Journal des débats de la Commission de l'aménagement du territoire
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
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Le
mardi 4 février 2025
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Vol. 47 N° 89
Étude détaillée du projet de loi n° 79, Loi édictant la Loi sur les contrats des organismes municipaux et modifiant diverses dispositions principalement aux fins d’allègement du fardeau administratif des organismes municipaux
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9 h 30 (version non révisée)
(Neuf heures cinquante minutes)
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
bonjour, tout le monde. À l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum,
je déclare la séance de la Commission de l'aménagement du territoire ouverte.
La commission est réunie afin d'entreprendre
l'étude détaillée du projet de loi n° 79, Loi édictant la Loi sur les
contrats des organismes municipaux et modifiant diverses dispositions
principalement aux fins d'allègement du fardeau administratif des organismes municipaux.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente. M. Émond (Richelieu) est remplacé par Mme Blais
(Abitibi-Ouest); M. Gagnon (Jonquière) par Mme Lachance (Bellechasse);
M. Ciccone (Marquette) par Mme Prass (D'Arcy-McGee).
La Présidente (Mme Poulet) : Merci.
Avant de débuter, je vais vous demander à tous de fermer vos appareils
électroniques pour qu'on n'entend pas le son.
Je dépose les mémoires qui ont été reçus
depuis la fin de la consultation... la fin des consultations particulières.
Alors, nous en sommes maintenant aux
remarques préliminaires pour lesquelles chaque membre dispose de 20 minutes.
J'invite la ministre des Affaires municipales à faire ses remarques
préliminaires. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors,
merci, merci, Mme la Présidente. Évidemment, très heureuse de commencer le
projet de loi aujourd'hui, un projet de loi qui est tellement important pour le
monde municipal, mais aussi pour les entreprises, les entrepreneurs, en même
temps, et tout le milieu municipal pour l'octroi de contrats dans les
municipalités. Alors, en plus, je suis très heureuse parce qu'on a une nouvelle
collègue, la députée de Sherbrooke, qui est avec nous. Bienvenue dans notre commission
parlementaire. Et toujours avec les collègues de la banquette gouvernementale
et l'adjoint aux Affaires municipales le député de Lac-Saint-Jean, députés de
Bellechasse, Abitibi-Ouest et Labelle. Alors, salutations à mes collègues et...
Mme Laforest : ...Mont-Royal—Outremont, évidemment, merci encore d'être avec nous,
et tous ceux qui ont travaillé le projet de loi aux Affaires municipales, merci
pour votre travail et votre présence.
Alors oui, je suis... Comme je le
mentionne, je suis très heureuse, Mme la Présidente, de débuter ce projet de
loi là, l'octroi de contrats dans les municipalités parce que, dans le contexte
qu'on vit actuellement, avec l'annonce des tarifs douaniers sur les produits
canadiens, disons que ça suscite beaucoup d'intérêt. On a entendu d'ailleurs le
président de la FQM, hier, avec certains... certains commentaires mentionnant
qu'il y aura certainement des inquiétudes dans le milieu municipal. Et
évidemment on est quand même deux collègues aux Affaires municipales, le député
de Lac-Saint-Jean et moi, députée de Chicoutimi, la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean,
avec toutes les ressources naturelles, là, qui transigent avec les États-Unis.
Disons que c'est un contexte particulier. Mais en même temps, dans tout ce contexte,
je veux remercier le milieu municipal. Puis j'espère, en tout cas, avec ce
projet de loi là, que ça va aider dans tous les projets dans les municipalités.
Alors, évidemment, le projet de loi
n° 79 touche la gestion contractuelle. C'était demandé depuis longtemps.
On l'avait précisé, ici, que ça fait depuis quand même bientôt sept ans, là,
que je suis aux Affaires municipales, c'est un projet de loi qui était demandé
dès le début, mais pour arriver au projet de loi de contrats dans les
municipalités, l'octroi de contrats, il fallait travailler certains projets de
loi avant, évidemment. Donc, le projet de loi se veut beaucoup plus agile pour
les municipalités et pour nos entreprises. On a rencontré des entrepreneurs,
également, les milieux économiques, et eux proposaient certaines modifications.
On a reçu plusieurs mémoires en consultations particulières, mais on a le même
objectif, un régime municipal plus agile, plus performant.
Donc, il y a des mesures qu'on va ajouter
dans le projet de loi pour aider des contrats de gré à gré, pour, par exemple,
le transport collectif pour les personnes en situation de handicap. On va
étudier... C'était une mesure qui était demandée dans un mémoire. On va essayer
d'accepter cette mesure-là avec mes collègues, évidemment. Il y a aussi la
demande... C'était... Tous les... Dans plusieurs mémoires, c'était demander, le
paiement rapide, pour prévoir un régime de paiement rapide dans le domaine
municipal parce que, parfois, il y a certains différends avec certaines entreprises,
et les paiements sont très, très longs à recevoir. Donc, on va essayer
d'améliorer cette possibilité-là avec des assouplissements pour aider nos
entreprises qui font des projets dans les municipalités et pour encourager les
soumissionnaires, parce qu'on s'est fait dire à plusieurs reprises que les
soumissionnaires, parfois, étaient même absents. Donc, évidemment, pour faire
lever des projets prometteurs, c'était une situation qu'on doit entendre et
qu'on doit être sensible. On va essayer de le travailler dans le projet de loi.
Il y a... il y a plusieurs
assouplissements également, encore une fois, pour des projets en habitation
dérogatoire. Encore une fois, dans le mémoire, on demandait d'autoriser des
projets pour les plus petites municipalités de 10 000 et moins. C'était
demandé sans égard à la nature des logements parce que oui, aujourd'hui, c'est
possible avec les logements sociaux, les logements abordables, les logements
étudiants, mais on veut le permettre pour les municipalités de 10 000 et
moins, d'accepter tout projet pour essayer d'accélérer les projets en
habitation. Donc, on croit que ce serait possible dans l'étude du projet de
loi.
Puis, évidemment, en toute honnêteté, on
va essayer d'être présents encore une fois pour le milieu municipal, on va
offrir des outils beaucoup plus flexibles. Et je le mentionne en terminant,
encore une fois, c'est surtout, surtout, surtout dans le contexte actuel, le
projet de loi peut être vraiment facilitant et aidant pour encore encourager le
développement économique dans nos régions. Alors, merci à tous mes collègues,
et merci, Mme la Présidente. J'ai hâte de commencer ce projet de loi, mais je
laisse la parole à mes collègues devant moi. Merci.
La Présidente (Mme Poulet) :
Merci, Mme la ministre. Alors, je transfère la parole. Je vous invite à faire
vos remarques pour une durée de 20 minutes également.
Mme Setlakwe : Merci, Mme
la Présidente. Bien, à mon tour de prononcer quelques remarques préliminaires.
Je ne serai pas... Ça ne sera pas très long ce matin, mais je suis heureuse de
vous retrouver. On avait passé beaucoup de temps ensemble avant le congé des
fêtes, durant les consultations sur ce projet de loi n° 79, un projet de
loi très important. Donc, heureuse de vous retrouver tous. Rappelons-nous donc
que ce projet de loi comporte deux volets importants. Il y a la mise en place
de la nouvelle loi qu'on va appeler LCOM, et il y a tout le volet allègement
administratif. Je ne répéterai pas, là, tout ce que le projet de loi vient
apporter comme nouveaux outils, changements, etc. Simplement de rappeler que,
nous, à l'opposition officielle, on avait été pour le principe. On a bien
entendu les groupes, on sait que plusieurs, sinon la très grande majorité des
éléments qui sont mis de l'avant dans le projet de loi reflètent des demandes
qui ont été faites par le milieu, et aussi sont...
Mme Setlakwe : ...une suite à
des engagements qui ont été pris par le gouvernement dans le cadre de la
déclaration de réciprocité. Et puis, juste pour rappeler les thèmes
importants... et étant, moi, issue, là, du milieu municipal, j'ai été élue au
municipal avant d'être... d'être députée ici, à l'Assemblée nationale, je sais
à quel point il faut respecter l'autonomie des municipalités, il faut leur offrir
une agilité, une souplesse pour qu'ils soient efficaces, il faut leur offrir
une prévisibilité.
Au fil des ans, il y a eu énormément de
nouvelles obligations qui ont été imposées aux municipalités en vertu des
différentes lois et la réglementation, mais ça fait en sorte que ça ajoute un
poids sur une administration qui est déjà surchargée, des élus qui sont
surchargés, souvent des officiers municipaux qui portent plusieurs chapeaux.
Alors, s'il y a des... il y a des... il y a des normes, il y a des éléments
administratifs qui sont superflus, qui ont... qu'on peut démontrer, qui
n'ont... qui n'ont pas d'utilité, pas de plus-value pour le citoyen, alors on
est tout à fait en accord avec un allègement administratif parce qu'ultimement
ce sont les citoyens qui vont en bénéficier. Quand un employé municipal passe
trop de temps à faire de la reddition de comptes, à faire de la paperasse,
etc., bien, ils ne sont pas en train de répondre directement ou de fournir
directement des services aux citoyens.
Puis, tout l'aspect des contrats,
évidemment, on accueille favorablement, là, ces nouveaux outils qui vont
d'ailleurs calquer ce qui a été fait au niveau de la LCOP. On ne voit pas
pourquoi que les municipalités ne bénéficieraient pas aussi de ces nouvelles options
ou d'avoir plus d'options, là, de... c'est ça, de contracter de façon
différente du modèle traditionnel d'appel d'offres public, que ce soit de gré à
gré, des commandes, etc. Toutefois, on va avoir un regard quand même attentif,
là, à savoir, il va falloir qu'on respecte évidemment l'intégrité des marchés.
Je ne dis pas que ce n'est pas le cas, mais il va falloir qu'on s'assure...
qu'on s'assure de ça, là, qu'en octroyant ces nouveaux outils, tout ça, qu'on
ait toutes les balises, les garde-fous en place pour assurer l'intégrité des
marchés.
Je voudrais remercier l'équipe. Bien, Mme
la ministre, merci toujours pour votre collaboration. Vos équipes sont... nous
fournissent les documents à l'avance, nous offrent des breffages techniques,
ils ont même... plus d'un. Et hier, on a même eu, donc, des amendements qui
nous ont été soumis à l'avance, on l'apprécie énormément. Je pense qu'ici on va
tous travailler de façon... En tout cas, moi, de mon côté, puis je n'en doute
pas, on va tous travailler de façon collaborative pour faire en sorte qu'à la
fin de l'étude détaillée on ait une pièce législative qui soit vraiment à
l'avantage des villes, aussi, des entrepreneurs. Tu sais, il faut trouver
l'équilibre également pour assurer une saine concurrence dans le marché des
contrats publics, s'assurer que les entreprises privées soient tentées,
intéressées de soumissionner. Donc, on va travailler à bonifier le projet de
loi le plus possible. Il y a beaucoup de questions, beaucoup... qui ont été
posées, des petites préoccupations, des recommandations qui ont été faites dans
les différents mémoires. Je pense qu'on va avoir des belles discussions. On va
aller à fond, en profondeur, avec rigueur. Puis, encore une fois, au niveau du
principe, on était tout à fait pour.
• (10 heures) •
J'ajouterais peut-être... oui, deux, trois
éléments avant de terminer. Il faut toujours aussi avoir à l'oeil le poids que
ça... que tout changement législatif peut ajouter aux petites, très petites
municipalités. Ils le disent. Ils m'en ont parlé récemment dans le cadre d'une
rencontre, j'étais dans une MRC. Il ne faut pas sous-estimer l'impact de tout
changement, aussi positif soit-il. Mais quand on dit qu'on a, on a une refonte
d'une loi, qu'on vient changer un régime administratif, il faut accompagner, il
faut laisser le temps aux municipalités d'absorber tout ça. Parfois, c'est ce
qu'ils nous disent, c'est que les changements sont faits, oui, puis que c'est
plus facile à mettre en place dans les grandes villes que dans les petites
municipalités. Assurons-nous de bien les épauler.
Tout ce qui est élargissement des pouvoirs
qui ont été octroyés, des pouvoirs exceptionnels qui ont été octroyés aux
municipalités dans le but... dans le but, bien, de trouver des solutions à la
crise du logement puis de faire en sorte qu'on puisse, de façon exceptionnelle,
déroger aux règles d'urbanisme pour favoriser la construction de l'habitation,
ça, on voit ça aussi d'un bon oeil qu'on ait ces discussions-là. C'est vraiment
un réel enjeu de société, la crise du logement. Et donc, si on peut, encore une
fois, dans des circonstances bien balisées, favoriser la construction de
projets pas uniquement résidentiels. Ce qu'on comprend, c'est que ça vaut la
peine de changer ce qui a été fait dans le projet loi 31, puis d'offrir cette
souplesse, cette possibilité-là, également, aux villes dans le cadre de projets
mixtes qui ne sont pas uniquement... qui n'ont pas uniquement...
10 h (version non révisée)
Mme Setlakwe : ...un volet
résidentiel, mais aussi un volet commercial. Donc, on va regarder ça avec le
gouvernement, avec beaucoup d'intérêt. Et puis... Et voilà, il y a tout l'enjeu
aussi, c'était... Je dirais qu'en fait, oui, je reviens rapidement sur les
consultations, il est clair que le milieu accueillait favorablement le projet
de loi, je pense qu'il y a eu 26, 27 mémoires. Ils sont tous en faveur, mais
avec, bon, certaines préoccupations, certaines réserves ou certaines
recommandations. Il y avait un élément qui est venu... en particulier, qui a
été soulevé, c'est de finalement trouver... ou, en tout cas, se servir de l'opportunité
de ce projet de loi là pour venir intégrer des solutions, là, pour pour venir
répondre aux préoccupations de la coalition contre les retards de paiement. Je
pense qu'il y a peut-être une ouverture du gouvernement, c'est ce qu'on entend.
Donc, ça, c'est un élément important sur lequel on aura l'occasion d'échanger.
Et puis... Mais le tout dernier point, puis je suis heureuse que la ministre l'ait
mentionné, parce qu'avec l'actualité récente et la terrible menace de tarifs
qui nous préoccupe tous, demandons-nous si le projet de loi... Je sais que le
projet de loi donne des outils pour favoriser l'achat local, mais posons-nous
la question : Est-ce qu'on peut faire... Est-ce qu'on en fait assez?
J'entendais le premier ministre dire qu'au
niveau des contrats gouvernementaux, il avait demandé au Conseil du trésor, à
la ministre responsable du Trésor de voir à ce que... de mettre toutes les
mesures en place pour favoriser des soumissions par des entreprises locales,
donc, tout ce qui est achat local, favoriser les entreprises dans une région.
Assurons-nous, posons-nous la question, là, dans le cadre de l'étude du projet
de loi, même si, on l'espère, le gouvernement Trump ne va pas de l'avant. Il y
a des choses qui ont été dites qu'on allait faire, puis, nous, de façon tout à
fait transpartisane, on veut vraiment contribuer à trouver des solutions pour
assurer qu'on donne toutes les chances aux entreprises de chez nous de
participer aux marchés publics. Voilà. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Poulet) : Merci
beaucoup. Alors, j'invite la porte-parole du deuxième groupe d'opposition et
députée de Sherbrooke à faire ses remarques préliminaires.
Mme Labrie : Merci beaucoup, Mme
la Présidente. Je suis vraiment ravie de me joindre à vous. C'est un intérêt de
longue date que j'ai pour les affaires municipales. Donc, j'ai... je succède
avec plaisir à mon collègue le député de Taschereau. Puis d'ailleurs je
constate, avec un grand bonheur, l'efficacité et l'approche collaborative de la
ministre. J'ai eu l'occasion de travailler avec plusieurs ministres sur une
bonne quinzaine d'années de projet de loi, puis je dois dire que je n'ai jamais
vu ça, jusqu'à maintenant, là, une proactivité aussi importante. Donc, je le
salue franchement, c'est une bonne pratique. Le briefing technique, la
présentation à l'avance des amendements, même un briefing sur les amendements,
c'est précieux. Ça nous fait gagner beaucoup de temps quand on travaille
ensemble ici. Je pense que les citoyens sont bien servis, aussi, quand on prend
le temps d'expliquer les choses et aussi les amendements qui vont être faits,
nous, ça facilite notre travail grandement. Je voulais le nommer, parce que je
n'ai pas vu ça souvent, ou, en tout cas, pas dans cette mesure-là, je l'apprécie
énormément, bien, franchement.
Je veux dire à la ministre qu'elle va
aussi me trouver en appui, là, sur les objectifs du projet de loi, pour amener
plus de souplesse pour les municipalités. On a bien constaté à quel point ça
répond à des demandes importantes du milieu, à quel point le projet de loi est
bien reçu. Comme ma collègue l'a nommé, si jamais on voit des opportunités
pendant l'étude du projet de loi pour faciliter encore plus l'approvisionnement
local, comptez-moi aussi sur les rangs pour qu'on puisse faire des mouvements
dans ce sens-là. Je sais que le projet de loi a été déposé quand même il y a un
bon moment, des choses ont bougé depuis. Puis si on veut décider ensemble d'aller
plus loin pour favoriser l'achat local, faisons-le, permettons-nous-le.
Donc, je vais annoncer quand même à la
ministre : Nous, on va vouloir saisir l'opportunité du projet de loi
omnibus pour peut-être soumettre quelques amendements, pas sur l'essence même,
nécessairement, du projet de loi, quoique ça pourrait arriver, mais surtout
pour, peut-être, essayer de régler d'autres enjeux qui préoccupent les
municipalités. Comme c'est un projet de loi omnibus, on va probablement le
faire notamment sur les terrains qui doivent être cédés pour les écoles, c'est
une préoccupation importante pour les municipalités. Donc, on va vouloir
arriver avec un amendement pour ça, je le souligne d'avance, bien qu'on ne soit
pas rendus là encore. Mais soyez assurés de notre collaboration. On est
également en faveur du principe. Puis je suis ravie d'être avec vous pour ce
travail-là. Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : Merci
beaucoup, Mme la députée de Sherbrooke. Est-ce qu'il y a d'autres membres qui
souhaitent faire des remarques préliminaires? Alors, oui, allez-y, madame...
Mme Setlakwe : ...ça va être
très court. J'ai oublié de souligner le fait qu'on allait travailler de
concert, ma collègue de D'Arcy-McGee et moi, sur l'étude détaillée du projet de
loi. Donc on sera... on sera deux personnes avec vous en étude détaillée.
La Présidente (Mme Poulet) : Merci
beaucoup. Alors, avant de débuter l'article... l'étude article par article,
est-ce qu'il y a des motions préliminaires? Parfait. Alors, la commission est
maintenant prête à procéder à l'étude détaillée du projet de loi. Je comprends
qu'il y a consentement pour étudier le projet de loi par sujets. Consentement?
Des voix : ...
La Présidente (Mme Poulet) : Consentement.
Alors, nous débutons donc l'étude du sujet un, dispositions introductives.
Alors, Mme la ministre, je vous invite à faire la lecture de l'article un du
projet de loi et poursuivre par la suite par l'article un de la loi édictée.
Mme Laforest : Oui. Alors,
chapitre un, édiction de la Loi sur les contrats des organismes municipaux.
1. La Loi sur les contrats des organismes
municipaux dont le texte figure au présent chapitre est édictée.
Alors, juste, peut-être, pour bien
introduire le projet de loi, il faut comprendre que le projet de loi rassemble
cinq lois, puis ça, c'est important de le mentionner, il va y avoir beaucoup de
concordance. Il y a la Loi sur les cités et villes, le Code municipal, la Loi
sur les sociétés de transport, la Communauté métropolitaine de Montréal, la
Communauté métropolitaine de Québec. Donc, c'est une... dans cinq lois, on
regroupe une seule loi, ce qui était très, très bien accueilli pour le milieu
municipal aussi, comme allègement. Alors, voilà, l'article 1 présente
l'aspect du projet de loi pour la suite.
Donc, on va passer tout de suite à
l'amendement parce qu'il faut introduire des...
Des voix : ...
La Présidente (Mme Poulet) : Oui.
On va passer à l'article un de la loi édictée.
Mme Laforest : Oui.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Allez-y.
Mme Laforest : L'amendement.
C'est ça?
La Présidente (Mme Poulet) : Non.
C'est la loi...
Une voix : ...
La Présidente (Mme Poulet) : Je...
On peut-tu faire une petite suspension, s'il vous plaît?
(Suspension de la séance à 10 h 09)
(Reprise à 10 h 10)
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
on poursuit. Mme la miristre... ministre, la parole est à vous.
Mme Laforest : Alors, Loi sur
les contrats des organismes municipaux. Titre un. Objet : Champ
d'application et définition.
1. La présente loi a pour objet d'encadrer
l'attribution et la gestion des contrats par les organismes municipaux.
Elle a également pour objet de déterminer
certaines conditions applicables aux sous-contrats qui sont rattachés
directement ou indirectement à ces contrats.
Elle vise à favoriser la concurrence et à
promouvoir l'intégrité et la transparence des marchés publics de façon à
assurer une saine gestion des fonds publics ainsi que le traitement équitable
des entreprises.
Alors, l'article un de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux annoncerait l'objet de cette loi, laquelle
est encadrée l'attribution et la gestion des contrats des organismes municipaux
et, dans une moindre mesure, des sous-contrats qui sont rattachés.
L'article préciserait également les
principes directeurs sur lesquels se fonde cette nouvelle loi, soit la
concurrence des entreprises, la promotion de l'intégrité et la transparence des
marchés publics, de façon à assurer une saine gestion des fonds publics ainsi
que le traitement équitable des entreprises.
Donc, cet article serait de droit nouveau.
Alors, l'explication est, comme j'ai
mentionné, on rassemble cinq lois dans une même loi. Donc, ici, on va préciser
les objectifs qui sont visés par la loi.
Alors, je peux lire la suite, Mme la...
La Présidente (Mme Poulet) : Allez-y,
Mme la ministre.
Mme Laforest : Alors,
l'amendement, c'est : Article 1, article 1 de la Loi sur les contrats
des organismes municipaux, remplacer la première phrase du premier alinéa de
l'article un de la Loi sur les contrats des organismes municipaux proposé par
l'article un du projet de loi par la phrase suivante : «La présente loi a
pour objet d'encadrer l'attribution des contrats par les organismes municipaux
aux entreprises ainsi que la gestion de ces contrats.»
Donc, cet amendement...
Mme Laforest : ...modifier
l'article 1 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux afin de
préciser que la loi encadre l'attribution des contrats aux entreprises par les
organismes municipaux et la gestion de ces contrats.
La Présidente (Mme Poulet) :
Est-ce que ce qu'il y a des interventions sur cet amendement?
Mme Setlakwe : ...sur l'amendement
lui-même... Attribution... Attribution et gestion. Non, ce n'est pas vraiment...
Ce n'est pas vraiment... Sur l'amendement, non. Je pense qu'il n'y a pas de...
Il n'y a pas lieu de faire des commentaires. Non, il n'y en a pas.
La Présidente (Mme Poulet) :
Parfait. Alors, on va mettre... Est-ce que vous avez des... des interventions?
Alors, on peut mettre la mise... On peut faire la mise aux voix sur
l'amendement?
Une voix : Oui.
La Présidente (Mme Poulet) :
Est-ce que c'est... C'est... Tout le monde est... Est-ce que c'est adopté?
Parfait.
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) :
Alors, parfait.
Mme Laforest :
Article 2. Les dispositions de la présente loi s'appliquent...
Une voix : ...
Mme Laforest : Ah! Il
faut voter. Oui, c'est vrai.
La Présidente (Mme Poulet) :
Effectivement. Alors, l'article 1 amendé, est-ce qu'il est accepté?
Une voix : ...
La Présidente (Mme Poulet) :
Oui. Allez-y, Mme la députée.
Mme Setlakwe : Merci.
Donc, juste nous... Je comprends, là, qu'on est en train de faire une refonte.
C'est important. Mais vous diriez à peu près dans quelle proportion est-ce
qu'on a dans la loi édictée du droit nouveau versus des clauses qui existent
déjà?
Mme Laforest : Je crois
que c'est... Au niveau du droit nouveau, je crois qu'on demanderait la réponse
à Me Veilleux, si Me Veilleux est d'accord. Si vous voulez, bien
entendu.
La Présidente (Mme Poulet) :
Est-ce qu'il y a consentement pour céder la parole à Me Veilleux?
Une voix : Consentement.
La Présidente (Mme Poulet) :
Oui. Alors, si c'est possible de vous... de vous nommer et votre titre. Et allez-y,
on vous écoute.
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Merci, Mme la Présidente. Jean-Pierre Veilleux, notaire et légiste au ministère
de la Justice. Et pour les proportions, je me vois difficilement m'avancer,
mais il y a plusieurs mesures qui sont... qui sont en lien, qui sont importées
de la Loi sur les contrats des organismes publics. Qu'est-ce que je peux
peut-être mentionner, par contre, c'est que les commentaires, dans le fond, on
mentionne justement qu'est-ce qui est nouveau et qu'est-ce qui ne l'était pas.
Dans ce cas-ci, pour l'article 1, c'est de... c'est justement de ramener à
l'avant-plan les fameux principes qui sont actuellement applicables en droit
municipal.
Mme Setlakwe : Dans le
deuxième paragraphe, on dit qu'elle vise à favoriser la concurrence et à
promouvoir l'intégrité et la transparence des marchés publics de façon à
assurer une saine gestion des fonds publics ainsi que le traitement équitable
des entreprises. C'est évidemment un objectif qui est souhaité, là, mais en
quoi est-ce qu'on vient promouvoir l'intégrité des marchés publics? C'est
l'aspect intégrité, là, qui m'intéresse de façon plus particulière.
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Pour ce qui est de l'intégrité des marchés publics, vous avez, par exemple,
deux éléments. Le premier, c'est que les municipalités doivent adopter un
règlement de gestion contractuelle dans lequel il y a plusieurs mesures
finalement pour assurer l'intégrité de leurs contrats. Et également, vous avez
un article qui, tout comme actuellement dans la Loi sur les cités et villes et
les autres lois afférentes, fait un renvoi au régime d'intégrité de la Loi sur
les contrats des organismes publics, qui s'applique intégralement aux
organismes.
Mme Setlakwe : Ça va pour
l'instant dans mon cas.
La Présidente (Mme Poulet) :
Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Non. Alors nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 1 de la loi édictée,
amendé, est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) :
Adopté. Alors, l'article 2, Mme la ministre.
Mme Laforest : Article 2.
«Les dispositions de la présente loi
s'appliquent dans le respect de tout accord intergouvernemental applicable aux
contrats des organismes municipaux.
«Pour l'application de la présente loi, on
entend par "accord intergouvernemental" un accord de libéralisation
des marchés publics conclu entre le Québec et un autre gouvernement ou auquel
le Québec, en application de la Loi sur le ministère des Relations
internationales (chapitre M-25.1.1), s'est déclaré lié.»
Alors, l'article 2 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux poserait comme principe que toute
disposition de cette loi doit s'appliquer dans le respect de tout accord
intergouvernemental applicable aux contrats des organismes municipaux. Plus
précisément, ces accords encadreraient expressément les dispositions de la loi,
de sorte que les pouvoirs réglementaires ainsi que les pouvoirs d'exception
qu'elle comprend ne pourraient être utilisés qu'en conformité avec les accords.
En outre, les accords pourraient également être utilisés afin d'interpréter la
portée de toute autre disposition. Cet article serait de droit nouveau. Ici, on
vient à assurer le respect des accords intergouvernementaux lors de
l'application de la loi. Donc, on s'attend à ce qu'il n'y ait aucune
interprétation d'une disposition de la loi qui doit aller à l'encontre d'un
accord de libéralisation des marchés publics applicable aux contrats des
organismes municipaux.
La Présidente (Mme Poulet) :
Il y a des interventions?
Mme Setlakwe : Oui. Merci,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Poulet) : Allez-y.
Mme Setlakwe : Peut-être
juste, Mme la Ministre, nous décrire généralement en quoi les... de quelle
façon les municipalités sont touchées par ces accords de libéralisation des
marchés publics.
Mme Laforest : Oui.
Alors...
Mme Setlakwe :
Epliquez-nous le régime actuel et comment ces seuils s'appliquent aux
municipalités, s'il vous plaît.
Mme Laforest : Oui.
Alors, c'est bien qu'on en...
Mme Laforest : ...on parle
aussi dans notre situation actuelle, donc, on n'a pas le choix. C'est un accord
qui a été signé, en fait, avec les accords de commerce. Il y a l'accord de
commerce puis la coopération, entre le Québec et l'Ontario, qui ont signé cette
entente, l'Accord de libre-échange canadien, l'Accord économique et commercial
global entre le Canada et l'Union européenne. Peut-être que je vais les
répéter, je vais peut-être un peu rapidement, il y a l'Accord de commerce entre
le Québec et l'Ontario, il y a l'Accord de libre-échange canadien, puis il y a
l'Accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne.
Donc, tous les deux ans, c'est prévu que les seuils d'application de ces
accords soient ajustés à l'inflation dans le cas des accords canadiens, puis
aux... et aux variations, également, des taux de change pour l'Accord de
libre-échange canadien. Donc, c'est une mesure qui est applicable
obligatoirement dans les contrats des organismes municipaux par rapport à cette
entente-là qui a été signée. Alors, c'est bien qu'on en parle aujourd'hui, ça
explique bien la sensibilité que le milieu municipal a présentement dans
l'octroi de contrats avec la situation qu'on vit actuellement.
Mme Setlakwe : Mais est ce
qu'on a... Merci. Est-ce qu'on a une idée ou des statistiques, dans quelle
mesure est-ce que les municipalités québécoises, dans le cadre de leur gestion
contractuelle, font des affaires ou octroient des contrats à l'extérieur du
Québec ou... Oui, dans le fond, c'est ça, ma question.
Mme Laforest : Question
tellement intéressante - je ne sais pas si... oui, O.K. - vraiment intéressante
dans la situation actuelle. Très bonne question. Oui.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
oui, juste vous nommer et votre titre, s'il vous plaît. Oui, pardon. Est-ce
qu'il y a consentement pour laisser la parole à... Oui. Alors, allez-y, vous
nomme et votre titre.
Mme Petit (Katia) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, Katia Petit, sous-ministre adjointe aux politiques au
ministère des Affaires municipales et de l'Habitation.
Alors, on a effectivement sorti des
données qui concernent l'année 2023-2024, essentiellement, en ce qui a trait,
par exemple, aux États-Unis, qui ne sont pas visés par des accords, c'est
seulement 0,5%, là, des contrats qui sont octroyés à des entreprises
américaines, il y a effectivement des contrats, bon, la presque-totalité, en
fait, sont signés au Québec, on parle de 19 milliards, essentiellement, de
contrats totaux. Mais de ce nombre, une grande majorité, je dirais, plus de
90 % est fait avec le Québec, une petite part est faite avec le Canada,
sauf le Québec, ailleurs, et, par la suite, il y a l'Union européenne qui est
visée par des accords. Mais, essentiellement, je vous dirais, le message, c'est
que la très, très grande majorité des contrats sont québécois, là, pour le
milieu municipal.
La Présidente (Mme Poulet) : Bien,
merci beaucoup, madame. Alors, on va suspendre les travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 10 h 20)
11 h (version non révisée)
(Reprise à 11 h 10)
La Présidente (Mme Poulet) : Alors
on poursuit nos travaux. Nous sommes à l'article deux de la loi édictée. Mme la
députée de Mont-Royal-Outremont, vous avez la parole.
Mme Setlakwe : Merci, Mme la
Présidente. Donc, merci à Mme Petit pour sa réponse. On comprend donc que c'est
la très grande majorité des contrats des municipalités qui sont signés au
Québec, là. Il y en a peu qui sont signés avec d'autres juridictions. Donc,
moi, je n'aurais pas d'autres questions pour le moment.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Parfait. Merci. Mme la députée de Sherbrooke, vous avez des... pas d'intervention
non plus?
Mme Labrie : Ah! bien, c'est-à-dire
que la réponse, je l'ai eue en bonne partie dans la mesure où c'est très, très
faible, là, finalement, les contrats qui sont signés à l'extérieur.
Je me demandais à quel point les
municipalités étaient liées elles-mêmes. Hier, on a entendu le premier ministre
dire qu'il pouvait peut-être envisager de majorer de 25 % les
propositions, là, venant des États-Unis dans différents appels d'offres. Est-ce
que les municipalités ont déjà la capacité de faire elles-mêmes ce genre de
choses là? Qu'est-ce qu'elles peuvent faire en ce moment, là, et avec les
règles qui sont proposées ici, pour favoriser, disons, là, qu'il y ait des
entreprises au mieux locales?
Mme Laforest : Votre question
est... Votre question est vraiment intéressante, très pertinente d'ailleurs,
parce que, présentement, on est en train de regarder si les municipalités qui
demanderaient cette mesure pourraient le faire. Donc, présentement, on
travaille avec ma collègue au Trésor pour savoir si ce serait possible, cette
mesure-là. Hier et aujourd'hui, là, c'est... c'est ça qu'on... Puis c'était...
c'est ça qui était demandé aussi par la Fédération québécoise des
municipalités, hier, que j'ai vue...
Mme Laforest : ...alors on est
en train de regarder si c'est possible.
Mme Labrie : Et donc ça ne
contrevient pas en soi, là, aux traités qui sont signés, de mettre en place des
pénalités comme ça, là, quand on parle d'entreprises étrangères?
Mme Laforest : Ce serait
comme un autre moyen parallèle pour aller chercher... pour donner le respect
aux entreprises québécoises, en fait, là. Ça fait qu'on va voir la suite. On va
voir si c'est légal.
Mme Labrie : O.K. Parfait.
Mme Laforest : Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Alors, merci. S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix. Est-ce que l'article deux de la loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Mme la ministre. L'article trois.
Mme Laforest : Article
trois : Pour l'application de la présente loi sont des organismes
municipaux :
1° les municipalités, à l'exception des
villages nordiques, cris ou naskapis;
2° les communautés métropolitaines;
3° les régies intermunicipales;
4° les sociétés de transport en commun;
5° l'Autorité régionale de transport
métropolitain;
6° le Réseau de transport métropolitain;
7° l'Administration régionale Baie-James;
8° les organismes constitués en vertu de
l'article... l'article 465.1 de la Loi sur les cités et villes
(chapitre C-9) ou de l'article 711.2 du Code municipal du Québec
(chapitre C-27.1.
Donc, l'article trois de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux présenterait les organismes municipaux
assujettis à cette loi. Les organismes qui y sont mentionnés sont donc... sont
déjà assujettis aux règles contractuelles applicables en droit municipal par
l'effet de diverses dispositions législatives. Donc, cet article serait de
droit nouveau.
Donc, ici, on vient établir les champs
d'application de la loi. Comme je le mentionnais, on rassemble dans une seule
et même loi la possibilité d'octroi de contrats dans les municipalités sous une
seule loi. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions? Mme la députée de Mont-Royal-Outremont.
Mme Setlakwe : On comprend
que c'est... c'est du droit nouveau, mais en fait, cette liste-là, on... elle
doit exister déjà, là. Ce n'est pas... Elle doit exister ailleurs.
Mme Laforest : C'est... Oui,
oui, oui.
Mme Setlakwe : Oui?
Mme Laforest : Oui, oui.
Mme Setlakwe : Mais qu'en
est-il de la nouvelle agence de... là, je dis «agence de transport», mais je ne
pense pas qu'elle s'appelle comme ça, est-ce qu'elle devrait s'y retrouver?
Mme Laforest : Est-ce que
c'est à l'intérieur? J'imagine.
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Ah! ce n'est
pas municipal. C'est public. Oui.
Mme Laforest : Ah! c'est
vrai. Oui. C'est vrai. Bonne question.
Mme Setlakwe : Non, non, tout
à fait. Ça va, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Non. Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article
trois de la loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Adopté.
Alors, maintenant, on va à l'article 125, si je comprends bien.
Mme Laforest : Oui, 125.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Mme Laforest : Parce qu'on
touche la Loi sur l'autorité régionale du transport métropolitain. Donc,
l'article 125 : L'article 14 de la Loi sur l'Autorité régionale
du transport métropolitain (chapitre A-33.3) est abrogé.
Donc, l'article 125 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux abrogerait l'article 14 de la Loi sur
l'Autorité de... l'Autorité régionale de transport métropolitain à des fins de
concordance avec l'article trois de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux. Donc, pour les mêmes raisons, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions? Non, pas du tout. Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 125 de la loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Mme la ministre. L'article 194.
Mme Laforest : 194.
L'article 21.12.1 de cette loi est abrogé.
L'article 194 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux abrogerait l'article 21.12.1 de la Loi
sur le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du
territoire à des fins de concordance avec l'article trois de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux. Donc, ici, on vient assurer encore une fois
la cohérence du cadre légal avec cette nouvelle loi que nous allons travailler
dans le projet de loi.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions? Mme la députée de Mont-Royal-Outremont.
Mme Setlakwe : Oui. Juste
nous expliquer qu'est-ce qu'on vient retirer, en fait. Je comprends que c'est
de la concordance, mais j'essaie de voir qu'est-ce que ça... qu'est-ce que ça
venait prévoir, cet article, qui était dans la loi sur le ministère des
Affaires municipales.
Mme Laforest : Oui. Alors, l'article 21.12.1,
c'est l'article qui est sur la Loi du ministère des Affaires municipales et des
Régions, de l'Occupation du territoire, qui était assujettie aussi à l'ARBJ.
Donc, ici, avec la nouvelle mesure, cette nouvelle loi là, on vient rassembler,
si je peux dire, dans une même loi, les articles qui portent sur la gestion
contractuelle uniquement.
Mme Setlakwe : Ça va. Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Sherbrooke? Non. Merci.
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'article 194 de la loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Adopté.
L'article 196. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui.
La Présidente (Mme Poulet) : Je
pense qu'il y a un amendement.
Mme Laforest : Oui. À
l'article 196, l'article neuf de la Loi sur le réseau de transport
métropolitain (chapitre R...
Mme Laforest : ...est
abrogé.»
L'article 196 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux abrogerait l'article 9 de la Loi sur le
Réseau de transport métropolitain à des fins de concordance avec
l'article 3 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux. Alors...
La Présidente (Mme Poulet) : Allez-y.
Mme Laforest : J'y vais.
Donc, l'amendement qui est proposé : L'article 1, article 196 de
la Loi sur les contrats des organismes municipaux modifiant l'article 9 de
la Loi sur le Réseau de transport métropolitain, remplacer l'article 196
de la Loi sur les contrats des organismes municipaux proposé par
l'article 1 du projet de loi par le suivant :
«196. L'article 9 de cette loi est
modifié par la suppression du premier alinéa.»
