure: Minimum.
Mme Robic: Oui. Alors, il y a un secrétariat
général. M. Guy en est le secrétaire
général. Il y a un conseil également et, quand on a
formé cet organisme, la décision du Québec, c'était
de participer. On trouvait qu'il y avait des avantages a avoir le siège
social au Québec et nous avons donc alloué une contribution
à cet organisme pour qu'il s'installe chez nous.
M. Lazure: Comprenez-moi bien, là, je suis parfaitement
d'accord que les organismes québécois paragouvernementaux ou
gouvernementaux participent à des organisations internationales. Je n'en
suis pas là-dessus et je suis d'accord aussi pour qu'on essaie d'avoir
le siège social au Québec. Bravo! Mais ma question est plus
précise. Est-ce que le Québec a une voix au chapitre? Est-ce
qu'il est représenté à ce conseil d'administration,
directement ou indirectement, et comment est-il représenté?
Mme Robic: Oui. Je m'excuse, je vais demander au président
de la Commission de répondre à cela.
Le Président (M. Lemieux): M. le président de la
Commission des valeurs mobilières.
M. Fort ug no: Merci, M. le Président. L'OICV,
l'Organisation internationale, est formée d'une telle façon: il y
a huit membres qui forment l'exécutif, le conseil exécutif. Le
Québec, comme tel, n'a pas été élu un des huit
membres qui formaient le conseil exécutif, étant donné que
son président était secrétaire, si vous voulez, de
l'Organisation et, de plein droit, il siégeait au sein du conseil
exécutif. Est-ce que vous me suivez? Il y a huit membres, il y a huit
pays membres...
M. Lazure: Quels sont les huit membres?
M. Fortugno: La SEC des États-Unis, l'OSC de l'Ontario, la
COB de la France; les autres m'échappent, parce que je suis tout nouveau
en fonction.
Mme Robic: Peut-être, M. le Président, qu'on
pourrait vous faire parvenir, si vous n'avez pas d'objection, la liste, le
mandat de l'organisme, les statuts, les membres.
M. Lazure: Juste une dernière question. La contribution de
l'Ontario est de combien? Il faudrait le savoir.
Mme Robic: Ce sont des cotisations. Encore une fois, on va vous
faire parvenir...
Le Président (M. Lemieux): Je pense que la question du
député de La Prairie mérite d'être prise en note, M.
le secrétaire.
M. Lazure: La contribution de l'Ontario. Je pense qu'il serait
intéressant pour cette commission, pour le public, de savoir au juste
quelle est la contribution du Québec par rapport à la
contribution de l'Ontario...
Le Président (M. Lemieux): Et celle de chacun des
participants.
M. Lazure: ...et de chacune des parties constituantes.
Mme Robic: Mais la cotisation est la même pour chaque
membre. Il n'y a pas de différence entre la contribution de l'Ontario,
par exemple, et la contribution du représentant des États-Unis ou
de la France; c'est une cotisation pour chacun des membres. Le Québec...
Nous avons reçu une demande de loger cet organisme au Québec et
le Conseil des ministres a pris la décision d'en assumer les coûts
pour trois ans.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis. Je reviendrai sur ça. Sur la même chose, M. le
député de Saint-Louis?
M. Chagnon: Je voulais nous rappeler, M. le Président,
qu'il nous reste 17 minutes pour terminer les crédits de la Commission
des valeurs mobilières. Les questions qui sont soulevées ici,
malgré leur intérêt indéniable, sauront certainement
plus faire l'objet d'un débat, nous permettront d'avoir des
réponses plus complètes au moment de l'étude des
crédits et non pas de celle des engagements financiers.
M. Léonard: Oui, mais M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: ...M. le député vient d'arriver,
il vient donner des conseils à tout le monde; qu'il laisse poser des
questions.
M. Chagnon: M. le Président, le député
de
Labelle est ici depuis maintenant un an. Toutes ces questions ont
reçu réponse avant qu'il arrive ici. Alors, je ne me permettrai
pas, ni au député de Labelle, ni au député de La
Prairie de refaire...
