Journal des débats de la Commission de l'aménagement du territoire
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Le
jeudi 30 novembre 2023
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Vol. 47 N° 33
Étude détaillée du projet de loi n° 39, Loi modifiant la Loi sur la fiscalité municipale et d’autres dispositions législatives
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11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt-cinq minutes)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
un bon matin à tous! Alors, ayant quorum, je déclare la Commission de l'aménagement
du territoire ouverte. Alors, la commission est réunie ce matin pour poursuivre
le projet de loi n° 39, Loi modifiant la fiscalité municipale et d'autres
dispositions législatives. Est-ce que, M. Le Secrétaire, nous avons des
remplaçants?
Le Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Ciccone (Marquette) est remplacé par Mme Caron
(La Pinière) et M. Fontecilla (Laurier-Dorion) est remplacé par M.
Grandmont (Taschereau).
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, avant de débuter, je dépose le mémoire de l'Ordre des
urbanistes du Québec qui a été reçu depuis la fin des consultations
particulières.
Alors, hier soir, lors de l'ajournement de
nos travaux, nous venons... nous venions d'adopter l'article 36. Alors,
nous en sommes maintenant à l'article 37. Mme la ministre.
Mme Laforest : L'article 37.
L'article 244.64.4 de cette loi est modifié par la suppression du premier
alinéa.
M. le Président, il y a un amendement qui
est joint avec cet article là. Donc, l'article 37 du projet de loi
supprimerait le premier alinéa de l'article 244.64.4 de la Loi sur la
fiscalité municipale. Cette modification est apportée en concordance avec celle
proposée par les articles 17 et 18, adoptés précédemment du projet de loi
afin de préciser les délais applicables à la procédure d'établissement des
sous-catégories.
Donc, l'amendement se lirait ainsi :
L'article 37, l'article 244.64.4
de la Loi sur la fiscalité municipale remplacer l'article 37 du projet de
loi par le suivant :
L'article 37 : L'article 244.64.4
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le premier alinéa de «71.1»
par «244.64. 1.1».
Cet amendement porterait une modification
de concordance avec les modifications proposées par amendement à l'article 244.64.1.1,
tel que proposé par l'article 35. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, est-e que nous avons des questionnements sur l'article de loi?
Alors, Mme la députée de La Pinière.
Mme Caron : ...M. le
Président. Alors, ça parle de quoi? On parle de quoi avec cet amendement-là?
Parce que, là, on a les numéros d'article et tout ça. Mais ça parle de quoi? Ça
porte sur quoi l'amendement? Qu'est-ce que ça vient changer?
Mme Laforest : En fait, dans
l'article 37, nous avions changé les dates du 15 août au 15 septembre.
Donc là, on vient modifier ce faire un amendement de concordance pour le
changement de date encore. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça? Alors, s'il n'y a pas d'autre député.... Oui, ça va?
Mme Dufour : Oui, bien...
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : ...juste savoir.
La question sur l'article 37, ça va être après l'adoption de l'amendement?
Le Président (M. Schneeberger) : ...
Mme Dufour : Là, on adopte
juste l'amendement. Les questions sur l'article 37 vont venir après? C'est
ça?
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Parfait.
Mme Laforest : Exactement.
Mme Dufour : O.K..
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, est-ce que l'amendement de l'article 37 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, maintenant, nous en sommes maintenant à l'article 37 tel que
modifié. Est-ce que vous avez des questions sur l'article 37? Mme la
députée de 3mi.
Mme Dufour : Oui, on enlève
quand même tout un paragraphe avec cet article-là, là, si je ne me trompe pas,
où on dit : «Les adaptations requises comprennent...» Tu sais, on parle
des adaptations nécessaires à l'identification des unités d'évaluation, etc.
Juste comprendre pourquoi on doit enlever ce paragraphe-là, tout simplement. On
dit... on dit juste que c'est une concordance, mais on ne nous explique pas
pourquoi on doit l'enlever.
Mme Laforest : Bien, en fait,
juste pour préciser, on ne l'enlève pas dans la
Mme Laforest : ...l'amendement,
parce que si vous voyez l'amendement qui a été présenté, 244.64.4, on fait
juste déplacer le paragraphe. Il est encore là dans l'amendement ici. Donc,
l'amendement, je vais le lire au complet...
Mme Dufour : L'amendement
qu'on vient juste d'adopter?
Mme Laforest : Oui.
Mme Dufour : O.K. Je vais
aller le chercher sur Greffier, là.
Mme Laforest : Avant, on les
avait papiers, c'était comme plus facile, mais...
Mme Dufour : Oui. Bien, tu
sais, il est à quelque part, là, dans une pile, là, mais... C'est le 37? C'est
bien ça, l'amendement 37.
Le Président (M. Schneeberger) : ...l'amendement
au complet, oui?
Mme Dufour : Ah oui! O.K. Là,
je le vois. O.K. Ça fait que, dans le fond, on a supprimé...
Mme Laforest : En fait,
qu'est ce qui a été ajouté, là, c'est la dernière ligne par amendement. Le
paragraphe a été ajouté, mais c'est la fin de la phrase et du paragraphe «est
celle qui est visée au premier alinéa de l'article 244.64.1.1», puis on a
retiré 71.1. Puis c'est de la concordance, en fait, avec l'article qu'on a
adopté. 244.64.1.1, puis ensuite c'est la fin du... de l'article.
• (11 h 30) •
Mme Dufour : O.K. Ça fait
que, dans le fond, ce qu'il disait «l'article 244.64.4 de cette loi est
modifié par la suppression du premier alinéa», ça, c'est remplacé par
l'amendement. O.K. Excusez, je ne l'avais pas vu vite de même. Donc là, dans le
fond, on garde le paragraphe, et ça répond à ma question. Parfait.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
ça va comme ça?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Bon.
Alors, nous allons passer aux voix... de l'article 37 tel qu'amendé.
Est-ce qu'il est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, Mme la ministre, l'article 41.
Mme Laforest : L'article 41 :
L'article 253.54 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
troisième alinéa, de «244.64.9» par «244.64.8.1, 244.64.9 et 244.64.10».
Alors, ici, M. le Président,
l'article 41 du projet de loi apporterait à l'article 253.54 de la
Loi sur la fiscalité municipale une modification afin de prévoir qu'une
municipalité locale ne peut se prévaloir des dispositions permettant la
diversification transitoire des taux de certaines taxes foncières lorsqu'elle
répartit la composition de la catégorie résiduelle en sous-catégories ou
lorsque lorsqu'elle divise son territoire en secteurs aux fins de l'imposition
de la taxe foncière générale.
La mesure de diversification transitoire
des taux de taxes foncières est une mesure d'étalement qui permet d'atténuer
les déplacements fiscaux découlant de l'entrée en vigueur d'un nouveau rôle
d'évaluation foncière. À titre d'exemple, elle ne peut être utilisée lorsque la
municipalité a fixé des taux de taxes distincts pour les sous-catégories des immeubles
non résidentiels ou encore lorsqu'elle utilise une mesure d'étalement de la
variation des valeurs imposables pour cause de trop grande complexité. Les
modifications proposées par l'article 41 vont dans le même sens. Ici, on
vient éviter la combinaison possible des mesures qui viennent établir des taux
de taxes distincts par catégorie d'immeubles ou par secteur avec la mesure
actuelle permettant la diversification transitoire des taux de certaines taxes.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Alors, est-ce que nous avons des questions? Députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Ce serait bien qu'on voie les amendements à l'écran. Ce qu'on m'a
dit hier, c'est que les amendements étaient dans Greffier. La lecture... Est-ce
que...
Le Président (M. Schneeberger) : Ce
n'est pas un amendement, ça, c'est le projet de loi régulier.
Mme Caron : C'est le... O.K.,
c'est sur... c'est le projet de loi. O.K. Merci. Parce que j'avais... là, j'avais
confondu. Alors, la lecture est partie en vitesse et puis je cherchais
l'endroit où trouver l'amendement puis je m'attendais à ce que ce soit... ce
soit...
Le Président (M. Schneeberger) : Vous
avez la documentation?
Mme Caron : J'ai... Oui, j'ai
le cahier sauf que je cherchais dans les amendements. Et puis, comme on a deux
séries d'amendements par écrit plus ceux qui sont dans le projet de loi, plus
ceux qui s'affichent à l'écran, je vous avoue que c'est une gymnastique
intellectuelle assez... assez rapide qu'il faut faire pour trouver le texte.
Alors, c'est pour ça que je pose... Tantôt, j'ai demandé à la ministre :
C'est bien beau, mais ça dit quoi, cet amendement-là? Parce que quand on voit
juste les... quand ça va très vite comme ça, on n'a pas le temps de s'y
retrouver, surtout qu'on ne les fait pas nécessairement dans la séquence
numérique. Alors voilà, donc c'est un petit peu difficile, là, de suivre puis
de bien faire notre travail. Je comprends que pour la ministre qui travaille sur
ce projet-là depuis longtemps, c'est sûrement... Quand elle donne le numéro
d'un article, elle doit savoir exactement ce qu'il y a dedans, exactement ce
qui est modifié, mais ce n'est pas le cas pour... pour les oppositions. Donc,
j'apprécierais qu'on précise...
11 h 30 (version non révisée)
Mme Caron : ...et c'est un
amendement, et qu'on le voit à l'écran, ou bien si c'est juste le projet de
loi, qu'il n'y a pas d'autre amendement pour qu'on puisse s'y retrouver plus
facilement et suivre au même rythme que... que la lecture.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci... micro.
Merci, M. le Président. Je voudrais juste renchérir, parce que, des fois, je
vous vois, vous êtes... vous me dites qu'on est... on est... tu sais, on a le document,
mais, un, on se promène, ce n'est pas en ordre chronologique, on se promène
dans le cahier. Ensuite, il y a des amendements, effectivement. Puis... puis,
des fois, on... les articles modifient des articles de loi qu'il faut aller
retrouver dans... parce que, tu sais, c'est assez complexe. Et l'amendement qui
modifie... Alors, je vous demanderais de nous laisser le temps de prendre
connaissance. On a... tu sais, moi, j'étais sur l'étude d'un autre projet de
loi avant de rentrer sur celui-ci. Je n'ai pas eu la chance de tout regarder d'avance
parce que le gouvernement a voulu le faire vite. Je les comprends, mais il faut
nous laisser la chance de les regarder 1 à 1. Je vous demanderais votre...
votre... c'est ça, votre compréhension là-dessus, là, lorsqu'on passe... dire :
Bon, vous l'avez vu là, mais non, je m'excuse, des fois, on a besoin de
quelques instants pour prendre connaissance. C'est quand même une loi fort
complexe. Je voudrais juste mentionner ça. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors
là, vous souhaitez...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Mais
est-ce que vous aviez des questions en lien avec l'article ou...
Mme Dufour : Pour celui-ci,
je n'en ai pas, mais mon commentaire, de façon générale, je me sens brusquée
assez fréquemment entre les articles pour... j'aimerais juste qu'on nous laisse
le temps.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
mais c'est parce que moi, quand même, il faut que je poursuive. Je veux dire,
si on attend, je veux bien, là, mais, tu sais, je vais attendre, mais je ne
sais pas si vous avez des questions ou pas. Alors, si vous me demandez, ça va.
Mme Laforest : Mais moi, je
comprends quand même la collègue, mais en même temps... là, c'est sûr qu'on est
plus dans la concordance, mais ce qu'on peut faire, c'est que je vais lire l'article
et tout de suite, si vous avez besoin soit de M. Savoie ou encore des
questions, pour l'expliquer tout de suite après. Parce qu'il faut comprendre qu'il
y a plusieurs articles déjà qui sont dans la loi sur la fiscalité municipale,
qu'on ne change pas, mais qu'on vient ajouter par exemple les sous-catégories,
les taxes par secteurs. Et évidemment, là, on vient comme bien attacher la loi
de... avec la concordance avec les autres articles dans la loi sur la fiscalité
municipale. Donc là, c'est de la concordance. Ça fait que ce qu'on peut faire,
c'est lire, puis tout de suite donner une petite explication, si vous êtes d'accord.
Comme ça, ça pourrait aider mes collègues.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, M.... comme hier, M. Nadeau Labrecque, nommez votre nom et votre titre.
Puis après ça, bien, je pense qu'on a le consentement de la table pour que M....
Maître Nadeau Labrecque puisse prendre la parole? Parfait. Alors, consentement.
Alors, allez-y.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Merci,
M. le Président. François Nadeau-Labrecque, avocat au ministère de la Justice.
Donc, bien, effectivement, comme on le disait, c'est une modification de
concordance qu'on apporte à l'article 253.54 de la Loi sur la fiscalité
municipale. Cet article prévoit un outil pour les municipalités qui permet d'étaler
en quelque sorte une variation de valeur qui découle de l'entrée en vigueur d'un
rôle. C'est une mesure qui n'est plus souvent utilisée parce qu'il existe une
autre mesure dans la Loi sur la fiscalité municipale qui permet d'étaler ces
valeurs-là qui est plus simple d'utilisation.
Et donc, ici, ce qu'on fait, c'est qu'on
ajoute à une série d'articles les articles correspondant aux sous-catégories
résidentielles et à la taxation par secteur, pour dire simplement que, lorsqu'on
utilise une de ces mesures-là, on ne peut pas cumuler ces mesures-là avec la
mesure de diversification transitoire des taux, parce que ça serait trop
complexe à appliquer. Donc, il y a toute une série d'outils fiscaux, qui sont
énumérés dans l'article 253.54, pour lesquels on ne peut pas cumuler avec
l'outil qui est prévu ici.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Bien, merci. Je
suis vraiment contente d'avoir l'explication parce que je vous avoue que je n'avais
pas saisi de ce qu'on parlait, mais j'ai une question que ça vient de m'ouvrir,
là. C'est... c'est vrai que, quand on avait un nouveau rôle, on pouvait étaler
la hausse sur... sur... bien, les trois... les trois ans du rôle. Je parlais
comme ville, là, on pouvait faire ça. Ça permettait d'atténuer le choc fiscal.
Mais là, avec des sous-catégories, j'imagine qu'on ne peut pas étaler...
Comment on le fait si, à chaque année, on peut changer le pourcentage... pas le
pourcentage, pardon, le taux de...
Mme Dufour : ...le taux de la
taxe foncière sectorielle, on peut l'ajuster à chaque année. Donc, il n'y a pas
d'étalement, j'imagine, dans les catégories ou sous-catégories. Comment on va
faire l'étalement dans un cas comme ça? Ça, c'est une excellente question. Je
m'excuse, là, je n'y avais même pas pensé avant.
Le Président (M. Schneeberger) : Bon,
je pense que nous allons... La réponse de M. Savoie. Alors, pour les besoins de
la cause, vu qu'on commence la journée, j'ai besoin du consentement.
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
M. Savoie, vous présentez par votre nom et titre.
M. Savoie (Jocelyn) : Jocelyn
Savoie, sous-ministre adjoint Impacts climatiques, fiscalité et finances et
infrastructure, au ministère des Affaires municipales et de l'Habitation. Dans
le fond, ils vont travailler avec leurs taux, c'est ça qu'ils vont faire,
plutôt... Avant, ils fixaient, puis après ça ils divisaient par trois, puis là
ils... graduellement, ils l'imposaient, mais là on a déterminé qu'ils
pourraient, bien, à chaque année, fixer certains taux. ON va pouvoir y aller en
travaillant avec les taux.
Mme Dufour : Mais là, à ce
moment-là, ce n'est plus de l'étalement parce qu'à...
M. Savoie (Jocelyn) : Non,
mais ça va faire le même effet à la fin. Si... Supposons que je... supposons
que je vous prévois faire... L'objectif, ce n'est pas de faire en sorte que
votre taxation fasse un choc sur votre contribuable. Puis là on est à... il
faut justement faire en sorte que graduellement on arrive au niveau recherché.
Vous pouvez le faire autrement qu'en étalant, vous pouvez le faire en fixant
vos taux différemment puis en simulant pour vous assurer qu'à la fin vous allez
arriver au niveau de taxation que vous souhaitez. La dynamique va se faire via
le taux que vous avez fixé.
• (11 h 40) •
Mme Dufour : Mais là, quand
on le faisait, l'étalement pour les propriétés, tu sais, on... les gens
savaient d'avance qu'est-ce qui s'en venait l'année suivante puis la troisième
année, là, les taux... C'est comme si par catégorie que ça pourrait varier. Ça
veut dire qu'il pourrait avoir, comme... Tu sais, ça pourrait être, je ne sais
pas, plat la première année ou presque puis, la deuxième, tu sais, augmenter
substantiellement davantage puis, tu sais, ça... ça pourrait être plus inégal,
parce que, dans le fond... Dans le fond, ce ne serait plus de l'étalement, là.
M. Savoie (Jocelyn) : Ça ne
sera pas la même chose qu'avant. Mais, comme l'expliquait François, c'est que,
si on permet de combiner les différentes méthodes, là, ça va vouloir dire... ça
va multiplier par trois les différentes...
Mme Dufour : Non, ça va
devenir ingérable, là.
M. Savoie (Jocelyn) : Ça va
devenir un cauchemar. Ça, c'est...
Mme Dufour : Ça, c'est clair.
M. Savoie (Jocelyn) : D'où
l'idée de plutôt y aller en travaillant autrement.
Mme Dufour : Bien là, ce
qu'on peut dire, c'est que l'étalement, dans le fond, ça va être un étalement
global sur, mettons, l'ensemble d'une catégorie ou l'ensemble même du rôle,
mais ce ne sera plus propriété par propriété comme c'était dans le cas.
M. Savoie (Jocelyn) : Ça va
être dans votre sous-catégorie, par exemple, oui.
Mme Dufour : Dans la
sous-catégorie, mais... mais... Non, mais, l'année suivante, pourrait changer
le taux et ça ne serait plus de l'étalement.
M. Savoie (Jocelyn) : Vous
allez pouvoir le retravailler. Mais ça sera... Je suis d'accord avec vous, ce
n'est pas la même mesure. Il y a moyen de recréer autrement, mais...
Mme Dufour : Tu sais, ce
n'est pas la... tu sais, je...
M. Savoie (Jocelyn) : ...mais
la combinaison des deux rend trop complexe.
Mme Dufour : C'est ça. Je
pense qu'il va falloir changer le terme, là, on ne parlera plus d'étalement à
ce moment-là et ça ne sera plus la même chose. Ça fait que, si les villes
veulent faire de l'étalement, ils ne pourront... du vrai étalement, ils ne
pourront pas faire des sous-catégories.
M. Savoie (Jocelyn) : Non.
Ils ne pourront pas. Non.
Mme Laforest : Bien, ils
peuvent le faire conjointement avec les sous-catégories.
Mme Dufour : Bien, non, c'est
ce que je comprends, ils ne pourront pas faire les deux, là.
M. Savoie (Jocelyn) : ...
Mme Laforest : Bien, on a
l'article 200... 200... 253.27 puis le... Je vais vérifier. Parce que,
dans l'article 253 point...
Une voix : ...
Mme Laforest : Oui, hein?
O.K. Excusez, là.
Mme Dufour : Bien là, j'ai
deux informations contradictoires.
Mme Laforest : Non, mais...
M. Nadeau-Labrecque (François) : Pour
préciser... pour préciser, la mesure est tellement simple, celle... celle qui
est connue, là, de tous.
Mme Dufour : Oui, oui, divisé
en trois, là.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Par
exemple, là, vous avez un immeuble de 200 000 qui augmente à 260. On prend le
60 puis on le divise par trois, on...
Mme Dufour : Puis on le
divise par trois, c'est ça.
M. Nadeau-Labrecque (François) : 220
la première année, 240, 260. Ça, on va pouvoir l'utiliser avec les
sous-catégories, avec les... la taxation par secteur. L'autre mesure, celle qui
concerne 253, 354, la diversification transitoire des taux, ça, c'est trop
complexe à appliquer. Donc, on l'exclut quand on utilise ces autres outils là,
comme les sous-catégories, la taxation par secteur, le... bien, l'étalement,
justement, l'étalement simple. Ça serait trop compliqué à expliquer. J'ai...
Si...
Mme Dufour : Excusez, mais
c'est...
M. Nadeau-Labrecque (François) : Pour
comprendre, il faudrait regarder un article plus loin dans la section sur la
diversification transitoire des taux qui explique comment on fait cette
diversification-là.
Mme Dufour : Lequel? Lequel?
Excusez.
M. Nadeau-Labrecque (François) : C'est...
On s'embarque dans quelque chose d'assez corsé.
Mme Dufour : Je vais me
préparer d'avance pour celui-là.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Bon.
Si vous regardez 253.59 de la loi... je ne sais pas si vous l'avez, mais
essentiellement, ce qu'on fait, c'est qu'on va... on va regarder quels sont les
effets de l'entrée en vigueur du rôle et on va diviser l'ensemble des
propriétés, l'ensemble des unités d'évaluation dans trois classes, la première
classe, les propriétés qui ont une très faible augmentation de valeur, la
deuxième classe, la classe médiane, se retrouve un peu dans la moyenne du
groupe, et une dernière classe....
M. Nadeau-Labrecque (François) : ...qui
se retrouve avec de très fortes hausses. Et à l'égard de ces trois classes-là,
on va venir ajuster les taux. Cet exercice-là est particulièrement complexe,
d'où la raison pour laquelle on retrouve, à 253, 254, une exclusion des autres
mesures qui permettent en quelque sorte de venir lisser, étaler les chocs qui
sont provoqués par l'entrée en vigueur des rôles.
Mme Dufour : O.K. Puis c'est
ça qu'on vient modifier ici, là.
M. Nadeau-Labrecque (François) : C'est
ça. Donc, on reproduit la même logique qui existe actuellement dans la Loi sur
la fiscalité municipale à l'égard de la combinaison des outils fiscaux qui sont
à la disposition des municipalités.
Mme Dufour : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Dufour : Il y aura
d'autres questions qui...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
est-ce que... Députée de Mille-Îles, ça va ou...
Mme Dufour : Il y aura
sûrement d'autres questions qui vont venir, là, c'est complexe. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
parfait. Alors s'il n'y a pas d'autre question, nous allons mettre aux voix
l'article 41. Est-ce que l'article 41 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 42.
Mme Laforest : L'article 253.54.
1 de cette loi est modifié par la suppression, dans le deuxième alinéa, de
«d'un taux particulier à la catégorie des immeubles de six logements ou plus prévue
à l'article 244.35,».
Ici, l'article 42 du projet de loi
supprimerait une référence à la catégorie des immeubles de six logements et
plus de la Loi sur la fiscalité municipale.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce que nous avons des questions? Ça va? Alors, aucune question. Est-ce que
le projet... le projet, l'article 42 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 49.
Mme Laforest : L'article 49 :
l'article 121.1 de la Loi sur l'organisation territoriale municipale
(chapitre O-9) est abrogé.
L'article 49 du projet de loi
abrogerait l'article 121.1 de la Loi sur l'organisation territoriale
municipale. Cet article est désuet puisqu'il réfère au coefficient de
déplacement fiscal une ancienne règle de calcul qui était applicable à l'égard
de la catégorie des immeubles industriels et de celle des immeubles de six
logements et plus. Donc, nous devons la retirer. On abroge l'article, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour l'explication. Question?
Mme Dufour : On vient de
changer la loi, ça fait que donnez-nous quelques instants.
Le Président (M. Schneeberger) : Voulez-vous
quelques instants?
Mme Dufour : Bien, oui. On n'est
plus dans la même loi, là. On essaie juste de suivre, là.
Mme Laforest : Me
Labrecque... voulez-vous quand même expliquer...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
peut-être l'expliquer, oui.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Oui.
Merci, M. le Président. Alors là on s'en va dans la Loi sur l'organisation
territoriale municipale, dans la section sur les regroupements municipaux.
L'article 121.1 est un article qui venait dire : Comment est-ce qu'on
venait calculer le coefficient applicable lorsqu'on avait un regroupement de
municipalités.
Mme Dufour : C'est quoi, un
regroupement, là? On parle-tu d'une MRC? On parle de...
M. Nadeau-Labrecque (François) : On
parle de deux municipalités qui se fusionnent, là...
Mme Dufour : O.K., O.K, O.K.
M. Nadeau-Labrecque (François) : ...qui
se regroupent, donc, pour former un seul territoire. C'est qu'auparavant le
calcul du coefficient qui était applicable, donc avant 2017, prenait en compte
un transfert de... Excusez-moi, j'ai oublié l'expression, là, mais un transfert
de... un déplacement fiscal, en fait. C'est ça, le calcul du coefficient de
déplacement fiscal. Ce coefficient-là a été remplacé, en 2017, par un
coefficient relatif au taux de base, tout simplement, pour simplifier les
mesures. Donc, l'article 49... l'article 121.1 de la Loi sur
l'organisation territoriale municipale aurait dû être abrogé en 2017. C'est un
oubli.
Mme Dufour : O.K., mais là,
s'il y a un regroupement fiscal puis qu'il y a des catégories ou des
sous-catégories dans les villes, il y arrive quoi avec le rôle, là?
M. Nadeau-Labrecque (François) : Ce
n'est pas... En fait, c'est parce que cet article-là réfère essentiellement à
la catégorie des six logements et plus. Donc, première raison pour laquelle on
l'abroge. Et réfère aussi à la catégorie industrielle pour laquelle on a retiré
justement ce coefficient-là de déplacement fiscal. Donc, l'article est désuet,
il n'a plus aucune utilité, là.
Mme Dufour : O.K., je vous
crois.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce que l'article 49 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 55.
Mme Laforest : Une
municipalité locale dont le rôle d'évaluation foncière en vigueur au plus tard
le 1ᵉʳ janvier 2024 identifie les unités d'évaluation appartenant à la
catégorie d'immeubles de six logements et plus, prévue à l'article 244.35
de la Loi sur la fiscalité municipale (chapitre F-2.1), tel qu'il se lit le
(indiquer ici la date qui précède celle de la sanction de la présente loi), est
réputée avoir établi, en vertu de l'article 244.64.8.1...
Mme Laforest : ...de la Loi
sur la fiscalité municipale, édictée par l'article 38 de la présente loi, une
sous-catégorie d'immeubles résidentiels correspondant à cette catégorie à
l'égard des rôles subséquents. Le premier alinéa cesse d'avoir effet à l'égard
d'une municipalité locale lorsqu'elle adopte une première résolution
conformément à l'article 244.64.8.1 de la Loi sur la fiscalité municipale.
Donc, l'article 55 du projet de loi
prévoirait une disposition transitoire visant à éviter aux municipalités
locales dont le rôle d'évaluation foncière identifie déjà la catégorie
d'immeubles de six logements et plus d'avoir à établir une nouvelle
sous-catégorie d'immeubles qui serait identique à cette catégorie en vue du
dépôt de leur prochain rôle de l'évaluation foncière.
Ici, on vient donner la possibilité de
maintenir la sous-catégorie des immeubles de six logements plus pour les
municipalités qui avaient, au 1ᵉʳ janvier 2024, une telle catégorie et qui ne
veulent pas la changer. Alors, voilà. Merci, M. le Président. C'est-tu correct?
Ce n'est pas... Voulez-vous...
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que vous vouliez plus amples informations?
Mme Dufour : ...
• (11 h 50) •
Mme Laforest : Bien, c'est en
fonction du prochain budget, 2024, qui va arriver. C'est pour indiquer la date
des... Allez-y, maître.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Me Nadeau-Labrecque.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Je
vais... Merci, M. le Président. Je vous dirais que cet article, c'est une
mesure d'allègement administratif. C'est pour éviter que la municipalité ait à
procéder... à faire tout le processus, simplement pour conserver la catégorie
des six logements et plus qui existe actuellement à l'égard du prochain rôle.
Donc, autrement dit, si une municipalité voulait tout simplement garder cette
catégorie-là et, après ça, utiliser les taux qui vont maintenant être possible
de prendre de par la loi, donc, autrement dit, d'aller à 66 % ou à
133 %, bien, elle va pouvoir le faire, mais sans avoir à passer par tout
le processus tout simplement pour conserver la catégorie des six logements et
plus, tout simplement parce qu'elle est déjà inscrite dans ces rôles,
actuellement.
Mme Dufour : Bien... Oui,
merci. Ça fait, mais j'essaie de comprendre. Moi, j'étais sous l'impression
qu'un rôle, on le produisait dans son entièreté, qu'on le déposait dans son
entièreté. Et là, là, on veut faciliter pour une catégorie d'immeubles, mais il
va falloir déposer tout l'ensemble des autres immeubles. Donc, j'essaie juste
de comprendre comment ça fonctionne, exactement, là, parce que de la façon...
tu sais, on dit : On l'allège pour cette catégorie-là, mais ce n'est
pas... un rôle, ce n'est comme... on le dépose d'un coup.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Parce
que le rôle, c'est un travail en continu, là, pendant pendant les trois années,
pendant... Une fois le rôle déposé, après ça, il se passe d'autres actes
d'évaluation, il peut y avoir la tenue à jour du rôle, tout ça, puis
l'évaluateur, il ne repart pas à zéro à chaque trois ans, là. Donc là, on parle
d'un rôle qui contient... qui identifie déjà la catégorie des six logements et
plus et pour laquelle les municipalités ne voudraient pas nécessairement
établir d'autres sous-catégories, elles voudraient conserver ça, le six
logements et plus. Donc là, ce qu'on vient dire, c'est qu'elle n'a pas besoin
de faire tout le processus simplement aux fins de conserver cette catégorie-là
inscrite à son rôle.
Mme Dufour : Mais est-ce
qu'elle va devoir quand même déposer la résolution qui dit : J'ai
l'intention de faire des sous-catégories?
M. Nadeau-Labrecque (François) : Non,
c'est ça, c'est pour alléger le processus.
Mme Dufour : Mais il faut que
ça ne soit que ça qu'elle ait.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Exact.
Mme Dufour : Elle n'ait pas
autre chose, c'est ça.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Si
elle veut faire autre chose, elle va devoir passer dans le processus.
Mme Dufour : O.K. Ça fait que
c'est juste dans le cas d'une ville qui dirait : Je me limite à ce que
j'ai déjà, dans le fond, là, comme catégorie.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Exact.
Exact.
Mme Dufour : Mais, par
contre, là, elle pourrait abaisser le taux pour cette catégorie-là, ce qu'elle
ne peut pas faire présentement.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Exactement.
Mme Dufour : Mais il ne
faudrait pas qu'elle décide de créer d'autres catégories ou sous-catégories,
parce que, là, le processus s'appliquerait au complet. C'est ce que je
comprends.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Oui.
Mme Dufour : O.K., puis ça,
c'est pour jusqu'en... on dit «en vigueur au plus tard le 1ᵉʳ janvier 2024»,
c'est comme... c'est juste pour les quelques villes qui revoient leurs rôles
là, là.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Autrement
dit, ça s'applique jusqu'au... à l'égard des villes dont le rôle va entrer en
vigueur, là, prochainement. Puis celles dont le rôle va entrer en vigueur à
partir du 1ᵉʳ janvier 2025 vont...
Mme Dufour : Elles vont faire
le processus régulier.
M. Nadeau-Labrecque (François) : C'est
ça.
Mme Dufour : Puis, de
mémoire, la ministre avait parlé de 11 villes qui étaient dans la même
situation, là, que Gatineau, ça fait que ce n'était pas beaucoup, là, de
mémoire.
Mme Laforest : Il y a huit
villes : Brossard, Boucherville, Saint-Bruno-de Montarville,
Charlemagne... Charlemagne, Mascouche, Sainte-Thérèse et Saint-Jérôme.
Mme Dufour : Quand même. Ça
fait que c'est pour ces villes-là, ça, que ça s'applique.
Mme Laforest : Ça, c'était...
votre question des villes, ce n'était pas... ça, ce n'est pas en lien du tout.
Il n'y a aucun lien avec l'article, c'était en lien avec...
Mme Dufour : Non, c'étaient
les villes que le rôle va arriver avant le 1ᵉʳ janvier 2024, là.
Des voix : ...
Mme Dufour : J'avais compris
qu'il y en avait 11, là, mais...
M. Nadeau-Labrecque (François) : Bien,
en fait, la mesure, là, pourrait viser l'ensemble des municipalités,
actuellement, là, parce que ça va viser même celles dont le rôle entre en
vigueur, là, le 1ᵉʳ janvier prochain.
Mme Dufour : Oui, mais celle
que ça va rentrer en 2025, vous nous avez dit non.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Bien,
en 2025, c'est qu'autrement dit, si la municipalité ne fait rien puis qu'elle
avait déjà le...
M. Nadeau-Labrecque (François) : ...catégorie
six logements et plus, ça pourrait... ça pourrait s'appliquer à elle pour son
rôle de 2025.
Mme Dufour : Bien,
excusez-moi, c'est écrit «une municipalité locale dont le rôle d'évaluation foncière
en vigueur au plus tard le 1er janvier 2024», ça fait que s'il tombe en
vigueur le 1er janvier 2025, il n'est pas...
M. Nadeau-Labrecque (François) : C'est
ça. C'est «qui entre en vigueur», donc à l'égard des rôles qui entrent en
vigueur à partir du 1er janvier 2025, l'article transitoire ne s'applique
pas.
Mme Dufour : C'est ça, c'est
ce que j'ai dit.
M. Nadeau-Labrecque (François) : C'est
ça, mais son rôle était déjà en vigueur avant ça.
Mme Dufour : Le rôle
précédent?
M. Nadeau-Labrecque (François) : Parce
que, quand on regarde, on dit une... à la fin du premier alinéa, on dit «une
sous-catégorie d'immeubles résidentiels correspondant à cette catégorie à
l'égard des rôles subséquents.»
Mme Dufour : Je comprends.
C'est bon. C'est clair. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Bon.
Alors, à ce moment-là, est-ce que l'article 55 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté?
Oui.
Mme Laforest : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : 57.
Mme Laforest : L'article 57.
Les articles 71.1, 244.30, 244.35... 244.37, 244.46, 244.50, 244.53,
244.56, 244.64.1, 244.64.2, 244.64.4 et 253.54.1 de la Loi sur la fiscalité
municipale, tel qu'ils se lisent, le (indiquer ici la date qui précède celle de
la sanction de la présente loi) continuent de s'appliquer aux fins de tout rôle
d'évaluation foncière en vigueur au plus tard le 1er janvier 2024.
Donc, ici, on vient rendre la sanction de
la date pour tous les articles que nous avons adoptés précédemment. C'est bien
ça, maître? J'allais dire Nadeau-Labrecque.
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Labrecque, alors allez-y.
Mme Laforest : On vient de
permettre l'entrée en vigueur progressive de toutes les mesures qu'on a
adoptées.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Oui,
oui. Merci, M. le Président. Oui, c'est ça.
Mme Laforest : C'est bon.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Oui. Est-ce que c'est clair pour tout le monde? Ça va? Parfait. Alors,
est-ce que l'article 57 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 30. Oui, question, député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci.
Bien, hier, on s'était parlé, là, sur la question des coefficients.
Le Président (M. Schneeberger) : Comment?
M. Grandmont : Hier, on avait
parlé de la question des coefficients.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
M. Grandmont : Je l'avais...
j'avais eu... J'avais discuté, j'avais amené un certain point, un certain
nombre de questions hier par rapport à cet enjeu-là. On m'avait dit, là... Mme
la ministre m'avait dit, là, qu'on pourrait en reparler après
l'article 57. Donc, j'imagine que c'est le bon moment d'en parler, si Mme
la ministre est bien d'accord?
Mme Laforest : Oui, moi, je
peux en parler très, très bien. Puis, écoutez, cette disposition-là a été
étudiée. Puis il faut comprendre aussi que, quand on change des coefficients
dans les municipalités, qu'est-ce qui arrive aussi, bien, au niveau des
entreprises, des commerces, évidemment, il y a... il y a quand même normalement
un bon impact. Puis, dans les municipalités aussi, notre vision était de dire,
parce que, souvent puis généralement, mais je ne nomme pas de municipalité, on
n'ose pas, si je peux dire, hausser les taxes résidentielles, mais on va, si je
peux dire, plus impacter nos entreprises ou les commerces. Donc, c'est sûr que
quand on a eu la question par rapport aux efficients, puis j'ai bien entendu
certaines demandes, pas toutes les villes, parce qu'il y en a déjà qui sont
quand même très, très élevés, bien, c'est certain qu'après une pandémie de deux
ans, il y a plusieurs entreprises qui sont en difficulté ou qui ont connu des
difficultés. Donc, si on vient en plus hausser les... le coefficient de chacune
des municipalités, bien, les commerces, encore une fois, les entreprises
risquent d'être impactées. Donc, le moment qu'on vient justement de sortir de
la pandémie n'est pas approprié pour augmenter les coefficients dans les
municipalités, qui sont présentés aujourd'hui. Par contre, avec toutes les
possibilités qu'on donne, les taxes par secteur, les taux par secteur, les taxes
par sous-catégorie, là, à ce moment-là, les municipalités, on leur donne
beaucoup plus de pouvoir pour hausser les taxes du côté résidentiel.
Par contre, ce qui est important, parce
que votre question est excellente, c'est sûr que dans la signature de l'entente
de partenariat, le pacte fiscal, on a quand même... on a fait une promesse de
revoir, au niveau de la fiscalité, comme vous en parliez, là, de faire un
travail, puis vraiment plus, si je peux dire... Parce que là, on vient juste de
sortir de la pandémie, ça fait que pour les impacts au niveau des commerces,
des entreprises, il faut être très, très prudents. Maintenant, la prochaine
année, oui, on va s'asseoir avec l'UMQ, la FQM, pour voir est-ce qu'on doit
retravailler les coefficients, mais pour l'instant, si on change les
coefficients, il y a un risque pour plusieurs entreprises.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça, député de Taschereau?
M. Grandmont : Juste un
moment, s'il vous plaît.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Des voix : ...
Le Président
(M. Schneeberger) : ...Oui, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci. Je
voudrais peut-être partager une certaine inquiétude par rapport aux
coefficients. Je comprends l'enjeu que vivent les municipalités la proportion
entre résidentiel, et commercial, et industriel. Et on l'a vu, Gatineau l'a
bien exprimé, là, qu'il y avait même une diminution pour eux, par exemple, pour
l'industriel, etc. Pas l'industriel, l'institutionnel versus une forte
augmentation pour le résidentiel.
Par contre, pour ce qui est du commercial,
il y a un enjeu que... qui a souvent été soulevé par les plus petits
commerçants notamment. Dans... À Montréal, il y a eu souvent des articles
là-dessus. Moi, je l'avais vu à Laval aussi, j'avais été interpellé par des...
des petits commerçants, que le fardeau fiscal était gigantesque et pour une
propriété similaire en valeur. En valeur, là, tu sais, un 400 000 $ à
l'époque en résidentiel, puis le... le même propriétaire était propriétaire
d'une... d'un commerce dans le vieux Sainte-Rose d'aussi 400 000 $,
une maison patrimoniale. C'était vraiment, là, c'était peut- être... Je n'ai
pas le chiffre, là, exact, mais c'était presque du sept fois, mettons, la... tu
sais, la taxe résidentielle. C'était énorme.
• (12 heures) •
Et puis là on a des coefficients qui sont
établis, puis ça disait... J'ai été surprise quand j'ai lu la loi ici que je
pense que pour la ville de Laval, c'est 4,8. C'est supposé d'être maximum 4,8.
Montréal, je pense, c'est 2,5, mais dans les faits, c'est beaucoup plus que ça,
là. Ils ont une stratégie de rattrapage, de mémoire, là, pour ramener un peu...
un peu plus... plus serré parce qu'à Montréal c'était... c'était rendu vraiment
très élevé.
Et donc, malgré que, dans la loi, c'est
écrit 4,8, sur le terrain, certains individus vivent un coefficient beaucoup
plus grand que ça. Et à un moment donné, bien, il y a des commerçants, puis on
l'a vu avec la pandémie, qui étaient jusque là avec des diminutions de revenus.
Là, ils ont des hausses de toutes sortes de... C'est la main-d'œuvre qui coûte
plus cher, etc. Puis là les... les taxes. Puis je l'ai mentionné, mais c'est
une stratégie. Les villes ont eu tendance dans le passé, puis je le dis de façon
générale, à tenir les taxes résidentielles plus basses en augmentant les taxes
industrielles et commerciales. Mais il y a une limite à un moment donné,
particulièrement dans le commercial.
J'ai parlé, tu sais, du fait
qu'aujourd'hui on a de la concurrence de groupes comme Amazon qui ne paient pas
de taxe sur notre, tu sais, sur certaines... le territoire des villes. Puis là
on... il y a des commerçants qui sont étouffés. Puis on veut faire... on veut
en... on veut faire en sorte que nos coeurs villageois se revigorent. Donc, il
y a un enjeu. C'est risqué d'aller jouer là-dedans. Puis je pense que ça prend
beaucoup de réflexion parce que, dans certains cas, c'est... Malgré ce qu'on a
dans les coefficients qui sont dans la loi, il y a une disparité énorme. Puis,
tu sais, on parle de 4,8. 4,8 ça veut dire que c'est quatre fois. Puis on peut
aller jusqu'à 4,8 fois plus de taxes pour du commercial que pour du
résidentiel. C'est quand même énorme, là.
C'est les... C'est... Souvent même ils ont
moins de services en plus, les commerçants, je le souligne parce que souvent
ils paient pour la collecte des matières résiduelles séparément, et ils ont une
surtaxe pour l'eau, ils ont des compteurs pour l'eau, ce que les citoyens n'ont
pas, etc. Donc, il y a comme un fardeau qui est en plus, qui est
supplémentaire, puis ils ont moins de services. Tu sais, ce n'est pas les
commerçants qui utilisent les bibliothèques, ce n'est pas les commerçants qui
utilisent les parcs, etc. Donc, je voulais faire ce bémol-là. Parce que je comprends
l'enjeu des villes qui essaient de naviguer à travers ça, mais il y a aussi un
enjeu qu'après ça, ça... on peut casser un équilibre, faire en sorte que nos
commerçants, bien, ils se meurent malheureusement.
Le Président
(M. Schneeberger) : Peut-être j'apporterais une précision. Quand
on parle de commerçants, je pense que vous parlez surtout des commerçants
qui... qui peuplent nos centres-villes, là, et non les magasins à grande
surface qui sont une tout autre... une très grande différence, là.
Mme Dufour : Oui, tout à
fait, là, puis qui ont pignon sur rue, là. C'est ça, ceux qui ont pignon sur
rue, là.
Une voix : Ah! Excusez.
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui. Comment?
Une voix : Ah! rien. C'est
beau!
Mme Dufour : Je parlais
vraiment des commerçants qui ont pignon sur rue, là, ceux qui amènent un
dynamisme dans nos villes. Évidemment, je ne parlais pas de ceux qui sont en
Chine, là, puis qui produisent des choses en Chine, puis qui les envoient par
la poste chez nous, c'est évident.
Une voix : ...je comprends
que ça vous intéresse beaucoup, là.
Le Président
(M. Schneeberger) : Bon. Alors, voilà. M. le député de
Taschereau.
M. Grandmont : Oui,
merci beaucoup, M. le Président. Donc, j'ai déposé un amendement puis il est
envoyé au Greffier. On pourra en discuter puisqu'il est directement sur cet
enjeu-là.
Le Président
(M. Schneeberger) : Vous déposez un amendement. Parfait...
12 h (version non révisée)
Le Président (M. Schneeberger) : ...alors,
est-ce qu'il est au Greffier...
M. Grandmont : Il doit être
sur le point d'arriver là. Il a été envoyé.
Le Président (M. Schneeberger) : Mais
est-ce que l'amendement déposé... avec l'article? Parce que là on a une
discussion large...
M. Grandmont : ...non, non,
je sais, je sais... M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : ...j'aimerais
revenir à l'article 30, parce que l'article 30 n'a pas été lu.
M. Grandmont : ...28.1, mais
on en discute maintenant.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
O.K. Parfait. Alors, juste... Là, vous voulez déposer un amendement
présentement?
M. Grandmont : Oui, oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
M. Grandmont : Bien, un
nouvel article, en fait. Une proposition de nouvel article.
Le Président (M. Schneeberger) : Un
nouvel article. Parfait. Alors, à ce moment-là, on va suspendre le temps...
parce que là le secrétaire ne l'a pas.
(Suspension de la séance à 12 h 05)
(Reprise à 12 h 11)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux. Alors, députée de Taschereau a un amendement qui
introduit un article de 57.1. Alors, député de Taschereau, je vous laisse la
parole.
M. Grandmont : Merci. Alors,
je vais d'abord lire mon article, puis après ça, je vais pouvoir l'expliquer
également. Donc, l'amendement qu'on propose, là, introduit un nouvel article à
57.1 : Le projet de loi est modifié par l'ajout, après l'article 57
du projet de loi, de l'article suivant : 57.1. Retirer, au troisième
alinéa de l'article 244.40 de la Loi, après «une municipalité», les mots
visés au paragraphe un du deuxième alinéa. Donc, l'article se lirait comme
suit : Article 244.40 tel qu'amendé se lirait :
«244.40. Le coefficient applicable est de
4.1 dans le cas d'une municipalité dont la population est inférieure à
5000 habitants et dont le territoire n'est pas compris dans une
agglomération prévue au titre deux de la loi sur l'exercice de certaines
compétences municipales dans certaines agglomérations, dont la population totale
est supérieure à 5000 habitants et de 4.4 dans les autres cas. Toutefois,
dans le cas d'une municipalité mentionnée ou visée au présent alinéa, le
coefficient applicable est celui que mentionne l'un ou l'autre des paragraphes
suivants :
«1 : dans le cas de toute
municipalité dans le territoire, y compris dans l'agglomération de Montréal
prévue à l'article quatre de la Loi sur l'exercice de certaines compétences
municipales et dans certaines agglomérations, 2.75;
«2 : dans le cas de la ville de Laval,
4.8;
«3 : dans le cas de toute
municipalité dont le territoire est compris dans l'agglomération de Longueuil,
prévu à l'article six de la Loi sur l'exercice de certaines compétences
municipales et dans certaines agglomérations, 4.8;
«4 : dans le cas de la Ville de
Gatineau 4.8;
«5 : dans le cas de toute
municipalité dont le territoire est compris dans l'agglomération de Québec,
prévu à l'article cinq de la Loi sur l'exercice de certaines compétences
municipales et dans certaines agglomérations, 4.8;
«6 : dans le cas de la Ville de
Sherbrooke, 4.45;
«7 : dans le cas de la Ville de
Trois-Rivières 4.45;
«8 : dans le cas de la Ville de
Lévis 4,45;
«9 : dans le cas de la Ville de
Saguenay, 4,45;
«10 : dans le cas de la Ville de
Terrebonne, 4,45;
«11 : dans le cas de toute
municipalité dont le territoire est compris dans la communauté maritime des
Îles-de-la-Madeleine, 4,8;
«Une municipalité, c'est là qu'on barrait
les mots, une municipalité peut, par règlement, déterminer un coefficient supérieur
à celui qui lui est applicable en vertu de ce paragraphe.»
Donc, essentiellement, c'est de donner la
possibilité aux municipalités d'identifier avec... avec un règlement un
coefficient qui serait supérieur à ce qui est actuellement autorisé, comme c'est
le cas actuellement, là, pour la ville de Montréal...
M. Grandmont : ...je vous
rappelle que dans le budget de... que l'UMQ nous avait dit que, pour leur
budget 2024, plusieurs municipalités ont atteint les plafonds prévus à
l'article 244.40 de la Loi sur la fiscalité municipale, si bien qu'elles se
retrouvent devant un dilemme, soit elles haussent de manière substantielle le
fardeau fiscal du secteur résidentiel dans le but de maintenir l'écart de taux
sous le plafond prévu à la loi, soit elles réduisent substantiellement le
fardeau fiscal du secteur non résidentiel, ce qui réduirait, évidemment,
significativement leurs revenus et mettraient leur budget dans une situation
précaire où des coupures importantes des services à la population devront être
effectuées.
Il s'agit de situations qui ne sont pas
souhaitables, évidemment, dans les deux cas. Le milieu municipal ne souhaite
pas être contraint d'imposer d'importantes hausses fiscales des citoyens et
citoyennes en raison d'ajustements aux valeurs des propriétés sur leur
territoire. Parce que c'est ça, l'enjeu, en fait, c'est la valeur des
résidences qui augmente plus rapidement. Le résidentiel a augmenté vraiment
plus rapidement que la valeur au rôle du commercial, et c'est là, l'enjeu le
plus important. Cependant, c'est ce qui risque d'arriver, nous rappelle l'UMQ,
si le statu quo est maintenu, ce qui réduira les revenus disponibles des
ménages alors que le contexte économique est difficile et qui... la crise
actuelle de l'accès à la propriété.
Donc, l'UMQ disait : «Les
coefficients prévus à l'article 244.40 de la Loi sur la fiscalité municipale
ont été ajustés à plusieurs reprises dans le passé.» En effet, la dernière
modification a eu lieu en 2007. J'ai entendu tantôt, alors qu'on était hors
d'ondes. Or, donc, on aurait peut-être des réponses à savoir comment les
modifications qu'on voyait, là, de façon plus rapprochée, ça se faisait en
moyenne aux deux ou trois ans. Alors, depuis 2017, il ne s'est rien passé.
Donc, qu'est-ce qui s'est passé? C'est peut-être une question qu'on pourra
discuter, mais qu'est-ce qui s'est passé avant 2017? Est-ce qu'on modifiait à
la hausse? Est-ce qu'on modifiait à la baisse? Puis à quels besoins ça
répondait aussi?
Donc, selon l'UMQ, pour terminer, il y
aurait lieu de procéder à un nouvel ajustement de ces coefficients qui
reflètent l'évolution des valeurs imposables au cours des dernières années.
Comme je le disais tantôt, si cette demande-là arrive, évidemment, c'est pour
éviter un choc fiscal résidentiel important. Puis on a eu différents groupes
qui sont venus nous montrer, puis on pourra confirmer du côté de la partie
gouvernementale ou des experts que vous avez, mais que les valeurs
résidentielles ont augmenté plus vite dans les dernières années que du côté du
commercial.
Évidemment, on voit que Montréal... Dans
le fond, la proposition d'amendement qu'on amène, en fait, vient donner les
mêmes droits à toutes les municipalités que Montréal a actuellement.
Évidemment, on espère aussi que, dans les guides que pourrait fournir le
ministère, bien, il y aurait cette... ces indications-là à l'effet de démontrer
les avantages et les inconvénients pour les villes d'agir dans ce sens-là, mais
aussi de s'assurer, à travers différents mécanismes, que l'on privilégie la
sauvegarde ou la préservation des petits commerces. Mon objectif, évidemment,
n'est pas de surtaxer les petits commerçants à travers une proposition comme
celle- là, mais de m'assurer que, finalement, les commerces de plus grande
amplitude, ceux qui ont des grands stationnements, ceux qui occupent beaucoup
d'espace, qui sont peut-être aussi dans une logique de proposition commerciale
qui s'apparente un peu moins à ce qu'on veut avoir aussi au Québec, là, mais
s'assurer de privilégier les petits commerces qui sont au cœur de nos noyaux
villageois, des commerces qui sont sur nos rues commerciales, bien, ceux-là, on
arrive à les préserver à travers tout ça. Donc, il faudra voir évidemment à le
préserver. Mais, encore une fois, je pense que c'est faire confiance aux
municipalités. C'est de l'autonomie municipale qu'on demande aussi à travers
ça, le respect de leur autonomie, leur donner la possibilité d'éviter à la fois
d'avoir un choc fiscal trop important sur les résidents et, en même temps,
aussi leur donner des possibilités qui leur permettront de résoudre cet
enjeu-là.
Évidemment, comme je le disais tantôt, les
coefficients n'ont pas été modifiés depuis 2017. Donc, c'est pour ça qu'on
propose, M. le Président, cet amendement-là, c'est pour être capable d'aider
les municipalités, d'aider les résidents qui habitent sur ces territoires-là,
puis y aller aussi dans une logique qui s'applique déjà à Montréal, mais de
faire confiance aux municipalités dans l'application de ces coefficients-là sur
leurs territoires. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour vos explications, député de Taschereau. Est-ce que nous avons des
commentaires suite au dépôt de l'amendement?
Mme Laforest : Oui. Alors...
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui, mais
alors, ce sera quand même assez court, parce que je vais y aller par un
exemple. À Québec, exemple, un immeuble qui vaut 1 million, si on allait, selon
votre proposition, aujourd'hui, qui paie 15 000 $ de taxes, pourrait
monter jusqu'à 75, 85, 95 000 $ de taxes. Alors, c'est sûr qu'en
faisant... En acceptant votre demande, votre amendement, ça veut dire que tous
les petits commerces seraient en faillite et tout le monde se dirigerait vers
les Costco de ce monde, les Walmart de ce monde, parce que ce serait impossible
pour des petits commerçants ou même des commerçants de vivre avec cette
proposition-là, d'enlever, d'enlever tous les plafonds. Puis, honnêtement, je
ne voudrais pas prendre les...
Mme Laforest : ...ma
collègue... mais ma collègue des Mille-Îles a vraiment bien dit les beaux
mots... les bons mots tantôt, puis il ne faudrait quasiment pas aller vers ça.
Il ne faut pas aller vers ça du tout, parce qu'en plus, après la pandémie, il y
a sept municipalités qui haussent au maximum. J'ai des municipalités, comme je
l'ai mentionné précédemment, Brossard, Boucherville, Saint-Bruno, Charlemagne,
Mascouche, Sainte-Thérèse et Saint-Jérôme sont au maximum au niveau de leur coefficient.
Puis il y a sept municipalités, mais il y en a 1139 au Québec. Donc, vous voyez
qu'il y a seulement sept municipalités qui sont au maximum, et le reste ne le
sont pas.
Puis là, il faut voir une chose aussi,
c'est qu'avec les possibilités qu'on a donné pour les taxes résidentielles, les
taxes par secteur, les taxes avec les sous-catégories, les municipalités vont
pouvoir aller chercher d'autres revenus. Parce que dans le passé, la
problématique, c'est que les municipalités taxent énormément le secteur
commercial. Donc là, en plus, on a la chance d'équilibrer avec ce qu'on a
adopté par secteur, par sous- catégorie. Maintenant, il ne faudrait pas
dire : Maintenant on enlève le plafond pour tout le... tout le secteur
commercial. Puis pour le reste, bien, je ne répéterai pas les propos de ma
collègue, mais elle avait entièrement de bons exemples et tout à fait raison.
• (12 h 20) •
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
député de Taschereau.
M. Grandmont : Bien, je
m'inscris en faux avec ce que Mme la ministre disait tout à l'heure, là, à
l'effet que ça tuerait le commerce local. On a... on donne déjà la possibilité
aux municipalités de créer des sous-catégories commerciales. Donc, il est tout
à fait possible de s'assurer qu'on a un équilibre qui se crée à l'intérieur des
municipalités. Les petits commerces sur les rues commerciales, les petits
commerces villageois peuvent faire partie d'une sous-catégorie très précise
dans laquelle on va venir les protéger. Donc cet argument là, pour moi, il ne
tient absolument pas la route. C'est faire peur au monde que de dire qu'on
tuerait les petits commerces parce que tout le monde se dirigerait vers le
Costco. On est en train de dire aux municipalités : On serait capable
justement de donner un plus grand impact pour être capable... Moi, ma mesure et
ce n'est pas pour taxer des commerces, là. La mesure que je propose, c'est pour
réduire le choc fiscal des citoyens et citoyennes.
Oui, il y a... il y a... il y a des
municipalités qui effectivement ont atteint leur maximum. Il y en a d'autres
qui l'atteindront éventuellement. À travers un mécanisme comme celui-là, on
fait payer à tout le monde le juste prix. Mais sur la préservation des petits
commerces, il est absolument faux... inexact de dire qu'on ne pourrait pas
ne... on ne pourrait pas protéger les petits commerciales... les petits
commerces avec justement cette... cette disposition que nous avons déjà dans la
loi, actuellement dans la Loi sur la fiscalité municipale, de créer des
sous-catégories pour du commercial.
