Journal des débats de la Commission de l'aménagement du territoire
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
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Le
jeudi 6 février 2025
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Vol. 47 N° 91
Étude détaillée du projet de loi n° 79, Loi édictant la Loi sur les contrats des organismes municipaux et modifiant diverses dispositions principalement aux fins d’allègement du fardeau administratif des organismes municipaux
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11 h 30 (version non révisée)
(Onze heures trente-trois minutes)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
bon matin à tous. Alors, il y a le quorum. Je déclare la Commission de l'aménagement
du territoire ouverte. Je vous rappelle que nous sommes réunis pour poursuivre
l'étude détaillée du projet de loi n° 79, Loi édictant la Loi sur
les contrats des organismes municipaux et modifiant diverses dispositions
principalement aux fins d'allègement du fardeau administratif des organismes
municipaux.
Est-ce que nous avons des remplacements,
Mme la secrétaire?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Émond (Richelieu) est remplacé par Mme Blais
(Abitibi-Ouest); Mme Poulet (Laporte); par Mme Abou-Khalil (Fabre); et
M. Ciccone (Marquette); par Mme Prass (D'Arcy-McGee).
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, juste avant que l'on commence officiellement, on a eu des
discussions pour justement devancer la séance d'après-midi et finir aussi une
demi-heure plus tôt. Alors, la séance, au lieu de commencer à 14 heures,
commencerait à 16 h 30 et finirait à 16 heures. Est-ce que j'ai le
consentement? Consentement Parfait. Alors, à ce moment-là, on va le demander
après ça, le consentement de l'Assemblée pour ça, étant donné que ça prend le
consentement de l'Assemblée.
Alors, nous débutons les travaux. Nous en
étions au sujet 6 et l'article 160. Alors, Mme la ministre, je vous laisse lire
l'article.
Mme Laforest : Oui. Alors,
juste pour faire la suite du travail qu'on a fait hier, on avait adopté l'article
50 qui parlait de la possibilité d'enlever le plus bas soumissionnaire pour une
soumission non conforme, par exemple. Alors là, ici, on fait le même, même
règlement, mais pour le Code municipal, la Loi sur les cités et villes. Alors,
les trois prochains articles, M. le Président, 160, 176 et 185 sont des
articles de concordance.
L'article 160 : L'article 477.2 de
cette loi est modifié par le remplacement, dans le troisième alinéa, de «l'adjudication
d'un contrat à une autre personne que celle qui a fait la soumission la plus
basse» par «l'attribution d'un contrat, en vertu de l'article 50 de la Loi sur
les contrats des organismes municipaux (indiquer ici l'année et le numéro de
chapitre de la présente loi ainsi que le numéro de l'article de cette loi qui
édicte la Loi sur les contrats des organismes municipaux), à un autre
soumissionnaire que celui ayant...
Mme Laforest : ...présenter la
soumission conforme avec le prix proposé plus bas. Donc, ici, l'article 160
est... modifie la Loi sur les cités et villes pour fins de concordance. Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, est-ce qu'il y a des questions sur l'article 160? Non? Aucune?
Est-ce que l'article 160 de la loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Prochain article, Mme la ministre.
Mme Laforest : Merci.
L'article 176 :
L'article 961.1 de ce code est modifié par
le remplacement, dans le troisième alinéa, de «l'adjudication d'un contrat à
une autre personne que celle qui a fait la soumission la plus basse» par
«l'attribution d'un contrat, en vertu de l'article 50 de la loi sur les
contrats et organismes (indiquer ici l'année et le numéro de chapitre de la
présente loi ainsi que le numéro de l'article de cette loi qui édicte la Loi
sur les contrats des organismes municipaux), à un autre soumissionnaire que
celui ayant présenté la soumission conforme avec le prix proposé le plus bas».
Ici, c'est pour le Code municipal du
Québec, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 176? Aucune? Est-ce que
l'article 176 de la loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 185.
Mme Laforest : L'article
185 : L'article 163 de cette loi est modifié, dans le quatrième alinéa,
par :
1° par la suppression de «, par
application de l'article 101,»;
2° par le remplacement de «adjuger un
contrat à une autre personne que celle dont la soumission est la plus basse»
par «attribuer un contrat, en vertu de l'article 50 de la Loi sur les contrats
des organismes municipaux (indiquer ici l'année et le numéro de chapitre de la
présente loi ainsi que le numéro de l'article de cette loi qui édicte la Loi
sur les contrats des organismes municipaux), à un autre soumissionnaire que
celui ayant présenté la soumission conforme à... le prix proposé le plus bas».
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des questions sur 185? Aucune? Est ce que l'article
185 de la loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, nous changeons de section, c'est : Attribution suivant une demande
de prix à l'attention des entreprises qualifiées. Et nous débutons avec
l'article 51.
Mme Laforest : Merci, M. le
Président. L'article 51.
«Un organisme municipal peut prévoir, dans
un processus de qualification des entreprises, qu'un contrat peut être attribué
suivant une demande de prix à l'attention des entreprises qualifiées.
«Dans ce cas, et malgré l'article 38,
l'attribution d'un contrat est précédée... est précédée par la transmission aux
entreprises qualifiées, sur le système électronique d'appel d'offres, d'un avis
contenant les renseignements prévus aux paragraphes 2°, 3° et 5° à 7° du
deuxième alinéa de cet article.»
L'article 51 de la Loi sur les contrats
des organismes municipaux introduirait une nouvelle procédure d'attribution de
contrats des organismes municipaux, soit l'attribution, suivant une demande de
prix, à l'attention des entreprises qualifiées. Pour pouvoir utiliser cette
procédure, un organisme municipal devrait préalablement avoir tenu un processus
de qualification des entreprises, conformément aux articles 22 à 25 de la Loi
sur les contrats des organismes municipaux. L'organisme municipal pourrait par
la suite transmettre un avis aux entreprises qualifiées au lieu de devoir
procéder à la publication d'avis et des autres documents d'appel d'offres sur
le système électronique d'appel d'offres.
Alors, voilà. Ici, on veut offrir plus
d'agilité aux organismes municipaux dans leur procédure d'attribution de
contrats pour accélérer le processus des contrats, éviter la procédure de qualification
avec un comité de sélection pour que chaque contrat à venir portant le même
objet soit général. Voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 51?
Députée de Mont-Royal?
Mme Setlakwe : Oui. Merci, M.
le Président. Donc, ici, Mme la ministre, s'il vous plaît, nous nous resituer
dans... Ici, on a... On est dans le droit nouveau. Moi, si je comprends bien,
on est dans une procédure. C'est la procédure qui est prévue à l'article 27,
alinéa un, paragraphe 2°. Quand on avait étudié les six... les six modes
d'attribution de contrats, il y en avait, parmi ces six, deux qui étaient
nouveaux, là, le deux et le cinq. Ici, on est vraiment dans le cadre du
deuxième paragraphe, si je ne me trompe pas.
Mme Laforest : Oui,
exactement.
Mme Setlakwe : Bon. Et le
premier alinéa fait simplement prévoir qu'un organisme peut prévoir, dans un
processus de qualification des entreprises, qu'un contrat peut être attribué
suivant une demande de prix à l'attention des entreprises qualifiées. Ça, ça
va. Maintenant, après ça, au fait... On parle de la procédure à suivre et on
dit que dans ce cas, on met de côté certaines... certaines dispositions de l'article
38, qui est l'article général sur la procédure traditionnelle, sur la... sur
les appels d'offres ouverts. Donc, peut-être juste nous réexpliquer la
séquence, là, à partir des premières étapes, quand une municipalité veut
procéder de cette façon-là.
• (11 h 40) •
Mme Laforest : Oui. Alors, si
on se rappelle bien, hier, on a donné la possibilité de faire la liste des
entreprises qui se qualifiaient pour un projet. Donc, étant donné qu'on peut
demander un prix à des entreprises qui sont...
Mme Laforest : ...qualifiée
d'avance. C'est une possibilité uniquement pour la transmission à ces
entreprises pour les contrats qu'on veut octroyer. Donc, ici, on permet la
transmission à l'entreprise qui est qualifiée déjà par la liste qu'on a
octroyée dans... qu'on a adoptée dans l'article d'hier. C'est une procédure de
contrat qui a été proposée par le Conseil du trésor et, comme vous le dites,
là, ça revient... ça relève de l'article 29 du projet de règlement.
Mme Setlakwe : Pardon, vous
avez dit quel article à la fin de votre énoncé?
Mme Laforest : C'est
l'article 29 du règlement du Conseil du trésor.
Mme Setlakwe : Oui, ou, O.K.
Donc, ici... moi, je regarde le document aussi que vous avez fourni dans le deuxième
breffage, on est vraiment dans un contexte de demande de prix à l'attention
d'entreprises qualifiées. Juste nous expliquer dans quel contexte c'est utilisé
ici, pourquoi on offre maintenant ce nouvel outil. Moi, ma compréhension, c'est
que ce n'est pas dans le contexte d'un grand projet particulier, c'est, au
contraire, dans le contexte d'achat de services ou de travaux répétitifs. Juste
nous donner des exemples précis, s'il vous plaît.
Mme Laforest : Oui, alors
vous vous rappelez quand on avait parlé que la FQM avait son programme, par
exemple le coût énergétique pour changer des fenêtres. Donc, ici, le meilleur
exemple, c'est de travailler, par exemple, sur plusieurs demandes de plusieurs
municipalités, exemple, qui voudraient, dans les hôtels de ville, changer les
fenêtres. Donc, on regroupe les demandes. C'est pour ça qu'à ce moment-là ça
permet de... puis les entreprises étaient déjà qualifiées. Donc, on vient
qualifier une série d'entreprises qui sont déjà qualifiées, par exemple en plomberie,
je donne souvent l'exemple de plomberie. Donc, on fait le regroupement des
municipalités, par exemple des hôtels de ville qui auraient besoin de changer,
je ne sais pas, leur système de plomberie ou encore toutes les fenêtres, comme
l'exemple avec la FQM. Donc, ici, ça concerne ce genre d'appel d'offres là, en
fonction des prix, en fonction des besoins, pour payer le moins cher possible,
regrouper les besoins pour y avoir le meilleur prix.
Mme Setlakwe : Merci. Et puis
pour ce qui est de la procédure, ici, à 51...
Mme Laforest : L'article 51
prévoit que l'avis annonce le processus de qualification avec les éléments
obligatoires qu'on avait déjà mentionnés. Donc, c'est quoi le contrat qu'on
attribue, la durée du contrat, le calendrier des prestations, comment se fera
la procédure d'attribution de contrats, la date, les heures limites, le lieu
pour la réception des soumissions, la date, l'heure et les lieux où les
soumissions seront ouvertes, les règles applicables en cas d'égalité des soumissions.
Donc, ça, c'est quand même des processus habituels étant donné cette mesure-là.
C'est bien parce que c'est d'octroyer le contrat à des entreprises qui sont
déjà qualifiées, donc ça accélère le processus. On leur demande juste un juste
prix.
Mme Setlakwe : Non, j'essaie
juste de voir pourquoi on exclut certaines... On se réfère à l'article 38,
mais on prévoit que l'avis doit contenir les renseignements prévus,
essentiellement à presque tous les paragraphes du deuxième alinéa de l'article 38
sauf 1 et 4, 1, 4, 8, 9. Parce qu'ils ne sont pas applicables?
Mme Laforest : C'est
exactement... Parce que... voilà.
Mme Setlakwe : Dans le
contexte, il n'y a pas aucune pertinence.
Mme Laforest : C'est ça,
exactement. Ils ne sont pas applicables parce que ça s'était fait avant.
Mme Setlakwe : Exact. O.K.,
merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Parfait. Pas d'autre question? Alors, est-ce que l'article 54 de la
loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 51.1.
Mme Laforest : L'article...
C'est un amendement, M. le...
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
un amendement, oui, qui introduit un nouvel article.
Mme Laforest : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Mme Laforest : Article 51.1
de la Loi sur les contrats des organismes municipaux :
Insérer, après l'article 51 de la Loi
sur les contrats des organismes municipaux proposé par l'article 1 du
projet de loi, les suivants :
«51.1. Malgré les deuxième et troisième
alinéas de l'article 46, seules les entreprises qualifiées sont avisées de
la publication d'une modification d'un document d'appel d'offres sur le système
électronique d'appel d'offres. Si une modification susceptible d'avoir une
incidence sur le prix des soumissions, la date limite de réception des
soumissions est reportée d'autant de jours que le nombre de jours qui séparent
la date de transmission de l'avis visé au deuxième alinéa de l'article 51
et la date limite de réception des soumissions prévues par cet avis ou si plus
de sept jours séparent ces deux dates de sept jours.
Cet amendement intégrerait, à la Loi sur
les contrats des...
Mme Laforest : ...organismes
municipaux un nouvel article prévoyant des modalités applicables lorsque les
modifications aux documents d'appel d'offres sont faites avant la date limite
pour la réception des soumissions dans le cadre d'une procédure ouverte suivant
une demande de prix à l'attention des entreprises qualifiées. Donc, ici,
meilleure flexibilité de la procédure ouverte pour attribuer le contrat suite à
une demande de prix aux entreprises qui sont déjà qualifiées. Donc, ici,
l'organisme municipal informe seulement les entreprises qui sont préalablement
qualifiées lorsqu'il y a une modification dans un document d'appel d'offres.
Hier, quel article... on avait permis la procédure pour les modifications dans
un appel d'offres. Donc, ici, c'est pour ça qu'on doit s'ajuster. On doit l'ajouter
avec la procédure de modification dans l'appel d'offres.
Le Président (M. Schneeberger) : Questions?
Mme Setlakwe : Merci. Donc,
essentiellement...
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Mont-Royal-Outremont.
Mme Setlakwe : Oui. L'article
46, donc, ne pouvait pas s'appliquer tel quel, il fallait prévoir une procédure
spécifique à ce nouveau... O.K.
Non, ça va. Donc, essentiellement, on
apporte cette modification-là à ce stade-ci. Bien, c'est parce que, si on ne le
faisait pas, on... il n'y aurait aucun article spécifique, et on a... les
entreprises... pas les entreprises, les organismes municipaux seraient obligés
de respecter une procédure qui n'est pas applicable totalement.
Mme Laforest : Exactement.
Mme Setlakwe : O.K.
Mme Laforest : Les délais
seraient plus courts, donc à ce moment-là la procédure de sept jours, ça
pourrait être plus long.
Mme Setlakwe : Je vais juste
prendre quelques instants, M. le Président, pour relire l'amendement. Merci.
Bien, en fait, c'est... que c'est quand
même le même principe qui est dupliqué ici, le même principe qu'à 46. Mais je
vois les légistes hocher de la tête, et toute l'équipe. Merci.
Et, dites-moi, est-ce que c'est un...
Mais... comprends qu'on est dans un nouveau régime spécifique ici, puis c'était
peut-être juste un oubli, ou c'est une précision. Je n'ai pas... Je ne suis pas
en train de pointer du doigt puis de dire qu'il y a une erreur, c'est des
choses qui peuvent arriver. Mais c'est-tu comme un oubli qui a été fait dans la
première version du projet de loi n° 79? C'est une façon de le bonifier? Ou
est-ce qu'on est venu... Est-ce que les groupes sont venus fournir ce
commentaire-là?
Mme Laforest : C'est... Les
municipalités, en fait, nous mentionnaient que ça, ça pouvait aider, là, pour
accélérer les... le processus d'appel d'offres.
Mme Setlakwe : Est-ce que la
LCOP a cette disposition?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Allez-y,
M. Veilleux... Me Veilleux. Ah oui! c'est vrai, on a une nouvelle journée. J'ai
besoin du consentement pour que monsieur... Me Veilleux puisse prendre la
parole. Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
allez-y, Me Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Merci, M. le Président. En fait, la proposition... Dans la LCOP, c'est une
procédure qui est similaire. Mais ici, c'est un ajustement qui est propre au
droit municipal, c'est-à-dire... Normalement, l'article qui a été étudié à 46
prévoit que lorsqu'une modification peut avoir pour effet de modifier le prix,
il faut laisser sept jours pour permettre aux soumissionnaires éventuels
d'ajuster leurs documents. Mais la procédure de demande de prix aux entreprises
qualifiées se veut beaucoup plus rapide, de sorte que ça... on pourrait laisser
moins de sept jours pour faire une soumission. Donc, cet article-là permet
finalement de faire l'ajustement pour qu'ils aient au minimum le même temps
qu'ils auraient eu si la... les documents d'appel d'offres n'avaient pas été
modifiés.
Mme Setlakwe : Merci. Ça me
va.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Parfait. Alors, est-ce que l'amendement qui introduit l'article 51.1 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Donc, l'article 51.1 de la loi édictée est adopté. Article 52.
Mme Laforest : J'ai un
amendement, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Laforest : «52. Malgré le
premier alinéa de l'article 49, les soumissions sont ouvertes uniquement en
présence d'un témoin et le résultat de l'ouverture des soumissions est publié
sur le système électronique d'appel d'offres.
«Le contrat est attribué au
soumissionnaire ayant présenté la soumission conforme avec le prix proposé le
plus bas.»
Et l'amendement se lit comme ceci, M. le
Président. Article 1, article 52 de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux :
Supprimer, dans le premier alinéa de
l'article 52 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux, proposé par
l'article 1 du projet de loi, «et le résultat de l'ouverture des soumissions
est publié sur le système électronique d'appel d'offres».
• (11 h 50) •
Ici, l'amendement modifie l'article 52 de la
Loi sur les contrats des organismes pour avoir la concordance avec l'article
49, pour respecter...
Mme Laforest : ...pour avoir
la concordance avec l'article 49 pour respecter la classification du
processus d'ouverture de soumission dans le cas des attributions suivant une
demande de prêt à l'attention des entreprises qui sont qualifiées. Question
d'intégrité.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Questions sur l'amendement?
Mme Setlakwe : Oui, s'il vous
plaît, donc...
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Mont-Royal–Outremont.
Mme Setlakwe : Le résultat...
Oui, pourquoi on a cette procédure? Donc, ici, là, on est à la fin, là, de la
procédure qui s'applique à une soumission qui vise des entreprises déjà
qualifiées. Et là on est rendu à l'étape de... le... on arrive à la fin du
processus d'appel d'offres. Les soumissions, on prévoit comment, de quelle
façon on va ouvrir les soumissions. Je vais avoir d'autres questions sur
l'article, mais pourquoi on retire... Bien, hier, en fait, on a parlé de
quelque chose de similaire, c'est que le résultat... qu'on ne voulait pas
forcer à cette étape-ci de faire connaître le résultat de l'ouverture... lors
de l'ouverture des soumissions. Est-ce que c'est le même principe, là, on...
Mme Laforest : ...la
concordance avec le retrait du résultat qu'on a adopté hier pour
l'article 49.
Mme Setlakwe : À 49. C'est
parce qu'à ce stade-ci on ne sait pas... on ne connaît pas encore… le libellé
était...
Mme Laforest : ...si la
soumission est... j'intègre, c'est un grand mot, là, mais ne on connaît pas la
soumission est... Je ne veux pas dire... conforme, tu sais, c'est pour ça.
Mme Setlakwe : O.K., là, mais
dans la concordance avec la modification qui a été faite à 49, je comprends.
Mais évidemment on n'est pas en train de soustraire l'obligation
d'éventuellement publier le résultat de l'appel d'offres sur le SEAO.
Mme Laforest : Non.
Mme Setlakwe : Très bien,
merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. Parfait. Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Mme Laforest : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, nous en sommes à l'article 52 tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a des
questions.
Mme Setlakwe : Oui, s'il vous
plaît.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Mont-Royal–Outremont.
Mme Setlakwe : Donc, comment
se fait-il qu'ici... Je comprends qu'on est dans un régime distinct ou un genre
de sous-régime d'une procédure ouverte, il a été choisi de prévoir que
l'ouverture des soumissions se fasse uniquement en présence d'un seul témoin,
alors qu'ailleurs on a prévu qu'il y aurait au moins deux témoins. Dans la
procédure classique, quand les... quand c'est le temps, là, la date et l'heure
d'ouvrir les soumissions, il y a plus d'une personne présente dans la salle.
Alors, pourquoi ici c'est en présence d'un témoin?
Des voix : ...
Mme Laforest : Bien, Mme
Petit aurait pu le mentionner, c'est parce que, déjà, on a fait tout le
processus de la qualification des entreprises, donc les entreprises sont déjà
qualifiées. C'est pour ça qu'ici un témoin peut être accepté, parce que le
processus de qualification est déjà tout...
Mme Setlakwe : Oui, il a été
fait en amont.
Mme Laforest : Oui, c'est ça.
Puis c'est la même procédure de la LCOP, c'est ça? Même procédure.
Mme Setlakwe : O.K. puis là,
l'étape... c'est parce que... oui, il faut faire les liens avec une procédure
qu'on a vue antérieurement, mais, quand on était dans le processus de
qualification, juste nous remémorer comment on fait... comment on fait la
détermination des entreprises qui se qualifient. Il y a un avis d'intention, et
là, les entreprises qui sont intéressées soumettent une proposition. Juste
nous... nous rappeler la séquence. À quel moment on détermine de façon finale
que ce sont ces entreprises-là qui sont... qui font partie du bassin
d'entreprises qualifiées?
Des voix : ...
Mme Laforest : O.K. trois
membres, plus un secrétaire, pour le comité de sélection. Le numéro d'article,
c'est?
Des voix : ...
Mme Laforest : L'article 25.
Mme Setlakwe : Merci...
Mme Laforest : Pour les
questions de comité de sélection, Mme la députée, on va voir ça un petit peu
plus loin.
Mme Setlakwe : O.K. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
qu'il y avait d'autres questions?
Mme Setlakwe : Oui, juste...
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui, allez-y.
Mme Setlakwe : Ça ne sera pas
long, M. le Président. Donc... Non, ça va, c'est ce que prévoit la LCOP aussi.
Oui, je vois qu'il y a un comité de sélection, puis ensuite un seul témoin
suffit.
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : O.K. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Parfait. Alors, est-ce qu'il y a d'autres... Pas d'autre question. Est-ce
l'article 52 de la loi édictée, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Nous changeons de section, et c'est l'attribution suivant un système
d'évaluation globale des critères, et nous débutons avec l'article 53.
Mme Laforest : Dispositions
générales. «53. Lorsque les documents d'appel d'offres prévoient que le contrat
est attribué suivant un système d'évaluation globale des critères, le contrat
est attribué au soumissionnaire ayant présenté la soumission conforme qui a
obtenu le pointage le plus haut lors d'une évaluation unique réalisée
conformément à l'article 55 ou, si les documents d'appel d'offres
prévoient que l'attribution du contrat est précédée de discussions
individuelles avec chacun des soumissionnaires, réalisée conformément à
l'article 59.
Alors, la section V du chapitre IV du
titre III de la Loi sur les contrats des organismes municipaux, comprenant
les nouveaux articles 53 à 64, prévoirait les règles applicables à la
procédure d'attribution suivant un système d'évaluation globale des critères.
Ce système consiste en une évaluation des
soumissions qui peut, si les documents d'appel d'offres le prévoient, être
suivie de discussions et de négociations.
Cette section va reprendrait en substance,
avec des ajustements, les dispositions applicables au système de pondération et
d'évaluation avec discussions et négociations prévues aux
articles 573.1.0.1 et 573.1.0.5 à 573.1.0.13 de la Loi sur les cités et
villes et autres articles similaires en droit de contrats des organismes
municipaux.
Donc ici, l'article 53 de la Loi sur
le contrôle des organismes municipaux déterminerait les dispositions
applicables de la sélection du soumissionnaire, selon qu'il y ait une
évaluation unique des soumissions ou que cette évaluation soit accompagnée de
discussions ou de négociations.
Donc, si on veut traiter équitablement les
soumissions, on veut obtenir les biens et services, les travaux demandés, si
possible, répondant aux besoins de l'organisme municipal.
Alors voilà, il n'y a pas de différence
ici avec cet article, puis ça consiste déjà. C'est la même chose dans nos
règles déjà de gestion contractuelle. C'est déjà là. O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Questions sur l'article?
Mme Setlakwe : Complet, M. le
Président. Donc là, on se... on se rappelle que ce n'est pas du droit nouveau.
C'est un régime qui existe déjà. C'est ce qu'on avait discuté hier ou
avant-hier. Mais juste nous réexpliquer, là, dans quel contexte, dans quel
genre de projet ce genre de mode d'attribution de contrat est utilisé, Mme la
ministre.
Mme Laforest : Vous vous
rappelez, hier, on a parlé des soumissions, exemple, pour des services de
professionnels. Donc ça, c'est beaucoup utilisé pour les contrats, les contrats
de services en fait. Donc, les méthodes de pondération, les critères
d'évaluation doivent être décrits dans les documents d'appel d'offres. Et ici,
dans les documents, on précise l'attribution du contrat avec les discussions
qui ont eu lieu, les négociations. Donc, le système de base, c'est celui qui a
eu l'évaluation globale des critères en fonction de la qualité et du prix. Je
ne sais pas si ça vous dit... Vous vous rappelez, on disait qu'on avait
accepté, là, des... des services d'ingénierie, services d'architectes. Donc,
c'est... ça revient vraiment à l'article qu'on avait adopté. Donc, les critères
d'évaluation globale des critères, évidemment, là, on veut accepter... on a
accepté qu'il y ait une meilleure qualité dans les... les appels d'offres.
Donc, évidemment, on ajoute les modalités qui sont relatives aux discussions en
rapport qualité/prix, ici, dans cet article-là. Donc, les... les municipalités
peuvent utiliser, à ce moment-là, ce mode d'évaluation globale des critères.
• (12 heures) •
Mme Setlakwe : Donc, on n'est
pas dans un contexte où il y a déjà...
12 h (version non révisée)
Mme Setlakwe : O.K. Donc, on n'est
pas dans un contexte où il y a déjà un groupe d'entreprises préqualifiées, on a
un contrat particulier, un mandat, c'est-à-dire c'est un mandat qu'on confie à
des professionnels.
Mme Laforest : Oui. Ça peut
être ça aussi, oui.
Mme Setlakwe : C'est vraiment
le régime qu'on a discuté à l'article 26.
Mme Laforest : Exactement.
Oui. Ce n'est pas 26, c'est 27.
Mme Setlakwe : Mais 26... et
c'est prévu à 27 aussi. Évidemment, là, 27 fait la liste.
Mme Laforest : 27, c'est ça?
O.K. C'est... 27, c'est ça. 26, 27, oui. C'est parce que là, c'est vraiment
intéressant parce qu'on ajoute des discussions, on ajoute des discussions avec
la négociation qui a eu lieu pour les projets, parfois des projets un peu plus
compliqués, là.
Mme Setlakwe : Oui, mais c'est
ça, c'est quand même inhabituel... bien, en tout cas, je pensais, mais là vous
me dites que ça existe déjà d'avoir des discussions ou des négociations avec
des soumissionnaires. Ça existe déjà.
Mme Laforest : Oui. C'est
utilisé aussi, comme je le mentionnais, avec des professionnels, des firmes
particulières, mais c'était... et c'est utilisé beaucoup plus pour des projets
très complexes... plus complexes, pas très complexes, mais plus complexes.
Donc, on ajoute les discussions à la négociation.
Mme Setlakwe : O.K.. Mais
donc la municipalité qui, je ne sais pas, par exemple, j'essaie d'en arriver à
un exemple concret, a un projet de nouveau complexe aquatique, un complexe
sportif, un nouveau bâtiment pour des...
Mme Laforest : ...
