Journal des débats de la Commission de l'aménagement du territoire
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
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Le
mercredi 29 novembre 2023
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Vol. 47 N° 32
Étude détaillée du projet de loi n° 39, Loi modifiant la Loi sur la fiscalité municipale et d’autres dispositions législatives
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11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt-six minutes)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
bon matin à tous. Alors, ayant le quorum, je déclare la Commission de l'aménagement
du territoire ouverte.
La commission est réunie ce matin afin d'étudier
le projet de loi n° 39, Loi modifiant la Loi sur la fiscalité municipale
et d'autres dispositions législatives.
M. le secrétaire, est-ce que nous avons
des remplaçants?
Le Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Ciccone, Marquette, est remplacé par Mme Caron, La Pinière, et M.
Fontecilla, Laurier-Dorion, par M. Grandmont, Taschereau.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, juste avant de débuter, je dépose aussi l'annexe au Mémoire de
l'Union des municipalités du Québec ainsi que les mémoires des organismes
suivants, qui ont... qui ont été reçus depuis la fin des consultations
particulières : alors, l'Alliance des corporations d'habitation abordable
du territoire du Québec, l'Association des directeurs municipaux du Québec,
Métro, Unité de transport pour l'implantation du logement étudiant et Ville de
Laval. Voilà.
Alors maintenant, nous en sommes aux
remarques... préliminaires, pardon. Alors, si les députés, la ministre, vous
avez des remarques, vous avez un maximum de 20 minutes par chaque député.
Alors, je donnerais la parole à Mme la ministre des Affaires municipales.
Mme Laforest : Oui, merci, M.
le Président. Nous sommes rendus présentement à l'étude détaillée du projet de
loi n° 39, Loi sur la fiscalité municipale et d'autres dispositions
législatives, alors je suis très heureuse de débuter ce projet de loi sur la
fiscalité municipale.
D'emblée, j'aime mieux tout de suite
avancer que c'est un projet de loi qu'on a travaillé et qu'on travaille depuis
cinq ans. Donc, c'est l'aboutissement de beaucoup de travail avec les unions
municipales, avec Québec, avec Montréal, évidemment.
Donc, je suis très heureuse parce que,
dans les dernières semaines, nous avons travaillé pour la croissance du point
de TVQ dans la loi avec les unions municipales, dans l'entente de partenariat.
Et, évidemment, c'est important, d'ici 2024, que le point de croissance de TVQ
soit inséré...
Mme Laforest : ...et dans
la loi, en plus du projet de loi sur la fiscalité municipale. Donc, ce projet
de loi est vraiment essentiel avant l'année 2024. Maintenant, c'est
certain qu'on touche la fiscalité municipale en partie ou en majorité. Donc,
c'est certain que notre équipe des affaires municipales, fiscalistes et
légistes seront interpelés pour bien expliquer les articles qui sont dans ce
projet de loi.
Je suis très confiante également, M. le
Président. Nous sommes avec mes collègues de Jonquière, de Lac-Saint-Jean, de
Côte-du-Sud, de Labelle, qui sont ici avec moi pour étudier ce projet de loi,
évidemment, avec ma collègue également habituelle, ma collègue habituelle, avec
nos projets de loi qu'on travaille depuis quelques années. Merci d'être
présente. Également, nous avons la députée de La Pinière. Merci d'être dans
cette commission. Le député de Taschereau également, merci beaucoup. Et députée
des Mille-Îles, encore une fois, merci. Nous allons le travailler ensemble.
Merci beaucoup, M. le Président, d'être président de cette commission.
Nous allons discuter dans le projet de loi
des redevances, en particulier sur le développement dans les projets dans les
municipalités, des redevances également pour le transport en commun en
particulier, parce que, oui, actuellement, il y a juste l'Autorité régionale du
transport métropolitain qui détient ce pouvoir. Donc, comment on pourrait mieux
financer les coûts liés aux infrastructures et aux équipements dans le
transport collectif? Donc, nous allons étudier les redevances du transport en
commun.
Il y a également plusieurs mesures en
habitation, M. le Président, qui concernent... Il y a des amendements, qui
concernent l'habitation, qui sont proposés pour augmenter l'offre de logements
dans les municipalités, par exemple logement abordable, logement étudiant,
nouvelles dispositions. Alors, c'est important d'étudier certains... certains
articles dans le projet de loi concernant l'habitation. Et également les
municipalités et les MRC, maintenant, vont jouer un rôle accru en matière
d'habitation. Donc, nous allons essayer de leur donner autant de pouvoir, soit
les MRC, soit les municipalités, au niveau des projets en habitation.
Maintenant, également, dans le projet de
loi, il y a plusieurs nouvelles mesures. Par exemple, nous allons essayer
d'aider les municipalités pour l'acquisition d'un immeuble ou un organisme à
but non lucratif qui œuvre en habitation. Également, prolonger l'aide
financière, soit crédits de taxes, subventions, dons de terrains, pour les
municipalités pour des projets également en habitation.
• (11 h 30) •
Il y a certaines mesures également dans le
projet de loi pour les petites municipalités, des mesures vraiment importantes,
par exemple, pour aider le commerce du village ou encore faciliter le travail
des élus dans les petits villages pour soit le dernier dépanneur ou encore le
commerce ou la station d'essence parce que les élus ont besoin parfois
d'utiliser ces commerces de proximité.
Il y a également certains articles sur la
taxe d'immatriculation, puis ça, c'est un autre amendement... amendement
également, M. le Président, pour permettre aux municipalités d'imposer une taxe
d'immatriculation qui est destinée au financement du transport collectif. Donc,
c'est certain qu'il y a des mesures avec la SAAQ pour conclure des ententes de
perception avec la SAAQ. Puis, présentement, il y a seulement la Communauté
métropolitaine de Montréal qui a ce pouvoir.
Donc, M. le Président, c'est certain que
certains amendements, mais je tiens vraiment à le présider... à le préciser
parce que tous les amendements ont été présentés, et on a fait quelques
briefings techniques avec mes collègues, ici, en commission. Donc, tout le
monde est au courant des amendements. C'est sûr qu'il y a plusieurs, plusieurs
articles de concordance. Donc, en ce qui concerne les articles de concordance,
nous serons... nous essaierons de les étudier rapidement.
Mais en même temps, ce qu'on veut dans le
projet de loi, c'est que le gouvernement soit plus flexible et que les
municipalités aussi plus avoir... puissent avoir plus de pouvoir sur leur territoire
pour réaliser les mêmes priorités parce que, oui, comme gouvernement et comme
gouvernement de proximité avec les municipalités, nous avons les mêmes
priorités communes.
Alors, je vais quand même prendre une
petite minute pour remercier les équipes qui sont aux affaires municipales,
même les équipes qui étaient là depuis cinq ans. Parce que, comme je le dis,
c'est un projet de loi qui a été travaillé depuis cinq ans aux Affaires
municipales. Nous ne pouvions l'étudier rapidement parce que, oui, nous devions
adopter plusieurs projets de loi avant d'arriver au projet de loi no 39
sur la fiscalité municipale, mais je crois que c'est un projet de loi qui sera
très, très bien accueilli au niveau municipal avant l'année 2024. Alors,
merci, M. le Président.
Le Président
(M. Schneeberger) : Merci, Mme la ministre. Alors, nous allons
maintenant du côté de l'opposition officielle. Et je reconnais la députée de
Mille-Îles. Bonjour.
Mme Dufour : Merci, M.
le Président. Alors, un plaisir de vous retrouver ce matin pour un nouveau
projet de loi. Non?
Le Président
(M. Schneeberger) : ...
Mme Dufour : Bien, oui,
c'est ça. C'est jusqu'à tard hier soir. Donc... Donc, comme je l'ai dit hier à
l'adoption du principe...
11 h 30 (version non révisée)
Mme Dufour : ...c'est toujours
un plaisir de pouvoir parler de municipalités, particulièrement fiscalité
municipale. On le sait, les responsabilités des municipalités ne cessent de
croître et elles demandent depuis fort longtemps de revoir la fiscalité pour
mieux répondre à toutes leurs responsabilités accrues.
Je voudrais souligner que ce projet de loi
là est quand même... bon, il y a quand même 58 articles, si je ne me
trompe pas, on a reçu environ 56 amendements. Certes, on les a reçus d'avance,
mais, compte tenu qu'on était dans l'étude du 31 hier, vous comprendrez que je
n'ai pas eu la chance de tous les regarder encore. Par contre, je dois dire que
tout ça, tout ce travail-là se fait quand même, somme toute, rapidement. J'aurais
aimé qu'on puisse entendre plus de groupes aussi. On en a entendu sept, on a
reçu... bien, on est rendus à 16 mémoires. Hier, c'était 15. On en a reçu
un supplémentaire. Et je pense que notre objectif ici, c'est de faire en sorte
que ce projet de loi là soit le meilleur possible pour les municipalités et
pour les citoyens aussi, évidemment.
Il y a quelques éléments qu'il faudra bien
valider, notamment les redevances de développement. On l'a mentionné, ça peut
être un frein, dans certains cas, à la construction, mais c'est aussi une
source de revenus, et l'Union des municipalités du Québec nous a parlé d'un
potentiel de 600 millions de dollars. Alors, il faudra bien regarder
ces articles-là.
Il y a tout l'enjeu aussi de la taxe sur
les logements vacants qui a été présentée dans le projet de loi. Les villes
nous ont mentionné à quel point elles envisagent que ce ne soit pas facile de
la percevoir. Et il y a aussi l'enjeu sur le pourcentage qui est prévu,
1 % de la valeur. Plusieurs groupes nous ont mentionné qu'à Vancouver, où
c'est devenu significatif, c'était à 3 % de la valeur du bâtiment. Donc,
il faudra regarder cet aspect-là.
Ensuite, il y a aussi toute la question,
bon, des taxations, là, qui sont créées par... qu'on propose par secteurs.
Plusieurs groupes nous ont parlé qu'ils souhaiteraient aussi que ça soit fait
par la valeur. Donc, il faudra regarder cet aspect-là. Je crois qu'on va
commencer avec ça ce matin d'ailleurs.
Évidemment, enchâsser dans la loi le
montant annuel équivalant à la croissance des revenus générés par un point de
taxe de vente du Québec, ça, c'était une demande des municipalités, et je crois
que c'est le point majeur pour les municipalités, que ce soit enchâssé dans la
loi, mais c'est quelque chose qui se faisait déjà dans la pratique. Et moi, j'ai
souligné hier que, l'enjeu ici, par contre, avec cet élément-là, c'est qu'il y
a un décalage entre la croissance des dépenses des municipalités et le moment
où les revenus de cet équivalent là arrivent. Il y a toujours un décalage de
deux à trois ans, mais c'est plus trois ans même. Alors, au moment où les
revenus... les dépenses augmentent pour les municipalités suite à l'inflation,
bien, avant qu'elles en voient... qu'elles voient le bénéfice de l'inflation
dans leurs revenus, eh bien, et il s'est écoulé un certain temps. Et donc ça
veut dire que, comme on a vu l'an passé, plusieurs municipalités ont eu de la
difficulté à boucler leur budget parce que le déneigement ou la collecte des
matières résiduelles avait augmenté de 40 %, 50 %, 75 % dans
certains cas, alors que la croissance de TVQ, ils vont la voir seulement l'année
prochaine, vraiment, les impacts dans leurs revenus. Donc, ça, c'est un enjeu.
Évidemment, il y avait... il y a aussi un
élément dans le projet de loi qui concerne les situations dans lesquelles un
élu ou un employé municipal ne devient pas inhabile du fait que la municipalité
conclut un contrat dans lequel il y a un intérêt. Ça, c'est un élément qui
avait été soulevé, si je ne me trompe pas, là, à l'étude des crédits avec la
ministre. Donc, ça, c'est un bon élément qu'on retrouve dans le projet de loi,
ça va venir régler, en régions éloignées, particulièrement dans les petites
municipalités, un enjeu lorsqu'un fournisseur unique qui s'adonne à être quelqu'un...
une compagnie d'un entrepreneur... d'un élu municipal ou d'un employé de la
ville.
Par contre, je dois souligner que le
projet de loi ne revoie pas vraiment la fiscalité municipale dans son ensemble.
On n'a pas fait de réflexion majeure sur comment se fait la fiscalité
municipale. Je l'ai mentionné hier à l'adoption de principe, on est toujours
basé sur le foncier. Les villes dépendent à 70 % de la taxe foncière. Ça
ne va pas vraiment changer avec ce projet de loi là, alors que les liens entre
la richesse, la...
Mme Dufour : ...c'est de moins
en moins vrai, on le sait. D'ailleurs, Gatineau nous en a parlé. De plus en
plus, il y a un écart, les propriétés de plus grande ampleur vont payer un peu
moins de part de taxe, avec les nouveaux rôles fonciers, alors que les
propriétés ou les immeubles, disons, de plus... de la classe moyenne vont
assumer une plus grande part de la taxe foncière.
L'autre enjeu, c'est que ça ne prend pas
en compte, la taxe foncière, les types d'entreprises. Tu sais, il y a des
entreprises, comme Northvolt, qu'on voit qui vont prendre énormément de
terrains, mais il y a beaucoup, beaucoup d'entreprises qui, aujourd'hui, sont
dans le numérique, et ils font de la concurrence à nos commerces. Alors, les
commerces qui ont pignon sur rue, qui assurent une certaine... dynamisme de
nos... à nos coeurs villageois assument une plus grande part de taxes que des
commerces comme Amazon, je donne comme exemple, qui ont un centre de
distribution dans une ville, mais, pour le reste, ils vont aller faire des
livraisons un peu partout au Québec, mais ils ne paient pas de taxe foncière,
tu sais, pour... dans les villages où ils font... ou dans les villes où ils
livrent. Et donc ça, ça devient, à un moment donné, un enjeu que la taxe
foncière actuelle, elle ne prend pas en compte la dématérialisation de notre
économie.
L'autre élément, c'est que les usagers
d'un service ne paient pas le réel coût du service qu'ils reçoivent dans
plusieurs villes. Pensons aux villes qui ont beaucoup d'activités touristiques,
par exemple. Bien, les gens peuvent venir de l'extérieur. Par exemple,
Montréal, c'est une ville qui attire, Québec aussi, mais il y en a aussi à
toutes sortes d'endroits comme ça, des endroits de villégiature où il y a des
milliers de gens qui se rendent, qui utilisent les rues, les poubelles, tu
sais, les services de matières résiduelles, tout ça, mais qui ne paient pas de
taxes à ces endroits-là. Alors, ça, ça devient aussi un enjeu, où c'est de plus
en plus difficile, pour les villes, d'arriver.
Alors, je vais souligner aussi le fait que
les municipalités, bien, ils ont de plus en plus de responsabilités. On parle,
par exemple... bon, depuis 2020, ils doivent payer pour les terrains des
écoles, ce qui est pourtant une... on s'entend, là, l'éducation, c'est une
responsabilité provinciale claire. Et ça, le projet de loi n'en parle pas, ce
n'est pas venu corriger cet enjeu-là. Ils doivent, de plus en plus, faire face
à l'itinérance, ils doivent payer pour des refuges. Ça aussi, c'est une
responsabilité qui, à l'origine, était... tu sais, qui était foncièrement du...
relevait du provincial. Les changements climatiques, ça met un fardeau
financier important sur les municipalités, et les transports collectifs, les
déficits, de plus en plus.
• (11 h 40) •
Je mentionnais aussi qu'il y a des
décisions, comme, par exemple, l'implantation de la filière batterie, qui
amènent des investissements nécessaires dans... par les villes. Par exemple, la
ville de Bécancour, on a vu son budget d'investissement doubler pour la voirie,
et, sensiblement, pour pouvoir faire des routes, et le maintien des routes qui
vont être davantage utilisées pour la filière batterie, et ça, il n'y a pas
nécessairement de compensation pour ça. On mentionnait même, dans leur budget,
qu'ils ont dû sécuriser et élargir un chemin, le chemin Leblanc, parce qu'il y
a eu l'arrivée du casino. Donc, ça démontre que les décisions gouvernementales
peuvent avoir un impact sur le budget des villes, mais on ne retrouve pas...
rien ici, dans ce projet de loi là, qui vient corriger ces éléments-là.
L'autre élément, c'est que les
municipalités paient, en fait, 50 % de la taxe de vente du Québec sur
leurs biens et services, alors que, dans d'autres niveaux de gouvernement,
généralement, on compense à 100 % les taxes, et ça, ça aurait pu être une
avenue ici. Et l'autre élément, c'est que le gouvernement ne paie pas
100 % de ces en-lieux de taxes municipales, notamment pour les écoles
primaires et secondaires, qui sont à 82 %, et ça, je pense que les villes
auraient souhaité qu'on vienne corriger ça, et... cette aberration-là, pour
l'amener à 100 %.
Alors, je pense que c'est un bon début,
mais le travail est loin d'être terminé. Nous, évidemment, on va travailler
fort à améliorer ce projet de loi là, mais il y aura tout un chantier qui devrait,
à mon avis, être fait pour, vraiment, revoir l'ensemble de la fiscalité
municipale, qu'il y ait un meilleur équilibre... puis, hier, j'ai parlé de ce
qui se faisait dans d'autres pays notamment, mais qu'il y a un meilleur
équilibre entre le fardeau des municipalités, qui sont responsables de
58 % des infrastructures publiques, alors qu'elles ne reçoivent que
8 % des taxes et impôts payés...
Mme Dufour : ...les
contribuables. Alors, sur ce, je vous remercie, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, est-ce que nous avons d'autres députés? Députée de... est-ce
que, la députée de La Pinière, vous voulez prendre la parole aussi? Oui, O.K.
Mais ce que je vais faire, c'est que je vais passer au niveau des porte-parole
de chaque groupe et je vous reviendrai par la suite. Ça va? Alors, député de
Taschereau, c'est à vous.
M. Grandmont : Oui. Merci
beaucoup, M. le Président. Bonjour à Mme la ministre, bonjour aux collègues,
bonjour aux personnes qui sont là aussi pour soutenir ce travail-là un peu
partout. Merci.
Content d'être ici aujourd'hui pour
commencer l'étude détaillée, là, sur le projet de loi no 39, qui touchera la
fiscalité municipale. Je l'ai dit hier, sur le principe, ma perspective, mon
orientation, le cadre à l'intérieur duquel je vais faire des propositions, à
l'intérieur duquel je vais discuter, ça va être, oui, de traiter évidemment de
fiscalité municipale, mais aussi de prétendre qu'on peut, à travers ce projet
de loi là, aussi travailler à la pérennité économique des municipalités. On a
parlé beaucoup, là, de l'enjeu de la taxe foncière comme principale source de
revenus pour les municipalités du Québec, et, évidemment, il y a un chantier à
mettre en œuvre, là, parce qu'on... il va falloir sortir... On comprend qu'à
brève échéance, comme ça, on veut tous et toutes, évidemment, là, l'adoption la
plus rapide possible de ce projet de loi là, mais cependant, il y aurait un
travail en profondeur à faire pour revoir cette fiscalité municipale là, pour
la revoir plus profondément. L'impôt foncier est profondément régressif, comme
mesure fiscale, et les villes en sont malheureusement fortement dépendantes. Ça
crée beaucoup de problématiques de compétition entre les villes, d'étalement
urbain, également, de création de milieux de vie de faible densité.
Et c'est un problème qui est très, très
large, qui touche aussi l'environnement dans lequel on est, mais aussi la
capacité des villes aussi à se pérenniser à travers le temps. Parce qu'on l'a
vu, dans un des tableaux, qui a été partagé notamment par Vivre en ville, la
faible densité coûte cher aux municipalités, coûte cher au Québec, coûte cher à
nos sociétés d'État. Malheureusement, c'est tout le temps la voie facile qui
est utilisée de construire sur des terrains... sur des terrains qui sont
faciles à construire, des milieux humides, des terres agricoles qui ont été
converties, des milieux boisés, tout ça parce qu'on veut avoir des rentrées de
taxes assez rapides.L'impôt foncier, fondamentalement, est problématique, au
Québec. Et c'est pour ça aussi qu'on va discuter, éventuellement, là, avec Mme
la ministre puis la partie gouvernementale, de l'idée qui a été apportée par
notamment Vivre en ville et la chercheure Fanny Tremblay Racicot... professeure
Fanny Tremblay Racicot, d'à la fois travailler sur la création d'un
observatoire de la fiscalité municipale, mais aussi d'un chantier sur la
fiscalité municipale, pour que quand on fera une prochaine révision de cette
fiscalité-là, bien, on puisse aller plus loin puis travailler sur les racines
mêmes de la fiscalité municipale.
Évidemment, de manière générale, je vous
dirais qu'on reçoit quand même favorablement ce projet de loi là puis les
réformes qu'il propose, des réformes, évidemment, qui étaient demandées par les
municipalités depuis longtemps. On comprend évidemment aussi, comme j'ai dit
tantôt, qu'on va essayer de travailler dans la diligence, évidemment, parce
qu'il y a des municipalités qui nous regardent, qui attendent les outils
législatifs qui leur seront donnés pour être capables de faire leurs budgets
pour l'année à venir. Cela dit, on va quand même faire notre travail de
législateurs comme il faut aussi. L'important, ici, n'est pas de bâcler le
travail, on va leur donner des outils robustes, des outils qui vont être
sérieux, qui vont être utilisables et sans faille, s'assurer que les
municipalités, non seulement aient les outils à temps, mais que ce soient des
bons outils aussi, qu'elles pourront utiliser.
Évidemment, on va parler de... On est très
contents, là, que, en fait, on enchâsse dans la loi sur les municipalités...
sur la fiscalité municipale, pardon, le partage de croissance de l'équivalent
d'un point de TVQ. C'est une avancée qui était attendue par les municipalités.
C'était à renégocier à chaque fois. Donc là, on va l'avoir, les municipalités
pourront l'avoir. C'est quand même des montants qui sont appréciables. Cela
dit, moi, je serais très intéressé d'avoir une discussion, là, sur un élément
qui avait été apporté notamment par la FQM, à savoir : est-ce qu'on peut
revoir comment... tu sais, le niveau de service qui est offert par les petites
municipalités est quand même assez... ça rattrape un peu le point que je
mentionnais tantôt, en fait, on est dans les secteurs qui sont souvent moins
denses, avec des kilomètres à parcourir, des kilomètres linéaires d'infrastructures
qui sont plus grands, donc, pour le nombre de payeurs de taxes qu'on peut avoir
pour un kilomètre d'aqueduc, d'égouts, d'électricité, etc., d'éclairage, de
déneigement, les services qui sont associés à ça. Donc évidemment, ça amène
quand même des disparités dans la capacité, après ça, à livrer des services aux
citoyens et aux citoyennes par les municipalités, donc ça me semble une demande
légitime et importante à considérer pour la vitalité de nos petites
municipalités, de nos régions.
Évidemment, on va regarder ça sous la
lorgnette, là, évidemment, là, de la crise du logement, la crise climatique...
M. Grandmont : ...la crise de
l'itinérance, qui est maintenant un peu partout au Québec. Donc, évidemment,
nos interventions vont être faites au regard de ces importants défis que nous
rencontrons malheureusement de plus en plus souvent. On pense par exemple aux
feux de forêt, aux inondations qu'on a eus l'été passé. Évidemment, nos
infrastructures... les infrastructures qui sont souvent payées par les
municipalités, mais qui sont à risque d'être... qui sont à risque de devoir
être remplacées, réparées, parce que les épisodes d'inondations, les
glissements de terrain, et compagnie, bien, il y en aura de plus en plus
souvent. Donc, il faut évidemment s'adapter à ces changements climatiques, là.
Le p.l. 39 propose des avancées intéressantes. Cela dit, le déficit d'entretien
des infrastructures en eau à lui seul était évalué à 38 milliards de
dollars, donc il faut qu'on ait des réponses à la mesure des défis qui sont
devant nous. Et ça, évidemment, c'est à peine à ce moment où nous commençons à
entrer dans la partie visible des changements climatiques. Il n'y a pas si
longtemps que ça, il y a beaucoup de monde qui pouvait mettre en doute le lien
entre les phénomènes climatiques que nous observons et les changements
climatiques. Je pense que depuis l'été dernier notamment, on est tous à même de
conclure qu'il y urgence d'agir et que ces phénomènes-là sont de plus en plus
concrets et visibles dans notre actualité au Québec.
Maintenant, il y a des points
effectivement qui ont été soulevés. Je me permets d'en ramener. C'est les
compensations tenant lieu de taxes. On aura des discussions là-dessus,
évidemment, là. Ça m'intéresse énormément aussi, là, de comprendre la logique
qui est derrière le fait que, contrairement à ce qui se passe, là, au niveau
des immeubles du réseau de la santé et des services sociaux, de l'enseignement
supérieur puis des services de garde, bien, les immeubles du réseau de
l'enseignement primaire et secondaire n'offrent des compensations tenant lieu
de taxes que de 82 %, alors que c'est 100 % de l'autre côté, puis
c'est un manque à gagner qui est quand même intéressant, là, pour les
municipalités. L'UMQ, je pense, nous a évalué ça à 50 millions de
dollars par année. Donc, éventuellement, on va être intéressés à avoir cette
discussion-là. Il y a plusieurs groupes, là, qui l'avait demandée. C'est une...
c'est une... une anomalie, je vais le dire comme ça, à cette étape-ci, là,
considérant la connaissance que j'ai de ce dossier-là, précisément, là, de
pourquoi le 82 %, que j'aimerais effectivement me faire expliquer puis de
voir s'il y a une certaine flexibilité qui est... qui est ouverte, là, une
certaine ouverture du côté de la partie gouvernementale pour ramener ça à
100 %, comme dans les autres secteurs, finalement, de l'appareil étatique
puis de ses mandataires.
• (11 h 50) •
Évidemment aussi, là, une autre question
qui touche les taxes, la TVQ, ça a été soulevé par ma collègue de Mille-Îles.
C'est vrai que c'est étrange, puis j'ai aimé la façon dont ça a été apporté.
C'est étrange qu'un gouvernement en taxe un autre. On se trouve finalement à
taxer le citoyen aussi deux fois. C'est comme un peu spécial, parce qu'ultimement,
bien, c'est les gens qui paient leurs taxes municipales puis qui se retrouvent
à payer deux fois, dans le fond. Alors, c'est ça, les municipalités se font
rembourser la TVQ à seulement 50 % par le gouvernement du Québec alors
qu'elle est remboursée. Les taxes sont payées au fédéral, elles sont
remboursées à hauteur de 100 %, donc c'est un peu étrange. Je vais être
intéressé à discuter de ça aussi. On aura des propositions d'amendements dans
ce sens-là aussi. Mais encore une fois, l'UMQ nous a rappelé... a chiffré, puis
on pourra discuter des montants aussi voir qu'est-ce que ça représente pour le
gouvernement, selon son évaluation. Mais ça représenterait des revenus
supplémentaires de 600 millions de dollars pour les municipalités et
peut-être aussi certaines économies pour les citoyens aussi, qui se retrouvent
à payer des taxes deux fois.
Bon, la taxation selon les catégories
d'immeubles résidentiels, c'est une avancée intéressante évidemment. On a
d'ailleurs noté que plusieurs groupes ont demandé dans leur mémoire qu'on
inclut dans la loi une mention de statut fiscal différencié pour certains types
de bâtiments, comme par exemple les coops d'habitation, les OSBL d'habitation,
les résidences étudiantes, où on sent qu'il y a une avancée, là, du côté des résidences
étudiantes pour les cégeps. Mais effectivement est-ce qu'on peut avoir un
régime différencié? On a eu des discussions préliminaires avec la partie
gouvernementale, là, et je les en remercie. Évidemment, je comprends l'intérêt
de ne pas vouloir de mur-à-mur, priver les municipalités de revenus en imposant
un crédit de taxes, par exemple. En même temps, bon, si on est dans des projets
qui s'apparentent à ce qui se passe, par exemple, comme on a mentionné plus
haut, là, les mandataires de l'État, les écoles primaires, secondaires, les
cycles d'enseignement supérieur, la même chose pour santé et services sociaux,
les coops d'habitation, les OBNL d'habitation, les résidences étudiantes, ce
sont des types de logements qui n'ont pas une valeur spéculative. Les gens ne
cherchent pas à faire de l'argent avec ça. Ils veulent seulement pérenniser
leur parc d'immeubles. J'ai déjà habité dans une coop d'habitation. Je
comprends bien la dynamique. C'est vraiment super intéressant, mais l'objectif,
c'est tout le temps ça, c'est comment on arrive à entretenir notre bâtisse,
protéger notre monde pour qu'ils puissent continuer à s'y loger, tout ça à
travers, là, beaucoup de sueur et d'huile de bras. C'est un... c'est un milieu
qui est extrêmement intéressant, mais il n'y a jamais de...
M. Grandmont : ...profit qui
est espéré à la fin de ça. Donc, est-ce qu'on peut envisager, si ce n'est pas
un crédit de taxe qu'on voudrait imposer mur à mur, des... des remboursements
des taxes... comme je l'ai dit tantôt, là, des remboursements... des
compensations tenant lieu de taxes qui pourraient être accordées aux
municipalités pour s'assurer qu'elles ne perdent pas de montant de taxe pour
être capables d'offrir les services, mais, en même temps, à ces coops
d'habitation, OBNL, résidences étudiantes, la capacité d'investir un maximum de
leur argent dans la rénovation, dans l'entretien de ces bâtisses-là. On sait
combien... Puis je suis persuadé que la ministre est bien au courant aussi, à
travers son expérience comme... anciennement, comme ministre de l'Habitation,
elle a sûrement vu tous les enjeux de préservation du stock de logements
locatifs hors marché, elle sait... Bon, il y en a qui s'en sortent bien pour
toutes sortes de raisons, mais il y en a d'autres qui s'en sortent mal aussi
pour toutes sortes de raisons. Et donc, pour les aider, bien, c'est... ce
serait intéressant de leur donner la possibilité d'avoir un maximum d'argent
qui puisse être consacré à ça.
Bon, actuellement, c'est... Un autre
sujet, là. Les expropriations déguisées actuellement, ça n'apparaît pas, là,
dans le projet de loi. On sait qu'on a reçu plusieurs mémoires, notamment celui
de la CMM, là, qui évoquait des inquiétudes concernant les poursuites en
expropriation déguisée. Puis c'est là que je fais référence, entre autres
choses, à la façon dont j'aborde le projet de loi, c'est-à-dire, oui, on va
traiter de fiscalité municipale, mais aussi on va traiter de pérennité des
finances des municipalités. Et les expropriations déguisées, bien, sont une source
d'inquiétude et de pénalité financière, dans le fond, importante pour les
municipalités. Je ne rappellerai pas les cas, mais vous vous... vous vous
rappellerez sans doute, là, au projet de loi n° 22, on en a traité, je l'ai
évoqué hier sur le principe, mais il y a des municipalités qui sont sous le
coup de poursuites évaluées à des dizaines, voire des centaines de millions de
dollars pour des expropriations, alors qu'elles ne font que leur travail en
toute concordance avec les orientations gouvernementales, le schéma
d'aménagement. On leur demande de protéger des milieux humides notamment. Il
faut... Il faut être capable de s'assurer que ces municipalités-là ne paient
pas le prix de faire leur travail en concordance avec les orientations du
gouvernement. Alors, je pense que, comme législateurs, il va falloir aborder
cet enjeu-là avec non seulement beaucoup d'intérêt, mais beaucoup d'urgence. Il
faut absolument régler ce problème-là. On n'a pas réussi à le faire avec le
projet de loi n° 22, mais il faudra le faire pour ce projet de loi là, puisque
ça a été comme référé, dans le fond... contre le gré de la ministre ou avec son
gré, je ne sais pas, mais ça a été référé au projet de loi n° 39. Donc, on aura
l'occasion d'en reparler.
Chantier et observatoire sur la fiscalité
municipale, j'en ai parlé tantôt. Il y a des lois. Il faudra voir aussi, on
aura des discussions peut-être à avoir, là... Je l'annonce tout de suite, là,
ce n'est pas... je ne pense pas que c'est traité directement par le projet de
loi, là, la Loi sur les sociétés de transport en commun, mais, en tout cas, on
verra avec l'équipe de la ministre, là, voir s'il y a possibilité de revenir
sur une des propositions qui a été apportée, notamment par la STM ou la ville
de Montréal, mais qui avait été aussi discutée abondamment dans le projet de
loi n° 22 sur les expropriations, la capacité de... en fait, donner la capacité
aux sociétés de transport de conclure des ententes avec des promoteurs, puis
j'entends par là, moi, des promoteurs autant privés que sociaux, OBNL, sans but
lucratif, afin de maximiser l'effet de levier que nous donne le transport
collectif. C'est... C'est des opportunités qui pour l'instant sont
malheureusement manquées. Donc, de se retrouver avec un édicule d'une bouche de
métro par exemple, on est en train de construire la ligne bleue à Montréal,
puis de ne pas être capable de construire de manière contiguë ou aérienne parce
qu'actuellement les lois empêchent les sociétés de transport de le faire. Moi,
je pense qu'on manque des maudites belles opportunités de se servir de ce
levier-là, le transport collectif structurant, là, les métros, les tramways,
des bus à haut niveau de service. Il y a de l'appétit pour ça, les promoteurs
immobiliers, évidemment, encore une fois privés comme à but non lucratif, voilà
une opportunité incroyable de construire autour de ce... de ces édicules-là. Et
malheureusement pour l'instant c'est empêché. Donc, ça serait vraiment
intéressant de pouvoir discuter là-dessus éventuellement.
Donc, je vais m'arrêter là pour l'instant.
On aura certainement la chance de discuter davantage dans les prochaines
heures, les prochains jours. Je vous remercie, M. le Président, et bonne
séance.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
M. le député de Taschereau. Alors, nous allons maintenant du côté de la députée
de La Pinière. Alors, la parole est à vous.
Mme Caron : Merci beaucoup,
M. le Président. Alors, d'entrée de jeu, je dirais qu'on peut reconnaître le
travail des spécialistes qui a été fait dans ce projet de loi. J'aurai sûrement
sans doute des questions, parce que, quand on adopte un projet de loi ou qu'une
décision... une politique publique est adoptée, j'aime bien voir, comprendre
l'effet, l'incidence de cette loi ou de cette politique dans la vie des
personnes qui sont concernées. Ici, bien entendu...
Mme Caron : ...pour les
municipalités locales, les municipalités régionales de comté et évidemment sur
les citoyens. Parce qu'au final, les citoyens sont les contribuables, peu
importe que la taxe vienne de la municipalité ou du gouvernement provincial ou
fédéral, c'est toujours le même contribuable qui paie au bout de la ligne.
