Journal des débats de la Commission de l'aménagement du territoire
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
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Le
jeudi 7 décembre 2023
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Vol. 47 N° 38
Étude détaillée du projet de loi n° 31, Loi modifiant diverses dispositions législatives en matière d’habitation
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11 h 30 (version non révisée)
(Onze heures cinquante et une minutes)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
bon matin à tous. Alors, ayant le quorum, je déclare la Commission de l'aménagement
du territoire ouverte. Je vous rappelle que nous sommes ici ce matin pour
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 31, Loi modifiant diverses
dispositions législatives en matière d'habitation. M. le secrétaire, est-ce que
nous avons des remplaçants aujourd'hui?
Le Secrétaire : Oui, M. le
Président. Mme Jeannotte Labelle est remplacée par Mme Guillemette Roberval; M.
Ciconne (Marquette) est remplacé par Mme Prass (D'Arcy-McGee); et M. Fontecilla
(Laurier-Dorion) est remplacé par M. Grandmont, Taschereau.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Alors, hier soir, quand nous avons suspendu les travaux à 22 heures, nous en
étions à l'article... l'amendement présenté par la ministre, l'article 18.0.3.
Alors, la lecture a été faite. Alors, je ne sais pas s'il y avait d'autres
commentaires. Je laisse aller la discussion.
Mme Duranceau : Oui. 18.0...
Le Président (M. Schneeberger) : Trois.
Mme Duranceau : Trois. C'est
ça. Alors, je l'avais lu hier.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Duranceau : Donc, encore
une fois, c'est pour améliorer l'efficacité, là, des interventions de la SHQ.
On a permis à d'autres ministères d'aliéner des actifs excédentaires à une
valeur autre que la valeur marchande, quand c'était dans le but, là, de faire
des... des projets de logement social, abordable, étudiant. Donc, on vient
donner la même... le même droit au niveau de la SHQ. C'est ça essentiellement l'objectif
de la mesure.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Questions? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Merci, M.
le Président. Là, si je comprends bien, c'est de permettre au... à la SHQ d'aliéner
à une autre institution dans le fond des propriétés qui lui seraient propres.
Est-ce que c'est bien ça? Ce n'est pas que... dans ce cas ci, ce n'est pas qu'elle
aliène des immeubles de d'autres, c'est vraiment que ses immeubles à elle, elle
puisse les aliéner.
Mme Duranceau : Oui, c'est
ça.
Mme Dufour : Par exemple, un
office d'habitation.
Mme Duranceau : Oui, entre
autres.
Mme Dufour : Par exemple. O.K.,
mais est-ce que... à ce moment là, est-ce que ce sont... Tu sais, si c'est des
propriétés qui appartiennent au gouvernement, il doit... Est-ce que... tu sais,
mais pas nécessairement la SHQ, est-ce que ça doit être comme transféré à la
SHQ en premier, là, et par la suite, ce transfert là pourra se faire?
Mme Duranceau : Ça pourrait
être transféré directement par les ministères en question. Mais là, quand tu
aliènes en bas de la juste valeur marchande, ça veut dire qu'il y a un... il y
a des crédits budgétaires qui doivent être associés à la perte comptable que
tu... probablement qu'il va y avoir une perte comptable et réel, mais donc le
ministère de l'Éducation pourrait dire : Bien, c'est-tu quoi? Moi, je ne
la prends pas, cette perte là, je te le transfère, valeur marchande, SHQ, toi,
tu as le droit après ça d'aliéner en bas de la valeur marchande. Puis nous, vu
que notre notre mandat, c'est de faire de la construction, de l'habitation, là,
on aurait... c'est pour...
Mme Duranceau : ...ça que les
finances sont impliquées. Ils nous donneraient les crédits budgétaires pour ça.
Mme Dufour : Pour ça.
Parfait. Merci beaucoup.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. Oui, député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci
beaucoup, M. le Président. D'abord, salutations à tous et à toutes pour cette
deuxième journée que j'ai la chance de partager avec vous sur ce projet de loi
là. Est-ce qu'on peut m'expliquer, en fait, là, quel est l'intérêt, en fait,
là, pour la société, de... d'aliéner un immeuble de façon gratuite ou de
manière... ou de manière où est-ce que la contrepartie est inférieure à sa
valeur marchande? Quel est l'objectif poursuivi par ça?
Mme Duranceau : Bien, encore
là, comme je mentionnais hier, on est beaucoup, là, dans l'agilité puis se
donner les moyens de faire ce qu'il faut pour faire fonctionner les projets.
Puis il y a des... il y a des cas où on pourrait... Par exemple, je vais
prendre l'exemple de... On a un bout de terrain qui pourrait être contribué...
bien, «un bout», relativement, là, une superficie de terrain qui pourrait être
contribué dans un projet avec un OBNL, disons, pour faire un projet de
logement. Bien, si on contribue à la valeur marchande, bien l'OBNL est obligé
de nous payer ce montant-là. Si on le contribue en bas de la valeur marchande,
ce sera un montant moindre. Ça peut faire en sorte de faire fonctionner le
projet au niveau de la structure financière du projet.
M. Grandmont : Donc ça peut
être un terrain, un bout de terrain, en tout ou en partie, en fait?
Mme Duranceau : C'est ça.
M. Grandmont : Ça peut être
un... ça peut être un bien meuble aussi. Est-ce que ça peut être un édifice?
Mme Duranceau : Bien, c'est
un immeuble, là, un édifice, ça fait que ça serait... ça serait un bien
immeuble, ça fait qu'un... dans les biens immeubles, tu as le fonds de terre ou
bien tu as... tu as... tu as la bâtisse.
M. Grandmont : O.K.. Puis,
dans le fond, ça doit toujours entrer à l'intérieur des objets de la Société de
l'habitation du Québec?
Mme Duranceau : Tout à fait,
tout à fait.
M. Grandmont : Donc, ça peut
aussi être cédé pour tout type de projet sur lequel le... la SHQ voudrait
intervenir?
Mme Duranceau : Effectivement,
à l'intérieur de ses objets puis de ses pouvoirs.
M. Grandmont : O.K.. Est-ce
que la société possède beaucoup de terrains à l'heure actuelle qui pourraient
faire l'objet de cette cession... en fait, là, je ne sais pas comment c'est...
aliénation, en fait?
Mme Duranceau : Pas
énormément, mais il y en a, il y en a. Des fois, c'est des... on détient le
terrain, puis ça, c'est... Est-ce qu'on détient beaucoup de terrains ou
d'immeubles qui pourraient être cédés dans cette...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Pour
prendre la parole? Alors, oui, juste... bon, ça me prend le consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Consentement.
Alors, vous présenter avec votre titre.
M. Foster
(Claude) :Alors, bonjour. Claude Foster,
P.D.G. de la Société d'habitation du Québec.
Écoutez, on a... on a actuellement des
terrains qui pourraient être utilisés, où on pourrait faire de la
densification. Et l'article nous permet d'accélérer le processus, au lieu
d'arriver puis de faire de la monnaie de singe, où on va avoir un coût pour ça,
bien, on pourrait offrir rapidement ces terrains-là pour faire une
densification dans des secteurs. Je prends Québec, on a facilement, là, quatre
ou cinq sites, là, qui permettraient, là, d'avoir une densification puis
d'optimiser un terrain.
M. Grandmont : O.K. Ça, c'est
une... je ne sais pas si ça a été conçu comme ça, mais c'est un genre de
réserve foncière que la SHQ possède, dans le fond, qui pourrait servir à faire
des projets?
M. Foster
(Claude) :Tout à fait. On a la
possibilité... même avec les organismes qui sont déjà dans chacune des régions,
la capacité, là, d'opérer rapidement avec ce qui est proposé ici, là.
M. Grandmont : C'est
intéressant, ça. C'est souvent demandé, en fait, par des...
M. Foster
(Claude) :Oui, tout à fait.
M. Grandmont : ...plusieurs
groupes, en fait, là, d'avoir... bien, que les municipalités se dotent de
réserves foncières pour éventuellement les développer. Est-ce qu'il y a déjà eu
une stratégie de créer une réserve foncière ou c'est des acquisitions qui se
sont faites au fil du temps, puis on s'est retrouvé avec ces...
M. Foster
(Claude) :Dans les faits, actuellement,
il n'y a pas de stratégie, mais en ouvrant la porte, ça va permettre de voir
des options que là, présentement, les gens ne voyaient pas, parce que la
complexité était tellement grande et il y avait tellement d'étapes que les gens
ne voulaient pas se casser les dents sur un processus où, finalement, la
rentabilité financière du projet ne serait pas possible. Donc, à partir du
moment où on ouvre, moi, je pense qu'on va avoir un paquet de propositions et
de demandes qui va permettre de densifier certains secteurs.
M. Grandmont : D'accord.
Donc, je comprends que, pour l'instant, on a quelques terrains, vous avez parlé
de quelques-uns à Québec, qui pourraient éventuellement être, disons, aliénés
et donc servir l'utilité, là, de... du logement, en fait. Est-ce que... Puis,
quand vous dites : ça pourrait ouvrir à des possibilités, est-ce qu'on pourrait
développer une stratégie d'acquisition de terrains pour bâtir une réserve
foncière, éventuellement à la SHQ?
M. Foster
(Claude) :Absolument. À partir du moment
où on a... Excusez-moi, Mme la ministre.
Mme Duranceau : Oui, oui.
Bien...
M. Foster
(Claude) :Désolé. J'étais parti. Je vous
laisse aller. Désolé.
Mme Duranceau : Bien oui,
oui, oui, mais là, je dirais que, si on regarde avec les sommes qu'on a à
déployer en ce moment, on veut... on veut déployer puis construire rapidement.
Ça fait que je ne suis pas en train de bâtir une réserve foncière, je veux
plutôt déployer les sommes d'argent pour construire. Mais effectivement, ces
pouvoirs-là qui permettraient de dire : Bien...
Mme Duranceau : ...bon, je
vais acheter quelque chose, parce que je pense que c'est un site incroyable
puis il faut préserver, compte tenu de sa localisation, il faut le préserver
pour du logement social ou abordable. Alors, on pourrait venir acheter pour
éventuellement, après ça, disposer à une valeur moindre au profit d'un OBNL ou
d'un office d'habitation pour faire un projet.
• (11 heures) •
M. Grandmont : Quand on cède
un terrain que vous avez déjà, par exemple, là, je... tu sais, bien, il peut y
avoir, j'imagine, une différence entre le prix d'acquisition initiale puis le
montant, en fait...
Mme Duranceau : La valeur
marchande...
M. Grandmont : ...la valeur
qui...
Mme Duranceau : Le produit
disposition, oui.
M. Grandmont : Bien, c'est
ça. Donc, on va le céder. Puis, quand on parle d'aliénation, je ne suis pas
très familier avec ce terme-là, mais on peut... on peut...
Mme Duranceau : C'est une
disposition, ça veut dire la même chose.
M. Grandmont : Non, mais ce
qu'on... Concrètement, ça veut dire qu'on peut le donner, on peut le céder à
moindre coût. Il y a une fixation de la valeur qui est faite sur le... dans le
transfert vers un projet existant et c'est... puis je comprends bien, en fait,
c'est ça, d'abord?
Mme Duranceau : Oui, oui, oui.
M. Grandmont : O.K. Donc,
cette différence de coût là, elle est assumée à même les budgets de la SHQ?
Mme Duranceau : C'est ça.
M. Grandmont : O.K.
Mme Duranceau : C'est ça, ça
prend... parce qu'il y a une perte, une perte comptable qui va devoir être...
M. Grandmont : Un potentiel,
effectivement.
Mme Duranceau : Si tu cèdes
en bas de la valeur marchande, donc, c'est sûr que, présumément, ton coût est
inférieur à la valeur marchande. Donc, cet écart-là qui aurait été un gain
normalement... peut-être, on cède au coût, mais peut-être qu'on cède en bas de
notre coût. Puis c'est dans ce cas-là que tu aurais une perte qui... ça
prendrait des crédits budgétaires.
M. Grandmont : C'est ça,
parce qu'à la fois, ça peut servir... excusez-moi, je ne voulais pas vous
couper. Donc, ça veut dire qu'on peut aussi... Dans le fond, ça peut servir
juste à le réserver, dans le fond, puis après ça, il peut être cédé à la valeur
marchande. Donc, il n'y aurait pas de perte, dans ce cas-là, pour la SHQ, en
termes... en termes comptable.
Mme Duranceau : En terme
comptable, oui.
M. Grandmont : Mais il
pourrait aussi être cédé gracieusement à un projet. Donc, on pourrait décider
selon, peut-être... Bien, je reviens encore un peu à ça, vous allez comprendre,
là, mais, la nature du projet, la nature des partenaires qui sont attachés à un
projet, on pourrait faire varier cette valeur-là en fonction de critères qui
appartiendraient à?
Mme Duranceau : Bien, qui
seraient propres au projet. Puis c'est la SHQ qui va décider, là, selon la
transaction en cause.
M. Grandmont : O.K.
Mme Duranceau : Mais, si tu
cèdes... Tu sais, si c'est... tu cèdes à titre gracieux, bien, c'est une
contribution du gouvernement équivalente à la valeur marchande, tu sais.
M. Grandmont : On le
calculerait... On le calculerait dans la contribution, dans le fond, du
gouvernement.
Mme Duranceau : Oui, oui,
c'est ça.
M. Grandmont : O.K.
Mme Duranceau : C'est ça. Ça
fait que tu le cèdes... Tu contribues à un terrain ou bien tu contribues à une
subvention, tu sais, en argent. Ça fait que c'est... C'est une autre façon de
contribuer à un montage financier. Mais là, on n'a juste pas... Je ne dis pas
qu'on a des cas concrets, mais on n'a juste pas cette option-là en ce moment.
M. Grandmont : Bien, là,
habituellement, il y a quelques terrains qui appartiennent déjà, là. Je... Et
je comprends que la question, là, d'une stratégie de réserve foncière n'est pas
encore sur les cartons, mais on comprend en discutant qu'on aurait cette
possibilité-là éventuellement. Mais actuellement il y a des cas qui
pourraient... bien, qui vont, de toute façon... Là, je comprends que, si on met
cet article-là, c'est parce qu'on a des terrains puis on veut... on veut qu'ils
servent. C'est un peu ça, là, l'objectif.
Mme Duranceau : ...la
flexibilité. Plein de gens viennent nous voir avec des propositions puis on
n'est juste pas capables. Tu sais, on a toujours les mains et les pieds liés
puis on n'est pas capables d'embarquer de manière agile dans les projets. Ça
fait que ça, ça va permettre de le faire. Si c'est nous qui sommes, à ce
moment-là, propriétaires du terrain, ça pourrait être le cas, là. Alors là, on
pourrait imaginer que, les terrains mentionnés, là, par M. Foster, un groupe
vient nous voir pour développer un projet de logement social ou abordable puis
on serait en mesure, de manière très simple, de contribuer le terrain plutôt
que... Puis, à ce moment-là, c'est des crédits budgétaires, mais je ne viens
pas toucher à mon enveloppe déjà prévue peut-être pour mes
8 000 unités, là, dans les exemples de cette année.
M. Grandmont : Oui, oui. Puis
là, vous parlez beaucoup d'agilité, puis là, de se donner des outils. Là, vous
parlez aussi qu'il y a déjà des... de... des projets... en fait, des porteurs
de projets, je vais dire comme ça, de façon très générique, là, mais des
porteurs de projets qui viennent vous voir, puis vous avez, selon vos propres
mots, les pieds et les... les mains liées... Pieds et mains liés? Oui, c'est
ça. Est-ce que vous avez des exemples de projets qui vous sont amenés, pour
lesquels vous avez justement cette incapacité d'agir là qui nécessite d'avoir
cette disposition-là?
Mme Duranceau : Je vais
référer à M. Foster.
M. Grandmont : Merci.
M. Foster
(Claude) :On prend l'exemple d'une ville
qui voudrait avoir une partie de terrain, je vais y aller vraiment d'une façon
très, très simple, là, où est-ce qu'on veut faire un projet d'utilité publique
qui va être gagnant pour l'ensemble de la population. Actuellement, c'est un
processus, c'est les 12 travaux d'Astérix pour arriver à céder cette
portion de terrain là. Ça, c'est un exemple très, très concret où, après
plusieurs mois, et je dirais presque d'années... pour arriver à quelque chose
qui aurait été très, très simple. Et le projet de loi va nous permettre
d'accélérer ces choses-là, de permettre à une ville, là, justement, de prendre
une portion de terrain pour arriver avec une piste cyclable, exemple, ou un
terrain de jeux qui va être bon pour l'ensemble de la communauté, qui va
permettre, entre autres, l'utilisation et une mixité sociale...
12 h (version non révisée)
M. Foster (Claude) :
...intéressante par rapport à un quartier, par rapport à un site.
Donc, ça c'est un exemple très, très simple qu'on voit régulièrement ou auquel
nos équipes vont travailler plusieurs heures, mais qui a tout un long processus
qui, là, avec le projet de loi, va nous permettre d'opérer très rapidement,
parce que c'est une... c'est d'utilité publique. Donc, c'est un exemple très,
très concret, mais c'est la même chose par rapport à une possibilité de
développer un projet. Et lorsque c'est simple, bien, c'est beaucoup plus facile
pour les OBNL, pour les organismes communautaires, de pouvoir regarder les
options que de commencer à partir avec... bon, dans un premier temps, il faut
que je sois propriétaire du terrain, donc ça peut prendre plusieurs mois, sinon
des années, avant d'être capable d'opérer.
M. Grandmont : Oui, c'est...
le gain en efficacité, juste pour bien être en mesure de le mesurer, là, c'est
quoi, le processus actuellement qui peut prendre des mois, des années? Par quoi
ça doit passer dans le fond?
M. Foster (Claude) :
Bien, en fait, c'est que, lorsqu'on a une demande, lorsque c'est un
bâtiment auquel il y a différents... en fait, la validation juridique, ma
consoeur qui est très habilitée dans ce dossier-là, on a différentes étapes, et
je pourrai vous le préciser, là, mais principalement, moi, là, je peux vous
dire que le résultat, c'est plusieurs mois, des années.
M. Grandmont : Est-ce qu'on
peut peut-être parler avec votre collègue?
Mme Duranceau : Oui. Oui,
oui, on peut demander à maître Dubuc.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
bonjour Me Leduc.
Mme Duranceau : Leduc, Leduc,
je m'excuse. Hier soir, c'était Dubuc.
Le Président (M. Schneeberger) : On
a besoin du consentement, étant donné qu'on commence notre journée.
Consentement. Alors, maître Leduc, vous présentez avec votre titre.
Mme Leduc (Véronique) : Véronique
Leduc. Je suis juriste à la SHQ. En fait, il y a beaucoup de travaux, là, qui
sont faits par des collègues juristes à moi, je fais moins ce type de dossiers
là, pour être honnête avec vous, mais il faut négocier les conditions de la
vente. Donc, il y a beaucoup d'échanges qui sont faits avec des directions
opérationnelles de la SHQ, puis avec le soutien de collègues juristes par
rapport à ça. Donc là, je ne sais pas c'est quoi, les étapes que vous
souhaiteriez avoir des éclaircissements.
M. Grandmont : On n'a pas les
étapes... O.K. Est-ce qu'on a quelqu'un qui connaît les différentes étapes par
lesquelles ça doit passer ou...
Mme Duranceau : Pour?
M. Grandmont : Pour être
capable de faire... sur très longtemps, en fait, ce que qui se passe
actuellement, avec le gain d'efficacité qu'on cherche à aller chercher avec le
18.0.3.
Des voix : ...
Mme Duranceau : Oui, bien, on
n'a pas... on n'a pas les étapes. Mais, si je me fie... on va vérifier, là,
mais...
M. Grandmont : ...oui,
effectivement...
Mme Duranceau : Tout ça passe
à chaque fois, présumément... de toute façon, là, on dit : Ça va passer
par le... ça va prendre l'accord du ministère des Finances. Mais, en ce moment,
c'est que c'est la loi, si je ne me trompe pas, sur la... cités et villes qui
empêche toute transaction à une valeur autre que la valeur marchande, non? Non,
je me trompe? Me Leduc.
Mme Leduc (Véronique) : Bien,
c'est qu'en fait, présentement, on n'est pas habilités à vendre en bas de la
JVM. Les terrains ou immeubles qui appartiennent à la SHQ, ils ont été acquis
avec des fonds publics. Donc, pour les céder en deçà de cette valeur-là, ça
nous prend une habilitation qu'on n'a pas présentement. Donc, quand on procède
à des ventes de nos immeubles, on doit le faire à la JVM.
M. Grandmont : Avec une...
Mme Leduc (Véronique) : Juste
valeur marchande, pardon.
M. Grandmont : Juste valeur
marchande, oui, excusez-moi, O.K., donc actuellement, comme c'est des terrains
qui appartiennent à la SHQ, dans le fond, la loi vous oblige à céder, mais à la
juste valeur marchande. Donc, on n'est pas capable d'avoir, effectivement, le
processus d'aliénation. Ça, je le comprenais bien. Maintenant, ce que... on me
dit en fait qu'actuellement c'est possible de le faire, mais que le processus
est long. Moi, j'aurais aimé juste pouvoir juger du gain de temps, donc de
savoir, en fait par quelles étapes on doit passer pour arriver à faire ce qu'on
veut faire, mais en temps plus court, dans le fond, pour être capable de bien
juger, là, du gain d'efficacité, dans le fond.
Mme Duranceau : Bien là,
est-ce qu'on a des précisions à donner?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : ...ministre.
Mme Duranceau : Oui. Bien
non, là, c'est pour... C'est vraiment un outil pour se... pour permettre de
contribuer dans des projets. Encore là, comme c'est possible... Comme je disais
hier, on a parlé de société en commandite, c'est un outil qui est fréquent,
mais, quand il y a des projets immobiliers, c'est très fréquent qu'un des
partenaires contribue le terrain ou contribue, tu sais, la bâtisse qui va être
densifiée. Alors, c'est dans cet esprit-là. Là, ce que j'entends, c'est qu'on n'est
pas habilités à le faire. Ce que notre CEO dit, c'est que ça peut se faire,
mais que c'est des dédales administratifs qui n'en finissent plus. Là, à
préciser, là, mais clairement, il y a un besoin de souplesse pour... pour y
arriver.
M. Grandmont : Mais c'est ce
que j'essaie de... c'est ce que j'essaie de mesurer, en fait, là effectivement,
là.
Mme Duranceau : Oui, mais là
je n'ai pas d'exemple tangible, là, je ne pourrai pas vous donner ça pour le
moment, si ça nous est communiqué, on va vous le donner, mais c'est une
évidence que c'est un pouvoir qu'il faut avoir.
M. Grandmont : Bien,
peut-être que ça vous apparaît une évidence. Pour moi, ça n'apparaît pas
encore, comme je dis, mais ce n'est pas grave, on peut attendre un petit peu,
là, d'avoir les informations...
M. Grandmont : ...Est-ce qu'à
votre connaissance, Mme la ministre, les villes qui se bâtissent aussi des
réserves foncières, là, je sais que c'est le cas de la ville de Québec qui
s'est donné les moyens de bâtir elle-même une réserve foncière, est aux prises
avec les mêmes... les mêmes problématiques, en fait? Ou elle... parce qu'elle
peut céder. En fait, moi, j'ai un exemple très concret, là. Dans ma
circonscription, il y a un terrain qui a été cédé par la municipalité, donc je
comprends qu'elle a ces pouvoirs-là que vous cherchez à avoir, dans le fond.
Mme Duranceau : Je vais
laisser mon sous-ministre adjoint répondre.
M. Grandmont : Avec plaisir.
Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
maître... Oui. Consentement pour Me Savoie, vous connaissez la méthode, M.
Savoie aussi, alors allez-y.
M. Savoie (Jocelyn) : Alors,
M. Savoie qui n'est pas maître, mais enfin. Jocelyn Savoie, sous-ministre
adjoint aux impacts climatiques, fiscalité, finance et infrastructures,
ministère des Affaires municipales et de l'Habitation.
• (12 h 10) •
Avec le p.l. n° 39, justement, qui a
été... dont les travaux étaient complétés hier. Si on se rappelle, on a
introduit des compétences en matière d'aide en habitation, la Loi sur les
compétences municipales qui permettent désormais à une municipalité de fournir
de l'aide à un projet en logement social abordable étudiant. Donc, les
habilitations sont très larges, dans la Loi sur les compétences municipales, ça
pourrait inclure, là, de faire une aide sous la forme, là, d'une session de
terrain, par exemple, pour ce type de projet là.
Puis par ailleurs pour aider à comprendre
l'enjeu, là, des délais, là, c'est quand un ministère n'est pas habilité à...
Quand un ministère est habilité à formuler... à fournir une aide, mais il ne
peut pas fournir un bâtiment, donc il ne peut pas aliéner en bas de la valeur
marchande. Ça veut dire qu'à ce moment-là, il faut trouver un ministère qui va
être capable de faire ce don de terrain là. Il faut que la SHQ aille faire sa
démarche, notamment par le Conseil des ministres. Et là les processus vont être
très longs. Un, il faut trouver le ministère, il va falloir faire le don de
terrain, passer par le Conseil des ministres, faire toutes les démonstrations.
Alors que quand un ministère est habilité directement à pouvoir le faire, comme
le serait la SHQ avec la disposition actuelle, ça lui donnerait donc
l'habilitation de le faire, comme elle aurait fourni une aide en vertu de son
programme, mais à ce moment-là, de le faire avec son pouvoir d'aide. Puis
l'habilitation, pourquoi on a précisé avec le ministère des Finances, c'est
justement pour couvrir, comme l'a dit la ministre, les questions budgétaires,
compte tenu que les crédits vont devoir être assumés comme ils auraient été, si
ça avait été une aide financière.
M. Grandmont : O.K. Donc, je
comprends, dans le fond, que... puis vous... je pense que vous répondez à la
question, dans le fond, là, actuellement, on réussit à le faire, comme le
disais tantôt, là, le président de... M. Foster, mais donc il faut trouver
le bon ministère par lequel on va devoir passer. Ça fait qu'on ferait faire par
un autre, dans le fond, ce qu'on aimerait pouvoir faire directement à la SHQ,
grosso modo. Puis là, bien, évidemment, c'est des démarches puis...
M. Savoie (Jocelyn) : Si je
peux vous donner un corollaire, vous étiez dans le 39 lorsqu'on a abordé les
questions d'habilitation du ministère de l'Économie, Innovation et Énergie
pour, justement, lui donner un pouvoir d'aide direct au milieu municipal
puis... parce qu'ils étaient confrontés à la même problématique, ils devaient
systématiquement aller au ministère des Affaires municipales pour pouvoir faire
un acte que, normalement, ils auraient pu faire directement, mais il fallait
donc créer une astuce administrative qui complexifiait évidemment, là, toutes
les démarches. C'est la même logique ici.
M. Grandmont : Parfait. Bon,
bien, merci, on a pu avoir notre réponse. Merci beaucoup.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça?
M. Grandmont : Oui, merci, ce
sera tout.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
député d'Acadie... euh, D'Arcy-McGee, excusez-moi. D'Acadie, c'était hier
Mme Prass : On ne se
ressemble pas tant que ça, mais... C'est beau. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Excusez-moi.
Mme Prass : Donc j'ai bien
compris que cet article comprend aussi des immeubles qui appartiennent aux
autres entités du gouvernement, à part celui de la SHQ. Donc, est-ce qu'il va y
avoir une... Comment est-ce que vous allez faire pour colliger justement tous
les différents terrains, immeubles qui sont disponibles des différents
ministères, entités de la part du gouvernement?
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre... Oui, M. Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : Il y a
actuellement un projet en cours au sein du gouvernement pour constituer un
registre de l'ensemble des terrains et...
Une voix : ...
M. Savoie (Jocelyn) : Pas un
registre, un...
Mme Prass : Le mot
«registre», on entend...
M. Savoie (Jocelyn) : Un
recueil, un recueil de l'ensemble des terrains et immeubles excédentaires du
gouvernement. Ils vont être catégorisés de manière, justement, à déterminer
leur état, ce qui va nous permettre, à ce moment-là, de disposer d'une banque,
là, d'informations qu'on va pouvoir utiliser autant pour des projets en matière
de logement social abordable que des projets d'école, notamment. Quand on
cherche des terrains pour les centres scolaires ou... des fois, c'est complexe.
La création, là, de ce recueil-là, cette banque, est en cours, devrait être
complétée, là, d'ici quelques mois, puis elle implique la quasi-totalité des
ministères concernés.
Mme Prass : Et est-ce que
cette liste-là va être pour l'usage interne de la SHQ, pour identifier... une
fois qu'il y a des projets qui vous sont présentés... Ça ne sera pas public
pour que les organismes puissent...
Mme Duranceau : Non, non...
Oui, oui, on va la rendre publique.
Mme Prass : O.K. Parfait.
Mme Duranceau : Oui, c'est
mon intention. Ça fait partie du plan d'action en habitation...
Mme Duranceau : ...ça va être
public. Vous avez des idées? Proposez-les.
Mme Prass : Super. Puis
j'imagine que cet article-là par rapport...
Mme Duranceau : Pourrait.
Mme Prass : Oui, mais
spécifiquement pour les OBNL, les organismes communautaires, les sociétés
d'habitation?
Mme Duranceau : Oui, bien,
c'est ça. La disposition, on l'a... Je ne me souviens plus où on l'a prévue,
là.
Une voix : ...
Mme Duranceau : C'était... On
l'a déjà approuvée. C'est que la disposition de ces biens-là, c'est seulement
pour des projets de logement.
Mme Prass : Parfait. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Député
de Taschereau.
M. Grandmont : ...donc le
recueil serait donc public?
Mme Duranceau : Je vais juste
gérer vos attentes, ça va être une liste Excel sur un site Web.
M. Grandmont : O.K. Bien,
c'est un recueil ou en tout cas c'est un...
Mme Duranceau : On peut
l'appeler comme on veut.
M. Grandmont : Un recueil,
une liste. Vous préférez liste? Liste?
Mme Duranceau : Une liste.
M. Grandmont : On va dire
liste. Je vais changer mon mot ici. Liste. Donc, une liste. Cette liste-là sera
publique?