Mme Setlakwe : Oui oui, c'est...
Mais on n'est pas dans le contrat de partenariat, là, on est juste à l'étape où
on a besoin de services professionnels pour faire des plans ou... Et on peut...
Mme Laforest : Pour des gros
projets un peu plus complexes. Bref, dans...
Mme Setlakwe : Mais comment
ça se passe, la séquence? Je trouve ça quand même toujours intéressant de
savoir qu'il y a une négociation avec... qu'il y a des discussions. Juste
expliquer la séquence de façon, tu sais, pas légale, mais.. Donc, la
municipalité va... il y a un avis d'intention, évidemment, du projet, puis là
il y a des... il y a des soumissionnaires qui démontrent un intérêt. Et là on s'assoit,
puis on discute, puis on négocie, où ils ont déposé... À quel moment est-ce qu'on
se met à discuter puis à négocier? Après une première proposition? Tu sais,
comment... Qui produit, là, le... les premiers documents? Puis, ensuite, les
discussions portent sur le document de la ville ou les... les soumissions.
Mme Laforest : Mais l'article
comme tel, à moins que je... l'article comme tel, c'est... là, on ajoute les négociations
et les discussions possibles lors de l'octroi de contrats. Donc là, on ajoute
ça avec, par exemple, des services de professionnels. Ça, c'est l'article comme
tel. Mais la procédure, on le voit, c'est tout de suite l'autre, hein, Me
Veuilleux? Vous allez le voir tout de suite au prochain article.
Mme Setlakwe : O.K. Donc, il
y a deux façons d'octroyer le contrat. Il est attribué soit au soumissionnaire
qui a présenté la soumission conforme qui a tenu le pointage le plus haut lors
d'une évaluation qu'on va voir plus tard, une évaluation unique, bon, à l'article 55.
Ou si les documents d'appel d'offres prévoient que l'attribution du contrat est
précédée de discussions individuelles. O.K. Je comprends. Ça va être réalisé en
vertu de... Là, les questions que je pose, on va voir ça plus loin. Moi, je
voulais qu'on illustre par un exemple concret, là, dans la vie de... dans
les... dans le cadre des activités d'une ville. Parce qu'on n'est pas... Je ne pense
pas qu'on est dans le... dans le contexte d'une infrastructure complexe où là
il va y avoir éventuellement, oui, un contrat de partenariat. Tu sais, où là,
alors, c'est peut-être de faire la distinction entre contrat de partenariat
puis ce mode d'attribution. Je ne suis pas sûre de comprendre vraiment la
distinction, peut-être qu'ils se chevauchent.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
j'ai besoin du consentement de la table pour que Mme Petit puisse
répondre.
Mme Setlakwe : Oui. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Consentement.
Alors, Mme Petit, allez-y.
Mme Petit (Katia) : Merci
beaucoup, M. le Président. En fait, on est vraiment dans un type de mode d'attribution.
Ce mode d'attribution là pourrait être utilisé pour donner un contrat de
partenariat, mais il peut être utilisé pour donner plusieurs autres types de
contrats, comme Mme la ministre l'évoquait, par exemple, des contrats de
services professionnels. Un exemple type, c'est, ici, tout ce qu'on vient dire,
c'est qu'on peut évaluer, pas juste le prix qu'on a vu avant, le prix le plus
bas, mais aussi des critères de qualité qu'on vient introduire, donc un certain
nombre d'années de service, est-ce que la firme a déjà fait des projets
similaires, et ça pourrait s'appliquer aussi dans des projets d'infrastructures,
par exemple un aréna. On pourrait avoir, oui, un critère de prix le plus bas
dans un modèle classique, mais là on pourrait aussi venir introduire ici des
critères de qualité. Puis là, à ce moment-là, c'est une note globale, et...
Mme Petit (Katia) : ...et
celui qui a la meilleure note qui le remporte. Et la ministre mentionnait qu'on
peut le faire avec le mode de discussion ou sans. Donc, c'est tout simplement
ce que ça vient dire. Et les articles suivants, comme elle le mentionnait, va
venir expliquer dans le détail comment ça s'applique, mais on est vraiment dans
un système de... où on introduit des critères de qualité, tout simplement.
Mme Setlakwe : Merci. O.K.,
mais donc ça chevauche quand même le contrat de partenariat, mais on est à
l'étape de retenir, on essaie d'aller chercher la firme de professionnels qui
correspond le mieux aux critères de la ville, établis avec discussion pour
s'assurer qu'on ne se fie pas juste au prix, mais aussi que ça concorde
vraiment avec les critères de qualité. Et on peut aussi... là, ce que je
comprends, c'est qu'on peut aussi, dans les discussions, dire... pour attirer
justement... tu sais, je le vois un peu comme un «beauty contest», excusez
l'expression, là, concours de beauté où les firmes démontrent qu'ils vont
pouvoir... qu'ils sont intéressés au projet, ils ont toutes les qualités ou
l'expertise, etc. Mais pour attirer ces soumissionnaires-là, on peut même
dire : Pour le travail que vous allez devoir faire, on va vous... on va
vous... on va débourser les... vos frais de...
Mme Laforest : Est-ce que...
Mme Setlakwe : On va les
compenser pour ceux qui ne sont pas retenus. Donc, d'avance, est-ce qu'on peut
dire aussi dans les discussions... Non, ce n'est pas de ça dont on parle?
Mme Laforest : Là, on ne
touche pas la compensation, ce n'est pas... bien, on n'en parle pas dans cet
article-là.
Mme Setlakwe : Non, non, je
sais, mais c'est le régime, pour comprendre le régime.
Mme Laforest : Oui. Bien, en
fait, c'étaient tous les ordres qui étaient venus ici, là, avec les mémoires
qu'on avait reçus, là. Ils disaient que c'était un peu injuste de toujours la
règle du plus bas soumissionnaire, puis dans les services professionnels, qu'il
y avait des... qu'il y avait des informations parfois, ou des notions
différentes à ajouter pour un projet particulier, des explications importantes
à donner. Pourquoi un projet pourrait coûter un peu plus cher? Pourquoi un
projet est fait de cette manière-là? C'étaient les ordres professionnels qui
disaient... Puis eux, ils revenaient toujours pour une question de qualité du
projet, mais c'est plus pour des projets complexes, là, des plus gros projets.
Mme Setlakwe : O.K., merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. Parfait. Alors, s'il n'y a pas d'autre question, est-ce que
l'article 53 de la loi édictée est adopté?
Mme Laforest : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 42.
Mme Laforest : L'article 42 :
«Lorsque les documents d'appel d'offres prévoient que le contrat est attribué
suivant un système d'évaluation global des critères, ils doivent décrire les
méthodes de pondération des critères d'évaluation. Le prix doit être un critère
d'évaluation, sauf lorsque l'objet du contrat... attribué à l'amélioration du
rendement énergétique d'équipements ou d'infrastructures, auquel cas un critère
lié aux économies d'énergie projetées peut remplacer celui du prix. En outre,
de tels documents peuvent prévoir que l'attribution de contrats est précédée de
discussions et de négociations. Dans ce cas, ils doivent comprendre :
«1 : les modalités de tenue des
discussions à la suite de l'évaluation des soumissions préliminaires et celles
applicables à la durée de la période durant lesquelles elles peuvent se tenir;
«2 : l'identité de la personne
responsable des discussions et des négociations pour l'organisme municipal,
laquelle ne peut être membre du conseil ou un comité de sélection ni être le
secrétaire de ce dernier;
«3 : les dispositions permettant à
l'organisme municipal de s'assurer en tout temps du respect des règles qui lui
sont applicables, notamment en matière d'accès aux documents des organismes
publics et de protection des renseignements personnels;
«4 : le cas échéant, une indication
selon lesquelles l'organisme municipal a été autorisé par le ministre, en vertu
de l'article 60, à verser une compensation financière à chaque
soumissionnaire autre que celui à qui le contrat est attribué.
«Les paragraphes cinq et six du deuxième
alinéa de l'article 38 s'appliquent uniquement à la réception et à
l'ouverture des soumissions préliminaires.»
L'article 42 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux préciserait le contenu des documents d'appel
d'offres prévoyant qu'un contrat est attribué suivant un système d'évaluation
global des critères, selon que l'évaluation soit précédée ou non de discussions
et de négociations. Cet article reprendrait en substance certaines dispositions
des articles 53, 573.1.0.1 et 573.1.0.5 de la Loi sur les cités et villes
et des autres articles similaires en droit des contrats des organismes
municipaux. Ici, c'est pour assurer la transparence avec les marchés publics,
pour traiter équitablement les soumissions.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des questions sur 42? Député de
Mont-Royal–Outremont.
Mme Setlakwe : Non... merci,
M. le Président. Donc là, c'est les règles du jeu, là, pour ce type
d'attribution de contrat. Qu'est-ce qui est différent par rapport aux... C'est
un régime qui existe déjà, là, est-ce l'a... on l'a dupliqué ou il y a des...
il y a des changements qui ont été faits par rapport à ce qui est déjà dans la
Loi sur les cités et villes.
Mme Laforest : Ça existe
déjà, c'est la même chose.
Mme Setlakwe : C'est vraiment
la même chose. Donc, le prix doit faire partie des critères. Ça, toujours,
sauf... Est-ce que l'exception par rapport au rendement énergétique existait
déjà?
• (12 h 10) •
Mme Laforest : Aussi, oui.
Mme Setlakwe : Oui...
Mme Setlakwe : Bon, si on vise
un rendement énergétique, les économies peuvent remplacer le prix, ça, ça va.
Non... Là, on laisse le... on laisse la discrétion à la ville de choisir s'il y
a des discussions ou négociations ou pas, mais s'il y en a, on prévoit
exactement ce que... ce que le document d'appel d'offres doit prévoir.
Mme Laforest : Exactement.
Mme Setlakwe : O.K. Mais ça,
j'imagine, là, comme on dit que c'est un régime qui existe déjà, il n'y a pas
de surprises pour les municipalités ici.
Mme Laforest : Non. Il faut
l'ajouter dans notre nouveau projet de loi.
Mme Setlakwe : Je comprends.
Mais là où je veux en venir, c'est que, tout à l'heure, vous avez dit de se
rappeler, de se remémorer des commentaires de l'Ordre des ingénieurs, par
exemple, ou des architectes, mais quand ils sont venus nous parler... je pense
qu'ils veulent aller un pas de plus. Ils ne sont pas venus pour nous parler du
régime actuel. Ça, c'est le régime actuel. Donc là, vous, dans le fond, ce que
vous dites, Mme la ministre, c'est comme si vous répondiez à leur demande. Or,
c'est un régime qui existe déjà.
Mme Laforest : On répond à
leur demande, mais, si je peux dire, à 50 %, parce qu'eux avaient demandé,
si vous vous rappelez, de ne pas indiquer le prix puis on ne peut pas faire ça,
là, bien honnêtement.
Mme Setlakwe : Donc, eux
autres, ils veulent qu'on aille plus loin.
Mme Laforest : Oui. Ils voulaient
qu'on aille plus loin. C'est pour ça.
Mme Setlakwe : Je comprends.
Puis vous, vous estimez que le système actuel atteint le bon équilibre. Puis
pourquoi?
Mme Laforest : Bien, moi, je
crois que oui, parce que là, évidemment, avec la notion de négociation,
discussion, information, partenariat également, ça va changer la donne, là.
Mme Setlakwe : Mais il n'en
demeure pas moins qu'à la fin, bon, là, on va y arriver, la firme qui aura...
qui va se voir octroyer le contrat, le prix va bien occuper une place
importante.
Mme Laforest : Bien oui, c'est
certain, parce que si on considère l'expertise avec toutes les informations,
les négociations ou encore... Bref. C'est sûr, évidemment, là, quand on s
toutes les informations, si le prix est un peu plus haut, on comprend pourquoi,
là. C'est pour ça que c'est important d'avoir toutes les informations, les
détails du projet.
Mme Setlakwe : O.K. Mais vous
ne changez pas le régime actuel. C'est eux qui demandent...
Mme Laforest : On laisse
l'obligation du prix. Oui.
Mme Setlakwe : O.K. Parfait.
Donc, le prix doit être un critère, et on peut aller... on peut prévoir qu'il
va y avoir des négociations, auquel cas on doit dire les modalités de tenue des
discussions à la suite de l'évaluation des soumissions préliminaires et celles
applicables à la durée de la période durant laquelle elles peuvent se tenir.
Oui. L'identité de la personne responsable des discussions et des
négociations... Donc, au sein d'une ville, il y a une personne responsable qui
va représenter la ville dans le cadre de ces négociations-là. Là, j'imagine,
c'est évident que ça ne peut pas être un élu ou un membre du comité de
sélection ni être le secrétaire du comité. Bon. Est-ce que ça peut être...
Comment ça se fait, là? Est-ce que c'est le D.G., la D.G.? Est-ce que ça peut
être une personne externe même? Un expert qui aurait été retenu, un genre de
chargé de projet?
Mme Laforest : Ça peut être
le D.G., ça peut être une personne à l'externe, un avocat, un comptable. Oui.
Mme Setlakwe : Puis cette
personne-là, elle aurait été désignée par le conseil?
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Oui. Est-ce
que, dans le cadre de ces négociations-là, de ces discussions, après, est-ce
qu'il y a une obligation de reddition de comptes? Est-ce que... est-ce qu'il y
a comme un rapport qui doit être préparé et soumis?
Mme Laforest : Oui. À la suite...
Je ne sais pas c'est quel numéro d'article, Me Veuilleux, mais on le voit
plus... dans... plus loin.
Mme Setlakwe : Pour des fins
de transparence, oui, ça existe. On va y venir. O.K. Donc, un, deux, trois,
quatre qui est le contenu obligatoire des... mais des documents que l'organisme
doit fournir si elle souhaite avoir des discussions et des négociations avant
d'attribuer le contrat. Les quatre éléments se trouvaient... ces quatre
éléments-là se trouvaient dans la loi actuellement?
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : O.K. Ça ne sera
pas long, M. le Président. «Dispositions qui vont permettre à l'organisme de
s'assurer en tout temps du respect des règles qui y sont applicables». Pourquoi
est-ce qu'on doit dire que... On vise quoi exactement à 3? Je veux juste
dire... je comprends...
Mme Setlakwe : ...en milieu
de processus. Mais quel genre de dispositions on va obliger que l'organisme
prévoie? Là, on s'intéresse à qu'est ce que l'organisme va mettre en place pour
s'assurer du respect des règles qui s'appliquent à elle ou à lui, notamment en
matière d'accès aux documents, d'accès à l'information, protection des
renseignements personnels.
Mme Laforest : C'est quoi?
Mme Setlakwe : On dit on vise
quoi exactement au paragraphe 3°, là? Donc, «ces documents-là sont détaillés et
doivent prévoir», qu'est-ce que la ville va devoir mettre en place pour
s'assurer qu'elle respecte les règles? La ville doit prévoir?
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Comme quoi,
par exemple?
Mme Laforest : Mais c'est une
obligation de toute manière.
Mme Setlakwe : Oui, oui.
Bien, c'est ce que je me dis, c'est une obligation de respecter les règles.
Mais elle doit dire, dans ses documents, qu'est ce qu'elle va faire pour
respecter les règles. Comme ça serait...
Mme Laforest : Bien, la ville
va déterminer vraiment la procédure pour respecter toutes les règles d'intégrité
pour le lancement du projet. Mais ça se fait dans tous les nouveaux projets,
là. Dans tous les projets, les villes le font.
Mme Setlakwe : Parce que tout
ça doit rester quand même confidentiel durant la période d'analyse, c'est ça
le... c'est ça l'objectif, oui, évidemment.
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : O.K. Il y a
dans certains cas une autorisation de la ministre qui est nécessaire. Ah! c'est
ça, s'il y a une compensation financière qui... qui est soumise à chaque soumissionnaire
pour le temps qu'ils investissent au processus. Ça, il faut obtenir une
autorisation du ministre pour le faire?
Mme Laforest : Oui. Oui, je
vais vous donner un exemple possible, là. Disons, il y a trois soumissionnaires
pour un gros projet. Admettons, on va dire un projet de tramway, par exemple,
il y a trois soumissionnaires. C'est sûr qu'il y a plusieurs équipes qui sont
dédiées pour un gros projet comme ça. Donc, à ce moment-là, il pourrait avoir
une compensation aux soumissionnaires qui n'ont pas été sélectionnés parce
qu'exemple ils ont travaillé trois mois, six mois sur le projet. Les employés
ont été envoyés pour ce projet spécial, puis à la fin, le projet n'est pas
retenu. Donc, c'est pour ça qu'à ce moment-là ça permettrait une compensation.
Ça pourrait.
Mme Setlakwe : Finalement, je
comprends le principe. On en a parlé, puis c'est à l'avantage des... des
citoyens parce qu'on en veut des soumissionnaires pour les projets, et plus
c'est complexe et plus c'est gros.
Mme Laforest : Moins il y a
de soumissionnaires.
Mme Setlakwe : Bien oui.
C'est une question d'équilibre aussi là. Il y a peut être des... des
entrepreneurs qui vont... qui vont évaluer. Est-ce que ça vaut la peine que
j'investisse tous ces efforts pour essayer d'avoir ce contrat-là? Ils évaluent
quand même leur carnet de commandes puis ils se disent : Bien, je
m'essaie, je ne m'essaie pas, est-ce que ça vaut la peine que je dirige, comme
vous l'avez dit...
Mme Laforest : Exact.
Mme Setlakwe : ...des équipes
à travailler sur... sur le dossier?
Mme Laforest : Est-ce que
j'ai le nombre d'employés? Est-ce que je devrais en engager? Est-ce que j'ai
les compétences?
Mme Setlakwe : Tout à fait,
tout à fait.
Mme Laforest : Donc, c'est
pour ça qu'il y a beaucoup de temps à passer sur... Mais ça, c'est vraiment
pour des gros projets, là, exemple.
Mme Setlakwe : Clairement,
clairement. On dit bien au début, «le cas échéant», mais il faut que la ministre
l'autorise.
Mme Laforest : Oui, parce
qu'à ce moment-là, tout le monde... et plusieurs municipalités pourraient
souvent compenser.
Mme Setlakwe : Je comprends.
Mme Laforest : Puis c'est
juste pour ça.
Mme Setlakwe : Oui, oui, je
comprends. Mais je demande : Est-ce que ça... c'est le genre
d'autorisation là est délivré fréquemment?
Mme Laforest : C'est rare.
Mme Setlakwe : O.K. C'est
ça, c'est rare.
Mme Laforest : C'est très,
très rare.
Mme Setlakwe : Puis est-ce
qu'il y a un... est-ce qu'il y a un seuil? On dit donc que «le cas échéant, une
indication selon laquelle l'organisme municipal a été autorisé par le
ministre», mais c'est à 60, on va le voir plus loin, là, j'imagine, «à verser
une compensation financière à chaque soumissionnaire autre que celui à qui le
contrat est attribué». Bien là, c'est ça, le soumissionnaire qui remporte, qui
remporte le contrat, on ne va pas le dédommager parce qu'il va avoir sa...
sa... il va avoir sa...
Mme Laforest : Son, le
projet.
Mme Setlakwe : Le projet, la
rémunération, exactement. C'est ceux qui ne l'auront pas eue, mais c'est... on
comprend. Mais vous dites : Ce n'est presque jamais. Comme en 2024,
est-ce qu'il y en a eu? En 2023?
Mme Laforest : Très, très
rare.
Mme Setlakwe : Avez-vous ces
chiffres-là?
Mme Laforest : C'est... c'est
parce que justement, pour... Vous l'avez dit, là, vous l'avez mentionné, c'est
pour inciter les compagnies à... les entreprises à soumissionner sur des plus
gros projets.
Mme Setlakwe : Oui, oui. Mais
ça se fait.
Mme Laforest : Mais c'est
très, très rare.
Mme Setlakwe : Moi, j'en
connais des villes qui le font actuellement. Donc, c'est juste pour avoir une
idée de combien, combien de villes ont pu avoir cette autorisation-là.
Une voix : ...
Mme Laforest : Combien?
Est-ce qu'on a le nombre?
Une voix : ...
Mme Laforest : Pardon?
Des voix : ...
Mme Laforest : Il n'y en a
pas eu cette année. Moi, je n'en ai pas signé cette année. Il y a eu le... il y
a eu le complexe à Laval, le complexe aquatique, puis ça, ça faisait partie
de... vous vous rappelez, les complexes... les complexes... les concours d'architecture
que les municipalités pouvaient lancer, là. Ça faisait partie de ça aussi...
Mme Laforest : ...pouvait
lancer, là. Ça faisait partie de ça aussi. Je crois que le montant avait été de
100 000 $ ou 150 000 $ de compensation qui avaient été
autorisés. Mais vous voyez, c'est quand même assez rare.
• (12 h 20) •
Mme Setlakwe : O.K.
Le Président
(M. Schneeberger) : D'autres questions?
Mme Setlakwe : Oui, juste
expliquer la fin. Donc, les paragraphes 5° et 6°, deuxième alinéa de 38
s'applique uniquement à la réception et à l'ouverture des soumissions. Là, on
vise quoi ici?
Mme Laforest : La
soumission.
Mme Setlakwe : 5° et 6°.
Alors là, on est dans les détails de la date, l'heure, le lieu.
Mme Laforest : C'est la
soumission en tant que telle, là, initiale.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président
(M. Schneeberger) : Ça va? Alors, est-ce que l'article 42 de
la loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Nous en sommes à l'article 54. Avec un amendement.
Mme Laforest : Si vous
êtes d'accord, M. le Président, mon collègue député de Lac-Saint-Jean va
continuer peut-être pour...
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui. Alors, député de Lac-Saint-Jean, on va
entendre votre belle voix. Allez-y.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Merci, M. le Président. Donc, article 54 :
«Un comité de sélection composé d'au moins
trois membres qui ne sont pas membres du conseil de l'organisme municipal est
formé pour l'évaluation des soumissions. Le comité est accompagné d'un
secrétaire, qui en coordonne les travaux.
«Les membres du comité de sélection et son
secrétaire sont désignés par tout fonctionnaire ou employé auquel un règlement
de l'organisme confie cette responsabilité. Ce règlement peut fixer toute
condition applicable à ces désignations et à l'exercice des fonctions des
personnes désignées.
«Malgré l'article 9 de la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels (chapitre A-2.1), l'organisme ne peut divulguer
un renseignement permettant d'identifier une personne comme étant un membre
d'un comité de sélection ou son secrétaire.»
L'article 54 sur les contrats
prévoirait la composition du comité de sélection dont la tâche serait d'évaluer
les soumissions ainsi que la présence d'un secrétaire qui en coordonnerait les
travaux. M. le Président. On a un amendement aussi.
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui, un amendement.
Mme Laforest :
Article 1 (article 54 de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux)
Supprimer, dans le troisième alinéa de
l'article 54 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux, proposé
par l'article 1 du projet de loi, « ou son secrétaire ».
Cet amendement modifie l'article 54
de la Loi sur les contrats des organismes municipaux afin de retirer
l'interdiction de divulguer un renseignement permettant d'identifier vraie
personne comme étant le secrétaire d'un comité de sélection.
Donc, ici, on veut faciliter les échanges
entre les entreprises et l'organisme municipal à toutes les étapes de
l'attribution d'un contrat comportant une évaluation qualitative des offres.
Alors, avec cet amendement, les organismes municipaux pourraient désigner un
secrétaire du comité de sélection comme étant la personne responsable pour les
échanges nécessaires avec les soumissionnaires. Merci, M. le Président.
Le Président
(M. Schneeberger) : Merci. Est-ce qu'il y a des questions,
commentaires sur l'amendement?
Mme Setlakwe :
...montrer, s'il vous plaît, l'article tel que modifié à l'écran, s'il vous
plaît.
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui. Voilà, c'est fait.
Mme Setlakwe : Je pense
que je n'ai pas bien saisi. Ici, on est dans... On veut que les membres du
comité de sélection, l'identité de ces personnes-là puisse être gardée
confidentielle, nonobstant la Loi sur l'accès aux documents des organismes
publics. Là, on a retiré le secrétaire. Je suis désolé, je n'ai pas saisi
pourquoi on retire le secrétaire.
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui. Alors, Mme Petit.
Mme Laforest :
Me Petit.
Mme Petit (Katia) : En fait,
on a fait ce changement-là aussi un peu plus tôt dans le processus, je pense,
hier ou avant-hier, si vous vous rappelez, c'est que le secrétaire, on souhaite
que son identité soit connue pour que les compagnies intéressées ou les
soumissionnaires potentiels puissent poser des questions sur le processus ou...
Mme Setlakwe : ...personne-ressource.
Mme Petit (Katia) : C'est ça,
qui agit comme personne-ressource. Donc, on est venu faire cette correction, on
l'a fait à nouveau... à nouveau ici. Donc, l'identité des membres du comité de
sélection, elle, elle est confidentielle, mais le secrétaire, qui n'évalue pas
en soi les soumissions, elle, elle est connue.
Mme Setlakwe : C'est
quand même une personne qui a une fonction de réception. C'est une
personne-ressource qui est la personne désignée. Donc, ça va. Merci.
Le Président
(M. Schneeberger) : Ça va? Parfait. S'il n'y a pas d'autre
question, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Schneeberger) : Adopté. Alors, nous en sommes maintenant à
l'article 54, tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article?
Aucune? Députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Merci. Ce
n'est pas un article nouveau du tout.
Le Président
(M. Schneeberger) : Mme Petit.
Mme Petit (Katia) : Merci. En
fait, l'article, c'est du droit déjà existant. La seule chose qu'on est venu
ajouter, c'est le rôle du secrétaire, tout simplement.
Mme Setlakwe : C'est ça.
Le comité est accompagné d'un secrétaire qui coordonne les travaux. Et ça,
c'est copié-collé sur la Loi sur les contrats des organismes publics...
Mme Setlakwe : ...ce ne sera
pas long, M. le Président. Les membres et son secrétaire sont désignés par tout
fonctionnaire ou employé auxquels un règlement de l'organisme confie cette
responsabilité. La municipalité suit ces règles internes de régie interne.
Alors, ça, c'est tout à fait usuel, et puis on a déjà parlé du troisième
alinéa. Donc, non, je n'ai pas vraiment de question, sauf de restituer... je
suis désolé, je reviens en arrière. Là, on est dans un des six mois
d'attribution de contrat dans la procédure ouverte. Comment se fait... Là, on
avait 53, la suite, c'est 54, puis, entre les deux, on a 42.
Mme Petit (Katia) : On est
dans la procédure d'évaluation globale des soumissions, avec ou sans négociation
et discussion.
Mme Setlakwe : Oui, O.K..
Non, mais comment ça que les articles ne se suivent pas? Je suis désolée. Bon,
des fois on est tellement à fond dans l'évaluation... l'analyse du libellé
que... les articles ne se suivent pas, il me manque un détail.
Mme Petit (Katia) : En fait,
ils se suivent, c'est juste qu'à l'article d'avant on est venu faire une
petite... on est venu introduire une précision spécifique pour lorsqu'il y a
des discussions et des négociations, et là on revient tout simplement à...
c'était juste une précision par rapport à l'appel de soumission propre, là, aux
cas de figure où il y a des discussions et des négociations, tout simplement.
Mais on suit.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Setlakwe : Oui, merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, est-ce que l'article 54 de la loi édictée tel qu'amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 55, Mme la ministre...