Donc, ça va être intéressant de voir l'effet des mesures qui sont prévues, des
dispositions prévues dans le projet de loi sur ces personnes, les contribuables
et, évidemment, les municipalités, municipalités régionales de comté et aussi
entre les municipalités en milieu urbain ou bien en milieu rural, puisque les
contextes font en sorte que les dispositions de la loi vont soit s'appliquer
différemment, soit avoir des incidences différentes. Alors, ça va être
important de regarder cela en faisant le travail, donc, de manière diligente,
évidemment.
J'ai… Il y a une chose qui me décevait un
petit peu dans le projet de loi, c'était l'absence de mesures écofiscales. On
sait que les municipalités demandent depuis longtemps, et les unions
municipales que... d'avoir plus de pouvoir, d'avoir divers outils de taxation.
Mais elles demandent aussi, depuis un certain nombre d'années, qu'on se penche
sur l'écofiscalité. Et il n'y a pas vraiment d'élément d'écofiscalité dans ce
projet de loi.
Par contre, durant les consultations, que
j'ai trouvées fort intéressantes, il y a eu un mémoire déposé par la chercheure
de l'ENAP, Fanny Tremblay Racicot, et elle apportait des mesures
d'écofiscalité. Par exemple, pour faire un lien avec ce que ma collègue la
députée de Mille-Îles disait sur le fait qu'en utilisant l'exemple d'Amazon,
qui a un centre de distribution dans une municipalité où il va payer des taxes
là, mais que tous les camions qui circulent sur toutes les routes, sur toutes
les voies locales, dans toutes les municipalités du Québec, bien, ces autres
municipalités ne retirent rien de l'utilisation. Donc, la chercheure proposait
par exemple une redevance sur les colis, sur la livraison de colis. Est-ce que
c'est quelque chose qu'on veut adopter, qu'on veut considérer ou non? Ça reste
à voir, mais c'était... c'est un exemple de mesures écofiscales qui pourraient
être intéressantes. Et il y a sûrement différentes mesures que cette chercheure
proposait qui pourraient être regardées pour être incluses dans ce projet de
loi, quitte à ce que, plus tard, ce projet de loi ou un autre se penche
vraiment sur l'écofiscalité de manière... d'une manière approfondie.
• (12 heures) •
Et d'ailleurs la même... la même chercheure
avait fait la proposition de créer un observatoire de la fiscalité municipale.
Et c'est sûrement dans le cadre d'un tel observatoire que des mandats
pourraient être confiés à des... à différents chercheurs de proposer... de
regarder ce qui se fait de mieux en matière d'écofiscalité dans d'autres
provinces, dans d'autres pays, et puis voir ce qui est applicable ici, au
Québec. Parce qu'évidemment, si on importe des meilleures pratiques, on veut
qu'elles soient utiles pour nous, pour nos municipalités et pour les
contribuables et qu'elles soient dans la visée de ce qu'on veut se donner au
Québec. Et ces mesures écofiscales aussi contribueraient petit à petit à lutter
contre les changements climatiques. Alors, on sait que les municipalités et les
unions municipales ont fait des sorties il y a quelques mois sur les... en
fait, les sorties pour faire des demandes d'investissements quand même massifs
vers les municipalités pour les aider à lutter contre les changements
climatiques. On sait que les chiffres nous font peut-être un peu peur parce que
c'est énorme comme investissement, mais on le sait aussi que, si on ne fait pas
ces investissements-là, ça va nous coûter encore plus cher quand il va y avoir
des catastrophes climatiques pour lesquelles il faudra réparer non seulement
les milieux, mais aussi reloger les personnes qui vont être affectées,
reconstruire et tout. Alors, le fait de commencer à inclure des mesures
écofiscales serait vraiment bien, je pense, dans ce projet de loi, là où on
peut, sans dénaturer le projet de loi, mais là où on pourrait en intégrer, je
pense que ce serait déjà un bon premier pas. Et, par la suite, comme je le
disais un petit peu plus tôt, avec des données, des propositions de chercheurs
ou de spécialistes en écofiscalité, que ça se fasse dans le cadre d'un
observatoire ou autre...
12 h (version non révisée)
Mme Caron : ...Mais je pense
qu'on pourrait vraiment aller encore plus loin, et ce serait bénéfique pour
tout le monde au Québec, pour toutes les municipalités, mais pour les Québécois
et les Québécoises aussi.
Dans les... en fait, dans les consultations
qu'on a entendues, comme je disais, il y avait des choses bien intéressantes
aussi. La Ville de Gatineau, qui nous a, je dirais, servi un avertissement avec
la question du rôle d'évaluation puisqu'elle est la première ville à avoir fait
un nouveau rôle après la flambée, je dirais, immobilière pour les... des
maisons unifamiliales dans le cadre... dans le contexte de la COVID et pour
éviter une déferlante dans tout le Québec de... des... de l'incidence de cette
hausse de taxe pour les maisons du... de la classe moyenne. Elle nous... donc
la Ville de Gatineau nous a donné quelques propositions, et je pense que ce
serait bien avisé de les soupeser et probablement d'en inclure dans ce projet
de loi.
Aussi, il y a un commentaire dans le...
dans le... sur le site de... sur Greffier, dans... Sur le site de l'Assemblée
nationale. Il y a aussi des particuliers qui peuvent mettre des commentaires.
Et il y avait un commentaire d'une... d'un citoyen de Taschereau, donc du comté
de mon voisin, qui nous disait de faire attention pour la question de la taxe
sur les terrains vacants. Bien entendu, on veut le plus possible que les... Pas
«les terrains», les logements. Je pense que je me... j'ai fait un lapsus. Donc,
la taxe sur les logements vacants. On veut, bien entendu, que tous les
logements au Québec soient habités, c'est... on a vraiment besoin de ça. La
population a besoin que tous les logements habitables puissent être habités,
que ceux qui ne le sont pas soient rénovés pour qu'ils puissent être habités.
Puis on a besoin d'en construire davantage, ça concerne un autre projet de loi.
Mais ce que ce... le citoyen du comté de Taschereau nous disait, c'était de
faire attention, parce qu'il y a des petites propriétés, des petits
propriétaires, qui sont des personnes aînées, qui ont un logement à louer, mais
qui ne le louent pas parce que, pour différentes raisons, parce que, comme
retraités assez âgés, ils n'ont pas de revenus suffisants, par exemple, pour l'entretien
de ce logement, parce qu'ils n'ont pas l'énergie pour gérer le fait d'être
propriétaire puis gérer d'avoir un locataire. Alors, il faudrait juste faire
attention dans ce cas-là, parce qu'évidemment on veut utiliser le plus de
logements possible. Mais je pense qu'il faut être attentifs à ces commentaires-là,
du citoyen du comté de Taschereau pour s'assurer que des personnes qui ne
seraient pas en mesure de louer un logement, celui qui est en dessous,
au-dessus d'où ils habitent eux-mêmes, pour des raisons de santé, pour des
raisons d'âge, pour des raisons de revenu, il ne faudrait pas qu'on les accole
non plus à la faillite ou à être obligées de vendre, puis ensuite de ne pas
avoir les moyens de payer le loyer dans un autre logement parce que leurs
revenus sont très bas comme retraités. Donc, je dirais, il faudrait faire
attention à cela quand on va... quand on va arriver à la question des taxes sur
les logements vacants.
Aussi, ça a été mentionné par ma collègue
de Mille-Îles, la question des ayants lieu pour les écoles, les ayants lieu de
taxe pour les écoles primaires et secondaires, dans le contexte particulier,
depuis quelques années déjà, où les municipalités doivent donner des terrains
pour les écoles, et surtout dans le contexte où certaines municipalités sont
obligées d'acheter les terrains parce qu'elles n'en sont pas propriétaires, et
des cas extrêmes où la valeur du terrain que la municipalité devait acheter
dépassait le budget de la municipalité. C'est comme un petit peu kafkaïen. Mais
dans un... dans ce contexte-là, global, je pense que les ayants lieu de taxe
pour les écoles devraient être vraiment maximisés et à 100 %. Ça ferait,
au moins... Ça donnerait, au moins, une petite aide, là, aux municipalités,
puis ce serait... il me semble que ce serait dans l'ordre des choses dans ce
contexte-là.
Bref, je vais je vais conclure ici en
disant que la question de la densité aussi, qui a été apportée par le collègue
de Taschereau, sur le fait que des édicules de stations de métro ne peuvent pas
faire place finalement à... ne peuvent pas être intégrés, je dirais, dans un
ensemble immobilier à usage mixte, où il y aurait l'édicule du métro, mais il y
aurait aussi des commerces et des appartements...
Mme Caron : ...locatif. Je
pense que c'est un non-sens puis il faudrait vraiment regarder cet aspect-là,
parce qu'on parle de TOD, n'est-ce pas, des développements qui sont articulés
autour des transports structurants, des transports collectifs structurants. Je
pense que ce serait dans l'ordre des choses aussi de faire en sorte qu'on
puisse faire un développement immobilier à usage mixte avec... là où on a des
édicules de métro sur ces terrains-là, ce serait tout à fait logique.
Alors, là-dessus, M. le Président, je vous
remercie, et je vais évidemment collaborer à ce projet de loi avec intérêt et
rigueur. Merci beaucoup.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, avant de débuter les études article par article, je veux juste
vérifier s'il n'y avait pas de motion préliminaire déposée. Non. Alors, à ce
moment-là, ça va. Alors, si mes connaissances sont bonnes, il y a eu discussion
pour qu'on puisse étudier les articles par sous-secteur, par bloc. Alors,
est-ce que c'est bien ça? Est-ce qu'il y a consentement là-dessus? Oui,
consentement.
Alors, à ce moment-là, nous allons débuter
par le bloc... au niveau des pouvoirs fiscaux, et le premier article est
l'article 39, Mme la ministre.
Mme Laforest : Merci, M. le
Président. Merci pour les commentaires de mes collègues. Oui, c'est vrai, j'ai
entendu, il y a quand même des amendements, mais, par exemple, vous allez voir,
il y a des amendements qui ont été ajoutés concernant, je veux tout de suite
spécifier, là, l'Office de consultation publique de Montréal qu'on vient
vraiment bien d'encadrer, mieux encadrer. Donc, oui, c'est quand même 10
articles, mais c'était urgent de le faire pour, par exemple, l'Office de
consultation publique de Montréal. Puis il y a d'autres amendements qui ont été
amenés. Il y a plusieurs articles de concordance, M. le Président, parce que là
on va faire, par exemple, l'article 3916, 3817, 18, mais on a vraiment une
quinzaine d'articles de concordance par la suite, donc beaucoup de lectures,
mais on n'a pas le choix de faire nos articles de concordance par la suite.
Alors je commence avec l'article 39.
Le Président (M. Schneeberger) : Je
vous arrête quelques instants. Je sais, on m'a dit... le secrétaire m'a dit que
vous aviez deux amendements déposés en lien avec l'article 39. Là, je veux
juste vérifier, est-ce que vous, dans le fond, vous allez les déposer, rendu au
niveau de l'article précisé, pour le bon fonctionnement?
Mme Laforest : Ils sont déjà
déposés, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
ils sont déposés, mais est-ce que vous allez le déposer officiellement, en
parler, quand vous serez rendue au niveau de l'article concerné? Parce que...
Mme Laforest : Bien, on
pourrait en discuter à la toute fin. Comme je le mentionne, là, il y a beaucoup
d'articles de concordance, donc c'est mieux de le discuter à la fin.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
C'est bon.
• (12 h 10) •
Mme Laforest : C'est bon? Ça
vous va? Alors, l'article 39 : Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 244.64.9, de la section suivante :
«Section III.4.1
«Variété de secteurs aux fins de
l'imposition de la taxe foncière générale
«1. Règles relatives à l'établissement de
secteurs
«264.64.10. Toute municipalité locale
peut, conformément aux dispositions de la présente section, diviser son
territoire en secteurs aux fins d'imposition de la taxe foncière générale.
«244.64.11. La résolution établissant un
secteur ou en modifiant les délimitations doit être adoptée avant le 15 août
qui précède le premier des exercices pour lesquels le rôle est dressé. Elle a
effet aux fins de ces exercices et elle conserve son effet à l'égard des rôles
subséquents tant qu'elle n'est pas modifiée ou abrogée.
«La résolution adoptée après le dépôt du
rôle conformément, selon le cas, à l'article 70 ou 71 est nulle.
«2. Règles relatives à l'établissement des
taux sectoriels
«A. Taux sectoriels uniques
«244.64.12. La municipalité fixe, à
l'égard de chaque secteur, un taux sectoriel de la taxe foncière générale.
«Ce taux doit être égal ou supérieur à 66,
6 % du taux sectoriel uniformisé établi conformément à l'article
244.64.13. Il ne peut cependant excéder 133,3 % de ce dernier.
«244.64.13. Le taux sectoriel uniformisé
correspond à la moyenne des taux sectoriels de la taxe foncière générale
pondérés selon la proportion qui représente la somme des valeurs imposables des
immeubles situés dans le secteur auquel s'applique le taux sectoriel par
rapport à la somme des valeurs imposables des immeubles situés dans l'ensemble
du secteur du territoire de la municipalité.
«Pour l'application du premier alinéa, on
entend par "valeur imposable", outre son sens ordinaire, la valeur
non imposable dans le cas où :
«a) les taxes foncières doivent être
payées à l'égard des immeubles conformément au premier alinéa de l'article 208;
«b) une somme correspondant au montant des
taxes foncières municipales qui seraient payables à l'égard d'un immeuble, si
celui-ci était imposable, doit être versée soit par le gouvernement
conformément au deuxième alinéa de l'article...
Mme Laforest : ...210 ou au
premier alinéa des articles 254 et 255, soit par la Couronne du chef du
Canada ou l'un de ses mandataires.
«244.64.14. Dans toutes dispositions
législatives ou réglementaires, sauf dans la présente sous-section, la mention
du taux de la taxe foncière générale signifie, à moins que le contexte
n'indique le contraire, le taux sectoriel et uniformisé établi conformément à
l'article 244.64.13.
«B. — Variation... Variété de
taux sectoriel
«i. — Règles générales
«244.64.15. Les dispositions de la
section III.4 du présent chapitre, à l'exception de l'article 244.38,
s'appliquent à l'établissement d'une variété de taux de la taxe foncière
générale qui diffèrent selon les secteurs, à moins que la présente section n'indique
le contraire et contenu des adaptations nécessaires.
«244.64.16. La municipalité fixe à l'égard
de chaque secteur un taux de base sectoriel.
«Ce taux constitue le taux sectoriel
particulier à la catégorie résiduelle. Il doit être égal ou supérieur à
66,6 % du taux de base uniformisé établi conformément à
l'article 244.64.17 et ne peut cependant excéder 133,3 % de ce
dernier.
«244.64.17. Le taux de base uniformisé
correspond à la moyenne des taux de base sectoriels pondérés selon la
proportion que représente la somme des valeurs imposables des immeubles situés
dans le secteur auquel s'applique le taux de base sectoriel par rapport à la
somme des valeurs imposables des immeubles situés dans l'ensemble du territoire
de la municipalité.
«Le deuxième alinéa de
l'article 244.60 4.13 s'applique au premier alinéa, compte tenu des
adaptations nécessaires.
«244.64.18. La municipalité peut également
fixer, à l'égard de chaque secteur, un taux sectoriel particulier à une ou
plusieurs catégories autres que la catégorie résiduelle.
«Lorsque la municipalité fixe un taux, la
mention du taux de base signifie, dans toutes dispositions législatives ou
réglementaires et sous réserve de celle de la présente section, à moins que le
contexte n'indique le contraire, l le taux de base uniformisé établi
conformément à l'article 244.604.17.
«Malgré le deuxième alinéa, la mention du
taux de base signifie, pour l'application du troisième alinéa de
l'article 244.37, de la sous-section 4 de la section III.4 du
présent article et de l'article 244,59, le taux de base sectoriel.
«244... 244.64.19. Dans toutes
dispositions législatives ou réglementaires, sauf dans la présente section, la
mention d'une catégorie d'immeubles signifie, à moins que le contexte n'indique
le contraire et compte tenu des adaptations nécessaires, une catégorie
d'immeubles établie à l'égard d'un secteur en vertu de la présente
sous-section.
«ii. — Règles applicables lors
de l'établissement des sous-catégories d'immeubles dans la catégorie des
immeubles non résidentiels ou des sous- catégories d'immeubles résidentiels
dans la catégorie résidentielle.
«244.64.20. La municipalité peut répartir,
à l'égard de chaque secteur, la composition de la catégorie des immeubles non
résidentiels et de la catégorie résidentielle en sous-catégories d'immeubles.
Ces sous-catégories peuvent varier selon les secteurs.
«244.64.21. — Excusez — Lorsque
la municipalité prévoit le dépôt d'un rôle préliminaire en vertu du premier
alinéa de l'un ou l'autre des articles 264.64.1.1 et 244.64.2.1, la date
du 15 août prévue au premier alinéa de l'article 244.64.11 est
remplacée par le 15 septembre.
«La résolution adoptée après le dépôt du
rôle, conformément à l'article 71.1, est nulle.
«244.64.22. Lorsque la municipalité
répartit la composition de la catégorie résidentielle à l'égard d'un secteur,
la mention du taux de base signifie, pour l'application du premier alinéa de l'article 244.64.8.8,
le taux de base sectoriel.
«Pour l'application du deuxième alinéa de
cet article, la mention du taux particulier à la sous-catégorie résiduelle
signifie le taux de base uniformisé établi conformément à
l'article 244.64.17.
«Le présent article s'applique malgré le
deuxième alinéa de l'article 244.64.18.
«244.64.23. Pour l'application de
l'article 244.64. 8.9, la règle prévue au deuxième alinéa de
l'article 244.64.18 ne s'applique pas.
«244.64.24. Dans toutes dispositions
législatives ou réglementaires, sauf dans la présente section, la mention d'une
sous-catégorie d'immeubles signifie, à moins que le contexte n'indique le
contraire et compte tenu des adaptations nécessaires, une sous-catégorie
d'immeubles établis à l'égard d'un secteur en vertu de la présente
sous-section,
«iii. — Règles applicables lors
de l'établissement des taux de taxe foncière distincts à la... à la catégorie
des immeubles résidentiels en fonction de l'évaluation foncière.
«244.64.25. La municipalité...
Mme Laforest : ...municipalité
peut, au lieu de fixer un seul taux particulier à la catégorie des immeubles
non résidentiels, à chacune des sous-catégories d'immeubles non résidentiels ou
à la catégorie des immeubles industriels à l'égard d'un secteur, en fixer un
deuxième plus élevé pour ce secteur, applicable uniquement à partir d'une
certaine tranche de la valeur imposable que la municipalité indique.
Alors, «§3.—Règles particulières relatives
à l'établissement d'autres taxes ou crédits de taxes.
«244.64.26. Toute municipalité qui, à
l'égard d'un secteur, impose la taxe foncière générale avec un taux sectoriel
particulier à la catégorie des terrains vagues ou desservis peut, à l'égard de
ce même secteur, imposer une taxe sur les terrains vagues non desservis.
Les dispositions de la section III.5
du présent chapitre s'appliquent à l'imposition de cette dernière taxe, compte
tenu des adaptations nécessaires. Malgré le deuxième alinéa de
l'article 244.64.18, la mention du taux de base signifie, pour
l'application de l'article 244.67, le taux de base sectoriel.
«244.64.27. Malgré le deuxième alinéa de
l'article 244. 64.18, la mention du taux de base signifie, pour
l'application de la section IV.1 du présent chapitre, le taux de base
sectoriel.»
Alors, M. le Président, ici, nous avons
l'article 39 que nous avons lu. On vient ajouter, ce qui est très,
très positif, des secteurs maintenant pour l'imposition de la taxe dans toutes
les municipalités du Québec, considérant que les municipalités demandaient de
varier la possibilité d'imposer des taxes par secteurs. Alors, voilà. Merci, M.
le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, parfait. Je sais que vous aviez deux amendements.
Mme Laforest : Nous avons un
amendement.
Le Président (M. Schneeberger) : Par
contre, j'en ai aussi un de l'opposition officielle, et puis, au niveau des
chiffres, au niveau de la numérotation, elle passe en avant. Alors, je vais
laisser la députée de Mille-Îles ou de La Pinière, je ne sais pas laquelle des
deux...
Mme Dufour : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : Pour tout à
l'heure.
Le Président (M. Schneeberger) : Plus
tard?
Mme Dufour : On n'est pas
rendu là.
Une voix : ...
Mme Dufour : Oui, oui, il a
été envoyé, mais on va commencer par étudier l'article.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Bon, alors, à ce moment-là, si vous décidez d'attendre, on va passer du côté
des amendements de la ministre.
Mme Laforest : Bien, il y a
peut-être... Les deux amendements... c'est important de l'expliquer parce que
les municipalités nous avaient demandé d'avancer, par exemple, la date du
15 août pour le rôle foncier, que ce soit déposé le 15 août. Avant,
c'était le 15 septembre. Maintenant, il y a eu un changement, il y a eu
une autre demande parce que c'est trop tôt. Alors, on revient au
15 septembre. C'est pour ça que je dis, malheureusement, on va avoir des
amendements, mais il faut faire cette correction-là. Alors, si vous voulez, M.
le Président, je peux lire l'amendement, si ma collègue est d'accord.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Dufour : Est-ce qu'on
peut suspendre deux instants?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
on peut suspendre. Alors, nous allons suspendre quelques instants. Pas de
problème.
(Suspension de la séance à 12 h 20)
(Reprise à 12 h 26)
Le Président
(M. Schneeberger) : Alors, nous reprenons les travaux. Alors,
suite aux discussions, alors nous allons étudier l'article 39 avec ses
sous-sections. Alors, nous en sommes au niveau de l'article 244.6410. Est-ce
qu'il y a des questions? Députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, la question que j'avais, c'était comment seront déterminés
les secteurs, parce qu'on dit de diviser le territoire en secteurs. Est-ce
qu'on prévoit comment? Et la raison pour laquelle je pose cette question,
c'était en lien avec un des mémoires qui ont été déposés, où on disait que «les
secteurs pourraient être déterminés de manière à atténuer certaines distorsions
et à rendre la taxation plus équitable en fonction des services rendus par la
municipalité.» Par exemple, on disait «les taux pourraient être moins élevés
dans les secteurs où sont localisées certaines rues privées ou ils pourraient
être plus ou moins élevés dans certains secteurs où les valeurs foncières sont
particulièrement faibles ou particulièrement élevées dû à...
Mme Caron : ...localisation de
la propriété, par exemple, une propriété qui est en bordure d'un attrait ou
bien une autre qui est en bordure d'une nuisance. Donc, est-ce qu'on pourrait
prévoir la possibilité que des secteurs sont déterminés en fonction de
certaines de ces caractéristiques-là? C'est ma question.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
merci. Alors, Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Bien,
pour répondre à votre question, oui, ça répond à cette demande-là, à ce
mémoire-là, en fait. C'est que les municipalités vont pouvoir le déterminer
elles-mêmes, combien... quels secteurs seraient plus ou moins taxés. Puis, oui,
ça répond à la demande de ce mémoire-là.
Donc là, c'est vraiment nouveau, parce
qu'on vient ajouter la possibilité... Par exemple, si on sortait du périmètre
urbain, à ce moment-là, la municipalité pourrait déterminer ce secteur-là qui
serait plus ou moins taxé, là. Donc, ça... c'est la municipalité, par
résolution, évidemment, avec le conseil municipal, qui va déterminer tous les
secteurs.
Mme Caron : D'accord. Puis
est-ce qu'il y aurait un guide ministériel sur ça, ou c'est laissé... par
exemple, pourquoi je pose cette question là, c'est que si... c'étaient des
bonnes suggestions qui étaient là, mais si on laisse les municipalités libres,
sans leur donner, par exemple, ces suggestions-là, qui pourraient être incluses
dans un guide ou... tu sais, selon vos orientations, est-ce que...
Mme Laforest : Oui. Alors,
c'est... il y a du travail, comme je le mentionne, une chance, ça fait quand
même cinq ans, mais il y a du travail qui est déjà fait. Donc, oui, il va y
avoir de l'accompagnement en plus avec les villes, mais c'est déjà fait, il y a
des exemples qui ont été faits au ministère des Affaires municipales, parce
qu'il y a certaines municipalités qui l'avaient déjà demandé. Donc, il y a des
exemples qui sont déjà bien, bien élaborés au ministère des Affaires
municipales. Et, en plus, avec les directions régionales des Affaires municipales,
il y aura de l'accompagnement, également.
Mme Caron : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça? Oui, députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Merci. Je
voudrais souligner, justement, en fait, bien, il y a quand même un risque, là,
puis c'est l'union... pas l'union, l'Institut du développement urbain qui le
soulignait, qui mentionnait que l'établissement des secteurs pourrait, disons,
faire du «gerrymandering», qu'ils utilisaient, comme terme, là. Ils suggèrent
comme un rationnel expliqué, lorsqu'ils sont établis, ces secteurs-là, pour
être clairement... ne pas favoriser ou défavoriser, pour une raison ou pour une
autre, certains groupes, certains secteurs, sans qu'il y ait une logique
nécessairement liée à l'aménagement du territoire.
Puis il y a un autre groupe qui parlait de
ça aussi, je crois, je crois que c'était la Corporation des officiers
municipaux. Non... Il me semble que c'était ça aussi, excusez-moi. Oui, c'est
ça, exactement, qui disait que «les secteurs devront être définis en tenant
compte de la stratégie de développement ou d'occupation du territoire de la
municipalité ou du niveau de services municipaux offerts pour chaque secteur
ainsi défini.
• (12 h 30) •
Je ne sais pas, c'est ça, c'est jusqu'à où
on va aller dans l'accompagnement des municipalités, là-dedans, parce qu'il y a
quand même un risque que le découpage... C'est ça, tu sais, à chaque fois qu'on
laisse l'outil puis qu'ils peuvent favoriser ou défavoriser certains individus,
bien, il y a toujours un risque. Donc, je ne sais pas à quel point on va avoir
des, disons... comment je pourrais dire, des balises, mais aussi des ceintures
puis des bretelles. J'ai fait le même commentaire pour le 37.2, si vous vous
souvenez de l'article 37.2 dans le projet de loi no 31, on veut s'assurer qu'il
n'y ait pas... c'est ça, qu'on ne favorise pas.
Tu sais, je vais donner l'exemple, quand
on parle de Northvolt, là, tu sais, est-ce qu'eux autres pourraient être un
secteur? C'est une usine, comme par hasard, puis là, pouf!, ce secteur-là
serait, mettons, différencié en dessous, en dessous des autres. On voyait la...
tu sais, puis c'est vraiment, peut-être, une... comment ça, une... c'était
peut-être par hasard, mais, cette semaine, je lisais que le Centre Bell de
Montréal, actuellement, ses taxes ne cessent de diminuer, alors que la Place
des Arts, elle, ça augmente sans arrêt, tu sais... Il faut juste s'assurer
qu'il n'y ait pas... qu'on ne désavantage pas ou n'avantage pas quelqu'un, une
entreprise ou un individu, ou, peu importe, là, un secteur. Mon père a vécu en
Afrique, là, puis disons qu'il y a des choses qui se sont passées dans ces
coins-là. Quand ils avaient voté pour un groupe en particulier, là, c'était
favorable, puis il y avait des routes qui étaient... Tu sais, on veut juste
éviter ça, le copinage, et tout ça, ça fait que comment on va s'assurer que ça
n'arrive pas, tout ça?
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, pour
répondre à votre...
12 h 30 (version non révisée)
Mme Laforest : ...question, c'est
impossible, là. L'exemple de Northvolt, là, c'est impossible d'avantager ou
désavantager. Dans la loi, là, au niveau de la fiscalité municipale, c'est
impossible de dire : Northvolt, O.K., on va... on va obliger telle...
telle taxation municipale, taxation foncière parce que, dans la loi, c'est
impossible de favoriser un individu par rapport à un autre ou favoriser une
industrie ou un commerce par rapport à un autre. Donc là, on y va vraiment par
secteur. Puis si ça... dans la loi, si ça arrive, exemple, par exemple, si ça
peut... Si on voyait ça pour Northvolt, bien, veut veut pas, c'est un motif d'invalidation
de la loi. Donc, évidemment, on ne peut pas aller de l'avant. C'est vu comme de
l'abus, ce ne serait pas possible.
Mme Dufour : Ça fait qu'on...
Ça fait qu'un secteur doit inclure combien d'unités résidentielles
minimalement? Tu sais, comment ça va être...
Mme Laforest : Bien, un
secteur, par exemple, c'est le secteur du centre-ville, le secteur du parc
industriel...
Mme Dufour : Oui, excusez, j'ai
dit «unités résidentielles», unités d'évaluation que je voulais dire il. Parce
que...
Mme Laforest : Il n'y a pas
une... Il n'y a pas de maximum, il n'y a pas... C'est le secteur du
centre-ville...
Mme Dufour : ...
Mme Laforest : ...et puis,
exemple, le secteur, le parc... les parcs... le parc industriel, on y va comme
ça, par secteur. Mais au niveau des résidentiels... du résidentiel...
Mme Dufour : Bien, mettons
que McMasterville a un parc industriel avec une seule usine, est-ce que... tu
sais, il pourrait dire : Bien, nous autres, notre parc industriel a un
taux différencié?
Mme Laforest : C'est ça, on ne
peut pas y aller seulement avec... soit une entreprise ou une personne, un
individu, ça ne peut pas le faire. Dans la loi, c'est interdit de faire ça, c'est
vu comme de l'abus. Donc, on ne pourrait pas cibler une entreprise qui arrive
ici pour changer la taxe par secteur pour une entreprise.
Mme Dufour : Je comprends qu'on
ne peut pas cibler l'entreprise, mais, si on cible un secteur où il n'y en a qu'une
seule qui est établie, je vous donnais l'exemple, mettons, d'un quartier
industriel que ça adonne qu'il n'y a qu'une seule entreprise dans ce quartier
industriel là... je vous avoue que je ne connais pas McMasterville par cœur,
là, par contre, je connais bien Saint-Basile puis il me semble qu'il n'y a pas
beaucoup d'industries, là, donc, est-ce qu'il y a un risque qu'on dit :
Bien, c'est le quartier industriel, mais ça adonne qu'il y a une entreprise
dans ce quartier industriel là?
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Bien, c'est...
En fait, c'est la même chose parce que l'endroit où l'usine va s'établir, ce
sera le nouveau parc industriel. Donc, évidemment, il y a d'autres usines, il y
a d'autres... il va y avoir d'autres ajouts, là, dans ce secteur-là. Puis le
favoriser juste pour eux ou les impacter juste pour eux, ce serait... ce serait
illégal, en fait.
Mme Dufour : O.K. Mais, pour
l'instant, il n'y a pas d'autre usine, là. Pour l'instant, il pourrait y en
avoir qu'une seule. C'est ce que je comprends, là.
Mme Laforest : Bien, le secteur
sera établi comme un nouveau parc industriel. Ça fait qu'il y a d'autres... il
y en a d'autres qui vont s'ajouter, là. Mais c'est certain, pour commencer, il
va avoir la compagnie qui sera là. Mais on ne peut pas cibler, justement, une
personne morale, un individu, une entreprise spécifiquement. Donc, ce sera le
secteur industriel puis il y a d'autres entreprises ou d'autres... d'autres
usines, ou peu importe, là, qui iront s'ajouter, qui iront s'implanter dans ce
secteur-là, dans le... dans ce parc industriel-là.
Mme Dufour : Puis au niveau
résidentiel, parce que c'était une des inquiétudes qui était soulevée, de dire :
Bien, on choisit un secteur, par exemple... parce que... Comment les... en
fait, au niveau résidentiel, on s'attend à ce que les municipalités découpent
les secteurs?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
mais alors... Est-ce que c'est M. Savoie qui prend la parole?
Mme Laforest : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Bon.
Alors, à ce moment-là, tu sais, je suppose que j'ai besoin... J'ai besoin du
consentement juste avant pour que M. Savoie puisse prendre la parole. Alors, M.
Savoie, vous présentez pour les fins...
M. Savoie (Jocelyn) : Jocelyn
Savoie, sous-ministre adjoints aux impacts climatiques, fiscalité, finances
et... infrastructures, pardon.
Dans le fond, dans la loi, le principe, c'est
que les municipalités vont pouvoir définir les secteurs de leur choix par
résolution dans la préparation de leur budget. Donc, ils pourraient faire une
répartition par arrondissement, ils pourraient faire une répartition
centre-ville, périphérie, ils pourraient donc faire un arrimage entre leur
politique d'aménagement du territoire, par exemple, puis faire un choix de
taxation qui est relié avec ça pour favoriser, par exemple, de densifier... la
densification, limiter l'étalement urbain.
Le principe que Mme la ministre exposait,
c'est que, la taxation, on ne peut pas, à la fin, viser à avantager un individu
en particulier. L'idée, c'est qu'on est censé faire un traitement équitable d'un
groupe d'individus ou d'un groupe d'entreprises et autres, donc il faut qu'ils...
qu'on vise une certaine masse. C'est certain que, s'il y avait une seule
entreprise dans un parc industriel, l'idée, c'est que le parc industriel est
censé être ouvert aux autres. Donc, il y a quand même une forme d'équité du
fait que d'autres vont pouvoir aller s'installer dans ce secteur-là puis avoir
droit à cette même taxation-là. Donc, c'est les...
M. Savoie (Jocelyn) : ...éléments
qui sont à la base de la taxation. Donc, l'idée, c'est qu'ils vont pouvoir
faire les divisions qu'ils veulent, qu'elles veulent, mais on va leur fournir
des guides, un certain accompagnement, c'est nouveau, on va leur donner des
balises pour leur permettre d'établir des choses qui sont raisonnables. Puis
l'idée derrière toute la taxation, c'est que, oui, ils ont un pouvoir
discrétionnaire de déterminer les critères, mais ils doivent demeurer dans une
forme qui est raisonnable, ils ne peuvent pas entraîner une forme d'abus, de
surtaxer juste certains individus ou de sous-taxer seulement certains autres
individus sur leur territoire. C'est des concepts qui pourraient amener des
contestations du règlement de taxation, par exemple.
Mme Dufour : Mais... mais par
rapport au quartier, parce que, si on pense, mettons, au résidentiel, là, tu
sais, il peut... bien, un des éléments, là, que l'Institut du développement
urbain craignait, c'est qu'on ait... par exemple, qu'une ville surtaxe un
secteur par contre... par exemple autour de transports en commun, par exemple
autour du REM, parce que, là, il y a un boom immobilier, etc., qui fait en
sorte qu'il y a beaucoup de constructions, alors que ce serait comme
contre-productif, là, de le faire, si on veut, comme, accélérer la
construction, mais, bref, tu sais, comment on peut s'assurer qu'il n'y ait pas
des secteurs qui soient établis... tu sais, je pense à Blainville, par exemple,
ils ont le secteur Fontainebleau. Ça, c'est un secteur, mais il y a Chambéry
qui ressemble. La limite entre les deux, pas clair, mais là ah! tu sais,
certains habitent là, ils surtaxeraient Chambéry puis sous-taxerait, tu sais
Fontainebleau. Il n'y a pas un risque? Tu sais, c'est ça que...