Mme Duranceau : Oui, oui,
oui.
M. Grandmont : O.K. Pour
bâtir du logement... La question tantôt, c'était : Est-ce que ce sera
réservé pour du logement social, OBNL, etc.? Vous avez dit : Non, c'est
tout type de logement. Donc, dans le fond, ça peut être... ça peut être aussi
les fameuses sociétés en commandite qui pourraient aussi vouloir développer du
logement.
Mme Duranceau : Ça... Il va
falloir que ça s'inscrive dans le cadre de ce que la SHQ est en droit de faire
dans ses objets. Puis ça veut dire que nous, si on intervient, c'est toujours
parce qu'il y a du logement qui est abordable, social ou abordable. Donc, c'est
ça.
Une voix : ...37.1
Mme Duranceau : C'était
l'article 37.1, qu'on a adopté un peu plus tôt, là.
M. Grandmont : O.K. Mais il
n'y a pas une obligation d'avoir... d'y inclure... dans un projet, là, qui
pourrait éventuellement faire l'objet, là, de... d'une cession par aliénation
d'un terrain, d'y avoir du logement. C'est ça, ça pourrait être un... une
société en commandite qui développe un projet, là. On s'est donné le droit,
plus tôt, là, de... d'intervenir, d'être commanditaire d'une société en commandite
pour développer du logement. Moi, j'ai compris qu'à l'intérieur de ces
projets-là il pouvait y avoir du logement social ou abordable, comme il pouvait
ne pas y en avoir aussi, l'objectif étant de créer du logement, selon ma
compréhension de ce que vous avez avancé hier. Donc, ces terrains-là, qui
appartiennent pour l'instant au gouvernement du Québec, pourraient être...
bien, à la SHQ, là, via la SHQ, mais pourraient être remis à des projets où ça
serait, dans le fond, du logement privé, là, qui serait construit.
Mme Duranceau : Bien... Non,
mais ça va toujours être dans l'esprit de ce qui est permis. Ça fait que le
Programme d'habitation abordable Québec, il permet à des partenaires privés
d'embarquer, mais ils embarquent à certaines conditions puis ils sont obligés
de maintenir une abordabilité pour x nombre d'années s'ils reçoivent une
subvention. Alors, la contribution d'un terrain qui vaut x, bien, ça va
s'apparenter à une subvention, puis il va falloir les mêmes critères de... On
n'embarquera pas dans quelque chose si on n'est pas bien servis sur le plan
de... du social et abordable. Après ça, s'ils veulent faire d'autres choses de
plus, c'est correct, mais il va falloir qu'on ait notre rendement, entre
guillemets, social et abordable, là, pour le gouvernement.
M. Grandmont : Bien, il y a
le PHAQ...il y a le PHAQ d'un côté, ça, c'était... c'est le programme qui a été
mis en place pour créer du logement, de l'habitation abordable, avec ses
propres critères de ce que c'est, l'abordabilité, puis, de l'autre côté, bien,
il y a la possibilité d'investir, d'être commanditaire de société en
commandite, mais qui n'ont pas l'obligation de passer à travers le PHAQ, là,
c'est-à-dire ça peut être du logement uniquement privé qui est développé.
Mme Duranceau : Non.
M. Grandmont : À l'intérieur
des objets du... de la SHQ, il n'y a pas cette...
Mme Duranceau : Non. Il faut
qu'on crée du logement social et abordable, là, nous.
Des voix : ...
M. Grandmont : O.K. Parfait.
Merci.
Mme Duranceau : Parce que là,
sinon, j'ai plein d'idées, mais ce n'est pas ça, mon mandat.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Autres questions? Alors, est-ce que l'amendement qui introduit l'article
18.0.3 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
19.1.
Mme Duranceau : O.K. 19.1.
Là, vous allez m'excuser, à moins que je sois exemptée, mais c'est... c'est un
long article. Il n'y a pas d'exemption possible, M. le Président?
Le Président (M. Schneeberger) : Non,
malheureusement. Par contre...
Mme Duranceau : Non. On a
essayé déjà. Je ne suis pas la première.
Le Président (M. Schneeberger) : ...par
contre, pour les bienfaits, on a on a eu des... des amendements similaires au
niveau du projet de loi n° 39, avec un article qui comprenait plusieurs
articles par la suite. Ça fait que, moi, je vous dirais : Lisez
l'amendement au complet et, par la suite, les explications, on va y aller article
par article et on va procéder, parce que ça va... c'est plus simple comme ça.
On l'a fait, le test, puis c'est ce qui va le mieux. Députée de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, si je
peux me permettre, M. le Président. Les commentaires sont très courts, en fait,
là, moi, ce que je dirais, c'est : Lisons tout l'article puis les
commentaires d'un seul coup puis, à la fin, on pourrait traiter article par
article, là. Il n'y a pas de commentaire spécifique à chacun des articles, dans
le fond.
Mme Duranceau : Non, c'est
global.
Le Président (M. Schneeberger) : Mais
c'est ce que je viens de dire, c'est... elle lire, Mme la ministre va lire
l'amendement au complet. Par la suite, les commentaires vont être pris article
par article...
Le Président (M. Schneeberger) : ...l'article.
M. Grandmont : Ah! nos
commentaires, pas les commentaires. Je comprends.
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
les... bien, les commentaires de... Non. Parce qu'admettons, on va... mettons,
comme ici, on a le... on a le 68.17. Mme la ministre, une fois qu'elle aura lu
au complet, on va revenir aux 68.7, et là, elle va expliquer l'article lui-même
dans ses commentaires. Et là vous envoyez des questions.
M. Grandmont : On dit
sensiblement la même chose. Merci. Parfait.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Mme Duranceau : Bon, bien,
alors, écoutez, je commence. Insérer, après l'article 19 du projet de loi,
le suivant :
«19.1. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 68.16, de la sous-section suivante :
«Droit de préemption.
«68.17. La société peut exercer un droit
de préemption sur tout immeuble, à l'exclusion d'un immeuble qui est la
propriété d'un organisme public au sens de la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels. Ce droit
ne peut être exercé que sur un immeuble à l'égard duquel a été inscrit un avis
d'assujettissement au droit de préemption. Il est exercé sous réserve du droit
de préemption prévu à l'article 56 de la Loi sur le patrimoine culturel.»
• (12 h 20) •
«68.18. L'avis d'assujettissement doit
identifier l'immeuble visé et décrire les fins auxquelles il pourra être
acquis. Cet avis est notifié au propriétaire de l'immeuble et prend effet... et
prend effet à compter de son inscription au registre foncier. Il est valide
pour la période indiquée dans l'avis, laquelle ne peut excéder 10 ans. La
société ne peut faire inscrire un avis d'assujettissement à l'égard d'un
immeuble qui fait déjà l'objet d'un tel avis inscrit par un organisme municipal
en vertu de la Loi sur les cités et villes (chapitre C-19), du Code
municipal du Québec ou de la Loi sur les sociétés de transports en commun. La
société peut, aux fins de l'exercice du droit de préemption, agir comme
mandataire d'un organisme municipal qui s'est doté d'un règlement relatif au
droit de préemption en vertu de l'une ou l'autre des lois visées au troisième
alinéa. Elle peut alors prévoir, dans son avis d'assujettissement, que
l'immeuble pourra être acquis à une fin qui relève de la compétence de la
société.
«Aux fins du présent article, un organisme
municipal est une municipalité, une régie municipale ou une société de
transport en commun.»
«68.19. Le propriétaire d'un immeuble visé
par un avis d'assujettissement ne peut, sous peine de nullité, l'aliéner, il
n'a... S'il n'a pas notifié un avis de son intention à la société. Cet avis
doit indiquer le prix et les conditions de l'aliénation projetée, ainsi que le
nom de la personne qui envisage d'acquérir l'immeuble. Lorsque cette aliénation
sera faite en tout ou en partie pour une contrepartie non monétaire, l'avis
doit contenir une estimation fiable et objective de la valeur de cette
contrepartie.
«Les premier et deuxième alinéas ne
s'appliquent pas à une aliénation faite au bénéfice d'une personne qui est liée
au propriétaire au sens de la loi sur les impôts ou au bénéfice d'un organisme
public au sens de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et
sur la protection des renseignements personnels.»
«68.20. La société peut, au plus tard le
60e jour suivant la notification de l'avis de l'intention d'aliéner,
notifier au propriétaire un avis de son intention d'exercer son droit de
préemption et d'acquérir l'immeuble au prix et aux conditions qui y sont
énoncés, sous réserve de toute modification convenue ultérieurement avec le
propriétaire. Lorsque l'avis de l'intention d'aliéner contient une estimation
de la valeur d'une contrepartie non monétaire, le prix doit être majoré d'une
somme équivalente. La société peut, pendant cette période, exiger du
propriétaire tout renseignement lui permettant d'apprécier l'état de
l'immeuble. Elle peut également, sur préavis de 48 h, avoir accès à l'immeuble
afin de réaliser à ses frais toute étude ou analyse qu'elle juge utile. Si la
société ne notifie pas au propriétaire l'avis prévu au premier alinéa à
l'intérieur du délai 60 jours, elle est réputée renoncer à exercer son
droit de préemption. Lorsque la société renonce à exercer son droit de
préemption et que l'aliénation projetée se réalise, elle doit faire radier du
registre foncier l'avis d'assujettissement.»
«68.21. Lorsque la société se prévaut de
son droit de préemption, elle doit acquitter le prix de l'immeuble dans les
60 jours suivant la notification de l'avis de son intention de l'acquérir.
Si elle ne peut verser la somme au propriétaire, elle peut la déposer pour le
compte du propriétaire au greffe de la Cour supérieure.
«Les articles 133 à 135, 138 et 139
de la Loi concernant l'expropriation (2003, chapitre 27) s'appliquent avec
les adaptations nécessaires.
«À défaut de conclure un contrat notarié,
la société devient propriétaire de l'immeuble par l'inscription au registre
foncier d'un avis de transfert de propriété contenant la description de
l'immeuble, le prix et les conditions de son acquisition, ainsi que la date à
laquelle la société prendra possession de l'immeuble. L'avis de transfert doit
être signifié au propriétaire au moins 30 jours avant son inscription au
registre foncier. Pour être inscrit, l'avis doit être accompagné des pièces qui
établissent que la somme a été versée au propriétaire ou déposée au greffe de
la Cour supérieure et de la preuve de sa signification.»
«68.22. Lorsque la société se prévaut de
son droit de préemption, elle doit dédommager la personne qui envisageait
d'acquérir l'immeuble pour les dépenses raisonnables qu'elle a engagées dans le
cadre de la négociation du prix et des conditions de l'aliénation projetée.»
Commentaires : Le présent amendement
introduirait dans le projet de loi un nouvel article 19.1, lequel prévoit
l'ajout d'une sous-section à la Loi sur la Société d'habitation du Québec afin
de permettre...
Mme Duranceau : ...à la
société d'exercer un droit de préemption sur tout immeuble situé au Québec, à
l'exception d'un immeuble qui est la propriété d'un organisme public. Le
pouvoir qui serait accordé à la société serait similaire à celui que le
législateur a accordé à certains organismes municipaux dans la Loi sur les
cités et villes, le Code municipal du Québec et la Loi sur les sociétés de
transport en commun.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Merci beaucoup.
Mme Duranceau : Commentaires
et questions?
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous allons procéder par l'article 68.17. Est-ce qu'il y a des questions
ou commentaires sur cet article? Députée de Mille-Îles. Micro.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. J'ai pris connaissance de cette proposition-là et tout ce qui est...
En fait, le droit de préemption a été... a été donné aux municipalités il y a
quelques années, deux ou trois ans environ, et elles commencent à peine à s'en
servir, il y avait la ville de Montréal qui l'avait précédemment, qui s'en
sert, et c'est... effectivement, ça peut être fort utile. Notamment, on sait
qu'il y a un enjeu d'abordabilité dans... actuellement, et ça peut être une
façon de préserver, entre guillemets, des immeubles dans l'abordabilité.
Advenant qu'ils étaient mis en vente, ils pourraient, donc, être acquis en
priorité, c'est un droit de premier refus, d'une certaine façon, être acquis en
priorité pour... pour ensuite les verser dans le domaine du logement
abordable... bien, en fait, ça, ça serait sous... quoi, sous un OBNL.
Mais j'aimerais peut-être que... Parce que
j'ai eu des échanges aussi avec le bureau de la ministre pour les offices
d'habitation. C'est un élément que j'aurais aimé voir parce que les offices
demandent une certaine souplesse. De leur côté aussi, ils voudraient pouvoir...
Dans le fond, lorsqu'ils voient une opportunité, sur leur territoire, de grands
bâtiments locatifs qui sont très abordables, qui tombent en vente, ils
voudraient pouvoir les retirer du marché. Donc, je voudrais voir, avec... dans
le fond, le... comment ça pourrait s'opérer avec cet amendement-là ici pour les
offices.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Duranceau : Bien là, le
droit, il n'est pas donné aux offices, il est donné à la société d'habitation.
Ça qu'il faudrait que ce soit nous qui exercions le droit de préemption,
effectivement, sur un... comme dans le cas que vous mentionnez, puis après ça,
bien, on transférerait à l'office, hein, ou à la parenté de l'office, là.
Mme Dufour : Donc, à ce
moment-là, l'office voit une opportunité, elle avise la Société d'habitation du
Québec qui, elle... Est-ce que ça, c'est fait de façon agile? C'est...
actuellement, ça... ça... on pourrait s'imaginer... Parce que souvent, ces
opportunités-là, il faut les saisir assez rapidement. Je pense que c'est ce que
vous visez, la flexibilité, mais je voudrais en avoir l'assurance que c'est
bien le cas.
Mme Duranceau : Oui. Bien, il
y a des offices qui sont plus agiles que d'autres. Ça fait qu'effectivement,
selon les régions, on a des offices avec qui on parle, puis M. Foster pourrait
préciser davantage, là, mais avec qui la SHQ parle tous les jours, puis ils
sont bien au fait de ce qui se trame là ou... Donc, encore une fois, c'est ça,
ça pourrait... Puis la ville... En fait, on n'a pas préséance sur la ville, la
ville aurait préséance, là, si je comprends, dans... dans ce... dans le droit
de préemption. Donc, si la ville veut agir, elle peut, mais, sinon, nous, on se
donne le droit aussi d'intervenir si pour... dans les circonstances
particulières, on a plus d'agilité.
Mme Dufour : Dans le cas des
municipalités, je disais, la ville de Montréal avait eu le droit avant d'autres
municipalités. Est-ce qu'on pourrait envisager éventuellement qu'un office
d'une grande ampleur qui, peut-être, a des besoins plus fréquents puisse
obtenir ce droit-là également avant d'autres, par exemple? Parce que je
comprends que ce n'est pas tous les offices qui sont au même niveau, mais il y
en a qui sont professionnalisés d'une façon telle que ce sont presque des
entreprises, d'une certaine façon, aujourd'hui. Donc, est-ce qu'on pourrait
l'envisager éventuellement? Je vais laisser M. Foster.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
M. Foster.
M. Foster
(Claude) :Oui, bonjour. Déjà... vous
parlez d'agilité, déjà on a un paquet de dossiers qu'on fait sans avoir, là...
En fait, la rapidité d'échange par rapport à l'Office municipal et la Société
d'habitation du Québec, je peux vous dire, il y a une grande agilité
présentement. On veut rester exactement dans le même modèle. On a un bel
exemple, là. On a l'Office municipal d'habitation de Laval qui nous a
présentés... qui est... un promoteur, dernièrement, qui est prêt à faire du
logement abordable dans un secteur qui est prisé. Donc, pour nous, l'agent,
c'est vraiment l'Office municipal, qui connaît très, très...
M. Foster (Claude) :...sa municipalité, il connait très, très bien les
intentions à l'intérieur de son secteur. Donc, je peux vous garantir qu'au
niveau de la rapidité, ça, là-dessus, on est déjà, là, je dirais, là, en
action. Pour ce qui est, après ça, de donner ce pouvoir-là, il y a quand même,
au niveau légal, toute une responsabilisation. Et pour nous, ce qui est
important, c'est... justement c'est d'y aller en fonction, là, de rapidité chez
nous, à la société, où est-ce qu'on en prend la responsabilité, on transfère
rapidement à l'office municipal. Donc, ça évite d'avoir une problématique par
rapport à la gouvernance, mais aussi par rapport à un conseil d'administration,
là.
Mme Dufour : Et ça peut
prendre combien de temps, le processus? Admettons que, demain matin, là,
l'office dit : Il y a un ensemble immobilier qu'on aimerait préserver, il
vient de tomber en vente. Ça peut prendre combien de temps, le processus, avant
que la SHQ dise : O.K., j'exerce mon droit de préemption?
• (12 h 30) •
M. Foster
(Claude) :Exemple concret qu'on vient de
vivre, il y a quelques semaines, l'Office de Laval nous parle d'un dossier. Il
y a déjà eu rencontre du promoteur en deux semaines avec l'office municipal. Et
ça s'est fait dans un délai qui, à mon avis, est tout à fait acceptable. Et,
lorsqu'on parle, là, de délai, parce que, là, on peut perdre l'option, on va...
on a des bureaux à Montréal aussi, là, on va s'assurer d'avoir une réponse
très, très rapide pour ne perdre, parce que, pour nous, ce qui est important,
c'est de développer du logement présentement.
Mme Dufour : C'est ça, mais
là, dans un cas où c'est de racheter un immeuble qui est existant, ce n'est pas
la même chose d'un promoteur, là, c'est vraiment racheter un immeuble. Donc,
c'est quelqu'un qui met en vente en espérant peut-être faire du profit, puis
que là, les agents immobiliers vont cogner à la porte. Et donc, la SHQ doit
rapidement cogner à la porte, elle, également. Comment... Comment... tu sais,
ce délai-là, comment ça s'opère aussi, là?
Mme Duranceau : Bien là, en
premier, quand il y a un droit de préemption, c'est qu'il y a une autre
transaction. Ça fait qu'il faut qu'il y ait une transaction entre quelqu'un qui
veut vendre puis un acheteur. Là, toute la transaction se négocie. Eux vont
convenir d'une période de vérification diligente. Tu sais, souvent, selon
l'ampleur de la transaction, ça va être trois... au moins un minimum de trois
mois, là. C'est ça, ça dépend de l'ampleur de la transaction en fait. Donc, il
y aura cette période de vérification diligente, là. Vendeurs et acheteurs
s'entendent.
Puis là la SHQ doit être au fait de ce qui
se passe pour pouvoir exercer le droit de préemption, en fait, une fois qu'il y
a une entente qui est convenue. Parce que le droit de préemption, il s'exerce,
mais tu es obligé d'acheter aux conditions convenues entre l'acheteur et le
vendeur, puis tu as un délai de 60 jours à partir du moment que tu es
notifié. Mais il va falloir qu'il y ait un avis. Il y a un avis
d'assujettissement, là, qui doit être au registre foncier, sur cet immeuble là.
Donc, on pourrait penser, disons, je ne
sais pas, moi, à Laval, exemple, il y a un immeuble x que... on dit : Ça,
ça ne peut pas... On apprend que ça va se vendre, ça ne peut pas s'en aller
dans les mains du privé, exemple, ou il faut le sortir. Bien là, il pourrait y
avoir un avis d'assujettissement qui est mis par la SHQ. Là, la transaction...
Évidemment, ce n'est jamais bon pour la transaction privée, là, quand tu as un
droit de préemption, mais la transaction va se négocier. Puis, selon le prix,
probablement, ou les conditions, bien, quand le... quand la transaction est prête
à «closer», il faut qu'il avise celui qui a le droit de préemption. La SHQ
serait avisée, puis là aurait 60 jours pour décider si, oui ou non, elle
exerce son droit. Ça fait que, tu sais, les délais, c'est ça, c'est la
transaction privée qui s'opère. Après ça, il y a un avis qui doit être donné à
la SHQ, puis là la SHQ a 60 jours pour réagir.
Mme Dufour : O.K., donc la...
parce que, pour les villes, la façon que ça fonctionnait, c'est qu'elles
devaient adopter, pardon, un territoire... un règlement identifiant le
territoire où elles souhaitent que ça s'applique. Là, je comprends que, pour la
SHQ, ce serait pour l'ensemble du Québec, là, c'est...
Mme Duranceau : Je vais
demander à M. Savoie de préciser sur cette...
M. Savoie (Jocelyn) : Exactement,
dans le cas des municipalités, il fallait qu'elles adoptent un règlement, puis
qu'ils ciblent des secteurs. Là, ici, on est avec un organisme du gouvernement.
Donc, le pouvoir est à l'ensemble du Québec dans le cas présent, donc c'est...
mais c'est la même logique opérationnelle que celle qui s'applique aux
municipalités. L'avis... possibilité d'exercer lorsqu'il y a une transaction
avec l'avis qui est, par la suite, envoyée à la SHQ.
Mme Dufour : Donc là, c'est
la SHQ qui doit aviser : Moi, j'ai un intérêt sur cet immeuble-là et elle
le fait avant que la négociation se complète, là, entre le vendeur et le
possible acheteur. C'est ce que je comprends.
Mme Duranceau : Oui.
Mme Dufour : Et il y a...
comment on se prémunit du risque que...
12 h 30 (version non révisée)
Mme Dufour : ...sachant,
mettons, de la... l'importance d'un immeuble, qu'il y ait un intérêt à négocier
à la hausse puis qu'il y ait comme une quote-part en arrière qui se paie
pour... à l'acheteur?
Mme Duranceau : On l'a vu. On
l'a vu avec la ville de Montréal, là, justement. C'est... Ça peut... ça peut
créer ça, les droits de préemption, ça fait que...
Mme Dufour : Mais on en est
conscients, mais il n'y a rien, disons, qui... il n'y a pas de... il n'y a pas
de façon de se prémunir de ça?
Mme Duranceau : Tu sais, là
aussi, tu peux avoir un droit, ça ne veut pas dire, tu l'exerces. Ça fait que,
si les prix n'ont pas d'allure, selon l'analyse que la SHQ va faire de la
situation, tu peux choisir de ne pas l'exercer, ultimement. Si tu sens que tu
es en train de te faire avoir, là, il serait souhaitable de ne pas l'exercer,
effectivement.
Mme Dufour : O.K. Je vais
laisser les collègues. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Député
de Taschereau.
M. Grandmont : Merci, M. le
Président. C'est un article intéressant. On sait que ça a donné des pouvoirs
quand même intéressants, là, du côté des municipalités. Peut-être juste
continuer un peu, là, sur ce que ma collègue de... des Mille-Îles disait, là. Effectivement,
là, le... les villes, je ne sais pas si c'est partout pareil, moi, je connais l'exemple
de Québec pour y habiter puis m'y intéresser de plus près depuis plusieurs
années, mais on a ciblé des secteurs sur lesquels on voulait intervenir. Donc,
on va suivre les axes de... les axes de transport en commun parce qu'on sait
que c'est là qu'on veut agir en priorité, on veut être sûrs que le
développement qui va se faire le long d'un projet de transport en commun
structurant, bien, soit adapté à cet effet de levier, que nous donne le
transport en commun à haute capacité, pour être capables de bien développer
puis en même temps aussi se donner la possibilité d'avoir des logements qui
répondent à des besoins de personnes qui sont... qui sont moins nanties, plus
vulnérables. Donc, on crée des conditions parfaites pour être capables de leur
donner, dans le fond, des milieux de vie où on sera moins dépendants de l'automobile,
le paradigme de transport n'est pas... n'est pas uniquement l'automobile, donc
ça me semble assez logique. Mais, c'est ça, donc on cible des territoires, puis
là, on dit : la SHQ, bien, le territoire, c'est tout le Québec, n'incluant
pas le Labrador, j'imagine, mais donc le Québec. Donc, comment on arrive à
faire un suivi adéquat puis avoir des... Tu sais, parce que j'imagine que ça va
venir avec des objectifs qui vont être poursuivis, ça fait que comment on fait
pour déterminer quels sont les objectifs pour bien... tu sais, pour bien
mesurer, pour avoir une intervention mesurée de la part de la SHQ? Parce que,
des demandes, il va y en avoir de partout, donc quelles sont les balises...
bien, potentiellement, pourraient venir de partout, mais comment on va... on
va... Quelles balises on va se donner? Je vous dis, du côté des villes, on cible
un territoire, il y a des objectifs de densification puis de création de
logements, moins dépendants de l'automobile, puis pour des situations où les
gens sont moins riches. Là, c'est quoi les orientations qui vont être données
pour l'utilisation de ce principe-là, de cet outil-là, à l'intérieur de l'ensemble
du territoire du Québec? Puis je comprends qu'on va référer aux objets, là,
puis la mission de la SHQ, évidemment, là, mais ça reste quand même que c'est
un vaste territoire, là.
Mme Duranceau : Oui. Bien, je
ne vois pas cette mesure-là comme d'application. On ne crée pas un département
du droit de préemption, là, tu sais, de l'exercice du droit de préemption. Je
vois ça un peu comme une mesure, je vais peut-être dire de dernier recours, là.
Elle pourrait être prospective, puis justement, ça peut être un outil de
planification sur des sites stratégiques ou quelque chose où tu peux réagir en
dernier recours quand tu veux que... tu veux préserver un immeuble, parce que
là, tu apprends qu'il... ce qui se prépare, ce n'est pas ce qui est souhaitable
pour le bien collectif. Je dirais encore une fois que ça s'inscrit dans la
volonté d'agilité, d'avoir les bons outils. Je sais, mais c'est ça. C'est que
pendant 40 ans...
M. Grandmont : ...à avoir un
outil pour être plus agile.
Mme Duranceau : Oui, bien, c'est
ça. Parce que pendant trop longtemps, la société d'habitation a été prise avec
un seul outil d'intervention, qui est son programme AccèsLogis, qui n'a pas été
assez subventionné, qui était... tu sais, qu'il a fallu bonifier puis
améliorer. Alors là, on est en train d'avoir... avec tout ça, là, on va se
donner ensemble... on est en train de se donner des outils pour intervenir de
manière agile puis avec la réalité de ces années-ci, où il faut que tu sautes
sur les occasions, quand elles se présentent, il faut que tu investisses à
travers différents véhicules financiers. Alors, enfin, la SHQ va être capable
de passer à l'ère. 3.0.
M. Grandmont : Il est écrit,
là, dans le 68.17, là, qu'il est exercé, dans le fond, sous le... réserve du
droit de préemption prévu à l'article 56 de la Loi sur le patrimoine
culturel. Pouvez-vous m'expliquer un peu qu'est-ce qu'on veut dire par là...
Mme Duranceau : ...Me Leduc
qui va préciser.
M. Grandmont : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Leduc.
Mme Leduc (Véronique) : C'est...
En fait, il existe déjà un droit de préemption dans la loi sur le... pardon, le
patrimoine culturel. Donc on doit tenir compte de ce droit de préemption là,
qui existe... qui existe déjà.
M. Grandmont : O.K. Donc,
concrètement, ça veut dire qu'actuellement le ministère de la Culture a
lui-même un droit de préemption et que... j'imagine, pour protéger, évidemment,
des bâtiments ou des terrains qui seraient de valeur patrimoniale donc, et que,
dans le fond, la SHQ ne peut pas... ne peut pas intervenir sur un terrain qui
pourrait être ciblé par le ministère de la Culture ou qui est déjà ciblé par un
droit de préemption. Comment... comment ça s'opère?
• (12 h 40) •
Mme Leduc (Véronique) : Dans
le fond, il existe un pouvoir, là, lié au droit de préemption dans cette
loi-là. Le ministre doit notifier, par écrit, son intention d'acquérir un bien,
un peu à l'instar de ce qui est fait dans les lois municipales puis de ce qui
est proposé de faire à la Loi sur la SHQ. Donc, si ça a déjà été fait au niveau
culturel, la SHQ ne pourrait pas le faire.
M. Grandmont : O.K. Donc, un
terrain sur lequel un immeuble qui serait visé par un droit de préemption par
le ministère de la Culture ne peut pas être visé à nouveau par la SHQ. Je ne
suis pas sûr de comprendre.
Mme Leduc (Véronique) : Bien,
dans le fond, l'idée, c'est qu'on ne peut pas assujettir un immeuble à un droit
de préemption s'il y a déjà quelqu'un d'autre qui a... qui a publié un avis,
là. Donc, que ce soit culturel, que ce soit peut-être un autre organisme
municipal aussi qui aurait pu l'avoir fait avant la SHQ, la SHQ ne pourra pas
le faire plus tard.
M. Grandmont : Oui, c'est ça.
On y vient plus tard, aussi, tantôt, il y a un autre article qui va parler
de... Les municipalités ont ce pouvoir-là puis même les sociétés de transport
en commun, je pense, aussi.
Mme Leduc (Véronique) : Exact.
M. Grandmont : O.K. Parfait.
Ça, c'est étrange qu'on le retrouve dans 68.17, alors qu'on aurait pu le
glisser, de ma compréhension, plus loin avec «municipalités et sociétés de
transport en commun». Je me demandais pourquoi ils apparaissaient, dans le
fond, à 68.17 plutôt que dans... en tout cas, plus loin, quand... Ah! bien,
68.18, c'est tout de suite après. Mais, bon, je comprends mieux. Merci.
Sinon, est-ce que ce droit de préemption
là... sur quel type de propriété ou de propriétaire, là, il peut être appliqué?
Est-ce qu'il peut être appliqué sur... Évidemment, on entend... on comprend,
là, des propriétaires privés de terrains, donc des terrains privés, est-ce
qu'il peut être appliqué sur des propriétés appartenant à des sociétés d'État,
à des municipalités, à des ministères?
Mme Duranceau : Non, ça,
c'est exclu. Quand ça appartient à un organisme public... attendez, c'était
écrit... Oui, c'est dans 68.19, je pense, le premier...
M. Grandmont : 19.
Mme Duranceau : 19.
C'est : «Le premier... deuxième alinéa ne s'applique pas à une aliénation
de faite au bénéfice d'une personne qui est liée...» Ah! non, ce n'est pas ça.
Le Président (M. Schneeberger) : Allez-y,
monsieur...
Mme Duranceau : O.K. À
l'exclusion... C'est au tout début, 68.17 : «La société peut exercer un
droit de préemption sur tout immeuble, à l'exclusion d'un immeuble qui est la
propriété d'un organisme public au sens de la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics.»