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Oui,
M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Ah!
c'est vrai. Alors, député de Lac-Saint-Jean, allez-y.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Merci,
M. le Président. Article 55 : «Une évaluation de chacune des soumissions
est réalisée individuellement par chacun des membres du comité, après quoi le
comité se réunit afin d'évaluer successivement chacune des soumissions et de
lui attribuer son pointage. Le pointage ainsi attribué correspond à la somme
des points qui lui est attribuée par le comité pour chacun des critères
d'évaluation.»
M. le Président, cet article vient prévoir
les modalités applicables à l'évaluation unique des soumissions et aussi vient
bonifier les règles, là, prévues en droit des contrats municipaux en précisant
les responsabilités. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Questions sur l'article 55?
Mme Setlakwe : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Mont-Royal Outremont.
Mme Setlakwe : Merci. Oui,
pourquoi on a voulu bonifier la procédure? Est-ce qu'il y avait des
problématiques ou il y avait des disparités dans l'application de tout ça? Ou
c'était juste pour s'assurer d'avoir des règles uniformes à tout le monde?
Qu'est-ce qui a mené à vouloir bonifier cette étape... cette étape des
évaluations?
Mme Laforest : À moins que je
me trompe, c'était pour que chacun des membres du comité puisse se faire seul
une évaluation du projet, pour ne pas arriver tout de suite à un groupe qui a
de l'influence. Donc, les gens évaluent le projet seul à seul, les membres du
comité, et ensuite les membres du comité pour l'analyse du projet. Donc,
l'analyse est plus rigoureuse, il y a plus de... plus d'échanges et plus... si
je peux dire, plus de transparence. Puis ça facilite également l'équité pour
les soumissionnaires.
Mme Setlakwe : Oui, je
comprends. O.K., donc chacun fait son analyse séparément, de façon distincte,
individuellement. O.K. Oui, de chacune des soumissions...
Mme Laforest : Exact.
Mme Setlakwe : Exactement.
Après quoi, le comité se réunit pour en discuter. «Successivement chacune des
soumissions et de lui attribuer son pointage». Ça, cette étape-là, elle existe
déjà, là. C'est des points qu'il lui ait attribués par le comité pour chacun
des critères... C'est vraiment, donc, l'aspect de l'analyse individuelle qui
est la nouveauté?
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : O.K. Merci. Ça
va.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. Parfait. Alors, est-ce que l'article 55 de la loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 56. M. le député du Lac-Saint-Jean.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Oui.
Article 56 : «Lorsque les documents d'appel d'offres prévoient que
l'attribution du contrat est précédée de discussions et de négociations, des
soumissions préliminaires et des soumissions finales sont présentées.»
Cet article vient préciser qu'une
soumission préliminaire et une soumission finale seraient requises lorsque
l'attribution du contrat suivant une procédure d'évaluation globale des
critères est précédée de discussions et de négociations, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Questions sur l'article 56?
• (12 h 30) •
Mme Setlakwe : Oui. Donc là,
juste pour clarifier, on est dans le... dans la situation où il y a des
discussions et des négociations. O.K., mais ça va de soi. Donc, le... ce qui
est préliminaire, c'est reçu, et là on entame des discussions, des
négociations, puis après ça on fait des soumissions finales...
12 h 30 (version non révisée)
Mme Setlakwe : ...O.K., ça, ça
existe... Est-ce que ça existe déjà? Parce que ce n'est pas nouveau comme
région...
Mme Laforest : ...on est venu
l'intégrer dans notre projet de loi. Ce n'est pas nouveau du tout.
Mme Setlakwe : O.K. Parfait.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Parfait. Alors, pas d'autre question. Est-ce que l'article 56 de la loi
édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Article
57, avec un amendement. M. le député de Lac-Saint-Jean.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : «57.
Malgré le premier alinéa de l'article 49, les soumissions préliminaires sont
ouvertes uniquement en présence du secrétaire du comité de sélection et le
résultat de l'ouverture des soumissions n'est pas divulgué. Des discussions
individuelles avec chacun des soumissionnaires sont tenues par le responsable
des discussions et des négociations en vue de préciser le projet sur le plan
technique ou financier.»
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, Mme la ministre a un amendement.
Mme Laforest : L'article 1, l'article
57 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux.
Supprimer, dans l'article 57 de la Loi sur
les contrats des organismes municipaux, proposé par l'article 1 du projet de
loi, «et le résultat de l'ouverture des soumissions n'est pas divulgué». Donc,
cet amendement modifie l'article 57 de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux afin d'assurer la concordance avec l'article 49 de cette loi, tel qu'amendé.
Donc, ici, on vient juste clarifier le
processus d'ouverture des soumissions préliminaires pour l'intégrité du
processus contractuel.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Des explications... Est-ce qu'il y a des commentaires...
Mme Laforest : C'est la même
chose qu'on a faite dans le...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Commentaires,
questions sur l'amendement?
Mme Setlakwe : On a parlé
effectivement précédemment. À ce stade-ci, on n'est pas prêts à rendre publics
les résultats.
Mme Laforest : C'est ça. À
cette étape-là, on n'annoncerait pas le gagnant. Vous vous rappelez, là, il ne
faut pas annoncer le gagnant.
Mme Setlakwe : O.K. Mais ici
on dit «et le résultat de l'ouverture des soumissions n'est pas divulgué», mais
ça va de soi, non seulement il n'est pas divulgué, le résultat n'est pas, à ce
stade-là, connu, j'imagine.
Mme Laforest : Exactement.
Mme Setlakwe : Juste la
précision...
Mme Laforest : ...bien, la
soumission finale, après ça, va aller en discussion. Vous voulez entendre Me
Veilleux?
Mme Setlakwe : Oui,
peut-être, oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. C'est une modification de concordance, parce qu'initialement l'article
prévoyait que ce n'était pas requis de le divulguer... parce que la règle
générale était de le divulguer, donc c'est pour ça, tout simplement, là.
Mme Setlakwe : Parfait. Il n'y
a pas de commentaire sur l'amendement.
Le Président (M. Schneeberger) : Non,
ça va? Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, est-ce que... Là, nous en sommes à l'article 57, tel qu'amendé? Question
sur l'article 57?
Mme Setlakwe : Oui. Ce ne
sera pas long, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la députée de Mont-Royal-Outremont.
Mme Setlakwe : Donc, ici, on
déroge à la... 49, c'était le régime général pour l'ouverture des soumissions,
où ça prend au moins deux témoins. Puis là, plus tôt, ce matin, on a parlé d'un
seul témoin, mais c'était dans un autre contexte, je pense. Ici, c'est des...
donc, c'est les soumissions préliminaires. Étant donné que c'est préliminaire,
elles peuvent être ouvertes uniquement en présence du secrétaire.
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Et c'est le
cas actuellement.
Mme Laforest : Exact.
Mme Setlakwe : Dans quel
article, on a parlé d'un témoin, c'est 52?
Mme Laforest : Ce n'était pas
58?
Des voix : ...
Mme Laforest : C'est l'article
des entreprises qualifiées.
Mme Setlakwe : Là, je
comprends, c'est un autre régime, mais on a des règles différentes pour chacun
de ces régimes-là? Je fais juste poser la question.
Mme Laforest : Oui,
exactement.
Mme Setlakwe : Quand on a le
régime traditionnel, on veut trois personnes. Quand on est dans un régime où on
préqualifie des entreprises, un seul témoin suffit, puis c'est calqué sur la
LCOP.
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Oui, mais là,
ici, c'est... Là, on est dans un contexte où on va aller chercher une firme de
professionnels puis on veut avoir des discussions subséquentes suite à la
première soumission. Non, je veux juste... juste pour expliquer qu'ici ce n'est
pas ça... ça n'apporterait pas une... tu sais, qu'il y ait trois personnes,
dans le fond, autour de la table, vous jugez que ce n'est pas... Il n'y a pas
de plus-value.
Mme Laforest : Bien, c'est
parce que ça permet de préserver la confidentialité aussi, là, dans... à cette
étape-là du projet. Puis ça permet de garder la confidentialité jusqu'à la fin
du processus, jusqu'à la fin des échanges.
Mme Setlakwe : O.K., mais
le... Vous parlez de confidentialité. Là, on a des soumissions préliminaires
qui ne seront pas déterminantes, dans le sens qu'elles vont être... c'est une
première étape pour ensuite entamer des discussions avec chacun des...
Mme Setlakwe : ...chacun des
soumissionnaires.
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Mais moi, ma
question, c'était de... ce n'est pas nécessaire d'avoir... Je veux juste vous
entendre. Je ne pensais pas que c'était une question de confidentialité parce
que le secrétaire va ouvrir les enveloppes qui contiennent les soumissions
préliminaires, mais, ensuite, ensuite, il va y avoir des discussions. Mais
l'identité du soumissionnaire n'est pas connue quand on entame les discussions?
Mme Laforest : Bien là, ça
dépend, on est comme... Quand je parlais de la confidentialité, c'est normal à
cette étape-là, maître, c'est pour l'ensemble du... mais allez-y, là, il n'y a
pas de problème.
Le Président (M. Schneeberger) : ...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. Les deux étapes, c'est qu'il y a une soumission préliminaire,
ce qui permet de déterminer avec qui la municipalité va pouvoir entamer des
discussions. À la suite des discussions, on va le voir dans les articles
suivants, il y aura une soumission finale puis sélection par le comité. Mais
lorsque Mme la ministre parle de confidentialité, c'est tant et aussi longtemps
que le processus n'est pas terminé, eh bien, il n'est pas présenté au conseil
municipal, donc nécessairement il faut préserver la confidentialité du
processus en entier.
Mme Setlakwe : Je comprends.
C'est à la fin du processus, qui n'implique pas du tout les élus, que, là,
l'administration, avec l'aide d'une personne à l'externe ou non, va déterminer
quelle entreprise est retenue, et c'est ensuite que c'est...
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Exactement.
Mme Setlakwe : Je comprends,
mais, si l'idée d'avoir... Mais c'est juste que le libellé initial, quand on
dit que les soumissions sont faites uniquement en présence du secrétaire plutôt
que... C'est quoi... En fait, qu'est-ce que ça apporte, juste pour les fins de
discussion, d'avoir une, deux ou trois personnes?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Mme Petit.
Mme Petit (Katia) : C'est
tout simplement qu'à cette étape-là les membres du comité ne sont pas du tout
impliqués, c'est uniquement le secrétaire qui va les ouvrir. Donc, on vient le
préciser hors de tout doute. Le comité va intervenir juste au niveau de
l'évaluation finale, les soumissions.
Mme Setlakwe : Donc, c'est
vraiment un rôle administratif, à ce stade-ci. On ouvre puis on implique le
comité plus tard. Merci. Ce ne sera pas long, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Mme Setlakwe : Mais ça, ce
n'est rien de nouveau, là, non?
Une voix : Non.
Mme Setlakwe : Mais le
responsable des discussions va quand même entamer des discussions
individuelles... Ah non, c'est différent, ici, ce qu'on regardait tout à
l'heure, c'était l'évaluation unique... Non. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Parfait. Alors, est-ce que l'article 57 de la loi édictée, tel qu'amendé,
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 68. Député de Lac-Saint-Jean. 58, excusez-moi, pas... 58.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Merci, M. le Président. Article 58 : «Après la tenue des discussions, une
demande de soumission finale comprenant les renseignements prévus aux
paragraphes 5 et 6 du deuxième alinéa de l'article 38 est transmise aux
soumissionnaires et publiée sur le système électronique d'appel d'offres. M. le
Président, cet article vient prévoir les modalités applicables à la
transmission d'une demande de soumission finale.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup.
Mme Laforest : Et
l'amendement, M. le Président, à l'article 1 :
Insérer, dans l'article 58 de la Loi sur
les contrats des organismes municipaux proposé par l'article 1 du projet de loi
et après «finale», «tenant compte de ces discussions et».
Cet amendement modifie l'article 58 de la
loi sur les contrats des organismes municipaux afin de prévoir que les
soumissions finales présentées dans le cadre d'une procédure suivant un système
d'évaluation globale des critères avec discussion et négociation doivent tenir
compte du résultat des discussions réalisées avec l'organisme municipal.
Ici, c'est seulement une petite
clarification parce que, dans les secondes soumissions, on devrait normalement
tenir compte ce que... de toutes les discussions qui ont eu lieu avec les
soumissionnaires retenus. Donc, c'est une question de respecter les discussions
puis les informations qui ont été discutées à la première étape avec la
municipalité.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Questions sur l'amendement? Pas de question. Alors, à ce moment-là, est-ce que
l'article 58...
• (12 h 40) •
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Comment?
Oui, ah oui... pas l'article, mais l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Nous en sommes maintenant à l'article 58, tel qu'amendé. Questions sur
l'article 58?
Mme Setlakwe : Oui.
Donnez-moi juste un petit instant, M. le Président...
Mme Setlakwe : ...Donc, les
soumissions initiales ont été reçues. Il y a eu des discussions. Il y a une
demande de soumission finale qui est faite et elle doit comprendre les
renseignements prévus à 5 et 6, à 38. C'est ça. Ces éléments-là étaient exclus
précédemment parce qu'ils n'étaient pas encore pertinents. Mais là, on est...
on est à l'étape de devoir dire à quel moment précis on va ouvrir les
soumissions, finalement. Oui. Oui.
Mme Laforest : ...l'endroit.
C'est pour ces informations-là qu'on ajoute.
Mme Setlakwe : «Est transmise
aux soumissionnaires et publiée sur le SAO.» Ça, c'est le... dans le fond, c'est
le régime actuel aussi. Est-ce qu'il pourrait y avoir... il pourrait y avoir
moins de soumissionnaires à la fin de... étant donné que c'est comme en deux
étapes, soumissions préliminaires, discussions, négociations, demandes de
soumissions finales. Mais quand on dit «est transmise aux soumissionnaires»,
c'est ceux qui demeurent toujours dans le...
Mme Laforest : Soumissionnaires.
Mme Setlakwe : Oui. Ça va de
soi qu'on parle des soumissionnaires qui sont toujours intéressés. Oui. Ah non,
mais si on fait une demande aux soumissionnaires, ceux qui étaient là à la
première étape, puis on verra lesquels. O.K. Je comprends. Oui, c'est bon, ça
va. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. Parfait. Alors, s'il n'y a pas d'autre question, est-ce que
l'article 58 de la loi édictée, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 59. Député de Lac-Saint-Jean.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Merci,
M. le Président. L'article 59 : «L'article 55 et la première
phase de l'article 57 s'appliquent à l'ouverture et à l'évaluation des
soumissions finales avec les adaptations nécessaires. La négociation pourra ensuite
être entamée par le responsable des discussions et des négociations avec le
soumissionnaire qui a obtenu le pointage le plus haut lors de l'évaluation des
soumissions finales.»
M. le Président, cet article vient
préciser que les règles applicables... des soumissions uniques et à l'ouverture
des soumissions préliminaires s'appliqueraient aux soumissions finales, avec,
bien entendu, des adaptations nécessaires. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 59?
Mme Setlakwe : M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Mont-Royal-Outrmont.
Mme Setlakwe : Là, on
serait... Là, on est à l'étape donc des soumissions finales. Puis on dit
comment on doit se comporter quand on ouvre les... qu'on ouvre et qu'on évalue
les soumissions finales. Et c'est... c'est ce qu'on vient de voir. Enfin, on
recommence le même... la même procédure que pour les soumissions. C'est pour
l'évaluation unique.
Mme Laforest : Exact.
Mme Setlakwe : O.K. Encore
une fois, analyse individuelle, après ça, les membres se regroupent ensemble.
La première phase de 57, uniquement en présence du secrétaire. Ça, ça va. Des
négociations peuvent ensuite être entamées par le responsable. Le responsable,
on se rappelle qu'il a été désigné. C'est quelqu'un à l'interne. Ça, c'était...
Mais c'est encore le fameux 42. En tout cas.
Mme Laforest : En fait, c'est
le secrétaire, au niveau des...
Mme Setlakwe : Non, non, là,
le secrétaire, c'est...
Mme Laforest : C'était quoi
votre question?
Mme Setlakwe : Bien, on se
rappelle que dans ce processus-là, il y a... la ville doit désigner une
personne responsable des négociations... des discussions et des négociations.
C'est à 42... la personne responsable des discussions et des négociations, qui
peut être externe. Et... Non, ce n'est ni un membre du conseil ni le
secrétaire. Mais ma question c'est... «avec le soumissionnaire qui a obtenu le
plus haut pointage.» Mais dans la séquence, là, de... là, a donc deux... les
deux étapes, premières soumissions, tout le monde analyse, après ça, ils en
parlent ensemble. Puis il y a des discussions. On précise des choses. Là, il y
a une deuxième ronde de soumissions. Encore une fois, tout le monde analyse
individuellement et regarde ça ensemble. Et là, le responsable des discussions
et des négociations peut entamer des négociations avec le soumissionnaire qui a
obtenu le pointage le plus haut. Parce que le pointage le plus haut va être
établi par le comité, quand le comité se réunit ensemble. O.K. Mais comment...
Expliquez-moi qu'il y a encore des négociations, mais avec le...
Mme Setlakwe : ...le
soumissionnaire qui s'est rendu jusqu'au... jusqu'à la fin et qui a obtenu le
score le plus élevé. Moi, ce que... c'était cet aspect-là, je le... je veux
juste le clarifier. Mme la ministre, quelle est l'intention ici? Il y a... Il y
a déjà eu des discussions qui ont mené à des soumissions finales. On recommence
des négociations avec...
Mme Laforest : Non, là...
C'est sûr que, là, ça ne touche pas du tout, du tout, exemple, le prix final,
là. C'est des négociations dans le sens... quel exemple concret que je pourrais
dire, un centre culturel avec une salle de spectacle, et là... bien, dites-moi
si c'est un bon exemple, mais, suite... après certaines informations, le
nombre... le nombre de sièges dans la salle de spectacle pourrait changer. Mais
le prix, là, ça ne change absolument rien sur la soumission, là. C'est pour
qu'il y ait des discussions sur certains aspects particuliers du projet, ou
encore, dans les...
Mme Setlakwe : Mais c'est...
On dit : «Des négociations»...
Mme Laforest : ...dans les
projets de partenariat, le partage des revenus par la suite. Donc, ça, ça
pourrait être un exemple aussi, Me Veilleux, peut-être?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Me Veilleux, allez-y.
Mme Laforest : Le partage des
revenus dans les projets mixtes, ça pourrait être un exemple aussi. Ça va?
Mme Setlakwe : Oui... Non,
ça... non, c'est...
Mme Laforest : Mais c'est un
bon exemple. C'est deux bons exemples, hein, Me Veilleux?
Mme Setlakwe : Oui, oui. Non,
je comprends l'exemple qu'on a depuis le début d'un contrat de partenariat,
mais ici... Mais ici on est dans le contexte de... dans le contexte de...
Mme Laforest : Non, ça,
c'est... la soumission finale est acceptée, là, est choisie.
Mme Setlakwe : Oui, oui,
c'est ce que je dis. C'est ce que je dis. La soumission finale, là, il y en...
Le comité a évalué les soumissions finales et... là, il y a toute une formule
qui est appliquée, là, les élus ne sont pas là-dedans. Mais il y a donc une
soumission qui remporte un score plus élevé, il a obtenu le pointage le plus
haut lors de l'évaluation des soumissions finales, et là on... le responsable
de projet ou la personne désignée entame d'autres négociations avec ce soumissionnaire,
là, il en reste juste un.
Mme Laforest : Bien, moi,
j'ai vraiment des exemples concrets, comme le partage des revenus avec un
projet mixte ou le nombre nombre de sièges dans une salle de spectacle, mais
peut-être... Avez-vous d'autres exemples ou pouvez-vous mieux l'expliquer, Me
Veilleux?
Mme Setlakwe : Mais, dans le
partage des revenus, c'est assez... Mais on négocie, à la fin, avec une seule
personne les revenus?
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. Juste pour resituer le contexte de la procédure, lorsqu'il y a
des discussions et des négociations, eh bien, il y a une soumission
préliminaire. Donc, maintenant on sait avec quels soumissionnaires la
municipalité peut entamer des discussions. Il n'y a pas de négociation à ce
moment-là, mais seulement des discussions pour affiner le projet. À la suite de
ces discussions, il y aura soumission finale par les soumissionnaires qui sont
intéressés à le faire. Et là... Et c'est à ce moment-là qu'on aura l'évaluation
par le comité, et seulement un soumissionnaire sera retenu selon le pointage.
C'est uniquement avec ce soumissionnaire que la personne qui est désignée par
la municipalité, qui peut être par exemple le comptable, l'avocat, la
personne... la personne externe qui avait été mentionnée tout à l'heure, pourra
entamer des... des négociations, pardon, en vue de la conclusion d'un éventuel
contrat.
Mme Setlakwe : Merci. Non, je
pense que c'est très clair. O.K. Donc, ce qui a lieu entre la première et la
deuxième soumission, c'est des discussions, on n'est pas en train de négocier,
là.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Exactement.
Mme Setlakwe : O.K. Et puis
on négocie avec... dans l'exemple que le ministre a fourni, avec le
soumissionnaire qui a... qui a eu le pointage le plus haut. Mais cette
procédure-là, elle... merci, elle s'applique aussi, donc, au contrat de
partenariat.
Mme Laforest : C'est ça,
exactement.
Mme Setlakwe : Mais on était...
par contre, on était vraiment dans le... dans le système d'évaluation globale
des critères, avec ou sans discussion et négociation. Je ne pensais pas qu'on
était dans le partenariat encore. On est dans la section cinq. Je comprends que
c'est des procédures qui se... qui peuvent se ressembler, mais on n'est pas
dans le partenariat encore, je ne pense pas.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
Petit.
Mme Petit (Katia) : Merci, M.
le Président. Je pense qu'il y a une précision vraiment importante à cette
étape-ci. Juste pour bien comprendre, les contrats de partenariat, c'est un
type de contrat, ce type de contrat là va être octroyé en fonction de deux
modes d'adjudication, celui qu'on est en train d'examiner actuellement et celui
adapté à l'infrastructure qu'on va examiner plus tard, qui est le nouveau mode.
• (12 h 50) •
Mme Setlakwe : O.K. Merci. Je
comprends.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va.
Mme Setlakwe : Donc, contrat
de partenariat, disons que c'est un peu... en tout cas, ça... ça touche deux
modes, puis là on est dans un des deux. O.K. Merci. Ça va.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. Parfait. Alors...
Le Président (M. Schneeberger) : ...la
loi... la «loi», l'article 59 de la loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 60. Député de Lac-Saint-Jean.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Article
60 : «Le ministre peut, aux conditions qu'il détermine, autoriser
l'organisme municipal à verser une compensation financière à chaque
soumissionnaire autre que celui à qui le contrat est attribué ayant présenté
une soumission finale conforme.»
Cet article, M. le Président, permettrait
au ministre des Affaires municipales d'autoriser l'organisme municipal à verser
une compensation financière à chaque soumissionnaire qui a présenté une
soumission finale conforme mais qui n'a pas été retenue. Et lorsqu'une telle
autorisation est accordée, bien, une indication devrait être prévue à cet effet
dans les documents d'appel d'offres, conformément à l'article 42, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des questions? Oui.
Mme Laforest : ...parce que
c'est ça, j'étais en train de dire qu'on l'avait déjà adopté, mais on a discuté
tantôt de la compensation de la ministre. O.K., désolée, je pensais que c'était
déjà un article qu'on avait adopté, avec la compensation possible.
Mme Setlakwe : Je peux y
aller, M. le Président?
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la députée de Mont-Royal-Outremont.
Mme Setlakwe : Oui, on en a
parlé effectivement, mais ici, c'est... je pense que c'est ici que le pouvoir
est donné à la ministre, alors qu'à 42 c'était dans le cadre de... C'est
l'obligation qui est donnée aux organismes municipaux de prévoir cet élément-là
dans leurs documents, c'est ça.
Mme Laforest : Ah! O.K., oui,
oui. C'est bon.
Mme Setlakwe : Est-ce qu'on
prévoit à quelque part... Donc, on en a parlé plus tôt, là, on sait que c'est
rare, mais où est la procédure, puis le délai à respecter, puis la forme à
suivre pour l'obtention de cette autorisation-là?
Mme Laforest : Il n'y a pas
de... c'est... il n'y a pas de cadre, comme tel, là. Évidemment, c'est comme je
le mentionnais, c'est pour vraiment des projets spécifiques, à ce moment-ci,
là. Il n'y a pas de... il n'y a pas déjà de cadre à suivre pour ça. C'est
discrétionnaire, en fait, c'est ça?
Une voix : ...
Mme Laforest : Ah! c'est
bien. Il n'y a jamais de règles pour les lois de pouvoirs des ministres, c'est
un genre de discrétionnaire. Ça n'existe pas, puis c'est la même chose qui
s'est passée aussi dans... la même chose, le même pouvoir dans la LCOP.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Setlakwe : Oui, je n'ai
pas d'enjeu avec... d'accorder ce pouvoir-là, mais on vise quand même à ce
que... On s'en va vers, potentiellement, un plus grand nombre de... de
situations qui vont donner lieu à ces discussions et négociations puis à
l'octroi de... non, l'octroi de compensations?
Mme Laforest : Non, ça existe
déjà, là. Ça, là, ça existe vraiment, vraiment, c'est juste que, là, on vient
l'ajouter ici, dans le projet de loi, mais c'est déjà une possibilité. Puis il
fallait... Je crois que c'est... Est-ce que c'est là... Non. C'est qui qui
avait dit : Il faudrait que ce soit plus... mieux précisé dans la loi?
Une voix : ...
Mme Laforest : O.K., c'est
dans... C'est juste ajouté et inséré dans notre projet de loi. Ça se fait déjà.
Mme Setlakwe : Non, je
comprends, mais là je pose la question plus générale : Est-ce que vous
pensez qu'il va y en avoir après l'adoption... je présume qu'il va être adopté,
le projet de loi no 79, est-ce que vous pensez qu'il va y avoir... Ça va donner
lieu à plus de contrats attribués de cette façon-là? Je comprends qu'il y a
deux façons d'octroyer des contrats de partenariat, bon, il y en a une qui
existe déjà. On va discuter d'une autre façon de faire, mais là vous ne pensez
pas que ça... Pensez-vous que ça va donner lieu à plus d'échanges avec des
entreprises externes?
Mme Laforest : Bien, je ne
pense pas qu'il va y en avoir vraiment plus. La seule affaire, si ça peut
améliorer le nombre de soumissionnaires pour des gros, gros contrats, tant
mieux, parce que c'est plus le discrétionnaire de la ministre qui pourrait le
donner, comme je dis toujours, le projet du tramway, mais, en même temps, ça
prend des... Il faut déléguer des équipes pour des projets, des soumissions
particulières comme un projet de tramway. Puis la problématique, c'est que,
dans des gros projets, il y a un manque de soumissionnaires, donc là, tant
mieux si ça va favoriser le nombre de soumissionnaires, mais, en général, pour
les contrats normaux, depuis toujours, dans les municipalités, c'est les mêmes
dispositions, là, le pouvoir du ministre, de compensation.
Mme Setlakwe : Je comprends.
Le pouvoir du ministre existe.
Mme Laforest : Mais moi, je
dis que l'effet... peut-être qu'on verra dans deux ou trois ans. Est-ce qu'il y
aura plus de soumissions...
Mme Laforest : ...pour des
immenses projets, peut-être, mais tant mieux. Mais je ne peux pas vous le
prévoir... je ne peux pas prévoir ça à cette étape-ci, là.