M. Savoie (Jocelyn) : Mais
les pratiques vont se développer... une nouvelle façon de taxer, donc ça va
être important... Ce qu'on prévoit nous, c'est offrir des guides, un
accompagnement, travailler de concert avec les deux associations municipales
aussi, pour qu'ils forment... ils organisent des formations, s'assurer que tout
le monde va utiliser le pouvoir de la bonne manière pour débuter. Il n'y a
jamais rien qui est sans risque à partir du moment qu'on donne à un tiers le
pouvoir de déterminer par lui-même ce qui va être des secteurs ou un taux de
taxe ou autres, mais l'idée c'est d'encadrer les bonnes pratiques. Ils ont déjà
plusieurs pouvoirs en taxation, puis... et on constate qu'ils ont utilisé de
manière raisonnable jusqu'à maintenant. Donc, c'est pourquoi, aujourd'hui, on
considère qu'on peut faire le pas en avant d'élargir. Vous allez le voir aussi
dans les autres dispositions qui vont être présentées plus tard au niveau
des... du fait que, dans le non résidentiel, on va enlever les limitations au
nombre de catégories non résidentielles, puis, dans le résidentiel, on va
permettre de créer des catégories de résidentiel. Donc, d'introduire ces
notions-là donne la possibilité aux municipalités, autant dans le non
résidentiel, dans résidentiel ou que par secteur, de venir moduler leur
politique de taxation en fonction de leurs objectifs, là, qui peuvent être en
aménagement ou autres.
• (12 h 40) •
Mme Dufour : Est-ce qu'il y a
des processus prévus à quelque part pour venir corriger s'il y avait des...
disons, si c'était jugé que ce n'était pas tout à fait adéquat, le découpage
ou... tu sais, est-ce qu'il y a moyen de le contester, de demander, tu sais, à
la Commission municipale du Québec ou à la ministre? Comment ça va se... Ça va
être... c'est quoi le contrôle, dans le fond, qui se fait là-dessus?
M. Savoie (Jocelyn) : C'est à
la cour. C'est des contestations en cour, juridiques.
Mme Dufour : O.K., en cour.
Et là, vous avez mentionné qu'il y a aura... il y a dans le projet de loi
des... parce que, là, ici, on introduit le concept par secteurs. Vous avez
mentionné qu'on va augmenter le nombre de possibilités pour le résidentiel,
mais, à la lecture, ça semble être seulement par secteurs, le nombre de
catégories qu'on permet.
M. Savoie (Jocelyn) : Dans ce
bloc-ci, c'est la taxation par secteurs. À l'article... c'est... 38, 38, donc,
on va venir créer, là, la possibilité de faire des catégories différentes en
résidentiel, non-résidentiel dans l'autre bloc, là, juste après, là, dans la
séquence, là. Quand on dit : Élargir les taux variés de taxation foncière,
là, des immeubles résidentiels, puis retirer les contraintes limitant le nombre
de catégories des immeubles non résidentiels, ces éléments-là vont nous
permettre de créer... d'habiliter les municipalités à créer des catégories dans
ces deux champs-là.
Mme Dufour : Mais il y a
beaucoup de groupes qui sont venus nous voir en commission parlementaire, qui
nous ont fait part que c'était important d'ajouter une catégorie aussi selon la
valeur. Est-ce que ça, ça va faire partie de l'article 38? Parce que c'est ça,
la nature de l'amendement que j'allais déposer.
M. Savoie (Jocelyn) : Non,
il... pas dans les dispositions qu'on a présentées ni dans les amendements de
faire de la strate de valeur. Ce n'est pas là.
Mme Dufour : Est-ce qu'on
peut savoir pourquoi ça n'avait pas été prévu ni dans les amendements ni...
Mme Laforest : Non. Je peux
dire le... dire pourquoi. En fait, c'est sûr que... puis vous... on a reçu les
gens, la mairesse de Gatineau...
Mme Laforest : ...c'est
ça qu'elle... c'est ça qu'elle demandait. Et on a essayé de voir au ministère
chez nous comment qu'on pourrait faire ça parce qu'elle... En fait, ce que
ville... la Ville de Gatineau demande, c'est de taxer les résidences de plus
haute valeur, en exemple, et les résidences que... dont le rôle foncier a
augmenté, de pouvoir jouer avec la taxe foncière. Par contre, on a fait le tour
du Québec, et le rôle foncier durant la pandémie, toutes les résidences ont
subi une hausse au niveau des valeurs. Ça fait que, là, c'est sûr qu'on s'est
dit : Si on le fait à la demande de Gatineau, il faut l'appliquer partout
au Québec. Et là c'est sûr que tous les citoyens, honnêtement, détesteraient la
Commission d'aménagement du territoire, qu'on ajoute ça ici dans le présent
projet de loi. Par contre, moi, c'est... Qu'est-ce que j'ai demandé, c'est
qu'on puisse regarder vraiment spécifiquement, pour la ville de Gatineau,
est-ce qu'il y aurait une autre... une autre manière d'essayer d'aider la ville
de Gatineau? Puis, présentement, on s'aperçoit évidemment que les gens d'Ottawa
quittent pour aller vers Gatineau. Le rôle foncier a augmenté, mais le rôle,
durant la pandémie, a augmenté partout au Québec.
Ça fait que c'est sûr que la demande de
Gatineau, on est en train de voir que le rôle a augmenté dans certaines
municipalités partout au Québec. Donc, ce n'est pas dans le projet de loi
présentement qu'on peut l'appliquer, mais il y a un travail à faire. Il y a un
travail après le projet de loi qu'on verra à travailler ensemble pour voir
comment être équitable avec d'autres municipalités également.
Le Président
(M. Schneeberger) : Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Bien, je
vous avoue que je ne comprends pas en quoi, ça, ça mettrait des gens en colère
de permettre à des villes de... d'établir un taux différencié selon la valeur.
Je ne pense pas que ça va créer davantage d'iniquité que de le permettre par
secteur. Parce qu'on s'entend, l'exemple que je donnais, à Blainville, par
exemple, si Blainville choisit le secteur de Fontainebleau et Chambéry pour un
taux différencié supérieur, ça revient pas mal à la même chose que de le faire
par valeur. Donc, parce que si vous connaissez Fontainebleau, là, c'est des
grosses maisons. Donc, c'est un exemple, mais ça reviendrait à la même chose.
Mais l'objectif de Gatineau, puis ce n'est pas... Tu sais, Gatineau, c'est la
première ville à avoir établi son nouveau rôle foncier, la première grande
ville en plein dans le boom immobilier de 2022 qui nous ont fait part. Les
autres grandes villes vont le vivre l'année prochaine ou l'année suivante, je
pense. C'est... Il y en a... Les deux tiers, ça va être l'année prochaine.
Donc, et là on s'entend, là, c'est... Leur objectif c'était de diminuer le choc
foncier, parce qu'en fait ce qu'on... ce qu'ils ont constaté, c'est que ceux
dans la strate supérieure n'ont pas eu les mêmes hausses du tout que ceux dans
la strate en bas, là, disons, les valeurs plus moyennes. Et donc il va y avoir
un genre de choc foncier.
Puis, tu sais, dans mes remarques
préliminaires tout à l'heure, je parlais du fait que c'était régressif, la taxe
foncière. Les plus grandes propriétés paient, en pourcentage de leurs revenus,
beaucoup moins de taxe foncière que ceux dans la... la.. les plus... les... les
gens les plus, tu sais, qui... pas qui... qui ont moins de revenus. Donc, il y
a comme un enjeu à ce niveau-là. Et ils tentent, eux autres, une... de trouver
une solution, mais... mais ce qu'on nous propose, ça peut servir à toutes les
villes qui vont être dans la même situation. Et... Et c'est... Au bout du
compte, c'est... je ne pense pas que c'est si différent que ça qu'une taxation
par secteur. Donc... Donc, j'aimerais comprendre pourquoi ça serait plus
problématique, un que l'autre.
Mme Laforest : Bon, je
vais attendre, là.
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui?
Mme Laforest : Bien...
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui. Est-ce que vous avez fini, Mme?
Mme Dufour : Bien, en
fait, ce qu'on me fait part, puis que je... Je n'ai pas eu mon amendement et
puis il faudrait que je le lise. Donc, c'est ce qu'on me dit.
Le Président
(M. Schneeberger) : O.K. Vous souhaitez déposer l'amendement sur
le 244.64.10?
Mme Dufour : Tout à
fait.
Le Président
(M. Schneeberger) : C'est ça.
Mme Dufour : Tout à
fait.
Le Président
(M. Schneeberger) : Alors? Mais là, est ce que vous vouliez que
Mme la ministre réponde à la question avant?
Mme Dufour : Oui. Bien,
ça peut être ça, oui.
Mme Laforest : Oui.
Bien...
Le Président
(M. Schneeberger) : Alors, Mme la ministre.
Mme Laforest : C'est
certain, là. Puis, quand... Je suis très sensible également à ce que la
mairesse de Gatineau disait. Par contre, quand on disait... Je donne un exemple
comme ça, les maisons de 200 000 $ ont haussé, par exemple, à la
hauteur de 350 000 $ durant la pandémie et les maisons à valeur plus
élevées n'ont pas augmenté, bien, c'est sûr qu'il y a un travail. On a regardé
ça comme ça, puis c'est ça, ça s'est fait rapidement la semaine passée, mais il
y a des endroits au Québec que les maisons de 200 000 $ qui ont
augmenté à 300 000 $, bien, les maisons de 500 000 $ ont
augmenté à 650 000 $, 700 000 $. Donc, c'est sûr...
Mme Laforest : ...que
d'appliquer une mesure rapidement comme ça. C'est pour ça que je vous dis, ce
qui est important de voir, c'est de faire le travail avec toutes les grandes
villes du Québec. On va avoir un portrait, puis ça, il faut le faire après le
projet de loi. Puis quand vous dites : Chaque résidence devrait être, par
exemple, taxée à sa valeur ou sa juste valeur, c'est sûr qu'il y a un autre
travail à faire également, là, il faut vraiment y aller doucement, parce que si
on dit : On prend la demande de Gatineau, on ne pourrait pas juste
appliquer ça à Gatineau, il faudrait l'appliquer à la grandeur du Québec. Et
comme je le disais tantôt, ce serait trop vite pour appliquer cette demande-là.
Donc, il faut vraiment être prudent. Mais je vais lire quand même votre
amendement que vous avez... qu'on va recevoir bientôt, là.
Mme Dufour : Oui. Bien, il
était déjà là.
Le Président (M. Schneeberger) : Il
est sur Greffier?
Mme Dufour : Oui, il était
là. Puis là, tu sais, cet article là, il est introduit ici, mais il aurait pu
aussi être introduit avant.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Bien, je vous dirais, faites-en la lecture, on va le déposer... bien, il est
déposé, mais disons qu'officiellement on va le déposer par la lecture.
Mme Dufour : Donc,
article 39. Article 244.64.10 de la LFM. Donc,
l'article 244.64.10 de la Loi sur la fiscalité municipale, tel que proposé
par l'article 39 du projet de loi, est modifié par l'insertion, après les
mots «en secteur» des mots «ou appliquer un taux de taxation distinct pour les
immeubles de catégorie résiduelle».
Ce que j'allais dire, c'est que, là, on
l'amène ici, mais ça aurait pu aussi être introduit à l'article... une suite de
l'article juste précédent de la Loi sur la fiscalité municipale, qui est le
244.64.9, qui fait référence, et là je le cherche, au fait que les
municipalités peuvent fixer un taux... peuvent fixer des sous-catégories
d'immeubles non résidentiels. Mais l'idée, c'est de permettre aux municipalités
de faire la même chose pour le résidentiel en fonction de certaines tranches de
valeur imposable que la... On permet donc... à l'article 244.64.9, on le
permet pour le non résidentiel, on le permet, il n'y a pas d'abus, puis c'est
permis depuis fort longtemps, il n'y a pas d'abus, on précise que ça ne peut
pas être au-delà de 133,3 % du premier taux, là, et donc il y aurait une
possibilité de faire la même chose au niveau du résidentiel, ce qui est... en
fait, qui s'appelle, dans la loi fiscale, c'est extrêmement compliqué à
comprendre, mais ça s'appelle catégorie résiduelle. Ce qui est du résidentiel,
ça s'appelle la catégorie résiduelle, là, c'est pour ça qu'il est écrit comme
ça, mais on s'entend que c'est au niveau du résidentiel.
• (12 h 50) •
Donc, comme je disais, on le permet déjà
pour le non résidentiel. En tout cas, je pense que la demande des municipalités
est quand même légitime. Et, comme je l'ai dit, au bout du compte, ils vont
pouvoir le faire avec les secteurs. Ça va revenir à la même chose. Ils vont
aller choisir les municipalités, les secteurs, probablement, qui sont les plus
nanties, où la valeur a moins augmenté au rôle que les autres et ils ont
augmenté le taux de taxation jusqu'à 133,3 % du taux de base.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Alors, merci pour les explications. Est-ce que nous avons des questions sur
l'amendement en question?
Mme Laforest : Bien, moi, ce
que j'aimerais ajouter, là, puis je comprends très, très bien l'amendement qui
est déposé, par contre, ici, on vient ajouter une taxe par secteurs. Donc, tout
de suite, ce serait peut-être important de voir comment ça va se déployer sur
le terrain, parce que je connais Fontainebleau assez bien, que même déjà
Fontainebleau, si on ajoute la taxe par secteurs, on voit tout de suite... Il
va sûrement y avoir... en tout cas, je ne crois pas, mais on risque d'avoir des
réactions. Ça fait que, là, c'est sûr que si on y va en plus à chaque résidence,
par exemple, sur sa valeur, moi, je pense que c'est quand même important d'y
aller... on va commencer par secteurs puis on va voir les répercussions dans
chacun des quartiers, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Députée de La Pinière.
Mme Caron : Oui, merci. Je
veux juste... pour fin de compréhension, la compréhension que j'avais, c'est
qu'au lieu d'appliquer le même taux de taxe foncière pour tout le résidentiel,
par exemple, ce qui était proposé, c'est que la ville puisse diviser le
territoire en secteurs où des taux différents pourraient s'appliquer. Mais ce
n'est pas une autre taxe, c'est juste qu'au lieu de l'appliquer uniformément
aux secteurs, à tous les secteurs résidentiels, on va moduler en fonction de
secteurs. C'est bien ça? O.K. Parce que, dans votre réponse tantôt, je croyais
que vous parliez d'une autre taxe, mais ce n'est pas ça, puis l'amendement
n'est pas une taxe supplémentaire non plus. C'est juste de dire : Soit
divisez le territoire en secteurs, soit appliquer un taux de taxation distinct
pour les immeubles de catégorie résiduelle. C'est ça? O.K...
Mme Laforest : ...aussi votre
question est importante parce que ça me fait penser que... puis ça va quand
même répondre à la demande, pas à 100 %, mais les municipalités vont
pouvoir ajouter par secteur et par catégorie, la catégorie... ça, c'est avec
l'article 16... non 38, par la suite. Donc, il va y avoir la taxe par
secteur et, ensuite, la catégorie résidentielle. Donc, c'est sûr qu'à ce
moment-là, y aller plus que ça, ce serait assez délicat.
Mme Caron : Puis est-ce que
je peux...
Le Président (M. Schneeberger) : Bien
oui, vous pouvez.
Mme Caron : Parce qu'on m'a
parlé à quelques reprises de Gatineau, et la compréhension que j'en avais, dans
sa... dans son exposé, c'était que le rôle... leur rôle qui a augmenté, leur
rôle d'évaluation de 42 milliards à 65 milliards en l'espace de trois
ans, faisait en sorte que les maisons plus chères étaient moins impactées que
les maisons plus petites, donc que... et que deux propriétaires sur trois
allaient avoir, à Gatineau, une hausse de taxes très importante, alors que...
Donc, c'est ça, c'est sûr que, comme vous l'avez dit tantôt, toutes les
maisons, les petites comme les grosses, comme les moyennes ont augmenté de
valeur au Québec, mais dans le cas de Gatineau, ça semblait... en fait, ce
qu'on nous disait, c'est que l'impact sur le propriétaire de la maison cossue
est moins grand que sur le propriétaire, la famille propriétaire d'une maison
dans la valeur moyenne, on va dire. Donc, je pense que c'est ça que... c'est
contre ça qu'ils nous... qu'ils nous, voyons, le mot me manque, qu'ils nous
prévenaient, c'est ça, pour ne pas que ça ait... tu sais, que le même impact
que partout au Québec, finalement, si cette situation-là s'avère, que les gens
qui gagnent moins, qui renouvellent leur hypothèque puis qui ne savent pas
s'ils vont être capables de payer la maison, qu'eux vont avoir une hausse qui
va être beaucoup plus importante que les personnes qui ont les moyens, plus
nanties, une personne qui a les moyens d'absorber une hausse de taxe.
Mme Laforest : Mais ça dépend
quand même. Comme je le mentionne, là, ça dépend de la municipalité. Puis il
faut vraiment être prudent parce que, durant la pandémie, on a des nouveaux
couples qui ont acheté une maison, et la maison a pris de la valeur, on le sait
très, très bien. Là, avec qu'est-ce qu'on amène, la taxe par secteur, puis
ensuite l'article 38, taxe résidentielle par catégorie, et autant de
catégories que la municipalité veut ajouter, bien, il faut voir aussi qu'il
faut être prudent, là, parce que là, c'est ça, pour les nouveaux, tu sais, les
gens qui viennent d'accéder à la propriété aussi, ces deux mesures-là, c'est
quand même des mesures supplémentaires qu'on offre comme pouvoir aux
municipalités. Il faut voir aussi que les gens qui ont des maisons cossues,
souvent, ce sont ceux qui payent le plus d'impôts aussi. Donc, tu sais, il y a
quand même une équité à avoir dans tout ça. Il faut être prudent. Puis
d'ajouter taxe par secteur, taxe par catégorie, deux nouvelles possibilités
dans les villes pour nos municipalités, il faut quand même voir. Moi, je pense
que c'est un effet quand même très, très nouveau. C'est une mesure nouvelle
dans les villes. Il faut voir les retombées puis les résultats de ce que ça va
amener dans nos municipalités.
Mme Caron : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : La ministre
vient de parler de taxe par catégorie, qu'on étudiera à l'article 38, mais
qu'est-ce que ça représenterait, quels types de catégories on verrait dans la
catégorie résidentielle, là, qu'on appelle résiduelle, quels types de
catégories ça représente?
Mme Laforest : Bien, il y a
toujours les logements, les fameux six logements et moins, six logements et
plus, mais ça peut être aussi un bungalow, un semi-détaché, donc, des
catégories comme ça, d'immeubles, tous les bungalows, tous les semi-détachés,
tous les... bref, toutes les propriétés distinctes.
Mme Dufour : O.K., mais à
part bungalow, semi-détaché, là, dans l'unifamilial, ça s'arrête là, dans le
fond, ce que je comprends? Parce que, puis ça, plusieurs groupes sont venus
nous dire, là : On ne veut pas surtaxer les six logements et plus, alors
que c'est ce qu'on a besoin pour régler la crise du logement, là, on a besoin
davantage d'immeubles là-dessus. Ça fait que je veux juste comprendre au niveau
du... l'unifamilial, là, c'est quoi la... les catégories possibles.
Mme Laforest : Mais...
Mme Dufour : Bungalow,
semi-détaché, on s'entend que semi détaché, c'est généralement moins cher.
Mme Laforest : Deux
logements, quatre logements, six logements, 12 logements et plus, ça peut
être des catégories comme ça. Il peut y avoir plusieurs catégories.
Mme Dufour : O.K. Bon, on
pourra faire le débat, mais ça pourrait s'avérer être contre-productif par
rapport à la crise du logement où on veut avoir plus de locatif, donc plus de
multilogements, alors que...
Mme Laforest : Bien, c'est
justement pour ça qu'on le fait. Par exemple, là, il faut vraiment faire...
Mme Laforest : ...attention.
Pour tous ceux qui ont plus de logements, la ville va pouvoir baisser les
taxes. C'est pour ça qu'on le fait. Même les projets, ça a deux effets, ça, on
peut dire ça. Sauf que là, les villes nous ont demandé de pouvoir avoir un taux
résidentiel différent, différentes catégories pour encourager les constructions
de plusieurs logements. C'est vraiment... Les villes l'ont demandé pour
l'inverse.
Mme Dufour : Je comprends.
Par contre, on n'a rien qui distingue, tu sais, la très grosse maison, comme je
disais, de la petite maison. Puis, tu sais, je comprends, vous dites... vous
parlez... les gens de Fontainebleau ne seront peut-être pas contents, là, mais
s'il y a des gens, un, que leur... ça risque... L'équivalent de Fontainebleau à
Gatineau, on comprend qu'ils vont avoir des baisses de taxes, ces gens-là, ils
n'auront pas de hausse de taxes. C'est ce que la mairesse est venue nous
parler. De deux, ce sont quand même les gens qui ont les... plus les moyens
d'en payer, des taxes, là, au pourcentage de leurs revenus. Ça va diminuer.
Déjà, c'était très régressif. Là, ce qu'ils nous disent, c'est : On a
besoin d'avoir un peu plus de flexibilité.
Et là ce que je voudrais souligner, c'est
que la proposition, ce n'est pas de le fixer, là. On ne vient pas dire :
Bien, il faut que ce soit 500 000 $ à travers le Québec. C'est
vraiment selon les municipalités, en fonction de qu'est-ce que ça représente
chez eux, leur rôle d'évaluation, où il y a eu plus de hausses, où il y en a eu
moins, c'est quoi, le seuil. Ce n'est pas le même dans une ville comme Gatineau
que Gaspé. Le seuil ne sera pas le même. Et c'est vrai que peut-être qu'à...
dans... je ne sais pas, à 400 000 $, une maison peut avoir monté beaucoup
dans certaines villes, et pas du tout dans d'autres. Ça fait que c'est
vraiment... le seuil varierait d'une municipalité à l'autre.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Alors, il n'y avait pas de question à proprement dit, je pense, c'était des
commentaires que vous émettiez, oui? Non, je veux juste savoir, parce qu'étant
donné qu'il n'y a pas de question à proprement dit...
Étant donné qu'il est 13 heures, nous
allons suspendre pour la période du midi. Alors, nous revenons à 3 heures,
15 heures.
(Suspension de la séance à 13 heures)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 05)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
bon après-midi à tous. Alors, la Commission de l'aménagement du territoire
reprend ses travaux. Je vous rappelle que nous sommes réunis cet après-midi
afin de poursuivre le projet de loi no 39, au niveau des études détaillées, Loi
modifiant la Loi sur la fiscalité municipale et d'autres dispositions
législatives.
Alors, en avant-midi, nous en étions à l'article
39. Nous en sommes toujours à l'article 39. Nous poursuivons les échanges, et
puis je pense qu'il vient d'y avoir un amendement qui avait été déposé par la
ministre... pas la ministre, mais la députée de Mille-Îles, et aussi il y en
aura par la suite de la ministre. Alors, Mme la députée de Mille-Îles, on vous
laisse là-dessus pour la suite.
Mme Dufour : Oui. Bien, je
pense qu'on avait quand même fait un certain argumentaire sur... Dans le fond,
l'objectif, c'était, ici, de vraiment atténuer le choc fiscal qui est attendu,
là, dans des villes comme Gatineau, mais aussi d'autres, mais aussi c'est une
question d'un meilleur équilibre. Puis on le fait déjà dans dans tout ce qui
est non résiduel, dans le fond, là, qui est, par exemple, industriel, où on
permet de faire des catégories par valeur, mais là, en fait... pardon, une taxation
distincte par valeur, de faire deux catégories ou plus, mais là on dit que...
bien, en tout cas, je comprends, la ministre dit qu'ici, dans ce projet de loi
là, on permettrait seulement de le faire par secteur ou par catégorie. Moi, je
pense que la demande qui a été faite par autant l'Union des municipalités du
Québec, la ville de Gatineau... et il y avait, je pense, la Fédération
québécoise des municipalités, bref, il y a eu quand même beaucoup de monde qui
sont venus nous en parler, qui nous mentionnaient l'importance d'y aller aussi
par valeur. Il y avait quand même... c'est quand même beaucoup de gens qui se
sont penchés sur ça, qui considéraient que c'était nécessaire d'ouvrir à ça.
Donc, moi, je continue à penser que c'est
nécessaire de le regarder, et de ce que...
Mme Dufour : ...je comprends,
on peut le faire par catégories, mais ce n'était pas clair, tout à l'heure, là.
J'avais posé des questions, c'était quoi, des catégories, par exemple, de
maisons unifamiliales, là, on me disait, bien, du multilogement, mais dans la
grande strate qui s'appelle maison unifamiliale, là, il n'y a pas possibilité
de distinguer nécessairement, là, entre l'une et l'autre. Une maison de 1
million versus une maison 300 000$, ce n'est pas la même catégorie de
propriété. Et donc il y avait cette demande-là des municipalités, comme je
disais, pour amoindrir le choc fiscal qui s'en vient, mais aussi pour un
meilleur... une répartition, une meilleure répartition de la réalité pour pour
ces gens-là.
Comme on le fait, d'ailleurs, pour la taxe
sur les droits de mutation. Il y a différents paliers, ce n'est pas exactement
pareil que ça fonctionnerait, dans un cas comme ça, mais, pour les droits de
mutation, on le permet, au-delà de 500 000 $, il y a une taxation
supplémentaire lorsqu'on a un droit de mutation à payer. On considère, à ce
moment-là, que le propriétaire d'une maison de grande ampleur a plus les moyens
de payer davantage, et c'est pour ça qu'on l'a permis pour les droits de
mutation. Droit de mutation, c'est des premiers acheteurs, alors qu'ici on
parle de l'ensemble des payeurs de taxes foncières.
Ma collègue qui est porte-parole de
l'opposition officielle au niveau des aînés peut en parler, là, de la
précarité, parfois, d'aînés qui ont des maisons unifamiliales, des fois,
centenaires, qui sont dans une strate de valeur, ils vont payer, au prorata de
leurs revenus, beaucoup plus que des propriétaires de maisons, disons, cossues,
comme disait ma collègue. Et donc ça permettrait un certain rééquilibrage...
pas parfait, mais ça permettrait un certain rééquilibrage.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Je pense que le député de Taschereau voulait... avait des questions ou des
commentaires.
M. Grandmont : Oui. Je ne
sais pas si Mme la ministre voulait répondre, d'abord, à la députée de
Mille-Îles. C'est un jeu de questions-réponses, là. Je voulais prendre ma place
après, là.
• (15 h 10) •
Le Président (M. Schneeberger) : Non,
c'est correct. En tout cas, je n'ai pas de... je sais qu'elle exprimait des
commentaires. En tout cas, en même temps, je n'ai même pas remarqué qu'il y
avait une question formelle, là. Je pense qu'elle avait déjà répondu, mais là
ça va dépendre de la ministre...
Mme Laforest : Bien, en fait,
c'est ça, on est en train de calculer, parce qu'un exemple concret, des fois,
ça vaut 1000 mots, là, puis, sur une maison d'environ 475 000$, parce que c'est
toujours plus ou 33 % du taux référentiel, bien, ça donnerait...
Admettons, la maison paie 3 000 $ de taxes, la maison pourrait monter tout
de suite à 4 500 $. Ça, c'est juste pour la taxe au secteur. Puis, après
ça, on ajouterait la taxe... il va y avoir la taxe aussi des sous-catégories.
Ça fait qu'avec le nouveau projet de loi c'est la taxe par secteur que les
municipalités pourront augmenter, puis, ensuite, elles vont pouvoir ajouter la
taxe par sous-catégorie.
Mme Dufour : Mais, M. le
Président, je veux juste préciser que c'est bien un ou l'autre, là, ce n'est
pas les deux, là, ici, là, c'est par secteur ou par valeur. C'est deux choses,
là.
Mme Laforest : Donc, vous,
vous enlevez les sous-catégories ou le secteur? Comment vous voyez ça? Vous
ajoutez ça, cet amendement-là?
Mme Dufour : C'est de
permettre aux villes de choisir si elles préfèrent le faire par secteur ou par
valeur. Dans le cas où c'est plus... Tu sais, une municipalité va juger selon
la répartition de son territoire. S'il y a une uniformité de secteur, ça peut
s'appliquer par secteur, le cas de Blainville que je donnais, par exemple,
mais, des fois, c'est complètement aléatoire, où, là, ce n'est pas... ce que je
comprends, le cas de Gatineau, où ils nous ont clairement dit, pour eux autres,
par secteur, ça ne leur convient pas. Donc, dans leur cas, ils pourraient
choisir par valeur.
Mais c'est vraiment parce qu'on ne peut
pas penser que toutes les municipalités sont dans la même situation. Il y a
vraiment des cas très disparates, à travers le Québec, donc c'est de donner une
possibilité d'un ou l'autre, mais ça ne serait pas les deux. Ce ne serait pas,
là... on ne se ramasserait pas avec quatre façons de taxer différentes, là.
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui, Mme la ministre.
Mme Laforest : O.K., bien, je
vais passer la parole à mes collègues aussi, là, s'il y a d'autres choses à
ajouter, mais si, admettons, on y va par... exactement, là, catégorie
résiduelle ou un ou l'autre, là, il faudrait quand même valider, là, avec les
unions, là, parce que, si on enlève toute la possibilité... Admettons qu'on
accepte la taxe comme ça, votre amendement, catégorie résiduelle, puis on
enlève la taxe par secteur... Il y a plusieurs municipalités qui veulent
absolument avoir la taxe par secteur.
Mme Dufour : Mais là on ne
l'enlève pas.
Mme Laforest : Ça fait que,
là, c'est sûr qu'on...
Mme Dufour : ...là.
Mme Laforest : On crée
comme... On ne peut pas arriver comme ça, dans un projet de loi, puis choisir
ça puis dire : Bien, O.K., on l'accepte. Parce qu'il y a plusieurs
municipalités au Québec qui vont être déçues de ne plus avoir le choix par
secteur, si c'est seulement par valeur résiduelle, là.
Mme Dufour : Il n'y a pas de
l'enlever, là, «par secteur».
Mme Laforest : Bien, c'est un
ou l'autre.
Mme Dufour : C'est de
choisir...
Mme Laforest : bien, un ou
l'autre.
Mme Dufour : ...si c'est plus
approprié «par secteur» ou sinon «par valeur». C'est ce que...
Mme Laforest : Bien, ce
serait différent un peu partout, en fait.
Mme Dufour : Bien,
exactement, selon la réalité de chaque municipalité. Elles veulent avoir le
choix. Elles veulent avoir le choix parce que leur réalité sur le terrain n'est
pas la même. Il y a des villes, comme je disais, qu'il y a une certaine
uniformité par quartier, où, par secteur, ça va bien s'appliquer, mais pour
d'autres, ça ne fera aucun sens, par secteur. Donc, il n'y aura pas comme de
logique, nécessairement. Donc, pour celles-là, et c'était la demande de
Gatineau notamment, mais ce serait... dans ce cas-ci, elles choisiraient
«valeur». Mais c'est de leur donner le choix. Mais ce n'est pas de dire venir
enlever «secteur», là, pas du tout, là. Il n'y a pas du tout le fait d'enlever
«par secteur», là.
Mme Laforest : Non, mais
c'est parce que c'est... Je comprends très bien. Puis je l'ai dit au début, là,
on va regarder qu'est-ce qu'on peut faire avec Gatineau par la suite, mais
c'est comme si on entend la demande de Gatineau, puis les... Nous, ce qu'on a
eu comme demandes, avec toutes les villes du Québec, c'est «par secteur», ça
fait que là, c'est sûr que...
Mme Dufour : Mais l'Union des
municipalités du Québec est venue nous dire...
Mme Laforest : Oui, mais un
ou l'autre.
Mme Dufour : ...qu'il fallait
aussi envisager «par valeur», donc ce n'est pas juste... Tu sais, pas toutes
les villes qui veulent «par secteur». Visiblement, il y a des villes qui nous
ont dit : Bien, «par secteur», ça ne marche pas pour nous autres. Mais...
Mme Laforest : Mais si on
prend «par valeur résiduelle», il faut réécrire tout, ajouter je ne sais pas
combien d'amendements dans le projet de loi. Il faudrait quasiment...
Une voix : ...
Mme Dufour : Moi, je n'ai pas
de problème de suspendre. Puis, tu sais, il y a comme une autre façon, là, de
le regarder, là, puis c'est ça, je suis en train de voir, là. Il y a
l'article 244.64.9, je pense, aussi, qui pourrait être dupliqué, mais en
résiduelle. Mais je n'ai pas d'enjeu à ce qu'on attende, là, pas obligé de
l'adopter là ou de le voter là, là. Je n'ai aucun problème là.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Bien,
merci à la collègue de Mille-Îles pour son amendement. On avait aussi une
proposition d'amendement, là, qui a été déposée au Greffier, là, qui va un peu
dans le même sens, là. On pourra peut-être en parler tantôt ou en fonction de
ce qu'on aura décidé, là, avec la partie gouvernementale, là, sur la
proposition de la collègue.
Oui, effectivement, nous aussi, là, on est
très sensibles à cet argument-là. Puis j'aimerais rappeler à Mme la ministre
que ce n'est pas... ce n'est pas... ce n'est pas une situation qui est réservée
ou qui est unique à Gatineau. Je me souviens, pendant les auditions, j'avais
parlé de la situation, par exemple, de Baie-Saint-Paul, mais il y en a
plusieurs, des situations comme celle-là, où finalement, les gens vivent une
pression énorme basée sur une augmentation de la valeur au rôle des
habitations, qui fait que, bien oui, aussi, il y a beaucoup de gens qui se
retrouvent avec des maisons qui sont payées, qui ont été construites dans les
années 70 et qui... la valeur est rendue très élevée aujourd'hui, puis qui
se retrouvent avec des niveaux de taxation qui sont élevés. Donc, si on avait
des paliers, une possibilité d'appliquer une taxation basée sur la valeur, avec
des paliers, des strates, je pense que c'est le terme qui est utilisé, là, dans
le projet de loi, bien, on aurait possibilité de venir corriger des iniquités.
C'est un peu le sens de la proposition de l'UMQ. L'UMQ ne travaille pas juste
pour Gatineau, là, dans ce contexte, dans le contexte de l'étude du projet de
loi, là. Elle travaille pour l'ensemble des municipalités qu'elle représente.
