Journal des débats de la Commission de l'aménagement du territoire
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
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Le
jeudi 7 novembre 2024
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Vol. 47 N° 79
Étude détaillée du projet de loi n° 76, Loi visant principalement à accroître la qualité de la construction et la sécurité du public
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12 h (version non révisée)
(Douze heures une minute)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
bon midi à tous. Ayant le quorum, je déclare la Commission de l'aménagement du
territoire ouverte.
Je rappelle que la commission est réunie
afin de procéder et poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 76,
Loi visant principalement à accroître la qualité de la construction et la
sécurité du public.
Est-ce que nous avons des remplaçants, Mme
la secrétaire?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Gagnon (Jonquière) est remplacé par M. Lemay (Masson); Mme Poulet
(Laporte), par Mme Mallette (Huntingdon); M. Ciccone (Marquette), par
Mme Lakhoyan Olivier (Chomedey); Mme Setlakwe (Mont-Royal—Outremont),
par Mme Cadet (Bourassa-Sauvé); et M. Fontecilla (Laurier-Dorion),
par M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve).
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, mardi, en fin de journée, nous étions à l'article numéro 12
du bloc deux qui était la qualification des entrepreneurs et des constructeurs
propriétaires. Alors, M. le ministre, je vous laisse lire l'article numéro 12.
M. Boulet : Oui. Merci, M. le
Président. D'abord, salutations à tous les collègues gouvernementaux, les
collègues des partis d'opposition, Bourassa-Sauvé, Chomedey entre autres.
12. Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 71, du suivant :
«71.1. Lorsqu'une licence comporte une
sous-catégorie autorisant son titulaire à exécuter des travaux de construction
couverts par un plan de garantie visé à l'article 80, cette
sous-catégories ou, si la licence ne comporte pas cette sous-catégorie, cette
licence cesse d'avoir effet dès que son titulaire n'adhère plus à ce plan.»
Commentaires. Donc, ça ajoute 71.1 afin de
prévoir que l'entrepreneur qui n'adhère plus à un plan de garantie visé à l'article 80,
il perd automatiquement la sous-catégorie de licence l'autorisant à exécuter
des travaux de construction couverts par ce plan, donc confirmant le caractère
impératif de l'adhésion pour pouvoir faire ces travaux.
Donc, ce nouvel article là prévoit
également que, si la licence ne comporte qu'une sous-catégorie relative au plan
de garantie, cette licence cesse automatiquement d'avoir effet.
Alors, voilà, M. le Président. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des questions? Députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui. Bonjour, M.
le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Bonjour.
Mme Cadet : Ravi, donc, de
vous revoir depuis mardi ainsi que l'ensemble des membres de la commission.
Merci, M. le ministre, donc, de nous avoir fait, donc, la lecture, donc, de l'article 12
proposant... insérant, après l'article 71, l'article 71.1, donc, qui
serait nouveau. Peut-être juste, donc, nous expliquer plus largement, parce
que, bon, on n'est pas encore arrivés au bloc, donc, de protection au niveau
propriétaire. Je sais... J'imagine que, comme vous le faites généralement,
avant l'introduction du bloc, là... que vous allez nous proposer... nous
présenter, plutôt, donc, le cadre général, le contexte actuel sur l'administration
des plans de garantie. Mais peut-être, donc, ici, donc, nous... nous donnez,
donc, un avant-goût un peu, donc, de ce contexte. Parce que, là, donc, je
comprends... C'est que les entrepreneurs, donc, ont l'opportunité de... donc,
de décider de ne plus être couverts, donc, par une licence. Donc, ce serait...
M. Boulet : En fait,
collègue, actuellement... puis je vais vous expliquer pourquoi on ajoute l'article 71.1.
Donc, actuellement, l'adhésion d'un entrepreneur au plan de garantie cesse d'avoir
effet dès qu'il n'est plus titulaire de la sous-catégorie de licence appropriée
délivrée par la Régie, l'article 94 du règlement, puis ça, on va le
traiter plus tard, sur le plan de garantie des bâtiments résidentiels neufs,
qui prévoit cette fin d'adhésion automatique se lit comme suit. Donc, pour
cette situation-là, on dit à 94 de ce règlement : L'adhésion d'un
entrepreneur cesse d'avoir effet dès qu'il n'est plus titulaire de la licence d'entrepreneur
approprié délivré par la Régie. Or, dans la situation inverse, c'est-à-dire
quand un entrepreneur n'adhère plus à un plan de garantie, il n'y a pas de
cessation automatique de la sous-catégorie de licence relative au plan de
garantie, d'où la pertinence d'ajouter 71.1...
M. Boulet : ...La régie...
bon, la régie doit alors, conformément à la loi... Actuellement, là, avant
l'article, conformément à la Loi sur la justice administrative, transmettre un
préavis de décision défavorable au titulaire de la licence. Puis, après ça,
rendre une décision d'annulation de la sous-catégorie de licence relative au
plan de garantie, ce qui occasionne des délais. Pendant ce temps, bien,
l'entrepreneur, il peut faire des fausses représentations à d'éventuels
acheteurs quant à son adhésion au plan de garantie et continuer donc à prendre
des dépôts. Il importe donc de prévoir, et c'est ce qu'on fait avec 71.1, de
prévoir que la sous-catégorie de licence liée au plan de garantie cesse d'avoir
effet dès que l'entrepreneur perd son accréditation, perd son accréditation par
GCR, là, garantie de construction résidentielle. Donc, c'est simplement ça,
pour éviter une situation où la régie est contrainte d'envoyer un préavis
d'annulation en vertu de la Loi sur la justice administrative et les délais que
ça occasionne, permettant ainsi à l'entrepreneur de continuer à faire des
affaires avec des acheteurs ou des clients potentiels puis obtenir des dépôts.
Donc, c'est cette brèche-là qu'il était important de colmater pour nous autres.
C'est tout. C'est simplement ça.
Mme Cadet : Merci. Je
comprends mieux ce que... Au départ, donc, l'explication, donc faisait... donc,
l'entrepreneur qui n'adhère plus, c'est comme si, pour la personne qui n'est
pas nécessairement, donc, dans le milieu, donc pouvait, donc, comprendre, donc
que c'est l'entrepreneur lui-même qui fait le choix de ne plus adhérer à un
plan de garantie. Mais ici, avec vos explications que vous venez de donner, là,
je comprends, c'est vraiment... c'est la régie, donc, qui elle-même, donc,
retirerait, donc, la licence.
M. Boulet : Mais pas
nécessairement.
Mme Cadet : Pas
nécessairement?
M. Boulet : Il pourrait
perdre son accréditation à garantie de construction résidentielle, un, s'il ne
rencontre plus les exigences financières prévues dans le règlement. Évidemment,
on... Et deux, s'il n'a pas fourni les garanties financières ou les documents
demandés par garantie de construction résidentielle. Puis la troisième
situation, c'est s'il n'a pas bien géré les réclamations présentées par les
consommateurs. Donc, il se pourrait qu'il soit dans cette situation-là.
Mme Cadet : O.K. D'accord.
Donc...
M. Boulet : Une de ces
trois-là.
Mme Cadet : D'accord. Maintenant,
je saisis mieux. Donc, ça, c'est vraiment... Donc, ça, c'est dans le règlement,
donc, sur les garanties de construction résidentielle... Donc, c'est à ce
moment-là qu'on comprend, donc, quelles sont les conditions qui
sous-tendraient, donc, le retrait, donc, d'une accréditation, un plan de
garantie pour un entrepreneur, ce sont les trois conditions que vous avez
énumérées.
M. Boulet : Oui.
Mme Cadet : D'accord. Et une
fois donc que l'entrepreneur, donc, lui-même a perdu cette licence, pouvez-vous
donner des exemples? Ce que vous avez donné, vous avez dit, donc :
L'entrepreneur, donc, dans une situation, donc, pourrait continuer, donc, de
faire, donc, des fausses représentations en vertu, donc, de sa sous-catégorie,
l'autorisant, donc, à exister, donc, des travaux de construction couverts par
le plan de garantie. Est-ce que vous pouvez donner un exemple?
M. Boulet : Bien, c'est
exactement l'exemple que j'ai donné. Quand un entrepreneur n'adhère plus à un
plan de garantie, comme il n'y a pas de cessation automatique de la
sous-catégorie de licence et que ça nous contraint, nous, à la RBQ, d'envoyer
un préavis d'annulation. C'est ça qui génère des délais. Et c'est pendant ce
délai là qu'il peut faire des fausses représentations, et avec des
consommateurs ou des acquéreurs potentiels, et prendre des dépôts. Donc, c'est
l'exemple classique, c'est vraiment l'exemple qui nous est... qui nous a
incités à ajouter cet article-là.
• (12 h 10) •
Mme Cadet : Pour... et pour
le profane que je suis, est-ce que vous avez des... Merci, ici, donc, pour
l'exemple. Donc, pas nécessairement, donc, ça n'arrive pas nécessairement,
donc, dans un... dans une... un titulaire, donc, d'une catégorie, donc, de
licence ou une autre. Mais est-ce que ce sont des cas qui arrivent souvent, en
ce moment?
M. Boulet : Euh, est-ce que
c'est des cas qui sont fréquents? Pas tant.
Une voix : ...
M. Boulet : Oui, je pense que
le volet prévention est important, mais c'est arrivé.
Mme Cadet : C'est arrivé?
M. Boulet : Puis on l'avait
pour la première situation puis on ne l'avait pas dans la situation inverse. Si
l'adhésion d'un entrepreneur au plan, bien là, on disait que cessait d'avoir
effet dès qu'il n'est plus titulaire de la sous-catégorie, puis c'est la
situation inverse que je viens de vous présenter qui n'était pas couverte.
Mme Cadet : O.K. O.K. Et là,
donc, tantôt...
Mme Cadet : ...je pense que
vous l'avez nommé, c'est l'article 90, c'est ça...
M. Boulet : 94 du règlement.
Mme Cadet : L'article 94
du... O.K. donc, du règlement que vous avez nommé... donc, ça couvre la
situation inverse.
M. Boulet : Oui, oui, qui
dit : La lésion d'un entrepreneur cesse d'avoir effet dès qu'il n'est plus
titulaire de la licence d'entrepreneur appropriée délivrée par la régie.
Mme Cadet : O.K. On
sortirait, donc, le règlement de notre côté. Et...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : ...
M. Boulet : Oui... peut-être
compléter, on m'informe qu'en 2023 il y en a 282 qui auraient perdu leur
accréditation de garantie de construction résidentielle, mais on ne sait pas
les motivations. On n'est pas capable de dire... de décliner les motifs, mais
c'est quand même un nombre plus important que je pensais.
Mme Cadet : Oui, c'est quand
même un nombre important. Donc, 282 qui auraient perdu, donc, leur licence. Et,
là-dedans, donc est-ce qu'on sait il y en a beaucoup qui… s'il y en a beaucoup
qui sont... Bien, en fait, là, encore une fois, donc, je pose une question de
profane ici, là, mais est-ce qu'il y a donc beaucoup, donc, de titulaires,
donc, qui sont à la fois... d'une licence, et d'une sous-catégorie, donc, de
licence, et qui ont donc les capacités donc de pouvoir exécuter les travaux
couverts par un plan de garantie en vertu de leur licence et de leur
sous-licence? Donc, c'est comme ça que ça fonctionne?
M. Boulet : Exact.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Députée de Chomedey, c'est à vous.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci,
M. le Président. J'ai une question au ministre. Je suis la députée de Chomedey
et j'habite à Chomedey, et puis on a eu...
M. Boulet : Vous êtes
chanceuse.
Mme Lakhoyan Olivier : Très chanceuse.
On a eu des inondations majeures. Mes voisins, ma famille, ils ont vécu le
cauchemar. Là, ils ont vidé. Et en ce moment, bien, ils cherchent des
compagnies de construction. Et puis, en lisant cet article-là,
l'article 12 du projet de loi ajoute l'article 71.1 à la Loi sur le
bâtiment afin de prévoir que l'entrepreneur, qui n'aurait pu... n'adhère plus à
un plan de garantie visé à l'article 80, perd automatiquement la
sous-catégorie de licence l'autorisant à exécuter des travaux de construction
couverts par ce plan.
Moi, ce qui m'inquiète, je me mets à la
place de mes voisins, puis ma mère, puis mon frère aussi, parce que tout le
monde, ils vont avoir besoin d'une compagnie de construction. Comment on sait?
Parce que, là, ils sont... ils ont leur numéro de licence sur leur camion, sur
leur carte d'affaires. Comment ils sauront qu'ils n'ont pas renouvelé leur
garantie? Comment on protège les citoyens? Est-ce qu'il y a une liste ou est-ce
qu'ils doivent appeler quelque part? Comment on vérifie ça que c'est c'est une
compagnie en due... en due forme?
M. Boulet : Oui, il y a un
registre à RBQ où vous pouvez avoir l'information, mais GCR ne couvre que les
maisons neuves. On va voir, là, les catégories de maisons neuves. Là, les
rénovations ne sont pas concernées par le plan de garantie des constructions de
résidences, mais, à la question que vous posiez, collègue de Chomedey, qui est
hyperpertinente, il y a effectivement un registre qui confirme l'information,
c'est-à-dire l'adhésion au plan de garantie.
Mme Lakhoyan Olivier : Donc,
les citoyens, est-ce qu'ils ont accès à ce registre ou ils doivent appeler
quelque part?
M. Boulet : Il y a un site
web, on va en parler tout à l'heure d'ailleurs, mais il y a un site web.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci
beaucoup, M. le ministre.
M. Boulet : C'est une très
bonne information, surtout en étude détaillée pour ceux et celles qui nous
écoutent, là, c'est important.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? D'autres questions? Députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui. Merci.
Merci, M. le Président. Juste un peu, tantôt là, parce qu'on revenait, donc, à
ceux, donc, qui ont perdu, donc, leur licence, donc, en vertu, donc, d'un des
articles du règlement sur le plan de garantie des bâtiments résidentiels neufs,
en fonction, donc, des trois critères que vous avez énumérés. Donc, vous dites,
donc, qu'il y en avait, donc, 282. Là, on n'a pas... on n'a pas les motifs,
donc, de perte.
M. Boulet : Non.
Mme Cadet : O.K. Parce que ce
n'est pas quelque chose qui est...
M. Boulet : Ce n'est pas
documenté...
Mme Cadet : Ce n'est pas
quelque chose qui est documenté.
M. Boulet : Ce n'est pas
documenté.
Mme Cadet : Et pourquoi ce
n'est pas documenté?
M. Boulet : Bien, c'est
garantie de construction résidentielle, comme vous savez, c'est un OBNL qui
fait aussi... qui dépend de la réglementation, mais ce n'est pas compilé à
garantie de construction résidentielle. Est-ce que ça devrait l'être? Mais, à
la régie, on ne l'a pas. Peut-être qu'il faudrait le demander à GCR, mais nous,
on ne l'a pas.
Mme Cadet : C'est... O.K.
Donc, c'est ça, donc, ce n'est pas... les motifs, ce n'est pas nécessairement
quelque chose qui est transmis, donc, à la régie, parce qu'il y avait quand
même, donc, une certaine gradation, donc, de gravité là-dedans. Donc, ça nous
donnerait une certaine source d'information...
Mme Cadet : ...donc sur...
M. Boulet : Mais
minimalement, collègue, ça confirme la pertinence de cet article-là.
Mme Cadet : Certainement.
Donc, le chiffre que vous avez donné, effectivement, M. le ministre, donc,
très, très pertinent, donc, pour nous aussi et; pour ceux qui nous écoutent.
M. Boulet : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que l'article 12 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article quatre.
M. Boulet : Oui, M. le
Président. 4. Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 51...
(Interruption) ...excusez-moi, du
suivant :
«51.1. Une demande de délivrance de
licence ne peut être examinée par la régie lorsque la personne ou la société
qui en fait la demande a été titulaire d'une licence qui a été annulée dans les
12 mois précédant la demande à la suite d'une décision d'un régisseur dans
l'exercice de ses fonctions prévues à l'article 109.6. De même, une
demande de délivrance de licence ne peut être examinée par la régie lorsqu'un
dirigeant de la société ou de la personne morale qui en fait la demande a été
titulaire ont été dirigeant d'une société ou d'une personne morale qui a été
titulaire d'une licence qui a été annulée dans les 12 mois précédant la
demande à la suite de la décision d'un régisseur dans l'exercice de ses
fonctions prévues à l'article 109.6.»
Commentaires : L'article quatre,
donc, prévoit l'insertion de 51.1. Je pense que le libellé est quand même assez
clair, là, c'est le délai de 12 mois avant que la régie puisse examiner
une nouvelle demande de licence quand la licence précédente a été annulée à la
suite d'une décision d'un régisseur. Puis ça s'applique également à toute
société ou personne morale dont l'un des dirigeants était titulaire ou a été
dirigeant d'une société ou personne morale qui a été titulaire d'une licence
qui a été annulée il y a moins d'un an par un régisseur.
Est-ce que vous voulez que je vous parle
de l'état actuel des choses? Je savais que la question allait venir. Ça fait
que, donc, en vertu de la loi, la régie peut notamment refuser de délivrer une
nouvelle licence quand la personne qui la demande était impliquée dans une
entreprise dont la licence avait été annulée depuis moins de trois ans par une décision
d'un régisseur. Mais c'était dans un cas où le régisseur avait un pouvoir
discrétionnaire. Il peut refuser de délivrer, mais ce n'est pas un automatisme.
Lorsqu'un régissant décide que la licence doit être annulée ou refusée à des
fins de protection du public, il doit être en présence d'un dossier présentant
des manquements importants. Ce que la régie a constaté, c'est que des
entreprises abandonnent leur licence lorsqu'elles sont convoquées devant le
régisseur. Cet abandon peut être fait de façon directe par l'envoi d'un avis
d'abandon de la licence à la régie, mais aussi de façon indirecte, c'est-à-dire
si l'entreprise ne paie pas à l'échéance les droits et frais exigibles pour le
maintien de sa licence par exemple. Donc, que l'abandon soit direct ou
indirect, ça avait pour effet de ne pas créer d'antécédent et ça facilitait le
dépôt d'une nouvelle demande de licence tout de suite après. Vous avez compris,
collègue de Chomedey. De même, lorsqu'il y a une annulation de licence,
certains dirigeants de ces entreprises-là présentent une demande de licence
multipliant le traitement des demandes de licence par la régie. Donc, cet
article prévoit par conséquent des cas dans lesquels une demande de délivrance
ne peut être examinée par la régie : quand il y a eu une annulation dans
les 12 mois précédant la demande à la suite d'une décision d'un régisseur
dans l'exercice de ses fonctions en vertu de 109.6.
• (12 h 20) •
Et là, 109.6, c'est la prochaine question
de la collègue de Bourassa-Sauvé ou de Chomedey, c'est les cas suivants :
la personne ou la société qui fait la nouvelle demande a elle-même été
titulaire d'une licence annulée, deux, un dirigeant de la société ou de la
personne morale qui fait la nouvelle demande a été titulaire d'une licence annulée...
M. Boulet : ...puis 3°,
c'est : «un dirigeant de la société ou de la personne morale qui fait la
nouvelle demande a été dirigeant d'une société ou d'une personne morale dont la
licence a été annulée». Alors, c'est ce qu'on vient reprendre... Pardon?
Mme Cadet : ...votre phrase,
monsieur... M. le ministre, là.
M. Boulet : Puis il y a une
disposition analogue dans la Loi sur les permis d'alcool, là. Le permis qui a
été révoqué par la Régie ne peut pas faire l'objet d'une nouvelle demande avant
l'expiration d'un délai d'un an à compter de cette révocation. Voilà, c'est
exactement le même type de conséquence. C'est l'article 93 de la Loi sur les
permis d'alcool.
Mme Cadet : O.K., d'accord.
M. Boulet : Oui. Il y a-tu de
quoi que...
Une voix : ...
Mme Cadet : Ah! D'accord, O.K., c'est... O.K.
M. Boulet : C'est des notes
additionnelles pour le ministre. Mais, tu sais, moi, la limite, là... Je les
lis parce que ça ne me dérange pas de les partager.
Mme Cadet : D'accord. Merci,
merci, M. le ministre. Donc, c'est pour ça que j'essaie donc de vous suivre
ici.
M. Boulet : Je sais que vous
êtes des personnes rigoureuses et que vous allez poser les questions, ça fait
que j'aime autant les dire en amont.
Mme Cadet : D'accord, merci.
Et l'autre chose, c'est que là, vous avez dit donc 109.6, mais en fait, 109.6
prévoit donc les... les fonctions que peuvent exercer les régisseurs, parce que
là, vous nous avez nommé, donc, les différents cas pour lesquels une licence,
donc, pouvait... Donc là, je vous avouerais, là, parce que là, je lisais 109.6,
donc, de façon concomitante, ça ne fonctionnait pas. Ça fait que je voulais
juste... peut-être juste nous référer, là. Donc, vous...
M. Boulet : Bien, il y a des
cas dans lesquels une demande de délivrance de licence ne peut être examinée
par la régie quand il y a eu une précédente licence qui a été annulée dans les
12 mois précédant la demande à la suite d'une décision d'un régisseur dans
l'exercice de ses fonctions, prévus à l'article 109.6, et dans l'article 109.6
on mentionne les trois cas, et c'est dans le deuxième alinéa de 51.1, Madwa, où
on réfère à 109.6...
Mme Cadet : Oui, je vois
que...
M. Boulet : ...et c'est pour
ça que j'ai mentionné les trois cas.
Mme Cadet : Oui, je vois
qu'il y a 51... Bien, c'est... c'est exactement ça, ma question, en fait. Je
vois qu'il y a 51.1, donc qu'on réfère à 109.6...
M. Boulet : Exactement, au
deuxième alinéa, oui.
Mme Cadet : 109.6, donc,
c'est l'article qui dit...