M. Grandmont : Parfait.
Excellent. Pafait. C'est vrai.
Mme Duranceau : Ça, La
logique, c'est de permettre à l'organisme de, quand même, décider ce qui... ce
qui va advenir de ses biens.
M. Grandmont : Parfait.
Excellent. Merci. Autre question. Les terrains qui seraient éventuellement
achetés par l'utilisation du droit de préemption, ils peuvent être transmis
vers quel type de projet, en fait? Est-ce qu'on réserve ça uniquement pour des
projets sans but lucratif? Ça peut être aussi des projets à but lucratif?
Mme Duranceau : C'est... Ça
revient ce que je disais tantôt, c'est... ça peut être une façon pour la SHQ de
contribuer à un projet de logement qui s'inscrit dans le cadre de ses objets,
donc, dans le cadre de projet de logement social ou abordable. Ça fait que
l'initiative peut venir de la SHQ qui va avoir identifié quelque chose, mais
l'initiative... ou l'idée va probablement émaner du terrain, un organisme va
dire : Écoute, j'ai ça, je pense, ce serait une bonne idée, voici ce qui
s'en vient, pouvez-vous nous aider?
M. Grandmont : O.K. Parfait.
Mme Duranceau : Qui
pourraient... immeubles qui pourraient ou terrains qui pourraient être à
l'extérieur d'une zone que la municipalité aurait elle-même définie, là, sur
laquelle elle pouvait déposer un avis d'assujettissement.
M. Grandmont : Est-ce que...
Ah! c'est intéressant, ça, parce qu'on a dit tantôt que les villes
établissaient un territoire à l'intérieur duquel le droit de préemption peut
s'appliquer. Est-ce que la SHQ pourrait utiliser son droit de préemption sur
un...
M. Grandmont : ...terrain
situé à l'intérieur de la zone, mais pour lequel il n'y aurait pas eu
utilisation du droit de préemption par la municipalité?
Le Président (M. Schneeberger) : M.
Savoie.
Mme Duranceau : Je vais
demander à M. Savoie, il a une précision sur ça.
M. Grandmont : Oui. Merci.
M. Savoie (Jocelyn) : Oui.
Plus loin dans l'article... On a un article qui va venir établir comment se
gèrent les préséances de droit de préemption entre la SHQ puis le milieu
municipal, puis c'est prévu que la SHQ va devoir dédommager la municipalité qui
aurait pris au préalable un droit de préemption.
M. Grandmont : Oui, ça, dans
le cas où il y a un droit de préemption qui est mis en application par la
municipalité puis là la SHQ voudrait le faire aussi par-dessus...
M. Savoie (Jocelyn) : Exact.
M. Grandmont : ...mais dans
le cas où la municipalité ne l'aurait pas fait, mais c'est à l'intérieur du
territoire qu'elle a ciblé?
M. Savoie (Jocelyn) : Ah! il
n'y a pas d'enjeu. Elle pourrait également... parce que, vu qu'on lui donne le
droit de le faire, s'il y a déjà eu un droit de préemption d'exercé, elle peut
évidemment le faire sur un immeuble sur lequel il n'y a pas eu de droit.
M. Grandmont : Non, mais sans
l'utiliser, là, à l'intérieur d'un territoire où elle se donne le droit de le
faire, mais sans l'appliquer, sans l'avoir appliqué?
M. Savoie (Jocelyn) : Juste
pour comprendre, quand... Le pouvoir de la municipalité, il est de définir une
zone, et dans cette zone, c'est là qu'elle peut prendre des droits, donc elle
est limitée à cet espace-là pour exercer des droits, mais il faut qu'elle les
prenne immeuble par immeuble. La SHQ agit également immeuble par immeuble. Elle
n'est pas contrainte par une zone, donc elle peut agir n'importe où, que ça
soit une zone visée par le règlement municipal ou pas, il n'y a pas de
contrainte à ce niveau-là.
M. Grandmont : O.K., parfait.
Merci. Dans les... J'ai parlé tantôt, là, des... Ah oui! c'est ça. Le... Quand
on... Quand il y a transfert, après ça, là, de ce terrain-là sur lequel la SHQ
a appliqué son droit de préemption, il est transféré, donc aliéné, c'est ça, le
terme, là, vers un organisme qui va développer un projet de logement qui rentre
à l'intérieur des critères, des objectifs poursuivis par la SHQ. Ce terrain-là,
la valeur de ce terrain là est calculée de quelle manière?
Mme Duranceau : Là, c'est
valeur marchande, là, ça fait que...
M. Grandmont : C'est la
valeur marchande. O.K., parfait. Et donc, après ça, ça peut être... on peut le
vendre... comme il peut être cédé, puis on utilise la... comme on a dit tantôt,
là, dans le fond, la valeur constitue dorénavant une contribution au projet,
dans le fond.
Mme Duranceau : C'est ça.
M. Grandmont : Parfait.
Merci. Il y a... Tantôt, ma collègue des Mille-Îles a dit... a parlé, là, du...
de cette possibilité... en fait, dans les villes. Je reviens sur quelque chose
qu'elle a dit tantôt, là. Dans les villes, il y a un suivi qui se fait de façon
assez automatique des transactions qui sont en cours sur son territoire, ce qui
lui permet d'être assez réactive pour être capable d'intervenir puis
dire : Bien, tu sais... mettre un drapeau puis dire : Bien là,
j'utilise mon droit de préemption, on suspend tout, il y a négociation à partir
de ce moment-là. Là, du côté de la SHQ, on compte sur la dénonciation d'une
transaction à venir. Il y a des gens qui suivent, qui sont... qui sont au
courant de qu'est-ce qui se passe dans leur communauté. Ils ont un intérêt pour
un terrain, ils voient passer ou ils entendent parler d'une transaction et ils
doivent le signaler à la SHQ.
Il n'y a pas un moyen plus efficace de ne
pas échapper des terrains, des opportunités, dans le fond, pour la SHQ? Parce
qu'on compte sur les gens sur le terrain pour le faire, mais ce n'est pas les
villes qui vont le faire parce qu'ils ont leurs propres mécanismes. Donc, on
compte sur les acteurs du milieu qui doivent suivre de manière extrêmement
attentive les opportunités qui vont se passer sur leur terrain, sur leur...
dans leur environnement ou, en tout cas, dans l'environnement dans lequel ils
ont de l'intérêt à bâtir. Est-ce qu'on ne manque pas des opportunités
potentiellement?
Mme Duranceau : Oui, bien là,
on ne pourra pas tout acheter, là, non plus, puis ce n'est pas notre intention
non plus, là, de nationaliser toutes les opportunités d'habitation, là. On
va... On se donne un outil additionnel pour intervenir au bon moment sur
certaines transactions.
M. Grandmont : Est-ce qu'il y
a un mécanisme à la SHQ ou dans le ministère qui permettrait de suivre plus en
direct, en fait, là, les potentielles transactions qui ont... qui sont en
cours? Est-ce qu'il y a un mécanisme qui existe comme ça ou c'est le seul moyen
qu'on a trouvé...
Mme Duranceau : Bien là, le
mécanisme...
M. Grandmont : ...c'est de la
dénonciation?
Mme Duranceau : ...le
mécanisme, il n'existe pas parce que le droit n'existe pas. Quand le droit
existera... On va voir si on va mettre quelque chose en place, mais, encore là,
on ne veut pas non plus entraver la libre concurrence, les libres transactions
privées. Ce droit-là, il est là pour intervenir si on pense qu'il y a un site
que, regarde, ça n'a pas de bon sens, il faut intervenir.
M. Grandmont : O.K. Donc, je
comprends qu'on se donne un outil, encore une fois, comme pour intervenir, mais
on ne veut pas pour l'instant en faire un outil qui est utilisé
systématiquement.
Mme Duranceau : Exactement.
M. Grandmont : Bon, c'est un outil
qui pourrait être utilisé au cas par cas. J'ai... Dans les villes, dans les
municipalités... Puis il y a un exemple à Montréal, je pense, entre autres, là,
les terrains de la Molson, le droit de préemption a été utilisé, mais il n'y a
pas eu achat du terrain. Par contre, la ville s'en est servi pour négocier des
conditions, c'est-à-dire on dit aux propriétaires : Bien, je sais que tu
tiens à... tu veux vendre ce terrain-là... En fait, il dit à l'acheteur
potentiel : Bien, je sais que tu veux...
M. Grandmont : ...l'acheter,
je peux retirer mon droit de préemption si tu... dans ton projet, que tu vas
développer, bien oui, il y aura de la place pour ce que tu avais envie de
faire, évidemment, mais il y aura aussi des conditions. Je t'impose ou je te
suggère fortement des conditions, bien, une école et un parc, un nombre de
logements sociaux en pourcentage. Est-ce que la SHQ envisage utiliser le droit
de préemption aussi pour devenir un outil de négociation, pour forcer la main,
dans le fond, aux acheteurs, aux propriétaires pour améliorer leur projet au
bénéfice collectif?
Mme Duranceau : L'outil, il
est là pour ça. Ça fait partie des... Ça fait partie des bénéfices du droit de
préemption.
M. Grandmont : O.K. Donc,
c'est... dans la logique qui a été imaginée, c'est un... c'est une façon de
l'utiliser qui pourrait être utilisée, là, selon... selon la mise?
Mme Duranceau : Tout à fait.
M. Grandmont : Parfait.
Merci. Ce sera tout pour l'instant.
• (12 h 50) •
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. D'autres questions? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : En fait, je
voulais... tout à l'heure, la ministre avait mentionné que c'était... que
c'était... ce droit-là venait après celui des municipalités, que les
municipalités auraient un droit prioritaire de préemption. Je ne le vois pas
écrit nulle part. Mais bon, peut-être qu'on peut m'expliquer comment ça se...
ça s'opère exactement, là, cette priorisation-là.
Mme Duranceau : M. Sirois va
préciser.
Mme Dufour : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : À
68.22, on vient établir la préséance du droit de la SHQ, on fait... entre
autres parce qu'on vient préciser que si elle exerce son droit de préemption,
elle doit dédommager la personne qui envisageait d'acquérir... Ah! pardon, ce
n'est pas celui-là, excusez-moi, c'est...
Des voix : ...
M. Savoie (Jocelyn) : Je le
cherche...
Mme Duranceau : ...
M. Savoie (Jocelyn) : Oui, c'est
ça.
Mme Dufour : O.K.
M. Savoie (Jocelyn) : Exact.
Excusez-moi.
Mme Dufour : O.K. Parfait. À
un autre endroit, j'ai lu qu'elle pouvait le faire pour une municipalité aussi.
C'est ça, bien, c'est dans... c'est le paragraphe suivant, là : «La
société peut, aux fins de l'exercice du droit de préemption, agir comme
mandataire d'un organisme municipal...», là, ici d'un organisme municipal, on
réfère aux municipalités elles-mêmes ou à un office?
M. Savoie (Jocelyn) : ...excusez-moi,
à la fin de l'article, c'est précisé, pour les fins de cet article-là, on parle
de municipalités régionales...
Mme Dufour : O.K. Donc... ou
une société de transport.
M. Savoie (Jocelyn) : ...société
de transport. Parce que ce sont les trois organismes qui détiennent un tel
pouvoir de préemption, c'est pour ça qu'ils peuvent mandater.
Mme Dufour : O.K. Et là on
est rendus, donc, municipalités, la société de transport peut... pouvait...
avait déjà ce pouvoir-là, je suppose. Est-ce que ça veut dire qu'on pourrait
voir la SHQ faire... avoir... utiliser le droit de préemption pour par exemple
le long de la ligne bleue? La... tu sais, là, c'est Montréal, mais admettons
qu'il y aurait un projet de... collectif, de transport collectif imposant, où on
voulait, comme, sortir des terrains pour par la suite les réutiliser d'une
façon ou d'une autre, là, le nombre d'un transport collectif. Est-ce qu'on
pourrait voir ça qu'une société de transport mandate la SHQ? Est-ce que... là,
ce n'est plus nécessairement dans son mandat, mais ici on vient dire que ça...
elle pourrait le faire pour les sociétés de transport en commun.
Des voix : ...
Mme Dufour : Je peux répéter
ma question. On dit que la société peut agir comme mandataire aux fins de
l'exercice du droit de préemption, agir comme mandataire d'un organisme
municipal. Et là, ensuite, on dit : «Aux fins du présent article, un
organisme municipal est une municipalité, une régie intermunicipale ou une
société de transport en commun.» Donc, je demandais, parce que, dans le cas
d'une société de transport en commun, elle pourrait vouloir utiliser son droit
de préemption, mais pas nécessairement pour faire du logement, mais plutôt pour
aller capter par exemple la plus-value qui serait liée à un développement de
transport collectif structurant. Donc, est-ce qu'à ce moment-là, la SHQ
pourrait être mandatée à faire de... utiliser son droit de préemption pour
quelque chose qui est en dehors, entre guillemets, de sa mission?
Mme Duranceau : ...elle peut
alors prévoir que son avis d'assujettissement, que l'immeuble pourra être
acquis à une fin qui relève de la compétence de la société.
Mme Dufour : Qui relève de la
compétence, donc, c'est... mais, tu sais, comme la compétence, on est rendus
dans habitation tant que c'est un projet immobilier...
Mme Duranceau : ...de REM,
là.
Mme Dufour : Non, je
comprends, pas de terminaux de REM, mais si au-dessus du terminal du REM, il y
a un immeuble de condos qui se construit, ça pourrait être ça.
Mme Duranceau : Ça pourrait
être ça, au-dessus d'un stationnement.
Mme Dufour : O.K...
Le Président (M. Schneeberger) : ...Ça
va?
Mme Dufour : O.K. Je vais...
je vais laisser les collègues continuer.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Député de... Je vais y aller avec députée de D'Arcy-McGee et puis vous je
reviens, député de Taschereau.
M. Grandmont : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Comment?
M. Grandmont : ...M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
M. Grandmont : On est
toujours sur 68.17?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Duranceau : On est sur
l'ensemble.
Mme Dufour : ...
M. Grandmont : Bien là, on
traitait 68.17, puis après ça, on le réglait, là, parce qu'on passait aux
autres. C'est ce qu'on avait convenu, je pense?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Dufour : ...
M. Grandmont : Oui, oui. Non,
c'est ça. Je voulais juste être sûr... en tout cas, si j'avais mal suivi que
quelque chose. On est toujours 68.17?
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
idéalement, on serait restés sur l'article, là, pas s'égarer.
Mme Duranceau : Bien, il me
semble qu'on est dépassé... on s'est... on s'est promené, là... Moi, compte
tenu des questions que j'ai eues, je considère que je me suis promenée entre
les cartes, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
M. Grandmont : O.K. Bien,
moi, je vais le faire dans l'ordre pour être sûr que... comme on s'est
entendus, bien, que le temps qui est alloué aussi est réparti sur chacun des
articles aussi, là.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
ça.
M. Grandmont : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. Députée de D'Arcy-McGee.
Mme Prass : Merci. Est-ce que
vous avez établi des critères pour le processus de préemption, dans le sens,
est-ce que vous allez prioriser des projets qui viennent de la part d'OBNL,
est-ce que vous voulez un nombre minimum de... d'unités? Comment est-ce que
vous allez faire pour déterminer quand vous allez aller de l'avant, si ce n'est
pas un projet qui vous est amené?
Mme Duranceau : Bien, encore
une fois, là, tu sais, un projet immobilier, il y en a autant qu'il y a de
bouts de terrain, là. Ça fait que c'est un... c'est un outil qu'on se donne
pour se permettre de le regarder puis d'embarquer dans quelque chose qui sera
financièrement viable puis qui va permettre de répondre à nos objectifs, de
créer du logement social et abordable.
Mme Prass : Ça fait que c'est
ça les critères que vous donnez pour faire ce choix. Parfait. Puis là, quand on
regarde 68.2, puis vous parlez... «lorsque la société se prévaut de son droit
de préemption, elle doit dédommager la personne qui a envisagé d'acquérir
l'immeuble pour les dépenses raisonnables qu'elle a engagées dans le cadre de
la négociation», etc. Qu'est-ce que vous... ou qu'est-ce qu'on veut dire par
dépenses raisonnables? Qu'est-ce qui est inclus dans... à l'intérieur de ça?
Mme Duranceau : Bien, ça,
c'est l'usage, là, puis c'est, je veux dire, comparable de transactions
similaires, là. Quelqu'un va vouloir acheter, il va avoir engagé des frais
d'avocat, des frais de courtier, des frais de comptable pour analyser la
transaction, bien, c'est ces frais-là qui sont remboursés. Des frais... On
met... c'est un libellé, là, qui est toujours là, juridiquement, pour baliser.
Puis il faut que ça demeure raisonnable. Le gars ne pourra pas nous mettre tous
ses billets d'avion pour revenir chaque fois qu'il veut discuter de la
transaction, là, tu sais. Ça vient capturer ça, là.
Mme Prass : Bien, c'est ça.
Ça fait que... ça fait que j'imagine, c'était établi quelque part, qu'est-ce
qui est admissible, qu'est-ce qui n'est pas, justement, pour qu'il n'y ait pas
de débordement?
Mme Duranceau : Oui. Bien, le
mot «raisonnable», je pense qu'il y a amplement de jurisprudence qui doit...
Hein? C'est ça, c'est l'ordre des choses normal, là.
Mme Prass : O.K. D'accord.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : ...ça
va comme ça. Alors, nous allons passer...
M. Grandmont : M. le
Président?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
M. Grandmont : Moi, j'aurais
des questions aussi sur 68.18.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
oui, exactement.
M. Grandmont : Donc, on
peut... on est corrects pour 68.17?
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
on... s'il y a plus de question, on va passer à l'autre point, 68.18.
M. Grandmont : O.K. parfait.
Parfait.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors...
M. Grandmont : Bien, je ne
sais pas si Mme la ministre veut faire des explications sur 68.18.
Mme Duranceau : Mme la ministre
est là pour qu'on avance. Alors, je vous écoute.
M. Grandmont : Parfait. Je
veux juste être sûr qu'on fasse les choses dans l'ordre. On avait dit tantôt
que pourriez avoir des commentaires sur chacun des...
Mme Duranceau : Oui, oui.
Mais, écoutez, chacun est allé à sa façon, là. Moi, je veux qu'on soit
efficaces puis qu'on progresse.
M. Grandmont : Moi aussi, Mme
la ministre. Je veux juste qu'on fasse les choses dans l'ordre. Tantôt, on
s'est entendus avec M. le ministre... M. le Président, excusez-moi, M. le
Président, pour qu'on traite chacun des sous-articles, dans le fond, pour...
Mme Duranceau : Je vous
écoute, je vous écoute. Allons droit au point.
M. Grandmont : Puis, pour
moi, pour chacun de ces sous-articles-là, il y a une période de temps allouée à
chaque fois, et j'aimerais ça qu'on puisse le respecter. Merci.
Mme Duranceau : Ça allait
bien, M. Grandmont. Allez-y.
M. Grandmont : Parfait. Oui,
bien, je suis tout à fait d'accord. Je vous... je vous envoie le même message.
Merci beaucoup.
Sur le 68.18, «l'avis...
d'assujettissement, pardon, l'avis de l'assujettissement identifié à l'immeuble
visé décrit les fins auxquelles il pourra être acquis». Donc, déjà à ce
moment-là, on identifie... on doit envoyer un avis, donc, à la partie qui
recevra l'avis de préemption, là, l'utilisation du droit de préemption, on doit
déjà identifier l'usage qu'on prévoit faire du terrain sur lequel on applique
un droit de préemption?
Des voix : ...
Mme Duranceau : Bien, ça...
C'est ce qui a été...
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Duranceau : C'est ce qui
a été précisé, effectivement.
M. Grandmont : Donc, déjà,
on... C'est parce que tantôt, on parlait d'agilité, là. Puis là, on a
dit : O.K., contrairement aux villes, qui ont leurs propres mécanismes de
suivi, on a... là, on a... on a... on sait qu'on doit... comment je dirais ça,
on fait confiance aux acteurs sur le terrain, qui doivent identifier des
terrains sur lesquels on voudrait voir la SHQ appliquer un droit de
préemption...
M. Grandmont : ...puis là en
plus, on doit déjà avoir une idée de ce qu'on va devoir... qu'on aimerait faire
de ce terrain-là. Il me semble qu'on ralentit beaucoup le processus alors qu'on
cherche l'agilité. J'essaie juste de comprendre.
Mme Duranceau : On peut
parler... on peut parler de ralentissement de processus, là, mais ici, je
pense...
M. Grandmont : Non. Je
m'excuse... M. le Président, je fais juste mon travail...
Mme Duranceau : Non, non,
non. Ce que...
M. Grandmont : ...consciencieux.
Je n'essaie pas de ralentir le processus...
Mme Duranceau : Non, je parle
par rapport à ça, ici.
M. Grandmont : Nnon, mais je
n'ai pas aimé votre commentaire, madame... M. le Président.
Mme Duranceau : Mais je vous
le dis...
Le Président (M. Schneeberger) : De
toute façon, il est pas mal l'heure. Alors, on va se calmer les esprits.
Mme Duranceau : ...ralentir,
vous voulez encadrer, on vient encadrer. Tu ne peux pas acheter pour n'importe
quelle raison.
M. Grandmont : On s'en
reparlera.
Le Président (M. Schneeberger) : J'avais
la parole... Merci beaucoup. Alors, nous allons suspendre jusqu'à 14 heures.
(Suspension de la séance à 13 heures)
13 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 14 h 02)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
bon après-midi. Alors, la Commission de l'aménagement du territoire reprend ses
travaux. Je vous avise que nous poursuivons toujours l'étude détaillée du projet
de loi n° 31, Loi modifiant diverses dispositions législatives en matière d'habitation.
Alors, à la suspension, nous en étions à l'article...
68.18. Alors, nous continuons les discussions sur l'article.
Mme Duranceau : Je répondais
à la question, je pense.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Duranceau : Alors,
effectivement, ça requiert qu'on vienne préciser ce qu'on va faire avec l'immeuble,
mais je pense que c'est important aussi, parce qu'on l'a maintes fois souligné,
là, on ne voudrait pas que la SHQ s'embarque dans n'importe quel type de
projet. Alors, je pense qu'il est légitime, de toute façon, quand on s'embarque
dans un processus comme celui-là, qui vient aussi en quelque sorte limiter les
droits de d'autres parties, bien, de s'assurer que les fins pour lesquelles on
projette d'acquérir l'immeuble sont connues de tous puis qu'ils rentrent
effectivement dans les objets, là, de la SHQ.
Ça fait qu'on n'aura pas... Ce que ça dit
ici, c'est qu'on n'a pas à donner tous les détails de la transaction, là, puis
de il va y avoir combien d'étages, puis... mais, au moins, il va falloir que ça
cadre dans un des objets, là.
M. Grandmont : Donc, quel
genre d'information, il pourrait être donné? Parce que, si on le sait, «décrire
les fins auxquelles il pourrait...», est-ce qu'on pourrait... Est-ce que, dans
le fond, ce serait au minimum de l'usage prévu par la SHQ...
14 h (version non révisée)
M. Grandmont : ...ça pourrait
se limiter à ça?
Mme Duranceau : Oui, je pense
qu'on pourrait référer à un des objets de la SHQ, là. Ce n'est pas...
Évidemment, ce n'est pas moi qui le rédigerais, mais, tu sais, je pourrais...
ce qui serait une fin simple à expliquer, c'est : acquérir aux fins de
contribuer à un projet de développement d'unités d'habitation sociales et
abordables.
M. Grandmont : O.K., O.K.
Est-ce que vous savez si dans le milieu municipal ce genre de disposition là existe
aussi?
Mme Duranceau : L'intro, là,
l'avis...
M. Grandmont : Que d'écrire...
décrire les fins auxquelles il pourrait être acquis.
Mme Duranceau : Décrire les
fins...
M. Grandmont : Est-ce que c'est
la même démarche au niveau municipal?
Des voix : Oui.
M. Grandmont : C'est la même
chose? Donc, au milieu municipal, dans le fond, on doit indiquer aussi les fins
pour lesquelles on.. on se...
Mme Duranceau : Tout le
monde... Tout le monde fait signe.
M. Grandmont : ...on se
prévoit... on se... pas se prévoir, on se donne le droit d'utiliser nos droits
de préemption. Parfait.
Je... En lisant l'article tout à l'heure,
mon regard est resté accroché sur la période de temps sur laquelle le droit de
préemption est...
Mme Duranceau : Le 10 ans?
M. Grandmont : Oui, c'est ça,
le 10 ans, effectivement, est en vigueur. Ça me paraît particulièrement long. C'est
la première fois que j'entends parler d'une durée, ce qui m'apparaît toutefois
quand même assez logique, qu'il y ait une durée. Mais, cela dit, c'est quand
même une durée longue, dans le sens où... En fait, j'aimerais comprendre la
logique derrière l'utilisation de cette période de temps, qui m'apparaît
longue, mais peut-être qu'elle ne l'est pas au regard de certains autres
critères qui m'échappent pour l'instant.
Mme Duranceau : Bien,
écoutez, là, on me dit que c'est calqué sur ce qui est fait au municipal, c'est
10 ans aussi, là, la logique de ça au moment de l'introduction du délai.
Effectivement, sur des projets immobiliers, ça peut être long, là, tu sais. Tu
sais, si on prend le projet de Molson, entre le moment où il y avait le droit
de préemption puis quand est-ce qu'on va voir apparaître des logements, ça va
être certainement un 10 ans, hein.
M. Grandmont : Ça fait que ça
veut dire que, pendant cette période-là, donc, dans le fond, le propriétaire
actuel d'un terrain visé par un droit de préemption de la SHQ ne pourrait pas
le revendre?
Mme Duranceau : Bien, il
pourrait, mais il est assujetti. Donc...
M. Grandmont : Ah oui, c'est
ça, exactement, donc il est identifié.
Mme Duranceau : ...il y a
toujours une épée de Damoclès, un peu, au-dessus de ta transaction...
M. Grandmont : Il est
identifié.
Mme Duranceau : ...privée,
que tu vas être obligé de te retourner... tu vas être obligé d'obtenir l'approbation
de la SHQ avant de faire ta transaction...
M. Grandmont : C'est ça,
exactement.
Mme Duranceau : ...puis la
SHQ pourrait acheter ou pas.
M. Grandmont : D'accord.
Donc, ce n'est pas... Oui, je comprends bien. O.K., parfait. Excellent. Ça me
semble logique dans ce cadre-là, effectivement.
Quand on parle de mandataire, on dit, puis
je pense que ma collègue des Mille-Îles, tantôt, en avait parlé : «La
société peut, aux fins de l'exercice du droit de transition, agir comme
mandataire d'un organisme municipal qui s'est doté d'un règlement.» Donc, on
comprend que ce n'est pas toutes les municipalités qui l'ont actuellement, ce
droit de préemption là, donc la SHQ pourrait agir au nom d'une municipalité. C'est
ça? Exactement. Est-ce qu'il a été envisagé de plutôt donner ce droit de
préemption là aux municipalités plutôt que de l'avoir à la SHQ?
Mme Duranceau : Je vais
laisser monsieur...
M. Grandmont : Oui, oui.
Consentement.
M. Savoie (Jocelyn) : Les
municipalités ont déjà le pouvoir de préemption. On l'a donné voilà à peu près
deux ans ou trois ans, là, je... de mémoire, le p.l... puis donc elles l'exercent,
Montréal, la ville, depuis plusieurs années, puis donc la SHQ, c'est juste un
droit... un organisme additionnel qui aurait ce pouvoir-là, là.
M. Grandmont : Est-ce que
toutes les municipalités au Québec l'ont actuellement?
M. Savoie (Jocelyn) : Oui.
M. Grandmont : O.K. Alors,
cette disposition-là de pouvoir agir comme mandataire d'un organisme municipal,
à moins qu'on ne fasse pas référence directement aux municipalités, un
organisme municipal, est-ce que c'est ça, la nuance? Puis qu'est-ce que ça
implique? Quel genre d'organismes ça peut être, en fait?
M. Savoie (Jocelyn) : Dans l'article,
juste le paragraphe sur l'autre page, là, comme il est flippé, là, c'est... on
vient définir lesquels sont considérés organismes municipaux dans le cas
présent...
M. Grandmont : Vous avez
raison.
M. Savoie (Jocelyn) : ...puis
ces organismes-là ont le droit de préemption, ce qui permet donc qu'ils
désignent mandataire la SHQ.
M. Grandmont : Parfait. Donc,
ça peut être aussi une... ah, O.K., organisme municipal, municipalité, régie
intermunicipale, société de transport. Donc, ça peut être une société de
transport aussi. Parfait. Je n'ai plus d'autre question pour l'instant, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça? Alors, nous allons passer au prochain article, le 68.19. Est-ce
que nous avons des questions? Ou est-ce que la ministre veut préciser certaines
choses sur ce côté-là? Non? Alors, s'il n'y a pas d'autre question, nous allons
passer au 68.20.
Ça va?
M. Grandmont : Peut-être
juste...
Le Président (M. Schneeberger) :
Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. À la fin,
la toute fin, «Lorsque la société renonce à exercer son droit de préemption et
que l'aliénation projetée se réalise, elle doit se faire radier du registre
foncier d'avis d'assujettissement.» Donc, ça, c'est inscrit, «un avis de
préemption» et «indiquer au registre foncier»...
M. Savoie (Jocelyn) : ...quand
on prend un avis d'assujettissement, il faut le faire inscrire au registre
foncier. C'est ce qui permet à tout le monde de constater les droits pris sur
un immeuble.
M. Grandmont : Parfait.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Bon, alors, 68.21. Ça va? 68.22. Alors, s'il n'y a pas d'autre question,
nous allons mettre aux voix l'amendement de l'article 19.1. Est-ce que
l'amendement 19.1 est adopté? Adopté. Nous en sommes maintenant au 7.7.
• (14 h 10) •
Mme Duranceau : Alors, 7.7.
Donc là, peut-être pour le bénéfice de tous, là, 7.7, 7.8 puis 23.3, c'est les
ajustements aux autres lois, considérant ce qu'on vient d'adopter à 19.1, O.K.,
ça fait que c'est juste les... pour reconnaître le droit de préemption ou
l'avis d'assujettissement. Donc, je vais commencer avec 7.7.