Et moi, je vous donne l'exemple de Baie-Saint-Paul. Je n'ai aucune idée si elle
est représentée par l'UMQ ou la FQM, mais ce que je peux vous dire, c'est que
cette situation-là, elle n'est pas propre qu'à Gatineau.
Un autre exemple dans lequel, moi, je
pense que ça peut être intéressant d'être... d'avoir cet outil-là,
supplémentaire, donné à nos municipalités, c'est des quartiers dans lesquels
les... la typologie ou le... la valeur des bâtiments, des immeubles varie
grandement à l'intérieur même d'un secteur. On prend dans ma circonscription,
puis je suis probablement persuadé qu'on retrouve cette situation-là un peu
partout au Québec, dans les cœurs villageois, dans les centres-villes, mais
dans ma circonscription, c'est ça qu'on a aussi, on a des résidences puis du
résidentiel. Si on taxe simplement juste sur le secteur, bien, c'est à
l'intérieur de ce secteur-là, des résidences dont la valeur va être très
élevée, d'autres dont la valeur va être très basse, mais tout le monde a le
même niveau de taxation, ce qui fait qu'il y a une forme d'iniquité qui est
appliquée à l'intérieur même d'un secteur.
Moi, je pense que c'est donner cette
flexibilité-là aux municipalités qui va venir corriger l'iniquité qui est
observée actuellement. Ce n'est pas que le cas de Gatineau, ça se trouve
partout. Puis ça se trouve partout, notamment, causé par des situations, comme
j'ai dit, une pression suscitée notamment par le tourisme, la présence de
locations d'hébergements touristiques à courte et longue durée, peu importe, et
aussi...
M. Grandmont : ...les
hébergements secondaires... mais aussi... les résidences secondaires, pardon,
mais aussi à l'intérieur de secteurs où la variabilité des valeurs des
résidences peut être très élevée, notamment dans les coeurs villageois et dans
les centres-villes.
Donc, moi, j'invite vraiment la ministre à
considérer positivement cette proposition-là. Je ne pense pas qu'on... que
simplement regarder ça sous l'angle de la demande qui est faite par Gatineau,
qui est aussi, là, qui correspond tout à fait, évidemment, avec la pression qui
est amenée par la présence très grande d'Ottawa, là, évidemment, là. J'y étais,
là, en fin de semaine passée puis j'ai pu... j'ai pu discuter avec les gens de
la place aussi, puis c'est vrai qu'on la sent, cette pression-là. Mais ce
n'est... la problématique n'est pas qu'à régler à Gatineau, elle est à régler
aussi un peu partout au Québec.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
alors... Il n'y a pas de question claire, là. Je ne sais pas si la ministre
veut répondre.
M. Grandmont : ...à
reconsidérer cette proposition-là, auquel cas, là, on va ravoir une discussion
tout à l'heure avec un autre amendement, tout simplement.
Le Président (M. Schneeberger) : ...
Mme Laforest : Je n'aime
mieux pas discuter sur cet amendement-là, en fait, parce que, là, ce qu'on
vient ajouter, c'est une taxe par secteur, des taxes différentes en ajout dans
les municipalités, et en plus, on ajoute des sous-catégories. On n'a même pas
encore l'effet des nouvelles mesures qu'on applique dans la fiscalité
municipale. C'est la première fois qu'on le fait, et là, tout de suite, on
ajouterait d'autres possibilités également, ça fait qu'il faudrait peut-être
attendre de voir les effets, là, des taxes nouvelles par secteur et les taxes
nouvelles par sous-catégorie. Parce que là c'est comme si ici on va dire :
O.K., vous pouvez taxer comme ça plus de cette manière-là, tu sais, par
sous-catégorie, par secteur, puis là on ajoute en plus des possibilités par
valeur résiduelle. Ça fait que moi, je trouve qu'il faut quand même être
prudent parce que les citoyens, plus on les taxe puis moins ils sont heureux,
évidemment. Ça fait que là c'est comme si... Il faut quand même respecter les
citoyens qui arriveraient... qui vont arriver avec des nouvelles mesures dans
toutes les municipalités du Québec. Déjà, là, c'est encore des taxes, puis, si
on ajoute encore plus de possibilités... Est-ce qu'on pourrait se laisser la
chance de voir? On a des omnibus à toutes les sessions aux affaires municipales.
C'est pour ça, ce n'est pas inquiétant. Voilà.
• (15 h 20) •
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
alors député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Bien,
effectivement... Tu sais, je pense que personne, évidemment, là... puis qu'on me
comprenne bien, le but, ce n'était pas de taxer à outrance non plus, là. C'est
d'offrir des choix aux municipalités pour être capable d'utiliser le meilleur
outil fiscal dans un... dans un ensemble d'outils fiscaux qu'on leur donne, de
choisir le meilleur pour être capable d'aller chercher une certaine équité
sur... au niveau de la taxation des citoyens et des citoyennes, des résidents,
en fait, des ménages, là, qui sont sur leur territoire. Évidemment, on ne veut
pas qu'il y ait une forme d'accumulation de taxes, ce n'est pas du tout ce
qu'on propose. Ce qu'on souhaite, je pense que c'est un peu le sens de la
proposition aussi de la collègue, c'est d'avoir... d'offrir des choix, donc de
mettre des «ou» plutôt que des «et» dans les phrases, l'objectif étant
effectivement d'avoir... Puis comme le... puis je vais réutiliser quand même
l'exemple de Gatineau parce que ça a été le plus éloquent qu'on a eu, là,
pendant les audiences. Je vais réutiliser l'exemple de Gatineau, qui était un
des plus éloquents. Ce qui a beaucoup... ce qui a subi le plus de pression à la
hausse au rôle dans les... dans les dernières années, là, puis vous en
conviendrez, c'est vraiment l'habitation que la classe moyenne est capable de
se payer en général, là, un condo, un appartement, une maison en rangée, des
trucs comme ça. C'est là où la... l'augmentation a été la plus forte. Pour les
résidences, là, de 6, 700, 800 000 $ et plus, là, ces hausses-là ont
été très modérées parce que la pression, le marché n'était pas effervescent sur
ces niveaux de valeur de résidence là.
Donc, dans le fond, de donner un outil
pour être capable de, justement, aider ces ménages-là, là, qui composent la
plus grande majorité de la population québécoise, là, une espèce de classe
moyenne, là, puis de leur donner un répit sur la valeur de la propriété qui est
dans du, je ne sais pas, 250, 350, 400, peut-être 1 000 $ par année,
bien, on viendrait justement être capable de porter... faire porter un fardeau
plus grand sur les résidences qui sont... qui ont une très grande valeur, mais
qui pour l'instant vont subir des baisses de taxation, considérant qu'elles
sont moins affectées par l'embellie immobilière qu'on a subie dans les
dernières années.
Donc, moi, je réitère, là, encore une
fois, là, l'objectif, là, c'est de donner pas davantage d'outils de taxation
qui vont s'accumuler les uns les autres. On veut s'assurer évidemment, dans une
période de crise, la vie coûte cher, on est bien d'accord... mais faire porter
le fardeau de la fiscalité des municipalités de manière indue sur les ménages,
la classe moyenne, je pense que c'est ça qu'on veut éviter, là. Et donc en
donnant davantage d'outils pour que les municipalités puissent en choisir un,
choisir le bon pour aller chercher, dans le fond, une certaine équité sur l'ensemble
du parc immobilier...
M. Grandmont : ...je pense
que ça, c'est la bonne façon d'aborder les choses, là. C'est un peu l'esprit de
ce que... tu sais, de ce que j'entends en fait de la ministre, ce qu'on
propose, c'est d'avoir un outil supplémentaire, tel que demandé par Gatineau,
par l'UMQ, puis d'avoir le choix de l'utiliser, celui-là ou un autre, tout
simplement.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui, bien, je
comprends, là, puis, comme je le mentionne, c'est déjà de nouvelles mesures
qu'on amène, nouvelles possibilités pour les municipalités. Puis il y a
aussi... aussi, dans les sous-catégories, il va y avoir la possibilité aussi
d'y aller par superficie, superficie du terrain. Ça fait qu'il y a tellement
déjà de possibilités que les municipalités vont pouvoir dire : Bien, nous,
on y va par, par exemple, si les résidences occupent une superficie de terrain
plus grande que la normale, on va pouvoir ajouter un montant. Ça fait que, tu sais,
il y a tellement de mesures, il y a tellement de possibilités que, là, ajouter
encore et encore des mesures, je trouve que c'est particulier, puis on n'a pas
le portrait global du Québec présentement pour dire qu'on pourrait aller de
l'avant. Je suis désolée.
M. Grandmont : Mais, si je
peux me permettre encore une fois, un, bien là, en tout cas, je... je... vous
avez répété à quelques reprises que ça fait cinq ans qu'on travaille là-dessus,
donc j'espère que vous avez quand même beaucoup d'informations en arrière pour
être capable que ça soit des meilleures solutions.
D'autre part, je me poserais la... je me
pose... je vous poserais la question, je pense que c'est au 38, où on va
tomber, là, dans la... oups! oui, c'est à la partie... 39, 38, on revient à
l'arrière. À l'article 244.64.8.1, on parle de catégories résiduelles. On en
parlait tantôt, c'est le prochain prochain bloc, là, qu'on va traiter. Vous
parlez, là, donc :
«En vue de fixer, pour un exercice
financier donné, plusieurs taux particuliers à l'égard des immeubles
résidentiels, toute municipalité locale peut, conformément à la présente
section, fait partie de la composition de la catégorie résiduelle, telle que
prévue à l'article 244.37, en sous-catégories d'immeubles incluant une sous-catégorie
résiduelle.»
Mais ce que vous me dites de votre
réponse... En fait, je ne sais pas si j'interprète, mais ça veut dire... Là,
vous me dites : On pourrait, par exemple, créer des sous-catégories où on
viendrait identifier une superficie de terrain, une sur une superficie
habitable...
Mme Laforest : ...
M. Grandmont : Une valeur?
Mme Laforest : ...
M. Grandmont : La valeur
pour... pas la valeur.
Mme Laforest : La valeur, la
superficie, mais en même temps...
M. Grandmont : Oui, c'est ça.
Il y a la superficie habitable.
Mme Laforest : Ça, c'est dans
le... oui, c'est dans l'article 38 qu'on arrive, qu'on va arriver tantôt.
M. Grandmont : Vous... la
superficie habitable en fait partie aussi.
Des voix : ...
M. Grandmont : Ça, c'est...
Comment, comment c'est géré? En fait, c'est par règlement qu'on vient
circonscrire, en fait, les éléments sur lesquels les municipalités peuvent...
Mme Laforest : C'est par
résolution.
M. Grandmont : Les critères
sur lesquels les municipalités peuvent choisir les sous-catégories.
Mme Laforest : C'est par
résolution.
M. Grandmont : Par
résolution?
Mme Laforest : Par
résolution.
M. Grandmont : Ah!
Municipale.
Mme Laforest : Oui.
M. Grandmont : D'accord,
d'accord. Mais la valeur, pourquoi la valeur ne peut pas être inclue... incluse
dedans?
Mme Laforest : Parce que là,
il faudrait refaire quasiment la moitié du projet de loi, non, puis
honnêtement, c'est vrai.
M. Grandmont : Mais... mais
techniquement, qu'est-ce que... qu'est-ce qui empêche?
Mme Laforest : C'est ça,
c'est ça. Mais comme je le répète, c'est facile ici de dire : On ajoute
ça, on ajoute maintenant une taxe sur la valeur de la résidence. Là, on ajoute
toutes les sous-catégories, puis je me répète, taxe par secteur, c'est déjà
énorme. Donc c'est facile ici de dire : O.K., on ajoute aussi cette mesure-là.
Juste la taxe pour, admettons, pour la superficie du terrain, ça va être
nouveau aussi. Ça fait qu'est-ce qu'on peut se laisser du temps pour voir les
impacts dans toutes nos villes du Québec? Qu'est-ce que ça va donner? Ça serait
peut-être important aussi, là, par respect pour les citoyens.
M. Grandmont : Et le respect
des citoyens, Mme la ministre, on en est, là. Puis, comme j'ai dit tantôt, on
ne veut pas taxer les citoyens. Comme je l'ai dit, la vie coûte très, très cher
en même temps. Moi, ce que j'espère, c'est trouver le meilleur... donner les
meilleurs outils aux municipalités pour qu'elles puissent justement aller
chercher des revenus supplémentaires, là, ou des revenus tout court. De toute
façon, là, c'est ça un peu, la question, mais aussi corriger des inéquités.
C'est ça aussi, l'enjeu, puis c'est pour ça qu'on parle de valeur, parce que
c'est un des moyens. Après ça, on fera un chantier sur la fiscalité... la
fiscalité municipale, puis on reverra. Est-ce que... est-ce que 70 % du budget
des villes doit être basé sur l'impôt foncier? Moi, je pense que c'est une
autre grosse question qu'on doit aborder éventuellement parce que le nœud du
problème est là. Mais à court terme, là, à court terme, est-ce qu'on... est ce
qu'on n'est pas en train d'échapper un outil qui permettrait de travailler sur
l'iniquité, justement?
Puis les villes, je pense qu'ils sont aux
premières loges pour savoir, tu sais, évidemment ce que ça occasionne comme
conséquences, l'inéquité dans leurs milieux de vie. C'est les villes qui sont
les premiers répondants sur un paquet d'enjeux. Évidemment, les questions de
logement en font partie. Question de... c'est ça, question de logement,
question de... Puis est ce qu'on est en train de... Puis j'aimerais comprendre
en fait, parce que, là, on me dit oui, mais la valeur ne peut pas faire partie
des sous... des catégories, des critères qui pourraient permettre de créer une
sous-catégorie d'immeubles. Mais je n'ai pas eu la réponse. Est-ce qu'on
pourrait m'expliquer pourquoi la valeur ne peut pas être utilisée par une
municipalité qui adopterait par résolution... qui créerait par résolution une
nouvelle sous-catégorie? Pourquoi la valeur ne peut pas être utilisée...
M. Grandmont : ...utilisée
comme critère?
Mme Laforest : Est-ce que
c'est possible...
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre, on va demander une suspension. Ça va être... Oui?
Mme Laforest : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Non.
O.K. Ah! bien, c'est parce que je pensais que vous vouliez avoir des
discussions, alors. Parfait.
Mme Laforest : Non, mais
c'est... C'est parce que je... ça va répondre à votre question, si c'est
possible, M. le député. Ici, là, dans, ça répond quand même à tous les
arguments qu'on a ici, là, l'article 38, si on va dans l'article 38,
le point 244.64.8.4 : «Tout critère de détermination des
sous-catégories, autres que celle qui est résiduelle, doit se baser sur une
caractéristique des immeubles résidentiels portés au rôle.» Ça fait qu'imaginez,
encore là, toutes les possibilités que les villes vont pouvoir avoir. Ça répond
vraiment à votre demande ça. D'accord?
M. Grandmont : Oui.
Mme Laforest : O.K.
M. Grandmont : Donc, je
comprends que je pourrai proposer de biffer le deuxième paragraphe de
244.64.8.4, puis on viendrait de régler ce problème-là.
Mme Laforest : Bien, ce que
vous demandez, c'est vraiment 244.64.8.4.
M. Grandmont : Oui, je sais,
c'est ça. Mais donc je pourrai demander, proposer qu'on biffe le deuxième
paragraphe.
Mme Laforest : Mais non,
parce que ça, c'est amené, ça, c'est votre volonté.
M. Grandmont : Bien, c'est
ça.
Mme Laforest : Bien, il faut
dire merci.
M. Grandmont : On pourra s'en
reparler tantôt.
Mme Laforest : Non, mais
c'est ça.
M. Grandmont : Non, non,
mais... Mais c'est parce que... Le paragraphe dit «ne peut» : La valeur ne
peut être utilisée. Donc, si on le biffe, la valeur peut être utilisée comme
critère. Mais, si vous êtes prête être le biffer, ça ne me dérange pas, là.
Mme Laforest : Non. «La
localisation d'un immeuble sur le territoire de la municipalité de même que sa
valeur ne peuvent servir de critères de détermination.» Donc là, c'est sûr
qu'en plus, dans l'article 38, on vient le spécifier.
M. Grandmont : Oui, oui, je
comprends, c'est ça. Mais je comprends, je comprends que vous venez de me
donner la réponse sur le pourquoi, c'est parce qu'il est déjà inscrit dans
votre projet de loi à l'effet que la valeur ne peut pas être utilisée comme
critère de détermination d'une sous-catégorie.
Mme Laforest : Oui, c'est ça.
Tout à fait. Voilà.
M. Grandmont : Exactement.
Mais je posais quand même la question d'est-ce que vous ne concevez pas... vous
n'êtes pas d'accord avec moi que d'utiliser... Je comprends, là, qu'on veut
mettre des choses en place, puis après ça voir, puis après ça, dans un omnibus,
éventuellement, on pourra peut-être voir à améliorer, corriger, rendre meilleure
la loi. Mais est-ce que vous êtes sensible au fait que l'utilisation de la
valeur pourrait être un outil intéressant pour les municipalités pour être
capable de corriger les iniquités? Moi, je vous réfère vraiment à ce que l'UMQ
avait dit, là, dans son mémoire, paragraphe... c'est la page à la page huit de
leur mémoire. Ils disaient :
• (15 h 30) •
«L'article 244.64.9 de la Loi»...
bien, c'est point 9, je ne sais pas pourquoi ils ont écrit point neuf, mais par
ailleurs il n'existe pas, là, mais «...de la Loi sur la fiscalité municipale
permet d'alléger le fardeau des petites entreprises commerciales ou
industrielles et prévoit la possibilité de fixer, pour chaque catégorie ou
sous-catégorie d'immeubles non résidentiels et pour les immeubles industriels,
deux taux différents s'appliquant selon les strates de la valeur des immeubles
visés.
«À l'heure actuelle, cette disposition
n'est pas permise pour le secteur résidentiel.» Donc, on a quelque chose qu'on
applique pour le non-résidentiel, mais on ne peut pas l'appliquer pour le
résidentiel. «Cependant, elle permettrait de corriger plusieurs iniquités qui
existent entre les contribuables municipaux. Effectivement, plusieurs
municipalités ont noté une croissance plus importante des valeurs foncières pour
les immeubles résidentiels se trouvant sous la moyenne des valeurs imposables
des immeubles résidentiels comparativement aux immeubles de plus grande
valeur.» C'est ce qu'on disait puis c'est ce que Gatineau est venu donner comme
exemple extrêmement éloquent, on avait des baisses de taxes pour des résidences
de très grande valeur puis des augmentations pour des ménages moyens, de la
classe moyenne, là, donc des bungalows de valeur moyenne, je le dirais comme
ça, sans jugement, mais donc on se retrouve avec ça. «Concrètement, ce
phénomène entraîne un transfert du fardeau fiscal des mieux nantis vers les
moins... nantis. Par un souci d'équité entre les contribuables du secteur
résidentiel, la flexibilité prévue pour le secteur non résidentiel à l'article 244.64.9
de la Loi sur la fiscalité municipale...», puis en fait, dans le projet de loi,
là, il se retrouve à... plutôt, là, à... il se retrouve plutôt à 244.64.25, là,
mais vous pourrez me corriger, évidemment, «...de la Loi sur la fiscalité
municipale devrait être étendue au secteur résidentiel, afin que les
municipalités puissent ajuster les taux de taxation en fonction des variations
au rôle d'évaluation foncière.»
Donc, leur recommandation était de
«permettre l'ajout d'une deuxième catégorie de taxation en fonction de la
valeur des immeubles pour le secteur résidentiel, tel que permis actuellement
pour le secteur non résidentiel de la Loi sur la fiscalité municipale.»
Moi, là, tout ce que je veux, c'est qu'on
puisse corriger les iniquités puis que, les ménages qui sont moins riches, on
puisse s'assurer que leur niveau de taxation soit plus bas, dans le fond, ou,
en tout cas, qu'il n'y ait pas une surcharge causée par un transfert des
ménages les plus riches vers les ménages les moins riches. C'est un peu ça
qu'on veut corriger, je pense. Puis ma collègue de Mille-Îles, là, j'imagine
qu'elle avait le même sens que moi, je pense que c'est un peu ce que j'ai
entendu tantôt aussi. Donc, j'ai l'impression... Bref, je vous laisse réfléchir
à ça, mais il me semble qu'on devrait effectivement s'attaquer à cet
enjeu-là...
15 h 30 (version non révisée)
M. Grandmont : ...puis
protéger les ménages qui ont un peu moins d'argent puis donner la possibilité
aux municipalités d'utiliser un outil supplémentaire qui ne vient pas s'additionner
mais qui vient s'offrir en choix complémentaire, je dirais, pour être capable
de protéger, éviter le transfert de la charge fiscale vers les ménages les
moins riches. Puis, quand je parle de ménages moins riches, là, c'est... c'est
ça, là, l'exemple de Gatineau était très éloquent, là, c'est un bungalow à 365 000 $,
il me semble, là.
Mme Laforest : ...mais déjà
ce qu'on amène, c'est énorme, ça fait qu'il faut y aller quand même... Déjà que
c'est beaucoup, il faut quand même rester prudent, là.
M. Grandmont : ...
Mme Laforest : J'ai dit :
Ce qu'on amène, c'est vraiment nouveau. Ça n'a jamais été fait, là, quand même,
dans les municipalités. Ça fait qu'est-ce qu'on peut... avant d'ouvrir toutes
les possibilités, c'est quand même déjà beaucoup, est-ce qu'on peut, peut-être
dans six mois, refaire un tour de roue puis voir comment ces nouvelles
dispositions là ont été appliquées dans les municipalités, est-ce que c'est
bien accueilli par secteurs, par sous-catégories, et tout, et tout, est-ce que
les villes sont à l'aise avec ça? Moi, je pense qu'il faut se laisser peut-être
un six mois pour voir comment ça se passe.
M. Grandmont : Est-ce que...
Puis peut-être c'est parce que je ne suis pas assez familier, là, dans la...
dans la mécanique, là, de taxation puis de... des résolutions qui vont devoir
être prises, mais six mois, ça me semble être un délai assez court. On peut
voir l'effet de ça sur combien de temps à peu près, là?
Mme Laforest : Bien, c'est
sûr, vous allez en entendre parler, là. On va en entendre parler, c'est certain.
D'ici... D'ici un an, dites-vous, là, que ça va... ça va parler beaucoup dans
les municipalités. Ça fait que peut-être qu'on va dire : Une chance qu'on
n'est pas allés trop loin. Ou encore, déjà qu'on va très, très loin, peut-être,
vous allez dire : Oui, je pense que c'est... Il faut garder un équilibre
là-dedans.
M. Grandmont : Bien, en tout
cas, moi, je terminerai là-dessus, parce que je pense qu'on a fait pas mal le
tour de la question, là, pour ce qui est de cet amendement-là, mais moi, je
pense que ce qui risque de se parler beaucoup, en fait, c'est du fait qu'on a
une forme de transfert, là. Comme je l'ai dit tantôt, là, on va prendre... on
le voit, là, l'effet, là, sur la... sur la... sur la... le niveau de taxation,
là, des... de la classe moyenne. Moi, j'ai l'impression qu'on est en train de
se priver d'un outil important sur lequel, dans le fond, on pourrait agir
maintenant.
Donc, je m'arrêterai là pour l'instant. Je
pense que j'ai fait mon point à plusieurs reprises, là. On va arrêter pour l'instant.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, ça va? O.K. Vous vouliez... Mais je n'ai pas compris. Député de
Taschereau, vous avez terminé?
M. Grandmont : Oui, oui, c'est
bon, c'est bon. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Parfait.
M. Grandmont : Sur l'amendement
de madame...
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Alors, s'il n'y a pas d'autre... Oui, députée de La Pinière.
Mme Caron : Juste pour ma
compréhension. Moi, ce que j'ai retenu des groupes qui sont venus nous voir, il
y avait la question de secteur, donc, qui est incluse dans le projet de loi, il
y avait la question de valeur, notamment en haut d'une... Bien, en fait, dans
le... dans le secteur résidentiel, on demandait à ce qu'il y ait deux
catégories, comme c'est le cas, par exemple, dans le commercial. Donc, on
demandait deux catégories pour pouvoir taxer, selon ma compréhension, selon un
taux différent dans les deux catégories de résidentiel ou qu'on appelle
résiduelles. Est-ce que ça, c'est quelque chose qui a été évacué complètement
pour ne garder que secteur?
Mme Laforest : Non, parce que
là... Là, secteur, c'est l'article 39. Il y a un lien aussi avec le 16,
mais l'autre, c'est 38, 17, 18. Ça fait que c'est trois autres articles qu'on
va étudier plus tard.
Mme Caron : O.K. Donc, pour
des catégories différentes dans le secteur résidentiel.
Mme Laforest : Oui. Ça, c'est
38, 17, 18.
Mme Caron : O.K., merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, merci, M.
le Président. J'ai une question pour la ministre. Dans le fond, tout à l'heure,
vous avez parlé qu'il y avait la possibilité que ça se fasse par catégories de
dimensions de terrain. Est-ce que des évaluations ont été faites par rapport
à... il arrive, du moins, dans des zones où il y a, par exemple, des grands
terrains boisés, des grands terrains agricoles ou inclusions agricoles qui vont
être plus grands, mais il y a une raison pourquoi ils le sont? Puis est-ce qu'on
va les taxer davantage parce qu'ils ont un milieu humide, parce qu'ils ont un
milieu boisé qu'on veut protéger, etc.? Donc, juste voir comment ça pourrait...
ça va se concrétiser exactement. Parce qu'on pourrait vouloir, dans le fond,
créer quelque chose, mettre une pression au développement, que ça pourrait être
une raison qu'on taxe des plus grands terrains, mais, d'un côté, on pourrait se
pénaliser pour d'autres... C'est l'effet pervers. Ça fait que je veux juste
savoir si on l'a évalué puis comment qu'on pense que les municipalités
pourraient l'appliquer par grandeurs de terrains, comment on le visualise.
Mme Laforest : Il faut juste
être prudent. Oui, par grandeurs de terrains, mais, en même temps, ça ne touche
pas l'agricole, les terres agricoles et... parce que mon collègue présentement
fait une consultation à ce sujet...
Mme Dufour : J'ai bien parlé
d'inclusions...
Mme Dufour : ...en zone
blanche, là.
Mme Laforest : En fait, c'est
«toute superficie habitable», donc la superficie...
Mme Dufour : ...
Mme Laforest : Oui, c'est ça,
oui. Ça peut rentrer dans une sous-catégorie.
Mme Dufour : C'est ça. Tu
sais, moi, j'habite à Sainte-Rose, Laval, là, puis il y a plein d'inclusions
agricoles, mais on est en zone blanche. Donc, ces terrains-là sont très grands.
Je pense à une écurie, par exemple, qui a un immense terrain, très, très grand
terrain. Donc, je voulais savoir si on l'avait évalué. Puis il y a aussi des
milieux boisés comme, intentionnellement, là, on ne veut pas qu'ils soient
lotis parce que ça permet de préserver des milieux humides ou des boisés.
Donc, je voulais voir comment on
visualisait ça, que les municipalités le fassent par grandeur de terrain.
Qu'est-ce que ça représenterait si on a fait des simulations, etc., là?
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : En fait, oui,
les municipalités vont pouvoir aussi.
Mme Dufour : Ce n'est pas ma
question. Ma question, c'est : Est-ce qu'on a fait des simulations pour
savoir comment ça se ferait sur le terrain? Comment... Qu'est-ce que ça aurait
comme impact pour des grands terrains, qu'il y a une raison de... en terrain,
qu'il reste des grands terrains?
Mme Laforest : On a fait des
simulations avec les sous-catégories, mais pas sur les superficies de terrain.
On n'a pas fait ça, au ministère, on n'a pas fait ça.
Mme Dufour : O.K. Donc, je
comprends qu'on ne permette pas aux municipalités de faire de la... du taux
différencié, que ça pourrait être une catégorie des terrains d'une ampleur
supérieure. On l'a dit tout à l'heure, je pense que la ministre, vous l'avez
mentionné que c'était... que ça viendrait capter peut-être les maisons cossues.
C'est vrai que, généralement, ils ont des plus grands terrains, pas toujours.
Mais il y a aussi un paquet d'autres raisons, notamment dans le secteur
patrimonial, par exemple, où il y a des grands terrains. Mais il y a une raison
pourquoi on veut les préserver ainsi, est-ce qu'on va les pénaliser, si on a
fait des simulations? Parce que je comprends, ça n'a pas été fait, mais ça peut
avoir des effets pervers si on le permet.
Puis je vais vous parler d'expérience
personnelle. On a déjà vu un ancien maire lavallois qui a fait de la prison,
vous savez de qui je parle, qui est allé jouer avec des surtaxes comme ça et a
fait en sorte que, finalement, il y a des gens qui ont vendu, pensant qu'il
allait... ne sachant pas qu'il y aurait, à un moment donné, un développement
résidentiel parce qu'eux étaient... n'étaient pas nécessairement au fait de
toutes les décisions que le maire, lui savait, s'en venait, puis, bref, ont été
surtaxés à un point qu'ils ont dû vendre. Comme, par hasard, c'est le frère de
l'autre de l'autre... du maire qui a racheté des terrains, qui, par la suite, a
développé.
• (15 h 40) •
Ça fait qu'il peut y avoir cette
catégorisation-là sur les grandeurs de terrain. Il peut y avoir des effets
pervers. Puis là ce que je vois, ce que je constate, je ne pense pas qu'on l'a
encadré, parce que je comprends qu'il n'y a pas eu de simulation, mais, à mon
avis ce n'est pas pire que de le faire sur les valeurs actuellement, là. C'est
la crainte qu'on a par rapport aux valeurs. Elle devrait être la même, sinon
plus grande pour les grands terrains.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, je
comprends, c'est un exemple, là. C'est sûr qu'il y a toujours place à, hein...
Il y a de l'abus partout dans la société. C'est un exemple qui s'est passé, ça
se peut, chez vous. Maintenant, on ne touche pas le forestier, on ne touche pas
l'agricole, puis on touche, évidemment, seulement aux sous-catégories qui
seront indiquées et adoptées en résolution, en conseil municipal, là. Je ne
peux pas dire plus que ça, mais vous avez un exemple qui s'est passé chez vous,
malheureux. Ce n'est pas un bon exemple, disons. Il ne faudrait pas que ça
arrive, mais c'est arrivé chez vous. Je suis désolée.
Mme Dufour : Est-ce que...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, c'est ça,
c'est que... C'est ça. Il pourrait y avoir des exclusions, mais là on y viendra
dans le 38, là. Mais moi, ce que je voulais soulever, c'est que ce n'est
vraiment pas si pire que ça, l'option par valeur risque de ne pas créer plus de
problématique, de distorsion, là, que d'y aller par grandeur de terrain. Tu
sais, on va... il y a toujours des risques de distorsion à un comme dans
l'autre, à mon avis, grandeur de terrain, c'est pire, puis on le permet.
Je ne sais pas c'était quoi, le
raisonnement de ne pas le permettre par valeur, parce qu'on est venu spécifier,
à quelque part, là, ce que mon collègue a fait... a soulevé, là, à l'article
38. 244.64.8.4, mais on pense que ça aurait dû être envisagé. Puis je
comprends, probablement qu'on veut aller vite, puis c'est pour ça qu'on ne veut
pas se permettre de le faire maintenant. On veut qu'il soit adopté avant la fin
de l'année. Mais, à mon avis, ça aurait dû être envisagé, surtout que les
groupes sont venus nous le demander en commission parlementaire.
Donc, ça fait le tour pour celui-ci...
Mme Dufour : ...bien, en fait,
M. le Président, moi, j'aurais... j'aimerais le retirer celui-là et en
présenter un autre qui... la même chose, mais pas... ça ne touche pas le même
article, mais c'est le même concept. Puis après on pourra voter, là. Je ne veux
pas refaire un débat pendant 1 h là. Je vais juste vous dire que
j'aimerais retirer celui-là, en intégrer un autre qui est à peu près la même
chose.
Le Président (M. Schneeberger) : Vous
avez le droit de le retirer. S'il y a consentement de la table, vous avez le
droit de le retirer. Alors, l'article... l'amendement est retiré. Et puis là,
vous souhaitez en redéposer un immédiatement?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que vous l'avez... Comment? O.K.. Alors, nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 15 h 43)
(Reprise à 15 h 54)
Le Président
(M. Schneeberger) : Alors, nous reprenons nos travaux. Alors, Mme
la députée de Mille-Îles avait un amendement à déposer. Alors, on vous écoute,
Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M.
le Président. Alors, j'avais retiré un article qui proposait, dans le fond, de
permettre un ou l'autre des manières de taxation, par secteur ou par valeur,
mais j'ai... En regardant tout ça, j'ai voulu plutôt suivre la recommandation
de l'Union des municipalités du Québec qui... Puis d'ailleurs, le collègue de
Taschereau a lu une partie de leur mémoire tout à l'heure. Dans le fond, ce
qu'ils nous recommandaient, c'était de s'inspirer de l'article, dans la Loi sur
la fiscalité municipale, l'article 244.64.9, qui vient permettre aux
municipalités de créer une deuxième sous-catégorie d'immeubles non résidentiels
plus élevés. Et donc ils voulaient... L'Union des municipalités nous demandait
de faire la même chose, mais pour les immeubles résidentiels, ce qu'on appelle
les immeubles résiduels. Donc... Donc, la... l'article qui est proposé
s'inspire de ça. Et donc je vais le lire :
Insérer, avant l'article 244.64.10 de
la Loi sur la fiscalité municipale, tel que proposé par l'article 39 du
projet de loi, le suivant :
«244.64.9.1. La municipalité peut, au lieu
de fixer un seul taux particulier à la catégorie des immeubles résiduels à une
autre sous-catégorie d'immeubles résiduels, en fixer un deuxième plus élevé,
applicable uniquement à partir d'une certaine tranche de la valeur imposable,
que la municipalité indique. Le taux particulier de la deuxième sous-catégorie
résiduelle ne peut excéder 133,3 % du taux de base pour les immeubles
résiduels.»
Ce 133.3 % est calqué sur
l'article 244.64.9, et on le retrouve partout aussi dans le projet de loi
no 39. On tente de toujours se laisser le barème un tiers, un tiers plus
haut, un tiers plus bas. Donc... Donc, voilà. Alors, c'est... C'est, dans le
fond, sensiblement, là, ce que... ce que j'expliquais tout à l'heure, mais il
est rédigé d'une autre façon où, dans le fond, on donnerait la flexibilité aux
municipalités de créer une deuxième... un deuxième... des taux distincts, mais
pas...