M. Léonard: II vient de se lever, lui; il se
réveille.
M. Chagnon: ...ce débat que nous avons déjà
fait ici, M. le Président, vous vous rappelez, avec la Commission des
valeurs mobilières, il y a un peu plus d'un an.
Le Président (M. Lemieux): Dans un premier temps,
j'aimerais simplement mentionner, M. le député de Saint-Louis,
que les questions ont été posées relativement à un
engagement financier qui se situait au niveau du coût des loyers. Et il
était pertinent que M. le député de Mille-Îles
s'oriente...
M. Léonard: C'est le député de
Mille-Îles qui a soulevé cette question, d'ailleurs. À tout
seigneur, tout honneur.
Le Président (M. Lemieux): ...dans une direction, à
savoir si effectivement des espaces étaient occupés par...
M. Chagnon: M. le Président.
M. Léonard: Parlez-vous entre vous, un peu, ià.
Le Président (M. Lemieux): A partir de ce
moment-là, M. le député de Saint-Louis, c'était
pertinent. À certains moments le débat a peut-être
été élargi quelque peu, mais de bonne foi.
M. Chagnon: M. le Président, je vous rappelle l'article
211. Nous en étions rendus à: Quelle était la cotisation
de l'Ontario à un organisme que nous n'avons pas à
vérifier.
Le Président (M. Lemieux): je dois vous avouer, m. le
député de saint-louis, que vous avez raison de soulever la
règle de la pertinence. je suis ici pour appliquer le règlement.
je vous . donne raison sur le plan réglementaire. je voulais, mol, poser
la question en espérant qu'on ne défraie pas tout au moins les
coûts de voyage de m. paul guy, mais je ne la poserai pas. je me
réserve ça pour les crédits, sachant qu'il aime bien
voyager.
Mme Robic: M. le Président, c'est sans doute mon
défaut qui fait que je suis une personne ouverte, qui tente de
répondre aux questions qu'on lui pose, même quand on
débat... C'est peut-être le problème, mais il n'y a
certainement aucun problème à vous faire parvenir toute la
documentation sur cet orga- nisme.
Le Président (M. Lemieux): Relativement à la
question de règlement soulevée par le député de
Saint-Louis, je me dois...
Mme Robic: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): ...comme président de
considérer sa question comme étant non recevable. Mais j'aimerais
vous dire, Mme la ministre, que dans l'avenir nous aurons beaucoup de questions
à poser à la Commission des valeurs mobilières, lors de
l'étude de ses crédits, probablement. Nous passons
maintenant...
Mme Robic: La Commission, M. le Président, se fera un
plaisir de vous répondre.
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous passons maintenant
à l'engagement financier 10 du mois de septembre, qui se lit comme suit:
Paiement à la Société immobilière du Québec
représentant les frais de location des stationnements et des espaces
occupés par la Commission. Non, ça a été
vérifié, ça, on a fait...
Mme Robic: M. le Président... Novembre
Le Président (M. Lemieux): C'est vérifié.
Alors, au mois d'octobre, il n'y a aucun engagement. Nous passons donc au mois
de novembre, à l'engagement 1. Il se lit comme suit: Achat de sept
micro-ordinateurs IBM et de huit imprimantes IBM. Il s'agit d'une addition
à de l'équipement déjà en place pour 39 794,81 $.
Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: Non, non, c'est parce que là M. Johnson
dit que c'est au ministère à répondre. Alors, vous vous
renvoyez la balle.
Mme Robic: Est-ce qu'on pourrait avoir la liste des questions du
Conseil du trésor?
M. Bélisle: M. le député de Labelle comprend
mal.
M. Léonard: Un instant, là.
M. Bélisle: Je m'excuse, peut-être que je me suis
trompé dans la compréhension...
M. Léonard: Oui.
M. Bélisle: ...dans votre compréhension.
M. Léonard: Oui, oui, vous vous êtes
trompé.