Mme Setlakwe : Non, mais si
on fait tout ça, là, on... Là, je comprends que c'est un mode qui existe déjà,
mais on va aussi aller plus loin puis permettre des partenariats. Je vous pose
la question : Il va y avoir plus... Vous ne pensez pas qu'il va y avoir
plus d'attributions de contrats en mode partenariat, que ce soit voie a, qu'on
regarde maintenant, ou voie b, à venir?
Mme Laforest : Honnêtement,
vous me posez une question hypothétique, je ne peux pas répondre.
Mme Setlakwe : Non? Mais
c'est l'objet du... Oui.
Mme Laforest : Mais c'est sûr
que s'il y a plus de négociations, plus d'échanges, comme on vient de le
mentionner, bien, possiblement que ça va intéresser plus de soumissionnaires.
Je ne sais pas, là, on est dans l'hypothétique. Je ne peux pas vous répondre.
On verra l'année prochaine. On s'en reparle.
Mme Setlakwe : Oui. Mais, si
on donne plus d'outils, si on s'assoit ici à étudier un projet de loi qui offre
plus d'outils, c'est qu'il doit y avoir une vision gouvernementale...
Mme Laforest : Bien, c'est ce
qu'on fait.
Mme Setlakwe : ...que ça suit
une vision gouvernementale de donner... que ça donne... donne lieu à plus
d'attributions de contrats.
Mme Laforest : Bien, moi, honnêtement,
je suis convaincue qu'après notre projet de loi il va y avoir beaucoup plus
d'entreprises, d'entrepreneurs intéressés à soumissionner dans les
municipalités. Le but du projet de loi, c'est ça, et c'est aussi l'allègement
réglementaire dans les villes.
Mme Setlakwe : Merci. Non.
Parfait. Mais... Pour ce qui est, M. le Président, de 60...
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Mme Setlakwe : Oui. Puis je
comprends qu'il n'y a jamais de procédures spécifiques assimilées à un pouvoir
discrétionnaire.
Mme Laforest : Non.
Mme Setlakwe : Que ce soit au
ministre des Affaires municipales ou un autre ministère aussi.
Mme Laforest : Non. Non. Puis
vous voyez, là, le... cette année, il n'y en a pas eu. Ça fait que, tu sais,
c'est quand même très rare, là.
Mme Setlakwe : Est-ce qu'il y
en a plus au niveau gouvernemental? Bien oui, évidemment, pas... Mais il y a
des... oui, des situations qui donnent lieu à des compensations. Est-ce que le
gouvernement le fait?
Mme Laforest : J'ai... Je ne
peux pas vous répondre à cette question-là.
Mme Setlakwe : Je serais
intéressée de... Je serais...
Mme Laforest : Moi, je n'en
ai pas vu par décret en tout cas, là. Je n'en ai pas... Il faudrait demander à
chacun des ministères. Honnêtement, je ne peux pas répondre pour mes collègues,
là.
Mme Setlakwe : Je serais
intéressée de savoir parce que c'est...
Mme Laforest : Bien, chez
nous, il n'y en a pas eu cette année. Donc là, on touche les contrats dans les
villes, donc déjà ça répond bien à la question. Mais des compensations pour
d'autres projets, je peux demander à mes collègues, si vous voulez.
Mme Setlakwe : J'aimerais ça.
Parce que là, on veut... on veut autant pour les municipalités que... là, je
vais un peu plus loin, mais que dans les projets du gouvernement et des
organismes publics. On veut aussi qu'il y ait des soumissionnaires. Puis
l'exemple du tramway, là, ce n'est pas... ce n'est pas les... Bien oui, c'est
les villes, c'est vrai. Ça implique plusieurs paliers. Mais, si on veut que...
si on veut qu'il y ait des consortiums, qu'il y a des entreprises qui lèvent la
main, moi, j'imagine qu'il y en a plusieurs qui demandent ce genre de... Je
suis juste intéressée de...
Mme Laforest : Non. Il n'y en
a vraiment pas beaucoup.
Mme Setlakwe : Non? Non? O.K.
Mme Laforest : Je viens de me
le faire dire. Il n'y en a vraiment pas beaucoup. On me dit qu'il y a eu dans
le passé l'échangeur Turcot. Ça fait que, vous voyez, c'est vraiment pour des
projets que ça prend des équipes professionnelles, là. Alors, c'est très rare.
Mme Setlakwe : Est-ce que...
Oui. C'est rare que c'est octroyé ou c'est rare que c'est demandé même. O.K.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça. Parfait. Alors, est-ce que l'article 60 de la loi édictée est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, compte tenu de l'heure, nous allons suspendre les travaux jusqu'à
13 h 30.
(Suspension de la séance à 12 h 59)
13 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 13 h 39)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
bon après-midi à tous. La Commission de l'aménagement du territoire reprend ses
travaux. Alors, je rappelle que nous poursuivons toujours le projet de loi n°
79, Loi édictant la Loi sur les contrats des organismes municipaux et modifiant
diverses dispositions principalement aux fins d'allègement du fardeau
administratif des organismes municipaux. Alors, nous avions adopté l'article
60, et nous en sommes maintenant à l'article 61. Est-ce que c'est encore le
député de Lac-Saint-Jean qui en fait la lecture?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
O.K.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Donc,
article 61 :
«Toute disposition requise pour en arriver
à la conclusion du contrat peut, en préservant les éléments fondamentaux des
documents d'appel d'offres, de la demande de soumissions finales et de la
soumission, être négociée entre la personne responsable des discussions et des
négociations et le soumissionnaire qui a obtenu le meilleur pointage lors de l'évaluation
des soumissions finales.»
M. le Président, un amendement suivra.
• (13 h 40) •
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup.
Mme Laforest : Article 61 de
la Loi sur les contrats des organismes municipaux : Remplacer, dans l'article
1 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux, proposé par l'article 1
du projet de loi...
Mme Laforest : ...organismes
municipaux, remplacer, dans l'article 1 de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux, proposé par l'article 1 du projet de loi, «meilleur pointage»
par «pointage le plus haut».
C'est pour juste clarifier la loi, qui
était demandé sûrement par les légistes pour faciliter leur interprétation,
donc, c'est mieux de dire «meilleur pointage» que... par pointage le plus
haut». Alors, Me Veilleux, pourquoi vous avez voulu changer ce terme?
Des voix : ...
Mme Laforest : Ça prend des
bonnes raisons, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
Me Veilleux, allez-y. On écoute votre explication.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. En fait, c'est une question d'uniformisation des termes. Dans
la loi, les deux termes étaient utilisés, on en choisit seulement un pour s'assurer
qu'elle soit cohérente.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Parfait. Alors, est-ce qu'il y a des questions sur l'amendement?
Mme Setlakwe : Il n'y a pas
de question sur l'amendement.
Le Président (M. Schneeberger) : Pas
de question. Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, nous en sommes maintenant à l'article 61 tel qu'amendé. Questions
sur l'article 61?
Mme Setlakwe : Oui, s'il vous
plaît, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Mme la députée de Mont-Royal-Outremont.
Mme Setlakwe : Est-ce que cet
article est nouveau où il se trouve déjà dans la Loi sur les cités et villes?
Mme Laforest : Bien, en fait,
c'est l'article qu'on a discuté, là, juste, juste, juste avant de quitter, pour
pouvoir discuter, là, pour un projet plus complexe ou un amphithéâtre, un
aréna. C'est la même, même chose. Ça existe déjà, là, oui, dans la Loi sur les
cités et villes.
Mme Setlakwe : Merci. Oui,
oui, c'est la suite de l'article 60. Là, on est à l'étape... on suit la
séquence et on est à l'étape des négociations avec le soumissionnaire qui a
obtenu le pointage le plus haut lors de l'évaluation des soumissions finales.
Mais juste clarifier, qu'est-ce qu'on entend par «toute disposition requise
pour en arriver à la conclusion du contrat»? Parce qu'il y aura eu les
soumissions initiales, les soumissions finales, des négociations avec un des
soumissionnaires. Et qu'est-ce qu'on entend par «toute disposition requise peut
être négociée»? Donc, toute disposition du contrat, dans le fond, là, on est en
train de négocier le contrat final, le...
Mme Laforest : C'est ça.
Exactement, puis tout ce qui est requis pour faire le projet, en fin de compte,
peut être discuté, là. Donc, toutes les dispositions peuvent arriver... qui
arrivent à la fin du contrat, évidemment, donc, on peut... peut être discutée.
Mme Setlakwe : En préservant
les éléments fondamentaux des documents d'appel d'offres. Parce que, oui, là,
il ne faut pas... il ne faudrait pas qu'avec ce soumissionnaire qui a obtenu le
plus haut pointage, qu'on change les règles du jeu, dans le fond, qu'on change
ce qui avait été mis de l'avant par la municipalité.
Mme Laforest : Oui,
exactement.
Mme Setlakwe : Mais juste
pour être clair, donc, le libellé, là, les éléments fondamentaux des documents
d'appel d'offres, c'est vraiment le libellé actuel.
Mme Laforest : Exactement.
Mme Setlakwe : Et ce sont
aussi les mêmes termes qui sont utilisés dans la LCOP?
Mme Laforest : Ah! Me
Veilleux.
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Veilleux, allez-y.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. En fait, cette procédure n'existe pas dans la LCOP, donc je ne
pourrais pas faire le parallèle. C'est une procédure qui est spécifique au
droit municipal.
Mme Setlakwe : Parfait, mais
ce sont les mots qui existent déjà, donc il ne faudrait pas les modifier pour
des fins de jurisprudence ou autre, là, O.K..
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Absolument.
Non, non, absolument.
Mme Setlakwe : Mais est-ce
qu'il y a une disposition du contrat... Là, je suis vraiment juste dans le mot
«requise» : «Toute disposition requise pour en arriver à la conclusion du
contrat peut... être négociée». C'est une disposition qui est requise par... je
ne sais pas. Est-ce qu'il pourrait y avoir une mésentente entre... Qu'est-ce
qu'on entend par ça, là, le... Parce que ce que... Est-ce que ça aussi, c'est
un terme qui est déjà... qui est déjà présent dans le texte de loi? Mais là où
je veux en venir, c'est que, je me pose juste la question, la ville pourrait
dire : J'ai... On a absolument besoin de négocier cet élément-là du
contrat et... je ne sais pas. Est-ce que ça peut donner lieu à une mésentente
entre l'organisme municipal et le soumissionnaire, à savoir qui détermine si
c'est une disposition qui est requise pour la conclusion du contrat?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : La
réponse simple, c'est... Évidemment, il peut toujours y avoir des mésententes,
malheureusement, mais les dispositions actuelles, quand même, donnent un bon
guide pour s'assurer qu'en bout de piste les soumissions...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : ...respecté.
Parce qu'ultimement le respect des éléments fondamentaux, c'est de s'assurer
finalement que la compétition a déjà été faite, la personne a été choisie sur
des... sur certaines bases, ces bases-là ne doivent pas être modifiées. Donc, avec
ces éléments-là, il y a quand même moyen de s'assurer que les parties
s'entendent sur où départager.
Mme Setlakwe : Donc, «toute
disposition requise pour en arriver à la conclusion du contrat peut, en
préservant les éléments fondamentaux des documents d'appels d'offres», ça, ça
va, «de la demande de soumission finale et de la soumission...» O.K.. C'est les
éléments fondamentaux, que ce soient des documents d'appels d'offres, de la
demande de soumissions finales ou de la soumission, les éléments fondamentaux
sont relatifs à ces trois... trois éléments là. Je comprends. Ça va, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. Parfait. Alors, est-ce que l'article 61, tel qu'amendé, de la loi édictée
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 62.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : M.
le Président, article 62 : «Après la tenue des négociations, un rapport de
discussions et de négociations est produit par la personne qui en est
responsable et un rapport d'évaluation des soumissions est produit par le
secrétaire du comité de sélection.
«Le rapport de discussion et de
négociations précise les dates et les objets des discussions et des
négociations et atteste qu'elles ont fait - pardon - qu'elles ont été faites
dans le respect des dispositions applicables et du principe d'égalité de
traitement des soumissionnaires.
«Le rapport d'évaluation des soumissions
indique le nom de chaque soumissionnaire, le prix proposé dans sa soumission et
le nombre de points qui lui a été attribué pour chacun des critères
d'évaluation. Il atteste également que les autres étapes liées à la procédure
d'attribution ont été réalisées dans le respect des dispositions applicables et
du principe d'égalité de traitement des soumissionnaires.»
Donc, M. le Président, cet article vient
exiger la production de deux rapports à l'attention du conseil municipal. Puis
ces rapports, bien, permettraient au conseil de prendre connaissance des étapes
réalisées au cours de la procédure d'attribution avant de prendre une décision.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce qu'il y a des questions sur l'article? Députée Mont-Royal-Outremont.
Mme Setlakwe : Oui, ce ne
sera pas long, M. le Président. Donc, est-ce que ce sont deux rapports
distincts? Il a la tenue des négociations et, après ça, il y a un rapport de discussions
et de négociations qui est produit. Puis le rapport d'évaluation des
soumissions, ça, c'est un autre document.
Mme Laforest : Oui. C'est
normal, c'est confidentiel.
Mme Setlakwe : O.K. Oui,
c'est ça, c'est deux... Je suis désolée. Oui, c'est deux documents différents,
et le premier est préparé par le responsable, le responsable qui a été désigné
par la municipalité. On désignait, dans quel article... On réfère vraiment à la
personne qui est responsable des discussions et négociations.
Mme Laforest : ...
Mme Setlakwe : Oui, c'est ça.
Et c'est deux... Est-ce que c'est deux... Cette procédure-là relative aux deux
rapports à produire, elle est déjà... elle est calquée sur le droit actuel, sur
ce qui existe déjà?
Mme Laforest : Exactement,
oui.
Mme Setlakwe : Oui. Est-ce
qu'il y a... Il n'y a pas de délais qui sont prévus pour produire ces rapports?
Mme Laforest : Non, aucun
délai.
Mme Setlakwe : Et quelle est
la suite, une fois que le rapport a été produit, est-ce qu'il est déposé...
Comment...
Mme Laforest : ...
Mme Setlakwe : Ah! au
conseil, ça, on va le voir plus tard?
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : O.K. Donc, c'est
vraiment le même libellé, là, exact, exact. O.K. Oui, ça va, M. le Président.
• (13 h 50) •
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que l'article 62 de la loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté...
Le Président (M. Schneeberger) : ...article
63.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Article
63 : «Le contrat ne peut être attribué avant que les rapports visés à
l'article 62 ne soient déposés au conseil de l'organisme municipal.
»L'interdiction de divulgation prévue au
premier alinéa de l'article 48 subsiste jusqu'à la date de ce dépôt.»
Alors, cet article préciserait que le
contrat ne pourrait être attribué avant que les rapports prévus à l'article 62
ne soient déposés au conseil de... au conseil municipal, et aussi, ça vient
prévoir également une règle particulière quant à la divulgation des
renseignements permettant de connaître le nombre ou l'identité des
soumissionnaires ou des personnes qui ont demandé une copie d'un document lié à
la procédure ouverte. Dans... tel cas d'une procédure d'évaluation globale des
critères avec discussion et négociations, ces renseignements ne pourraient être
divulgués avant le dépôt des rapports, sauf si une entreprise a autorisé la
divulgation dans l'un des cas prévus au deuxième alinéa de l'article 48 de la
loi, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 63?
Mme Setlakwe : Rapidement, M.
le Président, dans le fond, je posais la question précédemment s'il y avait un
délai qui était prévu, là, pour produire les rapports. Mais on comprend que de
toute façon, avec 63, le contrat ne peut pas être attribué avant que les
rapports soient déposés au conseil. Donc, c'est comme si ça... C'est une
autorégulation, là, du processus, là, ça ne va pas... Oui.
Mme Laforest : Exactement,
puis on laisse le temps aux vérifications de se faire aussi.
Mme Setlakwe : Oui, oui. Mais
il y a toutes ces... Évidemment, les parties impliquées ont tout intérêt à
faire progresser le... n'ont pas besoin de produire... pas besoin de prévoir
des délais, dans le fond.
Mme Laforest : Non.
Mme Setlakwe : Les
rapports... Tant que les rapports ne sont pas produits, on ne peut pas
attribuer le contrat. Donc, ça va...
Mme Laforest : Ça va de soi.
Mme Setlakwe : Ça va de soi.
O.K. Puis est-ce qu'il y a quelque chose de nouveau dans cet article-là par
rapport à l'existant?
Mme Laforest : Sûrement pas.
Mais c'était prévu... Mais c'est bien... C'est juste que c'est clarifié un peu,
là. C'est précisé dans l'article, mais c'était comme ça avant.
Mme Setlakwe : Ce qui est
précisé, c'est le deuxième... c'est dans le deuxième alinéa?
Mme Laforest : L'interdiction
de divulgation prévue au premier alinéa, oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Setlakwe : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Parfait. Alors, est-ce que l'article 63 de la loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Article
64.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Article
64 : «La Loi sur les travaux municipaux (chapitre T-14) ne s'applique pas
aux travaux effectués en vertu d'un contrat de partenariat attribué
conformément à la présente section.»
M. le Président, cet article préciserait
que la Loi sur les travaux municipaux ne s'appliquerait pas aux travaux
effectués en vertu d'un contrat de partenariat attribué suivant un système
d'évaluation globale des critères, et les modes de financement de
l'infrastructure municipale ne seraient donc pas limités par les dispositions
de cette loi. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 64?
Mme Setlakwe : Oui, peut-être
une question. Tu sais, généralement, là, quel est le... Je ne la connais pas
bien, moi, personnellement, la Loi sur les travaux municipaux, là. Qu'est-ce
qu'elle vient prévoir, cette loi-là? Parce que là, on l'exclut de façon
explicite, là, de l'application des travaux qui sont effectués en vertu d'un
contrat de partenariat attribué conformément à la section qu'on vient
d'étudier.
Mme Laforest : Bien, en fait,
ça vient juste préciser qu'admettons, dans un projet de partenariat, les
employés municipaux... l'entreprise qui fait le partenariat avec la
municipalité, l'entreprise privée, par exemple, ne pourrait pas utiliser les
employés municipaux pour faire les travaux.
Puis, s'il y a un partage, à ce moment-là
c'est, comme on le dit, là, dans les discussions, les négociations, les
échanges, bien, à ce moment-là, il peut y avoir des discussions, là, mais ça,
ça le précise quand même, évidemment, pour le financement des travaux.
Mme Setlakwe : O.K. Donc, la
Loi sur les travaux municipaux contient des règles de financement et autres
règles. En général, les travaux qui sont faits par une municipalité sont régis
comme... Qu'est-ce que ça vient... Par exemple, donnez-moi deux, trois exemples
de ce que cette loi-là vient imposer aux municipalités dans le cadre de
l'exécution de leurs travaux.
Mme Laforest : C'est que,
exemple... Je vais donner un... C'est toujours mieux d'y aller par des... avec
des exemples. Admettons qu'il faudrait qu'il y ait une entente dans la
négociation qu'un promoteur privé pourrait financer les travaux des
infrastructures d'eau et aqueduc pour financer le projet, donc là on tombe avec
les travaux publics, donc il faut qu'il y ait... quand même qu'il y a un
en-tête... une entente, le privé pourrait financer les travaux d'aqueduc...
eau, aqueduc pour un projet quelconque...
Mme Setlakwe : O.K. Mais ce
que je comprends, c'est qu'étant donné que là on est dans un mode d'attribution
de contrat qui a été... où il y a eu une...
Mme Setlakwe : ...O.K. Mais
ce que je comprends, c'est qu'étant donné que, là, on est dans un mode
d'attribution de contrats qui a été... où il y a eu une négociation qui peut
prévoir... puis toutes sortes de dispositions, incluant le financement... bien,
on est en train de dire qu'une autre loi ne peut pas venir s'appliquer parce
qu'elle pourrait être en contradiction avec les modalités qui ont été
négociées.
Mme Laforest : C'est
exactement ça. Donc, le financement des travaux par la municipalité, par
exemple, le financement des travaux de la ville pourrait être différent dans un
projet comme ça, donc ce serait différent de la Loi sur les travaux municipaux.
Mais il y a la Loi sur les travaux municipaux. Donc, s'il y a un partenariat
différent avec un privé pour des travaux quelconques, à ce moment-là, ici, on
vient... on vient éclaircir le... ou préciser le bon déroulement des travaux,
qu'il y a une entente avec le privé, avec la municipalité pour le financement des
travaux. Il y a la Loi sur les travaux municipaux. Mais ici on vient juste dire
que, s'il y a un projet de partenariat, évidemment, on peut déroger de la Loi
sur les travaux.
Mme Setlakwe : Oui, oui, c'est
ce que le texte de loi dit, c'est ça, je le lis, là, c'est très clair. Mais
moi, j'essaie de voir qu'est-ce que... quelles règles est-ce qu'on est en train
d'exclure. Je fais... plus on parle... je ne suis pas sûre de saisir. Parce que
la ville doit quand même financer, elle doit quand même financer ses travaux,
ça... ce qu'elle va devoir débourser pour l'exécution des travaux. Je comprends
qu'il y a des modalités qui sont négociées, mais la ville va quand même
financer par vos... par le biais d'un règlement d'emprunt ou autre, où là je
suis dans... je suis dans quelque chose qui n'est pas pertinent.
Mme Laforest : Bien non, mais
la Loi sur les travaux municipaux ne permet pas le financement exemple d'un
privé pour des travaux municipaux. C'est pour ça qu'il faut que ce soit bien
éclairci et bien précisé dans l'entente.
Mme Setlakwe : O.K. Alors
que, dans le contrat qui a été négocié, il se pourrait que l'entreprise privée
assume une part des...
Mme Laforest : Tout à fait.
Comme, un exemple, les infrastructures en eau, si c'est un projet en habitation
ou quelque chose comme ça. Donc, c'est... Ici, c'est important de le préciser
pour la Loi sur les travaux municipaux... avec la Loi des travaux municipaux.
Mme Setlakwe : Mais,
généralement, les contrats qu'on... les contrats qu'on vient d'étudier ou la
section qu'on vient d'étudier, on avait dit que c'était plutôt pour des
services professionnels, mais pas forcément.
Mme Laforest : Oui, mais là,
comme je le mentionne, ça peut être pour... dans le projet de construction
même.
Mme Setlakwe : Mais c'était
ça, ça, ça existe déjà, cet article-là, j'imagine.
Mme Laforest : Oui, mais là
on le précise dans la loi pour les projets aussi de partenariat.
Mme Setlakwe : Mais est-ce
que la Loi sur les travaux municipaux... On l'exclut au complet. Donc, j'essaie
de voir qu'est-ce que cette loi prévoit de plus qui... Qu'est-ce qu'on est en
train d'exclure? Ça fait que je comprends qu'on exclut l'application de la loi,
mais la loi prévoit quoi exactement? Peut-être c'est une question pour le
légiste.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Me Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. La Loi sur les travaux municipaux, essentiellement, elle
restreint les modes de financement par lesquels une municipalité peut financer
les travaux. Normalement, une municipalité va se financer par taxe, taxe
spéciale par exemple, mais elle ne pourrait pas aller chercher un prêt
autrement que cela et, notamment, se faire financer par l'entreprise
directement. En excluant l'application de la Loi sur les travaux municipaux, ça
permettrait que, dans le cadre des négociations, par exemple, l'entreprise qui
fait un contrat de partenariat avec la municipalité assume une partie du
financement, dans le fonds, s'assure de gérer cette partie-là, ce qui, par
exemple, ferait que la municipalité n'aurait pas à aller chercher elle-même son
emprunt puis aller chercher une taxe spéciale pour le projet, là. Donc, ça
permet une plus grande fluidité dans les modalités d'application, là.
Mme Setlakwe : O.K., je
comprends. Donc, c'est vraiment une loi qui a trait au financement des... au
financement des travaux. Merci. Ça va.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. Parfait. Alors, est-ce que l'article 64 de la loi édicté est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, nous changeons de section, nous en sommes à l'attribution suivant un
système de connaissance différée du prix. Nous débutons avec l'article 65.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Oui.
Article 65 : «Lorsque les documents d'appel d'offres prévoient que le
contrat est attribué suivant un système de connaissance différé du prix, les
soumissions sont évaluées en fonction d'un minimum... en fonction d'un minimum
de quatre critères. Le pointage intérimaire ainsi obtenu est ensuite pondéré en
fonction du prix proposé. Le contrat est attribué en... au soumissionnaire
ayant présenté la soumission qui a obtenu, conformément à l'article 71, le
pointage final le plus haut.»
• (14 heures) •
Donc, les commentaires, M. le
Président : La section V à IV du titre III de la loi, comprenant les
nouveaux articles 65 à 71, prévoirait les règles applicables à la
procédure d'attribution suivant un système de connaissance...
14 h (version non révisée)
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : ...du
prix. Ce système consiste en une évaluation des soumissions en fonction d'un
minimum de quatre critères, qui est ensuite pondérée en fonction du prix des
soumissions. Et cette section, bien, vient reprendre, en substance, avec des
ajustements, les dispositions applicables au système de pondération et d'évaluation
prévu à l'article 573.1.0.1.1 de la loi et aux autres articles similaires en
droit des contrats des organismes municipaux, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 65?
Mme Laforest : ...M. le
Président, pour donner plus d'informations à mes collègues, j'aimerais ça, et
si c'est possible, que Mme Petit explique qu'est-ce qu'on commence présentement
au niveau des procédures pour que... pour que... que tout le monde ici, tous
les collègues voient où on en est rendus dans le projet de loi, si vous êtes d'accord.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Allez-y, Mme Petit.
Mme Petit (Katia) : Merci.
Oui, effectivement, ici, on change de mode, on est dans ce qui s'appelle
traditionnellement le système à deux enveloppes. Donc, une première analyse qui
va être effectuée, basée sur des critères de qualité, qui sont, au minimum, de
quatre, comme... comme vient de le mentionner M. le député, auquel est associé
des pourcentages, c'est pour un total de 100 points, au maximum, et qui peut
être pondérée, dans une seconde étape, en fonction du prix, et là il y a une
équation qui va venir s'appliquer, et qu'on va examiner là, dans des articles
ultérieurs, où on vient donner une importance plus ou moins grande à la qualité
versus le prix. Donc, au bout de la ligne, le... le contrat va être attribué à
celui qui obtient le... le meilleur... le meilleur pointage, là, finalement,
total, et c'est un mode qui est déjà existant actuellement.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui?
Ça répond à vos questions?
Mme Setlakwe : Merci, puis j'apprécie
le... le... la remise en contexte, parce que là, on commence, effectivement,
une nouvelle section. Et la première question que j'aurais, elle n'est pas...
elle n'a pas trait vraiment au libellé, mais juste pour être sûrs qu'on fasse
bien la distinction avec ce qu'on vient de... ce qu'on vient d'étudier, comme
régime, qui... qui prend également en compte la qualité des... des
spécifications.
Ce que je comprends, c'est... et qui
implique, potentiellement, des discussions et des négociations. Ici, dans le
système à deux enveloppes, il n'y a pas... il n'y a pas de discussion puis de
négociation, il y a des critères qui sont mis de l'avant, avec une pondération.
Certains critères valent plus que d'autres, ça, c'est prévu d'avance. Mais les
soumissionnaires n'entrent pas en... en discussion ou en négociation avec l'organisme
municipal. Puis... les enveloppes... chaque soumissionnaire soumet deux
enveloppes. On va pouvoir voir la procédure, mais c'est juste pour le... le
résumer. Et donc la première enveloppe est étudiée, et seulement les soumissionnaires
qui... qui excèdent une certaine note de passage vont voir leur deuxième...
leur deuxième enveloppe est ouverte. Essentiellement, c'est ça?