M. Boulet : Tout à fait.
Mme Cadet : «Le gouvernement
nomme au plus cinq régisseurs qui exercent sous l'autorité administrative du
président-directeur général les fonctions suivantes de façon exclusive...» Mais
ça ne donne pas nécessairement, donc, les trois cas, à moins... Et là,
évidemment, donc, ça... Il y a beaucoup, donc, de références à d'autres
articles à 109.6, là, donc c'est peut-être une de ces références-là.
M. Boulet : Oui, oui,
exactement.
Mme Cadet : Oui. Je ne sais
pas si... Vous pouvez peut-être donc nous diriger ici, là, parce que dans le
fond, donc, comme ils disent, donc, on nous nomme donc les fonctions que
peuvent exercer les régisseurs ici, là, et non pas, donc, les... les trois
exemples, donc «décider si une licence peut être refusée, eu égard donc aux
dispositions suivantes»; oui, premier paragraphe, «décider de la restriction
d'une licence en vertu du deuxième»; «autoriser un titulaire de licence
restreinte à poursuivre un contrat en cours d'exécution en vertu du troisième
paragraphe», etc. Il y en a six... sept, plutôt, pardon.
Donc, je... Donc, je ne sais pas si
l'article... Donc, les trois cas, là, que vous énumériez, à quel endroit est-ce
qu'on les retrouve?
M. Boulet : Les trois cas
de... que je viens de mentionner, 109.6...
Ils sont mentionnés à 51.1, hein, Madwa.
Puis, tu sais, dans le fond, là, c'est
uniquement et essentiellement pour assurer une meilleure protection de la
population, cet article-là. C'est les avis d'abandon, et, pendant les avis
d'abandon, bien, ça mène aux conséquences que j'ai expliquées, ils peuvent
refaire une demande de licence une semaine... ou deux mois après, ou peu importe
après. Alors là, le délai d'un an permet d'assurer une période tampon
raisonnable qui est cohérente avec la même période que nous avons dans la loi
sur la délivrance des permis d'alcool. C'est ce que les conseillers...
Mme Cadet : ...d'où le 12 mois?
M. Boulet : Oui, nous...
Mme Cadet : Oui, parce que
là, bien évidemment, là, parce que là, donc, je vous suivais...
M. Boulet : Oui. Le délai de
12 mois vient de là...
Mme Cadet : O.K.
M. Boulet : ...et des
consultations qui ont été faites en amont avec tous les partenaires, ça
apparaissait un délai raisonnable.
Mme Cadet : O.K. Donc, les...
les différents groupes se sont accordés, donc, sur le délai de 12 mois, ce qui,
bien évidemment, c'est...
Revenons donc dans le... le cœur de la
question, en fait le cœur donc de l'article proposé ici, là. Donc, évidemment,
donc, le délai de 12 mois, donc, était ma prochaine question, et là je
comprends que c'est vraiment donc sur la base de ces consultations-là et en
toute concordance avec... Loi sur les permis d'alcool.
M. Boulet : En fait, les
entrepreneurs habiles ou malhabiles, bien, ils abandonnaient pour avoir un
dossier propre...
Mme Cadet : Ils abandonnaient
leur licence, tout simplement?
M. Boulet : Bien oui, bien
oui, tout simplement, de façon directe ou de façon indirecte.
Mme Cadet : Ça veut dire
quoi, de façon directe ou indirecte?
M. Boulet : Bien, comme j'ai
mentionné tout à l'heure, ça...
M. Boulet : ...qui peut être
fait de manière directe quand il envoie un avis d'abandon de sa licence à la
régie, mais aussi de façon indirecte si l'entreprise ne paie pas, il décide de
ne pas payer les frais et droits exigibles pour le maintien de sa licence, ça
fait qu'il n'envoie pas d'avis d'abandon, mais il ne paie pas, ça fait qu'on
met fin à sa licence, mais lui, il n'est pas dans un contexte... il est dans
une situation qui permet de ne pas créer l'antécédent et il peut redéposer par
la suite.
Mme Cadet : D'accord. Et là,
mardi, et ma mémoire me fait un petit peu défaut, donc, sur le numéro d'article
exact, là, mais alors que nous étudiions, à ce moment-là, de notre côté,
l'article... je pense que c'était l'article 7 du projet de loi, donc, quand
nous ajoutions, donc, l'article 65.1, donc, les cas d'indication d'une
restriction sur une licence pour l'admissibilité aux contrats publics, je vous
posais la question, donc, sur si, donc, on avait, donc, un dirigeant
d'entreprise qui décidait, donc, de faire appel, essentiellement, donc, à un
prête-nom, là, pour se soustraire à ces dispositions-là. Nous avions... nous
avions, donc, trouvé, donc, les dispositions de la Loi sur le bâtiment qui
assujettissaient l'article 65.1 à ce mécanisme de contrôle là. Donc, est-ce que
l'article 51.1 est assujetti aux mêmes mécanismes de contrôle?
M. Boulet : Tout à fait.
Mme Cadet : Oui, donc c'est
bien confirmé.
M. Boulet : Oui.
Mme Cadet : Et rappelez-moi,
c'était... est-ce que c'était celui à l'article 60? .
Des voix : ...
M. Boulet : 60, paragraphe 3,
il me semble.
Mme Cadet : C'est celui-là.
60, paragraphe 3, à 70, paragraphe 2, de mémoire.
M. Boulet : ...
Mme Cadet : Oui. Ah non,
ceux-là, c'était pour... c'était pour les... Ah non, ce n'est pas vrai. Non.
Des voix : ...
M. Boulet : Est-ce que vous
voulez qu'on vous les redonne?
Mme Cadet : Oui, s'il vous
plaît. Oui.
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le ministre, voulez-vous qu'un suspende ou...
M. Boulet : Non, je les ai.
Le Président (M. Schneeberger) :
C'est correct?
M. Boulet : 60.3, c'est ce
qui permet au régisseur d'annuler, là, en cas d'utilisation de prête-nom. C'est
70.2. En fait, 60, paragraphe 3, 70, paragraphe 2, puis le pénal est à 197.2.
Mme Cadet : Deux. C'est ça.
O.K. Parfait. Donc...
M. Boulet : C'est ce qu'on
vous avait donné mardi.
Mme Cadet : Oui, O.K. Oui,
c'est ça, donc...
M. Boulet : On essaie d'être
cohérents, hein?
Mme Cadet : Oui, voilà...
M. Boulet : On ne veut pas
mêler personne.
Mme Cadet : Bien non, bien,
effectivement, puis je les revois, puis, effectivement, donc, je ne me
rappelais plus le libellé exact, et là, donc, en les voyant, donc, je confirme,
donc, que puisque c'est sur la délivrance de la licence et le
non-renouvellement, donc, de celle-ci, là, à 70, paragraphe 2, et les
dispositions pénales, donc, sur l'usage, donc, du prête-nom pour la licence, à
ce moment-là, donc, 51.1 serait... ce qu'on ajoute à 51.1, donc, serait
assujetti à cette mesure de contrôle si...
M. Boulet : Aussi simplement,
M. le Président, c'est tout.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
C'est bon?
Mme Cadet : Ensuite...
• (12 h 30) •
Le Président (M. Schneeberger) : Oui?
Mme Cadet : ...collègue de
Chomedey, allez-y.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Chomedey.
Mme Lakhoyan Olivier : J'ai
une question à M. le ministre. Merci, M. le Président...
M. Boulet : On s'est
rencontrés au déjeuner...
Mme Lakhoyan Olivier : Oui.
Puis j'avais hâte de le rencontrer ici. C'est les 12 mois, là, les 12 mois
précédents, ce que je comprends, c'est que si, dans les derniers 12 mois, ils
ont eu une révocation de...
M. Boulet : Une annulation.
Mme Lakhoyan Olivier : ...l'annulation
de leur permis, ils ne peuvent pas redemander par précaution pour la sécurité
de tout nous autres.
M. Boulet : Tout à fait.
Mme Lakhoyan Olivier : Et
puis, dans 12 mois, ils peuvent redemander.
M. Boulet : Exact.
Mme Lakhoyan Olivier : Ma
question, là... C'est-tu parce qu'il y a juste quatre ou cinq régisseurs?
C'est-tu parce qu'on n'a pas le temps de regarder les dossiers ou c'est-tu
parce que la culpabilité est sévère? Quelle est la raison du 12 mois?
M. Boulet : Parce que c'est
une période de temps qui a été jugée raisonnable pour éviter la multiplication
des demandes. Donc, ce n'est pas parce qu'on n'a pas assez de régisseurs, au
contraire, l'état actuel fait en sorte que...
12 h 30 (version non révisée)
M. Boulet : ...les avis d'abandon,
que ce soit fait directement ou indirectement en ne payant pas les frais font
en sorte que ça multiplie. Il y a un effet de multiplication du nombre de
demandes et ça surcharge parfois plus que ça peut engendrer des bénéfices. Et
tu sais, c'est sûr qu'ultimement, collègue, c'est l'effet de dissuasion, là. Tu
sais, on ne présente pas de demande comme... comme on fait une lettre, comme on
envoie une lettre à la poste.
Mme Lakhoyan Olivier : Parce
qu'il y en a qui ont... Les groupes qui sont venus, il y en a qui ont mentionné
que le 12 mois était trop sévère, dépendant de qui c'était, puis que ce n'était
pas - ça, c'est un procès - ce n'est pas juste. Maître... c'est un de ceux-là
qui a apporté ce point-là.
M. Boulet : Vous vous référerez
à la...
Une voix : ...
M. Boulet : Oui. Je n'ai pas
de commentaire à faire. Sinon ça ne sera pas correct, là.
Mme Lakhoyan Olivier : Donc,
c'est ça. C'est pour ça que je vous demandais pour le 12 mois.
M. Boulet : Mais 12 mois,
c'est un délai raisonnable. Il y en a qui auraient pu dire que ça devrait être
plus. Il y en a qui disent qu'il ne devrait pas y avoir de délai, mais pas de
délai, ça implique une multiplication des demandes. Puis si on veut avoir un
effet dissuasif intéressant, il faut avoir un délai qui est aussi en cohésion
avec l'autre délai sur la révocation des permis d'alcool. Mais là vous ne m'écoutez
plus.
Mme Lakhoyan Olivier : J'écoute
en même temps. J'ai deux oreilles puis j'écoute en même temps M. le ministre
avec tout mon respect.
M. Boulet : D'accord. Donc,
je vais retenir ça. Non, non, je fais des blagues.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci
beaucoup pour vos réponses.
Le Président (M. Schneeberger) : Pas
d'autre question? Députée de Bourassa-Sauvé.
M. Boulet : Puis je sais que
vous écoutez aussi, même quand Thomas vous parle.
Mme Cadet : ...Sona et moi,
nous, on est mamans, hein? Donc on a l'habitude, on sait c'est quoi, donc,
écouter et faire autre chose en même temps, on n'a pas le choix.
M. Boulet : Eh, mon Dieu!
Quand on est papa aussi.
Mme Cadet : Oui, c'est bien
important. J'avais une autre question, ici, sur... Je revois donc le texte. Et
donc, ici, on parlera donc de l'annulation de licence. Pouvez-vous donc faire
la distinction? Parce que je comprends qu'à l'article 71, donc, on nous
parle de cessation de licence. Donc, on n'est pas dans les mêmes... Par
exemple, l'article 71 de la loi, où la licence d'un entrepreneur ou d'un
constructeur-propriétaire cesse d'avoir effet...
M. Boulet : Oui, on va le
voir...
Mme Cadet : ...dès que le
constructeur se trouve dans les situations suivantes. Et là, donc, on n'est
pas... Ce n'est pas l'annulation puis la cessation...
M. Boulet : Non, mais vous
connaissez la distinction juridique quand cesse d'avoir effet. Et l'annulation,
ça prend une motivation qui est prévue dans la loi, là. Ce n'est pas...
Mme Cadet : D'accord. O.K. C'est
ça. Donc, on n'est pas du tout dans les cas prévus à l'article 71, et là,
donc, je le sais, donc, parce qu'évidemment... donc d'écouter donc deux
conversations à la fois. Donc on parlait donc à nouveau, donc, du délai... du
délai de 12 mois. Et est-ce qu'il y a une.... Est-ce que vous avez évalué
la possibilité d'avoir une gradation? Parce que là, c'est une chose, donc, il a
eu une chance de donnée une première fois. Donc là, il y a un délai de 12 mois
pour pouvoir donc réexaminer une nouvelle demande de délivrance. Mais s'il y a
une autre... Je veux dire, si on a un... une personne... une personne
recalcitrante, là.
M. Boulet : Est-ce que ça a
été évalué lors de consultations préalables avec des partenaires? Pet-être,
mais moi non. Il faut que ce soit clair. Il faut que ce soit limpide si on veut
favoriser une application qui est comprise par le monde entrepreneurial de la
construction, je pense que c'est un délai. Puis d'ailleurs, dans la loi
régissant l'octroi des permis d'alcool, c'est ce délai-là, puis ça donne de
bons résultats.
Mme Cadet : O.K. Oui. Donc, c'est
ça, il y avait... Il y avait la CSD, là, qui dans l'une de ses recommandations,
là, parlait donc d'une asymétrie selon le nombre de récidives.
M. Boulet : Oui, mais eux,
leur raisonnement, c'était une gradation des sanctions en s'inspirant des
processus disciplinaires qui sont dans les conventions collectives de travail,
mais non, pas dans ce cas-là. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce que l'article 4 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 9. M. le ministre.
M. Boulet : Merci, M. le
Président. 9. Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 69,
du suivant :
«69.1. Le titulaire d'une licence qui veut
l'abandonner doit aviser la régie de son intention par écrit. La licence cesse
d'avoir effet dès la réception de cet avis par la régie.»
Commentaires, si besoin en est, là, cette
fois-ci : Donc, on insère un nouvel article qui prévoit que le titulaire d'une
licence qui veut l'abandonner doit aviser la régie de son intention. Puis l'article
prévoit que la licence cesse d'avoir effet dès la...
M. Boulet : ...la réception de
l'avis.
Puis là, pour répondre aux questions par
anticipation, ça vise, collègue, à standardiser une pratique qui existe
actuellement pour les titulaires de licence qui souhaitent, pour une raison ou
pour une autre, abandonner celle-ci. En effet, la licence d'entrepreneur ou de
constructeur propriétaire n'a pas de terme, en fait, c'est indéfini. Une fois
délivrée, elle demeure en vigueur ad vitam, sous réserve que son titulaire paie
les droits de maintien de la licence. Donc, ici, pour une raison encore une fois
qui peut varier d'un entrepreneur à l'autre, c'est sain d'écrire dans la loi
que, si tu veux l'abandonner, si tu cesses de l'utiliser, t'exprimes ton
intention puis ta licence cesse d'avoir effet. Ça fait qu'il n'y aura pas des
demandes de suivi pour payer des frais ou... Ça vise à clarifier, à
standardiser, là, comme on dit. Alors, c'est tout, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Questions? Députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui. Donc,
première question ici, M. le Président. Donc, je comprends ici qu'on est un peu
en complément avec l'article précédent où on disait, donc, qu'il pouvait y
avoir, donc, des abandons directs ou indirects. Donc, on vient éliminer la
possibilité d'un abandon indirect, c'est ça?
M. Boulet : Tellement,
tellement. Bien, on ne pourra pas l'éliminer complètement, mais, au moins, on
va faire de l'information puis de la sensibilisation. Abandonne plutôt que de
te confronter à une décision d'annulation parce que tu ne paies pas. Mais, oui,
c'est complémentaire. C'est une très bonne remarque, oui.
Mme Cadet : O.K. C'est ça.
Parce que, là, vous disiez donc : En ce moment, donc, il peut y avoir
l'avis d'abandon ou, sinon, donc, cette personne ne paie pas, donc c'est un
peu, donc, un abandon indirect, là, à ce qu'on voyait, l'article 4. Donc,
ici, là, je comprends... là, il faudrait qu'évidemment que je regarde
l'article 69. Donc, cet avis d'abandon là, c'était déjà quelque chose qui
était prévu, c'est juste que, là, maintenant, on vient dire : Si on...
M. Boulet : ...il y en a qui
pouvaient le faire. On peut s'imaginer qu'il y en a qui écrivaient à la régie.
Mais, comme ce n'était pas un droit et une obligation qui étaient connus dans
une loi, bien là, ce n'était pas appliqué, c'était...
Mme Cadet : O.K., c'est ça.
M. Boulet : C'était très
asymétrique, d'où l'importance de rendre ça symétrique ou standard pour tout le
monde.
Mme Cadet : O.K., d'accord.
Donc il y avait, donc, un peu... l'article 4, en disant, donc, il y a une
possibilité, mais ce n'était pas prévu sur le plan législatif, c'est la
première fois qu'on le prévoit.
M. Boulet : Ah, oui!
exactement.
Mme Cadet : O.K. Et là...
donc la licence cesse d'avoir effet. Donc, est-ce qu'on... On était à
l'article 71 tantôt. À 71, si on dit : cesse d'avoir effet, on ne
modifie pas l'article 71 pour dire que la licence cesse d'avoir effet dans
le cas d'un avis d'abandon à 69.1?
M. Boulet : Non.
Mme Cadet : Ce ne serait pas
avisé de le faire?
M. Boulet : De modifier 71.1
qui dit...
Mme Cadet : Non, 71 :
«La licence d'entrepreneur de construire... cesse d'avoir effet dès que son
titulaire se trouve dans l'une des situations suivantes...» Mais là, on vient
d'ajouter une situation en disant que la licence cesse d'avoir effet dès la
réception de cet avis par la régie.
M. Boulet : Oui, mais ça,
c'est la conséquence de l'abandon, ce n'est pas la même affaire, cesse d'avoir
effet dans certaines situations. Là, tout ce qu'on dit, c'est que l'abandon
provoque la conséquence suivante, c'est-à-dire la cessation, la licence cesse
d'avoir effet.
Mme Cadet : Non, je
comprends. Je comprends que l'abandon crée la conséquence, mais mon point ici,
c'est de dire que 71, justement, donc, porte sur la conséquence de la cessation
d'effet dans l'un des cas suivants.
• (12 h 40) •
M. Boulet : Oui, donc c'est
complémentaire. Tu sais, si ça cesse... Tu sais, si tu fais faillite, si tu as des
pouvoirs qui sont révoqués, puis s'il y a une résolution décrétant une mise en
liquidation, elle cesse d'avoir effet. Mais ici, c'est pour prévoir que
l'essence de cet article-là, c'est l'abandon.
Mme Cadet : Oui, ça, je
comprends très bien que le coeur de l'article, là, c'était... Ma première
remarque à ce stade-ci en était une de concordance puisqu'on vient de parler,
donc, de l'article, donc, qui parle des différentes cessations d'effet en vertu
de 71... on a fait, donc, à l'article 4, la distinction, pour ceux qui
nous écoutent, entre l'annulation et la cessation de la licence. Ici à 71,
donc, on... Donc, par exemple, donc, la section III, là, donc, de ce
chapitre de la Loi sur le bâtiment... je vais retrouver le... c'est le
chapitre, pardon... Bon, là, je tourne deux pages à la fois, c'est plus
compliqué, pardon. On est... Voilà, on est... Bien, comme on... En fait, de la
même manière que dans le bloc que nous étudions ici, nous sommes dans la
qualification des entrepreneurs et des constructeurs propriétaires. Donc,
cette...
Mme Cadet : ...section-là se
trouve dans le chapitre quatre de la Loi sur le bâtiment, qui parle exactement
de la qualification professionnelle des entrepreneurs et des constructeurs
propriétaires. Donc, à la section trois, on parle de la suspension et
d'annulation de licences, donc, ce qu'on a fait précédemment. Donc, on nous
parle des cas où la régie peut suspendre ou annuler, à 70, 70.1, suspendre ou
annuler, 70.2, on parle de suspension ici et à 71 on parle des cessations
d'effet. Donc, c'est pour ça que je... à 69.1, qui vient dans la section
précédente du chapitre. S'il n'y a pas lieu, dans l'article qui énumère les
conséquences... donc, la conséquence de la cessation d'effet, donc, dans
différents cas, incluant celui qu'on est en train d'ajouter ici, qui est
l'abandon de la licence, s'il ne serait pas avisé dans cette section-là du
chapitre sur la qualification, de faire cette...
M. Boulet : Je comprends
l'observation, mais ma réponse est telle que c'est présenté, c'est beaucoup
plus facile à comprendre parce que 71 réfère à une faillite. D'autres articles
réfèrent à un pouvoir, donc une possibilité de suspendre ou d'annuler. Ici, on
ne vient que régir une situation, c'est-à-dire l'abandon, et donc il y a la
conséquence de l'abandon. Mais je comprends ce que vous dites, mais je pense
que ça ne nuit pas à la compréhension du tout de venir prévoir ici que
l'abandon engendre une cessation.
Mme Cadet : Bien, je
n'enlèverais pas le deuxième alinéa de l'article 69.1. Je pense que, comme
vous le dites, que c'était... que c'était visé à 69.1 qu'on vient de dire ce
que... l'intention du législateur ici, au...il est vraiment au premier alinéa,
là. Elle est vraiment, donc, d'instituer le processus d'avis d'abandon à la
régie, donc qui n'existe pas sur le plan législatif en ce moment. Et je
comprends de vos propos, alors que nous étudiions l'article quatre
précédemment, que c'est une manière qui peut se faire, mais qui n'était pas
prévue, donc on vient l'Institut à 69.1. C'est ça, l'intention du législateur.
Donc, on est d'accord avec celle-ci. Mon propos était de préciser sur la forme
donc à savoir.