Cet amendement modifierait
l'article 9 de la Loi sur le Réseau de transport métropolitain à des fins
de concordance avec le régime de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux.
Alors, ici, c'est pour la cohérence du
cadre légal que nous appliquons. Il y a eu une nouvelle modification récemment
qui modifiait l'article 9 de la Loi sur le Réseau de transport
métropolitain. Donc, on doit conserver cette modification-là qu'on a adoptée
dans l'article 9, avec l'article 9. Puis dans cet article 9, la
référence aux dispositions de la Loi sur les sociétés de transport en commun
portant sur l'application de la gestion contractuelle serait toujours retirée
en raison de l'adoption de la nouvelle loi. Donc, c'est en respect de la
modification qu'on a faite avec l'ARTM.
La Présidente (Mme Poulet) :
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement?
Mme Setlakwe : Non.
La Présidente (Mme Poulet) :
Parfait. Alors, nous allons procéder à la mise en voix. Est-ce que l'article...
Oui, l'amendement. Alors, est-ce que l'amendement à l'article 196 de la
loi édictée est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) :
Parfait. Alors, on revient à l'article 196. Est-ce qu'il y a des
interventions sur l'article 196 amendé?
Mme Setlakwe : Non.
La Présidente (Mme Poulet) :
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix. Estce que l'article 196 amendé de la loi édictée est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) :
Parfait. Merci. Alors, l'article 4, Mme la ministre.
Mme Laforest :
L'article 4.
«Pour l'application de la présente loi,
est assimilé à un organisme municipal tout organisme qui remplit l'une des
conditions suivantes :
«1° la loi le déclare mandataire ou agent
d'un organisme municipal visé à l'article 3;
«2° son conseil d'administration doit, en
vertu d'une loi ou d'un règlement, être composé majoritairement de membres d'un
conseil d'une municipalité ou de membres nommés par une municipalité;
«3° son budget est adopté ou approuvé par
une municipalité;
«4° il agit sans but lucratif et, au
1er janvier de l'année en cours, il remplit les conditions
suivantes :
«a) le montant de ses revenus est
égal ou supérieur à 1 000 000 $ au cours de l'une des deux
dernières années;
«b) il a reçu, au cours d'une année
visée au sous-paragraphe a, une aide financière d'une municipalité dont le
montant est égal ou supérieur à la moitié de ses revenus pour cette année;
«5° il a été désigné en tant qu'organisme
municipal par le ministre.
«Malgré le premier alinéa, une société
d'économie mixte n'est assimilée à un organisme municipal que dans la mesure où
la Loi sur les sociétés d'économie mixte dans le secteur municipal
(chapitre S-25.01) prévoit l'application de la présente loi.»
• (11 h 20) •
Donc, l'article 4 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux assujettirait aux dispositions de cette loi
plusieurs organismes qui ont en lien étroit avec un organisme municipal. Cet
article reprendrait des substances... en substance les dispositions de
l'article 173.3.5 de la Loi sur les cités et villes. Ici, on vient éviter
qu'un organisme municipal puisse contourner les règles d'attribution des
contrats en confiant la gestion d'un contrat à un organisme, un OBNL, sous son
contrôle. Donc, les organismes pour lesquels un organisme municipal exerce une
forme de contrôle devraient appliquer les règles d'attribution de contrats
prévus à la LCOM afin d'éviter de faire indirectement ce que l'organisme ne
peut faire directement. Alors, voilà. Merci.
La Présidente (Mme Poulet) :
Est-ce qu'il y a des interventions? Oui, Mme la députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Bon, on
comprend qu'essentiellement, ce n'est pas du droit nouveau, là. On reprend un
principe qui existait déjà dans la loi sur les cités et villes, un principe
important, mais on dit que l'article reprend en substance les dispositions.
Quelles sont les différences?
Mme Laforest : Bien, en
fait, ici que les... On vient appliquer les mêmes... la même réglementation par
les... Par exemple, avec des organismes qui sont assimilables au milieu
municipal. Puis je vais donner des exemples. Un exemple concret, les offices
d'habitation. Donc, c'est la même chose qu'on vient obligatoirement prononcer,
par exemple, pour la manière d'octroyer des contrats avec les offices
d'habitation. Il y a certains OBNL, par exemple, que peut créer la ville de
Saint-Félicien en matière de gestion de son parc agrothermique. C'est un autre
exemple qu'on peut donner. Il y a des OBNL, également, qui sont créés par les
municipalités dans le domaine de la promotion industrielle. Ça peut être un
autre exemple aussi. Donc, ne pas faire ce qu'on n'a...
Mme Laforest : ...ne peut pas
faire ce qu'on... ce qui est interdit dans la loi maintenant. Puis le contenu
est la même chose. C'est juste le libellé qui est changé. C'est le même
contenu.
Mme Setlakwe : Merci. Est-ce
que... Mais là, ici, quand on parle, dans le cinquième cas d'espèce, parce
qu'on dit que la loi s'applique à tout... ou on assimile à un organisme
municipal tout organisme, disons, c'est ça, Office de l'habitation ou un OBNL,
tout organisme qui remplit l'une des conditions suivantes, puis il y en a cinq.
Juste besoin d'en remplir une. Puis l'organisme va devoir se soumettre aux
dispositions qui traitent... les dispositions de la LCOP. Mais je me demandais,
dans le cinquième cas, «il a été désigné en tant qu'organisme municipal par le
ministre», puis là, on dit «le ministre» mais on parle... on parle du... le
ministre des Affaires... de vous, la ministre des Affaires municipales. Puis
dans quelles circonstances ça se fait, ça? Donc, il y aurait une désignation
par la ministre?
Mme Laforest : Oui. Ça se
fait parce qu'il y a eu des nouvelles coopérations, par exemple, avec, bien,
les projets que je vais vous mentionner : la Coopérative d'informatique
municipale, la Coopérative de solidarité Tricentris, ça, on en a parlé durant
la dernière année, le Regroupement des services d'habitation du Québec, parce
qu'on a fait des regroupements aussi dans le domaine de l'habitation, et il y a
la Coopérative de solidarité de télécommunication d'Antoine-Labelle. Donc, il y
a eu des modifications dans la dernière année, c'est normal, on vient appliquer
les mêmes normes. Mais le cadre normatif reste le même.
Mme Setlakwe : Mais ça va
pour moi. Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : Ça
va. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Qu'est-ce qu'on
entend par société d'économie mixte?
Mme Laforest : Société
d'économie mixte, on l'a ici, c'est les OBNL. C'est... La définition, Me
Veilleux, exacte, l'avez-vous?
La Présidente (Mme Poulet) : Oui,
allez-y, on vous...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
Mme la Présidente. En fait, c'est des sociétés qui sont constituées avec l'aide
des municipalités pour certains... pour certaines fins municipales, par
exemple, gestion de déchets résiduels, là.
Mme Labrie : Et qu'est-ce que
ça... qu'est-ce que ça... qu'est-ce que ça veut dire, sur la forme
administrative, le fait que ce soit une société d'économie mixte? Parce que,
dans le fond, ce que je comprends de ça, c'est qu'elles ne seront pas toutes
considérées comme des organismes municipaux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Leur
assujettissement à la Loi sur les contrats des organismes municipaux dépend, en
fait, de leurs lois spécifiques qui prévoient des des particularités, là,
notamment, dans certaines situations, l'appel d'offres pourrait ne pas être
requis, dans d'autres cas, il pourrait l'être, requis. Donc, il y a des... il y
a des particularités, actuellement.
Mme Labrie : Puis ça dépend
de... bien, ça dépend de quoi? Parce que là, vous me donnez un exemple de...
bon, d'entreprises de gestion de déchets. Ici, ce qu'on lit, c'est «malgré le
premier alinéa, une société d'économie mixte n'est assimilée à un organisme
municipal que dans la mesure où», bon, cette loi-là va le... va le prévoir.
Pourquoi, des fois, ce l'est puis, des fois, ce ne l'est pas?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Selon
la règle actuelle, une société d'économie mixte peut soit demander
l'autorisation de la municipalité qui a aidé à la constituer pour octroyer un
contrat, puis dans ce cas-là, les règles ne s'appliquent pas nécessairement, ou
tout simplement appliquer les mêmes règles que cet organisme-là. Dans ce
cas-là, il doit procéder. Donc, ce serait un cas d'application de la Loi sur
les contrats des organismes municipaux. C'est un ou l'autre.
Mme Labrie : Et elles sont
plus sévères ou plus lousses, les règles, quand elles ne se... quand ils
n'utilisent pas les règles concernant les organismes municipaux?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Bien,
dans un premier cas, il va y avoir l'autorisation finalement de la municipalité.
Donc, nécessairement, la municipalité va devoir analyser le dossier au
préalable. Donc, c'est... je vous dirais que c'est deux procédures différentes.
Mme Laforest : Est-ce que je
peux proposer, Mme la Présidente, parce que la question est quand même
importante... mais je pense qu'on pourrait partager la liste, et vous les
auriez, tous les... Parce qu'il serait peut-être intéressant, même, que...
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Juste l'envoyer à l'adresse de la commission, s'il vous plaît.
Mme Laforest : O.K. On va
vous envoyer la liste. Vous allez voir dans cette mesure-là pourquoi on doit
appliquer cette loi-là.
Mme Labrie : Ça permettrait
de comprendre effectivement de quoi on parle puis est-ce qu'il y en... est-ce
qu'il y en a beaucoup.
Mme Laforest : Oui. C'est ça.
Mme Labrie : Puis quel genre
de... quel genre de contrat ils font, est-ce que c'est... c'est ça, est-ce que
ça arrive souvent.
Mme Laforest : Oui.
J'aimerais ça. Ce serait peut-être beaucoup plus simple à comprendre. Même moi,
là, quand j'ai vu la liste, là. Ça fait que ce serait peut-être bon de la
partager.
La Présidente (Mme Poulet) : Oui,
tout à fait, merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Ça va?
Mme Setlakwe : ...
La Présidente (Mme Poulet) : Oui.
Mme Setlakwe : ...dans le
quatrième paragraphe, je pense, ou l'alinéa, je me trompe peut-être, là on
parle d'un organisme à but... sans but lucratif...
Mme Setlakwe : ...et il
remplit les conditions suivantes», puis il en a deux à remplir. «Le montant de
ses revenus est égal ou supérieur à 1 million au cours de l'une des deux
dernières années». Ça, ce montant-là, il est là depuis longtemps? Est-ce que
c'est un montant qui a été indexé?
La Présidente (Mme Poulet) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui. Bien, en
fait, c'est les mêmes règles, règles qu'on avait adoptées pour les OBNL, le
montant de 1 million.
Mme Setlakwe : À quel moment?
Mme Laforest : En deux
mille... Avant qu'on arrive, je crois, hein? 2017? O.K. Je pense, c'est 2018,
mais désolé.
Mme Setlakwe : Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : Merci.
Alors, il y a... Oui, Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Bien, je trouve
la question de ma collègue pertinente. Donc, il n'y a pas d'indexation prévue
de ce montant-là?
Mme Laforest : Non.
Mme Labrie : Donc, ça veut
dire que ça va rester ça, parce que, bon, 1 million n'a plus la même
valeur aujourd'hui qu'en 2007, déjà, là, ça change quand même assez rapidement.
Mme Laforest : Oui, mais il
n'y a eu aucune demande, donc le montant doit être...
Mme Labrie : Ce n'est pas
quelque chose qui pose problème pour l'instant.
Mme Laforest : Oui. On n'a eu
aucune demande pour changer le montant, ça fait que...
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Non? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 4 de la loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Merci. Mme la ministre, l'article 225.
Mme Laforest : L'article 225 :
Les organismes désignés avant la date de l'entrée en vigueur du présent article
par le ministre en vertu du paragraphe 5 du premier alinéa de
l'article 573.3.5 de la Loi sur les cités et villes ( chapitre C-19)
sont réputés avoir été désignés par le ministre en vertu du paragraphe 5
du premier alinéa de l'article 4 de la présente loi. L'article 225 de
la Loi sur les contrats des organismes municipaux prévoirait une règle
transitoire suivant laquelle les organismes désignés en vertu du
paragraphe 5 du premier alinéa de l'article 573.3.5 de la Loi sur les
cités et villes deviendraient automatiquement désignés en vertu du
paragraphe 5 du premier alinéa de l'article 4 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux. Cette règle assurerait le maintien de leur
assujettissement aux règles contractuelles applicables aux organismes
municipaux.
Donc, ici, on vient éviter que les
organismes désignés par les Affaires municipales en vertu de
l'article 573.3.5 de la Loi sur les cités et villes ne soient plus
assujettis aux règles contractuelles municipales en raison du changement du
régime vers la LCOM. Donc, c'est la règle transitoire, le temps qu'on étudie le
projet de loi.
La Présidente (Mme Poulet) : Est
ce qu'il y a des interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 225 de la
loi édictée est adopté?
Mme Laforest : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Adopté.
L'article 124.
• (11 h 30) •
Mme Laforest : L'article 124 :
L'article 68 de cette loi est modifié par le remplacement dans ce qui
précède le sous-paragraphe a du paragraphe 3 du deuxième alinéa de
l'article 573.3.5 de la Loi sur les cités et villes (chapitre C-19)
par «au premier alinéa de l'article 4 de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux (indiquer ici l'année et le numéro de chapitre de la présente loi,
ainsi que le numéro de l'article de cette loi qui édicte de la loi sur les
contrats des organismes municipaux)».
Donc, l'article 124 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux modifierait l'article 68 de la Loi sur
l'Autorité des marchés publics à des fins de concordance avec l'article 4
de la Loi sur les contrats des organismes municipaux. Ici, c'est pour assurer
la cohérence du cadre normal du cadre légal que nous appliquons aujourd'hui.
Alors, voilà.
La Présidente (Mme Poulet) : Est
ce qu'il y a des interventions? Non? Parfait. Alors, nous allons procéder à la
mise aux voix. Est-ce que l'article 124 de la loi édictée est adopté?
Mme Laforest : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
l'article 150.
Mme Laforest : L'article 150 :
L'article 107.7 de cette loi est modifié :
1 par le remplacement dans ce qui précède
le sous-paragraphe a du paragraphe 3 du premier alinéa de 573.3.5 par «4
de la Loi sur les contrats des organismes municipaux (indiquer ici l'année et
le numéro de chapitre de la présente loi, ainsi que le numéro de l'article de
cette loi qui édicte la Loi sur les contrats des organismes municipaux)»;
2 par le remplacement dans ce qui précède
le paragraphe 1 du deuxième alinéa de l'article à l'article 573.3.5
par «au premier alinéa de l'article 4 de la Loi sur les contrats des
organismes municipaux».
Donc, ici, c'est une question de cohérence
avec le cadre légal que nous appliquons.
La Présidente (Mme Poulet) : Des
interventions? Non? Alors, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 150 de la loi édictée est adopté?
Mme Laforest : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : L'article 151.
Mme Laforest : Bon. Alors,
c'est un peu la même chose. 151 : L'article 108.2.0.1 de cette loi
est modifié par le remplacement dans ce qui précède le paragraphe 1 du
quatrième alinéa de 573.3.5 par «4 de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux (indiquer ici l'année et le numéro de chapitre de la présente loi,
ainsi que le numéro de l'article de cette loi qui édicte la Loi sur les
contrats des organismes...
11 h 30 (version non révisée)
Mme Laforest : ...les
organismes municipaux. Donc, ici, ça concerne les contrats des organismes
municipaux qui modifieraient l'article 108.2.0.1 de la Loi sur les cités et
villes. Question de concordance avec la Loi sur les cités et villes,
maintenant.
La Présidente (Mme Poulet) : Des
interventions? Non. Alors, est-ce que l'article... Nous allons procéder à la
mise aux voix? Est-ce que l'article 151 de la loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
178.
Mme Laforest : 178. L'article
966.2.1 de ce code est modifié :
1° par le remplacement, dans ce qui
précède le sous-paragraphe a du paragraphe 3° du premier alinéa, de «573.3.5 de
la Loi sur les cités et villes (chapitre C-19)» par «4 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux (indiquer ici l'année et le numéro de
chapitre de la présente loi ainsi que le numéro de l'article de cette loi qui
édicte la Loi sur les contrats des organismes municipaux)»;
2° par le remplacement, dans ce qui
précède le paragraphe 1° du deuxième alinéa, de «573.3.5 de la Loi sur les
cités et villes» par «4 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux».
Alors, l'article 178 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux modifierait l'article 966.2.1, maintenant,
du Code municipal du Québec à des fins de concordance avec l'article 4 de la
Loi sur les contrats des organismes municipaux.
Alors, ici, c'est pour le cadre légal
concernant le Code municipal.
La Présidente (Mme Poulet) : Est
ce qu'il y a des interventions? Alors, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 178 de la loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
l'article 179, je crois que vous avez un amendement, Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. L'article
179, c'est la Loi sur la Commission municipale du Québec, l'article 85 de la
Loi sur la Commission municipale du Québec (chapitre C-35) est modifié dans le
paragraphe 5° du premier alinéa :
1° par le remplacement, dans ce qui
précède le sous-paragraphe a, de «573.3.5 de la Loi sur les cités et villes
(chapitre C-19)» par «4 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux
(indiquer ici l'année, le numéro de chapitre de la présente loi ainsi que le
numéro de l'article de cette loi qui édicte la Loi sur les contrats des
organismes municipaux)»;
2° par le remplacement, dans le
sous-paragraphe a, de «573.3.5 de la Loi sur les cités et villes» par «4 de la
Loi sur les contrats des organismes municipaux».
L'article 179 de la Loi sur les contrats
des organismes municipaux modifierait l'article 85 de la Loi sur la Commission
municipale du Québec à des fins de concordance avec l'article 4 de la Loi sur
les contrats des organismes municipaux.
Question, maintenant, de cohérence légale
applicable avec la Commission municipale du Québec, maintenant. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions?
Mme Laforest : Oui, il y a un
amendement.
La Présidente (Mme Poulet) : Oui,
Mme la ministre.
Mme Laforest : Désolée. L'article
1. L'article 179 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux
modifierait... modifiant l'article 85 de la Loi sur la Commission municipale.
Remplacer le paragraphe 1° de l'article
179 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux, proposé par l'article
1 du projet de loi, par le paragraphe suivant :
1° par le remplacement, dans ce qui
précède le sous-paragraphe a de 573.3.5 de la Loi sur les cités et villes
(chapitre C-19)» et de« cette loi» par, respectivement, «4 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux (indiquer ici l'année et le numéro de
chapitre de la présente loi ainsi que le numéro de l'article de cette loi qui
édicte la Loi sur les contrats des organismes municipaux)» et «la Loi sur les
cités et villes».
Donc, cet amendement modifierait l'article
179 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux afin de corriger un
renvoi à la Loi sur les cités et villes.
Question de cohérence applicable avec le
cadre légal, encore une fois. Merci, merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Poulet) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement? Non. Alors, s'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement,
à l'article 179 de la loi édictée, est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
on va faire... Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 179 amendé?
Alors, on va procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 179 amendé de la
Loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Merci. L'article 180.
Mme Laforest : L'article 180.
L'article 86 de cette loi est modifié par le remplacement, dans ce qui précède
le paragraphe 1° du quatrième alinéa, de «l'article 573.3.5 de la Loi sur les
cités et villes» par «au premier alinéa de l'article 4 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux (indiquer ici l'année et le numéro de
chapitre de la présente loi ainsi que le numéro de l'article de cette loi qui
édicte la Loi sur les contrats municipaux».
Alors, ici, l'article...de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux modifierait l'article 86 de la Loi sur la
Commission municipale du Québec à des fins de concordance avec l'article 4 de
la Loi sur les contrats des organismes municipaux.
Alors, question de cohérence du cadre
légal pour le projet de loi. Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions? Non. Alors, nous allons...
La Présidente (Mme Poulet) :...procéder
à la mise aux voix. Est-ce que l'article 180 de la loi édictée est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) :
Article 141.
Mme Laforest : 141. Les
articles 231.1 et 231.15 de l'annexe C de cette charte sont d'abrogés.
L'article 141 de la Loi sur les contrats
des organismes municipaux abrogerait les articles 231.1 et 231.15 à
l'annexe C de la Charte de la Ville de Montréal, Métropole du Québec, à des
fins de concordance avec l'article 4 de la Loi sur les contrats des
organismes municipaux. Donc, ici, question de cohérence avec le cadre légal. Et
nous aurons la même chose sûrement pour la Charte de la Ville de Québec. Alors,
merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Poulet) :
Est-ce qu'il y a des interventions? Alors...
Mme Setlakwe : Non. Bien,
dans le fond, c'est de la concordance. On discutera de 141 de la loi, de la
LCOM, plus tard.
La Présidente (Mme Poulet) :
Parfait. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 141 de la loi édictée est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) :
Parfait. 148.
Mme Laforest :
L'article 148. L'article 61 de l'annexe C de cette charte est modifié
par la suppression des sixième et septième alinéas.
L'article 148 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux modifierait l'article 61 de l'annexe C
de la Charte de la Ville de Québec, capitale nationale du Québec, à des fins de
concordance avec l'article de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux. Donc, question de cohérence avec le cadre légal, maintenant, pour
la ville de Québec, avec la charte de sa ville. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Poulet) :
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions? Non. Alors, est-ce que la... On va
alors procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 148 de la loi
édictée est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) :
Parfait. Merci. L'article 5.
Mme Laforest :
Article 5. Dans le présent...
Dans la présente loi, on entend par :
«entreprise» une personne morale de droit privé, une société à un nom
collectif, en commandite ou en participation, ou une personne physique qui
exploite une entreprise individuelle;
«système électronique d'appels d'offres»,
le système électronique d'appels d'offres approuvé par le gouvernement pour
l'application de la Loi sur les contrats des organismes publics
(chapitre C-65.1).
L'article 5 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux définirait ce que continue... ce que
constitue une entreprise et le système électronique d'appels d'offres pour
l'application de la loi. Cet article serait de droit nouveau. Ici, on vient
juste clarifier l'application de la LCOM et l'interprétation des termes
utilisés par la LCOM. LCOM, la Loi sur les contrats des organismes municipaux.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Poulet) :
Oui. Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Setlakwe : ...sur la
définition d'entreprise, on ne va pas s'attarder trop longuement, mais évidemment,
personne morale, société en nom collectif, en commandite ou en participation...
Personne physique qui exploite une entreprise individuelle, donc, une
entreprise... Pourquoi on dit entreprise individuelle? Je comprends qu'une
personne physique peut avoir... être enregistrée et avoir une entreprise, mais
pourquoi on mentionne individuelle?
• (11 h 40) •
Mme Laforest : Oui, quand
on parle d'une personne physique qui exploite une entreprise individuelle, ça
peut être, par exemple, un plombier, tout simplement. Ici, on vient juste
définir parce qu'en fait il faut redéfinir les termes, parce qu'on définit une
nouvelle loi. Parce que c'est pour ça que les termes comme entreprise ou
personne morale, on doit les redéfinir, les placer dans le nouveau projet de
loi.
Mme Setlakwe : Oui, je
comprends. Mais donc... Donc un plombier à son compte qui exerce seul sa
pratique.
Mme Laforest : Tout à
fait.
Mme Setlakwe : Même s'il
n'y a pas deux ou trois personnes autour de lui pour faire des tâches
administratives. C'est juste que je me dis que ce n'est pas une entreprise
individuelle ou...
Des voix : ...
La Présidente (Mme Poulet) :
Oui, allez-y.
Mme Laforest : Ah! Allez-y,
Me Veilleux.
La Présidente (Mme Poulet) :
Me Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Oui. Merci, Mme la Présidente. En fait, l'entreprise dans la... Dans le Code
civil, on parle de l'activité économique. Donc, ce n'est pas vraiment la
personne elle-même qui l'exerce. C'est pour ça qu'on fait la petite distinction
ici. Mais la définition permet après ça d'utiliser le mot entreprise plus
facilement dans le reste de la loi et donc de simplifier le libellé.
Mme Setlakwe : Merci.
Moi, ça me va.
La Présidente (Mme Poulet) :
Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Alors, nous allons procéder à
la mise aux voix. Est-ce que l'article 5 de la loi édictée est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) :
Merci. Article 6.
Mme Laforest : Article 6.
«Lorsqu'une municipalité doit effectuer en
vertu de la présente loi une publication sur son site Internet sans qu'elle en
possède un, elle doit faire cette publication sur le site Internet d'une
municipalité régionale de comté, une MRC, dont le territoire comprend le sien
ou, si cette dernière n'en possède pas, sur un autre site dont la municipalité
donne un avis public de l'adresse une fois par année. Tout autre organisme
municipal qui n'a pas de site Internet doit faire cette publication sur un site
dont il donne un avis public...
Mme Laforest : ...public de
l'adresse une fois par année.
Donc, l'article six de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux prévoirait les règles applicables lorsqu'un
organisme municipal doit faire une publication sur son site Internet en vertu
d'une des dispositions de la loi alors qu'il n'en possède pas. Ces règles
varient selon l'organisme municipal visé. Cet article serait de nouveau droit.
Donc, ici, c'est pour assurer la
publication sur Internet de la liste des contrats et des autres informations à
publier. On vient respecter les mesures de transparence auxquelles sont en
droit de s'attendre les citoyens et les citoyennes. Et nous avions d'ailleurs
discuté de cette... et adopté cette nouvelle disposition dans un ancien projet
de loi, par exemple, éthique et déontologie dans le milieu municipal,
l'obligation de divulguer sur les sites Internet. Mais il y a des municipalités
qui n'ont pas, donc elles doivent le faire obligatoirement ici, avec la MRC, la
municipalité régionale de comté.
La Présidente (Mme Poulet) : Oui.
Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Peut-être que
vous avez discuté de ça à l'époque de cette autre loi, mais je serais curieuse
de savoir : Est-ce qu'il y en a beaucoup des municipalités qui n'ont pas
de site Internet?
Mme Laforest : Il n'y en a
pas beaucoup. Il n'y en a vraiment pas beaucoup. On...
Mme Labrie : Parce qu'il y a
quand même plusieurs obligations de transmission d'information quand même qui
passent par là.
Mme Laforest : Oui, oui. Il y
en a cinq ou six? Six.
Mme Labrie : O.K. Donc on
leur prévoit une disposition spéciale. C'est bon. Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions?
Mme Setlakwe : Donc, il y en
a seulement six municipalités sur plus de 1 000 municipalités?
Mme Laforest : 1 039.
Oui.
Mme Setlakwe : Et des MRC qui
n'en ont pas? Parce que là on prévoit aussi le cas d'une MRC qui n'en aurait
pas.
Mme Laforest : Il n'y a pas
de MRC qui n'ont pas de site, là. Moi, je ne suis pas...
Une voix : ...
Mme Laforest : Ah! c'est
juste... O.K., au cas où. Parce que je n'en connais pas une, hein, qui n'a pas
de site Internet. Me Veilleux?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : ...
Mme Laforest : Bien, moi, je
dis qu'il n'y en a pas.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : C'est
bon.
Mme Laforest : À ma
connaissance, il n'y en a pas. Bien je l'aurais su, là.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Non,
non, mais je...
Mme Laforest : ...site
Internet, on l'aurait aidée, entre vous et moi. On va vérifier, Me Veilleux,
mais honnêtement, je pense que j'ai raison.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : ...
Mme Laforest : O.K.
La Présidente (Mme Poulet) : Oui,
allez-y, Mme.
Mme Labrie : Je trouve ça
intéressant, la réaction... Je trouve intéressant, la réaction de la ministre,
parce que spontanément, elle dit : S'il y avait une MRC qui n'avait pas de
site Internet, on l'aurait aidée, parce qu'on comprend évidemment que c'est
quand même essentiel à leur travail puis à leurs relations avec les citoyens.
Là, on vient de nommer qu'il y a, bon, cinq, six petites... puis j'imagine
qu'elles sont très petites, les municipalités qui n'ont pas de site Internet
non plus. Est-ce que... Est-ce qu'il en existe, du soutien? Parce que moi...
moi, j'avoue que ça m'apparaît curieux quand même pour les citoyens qui vivent
là, même si c'est des très petites municipalités. Il me semble que ce serait
avantageux qu'elles en aient un, là. Est-ce qu'il existe des ressources pour
elles pour y arriver ou...
Mme Laforest : Oui. Durant
la... Durant la pandémie, ce qu'on a fait, d'ailleurs avec la Fédération québécoise
des municipalités, on a offert un soutien technologique à la hauteur de
100 millions pour doter les municipalités des outils technologiques. Donc,
oui, on les a aidées durant la pandémie. C'est pour ça que moi, qu'il y ait une
MRC, là, c'est... en tout cas selon moi, il n'y en a pas du tout. Parce que
c'étaient des municipalités qui avaient besoin de soutien technologique pour
avoir Internet dans leurs municipalités, donc on a offert un soutien de
100 millions durant la pandémie.
Mme Labrie : O.K. Puis donc
j'imagine qu'il y avait peut-être plus de municipalités que ça avant qui
n'avaient pas de site Web?
Mme Laforest : Oui. Il y en
avait plus.
Mme Labrie : Puis là il n'en
reste seulement que quelques-unes?
Mme Laforest : Je crois qu'il
y en avait une trentaine.
Mme Labrie : O.K. Quand même.
Bon. Bien, en tout cas, je nous soumets collectivement que ça me semble quand
même être de base, là, comme ressource, là, puis qu'on devrait s'assurer que...
Je comprends qu'on prévoit la modalité d'exception ici, là, ça me... ça me
convient, mais on devrait viser à ce que toutes les municipalités aient ce type
de ressource là pour leurs citoyens. C'est une source d'information vraiment
pertinente.
Mme Laforest : Le message est
bien. Le message est bon. On invite les municipalités à se doter de ce système,
mais évidemment, en 2025, là. Mais oui, on a soutenu, puis il y avait de
l'appui financier.
Mme Labrie : Parfait. Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Merci beaucoup. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article six de la loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Merci.
Alors, dans les règlements de gestion contractuelle, l'article sept, Mme la
ministre.
Mme Laforest : Règlement sur
la gestion contractuelle. L'article sept : Tout organisme municipal doit
adopter un règlement sur la gestion contractuelle qui prévoit des normes
applicables à l'attribution et à l'exécution de l'ensemble de ces contrats.
Donc, le titre deux de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux, comprenant les articles 7 à 10,
encadrerait l'adoption par les organismes municipaux de leur règlement sur la
gestion contractuelle. Ce titre reprendrait en substance des dispositions de
l'article 573.3.1.2 de la Loi sur les cités et villes et des autres
articles similaires en droit des contrats des organismes municipaux.
Et l'article sept de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux imposerait à tout organisme municipal
l'obligation d'adopter un règlement sur la gestion contractuelle et en
présenterait l'objet.
Donc, ici, c'est normal, on s'assure que
chaque organisme municipal définit le cadre de sa gestion...
Mme Laforest : ...contractuel
qui lui est... qui lui est propre dans son règlement. Question de transparence,
évidemment pour les citoyens.
La Présidente (Mme Poulet) :
Des interventions?
Mme Setlakwe : ...n'est
pas nouvelle, là.
Mme Laforest : Elle n'est
pas nouvelle. On la... On prend l'obligation et on la transpose dans notre
nouvelle loi.
Mme Setlakwe : Exact.
Cette obligation-là, elle s'applique évidemment à un organisme municipal tel
que défini et auquel on... on l'a vu plus tôt, on assimile les organismes qui
remplissent certains critères.
Mme Laforest : Exact.
Mme Setlakwe : Puis il
n'y a pas personne qui se plaint que ça, c'est trop... Ce n'est pas trop...
Tout le monde, actuellement, le font, un règlement de gestion contractuelle.
Mme Laforest : Non, parce
que c'est... Ça se fait toujours, là. Ce n'est pas... Ça s'est toujours fait
puis il y a de l'aide maintenant avec les unions, là, la FQM, l'UMQ. Il y a
beaucoup d'aide, puis il y a même les directions régionales qui peuvent aider,
des Affaires municipales.
La Présidente (Mme Poulet) :
D'autres interventions? Alors, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'article 7 de la loi édictée est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) :
Merci. Alors, article 8.
Mme Laforest :
Article 8.
«Un règlement sur la gestion contractuelle
doit, afin de promouvoir l'intégrité et la transparence en matière
contractuelle, prévoir des mesures :
«1° favorisant le respect des lois
applicables qui visent à lutter contre le truquage des offres;
«2° visant à assurer le respect de la Loi
sur la transparence et l'éthique en matière de lobbyisme
(chapitre T-11.011) et du code de déontologie adopté en vertu de cette
loi;
«3° ayant pour but de prévenir les gestes
d'intimidation, de trafic d'influence ou de corruption;
«4° ayant pour but de prévenir les
situations de conflit d'intérêts;
«5° ayant pour but de prévenir toute autre
situation susceptible de compromettre l'impartialité et l'objectivité du
processus de demande de soumissions et de la gestion du contrat qui en résulte;
«6° visant à encadrer la prise de toute
décision ayant pour effet d'autoriser la modification d'un contrat.
«Un tel règlement doit aussi prévoir des
mesures :
1° favorisant l'acquisition responsable
tenant compte des principes prévus à l'article 6 de la Loi sur le
développement durable (chapitre D-8.1.1);
2° favorisant les biens et les services
québécois ou autrement canadiens et les entreprises qui ont un établissement au
Québec ou ailleurs au Canada aux fins de l'attribution de tout contrat attribué
suivant une procédure sur invitation écrite ou de gré à gré;
3° favorisant la rotation des éventuels
cocontractants à l'égard des contrats dans la mesure où ces contrats peuvent
être attribués de gré à gré en vertu de règles adoptées en application de
l'article 9.
«Un règlement du ministre définit ce que
constituent des biens et des services québécois ou autrement canadiens et des
entreprises qui ont un établissement au Québec ou ailleurs au Canada.»
L'article 8 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux prévoirait le contenu obligatoire du
règlement sur la gestion contractuelle. En plus du contenu obligatoire prévu
par les dispositions actuelles, il est proposé d'ajouter l'obligation pour les
organismes municipaux de prévoir dans le règlement des mesures favorisant
l'acquisition responsable. Ici, on vient promouvoir l'intégrité et la
transparence en matière contractuelle. On veut favoriser l'acquisition
responsable de la l'achat québécois ou autrement canadien. On vient accroître
l'autonomie des organismes municipaux sur l'attribution de leurs contrats dont
la valeur est entre 25 000 $ et le seuil d'appels d'offres publics.
Voilà.
• (11 h 50) •
La Présidente (Mme Poulet) :
Des interventions? Mme la députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Oui. Donc,
ici, on prévoit le contenu obligatoire du règlement sur la gestion
contractuelle. Puis, de ce que je comprends, c'est que la première partie... On
n'a pas fait une liste de tout ce que doit contenir, parce que, dans un premier
temps, c'est les éléments qui visent à promouvoir l'intégrité et la
transparence. Mais après ça, il y a une liste plus courte de mesures
additionnelles qui doivent être dans le règlement. Moi, j'aimerais savoir
qu'est-ce qui est nouveau, qu'est-ce qui a été changé par rapport à l'existant,
par rapport au régime actuel?
Mme Laforest : En fait,
votre première intervention au niveau des mesures, par exemple, on peut prendre
comme exemple les mesures anticorruption, les mesures anticollusion pour les
organismes municipaux, qui doivent prévoir des mesures pour agir contre
l'intimidation, la corruption et les conflits d'intérêts. Puis l'inscription de
ces mesures dans le règlement sur la gestion contractuelle va garantir beaucoup
plus de transparence, évidemment, pour les entreprises. Et les entreprises
pourraient comprendre des règles en vigueur qui entourent la gestion des
contrats entre 25 000 $ et le seuil d'appels d'offres publics, le cas
échéant. Qu'est-ce qui est nouveau? C'est des mesures favorisant l'achat
québécois ou autrement canadien. C'est quand même hyperintéressant. C'est bien
qu'on amène ça dans ce projet de loi là. C'était demandé d'ailleurs pour des
contrats dont la valeur est entre 25 000 $ et je crois que c'est
133 000 $, là.
Une voix : ...
Mme Laforest : Entre?
Une voix : ...
Mme Laforest : Oh! O.K.
Entre... O.K., entre 25 000 $ et 133 800 $, et le seuil
d'appels d'offres...
Mme Laforest : ...publics, les
organismes municipaux pourraient favoriser les biens et services québécois ou
autrement canadien, ainsi que les entreprises qui ont un établissement au
Québec ou ailleurs au Canada.
Donc, on vient ici ajouter ce qui est
nouveau, les mesures favorisant l'acquisition responsable. Les organismes
municipaux pourraient favoriser l'acquisition responsable au sens de l'article
six de la Loi sur le développement durable. Puis, en fait, ce qui était... ce
qui est... ce qui est très positif, dans le projet de loi, c'est qu'une
municipalité qui veut promouvoir l'achat québécois, l'achat durable, des
mesures pour le développement durable ou des équipements en respect de
l'environnement, maintenant, les seuils sont montés à 133 800 $.
C'est sûr que nous, on a demandé que ce soit plus élevé, on voulait vraiment
que ce soit plus élevé, mais présentement, on a l'obligation, l'entente des
accords de commerce qu'on doit respecter. Mais, en même temps, c'est une
nouvelle mesure qui est en respect, qui favorise le développement durable pour
les municipalités, donc c'est... c'est quand même très bien accueilli par les
villes. Parce que, oui, il y a de 25 000 $ à 133 800 $,
mais parfois c'est... tu sais, on ne donne pas toujours des contrats de 2,
3 millions et plus, là. Ça fait que des petites mesures comme ça, c'était
apprécié. C'est ça qui est nouveau.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
que vous avez d'autres...
Mme Setlakwe : J'avais une
question mais...
La Présidente (Mme Poulet) : Oui.
Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Merci. Parce que
c'est... c'est spécifiquement là-dessus. Donc, si je comprends bien, le
plafond, là, à 133 800 $, il nous est imposé à cause des accords de
libre-échange, en fait. C'est ça qui nous empêche collectivement de mettre ce
plafond-là plus haut.
Mme Laforest : Oui, oui,
exactement.
Mme Labrie : O.K. Parce qu'il
y aurait une volonté gouvernementale de le faire puis...