Article 7.7 : Insérer, après
l'article 7.6 du projet de loi tel qu'amendé, ce qui suit : Loi sur
les cités et villes, 7.7. L'article 572.0.3 de la Loi sur les cités et
villes, chapitre c-19 est modifié par l'insertion, après le troisième alinéa,
du suivant : «Un avis d'assujettissement peut toutefois être inscrit à
l'égard d'un immeuble qui fait l'objet d'un tel avis inscrit par la Société
d'habitation du Québec en vertu de la Loi sur la Société d'habitation du
Québec, chapitre S-8. Dans un tel cas, la municipalité en informe la
Société d'habitation du Québec, qui fait alors radier cet avis au registre
foncier. La municipalité rembourse à cette dernière les dépenses qu'elle a
engagées relativement à cet avis.»
Au deuxième paragraphe, par l'insertion
dans le quatrième alinéa, après l'alinéa, de «ou de la Société d'habitation du
Québec».
Alors, commentaire. Le présent amendement
introduirait au projet de loi l'article 7.7, lequel modifierait
l'article 572.0.3 de la Loi sur les cités et villes, afin de prévoir la
préséance de l'avis d'assujettissement d'un organisme municipal sur celui
inscrit par la Société d'habitation du Québec en vertu du nouveau droit de
préemption proposé à l'article 19.1 du projet de loi, lequel pourrait être
exercé par la société sur tout immeuble situé au Québec qui n'est pas la
propriété d'un organisme public.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Est-ce que...
Mme Duranceau : Alors, c'est
vraiment pour assurer que l'exercice du droit de préemption des organismes
municipaux conserve une préséance sur celui de la SHQ, ça, c'est... celui-là,
c'est pour la loi sur les cités et villes.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Oui, député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Donc,
est-ce que je comprends que, dans le fond, on est en train de... c'est de la
concordance par rapport à ce qui a déjà été adopté auparavant, c'est bien ça?
Mme Duranceau : Oui, c'est
ça.
M. Grandmont : Parfait.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
beau? Alors, est-ce que l'article 7.7 est adopté? Adopté. 7.8.
Mme Duranceau : 7.8, même
logique, cette fois-ci dans le Code municipal du Québec. Donc : Insérer,
après l'article 7.7 du projet de loi tel qu'amendé, ce qui suit :
Code municipal du Québec. 7.8 : L'article 11 :
L'article 1 104.1.3 du Code municipal du Québec, chapitre C-27.1 est
modifié par l'insertion, après le troisième alinéa du suivant : «Un avis
d'assujettissement peut toutefois être inscrit à l'égard d'un immeuble qui a
fait l'objet d'un tel avis inscrit par la Société d'habitation du Québec en
vertu de la Loi sur la Société d'habitation du Québec, chapitre S-8. Dans
un tel cas, la municipalité en informe la Société d'habitation du Québec, qui
fait alors radier cet avis au registre. La municipalité rembourse à cette
dernière les dépenses qu'elle a engagées relativement à cet avis.»
Par... et deuxième paragraphe, par
l'insertion, dans le quatrième alinéa et après «alinéa» de «ou de la Société
d'habitation du Québec».
Commentaire. Le présent amendement vise à
harmoniser le code municipal du Québec à la Loi sur les cités et villes et à la
Loi sur les sociétés de transport en commun à la suite des modifications
proposées à ces lois par les articles 7.7 et 23.3 du projet de loi tel...
Mme Duranceau : ...qu'amendé.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce que nous avons des commentaires ou questions sur 7.8? Oui, député de
Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Donc,
simplement pour m'assurer aussi que c'est un article de concordance.
Mme Duranceau : Oui, tout à
fait.
M. Grandmont : Parfait.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Duranceau : Et... Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, est-ce que l'amendement qui introduit l'article 7.8 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
23.3.
Mme Duranceau : Alors, encore
une fois, article de concordance pour compléter la boucle ici. Alors, insérer,
après l'article 23.2 du projet de loi tel qu'amendé, ce qui suit :
Loi sur les sociétés de transport en
commun
L'article... Donc, 23.3 :
L'article 92.0.3 de la Loi sur les sociétés de transport en commun
(chapitre S-30-... S-30.01) est modifié :
1° par l'insertion, après le troisième
alinéa, du suivant :
«Un avis d'assujettissement peut toutefois
être inscrit à l'égard d'un immeuble qui a fait l'objet d'un tel avis inscrit
par la Société d'habitation du Québec en vertu de la Loi sur la Société
d'habitation du Québec (chapitre S-8). Dans un tel cas, la société informe la
Société d'habitation du Québec, qui fait alors radier cet avis au registre. La
société rembourse à cette dernière les dépenses qu'elle a engagées relativement
à cet avis.»;
2° par l'insertion, dans le quatrième
alinéa et après «alinéa», de «ou de la Société d'habitation du Québec.»
Le présent amendement vise à harmoniser la
Loi sur les sociétés de transport en commun à la Loi sur les cités et villes et
au Code municipal du Québec à la suite des modifications proposées aux
articles 7.7 et 7.8 du projet de loi tel qu'amendé.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
juste pour peut-être... au niveau de la lecture, au niveau de l'alinéa un, on
aurait dû entendre «registre foncier». Alors, c'est...
Mme Duranceau : Où ça?
L'alinéa un?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
c'est, mettons, «...Québec, qui a fait alors radier cet avis au registre
foncier», vous avez juste prononcé...
Mme Duranceau : Ah! je ne
l'ai pas lu?
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
vous avez prononcé «registe», mais, bon, juste pour dire que c'est registre
foncier.
Mme Duranceau : J'ai sauté un
mot, O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
pas de problème. C'est tout.
Mme Duranceau : Désolée.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
qu'on a des questions sur 23.3? Aucune. Alors, est-ce que l'amendement qui
introduit l'article 23.3 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Là...
Oui.
M. Grandmont : M. le
Président, là, avant de passer à un autre thème ou de revenir au précédent, là,
dépendamment de comment on se gouvernera, j'aimerais aborder un point qui
s'accroche au thème six, Améliorer l'efficacité de la SHQ, si vous me le
permettez.
Le Président (M. Schneeberger) : Le...
À votre amendement qu'on avait...
M. Grandmont : Non. Non,
c'est autre chose.
Le Président (M. Schneeberger) : Non,
un thème?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Vous
voulez amener un amendement?
M. Grandmont : Non, non.
Bien, écoutez, si vous me laissez le présenter, c'est...
Le Président (M. Schneeberger) : Ah!
allez-y, allez-y.
M. Grandmont : Parfait.
Excellent. Il y a eu... En fait, il s'agit, là, de la question de la colocation
en HLM. Il y a eu... pendant les audiences, il y a des... la Fédération des
locataires de HLM, notamment, qui est venue présenter certains éléments
intéressants. Il y a eu les articles dans les journaux aussi, dans Le Devoir
notamment, on m'a rappelé un article récemment dans lequel on soulignait
qu'actuellement, dans le régime qui a cours actuellement, là, dans les... dans
les habitations à loyer modique du Québec, il y a... il y aurait une
possibilité d'améliorer, de faire des gains en termes de disponibilité de
logements, je vais le dire comme ça, pour des personnes qui auraient la
possibilité d'entrer dans un HLM. Tu sais, je rappellerais que la liste
d'attente pour les HLM est quand même très importante. En 2021, on parlait de 35 000 personnes
en attente. Personnes ou ménages?
Une voix : ...
M. Grandmont : 37 000
ménages, pardon, en attente d'une place en HLM, ce qui est quand même assez
important. On sait par ailleurs que la... Il y a des situations dans lesquelles
des personnes... Vous savez, quand on est dans un... dans un HLM puis que, par
exemple, on perd son conjoint ou ses enfants quittent le logement, normalement,
cette personne-là se voit attribuer un logement qui correspond à sa nouvelle
situation, un logement plus petit, en l'occurrence, le plus souvent.
Malheureusement, à cause de... du manque de roulement, de création de nouveaux
logements d'habitation à loyer modique, bien, ces personnes-là souvent ne
peuvent pas quitter leur logement... leur logement et donc habitent seules un
logement qui a parfois deux, trois, quatre chambres à coucher. Quatre chambres,
c'est... c'est plus rare, là, mais ça arrive quand même. Et on aurait une
possibilité, et c'était la... le sens de la proposition de la Fédération des locataires
de HLM du Québec, d'autoriser la colocation dans les HLM au Québec, ce qui est
actuellement interdit. Ça pourrait se faire sur une... Bien, en fait, selon les
estimations, là...
M. Grandmont : ...ça pourrait
libérer 3 000 places, c'est-à-dire qu'on pourrait loger
3 000 personnes demain matin ou... évidemment, je parle... ça ne se
fera pas en un claquement de doigts, mais, très rapidement, on pourrait lever
3 000 personnes, selon les estimations, et ce qui aiderait particulièrement
à aider à la crise du logement qui est vécue actuellement. Évidemment, la
proposition disait que ça se ferait sur une base volontaire. On ne pourrait
pas, évidemment, forcer les gens à avoir des colocataires. Je pense que
l'objectif n'est pas de forcer la cohabitation des personnes, mais, pour les
personnes qui auraient, par exemple, des amis qui sont dans des situations qui
correspondent aux critères, on s'entend, là, c'est des personnes qui ont le
droit d'avoir accès selon les critères HLM. Actuellement, il y a un seuil, il y
a un revenu qui est le seuil d'accessibilité aux HLM qui serait utilisé. Bien,
plutôt que de laisser ces logements-là, en quelque sorte, sous-utilisés, bien,
autoriser la colocation permettrait d'aller sortir des gens d'une situation d'habitation
qui est, disons-le, précaire actuellement. Donc, ça permettrait, notamment, de
travailler sur la question de la crise du coût de la vie, incidemment aussi...
on pourrait aussi travailler sur la question de l'isolement social et,
évidemment, aussi la question de la lutte à l'itinérance. Parce qu'on le sait,
puis ce n'est pas... ce n'est pas un secret, là, que je ramène ici, là, mais,
au dernier dénombrement de l'itinérance, il y a 10 000 personnes qui
étaient en situation d'itinérance visible, donc des gens qui n'étaient pas
comptés malheureusement, mais qui pourraient... que la première cause, en fait,
de cette itinérance visible là était la perte d'un logement. Donc, ça nous
permettrait de travailler là-dessus.
• (14 h 20) •
Donc, je ne peux pas en faire un
amendement parce que ça se fait par règlement, O.K.? On est très, très
conscients de cet enjeu-là. Ce que j'aimerais savoir, c'est si la ministre est
ouverte à pouvoir modifier le règlement d'attribution des places en HLM, auquel
cas, bien, on pourrait envoyer une proposition à la ministre pour
éventuellement discuter puis nous assurer que, dans le fond, on utilise juste
mieux les ressources qui sont disponibles actuellement pour loger les gens.
L'objectif, c'est vraiment ça, c'est juste d'être capable de mieux utiliser le
parc de logements qui, pour l'instant, est sous-utilisé, puis évidemment, tout
ça, je le rappelle, sur une base très volontaire. L'objectif n'est pas de
forcer. Mais c'est une demande qui vient des locataires eux-mêmes. La Fédération
des locataires de HLM amenait cette proposition-là dans les audiences
auxquelles vous avez assisté, Mme la ministre. Donc, on voulait vérifier votre
ouverture là-dessus.
Mme Duranceau : On a dit
qu'on le regarderait, on regarde toute l'agilité dont on a besoin, puis ça fait
partie des choses où il faut être agile. Ça fait que c'est des choses qu'on va
regarder. Il faut évaluer les impacts que ça a, mais tout à fait.
M. Grandmont : O.K. Puis
est-ce que... Dans le fond, est-ce qu'on peut avoir... Là, je comprends que
vous allez le regarder. Est-ce que vous pouvez donner un échéancier de temps
sur lequel on pense pouvoir revenir à la Fédération des locataires de HLM sur
cet enjeu-là?
Mme Duranceau : Bien là, pas
aujourd'hui, là, je ne peux pas répondre à ça.
M. Grandmont : O.K. Mais donc
on a un engagement à au moins l'étudier puis il y a de l'intérêt du côté de la
ministre. Encore une fois, hein, des solutions simples, c'est de l'agilité, je
reprends vos mots, là, je pense qu'ils s'appliquent tout à fait dans ce
contexte-là.
Mme Duranceau : Tout à fait,
tout à fait.
M. Grandmont : Donc, on
espère pouvoir avoir des réponses rapidement. Puis, si vous voulez, là, puis si
on peut vous transmettre, là, des éléments, là, pour, disons, la mécanique,
là... je ne sais pas qu'est-ce que mon équipe va travailler en arrière, mais je
me fais le porteur de l'idée, en fait, aujourd'hui, là, mais on aimerait ça
pouvoir vous suggérer des...
Mme Duranceau : On va prendre
ça en considération, tout à fait.
M. Grandmont : Parfait. Je
vous remercie pour votre ouverture.
Mme Duranceau : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous allons passer au thème sept. Alors, avec le premier article 7.1. Oui.
M. Grandmont : Encore une
fois, je m'excuse de vous... de demander la parole. Hier, on a laissé la
question de la création du registre des loyers, là, 37.4, qui était
l'amendement qu'on a déposé. J'aimerais savoir s'il y a une... s'il y a eu
concertation, en fait, pour savoir quel est le meilleur moment pour en
discuter.
Mme Duranceau : Bien, comme
tous les autres articles qu'on a suspendus, là, tout au long de ce processus
d'étude, on va le reprendre à la fin. Donc là, il nous reste... On va tout
passer les articles suspendus à la fin en même temps. Alors là, on va régler le
thème sept qui vise le logement étudiant, qui devrait relativement faire
consensus, puis après ça, on pourra aller régler...
M. Grandmont : Parfait. Et,
sur la mécanique, Mme la ministre, là... Donc, ça, c'est le napperon avec les
articles qui sont dans chacun des thèmes, donc les articles en... Donc, il y a
des articles qui ont été suspendus là-dedans. Est-ce qu'après ça, l'ordre dans
lequel on va faire les articles suspendus, ça va être l'ordre d'apparition dans
le Greffier, dans le fond, l'ordre dans lequel ils ont été déposés, finalement.
Mme Duranceau : Oui, c'est ce
qu'on me dit. Mais on pourra avoir une discussion en temps et lieu.
M. Grandmont : O.K. Parfait.
Ça me va pour l'instant. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, 7.1.
Mme Duranceau : 7.1.
Alors : Insérer, après l'article sept du projet de loi, le suivant :
7.1. L'intitulé de la sous-section un de la sous-section neuf de la section
quatre du chapitre quatrième du titre deuxième du livre cinquième de ce...
Mme Duranceau : ...code est
remplacé par le suivant :
Donc, «numéro un du bail d'un logement
destiné à une personne aux études.».
Cet amendement modifierait l'intitulé de
la sous-section du Code civil traitant du bail dans un établissement
d'enseignement afin de refléter les modifications proposées aux dispositions
qu'elle contient en vue d'élargir leur champ d'application à d'autres
immeubles. Alors, juste pour fin de clarification, là, c'est un titre ici qu'on
change, qui vient faire en... qui va refléter les autres changements qu'on veut
faire dans cette... subséquemment. Le titre de la sous-section concernée est
actuellement Du bail dans un établissement d'enseignement. Alors là, on change
ce libellé-là pour être Du bail d'un logement destiné à une personne aux
études. Donc, ça va permettre de viser des immeubles qui sont autres que les
résidences étudiantes. Ça va permettre, entre autres, de viser les OBNL qui
font du logement étudiant. Donc, c'est l'objectif de ce changement de titre.
Le Président (M. Schneeberger) : Ah!
députée de D'Arcy-McGee.
Mme Prass : Oui. Juste une
question de concordance. Parce que, dans les autres amendements que vous avez
déposés, on spécifie «personne aux études à temps plein». Donc, ici, est-ce que
c'est... Ça peut être «personne aux études à temps partiel» également ou...
Mme Duranceau : C'est une
bonne question. Et je vais me tourner vers un de mes juristes. Je ne sais pas.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, Maître Veilleux, c'est ça? Alors, bonjour. Consentement pour que Me
Veilleux puisse prendre la parole?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Consentement.
Allez-y.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. Donc, Jean-Pierre Veilleux, notaire et légiste au ministère de
la Justice.
Donc, pour répondre à la question de la
députée, effectivement, les règles applicables aux établissements
d'enseignement s'appliquent autant aux baux qui seraient loués à un étudiant à
temps plein qu'à temps partiel.
Mme Prass : ...dans d'autres,
vous précisez, donc...
Mme Duranceau : Oui, bien, ça
s'applique aux deux.
Mme Prass : Ça s'applique aux
deux, donc il y a peut-être un manque de... O.K., c'est bon, on verra quand on
arrive aux autres, là. C'est correct.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. En fait,
je veux juste être... Donc, pourquoi on n'a pas... je m'adresse à Me Veilleux.
Mais, en fait, là... mais pourquoi on n'a pas besoin de spécifier à cet... dans
un intitulé, en fait, qu'on parle de personnes aux études à temps plein?
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Veilleux.
Une voix : ...
M. Grandmont : Non, je le
sais, c'est ça.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Excusez-moi.
En fait, on ne précise pas dans l'intitulé, là. C'est un nouvel intitulé où
est-ce qu'on vient dire Du bail d'un logement destiné à une personne aux
études, donc il n'y a pas de précision, temps plein, temps partiel, ici, là.
M. Grandmont : O.K. donc,
après ça, donc, c'est un intitulé. Puis, ce qui suivra par la suite, là on
va... on va venir apporter des détails puis des précisions?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Absolument.
M. Grandmont : O.K.. Parfait.
Parfait. O.K..
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, est-ce que l'amendement qui introduit l'article 7.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : 7.2.
Mme Duranceau : 7.2.
Des voix : ...
Mme Duranceau : Donc,
l'article 7.2, article 1979 du Code civil du Québec. Insérer, après
l'article 7.1 du projet de loi, tel qu'amendé, le suivant :
«7.2. L'article 1979 de ce code est
modifié par :
«1° par l'insertion, après le premier
alinéa, du suivant :
«Celle qui loue un logement situé dans un
immeuble pour lequel le propriétaire est reconnu conformément à un règlement du
gouvernement au... a droit au maintien dans les lieux pour toute la période
pendant laquelle elle est inscrite à temps plein dans un établissement
d'enseignement. Le règlement du Gouvernement établit les modalités et les
critères d'obtention de cette reconnaissance ainsi que l'autorité chargée de
l'octroyer.
«Dans le deuxième alinéa, par le
remplacement de «celle» par «la personne» et b), par la suppression de «non
plus».»
Donc, commentaires : cet amendement
modifierait l'article 1979 du Code civil afin de permettre aux
propriétaires de certains immeubles de louer des logements à des personnes aux
études à temps plein aux mêmes conditions que peuvent le faire les
établissements d'enseignement. L'amendement prévoit également que, pour conclure
un tel bail, le propriétaire devrait détenir une reconnaissance dont les
modalités et les critères d'obtention seront déterminés par un règlement du
gouvernement.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de D'Arcy-McGee.
Mme Prass : Pour revenir à ma
question précédente, pourquoi ici est-ce qu'on précise à temps plein? Donc,
et... Bien, c'est ça, pourquoi est-ce qu'on précise à temps plein ici?
Mme Duranceau : Bien, je
pense, je vais référer toujours aux juristes, là. On veut toute la logique
de...
Mme Duranceau : ...ces
modifications-là, c'est que les étudiants qui vont avoir le privilège, là,
d'habiter dans des logements pour étudiants faits par des OBNL puis à moindre
coût, on va s'assurer que c'est des étudiants qui étudient à temps plein. Bon,
maintenant, pourquoi des fois on le dit, pourquoi d'autres fois on ne le dit
pas?
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Veuilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. En fait, les règles particulières applicables aux baux
étudiants, je vais les appeler comme ça, s'adressent principalement aux
étudiants à temps plein, donc l'allocation aux étudiants temps plein.
Ceci étant dit, le passage d'un étudiant à
temps plein à temps partiel ne lui fait pas perdre le droit d'avoir son bail,
donc il peut quand même continuer de l'occuper. Donc, c'est pour ça que je
disais tout à l'heure que ça peut s'appliquer également aux étudiants à temps partiel,
suivant certaines modalités, en fait, mais initialement, effectivement, on vise
plus les étudiants à temps plein, par le biais des baux. C'est d'ailleurs les
mêmes règles qui sont actuellement applicables pour les établissements
d'enseignement.
• (14 h 30) •
Mme Prass : O.K. Donc là,
vous dites, si la personne passe à temps partiel, ils gardent leur bail. Sauf
que, comme c'est précisé dans la loi, qu'ils doivent être à temps plein, un
propriétaire peut dire : Bien là, vous n'êtes plus à temps plein, donc je
n'ai plus besoin de... bien, le bail n'est plus... c'est ça, n'est plus valide.
Donc, parce que si on fait la lecture, de la part du propriétaire, cette
précision n'est pas là.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : En
fait, la précision est dans un autre article qui sera étudié par la suite.
Donc, on prévoit la procédure dans le cas que vous mentionnez.
Mme Prass : O.K. Et quand on
dit à temps plein, est-ce qu'on considère aussi, par exemple, l'été où on ne
fréquente pas l'école? Est-ce que cette période également est couverte sur cet
amendement?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : La
loi ne le prévoit pas spécifiquement, étant entendu, de toute manière,
qu'actuellement ces baux-là sont utilisés pour des établissements
d'enseignement universitaires, collégiaux qui ont eux-mêmes leurs propres
critères. Donc, on peut penser que ce serait faire...
Mme Prass : Donc, même si ce
n'est pas un établissement, bien, un établissement d'un milieu d'éducation,
comme on dit, là, ça peut être un OBNL, quoi que ce soit. Donc, dans ces cas-là
également, ça serait couvert pour 12 mois.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Dans
le cas où que ce serait une personne reconnue qui ferait la location du
logement, la différence, c'est seulement que ce n'est pas elle qui octroie le
programme d'enseignement, mais il n'en demeure pas moins que l'étudiant doit
être inscrit, de toute manière, à un établissement. Donc, le critère du temps
plein ou temps partiel va toujours se référer à un établissement
d'enseignement.
Mme Prass : O.K. Mais je peux
comprendre la période de l'été où on ne fréquente pas l'école est considérée
que si on est inscrit à temps plein... couvre cette période également.
Une voix : ...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : La...
j'allais dire, la personne qui s'inscrit pour l'automne suivant est toujours,
en fait, en théorie, inscrite pour un programme d'étude, l'inscription finie,
en fait, lorsqu'elle finit complètement ses études, là. Donc, il y a un suivi.
Mme Prass : D'accord. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Député
de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Donc...
Oui, merci beaucoup, M. le Président. Donc, c'est ça, le bail couvre... En
fait, c'est quoi la mécanique? Est-ce que c'est des baux comme on en a
généralement sur le marché locatif régulier? C'est des baux de 12 mois qui
commencent généralement le 1er juillet et qui se terminent le
30 juin, ou si c'est des baux qui commencent au début de l'étude, donc,
quelque part en août, est-ce que c'est... les périodes sont les mêmes? Est-ce
que les dates de début et fin sont les mêmes? J'imagine que non, là, mais
peut-être quelques précisions là-dessus.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : La
durée des baux n'est pas nécessairement un critère posé par la loi, donc ça
pourrait être variable selon... d'un établissement à l'autre. Bon, les
établissements d'enseignement vont souvent utiliser la session universitaire
pour faire leur durée de baux, mais les modifications proposées ici
permettraient effectivement à une personne reconnue de... dans le fond, de
proposer des... une location sur une année, là, comme... comme c'est
usuellement le cas, là.
M. Grandmont : O.K. Donc, un
étudiant ou une étudiante qui est dans un... une résidence étudiante en milieu
universitaire, est-ce qu'elle renouvelle son bail à chaque session d'étude?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : C'est
ma compréhension. Oui.
M. Grandmont : C'est votre
compréhension. Donc, l'été, on lui permet de rester ou pas évidemment dans son
logement, considérant qu'elle peut ne pas avoir terminé son bac, par exemple.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Mais
ça va dépendre un peu comment procèdent, en fait, les différents
établissements, là, mais il se pourrait très bien que, d'un commun accord,
l'étudiant ne loue pas son logement pendant l'été dans un établissement
d'enseignement, mais c'est vraiment à tous les... à chacun des établissements
de déterminer un peu ses critères.
M. Grandmont : O.K. Parfait.
Et donc, à la fin des études, un locataire dans le milieu étudiant, dans le
fond, évidemment, son bail est assez rapidement résilié, là, j'imagine, dans
l'établissement, par exemple. Tantôt, on a dit, effectivement, il y a un
processus par lequel, normalement, quelqu'un qui commence à temps plein des
études et qui poursuit vers le temps partiel conserverait son droit au maintien
dans les lieux, dans le fond, là, est-ce que...
Le Président (M. Schneeberger) : ...
14 h 30 (version non révisée)
Mme Duranceau : ...je vais me
permettrais pas de répondre. Donc, les articles qu'on vient introduire ici, là,
c'est vraiment... c'est pour les OBNL qui font du logement étudiant, O.K., puis
c'est des baux de 12 mois, leur modèle, là, c'est des baux de 12 mois. Puis le
test de... être aux études à temps plein, il se fait par cet OBNL là, au moment
du renouvellement du bail. Ça fait que c'est ça... c'est ça, le modèle.
M. Grandmont : O.K. Quelqu'un
qui serait inscrit et qui perdrait... qui lâcherait les études à la session d'hiver,
par exemple, aurait droit au maintien dans les lieux, pourrait terminer son
bail.
Mme Duranceau : Exactement,
pour son bail de 12 mois, mais, après ça, il va falloir... Parce que le droit
au maintien dans les lieux ferait abstraction, normalement, du fait que tu es
aux études ou que tu n'es pas aux études. Mais là, vu qu'on est dans un
contexte où on veut loger des étudiants dans des immeubles qui ont été conçus
pour du logement étudiant abordable, bien, on veut s'assurer, au moins, que la
personne qui va demeurer dans les lieux est encore aux études, sinon on se
recréerait des difficultés.
M. Grandmont : Oui, c'est ça.
En cours de bail, par exemple, ce... ne peut pas être résilié...
Mme Duranceau : Non. Tout à
fait.
M. Grandmont : ...on lui
laisse terminer sa...
Mme Duranceau : Puis on va
voir l'ensemble des règles. Si quelqu'un souhaite résilier son bail, céder son
bail, les règles sont prévues.
M. Grandmont : Puis donc
quelqu'un qui serait aussi dans la situation inverse, qui dirait : Moi, je
commence à temps partiel puis... pour me situation personnelle ou je ne sais
pas quoi, puis, après ça, temps plein à partir de l'hiver, un retour progressif
à l'école, ou je ne sais, pas, transition...
Mme Duranceau : Bien là, il y
aurait une discussion à avoir, j'imagine.
M. Grandmont : Il y aurait
une discussion à avoir avec l'OBNL qui gère...
Mme Duranceau : O.K. Ça va
être dans le règlement de reconnaissance de l'organisme qui va avoir le droit
peut-être de dire, tu sais, dans des circonstances qu'il pourra apprécier comme
étant juste et raisonnable...
M. Grandmont : Oui, oui, oui.
O.K. Je comprends, je comprends. Parfait. Puis donc la période d'été aussi, c'est
couvert aussi parce qu'on est dans le 12 mois...
Mme Duranceau : 12 mois. C'est
ça.
M. Grandmont : ...12 mois
aussi. Parfait. Puis, pour... Là, on est vraiment, vous avez dit, sur les OBNL,
donc on pense, par exemple, à l'utile, entre autres...
Mme Duranceau : Prenons cet
exemple-là.
M. Grandmont : ...par exemple,
mais sinon, donc, des... Est-ce qu'il y a quelque chose, dans ce qui est écrit
là, qui vient vraiment l'encadrer pour les OBNL ou dans les articles qui
suivront, parce qu'un privé pourrait faire du logement étudiant?
Mme Duranceau : Bien, notre
règlement va venir prévoir quels sont les organismes, entre guillemets,
accrédités pour pouvoir se prévaloir de ce régime-là. Donc, effectivement, si
on avait un pur privé qui arrive avec ça, il ne va pas être accrédité, il ne va
pas... le règlement ne prévoira pas qu'il peut.
M. Grandmont : Le règlement
pourrait être modifié pour accréditer éventuellement des privés qui feraient
ça. Mais, pour l'instant, là ce que vous avez en tête, il n'y en a pas qui le
font.
Mme Duranceau : Ça ne vise
pas ça, non.
M. Grandmont : Mais ça serait
possible éventuellement.
Mme Duranceau : Je ne pense
pas, pas comme comme on entend l'écrire, là.
M. Grandmont : O.K. C'est
bon. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : D'autres
questions? Alors, est-ce que l'amendement qui introduit l'article 7.2 est
adopté?
Des voix : Adopté
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
7.3.
Des voix : ...
Mme Duranceau : Alors, 7.3.
Article 1980 du Code civil du Québec : Insérer, après l'article 7.2 du
projet de loi, tel qu'amendé, le suivant :
7.3. L'article 1980 de ce code est modifié :
1° par le remplacement du premier alinéa
par le suivant :
«La personne aux études qui désire
bénéficier du droit au maintien dans les lieux doit donner un avis indiquant
son intention de le reconduire. Cet avis doit être donné un mois avant le terme
du bail, dans le cas d'un logement, d'un établissement d'enseignement, et trois
mois, mais pas plus de six mois avant ce terme, dans le cas d'un logement situé
dans un immeuble pour lequel le propriétaire est reconnu.»
2° par l'insertion, dans le deuxième
alinéa et après «d'enseignement», de «ou le propriétaire détenant une
reconnaissance».
Cet amendement modifierait l'article 1980
du Code civil afin de prévoir, dans le cas d'un logement situé dans un immeuble
pour lequel le propriétaire est reconnu, que l'avis par lequel le locataire
indique son intention de reconduire son bail doit être donné trois mois, mais
pas plus de six mois avant le terme du bail. Il propose également une
modification de concordance à cet article afin de conférer au propriétaire de l'immeuble
visé par une reconnaissance le droit que détient l'établissement d'enseignement
de reloger un étudiant dans un logement du même genre à des conditions
équivalentes.