M. Bélisle: Bon! alors, je me suis trompé. Il
n'y a pas de problème.
Une voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Labelle, vous avez la parole. (11 h 45)
M. Léonard: Alors, 11 soumissions demandées, 4 qui
répondent, pour des achats de micro-ordinateurs IBM tout à fait
standard. Là, c'est parce qu'il y a aussi que, souvent ou
généralement, vous procédez par contrats
négociés par le Service des achats; là, c'est par
soumissions, sur invitation. Est-ce que, quand vous comparez les prix...
Mme Robic: C'est...
M. Léonard: ...vous obtenez de meilleurs prix dans une
soumission sur invitation qu'avec des contrats négociés?
Mme Robic: Mais ces soumissions-là ont été
faites à travers le Service des achats; ce n'est pas fait directement
par la Commission.
M. Léonard: Oui, mais...
Mme Robic: La Commission passe une commande au Service des
achats...
M. Léonard: II y a des demandes de livraison, il y a des
soumissions sur invitation et II y a des contrats négociés pour
exactement les mêmes équipements informatiques d'un
ministère à l'autre. Mais ce sont des équipements
standard, ce sont des équipements de bureau; vous mettez ça sur
des bureaux de professionnels ou de secrétaires et puis... Pourquoi,
tout à coup, maintenant, c'est une soumission sur invitation? Si c'est
ça, le bon système, qu'on le prenne, qu'on l'adopte, mais
pourquoi ça varie autant? On utilise tous les modes d'obtention de
services au gouvernement, tous les modes d'invitation, soumission sur
invitation, etc..
Mme Robic: Je pense qu'il n'est pas tout à fait vrai de
dire que c'est toujours pour le môme genre d'équipement. On a
parlé tout à l'heure, pour l'Inspecteur
général...
M. Léonard: Mais ce sont des...
Mme Robic: ...je pense que c'était de l'équipement
très perfectionné...
M. Léonard: ...équipements standard.
Mme Robic: ...très différent, là. Alors, je
pense que ce n'est pas tout à fait pareil.
M. Léonard: Madame...
Mme Robic: Mais je vous avoue que je n'ai pas la réponse
à savoir... C'est réellement...
M. Léonard: Bien, madame...
Mme Robic: ...au niveau des Approvisionnements et Services sans
doute que vous aurez à poser vos questions. Nous, nous passons des
commandes et ils agissent en conséquence.
M. Léonard: Bien, ce ne sont pas des équipements
perfectionnés très pointus, ceux-là, parce que sept
micro-ordinateurs pour 40 000 $, avec des imprimantes, c'est standard. Ce sont
des ordinateurs standard de bureau et je pense qu'on devrait normalement
utiliser la même procédure à travers les Approvisionnements
et Services. Ce n'est peut-être pas vous qui êtes en cause,
là, parce que...
Mme Robic: Oui.
M. Léonard: ...ça se fait par Approvisionnements et
Services, sauf que je me pose la question...
Mme Robic: Est-ce que vous connaissez... D'accord.
M. Léonard: ...sur le mode par lequel on obtient ces
équipements, parce que ça a l'air de varier très
souvent.
Mme Robic: Est-ce que vous avez quelque chose à rajouter
ou... Ce n'est pas... C'est hors de notre contrôle, ça.
Le Président (M. Lemieux): M. le député des
îles.
M. Farrah: Juste pour ajouter que, lors des engagements
financiers des Approvisionnements et Services, avant-hier, on en a
discuté justement et ça relève d'eux, je pense.
Mme Robic: C'est ça.
M. Farrah: Alors, vous, vous passez la commande si vous avez tel
besoin...
Mme Robic: C'est juste.
M. Farrah: ...et eux font en sorte d'aller en soumissions.
M. Léonard: Mais là, on a le cas parfait du Conseil
du trésor qui nous dit: Adressez-vous au ministère, adressez-vous
au ministère des Communications ...