M. Boulet : Je le comprends,
hein, mais, tu sais, 71, là, il énumère un certain nombre de cas, il n'est pas
une finalité, il n'est pas exhaustif en soi. Puis ce n'est pas des choses de
même nature. Tu sais, si c'est une faillite par exemple, ce n'est pas de même
nature que le geste volontaire d'abandonner, là. Ça fait que... Mais je
comprends que ça pourrait, tu sais, ce que vous me dites, est-ce qu'on n'aurait
pas pu simplement amender 71 et rajouter à neuf «qui veut abandonner doit...»
Mais il n'y aurait pas l'obligation d'aviser la régie, là.
Mme Cadet : Non, non, je
pense... Bien, je ne vous enlèverais pas 69.1. Comme j'ai dit, moi, je suis
d'accord avec l'intention du législateur de créer l'intention d'aviser la
régie. Ça, c'est...
M. Boulet : Donc, ce que vous
dites, c'est qu'on enlève le deuxième alinéa puis on l'envoie... quelqu'un qui
envoie...
Mme Cadet : Soit peut-être
que... je ne sais pas ce que les légistes en pensent derrière. Puis on pourrait
suspendre pour voir. Mais...
M. Boulet : Non. Ils sont à
l'aise avec ça. Ça a été...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Bon.
Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 45)
(Reprise à 12 h 47)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux. M. le ministre, si vous avez des explications plus
précises à nous donner.
M. Boulet : Merci, M. le
Président. Je n'irai pas de façon très, très détaillée, mais il y a, dans une
autre section, des cas de cessation automatique puis, dans les articles, il n'y
a pas une liste nécessairement exhaustive, mais à 71, notamment en cas de
faillite, il y a une cessation automatique de la licence, à 71.1 qui a été
adopté, il y a d'autres cas de cessation de la licence, et à 73 aussi. Et là,
dans les cas d'abandon, on l'a mis dans une autre section parce qu'il y a
aussi, dans cette section-là où 69.1 apparaît, l'article 67où il y a un
devoir d'information de la régie. Et donc l'abandon comme le principal
corollaire de la décision d'abandonner est d'informer la régie, on l'a mis dans
cette section-là et on a prévu la conséquence pour fins de plus grande facilité
de compréhension. Donc, si tu veux abandonner, si tu as l'intention
d'abandonner, tu dois aviser. Puis si tu avises, bien, dès la réception, ta
licence cesse d'avoir effet. Donc, c'est l'option qui a été considérée et jugée
pertinente par nos légistes.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Si, je...
juste... sans... Parce que, là, le ministre donc a mentionné donc deux autres
exemples, celui de 71.1... ne comporte que cette sous-catégorie, cette licence
cesse d'avoir effet dès que son...
M. Boulet : Êtes-vous dans la
section Suspension et appellation, là?
Mme Cadet : Oui, c'est sûr
que celui-là serait dans la bonne section, donc, c'est certain.
M. Boulet : Alors qu'ici,
nous, ça découle d'une volonté, d'une intention.
Mme Cadet : C'est que moi, de
la manière dont je lis et là donc je suis autant 73 que 71.1 et même dans le
69.1, c'est pour ça que je disais donc, moi je n'étais pas dans une logique
de... de soustraire donc le deuxième alinéa ici. Ce que l'information qui
semble pertinente, là, qui est ajoutée, là, parce ce que le législateur ne
parle jamais pour ne rien dire. Donc, quand il ajoute une information, c'est
parce qu'elle est... elle est... elle ne se substitue pas à une autre, là, mais
elle vient donc s'ajouter à ce qui existe, à ce qui est déjà prévu.
• (12 h 50) •
Ici, donc à 73, donc quand on parle donc
de la cessation d'effet de la licence d'une société, d'une personne morale,
bien, on indique donc un délai. Ici, c'est 90 jours après la date où le
répondant cesse d'agir ou, dans le cas du décès, le délai est porté donc à
120 jours, mais dans tous les... par exemple donc, ici, donc à 73. Donc,
j'imagine que, donc, donc, dans ces cas-là, habituellement, donc la société
donc aurait donc une résolution qui décréterait donc sa propre mise en
liquidation. Donc, les cas qui sont déjà prévus à 71 seraient... découleraient
de ce qui est indiqué donc à 73 qui nous parle, oui, d'une cessation d'effet,
mais qui, bien sûr, précise le délai et qui se fait donc en trois paragraphes
ici, là, et qui nous parle des situations, là, où la licence, elle demeure en
vigueur. Donc, je comprends bien la portée de 73 qui n'est pas tout simplement
d'avoir une cessation en effet immédiate, mais d'indiquer des cas où le...
M. Boulet : Mais c'est tout
des...
Mme Cadet : Ça fait que ça,
c'est normal, que 73 à tout à fait sa...
M. Boulet : Bien oui, et
c'est des cessations qui sont consécutives à des suspensions, annulations dans
certains cas. Puis dans effectivement 73, la prise d'effet de la cessation peut
être...
M. Boulet : ...postérieur,
mais dans le cas ici, qui est un geste volontaire, qui est l'expression d'une
intention d'abandon, là c'est effectif dès la réception.
Mme Cadet : Je vous entends.
Mais est-ce que... C'est pour ça que je disais, donc, bon, il y avait, bon, 73,
bon, je vous parlais, donc, de l'exemple que vous avez donné à 71.1, où on est
vraiment, donc, dans la situation, donc, de la cessation, donc, des faits. Elle
est... Elle sous-tend, donc, le fait que le titulaire, donc, n'adhère plus,
donc, à ce plan, il se sert, donc, de la licence principale, là. Donc, on en
était vraiment là. Tandis qu'ici, ce qu'on viendrait dire à 69.1, c'est «la
licence cesse d'avoir effet dès la réception de cet avis par la régie». Donc,
le libellé «la réception» et la précision qui est tout à fait pertinente, d'inclure
à 69.1, mais ça ne nous empêcherait pas, donc, à 71, de l'ajouter, parce que
vous-même, quand on étudiait l'article 4, vous nous parliez, donc, des
deux situations où il peut y avoir, donc, un abandon, soit un abandon direct ou
un abandon indirect. Puis votre exemple d'abandon indirect était le fait de ne
pas payer les frais, les droits exigibles. Or, cette forme d'abandon indirect
de la licence se retrouve comme situation où la licence d'un entrepreneur ou
d'un constructeur propriétaire cesse d'avoir effet dès que son titulaire se
trouve dans l'une des situations suivantes, donc, à l'article 71, soit le
fait qu'il n'a pas payé à l'échéance les droits et les frais exigibles pour le
maintien de la licence.
Donc, on n'est pas du tout dans un cas de
faillite. On comprend qu'il y a une espèce, donc, de gradation ici, là,
j'imagine, on n'ira pas revoir, donc, les anciens libellés, deux paragraphes
abrogés ici qui nous parlaient de la cessation d'effet. Mais je ne comprends
pas qu'est-ce qui nous empêcherait, en ce moment, comme législateurs, de mettre
la ceinture et les bretelles, puis de l'ajouter ici. Ce n'est pas une
obligation supplémentaire, je pense qu'on vient de clarifier la loi en ajoutant
l'article 69.1, et je comprends que ce serait donc à la section II,
donc, du chapitre sur la qualification des entrepreneurs et des constructeurs
propriétaires, plutôt que la section III, et de le faire aussi, soit dans
l'un des paragraphes abrogés, le 5° ou le 6°, ou d'ajouter un neuvième
paragraphe à l'article 71.
M. Boulet : Je vais me
résumer, M. le Président. Je pense, j'ai fait tous mes commentaires.
L'article 9 ne fait que standardiser une pratique. Et le texte est clair,
il y a un choix légistique qui a été fait, puis je limiterai mes commentaires.
Mme Cadet : La proposition
que je mets sur la table, est-ce qu'elle vous apparaît si...
M. Boulet : Non, mais je vais
expliquer pourquoi c'est là. Oui, oui, tout à fait, on l'a considérée, on l'a
analysée. Mais le choix légistique qui a été fait demeure celui qui est de
regrouper dans une section, où il y a des devoirs d'information à la régie, se
retrouve.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui, merci
beaucoup, M. le ministre, et j'apprécie, donc, le sérieux avec lequel, donc,
vous avez répondu, donc, à ma question ici. Et je vous avouerais que je ne suis
pas tout à fait satisfaite, parce que j'ai l'impression qu'on pourrait... parce
ce que je n'ai pas l'impression que vous êtes en train de me dire que ma
proposition, donc, n'a pas lieu d'être du tout, que ce que ce ne serait pas un
choix légistique opportun.
Et je vous comprends, là, que 69.1, donc,
nous parle, donc, des... est en continuité, donc, avec la sous-section, là, sur
les registres et avis et le fait que, par exemple, à 67, le titulaire de la
licence, donc, un, doit donc informer la régie. Donc, je vous entends sur le
choix qui a été fait à 69.1 ici. Le premier et le deuxième paragraphe, je ne
les changerais pas, mais je ne pense pas que le législateur parlerait pour ne
rien dire en ajoutant... en modifiant l'un des paragraphes abrogés, par
exemple, qui se trouve à l'article 71.
M. Boulet : Ceci dit, par
respect, là, parce que je n'aime pas dire : Je n'ai pas de commentaire,
là, mais je le répète, l'abandon découle de la volonté de l'entrepreneur. C'est
une situation qui est spécifique puis on vise à confirmer une pratique dans la
loi. Les légistes sont extrêmement d'avis que même l'ajouter à 71 n'aurait
aucune valeur ajoutée que le choix qui a été fait. On a bien entendu tout ce
que vous avez mentionné, mais, pour le reste, j'ai tout dit, M. le Président.
Mme Cadet : Est-ce qu'on peut
suspendre, M. le Président?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
on peut suspendre. Alors, nous suspendons quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 56)
(Reprise à 12 h 58)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors
nous reprenons les travaux. Alors, je... Il y a-tu quelque... Est-ce que... Il
n'y avait pas rien, alors à ce... Oui. Députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui, merci, donc,
merci, M. le Président. Donc, je comprends que... bien, j'aurais... qu'il y
a... il n'y a pas nécessairement... il n'y a pas lieu, donc, de déposer, donc,
un amendement ici, là. Donc, que le... j'ai complété, donc, mon argumentaire,
donc, pour l'inclusion, donc, à l'un des paragraphes de l'article 71 de
cette... de la proposition que j'ai faite. J'entends que le ministre, donc,
décline cette proposition. Je suis... Vous m'en verrez un peu déçue, mais bon,
on continuera, donc, avec allégresse, je l'espère, la poursuite de l'étude
détaillée de ce projet de loi.
J'avais sinon une autre question sur
l'article neuf, M. le Président. Donc toujours possible... demandais si une
condition pouvait être inscrite dans l'avis d'abandon. Je vous... et peut-être
que je peux... bien, en fait, détailler ici, là. Donc, vous vous souviendrez,
M. le ministre, donc, l'APCHQ, donc, en faisait, donc, dans son mémoire, donc,
une recommandation, là, et donc se questionnait, donc, sur les... de la même
manière que là, ici, on parlait, donc, de la réception, donc, que la cessation
d'effet de la licence puisse avoir effet, donc, dès la réception, donc, de
l'avis par la régie, que 69.1 vient préciser, donc, ce délai-là. Il y avait
donc ce questionnement-là de la part de l'APCHQ, donc, à savoir, donc, si une
condition, une date... une condition à survenir, donc, puisse être inscrite,
donc, dans l'avis d'abandon, ledit avis d'abandon ne prendrait ainsi effet qu'à
compter de cette date ou de la survenance de la condition, donc, dans certains
cas précis.
• (13 heures) •
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Est-ce que nous pouvons avoir une réponse rapide? Ou sinon, nous allons suspendre
pour la pause midi.
M. Boulet : ...qui est
simplement exprimé sans qu'on demande que ça puisse être assujetti à des
conditions.
Mme Cadet : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, merci beaucoup.
Alors, nous allons suspendre pour la pause
midi. Nous reprenons à 14 h.
(Suspension de la séance à 13 h 01)
14 h (version non révisée)
(Reprise à 14 h 03)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
bon après-midi à tous. La Commission de l'aménagement du territoire reprend ses
travaux. Je rappelle que nous poursuivons l'étude détaillée du projet de loi n° 76,
Loi visant principalement accroître la qualité de construction et la sécurité
du public. Lors de la suspension, nous en étions presque à la finalité de l'article
neuf, mais je pense que la députée de Bourassa avait une question ou c'est
correct? Une question, oui.
Mme Cadet : Merci, M....
merci, M. le Président. Bien, en fait, je pense que je... bien, j'avais déjà
posé ma question au ministre, donc c'était à son tour donc de répondre. Je ne
sais pas si vous souhaitez que je reformule la question. Je pense que le
ministre s'en souvient... s'en souvient, manifestement, je vois son sourire,
donc tout simplement, je n'entends pas le besoin de reformuler.
M. Boulet : Oui. Je m'en
souviens, ça ne fait pas tellement longtemps. Oui, donc on ne souhaite pas assujettir
l'intention exprimée par un entrepreneur d'abandonner sa licence à une
condition. C'est l'expression d'une volonté clairement exprimée par ledit
entrepreneur qui va avoir la conséquence que sa licence va cesser d'avoir
effet. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, on vote. Alors, est-ce que l'article neuf est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Nous en sommes maintenant à l'article 13. M. le ministre.
M. Boulet : Oui, merci.
Merci, M. le Président. 13 : Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 73, du suivant : «Malgré les articles 69.1, 71, 71.1
et 73, une licence est suspendue lorsque survient, entre la réception par le
titulaire d'un préavis prévu à l'article 75 concernant une décision visée
au paragraphe quatre du premier alinéa de l'article 109.6 et la prise de
la décision, l'une des situations suivantes :
«1 : le titulaire avise la Régie de
son intention d'abandonner la licence;
«2 : le titulaire n'a pas payé à l'échéance
les droits et les frais exigibles pour le maintien de la licence;
«3 : la licence ne comporte qu'une
sous-catégorie autorisant la titulaire à exécuter des travaux de construction
couverts par un plan de garantie et celui-ci n'adhère plus au plan de garantie;
«4 : le répondant de la société ou la
personne morale titulaire a cessé d'agir à ce titre dans un autre cas que son
décès et il ne s'agit pas d'une situation où la licence demeure en vigueur en
application des deuxième et troisième alinéas de l'article 73.
«Cette suspension vaut jusqu'à ce que la
Régie prenne acte de la situation concernée, auquel cas la licence cesse d'avoir
effet, ou jusqu'à ce qu'elle annule la licence.»
Commentaires. Donc, l'article 13
insère un nouvel article 74...
M. Boulet : ...et prévoit des
cas où, plutôt que de cesser automatiquement d'avoir effet, une licence sera
suspendue. Lorsque survient, entre la réception par le titulaire d'un préavis
concernant une décision visée à 4 de 109.6, ce qu'on a discuté ce matin, et la
prise de la décision l'une des situations suivantes... bon, comme... C'est bien
expliqué, vous avez les situations. Et donc on prévoit que la suspension va...
demeure jusqu'à ce que la régie prenne acte. Auquel cas, là, la licence cesse
d'avoir effet.
Là, je vais vous expliquer la situation
qui existe et qui justifie la présentation d'un article de cette nature-là,
comme j'ai commencé ce matin. Donc, ce qu'on avait constaté, à la régie, ce
qu'on constate, c'est que des entreprises, comme j'expliquais aussi ce matin,
abandonnent leurs licences quand elles sont convoquées devant le régisseur.
Donc, ça peut être fait de façon directe, l'envoi d'un avis d'abandon, de façon
indirecte, tu ne paies pas des droits. Et que l'abandon soit direct ou
indirect, ça n'a pas pour effet de créer d'antécédent puis ça facilite le dépôt
d'une nouvelle demande.
Des voix : ...
M. Boulet : Puis en
transformant ces situations où, en principe, la licence cesserait
automatiquement, ça permet à la régie d'agir sur ces licences et de les annuler
lorsqu'elle est d'avis que l'abandon avait comme objectif d'éluder une sanction
administrative. Donc, c'est dans le même état d'esprit, mais là je sais que
vous avez mieux compris, donc, on veut éviter une sanction administrative, on
abandonne, et ça évite le résultat qui est prévu dans l'article. Donc, cette
annulation a comme conséquence que le titulaire ou ses dirigeants ne pourront
pas présenter une demande, une nouvelle demande, dans les 12 mois suivant cette
annulation, via l'application du nouvel article 51.1, proposé par l'article 4
du projet de loi, que nous avons finalement adopté ce matin.
Mme Cadet : Merci, M. le
ministre.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui. Bien, merci,
M. le Président. D'abord, donc, avant, donc, de commenter, donc, l'article 13,
donc, je vous invite, M. le Président, donc, à faire un rappel à l'ordre. Je
sais qu'on vient de suite de commencer, donc, la commission, là, mais c'est
que, donc... s'assurer qu'on ne soit pas en train, donc, de jaser, là, pendant
que le ministre, donc, présente, donc, le texte proposé, parce que c'est un peu
déconcentrant. Oui, nous, écoute bien. Donc, tout simplement, donc, cette
petite invitation, donc, avec beaucoup, beaucoup d'égards pour mes collègues
bien évidemment. Merci.
Ensuite, donc là, ici, donc, je pense que
vos explications, donc, complémentaires, donc, nous aident, donc, à comprendre,
donc, la nature, donc, du texte proposé. Donc, je veux bien saisir... vous
dites, donc : Malgré les articles 69.1 qu'on vient d'adopter ou qu'on a
adoptés, oui, 71, 71.1, qu'on a adoptés à l'article précédent, et 73, dont on a
discuté, essentiellement, donc, on vient, donc, bien, éliminer, donc, les
situations... en fait, donc, on vient, donc, dédire, donc, ce qu'on voit, donc,
dans ces articles-là, pour pouvoir suspendre la licence, plutôt qu'elle
prenne... qu'elle cesse d'avoir effet pendant cette période-là, précisément.
• (14 h 10) •
M. Boulet : Oui. En fait,
c'est entre les deux, tu sais. Tu es convoqué pour aller plaider ton cas devant
un régisseur, puis tu abandonnes pour te libérer d'une décision qui aurait pour
effet de suspendre ou annuler ta licence, et c'est ça qu'on vient prévoir, là,
c'est que la licence est suspendue quand, entre la réception par le titulaire
d'un préavis en vertu de 75, pour aller devant le régisseur concernant une
décision visée à 4 du premier alinéa de 109.6, bien là, il y a une suspension
jusqu'à ce que la régie prenne acte de la situation concernée. Puis là, à ce
moment-là, la licence cesse d'avoir effet.
Mme Cadet : O.K....
M. Boulet : En fait, c'est la
même, même discussion qu'on a eue, collègue, ce matin, mais là, ici, c'est
l'autre stratagème, ceci dit avec respect pour les entrepreneurs, dans le but
d'éviter l'application de la loi...
Mme Cadet : ...et là, donc, si
on vérifie, donc, 75, donc, c'est article qui dit, donc : «La régie doit,
avant de refuser de délivrer une licence...»
M. Boulet : C'est le préavis,
oui.
Mme Cadet : Donc, c'est le
préavis. «...ou de prononcer la suspension...»
M. Boulet : Préavis de 10
jours, si je me souviens bien, oui.
Mme Cadet : O.K. Donc :
«...ou l'annulation d'une licence...» Donc, dans tous ces cas-là, donc, la
régie notifie «par écrit le titulaire le préavis prescrit par l'article 5
de la Loi sur la justice administrative, lui accordant un délai d'au moins 10
jours...»
M. Boulet : C'est au moins 10
jours, oui.
Mme Cadet : O.K. Donc :
«...pour présenter ses observations. Il doit rendre par écrit une décision
motivée», donc, dans le cas de toute décision négative ici. Donc, pendant ces
10 jours... Ah! bien, c'est au moins 10 jours. Donc, ça va être...
M. Boulet : Exact.
Mme Cadet : Et habituellement
ça dure combien de temps?
M. Boulet : Ah mon Dieu!
Est-ce qu'il y a un délai moyen?
Des voix : ...
Mme Cadet : O.K., ça dure
habituellement 10 jours dans les faits. Donc, pendant dans ces 10 jours-là,
l'objectif ici... une décision aux articles... le paragraphe quatre du premier
alinéa de l'article 109.6. Donc, on se rappelle 109.6, c'était sur les
pouvoirs des régisseurs. Paragraphe quatre du premier alinéa...
M. Boulet : Oui, je les avais
cités ce matin, là. En fait, c'est tous les pouvoirs des régisseurs, là. Il y
en a... Ma sous-ministre, elle dit : Il y en a une trâlée.
Mme Cadet : Oui, oui... Ce
sera...
M. Boulet : On se comprend?
Mme Cadet : Ce sera au
registre. Donc... Bien, donc, 109.6, je le vois, donc, premier alinéa,
paragraphe quatre, donc : décider de la suspension ou de l'annulation d'un
des pouvoirs, donc, de façon exclusive, décider de la suspension ou de
l'annulation d'une licence en application de l'une ou l'autre des dispositions
suivantes : celle, donc, de l'article 70, celle, bon, d'autres... de
l'article 70, 70.0.1... O.K. O.K. Faussement déclarer les faits,
refuser... Ah! O.K. Donc, ce sont ces trois-là, O.K., O.K. ...application des
dispositions suivantes...
M. Boulet : Il pourrait même,
dans ce délai-là, avoir à payer des frais ou des droits et ne pas le faire pour
éviter...
Une voix : ...
M. Boulet : ...pour éviter
d'aller devant le régisseur, là. C'est toutes les quatre situations, là.
Mme Cadet : O.K. Donc,
seulement, donc, dans ces cas-là. Parce que là, si je comprends bien... Parce
que là, évidemment, donc, à 109.6, donc, on parle, donc, des pouvoirs, donc,
des... d'au plus... des au plus cinq régisseurs que le gouvernement peut nommer
sous l'autorité administrative du président-directeur général. Donc, ces
régisseurs, donc, on les... la trâlée, donc, de fonctions prévues à 109.6...