Donc, si on prend un exemple d'UTILE ou un
OBNL qui fonctionne avec un régime de baux de 12 mois, mais l'avis pour le
renouvellement, c'est entre trois et six mois de la fin du bail. Si on parle d'un
établissement d'enseignement, comme on ne parle pas de baux de 12 mois, puis on
parle de baux qui sont plus en fonction des sessions d'études, le régime a
toujours été d'un mois, et ça, ça demeure. On est juste venu introduire dans
le...
Mme Duranceau : ...des OBNL
qui opèrent avec des baux de 12 mois, le même régime que pour les baux
normaux, là, hors... hors études, le même à avis, là le même délai, là, trois à
six mois.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Juste une question, là. Pourquoi pas plus de six mois?
Mme Duranceau : C'est ça...
c'est ça dans le régime actuel pour tous les baux.
Mme Dufour : Oui, mais, tu
sais, c'est... pourquoi?
Mme Duranceau : Oui, c'est
comme un peu contre-intuitif, là, ça, mais c'est comme ça. Les délais, c'est
trois mois, mais pas plus que six. Ça fait que tu ne pourrais pas en novembre
annoncer que tu t'en vas, tu peux l'annoncer, mais ton avis, il faut qu'il soit
produit entre trois à six mois.
Mme Dufour : O.K., mais on...
pourquoi ça a été fait comme ça à l'origine?
• (14 h 40) •
Le Président (M. Schneeberger) : M.
Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : Parfait.
On a parlé tantôt qu'ils sont comme... C'est un calque du régime régulier pour
les baux, c'est-à-dire quand vous avez eu votre...
Mme Dufour : ...
M. Savoie (Jocelyn) : Pourquoi?
Bien, c'est parce que les gens arrivaient en janvier, puis on leur donnait
trois mois pour arriver jusqu'à mars pour donner leur première réponse, puis
après ça jusqu'à six mois. Mais c'est pour donner une... pardon, une
prévisibilité, puis donner une chance à un locateur de trouver un locataire
alternatif, donc donner une certaine période pour trouver un remplaçant.
Mme Dufour : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Le
micro, s'il vous plaît, députée de Mille-Îles, micro.
Mme Duranceau : Le Code civil
est déjà rédigé comme ça...
Mme Dufour : ...je veux
juste... parce que j'ai entendu la réponse qu'on me dit, c'est pour de la
prévisibilité. Mais si quelqu'un sait d'avance qu'il va quitter dans huit mois,
pourquoi il ne pourrait pas le dire d'avance, c'est encore plus de
prévisibilité, non?
Mme Duranceau : ...s'il est
hors délai.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Me Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. Bien, en fait, comme le disaient le sous-ministre et Mme la
ministre, c'est un calque du régime actuel applicable aux baux locatifs
résidentiels réguliers. Donc, quant à la portée de la règle initiale, je ne
saurais pas dire pourquoi ça a été prévu, mais l'idée étant vraiment de calquer
le régime.
Mme Dufour : O.K. ça fait
que, dans le fond, on ne le sait pas, mais c'est ça, c'est comme ça, ça fait
que c'est comme ça qu'on le fait. O.K. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Député... en tout cas, Taschereau, député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Donc, on
a voulu calquer le régime régulier des baux, ce qui me semble tout à fait
raisonnable, là, mais est-ce que ça va être... est-ce que les mêmes obligations
s'appliquent pour le propriétaire ou le gestionnaire d'un OBNL qui doit envoyer
un avis? Tu sais, il y a... quand on... en fait, il y a un avis qui est envoyé
par le propriétaire pour savoir si la personne veut demeurer dans le lieu.
Donc, est-ce qu'on a prévu le même mécanisme du côté des baux étudiants de
12 mois?
Mme Duranceau : Je comprends
que oui, puis on va voir ça subséquemment. Oui.
M. Grandmont : Oui, on va
voir ça dans d'autres articles. Est-ce qu'on peut me confirmer que c'est le
cas?
Mme Duranceau : L'avis,
l'avis de trois mois à six mois... pas l'avis, mais l'avis de renouvellement?
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. Bien, en fait, le régime des baux étudiants s'applique en
calque par-dessus le régime de droit... de droit commun, là. Donc, les autres
règles auxquelles ne sont pas... on ne déroge pas s'appliquent. Donc, ce que
vous mentionnez, qui est effectivement le régime commun, donc ça va
s'appliquer.
M. Grandmont : O.K., parc que
je ne voulais pas qu'on se retrouve avec un régime où l'étudiant, à travers
tout ce qu'il a à gérer dans sa vie, doive en plus avoir à l'esprit qu'il doit
envoyer un avis dans lequel il manifeste son désir de... au maintien dans les
lieux. Je pense que ça aurait été... si on... si tout est raccord comme on dit
en bon latin, bien, parfait. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : D'autres
questions? Députée de D'Arcy-McGee.
Mme Prass : Oui. Quand on
parle... là, on dit : L'établissement d'enseignement ou la... le
propriétaire détenant une reconnaissance peut toutefois, pour des motifs
sérieux, la reloger dans un logement de même genre que celui qu'elle occupe
situé dans les environs et de loyer équivalent.» Une couple de questions ici.
Premièrement, quand on parle de motifs sérieux, parce que dans le cas des
cessions de bail, motif sérieux, c'étaient des gens qui soit n'avaient pas un bon
crédit ou avaient été devant le TAL plusieurs fois. Donc, qu'est-ce qu'on
définit ici comme motif sérieux pour qu'on demande à un étudiant de se faire
reloger?
Des voix : ...
Mme Duranceau : C'était...
c'était prévu, dans le cas des résidences étudiantes, principalement pour des
travaux, tu sais, des travaux qui devaient être faits. Tu sais, évidemment,
dans une résidence étudiante, ça se ressemble pas mal, là, les... Ça fait
que...
Mme Duranceau : ...que c'est
facile d'offrir un...
Mme Prass : Et qu'est-ce qui
arrive si jamais l'établissement ou le propriétaire n'a pas de logement pour
reloger cet étudiant-là?
Mme Duranceau : J'imagine
qu'il ne le déménagera pas.
Mme Prass : O.K. Ça fait
qu'il faut qu'ils aient un autre logement à leur offrir pour qu'ils leur
demandent de quitter en premier lieu.
Mme Duranceau : Oui, c'est
ça, ou ils ne renouvelleront pas tout le monde, ils vont... Ils avaient 102
logements, ils vont en avoir 101 peut-être pour la prochaine session, tu
sais...
Mme Prass : O.K. Mais le...
la durée du bail qui a été signé, ils ne peuvent pas se faire...
Mme Duranceau : Ils vont...
Non, non, ils vont le respecter, oui.
Mme Prass : O.K. Parfait.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? D'autres questions? Non? Alors, est-ce que l'article qui... l'amendement
qui introduit l'article 7.3 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : 7.4.
Mme Duranceau : 7.4,
article 1981 du Code civil du Québec. Insérer, après l'article 7.3 du
projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
7.4. L'article 1981 de ce code est
remplacé par le suivant :
«1981. La personne aux études qui loue un
logement d'un établissement d'enseignement ne peut sous-louer son logement ou
céder son bail.
«Celle qui loue un logement situé dans un
immeuble pour lequel le propriétaire est reconnu, peut, avec le consentement de
ce dernier, sous-louer ou céder son bail.»
Cet amendement propose de modifier l'article 1981
du Code civil afin de prévoir que le bail d'un logement situé dans un immeuble
pour lequel le propriétaire est reconnu peut, avec le consentement de ce
dernier, être sous-loué ou cédé. Je pense que c'est clair.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Questions? Ça va? Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Merci.
Pourquoi avoir introduit cet article-là?
Mme Duranceau : Bien,
pourquoi? Parce que, dans le... dans le logement, là, on... ça s'applique aux
personnes aux études. Il y en a qui habitent dans des résidences étudiantes.
Dans une résidence étudiante, tu ne peux pas sous-louer, tu ne peux pas céder.
Dans un un logement qui serait un logement étudiant d'un UTILE de ce monde, tu
pourrais avoir le droit de sous-louer parce qu'en janvier, finalement, tu
décides que tu ne suivras pas toute ta session, tu pourrais avoir le droit de
sous-louer, tu pourrais avoir le droit de céder, mais il va falloir obtenir
l'accord du propriétaire, qui va le donner dans un contexte où la nouvelle
personne va être par ailleurs un étudiant à temps plein, qui va rencontrer les
critères, là, pour être un organisme... bien, de l'organisme reconnu, là.
M. Grandmont : Est-ce que...
Considérant le... la situation particulière dans laquelle se trouvent les
étudiants, là on est dans un régime où on a des baux de 12 mois puis on a des
étudiants qui, évidemment, fonctionnent par session, peuvent abandonner leurs
études, peuvent décider de changer de programme, donc changer d'école, bon, tout
ça, est-ce que... quelles sont les modalités de cession... pas de cession, mais
de résiliation du bail d'un étudiant dans ce cadre-là? Est-ce que c'est encore
une fois un calque de ce qui se passe sur le... sur le régime commun? Parce que
là on traite, là, de la... de la cession de bail puis de la sous-location, je
l'entends, parce que c'est un... c'est un régime particulier, mais... C'est ça,
l'autre question qui me vient, c'est ça, c'est : Qu'est-ce qui se passe si
un étudiant veut pouvoir quitter, résilier son bail en cours de bail, là?
Mme Duranceau : Je réfléchis.
Le Président (M. Schneeberger) : ...oui,
c'est Me Veilleux qui va répondre? Parfait.
Mme Duranceau : Je ne sais
pas, là. Qui veut répondre?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
allez-y.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. En fait, la résiliation de bail est prévue par le prochain
article qui sera étudié. Donc, si vous permettez, bien... si vous permettez,
dans le fond, ça pourrait être étudié lors du prochain article. C'est à
votre...
M. Grandmont : Donc, ça va
être dans le 7.4... 7.5?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : 7.5.
M. Grandmont : 7.5. O.K.
Donc, on va le voir là. D'accord.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
M. Grandmont : Ça va pour
l'instant. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Alors, d'autres questions? Non? Est-ce que l'amendement qui introduit
l'article 7.4 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
7.5.
Mme Duranceau : O.K.
Article 1982 du Code civil du Québec. Insérer, après l'article 7.4 du
projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
7.5. L'article 1982 de ce code est
modifié :
1° par l'insertion, après
«d'enseignement», de «ou le propriétaire détenant une reconnaissance»;
2° par l'insertion, après «études», de
«qui loue un logement dans un établissement d'enseignement».
Cet amendement propose une modification à
l'article 1982 du Code civil afin de conférer au propriétaire de
l'immeuble visé par une reconnaissance le droit que détient l'établissement
d'enseignement de résilier le bail d'une personne qui cesse d'étudier à temps
plein.
Le Président (M. Schneeberger) : Questions?
Députée de D'Arcy-McGee.
Mme Prass : Oui, donc là, on
précise qu'on peut résilier le bail d'une personne qui cesse d'étudier à temps
plein. Par contre, auparavant, vous avez dit que le bail... même si la personne
continue ses études à temps partiel, le bail n'est pas résilié...
Mme Prass : ...donc, ici, par
contre, on donne la possibilité à l'établissement d'enseignement ou au
propriétaire de faire justement ça quand ils ne sont plus à temps plein. Donc
là, on se contredit un petit peu.
Mme Duranceau : On dit que...
On dit que ce n'est pas résilié d'office, ce n'est pas dès que tu n'étudies pas
à temps plein.
Mme Prass : Mais ils
peuvent... Mais il peut, c'est marqué : Il peut résilier.
Mme Duranceau : Ça ne peut
pas être... Ce n'est pas unilatéral, là, ce que je comprends.
Mme Prass : Parce que «peut»,
quand même, ouvre la porte à la possibilité que ce soit interprété que ça peut
être la décision de l'établissement ou du propriétaire.
Mme Duranceau : Oui, bien, je
vais... En fait, ce sont les mêmes conditions ici que ce qu'on applique au
régime des résidences étudiantes existantes, là, avec les universités.
Mme Prass : O.K. Parce que je
trouve que... Comme j'ai dit, je trouve, ça se contredit puis ça ouvre la porte
à interprétation. Donc, tu sais, on a précisé, justement, que ce n'est pas
juste pour les étudiants qui... Bien, tu peux commencer à temps plein puis,
ensuite, aller à temps partiel. Je trouve que ça, ça vient tempérer un petit
peu... bien, l'explication que vous avez donnée parce que ça donne quand même,
comme j'ai dit, la possibilité à l'établissement ou le propriétaire de résilier
si la personne n'est plus aux études à temps plein.
• (14 h 50) •
Mme Duranceau : Oui, bien, je
vais laisser M. Savoie commenter.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, M. Savoie, allez-y.
M. Savoie (Jocelyn) : Il faut
comprendre qu'on est dans un régime de baux étudiants. Puis il y a un certain
nombre d'avantages qui sont associés à tout ce qu'on est en train d'élaborer,
donc des avantages fiscaux, là, dans la deuxième séquence. En ce moment, si on
prend l'exemple d'UTILE, ce qui se produit, ils vont... ils ont les mêmes...
ils agissent comme des universités, ils appliquent les mêmes régimes. Ici, on
vient préciser que ça va être les organismes qui détiennent la reconnaissance
qui... en vertu du règlement, là, du ministre de l'Enseignement supérieur. Et
donc l'idée de permettre que le bail puisse être contracté par une personne
étudiante à temps plein, c'est pour s'assurer que les logements vont être...
vont viser des étudiants à temps plein et non pas des gens qui vont être à
temps partiel, ce qui... à ce moment-là, on pourrait ramasser une grande partie
de la population qui aurait juste à s'inscrire à un cours pour soudainement
avoir accès à ce type de logement là. Et la façon dont... comme l'a dit...
précédemment, quand la personne tombe à temps partiel, elle n'est éjectée de
son logement, mais il y a une possibilité, pour l'établissement qui gère les
résidences de résilier si cette personne-là n'est plus aux études à temps plein
pour permettre aux logements étudiants de revenir à des étudiants à temps
plein, puisque c'est l'objectif premier des résidences étudiantes, d'être
disponible pour les étudiants à temps plein. C'est la logique du régime des
résidences étudiantes, ça fait que... qu'il y a cours en ce moment, là, sur le
territoire.
Mme Prass : ...encore une
fois, on contredit un petit peu ce qu'on a dit avant parce que, là, vous dites
que l'établissement scolaire a la possibilité, une fois que la personne devient
de temps partiel, de résilier le bail pour laisser une personne qui est à temps
plein. Sauf qu'avant ce qu'on disait, c'est qu'une fois le bail, quand on
commence à temps plein, même si on devient à temps partiel, le bail ne peut pas
être résilié. Donc, encore une fois, je vois une contradiction.
M. Savoie (Jocelyn) : En
fait, c'était plutôt de la façon dont le propos était tenu. Peut-être qu'il
manquait une précision précédemment, quand on a donné l'information, mais
l'idée, c'est qu'il n'est pas résilié parce que la personne tombe à temps
partiel, il peut l'être. C'est simplement ça, la disposition. Parce qu'il y
aurait pu avoir une disposition qui fait en sorte qu'à partir du moment qu'on
n'est plus à temps plein, on doit quitter les lieux. Ça aurait pu... Ça aurait
pu être la règle, mais ce n'est pas celle-là qui est en vigueur.
Mme Prass : Oui, mais c'est
parce qu'encore une fois, quand on dit «peut», on ouvre la porte, tandis que
l'explication qu'on a reçue tantôt était que, justement, le bail ne peut pas se
faire résilier si la personne passe à temps partiel. Donc, j'ai encore de la
difficulté à comprendre la concordance entre les deux.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme la ministre.
Mme Duranceau : ...oui, le
régime actuel prévoit, pour les résidences étudiantes, là... une université qui
se retrouve avec un étudiant qui n'est plus un étudiant, bien, techniquement,
l'université peut donner un délai d'un mois, puis, tu sais, tout le monde vit
avec ça, là.
Mme Prass : ...étudiant, là,
on parle de passer de temps plein à temps partiel.
Mme Duranceau : Bien, ou à
temps partiel aussi, là, c'est la même... Donc, il y a un avis d'un mois qui
peut être donné. Le locataire peut contester cet avis-là puis dire :
Écoute, c'est temporaire, je te le dis. Bon. Alors, ça, ça peut survenir.
Alors, on vient juste calquer ce... on vient calquer ce régime-là, là, ici.
Donc, ce n'est pas garanti, ce n'est pas une obligation du propriétaire
détenant une reconnaissance de résilier, mais il le peut dans un contexte où ça
serait... ça serait justifiable, là. Alors, on n'est pas plus restrictifs que
dans le régime actuel.
Mme Prass : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Députée de Taschereau.
M. Grandmont : ...M. le
Président. Oui, c'est ça, moi aussi, là, je vois quand même une certaine
contradiction, là, on... puis je comprends qu'on fait un calque...
M. Grandmont : ...mais
peut-être qu'il y a un enjeu sur le régime commun, sur le régime normal. Parce
que d'un côté on dit... dans les lieux au moins pour la durée de son bail, puis
là, après ça, on dit : bien, peut voir son bail résilié pour une situation
qui est donnée, dans le fond, au libre... à l'évaluation, en fait, du locateur.
Ça fait qu'il y a... il y a... il y a quand même une... je comprends qu'on a
fait le... mais il y a une contradiction qui m'apparaît aussi évidente que je
voulais souligner. Maintenant, sur le... sur ce qui est catégorisé comme du
temps plein, c'est quoi, les critères qui sont utilisés pour identifier qu'une
personne est étudiante à temps plein, s'il vous plaît?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Duranceau : ...laisser
monsieur.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, M., désolé, je ne connais pas votre nom. Alors, premièrement, j'ai
besoin du consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Consentement.
Alors, présentez-vous par votre nom et titre. Merci.
M. Pineault
(Martin) :Bonjour, M. le Président.
Martin Pineault, directeur général des infrastructures au ministère de
l'Enseignement supérieur.
Alors, le ministère reconnaît un étudiant
à temps plein un étudiant qui est inscrit à au moins 12 crédits
universitaires au premier cycle et neuf crédits aux deuxième et troisième
cycles. Au niveau collégial, on considère qu'un étudiant est à temps plein
quand il a 180 heures de cours dans sa session.
M. Grandmont : Est-ce que,
dans ce... dans ce... dans cette définition-là, de ce qu'est un étudiant à
temps plein, les stages, j'imagine, ça en fait partie aussi, là, mais un stage,
à ma connaissance, pendant le cursus scolaire, peut être de trois, quatre, cinq
crédits... c'est très variable, là, en fait. Est-ce qu'on considère que
l'étudiant ou l'étudiante est à temps plein même si le nombre des crédits est
inférieur à ce que vous avez nommé tantôt?
Le Président (M. Schneeberger) : M.
Pineault.
M. Pineault
(Martin) :Oui, absolument, les stages
sont reconnus, tout comme aussi, il y a certains établissements qui peuvent
avoir des assouplissements pour des étudiants qui éprouveraient peut-être un
handicap, qui ne pourraient pas avoir un 12 h de cours, 12 h de
crédit par une session, ¸va fait qu'il y a un certain assouplissement qui peut
être donné par les établissements pour accueillir des étudiants à temps plein
qui ne font pas nécessairement un 12 h de cours.
M. Grandmont : Donc, dans ce
cadre-là, on les considère réputés à temps plein?
M. Pineault
(Martin) :Réputés temps plein, exactement.
M. Grandmont : Exactement.
Donc, j'imagine, c'est la même chose aussi pour, par exemple, des cas... Il me
semble que j'ai déjà vu passer, là, des cas, là, de parents étudiants qui ont
donc des enfants puis donc qui ont un allègement aussi, on est capables de les
reconnaître comme étudiants à temps plein?
M. Pineault
(Martin) :Exactement. Tant universitaire
que collégial, il y a ce genre d'assouplissement là pour justement permettre à
tous de pouvoir accéder à des études en enseignement supérieur.
M. Grandmont : Parfait. Ça
répond à ma question. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. Alors, est-ce que l'amendement qui introduit l'article 7.5 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : 7.6.
Mme Duranceau : 7.6.
Article 1983 du Code civil. Insérer, après l'article 7.5 du projet de
loi, tel qu'amendé, le suivant :
«7.6. L'article 1983 de ce code est
remplacé par le suivant :
«1983. Le bail d'une personne aux études
qui loue un logement d'un établissement d'enseignement cesse de plein droit
lorsqu'elle termine ses études ou lorsqu'elle n'est plus inscrite à cet
établissement.»
Cet amendement propose de modifier
l'article 1983 du Code civil afin de limiter les cas où le bail d'une
personne aux études cesse de plein droit à ceux où son bail est lié à un
logement d'un établissement d'enseignement.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Questions? Oh! Ah, il y a des questions. Alors, je vais commencer par la
députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Petite question : «lorsqu'elle termine ses études», comment
c'est déterminé? Parce qu'en fait, il y a beaucoup de gens qui terminent un bac
et vont peut-être aller faire la maîtrise, mais ils ont terminé leur bac, et
peut-être qu'elles ne sont plus inscrites à cet établissement, mais peut-être
qu'elles font leur maîtrise dans un autre établissement, dans la même ville.
Donc, je me demandais juste comment on interprétait «lorsqu'elle termine ses
études».
Le Président (M. Schneeberger) : M.
Pineault.
M. Pineault
(Martin) :Effectivement, on considère que
l'étudiant termine ses études lorsqu'il met fin pendant la session à ses études
ou à la fin de ses études, de son parcours scolaire. Ce qui arrive ici, c'est
que ce qui est souhaité, puis... c'est que pendant son parcours scolaire, si
l'étudiant qui est inscrit dans une université, je vais donner un exemple, s'il
est inscrit à l'Université Laval, ici à Québec, et qu'au début de sa session...
et qu'il loge dans une résidence de l'Université Laval, si, en début de
session, il décide de cesser ses études à l'Université Laval et de retourner au
cégep, par exemple, bien, il ne pourrait plus bénéficier de son droit d'avoir
un logement dans la résidence de l'Université Laval pour l'établissement
d'enseignement. Par contre, pour les propriétaires qui sont reconnus, bien, ils
ne sont pas associés à un établissement, donc l'étudiant...
M. Pineault
(Martin) :
...pourrait garder quand
même son logement, même s'il change d'établissement d'enseignement.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, merci.
C'est juste, la fin des études, que... parce que c'est clair que... quand c'est
terminé en plein milieu d'année, mais quelqu'un qui change de cycle, est-ce que
ça... ce n'est pas terminer ses études, là?
M. Pineault
(Martin) :
Les
établissements considèrent que ses études poursuivent, donc il termine son
premier cycle et il aborde le deuxième cycle, ses études... ses études se
poursuivent.
Mme Dufour : Mais donc, s'il
est dans un établissement, admettons l'Université de Montréal, qu'il y a des...
qu'il y a des des résidences, mais qu'il complète... il complète ses études
dans une autre université montréalaise, là, il devrait quand même quitter cette
résidence-là. Mais, s'il est dans une résidence reconnue, qu'il change de
cycle, il s'en va ailleurs, là, il n'y a pas d'enjeu?
M. Pineault
(Martin) :Il va pouvoir garder son
logement dans l'établissement qui va être reconnu.
Mme Dufour : Parfait. Merci.
• (15 heures) •
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Députée de D'Arcy-McGee.
Mme Prass : Oui. Je voudrais
savoir pourquoi dans cet article, on n'a pas inclus un «logement situé dans un
immeuble pour lequel le propriétaire est reconnu», comme c'est le cas dans les
autres amendements.
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : La
distinction ici avec les établissements d'enseignement, c'est que... je crois
que les baux généralement sont des baux de 12 mois. Donc, ça permet
finalement de ne pas résilier, de ne pas résilier de plein droit les baux dans
les établissements reconnus à la fin des études et de leur permettre de finir
leur bail de 12 mois, tout simplement.
Mme Prass : Mais pourquoi ça
s'applique uniquement dans les logements d'un établissement d'enseignement et
pas dans un logement situé dans un immeuble pour lequel le propriétaire est
reconnu?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : En
fait, cette question-là relève plutôt de l'opportunité de la ministre. Je lui
défèrerais la réponse.
Mme Duranceau : Bien, j'ai...
honnêtement, j'ai la même question que vous, là, ça fait que... Est-ce qu'on
peut suspendre deux minutes?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Nous allons suspendre quelques instants pour une réponse. Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 01)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 05)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons! Alors, Mme la ministre, je pense qu'on a une réponse.
Mme Duranceau : On a une
réponse, là, on a clarifié nos esprits, donc cet article-là s'applique au
régime actuel des résidences étudiantes qui sont chapeautées par les
universités, puis les baux cessent quand tu n'es plus inscrit aux études.
Alors, ça ne vient pas s'appliquer aux OBNL, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci
beaucoup, M. le Président. Bien, en fait, moi, j'avais la même question. Je
voudrais juste avoir la confirmation, dans le fond, que, pour faire un exemple,
un étudiant qui serait dans un logement géré par un OBNL, donc reconnu par la
SHQ, peut faire ses études au cégep Sainte-Foy puis continuer à maintenir
son... à rester dans son logement tout en poursuivant ses études à l'Université
Laval, par exemple.
Une voix : ...
M. Grandmont : Et si,
évidemment, là, les critères du logement, là, le permettent.
Mme Duranceau : ...
M. Grandmont : Ça pourrait
être un logement reconnu seulement pour le collégial ou inversement, pas
seulement à l'université, mais donc ça serait possible pour un étudiant de pouvoir
poursuivre. Parfait. Merci pour cette précision.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, pas d'autre question? Alors, est-ce que l'amendement qui introduit l'article 7.6
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, 7.6.1.
Mme Duranceau : Oui. 7.6.1. L'article 1983.1
du Code civil. Insérer, après l'article 7.6 du projet de loi, tel qu'amendé,
le suivant :
7.6.1. Ce code est modifié par l'insertion,
après l'article 1983 du suivant :
1983.1 Le locataire d'un logement dont le
bail a été conclu avant que le propriétaire obtienne une reconnaissance
continue de bénéficier du droit au maintien dans les lieux, qu'il soit aux
études ou non.
Cet amendement introduirait un nouvel
article 1983.1 au Code civil afin de garantir le droit au maintien dans
les lieux du locataire qui a conclu un bail de logement dans un immeuble pour
lequel le propriétaire a obtenu, après la signature du bail, une
reconnaissance.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Est-ce que nous avons des questions? Ça va?
Mme Duranceau : Alors, M. Savoie
va donner des précisions sur ça.
Le Président (M. Schneeberger) : Ah,
M. Savoie, allez-y.
M. Savoie (Jocelyn) : L'idée,
c'est qu'on a un organisme qui va aller se chercher une reconnaissance en vertu
du règlement du... que le ministère de l'Enseignement supérieur va produire. Il
est possible que, dans son immeuble, il y ait déjà des gens qui ont un loyer,
un bail en vigueur. La règle vient préciser que ces gens-là vont garder leurs
droits de maintien dans les lieux, considérant que, quand l'organisme va aller
chercher son pouvoir... sa reconnaissance, il va désormais donner des baux
étudiants puis il va être assujetti aux règles dont on a discuté précédemment,
l'idée qu'il faut qu'il soit un étudiant à temps plein. Mais de toute évidence,
une personne qui a un bail antérieurement à ça n'avait pas cette condition-là à
remplir et donc pourrait ne pas passer ce test-là. L'idée, c'est de ne pas la
mettre à la rue, droit de maintien dans les lieux.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : Puis ça, ça va
aussi pour la protection des personnes de 70 ans et plus, là, que, tu
sais, dans le fond, il ne pourrait pas y avoir, mettons, conversion, de dire :
Bien, on change la vocation de l'immeuble, puis maintenant ça devient une
résidence étudiante ou... Tu sais, ce que je comprends, c'est que c'est
vraiment le... il y a une protection de ceux qui sont déjà dans un immeuble. S'il
y a une acquisition, par exemple, une acquisition, puis là on dit : Bien,
on veut convertir... c'était un logement locatif, mais on veut le convertir en
résidence étudiante. Ça reste du locatif, donc c'est... il y a un droit de
maintien dans les lieux pour ceux qui étaient là avant l'acquisition, là, c'est
ce que je comprends?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
M. Savoie. Micro. Voilà.
M. Savoie (Jocelyn) : Exact.
Woops! il s'est refermé. Exact.
Mme Dufour : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) :
Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci.
Donc, bien, merci pour les précisions, parce qu'effectivement, l'article ne
nous apparaissait pas très clair au départ. Je comprends aussi que ce n'est pas
une mesure transitoire parce que, dans le fond, le nombre de logements qui
seront éventuellement reconnus par la SHQ serait appelé à croître avec le
temps, c'est exact?
Mme Duranceau : Euh, bien
oui, on espère.
M. Grandmont : Oui. Et que ce
n'est donc pas non plus tout le temps des logements neufs, mais que c'est des
logements qui peuvent être...
M. Grandmont : ...qui pourrait
éventuellement être reconnue?
Mme Duranceau : Effectivement,
quelqu'un pourrait se lancer dans l'acquisition de logements déjà existants
puis convertir son logement étudiant.
M. Grandmont : D'accord.
Donc, ça viendrait aussi avec des... un assujettissement à différentes règles
aussi, là, évidemment, pour... mais donc ça... on est toujours dans le cas
d'OBNL, c'est-à-dire que c'est des OBNL qui acquérait des logements existants.
Donc, on peut imaginer qu'ils soient privés, et donc qui deviendraient
propriété, sous gestion, dans le fond, d'un organisme sans but lucratif et donc
ils s'assujettiraient, là, d'office aux règles en vigueur.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Duranceau : C'est ça.
M. Grandmont : C'est
effectivement le cas. D'accord. Ça sera tout pour l'instant. Merci.