Le Président (M. Lemieux): La zizanie.
M. Léonard: ...adressez-vous au ministère des
Approvisionnements et Services, et quand vous posez la question à
l'autre...
Le Président (M. Lemieux): Adressez-vous au
ministère.
M. Léonard: ...il vous fait refaire le circuit inverse,
alors on n'a plus de réponse.
Le Président (M. Lemieux): M. le député des
îles?
M. Farrah: Vous n'étiez pas ici, mais, avant-hier, lorsque
le ministre...
M. Léonard: Hier.
M. Farrah: ...du ministère des Approvisionnements et
Services était ici...
M. Léonard: Ah, oui, avant-hier.
M. Farrah: ...avant-hier, on lui a posé la question et il
doit nous soumettre une réflexion à ce sujet.
M. Léonard: Une réflexion?
M. Farrah: Sur un genre de contrôle à ce
niveau-là.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Farrah: Je pense que votre collègue de Bertrand peut en
témoigner.
Le Président (M. Lemieux): D'ailleurs, M. le
député de Bertrand s'en...
M. Léonard: Attendons la réflexion. Le
Président (M. Lemieux): Cela va?
M. Léonard: Ils n'ont pas encore réfléchi,
là. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier
numéro 1 est donc vérifié. Nous passons à
l'engagement financier numéro 2, renouvellement de contrat, service au
public et à l'entreprise, 225 000 $.
Mme Robic: Ici, M. le Président, on a une bonne nouvelle,
le coût réel sera de 170 000 $ ou a été de 170 000
$, je devrais dire, parce qu'on est en 1988.
M. Léonard: Pour l'année 1988-1989?
Mme Robic: Pour une période de 14 mois, du 1er
février 1988 au 31 mars 1989. C'est un peu plus d'un an.
M. Léonard: Donc, c'étaient encore des
prévisions de la jeunesse du système.
Mme Robic: C'est ça. M. Léonard: C'est
ça. Il faut réajuster. Mme Robic: Ha, ha, ha! Mai
Le Président (M. Lemieux): De décembre à
avril 1989, il n'y a aucun engagement, nous passons aux engagements de mai
1989, à l'engagement numéro 1. Renouvellement du contrat pour
service de télécommunications, 170 000 $. Est-ce que l'engagement
est vérifié?
Mme Robic: Là également, M. le Président, le
coût réel a été de 130 000 $ au niveau...
Le Président (M. Lemieux): 130 000 $?
Mme Robic: 130 000 $, engagement 1.
M. Léonard: Pour douze mois?
Mme Robic: Je m'excuse, c'est une prévision,
l'année n'étant pas terminée.
M. Léonard: L'autre cas, 170 000 $, c'était pour 14
mois, maintenant c'est pour douze mois.
Mme Robic: Non, ça, c'était pour douze mois et la
prévision, après - combien de mois passés - presque dix
mois, c'est que les coûts réels seront de 130 000 $.
M. Léonard: Au fond, vous vous étiez donné
un coussin parce que vous aviez dépensé 170 000 $ pour 14 mois,
puis vous avez dépensé effectivement, pour douze mois, 130 000 $.
Qu'est-ce que vous faites des sommes que vous économisez comme
celles-là, des crédits périmés?
Mme Robic: Vous devriez savoir que ça s'en va directement
dans les périmés.
M. Léonard: C'est contrôlé
spécifiquement, ces sommes-là? C'est contrôlé
spécifiquement?
Mme Robic: on me dit que non. ça peut être
périmé, mais ça peut être additionné dans le
fonctionnement également, servir dans le fonctionnement pour
d'autres...
M. Léonard: Donc, la Commission des valeurs
mobilières peut utiliser des sommes qu'elle économise sur ses
dépenses pour faire autre chose avec?
Mme Robic: Elle peut, mais elle doit se
représenter au Conseil du trésor pour demander la
permission...