Mme Laforest : Mais c'est la
première fois vraiment qu'on ne s'entend pas du tout, M. le Président, parce
que je ne suis pas d'accord. Disons que, dans mon expérience passée, j'en ai eu
des commerces, puis évidemment les municipalités, c'est déjà beaucoup ce que
les municipalités demandent aux commerçants. Puis en plus, après une pandémie
comme on a vécu, j'aurais vraiment un grand malaise de toucher aux coefficients
présentement. Mais malheureusement, on n'est pas sur la même longueur d'onde,
cher député. Alors, il faut quand même essayer d'être prudents pour nos
commerçants.
M. Grandmont : Peut-être une
question.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci beaucoup.
Une question pour Mme la ministre. On voit qu'actuellement la ville de Montréal
a une exception en fait dans la loi. Elle a un taux à 2,75, mais elle a la
possibilité de l'outrepasser en... par résolution. Donc, j'aimerais qu'elle
m'explique comment Montréal arrive à faire quelque chose que visiblement les
autres villes du Québec ne seraient pas capables de faire.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Est ce que
vous me demandez quand Montréal a eu cette possibilité?
M. Grandmont : Non, non, non.
Je demande en quoi... pourquoi Montréal a ce... Quel mécanisme la ville de
Montréal l'utilise pour être capable... En fait, pourquoi... Elle a ce
pouvoir-là actuellement. Donc, comment selon elle, elle arrive... puis le
commerce à Montréal, visiblement, fonctionne bien. Il y a plein de petits
commerces un peu partout sur le territoire. Il y a beaucoup...
Mme Laforest : Il y a
énormément de fermetures de commerces à Montréal, là.
M. Grandmont : Oui, c'est un
peu partout pareil aussi. Je veux dire...
Mme Laforest : Bien, c'est
pour ça que ce n'est pas le temps de toucher au coefficient du tout, du tout.
M. Grandmont : Mais en
quoi... en quoi Montréal arrive à faire quelque chose que les autres villes ne
soient pas capables de faire?
Mme Laforest : Bien, nous, ce
qu'on tient comme position, c'est vraiment que le moment n'est pas opportun. On
ne peut pas faire ça en 2023 suite à ce qu'on a vécu. Ça, c'est la première...
la première analyse qu'on a faite.
Maintenant, il faut voir qu'avec ce qu'on va
donner comme possibilités de sous-catégories et y aller par secteurs, ce qui
est tout à fait demandé par Montréal, avec en plus la possibilité de taxer les
terrains vacants, Montréal aura quand même beaucoup plus de montants qu'elle
avait dans le passé grâce aux mesures qu'on adopte avec les articles dans le p.
l. 39.
M. Grandmont : Ce n'est pas
ce que la ville de...
Le Président (M. Schneeberger) : ...de
Mille-Îles voulait aussi intervenir.
Mme Dufour : Merci. Merci, M.
le Président. J'ai entendu le député de Taschereau dire que ce n'était pas une
mesure qui allait augmenter la proportion...
Mme Dufour : ...n'allait pas
augmenter les commerçants, que c'était pour protéger et... et... et atténuer
les hausses dans le résidentiel. Mais la taxation municipale, M. le Président,
ce sont des vases communicants. Le budget municipal est adopté, on établit
combien on a besoin de revenus pour arriver et ces revenus-là sont répartis à
travers la taxation notamment, il a quelques autres éléments, mais
majoritairement la taxation. Quand on a un coefficient de 4.5 4.8, peu importe,
puis qu'on était... on va au maximum, comme municipalité, ça veut dire qu'on
établit que le taux de taxation au 100 $ d'évaluation peut aller jusqu'à
4.2, 4.5 fois plus élevé que le résidentiel. Donc, automatiquement, si on
veut diminuer ou atténuer la hausse du résidentiel, parce qu'il y a des... il y
aurait eu des hausses davantage... et je le comprends, là, que c'est vrai qu'il
y a eu des hausses plus fortes au résidentiel, mais nécessairement, si on
baisse le taux pour atténuer et qu'on limite la hausse de taxe plus que pour
les commerçants... Mais c'est nécessairement les commerçants puis l'industriel
qui vont avoir la facture, ce n'est pas... On ne peut pas avoir les deux, là,
c'est... c'est des vases communicants.
Et je vous donnerais un exemple, un autre
exemple des Îles-de-la-Madeleine. Moi, ça m'avait impacté l'an passé. J'avais
suivi beaucoup les hausses de taxes partout au Québec et, les
Îles-de-Madeleine, ça m'avait vraiment jeté à terre. Et je vais vous lire le
titre, ça, cette Augmentation «brutale» des taxes : «Ils vont nous jeter à
terre», déplorent les commerçants des Îles-de-la-Madeleine. Ça, c'était en
avril 2023, c'est récent. «Les gens d'affaires des Îles-de-la-Madeleine se
mobilisent contre la hausse faramineuse de leur compte de taxes municipales,
dont certains ont plus que doublé par rapport à l'an dernier.» Ils avaient
annoncé... Là, je me souviens, c'était des 30 % d'augmentation pour les
commerces, 45 % pour les industries. Mais, comme ça se répartit dans le
groupe, de... tu sais, quand on dit «30 %», c'est pour un groupe, ça veut
dire qu'il y en a que ça baisse, disons, ou que ça augmente moins, mais il y en
a d'autres, ça augmente beaucoup plus. Et là il y avait des cas ici, là, ils
nous faisaient part, là : «La facture municipale est de 50 000, voire
85 000 supérieure à celle de l'an dernier.» Il y avait un atelier qui
parlait... Et donc, évidemment, ça se reflète, après ça, dans le coût de tous
les services, par exemple les chambres que les gens louaient, le restaurant,
etc.
Donc, on ne peut pas prétendre que
d'augmenter le coefficient n'aura pas d'impact, c'est sûr que ça l'a un impact.
Et, les Îles-de-la-Madeleine, je ferais soulever, là, qu'ils sont à 4.8 dans la
loi. Donc là, ce que le député propose, c'est de faire sauter, dans le fond, ce
4.8-là et de laisser les villes déterminer le coefficient qui leur
conviendrait. Mais ça reste qu'on se rappellera que ceux qui votent, ce sont
souvent les résidents, on tendance... on peut avoir tendance, comme élu
municipal, à justement atténuer, mais, au bout du compte, ce sont les
commerçants qui paient, qui votent peut-être moins mais qui paient, tu sais, et
ça fait partie du dynamisme.
Moi, j'aimerais savoir si le député de
Taschereau a regardé la proposition de la COMAQ, la Corporation des... je ne
veux pas les débaptiser, là, la Corporation des officiers municipaux agréés du
Québec, qui a déposé un rapport. Et eux, ils ne nous recommandaient pas de
faire... d'enlever tous ces plafonds-là de coefficients, mais plutôt de les
indexer d'un facteur de 0.6. Je ne dis pas que je suis d'accord avec la proposition,
je ne l'ai pas analysée. En toute franchise, je n'ai pas fait de simulation ou
quoi que ce soit, mais je voudrais savoir si le député a regardé cette
option-là.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci.
Bien, effectivement, ça faisait partie des avenues qu'on avait regardées aussi,
là, sur la COMAQ. C'est ça, COMAQ, hein? Oui, c'est ça, «agréées du Québec».
Oui, effectivement, c'est une autre option qui peut être intéressante. Mais là
on est en train d'en discuter. Et évidemment, et s'il y a de l'ouverture, là,
pour aller davantage vers cette option-là, moi, ça peut bien m'aller, là. Moi,
je...mon objectif étant ici de proposer un amendement dans le but d'avoir cette
discussion-là. Parce qu'on est tous d'accord que les valeurs résidentielles ont
augmenté plus... de façon plus importante que le commercial. La députée de
Mille-Îles l'a rappelé aussi, elle est bien d'accord avec moi là-dessus.
Donc, comment on fait pour s'assurer d'éviter
ce choc fiscal là? Moi, quand je repense à l'exemple très éloquent qui nous a
été fait, qui nous était donné par la ministre... pas la ministre, la mairesse
de Gatineau, ça m'inquiète de voir que le résidentiel se retrouve avec
finalement une facture beaucoup plus importante aussi. Aussi, bien, j'aimerais
rappeler, moi, la... ça ne faisait pas partie de...
M. Grandmont : ...mais la
FQM, dans son intervention, la FQM avait dit... nous avait... nous avait
rappelé un cas, là, qui se passait à Varennes, si ma mémoire est bonne, oui, où
ils disaient qu'une entreprise avait vu son compte de taxes diminuer de
30 % en 10 ans alors qu'elle avait investi 20 millions dans ses
installations. Bien, c'est le genre d'aberration qu'on veut éviter aussi. C'est
le genre d'aberration qu'on peut éviter.
Donc, moi, je pense qu'en ayant une
confiance en les élus, une confiance en les élus municipaux, un respect envers
leur autonomie, en leur donnant la possibilité de, par résolution, adopter des
coefficients qui soient plus importants, conjugués avec l'idée qu'on a des
sous-catégories après qui peuvent venir cibler ponctuellement des types de
secteurs dans lesquels on a certains types de commerces et, dans d'autres,
d'autres types de commerces, on est capable d'arriver à une fiscalité qui soit
justement plus juste, plus équitable, qui soit aussi adaptée à la réalité de
chacun de ces commerces-là.
Évidemment, on ne veut pas perdre... On ne
veut pas perdre nos commerces. Montréal, ce n'est pas son... Elle a cette
possibilité-là, évidemment, de, par règlement, avoir des coefficients qui sont
différents, supérieurs à ce qui est identifié au départ dans la loi. Elle
souhaite par tous les moyens maintenir les commerces sur son... sur son
territoire. Il me semble que ça... c'est... Il me semble que c'est une façon de
s'assurer, finalement, de... d'une bonne gestion, en fait, là, de l'assiette
fiscale à l'échelle municipale.
• (12 h 30) •
Ce que je peux faire, peut-être... Non,
j'arrêterais là pour l'instant, mais il me semble que c'est un... En fait, non,
je vais le dire. En fait, si... Tu sais, je sens quand même la fermeture assez
grande, là, de la ministre de ce côté-là. Moi, ce que je recherche, là, c'est
une façon d'éviter un choc fiscal pour les résidents. Je cherche une façon
d'avoir aussi une possibilité de diversifier, dans le fond, les mécanismes qui
sont offerts aux municipalités en respect de leur autonomie, pour être capable
justement de bien identifier, là, où est-ce qu'on taxe davantage certains types
de commerces plutôt que d'autres, préserver les petits, les rues commerciales,
les coeurs villageois.
Moi, si... si, là, je pouvais obtenir un
engagement de la ministre à ce qu'on puisse en reparler de ça prochainement, je
serais bien intéressé à l'avoir, quitte à éventuellement, peut-être, retirer
mon amendement, mais j'aimerais ça qu'on puisse reparler de cette question-là,
notamment au cœur du chantier qu'on qu'on aura sur... qu'on mettra sur pied,
éventuellement, mais j'aimerais vraiment ça.
On en a parlé déjà, là, l'idée d'aller...
d'avoir un chantier pour discuter de la fiscalité et revoir en profondeur
les... le fonctionnement de base de cette fiscalité municipale, d'avoir un
observatoire qui viendrait aussi alimenter, nous permettre aussi collectivement
de nous alimenter avec l'aide des chercheurs et des chercheuses des milieux
universitaires. Et je serais intéressé à entendre la ministre là-dessus, sur
cette idée, là, de reprendre cette conversation-là, peut-être dans un futur
chantier alimenté par un observatoire.
Mme Laforest : Oui.
Alors...
Le Président
(M. Schneeberger) : Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien,
c'est sûr qu'il n'y a aucun problème parce que, dans l'entente de partenariat,
dans le pacte fiscal, c'est... il y a une entente pour revoir... pour avoir un
chantier au niveau de la fiscalité municipale, pour revoir des situations qu'on
ne peut pas présentement ajouter dans le projet de loi. Donc, oui, il y a
beaucoup d'ouverture, puis c'est suite à la signature de l'entente de
partenariat qui se fera le 13 décembre. Alors, oui, il y a beaucoup
d'ouverture.
Puis moi, pendant ce temps-là, par
exemple, je vous invite à regarder dans les centres-villes, là, que ce soit
même à Saint-Tite, à Montréal, combien de locaux sont vides, combien de
propositions sont discutées pour faire du logement avec les immeubles
commerciaux, parce que nos commerces sont fermés. Les restaurateurs, il y en a
plusieurs qui ont fermé durant la pandémie. Donc, c'est pour ça qu'il faut
vraiment être prudent à ce moment-ci, mais, oui, il y a beaucoup d'ouverture
après l'entente de partenariat.
Le Président
(M. Schneeberger) : Merci, Mme la... Député de Taschereau.
M. Grandmont : Merci.
Donc, j'entends bien, là, que Mme la ministre, là, se montre ouverte à ce qu'on
ait des nouvelles discussions à travers un chantier qui suivra, là, la
signature du pacte ou de plan de partenariat, je ne me souviens plus du nom...
Une voix : ...
M. Grandmont : ...du
nouveau pacte fiscal, on va l'appeler comme ça, à défaut de se souvenir du nom
exact, et de discuter de la possibilité d'avoir un observatoire aussi. Donc, en
ce sens-là, donc, je suis très content de cette ouverture-là. Donc, en ce
sens-là, moi, je vais retirer mon amendement, M. le Président.
Le Président
(M. Schneeberger) : Ah! Excusez-moi, qu'est-ce que vous avez dit?
M. Grandmont : Je
retirerais mon amendement.
Le Président
(M. Schneeberger) : Présentement?
M. Grandmont : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) :
Vous voulez retirer l'amendement? Parfait. Alors, s'il y a un consentement,
on retire l'amendement. Alors, à ce moment-là... Oui, députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Je
voudrais juste partager une information. Et je remercie le collègue, là, de
laisser la chance, dans le fond, aux négociations avec les villes à ce sujet
là. Mais je dirais juste, pour l'information du collègue et de tout le monde,
parce que j'avais posé, hors d'onde, une question. J'avais demandé c'était quoi
les taux qu'il y avait précédemment. On sait que ça a augmenté en 2017, la
dernière fois, que plusieurs villes sont à 4,45 actuellement de coefficient...
12 h 30 (version non révisée)
Mme Dufour : ...mais je me
demandais ça partait d'où. En 2015? Avant ça? Et on était passé quand même à
une hausse de 3,7 % à 4,45 %, alors que, dans les années antérieures,
c'était des petites hausses. Alors, en 2017, là, il y a eu une hausse quand
même assez substantielle, là. Ça, c'était Laval, Québec, puis les autres
villes, Trois-Rivières, Saguenay, Lévis étaient passées de 3,4 % à 4,45 %,
donc un facteur de 1 % en 2017. Donc, ça avait quand même augmenté
substantiellement, et ça peut expliquer pourquoi c'était... ça n'avait pas eu
besoin d'être revu à ce jour. Je voulais juste partager l'information, parce
que, normalement, ça augmentait de 0,1 %, 0,2 % à... tu sais, quand c'était
revu, mais là ça a augmenté de 1 %, donc c'est quand même énorme, là. Je
voulais juste le souligner. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
à ce moment-là, vu que l'amendement 57.1 est retiré, nous allons continuer
nos échanges. Alors, Mme la ministre, nous en étions à l'article 30.
Mme Laforest : L'article 30 :
L'article 244.49 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «double» par «quadruple».
L'article 30 du projet de loi
modifierait l'article 244.49 de la Loi sur la fiscalité municipale afin de
permettre aux municipalités locales qui fixent une variété de taux de taxe
foncière générale d'augmenter le taux particulier de la catégorie des terrains
vagues desservis par les réseaux d'aqueduc et d'égout.
En vertu des dispositions actuelles, le
taux de cette catégorie doit être égal ou supérieur au taux de base. Il ne peut
cependant excéder le taux... le double de ce taux. La modification proposée
porterait ce maximum au quadruple du taux de base.
Alors, voilà, l'article 244.49, le
taux particulier à la catégorie des terrains vagues desservis doit être égal ou
supérieur au taux de base. Il ne peut excéder le quadruple.
Donc, on vient ajouter quadruple de ce
dernier au lieu du double. Ici, on vient augmenter le taux de taxe maximales
qui sont applicables aux terrains vagues desservis pour accélérer les projets
en habitation dans les municipalités. Alors, ça, c'était demandé par plusieurs
villes comme Montréal et Laval. Voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : ...beaucoup
pour les explications. Est-ce qu'il y a des commentaires, questions sur l'article?
Député de Taschereau.
M. Grandmont : Merci
beaucoup. Donc, on traite actuellement, là, des terrains vagues qui sont
desservis par les services municipaux. On s'entend que c'était... c'est de
faire passer de 2 % le niveau de taxation à 4 %. Donc, c'est bien ça,
on est là-dessus. Il y avait la FQM, à ma connaissance, qui était venue
demander... Non, pardon?
Mme Laforest : Vous avez dit
fois deux.
M. Grandmont : C'est fois
deux?
Mme Laforest : O.K., mais ce
n'est pas 2 %.
M. Grandmont : C'est fois
deux.
Mme Laforest : Oui.
M. Grandmont : Oui, doubler,
le faire passer de 2 à 4.
Mme Laforest : De 2 à 4.
M. Grandmont : C'est ça?
Mme Laforest : Quadruple.
M. Grandmont : Ah, O.K., j'ai
dit «quadruple».
Mme Laforest : Oui, c'est ça.
M. Grandmont : D'accord. Ça
va être beau à 10 h 30 ce soir. Donc, c'est ça, en fait, la FQM qui
était venue nous voir pour dire : Bien, écoutez, est-ce qu'on peut élargir
ça à si... s'il y a des terrains qui ne sont pas desservis, qui seraient déjà
identifiés dans un périmètre où on veut développer? Mais on comprend que la
réalité, en milieu rural, dans les municipalités notamment, bien, des terrains
qui peuvent être identifiés au schéma comme étant des terrains à développer,
on... donc, on vient déjà mettre un pied en dessus puis on dit : O.K., ce
terrain-là, il est intéressant mais ne serait pas desservi. Comment on fait
pour trouver un mécanisme pour être capable d'offrir le même genre d'incitatifs
au développement dans les petites municipalités?
Puis ce n'est pas mal que la ministre ait
rappelé que cette demande-là avait été demandée par Montréal et la Ville de
Laval, mais, dans les petites municipalités, il y a aussi cet intérêt-là à
développer certains terrains, et, malheureusement, bien, on offre un incitatif
aux grandes municipalités, peut-être plus évident que pour les petites municipalités
où la notion de terrains desservis est moins... moins claire, moins évidente
tout le temps à atteindre, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui, on le
fait... Vous devancez le projet de loi parce que ça, on va l'ajouter à l'article 5,
dans l'octroi des pouvoirs d'imposer une taxe foncière sur les logements
vacants. Il y a un article 5 et le 9, on parle des terrains non desservis.
Sauf que, pour taxer les terrains non... non desservis, il faut avoir notre
formule de calcul pour les terrains desservis. Ça fait que là on fait la mesure
pour ceux qui sont desservis par la municipalité. On va y arriver à l'article 5
par la suite. On va...
M. Grandmont : Donc, le
mécanisme, en fait, va... va permettre quoi exactement?
Mme Laforest : Va s'appliquer
aux non desservis.
M. Grandmont : Va s'appliquer
aux non desservis aussi. Donc, on va obtenir le même résultat, c'est-à-dire
être capable de faire passer de... d'un taux de taxation de 2 % à 4 %
pour des terrains non desservis.
Mme Laforest : Tout à fait.
Oui.
M. Grandmont : Est ce que ça
va principalement cibler les... Est-ce que ça va être applicable sur l'ensemble
du Québec, cette mesure-là qui va être...
Mme Laforest : L'ensemble du
Québec.
M. Grandmont : O.K. Parfait.
Ça fait qu'on va pouvoir s'en reparler un petit peu plus tard, article 5...
M. Grandmont : ...ah! bien, ça
s'en vient bientôt en plus.
Mme Laforest : On est... On
arrive.
M. Grandmont : On arrive là.
Parfait. Je vais pratiquer ma patience. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors... Oui, députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, est-ce que ce passage du double... du double au quadruple...
comme vous avez dit, c'est pour accélérer le développement, donc ça devient une
taxe qui incite à développer, mais est-ce que c'est... c'est valide peu importe
le type de zonage?
Mme Laforest : Ah! non, non,
là, il faut faire attention, là. Les terrains agricoles, on ne peut pas, là...
on respecte la loi quand même, là.
Mme Caron : Pour l'agricole,
mais est-ce que c'est... c'est valide autant pour le résidentiel que pour le
commercial? Par exemple, j'ai...
Mme Laforest : Oui.
Mme Caron : O.K. Parce que
j'ai... j'ai... j'ai en tête un secteur où il y a... il y a des immeubles
commerciaux, en terrains commerciaux, où on ne développe pas parce qu'on attend
autre chose. Donc, ce serait... ce serait applicable à eux, quoi que, dans le
commercial, ce n'est pas... ce n'est pas le logement nécessairement qui va...
parce qu'on veut inciter la croissance de...
Mme Laforest : Il faut le
faire aussi...
Mme Caron : ...la
construction de logements.
Mme Laforest : Oui. Pour les
terrains commerciaux aussi parce que les projets en habitation, souvent c'est
sur des terrains commerciaux. Ça fait qu'on touche aux deux.
Mme Caron : O.K. Merci.
• (12 h 40) •
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Députée de Mille-Îles, oui, vous avez une question?
Mme Dufour : Oui, en fait,
je... en fait, je voulais soulever un élément que j'ai soulevé lors des consultations
particulières, qui est quand même un enjeu, c'est que parfois les... en fait,
il... il est quand même assez fréquent que les terrains vagues desservis non
développés ne soient pas développés pas par la... le propriétaire, par la
volonté du propriétaire, mais pour toutes sortes de raisons qui fait en sorte
que le projet ne puisse pas avancer, il peut ne pas avoir le permis, il peut y
avoir des fois la capacité, même s'il est desservi, il peut recevoir un avis
comme quoi il y a... il n'y a pas de capacité de rajouter dans le réseau
devant... qui passe devant.
Donc, il y a quand même un élément de
risque ici que je soulève, de poursuite, parce que, tu sais, on...
actuellement, au double... Moi, je me souviens que des groupes... des
promoteurs étaient venus nous voir au conseil municipal lorsque j'étais à la
ville de Laval et ils nous avaient soulevé : Mais c'est un peu injuste
parce qu'on aimerait bien le développer, mais on ne peut pas le développer. Et
c'est la même chose pour la demande des terrains vagues non desservis. C'est
encore plus le cas dans ce cas-là que, s'il n'y a pas de développement, c'est
parce que la ville ne les dessert pas généralement.
Et donc... Et donc là de le faire sur les
terrains vagues non desservis, moi, je ne serais vraiment pas favorable à ça,
de un parce qu'il y aurait une iniquité énorme avec le fait, tu sais, que c'est
une surtaxe qui est... qui est mise, en fait, de quelque chose qui n'est pas de
notre volonté, de un. Et, pour ce qui est des terrains vagues desservis, bien,
comme je disais, lorsqu'il y a des contraintes qui font en sorte que...
Excusez-moi, j'ai perdu mon petit ruban. Lorsqu'il y a des contraintes qui font
en sorte qu'on... qu'on est propriétaire, mais on ne peut pas développer le
terrain, bien, à ce moment-là, tu sais, il y a un risque, là. Tu sais, on... Au
double, là, les gens venaient... venaient... je vais le dire de même, venaient
chialer au conseil municipal, mais ils avalaient la pilule, là. Mais, quand on
va tomber au quadruple, là, il y en a peut-être qui vont... qui vont
dire : Bon, là, c'est assez, ça fait 20 ans que je paie la taxe, la
surtaxe, je vais poursuivre la ville. Il y a un risque. Je veux le soulever.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que Mme la ministre souhaitait intervenir?
Mme Laforest : Oui. Je
comprends... Je comprends l'inquiétude de ma collègue. Maintenant, toutes les
municipalités demandent cette mesure parce qu'on n'a pas le choix présentement
de... d'appliquer des mesures plus sérieuses pour inciter au développement.
Une voix : ...
Mme Laforest : Non, j'ai
juste... j'ai mentionné que je comprends votre inquiétude, mais, en même temps,
c'est demandé par toutes les municipalités, parce que les municipalités voient
les terrains qui sont disponibles, desservis ou non, qui pourraient avoir des
développements en habitation, des projets, et qu'il ne se passe rien,
évidemment. Donc, c'est une mesure pour inciter au développement immobilier.
Vous avez raison, mais honnêtement je pense que c'est une mesure importante à
appliquer, puis ça va inciter aux projets en habitation. Je comprends.
Le Président (M. Schneeberger) : Député...
J'avais le député de Taschereau qui souhaitait... qui avait levé la main avant.
Ça fait qu'on...
Mme Dufour : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Juste pour ne
pas perdre le fil. Juste... La ministre vient de dire : desservis ou non.
Mais là on ne fait... on n'introduit pas ici de taxe sur les terrains non
desservis, là, c'est seulement sur les terrains desservis, là?
Mme Laforest : Là,
présentement, oui.
Mme Dufour : Oui, oui, c'est
ça. Mais... O.K. Je ne sais pas s'il y a un amendement qui va venir plus loin,
mais, de mémoire, il n'y avait pas ça dans le projet de loi, là, les... rien
sur les...
Mme Dufour : ...rien sur les
terrains non desservis.
Mme Laforest : Mais c'est
l'article 5, qu'on parlait.
Mme Dufour : L'article 5?
Ah! O.K. Bien, j'aurai mes commentaires rendue là, d'abord. Excusez-moi, je
l'avais manqué.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la députée de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci.
Bien, merci, on fait un peu le débat sur le 5 avant, là, d'y être rendu. Mais
je veux quand même réagir à quelque chose que ma collègue des Mille-Îles a dit,
tu sais. Oui, c'est, effectivement, je rejoins la ministre là-dessus, c'est
demandé par toutes les municipalités. Puis pour les petites municipalités, je
pense que c'est d'autant plus important de leur donner ce pouvoir-là parce
qu'elles n'ont pas les moyens nécessairement, actuellement, de desservir tous
les terrains qu'elles veulent... qu'elles veulent... qu'elles veulent voir se
développer aussi. Je pense que c'est leur donner l'opportunité d'envoyer un
signal important pour le développement de ces terrains-là, puis évidemment que
ces terrains-là vont finir par être desservis, là. Mais, considérant les
finances, là, le budget total d'une municipalité, là, commencer à tirer des
lignes d'eau, puis d'aqueduc partout sur le territoire qui sont... qui est non
occupé, non desservi, et non... non développé actuellement en prévision de ça,
c'est leur demander un effort budgétaire qui est extrêmement important et qui
peut être difficile à mettre en place, là.
Moi, je m'inscris en faux par rapport à ce
que ma collègue des Mille-Îles a dit. Je pense qu'il faut justement donner ce
pouvoir-là aux municipalités. Ces terrains-là, nécessairement, si on construit
un garage, si on construit un entrepôt, si on construit éventuellement... ou du
résidentiel, évidemment que la municipalité va les desservir par la suite, là.
Ça ne sera pas des fosses septiques, puis des puits artériens... artériels sur
ces terrains-là, là. Ça ne sera...
Mme Laforest : Bien, M. le
Président...
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : ...je veux
quand même donner l'information à mon collègue, parce que, dans l'entente de
partenariat, il y a une mesure également, vous allez voir, sur les
infrastructures en eau pour les terrains non desservis.
M. Grandmont : Bien, voilà.
Mme Laforest : Et il y a des
montants qui sont dans le pacte pour justement aider les municipalités qui vont
avoir des nouveaux projets en habitation pour connecter, se connecter aux
nouveaux projets.
M. Grandmont : Parfait.
Excellent. Encore mieux.
Mme Laforest : Oui, on l'a
prévu également.
Le Président (M. Schneeberger) : J'avais
la députée de La Pinière ou, en tout cas, je ne sais pas, là, toutes les deux.
Mme Laforest : Je pense que
c'est une information importante.
Mme Dufour : Bien, c'est
parce que j'ai été interpellée, j'aimerais juste que... bon, monsieur...
Le Président (M. Schneeberger) : Ah!
bien, allez-y, députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, j'attends
juste le micro. Merci. Non, je voulais juste répondre parce que je veux juste
que ça soit clair, là. Je n'ai pas dit que j'étais contre de l'augmenter au
quadruple, là. Je n'ai pas dit ça. Ce que j'ai dit, c'est : J'invite à la
prudence, il y a un risque de poursuites. C'est ça que j'ai dit. Je voulais
juste le soulever parce qu'il y a une réalité, je l'ai vue. J'ai vu énormément
de gens qui étaient prêts à développer mais qui ne pouvaient pas le faire à
cause de contraintes de toutes sortes. Et j'ai vu des gens venir au conseil
municipal dire : Je veux prolonger la rue. Faites-la, s'il vous plaît, je
suis prêt à développer. Il y en a. Mais c'est un fardeau de développer, c'est
un fardeau financier quand même important, et ça prend de la main-d'œuvre et,
etc. Donc, prolonger des réseaux, ça ne se fait pas de même. Ça prend des
années de préparation. Alors, ces gens là, si on les taxe sur des terrains
vacants non desservis, il y a un risque. Mais là, quand on parle de desservis,
c'est aussi la même chose. Je voulais juste le soulever. Il y a plusieurs cas
de gens qui ne peuvent pas se développer malgré leur volonté et malgré qu'ils
sont desservis. Mais je ne dis pas que je suis contre, je souligne qu'il y a un
risque.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Mme Dufour : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que la députée de La Pinière souhaite toujours? Oui. Alors, allez-y.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. En fait, quand on va voir l'article cinq, il y aura peut-être
quelque chose sur ça. Mais j'ai en tête, dans une ville de la Rive-Sud où il y
a un moratoire sur le développement, parce que la ville ne peut pas payer les
infrastructures en eau nécessaires, et il y a un cas, donc judiciarisé, alors,
parce que le promoteur poursuit la ville. Mais alors, est ce que... est ce que,
dans le cas d'un moratoire, la taxe sur le terrain non desservi va pouvoir quadrupler?
Mme Laforest : Non.
Mme Caron : Non? O.K.
Mme Laforest : Non, non, ils
ne sont pas obligés.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. Alors, ça répond à votre question?
Mme Caron : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
bon. Alors, à ce moment-là, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
mettre aux voix l'article 30. Est-ce que l'article 30 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 40.
Mme Laforest : L'article 40.
Donc ici, on a trois amendements joints.
Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 253.0.2de la section suivante :
«Section IV.1
«Crédits taxes relatifs à certains
terrains vagues acquis par succession
«253.1. La municipalité octroie un crédit
de taxe à toute personne ayant acquis par succession la propriété d'un immeuble
ou une part indivise d'un immeuble qui est compris dans une unité d'évaluation
inscrite en son nom lorsqu'elle a un fixe en vertu de l'article 244.29.
«Un taux particulier à la catégorie des
terrains vagues desservis pour :
«1° un exercice financier qui est
supérieur ou double du taux de base;
«2° impose une taxe sur les terrains
vagues non desservis en vertu des dispositions de la section 3.5 du
présent chapitre, dont le taux est supérieur au taux de base;
«Le crédit est octroyé pendant les cinq
premières années suivant la date d'inscription...
Mme Laforest : ...au registre
foncier de la déclaration des transmissions relatives au transfert de
l'immeuble ou de la part indivise et, le cas échéant, pendant la période
supplémentaire déterminée par un règlement de la municipalité n'excédant pas
cinq ans.
«253.2. Le crédit de taxes octroyé en
vertu du paragraphe un du premier alinéa de l'article 253.1 est établi en
multipliant la valeur de l'immeuble ou de la part déterminée selon la valeur
imposable inscrite au rôle d'évaluation foncière par le taux obtenu en
soustrayant du taux particulier de la catégorie des terrains vagues desservis
fixé par l'exercice financier, un taux équivalent au double du taux de base
fixé pour ce même exercice.
«253.3. Le crédit de taxes octroyé en
vertu du paragraphe deux du premier alinéa de l'article 253.1 est établi
en multipliant la valeur de l'immeuble ou de la part déterminée selon la valeur
imposable inscrite au rôle de l'évaluation foncière par le taux obtenu en
soustrayant du taux de la taxe sur les terrains vagues non desservis fixé pour
l'exercice financier à un taux équivalent au taux de base fixé pour ce même
exercice.
«253.4. L'article 245 s'applique au
paiement de tout supplément et au remboursement de tout trop perçu résultant de
l'application d'un crédit de taxes visé à la présente section, compte tenu des
adaptations nécessaires.»
• (12 h 50) •
Alors, on va commencer l'explication
article par article, M. le Président. Si on regarde l'explication...
Le Président (M. Schneeberger) : Avec
le premier...
Mme Laforest : Avec le
premier.
Le Président (M. Schneeberger) : Et
je pense que c'est le premier aussi que vous amenez un ou deux amendements sur
le premier, c'est ça?
Mme Laforest : Oui, tout à
fait.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Mme Laforest : Merci, M. le
Président. Donc, l'amendement de l'article 40 : L'article 253.1
de la Loi sur la fiscalité municipale, on vient insérer, dans ce qui précède le
paragraphe un du premier alinéa de l'article 253.1 de la Loi sur la
fiscalité municipale, proposé par l'article 40 du projet de loi, «et après
octroi», «sur demande».
Donc, le premier amendement modifierait
l'article 253.1 de la Loi sur la fiscalité municipale, proposé par
l'article 40 du projet de loi, afin d'y préciser qu'un crédit de taxe
octroyé en vertu de l'article 253.1 doit faire l'objet d'une demande par
celui qui peut en bénéficier. Alors, voilà, nous avions parlé des terrains qui
sont donnés par succession, pour ne pas que les premiers, si je peux dire,
acquéreurs soient immédiatement taxés, à savoir qu'est-ce qu'ils vont faire
avec le nouveau terrain qu'ils ont maintenant hérité. Donc, c'est sûr que c'est
quand même très, très rare, mais on voulait quand même protéger les successions
familiales pour savoir... pour ne pas imposer une obligation immédiatement à
l'héritier. Si vous voulez... Ah! Me Veilleux, je croyais que c'était Maître
Nadeau, mais il est parti, alors, c'est bon. Est-ce qu'on a des questions?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Oui, député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Bien,
merci. Bien, moi, je veux simplement dire que je suis satisfait, là, de cette
disposition-là qui répond, tu sais, à quelque part, aux demandes qui nous
avaient été formulées, là, par... puis les craintes que certaines... certaines
municipalités sont venues exprimer ici, là, pendant les audiences. On voyait un
fardeau administratif très lourd à essayer de faire le suivi des transactions,
essayer d'identifier quelles acquisitions se faisaient par succession. Je pense
qu'on avait quelque chose, là, qui venait comme complètement alourdir le
processus administratif autour d'une demande. Bon, on peut se questionner, là,
sur la valeur, la portée de cette... de cette... de cet article-là, là. Je
reste quand même encore à convaincre de la valeur de cet... de cet article-là.
Pour moi, une succession qui reçoit par héritage un terrain avec un taux de
taxation plus élevé a les mêmes questions à se poser que quelqu'un qui reçoit
un terrain et hérite d'un terrain dans des conditions où la taxation est plus
basse. Pour moi, ça ne change pas grand-chose. Je me demande vraiment à quoi ça
répond sur le fond, mais à tout le moins, si on a une solution qui permet
effectivement, là, au moins de protéger les municipalités pour éviter
d'alourdir les processus administratifs, ça me convient.
Donc, a priori, là, je veux simplement
dire que je pense que ça répond bien aux demandes des villes, parce que c'était
surtout là-dessus. Ce n'était pas sur le fond, hein, qu'ils s'opposaient,
c'était surtout sur la lourdeur administrative qui était apportée par ça. Donc,
encore une fois, je reste à convaincre sur le... sur le fond, je ne vois pas
l'utilité de donner une espèce de... pas un privilège, là, mais un... comment
on dirait ça, une concession...
Mme Laforest : ...
M. Grandmont : Une exception,
c'est le bon terme. Merci, Mme la ministre. Mais cela dit, là, pour les
municipalités, je pense que c'est une bonne façon de répondre à leurs préoccupations.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Mme la ministre.
Mme Laforest : Peut-être
juste rapidement, là, c'est vraiment pour des exceptions, parce que, là, la loi
va entrer en vigueur. Donc, la personne qui hérite d'un terrain, là, admettons,
là, ce mois-ci ou dans les six prochains mois, c'est juste pour dire : Il
y a une nouvelle mesure que le gouvernement a adoptée dans le projet de loi
n° 39. Maintenant, on vous laisse le temps de réfléchir qu'est-ce que vous
allez faire avec votre terrain. Donc, c'est quand même très, très rare dans les
villes...
Mme Laforest : ...mais
pour ne pas brusquer le nouvel héritier, mais c'est rare, là.
M. Grandmont : Mais
juste pour comprendre, là, le... sur le fond, là, ce n'est pas... là, vous en
parlez comme un peu comme une usure transitoire, mais ça n'en est pas une, en
fait, là, mais c'est-à-dire qu'il y a des gens qui pour l'instant ont reçu...
ont reçu en héritage un terrain. Puis, dans le fond, vous donnez cette exception-là
pour des gens qui seraient sous l'ancien régime puis qui, là, vont passer au
nouveau régime. C'est un peu... c'est un peu ça, dans le fond.
Mme Laforest : Bien, en
fait, dans mes mots à moi, là, c'est comme imposer une mesure négative à
quelqu'un qui vient d'hériter d'un terrain. C'est comme tout de suite :
O.K. Tu viens d'hériter d'un terrain, on t'oblige maintenant à nous dire
qu'est-ce que tu vas faire avec ton terrain, puis on taxe par exemple du
quadruple, là, tu sais, il faut être prudent avec ça. C'est juste dans des cas
comme ça.
M. Grandmont : Mais,
dans les faits, la personne hérite de son terrain, elle a toujours le même
temps devant elle, elle a toujours le même... le même délai.
Mme Laforest : Bien,
c'est parce que la personne...
M. Grandmont : ...tout
le temps, tout le temps qu'elle veut bien avoir elle-même pour réfléchir à
qu'est-ce qu'elle fait de son terrain.
Mme Laforest : Oui, mais
elle va pouvoir le revendre tout de suite.
M. Grandmont : C'est
juste que le taux de taxation est juste plus élevé.
Mme Laforest : Oui.
M. Grandmont : Point
final, c'est tout, là. Donc, on comprend que, quand on a une taxation... puis
on a discuté de plusieurs aspects dans le projet de loi où on augmente les taux
de taxation pour s'assurer qu'il y a un développement qui se fasse. Je veux
dire, la personne réfléchit à l'avenir de ce terrain-là, qu'est-ce qu'elle veut
bien en faire dans les paramètres où le niveau de taxation est plus élevé, puis
c'est tout. À la fin, ce qu'on veut, c'est que ces terrains-là se développent.
Donc... pour moi, ça... Il n'y a pas... il n'y avait pas matière à créer des
exceptions pour saucissonner peut-être les personnes qui ont hérité d'un
terrain, mettons, aujourd'hui, puis qui verraient la loi changer. À mon avis,
on aurait peut-être pu prévoir des mesures transitoires pour que ces
personnes-là n'aient pas à subir l'apparition de nouvelles règles à l'intérieur
d'un projet de loi. Mais outre ça, pour le commun des mortels, qui va arriver,
qui va hériter d'un terrain après l'adoption... pas l'adoption, mais la mise en
application, là, du projet de loi, je veux dire, ce qu'on veut, c'est que ces
terrains-là se développent, la personne a à prendre sa décision. Peut-être que
ça va raccourcir son temps de...
Mme Laforest : Ah! ça va
même raccourcir son temps.
M. Grandmont : Ça va
peut-être... son temps de réflexion, mais ce n'est pas un peu ça qu'on veut de
toute façon au Québec?
Mme Laforest : Oui, mais
c'est juste par respect quand même, là, c'est normal un peu d'avoir un certain
respect de la personne qui vient d'hériter d'un terrain. Mais il y a certaines
municipalités qui nous l'ont demandé, peut-être plus dans les plus petites
municipalités, les familles, toutes les familles se connaissent souvent dans
les plus petites municipalités. Je regarde mon collègue de Lac-Saint-Jean qui
me fait signe que oui, puis ça arrive quand même. Donc, voilà.
M. Grandmont : Mais
quand vous dites que ça arrivait comme sept fois par année, c'est ça? Vous avez
dit que vous avez donné un... Vous avez dit que ça n'arrivait pas si souvent
que ça, là, puis vous avez nommé... vous avez dit sept ou 10 fois, là, je
ne sais pas.
Mme Laforest : Non, ça
peut arriver. Non, j'ai dit : Ça arrive quelques fois par année.
M. Grandmont : Quelques
fois par année. Est-ce qu'on a une idée de combien de fois par année ça arrive
au Québec?
Mme Laforest : Non,
parce que je ne peux pas dire combien de personnes vont mourir et vont donner
leur terrain, là.
M. Grandmont : Oui,
c'est ça, effectivement.
Mme Laforest : C'est
impossible de prévoir. Non, vraiment pas.
M. Grandmont : C'est ça.
Mais vous avez donc l'intuition que ça arrive... ou que les cas ne sont pas
plus fréquents, mais qu'ils sont peut-être plus...
Mme Laforest : Bien, en
toute honnêteté.
M. Grandmont : Mais qui
sont peut-être plus... ou on devrait avoir une empathie plus grande quand ça se
passe dans les régions? C'est un... j'essaie de comprendre un peu le...
Mme Laforest : Non, non,
non. C'est parce qu'il y a certains maires ou mairesses qui nous en ont fait
part dans plus... des plus petits villages qu'il y a des terrains qui
seraient... qui seraient cédés ou donnés par héritage. Puis... et, en fait, le
crédit vient juste... c'est juste pour la partie qui dépasse deux fois le taux
de taxe, là aussi, là, il faut juste... On reste toujours dans la même mesure,
avec une certaine exception pour ceux qui sont par succession, mais c'est
vraiment dans les plus petites municipalités qu'on a eu cette demande-là.
M. Grandmont : O.K. Puis
ça, c'est une demande qui vous a été apportée à travers la FQM ou à travers...
Mme Laforest : Avec
certaines municipalités qui sont dans la FQM.
M. Grandmont : Qu'on n'a
pas nécessairement entendues en audience, là, qui sont... qui vous ont fait des
représentations directement.
Mme Laforest : Oui.
M. Grandmont : O.K. Il y
en a-tu beaucoup?
Mme Laforest : Certains
courriels reçus, là.
M. Grandmont : Il y en a
eu beaucoup des municipalités qui vous ont fait des représentations comme ça?
Mme Laforest : Ah! bien
là, je ne peux pas vous dire le nombre, là. Mais il y a une question de respect
aussi, là. Nous, on est très respectueux. Puis on dit : Ce n'est pas parce
que vous venez d'hériter d'un terrain qu'on va vous dire le lendemain tout de
suite : Est-ce que vous faites un projet en habitation? Est-ce que... Qu'est-ce
que vous faites avec votre terrain? Tu sais, de toute manière, dans tout
héritage, les gens prennent le temps de savoir qu'est-ce... c'est ça. Voilà.
Le Président
(M. Schneeberger) : Ça va? La députée de Mille Îles.
Mme Dufour : Il
n'existait pas de telles exceptions dans le passé. Donc, quelqu'un héritait
de... d'un terrain, il pouvait avoir une double... une taxation double. Et ça,
en tout cas, c'était les conditions. Quand on hérite d'un... d'une propriété,
un immeuble, une maison, par exemple, bien, ça vient avec les comptes de taxes
qui viennent avec cette maison-là et avec la réglementation qui s'applique à
cette maison-là. Donc, je ne comprends pas pourquoi, pour les terrains, on
ferait une distinction que pour les propriétés. J'ai entendu... Là, la ministre
a parlé que des petites municipalités auraient fait cette demande-là, mais
l'Union des municipalités du Québec était ailleurs. Et la ville de Montréal
nous a carrément dit : Bien...
Mme Dufour : ...que c'est
une... c'est une mesure incitative qui, dans le fond... D'augmenter à quatre
fois, c'est pour accélérer. Et là on dit : Bien, ça, ça va venir
l'affaiblir, alors que le legs d'un terrain vague puisse... puis là je lis leur
mémoire, «puisse se révéler être un déclencheur essentiel portant vers une
utilisation plus efficace de la ressource. Ce crédit, valide pour une longue
période, minerait cet effet au détriment du bien-être collectif. De plus,
puisque le libellé ne précise pas qu'il s'applique uniquement aux terrains légués
à des personnes physiques, il est davantage difficile pour la ville de Montréal
de comprendre la raison pour laquelle cette exception est proposée. Si
l'intention du gouvernement est d'alléger le fardeau fiscal dans les cas où les
personnes héritent d'un terrain, l'offre d'un crédit d'impôt remboursable
intégré à la déclaration fiscale du contribuable permettrait d'atteindre le
même objectif de façon plus efficace, donc, et sans alourdir les opérations des
municipalités.»
Est-ce que ça, ça a été envisagé? Parce
que c'est des cas, on a entendu, extrêmement rares. Et là on vient comme...
c'est comme... ça crée un drôle de précédent de dire : Bien là, dans le
cas des terrains, si vous l'avez par succession, on va vous appliquer certaines
taxes, mais pas d'autres. C'est un peu... C'est un peu étrange, puis c'est
quand même... on parlait de cinq ans, c'est quand même fort long.
Mme Laforest : ...deux ans.
C'est juste une question de respect. On pourrait baisser à deux ans, on
préparera un amendement.
Mme Dufour : Ça serait... Ça
serait un bel amendement. Ça serait un bel amendement déjà.
Mme Laforest : Oui? On va
préparer l'amendement sur deux ans. Comme ça, vous allez être moins inquiète.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
vous allez préparer ça sur l'heure du midi parce que nous suspendons pour...
jusqu'à 15 h.
(Suspension de la séance à 13 heures)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 05)
Le Président (M. Gagnon) : Alors,
la Commission de l'aménagement du territoire reprend ses travaux. Nous
poursuivons l'étude détaillée du projet de loi n° 39, bien entendu, Loi
modifiant la Loi sur la fiscalité municipale et d'autres dispositions
législatives. Avant de terminer... l'heure du dîner, on était rendus à l'amendement
de l'article 40. Mme la ministre, semblerait-il, vous voudriez retirer l'amendement.
Mme Laforest : Oui. Alors,
juste pour expliquer le contexte avant de prendre... de faire la pause, dans l'article 40,
nous avions un amendement et, après avoir discuté avec les collègues, nous
avons statué que les cinq premières années devraient être plutôt les deux
premières années, à la demande de la députée des Mille-Îles et, je crois,
aussi, hein, député de Taschereau.
Une voix : ...
Mme Laforest : O.K. Alors,
voilà. Donc, on va retirer l'amendement que nous avions déposé puis on va
redéposer l'amendement qui spécifie que c'est sur deux ans.
Le Président (M. Gagnon) : Parfait.
Alors, si je comprends bien, Mme la ministre, je vais demander : Est-ce qu'il
y a consentement pour retirer l'amendement de l'article 40? Consentement.
Est-ce qu'il y a consentement pour déposer un nouvel amendement?
Mme Laforest : Il y a
consentement, et le nouvel amendement est affiché, M. le Président, à l'écran.
Le Président (M. Gagnon) : Allez-y,
Mme la ministre, si vous voulez en faire lecture.
Mme Laforest : Oui. Alors, l'article 40,
article 253.1 de la Loi sur la fiscalité municipale : À l'article 253.1
de la Loi sur la fiscalité municipale proposé par l'article 40 du projet
de loi :
1° insérer, dans ce qui précède le
paragraphe 1° du premier alinéa et après «octroie», «, sur demande,», entre
guillemets;
2° remplacer, partout où ceci se trouve
dans le deuxième alinéa, «cinq» par «deux».
Alors, voilà. Et le... Bien, en fait, je
vais le réexpliquer, là...
Le Président (M. Gagnon) : Parfait.
Mme Laforest : ...mais c'est
au choix de mes collègues de passer de cinq à deux ans. Alors, voilà. Merci, M.
le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? Mme la députée.
Mme Caron : Merci. Alors, c'est
parfait pour... évidemment, pour l'amendement. La question que j'avais avant qu'on
fasse l'amendement mais qui s'applique encore, c'est qu'on parle des deux
premières années, mais on dit aussi que la municipalité peut adopter un
règlement pour deux autres années, donc ça pourrait aller jusqu'à quatre ans,
le crédit?
Mme Laforest : ...
Mme Caron : C'est ça. Et puis
est-ce que ça, c'était une demande des municipalités, je ne me souviens pas,
de... d'avoir la possibilité d'augmenter?
Mme Laforest : Bien, en fait,
c'est comme on l'a mentionné avant la pause, là, c'était que, oui, il y avait
certaines des petites municipalités qui le demandaient. Puis, étant donné que c'est
un nouvel amendement, bien, on va laisser la municipalité choisir si elle veut
ajouter deux ans. Peut-être que ça peut être une bonne mesure pour les villes
aussi. Donc, on va leur proposer, s'ils veulent, qu'elles puissent prolonger de
deux ans.
Mme Caron : C'est dans ce
sens-là, O.K., parfait. Puis je me permets d'ajouter aussi à la discussion qu'on
a eue avant... avant la pause, notamment avec le député de Taschereau, sur le
fond de tout ça, mais je pense que c'est... il faut penser qu'une succession,
ça ne se règle pas en deux temps, trois mouvements et que, lorsqu'une personne
physique hérite d'un terrain, ce n'est peut-être pas une personne qui a l'habitude
de faire de la... du développement et tout ça, et donc elle ne peut peut-être
pas nécessairement le vendre le lendemain matin. Donc, il faut... il faut quand
même donner du temps aux personnes, là, de se retourner pour savoir quoi faire
avec, alors...
Mme Laforest : Exactement.
Mme Caron : Merci.
Mme Laforest : Merci à vous.
Le Président (M. Gagnon) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, merci, monsieur...
Le Président (M. Gagnon) : M.
le député de Taschereau, vous avez un regard qui...
M. Grandmont : Qui...
Le Président (M. Gagnon) : ...un
regard... si vous aviez une question.
M. Grandmont : Pas pour l'instant,
M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : O.K.
Parfait. Mme la députée de Mille-Îles, c'est à vous.
Mme Dufour : Oui, M. le
Président. J'ai entendu... Je n'avais pas réalisé, là, qu'une municipalité
aurait deux ans. Là, je comprends, on change, que pendant deux ans ça s'appliquerait
puis qu'elle pourrait, à son choix, une municipalité, le reconduire pour un
deux ans supplémentaire. C'est... C'est bien ça? Mais pourquoi on n'a pas donné
la possibilité tout simplement aux municipalités de décider si elles veulent
appliquer cette mesure-là?
J'ai compris qu'il y a quelques petites
municipalités qui en ont fait la demande, mais on veut appliquer ça à l'ensemble
des 1 180 municipalités ou 1 181 municipalités du Québec, alors
qu'il y en a plusieurs qui nous ont dit : Bien, il y a... on ne voit pas
la pertinence. Alors, pour... là où on a besoin d'agir, bien...
Mme Dufour : ...je remercie, là,
la ministre d'avoir, tu sais, réduit ça à deux, mais... mais pourquoi ne pas
leur laisser le choix? Parce que ce que je comprends, c'est qu'il y a très...
de très rares cas de municipalités qui veulent pouvoir l'offrir. Alors... Mais
on va l'étendre à l'ensemble des municipalités. Donc, j'aimerais juste
comprendre pourquoi.
Mme Laforest : Bien, il faut
juste voir qu'au prochain article... Je ne sais pas quel... quel article. Le
numéro exact, c'est 253,2 ou entre les deux? C'est vraiment... On a... C'est
bien spécifié, ce sera spécifié que c'est à la demande du bénéficiaire pour ne
pas que la municipalité se fasse dire, admettons : Bien, vous me devez un
crédit de taxe, vous me devez des années, deux ans, deux années de plus. Parce
que vraiment... On veut vraiment que ça soit à la demande du bénéficiaire
également. Puis ça, ça va être dans le prochain amendement qu'on va avoir.
• (15 h 10) •
Mme Dufour : Mais mon
questionnement est pourquoi on n'a pas... on n'a pas offert à la demande des
municipalités. Pourquoi ce n'est pas un «opt in», entre guillemets, des
municipalités plutôt qu'un «opt in» des propriétaires de terrains? Parce que la
justification, ça a été de nous dire qu'il y avait quelques petites
municipalités qui en avaient fait la demande, qui voulaient pouvoir offrir ça.
Mais les grandes municipalités ne l'ont pas demandé. L'Union des municipalités
du Québec dit : Bien, hein, on ne comprend pas trop la pertinence. La
Ville de Montréal voudrait que... le retirer.
L'ordre des urbanistes du Québec pose de
grands doutes là-dessus. On ne comprend pas. Ils demandent carrément de
supprimer le mécanisme en question. Ils disent que c'est... Oui, certes, ça
représente des avantages, mais ça ne prive pas l'héritier de ses droits, ce qui
est tout à fait vrai. Donc, ce n'est pas une pénalité, mais c'est une... C'est
ça, c'est... Comme je le disais, comme quand on acquiert une maison, ça vient
avec tout ce qui vient avec la maison, incluant son compte de taxes et les
règlements municipaux qui s'appliquent, là.
Tu sais, quand on fait un prolongement de
service, par exemple, puis... ou un changement important, on fait une taxe, une
taxe sectorielle sur un... pour un secteur d'une municipalité, bien, on ne
viendra pas dire : Bien, si vous héritez de la maison, vous n'aurez pas à
avoir cette surtaxe-là. Ça vient avec. Ça fait que pourquoi, dans le cas d'un
terrain, il y aurait une spécificité distincte? Moi, je ne le comprends pas.
Puis je pose la question, pourquoi on ne propose pas dans le fond tout
simplement de permettre aux rares municipalités qui souhaitent pouvoir l'offrir
de le faire, mais, aux autres, de ne pas leur imposer, d'imposer que, s'il y a
une demande, ils doivent offrir un crédit.
Mme Laforest : ...pour les
gens qui... qui... Écoutez, là, on parle. Même si on en discute pendant une
heure, les gens qui décèdent... Vous avez tellement tantôt dit mot juste,
parfois ça prend même un an, là, tu sais, avant de régler les successions. Donc
là, c'est sûr que déjà on va le taxer. Puis là qu'est-ce qu'on vient... C'est
surtaxer le terrain vacant. Donc, on vient... Mais le taux de base, il est là,
là, le fois deux, là. Il va toujours être demandé, mais là ce qu'on vient,
c'est la... le surtaxer, le terrain. Bon, bien, je pense que, par respect pour
les gens qui vivent des moments parfois difficiles, puis question de
succession, question d'héritage non réglée, on vient juste respecter... Donc,
les villes peuvent le demander. De toute manière, les villes, maintenant, elles
vont avoir toute la possibilité avec tous les terrains vacants. Donc, je crois
que les villes seront très, très satisfaites de cette mesure-là. Puis si on
vient protéger quelques terrains au Québec, par succession, c'est vraiment une
question de respect.
Le Président (M. Gagnon) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Merci
beaucoup, M. le Président. Oui, c'est ça. Mme la ministre, là, si je comprends
bien, en fait, il y a deux éléments, en fait, là, dans la modification, là, qui
est apportée par l'amendement sur l'article 40. Quand on parle de... Quand
je le lis, là, tel qu'il se lirait, là, à 253.1 : «La municipalité
octroie, sur demande, un crédit de taxes à toute personne ayant acquis par succession
la propriété d'un immeuble, une part indivise d'un immeuble qui est compris
dans une unité d'évaluation inscrite à son nom lorsqu'elle...», etc., etc.
Donc, je comprends que le mécanisme est automatique, c'est-à-dire qu'aussitôt
que la personne héritière en fait la demande, la municipalité va devoir lui
offrir un crédit taxes et donc pour ramener ça de quatre à deux ans. C'est bien
ça?
Mme Laforest : Oui.
M. Grandmont : Est ce qu'on
n'aurait pas pu envisager plutôt que la... On n'aurait pas pu dire, par
exemple, que la municipalité peut octroyer un crédit de taxes. Oui, c'est un
peu dans le sens de ce que ma collègue de Mille-Îles disait.