Contrairement à l'amendement précédent que
j'avais... j'avais présenté, ça laissait la porte à beaucoup, beaucoup,
beaucoup de catégories. Ici, ça vient le limiter, deux catégories possibles,
pour... Et c'est balisé. Donc, c'est... c'est restreint. Ce n'est pas... Et là
on a eu des échanges tout à l'heure avec la ministre concernant la possibilité
que les villes ont, avec l'article 38 du projet de loi, créé des
catégories qui pourraient être en fonction des grandeurs de terrain, par
exemple. Et ce que j'exposais, c'est que le risque qui est craint par la
ministre avec une... une sous-catégorie basée sur la valeur, il n'est pas plus
grand pour... que pour des terrains que si on le fait par grandeur de terrain.
Ça risque de... Il y a les mêmes risques, disons. Si risques il y a, c'est les
mêmes, mais... mais ça laisse, comme on disait, la possibilité aux
municipalités qui le souhaitent de venir baliser les disparités importantes...
Mme Dufour : ...qu'on retrouve
avec les nouveaux rôles fonciers entre les propriétés de plus basse valeur et
les propriétés de plus haute valeur, de baliser. On le faisait, on le
permettait, comme je disais, dans... pour les immeubles non résidentiels. Et
là, dans le fond, c'est une proposition pour répondre à la demande de l'Union
des municipalités du Québec et plusieurs villes au Québec de le faire aussi
pour les immeubles résiduels, le résidentiel, mais le limiter, deux catégories.
C'est l'objectif de cet amendement-là.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Est-ce qu'il y a des questions, commentaires suite au
dépôt de l'article? Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, c'est
sûr que là, j'ai regardé tantôt notre discussion qu'on a eue pour l'amendement
qui avait été proposé. Puis, si je regarde, c'est, comme ma collègue l'a dit,
c'est vraiment sensiblement la même chose. Ça fait que je crois qu'on a eu les
discussions tantôt, là, par rapport à cette demande-là, qui se ressemble
énormément, là. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : D'autres
commentaires? Ça va. Alors, à ce moment-là, on va mettre aux voix le...
l'amendement déposé par la députée de Mille-Îles. Est-ce que l'amendement est
adopté?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Vote
par appel nominal. Alors, vote par appel nominal. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Oui. Pour,
contre, abstention. Mme Dufour (Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
Le Secrétaire : Mme Caron
(La Pinière)?
Mme Caron : Pour.
Le Secrétaire : Mme Laforest
(Chicoutimi)?
Mme Laforest : Contre.
Le Secrétaire : M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Contre.
Le Secrétaire : Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
Le Secrétaire : M. Rivest
(Côte-du-Sud)?
M. Rivest : Contre.
Le Secrétaire : M. Gagnon
(Jonquière)?
M. Gagnon : Contre.
Le Secrétaire : M. Grandmont
(Taschereau)?
M. Grandmont : Pour.
Le Secrétaire : M.Schneeberger (Drummond—Bois-Francs)?
Le Président (M. Schneeberger) : Abstention.
Alors, l'amendement est rejeté. Alors, nous revenons à la suite. Alors, étant
donné qu'il n'y a pas d'article à la mise aux voix directement par article, on
était au 254.64.10. Est-ce qu'on peut passer au suivant, au 244.64.11?
Mme Laforest : Alors, c'est
notre amendement, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Laforest : L'article 39.
Article 244.64.11 de la Loi sur la fiscalité municipale. Remplacer, dans
le premier alinéa de l'article 244.64.11 de la Loi sur la fiscalité
municipale proposé par l'article 39 du projet de loi, «le 15 août»
par «Que le rôle soit déposé conformément à l'article 70 et au plus tard
le 15 septembre».
• (16 heures) •
Donc, comme je le mentionnais, il y avait
eu une demande pour devancer la date au 15 août, selon la loi sur la
fiscalité municipale. Maintenant, les municipalités nous ont demandé de laisser
la date du 15 septembre dans la loi. Alors, c'est... on avait écouté les
municipalités. Maintenant, les municipalités demandent que ce soit le
15 septembre parce que la date du 15 août n'était pas applicable.
Alors, voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Commentaires, questions? Oui. Alors, à ce moment-là, là on va faire... Oui,
députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Je m'excuse, M.
le Président. Vous allez nous laisser quand même plus de temps que vous ne
l'avez fait hier avec M. le député de Laurier-Dorion pour répondre, parce que,
des fois, il faut comme se promener entre trois lois, des amendements, etc.
Donc, laissez-nous le temps simplement de se retrouver.
Donc, ici, on dit, dans
l'article 244.64.1... pas «.1», pardon, .11, on dit que... on parle, ça
doit être adopté avant le 15 août. Là, j'ai entendu la ministre parler
qu'on l'avait mis au 15 septembre, mais qu'on veut le remettre au
15 août. Mais ce que je lis ici, c'est le 15 août. Ça fait que
j'essaie juste de me retrouver, là.
Une voix : ...
Mme Laforest : C'est
l'inverse.
Mme Dufour : Donc, on veut le
mettre au 15 septembre?
Mme Laforest : Oui. C'était
déjà au 15 septembre. On nous avait demandé de placer le 15 août.
C'est pour le dépôt du rôle préliminaire, en fait. Mais là, voyez-vous, le
15 août, c'est trop tôt. C'est... Apparemment, c'est vraiment trop tôt,
c'est inapplicable. Donc, on... il faut ajouter l'amendement pour revenir à la
date qui est toujours la même, là, le 15 septembre.
Mme Dufour : O.K. Donc, il
n'y aurait pas de changement au niveau du... Mais, en fait, c'est ça, j'essaie de
comprendre. Ça, c'est le rôle d'évaluation, le 15 août?
Mme Laforest : Le rôle
préliminaire, oui.
Mme Dufour : C'est le rôle
préliminaire. Mais ici, c'est la résolution... établissement un secteur, ce
n'est pas... Est-ce que ça veut dire que ça se fait juste au moment du rôle,
les secteurs?
Mme Laforest : Oui.
Mme Dufour : Oui, je vois M.
Savard qui dit oui. Donc, est-ce que ça veut dire, juste pour bien comprendre,
si une ville a déjà adopté son rôle d'évaluation, ça veut dire que ça va
prendre un trois ans, comme Gatineau, là, qui a déjà adopté son rôle, là. Dans
son cas, elle ne pourrait pas utiliser les secteurs avant trois ans. Est ce que
c'est ça?
Mme Laforest : C'est sûr
qu'une fois qu'elle a adopté son rôle, elle ne peut pas le...
16 h (version non révisée)
Mme Laforest : ...oui.
Mme Dufour : Non, je ne parle
pas du rôle qui ne peut pas être changé. Je parle de la résolution
établissement... «un secteur modifiant les délimitations doit être adopté avant
le 15 août qui précède le premier exercice pour lequel le rôle est
dressé». J'essaie juste de comprendre, au niveau de l'échéancier, là, de...
adoption de rôle versus la création des secteurs. On va donner l'exemple de
Gatineau, que son rôle a été dressé en juillet 2022, qui va rentrer en vigueur
maintenant, en janvier 2024. À quel moment, eux... À quel 15 août ils
vont pouvoir établir des secteurs pour faire une variété pour la taxe foncière?
Est-ce c'est possible d'avoir l'échéancier, juste pour se retrouver, là?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
M. Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : Donc,
ce qu'il faut comprendre, c'est que, quand arrive votre rôle, c'est dans le
rôle que sont fixés les secteurs, les catégories, et autres. Donc, évidemment,
quand les rôles changent, vous pouvez créer des nouvelles catégories autres,
mais elles sont intégrées dans le rôle quand vous le faites produire, donc.
Puis l'idée du rôle préliminaire, c'était...
Avant, il était obligatoire, ça fait que les villes étaient obligées d'en
produire un, préliminaire, pour pouvoir évaluer comment ça allait... qu'est-ce
que ça donnait, leur simulation, puis, après ça, ils faisaient leur rôle final
au moment de l'adoption du budget, ils l'adoptaient en même temps. Donc, l'idée,
c'est... on a éliminé, avec la disposition, l'obligation d'en faire un, un rôle
préliminaire. Pour les aider, on voulait les ramener plus tôt, parce qu'on
disait : Ils auraient plus de temps, en main, le rôle préliminaire pour
faire le budget. Mais, malheureusement, ça s'avère trop compliqué de le faire
plus tôt, donc il n'y a pas de gain pour le milieu municipal. Ça fait qu'essentiellement
on ramène juste à la date antérieure, c'est tout.
Mme Dufour : Mais... Je m'excuse,
mais ce n'était pas ma question. Ma question, c'est de comprendre l'échéancier
d'une... de comment une ville... à quel moment une ville doit établir les
secteurs si elle veut pouvoir l'utiliser, cette section-là du projet de loi,
pour faire de la taxation différenciée par secteur, à quel moment elle doit
dresser ces secteurs.
M. Savoie (Jocelyn) : Elle
aura...
Mme Dufour : Dans le cas de
Gatineau, par exemple, ça va venir quand, qu'elle va pouvoir le faire?
M. Savoie (Jocelyn) : Elle va
avoir jusqu'au 15 septembre pour identifier à son évaluateur les secteurs
qu'elle veut voir... qu'elle veut avoir, pour que son évaluateur...
Mme Dufour : À chaque année?
M. Savoie (Jocelyn) : Au
dépôt du rôle.
Mme Dufour : Bien, c'est ça,
mais son rôle, il est déjà déposé. Il va rentrer en vigueur en janvier 2024.
Donc, dans son cas, ça va aller à 2026?
M. Savoie (Jocelyn) : Elle a
déjà adopté son rôle, dans leur cas?
Mme Dufour : Bien oui. C'est
pour ça qu'ils ont leur simulation, puis ça rentre en vigueur en janvier 2024.
Je donne l'exemple de Gatineau, là, mais c'est juste pour comprendre sur l'échéancier.
Ce que je comprends, ça, c'est une fois par trois ans qu'une ville pourrait
faire ça. C'est bien ça?
M. Savoie (Jocelyn) : Oui, c'est
ça, c'est une fois aux trois ans. À chaque fois que son rôle arrive, elle va
pouvoir le faire corriger... bien, enfin, le faire à... modeler la manière dont
ils le souhaitent.
Mme Dufour : O.K. Puis juste
pour comparer avec la taxation, là, l'article 38, est-ce que c'est au moment du
rôle aussi, l'article 38, ou ça, c'est... C'est aussi, hein?
M. Savoie (Jocelyn) : C'est
la même logique, ça va être la même logique. Ça prend le rôle pour
distinguer... pour, justement, établir les catégories, puis c'est l'évaluateur
qui va s'assurer que l'exercice est fait d'une manière équitable entre tous les
contribuables sur le territoire.
Mme Dufour : O.K. Est ce qu'on
sait à peu près il y a combien de pour cent des villes, à chaque année, qui
font leur rôle? C'est-tu un tiers, un tiers, un tiers ou... à peu près, ou...
M. Savoie (Jocelyn) : Ce
serait vraisemblable, mais je n'ai pas l'information en ce moment, là. Oui, à
peu près un tiers.
Mme Dufour : Oui? O.K. À peu
près. O.K. Donc, on comprend qu'il y a à peu près un tiers des villes qui, l'année
prochaine, pourraient se servir de ça, et là ça pourrait prendre jusqu'à, bien,
trois ans, visiblement, avant qu'elles puissent mettre ça en vigueur. Donc, les
disparités qu'on constate aujourd'hui, que la ville de Gatineau constate
aujourd'hui, de toute façon, elle ne pourrait pas les corriger avant la
production du rôle... du prochain rôle. C'est ce que je comprends?
M. Savoie (Jocelyn) : Tout à
fait.C'est pour ça que vous recevez votre évaluation pour trois ans,
puis ça change pendant trois ans, puis qu'il y a comme une stabilité, là, en
impôts fonciers.
Mme Dufour : Et qu'en est-il
de l'utilisation d'un taux global de taxation pondéré? Quand... Moi, je vous
avoue, quand j'ai lu ça, je ne suis pas sûre d'avoir bien compris de quoi qu'on
parlait, là. C'est pour ça que je pose la question, là, c'est... il n'y a pas
de piège là, là. J'essaie juste de comprendre.
M. Savoie (Jocelyn) : L'élément
est plus technique, mais la principale utilité du taux global de taxation, il a
été utilisé pour déterminer un transfert qu'on verse aux villes pour les
compensations d'un en-lieu de taxes. Mais dans le cas de Gatineau, ça s'appliquait
depuis 2017. Donc, c'était une revendication, là. Mais on l'a aboli, on a
éliminé, là, ce calcul-là voilà deux ans. C'était pendant la pandémie, là. Puis
quand on a fait la réforme des...
M. Savoie (Jocelyn) : ...tenant
lieu de taxes, il était utilisé pour calculer un transfert spécifique.
Mme Dufour : O.K. Donc, ça,
ce n'est pas pour les propriétés...
M. Savoie (Jocelyn) : Ce
n'est pas pour...
Mme Dufour : ...résidentielles
ou industrielles.
M. Savoie (Jocelyn) : .Ça ne
change rien pour les particuliers, ce n'est pas ça qui est...
Mme Dufour : C'est vraiment
pour les propriétés du gouvernement.
M. Savoie (Jocelyn) : Oui,
tout à fait.
Mme Dufour : ...eux
constatent qu'il y a un enjeu actuellement avec les nouveaux rôles ou qu'il y a
une diminution de 18 % de la valeur des propriétés du gouvernement versus
une hausse de 54 % de celle des particuliers. C'est ce qu'ils avaient...
ils nous avaient donné comme chiffre. O.K., donc... O.K., ça me donne une
information. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la députée de La Pinière, vous avez une question.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, on a bien établi qu'on veut changer pour le
15 septembre. On revient à l'ancienne date d'avant, ça va être... c'est ce
que les gens ont demandé. On a bien établi que le... il faut d'abord dresser le
rôle et à ce moment-là, on établit les secteurs, et ça, c'est bon pour trois
ans.
Alors, je comprends que pour la Ville de
Gatineau, cet article-là ne servira pas à rien, ne viendra pas les aider dans
leur situation. Donc, l'amendement qui était fait pour la valeur est un élément
fort important pour eux, je le comprends davantage puisqu'ils ne pourront pas
se servir de secteur. Est-ce que c'est bien ça?
Mme Laforest : Est-ce qu'on
peut suspendre, s'il vous plaît?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
...nous allons suspendre, il n'y a pas de problème.
(Suspension de la séance à 16 h 09)
(Reprise à 16 h 17)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux. Alors, Mme la ministre, je pense que... vous
m'aviez demandé une suspension, alors je vous laisse la parole.
Mme Laforest : Oui, bien, en
fait, j'ai demandé une suspension parce que ma collègue, mes collègues avaient
des questions. Alors, je suis allée répondre à leurs questions puis je vais
leur laisser la parole.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que... Députée de La Pinière, oui.
Mme Caron : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Et
je sais que le député de Taschereau avait une question aussi, je pense...
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Bien, en fait, quand la ministre a demandé la suspension, je
m'apprêtais à dire : Comment ça va servir, cet article-là, pour la ville
de Gatineau, étant donné que les choses sont, entre guillemets, cannées, quand
le rôle est dressé? Mais on va y revenir un peu plus tard, alors je vais
m'arrêter ici. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Député de Taschereau...
M. Grandmont : ...oui, merci.
Donc... bien, c'est ça. Bien, peut-être pour faire suite à ça, là, aussi, là,
j'imagine qu'on peut parler de mesures transitoires. C'est ça qu'on va
éventuellement discuter, éventuellement, avec la partie gouvernementale, c'est
ce que je comprends, pour que des... le tiers... On a compris au fil des
discussions que c'est à peu près le tiers des municipalités du Québec ne seront
pas... ne pourront pas bénéficier des avancées apportées par le projet de loi.
Donc, bienheureux qu'on puisse y revenir éventuellement puis s'assurer que les
municipalités puissent en bénéficier.
Oui, moi, c'est ça, ma question était
toute simple. En fait, je voulais savoir... On est passé du 15 septembre
pour le... on est sur le rôle... le rôle provisoire, je pense que c'est comme
ça qu'on l'appelle, le rôle provisoire, on est passé du 15 septembre...
Une voix : ...
M. Grandmont : Préliminaire?
Préliminaire? On me faisait signe que oui à «provisoire», mais c'est
préliminaire?
Une voix : ...
M. Grandmont : Très bien.
D'accord. Merci, Mme la ministre. Donc, on est passé du 15 septembre au
15 août puis on retourne au 15 septembre. Je veux savoir qu'est-ce
qu'on espérait régler en l'amenant au 15 août au départ. Initialement, là,
la demande, elle visait à corriger quelle situation?
Mme Laforest : Bien, en fait,
c'est que les municipalités croyaient qu'au 15 août il allait avoir une
meilleure... meilleure rapidité, meilleure efficacité, mais en fait ce n'est
pas le cas, ça fait qu'eux autres, ils ont dit... puis il y avait énormément de
changements à faire aussi au niveau réglementaire s'ils changeaient pour le
15 août. Donc, ça ne valait vraiment pas la peine.
M. Grandmont : O.K. Mais donc
concrètement...
Mme Laforest : C'est une
formalité, c'est tout.
M. Grandmont : Mais
concrètement, pour eux, c'est qu'ils pensaient... Bien, en fait, je sais un peu
comment ça fonctionne à l'intérieur des municipalités, là, évidemment, là, il y
a la période de l'été aussi, là. Est-ce qu'en fait, en le mettant au
15 août... dans le fonds, c'est ce qui... puis la demande de le reporter
au 15 septembre, c'était pour se donner un petit peu de temps pour être capable
de le réaliser, de le mettre en œuvre? C'est un peu ça?
Mme Laforest : Oui, sauf
qu'il y avait tellement de changements à faire qu'ils ont décidé d'abandonner.
M. Grandmont : Bon, d'accord.
C'est beau, ça répond à mes questions.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
bon. Alors, ça va comme ça? Députée de Mille-Îles, oui.
Mme Dufour : Oui. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Une
question? O.K., allez-y.
• (16 h 20) •
Mme Dufour : Bien, en fait,
commentaire. En fait, c'est... En posant des questions sur le fait qu'on...
comme, on... On l'a dit tout à l'heure, c'est que l'enjeu... Pour adopter des
secteurs, c'est fait au... au moment de faire le rôle. Et là j'ai souligné tout
à l'heure, ça veut dire que, dans le cas de Gatineau, il n'y aurait pas
possibilité de corriger les disparités qu'ils ont notées avant l'adoption du
prochain rôle qui va aller en 2027 dans leur cas ou 2026... non, 27, c'est ça,
donc... Donc, c'est un enjeu majeur parce que... Et là, en discussion hors
caméra avec la ministre, on a parlé d'une disposition transitoire et qui
pourrait être mise en place pour les villes qui ont déjà adopté le rôle. Parce
que ce qu'on comprend, c'est dans le cas des... non, c'est ça, dans les cas des
catégories, ça doit absolument être fait avec le rôle, mais, dans le cas des
secteurs, il y aurait possibilité de le faire en dispositions transitoires à
l'extérieur, dans un moment autre qu'au moment où le rôle est mis en place.
Dans les catégories, là, l'article 38, là, ce n'est pas possible, et je
comprends pourquoi.
Mais bref, on va proposer un amendement
pour pouvoir... Puis, tu sais, c'est un amendement gatinois, entre guillemets,
mais ça va toucher d'autres villes qui sont déjà en train de faire leur rôle,
le... et qui, peut-être, ne seront pas en mesure d'arriver à temps de
déterminer les secteurs déjà l'année prochaine, tu sais. Parce que, dans le
fond, les rôles préliminaires, ça va aller au 15 septembre, mais, avant de
faire une réflexion, là, de quel secteur, ça peut prendre plus que six mois
pour cette réflexion-là. Donc, ça va donner aussi un peu de lousse aux autres
villes, aux autres villes qui vont adopter leur rôle l'an prochain.
Mais ce qu'on me disait, là, c'est qu'il y
a quand même... Il n'y a pas juste Gatineau non plus, là, il y a d'autres
villes, là. La ministre parlait de 11 villes qui ont adopté leur rôle,
dans le fond, au 15 septembre dernier et qui, actuellement, ne seraient
pas en mesure de bénéficier de l'article 39, et pas juste l'article 39,
là, l'article 38 également. Donc, ça leur permettrait au moins de
bénéficier de l'article 39 avec une disposition transitoire qui leur
permettrait, là, de ne pas... de le faire en dehors de l'adoption du rôle.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Merci. Et c'était un commentaire, alors Mme la ministre...
Mme Dufour : Bien, c'est pour
mentionner qu'il y aura un amendement qui viendra le préciser.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, s'il n'y a pas d'autre commentaire, nous allons faire la mise aux voix
de l'amendement. Est-ce que...
Mme Laforest : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Laforest : ...qu'est-ce
que ma collègue dit et amène, en fait, c'est que, toutes les municipalités, il
faudrait quand même donner une date transitoire ou on pourrait dire : À
partir de 2024, les municipalités qui veulent revoir...
Mme Laforest : ...la taxation
par secteur, comment, au niveau légal, on peut le faire? Il faut juste le dire
ici, là, quand même.
Me Savoie, parlez dans le micro.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
Savoie, allez-y.
M. Savoie (Jocelyn) : On
pourra prévoir une disposition qui va prévoir que, d'ici à ce qu'ils aient leur
rôle, ils vont pouvoir adopter néanmoins, là, une taxation par secteur puis
définir leurs secteurs. On va faire une rédaction en conséquence.
Mme Dufour : Ce que je
comprends, c'est que les municipalités qui ont adopté leur rôle l'an dernier -
je pense, Montréal, c'est leur cas - bien, eux aussi pourraient bénéficier à ce
moment-là de secteurs plus rapidement.
M. Savoie (Jocelyn) : Oui.
Mme Dufour : C'est ça?
M. Savoie (Jocelyn) : Oui.
Mme Dufour : Excellent. Ça,
c'est une bonne chose. Je pense, tout le monde va être gagnant avec ça. O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, nous allons faire la mise aux voix. Est-ce que l'amendement déposé
par la ministre de l'article 24... 244.64.11 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, maintenant, nous en sommes... Alors, 244.64.12.
Mme Laforest : Ah! O.K., O.K.
Alors, ici, on a les mêmes... la même situation à corriger avec le 15 août ou
le 15 septembre, c'est par rapport aux dates. C'est de la concordance, en fait.
L'article 39:
Retirer l'article 244.64.21 de la Loi sur
la fiscalité municipale proposé par l'article 39 du projet de loi. Alors, c'est
au... Pardon?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
C'est que, là, vous avez l'autre amendement, mais il concerne le point 21.
Mme Laforest : C'est la... au
niveau de la date, la même chose?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
c'est ça. Mais moi, c'était juste qu'on était... on était à 244.64.12. Alors...
Mme Laforest : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : ...il
faut qu'on les passe par article. S'il y a des questions... Il n'y a pas de
question, on passe à l'autre. Puis, rendu au 21, on va déposer le...
Mme Laforest : Ah! O.K., O.K.
Ah! O.K., c'est ça, on recommence.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Laforest : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Question
de ne pas mêler puis de suivre, là, étant donné qu'il est quand même assez
complet comme article.
Mme Laforest : Pas de
problème.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
on était au 244.64.12. Alors, il y avait... est-ce qu'il y avait des questions?
Mme Dufour : Est-ce qu'on
peut l'expliquer? Est-ce qu'on peut l'expliquer?
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui.
Mme Dufour : Le taux
sectoriel de la taxe foncière générale, puis là, le taux doit être égal ou
supérieur à 66.6 du taux sectoriel uniformisé. Tu sais, là, c'est parce
qu'on... il y a le taux sectoriel de la taxe foncière générale puis il y a le
taux sectoriel uniformisé. Est-ce qu'on peut expliquer les deux termes? Est-ce
qu'on réfère à la même chose?
Mme Laforest : Je pense que
ça prendrait Me Veilleux, si on peut... si vous êtes d'accord, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Exactement.
Et Me Veilleux, est-ce que... C'est vous, ça?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Ah!
O.K., bon. Parfait. Alors, Me Veilleux, juste vous présenter avec votre titre,
et puis, premièrement, ça me prend le consentement pour qu'il puisse répondre.
Je pense qu'on a le consentement?
Mme Dufour : Oui,
consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
allez-y.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Oui.
Donc, en fait... Oui. Mon nom est Jean-Pierre Veilleux, je suis notaire et
légiste au ministère de la Justice. Essentiellement, l'article 244.64.12 vient
baliser l'utilisation, la fixation de taux dans chacun des secteurs. Donc, on
vient dire... Essentiellement, on vient créer un nouveau taux qui est un taux
sectoriel uniformisé et, essentiellement, les taux dans les secteurs, et je
tiens à dire d'ailleurs que c'est lorsqu'il n'y aura pas de variété de taux par
catégories, là. Ici, on a vraiment une situation où c'est une municipalité qui fixe
seulement, normalement, là, on va dire, un seul taux à l'égard de tous les
immeubles et qui n'utilise pas, par exemple, les catégories «industriel», etc.
Bon.
Le taux sectoriel uniformisé, en fait,
c'est un peu comme une moyenne pondérée de tous les taux sectoriels, l'idée
étant que, si on augmente un taux dans un secteur, ça va avoir un impact sur
le... sur cette moyenne-ci. Donc, on va retrouver finalement un taux qui se
balance. Une fois qu'on... Mais j'embarque un peu sur l'article .13, cependant,
là, mais ce qu'il faut comprendre, c'est que c'est la moyenne pondérée selon la
valeur foncière de chaque secteur des taux de ces secteurs-là.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : J'aimerais juste
comprendre... Est-ce qu'ici on parle juste de secteurs résidentiels ou on parle
de secteurs, et un secteur pourrait inclure plusieurs catégories, par exemple
«industriel», «commercial», et plusieurs catégories même d'«industriel», là?
Comment ça se déploierait exactement, pour qu'on... juste comprendre le... Le
taux sectoriel uniformisé est basé sur quoi, dans ce cas-là?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : O.K.
Le cas ici qu'on vise, c'est, là, comme je disais tout à l'heure, c'est une...
c'est un cas où est-ce qu'il n'y a pas de... plusieurs de... catégories qui
manquent. Le cas typique: sans secteurs, la municipalité impose seulement un
taux pour tous ses immeubles. C'est un cas qu'on peut retrouver dans les plus
petites municipalités, par exemple. Prenons l'exemple A, où la municipalité
diviserait son...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : ...son
territoire en deux secteurs. Donc, elle aurait un taux sectoriel pour tous les
immeubles dans le secteur a, un taux sectoriel pour tous les immeubles dans le
secteur b. Le taux sectoriel uniformisé, c'est en fait la moyenne de ces
taux-là, qui est le secteur a et b, qui est préalablement pondéré selon la
valeur foncière des différents secteurs. Parce que, par exemple, si un secteur
a une assiette fiscale plus basse que l'autre, eh bien, nécessairement, on va
lui donner une valeur moins importante. L'idée, là-dedans, c'est de toujours
avoir... toujours avoir une certaine... comment je pourrais dire, que la balise
pour mettre les taux suive, finalement, les différents taux qu'on met dans les
secteurs. Donc, c'est un peu ça.
Mme Dufour : Mais, dans le
cas où on n'est pas dans une petite municipalité où il y a différentes
catégories, est-ce que vous pouvez l'expliquer?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Oui,
dans ce cas-là, mais, par exemple, on peut mettre certains taux à la catégorie,
par exemple, non résidentielle, résiduelle, industrielle, bon, toutes les
catégories qui existent actuellement. Eh bien, dans ce cas-là, on va prendre le
taux de base, et ça va être exactement la même mécanique.
Donc, le taux de base, qui est, pour le
bénéfice de la commission, le taux applicable à la catégorie résiduelle, donc
les immeubles résidentiels, c'est ce taux-là qui va être utilisé, puis on va
faire cette moyenne-là, encore une fois pondérée selon la valeur des immeubles,
selon l'assiette fiscale que représente le secteur.
Mme Dufour : O.K. Prenons un
exemple, là, je pense que ça va être plus facile si on est capable de penser à
un secteur, là, j'essaie d'en trouver un, là, un secteur où il y a du
résidentiel, du commercial, industriel, là, tu sais. Mettons, je ne sais pas,
moi, Pointe-aux-Trembles, un secteur. J'essaie de penser à un autre, chose,
mais, bref, comment le taux sectoriel uniformisé est calculé s'il y a de l'industriel,
il y a des raffineries? Puis là j'ai lu à quelque part que les raffineries
étaient exclues des calculs, tu sais. Comment ça se calcule, exactement, où il
y a du commercial puis il y a du résiduel?
• (16 h 30) •
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Pour
le taux sectoriel uniformisé, on ne prend pas en considération les autres
catégories. On va seulement prendre en considération le taux de base. Donc,
pour répondre à votre question, on n'utilise pas le taux des catégories pour
calculer ce taux-ci.
Ceci étant dit, ce taux-là va se retrouver
à être utilisé par la suite pour baliser toutes les catégories. Par exemple,
les terrains vagues desservis, à l'heure actuelle, c'est deux fois le taux de
base. Dans ce cas-ci, si on a justement l'utilisation de secteurs et que la
municipalité utilise une variété de taux parce qu'elle utilise plusieurs
catégories, dans les terrains vagues desservis, eh bien, le maximum dans le
secteur, pour un terrain vague desservi, ce sera deux fois le taux de base
uniformisé, qui est, encore une fois, cette moyenne que je parlais tout à
l'heure.
Mme Dufour : Oui, quatre
fois, après l'adoption du projet de loi, mais...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : C'est
ça, donc...
Mme Dufour : O.K.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Oui,
avec les dispositions du projet de loi,vous avez raison, absolument.
Mme Dufour : C'est ça. Ça ait
que, dans le fond... C'est peut-être moi, juste moi qui est mêlée, là, mais,
ici, tu sais, on a un taux sectoriel, la taxe foncière générale. Quand on
réfère à la taxe foncière générale, ici... comprend, c'est le taux de base, là.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Oui.
Mme Dufour : C'est ça.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : C'est
l'équivalent pour... lorsqu'on n'utilise pas les catégories, mais, oui, vous
avez raison.
Mme Dufour : O.K. Taux
sectoriel uniformisé, ici, dans l'exemple, ça peut varier si c'est un secteur
qui a juste un taux, versus s'il y a différentes catégories, le calcul ne se
fera pas de la même façon. Est-ce que c'est bien ça?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Je
dirais plutôt que le taux varie selon les taux des différents secteurs, mais le
taux sectoriel uniformisé, lui, il sera toujours le même pour l'ensemble du
territoire de la municipalité.
Mme Dufour : Hein? Le taux
sectoriel uniformisé sera toujours le même pour l'ensemble...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Pour
l'ensemble de la municipalité, puisque, dans le fond, il constitue la balise
qui sera utilisée pour les autres taux.
Mme Dufour : O.K. Mais ce
n'est pas équivalent au taux de base?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : C'est
équivalent au taux de base dans le cadre de la variété des taux, lorsqu'on
utilise plusieurs catégories, effectivement.
Des voix : ...
Mme Jeannotte : Je peux-tu poser
une question, M. le Président?
Mme Dufour : Oui, bien,
j'essaie de comprendre.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Peut-être
juste... j'aimerais peut-être juste rectifier quelque chose que je veux dire.
Le taux de base uniformisé n'est pas équivalent au taux de base, mais c'est une
moyenne des taux de base sectoriels. Mes excuses pour l'imbroglio.
Mme Dufour : Mais quand on
dit «sectoriel» dans ce sens-là, ce n'est pas des catégories d'immeubles, c'est
résidentiel uniforme, c'est des secteurs de ville dans lesquels il peut y avoir
plusieurs catégories.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : C'est
exactement ça. Peut-être que je peux... La mesure, effectivement...
Mme Dufour : Aïe! Un tableau,
là, avec des exemples, là, ça aiderait à comprendre, pour vrai, là.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Mais
prenons... Peut-être qu'un exemple... Je vais essayer d'exemplifier...
Mme Jeannotte : ...parce que
c'est un secteur industriel avec des raffineries, ce qui fait...
Des voix : ...
Mme Jeannotte : M. le
Président, c'est-tu correct?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
bien...
16 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Schneeberger) : ...je
veux juste... pas s'interpeller les trois, là, je vais vous la donner, la
parole, il n'y a pas de problème, là, mais jusqu'à qu'on finisse la discussion,
puis après je vous donne la parole, députée de Labelle.
Mme Jeannotte : Merci, M. le
Président. Dans le fond, je trouvais que l'exemple de Pointe-aux-Trembles était
un bon exemple, parce que, dans le fond, si tu as un secteur de raffinerie,
mettons-nous il y a 20 ans où c'était la mode, ça faisait en sorte, si j'ai
bien compris, que c'était donc... ce secteur-là donne énormément de taxes à la
municipalité, c'est ce qui faisait que ces citoyens là avec des taxes très
basses, parce que c'est un secteur où les raffineries rapportent énormément à
la municipalité. Donc, c'est équitable. Ce secteur-là, ce que j'ai compris de
votre explication, c'est donc pour ça que c'est équitable pour l'ensemble des
citoyens parce que ce secteur-là donne énormément de revenus à la municipalité.
Est-ce que j'ai bien saisi? Non?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Bien, je viens
juste souligner, moi, en tout cas, dans la loi, puis c'est pour ça que je l'ai
mentionné, parce que je n'ai pas tout lu la loi sur la fiscalité municipale,
mais j'ai capté un élément, c'est que «ne peut pas être porté au rôle les
immeubles qui sont dans une raffinerie de pétrole», là. Ce que je comprends,
là, ça fait que je ne suis pas sûre que l'affirmation ici est adéquate, mais
peut-être que c'est moi, là, qui manque une nuance, là, mais c'est écrit en
tout cas comme ça dans la loi.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Me Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : J'aillais
dire : ce n'est pas vraiment l'objet de la mesure elle-même, là, mais je
comprends dans le fond, dans l'exemple de la députée, il y avait un secteur qui
était particulièrement... bien, il y avait une certaine valeur finalement
foncière, puis qu'à cause que, justement, on pouvait aller chercher une
certaine part de taxes ici, ça permettait de bénéficier l'ensemble, dans le
fond, des citoyens de la municipalité.
L'exemple que je voulais donner tout à l'heure,
parce que je pense que c'est peut-être ça qui va aider à comprendre, c'est qu'à
partir... actuellement, les régimes, c'est la municipalité peut créer un taux
unique pour l'ensemble du territoire de la municipalité. Elle peut également
faire plusieurs taux selon les catégories. Mais encore une fois, le taux sera
unique selon... pour chaque catégorie, sous réserve de la possibilité de faire
des catégories de... dans le fond, des différenciations sur la valeur.