M. Léonard: Le virement.
Mme Robic: ...d'utiliser ces sommes, faire des virements
plutôt que de les envoyer en périmé.
M. Léonard: C'est ce que vous allez faire?
Une voix: La plupart du temps, c'est remis à la fin de
l'année, dans les crédits périmés.
M. Léonard: Oui. Ah! Non?
Mme Robic: Non. J'ai l'impression, M. le Président, que,
dans les années que l'on passe, nous allons les envoyer dans les
périmés, comme nous sommes très sages.
M. Léonard: Le CT du 8 décembre, les directives du
8 décembre du Conseil du trésor vont s'appliquer durement?
Mme Robic: Certainement. Rigoureusement.
M. Léonard: II y en a eu un CT de gel ou pas?
Le Président (M. Lemieux): Je pense qu'il n'est pas
question de CT de gel.
Mme Robic: De quoi? De gel? Non.
Le Président (M. Lemieux): II n'est pas question de CT de
gel.
Mme Robic: Ce que je vous dis c'est que les directives que l'on
reçoit, nous, c'est de très bien calculer les dépenses,
d'être très rigoureux au niveau des dépenses et de
s'assurer qu'il n'y a pas de dépenses inutiles ou de luxe.
Le Président (M. Lemieux): Je vous comprends bien. C'est
parce qu'on a essayé pendant quatre heures de faire dire à M.
Johnson qu'il y avait eu un CT de gel et je pense que c'est une erreur.
Mme Robic: Je m'excuse, là.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. Nous passons
à l'engagement financier numéro 2. J'appelle l'engagement 2 du
mois de mai. Renouvellement du contrat pour service de reprographie. Un montant
de 27 000 $.
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement financier numéro 3. Renouvellement de contrat:
932 940,80 $. C'est le loyer de la
Commission.
Mme Robic: M. le Président, si vous additionnez ce montant
à celui de l'engagement 4, c'est le loyer annuel de la Commission des
valeurs mobilières du Québec. Ce qui fait un coût del 119
528 $.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier
numéro 3 est-il vérifié?
M. Léonard: Tout à l'heure, M. le directeur
administratif - je pense que c'est ça votre titre - a dit qu'on avait
augmenté les espaces de la Commission. Est-ce que vous avez ça en
mètres carrés?
Mme Robic: M. le président de la Commission, s'il vous
plaît!
M. Fortugno: Nous avons passé d'une superficie de 3000
mètres carrés à 3649.
M. Léonard: 3643 mètres.
M. Fortugno: 3649 présentement, ce qui inclut les 68
mètres carrés de l'OICV. C'est inclus dans le chiffre que je vous
donne: 3649.
M. Léonard: 68 mètres carrés?
M. Fortugno: 68 mètres carrés pour l'OICV.
M. Léonard: ii n'y a rien pour s'écraser: 68
mètres carrés. ça coûte cher le mètre comme
location. d'accord, vérifiés les deux. nous en avons parlé
tout à l'heure.
Septembre
Le Président (M. Lemieux): Les engagements 3 et 4 sont
donc vérifiés. Aux mois de juin à août, il n'y a
aucun engagement. Septembre 1989, engagement financier numéro 1: Achats
de disques de mémoire et de terminaux informatiques, 46 000 $.
Mme Robic: Encore là, M. le Président, nous avons
passé par le Service des achats du gouvernement et il semble qu'il n'y
ait qu'une seule source d'approvisionnement.
M. Léonard: C'est IBM directement. Le Président
(M. Lemieux): Vérifié? M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. J'ai
distribué tout à l'heure un engagement financier, il s'agit de
l'engagement financier 4 qui se lit comme suit: Paiement partiel des honoraires
et déboursés des administrateurs provisoires du
groupe Paré nommés en vertu de la Loi sur les valeurs
mobilières, au montant de 391 809 $. Est-ce qu'il y a des questions?
M. Léonard: Bon, c'étaient deux firmes... Ce sont
des liquidateurs. Agissaient-ils à titre de liquidateurs ou de
vérificateurs?