Mme Laforest : Mais quand
même, il faut avoir du respect pour les gens qui décèdent. Moi, je suis mal à
l'aise de discuter de ça aujourd'hui, parce que s'il y a certaines
municipalités qui l'ont demandé, par respect pour ceux qui ont des terrains à
donner à leurs enfants, je ne sais pas pourquoi... j'ai comme un malaise,
vraiment, de discuter de ça. Il y a tellement peu de cas sûrement au Québec,
donc il y aura peu de municipalités. Puis je pense que de laisser la chance à
la personne qui hérite d'un terrain, à savoir est-ce que je vais le vendre tout
de suite mon terrain? Est-ce que je vais avoir un projet en habitation?
Qu'est-ce que je vais faire? Si c'est... C'est parce que là il faut voir aussi
que c'est une nouvelle mesure, la surtaxe des terrains vacants, là, on vient
imposer ça partout au Québec, on vient offrir ça à toutes les municipalités du
Québec...
Mme Laforest : ...c'est une
nouvelle mesure. Donc, dans plusieurs municipalités, les municipalités, les
citoyens ne seront même pas au courant de cette nouvelle mesure-là qui va
s'appliquer.
M. Grandmont : Oui, bien,
écoutez, Mme la...
Mme Laforest : Puis la
prolongation, comme je... on le mentionne, est optionnelle, là.
M. Grandmont : Alors, si je
peux me permettre, M. le Président, là, on est tous très sensibles évidemment à
tout ce qui peut se passer, un décès d'une personne avec ce que ça implique
comme... je pense qu'on a à peu près... vu notre âge, à peu près ici, eu tous
et toutes, à passer à travers des moments comme celui-là. Évidemment, ce n'est
pas l'empathie qui va manquer envers ces cas-là, puis je pense qu'il n'est pas
question, là, de débattre de qui est le plus empathique ici, mais c'est juste
qu'on fait un travail d'écrire une loi, je pense qu'il faut s'assurer que,
comme législateurs, bien, on a la meilleure loi possible. Donc, c'est normal qu'on
fasse le travail de questionner cet article-là comme on questionne les autres
aussi, ce n'est pas cet article-là parce qu'il est plus sensible, parce qu'il y
a une dimension émotionnelle, qu'il ne faudrait pas commencer... qu'il faudrait
passer par-dessus. Si on pense qu'il y a des bonnes raisons d'en discuter, on
va le faire, puis je pense que c'est notre travail comme législateurs, là, Mme
la ministre.
Maintenant, effectivement, là, on... je
reviens à quelques éléments qu'on avait dits tout à l'heure, plus tôt ce matin,
là, oui, effectivement, il y a des municipalités qui... c'est une nouvelle
règle qu'on met en place, il y a des... il y a des municipalités qui ne seront
pas que cette mesure-là arrive. Je reviens encore avec l'idée de l'avoir... de ne
pas... ne pas avoir envisagé de mettre cette mesure-là comme transitoire. Moi,
je pense que ce qui aurait été intéressant, c'est de dire : Bien, il y a
des gens qui ont reçu, qui ont hérité d'un terrain récemment, puis on va penser
à un nouveau régime où finalement le niveau de taxation va passer à 4 %.
On aurait pu tout simplement mettre en place une mesure transitoire pour que
ces personnes-là gardent leur droit d'avoir une taxation à 2 %, ce qui
aurait pu être facilement mis en place, puis qui aurait été tout à fait
respectueuse de la situation dont on discute. Mais, en même temps, mettre tout
le monde sur le même pied d'égalité : transactions, successions, tout le
monde à 4 %... Puis les décisions se prennent sur la base de ces niveaux,
de ces nouveaux niveaux de taxation là. Mais on a discuté tantôt, puis je
comprends que la ministre n'était pas prête nécessairement à bouger là-dessus.
J'aimerais revenir sur un autre élément,
là, parce que j'ai dit que j'avais deux éléments, là, il y avait l'octroi automatique.
Là, je comprends qu'on veut vraiment que ce soit un octroi automatique, mais il
y avait l'autre aspect de la durée. Puis je m'intéresse notamment au fait qu'on
offre à la possibilité... la municipalité de renouveler la période de deux ans.
Ce renouvellement de la période de deux ans, la façon dont c'est écrit dans
l'article... euh, dans... oui, c'est ça, dans l'article tel qu'amendé, comment
ça se ferait? Est-ce que ça se fait à la demande de la personne héritière, donc
du nouveau propriétaire du terrain, ou si c'est un renouvellement automatique
pour une durée d'une seule fois? Dans ce cas-là, ça serait l'équivalent de
dire : Bien, finalement, c'est quatre ans. Donc, comment ça se passerait,
là, tu sais, concrètement pour une municipalité? Parce qu'on a voulu réduire le
fardeau administratif avec un formulaire, je l'ai salué plus tôt, j'ai trouvé
que c'était une bonne idée, qu'effectivement la personne qui hérite d'un
terrain doit remplir un formulaire pour signaler à la municipalité qu'il y a un
enjeu puis qu'elle veut bénéficier d'un crédit de taxe, mais pour le
renouvellement, là, comment ça se passe?
Mme Laforest : C'est la
municipalité qui va le déterminer par règlement.
M. Grandmont : C'est à dire
que?
Mme Laforest : mais si elle
veut prolonger de deux ans, c'est elle qui... c'est la municipalité qui va le
décider.
M. Grandmont : Donc, la
municipalité devra faire le suivi elle-même d'un crédit de taxe qui vient à
échéance au bout de deux ans et après ça va devoir... Il me semble qu'on est en
train de réalourdir ce qu'on voulait alléger au départ, là. J'ai... peut-être
juste qu'on pourra m'expliquer mieux comment on pense que les municipalités
pourront gérer ça.
Mme Laforest : ...
M. Savoie (Jocelyn) : En
fait, juste pour bien saisir, là, les cas qui se présentent, là, le... à la
base, tout le monde va payer jusqu'à deux fois le taux de base, donc ce n'est
pas 2 %. Si le taux de base est de 2 %, ça veut dire qu'ils vont
payer 4 %.
Ensuite, c'est quand une municipalité
passe à quatre fois, là, à ce moment-là, elle doit offrir le crédit pour
quelqu'un qui aurait une succession pour la portion entre deux et quatre.
Maintenant, la prolongation, elle doit le
prévoir dans son règlement pour l'ensemble des gens qui bénéficieraient d'un
tel taux, d'un tel... d'une telle exemption. Si elle n'adopte pas un tel
règlement, il n'y a pas de prolongation des extensions, elles vont juste être
octroyées une fois, deux ans, c'est tout.
M. Grandmont : Donc, le
renouvellement, ça doit être la personne propriétaire du terrain qui doit faire
la demande pour renouveler pour un nouveau deux ans?
M. Savoie (Jocelyn) : Oui,
elle va devoir demander...
M. Grandmont : À travers quel
mécanisme elle va pouvoir ou devoir faire cette demande-là?
M. Savoie (Jocelyn) : À la
fin de son crédit... va pouvoir le redemander à la municipalité. Puis, si la
municipalité l'a prévu dans sa réglementation, ça va être écrit... elle va
l'avoir dans le formulaire de départ, là.
M. Grandmont : Donc, on met
la charge, dans le fond, là...
M. Savoie (Jocelyn) : Sur
l'héritier.
M. Grandmont : ...la
personne... du propriétaire ou de la propriétaire. Et donc la municipalité est
déchargée, là, c'est-à-dire qu'elle n'a pas, elle... Il n'y a pas de
renouvellement automatique.
M. Savoie (Jocelyn) : Elle
n'a pas à... Non, elle n'a pas à courir après chacun des individus pour essayer
de...
M. Grandmont : Mais il n'y a
pas de renouvellement automatique non plus, là.
M. Savoie (Jocelyn) : Si elle
prévoit, dans son règlement, que c'est... qu'il y a un renouvellement, mais la
personne va faire la demande.
M. Grandmont : O.K. Donc,
c'est à la municipalité à...
M. Grandmont : ...faire un
règlement qui va s'assurer, dans le fond, qu'il n'est pas... ce n'est pas un
renouvellement automatique, parce que, si on faisait ça, dans le fond, c'est de
dire que ça va être quatre ans.
M. Savoie (Jocelyn) : De
toute façon, il faut se rappeler qu'il va falloir qu'elle adopte aussi un
règlement pour pouvoir fixer le taux à quatre. Donc, dans ce règlement-là, elle
va prévoir si elle prolonge ou pas le...
M. Grandmont : D'accord.
Mais, en tout cas, la façon dont c'est écrit pour l'instant, il va falloir
juste s'assurer que les municipalités aient la bonne... le bon réflexe d'écrire
des règlements qui met la charge sur la responsabilité, en fait, la
responsabilité, sur le propriétaire. Ce que je voulais... Comme je le disais
tantôt, on veut éviter d'avoir une surcharge administrative pour les
municipalités. Là, avec le renouvellement, on se trouve à être un peu à cheval
entre les deux, vous comprenez, là. Donc, il faut s'assurer qu'on ne vienne pas
redéfaire ce qu'on a réussi à améliorer. D'accord.
• (15 h 20) •
Donc, ce renouvellement-là, maintenant,
une fois que c'est dit, qu'effectivement, là, ça va être à la responsabilité du
propriétaire de redemander, mais je me pose quand même une question, parce
qu'on est passé de cinq ans à deux ans, renouvelable encore deux ans. Tantôt,
j'ai entendu la ministre qui citait notre collègue de La Pinière, puis qui
disait : Une succession, ça peut durer, ouf, un bon un an. Pourquoi? Je
comprends, on s'était tous entendu que cinq ans, c'était peut-être un peu long.
Un an, c'est peut-être un peu court, mais pourquoi proposer un renouvellement
si, finalement, ça prend généralement un an?
M. Savoie (Jocelyn) : Il peut
y avoir des successions qui sont plus longues. Une municipalité peut décider de
permettre à ses citoyens de disposer d'un crédit plus prolongé. C'était
l'option de la municipalité qui pouvait évaluer, sur son territoire, le
traitement qu'elle souhaite accorder à ses citoyens.
M. Grandmont : O.K. Ce sera
tout pour l'instant. Merci.
Le Président (M. Gagnon) : Je
crois que la députée de La Pinière avait également une intervention.
Mme Caron : Oui, merci, M. le
Président. Mais si on parle d'une succession, environ un an, mais il y en a qui
peuvent prendre 18 mois, là, parce qu'il faut toujours attendre la dernière
déclaration de revenus, une fois que tous les papiers sont terminés. Mais la
question que j'ai, c'est que ce crédit-là, puis c'est indiqué dans l'amendement
que la municipalité octroie sur demande, donc, pour moi, c'est clair que c'est
le citoyen qui va demander à la municipalité le crédit de taxe, et donc il va
l'avoir pour deux ans. Mais si, au bout de deux ans, il vend l'immeuble dont il
a hérité, c'est sûr qu'il n'y aura pas de prolongement pour trois ans et quatre
ans. Ça, j'imagine, ça va être facile à avoir au rôle, donc ce ne sera pas
compliqué pour pour la ville.
M. Savoie (Jocelyn) : ...pour
la personne qui hérite, celui qui rachète le terrain, il n'est pas un héritier,
donc il n'y a pas le droit.
Mme Caron : Ça met fin... ça
met fin au crédit dès que le terrain est vendu.
Le Président (M. Gagnon) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, merci, M.
le Président. Là, quand je lis la façon que c'est écrit, là, on dit que le
crédit est octroyé, bon, pendant, avec l'amendement, les deux premières années
suivant la date d'inscription au registre foncier de la déclaration... de
transmission relative au transfert de l'immeuble, donc au moment où la
succession s'est complétée et que là il y a un transfert au registre. Ce n'est
pas dans la période où les héritiers sont en train de gérer la succession, là,
parce qu'il y a comme toute une étape. Puis avant que ça soit transféré au
registre foncier, il faut qu'elle soit complétée, là, la succession.
M. Savoie (Jocelyn) : Ce
qu'il faut comprendre, c'est que, dans la période où ils ont géré la
succession, la personne n'a probablement pas passé de temps à essayer de voir
ce qu'elle allait faire... puis voir si elle pouvait faire un projet avec.
Donc, l'idée est là. Mais oui, vous avez raison, c'est au moment où le titre
change de main qu'il est inscrit et considéré comme ayant une succession.
Mme Dufour : Oui, mais ma
question qui suivait, c'est que, pendant ce temps-là, que la succession est en
train de se préparer, que ma collègue disait, ça peut prendre 18 mois, ça peut
prendre un an, deux ans, des fois, il y a des cas très longs, mais la surtaxe,
là, qui a déjà été appliquée sur les terrains, elle va continuer de
s'appliquer. La rétroaction va seulement pouvoir être demandée pour... au
moment que la déclaration de transfert du registre... Donc, pendant le temps,
dans le fond, que la succession gère, il n'y aura pas le crédit de taxe, là, si
ma compréhension est la bonne, là. Je pose la question.
M. Savoie (Jocelyn) : Effectivement,
parce qu'il n'est pas encore transféré, il faut que la succession l'obtienne.
C'est le même principe que quand quelqu'un décède, puis il n'a pas encore fait
sa dernière déclaration de revenus, puis...
Mme Dufour : C'est ça. Ça
fait qu'on veut protéger les héritiers, mais, dans les faits, les héritiers
vont tout de même avoir la surfacture pour la période où ils gèrent la
succession.
M. Savoie (Jocelyn) : Ils
vont en bénéficier après, mais ils vont... Oui, mais là...
Mme Dufour : Mais c'est ça,
mais je fais juste le souligner que, tu sais, l'objectif, là, je ne suis pas
sûre...
M. Savoie (Jocelyn) : C'est
parce qu'il est difficile de donner... il est difficile de donner un crédit à
une personne qui n'a pas encore hérité d'un bien. Si on veut l'identifier à
titre d'héritier...
Mme Dufour : ...mais la
mécanique n'est peut-être pas l'idéale en tout cas. C'est parce qu'on parlait
tout à l'heure de respect de la personne qui vit un deuil. Mais la personne qui
vit le deuil, tant que la succession n'est pas terminée, il y a... elle ne
bénéficiera pas de ce crédit-là. C'est seulement ensuite, quand tout va être
complété, que là elle va pouvoir demander un crédit. Et normalement rendue là,
elle devrait pouvoir se faire une tête de savoir qu'est ce qu'elle va faire
avec... avec le terrain. Donc, je le soulève, là, c'est... je ne suis pas sûre
qu'on atteint l'objectif.
Le Président (M. Gagnon) : D'autres
interventions? M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Merci. Merci,
M. le Président. Oui, c'est ça. Bien, en fait, là, on... tu sais, on crée un
article qui est quand même... Mme la ministre le disait, il n'y a pas beaucoup,
là, de cas peut-être qui sont... qui sont à évoquer. Il n'y aura peut-être pas
tant que ça de demandes. Il y a quelques municipalités qui ont demandé cette...
cette dérogation-là, on peut dire, là, sur le taux de taxation pour un terrain
vague acquis par succession. Je me demande... Je reviens un peu sur le fond,
là, mais il y a combien de cas que ça peut représenter au Québec? Ça représente
quoi comme... comme... comme ampleur de problématiques, là, au Québec, là?
Mme Laforest : Avez-vous la
réponse?
M. Grandmont : Parce que, si
on est en train de discuter d'un article de loi qui va toucher... qui est quand
même assez majeur, là, qui va créer une espèce de... pas une échappatoire
fiscale, là, quelque chose... Je ne veux utiliser des mots qui ne sont pas
appropriés, la`, ais une espèce de finalement d'exemption à un taux de taxation
qui par ailleurs, sur le reste des terrains vagues qui sont desservis, mais
tout le monde est un peu touché. Mais que ça représente une infime minorité, je
veux dire, est-ce que ça vaut la peine de le faire? Moi, je veux juste essayer
de bien comprendre l'ampleur de ce que ça peut représenter comme comme... comme
enjeu, là, pour... dans la société québécoise.
Mme Laforest : Mais je ne
peux pas prédire, d'ici deux ans puis qui va mourir et qui va laisser un
terrain à son enfant, là.
M. Grandmont : Non, je sais,
là. Mais je veux dire, il y a déjà des gens qui sont...
Mme Laforest : Mais
j'aimerais bien avoir une boule de cristal, là, mais...
M. Grandmont : Moi, il y a
des statistiques qui existent certainement à l'Insitut de la statistique du
Québec, là, mais...
Mme Laforest : Mais voyons,
on ne peut pas prévoir, d'ici deux ans, qui va mourir. Excusez...
M. Grandmont : Non, mais je
veux dire... Non, mais je suis bien d'accord, Mme la ministre, on se comprend
bien...
Mme Laforest : Je suis
désolée, c'est des chiffres impossibles à avoir.
M. Grandmont : Mais je ne demande
pas de regarder dans le futur ce qui va se passer. Mais est-ce qu'on a des
chiffres qui viennent du passé, qui nous permettent de savoir est-ce que c'est
important? Je veux dire, pour qu'on décide d'en faire un article, il doit bien
avoir une situation problématique. Là, on nous dit ce n'est presque pas de cas,
c'est quelques municipalités qui ont fait des demandes, mais que nous, on n'a
pas eu la chance d'entendre ici en audition. Puis la plupart des gens qu'on a
entendus en audition étaient plutôt contre. J'essaie de savoir si c'est une
réelle problématique dans le fond, là.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
M. le député. Il y a une intervention du député du Lac-Saint-Jean.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Mais
ce qu'il faut comprendre aussi, c'est qu'il y a des... il y a aussi toute la
question notariale autour de ça. On sait que c'est très, très, très... Tu sais,
c'est très administratif. Mais je vais juste vous mentionner, M. le député, que
la FQM était très à l'aise avec cette exemption-là dans leur mémoire, là. Tu
sais, de dire qu'il y a peu de municipalités, mais quand même, il y a des
municipalités qui, avec leur fédération, le soulèvent. Et la Fédération
québécoise des municipalités, bien, c'est... c'est eux aussi qui... qui l'ont...
Ils l'ont mentionnée, l'exemption, là, dans leur mémoire, mais ils n'ont pas...
ils n'ont pas... Eux, ils étaient très à l'aise avec ça, là. O.K.? Puis, oui,
il y a quelques municipalités, mais ça arrive, ça arrive aussi à certains
endroits. Puis il faut penser aux gens aussi, aux gens qui sont aux prises avec
ça, parce que ça cause des problématiques aussi dans les familles. Ça pose des
problématiques, donc, moi, je pense que c'est une mesure qui est... qui est
valable. Je pense que ça... ça l'a vraiment son... ça va jouer son rôle, et
c'est important de l'inclure dans le projet de loi. C'étaient mes commentaires,
M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
M. le député. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien de l'amendement? Mme
la députée de La Pinière.
M. Grandmont : Moi, j'avais
posé une question.
Le Président (M. Gagnon) : Ah!
oui. Excusez. Oui?
M. Grandmont : Je ne sais pas
si on aurait eu une réponse à me donner, là, parce qu'on redit un peu la même
chose, là. Mais j'avais posé une question sur l'ampleur de la problématique,
là. Là, ‘est ça que j'avais demandé comme information. Ça fait que si jamais...
Peut-être qu'on a besoin d'avoir un peu de temps, là, du côté de la partie
gouvernementale pour me revenir là-dessus, là, mais...
Le Président (M. Gagnon) : Mme
la ministre.
M. Grandmont : ...ça ne me
dérange pas qu'on passe à Mme la députée de La Pinière.
Mme Laforest : On va
suspendre. On va aller faire des... On va suspendre.
Le Président (M. Gagnon) : On
va suspendre, on va suspendre quelques instants sur Papineau.
Mme Laforest : Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 26)
(Reprise à 15 h 33)
Le Président (M. Gagnon) : Alors,
nous en étions toujours à l'amendement. Mme la députée de La Pinière, vous
vouliez la parole. Il y a également le député de Taschereau qui...
Mme Caron : ...
Le Président (M. Gagnon) : La
parole est à vous.
Mme Caron : ...
Le Président (M. Gagnon) : Est
à vous, Mme la députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, cet amendement-là n'est pas quelque chose qui a été demandé
durant les consultations, si je comprends bien, c'est quelque chose qui a été
demandé pendant le... peut-être les négociations du nouveau pacte fiscal avec
les municipalités, parce que je ne me souviens pas d'en avoir entendu parler
durant les consultations. Donc, ma question, c'est : L'objectif de cette
demande-là, c'était quoi?
Mme Laforest : L'objectif,
c'est d'avoir plus de sensibilité quand certains héritent d'un terrain avec une
nouvelle surtaxe que le gouvernement permet maintenant aux villes. Nous, ce
qu'on dit, c'est que, pour l'héritier qui hérite d'un terrain par exemple, la
municipalité qui arrive et qui quadruple le montant des taxes, cette
surtaxe-là, est-ce qu'on pourrait avoir plus de sensibilité pour laisser au
moins le temps à la personne qui a un terrain de savoir qu'est-ce qu'elle va
faire avec le terrain?
Mme Caron : ...alors, c'est
l'objectif. Je vous le demandais pour valider ma compréhension. C'est
l'objectif que j'en avais aussi. Puis, comme je l'ai dit tout à l'heure, je
suis tout à fait à l'aise avec le fait qu'une personne, admettons un
particulier, hérite d'un terrain, il n'est pas habitué d'avoir ce genre de...
15 h 30 (version non révisée)
Mme Caron : ...d'immeuble-là,
puis il n'a peut-être pas non plus les moyens de payer les taxes sur cet
immeuble-là tant que la succession n'est pas réglée. Donc... Alors, à sa face
première, je dirais, je suis d'accord avec cet amendement-là.
Mais là, la question que ma collègue a
posée tout à l'heure, qui m'avait échappé, c'est dans le dernier alinéa, où on
dit que «le crédit est octroyé pendant les deux premières années suivant la
date d'inscription au registre foncier de la déclaration de transmission
relative au transfert de l'immeuble». Alors, si le crédit est octroyé...
commence à être octroyé une fois que la succession est réglée, bien, à ce
moment-là, l'objectif qu'on avait, il n'est pas atteint, parce qu'on n'a pas
soulagé l'héritier, si je peux m'exprimer ainsi, on ne lui évite pas de payer
une surtaxe avant le règlement de la succession, puis, une fois que la
succession est réglée, bien, quant à moi, il n'a pas vraiment besoin d'un
crédit, parce que, là, il y a tout le résiduel de la succession qui va lui
permettre de payer la taxe et... comme tout le monde, et... c'est ça, à moins
que, s'il y a une rétroaction, bien là, il faudrait la prévoir. Mais, si l'objectif,
c'est d'atténuer le fardeau sur l'héritier, de dire, bon : Il vit un deuil,
il a besoin de se retourner, de décider qu'est-ce qu'il va faire avec ce
terrain-là, et qu'on n'exige pas un paiement de taxes maintenant parce qu'il n'a
pas les moyens, donc on lui octroie un crédit, c'est une chose, puis c'est une
bonne chose. Sauf que, si ce crédit-là s'applique juste au moment où la
succession est réglée, bien, une fois que la succession est réglée, il sait
déjà ce qu'il va faire avec le terrain, puis il a l'argent en main pour payer
la taxe. Donc, pourquoi on l'exempterait, finalement, de cette taxe-là? C'est
la question que... Tu sais, si on disait que c'était applicable tout de suite
au moment où il fait sa demande, parce qu'il hérite, parce qu'on le voit dans
le testament, peut-être. Mais, si ça se fait juste à la fin, une fois que la
succession est réglée, je m'explique mal pourquoi on lui donnerait ce
crédit-là.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la députée. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Laforest : Me Veilleux.
Le Président (M. Gagnon) : Vous
laissez... Me Veilleux, s'il vous plaît, vous présenter, votre titre, et la
parole est à vous.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président.
Mme Dufour : Consentement.
Le Président (M. Gagnon) : Est-ce
qu'il y a consentement, effectivement?
Une voix : Oui, consentement.
Le Président (M. Gagnon) : Il
y a... Est-ce qu'il y avait consentement, Mme la députée de Mille-Îles?
Mme Dufour : Oui, il y a
consentement...
Le Président (M. Gagnon) : Il
y a consentement?
Mme Dufour : ...je vous le
donnais, je vous donnais mon consentement.
Le Président (M. Gagnon) : Ah!
Ça va être à vous.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Donc,
merci, M. le Président. Jean-Pierre Veilleux, notaire et légiste au ministère
de la Justice. En fait, je vais répondre à la question par rapport à la
déclaration de transmission, pourquoi c'est la... justement, c'est la date de
début. C'est que le cas typique d'une... où est-ce qu'il y a seulement un
héritier, c'est lui qui va avoir toute la propriété de l'entièreté du
patrimoine, ça peut se régler relativement vite, selon les cas, et la
déclaration de transmission sera publiée très, très rapidement, donc le délai
commencera très rapidement.
Par contre, il y a d'autres cas où il peut
y avoir trois, quatre, 10 héritiers potentiels. Là, ce n'est pas nécessairement
clair, qui va avoir la propriété, et, en prenant la déclaration de
transmission, qui est d'ailleurs vérifiable, ça permet justement de faire
commencer la date du crédit à la date où finalement la personne qui sera
désignée sera bel et bien désignée. Sinon, peut-être également rementionner que
la taxe sur les terrains vagues desservis, en augmentant le taux de taxe, ça
peut... ça, également, l'idée, c'est de... ça peut aller chercher plus d'incitatifs
pour le développement de ce terrain-là. Donc, ça... le deux ans permettra à
cette personne-là, qui aura été désignée dans la déclaration de transmission,
de prendre une décision, finalement, dans ces deux ans là.
Mme Caron : Puis est-ce que
vous confirmez que cette déclaration de transmission, elle n'est faite qu'une
fois la succession réglée, que ce soit un héritier ou 10 héritiers?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Elle
va être faite une fois que la personne désignée pour être propriétaire sera
désignée. Puis il resterait des éléments de vérification au niveau de la
succession à régler, mais au moins on sera certain que c'est cette personne-là
qui sera propriétaire.
Mme Caron : Une fois que la...
O.K., on... Donc, la succession n'est pas réglée nécessairement, mais c'est
officiel que c'est cette personne-là ou ce groupe de personnes là qui va
hériter?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : C'est
ça, et elle peut commencer à prendre sa décision, effectivement.
Mme Caron : Prendre la
décision sur l'usage du terrain ou...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Sur
ce qu'elle entend faire, le vendre, le développer, etc., bref... bref, ce qu'elle
entend en faire en bout de piste, là.
Mme Caron : Excusez, je ne
suis pas certaine de comprendre. La déclaration de transmission, c'est le
document qui officialise qui va hériter du terrain...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Absolument.
Mme Caron : ...que ce soit
une personne ou que ce soit un groupe?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Absolument.
Mme Caron : Et puis ça peut
être transmis avant...
Mme Caron : ...que la
succession soit réglée.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Bien,
ça pourrait être désigné, ça pourrait ne pas être...
Mme Caron : Qu'est-ce que
vous voulez dire par ça pourrait être désigné?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Bien,
il pourrait rester des éléments techniques dans la succession à régler. Mais par
contre, l'immeuble, lui, ça pourrait être réglé. C'est... Des fois, les...
peuvent être relativement larges, un patrimoine large.
Mme Caron : O.K.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Ça
ne veut pas dire que la succession en entier est réglée. C'est ce que je
voulais dire en fait.
Mme Caron : O.K. Donc, ça
peut être avant, avant...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Pour
l'immeuble, ça pourrait être réglé effectivement.
Mme Caron : ...comme ça
pourrait être une fois que c'est réglé.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Oui.
Mme Caron : O.K. Merci. Puis
j'amenais un autre... un autre cas. Si l'héritier, par exemple, était une
personne sous curatelle publique. Qu'est-ce qui arriverait? Admettons, là,
qu'un grand... un grand-père, disons, lègue à un petit-fils, puis le
petit-fils, c'est son seul héritier. Et puis c'est une personne sous curatelle
publique. Qu'est-ce qui arriverait dans ce cas là?
• (15 h 40) •
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Si
l'héritier est sous un régime de protection majeur, eh bien, ça va également
lui appartenir. La seule différence, c'est qu'un tiers s'occupe de ses
affaires. Donc, il y aura... Il y aura des règles applicables pour
l'administration, mais l'administration est toujours dans le meilleur intérêt
de cette personne là.
Mme Caron : Et comme on sait
que c'est très long dans les cas de curatelle, est-ce qu'à ce moment-là il y a
quelque chose qui est rétroactif, ou bien... ou ça peut... Le deux ans, il
peut... Ça à dire que le moment de la déclaration pourrait peut-être commencer
quelques années après, après le décès, étant donné que sous un régime de
protection, c'est très long à...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : La
mesure ne prévoit pas de distinction entre les immeubles qui seraient des
terrains vagues desservis et tout autre immeuble qu'un majeur... sous-régime de
protection pourrait acquérir par succession.
Mme Caron : Merci.
Le Président (M. Gagnon) : D'autres
interventions? M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui... Juste
comprendre si... Donc, au moment... On a... Pour l'instant, là, ce qui est sur
la table, c'est un deux ans avec une période renouvelable de deux ans. C'est le
propriétaire, donc l'héritier, qui va devoir faire la demande pour le
renouvellement. C'est ce que j'ai compris des échanges souvent. Vous me
corrigerez au besoin, là. Si la personne, au bout de ces deux ans, bon, elle
est désignée comme réellement l'héritière et propriétaire du terrain, si elle
décide de ne rien faire avec son terrain, est ce qu'elle est... est ce qu'elle
est toujours... Est-ce qu'elle est, dans le fond... Par quel mécanisme la ville
va pouvoir mesurer ou vérifier que, bien là, lui donner un crédit de taxe,
renouveler son crédit taxe, ce serait comme un peu un abus, finalement, de la
disposition.
Le Président (M. Gagnon) : Qui
veut... Qui prend la parole du côté gouvernemental? M. le sous-ministre.
M. Savoie (Jocelyn) : Avec
plaisir. Merci. Alors, la mesure est simple, il ne faut pas la rendre plus
compliquée qu'elle ne l'est. Il y a un crédit de deux ans parce que le terrain
vague. Il a son statut. La ville peut prévoir dans son règelement qu'il y a
extension jusqu'à deux ans. À ce moment-là, si elle l'a mis dans son règlement
puis que le terrain toujours vague, il va remplir le critère qui est d'être un
terrain vague d'un héritier. Dans le règlement, il n'y aura rien de plus que
ça. C'est simple comme ça.
M. Grandmont : ...
M. Savoie (Jocelyn) : Si elle
ne veut pas avoir des congés plus longs, elle ne fait pas de prolongation.
M. Grandmont : O.K. Parfait.
Je comprends. Puis sinon, je ne sais pas si vous avez trouvé quelques éléments
de réponse par rapport à la question que j'avais posée.
Mme Laforest : Non, non, j'ai
fait des appels, mais... Puis je ne sais pas, d'ici deux ans, combien de
personnes vont mourir au Québec...
M. Grandmont : Non, mais là,
faites-moi pas dire ce que je n'ai pas dit non plus.
Mme Laforest : On peut
suspendre le projet de loi, je vais aller faire le tour des...
M. Grandmont : Non, non, mais
faites-moi pas dire ce que j'ai dit, là. J'ai demandé les données.
Mme Laforest : Non, mais vous
me demandez combien de personnes vont mourir d'ici deux ans. Voyons! Je peux
prédire beaucoup de choses, mais pas prédire la mortalité du monde au Québec,
quand même.
M. Grandmont : Ma demande
était sérieuse, ma demande était sérieuse, de lire dans l'avenir. D'écrire des
projets de loi, c'est une belle façon de façonner l'avenir, mais de revenir
dans le passé... Elle nous a dit : C'est une demande qui nous a été faite
par quelques municipalités que nous n'avons pas entendue et qui aussi répondait
à certains cas, mais pas tant que ça au Québec. Je voulais savoir, dans les
dernières années, cet article-là répond à combien de demandes par année? Dans
les dernières années, pas dans les années à venir. Et je souhaite être clair.
Mme Laforest : Là, il faut
revenir... Comme Jocelyn a dit, M. Savoie, écoutez, là, vous vous mettez ça
tellement compliqué puis c'est une question de sensibilité, parce qu'on a eu
des courriels, des demandes, des gens qui disaient :Oui, mais si vous
surtaxez certains terrains dans certaines petites municipalités, la mesure des
terrains des... Pour les terrains vacants, juste pour Montréal, c'est quand
même... on parle de 20 millions que pourrait recevoir la ville de Montréal avec
la taxe sur les terrains vacants. Donc, imaginez, là, 20 millions pour des
terrains vacants juste à Montréal. Nous, on dit : Est-ce qu'on peut faire
exception pour ceux qui vont hériter d'un terrain suite à un décès? Mais là,
c'est tellement compliqué, vous me demandez de prédire, dans les deux
prochaines années, combien...
Mme Laforest : ...nous aurons
des décès au Québec. Écoutez, là, c'est trop compliqué. Je pense qu'il y a un
manque de sensibilité pour ceux qui demandent, possiblement... parce que, de
toute manière, on hausse de deux fois les taxes, c'est énorme. Puis en plus,
là, on va les doubler. Donc, il faut voir quand même... Imaginez à Montréal, si
on a des revenus de 20 millions, pour les terrains vacants, pour les
successions, ça doit être minime, les montants. Ça fait que je pense qu'à ce
moment-ci, si vous me reposez encore une fois la question je ne pourrai pas
prédire l'avenir encore, là, je ne peux pas.
Le Président (M. Gagnon) : D'autres
interventions?
M. Grandmont : Bien, je
voudrais juste...
Le Président (M. Gagnon) : M.
le député.
M. Grandmont : ...Mme la
ministre, que ce n'est pas un manque de sensibilité. Je le répète, on est en
train de discuter de l'écriture d'un projet de loi. Comme législateurs, on
pense que c'est important de faire des projets de loi qui vont être utiles, qui
vont répondre aux personnes qui en ont besoin. Si on avait pu avoir des données
sur ce que ça représente, comme... comme cas, je... ça m'aurait... ça m'aurait
conforté dans l'idée que c'est une bonne mesure. Parce que, je l'ai dit, là,
tout ce qui est de la procédure, déjà, on a allégé ça pour les municipalités.
C'était une préoccupation très, très grande que nous avions. Donc, je remercie
la ministre pour ça. On se questionne, je pense, à juste titre, et avec raison,
sur le mécanisme et sur l'utilité du renouvellement de deux ans. C'est une
question qui est tout à fait pertinente, puis qu'on a le droit de se poser
comme législateur.
Puis, par ailleurs, aussi, bien, sur le
fond, sur le fond, on n'a pas... moi, je demeure à convaincre, parce qu'on n'a
pas fait la démonstration, du côté de la partie gouvernementale, que c'était...
c'était des cas qui arrivaient souvent. J'entends bien ce qu'elle a dit, la
ministre, que, pour l'instant, on ne peut pas sortir des exemples, des cas.
Tout ce qu'on sait, c'est que c'est des demandes qui sont parvenues par
courriel. Ça fait que je l'entends bien. Je vais rester avec cette information
là pour l'instant, mais disons que la réponse ne me satisfait pas pour
l'instant. Mais je...
Mme Laforest : Si je peux
l'avoir d'ici la fin du projet de loi, ça va me faire plaisir de vous...
M. Grandmont : Ça va me faire
plaisir de la recevoir aussi, Mme la ministre.
Mme Laforest : ...de vous
donner un chiffre.
M. Grandmont : Parfait,
merci.
Le Président (M. Gagnon) : Merci.
D'autres interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci. Alors, on
constate que la ministre a beaucoup d'humour, et elle m'a fait bien rire. Mais
je... c'est, effectivement, un sujet sérieux, mais je vais maintenant, plutôt,
vous parler de la mécanique, là, je... délaisser, en fait, l'objectif, mais
juste la mécanique, juste pour bien comprendre le processus. Dans le fond, la
demande... un héritier ferait une demande. La demande, est ce qu'on a une... tu
sais, prévoit comment ça va être fait? Et mon autre question va concerner le
règlement qui doit être adopté.
Bien, en fait, je vais y aller par... je
vais y aller en ordre, là. La demande, est-ce qu'il y aura un... est-ce que
c'est un formulaire? Est-ce que c'est juste... courriel? Est-ce qu'il y aura un
guide qui viendra pour expliquer comment la demande doit être reçue et faite
par... Parce que ce n'est pas quelque chose qui est commun, là, on s'entend,
là, ça va être des cas d'exception, là, dans... chaque municipalité va être...
Tu sais, ça peut être quelqu'un qui appelle, ça peut être quelqu'un qui envoie
un courriel, ça peut être... un nouveau conseil municipal. Donc, je ne sais pas
comment on établit... qu'est ce que ça veut dire, «sur demande», dans ce
cas-ci, là...
M. Savoie (Jocelyn) : Essentiellement,
ce qui va être prévu, c'est que la municipalité, lorsqu'elle va envoyer le
compte de taxes, elle va joindre un formulaire, qu'une personne, si elle
remplit les critères, va juste avoir à compléter puis à retourner à la
municipalité pour se prévaloir de son crédit.
Mme Dufour : O.K. Parfait,
merci, c'est plus clair pour moi. Maintenant, pour ce qui est du processus de
règlement, dans le fond, là, ça va rentrer en vigueur... Parce que là, on le
dit, tu sais, que la période supplémentaire est déterminée par un règlement de
la municipalité, mais, dans le fond, ce n'est pas au moment qu'il y a quelqu'un
qui va en bénéficier, là. C'est comme... Par exemple, si le projet de loi est
adopté, puis déjà, dans l'année qui suit, ils pourraient adopter un règlement
pour dire, d'avance, qu'ils souhaitent octroyer un deux ans supplémentaire, là.
C'est...
M. Savoie (Jocelyn) : Ça va
être la même logique que des règlements de taxation, ou autres, c'est tout
traité en même temps, là. Elle ne peut pas... Elle ne pourrait pas attendre
d'avoir un cas. Enfin, ce n'est pas ce qu'on lui recommanderait de faire...
Mme Dufour : Non, c'est ça.
Ça fait qu'il y a de bonnes chances que... les villes n'adoptent pas ce
règlement-là. Mais est-ce qu'on va leur fournir un guide pour leur expliquer
comment l'adopter? Parce que ce n'est pas... Tu sais, dans le fond, la loi va
venir mettre ça en place, mais les villes qui vont vouloir l'octroyer, de ce
que j'ai compris, ça pourrait être des petites municipalités, qui n'ont pas
nécessairement la facilité d'écrire des règlements, qui n'ont pas des équipes
juridiques à l'interne, là. Donc, est-ce qu'on va leur fournir un guide
là-dessus?
M. Savoie (Jocelyn) : Chaque
fois qu'il y a un projet de loi, le ministère va toujours faire des
publications pour détailler comment mettre en oeuvre les différents éléments,
puis fournir des informations pertinentes, le cas échéant. Ça pourrait être
fait comme ça.
Mme Dufour : Donc, on va
prévoir quelque chose pour accompagner les municipalités là-dedans, vu que,
comme je disais, ça risque d'être des cas, vraiment, d'exception, puis ça
risque d'être des équipes qui en ont... qui ont peu l'expérience de...
Mme Dufour : ...de règlements
peut-être complexes. Et mon dernier point, bien, en fait, c'est ma...
Mme Laforest : Combien.
Mme Dufour : Hein?
Mme Laforest : Je pensais que
c'était combien...
Mme Dufour : Non, non, non,
je n'ai cette question-là. Non, c'est plutôt... je pense que c'est sur
l'amendement suivant, mon questionnement qui va suivre, donc... Ça allait pour
celle-ci, là, donc... Pour celui-ci.
Le Président (M. Gagnon) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions en lien à l'échange... en lien avec
l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix. Est-ce que l'amendement de l'article 40 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
De retour à 253.1 introduisant par l'article 40, est-ce qu'il y a d'autres
interventions?
Mme Laforest : Oui. Alors, il
y a un amendement ici.
Le Président (M. Gagnon) : Mme
la ministre...
Une voix : ...
Le Président (M. Gagnon) : Juste
avant l'amendement, Mme la ministre, est-ce qu'il y avait des interventions en
lien avec 253.1?
Une voix : ...
Le Président (M. Gagnon) : On
va déposer un amendement?
Une voix : ...
Le Président (M. Gagnon) : C'est
point un point un.
• (15 h 50) •
Mme Dufour : Bien, est-ce
que... c'est inséré après l'article.
Le Président (M. Gagnon) : Il
n'y a pas d'intervention?
Mme Dufour : Non, attention,
je veux juste comprendre, là, l'amendement, il vient après qu'on ait... ah,
non, on l'adopte en entier à la fin. Ah, O.K., O.K.
Le Président (M. Gagnon) : ...à
l'article 40.
Mme Dufour : C'est bon.
Le Président (M. Gagnon) : Ça
vous va, Mme la députée de Mille-Îles?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Gagnon) : Parfait.
Alors, 253.1. Mme la ministre, vous aviez un amendement à 253.1.1.
Mme Dufour : L'article 40,
nouvel article 253.1.1 de la Loi sur la fiscalité municipale :
Insérer, après l'article 253.1.1 de la Loi sur la fiscalité municipale
proposé par l'article 40 du projet de loi le suivant :
253.1.1 Une personne qui désire
bénéficier, pour un exercice financier donné, du crédit de taxe octroyé en
vertu de l'article 253.1 doit en faire la demande à la municipalité au
plus tard six mois après la fin de l'exercice.
Le Président (M. Gagnon) : Est-ce
qu'il y a des interventions avec la lecture de l'amendement? Mme la députée de
Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci. C'était
justement à propos de ça, ma question. Dans le fond, je veux juste comprendre,
on... dans le fond, un exercice financier donné, disons, le budget s'en vient,
là, 2024 va être... va être taxé, là, on dit que, dans le fond, la demande doit
être faite au plus tard six mois après la fin de l'exercice, donc ça irait à
six mois, genre juillet 2025, est-ce que c'est bien ça?
Donc, pour demander un crédit taxe pour
2024, l'héritier pourrait demander l'exemption jusqu'en juillet 2025, est-ce
que c'est bien ça?
Une voix : 30 juin.
Mme Dufour : 30 juin.
Bon d'accord, on est à la même place. O.K. Ça fait que 2025, c'est bien ça?
Une voix : Oui.
Mme Dufour : Il y a un
principe en... dans... dans... que les municipalités ne pouvaient pas retourner
de taxes payées en trop. En tout cas, c'était un enjeu dans le passé, là, quand
il y avait eu une surtaxation, on n'avait pas le droit, comme municipalité, de
retourner, est-ce que ça, c'est... ça va... fait fi de ça? Est-ce que c'est
par-dessus? Ça a changé depuis?
Le Président (M. Gagnon) : Des
interventions?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. En fait, la question du remboursement ou du paiement, en fait,
des paiements en trop, là, c'est traité par 253.4 qui assure de permettre ces
remboursements.
Mme Dufour : O.K. Puis
l'article... on dit l'article 245, c'est quoi l'article 245?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : C'est
un article qui permet le remboursement des trop-perçus et également d'aller
chercher les sommes qui sont... qui auraient été dues mais qui n'auraient pas
été payées, tout simplement.
Mme Dufour : O.K., O.K. Donc,
on vient... on est venu prévoir ce cas-là parce que c'était... O.K. C'était mon
questionnement.
Le Président (M. Gagnon) : D'autres
interventions? M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, bien,
c'est ça, question sur le même principe, là, en fait, là, donc, au plus tard le
30 juin, une personne qui a acquis le terrain, dans le fond, parce qu'on
comprend que la personne acquiert un terrain par succession, il y a un taux qui
est à quatre, là, après ça, elle l'acquiert par succession, elle fait la
demande à travers... C'est quoi? C'est dans l'acte d'achat? Donc, comment ça
fonctionne, en fait? Parce qu'on disait à la ville, il y a un formulaire qui
est envoyé à la ville. Comment... comment cette mécanique-là s'installe?
D'abord, pour faire la demande, la personne acquiert le terrain, devient
officiellement propriétaire, qu'est-ce qu'elle reçoit comme document, là?
Peut-être, juste m'expliquer, m'éclairer là-dessus. Puis je vais y aller avec
ma question après.
M. Savoie (Jocelyn) : C'est
le même principe que... Hein? Woups!...
M. Savoie (Jocelyn) : ...quand
vous faites l'acquisition d'une maison, votre compte de taxes va vous être
envoyé, il ne sera pas envoyé au prédécesseur. Donc, la même mécanique va se
mettre en place, vous allez recevoir vos documents avec les formulaires, et
tout, et tout.
M. Grandmont : L'héritier
acquiert officiellement le terrain, dans le fond, reçoit son premier compte de
taxes. Il y a un formulaire à l'intérieur de ça qu'il peut remplir et envoyer à
une municipalité. Si la personne envoie son... ce formulaire-là, dans le fond,
au plus tard le 30 juin, elle va pouvoir se faire rembourser. Elle l'a acquis
en février, par exemple, elle va pouvoir se faire rembourser les quelques mois
rétroactivement puis, après ça, continue sous un régime avec une réduction
fiscale. C'est ça qui devrait être, normalement, le cas à peu près. Et puis, si
jamais elle envoie après, dans le fond, elle va devoir finir l'année fiscale au
complet au nouveau, à quatre fois, puis, après ça, embarquer à l'année suivante
sur un taux réduit.
M. Savoie (Jocelyn) : Je
comprends que ce n'est pas parfait...
M. Grandmont : Elle peut le
faire.
M. Savoie (Jocelyn) : ...mais
elle a six mois pour le demander. Si elle le demande en retard, elle ne l'aura
pas.
M. Grandmont : C'est ça.
Donc, elle va devoir le refaire pour l'année suivante, dans le fond. O.K. Mais
c'est correct, je voulais juste bien comprendre la mécanique. Sans demander que
ça soit parfait, évidemment, à un moment donné, il faut trouver des
manières de le faire puis que ce soit prévisible aussi pour les municipalités.
Mais je voulais juste bien, bien, bien comprendre. Parfait. Merci.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
M. le député. D'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement de l'article
253.1.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Mme la ministre, est-ce que vous avez des commentaires en lien avec 253.2?
Mme Laforest : Oui. Excusez.
Le nouvel article 253.2 de la Loi sur la fiscalité municipale prévoirait les
modèles et modalités de calcul du crédit de taxes octroyé lorsque la
municipalité locale fixe un taux particulier à la catégorie des terrains vagues
desservis, qui est supérieure au double du taux de base. L'application du ce
crédit aurait pour effet net de limiter la taxation de l'immeuble ou de la part
à ce qui serait exigé si la municipalité locale fixait son taux au double du
taux de base. L'excédent découlant de la fixation d'un taux plus élevé serait
visé par le crédit.
Le Président (M. Gagnon) : Mme
la ministre, vous en aviez déjà fait lecture, si vous voulez aller directement
aux commentaires, les prochains sous-articles, il n'y a pas de problème.
Mme Laforest : Ce sont les
commentaires.
Le Président (M. Gagnon) : Parfait.
Ah oui! D'accord. Excusez-moi, Mme la ministre.
Mme Laforest : Pas de
problème.
Le Président (M. Gagnon) : Des
interventions? Mme la députée de Mille-Îles, je vois une main levée.
Mme Dufour : Oui. Oui, merci,
M. le Président. Juste pour m'assurer que je comprends bien, dans le fond, ici,
on dit, dans le fond, que le crédit de taxes va être octroyé, on va faire tout
simplement la... on va soustraire... Je pense, c'est ici qu'on vient dire, dans
le fond, que le fois deux, là, qui est permis actuellement pour la taxe des
terrains vagues desservis, c'est ici qu'on vient le préciser, dans le fond,
qu'ils vont... ils ne pourront pas bénéficier d'un crédit taxes pour cette
portion-là. J'imagine, c'est ce qu'on veut dire quand on dit : C'est ça,
en soustrayant, là, c'est ça, l'équivalent du double du taux de base fixé pour
ce même exercice. Puis... Oui. O.K. C'est ça.
Puis peut-être une question qui vient de
me venir, en cours, parce que là on dit que c'est juste qu'en... six mois après
la fin de l'exercice, mais, des fois, si la succession se fait ou se règle, ou,
en tout cas, le transfert se fait en milieu d'année, comment c'est calculé,
est-ce que c'est expliqué ici? C'est en portion, nombre de jours, combien...
J'entends, c'est de la proportion, mais...
Le Président (M. Gagnon) : Est-ce
qu'il y a quelqu'un qui veut répondre du côté gouvernemental? Maître. Ah! M. le
sous-ministre.
M. Savoie (Jocelyn) : C'est
proportionnel. On l'a expliqué...
Mme Dufour : Ah! je m'excuse.
Je ne vous avais pas entendu parler de ça. Donc, c'est proportionnel au nombre
de jours de l'année. O.K. C'est bon.
Le Président (M. Gagnon) : D'autres
interventions en lien avec 253.2? M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Bien,
peut-être juste une nuance. C'est ça, c'est proportionnel si la demande a été
faite dans les six premiers mois, mais, après ça, c'est, après le 30 juin, «too
bad», on passe à l'année prochaine.
M. Savoie (Jocelyn) : ... il
faut que vous demandiez le crédit pour y avoir droit. Donc, si vous ne l'avez
pas demandé, vous n'aurez pas de crédit.
M. Grandmont : O.K. Il faut
le demander.
M. Savoie (Jocelyn) : ...demander
votre crédit, vous allez avoir le calcul, puis évidemment, si c'est des
portions d'année, ce sera une portion de crédit.
Le Président (M. Gagnon) : M.
le député de Taschereau, est-ce que vous aviez terminé?
M. Grandmont : Bien, je
réfléchis par rapport à ça. Mais pourquoi avoir fixé une limite à six mois?
Est-ce qu'il y a une raison légale de mettre, disons, c'est au terme de six
mois... En fait, s'il y a une demande qui... On ne choisit pas, là, quand
est-ce qu'on hérite d'un terrain ou quand on en devient officiellement
propriétaire suite à, bon, le règlement de la succession. Si je suis à sept
mois, si je...
M. Grandmont : ...si je suis
à huit mois, qu'est ce que... pourquoi en fait, on a voulu fixer une limite à
six mois alors que ça peut arriver avant? Il y a une préoccupation très grande,
là, du côté de la partie gouvernementale à, évidemment, faire attention à ce
que ces gens-là, qui n'ont pas choisi d'hériter d'un terrain, puissent avoir,
là, une réduction fiscale, un crédit de taxe. Là, on a comme un six mois, dans
le fond, où finalement on échapperait du monde, ça fait que juste comprendre
pourquoi on a mis cette limite-là de six mois. J'aurais dû poser la question
tantôt, là, je m'en rends compte, mais je la trouve quand même intéressante,
là, suite aux réflexions apportées par ma collègue de, là, de Mille-Îles ...
des Mille-Îles .
Le Président (M. Gagnon) : Je
pense que M.... maître, vous voulez répondre.
M. Grandmont : De Mille-Îles?
DesMille-Îles.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Oui,
merci.
Le Président (M. Gagnon) : Oui,
allez-y.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. En fait, peut-être préciser. En fait, le cas de figure que la
députée mentionne n'est pas vraiment problématique que dans le fond, le six
mois, c'est sur l'année suivante. Donc, exemple, pour demander un crédit pour
2024, c'est jusqu'au 30 juin 2025. Donc, la personne qui aurait acquis dans la
deuxième moitié 2024 ne sera pas pénalisée.
• (16 heures) •
Le Président (M. Gagnon) : M.
le député de Taschereau, d'autres interventions?
M. Grandmont : C'est computé,
là, mais c'est correct. Merci.
Le Président (M. Gagnon) : Est
ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec 253.2? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons nous rendre à 253.3. Mme la ministre, vos
commentaires.
Mme Laforest : Le nouvel
article 253.3 de la Loi sur la fiscalité municipale prévoirait les modalités du
calcul du crédit taxes octroyé lorsque la municipalité locale impose une taxe
sur les terrains vagues non desservis à un taux qui est supérieur au taux de
base. L'application du crédit aurait pour effet net de limiter la taxation de
l'immeuble ou de la part de ce qui serait exigé si la municipalité locale
imposait une taxe au taux de base. L'excédent découlant de la fixation d'un
taux plus élevés serait visé par le crédit.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions, 253.3? Il n'y a pas
d'intervention. Je peux laisser quelques instants. Mme la députée de
Mille-Îles, vous avez une question?
Mme Dufour : Merci. Juste,
juste bien... Je viens de réaliser qu'on a comme deux... C'est comme deux
crédits de taxes? Un en vertu du premier alinéa... premier paragraphe, l'autre
du deuxième. Euh, je veux juste bien comprendre, là, pourquoi les deux?
Une voix : Desservi, non
desservi.
Mme Dufour : C'est desservi
et non desservi. Ah! je n'avais pas réalisé, le non desservi. Excusez-moi. Je
n'avais pas allumé qu'il y avait non desservi.
Le Président (M. Gagnon) : Est-ce
qu'il y a des...
Mme Dufour : O.K. Là, dans le
cas non desservi, je m'excuse, je n'avais pas allumé, je n'avais pas vu ce
petit non desservi là. Ah! ça allume plein de questions, là. Excusez-moi, juste
bien comprendre, dans ce cas-là, c'est la la taxe tout court qu'on va... qu'on
va remettre en crédit de taxes. Est ce que... est-ce que c'est ça? Parce qu'ici
on dit : «Le taux de taxe, le crédit de taxe.»
Mme Laforest : Me Veilleux.
Le Président (M. Gagnon) : Me
Veilleux est en mesure de répondre.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Excusez-moi,
pouvez-vous me répéter votre question, s'il vous plaît?
Mme Dufour : Oui. Dans le
fond, pour le crédit de taxe qui pourrait être fait pour un... un terrain vague
non desservi, là, on n'est pas du double ou du simple, c'est la taxe en entier,
là, qu'on pourrait avoir... se voir rembourser, là, c'est ce que je comprends.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : L'application
concrète du crédit de taxe pour les terrains vagues non desservis est
équivalente à celle des terrains vagues desservis. La raison étant... La raison
de la rédaction différente est la suivante : le terrain vague non
desservi, la taxe... le maximum de cette taxe-là qui est une taxe... finalement
qui est une taxe supplémentaire, est limité par le maximum... par le taux qui a
été fixé pour les desservis. Il y a seulement... Si je veux simplifier les
choses, le terrain vague non desservi sera un immeuble auquel on appliquera un
taux de base parce qu'il fait partie de la catégorie des immeubles résiduels
et, par la suite, il y a une taxe supplémentaire d'une fois le taux de base qui
s'applique tout au... et ultimement le maximum de la taxe supplémentaire est
trois fois le taux de base. Donc, ce qui nous ramène à un total de quatre.
Mme Dufour : Pour les
terrains vagues non desservis.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Non
desservis, ce qui nous ramène à un total de quatre avec le cumul des deux
taxes. C'est pour ça que je dis, essentiellement, que c'est la même... c'est le
même résultat en bout de piste.
Mme Dufour : O.K. Excusez.
Là, je suis perdue, là, le cumul des deux taxes... Recommencez, parce que là,
là, je me suis perdue.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Oui.
Mme Dufour : Excusez. Vous
parlez des... dans le fond, parce que le non desservi...
16 h (version non révisée)
Mme Dufour : ...puis le
desservi, c'est deux taxes distinctes, là. On ne peut pas avoir la... les deux
taxes appliquées sur le même terrain, là.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Le
desservi, c'est un taux de la taxe foncière générale qui s'applique à la
catégorie des desservis uniquement. Le non-desservi, c'est un taux de la taxe
foncière générale qui s'applique au résiduel, auquel peut s'ajouter une taxe
supplémentaire qui équivaut jusqu'à trois fois le taux de base.
Mme Dufour : Trois fois le
taux de base du résiduel?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Exactement.
En fait, ce qu'il faut savoir, c'est que le maximum des taux des terrains
vagues desservis, c'est le même, en bout de piste, que le maximum des terrains
vagues non desservis. Le reste, c'est des ajustements juridiques.
Mme Dufour : O.K., je suis un
peu mêlée. Mais ça, ça va venir plus loin, qu'on va parler de la taxe sur les
terrains vagues non desservis, le calcul?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : C'est
déjà applicable comme ça.