Mme Petit (Katia) : Tout à
fait, 70 %, et le prix n'est pas connu au moment de la première étape d'évaluation.
Mme Setlakwe : Non, non, non.
Exact, non, non. Donc, ça, c'est... effectivement, c'est bon de le dire, parce
qu'on va pouvoir passer peut-être plus rapidement, mais ce n'est... ce n'est
rien de nouveau aussi, puis on ne le change pas.
Mme Petit (Katia) : Pas du
tout.
Mme Setlakwe : Mais c'est ça,
la différence, c'est que là, il y a comme... C'est quand même juste des
enveloppes, là, les soumissionnaires ne viennent pas interagir avec un comité
ou une personne responsable. Il n'y a pas de négociation, il n'y a pas de
discussion? O.K. Est-ce qu'entre les deux régimes il y en a un qui est plus
utilisé, selon vous, selon... selon ce qu'on a comme information?
Mme Petit (Katia) : Le
système à deux enveloppes est... est quand même utilisé assez fréquemment,
parce qu'il peut être utilisé pour des plus petits projets. Ce n'est pas
nécessairement pour des projets complexes automatiquement, là.
Mme Setlakwe : O.K. Donc, lorsque
les documents en appel d'offres prévoient que le contrat est attribué sur un
système de connaissance différée du prix. «Système de connaissance différée du
prix», là, c'est vraiment, là... on ne l'a pas changé de nom, là, c'est...
on... on dit communément «un système à deux enveloppes». Mais le terme légal, c'est
le même, là, c'est «système de connaissance différée du prix»?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Me Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. En ce qui concerne cette procédure, le... le titre a été
modifié pour qu'il reflète davantage ce qu'il représente. Par exemple, le terme
«deux enveloppes», dans la loi, actuellement, n'existe pas. Il a été
communément appelé comme ça pour simplifier, justement, la compréhension. Il en
va de même également pour l'évaluation globale, qui a été modifiée pour s'assurer
que ça représente plus le nom, ce que ça veut dire, en fait.
Mme Setlakwe : O.K. Donc,
dans les deux cas, on les a rebaptisées, les procédures?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Actuellement,
c'est «pondération», «évaluation» dans les deux cas. Il y a deux systèmes de
pondération, évaluation. Ça devenait mêlant, on va dire ça comme ça...
Le Président
(M. Schneeberger) : ...d'autres questions? Ça va?
Mme Setlakwe : Oui, oui,
j'ai d'autres questions, M. le Président. Ça ne sera pas long. O.K. Donc,
c'étaient deux... On se rappelle que c'est deux... C'est ça, deux régimes qui
existent déjà, mais les deux tombaient sous le vocable pondération évaluation.
Mais communément on appelait celui-ci qu'on va... dont on va entamer l'étude,
système à deux prix... à deux enveloppes, pardon. Puis l'autre, on l'appelait
comment?
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Discussion
et négociation. O.K. Là, on est plus précis. Puis est ce que... O.K. Puis on
n'est pas en train de se coller à la LCOP. Là, c'est vraiment propre au monde
municipal. Et le minimum de quatre critères, ça, ça ne change pas? Le pointage
intérimaire ainsi obtenu, c'est intérimaire dans le sens que c'est un premier
pointage, puis le pointage va être complété quand on va ouvrir les enveloppes
de prix, le cas échéant. Je n'ai pas d'autre question, M. le Président.
Le Président
(M. Schneeberger) : Ça va comme ça?
Mme Setlakwe : Oui.
Le Président
(M. Schneeberger) : Alors, est-ce que l'article 65 de la loi
édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Schneeberger) : Nous en sommes maintenant à
l'article 43, avec un amendement.
Mme Laforest : Merci, M.
le Président.
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui, Mme la ministre.
Mme Laforest : Je vais
continuer la lecture de l'article 43. Merci.
«Lorsque les documents d'appel d'offres
prévoient que le contrat est attribué suivant un système de connaissance
différée du prix, ils doivent comprendre :
«1° à l'égard de chacun des critères
utilisés pour l'évaluation des soumissions, le pointage maximal pouvant être
attribué, lequel ne peut excéder 30 points sur un nombre maximal de
100 points;
«2° les méthodes de pondération et
d'évaluation des soumissions fondées sur ces critères;
«3° que la soumission doit être transmise
en deux envois distincts, un premier incluant tous les documents de la
soumission, à l'exception du prix proposé, et un deuxième contenant ce prix.
«Les documents d'appel d'offres peuvent
prévoir un pointage minimal qui doit être attribué à l'égard de l'un ou l'autre
des critères, à défaut de quoi la soumission est rejetée.»
L'article 43 présenté avec l'amendement
se lit ainsi :
Article 43. Remplacer le paragraphe
3° du premier alinéa de l'article 43 de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux, proposé par l'article 1 du projet de loi, par le paragraphe
suivant :
«3° une indication selon laquelle le prix
de la soumission doit être présenté dans un document séparé des autres
documents de la soumission, afin de permettre l'application de
l'article 69.» que nous avons adopté.
Donc, l'amendement modifie
l'article 43 de la Loi sur les contrats des services... des organismes
municipaux afin de préciser que le prix doit être présenté séparément du reste
de la soumission avec les deux enveloppes, comme la nouvelle éducation que nous
avons prise auparavant. Alors, cette nouvelle rédaction permettrait d'assurer
la conservation de la pratique actuelle qui consiste, lorsque les soumissions
sont présentées sur support papier, à transmettre à l'organisme municipal, deux
enveloppes cachetées dans une plus grande enveloppe. Voilà. Merci, M. le
Président.
Le Président
(M. Schneeberger) : Merci pour les explications. Est-ce qu'il y a
des questions sur l'amendement?
Mme Setlakwe : Donnez-moi
juste un petit instant.
Le Président
(M. Schneeberger) : Mme la députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : O.K. Mais
ça me semble être vraiment une technicalité, là, ce que vous avez expliqué, là,
Mme la ministre. C'est vraiment...
Mme Laforest : C'est un
détail, en fait, pour revenir à l'article qu'on a adopté auparavant, par
rapport à la qualité et le prix. Donc, les soumissions, quand le contrat est
attribué suivant le système de connaissance différé, pourraient constituer deux
enveloppes distinctes à l'intérieur d'une autre enveloppe. Bien, en fait, c'est
une procédure de technicalité, comme vous avez mentionné, là.
Mme Setlakwe : Mais là le
libellé qui avait été soumis initialement, je ne sais pas, parce la soumission
doit être transmise...
Mme Laforest : Parce
que... Parce que l'article 43 prévoit présentement que deux envois
distincts, un contenant les informations relatives à la qualité et l'autre
concernant les informations relatives au prix, doivent être prévus lorsqu'un
contrat est attribué suivant un système de connaissance différée du prix. Donc,
cette formulation est adéquate pour les soumissions transmises par voie
électronique qui sont effectivement envoyées en deux fichiers distincts.
Toutefois, dans la pratique, les soumissions sur support papier ne font pas
l'objet de deux envois distincts. Elles sont apportées en main propre selon les
indications prévues sur l'avis public dans le système EAO ou envoyées par la
poste ou par courrier recommandé. Il s'agit donc d'un même envoi mais qui
contient deux enveloppes scellées différentes contenant...
Mme Laforest : ...les
informations relatives à la qualité du prix.»
Donc, l'amendement vise à clarifier le
cadre légal qui correspond à cette pratique. En fait, c'est pour diminuer le
fardeau, le fardeau administratif, qui est inutile, selon moi.
• (14 h 10) •
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
parfait.
Des voix : ...
Mme Laforest : Oui. Bien, en
fait, aussi on... de continuer que les soumissions peuvent être faites aussi
par papier.
Mme Setlakwe : Oui, je
comprends. Puis, quand elles sont faites par la voix de papier... mais ce n'est
pas deux envois distincts s'il y a deux enveloppes scellées...
Mme Laforest : Bien, c'est
ça, deux enveloppes.
Mme Setlakwe : ...dans une
grande enveloppe.
Mme Laforest : Exact.
Mme Setlakwe : On est
vraiment dans ce niveau de détail là. Mais sauf que, si on le laisse comme ça,
on oblige à faire deux envois, puis là, en enlevant complètement, on s'est...
Vous vous êtes dit : Bien, on ne fera pas... Vous n'avez pas établi la
procédure pour chacun des... ce n'était pas... on est mieux d'être silencieux
et... Puis ceux qui le font électroniquement, ils doivent... c'est... ça se
fait électroniquement, donc on suit les règles du système, du SEAO. Puis, pour
ce qui est des envois papier, aussi bien de... ce n'est pas nécessaire de le
dire, de dire que c'est deux enveloppes dans une grande enveloppe. Puis c'est
ça, dans le fond, on est aussi bien d'être silencieux. C'est ce que je
comprends, ça... Je vois le légiste qui a envie de répondre. Non?
Mme Laforest : Le légiste a
toujours envie de répondre. Allez-y, Me Veilleux, il n'y a aucun problème.
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Ah!
ça, c'est bon. En fait, le libellé fonctionne pour effectivement permettre
d'envoyer papier deux enveloppes dans une grande enveloppe. On a également un
autre article dans le régime qui le permet. Parce que vous aurez remarqué que
l'amendement mentionne «afin de permettre l'application de l'article 69»,
c'est justement le fait d'avoir deux documents distincts. Ultimement, c'est
d'empêcher la connaissance du prix, là.
Mme Laforest : Je croyais que
c'était une coquille du légiste.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
bon. D'autres questions?
Mme Setlakwe : Sur
l'amendement, non.
Le Président (M. Schneeberger) : Non.
Parfait. Alors, est-ce que l'amendement est adopté? Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Laforest : Ah! adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, est-ce que... Là, nous en sommes à l'article 43 tel qu'amendé.
Est-ce qu'il y a des questions? Non?
Mme Setlakwe : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Setlakwe : Je n'ai
toujours pas saisi, désolée, pourquoi que, là, on est à 43 puis, tout à
l'heure, on était à... Dans l'autre, l'autre régime, à un moment donné, les
chiffres ne se suivaient, puis on... on était... Entre le 53 puis le 54, on a
étudié l'article 42. Donc, juste... je suis désolée, là, mais de me
réexpliquer pourquoi que, là, on retombe à 43.
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. L'article 43, comme l'article 42 avant, en fait,
fait partie d'une grande section qui précise quel est le contenu obligatoire ou
facultatif des documents d'appel d'offres. C'est pour ça que l'article est à un
autre endroit uniquement et...
Mme Setlakwe : Mais, pour les
fins d'études de... pour les fins de l'étude du projet de loi, on... étant
donné qu'on le fait par sujet ou par bloc...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Exactement,
pour simplifier la compréhension.
Mme Setlakwe : .K., exact.
Mais là on est toujours dans la loi édictée, la nouvelle LCOM, O.K., parce
qu'on...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : ...
Mme Setlakwe : Parfait. C'est
bon, je comprends, c'est le contenu des documents. O.K. Donc là, «les documents
d'appel d'offres prévoient que le contrat est attribué c'est un système de
connaissance différée du prix, ils doivent comprendre», ils doivent comprendre
1° et 2° et ils peuvent comprendre un pointage minimal qui doit être attribué à
l'égard de l'un ou l'autre des critères. Est-ce que... Donc, pour ce qui est du
contenu obligatoire, c'est... on reconduit le régime existant.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Oui.
Mme Setlakwe : Oui. Et ça,
donc, l'établissement de la pondération, là, c'est vraiment à la discrétion des
organismes municipaux. Ils ont des balises, ils ont un cadre à respecter, mais,
selon... selon le projet, selon ce qui est important pour la ville, c'est...
ils vont... ils vont pouvoir moduler...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Exactement.
Mme Setlakwe : Parfait. Et on
ne veut pas qu'il y ait un critère... Ça, ça fait longtemps que c'est comme ça,
on ne peut pas donner à un critère un nombre de points qui excède
30 points sur une note maximale de 30. C'est que c'est là où il y a une
limite, là.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Sans
la limite, ça permettrait de donner à un critère un poids prépondérant,
vraiment plus important sur les ordres. Donc, ça permet d'avoir une meilleure
analyse comparative, d'où le minimum également, là.
Une voix : ...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Non,
c'est bon.
Mme Setlakwe : Oui...
Mme Setlakwe : Oui. Puis
peut-être qu'en mettant trop d'importance sur un critère, ça pourrait venir
restreindre le... jouer sur la concurrence, potentiellement, ou ça pourrait
peut-être trop cibler un... J'essaie de voir pourquoi ça a été... ça a été
formulé comme ça, qu'on ne veut pas... on ne veut pas qu'il y ait trop de
points attribués à un critère.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Je
ne peux pas vous dire pourquoi ça a été créé comme ça. C'est une disposition
qui existe depuis quand même très longtemps dans le domaine municipal et ce
choix-là a été fait à l'époque.
Mme Setlakwe : Mais donc, le
nombre... les critères, c'est un minimum de quatre, mais le nombre de points
total, évidemment, c'est 100. Le nombre de points, c'est 100. Et puis on ne
change rien, là, les municipalités ne seront pas déstabilisées, là, c'est
vraiment la même chose. Et finalement, ce serait ma dernière question, les
documents d'appel d'offres peuvent prévoir un pointage minimal qui doit être
attribué à l'égard de l'un ou l'autre des critères. Ça, c'est à la discrétion
des villes.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Absolument.
Mme Setlakwe : O.K. Puis ça,
ça ne change pas non plus.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Non.
Si un critère est plus important qu'un autre, la municipalité pourrait exiger
un pointage minimal pour être sûre d'avoir le minimum qu'elle requiert.
Mme Setlakwe : Oui. Ça va, M.
le Président. Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce que l'article 43 de la loi édictée, tel qu'amendé, est adopté?
Mme Laforest : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 66.
Mme Laforest : 66.
L'organisme municipal doit, avant la publication des documents d'appel
d'offres, déterminer le facteur variant entre 0 et 50 qui sera utilisé pour la
pondération du pointage intérimaire au regard du prix des soumissions. Ce
facteur n'est divulgué par l'organisme qu'après l'ouverture des soumissions.
Malgré l'article 9 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes
publics et sur la protection des documents personnels (Chapitre A-2.1),
nul n'a droit d'accès à ce vecteur avant l'ouverture des soumissions.
L'article 66 sur la Loi des organismes municipaux préciserait le facteur variant
entre 0 et 50 utilisé pour la pondération du pointage intermédiaire...
intérimaire devrait être déterminé avant la publication des documents d'appel
d'offres et ne pourra être divulguée qu'après l'ouverture des soumissions.
Ici, c'est évidemment éviter toute
collusion entre les soumissionnaires. Voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 66?
Mme Setlakwe : Oui, M. le
Président. J'ai l'impression que ce n'est pas du droit nouveau. C'est écrit que
c'est du droit nouveau, mais, ce facteur-là, moi, j'ai déjà entendu parler de
ça.
Des voix : ...
Mme Laforest : Vous avez
raison. C'est le deuxième... Le premier, c'est exactement la même chose. Puis
là, ce qu'on dit, c'est le deuxième, malgré l'article 39 sur la protection
des renseignements personnels, nul n'a droit à ce facteur avant l'ouverture des
soumissions, c'est ça qui a été ajouté, Me Veuilleux.
Mme Setlakwe : O.K. Donc,
c'est l'organisme qui détermine le facteur qui sera utilisé pour la pondération
du pointage intérimaire au regard du prix. Donc là, on a nos... notre
pondération des... les critères des... pour la première enveloppe qui a un
maximum de 100 points, ça donne un pointage. Et là il y a un facteur qui
est appliqué. Comment ça fonctionne ce facteur-là qui... là, qui s'applique
entre... au regard du prix?
Mme Laforest : ...
Mme Setlakwe : Donc, on a un
score en... selon la première enveloppe. Et là il va y avoir aussi un score en
vertu de la deuxième. Puis le facteur, comment qu'il fonctionne, ce facteur-là?
Mme Laforest : En fait, le
facteur fonctionne que plus on s'approche du facteur 50 dans une
municipalité, ça veut dire que plus la municipalité cherche à ne pas payer
cher, à payer moins cher. Et plus on s'approche...
Mme Setlakwe : O.K. C'est
l'importance qu'elle accorde...
Mme Laforest : C'est ça. Puis
plus on en revient au chiffre zéro, plus on respecte la qualité et le prix,
plus on s'approche du facteur zéro. Donc, c'est comme...
• (14 h 20) •
Mme Setlakwe : Oui.
Mme Laforest : Oui. Puis
l'autre chose qui est importante de mentionner ici, c'est que ce qu'on oublie
dans l'article de loi, et le deuxième paragraphe pourquoi qu'il a été ajouté,
c'est parce qu'il faut... on oblige à garder la valeur de facteur dans
l'équation, parce qu'une entreprise qui...
Mme Laforest : ...si
l'entreprise connaît la valeur de l'équation, évidemment, elle va dire :
Bien, la ville mise plus sur la qualité, la ville mise plus sur le prix. Donc,
moi, je vais déposer ma soumission selon, bref, que mon équipement sera plus de
qualité ou mon prix sera meilleur. Donc, c'est pour ça qu'ici on garde vraiment
le facteur confidentiel dans l'équation et la raison du deuxième paragraphe.
Mais la première... le premier paragraphe, c'est tel quel, c'est la même chose.
Mme Setlakwe : ...j'apprécie
l'explication, c'est exactement ça. Puis ce n'est pas connu puis les
entreprises ne pourront pas, d'avance, être plus agressifs sur l'un ou l'autre,
ils ne savent pas.
Mme Laforest : C'est ça...
Mme Setlakwe : Non, c'est
parfait, il ne faut pas que ça change. Ça fait que 50, ça veut dire que les
deux ont le même poids, c'est-tu ça? Je ne suis plus sûre. Non, zéro,
excusez. C'est le contraire, à zéro...
Mme Laforest : À zéro, c'est
un équilibre.
Mme Setlakwe : ...c'est un
équilibre. C'est ça.
Mme Laforest : Qualité-prix.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Setlakwe : Ce ne sera pas
long, M. le Président. On ne change rien, on oblige de déterminer le facteur
avant la publication des documents d'appel d'offres... On ne change rien du
régime, dans le fond, pour ce qui est du premier paragraphe, les obligations.
O.K. Ce n'est rien de nouveau. Et, malgré l'article 9... Ce qui est nouveau,
c'est le deuxième alinéa «nul n'a droit d'accès à ce facteur avant...» Mais, en
fait, ça a été ajouté... Pourquoi c'était nécessaire d'ajouter le deuxième alinéa,
étant donné que le facteur n'est pas divulgué par l'organisme... ou il n'est
divulgué par l'organisme qu'après l'ouverture des soumissions...
Mme Laforest : Pour éviter la
collusion.
Mme Setlakwe : Non, non, non,
je comprends, mais pourquoi c'est nécessaire d'ajouter le deuxième alinéa «nul
n'a droit d'accès à ce facteur avant...» Ah! c'est que, oui, quelqu'un
pourrait dire, mais, en vertu du régime d'accès à l'information, je vais
essayer de l'avoir. Là, on ferme toutes les portes. Merci. C'est bon.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce que l'article 66 de la loi édictée est adopté? Adopté. Article 67, avec
un amendement.
Mme Laforest : Article
67 : «Malgré le premier alinéa de l'article 49, le prix proposé et le
résultat de l'ouverture des soumissions ne sont pas divulgués lors de
l'ouverture des soumissions.»
Alors, on va lire tout de suite
l'amendement, on avait discuté d'ailleurs de ce point-là : Remplacer, dans
l'article 67 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux, proposé par
l'article 1 du projet de loi, «et le résultat de l'ouverture des soumissions ne
sont pas divulgués», par «dans chacune des soumissions n'est pas divulgué».
Donc, cet amendement modifie l'article 67
de la Loi sur les contrats des organismes municipaux afin d'assurer la
concordance avec l'article 49 de cette loi, tel qu'amendé.
Donc, ici, on a simplement ajouté «dans
chacune des soumissions n'est pas divulgué» lors de l'ouverture des
soumissions.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
qu'il y a des questions sur l'amendement?
Mme Setlakwe : Ce ne sera pas
long, M. le Président. Mais c'est de la concordance avec ce qui avait été
discuté précédemment, là, le résultat de l'ouverture des soumissions, il ne
peut pas être divulgué parce qu'il n'est pas connu et il se pourrait que... Il
se pourrait que le projet soit abandonné puis que l'octroi ne se fasse pas à
qui que ce soit. Mais là on vient quand même changer... On ne fait pas juste
supprimer le libellé, on le change pour dire «le prix proposé dans chacune des
soumissions». Parce qu'il n'y a pas juste un prix proposé, c'est un prix par
soumission. Je n'ai pas d'autre commentaire sur l'amendement. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, est-ce qu'il y a des questions sur l'article 67 tel qu'amendé?
Mme Setlakwe : Donc, c'est
malgré 49, parce que 49... Ah oui! C'est ça. Comme dans le principe général
d'un appel d'offres ouvert, le 49 s'applique, le 49 s'applique à tout ce qui
est ouvert, pas seulement quand on y va par le plus bas soumissionnaire. Il y a
une partie de 49 qui s'applique...
Mme Setlakwe : ...dans le
régime qu'on est en train d'étudier.
Mme Laforest : Allez-y, Me
Veilleux ou Mme Petit.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. C'est la divulgation du nom des soumissionnaires. On doit
divulguer le nom des soumissionnaires, pas leur prix parce que, notamment, il
doit rester secret jusqu'à la fin, alors que la règle générale, c'est la
divulgation des deux informations.
Mme Setlakwe : Mais c'est ça,
donc, 49, quand même, ça s'applique, parce que, là, on ouvre... on ouvre et on
peut donner le nom, on donne le nom, on ne va pas plus loin que ça. Donc,
malgré le... malgré... 49 qui dit qu'on dit à voix haute le prix, ce qui est
pertinent dans le cas du plus bas soumissionnaire, le système à deux
enveloppes...
Mme Laforest : ...du plus bas
soumissionnaire.
Mme Setlakwe : À 49, oui. Le
prix proposé... juste, là, ça va se lire comment? Le prix proposé dans chacune
des soumissions... dans chacune des soumissions ne sont... ne sont pas
divulgués. Non, non, exact, je comprends. Oui, c'est bon.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. Parfait. Alors, est-ce que l'article 67 de la loi édictée, tel
qu'amendé, est adopté?
Mme Laforest : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 68.
Mme Laforest : 68 : «Un
comité de sélection est formé conformément à l'article 54.»
L'article 68 de la loi prévoit que le
comité de sélection serait formé suivant les modalités... que pour la procédure
d'attribution, suivant un système d'évaluation global des critères.
Le Président (M. Schneeberger) : Questions
sur l'article...
Mme Laforest : C'est en
concordance... en concordance avec le respect de l'intégrité, là, des principes
des soumissions...
Mme Setlakwe : Oui, là, ici,
c'est juste simplement qu'on ne voulait pas reproduire toutes ces règles-là, on
dit simplement qu'elles s'appliquent.
Mme Laforest : Exact.
Mme Setlakwe : Comité de
sélection... C'est beau, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. Alors, est-ce que l'article 68 de la loi édictée est adopté?
Mme Laforest : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 69.
Mme Laforest : Article 69 :
«Une évaluation préliminaire de chacune des soumissions réalisées
individuellement par chacun des membres du comité, après quoi le comité se
réunit afin d'évaluer successivement chacune des soumissions et de lui
attribuer son pointage intérimaire sur un nombre maximal de 100 points. Le
pointage intérimaire ainsi attribué correspond à la somme des points attribués
par le comité pour chacun des critères d'évaluation. Aucun membre du comité ne
doit connaître le prix proposé dans les soumissions lors de ces évaluations.»
C'est normal.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Questions sur l'article 69?
Mme Laforest : C'est pour une
question de faire une analyse très, très rigoureuse puis en respect de
l'intégrité des soumissions.
Mme Setlakwe : O.K. puis là,
ici, dans ce cas-ci, là, du système à deux enveloppes, mais du système de
connaissance différée du prix, on reprend le même principe, mais il fallait
le... on ne pouvait pas juste renvoyer à ce qu'on a... à ce qu'on avait dit
précédemment pour l'autre régime, parce que c'est une règle particulière qui
s'applique ici.
Mme Laforest : Tout à fait.
Des voix : ...
Mme Setlakwe : ...individuellement,
donc on reprend le terme «individuellement», mais on avait bonifié... C'est ça.
Donc, individuellement, c'est nouveau pour ce système-là aussi, de dire qu'il y
a une évaluation qui est faite individuellement. Chacun des membres du comité
se réunit... Ça, ça doit être exactement, sauf la bonification, c'est... il n'y
a pas de changement dans ces règles-là. O.K. c'est bon.
Ça va. Parfait. Alors, est-ce que
l'article 69 de la loi édictée est adopté?
• (14 h 30) •
Mme Laforest : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : 70.
Mme la ministre.
Mme Laforest : 70 :
«Toute soumission n'ayant pas obtenu un pointage intérimaire minimal de
70 points, ou dont l'un des critères d'évaluation n'a pas obtenu le
pointage minimal prévu au document d'appel d'offres est rejetée. Les envois
contenant le prix proposé...
14 h 30 (version non révisée)
Mme Laforest : ...dans les
soumissions rejetées qui ont été reçus sur le système électronique d'appel d'offres
sont détruits sans avoir été consultés et ceux qui ont été reçus sur support
papier sont retournés à l'entreprise sans avoir été ouverts. Les envois
contenant le prix proposé dans les soumissions retenues sont ouverts par le
comité de sélection.»
Alors, l'article 70 prévoit que les
soumissions n'ayant pas obtenu un pointage intérimaire minimal de 70 points
ou dont l'un des critères d'évaluation n'a pas obtenu le pointage minimal prévu
au document d'appel d'offres seraient rejetées. Dans ce cas, les envois
contenant les prix ne seraient pas ouverts et seraient détruits et retournés
selon le cas.
En ce qui concerne les autres soumissions,
les envois contenant le prix proposé seraient ouverts et leur pointage final
serait déterminé, conformément à l'article 71. Mais ce n'est pas le cas
présentement? Il me semble que c'est la même chose, Me Veilleux?
Une voix : ...
Mme Laforest : C'est ça, c'est
exactement comme ça que ça fonctionne. Il n'y a pas de changement, c'est pour l'appliquer
dans notre loi.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
qu'il y a des questions sur l'article 70?
Mme Setlakwe : Juste nous
donner quelques instants, M. le Président, si ça ne vous embête pas. Ce ne sera
pas long.
Le Président (M. Schneeberger) : Voulez-vous
qu'on suspende? Non?
Mme Laforest : Bien, en fait,
c'est important quand même de le mentionner, c'est recommandation de la
commission Charbonneau, cet article-là. Ça fait que j'aime mieux vous le dire
tout de suite, là.
Mme Setlakwe : Oui, oui, je
pense que ça, c'est béton, là.
Mme Laforest : Je n'oserais
pas me...
Mme Setlakwe : Moi non plus.
Mme Laforest : Je vais
laisser le pointage de moins de 70 points.
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Setlakwe : ...M. le
Président. Alors, le premier paragraphe... le premier alinéa est très clair et
le deuxième aussi, là. Ce qu'on comprend, c'est qu'il y a deux façons de faire.