Avec la mesure sur les secteurs, il faut
prendre en considération, sous réserve des balises prévues, que chaque secteur
fonctionne un peu avec ce même régime là. Donc, chaque secteur peut avoir le
régime actuel. Et là, tout ce qu'on a ici... et quand je parle de la balise,
notamment les taux de base uniformisés, c'est la manière de baliser des
différents taux qui sont fixés dans chacun de ces secteurs-là, uniquement.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que ça va?
Mme Dufour : Bien non, je...
bien, je ne suis vraiment pas...
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Excusez, je ne
suis pas sûre de comprendre encore. Tu sais, dans le fond, je donnais
Pointe-aux-Trembles, là, mais je vais essayer de trouver d'autres choses, là,
Drummondville, là. Je ne sais pas, où il y a du commercial, de l'industriel, de
l'unifamiliale. Dans l'industriel, il peut y avoir deux catégories
actuellement. Puis là, bien, la municipalité pourrait dire : Bien, je
divise mon secteur en deux. Puis, dans un des secteurs, il y a plusieurs
catégories, dont l'industriel, du commercial, deux industriels, puis du
résidentiel, puis du six logements et plus, par exemple. Là, on a plusieurs
catégories, puis là... Mais on est dans un secteur. Le taux sectoriel
uniformisé, comment il va se calculer?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : C'est
ça, c'est avec le taux de base de votre secteur que vous venez de me décrire,
mais ce taux de base là sera pondéré par rapport à la valeur foncière de ce
secteur-là, par rapport à l'ensemble des secteurs de la municipalité.
Mme Dufour : Mais, quand on
parle des taux de base de ce secteur-là, on parle... est-ce qu'on parle à ce
moment-là du résiduel, donc le résidentiel?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Absolument,
le taux... oui.
Mme Dufour : Donc, tout... ça
fait que le taux sectoriel uniformisé va toujours être basé sur le résidentiel,
dans le fond, là.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Le
résidentiel ou la catégorie résiduelle... la sous-catégorie résiduelle lorsqu'il
y a sous-catégorie résidentielle, mais ça, c'est une autre mesure du projet de
loi. Mais, dans l'état actuel des choses, vous avez raison, effectivement, c'est
le résiduel.
Mme Dufour : C'est la réponse
parfaite pour me mêler.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Je
suis désolé.
Mme Dufour : Excusez...
excusez.
Des voix : ...
Mme Dufour : Comment?
Des voix : ...
Mme Dufour : Non, non, mais
là, là, je comprends qu'actuellement ça serait le taux de base.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Absolument,
taux résidentiel.
Mme Dufour : Ce serait le
taux de base résidentiel, ça serait ça, le taux sectoriel uniformisé. Ça fait
que dans un... ça fait que mettons qu'on a deux secteurs où il y en a un qui a
juste du résidentiel et quand même de grosses propriétés, dans l'autre, il y a
des petites propriétés de bas de gamme, mais avec beaucoup d'industriel,
beaucoup de commercial, bien, il y a un secteur qui serait comme plus bas que l'autre,
parce que, dans le fond, l'industriel puis le commercial ne feraient pas partie
du calcul du taux sectoriel uniformisé... je comprends.
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Veilleux...
Mme Dufour : ...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Excusez-moi.
Pouvez-vous me répéter la question, s'il vous plaît?
Mme Dufour : O.K. Je donnais
l'exemple de deux secteurs, un, toujours mettons Drummondville, un où il y a un
secteur établi où il y a beaucoup, beaucoup de maisons cossues. Dans l'autre,
il y a un secteur résidentiel plus bas de gamme, entre guillemets, là, plus
classe moyenne, mais avec beaucoup d'industriel et de commercial qui
normalement feraient monter la valeur, mais parce que... Dans le fond, ce que
je veux savoir, c'est le taux sectoriel uniformisé va être calculé juste sur
résiduel, donc juste sur le résidentiel, donc celui qui a... même s'il y a
beaucoup d'industriel puis de commercial, c'est il va être plus bas que l'autre
qui est des maisons cossues?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Il
pourrait être plus bas, effectivement. Il faut, par contre, comprendre que,
c'est pour ça que je voulais mentionner, l'uniformisé, c'est la balise pour
chacun de ces taux de base là également, donc on ne pourrait pas avoir des
extrêmes non plus, là. Donc, ce serait quand même bien balisé.
Mme Dufour : C'est ça. Ça
fait que le deuxième secteur qui serait les maisons cossues ne pourrait pas
aller au-delà de 133,3 % du premier.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : 103 %
de la moyenne des deux. On va dire ça comme ça.
Mme Dufour : De la moyenne
des deux?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : De
la moyenne des eux, oui, effectivement. C'est ce que je voulais faire quand...
Mme Dufour : O.K. c'est la
moyenne des deux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Qui
est une moyenne pondérée.
Mme Dufour : La moyenne des
deux secteurs.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Qui
est une moyenne pondérée par rapport à la valeur, mais considérons moyenne des
deux.
Mme Dufour : Quand on dit
«moyenne pondérée», elle est pondérée par quoi?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : La
valeur de l'ensemble des immeubles dans le secteur. Donc, si on a un secteur
beaucoup plus gros et beaucoup plus... où est-ce qu'il y a, finalement, des
valeurs foncières beaucoup plus importantes, bien, son taux de base va falloir
plus dans le calcul. C'est seulement ça. Mais c'est une moyenne, dans le fond,
des taux de base...
Mme Dufour : O.K. Je pense
que je comprends, mais je ne suis pas 100 % sûre. O.K. Je vais laisser
d'autres... s'il y a d'autres qui ont des questions.
Le Président (M. Schneeberger) : Députés
ont d'autres questions? Ça va? Alors, nous en sommes maintenant au 244.64.13.
Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 244.64.13? Oui, bien... le temps
de questionner. Ça va?
• (16 h 40) •
Mme Dufour : Bien, je
demanderais peut-être à Me Veilleux s'il pouvait nous expliquer la notion de
valeur imposable. On dit : «Pour l'application du premier alinéa, on
entend par "valeur imposable" la valeur non imposable dans le cas
où», puis là il y a deux cas. Peut-être juste nous expliquer exactement c'est
quoi, l'objectif de cette précision-là, là.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Est-ce que c'est Me Veilleux qui va répondre à ça? Oui? O.K. Bien, c'est parce
que...
Mme Dufour : Bien, c'est
parce que c'est lui qui a répondu aux questions précédentes, là. Mais peut-être
que la ministre le sait aussi, là.
Le Président (M. Schneeberger) : ...c'est
la ministre, mais là, si elle donne, tu sais... O.K. Il n'y a pas de problème.
Alors, c'est Me Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Parfait.
Donc, il y a certains immeubles qui sont imposés comme s'ils étaient
imposables, mais ils sont non imposables au sens de la loi. Essentiellement, on
vise ces immeubles-là. C'est aussi simple que ça finalement.
Mme Dufour : On parle de
quoi, là? Qu'est-ce qui n'est pas imposable au sens de la loi?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Un
exemple que je pourrais vous donner, c'est, par exemple, des terres... par
exemple, une bleuetière qui est sur les terres du domaine de l'État. La
personne... la personne, finalement, qui a son bail et qui exploite la
bleuetière, le fait sur les terres du domaine de l'État, donc sur, dans le
fond, sur un terrain qui appartient à l'État. Les terrains de l'État ne sont
pas imposables techniquement suivant la loi. Cependant, dans ce cas précis, eh
bien, il y aura quand même une unité d'évaluation portée au rôle, il y aura des
taxes qui seront imposées entre les mains du locataire qui exploite son... sa
bleuetière.
Mme Dufour : O.K. Ça fait
qu'on dit, la valeur, dans le fond, dans l'exemple qu'on donne, c'est que c'est
quand on réfère à la valeur non imposable. Ce n'est pas la valeur
nécessairement de la terre de la couronne, c'est la portion qui correspond à la
bleuetière, mettons que c'est le tiers de la terre, en question, ou le 10e.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : C'est
la valeur que l'immeuble aurait s'il était imposable, tout simplement.
Mme Dufour : O.K. Puis là,
ici, on parle... ça peut être un terrain, ce n'est pas nécessairement un
immeuble a sens d'un bâtiment, là.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : ...la
même chose, effectivement...
Mme Dufour : ...puis ici, on
dit : «Une somme correspondant au montant des taxes foncières municipales
qui serait payable à l'égard d'un immeuble, si celui-ci est imposable, doit
être versée soit par le gouvernement, soit par la Couronne ou l'un de ses
mandataires.» La bleuetière, c'est-tu un mandataire?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Ce
n'est pas ce cas-là. Ce cas-ci, c'est un cas où il y aurait des compensations
tenant lieu de taxes qui sont payées et qui sont équivalentes au compte de
taxes tout simplement.
Mme Dufour : O.K. Est-ce que
c'est ici le fameux... Dans le fond, quand on parlait que, mettons, le
gouvernement rembourse 100 % des taxes, des en-lieu de taxes, des en lieu
de taxe pour les... tout ce qui relève de la santé, mais 82 % des
écoles... des en-lieu de taxes, écoles primaires et secondaires. C'est à ça
qu'on réfère?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : On
vise principalement les cas typiques où il y a un compte de taxes qui sont
envoyés à l'organisme. On n'est pas exactement dans le même cas, là.
Mme Dufour : O.K.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : C'est
principalement des immeubles de la SQI en fait.
Mme Dufour : Puis, au niveau
du chef du Canada, c'est à quoi qu'on réfère?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : C'est
une loi fédérale qui prévoit que le fédéral paie ses taxes, selon certaines
modalités qu'il a lui-même déterminées, puisqu'il a les mêmes privilèges que
l'État québécois à l'égard du paiement de ses taxes.
Mme Dufour : Mais j'ai
peut-être une question, là. Moi, dans mon comté, il y a des grandes, prisons,
il y a beaucoup de prisons fédérales qui prennent beaucoup, beaucoup de terrain
dans ce secteur-là. Admettons qu'il y avait un secteur qui était établi dans ce
coin-là, est-ce que ça serait calculé ou pas tous ces terrains-là qui sont pris
par la Couronne fédérale?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Uniquement
si la loi fédérale prévoit spécifiquement que ces terres-là sont payées
selon... comme s'il y avait un compte de taxes, en fait, donc pour le même
montant.
Mme Dufour : Ils n'en ont
peut-être pas, là. C'est ce que vous me dites, là.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Je
ne pourrais pas répondre à cette question en fait, mais ça pourrait
s'appliquer, effectivement. L'idée, en fait, c'est de viser tout immeuble
imposable ou non imposable qui est assimilé finalement, c'est pour vraiment
aller chercher l'assiette fiscale complète de la... du secteur.
Mme Dufour : Mais est-ce
qu'il rentre dans le calcul? Mettons qu'il n'y a pas de taxe qui s'applique
pour une raison x, mais est ce qu'ils rentrent dans le calcul du taux sectoriel
uniformisé? Ils ne rentrent pas dedans, s'il n'y a pas de taxe foncière, mais
ils rentrent dedans s'il y en a, c'est ça?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Si
c'est non imposable, puis on n'a pas de... on n'a pas de compte de taxes ou
d'équivalent, là, il ne rentrera pas dans le calcul parce qu'on ne pourrait
pas, de toute manière, lui imposer le taux lui-même. Il ne faut pas oublier que
les secteurs, c'est pour imposer des taux, donc on parle d'immeubles qui sont
en dehors de ce système-là.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Alors, s'il n'y a pas... Oui, député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, c'est ça,
juste une petite précision, là, parce qu'on va en parler plus tard sur les
tenants en-lieu de taxes, là, juste bien comprendre «qui fixe la valeur d'un
taux de taxation pour un immeuble appartenant à un mandataire de l'État ou un
centre de services scolaire, ou encore tout ce qui relève de la santé et des
services sociaux». Est-ce que c'est la municipalité elle-même qui fixe le
niveau de taxation et, après ça, il y a remboursement à hauteur variable, ou si
c'est normé à travers certains paramètres, dans le fond? Dans le fond, est-ce
que la ville a un certain pouvoir sur l'ajustement du niveau de taxe qui est imposé
à un secteur, à un immeuble appartenant à un mandataire?
Le Président (M. Schneeberger) : Me Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Il
faut distinguer les immeubles non... En fait, les immeubles non imposables ne
veulent pas nécessairement dire qu'ils sont non portés au rôle. Donc, les
immeubles que vous décrivez, en fait, seront portés au rôle comme tout autre
immeuble, appartement selon... sur le territoire de la municipalité, seulement,
par la suite, par contre, qu'ils seront non imposables, ils auront un
traitement fiscal différent.
Si je peux résumer, en fait, ils vont
être, tout simplement, traités dans le cadre du rôle... C'est l'évaluateur qui
va porter ça au rôle dans le cadre de son... de son exercice d'adressage de
röle, il va le faire.
M. Grandmont : Parfait. Donc,
il y a des évaluateurs, avec une grille de critères, qui vont aller voir, qui
vont juger, en fait, de la valeur au rôle pour les immeubles. On est bien
d'accord. Je peux comprendre qu'il y a une forme d'objectivité à travers le
processus, dans le fond, pour venir établir la valeur au rôle. Mais pour ce qui
est du niveau de taxation de ce même immeuble là, qui appartient à un
mandataire de l'État, si la municipalité décide que, par exemple, pour
reprendre l'exemple du début, là, que, par exemple, un édifice appartenant au
milieu de la santé, par exemple, au ministère de la Santé, est dans un secteur
qui a un coefficient... qui a... uniformisé... pardon, on appelait ça, des
taux...
M. Grandmont : ...oui, c'est
ça, les taux sectoriels de la taxe foncière générale qui est dans un secteur,
finalement... qui est dans un secteur où, finalement, on a un taux de taxation
qui est plus élevé que dans un secteur B. est-ce que, dans le fond, le niveau
de taxation qui va être... qui va finalement être remboursé, là, est ce que le
remboursement est équivalent au niveau de taxation exigée par la municipalité?
Dans le fond, est-ce que le remboursement est en quelque part fixé par la
municipalité ou si ça répond à d'autres critères qui ne font pas partie de ce
qui est donné comme pouvoir aux municipalités?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Alors,
la réponse, c'est d'autres critères, puisque la... en fait, tous ces
immeubles-là que vous avez décrits, donc dans le régime de compensation tenant
lieu de taxes qui est elles-mêmes visé par différents articles de la Loi sur la
fiscalité municipale et des règlements qui lui sont associés. Donc,
essentiellement, ce serait la réponse à votre question.
M. Grandmont : O.K., donc un
remboursement de taxe pourrait être inférieur à, dans le fond, le niveau de
taxation identifié, donc qui sera éventuellement remboursé, pourrait être plus
bas pour un édifice qui appartient à un mandataire de l'État, même s'il est
dans un secteur... je veux bien m'exprimer, là, mais donc, dans le fond, il y a
des mécanismes externes, il y a des mécanismes distincts, c'est le bon terme
que je cherche, il y a des mécanismes distincts pour ce qui est des tenants
lieu de taxe, des remboursements de tenants lieu de taxes, pour les édifices
qui appartiennent à un ministère ou à des mandataires de l'État, et donc ce
n'est pas la même chose que ce qui est donné au résidentiel ou à l'industriel
ou au commercial.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Ce
n'est pas les mêmes règles de calcul.
M. Grandmont : Parfait.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Parfait. Alors, nous allons passer au 244.64.14. Est-ce qu'il y avait des
questions sur l'article 244.64.14? Je vous laisse quelques instants pour
en prendre note, là. Ça va? Oui, députée de Mille-Îles.
• (16 h 50) •
Mme Dufour : Oui. Ici, on
vient dire : Dans toute disposition législative réglementaire, sauf dans
la présente section. Quand on réfère à la présente sous-section, est-ce que
c'est la 244.64.14 ou c'est le 39 au complet? Parce que là l'on vient
dire : La mention du taux de la taxe foncière générale signifie le taux
sectoriel uniformisé. Tu sais, mon questionnement de tantôt, si c'était
équivalent. Là, on vient dire que partout, ça veut dire la même chose, sauf
ici. Quand on dit : La présente sous section, on parle de la
section 3.4.1 qui fait référence au secteur. Est-ce que c'est bien ça, la
création de secteurs?
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Oui.
Donc, en fait, on fait référence à la section... à la sous-section A qui parle
des taux sectoriels uniformisés et qui comprend les articles 244.64.12,
.13 et .14.
Mme Dufour : Donc, dans le
fond, à partir de la section B, là, ce n'est plus équivalent.
Le Président (M. Schneeberger) : Cet
aspect-là ne s'applique pas. Il y a un équivalent pour les articles suivants,
ajustés.
Mme Dufour : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, 244.64.15...
Mme Dufour : Juste une
question.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Dufour : Comment les gens
qui font les rôles se comprennent là-dedans, une complexité comme ça? Il y a-tu
genre un cours de... juste là-dessus, genre, de trois ans, là, juste pour
comprendre ça?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Je
ne crois pas qu'il y ait de cours spécialisé en la matière, sauf pour les
évaluateurs. Moi, je sis notaire. Mais le métier de légiste nous amène à
étudier des régimes très complexes, tel que celui-ci.
Mme Dufour : O.K. Puis quand
ça, ça va être en vigueur, dans le fond, après ça, comment que c'est... ça
percole puis que tout le monde comprend la même chose dans les
1 181 municipalités du Québec, là?
M. Veilleux (Jean-Pierre) :
C'est une question?
Mme Dufour : Non, mais
juste... excusez. J'essaie juste de comprendre comme... c'est tellement
complexe...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre, voulez-vous répondre ou?
Mme Laforest : Non, mais
toutes les municipalités, s'il y a une difficulté, vont faire appel à des
ressources externes, là. Ça se fait automatiquement, là.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Député de Lac-Saint-Jean.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : À
titre informatif à ma collègue, les municipalités font partie des MRC... des
services d'évaluation, ils font affaire avec des firmes spécialisées en
évaluation. La plupart du temps, c'est comme ça que ça fonctionne.
Mme Dufour : Ça fait que...
Non, mais, tu sais, ceux qui vont appliquer ces taux sectoriels là, qui vont
les établir, tout ça, ça va... ça ne sera pas au niveau de la...
Mme Dufour : ...j'imagine, là,
ça va être au niveau des villes.
Mme Laforest : ...c'est ça
qu'on a dit tantôt.
Mme Dufour : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Mme la ministre.
Mme Laforest : On va faire
des guides, on va les distribuer dans toutes les municipalités.
Mme Dufour : C'est ça, mais,
pour comprendre comment ils s'appliquent, comment ils se calculent, la MRC va
soutenir les municipalités?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Oui,
ils ont des services d'évaluation afin de soutenir les...
Mme Dufour : Parce que c'est
quand même très, très, très complexe, là.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : C'est
vrai que c'est très technique.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, nous allons au 244.64.14.
Mme Laforest : On l'a passé,
là.
Le Président (M. Schneeberger) : Ah!
vous venez de le faire, c'est vrai. Excusez-moi.
Mme Laforest : On est au 15.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous... 264... 244.64.15. Ça va? Je pense que, tout à l'heure, là, s'il y a
d'autres articles comme ça, on va y aller vraiment article par article, parce
que là je vois que finalement il y a toujours un temps de suspension étant
donné que les gens revoient ça. Alors, tout à l'heure, on va... Je pense qu'il
y a un article qui est similaire au niveau du 38. Je pense qu'on va lire
l'article 38, mais on va y aller article par article, ça va être beaucoup
plus... plus... plus adéquat. Et une fois qu'il vient de le lire, on est
capables de le voir. Alors, ça va?
Mme Dufour : C'est ça.
J'essaie... J'essaie de comprendre cet article. Dans le fond, on fait référence
à l'article 244.38 de la Loi sur la fiscalité municipale, qui vient
dire : «La municipalité fixe un taux de base. Celui-ci constitue le taux
particulier de la catégorie résiduelle.» Donc, ça, c'est l'article qui... qui
est le taux de base. Et là on dit que «les dispositions de la section 3.4
du présent chapitre — donc, c'est tout ça, ce que je comprends, là,
c'est toute la section, tout l'article 39 — s'appliquent — ah!
à l'exception de l'article 244.38 — s'appliquent à
l'établissement...» Ça, je ne comprends pas. Pourquoi on dit : «Les
dispositions de la section 3.4 — qui semblent être celles-là — à
l'exception de l'article 244.38, s'appliquent à l'établissement d'une
variété de taux de la taxe foncière générale qui diffèrent selon ces
secteurs...»? Je suis un peu... J'essaie juste de comprendre c'est quoi qu'on
vient dire ici qui est différent de ce qu'on a déjà dit dans d'autres articles,
là. Est-ce que quelqu'un peut l'expliquer, la nécessité de celui-là? Parce que
j'essaie de le comprendre.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Est-ce qu'il y a quelqu'un? Me Veilleux, vous êtes en mesure de l'expliquer?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Absolument.
Le Président (M. Schneeberger) : Allez-y.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Oui,
donc, en fait, l'article 244.64.15 dit seulement ce qui suit : On
peut utiliser le régime des taux variés dans les secteurs. C'est seulement ça.
Donc, comme je disais tout à l'heure, on peut, par secteurs, établir certaines
catégories, sous-catégories. C'est simplement ça. La section 3.4 que vous
voyez, ce n'est pas la même qu'on étudie actuellement, c'est celle qui permet
aux municipalités d'utiliser la variété de taux par catégories. C'est ça. Et
l'article 244.38 ne s'applique pas parce qu'il est remplacé par
l'article 244.64.16, qui permet de mettre des... de fixer des taux de base
sectoriels.
Mme Dufour : O.K. Mais on
venait... on a dit au début qu'on peut créer des secteurs. Vous dites :
Cette portion-là, le 64.15, dans le fond, permet de créer des secteurs. C'est
ce que je vous ai entendu dire.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Permet
de créer des... des catégories et des sous-catégories dans les secteurs. Ça
permet... des mesures, en fait, oui.
Mme Dufour : O.K. Mais les
catégories, ce n'est pas ce qu'on parle à l'article 38, là?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : C'est
des sous-catégories, ça en fait partie, notamment, effectivement. Les
catégories, c'est industriel, résiduel, le six logements et plus puis qui ne
sont... dont l'abrogation est prévue.
Mme Laforest : Mais on n'a
pas le choix de l'indiquer parce que là on est dans l'article 39 des
secteurs.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Absolument.
Mme Laforest : Ça fait que là
il faut ajouter que les... les sous-catégories vont s'appliquer dans les
secteurs que là on donne la possibilité dans l'article 39.
Mme Dufour : C'est ce que je
parlais tout à l'heure, là, qu'il pouvait y avoir l'industriel, du commercial.
C'est cet article-là qui vient le permettre, dans les sous-secteurs, d'avoir
plusieurs catégories, ce n'est pas écrit de même, mais je comprends, une
variété de taux de la taxe foncière générale.
Mme Laforest : On vient juste
dire que la mesure s'applique aux secteurs.
Mme Dufour : Que les
catégories sont possibles dans les secteurs.
Mme Laforest : C'est ça.
C'est tout simplement ça.
Mme Dufour : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Député
de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, peut-être
une petite question préalable à une autre question potentielle par la suite,
là, quand on parle des différents secteurs, là, qui peuvent être éventuellement
créés, est-ce que le secteur agricole...
M. Grandmont : ...peut en
faire partie ou pas?
Le Président (M. Schneeberger) : Pouvez-vous
répéter la question?
M. Grandmont : Oui. En fait,
je demandais si le milieu agricole peut faire l'objet d'être soumis à un
secteur, en fait, un niveau de taxation sectoriel.
Mme Laforest : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Veilleux.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : En
fait, le secteur agricole n'est pas en soi un critère de détermination des
secteurs. Les secteurs, c'est uniquement d'un point de vue géographique.
Ceci étant dit, les municipalités
pourraient créer des secteurs qui encadrent certaines... certaines terres
agricoles et d'autres... d'autres catégories, là.
M. Grandmont : Parce que...
Je posais la question parce que l'UMQ, notamment, a demandé, là, qu'il y ait un
niveau de taxation... qu'on puisse donner aux municipalités un pouvoir de
taxation supplémentaire pour des terres agricoles qui seraient laissées en
friche dans le but de limiter la spéculation puis s'assurer finalement qu'elles
soient retournées à une exploitation agricole. Je pense que, bon, on comprend,
là, où est-ce que je veux en venir.
Donc, dans le fond, est-ce qu'à travers
cet article- là, on peut... les villes peuvent utiliser le... 64.16 pour
justement jouer là-dessus et répondre un peu à cet enjeu-là de taxer des terres
qui seraient laissées en friche, qui appartiendraient par exemple à des gens
qui sont... qui spéculent, en fait, là, tout simplement et dans le but de les
retourner le plus rapidement possible à une exploitation agricole?
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : L'idée,
c'est que dans le projet de loi, on ne vient pas toucher au volet agricole. Il va
être abordé suite à la consultation qui est en cours, là, menée par le ministre
de l'Agriculture puis...
M. Grandmont : Donc, je
comprends qu'on ne veut pas aller répondre directement à ce qui est demandé,
là, par l'UMQ, là, mais juste pour bien comprendre, est ce que cet article-là
pourrait être utilisé par les municipalités pour répondre, dans le fond, à cet
enjeu là?
M. Savoie (Jocelyn) : En
fait, c'est que, de la façon dont c'est structuré pour la taxation, si vous
regardez, il y a des... il y a un découpage qui est fait. L'agricole n'est
pas... ne va pas être dans le résiduel, il est à part, puis donc va avoir ses
propres taux. Ça fait qu'ils ne pourront pas faire indirectement.
• (17 heures) •
M. Grandmont : Ah! je
comprends. Oui, c'est ça. Parce ce que c'est... il échappe dans le fond à ça,
là. Mais je comprends. Ça fait qu'il y a un découpage qui est fait de manière
géographique, mais par ailleurs, c'est un régime fiscal qui est complètement
différent, dans le fond.
M. Savoie (Jocelyn) : Bien,
il va avoir ses propres taux.
Mme Laforest : Donc, les
règles s'appliquent de la même manière. Oui, exactement.
M. Grandmont : On ne vient
pas de dire le contraire?
M. Savoie (Jocelyn) : L'agricole
va avoir ses taux... Dans le fond, c'est que vous avez un régime pour le non
résidentiel. Puis dans le volet agricole, il y a des règles particulières qui
sont prévues dans la Loi sur la fiscalité, ce qui fait en sorte que la taxation
de secteurs ne pourra pas venir changer ça.
Mme Laforest : C'est ça, on a
le résidentiel, on a le non résidentiel puis on a de côté aussi d'autres règles
pour encadrer la fiscalité dans le milieu agricole.
M. Savoie (Jocelyn) : Exact.
M. Grandmont : Parfait.
O.K... Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, 244.64.16. Questions?
Mme Dufour : Non. En fait...
Le Président (M. Schneeberger) : Ah!
sur le 64.15?
Mme Dufour : Bien, en fait,
je vais juste rebondir sur ce que le collègue de Taschereau mentionnait. Je
voulais juste soulever... On a eu un mémoire des producteurs de grains, parce
qu'on n'en a pas eu de l'union des... de l'UPA, l'Union des producteurs
agricoles, voilà, mais on en a eu des producteurs de grains qui allaient dans
le même sens que l'UMQ, en disant que le gouvernement devrait mettre en place
une surtaxe sur les terres non cultivées afin de favoriser une utilisation
intelligente et consciencieuse de nos ressources. Je voulais soulever ça.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Mme Dufour : Donc, des
producteurs agricoles qui pensent qu'on devrait plus taxer des terres en
friche.
Le Président (M. Schneeberger) :
Parfait. Alors, 264 à 64.16. Ça va? Question?
Mme Dufour : Donc, si le taux
de base qu'on dit sectoriel d'un secteur va correspondre... et c'est ce qu'on
parlait tout à l'heure, le taux constitue le taux sectoriel particulier à la
catégorie résiduelle. Donc, c'est ce qui était mentionné tout à l'heure, ça va
être l'ensemble du... Mais est ce qu'il y a quelque chose pour... tu sais, dans
le guide qui va être proposé, est-ce qu'il va y avoir quelque chose qui va
venir établir, mettons, tu sais, si, dans un secteur donné, il y a peu d'unités
d'évaluations résiduelles versus un autre où il y en a beaucoup, puis ça fait
jouer les valeurs? Tu sais, admettons, je ne sais pas, mais il y a
10 maisons, puis c'est dans un, puis c'est 10 maisons, tu sais, à, je
ne sais pas, moi, à 200 000 $, puis dans l'autre secteur, tu sais,
c'est l'ensemble... tu sais, c'est beaucoup plus, puis là on a une valeur
moyenne de plus de, je ne sais pas, moi, 400 000 $. Tu sais, il va-tu
y avoir, dans le guide...
17 h (version non révisée)
Mme Dufour : ...des façons, tu
sais, de... comment dire, de ne pas avoir trop de distorsion, là, tu sais. C'est
ce que j'essaie de...
M. Savoie (Jocelyn) : Ce qui
va être suggéré dans le guide, là, c'est d'amener le milieu municipal à faire
des découpages de secteurs qui sont... qui ont une cohérence. Donc, on ne leur
suggérera pas de mélanger des terres agricoles, les zones résidentielles, puis
de se retrouver, à la fin, d'avoir une zone dans laquelle ils vont être dans l'incapacité
d'expliquer le taux qu'ils vont appliquer. L'idée, ça va être de les amener à
créer des... une cohésion dans leurs secteurs pour qu'ils puissent utiliser la
taxation par secteurs pour répondre à des objectifs, par exemple, là, ça
pourrait gérer l'étalement urbain ou favoriser de la revitalisation, ou autre.
Je prends ces exemples-là parce c'est quand même ceux qui vont être le plus
facile à expliquer. Donc, c'est évident que le guide ne va pas amener le milieu
municipal à aller explorer des définitions de secteur qui seraient tellement
complexes, ne serait-ce qu'établir les taux puis expliquer, après ça, aux
citoyens pourquoi qu'ils ont un taux plutôt qu'un autre. Donc, il va y avoir
une approche qui va être volontairement pédagogique dans la façon d'établir des
secteurs pour qu'ils soient capables de... d'atteindre des objectifs de
cohérence. Donc, puis s'ils ont de l'agricole, on va leur recommander de les
mettre à part, là, puis pas d'aller mélanger. Si jamais ils se lancent
là-dedans, leur taxation va devenir, comme on l'explique depuis tantôt,
particulièrement complexe à établir, même. Puis de là à mettre en œuvre, puis à
faire accepter... Parce qu'il faut se rappeler que le budget, il faut qu'il
soit accepté, puis les citoyens vont réagir à des taux de taxation qu'ils sont
incapables de comprendre.
Donc, le but des guides, le but de l'accompagnement
qui va être fait va être de s'assurer que, justement, le milieu municipal met
en œuvre des choses qui sont cohérentes et faciles d'application. Puis il ne
faut pas oublier aussi que, dans toute la structure qu'on met en place, quand
on va tomber dans des villes municipalités de plus petite taille, la pertinence
d'aller par les catégories des secteurs, et autres, va être beaucoup moins
importante, le tissu étant particulièrement plus homogène. Donc, il y a ça
aussi qui joue, là.
Mme Dufour : Mais prenons l'exemple
de mon comté, qui est un comté qui s'adonne à être majoritairement agricole. On
est à Laval, très, très urbain, urbanisé, mais... il y a des stations de métro,
mais ça adonne que le tiers du territoire est agricole, et la majeure partie
dans mon comté. Il y a des poches, des poches qui ne sont pas agricoles, là,
là-dedans, là, tu sais. Quand on regarde le secteur, il y a énormément de zones
vertes, mais, au pourtour de l'île, par exemple, on n'est pas en zone agricole,
tu sais, on est en zone urbaine, ça fait que ça peut amener des disparités,
parce que, là, c'est des maisons quand même assez éloignées une de l'autre, là,
souvent des maisons centenaires, des grands terrains, en plus. C'est pour ça
que je parlais de ça, plus tôt. Et donc, comme... tu sais, là, à ce moment-là,
ça pourrait faire en sorte, dans le fond, qu'il y aurait peut-être un secteur
qui serait créé qui serait comme le tiers de l'île de Laval, puis, après ça,
multitude de secteurs dans le reste, parce que, tu sais, c'est vraiment très
distinct.
Puis, pour éviter de pénaliser, dans le
fond, peut-être ceux qui vivent proche de la zone agricole mais qui ne sont pas
agricoles, je ne sais pas comment on...
Des voix : ...
Mme Laforest : Mais il faut
voir que, tu sais, là... puis là c'est bien de voir que ce projet de loi là est
travaillé depuis cinq ans, parce qu'il y a quand même des... il y a même des
simulateurs qui sont présentement à l'étude. Donc, les équipes sont
présentement en train d'évaluer comment les nouveaux... par exemple, la taxe
par secteur pourrait être travaillée, pourrait être utilisée. Donc, il va y
avoir des simulations, également, puis des situations. Parce que là, chaque
situation est unique, là, ici, on pourrait dire : Chez nous, chez nous,
chez nous.
Donc, il y a déjà du travail en amont qui
se fait pour prévoir les situations si tel article est adopté, si un autre
article est adopté. Ce n'est pas du nouveau, là, qui va arriver. Déjà, il y a
du travail qui se fait au ministère, présentement.
Mme Dufour : Donc, ce que
vous me dites, c'est que les simulations... il y a déjà eu des simulations de
faites pour tester avec des secteurs.
Mme Laforest : Bien, il y a
toujours des simulations de faites, de toute manière, hein, dans plusieurs
situations.
Mme Dufour : Puis vous dites
que ce... il va y avoir des simulateurs. Est-ce qu'ils vont être disponibles
aux municipalités pour faire...
Mme Laforest : Bien oui, c'est
ça qu'on dit depuis tantôt, là, il va y avoir des guides, il va y avoir de l'accompagnement.
Mme Dufour : Oui, des guides,
mais des simulateurs?
Mme Laforest : Bien, ça va
avec l'accompagnement qu'on va faire avec les municipalités. Donc, oui, il va y
avoir les guides, mais, en même temps, la ville, si elle demande de l'accompagnement
pour utiliser cette nouvelle taxe par secteur, par exemple, oui, il y a de la
simulation qui se fait, présentement. Donc, tout est... on n'arrivera pas comme
ça, puis dire : On va mettre ça en place dans deux ou trois ans, là.
Donc, les municipalités, il faut les
rassurer, parce que là, ça m'inquiète, ce que vous dites. C'est comme si...
chez nous, chez moi, chez lui. Mais il y a du travail déjà qui se fait, puis on
a tous les genres de secteurs, disons, au Québec, là, tous les genres de
possibilités. Donc, ce n'est pas du travail qui va commencer après le projet de
loi, là.
Mme Dufour : Non, non, j'imagine.