Mme Laforest : Bien, puis en
plus, là, dans le contexte qu'on vit, c'est certain qu'il y a une volonté
d'encourager de l'achat local, l'achat québécois. C'est pour ça qu'on
introduit... on précise cette mesure-là dans le projet de loi. Mais c'est
certain qu'on voit, là, avec qu'est-ce qui se passe, il y a des changements. À
ce moment-là, cet article-là, il faut quand même le garder en mémoire durant
l'étude du projet de loi.
Mme Labrie : Puis, pour les
contrats publics du gouvernement, est-ce que c'est le même plafond de
133 800 $?
Mme Laforest : C'est la même
chose.
Mme Labrie : C'est la même
chose, hein?
Mme Laforest : Oui.
Mme Labrie : O.K. C'est quand
même... Parce que, pour une petite municipalité, ça peut englober beaucoup de
contrats, mais à plus grosse échelle, ça devient plus rare, quand même, donc
c'est une limite importante.
Mme Laforest : Oui.
Exactement. C'est pour ça que, dans le projet de loi, là, nous tous ici, on va
garder cet article-là en mémoire, si parfois il y a des changements...
Mme Labrie : Dans les
accords. O.K.
Mme Laforest : ...dans les
accords, présentement, qui... dont nous sommes en attente et nous souhaitons...
nous ne souhaitons pas, mais on va garder ça en tête pareil.
Mme Labrie : Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : D'autres
interventions?
Mme Setlakwe : Oui. Bien,
merci pour la précision, là. C'est... Ça vise quand même... C'est une
obligation nouvelle qui est introduite, qui a sa place, mais qui vise juste les
petits contrats, dans le fond.
Mme Laforest : Vise... Vise
les montants.
Mme Setlakwe : Oui. Des plus
petits contrats.
Mme Laforest : Oui,
25 000 $ à 133 800 $.
Mme Setlakwe : Au-delà de ces
montants-là, puis la question était pertinente de la part de la collègue de
Sherbrooke, on ne peut pas l'imposer parce que ça viendrait en contradiction
avec des accords auxquels sont parties... auxquels le Québec est partie... les
municipalités sont parties.
Mme Laforest : Exaxtement.
Oui, exactement. Avec ceux que j'ai précisés, là, au premier article, là, c'est
en respect de ces accords-là, les accords de commerce. On aimerait beaucoup
plus, mais voilà.
Mme Setlakwe : Est-ce qu'il y
a une intention de créer d'obligations pour des contrats plus importants?
Mme Laforest : Bien, c'est
certain qu'on regarde toujours ça, c'est une mesure qui est importante à
regarder dans la situation qu'on vit. C'est... C'est... Je crois que nous en...
les trois, on en a parlé, là, dans l'introduction, de dire, dans la situation
actuelle qu'on vit avec les États-Unis, qu'est-ce qui va arriver, les tarifs
douaniers de 25 %. Donc, c'est sûr que, s'il y a des nouvelles mesures, on
se pose la question est-ce que nous, on pourrait favoriser beaucoup plus
financièrement, que les municipalités favorisent l'achat local, l'achat
québécois spécifiquement. Ça fait que c'est pour ça que je dis que là, c'est le
maximum qu'on peut accorder. Maintenant, si on peut faire plus, tant mieux,
mais on va avoir... on va voir qu'est-ce qui se passe dans les prochains...
dans les prochains mois.
Mme Setlakwe : En même temps,
on a compris que, dans les faits, il y a très peu de contrats qui sont octroyés
au bénéfice de sociétés qui se trouvent aux États-Unis, disons.
Mme Laforest : Il y en a...
Oui. Il y en a... Oui. Il n'y en a pas beaucoup.
Mme Setlakwe : C'est
marginal.
Mme Laforest : C'est
marginal. Mais, quand même, si on pouvait appliquer cette mesure-là, hein,
considérablement.
Mme Setlakwe : Oui. Ça fait
que là, pour l'instant?
Mme Laforest : On ne peut pas
aller plus loin que ça.
Mme Setlakwe : Non?
Mme Laforest : Non.
Mme Setlakwe : Mais vous êtes
en réflexion?
Mme Laforest : Bien, on est
en attente de voir qu'est-ce qui se passe, là. Puis il faut respecter quand
même l'accord de commerce. C'est important.
Mme Setlakwe : Il faut les
respecter?
Mme Laforest : On n'a pas le
choix.
Mme Setlakwe : Qu'est-ce
qu'on entend par «on veut favoriser la rotation»? Juste élaborer un peu sur cet
élément-là, là, le troisième... le troisième... c'est-tu alinéa ou paragraphe,
c'est paragraphe, «favorisant la rotation des éventuels cocontractants...
Mme Setlakwe : ...à l'égard
des contrats, tout ça, c'est pour assurer une... juste mettre ça en contexte,
assurer qu'il y a une...
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Oui. Que ce
soit...
Mme Laforest : Le même... le
même contrat octroyé toujours à la même entreprise, c'est pour faire profiter
aussi toutes les entreprises sur le territoire.
Mme Setlakwe : Mais on
reste... Parce que c'est la première fois qu'on formule cette obligation-là, le
libellé est nouveau.
Des voix : ...
Mme Laforest : C'est la même
chose.
Mme Setlakwe : O.K. Ça, c'est
vraiment le droit actuel, cet élément-là. Ce qui est nouveau, c'est 2?
Mme Laforest : Deux, oui.
Mme Setlakwe : Et un et deux?
Mme Laforest : Un et deux
qu'on vient préciser. Exactement.
Mme Setlakwe : 3, c'est
existant. Puis là, quand vous dites de garder en tête... c'est un article
important, il faut le garder en tête quand on va étudier d'autres articles du
projet de loi, est-ce qu'on pense... Juste faire le lien avec... là, j'ai en
tête la marge préférentielle. Est-ce que c'est bien ça? Une municipalité va
pouvoir ne pas nécessairement aller avec le plus bas soumissionnaire, mais on
va lui permettre de, si on veut, d'exercer une marge préférentielle pour
favoriser un soumissionnaire qui respecterait des critères qui ont été mis de
l'avant dans un règlement de gestion contractuelle. Est-ce que c'est ça le lien
qu'on doit faire? Vous ne me suivez pas?
Mme Laforest : Bien non, je
ne suis pas. Pouvez-vous...
Mme Setlakwe : La marge...
Parce que cet article-là, on dit : On va devoir en tenir compte quand on
va étudier d'autres articles. Donc, on veut le mettre en contexte. Si une
municipalité a prévu, en fait doit prévoir dans... elle doit prévoir dans des
règlements, dans son règlement de gestion contractuelle, des mesures favorisant
donc, disons, l'acquisition responsable favorisant des biens et services
québécois, etc. Mais comment on met... on met ça en lien avec des... quelles
dispositions du projet loi qui seraient donc pertinentes? Moi, j'ai donné comme
exemple la marge référentielle. C'est bien le cas?
Mme Laforest : Oui, c'est le
cas. Mais je vais donner l'exemple... puis c'est bien, parce que ça fait quand
même plusieurs projets de loi qu'on essayait ou qu'on voulait aller un peu de
l'avant avec la précision de cet article, la précision et la possibilité que
les municipalités utilisent, exemple, les matériaux durables ou... puis les
gens nous demandaient aussi... parlaient beaucoup de la loi... de la règle sur
les plus bas soumissionnaires. Donc, ici, évidemment, les municipalités sont
très... apprécient vraiment l'article, parce que vous comprendrez qu'une
municipalité qui veut... qui a un projet plus environnemental, et la soumission
est un peu plus élevée, en respect du développement durable si les matériaux
sont plus durables ou encore c'est des matériaux... le bois du Québec ou peu
importe, là, qui touchent l'achat québécois, mais, à ce moment-là, la
municipalité va pouvoir aller de l'avant. Donc, c'est quand même très positif.
• (12 heures) •
Mais comme... quand vous posez la
question : Pourquoi vous dites de garder en tête? Bien, c'est certain que
si on peut hausser les seuils, ce serait très, très bon, parce que, depuis
quelques semaines, on dit qu'il faut favoriser l'achat local, l'achat
québécois. Donc, on va regarder qu'est-ce qui s'est... qu'est-ce qui va se
passer. Puis c'est pour ça, je crois que même la députée de Sherbrooke a
mentionné : Est-ce que ce serait possible, les soumissions, exemple à
25 %, dont la Fédération québécoise des municipalités mentionnait, qui
utilisent des matériaux des États-Unis? À ce moment-là, est-ce qu'on pourrait
avoir une mesure spéciale? Ça fait que tout est... Présentement, on est en attente,
tout le monde. Mais le... c'est pour ça, je dis que l'article, on doit le
garder en tête, parce que c'est certain que, s'il y a des mesures quelconques,
mais, à ce moment-là, peut-être qu'on pourrait regarder pour hausser les seuils
si c'est possible, mais toujours en respect avec l'accord de commerce.
Mme Setlakwe : Je comprends,
mais ma question ne portait pas... pas juste sur la question des biens et
services québécois. On a compris que, pour l'instant, on est limités à des
contrats d'une certaine tranche de valeur. Mais moi, je voulais qu'on le mette
en contexte, l'article, justement, comme avec d'autres... avec des nouveaux
outils qu'on introduit dans le projet de loi comme la marge préférentielle.
Est-ce qu'il y en a d'autres qui vont être pertinents plus tard et qui vont
devoir... qui seront en lien avec cette nouvelle obligation?
Mme Laforest : Mais en fait
je donne juste un exemple comme ça, là, puis les... une marge préférentielle
qui pourrait être utilisée par les GES, par exemple, ça, ça pourrait être
utilisé, à ce moment-là, avec la marge préférentielle. C'est un exemple comme
ça.
Mme Setlakwe : Mais à quel...
Là où je veux en venir, c'est que... Je comprends que la mesure, elle est bien
vue. J'ai bien entendu. J'ai lu dans les mémoires, on le souhaite. Je ne suis
en train de dire qu'on est contre, on n'est pas contre, je veux juste être sûre
qu'après quand on... que pour que les municipalités puissent pleinement
bénéficier des nouveaux outils, par exemple la marge préférentielle, puis ils
pourront dire : Ah, bien là, je ne suis pas tenu d'aller avec...
12 h (version non révisée)
Mme Setlakwe : ...le plus bas
soumissionnaire parce que ce plus bas soumissionnaire là n'a pas, dans son
offre... Bien, c'est un bon exemple, là. Peut-être que ça va... le déploiement
de son projet va faire en sorte qu'il y aura une émission plus élevée de GES ou
il n'utilisera pas... il n'a pas prévu qu'il allait utiliser tel, tel ou tel
matériau, par exemple. Mais à quel point est-ce que la municipalité doit être
précise dans ses objectifs dans son règlement pour pouvoir bénéficier des
nouveaux outils? Ou est-ce que c'est dans les dispositions subséquentes qu'on
va venir fixer ce niveau de détail là? Je ne sais pas si vous comprenez, là, où
je veux en venir.
Mme Laforest : On va le
préciser. Je ne sais pas c'est quel article. On le précise par la suite?
Une voix : ...
Mme Laforest : Oui. Mais
est-ce qu'on précise vraiment? Allez-y, Me Veilleux.
La Présidente (Mme Poulet) : Oui.
Me Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
Mme la Présidente. Je veux peut-être juste mentionner un élément, là. Le
Règlement sur la gestion contractuelle englobe, dans le fond, prévoit les
mesures qui s'appliquent à l'ensemble de l'attribution des contrats. Donc,
nécessairement, la municipalité doit en prendre en considération dans l'ensemble
de ses attributions de contrats. Mais, par la suite, c'est... c'est sûr que c'est
au cas par cas que la municipalité va voir comment est-ce qu'elle peut
appliquer ces mesures-là. Donc, c'est vraiment dans le fin détail, par exemple,
du document d'appel d'offres, est-ce qu'elle va demander l'homologation au
préalable, est-ce qu'elle va utiliser une mesure comme la marge préférentielle.
Ça, c'est des outils pour donner suite à... finalement, à ses... à ce qu'elle
visait initialement dans son règlement... actuel.
Mme Setlakwe : Mais c'est ma
compréhension.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Parfait.
Mme Setlakwe : Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Oui.
Mme Labrie : Oui. Je veux revenir
sur le plafond qui nous est imposé de 133 800 $. D'emblée, au début
de l'étude du projet de loi, la ministre a nommé plusieurs d'accord qui nous
liaient. Donc, j'aimerais savoir c'est lequel en particulier qui nous lie par
rapport à ça. Parce que, dans les accords qui ont été nommés, il y en a qui
sont signés par le Québec quand même. Il y en a qui sont signés par le fédéral,
il y en a qui sont signés par le Québec. Donc, c'est le... c'est quel accord
qui nous lie avec ce plafond-là de 133 800 $?
Mme Laforest : Je pense que
je ne voudrais pas me prononcer, là, sur les accords de commerce, mais je vais
laisser Me Veilleux, peut-être, de préciser.
La Présidente (Mme Poulet) : Me
Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
Mme la Présidente. En fait, c'est l'accord de libre-échange canadien qui
prévoit un minimum de 133 800 $ pour l'appel d'offres public. Donc,
il faut ouvrir les marchés au Canada. Donc, c'est le... c'est le seuil, l'appel
d'offres public, qui est applicable aux municipalités par le fait même.
Mme Labrie : Donc c'est le
gouvernement fédéral qui a le pouvoir de renégocier cet accord-là. Ce n'est pas
le Québec. Parce qu'il y avait notamment un accord Québec-Ontario, là, dans la
liste que la ministre avait nommée, c'est pour ça que je le demande, là. C'est...
Cet accord-là, c'est... c'est le gouvernement fédéral qui doit le renégocier.
Celle-là, c'est une entente entre les provinces?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Oui.
Entre toutes les provinces.
Mme Labrie : Donc, c'est... c'est
une entente entre les provinces qui nous empêche de monter ce plafond-là. Ce n'est
même pas un accord international?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Bien,
en fait, l'accord prévoit qu'il faut permettre... dans le fond, ouvrir les
marchés publics à compter de ce seuil-là, tout simplement.
Mme Labrie : O.K. Non mais...
bien, en tout cas, je... ça me semble important de noter que, si c'est un
accord qui est entre les provinces, on est quand même un levier important dans
cette conversation-là, au Québec, à l'échelle du Canada, donc il me semble que
la conversation mérite d'avoir lieu. On ne doit pas être la seule province à
avoir des préoccupations pour favoriser nos entreprises locales. Peut-être que,
si ça se trouve, d'autres provinces vivent également cette contrainte-là et que
ça les dérange. Donc, moi, j'invite fortement quand même à s'asseoir, là. Il y
a des conversations régulières avec les autres provinces. Si on n'est pas liées
par un accord international pour cette contrainte-là, travaillons-y puis
assurons-nous de relever ce plafond, là. C'est quand même important, pas juste
pour nos municipalités, mais pour le... pour le gouvernement du Québec dans son
ensemble.
Mme Laforest : Oui. Comme je
vous mentionnais, c'est ça qui est regardé présentement. Puis, en même temps,
quand on parle de l'accord de libre-échange canadien, bien, le Canada a aussi
des obligations par rapport aux autres pays. Donc, est-ce qu'on est liés à l'entente
qui est liée avec les autres pays? C'est pour ça que je dis : Il faut être
prudents dans ça. Mais quand même, l'article, il faut le garder en tête
présentement dans la situation qu'on vit. C'est un bon point.
Mme Labrie : Puis gardons en
tête également que quand le gouvernement va s'asseoir avec les autres
provinces, peut-être prôner une mise à jour.
Mme Laforest : Mais c'est ça
qui est discuté présentement.
Mme Labrie : Oui, c'est ça. O.K.
Parfait.
Mme Laforest : Il y a... Il y
a déjà beaucoup d'échanges, même avant, là, de toute manière.
Mme Labrie : Oui. Parfait.
Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Oui.
Mme Setlakwe : Oui. À la fin,
on mentionne que c'est un règlement du ministre qui va venir définir ce que
constituent des biens et services québécois, etc. Donc, le règlement n'existe
pas aujourd'hui.
Mme Laforest : Après le
projet de loi. Oui.
Mme Setlakwe : Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise... à la
mise aux voix. Est-ce que l'article huit de la loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Merci.
L'article neuf.
Mme Laforest : Neuf. Un
règlement sur la gestion contractuelle peut prévoir des règles applicables à l'attribution
des contrats visés au chapitre cinq du titre...
Mme Laforest : ...qui peuvent
déroger aux dispositions de ce chapitre ainsi qu'à toute autre norme applicable
à l'attribution ou à la gestion des contrats. L'article 9 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux permettra aux organismes municipaux de
prévoir, dans le Règlement sur la gestion contractuelle des règles
particulières, l'attribution des contrats assujettis à la procédure d'appel
d'offres sur invitation écrite. En procédant ainsi, un organisme municipal
pourra utiliser une autre procédure d'attribution pour ces contrats. Le
Règlement sur la gestion contractuelle pourrait également prévoir toute autre
norme applicable à l'attribution ou à la gestion des contrats. Ces normes ne
pourraient cependant déroger aux autres dispositions de la Loi sur les contrats
des organismes municipaux.
Ici, on vient offrir plus d'autonomie aux
organismes municipaux pour l'octroi de contrats dont la valeur est de 25 000
jusqu'au seuil d'appel d'offres public. On vient élargir la portée du règlement
de gestion contractuelle. Les règles seraient différentes d'un organisme à
l'autre pour cette catégorie de contrats. Donc, le montant, à partir duquel une
municipalité prévoirait octroyer un contrat selon ses propres règles, serait
indiqué dans son règlement. Donc, comme chaque organisme municipal aurait ses
propres règles d'attribution entre 25 000 et le seuil d'appel d'offres public,
il serait dans l'intérêt des entreprises de connaître le contenu du règlement
spécifique à chaque organisme, chaque municipalité, pour voir si la méthode,
qui lui est applicable dans le cadre d'un contrat, est conforme. Alors, voilà.
La Présidente (Mme Poulet) : Des
interventions?
Mme Setlakwe : Oui, merci,
Mme la Présidente. Donc, précédemment, l'article 8, c'était le contenu
obligatoire du règlement. Là, ici, c'est une... c'est un pouvoir. Donc, c'est
pour ça qu'on dit que «le Règlement sur la gestion contractuelle peut prévoir»,
donc, les municipalités ne sont pas tenues. Mais c'est important de bien
comprendre la portée. Là, ici, on parle de prévoir des règles applicables à
l'attribution des contrats d'une certaine valeur, si j'ai bien compris, c'est
entre...
Mme Laforest : ...25 et le
seuil qui serait établi.
Mme Setlakwe : C'était 133.
Mme Laforest : Oui, qu'on a
adopté... bien, qu'on va adopter. C'est pour ça...
Mme Setlakwe : Donc, en bas
de 25, là il y a une... le directeur général peut octroyer des contrats, c'est
des minimandats, des minicontrats.
Mme Laforest : Oui, mais il
faut quand même que ce soit...
Mme Setlakwe : Oui, oui, mais
ça...
Mme Laforest : ...adopté par
résolution puis...
Mme Setlakwe : Absolument... Aodpté
par résolution? Bien non.
Des voix : ...
La Présidente (Mme Poulet) : Me
Veilleux.
• (12 h 10) •
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
madame la Présidente. Juste mentionner, dans le fond, entre zéro et 25 000, la
loi exige... dans le fond, permet le gré à gré; entre 25 000 et 133 800, qui
est le seuil d'appel d'offres public, la loi prévoit qu'il faut passer par
invitation écrite. Ceci étant dit, il est possible, et c'est actuellement le
cas dans les lois municipales, il est possible pour une municipalité de prévoir
des règles différentes pour les contrats entre 25 000 et 133 800, donc,
notamment, par exemple, le gré à gré. Donc, si elle le prévoit, et c'est
justement ce que l'article 9 permet... lui permet de le faire. Donc, si elle prévoit,
elle pourrait faire du gré à gré jusqu'à 133 800.
Mme Setlakwe : Parfait. Donc,
on parle vraiment de la tranche entre le 25 et le 133 000. Ils peuvent prévoir
qu'ils peuvent octroyer ces contrats-là par le biais d'une négociation de gré à
gré, sans faire l'appel public. Mais c'est le régime actuel, il n'y a rien de
nouveau ici.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Absolument.
Mme Setlakwe : OK Puis, pour
zéro à 25, il n'y a pas de résolution du conseil.
Mme Laforest : Il faut que ce
soit public quand même.
Mme Setlakwe : Il faut que ce
soit public. J'imagine qu'il y a une question de transparence. Il ya une liste
de ces contrats-là qui est déposé au conseil.
Mme Laforest : C'est ça.
Mme Setlakwe : Je sais que ce
n'est pas de ça dont on parle ici, mais c'est juste un rappel du régime qui
s'applique aux plus petits contrats.
Mme Laforest : C'est la même
chose. Est-ce que la question était à Me Veilleux?
Mme Setlakwe : Bien, je veux
savoir... Bien, c'est la même chose, non, ce n'est pas le même régime.
Mme Laforest : Bien, je veux
dire, à 25, il faut quand même que ce soit rendu public, pour les citoyens, sur
leur site, sur le site de la municipalité.
Mme Setlakwe : C'est déposé
au conseil mensuellement?
Mme Laforest : Est-ce que
c'est mensuellement, Me Veilleux?
La Présidente (Mme Poulet) : Me
Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
Mme la Présidente. Juste pour s'assurer. Dans le fond, moi, je comprenais que
la question était: Est-ce qu'il y a une résolution du conseil qui est prise
pour l'attribution des contrats en bas de 25 000...
Mme Setlakwe : La réponse de
la ministre, c'était: Ça prend quand même une résolution.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Bien,
l'organisme municipal va devoir prendre une décision, que ce soit le conseil
municipal, s'il doit conserver l'entièreté de ses pouvoirs, donc,
effectivement, il va avoir droit à une résolution préalablement à la signature
du contrat, ou ça pourrait être le comité exécutif, selon le seuil, dans les
grandes municipalités. Mais effectivement il faut qu'il y ait une décision qui
soit prise par l'organisme.
Mme Setlakwe : Très bien.
Mais ici, donc... OK Puis pour revenir à... Entre 25 et 133, c'est un régime
qui existe déjà...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Excusez-moi...
Mme Setlakwe : ...il n'y a
rien de nouveau, à l'article 9, pour la tranche de valeur entre 25 puis 133.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Non,
absolument pas.
Mme Setlakwe : OK Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres...
La Présidente (Mme Poulet) : ...d'autre
intervention? Non. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 9 de la loi édictée est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) :
Adopté. Alors, l'article 10. Mme la ministre, je pense que vous avez un
amendement.
Mme Laforest : Oui. Oui,
oui. Alors, l'article 10.
«L'organisme municipal doit publier son
règlement sur la gestion contractuelle sur son site Internet.
«Un rapport concernant l'application du
règlement doit être déposé une fois par année au conseil de l'organisme.»
L'article 10 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux prévoirait des obligations de publication de
règlements sur la gestion contractuelle et de reddition de comptes quant à son
application. Donc, ici, on vient assurer la transparence et l'accessibilité du
règlement, puis on rencontre... on rend les comptes au conseil des décisions
prises lors de la gestion des contrats en conformité avec le règlement sur la
gestion contractuelle.
L'amendement : L'article 1
(article 10 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux)
Supprimer le deuxième alinéa de
l'article 10 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux proposé
par l'article 1 du projet de loi.
Donc, cet amendement modifierait
l'article 10 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux afin de
retirer l'obligation qu'un rapport concernant l'application du règlement sur la
gestion contractuelle soit déposé une fois par année au conseil de l'organisme
municipal.
La Présidente (Mme Poulet) :
Alors, est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement?
Mme Setlakwe : Ça avait
été discuté, je pense, lors du breffage d'hier. C'est une question d'allègement
administratif. Donc, juste nous rappeler, donc, le règlement, ce qu'on enlève,
c'est qu'il va simplement devoir être publié sur le site de la municipalité.
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : C'était...
Et c'est... Oui, ce n'est plus... Oui, allez-y.
Mme Laforest : Bien, en
fait, c'est important de le mentionner parce que c'était une promesse qu'on
avait faite lors de la signature de la déclaration de réciprocité, là. Ça, c'en
était une des mesures que le milieu demandait. Puis voilà. Votre question...
Votre... Votre... C'est vraiment pour l'allègement réglementaire. Puis il n'y a
pas d'impact possible.
Mme Setlakwe : O.K. Donc,
de quelle façon... J'ai... Pas que je suis contre, là, mais donc on adopte un
règlement... La municipalité adopte un règlement. Pour des fins de
transparence, il est publié.
Mme Laforest : Dans le
procès-verbal aussi.
Mme Setlakwe : Il est
rendu public. Il est affiché sur le site. Et de quelle façon est-ce que la
municipalité... Donc, elle... Dans le fond, le rapport n'a plus à être préparé
du tout.
Mme Laforest : Bien, en
fait, étant donné que c'est toujours publié dans les procès-verbaux. Les
unions...
Mme Setlakwe : Mais il
n'est plus... Non, excusez. L'organisme publie son règlement, mais c'est le rapport
sur l'application. C'est de ça dont on parle ici. Ça fait que le règlement,
c'est une chose. Et le rapport sur son application... Est-ce que, donc, une
fois par année, en ce moment, il devait être... il devait être... il devait y
avoir un rapport qui était produit?
Mme Laforest : C'était
ça, l'obligation.
Mme Setlakwe : Bon, cette
année, en vertu de notre règlement, voici ce qu'on a... voici ce qu'on a fait.
Le... de contrat de telle façon, telle...
Mme Laforest :
Exactement. Sauf qu'étant donné que tout était bien indiqué, puis c'est public
sur les sites, avec les procès-verbaux, eux ont dit : Mais pourquoi il
faut recommencer l'exercice, considérant qu'on le fait... qu'on le fait
obligatoirement, là? Donc, c'est déjà public, c'est très transparent. Pourquoi
le refaire? C'est pour ça que ça amène... Ça amenait beaucoup, beaucoup
d'obligations, si je peux le dire. Puis ça fait partie des allègements qu'on
avait promis, puis il n'y a pas d'impact ou encore de danger de...
Mme Setlakwe : Merci.
La Présidente (Mme Poulet) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement
à l'article 10 de la loi édictée est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) :
Adopté. Alors, est-ce qu'il y a des interventions sur l'article amendé? Alors,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 10 de la loi
édictée, amendé, est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) :
Parfait. Merci. Alors, l'article 152.
Mme Laforest :
L'article 152 :
L'article 116.0.1 de cette loi,
édicté par l'article 17 du chapitre 33 des lois de 2023, est
modifié :
1° par le remplacement, dans le quatrième
alinéa, de «573.3.1.2» par «7 de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux (indiquer ici l'année et le numéro de chapitre de la présente loi
ainsi que le numéro de l'article de cette loi qui édicte la Loi sur les
contrats des organismes municipaux)»;
2° par la suppression du cinquième alinéa.
Donc, ici, c'est pour insérer dans notre
nouvelle loi, dans le cadre légal applicable, question de cohérence.
La Présidente (Mme Poulet) :
Des interventions? Non. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'article 152 de la loi édictée est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) :
L'article 166.
Mme Laforest : Même
chose...
Mme Laforest : ...le Code
municipal.
L'article 166. L'article 269.1 de ce code,
édicté par l'article 24 du chapitre 33 des lois de 2023, est modifié :
1° par le remplacement, dans le quatrième
alinéa, de «938.1.2» par «7 de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux (indiquer ici l'année et le numéro de chapitre de la présente loi
ainsi que le numéro de l'article de cette loi qui édicte la Loi sur les
contrats des organismes municipaux)»;
2° par la suppression du cinquième alinéa.
Question de cohérence du code légal avec
le Code municipal du Québec.
La Présidente (Mme Poulet) : Des
interventions? Non. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 166 de la loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Merci.
Alors, on s'en va, dans des contrats visés, avec l'article 11. Il y a un
amendement.
Mme Laforest : Oui, il y a un
amendement, Mme la Présidente.
«Titre 33
«Attribution de certains contrats des
organismes municipaux
«Chapitre I
«Dispositions générales
«Section II
«Champ d'application
«11. Le présent titre s'applique aux
contrats suivants :
«1° un contrat d'approvisionnement, soit
un contrat pour l'achat ou la location de biens meubles dans lequel des frais
peuvent être inclus pour l'installation, le fonctionnement et l'entretien des
biens de même que tout contrat de location d'équipement assorti d'une option
d'achat;
«2° un contrat de construction, soit un
contrat pour la construction, la reconstruction, la démolition, l'installation,
la réparation ou la rénovation d'un équipement ou d'une infrastructure, y
compris la préparation du site, des travaux d'excavation, de forage et de
dynamitage et, si ceux-ci sont prévus par le contrat et y sont liés, la
fourniture de produits, de matériaux et de machinerie;
«3° un contrat de services, soit un
contrat pour la fourniture de services dans lequel les pièces ou les matériaux
nécessaires à cette fourniture peuvent être inclus;
«4° un contrat de partenariat, soit un
contrat conclu dans le cadre d'un projet d'infrastructure à l'égard duquel un
organisme municipal associe une entreprise à la conception et à la réalisation
de l'infrastructure ainsi qu'à l'exercice d'autres responsabilités liées à
l'infrastructure tels que son financement, son entretien ou son exploitation et
qui implique une approche collaborative pendant ou après la procédure
d'attribution.
«Est assimilé :
«1° à un contrat d'approvisionnement un
contrat de crédit-bail;
«2° à un contrat de services un contrat
d'assurance;
«3 à un contrat de partenariat un contrat
mixte de travaux de construction et de services professionnels dans le cadre
duquel un organisme municipal associe une entreprise à la conception et à la
réalisation d'une infrastructure en recourant à une approche collaborative
pendant ou après la procédure d'attribution ainsi que tout contrat que le
ministre détermine par règlement dans le cadre duquel un organisme municipal
associe une entreprise à la conception ou à la réalisation d'une infrastructure
lorsque celui-ci implique une approche collaborative que le règlement précise.»
• (12 h 20) •
Donc, ici, sur le titre III, le titre III
de la Loi sur les contrats des organismes municipaux, comprenant les nouveaux
articles 11 à 99, encadrerait l'attribution par les organismes municipaux de
contrats d'approvisionnement, de contrats de construction, de contrats de
services et de contrats de partenariat. Deux, il prévoirait, notamment, les
règles permettant de déterminer la procédure d'attribution à laquelle serait
assujetti un tel contrat, ainsi que les... les règles applicables à ces
procédures.
Et l'article 11, l'article 11 de la Loi sur
les contrats des organismes municipaux prévoirait que le titre III s'applique
aux contrats d'approvisionnement, aux contrats de construction, aux contrats de
services et aux contrats de partenariat et définirait la portée de ces notions.
Cet article reprendrait, en substance, certaines dispositions de l'article 573
de la Loi sur les cités et villes et d'autres articles similaires en droit des
contrats des organismes municipaux. Il assujettirait également à ce droit les
contrats de partenariat, à l'instar de la Loi sur les contrats des organismes
publics.
Alors, ici, on vient définir les types de
contrats visés par la nouvelle loi, notamment, pour y référer plus loin dans la
loi et préciser les spécificités liées à certains d'entre eux. On vient introduire
des contrats de partenariat dans le corpus légal municipal. On vient assurer le
respect des accords de libéralisation des marchés publics en encadrant les
contrats visés par ces derniers.
Donc, Mme la Présidente, nous avons un
amendement.
La Présidente (Mme Poulet) : Allez-y.
Mme Laforest : L'article 1.
L'article 11 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux.
À l'article 11 de la Loi sur les contrats
des organismes municipaux, proposé par l'article 1 du projet de loi :
1° dans le paragraphe 4° du... premier
alinéa - excusez :
a) à insérer, après «d'un projet»,
«d'équipements ou»;
b) insérer, après «réalisation de»,
«l'équipement ou de»;
c) insérer après «liées à», l'équipement
ou à»;
2° insérer, dans le paragraphe 3°du
deuxième alinéa et après «à la réalisation» partout où cela se trouve, «d'un
équipement ou».
Donc, cet amendement modifierait l'article
11 de la Loi sur les contrats et les organismes municipaux, afin d'y utiliser
l'expression d'«‘équipements et d'infrastructures», qui est l'expression
usuelle en droit municipal, afin de référer à l'ensemble des immobilisations
susceptibles d'être implantées par un organisme...
Mme Laforest : ...municipales.
Alors, voilà. Ici, on vient tenir compte
du fait que les lois municipales visent généralement à la fois les équipements
et les infrastructures.
La Présidente (Mme Poulet) :
Des interventions sur l'amendement?
Mme Setlakwe : ...sur
l'amendement, juste peut-être nous montrer où la modification s'inscrit dans
le... C'est dans...
Une voix : ...
Mme Setlakwe : C'est dans
le... Oui, juste peut-être monter. C'est dans... C'est dans le quatrième
paragraphe... O.K. O.K. On est vraiment dans la définition de contrat de
partenariat. Moi, c'était juste un oubli dans le fond, c'est pour mieux
s'arrimer à la... à l'expression qui est... qui est bien reconnue et utilisée
ailleurs dans le corpus, là.
Mme Laforest : Oui, exactement.
Puis en même temps on vient ajouter la notion d'équipement. Parce que, pour une
municipalité, l'équipement, ça peut être aussi l'aréna, un parc ou encore une
bibliothèque. C'est pour ça qu'on vient ajouter la possibilité... le mot
«équipement».
Mme Setlakwe : Bien,
c'est parce que si on laissait «infrastructure», c'est trop... c'est trop
restrictif, c'est trop limitatif.
Mme Laforest : Exactement.
Mme Setlakwe : Ce n'est
pas une question que ces mots-là sont utilisés ailleurs dans le corpus législatif,
c'est juste les expressions usuelles quand on parle de, c'est ça, de travaux
d'une municipalité. Il n'y a pas de... Il n'y a pas d'enjeu, là...
Mme Laforest : Il n'y a
pas d'enjeu parce que c'est déjà utilisé dans le corpus. Donc, il n'y a pas
de...
Mme Setlakwe : Non, mais
c'est ça. Puis juste... Non, mais... Oui, je comprends, mais c'est juste pour
être clair. Donc, je m'excuse si vous l'avez dit. Je lisais puis j'écoutais en
même temps, mais équipement, c'est... Un exemple, c'est aréna ou un plateau
sportif.
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Versus
infrastructure, c'est une bibliothèque, c'est un hôtel de ville, c'est... Bien,
un centre sportif.
Mme Laforest : En fait,
un équipement, ça peut être un aréna dans la loi, là, un aréna, un parc ou une
bibliothèque. C'est pour ça aussi que c'est important, l'amendement. Puis
aussi, si on regarde l'article 156 de la Loi sur la Communauté
métropolitaine de Montréal, on identifie les complexes immobiliers comme étant
des équipements, par exemple, le Jardin botanique de Montréal, le Planétarium,
le Biodôme ou le Cosmodôme. Donc ça, dans la loi, déjà, dans l'article 156
de la Loi sur la Communauté métropolitaine de Montréal, on ajoute ces endroits-là
comme des équipements. C'est pour ça que c'est important de faire la copie.
Mme Setlakwe : On n'est
pas dans des biens immobiliers.
Mme Laforest : On
vient...
Mme Setlakwe : on ne
parle pas de... On parle de bâtiments.
Des voix : ...
Mme Laforest : Je vais
passer la parole à Me Veilleux parce qu'en fait on vient insérer les
termes qu'on utilise tout le temps comme... comme équipement dans la
municipalité...
La Présidente (Mme Poulet) :
Me Veilleux, allez-y, on vous écoute.
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Merci, Mme la Présidente. En fait, l'expression équipements et infrastructures
est effectivement l'expression qui est utilisée dans toutes les lois
municipales pour référer à l'ensemble des immobilisations. On évite
généralement de venir départager qu'est ce qui est visé par l'un et l'autre
dans le sens que c'est toujours un tout et que ça évite justement d'avoir des
enjeux d'interprétation. Donc, pour faire simple, l'amendement vise à s'assurer
de la cohérence avec l'ensemble des lois municipales, là, puis qu'il n'y ait
rien qui soit perçu ou...
Mme Setlakwe : Donc, ce
n'est pas l'ensemble des immobilisations, mais on parle vraiment de...
d'immeubles. On ne parle pas de biens mobiliers, ici.
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Non, mais on parle d'immobilisations, effectivement.
La Présidente (Mme Poulet) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Non. Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement
à l'article 11 de la loi édictée est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) :
Adopté. Maintenant, l'article 11 amendé? Est-ce qu'il y a des
interventions?
Mme Setlakwe : ...donc,
corrigez-moi, mais moi, ce que je retiens, c'est que le nouvel élément ici,
c'est le contrat de partenariat. Et pour le reste, ce n'est pas du droit
nouveau, là, la définition d'un contrat d'approvisionnement, un contrat de
construction, un contrat de service. Tu sais, il ne faut pas se poser des
questions sur du libellé qui existe déjà, juste vous expliquer qu'est-ce qui
existe déjà, puis qu'est-ce qui est nouveau, s'il vous plaît.
Mme Laforest : On...
C'est ça? Dans l'article, là, on vient introduire les contrats de partenariat,
puis ce qui est important à mentionner, on a ajouté l'amendement parce qu'avec
le moment on évite qu'il y ait une nouvelle interprétation. Donc, on se limite
ici aux contrats de partenariat avec l'amendement qu'on a ajouté.
Mme Setlakwe : Oui, je comprends.
Mais donc, si je comprends bien, pour le reste, les définitions,
approvisionnement, construction et service, c'est un libellé qui est exactement
identique à l'existant. On reprend exactement les définitions de ce qui existe
déjà.
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Sans
changement.
Mme Laforest : Bien, il y
a certaines... certains ajustements, mais...
Mme Laforest : ...bref, ça a
été retravaillé, mais c'est le... c'est quasiment le même libellé. Si je peux
dire, il a été mis à jour, mais dans mes termes à moi, là. Ça a été mis à jour,
mais il n'y a pas de changement. Le reste, là, c'est complètement inchangé.
Mme Setlakwe : ...je
comprends qu'on est vraiment dans les définitions, là, on est... Mais juste un
rappel de c'est un nouveau régime, c'est un nouveau type de contrats que les
municipalités vont pouvoir signer. Et juste nous rappeler qu'est-ce que ça vise
à faire? Parce qu'on a eu des discussions, dans les... dans les consultations
où on a lu... On a lu des choses. On a eu le breffage. Mais, je pense, pour
les... pour les fins de la commission, il faut... il faut illustrer de quoi on
parle ici. Quels types de projets d'équipements, d'infrastructures seraient
visés par un contrat de partenariat puis en quoi est-ce que... quels bénéfices
ça va apporter pour ultimement... bien, pour la municipalité, mais ultimement
pour le citoyen en termes de, j'imagine, délais, de coûts?