M. Boulet : C'est tous les
pouvoirs. La juridiction des régisseurs.
Mme Cadet : Oui. Et là, donc,
on comprend qu'à 109... donc, à 109.6, les régisseurs peuvent refuser des
licences... peuvent refuser de délivrer, donc, des licences en vertu, donc,
d'autres critères ou de restreindre ces licences en vertu, donc, de critères
additionnels, mais ce qu'on vient dire, c'est que ceux qui sont en vertu, donc,
de... du quatrième paragraphe du premier alinéa de 109.6 sont assez graves,
entre guillemets, pour que l'on puisse décider de suspendre la licence
seulement dans ces trois cas-là et non pas dans les autres cas où est-ce que
les régisseurs pourraient délivrer ces licences?
M. Boulet : Oui. On a la même
compréhension, oui, oui.
Mme Cadet : Ou c'est plutôt
décider de les... décider de refuser de les délivrer, là, plutôt, là, ou de les
renouveler. O.K. ...
Le Président (M. Schneeberger) : ...questions?
Mme Cadet : Oui... Oui...
Non, c'est ça... Pardon, M. le Président. Donc, je m'assurais, donc, de bien en
faire la lecture, parce que, dans le fond, une licence est suspendue lorsque
survient... Ah! d'accord. O.K., je comprends. O.K. Dans le fond, donc,
lorsqu'il y a... lorsqu'il y a un préavis, à ce moment-là, donc, le titulaire
de la licence, donc, peut exercer, donc, certains droits, donc, devant le
bureau des régisseurs pendant cette période-là, donc, décider, donc, de
contester le préavis.
M. Boulet : Puis vous
comprenez que c'est même un effet incitatif à procéder le plus rapidement
possible, sachant que ta licence est suspendue dans ces cas-là, là.
Mme Cadet : O.K. Oui. Et
donc, si, donc, la personne reçoit un avis concernant une décision, donc,
visée, donc, dans ces trois cas-là que vous avez énumérés, les
articles 70, 70.0.1, si, à ce moment-là, la personne décide d'aviser la
régie de son intention d'abandonner la licence, elle n'a pas payé à l'échéance
les droits et les frais exigés pour le maintien de la licence, donc, ce que
vous disiez, donc, la personne pourrait être exonérée, donc, du fait, donc, de
payer pendant ce temps-là. La licence ne comporte qu'une sous-catégorie... ce
qu'on disait plutôt...
Mme Cadet : ...acheté plus
tôt... à exécuter des travaux de construction couverts par un plan de
garantie... celui-ci n'adhère plus au plan de garantie. Le répondant de la
société ou de la personne morale... titulaire a cessé d'agir à ce titre dans un
autre cas que son décès. Il ne s'agit pas d'une situation d'assistance...
demeure en vigueur en application des deuxième et troisième alinéas de
l'article 73.
M. Boulet : Ça oblige
simplement une décision du régisseur, aussi simplement que ça.
Mme Cadet : Et là je veux
juste comprendre ce que... là, entre le préavis... Je comprends. Donc là, en ce
moment, là, évidemment, donc ce délai-là prévu à 75, donc c'est un... c'est
un... bon, c'est un, c'est un principe de justice naturelle, donc il est...
c'est ce qui prévaut en ce moment. Donc, une personne qui serait visée par
l'une des situations du quatrième paragraphe de... du premier alinéa de 109.6
recevrait donc ce préavis-là. Et pendant ces 10 jours, parce qu'on
comprend qu'en moyenne ça dure 10 jours, donc, en ce moment, qu'est-ce qui
se passe?
M. Boulet : La licence est
suspendue.
Mme Cadet : Non, en ce
moment, donc avant... donc pas en application du nouvel article 74, mais,
en ce moment, qu'est ce qui se passe?
M. Boulet : Donc, il n'y a
pas de suspension actuellement. C'est la raison pour laquelle on prévoit cet
article-là. C'est ce que j'avais dans mes notes additionnelles d'ailleurs. Il
n'y a rien qui se fait.
Mme Cadet : Est-ce que vous
n'avez pas lu les notes additionnelles, cette fois-ci?
M. Boulet : Oui, je les ai
lues devant tout le monde.
Mme Cadet : Oui. O.K. Pas au
complet.
M. Boulet : Je les ai lues
devant vous. Pour ceux qui écoutaient. Ceux et celles. Puis je vois ma collègue
de Chomedey qui l'avait compris.
Mme Cadet : O.K. Qui avait
compris qu'on était passé, que ce n'était pas juste des commentaires, c'était
les notes additionnelles en plus. Et là j'essaie de bien saisir le...
M. Boulet : Vous avez tout
bien saisi, collègue. Je le sais.
Mme Cadet : O.K. C'est que
là... O.K., là, je comprends. Habituellement... Donc, je comprends que vous
dites : Elle n'est pas suspendue, mais ce n'est pas que la licence
continue d'avoir effet, mais c'est plutôt que, justement, elle cesse d'avoir
effet au moment où la personne reçoit le préavis.
M. Boulet : Non, non, il n'y
a rien qui se fait.
Mme Cadet : Ceci dit, dans
les commentaires : «L'article 13 du projet de loi propose d'insérer un
nouvel article 74 dans la Loi sur le bâtiment. Cet article prévoit des cas
où, plutôt que de cesser automatiquement d'avoir effet, cette licence
d'entrepreneur ou de constructeur propriétaire sera suspendue lorsque survient
donc les cas visés».
M. Boulet : Donc, oui, tout à
fait. C'est... Effectivement, c'est une cessation automatique.
Mme Cadet : O.K. Donc, en ce
moment, ce qui se passe, c'est ça, ce n'est pas que ça continue, qu'il n'y a
pas de suspension et que la licence est en vigueur, c'est qu'elle cesse d'avoir
effet.
M. Boulet : En fait, c'est ce
nouvel article-là, collègue, qui prévoit ça. Dans l'état actuel des choses...
Une voix : ...
M. Boulet : Bien oui, mais on
est sur cet article-là. C'est ce que l'article prévoit. En fait, ce que j'ai
écrit, que je... dans votre document de députée : «Cet article prévoit des
cas où... En fait, on dit : «plutôt que de cesser automatiquement d'avoir
effet». Il y a une suspension.
Une voix : ...
M. Boulet : C'est parce
que... En fait, ce qu'elle demande, s'il abandonne ou ne paie pas ses frais,
puis tout ça, il y a une cessation automatique.
Mme Cadet : Oui, c'est la
conversion qu'on avait à l'article précédent.
M. Boulet : Je ne comprenais
pas votre question. Oui.
• (14 h 20) •
Mme Cadet : O.K. Je
comprends. Essentiellement, donc, là, c'est tout le... en fait, c'est toute la
conversation qu'on a eue, donc, à l'article précédent ici.
M. Boulet : Bien, c'est un
incitatif. S'il veut continuer de faire affaire, il y a intérêt à aller devant
le régisseur le plus rapidement possible et ne pas utiliser un stratagème, là,
tu sais, c'est... Parce que s'il utilise le stratagème, ça cesse
automatiquement d'avoir effet, là, et ce n'est pas ce qu'on veut, ce n'est pas
ce qu'on souhaite.
Mme Cadet : Donc, par
exemple, donc, si on le met en application de l'article qu'on étudiait juste
avant, donc l'article 9, et même en application de l'article 12,
parce que ce sont ces modifications-là qui sont... que l'on voit ici, là,
c'est... En fait, on vient créer, donc, la suspension de la licence pendant ce
délai-là pour les trois cas qu'on vient de créer et celui qui existait déjà au
huitième paragraphe de l'article 70, soit le fait de ne pas avoir payé à
l'échéance les droits et les frais exigés pour le maintien de la licence. Donc,
on... c'est, en fait, le seul cas qui existait déjà, vu que les trois autres,
on est en train de les créer en ce moment, c'est celui qui est prévu au deuxième
paragraphe, c'est ça?
M. Boulet : Exact.
Mme Cadet : O.K. Donc, en ce
moment... O.K., là, je comprends. Donc, dans la vraie vie, donc, étant donné
l'article 71 dont on a discuté...
Mme Cadet : ...à l'étude du
précédent article, le... la licence d'entrepreneur ou de constructeur
propriétaire donc cessait d'avoir effet dès que le titulaire se retrouvait dans
l'une des situations. Et celle qui...
M. Boulet : Oui, exactement.
Et là il ne laissait aucune trace.
Mme Cadet : Il ne payait
aucune...
M. Boulet : Alors que, là,
avec la suspension, on fait un suivi du dossier, on s'assure que ça puisse
procéder devant le régisseur et que la décision appropriée soit rendue.
Mme Cadet : O.K. Et là...
Donc là, je comprends bien qu'est-ce qu'on essaie de faire ici. Et là, par
exemple, donc pour le cas qui existait déjà dans la loi, donc soit le fait de
ne pas avoir payé à l'échéance les droits, les frais exigibles qui... et c'est
vraiment une... c'est vraiment une question de compréhension ici, quelle est la
valeur ajoutée de créer la période de suspension alors que la licence prenait
fin, cessait d'avoir effet dès que le titulaire se retrouvait dans la situation
de ne pas avoir payé les droits donc?
M. Boulet : C'est parce que
c'est entre le... c'est dès la réception du préavis qui faisait ça pour éviter
de passer devant le régisseur et donc de ne pas être entendu et de ne pas subir
une décision qui est compatible avec leur cheminement puis leur pensée.
Mme Cadet : O.K.
M. Boulet : C'est surtout ça,
là.
Mme Cadet : O.K. Je
comprends.
M. Boulet : C'est comme si tu
disais : Non, vous ne m'entendrez pas. Moi, j'abandonne. Moi, je ne paie
pas ou moi... dans... dans les quatre situations, je n'ai pas la bonne
sous-catégorie ou je ne suis pas... je ne suis pas dans une situation où ma
licence est en... bien, en fait, pas soumise au plan de garantie. Donc, il
décide par lui-même d'éviter, et donc c'est là qu'on a l'effet incitatif. Au
lieu de te laver les mains, fais face à la musique et à ton dossier.
Mme Cadet : O.K. Puis je
pense en... Vous veniez de commencer à répondre à la question, puis là je
saisissais mieux un petit peu. J'ai répondu partiellement donc à la mienne dans
ma tête, là. C'est qu'en fait, étant donné que c'est en donc ce délai-là, pour
des cas particuliers par exemple. Donc, les autres cas où un entrepreneur en
vertu du 71 n'aurait pas payé à l'échéance les droits et les frais exigibles
pour le maintien de sa licence, bien, à ce moment-là, il y aurait une cessation
d'effet immédiate en vertu de 71. Mais si la personne donc se retrouve à...
M. Boulet : ...
Mme Cadet : ...tout de suite
après le préavis, s'il y avait une date qui était exigible...
M. Boulet : C'est clair que
c'est une...
Mme Cadet : ...à ce
moment-là.
M. Boulet : Mais oui.
Mme Cadet : Donc, s'il y
avait donc des... ah!
M. Boulet : C'est manifestement
un stratagème.
Mme Cadet : O.K. O.K. Donc,
s'il y avait des frais qui étaient exigibles à ce moment-là, et qu'il décide de
ne pas les payer, là, à ce moment-là, on va le suspendre.
M. Boulet : Le cas le plus
facile à comprendre, c'est l'abandon.
Mme Cadet : O.K. Et là...
O.K. là, je comprends.
M. Boulet : Et c'est
l'abandon direct.
Mme Cadet : Donc, pendant ce
temps-là, s'il avise...
M. Boulet : C'est l'abandon
direct ou indirect auquel je référais ce matin.
Mme Cadet : C'est ça. Donc,
si donc au premier... C'est ça, au premier paragraphe, on a l'abandon direct,
donc il avise la régie de son intention d'abandonner sa licence. Donc, avec...
en vertu du nouveau processus qu'on vient d'adopter à l'article 51.1...
M. Boulet : Bien oui. Là, ça
permet à la régie d'agir sur les licences, de les annuler, bon, etc.
Mme Cadet : Et là je
comprends, c'est pour ça qu'on disait malgré...
M. Boulet : Et tu sais, c'est
parce que tu comprends, collègue...
Mme Cadet : Oui.
M. Boulet : ...que s'il y a
une décision d'annulation, bien là, on revient à notre délai de12 mois, là
aussi. Là, tu sais, il y a les conséquences de la décision d'annulation sur son
dossier d'entrepreneur et sur sa capacité de présenter une nouvelle demande
pour obtenir une nouvelle licence avant l'expiration du délai de 12 mois,
là. Ça fait que ça, c'est important de le redire.
Mme Cadet : Je comprends.
Donc, c'est pour ça qu'on disait donc, malgré 69.1, parce que 69.1, comme on
vient de le dire, donc il y a cessation d'effet immédiate donc lorsque la
personne décide donc de... d'avertir la régie. Mais, dans les cas où elle
ferait un... ou elle aviserait la régie, donc elle ferait un avis d'abandon
direct à la régie pendant qu'elle attend de se faire entendre devant le bureau
du régisseur après avoir reçu son préavis.
M. Boulet : Oui.
Mme Cadet : Bien, à ce
moment-là, il n'y aurait pas cessation immédiate.
M. Boulet : Exact, exact.
C'est simplement ça.
Mme Cadet : Et plutôt que...
tu n'aurais pas cessation immédiate. Donc, il y aurait cette suspension-là pour
s'assurer que la personne n'essaie pas de se désister de ses obligations.
M. Boulet : De fuir ses
obligations, oui.
Mme Cadet : De fuir. Puis
pourquoi c'est seulement en vertu donc d'une décision visée au paragraphe 4° de
69.6?
M. Boulet : Bien, c'est les
cas qui sont compatibles avec ce contexte-là, là. Vous voulez dire les quatre
cas, là, intention d'abandon, pas payer...
Mme Cadet : Oui, c'est...
Vous les avez résumés, là...
M. Boulet : Parce que c'est
les cas qui ont été identifiés comme étant compatibles avec l'impératif de
suspendre plutôt que de laisser cesser automatiquement.
Mme Cadet : O.K. 69... ce
n'est pas... excusez-moi les trois cas ici, donc on voit parce que, là, ils
sont... ce sont... c'est les paragraphes 1, 3, 5, 5 à 2, 11...
Mme Cadet : ...de 70. Vous, vous
les aviez résumés, c'était plus facile.
Des voix : ...
M. Boulet : Là, on n'est pas
sûrs de comprendre, là.
Mme Cadet : La question,
c'est que, dans le fond, un peu plus tôt aujourd'hui, là, vous résumiez, donc,
les trois situations ici, vous disiez par... 109.6...
M. Boulet : Les trois cas de
109.6, je les ai déjà. Je peux vous les ressortir, là, mais...
Des voix : ...
Mme Cadet : Je suis pas mal
sûre que c'était 109.6 que vous disiez, parce que c'était ça qui était
l'article... Il y avait une référence de cet article-là à 12, de mémoire, puis
vous les avez énumérés à ce moment-là. Et là c'est qu'ils sont... parce que si
c'est moi qui les cherche, ça va être plus long de les trouver de mon côté.
M. Boulet : C'était autre
chose, mais non, on ne retrouve pas les... Je ne pourrais pas vous les donner
comme ça.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Chomedey, vous aviez une question, je pense.
Mme Lakhoyan Olivier : Oui,
s'il vous plaît. Merci, M. le Président. Donc, ma question...
M. Boulet : Oui, allez-y.
Mme Lakhoyan Olivier : Je
m'excuse, je ne voulais pas vous couper votre conversation. Merci, M. le
ministre. Donc, ce que je comprends, cet article-là va s'assurer que les
entreprises qui abandonnent leur licence, lorsqu'ils sont appelés devant les...
le régisseur, et ils abandonnent, donc, par peur d'une décision défavorable.
Là, ils sont comme suspendus. O.K. Toutefois...
M. Boulet : Très, très clair
ce que vous... comment vous l'exprimer, c'est exactement ça.
Mme Lakhoyan Olivier : Ça,
moi, j'ai compris. Mais la... 2.2, le titulaire n'a pas payé à l'échéance les
droits et les frais exigibles pour le maintien de la licence, parce que ce
n'est pas juste ça. Donc, il y a d'autres choses. Quel est l'échéancier? Je ne
sais pas si ma collègue a déjà demandé...
M. Boulet : Non, mais il y a
des frais...
Mme Lakhoyan Olivier : Mais
vous savez, je pense à ça, je vais vous dire pourquoi je demande, parce que je
connais beaucoup de compagnies...
M. Boulet : Entrepreneurs...
Mme Lakhoyan Olivier : Oui...
oui, des... petites et moyennes entreprises qui n'ont pas de secrétaire. Ils
font tout, tu sais, ils ont leurs camions, puis ils font tout, puis ça se peut
qu'ils oublient. Donc, je me dis, c'est quoi, l'échéancier?
M. Boulet : C'est
annuellement qu'il y a des frais à payer à la régie pour le maintien de ta
licence. Là-dedans... Pardon?
Une voix : ...
M. Boulet : Et, sur la
licence, ils savent la date, parce que la licence, elle peut être émise à
différents moments de l'année, et ils savent à quel moment, pour maintenir la
licence active, ils vont devoir en payer les frais et droits exigibles.
Mme Lakhoyan Olivier : O.K.,
puis ils doivent recevoir un avis, je suppose.
M. Boulet : Absolument, puis
ils ont 60 jours pour payer. On est dans les détails, hein, oui, mais
c'est ça.
Mme Lakhoyan Olivier : Mais
dans les 60 jours, ils ont... ils ne l'ont pas vu, là, puis ils n'ont pas
payé. On annule... Donc, une fois que le...
M. Boulet : Il faudrait,
collègue... En fait, tu reçois un préavis d'au moins 10 jours, mettons le
préavis, c'est 10 jours, comme ça nous est confirmé, puis l'échéance pour
payer ses droits et frais est cinq jours après, puis il ne paie pas, tu sais,
puis il a laissé écouler le 60 jours, puis là normalement ils paient. Tu
sais, souvent, ils attendent au 50e ou au 58e jour, et là la personne ne
paie pas. Donc, c'est une des situations qui est concernée. Au lieu d'avoir une
cessation automatique... parce qu'il y a eu un préavis, là, pour aller devant
la régie, mais oui, c'est un cas.
• (14 h 30) •
Mme Lakhoyan Olivier : Disons
qu'ils ne l'ont pas vu, est-ce qu'ils reçoivent comme une lettre recommandée?
M. Boulet : Mais ils savent.
Bien oui, ils le savent, parce que si tu retiens...
Mme Lakhoyan Olivier : Ce
n'est pas tout le monde qui sont bons dans les... dans tout ce qui bureau.
M. Boulet : Non, mais si tu
obtiens ta licence le 1ᵉʳ mars, tu sais que tu vas devoir payer tes frais le 1ᵉʳ
mars de l'année suivante, puis tu as un préavis de 60 jours. Ce n'est pas
la bonne date, là, mais.... Parce que, là, j'allais dire : Le 1ᵉʳ janvier,
mais mettons que ta licence est émise le 1ᵉʳ avril, tu sais que tu vas devoir
payer tes frais le 1ᵉʳ avril de l'année suivante. Puis tu as un préavis qui
t'est envoyé le 1ᵉʳ février. Ça fait que c'est sûr que... Moi, je pense que
c'est une façon tout à fait courante de procéder.
Mme Lakhoyan Olivier : Je
comprends, c'est... ça semble être légitime, mais je me dis, celui qui l'a
manqué, puis... parce qu'il y a le 12 mois après, une fois que c'est
suspendu, il ne peut plus retourner... Oh my God! j'ai...
14 h 30 (version non révisée)
Mme Lakhoyan Olivier : ...j'ai
manqué... je peux-tu payer...
M. Boulet : Ah! bien, ça, il
peut sûrement faire un arrangement.
Mme Lakhoyan Olivier : Et il
faut qu'il attende 12 mois. Non?
M. Boulet : Non, non, mais
il... C'est beaucoup d'hypothèses, mais ça n'arrive pas, collègue, là. Ce qu'on
me dit, c'est que les entrepreneurs, ils savent que c'est une condition
impérative pour maintenir ta licence effective, puis, la date où tu l'as
obtenue, tu sais que, l'année suivante, tu dois payer comme une cotisation
professionnelle ou comme une facture X, Y, Z, là. Il n'y a pas... il n'y a pas
de cas...
Mme Lakhoyan Olivier : Moi,
je veux juste...
M. Boulet : Puis, tu sais, c'est
parce que ça arrive... collègue de Chomedey, ça arrive tout de suite après
avoir reçu un préavis d'intention. C'est un cas... Donc, l'hypothèse est assez
éloignée, là.
Mme Lakhoyan Olivier : O.K.
Merci beaucoup, M. le ministre.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Parfait. Alors, oui, députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui, merci, M. le
Président. Donc, dans l'intervalle, donc... bien, malgré le fait qu'on ne les
avait plus de façon résumée, là, je suis allée regarder, donc, les différents
articles auxquels font référence le paragraphe 4° du premier alinéa de 109.6,
donc ça me donne, donc, une certaine idée des... des situations, là, qui sont
visées ici, là, qui sont d'une certaine gravité, fausse déclaration,
infraction, etc. Et quand on regarde, donc, les autres pouvoirs, donc, de...
des régisseurs, donc on comprend que c'est le seul paragraphe qui pourrait s'appliquer.
Donc, j'ai répondu à cette interrogation que j'avais moi-même en en faisant la
lecture, donc ce point-là est clos.