Si c'est électronique, les informations quant aux prix sont détruites sans
avoir été consultées et ceux qui ont été reçus sur support papier dans une
enveloppe, dans deux enveloppes, dans une... sont détruits sans... sont
retournés sans avoir été ouverts. «Les envois contenant le prix proposé dans
les soumissions retenues sont ouverts par le comité de sélection.» Tout à fait.
Alors, juste pour clarifier, évidemment, ici, on ne peut pas... on n'est pas
dans un contexte où les soumissionnaires auraient pu recevoir une compensation,
là, pour le travail qu'ils ont investi, c'est ça? Ça, ce scénario-là s'appliquait
dans le régime précédent.
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Il n'y a rien
de ça ici.
Mme Laforest : Non, pas du
tout.
Mme Setlakwe : O.K., c'est ce
que je pensais. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : M. le
Président, l'article 71.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce que l'article 70 de la loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 71.
Mme Laforest : «Le comité de sélection
détermine le pointage final d'une soumission retenue en divisant, par le prix
proposé de la soumission, le produit que l'on obtient en multipliant par 10 000
le pointage intérimaire majoré du facteur variant entre 0 et 50.».
L'article 71 de la Loi des organismes
municipaux indiquerait les règles de calcul de pointage final des soumissions.
Le contrat serait attribué aux soumissionnaires dont la soumission obtiendrait
le pointage final le plus haut. Conformément à l'article 65 de la Loi sur
les contrats des organismes municipaux ici, c'est pour tenir compte et de la
qualité et du prix, évidemment, la qualité que l'on parle maintenant dans le
projet de loi depuis tantôt. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 61?
Mme Setlakwe : Juste un
instant, M. le Président.
Des voix : ...
Mme Setlakwe : O.K., là, à ce
stade-ci, on est... on applique une formule, là, il n'y a plus de... Oui, bien,
il y a un score qui a été donné, il y a un facteur, on a ouvert le prix, et là
tout ce qu'il reste à faire, c'est d'appliquer la formule, 10 000 fois
le pointage intérimaire majoré du facteur. Donc, on ajoute le facteur, puis on
divise par le prix...
Mme Laforest : Exact.
Mme Setlakwe : Ça, ça
demeure intouché.
Mme Laforest : Intouché.
Mme Setlakwe : C'est
bon.
Le Président
(M. Schneeberger) : Ça va?
Une voix : Oui.
Le Président
(M. Schneeberger) : Alors, est-ce que l'article 71 de la loi
édictée est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président
(M. Schneeberger) : Adopté. Nous changeons de section? C'est
l'attribution d'un contrat de partenariat suivant un système adapté au projet
d'infrastructure. Et l'intitulé est de la section VII, chapitre IV,
titre III. C'est compréhensible pour vous.
Mme Laforest :
L'article 72...
Le Président
(M. Schneeberger) : Nous en sommes à l'article 72.
Mme Laforest :
Article 72 «Un contrat de partenariat peut, avec l'autorisation du
ministre et aux conditions qu'il détermine, être attribué conformément à la
présente section.»
Ici, M. le Président, la section VI
du chapitre V... la section VII du chapitre IV du titre III de
la loi.
Des voix : ...
Mme Laforest : Je suis
désolée, il y a juste un amendement pour introduire la nouvelle section qu'il
faudrait qu'on adopte.
Le Président
(M. Schneeberger) : O.K. Alors, on va procéder avec l'amendement.
Allez-y. Faites-en la lecture.
Mme Laforest : O.K..
Alors, l'intitulé de la section VII du chapitre IV du titre III
de la Loi sur les contrats des organismes municipaux.
Insérer, dans l'intitulé de la
section VII du chapitre IV du titre III de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux proposé par l'article 1 du projet de
loi, et après «au projet», «d'équipement ou».
Donc, cette section modifie l'intitulé de
la section VII du chapitre IV du titre III de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux à des fins de concordance à l'article 11.
Alors, voilà, c'est une question de concordance pour les contrats de
partenariat avec la notion d'équipement et... la notion de projet et
d'équipement parce que, là, on arrive dans les projets de partenariat. C'était
juste ça.
Le Président (M. Schneeberger) :
Parfait.
Mme Laforest : Puis là on
va arriver dans la nouvelle section. Puis Mme Petit va donner des
explications pour expliquer le pont qu'on doit faire avec cette nouvelle
section VII.
Le Président
(M. Schneeberger) : Merci. Est-ce qu'il y a un commentaire sur
l'amendement?
Mme Setlakwe : ...
Le Président
(M. Schneeberger) : Peut-être juste une question. L'amendement
est-tu... Est-ce que c'est vraiment l'amendement section VII? C'est comme
ça qu'il se nomme? O.K. Parfait. C'est bon.
Mme Setlakwe : Là, on
change le titre. Il n'y a pas de... Il n'y a pas de commentaire, là. On nous
l'a expliqué déjà, là, pourquoi qu'on...
Le Président
(M. Schneeberger) : O.K. Alors, est ce que l'amendement à la section VII,
chapitre IV, titre III est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président
(M. Schneeberger) : Adopté. Alors là, nous en sommes à
l'article 72.
Mme Laforest :
L'article 72. «Un contrat de partenariat peut, avec l'autorisation du
ministre et aux conditions qu'il détermine, être attribué conformément à la
présente section.»
Alors ici, on veut s'assurer des principes
de base du régime d'octroi des contrats des organismes municipaux. Mais, M. le
Président, c'est important de laisser la parole à Mme Petit parce qu'on
arrive dans une nouvelle section, la section VII, pour l'attribution des
contrats de partenariat. Alors, si vous voulez, M. le Président, on va... Parce
que c'est bien quand on a toutes les explications avant, hein? O.K.
Le Président
(M. Schneeberger) : Alors, bien sûr, Mme Petit, allez-y.
Mme Petit (Katia) :
Merci. Donc, effectivement, on change de mode d'octroi, on passe à un nouveau
mode qui vient avec les contrats de partenariat. On l'avait expliqué tantôt,
les contrats de partenariat peuvent soit être octroyés selon des règles
d'adjudication qui sont... qui relèvent du système d'évaluation global des
critères avec ou sans discussion. On en a parlé tantôt. On l'a adopté.
Maintenant, il y a un autre mode d'octroi de... de contrats, pardon, qui, lui,
est nouveau, c'est le système adapté au projet d'infrastructure. C'est à peu
près identique à ce qui s'est fait du côté du Conseil du trésor, là, dans le
projet de loi n° 62, où c'est un mode qui est très flexible, les modalités
ne sont pas prescrites à même la loi. C'est du cas par cas, un mode adapté à
chaque projet auquel une autorisation préalable de la ministre est nécessaire
et qui peut être accompagné de différentes conditions. Je résumerais ça comme
ça.
Le Président
(M. Schneeberger) : Est-ce qu'il y a des questions? Mme la
députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Merci.
J'apprécie, Mme Petit, la remise en contexte, mais c'est vraiment très
bien décrit. C'est comme ça qu'on le comprend. C'est tout à fait nouveau. C'est
un partenariat. Là, ce que vous avez mentionné, c'est qu'avant de choisir
d'entamer cette voie-là, une municipalité doit au préalable obtenir
l'autorisation de la ministre.
• (14 h 40) •
Mme Petit (Katia) : Tout
à fait.
Mme Setlakwe : Ça se fait
au début du processus. Est-ce que...
Mme Setlakwe : ...là,
l'article, a-t-il été lu?
Des voix : ...
Mme Setlakwe : Il a été lu.
Donc, le contrat... un contrat de partenariat peut, avec l'autorisation du
ministre et aux conditions qu'il détermine... est attribué conformément à la
présente section. Quand on parle de... là, je comprends que c'est un régime qui
va être calqué sur ce qui a été prévu au projet de loi n° 62 pour les
organismes publics. Évidemment, dans le cadre des... pour des organismes
publics, il n'y a pas d'autorisation à aller chercher.
Des voix : ...
Mme Setlakwe : Ah oui? Quand
même.
Une voix : Du gouvernement.
Mme Setlakwe : O.K. donc un
ministère... un ministère, un organisme public, avant d'entamer la voie, on va
aller chercher l'autorisation du Conseil du trésor, du gouvernement, du...
Une voix : Du décret... par
décret, donc.
Mme Setlakwe : Décret du
gouvernement. Je me demandais si... Là, évidemment, ça ne s'est jamais fait, je
ne poserai pas la question dans l'expérience, qu'est-ce que vous avez déjà
vécu, parce que, oui, c'est... ce n'est même pas adopté encore, ce n'est pas en
vigueur. Donc, c'est sûr que ça ne s'est jamais fait, mais il faut songer à la
séquence. Donc là, on ne dit pas à quel... à quel stade l'autorisation doit
être obtenue. Évidemment, c'est... la façon que le libellé est rédigé, c'est un
principe général qu'on ne peut pas... on peut... Oui?
Mme Laforest : ...avant la
publication de l'appel d'offres.
Mme Setlakwe : O.K. Ce n'est
pas nécessaire de le prévoir? «Un contrat de partenariat peut, avec
l'autorisation du ministre et aux conditions qu'il détermine, est attribué
conformément à la présente section.» Donc, a contrario, on ne peut pas... on ne
peut pas l'attribuer sans avoir eu l'autorisation, et là la façon de
l'attribuer est prévue. Oui. Je comprends, mais... mais, avant de... de publier
l'appel d'offres, donc forcément, quand même, la municipalité va devoir être en
mesure de décrire d'une façon suffisante, là, le projet. Qu'est-ce que vous
entrevoyez comme niveau de détail nécessaire pour que vous puissiez autoriser
la municipalité à aller de l'avant avec la publication de l'appel d'offres?
Mme Laforest : Bien là, c'est
certain que c'est nouveau, là. Donc, c'est sûr que c'est une nouvelle
procédure. Puis, en même temps, qu'est-ce qui pourrait être autorisé? Bien, ça
dépend... ça dépend du genre de projet qui est demandé, là. Je n'ai pas de...
On n'a pas encore de projet en tête, là, mais c'est important de... pour
encourager les grands projets ou certains projets ici. Ça peut être... ça peut
être important d'être prêt avec cet article-là, là, mais je n'ai pas de projet
comme tel. Le projet...
Des voix : ...
Mme Laforest : Oui, il y a
peut-être un projet comme à Laval, là, la bibliothèque avec le logement en haut
de la bibliothèque. Mais ça, les projets en habitation, j'en ai parlé,
au-dessus des bibliothèques.
Mme Setlakwe : Oui. Là,
c'est... Là, ce que... Non, mais vous répondez plutôt à quel genre de... puis
c'est vrai que j'ai souvent posé la question, quel exemple de projet serait
propice à l'utilisation de ce mode d'octroi de contrat. Mais, moi, ce que je
vous demande... puis merci de la précision, mais là, ce que je vous demande
maintenant, c'est quel genre de... à quel stade va devoir être rendue la
municipalité, là, pour aller chercher l'autorisation? La municipalité est quand
même un... Puis ce sera nouveau pour eux aussi. Ils sont devant un grand
projet. Et, avant d'investir beaucoup de temps à préparer des documents
d'appels d'offres pour éventuellement les amener à conclure un contrat en mode
partenariat, approche collaborative, etc., qu'est-ce qu'ils vont devoir vous
soumettre comme documents?
Mme Laforest : Bien, la
première chose, c'est... bien, la chose essentielle, c'est de... quand les
municipalités, parfois, viennent nous rencontrer ou encore elles ont des
demandes, bien, c'est... la première chose, c'est il faut que ça corresponde
aux orientations gouvernementales qu'on vient d'adopter, ça... il faut que ça
corresponde également à la politique d'aménagement du territoire, il faut que
ça corresponde au schéma d'aménagement. Donc, s'il y a des modifications de
schéma d'aménagement à faire de... ça, c'est sûr que ça pourrait être discuté.
Puis, après ça, tout...
Mme Laforest : ...tout ce
qui... tout ce qui serait discuté pourra être inséré dans le... dans le projet
d'appel d'offres à ce moment-ci, là. Mais à cette étape-ci, comme je vous dis,
qu'est-ce qu'on peut discuter avec les projets dans les villes, c'est comme ça
que ça se passe? Quand il y a des projets, peu importe les projets, on discute.
Est-ce qu'il y a de la place? Est-ce que ça correspond aux OGAT? Est-ce que ça
correspond à la PNAAT? Est-ce que ça peut s'insérer dans la modification de
schéma d'aménagement? Est-ce qu'il y a d'acceptabilité sociale? C'est tout ça,
là. Bref, c'est comme ça qu'on peut discuter des projets avec les
municipalités. Ça se fait comme ça aussi de toute manière. Mais pour qu'on
aille de l'avant, c'est sûr que la municipalité elle met... va insérer... va
indiquer son projet complet, là, dans un appel d'offres, ça, par la suite,
c'est certain.
Mme Setlakwe : Oui, mais j'essaie
quand même de voir qu'est-ce... qu'est-ce qu'elle va devoir, qu'est-ce la
municipalité va devoir vous fournir. Vous avez parlé d'acceptabilité sociale,
ça, ça relève des villes, là, je pense bien.
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Vous, vous
n'allez pas imposer ça... c'est ça, vous n'allez pas en faire une condition de
ne pas dire à la ville : Ah! non, je ne vous permets pas d'aller devant...
en voie de... par mode de partenariat parce que vous n'avez pas l'acceptabilité
sociale, puis je ne pense pas que vous allez vous immiscer à ce niveau-là.
Mme Laforest : Bien, ça
dépend. Ça dépend parce que ça prend quand même dans les schémas d'aménagement,
les modifications de schéma, ça prend des avis de conformité de plusieurs ministères.
Donc, c'est sûr que, ça, il faut que ce soit discuté aussi avec... avec les
municipalités qui veulent démarrer un projet, puis ça, c'est nouveau comme...
Ça, c'est des questions hypothétiques, là, c'est bon de discuter de ça, mais en
même temps, un projet réel qui correspond à cette demande-là, en fait,
présentement, on n'a pas de... on n'a pas de municipalité qui ont déposé pour
des projets, parce qu'il faut voir. Vous étiez avec moi aussi, hein? Il y a
plusieurs mesures dans le projet de loi n° 39 pour la densification. Tu
sais construire en hauteur, densifier dans les centres-villes. Donc, là, c'est
sûr qu'on vient d'adopter le projet de loi n° 39, s'il y a un projet, par
exemple, d'habitations au-dessus d'une bibliothèque municipale, bien, c'est sûr
qu'à ce moment-là, maintenant, on peut le faire avec le projet 39. Donc,
on expliquera à la municipalité comment... qu'est-ce qu'elle pourrait demander
dans son appel d'offres à ce moment-ci, comment elle pourrait travailler avec
des infrastructures en eau, donc c'est vraiment toutes des possibilités, là.
L'entente, s'il y a un partenaire, bien,
c'est sûr que ça prend l'entente avec le partenaire évidemment. Ce serait
obligatoire de considérer que l'entente est signée avec un partenaire aussi.
C'est tout ça, là.
Mme Setlakwe : Mais l'entente
ne sera pas signée avec un partenaire à cette étape-ci.
Mme Laforest : Non, mais il
faut quand même voir que les deux parties sont intéressées à faire un projet,
là.
Mme Setlakwe : Mais je ne
suis pas convaincue de la séquence, là. Mais là, il me semble que
l'identification du partenaire puis la signature du contrat, ça va se faire une
fois que le processus d'appel d'offres est entamé, ou ils ne pourront pas
fournir le nom du partenaire. Je... ou je me trompe?
Mme Laforest : Non.
Mme Setlakwe : Non.
Mme Laforest : On se prépare
vraiment, là, parce qu'on le sait qu'il y a des projets de densification qui
seront demandés, là, dans les municipalités.
Mme Setlakwe : Oui.
Mme Laforest : Vous
rappelez-vous aussi, avec les terrains vacants, les possibilités qu'on a
données pour les terrains vacants aussi? Ça fait qu'il y a des... il y a des
projets, là. On entend jaser, là, dans certaines municipalités sur des terrains
vacants. Donc, pour ne pas revenir dans six mois faire un autre projet de loi,
on est prêts. On se prépare. Je vais changer ma phrase, là.
Mme Setlakwe : Je comprends,
je comprends. L'avenir va nous dire quel genre de projets les villes vont
mettre de l'avant en choisissant d'utiliser ce mode d'octroi de contrats ou de
quels projets vont voir le jour avec la participation d'un partenaire externe
privé, ça, c'est sûr.
Mais là, on regarde un article qui prévoit
que ça ne peut se faire sans l'autorisation de la ministre, et c'est la
ministre qui va déterminer les conditions. Donc, j'essaie juste de... puis je
comprends, je n'essaie pas, là, de poser une question qui... à laquelle c'est
impossible de répondre. Mais il faut quand même qu'on prévoie d'avance comment
cette étape-là, qui est essentielle, va être rencontrée et... et... et... c'est
ça rencontrée et passée, exécutée pour qu'on puisse octroyer le contrat.
Quand vous parlez d'OGAT puis de... de
PNAAT, puis de schémas d'aménagement, ça, pour moi, c'est de... ça doit se
faire en conformité avec des documents, des documents qui existent déjà. Donc,
forcément, les projets doivent se faire en... doivent être en accord avec tous
ces principes-là. Sinon, ça ne passera pas le test, mais pour d'autres raisons,
je pense.
• (14 h 50) •
Mme Laforest : Oui, tout à
fait. Mais tu sais, tout, tout, tout est discuté à ce moment-ci, là. C'est un
début de projet, donc les règlements de zonage...
Mme Laforest : ...tout est
discuté à ce moment-ci, là, c'est un début de projet, donc les règlements de
zonage, ça pourrait être discuté aussi avec la municipalité, les compensations
par la suite, les revenus entre les deux partenaires. Tout ce qu'on a discuté,
là, qui va partager les revenus par la suite, l'entente entre les partenaires,
c'est ça qui serait discuté aussi, là. Il y a-tu d'autres modalités que j'ai
oubliées?
Mme Setlakwe : Mais ça, c'est
les modalités qui vont devoir être convenues entre la ville et les partenaires.
Ce n'est toujours pas clair dans mon esprit. Puis peut-être que les articles
subséquents vont répondre à la question, mais la ministre, je ne pense pas
que... Là, vous avez parlé de règlements de zonage, là, vous allez permettre...
vous n'allez pas permettre des dérogations à des règlements de zonage dans le
cadre d'un dossier comme ça.
Mme Laforest : Non, c'est
justement ce que je viens de dire.
Mme Setlakwe : Non?
Mme Laforest : Je viens
justement de dire : Est-ce que ça correspond au zonage? Est-ce que ça
correspond au schéma d'aménagement? C'est ça, je veux... C'est justement, c'est
ça que je dis. C'est ça qu'on pourrait discuter, là.
Mme Setlakwe : O.K. Puis
est-ce qu'il va y avoir... Les conditions qui seront déterminées, elles le
seront de quelle façon? Est-ce qu'elles vont être prévues dans un règlement?
Est-ce que... est-ce que vous êtes en train de peut-être élaborer ce genre de
procédure-là?
Mme Laforest : Si on regarde
l'article qui suit, l'article suivant, ça, ça pourrait répondre à votre... Dans
l'article suivant, mais on va... en tout cas, il sera peut-être fait,
l'article 44 dans les... avec les soumissionnaires, on pourrait connaître
les modalités applicables lors de l'attribution de l'approche retenue. Les
dispositions garantissant le respect des règles applicables, les règles
couvrant les éventuels conflits d'intérêts, les conditions et les partages à
convenir, la présence d'une compensation aux soumissionnaires non retenus. Alors,
voyez-vous, là, ce sont des... des modalités qui pourraient être... qui
pourraient être analysées, mais ça, c'est dans l'article 44. Ça fait que,
ça, ça pourrait répondre à votre question, mais on le voit dans l'autre
article.
Mme Setlakwe : Oui, 44, c'est
le... qui va se retrouver dans la section du... de la loi qui traite du contenu
des documents d'appel d'offres par mode d'attribution, «prévoit le contenu
obligatoire du document d'appel d'offres, mais l'autorisation de la ministre
doit être obtenue avant la publication de l'appel d'offres». Donc, peut-être
que la municipalité va aller vous voir avec un projet de ces documents-là? O.K.
Merci. C'est bon. Mais juste... j'aurais aimé entendre, de votre part, quand
même, ce serait quoi les...
Mme Laforest : On va le voir.
Mme Setlakwe : Oui, on va le
voir.
Mme Laforest : On ne l'a pas
présentement, là.
Mme Setlakwe : Non, parce
qu'on va vouloir respecter l'autonomie des villes. On pourra en discuter dans
les autres articles. Je ne suis pas en train de dire que la ministre ne devrait
pas l'autoriser, mais la raison pour laquelle on demande l'autorisation de la
ministre, c'est quoi?
Mme Laforest : Mme Petit
veut répondre.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme Petit.
Mme Petit (Katia) : Merci.
C'est tout simplement parce qu'on est dans un mode qui est différent
complètement de ceux qui sont déjà balisés par la loi. C'est un mode qu'on peut
adapter sur mesure, comme la ministre l'indique. Donc, c'est vraiment du cas
par cas. C'est tout simplement pour ça qu'on a besoin d'une autorisation de la
ministre.
Mme Setlakwe : Mais on envoie
le message que c'est quand même à caractère exceptionnel, qu'on peut dire de
cette façon-là, parce que les autres modes d'attribution de contrats ne
nécessitent pas une autorisation de la ministre, sauf si on compense les
soumissionnaires pour les... leurs dépenses, n'est-ce pas? L'autorisation de la
ministre, elle n'est jamais nécessaire dans l'attribution d'un contrat.
Mme Laforest : Jamais...
rarement.
Mme Setlakwe : O.K. Donc,
on... C'est exceptionnel.
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Parfait.
Merci. C'est tout.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Parfait. Alors, est-ce que l'article 72 de la loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Nous en sommes à l'article 44, avec un amendement.
Mme Laforest : L'article 44 :
Lorsque les documents d'appel d'offres prévoient qu'un contrat de partenariat
est attribué suivant un système adapté aux projets d'infrastructure, ils
doivent comprendre : 1 les modalités applicables à la procédure
d'attribution, dont les différentes étapes et l'approche collaborative retenue;
2 des dispositions permettant à l'organisme municipal de s'assurer en tout
temps de respect... du respect des règles qui lui sont applicables, notamment
en matière d'accès aux documents des organismes publics et de protection des
renseignements personnels et de satisfaire...
Mme Laforest : ...exigences de
reddition de comptes;
«3° des règles portant sur les situations
de conflit d'intérêts;
«4° lorsque l'approche collaborative
retenue comprend un partage de risques, des économies générées ou des gains
réalisés et des pertes subies, une mention indiquant que les conditions et les
modalités de ces partages seront convenues entre les parties et précisées dans
le contrat de partenariat;
«5° le cas échéant, une indication selon
laquelle l'organisme municipal a été autorisé par le ministre, en vertu de
l'article 75, à verser une compensation financière à chaque entreprise
retenue autre que celle à qui le contrat est attribué.»
L'article 44 : L'article 44
de la Loi sur les contrats des organismes municipaux préciserait le contenu
obligatoire des documents d'appel d'offres prévoyant qu'un contrat de
partenariat est attribué suivant un système adapté au projet d'infrastructure.
Cet article serait du droit nouveau. Il
reprendrait cependant en substance les dispositions de l'article 20 de la
Loi sur les contrats des organismes publics.
Donc, ici, les soumissionnaires
connaîtraient, comme ça a été mentionné plus tôt, les modalités applicables de
l'attribution et l'approche retenue, les dispositions et les règles
applicables, les règles pour les éventuels conflits d'intérêts, les conditions
et les partages à venir, la présence d'une compensation aux soumissionnaires.
Alors, M. le Président, l'amendement,
article 44. À l'article 44 de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux, proposé par l'article 1 du projet de loi :
1° insérer, dans ce qui précède le
paragraphe 1° et après «au projet», «d'équipement ou»;
2° remplacer, dans le
texte anglais du paragraphe 5°, «to each tenderer, other than the tenderer» par
«to each selected enterprise other than the one».
Cet amendement
modifierait l'article 44 de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux à des fins de concordance avec l'article 11 de cette loi, tel
qu'amendé. Voilà. Merci, M. le Président.
Donc, ici, on vient harmoniser les termes
dans la loi qui font référence au système adapté au projet d'infrastructure
afin d'y inclure d'éventuels projets d'équipement.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup.
Mme Laforest : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce qu'il y a des commentaires, questions sur l'amendement?
Mme Setlakwe : Sur
l'amendement, non, parce que ça fait plusieurs fois qu'on en discute. J'essaie
juste de comprendre, là, pourquoi qu'on est en train de toucher... C'est la
première fois qu'on touche à la version anglaise parce que, jusqu'à maintenant,
la version anglaise n'avait pas besoin d'être changée? Là, on vient la changer.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Me Veilleux... les explications.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. C'est tout simplement une demande du service de traduction. Ça
arrive de temps à autre qu'une modification que... telle quelle est demandée,
et, comme on ne modifie pas le texte français, il faut procéder ainsi.
Mme Setlakwe : O.K. Puis là,
en anglais, quand on parle de «infrastructure project», on n'a pas besoin de
préciser «equipment or infrastructure»?
Des voix : ...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Vous
parlez dans le... Vous parlez dans la... dans le texte tel que modifié?
Mme Setlakwe : Pour ce qui
est de la version française de... qui est le... je n'ai pas de commentaire,
évidemment. Là, je suis dans...
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Oui. C'est que
là, ce que je comprends, c'est que la raison pour laquelle on... C'est le
système de traduction qui voulait changer le libellé de la version anglaise,
mais ils n'ont pas adapté pour inclure «équipement», ou peut-être ce n'est pas
nécessaire en anglais.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Ils
vont le faire à la suite de l'adoption de l'amendement par la commission.
Mme Setlakwe : Ah oui!
C'est...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Lorsqu'on
fait une modification par amendement au texte anglais, c'est uniquement au
texte anglais de la version présentée, mais tout ce qui est modifié au cours
des travaux de la commission sera traduit par la suite.
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Non, je
comprends. Non, c'est bon, c'est bon. C'est... Forcément, ils vont devoir le...
Mais le texte anglais n'est pas soumis... il ne nous est pas soumis en ce
moment parce qu'on fait une modification au français, parce qu'il y a bien des
changements qui ont été faits au français qui vont... ça va devoir suivre plus
tard. C'est parce que, là, c'est la version initiale de la traduction qui,
probablement, n'était pas... n'était pas idéale. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce que, l'article 44, tel qu'amendé, il y a des questions?
Mme Setlakwe : Oui, M. le
Président. Je comprends, là, de... Je vous dis d'entrée de jeu qu'on ne...
probablement pas s'écarter de... du texte qui a été convenu pour la LCOP, mais
je vais quand même... parce que ce qu'on comprend, c'est que c'est... Est-ce
qu'on peut dire que c'est à 95 % ce qu'il y a dans la LCOP ou même...
• (15 heures) •
Mme Laforest : C'est un copier-coller.
Mme Setlakwe : C'est un
copier-coller, littéralement.
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : O.K. O.K.
Donc, le contenu de l'appel d'offres...
15 h (version non révisée)
Mme Setlakwe : ...c'est un
système... (panne de son) ...obligatoire minimale. Est-ce que ça peut aller
plus loin? Est-ce que c'est... Oui, on doit s'en tenir à ça, ce n'est pas...