Mme Laforest : Je... je vais
laisser la...
La Présidente (Mme Poulet) : Oui,
Mme Petit.
Mme Laforest : ...Mme Petit.
Mais, en même temps, ça concerne nos projets mixtes, tu sais, dans les
municipalités, là, quand on veut faire... quand une municipalité veut faire
maintenant, parce que ce n'est pas possible, faire un projet mixte avec une
entreprise privée, exemple, du logement au-dessus d'une bibliothèque ou des
trucs comme ça. C'est ça qu'on appelle les contrats de partenariat. Mais je
vais laisser... parce que c'est vraiment une belle nouvelle disposition, ça.
Mme Setlakwe : Oui. Mais oui,
si je... Je n'ai aucun problème à ce que Mme Petit nous réponde. Mais le
contrat mixte, on assimile à un contrat de partenariat, un contrat mixte. Mais
moi, j'avais... j'avais compris un contrat de partenariat, c'est un... c'est un
genre de nouveau mode de réalisation pour les municipalités dans un contexte...
là, j'ai un exemple qui me vient en tête, il me semble que c'était... tu sais,
c'est un grand projet, je ne sais pas, là, un amphithéâtre ou autre où les
obligations perdurent dans le temps, puis c'est un.... puis ça peut être un
partenariat avec une entreprise pour l'opération du bâtiment, dire. Mais
j'aimerais ça que Mme Petit nous... nous illustre le... le genre de projet pour
lequel ce nouvel outil va être... va être utile. Comment... comment qu'on va
le... comment ça va se... se vivre dans les municipalités?
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
Mme Petit, il nous reste quelque 15 secondes. Qu'est-ce que je vous invite
à faire? C'est de suspendre les travaux, puis revenir après les affaires
courantes ou Mme Petit pourra répondre à la question de la députée de Mont-Royal—Outremont. Alors, je suspends les travaux jusqu'après
les affaires courantes.
(Suspension de la séance à 12 h 30
)
16 h (version non révisée)
(Reprise à 16 h 11)
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, bonne après-midi à tous! La Commission de l'aménagement du
territoire reprend ses travaux. Alors, nous poursuivons l'étude détaillée du projet
de loi n° 79, Loi édictant la Loi sur les contrats des organismes
municipaux et modifiant diverses dispositions, principalement aux fins d'allègement
du fardeau administratif des organismes municipaux. Alors, cet avant-midi, à la
suspension, nous étions sur le sujet 1, disposition introductive, et nous
étions à l'article 11 de la loi édictée. Alors, est-ce qu'il y avait d'autres
interventions sur l'article 11 de la loi édictée? Oui.
Mme Laforest : Bien, la
question était...
M.
Schneeberger
:
S'il y a d'autres interventions.
Mme Laforest : Bien, en
fait, la question était de donner des exemples de partenariat.
Le Président (M. Schneeberger) :
O.K.
Mme Laforest : Et Mme Petit
avait commencé une intervention. On était rendu là, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) :
Parfait. Alors, pas de problème, là. Les consentements ont été faits ce matin...
Mme Laforest : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) :
...pour qu'elle puisse prendre la parole. Alors, allez-y.
Mme Petit (Katia) : Merci,
M. le Président. En fait, comme on le mentionnait ce matin, le contrat de
partenariat, c'est un nouveau mode de contrat qui n'est pas classique dans la
mesure où il est fait pour des projets complexes et où on associe un
cocontractant, là, souvent une entreprise privée, pour être impliqué dans le
projet dès l'étape de son élaboration puis aussi avec lequel souvent on va
avoir... on va avoir des modalités post-livraison du projet, c'est-à-dire par
exemple pour l'entretien, pour le partage de profits, si on est dans le domaine
par exemple d'un...
Mme Petit (Katia) : ...un
aréna ou il y aurait... ou il y aurait une tarification, là, pour... pour
accéder, là, à des... à des parties ou à des spectacles. Et un autre exemple,
là, que je discutais avec la ministre tantôt, c'est des projets
d'infrastructures majeurs municipaux. Par exemple, la ville de Montréal veut
faire une grosse bibliothèque et elle souhaiterait ajouter du logement sur les
étages supérieurs, donc, par exemple, pourrait s'adjoindre par appel d'offres,
un partenaire pour élaborer le projet et prévoir l'ensemble des modalités de
gestion du partage de risques, là, aux différentes étapes du projet. Donc, ce
n'est pas comme un contrat traditionnel où, habituellement, on va faire des
plans et devis et on demande à quelqu'un combien vous me chargez pour le faire.
Là, on les implique à toutes les étapes et c'est exactement ce que le
Secrétariat du Conseil du trésor, on fait, là, pour la Loi sur les contrats des
organismes publics.
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui.
Mme Setlakwe : Justement,
c'est en référence avec la LCOP. Est-ce que les définitions qu'on a ici à
l'article 11 sont identiques à celles qui se trouvent à la LCOP?
Mme Petit (Katia) : Oui,
avec les adaptations requises, là, pour le milieu municipal, évidemment.
Mme Setlakwe : Mais c'est
le même libellé. O.K. Mais quel est donc... Quels sont les principaux
objectifs, là, de... qui sont... qui sont visés, là, quand on veut introduire
des contrats de partenariat au bénéfice des organismes municipaux, là, dans le projet
de loi n° 79?
Mme Laforest : Quels sont
les...
Mme Setlakwe : Les
objectifs.
Mme Laforest : Les
objectifs? Bien, en fait, c'est l'exemple qui était donné tantôt, par exemple,
construire du logement par-dessus une bibliothèque municipale. Évidemment, on
encourage la densification dans les centres-villes. Ça, ça peut en être un.
Maintenant, quand il y a des grands projets dans les municipalités, par
exemple, pour l'aréna, bien, c'est très, très bien de commencer tout de suite
le projet avec les partenaires. Évidemment, on sauve des... du temps. On sauve
des coûts, et il y a plus de transparence. Donc, c'est sûr que c'est... Bref,
tout le monde travaille pour le même projet.
Mme Setlakwe : C'est quoi
la différence, merci, avec un mode de réalisation qu'on appelle
conception-construction, le «design-build»?
Mme Laforest :
Mme Petit...
Mme Petit (Katia) : Le
BIM que vous... vous souhaitez. Est-ce qu'il est question du BIM, l'approche
BIM? Là, on est vraiment dans des modalités de conception d'infrastructure. Et
là on n'est pas dans les normes de construction ou dans la façon très technique
de livrer des projets, mais bien dans l'aspect contractuel, donc de partenariat
avec.
Mme Setlakwe : Oui, je
comprends. Mais c'est vrai que c'est comme... Le «design-build», c'est quand
même prévu dans un contrat où on va... Non, mais expliquez-nous la... la
distinction. Je veux... Je veux juste comprendre. Par exemple, un projet
complexe. La ville de Montréal, ils nous ont parlé, je pense, quand ils sont
venus, de l'usine de biométhanisation. Là, je comprends l'idée d'un projet
mixte où il y a un usage communautaire, institutionnel et habitation. Mais quel
est... Quel est l'objectif cherché, là. Pourquoi est-ce qu'on veut impliquer
une entreprise privée dès le départ au niveau de la conception puis de la
réalisation? On veut partager le risque? C'est quoi l'objectif? C'est en quoi
ça va bénéficier au citoyen?
Mme Laforest : Bien,
réduire les coûts pour les citoyens, réduire les coûts également pour
l'entrepreneur.
Mme Setlakwe : Donc, un
exemple de risque qui pourrait être identifié au début, là, d'une étude de
projet et qui pourrait être partagé, ce serait... Donnez-nous des exemples pour
le matérialiser.
Mme Laforest : Un
exemple. Bien, évidemment, c'est certain que si on regarde les projets en
habitation, les demandes sont claires. Il y a un appel d'offres, évidemment,
mais après que l'appel d'offres soit accepté, il y a... Il y a... En fait, là,
la communication est meilleure. Donc, de la rapidité d'exécution, de la
transparence, le partage des coûts. Après ça, il ne peut pas... Tu sais, il ne
pourrait pas arriver pour dire, bon, bien, à la fin du projet, ce n'est pas ça
qui a été entendu dans notre entente de partage des coûts. Donc, tout est plus
précis, donc plus rapide. Et c'est plus clair pour les citoyens également.
C'était demandé vraiment, là, pour... dans tout le milieu. Puis il y a aussi
l'aspect densification, comme je le mentionnais, là. C'est tout à fait logique
de construire des projets en habitation, si c'est possible, ce n'est pas
toutes... dans toutes les municipalités, mais, par exemple, au-dessus d'une
bibliothèque municipale, c'est tout à fait logique. Donc, évidemment que ça se
fait plus rapidement, avec plus de transparence. Donc, il y a moins de recul
dans des projets.
Mme Setlakwe : O.K. Donc,
disons... Je reviens au libellé, là, de contrat de partenariat. C'est un
contrat conclu dans le cadre d'un projet d'infrastructure à l'égard duquel un
organisme, donc une municipalité, associe une entreprise, une entreprise
privée, à la conception et à la réalisation de l'infrastructure ou de
l'équipement et de l'infrastructure, ainsi qu'à l'exercice d'autres
responsabilités. Donc, il faut que les deux modalités soient rencontrées. C'est
de ça dont on parle, ou il se pourrait que ce soit un contrat de partenariat
simplement lié... où on implique l'entreprise au niveau...
Mme Setlakwe : ...la
conception et la réalisation. Il faut aussi qu'ils soient impliqués au niveau
du financement, de l'entretien ou de l'exploitation.
Mme Laforest : Oui, tout à
fait, dans tous les aspects. Un exemple que... que... Je ne sais pas si
c'était, en tout cas, avec l'UMQ ou la FTQ, mais on a eu l'exemple qui était
précisé. C'est, par exemple, un projet en habitation. La ville a un projet en
habitation de trois étages. Par contre, considérant le zonage maintenant qui
est possible, qu'on a adopté dans le projet de loi n° 39,
la ville mentionne, par exemple, que maintenant le projet peut monter jusqu'à
12 étages. Donc, c'est sûr que, là, on ajoute du logement, c'est plus
rapide, on densifie. Puis évidemment, étant donné que les deux travaillent main
dans la main, à ce moment-là, les projets sont... comment je... plus... la
livraison est plus rapide et les projets sont beaucoup plus porteurs.
Mme Setlakwe : Mais dans
votre exemple, on a prévu.
Mme Laforest : Comme je
mentionnais aussi, là.
Mme Setlakwe : Oui, mais
où... où est-ce qu'on arrive à une augmentation du nombre d'étages? Dans
l'exemple que vous mentionnez, au départ, la ville établit son besoin de
construire un bâtiment avec une vocation résidentielle avec un certain nombre
d'étages et là... ou, au départ, il y a des choses qui sont... J'essaie de
comprendre quel est... quel est le partenariat avec le développement privé,
puis on en arrive à augmenter le nombre d'étages, il y a quelque chose qui n'est
pas clair.
Mme Laforest : Bien,
admettons que la ville a un projet en habitation de trois étages, mais dû au
projet n° 39, exemple, on a autorisé de la
densification de 30 % ou de 50 %. À ce moment-là, le projet pourrait
être beaucoup plus porteur. Mais c'est juste l'échange entre l'entreprise et la
ville. Il y a plus de transparence. Donc évidemment, on exploite les projets en
plus grande quantité. Quand c'est des projets en habitation par exemple.
Mme Setlakwe : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : ...avez-vous...
avez-vous... Oui, ça va. Pas d'autre question? Oui, députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Oui. Bien, je
comprends, dans fond, ça, c'est une situation qui est récente aussi à l'échelle
provinciale. Donc, c'est pour ça qu'il n'y a pas encore beaucoup, là,
d'exemples de manifestations.
Mme Laforest : C'était
vraiment demandé.
Mme Labrie : Puis ça vient
tout juste d'être fait, là.
Mme Laforest : Oui, ça vient
d'être fait. Puis il y a aussi un point important à mentionner, c'est que, par
la suite, parce que souvent, on le voit dans plusieurs municipalités, les
projets sont construits et la gestion par la suite, ça devient très compliqué.
Ça peut être même des projets d'aréna pour la gestion par la suite. Donc, même
pour... cette application-là, pour la gestion future, c'est vraiment positif.
• (16 h 20) •
Mme Labrie : Est-ce que,
quand ça avait été adopté, là, les mesures qu'on vient calquer ici pour le
milieu municipal, est-ce que c'était prévu une révision après un certain temps
de ces modalités-là comme c'est nouveau, cette façon de procéder?
Ça vient d'être fait l'automne dernier,
c'est ça? Donc, c'est pour ça qu'il n'y a pas d'exemple encore. Vraiment, il
n'y a dû avoir aucun projet qui a été fait. Mais je me dis un jour, on va...
donc ça va être appliqué. Est-ce que, dans la loi n° 62,
puis dans celle-ci, on prévoit, après un certain temps, une révision
automatique de ça? Parce que là, on est en train de créer des modalités de
quelque chose qu'on... on essaie un nouveau procédé pour le tester, c'est
possible qu'on veuille aussi revisiter ces règles-là après un an, après deux
ans? Je ne sais pas. Je me demande juste si, dans le projet de loi n° 62, puis éventuellement dans celui-ci, c'est prévu de
revenir là-dessus, disons, pour reconsulter les acteurs puis faire les
ajustements nécessaires, là, s'il y avait lieu.
Mme Laforest : Ça, ça
pourrait se faire. Puis il faut considérer aussi, que dans... dans le passé, il
y a plusieurs années, la vision, l'orientation, elle était de construire sur
des territoires très, très éloignés. Donc, ça coûtait une fortune en
infrastructures en eau, par exemple, ou aqueduc. Donc là, c'est sûr qu'il y a
eu une meilleure... Il y a eu des orientations gouvernementales, une vision,
une obligation de planification pour toutes les municipalités du Québec. Donc,
on demande le plus possible de densifier. En allant vers cette application-là,
les villes ont demandé si c'était possible de construire 30 % plus
d'étages, ce qu'on a adopté dans un projet de loi précédent. Mais l'orientation
ou la vision, j'espère qu'elle va rester à long terme, évidemment pour ne pas
recommencer à construire avec des distances incroyables. C'est dans cette mesure-là
qu'on a... mais ça s'est fait dans le projet de loi. C'est très récent. Ça fait
combien de mois?
Une voix : C'est à la
dernière session.
Mme Laforest : Oui.
Une voix : Juste à la fin.
Mme Labrie : Bien, moi, je
comprends, puis c'est pour ça que c'est un peu plus difficile d'illustrer dans
quelles situations ça va se produire. Mais je soulève quand même qu'il faudrait
peut-être garder une vigilance, dans les prochaines années, sur comment ça se
concrétise, finalement, quand il y en aura des projets menés en partenariat de
cette manière-là, parce que, bon, on fait de notre mieux quand on établit les
nouvelles règles pour un nouveau processus, mais pour pouvoir être capables de
j'ajuster au besoin, aussi, là...
Mme Labrie : ...capable
de s'ajuster aux besoins aussi, là. Puis même chose avec le projet de loi qui a
été adopté cet automne. Je n'étais pas là. Je ne sais pas si, dans celui-là,
c'était prévu comme une clause d'ajustement après un certain temps. Des fois on
fait ça, là.
Mme Laforest : Bien,
c'est sûr que c'est important quand même de le mentionner. Il y a quelques
mois, on a obligé des MRC de mieux planifier et, comment je pourrais dire, on a
demandé des plans de gestion des actifs pour les infrastructures en eau, ce qui
veut dire connaître leur sous-sol, connaître les inventaires, donc les
capacités pour faire des projets en habitation. Ce qu'on veut, c'est une
meilleure planification. Donc, évidemment que, s'il y a une meilleure
planification, par exemple, on accepte des projets en habitation dans les
centres-villes parce que le but, c'est de densifier, bien, les projets quand
même... Évidemment, je ne serai pas là plusieurs années, pour toujours, là, aux
Affaires municipales. Donc... Non, mais là, présentement, c'est toujours... Je
sais quelle orientation qu'on a donnée. Alors, moi, je pourrais refuser des
projets si je vois qu'il y a de l'abus, parce que ça va quand même au mérite.
Et la ministre peut empêcher certains projets dans des centres-villes. Ça, on
s'est... On s'est gardé cette possibilité-là pour ne pas qu'il y ait d'abus.
Par exemple, il n'y a pas d'eau, la nappe phréatique ne le permet pas et on
continue des projets en habitation. On pourrait interdire cette mesure-là dans
certaines municipalités, mais le but n'est pas celui-ci. Le but, c'est
vraiment... Il faut construire, il faut densifier. Puis on a tellement
d'espaces à reprendre et des terrains vacants également qu'on a... qu'on a
ajouté des mesures dans les villes. Donc, évidemment, je crois que ce sera bon.
C'est pour ça aussi qu'on veut des projets mixtes.
Mme Labrie : Merci. Mon
commentaire sur la révision, ce n'est pas tant sur la mesure de densification à
laquelle on adhère, c'est plus par rapport aux modalités de contrat, là, puis tout
ça. Mais, mais oui, je comprends.
Mme Laforest : O.K. O.K.
C'est un bon point.
Le Président
(M. Schneeberger) : Ça va? Plus de questions. Députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Oui, s'il
vous plaît. Donc, ici, on a nos définitions, 1, 2, 3, 4. Puis là, après, on
précise qu'on assimile à un contrat d'approvisionnement un contrat de
crédit-bail. On assimile à un contrat de service un contrat d'assurance.
Pourquoi c'est nécessaire de le structurer comme ça? Pourquoi il faut assimiler
un contrat d'assurance et un contrat de service. Donc, ce n'est pas... Un
contrat d'assurance n'est pas... Il n'est pas d'office un contrat de service
d'assurance?
Le Président
(M. Schneeberger) : Me Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Merci, M. le Président. En fait, le contrat d'assurance est spécifiquement
nommé dans le Code civil, donc, il est visé distinctement. Quant au
crédit-bail, c'est exactement la même chose. La simulation nous permet en fait
de référer. Par exemple, dans le cas d'un contrat de service, à chaque fois
qu'on parle d'un contrat de service dans la loi, on comprend qu'on parle
également d'un contrat assurance. Ça allège le texte également. Puis de toute
manière, les modalités sont les mêmes, sauf une exception particulière qui est
plus loin dans la loi.
Mme Setlakwe : Merci. Et
à la toute fin, là, le troisième paragraphe, on assimile un contrat de
partenariat à un contrat mixte de travaux de construction et de services
professionnels. Mais c'est là où, en fait, ça ressemble... Un contrat mixte de
travaux de construction et de travaux... et de services professionnels, ça
ressemble un petit peu à un «design-build», mais bon, c'est... c'est autre
chose, le «design-build»? Et... Oui, allez-y.
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
J'allais dire plus précisément.
Le Président
(M. Schneeberger) : ...
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Ah! Bien, merci, M. le Président. Précisément, en fait, effectivement, les
contrats de partenariat dans le sens large, c'est plus large, ça permet
vraiment d'aller plus loin en amont et en aval du projet, mais également la
simulation qui est d'ailleurs prévue dans la Loi sur les contrats des organismes
publics, également, c'est important totalement. Ce sont les contrats mixtes de
contrats de services et de construction vont également, pour les fins de
l'application de la loi, être associés aux mêmes règles que les contrats de
partenariat, donc les conceptions-constructions, là.
Mme Setlakwe : O.K. Donc,
il faut le voir dans un... C'est un concept large qui permet à la municipalité
d'impliquer une entreprise tôt dans le processus...
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Et tard.
Mme Setlakwe : ...et très...
et tard dans... Une fois que le bâtiment est prêt, l'aréna est là, ou la salle
de spectacle, puis la population peut assister puis on... Donc, on a cette
entreprise-là qui est impliquée au niveau de la vente des billets, de la
gestion des... des abonnements, disons. O.K. Et dites-moi, à la fin, on parle
de... Ainsi que tout contrat que le ministre détermine par règlement dans le
cadre duquel un organisme municipal associe une entreprise, donc c'est encore
le même concept, à la conception ou à la réalisation d'une infrastructure,
lorsque celui-ci implique une approche collaborative que le règlement précise. Pourquoi
on a... on est obligé de prévoir que ça va viser aussi des contrats que la
ministre va venir spécifiquement déterminer par règlement?
Mme Laforest : Parce que,
là, qu'est-de qu'on... Qu'est-ce qu'on fait, c'est vraiment nouveau, les
projets avec partenariat. Donc, évidemment qu'on va avoir des projets
différents, des projets uniques. C'est certain qu'il faut comme... Là, on
ajoute cette mesure-là, mais il faut quand même que ce soit bien encadré et
bien orienté. C'est pour ça qu'il y a certains règlements. On se laisse de la
marge de manœuvre... une marge de manœuvre pour dire qu'il faut ajouter
certains règlements pour certains projets...
Mme Laforest : ...il faut
quand même, comme la députée de Sherbrooke disait, là, avoir un oeil sur les
projets. Donc, par règlement, ils pourraient avoir des obligations.
Mme Setlakwe : Merci. Et j'ai
peut-être une dernière question, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Allez-y.
Mme Setlakwe : Donc, j'essaie
d'imaginer un scénario, donc un projet complexe. Donc, ce n'est clairement pas
un projet avec lequel une... C'est inhabituel, là, dans... dans les activités
d'une municipalité. C'est un gros projet, une usine quelconque, une infrastructure
d'une certaine importance ou, je ne sais pas, j'essaie de voir. Est- ce que ça
pourrait aussi impliquer le site? Et le site est identifié, mais il pourrait y
avoir, je ne sais pas, des problèmes de contamination de sols ou... ou des sols
qui sont... qui nécessitent, bon, des travaux de, tu sais, pour lesquels les
travaux de fondation ce n'est pas toujours déterminé d'avance. C'est les
ingénieurs qui vont venir dire qu'est ce qu'on a besoin de prévoir comme
travaux de sous-œuvre. Est-ce que, dès ce moment-là... et est-ce que la
municipalité pourrait partage, genre, un risque? On ne sait pas ce qu'il y a
là, mais embarquez avec nous, puis dépendamment de ce qui va être trouvé quand
on va faire les analyses de sol ou ce qui va être trouvé quand on va faire les
analyses de qualité du sol, vous comprenez un peu ce que je veux dire. Est-ce
que ce genre d'affaires là peut être prévu dans un contrat, et il y aurait un
partage du risque? Ou, je ne sais pas, je pense au projet du REM, à Montréal
où, en cours de mandat, on a découvert des... des agents explosifs, là, dans le
tunnel du Mont-Royal. Là, ça a clairement changé le déroulement du projet. Il y
a eu des changements majeurs, ça a ajouté du temps, des dépenses. Est-ce que
c'est le genre de risque qui pourrait être identifié dès le départ, là? On est
devant comme l'inconnu, c'est gros, et on s'assoit tout de suite avec des
entreprises, puis on est... on est en affaires ensemble.
Mme Laforest : Oui,
exactement. Bien, la gestion du risque, là, c'est le premier point, pourquoi
cet article de loi là a été rédigé, parce qu'on s'entend comme, là, on parle de
plus petits projets des fois. Mais pour des plus gros projets, on le sait très
bien, dans certaines municipalités, on arrive, les terrains sont contaminés.
Qu'est-ce qu'on fait? Donc, il y a certains entrepreneurs qui sont maintenant
plus frileux et même les municipalités, parfois des pour des grands projets,
les municipalités aiment ça aussi partager le risque avec les entrepreneurs.
Donc, évidemment, on veut faire des projets mixtes, on veut accélérer certains
projets dans le secteur, par exemple, pour l'habitation, mais on veut partager
le risque. Puis on a parlé aussi des terrains contaminés quand on a écouté les
demandes des municipalités pour que justement tout le monde puisse trouver des
solutions ensemble.
• (16 h 30) •
Mme Setlakwe : O.K. Mais
gestion de risque, donc c'est un objectif. C'est ça qu'on essaie d'aller
chercher comme information, là, dans l'intention de qu'est ce qu'on essaie de
faire là. C'est... Est-ce qu'il y a autre chose que vous aimeriez mettre de
l'avant?
Mme Laforest : Bien, il y a
autre chose, certain, parce que, dans l'article 12... Vous devancez, parce
que c'est dans l'article 12, la gestion du risque.
19285 =
Mme
Setlakwe : Oui. O.K.
Mme Laforest : Mais c'est...
En gros, c'est l'orientation de l'article qu'on ajoute aujourd'hui.
Mme Setlakwe : O.K. C'est sûr
qu'on va avoir... merci, Mme la ministre. On va avoir l'occasion d'en reparler.
Là, ici, on le situe simplement, on est dans le champ d'application, puis on a
les définitions.
Mme Laforest : Yes... oui...
Vous nous avez mentionné que, les
définitions, c'est un libellé qui existe déjà ailleurs, puis qu'on ajoute le...
on ajoute «partenariat». Donc, moi, je... O.K. ça va pour l'instant.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça? Pas d'autre question. Alors, est-ce que l'article 11 de la
loi édictée, tel qu'amendé, est adopté? Adopté, Mme la ministre?
Mme Laforest : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
adopté. Alors, nous en sommes à l'article 12.
Mme Laforest : «Article 12.
Pour l'application du présent titre :
«1° une dépense comprend la valeur de tout
renouvellement et de toute option prévue par le contrat;
«2° une approche collaborative peut
notamment comprendre la tenue d'ateliers bilatéraux en présence d'un
vérificateur de processus, une mise en commun des ressources et des
informations liées aux projets d'infrastructure ainsi qu'un partage consensuel
des risques et, selon le cas, des économies générées ou des gains réalisés et
des pertes subies pendant la durée du contrat respectant la qualité exigée.».
Alors, ici, l'article 12 de la Loi édictant la Loi sur les contrats des organismes municipaux et
modifiant diverses dispositions principalement aux fins d'allègement du fardeau
administratif des organismes municipaux ce qui constitue une dépense et
une approche collaborative pour l'application de la loi.
Donc, c'est du droit nouveau, et je crois
que toutes les... toutes les explications mêmes de l'article 11 sont
reliées à l'article 12, parce qu'on clarifie ici que les dépenses pour les
montants doivent être connexes dans des contrats. On vient préciser qu'on
peut... on peut avoir une approche collaborative entre l'organisme municipal et
des entreprises. On peut évaluer la valeur des années de renouvellement de
contrat pour les activités qui seraient considérées dans ce projet. Voilà.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la ministre, pour les explications. Questions?
Mme Setlakwe : Oui, merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la députée de Mont-Royal--Outremont.
Mme Setlakwe : Ici... Mais,
premièrement, pour le mot «dépense»...
16 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Schneeberger) :
...Outremont.
Mme Setlakwe : Ici, naturellement,
pour le mot «dépense», on vient préciser qu'elle comprend la valeur de tout
renouvellement de...
Mme Laforest : Il y a un amendement.
Mme Setlakwe : Ah! Il y a
un amendement. C'est ça.
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui. Ça fait que je vais... Je vais lui redonner la parole pour qu'elle
puisse... pour que la ministre puisse déposer son amendement. Allez-y.
Mme Laforest : Merci. L'article 1
(article 12 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux) :
Insérer, dans le paragraphe 2° de l'article 12
de la Loi sur les contrats des organismes municipaux, proposé par l'article 1
du projet de loi, et après «au projet», «d'équipement ou».
Cet amendement modifie l'article 12 à
la Loi sur les contrats des organismes municipaux à des fins de concordance
avec l'article 11 de cette loi, tel qu'amendé, et ajouter le mot «équipement»,
comme nous avons adopté précédemment. Donc, ici, on vient préciser que l'approche
est collaborative, puis on vise un projet d'équipement également municipal
parce qu'on avait adopté les équipements municipaux auparavant. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) :
On peut appeler ça un article de concordance, un amendement de concordance.
Mme Laforest : Oui, M. le
Président. Oui.
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, est-ce qu'il y a des questions sur l'amendement proposé?
Mme Setlakwe : Non, il n'y
a pas de question sur l'amendement.
Le Président (M. Schneeberger) :
O.K. Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Alors, nous en sommes maintenant aux questions sur l'article 12,
tel qu'amendé.
Mme Setlakwe : Oui. Donc,
on vient préciser qu'est-ce qu'on entend ou qu'est-ce que certaines expressions
comprennent. Pour ce qui est de la dépense, il comprend la valeur de tout
renouvellement et de toute option prévue par le contrat. J'essaie de voir. Moi,
je pensais que 12 avait un lien avec 11 qu'on vient d'étudier. Je ne vois
pas «dépense» dans l'article 11, ou si ça se trouve ailleurs, ou je me
trompe peut-être.
Le Président (M. Schneeberger) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Excusez...
Est-ce que ça se trouve dans l'article 11? Me Veilleux, est-ce que...
Bien, allez. Allez-y.
Le Président (M. Schneeberger) :
Me Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Merci, M. le Président. En fait, le constat des dépenses est très important
pour déterminer à partir de quel moment l'appel d'offres public est requis.
Mais c'est plus loin dans le cadre des articles qu'on va...
Mme Setlakwe : Merci. Ça
répond à ma question.
Le Président (M. Schneeberger) :
Bon. D'autres questions?
Mme Setlakwe : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui, allez-y.
Mme Setlakwe : Donc, l'approche
collaborative, ça, c'est... Premièrement, est-ce que ce libellé est identique à
celui qu'on... qui a été adopté lorsque la LCOP a été modifiée? Donc, c'était dans
le cadre du projet de loi n° 62.
Mme Laforest : Oui, il
semble que oui. Oui. Dans tout le projet de loi, là, c'est vraiment en lien
avec la LCOP. On est vraiment en concordance avec la LCOP.
Mme Setlakwe : O.K. Là, l'approche
collaborative, c'est clairement en lien avec ces nouveaux contrats de
partenariat. J'imagine qu'on va retrouver ça... On le retrouve dans 11, on
pourrait le retrouver plus loin aussi. Bon, ça implique... Évidemment, on
comprend que c'est un contrat de partenariat, donc que ça implique une
collaboration. C'est dans ce sens-là, le sens usuel du terme, ça implique une
approche collaborative entre la municipalité et une entreprise privée. Toujours
une entreprise privée, j'imagine.
Mme Laforest : Bien, ça...
Oui, sûrement. Parce que là, c'est sûr que ça... On accepte des projets avec
des entreprises privées. Mais votre question était bonne, si je peux le dire,
parce que vous parliez... Je ne sais pas si c'était ça que vous vouliez vous
rappeler, là, la question du renouvellement. Parce que les meilleures... Le
meilleur exemple, c'est vraiment, par exemple, les tarifs, la location durant...
durant les activités dans un aréna, là. Ça, c'est la question revenus et dépenses.
Donc, c'est sûr qu'ici, qu'est-ce qu'on fait, c'est que le... on prévoit le
renouvellement du contrat parce que, pour les activités potentielles de l'infrastructure
qu'on va construire, donc le temps de glace, combien on va avoir de revenus,
puis partager aussi les frais avec la municipalité. Donc, tout est prévu ici,
dans le contrat.
Mme Setlakwe : O.K. Mais
là vous revenez à dépense. Mais approche collaborative, c'est évidemment
intrinsèque au concept de contrat de partenariat. Il y a une approche
collaborative entre la municipalité et l'entreprise pendant ou après la
procédure d'attribution. Ça nous a été expliqué par... Je m'excuse, le légiste,
votre... Je ne me souviens...
Mme Laforest : Veilleux.
Mme Setlakwe : Maître...
Mme Laforest :
Me Veilleux.
Mme Setlakwe : Veilleux.
Je pense qu'on va avoir souvent l'occasion d'échanger. Merci. Me Veilleux l'a expliqué.
Donc, il y a une approche collaborative en amont, en aval. Mais quand on parle
d'approche collaborative, là, on définit que ça peut notamment comprendre la
tenue d'ateliers bilatéraux. Pourquoi on... Pourquoi c'est nécessaire de venir
situer qu'est ce qu'on entend? Puis ça, des ateliers bilatéraux, c'est des
séances de négociation. Est-ce que c'est ça?
Mme Laforest : Oui. Bien,
en fait, c'est le... Comment je pourrais dire ça clairement, en fait, là? Je
vais donner un exemple encore une fois. La municipalité donne...
Mme Laforest : ...la
responsabilité à certains employés municipaux pour... pour le projet en tant
que tel, et la municipalité dédie une équipe de travail à temps plein pour le
projet en question, et la firme, par exemple, la firme de construction ou peu
importe, elle aussi peut dire : Moi, je vais dédier une équipe à temps
plein pour monter le projet. Donc, c'est pour ça qu'on dit une approche
bilatérale, c'est les deux parties, la ville et l'entreprise, qui peuvent
dédier des équipes en place à temps plein pour un projet spécifique.
Mme Setlakwe : L'intention,
c'est juste de venir décrire de façon non restrictive, non limitative qu'est-ce
qu'on entend par approche collaborative, là.
Mme Laforest : Bien,
exactement.
Mme Setlakwe : Tenue
d'ateliers bilatéraux en présence d'un vérificateur de processus.
Mme Laforest : Aussi. Oui.
Mme Setlakwe : Ça pourrait
être qui, disons?
Mme Laforest : Si, par
exemple il y a... On a besoin de faire une certaine consultation pour le projet
avec les deux équipes, puis aussi pour la transparence avec les citoyens. Il
faut vraiment que tout soit... tout soit public, en fait, là, pour les... le
projet comme tel, entre la firme, entre la municipalité... La base de... Vous
pouvez y aller, maître... Mme Petit. En tout cas, je...
Mme Petit (Katia) : Je
faisais des vérifications avec l'équipe à l'arrière. Puis, en fait, ça peut
être n'importe qui... qui... par exemple, ça peut être un comptable qui peut
s'assurer que les processus sont conformes, là. Donc, on veut quand même
souvent avoir un vérificateur qui va s'assurer de la conformité et tout, des
échanges.
Mme Setlakwe : Je pense que
j'ai manqué un bout, Mme Petit. Je...
Mme Petit (Katia) : C'est
correct. On faisait des vérifications, nous aussi. En fait, ça peut être
quelqu'un, par exemple, un comptable qui va... qui va assister. Donc, juste un
regard sur l'ensemble du processus.
Le Président (M. Schneeberger) :
C'est bon?
Mme Setlakwe : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Pas
d'autres questions?
Mme Setlakwe : Ah! Je
réfléchis, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Comment?
Mme Setlakwe : Vous me donnez
encore une petite minute?
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
oui, allez-y. Moi, c'est juste savoir si vous en avez d'autres.
Mme Setlakwe : Oui. Je pense
que ça décrit bien, en fait, ce qu'on... ce qu'on... ce qu'on vise. C'est une
mise en commun des ressources et des informations liées aux projets
d'infrastructure. Est-ce qu'il y avait... Oui, on l'a modifié, «équipements,
infrastructure, ainsi qu'un partage consensuel des risques et selon le cas, des
économies générées ou des gains réalisés, des pertes subies pendant la durée du
contrat». Là, la durée du contrat, ça peut être même après la construction de
l'équipement ou de l'infrastructure.
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Ça va. Puis
là, ce libellé-là, il est donc... Il est dans la loi sur... Il est dans le
projet de loi n° 62. Moi, ça va pour moi, M. le
Président.
• (16 h 40) •
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça? Parfait. Pas d'autre question? Alors, est-ce que... Pas d'autre
question? C'est beau. Alors, est-ce que l'article 12, tel qu'amendé, de la
loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 13, et là, nous changeons de section, c'est l'intégrité des
entreprises en numéro deux.
Mme Laforest : «Section II
«Intégrité des entreprises.
«Article 13. Les dispositions du
chapitre V.1 et des articles 25.0.2 à 25.0.5 de la Loi sur les
contrats des organismes publics (chapitre C-65.1) s'appliquent aux
contrats des organismes municipaux ainsi qu'aux sous-contrats qui y sont
directement ou indirectement rattachés, avec les adaptations nécessaires.
«Pour l'application de ces dispositions, à
l'exception de celle de l'article 24... 21.48.17, le ministre exerce les
responsabilités confiées au Conseil du trésor ou à son président.»
L'article 13 de la Loi sur les contrats
des organismes municipaux prévoirait que les contrats d'approvisionnement, de
construction de services ou de partenariat sont assujettis aux régimes
d'intégrité des entreprises privées à la Loi sur les contrats des organismes
publics.
Ce régime implique notamment la
possibilité pour les entreprises d'être non admissibles aux contrats des
organismes municipaux ainsi qu'à l'obligation, lorsqu'elle est exigée en vertu
de la Loi sur les contrats des organismes publics, de détenir une autorisation
de contracter délivrée par l'Autorité des marchés publics.
Cet article reprendrait en substance
certaines dispositions des articles 573.3.3.2 et 573.3.3.3 de la Loi sur
les cités villes et des autres articles similaires en droit des contrats des
organismes municipaux.
Ici, on vient de soumettre l'obligation
aux entreprises qui obtiennent des contrats municipaux aux mêmes mesures
d'intégrité que celles qui obtiennent des contrats des organismes publics.
Vous êtes toujours un article... En fait, oui,
c'est un respect de la Loi sur les contrats des organismes municipaux
également.
Le Président (M. Schneeberger) : Question
sur l'article 13?
Mme Setlakwe : Qu'est-ce
qu'on donc entend par les sous-contrats? C'est on veut être large, c'est tout simplement
ça, j'imagine...
Mme Setlakwe : ...ainsi
qu'aux sous-contrats. Tu sais, on vise... on veut, on veut être large, c'est
tout simplement ça, j'imagine.
Mme Laforest : Bien, un
sous-contrat, c'est... dans les villes, il y en a plusieurs des sous-contrats.
Une voix : Un entrepreneur
général qui contracte un plombier.
Mme Laforest : Oui, c'est ça.
Mme Setlakwe : Ça va. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
députée de D'Arcy-McGee.
Mme Prass : Mais, si le
sous-traitant ou le sous-contrat est signé avec l'entreprise en tant que telle,
là, il y a une responsabilité qui est ici aussi avec le municipal pour prendre
justement ce risque également? .
Mme Laforest : Oui.
Mme Prass : Donc, il faut
vraiment... Encore une fois, ça ne peut pas se faire avec l'entreprise qui va
dire : Mais nous, on va amener des sous-traitants. Il faut que ça soit un
contrat direct qui soit fait avec la municipalité, puis entre les deux
entreprises.