• (15 h 10) •
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Oui. Pas d'autre question. Alors, est-ce que l'amendement qui introduit
l'article 7.6.1 est adopté? Adopté. Alors, nous en sommes maintenant à
l'article 17.1.
Mme Duranceau : O.K., alors
17.1... merci. 17.1. Donc, il y a un cadre fiscal, là, qui est particulier
aussi pour... pour ce type d'établissement. Donc, on fait des modifications à
cet égard là. Alors, article 17.1 : article 204 de la Loi sur la
fiscalité municipale : Insérer, après l'article 17 du projet de loi,
ce qui suit : Loi sur la fiscalité municipale. 17.1. L'article 204 de
la Loi sur la fiscalité municipale, chapitre F-2.1, est modifié par le
remplacement dans le paragraphe 13 de «universitaire au sens de la Loi sur
les investissements universitaires, chapitre I ou un, tiret 17» par
«d'enseignement de niveau universitaire visé au paragraphe 1 à 11 de
l'article un de la Loi sur les établissements d'enseignement de niveau
universitaire, chapitre E-14.1».
Commentaire. L'article 17.1 du projet
de loi modifierait l'article 204 de la Loi sur la fiscalité municipale
afin de restreindre la portée de l'exemption de taxe foncière applicable aux
établissements universitaires, laquelle est actuellement applicable aux
personnes morales dont l'objet est de construire et administrer des résidences
de niveau universitaire. Cette modification écarterait toute interprétation
selon laquelle une personne morale du domaine privé pourrait bénéficier de
l'exemption et limiterait cette dernière aux établissements d'enseignement de
niveau universitaire. Alors, l'objectif, c'est de restreindre la portée de
l'exemption de taxe foncière applicable aux établissements universitaires. Et
je vais laisser M. Savoie vous préciser la teneur de ça.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : L'ensemble
des articles qu'on va aborder ici vise à fermer... à clarifier les règles
applicables, là, quand on parle de taxation. Donc, on va avoir un certain
nombre d'articles pour venir resserrer la définition qui donne une exemption de
plein droit de taxes aux universités, puis donc évacuer de cette définition-là
des organismes tiers, comme pourrait l'être actuellement un OBNL qui ferait de
la résidence universitaire en vertu de certaines interprétations larges.
On va avoir par la suite des articles pour
venir prévoir qu'un organisme qui aurait reçu sa reconnaissance de la
commission municipale, parce qu'il fait de la résidence étudiante en vertu du
règlement que va avoir adopté le ministre de l'Enseignement supérieur, puisse,
lui, être exempté de taxes. Donc, on va venir comme ça clarifier le régime
fiscal concernant, là, les organismes qui font des résidences étudiantes. Ce
faisant, on va atteindre, je vous dire, trois... deux objectifs, éviter que
l'on donne des exemptions de taxes à tous ceux qui interpréteraient la loi à
leur avantage. Deux, on viendrait clarifier que les exemptions de taxes vont
être faites pour des OBNL qui font de la résidence étudiante et non pas
d'autres organismes, qui, par exemple, pour avoir une vocation lucrative. Et
trois, on va venir fermer une brèche dans le régime des compensations tenant
lieu de taxes qu'on versait aux municipalités, puisqu'en ce moment par l'effet,
là, des interprétations, on verse des compensations de taxes pour compenser des
taxes non payées par des organismes privés à but lucratif.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, M. le
Président. Je ne sais pas, c'est quasiment du déjà vu pour moi, parce qu'il y a
une journée ou deux, pas plus, on modifiait l'article 204 de la Loi sur la
fiscalité municipale dans un projet de loi qui s'appelait le projet de loi
n° 39 sur la fiscalité municipale.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
fait longtemps, ça.
Mme Dufour : Ça fait... c'est
quand même... je vais dire, particulier qu'on est dans deux projets de loi, à
deux, trois jours d'intervalle, qu'on modifie le même article. Je ne sais pas
s'il aurait pu y avoir une coordination pour qu'on le modifie d'une fois dans
un projet de loi, mais moi, je vous le souligne, là, c'est... Pour moi, j'ai
une incohérence ici, c'est...
Mme Dufour : ...je crois, le
même ministère, d'une certaine façon, là, en tout cas, c'est le même
sous-ministre, parce que M. était là. Donc, je veux juste le souligner parce
qu'il n'y a pas plus tard, là... Là, on est en train de modifier
l'article 17.1, puis, bien, hier, si je ne me trompe pas, on modifiait
l'article, le 13, le 13 du... tu sais, dans le même élément, en fait. C'est
hallucinant, en fait. C'est même... c'est le 13 aussi, dans le
paragraphe 13, c'est le même paragraphe qu'on est venus modifier. C'est...
Je viens de réaliser, c'est encore pire que ce que je pensais. On est venus
ajouter un autre élément d'exclusion, là, après «Conservatoire de musique et
d'art dramatique du Québec», là, on là, est dans le même paragraphe du même
article de la même loi. C'est ça, ça démontre qu'il y a comme une certaine...
Peut-être qu'on devrait mieux se coordonner, là, les deux, le ministère avec
lui-même. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. Je pense... Voulez-vous répondre?
M. Savoie (Jocelyn) : Je
peux.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
M. Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : En fait,
c'est simplement la raison pour laquelle l'article est présenté dans ce projet
de loi ci, c'est que c'est la combinaison des trois choses qu'on va faire.
C'est que, compte tenu qu'on vient fermer l'exemption fiscale puis qu'on vient
créer le lien entre l'exemption fiscale et la reconnaissance prévue par le
ministère de l'Enseignement supérieur, cette reconnaissance était dans les
articles qu'on vient d'adopter, de 7.1 à 7.6, donc il était impossible de le
faire dans le 39. Sinon, vous l'auriez également effectivement proposé dans le
39.
Mme Dufour : J'imagine qu'il
y aurait eu moyen de se coordonner, peut-être de passer le changement du 39
ici, rendus là. Mais là, on travaille dans le même paragraphe de la même loi, à
deux jours d'intervalle, c'est quand même particulier. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. D'autres questions? Pas d'autre question. Alors, est-ce que l'amendement
qui introduit l'article 17.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
17.2.
Mme Duranceau : Article 17.2.
Article 236 de la Loi sur la fiscalité municipale. Insérer, après
l'article 17.1 du projet de loi, tel qu'amendé, le suivant :
«17.2. L'article 236 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans le sous-paragraphe c du paragraphe un, de
«universitaire au sens de la Loi sur les investissements universitaires
(chapitre I-17)» par «d'enseignement de niveau universitaire visé aux
paragraphes 1 à 11 de l'article un de la Loi sur les établissements d'enseignement
de niveau universitaire (chapitre E-14.1).».
Donc, l'article 17.2 du projet de loi
apporterait à l'article 236 de la Loi sur la fiscalité municipale une
modification ayant le même effet à l'égard de l'exemption de taxe d'affaires
que celle proposée par 17.1 du projet de loi à l'article 204 de la Loi sur
la fiscalité municipale. Alors, il s'agit du pendant de l'article 17.1 du
projet de loi pour la taxe d'affaires, alors que l'autre était pour la taxe
foncière. Voilà.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Merci beaucoup. Alors, est-ce qu'il y a des questions sur 17.2? Député de
Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci.
Donc, une taxe d'affaires ne peut pas être imposée pour, effectivement, là, des
résidences d'enseignement... oui, c'est ça, des résidences qui appartiennent à
un lieu d'enseignement universitaire. C'est bien ça. Donc, on vise uniquement
l'universitaire. Est-ce qu'on va ajouter dans d'autres articles le collégial?
Le Président (M. Schneeberger) : M.
Savoie.
Mme Duranceau : La réponse,
c'est oui, là.
M. Savoie (Jocelyn) : Oui.
Bien, en fait, oui, la réponse, c'est oui. C'est déjà là, mais dans quel
article?
M. Grandmont : Parfait. Pas
grave, pas besoin de me le dire, mais on va le traiter tantôt. O.K. Parfait.
Puis est-ce que dans ces... dans ce cadre-là, il y a aussi des... comme pour
les... comme pour les lieux d'enseignement à proprement parler, il y a des
tenant lieu de taxes qui sont versés en contrepartie par le gouvernement aux municipalités,
mais vraiment pour les résidences?
M. Savoie (Jocelyn) : Alors,
c'était dans cet article-ci. Je suis désolé, c'est parce qu'il était écrit au
long. On est habitués de lire «cégep», là, mais c'est «collège d'enseignement
général et professionnel», donc... Pour votre demande, oui, effectivement,
quand c'est un établissement universitaire, il est couvert par les
compensations tenant lieu de taxes.
M. Grandmont : O.K., donc les
villes n'y perdent rien, dans le fond?
M. Savoie (Jocelyn) : Exact.
M. Grandmont : Parfait. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. D'autres questions? Non. Alors, est-ce que l'amendement de... qui introduit
l'article 17.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : 17.3.
Mme Duranceau : 17.3.
Article 243.7 de la Loi sur la fiscalité municipale. Insérer, après
l'article 17.2 du projet de loi, tel qu'amendé, le suivant, donc :
«17.3. L'article 243.7 de cette loi
est modifié par le remplacement du deuxième alinéa par le suivant :
«Toutefois, il ne peut l'être si cette
utilisation consiste dans :
«1° l'hébergement, sauf s'il est
transitoire ou s'il vise des personnes inscrites dans un établissement
d'enseignement...
Mme Duranceau : ...2°
l'entreposage autre qu'inhérent à la conservation d'objets visée au paragraphe
2.1° du deuxième alinéa de l'article 243.8."
Commentaire. L'article 17.3 du projet
de loi modifierait l'article 243.7 de la Loi sur la fiscalité municipale à
des fins de concordance avec les modifications proposées à l'article 243.8
de cette loi par l'article 17.4 du projet de loi. Donc, on va le voir
après.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, est-ce qu'il y a des questions sur 17.3? Députée de
Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Merci.
Est-ce qu'on nous peut nous expliquer en quoi ça consiste exactement, cette
modification-là?
Mme Duranceau : Oui, je vais
me référer à notre juriste pour celle-là.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Me Veilleux.
• (15 h 20) •
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. En fait, l'ajout de la possibilité de reconnaître une
personne... une personne... une personne reconnue, qui loue des... qui loue des
logements étudiants nécessite des modifications, en fait, de concordance dans
la... dans la Loi sur la fiscalité municipale, et c'en est une, ici.
Essentiellement, la loi prévoit actuellement qu'on ne peut pas reconnaître un
organisme pour... qui octroi de l'hébergement, sauf si c'est un cas
d'hébergement transitoire, par exemple, des personnes vulnérables qui ont un
passage difficile dans leur vie, donc il fallait modifier absolument 243.7 pour
bien venir préciser, en plus de ces cas-là, que l'hébergement dans un... à des
fins étudiantes était également possible à des fins de reconnaissance, tout
simplement.
M. Grandmont : O.K. Parfait.
Merci. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Député
de Taschereau.
M. Grandmont : C'est beau,
merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. O.K. alors, s'il n'y a pas d'autre question, est-ce que l'amendement qui
introduit l'article 17.3 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
17.4.
Mme Duranceau : Article 243.8
de la Loi sur la fiscalité municipale. Insérer, après l'article 17.3 du
projet de loi, tel qu'amendé, le suivant :
«17.4. L'article 243.8 de cette loi
est modifié par l'insertion, après le paragraphe 2.1° du deuxième alinéa, du
paragraphe suivant :
«2.2° la location de logements à des
personnes inscrites dans un établissement d'enseignement de niveau
universitaire visé aux paragraphes 1 à 11 de l'article un de la Loi sur
les établissements d'enseignement de niveau universitaire (chapitre E-14.1),
un collège d'enseignement général et professionnel, ça, c'est cégep, un
établissement de niveau collégial dont le régime d'enseignement est l'objet
d'une entente internationale au sens de la Loi sur le ministère des Relations
internationales (chapitre M-25.1.1), un établissement d'enseignement privé
agréé aux fins de subvention en vertu de la Loi sur l'enseignement privé
(chapitre E-9.1) relativement à des services d'enseignement général et
professionnel au collégial ou au Conservatoire de musique d'art dramatique du
Québec.».
L'article 17.4 du projet de loi
modifierait l'article 243.8 de la Loi sur la fiscalité municipale afin de
permettre la reconnaissance par la Commission municipale du Québec d'un
immeuble ou d'une partie d'immeuble dont l'utilisation principale est la
location dans un but non lucratif de logements à des étudiants de niveau
collégial ou universitaire. Cette reconnaissance aurait pour effet, lorsqu'elle
est attribuée, d'exempter le propriétaire de l'immeuble de taxe foncière et de
la taxe d'affaires, le cas échéant.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce qu'il y a des questions sur 17.4? Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci, M.
le Président. Donc, ce que je comprends de l'article, c'est que, dans le fond,
de... pour les OBNL qui créent... qui font de la... qui gèrent, en fait, ou qui
possèdent et qui gèrent des habitations visant la location à des étudiants de
niveau universitaire et collégial, de pouvoir être aussi reconnus par la
Commission municipale du Québec afin de pouvoir être exemptés de payer des
taxes d'affaires. C'est bien ça?
Mme Duranceau : Et ça,
exactement.
M. Grandmont : Parfait.
Est-ce que... Je sais que si on va en traiter dans un autre article, vous
saurez me le dire. Est-ce qu'on a prévu pour ces organismes reconnus là une
compensation pour les municipalités à travers des tenant lieu de taxe? Parce
que pour l'instant on leur donne un crédit de taxe, ça veut dire que les
municipalités ne pourront pas recevoir de taxe de la part de ces organismes-là.
Puis je pense que c'est une bonne... c'est une bonne mesure, là. Effectivement,
on est à but non lucratif, on veut qu'un maximum d'argent soit réinvesti dans
l'enveloppe, dans la bâtisse, dans les services qui peuvent être offerts aussi.
Ça, on y est, 100 %. Mais les municipalités se trouvent à perdre un
certain revenu. Est-ce qu'on a prévu des tenant lieu de taxe pour compenser les
municipalités?
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Duranceau : Oui. M.
Savoie va répondre.
Le Président (M. Schneeberger) : Ah!
M. Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : Comme
pour tous les organismes qui sont exemptés en vertu d'une reconnaissance de la
commission municipale, non, il n'y aura pas de compensation tenant lieu de taxe
de versée...
M. Savoie (Jocelyn) : ...pour
information de la commission, cet enjeu a été soulevé aux associations
municipales lors de consultations, là, et elles ont indiqué que la mesure
recevait néanmoins l'appui, là, du milieu municipal malgré l'absence de
compensation tenant lieu de taxes dans ce cas-là.
M. Grandmont : J'ai...
Excusez-moi, j'ai manqué la phrase que... J'ai eu du bruit, là.
M. Savoie (Jocelyn) : Ce que
je disais, c'est que, comme pour tous les organismes qui reçoivent une telle
reconnaissance, il n'y a pas de compensations de taxes qui sont versées. Mais
par ailleurs, lors des travaux préalables à l'élaboration du projet de loi,
lorsqu'on explorait les différentes mesures, cette question a été soulevée
auprès des associations municipales, l'Union des municipalités du Québec,
Fédération québécoise des municipalités du Québec, pour savoir quelle serait la
réception de prévoir une telle exemption, elles étaient favorables.
M. Grandmont : Elles étaient
favorables, O.K., malgré le fait que... Donc, vous n'avez pas de crainte, ni de
votre côté ni du côté des municipalités, que ça pourrait venir limiter
l'attrait d'avoir un tel type de logement qui se développe sur les territoires
municipaux.
M. Savoie (Jocelyn) : Non,
considérant, là, l'intérêt, là, des retombées, là, d'avoir une population
étudiante puis de... que les universités sur leur territoire ou leurs collèges,
leurs cégeps, là, soient en santé, là, et aient des étudiants, non, il n'y
avait pas d'enjeu à leurs yeux.
M. Grandmont : Parfait. Je
vous remercie.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? D'autres questions? Alors, est-ce que l'amendement qui introduit
l'article 17.4 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : 17.5.
Mme Duranceau : Article 17.5,
nouvel article 243.10.2 de la Loi sur la fiscalité municipale. Insérer,
après l'article 17.4 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
17.5. Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 243.10.1 du suivant :
«243.10.2. Pour l'application du
paragraphe 2.2° du deuxième alinéa de l'article 248.8, le locateur doit
détenir, à l'égard de l'immeuble visé par la demande, une reconnaissance
octroyée en vertu de l'article 1979 du Code civil.»
Commentaire : L'article 17.4 du
projet de loi introduirait l'article 243.10.2 de la Loi sur la fiscalité
municipale afin de prévoir, comme condition applicable à la reconnaissance de
la Commission municipale du Québec d'un immeuble dont l'utilisation principale
est la location de logements à des étudiants de niveau collégial ou
universitaire, que le locateur soit reconnu en vertu de l'article 1979 du
Code civil, tel que modifié par l'article 7.2 du projet de loi, tel qu'amendé.
Cette condition vise à assujettir la
reconnaissance de la Commission municipale du Québec à la possibilité, pour le
locateur, de consentir des baux suivant les règles spécifiques applicables aux
établissements d'enseignement.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, questions?
Une voix : Non.
Le Président (M. Schneeberger) : Non?
Alors, est-ce que l'article... l'amendement qui introduit l'article 17.5
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
17.6.
Mme Duranceau : Article 255
de la Loi sur la fiscalité municipale. Insérer, après l'article 17.5 du
projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
17.6. L'article 255 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans le paragraphe 1° du troisième alinéa, de
«universitaire au sens de la Loi sur les investissements universitaires
(chapitre I-17)» par «d'enseignement de niveau universitaire visé aux
paragraphes 1° à 11° de l'article 1 de la Loi sur les établissements
d'enseignement de niveau universitaire (chapitre E-14.1)».
Alors, commentaire :
L'article 17.6 du projet de loi modifierait l'article 255 de la Loi
sur la fiscalité municipale afin de limiter le paiement, par le gouvernement,
de compensations tenant lieu de taxes aux établissements universitaires.
Cette modification écarterait toute
interprétation selon laquelle des compensations tenant lieu de taxes devraient
être payées à l'égard d'un immeuble appartenant à une personne morale du
domaine privé qui a pour objet de construire et d'administrer des résidences de
niveau universitaire. Elle va de pair avec les modifications proposées aux
articles 204 et 236 de la Loi sur la fiscalité municipale proposées par
les articles 17.1 et 17.2 du projet de loi, qui ont pour effet d'assurer
le paiement de taxes foncières et d'affaires par ces personnes morales.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce qu'il y a des questions? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, M. le
Président. Encore une fois, on joue dans les mêmes articles qu'on a modifiés
hier ou avant-hier, mais là je veux bien être certaine de ce qu'on... ce qu'on
fait ici. Dans le fond, ce qu'on veut distinguer, c'est les résidences
étudiantes privées de ce qui relèverait d'un établissement d'enseignement,
est-ce que c'est bien ça? Puis qu'en est-il des OBNL, entre guillemets... ou
les établissements reconnus dont on parlait plus tôt, qu'en est-il pour eux? Il
y a beaucoup de bruit.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
M. Savoie... Oui...
M. Savoie (Jocelyn) : Les
OBNL sont considérés comme des...
M. Savoie (Jocelyn) : ...personnes
morales du domaine privé. Donc, ils ne feraient pas l'objet de compensations
tenant lieu de taxes. Celles qui vont faire l'objet de compensations tenant
lieu de taxes, ce sont les organismes qui sont du domaine public, donc qui
appartiennent à l'État.
Mme Dufour : O.K. Donc, il
n'y a pas de... c'est ça, le gouvernement n'assumera pas les taxes, dans le
fond, pour... et elles ne seront pas exemptées de taxes non plus, c'est ce que
je comprends, les OBNL, que vous dites?
M. Savoie (Jocelyn) : Elles
vont être exemptées de taxes seulement si elles vont chercher leur
reconnaissance, qu'on leur a donnée dans les articles précédents, puis qu'elles
vont ensuite à la Commission municipale pour avoir leur reconnaissance
d'exemption.
Mme Dufour : O.K. Elles ont
leur reconnaissance, mais elles ne feront pas partie des tenant lieu... en-lieu
de taxes?
M. Savoie (Jocelyn) : Exact,
on ne versera pas une compensation par ailleurs. Elles ne vont pas payer de
taxes, puis on ne versera pas de compensation tenant lieu de taxes.
Mme Dufour : O.K. Donc, les
municipalités, c'est une... Dans le fond, ce bâtiment-là n'apportera plus de
revenus, aucunement, aux municipalités?
• (15 h 30) •
M. Savoie (Jocelyn) : Comme
j'ai répondu précédemment à la question de votre collègue de Taschereau, exact,
et le ministère a été consulté sur cette question-là spécifiquement pour
s'assurer de la bonne réception de cette mesure.
Mme Dufour : Parce que
j'étais sous l'impression que ce qui était souhaité, c'est que les
municipalités aient la latitude de l'offrir, le crédit de taxes, mais là on
vient dire qu'elles n'en... que ça va être automatique, dans le fond, là, elles
n'auront plus leur mot à dire.
M. Savoie (Jocelyn) : Une
fois que... Bien, une fois qu'elles obtiennent leur reconnaissance de la
Commission municipale, qui est bonne pour neuf ans, là, à chaque fois, pour les
immeubles... Mais, effectivement, elle est... quand... repris les critères,
elle l'octroie.
Mme Dufour : C'est ça. Bien,
en fait, il n'y a pas d'enjeu sur le premier élément. L'enjeu, c'est qu'il n'y
ait pas de tenant-lieu de taxes. C'est plutôt ça, la problématique ici, là.
Est-ce que ça, les municipalités ont été consultées sur cette position-là?
M. Savoie (Jocelyn) : Exactement
sur le fait que, si jamais on devait introduire des dispositions qui les
priveraient de ces revenus-là, on voulait savoir si elles seraient en faveur.
La réponse... Tantôt, je mentionnais les deux associations, mais Montréal et
Québec avaient également été consultées par après sur cette même question. La
réception est positive, il n'y a pas d'enjeu.
Mme Dufour : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Dufour : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci.
Juste pour être sûr d'avoir un portrait global de ce que cet article-là et les
précédents viennent amener, là, si vous pouviez me faire la nomenclature, là,
les trois cas de figure, les établissements d'enseignement en milieu collégial
et universitaire, qu'est-ce qu'ils paient comme taxes, qu'est-ce qui...
qu'est-ce qu'il y a comme tenant-lieu de taxes, même chose pour les OBNL qui
sont reconnus, et, sur le marché privé, donc les logements locatifs privés
lucratifs, en fait, là, qui font du logement étudiant, quels sont les
différentes... les différents paramètres dans lesquels ils évoluent?
M. Savoie (Jocelyn) : Rapidement,
un établissement universitaire est exempté de taxes, et les gouvernements
versent des... universitaire, cégep, là, versent des compensations tenant lieu
de taxes aux municipalités. Dans le cas d'un OBNL qui aurait son accréditation
du ministère de l'Enseignement supérieur, donc qui pourrait faire des baux
étudiants, à ce moment-là, il pourrait se présenter à la Commission municipale
pour présenter sa demande pour chacun de ses immeubles et obtenir le statut
d'être exempté de taxes à ce niveau-là, au niveau municipal. À ce moment-là, il
n'y aurait pas de perception des taxes foncières, taxes d'affaires ni de
versement d'une compensation tenant lieu de taxes, vu que ce n'est pas un
organisme public. Enfin, dans le cas d'un privé, qui... qu'il aille se chercher
ou non une accréditation au ministère de l'Enseignement supérieur ne changera
rien, il va continuer à payer des taxes, là, quelle que soit sa vocation.
M. Grandmont : «That's it.»
Parfait. Puis, pour ce qui est des logements, je sais que vous avez déjà
répondu deux fois à la question, là, sur les tenant-lieu de taxes pour les OBNL
reconnus. Est-ce que les municipalités ont d'autres outils fiscaux pour être
capables de faire contribuer à leur assiette fiscale, là, les organismes qui
sont reconnus, dans le fond? Est-ce qu'il y a d'autres types de taxation qu'ils
peuvent utiliser qui sont encore quand même possibles, là, outre celles qui
sont effectivement celles de... reconnues ou gérées par la Commission municipale?
M. Savoie (Jocelyn) : On a
deux articles qui vont être déposés pour faire une exemption pour les
redevances de développement, comme ça avait été évoqué dans le projet de loi n°
39, qui s'en viennent, c'est les deux prochains. Par ailleurs, une municipalité
pourrait néanmoins percevoir des compensations pour services, ce qui se fait
déjà, là, pour les OBNL, c'est ce qui correspond, là, à... le fait d'offrir un
service d'eau, ou de ramassage d'ordures, ou recyclage et autres, et il y a
toujours la possibilité qu'une municipalité lève des redevances réglementaires,
mais à ce moment-là, les redevances réglementaires sont sur l'ensemble d'un
territoire pour des... changer des comportements particuliers. Donc, à ce
moment-ci, il n'y a pas d'exemption prévue, puis elles sont très peu utilisés,
ça fait qu'on va... on a... pour l'instant, on n'a rien prévu.
M. Grandmont : O.K., parfait.
Donc, il y a d'autres outils par lesquels les municipalités pourraient quand
même faire contribuer les OBNL reconnus pour les services ou des redevances de
développement, par exemple, quoique ça, on va en parler en fait tantôt, des
redevances de développement.
M. Savoie (Jocelyn) : De
manière usuelle, elles vont lever... ça se peut qu'elles lèvent les
compensations pour les services. Ça, c'est fréquent...
15 h 30 (version non révisée)
M. Savoie (Jocelyn) : ...ça
correspond aux coûts des services.
M. Grandmont : Puis les
services, généralement, c'est des services, là, comme vous avez nommés...
M. Savoie (Jocelyn) : Eau
usée, eau potable...
M. Grandmont : Déneigement.
M. Savoie (Jocelyn) : Ramassage
des ordures, déneigement, oui.
M. Grandmont : Ce genre de
choses là.
M. Savoie (Jocelyn) : C'est
ces choses-là.
M. Grandmont : Parfait. Je
vous remercie.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Pas d'autres questions? Alors, est-ce que l'amendement qui introduit l'article
17.6 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Vous
avez... O.K. Vous les rentrez immédiatement. Alors, est-ce que j'ai le
consentement pour introduire ou déposer de nouveaux amendements, 7.6.2? Est-ce
que vous les avez reçus? Par Greffier. Parfait. Vous les avez. Alors, juste...
Oui, la ministre va le déposer.
Mme Duranceau : Oui. Alors,
7.6.2 : Insérer, après l'article 7.6.1 du projet de loi tel qu'amendé, le
suivant l'article, donc 7.6.2 :
L'article 500.2 de la Loi sur les cités et
villes (chapitre C-19) est modifié par le remplacement, dans le paragraphe 2 du
premier alinéa, de «universitaire au sens de la Loi sur les investissements
universitaires (chapitre I-17)» par «d'enseignement de niveau universitaire
visé aux paragraphes 1 à 11 de l'article 1 de la Loi sur les établissements d'enseignement
de niveau universitaire». C'est ça.
Bon, je peux lire le commentaire, mais je
pense que des explications intelligibles seraient pertinentes.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : ...je m'excuse,
si on a le paragraphe une fois modifié, ce serait... Parce que là, d'habitude,
on l'a, mais là on ne l'a pas. Ça fait que, juste pour visualiser le
changement, ça aiderait à la compréhension. Oui, ce n'est pas agréable, là, d'essayer
de figurer ce qu'on est en train de modifier, là, quand on se promène dans trop
de lois, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Je
comprends.
Mme Duranceau : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce...
Est-ce que nous pouvons... plus amples explications? Oui. Député... Me
Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. Je vais tâcher, dans ma réponse, de dire ce qu'il y a
actuellement dans l'article pour faciliter la compréhension des députés puis,
par la suite, expliquer c'est quoi, la modification qui est, dans le fond,
similaire à celle qui a eu lieu à l'article 204 de la Loi sur la fiscalité
municipale et à l'article 236 sur cette même loi.
Actuellement, l'article 500.2 de la Loi
sur les cités et villes prévoit que les municipalités... «la municipalité n'est
pas autorisée à imposer une taxe en vertu de l'article 500.1 à l'égard des
personnes suivantes», et on voit, au paragraphe 2, notamment, «un établissement
universitaire au sens de la Loi sur les investissements universitaires», la
modification aurait pour effet de prévoir que ce renvoi-là est un
établissement... pardon, un établissement d'enseignement de niveau
universitaire visé aux paragraphes 1 à 11 de l'article 1 de la Loi sur les
établissements d'enseignement de niveau universitaire.
Pour bien situer les députés, l'article qu'on
étudie actuellement se retrouve dans les cas où on ne peut... la municipalité
ne peut imposer... ne peut utiliser son pouvoir général de taxation qui est
prévu dans la Loi sur les cités et villes. La modification, concrètement, a
pour effet de retirer de la définition... de la définition, en fait, les
personnes morales, dont l'objet est de construire et administrer des résidences
d'étudiants de niveau universitaire, puisque ceux-ci, comme M. Savoie le
mentionnait tout à l'heure, seront visées par le nouveau régime de
reconnaissance auprès de la Commission municipale.
Mme Dufour : J'imagine que
quelqu'un peut traduire dans un langage que je vais comprendre. Je m'excuse.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : Dans le
fond, si on récapitule, tout à l'heure, à 17.1, on est venu clarifier qu'il n'y
avait pas d'exemption de taxe foncière, puis ensuite, à 17.2, il n'y avait pas
d'exemption de taxe d'affaires. Là, on vient préciser qu'il n'y a pas d'exemption
pour les autres pouvoirs...
M. Savoie (Jocelyn) : ...taxation
généraux des municipalités, parce qu'on vient capter l'exemption par le biais
d'avoir une reconnaissance de la commission municipale. Donc, les exemptions de
taxes ne vont être accordées qu'à un organisme qui va avoir le droit de faire
des baux étudiants en vertu du permis que va lui donner, là... l'accréditation
que va lui donner le ministère de l'Enseignement supérieur, et le fait d'aller
à la commission municipale pour avoir son exemption. Ce que ça permet de faire,
c'est de s'assurer qu'il n'y aura que des OBNL qui font du logement étudiant
qui vont avoir des exemptions et non pas des entreprises privées. En ce moment,
le problème, la façon dont la loi est écrite, c'est que tous ceux qui peuvent
prétendre être... venir fournir du logement étudiant universitaire ne paient
rien. Donc, ils passent... ils passent free. Donc, ils se faufilent, et donc
sont exemptés de taxes : taxe foncière, taxe réglementaire, et autres.