Mme Robic: Administrateurs provisoires et liquidateurs par la
suite.
M. Léonard: Liquidateurs par la suite. Est-ce que tout est
liquidé maintenant ou si ce n'est pas réglé encore?
Mme Robic: Presque, on est à compléter le dossier,
à fermer le dossier. Il reste quelques...
M. Léonard: Quant à ces frais - je vois bien le
paiement partiel, ce n'est pas le paiement total ou final - je voudrais savoir
l'ordre de grandeur auquel vous les estimez et je voudrais vous poser une
question subséquente par rapport au résultat de ces travaux?
Mme Robic: Oui, je peux vous donner les chiffres, les montants
que l'on a déjà payés. Quant au déroulement du
dossier, je laisserai le sous-ministre vous en faire un peu le
résumé. En ce moment, nous avons déboursé à
la firme Samson, Bélair un montant de 238 521 $.
M. Léonard: Sur les 339 000 $ prévus.
Mme Robic: Sur les 339 000 $, un déboursé de 238
521 $. Il y a également une possiblité d'avoir à
débourser 123 525,25 $... 123 575 $. J'ai 123 525 $ ici.
M. Léonard: En tout cas, pour 50 $...
Mme Robic: en tout cas, dans ces montants-là. s'il y avait
une insuffisance de fonds dans les sociétés du groupe
paré, sinon il se paiera là. d'accord?
M. Léonard: Ah. Ce paiement-là va être
récupéré...
Mme Robic: Oui, c'est ça.
M. Léonard: ...sur le bilan du groupe Paré.
Mme Robic: C'est ça. Alors, là, il y a un point
d'interrogation à savoir si on pourra le récupérer, si les
fonds seront là. Sinon, nous aurons à l'assumer.
M. Léonard: D'habitude, les frais des liquidateurs
viennent en créances privilégiées. Ça
m'étonnerait qu'il n'y ait rien là.
Mme Robic: Vous avez raison. Ensuite, il y a un autre montant de
142 983 $ qui est en fidéicommis en ce moment, qui a été
placé là par la First City Trust qui est créancier
hypothécaire, alors, qui est retenu là pour... La First City
espère obtenir la radiation d'un privilège qui a
été enregistré justement par la firme Samson,
Bélair.
M. Léonard: M. le Président, avant qu'on poursuive,
excusez-moi, Mme la ministre.
Mme Robic: Oui.
M. Léonard: Est-ce que la commission est consentante pour
qu'on termine à midi? Je pense qu'il reste juste quelques questions.
C'est le dernier ou l'avant-dernier engagement.
Le Président (M. Lemieux): II reste seulement un
engagement financier.
M. Léonard: II reste un...
Le Président (M. Lemieux): Ah oui. Il n'y a pas de
problème. Consentement?
Une voix: Consentement.
Mme Robic: Oui. Il ne faudrait pas que ça s'allonge
indûment, M. le Président, parce que j'ai des consultations.
Le Président (M. Lemieux): Non, non, non.
Mme Robic: Mais je suis certainement prête à
continuer.
M. Léonard: Si les députés
ministériels ne posent pas trop de question, ce ne sera pas long.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: Est-ce que le public a eu à essuyer des
pertes considérables dans cette liquidation?
Mme Robic: Le public a eu à essuyer des pertes
considérables? Je ne pourrais pas répondre. Peut-être que
M. Martel, vous pourriez répondre.
M. Chagnon: m. le président, juste avant qu'on aie la
réponse, il faudrait tenter d'éviter... je pense qu'on a une
cause devant les tribunaux dans ce dossier-là.
M. Léonard: Ah, bien, si on a une cause, je retire... Je
ne veux pas.
Le Président (M. Lemieux): Vous avez raison, M. le
député de Saint-Louis, effectivement, et en vertu du
règlement...
M. Chagnon: II faudrait appliquer l'article 34.
Le Président (M. Lemieux): ...on peut s'en tenir aux
chiffres strictement.