Maintenant, donc, pour l'une, donc, des
situations, donc, je comprends, donc, comme on disait, que l'objectif, donc, c'est
de ne pas... donc, de se... c'est... c'est, d'une part... Je comprends que la
situation n° 2, l'abandon indirect, là, c'est des cas qui pouvaient survenir en
ce moment, là, dans la vraie vie, des gens qui cessent de payer l'échéance
entre les deux moments. Les trois autres, donc, sont introduits... en fait, 1°
et 3° sont introduits dans le projet de loi, et 4° devait aussi être un cas qui
se... J'imagine que c'est ça, là, que vous avez eu, qu'il y a une certaine
prévalence là, de situations où une personne qui était répondante d'une
société, dans les cas où la licence demeurerait en vigueur, là, cessait d'agir
à ce titre dans un autre cas que le décès... C'est juste... Le 3°, «la licence
ne comporte qu'une sous-catégorie autorisant le titulaire à exécuter des
travaux», donc, comme on disait tantôt, donc, le.... Donc, ici, quand on a
travaillé sur l'article 12...
M. Boulet : ...affaire, collègue,
c'est... sa licence ne comporte qu'une seule sous-catégorie l'autorisant à
exécuter des travaux de construction couverts par le plan de garantie là, par
GCR, et il perd son accréditation ou il n'adhère pas au plan de garantie. C'est
simplement ça.
Mme Cadet : Oui. Non, c'est
ça. Je comprends le propos de 71.1, que nous avons adopté... bien, l'article 12,
que nous avons adopté, mais ici, là, c'était de saisir... Pouvez vous
expliquer, donc, dans ce cadre-là, à quoi pourrait ressembler le fait, donc, de
vouloir se... utiliser un stratagème en utilisant, donc, le... le fonds de
71.1? Les autres paragraphes, je n'ai pas d'enjeu, là, je les saisis bien.
M. Boulet : 71.1, c'est 3°?
Mme Cadet : C'est celui que
vous venez de... d'expliquer, là.
M. Boulet : Bien oui, bien
oui, c'est la même, même affaire que ne pas payer, c'est une hypothèse très,
très, très éloignée. Mais il perd son accréditation quelques jours après avoir
reçu son préavis d'intention de... son préavis pour aller devant la régie. Et
il perd son accréditation ou il demande de ne plus être couvert par le plan de
garantie.
Mme Cadet : O.K. Donc, ça, ce
serait dans les cas où il demanderait de ne plus être couvert par le plan de
garantie, parce que... C'est pour ça que j'essayais de comprendre.
M. Boulet : Bien,
vraisemblablement, là. Puis je ne connais pas toutes les règles de GCR, là,
mais il perd son accréditation. Est-ce que c'est de sa propre volonté? Ça
pourrait, ou ça pourrait être parce qu'il ne rencontre plus les exigences
financières prévues dans le règlement, ce que j'avais dit, n'a pas fourni les
garanties financières ou, ce que je vous avais dit, les documents demandés
aussi par Garantie de construction résidentielle, puis il n'a pas géré
convenablement les... il n'a pas géré les réclamations des consommateurs.
Mme Cadet : Oui, ça, j'avais...
M. Boulet : Donc là, il perd
son accréditation. Ou ça pourrait être volontairement aussi.
Mme Cadet : Oui, ça... C'est
ça. Ça, on en avait discuté. Ça, j'ai bien compris ça. Ce n'est pas l'objet de
ma question, puis je m'excuse si ce n'est pas clair. En fait, ma question, c'est
de savoir... S'il a perdu son accréditation entre le moment où il a reçu un...
un préavis et le moment où il se fait entendre devant le bureau des régisseurs,
ce n'était pas, donc, de sa propre volonté. Donc, j'essaie de comprendre, donc,
comment, lorsque la licence ne comporte qu'une sous-catégorie...
Mme Cadet : ...on disait plus
tôt, donc, quand il y en a une seule, sous-catégorie, donc, on va s'assurer que
la licence cesse d'avoir effet dès que le titulaire, donc, n'adhère plus au
plan, donc, à ce moment-là, le fait que la cessation est automatique... la
cessation, donc, de la sous-catégorie, donc, de licence est automatique pour
s'assurer que la personne ne puisse pas...
M. Boulet : ...survient après
le préavis, c'est une suspension, ce n'est pas une cessation automatique.
Mme Cadet : Mais ça, je
comprends ça. Ma question, c'est de savoir comment, dans les cas où la personne
s'est fait imposer le fait, donc, de ne plus pouvoir utiliser sa licence, ce
qui est... je partage cet objectif-là, à 71.1, comment ça pourrait être un
stratagème pour tenter d'échapper à l'article 74? C'est ça la question.
M. Boulet : Bien, en fait, de
la même manière...
Mme Cadet : Les autres, je
les comprends. La personne décide d'aviser la régie, c'est normal, elle n'a pas
payé.
M. Boulet : Bien, il
s'organise pour ne plus rencontrer les exigences financières, il s'organise
pour ne plus fournir les garanties financières, collègue, ou il ne gère pas
bien. C'est pour ça, je vous dis : C'est tout le temps des hypothèses
tellement lointaines que vous soumettez, là, que je suis contraint de vous
dire, suite au préavis d'intention, il s'organise pour ne pas respecter les
exigences financières prévues par le règlement, il ne fournit pas les garanties
aux documents demandés par GCR. Et donc, suite à un préavis, il se pourrait que
GCR, de façon concomitante, demande un document, puis il refuse de fournir le
document. Et ça pourrait arriver. C'est une hypothèse.
Mme Cadet : O.K. Donc, ça, il
aurait le temps, donc, de ne... dans les 10 jours.
M. Boulet : Oui. Ou il n'a
pas bien géré une réclamation d'un consommateur dont il n'a pas donné suite.
Mais c'est des situations à mon avis extrêmement hypothétiques.
Mme Cadet : Oui. C'est ça. Et
c'est pour ça que j'essayais de bien saisir, là. Ça, ça m'aide ici, là, mais je
pense que vous comprenez mieux ma question ici, enfin, je pense que je la pose
mieux, là, plutôt que... ce n'est pas votre compréhension, c'est ma façon de
l'exprimer, qu'ici essentiellement, on est en train d'évaluer les situations
où, par exemple, le délai entre le moment où est-ce que la personne recevrait
le préavis et le moment où est-ce qu'elle passe devant le bureau des régisseurs
est de plus de 10 jours parce que c'est au moins 10 jours, et que
pendant cette période-là, qui pourrait être plus large, la personne pourrait
décider de ne plus rencontrer ces exigences-là.
M. Boulet : Pas d'autre...
Oui, oui, tout à fait. C'est... Je l'ai répété.
Mme Cadet : Et là, est-ce
que... Et là, c'est pour ça que là, j'ai la question sur la sous-catégorie.
Parce qu'à 71.1, on dit : «la licence...» On dit : «Le nouvel article
prévoit également que si la licence d'entrepreneur ne comporte qu'une
sous-catégorie, donc la licence cesse automatiquement d'avoir effet.» Donc, ça,
c'est si la sous-catégorie ne rencontre plus les exigences pour exécuter des
travaux de construction couverts par un plan de garantie. Donc, je...
M. Boulet : Vous comprenez
tout, maître.
Mme Cadet : Hein?
M. Boulet : Vous comprenez
tout. Je ne peux pas répéter. C'est...
Mme Cadet : Alors, je me
demande est-ce qu'il aurait fallu prévoir donc une situation... bien, la situation,
donc, qui... en fait, l'ensemble des situations prévues à 71.1? Bien, c'est ça.
Est-ce que... Est-ce que ce n'est pas, dans le fond, l'ensemble des situations
prévues à 71.1 qui devraient être incluses au troisième paragraphe ici, 74?
C'est-à-dire même quand il y a plus d'une seule sous-licence?
• (14 h 40) •
M. Boulet : Non, non. C'est
comme... il y a des sous-catégories qui peuvent ne pas être soumises au plan de
garantie... une sous-catégorie qui pourrait ne pas être soumise au plan de
garantie ou, tu sais, ça peut varier, là. Il y a des entrepreneurs qui peuvent
avoir plusieurs sous-catégories de licences.
Mme Cadet : O.K. Et là, dans
ces cas-là, puisqu'il n'y a pas de cessation automatique quand... Ah! c'est
pour ça. O.K.
M. Boulet : Là, ici, c'est la
sous-catégorie qui fait l'objet de la licence. Bien, c'est là, on est dans une
situation où il n'adhère plus au plan de garantie. Et c'est requis pour le
maintien de la licence.
Mme Cadet : Ah! O.K. O.K. Je
comprends. Donc, ici, c'est vraiment... c'est parce que c'est la sous-catégorie
de licence ici qui est couverte par le plan de garantie.
M. Boulet : Bien oui. Bien,
il y en a beaucoup, là, de sous-catégories. Parce qu'il y a plusieurs types de
travaux de construction, là, ça peut être de la plomberie, de l'électricité ou
peu importe, là, mais il y a plusieurs sous-catégories.
Mme Cadet : O.K. Je
comprends. Donc, dans la vraie vie, donc, l'entrepreneur, donc, qui peut avoir,
donc, sa licence, il peut avoir une sous-catégorie de licence aussi. Et là,
ici, ce qu'on disait, donc, à 71.1, là, donc, lorsqu'il y a une licence qui en
comporte, donc, plusieurs...
Mme Cadet : ...bien, la
sous-catégorie, donc, sera... la sous-catégorie de licence cesse d'avoir effet,
mais lorsqu'il y en a juste une, sous-catégorie, bien, c'est la licence aussi
qui cesse d'avoir effet? Parce que, là, il n'y a pas d'autres... il n'y a pas
de choses qui... il n'y a pas d'autres travaux qui peuvent être faits, et alors
là il pourrait y avoir des fausses représentations. Et, dans ce cas-là,
puisqu'il y a une cessation automatique de la licence, en fait, les cas, ici,
là, à 74... en fait, on veut éviter les situations où la personne, donc,
déciderait, donc, de ne plus pouvoir, en vertu de l'article 4, donc... du
règlement que vous m'avez...
M. Boulet : Que je vous ai
cité à quelques reprises.
Mme Cadet : Oui. Qu'à ce
moment-là, donc, il ne perdrait pas la licence, mais la sous-catégorie de
licence.
M. Boulet : Exact. En fait,
il y en a 60, ici. Pour la fin de semaine qui s'en vient, vous voulez toutes
les lire? On peut vous les envoyer. Il y en a 60, sous-catégories, puis, à mon
souvenir, il y en a deux qui requièrent... qui sont soumises à l'accréditation
pour être couvertes par le plan de garantie.
Mme Cadet : O.K. O.K.
M. Boulet : Ça fait
que...Mais le reste, vous avez tout bien résumé.
Mme Cadet : O.K., donc... Et
là, juste pour confirmer, donc, la personne ne peut pas décider elle-même,
donc, de ne plus adhérer. L'entrepreneur ne peut pas décider lui-même de ne
plus adhérer au plan pour...
M. Boulet : Bien, comme je
vous ai expliqué à quelques reprises, collègue, ceci dit avec respect, il
pourrait décider de ne plus respecter les exigences financières, pourrait...
Mme Cadet : C'est ça, c'est
juste...
M. Boulet : Exactement.
Mme Cadet : O.K. C'est
vraiment juste ces cas-là, O.K. Parfait. Donc, ça répond, donc, je comprends,
donc, chacun des paragraphes.
Et là, juste pour bien clarifier donc, le
dernier alinéa, la suspension vaut jusqu'à ce que la régie prenne acte de la
situation concernée, auquel cas la licence cesse d'avoir effet... ou jusqu'à ce
qu'elle annule la licence. Donc, si je comprends bien, donc, une fois que la
personne, donc, a reçu, donc, le... une fois que la personne, donc, donne un
préavis d'abandon direct ou indirect, ou... utilisent des stratagèmes pour ne plus
rencontrer, donc, les exigences pour être couverte par la garantie ou décide
d'utiliser le stratagème dans des cas qui ne sont pas dans le cas autre que le
décès du répondant... S'il ne s'agit pas d'un stratagème et que la personne,
donc, se retrouve, donc, dans l'un de ces quatre paragraphes-là, la situation
de ces quatre paragraphes-là, ça cesse d'avoir effet, mais s'il s'agit de
stratagème, à ce moment-là, la régie sera en mesure d'en prendre acte et, après
le préavis, annulera la licence. Donc, la cessation des faits, c'est s'il n'y a
pas stratagème, l'annulation, c'est s'il y en a un?
M. Boulet : Bien, il annule
la licence ou il prend acte de l'abandon. Je pense que vous le résumez bien,
oui.
Mme Cadet : Bien, c'est ça,
c'est ça, dans le fond, c'est pour ça qu'on donne les deux cas de figure, ici,
au dernier alinéa, là. C'est que cessation, si on voit que c'est de bonne
foi...
M. Boulet : Oui, vous l'avez
bien résumé.
Mme Cadet : Annulation si
c'est de mauvaise foi. O.K. merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors...
Mme Cadet : Députée de
Chomedey...
Mme Lakhoyan Olivier : Non,
c'est beau.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, nous allons passer à la mise aux voix. Est-ce que l'article 13 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 15.
M. Boulet : Merci, M. le
Président. Quinze : L'article 84 de cette loi est modifié par la
suppression de "qui ne sont pas couverts par un plan de garantie visé à
l'article 80".
Commentaires : L'article 15 du projet
de loi prévoit de modifier l'article 84 de la loi afin d'y supprimer la mention
de travaux qui ne sont pas couverts par un plan de garantie, bon.
Il y a eu une décision rendue par la Cour
d'appel en 2023, Régie du bâtiment, l'Association des professionnels de la
construction, l'APCHQ. Dans cette décision, la Cour d'appel a statué...
collègue, on s'écoute bien, qu'un citoyen ne pouvait pas faire appel au
cautionnement d'un entrepreneur pour des travaux mal exécutés sur une maison
neuve, étant donné que ces travaux sont couverts par le plan de garantie. Donc,
pas le cautionnement parce que c'est couvert par le plan de garantie.
Or, comme l'entrepreneur ne détenait pas la
licence appropriée, le bâtiment n'était pas couvert par le plan de garantie. En
conséquence, pour ne pas pénaliser le citoyen et pour que celui-ci puisse se
prévaloir du cautionnement, une modification doit être apportée. C'est pour ça
qu'on fait ça. Une modification doit être apportée afin d'élargir le pouvoir
réglementaire relatif au cautionnement de licence, afin que ce cautionnement
puisse...
M. Boulet : ...s'appliquer
pour ces travaux de construction, assujettis aux plans lorsque l'entrepreneur
ne détient pas la sous-catégorie de licence pour de tels travaux.
Cette modification répond à l'une des
recommandations du rapport du Vérificateur général du Québec à l'Assemblée
nationale du Québec pour l'année 2021-2022. Au chapitre III, Gestion
des licences, bon, il a précisé qu'il fallait améliorer notamment les mesures
de compensation financière, le registre, j'en ai parlé souvent, des
informations qui apparaissent au registre, tout ça dans le but de protéger plus
adéquatement les consommateurs. Donc, voilà, c'est aussi simple que ça, M. le
Président. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 15? Députée de
Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui, merci, M. le
Président. Donc, je pense que les explications du ministre sont relativement
claires ici. Je comprends que ça fait suite, donc, à une recommandation, donc,
du rapport du Vérificateur général que nous avons cité nous-mêmes, donc, ce
mardi. Je sais que M. le ministre, j'imagine que vous ai pris connaissance,
donc, du mémoire de la CQC qui traitait, donc, de façon assez détaillée, donc,
du système de cautionnement de la régie. Là, je vous vois déjà citer, donc, que
vous en avez pris connaissance. Je vous laisse y aller.
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : ...
Mme la députée de Bourassa-Sauvé, oui?
Mme Cadet : Oui, les
analyses...
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Nous
allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 14 h 48)
(Reprise à 14 h 52)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors
nous reprenons les travaux. M. le ministre, je pense que vous aviez une réponse
suite à la question. M. le ministre, c'est à vous.
M. Boulet : Bien, moi, je
veux... si c'est à moi à parler, je suis hyperfier de ce nouvel article-là.
Parce que c'est un projet de loi qui vise à améliorer la qualité de la
construction et à protéger mieux les consommateurs et donc c'est bénéfique. Et
cette décision-là de la Cour d'appel confirme qu'il y avait un trou à combler,
que nous avons comblé. Et il y aura de la pédagogie à faire, parce qu'il y a
des groupes peut-être qui ne saisissaient pas toutes les nuances, là, parce
qu'il y a quand même une décision de jurisprudence qui a été rendue, et je sais
que vous êtes en mesure de faire les nuances qui s'imposent, là. Ceci dit, avec
respect pour la collègue de Chomedey, là. Mais je suis bien fier de cet
article-là. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Est-ce qu'il y avait d'autres... Ça va comme ça? Députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui, merci,
merci, M. le Président. Donc, merci au ministre, donc, de... nous a permis,
donc, de prendre connaissance, donc, de cette décision de la Cour d'appel,
soit, donc, la... bon, donc, cette décision, donc, de 2023, donc, de la Cour
d'appel, dont nous prenons connaissance. Donc, je comprends que c'est...
M. Boulet : ...que je relise
le résumé qui a été fait par mes collègues?
Mme Cadet : Oui, s'il vous
plaît. Oui, s'il vous plaît.
M. Boulet : Parce que, des
fois, je lis puis je prends pour acquis que tout le monde... Donc, dans cette
récente décision, la Cour d'appel a statué qu'un citoyen ne pouvait pas faire
appel au cautionnement d'un entrepreneur pour des travaux mal exécutés sur une
maison neuve, étant donné que ces travaux sont couverts par le plan de
garantie. Or, comme l'entrepreneur ne détenait pas la licence appropriée, le
bâtiment n'était pas couvert par le plan de garantie. En conséquence, pour ne
pas pénaliser le citoyen et pour que celui-ci puisse se prévaloir du
cautionnement, parce que, pas de plan, cautionnement, une modification doit
être apportée afin d'élargir le pouvoir réglementaire relatif au cautionnement
de licence afin que ce cautionnement puisse s'appliquer pour les travaux de
construction assujettis au plan de garantie lorsque l'entrepreneur ne détient
pas la sous-catégorie de licence pour de tels travaux de construction. Comme il
n'y a pas la sous-catégorie, sa licence, bien, il devait payer un
cautionnement. Mais comme il était, selon la Cour, assujetti au plan de
garantie, bien, il ne pouvait pas bénéficier du cautionnement. Cette
modification répond à l'une des recommandations du rapport du VG, là, mais qui
demandait notamment d'améliorer les mesures de compensation financière puis les
informations, là, qui figuraient dans le registre. Est-ce que ça... Est-ce que
ça vous va?
Mme Cadet : Oui. Ça me va.
Merci, M. le ministre. Merci, M. le Président. Donc, je comprends, donc,
comme... donc, on donne suite, donc, quand même, donc, à une décision de la
Cour d'appel et au rapport du Vérificateur général, et que, dans cette
perspective, donc, ça donne, donc, une voie, donc, supplémentaire, donc, pour
le consommateur. Donc, ça, répond aux interrogations que nous avions.
M. Boulet : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Merci beaucoup. Alors, est-ce que... à ce moment-ci, est-ce que
l'article 15 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, nous avons terminé le deuxième bloc. Nous amorçons maintenant le
troisième bloc qui s'intitule Protection des nouveaux propriétaires...
Le Président (M. Schneeberger) : ...plan
de garantie. Et, M. le ministre, nous débutons avec l'article 19.
Mme Cadet : M. le ministre,
est-ce que vous avez présenté le contexte?
M. Boulet : Oui, je vais
faire un breffage avec un tableau sur le plan de garantie, médiation et
arbitrage.
Mme Cadet : Et, par la suite,
après la présentation du contexte du ministre, j'aimerais suspendre, s'il vous
plaît, avant qu'on commence l'étude de l'article 19. Je vais le laisser y
aller avec le contexte.
M. Boulet : Est-ce que je
devrais déposer les deux tout de suite? Veux-tu, Madwa, je ferais mes breffages
pour les deux prochains blocs.
Des voix : ...
M. Boulet : O.K., ça fait que
j'ai deux documents.
Des voix : ...
M. Boulet : Aimez-vous mieux
suspendre avant ou après que je fasse...
Mme Cadet : Bien, on peut...
c'est votre convenance, M. le ministre.
M. Boulet : Moi, je le
ferais, oui, puis on va vous remettre des copies.
Mme Cadet : Parfait.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que vous voulez suspendre, là, là, ou vous allez...
Mme Cadet : Oui, c'est ce
qu'il a demandé...
M. Boulet : Non, non, après.
Mme Cadet : Ah! après. O.K.,
O.K., j'avais compris l'inverse, pardon. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Allez-y.
M. Boulet : Oui, merci.
Des voix : ...
M. Boulet : Donc, je vais
commencer par... — est-ce que tout le monde a le document? — oui,
par le premier document, Plan de garantie de bâtiments résidentiels neufs.
Donc, contexte : Il y a le règlement, bon, on en parle... sur le Plan de
garantie des bâtiments résidentiels neufs. Il est entré en vigueur en janvier
1999. Le but, évidemment, c'est de protéger les consommateurs qui achètent un
bâtiment, une résidence neuve qui a été modifié en 2001-2006. En 2006, s'il y a
eu des améliorations. Puis, à la suite de l'adoption, en décembre 2011, du
projet de loi n° 35, bon, vous avez le titre de la
loi, des modifications ont été apportées au plan, principalement pour améliorer
la protection des bénéficiaires, la qualité et éliminer toute apparence de
conflits d'intérêts. Donc, vous avez les trois modifications, faire en sorte
que... et GCR, c'est ce qu'il est, un organisme à but non lucratif. GCR
administre le plan puis il y a un seul administrateur, hein? Il n'y a pas
d'autres administrateurs que GCR. Il est le seul depuis le 1ᵉʳ janvier
2015.