Donc, toutes les corrections visent à éviter ça en ce moment. On ferme la
brèche pour la taxe foncière, la taxe d'affaires, puis le pouvoir général de
taxation, c'est ce qui permet de faire les taxes réglementaires et d'autres
taxes, là, accessoires.
• (15 h 40) •
Mme Dufour : Mais tout à
l'heure, il me semble, M. Savoie, que vous avez dit qu'ils pourraient par
contre, les municipalités, imposer des redevances réglementaires. Ici, on
comprend que non. Donc là, je vous avoue que je suis confuse, là.
M. Savoie (Jocelyn) : O.K. On
vient empêcher de... on vient éviter de donner ces congés de taxes là, mais
l'exemption de la commission municipale ne va exempter que pour taxe foncière
et taxe d'affaires. Donc, il n'y aura plus d'exemption par... accidentelle, si
je peux dire, ou par défaut, pour des redevances réglementaires ou pour des
compensations de services. Puis, pour ce qui est des redevances de
développement, elles vont être captées dans le règlement de la ministre qui a
été adopté hier pour pouvoir encadrer puis éviter que ce type de redevance soit
exigée à ce type de projet.
Mme Dufour : Mais c'est
qu'ici on vient dire que l'article apporterait... bon, la... il y aurait une
modification à l'article 500.2 de la loi sur les cités et villes, une
modification ayant le même effet à l'égard du pouvoir général de taxation, du
pouvoir d'imposer des redevances réglementaires. Si c'est le même effet, ça
veut dire qu'ils pourraient être exemptés de ça aussi.
M. Savoie (Jocelyn) : Ce
qu'on a fait à 17.1, c'est on a enlevé l'exemption.
Mme Dufour : On l'a enlevée,
l'exemption, mais ça va être dans la reconnaissance qu'ils vont avoir, mais...
mais c'est ça, mais pas les redevances réglementaires.
M. Savoie (Jocelyn) : Pas les
redevances réglementaires et pas les compensations, là, pour services que
j'évoquais tout à l'heure.
Mme Dufour : O.K., puis
peut-être une petite question, à Laval, on avait une compensation pour dans le
fond, là, carbone... crédits de carbone, là, qui était en fonction du... je
pense qu'on était encore... Laval était encore la seule ville au Québec à avoir
cette... cette taxe spéciale là. Donc, c'est... ce serait... est-ce que ce
serait comme considéré comme une redevance réglementaire dans un cas comme ça?
M. Savoie (Jocelyn) : À ma
compréhension, oui. Mais évidemment, je n'ai pas étudié le cas de Laval. Mais
techniquement, ça rentrerait dans une redevance réglementaire. Ça vise un objet
comme l'émission de GES. Donc, ça serait... c'est une redevance réglementaire.
Puis quand elles ne sont pas liées spécifiquement à un type d'immeubles ou
l'autre, c'est plutôt pour... habituellement les redevances réglementaires
visent à modifier des comportements. À ce moment-là, il n'y a pas matière de
créer l'exemption. On va laisser les villes déterminer les objectifs qu'elles
vont poursuivre avec ce type de redevance là, puis... Voilà.
Mme Dufour : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
député de Taschereau.
M. Grandmont : Merci. Donc,
avec... je comprends qu'avec l'article 7.6.2, on vient colmater la brèche
dont vous avez parlé. Il y avait une interprétation possible de la loi qui
faisait en sorte que des propriétaires de logements privés qui logeaient... qui
logeaient des étudiants, dans le fond, étaient capables de se faire exempter de
taxes, de paiement de taxes municipaux... municipales, pardon. C'est ça. Est-ce
que ça fait... en fait, est-ce que ça fait longtemps que cette brèche-là était
existante?
M. Savoie (Jocelyn) : On l'a
observé, je dirais, au cours des trois dernières années.
M. Grandmont : Trois
dernières années. O.K. Est-ce que vous savez... en fait, est-ce que vous savez
si... si ça a été beaucoup utilisé?
M. Savoie (Jocelyn) : 800 000 $
l'année dernière. On anticipe 1,2 million si on ne ferme pas la brèche,
puis évidemment, ça augmente.
M. Grandmont : Oui,
évidemment, c'est ça, le mot se passe. Puis les taxes peuvent augmenter aussi,
évidemment. Est-ce que ça touchait plusieurs municipalités au Québec?
M. Savoie (Jocelyn) : Je n'ai
pas la répartition entre les municipalités.
M. Grandmont : O.K. ce n'est
pas grave. Sinon, donc, à partir du moment où cet article-là est adopté, dans
le fond, les municipalités vont simplement pouvoir changer... s'adapter, dans
le fond, et dorénavant, vont simplement taxer ces...
M. Grandmont : ...là qui vont
peut-être le contester, mais, en fin de compte, ils vont aller en cour
municipale pour le contester, j'imagine que c'est l'instance qui gère ce genre
de conflit là?
M. Savoie (Jocelyn) : Oui,
exact. Oui, bien, enfin, ils vont s'adresser à leurs municipalités en premier.
C'est le premier endroit pour contester, puis le processus normal va
s'appliquer.
M. Grandmont : O.K., parfait.
Puis ils vont se faire dire : Bien, voici le nouveau papier. Est-ce qu'il
y aura une rétroactivité? Non, parce que la loi était comme...
M. Savoie (Jocelyn) : Non, il
n'y a pas de rétroactivité. Il y a une clause transitoire, mais il n'y a pas de
rétro.
M. Grandmont : Parfait.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) :
Ça va? Alors, pas d'autres questions? Alors, est-ce que l'amendement qui
introduit l'article 7.6.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
7.7.1. C'est aussi un nouvel article. Alors, est-ce que vous l'avez sur le
Greffier?
Mme Duranceau : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Vous
l'avez reçu? O.K.
Mme Duranceau : C'est le même
amendement, mais pour le Code municipal, plutôt que pour la Loi sur les cités
et villes. Même logique.
Le Président (M. Schneeberger) : J'ai
besoin du consentement pour le dépôt de l'amendement. Consentement. Alors,
allez-y, Mme la ministre.
Mme Duranceau : Article
7.7.1 : «Insérer, après l'article 7.7 du projet de loi, tel qu'amendé, le
suivant :
7.7.1. L'article 1002 du Code municipal du
Québec (chapitre C-27.1) est modifié par le remplacement, dans le paragraphe 2
du premier alinéa, «d'universitaire au sens de la Loi sur les investissements
universitaires (chapitre I-17) par «d'enseignement de niveau universitaire visé
aux paragraphes 1 à 11 de l'article 1 de la Loi sur les établissements
d'enseignement de niveau universitaire (chapitre E-14.1).
Alors, je peux faire le commentaire, là.
L'article 7.7.1 du projet de loi apporterait à l'article 1002 du Code municipal
du Québec une modification ayant le même effet que celle apportée à l'article
500.2 de la Loi sur les cités et villes par l'article 7.6.2.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article... l'amendement
déposé? Je n'en vois pas, alors est-ce que l'amendement qui introduit l'article
7.7.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Est-ce que je... nous poursuivons sur 36.1, Mme la ministre? Oui? 36.1.
Mme Duranceau : 36.1, qui va
être une règle transitoire en lien avec les règles qu'on vient d'adopter. Donc,
article 36.1, insérer, après l'article 36 du projet de loi, le suivant :
36.1. Aucune somme visée à l'article 254
de la Loi sur la fiscalité municipale (chapitre F-2.1) n'est versée par le
gouvernement, à compter de l'exercice financier municipal de 2024, à l'égard
d'un immeuble qui n'est plus visé par l'article 255 de cette loi, tel que
modifié par l'article 17.6 de la présente loi.
Le premier alinéa s'applique malgré le
troisième alinéa de l'article 254.1 de la Loi sur la fiscalité municipale et
l'article 7.1 du Règlement sur les compensations tenant lieu de taxes (chapitre
F-2.1.R2).
Commentaire. Cet amendement propose
d'introduire dans le projet de loi un article mettant fin, à compter de
l'exercice financier municipal de 2024, au versement au versement de toute
compensation tenant lieu de taxe à l'égard des immeubles qui ne seraient plus
visés par l'article 255 de la Loi sur la fiscalité municipale, tel que modifié
par l'article 17.6 de la loi.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Est-ce que nous avons des questions sur l'amendement proposé par la ministre?
Oui, députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : En fait, je
cherche l'article 255 de la Loi sur la fiscalité municipale. Je ne sais pas si
c'est moi, je ne le trouve pas. Parce que, là, on réfère à l'article qui est
dans les commentaires... Excusez-moi, là, je ne sais pas si on peut descendre,
là. Les commentaires... au 255. de la loi.
Des voix : ...
Mme Dufour : Oui, mais, ici,
ça dit «visé à l'article 255de la loi». Ça, je pense que c'est une erreur, il
n'existe pas, cet article-là. Est-ce qu'on peut me... vérifier les
commentaires? Parce qu'on dit que... ne serait plus visé par l'article 255 de
la loi, mais je ne trouve pas cet article-là.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Alors, oui, maître... je pense que Me Veilleux aurait peut-être une réponse. Me
Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. Certainement. En fait, lors d'amendements précédents, on a
modifié 255 pour retirer les établissements privés des compensations tenant
lieu de taxe. Donc, c'est cet article-là auquel on réfère, et l'article, ici,
36.1, permet de mettre un terme aux compensations tenant lieu de taxe à compter
de 2024.
Des voix : ...
Mme Dufour : ...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : C'est
l'article 700... 7.6. Pardon.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : C'est juste que,
comme on joue dans les mêmes articles qu'hier, on est vraiment... on est un peu
subjugués, là, puis on essaie de saisir toute la portée. Ce que je vous dis, on
jouait dans les mêmes articles hier, même, même, même, pas juste... les mêmes
paragraphes, tu sais, c'est quelque chose.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce que...
Mme Dufour : ...c'est dur à
suivre.
Le Président (M. Schneeberger) : Comment?
Mme Dufour : J'ai dit :
C'est dur à suivre.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Mme Dufour : Disons que...
C'est ça.
Le Président (M. Schneeberger) : Aviez-vous
d'autres questions ou...
• (15 h 50) •
Mme Dufour : Non.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Dufour : Mais ça, je
trouve ça assez... en tout cas, vraiment particulier. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Bon,
alors, pas d'autres questions? S'il n'y a pas d'autre question, est-ce que
l'amendement qui introduit l'article 36.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
36.2.
Mme Duranceau : 36.2 Insérer,
après l'article 36.1 du projet de loi tel qu'amendé le suivant :
36.2 est exempté de toute taxe foncière et
de toute taxe d'affaires, tout immeuble compris dans une unité d'évaluation
inscrite au nom d'une personne morale à but non lucratif dont l'objet est de
construire et d'administrer des résidences d'étudiants de niveau universitaire.
Le premier alinéa cesse d'avoir effet le
(indiquer ici la date qui suit de cinq ans la date de la sanction de la
présente loi).
Cet amendement introduirait dans le projet
de loi une disposition transitoire permettant aux immeubles d'une personne
morale à but non lucratif de continuer de bénéficier de l'exemption de taxe
malgré les modifications proposées aux articles 204 et 236 de la Loi sur
la fiscalité municipale par les articles 17.1 et 17.2 du projet de loi.
Cette exemption demeurerait applicable pendant une durée de cinq ans.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les commentaires. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 36.2?
Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci.
Bien, j'aimerais savoir pourquoi la durée de cinq ans.
Le Président (M. Schneeberger) : M. Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : Alors
l'idée, c'est qu'il faut... pour pouvoir mettre en place le système qu'on a
adopté, le ministère de l'Enseignement supérieur doit avoir le temps d'adopter
son règlement, ça devrait prendre entre six et neuf mois, idéalement moins de
six mois, mais il y a toujours un risque.
Ensuite, il faut que les organismes visés
aient le temps de préparer leur dossier pour chacun de leur immeuble, se
présenter à la commission municipale, être entendus et avoir leur exemption.
Par prudence, on a prévu plus que deux ans, on a mis cinq ans. Essentiellement,
on les assure d'avoir la même exemption à laquelle ils ont droit en ce moment
qui ne visait que les résidences universitaires. Avec le système qu'on a
adopté, ils vont pouvoir aller chercher aussi pour des résidences, là, qui
viseraient le collégial, là, mais à partir du moment qu'ils ont leur exemption.
Donc, on fait juste s'assurer qu'elles aient le temps de préparer leur dossier
puis se présenter aux commissions municipales puis d'avoir l'exemption en
question qui, comme je le disais précédemment, va être bonne pour neuf ans,
donc l'exercice ne va se répéter qu'aux neuf ans.
M. Grandmont : O.K. Puis
cette reconduction-là aux neuf ans, ça va se faire... ça ne sera pas tous les cas
qui vont se présenter en même temps, donc ça va être un renouvellement à
valider, dans le fond, auprès de la SHQ?
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
auprès de la commission municipale. Puis effectivement, comme on fait une
période de grâce, là, on va permettre à tout le monde d'aller au moment où ils
vont être prêts, ils n'arriveront pas tous en même temps à la commission
municipale, mais ce n'est pas des longues auditions à la commission municipale,
par ailleurs.
M. Grandmont : O.K. Parfait.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? D'autres questions? Alors, est-ce que l'amendement qui introduit
l'article 36.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Nous en sommes maintenant à l'article 38... Euh, bien...
Une voix : Je pense que ça va
être à la fin, ça.
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
c'est le dernier, mais, en tout cas, il y a un ordre... Normalement, c'est
l'ordre, et puis on revenait sur les articles suspendus. C'est la règle de
fonctionnement général.
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Ça fait que si vous voulez que... 38, si voulez le passer en tout dernier, moi,
ce n'est pas un problème, là, puis c'est... Moi, je suis juste la séquence
qu'on est supposé de suivre. Alors, si vous voulez passer aux... sur les
articles suspendus immédiatement, je ne vois pas de problème.
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Je vais suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 54)
16 h (version non révisée)
(Reprise à 16 h 10)
Le Président (M. Schneeberger) :
...0.5.1, 0.9, 31.1 et 37.4.
Une voix : C'est ça.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
bien la liste... la numérologie qu'on va procéder. Parfait. C'est bon.
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
bien, ça, j'ai compris la mécanique, vous allez... en ondes, mais c'est quand
même 27.1 Parfait. Alors, nous... Comment?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, nous allons procéder. Alors, l'article... l'amendement amené par la
députée de Mille-Îles, 27.1. Allez-y. Ah! le micro. Voilà, il est allumé.
Mme Dufour : ...Merci. Alors,
écoutez, ça fait quand même un bon moment de cet article-là, alors il a fallu
fouiller pour le retrouver dans ma mémoire, mais, dans le fond, pour mettre en
contexte, on avait... on avait modifié l'article 1965 du Code civil avec
le projet de loi dans le but d'augmenter les indemnités d'éviction. Et donc, à
l'époque... bien, actuellement, les indemnités d'éviction qui sont prévues, c'est
de trois mois de loyer, des frais raisonnables de déménagement, mais on a
augmenté ça pour... C'est un minimum de trois mois, mais ça peut aller jusqu'à
24 mois parce qu'il y a un mois par année que la personne vit dans le
logement. Donc, ça, c'était prévu. Par contre, en fouillant dans la Loi sur le
Tribunal administratif du logement, j'avais soulevé le fait qu'à l'article 39
de la Loi sur TAL, donc, on prévoyait une indemnité pour des locataires évincés
lorsqu'il y a une démolition, et là, ça avait soulevé des doutes à ce
moment-là, lorsque j'avais posé la question à ce sujet-là, et j'avais demandé
pourquoi, et j'avais proposé l'amendement, dans le fond, de modifier pour qu'on
soit... on soit, en fait, en concordance entre les deux. Et donc mon amendement
prévoyait de modifier, là, c'était exactement un calque sur ce qui était dans l'article 1965
du Code civil, là, la modification. Mais, dans le fond, je vous demanderais, M.
le Président, de pouvoir retirer cet amendement-là. Parce que le gouvernement a
fait des vérifications, ils ont proposé un libellé qui atteint le même objectif
mais qui s'assure, là, que tout est attaché. Donc, je vais déposer des nouveaux
amendements qui, évidemment, vont dans le sens que... du libellé proposé par le
gouvernement, mais vous comprendrez que c'est quand même... c'est mon
amendement. Donc, je vais retirer le 27.1 et introduire trois nouveaux
amendements, M. le Président. Mais je peux peut-être répondre si jamais le
député... Bien, on va retirer celui-là, puis par la suite, si vous avez des
questions, là, il n'y aura pas d'enjeu.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, consentement pour le retrait du 27.1?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, l'amendement est retiré. Alors, procédez avec le dépôt du nouveau 27.1.
Mme Dufour : Oui. Est-ce que
c'est possible de le mettre à l'écran, tout le monde?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
On va juste attendre le temps que ça se fasse, là. Le...
Une voix : ...
Mme Dufour : Ah! voilà.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que c'est lui? Parfait.
Mme Dufour : Non, ce n'est
pas... Non, ce n'est pas lui. Ce n'est pas le bon.
Le Président (M. Schneeberger) : Non,
ce n'est pas lui?
Mme Dufour : Non, ce n'est
pas la bonne version. Il faudrait... Ah! voilà. Ça, c'est bon. Alors, M. le
Président...
Le Président (M. Schneeberger) : On
est à la bonne place.
Mme Dufour : ...l'article 27.1,
article 39 de la Loi sur le Tribunal administratif du logement :
Insérer, après l'article 27 du projet de loi, le suivant :
27.1. L'article 39 de cette loi est
modifié...
Mme Dufour : ...1° par le
remplacement du premier alinéa par le suivant : «Le locateur doit payer au
locataire évincé de son logement les frais de déménagement et les indemnités
prévues au premier alinéa de l'article 1965 du Code civil»
2° par l'ajout, au début du deuxième
alinéa de «à moins que le tribunal n'en décide autrement».
Et donc peut être juste le lire comme ça
se lirait, là, à la fin : «39. Le locateur doit payer au locataire évincé
de son logement les frais de déménagement et l'indemnité prévue au premier
alinéa de l'article 19 35 du Code civil.
«À moins que le tribunal en décide
autrement, l'indemnité est payable à l'expiration du bail et les frais de
déménagement sur présentation des pièces justificatives.»
Donc dans le fond, c'est un élément de
concordance où on vient s'aligner avec l'article 19 65 du Code civil. Et
donc si ultérieurement, l'article 1965 était modifié, des indemnités
différentes, bien là, au moins les deux seraient... se suivraient.
Donc moi ça me convient comme ça puis ça
atteint l'objectif que j'avais avec mon amendement précédent, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Merci beaucoup. Alors, est-ce qu'il y a un commentaire ou question sur
l'amendement proposé par la députée de Mille-Îles? Non. Alors, est-ce que
l'amendement qui introduit l'article 27.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, la suite est le 7.11, je pense que c'est la députée de Mille-Îles aussi.
Mme Dufour : ...attendre
qu'il soit à l'écran. Et pendant qu'on cherche mon amendement...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Dufour : ...je veux juste
dire que je suis quand même quand même contente d'avoir trouvé cette petite,
cette petite oublie, et c'est ça, ça aura servi à ça au moins de lire la loi le
Tribunal administratif du logement en entier.
Une voix : ...
Mme Dufour : O.K. Je vais
pouvoir le lire.
Article 7.11. L'article 148.0.14
de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, insérer, après l'article 7.10
du projet de loi, tel qu'amendé, le suivant :
«7.11. L'article 148.0.14 de la Loi
sur l'aménagement et l'urbanisme (chapitre A-19.1) est modifié :
1° par le remplacement du premier alinéa
par le suivant :
«Le locateur doit payer au locataire
évincé de son logement les frais de déménagement et l'indemnité prévus au
premier alinéa de l'article 1965 du Code civil.;
2° par l'ajout au deuxième... au début du
deuxième alinéa de «À moins que le tribunal administratif du logement n'en
décide autrement.»
Vous aurez compris, M. le Président, que
c'est exactement le même libellé que précédemment, mais ici on vient modifier
l'article 148.0.14 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme pour
s'harmoniser dans ce qui est, c'est ça, l'indemnité lorsqu'il y a une
démolition. Parce que c'est ça, tu sais, dans le fond, c'est que c'est comme
des... c'était, si je me rappelle bien, là, c'est vraiment des procédures
distinctes, la démolition versus l'éviction sans démolition. Donc... donc là on
est venu couvrir les deux cas.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce qu'il y a des questions ou commentaires sur l'amendement proposé par la
ville de Mille-Îles? Non. Alors, est-ce que l'amendement introduisant
l'article 7.11 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
36.0.1, un autre amendement, proposé par la députée de Mille-Îles
Mme Dufour : O.K. Insérer
après l'article 36 du projet de loi, le suivant 36.0.1 — là,
on est dans les... les règles transitoires — les dispositions de
l'article 148.0.14 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme (chapitre
A-19.1) et de l'article 39 de la Loi sur l'aménagement et... excusez-moi,
la Loi sur le Tribunal administratif du logement (chapitre T-15.01) telles
qu'elles se lisaient le (indiquer ici la date qui précède celle de la sanction
de la présente loi), s'appliquent à un processus d'éviction si l'avis visé à
l'article 148.0.6 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme ou au
deuxième alinéa de l'article 33 de la Loi sur le Tribunal administratif du
logement, selon le cas, a été transmis avant le (indiquer ici la date de la
sanction de la présente loi).
Dans le fond, c'est s'assurer que c'est
les dispositions transitoires, comme je disais, que les anciennes règles
d'indemnisation s'appliquent à un processus d'éviction lorsque le locataire a
reçu, lui, avant, dans le fond, la sanction de la loi, son avis d'éviction ou
l'avis de la demande d'autorisation de démolition.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Merci beaucoup. Questions ou commentaires sur l'article? O.K...
Le Président (M. Schneeberger) : ...alors,
est-ce que l'amendement qui introduit l'article 36.0.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors là, nous en sommes rendus à l'article 1.1.2.
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Il a déjà été déposé, hein?
Mme Duranceau : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
à ce moment-là, nous reprenons juste l'étude de l'amendement.
Mme Duranceau : Mais
j'aimerais...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Duranceau : ...j'aimerais,
M. le Président, demander qu'on... qu'on garde suspendu, là, compte tenu de
l'état des discussions, les articles 1.1.2, 1.1.4 et 1.1.5. Avec le
consentement, j'imagine.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
ça me prend le consentement. Je ne peux pas... Oui, député de Taschereau.
M. Grandmont : On peut
suspendre une minute?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
suspension.
(Suspension de la séance à 16 h 20)
(Reprise à 16 h 23)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux. Mme la... allez-y.
Mme Duranceau : Alors donc,
on garde suspendus les articles ou non? Est-ce qu'on a consentement?
M. Grandmont : Oui,
effectivement, là, on peut les suspendre pour l'instant.
Mme Duranceau : Parfait.
Merci beaucoup.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
alors là, pour juste bien comprendre, c'est 1.1.2, 1.1.4 et 1.1.5, c'est ça?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous allons poursuivre avec l'amendement 0.5.1. Ça, c'est...
Mme Duranceau : Oui, 0.5.1,
on voudrait le retirer, M. le Président.
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Alors
là, vous voulez procéder au retrait de l'amendement?
Mme Duranceau : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui,
j'aimerais, si la ministre le veut bien, là, nous expliquer pourquoi elle tient
à retirer cet article-là.
Mme Duranceau : Bien, en
fait, on complexifiait, finalement, la rédaction de la loi pour essayer d'aider
à la compréhension de ce qu'un avis de... un avis de... c'était renouvellement,
là?
Une voix : ...
Mme Duranceau : C'est ça,
avec l'intention d'augmenter les loyers, et on pense qu'on peut...
Mme Duranceau : …remplir
le même objectif, là, en ayant un formulaire de base qui est plus explicite à
cet égard là que de venir complexifier la rédaction de... du Code civil. Ça va
servir les intérêts... Ça va mieux servir les intérêts de la population que de
jouer dans le jargon juridique.
Le Président (M. Schneeberger) :
M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Je ne
suis pas sûr de comprendre, là. On a un avis. En fait, là, l'article prévoyait
de venir modifier dans l'avis de l'État... Normalement, là, pour le
renouvellement, pour l'intention d'augmenter le loyer, il y a un avis qui est
envoyé par le propriétaire. Là, la ministre nous dit que finalement on a... on
a... Dans le bail, on... il y aurait dans le bail des mesures qui viendraient
pallier à cet avis-là? Je ne suis pas sûr de comprendre, je suis désolé.
Des voix : ...
Mme Duranceau : Bon,
évidemment, là, c'est la discussion d'il y a un bon moment. Oui, donc...
Des voix : ...
Le Président
(M. Schneeberger) : Voulez-vous qu'on suspende un petit instant?
Oui? Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 26)
(Reprise à 16 h 28)
Le Président
(M. Schneeberger) : Alors, nous reprenons les travaux. À vous, la
ministre.
Mme Duranceau : Oui,
alors désolée, là, pour la confusion. Alors, on veut retirer l'article qui est
déjà au... sur le Greffier, pour en déposer un autre qui le modifie puis qui va
venir dire que c'est dans le règlement qu'on va venir prévoir les modifications
au bail et non dans le formulaire de bail, là. J'étais... J'étais confuse, là.
Le Président
(M. Schneeberger) : vous voulez le retirer.
Mme Duranceau : Oui,
puis on va déposer l'autre qui vient... qui vient présenter ce que je viens de
dire.
Le Président
(M. Schneeberger) : Parfait. Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Donc, ce
n'est pas juste qu'on le retire, là, on va le remplacer par un autre...
Mme Duranceau : O.K. On
va dire qu'au lieu d'essayer de l'écrire comme on avait essayé l'autre fois,
là, puis de... pour entrer dans le même article de... du Code civil, on dit,
bien, on va venir prévoir par règlement ce que ça doit contenir. Ça fait que...
Mme Duranceau : ...donner la
flexibilité de... Là, d'être plus... de vulgariser... de vulgariser plutôt que
d'être obligé de rester dans des termes qui sont plus juridiques, là, au niveau
du code.
Le Président (M. Schneeberger) : Député
de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci.
Pourquoi? Pourquoi, en fait? Parce que, là, c'est pour les options, là, de
renouvellement ou... bien, d'acceptation. En fait, là, pour l'instant,
normalement, selon ma compréhension de la loi, un propriétaire... lors de la
période de l'augmentation de loyer, là, un locataire peut... a comme trois
choix, en fait, on parle vraiment de ça, là, donc a trois choix, soit je
demeure dans le logement et j'accepte l'augmentation, soit je demeure dans le
logement et je refuse l'augmentation, auquel cas il y aura éventuellement une
négociation puis peut-être même un jugement, là, du Tribunal administratif du
logement pour statuer, puis il y a : Je refuse et je quitte, évidemment,
qui est la troisième option. Donc, ça, actuellement, ces... cette
formulation-là, qui, à mon sens, respecte la loi, l'esprit de la loi, là, c'est
ce qu'on devrait retrouver dans tous les avis, là, d'augmentation de loyer, qui
ne s'y trouve pas tout le temps, là, évidemment, on sait, donc je pense que
vous êtes au courant. C'est ça qu'on voudrait venir codifier dans un règlement
plutôt que dans la loi.
• (16 h 30) •
Mme Duranceau : ...qu'on
voulait venir rajouter des éléments dans la loi, puis c'était complexe à
rédiger, ça fait qu'on a dit : On va les rédiger dans le règlement. Là,
évidemment, on retourne à la... toute la conversation d'il y a quelques
semaines, là. Alors, la modification... Si on peut retirer celui qui a été
déposé, parce que, de toute façon, de toute évidence, personne ne l'avait
accepté, on va déposer le nouveau puis on va pouvoir aller dans le détail sur
l'explication de cette modification-là.
M. Grandmont : ...consentement,
là, pour... Actuellement, là, cette formulation-là, elle est inscrite où?
Est-ce qu'elle est inscrite dans un règlement ou elle est inscrite dans la loi?
Où est-ce qu'elle se trouve, là? Ce que j'ai nommé tantôt, là, ce sont les
trois possibilités, les trois choix qui s'offrent à la personne locataire.
Elles sont écrites où, ces... Elles sont écrites où, ces... Ils sont écrits où,
ces choix-là?
Mme Duranceau : ...aux
articles 1945, 1947 du code. Mais là, évidemment, quand tu dis à
quelqu'un : Réfère-toi aux articles 1945, 1947 du code, c'est ça, tes
droits, bien, ce n'est comme pas trop clair. Alors, c'est ça qu'on essayait de
venir simplifier puis vulgariser. Mais là, on se retrouvait à répéter un peu la
même chose à l'intérieur de l'article de loi, puis ça ne clarifiait pas
grand-chose aux... Tu sais, personne s'entendait sur l'objectif qu'on essayait
d'atteindre, alors on a dit : Bien, faisons ça dans un règlement, ça va
être plus facile. On ne touche pas à la loi, là, c'est les mêmes... ça va être
les mêmes exigences, mais on va pouvoir venir... être plus précis dans le
règlement.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
M. Grandmont : Dans ce
cas-là, oui, ça répond à mes questions pour l'instant. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, consentement au retrait? Retiré. Alors, le prochain article est le, si
je ne me trompe pas...
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Ah!
vous allez le rajouter tout de suite. O.K. Je ne savais pas. Alors, s'il va
être déposé... Il est au Greffier? Parfait. On va juste attendre de le voir au
niveau des greffes, au niveau du... Voilà. Alors, Mme la ministre, je vous
laisse lire le nouvel amendement qui introduit l'article 0.5.1.
Mme Dufour : Donc,
l'article 0.5.1, article 1943 du Code civil du Québec : Insérer,
après l'article 0.4.1 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
0.5.1. L'article 1943 de ce code est
modifié par l'insertion, dans le deuxième alinéa et après «L'avis», de «doit
indiquer les droits et les recours du locataire prévus aux articles 1945
et 1947 et contenir toute mention prescrite par règlement».