Est-ce qu'on peut aller plus loin que ce qui est prévu dans les cinq
paragraphes? Est-ce que ça pourrait contenir autre chose?
Mme Laforest : Oui, oui, oui.
Mme Setlakwe : Oui, oui, oui?
Je suis désolée...
Mme Laforest : Mais là, si
vous me donnez... Qu'est-ce qu'on pourrait ajouter? On pourrait ajouter... Mais
ça dépend des municipalités, ça dépend du projet, évidemment, là.
Mme Setlakwe : O.K. Donc, ça
doit comprendre minimalement... modalités applicables à la procédure d'attribution,
dont les différentes étapes et l'approche collaborative retenue. Donc, tout ça
va être variable selon le projet, ça va être au cas par cas, ça va être selon
la complexité du projet. Qu'est-ce qu'on entend par l'approche collaborative?
Est-ce qu'on a des exemples de ça? Qu'est-ce que ça pourrait... qu'est-ce que
ça pourrait viser?
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. En fait, on réfère aux approches collaboratives, d'ailleurs,
non exhaustives, qui étaient énumérées à l'article 12, qui a déjà été
étudié, ateliers bilatéraux par exemple, mise en commun de ressources, etc.
Le Président (M. Schneeberger) : ...questions,
Mme la députée de Mont-Royal—Outremont?
Mme Setlakwe : Tout à fait,
oui, tout à fait. L'approche collaborative... merci de me le rappeler, c'est un
terme défini, qui était non exhaustif. O.K., parfait. Article 12... Oui,
donnez-nous encore quelques petits instants, M. le Président... paragraphe...
Est-ce que je me trompe ou on n'avait pas ça textuellement dans un autre mode d'attribution
de contrats? Je pense que oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Avez-vous
une réponse? Oui, Me Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. Oui, exactement. C'est un libellé qu'on retrouve dans les
procédures plus complexes effectivement, donc telle que l'évaluation globale
et...
Mme Setlakwe : Oui, on l'a
dans un article.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Oui,
dans les articles suivants. Je l'ai retrouvé à 42.
Mme Setlakwe : Pardon?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : 42,
paragraphe 3° du deuxième alinéa.
Mme Setlakwe : 42 : «Dispositions
permettant à l'organisme municipal de s'assurer en tout temps du respect des
règles qui lui sont applicables, notamment en matière d'accès aux documents...
et de protection de renseignements personnels...» «Dispositions permettant à l'organisme
de s'assurer en tout temps du respect des règles d'accès et de protection des
renseignements personnels», et là c'est un peu différent, on ajoute aussi :
«et de satisfaire aux exigences de reddition de comptes.» Pourquoi le libellé
est différent ici puis qu'on a cet ajout?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Ça
permet l'ajustement, finalement, selon la procédure qui sera utilisée pour la procédure,
mais il faut se rappeler que la procédure d'attribution ici, elle est adaptable
au projet. Donc, nécessairement, les processus de reddition de comptes peuvent
également être adaptés.
Mme Setlakwe : Mais les
autres modes d'attribution de contrats ont aussi des règles de reddition de
comptes qui leur sont applicables.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Exactement.
Bien, je vous réfère aux articles sur les rapports notamment, qui étaient remis
au conseil municipal à la fin de l'évaluation globale, avec discussions et
négociations...
Mme Setlakwe : O.K. Mais, dans
le cas de l'autre régime de... système d'évaluation globale des critères, étant
donné que c'est moins... il n'y aura pas tant de... ce n'est pas nécessaire de
le prévoir dans le document d'appel d'offres. Les règles à suivre, dont vous
mentionnez les rapports, sont prévues dans un article de loi qui a trait à
cette... à la section en question, et ça ne changera pas.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Exactement.
Mme Setlakwe : O.K. Parfait.
Merci.
«Des règles portant sur les situations de
conflit d'intérêts.» Mais ça, c'est important, les règles portant sur les
situations de conflit d'intérêts. Juste élaborer, s'il vous plaît, sur cet
élément-là. Ça touche quand même à un enjeu qui est très important, là, dans ce
mode... de ce mode d'attribution de contrats, qui est tout à fait nouveau et
qui ouvre la porte à des partenariats avec des entreprises privées. Donc,
d'entrée de jeu, dans les documents d'appel d'offres, on va vouloir tout de
suite - c'est une question de transparence, c'est une question de maintenir
l'intégrité des marchés, etc. - s'assurer que les règles de conflit d'intérêts
sont respectées. Mais juste nous dire qu'est-ce qu'on entend ici par... Je comprends
ce que c'est, des règles portant sur des situations de conflit d'intérêts, et
évidemment il ne faudrait pas qu'il y ait des situations... qu'il y ait des
conflits d'intérêts qui soient... Il ne faudrait pas que les contrats de
partenariat et les... donnent lieu à des conflits d'intérêts, puis chaque
municipalité a ses propres règles. Mais qu'est-ce qu'on souhaite voir dans les
documents d'appel d'offres à ce sujet-là?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Ah!
ça peut être très variable, mais un exemple que je peux vous donner, ça peut
être sur le niveau de proximité familial, etc., des gens qui sont impliqués au
sein de l'organisme municipal et, par exemple, des gens qui sont dans les
entreprises sélectionnées, s'assurer qu'il n'y ait pas de liens, pour justement
s'assurer de l'impartialité du processus. Ça peut être un exemple qui pourrait
être donné, mais ça peut être très, très vaste.
Mme Setlakwe : Mais je trouve
ça très général comme libellé.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : D'où
la possibilité finalement de prévoir des règles qui sont adaptées au processus
et que... Et, par ailleurs, n'oublions pas qu'il y a une autorisation de la
ministre aussi pour la procédure, là, préalable, donc.
Mme Setlakwe : O.K. Donc là,
à ce stade-ci de contenu obligatoire, on ne veut pas, peut-être, être trop
précis dans ce qui va être... dans ce qui est prescrit pour le contenu des
documents d'appel d'offres, on reste général. C'est sûr et certain que les
municipalités vont devoir parler de cet élément-là, le mentionner, faire une
démonstration que...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Absolument.
Mme Setlakwe : ...qu'il y a
une évaluation à savoir s'il y a un potentiel de conflit d'intérêts. Mais
c'est... Je pose la question : C'est intentionnel de rester large, de
rester... c'est ça, de ne pas mettre trop de détails? Puis, ultimement, qui va
se prononcer à savoir si on est allé assez loin? Qui va se prononcer comme
étant satisfaite de... soit de la non-existence d'un conflit d'intérêts ou,
s'il y en a - c'est des choses qui peuvent arriver - comment on va les traiter,
les gérer, etc.?
Mme Laforest : C'est ça.
Bien, par moi. Bien, par moi ou le prochain ministre, là, c'est certain.
Mme Setlakwe : Oui, oui.
Mme Laforest : Idéalement,
moi.
Mme Setlakwe : Non, mais
c'est... En fait, c'est ça, je pense que je rejoins aussi... je repense à ma
première question, parce que...
Mme Laforest : Je suis prête.
J'aime ça, des projets. Amenez-en, des projets. Ah là, là!
Mme Setlakwe : Non, mais
c'était... Je repense à ma question. On veut vraiment rassurer la population
qu'en ouvrant la possibilité de faire des contrats de partenariat avec des
entreprises privées... Ça a déjà été dit, et c'est... il y a des mémoires, ici,
qui ont été déposés, puis je pense qu'on a aussi... c'est notre devoir, comme
parlementaires, aussi de faire état des avantages pour les citoyens de
permettre que cet outil-là, qu'il soit mis à la disposition des municipalités,
mais il est aussi très important de rassurer la population qu'on n'ouvre pas la
porte à des situations de conflits d'intérêts, à des situations de...
• (15 h 10) •
Mme Laforest : Mais il y a la
situation des conflits d'intérêts, il y a la situation aussi de... comment je
pourrais... une municipalité que le projet qu'elle fait est trop gros pour sa
municipalité, ça ne tient pas la route...
Mme Laforest : ...une
municipalité que le projet qu'elle fait est trop gros pour sa municipalité, ça
ne tient pas la route. C'est un exemple. Ou encore une municipalité qui fait un
projet avec une entreprise qui est en conflit d'intérêts, ou encore qui n'a pas
les fonds pour faire un projet avec une municipalité. Ça, c'est sûr qu'à ce
moment-là, on n'irait pas de l'avant avec un grand projet. Vous comprenez, là?
Une entreprise qui a déjà été ou qui est présentement enquêtée, qui fait un
projet avec une municipalité, ça, c'est là aussi qu'on pourrait dire :
Non, ça, on attend d'aller de l'avant dans... avec ce projet-là.
Donc, c'est sûr que ça amène beaucoup plus
de garanties parce que, si, admettons le ou la ministre autorise, le projet
tient compte des modalités et des règlements qui ont été appliqués, bien, il y
a... puis, en plus, il y a une reddition de comptes à faire, la ville avec les
citoyens, la ville avec ses élus évidemment aussi, là. Donc, c'est certain que
c'est beaucoup plus transparent. C'est beaucoup plus transparent, ça évite la
collision, ça évite les conflits d'intérêts, ça évite qu'il n'y ait pas de garanties
pour les projets. Parce qu'on en a vu, hein, dans le passé, des projets
démarrer et laissés pour compte, là, parce qu'ils n'y avaient pas de... pas de
fonds suffisants. Donc c'est ça aussi, là, qu'il faut s'assurer.
Mme Setlakwe : Oui. D'où
l'importance de l'autorisation de la ministre.
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Merci. Mais au
moment où... ce n'est pas pour... je ne veux pas qu'on tourne en rond. Je pense
qu'au contraire on avance. Mais pour que la ministre puisse se prononcer, il va
falloir qu'elle ait sous les yeux un certain nombre d'éléments, là, qui
couvrent tous ces... tous ces points-là.
Mme Laforest : Oui, c'est
certain.
Mme Setlakwe : Et... mais dans
la séquence, est-ce qu'on connaît... On est dans un système ouvert, est-ce
qu'on connaît les noms des entreprises? Non, pas du tout.
Mme Laforest : Non, puis
dites-vous que je n'ai pas de... Je n'ai pas de... de... Je n'ai pas de projet
en tête parce que c'est vraiment...
Mme Setlakwe : Non, non, non,
je sais. Non, je comprends. Non, non, on n'a pas d'exemple en tête, mais... ou
peut-être certaines... certains types de projets. Mais à l'étape de... ça... on
sait que ça prend l'autorisation de la ministre avant d'octroyer le contrat.
L'octroi du contrat se fait à la fin du processus. Hum, hum. Là où je veux en
venir, c'est que les... quand quand la municipalité est devant un projet
complexe d'une certaine... certaine importance, certaine envergure, avec
différents éléments, différents éléments pour lesquels elle aimerait pouvoir
partager le risque, partager des revenus, être en partenariat avec une
entreprise privée, est-ce que... Elle ne le sait pas encore, en fait, avec qui
elle va... elle va... Elle va faire... Elle va quand même faire suivre un
processus d'appel d'offres ouvert, ouvert à tous. Bien, en tout cas, on va voir
comment est-ce qu'on en arrive à la négociation ou, en tout cas, c'est
d'essayer de trouver des entreprises potentiellement intéressées. Mais la
ministre, elle a un droit de regard durant le... durant tout le processus. Non?
Mme Laforest : Oui, une
certaine responsabilité à ce moment-là, parce que la ministre demande, à ce
moment-là, des... comme tous les sujets que je vous parlais, là, les conflits
d'intérêts, les fonds suffisants, bien, à ce moment-là, moi, je m'assure que
les... les garanties sont... sont livrées, les garanties sont... étaient
suffisantes pour faire lever le projet. Puis, tu sais, on parle, oui, des
fonds, on parle des conflits d'intérêts, mais on parle aussi de l'emplacement
parce qu'aux Affaires municipales on est responsable de l'aménagement du
territoire avec les MRC, ça fait que ça aussi, là, il y a une question de
respect avec l'aménagement.
Mme Setlakwe : Mais la raison
principale quand même qui nécessite une autorisation de la ministre parce que
c'est exceptionnel, puis que c'est un partenariat avec le privé.
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Mais on ne
prévoit nulle part une obligation pour la municipalité de soumettre à la
ministre un projet de document d'appel d'offres. On... Vraiment, le format de
ce qui doit être livré à la ministre n'est pas prescrit ou ce qu'il l'est plus
tard?
Mme Laforest : Oui, mais là,
il faut quand même voir qu'on est... Comme Mme Petit dit, on est en amont. Ça
fait que c'est sûr qu'une municipalité arrive avec un projet, on a des
modalités, on vérifie si ça peut... si ça peut fonctionner comme tel, le
projet, bien, c'est certain qu'on va avoir un regard avec l'équipe des Affaires
municipales. Puis de toute manière, je vous le dis, en général, les villes ont
besoin aussi d'accompagnement, quand c'est des grands projets, pour les appels
d'offres, ça fait que c'est sûr qu'on va suivre le... on pourrait... on pourrait
suivre le projet. Mais là, il n'y en a pas présentement. C'est pour ça que je
vous dis qu'on travaille en amont.
Mme Setlakwe : Oui, je
comprends. Mais tout cet aspect-là est quand même à réfléchir parce qu'il ne
s'applique pas dans le cas de la LCOP...
Mme Setlakwe : ...aspect-là
est quand même à réfléchir parce qu'il ne s'applique pas vraiment dans le cas
de la LCOP. C'est un décret du gouvernement. Un ministère va choisir d'aller
dans cette voie-là puis il aura... mais ce n'est pas la même relation, ce n'est
pas la même... ce n'est pas du tout la même situation qu'une ville qui se
tourne vers la ministre, il me semble.
Mme Laforest : C'est pour des
projets spéciaux, vous avez raison.
Mme Setlakwe : Parce que le
cheminement, dans le cadre de la LCOP, tu sais, c'est le gouvernement qui se
tourne vers le gouvernement ou c'est un organisme public qui se tourne vers le
gouvernement.
Des voix : ...
Mme Laforest : ...suspendre?
Mme Setlakwe : Oui. Non.
Mme Laforest : On achève, là,
il reste trois quarts d'heure, ce serait mieux de continuer, je pense.
Mme Setlakwe : O.K. Non,
c'était juste pour avoir cette réflexion de... je ne sais pas, du lien qu'il va
y avoir entre organismes publics puis gouvernement.
Mme Laforest : Peut-être, je
vais y aller dans... Normalement, je suis quand même très positive, toujours,
mais vous êtes sûrement au courant de certains projets qu'on voit puis on se
dit : Mais, mon Dieu! Comment ça se fait que ce projet-là a été accepté?
Parce que c'est un projet particulier, puis on se dit : Mon Dieu! tu sais,
il y a des projets particuliers, dans certaines municipalités, puis ce n'est
pas des projets qui fonctionnent, nécessairement, ce n'est pas des projets qui
ont eu une portée qui était... ce n'était pas des projets porteurs. Ça fait que
peut-être, à ce moment-là, si on avait eu cette disposition-là pour des grands
projets, peut-être qu'on l'aurait construit ailleurs, différemment ou avec plus
de fonctionnalités, plus de modalités, plus d'exigences. C'est important aussi
que les projets soient logiques, là, les futurs projets.
Donc, moi, je pense que c'est tout à fait
logique. Puis on innove, là, on le répète, c'est des projets en partenariat.
Donc, c'est sûr qu'un privé qui va construire du logement au-dessus d'une
bibliothèque municipale, c'est particulier aussi. Il y a des projets mixtes
aussi, comme on l'a dit puis comme on l'a accepté, qu'on va... puis dans
d'autres articles aussi. On peut faire des projets en habitation, une
bibliothèque municipale, avec une épicerie aussi, pour avoir des projets
mixtes, mais si on fait le projet... une épicerie, du logement, une
bibliothèque, puis, à côté, il y a deux épiceries, tu sais, il faut voir aussi,
là, quand... Je reviens toujours à l'aménagement du territoire. C'est des
questions à se poser aussi, là, où on construit le projet, tu sais? C'est des
questions à se poser, mais c'est tout à fait normal.
Puis, en plus, c'est la première fois,
bien, vous êtes au courant, qu'on exige une planification de développement du
territoire avec nos MRC. Donc, depuis six mois, nos MRC sont obligées de
planifier leur développement, développement économique, vitalité économique
partout sur leur territoire. Ça fait que c'est vraiment mieux, ça, pour les
futures générations, c'est mieux pour nos infrastructures municipales. Si on
fait des grands projets puis il n'y a aucune possibilité d'avoir de l'eau, il
n'y a pas d'eau, on a un problème avec la nappe phréatique, donc c'est sûr aussi...
Il y a des projets qu'on a vus dans le passé, il n'y a pas assez d'eau pour...
tu sais, pour fournir l'eau aux citoyens. C'est toutes des questions
importantes que, parfois, il faut réfléchir, avant de faire lever de grands
projets, mais on est en amont, vous avez raison.
Mme Setlakwe : C'est des
exemples que vous allez considérer.
Mme Laforest : Bien oui,
c'est certain. C'est certain, parce que, si vous regardez, il y a des endroits
au Québec, il n'y a pas assez d'eau, la nappe phréatique ne permettait pas de
faire des projets comme ça, mais ce n'était pas... c'était avant qu'on arrive,
une chance.
Mme Setlakwe : Mais je
précise ma question : Ce sont les éléments que vous allez considérer dans
le cadre de l'autorisation à émettre pour les contrats de partenariat, là, en
vertu de la section qu'on étudie?
Mme Laforest : Ah bien, oui,
c'est certain. C'est important, là.
Mme Setlakwe : Et puis tout
ce qu'on a entendu, disons, de la ville de Montréal, par exemple, qui disait,
par exemple : Ils sont de plus en plus dans des projets complexes d'usines
de biométhanisation, d'usines de traitement des eaux, etc. Ça peut être ça
aussi, le type de projet d'infrastructure qui serait visé par un contrat de
partenariat.
Mme Laforest : Ça pourrait
être ça aussi.
Mme Setlakwe : Oui. C'est
juste que je fais aussi... Il y a des exemples que vous donnez qui sont
peut-être applicables dans des secteurs qui ne sont pas encore pleinement
développés, en tout cas, il y a toutes sortes... il y a toute une panoplie de
projets, mais je ne sais pas, je pensais que l'intervention de la ministre, ce
n'était pas sur des volets qui relèvent exclusivement des villes.
• (15 h 20) •
Mme Laforest : Ce n'est pas...
Je ne comprends pas.
Mme Setlakwe : À savoir où un
projet... savoir l'emplacement d'un projet. C'est la ville qui décide ça, là,
exclusivement. Vous avez parlé de regarder...
Mme Setlakwe : ...où un projet
va lever, est-ce que ça va être logique avec les commerces qui se trouvent à
proximité?
Mme Laforest : Bien, c'est
des exemples, là, que je donne, c'est sûr, là. Mais c'est beaucoup plus,
exemple... Parce qu'il faut revenir à la base. C'est très simple. C'est des
projets de partenariat. Donc, des projets de partenariat, est-ce que, oui, ça
peut se faire, et comment se fera le contrat avec le partenaire? Il faut
respecter aussi... On s'entend, c'est les citoyens, là, qui paient dans toutes
les municipalités. Ça fait que, si la ville fait un projet de partenariat X,
puis au niveau du contrat, c'est impossible de faire monter avec le partenaire
ce projet-là, donc c'est là aussi que la ministre va dire : Bien, tu sais,
désolée, parce que votre processus contractuel n'est pas plausible, n'est
pas... ce n'est pas... ce n'est pas admissible, ce n'est pas souhaitable, ce
n'est pas réalisable non plus. Ça fait que, même au niveau contractuel, c'est
important aussi d'avoir un oeil sur les projets.
Mme Setlakwe : O.K. Merci.
O.K. Donc, on est encore dans le contenu des documents d'appels d'offres, des
règles portant sur les situations de conflit d'intérêts. C'est rédigé
exactement de cette façon-là dans LCOP. «4° lorsque l'approche collaborative
retenue comprend un partage des risques, des économies générées ou des gains
réalisés et des pertes subies, une mention incluant que les conditions et les
modalités de ces partages seront convenues entre les parties et précisées dans
le contrat de partenariat.» Ça aussi, c'est un copié-collé. O.K.
Et dernièrement, «le cas échéant, une
indication selon laquelle l'organisme a été autorisé... a versé une
compensation.» Ça, c'est la compensation dont on a parlé. Il pourrait... Il se
pourrait que, dans le cadre de ce projet-là, la ville souhaite attirer
plusieurs soumissionnaires potentiels et souhaite les... compenser ceux qui ne
seraient pas retenus. Et on a déjà parlé du fait que l'autorisation de la
ministre va devoir être obtenue. Et on comprend que c'est plus loin qu'on va
voir de quelle façon obtenir l'autorisation. O.K.
Mme Laforest : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça?
Mme Setlakwe : Oui. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Merci. Alors, est-ce que l'article 44 de la loi édictée, tel qu'amendé,
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 73. Mme la ministre.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : M.
le Président, 73. «La procédure ouverte peut comporter différentes étapes
établies selon complexité du projet, l'approche collaborative retenue et le
nombre d'entreprises potentiellement intéressées. Les étapes de cette procédure
doivent être déterminées dans les documents d'appel d'offres, mais elles
peuvent être adaptées avec le consentement de la majorité des entreprises
concernées par les étapes subséquentes.»
Donc, cet article décrirait ce qui
constitue une procédure adaptée au projet d'infrastructure et exigerait que ces
étapes soient prévues aux documents d'appel d'offres et ces étapes pourraient
cependant être adaptées avec le consentement de la majorité des entreprises
concernées. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 73?
Députée de Mont-Royal-Outremont.
Mme Setlakwe : Oui, merci, M.
le Président. Est-ce que cet article est un copié-collé de la LCOP?
Une voix : C'est un
copié-collé.
Mme Laforest : C'est un
copié-collé. Ça, j'aime mieux que... d'être certaine.
Mme Setlakwe : Étant donné
que c'est une procédure qui va vraiment... qui ne vise pas du tout un type de
contrat particulier, ça... c'est... chaque... chaque procédure va être
différente, de ce que je comprends. On a le contenu obligatoire des documents
d'appel d'offres, mais on a aussi... on prévoit ici, à 73, que... ce que je
comprends, c'est qu'on est en train de prévoir ici que la procédure peut varier
et comporter différents éléments selon le type de projet. C'est ça qu'on vise à
faire ici, à 73?
Mme Laforest : Exact. Puis,
l'important, c'est le consentement des entreprises, évidemment, là, qui sont
concernées pour le projet en tant que tel.
Mme Setlakwe : «Différentes
étapes établies selon la complexité, l'approche collaborative retenue et le
nombre d'entreprises potentiellement intéressées. Les étapes de cette procédure
doivent être déterminées dans les documents d'appel d'offres.» Il y a... Donc,
ici, il y a différentes étapes, là. Il va falloir le prévoir dans les documents
d'appel d'offres. Ce qui...
Mme Setlakwe : ...de toute
façon, déjà prévues au premier paragraphe de 44, dans le premier alinéa, mais
elles peuvent être adaptées, et ça, c'est intéressant, elles peuvent être
adaptées avec le consentement de la majorité des entreprises concernées par les
étapes subséquentes.
Donc là, juste nous... nous situer, là,
dans la séquence. On est allé en appel d'offres, il y a des entreprises qui se
sont manifestées, et puis là on est en négociation ou on discute avec,
disons... disons qu'il y en a quatre. Puis là on évolue, puis ça se peut
qu'éventuellement il y en ait moins. Si on change les étapes, on les adapte, et
ça prend le consentement de, disons, trois sur quatre. Est-ce que je le dis
correctement? Juste nous expliquer, là... la séquence, parce que c'est quand
même très, très différent de... de ce qu'on connaît comme étant le... la façon
de faire traditionnelle.
Mme Laforest : Bien, en fait,
c'est, quand il y a la consultation des documents de... des appels d'offres,
les entreprises qui participent vont connaître maintenant, là... quand on va
avoir travaillé l'article, vont connaître les étapes de la procédure
d'attribution de l'appel d'offres, puis ils vont connaître aussi le nombre de
rencontres prévues, les sujets qui seront abordés, la durée des rencontres, le
début des négociations. Donc, il y aurait beaucoup plus de transparence pour
les entreprises. Donc, l'article qui est ici était... est vraiment important
pour que les étapes de l'attribution du contrat soient vraiment transparentes
pour les entreprises, toutes les entreprises, pour que le processus soit
transparent, évidemment, pour les partenaires du projet.
Mme Setlakwe : O.K. Donc,
pouvez-vous juste, s'il vous plaît... ça, c'était très utile... les
différents... des exemples d'étapes. Vous avez mentionné le... Si ça ne vous
embête pas, juste de les... de les répéter. Comme, par exemple, le nombre de
séances de... de discussion, ou... Vous avez... vous avez décliné, là,
quelques... quelques étapes, étapes qui pourraient s'appliquer.
Mme Laforest : Mais c'est
parce que là, c'est... là, c'est elles qui vont le déterminer à ce moment-là.
Mme Setlakwe : Oui, oui, oui,
je comprends, mais je trouvais ça très utile ce que vous venez de lire, là, ça
peut être... qu'est-ce que...
Mme Laforest : Ah! O.K.
Mme Setlakwe : ...qu'est-ce
que ça peut comporter, de quel genre d'étapes on parle.
Mme Laforest : O.K. Le nombre
de rencontres, c'est prévu, les sujets qui seront abordés, la durée des
discussions, la date de début des négociations, les étapes subséquentes pour
suivre le processus, puis, après ça, c'est l'attribution de contrats.
Mme Setlakwe : O.K. Puis ces
éléments-là vont être prévus dans le document d'appel d'offres.
Mme Laforest : Oui, au moment
de la consultation des documents de l'appel d'offres.
Mme Setlakwe : Donc là, les
entreprises vont savoir à quoi s'en tenir si elles souhaitent participer au
processus.
Mme Laforest : Oui, les
entreprises vont avoir tous les détails pour les étapes... les étapes, la
procédure d'attribution du contrat dans les projets, par exemple,
d'infrastructures.
Mme Setlakwe : Et puis...
Mais ma question, c'était - merci beaucoup de ces informations-là - ma
question, c'était... Là, on n'a pas à construire un scénario, un exemple de
scénario. Mais si ces différentes étapes là, on s'entend qu'elles sont... ou,
en termes de sujets à aborder, nombre de séances, date du début. Parce qu'au
début du processus la ville peut dire : Bon, on pense qu'on va devoir
aborder les sujets a, b, c, d, e. On pense que ça va prendre trois séances de
discussions, on va commencer ça telle date, puis on vise, tu sais, on vise un
certain échéancier. Ça, c'est mis de l'avant, il y a des entreprises qui se
montrent intéressées. Mais les étapes, étant donné que c'est un projet
complexe, puis il y a différents éléments qui entrent en ligne de compte, les
étapes, en question, peuvent évoluer.
Mme Laforest : Oui, on peut
ajouter aussi... des séances de rencontre, on peut ajouter des ateliers. On
peut ajouter une possible formation si une formation est nécessaire. Si ça
prend plus de discussions, plus de temps, si ça prend l'accord d'une, deux,
trois entreprises dans le projet, ça dépend aussi... Il faut l'accord des
entreprises.
• (15 h 30) •
Mme Setlakwe : Mais c'est ça,
parce que les règles du jeu, en tout cas, du mieux... ont été établies au
moment du dépôt des documents d'appel d'offres au meilleur des connaissances,
évidemment, de la ville, quand elle entame...