Il y a un fonds de garantie, ça, peut-être
que vous le saviez, pour les sinistres majeurs et exceptionnels, et ça a permis
de financer les multiples réclamations en rapport avec la pyrrhotite dans la
région de la Mauricie dont j'ai été témoin. J'ai beaucoup d'amis qui ont été
victimes de ça, oui.
• (15 heures) •
Mme Cadet : ...
M. Boulet : Oui, tout à fait,
un dossier... puis beaucoup de gens, des familles avec des jeunes enfants,
c'était épouvantable. Ça a coûté beaucoup d'argent. Puis on a octroyé des
nouveaux pouvoirs à la RBQ.
Le plan de garantie, bon, ça, je l'ai
répété souvent, là, ça s'applique jusqu'aux quintuplexes puis quatre unités
privatives superposées. L'entrepreneur, il doit être accrédité auprès de
l'administrateur du plan de garantie. On a vu les conséquences s'il ne l'était
pas. La garantie est transférable. Ça veut dire que l'acquéreur subséquent de
la maison pour la durée restante de la garantie.
Les protections, on se demande tout le
temps qu'est-ce qui fait partie du plan. Bien, avant la réception du bâtiment,
bon, les acomptes versés, parachèvement des travaux, déménagement, entreposage,
quand le bénéficiaire ne peut pas prendre réception de sa maison avant la date
convenue, ce qui est vraiment bon. Puis les protections applicables après la
réception du bâtiment, parachèvement, les vices-malfaçons ou ce qui est
apparent, ce qui est non apparent, c'est durant l'année...
15 h (version non révisée)
M. Boulet : ...les vices
cachés, c'est trois ans, les vices de conception, construction, réalisation et
des vices de sol, dans les cinq ans suivant la fin des travaux. Ça vous va?
Des voix : Ha, ha, ha!
M. Boulet : Des montants
maximums pour ces différentes protections sont prévus au règlement. Bon. Puis
le règlement inclut également un processus de réclamation, un processus de
médiation et d'arbitrage qu'on va venir raffiner dans notre projet de loi. Puis
il y a quatre organismes qui sont autorisés, ils sont nommés là, puis des
modifications devront être apportées après l'adoption du projet de loi,
notamment pour les dispositions en matière de médiation et d'arbitrage. Mais il
y a des articles qui vont confirmer ce que je viens de mentionner.
Et, dans le... dans les informations...
Des voix : ...
M. Boulet : Vous avez la
troisième page? O.K. Bien, je vais vous donner quelques informations
complémentaires. Outre les modifications apportées au règlement, il y a des
travaux qui sont en cours actuellement pour apporter d'autres modifications.
Évidemment, c'est toujours protection additionnelle pour les bénéficiaires,
encadrement de l'administrateur, qu'est... qui est GCR. Mais, bon, c'est des
travaux que je voulais vous confirmer.
Et le deuxième document que je vous
présente, c'est la médiation et arbitrage, eu égard au plan de garantie. Ah!
vous ne l'avez pas. O.K.
Mme Cadet : C'est une
autre...
M. Boulet : Donc, ils sont
tous dans le même bloc. Ils sont tous dans le bloc trois. Ça fait qu'il y a
quatre articles seulement dans le bloc trois. Ça fait que je vous en donne
beaucoup pour le nombre d'articles, hein? Si j'exagère en informations, vous me
le dites, hein? On peut s'amuser un peu aussi en étude détaillée. Sinon, là...
Une voix : ...
M. Boulet : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que vous avez terminé les explications, M. le ministre?
M. Boulet : Non. Il me reste
un autre document, ça va prendre cinq minutes, M. le Président. Donc, le
contexte. Donc, le règlement prévoit que le bénéficiaire du plan peut, dans les
30 jours de la décision de l'administrateur suite à une réclamation,
convenir de recourir à la médiation. Si cette médiation échoue, on va en
arbitrage. Mais dans... actuellement, le bénéficiaire a peu d'intérêt à aller
en médiation parce qu'il doit payer une partie des coûts, alors qu'en
arbitrage, s'il a gain de cause sur un seul des éléments de sa réclamation, il
n'assume aucun coût. Actuellement, il y a quatre sociétés reconnues par la RBQ,
je pense que je les ai mentionnées, cependant, ni la loi ni le règlement n'exige
une reddition de comptes. Est-ce que ça va, Madwa?
Des voix : ...
M. Boulet : Donc, il n'y a
rien qui exige une reddition de comptes aux organismes d'arbitrage et aucune
entente ne lie la RBQ à ces organismes. Puis il y a un audit qui a été réalisé
par la régie. Puis, dans les constats, il y a eu des... qui ont été relevées.
On référait notamment au respect des délais de traitement, le respect de la
grille de tarification des honoraires des arbitres puis la publication des
décisions.
Dans la loi actuellement, il n'y a aucun
article qui fait référence à la médiation, ce qui est quand même étonnant.
Dans le règlement, on prévoit que le
bénéficiaire du plan peut, dans les 30 jours, comme je viens de le dire,
de la décision concernant la réclamation, convenir de recourir à la médiation.
Si ça échoue, c'est l'arbitrage.
Dans les modifications, on ajoute dans la
loi la médiation comme mécanisme de règlement de différends puis on précise que
ça doit être administré par des organismes de médiation et d'arbitrage reconnus
par la régie en fonction des conditions prévues, puis on prévoit aussi la
possibilité pour la...
M. Boulet : ...de reconnaître
un ou plusieurs organismes pour administrer la médiation et l'arbitrage. Bon,
on l'a déjà vu. On permet à la régie de diffuser les documents et
renseignements obtenus afin de mieux informer le citoyen et de rendre publiques
les décisions arbitrales. On permet à la régie de refuser de reconnaître un
organisme qui ne respectait pas les conditions prévues. Puis on simplifie le
recours. En fait, c'est tout le processus qui est simplifié parce
qu'actuellement c'est long puis ça coûte de l'argent.
Puis on a mis, dans le deuxième tableau...
je ne sais pas s'il assez gros, même moi, je le trouve petit, là, mais tu vas
voir, c'est un petit peu redondant, là, puis il y a beaucoup de petits carrés,
là, il y en a la moitié qui aurait pu être enlevée, puis on comprend, pareil,
là, mais voilà.
Puis les avantages de la médiation, là,
vous m'avez souvent entendu, ça réduit les dépenses, ça diminue les délais. Les
dépenses, je pense aussi aux frais d'avocats puis aux frais d'expertise. Ça
maintient des bonnes relations entre les parties qui choisissent évidemment
d'un commun accord et participent ensemble à un processus de recherche de
solutions. Puis, évidemment, il n'y a pas de solution imposée sans le
consentement des parties.
Alors, voilà, c'est tout. Et on a quatre
seulement amendements dans notre ordre de présentation. Il y a un bloc, là, sur
la protection des nouveaux propriétaires. Il y a quatre articles. Voilà, merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Là, il y avait une demande de suspension, elle a-tu toujours lieu, oui?
Mme Cadet : Oui, s'il vous
plaît.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 08)
15 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 15 h 37)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux. Je vais laisser la parole à M. le ministre pour qu'il
puisse débuter avec l'article 19.
M. Boulet : Oui. Merci, M. le
Président. 19 : L'article 111 de cette loi, modifié par l'article 103
du chapitre 24 des lois de 2023, est de nouveau modifié par le
remplacement du paragraphe cinq un par le suivant : «Accorder une aide
financière pour soutenir des projets, des services ou des activités en matière
d'information, de sensibilisation ou de formation destinés à protéger les
bénéficiaires d'un plan de garantie.»
Commentaires. Donc, ça propose de
remplacer. 5.1 de 111 de la loi afin de prévoir que la Régie puisse, pour la
réalisation de sa mission, accorder une aide pour soutenir des projets,
services ou des activités en matière d'information, de sensibilisation ou de
formation destinés à protéger les bénéficiaires d'un plan de garantie. C'est
tout, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup pour les explications. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 19?
Députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui. Merci, M. le
Président. Donc, je prends acte, donc, du contenu de l'article 19 ici,
mais j'essaie de saisir. C'est qu'en fait, donc, 111 prévoyait, donc, à son
alinéa cinq... de l'alinéa 5.1... pardon, paragraphe 5.1 du premier alinéa
précédent, que la régie pouvait subventionner des services ou des organismes
destinés à protéger les bénéficiaires de plans de garantie. Donc, on avait
une... il semblait y avoir une protection plus forte avec la formulation
précédente que celle qui est présentée ici dans le texte proposé.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le ministre.
M. Boulet : En fait, le mot
clé qui est enlevé, c'est «les organismes», destinés à protéger les
bénéficiaires de plans de garantie. Donc, c'est vraiment une aide financière
pour faire de l'info, de la sensibilisation puis de la formation, pas pour
soutenir des organismes financièrement. C'est ça qui a été modifié. Puis...
puis c'est tout. Puis il y a un document, collègue, qui apparaît sur le site de
la Régie du bâtiment du Québec qui décrit les subventions, mais c'est marqué
«aux organismes». Ça fait que ce n'est pas la même affaire, ce n'est pas le
même.
Mme Cadet : ...de présenter
ne sera plus en vigueur. C'est ça? Parce que c'est écrit «Subventions aux
organismes».
M. Boulet : En fait, c'est
sans «les organismes», c'est sans «les organismes». C'est le seul changement.
• (15 h 40) •
Mme Cadet : O.K. Puisqu'on s'en
était parlé en études des crédits, plus tôt cette année, là, donc ce qu'on
voyait, on... Je vous ramène, donc, l'article de La Presse du 25 mars
cette année qui disait : «Encore moins de protection pour les acheteurs de
maisons neuves», et je pourrais le déposer à la commission au besoin, M. le
Président. Essentiellement, donc, avec le fait qu'on mettait la hache dans les
services garantis... plans de garantie résidentielle, ici, là.
Des voix : ...
Mme Cadet : M. le ministre.
M. Boulet : Excusez-moi. Oui,
j'écoute.
Mme Cadet : Oui.
M. Boulet : Vous êtes en
train de me montrer un article.
Mme Cadet : Oui, c'est ça.
Donc, l'article du 25 mars dernier, qui disait : «Encore moins de
protection pour les acheteurs de maisons neuves.» Donc, on comprend que depuis
le printemps, donc, de cette année, qu'essentiellement, donc, la régie, donc, n'exerce
plus la fonction prévue à l'article 5.1, là, donc, de subventionner des
services pour des organismes destinés à protéger les bénéficiaires de plans de
garantie. Donc, il n'y a pas de protection depuis ce moment-là.
M. Boulet : En fait...
M. Boulet : ...à la RBQ,
ils ont fait un bilan, d'une part. Deux, c'était la fin de l'entente avec SOS.
Trois, ça s'inscrit dans la mission de la RBQ. Et quatre, la volonté qui est
exprimée par cet article-là, c'est de soutenir et pour faire de la formation,
de l'information puis de la sensibilisation. Mais c'est essentiellement la
démonstration qui a été faite par l'écoulement du temps, c'est qu'il n'y avait
pas de valeur ajoutée. Il y a eu seulement 848 demandes d'information en
quatre ans d'existence sur 70 000 bénéficiaires potentiels par année.
Ça donne à peu près 1 % de consommateurs rejoints depuis ses débuts. Puis
le service à la clientèle de GCR, collègue, lui traite, puis il le fait aussi,
annuellement, 25 000 $ par année. Donc, est-ce que vous êtes d'accord
avec moi qu'on peut légitimement se questionner sur la pertinence de ce que...
Bon, je ne veux pas identifier, là, mais c'est SOS, là, puis ça coûtait
400 000 $ par année. Puis 50 % des bénéficiaires, collègue — je
vais vous donner d'autres éléments de réponse — 50 % des bénéficiaires
qui contactaient SOS ont été référés par GCR. L'organisme restait inconnu du
public. Et l'élément essentiel, c'est qu'il y a un dédoublement. Il y a
beaucoup de duplication en GCR, puis SOS puis, bon, le plan d'action n'avait
pas d'ambition, il n'y avait pas de cible, il n'y avait pas de proactivité.
Puis maintenant on va avoir un bien meilleur contrôle des dépenses réalisées,
là, via ce plan d'aide financière là. Ce que je vous montrais tout à l'heure,
il y avait le mot organisme qui n'avait pas d'affaire là, là, mais SOS plan de
garantie...
Une voix : ...
M. Boulet : On a donné
1,8 million de dollars. Alors, ça représente 22,87 $ perçus sur
chaque certificat émis par GCR. Donc... Mais le bilan pas bon, duplication puis
on ne veut pas... Tu sais, c'est un amendement qui s'impose en raison de ce qui
s'est passé.
Mme Cadet : Merci, M. le
ministre.
M. Boulet : ...c'est
tout.
Mme Cadet : Je vous
entends. Donc, c'est ça notre organisme. Donc, l'organisme a fermé le 28 mars
dernier.
Le Président
(M. Schneeberger) : ...
Mme Cadet : Oui, oui, je
comprends.
Le Président
(M. Schneeberger) : ...c'est un document. Est-ce que c'est un
document que vous souhaitez déposer à la commission ou c'est juste pour
référence?
Mme Cadet : Je peux
déposer à la commission au besoin...
M. Boulet : Mais ce
n'est pas nécessaire pour moi, là.
Le Président
(M. Schneeberger) : O.K. C'est bon. Je demandais. Des fois, ça
peut...
Mme Cadet : Si ce n'est
pas nécessaire pour le ministre, à ce moment-là, je pourrais informellement,
donc...
M. Boulet : Non, non,
c'est un article de presse.
Le Président
(M. Schneeberger) : C'est bon.
Mme Cadet : Je pense
qu'il en a déjà pris connaissance. C'est ce que je comprends.
M. Boulet : Oui.
Mme Cadet : J'étais...
J'essaie juste donc de remettre en perspective parce que, de mémoire, donc,
quand je vous avais questionné à l'étude des crédits budgétaires, donc, à ce
moment-là, donc, ce n'est pas la réponse que vous m'aviez fournie. Donc, vous
me parliez, donc, non pas dans sa capacité de réalisation, mais plus, donc,
des... du... voyons, donc, des frais administratifs. Et là, je pense...
Une voix : ...
Mme Cadet : Oui, voilà,
je l'ai ici. En fait, M. le ministre, donc, lors de notre séance à l'étude des
crédits en avril, 25 avril si je ne m'abuse, cette année, disait... Donc,
l'information que vous m'aviez donnée, collègue, c'est que la proportion des
coûts administratifs était trop élevée.
M. Boulet : Oui. Le
montant total de la subvention versée, c'était 1,81 million. Puis il y
avait là-dedans 1,2 million en salaires et avantages. Ça fait que c'est...
Non, non...
Mme Cadet : Il y a
combien... Il y avait combien d'avocats dans l'organisation?
M. Boulet : Dans
l'organisation de SOS?
Mme Cadet : Oui. Oui.
M. Boulet : Je ne sais
pas. Pourquoi?
Mme Cadet : Ils étaient
combien d'employés?
M. Boulet : Ils étaient combien
d'employés, SOS?
Une voix : ...
M. Boulet : Deux, trois,
à peu près.
Mme Cadet : Ah! O.K.
M. Boulet : Cinq, six.
Mme Cadet : Deux, trois?
M. Boulet : Oui. C'est
cinq ans.
Mme Cadet : Ah! O.K. Sur
les cinq années.
M. Boulet : C'est cinq
ans. Oui, oui.
Mme Cadet : O.K. Oui,
oui. O.K. Oui, oui.
M. Boulet : Mais il y
avait des avocats.
Mme Cadet : C'est...
M. Boulet : Il n'est pas
d'accord, lui.
Mme Cadet : Oui. Et là,
donc, ma question que j'avais, donc, un manque de financement...
définitivement, donc, le 31 mars de cette année. Et là, donc, les
bénéficiaires, en ce moment, donc, comment est-ce...
Mme Cadet : ...comment est-ce
qu'ils sont protégés depuis?
M. Boulet : Il n'y en a pas
actuellement, c'est GCR puis la Régie du bâtiment du Québec. Mais cet
article-là ne vise qu'à permettre d'accorder une aide financière pour des
projets... pour des projets d'information puis de sensibilisation, là, c'est
destiné aux bénéficiaires du plan de garantie.
Mme Cadet : Puis quel budget
de RBQ ça va représenter, ce type d'activité là?
M. Boulet : Dans le budget,
est-ce qu'il y a un montant...
Des voix : ...
M. Boulet : C'est 23 $
par certificat, l'équivalent de 23 $ par certificat, oui.
Mme Cadet : Ça fait
qu'exactement la même chose que représentait sur le... plan de garantie.
M. Boulet : Oui, totalement.
Mme Cadet : Ce qu'on voyait,
c'est que, dans le fond, SOS, c'était 0,37 %, là, du budget que ça... de
RBQ que ça représentait. Donc, vous entrevoyez que ce sera exactement la même
chose comme proportion du budget?
M. Boulet : Oui.
Mme Cadet : Et quel est le
nombre de bénéficiaires par année que ces mesures-là toucheront?
M. Boulet : Bien là, j'ai...
Là, je peux le répéter, là, c'est... Il y a eu 848 demandes d'information
puis il y a 70 000 bénéficiaires, comme j'ai mentionné...
Mme Cadet : Non, pas par...
Donc...
M. Boulet : ...70 000
bénéficiaires.
Mme Cadet : Non, ça, c'est
pour... par le passé, en fait. Avec la nouvelle mesure, ce que je comprends,
là, de ce que vous me dites, c'est qu'on vient changer...
M. Boulet : Ça va être la
même affaire. En fait, c'est des bénéficiaires potentiels par année.
Mme Cadet : Ah! O.K. Donc là,
vous prévoyez toucher tous les bénéficiaires?
M. Boulet : SOS n'a répondu
qu'à l'équivalent d'à peu près 1 % de ses 700 000 bénéficiaires, pour les
70 000 bénéficiaires potentiels.
Mme Cadet : Bien, c'est ça.
Donc, ma question, c'est le... En termes de pourcentage combien est-ce que vous
pensez que la nouvelle façon, donc, de procéder en matière d'information...
M. Boulet : Oh mon Dieu! Je
ne suis pas en mesure de répondre à ça, là. C'est pour soutenir des projets.
Est-ce qu'il va y en avoir un, est-ce qu'il va y en avoir huit, est-ce qu'il va
y en avoir 12? Ce sera analysé et ce sera déterminé en tenant compte de l'offre
qui va être soumise à la régie.
Mme Cadet : O.K. Puis est-ce
qu'il y a déjà, donc, certaines œuvres préliminaires qui ont été soumises?
M. Boulet : Bien, je ne
serais pas en mesure de répondre à ça, là.
Mme Cadet : Ah! je pense
que...
M. Boulet : Non, non, mais...
Est-ce qu'il y en a, là?
Une voix : ...
M. Boulet : Il y en a deux
qui sont en cours.
Mme Cadet : O.K., qui sont en
cours. Est-ce que vous comprenez un peu ma préoccupation aussi, M. le ministre?
Là, je vous entends. Dans le fond, là, ce que vous dites, donc, 5.1 ici...
Donc, l'objectif ici, là, c'est de revoir la façon, donc, d'accorder des aides
financières à des initiatives destinées à protéger les bénéficiaires. Puis de
la question que je pose, c'est de voir, donc, comment, donc, ces
initiatives-là, donc, seront formulées et quelle est l'expectative d'un
meilleur taux de succès que vous envisagez face à cette nouvelle façon de
procéder, étant donné qu'on vient modifier, donc, un article... un article,
donc, de la loi pour complètement non pas remplacer SOS Plan de garantie par un
autre organisme, mais dire : O.K., bien, on va y aller avec des initiatives
un peu plus ponctuelles. Mais ce que je veux dire, est-ce qu'il y a... il y a
une analyse qui a été faite pour voir, donc, est-ce que cette nouvelle façon de
procéder va rejoindre plus de 1 % des bénéficiaires? Là, ce que je
comprends, c'est que vous n'avez pas ce chiffre-là.
M. Boulet : Non.
Mme Cadet : O.K. Et il y a ce
secteur...
M. Boulet : Écoutez, il faut
faire connaître cette aide financière là. C'est ça qui va générer une demande.
Et souhaitons qu'au-delà des deux il puisse y en avoir d'autres.
• (15 h 50) •
Mme Cadet : Oui, mais on ne
peut pas juste souhaiter ici, là, je pense que cette fonction-là... parce
qu'ici, essentiellement... Donc, on vient modifier, donc, cet article-là, mais
on est donc dans les fonctions que peuvent exercer la régie pour réaliser sa
mission. Donc, c'est ça, l'objet de l'article 111, ici, de la Loi sur le
bâtiment. Donc, dans ce cadre-là, l'objectif, là, ce n'est pas juste de
souhaiter que ce point-là se réalise, c'est... En fait, l'objectif, c'est
qu'on... la régie puisse véritablement réaliser sa mission avec les moyens
qu'on lui donne. Donc, c'est pour ça que je vous demandais, donc, si ces
analyses-là, donc, qui ont...
M. Boulet : C'est correct.
Mme Cadet : ...ont été
faites. Donc...
M. Boulet : C'est beau.
Mme Cadet : Est-ce que...
Vous avez dit qu'il y avait eu un bilan de SOS, là, vous avez présenté ça comme
ça. Est-ce que ça, c'est quelque chose qui peut être déposé à la commission, M.
le ministre?
M. Boulet : On pourra vous
en... Ça pourrait être déposé. Est-ce que le bilan... Il faudrait le
transmettre à Joey, Marie, puis on va le déposer. Tout à fait.
Le Président (M. Schneeberger) : ...
Mme Cadet : Il n'y aura pas de
problème à le déposer.
M. Boulet : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Donc, d'autres questions avant...
Mme Cadet : Oui, peut-être
juste ici. Donc là, je comprends, donc, la volonté du législateur ici.