Mme Dufour : c'est déjà
applicable. O.K.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : La
taxe supplémentaire sur les terrains vagues non desservis est déjà limitée
par... est déjà liée, finalement, aux desservis.
Mme Dufour : O.K.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Mais
c'est, je le rappelle, la même... c'est le même calcul, ultimement, mais
ajusté.
Mme Dufour : Oui. Par contre,
là, tu sais, tout à l'heure, on parlait, bon, il faut que la personne détermine
qu'est-ce qu'elle va pouvoir faire... elle va vouloir faire avec son terrain,
puis c'est l'objectif, tu sais, de permettre aux héritiers de se donner un
certain temps pour y réfléchir. Mais, dans le cas d'un terrain vague non
desservi, ils ne peuvent pas rien faire avec, là, vraiment, là, à moins qu'il y
ait de l'espace pour mettre une fosse septique, là, tu sais. Tu sais, je veux
dire, à la base, moi, je ne comprends pas cette taxe-là, à la base, là, mais
ceci dit, ici, c'est encore plus pertinent dans le cas, quant à moi, de non
desservi que de desservi, là, le crédit taxe, là.
M. Savoie (Jocelyn) : ...là
on parle des terrains, on est dans le périmètre urbain, là, en considérant
le...
Mme Dufour : Oui.
M. Savoie (Jocelyn) : Donc,
ça veut dire qu'il n'est pas loin d'un réseau, s'il en existe un au sein de la
municipalité, puis, à ce moment-là, il y a des possibilités de raccordement,
là. Puis donc, le propriétaire du terrain pourrait décider de faire un projet
puis d'inclure dans son projet le coût du raccordement au réseau puis discuter
avec la ville pour faire une entente avec la ville sur la façon de défrayer ces
coûts-là, soit qu'il les assume entièrement, soit qu'il y a un partage, on l'a
vu dans différents scénarios. Puis, par ailleurs, il existe des programmes d'aide
aux municipalités pour pouvoir les aider à venir soutenir certains
développements de ce type-là. Donc, à partir de ce moment-là, même non
desservi, un terrain vague n'est pas sans aucun avenir, là, au sein d'un
territoire municipal. Donc, dans ce sens-là...
Mme Dufour : Oui, mais ça
peut être bien, bien long, là.
M. Savoie (Jocelyn) : C'est
plus compliqué, mais c'est possible.
Mme Dufour : M. Savoie, je
peux vous donner beaucoup de cas, beaucoup, beaucoup de cas qui sont retardés,
retardés, retardés, et ce n'est pas la volonté des promoteurs. Moi, j'ai
accompagné un promoteur là-dedans, là, qui est en terrain... en zone urbaine,
et ça... il y a toutes sortes de saturation de réseau. Ça fait 20 ans qu'il
travaille son projet, puis il ne l'aura peut-être pas avant les 15 prochaines
années, tu sais. Ça fait que là, on les impose. En tout cas, ça, c'est... Quant
à moi, s'il y avait une place qu'on devrait le faire, là, le crédit de taxe, c'est
bien pour ceux-là, terrains vagues non desservis, parce que c'est une taxe...
qui sont pris, souvent, ils ne peuvent pas faire rien avec. Puis, tu sais, je
comprends, on dit «périmètre urbain», mais le périmètre urbain, des fois, c'est
très rural aussi, là, très... c'est... Je vous amènerai dans mon comté, vous
allez voir, c'est... ça peut être très rural, un périmètre urbain. En tout cas,
c'est un commentaire éditorial.
Le Président (M. Gagnon) : D'autres
interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons passer à
253.4. Mme la ministre, vos commentaires.
Mme Laforest : Le nouvel
article 253.4 de la Loi sur la fiscalité municipale prévoirait l'application
des règles usuelles prévues à cette loi en ce qui a trait au paiement de tout
supplément au remboursement du... de trop... tout perçu lorsque l'une ou l'autre
de ces situations découle de l'application d'un crédit de taxe.
Alors ici, on vient juste prévoir la
procédure, si la ville a trop taxé.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Interventions en lien avec 253.4? M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Encore une
fois, comprendre... juste comprendre comment ça s'applique, comment ça se
rationalise, là, en fait, là. Je comprends que c'est bien de le mettre en
place, là, mais pour... concrètement, là, pour une municipalité, là, qui doit
rembourser, est-ce qu'il y a un travail de plaidoyer qui doit être fait par le
citoyen ou la citoyenne qui s'estime lésée, ou si, automatiquement, les villes
ont déjà les mécanismes pour être capables de prévoir, de faire ou de juger d'un
trop... trop-perçu, là, de taxe pour éventuellement rembourser des personnes?
Mme Laforest : C'est la même
chose que si on fait une demande parce qu'on croit avoir trop payé de taxe. C'est
la même chose. Donc, on fait une demande à la municipalité. Puis la ville, c'est
bien indiqué ici, là, prévoirait l'application des règles usuelles. Donc, la
ville est habituée dans ces demandes-là, dans ces procédures-là.
M. Grandmont : D'accord.
Donc, c'est la personne, c'est le citoyen, c'est le payeur de taxes, en fait,
qui doit faire...
Mme Laforest : Oui.
M. Grandmont : ...qui doit
être vigilant puis faire la demande à la municipalité...
M. Grandmont : ...encore une
fois, on est encore dans un mécanisme où la ville... Mais c'est.... Dans le
fond, c'est comme ça que ça se passe actuellement. C'est ce que je comprends
aussi.
Mme Laforest : Oui, c'est la
même chose, des règles usuelles... usuelles.
M. Grandmont : Parfait. Donc,
on est simplement venu dire, bon, bien, avec que ce qui vient de se déployer en
fait, mais encore une fois, ça va s'appliquer, ça va... ça va être... ça va
être opérationnalisé de la même façon que, là, actuellement dans les
municipalités.
Mme Laforest : Tout à fait.
M. Grandmont : Parfait. Je
vous remercie.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. D'autres interventions en lien avec 253.4? Il ne semble pas y
avoir d'autres interventions sur l'article introduit, 253.4. Nous serions prêts
à mettre l'article 40 dans son ensemble aux voix. Est-ce que
l'article 40, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté
tel qu'amendé. Mme la ministre, nous prendrions la direction de
l'article 5, si vous voulez bien en faire lecture.
• (16 h 10) •
Mme Laforest : L'article 5 :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 500.5, des
suivants :
«500.5.1. Dans le cas d'un règlement pris
en vertu du premier alinéa de l'article 500.1, la municipalité peut,
malgré le paragraphe 6° du deuxième alinéa de cet article, imposer une
taxe basée sur la valeur de tout immeuble comportant un logement vacant ou
sous-utilisé à des fins d'habitation lorsque les conditions suivantes sont
remplies :
«1° le règlement adopté en vertu de
l'article 500.1 :
«a) précise tout type de logement visé;
«b) définit les critères permettant de
constater la vacance ou la sous-utilisation;
«c) détermine la période annuelle de
référence;
«2° le taux de taxe... le taux de la taxe
applicable à l'égard de la période de référence ne doit pas excéder 1 % de
la valeur imposable de l'unité d'évaluation dans lequel l'immeuble est compris.
«Pour l'application du paragraphe 2° du
premier alinéa, lorsque l'unité d'évaluation appartient à la catégorie des
immeubles non résidentiels et fait partie de l'une des classes 1a à 8 prévues à
l'article 244.32 de la Loi sur la fiscalité municipale
(chapitre F-2.1) la valeur qui peut être précis... qui peut être prise en
considération, consiste en un pourcentage de la valeur de l'unité qui équivaut
à celui applicable en vertu du premier alinéa de l'article 244.53 de cette
loi à l'égard du taux de base et selon la classe dont fait partie l'unité.
«Dans le cas d'une unité qui fait partie
de la classe 9 ou 10, la valeur qui peut être prise en considération est
de 0 $. Elle peut être ajoutée à la valeur prise en considération, en
vertu du deuxième alinéa, toute prise de la valeur imposable de l'unité qui
correspond à un établissement d'hébergement touristique qui doit être
enregistré en vertu de la Loi sur les hébergements touristiques (chapitre H-1.01)
en tant qu'établissement d'hébergement touristique général du genre résidence
de tourisme au sens des règlements pris pour l'application de cette loi.
«De plus, lorsque l'unité d'évaluation
comporte plus d'un logement de la valeur qui peut être prise en considération,
compte tenu, le cas échéant, de l'application des deuxième et troisième
alinéas, être multipliée par le quotient obtenu par la division du nombre de
logements vacants ou sous-utilisés compris dans les unités pendant la période de
référence par le nombre total de logements qu'elle comporte.
«501.52. Pour l'application de l'article
505.1 n'est pas vacant ni sous-utilisé, le logement occupé pendant un minimum
de 180 jours par an par son propriétaire, par une personne avec qui il a
ou a eu un lien de parenté ou d'alliance, y compris par l'intermédiaire d'un
conjoint de fait ou un lien de proche aidance ou par un autre occupant en
raison dans ces derniers cas, d'un bail d'une durée d'au moins 180 jours,
y compris une sous-location.
«Pour l'application du premier alinéa, un
logement est réputé être occupé :
«1° pendant toute période où il est
applicable un ordre d'évacuation émis par une autorité judiciaire ou
administrative;
«2° pendant toute période ou son occupant,
lorsqu'il s'agit de sa résidence principale, ne peut l'occuper en raison de son
état de santé;
«3° pendant les 24 mois qui suivent
le décès de son propriétaire lorsqu'il s'agissait de sa résidence principale ou
celui d'une personne avec qui le propriétaire a un lien de parenté, d'alliance,
y compris par l'intermédiaire d'un conjoint de fait ou de proche aidance et
lorsqu'il s'agissait de la résidence principale de cette personne;
«4° pendant toute période où il a été
inhabitable en raison des travaux majeurs et les six mois suivant la fin des
travaux;
«5° pendant toute période où il est
destiné à être utilisé en tant que résidence secondaire par son propriétaire et
qu'il n'est pas offert en location à un touriste au sens de la loi sur
l'hébergement touristique (chapitre H-1.1).
«La période visée au paragraphe quatre du
deuxième alinéa ne peut excéder 24 mois suivant le début des travaux
majeurs concernés. La présomption prévue au paragraphe 5° du deuxième
alinéa s'applique à l'égard d'un seul logement par propriétaire sur le
territoire de la municipalité. Dans le cas où plus d'un logement peut être
visé, le propriétaire désigne le logement qui bénéficie de l'application de ce
paragraphe.
«500.5.3. En plus de tout immeuble d'une
personne visée à l'article 500.2, la municipalité n'est pas autorisée à
imposer une taxe visée au premier alinéa à l'article 500.5.1 à l'égard de
tout logement visé à l'un des paragraphes suivants :
«a) un logement qui ne remplit pas
l'ensemble des conditions suivantes :
«a) il comporte une sortie distincte
donnant sur l'extérieur, sur un hall d'entrée ou sur un couloir commun;
«b) il comporte des installations
sanitaires et des installations pour cuisiner;
«c) les installations visées au paragraphe
b) sont fonctionnelles, pourvues... pourvues d'eau courante et réservées...
Mme Laforest : ...à l'usage
des occupants du logement;
d) il est habitable à l'année;
2° un logement qui n'est pas accessible à
l'année en raison de la fermeture ou de l'absence d'entretien d'un chemin
public;
3° un logement à loyer modique ou modeste;
4° un logement qui fait l'objet d'un
accord d'exploitation, notamment en tant que logement abordable, conclu avec la
Société d'habitation du Québec, une municipalité, le gouvernement, l'un de ses
ministres ou organismes ou la Société canadienne d'hypothèques et de logement;
5° un logement qui fait l'objet d'un
accord d'exploitation conclu avec une personne autre que celle mentionnée au
paragraphe 4° et dont le loyer est déterminé selon les critères prévus par un
programme mis en œuvre en vertu de la Loi sur la Société d'habitation du Québec
(chapitre S-8);
6° un logement compris dans une unité
d'évaluation inscrite au rôle d'évaluation au nom d'un office d'habitation;
alors
7° un logement compris dans une unité
d'évaluation répertoriée sous la rubrique «1 100 chalet ou maison de
villégiature» prévue par le manuel auquel renvoie le règlement sur le rôle
d'évaluation foncière (chapitre F-2.1, r. 13) pris en vertu du paragraphe
1er du premier alinéa de l'article 263 de la Loi sur la fiscalité
municipale (chapitre F-2.1);
8° un logement d'un établissement
d'hébergement touristique enregistré en vertu de la Loi sur l'hébergement
touristique (chapitre H-1.01), sauf qu'il s'agit d'un établissement
d'hébergement touristique général du genre «résidence de tourisme», au sens des
règlements pris pour l'application de la loi.
Alors, voilà. Merci, M. le Président. Et
l'amendement est au point 3, donc je peux le dire.
Le Président (M. Gagnon) : Non,
je débuterais, si ça ne vous dérange pas, Mme la ministre, à un article
introduisant... on commencerait par 500.5.1, et on va y arriver tout à l'heure.
Je débuterais avec vos commentaires et interventions. Est-ce que ça vous va?
Mme Laforest : Oui.
Le Président (M. Gagnon) : Parfait.
Mme Laforest : L'article 500.5.1
proposé préciserait des conditions applicables au règlement de la taxation qui
pourrait être adoptée par une municipalité locale, notamment quant à son
contenu minimal logement visé par la taxe, définition de la notion de vacances
et de sous-utilisation et période annuelle de référence. À noter toutefois que
l'article 500.5.2 restreindrait la possibilité pour une municipalité
d'établir une définition de vacances ou de sous-utilisation qui pourrait être
trop large, et que l'article 500.5.3 énumérait divers types de logements à
l'égard desquels la taxe ne pourrait être appliquée.
Quant au taux de la taxe, celui-ci ne
pourrait excéder 1 % de la valeur de l'unité d'évaluation dans lequel est
compris l'immeuble comportant un logement vacant ou sous-utilisé. Les deuxième
et troisième alinéas de l'article 500.5.1 prévoiraient toutefois des
ajustements à la valeur qui peut être prise en considération pour l'application
du taux de taxe, afin de ne pas taxer la partie d'une unité qui appartient à la
catégorie des immeubles non résidentiels, sauf si cette partie correspond à une
résidence de tourisme.
Le quatrième alinéa de
l'article 500.5.1 prévoirait par ailleurs un autre ajustement à la valeur
d'une unité, peu importe la catégorie à laquelle elle appartient, afin que la
taxe soit applicable au prorata du nombre de logements vacants ou sous-utilisés
par rapport au nombre total de logements compris dans l'unité.
Alors, ici, on vient prévoir les
conditions applicables pour le règlement de taxation.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Interventions en lien avec 500.5.1? Il ne semble pas y avoir
d'intervention. Ah! M. le député de Taschereau, pardon.
M. Grandmont : Oui. Merci
beaucoup. Bien, nous, en fait, on irait pour une proposition d'amendement qui a
dû être déjà envoyé au Greffier? Qui est déjà envoyé au Greffier.
Le Président (M. Gagnon) : ...ce
ne sera pas bien long, M. le député.
M. Grandmont : Pas de
problème. On peut suspendre, si vous voulez, M. le Président, aussi.
Le Président (M. Gagnon) : C'est
comme vous voulez, sinon l'article est projeté, mais est-ce que vous préférez
qu'on suspende, Mme la ministre?
Mme Laforest : On va
suspendre, parce que je crois qu'on a répondu à la demande du député de
Taschereau.
Le Président (M. Gagnon) : Parfait.
Nous allons suspendre quelques instants sur Papineau, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 16 h 18)
(Reprise à 16 h 26)
Le Président (M. Gagnon) : Alors,
on reprend vie au Papineau. Si je me permets, M. le député de Taschereau, vous
avez déposé un amendement?
M. Grandmont : Oui,
effectivement. Merci, M. le Président. Bon, pendant qu'on est en train de finir
de le rédiger, là, je vais quand même avancer avec, disons, l'argumentaire, là.
Disons que, dans l'article 500.5.1, on avait noté, là, effectivement... Bien,
d'abord, dire qu'on était quand même très heureux de voir une proposition de
taxer des logements vacants. On n'apprend à personne qu'il y a une crise du
logement en ce moment, puis ce n'est pas juste dans les quartiers centraux des
grandes villes, là, il y en a un peu partout. Exactement, il y en a partout, il
y en a... c'est... Le taux d'inoccupation, même, étrangement, est
particulièrement bas en région. Donc on est très content de voir que le
gouvernement et la ministre étaient intéressés à intervenir directement
là-dessus pour essayer de le régler. Puis, effectivement, on pensait que de
taxer les logements vacants, en ayant une proposition qui soit simple à
appliquer, là, pour les municipalités, évidemment, là, est une bonne idée.
Maintenant, pendant les audiences, on a eu
une proposition intéressante, là, de Mme la chercheure de l'ENAP, là, la Pre
Tremblay-Racicot, à l'effet de revoir le taux qui était identifié dans le
projet de loi, à l'article 500.5.1, là où on disait : «Le taux de la taxe
applicable à l'égard de la période de référence ne doit pas excéder 1 % de
la valeur imposable de l'unité d'évaluation dans laquelle l'immeuble est
compris.» Donc, cette professeure nous a proposé d'y aller pour un taux
incrémentiel, c'est-à-dire qu'on avait un taux qui commençait... elle avait
proposé, là, un taux qui commençait à 0,5 %, puis augmentait de 0,5 %
à chaque année. Nous considérions que cette mesure-là est intéressante parce
qu'elle... cette proposition-là est intéressante parce qu'elle nous permettait
d'augmenter la pression, dans le fond, là, sur les propriétaires de logements
qui sont vacants.
Cela dit, considérant l'ampleur de la
crise du logement, bien, on s'est dit qu'on devrait proposer des taux qui
soient peut-être plus importants, tout en respectant l'idée, le principe
qu'elle proposait, à l'effet d'avoir un côté, là, un aspect incrémentiel, donc
qu'on augmente, en fait, le pourcentage d'année en année. C'est pour ça qu'on a
proposé l'amendement qu'on peut trouver. Est-ce qu'on le trouve sur le Greffier
maintenant, l'amendement? Pas encore? D'accord, on va attendre qu'il arrive,
cet amendement-là. Mais, grosso modo... Bien, en fait, si je peux me permettre,
est-ce qu'on peut suspendre deux petites secondes?
Le Président (M. Gagnon) : Oui.
M. Grandmont : Merci.
Le Président (M. Gagnon) : On
va suspendre quelques instants sur Papineau.
(Suspension de la séance à 16 h 29)
(Reprise à 16 h 34)
Le Président (M. Gagnon) : Alors,
nous sommes de retour en ondes avec le député de Taschereau, qui a déposé un
amendement. M. le député, si vous voulez en faire la lecture, s'il vous plaît.
M. Grandmont : Oui, merci, M.
le Président. Bon. Alors, voici, là, j'ai mon article... ma proposition
d'amendement, en fait, là, qui viendrait remplacer le paragraphe 2° du premier
alinéa de l'article 500.5.1 de la Loi sur les cités et villes, proposé à
l'article 5 du projet de loi, par le paragraphe suivant :
«2° le taux de la taxe applicable à
l'égard de la période de référence ne doit pas excéder le pourcentage de la
valeur imposable de l'unité d'évaluation dans laquelle l'immeuble...
16 h 30 (version non révisée)
M. Grandmont : ...applicable
selon les sous-paragraphes suivants :
a) 1 % lorsque la municipalité
commence à imposer la taxe;
b) 2... 2 %, pardon, lorsque la
municipalité impose la taxe depuis au moins une année; et
c) 3 % lorsque la municipalité impose
la taxe depuis au moins deux années consécutives.
Donc, en commentaire, là, l'amendement
proposé à l'article cinq du projet de loi permettrait de hausser graduellement
le taux de taxe sur les logements vacants ou ceux utilisés à des fins d'habitation.
Je peux lire l'article tel qu'il serait...
tel qu'il se lirait. Donc, l'article 500.5.1 de la Loi sur les cités
villes, tel qu'il se lirait : 500.5.1. Dans le cadre d'un règlement pris
en vertu du premier alinéa de l'article 500.1, la municipalité peut,
malgré le paragraphe six du deuxième alinéa de cet article, imposer une taxe
basée sur la valeur de tout immeuble comportant un logement vacant ou
sous-utilisé à des fins d'habitation lorsque les conditions suivantes sont
remplies :
1° le règlement adopté en vertu de l'article 500.1 :
a) précise tout type de logement visé;
b) définit ses critères permettant de
constater la vacance ou la sous-utilisation;
c) détermine la période annuelle de
référence.
2° le taux de la taxe applicable à l'égard
de la période de référence ne doit pas excéder le pourcentage de la valeur
imposable de l'unité d'évaluation dans laquelle l'immeuble est compris,
applicable selon les sous-paragraphes suivants : 1 % lorsque la municipalité
commence à imposer la taxe, 2 % lorsque la municipalité impose la taxe
depuis au moins une année, et 3 % lorsque la municipalité impose la taxe
depuis au moins deux années consécutives.
Donc, l'objectif, comme je le disais
tantôt, c'est de trouver une réponse rapide à... un élément de réponse, parce
que ça ne réglera pas toute la crise du logement que nous vivons, évidemment,
actuellement. Mais on sait qu'il y a des logements qui sont vacants ou qui sont
sous-utilisés et qui pourraient être remis en location sur le marché pour aider
la population québécoise à se trouver un toit. Et ça, je pense que c'est une
façon adéquate d'à la fois trouver un moyen de retrouver ces logements-là puis
les mettre en disponibilité sur le marché locatif afin de loger notre monde, on
sait qu'il y a... il manque beaucoup de logements, particulièrement dans les
régions, mais en ayant aussi un taux incrémentiel, c'est-à-dire qu'à partir du
moment où, une première année, c'est à 1 %, une deuxième année, 3 %,
troisième année, 3 %, bien, on augmente la pression sur ces propriétaires
qui, malheureusement, décident de garder hors marché, hors disponible... non
disponibles ces logements qui doivent servir à loger du monde, tout simplement,
M. le Président.
Donc, je remercie d'ailleurs la partie
gouvernementale pour sa collaboration dans la préparation de cet amendement. Je
suis content de son ouverture et j'ai bien entendu la ministre là-dessus.
Merci.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
M. le député de Taschereau. Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Laforest : Tout à fait d'accord.
Le Président (M. Gagnon) : Vous
êtes d'accord, Mme la ministre. D'autres interventions du côté de l'opposition
officielle? Allez-y.
Mme Caron : Merci, M. le Président.
Alors, j'avoue que je trouve que 1 %, 2 %, 3 %, c'est quand
même... c'est quand même élevé. La gradation aurait pu être peut-être plus...
la gradation aurait pu être plus lente, c'est-à-dire en utilisant des décimales
comme peut-être 1 %, 1,5 %, 2 %. Bref. Mais le point principal
que je veux amener là-dessus, c'est qu'il y a des cas d'ailleurs qui nous ont
été signalés dans les commentaires qu'on a... qu'on a reçus de citoyens à
propos des... de personnes aînées qui sont... qui n'ont plus... Par exemple,
une personne aînée vit dans sa maison avec un logement qui est au-dessus ou en dessous
et ne loue plus ce logement-là pour des raisons de santé, par exemple, elle a
plus l'énergie de gérer une location ou pour des raisons financières, parce qu'elle
ne peut pas payer des rénovations pour rendre le logement acceptable, donc
décide de se priver des revenus de location parce qu'elle peut s'arranger avec
ce qu'elle a. On sait que les aînés, leur revenu est fixe, alors je ne voudrais
pas qu'une taxe sur les logements vacants... même si l'objectif, là, de réduire
le nombre de logements vacants est tout à fait louable, mais je ne voudrais pas
qu'en faisant ça, on... pour le plus grand bien, admettons, qu'on ait un effet
pervers sur les personnes aînées qui ont déjà de la difficulté à joindre les
deux bouts, qu'elles soient obligées, parce qu'elles sont... elles ne peuvent
pas payer cette taxe-là, obligées de vendre leur propriété puis de se trouver
un loyer qu'elles ne pourront pas payer parce que c'est trop cher, ou une place
en RPA qu'elles ne trouveront pas parce que ça déborde, ou, en région, les RPA
ferment, il y en a 500 qui ont fermé dans les dernières années. Alors, c'est...
moi, je le vois comme, pour ce groupe de personnes là, pour les aînés, comme assez...
assez risqué, comme mesure. Alors, est-ce que, si le gouvernement veut aller de
l'avant...
Mme Caron : ...avec cette
taxe-là. Est-ce qu'on peut trouver une façon d'exempter les aînés qui se
retrouveraient dans une situation où ils n'ont pas les moyens financiers, ou la
santé, ou l'énergie pour gérer un logement? Parce que si on prend une personne
qui est dans cette situation-là dans une municipalité rurale, disons, elle n'a
pas bien d'autres endroits où elle peut aller, là. Tu sais, souvent, il faut
qu'elle soit... qu'on la... il faut qu'elle sorte de son... peut être, pour se
trouver une place en RPA ou... il faut qu'elle sorte de son milieu, de son
village, de sa ville. Donc, il ne faudrait vraiment pas que cette mesure-là
vienne, encore une fois, rendre la vie plus difficile aux personnes aînées qui
sont vulnérables, là, dans des cas comme ça.
Mme Laforest : ...les deux
conditions que vous mentionnez sont indiquées à 500.5.2. Et aussi, dans le
nouvel article 550.5.2, quand on parle, là, des raisons, autres raisons, autres
motifs, on a le motif de la santé. Et il y a également, au paragraphe 2°, «pendant
toute période où son occupant, lorsqu'il s'agit de sa résidence principale, ne
peut l'occuper en raison de son état de santé». Donc, ici, est-ce que, Me
Nadeau-Labrecque, le paragraphe 2°... est ce que le paragraphe 2° répond à la
demande si la personne, pour un motif de santé, ne veut plus louer son logement
dans sa maison?
• (16 h 40) •
M. Nadeau-Labrecque (François) : Bien,
en fait, ça, c'est... ça vise le cas où la personne ne peut occuper son
logement lorsqu'il s'agit de sa résidence principale. Donc, par exemple, elle
va recevoir des soins à l'extérieur, par exemple, de sa région ou dans un
établissement, qu'elle demeure là pendant une longue période de temps.
Mme Laforest : Mais si elle
ne peut plus louer son logement soit parce qu'elle trouve que c'est trop...
nuisance ou bruit, est-ce qu'on l'a dans l'article?
M. Nadeau-Labrecque (François) : En
fait, il y a peut être sous l'angle d'une résidence secondaire, mais pas sous
l'angle, là, de l'état de santé, là.
Mme Laforest : Il faudrait
l'ajouter.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Bien,
il faudrait voir qu'est-ce qu'on pourrait ajouter exactement, là.
Mme Caron : ...la personne...
Le Président (M. Gagnon) : Vous
pouvez y aller...
Mme Caron : Parce que la...
Parce que le paragraphe 2°, là, dit : quand c'est sa résidence principale.
Ça fait que je comprends qu'elle, admettons, dans le logement, le logis
principal de la propriété qu'elle occupe, si elle est hospitalisée ou qu'elle
est à l'extérieur pour des soins son logement n'est pas considéré vacant, parce
qu'elle va revenir à son logement. Mais si elle a un... s'il y a un deuxième
logis au-dessus, par exemple, et que ce deuxième logis là, au-dessus, est
vacant, là, cet article-là ne la protège pas contre la taxe, puis c'est ça
qu'il faudrait trouver un moyen d'éviter, là.
Le Président (M. Gagnon) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions en lien avec le commentaire ou la question de
la députée de La Pinière? Vouliez-vous... Oui, allez-y, Mme la députée.
Mme Caron : ...les
municipalités pourraient prévoir cette exception-là? O.K.
Le Président (M. Gagnon) : C'est
ça, après. Est-ce que vous préférez qu'on suspende quelques instants?
Une voix : ...
Le Président (M. Gagnon) : On
suspend au Papineau quelques instants?
Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 43)
(Reprise à 16 h 50)
Le Président (M. Gagnon) : Alors,
nous sommes de retour à la salle Louis-Joseph Papineau, concernant l'amendement
déposé par le député de Taschereau. Des interventions?
Mme Caron : Bien, est-ce
qu'on pourrait... Parce qu'avant de prendre la pause, on avait... j'avais posé
une question à propos des aînés. Est-ce qu'on peut dire comment on va
s'attaquer à cette problématique-là?
Mme Laforest : Bien, en fait,
ce qu'on a discuté, M. le Président, durant la pause, durant que nous étions
suspendus, c'est que la municipalité, dans son guide, va prévoir toutes les
mesures ou encore les exclusions pour la mesure de taxation du logement vacant.
Donc, l'exemple que vous avez mentionné, une personne qui est plus âgée, qui
n'a pas l'énergie ou la santé pour s'occuper d'un logement, ne veut plus de
locataire à ce moment-ci, la municipalité, dans son guide... on va... on a bien
pris en note ici, là, que ce sera obligatoire, de bien l'indiquer. Nous, on va
envoyer un guide dans les municipalités pour qu'elles soient obligées de
spécifier quelles exclusions elle peut avoir sur son territoire au niveau des
logements vacants pour la taxation.
Mme Caron : Donc, le guide
préparé par le ministère va donner comme exemple aux municipalités la...
Mme Laforest : Va donner
votre exemple que vous avez mentionné précédemment.
Mme Caron : Pour une personne
qui n'aurait plus... qui n'aurait pas les moyens ou la santé pour maintenir un
logement loué...
Mme Laforest : Tout à fait.
Mme Caron : ...et le garder
vacant sans être soumis à la taxe.
Mme Laforest : Tout à fait.
Mme Caron : Merci.
Le Président (M. Gagnon) : Est
ce qu'il y a d'autres interventions? Je nous invite simplement... un petit
commentaire constructif, nous avons un petit peu dévié, là, vers 500.5.2, alors
peut être venir à l'amendement de notre député de Taschereau. La parole est à
vous d'ailleurs.
M. Grandmont : Je ne vais pas
vous écouter. Je veux juste souligner que la... Puis pour rassurer les gens
aussi qui nous écoutent aussi, là, je pense que l'exemple qui était donné par
la collègue de La Pinière est excellent. Évidemment, on ne veut pas s'assurer
non plus que les gens soient forcés de louer leur logement, même si c'est ce
qu'on souhaite, là, qu'il y ait davantage de logements qui soient remis sur le
marché pour être capables d'être loués. Évidemment, s'il y a des exceptions qui
sont à créer ou à donner à des personnes qui ont des problèmes de santé
physique, mentale, liés à leur condition, à leur... peu importe leur situation,
dans leur vie, leur âge, peu importe, on veut s'assurer aussi que... puis on
pourra me corriger, là, du côté de la partie gouvernementale, mais le processus
qui va être mis en place et qui... il va y avoir un processus d'autodéclaration
des logements appartenant aux propriétaires, dans ce cadre-là, la personne va
donc identifier s'il y a des logements qui lui appartiennent, qui sont vacants,
et il pourra aussi demander une exclusion, auquel cas, bien, on se retrouvera
avec une obligation, finalement, de dialogue entre la personne propriétaire et
la municipalité pour établir si le logement peut effectivement bénéficier d'une
exemption.
Donc, moi, ça m'apparaît comme un
processus qui, effectivement, répond aux préoccupations de... aux bonnes
préoccupations de la collègue de La Pinière. Puis l'autre côté, bien, en même
temps, en nous ramenant sur l'amendement, comme vous l'avez demandé, M. le Président,
nous permet aussi de travailler à ramener un maximum de logements qui sont
actuellement vacants sur le marché locatif pour essayer de régler, ou du moins
en partie, là, l'importante crise du logement que nous vivons partout au
Québec.
Le Président (M. Gagnon) : D'autres
interventions en lien avec l'amendement? Députée de Mille-Îles, la parole est à
vous.
Mme Dufour : Oui. Merci, M.
le Président. Donc, je voudrais simplement souligner, là... bon, je pense que
le collègue de Taschereau l'a mentionné, mais l'exemple de Trois-Rivières...
pas Trois-Rivières, Vancouver, pardon, a été soulevé autant par l'Union des
municipalités du Québec que la chercheure que le député mentionnait, comme
quoi, à 3 %, ça avait eu un effet. Par contre, je voudrais souligner qu'à
Vancouver on ne sait pas parce qu'il y a eu d'autres... un autre élément qui
s'est mis en même temps ou à peu près, c'est la taxe fédérale sur les
propriétaires étrangers. Donc, il est aussi possible que l'impact qu'on a vu à
Vancouver soit aussi lié à cette taxe-là. Une taxe parce qu'on le sait, à
Vancouver, il y avait quand même beaucoup d'Asiatiques, des gens qui
n'habitaient pas là qui avaient un logement, et là ça a eu une incidence... ils
parlaient de 37 % de résidents d'origine asiatique... qui habitaient en
Asie, pardon, et donc...
Mme Dufour : ...il a
mentionné qu'il y avait eu une baisse de 37 % en fait du taux de logements
vacants. Mais j'aimerais souligner par contre que les municipalités qui sont
venues nous voir, autant la Fédération québécoise des municipalités, l'Union
des municipalités du Québec, même la ville de Montréal, ont tous... et la ville
de Laval, dans son mémoire aussi, a fait part qu'ils sont un peu dubitatifs sur
la façon qu'on va être capable d'obtenir l'information comme l'applicabilité de
ça. Ils trouvent tous ça très très, très intéressant, puis je suis certaine
qu'à 3 %, ils vont être encore davantage contents. Mais... mais le comment
n'est pas... pas si simple que ça, là. Je tiens à le souligner. Et... et compte
tenu de la quantité d'exceptions qu'on va discuter après, bien, j'ai mes...
j'ai mes réserves sur l'impact réel qu'on pourra voir sur... Mais on ne perd
rien d'essayer comme on dit, là.
Évidemment, je me dois de souligner aussi
qu'il y a eu des bémols soulevés par des groupes qui, eux, auraient préféré une
approche plutôt incitative plutôt que pénalisante. Mais... mais là-dessus, je
crois que... Vancouver a démontré des effets, mais reste à voir si c'est
réellement cette mesure-là ou la combinaison avec la taxe fédérale sur les
résidents étrangers.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la députée. D'autres interventions en lien avec l'amendement du député de
Taschereau? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 500.5.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Mme la ministre, commentaire à 500.5.2, s'il vous plaît.
Mme Dufour : Hum, hum, hum!
Le Président (M. Gagnon) : Hum,
hum, hum?
Mme Dufour : Je m'excuse, M.
le Président, mais on n'a pas parlé du 500.5.1 encore, l'amendement est arrivé
tout de suite.
Le Président (M. Gagnon) : Vous
avez raison. On pourrait y revenir s'il y a d'autres commentaires avant... à la
suite du 500.5.1.
Mme Dufour : Il va y en avoir
quelques-uns.
Le Président (M. Gagnon) : Pardon?
Mme Dufour : Il va y en avoir
quelques-uns.
Le Président (M. Gagnon) : Allez-y,
Mme la députée.
Mme Dufour : Donc, parfait.
Alors, on a statué sur la valeur imposable. Maintenant, on parle... il y a...
je ne sais plus quel paragraphe où on dit : Pour l'application deuxième...
eu deuxième du premier alinéma... alinéa, pardon, on dit : «Lorsque
l'unité d'évaluation appartient à la catégorie des immeubles non résidentiels»,
puis là on parle de la valeur qui doit être prise en compte. C'est dans un quel
cas où on aurait des logements de... des logements vacants dans des immeubles
non résidentiels. J'avoue que j'ai été surprise de voir cette... cette
distinction-là.
Le Président (M. Gagnon) : Du
côté gouvernemental, allez-y, monsieur.
M. Nadeau-Labrecque (François) :
Merci, M. le Président. En fait, c'est le cas d'un immeuble mixte, donc
l'immeuble avec un commerce, par exemple, au rez-de-chaussée, des logements à
l'étage. Donc, on va se retrouver avec un immeuble qui va avoir une proportion
non résidentielle et une proportion résidentielle.
Mme Dufour : Mais... mais
dans ce cas-là, il risque d'appartenir à la catégorie résidentielle parce qu'on
parle d'un cas où il y a un commerce, mais une majorité de logements, non?
M. Nadeau-Labrecque (François) :
Donc....
Le Président (M. Gagnon) : Vous
pouvez y aller.
M. Nadeau-Labrecque (François) :
...dans ce cas-là, cet immeuble-là appartient à la catégorie non
résidentielle, mais on va regarder c'est quoi le pourcentage de l'unité
d'évaluation qui appartient au non résidentiel. Et, à partir de ce
pourcentage-là, on va regarder, au niveau de l'application des taux, quel
pourcentage du taux non résidentiel va lui être applicable et quel pourcentage
du taux résiduel va lui être applicable. Donc, ce qu'on fait dans ce cas-ci,
c'est que, s'il y a des logements vacants, on exclut toute la portion non
résidentielle, parce que ça ne concerne pas les logements, cette portion-là.
Donc, on exclut cette portion- là de la valeur de l'unité aux fins de
déterminer quelle va être la taxe applicable à ces logements-là.
Mme Dufour : O.K. Et là,
d'ailleurs, plus loin, on parle qu'on doit calculer la valeur, là, multipliée
par le quotient obtenu par la division du nombre de logements vacants ou
sous-utilisés compris dans l'unité par le nombre total de logements qui est
dans l'édifice. Donc là, on ne fait pas égard à la superficie, c'est simplement
le nombre de logements, donc, admettons. Puis dans le cas où on aurait
l'exemple... l'exemple qui était... qui était donné par la collègue de La Pinière,
là, un duplex. Là, il y a, par exemple, un très, très grand logement, peut-être
pas un duplex, mais, disons, un grand logement avec un logement plus petit au
sous-sol où moi, je... Moi, mon grand-père avait ça, mais une très grande
maison. Il y avait une unité, tu sais, qui était... tu sais, c'était un genre
de trois et demie dans sa très grande maison. Là, à ce moment-là, c'est divisé
en deux, mais basé sur la valeur de la totalité.
M. Nadeau-Labrecque (François) :
Dans ce cas-ci, en fait, la règle... Là, il y a quand même une règle qui vient
un peu simplifier le calcul...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : ...on
ne prend pas en compte les les superficies ou les valeurs précises qui
pourraient être associées à ces logements-là. De toute façon, l'information
n'existe pas au rôle à l'égard de chacun des logements, combien il vaut par
rapport à l'unité d'évaluation. Donc, ici, on a une règle qui vient un peu
simplifier. Donc, si, par exemple, on a quatre logements dans l'unité, il y en
a deux qui sont vacants. Donc, on fait une règle de trois puis on se retrouve
avec 50 % du taux.
Mme Dufour : Dans l'exemple
que je donnais, dans le fond, une grande maison dans laquelle on a un petit
logement, la valeur va être quand même substantiellement plus élevée et la
taxe, pour un petit logement, va être plus grande pour lui que dans un autre
bâtiment où il y avait...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Effectivement.
Mme Dufour : ...plusieurs
logements. Je veux le souligner, parce que la façon que c'est fait, c'est
simple, je le comprends, mais ça peut amener des iniquités, là, il faut quand
même le soulever. Et là il y a aussi un élément, on dit «dans le cas d'une
unité qui fait partie de la classe 9 ou 10, la valeur qui peut être prise en
considération est de zéro». On fait référence à quoi par classe 9 ou 10?
• (17 heures) •
M. Veilleux (Jean-Pierre) : En
fait, classe 9 ou 10, ce sont des classes où la proportion d'unités qui appartient
à la catégorie non résidentielle est très forte. Donc, on parle de... plus de
95 % de la valeur de l'unité appartient au non résidentiel. Et quand on
regarde les taux de taxes qui s'appliquent à l'égard de ces unités-là, on
applique 100 % du taux non résidentiel à ces unités-là. Donc, dans un cas
comme ça, il n'y aurait pas... même si, par exemple, là... si on... donc, un
logement dans une unité, là, je ne sais pas, moi, une usine ou une espèce de
logement, là, pour le veilleur de nuit, ou quelque chose comme ça, il serait...
ce ne serait pas pris en considération, là, dans un cas comme ça, là.
Mme Dufour : Dans le cas...
Vous parlez des travailleurs de nuit, par exemple, mais il y a les travailleurs
agricoles aussi. Il y a, des fois, des logements qui sont faits pour les
travailleurs agricoles, là. Il y en a chez nous à Laval. Est-ce que ça, ça
rentrerait en ligne de compte? Ce serait considéré comment, dans quelle
catégorie?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Si
ce sont des logements, ils pourraient être assujettis, là. Ce serait aux
municipalités de voir est-ce que c'est un cas de figure qu'elles voudraient
exempter ou non. Mais ils pourraient être assujettis, là, d'après ce que vous
énumérez, là.
Mme Dufour : O.K. Si c'est
des travailleurs étrangers qui viennent pour l'été, par exemple, là, ils
seraient peut-être là moins que 180 jours, qu'on parle plus loin, là, le cas
plus loin, donc, ils pourraient être catégorisés?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Dans
un cas comme ça, la municipalité pourrait décider que la règle concernant la
vacance est plus souple. Donc, c'est pour ça que, quand on regarde le début de
l'article, qu'on vient dire «définit les critères permettant de constater la
vacance ou la sous-utilisation». La municipalité doit établir ces balises-là,
mais elle est restreinte par ce qu'on va voir à 500.5.2. Donc, elle ne pourrait
pas aller au-delà pour exiger, par exemple, plus de 180 jours d'occupation dans
le cadre de cette vacance-là. Elle ne va pas demander, par exemple, qu'il y ait
200 jours d'occupation pour que ce soit non vacant.
Mme Dufour : O.K., donc elle
ne peut pas aller au-delà de ça. O.K. Et j'avais une dernière question... Ah!
oui, on parle d'hébergement touristique, on dit : «peut être ajoutée à la
valeur prise en considération, en vertu du deuxième alinéa, toute partie de la
valeur imposable de l'unité qui correspond à un établissement d'hébergement
touristique». Là, est-ce qu'on parle, par exemple, des Airbnb? Des Airbnb, ce
n'est pas là-dedans, là. Ça, ce serait plutôt bed-and-breakfast ou...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Bien,
«résidence de tourisme» peut viser plusieurs réalités, pourrait,
potentiellement, viser des logements de type Airbnb, là.
Mme Dufour : Mais c'est parce
qu'on... O.K., je... Oui, mettons que ce serait Airbnb. Mais là on dit :
«Il peut être ajouté à la valeur prise en considération toute partie de la
valeur imposable de l'unité qui correspond à un établissement d'hébergement
touristique.» Mais...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Je
pourrais vous lire la définition de «résidence de tourisme» au sens de la
réglementation prise en vertu de la Loi sur l'hébergement touristique.
Donc : «On entend par "résidence de tourisme" un établissement
autre qu'une résidence principale où est offert de l'hébergement en
appartement, maison ou chalet meublé.»
Mme Dufour : O.K., mais ce
que j'essaie de comprendre, c'est pourquoi qu'on calcule dans la valeur
imposable pour la taxe, la portion qui est résidence de tourisme. Tu sais, si elle
est occupée pour des touristes, pourquoi on la calcule dans la valeur?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Si
vous regardez bien, au début de l'alinéa, on dit «il peut être ajouté». Donc
là, ça va être la municipalité qui va faire le choix.
Mme Dufour : Pourquoi qu'on
donne le choix? Tu sais, mon questionnement est là. Pourquoi on donne le choix?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Tout
dépendant de la réalité de la municipalité...
17 h (version non révisée)
M. Nadeau-Labrecque (François) : ...La
municipalité, encore là, si on revient au début de l'article, c'est elle qui va
déterminer c'est quoi les types de logements qu'elle souhaite viser par cette
taxe-là, et....
Le Président (M. Gagnon) : D'autres
interventions, Mme la députée?
Mme Caron : Oui. Qu'est-ce
qui arriverait, par exemple, avec un complexe d'appartements, de condos
locatifs dans un centre de ski qui n'est pas utilisé à l'année? Est-ce qu'il
serait taxé pour une partie de l'année, genre pendant l'été, toute la saison
hors ski?
M. Nadeau-Labrecque (François) : Ça
va être à la discrétion de la municipalité, là, de voir, là.
Mme Caron : Mais elle
pourrait le faire?
M. Nadeau-Labrecque (François) : Oui.
Le Président (M. Gagnon) : ...
M. Savoie (Jocelyn) : Juste
pour vous préciser, si le complexe opère en vertu d'un permis hôtelier, il ne
sera pas concerné par la mesure. S'il opère sans permis hôtelier, là il va
être...
Mme Caron : O.K.
Mme Laforest : ...
M. Savoie (Jocelyn) : Puis
vous avez le droit à votre résidence secondaire.
Des voix : ...
M. Savoie (Jocelyn) : Oui.
Vous ne pouvez pas en avoir deux dans la même ville.
M. Grandmont : ...
Le Président (M. Gagnon) : Le
député de Taschereau veut intervenir, mais la parole est à la députée de La
Pinière toujours.
Mme Caron : Donc, je
pourrais... je peux avoir une maison à Brossard. Je pourrais avoir un condo,
résidence secondaire, admettons, dans un centre de ski. Et puis je vais pendant
la saison de ski le reste de l'année, ce n'est pas considéré comme... comme un
logement vacant taxable au sens de la loi, parce que c'est ma résidence
secondaire, et j'y vais... j'y vais quand je veux.
M. Savoie (Jocelyn) : ...
Mme Caron : Merci.
Le Président (M. Gagnon) : D'autres
interventions? Députée de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Merci, M.
le Président. J'aurais juste besoin d'éclaircissement, là, pour un élément, là,
que la FQM nous avait... la Fédération québécoise des municipalités nous avait
apporté dans son mémoire en page 6, dans le bas, elle disait, la
fédération : Le projet de loi prévoit que la municipalité devra définir
par règlement les critères permettant de constater la vacance ou la sous-utilisation
d'un logement. On en a parlé tantôt, là, c'est pas mal ce qu'on... la base de
notre discussion tout à l'heure. Elle dit : Cette information n'est pas
connue au niveau de l'évaluation foncière dans une grande proportion des
dossiers. En effet, il n'existe aucune information à cet égard pour les
immeubles de trois logements et moins. Les municipalités devront développer un
mécanisme pour trouver l'information.
Donc, juste... juste qu'on clarifie ça,
là. Est-ce que les mécanismes qui sont prévus actuellement à mettre en place
vont permettre de répondre à cet enjeu-là? Ce qui semblerait, selon la
Fédération, qu'il y a un manque d'information, selon les outils qu'ils ont
actuellement.
Mme Laforest : Bien, c'est
parce que la Fédération québécoise des municipalités... peuvent se donner des
outils, là, avec l'autodéclaration, parce que là, c'est nouveau, cette mesure-là.
C'est sûr que leur affirmation, oui, c'est vrai, mais on vient d'ajouter cette
taxation-là des logements vacants. Donc, moi, je ne suis pas inquiète, là, qu'elle
va trouver un mécanisme, et...
M. Grandmont : Parfait.
Mme Laforest : ...ça va se
faire.
M. Grandmont : Donc, j'imagine
aussi que dans les guides... Parce que les guides...
Mme Laforest : Ce sera
indiqué aussi.
M. Grandmont : ...c'est aussi
des outils, ce sera indiqué, puis il y aura déjà des exemples de formulaires
qui peuvent être développés. Parce que je pense qu'il faut avoir la
préoccupation qu'effectivement, là, les petites municipalités ont besoin d'avoir
un peu plus de clés en main, des fois, là, que les grandes municipalités qui
ont les moyens de développer leurs propres outils, évidemment. Je pense, ce
serait intéressant d'avoir effectivement des outils de base pour être
capable...
Mme Laforest : Mais je ne
suis pas inquiète du tout que la FQM va trouver un moyen, là, rapidement.
M. Grandmont : Bien, surtout
si vous leur donnez, là, des clés pour y arriver, là. Je pense que ça, ça va
être très apprécié de leur part puis ça serait très utile.
Mme Laforest : Ah oui! Tout à
fait.
Le Président (M. Gagnon) : Mme
la députée de Mille-Îles, interventions?
Mme Dufour : Oui. Un
règlement pro forma venant de... tu sais, de la Fédération québécoise pourrait
certainement aider... Mais ça reste qu'ils sont venus nous mentionner, la
Fédération québécoise des municipalités, de dire : Bien, on ne sait pas
comment qu'on va l'appliquer. On n'a pas cette information-là. Et je me
demandais quand on a mis en place... puis je ne sais pas c'est quoi la
distinction. Comment Vancouver a l'information, puis nous, les villles ne
semblent pas certaines de l'avoir sur la vacance ou pas? Comment c'est
applicable? Tu sais, c'est vraiment... une question globale parce qu'on gère
plein d'exceptions, mais au bout du compte, comment c'est vraiment applicable?
Tout le monde peut bien prétendre que, s'ils sont une exception à un moment
donné avec la série d'exceptions, puis comment ils vont savoir si c'est vrai ou
pas vrai, tu sais?
Mme Laforest : Je ne suis pas
inquiète du tout, là. Je ne suis pas inquiète du tout. C'est sûr que c'est
nouveau mais... C'est sûr que c'est nouveau, mais il faut absolument que la FQM
aussi... Comme à Vancouver, il va y avoir une première fois, puis ça va se
faire.
Mme Dufour : Mais comment ils
vont l'avoir l'information...
Mme Dufour : ...l'information?
Puis, tu sais, il y a...
Mme Laforest : Bien, ils ont
toutes les adresses sur leur territoire, là. Ça peut se faire très bien.
Mme Dufour : Oui, mais savoir
s'il y a quelqu'un dedans puis une... puis pas quelqu'un, c'est autre chose,
là.
Mme Laforest : Mais, si la
FQM... si certaine petite ville ne veut pas taxer le logement vacant, elle ne
le fera pas. C'est elle, la pire, parce qu'il va y avoir des pertes de revenus.
Mais ça va se faire, je ne suis pas inquiète du tout, du tout.
Mme Dufour : O.K. Mais la
question, c'est: Comment ils peuvent savoir que c'est vacant? Ça demande des
inspecteurs qui doivent aller voir. Y a-tu quelqu'un dedans ou il n'y a pas
quelqu'un dedans? Tu sais, c'est ça, la réalité, là.
• (17 h 10) •
Mme Laforest : Mais c'est
comme on disait tantôt au député de Taschereau, ça va être un système
d'autodéclaration, là. Puis il y a des inspecteurs aussi, là. On parle des plus
petites villes, mais il y a des inspecteurs dans les autres villes, là.
Mme Dufour : D'autodéclaration
pour s'exclure, pas d'autodéclaration pour dire: Je veux être taxé.
Mme Laforest : Non, mais il y
a des inspecteurs dans les municipalités, là. Ça va se faire aussi avec les
inspecteurs.
Mme Dufour : Oui. Mais...
Mais les inspecteurs, ils se déplacent sur plainte. Les inspecteurs... Tu sais,
à Laval, dans le temps, on avait 13 inspecteurs pour l'ensemble du territoire.
Ils ne vont pas regarder chacun des logements puis dire: Y a-tu quelqu'un à
soir? Y a-tu quelqu'un demain? Ce n'est pas de même que ça marche, là. Ça fait
que comment c'est applicable? Je ne sais pas comment Vancouver le fait.
J'imagine qu'on l'a regardé, le modèle, là, pour mettre ça en place. Comment
Vancouver sait s'il y a une vacance ou pas?
M. Savoie (Jocelyn) : En
fait, c'est comme dans les autres villes, comment ça a été fait, c'est par un
formulaire d'autodéclaration. Les personnes qui ont des loyers vont devoir
déterminer... vont vouloir déclarer s'il est loué ou pas loué, puis c'est comme
ça que ça fonctionne dans les autres villes. Puis les résultats atteints à
Vancouver ont été notamment par cette méthode-là.
Mme Dufour : Juste... Vous
dites: des personnes qui ont des loyers. Mais là, on parle de gens qui ont...
qui ne le mettent pas à louer, donc ils n'ont pas de loyer. Tu sais, ils ne
déclarent pas le relevé 31, parce qu'ils ne le louent pas.
M. Savoie (Jocelyn) : Oui,
mais ils ont... Vous avez toutes vos déclarations, là. Quand vous êtes
propriétaire d'un immeuble multilogements, là, vous allez déclarer tous ceux
qui sont loués et pas loués, puis, quand vous avez une résidence, vous allez
déclarer toutes vos résidences. Si vous avez une résidence secondaire, vous
allez dire: C'est ma résidence secondaire, parce que ça ne vous tente pas
d'avoir la taxe de 3 %, puis la ville va traiter tout ça.
Mme Dufour : Mais c'est ça.
Mais ça, on le fait dans le relevé 31 quand on envoie ça à Revenu Québec.
Mais... Puis d'ailleurs, je pense qu'il y a deux ou trois groupes qui disaient:
Bien, est-ce qu'il va y avoir une coordination avec Revenu Québec pour avoir
l'information?
M. Savoie (Jocelyn) : Là, on
parle d'une déclaration à la municipalité. Le relevé 31 à Revenu Québec est
traité par Revenu Québec. C'est des données fiscales qui ne peuvent pas être
partagées, parce que ce sont des données fiscales.
Mme Dufour : O.K. Donc, il
pourrait d'un bord remplir le relevé 31, dire: J'ai 10 logements à louer, puis
de l'autre bord dire: J'ai... tu sais, d'un... puis de l'autre bord dire: Bien,
je n'en ai pas, tu sais. Tu sais, je veux dire, on ne le saura pas, dans le
fond, là. Ça va être... On espère qu'il dise... La bonne foi, là.
Mme Laforest : Bien, en fait,
si la... Si la personne ne remplit pas le formulaire, c'est sûr que ça va être
considéré comme vacant, là...
Mme Dufour : Oui, mais
l'enjeu, c'est qu'on ne saura pas si, quand il est rempli...
Mme Laforest : ...puis là il
va y avoir un inspecteur qui va faire son travail.
Mme Dufour : ...l'information,
elle est bien remplie. Mais ce n'est pas vrai, elle n'est pas... il n'y a pas
une ville qui va envoyer des inspecteurs voir dans tous les logements si la
déclaration est bien remplie, là.
Mme Laforest : Non, mais,
s'il n'y a pas le formulaire complété, donc c'est calculé comme une vacance.
Donc, il va avoir des pénalités.
Mme Dufour : Oui. Mais, s'il
est rempli pour créer une exception, l'inspecteur ne va pas aller voir si c'est
vrai ou pas, là, ça n'arrivera pas, là, ils n'ont pas le volume pour ça, là. Ça
coûte cher, des inspecteurs, là. Ils n'ont pas le volume pour ça, là.
Le Président (M. Gagnon) : M.
le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Je ne
connais pas beaucoup... Je ne connais pas très bien la loi sur l'impôt, je fais
mon rapport annuel comme tout le monde, mais à part ça, là, les fondements, là,
pas tant que ça. Mais on me dit, là, qu'il y a un formulaire, le formulaire 31,
dans lequel normalement on déclare les logements qu'on possède. S'il y a un
zéro d'écrit à la ligne, alors qu'on possède un logement, est-ce qu'on n'est
peut-être pas en train de dire finalement qu'on a un logement, il est inoccupé,
auquel cas il faudrait juste s'assurer qu'au Revenu puis les municipalités, il
y ait une connexion qui se fasse pour être capable de faire un arrimage, une
communication? C'est une question que je vous pose, là.
M. Savoie (Jocelyn) : Il
n'est pas possible de faire ce partage-là d'information, en vertu des lois qui
régissent Revenu Québec. Les revenus... Les informations fiscales qui sont
perçues, colligées par Revenu Québec servent aux fins de Revenu Québec, puis,
pour les partager, même à l'intérieur du gouvernement, il y a un ensemble de
règles complexes pour encadrer tout ça. Ça fait que de le partager avec un
tiers...
M. Grandmont : C'est
absolument impossible.
M. Savoie (Jocelyn) : ...n'est
pas possible à ce stade-ci.
M. Grandmont : C'est
absolument impossible. O.K.
M. Savoie (Jocelyn) : Ce
n'est pas possible.
Le Président (M. Gagnon) : D'autres
interventions, députée de Mille-Îles?