Mme Laforest : Il faut
toujours respecter le lien entre la municipalité, puis c'est... L'article qu'on
disait... précédent, on disait que c'était... L'importance du vérificateur ou
d'un comptable ou... donc c'est important également pour surveiller les
travaux.
Mme Prass : O.K. D'accord.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, est-ce que l'article 13 de la loi édictée est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Nous changeons de mandat. Alors, la section de l'article 14 au niveau du
mandat et entente aux fins de l'attribution des contrats.
Mme Laforest : Il y a un
amendement, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Vous
avez un amendement?
Mme Laforest : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
allez-y.
Mme Laforest : L'article 14,
un organisme... «Mandats aux fins de l'attribution de contrats.
«14. Un organisme municipal peut donner le
mandat à l'Union des municipalités ou à la Fédération québécoise des
municipalités locales et régionales (la FQM) d'attribuer un contrat.
«Lorsque le mandat a pour objet
l'amélioration du rendement énergétique d'équipements ou d'infrastructures, le
contrat peut comprendre le financement par l'entreprise ou par une tierce
partie des biens, des travaux ou des services requis, à la condition que le
montant total que l'organisme municipal s'engage à payer pour cette
amélioration n'excède pas celui des économies qu'elle réalise grâce à celle-ci.
«Pour l'application des dispositions du
présent titre. Le montant total des dépenses de toutes les parties au contrat
constitue la dépense du contrat et le règlement sur la gestion contractuelle
applicable à celui du mandataire.».
Donc, l'amendement, je vais le lire tout
de suite et je vais donner les explications après, M. le Président, si vous
êtes d'accord.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Laforest : Bon. Alors,
l'article 1 (article 14 de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux)
Remplacer le premier alinéa de
l'article 14 de la Loi sur les organismes... sur les contrats des
organismes municipaux, proposé par l'article un du projet de loi, par l'alinéa
suivant :
«Un organisme municipal peut donner le
mandat à un autre organisme municipal, à l'Union des municipalités du Québec ou
à la Fédération québécoise des municipalités locales et régionales (FQM)
d'attribuer un contrat.».
Donc, l'amendement modifie
l'article 14 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux afin de
permettre à un organisme municipal de mandater un autre organisme municipal
pour l'attribution d'un contrat. Puisque le mandat peut être limité aux actes
juridiques déterminés par le mandant, un organisme municipal pourrait en
limiter la portée, par exemple en prévoyant que seule la conduite de la
procédure attribut... attribuée serait réalisée par le mandataire.
Alors ici, M. le Président, on veut donner
plus de possibilités, plus de souplesse pour les processus d'acquisition
regroupés. Donc, les organismes municipaux pourraient confier des mandats à des
organismes... d'autres organismes municipaux, en plus des mandats qui
pourraient être confiés à l'Union des municipalités du Québec et à la
Fédération des municipalités locales et régionales.
Les mandats peuvent porter sur l'ensemble
des processus contractuels définition des besoins, gérer les appels d'offres,
gérer le contrat une fois attribué ou simplement une portion du processus. Ce
faisant, les organismes municipaux auraient la souplesse requise pour ajuster
le type de gestion selon chacun des contrats. Évidemment, puis c'est, encore
une fois, pour sauver des coûts pour l'attribution des contrats. Donc, c'est un
genre de regroupement pour l'attribution de contrats pour, par exemple, certains
produits, certains équipements dans les municipalités.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
qu'il y a des questions sur l'amendement?
Mme Setlakwe : Oui. Peut-être
juste, s'il vous plaît...
Le Président (M. Schneeberger) : Remonter
l'article.
Mme Setlakwe : Oui, remonter
pour qu'on puisse voir le texte modifié. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Prenez
le temps de le lire, là, il n'y a pas de problème, là.
Mme Laforest : Est-ce que
peux aussi...
Oui, oui, vous donner un exemple puis
pourquoi c'était demandé? Ça va être plus, plus facile à comprendre l'article.
Les plus petites municipalités parfois pour donner des contrats... Tu sais, une
petite municipalité de 1200 habitants, parfois pour un contrat, veut le faire
avec une autre municipalité ou... pour que ça coûte moins cher, ou encore elles
n'ont pas les ressources pour octroyer les contrats. Donc, c'est pour ça qu'on
arrive avec cet article-là. C'était demandé par le FQM, l'UMQ, et là on ajoute
évidemment les organismes municipaux, parce qu'il y a certaines municipalités
un peu plus grandes qui veulent aider, dans les contrats, les plus petites
municipalités...
Mme Laforest : ...municipalités
un peu plus grandes qui veulent aider dans les contrats les plus petites
municipalités. Et c'est pour ça, c'est pour les aider pour les appels d'offres
ou encore donner les contrats pour certains équipements, certains... certaines
mesures d'approvisionnement.
Mme Setlakwe : Donc, ça
me semble tout à fait souhaitable... ici, la définition d'organisme municipal.
C'est parce qu'avant l'amendement, c'était simplement... On permettait à la
municipalité de déléguer certains achats groupés, j'imagine, à l'UMQ ou à la
FQM. Puis là, il va... Une municipalité peut donner le mandat à une autre
municipalité qui va s'en occuper, mais pour le bénéfice de plus d'une
municipalité.
Mme Laforest :
Exactement, oui. Exemple, un projet en habitation. On parlait tantôt que, dans
le projet de loi, on va accepter des projets en habitation pour les plus
petites municipalités. Par contre, si la plus petite municipalité a besoin
d'aide, elle peut se regrouper pour travailler avec l'office d'habitation et
une autre municipalité à côté. Donc, l'organisme municipal peut être vu comme
l'office d'habitation et l'organisme municipal peut être vu aussi pour la
municipalité. Donc, organisme municipal inclut plusieurs...
Mme Setlakwe : Bien,
c'est ça que j'allais dire, ça inclut, selon ce qu'on a étudié ce matin...
Mme Laforest : Exact,
oui.
Mme Setlakwe : ...pas
juste des municipalités, mais aussi des OBNL, comme des offices d'habitation.
Mme Laforest : Tout à
fait. Oui.
Mme Setlakwe : Donc ça,
c'est un bon exemple. Donc, moi, je n'ai pas de... pas d'autre commentaire sur
l'amendement.
Le Président
(M. Schneeberger) : Parfait. Alors, est-ce que
l'article 11... l'article 14, pardon, tel qu'amendé, l'amendement est
adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Alors là, nous en sommes à l'article 14, tel qu'amendé, de la loi
édictée. Est-ce qu'il y a des questions? Députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : ...à la
fin à la condition... Donc, si... Lorsque... Dans certains cas, le mandat peut
viser l'amélioration du rendement énergétique, le contrat peut comprendre le
financement par l'entreprise ou par une tierce partie des biens, des travaux ou
des services requis, à la condition que le montant total que l'organisme
municipal s'engage à payer pour cette amélioration n'excède pas celui des
économies qu'elle réalise grâce à celle-ci. Donc, le bénéfice, le bénéfice
environnemental, si on veut... Tu sais, est-ce qu'on peut juste m'expliquer la
condition? C'est sûr qu'on peut... La municipalité peut engager des frais en
vue d'avoir un meilleur... une meilleure... ou une amélioration du rendement
énergétique d'un bâtiment ou autre, mais la... Il ne pourra pas... On considère
vraiment les économies monétaires, dans le fond, qu'on fait grâce à cette...
grâce au mandat en question.
• (16 h 50) •
Mme Laforest : Oui. Bien,
en fait, quand on a rencontré, c'était l'union... l'UMQ ou la FQM? Je crois que
c'est la FQM qui a son programme énergétique. Ils donnaient l'exemple. Ils
donnaient l'exemple, changer des fenêtres dans des hôtels de ville. Donc,
est-ce qu'on ne pourrait pas, avec la FQM, se regrouper pour... Parce que la
FQM a son propre programme. C'est nouveau. Donc, est-ce qu'on ne pourrait pas
le faire avec deux ou trois municipalités? Et la FQM pourrait prendre le projet
sous son aile pour changer les fenêtres d'une municipalité, changer les
chauffages ou la climatisation. C'était pour la demande de la FQM. Puis en même
temps on sauve des coûts sur des coûts pour les citoyens. Et il y a certaines
plus petites municipalités qui n'ont pas la possibilité, ou les connaissances,
ou encore le personnel pour octroyer des contrats comme ça.
Mme Setlakwe : Là, ici,
on fait juste évaluer le coût relié au fait de donner le mandat à un autre
organisme. C'est ça qu'on compare aux économies qu'on réalise. Alors, c'est
juste... Je pense que ce n'est pas clair. C'est vraiment la question des coûts.
On est en train ici de permettre... On est dans un... une situation où il y a
une... il y a un organisme municipal qui donne le mandat à une autre de, comme
vous dites dans votre exemple, de trouver, je ne sais pas, trouver un...
trouver un soumissionnaire, là, pour changer des fenêtres ou pour passer de, je
ne sais pas, du mazout au... à quelque chose de moins polluant.
Mme Laforest : L'exemple
qui était demandé, qui était donné par la FQM aussi, c'était la... la capacité
d'emprunt. Donc, la FQM... Avec cet article-là, on permet à la FQM d'emprunter
pour son programme pour deux ou trois municipalités avec le programme
écoénergétique. Donc, il y a des municipalités qui n'ont pas la capacité pour
emprunter. La FQM peut emprunter. Est-ce que c'est bien ça, Me Veilleux?
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Il faut passer par des projets comme celui de la FQM.
Mme Laforest : Oui. O.K.
Mme Setlakwe : Pardon, je
n'ai pas entendu.
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Oui, c'est
bien ça?
Mme Laforest : Oui.
Une voix : ...
Mme Laforest : Mais quand
on a des exemples, il me semble, pour moi en tout cas, pour moi, c'est... c'est
plus clair. Pour vous, M. le Président?
Le Président
(M. Schneeberger) : Moi, je suis. Si je comprends, c'est parfait.
Mme Laforest : Ah! c'est
bon...
M.
Schneeberger
:
D'autres questions sur l'article 14?
Mme Setlakwe : Quand on
considère les économies, quelle est la période de temps qui est considérée?
Jusqu'à... On va prendre en compte quelle période de temps pour pouvoir établir
les économies qu'on réaliserait?
Mme Laforest : Ça dépend
du projet, ça dépend du... des besoins. Ça dépend du contrat, ça dépend des
années du contrat. Ça dépend. Si la FQM emprunte sur 10 ans pour ce
projet-là, ça dépend, tu sais, c'est très variable.
Mme Setlakwe : Et ça,
ici, en fait, est-ce que... Mais tout ça, ce n'est pas du droit nouveau,
j'imagine. Je vois des yeux, là, qui... C'est un régime qui existe déjà, ce
concept de mutualisation puis de mandater... Ça fait que j'imagine que c'est
très utile pour des petites municipalités de mandater les unions, que ce soit
l'UMQ ou la FQM. Donc, juste nous expliquer quel élément... Quel élément est
nouveau, ici? Puis le cas échéant...
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Bien, il y
avait l'élément qu'on vient de discuter, là, dans l'amendement, mais sinon
juste expliquer le régime actuel par rapport à ce qu'on est en train de
changer.
Le Président
(M. Schneeberger) : Me Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Merci, M. le Président. En fait, dans cet article-ci, tel que... Avant l'amendement,
il n'y avait aucun... il n'y avait aucune modification par rapport au droit
actuel. Le seul élément nouveau, c'est ce que l'amendement a apporté, là. Puis
même à ça, il y avait une autre... c'était par une autre façon juridique que ça
procédait. Donc, je dirais qu'il n'y a pas de modification sur antérieur.
Le Président
(M. Schneeberger) : Alors, est-ce que l'article 14 tel
qu'amendé de la loi édictée est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président
(M. Schneeberger) : Adopté. Article 15.
Mme Laforest :
Article 15.
«L'exécution du mandat visé à
l'article 14 peut être déléguée, par entente, au Centre d'acquisitions
gouvernementales ou, selon le cas, au ministre de la Cybersécurité et du
Numérique ou à un autre ministre si ce dernier n'est pas tenu de recourir aux
services du Centre ou à ceux du ministre de la Cybersécurité et du Numérique.
«Les dispositions du présent titre ne
s'appliquent pas à l'attribution d'un contrat concerné par une entente visée au
premier alinéa lorsqu'il s'agit d'acquisitions effectuées ou dont les
conditions ont été négociées par le Centre d'acquisitions gouvernementales ou
par un ministre, conformément à la Loi sur les contrats des organismes publics
(chapitre C-65.1).»
L'article 15 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux permettra à l'Union des municipalités ou à
la Fédération québécoise des municipalités locales et régionales, FQM, et
déléguer l'exécution d'un mandat visé par l'article 14 au Centre
d'acquisitions gouvernementales ou, selon le cas, au ministre de la
Cybersécurité et du numérique ou un autre ministre. Dans un tel cas, des
dispositions du titre III de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux ne s'appliqueraient pas dans la mesure où celles de la loi sur les
contrats des organismes publics sont appliquées à l'attribution du contrat. Cet
article reprendrait en substance certaines dispositions de
l'article 29.9.2 de la Loi sur les cités et villes et de
l'article 14.7.2 du Code municipal et en étendrait l'application à
l'ensemble des organismes municipaux.
Ici, on vient offrir la possibilité aux
organismes municipaux de bénéficier des regroupements d'achats mis sur pied par
des organismes du gouvernement du Québec. La FQM et l'UMQ pourraient déléguer
leur mandat confié par un ou des organismes municipaux au CAG ou au MCN ou à un
ministre qui n'est pas tenu de recourir aux services de ces derniers. Lorsque
requis ou que l'occasion se présente, les organismes municipaux pourraient
ainsi bénéficier de conditions avantageuses, que ce soit au niveau des
solutions informatiques, de l'achat de biens immeubles ou d'autres services et
travaux. Donc, cet article, c'est une version simplifiée des articles présentés
en vigueur dans la Loi sur les cités et villes, le Code municipal également.
Le Président
(M. Schneeberger) : L'explication est assez... est assez longue.
Est-ce qu'il y a des questions?
Mme Setlakwe : Oui,
j'avais des questions. Donc là, ici... Bien, parlons-en du CAG, le Centre
d'acquisitions gouvernementales. Est-ce que... Dans quelle mesure... Est-ce que
les municipalités ont recours à ce service-là? Est-ce qu'on peut donner des
exemples de réalisations? Parce que si on se souvient, là, je pense que la
Vérificatrice générale, dans son... son dernier rapport, elle le faisait...
Elle faisait un état de situation, là, des économies qui ont pu être réalisées
dans le cadre du mandat du CAG.
Le Président
(M. Schneeberger) : Mme la ministre.
Mme Petit (Katia) : Donc,
actuellement, c'est déjà le cas, les municipalités, tant la FQM, l'UMQ, que les
municipalités elles-mêmes peuvent faire affaire avec le MQN et le CAG, qui font
des appels d'offres pour l'ensemble de la fonction publique, pour des éléments
qui sont à fort volume. On pense par exemple à des pneus dans le milieu...
Mme Petit (Katia) : ...municipal,
ils vont acheter des pneus pour, par exemple, pour les véhicules de l'ensemble
des ministères. Ils obtiennent des prix de volume et, à ce moment-là, les
municipalités et les fédérations, les associations municipales peuvent y avoir
accès, ce qui est vraiment très avantageux. On souhaite tout simplement
maintenir cette possibilité-là.
Mme Setlakwe : Donc,
effectivement, pas d'enjeux, là. Puis, dans le cas du MCN, le ministre de la
Cybersécurité et du Numérique, quel exemple... ça pourrait être pour des...
Mme Petit (Katia) : Ça peut
être pour du matériel informatique, des écrans d'ordinateur qui... qu'on
commande en quantité importante, ça peut être des logiciels. Mais, bref,
l'ensemble du matériel informatique, c'est souvent le MCN qui va le... qui va
faire les appels d'offres pour toute la fonction publique et non le Centre des
acquisitions gouvernementales.
Mme Setlakwe : O.K. Donc,
ici, encore, c'est, j'imagine... Merci. Ce n'est pas du droit nouveau.
Mme Petit (Katia) : Pas du
tout.
Mme Setlakwe : Donc, le mandat
peut être donné puis, après ça, le... l'exécution peut être déléguée... ou
l'organisme peut donner le mandat et, ensuite, l'exécution peut être déléguée
soit au CAG, soit au MCN ou à un autre ministre, si ce ministre n'est pas tenu
de recourir aux services du CAG ou ceux du MCN. Donc, dans le fond, on ratisse
large, on... Puis, c'est pour, effectivement, des questions d'économie de coûts
puis de participer à ces achats en volume pour... oui, pour sauver. O.K., ça,
je n'ai pas de... je n'ai pas d'enjeu. Et là ce qu'on vient dire ici, c'est que
c'est juste une question de quelle disposition législative s'applique dans ce
scénario-là. Et ce n'est pas la LCOM, ce n'est pas le chapitre qu'on est en
train d'étudier qui s'applique.
Mme Petit (Katia) : En fait,
ce sera, dans ces cas-là, la LCOP, donc la Loi sur les contrats des organismes
publics, comme le MCN et CAG sont des entités publiques. C'est tout simplement
un changement de régime qui s'applique lorsqu'on mandate une de ces deux
entités-là.
Mme Setlakwe : Merci. Ça va.
Le Président (M. Schneeberger) : Autres
questions? Non? Parfait. Alors, est-ce que l'article 15 est adopté?
Mme Laforest : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Article 16.
Mme Laforest : Article 16 :
L'exécution du mandat visé à l'article 14 peut être déléguée par entente à
un organisme à but non lucratif dont l'activité principale consiste à gérer
l'approvisionnement regroupé en biens ou en services pour le compte
d'organismes publics au sens de la Loi sur l'accès aux documents des organismes
publics et sur la protection des renseignements personnels (Chapitre A-2.1)
ou d'organismes à but non lucratif.
Le ministre peut, aux conditions qu'il
détermine, exempter l'attribution d'un contrat concerné par une entente visée
au premier alinéa de l'application de tout ou partie du présent titre.
• (17 heures) •
L'article 16 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux permettra à l'Union des municipalités ou à
la Fédération québécoise des municipalités locales et régionales (FQM) de
déléguer l'exécution d'un mandat visé par l'article 14 à un organisme à
but non lucratif dont l'activité consiste à gérer l'approvisionnement regroupé
en biens ou en services pour le compte d'organismes publics ou d'autres
organismes à but non lucratif. Dans un tel cas, les dispositions du
titre III de la Loi sur les contrats des organismes municipaux pourraient
être écartées par la ministre des Affaires municipales... le ministre des
Affaires municipales aux conditions qu'il détermine. Cet article reprendrait en
substance certaines dispositions de l'article 29.2.2, 29.9.2 de la Loi sur
les cités et villes et l'article 14.7.2 du Code municipal. Il étendrait
également l'application à l'ensemble des organismes municipaux et permettrait
que les acquisitions soient réalisées pour le compte d'autres organismes
publics que ceux actuellement visés par ces articles. Ici, on vient offrir la
possibilité aux organismes municipaux de bénéficier également des achats... des
regroupements d'achats mis sur pied par d'autres organisations.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup pour les explications. Est-ce qu'il y a des questions sur
l'article 16?
Mme Setlakwe : Oui. Merci, M.
le Président.
Le Président (M. Schneeberger) :
Députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Donc, à 14, on
prévoyait déjà que le mandat pouvait être donné à un organisme qui est assimilé
à un organisme municipal, mais là, ici, on vise un organisme à but non
lucratif, disons, qui ne rencontrerait pas les conditions qu'on a étudiées plus
tôt ce matin dans la définition d'organisme. J'essaie de voir pourquoi il est
nécessaire si les organismes à but non lucratif... Ce n'est pas dans tous les
cas qu'ils sont assimilés à des organismes municipaux.
Le Président (M. Schneeberger) :
Mme Petit.
Mme Petit (Katia) : Exactement.
En fait, c'est que, dans certains cas, c'est des groupes d'achat qui sont des
OBNL, mais qui ne s'apparentent pas à des organismes municipaux, par exemple,
les groupes d'approvisionnement dans le domaine de la santé, il en existe
beaucoup. Puis on pourrait penser que les municipalités n'en ont pas besoin,
mais, dans certains cas, ça peut être utile d'avoir un accès à ces
regroupements d'achats là, par exemple, une grande municipalité qui veut
acheter des défibrillateurs, par exemple, pour ses infrastructures sportives,
ce genre d'élément là. Donc...
17 h (version non révisée)
Mme Petit (Katia) : ...avec
cet article-là, on vient boucler la boucle de tous, tous les regroupements
d'achats auxquels le milieu municipal a accès.
Mme
Setlakwe : Et c'est... Aujourd'hui, c'est possible de le faire?
Mme Petit (Katia) : Oui, tout
à fait.
Mme Setlakwe : Donc, ce n'est
pas nouveau. O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Setlakwe : Oui. J'ai
d'autres questions.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Allez-y.
Mme Setlakwe : Vous
dites : «Dans tous les cas, on délègue par entente.» C'est une entente
écrite ou c'est-tu... ça peut être une entente verbale? Ça prend une entente
écrite pour faire ce genre de délégation?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Veilleux.
Mme Laforest : Oui, oui, je
vais le... oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Setlakwe : J'arrive, M.
le Président. Et là, on mentionne que «la ministre peut, ou le ministre, aux
conditions qu'il détermine, exempter l'attribution de contrat concernée par une
entente visée au premier alinéa de l'application de tout ou partie du présent titre».
Dans quelles circonstances est-ce que la ministre voudrait exempter de
l'application des règles? Qu'est ce que ça... Pourquoi ce serait nécessaire?
Mme Laforest : La LCOP aussi.
Donc, on copie la possibilité qui était donnée aussi dans la LCOP, la même
chose.
Mme Setlakwe : Oui, mais une
explication sur le fond, là, pourquoi qu'on a... ici, on accorde la possibilité
d'exempter l'attribution du contrat aux règles du chapitre qu'on étudie?
Mme Laforest : C'est un
pouvoir qui est donné à la ministre, mais ça n'a jamais été utilisé. Me
Veilleux.
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. En fait, ça pourrait être un cas justement où est-ce que...
où, par exemple, en raison des règles de la LCOP, elle s'applique également,
auquel cas il pourrait y avoir une détermination de non-application de la LCOM,
c'est-à-dire la Loi sur le contrat des organismes municipaux. Et vu également
qu'il pourrait y avoir des situations où, par exemple, c'est permis par les
accords de commerce, puis on s'entend que, là, on est dans un cas où est ce que
c'est un OBNL de regroupement d'achats qui n'est pas nécessairement toujours au
fait des règles applicables au droit municipal. Donc, c'est permis, donc la
ministre pourrait... pourrait autorise à ce que la Loi sur les contrats des
organismes municipaux ne s'applique pas nécessairement.
Mme Setlakwe : Et là, dans
cet... dans cet exemple-là, l'attribution du contrat se ferait... que ce serait
quel régime qui s'appliquerait? Ce serait la... Bien là, vous avez dit que ça
pouvait être un cas de... Je ne sais pas, j'essaie de voir qu'est-ce qui s'applique
dans... à ce moment-là.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : En
fait, quand je... parce que vous allez voir la disposition où qu'on parle d'exempter
de l'application de tout ou partie du présent titre, simplement, ça peut tout
simplement de permettre de passer de gré à gré, à gré, à gré, au lieu de passer
par appel d'offres par exemple, ou de... essentiellement de limiter l'estimé.
Mais, dans tous les cas, ce pouvoir-là va devoir être... va devoir être exercé
conformément aux accords de commerce. Donc, nécessairement, il y a des services
qui sont exclus, permis, etc., là.
Mme Setlakwe : J'essaie
juste... Ça ne peut pas donner lieu à un contrat d'une valeur importante où on
escamoterait le processus d'appel.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : C'est
ça, les accords... les accords doivent être nécessairement respectés dans ce
cas-là. Donc, les accords de commerce... D'ailleurs, c'est l'article2 de la loi
qui le prévoit spécifiquement, là. Tous les pouvoirs que la ministre exerce et
tous les règlements doivent nécessairement être faits conformément aux accords.
Donc...
Mme Setlakwe : Merci. On ne
tombe pas dans un... dans un vide, là. Il y a un autre régime qui s'applique,
puis c'est dans ces circonstances-là que la ministre détermine que ce n'est pas
ces règles-là parce que c'est un autre régime qui s'applique.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Ça
peut être un régime privé si le régime privé fonctionne, là.
Mme Setlakwe : Oui. Puis ça
se fait souvent ou...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : C'est
rare.
Mme Laforest : La loi, on
vient l'appliquer ici? Est-ce que, dans le passé, ça s'est fait quelques fois?
Est-ce que ça a été demandé?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Je
n'ai pas de cas à ma connaissance, mais c'est dans la loi actuellement.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
d'autres questions? Est-ce que l'article 16 édicté est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 17.
Mme Laforest : «Un organisme
municipal peut attribuer un contrat conjointement avec un organisme public au
sens de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la
protection des renseignements personnels (chapitre A-2.1), un organisme
municipal qui n'est pas un organisme public au sens de la loi, une entreprise
de services publics, un organisme à but non lucratif ou un propriétaire de parc
automobile. Dans ce cas, l'une des parties doit être mandatée par les autres
pour attribuer le contrat.
«Pour l'application des dispositions du
présent titre, le montant total des dépenses de toutes les parties au contrat
constitue la dépense du contrat et le règlement sur la gestion contractuelle
applicable est celui déterminé, par les règlements des parties par l'organisme
municipal.
«Les dispositions du présent titre ne s'appliquent
pas lorsque le contrat est attribué conjointement, conformément à la Loi sur
les contrats des organismes publics.
«La Loi sur l'interdiction des subventions
municipales (chapitre I-15)...
Mme Laforest : ...des
organismes publics.
«La Loi sur l'interdiction de subventions
municipales (chapitre I-15) ne s'applique pas lorsque le contrat est
attribué conjointement avec un propriétaire de parc de maisons mobiles.»
Article 17. L'article 17 de la
Loi sur les contrats des organismes municipaux permettrait aux organismes
municipaux d'attribuer des contrats conjointement avec un autre organisme
public ou municipal, une entreprise de services publics, un organisme à but non
lucratif ou un propriétaire de parc de maison mobile. Dans un tel cas, les
dispositions de titre... du titre III de la Loi sur les contrats des
organismes municipaux ne s'appliquent pas lorsque celles de la Loi sur les
contrats des organismes publics trouvent application. En outre, la Loi sur
l'interdiction des subventions municipales ne s'appliquerait pas lorsqu'un
contrat est attribué conjointement... conjointement avec un propriétaire de
parc de maison mobile. Cet article reprendrait en substance les dispositions de
l'article 572.1 de la Loi sur les cités et villes et des autres articles
similaires en droit des contrats des organismes municipaux. Il en étendrait
également l'application en permettant notamment l'attribution de contrats
conjointement avec tout organisme public au sens de la Loi sur l'accès aux
documents des organismes publics et sur la protection des renseignements
personnels et en uniformisant les règles applicables à tout contrat. On vient
encore une fois faciliter les ententes avec les autres organismes qui sont
nécessaires au bon fonctionnement, tant de l'organisme municipal que dans
l'autre partie concernée. Donc, il serait possible maintenant à tout organisme
municipal et à tous les organismes municipaux de pouvoir attribuer un type de
contrat conjoint si les circonstances s'y prêtent. Alors voilà. Merci, M. le
Président.
Le Président
(M. Schneeberger) : Merci pour les explications. Est-ce qu'il y a
des questions sur 17? Députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Merci, M. le
Président. Bien, c'est une question de curiosité, je dirais. Comment se fait-il
qu'il y ait des dispositions particulières pour les propriétaires de parcs de
maisons mobiles et non pour d'autres types de propriétaires de terrains avec
lots multiples? Je me questionne sur...
Mme Laforest : ...
Mme Labrie : Oui.
Pourquoi il y a des dispositions spécifiques prévues pour les propriétaires de
parcs de maisons mobiles? Qu'est-ce qui les différencie de d'autres?
Mme Laforest : La
question est excellente. C'est parce qu'on a des demandes pour des projets dans
des parcs de maisons mobiles, pour des projets souterrains, des projets
d'infrastructures en eau et aqueduc. Donc, c'est pour ça qu'on ajoute cette
disposition-là pour les projets de parcs de maisons mobiles.
Mme Labrie : O.K. Donc,
qui ont été construits sans infrastructure, et là, l'objectif est d'en ajouter.
Mme Laforest : À certains
endroits ou encore de modifier les infrastructures en eau.
Mme Labrie : O.K. Alors
que d'autres terrains de promoteurs sur lesquels il y a plusieurs lots sont
construits d'emblée avec des infrastructures. Ça va. Je comprends.
• (17 h 10) •
Le Président
(M. Schneeberger) : Ça va? Députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe :
Oui. Merci, M. le Président. Donc là, ici, on n'est pas dans un... On
n'est pas dans un... une situation où on change de régime existant. J'ai
l'impression qu'on reproduit essentiellement ce qui existe déjà.
Mme Laforest :
Exactement.
Mme Setlakwe : O.K. Non,
mais je pose la question toujours parce qu'on va... Forcément, là, on est en
train de... On est dans la loi édictée, la nouvelle loi, puis j'ai l'impression
qu'on est en train de... On y va dans... On y va dans l'ordre de la séquence
d'attribution des contrats, des processus, c'est ça qu'on fait.
Mme Laforest : Oui,
exactement.
Mme Setlakwe : Et donc,
là, c'est un mélange de nouveaux et d'existants. Moi, je ne veux pas poser des
questions, forcément, par rapport à des dispositions qui existent déjà dans le
monde municipal et qui fonctionnent très bien, là.
Mme Laforest : Bien,
votre question est bonne, puis je vais demander, je ne sais pas si c'est
possible, M. le Président, mais quand c'est du droit nouveau ou quand les
nouvelles dispositions sont les mêmes, est-ce que je pourrais vraiment, à
chaque article, le dire? Parce que c'est vrai que des fois on discute d'un
article qui est juste un article qu'on doit insérer dans notre nouvelle loi.
Donc, à ce moment-là, ce serait plus...
Mme Setlakwe : Bien, ça
serait apprécié que vous le mentionniez. Mais sinon, nous on pose la question
juste pour un peu se situer. On n'ira pas de façon chirurgicale puis...
Mme Laforest : Oui. C'est
un bon point. Je suis...
Mme Setlakwe : On
pourrait, là, si on voulait être... si on voulait être tannants.
Mme Laforest : Je suis d'accord
aussi.
Mme Setlakwe : Mais dans
la mesure où...
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : ...c'est
un régime qui existe déjà, je pose la question.
Mme Laforest : Oui, puis
je suis très, très heureuse de votre question parce que ça va éviter de,
parfois, des articles qui sont déjà dans la loi, de rediscuter des articles
qu'on ne peut changer, soit parce qu'on travaille avec la LCOP puis c'est une
modification ou c'est une transposition. Alors, votre... votre point est très
intéressant.
Mme Setlakwe : Merci. Ça
ne veut pas dire qu'on n'a pas de questions, mais probablement qu'il y en a...
Mme Laforest : Non, mais
quand même.
Mme Setlakwe : ...qu'il y
en a moins.
Mme Laforest : Parce que,
là, il faut voir qu'on regroupe cinq lois dans une même loi. Ça fait qu'il faut
juste aller chercher des articles dans les lois pour les regrouper dans cette
loi-ci.
Mme Setlakwe : Dans
une... Dans une séquence, dans la séquence logique qui est suivie...
Mme Laforest :
Exactement.
Mme Setlakwe : ...dans
l'attribution d'un contrat.
Mme Laforest : Oui.
Exactement.
Mme Setlakwe : Et donc
j'ai quand même une question. J'aimerais ça qu'on... que vous vous donniez un
exemple...
Mme Setlakwe : ...d'un
organisme municipal. Donc, une ville qui attribue un contrat conjointement avec
un organisme public. Puis là le «organisme public», c'est toujours au sens de
la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics? La définition
d'organismes publics, elle est prévue, mais c'est un organisme public, donc...
Un exemple, donc, d'un contrat conjoint, municipalité et gouvernement.
Mme Laforest : Exemple, O.K.,
on va, on va donner l'exemple l'entreprise Énergir qui doit... Énergie qui fait
des travaux pour sécuriser les tuyaux pour... pas transporter, pour acheminer
du gaz naturel dans un secteur résidentiel. C'est un exemple de projet. À ce
moment-là, l'entreprise demande un permis à la ville pour faire les travaux. La
ville doit préparer ses travaux de canalisation pour amener le projet. Donc,
les projets de canalisations, les réparer pour des canalisations souterraines.
Puis, pour réduire les coûts, bien, pour ne pas ouvrir toutes les rues,
évidemment, dans un temps plus rapide, bien, la ville décide, en partenariat
avec l'entreprise Énergir, d'attribuer un contrat pour faire tous les travaux
en même temps. Puis ça, c'est très, très, très demandé dans toutes les
municipalités, parce qu'on y va souvent par secteur, mais c'est la même chose
qu'on doit faire, il faut redemander des autorisations, mais c'est les mêmes
travaux qui se suivent pour les... pour attribuer les contrats et donner tous
les travaux en même temps. Puis d'ailleurs, je crois que, M. le Président, vous
aviez demandé cette possibilité-là pour alléger les travaux publics dans les
municipalités. Puis je me rappelle.
Le Président (M. Schneeberger) :
...
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Puis là vous
venez.... Merci, Mme la ministre, là, vous venez de nous donner un exemple d'un
organisme municipal qui attribue un contrat conjointement avec une entreprise
de services publics, dans votre exemple, qui est Énergir.
Mme Laforest : Oui, c'est un
exemple.
Mme Setlakwe : Et dans quel
autre... quel autre exemple vous pourriez nous mentionner, là, de contrats
conjoints, organisme municipal, organisme public?
Mme Laforest : Les projets
dans... exemple, les projets de voirie locale avec le ministère des Transports,
Hydro-Québec aussi. Mais la voirie locale, c'est demandé, je le sais. Donc,
c'est pour alléger et accélérer les travaux dans les plus petites municipalités
également. Ça, c'était vraiment demandé.
Mme Setlakwe : Mais juste
aller au bout du raisonnement. Donc, la ville et le ministère des Transports ou
la ville et Hydro-Québec ont besoin d'avoir un contrat pour...
Mme Laforest : Enfouir,l'enfouissement
des fils exemple. Puis ça, c'était... on avait beaucoup de critiques, là, parce
qu'on... Vous me faites rire parce qu'on ouvre, exemple, les rues où on fait
des travaux, puis après ça, on... il faut rouvrir les... recommencer les
travaux ou recommencer à rouvrir les rues pour passer les fils après que le
projet soit terminé.
Mme Setlakwe : Je comprends,
là. Votre exemple est limpide, là. Merci, Mme la ministre. C'est... non, non,
c'est très clair, là. Je visualise. Ça existe déjà puis c'est tout à fait
normal qu'on n'ait pas... qu'il n'y ait pas de travail en silo, là, que ça se
fasse ensemble. Je comprends.
Mme Laforest : Exact.
Mme Setlakwe : Et on a parlé
de... du parc de maisons mobiles. Moi aussi je me posais la question. Et là,
ici, donc on dit que pour l'application des dispositions du présent titre, le
montant total des dépenses... Et là «dépenses», on a un exemple, là, de
dépenses tel que défini précédemment. Donc, ça n'implique pas juste... ça
comprend la valeur de tout renouvellement, toute option prévue par le contrat,
toutes les parties... dépenses du contrat et le règlement sur la gestion
contractuelle applicable et celui déterminé parmi les règlements... par
l'organisme municipal. Donc, dans les exemples qu'on a donnés, que ce soit donc
la ville avec Énergir, la ville avec Hydro, la ville avec le ministère, c'est
toujours le règlement sur la gestion contractuelle de la ville, qui est
celui... qui est celui qui est applicable? On applique les...
Mme Laforest : Oui.
Exactement. Oui. C'est logique.
Mme Setlakwe : C'est logique,
mais oui. Puis là les travaux se font sur le territoire de la ville. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) :
Députée de D'Arcy-McGee.
Mme Prass : Je ne m'y connais
pas aussi bien que mes collègues dans le dossier, donc peut-être vous pouvez
m'éclaircir. Quand on dit «les dispositions du présent type ne s'appliquent pas
lorsque le contrat est attribué conjointement, conformément à la Loi sur les
contrats des organismes publics, qu'est-ce qui... qu'est-ce qui fait en sorte
que l'application de cette loi...
Mme Laforest : Mme Petit.
Le Président (M. Schneeberger) :
Mme Petit, allez-y.
Mme Petit (Katia) : ...dans un
tel cas, ce sera la LCOP...
Mme Petit (Katia) : ...qui va
s'appliquer tout simplement, donc la Loi sur les contrats des organismes
publics.
Une voix : D'accord. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Pas d'autre question? Alors, est-ce que l'article 17 de la loi édictée
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 149.
Mme Laforest : «L'article 149.
Loi sur les cités et villes, les articles 29.9,1 et 29.9.2 de la Loi sur les
cités et villes (chapitre C-19) sont abrogés.»
L'article 149 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux abrogerait les articles 29.9.1 et
29.9.2 de la Loi sur les cités et villes à des fins de concordance avec les
articles 15 de la loi... 15 et 16 de la Loi sur les contrats des
organismes municipaux pour assurer le cadre légal applicable. C'est une
transposition également.
Le Président (M. Schneeberger) : Questions
sur 149.
Mme Laforest : C'est de la
concordance aussi.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Setlakwe : Oui...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Laforest : Parce que les
articles 29.9.1 et 29.9.2 de la Loi sur les cités et villes visent à
permettre la conclusion des ententes que nous avons parlé précédemment avec la
FQMet l'UMQ pour l'attribution des contrats par le biais d'achats groupés pour
les organismes municipaux. Puis c'est proposé également aux articles 14,
15 et 16 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux, de reconduire la
possibilité de conclure des ententes avec la FQM et l'UMQ. Alors, comme je le
mentionnais, c'est une transposition des ententes avec la FMQ et l'UMQ
également. Donc, les articles 29.9 .1, 29.9. 2 de la Loi sur les cités et
villes devraient être abrogés parce que c'est... on n'en a plus besoin.
Mme Setlakwe : Mais là, on en
a parlé. C'est ça, on les a déplacés.
Mme Laforest : C'est ça, on
les a déplacés, oui.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, est-ce que l'article 149 de la loi édictée est adopté?