M. Boulet : ...je pense que
difficile d'être plus clair que ça. Donc, si vous le souhaitez, on va répondre.
Mme Cadet : C'est ça. Vous
dites, donc, qu'il y a deux projets qui sont déjà un peu, donc, en liste et...
Puis, en matière, donc... donc, formation, donc, d'information, de
sensibilisation, donc, à...
Mme Cadet : ...donc ça
devrait ressembler. Donc, selon vous, donc quel est le plan de la régie à cet
égard?
M. Boulet : Bon. Je vais
aller dans des détails additionnels : informer sur les couvertures, par
exemple, les droits et obligations des bénéficiaires, de l'entrepreneur, de
l'administrateur, les recours, les procédures prévues par le règlement... Oui,
Thomas? O.K. La création d'outils d'information, les dépliants, les logiciels,
les plateformes numériques. On va mettre l'accent sur l'aspect convivial le
plus vulgarisé possible, la formation des personnes aptes à informer. Tu sais,
c'est... le but, c'est de mieux protéger la population, ça fait qu'il va
falloir que ce soit le plus compatible avec ce que nous mentionnons :
information, sensibilisation, formation destinée à protéger.
Mme Cadet : Oui. Est-ce qu'il
y en a qui vont être analysés à l'interne ou ça va nécessairement toujours être
des appels à projets?
M. Boulet : Ça va être
analysé à l'interne, mais ça peut faire l'objet d'appel à projets aussi, là.
Mme Cadet : O.K. Puis la
régie a les ressources pour pouvoir réaliser cet... cet aspect-là donc de sa
mission.
M. Boulet : Oui, tout à fait.
Mme Cadet : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, est-ce que l'article 19 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 14. Oui, députée de Bourassa-Sauvé?
Mme Cadet : Oui, M. le
Président. Je pense que c'est à ce stade-ci que nous présentons notre
amendement qui se trouve au greffe.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Est-ce qu'il y a été déposé?
Mme Cadet : Oui, il a été
déposé, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Bon, alors, juste à l'attendre. Et votre amendement s'intitule le
numéro 13.1?
Mme Cadet : Oui, 13.1, oui.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Et ça, c'est un amendement qui est en lien avec le bloc concerné ici.
Mme Cadet : Exactement. C'est
dans ce bloc-ci.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Mme Cadet : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
il est affiché. Je vais vous laisser le... le lire et l'expliquer.
Une voix : ...
Mme Cadet : Oui, Philippe,
merci.
Une voix : ...
M. Boulet : Parce qu'on vient
de...
Mme Cadet : C'est la...
c'est... c'est ça, c'est lui.
Une voix : Et il faut dire un
nouvel article.
M. Boulet : C'est un nouvel
article, ce n'est pas un amendement.
Mme Cadet : Ah! d'accord.
O.K. O.K.
M. Boulet : C'est un nouvel
article. Je ne sais pas. Là, vous dites : «Insérer après... modifier 77».
Mme Cadet : Ah! oui.
M. Boulet : En fait, ce n'est
pas 77 qui est modifié, là. Ce que tu m'as présenté, Madwa, c'est un nouvel
article.
Mme Cadet : Oui, c'est ça,
M. Boulet : Non, mais c'est
marqué «modifier l'article 77».
Mme Cadet : Là, on modifie
l'article 77 de la loi.
M. Boulet : Ah! O.K. O.K.
Mme Cadet : C'est celui...
c'est... c'est le même.
M. Boulet : O.K. L'as-tu, 77?
Mme Cadet : C'est... c'est le
même de tantôt.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
ça, c'est un article qui s'introduit en 13.1, mais qui vient changer
l'article 77 de la loi existante. C'est ça?
Mme Cadet : C'est ça.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Mme Cadet : Est-ce qu'on a
besoin de suspendre, M. le Président?
M. Boulet : Non. C'est bon.
Le Président (M. Schneeberger) : Non,
vous l'avez, c'est correct, il est affiché. Vous pouvez procéder à la lecture
et les explications.
Mme Cadet : Parfait. Merci.
M. le Président. Donc :
Article 13.1 (Article 77 de la
Loi sur le bâtiment) :
Insérer, après l'article 13 du projet
de loi, l'article suivant :
«13.1 Modifier l'article 77 de la Loi
sur le bâtiment (chapitre B-1.1) :
«1° par le remplacement, au début du
premier alinéa, de "La Régie peut, par règlement, obliger tout
entrepreneur à adhérer" par"Tout entrepreneur est tenu
d'adhérer";
«2° par l'insertion, à la fin du premier
alinéa, de "y compris tous les immeubles en copropriété";
«3° par le remplacement du deuxième alinéa
par le suivant :
"Le règlement visé au premier alinéa
détermine les cas, les conditions et les modalités de la garantie reliés à
l'exécution des obligations légales et contractuelles de l'entrepreneur ainsi
que la catégorie de bâtiment résidentiel neuf à laquelle il s'applique".»
L'article modifié se lirait comme
suit :
«77. Tout entrepreneur est tenu d'adhérer
à un plan qui garantit l'exécution de ses obligations légales et
contractuelles, notamment celle de respecter le code de construction
(chapitre B-1.1, r.2) résultant d'un contrat conclu par une personne pour
la vente ou la construction de bâtiments résidentiels neufs, y compris tous les
immeubles en copropriété. Les cas, les conditions et les modalités de garantie
reliés à l'exécution des obligations légales et contractuelles de
l'entrepreneur sont déterminés par règlement.
Donc, merci... merci, M. le Président. Je
ne sais pas, M. le ministre, si ça... Tout est beau de votre côté, alors
j'arrive avec tes explications. C'est celui que vous avez sous la main? C'est
bon?
M. Boulet : Oui, oui, oui.
Mme Cadet : O.K. Donc ici, M.
le Président... Oui?
M. Boulet : Ah! je pense que
je vais vous laisser finir.
Mme Cadet : Oui, oui. Donc,
je ne serai pas très longue ici, là. Donc, comme... bien fait, vous me posiez
la question. Donc, si l'article donc est pertinent donc au bloc que nous
étudions...
Mme Cadet : ...ici en
l'espèce, donc, nous sommes... nous en sommes, donc, à la section sur la
protection des nouveaux propriétaires, plan de garantie. Donc, c'est un article
qui s'insère exactement, donc, dans ce bloc d'étude, en fait. Donc, je vous
dis, donc, ce serait, donc, une modification à l'article 77 de la loi,
qui, lui, est le premier article qui introduit le chapitre cinq sur les
garanties financières, section un, plan de garantie. Donc, on est pile-poil sur
la thématique ici.
Puis vous aurez entendu, M. le Président,
donc, lors des consultations particulières que nous avons tenues, les
représentants, donc, de consommateurs, donc, nous partageaient, donc, quelques
préoccupations. D'une part, nous avons entendu, donc, l'ACQC, donc
l'Association pour le... bon, la qualité de la construction, là, qui, dans son
mémoire, donc, a essentiellement, donc, évoqué le fait que le projet de loi
pourrait aller plus loin. Donc, de leur côté, donc, ce qu'ils souhaitent comme
organisation, donc, à la page 13 de leur mémoire, donc... donc,
l'élargissement, donc, nécessaire, donc... Là, je ne vous donne pas
nécessairement l'amendement, là, mais la proposition de l'ACQC ici,
l'Association des consommateurs pour la qualité de la construction, était,
donc, un élargissement, donc, du pan public ici. Et, pour eux, donc, essentiellement,
donc, ils disent que, depuis 2017, donc, c'est un élément, donc, qu'ils
réclament comme association de consommateurs, et ils nous disent que les
acheteurs d'une habitation neuve, donc, devraient... que tous ces acheteurs-là
devraient pouvoir profiter d'une même protection de base, donc, pas, donc, la
même protection dans... sur tous les plans, mais au moins de base ici. Et ils
nous ajoutent qu'il s'agit, selon eux, d'un grand absent de ce projet de loi,
tout en mentionnant, donc, les éléments, donc, qui sont protégés, donc, par
GCR, là, par la garantie de construction résidentielle, en vertu du règlement
que nous avons évoqué plus tôt, soit le règlement sur le plan de garantie des
bâtiments résidentiels neufs, soit le règlement huit.
Le... Me Jolicoeur, que nous avons entendu
également, du regroupement des copropriétaires du Québec, le RGCQ, le
Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec, nous a également,
donc, abordé cet aspect, M. le Président.
C'est un peu, donc, dans cette perspective
que nous soumettons cet amendement, donc, afin de pouvoir entendre le ministre,
donc, à cet effet. Évidemment, donc, de notre côté, l'objectif, donc, ne serait
pas nécessairement, donc, comme le... bien, en fait, comme ils l'indiquent, là,
dans leurs... mémoires, donc un élargissement, donc, du plan public, mais
plutôt d'un élargissement, disons, là, entre guillemets, là, pour reprendre
leur nomenclature, des plans de garantie privés qui existent déjà et qui
fonctionnent très bien, d'ailleurs. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce qu'il y avait des commentaires suite au dépôt de l'amendement?
• (16 heures) •
M. Boulet : Bien, en fait,
j'ai peu de commentaires, parce qu'au premier paragraphe c'est la même
affaire : «peut obliger un entrepreneur à adhérer» par «tout entrepreneur
est tenu d'adhérer». Pour moi, c'est la même signification, donc ça ne change
absolument rien dans le texte actuel de 77. Le deuxième non plus, si vous
comprenez bien que la régie pourrait faire un règlement. Et donc... Mais je
pense que ce que vous souhaitez, ce n'est pas ça. Puis le troisième, je le
comprends mal, parce que vous dites : «Remplacer le deuxième alinéa par le
suivant», puis le suivant, c'est exactement l'alinéa qui apparaît dans 77
actuel. Puis le 77 que vous avez dans le deuxième alinéa n'est pas celui qui
apparaît dans l'article modifié. Donc, ça ne marche pas.
Donc, votre amendement, selon moi, est
purement académique, il n'y a pas d'impact. Le pouvoir réglementaire, il est
existant. Le deuxième, on pourrait. Puis le troisième, c'est comme... il y a
une discordance entre la façon dont vous le libellez et ce qui apparaît dans
l'article tel que modifié... Mais je comprends votre intention. Ça fait qu'on
peut parler peut-être plus de votre intention plutôt que de votre amendement,
mais il est déposé, là, mais...
Mme Cadet : ...oui, M. le
ministre, donc...
16 h (version non révisée)
M. Boulet : ...qu'on parle de
votre intention.
Mme Cadet : Sinon, je pense
que ce n'est pas la bonne version qui a été déposée au greffe, là. Je comprends
qu'il y a une modification...
M. Boulet : Ah! vous pouvez
le redéposer, si vous le souhaitez, là.
Mme Cadet : Oui... pour l'aspect
procédural, là, mais on peut très bien continuer la conversation sur l'intention
dans l'intervalle, là.
M. Boulet : Non, mais ça nous
fait réaliser à quel point, des fois, c'est délicat de rédiger pour les avocats
puis les équipes d'avocats. Mélissa, vous le savez, hein, parfois c'est...
mais, bon, ceci dit, ça, ça ne change rien à la réalité actuelle. Votre
intention, c'est d'assujettir au plan de garantie de construction résidentielle
tout ce qui ne l'est pas, notamment les immeubles. Mais les immeubles en
copropriété, pour ce qui est sous GCR, ils sont visés, là, actuellement, jusqu'à
cinq, puis, bon, toutes les conditions que j'ai déjà mentionnées. Ils sont déjà
visés, les copropriétés.
Les tours à condos, ce qui est important,
comme je vous disais, c'est l'inspection, la surveillance puis la conformité. C'est
ça qui est la plus grande avancée du projet de loi. Et ça, ça va permettre de
détecter les problèmes de galeries dans les condos qui sont dans le
Vieux-Montréal. Ça va permettre de détecter les problèmes engendrés par les
travaux d'électricité et de plomberie. Ça va permettre de s'assurer, notamment
avec l'attestation de conformité, que le code est respecté, que les normes
municipales le soient, puis que les plans et devis, le cas échéant, le soient.
Je pense qu'on a ici un encadrement qui va nous permettre de mieux construire
au Québec.
Maintenant, le plan de garantie, bon, l'APCHQ,
l'OCQ, il y a des plans de garantie privés. Moi, je ne suis pas ici pour
ajouter des fardeaux additionnels. Les entrepreneurs, on vit dans un système un
peu plus de libres marchés. Ils ont la possibilité d'adhérer à des plans de
garantie. Puis je sais que le plan de garantie de l'APCHQ, parce que le P.D.G.
est ici, c'est un bon plan de garantie qui est compétitif et qui permet aux
entrepreneurs sérieux d'adhérer à une assurance, entre guillemets, qui va les
protéger contre les réclamations découlant de vices non apparents, des vices
cachés ou des vices de conception, et autres.
Moi, je pense qu'il faut poursuivre les
travaux actuels. Et je l'ai dit, hein, collègue, que, pour l'inspection, la
surveillance puis la conformité, mon intention est claire, c'est que, dans le
règlement, tout ce qui sert à de l'habitation de personnes, de personnes, d'êtres
humains au Québec soit concerné par l'inspection, la surveillance et la
conformité.
Maintenant, je vous l'ai dit tout à l'heure,
il y a des travaux qui sont constamment en cours à la régie pour accorder une
meilleure protection aux bénéficiaires. Puis ça, ça peut passer par une
amélioration des montants maximums garantis. Il faut que ce soit constamment
analysé. L'encadrement de GCR, qui est l'administrateur, moi, je suis attentif
à tous les partenaires, notamment les associations d'entrepreneurs, pour que ce
soient les meilleures pratiques de gouvernance possibles. Et ça, la RBQ est
extrêmement sensible à ça.
Maintenant, d'élargir le plan de garantie
puis de l'appliquer à tout le monde, on n'est certainement pas rendus à cette
étape-là, mais moi, je vais laisser avec respect les travaux se poursuivre au
sein de la RBQ pour que ça puisse éventuellement, hypothétiquement, s'élargir
et s'appliquer à des immeubles qui servent à l'habitation, qui vont au-delà de
ce qui est actuellement visé dans le règlement sur le plan de garantie des
bâtiments résidentiels. Alors, c'est ma réponse, là, à votre amendement.
Mme Cadet : Merci, M. le
ministre. J'ai une question, parce que, là, vous avez évoqué, donc, une
constante révision, donc, des montants...
M. Boulet : Une attention.
Mme Cadet : ...de
compensation, là. Une attention. Parce que j'emploie, donc, le même terme que
celui que vous avez employé, donc, il y a une attention qui est portée
là-dessus. Donc, est-ce que... Donc, c'est une... Donc, est-ce qu'il y a des...
et là, donc, ce n'est pas du tout, donc, la même question, là. Ce n'est pas une
question, donc, sur l'élargissement, donc, de certains plans publics. Et, comme
je le disais, même dans la présentation d'amendements, l'objectif, donc, n'était
pas, donc, d'aller, donc, dans l'exacte lignée de ce que j'avais soulevé, de
quand est-ce qu'il nous avait été proposé, là, mais bien de poursuivre, donc, dans
la lignée des plans de garantie privés. Parce que, comme je l'ai indiqué, donc,
ce sont les plans qui fonctionnent.
Maintenant, donc, de façon corollaire, sur
les protections, donc, les montants, donc, des protections, vous dites :
Il y a une attention constante qui est visée à ça. Quels sont les montants de
protection en ce moment déjà? Ce sont ceux qui sont au règlement, hein?
M. Boulet : Bien oui. Bien,
attendez, je vais vous les donner, les...
M. Boulet : ...puis les
cautionnements. Puis les montants de protection, j'en avais parlé tout à
l'heure, là. Il y a les cautionnements. Est-ce que je vous avais donné les
montants de cautionnement, les 20 000 $, 40 000 $? Et les
montants... Mais si vous voulez avoir le plan de garantie, on... Je vais vous
le donner.
Mme Cadet : Mais c'est celui
qu'on... On le retrouve au règlement, j'imagine.
M. Boulet : Non, non, mais...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que vous souhaitez une suspension?
M. Boulet : Bien, écoutez,
les limites de garanties, collègue...
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
M. Boulet : Non, je peux les
donner tout de suite, là, si, à un moment donné... Pour les acomptes, c'est
50 000 $.
Mme Cadet : Ah, O.K. Je vois,
l'article 30 que vous êtes.
M. Boulet : Pour les
protections, relogement, déménagement, là, quand il n'y a pas...
Mme Cadet : Je vois que vous
êtes à l'article 30.
M. Boulet : 6 000 $.
Il y a les personnes, les parachèvements, réparations de vices, malfaçons,
c'est jusqu'à 300 000 $.
Mme Cadet : À quelle
fréquence, ces montants-là sont revus?
M. Boulet : À quelle
fréquence? Mais... À quelle fréquence, ils sont révisés? Bien, ils sont analysés.
S'ils font l'objet d'une attention pour s'assurer de la...
Mme Cadet : Il n'y a pas
nécessairement de périodicité?
M. Boulet : ...la meilleure
protection. Non, il n'y a pas de périodicité.
Mme Cadet : O.K. Je
comprends. Merci.
M. Boulet : C'est quand même
un bon plan.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention... Oui. Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : M. le ministre a
l'air déçu que je prenne la parole. Non, finalement. En tout cas. Bonjour, je
voulais juste dire que j'avais préparé moi-même un amendement qui ressemblait à
ça, par rapport à la question des autres immeubles de copropriété, ça fait que
je remercie ma collègue de l'opposition officielle de l'avoir fait. C'était,
comme j'avais dit dans mes remarques préliminaires, un des rares mémoires qui
était très critique du gouvernement, puis je pense que c'était une des
interventions les plus claires de ce mémoire-là, à savoir comment ça se fait
qu'on laisse de côté des immeubles complets, en particulier dans une période
alors qu'on veut faire de la... j'ai condensation en tête, mais ce n'est pas ça
le mot que je cherche. Quand on veut construire...
Une voix : ...
M. Leduc : Densification.
Merci, chère collègue. Alors qu'on veut faire de la densification. C'est
inquiétant pour la suite des choses, qu'on ne puisse pas les mettre à
l'intérieur. Là, je comprends que le ministre dit : Il y a un comité qui
est en travail, etc. O.K., mais là la loi est devant nous. J'aurais assumé que
ce genre de travaux là aurait été terminé avant qu'on ouvre la loi. C'est
peut-être qu'on n'a peut-être pas assez... On n'a pas assez travaillé en amont,
ça veut dire?
M. Boulet : Non, il y a Garantie
de construction résidentielle, qui est l'administrateur du régime, qui fait des
travaux, qui a... qui se promène partout au Québec, qui rencontre les
entrepreneurs, qui les fondent, qui fait des enquêtes, qui se comparent, et
c'est un plan de garantie. Moi, je le dis, comme le régime d'assurance
collective qui couvre les employés de Québec solidaire, vous êtes constamment à
l'affût de vous assurer que les couvertures soient compatibles avec les
besoins. Je dis Québec solidaire ou peu importe, là. Je ne voulais pas viser
Québec solidaire, là, mais peu importe la compagnie. Quand on négocie, quand on
revoit. Mais là, ici, les entrepreneurs, les échos qu'on a, les sondages qu'on
a sont extrêmement positifs, là.
M. Leduc : Je ne comprends
pas. Qu'est-ce qui est positif?
M. Boulet : Bien, le plan de
garantie qui est géré, qui est administré par Garantie de construction
résidentielle.
M. Leduc : Ah, oui, oui.
D'accord. Mais ce n'est pas ça, l'enjeu. L'enjeu, c'est qu'il ne s'applique pas
à des résidences de plus de quatre étages.
M. Boulet : Non. Il pourrait
le faire.
M. Leduc : Mais c'est ça, la
question.
M. Boulet : Mais ça, à ce
stade-ci, il faut... comme je le rappelais à ma collègue, les associations
d'entrepreneurs en ont des plans de garantie qu'ils proposent aux
entrepreneurs. Puis les entrepreneurs sérieux adhèrent déjà à ces plans de
garantie là, qui sont des plans de garantie déjà existants.
• (16 h 10) •
M. Leduc : Ils y adhèrent en
quelle proportion?
M. Boulet : Ah, je pense qu'à
l'ACQ, c'est probablement 90... la vaste... les entrepreneurs sérieux, je
vais...
M. Leduc : Mais là vous
allez... que le RGCQ est venu faire une proposition qui n'était pas appropriée
dans les circonstances?
M. Boulet : Non, non, mais
c'est sûr qu'il y en a qui pourraient souhaiter qu'on élargisse le plan actuel
à tout le monde, mais il y en a plusieurs qui souhaitent que ce soit maintenu
tel quel. Et moi, je ne souhaite pas qu'on ajoute un fardeau additionnel aux
entrepreneurs. Ce n'est pas le but de la loi. Le but de la loi, c'est de
protéger. Il y a des plans de garantie qui sont extrêmement compétitifs. Je
l'ai mentionné en votre absence, le P.D.G. de l'APCHQ est ici, ils ont un plan
de garantie qui protège très bien les entrepreneurs résidentiels.
M. Leduc : On n'est pas
supposé de notifier l'absence d'un collègue, cher député, cher M. le ministre.
M. Boulet : Non, on peut
souligner la présence, et ce n'est pas...
M. Leduc : Mais je vous le
pardonne, je vous le pardonne.
M. Boulet : On peut souligner
la présence.
M. Leduc : Je ne ferai pas un
appel au règlement.
M. Boulet : On peut souligner
la présence d'un non-collègue.
M. Leduc : D'accord. La
présence d'un non-collègue?
M. Boulet : Oui. D'un
confrère, mais non collègue.
M. Leduc : Ah, d'accord. En
tout cas. Passons...