Mme Dufour : Merci. Donc, je
voudrais juste souligner que la ville de Montréal demandait de prévoir — donc,
un amendement — que les municipalités disposent du pouvoir de
conclure avec une autre personne, y compris les ministères et organismes
concernés, une entente prévoyant le partage et le traitement d'informations ou
de données nécessaires à l'imposition de la taxe. Visiblement, là, ils ne
pensent pas qu'avec l'information qu'ils ont actuellement ils sont capables
d'aller la chercher, puis, tu sais, vraiment, ils le mentionnent, là, que...
Puis, quand on leur a posé la question, ils n'étaient pas convaincus. Puis la
Fédération québécoise des municipalités, bien, elle, carrément, dit...
Mme Dufour : ...on ne le sait
pas, on ne sait pas comment on va aller chercher ça. Donc... donc il y a un
enjeu, là, sur comment aller capter les données, ça, c'est certain.
Le Président (M. Gagnon) : M.
le ministre? Non. Pas d'autre question? Je vois le député de Taschereau... une
question?
M. Grandmont : Non, mais...
je veux dire, si ma collègue de Mille-Îles, là, elle pense que... on ne sera
pas capable d'avoir la... l'information, là, du côté des municipalités, moi, je
l'enjoindrai à supporter l'idée, là, avec moi, là. C'est peut-être déjà le cas,
cela dit, je ne connais pas les positions historiques, là, du Parti libéral,
mais d'avoir un registre des loyers qui nous permettrait d'avoir l'information.
Si on avait un registre, comme actuellement est proposé par l'organisme Vivre
en ville, bien, on aurait effectivement accès à l'information pour être capable
de savoir, non seulement comment les anciens locataires payaient, mais aussi si
le logement était occupé ou non, là.
Le Président (M. Gagnon) : Est=ce
qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Mille-Îles, la parole est à
vous.
Mme Dufour : Oui, juste dire,
le registre des loyers ne va pas répondre à l'enjeu des logements vacants.
C'est... c'est ceux qui sont loués, mais l'enjeu, c'est qu'on essaie de
déterminer lesquels ne sont pas loués. Donc, on ne remplit pas de
relevé 31 si on... il n'est pas loué, le logement. Donc, je... Ça ne
répondra pas à la problématique principale de remettre des logements sur le
marché, s'ils ne pas loués, ils ne seront pas dans le registre des loyers.
Le Président (M. Gagnon) : De
manière constructive, on s'éloigne un petit peu...
Mme Dufour : Oui, tout à
fait.
Le Président (M. Gagnon) : ...de
500.5.1.
Mme Dufour : Tout à fait,
mais il reste qu'il y a un enjeu d'établir comment on va pouvoir déterminer
qu'il est vacant, le logement. Ça, je ne pense pas qu'on a 100 % de la
réponse en ce moment.
Le Président (M. Gagnon) : D'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder...
Non, c'est vrai, il n'y a pas de... pas de mise aux voix. Alors, nous allons
passer à 500.5.2. Mme la ministre, les commentaires, s'il vous plaît.
Mme Laforest : Oui.
L'article 500.5.2 prévoirait certaines présomptions à l'égard des notions
de vacance et de sous-utilisation d'un logement, lesquelles empêcheraient une
municipalité de considérer un logement comme vacant ou sous-utilisé, notamment
dès qu'il est occupé au moins 180 jours par an par son propriétaire, par
l'un de ses proches ou dans le cadre d'un bail de cette durée par un autre
occupant. Le deuxième alinéa de l'article 505.5.2 prévoirait diverses
présomptions relatives à des situations qui permettraient d'atteindre cette
période d'occupation de 180 jours par an, et ce, malgré la vacance réelle
du logement, comme dans le cas où il est applicable un avis d'évacuation du
logement ou un motif de santé empêchant quelques... quelqu'un d'occuper sa résidence
principale. Alors, ici, on vient expliquer les notions de vacances et c'est
important aussi dans la loi d'ajouter 180 jours pour les gens qui sont six
mois par année à l'extérieur du Québec. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Des interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. J'aurais une question, d'abord, pour le bail d'une durée d'au moins
180 jours. Est-ce qu'on a envisagé l'option de... de... comment je
pourrais dire ça? S'il y a deux baux qui cumulent plus de 180 jours, mais
qui ne sont pas d'une durée de 180 jours? On prenait l'exemple, là, de
quelqu'un qui aurait une résidence et qui irait par exemple l'hiver skier,
l'été au lac, mais qu'au printemps, il la loue, à l'hiver... à l'automne, il la
loue... cumulativement, il a deux baux qui font 180 jours ou plus, mais
que dans... dans la totalité, ce n'est pas un bail de 180 jours.
M. Savoie (Jocelyn) : ...d'endroit
où elle habite, puis le reste du temps, elle le loue?
Mme Dufour : Non, bien... une
personne qui aurait plusieurs propriétés, qui dirait : Bien, moi, là,
dans... dans cette propriété-là, je la loue. Tu sais, il peut louer sur
180 jours, un bail de 180 jours, mais est-ce que ça pourrait être
deux baux qui font ensemble une durée de 180 jours?
Mme Laforest : ...je vous
ramène à l'article 500.5.2. Vous avez...
Mme Dufour : C'est là,
exactement là.
Mme Laforest : Oui. Vous avez
un exemple, puis l'article 500.5.2 dit justement à la municipalité
d'expliquer, de prévoir les notions de vacances et prévoir les
sous-utilisations d'un logement. Donc, les municipalités vont le prévoir, vont
le déterminer. Mais là vous avez un exemple. Un, nous... un est 175 jours,
l'autre 169 jours. Il y a tellement de cas d'exception puis des cas
différents, mais la municipalité doit prévoir toutes ces notions-là. C'est pour
ça que l'article 500 le dit.
Mme Dufour : Mais
l'article 500.5.2, si je ne me trompe pas, là, c'est ce que la
municipalité ne pourra pas taxer.
Mme Laforest : C'est certain.
Mme Dufour : Ce n'est pas ce
qu'elle va pouvoir exempter. Ça, c'est ce qu'elle est obligée d'exempter,
n'est-ce pas? Mais on parle d'un bail d'une durée de 180 jours. On ne dit
pas : Qu'il soit avec des baux loués d'au moins 180 jours...
Mme Dufour : ...comprenez-vous
ce que j'essaie de dire? Je veux juste savoir si on l'avait pensé, à cette
option-là...
M. Savoie (Jocelyn) : Si vous
relisez la... Ah! excusez-moi.
Mme Laforest : Non, allez-y.
C'est parce qu'on ne parle pas du bail, ici.
M. Savoie (Jocelyn) : Si vous
relisez l'article, on ne fait pas référence à un bail.
Mme Dufour : Bien, c'est
écrit «d'un bail d'une durée d'au moins 180 jours, y compris une
sous-location».
M. Savoie (Jocelyn) : Si
vous... si vous lisez 500.5.2, pour l'application de l'article 500.5.1,
n'est pas vacant ni...
Mme Dufour : Oui, la dernière
ligne.
M. Savoie (Jocelyn) : ...minimum
de 180 jours par an par son propriétaire.
• (17 h 20) •
Mme Dufour : O.K. Descendez.
M. Savoie (Jocelyn) : ...
Mme Dufour : Ou par un autre
occupant en raison...
M. Savoie (Jocelyn) : C'est
un bail d'au moins 180 jours. Bien, c'est ça, ils veulent en bas de
180 jours.
Mme Dufour : Ou par un
autre...
M. Savoie (Jocelyn) : À ce
moment-là, la municipalité, si elle ne veut pas le taxer, elle le prévoira dans
son règlement. Non, mais on prévoit les cas généraux, le reste va lui revenir,
là.
Mme Dufour : O.K. Donc, vous
ne l'avez... vous ne l'avez pas considéré. C'est ça, la réponse à ma question.
Mme Laforest : Bien oui, on a
considéré que la personne... que le logement n'est pas là pendant... la
personne n'est pas là pendant six mois. C'est la municipalité qui ne taxera
pas, parce que la personne n'est pas là six mois, c'est ça qu'on vient prévoir
dans les notions de vacance.
Mme Dufour : Oui, mais
l'option du deux fois trois mois, ce n'est pas équivalent à un six mois en
ligne. C'est juste ça que je souligne. Ici, on parle, dans ce dernier cas, d'un
bail d'une durée d'au moins 180 jours. Tu sais, un bail de quatre mois...
un bail de quatre mois, ça fait huit mois, c'est beaucoup plus que
180 jours, mais ce n'est pas un bail d'une durée d'au moins
180 jours.
Mme Laforest : Ça pourrait
arriver, mais la municipalité va le voir dans ses... dans son règlement.
Mme Dufour : C'est ça. Ça
fait que... ça fait qu'on ne veut pas l'inclure dans...
Mme Laforest : Oui,
exactement.
Mme Dufour : Ce que je
comprends.
Le Président (M. Gagnon) : D'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, Mme la ministre, je vous
amènerais à 500.5.3 pour les commentaires. Oui?
Mme Dufour : Je vais faire
mon commentaire de ce matin, là. On va... on va y aller, c'est quand même un
très long article, là, on va y aller un à la fois, s'il vous plaît, là.
Le Président (M. Gagnon) : C'est
ce que je fais. On s'en va à 500.5.3.
Mme Dufour : Oui, oui, bien,
c'est ça. Non, mais là, l'article 500.5.2, là, il y a à peu près une page,
O.K.? Donc, j'ai d'autres questions.
Le Président (M. Gagnon) : Ah!
il n'y a pas de problème. Je l'ai demandé, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Parfait.
Le Président (M. Gagnon) : Simplement
me faire signe, puis il n'y a aucun problème. Vous voulez qu'on revienne à
500.5.2?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Gagnon) : Levez
la main, vous aurez la parole, avec le temps qui vous est alloué.
Mme Dufour : Excellent.
Le Président (M. Gagnon) : Aucun
problème.
Mme Dufour : Bon. Parfait.
Alors maintenant, on a aussi... on parle... on a parlé, tout à l'heure, des
raisons de santé. Les... «Pendant les 24 mois qui suivent le décès de son
propriétaire ou celui d'une personne avec qui le propriétaire avait un lien de
parenté, d'alliance». Ici, j'essayais de comprendre. Tu sais, dans le fond, «lorsqu'il
s'agissait de la résidence principale de cette personne», là, je ne comprends
pas pourquoi on est en train de parler de quelqu'un d'autre qui... avec qui on
a un lien de parenté. Est-ce qu'on peut m'expliquer le troisième cas, là,
«pendant les 24 mois qui suivent le décès de son propriétaire ou celui de
la personne», c'est celui-là que j'essaie de comprendre.
Le Président (M. Gagnon) : Des
interventions?
Mme Dufour : Est-ce qu'on
peut m'expliquer?
Des voix : ...
Mme Dufour : Je voudrais
juste comprendre à quoi qu'on fait...
Une voix : ...
Mme Dufour : Oui, un cas pour
l'illustrer, parce que j'avoue que je ne le comprenais pas.
Des voix : ...
Mme Laforest : En fait,
c'est, si la personne décède, on ne commencera pas à taxer ou... son conjoint
ou un proche. On ne taxera pas...
Mme Dufour : Mais ça, c'est
le premier cas. Mais là on est dans «ou celui d'une personne avec qui le
propriétaire avait un lien de parenté».
Une voix : Par alliance?
Mme Dufour : Par alliance ou
d'un conjoint?
Des voix : ...
Mme Dufour : Est-ce qu'il
fallait qu'ils résident ensemble? Est-ce que c'est ça qu'on parle, c'est des
gens qui résident ensemble?
Des voix : ...
Le Président (M. Gagnon) : Du
côté gouvernemental, est-ce que quelqu'un veut répondre? Vous pouvez y aller.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Oui.
Merci, M. le Président. En fait, il s'agit ici, là, de gens qui ont un lien
avec le propriétaire et qui occupent, par exemple, un des logements dans le
bloc appartements du propriétaire, mais pour lequel il n'y a pas nécessairement
de bail. Donc, c'est le propriétaire qui laisse l'accès à ce logement-là à une
personne avec qui il a un lien, que ce soit qu'il y ait un lien matrimonial,
que ce soit un conjoint de fait, que ce soit un proche aidant. Donc, ce sont
des notions, en fait, où on veut éviter, en fait, qu'il puisse y avoir une
forme de discrimination sur le lien qui unit la personne avec le propriétaire.
Mme Dufour : O.K. Ça fait que
ce n'est pas... Parce que quand je l'ai lu, j'essayais de comprendre, je me
disais, bien, un couple, par exemple, qui aurait deux propriétés, un décède,
l'autre habite dans l'autre propriété, ça... ça n'a pas... c'est ça, ça n'a pas
d'impact, là, pour... C'est vraiment... on parle de quelqu'un qui habite dans
la propriété, où le propriétaire est décédé, puis qui avait un lien avec cette
personne-là, mais qui n'avait pas de bail. C'est bien compris, là?
M. Nadeau-Labrecque (François) : Exact.
Mme Dufour : O.K. parfait. Je
vais laisser ma collègue, puis après ça, j'aurai d'autres questions.
Le Président (M. Gagnon) : Je
passe la parole à votre... à votre collègue de La Pinière. La parole est à
vous, Mme la députée.
Mme Caron : Merci. Donc,
juste pour ma propre compréhension, donc, une personne aînée, par exemple, a un
proche aidant. L'aîné est... Ou l'aidé, la personne aidée est propriétaire
de... du...
Mme Caron : ...de l'immeuble.
Il y a un proche aidant qui habite chez elle. Quand la personne aidée décède,
si le proche aidant retourne chez lui, bien, pendant 24 mois après le
décès de la personne aidée, il n'y aura pas... il ne peut pas y avoir de taxes
de logement vacant. C'est ça que je comprends. C'est bien ça? O.K.
Puis ça m'amène... Je ne sais pas si on
l'a ailleurs. Admettons que je décide de mettre ma maison en vente puis je
vais... je vais... j'habite ailleurs, puis que, pour une raison ou une autre,
là, c'est rare ces jours-ci, mais que ça prend cinq mois avant de vendre la
maison, est-ce que je vais avoir une surtaxe parce qu'elle est... vacante, oui,
pendant les cinq mois où elle est en vente?
M. Savoie (Jocelyn) : ...une
résidence secondaire.
Mme Caron : C'est considéré comme
une résidence... Mais si c'est...
M. Savoie (Jocelyn) : Bien,
vous n'habitez plus dedans. Vous êtes rendue dans l'autre.
Mme Caron : Non, mais
admettons que, bien, exemple j'habite... j'ai une maison à Brossard. Je décide
que je vais venir... je suis députée, que je vais avoir un condo à Québec, puis
je vais rester à Québec tout le temps. Alors, je décide que ma maison, qui est
ma résidence principale, je la vends. Est-ce que pendant le temps de la... que
ça prend pour vendre à cause que...
Une voix : ...
Mme Caron : Bon, bien, c'est
ça.
Une voix : ...
Mme Caron : Bien, c'est ça.
Mais est-ce que ça dit quelque part que si la maison est en vente pendant un
certain temps, elle est exemptée de la taxe?
M. Savoie (Jocelyn) : C'est
votre résidence principale.
Mme Caron : Oui.
M. Savoie (Jocelyn) : C'est
votre résidence principale.
Mme Caron : O.K. Mais là on
considère que ça ne l'est plus.
M. Savoie (Jocelyn) : Si vous
changez votre résidence principale, l'autre résidence devient votre résidence
secondaire. Vous la déclarez comme résidence secondaire. Vous avez droit à une
résidence secondaire. Donc là... C'est simple de même.
Mme Caron : O.K.
M. Savoie (Jocelyn) : Bien,
simple...
Mme Caron : Oui, je comprends
ce que vous dites. Ce qui veut dire que... puis là il va y avoir tout un...
tout plein de répercussions à ce moment-là sur le gain en capital, et tout ça,
de ce qui était ma résidence principale.
Une voix : ...
Mme Caron : Non, je sais
qu'on ne parle pas de ça, mais...
Une voix : ...
Le Président (M. Gagnon) : Je
vous invite à respecter les droits de parole. Mme la députée de La Pinière,
est-ce que vous aviez terminé? Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la
députée de Mille-Îles, vous avez une question?
Mme Dufour : Oui. Je
comprends qu'on ne parle pas de fiscalité, mais il faut être bien... Tu sais,
on est conscient que, dans le fond, il y a une définition de résidence
secondaire qui va s'appliquer au niveau de la municipalité puis de son
règlement. Mais au niveau fiscal, ça va être autre chose. C'est ce que je
comprends. Je... M. Savoie n'a pas l'air d'être sûr.
Le Président (M. Gagnon) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Il n'y a pas d'autre intervention.
Mme Dufour : O.K. Je
comprends que je n'ai pas de réponse, là.
Le Président (M. Gagnon) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 500.5.2?
Mme Dufour : Oui. Je
m'excuse.
Le Président (M. Gagnon) : Mme
la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : J'avais oublié
une petite chose ici, on dit : Pendant... Dans le fond, toute la période
où il est destiné à être utilisé en tant que résidence secondaire par son
propriétaire et qu'il n'est pas offert en location à un touriste au sens de la
Loi sur l'hébergement touristique. J'essayais juste de saisir. Dans le cas où
il est offert en location à un touriste, là il pourrait devenir admissible, si
c'est... Parce que... En fait, c'est ça. J'essayais de comprendre, puis ça
revenait, je pense, à la question précédente, là, que j'avais posée. S'il est
offert en location à un touriste...
Une voix : ...
Mme Dufour : ...il est
utilisé en quelque sorte? C'est le paragraphe cinq, oui. Je m'excuse.
Le Président (M. Gagnon) : Des
interventions du côté gouvernemental?
Mme Dufour : Bien, je veux
une réponse, là.
M. Savoie (Jocelyn) : Bien,
c'est ça, ça revient à votre question précédente. C'est que s'il est offert...
si vous l'offrez en résidence de tourisme, ce n'est pas votre résidence, vous
ne l'utilisez plus comme votre résidence. Il devient donc admissible s'il n'est
pas habité. L'idée, c'est de capter des logements vacants. Si vous prenez votre
résidence puis vous la mettez en résidence de tourisme, puis vous... elle est
vacante, bien, elle va passer sous la taxe.
Mme Dufour : O.K. Donc, on va
aller chercher peut-être du Airbnb là-dedans.
M. Savoie (Jocelyn) : Non,
mais c'est sûr, on va chercher du Airbnb là-dedans. C'est l'objectif, là. Vous
n'allez pas attraper les hôteliers...
Mme Dufour : Non, non, non...
M. Savoie (Jocelyn) : ...mais
vous allez attrapez tous ceux qui font du Airbnb. La mesure sert à faire en
sorte que si quelqu'un a une résidence dans laquelle il fait du Airbnb, il va
être ramassé. Bien, ce n'est pas le seul objectif...
Mme Laforest : C'est un des
objectifs...
M. Savoie (Jocelyn) : ...mais
ça en est un.
Mme Laforest : ...mais la
base, là... Bien là, c'est important d'abord de l'expliquer.
Mme Dufour : Bien, oui. Je ne
l'avais pas saisi du tout, là.
Mme Laforest : Les premiers
exemples qu'on a eus quand on a fait ça, c'est... Je vous donne l'exemple. Aux
Îles-de-la-Madeleine, on loue des maisons trois mois, quatre mois, et le
restant de l'année elles sont vacantes. Donc, on loue les maisons très, très
cher pour la saison touristique, et le reste les logements ne sont pas utilisés
ou les maisons ne sont pas utilisées. Donc c'est sûr qu'il faut aller chercher
aussi ces gens-là...
Mme Laforest : ...Donc, c'est
pour ça que le 180 jours est quand même important à ce moment-ci.
Mme Dufour : O.K., je le
comprends, je le saisis. Puis, effectivement, c'est majeur, ça. Ça, ça va
permettre, effectivement, d'aller chercher...
Mme Laforest : Bien, câline,
on vient de toucher un bon point. C'est un bon article.
Mme Dufour : C'est le point
le plus important de ça, quant à moi. Ça fait que... Dans le fond, c'est ça,
si... Parce qu'il dit «qui n'est pas offert en location à un touriste au sens
de la Loi sur l'hébergement touristique». Donc s'il est offert en location
et... Puis là... Tu sais, tout à l'heure, il avait donné la définition, dans le
fond. Là, vous dites : pas les hôteliers, mais tout ce qui est... Tu sais,
on parlait... l'exemple, le... un condo, dans le nord, qui est en Airbnb
constant, lui, il serait... il pourrait être capté là-dedans, là.
• (17 h 30) •
M. Savoie (Jocelyn) : ...rappelez
vous, les mesures, dans le dernier projet de loi, visaient à encadrer
l'hébergement de courte durée, puis il faut qu'ils mentionnent l'info à
Tourisme Québec.
Mme Dufour : Oui, oui. O.K.,
O.K., parfait. Ah! bien, ça, c'est majeur. À ce moment-là... Vous parliez des
maisons, là, aux Îles-de-la-Madeleine, ça fait qu'il faut que ce soit connu,
là, qu'ils soient en location. Mais ça, ceux-là... vont être capables, là, de
l'identifier plus facilement, là, c'est souvent annoncé sur les sites, et tout
ça. O.K. Bien, c'est majeur. O.K.. Puis là ils vont payer, dans le fond, de
l'impôt et, en plus, cette taxe-là. C'est ce que je comprends, là. O.K. Oui,
ça, c'est vraiment bon.
Le Président (M. Gagnon) : D'autres
interventions? M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Sur le
cinquième paragraphe, là, aussi, là, sur la location, «un touriste au sens de
la Loi sur l'hébergement touristique», je veux juste bien comprendre comment ça
va se déployer. Dans le fond, pendant la période où l'immeuble... pas
l'immeuble, le logement serait loué, dans le fond, il y a un taux de taxation
qui s'applique, puis, à partir du moment où il n'est pas loué, il y a un autre
taux de taxation qui s'applique? Non? Peut-être juste m'expliquer ça.
Mme Laforest : Non, c'est la
taxe sur le logement vacant. L'exemple des Îles, il n'est pas loué plus de
80 jours...
M. Grandmont : 180.
Mme Laforest : ...180 jours,
automatiquement, il est surtaxé.
M. Grandmont : Pour toute la
durée?
Mme Laforest : Pour toute
l'année.
M. Grandmont : Pour toute
l'année. Parfait, excellent. Donc, oui, bien, moi aussi, je n'avais pas perçu,
effectivement, aussi, là, qu'on avait une poigne, là, pour, justement,
travailler sur l'hébergement touristique, disons, collaboratif, si je le mets
entre gros guillemets. Bien, parfait, excellent. Bien, je trouve intéressant
cet ajout là, en fait, cet article-là, là, au projet de loi. On a fait beaucoup
de discussions, là, avec votre collègue au Tourisme, là, sur le projet de loi
n° 25, puis je suis content de voir qu'on vient, à travers un autre projet de
loi, renforcer les mesures, serrer la vis, on peut le dire comme ça.
Mme Laforest : On vient
serrer la vis, oui.
M. Grandmont : Effectivement.
Puis l'exemple que vous prenez, des Îles-de-la-Madeleine, est un excellent
exemple. Donc, évidemment, on ne peut que s'en réjouir.
Mme Laforest : En fait, ce
sont des logements qui sont sous-utilisés.
M. Grandmont : Oui,
absolument, tout à fait. Puis on sait, par ailleurs, que... Puis je reprends
mon exemple de Baie-Saint-Paul, mais il y a de la... il y a des... il y a,
probablement, dans d'autres régions du Québec où ça va être très utile. Il y
avait des articles qui sont sortis, il y a quelques mois déjà, mais... où la
ville de Baie-Saint-Paul a de la misère à attirer les industries, a de la
misère à juste loger la main-d'œuvre, qui, par ailleurs, souvent, travaille
dans l'industrie touristique, ce qui est un peu paradoxal, là, mais...
justement, parce qu'on a beaucoup de logements qui ne sont pas rendus
disponibles. Donc là, je comprends qu'on vient donner une réponse à
Baie-Saint-Paul, Tremblant, les Îles-de-la-Madeleine...
Mme Laforest : Tout à fait.
M. Grandmont : ...nommez-les,
là, les villes qui vivent beaucoup de tourisme. On vient redonner des logements
ou, en tout cas, inciter à louer des logements...
Mme Laforest : Exactement.
M. Grandmont : ...à des
résidents, ou à des travailleurs, des étudiants, etc. Intéressant. Merci.
Le Président (M. Gagnon) : Députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : Peut-être juste
valider. Là, on a... si on a une résidence secondaire dans le fond, mais qu'on
la loue, mettons, une fin de semaine par-ci par-là, ça va automatiquement
s'appliquer pour l'ensemble de l'année? Tu sais, si on la loue, Airbnb, de
temps en temps, est ce que ce serait... est-ce que la taxe serait appliquée sur
l'ensemble de l'année, à ce moment-là?
Mme Laforest : Si vous la
louez de temps en temps, oui, ça va s'appliquer aussi.
Mme Dufour : Si c'est de
temps en temps, ça peut être comme un week-end, genre...
Mme Laforest : Bien là, vous
dites «un week-end»... Oui.
Mme Dufour : ...un week-end
dans l'année, mais la taxe va être sur l'année.
Mme Laforest : Oui.
Mme Dufour : Ça fait que ça
va... Oui, O.K., correct. Il y en a qui vont dire : C'est de ne pas les
mettre en location. Ils vont peut-être le faire autrement, mais ceux qui vont
le faire vont être captés, puis ça va peut-être leur donner le goût de le louer
à plus long terme. O.K..
Le Président (M. Gagnon) : M.
le député de Taschereau.
M. Grandmont : Moi, je veux
bien comprendre la dernière intervention, là. En fait, là, c'est que ce n'est
pas une période de 180 jours continue, là. C'est un total de
180 jours sur l'année.
Mme Laforest : C'est sur
l'année. C'est parce qu'elle, elle donnait l'exemple d'une fin de semaine là. C'était
une autre affaire complètement...
17 h 30 (version non révisée)
M. Grandmont : ...bien, en
tout cas, ma question serait la suivante : par exemple, le 180 jours,
ce n'est pas un 180 jours continu? Si, par exemple, un propriétaire loue
quatre fois dans l'année, dans chacun des trimestres, il a loué moins de 180...
c'est-à-dire qu'il a... le logement a été occupé moins de 180 jours?
Mme Laforest : Il va être
taxé à l'année.
M. Grandmont : Il va être
taxé à l'année?
Mme Laforest : Oui.
M. Grandmont : O.K.
Mme Laforest : Oui, sauf lui
que c'est son appartement et il vit dans son appartement six mois par année,
mais l'autre six mois, il est parti en Floride, par exemple.
M. Grandmont : Puis il le
loue, oui. Puis là, il le louerait, mais là, on est dans un autre cas de
figure. Puis c'est correct.
M. Savoie (Jocelyn) : À
partir du moment où vous louez, c'est considéré comme un truc que vous
faites... ce n'est plus votre résidence secondaire. Vous le louez, il change de
statut, une nuit.
Le Président (M. Gagnon) : Oui,
allez-y, Mme la députée.
Mme Dufour : Juste
renchérir... bien, en fait, ou plutôt ajouter. Moi, ma compréhension, c'est que
ça n'a pas rapport, le 180 jours, dans le cas de résidences style Airbnb,
là. C'est... Même s'il loue 200 jours, 300 jours en Airbnb, la taxe
va être applicable parce qu'il est sous... considéré comme sous-utilisé. C'est
un bail de 180 jours, et un bail, évidemment, avec un... quelqu'un qui
habite là à long terme, qui viendrait l'exempter, là. C'est ma compréhension.
Ce qui... ça... c'est bon.
Le Président (M. Gagnon) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention avec
500.5.2, nous pourrions passer à l'article 500.5.3. Mme la ministre, prise
de commentaires, s'il vous plaît.
Mme Laforest : Oui. 500.5.3.
C'est l'amendement. L'article...
M. Savoie (Jocelyn) : ...
Mme Laforest : C'est l'amendement?
Le Président (M. Gagnon) : Oui,
oui.
Mme Laforest : C'est bon?
Des voix : ...
Le Président (M. Gagnon) : Un
dépôt d'amendement, Mme la ministre?
Des voix : ...
Le Président (M. Gagnon) : Un
petit instant, je vais valider. Ce ne sera pas bien long.
Des voix : ...
Le Président (M. Gagnon) : Comme
l'article... comme l'article a déjà été lu, on peut se diriger directement à l'amendement.
Des voix : ...
Le Président (M. Gagnon) : Lecture
des commentaires, effectivement.
M. Grandmont : Oui, c'est ça.
Le Président (M. Gagnon) : Commentaires,
par la suite, la lecture de l'amendement.
M. Grandmont : Puis, après
ça, le dépôt de l'amendement.
Mme Laforest : D'accord. Le
commentaire. 500.5.3. L'article 500.5.3 prévoirait les immeubles à l'égard
desquels la taxe ne pourrait être imposée. Les paragraphes un et deux
prévoiraient d'abord des conditions minimales pour qu'un logement puisse être
assujetti à la taxe, les paragraphes 3 à 6 prévoiraient des exemptions
liées aux logements sociaux, le paragraphe sept prévoirait une exemption pour
les logements situés dans un secteur de villégiature, le paragraphe huit
prévoirait une exemption pour les logements situés dans les établissements d'hébergement
touristique enregistrés, sauf dans le cas de résidences de tourisme. Donc ici,
on vient prévoir, comme c'est bien indiqué, où la taxe ne pourra être imposée.
Donc, l'amendement se lit comme ci :
Ceci... L'article... article 500.5.3 de la Loi sur les cités et villes,
article 500.5.3 de la Loi sur les cités et villes proposé par l'article
cinq du projet de loi un : Insérer, après le paragraphe huit, le suivant :
«9° un logement d'une résidence privée
pour aînés identifiée au registre constitué en vertu de la Loi sur les services
de santé et des services sociaux (chapitre S-4.2).»
2° ajouter, à la fin, l'alinéa suivant :
«Le paragraphe un ne s'applique pas à un logement qui, en raison d'une
contravention à une disposition d'un règlement en matière de salubrité, de
construction ou d'entretien des bâtiments, ne remplit pas l'ensemble des
conditions prévues à ce paragraphe.»
Donc, cet amendement apporterait des
modifications à l'article 500.5.3 de la Loi sur les cités et villes
proposé par l'article cinq du projet de loi, afin que soit exempté un logement,
par exemple, d'une résidence privée pour aînés. Voilà, parce que, évidemment,
on sait très bien que certaines RPA, qu'il y a des logements vacants, donc c'est
dans une période de logements vacants, présentement, nous avons des RPA qui ont
des logements de disponibles, donc il ne faudrait pas les surtaxer parce que c'est
une période parfois où, dans certaines régions, les résidences pour aînés ne
sont pas habitées à 100 %. Donc, on vient protéger des résidences pour
aînés.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? Mme la députée de
Mille-Îles.
Mme Dufour : Pas sur l'amendement,
par contre. C'est sur...
Le Président (M. Gagnon) : Pas
sur l'amendement? On va y venir après. C'est ce que je propose, Mme la députée,
on pourrait rester?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Gagnon) : M.
le député de Taschereau, en lien avec l'amendement.
M. Grandmont : Oui. Donc, d'accord
sur le... sur l'amendement. Les amendements, je les trouve intéressants.
«Protéger les résidences privées pour aînés identifiées au registre constitué
en vertu de l'article», bon, c'est quand même intéressant. Évidemment, on sait
aussi qu'une surtaxe pourrait entraîner une augmentation des coûts, par
ailleurs, qui serait refilée aux aînés, qui ne sont pas nécessairement les
ménages les plus riches tout le temps, disons, disons-le comme ça.
Le deuxième... le deuxième alinéa, bon, il
est dit, en fait, là, que c'est pour éviter qu'un logement ne soit exempté en
raison d'une négligence ou d'un acte délibéré. Je pense que c'est quelque chose
qui avait été demandé, là, par...
M. Grandmont : ...notamment la
ville de Montréal, c'est ça, hein? La ville de Montréal, éviter que, par
exemple, quelqu'un décide de couper l'eau, arrête de mettre le chauffage,
enlève la toilette, et donc le rendre insalubre.
Mme Laforest : C'est ça.
M. Grandmont : Juste,
concrètement, là, la façon dont c'est écrit, pouvez-vous nous expliquer, là,
comment cette écriture-là rend compte de cet objectif-là?
Mme Laforest : C'est la ville
à ce moment-ci qui va appliquer la négligence ou le règlement. La ville va
appliquer son règlement puis la ville va faire l'inspection, par exemple, sur
l'immeuble qui est insalubre ou encore négligé délibérément. Puis à ce
moment-là, la ville va imposer sa taxe. C'était la demande de Montréal,
exactement.
• (17 h 40) •
M. Grandmont : O.K., parfait.
Mais là, donc on dit le paragraphe 1e ne s'applique pas à un logement qui, en
raison d'une contravention et une disposition d'un règlement en matière de
salubrité, donc d'une ville, de construction ou d'entretien des bâtiments...
ça, on touche plus à la structure d'un bâtiment dans ce cadre-là?
Mme Laforest : Oui.
M. Grandmont : Il ne remplit
pas l'ensemble des conditions prévues à ce paragraphe, donc il ne respecte pas
la réglementation municipale en ce qui a trait à sa salubrité ou encore sa
structure.
Mme Laforest : Tout à fait.
M. Grandmont : O.K. Donc, je
pense, je comprends. Parfait. C'est bon pour l'instant, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : C'est
bon, M. le député? D'autres interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, donc ce que
je comprends, c'est que ça pourrait peut-être même accélérer des rénovations de
logements qui, actuellement, sont comme... comment dire...
Mme Laforest : C'est le but.
Mme Dufour : ...négligés, en
attendant qu'il y ait peut-être quelque chose d'autre qui se passe.
Mme Laforest : Oui.
Mme Dufour : Donc, ça va les
forcer à les mettre sur le marché. Mais est ce qu'il n'yy a pas un risque, puis
je pose vraiment la question, qu'on se retrouve avec des logements qui
retournent sur le marché, mais qui sont, disons, limite salubres?
Mme Laforest : Non. Vous avez
tellement des exceptions, là. Ça se peut aussi, mais là ce qu'on fait, c'est
les logements, les immeubles laissés, si je peux dire, insalubres ou non
conformes ou dangereux. Puis on le voit beaucoup aussi à Montréal, on a assez
vu d'émissions qui le présentaient. Là, ici, on vient donner la possibilité à
la ville de surtaxer... pas de surtaxer, de taxer. C'est une bonne affaire.
Mme Dufour : De taxer
davantage.
Mme Laforest : Oui.
Mme Dufour : De 1% à
3 %, selon l'année de... la valeur.
Mme Laforest : Oui, comme le
député de Taschereau a demandé.
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Gagnon) : On
passe du côté du député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Donc,
j'essaie de voir un peu comment ça va pouvoir s'opérer, là, parce que la
question de la salubrité, c'est vrai que c'est important, puis on sait qu'avec
la crise on a aussi des ménages qui vivent dans des logements qui sont de plus
en plus... bien, qui sont parfois insalubres.
Mme Laforest : ...d'inspection,
là.
M. Grandmont : Oui, c'est ça,
mais j'essaie juste de voir comment ça va, de façon positive.... C'est-à-dire
que si, par exemple, on a des logements... un propriétaire qui aurait un
logement insalubre, donc, pourrait être... parce qu'on parle toujours de
logements vacants, là, on parle toujours de logements vacants, donc... seraient
taxés davantage.
Mme Laforest : Bien, vous le
savez, des immeubles à Montréal qui sont laissés...
M. Grandmont : Oui, c'est ça,
mais donc seraient laissés vacants, et là donc il n'y a peut-être personne qui
va vouloir les loger, le niveau de taxe va augmenter, ça fait que ça va
peut-être aussi, à un moment donné, forcer le propriétaire à essayer de le
rendre un petit peu plus salubre.
Mme Laforest : Bien, c'est
pour ça qu'on le fait.
M. Grandmont : En tout cas,
ça risque d'être un... il pourrait y avoir un effet de levier, quand même, ça peut
être intéressant.
Mme Laforest : Oui. C'est
pour ça.
M. Grandmont : O.K., parfait.
Bien, de toute façon, moi... ça répondait à la demande de la ville de Montréal
aussi, puis je pense que c'est important aussi de s'attaquer un peu, par la
bande, à la qualité des logements. Évidemment, on ne touche pas aux logements
insalubres qui ne sont pas vacants, mais, à tout le moins, on touche au stock
qui est vacant et insalubre. Donc, on se donne des chances de les remettre déjà
sur le marché, puis aussi, par la banque, peut-être, en espérant que la crise
ne dure pas trop longtemps, bien aussi, de... peut-être, des propriétaires qui
vont les améliorer aussi, tranquillement, pas vite, donc, c'est ce que je
comprends. Donc, ce n'est peut-être pas parfait sur tout, sur toute la ligne,
mais, en tout cas, au moins, on touche un peu un volet de ça. On pourra
éventuellement en reparler, peut-être, à travers un projet de loi sur
l'habitation, là, de la salubrité des logements en général.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
M. le député. D'autres interventions en lien avec 500.5.3?
Mme Dufour : Avec
l'amendement.
M. Grandmont : Avec
l'amendement, pardon. Il n'y a pas d'autre intervention, alors nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 500.5.3 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Ce qui nous ramène à l'article 500.5.3. Est-ce qu'il y a des commentaires ou
des interventions?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Gagnon) : Allez-y,
Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, je... On a,
dans le projet de loi no 31... on a fait beaucoup, beaucoup, beaucoup de
changements pour couvrir les logements étudiants. Est-ce qu'ils sont couverts,
ici? Parce que je ne le lis pas comme on l'a changé dans la loi, dans le projet
de loi no 31, là, je ne lis pas cette définition-là. Donc, c'est pour ça que je
voulais juste voir il se trouvait dans quelle catégorie.
Mme Laforest : C'est dans le 31,
ça, hein, ce n'est pas nous?
Mme Dufour : Non, non. O.K.
On vient dire ici qu'un logement qui ne remplit pas l'ensemble des conditions
suivantes va être exempté et là on parle... par exemple, on a une exemption
pour un logement à loyer modique ou modeste. Partout où on a fait ça dans...
Mme Dufour : ...le projet de
loi no 31, on a aussi ajouté, à la demande du... une exemption pour les
logements étudiants. Donc, je voulais juste savoir si on l'avait prévu puis ils
se trouvaient où, dans cette définition-là, parce que je ne les vois pas. Ce
n'est pas des projets conclus avec la SHQ, mais ils ont une réalité qui est
semblable à des HLM, il pourrait y avoir une certaine... tu sais, une vacance
pendant un certain temps, le temps que...
Mme Laforest : Mais là c'est
impossible de taxer du logement étudiant, parce que c'est vrai que les
étudiants, souvent, sont absents, là. On ne pourrait pas ajouter ça, là.
Mme Dufour : Bien là, je ne
le vois pas comme une exception, là, moi.
Mme Laforest : Ils ne sont
même pas couverts par les taxes. Maître...
Mme Dufour : Bien oui, ils
sont couverts, ils nous demandent de les exempter.
Mme Laforest : Bien oui, mais
on va les aider, là, on va s'arranger pour...
Des voix : ...
Le Président (M. Gagnon) : M.
le sous-ministre.
M. Savoie (Jocelyn) : Si vous
vous souvenez, dans le projet de loi no 31, il y a un ensemble de
dispositions qui sont déposées, mais pas encore étudiées, qui concerne les baux
étudiants et le traitement fiscal sous-jacent, là, pour notamment les OBNL qui
donneraient des baux étudiants. Donc, ça, ça va être traité là, leurs exemptions
au niveau de la taxe foncière, au niveau du logement vacant.
Mme Dufour : La taxe sur les
logements vacants.
M. Savoie (Jocelyn) : Il n'y
a pas d'exemption prévue dans ce projet de loi là. Par ailleurs, ici, il n'y a
pour rien qui est prévu non plus pour le logement étudiant.
Mme Dufour : Bien, c'est ça.
Ce que je dis, c'est : Je pense que c'est un... quelque chose qui manque.
À mon avis, il devrait être là.
Des voix : ...
Mme Dufour : Bien, en tout
cas, ça aurait pu faire partie d'une exception, là, logement à loyer modique,
modeste, ou logement étudiant.
Le Président (M. Gagnon) : Est-ce
que vous voulez qu'on suspende quelques instants?
Mme Laforest : Parce que tant
qu'à traiter le logement étudiant dans le 31 on pourrait...
Le Président (M. Gagnon) : ...
Mme Dufour : Bien, il va
falloir prévoir un nouvel amendement pour le projet 31.
Le Président (M. Gagnon) : Est-ce
que vous voulez qu'on suspende quelques instants? Non?
Une voix : Non.
Des voix : ...
Mme Laforest : O.K., c'est
bon. Dans le 31. C'est bon. Merci.
Le Président (M. Gagnon) : Dans
le 31. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. La première
des choses, d'abord, le cinquième paragraphe : «Un logement qui fait
l'objet d'un accord... exploiter conclu avec une personne autre que celle
mentionnée au paragraphe 4 et dont le loyer est déterminé selon les
critères prévus par un programme mis en œuvre en vertu de la Loi sur la Société
d'habitation du Québec...», donc, on comprend que ce type de logement là est
exclu, mais j'aimerais avoir des exemples de ce type de logement là. Je voulais
voir, je voulais bien comprendre, en fait, quel type de logement on fait
référence. C'est un alinéa? J'ai dit «paragraphe». Alinéa, peut-être,
cinquième.
Le Président (M. Gagnon) : Allez-y,
maître. Oui, vous pouvez y aller.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Merci,
M. le Président. Alors, c'est les programmes qui ont été mis en œuvre par...
dans le cadre des fonds fiscalisés avec Desjardins, FTQ, notamment, où les
loyers sont... les critères de ces loyers-là sont déterminés selon les critères
des programmes de la SHQ, mais ils sont financés par les fonds fiscalisés.
M. Grandmont : O.K.
Intéressant. Je trouve ça doublement intéressant parce qu'à la fois sur les
logements à loyer modique ou modeste, des logements qui relèveraient d'un
programme, on peut donner le PHAQ comme exemple, les offices d'habitation, on
met en place des exemptions. On reparlera plus tard, là, de la question de la
taxation, là, des différents... sur une base régulière, là, de la taxation
des... j'en avais parlé dans la... sur le principe aussi, là, sur ce type de
logement là.
Donc, dans ce cas-ci, on crée une
exception, on pourra revenir éventuellement, là, mais je comprends qu'il y a
une préoccupation à éviter que ces logements-là se retrouvent dans des
situations où on peut les taxer pour logements vacants. Par ailleurs on pourra
parler de ce type de logement là aussi, là, pour la question de la taxation
générale,
Au septième... c'est un alinéa ou un
paragraphe? Je ne le sais jamais, septième paragraphe?
Paragraphe. Merci. Septième paragraphe et
huitième paragraphe, on fait référence à des hébergements de type touristique.
J'aimerais juste m'assurer que... parce qu'on a eu une conversation super
intéressante tantôt sur le fait qu'on était capable... on a évoqué, là,
Baie-Saint-Paul, Tremblant, les Îles-de-la-Madeleine, qu'on s'assurait,
finalement, d'aller chercher ces logements-là puis de les taxer. Parce qu'on
considère qu'ils sont en effet sous-loués, sous-utilisés. En quoi les
paragraphes 7 et 8 ne viennent pas contredire ce qui a déjà été dit
auparavant?
Mme Laforest : Bien, c'est
parce qu'il y a des villages alpins qu'il n'y a pas de neige 12 mois par année,
ça fait que c'est sûr qu'il y a des chalets qui ne sont pas habités. Ça fait
qu'il va falloir déterminer...
Mme Laforest : ...que les...
par exemple, les villages alpins, ça ne rentre pas là-dedans, là. C'est ça
qu'on vient prévoir.
Une voix : ...
Mme Laforest : Allez-y, c'est
la certification. Allez-y. Ah! j'ai peut-être mal compris la question. Allez-y.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Bien,
au niveau du paragraphe 8, là, donc on exclut en fait tout ce qui
concerne, là, l'hôtelier, là, standard, je veux dire, là, mais on conserve, là,
les résidences de tourisme. Au niveau du paragraphe 7, c'est un code qui
est prévu en vertu du manuel d'évaluation foncière, le code 1100, là,
chalets ou maisons de villégiature. Ça se trouve à être des unités d'habitation
finalement qui sont occupées, essentiellement comme... comme résidences
secondaires. Mais on a une majorité de résidences secondaires, là, qui sont
dans le... dans le secteur.
• (17 h 50) •
M. Grandmont : O.K. Puis
on... ça donne... Avez-vous des exemples de ça? Juste pour que je comprenne
bien, là, à quoi ça fait référence exactement.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Bien,
en fait, ça peut être, là, des chalets, là, sur le bord d'un lac, là, qui sont
éloignés, là, du... du noyau villageois, par exemple, là, ou...
M. Grandmont : Mais est-ce
que ce sont des chalets qui sont loués ou c'est des chalets qui appartiennent...
qui sont plus du type présidence secondaire?
M. Nadeau-Labrecque (François) : Plus
résidence secondaire, là.
M. Grandmont : Plus résidence
secondaire. O.K. donc ça, ça ne vient pas en contradiction avec ce qu'on a
discuté tout à l'heure sur l'hébergement touristique de type collaboratif, là.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Non.
M. Grandmont : O.K. Parfait.
Je... que vous n'avez pas l'air sûr.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Excusez.
M. Grandmont : Ah! c'est la
petite mouche qui se promène.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Non,
c'est parce qu'il y avait une petite mouche, là.
M. Grandmont : La petite
mouche qu'on voit se promener depuis tantôt. Je suis content, ce n'est pas
juste autour de moi.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Excusez.
M. Grandmont : C'est parfait.
Une voix : ...
M. Grandmont : D'accord.
Bien, merci, ça répond à ma question.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
M. le député. Est ce qu'il y a... Ah! c'est vrai, Mme la députée de La Pinière,
s'il vous plaît.
Mme Caron : Merci, M. le
Président.
Une voix : ...
Mme Caron : Alors, les
questions que j'avais. J'ai compris, là, que le logement étudiant, vous comptez
faire une... un amendement dans un autre projet de loi. Dans le cas où
quelqu'un louerait son sous-sol ou des chambres à des étudiants dans sa maison
privée, j'imagine qu'il n'est pas touché par cette taxe-là puisqu'il y a
peut-être...
Mme Laforest : Ce sont des chambres.
Ils ne sont pas touchés par ça.
Mme Caron : Ce sont des
chambres... Parfait. Merci.
Le Président (M. Gagnon) : Merci
beaucoup. Mme la députée de Mille-Îles
Mme Dufour : Oui, merci. J'ai
une question. Je viens de lire qu'on... dans l'alinéa 4, je viens
d'allumer sur un élément. On dit : «Un logement qui a fait l'objet d'un
accord d'exploitation», puis là on nomme plusieurs groupes, «ou la Société
canadienne d'hypothèques et de logement». Et là il y a la Société d'habitation
du Québec et du logement, la SCHL, des fois, a fait des accords avec des
groupes, puis on n'est pas du tout dans du logement qu'on pourrait dire modique
ou peu importe, là, et je... il y a un projet à Laval qui s'appelait Central
Park, c'est le nom qu'ils lui ont donné, c'est en anglais, et une des tours qui
a été construite, c'est quand même des logements assez luxueux, mais une des
tours, je ne sais pas comment ils y sont arrivés, mais ils ont signé une
entente avec la SCHL. Donc, ils ont un genre de subvention par unité. Et là,
est-ce qu'eux seraient exemptés de ça parce qu'ils ont signé un accord avec la
SCHL?
Mme Laforest : La SCHL, ce
n'est pas ça. Là, ici, c'est la Société d'habitation du Québec, mais on parle
de logement social, logement abordable.
Mme Dufour : Bien, on
dit : «La... conclu avec la Société d'habitation du Québec, une
municipalité, le gouvernement, l'un de ses ministres, ou organisme ou la SCHL».
Il y a des «ou» là, ça fait que ça ne semble pas être uniquement avec la
SCHL...
Une voix : ...
Mme Dufour : La SHQ, là.
C'est un accord d'exploitation avec la SCHL. Je veux juste m'assurer qu'un cas
comme ça, que je viens de mentionner, ne sera pas... n'aura pas une exemption,
là.
Mme Laforest : O.K. O.K.
C'est si la SCHL considère que c'est du logement abordable. Donc, c'est selon
la convention.
Une voix : ...
Mme Dufour : C'est ça, il va
y avoir un accord d'exploitation. O.K. C'est bon. Ce n'est pas du tout des
logements abordables. Ça a été beaucoup décrié d'ailleurs quand c'était sorti.
Mais ce n'était pas... La SHQ n'était pas mêlée là-dedans du tout, là, c'était
vraiment juste la SCHL. Mais là, ça veut dire qu'eux, s'ils ont des logements
vacants, bien, ils ne seraient pas... ils ne seraient comme pas couverts. En
fait, tous les logements de ce bâtiment-là seraient exemptés de cette taxe-là.
Non, mais c'est juste m'assurer si je comprends bien. Ça, c'est un cas qui ne
pourrait pas être taxé du tout. O.K.
Le Président (M. Gagnon) : D'autres
interventions?
Mme Dufour : Dernière
question, le... un logement qui est en... Je veux savoir si on a prévu le cas
où, un jour, on fera un retour à l'équilibre peut être, croisons les doigts,
puis que, là, les logements seraient vacants, mais par... par... parce que le
marché ne le permet pas, qui est sur le marché mais qui n'arrive pas à se
louer, est-ce que ça, ça fait partie des exemptions potentielles?
Mme Laforest : ...trois ans
dans l'amendement?
Une voix : Non...
Mme Laforest : Mais on l'a-tu
indiqué?
Une voix : ...
Mme Dufour : Non, ça, c'est
juste la hausse du pourcentage de la taxe.
Mme Laforest : Excusez, là,
je n'ai pas...
Mme Laforest : ...excusez, là,
je n'ai pas compris votre question. Moi, je pensais que c'était sur un, deux,
trois, 1 %, 2 %, 3 %.
Mme Dufour : Je vais reposer
ma question.
Mme Laforest : Là, vous
demandez est-ce qu'il y a des mesures dans le projet de loi...
Mme Dufour : Pas du tout. Je
vais reposer ma question. Dans... il y aura un jour où on retournera peut-être
à l'équilibre. Il y a aussi les moments où il y a des quartiers qui se
développent puis là il peut y avoir beaucoup d'unités qui tombent sur le marché
en même temps. Et pas nécessairement, on croise les doigts que ça arrive, mais
le logement qui va être vacant à ce moment-là ne sera peut-être pas vacant
parce qu'on ne veut pas qu'il soit loué, mais plutôt juste parce qu'il n'y a
pas de locataire disponible pour le louer. Est-ce qu'on a prévu un cas, ce
cas-là, où on va juste... Hein?
Une voix : ...
Mme Laforest : Moi, je pense
qu'on pourrait suspendre, M. le Président, si vous voulez, six heures moins 5,
puis revenir plus tard.
Le Président (M. Gagnon) : Alors,
on suspend quelques instants? On va suspendre quelques instants.
Mme Laforest : Je ne pense
pas qu'on va adopter un article ce soir. On est mieux d'aller souper, M. le
Président.
(Suspension de la séance à 17 h 55)
(Reprise à 17 h 56)
Le Président (M. Gagnon) : Alors,
compte tenu de l'heure, je suspends les travaux. De retour à 19 h 30.
(Suspension de la séance à 17 h 57)
19 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 19 h 37)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
bonsoir à tous. Bienvenue à la Commission de l'aménagement du territoire. Je
rappelle qu'on est sur le projet de loi no 39, Loi modifiant la Loi sur la
fiscalité municipale et d'autres dispositions législatives.
Alors, avant la suspension, nous en étions
à l'article 5, au niveau de l'article 500.5.3, nous en étions dans les
discussions. Alors, les discussions se poursuivent, je voulais vérifier s'il y
avait d'autres questions. Voilà. Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Merci, M.
le Président. Effectivement, on a posé plusieurs questions sur l'article 5
parce que... Oups! Excusez, je n'arrête pas de le perdre, lui. Parce qu'il est
quand même assez volumineux, cet article-là, on ne peut pas, quand même, tu
sais... il y avait énormément d'exceptions qui ont été mentionnées là-dedans.
J'aurais... je pense bien que c'est ma
dernière question dans ce dossier-là, bon, il y a l'exception d'«un logement
qui ne remplit pas l'ensemble des conditions suivantes», puis là on avait... il
y avait notamment, là, les installations sanitaires manquantes, par exemple, s'il
n'y en avait pas, puis là il y a eu un amendement qui est venu corriger ça. Pas
d'enjeu. Il y a un élément qui s'appelle «un logement qui n'est pas accessible
à l'année en raison de la fermeture ou de l'absence d'entretien d'un chemin
public», et là, dans le fond, je ne sais pas comment... Je veux juste être sûre
qu'on se comprend tous sur la façon. Moi, je comprends que l'objectif, c'est,
si c'est un chemin, par exemple, qui n'est pas déneigé l'hiver, donc
inaccessible en hiver... je comprends que c'est l'objectif, mais est-ce qu'il y
a des cas, tu sais... on a vu, par exemple, l'été passé, il y a eu des chemins
qui ont été fermés par les feux de forêt, il y a eu... des fois, peut-être,
pour raison de bris, ils ne seraient pas déneigés, tu sais. Est-ce que, c'est
ça, pour une raison, il n'est pas... le chemin n'est pas disponible, est-ce que
quelqu'un pourrait dire : Bien, je n'ai pas... je ne me qualifie pas pour
cette raison-là, tu sais? Est-ce qu'on... C'est ça, c'était juste une précision
par rapport à ça, là, si c'est temporaire, entre guillemets.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : ...M. Savoie.
Bien, en fait, il y a plusieurs régions, dont... il y a des chemins
forestiers... Mon collègue est-tu ici? Oui. Même chez nous, il y a plusieurs
régions où il y a des chemins forestiers, les résidences ne sont pas accessibles
l'hiver, donc c'est sûr qu'il faut prévoir qu'on ne pourrait pas...
Mme Laforest : ...ces
endroits-là.
Mme Dufour : Non, ça, je le
comprends. Mais dans le cas où ça serait temporaire, l'inaccessibilité qui
serait due... autre chose que... Tu sais, dans le fond, on comprend, dans ces
cas-là, c'est toujours comme ça. Ils ne sont jamais déneigés, ils ne sont
jamais accessibles l'hiver. Mais dans le cas que c'est... parce qu'ici on
dit : En raison de la fermeture... centre d'entretien. Tu sais, ça
pourrait être temporaire cette... cette fermeture de route là, là. C'était ça
mon questionnement. Il y a eu... Ce n'est pas très loin d'après moi, de chez
vous, là, il y a eu une... lorsqu'il y a eu des grosses inondations, à un
moment donné, une route qui a... qui a été comme... emporté, voilà. La route
n'est plus accessible, mais on s'entend que ce n'est pas la nature de ce qui est
visé ici, là.
• (19 h 40) •
Mme Laforest : Bien, dans
l'article... si on revient à l'article, on prévoit vraiment... on dit que les
municipalités prévoiraient les notions de vacances. Donc là, c'est vraiment
accidentel. C'est soit des glissements de terrain, des inondations, des feux de
forêt, donc c'est vraiment accidentel, puis ensuite on a l'article qui prévoit
les 180 jours. Donc, avec le 180 jours, on peut le prévoir également dans les
articles qu'on a discutés précédemment.
Mme Dufour : Puis il y a
aussi le fait de la résidence secondaire.
Mme Laforest : Aussi, on en a
parlé aussi, oui. C'est vrai.
Mme Dufour : Ça vient
corriger.
Mme Laforest : Oui. Oui. Tout
à fait.
Mme Dufour : Bien, pour que
ce soit clair, en tout cas, si un jour quelqu'un va relire nos entretiens
là-dessus, ce n'est pas... on ne réfère pas à quelque chose qui,
temporairement, n'est pas accessible, comme chemin, c'est quelque chose qui
n'est pas accessible de façon répétitive, généralement en hiver.