Mme Laforest : Ce n'était pas
149?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
149, oui.
Mme Laforest : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
164.
Mme Laforest : Bon, même
chose maintenant, c'est de la concordance également pour le Code municipal.
Mme Laforest : L'article 164.
Les articles 14.7.1 et 14.7.2 du Code municipal du Québec
(chapitre C-27.1) sont d'abrogés.
Alors, ce sont les mêmes dispositions de
concordance, mais cette fois-ci avec le Code municipal du Québec.
• (17 h 20) •
Le Président (M. Schneeberger) : Questions
sur 164? Aucune. Alors, est-ce que l'article 164 de la loi édictée est
adopté?
Mme Laforest : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
146
Mme Laforest : 146, M. le
Président, il y a un amendement à l'article 146.
L'article 41 de l'annexe C de cette
charte est remplacé par le suivant :
«41. Un conseil d'arrondissement dans les
matières qui relèvent de sa compétence, et le comité exécutif, dans les autres
cas, peuvent attribuer conjointement un contrat en vertu de l'article 17
de la Loi sur les contrats des organismes municipaux (indiquer ici l'année, le
numéro de chapitre de la présente loi ainsi que le numéro de l'article de cette
loi qui édicte la Loi sur les contrats des organismes municipaux.»
Alors, l'article 146 de la Loi sur
les contrats des organismes municipaux remplacerait l'article 41 de
l'article C de la ville de Québec.
Alors, ici, on parle de la ville de Québec
pour les nouvelles dispositions. Alors, on a un amendement, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Allez-y.
Mme Laforest : L'article 1
(l'article 146 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux
modifiant l'article 41 de la Charte de la ville de Québec, capitale
nationale du Québec)
Remplacer l'article 146 de la Loi sur
les contrats des organismes municipaux proposé par l'article 1 du projet
de loi par le suivant :
L'article 146. «L'article 41 de l'annexe
C de cette charte est abrogé.»
Alors, ici, question de concordance avec
le cadre légal qui est applicable pour la Charte de la Ville... Ville de
Québec.
Voilà. Merci, M. le Président. Question de
concordance pour le cadre légal.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
qu'il y a des commentaires sur l'amendement? Députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Ah! non, je
m'excuse, c'est sur l'amendement? Est-ce qu'on peut — je suis
désolée, j'étais sur l'article lui-même — juste voir peut-être en...
en remontant le texte? Il est où, l'amendement? Je suis désolée.
L'amendement...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Ça,
c'est le texte... l'amendement du texte? O.K.
Mme Setlakwe : Et là
finalement, on abroge, on abroge l'article au complet, O.K., plutôt que de le
remplacer.
Mme Laforest : Oui, parce
qu'il n'est plus nécessaire, puis là, on touche vraiment juste la ville de
Québec, puis ça concerne les arrondissements, donc ce n'est plus nécessaire non
plus cette disposition-là pour les arrondissements. Donc, ce n'est plus
nécessaire non plus, cette disposition-là pour les arrondissements de la ville
de Québec...
Mme Laforest : ...ce
n'est plus nécessaire non plus, cette disposition-là, pour les arrondissements
de la ville de Québec. Donc, on vient abroger l'article.
Mme Setlakwe : Mais si on
abroge l'article, est-ce que... Ce n'est pas qu'on... On veut permettre à la
ville de Québec de conclure des contrats conjointement selon le régime qu'on
vient de voir, mais donc, qu'est-ce qui va s'appliquer à eux ou à la ville de
Québec et à ces circonstances particulières?
Mme Laforest : C'est
parce que, pour la Ville de Québec, c'est un article qui n'était pas
nécessaire, parce que les arrondissements n'ont pas... Ils ne sont pas dotés de
personnalités juridiques distinctes, de sorte que la ville qui est... qui est
partie au contrat, et non... La ville est partie intégrante du contrat et non
les arrondissements. Donc, évidemment, c'est la même chose pour le comité
exécutif. Donc, si les arrondissements et la ville ne sont pas parties... ne
sont pas parties intégrantes du contrat, c'est inutile d'avoir cet article-là.
C'est pour ça qu'on doit l'abroger. C'est une obligation? Où on aurait pu...
Une voix : ...
Mme Laforest : Vous ne
voulez pas le mettre dans la loi?
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Dans le
fond, la ville de Québec, c'est un organisme municipal au sens où, donc, les
articles qu'on vient d'étudier, là, 15, 16, 17 s'appliquent à... s'appliquent à
elle?
Mme Laforest : Pardon?
Des voix : ...
Le Président
(M. Schneeberger) : Me Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Merci, M. le Président. Bien, en fait, la modification a été faite par
concordance avec la Charte de la Ville de Québec, là, sans retirer les... sans
retirer une quelconque disposition à la ville. C'est eux qui sont venus
mentionner que l'article n'était pas nécessaire parce que les conseils
d'arrondissement n'ont pas nécessairement une personnalité juridique distincte
dans le fond. Donc, lorsqu'on lit la LCOM, les mêmes règles que les autres
organismes municipaux vont s'appliquer à la ville de Québec. Il y a une
particularité au prochain article, par contre, à la Ville de Québec qui
demeure, mais l'article 41, selon eux, n'était plus requis pour les fins
de... pour les fins d'application du régime.
Mme Setlakwe : ...parce
qu'ultimement, c'est... La décision se prend au niveau du conseil
d'arrondissement, ou du conseil exécutif, ou...
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Ou du comité.
Mme Setlakwe : Oui,
mais... Mais la... C'est la ville de Québec qui signe le contrat conjointement
avec...
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Selon le
cas. Donc, ce n'est pas nécessaire. Oui, je comprends. Merci.
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui. Députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Je
comprends. Pour ma compréhension générale, à part Montréal, est ce qu'il y en
a... Est-ce qu'il y en a d'autres municipalités où les arrondissements ont
une... sont une entité juridique distincte et signent eux-mêmes des contrats?
Mme Laforest : Je n'ai
pas la réponse. Je ne sais pas si, Me Veilleux, vous avez la réponse.
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Je ne crois pas. Je ne pourrais pas vous le confirmer cependant, mais c'est
vraiment Montréal qui a cette particularité-là.
Mme Labrie : Donc, les
autres municipalités, en général, leurs arrondissements n'ont pas de...
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Généralement non. Non. Ce que les municipalités, les grandes municipalités ont,
là, généralement, c'est un comité exécutif qui a des pouvoirs plus importants,
là, d'attribution de contrats à partir de... en bas de 100 000 $ pour
les contrats. Mais sinon, pour les conseils d'arrondissement, c'est... C'est
vraiment principalement à Montréal, là.
Le Président
(M. Schneeberger) : Ça va? Parfait. Est-ce que l'amendement de
l'article 46 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président
(M. Schneeberger) : Adopté. Est-ce que l'article tel qu'amendé,
146 de la loi édictée, est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président
(M. Schneeberger) : Adopté. Article 147.
Mme Laforest :
Article 147 :
L'article 43 de l'annexe C de cette
charte est remplacé par les suivants :
«43. La ville peut donner le mandat à une
personne ou à un organisme mentionné à l'un ou l'autre des premiers alinéas des
articles 15 et 16 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux (indiquer
ici l'année et le numéro de chapitre de la présente loi ainsi que le numéro de
l'article de cette loi qui édicte la Loi sur les contrats des organismes
municipaux) d'attribuer un contrat.
«Le deuxième alinéa de l'article 15
ou celui de l'article 16 de cette loi, selon le cas, s'applique à un
contrat attribué en application d'un mandat visé au premier alinéa, avec les
adaptations nécessaires.
«43.1. L'exécution d'un mandat visé à
l'article 17 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux (indiquer
ici l'année et le numéro de chapitre de la présente loi ainsi que le numéro de
l'article de cette loi qui édicte la Loi sur les contrats des organismes
municipaux) auquel la ville est partie peut être déléguée, par entente, à
une personne ou à un organisme mentionné au premier alinéa de l'article 15
de cette loi.
«Le deuxième alinéa de l'article 15
de cette loi s'applique à un contrat attribué en application d'une entente
visée au premier alinéa, avec les adaptations nécessaires.»
L'article 147 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux...
Mme Laforest : ...remplacerait
l'article 43 de l'annexe C de la Charte de la Ville de Québec, capitale
nationale du Québec, par de nouveaux articles 43 43.1 de cette annexe à
des fins de concordance avec les articles 15 et 16 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux ainsi que des modifications apportées à
l'article 41 de l'annexe C.
Ici, c'est pour notre cadre légal
applicable pour conserver la demande de la ville de Québec dans les
possibilités de réaliser des mandats.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce qu'il y a des questions sur l'article du 147? Députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Bien oui, je
pense que juste nous expliquer la mécanique. Pourquoi ces articles sont... sont
toujours nécessaires? Là, on parle de... on parle encore de la... de la ville
de Québec, évidemment. Mais je ne suis pas sûre de comprendre pourquoi c'est
nécessaire de les avoir, pourquoi on ne peut pas tout simplement s'en remettre
aux articles de la LCOM qu'on est en train d'étudier.
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. La ville de Québec a la particularité de pouvoir mandater
directement le CAG ou le MCN pour l'attribution de contrats, ce que les autres organismes
ne peuvent pas faire. On se rappellera qu'à l'article 14 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux, eh bien, on mandate un autre organisme ou
on mandate la FQM ou l'UMQ. La ville de Québec peut passer directement. Puis
sinon, il y a également... d'un mandat visé à 17 qui le contrat conjoint, qui
également peut être délégué directement au MCN ou au CAG. Donc, c'est une
particularité à la ville de Québec. Ici, c'est de la concordance.
Mme Setlakwe : Oui, je
comprends. Donc, sur le fond, c'est le même régime qui s'applique, mais eux
peuvent aller à la ville de Québec. Il n'y a pas à avoir une délégation. Ils
peuvent contacter directement avec le CAG.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Déléguer
directement avec le CAG sans passer par un intermédiaire.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) :
Ça va? Pas d'autre question? Est-ce que l'article 147 de la loi édictée
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
158.
Mme Laforest : 158. Cette
loi est modifiée par l'insertion, après l'article 469.4 du suivant :
«469.5. Les dispositions de la présente
sous-section ne s'appliquent pas à un mandat visé à l'article 17 de la Loi
sur les contrats des organismes municipaux (indiquer ici l'année et le numéro
de chapitre de la présente loi ainsi que le numéro de l'article de cette loi
qui édicte la Loi sur les contrats des organismes municipaux).»
• (17 h 30) •
Le Président (M. Schneeberger) : Il
y a un amendement là-dessus.
Mme Laforest : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Mme Laforest : Je peux lire?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
s'il vous plaît.
Mme Laforest : Article un
(article 158 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux
proposant le nouvel article 469.5 de la Loi sur les cités et villes).
Remplacer, dans l'article 469.5 de la
Loi sur les cités et villes, proposé par l'article 148 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux, proposé par l'article 1 du projet de
loi, «l'article par l'un ou l'autre des articles 14 et».
Cet amendement modifié,
l'article 469.5 de la Loi sur les cités et villes, proposé par
l'article 158 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux à des
fins de concordance avec l'article 14 de la Loi sur les contrats des
organismes municipaux tel qu'amendé.
Alors, question de concordance avec le
cadre légal.
Le Président (M. Schneeberger) : Questions
sur l'amendement?
Mme Setlakwe : Oui, sur
l'amendement.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va.
Mme Setlakwe : Ce que je
comprends, c'est que... c'est que, là, on est dans la Loi sur les cités et
villes et on prévoit que les dispositions de la section en question. Là, je ne
sais pas comment qu'elle est... a été instituée de... et c'est quoi le... ça
s'appelle de...
Mme Laforest : ...relatives
aux ententes intermunicipales pour les contrats qui sont visés.
Mme Setlakwe : Donc, c'est
ça. Donc, on dit : Elles ne s'appliquent pas.
Mme Laforest : C'est ça?
Mme Setlakwe : Parce que ce
qui s'applique, c'est... c'est ce qu'on est en train d'étudier.
Mme Laforest : C'est ce qu'on
est en train de faire, oui.
Mme Setlakwe : Oui, mais 14
avait été juste oublié, c'est ça?
Mme Laforest : 14, c'est de
la concordance.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Ça
vient avec des amendements...
Mme Laforest : Allez-y,
allez-y si c'est des amendements.
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. Dans le fond, on se rappellera qu'à l'article 14, on...
l'amendement présenté ajoutait la possibilité de mandater un autre organisme
municipal, donc d'où la nécessité de venir faire la modification ici pour
ajouter l'article 14 dans les exceptions. Donc, c'est de la concordance en
fait.
Mme Setlakwe : Suite à
l'amendement qui a été fait à 14. Oui, voilà, merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Parfait. Alors, est-ce que... s'il n'y a pas d'autre question, est-ce que
l'amendement est adopté?
Mme Laforest : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Alors, est-ce que l'article 158, tel qu'amendé, il y a des
questions? Non. Alors, est-ce qu'il est adopté...
Mme Laforest : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : ...de
la loi édictée? Oui. Alors, adopté. L'article 170.
Mme Laforest : L'article 170
a un amendement, M. le Président.
L'article 170 : Ce code est
modifié par l'insertion, après l'article 624.3 du suivant :
«624.4. Les dispositions de la présente
section ne s'appliquent pas un mandat visé à l'article 17 de la Loi sur
les contrats des organismes...
17 h 30 (version non révisée)
Mme Laforest : ...à un
mandat visé à l'article 17 de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux (indiquer ici l'année et le numéro de chapitre de la présente loi
ainsi que le numéro de l'article de cette loi qui édicte la Loi sur les contrats
des organismes municipaux).»
L'article 170 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux introduirait un nouvel article 624.4 au
Code municipal à des fins de concordance avec l'article 17 de la Loi sur
les contrats des organismes municipaux. Plus précisément, cet article
comprendra une partie du contenu de l'article 572.1 de la Loi sur les
cités et villes et d'autres dispositions équivalentes en droit municipal, qui n'est
pas intégré à l'article 17 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux.
Et l'amendement. Article 1 (article 170
de la Loi sur les contrats des organismes municipaux proposant le nouvel
article 624.4 du Code municipal du Québec) : Remplacer, dans
l'article 624.4 du Code municipal du Québec, proposé par l'article 170
de la Loi sur les contrats des organismes municipaux, proposé par l'article 1
du projet de loi, «l'article» par «l'un ou l'autre des articles 14 et».
Cet amendement modifie l'article 624.4
du code municipal proposé par l'article 170 de la Loi sur les contrats des
organismes municipaux à des fins de concordance avec l'article 14 de la
Loi sur les contrats des organismes municipaux, tel qu'amendé. Alors voilà.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) :
Merci. Alors, est-ce qu'il y a des commentaires sur l'amendement proposé?
Mme Setlakwe : Je pense
que c'est la même chose que discuté précédemment.
Mme Laforest : Oui, a
pour le Code municipal, oui.
Le Président (M. Schneeberger) :
Ça va?
Mme Setlakwe : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, est-ce que l'article... Est-ce que nous en sommes... Bien, en tout cas, est-ce
que l'amendement est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Est-ce que le.... Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 70
tel qu'amendé? Non? Alors, est-ce que l'article 170 tel qu'amendé de la
loi édictée est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Alors, là, nous avons la mise aux voix de 170. Nous en sommes à l'étude
numéro... du sujet 4. Alors, étapes préalables à une procédure d'attribution
d'un contrat. Mme la ministre, faites la lecture de l'article 18.
Mme Laforest : Oui.
«Tout organisme municipal doit, avant
d'entreprendre une procédure d'attribution pour un contrat, procéder à une
évaluation sérieuse de ses besoins.
«Cette évaluation peut notamment
s'inscrire dans la recherche d'un développement durable au sens de la Loi sur
le développement durable (chapitre D-8.1.1).»
L'article 18 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux prévoirait l'obligation pour les organismes
municipaux de procéder à une analyse sérieuse de leurs besoins avant d'entreprendre
une procédure d'attribution de contrats. Cet article préciserait que cette
évaluation peut s'inscrire dans la recherche d'un développement durable. Cela
permettrait notamment de clarifier que des critères d'évaluation des exigences
en cette matière peuvent être utilisés par l'organisme dans le cadre de la
procédure d'attribution d'un contrat. Donc, ici, on... Cet article est de droit
nouveau. Ici, on vient clarifier l'importance de bien évaluer son besoin au
début du processus de la gestion contractuelle, favoriser la recherche du
développement durable dans l'approvisionnement, les services et la construction
des organismes municipaux, s'arrimer évidemment avec la Loi sur les contrats
des organismes publics, la LCOP, qui dispose de cette même définition et cette
même disposition. Alors, voilà. Il y a un amendement. On continue. M. le
Président, vous êtes d'accord?
Le Président (M. Schneeberger) :
Toujours d'accord pour l'amendement.
Mme Laforest : Merci.
Alors, l'amendement se lit ainsi :
Article 1 (article 18 de la Loi
sur les contrats des organismes municipaux) :
Ajouter, à la fin du premier alinéa de
l'article 18 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux, proposé
par l'article 1 du projet de loi, la phrase suivante :
«Cette évaluation doit être documentée
lorsque le contrat comporte une dépense égale ou supérieure à 25 000 $,
sauf s'il s'agit d'un contrat attribué conformément au paragraphe 1° du premier
alinéa de l'article 33.»
Cet amendement modifie l'article 18
de la Loi sur les contrats des organismes municipaux afin de prévoir qu'un
organisme municipal n'est tenu de documenter son évaluation des besoins que
lorsque le contrat a été... le contrat à être attribué comporte une dépense
égale ou supérieure à 25 000 $. Cette obligation ne s'appliquerait
cependant pas lorsque le contrat est attribué de gré à gré pour un motif d'urgence,
ce qui est tout à fait logique et ce qui était demandé. Donc, on vient alléger
le fardeau administratif des municipalités. On vient exiger la documentation de
l'évaluation des besoins pour les contrats qui le... qui leur requièrent
réellement. Donc, une disposition très appréciée, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) :
Parfait. Merci. Est-ce qu'il y a des commentaires ou questions sur l'amendement?
Oui, députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Merci. Bon,
je comprends que ça, c'est un allègement administratif ici et qu'il peut être
apprécié. Mais en même temps, même pour une dépense, disons, de 20 000 $,
techniquement, c'est pour répondre à un besoin, là. Donc, à quel point c'était
lourd...
Mme Labrie : ...ce qui
était demandé comme évaluation des besoins parce qu'il me semble que toute
dépense devrait être faite pour répondre à un besoin, là. Normalement, ils
savent déjà, même s'ils veulent acheter des caisses de papier pour leur
imprimante, ils savent qu'ils en ont besoin. Donc, c'est, je veux dire, il y a
moyen, il me semble, de documenter ces besoins-là sans que ce soit lourd. Je me
questionne sur le fait qu'on ne le fasse plus du tout, là, pour les dépenses en
bas de 25 000 $.
Mme Laforest : Bien là,
c'est sûr que l'évaluation des besoins doit être toujours... Ici, là, on parle
d'exiger de la documentation, de l'évaluation sérieuse des besoins, mais pour
les contrats de 25 000 $ et plus. Puis ça, c'était demandé aussi par
certaines entreprises, parfois parce que les besoins n'étaient pas spécifiés
pour les municipalités. Donc, tous les contrats devront faire l'objet d'une
évaluation et seulement ceux, par contre, de plus de 25 000 $ doivent
être documentés. C'était demandé par les entreprises et entrepreneurs aussi,
là, parfois que les besoins, ou encore dans l'approvisionnement, que les
besoins n'étaient pas bien... bien identifiés. Donc, en tout... en tout
respect, c'est sûr que les municipalités, on leur demande de bien documenter
les besoins en haut de 25 000 $. On vient le préciser dans la loi.
Donc, c'est bien.
Mme Labrie : Oui. C'est
que je me questionne juste... Sans cet amendement-là, la situation serait qu'il
n'y a jamais d'évaluation des besoins ou qu'il y en a toujours une?
Mme Laforest : Il y en a
toujours une, mais elle n'est pas précise. Puis ça, on a entendu ça aussi
beaucoup en consultations particulières. On le demandait parce que les gens qui
veulent soumissionner, dans certaines municipalités, c'est très large, et les
besoins ne sont pas bien identifiés. Donc, ici, on vient le faire, on vient de
l'obliger pour les municipalités de 25 000 $ et plus.
Mme Labrie : Donc, elle
va être plus détaillée si c'est en haut de 25 000 $, mais il va
rester quand même une évaluation des besoins en bas de 25 000 $.
Mme Laforest : Oui.
Mme Labrie : Parfait.
C'est ça, le sens de ma question parce que...
Mme Laforest : Oui.
Excusez. O.K.
Le Président (M. Schneeberger) :
Ça va? Pas d'autres questions? Alors, est-ce que... Est-ce que l'amendement...
Une voix : ...
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui. Oui, allez-y. Alors, députée de de Mont-Royal—Outremont.
• (17 h 40) •
Mme Setlakwe : Merci.
Mais là... Là, on discute juste de l'amendement. On aura la discussion après
sur... sur les commentaires des différentes unions. L'UMQ souhaite en fait que
cet article-là n'existe pas du tout, je pense. On pourra parler de la FQM
aussi, mais on reviendra à cette discussion-là quand on étudiera l'article tel
qu'amendé. Mais sur l'amendement, on est venu quand même alléger. Donc, on...
Présumant qu'on impose cette... cette évaluation sérieuse des besoins. Ensuite,
on vient un peu atténuer en disant qu'elle doit être documentée seulement
lorsqu'elle comporte une dépense égale ou supérieure à 25 000 $. Moi
je pense que je n'ai pas saisi, sauf s'il s'agit d'un contrat attribué
conformément au paragraphe un du premier alinéa de 33. Je ne sais pas de quoi
on parle quand on...
Mme Laforest : C'est face
à une urgence dans une municipalité...
Mme Setlakwe : C'est face
à l'urgence.
Mme Laforest : ...des
inondations, ou glissements de terrain, ou autres, là.
Mme Setlakwe : Puis là,
peu importe le montant, si c'est une urgence, on n'a pas à le documenter.
Mme Laforest : Non.
Mme Setlakwe : Puis
qu'est ce qu'on entend par l'évaluation? Donc, le principe, c'est : Il
faut toujours avoir une évaluation sérieuse des besoins, on y reviendra, et
l'évaluation doit être documentée. Il faut... Mais toujours... elle doit
toujours être par écrit. Il y a quelque chose que je ne saisis pas. Si on fait
une évaluation des besoins, dans tous les cas, elle est documentée. Alors, pourquoi
est-ce qu'on se ressent obligé de dire qu'elle est documentée seulement
lorsqu'on parle d'un contrat d'une certaine valeur?
Mme Laforest : En fait...
Bien, votre premier point, vous dites que... Durant les consultations, l'UMQ et
la FQM craignaient cet article-là parce que... Les commentaires, c'était
vraiment lors des consultations particulières, de dire que... En fait, la
crainte était que l'Autorité des marchés publics soit encore plus exigeante
avec cette mesure-là, qu'on dit aux municipalités de mieux évaluer les besoins.
Donc, eux avaient peur qu'il y ait une certaine lourdeur. Puis ça, c'était pour
votre premier point. L'article 33, c'était pour des situations d'urgence.
Et votre autre point c'était... Bien, je ne m'en rappelle pas.
Mme Setlakwe : Bien, dans
le fond, c'est celui-là qui est le plus pertinent parce que, là, on parle de
l'amendement, et l'amendement vient... L'intention derrière l'amendement, c'est
clairement de venir atténuer la... cette obligation. Le principe, c'est que ça
prend une évaluation sérieuse des besoins avant d'entreprendre une procédure
d'attribution pour un contrat. C'est très large. Mais ensuite on dit :
Cette évaluation, c'est l'amendement, doit être documentée seulement pour un
contrat d'une certaine valeur. Moi, ma question, c'est...
Mme Setlakwe : ...la nuance
vraiment, parce qu'il y a toujours une évaluation qui est requise. Donc, si
elle est requise, elle est forcément documentée.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Mme Petit.
Mme Petit (Katia) : Merci, M.
le Préssident. En fait, s'ils vont acheter une pelle ou... à la quincaillerie
pour répondre à un besoin pressant, ils vont l'avoir évalué, c'est-à-dire, ils
ont besoin de quelque chose, d'un petit objet, d'un petit contrat, mais par
contre ils ne l'auront pas nécessairement documenté. Quand on parle de
documenter, on parle d'écrit puis d'avoir fait une analyse un peu plus
exhaustive du besoin, tout simplement.
Mme Setlakwe : O.K. Ça
revient à dire que... ça revient à dire finalement que... bien oui, qu'une
évaluation documentée s'applique à des contrats de plus de 25 000 $.
C'est ça, oui. Moi ça va pour... ça va pour l'amendement. Je n'ai pas d'autre
question.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Setlakwe : L'amendement
est clair.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce que l'amendement de l'article 18 est adopté?
Mme Laforest : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
qu'il y a des questions sur l'article 18 tel qu'amendé? Oui, députée de
Sherbrooke.
Mme Labrie : Oui. Il est
question, ici dans le... dans le deuxième alinéa, on dit : «Cette
évaluation peut s'inscrire dans la recherche d'un développement durable.» Donc,
pourquoi ce n'est pas... pourquoi ce n'est pas «doit s'inscrire» ou pourquoi ce
n'est pas systématique?
Mme Laforest : Bien, ce n'est
pas tous les projets, exemple... Je ne sais pas si vous vous rappelez, cet
après-midi, on a dit qu'on ajoutait des mesures pour les municipalités qui
ajoutaient des mesures environnementales ou de développement durable. C'est
pour ça qu'on doit l'ajouter ici. Mais, exemple, les achats des... comme Mme
Petit dit, les pelles ou quelque chose comme ça, ça ne concerne pas le développement
durable nécessairement. Donc, c'est pour ça que ce n'est pas de «doit» et
«peut».
Mme Labrie : Bien, en tout
respect. Le développement durable, c'est quand même très, très, très large, là.
Même un achat de pelles, à la limite, peut être touché par ça dans le sens que
ça vient chercher notamment l'approvisionnement local, la réutilisation, la
réparation. Puis le développement durable englobe bien des choses différentes
de l'environnement aussi, là. Donc, je suis... je me... je suis capable d'imaginer
beaucoup de situations, même en dehors de projets environnementaux, là, pour
lesquels le développement durable devrait être analysé.
Mme Laforest : Et ça, de
toute manière, ça se fait au début avec la municipalité, parce qu'au début les
municipalités doivent prévoir les règlements par appels d'offres, comment ça
doit se présenter, puis si... sûrement dans les municipalités, avec cette
nouvelle disposition-là, les municipalités vont ajouter des contrats qui
pourraient être octroyés en respect du développement durable. Donc, à la base,
à la base, les municipalités vont l'avoir dans leur gestion contractuelle.
Mme Labrie : O.K. C'est bon.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Députée de Mont-Royal Outremont.
Mme Setlakwe : Merci. Mais
moi, la façon dont je le lis puis je me trompe peut être, il y a l'obligation
de faire une évaluation sérieuse des besoins. Ça, c'est le principe. Mais là on
dit... j'imagine que ce n'est pas... c'est pour des fins qu'il n'y ait pas un
dédoublement. «Cette évaluation peut s'inscrire dans un autre régime qui est la
recherche d'un développement durable au sens d'une autre loi.» Est-ce que je le
lis correctement ou... mais ça ne sera pas deux évaluations distinctes, c'est
une seule.
Une voix : C'est
complémentaire.
Mme Setlakwe : Mais est-ce
que la recherche un développement durable au sens de la Loi sur le
développement durable, c'est comme un format qui prescrit. Est-ce que c'est
quelque chose qui est... qui est connu? Non, mais alors, moi, je ne suis pas
sûre de saisir, dans ce cas-là, pourquoi on est obligé d'ajouter ce deuxième
paragraphe.
Mme Laforest : Mais... ah!
allez-y, Me Veilleux.
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. En fait, le fait de mettre le deuxième alinéa comme tel permet
de donner les coudées franches aux municipalités dans l'atteinte de ces
objectifs-là dans leur évaluation de besoins, et ne pas de se limiter
uniquement à ce qui est... à ce qui est nécessaire économiquement pour la
réalisation de nos besoins, par exemple, les routes, l'utilisation de camions,
par exemple, qui peuvent intégrer des... des principes de développement durable
dans la recherche de leurs besoins puis, par la suite, procéder avec un appel
d'offres qui va répondre à ce besoin-là.
Mme Setlakwe : Oui, je pense
que votre... Si je comprends bien votre explication, donc c'est que ce n'est
pas strictement un besoin... Ça va au-delà d'un... d'un besoin de réaliser...
On a un besoin pour une route, mais on veut... Tout, tout l'ajout du volet
développement durable, il est additionnel puis il va au-delà du besoin parce
que c'est déterminé et c'est important pour l'organisme municipal... Je pense
qu'on rejoint, dans le fond, le commentaire de la collègue de Sherbrooke,
pourquoi ça fait... ça ne doit pas forcément faire partie de l'analyse du
besoin, c'est qu'on veut laisser la latitude aux villes de déterminer est-ce
que... oui, ultimement, c'est l'autonomie des villes qui...
Mme Setlakwe : ...de
déterminer est-ce que... Oui, ultimement, c'est l'autonomie des villes qui
décident si, dans un projet x, y, z, le besoin, c'est strictement le besoin de,
disons, remplacer quelque chose ou... Ou est-ce qu'on veut vraiment tenir
compte du développement durable dans le cadre de l'accomplissement d'un
objectif? On laisse... on laisse la ville décider.
Mme Laforest : On est
obligé.
Mme Setlakwe : Oui.
Mme Laforest : C'est
l'autonomie des villes.
Mme Setlakwe : Et est-ce
que donc on peut revenir à la discussion... Il faudrait qu'on ait la discussion
sur... C'est parce que, ça, c'est du droit nouveau. Et pourquoi on est venu
introduire cette notion d'avoir une évaluation sérieuse des besoins? Je ne dis
pas que je suis contre, là. J'imagine que c'est parce qu'ultimement... Mais ça,
c'est une demande qui est plutôt du côté des soumissionnaires qui peuvent... Ou
c'est de s'assurer qu'il y ait un arrimage qui est... que finalement, ce que la
municipalité met de l'avant, ça doit être documenté, là. Il doit y avoir des
statistiques, il doit y avoir des chiffres, il doit y avoir... Vous êtes au
courant, là, de, je ne sais pas, de processus ou de soumissions qui n'ont pas
donné lieu à... qui n'ont pas été fructueux ou qui ont occasionné peut-être des
frustrations de part et d'autre, qui ont dû peut-être être recommencées ou qui
ont donné lieu à des... On appelle ça des... bien, des addendums ou des annexes
et des modifications à ce qui était prévu antérieurement. Mais qu'est ce qui a
mené à...
Mme Laforest : C'est
l'Autorité des marchés publics. C'est à la demande de l'Autorité des marchés
publics. C'est ça qui a amené.
Mme Setlakwe : O.K., je
m'excuse. Si vous l'aviez mentionné, je suis désolée. Peut-être que je lisais.
O.K. Donc, c'est une demande spécifique de l'AMP.
Mme Laforest : Oui, oui,
une recommandation.
Mme Setlakwe : Une
recommandation.
Mme Laforest : Une forte
recommandation. C'est pour ça d'ailleurs que... Là, on... Vous... Votre
premier... votre premier... première inquiétude... inquiétude... Mon Dieu!
Excusez, hein? Avec la crainte des unions, c'était justement... Bien c'est
une... pas une obligation, mais une forte recommandation de l'AMP.
Mme Setlakwe : O.K. Là,
l'UMQ, ils se disaient...
Mme Laforest : Inquiets?
Mme Setlakwe : On
préférerait ne pas l'avoir. Et donc, là, l'AMP qui en fait une recommandation.
Mais est-ce qu'on a le... Est ce qu'on a un peu plus de détails? Donc, s'ils le
recommandent, c'est parce que ça donnait lieu à une problématique. Et quelle
était la problématique?
• (17 h 50) •
Mme Laforest : Bien, il y
a l'aspect aussi qu'on se colle sur la LCOP. On est... On est obligé en fait.
Mme Setlakwe : Non, non,
ça, je veux bien. Donc, le libellé...
Mme Laforest : C'est la
demande de l'AMP.
Mme Setlakwe : Ça,
c'est... Ça, c'est un libellé qui est... qui se trouve dans la LCOP.
Mme Laforest : Oui, oui.
Mme Setlakwe : Verbatim.
O.K.
Mme Laforest : Ça se
trouve dans la LCOP, puis c'est une forte recommandation de l'AMP.
Mme Setlakwe : Mais juste
expliquer, là, le... Si on le fait puis si c'est dans la LCOP, ça demeure quand
même en réponse à un besoin. Est-ce que c'est parce que ça donnait lieu à moins
de soumissions ou des soumissions qui étaient... qui... qui n'avaient pas un
bon arrimage avec... Si les entreprises ne comprennent pas bien les besoins,
bien, peut-être que ça donne lieu à des... des offres qui sont inadéquates, qui
doivent être modifiées et sont... qui sont... Peut-être qu'ensuite elles sont
rejetées, je ne sais pas. Là, j'essaie de comprendre c'était quoi, la
problématique.
Mme Laforest : Bien,
première des choses, c'est que certaines entreprises disaient que c'était très
difficile de soumissionner parce que ce n'était pas clair. Donc, les
entreprises disaient : Est ce que ça peut... Est-ce qu'on peut revenir à
la base de ce qu'on discutait, là, évaluer les besoins réellement puis que ça
soit beaucoup plus clair dans les soumissions pour nous, pour qu'on puisse
faire des soumissions? Suite à ça, il y a également des articles qu'on a
adoptés pour la possibilité d'ajouter des mesures environnementales, pour le
développement durable, pour la diminution des GES. Donc, ça aussi, on a dit que
ça devrait être précisé dans les appels d'offres. Donc, on a ajouté cette
mesure-là aussi. On ajoute l'obligation de l'AMP. Donc, tout ça fait que ça va
permettre que les soumissions soient plus claires, ça va réduire les extras au
niveau des coûts. Ça, c'est important aussi. C'est des mesures qui... C'est...
Les effets de cet article-là, on va diminuer les coûts également. Puis en même
temps, c'est pour le bon déroulement des appels d'offres. Donc, c'est une étape
essentielle à franchir dans les appels d'offres au niveau des évaluations.
Mme Setlakwe : Non, non.
Moi, je pense que c'est tout à fait souhaitable. Puis ultimement, on veut
favoriser donc des soumissions qui répondent aux besoins, puis on ne veut pas
que les entrepreneurs soient... qu'ils regardent ça puis ils disent : Non,
non, non, je ne m'embarque pas dans ça parce que ce n'est pas clair puis ça va
impliquer des problèmes, des délais, des chicanes, des ajouts de toutes sortes,
tu sais. C'est ça l'idée.
Mme Laforest : Oui. Puis
on avait ça dans les mémoires aussi. Les gens étaient insatisfaits, souvent là,
puis n'osaient plus soumissionner. Donc, ça, ça va aider aussi. Ce sera plus de
transparence.
Mme Setlakwe : Parfait.
Qu'est-ce qu'on entend...
Mme Setlakwe : ...puis
pourquoi on a choisi les mots «évaluation sérieuse»? Est-ce qu'il y avait...
est-ce que c'est... c'est un... c'est un... Bien, probablement c'est un libellé
qui existe dans la LCOP, puis cette évaluation-là, elle est documentée. Est-ce
que vous... Est-ce qu'on a un... Je me mets à la place des municipalités,
est-ce que... est-ce qu'on va les accompagner? Est-ce que ça va être clair
qu'est-ce qu'on entend par une «évaluation sérieuse des besoins»?
Mme Laforest : Il va y avoir
un guide d'accompagnement, oui, dans le menu express, pour aider les
municipalités. Ça va tout être bien détaillé dans le menu express.
Mme Petit (Katia) : On a même
un formulaire qui explique comment faire.
Mme Setlakwe : Oui,
j'aimerais ça entendre...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Petit, allez-y.
Mme Petit (Katia) : Merci. En
fait, je précisais juste à Mme la ministre qu'on a un formulaire qui permet
déjà d'accompagner, avec tous les... les grands aspects de l'évaluation de
besoins. C'est déjà parmi les outils accessibles aux municipalités.
Mme Setlakwe : La FQM aurait
préféré, je pense, «évaluation raisonnable». C'est ce qu'ils semblent dire,
mais...
Mme Laforest : Mais c'est
quand raisonnable, là. Moi je n'ai aucun malaise à appliquer cet article-là. De
toute manière, le but c'est d'aider aussi les projets municipaux à avoir des
appels d'offres, à des dépôts de soumissions évidemment. Ça fait que ça va...
ce sera plus clair. Moi, je pense que je suis très à l'aise avec ça. On va
avoir plus de... de soumissionnaires dans les municipalités, je suis
convaincue, si c'est plus clair et si c'est mieux précisé dans les appels
d'offres.
Mme Setlakwe : Mais j'ai
tendance à être d'accord avec vous. Je pense qu'ultimement ce qu'on veut, c'est
qu'il y ait... qu'il y ait une concurrence, qu'il y ait des soumissionnaires
intéressés.
Mme Laforest : Et voilà.
Mme Setlakwe : Puis qu'ultimement
il n'y ait pas... pour les citoyens qu'il n'y ait pas des dépassements de
coûts, puis des projets bien que finalement en paraissent bâclés, paraissent
mal planifiés. Je pense que c'est raisonnable, moi aussi, mais... mais... mais
en espérant qu'il y ait un bon accompagnement puis que ça ne vienne pas trop
alourdir la tâche pour les municipalités. Je suis un...
Une voix : ...
Mme Laforest : Bien, c'est
sûr que l'objectif, c'est ça, mais en même temps...
Mme Setlakwe : Oui, puis là,
c'est le temps d'en parler au micro juste pour que ce soit clair, tu sais,
c'est quelle est l'intention du législateur. C'est pour ça que je vous pose
beaucoup de questions, pas parce que je suis contre, mais je me dis : Il
faut qu'après avoir adopté ce libellé-là, puis je comprends que dans la LCOP...
mais là, on... c'est un libellé qui va s'appliquer à l'ensemble des
municipalités, petites, moyennes ou grandes. Je pense que la justification est
là. Je souhaite juste que les municipalités soient bien, bien épaulées, puis
que...
Mme Laforest : Bien
outillées?
Mme Setlakwe : Oui.