M. Chagnon: Vous pourrez vous en parler privément.
M. Léonard: Je ne voudrais pas, par ma question, faire
que...
Mme Robic: II y a des groupes qui ont réglé et
d'autres qui...
Le Président (M. Lemieux): Mais ce n'est pas
réglé en totalité, je pense.
Mme Robic:... sont devant les tribunaux.
Le Président (M. Lemieux): Ce n'est pas
réglé en totalité.
Mme Robic: Parce qu'il y avait plusieurs bâtisses
d'impliquées dans tout ça.
M. Léonard: Je retire, je retire la question.
Le Président (M. Lemieux): ...dont certaines... Oui.
Alors, est-ce que l'engagement est vérifié?
Une voix: Vérifié.
Novembre
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Alors
nous appelons maintenant l'engagement 1 du mois de novembre, qui se lit comme
suit: Contrat pour la réalisation d'un projet informatique, montant 92
505 $.
M. Léonard: Pas trop souvent ça, c'est dangereux
ça.
Mme Robic: De quoi vous parlez.
M. Léonard: On n'a pas les prix des autres soumissions sur
invitation. Est-ce que c'est parce qu'elles ne se qualifiaient pas?
Mme Robic: D'ailleurs, M. le Président, je dois vous dire
tout de suite que la liste des répondants, les huit soumissionnaires, il
y a une erreur, ce n'est pas la bonne liste qui est là. On m'a
avisée.
M. Léonard: Encore le Conseil du trésor.
Mme Robic: Bien oui, ce n'est pas drôle. Mais, de toute
façon, je pense que je vais passer la parole au président de la
Commission, qui pourra vous donner le nom des soumissionnaires,
là-dessus.
M. Fortugno: Les soumissionnaires ont été MSI, APG
Systématrix Progestic ainsi que les trois suivants qui ont
été retenus: Somapro, Raymond, Chabot, Martin et Paré, et
Roy, Bourassa. Le comité qui a été formé par le
président de la Commission a retenu les trois dernières comme
conformes, si vous voulez, à l'appel d'offres, et ces trois ont
été évaluées, et un seul parmi ces trois là
a eu la note de 60 dans la grille d'analyse, 60 et plus. Donc, l'enveloppe de
prix a été ouverte pour Roy, Bourassa seulement.
M. Léonard: RCMP ne se qualifiait pas, il n'a pas eu 60
%.
M. Fortugno: Non, RCMP a eu...
Mme Robic: Mais c'est assez intéressant de voir qu'il y a
eu deux appels d'offres. Le premier appel d'offres, il n'y a eu aucun
soumissionnaire. On a été obligés de revenir avec un
deuxième appel d'offres, et là, il y a eu...
M. Léonard: M. le Président, je pense que quand
j'entends cette réponse, c'est la même réponse ou presque
qu'hier, c'est le même sujet qu'on a débattu hier. La
publicisation sur les appels d'offres ou la façon de faire des appels
d'offres m'apparaît défectueuse. Il y a une
défectuosité quelque pan", parce que ce n'est pas normal.
D'habitude, les firmes comptables ou des firmes de professionnels, de
consultants comme ça cherchent les contrats, et comment ça se
fait qu'ils ne répondent pas? Il y a des choses qui se passent
là. Je pense qu'il y a une question que la commission devrait
débattre, à un moment donné.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Labelle. Est-ce que l'engagement financier de novembre
1989 est vérifié?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'ensemble des
engagements financiers pour les mois de septembre 1988 à décembre
1989 inclusivement concernant la Commission des valeurs mobilières sont
vérifiés.
Je déclare que la vérification des engagements financiers
des organismes relevant de la ministre déléguée aux
Finances, pour les mois de septembre 1988 à décembre 1989
inclusivement, est terminée.
Je remercie les membres de cette commission, Mme la ministre et son
personnel. Nous ajournons sine die.
(Fin de la séance à 12 h 4)