Mme Laforest : Oui, tout à
fait.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? O.K., alors s'il n'y a pas d'autre question, alors, à ce moment-ci, nous
allons passer à l'adoption de l'article 5 tel qu'amendé. Est-ce qu'il est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, article 9.
Mme Laforest : Article 9. «Ce
code est modifié par l'insertion, après l'article 1 000.5, des suivants... il y
a un amendement qui est joint :
1 000.5.1. Dans le cadre d'un règlement
pris en vertu du premier alinéa de l'article 1 000.1, la municipalité peut,
malgré le paragraphe 6 du deuxième alinéa de cet article, imposer une taxe
basée sur la valeur de tout immeuble comportant un logement vacant ou
sous-utilisé à des fins d'habitation lorsque les conditions suivantes sont
remplies :
1. Le règlement adopté en vertu de
l'article 1 000.1 :
a) précise tout type de logement visé;
b) définit les critères permettant de
constater la vacance ou la sous-utilisation;
c) détermine la période annuelle de
référence.
2. Le taux de taxe applicable à l'égard de
la période de référence ne doit pas excéder 1 % de la valeur imposable de
l'unité d'évaluation dans laquelle l'immeuble est compris.
Pour l'application du paragraphe 2 du
premier alinéa, lorsque l'unité d'évaluation appartient à la catégorie des immeubles
non résidentiels et fait partie de l'une des classes 1a) à 8 prévues à
l'article 244.32 de la Loi sur la fiscalité municipale (chapitre F-2.1) la
valeur qui peut être prise en considération consiste en un pourcentage de la
valeur de l'unité qui équivaut à celui applicable en vertu du premier alinéa de
l'article 244.53 de cette loi à l'égard du taux de base et selon la classe dont
fait partie l'unité.
Dans le cas d'une unité qui fait partie de
la classe 9 ou 10, la valeur qui peut être prise en considération est de
0 $. Il peut être rajouté à la valeur prise, en considération en vertu du
deuxième alinéa, toute partie de la valeur imposable de l'unité qui correspond
en un établissement d'hébergement touristique qui doit être enregistré en vertu
de la Loi sur l'hébergement touristique (chapitre H-1.01) en tant
qu'établissement d'hébergement touristique général du genre résidence du
tourisme au sens des règlements pris pour l'application de cette loi.
De plus, lorsque l'unité d'évaluation
comporte plus d'un logement, la valeur qui peut être prise en considération
doit, compte tenu, le cas échéant, de l'application des deuxième et troisième
alinéas, être multipliée par le quotient obtenu par la division du nombre de
logements vacants ou sous-utilisés compris dans l'unité pendant la période de
référence par le nombre total de logements qu'elle comporte.
1 000.5.2. Pour l'application de l'article
1 000.5.1, n'est pas vacant ni sous-utilisé le logement occupé pendant un
minimum de 180 jours par an par son propriétaire, par une personne avec qui il
a ou a eu un lien de parenté ou d'alliance, y compris par l'intermédiaire d'un
conjoint de fait ou un lien de proche aidance ou par un autre occupant, en
raison, dans ce dernier cas, d'un bail d'une durée d'au moins 180 jours, y
compris une sous-location.
Pour l'application du premier alinéa, un
logement est réputé être occupé :
1° pendant toute période où y est
applicable un ordre d'évacuation émis par une autorité judiciaire ou
administrative...
Mme Laforest : ...pendant
toute période où son occupant, lorsqu'il s'agit de sa résidence principale, ne
peut l'occuper en raison de son état de santé;
«3 pendant les 24 mois qui suivent le
décès de son propriétaire lorsqu'il s'agissait de sa résidence principale ou
celui d'une personne avec qui le propriétaire avait un lien de parenté,
d'alliance, y compris par l'intermédiaire d'un conjoint de fait ou de proche
aidance lorsqu'il s'agissait de la résidence principale de cette personne;
«4° pendant toute période où il est
inhabitable en raison de travaux majeurs et les six mois suivant la fin de ces
travaux;
«5° pendant toute période où il est
destiné à être utilisé en tant que résidence secondaire par son propriétaire et
qu'il n'est pas offert en location à un touriste au sens de la Loi sur
l'hébergement touristique (chapitre H-1.01).
«La période visée au paragraphe 4° du
deuxième alinéa ne peut excéder 24 mois suivant le début des travaux majeurs
concernés.
«La présomption prévue au paragraphe 5° du
deuxième alinéa s'applique à l'égard d'un seul logement par propriétaire sur le
territoire de la municipalité. Dans le cas où plusieurs d'un logement... où
plus d'un logement peut être visé, le propriétaire désigne le logement qui bénéficie
de l'application de ce paragraphe.
«1000.5.3. En plus de tout immeuble d'une
personne visée à l'article 1000.2, la municipalité n'est pas autorisée à
imposer une taxe visée au premier alinéa de l'article 1000.5.1 à l'égard de
tout logement visé à l'un des paragraphes suivants :
«1° un logement qui ne remplit pas
l'ensemble des conditions suivantes :
«a) il comporte une sortie distincte
donnant sur l'extérieur, sur un hall d'entrée ou sur un couloir commun;
«b) il comporte des installations sanitaires
et des installations pour cuisiner - il semble que je me répète dans le même
article qu'on vient de faire tantôt, mais bref;.
«c) les installations visées au
sous-paragraphe b sont fonctionnelles, pourvues d'eau courante et réservées à
l'usage des occupants du logement;
«d il est habitable à l'année - ça, c'est
d;
«2°un logement qui n'est pas accessible à
l'année en raison de la fermeture ou de l'absence d'entretien d'un chemin
public;
«3° un logement à loyer modique ou
modeste;
«4° un logement qui fait l'objet d'un
accord d'exploitation, notamment en tant que logement abordable, conclu avec la
Société d'habitation du Québec, une municipalité, le gouvernement, l'un de ses
ministres ou organismes ou la Société canadienne d'hypothèques et de logement;
«5° un logement qui fait l'objet d'un
accord d'exploitation conclu avec une personne autre que celle mentionnée au
paragraphe 4° et dont le loyer est déterminé selon les critères prévus par un
programme mis en œuvre en vertu de la Loi sur l'habitation du Québec (chapitre
S-8);
«6° un logement compris dans une unité
d'évaluation inscrite au rôle d'évaluation au nom d'un office d'habitation;
«7° un logement compris dans une unité
d'évaluation répertoriée sous la rubrique "1100 chalet ou maison de
villégiature" prévue par le manuel auquel renvoie le Règlement sur le rôle
d'évaluation foncière (chapitre F-2.1, r. 13) pris en vertu du paragraphe 1 °du
premier alinéa de l'article 263 de la Loi sur la fiscalité municipale (chapitre
F.2-1);
«8° un logement d'un établissement
d'hébergement touristique enregistré en vertu de la Loi sur l'hébergement
touristique (chapitre H-1.01), sauf s'il s'agit d'un établissement
d'hébergement touristique général du genre "résidence de tourisme" au
sens des règlements pris pour l'application de cette loi.»
Alors, l'article 9 du projet de loi
insérait, au Code municipal, les articles 1 005.1 1 005.3 afin de permettre aux
municipalités locales régies par ce code d'imposer une taxe basée sur la valeur
foncière à l'égard des immeubles comportant un logement vacant ou sous-utilisé
à des fins d'habitation. Ces articles prévoiraient les mêmes dispositions que
celles proposées pour la Loi sur les cités et villes par l'article 5 du projet
de loi.
Alors, ici, on vient répéter ou replacer
la loi, avec le Code municipal, la même chose. L'article 9, article 1 005.3 du
Code municipal du Québec. C'est l'amendement, je peux lire, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
mais là vous avez lu tout l'article au complet. Alors là, vous y allez parce
que vous avez un amendement déposé. Alors, vous lisez l'amendement puis vous
allez donner les explications. Bien, juste, peut-être vérifier, est-ce que...
Moi, je n'ai pas vu l'amendement? Est -ce que l'amendement retire l'article
1000 1000.5.1? O.K. Il est là. Ça fait que, peut-être juste, en partant,
expliquer, dans le fond...
Mme Laforest : Bien, en fait,
c'est la même chose, M. le Président, c'est la Loi sur les cités et villes.
Là, on va commencer à ajouter les changements, les amendements qu'on a faits
dans la Loi sur les cités et villes, et la même chose, on doit le faire avec la
loi sur le Code municipal du Québec. Donc, normalement, on a un amendement,
mais ce qu'il faudrait ajouter, c'est juste la demande du député de Taschereau
dans... C'est 1, 2 et 3 % qu'on a ajouté dans la Loi sur les cités et
villes, dans l'article qu'on a lu précédemment et qu'on a adopté.
Donc, dans le Code municipal,
présentement, on fait l'amendement, et il faudra ajouter seulement l'amendement
du député de Taschereau concernant le pourcentage 1, 2 et 3%.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, je l'ai entre mes mains, l'amendement...
Le Président (M. Schneeberger) : ...du
député de Taschereau. Alors, je vais l'inviter à le déposer officiellement.
M. Grandmont : Parfait.
Je pense qu'il est déjà rendu. Vous l'avez, c'est ça? Donc, oui, O.K., c'est
celui qu'on a à l'écran, parfait. Merci, M. le Président. Donc, dans l'article
9 : Remplacer le paragraphe 2° du premier alinéa de l'article 1000.5.1 du
Code municipal du Québec, proposé à l'article... par l'article 9 du projet de
loi, par le paragraphe suivant :
«2° Le taux de taxe applicable à
l'égard de la période de référence ne doit pas excéder le pourcentage de la
valeur imposable de l'unité d'évaluation dans laquelle l'immeuble est compris,
applicable selon les sous paragraphes suivants :
«a) 1 % lorsque la municipalité
commence à imposer la taxe;
«b) 2 % lorsque la municipalité
impose la taxe depuis au moins une année; et
«c) 3 % lorsque la municipalité
impose la taxe depuis au moins deux années consécutives.»
Le commentaire est fort simple, M. le
Président. Cet amendement apporterait à l'article 1000.5.1 du Code municipal du
Québec, proposé par l'article 9 du projet de loi, une modification équivalente
à celle proposée à l'article 500.5.1 de la Loi sur les cités et villes, proposé
par l'article 5 du projet de loi. C'est de la concordance, M. le Président.
• (19 h 50) •
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, on fait de la concordance. Est-ce que vous avez d'autres choses à
rajouter ou... Non? Ça va? Députée de La Pinière, excusez.
Mme Caron : Oui, bien, je ne
sais... je n'ai pas de commentaire sur son amendement, mais j'aurais un autre
amendement, pour qu'on fasse la même chose que tout à l'heure. Je ne sais pas
si vous l'aviez déjà prévu, mais on avait ajouté un paragraphe 9°, un logement
d'une RPA identifiée au registre constitué en vertu de l'article 346.0.1 de la
Loi sur la santé et services sociaux (chapitre S-4.2, je crois).
Mme Laforest : ...l'amendement
que je voulais lire tantôt, mais vous me devancez. Mais on a déjà l'amendement
ici.
Mme Caron : O.K. Parfait.
Le Président (M. Schneeberger) : ...par
contre, un amendement à la fois. Alors, on va continuer avec l'amendement du
député de Taschereau. Alors, je voulais savoir maintenant : Est ce qu'il y
a des questions ou commentaires sur le dépôt de l'amendement du député de
Taschereau? Ça va?
Mme Laforest : C'est la même
chose... on est dans la loi du Code municipal.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
O.K. Oui, députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, juste une
question de... J'essaie juste de comprendre pourquoi on doit tout répéter ce
qui a été adopté dans 5. Pourquoi on aurait...
Mme Laforest : ...
Mme Dufour : Non, mais ce
que... mon questionnement, c'est : Pourquoi que ça n'a pas été... Ça
aurait... Est-ce que ça aurait pu être rédigé du genre : le règlement doit
respecter l'autre article qu'on vient... qu'on a adopté juste avant? Parce
que...
Mme Laforest : Moi, je suis
d'accord avec vous, parce qu'il y a énormément de concordance, qu'on pourrait
dire qu'on adopte les articles de concordance et... Parce que là, on va
passer...
Mme Dufour : Non, ce n'est
pas ça, mon questionnement.
Mme Laforest : Bien, moi,
j'adore votre proposition, là.
Mme Dufour : Non, mais ce
n'était pas ça, ma proposition. Ma proposition, pour que ce soit clair, c'était
de dire : Pourquoi on a créé l'article 9 avec... en répétant tout?
Pourquoi on ne pouvait pas, tout simplement, dire que le règlement de la
municipalité doit respecter les éléments qui ont été créés avec l'article 5?
C'était ça, mon questionnement, là. Tu sais, ça vous aurait évité,
effectivement, de tout relire, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Bien, alors,
moi, j'adore la proposition de ma collègue, puis M. le légiste, qui est ici,
aurait sûrement, la prochaine fois... Hein, M. le légiste, on aurait pu
dire : dans le Code municipal, c'est la même loi qui s'applique, on insère
les dispositions de la Loi sur les cités et villes au Code municipal. Vous êtes
d'accord, hein?
M. Nadeau-Labrecque (François) : Ça
pourrait se faire, mais ce serait un précédent.
Des voix : Ha! Ha! Ha!
Mme Laforest : Bon. Mais
j'adore votre question, parce que c'est vrai qu'on... c'est redondant, on
répète la même chose, Code municipal, Loi sur les cités et villes.
Mme Dufour : O.K., c'est ça,
la distinction? Parce que je vous avoue que je ne l'avais pas saisi.
Mme Laforest : Oui, c'est
juste ça.
Mme Dufour : Ici, dans le
fond, c'est que, dans un cas, on a créé dans le Code municipal, puis, dans
l'autre, dans Loi sur les cités et villes... Mais c'est juste que...
Mme Laforest : On n'a pas le
choix. Dans tous les projets de loi, on le fait. Mais, honnêtement, votre
question est très bonne, parce que ça fait quand même le neuvième projet de loi
qu'on répète le Code municipal, la Loi sur les cités et villes. Alors, moi,
j'invite vraiment ici, M. le légiste, à penser que, si on peut tout de suite dire :
Cette loi s'applique également dans le Code municipal, honnêtement, ce serait
vraiment une très belle proposition de ma collègue des Mille-Îles.
Mme Dufour : Une fusion des
deux, hein, tant qu'à faire.
Mme Laforest : Oui, je suis
pour les fusions.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
bon. Oui, député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, bien,
juste... tant qu'à être sur un sujet comme ça, que je trouve fort intéressant,
qu'est ce qu'il faudrait... puis je m'adresse peut-être à notre expert en...
légiste... est ce qu'il y a une loi à modifier sur la procédure d'adoption des
lois?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Me Nadeau-Labrecque.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Bien,
en fait, c'est... ça découle de... c'est un... c'est historique, en fait, là,
il y a toujours eu, là, ces deux lois là, pratiquement, là, qui ont existé. En
fait, elles existent, là, depuis des décennies, là, et il faudrait procéder
quand même à une réforme importante, là, pour pouvoir, disons, fusionner les
deux lois.
M. Grandmont : ...vous
parlez, vous, de fusionner les deux lois. Nous, on parle de ne pas fusionner
les lois, mais changer la procédure pour alléger, en fait, simplement indiquer
qu'il y a concordance entre les différentes lois, le lire une seule fois, par
exemple...
M. Grandmont : ...parce que la
procédure, elle est inscrite dans un code.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Ah
bien, pour la procédure.... pour la procédure, en fait, si vous... si vous...
si vous convenez de...
M. Grandmont : Mais c'est
juste de la jurisprudence, en fait, c'est-à-dire, c'est juste l'habitude qui
fait qu'on le fait de cette façon-là.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Oui,
oui, mais c'est ça, vous pourriez consentir pour...
Le Président (M. Schneeberger) : Pas
tous en même temps, s'il vous plaît, parce que plusieurs parlent, et puis...
Mme Laforest : ...loi du code
municipal, on ne serait pas obligé de tout relire, si on...
M. Grandmont : Mais là on
parle d'une prochaine fois, là.
Mme Laforest : Qui dit mot
consent, donc tout le monde consent.
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Regardez,
ça... Je vais vous arrêter. C'est de très bonnes discussions, par contre, ce
serait... je ne pense pas qu'on va régler ça ce soir, alors, moi, je vous
inviterais à revenir aux articles discutés, ça va, alors l'amendement du député
de Taschereau. Alors, s'il n'y avait pas d'autre question, nous allons mettre
aux voix l'amendement du député de Taschereau sur l'article 9. Alors, est-ce
que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, l'amendement est adopté. Alors, nous retournons à l'article introduit,
numéroté 1 000.5.1. Discussions, questions sur l'article?
Mme Dufour : Là, on est sur
un autre amendement ou l'article?
Le Président (M. Schneeberger) : Non,
on est sur le même, c'est juste parce que, là, on a adopté un amendement qui
est en lien avec ça.
Mme Dufour : Non, c'est parce
que je sais qu'il y a un autre amendement, c'est pour ça, je me demandais.
Mme Laforest : Non, c'est
l'amendement du code municipal. On est là.
Des voix : ...
Mme Laforest : Oui, mais
c'est la même chose que la Loi sur les cités et villes. Ah! je le relis, là?
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
si vous avez un amendement à déposer, oui.
Mme Laforest : Je croyais que
ma collègue avait consenti. Alors, l'article 1 000.5.3 du Code municipal du
Québec, tel qu'il se lirait :
«1000.5.3. En plus de tout immeuble d'une
personne visée à l'article 1000.2, la municipalité n'est pas autorisée à
imposer une taxe visée au premier alinéa de l'article 1 000.5.1 à l'égard de
tout logement visé à l'un des paragraphes suivants :
9° un logement d'une résidence privée pour
aînés identifiée au registre, constitué en vertu de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux (chapitre S-4.2)... le paragraphe 1 ne s'applique
pas à un logement qui, en raison d'une contravention à une disposition d'un
règlement en matière de salubrité, de construction ou d'entretien des
bâtiments, ne remplit pas l'ensemble des conditions prévues à ce paragraphe.»
Voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce que nous avons des questions sur l'amendement déposé? Non. Alors, si
vous n'avez pas de questions, nous allons passer à la mise... oui, à la mise
aux voix de l'amendement. Alors, est-ce que l'amendement de l'article 9,
l'article 1 000.5.3, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors là, nous revenons à l'article original. Alors, est-ce qu'il y a des questions
sur l'article 10.5.1? Pas 10, 1000, excusez. Oui, députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Tout à l'heure,
je n'avais pas... Parce que c'est vraiment la même chose, ça fait que je ne
reposerai pas toutes les mêmes questions, je vous rassure, mais je n'avais
pas... il y a une affaire que je n'avais pas réalisée. On dit «le règlement
adopté». Ça, c'est la municipalité qui doit adopter ce règlement-là. On avait
parlé tout à l'heure qu'une municipalité va pouvoir, dans le fond, exclure des
bâtiments, ce que je comprends, déterminer : bien, ça, c'est une exception
que nous, on ne veut pas taxer, puis ça, ça pourrait faire partie du règlement,
mais on dit qu'il «doit aussi définir les critères permettant de constater la
vacance ou la sous-utilisation». Et là, ça, c'est... est-ce que ça a été balisé
ailleurs, les critères pour constater la sous-utilisation? Tu sais, on sait
déjà qu'il faut que... On connaît les critères d'exclusion, mais c'est les
critères pour le constater, est-ce qu'ils sont? Il va-tu y avoir des guides? Ça
a-tu été défini, tu sais, une question... Bien, c'est ça, en fait, c'est
juste... je suis juste curieuse de savoir comment ça va se concrétiser.
Mme Laforest : Bien, en fait,
on a établi, à l'article précédent, toutes les notions de vacance que la
municipalité doit énoncer, doit décider. Donc ici, c'est la même chose. Puis,
dans le guide... comme on l'a mentionné, tout sera indiqué dans le guide que
nous allons publier pour les municipalités.
Mme Dufour : Excusez-moi,
dans l'article 5? Vous faites référence à l'article précédent?
Mme Laforest : Bien, dans
l'article 500.5.2, on prévoit certaines présomptions à l'égard des notions de
vacance pour toutes les municipalités. Donc, ici, on va le faire aussi, la même
chose, donc les municipalités vont prévoir des dispositions pour cette...
Mme Dufour : Non, c'est ça,
mais c'est... 500.5.2, c'est des critères d'exclusion.
Mme Laforest : Oui, mais ils
vont le faire pour tout, là, ils n'ont pas le choix, là.
Mme Dufour : Oui, oui, mais
ma question, c'est... O.K.
Mme Laforest : Oui mais, dans
le guide, ça va être indiqué...
Mme Dufour : C'est clairement
indiqué dans...
Mme Dufour : ...dans le
projet de loi tout ce qui ne constitue pas un logement vacant. Ça, c'est clair.
Mais on demande aux municipalités d'établir les critères permettant de
constater la vacance ou la sous-utilisation. Ça va être quoi, ces critères-là?
Ça peut...
Mme Laforest : Bien, c'est la
ville qui va décider.
Mme Dufour : Bien, c'est ça.
Mais ça pourrait ressembler à quoi? C'est ça que je demande.
Mme Laforest : Bien, la ville
va décider les critères de vacance.
Le Président (M. Schneeberger) : Ne
parlez pas tous en même temps, s'il vous plaît. Attendez-vous, sinon je vais
intervenir à chaque fois. Ça fait que je vous laisse aller, mais pas en même
temps, s'il vous plaît. Merci.
Mme Dufour : Je voudrais
juste savoir ça serait quel genre de critères pour constater la vacance ou la
sous-utilisation. Un exemple, juste pour voir ça va ressembler à quoi.
• (20 heures) •
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
M. Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : Le
critère principal, c'est 180 jours.
Mme Dufour : 182?
M. Savoie (Jocelyn) : 180
jours.
Mme Dufour : O.K. Donc...
M. Savoie (Jocelyn) : Ça,
c'est le critère principal.
Mme Dufour : ...ça, c'est...
Ça fait que, s'il est sous... il est en dessous de ça, ça, ce serait le critère
principal?
M. Savoie (Jocelyn) : Oui,
c'est le critère.
Mme Dufour : Es-ce qu'il
pourrait y en avoir deux... d'autres? Parce qu'on parle «les critères».
M. Savoie (Jocelyn) : Mais
c'est essentiellement celui-là, là. Si les municipalités en trouvent d'autres,
ils seront invités, mais c'est un critère. C'est objectif en soi, là, dans les
circonstances, compte tenu de ce qui est édicté dans la...
Mme Dufour : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, nous allons passer à l'article 1000.5.2. Est-ce que, Mme la
ministre, avez... vous avez des commentaires sur l'article?
Mme Laforest : Oui. En fait,
1000.5.2, non. J'avais juste le commentaire que l'article était le même que la
Loi sur les cités et villes. C'est la même chose. Tout...
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Mme Laforest : Là, c'est sûr,
M. le Président, ce que je peux suggérer, c'est que 1 000.5.2, 1000.5.3, c'est
la même chose que la Loi sur les cités... les mêmes dispositions qu'on a
adoptées sur la Loi sur les cités et villes. Donc, si mes collègues sont
d'accord, on pourrait y aller, parce que c'est les mêmes dispositions, mais
pour le Code municipal. Donc, voilà.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, s'il n'y a pas d'autre question, nous allons mettre l'article 9....
Est-ce que l'article 9... Oui, députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : J'ai quand même
une question sur 1000.5.3. Là, je ne sais pas si les collègues en avaient sur
1000.5.2. Mais, sur 1 000.5.3, on parle... le cinquième... le paragraphe à la
dernière... en bas de la page, on dit : «Un logement qui fait l'objet d'un
accord d'exploitation conclu avec une personne autre que celles mentionnées au
paragraphe 4°», et, paragraphe 4°, j'avais posé une question, là, vous étiez
à... plus tôt, j'avais posé une question là-dessus concernant les accords
conclus avec la SCHL. Mais là, ici, on parle de «conclu avec une autre personne
que celles mentionnées au paragraphe 4° et dont le loyer est déterminé selon
les critères prévus par un programme mis en oeuvre par la SHQ.»
On nomme déjà... Dans ce paragraphe 4° là,
on nomme la SHQ, une... les municipalités, le gouvernement, l'un de ses ministres,
organismes ou la SCHL. Est-ce que, vraiment, il y en a d'autres possibles,
d'autres organismes possibles qui auraient conclu un accord d'exploitation avec
la... en vertu d'une loi avec la SHQ. Est-ce qu'on pensait peut-être à... les
fonds... Les fonds fiscalisés, est-ce que c'est ça qu'on avait en tête? Tu
sais, je...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
M. Savoie.
Mme Dufour : ...je n'ai pas
posé cette question-là. Je suis désolée, là, ça se peut que j'aie manqué sa...
Mme Laforest : Bien, les
fonds fiscalisés font partie de la SHQ.
Mme Dufour : ...qu'on le lise
en même temps, là. C'est ça?
Mme Laforest : Bien, les
fonds fiscalisés font partie de la SHQ aussi.
Mme Dufour : Font partie de
la SHQ?
Mme Laforest : Oui.
Mme Dufour : Donc, ce n'est
pas... ce n'est pas à eux qu'on fait référence dans le trois... le cinquième...
je ne sais pas comment on l'appelle, là, le cinquième...
Mme Laforest : Tu sais, on
revient aux critères qui sont à déterminer avec les critères de la SHQ, puis
les fonds fiscalisés sont... font partie de certains projets qui ont été
acceptés avec la Société d'habitation du Québec.
Mme Dufour : O.K. Je vais
juste...
Mme Laforest : Donc, les
fonds fiscalisés peuvent en faire partie. Votre question...
Mme Dufour : Peuvent faire
partie du paragraphe cinq, là?
Mme Laforest : Oui.
Mme Dufour : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Oui, députée de La Pinière.
Mme Caron : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Votre
micro. Oui.
Mme Caron : Merci, M. le
Président, je veux juste vérifier quelque chose. Je sais qu'on avait le même
libellé pour... tout à l'heure, je n'y ai pas pensé. Quand on parle du lien de
proche aidance, est-ce qu'il y a un endroit où on définit ce lien-là parce que,
tu sais, on a une politique de proche aidance au Québec. Et puis il y a Revenu
Québec qui n'utilise pas la même définition de proches aidants. Alors, comme
Revenu Québec n'utilise pas la même définition de proches aidants que dans les
autres... les autres documents gouvernementaux, les politiques, est-ce qu'ici
il y a une définition, ou c'est simplement on laisse à la municipalité le
loisir de déterminer que c'est un lien de proche aidance...
20 h (version non révisée)
Le Président (M. Schneeberger) : ...Oui,
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. De toute
manière, le lien de la proche aidance, vous le savez comment on l'a élargi, là.
Le proche aidant, c'est toutes les personnes en fait significatives pour les
gens dans le besoin. Donc, la municipalité va déterminer... il y aura
énormément d'ouverture.
Mme Caron : O.K. Donc,
contrairement à Revenu Québec.
Mme Laforest : Oui. Ah oui,
oui, oui!
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
bon. Alors, nous allons mettre aux voix.... O.K. Alors, nous allons mettre aux
voix l'article 9. Est-ce que l'article 9 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Comment?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
c'est vrai, adopté tel qu'amendé, parce qu'il y avait des amendements. Voilà.
Article 10.
Mme Laforest : Article 10, M.
le Président — il n'y a pas d'amendement : La loi sur les compétences
municipales (chapitre C-44.1) est modifiée par l'insertion, après l'article 95.1,
du suivant :
«95.2 Toute municipalité locale peut
conclure avec toute autre municipalité locale une entente relative au partage
de certains revenus provenant de la taxe foncière générale, d'une taxe imposée
en vertu de l'article 500.1 de la Loi sur les cités et villes (chapitre C-19)
ou de l'article 1001 du Code municipal du Québec (chapitre C- 27.1 )ou d'une
redevance exigée en vertu de l'article 500.6 de cette loi ou de l'article 1000.6
de ce code.
«L'Entente doit contenir :
«1° une description détaillée de son
objet;
«2° les modalités de partage des revenus
entre les municipalités parties à l'entente;
«3° une mention de sa durée et, le cas
échéant, les modalités de son renouvellement.
«L'Entente peut également prévoir, aux
fins de la réalisation de son objet, l'établissement d'un fonds. Elle doit
alors prévoir les modalités de constitution, d'administration et d'utilisation
du fonds.
«Dans le cas où les revenus proviennent d'une
redevance, l'entente doit prévoir l'établissement d'un fonds visé au troisième
alinéa, lequel doit être destiné exclusivement à les recevoir et à contribuer
au financement du régime de réglementation pour lequel la redevance est
prélevée.»
Alors, l'article 10... l'article 10
du projet de loi introduirait un nouvel article, 95.2, de la Loi sur les
compétences municipales. Cet article permettra aux municipalités locales de
partager, par entente, certains revenus entre elles. Seuls les revenus
provenant de la taxe foncière générale d'une taxe imposée en vertu du pouvoir
général de taxation ou d'une redevance réglementaire pourraient être partagés.
Le partage des revenus impliquerait la
signature d'une entente entre les municipalités. Une entente prévoyant le
partage des revenus provenant d'une redevance devrait prévoir l'établissement d'un
fonds afin de s'assurer que les sommes qui y sont recueillies ne servent qu'au
financement du régime pour lequel la redevance est prélevée.
Alors, ici, M. le Président, on vient
favoriser une meilleure planification territoriale, qui était demandée par les
municipalités, et une plus grande cohésion régionale, tout en limitant la
concurrence inter municipale à l'égard du lieu d'établissement de certains
projets de développement. C'était demandé par les MRC, par les municipalités.
On veut également participer à la densification des milieux qui sont déjà
desservis en infrastructures et favoriser l'aménagement durable du territoire.
Donc, on vient ici penser au projet de
parc industriel ou encore certains projets de développement économique.
Maintenant, les municipalités pourraient se partager les revenus de ce nouveau
projet sur le territoire. D'ailleurs, ça a été discuté ce matin avec la
Fédération québécoise des municipalités au Congrès de la FQM, et toutes les MRC
et les municipalités sont très favorables, évidemment, pour partager des
revenus de certains projets de développement économique. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour vos explications. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 10?
Députée de Mille Îles.
Mme Dufour : Oui. C'est
plutôt... peut-être juste... Ce n'est pas tant sur l'article, mais est-ce
que... Parce que j'avoue que j'étais surprise de voir ça, je... il me semble qu'elles
pouvaient déjà, les municipalités, partager des dépenses, là, qu'elles...
Est-ce que... Est-ce qu'elles peuvent? Puis peut-être que je me trompe, là.
Est-ce qu'elles peuvent? Parce que, là, elles vont pouvoir partager des
revenus, mais est-ce qu'elles peuvent partager des dépenses aussi, sans créer
une... sans créer une régie ou... Parce que j'ai déjà entendu parler de ça, qu'on
me disait dans, tu sais... puis là, vraiment, ce n'est pas ma spécialité, des
petites municipalités, encore, là, j'essaie de découvrir ça, mais il me semble
qu'on m'a déjà parlé que, dans certains cas, il y avait comme l'obligation
quasiment de créer une régie, puis est-ce que... est-ce que ça, ça... Tu sais,
est-ce qu'on va faciliter aussi le partage des dépenses?
Mme Laforest : Oui. Bien, en
fait, pourquoi on doit ajouter cet article-là? C'est vraiment une nouveauté,
parce que présentement il n'y a aucun pouvoir qui permet aux municipalités de partager
les revenus avec certains projets. Donc, c'est très, très bien. Par exemple,
une municipalité pourrait conclure une entente avec une autre ville, une autre
municipalité locale pour partager des revenus de la taxe foncière générale par
rapport au nouveau projet...
Mme Laforest : ...qui est sur
le territoire, ou encore décider ensemble d'une redevance réglementaire. Donc,
évidemment, il va falloir bien expliquer et bien détailler le projet qui est
sur le territoire, moduler les partages de revenus. Alors, c'est une demande
qui était, évidemment, là, pour... de toutes les MRC puis les municipalités du
Québec qui le demandaient. Puis également si c'était possible de prévoir ou
d'avoir la possibilité de se faire un fonds, en fait, d'avoir un fonds avec ces
revenus pour la structure de leur gouvernance, avec les revenus qu'elles
auraient avec un nouveau projet sur leur territoire.
• (20 h 10) •
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que ça répond à vos questions, députée de Mille-Îles?
Mme Dufour : Non, parce que
là on a parlé des revenus, mais je voulais juste savoir si elles pouvaient,
actuellement, ces mêmes municipalités là, partager les dépenses sans passer par
la MRC ou sans... C'était, ça, c'étaient les dépenses, mon questionnement.
Mme Laforest : Mais les
dépenses, c'était déjà prévu dans la loi avec les régies municipales, par
exemple.
Mme Dufour : Mais c'est ça,
mais c'est ce qu'on m'a expliqué, qu'ils étaient obligés de créer une régie
pour être capable de partager des dépenses. Est-ce qu'il y aurait possibilité,
compte tenu qu'on leur donne pouvoir de partager des revenus, de leur permettre
de partager des dépenses sans devoir créer toute une structure?
Mme Laforest : Ce n'est pas
nécessaire, ce n'est pas obligatoire de créer une régie. Elles peuvent le faire
seulement par entente présentement.
Mme Dufour : O.K. Donc, c'est
possible. C'était ça, le questionnement à la base.
Mme Laforest : Excusez,
j'ai...
Mme Dufour : Mais, par
contre, l'emphase sur les redevances, et je ne l'avais pas remarqué, alors je
vous en remercie de m'en avoir parlé, les redevances, c'est ce qu'on parle, par
exemple, d'écofiscalité, là, les pouvoirs qu'elles ont gagnés, il y a quelques années,
les municipalités, donc, elles pourraient comme, bon, une taxe sur les surfaces
surfaces pavées, elles pourraient, par exemple, l'imposer ensemble et, s'il y
avait un développement qui touchait les deux municipalités, par exemple,
partager les revenus.
Mme Laforest : La première
raison pourquoi les villes ont demandé ça, honnêtement, la première raison,
c'était... mais la première et la seule, les municipalités parlaient toujours
de nouveau parc industriel. Parce qu'évidemment, quand il y a un parc
industriel sur un territoire, bien, c'est quand même assez payant pour une
municipalité. Mais là les municipalités disaient : Pourquoi on ne pourrait
pas, évidemment, s'il y a un nouveau parc industriel, partager les revenus? Ça
fait que c'est comme ça que ça a été demandé, cet article-là.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, merci, M.
le Président. Là, on permet, pour la taxe foncière générale, une taxe imposée
ou une redevance exigée. Est-ce que ça aurait pu être un tarif aussi, est-ce
qu'on aurait pu inclure un tarif? Parce que c'est distinct, là, je pense, il me
semble que le stationnement, par exemple, c'est un tarif si on, je ne sais pas,
moi, l'entrée... En tout cas, il y a toutes sortes de cas de tarif, là, qu'une
une municipalité peut charger. Est-ce qu'on pourrait l'envisager?
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Bien,
l'obligation est... Pourquoi? L'obligation d'avoir une entente, c'est vraiment
d'avoir un enjeu commun. Donc, au niveau des tarifs, là, vous dites :Le
stationnement, est-ce que c'est un enjeu commun, les stationnements ?
Mme Dufour : ....dans le même
parc industriel.
Mme Laforest : Oui, c'est
dans le même parc industriel, oui. Il faut vraiment que ce soit un enjeu
commun.
Mme Dufour : C'est ça. Ça
fait que, mettons, qu'il y a cette création de parc industriel là, et là, il y
aurait... Puis là j'ai donné l'exemple du stationnement, parce que, de plus en
plus, c'est tarifé, le stationnement sur rue à certaines heures, ça ne sera pas
dans un quartier industriel. Mais, quand je pensais à tarif, je pensais à des
tarifs qui pourraient être liés à une infrastructure en commun, une grosse
infrastructure qui serait en commun, par exemple, je ne sais pas, moi, un
centre aquatique, puis que là il y aurait des tarifs liés à ce centre aquatique
là. Est-ce que ça, ce serait envisageable de partager ça?
Mme Laforest : Bien, ça crée
une entente, puis c'est un enjeu commun, c'est le stationnement, ça peut
être... Oui, oui, à ce moment-là, il peut y avoir une entente aussi.
Mme Dufour : Mais si on ne
l'a pas prévu, les tarifs, c'est juste ça que je soulevais.
Mme Laforest : Bien, c'est le
partage des revenus. Donc, s'il y a des tarifs, c'est un revenu, on partage des
revenus, des tarifs qui sont demandés. On a changé de maître, Bonjour.
Une voix : Bonjour.
Mme Laforest : Alors, voilà.
Mme Dufour : Mais c'est qu'on
précise le partage de certains revenus provenant de la taxe foncière générale,
une taxe imposée, une redevance, il n'y a pas les tarifs. C'est juste qu'il
semble manquer ...
Mme Laforest : Ça peut
être... Il peut avoir d'autres conditions, ça fait que là, c'est sûr qu'on est
mieux de ne pas ajouter des conditions spécifiques, à moins qu'on peut les
ajouter aussi, mais là ça ne finirait plus non plus.
Mme Dufour : Est-ce qu'on
peut juste me confirmer que des tarifs sont inclus dans un de ces cas-là...
Mme Dufour : ...c'est juste
ça, parce que moi, j'ai... je ne le lis pas, là.
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : On ne peut
pas... on ne peut pas aller de l'avant vers votre demande, parce qu'en fait, ça
dépend des ententes spécifiques. Donc, chaque entente est différente. Il faut
que ce soit une entente entre... entre les municipalités, par exemple.
Mme Dufour : Oui, oui. Bien,
c'est justement, on dit ici qu'elles peuvent conclure une entente pour partager
des revenus, mais ça ne semble pas être prévu de pouvoir partager des tarifs.
C'est peut-être inclus dedans, mais, quand je le lis, ça semble être exclu.
Donc, ce n'est pas... ce n'est pas une demande que je veux faire, je vous
demande juste si c'est prévu, et, si oui, c'est dans quel élément, parce que
moi, je ne le vois pas. Puis ça ne me dérange pas que ce soit quelqu'un qui
réponde, là, du ministère, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui, M. Savoie
va compléter.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
M. Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) :
...l'idée, c'est, dans un cas où il va y avoir des tarifs, Mme la ministre
expliquait précédemment qu'ils peuvent faire une entente intermunicipale pour
offrir un service ensemble puis se partager des dépenses. Ils ne vont pas se
partager directement les revenus de tarifs, mais ils vont se partager les
dépenses puis les revenus de tarifs qui correspondent au coût des services
offerts, donc ils vont être intégrés dans leur entente intermunicipale de
services. Ça fait qu'on n'a pas besoin de prévoir ici qu'ils vont se partager
des tarifs, directement, parce que, quand il y a des tarifs d'imposés, ça
correspond aux services offerts, il n'y a pas de profit possible dans ces
cas-là. Donc. Ils vont être intégrés dans l'entente intermunicipale que Mme la
ministre expliquait. Donc, pas besoin de le mettre là, c'est prévu autrement.
Mais, dans ces cas-là, par contre, les
taxes qui sont là ne correspondent pas exactement au coût d'un service rendu,
puis donc il y a une plus-value qui est créée, là, il y a quelque chose à se
partager, concrètement. Dans l'autre cas, c'est intégré dans leur entente
intermunicipale, puis donc il y a, techniquement, un partage, là, parce que les
tarifs vont être répartis dans les dépenses qu'ils vont se partager, mais ça
fait juste annuler les dépenses qu'ils n'ont pas à se partager.
Mme Dufour : Je comprends.
L'exemple...
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci. L'exemple
que je donnais de stationnement tarifé sur rue, tu sais, par exemple,
parcomètres, là, là, ça, ce n'est pas lié à un service nécessairement, tu sais,
mettons que c'était dans un quartier industriel commun, là, ce n'est pas relié
à une entente nécessairement, ça fait qu'il faudrait qu'ils fassent une entente
distincte, en fait, je ne sais pas, là, juste pour couvrir un cas comme ça?
Mme Laforest : Bien,
l'entente... c'est ça, l'entente va varier selon chaque projet, selon chaque...
dans chacun des projets sur le territoire, là, ça dépend de chaque entente.
Mme Dufour : C'est ça, mais
ce que je comprends, c'est...
Mme Laforest : Donc, si les
tarifs, c'est un enjeu, ce sera inclus dans l'entente, comme M. Savoie disait,
là.
Mme Dufour : Mais pas dans
cette entente-là, en vertu de l'article qu'on introduit là, ça va être dans
vertu d'une autre entente. Mais est-ce que c'est obligatoire qu'il y ait des dépenses
associées à cette autre entente intermunicipale?
Le Président (M. Schneeberger) : M.
Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : Dans
les ententes intermunicipales, c'est des ententes visant le fait de fournir des
services, puis, quand vous exigez un tarif, il doit correspondre au coût de
votre service. C'est le principe établissant un tarif. Donc, vous ne pouvez pas
fixer de tarif qui ne correspond pas à un coût de service, donc, il n'y a pas
de... C'est la règle pour établir un tarif, ça correspond à un coût. Donc, vous
allez faire votre entente intermunicipale, comme l'expliquait Mme la ministre,
puis vous allez pouvoir comptabiliser, mais vous allez faire une entente qui
porte, je dirais, sur la gestion, là, des espaces de stationnement publics.
Mme Dufour : O.K., mais on ne
sait pas combien ça va coûter versus combien ça va rapporter, tu sais. Dans le
fond, ça se peut que ça rapporte plus, là, que ce que ça coûte, c'est possible,
là.
Mme Laforest : Ça se peut que
ça rapporte plus puis ça se peut que ça rapporte moins.
Mme Dufour : C'est ça. Mais
là est-ce qu'on comprend qu'ils ne peuvent pas...
Mme Laforest : Ça dépend de
l'entente.
Mme Dufour : ...ça ne peut
pas reporter plus que ce que ça coûte? C'est ce que j'ai compris.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
une règle, en taxation. Si vous faites des tarifs qui rapportent plus que ça a
coûté, vous ne respectez pas le principe d'un tarif.
Mme Dufour : O.K. On y
reviendra. C'est bon.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Oui, député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Merci.
Bien, peut-être quelques questions complémentaires là-dessus, là. Mme la
ministre, vous avez parlé d'enjeux communs. Là, je comprends que ce n'est pas
obligé d'être des projets... Bien, d'abord, est-ce que ça peut être tout type
de projet, c'est-à-dire est-ce que ça peut être autant des infrastructures que
des services ou on parle vraiment plus d'infrastructures? On a tendance à le
penser...
M. Grandmont : ...à penser
comme ça. Puis les exemples qu'on a donnés, c'est beaucoup des infrastructures,
mais c'est est-ce qu'il y a des... des services qu'on se donne en commun
peuvent être... peuvent rentrer là-dedans aussi?
Mme Laforest : Ça peut être
les deux en fait, c'est quelque chose que les municipalités ont en commun, un
projet en commun.
M. Grandmont : ...c'est de se
bâtir une entente soit pour donner des services communs aux deux municipalités.
Mme Laforest : Oui. C'est ça.
M. Grandmont : Dans ce cas
là, en quoi... puis... Bien, on voit, là, à l'échelle de Québec, là... puis je
m'excuse de prendre l'exemple ici, parce que c'est beaucoup la région de Québec
que j'ai connue dans les dernières années, mais on a des régimes qui permettent
d'avoir des dépenses d'agglomération, donc des infrastructures qui sont
d'intérêt régional ou d'agglomération, en fait, puis il y a un partage des
recettes puis des... des dépenses, en fait, qui sont... qui sont... des dépenses
qui sont... qui sont assumées par toutes ces villes dans l'agglomération.
Qu'est-ce que ça vient changer en fait? Est-ce qu'on vient étendre ce genre de
pratique là qui était permise à l'intérieur d'agglomération à toutes les
municipalités?
• (20 h 20) •
Mme Laforest : Non, ça ne
change rien. Ici, l'article, c'est complètement différent, là, c'est séparé
comme... Parce que l'exemple que vous donnez, c'est des règles d'agglomération,
puis on ne vient pas toucher à ça ici.
M. Grandmont : O.K. Donc, ça,
c'est des règles spécifiques, mais c'est...
Mme Laforest : Oui.
M. Grandmont : Mais c'est un
peu la même chose qu'on donne, c'est un pouvoir... nouveau, en fait, qu'on
donne à des municipalités qui ne sont pas dans des agglomérations, on leur
donne des pouvoirs de se donner des services ou des infrastructures communes
puis de se développer des ententes.
Mme Laforest : Oui,
exactement.
M. Grandmont : Donc, c'est un
peu sur le même principe.
Mme Laforest : Oui.
M. Grandmont : O.K., O.K., je
comprends. Je voulais savoir... Bien, donc, c'est ça, est-ce que... Dans le
fond, on parle d'enjeux communs, mais les services ou les infrastructures n'ont
pas besoin d'être sur les deux, aux municipalités de voir comment ça leur rend
service de développer cette entente commune-là.
Mme Laforest : Tout à fait.
M. Grandmont : Donc, une
infrastructure peut être uniquement sur une des deux municipalités, un parc
industriel, une patinoire, un centre aquatique ou des services même à la
limite, mais, si l'autre y trouve son compte, bien, tant mieux puis c'est à
eux...
Mme Laforest : Tout à fait,
oui.
M. Grandmont : Ma dernière
question, c'est : Est-ce qu'il y a un processus? Puis c'est peut-être plus
loin, peut-être que je prends de l'avance, je ne sais pas, ou peut-être qu'il
n'y en a juste pas, mais est-ce qu'il y a un processus de validation
ministérielle à travers tout ça, est-ce que... ou on laisse le loisir aux
municipalités de... le loisir de se développer toute entente puis, advient que
pourra, c'est à elle d'assumer les bénéfices et les conséquences si jamais il y
en a?
Mme Laforest : Oui. Bien non,
ça va vraiment avec l'autonomie municipale. Puis il y a déjà plusieurs ententes
partout au Québec, là, ça fait que ça se fait très, très bien.
M. Grandmont : O.K. Donc,
dans ce cas-là, on laisse ça, là?
Mme Laforest : Oui.
M. Grandmont : Est-ce qu'il y
a un pouvoir d'intervention ministériel si on se rend compte que ça ne marche
pas, que ça crée de la chicane, ou je ne sais pas quoi? Est-ce qu'il y a des
mécanismes dans lesquels la ministre peut intervenir pour...
Mme Laforest : Toujours.
Bien, en fait, on... il y a toujours les directions régionales des Affaires
municipales...
M. Grandmont : ...séparer les
gens en chicane? Pouvez-vous recommencer? Excusez-moi, je parle en même temps
que vous.
Mme Laforest : Il y a
toujours les directions régionales des affaires municipales. Évidemment, ils
sont toujours sollicités ou impliqués dans des projets d'ententes comme ça,
intermunicipales. Ça fait que, s'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas, on
va le savoir tout de suite.
M. Grandmont : Puis donc leur
rôle, c'est... direction régionale, c'est... Est-ce que c'est aussi
d'accompagner les municipalités dans la rédaction de ces ententes-là?
Mme Laforest : Oui. Tout le
temps, oui.
M. Grandmont : O.K. Donc, ils
sont là en continu, c'est un service clientèle qu'on offre, dans le fond, pour
les municipalités.
Mme Laforest : Toujours, oui.
M. Grandmont : Parfait. Merci
beaucoup.
Mme Laforest : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, nous allons procéder à l'adoption de l'article 10. Est-ce que
l'article 10 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 1. Mme la ministre.
Mme Laforest : L'article 1 :
L'article 145.21 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme
(Chapitre A-19.1) est modifié par la suppression du deuxième alinéa.
L'article un du projet de loi modifierait
l'article 145.1 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme afin d'en
supprimer le deuxième alinéa, lequel prévoit deux catégories d'équipements qui
ne peuvent être financées par une redevance de développement.
Les catégories d'infrastructures et
d'équipements municipaux peuvent être financées par une telle redevance...
seraient désormais prévues par un règlement ministériel adopté en vertu du
nouvel article 226.2 de cette loi proposée par l'article 2 du projet
de loi.
L'article 1 du projet de loi
entrerait en vigueur à la date de l'entrée en vigueur d'un tel règlement.
Alors, on a un amendement, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que tout le monde l'a? Oui, il a été déposé? Parfait. Parfait. Alors, Mme la
ministre, je vous inviterais à le lire et puis de le faire expliquer les
changements.
Mme Laforest : Oui. Alors,
dans la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme... bien, je vais donner tout de
suite l'explication, vous allez très, très bien comprendre, parce que vous
étiez là au projet de loi LAU, nous n'avions pas la possibilité des redevances
du transport dans la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme. Là, c'est sûr, je
regarde le député de Taschereau. Maintenant, les municipalités ont demandé si
c'était possible d'avoir des redevances sur des projets de transport. Vous êtes
tout à fait au courant de la demande de la ville de Québec, si parfois il y a
des projets de transport pour la ville de Québec. Donc là, on vient insérer,
dans la loi sur... la LAU, la possibilité des redevances... de prélèvement des
redevances sur le transport.
Alors, je vais lire l'amendement,
l'article 1, l'article 145.21 de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme : Remplacer...
Mme Laforest : ...article 1
du projet de loi par le suivant :
1. L'article 145.21 de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme (chapitre A-19.1) est modifié par :
1° par l'ajout, à la fin du premier
alinéa, du paragraphe suivant :
«3° au paiement par le requérant — voyons,
excusez — 3° au paiement par le requérant d'une contribution destinée
à financer tout ou en partie d'une dépensée liée à un service de transport
collectif qui bénéficie à l'immeuble visé par la demande de certificat à ses
occupants ou à ses usagers;»
2° par la suppression, 2°, du deuxième
alinéa; et
3° par le remplacement, dans le troisième
alinéa de «au paragraphe 2°" par "l'un ou l'autre des paragraphes 2°
et 3°».
Alors, comme je le mentionnais, cet
amendement prévoit ou ajoute un troisième mode de contribution pour permettre
aux municipalités le prélèvement de redevances sur le transport si un nouveau
projet de transport existe sur les lieux, même au niveau du transport
collectif. On le voit dans les plus grandes municipalités. Donc voilà, vous
êtes au courant sûrement de cette demande-ci, la municipalité... la ville de
Québec en est la première à le demander.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
qu'il y a des questions sur l'amendement?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Donc, le fonctionnement de cette redevance-là, est-ce que c'est...
ça va être semblable à la redevance pour le REM, par exemple...
Mme Laforest : Oui...
Mme Dufour : ...qu'on voit
dans la Communauté métropolitaine de Montréal?
Quand ça a été adopté pour le REM, il y a
eu des... des densités minimales aussi qui ont suivi, qui ont été obligatoires
pour les villes qui ont mis ça en place. En fait, c'est un commentaire
éditorial parce que ça n'a pas rapport à ma question. Donc, je comprends que ce
serait semblable à... Et là, et comme... Parce que quand ça a été mis en place
pour le REM, c'était — et ça fait un bout de ça dans ma mémoire — mais
c'est imposé par le gouvernement à l'époque qui l'avait... tu sais, puis ça
s'était comme répertorié après, jusque dans les... dans les... voyons,
excusez-moi, là, dans les plans d'urbanisme, mais dans, tu sais, les villes,
puis tout ça.
Là, ici, quand quand elles vont mettre ça
en place, ça va être avec un... il va falloir qu'ils déterminent une zone, tu
sais, parce que ça a été quand même laborieux à mettre ça en place, là, pour le
REM. Ici, on dit juste «on peut le faire», mais est-ce qu'on va le préciser
plus loin, le fonctionnement? Oui, O.K., je comprends que oui, ça va amener
plus loin. Parfait. Je viens d'avoir des... Quelqu'un m'a montré que c'est plus
loin. Parfait. Ça fait qu'on pourra élaborer à ce moment-là là-dessus.
Mme Laforest : C'est
exactement... Ah! je croyais que vous aviez terminé. Allez-y.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Dufour : Non, j'avais
terminé.
Mme Laforest : O.K. Mais
c'est exactement ce qu'on vient faire. On l'a fait par le REM. Le REM, ça a été
une disposition spéciale. Maintenant, les municipalités le demandaient, la
plupart qui ont du transport collectif sur leur territoire, pour pouvoir, si je
peux dire, demander des redevances pour les projets de transport collectif ou
de transport structurant. Je dis toujours la ville de Québec, mais la
disposition qui est ici est vraiment importante parce que, dans la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme, l'article qui correspondait à cette
possibilité-là, dans l'article 145.21, c'était écrit : «Les équipements...
les équipements municipaux visés au paragraphe deux du premier alinéa ne
comprennent pas le matériel roulant dont la durée de vie utile prévue est
inférieure à sept ans ni les équipements informatiques.» Donc là, évidemment,
on vient enlever juste ce paragraphe-là parce que, dans le paragraphe de la Loi
sur l'aménagement et l'urbanisme, 145.21, on disait que ce n'était pas possible
d'aller capter des redevances avec, exemple, le matériel roulant avec des
projets à côté du transport collectif. Donc, s'il y a des projets de transport
collectif structurant à Québec et il y a construction soit de résidences ou de
logements à côté des transports collectifs, à ce moment-là, on donne des
possibilités à la ville de faire... de prendre les mêmes dispositions que le
REM a pris dans le passé.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Je... Là,
je vous avoue que je ne suis pas certaine d'avoir compris les explications qui
viennent d'être données concernant l'élément qu'on enlève. On dit : «le
matériel roulant dont la durée de vie est inférieure à sept ans». J'imagine
qu'on ne préfère pas ni au REM ni au tramway, ici, là. Puis on dit : «ni
les équipements informatiques». Est-ce qu'on peut m'expliquer pourquoi on
retire cet élément-là de... en fait...
Mme Laforest : Le matériel
roulant, c'est les autobus en fait ou...
Mme Dufour : Les autobus.
Mme Laforest : Oui, ça peut
être les autobus. Ça peut être...
Mme Dufour : Sept ans?
Mme Laforest : Bien, c'est
parce que c'est comme ça avec le REM. On l'a mis aux sept ans. Donc, on a
appliqué la même chose, puis ça se passe très bien...
Le Président (M. Schneeberger) : ...oui.
Mme Dufour : Excusez-moi,
mais une durée de vie de tous ces autobus, de tramways, de REM, c'est beaucoup
plus que sept ans, là, je parle de l'autobus lui-même, là. En tout cas, je ne
suis pas sûre, je comprends. Tu sais, à l'époque, je me demande pourquoi ça
avait été mis en place parce que c'était déjà là, puis pourquoi on faisait
cette distinction-là. On disait : Des équipements de moins de... tu sais,
de durée de vie moins de sept ans, ça ne faisait pas partie du calcul. Là, on
veut les rajouter. Donc, j'imagine... En fait, je ne sais pas à quoi on fait
référence, mais ça ne me semble pas être des autobus.
• (20 h 30) •
Mme Laforest : Le matériel
roulant, oui, ça peut être des autobus, mais, M. Savoie, vous pouvez y
aller.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
M. Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : Juste
pour préciser. Dans l'amendement, il y a deux choses qui sont faites. Le
premier, c'est qu'on vient introduire la possibilité de faire une redevance de
transport collectif. Ça va couvrir tout ce qui a rapport à du transport
collectif, incluant les autobus. Puis, dans l'ancien article, il y avait une
limitation qui excluait ce qui était moins de sept ans. Bien, on élimine la
limitation pour permettre à la municipalité de couvrir ce qui pourrait y avoir
une durée de vie moindre de sept ans. Ça peut être un autobus usagé, par
exemple. Il pourrait y avoir toutes sortes de choses qui roulent puis qui sont
moins d'une durée de sept ans. Donc, il n'y a pas de raison de mettre de telles
limitations si on décide de leur donner un pouvoir de faire des redevances de
transport collectif. Alors, on leur donne l'espace pour pouvoir établir leurs
redevances, inclure dedans l'ensemble des infrastructures et du matériel
roulant afférents, puis de, donc, de structurer leurs redevances en
conséquence.
Mme Dufour : Et là, le
matériel...
Le Président (M. Schneeberger) :
Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Et le matériel,
les équipements informatiques, là, à ce moment-là, ça peut être les centrales,
les centres de données qui sont utilisés pour faire fonctionner, tu sais, toute
la centrale de données là. Ça pourrait être inclus, à ce moment-là, dans les redevances.