Mme Laforest : Bien, en
général, là, c'est comme je le dis, les municipalités sont vraiment... Je pense
qu'en tout cas, à ce niveau là, il n'y a pas... il n'y a pas de... de... oui,
en tout cas, on n'a pas beaucoup de plaintes pour ça. On accompagne toujours
bien les villes. Mais en même temps, la problématique, il faut la régler pour
les entreprises, parce qu'on le dit et on le répète, les entreprises évitaient
parfois de déposer des soumissions dans les municipalités, parce qu'il faut
penser aussi que, oui, y a les municipalités, mais il y a les équipes dans les
entreprises aussi qui travaillent pour déposer dans les appels d'offres. Donc,
une équipe qui travaille dans les entreprises, par exemple, pour un projet X,
ce n'est pas clair, on ne sait pas trop qu'est-ce que la municipalité a besoin.
Donc, c'est important, dans les appels d'offres, de... d'être... de prendre en
considération tous les éléments essentiels utiles dans l'appel d'offres, puis
ça, ça va aider les entreprises et les entrepreneurs aussi.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui?
Une voix : Non.
Le Président (M. Schneeberger) : Pas
d'autre question. Alors, est-ce que l'article 18 de la loi édictée, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 19.
Mme Laforest : L'article 19.
«L'objet d'un contrat ne peut être divisé de manière à permettre l'attribution
de plusieurs contrats en semblable matière, sauf si cette division est
justifiée pour des motifs de saine administration ou s'il s'agit d'un contrat
de service professionnel nécessaire dans le cadre d'un recours devant un
tribunal, un organisme ou une personne exerçant des fonctions judiciaires ou
juridictionnelles.».
L'article 19 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux prévoirait que l'objet d'un contrat ne peut,
sauf exception, être divisé de manière à permettre l'attribution de plusieurs
contrats en semblable matière. Cet article reprendrait en substance des
dispositions de l'article 573.3.0.3 de la Loi sur les cités et villes et
les autres articles similaires en droit des contrats des organismes municipaux.
Ici, on vient outiller les organismes
municipaux dans la bonne gestion de leurs contrats. On évite les stratagèmes de
fractionnement de contrats pour éviter les processus d'appel d'offres. Alors,
la majorité des contrats sur un même projet... sur un même objet ne pourrait
pas être divisée. C'est ce qu'on veut avoir. Les organismes municipaux
pourraient diviser l'objet d'un contrat si des motifs de saine administration
le justifient. Ils pourraient également procéder avec une division...
Mme Laforest : ...il pourrait
également procéder avec une division de contrat s'il s'agit d'un contrat de
services professionnels nécessaires dans le cadre d'un recours juridique, et on
respecte les principes fondamentaux des organismes municipaux pour être moins à
risque d'être contestés dans l'administration de leurs contrats.
Alors, des exemples de division illégale
des contrats, ça, c'est important aussi. Donc, il a été considéré comme une
division illégale de contrat, l'octroi d'un contrat constitué d'heures
d'utilisation de machinerie, divisées en deux courtes périodes successives. De
même, l'achat d'équipements en pièces détachées pourrait être considéré comme
suspect s'il n'y a aucune justification à ce type d'achat. On a tous entendu
parler des diminutions de montants aux dimensions de l'infraction des contrats
pour ne pas dépasser par exemple 25 000 $, ou tout ça. Donc, ça, ici, cet
article-là est assez clair et très important pour la division de contrat pour
un motif d'allotissement. Ce n'est pas du droit nouveau d'ailleurs. Merci...
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce qu'il y a des questions? Députée de D'Arcy-McGee.
Mme Prass : Oui, quand vous
dites qu'il y a exception pour des motifs de saine administration, pouvez-vous
nous donner des exemples? Parce que justement vous dites, vous voulez faire en
sorte que ça respecte le 25 en dessous ou par-dessus 25 000, donc.
Mme Laforest : Oui. C'était
demandé, par exemple, si je prends l'exemple de deux municipalités qui veulent
octroyer un contrat pour du déneigement, les municipalités ne sont pas sur le
même territoire... oui, sur le même territoire, mais divisé. Donc, c'est un
exemple, ça, qui vient le permettre.
Mme Prass : D'accord. Donc,
est-ce qu'on ne voudrait pas justement ajouter cette particularité-là que saine
administration quand c'est plus d'une municipalité qui octroie le contrat?
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Petit.
Mme Petit (Katia) : Merci, M.
le Président. En fait, c'est qu'on ne veut pas le limiter, parce qu'il y a
d'autres cas de figure où il y a une saine administration qui permettrait le
fractionnement, là, ou l'allotissement des contrats. On pense, par exemple,
quand une municipalité veut faire un projet de... en phase I, phase II, tu
sais, ils peuvent y aller avec différents fournisseurs ou une municipalité qui
fait... qui veut gérer un projet à l'interne, donc, de travaux de rénovation
puis qu'elle sous-contracte avec des spécialistes, par exemple, un plombier,
l'électricien tant qu'elle fait la gérance elle-même. Donc c'est ce genre de
cas-là de figure qu'on vise ici.
Mme Prass : O.K. D'accord.
• (18 heures) •
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Pas d'autres questions? Oui, oui. Alors, madame...
Mme Setlakwe : Oui. Donc,
ici, on comprend que ce n'est pas un concept nouveau du tout. Et là, à la fin,
la FQM souhaiterait modifier le libellé. Je voudrais juste savoir si vous avez
réfléchi à ce qu'ils ont proposé puis pourquoi on n'y va pas avec leur libellé.
Ils voudraient remplacer la fin, là, «ou s'il s'agit d'un contrat de services
professionnels nécessaires dans le cadre d'un recours devant un tribunal, un
organisme ou une personne exerçant des fonctions judiciaires ou
juridictionnelles» par «ou s'il s'agit d'un contrat de services professionnels
nécessaires dans le cadre d'un recours devant un tribunal, un organisme ou une
personne exerçant des fonctions judiciaires ou juridictionnelles», ou, et là
c'est là qu'ils suggèrent un libellé, «ou si la somme de ces contrats est
inférieure au seuil décrété par le ministre». Est-ce qu'il y a une
problématique de passer... ou qui justifie la FQM propose ça? Est ce que...
Premièrement, est-ce que c'est quelque chose qui est fréquent?
Mme Laforest : Ça, c'est en
lien avec l'article qu'on étudie...
Mme Setlakwe : Oui, oui, on
est dans le 19.
Mme Laforest : Ah! là vous
êtes dans le mémoire. O.K. Je pensais que...
Mme Setlakwe : Oui. FQM
souhaiterait venir encore ajouter comme une exception, «si la somme de ces
contrats est inférieure au seuil décrété par le ministre». Donc, ça sous-entend
qu'il y aurait un seuil décrété par le ministre.
Mme Laforest : Mais la FQM peut
déjà le faire, c'est déjà possible. En dessous des seuils d'appels d'offres, la
FQM peut... a déjà la possibilité.
Mme Setlakwe : Non, non,
c'est qu'on ne peut pas, on ne peut pas diviser, ça, c'est le principe, sauf si
la division est justifiée pour des motifs de saine administration - on en a
parlé - ou s'il s'agit d'un contrat de services professionnels nécessaires dans
le cadre d'un recours devant un tribunal, un organisme ou une personne exerçant
des fonctions judiciaires ou juridictionnelles. Donc là, on voudrait...C'est un
contrat pour des services professionnels nécessaires dans le cadre d'un
recours, donc...
18 h (version non révisée)
Mme Setlakwe : ...on engage
des avocats pour nous représenter dans le cadre d'un litige devant un tribunal.
Là, on pourrait diviser. Pourquoi ils voudraient ajouter «ou si la somme de ces
contrats est inférieure au seuil décrété par le ministre»?
Mme Laforest : En fait, moi,
c'est certain qu'il y avait comme un malaise, là. Cette disposition-là, je ne
peux pas décider, si on dépasse les seuils, que j'autorise le dépassement des
seuils avec cet article-là. Mais, Me Veilleux s'est...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : ...
Mme Laforest : La FQM, on le
permet déjà.
Une voix : ... est-ce qu'ils
peuvent le faire déjà, l'exception?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Oui.
Juste...
Le Président (M. Schneeberger) : ...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. Juste mentionner l'exception à la division des contrats ici n'est
pas liée à un montant du contrat, mais plutôt à un objet du contrat. Donc, la
question des fonds... par exemple, où est ce qu'il y a eu la municipalité
serait poursuivie, eh bien, qu'on soit en haut ou en bas des seuils, l'idée
étant que les contrats que la municipalité a besoin d'attribuer pour les fins
de ce litige-là, firme d'avocats, experts qui vont analyser le dossier, etc. eh
bien, ils ne seraient pas visés par la disposition. C'est d'ailleurs quelque
chose qui est actuellement le cas dans le droit actuel, là, ce n'est pas une
nouveauté. Et comme les litiges peuvent nécessairement... peuvent être...
peuvent monter en frais, c'est possible, donc le seuil, s'il était dépassé, on
aurait un... il y aurait un enjeu où, finalement, il y aurait une limitation,
là. Puis, effectivement, quand la ministre parlait de la.... de la question d'autorisation,
bien, ça commencerait à impliquer de demander à la ministre de dispenser à la
pièce, ce qui pourrait amener à une augmentation de demande en ce sens-là.
Mme Setlakwe : Merci beaucoup
de l'explication. Moi, ça me... ça me convient. Je comprends très bien l'exception
qui existe déjà. Dans le cadre d'un litige, on a besoin de recourir à des
services professionnels, et donc, là, on peut diviser le contrat.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Setlakwe : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Pas
d'autre question?
Mme Setlakwe : Peu importe le
montant en fait, on peut diviser. Pardon?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Ça
peut monter selon selon litige, selon le tribunal qui sera impacté aussi. Donc
on ne sait pas d'avance aussi. Donc, c'est peut-être pour le mentionner aussi
que les seuils, des fois ça peut... un litige peut coûter un certain montant à
une municipalité, et à une autre un autre, puis ça peut... ça peut dépendre.
Mme Setlakwe : Je comprends.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Est-ce que l'article 19 de la loi édictée est adopté?
Mme Laforest : Adopé.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, nous en sommes maintenant au niveau de l'estimation, article 20.
Mme Laforest : Bon, M. le
Président, on a un amendement ici.
Section II.
Estimation.
Article 20. «Le prix de tout contrat qui
comporte une dépense égale ou supérieure à 100 000 $ doit faire l'objet
d'une estimation établie par l'organisme municipal préalablement à la
publication ou à la transmission des documents d'appel d'offres ou à son
attribution, selon la première de ces éventualités.».
L'article 20 de la Loi sur les contrats
des organismes municipaux exigerait que tout contrat comporte une dépense égale
ou supérieure à 100 000 $, fasse l'objet d'une estimation
préalablement à la publication et à la transmission des documents d'appel d'offres
si le contrat doit être attribué suivant une procédure ouverte ou sur
invitation écrite ou préalable préalablement à son attribution, si le contrat
peut être attribué de gré à gré.
Cet article reprendrait en substance les
dispositions de l'article 477.4 de la Loi sur les cités et villes et des autres
articles similaires en droit des contrats des organismes municipaux.
Alors, l'amendement, M. le Président.
Article 1 (article 20 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux).
Remplacer, dans l'article 20 de la Loi sur
les contrats des organismes municipaux, proposé par l'article 1 du projet de
loi, 100 000 $... «à 100 000 $» pas «au seuil déterminé
pour l'application de l'article 29».
Cet amendement modifierait l'article 20 de
la Loi sur les contrats des organismes municipaux afin que le montant de la
dépense, à compter duquel un organisme municipal doit établir une estimation
corresponde à celui à compter duquel une procédure ouverte est exigée.
Donc, ici, i on vient à assouplir les
exigences concernant l'estimation des contrats municipaux. On vient simplifier
la compréhension des règles relatives aux contrats. Donc. Voilà. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
sur l'amendement, est-ce qu'il y a des commentaires, questions?
Mme Setlakwe : Oui,
rapidement. Donc ici...
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de 3mro.
Mme Setlakwe : Merci. Mais j'avais
l'impression qu'on avait indexé le montant de 100 000 $ partout.
Mme Laforest : C'est là, ici,
on vient dans la loi dire que ce n'est pas 100 000 $, c'est 133 800 $.
Mme Setlakwe : C'est un peu
de la concordance.
Mme Laforest : Oui, oui.
Mme Setlakwe : Ça va pour l'amendement,
oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, est-ce qu'il y a... est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Nous en sommes maintenant à l'article 20 de la loi édictée tel qu'amendé? Est-ce
qu'il y a des questions?
Mme Setlakwe : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) :
Députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Mais là, ici,
on est vraiment dans du droit nouveau, là. C'est nouveau, cette obligation
de... Ah! bien, non, parce que c'est... Non, non, je m'excuse...
Mme Setlakwe : ...c'est
nouveau, cette obligation de... Ah! bien, non, parce que c'est... Non, non,
c'est... Je m'excuse, c'est dans la Loi sur les cités et villes.
Mme Laforest : Oui. Ce
n'est pas du droit nouveau.
Mme Setlakwe : Non. Donc
là, ce que ça dit, c'est que... Mais ça, c'est... Oui. Donc, c'est pour des
contrats d'une certaine importance. Les municipalités font une estimation. Ça a
toujours été. Bien, oui. O.K. ...préalablement à la... Évidemment, cette
estimation-là, les municipalités la font. Puis là c'est discuté au conseil,
puis là ils... Puis là, après ça, on s'en va en appel d'offres, mais... Mais
qu'est-ce qui arrive avec cette estimation? Elle n'est pas... Elle n'est pas
rendue publique. On veut que les soumissionnaires, qu'il y ait une concurrence
et qu'ils soumettent, dans le fond, la meilleure proposition. Qu'est-ce qui
arrive avec l'estimation?
Mme Laforest :
L'estimation, bien...
Mme Setlakwe : Elle n'est
pas connue, là, l'estimation.
Mme Laforest : Non, non,
non. Ce n'est pas public justement. Elle est connue après. Après l'appel
d'offres.
Mme Setlakwe :
Préalablement la publication et la transmission des documents d'appel d'offres
ou à son attribution. Je comprends qu'on est dans le régime. On est 100 %
dans le régime actuel, là. C'est ce qui se fait. On fait une estimation avant
de publier. Mais comment ça fonctionne? On part en appel d'offres, donc, on
publie dans le SEAO, ou la transmission... Juste m'expliquer la séquence parce
que l'estimation doit être établie avant de publier, avant de faire la
publication ou des documents d'appel d'offres, ou la transmission des documents
d'appel d'offres ou à son attribution selon la première de ces éventualités.
Juste réexpliquer la séquence, là, publication transmission. Bien, évidemment,
l'attribution, c'est à la... c'est à la fin, mais ça doit être fait. En fait,
c'est peut-être juste publication et transmission que je ne saisis pas. On fait
un appel d'offres, on... Ou on les transmet... Quand c'est sur invitation, on
les transmet, puis quand c'est... Je vais vous laisser répondre à la question
plutôt que d'essayer d'y répondre moi-même.
Le Président
(M. Schneeberger) : Mme Petit, allez-y.
• (18 h 10) •
Mme Petit (Katia) :
Merci, M. le Président. En fait, avant... Avant d'aller en appel d'offres,
l'organisme municipal doit évaluer son besoin. Entre autres, ça va servir plus
tard à évaluer si, par exemple, les soumissions n'ont pas un prix anormalement
bas, entre autres, ou pour déterminer s'il y a des autorisations requises. Par
exemple, l'autorisation de contracter avec l'État est requise en haut d'un
certain seuil. Donc, ça sert à ce genre d'élément là. Si c'est confidentiel,
l'organisme municipal va en appel d'offres sur le SEAO. À terme, une fois que
le contrat est attribué, ce montant-là est rendu public, l'évaluation.
Mme Setlakwe : Mais dans
l'article qu'on a suivi, 20, il y a aussi l'obligation dans le temps.
L'estimation est établie préalablement à la publication. C'est quoi la nuance
entre publication puis transmission des documents? Les documents d'appel
d'offres sont publiés dans le système, dans le SEAO. Dans quelles circonstances
ils sont... Ils peuvent être transmis ou soumis au... Est ce que ça pourrait
être sur invitation? C'est ça que j'essaie de voir, juste comprendre. Publication,
ça s'applique à quoi? Puis transmission, ça...
Mme Petit (Katia) :
Transmission, c'est lorsque c'est des... des appels, des... sur invitation
simplement.
Mme Setlakwe : Sur
invitation, là. C'est ça que je pensais, là. O.K. Oui, oui, c'est là où je m'en
allais. On publie. Ça, c'est quand c'est appel d'offres public dans le SEAO.
Puis transmission, c'est quand c'est sur invitation. Là, on les transmet à ceux
qui vont... qui sont appelés à soumissionner. Puis l'attribution, bien, c'est quand
on... O.K. Non, moi, ça me va.
Le Président
(M. Schneeberger) : Ça va. Parfait. Alors, est-ce que
l'article 20 de la loi édictée, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président
(M. Schneeberger) : Adopté. Alors, nous en sommes à la loi...
Appels d'intérêt. Article 21.
Mme Laforest : Appel
d'intérêt. 21. Article...
«Un organisme municipal peut lancer un
appel d'intérêt par la publication, sur le système électronique d'appel
d'offres, d'un document qui précise les renseignements que l'organisme désire
recueillir à l'égard d'un marché public.»
Alors, ce que je dois... Donc,
l'article 21. L'article 21 de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux aurait pour effet d'exiger que tout appel d'intérêt soit publié sur
le système électronique d'appel d'offres. L'appel d'intérêt est une procédure
par laquelle un organisme public peut recueillir des renseignements à l'égard
d'un marché afin de mieux le connaître et d'adapter ses documents d'appel
d'offres à ce que peuvent offrir les entreprises. Donc, ici, on vient
encourager... encourager des municipalités à faire... puis les organismes
municipaux, à partager des connaissances sur ce qu'elles peuvent offrir aux
entreprises concernant leurs besoins. Donc, on oblige l'utilisation du système
électronique d'appel d'offres du gouvernement du Québec pour effectuer la
recherche de ces informations afin d'accroître la synergie entre les
entreprises inscrites au SEAO et les demandes d'information des organismes...
Mme Laforest : ...Donc,
encore une fois, ici, c'est pour inciter... accroître l'intérêt de la
participation des entreprises aux marchés municipaux pour justement les
encourager à soumissionner pour... Parce que, là, on veut vraiment inciter les
entreprises à déposer, à soumissionner dans les... avec les organismes
municipaux.
Le Président
(M. Schneeberger) : ...répond aux questions? Oui? Députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Laforest : ...une
forte recommandation de l'AMP.
Mme Setlakwe : Oui, M. le
Président, j'aurais une question.
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui, allez-y.
Mme Setlakwe : Donc, on
comprend que l'Autorité des marchés publics a émis des recommandations, qu'on
respecte tout à fait. Donc, on a parlé de bien établir son besoin. Là, ici,
c'est du droit nouveau. Mais une municipalité n'est pas tenue de le faire parce
qu'une municipalité peut établir son besoin, elle doit le faire, puis ensuite
lancer son appel d'offres pour attirer des soumissions. Mais, ici, c'est comme
une étape intermédiaire. C'est comme ça que je le lis, là. C'est lancer un
appel d'intérêt. Est-ce que je le... Est-ce que c'est ça? C'est comme une étape
préliminaire. C'est un appel d'intérêt en publiant un document qui précise les
renseignements que l'organisme désire recueillir à l'égard d'un marché public.
Ce n'est pas... Ce n'est pas si clair que ça. Ça me semble... Ça me semble
nouveau puis... C'est d'essayer de... de quoi? De tester le marché? J'essaie
de...
Mme Laforest : Peut-être
certaines explications qui va... qui va nous amener à comprendre l'article, là.
En fait, il y a certaines entreprises qui évitent d'offrir leurs services aux
organismes municipaux parce que les documents d'appel d'offres sont mal
définis, ne sont pas réalistes, puis aussi sont trop exigeants par rapport à la
réalité. Puis les organismes municipaux, évidemment, ce qu'on fait, c'est qu'on
leur demande davantage d'évaluer les besoins et, évidemment, de connaître ce
que peut offrir l'industrie. Par exemple, ça, c'est beaucoup dans le domaine de
la construction. Donc, pour l'octroi de la... l'octroi et la gestion des
contrats publics dans l'industrie de la construction, par exemple, ça a été
soulevé que les études de marché sont trop souvent absentes dans les marchés
publics. Donc, ici, les appels d'intérêt qui sont déjà possibles dans le SEAO
sont sous-utilisés. Et donc, là, ce qu'on veut, c'est... Ce n'est pas une
obligation, mais ce qu'on dit, c'est, encore une fois, évaluer les besoins et
connaître le milieu, connaître l'industrie parce que, parfois, il y a des
appels d'offres qui sont demandés, puis ça ne correspond pas du tout à ce qui
est disponible sur le marché. Donc, ici, c'est encore une fois l'Autorité des
marchés publics, préciser exactement les besoins, être plus clair, puis
regarder est ce que le marché peut offrir ce que vous demandez comme
municipalité, comme projet?
Mme Setlakwe : ...je
trouve ça super intéressant. Puis merci pour ces informations. Mais on est
moins dans le besoin. On est plus dans un domaine... J'aimerais ça qu'on en
arrive à un exemple. Donc, c'est un projet qui est probablement peut-être
inhabituel, qui sort des activités régulières de la municipalité. Elle veut
comme... Parce que, là, ce qu'on dit, c'est qu'on publie un document qui va
demander que le marché nous donne, dans le fond, des renseignements. On veut
savoir peut-être... C'est très... On est peut-être à une étape très
préliminaire. J'aimerais ça avoir un exemple d'un projet où on veut sonder le
marché sur un peu comment ça se passe, qui a l'expertise, comment ça se fait.
Peut-être avoir une première... un premier son de cloche de qui a cette
expertise-là, qu'est ce que ça implique comme élément pour ensuite construire
son document d'appel d'offres correctement?
Mme Laforest : J'ai
peut-être un exemple, mais c'est un exemple très positif. C'est le maire de
Laval, en fait, la ville de Laval, je ne sais pas si vous avez vu ça passer, a
un nouveau système de repérage pour les travaux publics. Quand les routes sont
affaissées, ou il y a des nids de poule, ou peu importe, les voitures, les
camions des travaux publics ont un nouveau système de repérage pour les bris
sur les routes. Donc, c'est sûr que ça, c'est un exemple, mais ça fonctionne
très bien à Laval, sauf que si on veut faire ça dans une municipalité autre,
par exemple, les besoins, l'étude du marché est importante, l'évaluation des
besoins. Est-ce que c'est disponible? Est-ce que ça se fait ailleurs? Oui, là,
ça se fait à Laval. Mais ça, c'est un nouveau système qui est arrivé pour la
ville de Laval, hyper positif, bien accueilli. Et c'est vraiment, vraiment une
grande... Je pense que c'est une grande modernisation, mais en même temps, ça,
c'est un système... un système qui fonctionne pour la ville de Laval, mais
parfois aller en soumissions et demander des nouveaux outils technologiques non
applicables, est-ce que ça peut être logique pour une municipalité...
Mme Laforest : ...et donc
c'est pour ça que l'Autorité des marchés publics dit : Soyez clairs dans
ce que vous avez besoin de préciser et évaluez si le marché est disponible pour
vos demandes que vous... que vous voulez avancer, par exemple, comme nouveau
projet où...
Mme Setlakwe : Oui. Puis là
on avait un un exemple à...
Mme Laforest : Bref, est-ce
que ça existe? Est-ce que ça se fait? Est-ce que c'est disponible? Si c'est
disponible, où c'est disponible? Est- ce que ça se fait ici dans la ville?
Est-ce que ça se fait ailleurs? Est-ce que vous avez des exemples pour être
plus précis? Ça fait que c'est sûr que ça aide les soumissionnaires à ce
moment-là. Juste un exemple...
Mme Setlakwe : Ça aide les
soumissionnaires. Ça aide plus... Ici, je pense que ça aide plus l'organisme
municipal à bien aligner son projet.
Mme Laforest : Oui, mais ça
aide aussi les soumissionnaires à savoir c'est quoi vraiment les véritables
besoins puis juste à savoir...
Mme Setlakwe : Mais on n'est
pas dans le besoin ici, je ne pense pas.
Mme Laforest : Non, mais en
même temps, on regarde, là, pour l'évaluation des... des marchés, là.
Mme Setlakwe : Donc, ça
ressemblerait à quoi le document que fourniraient les soumissionnaires
potentiels? Juste pour aller un peu plus loin dans notre exemple. Est-ce que ça
pourrait être... je dis, genre, c'est n'importe quoi, là. Il y a un projet
d'une certaine... je ne sais pas, ça peut être une infrastructure, quelque
chose que tout le monde va comprendre, une infrastructure sportive quelconque,
un skatepark ou autre. Puis est-ce que c'est une question de savoir est-ce que
le marché est saturé par rapport à ces... mettons, à cette installation-là où
ou qui a l'expertise? Vous en avez un peu touché à ça, mais j'aimerais savoir
comme... parce que ça doit se faire. Là, c'est une recommandation. J'imagine
que les grandes villes le font, peut-être pas forcément juste les grandes
villes, mais en savoir un peu plus sur comment ça... comment ça se déroule.
Mme Laforest : Il y a en
deux... Ça se fait déjà, oui. En 2023-2024, sur les 230 appels d'intérêts
dans le SEAO, seulement 40 provenaient d'organismes municipaux. Donc, c'est
un... c'est... Les appels d'intérêts sont possibles dans le SEAO, mais sont
souvent sous-utilisés. Donc, c'est sûr que les organismes municipaux pourraient
continuer à obtenir des informations sur les fournisseurs, les entreprises en
général pour connaître les autres moyens disponibles à ce moment-ci, donc. Puis
on vient éviter ici que les appels d'offres ne cadrent pas avec le marché qui
est disponible, le marché qui est actuellement disponible. Hein, c'est sûr
qu'ici, on risque... En ajoutant cette mesure-là, on risque de ne... d'avoir
plus d'appels... de soumissionnaires. Comprenez-vous?
Mme Setlakwe : Oui.
Mme Laforest : Parce qu'il y
a des appels d'offres qu'on fait puis il n'y a pas de soumissionnaires comme je
le mentionnais toujours. Donc, avec ça, ça aide à connaître le marché.
• (18 h 20) •
Mme Setlakwe : Ça va
certainement aider à... oui, à connaître le marché puis, on l'espère, aligner
le projet pour qu'au final, il soit... il soit livré, puis que les intentions
du conseil soient mises de l'avant puis que ça donne un projet concret...
Mme Laforest : Exact.
Mme Setlakwe : ...pour les
citoyens. Mais juste revenir sur votre statistique, donc sur... là, je ne sais
plus c'est quelle année, sur 230...
Mme Laforest : 2023... 2023‑2024.
Mme Setlakwe : En 2023‑2024.
Mme Laforest : 230 appels de
projets d'intérêt, appels d'intérêt...
Mme Setlakwe : Appels
d'intérêt. Il y en avait seulement...
Mme Laforest : 40.
Mme Setlakwe : ...qui
venaient d'organismes municipaux.
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Vous n'avez
toujours pas d'exemple? Ce n'est pas... Mais si je comprends bien c'est pour...
c'est pour tester le marché, qui a l'expertise, qui a le temps, qui...
Des voix : ...
Mme Setlakwe : Je vois
hochements de tête, mais juste...
Mme Laforest : C'est juste
disponible sur le site du SEAO, il faudrait aller les chercher. Les exemples
sont là, et on peut...
Mme Setlakwe : Mais je ne me
trompe pas en disant ces...
Mme Laforest : Peut-être qu'on
pourrait vous les envoyer aussi. Est-ce qu'on peut? Oui. On pourrait vous les
envoyer si vous voulez des exemples, parce que, là, je n'en ai pas précisément,
là.
Mme Petit (Katia) : ...
Mme Laforest : Oui, vas-y.
Allez-y!
Le Président (M. Schneeberger) :
Me Petit.
Mme Petit (Katia) : Merci, M.
le Président. En fait, c'est surtout utilisé pour des... quand c'est des des
systèmes très techniques, et que les municipalités ne savent pas ce qui est
disponible sur le marché. Donc, s'ils veulent implanter un nouveau système pour
qui voudrait faire une fonction X, Y, Z au sein de la municipalité, ils ne sont
pas nécessairement au fait s'il y a des produits de disponibles, qu'est-ce qui
est offert sur le marché. Puis aussi ils peuvent poser des questions, à même le
SEAO, très précises, à des entités. Est-ce que vous, vous offrez tel, tel type
de fonctionnalités dans votre application? Donc, ça peut être assez, assez
précis et ensuite ça aide à cibler l'élaboration du document d'appel d'offres
qui, lui, va générer beaucoup plus d'offres s'il est bien libellé. Si c'est mal
fait puis ça ne tient pas compte de la réalité du marché, à ce moment-là, on
n'a pas de soumission, là, qui est déposée.
Mme Setlakwe : Non, je
comprends. C'est comme un genre de recherche Google, mais on les dirige vers
ceux qui sont potentiellement... qui peuvent potentiellement soumissionner. Je
pense que c'est un outil pour les municipalités, il n'y aucun doute. Mais donc,
dans ce contexte-là, si ça se fait déjà, qu'est-ce que ça vient ajouter de dire
qu'un organisme municipal peut lancer un appel d'intérêt? Là, je reviens
vraiment à la base. Là, c'est souhaité. Les villes, ça les encourage à le
faire. Donc là, on le dit, et c'est probablement prévu dans, je ne sais pas,
les documents...
Mme Setlakwe : souhaité,
les villes, on les encourage à le faire. Donc là, on le dit, et c'est
probablement prévu dans, je ne sais pas, les documents de meilleures pratiques,
mais dans la pièce législative, ça demeure quand même juste une option. Un
organisme municipal peut, mais bien sûr qu'il peut, lancer un appel d'intérêt,
je veux dire, ça se fait. Donc, qu'est ce que ça vient ajouter dans le fond?
Mme Laforest : Bien, ça
met de l'avant les bonnes pratiques et ça l'oblige l'utilisation du SEAO pour
le faire.
Mme Setlakwe : O.K. Pour
le faire, on y va. Mais si la municipalité choisit de le faire, elle doit le
faire par une publication dans le SEAO?
Mme Laforest : Hum-hum.
Le Président (M. Schneeberger) :
Ça va?
Mme Setlakwe : Non... Je
suis désolée, je réfléchis encore. Bien, peut-être que les légistes qui vont le
confirmer, mais... Et c'est... Est-ce que c'est parce qu'on veut que ça se
passe strictement strictement par le SEAO?
Mme Laforest :
Exactement.
Mme Setlakwe : O.K. Et le
libellé, c'est ce qu'il prévoit.
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Peut un
lancer un appel d'offres. Bon. O.K. Ça, c'est les légistes qui sont experts.
Donc si elles le font, il y a juste une seule façon de le faire. Mais ce n'est
pas... Il n'y a pas... Ce n'est pas... Je comprends que là où on veut... on
veut passer, que ça soit par le SEAO, mais... Mais cette possibilité-là
existait déjà et ce n'était pas clairement formulé comme étant une obligation
de le faire par le biais du SEAO.
Mme Laforest : Exactement.
Mme Setlakwe : Là, on
espère qu'il y en aura de plus en plus.
Mme Laforest : Bien là,
c'est certain, là.
Mme Setlakwe : Puis ça va
se faire par... par le système public.
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Merci. Je
n'ai pas d'autres questions.
Le Président
(M. Schneeberger) : Ça va? Ça va. Alors, est-ce que
l'article 21 de la loi édictée est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président
(M. Schneeberger) : Adopté. Article... Processus d'homologation
et de qualification. Article 22.
Mme Laforest : Processus
d'homologation ou de qualification. L'article 22.
«Un organisme municipal peut établir un
processus d'homologation des biens ou de qualification des entreprises par la
publication, sur le système électronique d'appel d'offres, d'un document qui
comprend :
«1° le nom de l'organisme municipal;
«2° les critères et les modalités
applicables à l'attribution de l'homologation ou de la qualification;
«3° la durée de validité de la liste des
biens homologués ou des entreprises qualifiées et les moyens utilisés pour la
renouveler ou l'annuler ou, dans le cas où la durée de validité n'est pas
mentionnée, une indication de la méthode utilisée pour faire part à tout
intéressé du moment où elle ne sera plus utilisée;
«4° une indication qu'un accord
intergouvernemental est applicable au contrat, le cas échéant.
«Un règlement du ministre prévoit les cas
et les conditions suivant lesquels un tel processus peut opérer une
discrimination territoriale.
«Les articles 40 et 41 s'appliquent à
la définition des critères applicables à l'attribution de l'homologation ou de
la qualification, avec les adaptations nécessaires.»
Alors, la section IV du
chapitre II du titre III de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux comprenant les nouveaux articles 22 à 26 prévoirait les règles
applicables lorsqu'un organisme municipal utilise un processus d'homologation des
biens ou de qualification des entreprises. Cette section reprendrait en
substance, avec des ajustements, des dispositions qu'on a adoptées précédemment
à 573.1.0.2 et 573.1.0.9 de la Loi sur les cités et villes et les autres
articles similaires en droit des contrats des organismes municipaux. Et pour
l'article 22, l'article 22 de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux autoriserait tout organisme municipal à établir un processus
d'homologation des biens ou de qualification des entreprises. Ce processus sera
établi par la publication sur le système électronique d'appel d'offres d'un
document dont le contenu minimal de ce document serait prescrit par le présent
article.
Cet article accorderait également au
ministre des Affaires municipales le pouvoir de déterminer par règlement les
cas et les conditions suivant lesquels un processus d'homologation de
qualification peut opérer une discrimination territoriale. Conformément à
l'article 2 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux, ce
pouvoir réglementaire devrait être exercé dans le respect de tout accord
intergouvernemental applicable aux contrats des organismes municipaux.
Enfin, les normes relatives à la
définition des critères d'évaluation des exigences et des spécifications
techniques applicables aux documents d'appel d'offres seraient également
applicables aux processus d'homologation ou de qualification.
Donc, ici, afin d'assurer la neutralité
des processus de qualification et d'homologation, les organismes municipaux
devront prévoir et annoncer les critères et les modalités applicables à
l'attribution de l'homologation ou de la qualification. Ici, on vient permettre
que des organismes municipaux aient accès plus rapidement aux biens qui
respectent leurs besoins et standards de qualité et aux entreprises qualifiées
d'avance pour leur fournir...
Mme Laforest : ...des
services adaptés. Donc, les processus de qualification et d'homologation sont,
somme toute, très peu encadrés et peu définis dans la Loi sur les cités et villes
et les autres lois municipales. Donc, c'est un encadrement qui est... qui vient
bonifier en venant préciser certains éléments qui doivent être reconnus et
connus dans les documents d'appel à la qualification ou à l'homologation.
Alors, plus de précisions, plus de
transparence et plus de détails dans le système d'appel d'offres. Voilà. Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour ces explications. Députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Merci, M. le
Président. Est-ce que peut-être vous pourriez nous donner des exemples
d'homologation qui existent dans les municipalités en ce moment? De quoi on
parle exactement? Quels types de biens ou de services sont homologués? Ça
ressemble à quoi?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Mme Petit... Mme la ministre.
Mme Laforest : Exemple, dans
les municipalités, pour les appels d'offres, par exemple, pour les camions, les
camions de service, même juste pour les services, en général, les camions de
pompiers, les camions pour les policiers. C'est vraiment des exemples
spécifiques qui relient... qui touchent cet article-là, en fait.
Mme Labrie : Donc, par
exemple, pour les véhicules de services policiers, il y a des entreprises qui
sont déjà préqualifiées, puis ils sont les seuls à pouvoir soumissionner après.
Mme Laforest : Bien, en fait,
pour que les homologations et la qualification puissent répondre aux besoins de
la municipalité, en fait, pour que les produits soient bien homologués.
Mme Labrie : Puis ça, c'est
homologations-là sont spécifiques à chaque municipalité, il n'y a pas quelque
chose... C'est-à-dire que chaque municipalité qui veut avoir, par exemple, des
camions de pompiers adaptés à ses besoins va créer son propre processus d'homologation
avec ses propres règles, puis tout ça, c'est fait vraiment à chaque fois. O.K.
• (18 h 30) •
Mme Laforest : Oui. O.K.
Excusez. J'avais mal compris votre question. Je pensais que vous demandiez si
c'était possible de changer l'homologation pour, admettons, changer les
exigences d'un camion de pompiers, par exemple. J'avais mal compris.
Mme Labrie : Non, non, mais
j'essaie juste de voir, c'est ça, en ce moment, ce qui existe, les processus
d'homologation. Chaque municipalité fait son processus. Puis il y a à peu près
1 000 municipalités, mais il y a peut-être plusieurs centaines de processus
d'homologation pour fournir tel type de véhicule, par exemple.
Mme Laforest : Oui, c'est
différent selon les besoins.
Mme Labrie : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Oui. Députée de Mont-Royal-Outremont.
Mme Setlakwe : Merci, M. le
Président. Ce n'est pas un processus avec lequel j'ai de l'expérience, sauf
peut-être... Quelles sont les entreprises... Mais juste nous resituer
généralement, là, on n'est pas en train d'inventer un nouveau régime, ça existe
déjà, et les organismes municipaux ne sont pas obligés de le faire. C'est
une... C'est un pouvoir. Ils peuvent se doter de ce processus-là. Je pense,
c'est comme tout à l'heure, s'ils le font, ils doivent le faire par le biais du
SEAO.
Mme Laforest : Oui,
exactement.
Mme Setlakwe : Juste nous a
expliquer, Mme la ministre, de quoi on parle ici? Puis là il y a les biens puis
il y a la qualification des entreprises. Là, on n'est pas dans... Pour ce qui
est des qualifications des entreprises, on ne parle pas ici des appels d'offres
publics à deux enveloppes où on a... On n'est pas du tout dans ce régime-là, on
est... Juste expliquer le concept généralement, là, dans une municipalité qui
veut faire reconnaître certaines... certains biens ou certaines entreprises
comme étant des... homologuer certains biens ou certaines entreprises comme
étant les biens ou les entreprises qui sont comme qualifiées pour traiter avec
la municipalité, c'est comme ça qu'on doit le comprendre? Moi, je veux juste
avoir une explication générale.