15 h 30 (version non révisée)
Mme Setlakwe : ...mais étant
donné qu'elle est devant un projet complexe avec plusieurs éléments inconnus,
elle va l'adapter. Mais il n'en demeure pas moins qu'il y a un certain nombre d'entreprises
sur la base de ce qui a été mis de l'avant, vont se montrer intéressées, et là,
si je comprends bien, le principe, dans 73, c'est si on change les règles du
jeu, on les adapte au fur et à mesure que la situation évolue, ça prend le
consentement de la majorité des entreprises concernées par les étapes subséquentes.
Donc, s'il y avait...
Mme Laforest : ...
Mme Setlakwe : Oui, mais...
Mme Laforest : Bien, c'est
normal aussi, là, ça prend le consentement de toutes les entreprises. Je ne
sais pas si vous vous rappelez, on a adopté un... le premier article qu'on
avait, l'AMP qui disait que, dans les soumissions des... dans les appels d'offres
des municipalités, il fallait que ce soit plus clair, de préciser, de donner
plus de détails. Vous vous rappelez de ça? C'était demandé par l'AMP. Bien, c'est
sûr. Puis on a rencontré quand même plusieurs entrepreneurs qui disaient que c'est
ambigu, parfois, déposer des soumissions dans les municipalités, ce n'est pas
clair, on n'a pas assez de détails, puis ça fait qu'évidemment on a moins d'entreprises
qui soumissionnent dans les municipalités. Ça fait que tout ça fait qu'on
demande plus de détails, on veut de la prévisibilité, on veut que ce soit
transparent. Donc, c'est tout ça qui fait que ça répond à l'AMP, ça répond à
nos entreprises, puis ça va sûrement répondre aux besoins qu'on a de... on veut
plus de soumissions pour des projets dans nos villes. Ça fait que c'est
vraiment ça, l'essentiel de cet article-là.
Mme Setlakwe : ...puis je ne
suis pas contre, puis je réalise qu'on met de l'avant un nouveau régime, et
si... Là, je fais juste pousser l'analyse, si on dévie trop de l'intention
initiale puis que ça... les entreprises ne sont plus intéressées, bien, ce sera
simplement la fin du processus. C'est comme ça qu'il faut le voir?
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Donc on peut
adapter les étapes avec le consentement. Est-ce que ce consentement-là doit
être par écrit?
Mme Laforest : Normalement, c'est
toujours par écrit, là.
Mme Setlakwe : «Le consentement
de la majorité des entreprises concernées par les étapes subséquentes.» Donc, c'est
celles qui sont toujours, oui, concernées par les étapes subséquentes. Ce qu'il
faut comprendre, c'est celles qui sont encore intéressées, au fur et à mesure
que le projet évolue. Mais, évidemment, je pose ces questions-là pour qu'on
explique bien l'intention. Encore une fois, c'est... je... il faut se coller au
libellé de la LCOP, puis c'est exactement... J'imagine, toutes ces questions-là
ont dû être prises en compte.
Mme Laforest : Oui, dans le p.l.
62.
Mme Setlakwe : Est-ce que...
Puis je l'ai... Là, je ne l'ai pas avec moi, mais je me souviens de l'avoir
lue. C'était un court document que l'AMP a produit, hein, dans le cadre des
consultations. Ce n'était pas un long mémoire, c'était une courte lettre, si je
me souviens bien. Qu'est-ce qui... Comment ils se sont montrés... Ils ne sont
pas venus, on ne les a pas entendus, mais ils ont... ils ont soumis une lettre.
Mme Laforest : Non, mais c'est
parce que... non. Puis moi, en tout cas, ce qu'on m'a dit, c'est que l'AMP,
oui, c'est certain, là, c'est une obligation pour nous. Puis ils ont été
consultés puis ils se montraient vraiment en accord avec le projet de loi, puis
ce qu'ils étaient moins en accord, bien, on fait toutes les modifications. Mais
oui, c'est essentiel, évidemment.
Mme Setlakwe : Est-ce que
donc... Est-ce que le processus d'échange avec l'Autorité des marchés publics s'est
fait au niveau du projet de loi n° 62 de plus... plus en détail?
Mme Laforest : Ah! bien, c'est
certain que ça a dû se faire, c'est sûr. C'est certain, là, c'est une... Ça va
de soi, c'est logique.
Mme Setlakwe : Oui, oui, mais
je pense que c'est important que ce soit dit et redit. Donc, l'AMP a été
consultée, ou ils ont été informés, ou ils ont été impliqués dans le processus
de rédaction de ces dispositions-là?
Mme Laforest : Bien oui, c'est
certain parce que... C'est ma collègue Sonia LeBel qui est dans ce portefeuille-là.
Donc, c'est sûr que l'AMP a travaillé avec les projets... le projet de loi, la
LCOP. Donc, évidemment, on est en... on est en partenariat, puis on est bien
attachés, disons.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Setlakwe : Oui. Qu'est-ce
qu'ils ont... Dans leur mémoire, ils ont... ils avaient souhaité qu'il y ait un
changement qui soit fait, de mémoire, là, ils avaient des pouvoirs de...
Mme Setlakwe : ...de
recommandation et non des pouvoirs de... Je ne sais pas si je m'en rappelle par
cœur, mais o va laisser le gouvernement répondre. D'ordonnance?
Mme Laforest : Si je ne
me trompe pas, oui, c'est ça. L'AMP voulait avoir un pouvoir d'ordonnance sur
les municipalités, mais en même temps, avec votre loi n° 122 qui doit
respecter l'autonomie municipale, même la commission municipale, vous savez
comment ça se passe, on ne pouvait pas, là, aller de l'avant. Si je ne me
trompe pas, c'est la commission municipale. C'est la même chose,
Me Veilleux?
Le Président
(M. Schneeberger) : Allez-y.
Mme Petit (Katia) : Peut-être
juste une précision, les recommandations de l'AMP, de l'avis de l'AMP
elle-même, là, sont suivies à 99 % des cas par les municipalités. Donc,
c'est un régime qui fonctionne actuellement très bien, là.
Mme Setlakwe : Merci.
Non, non, c'est une précision, une information importante à mentionner en
commission. Excusez-moi juste un petit instant, là. Sur l'article 73, je
pense que j'ai terminé parce que le... Encore une fois, si le libellé est
identique à la LCOP... Puis l'approche collaborative, on a dit que c'est un
terme qui était défini, qui était non limitatif. ...sur la tenue des
ateliers... en présence d'un vérificateur... mise en commun des ressources...
des informations... partage des risques, des économies, etc. Pertes subies...
Non, ça va, M. le Président, je n'ai pas d'autres questions.
Le Président
(M. Schneeberger) : Ça va. Parfait. Alors, est-ce que
l'article 73 de la loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Schneeberger) : Adopté. Article 74, Mme la ministre.
Mme Laforest : «74. Sous
réserve des conditions de la procédure ouverte et conformément aux dispositions
qui y sont expressément prévues quant aux modalités des modifications qui
peuvent y être apportées, un organisme municipal peut :
«1° après la première étape du processus
de sélection et au cours de toute étape subséquente, entreprendre des
discussions avec l'entreprise retenue ou chacune des entreprises retenues afin
de préciser le projet sur le plan technique, financier ou contractuel et, le
cas échéant, permettre à chacune d'entre elles de présenter une soumission pour
cette étape et prévoir des modalités d'ouverture des soumissions qui diffèrent
de celles prévues à l'article 49;
«2° au cours du processus de sélection de
même qu'au terme de ce processus, négocier avec, selon le cas, l'entreprise ou
les entreprises retenues toute disposition requise pour en arriver à conclure
le contrat tout en préservant les éléments fondamentaux des documents d'appel
d'offres et de la soumission.
«Dans le cadre des discussions visées au
paragraphe 1° du premier alinéa, une entreprise retenue peut impliquer une
autre entreprise avec laquelle elle prévoit conclure ou a conclu un contrat qui
sera rattaché au contrat de partenariat visé par la procédure d'attribution si
elle juge que l'expertise et les connaissances de cette autre entreprise
favoriseraient l'atteinte des objectifs du projet.»
Ici, l'article 74, sous réserve des conditions
prévues dans les documents d'appel d'offres ou par le ministre, le processus de
sélection de l'entreprise ou des entreprises ainsi que les discussions et les
négociations peuvent être réalisées avec celles-ci. Ici, on vient favoriser le
partenariat entre les organismes municipaux et les entreprises intéressées. Et,
évidemment, on améliore l'agilité des municipalités pour qu'elles s'adaptent...
qu'elles adaptent leur processus d'attribution au projet. Donc, ici, les villes
pourraient, dans les documents d'appel d'offres, prévoir des discussions, des
négociations pour l'implication des entreprises de partenariat, sous réserve de
deux aspects suivants, les conditions qui pourraient avoir été fixées par la
ministre, on en a parlé tantôt, des dispositions qui sont expressément prévues
dans les documents d'appel d'offres quant aux modalités des modifications qui
peuvent y être apportées. Donc, les conditions qu'on parlait tantôt, qui
peuvent être fixées par la ministre, et également des modalités de modification
pour le projet qui seraient apportées. Alors, voilà.
Le Président
(M. Schneeberger) : Merci pour les explications.
Mme Laforest : C'est la
même chose pour la LCOP.
Le Président (M. Schneeberger) :
Parfait. Est-ce qu'il y a des questions? Mme la députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Oui.
Merci, M. le Président. Donnez-moi juste quelques instants. Jmais j'ai compris
que c'était un copier-coller de la LCOP.
Mme Laforest : Oui.
• (15 h 40) •
Mme Setlakwe : Là, ici,
est-ce qu'on est dans un.... On avance dans le processus et l'appel d'offres a
été lancé. Puis on est dans des... dans le régime qui traite des modifications
qui peuvent être apportées puis on prévoit qu'est-ce que... qu'est-ce qu'un organisme
municipal peut faire.
Une voix : ...
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui, Me Veilleux.
Mme Setlakwe : Juste pour
me situer dans la séquence.
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Juste...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : ...merci,
M. le Président. En fait, juste mentionner, on est justement dans les
adaptations particulières qui peuvent encore avoir lieu dans le cadre de cette
procédure-là. Et, essentiellement, l'article décline certaines situations, mais
il faut comprendre que la procédure est très adaptable. C'est d'ailleurs pour
ça que c'est une procédure qui s'appelle adaptée aux projets. Donc, on est
encore ici, là, dans cette circonstance-là.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Setlakwe : Ce ne sera pas
bien long. Donc, il faut... Il y a une souplesse au niveau des municipalités,
mais il faut quand même rester dans un certain encadrement de respect des
conditions de la procédure ouverte. Il faut demeurer conforme à ce qui avait été
expressément prévu dans les documents d'appel d'offres en ce qui a trait aux
modifications de l'appel d'offres.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Exact.
Mme Setlakwe : O.K. Mais si
on respecte tout ça, une municipalité peut... C'est là qu'on est dans le cas
par cas, puis c'est là qu'on s'adapte dans la séquence, dans le cheminement.
Après la...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : ...
Mme Setlakwe : Pardon?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Excusez-moi,
je ne voulais pas vous couper. Je voulais dire, on parle de discussions, on
parle de comment ça va procéder, essentiellement.
Mme Setlakwe : Là, on est
vraiment à l'étape où il y a des entreprises, ça devient concret, on échange
avec eux, et qu'après la première étape du processus de sélection... Là, c'est
la première fois qu'on parle de processus de sélection, par contre, dans le...
il me semble, là, dans cette section-là, ou je me trompe, on a parlé de... mais
c'est-à-dire qu'on est...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : C'est
exact, je ne crois pas que ce soit mentionné au préalable, mais il faut
comprendre qu'on pourrait avoir... autant il pourrait y avoir peu
d'entreprises, qu'il pourrait y en avoir trop. Entamer des discussions, avec
l'ensemble des entreprises, pourrait être onéreux pour l'organisme.
Nécessairement, il peut y avoir une sélection dans certaines circonstances.
Mme Setlakwe : Ça, c'est
vraiment un processus de sélection dans le sens usuel du terme, suite à... On
ne le sait pas. Il pourrait avoir une entreprise comme il pourrait y en avoir
plusieurs, comme vous dites. O.K. «Première étape du processus de sélection et
au cours de toute étape subséquente, entreprendre des discussions avec
l'entreprise retenue ou chacune des entreprises retenues», mais pour être une
entreprise retenue... On n'est pas... on n'est vraiment pas encore dans
l'attribution du contrat, mais on a fait une présélection puis il y a des
entreprises qui sont retenues, oui, «afin de préciser le projet sur le plan
technique, financier ou contractuel et, le cas échéant, permettre à chacune
d'elles de présenter une soumission pour cette étape et prévoir les modalités
d'ouverture des soumissions qui diffèrent...»
O.K. Donc là, à même le processus, il y a
eu un premier appel d'offres, il pourrait en avoir d'autres appels d'offres. Il
pourrait y avoir un autre appel de soumission ou... Non, ce n'est pas... On ne
procède pas par ouverture.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Encore
une fois, tout est malléable. On pourrait se trouver avec une situation de
soumission préliminaire et finale, encore une fois, comme dans l'évaluation
globale, ce ne serait peut-être pas nécessaire non plus. Il faut rappeler que
la procédure permet... Le contrat de partenariat permet d'inviter des
entreprises à la conception même de la réalisation du projet. On est ici, dans
le fond, où est-ce que les entreprises vont participer à bonifier... à aider la
municipalité à développer son projet. Par la suite, par contre, il y aura
nécessairement quelque chose de plus concret qui se fonde là-dessus pour savoir
quelle sera l'entreprise retenue pour le réaliser.
Mme Setlakwe : Mais c'est
vraiment du droit nouveau pour les municipalités, mais complètement. C'est
juste... Ce n'est pas... On est dedans, là. On ne peut pas, dans le fond, prévoir
un scénario type, parce qu'il n'y en a pas, un scénario type. Mais dans votre
exemple ou dans - peut-être, je me tourne vers la ministre - on est à l'étape
de la conception. On veut construire une usine à la fine pointe de la
technologie, là, pour le traitement des eaux ou une usine de biométhanisation.
Il y a énormément d'éléments techniques, il y a énormément de... Et là on fait
un premier appel d'offres...
Mme Setlakwe : ...on prévoit
les règles du jeu, il y a des... il y a des entreprises qui soumissionnent, et
là on commence à évoluer dans la conception, puis on pourrait relancer un autre
appel d'offres ou on n'octroie pas de contrat. C'est ce bout-là que je ne
comprends pas.
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Ce
ne serait pas nécessairement un appel d'offres plus largement que ces
entreprises-là, mais plutôt, parmi ces entreprises-là, une fois que le projet
aurait été plus défini, qui serait la plus à même de la réaliser. Encore là,
c'est très malléable. Comme je disais dit tout à l'heure, la procédure peut
prendre bien des... bien des formes, ce sera d'évaluer au cas par cas ce qui
sera nécessaire.
Mme Setlakwe : O.K., mais je
pense que je... C'est parce que, là, on va se rattacher au libellé. Ce n'est
pas un nouvel appel d'offres, c'est parmi celles qui sont... qui sont en
discussion avec la municipalité, qui ont répondu au premier appel d'offres. Il
pourrait y avoir dans le processus... Les choses se précisent, et là on demande
à une certaine étape de... bon, on a quatre entreprises, là, on vous demande de
formuler une proposition concrète par rapport à tel élément du projet.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Exactement,
exactement.
Mme Setlakwe : O.K., O.K.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : C'est
plus clair comme ça.
Mme Setlakwe : Pour cette
étape, et prévoir les modalités d'ouverture des soumissions qui diffèrent de
celles prévues à l'article 49. Mais, si on reste dans les mêmes modalités
d'ouverture de soumission, on applique l'article 49, tout simplement.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : En
fait, l'article 49 est difficilement applicable dans ce contexte-là
puisque c'était... c'est l'article qui prévoit que, lorsqu'on ouvre des
soumissions, il faut divulguer le prix et le nom des soumissionnaires, alors
que, dans les faits, il n'y aura pas nécessairement de soumissions dès le
début. L'idée, c'est d'inviter les gens à des discussions dans la conception du
projet, etc. Donc, c'est difficilement applicable, là, dans la... dans ces
projets-là, d'où la raison pourquoi l'article permet d'écarter
l'article 49, pour...
Mme Setlakwe : O.K. Ce ne
sera pas long, M. le Président, je continue de réfléchir. Donc, ça, c'est... On
est encore dans ce qu'un organisme municipal peut faire, mais tout ça est... il
n'est pas limitatif, non. Mais c'est encadré par la phrase initiale qui dit que
c'est en respect des conditions de la procédure ouverte et conformément aux
dispositions qui sont expressément prévues. Elle peut donc, au cours du
processus de sélection de même qu'au terme de ce processus, négocier,
l'entreprise ou les entreprises retenues, toute disposition requise pour en
arriver à conclure le contrat tout en préservant les éléments fondamentaux des
documents d'appel d'offres et de la soumission. Ça, ce libellé-là, on l'a... on
en a parlé ce matin, c'était où déjà?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Dans
l'évaluation globale des critères avec discussions et négociations. C'est le
même principe, l'idée étant que le projet ne doit pas... ne doit pas être
modifiée de manière substantielle, il faut rester dans le cadre défini.
Mme Setlakwe : Rappelez-moi
c'était quel article, c'était dans le système d'évaluation global des critères?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Oui.
Mme Setlakwe : O.K.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Vous
allez retrouver l'article 61.
Mme Setlakwe : 60?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : 61.
• (15 h 50) •
Mme Setlakwe : 61. Merci.
Donc, c'est ça qu'on disait, c'est une autre... il y a quand même... à
certaines étapes, il y a des similitudes avec l'autre mode d'attribution de
contrats qui est en mode collaboratif. Et là on dit... si je comprends bien, on
dit qu'on peut négocier autant dans les étapes du processus de sélection. Il
peut y avoir des négociations à toutes les étapes, O.K., au cours du processus
de sélection de même qu'au terme... négocier avec l'entreprise ou les
entreprises...
Mme Setlakwe : ...retenues
toute disposition requise pour en arriver à conclure le contrat tout en
préservant les éléments fondamentaux des documents d'appel d'offres et de la
soumission.» Le principe... Le concept... Il y en avait trois, concepts, dans
61. Une soumission finale, ce n'est pas pertinent?
61, on disait qu'on devait respecter...
que «toute disposition requise pour en arriver à la conclusion du contrat peut,
en préservant les éléments fondamentaux des documents d'appel d'offres, de la
demande de soumissions finales et de la soumission, être négociée». «La demande
de soumissions finales». Le concept de soumission finale, c'était clairement
pertinent dans l'autre régime parce que... oui, allez-y, parce qu'il y avait
une... alors qu'ici ce ne l'est pas?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : C'est
un concept qui... En fait... Oui. C'est un concept qui pourrait être présent
dans les documents d'appel d'offres mais qui n'est pas exigé en tant que tel.
Comme je vous l'ai... je le mentionnais, c'est malléable. Donc, il pourrait y
avoir une soumission, deux soumissions selon le cas, alors que, dans le cas de
l'évaluation globale, c'est normé, c'est une exigence. Et la loi prévoit...
bien, les dispositions prévoient spécifiquement que la négociation ne pourra
avoir lieu qu'avec le soumissionnaire retenu au terme de l'évaluation finale.
Mme Setlakwe : Parfait.
Le Président (M. Schneeberger) : ...
Mme Setlakwe : Ça ne sera pas
long, j'achève. «Dans le cadre des discussions visées au paragraphe 1°...» Ah
oui! Là, c'est intéressant. Il y a... L'entreprise retenue... L'entrepreneur,
disons que c'est un entrepreneur, «peut impliquer une autre entreprise avec
laquelle elle prévoit conclure ou a conclu un contrat». Donc, on entend ici des
sous-contractants, des membres d'un consortium, éventuellement, ou des...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Exactement.
Pour aller chercher l'expertise requise pour le projet.
Mme Setlakwe : Cette autre
entreprise, cette tierce entreprise ne sera pas partie au contrat, là, c'est
que l'entreprise principale qui va signer le contrat de partenariat avec la
ville a besoin de...
Mme Laforest : C'est un
sous-traitant, en fait.
Mme Setlakwe : Ça, ça se
trouve dans la LCOP aussi.
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : O.K. «...sera
rattaché au contrat de partenariat visé par la procédure d'attribution si elle
juge que l'expertise et les connaissances... favoriseraient l'atteinte des
objectifs du projet.»
Là, cette autre entreprise qui apparaît
dans le décor, comme elle n'aura pas de lien contractuel direct avec la
municipalité, on n'a pas à se soucier d'enjeux de conflits d'intérêts et
autres?
Mme Laforest : Même
présentement, dans le domaine de la construction, il y a des sous-traitants à
tout moment. Puis le contracteur est responsable aussi dans certains projets. À
ce moment-là, c'est la même chose, là. Mais, en fait, l'article est très
simple, hein, c'est juste pour amener la discussion, amener la négociation, que
les gens travaillent ensemble, parce qu'on le voit même dans des projets dans
les municipalités, on accepte un projet, le projet se fait, puis parfois on
dit : Ah! on a oublié ça; on aurait dû faire ça; ça, ça a été mal fait; on
aurait dû repenser ça de telle manière. Ça fait que, oui, c'est beaucoup de
détails, mais, en même temps, c'est très positif pour amener beaucoup plus
d'échanges pour que le projet soit parfait à la fin. Ça fait que c'est
simplement ça.
Mme Setlakwe : Sur
l'objectif, je comprends très bien. Ça peut même faire en sorte qu'ultimement,
on l'espère, on sauve des coûts...
Mme Laforest : Bien oui,
c'est...
Mme Setlakwe : ...puis qu'on
livre des projets dans des meilleurs délais.
Mme Laforest : Oui. Exact.
Mme Setlakwe : Non, non,
écoutez, je... Mais, comprenez, là, les questions... les questions sont posées
dans l'optique de...
Mme Laforest : Oui, oui,
c'est important, là, je comprends.
Mme Setlakwe : ...clarifier
le processus, s'assurer que tous les encadrements...
Mme Setlakwe : ...dit que la
LCOP, elle est libellée de la même façon. Je le comprends, là, que ce n'est
pas... ce n'est pas judicieux...
Mme Laforest : C'est
difficile à détacher, c'est ça, je vous comprends, oui.
Mme Setlakwe : Tout à fait.
Tout à fait. Mais vous avez raison, un entrepreneur fait affaire... implique
des sous-contractants régulièrement.
Mme Laforest : Oui, tout le
temps.
Mme Setlakwe : C'est juste
que cette entreprise-là dans ce qu'on est en train de regarder est impliquée
pour une fin particulière, pour permettre à l'entreprise de peaufiner sa
proposition, mais cette autre entreprise n'est pas... on est... on n'est pas en
train de parler d'un partage de revenus ou des risques, là, c'est... Le lien
contractuel va être avec la première entreprise.
Mme Laforest : Exact.
Mme Setlakwe : Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, est-ce que l'article 74 tel qu'édicté est adopté?
Mme Laforest : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 75.
Mme Laforest : «Le ministre
peut, aux conditions qu'il détermine, autoriser l'organisme municipal à verser
une compensation financière à chaque entreprise retenue autre que celle à qui
le contrat est attribué.»
L'article 75 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux permettrait au ministre des Affaires
municipales d'autoriser l'organisme municipal à verser une compensation
financière à chaque entreprise retenue autre que celle à qui le contrat est
attribué. Lorsqu'une telle l'autorisation serait octroyée, une indication
devrait être prévue à cet effet dans les documents d'appel d'offres,
conformément à l'article 44 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 75?
Des voix : ...
Mme Laforest : O.K. Donc,
c'est... M. le Président, c'est la même chose qu'on avait adoptée, mais là
c'est pour le nouveau bloc. Il faut l'expliquer, là. C'est pour ce bloc-là,
mais on l'a adopté dans le bloc précédent.
Mme Setlakwe : Oui, oui, oui,
tout à fait. Rappelez-moi c'était quel article, s'il vous plaît?
Mme Laforest : L'article 60,
si je ne me trompe pas, c'était ça, 60?
Mme Setlakwe : Oui, c'est ça,
exactement. Au lieu de chaque soumissionnaire, c'est chaque entreprise retenue.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
répond à votre question?
Mme Setlakwe : Oui. Merci, M.
le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Est-ce que l'article 75 tel qu'édicté est adopté? Adopté. Article 76.
Mme Laforest : Article 76 :
«Un contrat attribué conformément à la présente section doit prévoir une
procédure de règlement des différends qui découle de contrats ainsi qu'une
obligation pour l'entreprise de transmettre à l'organisme municipal tout
renseignement et tout document que celui-ci demande en lien avec le contrat.»
L'article 76 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux prescrirait des éléments de contenu
obligatoire à tout contrat de partenariat attribué suivant une procédure
adaptée aux projets d'infrastructures. Alors, ici, M. le Président, on veut
éviter tous les conflits, évidemment, entre les organismes... entre les
municipalités et les entreprises, puis on veut évidemment éviter les conflits
qui pourraient être judiciarisés. Alors, c'est encore une fois pour transférer
le plus d'informations possible. Puis c'est la même chose aussi avec la loi...
avec la Loi sur les organismes publics, puis ça revient également avec le
même... la même procédure d'attribution de contrats qu'on a... qu'on doit se
coller, si je peux dire, le P.L. 62.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.,
parfait, merci des explications. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article?
Mme Setlakwe : Donc, on doit
prévoir une procédure de règlement de différends, ainsi qu'une obligation à
l'entreprise de transmettre à l'organisme tout renseignement et tout document
que celui-ci demande. J'ai... Vraiment, je comprends très bien, là, qu'on a
besoin de... qu'on exige qu'il y ait une procédure de règlement de différends.
En fait, c'est... et aussi l'obligation pour l'entreprise de transmettre à
l'organisme municipal tout renseignement et tout document que celui-ci demande
en lien avec le contrat. C'est un genre de contenu minimal, mais le... il me
semble, mais le contrat de partenariat va être... va être négocié. Il va... il
va contenir... si on peut avoir un contrat de 50 pages, 100 pages
avec énormément de clauses, mais ici, le gouvernement demande... on exige qu'il
y ait au moins ces éléments-là. Est-ce que c'est comme ça qu'il faut le
comprendre?
• (16 heures) •
Mme Laforest : Oui. Puis on
va voir tout de suite plus loin, là, la situation des traitements de différends
pour les entreprises de construction, que c'était trop long, c'était
judiciarisé pour se faire payer. Je ne sais pas si vous vous rappelez, quand
les entreprises de construction voulaient se faire payer plus rapidement. Donc,
l'article ici est très général, puis il sera spécifique plus loin, mais juste
ici, là, c'est comme...
16 h (version non révisée)
Mme Laforest : ...entrée en
matière.
Mme Setlakwe : Oui. Puis c'est
un... Oui. C'est une protection en faveur des organismes municipaux...
Mme Laforest : Tout à fait.
Et donc.
Mme Setlakwe : ...et donc aux
citoyens.
Mme Laforest : Exact.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça?
Mme Setlakwe : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui?
Parfait. Alors, est-ce que l'article 76, tel qu'édicté, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, compte tenu de l'heure, la commission...
Mme Laforest : Merci, tout le
monde. Merci, les collègues.
Le Président (M. Schneeberger) : ...ajourne
ses travaux au mardi 11 février à 9 h 45, où nous allons
poursuivre le mandat. Merci. Bon retour à la maison.
(Fin de la séance à 16 h 01)