Je vais laisser... j'imagine que les députés ont d'autres questions puis je
reviendrai.
Le Président (M. Schneeberger) : D'autres
questions? Députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. À la toute fin de l'amendement, on dit que l'exigence d'une
contribution visée à l'un ou l'autre des paragraphes 2° et 3° du premier alinéa
n'est pas applicable à un organisme public au sens du premier alinéa de
l'article 3 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et
sur la protection des renseignements personnels, ou un centre de la petite
enfance au sens de la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance.
Est-ce que ça comprend les RPS, les établissements privés conventionnés, le
logement social? Est-ce que ces types de construction sont exemptés d'une telle
redevance?
Mme Laforest : On va...Cet
article va se....
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Mme la ministre.
Mme Laforest : Merci. Ce sera
déterminé par règlement. Vous avez raison. Oui, par règlement, on va exclure,
par exemple, les RPA, surtout aussi le logement abordable, les projets de
logement abordable. Parce que, qu'est ce qu'on veut? Logement social, logement
abordable tout près du transport collectif qui puisse profiter de cette
modification là. Oui, ça sera décidé par règlement. Vous avez raison. Et ne
soyez pas inquiète, ce sera dans le règlement.
Mme Caron : Dans le règlement
qui va découler de la loi.
Mme Laforest : Oui, tout à
fait.
Mme Caron : Parfait. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Merci
beaucoup. Oui, la députée de La Pinière m'a aiguillé sur quelque chose que j'ai
trouvé intéressant, donc l'exigence de contribution. Je ne sais pas, je n'ai
pas... je ne sais pas si j'ai bien compris, là, ça va être géré autrement, là,
mais, pour l'instant, c'est écrit : «L'exigence d'une contribution n'est
pas applicable à un organisme public au sens du premier alinéa de l'article 3
de la Loi sur l'accès aux documents et aux organismes publics». Est-ce que ça
veut dire que, par exemple... Est-ce que ça veut dire, par exemple, que, je ne
sais pas, moi, un hôpital ou un bâtiment d'un ministère, peu importe, là, qui
s'installe à proximité d'une station où dont une station est installée, ne
serait pas assujettie à payer cette dite redevance là? Alors que, je veux dire,
ça va générer beaucoup d'allées et venues, ça va être beaucoup de gens qui vont
l'utiliser. C'est un service qu'on donne aux ministères. Il va y avoir des gens
qui vont dire... beaucoup moins de stationnements à prévoir.
Bref, je veux juste m'assurer... est ce
qu'on est en train de dire que, finalement, avec cette partie de l'article là,
les bâtiments appartenant au gouvernement ne paieront pas de redevances alors
qu'elles sont quand même pas mal bénéficiaires si elles s'installent à côté
d'une station?
Mme Laforest : Oui, vous avez
raison, tout ce qui appartient au gouvernement, exemple les hôpitaux, oui.
M. Grandmont : Donc, ils
sont...
20 h 30 (version non révisée)
M. Grandmont : ...exclus...
Mme Laforest : Bien oui. Oui,
oui, c'est sûr.
M. Grandmont : ...ils n'ont
pas à payer la redevance.
Mme Laforest : Oui.
M. Grandmont : O.K. Puis
pourquoi c'est pensé comme ça, si elles sont bénéficiaires puis elles vont
largement utiliser les transports collectifs, elles vont aussi être, je veux
dire, bénéficiaires en quelque sorte de l'ensemble des services qui vont être
créés autour de ces services de transport en commun structurants là, là?
Mme Laforest : ...parce qu'on
paie déjà... Exemple, les hôpitaux, on paie déjà comme gouvernement les
compensations tenant lieu de taxes.
M. Grandmont : ...taxes, ça
on le comprend. Mais les logements privés, par exemple, qui sont autour vont
aussi payer des taxes, vont aussi payer des redevances. Pourquoi le
gouvernement, dans le fond, serait exclu de cette partie-là?
Mme Laforest : ...les
projets, par exemple le logement social, ça, ça en est... ce sont des
projets... c'est aussi financé par le gouvernement du Québec.
M. Grandmont : Oui, mais donc
il y a une exclusion pour les gouvernements.
Mme Laforest : Le projet de
tramway, il y a une contribution pour le gouvernement...
M. Grandmont : Parce que vous
savez, quand on développe...
Mme Laforest : ...du Québec
aussi.
M. Grandmont : Ah!
excusez-moi. Je pensais...
Mme Laforest : Non, allez-y.
M. Grandmont : Parce qu'en
fait... bon, les... Quand on fait des services de transport collectif
structurant, on essaie d'avoir de la grande capacité pour des parcours sur
lesquels on va avoir beaucoup d'origines et beaucoup de destinations. L'objectif,
c'est de transporter beaucoup de monde dans ces tuyaux-là de transport. Donc, il
est normal qu'on se retrouve sur le chemin finalement de... sur le chemin du
service de transport collectif structurant qui est développé et qu'on se
retrouve à croiser plusieurs lieux de destination importants qui pourraient
être des écoles, des hôpitaux ...des grands employeurs, c'est des grands
générateurs de déplacements. Donc, je me demande pourquoi on exclut finalement
le gouvernement ou ces ministères davantage ou ces mandataires de payer pour
cette redevance-là, alors que l'ensemble, même si on peut avoir des exceptions,
je suis bien d'accord pour les CPE, pour des coopératives d'habitation, par
exemple, du logement social. Mais le gouvernement étant lui-même un générateur
de déplacements importants, le plus souvent, bien, il me semble qu'il pourrait
y avoir, il me semble, en toute logique, là, une contribution à la redevance.
Puis là je comprends que...
Mme Laforest : On paie déjà.
On paie déjà . Puis déjà le projet, si je peux dire, le projet de transport
structurant, exemple, qu'on fait dans les municipalités, bien, le gouvernement
est toujours présent aussi.
M. Grandmont : ...on s'entend.
On est d'accord là-dessus.
Mme Laforest : Ça fait que le
gouvernement paie pour son projet puis le gouvernement paie pour les... à côtés,
là, les écoles, les hôpitaux, puis c'est... de taxes, donc déjà, on paie.
M. Grandmont : O.K.
Mme Laforest : On paie. On
paie en masse.
M. Grandmont : Ce n'est pas
les mêmes ministères, mais je comprends. Je comprends, là, que finalement ça...
il n'y a pas trop de logique, là, dans le sens où... O.K. Bien, en tout cas, c'est
la réponse que vous me donnez, ça ne me convainc pas vraiment, mais...
Mme Laforest : C'est une
réponse, mais en même temps c'est une réalité. On paie nos routes. On paie les
hôpitaux. On paie... ça fait que c'est sûr qu'à ce moment-ci, ce n'est pas...
il faut y aller en toute logique.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. Alors, est-ce que l'article... Bien, premièrement, on est à l'amendement.
Oui, députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : En fait, j'ai
une question. On dit «qui bénéficie à l'immeuble visé», là. On parle de la
contribution, là. ...au paiement par le... excusez, donc qui bénéficie à l'immeuble
visé par la demande de permis ou de certificats. Et c'est «de certificats» qui
m'a, en fait, surprise parce que je pensais que c'était seulement exigible dans
le cas de permis de construction. Mais là... là, je lis certificats. Ça fait
que ces certificats... J'ai en tête certificats d'occupation, mais...
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que Me Nadeau-Labrecque, c'est ça, peut répondre? O.K.
Mme Laforest :...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui....
M. Nadeau-Labrecque (François) : Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) :
...M. Labrecque.
M. Nadeau-Labrecque (François) : C'est
exact, ça pourrait viser effectivement ces situations-là.
Mme Dufour : C'est la
première fois que j'entends... en fait que je réalise que ça serait exigible,
que ce l'est... peut-être, ce l'est pour le REM. Mais dans le cas d'un
certificat d'occupation, comment ça se calcule dans un cas comme ça?
M. Nadeau-Labrecque (François) : Il
faudrait... il faudrait voir la situation précise. C'est une possibilité qui
est donnée à la municipalité. Donc, il faudrait voir dans quel cas de figure
est-ce qu'elle pourrait trouver une application à exiger une redevance au
moment du... de la délivrance du certificat d'occupation. Mais la possibilité
est là, mais elle est théorique.
Mme Dufour : Outre les
certificats d'occupation, y a-t-il d'autres types de certificats qu'on peut
référer ici?
M. Nadeau-Labrecque (François) : Certificats
d'autorisation, changement d'usages, par exemple.
Mme Dufour : O.K. changement
d'usages.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Dufour : Je réfléchis.
Le Président (M. Schneeberger) : Bon.
Est-ce que... D'autres questions?...
Le Président (M. Schneeberger) : ...
Mme Dufour : Dans le fond,
c'est ça, quand c'est la demande de permis, c'est généralement un montant ou un
pourcentage ou un montant par porte, puis ça, j'imagine qu'on va venir le
définir plus loin. Là, dans le cas d'un certificat, est-ce qu'on va venir
l'établir plus loin? On en parle-tu plus loin, qu'est-ce... comment... les
balises de ça?
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Bien, c'est
les villes.
Mme Dufour : Les villes vont
établir? On ne le balisera pas plus loin, là?
Mme Laforest : Bien, c'est...
Il faut que ça vienne des villes. Il faut que ce soient les villes qui le...
Mme Dufour : Oui, mais la
ministre veut contrôler... ou en tout cas encadrer, disons plutôt, les
redevances de développement, bien, j'imagine qu'elle va vouloir voir les...
encadrer aussi les redevances pour le transport en commun. Est-ce que c'est le
cas?
• (20 h 40) •
Mme Laforest : On arrive au
prochain article, on va tout vous expliquer ça. L'article deux.
Mme Dufour : Oui, pour le
développement, mais là, c'est le... Là on parle du transport en commun, dans
cet article-là... dans cet amendement-là, et on parle de certificat
d'autorisation ou d'occupation. Je pose la question : Est-ce que, plus
loin, parce que je n'ai pas vu tous les amendements qui vont être introduits,
est-ce que, plus loin, on va venir baliser les frais qui peuvent être chargés
au moment d'une émission d'un certificat d'autorisation ou d'occupation? C'est
ça, ma question.
Mme Laforest : Non.
Mme Dufour : Donc, on ne le
balise pas?
Mme Laforest : Non.
Mme Dufour : O.K. O.K. donc,
on est conscients que ça pourrait être plus élevé que la valeur du certificat
lui-même?
Mme Laforest : Oui.
Mme Dufour : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce que l'amendement de l'article un est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, l'article un, tel qu'amendé, est-il adopté? Adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
bon. Alors...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
j'attends vos réponses. Alors, article 1.1.
Mme Laforest : Insérer, après
l'article un du projet de loi, le suivant :
«1.1. L'article 145.22 de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme modifié :
«1° dans le premier alinéa :
1° dans le paragraphe six;
i) par l'insertion, après «tel équipement»
de «ou, selon le cas, le service de transport collectif»;
ii) par l'insertion, à la fin, de «ou à
l'extérieur de celui-ci»;
b) par le remplacement du paragraphe sept
par le suivant :
«7° le montant de la contribution ou les
règles permettant de l'établir y compris s'il y a lieu tout critère en fonction
duquel le montant peut varier»;
2° par le remplacement, dans le troisième
alinéa, de la première phrase par les suivantes. «Dans le cas où le paiement
d'une contribution est exigé en vertu du paragraphe deux ou trois du premier
alinéa de l'article 145.21, le règlement doit prévoir la constitution d'un
fonds destiné exclusivement à le recueillir et à y être utilisé aux fins pour lesquelles
elle est exigée ou aux fins de remboursement d'un montant provenant d'un autre
fonds ayant été versé pour financer la même infrastructure ou le même
équipement visé par cette contribution. Le règlement peut également prévoir
qu'en cas de surplus, ceux-ci pourront être utilisés pour la réfection ou
l'amélioration de l'infrastructure ou de l'équipement.»
3° dans la quatrième... dans le quatrième
alinéa :
a) par le remplacement de «être en
fonction» par «tenir compte»;
b) par l'ajout, à la fin, de la phrase
suivante : «Le présent alinéa s'applique également avec les adaptations
nécessaires à l'estimation des dépenses liées à un service de transport
collectif.»
Donc ici, cet amendement propose de
modifier l'article 145.22 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme,
laquelle prévoit actuellement le contenu de règlements adoptés en vertu de
l'article 145.21 de cette loi. L'amendement apporterait diverses
modifications à des fins de concordance avec l'ajout des redevances de
transport et l'utilisation des redevances de développement. Alors, voilà.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Alors, est-ce qu'il y a... Oui, députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Donc, au paragraphe deux, à la fin, on dit que le règlement peut
également prévoir qu'en cas de surplus, ceux-ci pourront être utilisés pour la
réfection ou l'amélioration de l'infrastructure ou de l'équipement. Est-ce
qu'il y a une limite de temps sur les surplus ou est-ce que c'est pour les...
ça peut être pour les 25 prochaines années comme pour les deux prochaines
années ou...
Des voix : ...
Mme Caron : Pour les surplus.
Des voix : ...
Mme Laforest : Il n'y a pas
de limite.
Mme Caron : Il n'y a pas de
Iimite?
Mme Laforest : Oui.
Mme Caron : O.K. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Oui?
Mme Dufour : ...prendre le
temps de lire, s'il vous plaît.
M. Grandmont : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
député de Taschereau.
M. Grandmont : Des
commentaires, là, il y en avait quand même très longtemps, là, Mme la ministre
ne les a pas tous lus. Peut-être qu'elle est arrêtée, elle n'a pas «scrollé
down», comme on dit en bon latin.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
il est resté une partie du commentaire qui n'avait pas été lue...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que vous allez lire les commentaires ou...
Mme Laforest : Non, on les a
tous lus, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Laforest : Bien, c'est ça
que vous avez fait, là, oui?
M. Grandmont : ...quand même
assez long, là, si...
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
parce que dans les commentaires il y avait ça, puis il y a...
Mme Laforest : Mais je pense
qu'on... ils sont en train de le lire en même temps.
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous allons suspendre quelques instants, parce qu'il y a des...
(Suspension de la séance à 20 h 45)
(Reprise à 20 h 49)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux. Alors, l'amendement a été déposé. C'étaient des
amendements qui avaient été déposés en début de semaine. Alors, tout le monde
les avait déjà. Alors, je voulais vérifier, maintenant, est-ce qu'il y a des
questions sur l'amendement déposé à...
Le Président (M. Schneeberger) : ...députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président, mais je vais refaire le commentaire j'ai dû faire, je pense, hier.
Ce n'est pas parce qu'on les a reçus, les 56 amendements, il y a quelques
jours, qu'on a tous pu les lire en détail. Je rappellerai qu'on travaille sur
d'autres projets de loi, et donc ce n'est pas... malheureusement, on n'a pas
pu. Ce n'est pas parce qu'ils ont été déposés d'avance qu'on les a tous lus.
Alors, moi, j'en prends connaissance au moment qu'on se parle, et ça explique
pourquoi on a... on doit prendre une petite pause pour pouvoir les lire.
Le Président (M. Schneeberger) : ...
Mme Dufour : Merci.
• (20 h 50) •
Le Président (M. Schneeberger) : ...par
contre, je vais juste faire une mention. J'ai déjà été dans l'opposition depuis
plusieurs années et j'ai déjà travaillé avec le gouvernement qui était au
pouvoir, et normalement, quand c'est des amendements qui sont déposés à
l'avance, on se doit quand même d'être préparé. Alors, moi, je ne peux pas
suspendre à chaque fois qu'on a un article. Quand c'est un nouvel amendement
qui vient d'être déposé, comme vous le faites, c'est normal qu'on suspend,
qu'on en prenne connaissance. Mais là c'est quand même des amendements qui sont
déposés. Ils n'ont pas été déposés hier. Alors, je sais très bien que vous
n'êtes pas toute seule à travailler là-dessus. On a tous des recherchistes.
Maintenant, si à chaque fois on va devoir suspendre pour en prendre connaissance,
ça va s'étirer beaucoup. Et moi, je n'ai pas le choix, à un moment donné,
d'avancer. Que vous posez des questions sur l'article amendé ou l'amendement,
il n'y a pas de problème, mais de suspendre à chaque fois, en tout cas,
c'est... je trouve ça... Ça peut arriver, mais pas à tous les articles. Alors,
je voulais juste en faire aussi mention.
Mme Dufour : Vous l'avez fait
mention, mais je suis désolée, mais la... l'ampleur de la quantité, les 75
pages d'amendements, quand on est en étude d'un autre projet de loi jusqu'à 10
h le soir, c'est... À un moment donné, il y a un moment où on doit dormir.
Alors, peut-être que vous ne dormez pas, M. le Président, là, mais moi,
j'essaie de dormir.
Mme Laforest : ...le
Président, c'est important de faire confiance aussi aux légistes, parce que...
Puis il y a eu les briefings techniques aussi, là. Puis, honnêtement, moi, la
fiscalité municipale, j'ai beau être ministre des Affaires municipales, mais il
y a quand même des fiscalistes et des légistes pour nous expliquer les articles
en détail, parce qu'il y a même des choses aussi, moi, que j'ai besoin
d'explications. Donc, il faut poser les questions aussi à nos équipes pour
avoir confiance.
Mme Dufour : Et, pour pouvoir
poser les questions, il faut savoir de quoi qu'on parle et donc il faut le lire
et... mais... En tout respect, je vous remercie beaucoup pour les... le
briefing technique pour les amendements, mais ce n'est pas en 45 minutes qu'on
passe à travers 75 pages. Alors là...
Mme Laforest : ...ça vient...
on continue avec les redevances au niveau du transport collectif, c'est la même
chose, là. Puis on vient juste modifier la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme, le projet de loi n° 16 qu'on a travaillé ensemble.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
alors...
Mme Dufour : Bien... Mais là
on a introduit des nouveaux concepts. Notre travail, là, de membres de
l'opposition, c'est de poser des questions sur les changements puis s'assurer
qu'on...
Mme Laforest : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
pas toutes... pas toutes en même temps, s'il vous plaît.
Mme Laforest : ...je vous
félicite.
Mme Dufour : Je m'excuse, là,
mais je trouve ça... En tout cas.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Mme Dufour : Bon. Donc...
Le Président (M. Schneeberger) : Bon.
Alors, nous allons continuer nos travaux, idéalement dans l'harmonie. Alors,
nous allons... l'article 1.1. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article
amendé? Bien, sur l'amendement, dans le fond. Il n'est pas amendé. C'est un
nouvel amendement qui introduit un nouvel article, voilà.
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci. Donc...
Je m'excuse, je n'entendais pas. O.K. Donc, on fait référence au permis de
construction ou de lotissement dans les cas comme ça. Je veux juste... Tout à
l'heure, j'avais posé une question par rapport au permis d'occupation. Là,
est-ce qu'il peut y avoir, tu sais, des redevances sur le lotissement, ensuite
sur la construction, puis ensuite sur l'occupation pour le même... dans le
fond, le même individu, entre guillemets, là?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Maître...
M. Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : Dans le
fond, la municipalité va établir sa redevance. Elle peut le rattacher aux
différents permis ou éléments qu'elle va émettre. Ce qui est important, c'est
que, quand sa redevance va être émise, elle doit être en lien avec le coût de
l'infrastructure... puis son horizon. Donc, elle peut le rattacher aux
différents objets, là.
Mme Dufour : Ça fait que ça
serait possible...
M. Savoie (Jocelyn) : Oui.
Mme Dufour : ...en pratique,
ça serait possible, mais il faudrait que ça soit relié à qu'est-ce qui amène,
tu sais, le... Bien, au moment du lotissement, oui, on devrait savoir une idée
des coûts. O.K., oui, j'imagine, parce qu'on est dans... là, on parle de
transport collectif, là.
M. Savoie (Jocelyn) : Il faut
qu'elle puisse faire la démonstration de sa redevance avec les coûts qu'elle
prétend qu'elle va encourir, là. Tout ça est dans son exercice, là, mais...
M. Savoie (Jocelyn) : ...on
pourrait imaginer, là, que... Pour donner un exemple simple, là, sur un secteur
donné, il y a un projet identifié, il va y avoir une nouvelle infrastructure,
il va monter sa redevance, puis là, après ça, elle va la décomposer entre les
différents permis et autres bébelles qu'elle peut donner sur ce territoire-là.
Puis là, à ce moment-là, elle pourrait... elle pourrait faire une division, là,
puis faire ce qu'elle a à faire.
Mme Dufour : Faire une
division...
Le Président
(M. Schneeberger) : Députée des Mille-Îles.
M. Savoie (Jocelyn) : ...différents
titres, là, d'éléments qu'elle va émettre, là.
Mme Dufour : O.K. Mais
c'est ça, c'est qu'au moment du dit lotissement, elle ne sait pas
nécessairement qu'est-ce qu'il va y avoir comme construction. Tu sais, ça
peut... ça peut évoluer dans le temps, là, la construction, le lotissement peut
se faire puis construction c'est peut-être cinq ans plus tard.
Le Président
(M. Schneeberger) : Juste un instant, députée de Mille-Îles,
j'aimerais ça qu'on fasse silence dans la salle au fond, s'il vous plaît. Si vous
avez des discussions, allez dehors. Merci. Députée de Mille-Îles, continuez.
Mme Dufour : O.K. Merci.
Donc... Donc, ce que je disais, c'est que des fois le lotissement se fait à une
année x, mais la construction n'est pas nécessairement connue. Ça fait que...
Ça fait que ça va être ajustable dans le temps. Je crois que je comprends, là.
M. Savoie (Jocelyn) : Je
vais vous donner un exemple. Vous avez un espace que vous prévoyez développer,
puis vous anticipez que, sur cet espace-là, il va se développer
10 000 unités sur un horizon de 10 ans. Puis donc vous allez
avoir besoin d'une nouvelle usine de traitement des eaux usées pour desservir
ce secteur-là. Donc, c'est évident que, sur cet horizon de 10 ans là, il
va... les 10 000 unités vont apparaître à des rythmes... sur
10 ans. Puis donc il va y en avoir certains qui vont avoir des
lotissements au début, des permis, des constructions, après ça, d'autres
lotissements, d'autres permis et autres. L'important, c'est que, quand elle va
établir sa redevance, elle se projette correctement dans le temps sur le coût
de cette infra-là et la répartisse entre ces différents médiums pour la
percevoir de manière à ce qu'elle respecte, là, les principes derrière la
redevance.
Mme Dufour : Donc, je
comprends. Ma question, elle est plus pour le transport collectif, mais je vais
y revenir parce que vous avez ouvert un élément intéressant, parler d'une usine
d'eau, là. Là, on dit... Bien, on prévoit, par exemple, que c'est sur
10 000... pour 10 000 unités. On commence à taxer, puis là
arrive un 37.2, comme dans le projet de loi no 31 qui vient permettre
d'augmenter la densité de façon substantielle. Puis, finalement, ce n'est pas
10 000, c'est 20 000 qui se construit au bout du compte dans le même secteur.
Il y a un élément un petit peu plus loin qui parle de dans le cas où il y
aurait des surplus dans le fond qu'on aurait surtaxé. Là, ça serait retourné
aux propriétaires, mais là ce serait retourné au premier qui aurait payé?
M. Savoie (Jocelyn) : Dans
les dispositions...
Mme Dufour : C'est
complexe, là.
M. Savoie (Jocelyn) : ...ce
qui est expliqué pour les surplus, c'est qu'ils vont pouvoir être utilisés pour
l'entretien de l'infrastructure justement. L'idée de les retourner, on abroge,
c'est trop complexe. Dans un horizon long, c'est une des problématiques
rencontrées par les redevances, bien, on va le... Ça va être réencadré,
différentes... Mais l'idée c'est qu'on permet qu'il soit mis dans... réutilisé
pour l'entretien parce que, comme vous le décrivez, sur un horizon long, de
retrouver les propriétaires qui au départ ont payé la redevance, mais en trop,
c'est impossible. C'est une des difficultés rencontrées pour l'établissement
des redevances. C'est corrigé par le projet de loi.
Mme Dufour : Effectivement,
on l'avait vécu à Laval et on a... Bien, finalement, c'est ça. C'est allé
ailleurs, effectivement. Il y avait un autre... Ah oui, c'est ça. Je vous
parlais tantôt du transport collectif, c'est ça que j'avais commencé. C'était
sur le transport collectif, mon questionnement. Excuse- moi. Et là je parlais
de lotissement, construction. Là, on est sur un axe de transport en commun, là,
mettons. Exemple, la ligne bleue. Là on lotit au moment qu'on prévoit faire le
projet. Mais là, comme je le disais, arrive quatre ans plus tard, là, qui se
construit finalement plus... plus grand. Ça fait que ça pourrait double,
triplement même taxé, cette redevance-là pour le même... la même unité, là.
C'est ce que j'ai posé comme question. On m'a dit oui, mais, tu sais, le
prorata va peut-être varier dans le temps parce qu'on ne sait pas exactement
combien une unité au final va aboutir sur ce terrain-là, entre guillemets.
M. Savoie (Jocelyn) : C'est
pour ça qu'on demande que les trucs soient, que l'argent soit accumulé dans un
fonds pour pouvoir assumer l'ensemble des coûts qui vont être reliés à
l'infrastructure au niveau de son développement. Puis à la fin, s'il y a un
surplus, il va être affecté à l'entretien. Supposons qu'il apparaissait plein
d'unités inattendues puis qu'elles peuvent être absorbées par l'infrastructure
donnée, ça va juste aller dans le fonds.
Mme Dufour : ...ça va
s'en aller dans un fonds. O.K. Puis ce fonds-là, est-ce qu'on le définit, ou il
est défini, ou il y a une façon de le créer, ou, tu sais, parce que des gros
projets d'infrastructure...
M. Savoie (Jocelyn) : ...de
fonds sont prévus ailleurs.
Mme Dufour : Ailleurs
parce que c'est...
Mme Laforest : Les
redevances qui existent déjà, vous le savez, là.
Mme Dufour : Non, mais
je parlais du fonds, là.
Mme Laforest : Oui, mais
là, au niveau du...
Mme Dufour : Pour le
transport collectif.
Mme Laforest : Pour le
transport... collectif. C'est sûr, c'est une nouvelle chose. Sauf que depuis
2016, la Loi sur les redevances a été déjà adoptée, là. Donc, là, on ajoute
pour le transport collectif seulement.
Mme Dufour : C'est ça.
Mais c'est ça. C'est pour ça que je posais ma question sur le fonds. Et dans le
cas du transport, on va le voir plus loin, la création du transport...
Mme Dufour : ...et on en
parle-tu dans des amendements, plus loin?
Mme Laforest : Ici, dans...
On l'a ici : «Dans le cas où le paiement d'une contribution est exigé en
vertu du paragraphe 2° ou 3° du premier alinéa de l'article 145.21, le
règlement doit prévoir la constitution d'un fonds», oui.
Mme Dufour : O.K., bien,
c'est ça, Je le lisais, je le voyais, le mot «fonds», mais je me demandais si
on le définissait davantage ailleurs. Je posais la question juste dans le cas
où on est dans des projets d'infrastructure complexes, comme... bien, en fait,
comme... Tous les projets de transport collectif sont de plus en plus
complexes, on le voit, où... Là, est-ce que c'est la municipalité, la CMM, dans
le cas, tu sais... ou à Québec? Ça peut-tu être une... Tu sais, dans le fond,
le REM, ça avait... c'est une... ce n'est même pas municipal, le REM, là, c'est
une... Tu sais, dans le fond, est-ce qu'on le définit ailleurs, le fonds, comment
qu'il est géré?
• (21 heures) •
M. Savoie (Jocelyn) : Les
règles d'établissement de fonds sont établies...
Mme Dufour : Elles sont
ailleurs, dans une autre loi.
M. Savoie (Jocelyn) : ...d'autres
dispositions ailleurs, dans les autres lois. C'est déjà prévu.
Mme Dufour : Parfait. O.K.,
c'est ce que... C'est bon.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? D'autres questions? Avez-vous été synchros, là, député de Taschereau et
députée de La Pinière? Ça fait que je vais... en tout cas, je vais continuer
avec la députée de La Pinière, puis on ira sur le député de Taschereau.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, j'aimerais faire une proposition constructive, une suggestion
constructive, étant donné que j'ai senti l'irritation, par les multiples
suspensions, dans un autre projet de loi, étude détaillée d'un autre projet de
loi. La ministre lisait l'article, elle lisait le commentaire au complet et
l'article tel qu'il se lisait, une fois que l'article... les amendements
étaient intégrés, et il n'y avait presque jamais de suspension, parce qu'on
pouvait suivre vraiment, là, dans ce cas-ci. On avait une page complète de
commentaires qui n'avaient pas été lus, puis on n'avait pas lu non plus le
très, très long article avec les commentaires... les amendements intégrés.
Donc, ça pourrait peut-être faciliter le travail des oppositions, et ne pas
irriter autant, parce qu'il y aurait moins de suspensions. C'est une suggestion
constructive que je fais.
Ceci dit, j'ai une question. Justement,
dans les commentaires, on dit que, bon, «la deuxième modification apporte une
précision quant au lieu des immeubles pouvant être desservis par une
infrastructure ou un équipement financé par une redevance de développement.
Cette précision permettrait de confirmer qu'une redevance de développement peut
être utilisée même si l'infrastructure ou l'équipement qui dessert l'immeuble
visé par le permis ou le certificat dessert également d'autres immeubles situés
à l'extérieur du territoire de la municipalité locale. Cela pourrait notamment
viser le cas d'une infrastructure ou d'un équipement d'agglomération ou qui
fait l'objet d'une entente intermunicipale». Ma question, c'est de vérifier
est-ce qu'une... puis là je prends, par exemple, un cas que je connais bien,
là, mon comté de La Pinière, c'est la ville de... c'est presque 95 % du
territoire de la ville de Brossard, qui est une ville liée à l'agglomération de
Longueuil. Ce que j'aimerais savoir, c'est : Dans le cas d'une
infrastructure ou d'un équipement d'agglomération, là, est-ce que c'est
l'agglomération qui va établir des redevances si elle le souhaite? Mais
m'assurer que ce n'est pas par-dessus la municipalité locale aussi. La municipalité
locale peut établir des redevances de développement pour un équipement ou une
infrastructure qu'en plus l'agglomération peut venir par-dessus les appliquer,
parce que, là, ça commence à faire beaucoup de redevances. Est-ce que c'est....
Est-ce que c'est souhaitable si on veut quand même que les projets sortent de
terre et on ne veut pas freiner, on ne veut pas freiner le développement?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
oui. Mme la ministre.
Mme Laforest : Votre question
est très bonne. On va l'étudier à l'article 16.1. Mais on revient quand
même à l'obligation d'avoir une entente ville et agglo, mais on va le voir au
16.1.
Mme Caron : Oui. O.K. Alors,
on va voir ça au 16.1, mais on va voir que ça... si ça se... s'additionne.
Mme Laforest : Oui.
Mme Caron : O.K. Puis mon
autre question : Est-ce que, dans les infrastructures, on inclut des
infrastructures vertes, par exemple, comme il avait été proposé par la
chercheuse de l'ENAP? Elle proposait que, dans... que la définition
d'infrastructures dans les règles du ministère des Affaires municipales devrait
être élargie pour inclure les infrastructures vertes puisque celles-ci doivent
être prioritaires dans un contexte de mitigation et d'adaptation aux
changements climatiques. De plus, les infrastructures, les équipements de
transport collectif devraient aussi pouvoir être financés par les redevances de
développement. Ce dernier point, c'est ce qu'on vient faire...
21 h (version non révisée)
Mme Caron : ...donc, est-ce qu'on
a considéré ça, d'inclure dans la définition l'infrastructure, les
infrastructures vertes, également, ou si on a...
Mme Laforest : ...dans le règlement,
je vous rassure. Oui, ce sera dans... infrastuctures vertes, ce sera dans le règlement.
Mme Caron : D'accord. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Merci.
Bien, d'abord, un petit... oui, c'est ça, sur l'application, là, je me
demandais juste, en fait, là... puis, en fait, je suis désolé, mais je fais un
petit retour sur l'article 1, dans le fond, sur l'application des
redevances de transport collectif. Vous le savez bien, qu'on essaie souvent...
On crée des milieux de vie, le plus souvent sans voiture ou avec moins de
voitures, c'est l'objectif du transport collectif, en fait, particulièrement
structurant. Donc, c'est une belle occasion, en fait, de faire du développement
de logement social, de logement abordable. Est-ce qu'il est prévu des
mécanismes par lesquels la redevance ne s'appliquerait pas, en tout ou en
partie, pour des projets d'habitation construits à l'intérieur du PHAQ, par
exemple, des offices municipaux d'habitation, etc.?
Mme Laforest : On a le règlement
puis on a le règlement transitoire qui va le prévoir dans l'article 54,
donc, aussi. Vous devancez les articles.
M. Grandmont : Il y a déjà
une disposition? On va la traiter plus tard? Parfait. Mon autre petit
commentaire, c'est une coquille, vous l'avez peut-être déjà vue, là, mais
premier alinéa... premier alinéa, excusez, premier paragraphe, a)ii, «celui
ci», là, il manque... Vous l'avez sans doute vu.
Le Président (M. Schneeberger) : Pouvez-vous
juste répéter la question, je n'ai pas compris.
M. Grandmont : Oui, oui. Il y
a une coquille, peut-être l'avez-vous vue, premier paragraphe : a)ii,
«celui ci». Ça m'a fait plaisir.
Mme Laforest : Moi, il est
correct.
M. Grandmont : Ah! pas chez
nous. Ah bien, coudon, moi, j'ai une version avec pas de trait d'union.
Mme Laforest : Ah bon, bien,
tant mieux. Il est correct.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va, oui? O.K., c'est bon.
M. Grandmont : La magie de l'informatique.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
bon. Non, ça aurait pu, hein, hier, on avait... hier soir, on en a eu une, on l'a
corrigée.
M. Grandmont : Je regardais
mon ordi, pas l'écran là-bas.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Il y a d'autres questions?
M. Grandmont : Non, non, c'est
bon, M...
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? O.K. Alors, est-ce qu'il y avait d'autres questions? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci. Juste une
question. L'Union des municipalités du Québec, dans son mémoire, nous faisait
part, puis on en reparlera tout à l'heure, de tous leurs commentaires par
rapport à l'article 2, mais ils avaient un élément où ils parlaient... où
ils demandaient, dans le fond, une de leurs recommandations, je la cherche, c'était
de «permettre la perception de redevances tant et aussi longtemps que les
sommes perçues n'ont pas atteint le coût total d'une infrastructure». Là, ce
que je comprends, c'est que c'est déjà prévu comme ça, là, donc il n'y a pas
de...
Mme Laforest : ...
Mme Dufour : C'est ça, il n'y
a pas d'enjeu de ce niveau-là. Et de «permettre davantage de flexibilité en ce
qui concerne l'utilisation d'éventuels surplus dans les fonds consacrés aux
redevances de développement». Ça, c'est ce qu'on parlait, j'imagine, tout à l'heure,
où, là, on va pouvoir permettre aussi l'entretien, c'est bien...
Mme Laforest : Oui, tout à
fait.
Mme Dufour : C'est ça. Quand
on enlève le paragraphe, «les règles, le cas échéant, permettant...», le numéro 7,
là, les règles, le cas échéant, permettant d'établir le montant de la
contribution que le requérant doit payer selon les catégories de construction
de terrains, de travaux, d'infrastructures, d'équipements que le règlement
indique», ce qu'on a modifié... on dit «le montant de la contribution ou les
règles permettant de l'établir, y compris, s'il y a lieu, tout critère en
fonction duquel le montant peut varier». Je comprends qu'on inclut tout ce qu'on
a enlevé, mais on se donne plus de latitude, c'est bien ça?
Mme Laforest : Exactement,
oui.
Mme Dufour : O.K., c'est
parfait. Puis, à la toute fin...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Dufour : Excusez-moi. À
la toute fin, on dit «le montant de la contribution établie selon les règles
visées au paragraphe 7 du premier alinéa doit tenir... doit notamment,
avant, on disait être fonction de cette estimation, maintenant on dit tenir
compte de cette estimation. Ça, dans le fond, c'est un autre élément de
flexibilité qu'on ajoute, là?
Mme Laforest : Oui.
Mme Dufour : Excellent. Ça
fait que ça répond quand même, une partie du moins des demandes, ce que je
comprends, de l'Union des municipalités du Québec?
Mme Laforest : Oui.
Mme Dufour : C'est bon.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, s'il n'y a pas d'autre question, est-ce que...
Le Président (M. Schneeberger) : ...l'amendement
qui introduit l'article 1.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 1.2.
Mme Laforest : Article 1.2.
Article 145.29 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme.
Insérer, après l'article 1.1 du projet
de loi tel qu'amendé, le suivant :
1.2. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 145.9 du suivant :
145.29.1 Une municipalité peut, par
règlement, accorder un crédit de taxe à l'égard d'une taxe spéciale imposée sur
un immeuble visé par un permis ou un certificat dont la délivrance a été
assujettie au paiement d'une contribution. Lors de cette taxe, il vise le
financement du même objet que celui pour lequel la contribution est exigée.
• (21 h 10) •
Cet amendement propose d'introduire dans
la loi, dans la LAU, un nouvel article, 145.29.1, qui accorderait aux
municipalités un outil supplémentaire dans la gestion d'une redevance de
développement ou de transport afin de mieux arrimer son utilisation avec celle
d'autres outils de financement utilisés pour les mêmes fins, notamment afin
d'éviter l'effet d'un double prélèvement.
On vient introduire la possibilité
d'accorder un crédit de taxe à l'égard des propriétaires des immeubles qui ont
été visés par une redevance de développement lorsqu'une taxe spéciale est
également levée à l'égard d'une infrastructure ou de cet équipement.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Mme Laforest : Donc, des
propriétaires qui ont payé des redevances de développement pourraient aussi pouvoir
assumer une taxe spéciale qui vise la même infrastructure ou un équipement
lorsqu'une municipalité applique une nouvelle taxe. Voilà. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
députée de La Pinière.
Mme Caron : Oui, merci. Donc,
je comprends qu'on veut éviter qu'il y ait une double taxation pour ceux qui
auraient payé une taxe spéciale sur un immeuble. Est-ce que c'est ça? Est-ce
que ma compréhension est bonne?
Mme Laforest : Tout à fait,
c'est ça.
Mme Caron : Donc, on leur
a... s'il y a aussi une... voyons, on va leur donner un crédit., c'est ça?
Est-ce que c'est ça? C'est un crédit de taxe. C'est ça, donc... O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
oui, bien, répondez par la voix parce que...
Mme Caron : C'est ça... ça ne
sort pas fort...
Mme Laforest : En fait, c'est
pour ne pas qu'ils paient deux fois pour le même équipement ou la même
situation.
Mme Caron : O.K. Parce que
s'ils ont déjà eu un paiement d'une contribution...
Mme Laforest : Oui.
Mme Caron : ...ils ne vont
pas... puis qu'il y a eu une taxe spéciale, ils ne vont pas payer les deux, ils
vont avoir un crédit.
Mme Laforest : C'est ça,
exactement.
Mme Caron : O.k, merci.
Mme Laforest : Et ça,a c'est
souvent, là.... Honnêtement, c'est pour souvent les projets d'infrastructure en
eau.
Mme Caron : En eau?
Mme Laforest : Oui, eau,
aqueducs, là, c'est pour ça qu'on met ça.
Le Président (M. Schneeberger) :
Député de... bien, j'avais d'abord le député de Taschereau, puis on reviendra à
la députée de Mille-Îles. Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci.
Bien, vous avez donné l'exemple d'une taxe en eau. Donc,pouvez-vous donner des
exemples peut-être plus concrets, là, de comment ça pourrait s'appliquer.
C'est-à-dire que, là, on a une taxe qui peut être prélevée sur un secteur qui
avoisine un nouveau service de transport collectif qui est en train de
développer. Il y a une taxe qui est développée pour améliorer les
infrastructures en eau, indépendamment du projet de transport collectif. Puis
là on vient avec une redevance en plus. Donc, on va venir donner à la
municipalité la possibilité de soustraire une des deux taxes. Et comment ça
s'opérationnalise si, dans le fond... En tout cas, peut-être juste expliquer un
peu la mécanique, puis donner des exemples peut-être concrets, là, de ce que ça
peut être parce que ce n'est pas clair encore pour moi, là.
Mme Laforest : Oui, mais...
Oui, oui, sauf qu'il faut être prudent, il faut que ce soit la même redevance
pour le même... le même objet, en fait, là. La redevance, il faut qu'elle soit
la même pour la même situation, là. Il y a un projet, c'est-tu à... Lequel?
Terrebonne ou...
Des voix : ...
Mme Laforest : O.K. on va
donner...
M. Grandmont : Merci, merci,
oui.
M. Savoie (Jocelyn) : Vous
donner un exemple. L'idée, là, il faut que la redevance porte sur la même
infrastructure que la taxe spéciale. Tu sais, tu ne peux pas être sur deux
infrastructures différentes, là. Ça fait que, disons qu'on prend votre exemple
de transport collectif, quoique c'est un peu plus difficile, là, mais... parce
que moi, j'ai surtout travaillé en infrastructure d'eau, mais les infrastructures
d'eau sont faciles à comprendre pour ce qu'on discute en ce moment, là. Disons
que vous avez prévu une redevance pour faire l'usine dont on parlait
précédemment, puis c'est sur 10 ans. Puis donc, il y a eu des éléments qui ont
été prélevés, disons, au moment du lotissement, vous avez payé la redevance à
ce moment-là. En raison, par exemple, d'un ajout d'unités dans le secteur qui
n'était pas prévu, la municipalité décide de lever une taxe de secteur en plus
pour venir couvrir un élément sur cette même infrastructure là. À ce moment-là,
elle va pouvoir offrir un crédit, là, pour la redevance, pour éviter qu'un
même... un citoyen paie deux fois, ultimement, pour la même infrastructure, qui
va être, à la fin...
M. Grandmont : O.K. Donc, dans
le fond...
M. Grandmont : ...O.K. Donc,
dans le fond, un secteur qui serait en développement, qui aurait déjà pour...
une taxe en eaux, par exemple, puis, dans le fond, on viendrait ajouter du
transport collectif avec une redevance transport collectif, mais qui viendrait,
aussi, pour développer l'infrastructure en eau aussi. Donc, on va s'assurer que
la...
M. Savoie (Jocelyn) : Bien,
ils vont... ils vont être séparés. Vous n'aurez pas un collectif puis un... en
eau en même temps, mais vous auriez celle en eau qui dédouble la taxe de
secteur. Il faut que les deux taxes se dédoublent.
M. Grandmont : O.K., O.K., je
comprends. O.K., c'est un peu plus clair. Merci.
M. Savoie (Jocelyn) : C'est
pour ça que, je dis, c'est un peu plus difficile à vous de donner un exemple en
transport collectif. Il faudrait que je trouve quelque chose qui se dédouble,
là?
M. Grandmont : Parce que ça
n'existe pas... ça n'existe pas encore, en fait, pour l'instant, là.
M. Savoie (Jocelyn) : C'est
un peu ça.
M. Grandmont : O.K. Mais donc
on le prévoit quand même pour le transport collectif?
M. Savoie (Jocelyn) : Oui.
M. Grandmont : Parce que, là,
ça touche transport collectif. Donc, on devrait voir apparaître des cas où ça pourrait
être effectivement le cas.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Ça va? Alors, je... Oui. Bien, j'avais la députée de Mille-Îles, je pense. On
reviendra à la députée de La Pinière par la suite.
Mme Dufour : Merci. Tout à l'heure,
on disait que c'était pour éviter la double taxation. Mais ce qu'on lit, c'est
que c'est : «Une municipalité peut, par règlement». Donc, il sera possible
d'avoir une double taxation. Mais c'est seulement si la municipalité souhaite
compenser ou éviter ça qu'elle pourra accorder un crédit de taxe, mais elle
n'est pas obligée de le faire, là. Je le précise, là, parce que ça peut
avoir... laisser sous-entendre, tout à l'heure, qu'il n'y en aurait pas, de
double taxation, mais là on comprend qu'il peut en avoir.
Juste une question pour M. Savoie. Dans le
cas... parce que vous mentionnez qu'ils doivent bénéficier, par exemple, de...
de l'usine en eau, là, on parlait, le... ou l'amélioration. Est-ce qu'il y a
des cas où ce serait possible qu'ils soient taxés, mais pour quelque chose dont
ils ne bénéficieraient pas? Et moi, j'ai un cas en tête, là, mais... mais je
vais vous... Tu sais, il y a eu... il y a eu un cas où il y avait un
agrandissement de réseau pour un nouveau développement qui se faisait où ils
avaient besoin de... tu sais, sur largeur de réseau... d'égouts, là,
souterrains, mais, dans la taxe de secteur qui était visée, il y a des gens sur
fosses septiques, O.K., et donc ils étaient surtaxés pour quelque chose qui ne
bénéficient pas du tout, là, ils sont sur fosses septiques. Donc, je voudrais
juste vous entendre là-dessus.
M. Savoie (Jocelyn) : ...La
règle dans une taxe de secteur, c'est que la taxe peut être prélevée auprès de
quelqu'un. Par exemple, ce serait sur fosses septiques, à partir du moment où
ils pourraient se connecter au réseau municipal, donc, c'est là que la taxe est
imposée. Donc, ça se produit, ces cas-là, on le voit. Supposons qu'une personne
a sa fosse septique, le... puis elle pourrait se brancher sur le réseau de
traitement des eaux usées.
Mme Dufour : Ils n'étaient
pas branchés, ils n'étaient pas branchés.
M. Savoie (Jocelyn) : Non, il
n'a pas besoin d'être branché, il pourrait se brancher. À partir du moment
qu'il peut se connecter, faire sa liaison, il est considéré comme pouvant être
desservi, pas besoin d'être desservi.
Mme Dufour : Bien, ici, on...
Tu sais, mettons qu'on s'entend qu'il est à peu près à 250 mètres de la
connexion, est-ce que c'est considéré «il peut se connecter»?
M. Savoie (Jocelyn) : Il
peut, oui.
Mme Dufour : Mais c'est
250 mètres de distance.
Mme Laforest : Il peut.
M. Savoie (Jocelyn) : Je vous
donne la règle, mais c'est celle-là.
Mme Dufour : Ouf! O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Dufour : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que vous avez d'autres questions? Je pense, la députée de La Pinière, vous
l'aviez...
Mme Caron : Bien, oui, mais
c'était la même question que ma collègue sur le «peut», alors je n'ai plus de
questions.
Le Président (M. Schneeberger) : Ah!
O.K. Alors, bon, on est... vous avez été répondu. Alors, à ce moment-là, est-ce
que l'amendement qui introduit l'article 1.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 2. Mme la ministre, je vous invite à le lire, commentaires, et,
une fois qu'il sera lu, commentaires, nous allons faire une petite pause santé.
J'ai des demandes de certains députés. Voilà.
Mme Laforest : D'accord.
Alors, ici, il y a un amendement, M. le Président. Article 2 : Cette
loi est modifiée par l'insertion, après l'article 226.1, du suivant
«226.2. Pour l'application du paragraphe
2° du premier alinéa de l'article 145.21, le ministre peut, par
règlement :
«1° exempter toute personne du paiement
d'une contribution;
«2° déterminer toute catégorie de
constructions, de terrains ou de travaux à l'égard de laquelle la délivrance
d'un permis ou d'un certificat ne peut être assujettie au paiement d'une
contribution;
«3° déterminer les catégories
d'infrastructures ou d'équipements municipaux qui peuvent être financées par le
paiement d'une contribution.
«Dans l'exercice des pouvoirs prévus au
premier alinéa, le ministre peut prescrire des règles différentes pour toutes
les municipalités.»
L'article 2 du projet de loi
accordera à la ministre des Affaires municipales un nouveau pouvoir
réglementaire lui permettant d'encadrer le recours aux redevances de
développement prévues à l'article 145.21 de la Loi sur l'aménagement du
territoire et l'urbanisme.
Actuellement, les seules restrictions
applicables aux infrastructures et aux équipements qui peuvent faire l'objet
d'une telle redevance concernent le matériel roulant dont la durée de vie utile
est inférieure à sept ans et les équipements informatiques.
Dans l'exercice de ce pouvoir
réglementaire, la ministre pourrait prévoir la liste des catégories
d'infrastructures ou d'équipements...
Mme Laforest : ...qui peuvent
être financés par une redevance de développement. Elle pourra également prévoir
des exemptions, notamment quant au type d'intervention pouvant faire l'objet
d'une redevance de développement. La ministre aurait aussi le pouvoir de
prévoir des règles différentes pour toutes municipalités locales, par exemple,
pour prendre en compte une redevance de développement déjà en vigueur sur le
territoire d'une municipalité au moment de l'entrée en vigueur du règlement
ministériel.
Alors, l'amendement se lirait ici :
L'article 2. L'article 226 du point deux de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme dans le premier alinéa de l'article 226.2 de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme proposé par l'article 2 du projet de loi :
1° Remplacer dans ce qui précède le
paragraphe 1 du paragraphe 2 par des paragraphes 2 et 3. Insérer, dans le
paragraphe 3 et après «contributions visées» au paragraphe 2 du premier alinéa
de l'article 145.1.
• (21 h 20) •
Alors, ici, l'amendement proposé à
l'article 2 du projet de loi apporterait des modifications de concordance avec
l'ajout des redevances sur le transport à l'article 145.21 de la LAU. Dans le
cas de la deuxième modification apportée à l'article 2, elle vise à préciser
que le pouvoir proposé au paragraphe 3 du premier alinéa de l'article 226.2 de
la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme ne viserait que la détermination des
catégories de dépenses pour les redevances de développement. Les dépenses pour
les services de transport collectif constituent déjà une catégorie de dépenses.
Alors, ici, on vient introduire un pouvoir
réglementaire à la ministre qui permet d'exempter toute personne du paiement
d'une redevance de développement, déterminer les catégories de constructions,
de terrains ou de travaux à l'égard desquels la délivrance d'un permis ou d'un
certificat ne peut être assujetti au paiement de la redevance. On détermine les
catégories d'infrastructures ou d'équipements municipaux qui peuvent être
financés par le paiement d'une redevance.
Donc, ici, on veut mieux encadrer les
redevances de développement afin de clarifier le champ d'application de
celle-ci et pour mieux sécuriser les municipalités sur le plan juridique. Dans
le contexte de coûts très élevés associés à la construction d'une liste
d'extension visant notamment des logements sociaux, aurait pour effet de
faciliter l'accès à un logement pour les citoyens moins nantis. On établit ici
un lien éclairant entre le développement immobilier, les infrastructures avec
les équipements qui peuvent être financés par redevance. Et évidemment on vient
ici interdire ou limiter les abus possibles. Alors voilà. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, oui, oui. Allez-y.
Mme Dufour : Juste avant la
pause, je voudrais juste dire que j'ai déposé un amendement par rapport à cet
article-là. Donc là, c'est sûr que, bon, nous, on n'a pas pris nécessairement
en compte, l'amendement de la ministre, là, mais...
Le Président (M. Schneeberger) : Donc,
par contre, est-ce que... C'est juste pour savoir, là, je ne sais pas...
Mme Dufour : Oui, il est déjà
envoyé.
Le Président (M. Schneeberger) : Il
est déjà envoyé. O.K. Vous venez de le faire tantôt ou...
Mme Dufour : Oui, il a été
fait il y a quelques instants, mais je voulais juste le mentionner pour que ces
équipes veulent regarder l'amendement pendant qu'on prend la pause, tout
simplement.
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
à ce moment-là, moi, je vous dirais, si vous l'avez déposé, vu qu'on fait une
pause, peut-être juste le lire, si vous voulez lire. Et puis...
Mme Dufour : Bien là, c'est
parce qu'il y a deux amendements. Puis, en fait, est-ce que je peux, parce
qu'on passe à l'autre amendement, là?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
normalement, il faut adopter l'amendement qui est fait... qui vient d'être fait
par la ministre.
Mme Laforest : J'ai lu, et
l'amendement ne donnait rien.
Mme Dufour : Non, non. Bien,
en fait, je vous avoue que ,nous, on l'a envoyé avant de voir qu'il y avait
cette modification-là. Mais, mais on pourra ajuster ça peut-être pendant la
pause, mais il est déjà dans le Greffier...
Le Président (M. Schneeberger) : Mais
là vous avez déposé un amendement, alors on est au courant...
Mme Dufour : C'est ça.
Le Président (M. Schneeberger) :
...la partie ministérielle va en prendre note, et puis on revient après la
pause. Alors, nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 21 h 23)
(Reprise à 21 h 34)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux. Alors, nous étions à l'article 2 et, suite à
l'amendement déposé par la ministre, alors on va... Je sais que la députée de
Mille-Îles avait déposé un article, mais elle l'a déposé... mais on va passer,
premièrement, à l'amendement de la ministre. Alors est ce qu'il y avait des
questions sur l'amendement déposé? Députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci. Est-ce que
c'est un pouvoir du ministre qui est exercé, par exemple, à la suite d'une
plainte de... d'un...
21 h 30 (version non révisée)
Mme Caron : ...peut être
exercée à la suite d'une plainte d'un promoteur ou d'un citoyen qui dit :
Les redevances sont beaucoup trop élevées dans ma ville? Et est-ce que c'est
comme ça, ou c'est... Qu'est-ce qui initie le...
Mme Laforest : Qu'est-ce qui
initie... Bien, en fait, votre question est essentielle, parce que c'est les
articles justement sur les redevances, le pouvoir... mieux encadrer le recours
aux redevances de développement, parce qu'en 2016 le pouvoir a été donné aux
municipalités pour les redevances de développement, et on a... on voit
présentement des projets en habitation où le coût par unité de logement, par
exemple, est vraiment trop élevé. Alors là, les municipalités, il y en a qui
disent, comme je le mentionnais tantôt : Ah! vous êtes tout près d'une
bibliothèque municipale, vous êtes tout près d'un centre aquatique, vous
êtes... Mais, en fait, la personne qui utilise l'unité de logement ou le condo
n'utilise pas la bibliothèque municipale ou... bref, d'autres services. Donc,
on a eu quand même plusieurs craintes, oui, des promoteurs, mais aussi des
citoyens, parce que, quand quelqu'un réserve ou achète un condo, par exemple,
puis là tu te ramasses avec des 30 000 $, 33 000 $ par unité de surplus, c'est
sûr qu'il y a quelque... il faut se questionner.
C'est pour ça qu'on a mis un pouvoir ici
pour mieux encadrer. Et mieux encadrer les redevances en développement, c'est
le but de tous les articles que vous avez là, parce que les redevances en
développement ne sont... plus ou moins, ou ne sont pas du tout encadrées, ou
presque pas. Ça fait que c'est là qu'on a dit : On va quand même donner un
pouvoir au ministre qui est en place ou qui sera en place dans le futur, peu
importe, mais aussi d'y aller vraiment en lien direct avec les besoins du
citoyen en tant que tel, puis les besoins du citoyen, quand les citoyens paient
des redevances, c'est... à 95 %, c'est pour des infrastructures en eau et
aqueducs. Donc, les municipalités qui chargent des montants énormes, puis là on
n'est plus dans les infrastructures d'eau et en aqueducs, on est parce qu'il y
a une bibliothèque, parce qu'il y a une piscine, parce qu'il y a un restaurant,
parce qu'il y a ici, à côté, un parc où... On est rendu vraiment que ça va trop
loin, là. C'est pour ça qu'on dit : Il faut mieux encadrer, puis... Voilà.
Mme Caron : Donc, il y aurait
un mécanisme au ministère qui... qui serait...
Mme Laforest : Oui.
Mme Caron : ...connu des
citoyens.
Mme Laforest : Oui. C'est ce
qu'on a lu ici, là, à l'article... l'article deux, oui.
Mme Caron : D'accord. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Caron : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Des questions? Députée des Mille-Îles.
Mme Dufour : En fait, je
m'interroge juste à quel moment faire mon intervention. Parce que là on est sur
l'amendement qui est, dans le fond, d'introduire, je crois, le concept du
transport collectif, là... excusez-moi, la redevance pour... Attendez, là, il
me semble, c'est c'est bien ça. J'espère, je ne me trompe pas, là. C'était
juste avant qu'on aille à la pause. Tu sais, ça apporterait... Avec l'ajout des
redevances de transport, c'est ça. Ça fait qu'on est là. Je pense que mon
commentaire est vraiment sur l'article principal, donc je vais... je vais
attendre qu'on y arrive.