Mais, pour les villes, ça va commencer après le projet de loi, pour... les
villes, elles n'ont pas fait ces simulations-là encore.
Mme Laforest : Oui, mais
quand même...
Mme Dufour : Parce qu'elles
ont...
Mme Dufour : ...pas déterminé
encore.
Mme Laforest : Mais, tu sais,
on est habitué avec les rôles fonciers, la taxe foncière, donc quand on ajoute
des taxes par secteur... donc il y a déjà beaucoup de travail qui a été fait,
là, et qui se fait présentement.
Mme Dufour : O.K. Bien, parce
que c'est toujours un enjeu, là, quand on touche à la zone agricole, là, le
collègue de Taschereau a posé une question très pertinente là-dessus. Dès qu'on
met l'agricole, ça... des fois, en tout cas, je me souviens, quand... tu sais,
les... il y a eu des hausses de valeur des terres agricoles quand même
importantes, là, dans... en milieu urbain, puis c'est peut-être aussi en région
aussi, là, je sais... Tu sais, à un moment donné, il y a comme un enjeu où
est-ce que les terres augmentent énormément. Puis il faut comme balancer le
taux de taxation pour que... Je sais que nous, à Laval, on l'avait mis au
minimum possible par la loi. Puis même, je pense qu'on voulait aller au-delà de
ça, parce que sinon ça faisait des hausses de taxes trop élevées pour les
agriculteurs. Je ne sais pas si vous avez vécu ça dans votre coin aussi, là, au
Saguenay, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Je
peux vous dire que c'est pas mal partout comme ça.
Mme Dufour : C'est ça, c'est
ça.
Mme Laforest : Oui, mais il y
a déjà... Les simulateurs sont déjà faits, là, pour les taux variés pour le
non-résidentiel. Donc, c'est sûr que là on va arriver avec des taux variés ou
des taux par secteur. Donc, c'est déjà... tout est déjà en place, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous allons maintenant à l'article... 244.64.17. Ça va? Alors, 244.64.18.
Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, merci.
Suggestion, et je viens de réaliser que dans le cahier, on explique... on
explique le... peut-être que la ministre pourrait au moins lire pour...
l'explication pour chacun des amendements... pas des amendements, mais des
articles à l'intérieur de l'article, que je viens de voir, là.
• (17 h 10) •
Mme Laforest : Mais je
pensais que c'était déjà lu, c'est pour ça que je disais que... on y va plus
par échange verbal.
Mme Dufour : Ce qui a été lu,
c'est les...
Mme Laforest : Oui, je sais,
mais je... j'aime mieux... j'aime mieux discuter, là, mais je vais pouvoir le
lire. Pas de problème, pour le prochain article, M. le Président, il n'y a pas
de problème.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Là, on était au 24.64.17.
Mme Laforest : ...18, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
là, 244.64.18. Est-ce que vous voulez commencer la lecture à partir de là? Non,
ça va.
Mme Dufour : s'il vous plaît,
oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
s'il y avait des questions, moi, je...
Mme Laforest : C'est juste
parce que c'est l'explication de l'article. O.K. le nouvel
article 244.64.18 de la Loi sur la fiscalité municipale permettra à une
municipalité locale de fixer à l'égard de chaque secteur un taux sectoriel
particulier à une ou plusieurs catégories lorsqu'elle se prévaut du pouvoir
d'établir une variété de taux de la taxe foncière générale. Elle prévoirait
également des dispositions permettant d'adapter les dispositions législatives
et réglementaires référant au taux de base afin qu'elles s'appliquent en
cohérence avec le régime permanent permettant la division du territoire
municipal en secteurs aux fins de l'imposition de la taxe foncière. Et c'est ce
qu'on vient de discuter.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Alors, la lecture est faite. Est-ce qu'il y a des questions?
Mme Dufour : Ici, on fait
référence à l'article 244.37, qui, lui, parle des immeubles forestiers,
les immeubles agricoles. Je veux juste être sûre de ne rien manquer, là. Tu as
une question? Ah! Vas-y.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Députée de La Pinière.
Mme Caron : Oui. Merci, M. le
Président. Je veux simplement vérifier que je comprends bien. Donc, dans cet
article-là, au début, le 64.18, «la municipalité peut également fixer à l'égard
de chaque secteur un taux sectoriel particulier à une ou plusieurs catégories
autres que la catégorie résiduelle». Alors donc, on vient encore préciser qu'on
ne veut pas de catégorie dans le résidentiel.
Mme Laforest : Tout à fait.
Mme Caron : C'est bien ça.
C'est ce que je comprends.
Mme Laforest : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Parfait. Ça va comme ça? Alors, nous alors maintenant passer au 244.64.19. Mme
la ministre.
Mme Laforest : Le nouvel
article 244.64.19 de la Loi sur la fiscalité municipale permettra
d'adapter les dispositions législatives et réglementaires référant à une
catégorie d'immeubles afin qu'elles s'appliquent en cohérence avec le régime
permettant la division du territoire municipal en secteurs aux fins de
l'imposition de la taxe foncière.
Le Président (M. Schneeberger) : Questions...
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de La Pinière.
Mme Caron : Oui, merci.
Alors, quand... dans ces deux articles-là, on parle toujours de l'imposition de
la taxe foncière générale, alors juste pour compréhension, quand on parle de
taxe foncière générale comme... si je retourne à... au 244.64.12 où il était
question du taux sectoriel de la taxe foncière générale, donc c'est pour tout
ce qui n'est pas... est-ce que c'est pour tout ce qui n'est pas résidentiel
résiduel ou...
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce que nous avons des explications, Me Veilleux?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Le
taux de la taxe foncière générale, c'est... tous les... tous les taux
potentiels qui peuvent être déposés sur un immeuble en vertu de la taxation
normale d'une municipalité.
Mme Caron : O.K. Ça va. O.K.,
merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Parfait. Alors, 244.64.20.
Mme Laforest : Le nouvel
article 244.64.20 : La loi sur la fiscalité municipale permettra à
une municipalité locale de répartir à l'égard de chaque secteur la composition
de la catégorie des immeubles non résidentiels et de la catégorie résiduelle en
sous-catégorie d'immeubles lorsqu'elle se prévaut du pouvoir d'établir une
variété de taux de la taxe foncière générale.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Est-ce qu'il y a les questions sur l'article 244.64.20? Oui, députée de
Mille-Îles
Mme Dufour : Si... Est-ce
qu'on peut donner des exemples de sous-catégories d'immeuble? Parce que là on
parle de la catégorie résiduelle en sous-catégorie d'immeuble... Eh! excusez...
Mme Laforest : On l'a nommé,
par exemple, tantôt, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Mme la ministre.
Mme Laforest : On parlait
deux logements, quatre logements, six logements, bungalows, des résidences...
des immeubles à étage.
Mme Dufour : ...c'est à ça
qu'on fait référence?
Mme Laforest : Oui.
Mme Dufour : Ça fait que ça,
ça veut dire qu'il va falloir, juste pour comprendre la séquence, là, si on
fait une disposition transitoire, comme on parlait pour Gatineau tout à
l'heure, ici, par contre, ça ne serait pas possible parce que les
sous-catégories d'immeubles, eux, doivent être établies lors du rôle, elles ne
peuvent pas l'être en cours de... entre deux rôles. Donc, cet...
spécifiquement, cet article-là ne pourrait pas faire partie de la mesure
transitoire.
Mme Laforest : Excellent.
Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, 264.64.21. Alors, je vous rappelais...
Mme Laforest : 244, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : J'ai-tu
dis 200...
Mme Laforest : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Excusez-moi.
244.64.21. Alors...
Mme Laforest : ...est-ce que
je peux présenter mon amendement? Parce que là c'est la question date de
cohérence avec la date qu'on a parlé.
Le Président (M. Schneeberger) : Exactement.
C'est bon.
Mme Laforest : Est-ce que je
peux lire l'amendement, M. le Président?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
vous pouvez déposer l'amendement.
Mme Laforest : L'article 39 :
L'article 244.64.21 de la Loi sur la fiscalité municipale. Donc, on retire
l'article 244.64.21 de la Loi sur la fiscalité municipale proposée par
l'article 39 du projet de loi pour redonner, comme je l'avais mentionné,
changer, là, du 15 août au 15 septembre, la date. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce qu'il y a des questions sur l'amendement? Alors, s'il n'y a pas de
question, nous allons le mettre au...
Mme Dufour : M. le Président?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Je vous ai
demandé d'être un petit peu... de nous laisser un petit peu plus de temps, s'il
vous plaît, je recherche. Moi, j'avais cherché le, attendez, 244, j'avais
cherché le... On fait référence au 244 point...
Mme Laforest : Je vais le
relire. Voulez-vous, Mme la députée?
Mme Dufour : Non, en fait, ce
n'est pas... c'est qu'on fait référence ici dans l'article... je ne parle pas
de l'amendement, mais dans l'amendement, il le fait référence aussi. O.K., ma
question viendra après l'amendement. Allez-y avec l'amendement, ça va être sur
la question, là, le 64.21.
Le Président (M. Schneeberger) : Bien
là, l'amendement est déposé, alors...
Mme Dufour : Oui, oui, mais
ma question va être sur le principal.
Le Président (M. Schneeberger) : Le
principal. Parfait.
Une voix : ...
Mme Dufour : Ah, ils
retirent. Vous le retirez au complet.
Mme Laforest : On l'enlève,
on n'a pas le choix, la date n'est pas bonne.
Mme Dufour : O.K. Ça fait
qu'il n'est pas remplacé, on ne change pas la date, dans ce cas-ci?
Le Président (M. Schneeberger) : Non,
on revient...
Mme Laforest : On le retire
puis on a déposé l'amendement à l'article 39.200... concernant
l'article 244.64.21.
Mme Dufour : O.K. C'est parce
qu'en fait, mon questionnement, peut-être je ne l'ai pas vu, mais on faisait
référence, dans l'article 244.64.21, à l'article 244.64.8.2. Je ne
l'ai jamais trouvé. C'était quoi ça, le 64.8.2? C'est... c'était ça, mon
questionnement...
Mme Dufour : ...est dans
le projet de loi?
Une voix : ...
Mme Dufour : O.K., O.K.,
il était dans le projet de loi, ça a l'air. O.K., c'est pour ça que je ne le
trouvais pas dans la Loi sur la fiscalité municipale. O.K., c'est beau.
Une voix : Il est dans 38.
Mme Dufour : Dans 38.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, ça va? Oui? Parfait. Alors, dans le fond, est-ce que l'amendement est
adopté pour le retrait de l'article? Adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Parfait. Alors, 244.64.22.
Mme Laforest : «Le
nouvel article 244.64.22 de la Loi sur la fiscalité municipale prévoirait des
adaptations spécifiques au nouvel article 244.64.8.8 de cette loi, tel que
proposé par l'article 38 du projet de loi, afin que cet article s'applique en
cohérence avec le régime permanent permettant la division du territoire
municipal aux secteurs aux fins de l'imposition de la taxe foncière.
Ce dernier article s'appliquerait
lorsqu'une municipalité décide de repartir à l'égard de chaque secteur la
composition de la catégorie résiduelle en sous-catégories d'immeubles.» Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Merci. Ça va?
Mme Dufour : Bien oui.
Je fais juste souligner que, pour comprendre cet article-là, il faut aller dans
l'article 38. C'est ce que je comprends.
Mme Laforest : Oui, parce
que...
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, 244.64.23.
Mme Laforest : Oui. «Le
nouvel article 244.64.23 de la Loi sur la fiscalité municipale prévoirait des
adaptations spécifiques au nouvel article 244.64.8.9 de cette loi, tel que
proposé par l'article 38 du projet de loi, afin qu'il s'applique en cohérence
avec le régime permettant la division du territoire municipal aux secteurs aux
fins de l'imposition de la taxe foncière générale.
Ce dernier article s'appliquerait lorsqu'une
municipalité décide de repartir à l'égard de chaque secteur la composition de
la catégorie résiduelle en sous-catégories d'immeubles.»
Donc, il y a un lien également avec
l'article 38.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Une voix : Oui.
• (17 h 20) •
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
ça va? Alors, 244.64.25.
Mme Laforest : «Le nouvel
article 244.64.25 de Loi sur la fiscalité municipale permettrait aux
municipalités locales de fixer à l'égard d'un secteur un deuxième taux
particulier qui s'appliquerait uniquement à partir d'une certaine tranche de la
valeur imposable.
Un tel taux ne pourrait cependant être
fixé qu'à l'égard de la catégorie des immeubles non résidentiels, des
sous-catégories d'immeubles non résidentiels ou de la catégorie des immeubles
industriels.»
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. J'étais
sous l'impression, puis peut-être que je me trompe, mais que ce projet de loi
là allait permettre d'avoir plus de catégories non résiduelles. C'était
d'ailleurs une demande, de mémoire, là, de l'Union des municipalités du Québec.
Donc, est-ce que ce n'est pas prévu ailleurs, puis pourquoi ici on le limite à
deux, en fixer un deuxième plus élevé? Il me semble qu'ailleurs on venait
enlever cette limite de deux là pour permettre plusieurs catégories.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Bien, ça, ce
n'est pas les strates dans le non résidentiel, c'est déjà prévu, ça. Ça, ça
concerne les strates dans le non résidentiel.
Mme Dufour : Exact. C'est ce
que je dis. Les strates, dans le non résidentiel, dans le projet de loi, il me
semble qu'on venait enlever les limites de deux. Peut-être que je me trompe,
mais, sinon, c'était une demande, en tout cas, de ne plus limiter à seulement
deux. Il me semble qu'il y a un article dans le projet de loi.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
M. Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : Dans le
projet de loi, on n'enlève pas le deux strates dans le non résidentiel, mais on
enlève le nombre de sous-catégories qui peuvent être créées, et elles étaient
limites à celles de référence plus trois. Ça fait que, là, on élève cette
contrainte-là, mais on n'enlève pas le deux strates de valeur.
Mme Dufour : O.K., ça fait
que là, c'est... O.K., ça fait que, dans le fond, dans la catégorie non
résidentiel, ce serait... il pourrait juste y avoir deux strates par rapport
aux valeurs, malgré l'immense variété qu'on peut avoir, O.K., mais, pour les
catégories... Puis là c'est quoi, le genre de catégories qu'on pourrait voir
qui viendrait permettre cette latitude-là, de créer au niveau... par exemple,
dans l'industriel ou dans le commercial?
M. Savoie (Jocelyn) : Bien
là, vous avez... vous pouvez y aller par type d'industrie, type de...
Mme Dufour : Entrepôt, par
exemple, on peut-tu avoir entrepôt? On peut-tu avoir, tu sais...
M. Savoie (Jocelyn) : Non, il
faut que vous y alliez par le type. Là, c'est l'activité, là, vous allez viser,
je ne sais pas, moi, hébergement touristique, commerce de détail. Dans
l'industrie, vous pourriez avoir différentes catégories d'industriels, que vous
venez découper, là. L'idée, c'est de capter quelque chose qui fait qu'il y a un
groupe qui correspond. Un entrepôt...
Mme Laforest : C'est une
question d'usage.
Mme Dufour : Mais quand...
Excusez. Centre de distribution, c'était plutôt ça que j'avais en tête, centre
de distribution, tu sais.
M. Savoie (Jocelyn) : Ah! ça
pourrait être une catégorie.
Mme Dufour : Ça pourrait...
Mme Dufour : ...une catégorie?
M. Savoie (Jocelyn) : Oui.
Mme Dufour : O.K..
M. Savoie (Jocelyn) : L'idée,
c'est d'avoir un groupe cohérent de...
Mme Dufour : c'est ça. Parce
que ça, c'est...
Mme Laforest : Des hôtels,
exemple.
Mme Dufour : Oui. Parce que
c'est le genre de bâtiment qui prend énormément de place, qui a une valeur
quand même substantiellement plus élevée parce que ça prend beaucoup de
terrain.
Mme Laforest : À Laval?
Mme Dufour : Non. Il y en a
beaucoup sur... le long de la 640, tout le long. Quand on revient de Québec, on
les voit tout le long. Ils ne sont pas à Laval nécessairement.
Des voix : ...
Mme Laforest : Sébastien? M.
le Président?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Laforest : Ça va?
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va très bien.
Des voix : Ha, ha, ha!
Mme Laforest : Houhou!
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : alors,
244... Comment?
Le Secrétaire : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
oui. 244.64.25.
Le Secrétaire : ...
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
fait. Alors, 254.64.26.
Mme Laforest : Le nouvel
article 244.64.26 de la Loi sur la fiscalité municipale permettrait aux
municipalités locales de fixer à l'égard d'un secteur une taxe sur les terrains
vagues non desservis. Il adapterait également les règles usuellement
applicables à l'imposition d'une telle taxe par souci de cohérence avec le
régime permanent à la division du territoire municipal en secteurs aux fins
d'imposition de la taxe foncière générale.
Ça, je crois que tout le monde est
vraiment au courant. Tout le monde est... est... connaît cette demande.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça?
Mme Laforest : Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Ici on
est... O.K.. Excusez-moi, je viens de réaliser. On parle de taxe sur les
terrains vagues non desservis ici.
Mme Laforest : Oui, c'est
bien écrit ça, une taxe sur les terrains vagues non desservis.
Mme Dufour : Donc, O.K., à
l'égard d'un secteur, impose la taxe générale avec un taux sectoriel
particulier à la catégorie des terrains vagues desservis, peut, dans le même
secteur, imposer une taxe sur les terrains vagues non desservis. Mais est-ce
qu'on vient l'encadrer? Est-ce qu'on vient l'encadrer en termes de taux
versus... desservis versus non desservis?
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Dufour : C'est parce que
dans... ailleurs dans la loi, on vient dire, bien, tu sais, c'est tant de fois
ou tant de coefficient ou en pourcentage par rapport au taux de base. Mais là,
ce serait par rapport aux terrains vagues desservis parce que...
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : En fait, c'est
appliqué, si je ne me trompe pas, de la même manière que c'est appliqué avec la
loi sur la fiscalité municipale, que ce soit desservi ou non desservi, le taux
d'application. C'est ça?
Mme Dufour : C'est où dans la
loi sur la fiscalité municipale?
Mme Laforest : allez-y.
M. Savoie (Jocelyn) : Dans le
fond...
Mme Laforest : La LLF...
Mme Dufour : Oui, oui, mais
c'est où? Si on peut m'orienter, ça se trouve où dans...
M. Savoie (Jocelyn) : On va
vous trouver l'article, mais je vais juste vous donner l'explication.
Mme Dufour : Ce qui est quand
même 182 pages.
M. Savoie (Jocelyn) : Dans le
fond, c'est qu'à la base vous fixez un taux. Si vous voulez faire une... une...
une surimposition, vous pouvez le faire pour les terrains desservis. Si vous le
faites pour les terrains desservis, votre surimposition, vous pouvez, à ce
moment-là, l'étendre aux non desservis. Mais au départ, vous fixez le taux, le
taux de base, là, le taux aux deux, là.
Mme Dufour : O.K. Parce que,
tu sais, on va venir... on va venir permettre, plus loin, quatre fois...
M. Savoie (Jocelyn) : Quatre
fois.
Mme Dufour : ...le taux de
base pour les terrains vagues desservis.
M. Savoie (Jocelyn) : ...vous
pouvez faire deux fois, mais si vous décidez de...
Mme Dufour : C'est ça.
M. Savoie (Jocelyn) : À la
base, vous faites le taux pour autant servis, desservis... je veux dire non
desservis et desservis. Si vous souhaitez faire fois deux, vous le faites pour
vos terrains desservis. Là, à ce moment-là, vous allez pouvoir l'appliquer
aussi aux non desservis. Si vous ne le faites pas pour les desservis, vous ne
pourrez pas faire le fois deux pour les non desservis.
Mme Dufour : Est-ce que...
est-ce que ça veut dire qu'on pourrait voir des taxes pour les terrains vagues
non desservis augmenter si une municipalité décide d'aller avec le quatre fois?
M. Savoie (Jocelyn) : Oui.
Mme Dufour : O.K. Mais il y a
quand même un enjeu avec les terrains vagues non desservis, là. C'est...
Généralement, ils ne sont pas...
M. Savoie (Jocelyn) : Dans le
PU.
Mme Dufour : Hein?
M. Savoie (Jocelyn) : Dans le
périmètre urbain, là.
Mme Dufour : Oui, je
comprends, mais, tu sais... En tout cas, souvent, s'ils ne sont pas desservis,
c'est... ça explique pourquoi ils ne sont pas développés, là, puis que c'est la
municipalité qui détermine s'ils vont l'être ou pas. Des fois, c'est juste
parce que c'est tellement loin, des fois, c'est parce que le coût, on n'est
juste pas rendus là, des fois, c'est parce que le réseau est rendu à
saturation, toutes sortes de raisons, mais c'est rarement à cause qu'un promoteur
ne veut pas développer qu'un terrain vague non desservi est vague. Non
desservi, c'est rarement parce qu'il ne veut pas.
Mme Laforest : C'est sûr
que...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Mme la ministre, allez-y.
Mme Laforest : Oui, excusez,
M. le Président. Ça existe déjà dans la loi, là, c'est juste que là, on vient
créer la différence avec les terrains, la taxe possible avec les terrains non
desservis.
Mme Dufour : C'est juste que
je réagis parce que j'ai posé la question : si on augmente, si une
municipalité passe de deux fois à quatre fois pour la taxe sur les terrains...
Mme Dufour : ...vague
desservi, on m'a répondu que la taxe sur les terrains vagues non desservis va
aussi augmenter.
M. Savoie (Jocelyn) : Elle
pourrait l'être.
Mme Dufour : Pourrait,
mais... c'est ça, pourrait.
Mme Laforest : Bien, c'est
sûr qu'il y a un risque, mais, en même temps, là, on vient vraiment régler une
situation pour les terrains vagues, pour construire plus rapidement. Donc oui,
c'est une nouvelle disposition, mais la loi étant là aussi pour les terrains
desservis... Puis une municipalité, comme on dit, devra...
Mme Dufour : L'assumer.
Mme Laforest : L'assumer avec
son conseil municipal, par résolution.
Mme Dufour : Parce qu'un
terrain vague non desservi, comme j'ai dit, s'il n'est pas développé, c'est
rarement parce que le propriétaire ne veut pas le développer. Très, très...
Mme Laforest : Oui. En PU, en
PU, tout le temps.
Mme Dufour : Oui, oui, tout à
fait, exactement. Oui, mais il y en a beaucoup.
Mme Laforest : Il y en a
beaucoup. C'est très bien, ce qu'on fait. C'est très bien.
Mme Dufour : Donc, ça peut être
un enjeu, là. Puis, tu sais, ce que je soulignais, en consultations
particulières... j'avais posé des questions sur les risques de poursuites. Ici,
là, pour les terrains vagues non desservis, il est réel, le risque de
poursuite, il est réel, parce que c'est parfois la municipalité qui décide de
ne pas desservir un secteur.
Mme Laforest : Oui, mais là,
si on revient à notre projet de loi, c'est vraiment en lien avec notre article
39, là, qu'on vient ajouter cette disposition-là, là, dans les...
Mme Dufour : Bien, c'est pour
ça que j'en parle, parce qu'on est là-dessus, là, terrains vagues non
desservis.
Mme Laforest : Oui, mais
question de secteurs, là, Mme la députée de Mille-Îles. Parce que, là, on vient
toucher les secteurs. Donc, c'est des terrains non desservis dans la taxation
par secteur. On vient l'ajouter, c'est important de bien le spécifier.
Mme Dufour : O.K.. Donc, à ce
moment-là, il... en tout cas, je reposerai ma question quand on sera rendu dans
les terrains vagues desservis, là.
Mme Laforest : D'accord.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça? Parfait. Alors, 244.64.27.
Mme Laforest : «Le nouvel
article 244.64.27 de la Loi sur la fiscalité municipale permettrait d'adapter les
nouvelles dispositions prévoyant l'octroi d'un crédit de taxes relatif à
certains terrains vagues acquis par succession proposées par l'article 40 du
projet de loi afin qu'elles s'appliquent en cohérence avec le régime permettant
la division du territoire municipal en secteurs aux fins d'imposition de la
taxe foncière générale.»
• (17 h 30) •
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que nous avons des questions sur l'article? Députée de La Pinière.
Mme Caron : Oui. Je me
souviens qu'il avait été question... durant les consultations. Est-ce que vous
pouvez juste nous expliquer l'avantage de fonctionner comme... d'avoir cette
disposition?
Mme Laforest : Oui, bien, en
fait, qu'est-ce qui a été discuté, qu'est-ce qui a été aussi, dans certaines
municipalités, c'est très simple, mais les cas sont quand même très, très
rares, c'est un terrain qui a été donné par succession, par exemple. C'est sûr
que la personne qui reçoit un terrain, possiblement, dans les premières
semaines, les premiers mois, ne sait pas encore ce qu'elle va faire avec ce
terrain-là. Donc, c'est pour laisser une période de cinq ans au nouveau, si je
peux dire, propriétaire du terrain, de savoir qu'est-ce qu'il va faire avec le
terrain. Donc, après cinq ans, si le terrain est non desservi, est vague, la
municipalité pourra taxer, mais c'est par respect pour les familles.
Mme Caron : O.K., et à quel
endroit on voit le cinq ans?
Mme Laforest : L'article...
Mme Caron : Ah! est-ce que
c'est dans l'article même?
Mme Laforest : C'est
l'article... l'article 40, on va y arriver tantôt, où c'est écrit «rehausser le
taux de taxe maximal applicable aux terrains vagues desservis». Plus loin.
Mme Caron : O.K., merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça? Parfait. Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci.
Bon, il a été évoqué, là, qu'il y avait quand même des possibilités de... Il y
a plusieurs acteurs, en fait, qui sont venus nous voir pendant les auditions,
qui disaient qu'il y avait une lourdeur administrative qui pouvait être
associée à cette mesure-là d'une espèce de suivi, dans le fond, de toutes les
successions qui pourraient apparaître sur leurs territoires. Donc, savoir si la
ministre a prévu un mécanisme, là, pour être sûr que le fardeau ne repose pas
sur le dos des municipalités. Voilà. J'irais comme ça pour ma question.
Mme Laforest : O.K., bien, en
fait, votre demande que vous aviez présentée, on va avoir l'amendement qui va
le proposer, qui va l'accepter, mais je ne sais pas exactement quel article...
l'article 40. Donc, vous allez avoir...
M. Grandmont : À quel
article? L'article 40 aussi?
Mme Laforest : Article 40,
vous allez avoir la nouvelle proposition.
M. Grandmont : Ça fait qu'il
va y avoir une mesure, finalement, de «opt-in», dans le fond, là, de
réclamation... de l'application de cette mesure-là qui va être envoyée
directement aux municipalités.
Mme Laforest : Tout à fait.
M. Grandmont : O.K. Parfait.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, on a fait le tour. Par contre, je me dois de demander s'il y avait
des questions sur les intitulés. Les intitulés, c'est les petits alinéas entre
les articles. Alors, c'est pour le besoin de la cause et les conformités.
Alors, s'il n'y a pas de question, nous allons mettre aux voix l'article 39.
Est-ce que l'article 39 est adopté?
Des voix : Adopté...
17 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Schneeberger) : ...adopté?
Adopté. Alors, nous allons maintenant passer au prochain article qui est l'article 16.
Mme la ministre.
Mme Laforest : L'article 16 :
L'article 85 de la Loi sur l'exercice de certaines compétences municipales
dans certaines agglomérations (Chapitre E-20.001) est modifié par le
remplacement, dans le premier alinéa, de «ou de l'article 1000.1 du Code
municipal du Québec (Chapitre C-27.1)» par», de l'article 1000.1 du
Code municipal du Québec (Chapitre C-27.1) ou de l'article 244.64.10
de la Loi sur la fiscalité municipale (Chapitre F-2.1)».
Alors : L'article 16 du projet
de loi apporterait à l'article 85 de la Loi sur l'exercice de certaines
compétences municipales dans certaines agglomérations une modification liée à
la possibilité, pour les municipalités locales, de diviser leur territoire en
secteurs aux fins de l'imposition de la taxe foncière, dont les dispositions
habilitantes sont proposées par l'article 39 du projet de loi. Plus
précisément, les modifications proposées par l'article 16 du projet de loi
prévoient qu'un conseil d'agglomération ne pourrait se prévaloir de ces
nouvelles dispositions.
Donc, est-ce que je peux lire l'article
comme il se lirait suite à l'amendement? C'est une question de concordance avec
l'article 16. L'article...
Une voix : ...
Mme Laforest : Ah! je n'ai
pas besoin de dire. Merci beaucoup. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, oui, député de Mille-Îles... excusez-moi, La Pinière.
Mme Caron : La Pinière. Je
voulais simplement dire O.K., mais si nous, on peut avoir le temps de... si on
peut nous laisser le temps de le lire, s'il vous plaît.
Mme Laforest : ...L'explication
est simple, mais c'est juste qu'on donne les pouvoirs aux municipalités locales
et non aux agglomérations.
Mme Caron : Pour ne pas qu'elles
viennent refaire un autre découpage par secteur par-dessus ce que les
municipalités locales font.
Mme Laforest : Exactement.
Mme Caron : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Oui, député de Taschereau.
M. Grandmont : Bien, en fait,
dans le même esprit, j'aimerais savoir si, effectivement, on a aussi... on
enlève ce droit-là aux MRC de refaire un découpage. Dans le fond, là, si on l'enlève
aux agglomérations, est-ce que les MRC ont aussi... sont souscrites à cette
possibilité de redécoupage du territoire?
Mme Laforest : Non, les MRC n'ont
pas de taxe. C'est vraiment juste les municipalités locales. Excusez, je
parlais, mais...
M. Grandmont : Les
agglomérations ont un pouvoir de taxation?
Mme Laforest : Oui, les
municipalités, oui.
M. Grandmont : Les agglos?
Les agglos ont un pouvoir de taxation, non? Donc, l'argument n'est pas...
Mme Laforest : Les agglos,
non. Non.
M. Grandmont : O.K., mais on
vient de dire qu'on le fait...
Mme Laforest : Bien, il n'y
en a pas, des agglomérations...
Des voix : ...
Mme Laforest : O.K. Donc, il
y a trois agglos, seules les agglomérations : les Îles, les Îles-de-la-Madeleine,
Sainte-Agathe et Mont-Tremblant. Non, elles ne sont pas là-dedans. Ça, c'est
selon des lois qui ont été fixées selon la Loi sur les cités et villes ou...
Une voix : ...
Mme Laforest : La Loi sur les
compétences municipales.
M. Grandmont : O.K. Donc, si
on reprend, là, si on reprend ça comme il faut, pour bien comprendre, là, on
veut s'assurer qu'il n'y ait pas deux découpages du territoire des agglos, des municipalités,
les agglos n'ont pas de pouvoir de taxation...
Mme Laforest : Sauf
celles-là.
M. Grandmont : ...sauf
celles-là. Donc, c'est celles-là qu'on vise à travers cet article-là, dans le
fond.
Mme Laforest : Oui,
exactement. Il ne faut pas qu'on dédouble.
M. Grandmont : Mais... Mais
est-ce qu'on peut juste bien expliquer pour être sûr de comprendre, là, comme
il faut? Là, peut-être que le sous-ministre pourrait expliciter, là.
Le Président (M. Schneeberger) : ...
M. Savoie (Jocelyn) : L'idée,
dans le fond, c'est que, pour éviter qu'une municipalité locale qui est dans
une agglo qui lève une taxe foncière peut se retrouver à avoir une double
division de secteur puis qu'il y ait une incohérence, on vient enlever la
possibilité aux agglomérations de faire cette division-là. Il y a trois agglos
en ce moment qui lèvent de telles taxes.
M. Grandmont : O.K. Est-ce qu'on
peut savoir pourquoi en fait ces agglomérations-là, contrairement aux autres
agglomérations du Québec, ont ce pouvoir de taxation là? Puis c'est quel
pouvoir de taxation...
M. Savoie (Jocelyn) : Ah! là,
l'historique...
Mme Laforest : Bien, c'est la
loi sur les compétences des agglos qui a été adoptée dans le passé. Ça fait qu'on
n'a pas le choix d'y aller en respect sur la loi sur les agglomérations... les
compétences des agglomérations.
M. Grandmont : O.K.
M. Savoie (Jocelyn) : Il y en
a trois.
M. Grandmont : Il y a
Tremblant...
Mme Laforest : Îles-de-la-Madeleine,
Sainte-Anne... Sainte-Agathe et Mont-Tremblant.
M. Grandmont : Îles-de-la-Madeleine,
Sainte-Agathe et Tremblan. O.K., c'est ça.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça, député de Taschereau?
M. Grandmont : Oui, oui, c'est
correct.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? O.K.
M. Grandmont : On ne fera pas
un cours d'histoire juridique.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : Donc, juste pour
bien comprendre, ce sont les arrondissements, à ce moment-là, qui le feraient.
Ça fait que prenons l'exemple...
Mme Dufour : ...de Longueuil,
là. Montréal, c'est un peu trop complexe pour moi. Mais prenons l'exemple de
Longueuil, ça serait... les secteurs seraient faits au niveau... par exemple,
Saint-Bruno ferait ses propres secteurs, Saint-Lambert puis là, après ça,
Longueuil, c'est une... puis il y a aussi l'agglomération de Longueuil, mais...
tu sais, c'est ça... ce serait à quel niveau, tu sais, Saint-Hubert, est-ce
que...
Mme Laforest : C'est toutes
les villes liées qui composent l'agglo qui vont pouvoir...
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui. Désolée.
Mme Dufour : O.K. ça fait que
c'est Longueuil, par exemple, Longueuil...
Mme Laforest : Saint-Bruno...
Mme Dufour : Ça, ça inclut
Saint-Hubert, ça inclut... mais après ça Saint-Bruno, ce serait... eux-mêmes
feraient leurs propres choses. Ils n'auraient pas à faire approuver par
Longueuil.
Mme Laforest : Non.
Mme Dufour : L'agglomération.
Ils détermineraient eux-mêmes leur secteur. Brossard, oui, c'est ça.
Mme Laforest : Oui.
Mme Dufour : O.K..
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
députée de Labelle.
Mme Jeannotte : Merci.
Pourquoi...
Le Président (M. Schneeberger) : Parlez
plus fort, s'il vous plaît, parce qu'on n'entend pas.
Mme Jeannotte : Pourquoi
Sainte-Agathe et Mont-Tremblant, en quoi ces villes-là se distinguent?
Mme Laforest : C'est parce
que, dans les années passées, là, je ne me rappelle pas, ça fait longtemps,
longtemps, ça a déjà été constitué de cette manière là.
Mme Jeannotte : C'est juste
pour cette raison-là?
Mme Laforest : Aucune idée.