Donc : Cet amendement propose de
modifier l'article 1943 du Code civil afin que soit indiqué, dans l'avis
du locateur informant le locataire de son intention d'augmenter le loyer, les
droits et recours du locataire prévus aux articles 1945 et 1947, lesquels
encadrent le droit de contester une telle hausse. Il devrait également indiquer
toute mention prescrite par règlement du gouvernement.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, merci, M.
le Président. Bon, premièrement, d'abord, c'est sûr que, quand c'est fait par
règlement, on n'a pas la même visibilité comme élu, là, on n'a pas la même
pouvoir, disons, de travailler et de le modifier que lorsqu'on est dans un
projet de loi, là, je veux le souligner. Deuxièmement, j'avais fait état
lorsqu'on avait déposé, lorsque cet amendement-là, le premier, là, celui qui a
été retiré, avait été déposé...
16 h 30 (version non révisée)
Mme Dufour : ...de la
jurisprudence concernant les frais de cour, qui, lorsqu'il y avait une demande
qui avait été... tu sais, une hausse avait été justifiée, elle avait été
expliquée, les montants étaient substantiellement très bas, là, et je parlais d'une
jurisprudence concernant une personne qui avait fait une contestation d'une
hausse de loyer de 10 $ par mois et qui, finalement, s'était vue... vu que
c'était considéré par la cour comme, finalement... ce n'était pas justifié,
comme comme demande, et elle avait toute l'information en main pour comprendre
que c'était... qu'une hausse de 10 $ était pleinement justifiée, bien,
finalement, il y avait eu des... la personne avait eu à payer les frais de
cours. Et là c'est des montants, là... je ne parle pas des frais d'avocats, là,
c'est vraiment juste les frais de cours, c'est des petits montants, mais il
reste qu'on discutait de la possibilité de l'indiquer pour qu'il n'y ait pas de
surprise quand quelqu'un conteste une hausse. Parce que, des fois, il y a des
gens qui veulent contester juste pour contester, même si tout semble justifié,
puis on s'entend que 10 $ par mois, ce n'est pas les hausses les plus
substantielles non plus, mais, dans ce cas-ci, il y avait eu une raison
pourquoi c'était augmenté.
Et donc, de venir le préciser, peut-être
que ça éviterait aux personnes qui ignorent cette possibilité-là qu'elles
pourraient devoir payer les frais de cour... Et finalement cette personne-là,
ça lui a coûté pas mal plus cher que le 10 $ de hausse par mois, avec les
frais de cours. Donc, je ne sais pas si on a regardé cette possibilité-là. Je
comprends que ça serait dans un règlement, mais je voudrais juste savoir si on
a réfléchi à cette possibilité-là.
Mme Duranceau : Oui, oui,
oui, tout à fait, là. Tu sais, c'est quand même complexe, là, juste résumer
cette...
Mme Dufour : Oui, tout à
fait.
Mme Duranceau : Mais je
comprends de quoi vous parlez, puis c'est... Effectivement, dans le règlement,
on pourrait venir prévoir : tu restes, tu quittes ou tu restes mais tu n'es
pas d'accord, puis, si tu n'es pas d'accord, bien, tu as le droit d'aller au
TAL, mais, en passant, ça se peut qu'il y ait des frais pour les raisons que
vous décrivez. Ça fait que, ça, ça pourrait être inscrit dans le règlement pour
que la personne comprenne bien dans quoi elle s'embarque, là.
Mme Dufour : C'est ça. Puis l'objectif,
ce n'est pas de décourager une personne qui voudrait contester...
Mme Duranceau : ...l'ensemble
de l'oeuvre.
Mme Dufour : Parce que je l'ai
vu, moi, quand il y avait... les comptes de taxes municipaux étaient envoyés,
là, on disait : Bien, si... vous pouvez contester votre nouvelle
évaluation, par exemple, lors d'un nouveau rôle, puis là on disait : Par
contre, si vous contestez, ça va vous coûter 75 $. Ça fait que, là, il y
en avait beaucoup qui n'osaient pas le faire. Donc, il ne faut pas non plus que
ça décourage, mais, si c'est indiqué dans le cas où on vous a donné toutes les
informations et que la hausse, elle est minime... Parce que, dans le fond, ce
que je comprends, c'est que le tribunal, dans le cas où je vous parlais, a
octroyé une hausse inférieure, même... supérieure, pardon, à ce que le
propriétaire avait fait. Donc. Finalement, en plus, il avait été très généreux
avec la personne en faisant cette hausse-là, de seulement 10 $. Donc, c'est...
Je comprends, là, que vous allez le regarder, mais ça aurait été bien qu'on
puisse en discuter, savoir le libellé, mais bon, je vous laisse voir le
meilleur libellé pour ça. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Député
de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci, M.
le Président. Donc, bien, peut-être pour faire suite un peu à ce que ma
collègue des Mille-Îles disait, là, discutait, en fait, là, les frais, là, qui
sont... qui peuvent être encourus, là, au Tribunal administratif du logement,
pour une fixation de loyer, là, ça peut ressembler à quoi?
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre?
Mme Duranceau : Ça va être
comparable, là, je ne sais pas...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) :
Vous avez la réponse?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : La
réponse s'en vient?
Une voix : Oui...
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.,
allez-y.
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
c'est vrai, je dois demander le consentement. On a eu du monde, aujourd'hui,
pas mal, hein, c'est pas mal... Oui. Alors, consentement pour prendre la
parole, présentez-vous, M..
M. Simard (Patrick) : Merci.
Alors Patrick Simard, président du TAL. Alors, la réponse n'est pas aussi
simple, je vais vous lire le texte, parce que les frais sont prévus par
règlement. Il y a un règlement sur les tarifs exigibles auprès du tribunal et
également sur les... Alors, l'article 1 du règlement prévoit que «pour une
demande pour statuer sur une modification de bail en fixation en révision»,
donc on vise le cas dont il est question, alors, «si le loyer est de 350 $
ou moins, les frais sont de...
M. Simard (Patrick) : ...54 $,
s'il excède 350 sans dépasser 665. Et, si le loyer excède 600 $, les frais
sont de 84 $.
M. Grandmont : 84 $?
M. Simard (Patrick) : Et ils
sont indexés annuellement.
M. Grandmont : Donc, 54...
M. Simard (Patrick) : 54,
65...
M. Grandmont : ...65 puis 80
quelque. O.K. Donc, ça doit souvent être soit 80 qui s'applique le plus souvent,
j'imagine vu les coûts des loyers. Parce que si les montants sont indexés, le
coût des loyers dans la charte que vous avez visiblement ne l'a pas été
visiblement depuis plusieurs années.
M. Simard (Patrick) : Ce
règlement-là n'a pas été revu depuis plusieurs années effectivement...
M. Grandmont : C'est ça que
je pensais, effectivement.
M. Simard (Patrick) : ...tout
à fait.
M. Grandmont : Excellent.
O.K. Parfait. Donc, ce sont des frais, O.K., qui sont associés à des valeurs de
loyers, je comprends. Effectivement, là, on le disait tantôt, là, la collègue
de Mille-Îles...
M. Simard (Patrick) : ...
M. Grandmont : Oui, vous
voulez compléter?
• (16 h 40) •
M. Simard (Patrick) : Je vous
ai lu le règlement, mais le règlement qui est publié n'est pas à jour. C'est ce
qu'on vient de me dire. Donc, les frais ont été... ont été augmentés au 1ᵉʳ novembre.
Je pourrais vous les trouver, mais c'est dans cet ordre-là, là, parce qu'il y
avait des limites de 3 % de toute façon sur les augmentations des frais.
M. Grandmont : C'était pour
avoir une idée, là...
M. Simard (Patrick) : Voilà.
M. Grandmont : ...de l'ordre
de grandeur que ça pouvait représenter. J'imagine que ce n'est pas des
augmentations du simple au double non plus, là.
M. Simard (Patrick) : Je ne
voulais juste pas vous avoir induit en erreur. Je m'en excuse.
M. Grandmont : Non, non,
c'est bien correct, c'est bien correct. Ça répond à ma question de toute façon.
Moi, ce que je voulais avoir, c'est un peu l'ordre de grandeur parce que pour
faire suite à ce que ma collègue des Mille-Îles disait tantôt, c'est... tu
sais, elle disait quand il y avait des contestations possibles pour une
évaluation du rôle, des frais de 75 $ pouvaient s'appliquer, puis ça avait
un effet dissuasif sur les personnes. Donc, moi, en tout cas, je comprends
qu'on ne pourra pas discuter aujourd'hui du libellé de ce qui... des options,
là, qui pourraient s'offrir et qui seraient inscrites dans l'avis de
renouvellement ou d'augmentation, en fait, là, et des frais de cet ordre-là
pouvaient avoir un effet quand même déjà, selon la députée des Mille-Îles.
Donc, si on inclut ça dans un avis de renouvellement, bien, il y a des bonnes
chances que, finalement, bien, on ait de moins en moins de gens qui contestent,
surtout qu'on sait que les ménages locataires sont plus souvent qu'autrement
des ménages qui ont moins de revenus. Donc, il y a un risque. Moi, je vois
vraiment un risque, là, mais vous ne semblez pas d'accord. Vous pouvez peut-être
me donner votre son de cloche par rapport à ça.
M. Simard (Patrick) : Merci
de me le permettre très rapidement. C'est parce que c'est le locateur qui a
introduit la demande, c'est le locateur qui paie ces frais-là.
M. Grandmont : ...le locateur
qui paie ça ces frais-là.
M. Simard (Patrick) : Exact.
M. Grandmont : Ah! d'accord.
O.K. Ah! c'est quand même une différence assez majeure.
M. Simard (Patrick) : Parce
que le principe de l'augmentation de loyer, le locateur envoie l'avis. Le
locataire, dans la mesure où il conteste, le locateur doit déposer la demande.
Alors, ce sont les frais payés par le locateur auxquels pourrait être condamné
le locataire pour uniquement... en fait, en raison de la jurisprudence, si le
locateur n'a pas tenté de négocier, il n'a pas rempli le formulaire de
renseignements nécessaires pour établir le montant au terme du calcul et puis
qu'il n'obtient pas le montant qu'il a réclamé. Alors, il faut avoir rempli ces
trois critères-là pour avoir droit au remboursement. Donc, le moment où
survient l'événement que le locataire paie les frais judiciaires en totalité,
il est plus rare que peut-être anticipé par votre question. Voilà.
M. Grandmont : ...précision.
C'est une précision vraiment importante et intéressante. Maintenant, on disait
aussi, là, pour notre compréhension qu'effectivement, là.... donc, si on se
rend en fixation au Tribunal administratif du logement, le locataire peut
gagner son point si le juge administratif, évidemment, là, montre... arrive à
la conclusion que la hausse demandée était supérieure à ce que le locateur
puisse... aurait pu demander. Maintenant, s'il y a une contestation par le
locataire qui... qui... Il pourrait y avoir des cas... En fait, la question est
la suivante : Est-ce qu'il y a des cas où le locataire qui contesterait
pourrait se voir demander une hausse plus grande que ce que le locateur avait
demandé au départ?
M. Simard (Patrick) : M., le
Président...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
allez-y.
M. Simard (Patrick) : Alors,
la réponse, c'est oui, parce que lorsque le tribunal agit en cette matière-là,
on agit en régulation économique. On applique un règlement de fixation. On ne
statue pas sur l'augmentation en tant que telle. Donc, c'est aussi vrai que de
dire que si le locateur vous demandait 10, je peux vous accorder 15, mais je
peux aussi aller en bas et même en bas de zéro. La Cour supérieure a rendu une
décision qui est dans le même sens que celle de la jurisprudence du TAL. Donc,
même le locateur pourrait avoir demandé une fixation de loyer et se retrouver
avec un loyer moins élevé qu'avant la demande de fixation parce qu'on est en
régulation économique.
M. Grandmont : Et la base
de... de... d'évaluation de la qualité de la hausse est toujours basée sur les
indices qui sont produits annuellement par le tribunal, j'allais dire la régie,
encore une fois, mais le... par le TAL.
M. Simard (Patrick) : Le
tribunal ne fait que l'application stricte du règlement avec les indicateurs du
règlement. Il n'y a rien qui est laissé à l'appréciation du tribunal, hormis la
recevabilité des dépenses.
M. Grandmont : Parfait.
Effectivement...
M. Grandmont : ...pour cette
partie-là. Merci beaucoup. Maintenant, je sais que... donc on ne traitera pas
du libellé aujourd'hui, ça sera fait par règlement. Moi, je... on s'inquiète,
en fait, beaucoup, là, dans notre formation politique, là, de la simplicité des
choix qui seront offerts... en termes de littératie, là, qui seront offerts aux
ménages locataires. Puis ce n'est pas... c'est vrai pour toute la population du
Québec, le niveau de littératie en général n'est pas particulièrement tout le
temps élevé. Puis il faut évidemment penser à tout le monde. Il faut évidemment
penser à protéger les personnes et les ménages les plus vulnérables, chez
lesquels on trouve malheureusement aussi souvent un niveau de littératie qui
est plus bas. Est-ce qu'on peut avoir l'engagement, là, de la ministre que le
règlement qui viendra encadrer les libellés, qui viendront, dans le fond,
expliciter, là, ce qu'on trouve aux articles 1945 et 1947, sera d'un
niveau de littératie, mais on ne peut plus clair et compréhensible pour toute
la population?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Oui, Maître... Mme la ministre.
Mme Duranceau : Oui, ça va
être clair.
M. Grandmont : Quels... quels
mécanismes la ministre compte utiliser pour s'assurer d'un niveau de littératie
suffisamment bon pour être capable de répondre, là, aux besoins de la
population qui sera touchée éventuellement par ces avis d'augmentation?
Mme Duranceau : Bien là, on
va rédiger un règlement, là, qui est clair puis qui a un langage clair, puis
qui... je pense que ce n'est pas la première fois que ça se fait, là, ça fait
que... un langage qui est compréhensible pour des gens qui n'ont pas
nécessairement tous le... un background juridique, là.
M. Grandmont : Parfait. Bien,
si je peux me permettre une suggestion, là, je sais qu'il existe, là, toutes
sortes de guides d'organismes qui sont spécialisés en la matière. Donc,
j'invite vraiment la ministre à consulter ces guides et ces organismes-là pour
s'assurer d'avoir un niveau qui est adéquat pour les personnes, les ménages
locataires.
Mme Duranceau : Parfait. Merci.
M. Grandmont : Maintenant,
j'ai une autre question aussi, si je peux me permettre, sur la question des
baux. Généralement, on a un modèle, on a un... on a un bail standard, là, qui
existe, puis des formulaires, aussi, là, des formules standards qui existent
sur le marché, sur le site de la régie... pardon, du TAL... du TAL, c'est la
fatigue, où on peut trouver dans le fond les libellés qui sont à utiliser dans
ce genre de contexte là. C'est un outil qui est très important à utiliser.
Évidemment, ça permet d'avoir une certaine... pas cohérence, mais une
concordance en fait avec les textes de loi, puis en fait, ce qui est produit,
là, par règlement éventuellement. Qu'en est-il des baux maison? Est-ce que la
ministre a un avis sur l'utilisation des baux maison au regard des discussions
qu'on a actuellement, là, sur les différents choix, les trois options, là, qui
sont... qui sont offertes lors d'un avis de renouvellement?
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Duranceau : Oui, le
formulaire de bail, il est obligatoire. Alors, s'il y a des baux maison, bien,
ce n'est pas conforme, là.
M. Grandmont : Là... hein? Il
y a des propriétaires qui n'utilisent pas un bail... le bail standard, si vous
voulez, puis l'avis de renouvellement non plus n'est pas tout le temps... ce
n'est pas... ce n'est pas sur un bail, en fait, là, c'est... c'est un papier
qu'on reçoit, là. J'ai déjà été locataire aussi. Puis c'est un bout de papier,
là, qui est versé dans une enveloppe, qui est dans la boîte aux lettres puis
qui m'offre le choix, au regard de l'augmentation qui est proposée, d'accepter
l'augmentation, et je reste, ou souvent aussi d'avoir juste le deuxième choix,
là, qui est : je refuse et je quitte. On a vu ça souvent. Comment on va
faire pour s'assurer que ce genre de mécanisme là n'arrive pas, qu'on offre
seulement deux choix au locataire, ce qui a malheureusement été documenté, qui
existe encore trop souvent actuellement, là, dans le marché locatif privé?
Mme Duranceau : Ça, là,
l'objectif de 0.5.1, c'est de prévoir par règlement ces nuances-là. Alors,
c'est... ça va être... ça va être rédigé à cet endroit-là.
M. Grandmont : Est-ce qu'il y
aura une... Parce que, là, on va avoir un nouvel outil entre les mains avec le
nouveau règlement, avec peut-être une nouvelle formulation, là, qui devrait
s'apparenter à ce qu'on... à ce qu'on a discuté, là. Est-ce qu'il y aura une...
comment je dirais ça, une campagne de publicité auprès des propriétaires, sans
nécessairement acheter des panneaux réclames, là, sur le bord des autoroutes,
là, mais de s'assurer que les associations de propriétaires, notamment,
reçoivent l'information quant aux changements législatifs qui seront apportés?
Mme Duranceau : Bien, le TAL
a une mission d'information, ça fait partie de ça. Puis, comme ministre de
l'Habitation, c'est aussi un des éléments que je considère être important pour
que tout le monde connaisse ses droits, puis soit bien informé. Donc...
Mme Duranceau : ...c'est
dans notre... dans notre logique, ça. Alors, il y aura les outils qu'il faut
pour... comme quand on... on a à diffuser de l'information, tu sais, comme
quand le gouvernement a à diffuser de l'information.
M. Grandmont : Parfait.
J'entends... J'ai entendu, Mme la ministre, là, dire qu'effectivement c'est
important de faire connaître les droits. Je voudrais juste m'assurer qu'elle
voulait aussi dire que c'est important de faire connaître les devoirs aussi,
là, des différentes parties. Évidemment, j'entends que c'est positif de sa
part.
Mme Duranceau : ...il y
a des devoirs puis il y a des... Il y a des droits et il y a des obligations
pour les deux parties.
M. Grandmont : Parfait!
Merci beaucoup.
Le Président (M. Schneeberger) :
Ça va? Alors, oui, député de Jean-Talon.
• (16 h 50) •
M. Paradis : Merci. À
l'article 1947, en fait, c'est un... c'est un droit et un recours qui est
principalement concédé au locateur, de faire une demande au tribunal lorsque le
locataire a refusé. Donc, j'ai... Là, c'est une question qui est peut-être un
peu plus juridique aussi, là, mais c'est parce que je suis... Je suis d'accord
avec le principe de l'amendement proposé, hein, c'est-à-dire qu'on veut donner
plus d'information, je pense, au locataire dans l'avis en lui parlant plus
précisément des recours prévus aux articles 1945 et 1947. Mais donc 1947,
c'est surtout pour le locateur. Est-ce qu'ici, première... Une question
ouverte, là. Est-ce qu'ici, on réfère surtout à la dernière partie, là, quand
on dit que si le locateur omet de faire la demande au tribunal, le bail est
reconduit de plein droit aux conditions antérieures? Parce que sinon, à quoi ça
sert, là, d'avoir cette mention-là? De faire référence à 1947 dans l'article, dans
la modification proposée à l'article 1943?
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui. Alors c'est qui? Mme... Maître...
Me Simard? Oui. Allez-y.
M. Simard (Patrick) : Oui.
Alors, effectivement, vous avez bien visé, là, c'est le contenu de... du dernier...
dernier segment de 1947 qui informe notamment le locataire que, si le locateur
n'a pas fait sa demande en fixation de loyer, alors, le bail est reconduit aux
mêmes conditions que celles avant l'avis d'augmentation. Alors, c'est un...
C'est... Ça m'apparaît être un élément d'information à la protection du
locataire que de l'inclure, notamment, dans l'avis qui pourrait être prescrit
par règlement.
M. Paradis : Est-ce...
Est-ce que l'amendement, à ce moment-là, pour être un peu plus clair que... que
c'est cette partie-là qui est visée, ou vous considérez que c'est implicitement
compris avec la référence à 1947?
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui, Me Simard.
M. Simard (Patrick) : Oui.
Je vous dirais, si vous regardez déjà les avis que le tribunal met à la
disposition des citoyens, le contenu est déjà là, sauf qu'il n'est pas rendu
obligatoire. Et ce qu'on voulait viser par cette mesure là, à 0.5.1, c'était
que tout le monde se conforme justement au contenu qui est le... qui est le même
que celui que le tribunal offre à la population comme avis modèle. Donc, je ne
crois pas que c'est nécessaire d'aller préciser davantage parce que le contenu
de l'avis actuellement mis à la disponibilité de tout le monde contient la
mention de l'obligation du locateur de faire sa demande, du fait que de ne pas
le faire, il y a une conséquence, et que le bail est continué aux mêmes termes
et conditions avant la modification. Donc, je ne crois pas que c'est nécessaire
d'aller davantage préciser que ce que le contenu nous offre aujourd'hui?
M. Paradis : Est-ce...
Est-ce qu'on aurait pu dire, par exemple, que c'est essentiellement le texte
de... des articles 1945 et 1947 qui doit être pris pour qu'on donne de la
clarté à l'article et à l'obligation qu'on se fait, qui va dans le sens de ce
que vous venez de dire, là.
Le Président
(M. Schneeberger) : Me Simard.
M. Simard (Patrick) : Bien,
je vous dirais, à ce stade-là, c'est une question d'opinion, là. Moi, je pense
que de ne viser que 1945, 1947, comme le fait 0.5.1, me semble suffisant
et assez clair dans la mesure où c'est l'orientation qui vous est présentée, de
rendre disponible et connue de toutes les conséquences pour les uns et les
autres, les droits et obligations des uns et des autres, et particulièrement la
protection du locataire quant à son droit au maintien dans les lieux si le
locateur ne fait pas la demande de fixation et aussi du fait qu'il n'a pas à
payer l'augmentation.
Le Président
(M. Schneeberger) : Ça va?
M. Paradis : Oui.
Le Président
(M. Schneeberger) : Alors, s'il n'y a pas d'autre... Oui, député
de Taschereau.
M. Grandmont : Oui,
merci. Je voulais savoir, est-ce que... Au Tribunal administratif du logement,
il y en a combien par année, bon an mal an, là, des demandes ou des jugements
pour des fixations de loyer?
Le Président
(M. Schneeberger) : ...
M. Simard (Patrick) : Plusieurs
milliers. Je peux vous... Je peux vous dire qu'en ce moment, je pense que
durant... On m'envoie l'information à l'instant, là. Il me semble que, cette
année, on a atteint le record absolu, là. On était autour de
14 000 dossiers pour 2022-2023, pour l'année financière. Puis on
anticipe au moins ça pour...
M. Grandmont : ...la
prochaine année.
M. Simard (Patrick) : Tout à
fait.
M. Grandmont : Je peux... je
peux facilement imaginer, là, que l'augmentation des... biens, en fait, là, la
hausse du coût de la vie a un impact sur la capacité de payer, là, des ménages
locataires, évidemment. Donc, on a peut-être tendance à vouloir éviter que ce
poste-là, qui est le plus important pour la plupart des ménages québécois, là,
on tente d'essayer de limiter les hausses, là, qui peuvent être liées à ça,
évidemment, là. Donc, c'est quand même important. Est-ce qu'il y a un
engorgement? Est-ce que le TAL arrive à bien traiter ces différentes causes-là
dans des délais qui sont raisonnables et qui respectent, j'imagine, à quelque
part, la loi? Il doit y avoir des délais qui sont prescrits, là, pour répondre
à... Je comprends qu'on est dans une négociation, là, de type un peu
commercial, mais il doit y avoir des délais qui sont respectés, là.
M. Simard (Patrick) : Oui.
J'apprécie particulièrement le propos. Je vais vous expliquer pourquoi.
M. Grandmont : Oui.
M. Simard (Patrick) : Parce
que le TAL est excessivement performant. On a amélioré nos délais de 26 %
depuis les six dernières années et également la fixation de loyers. Mais
parfois, vous verrez, dans nos rapports de gestion, que notamment la fixation
de loyers atteint des seuils d'attente pour... pour des audiences qui sont...
qui sont surprenants, mais je vais vous expliquer pourquoi. Parce que, lorsque
survient la saison des renouvellements, là, de janvier à mars, vous en avez
parlé tout à l'heure, donc j'ai envie février, mars, les avis s'en... les avis
du locateur quittent pour aller au locataire. Il a un mois pour répondre et
l'autre, un mois pour faire sa demande.
Si je n'atteins pas tous mes locataires la
première semaine de janvier ou la deuxième, alors je dois, moi, un mois comme
tribunal, si j'ai des demandes de fixation de loyers qui rentrent, attendre la
fin de la période du trois mois parce que la fixation de loyers se fait par
immeuble. Alors, je vais attendre que tout le monde ait reçu leur avis ou à peu
près, là, attendre que toutes les demandes de fixation de loyers soient
déposées au tribunal avant de les convoquer parce que je ne peux pas faire de
fixation de loyer pour un différemment de l'autre. Alors ça, c'est ce qui crée
le délai, d'une part. D'autre part, il y a des tours à logements de 300-400
appartements où est ce que là, bien, vous allez comprendre qu'il y a des gens
qui ont des avocats, ils ne sont pas toujours disponibles, alors on se
retrouve... on a vu une année, là, nos délais étaient astronomiques. Pourquoi?
Pour deux dossiers. Ce n'est pas compliqué, il y avait deux... deux dossiers
d'environ 300 puis 400 appartements qui étaient comme... qui étaient comme sur
pause parce que les avocats ne trouvaient pas de date. Alors, ce n'est
certainement pas la performance du tribunal, mais la disponibilité de tout ce
beau monde qui fait que parfois on atteint des seuils d'attente un peu
différents.
M. Grandmont : Intéressant.
Je posais la question parce que, de la façon que 1947 dans le Code civil du
Québec est écrit en fait, c'est que... En fait, le locateur, lorsque... Ça
dit : «Le locateur peut, lorsque le locataire refuse la modification
proposée, s'adresser au tribunal dans le mois de la réception de l'avis de
refus. Mais c'est comme si ça envoie le message qu'à partir du moment où il y a
un refus, ça s'en va directement au TAL. Est-ce que... je ne sais pas, je lance
l'idée comme ça, mais on l'a vu, là, dans le projet de loi n° 22 sur les
expropriations, il y a des mesures pour faciliter une négociation hors cour,
d'avoir des... je ne me souviens plus du terme qui était employé, là. Mais...
Une voix : ...
M. Grandmont : Pardon?
Des voix : Médiation...
conciliation.
M. Grandmont : Quand il y a
une médiation, une conciliation, effectivement, avant ou juste de négocier, là,
demander. Bien, c'est refusé, mais ça s'en va vers une négociation. Est-ce
qu'il n'y aurait pas lieu, des fois, de trouver d'autres mécanismes pour
désengorger le tribunal qui pourrait servir, d'autre part, à d'autres choses?
M. Simard (Patrick) : Alors
c'est... si vous me permettez, si les gens utilisaient les outils mis à leur
disposition, je n'arriverais probablement pas à 14 000 dossiers de fixation de
loyer, parce que le tribunal met à la disposition de tous un outil dans lequel
il est simplement nécessaire d'inscrire les données que le locateur doit
fournir pour avoir le remboursement de ses frais. Il s'agit de les inscrire là.
Je le répète, régulation économique. Le montant à lequel vous allez arriver,
c'est le montant à lequel le tribunal arriverait, d'une part, et d'autre part,
le tribunal offre des services de conciliation et les offres de conciliation
sont faites, notamment sur ces dossiers-là également.
M. Grandmont : Merci. Très
intéressant. Merci beaucoup.
Le Président (M. Schneeberger) : J'ai
le député de Lac-Saint-Jean qui veut... qui a une question.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Oui,
bien... Mais en fait, j'écoute, j'écoute, mes... mes collègues en avant moi,
c'est très, très intéressant, c'est... c'est... on a travaillé pendant un bout
de temps, pendant deux semaines, faire avancer le projet de loi. On a réussi à
trouver des... des... de la collaboration, des façons de s'entendre,
d'améliorer le projet de loi. Mais tu sais, je veux quand même m'adresser à mon
collègue du Parti québécois que, pendant un bout de temps, il n'y avait
personne qui était... qui était présent à cette étude détaillée là, et j'ai de
la misère à... à voir parce qu'on... il me semble qu'on revient sur des
éléments, sur des choses qu'on a déjà...
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : ...expliqué
à maintes et maintes reprises lors des études détaillées des dernières
semaines, des derniers jours, donc, tu sais, on ramène des choses qu'on a...
quand on a eu amplement le temps de discuter, qu'on s'est entendu et on revient
avec des éléments qui ont été répondus plusieurs fois. Moi, il me semble que,
pour le bien de nos citoyens, ça aurait été intéressant qu'on puisse enfin
arriver, là, à un aboutissement parce qu'on le fait pour nos citoyens. Puis on
a expliqué beaucoup de choses, on a répondu à beaucoup des questions. Vous
ramenez des questions et, pendant un certain moment, vous n'étiez pas présent,
là, aux discussions qu'on a eues ici. En tout cas, c'est mon point, c'est le
point que je voulais apporter, mais je sais qu'on aura la chance, là, de
continuer et de faire avancer encore le projet de loi sur des choses, mais
c'était... c'était le commentaire que je voulais faire, M. le Président.
• (17 heures) •
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
beau. Vous avez le droit à vos commentaires, député de Lac-Saint-Jean, par
contre, on ne peut pas souligner la non-présence d'un député ici, en ces lieux.
Alors, c'est ce qui est... Voilà.
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Et
exactement. Alors, avec l'heure qu'il est, nous allons... Oui?
M. Paradis : ...interpeller
directement, est-ce que je pourrais répondre, M. le Président?
Le Président (M. Schneeberger) : Il
n'y a pas de consentement pour... Bon, pas de consentement. Nous ne pouvons...
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
à l'heure qu'il est, nous ajournons les travaux sine die.
(Fin de la séance à 17 h 01)