M. Leduc : ...moi, ce que je
comprends, c'est qu'à l'origine, quand ça avait été créé, le plan de garantie,
et qu'on avait mis de côté les édifices de plus de quatre étages, c'était une
question de coût, essentiellement. Est-ce que j'en déduis qu'aujourd'hui c'est
toujours le même motif pour refuser de les ajouter : une question de
coupures?
M. Boulet : Certainement un
des éléments.
M. Leduc : Un des éléments,
mais les autres, ça serait quoi?
M. Boulet : Bien, le coût, la
faisabilité, l'efficacité, la présence de plans de garantie privés administrés
par des associations d'entrepreneurs, le marché, tu sais. Je ne ferai pas le...
mais ça pourrait se faire dans le temps, en tenant compte des critères...
M. Leduc : Mais nous, on
pourrait le voter ici, ce n'est pas une impossibilité technique, là.
M. Boulet : Oui, mais j'ai
répondu à ça, j'ai dit non.
M. Leduc : O.K. C'est une
volonté politique de ne pas aller là que vous nous soumettez aujourd'hui.
M. Boulet : Exact. Exact.
M. Leduc : Bon. C'est
dommage, mais coudon, on aura eu l'échange. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Parfait.
M. Boulet : On vote.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors à ce moment... Oui, vous avez... députée de Chomedey, c'est vrai. Ça fait
deux, trois fois qu'elle me demande la parole. Alors, allez-y.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci,
M. le Président. J'aimerais demander une question au ministre concernant notre
proposition de la loi sur le bâtiment, bien sûr, l'article 77, donc :
"La régie peut, par règlement, obliger tout entrepreneur à adhérer à un
plan qui garantit l'exécution de ses obligations légales et contractuelles,
notamment celle de respecter le Code de construction"... par :
"Tout entrepreneur est tenu d'adhérer."
M. Boulet : C'est la même
affaire. Même, même affaire.
Mme Lakhoyan Olivier : Je
trouve qu'on transforme une autorisation réglementaire en une obligation
directe pour les entrepreneurs. Cette modification renforcerait l'exigence
d'adhésion à un plan garantissant l'exécution de leurs obligations légales et
contractuelles, notamment le respect du Code de construction, par exemple, le
Règlement sur le plan de garantie des bâtiments résidentiels neufs, qui stipule
que tout entrepreneur doit adhérer à un plan de garantie approuvé. Donc, en
faisant ceci, il n'a pas le choix, ce n'est pas "peut", mais
"doit", donc, dès le début, on... comme, on clarifie la chose.
M. Boulet : Le
"peut", c'est par pouvoir réglementaire. Par règlement, on peut
obliger, on peut s'assurer que l'entrepreneur soit tenu d'adhérer. C'est
exactement la même affaire.
Mme Lakhoyan Olivier : Cette
fois-ci, je ne suis pas d'accord avec vous.
M. Boulet : Bien je respecte
ce désaccord. Merci.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui. Merci M. le
Président, donc, merci à mes collègues, donc, pour leurs différentes
interventions. Je réfléchissais, donc, à votre intervention initiale, M. le
ministre, et, encore une fois, donc, merci pour celle-ci, parce qu'on a parlé,
donc, de la portion en amont, hein, donc, de ce qui manque, de ce que ça
pouvait représenter, et des protections en matière, donc, de qualité, donc,
entre guillemets, qui y étaient associées.
J'aimerais vous entendre sur la portion
recours, parce que, bien évidemment, là, je sais que, bon, on va dans la même
section que nous étudions en ce moment, soit celle sur la protection des
nouveaux propriétaires, plan de garantie. Vous nous avez présenté, donc, vos...
en début de section, donc, le contexte, non seulement sur les plans de garantie
résidentiels mais également, donc, sur la médiation et l'arbitrage. Et je
présume un peu de votre réponse ici, là, mais je veux vous entendre, tu sais,
est-ce que vous pensez que les consommateurs, qui, eux, ne sont pas
nécessairement protégés de la même manière... s'ils sont... s'ils ont le même
accès à la justice que ceux qui sont protégés par un plan de garantie...
M. Boulet : Bien, écoutez, je
répondrai avec beaucoup d'ouverture, mais là on est sur un amendement. Je ne
sais pas, est-ce qu'on peut voter l'amendement, puis, à l'article pertinent, on
pourra avoir la discussion, Madwa, si ça te convient?
Mme Cadet : Oui. On peut,
oui. Oui. Il n'y a pas d'enjeu. Effectivement, c'est vrai.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Ça fait que nous allons mettre aux voix l'amendement proposé par la députée de
Bourassa-Sauvé. Est-ce que...
Mme Cadet : ...nominal, s'il
vous plaît.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
par vote nominal. Alors, est-ce que l'amendement 13.1 est adopté? Mme la
secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Cadet (Bourassa-Sauvé)?
Mme Cadet : Pour.
La Secrétaire : Mme Lakhoyan
Olivier (Chomedey)?
Mme Lakhoyan Olivier : Pour.
La Secrétaire : M. Boulet
(Trois-Rivières)...
Une voix : ...contre.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
La Secrétaire
: M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Contre.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Contre.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
:M.Schneeberger (Drummond―Bois-Francs)?
Le Président (M. Schneeberger) : Abstention.
Alors, l'amendement est rejeté. Nous revenons maintenant au niveau du projet de
loi lui-même. Alors...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : S'il
vous plaît! S'il vous plaît! M. le ministre, voulez-vous que je suspende? On
peut suspendre, là. Alors...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le ministre, je vous demanderais d'amener l'article 14, s'il vous plaît.
M. Boulet : Merci. L'article
83.1 de cette loi est remplacé par les suivants :
«83.1. La régie peut reconnaître un ou
plusieurs organismes pour administrer la médiation et l'arbitrage de différends
découlant des plans de garantie pourvu que l'organisme qui en fait la demande
respecte les conditions suivantes :
«1° il est voué à la fois à la médiation
et à l'arbitrage de différends;
«2° il établit une liste de médiateurs et
d'arbitres dont la probité et la compétence lui ont été démontrées et qui
satisfont aux conditions déterminées par règlement de la régie;
«3° il s'engage à appliquer les procédures
de médiation et d'arbitrage déterminées par règlement de la régie;
«4° il s'engage à appliquer une grille de
tarification des coûts de médiation et d'arbitrage prescrite par la régie et
portant sur les frais de médiation et d'arbitrage, y compris les frais engagés
par cet organisme et le coût de ces services, les honoraires des médiateurs et
des arbitres et les provisions pour frais;
«5° il respecte toute autre condition
déterminée par règlement de la régie, notamment en ce qui concerne les
documents et les renseignements relatifs à ses activités qu'il est tenu de
transmettre à la régie.
«La régie peut diffuser les documents et
les renseignements obtenus de l'organisme en vertu du paragraphe 5° du premier
alinéa. Elle doit de plus faire en sorte que le texte intégral des décisions
rendues par les arbitres de l'organisme soit publié.
«83.2. La régie peut refuser de
reconnaître un organisme, refuser de renouveler une telle reconnaissance, la
suspendre ou l'annuler lorsque cet organisme ne respecte pas l'une des
conditions ou des modalités prévues à l'article 83.1.
«La régie doit, avant de rendre une
décision en vertu du premier alinéa, notifier par écrit... l'organisme visé le
préavis prescrit par l'article 5 de la Loi sur la justice administrative et lui
accorder un délai d'au moins 10 jours pour présenter ses observations.
«Elle doit rendre par écrit une décision
motivée.».
Le Président (M. Schneeberger) :
Merci beaucoup.
M. Boulet : Peut-être
commentaire...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
M. Boulet : Donc, ça remplace
83.1, ajoute un nouvel article 83.2. 83.1, bon, je l'ai expliqué, puis, pour
le collègue d'Hochelaga-Maisonneuve, j'ai fait un petit breffage avant la
présentation de ce bloc-là. Et j'aimerais ça qu'on vous remette ces deux pages.
Il y en a un breffage... Est-ce que vous les avez? Oh mon Dieu! Merci, Joey.
• (16 h 20) •
Donc, 83.1, c'est la possibilité pour la
régie de reconnaître des organismes pour faire la médiation, l'arbitrage. C'est
tout le temps des différends qui découlent de l'application du plan de
garantie, police d'assurance ainsi que les conditions. Cet article prévoit, en
outre, que la régie doit faire en sorte que le texte intégral soit publié. Puis
83.2, c'est, «peut refuser de reconnaître, renouveler, suspendre, annuler,
ainsi que le préavis qui doit être notifié à l'organisme avant de rendre une
telle décision, laquelle doit être écrite, le délai pour présenter ses observations».
Donc, c'est pas mal ce que j'ai mentionné tout à l'heure. Et le collègue
d'Hochelaga-Maisonneuve connaît très bien les avantages de la médiation pour
les délais, les dépenses, les frais d'avocat et aussi de conseiller, collègue
de Hochelaga-Maisonneuve.
Là, il n'y a pas que... Il y a les frais
d'experts aussi, le maintien des bonnes relations entre les parties, la
participation à un processus de recherche de solutions. Puis évidemment il n'y
a pas de solution imposée, ça prend le consentement libre et volontaire des
parties. Merci. C'est tout, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup pour les explications, M. le ministre. Alors, est-ce qu'il y a une
question? Députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Merci, M. le
Président. Donc, je vais reposer ma question de tantôt. Vous avez raison,
effectivement, nous étions seulement à l'amendement, donc, ce serait, donc, le
bon moment pour le soulever, mais...
Mme Cadet : ...avant ça, je
regarde le texte et je me demande : Est-ce que les parties impliquées
peuvent participer à la médiation avant qu'une décision soit rendue par
l'administrateur du plan de garantie?
M. Boulet : Non. C'est quand
la réclamation est présentée à garantie de construction... quand la réclamation
est soumise. À partir de ce moment-là, le processus peut s'amorcer. Il me
semble, je le mentionnais dans mon... Mais je l'ai mentionné tout à l'heure.
C'est après la soumission de la réclamation.
Mme Cadet : C'est après la
soumission de la réclamation.
M. Boulet : Oui, tout à fait.
Mme Cadet : Puis est-ce...
M. Boulet : Ce n'est pas en
amont.
Mme Cadet : O.K. Puis
pourquoi ce n'est pas en amont?
M. Boulet : Bien, parce que,
quand la réclamation est soumise, ça démontre le sérieux, la personne a
documenté, elle sait ce qu'elle identifie, parce qu'aller en médiation avant
que la problématique soit concrète, c'est un petit peu académique, là. On
risque de perdre du temps puis de l'énergie.
Mme Cadet : Vous pouvez...
Vous ne pouvez pas, au contraire, penser que ça pourrait accélérer différents
processus et rendre... Étant donné que... L'arbitrage, c'est une chose, là,
mais la médiation, qui est un processus relativement souple, donc, aux...
permet aux parties, donc, de pouvoir même s'entendre...
M. Boulet : Oui, mais ça
prend un enjeu. Tu sais, il faut que l'enjeu se concrétise. Tu sais, quand
c'est une malfaçon apparente ou que, tu sais, la plupart des protections...
c'est identifié, puis après ça tu fais ta réclamation, puis les gens le savent,
que c'est à partir du moment où tu réclames. Tu réclames. Puis la médiation,
comme vous savez, ça prend l'accord des deux parties. Tu sais, dire : On
va-tu en médiation, on va voir, je vais m'essayer. Tu sais, il faut... il faut
que tu réclames, il faut qu'il y ait de quoi, sinon il va y avoir plein
d'affaires frivoles, dilatoires, puis ça, là, ça va générer beaucoup plus de
temps inutile puis non pertinent.
Mme Cadet : O.K. Oui. O.K.,
parfait, je vous suis. Donc... Donc, la ligne du temps ou la procédure, donc,
il y a la soumission de la réclamation, et là le... et là, donc, on ouvrirait
la porte, donc, à la médiation avant même... bien, avant qu'une décision soit
rendue par l'administrateur du plan de garantie.
M. Boulet : Bien non, mais
le... l'administrateur reçoit la réclamation. Il reçoit.
Mme Cadet : Ah! O.K. O.K., je
comprends. O.K. L'administrateur, O.K., donc, il reçoit la réclamation.
M. Boulet : Oui, oui. Puis,
dans le règlement, comment on libelle, il me semble, c'est : «soumet le
différend... insatisfait...» Donc, l'administrateur rend la décision, puis là
ça ne fait pas l'affaire, puis là on va en médiation. Donc, l'administrateur
rend une décision tout le temps suite à la présentation de la réclamation, et
après ça on a accès au processus de médiation.
Mme Cadet : Et c'est quel
type de décision, à ce moment-là? Puis là, désolée, là, c'est vraiment un
commentaire de profane, parce que là je n'ai pas le... je ne sais pas
exactement, donc, comment est-ce que ça fonctionne dans les faits. Donc là, il
y a la soumission de la réclamation. L'administrateur du plan de garantie
analyse la soumission, analyse qu'est-ce qui lui a été proposé, et là donc
prend une décision sur si la plainte est... la plainte est frivole ou...
M. Boulet : Bien oui. Si la
réclamation est acceptée, il n'y a pas de médiation.
Mme Cadet : O.K. Je
comprends.
M. Boulet : Donc, la
réclamation... Si tu n'acceptes pas ma réclamation, on peut-tu faire de la
médiation?
Mme Cadet : Je comprends.
O.K. Donc, à ce moment-là, donc... s'il accepte la réclamation, donc ça se
passe tout de suite. S'il ne l'accepte pas, donc, à ce moment-là, donc, la médiation,
donc, se... le processus, donc, peut être enclenché immédiatement, et là on va
revoir, donc, l'administration des frais, là.
M. Boulet : Totalement. Puis
on ferait la même affaire en relation de travail, hein? Si un travailleur n'a
pas reçu le salaire prévu dans la convention, puis il réclame, il fait un
grief, puis l'employeur paie ce qui est demandé, il n'y a pas de médiation,
mais, si ce n'est pas payé, il peut y avoir une médiation. C'est la même...
même logique.
Mme Cadet : O.K. Je
comprends. Et là, vous dites, donc, ça pourrait être plus... il pourrait y
avoir des plaintes frivoles ou il pourrait y avoir, donc, des situations où
est-ce que ça... il y aurait un différend de toute manière, donc on
n'avancerait pas plus vite s'il y avait, par exemple, quelque chose, donc,
d'apparent. Comme vous dites, de toute façon, normalement, l'administrateur va
rendre sa décision immédiatement au bénéfice du consommateur... Et sinon, si le
consommateur, lui, n'est pas satisfait...
Des voix : ...
Mme Cadet : Et, si le
consommateur, donc, lui, n'est pas satisfait, donc, de la décision de
l'administrateur du plan de garantie, c'est à ce moment-là que le...
M. Boulet : Totalement.
Mme Cadet : ...même s'il y a
une réclamation partielle, par exemple, là, qui est accordée ou quoi que
soit...
M. Boulet : C'est médiation
du différend.
Mme Cadet : O.K. Donc, il
demeure...
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
on va... je veux donner la parole au député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Oui. J'essaie de
comprendre, là, le 83.2 que vous rajoutez, parce que, si je comprends bien, il
n'était pas dans l'article original. Puis vous donnez comme le pouvoir à la
régie de refuser un organisme, de renouveler une reconnaissance...
M. Leduc : ...ça me
surprend parce que ça m'aurait semblé implicite que c'était le cas avant. Mais
ce que je déduis, ce n'était pas le cas avant. Tous les organismes étaient
acceptés. C'était un «free pass» en bon français pour la vie?
M. Boulet : Bien, moi,
je ne le connaissais pas si ça existait avant, mais là ça prévoit clairement
qu'on peut refuser de reconnaître un organisme qui ne respecte pas les
conditions, là, qui sont énoncées à 83.1.
M. Leduc : Mais donc,
est-ce que, bien, ça veut dire que dans le passé, jusqu'à aujourd'hui, on n'a
jamais fait ça, refuser ou suspendre un organisme impliqué dans la médiation
parce qu'on ne pouvait pas?
M. Boulet : Ça ne
l'était pas avant.
M. Leduc : Ça l'est
quoi?
M. Boulet : Bien, ce
n'était pas écrit dans la loi avant.
M. Leduc : Oui, c'est
évident, ce n'était pas écrit. Vous le rajoutez, mais ça veut dire que ça ne se
faisait pas? Parce moi, ça me semble implicite.
M. Boulet : Bien, il y
avait une liste.
M. Leduc : Vous donnez
le pouvoir de reconnaître un organisme...
M. Boulet : Il y avait
une liste de médiateurs que nous proposions pour l'application du règlement sur
le plan de garantie des bâtiments résidentiels neufs, mais avec 83.1, on vient
permettre à la RBQ de reconnaître des organismes pour faire la médiation et
l'arbitrage dans le respect des conditions qui apparaissent ici. Puis dans les
les organismes habilités, je pense que j'en avais nommé un certain nombre.
M. Leduc : Bien, si vous
me permettez, je vais reformuler ma question.
M. Boulet : Oui,
allez-y.
M. Leduc : Est-ce que
vous... Est-ce que vous dites à 83.2, il y avait un problème qu'on ne pouvait
pas... à savoir qu'on ne pouvait pas désaccréditer un organisme. Et là nous
venons rajouter ce pouvoir-là?
M. Boulet : Non.
M. Leduc : Ou c'est
juste venir réécrire pour dire qui est un état de fait, pour clarifier?
M. Boulet : Non. Non,
c'est pour confirmer.
M. Leduc : C'est plus
d'options, mais il n'y a pas un problème d'organismes qu'on n'était pas
capable...
M. Boulet : C'est la...
C'est la deuxième. C'est la deuxième option. Bonne question.
M. Leduc : O.K. Parfait.
Merci beaucoup.
Le Président
(M. Schneeberger) : Ça va? Parfait. Alors d'autres questions?
Députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui. Je
voudrais juste m'assurer parce dans ce... La présentation du contexte qu'on a
vu tantôt, donc, le ministre bon, qui nous parlait d'un des obstacles à la
médiation, là, qui était les forts coûts, là, je comprends que c'est à 83.1
au... bon, le paragraphe 4° de l'alinéa un qu'on vient de parler, donc, de la
grille de tarification qui doit être prescrite par la régie. Donc, l'article,
quand on le regarde et qu'on compare à l'ancien paragraphe 4°, là, donc, c'est
à s'y méprendre. Donc, il est très semblable. Donc, je comprends que c'est par
règlement que les coûts, donc, vont être réduits.
M. Boulet : Totalement.
Mme Cadet : O.K.
D'accord. Donc, dans... Donc, c'est la volonté du législateur qui s'est
exprimée un peu plus tôt. Donc, vous reconnaissez que c'est un des obstacles à
la médiation. Il faut absolument, donc, réduire les coûts.
M. Boulet : Absolument.
Mme Cadet : Et là vous
disiez tantôt, donc, que ce sera... que ça va être l'administration... La
grille tarifaire ou l'administration des coûts va ressembler à ce qui prévaut
en arbitrage en ce moment, là, comme vous disiez. Donc, en ce moment, donc, du
côté, donc, du consommateur, les gens préfèrent directement aller en arbitrage
parce qu'ils disent, donc, je vais... ça va me coûter trop cher en médiation,
mais là, si j'ai gain de cause, mon arbitrage, ça ne me coûtera rien. Là,
évidemment, il n'y a pas de décision d'un tiers.
M. Boulet : Exact.
Exact.
Mme Cadet : Les parties
peuvent s'entendre en médiation. Donc, qui assume les coûts? Qui va assumer les
coûts, donc, selon la nouvelle grille?
M. Boulet : Sur la
médiation, ça sera à déterminer.
Mme Cadet : Mais
c'est-à-dire, que ce sera à déterminer?
M. Boulet : Bien, une
grille de tarification des cas de médiation, y compris les frais engagés, le
coût de ces services, les honoraires des médiateurs. Puis, normalement, c'est
partagé 50-50, là, c'est... Moi, je le dis, là, ça va être partagé 50-50.
• (16 h 30) •
Mme Cadet : Mais là, en
ce moment, ce n'est pas partagé 50-50?
M. Boulet : Non, c'est
celui qui...
Une voix : ...
M. Boulet : C'est 50-50.
Mme Cadet : Alors
comment? Pas plus de... Je veux dire, on n'a pas plus de documentation que ce
que vous nous avez donné tantôt. Il y en a... On... On est débordé un peu, mais
ce que j'ai compris, c'est que vous disiez que l'objectif était donc de réduire
ces coûts-là de la médiation.
M. Boulet : Non, non,
non, je sens que vous ne m'avez pas bien compris.
Mme Cadet : Je n'ai pas
bien compris.
M. Boulet : La médiation
puis l'arbitrage, c'est une façon de réduire les coûts, les délais engendrés
par des procédures judiciaires. C'est un mécanisme alternatif de résolution
d'un différend qui survient entre un entrepreneur et celui qui a construit ou
le consommateur. Et c'est ça qui permet de régler plus rapidement à des coûts
moins élevés, avocats, conseillers, experts, et c'est consensuel. Et les deux
embarquent dans un processus de recherche de solutions, là. C'est ça qui est
moins cher. C'est ce mécanisme-là qui devait être bien encadré dans la loi.
Le Président
(M. Schneeberger) : Parfait? D'autres questions?
Mme Cadet : ...questions.
J'ai encore du temps, M. le Président?
Le Président
(M. Schneeberger) : Bien, il n'y a plus de temps. C'est parce que
je voulais savoir, s'il y avait d'autres questions, j'aurais fait approuver...
mis aux voix l'article. Mais si vous avez d'autres...
Mme Cadet : Non, je ne
pense pas qu'on soit pris.
Le Président
(M. Schneeberger) : Bon. Alors, à ce moment-ci, nous allons
ajourner la commission...
16 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Schneeberger) : ...commission
sine die. Je vous souhaite un bon retour à la maison, tout le monde.
(Fin de la séance à 16 h 31)