Le Président (M. Schneeberger) : En
même temps, je peux pas... en tout cas, je suis supposé de présumer que
l'article va être adopté, alors, une fois qu'il sera... admettons qu'il va être
adopté, à ce moment-là, vous poserez la question. Voilà. Alors, d'autres
questions sur l'amendement?
Mme Laforest : Non.
Le Président (M. Schneeberger) : Non.
Alors... Alors, nous allons passer aux voix l'article amendé. Est-ce que
l'amendement est adopté?
Mme Laforest : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, maintenant, l'article tel qu'amendé, est-ce qu'il y a des questions. Mme
la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Merci, M.
le Président. Là... Là, il y a des commentaires, c'est là que je vais
introduire mon amendement. J'entends la ministre et j'ai entendu aussi les...
l'Institut de développement urbain en a parlé, les promoteurs que... que j'ai
rencontré aussi, ils ont des inquiétudes par rapport aux redevances de
développement, nous... nous ont fait part de... que ça devenait un frein, un
frein dans certains cas. Par contre, je dois mentionner quand même qu'en
Ontario il y a... ils ont des redevances bien supérieures à ce qu'il se fait au
Québec et, actuellement, ça se construit beaucoup plus que chez nous. Moi,
j'étais... j'étais à l'Union des municipalités du Québec lorsque le concept de
redevances de développement a été amené par... C'était Maxime Pedneaud-Jobin, à
l'époque, qui était maire de Gatineau, et lui était, dans le fond, maire d'une
ville à la frontière de l'Ontario où les redevances de développement sont très
courantes, en fait, c'est... c'est... et c'est beaucoup moins encadré, là,
peut-être même qu'ici, où des montants sont très, très... peuvent être très
élevés. Et donc...
Mme Dufour : ...un enjeu à
Gatineau de... financier comme plusieurs villes au Québec, et donc ils ont
amené ce concept là qui a été introduit à l'époque par, je dois le souligner,
un gouvernement libéral qui a amené, dans le fond, ce pouvoir là aux
municipalités. Et d'ailleurs, là, dans le mémoire de l'Union des municipalités
du Québec, on le parle... on mentionne qu'aujourd'hui c'est utilisé par plusieurs
dizaines de municipalités, que c'est un outil de financement des
infrastructures municipales qui est répandu maintenant mais dans presque...
dans multiples provinces et plusieurs États américains. Donc, c'est un concept.
Dans le mémoire de la ville de Gatineau, ils nous disaient — je vais
juste aller l'ouvrir ici — Ils disaient, bien, eux, ils sont arrivés
à la... à la conclusion que la croissance doit payer pour la croissance, et
c'est un peu... c'est, le concept. Donc, qu'est-ce qu'on dit, c'est que tout ce
qui se... que la ville... la ville doit éviter désormais de supporter les
investissements liés aux nouveaux projets de développement, et la ministre a
parlé des infrastructures en eau, infrastructures souterraines. Certes, c'est
assez facile de déterminer. Mais quand... quand Maxime Pedneaud-Jobin nous
parlait de ça, il y a une réalité, c'est que ce n'est pas juste la croissance,
c'est pas juste une croissance des usines d'eau potable et des routes, etc. ,
c'est aussi tout ce qui est les services de police, incendie, évidemment
déneigement, mais ça, c'est plus facile de le mettre directement,
bibliothèque, éventuellement, qu'il faudra agrandir, plus de... plus
d'employés municipaux pour... pour desservir, une augmentation des services de
trois un. Et là, on peut y aller quand même... Tout ce qui fait qu'une ville
croit a des surcoûts.
• (21 h 40) •
Et moi, j'étais dans une... la grande
ville, la ville de Laval. À un moment donné, quand on passe à un certain
niveau, là , oups, soudainement on devient premier répondant. Donc là, le
service... le service des incendies a soudainement un surcoût beaucoup plus
important. Et donc il y a tous ces éléments là qui font en sorte que, quand il
y a de la croissance, bien, il y a des surcoûts qui ne sont pas seulement
reliés aux infrastructures.
Et là, l'Union des municipalités du Québec
nous dit que... nous rappelle que «la contribution a pour but de financer en
totalité ou en partie une dépense liés à l'ajout, l'agrandissement, la
modification d'infrastructures ou d'équipements municipaux nécessaires pour
assurer la prestation accrue de services municipaux découlant d'une demande de
permis ou certificat.» Donc... Et eux font la... ils précisent bien, là,
bibliothèque, caserne de pompiers. Donc, on n'est pas seulement dans les
infrastructures en eau, et ça peut expliquer pourquoi dans, certains cas, ça
monte à des frais quand même élevés.
Ils ont pour objectif de contribuer au
financement d'infrastructures qui bénéficieront aux demandeurs de permis ou de
certificats. Ils rappellent que c'est un outil additionnel dans le coffre à
outils des municipalités pour financer les infrastructures dans une perspective
utilisateur-payeur. Je comprends que là, il peut avoir un risque où on peut
peut-être dévier d'un certain... où là, un moment donné, on paye peut être pour
d'autres services qui ne sont plus, mais... mais ça reste que le nombre de
services qui sont couverts par cette redevance est beaucoup plus large que
seulement les infrastructures souterraines.
Et là, ils nous disent que «le projet de
loi, dans leur code, pour l'Union de municipalités du Québec, va dans la
direction contraire. À bien des égards, les pouvoirs qui seraient octroyés au
ministre à l'article 2, ici, sont très larges et représentent un important
risque d'effritement du pouvoir des municipalités». Et ce qui est... C'est un
peu ironique, là, parce que le projet de loi a pour but de donner plus de
sources de financement et plus de latitude aux municipalités.
Ils nous... Ils nous alertent aussi que,
«concrètement, l'ajout de restrictions et de critères additionnels par voie de
règlement représente un risque juridique». Ça, c'est important, et je pense que
peut-être la collègue pourra en parler davantage, là. Mais, «pour les dizaines
de règlements adoptés par les municipalités au cours des dernières années», et
ils parlent de Brossard notamment, qui est... Ah! bien, ils le disent ici,
c'est ça : «À l'heure actuelle, certaines municipalités font face à des
contestations dans les tribunaux, et c'est le cas notamment de la ville de
Brossard, pour laquelle plusieurs dizaines de millions de dollars sont
potentiellement à risque en raison de cette contestation.»
L'Union des municipalités... quand j'ai
posé la question au président de l'Union des municipalités du Québec, le
montant qui était estimé, le chiffre m'a jetée à terre, entre guillemets, 600
millions de dollars qu'il a mentionné, qui était estimé avec les
redevances de développement. Ça, c'est pour les municipalités, les 40 quelques
municipalités qui l'utilisent. Il y a quand même beaucoup de municipalités qui
ne l'utilisent pas, mais c'est quand même une... Ça... Il y a un potentiel
diminution de revenu quand même important ici. Et donc, ce que j'aimerais
introduire comme amendement, c'est... c'est de ne pas de ne pas faire ces
modifications...
Mme Dufour : ...là sans
consulter la municipalité qui va être visée par l'encadrement. Parce que peut
être que ça pourrait être vraiment problématique. Tu sais, d'un côté, on
veut... on veut aider les municipalités, leur donner plus de... de... On est
dans un projet de loi sur la fiscalité municipale. On serait supposé de... de
regarder à diversifier les revenus. Et là on leur... On pourrait
potentiellement leur enlever un qui est en développement actuellement. Les
municipalités commencent à l'utiliser et... Et là il y a comme des risques, un,
juridiques, mais aussi financiers.
Donc... Donc, c'est pour ça que j'ai
déposé l'amendement qui est probablement à l'écran. Donc, voilà. Que l'article
2... 226 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, l'article 226.2 de la Loi
sur l'aménagement et l'urbanisme, proposé par l'article 2 du projet de loi est
modifié par l'insertion, dans le premier alinéa, après les mots, «l'article
145.21» des mots «après consultation de la municipalité». L'article modifié...
Là, évidemment, là, il y a... se lirait comme suit. Mais évidemment, il y a eu
des amendements qu'on a adoptés juste avant, là, qui... qui changent certains
éléments, mais je vais juste lire la première ligne, là.
«226.2 Pour l'application du paragraphe 2°
du premier alinéa de l'article 145.26, après consultation de la municipalité,
le ministre peut, par règlement...» Puis là on parle d'exemption des
contributions, etc., de toute la liste, là, de ce qui avait été lu par la
ministre. Là, je ne veux pas tout relire, tout ça. Donc, je pense que...
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
C'est parce que... c'est le même... C'est le même texte.
Mme Dufour : Oui, exact.
Une voix : ...
Mme Dufour : Je ne relirai
pas, mais c'est vraiment, là, après la consultation de la municipalité. Puis
pourquoi «la municipalité»? Ça aurait pu être «les municipalités», mais
c'est... L'élément, c'est qu'à la toute fin, dans... C'était... Dans l'article,
on dit «dans l'exercice des pouvoirs prévus au premier alinéa, le ministre peut
prescrire des règles différentes pour toute municipalité». Donc, il semble
vouloir le faire par municipalité. Et si c'est le cas, il faut consulter la
municipalité. Donc, c'est pour ça que ça a été choisi au singulier dans ce
cas-ci. L'objectif, comme je le dis, est vraiment de ne pas prendre une
décision unilatérale sans... qui pourrait être vraiment coûteuse pour certaines
municipalités. Donc, voilà pour mon amendement, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, est-ce qu'il y a des commentaires, questions au niveau de
l'amendement déposé par la députée? Députée de Labelle.
Mme Jeannotte : Merci, M. le
Président. J'aimerais poser une question à la députée de Mille-Îles. Ne
trouvez-vous pas votre amendement contradictoire avec le p.l. no 31, où vous
défendez tellement le fait, justement, qu'on doit aider les... pour la
construction dans le contexte d'une crise du logement? Ici, vous venez ajouter,
dans le fond, une étape de plus, la consultation de la municipalité. Il semble
que c'est totalement contradictoire avec ce que vous défendez sur le p.l. no
31.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : M. le Président,
là, je pense qu'on est dans du jugement de valeur, ici, là, mais, ceci dit, je
n'ai pas souvenir que j'ai parlé de redevances de développement dans le projet
de loi no 31. Moi, personnellement, si ce n'était que de moi, j'enlèverais tout
simplement cet article-là, je garderais la latitude aux municipalités à cet
effet-là, mais je ne peux pas proposer un tel amendement.
Donc, c'est une... c'est la mouture, le
meilleur amendement entre guillemets, qui semble être possible, mais je répète,
l'Union des municipalités du Québec, leur recommandation, c'est de le retirer
complètement, ce pouvoir réglementaire là du ministre de restreindre
l'utilisation. Quand on veut parler... si on veut parler de contradiction,
quand on veut parler de contradiction, bien, d'un côté, on dit qu'on veut
donner plus de latitude aux municipalités, plus de diversification des revenus,
et, d'un autre côté, on vient dire : On ne vous fait pas confiance pour
celui-là, par contre, on veut l'encadrer et on voudrait le limiter, donc.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui, bien, on
va y aller rapidement, parce que je comprends la demande de ma collègue, je
comprends également la députée de Labelle, qu'est-ce qu'elle dit quand la
députée de Labelle dit : Est-ce que vous croyez qu'on ajoute de la
lourdeur? Écoutez, pourquoi on ajoute cet article-là ici? Comme je le
mentionne, c'est parce qu'au niveau des redevances de développement... Et
d'ailleurs l'IDU, ce qu'elle a dit, c'est qu'il faut être prudent parce que ça
peut freiner certains projets puis ça peut coûter aussi très, très cher. Donc,
exemple, nous, ce qu'on veut, c'est accélérer le logement social. Le pouvoir de
la ministre serait de dire, par exemple : Pour le projet ici, de
l'immeuble, pour du logement social, on pourrait appliquer une certaine... un
critère différent. Donc, c'est pour ça que, moi, je disais : La basse,
c'est les infrastructures en... mais on peut ajouter d'autres choses aussi,
comme les pompiers...
Mme Laforest : ...comme vous
le mentionniez précédemment. Il va toujours y avoir l'obligation de
consultation de... du 45 jours dans la Gazette. Par contre, ce que vous
dites... Parce que, là, on ne peut pas faire un règlement puis à chaque fois
consulter toutes les municipalités, parce que, des projets en habitation, il va
y en avoir dans toutes les villes. Puis, oui, c'est vrai qu'il y aurait
sûrement un délai ou un certain retard.
Au niveau de la redevance de
développement, moi, je comprends votre demande, sauf qu'où on pourrait
l'ajouter... C'est que, dans l'article 2, M. Président, l'article 2, le dernier
paragraphe, on dit : «Dans l'exercice des pouvoirs prévus au premier
alinéa, le ministre peut prescrire des règles différentes pour toute
municipalité.» Donc, si on peut prévoir des règles différentes pour toute
municipalité, c'est là qu'on pourrait ajouter... S'il y a des règles
différentes pour la municipalité de, exemple, Brossard, là, on pourrait ajouter
et dire : Et devra consulter Brossard, par exemple. Mais on ne pourrait
pas l'ajouter pour le règlement général parce que, si on vient mieux encadrer
les redevances de développement, c'est justement pour éviter les abus puis pour
que ce soit logique partout au Québec où il va y avoir des nouveaux projets en
habitation, par exemple.
• (21 h 50) •
Donc, on ferait notre projet global, le
règlement global, on le publie à la Gazette 45 jours. Mais, quand vous
dites : On doit consulter les municipalités, c'est sûr que c'est
impossible, on ne finirait plus, et ce serait beaucoup... Ça n'a a aucun sens
parce qu'on aurait plusieurs municipalités, peut-être, qui diraient :
Bien, moi, j'inclurais ma caserne, j'inclurais ma piscine. D'ailleurs, il y a
une municipalité qui a demandé des redevances de développement pour un projet
de piscine sur le territoire, et toute la municipalité a payé pour la piscine.
Vous comprenez que c'est... On ne peut pas y aller comme ça.
Donc, nous, on vient faire un règlement
pour bien baliser les redevances de développement. Sauf que, quand vous
dites : On devrait consulter les municipalités, vous êtes... vous êtes
plus en lien avec le dernier paragraphe de l'article 2, on pourrait l'ajouter
par amendement par la suite, et là ça répond... ça répondrait à votre demande.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Ça va? Des...
Mme Laforest : Parce que,
s'il y a des... Parce que le règlement sera général, mais, s'il y a des règles
différentes pour une municipalité, c'est à la suite... «prescrire des règles
différentes pour toute municipalité», et là c'est là qu'on pourrait dire que
«et la ministre devra consulter la municipalité» ou...
Une voix : ...
Mme Laforest : ...dans le cas
d'un règlement différent.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de La Pinière, vous aviez...
Mme Laforest : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Ah!
Mme Laforest : ...en
habitation, le projet, peut-être... Oui, les infrastructures en eau. Est-ce
qu'on est près d'un parc? Est-ce qu'on est près des centres d'achat? Est-ce
qu'on est près des... d'un centre-ville? Donc, c'est des critères quand même
établis et généraux la plupart du temps partout au Québec. Mais là, s'il y a
des règles différentes dans une municipalité, je comprends votre demande, on y
va par consultation à la municipalité. Êtes-vous d'accord?
Des voix : ...
Mme Laforest : Ça répondrait
à votre demande, je crois.
Mme Dufour : Pas entièrement,
mais ça serait un gain. Mais c'est évident que pour... En fait, l'objectif au
départ, c'est de dire : Bien, les unions municipales devraient être
consultées, tu sais.
Mme Laforest : ...vont être
consultées pour le règlement. C'est sûr qu'on va le faire ensemble. Dites-vous
qu'il n'y a pas un règlement qui va se faire pour l'encadrement des redevances
sans la FQM, l'UMQ. On va consulter, c'est sûr, sûr, sûr, pour faire le
règlement, mais on ne peut pas y aller... consulter toutes les municipalités à
chaque fois qu'on va faire des...
Mme Dufour : ...
Mme Laforest : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : ...ce n'est pas
envisageable de consulter toutes les municipalités pour un règlement général.
Mais oui, ça pourrait être un ajout, à la toute fin, qu'on pourrait ajouter, au
moins, dans des cas où il y aurait des règles spécifiques à une municipalité
qu'elle soit consultée, pour cette municipalité-là.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Députée de Lapinière avait une question. Allez-y.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Bien, la question que j'ai, en fait, peu importe qu'on mette
«consulter la municipalité» au début ou à la fin, c'est que j'ai demandé à quel
moment... comment ça fonctionnait cet article-là. Est-ce que... Et puis on m'a
dit que c'était oui, sur plainte. Donc, si un citoyen ou un promoteur... Non.
Bien, c'est ce que j'ai compris.
Mme Laforest : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Juste
éviter de vous interpeller, juste finir la question puis vous... parce que
sinon c'est cacophonique.
Mme Caron : Alors, vous me
corrigerez...
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Vous me corrigerez si j'ai mal compris. Ce que j'ai compris tantôt,
parce que j'ai demandé qu'est-ce qui initie ça, et ce que j'ai compris, c'est
que c'était... ça pouvait être sur plainte. Alors, dans ce contexte-là, s'il y
a une plainte d'un promoteur ou d'un citoyen, je pense que c'est normal qu'on
écoute l'autre partie, qu'on consulte l'autre partie avant de décider d'une
règle particulière pour cette municipalité-là. Mais là je vais vous laisser...
Mme Caron : ...bien entendu,
me répondre. Si ce n'est pas si... ce n'est pas sur plainte, alors à ce
moment-là c'est c'est quand qu'on utilise... que le ministre utilise ou des...
ou fait un règlement?
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Bien, en
fait... en fait qu'est-ce qu'on fait, c'est qu'on vient déterminer, par
règlement, le recours aux redevances de développement. Puis je vais juste vous
donner un autre exemple, 30 000 $ par logement pour un, trois et demi,
imaginez comment ça peut être cher pour quelqu'un qui achète un condo puis qui
arrive avec une facture de 30 000 $ pour le développement, les redevances
de développement. Donc, c'est sûr que la loi a été instaurée en 2016.
Maintenant, on vient l'encadrer pour ne pas qu'il y ait d'abus. Donc, l'IDU,
l'UMQ, la FQM, les villes seront consultées, mais on va avoir un bon règlement
pour ne pas avoir d'abus. Puis il n'y a pas eu juste eu des plaintes, y a eu
des articles dans les journaux pour montrer des projets en habitation, c'était
incroyable comment ça coûtait cher les redevances en développement. Donc là, on
vient faire... on vient appliquer notre règlement général qui sera déposé à la
Gazette pour consultation, mais on pourrait ajouter que, s'il y a des
règlements différents pour une municipalité, on consulte la municipalité. Je
suis d'accord avec vous.
Mme Caron : Alors...
Mme Laforest : Puis vous
pourrez... vous pourriez retirer votre amendement et redéposer.
Mme Caron : Oui.
Mme Laforest : À ce
moment-là, ce serait moins compliqué, je pense.
Mme Caron : Pas de problème.
Mme Laforest : O.K. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Merci
beaucoup, M. le Président. Bien, d'abord, quelques... quelques questions peut-
être pour commencer. Ma collègue de La Pinière avait amorcé un bout de
discussion que je trouvais intéressant. C'est quoi le processus qui pourrait
mener, finalement, à ce que la ministre décide d'exempter une personne, une
personne qui peut être une personne physique...
Mme Laforest : Logement
social...
M. Grandmont : Est-ce que je
peux terminer ma question? Merci beaucoup.
Mme Laforest : Ah!
excusez-moi.
M. Grandmont : Oui, merci
beaucoup. Donc, quel serait le processus qui permettrait... qui pourrait mener
finalement à la ministre d'exempter toute personne — puis là, est-ce
qu'on comprend bien personnes morales ou personnes physiques — du
paiement d'une contribution? Est-ce que c'est une plainte qui est formulée?
Parce que, dans le fond, si la ministre peut intervenir puis exempter une
personne physique et morale et/ou morale, je ne sais pas, vous saurez me le
dire, là, ça veut dire que toute personne qui s'estime lésée par une redevance
qu'elle juge trop importante pourrait aller voir la ministre suivant je ne sais
pas trop quel mécanisme et pourrait demander à la ministre d'intervenir pour
éliminer cette redevance-là? Je voudrais juste comprendre. Est-ce que... est-ce
que c'est déjà prévu? Est-ce qu'il y a déjà un mécanisme ou il sera à
développer, ou est-ce que vous allez recevoir une tonne de courriels? Je ne le
sais pas, mais...
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Il sera dans
le règlement qu'on va appliquer, donc, par exemple, retirer les redevances pour
le logement social.
M. Grandmont : O.K. On peut
s'entendre que pour... effectivement, bien, le logement social...
Mme Laforest : Ou le logement
abordable.
M. Grandmont : Le logement
social, abordable, est-ce que ça ne peut pas être simplement des catégories qui
seront créées, dans lesquelles on viendrait dire : Bien, il y a une
redevance moindre ou nulle qui s'applique sur...
Mme Laforest : ...
M. Grandmont : Mais est-ce
que ce n'est pas justement à travers le règlement, plutôt qu'une intervention
de la ministre, que ça devrait se régler?
Mme Laforest : C'est ça que
je dis.
M. Grandmont : Donc, c'est
deux...
Mme Laforest : Ça va se faire
par règlement, mais dans le règlement, on va justement dire que certaines
catégories comme le logement social qu'il faudrait éviter d'avoir des
redevances sur le développement. Ce sera fait par règlement, après consultation
de toutes les unions.
M. Grandmont : On est très
d'accord. Mais c'est justement là où moi, je vois un enjeu d'autonomie
municipale. Il me semble qu'on pourrait avoir des règlements écrits par la
ministre, puis ça, avec lesquels je suis tout à fait d'accord. Évidemment, je
pense qu'il faut être bien, bien compartimenté, bien définir les choses, mais
que par ailleurs, si malgré ces règlements-là, la ministre ou le ministre peut
intervenir et changer les règles du jeu parce qu'elle a reçu des plaintes, il y
a quelque chose qui fondamentalement ne fonctionne pas. On donne les règles du
jeu à des municipalités qui, par ailleurs, là... c'est les personnes physiques
et/ou morales, peuvent quand même malgré tout demander une révision de cette...
de cette application-là.
Mme Laforest : Mais là, il
faut le voir...
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui, merci, M.
le Président. Là... là, ce n'est pas un système de plaintes qu'on est en train
de créer, là.
M. Grandmont : ...
Mme Laforest : Non, non, mais
on a eu, c'est normal, là, à 30 000 $ du condo d'un trois et demi,
évidemment, les gens, tu sais, se questionnent, là. Non, mais là, ce qu'on
vient vraiment mieux encadrer les redevances par règlement.
M. Grandmont : Mais ça, c'est
une chose qui m'étonne d'ailleurs, là. Puis à moins j'aie mal compris, là, mais
il y a Pr Tremblay-Racicot qui disait que la moyenne des redevances — j'espère
que je parle des bonnes redevances-là — mais disait que c'est des
redevances qui étaient de 4 000 $ en moyenne par porte au Québec et
que des redevances allaient de... avaient une amplitude de 750 $ à
15 000 $ par porte. Donc, je m'étonne qu'il y ait eu des cas. Je ne dis pas
qu'il n'y en a pas eu, là, mais les chiffres que donnait le Pr Tremblay-Racicot
étaient plus bas que ce que vous utilisez comme argument ou comme exemple pour
justifier le fait qu'on garde le droit au ministre, à la ministre d'intervenir
dans des cas comme celui-là...
M. Grandmont : ...donc
peut-être qu'on peut voir comment ça peut se faire, mais à quoi ça sert? Ma
question dans le fond, basiquement, là, c'est... basiquement, c'est : À
quoi ça sert d'avoir des règlements si la ministre peut intervenir? C'est ça,
un peu, là, «peut exempter toute personne du paiement d'une contribution». Ça
dépasse largement la simple création de règlement puis la surveillance de la
bonne application de ces règlements-là, quitte même à avoir une bonification de
la réglementation dans le temps pour s'ajuster aux contextes qui peuvent
évoluer dans le temps.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
• (22 heures) •
Mme Laforest : Bien, c'est
parce qu'elle n'est pas encadrée, la Loi sur les redevances de développement.
On doit l'encadrer, parce qu'en 2016, quand ça s'est fait, c'était une
excellente idée, mais là on est en situation de pénurie de logements, des
projets vont lever partout au Québec, il faut quand même bien encadrer, bien
faire le règlement pour les redevances.
M. Grandmont : Je suis très
d'accord avec ce principe-là, Mme la ministre, et c'est pour ça que je pense
que ça prend des bons règlements. Là-dessus, moi, les paragraphes 2 et 3, pour
moi, là, «déterminer toute catégorie de construction de terrain ou de travaux
à l'égard de laquelle la délivrance d'un permis ou d'un certificat ne peut être
assujettie au paiement d'une contribution», 100% derrière ça. «3° déterminer
les catégories d'infrastructures ou d'équipements municipaux qui peuvent être
financées par le paiement d'une contribution», 100 % pour ça.
Je me questionne vraiment sur le
premier : «Exempter toute personne du paiement d'une contribution», qui
semble être en abus par rapport à la création de règlements. Et le dernier, le
dernier alinéa, qui dit : «Dans l'exercice des pouvoirs prévus au premier
alinéa, le ministre peut prescrire des règles différentes pour toute
municipalité.» Donc, on y va au cas par cas. Il y a quelque chose qui... il y a
comme deux principes qui semblent s'affronter à l'intérieur même de cet
article-là : l'idée de créer des règlements pour bien encadrer et donner
le champ libre, après ça, à l'autonomie municipale d'utiliser ces outils-là
qu'on leur donne, et, de l'autre côté, d'avoir toujours au-dessus la ministre
qui peut intervenir et outrepasser les règlements qu'elle s'est donnés, puis
même intervenir différemment selon les municipalités. J'ai de la misère à
comprendre le principe, l'esprit de cet article-là, en fait.
Puis d'ailleurs la Corporation des officiers
municipaux en avait parlé. Je pense que ma collègue députée de Mille-Îles aussi
en avait parlé, mais, tu sais, «l'ajout d'un pouvoir réglementaire attribué à
la ministre», au ministre, pardon, «à l'article 2 du projet de loi vient
contrecarrer la latitude pourtant souhaitée par les villes. Cet article réduit
ainsi l'autonomie des municipalités, pourtant reconnues... législativement,
pardon, par le projet de loi no 122, en 2017, et également en porte-à-faux avec
l'intention du législateur maintes fois manifestée d'accorder les mêmes
pouvoirs à toute municipalité québécoise». Les mêmes pouvoirs à toute
municipalité québécoise. Donc, lui, il proposait, en fait, là, d'enlever, il
allait plus loin que ce que je propose, en fait, là. Je pense qu'il enlevait le
premier puis le deuxième alinéa, «et conserver seulement le paragraphe 3
proposé, ainsi qu'en supprimant le deuxième alinéa», donc il gardait seulement
le troisième. Moi, ce que je dis, c'est toute la partie réglementaire,
conservons-la, mais l'idée d'avoir, en plus, par-dessus, le ministre qui peut
intervenir de façon pointue et spécifique, disons, selon les plaintes qui
pourront être reçues ou encore selon la municipalité dans laquelle on va
décider d'intervenir, il y a deux choses qui s'opposent, à quelque part, dans
mon esprit. En fait, on avait préparé un amendement, mais je ne sais pas, en
tout cas, on discute sur la version amendée, pour l'instant, là.
Des voix : ...
Mme Laforest : C'est parce
que, dans la loi, ce qu'on me dit, c'est qu'on est obligé de garder le
paragraphe 1, «exempter toute personne du paiement d'une contribution», parce
qu'il y a un lien direct avec le logement social. Donc, c'est pour ça que, dans
la loi, si on parle de toute personne, toute personne ne peut pas être personne
non plus, là, donc ça peut être comme un projet de logement social.
M. Grandmont : Donc, on
parle, excusez-moi, de personne morale?
Mme Laforest : Oui.
M. Grandmont : O.K.
Mme Laforest : Ça fait que
c'est pour ça qu'on est obligé de l'inscrire comme ça dans la loi. On vient
essayer de le changer, là, parce que... mais dans la loi, il faut vraiment le
garder parce que ça concerne spécifiquement le logement social.
M. Grandmont : Bien là,
«personne» ne réfère pas à logement social. Si on veut parler de logement
social ou abordable ou avec des liens avec la SHQ, on a déjà eu d'autres
articles, notamment le 5, où on venait vraiment définir ce qu'étaient des
catégories de types de logement qu'on voulait voir échapper à la taxation, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Souhaitez-vous
une suspension?
Mme Laforest : Non, bien, je
pense qu'on pourrait l'enlever, si vous voulez, le paragraphe 1. Comme ça, on
va exclure le logement social... les possibilités.
M. Grandmont : Non, mais
expliquez-moi qu'est-ce que ça signifie, parce que, pour moi, «personne», ce
n'est pas logement social.
Mme Laforest : Bien, en fait,
c'est parce qu'exempter toute personne du paiement d'une contribution, ça peut
être aussi une personne qui construit du logement social, le requérant du
permis, qui fait du logement social. C'est pour ça qu'il faut le laisser comme
ça dans la loi. Ça fait que, si on ne le laisse pas comme ça dans la loi, on met
de côté les projets de logement social, parce qu'il y en a quand même qui
construisent des projets de logement social, on n'a pas le choix de laisser «le
requérant du permis, peut être un...
22 h (version non révisée)
Mme Laforest : ...promoteur
pour du logement social. Il y en a énormément. D'ailleurs, la députée de
Labelle le sait. Donc, c'est pour ça qu'il faut l'insérer comme ça dans la loi.
Maintenant, comment on peut l'écrire autrement? On me dit que si on ne le
laisse pas comme ça, on risque de perdre les projets de logement social.
Le Président (M. Schneeberger) : La
députée souhaitait intervenir. Par contre, je veux juste... Depuis tantôt, je
suis bien la discussion. Tout à l'heure, la députée de Mille-Îles avait dit :
Si... si je suivais la ministre que votre amendement pourrait peut-être se...
en tout cas une partie pourrait peut-être se retrouver ailleurs. Alors,
peut-être là... c'est parce que, là, on diverge beaucoup, là, en discussion.
Mais je veux revenir au point au niveau de l'amendement de la députée de
Mille-Îles. Alors, je vous laisse la parole.
Mme Dufour : Bien, en fait,
je voulais juste parler du point 1, là, d'exempter toute personne du paiement
d'une contribution. Dans le projet de loi n° 31 sur lequel on travaille
présentement en parallèle, on est venus toujours définir. J'aurais aimé avoir l'attention,
par contre, de la ministre au moment que je parle, parce que c'était en réponse
à elle. O.K.
Donc, j'étais en train de dire que dans le
projet de loi n° 31 où on traite beaucoup de logement social, abordable,
etc. bien, on est toujours venus définir OBNL, logement étudiants, parce qu'il
y avait des cas où, tu sais, c'était... ou en vertu d'une entente avec la SHQ.
Il y a moyen de l'écrire en une phrase de probablement deux lignes maximum,
similaire à ce qu'on a fait dans le 31, puis qui viendrait couvrir ces cas-là,
mais sans laisser l'impression qu'on parle d'une personne ou qu'on ouvre ça, tu
sais, en vertu d'une entente avec la SHQ ou, comme je disais, du logement
étudiant, on l'a bien défini dans le 31, je pense qu'il y aurait moyen de
répéter la même chose, là. C'est une suggestion, mais ce serait peut-être...
Mme Laforest : Oui,
laissez-moi les bonnes suggestions. Je vais laisser Me Nadeau-Labrecque
répondre.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Merci, Mme la ministre. Me Nadeau Labrecque.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Merci,
M. le Président. Peut-être pour vous expliquer, quand on vient conférer une
compétence aux municipalités, on a peut-être davantage de souplesse, de
latitude pour énoncer la règle. Lorsqu'on vient créer des exemptions dans le
cas du paiement d'une redevance de développement, si on a une règle qui est
trop large, il risquerait d'avoir des gens qui pourraient vouloir en profiter
en prétendant être visés par cette règle-là. Donc, c'est pour ça qu'on a une
règle qui est plus spécifique. Quand on va voir l'article 54, on a une
règle transitoire qui permettrait de venir cibler spécifiquement les cas de
figure pour le logement social, et ce sont des cas où on se trouve à avoir un
requérant de permis qui va réaliser un projet logement social... De logement
social.
Mme Dufour : Mais si on l'a
déjà prévu à l'article 54, pourquoi il faut venir le mettre là à ce moment-là?
Mais je ne l'ai pas lu, je suis en train de chercher, là. «Aucune contribution,
à l'article 54, là, ne peut être exigée à l'égard d'un office d'habitation
ou d'un logement visé loyer modique... modeste, SHQ», ce qu'on parlait tout à l'heure.
Là, on est vraiment dans... dans... Il manque juste le logement étudiant, là,
comme... comme on l'avait dit plus tôt. Là, je pense qu'il va falloir l'intégrer.
Mais... mais ceci dit, pourquoi, à ce moment-là, on doit venir le préciser dans
le règlement s'il est déjà prévu à l'article 54?
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Nadeau-Labrecque.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Bien,
en fait, c'est parce que ce qui est proposé ici dans le projet de loi, c'est qu'on
crée un pouvoir réglementaire de venir définir les situations qui pourraient
être exemptées. 54, il n'agit qu'à titre transitoire, là, d'ici à l'adoption de
ce règlement-là.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Donc, c'est d'ici à l'adoption, mais ça fait que, dans ce cas-là, il faut venir
le préciser, parce qu'ici, tu sais, ça peut laisser place à toutes sortes de
choses, là.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Mais
l'article 54 décrit...
Mme Dufour : Non...
M. Nadeau-Labrecque (François) : ...il
fait une certaine précision, mais le règlement va... va... va reprendre des
éléments qu'on trouve ici.
Mme Dufour : Mais...
M. Nadeau-Labrecque (François) : Il
va faire d'autres précisions.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Mais ça fait qu'on aurait pu mettre la même chose que dans 54, mais ici, sauf
que ça ne serait pas transitoire, mais ça serait... ce serait avec une
définition un peu plus, plus encadrée, disons. Parce que là, là, c'est très
très large, là. Je comprends le commentaire du député de Taschereau, là, c'est
très, très large.
Le Président (M. Schneeberger) : Là,
par contre, c'est bien. Là, j'aimerais revenir parce que... et je m'en excuse, tantôt,
le député de Taschereau était dans un échange, et je l'ai coupé. Alors, député
de Taschereau, je vais vous redonner la parole. Je sais que vous avez une
question. Et moi...
Le Président (M. Schneeberger) : ...je
vous écoute depuis tantôt, là, il y a plusieurs suggestions, moi, ce que je
vais faire, si on... parce que, là, je trouve qu'on tourne... on tourne un
petit peu en rond, je vais suspendre, vous allez vous parler, ce que vous
voulez faire, puis après ça vous allez revenir avec de quoi de plus concret.
Parce que, là, je... je n'ai pas l'impression qu'on avance, là. Alors, députée
de Taschereau.
M. Grandmont : ...non, mais
je poserais des questions à M. Nadeau-Labrecque... Maître, c'est ça, juste pour
comprendre ce que vous étiez en train d'expliquer à ma collègue. Donc, si on a
la... la... le paragraphe «exempter toute personne du paiement d'une
contribution», dans le fond, ça réfère au 54, c'est ça? Ça réfère au 54 dans
lequel on vient identifier dans une disposition transitoire et finale un paquet
de types de logement social, abordable, etc., dans lequel on pourrait, dans le
fonds, exempter d'une contribution. Donc, c'est un peu ça?
• (22 h 10) •
Une voix : Oui.
M. Grandmont : Bon... Donc,
je comprends que... Maintenant, avec cette explication-là, je comprends
pourquoi c'est important de garder «personne» parce que ça réfère à 54.
Maintenant, ma question ce serait pourquoi ça se retrouve dans des dispositions
transitoires et finales. Je veux bien, mais, après l'adoption du projet de loi,
qu'est-ce qui se passe? Est-ce qu'on maintient cette possibilité-là d'exclure
les redevances, le logement social? Est-ce que c'est... C'est dans un autre
article qu'on a cette information-là?
Le Président (M. Schneeberger) : Maître
Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : Dans le
fond, on prévoit un pouvoir réglementaire à l'article 2, puis, à
l'article 54, ce qu'on voulait faire, c'était, d'ici à ce qu'il y ait
l'adoption d'un règlement, que minimalement certains projets en soient
exemptés, puis on avait fait dans un article une certaine liste. Puis ce que
soulève la députée de Mille-Îles est un bel exemple. Supposons qu'on venait
définir tout de suite dans le projet... dans le pouvoir réglementaire de la
ministre, ce qui doit être fait, si on oublie quelque chose, exemple, logement
étudiant, bien, il va falloir revenir faire un projet de loi pour pouvoir
rajouter le logement étudiant, alors que, dans le pouvoir réglementaire, dans
le contexte que la ministre va avoir le temps de faire des consultations du
milieu municipal au retour des fêtes, voir... s'assurer de couvrir les bons
angles puis, à ce moment-là, être capable de rédiger le règlement d'une manière
intéressante au point de vue, là, de l'application sur le territoire du
Québec... C'est ça, l'idée. Donc, le pouvoir général... le pouvoir
réglementaire est large. La clause transitoire était limitée pour capter les
éléments auxquels on avait pensé d'office, mais en se laissant la capacité de
consulter le municipal pour l'élaboration du règlement puis donc d'avoir une
habilitation assez large pour capter ce à quoi on n'aurait pas pensé. Puis un
premier exemple est sorti aujourd'hui sur le logement étudiant, puis il va en
avoir d'autres.
Le Président (M. Schneeberger) : Député
de Taschereau.
M. Grandmont : Le... oui,
merci, le transitoire, dans le fond, c'est pour ne pas... ne rien oublier,
puis, dans le fond, après ça, dans la partie réglementaire, on va s'assurer de
venir identifier chacun des types de logements, par exemple, qu'on voudrait
voir, n'est pas assujetti à une redevance. D'accord.
M. Savoie (Jocelyn) : Exact.
M. Grandmont : Je comprends
mieux. Merci. Ça vaut la peine, de creuser. C'est très bien. Maintenant, sur le
dernier alinéa : Dans l'exercice des pouvoirs prévus au premier alinéa, le
ministre peut prescrire des règles différentes pour toute municipalité. Quel
est l'objectif de pouvoir se prescrire des règles différentes dans différentes
municipalités?
M. Savoie (Jocelyn) : Je vais
vous donner un exemple.
M. Grandmont : Oui, un
exemple.
M. Savoie (Jocelyn) : Supposons
qu'une municipalité avait déjà un règlement en vigueur puis que son... sa
redevance est en vigueur puis, avec le règlement général, on en viendrait la...
y contrevenir, disons, lui nuire à son application, on pourrait prévoir que,
dans son cas, la disposition qui l'empêche ne serait pas applicable. Parce
qu'il faut comprendre, là, il y a des redevances en cours pour certains projets
d'infrastructures puis il y a tout un montage financier qui a été créé. Si on
n'a pas d'habilitation, on vient faire une adaptation réglementaire, dans ce
cas-là, ça reviendrait à dire qu'avec le règlement on va mettre à mal les
redevances qui sont déjà en vigueur puis là on va... on va briser quelque chose
qui est en place. Donc, l'idée, c'est de se donner la capacité de tenir compte
des réalités du territoire, de pourquoi que la ministre à ouvert la porte à
avoir cet élément de consultation là dans le dernier paragraphe. Mais il était
déjà implicite dans ce que le ministère prévoyait faire, compte tenu que, pour
faire une adaptation pour une municipalité donnée, il va falloir lui parler
pour vérifier le type de réglementation qu'elle a sur son territoire en matière
de redevances.
M. Grandmont : Puis peut-être
une dernière question, parce que, là, maintenant que vous avez expliqué tout
cela, ça se tient, mais, en même temps, vous comprenez pourquoi on
l'interprétait d'une autre façon, je veux dire, on sera peut-être plus là dans
cinq, 10 ans à discuter encore de ce projet de loi là. Est-ce que vous ne voyez
pas un risque que cette... cette... cette écriture, cet article-là, de la façon
dont il est libellé, pourrait être sujet à interprétation et à être utilisé
d'autres façons. Parce que moi, je... Je veux dire, je regarde la discussion
puis je vois les explications que vous avez dû nous donner pour nous expliquer
comment ça fonctionnait, la logique qu'il y avait derrière. Je me dis :
Câline, O.K., ça peut se tenir, mais il y a quand même un risque qu'à l'avenir,
si... tout ça soit pris puis utilisé autrement que l'esprit initial.
Mme Laforest : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui, il faut
faire confiance. Par règlement, là, je... on...
Mme Laforest : ...pas seuls,
là, on l'écrit avec tous les acteurs du milieu municipal. Ça fait que... Puis,
dans cinq ans, oui, ça peut changer aussi. On ne sait pas.
M. Grandmont : Mais je suis
très d'accord qu'effectivement, il va y avoir les règlements, on va les écrire,
je suis persuadé qu'on va arriver à quelque chose de superintéressant et
d'intelligent avec les municipalités, vous allez le faire en coconstruction, ça
va être formidable, tout le monde va être content. Mais, cela dit, il y a quand
même des dispositions là-dedans qui donnent beaucoup de latitude, puis c'était
un petit peu ce qui était ramené par les différents acteurs, qui s'inquiétaient
du manque ou du risque sur l'autonomie municipale. De la façon que c'est écrit,
malgré la... tout le vouloir qu'on mettra, là, toute la bonne volonté qu'on
mettra dans l'écriture des règlements, reste quand même que, de la façon que
c'est écrit, votre successeur ou son successeur qui suivra par la suite
pourrait prendre ça puis dire : Bien, moi, je passe par-dessus, puis je
fais les choses différemment, puis dans les municipalités où je veux bien le
faire, tu sais.
Mme Laforest : Tout à fait,
comme...
M. Grandmont : Vous
comprenez? C'est un peu ça aussi, le risque. C'est ce que je sentais des
groupes qui ont manifesté de l'intérêt pour revoir cet article-là, c'est ce que
j'entendais.
Mme Laforest : Bien, ils
avaient raison, les groupes. C'est pour ça qu'on vient l'encadrer, qu'on vient
le baliser puis c'est pour ça... D'ailleurs, vous avez raison : en 2016,
ils ont fait le règlement; on est en 2023, on vient le modifier. Donc, ça se
peut très, très bien aussi qu'il y ait d'autres modifications dans les
prochaines années, là.
M. Grandmont : Bien, je
terminerai juste avec cette mise en garde, je vous la redis. Je comprends la
logique qu'il y a derrière la façon dont le libellé... l'article est libellé,
mais je veux juste signifier, mentionner qu'il y a un risque pour... qu'il y a
un risque qui m'apparaît assez évident, là, suite aux discussions qu'on a eues,
il y a un risque qu'éventuellement cet article-là, certaines parties de cet
article-là soient utilisées à des fins autres que ce que vous avez imaginé
quand il a été écrit. Ce sera tout.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, un peu dans la même veine, là, ce que je comprends, c'est que
le règlement, il va être fait. Ce n'est pas juste que le ministre peut, par
règlement, exempter une personne, il va y avoir un règlement qui va être fait
pour baliser l'utilisation des redevances. Mais, quand on lit «exempter toute
personne du paiement d'une contribution», on a compris que c'est une personne
morale, pas une personne physique. Mais qu'est-ce qui... On dit que c'est pour
le logement social, mais, à moins d'avoir manqué un intitulé de section qui
parle de logement social... C'est parce que les personnes qui ont rédigé
l'article ou l'amendement considèrent... dans leur esprit, c'est pour le
logement social. Mais, puisque c'est une personne morale, qui me dit qu'un jour
un ministre ne dira pas : Ah! Bien, tiens, moi, j'exempte Northvolt du
paiement de la contribution, ou toute autre entreprise, ou tout promoteur,
parce qu'on juge que la municipalité a fait un usage abusif de la redevance.
Alors, c'est... tu sais, c'est vraiment... c'est dans la même lignée que la
mise en garde du collègue de Taschereau, parce qu'on... Tu sais, je comprends
que l'idée, là, c'est d'encadrer les redevances. Mais le premier alinéa, qui
nous dit «exempter toute personne du paiement d'une contribution», ça peut être
n'importe quelle personne morale, parce que ce n'est pas écrit nulle part que
c'est pour du logement social. Mais je comprends qu'on ne veut pas aller trop
dans le détail ou... pour ne pas en oublier, mais c'est vastement large, là. Ce
n'est pas rassurant, cet alinéa-là, du tout.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Oui.
Mme Laforest : Ça peut être
aussi du logement pour une personne en situation de handicap aussi, là. Donc...
Mais ce qu'il est important de voir, c'est que ça va se déterminer par
règlement. Là, on a dit «logement social», ça peut être un projet pour des
gens... des personnes handicapées, ça peut être des aînés. Mais ça va se
déterminer par règlement, puis c'est pour... c'est la manière la plus large
d'écrire pour essayer d'incorporer le plus de catégories possible.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Mais il y a
quand même un risque de vouloir inclure trop de catégories, là. Là,
j'entends : des aînés, bon, en situation de handicap. Je le répète, dans
le projet de loi n° 31, il y a eu un libellé qui a quand même été écrit,
convenu qui est quand même... qui vient répondre à ça, «logement social
abordable» et «logement étudiant». On vient un peu encadrer, quand même, dans
le projet de loi n° 31, ce serait une possibilité de le mettre ici. Puis ça
inclut, ça inclut des logements pour personnes en situation de handicap, dans
des cas comme ça, ça inclut des logements pour les personnes aînées.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Dufour : Mais je n'ai pas
eu... Il va falloir que je répète, parce que...
Mme Laforest : Mais c'est la
même question. En fait, oui, il y a un risque. Vous demandez : il y a un
risque? Oui, il y a un risque. Mais, dans le règlement, on va le faire tous
ensemble, on va essayer...
Mme Laforest : ...éviter tous
les risques possibles.
Mme Dufour : J'ai parlé d'une
proposition, donc je vais répéter. Je disais que, dans le projet de loi
n° 31, on est convenus d'une définition assez simple de «logement social
abordable» et «logement étudiant». Ça permet de couvrir... Bien, c'est inclus,
les personnes en... C'est ce que j'ai dit, là, les personnes en situation de
handicap sont incluses là-dedans, les personnes aînées sont incluses là-dedans.
On ne va pas aller exempter des redevances de développement une résidence, je
ne sais pas, moi, Germain, pour personnes aînées, qui paie 5 000 par
mois, là. Ce n'est pas l'objectif, là. L'objectif, c'est pour les personnes à
faibles revenus ou à loyer... tu sais. Donc, c'était de venir le définir, et
c'est ce que je dis, dans le projet de loi n° 31, ça a été fait. Ça
pourrait, au moins, enligner un petit peu sur qu'est ce qu'on veut dire. Parce
que là, c'est très, très, très large, comme mes deux collègues l'ont mentionné,
là.
• (22 h 20) •
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Mme Dufour : Et ça couvrirait
les cas de figure que la ministre a mentionnés.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Alors, moi, je veux juste vous avertir qu'on est toujours sur l'amendement
déposé par la députée de Mille-Îles. Là, il y a beaucoup de discussions, on a
été très large. J'aimerais ça qu'on y revienne, au niveau des articles.
Mme Laforest : ...on ne peut
pas ajouter «social abordable». Encore là, on va se limiter à des catégories.
C'est mieux d'être large. Exemple, un projet pour, exemple, des personnes
immigrantes ou... des immigrants, ou des étudiants immigrants, ou...
Mme Dufour : ...
Mme Laforest : Bien non.
«Logement abordable»...
Mme Dufour : ...social...
Mme Laforest : Oui, mais,
dans la loi, il faut avoir les bons termes, là. C'est pour ça qu'il faut être
prudents.
Mme Dufour : C'est pour ça
que je dis : On les a mis dans le n° 31. Il y a eu des juristes
là-dedans.
Mme Laforest : Bien, bravo!
Je suis contente. Mais ici, il faut faire attention, parce qu'on veut en
inclure le plus possible.
Mme Dufour : Puis elle les a
inclus dans les mêmes lois que vous, en plus. Tu sais, à un moment donné, je
veux dire...
Mme Laforest : Est-ce que
c'est inclus dans les mêmes lois, maître...
Mme Dufour : Bien, en tout
cas, la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme...
Mme Laforest : Parce que là,
on est dans la fiscalité municipale. Ce n'est pas la même chose, là. En
habitation puis fiscalité municipale, ce n'est pas la même chose.
Mme Dufour : Peut-être... Je
vais peut-être revenir avec l'amendement, là. J'essayais, mais...
Le Président (M. Schneeberger) : Je
veux juste... J'aimerais ça qu'on attende de s'interpeller, parce que là, ce
n'est pas suivable. Ça fait que je vais intervenir à chaque fois. Si je ne vous
donne pas le nom, je ne vous nomme pas par votre nom de comté ou... la
ministre, vous n'intervenez pas. Ça fait que ça va être comme ça, parce que là,
c'est dur à suivre. Alors, Mme la députée de Mille-Îles, allez-y avec des
questions claires ou des commentaires clairs. Voilà.
Mme Dufour : Bien, je voulais
retirer l'amendement pour déposer l'amendement modifié. Donc, j'étais rendu là,
là. Donc, c'est ce que je voudrais, là, le consentement pour retirer cet
amendement-là et déposer le nouvel amendement.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Ça, c'est super. Alors... alors... alors, il y a consentement pour retirer
votre amendement déposé? Alors, consentement? Parfait. Alors là...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Alors...
Alors, Mme la députée de Mille-Îles, veuillez... on vous écoute pour
l'amendement... l'autre amendement que vous vouliez déposer.
Mme Dufour : J'espérais qu'il
soit à l'écran, ce ne sera pas long, parce que je ne l'avais pas de moi-même.
Dans le fond, c'est le même... juste pour préciser, là, c'est le même concept
qu'on parlait tout à l'heure, c'est juste... à la fin, tu sais, c'est inséré.
Donc, article 2 : article 226.2 de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme : Insérer... tu sais, quand je disais : On est dans la
même loi. On est dans la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme dans le 31 aussi.
Insérer, à la fin du deuxième alinéa de l'article 226.2 de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme, proposé par l'article 2 du projet de loi tel
qu'amendé, la phrase suivante, c'est à la toute fin :
«Le ministre consulte spécifiquement toute
municipalité qui serait visée par une telle règle préalablement à la
publication du projet de règlement.»
Donc, c'est... Ça fait que c'est ce que
j'avais mis au début et maintenant à la fin de l'amendement. Donc, comme je
mentionnais, on était... on est dans la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme,
et ce sont les mêmes... les mêmes... la même loi qu'on modifie dans... C'est
ça.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Super. Alors, nous avons des commentaires sur... Ça va? Parfait. Alors, nous
allons procéder à la mise aux voix de l'amendement. Est-ce que l'amendement
déposé par la députée de Mille-Îles sur l'article 2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté? Adopté. Alors, nous revenons... nous revenons à l'article tel
qu'amendé.
Le Président (M. Schneeberger) : ...est-ce
que nous savons d'autres questions, réponses? Nous allons... mise aux voix.
Oui, députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Je voulais
simplement réitérer que je pense qu'on aurait intérêt à le préciser. Je suis à
la même place que le collègue de Taschereau là-dessus. On a beau dire :
L'intention est claire aujourd'hui, elle ne le sera peut-être pas toujours
d'une... de la même façon. Quand on... L'intention, c'est pour le logement
social, abordable et personnes vulnérables, mais ça peut se préciser. Mais ce
n'est pas vrai qu'on peut l'ouvrir à tous les types de construction ou de
personne morale, là, c'est... Et je comprends que, l'intention directe, de le
contrôler, mais ça reste que c'est quand même des sommes appréciables, là, ici,
ce qu'on parle et... Et d'ailleurs, à l'article 54, là, que M.... maître,
je ne sais plus, là, son nom malheureusement, je suis désolé, là, je ne veux
pas vous déplacer... mentionnait... Bien, c'est très, très, très large. Ça, on
y viendra à ce moment-là, mais je pense qu'on a intérêt à le préciser...
Mme Laforest : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : On peut passer
au vote.
Mme Dufour : Bien, je ne peux
pas... Non, mais, je vous le dis, moi, je vais... je vais demander le vote par
appel nominal, puis je pense qu'il va falloir...
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous allons appeler par appel nominal l'article 2. Est-ce que
l'article 2 est adopté? M. le secrétaire.
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Tel
qu'amendé
Le Secrétaire : Oui, c'est
ça, exactement. Pour, contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
: M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gagnon
(Jonquière)?
M. Gagnon : Pour.
Le Secrétaire
: M. Rivest
(Côte-du-Sud)?
M. Rivest : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Abstention.
Le Secrétaire
: Mme Caron
(La Pinière)?
Mme Caron : Contre.
Le Secrétaire
: M. Grandmont
(Taschereau)?
M. Grandmont : Abstention.
Le Secrétaire
: ...(Drummond—Bois-Francs)?
Le Président (M. Schneeberger) : Abstention.
Alors, l'amendement... l'article 2, tel qu'amendé, est adopté.
Article 16.1.
Mme Laforest : L'article 16.1 :
Insérer, après l'article 16 du projet de loi, le suivant : 16.1.
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 99.1, des articles
suivants :
«99.1.1. Le conseil d'agglomération peut,
par règlement assujetti au droit d'opposition prévu à l'article 115,
exiger une contribution visée à l'un ou l'autre des paragraphes 2° et 3° du
premier alinéa de l'article 145.21 de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme (chapitre A-19.1).
«Une contribution exigée en vertu du
premier alinéa ne peut s'appliquer que si une entente aux fins de sa perception
a été conclue avec la municipalité liée sur le territoire de laquelle la
contribution est exigée.
«Les dispositions de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme applicables à un règlement en vertu du paragraphe
2° ou 3° du premier alinéa de l'article 145.21 de cette loi s'appliquent
au règlement adopté en vertu du premier alinéa du présent article, avec les
adaptations nécessaires.
«99.1.2. Lorsque la réalisation d'une
intervention assujettie au paiement de la contribution, sur le territoire d'une
municipalité liée avec laquelle une entente de perception a été conclue, être
réalisée sans que l'obtention d'un permis ou d'un certificat soit exigée, le
conseil d'agglomération peut, par règlement, exiger l'obtention d'un tel permis
ou d'un tel certificat pour la réalisation de cette intervention.
«Les dispositions de ce règlement dont l'objet
est de prévoir l'exigence d'un permis ou d'un certificat et le régime de
délivrance, qui entrent en conflit avec celles d'un règlement d'une
municipalité liée qui traite du même objet, n'ont pas d'effet à l'égard du
territoire où un tel règlement d'une municipalité liée est en vigueur.
«99.1.3. Une municipalité qui est
perceptrice d'une contribution exigée en vertu de l'article 99.1.1, en
vertu d'une entente visée au deuxième alinéa de cet article, peut établir un
tarif d'honoraires pour la délivrance des permis et des certificats relatifs
aux interventions assujetties à cette contribution, que le permis ou le
certificat soit exigé en vertu de son règlement ou d'un règlement du conseil de
l'agglomération.
«Elle peut, en outre, prescrire les plans
et les documents qui doivent être soumis à l'appui d'une demande de permis ou
de certificat afin d'évaluer l'éventuel assujettissement à la contribution des
interventions concernées par cette demande, et ce, que le permis ou le
certificat soit exigé en vertu d'un règlement de la municipalité ou d'un
règlement d'un conseil d'agglomération.»
Je crois qu'on va dire les commentaires
demain, si vous êtes d'accord, tout le monde, on est fatigués. Merci pour cette
belle journée, ça s'est bien passé. On pourrait continuer demain, si tout le
monde est d'accord. Ça s'est bien passé quand même, je pense.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, là-dessus, sur ces belles paroles, nous allons ajourner pour la
journée... pour la... oui, c'est ça, alors... pour la soirée, oui. Alors, la
commission reprend ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 22 h 29)