Mme Laforest : Mais, en fait,
la bonification, quand vous parlez de la qualification, c'est la bonification
des processus de qualification qui est proposée pour permettre un nouveau mode
d'attribution de contrats dans les municipalités, par exemple, suite à une
demande de prix. La qualification, quand on parle... Oui, ici, d'ailleurs, on
parle, le processus, c'est un processus préalable pour accepter le contrat. En
fait, la qualification qui est définie dans la Loi et les cités et villes et
toutes les autres lois municipales ne sont pas assez détaillées pour permettre
une nouvelle procédure d'attribution. Donc, si ce qu'on veut, c'est que ce soit
beaucoup plus détaillé, puis on veut éviter de prévenir...
18 h 30 (version non révisée)
Mme Laforest : ...et on veut
prévenir les manœuvres de collusion en fait, parce qu'ici on vient écarter
certaines dispositions lors de l'attribution des contrats qui suit une demande
de prix auprès des entreprises qualifiées. Donc, ici ça permet de... comment je
pourrais dire ça? Ça permet de ne pas devoir faire les... l'ensemble de l'évaluation
lors de l'appel d'offres, mais d'exiger... l'homologation ou la qualification
justement pour que les prix soient justifiés et la qualité du produit soit bien
déterminée. Donc, avec... Ensuite, avec l'ouverture des prix qui sont soumis,
bien, c'est sûr que l'ouverture des prix soumis ne serait pas publique et la
publication des résultats ne contiendrait que le nom et le prix soumis par l'adjudiciaire
afin de préserver la confidentialité de la liste des entreprises qualifiées.
Donc, voilà.
Mme Setlakwe : Mais là, on
est encore dans le... dans les étapes préalables au lancement d'un appel d'offres.
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Je comprends
ce que vous avez mentionné, vous lisiez toute l'explication, le justificatif.
Mais juste donner un exemple. Ça s'inscrit dans quel genre de démarche, dans
quel genre de projet?
Mme Laforest : Ah! mon doux,
dans plusieurs projets par exemple. Parce que, là, ce qu'on fait, c'est qu'on
vient juste... j'allais dire on vient faire un bassin, on vient faire...
Mme Petit (Katia) : Se créer
un bassin d'entreprises auprès desquelles on peut faire un appel d'offres.
Mme Laforest :... une liste d'entreprises
qu'on peut faire, un appel d'offres en fait.
Mme Setlakwe : Oui. Bien, c'est
ce que je disais tout à l'heure. Donc, on veut ultimement en arriver à certains
biens ou à certaines entreprises qui sont comme, oui, préqualifiés, mais
ensuite c'est auprès de ces entreprises-là seulement... Disons que, si on va en
appel d'offres par invitation, là, on utilise ce bassin-là?
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Parce que, si
on fait un appel d'offres public ouvert à tous, ça, ça ne s'applique pas.
Mme Laforest : Bien, exemple,
les entreprises en électricité, les entreprises en plomberie, on sait qu'il y a
tellement d'exigences et de produits, des équipements qui doivent être
conformes. Ça, c'est un exemple, par exemple pour les entreprises en plomberie.
Donc, on vient ici créer un bassin d'entreprises homologuées. On pourrait... je
ne sais pas si on pourrait dire ça comme ça, là, mais qualifiées, qui se
qualifient pour les appels d'offres. Donc, on dit : Ces entreprises-là
peuvent se qualifier pour les futurs appels d'offres.
Mme Setlakwe : Pour des
futurs appels. On n'a pas nécessairement un projet précis, là. On a cette
liste-là, puis ensuite, quand il y a un besoin, puis qu'on doit aller en
soumissions...
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe :... ou en
appels d'offres, probablement que ça s'applique à des contrats de gré à gré ou
des contrats qui sont octroyés suite à une invitation.
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Oui.
Mme Laforest : Parce qu'après
ça, on peut demander un prix, on peut le demander...
Mme Setlakwe : O.K.
Mme Laforest : On peut
demander des informations à l'entreprise qui s'est qualifiée ou qui a des
produits homologués. Donc, à ce moment-là, on peut poser des questions à l'entreprise.
Mme Setlakwe : C'est surtout
les grandes villes qui utilisent ce processus-là, les moyennes aussi?
Mme Laforest : Oui, les
moyennes aussi. Les moyennes aussi, c'était demandé, oui.
Mme Setlakwe : O.K. Donc, on
vient dire qu'elles peuvent le faire sur le SEAO en utilisant un.... «peut
établir un processus d'homologation... établir un processus d'homologation et
de qualification par la publication d'un document qui comprend»... Puis on dit
exactement ce qu'il faut prévoir dans le document. Et là, ça, c'est des... c'est
tous ces quatre critères-là qui doivent être obligatoirement respectés, là,
dans le document. Puis qu'est-ce qui est... qu'est-ce qui est nouveau? On est venus...
on est venus préciser certaines choses par rapport au régime existant.
Évidemment, le nom de l'organisme, ça va de soi. «Critères, modalités
applicables à l'attribution de l'homologation et de la qualification», ça, c'est
déjà là?
Mme Laforest : Là, encore une
fois, on se colle sur la LCOP cas. Puis la problématique, ce n'était pas assez
détaillé pour permettre aux entreprises et aux municipalités d'octroyer des
contrats. Donc là, on permet d'avoir une banque d'entreprises et des entreprises
avec des équipements homologués. Puis aussi, dans tout le processus de
qualification, on... les effets que... qui se produiront seront beaucoup plus
de transparence.
Mme Setlakwe : Oui. Oui,
mais merci. J'ai presque fini, M. le Président. La durée de validité, ça, c'est
laissé à la discrétion de la ville, oui? Un an, deux ans, cinq ans, 10 ans,
25 ans...
Mme Setlakwe : ...à la
discrétion de la ville? Oui?
Mme Laforest : À la
discrétion des villes.
Mme Setlakwe : Un an,
deux ans, cinq ans, 10 ans, 25 ans?
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Mais il
n'y a pas de limite de temps. C'est l'organisme qui l'établit. Et le quatrième,
ce n'est pas précisé. Donc, si ça s'applique, il faut mentionner qu'il y a un
accord intergouvernemental qui est applicable au contrat. Ça, ça s'appliquerait
dans quelles circonstances? Mais ça pourrait être un accord de... un accord
de...
Mme Laforest : C'est
l'accord... les accords de commerce.
Mme Setlakwe : Oui,
libres... de libres marchés. Comment qu'on...
Mme Laforest : C'est ça?
Me Veilleux, c'est ça? C'est selon les accords de commerce.
Mme Setlakwe : Pourquoi,
ici, on dit accord intergouvernemental? Plus tôt, on avait référé à ces
accords-là. Est-ce qu'il y avait une autre façon de les désigner dans le projet
de loi, comme on a vu plus tôt?
Mme Laforest : Bien là,
c'est parce qu'on peut toucher les accords internationaux ici, là. C'est ça,
accord intergouvernemental ou inter...
Des voix : ...
Mme Laforest : C'est la
même chose.
Mme Setlakwe : C'est à
l'article 2 qu'on avait...
Mme Laforest : Oui, qu'on
avait...
Mme Setlakwe : Ah! Oui,
merci. Oui. Merci de cette précision. Effectivement, c'est un terme défini à
l'article 2. Et puis on dit que le règlement du ministre prévoit... un
règlement du ministre prévoit les cas et les conditions suivant lesquels un tel
processus peut opérer une discrimination territoriale. Est-ce qu'il y a un tel
qui existe aujourd'hui?
Le Président
(M. Schneeberger) : Me Veilleux.
• (18 h 40) •
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Merci, M. le Président. Actuellement, la discrimination territoriale est
directement prévue dans la Loi sur les cités et villes et les autres lois afférentes.
Et essentiellement, c'est lié aux exigences d'ouverture aux marchés publics, au
reste du Canada ou à l'Union européenne selon les seuils, là.
Mme Setlakwe : O.K. Donc,
c'est une discrimination territoriale qui est... qui est tolérée, ou qui est
permise, ou qui est... qui est forcément possible parce qu'il y a des contrats
qui s'appliquent.
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Conformes aux accords.
Une voix : ...
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Qui est conforme aux accords.
Mme Setlakwe : Conformes
aux accords. Exact.
Le Président
(M. Schneeberger) : Mme la députée, avez-vous d'autres questions?
Mme Setlakwe : Ça
s'achève, M. le Président.
Le Président
(M. Schneeberger) : Ça achève?
Mme Setlakwe : Bon. Puis
là il me reste juste à poser la question... À la fin, on dit qu'il y a des
articles qui s'appliquent avec les adaptations nécessaires. C'est 40 et 41,
vous l'avez déjà mentionné, je suis désolée, mais 40 et 41, ça, ça parle de
quoi?
Des voix : ...
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui. Me Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Merci, M. le Président. En fait, les articles 40 et 41 sont des articles
qui s'appliquent dans les... en ce qui concerne le contenu des documents
d'appel d'offres qui vont être étudiés plus tard dans la séquence, puis c'est
précisé dans l'article, on parle des critères applicables à l'attribution.
Également... On a également la question des spécifications techniques aussi qui
peuvent s'appliquer. Donc, nécessairement, c'est d'importer les mêmes règles
que si la municipalité procédait directement par document d'appel d'offres sans
même homologuer ou qualifier au préalable.
Mme Setlakwe : Je
comprends. Donc là, on a les balises, les détails, puis les municipalités sont
bien équipées. Elles vont savoir quoi mettre dans le document. Et on réfère
ici, à la toute fin, au paragraphe 2°. Ça vient... Ça vient préciser le
paragraphe 2°, non? Le document doit comprendre les critères et les modalités
applicables à l'attribution de l'homologation.
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
...vous avez quel paragraphe? Le paragraphe 2°, là.
Mme Setlakwe : Bien, je
suis toujours dans 22.
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Ah! oui. Oui, effectivement, vous avez raison. Excusez-moi, je vous avais
perdu, mais oui.
Mme Setlakwe : Donc, le
dernier... Là, corrigez-moi, le dernier alinéa vient... Il est relatif au
deuxième paragraphe.
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Oui, effectivement...
Mme Setlakwe : ...premier
alinéa.
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
...c'est vraiment lié au paragraphe 2°. Donc, ça vient encadrer les modalités
d'application... d'attribution plutôt de l'homologation et de la qualification.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président
(M. Schneeberger) : Ça va? Parfait. Alors, s'il n'y a pas d'autre
question, est-ce que l'article 22 de la loi édictée...
Le Président (M. Schneeberger) : ...est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 23,
Mme Laforest : Il y a un
amendement, M. le Président. L'article 23 :« Le document visé au premier
alinéa de l'article 22 demeure publié sur le système électronique d'appel
d'offres pendant la durée de validité de la liste des homologations ou des
qualifications.
«L'organisme municipal publie, une fois
par année, un avis invitant d'autres entreprises à demander l'homologation d'un
bien ou la qualification de l'entreprise.»
L'article 23 de la Loi sur les contrats
des organismes municipaux exigerait que le document établissant un processus
d'homologation ou de qualification demeure publié sur le système électronique
d'appel d'offres pendant la durée de la validité de la liste des biens
homologués ou des entreprises qualifiées, et qu'un avis invitant d'autres entreprises
à demander l'homologation ou la qualification soit publié chaque année.
Ici, on va aller à l'amendement, M. le
Président, qui se lit comme ceci : Article 1, article 23 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux
Insérer, dans le deuxième alinéa de
l'article 23 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux, proposé par
l'article 1 du projet de loi, et après «publie», «sur le système électronique
d'appel d'offres».
Alors, cet amendement modifie l'article 23
de la Loi sur des contrats des organismes municipaux afin de préciser que
l'avis annuel doit être publié au système électronique d'appel d'offres. Mais
ça, c'est une question de logique, de cohérence...
Une voix : Concordance.
Mme Laforest : Concordance,
oui. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce qu'il y a des commentaires sur l'amendement?
Mme Setlakwe : À ce
moment-là, j'aimerais juste voir, s'il vous plaît... Ce serait gentil d'aller
un peu plus... monter le texte qu'on voie où s'inscrit... C'est une précision,
dans le fond. O.K. Parfait. Non, il n'y a pas de commentaire.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que ça va? Oui.
Mme Setlakwe : Ça va pour
l'amendement.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
c'est bon. Parfait. Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, est-ce que l'article... Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 23
de la loi édictée tel qu'amendé?
Mme Setlakwe : Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
allez-y, Mme la députée de Mont-Royal-Outremont.
Mme Setlakwe : Donc, le
document, dont on a parlé à 22, demeure publié sur le SEAO pendant la durée de
validité. On a parlé tout à l'heure de la durée de validité qui est déterminée
par l'organisme. Et, bon... Et ensuite il y a l'organisme municipal, ça répond
à ce que vous disiez, Mme Petit disait, mais les entreprises sont... oeuvrent,
en fait. Mais est-ce qu'on peut dire qu'elles peuvent, en tout temps... juste
de comprendre la mécanique. Donc là, le document est préparé, demeure publié,
puis il y a des biens puis il y a des...
Mme Laforest : En fait, en
tout temps, on peut en ajouter, une fois par année, ça, c'est une obligation
ici, là, avec l'article. Mais, en tout temps, on peut en ajouter.
Mme Setlakwe : Le document
demeure publié pour toute la durée de validité de la liste. Et, durant toute la
période de validité de la liste, on peut faire des ajouts, mais il y a un geste
proactif, une fois par année, l'organisme doit publier un avis invitant
d'autres... Mais ça n'empêche pas qu'entre les avis annuels, il peut y avoir
des ajouts...
Mme Laforest : Tout à fait.
Mme Setlakwe : ...ou des
retraits. Pourquoi est-ce qu'on a choisi d'imposer cette obligation de l'avis
une fois par année? C'est suffisant... Mais ça, ça existe déjà, c'est un régime
qui existe déjà, ici? On a dit que le régime existait déjà, ce n'est pas
nouveau, il est juste plus clair, plus précis, plus encadré. Mais cette
disposition-là, est-ce qu'elle existe déjà?
Mme Laforest : Exactement,
vous avez le mot juste. On vient mieux l'encadrer pour offrir la possibilité,
disons, à toutes les entreprises de faire partie de cette liste-là. Puis avant,
c'était moins encadré, mais là, avec ça, c'est sûr qu'on vient de paramétrer.
Mme Setlakwe : Et pourquoi on
a choisi de prévoir que c'est une fois par année? Est-ce que le même libellé existe
ailleurs? Pourquoi c'est une fois par année?
Mme Laforest : Bien, c'était
demandé, c'était vraiment demandé par le milieu. Mais est-ce que c'est encore
la même chose...
Une voix : ...
Mme Laforest : O.K. C'est
bon. Mais c'était vraiment demandé, parce qu'on sait qu'il y a quand même
certaines municipalités que la liste ne changeait jamais. Donc, c'est
important, une fois par année, de faire le tri...
Mme Setlakwe : Un petit
rafraîchissement...
Mme Laforest : ...bien oui,
c'est sûr.
Mme Setlakwe : La liste peut
te faire...
Mme Laforest : Parce qu'on le
voit des fois, c'est quand même rare, mais il y a des municipalités qui
travaillent toujours avec les mêmes entreprises. Donc là, il faut laisser quand
même la chance.
Mme Setlakwe : Oui, oui, non,
mais non. Tout à fait. Sur le principe, je pense que c'est excellent de...
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Là, c'est une
obligation.
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Mais en
invitant d'autres entreprises à demander, oui, ça peut susciter de l'intérêt
fois année. Ce n'est pas nécessaire de le faire plus souvent. Non, je pense que
c'est bien si ça peut durer.
Mme Laforest : C'est très
bien. C'est très bien u pour les offices d'habitation. C'est parce que les
entreprises et les offices d'habitation également vont pouvoir ajouter ou faire
le ménage de leur liste aussi pour ne pas travailler toujours avec les mêmes
entrepreneurs.
Mme Setlakwe : O.K. Donc,
dans les exemples tout à l'heure, là, on... Ce n'est pas juste des
municipalités, ça s'applique... ça s'applique vraiment...
Mme Laforest : Aux organismes
municipaux aussi.
Mme Setlakwe : Oui, oui,
comme un office d'habitation.
Mme Laforest : Oui, qui ne
pourra plus travailler toujours avec le même entrepreneur, là. Disons que ça
peut... On vient corriger ça.
Mme Setlakwe : Mais ils ne
sont pas obligés de le faire. Ils ne sont pas obligés de créer cette liste ou
d'établir un processus qui vise à homologuer des biens ou des entreprises,
parce que vous dites, Mme la ministre, on souhaite...
Mme Laforest : Bien, c'est
selon... c'est selon la gestion contractuelle évidemment, là, selon les règles
contractuelles.
Mme Setlakwe : Mais quand on
ne veut pas faire une obligation parce qu'on veut laisser l'autonomie. Mais on
sait que c'est quelque chose qui est souhaité. Parfait. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Parfait. Alors, est-ce que l'article 23 de la loi édictée, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 24.
Mme Laforest : Article 24.
«Une entreprise peut, à tout moment, demander l'homologation d'un bien ou sa
qualification, auquel cas l'organisme municipal procède à l'évaluation de la
demande dans un délai raisonnable.».
L'article 24 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux permettrait à toute entreprise de demander à
tout moment l'homologation d'un bien ou sa qualification à tout moment et
exigerait de l'organisme municipal qu'il évalue la demande dans un délai
raisonnable.
Ici, on vient assurer l'accès des
entreprises qualifiées. En fait, c'est ce qu'on a discuté. On vient faciliter l'accès
aux entreprises qui souhaitent participer au processus de qualification des
entreprises ou le processus d'homologation des biens afin de s'assurer de la
vitalité des listes qui en sont issues. Alors, voilà, on a... je crois qu'on en
a discuté quand même. C'est un peu la même...
• (18 h 50) •
Mme Setlakwe : Oui, oui, on
en a parlé exactement.
Mme Laforest : C'est un autre
article que vous êtes...
Mme Setlakwe : Oui, les
ajustements de tout à l'heure comme...
Mme Laforest : C'est prévu
également à la LCOP.
Mme Setlakwe : Pourquoi on a
fait un article séparé? Juste par curiosité. On est... On n'aurait pas pu... Ce
n'est pas... Ça va tout ensemble dans... dans le 23. Mais il n'y a pas de...
Une voix : Je peux répondre.
Mme Setlakwe : Mais... mais
non, ce n'est pas important. Mais ici, on s'entend qu'on est dans un processus
où un organisme municipal a choisi d'établir un processus. S'il y en a un, ce
n'est pas... On se comprend, là, une entreprise ne peut pas dans l'abstrait,
là, vouloir... Il faut que le régime existe au sein d'un organisme.
Mme Laforest : Bien oui,
c'est certain, là.
Mme Setlakwe : Une entreprise
peut à tout moment demander l'homologation d'un bien et sa qualification et
qu'un organisme municipal possède à l'évaluation de la demande. C'est quoi un
«délai raisonnable»?
Mme Laforest : Ça, c'est, je
crois, M. le légiste.
Une voix : Voulez-vous
répondre?
Mme Laforest : Non, mais
«délai raisonnable»?
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. Bien, c'est sûr que ce n'est pas un délai fixe, étant entendu
que les organismes municipaux n'ont pas tous les mêmes... les mêmes non plus
ressources à leur disposition. Mais l'idée d'un délai raisonnable, c'est
s'assurer quand même que la municipalité agisse, ou tout autre organisme
municipal par ailleurs agisse dans des délais qui sont logiques, qui sont
raisonnables en fait, et ne fassent pas traîner le dossier, on va dire ça comme
ça. Et comme... comme le disait Mme la ministre tout à l'heure, c'est
exactement la même... la même règle qui s'applique à des organismes publics.
Mme Setlakwe : Mais, encore
une fois, on n'est pas rattachés à l'article 22 ici. Je comprends très
bien ce que vous dites, là, mais on a 22 qui est le principe ou qui... qui
prévoit l'encadrement du processus. Si une municipalité ou un OBNL souhaite le
faire, peut le faire, mais il va le faire par la publication d'un document sur
le SEAO avec les informations suivantes puis, après ça, on prévoit que ça
demeurer ouvert ou de combien de temps le document doit demeurer publié...
Mme Setlakwe : ...puis
près ça, on prévoit combien de temps ça doit demeurer ouvert, ou de combien de
temps le document doit demeurer publié, l'obligation d'une fois par année à
publier un avis. Mais là, ici, on s'entend, ça s'inscrit encore dans 22, 23,
là. On est...
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Oui...
Le Président
(M. Schneeberger) : C'est bon?
Mme Setlakwe : Oui.
Merci.
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui. Parfait. Alors, est-ce que
l'article 24 de la loi édictée est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président
(M. Schneeberger) : Adopté. Article 25.
Mme Laforest : «Lorsqu'un
processus de qualification des entreprises est établi, l'évaluation des
demandes de qualification est confiée à un comité de sélection. Les
articles 54 et 55 s'appliquent à la formation de ce comité et à
l'évaluation des demandes, avec les adaptations nécessaires.»
L'article 25 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux prévoirait les règles applicables de la
formation du comité de sélection qui devrait évaluer les demandes de
qualification des entreprises ainsi que les règles applicables à ces
évaluations. Ici, on veut assurer un traitement équitable des entreprises qui
souhaitent être qualifiées. Les comités de sélection font partie intégrante de
l'évaluation de la qualité des soumissions lorsque les critères de qualité sont
requis. L'analyse des demandes visant la qualification des entreprises est une
étape incontournable qui leur permet d'être sur une liste de firmes à
solliciter, soit pour un appel d'offres, soit pour une demande de prix en cas
de besoin de l'organisme municipal. Cette étape doit donc être complétée avec
la plus grande diligence et impartialité. La Loi sur les contrats des
organismes publics et ses règlements prévoient la même chose pour la
qualification des entreprises. Ça doit se faire avec un... à l'aide d'un comité
de sélection. Alors, voilà. Merci, M. le Président.
Le Président
(M. Schneeberger) : Merci. Questions sur l'article 25?
Députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Oui. Ça,
ça n'existait pas, là. Dans le régime actuel, on ne vient pas préciser que le
processus de qualification est confié à un comité de sélection. J'imagine que
c'est comme ça que ça se faisait dans les faits, là.
Mme Laforest : Non, ce
n'était pas précisé. Ce n'était pas encadré du tout. Donc là, ici, on vient de
déterminer que ça prend un comité de sélection pour l'homologation, par
exemple, pour, par exemple, avoir un comité d'experts pour évaluer la qualité
d'un produit, par exemple.
Mme Setlakwe : Puis là on
dit que c'est le régime... C'est un régime qui s'applique. Parce qu'un comité
de sélection, ça existe quand on ouvre des enveloppes et qu'on évalue, je ne
sais pas, moi, une... des soumissions, quand ce n'est pas juste le prix. C'est
ça qu'on est venu importer ou rendre applicable au...
Mme Laforest : Bien,
ici...
Mme Setlakwe : Je vais
aller voir le 54, 55...
Mme Laforest : Bien,
l'article 54, je vais vous lire. En vertu de l'article 54, les
comités de sélection ne pourraient pas... ne peuvent pas être composés d'élus,
c'est bien prévu ici, devraient avoir un minimum de trois membres en plus d'un
secrétaire de comité qui ne pourrait pas évaluer les soumissions. Puis, en
vertu de l'article 55, les soumissions des entreprises souhaitant être
qualifiées devraient être évaluées selon leur propre mérite et ne pas être
comparées entre elles. Donc, les réponses pour l'article 54 et
l'article 55.
Mme Setlakwe : Non, mais
il n'y a jamais des élus sur ces comités-là. C'est... On va y arriver, à ces
articles-là. Mais je comprends qu'on n'a pas voulu créer un régime en... C'est
les règles qui s'appliquent aux comités de sélection prévus ailleurs qui
s'appliquent avec les adaptations nécessaires.
Mme Laforest :
Exactement, et c'est important de le préciser, qu'aucun élu ne peut être... ne
peut siéger sur un comité de sélection.
Mme Setlakwe : Non, non.
C'est bon.
Le Président
(M. Schneeberger) : Ça va? Alors, est-ce que l'article 25 de
la loi édictée est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président
(M. Schneeberger) : Adopté. Article 26.
Mme Laforest :
Lorsqu'un... Article 26. «Lorsqu'un processus de qualification des
entreprises est établi pour l'attribution d'un seul contrat suivant un système
d'évaluation globale des critères avec discussions et négociations, il peut
prévoir que la qualification sera accordée à un nombre maximal d'entreprises ne
pouvant être inférieur à trois.
Donc, l'article 26 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux permettrait à un organisme municipal de
limiter le nombre d'entreprises pouvant être qualifiées lorsqu'un processus est
établi préalablement à l'attribution d'un seul contrat suivant un système
d'évaluation global des critères avec discussions et négociations.
Ici, on vient permettre de resserrer le
nombre de qualités... de qualifiés, excusez, afin de permettre à un organisme
municipal de soutenir des discussions complexes qui sont exigeantes en termes
de ressources humaines et financières. Ici, c'est important parce que la
possibilité d'imposer un nombre maximal de qualifiés existe déjà pour les
organismes municipaux qui...
Mme Laforest : ...cette
procédure dans l'attribution de contrats depuis 2011. Donc, cette procédure
d'attribution permet également le versement d'une compensation au
soumissionnaire qui dépose une soumission finale conforme au terme du processus
avec l'autorisation du ministre. En limitant le nombre d'entreprises
qualifiées, un organisme municipal est davantage en mesure de soutenir
adéquatement des discussions complexes qui sont exigeantes en termes de
ressources et de stratégies. On vient limiter en limitant le nombre de
qualifiés avec qui entamer les processus de discussion et qui déposeront une
offre finale. Ça permet donc de réduire également le fardeau financier des
organismes municipaux.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Merci pour les explications. Est-ce qu'il y a des questions sur
l'article 26?
Mme Setlakwe : J'essaie de
voir qu'est-ce que... on vise quoi exactement, là. Puis je ne veux pas dire que
je ne vous écoutais pas, Mme la ministre, mais... peut-être qu'il est tard,
mais j'essaie de voir. Là, on est dans un cas plus précis. On est dans un...
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Quand même. Je
n'ai pas dit ça, mais... Oui, on est dans un cas... une situation particulière
où on a un processus de qualification d'entreprises dans le but d'attribuer un
seul contrat, «suivant un système d'évaluation globale des critères avec
discussions et négociations». Et là on peut prévoir... «...prévoit que la
qualification sera accordée à un nombre maximal d'entreprises ne pouvant être
inférieur à trois».
Des voix : ...
Mme Setlakwe : On vise quoi
ici, là, Mme la ministre?
Mme Laforest : On vise quoi?
C'est plus de discussion lors des contrats. Ce que... Je vais... Je vais y
aller dans mes mots, encore une fois. Ce que je veux dire, c'est que, par
exemple, pour l'octroi de contrats dans une municipalité, on veut pouvoir
échanger, si, exemple... Puis, en plus, les articles 56 à 64, on va les
voir un petit peu aussi, on va en discuter plus tard également. On veut que les
organismes municipaux, les municipalités puissent discuter avec les entreprises
intéressées, parce que les entreprises qui déposent une soumission
initialement... parfois les municipalités ont besoin de discuter pour avoir des
informations sur un certain projet. Donc là, ce qu'on dit, c'est qu'à la suite
de l'ouverture des soumissions, ça, c'est vraiment après l'ouverture des soumissions,
il y a des discussions qui sont prises entre les entreprises, avec chacun des
soumissionnaires, pour préciser le projet de plan technique et financier. Donc,
les municipalités nous a... nous ont mentionné que, parfois, c'était même
essentiel de discuter pour avoir l'information sur le dépôt de la soumission.
Donc, ici, c'est ce qu'on vient... permettre des discussions qui sont menées
par un responsable des discussions, qui est chargé de rédiger un rapport,
ensuite qui sera déposé au conseil pour le traitement équivalent... équitable
pour des soumissionnaires.
• (19 heures) •
Là, je suis embêtée parce que je pourrais
nommer certains projets, mais... c'est assez embêtant de nommer certains
projets, mais, en même temps, c'est une possible transparence entre les
entreprises qui ont déposé des soumissions si la municipalité a besoin de
détails, ne comprend pas ou veut aller plus loin dans le questionnement.
Est-ce que... Bien, vous pouvez aussi
ajouter, là, si vous voulez, Me Veilleux, mais c'est un peu ça, le but de
l'article.
Le Président (M. Schneeberger) :
Me Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Si vous voulez, je peux résumer dans mes mots, là, mais...
Mme Laforest : Mme Petit
aussi.
Le Président (M. Schneeberger) :
...
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
Merci, M. le Président. En fait, deux étapes. Premièrement, avant même les
documents d'appel d'offres, la municipalité peut aller chercher des
qualifications d'un... pour un seul projet. Et, dans ce cas-ci, tout ce que l'article
fait, c'est qu'on peut dire qu'il y aura un... qu'il y aura un maximum
d'entreprises qualifiées qui ne peut être inférieur à trois. Une fois que cette
qualification aura eu lieu, là elle va pouvoir procéder par un appel d'offres
suivant évaluation globale des critères avec discussions et négociations,
auquel cas il y a évaluation des... globale des critères par un comité
d'évaluation, qui sera suivie de discussions en vue de préciser le projet puis
d'une... puis de négociations avec la personne qui aura été choisie en bout de
piste. Donc, c'est un long processus, véritablement. Puis ce que ça permet,
dans le fond, 26, la qualification permet, en fait, de déjà déterminer des
critères pour qualifier les entreprises avec lesquelles on... la municipalité
va vouloir... va vouloir aller jusqu'à la fin du processus. Ça permet de sauver
du temps, en fait.
Mme Setlakwe : Merci. Non, je
comprends, mais... je comprends puis je ne comprends pas. On dirait que
c'est... On n'est plus, là, dans le... d'avoir une banque d'entreprises
qualifiées, là, on est dans un... on a un contrat en tête, bien, on n'est
pas...
19 h (version non révisée)
Mme Setlakwe : ...non plus,
dans un appel d'offres public, avec deux enveloppes, on est avant, on est
avant, avant tout ça. O.K. «...processus de qualification est établi pour l'attribution
d'un seul contrat suivant un système d'évaluation globale des critères avec
discussions et négociations, il peut prévoir que la qualification sera accordée
à un nombre...» Je comprends, mais il me semble qu'on n'est pas dans un
contexte d'ouverture de soumissions, là, parce que, non, quand on ouvre des
soumissions, on ne discute pas avec les entreprises, là. Là, on est en amont de
ça.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Oui.Mme Petit.
Mme Petit (Katia) : Merci, M.
le Président. Juste peut-être pour essayer de clarifier ça pour tout le monde, là,
parce qu'effectivement il est tard, c'est qu'on parle ici d'un mode de contrat
qu'on va étudier plus tard dans l'étude détaillée, donc aux articles 56 à
64. C'est juste que ce mode-là peut être... peut être modulé en fonction d'entreprises
qui ont déjà été qualifiées ou homologuées, en fait, donc, en fait, d'entreprises
qualifiées. Donc, on vient juste préciser que, lorsqu'on qualifie des
entreprises aux fins d'appliquer ce futur mode là qu'on va voir plus tard, on
peut limiter à trois, on peut limiter jusqu'à un minimum de trois. Donc, on
vient juste faire une précision spécifiquement pour un mode de contrat qui va
arriver un peu plus tard, là, dans le processus, mode de contrat que Me
Veilleux a expliqué, là, à l'instant, avec les discussions qui arrivent entre
la soumission initiale et la soumission finale. Donc, on peut faire ce mode-là
avec juste des entreprises qualifiées, d'où la précision qu'on vient apporter
ici au processus de qualification. Je ne sais pas si c'est plus clair, là.
Mme Setlakwe : Oui. Non, ça m'aide,
je pense qu'on va...
Mme Laforest : Mais ce qui va
vous aider aussi, là... puis là c'est parce que c'est important quand même de
le mentionner, là. Exemple, pour un projet comme le tramway de Québec, c'est
très, très, très... c'est un projet quand même... c'est une niche spéciale, c'est
un projet de tramway. Ça ne se fait pas toujours, hein, ça ne se fait pas
souvent au Québec. Donc, il y a des mesures particulières, il y a des
équipements spéciaux, il y a des équipements également qui doivent être testés
avec des comités... discutés avec des comités d'experts. Donc, pour des projets
comme ça, c'est sûr que la municipalité doit... doit échanger, doit discuter,
doit poser des questions. Parce que vous comprendrez que, pour un projet, par
exemple, qu'il pourrait y avoir ici, comme le tramway, bien, c'est important de
discuter aussi avec les soumissionnaires. Donc, ça, c'était vraiment dans cette
mesure-là, dans un projet, par exemple, comme le tramway.
Parce que c'est déjà possible dans les
lois actuelles, Mme Petit. C'est déjà possible avec les lois actuelles.
Présentement, c'est possible, ce n'est pas encadré, mais pour des projets très
complexes...
Mme Setlakwe : Je comprends l'exemple.
L'exemple du tramway, c'est un bon exemple d'un projet complexe pour lequel il
y a peu d'expertise sur le marché. Il y a peu de consortiums qui sont capables
de réaliser, d'ailleurs, c'était une des problématiques, en tout cas... et que,
donc, il faut qu'on puisse prévoir différents outils. Mais là, ici, on est
vraiment au stade de... encore dans la séquence...
Mme Laforest : Des trois
entreprises, là, c'est juste ça ici.
Mme Setlakwe : ...dans la
séquence des... de la réflexion d'un organisme municipal à bien planifier les
étapes d'un éventuel appel d'offres, on essaie de toutes les passer dans la
séquence, là. Il y avait... On n'est pas encore rendus dans les différents...
les différents contrats, mais il y a certainement, donc, l'évaluation des
besoins, l'estimation, l'appel d'intérêt, et là on est encore dans le processus
d'homologation soit des biens ou des entreprises. Mais, au niveau des
entreprises, je retiens qu'on va voir plus tard dans quel contexte de mode...
de mode d'attribution de contrats cette disposition va s'inscrire. Mais on
comprend qu'on se monte un genre de bassin d'entreprises d'une... avec un
processus particulier où il y a des discussions puis des négociations pour
savoir qui va se retrouver dans... quand même sur cette liste-là.
Mme Laforest : Et des
questions aussi, là, parce que, exemple, c'est ça... c'est... je donne l'exemple
du projet de... du tramway. Donc, c'est sûr que c'est un projet tellement
particulier, c'est important que les parties puissent échanger ensemble, là, c'est
vraiment ça. Mais là, ici, on vient juste dire qu'elle peut... on peut en avoir
seulement trois.
Mme Setlakwe : Non, on...
Non, non, on peut en avoir...
Mme Laforest : Puis, après
ça, on va voir les autres dispositions.
Mme Setlakwe : ...on peut en
avoir plusieurs, mais un minimum de trois.
Mme Laforest : Oui, minimum
de trois.
Mme Setlakwe : On se monte un
bassin d'entreprises pour un... pour... mais pour une fin particulière. On n'a
pas encore décidé quel sera le mode d'attribution du contrat...
Mme Laforest : Exactement.
Mme Setlakwe : Mais le
processus de qualification, plutôt que d'être qu'on a vu précédemment... on
a... précédemment on a parlé d'un document qui a une liste de critères puis là
il y a des entreprises qui vont se trouver sur la liste des entreprises
qualifiées, mais je ne vois pas de... il n'y avait pas de discussion. Mais là
on peut, dans ce cas-ci, avoir une liste pour un besoin particulier pour un
contrat, établir une liste d'au moins trois entreprises... dans le fond,
pourquoi c'est un minimum de trois? C'est parce que c'est... justement, c'est
pour assurer une... qu'il n'y ait pas de...
Mme Laforest : Une justice.
Mme Setlakwe : Une saine concurrence.
Mme Laforest : Oui, saine
concurrence.
Mme Setlakwe : Mais là, ici,
il y a des discussions ouvertes, là, il y a des discussions puis des
négociations.
Mme Laforest : Oui.
Mme Setlakwe : Les critères
sont discutés.
Mme Laforest : Oui.
Des voix : ...
Mme Setlakwe : Mais les
discussions, ce n'est pas... quand on établit ici, quelqu'un peut se retrouver
sur la liste ou, les discussions, c'est lors de l'appel d'offres? Je pensais
que c'était quand on déterminait si quelqu'un pouvait se retrouver sur la
liste.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme Petit.
Mme Petit (Katia) : Merci.
Non, aux fins de précisions, en fait, c'est vraiment... la liste est établie
pareil comme pour l'autre, c'est juste que quand on est dans un mode où plus
tard, on va faire un appel basé avec un système d'un contrat qui va être... qui
va être octroyé sous un mode d'une évaluation globale avec discussion et
négociation, on veut... on peut limiter le nombre d'entreprises qu'on va... à
qui on va demander de soumettre des propositions dans le cadre de ce
processus-là, où là on va discuter avec elles. Et souvent les processus
prévoient un remboursement des coûts également, donc d'où la nécessité aussi de
de venir restreindre un peu, là, le nombre d'entreprises.
Mme Setlakwe : ...j'ai tout
mis ça ensemble, là, puis je comprends. Non, je comprends, le contrat va être
attribué, mais il va y avoir... C'est ça, les discussions puis les
négociations, ce n'est pas à l'étape de l'octroi... c'est à l'étape de l'octroi
du contrat. Puis oui, la question du remboursement, c'est ça, c'est que pour
attirer des soumissionnaires, des fois, très sérieux, ils vont investir
beaucoup de temps. Il y a des discussions et des négociations avec des
potentiels soumissionnaires, minimum de trois. Et on peut... ça se voit de plus
en plus, je pense, cette possibilité de leur rembourser les coûts. Parce que
là, si on ne prévoit pas, la municipalité va rembourser les coûts, mais il n'y
a personne qui va...
• (19 h 10) •
Mme Laforest : Non, non, puis
on n'aura pas de soumissionnaires, encore une fois.
Mme Setlakwe : On ne perdra
pas notre temps avec ça. O.K. Je comprends.
Le Président (M. Schneeberger) : D'autres
questions? Ça va?
Mme Setlakwe : Ça v, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Oui. Parfait. Alors, est-ce que l'article 26 de la... édicté est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Est-ce que vous souhaitez continuer ou on arrête ça, là?
Mme Laforest : Non, moi, je
proposerais de suspendre. Je suis sûre que mes collègues sont d'accord.
Qu'est-ce que vous en pensez, rendus à cette heure-là, avant de commencer
l'autre bloc?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, il n'y a pas de problème.
Alors, compte tenu de l'heure, la
commission ajourne ses travaux sine die. Je vous souhaite à tous une belle
soirée.
(Suspension de la séance à 19 h 11)