Mme Jeannotte : O.K., merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Alors, ça va comme ça. Ça va? Alors, s'il n'y a pas d'autre question, nous
allons mettre aux voix l'article 16. Est-ce que l'article 16 est
adopté?
Mme Laforest : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Parfait. Alors, nous en sommes à l'article 38. Oui. Question. Mme la
députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : J'ai juste...
J'ai noté qu'il y avait six articles 16.1, 16.2, dans le greffier. Est-ce
qu'ils sont insérés ici ou ils vont être regardés plus tard? Les six... il y a
six amendements qui ont été déposés dans le greffier, qui sont... qui semblent
être...
• (17 h 40) •
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
je peux répondre à ça, c'est dans le plan de travail qu'on va aller voir plus
tard.
Mme Laforest : C'est dans...
Mme Dufour : O.K., mais
pourquoi on réfère à 16.1.2, puis on ne les traite pas au moment qu'on fait
l'article 16? Excusez, je suis...
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
en tout cas, je ne veux pas... Je peux répondre, mais je pense que... J'imagine
que c'est en lien avec les... les blocs, on parle de blocs fiscaux. Oui.
Mme Laforest : M. le
Président, je vous ai manqué. Qu'est-ce que vous dites?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
c'est parce qu'on a une question de la députée de Mille-Îles qui demande pour
quelle raison que les articles 6.1, 6.2...
Mme Dufour : 16. 16.1.
Le Président (M. Schneeberger) : ...ne
sont pas traités en même temps que l'article 16.
Mme Laforest : Je crois qu'on
va demander... je suis sûre que vous êtes au courant maître... ah! Maître... a
changé.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, ça prend le consentement. Votre nom?
M. Nadeau-Labrecque (François) :
Oui. Merci, M. le Président. Alors, François Nadeau-Labrecque, je suis avocat
au ministère de la Justice.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
M. Nadeau-Labrecque (François) : L'article...
les amendements à 16.1 et suivants, en fait, concernent un autre bloc, un autre
sujet, dans le projet de loi, le sujet des redevances, mais ce sont des
amendements qui sont apportés à la Loi sur l'exercice des compétences
d'agglomération. Donc, c'est pour ça qu'ils suivent l'article 16, mais qui
ne concernent pas le sujet en trois.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Donc, je n'étais pas loin dans mes explications, c'est bon. Alors, nous en
sommes maintenant à l'article 38. Et puis, comme je l'avais dit tout à
l'heure, idéalement, ce serait de le... on va lire, bon, le titre de l'article,
et on va y aller... après ça, étant donné qu'il y a comme... on va appeler des
sous-articles, on va y aller sous-article par sous-article. Alors, Mme la
ministre, à vous.
Mme Laforest : L'article 38 :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 244.64.8 de la
sous-section suivante : «Le sous-titre 6.1 Règles relatives à
l'établissement de sous-catégories d'immeubles résidentiels dans la catégorie
résidentiel.».
La seule chose, M. le Président, moi, j'ai
peut-être une question ou... parce que tous les articles se suivent concernant
les sous-catégories d'immeubles, là, on arrête à chaque... à chaque fois? Parce
que, là...
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
regardez, là, tout à l'heure, je trouve que ça allait très bien, parce que vous
expliquiez comme l'article. Alors, si vous voulez l'article... lire l'article
au complet, ça me va. Mais par la suite, on viendra relire les explications à
chaque article.
Mme Laforest : O.K., à
chaque... O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Moi,
je trouve que, tout à l'heure, c'était bien, parce que sinon on passe à l'autre
article, puis il n'y a pas de commentaire. Alors là, les députés, bien, le
temps qu'ils en prennent connaissance, il y a un délai. Je pense que ça... ça
donnait une meilleure... une meilleure énergie, synergie au niveau de la table,
là, comme on le faisait tout à l'heure.
Mme Laforest : C'est bon.
Merci, M. le Président. L'article 38 de cette loi est modifié par
l'insertion, après l'article 244.64.8 de la sous-section suivante :
alors, 6.1. Règles relatives à...
Mme Laforest : ...de
sous-catégorie d'immeubles résidentiels dans la catégorie résidentielle.
244.64.8.1. En vue de fixer, pour un
exercice financier donné, plusieurs tout particuliers à l'égard des immeubles
résidentiels, toute municipalité locale peut, conformément à la présente
sous-section, repartir la composition... répartir la composition de la
catégorie résiduelle, tel que prévu à l'article 244.37, en sous-catégorie
d'immeuble incluant une sous-catégorie résiduelle.
244.64.8.2 La municipalité peut prévoir
par résolution le dépôt d'un rôle préliminaire... préliminaire visé à
l'article 71.1. Dans le cas où la municipalité n'a pas de compétence en
matière d'évaluation, la résolution adoptée en vertu du premier alinéa doit
être transmise à l'évaluateur avant le 1ᵉʳ avril, qui précède le premier
des exercices pour lesquels le rôle est dressé.
244.64.8.3. La résolution établissant ou
modifiant une répartition visée à l'article 244.64.8.1 doit être adoptée
avant le 15 août qui précède le premier des articles... des exercices pour
lesquels le rôle est dressé, et elle a effet aux fins des exercices, et elle
conserve son effet à l'égard des rôles subséquents tant qu'elle n'est pas
modifiée ou abrogée. Dans le cas où le dépôt d'un rôle préliminaire visé à
l'article 71.1 est également prévu, la résolution visée au premier alinéa
doit plutôt être adoptée avant le 15 septembre, ce qu'on a discuté
précédemment. La résolution adoptée après le dépôt du rôle, conformément, selon
le cas, à l'article 70, 71 ou 71.1 et nulle.
244.64.8.4. Tout critère de détermination
des sous-catégories autres que celle qui est résiduelle doit se baser sur un
cas... une caractéristique des immeubles résidentiels portés au rôle. La
localisation des immeubles sur le territoire de la municipalité de même que sa
valeur ne peuvent servir de critère de détermination.
244.64.8.5. La composition de la
sous-catégorie résiduelle varie selon les diverses hypothèses quant à l'existence
des taux particuliers aux autres sous-catégories. Dans l'hypothèse de
l'existence d'un taux particulier à une ou plusieurs autres sous-catégories,
une unité d'évaluation appartient à la sous-catégorie résiduelle lorsqu'elle
n'appartient pas à celles ou à l'une de celles, selon le cas, que vise
l'hypothèse.
244.64.8.6 Tout avis d'évaluation transmis
à une personne en vertu de la présente loi doit, le cas échéant, indiquer
l'appartenance de l'unité d'évaluation visée à toute sous-catégorie déterminée
en vertu de la présente sous-section, de même que tout renseignement portant
sur cette unité lorsqu'il est requis pour l'application de la présente
sous-section.
244.64.8.7. Lorsqu'une résolution adoptée
en vertu de l'article 244.64.8.1 est en vigueur, la municipalité peut, à
l'égard d'un exercice auquel cette résolution s'applique, fixer un taux
particulier à toute sous-catégorie déterminée par cette résolution.
244.64.8.8. Le taux de base constitué...
constitue le taux particulier à la sous-catégorie résiduelle. Le taux
particulier à toute sous-catégorie autre que la sous-catégorie résiduelle doit
par ailleurs être égal ou supérieur à 66,6 % du taux particulier à la
sous-catégorie résiduelle et ne pas excéder 133,3 % de ce taux.
244.64.8.9 Le deuxième alinéa des
articles 244.36.01, 244.36.1 et 244.37, de même que les
articles 244.50 à 244.58 s'appliquent, compte tenu des adaptations
nécessaires, aux sous-catégories visées à la présente sous-section et au taux
fixé conformément à celle-ci. Pour cette application, une référence au taux de
base est réputée une référence au particulier à la sous-catégorie à laquelle
appartient l'unité d'évaluation visée par l'application. Toutefois, pour
l'application des articles 244.50 à 244.58, lorsqu'une unité d'évaluation
appartient à plusieurs sous-catégories, une référence au taux de base est
réputée une référence au taux particulier à... particulier à la sous-catégorie
correspondant à la part prédominante de la valeur de l'unité ou de la partie de
l'unité associée à ces sous-catégories.
Malgré le troisième alinéa, dans le cas où
la valeur de l'unité ou de la partie de l'unité associée à ces sous-catégories
est égale ou supérieure à 25 millions de dollars et qu'au moins deux
sous-catégories représentent chacune 30 % ou plus de la valeur d'une
référence, le taux de base est réputé une référence au taux obtenu en combinant
une partie de taux particuliers de chacune des sous-catégories représentant
30 % ou plus de cette valeur, cette partie étant déterminée au prorata de
la valeur que représente la sous-catégorie visée par rapport à la valeur totale
des sous-catégories ainsi retenues.
244.64.8.10 Finalement, lorsqu'une
disposition d'une loi réfère à la catégorie résiduelle, cette disposition est
réputée viser, compte tenu des adaptations nécessaires, la sous-catégorie
résiduelle ou, selon le cas, toute sous-catégorie établie conformément à la
présente sous-section...
Mme Laforest : ...donc on
pourra y aller ensuite pour les commentaires. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Alors, bonne lecture. Alors, nous allons commencer avec le 244.64.8.1.
Mme Laforest : Oui. Le nouvel
article 244.64.8.1 de la Loi sur la fiscalité municipale va permettre aux...
permettra aux municipalités locales d'établir des sous-catégories d'immeubles
résidentiels. Seuls les immeubles résidentiels pourraient être ainsi visés par
ces sous-catégories. Les autres immeubles qui appartiennent à la catégorie
résiduelle seraient alors visés par les règles applicables à la sous-catégorie
résiduelle. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Est-ce que... Députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Simplement pour ma compréhension. Tout à l'heure, quand on regardait
l'article 244.68.18, on a confirmé qu'il y avait... on ne voulait pas de
catégories dans le résidentiel ou résiduel. C'était... On parlait, à ce
moment-là, d'un taux sectoriel particulier. Mais est-ce que je comprends, avec
l'article 244.64.8.1, que le... il y a... on a des sous-catégories résiduelles,
résidentielles, mais que c'est différent ici, parce qu'on ne parle pas du taux
sectoriel? Est-ce que c'est ça, la différence?
Mme Laforest : Non. Ça, on a
passé ça, on a tout fait ça tantôt, là. Là, qu'est ce qu'on vient faire, c'est
que les municipalités vont établir des sous-catégories, mais là on prévoit
vraiment que ce qui ne sera pas établi ou qui... ce qui ne sera pas établi dans
une sous-catégorie va tout de suite finir dans le résiduel, comme c'est le cas
présentement.
Mme Caron : O.K., merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? O.K. Députée de Mille-Îles.
• (17 h 50) •
Mme Dufour : Oui. Au risque
de peut-être faire répéter, je voudrais que ce soit... juste qu'on discute des
sous-catégories potentielles. Puis là on est dans le résiduel, donc
résidentiel. Tout à l'heure, on a parlé de... que ça pouvait être, tu sais...
bachelor... mettons, unifamilial, un logement, deux logements, multilogements.
Il y a... C'est... Tu sais, dans ce cas-ci, ce que je comprends, c'est que ça
peut être sans limites, entre guillemets, le nombre de sous-catégories, là. Je
veux valider ça, là. Il n'y a pas... Tu sais, vraiment, la composition peut
être infinie, mais à l'exception du type... tu sais, si c'est du multilogements
ou, je ne sais pas, moi, du 10 logements, 12 logements, 16 logements, etc. On a
parlé des terrains, que ça pouvait être par grandeur de terrains. Est ce qu'il
y a d'autres éléments potentiels qui peuvent être des sous-catégories, outre...
On sait que ça ne peut pas être la valeur ni la localisation, mais quelles
autres sous-catégories on peut créer?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Par
contre, on va l'avoir... votre question est répondue à l'article 244.64.8.4,
quand on dit... quand on nomme les sous-catégories d'immeubles résidentiels. Et
vous avez raison, tantôt, on parlait des logements, là on l'a déjà spécifié.
Donc, à l'article 244.64.8.4, le nouvel article sur la Loi de la fiscalité
municipale prévoit des sous-catégories. Les critères de détermination des
sous-catégories d'immeubles résidentiels, autres que la sous-catégorie
résiduelle, devraient être basés sur une caractéristique des immeubles résidentiels,
comme le nombre de logements, par exemple, ou le nombre d'étages.
Mme Dufour : O.K. Non, mais
c'est parce que ce n'est pas écrit dans la loi, hein? Ça fait que... Je
comprends qu'on dit «comme», mais ce n'est pas écrit dans la loi. Là, on dit
nombre d'étages, nombre de logements, mais est ce que ça pourrait être - je
vais vous poser une question - avec piscine, sans piscine? Parce
qu'actuellement, ce n'est pas indiqué. On parle de... Il faut que ce soit une
caractéristique des immeubles, c'est une caractéristique. Ça pourrait être...
Mme Laforest : ...il faut
vraiment savoir... Évidemment, il y a plusieurs possibilités. Ça pourrait en
être une.
Mme Dufour : Bien, c'est ça.
C'est pour ça que je pose des questions. On avait parlé de la grandeur des
terrains. Est-ce que ça, c'est c'est toujours le...
Mme Laforest : Il faut...
C'est tout ce qui est prévu au rôle.
Mme Dufour : O.K. Tout à
l'heure... O.K., mais tout ce qui est prévu au rôle, c'est, bon, grandeur de
terrain. Est-ce que ça peut être superficie habitable?
Mme Laforest : Je pense que
oui, maître... Superficie habitable, oui.
Mme Dufour : O.K. Superficie
habitable, c'est plutôt une bonne façon d'aller capter...
Mme Laforest : Oui, je vous
vous venir.
Mme Dufour : Piscine aussi.
Est-ce qu'il y a d'autres éléments que vous...
Mme Laforest : Bien, il peut
y en avoir plusieurs, là. C'est vraiment les villes, là, qui vont décider, là.
Mme Dufour : O.K. Quels
autres éléments qu'il y a qui sont portés au rôle?
Mme Laforest : Le nombre
d'étages d'un immeuble...
Mme Dufour : Oui, j'avais...
Mme Dufour : ...le nombre
d'étages, c'est le premier, nombre de logements. Mais c'est... Dans le fond, je
ne veux pas dire que c'est infini, mais, tu sais, si on prend le nombre
d'étages, par exemple, qui pourrait avoir une catégorie pour un étage, deux
étages, une autre catégorie de trois étages, une autre... tu sais, est-ce que
ça peut être...
Mme Laforest : Ça peut être
le genre de construction aussi, là, le genre de construction.
Mme Dufour : Donc, le genre
de matériau. Est-ce que ça peut être...
Mme Laforest : Le genre de
matériau.
Mme Dufour : ...est-ce que ça
peut être le type de...
Mme Laforest : D'utilisation
de l'usage, oui.
Mme Dufour : Non, mais, tu
sais, électricité versus chauffe au gaz, par exemple, gaz naturel.
Mme Laforest : Bien là, il
faut être prudent, là...
Mme Dufour : Mais c'est pour
ça que je pose la question.
Mme Laforest : ...on a vu
certaines...
Mme Dufour : Bien, c'est pour
ça, je pose la question. C'est-tu...
Mme Laforest : Tout ce qui
peut entrer dans le rôle, tout ce qui a un lien avec le rôle, oui. Dans le
fond, oui.
Mme Dufour : Ça fait que,
dans le fond, si on va, là, sur le rôle foncier, là, si on voit un compte, tu
sais, il y a quand même beaucoup d'éléments, là, dans un compte de taxes, il y
a beaucoup, beaucoup d'éléments dans un compte de taxes, là. Hein? Non, animal
n'est pas dedans. J'ai compris la blague. Ce n'est pas le rôle. Le nombre de
salles de bains, c'est dans le rôle. Est-ce que ça peut être... trois salles de
bains et plus.
Mme Laforest : ...si on
commence ça, on ne finira plus, là. C'est sûr qu'on peut dire plein de choses,
là.
Mme Dufour : Non, mais, je
donne des idées aux villes.
Mme Laforest : Oui, c'est ça.
Mme Dufour : Je pose la
question sincèrement, parce que je voulais savoir... parce qu'on ne l'a pas
balisé, là, intentionnellement, outre la valeur. Mais ce qu'on voit, c'est que,
dans le fond, il y a beaucoup, beaucoup de possibilités de catégorie, là, que
les municipalités auraient avec ça.
Mme Laforest : Mais il va
quand même avoir des suggestions dans le guide qu'on va envoyer, là, aux
municipalités. Donc, il va y avoir plusieurs suggestions.
Mme Dufour : Est-ce qu'on
a... À quelque part, on se donne le loisir, parce que je ne l'ai pas vu, de
mémoire, là, de venir l'encadrer par règlement. C'est vraiment juste dans la
loi. J'ai entendu une réponse, mais...
Mme Laforest : Dans les
guides, il y aurait peut-être dans les guides.
Mme Dufour : Ça, c'est dans
les guides, mais, dans les guides, c'est un guide, ce n'est pas une obligation.
Mme Laforest : Oui, c'est ça.
Mme Dufour : Ça fait que ça
pourrait même être par nom de salle de bains, par exemple. Ça, ça peut être une
façon d'aller chercher la maison de cossue, tu sais, l'exemple de Gatineau,
c'est trois salles de bains et plus, là. Il y a des bonnes chances que ça soit
des plus grosses...
Mme Laforest : Je vous laisse
vos commentaires.
Mme Dufour : O.K. Correct,
mais ça donne quand même beaucoup de latitude, les sous-catégories.
Mme Laforest : C'est pour ça
qu'on a pris beaucoup de temps pour discuter de l'article 39, mais vous voyez
qu'il y a quand même plusieurs possibilités, là, par la suite, avec les
sous-catégories, comme vous aviez posé la question, Mme la députée de La
Pinière. Ça fait que c'est pour ça que là, ils ont plusieurs possibilités, les
villes.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça? Alors, nous allons passer à l'article 244.64.8.2.
Mme Laforest : J'ai un
amendement, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Laforest : Est-ce que...
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
moi, je déposerais l'amendement puis, après ça, les notes explicatives suite à
l'amendement...
Mme Laforest : Je crois que
mes collègues avaient les amendements. J'ai fait vraiment... Ah non! O.K. Bien,
je vais le lire.
L'article 38. L'article 244.64.8.2 de la
Loi sur la fiscalité municipale.
Remplacer l'article 244.64.8.2 de la Loi
sur la fiscalité municipale, proposé par l'article 38 du projet de loi, par le
suivant :
«244.64.8.2. Avant que le rôle soit déposé
conformément à l'article 70 et au plus tard le 15 septembre qui précède le
premier des exercices pour lesquels le rôle est dressé, la municipalité adopte
une résolution exprimant son intention d'établir ou de modifier des
sous-catégories. Cette résolution peut également prévoir le dépôt d'un rôle
préliminaire visé à l'article 71.1.
«La résolution adoptée après le rôle...
après le dépôt du rôle conformément, selon le cas, à l'article 70 ou 71 est
nulle.» Évidemment.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Mme Laforest : Ça revient à
la date du 15 septembre, puis il faut prévoir, évidemment, les modifications.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Il y avait des commentaires, par la suite, aussi.
Mme Laforest : Moi, je les ai
dits dans mes mots, mais je peux les lire, mais je l'explique dans mes mots, M.
le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
C'est bon. Alors, est-ce que nous avons des questions sur l'amendement? Député
de Taschereau?
M. Grandmont : Oui, mais
juste pour comprendre la mécanique, là. Est-ce que ça remplace l'article 244.64
.8.2 actuellement?
Mme Laforest : Oui, c'est
l'amendement à... C'est encore à cause de la date du 15 septembre.
Le Président (M. Schneeberger) : On
retire l'article original pour le remplacer par lui.
Mme Laforest : Par lui, oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Oui, députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : C'est que...
Mme Dufour : ...article...
bien, la portion de cet article-là précédente disait que la municipalité peut
prévoir par résolution le dépôt d'un rôle préliminaire. Là, on vient... bien,
tu sais, il n'y avait pas... en fait, on ne parlait pas du 15 août nulle
part, là, dans cet article-là. Là, on dit qu'on vient le changer au
15 septembre, mais on ne parlait pas du 15 août. Puis on a aussi la
spécificité, on disait : dans le cas où la municipalité n'a pas de
compétence en matière d'évaluation, la résolution adoptée doit être transmise à
l'évaluateur avant le 1er avril. Là, ici, on n'a plus cette précision-là.
Je veux juste comprendre qu'est-ce... pourquoi... puis ça semble vraiment être
différent, les deux, les deux 244.64.8.2.
Mme Laforest : On va
reprendre ce que vous mentionnez, là, qui est... Le lien qui est à faire, c'est
avec le 244.64.8.4. Point... non, point 6, point 6, désolé, excusez. Au
niveau de l'évaluation, là, on va l'avoir au 244.64.6, puis il y a un
amendement.
Mme Dufour : Ah, ça va être
l'amendement qui va venir préciser.
Mme Laforest : Oui, c'est
l'amendement qu'on va avoir.
Mme Dufour : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça?
Mme Dufour : Donc...
Le Président (M. Schneeberger) : Non.
Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Donc, parce que,
tu sais, c'est juste, comme je disais, on est... on passe de : la
municipalité peut prévoir par résolution le dépôt d'un rôle préliminaire. Et
là, ici, on dit : Il faut que ce soit déposé. Pourquoi, dans la version
précédente, on disait «peut prévoir» puis là on dit «il faut que ça soit fait»?
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que l'on a une réponse? M. Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : Dans le
projet de loi, on rend optionnel le dépôt du rapport préliminaire, ça fait
qu'on fait juste réitérer cet élément-là. Votre question, c'était sur le
rapport préliminaire?
Mme Laforest : Non, peut et
doit.
Mme Dufour : O.K., peut
prévoir puis là ici doit. O.K.
M. Savoie (Jocelyn) : On
avait peut peut, ça, on a conservé, on fait juste changer la date.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Dufour : ...le
15 août n'était vraiment pas dans l'article précédent, là, ça fait que,
bon, on est venus le préciser, là. O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, compte tenu de l'heure, nous allons suspendre les travaux jusqu'à
19 h 30.
(Suspension de la séance à 18 heures)
19 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 19 h 35)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
bonsoir à tous. La Commission de l'aménagement du territoire reprend ses
travaux. Alors, nous poursuivons l'étude détaillée du projet de loi no 39, Loi
modifiant la Loi sur la fiscalité municipale et d'autres dispositions
législatives.
À la suspension, nous étions à l'amendement
de la ministre à 244.64.8.2. Alors, nous avions eu des discussions, nous étions
à l'étape de l'adoption. Alors, si ça va pour tout le monde, je vais la mettre
aux voix.
Mme Dufour : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, est-ce qu'à ce moment-là tout est... ça va pour mise aux voix ou
aviez-vous des questions là-dessus?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que ça va, députée de Mille-Îles?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Député
de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Merci, M.
le Président. Bien, écoutez, je ne surprendrai pas vraiment la ministre, là, j'ai
envie de lui parler, là, de logements qui se trouvent à être hors marché. Puis,
pour l'instant, c'est peut-être plus une question, mais on parle beaucoup de
catégories, sous-catégorie résiduelle, est-ce qu'une... le logement coopératif,
par exemple, le logement sans but lucratif pourrait être considéré comme du...
pourrait être inclus, en fait, dans des sous-catégories en ce qui a trait au
résidentiel?
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Là, en fait,
votre question touche les OBNL, le logement social.
M. Grandmont : Oui, exact.
Mme Laforest : Ça, ici... on
ne touche pas les organismes. Ici, on touche vraiment à la catégorie d'immeubles,
ça fait que ce n'est vraiment pas ici qu'on va parler des OBNL. Il y a un
article plus loin pour ça.
M. Grandmont : Donc, vous me
confirmez, dans le fond, que c'est ça, ça ne peut pas être considéré comme une
catégorie, donc on ne peut pas utiliser...
Mme Laforest : Une
sous-catégorie, non.
M. Grandmont : Ça ne peut pas
être une sous-catégorie, effectivement.
Mme Laforest : Non.
M. Grandmont : On va en
parler plus loin? Ça va être à quel article?
Mme Laforest : Oh mon Dieu!
Je ne sais pas c'est où, les OBNL. Les pouvoirs d'aide, c'est pas mal plus
loin, là. Ah! dans le thème 2.
M. Grandmont : Thème deux?
Mme Laforest : Oui, dans le
deuxième bloc.
M. Grandmont : Dans le
deuxième bloc. Donc, dans les pouvoirs d'aide des municipalités, peut-être?
Mme Laforest : Oui,
exactement.
M. Grandmont : O.K., parfait.
Bien, on y reviendra. Merci beaucoup.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Parfait. Députée...
Le Président
(M. Schneeberger) : ...Mille-Îles.
Une voix : ...un peu.
Mme Dufour : Bon. Voilà.
Merci, M. le Président. L'amendement qu'on est en train de regarder parle
de : «Cette résolution peut également prévoir le dépôt d'un rôle
préliminaire visé à l'article 71.1». Dans l'article 71.1, on fait
référence à l'article 71 qui dit que le rôle peut être reporté... le dépôt
peut être reporté à une date qui ne peut être postérieure au 1ᵉʳ novembre
suivant. Ici, on réfère au rôle complet, là, je comprends, là, dans
l'article 71. Donc, on dit en fait «l'organisme municipal responsable
d'évaluation peut, en cas d'impossibilité de déposer le rôle avant le
16 septembre, en reporter le dépôt à une date limite ultérieure qu'il fixe
et qui ne peut être postérieure au 1ᵉʳ novembre suivant».
Donc là, si je comprends, dans le fond, avec
ce qu'on est venu dire, là, partout on est venu mettre jusqu'au
15 septembre pour le dépôt d'un rôle préliminaire. C'est toujours... On
parle toujours ici d'un rôle préliminaire, je crois bien, mais le rôle final ne
peut être postérieur au 1ᵉʳ novembre suivant. Suivant, c'est... On ne
parle pas de l'année d'après, là, on parle dans le mois et demi qui suit, là.
Mme Laforest : Oui, pour
le rôle final.
Mme Dufour : Donc, dans
les faits, ça ne laisse qu'un mois et demi entre le dépôt préliminaire puis le
dépôt du rôle final. C'est bien ça?
Mme Laforest : Oui,
c'est ça.
Mme Dufour : C'est quoi
qui se passe entre les deux? C'est quoi les... Tu sais, quand la ville dépose
son...
Mme Laforest : On permet
à la ville de faire son budget.
Mme Dufour : ...son
rôle... Mais c'est quoi d'abord la différence entre un rôle préliminaire et
puis un rôle final?
Mme Laforest : Bien, un
rôle préliminaire, c'est toutes les possibilités qui pourraient être évaluées
dans la municipalité. Exemple... Bref, une simulation, là, avec la
municipalité, ça, c'est un rôle préliminaire. Donc, c'est là que la ville va
pouvoir dire : On peut aller jusqu'à telle possibilité ou encore on va
trop loin. C'est juste une question de simulation.
Mme Dufour : Est ce
qu'il y a beaucoup d'ajustements entre un rôle préliminaire puis un rôle final?
• (19 h 40) •
Mme Laforest : Ça dépend
des municipalités.
Mme Dufour : Puis est-ce
que le... Le ministère, est-ce qu'il intervient des fois dans le rôle
préliminaire?
Mme Laforest : Non,
jamais.
Mme Dufour : Jamais.
O.K. Ça fait que... Ça fait que... En fait, le rôle préliminaire sert à quoi à
ce moment-là? Juste pour comprendre.
Mme Laforest : Bien,
c'est une question parfois de sécurité ou, tu sais, de validation, là. Comme je
le dis, ça peut...
Mme Dufour : Mais c'est
sensiblement la même information qui est déposée.
Mme Laforest : Oui, mais
des fois il y a des ajustements à avoir. Donc, c'est important de colliger les
informations.
Mme Dufour : Les... O.K.
Mais dans le cas qui nous concerne ici, les... les sous-catégories, elles,
doivent être établies avant le dépôt du rôle préliminaire.
Mme Laforest : Oui parce
que, quand le rôle préliminaire sera déposé ou sera validé, bien là, surtout
avec les sous-catégories qu'on ajoute et les secteurs, bien là, la pertinence
sera évaluée, là. Donc, avec les nouvelles catégories qu'on va ajouter dans le
projet de loi, puis les... la taxe par secteur, par exemple, évidemment, c'est
une simulation. Donc, c'est là qu'on va voir si c'est pertinent ou non d'aller
avec ces nouvelles mesures là pour le rôle final.
Mme Dufour : O.K. Quand
vous dites que ça va être... si c'est pertinent ou non, vous parlez de la ville
ou vous parlez du ministère qui va les juger, si c'est pertinent, non?
Mme Laforest : La ville.
Mme Dufour : La ville.
O.K. Ça fait qu'elle va établir ses sous-catégories avant. Là, elle va déposer
son rôle préliminaire. Avec le rôle préliminaire, elle va faire ses
simulations. Et, les ajustements, elle va avoir un mois et demi, maximum, pour
les faire. À peu près ça.
Mme Laforest : C'est
quand même assez parce qu'après ça c'est le budget. Donc, on ne peut pas...
Mme Dufour : C'est
clair. C'est clair. Et puis l'objectif de le mettre au 15 août à
l'origine, je sais qu'on en a parlé, mais ça aurait... ça n'aurait rien changé
sur le 1ᵉʳ novembre.
Mme Laforest : Non, il
n'y avait pas de lien avec le 1ᵉʳ novembre. C'était vraiment ce qui avait
demandé plus de temps pour évaluer, faire des analyses, là, sur les nouvelles
conditions qu'il y aurait dans le rôle. Mais maintenant ils ont vu que ce
n'était pas pertinent puis ils ont vu également que le 15 août,
évidemment, là... Souvent, le 15 août, dans les villes, là...
Mme Dufour : Tout le
monde est en vacances.
Mme Laforest : Et voilà,
vous avez tout... tout compris.
Mme Dufour : O.K. Je
pense que c'est bien compris.
Le Président
(M. Schneeberger) : Ça va comme ça? Oui? Alors, s'il n'y a pas
d'autre question, nous allons mettre aux voix l'amendement. Alors, est-ce que
l'amendement de l'article qui, dans le fond, qui remplace
l'article 244.64.8.2 est adopté?
Mme Dufour : Excusez-moi.
Une voix : Adopté.
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui. Ah! Je veux...
Mme Dufour : Qu'est ce
qu'on avait...
Mme Dufour : ...l'amendement.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Dufour : O.K. Excusez, je
pense que... C'est correct. C'est beau.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté?
Parfait. Alors là, nous en sommes à l'article 244.64.8.3.
Mme Laforest : «La résolution
établissant ou modifiant une répartition visée à...» Ah! je l'ai lu, excusez,
je vais lire plutôt l'amendement, parce qu'on a un amendement ici, à
264.64.8.3... parce que j'ai lu l'article, M. le Président. Alors, l'amendement
se lirait ainsi :
Remplacer l'article 244.64.8.3 de la Loi
sur la fiscalité municipale proposée par l'article 38 du projet de loi, tel
qu'amendé, par le suivant :
«244.64.8.3. La résolution établissant ou
modifiant une répartition visée à l'article 244.64.8.1 doit être adoptée avant
le dépôt du rôle qu'elle vise et elle ne peut être modifiée ou abrogée après ce
dépôt. Elle a effet aux fins des exercices pour lesquels le rôle est dressé.
Elle conserve son effet à l'égard des rôles subséquents tant qu'elle n'est pas
modifiée ou abrogée. La résolution adoptée après le dépôt du rôle,
conformément, selon le cas, à l'article 70.71.71.1, est nulle.»
Donc, cet amendement apporterait des
modifications à l'article 38 du projet de loi afin de prévoir le délai
applicable à l'adoption d'une résolution établissant des sous-catégories d'immeubles
résidentiels dans la catégorie résiduelle.
Ce délai serait basé sur la date du dépôt
du rôle, comme la règle actuellement en vigueur pour l'établissement des
sous-catégories d'immeubles non résidentiels. Voilà.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup pour les explications. Alors, est-ce qu'il y a des commentaires,
questions?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Laforest : En fait, c'est
la date du 15 août et du 15 septembre, également, il y a... c'est le lien qui
se fait avec ça pour l'établissement des sous-catégories d'immeubles
résidentiels dans la catégorie résiduelle.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça? Alors, à ce moment-là, nous allons mettre aux voix l'amendement.
Est-ce que l'amendement 244.64.8.3 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, est-ce que... nous allons maintenant à l'article 244.64.8.4.
Mme Laforest : Oui. Alors,
point 4 : «Le nouvel article 244.64.8.4 de la Loi sur la fiscalité
municipale contient des règles sur l'établissement des critères sur lesquels
les nouvelles catégories, sous-catégories pourraient être basées — ce
sont les catégories, les sous-catégories d'immeubles qu'on a nommées plus tôt — et
les critères de détermination des sous-catégories d'immeubles résidentiels
autres que la sous-catégorie résiduelle devraient être basée sur une
caractéristique des immeubles résidentiels comme le nombre de logements ou le
nombre d'étages, par exemple.
Le deuxième alinéa prévoirait que la
valeur ou la localisation d'un immeuble sur le territoire de la municipalité ne
pourrait servir de critère.»
On revient aux sous-catégories d'immeubles
que nous avions énumérés précédemment. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, députée de La Pinière.
Mme Caron : Oui, juste une
question technique. Quand la ministre lit les amendements, est-ce que c'est
dans notre cahier? Parce qu'il me semble qu'il y a des mots qui ne fonctionnent
pas, là, comme, par exemple, ici, au deuxième alinéa, elle dit, par exemple...
à la fin, ce n'est pas là. Est-ce que les amendements sont ailleurs que...
Mme Laforest : Les
amendements, Mme la députée, sont toujours dans le Greffier.
Mme Caron : O.K., on ne les a
pas par...
Mme Laforest : Non. Avant,
c'était ça, mais c'est... j'aimais mieux ça aussi, mais, maintenant, c'est dans
le Greffier.
Mme Caron : C'est ça. C'est
parce que, là, on a ceux-là, on a ceux-là puis ça devient très difficile à
suivre.
Mme Laforest : Oui, je vous
comprends.
Mme Caron : Puis, si je peux
me permettre, parce que, là, on a fait comme tout à l'heure, parce qu'on
croyait que ça allait être plus efficace de lire tous les articles puis,
ensuite, d'aller dans les amendements, mais, étant donné qu'on a eu une pause,
on ne se souvient plus de tous les articles que Mme la ministre a lus avant,
alors ça devient... On n'a pas le temps. Ma collègue voulait poser une question
au précédent, elle n'a pas eu le temps parce qu'on essaie de s'y retrouver,
d'avoir en mémoire l'article qui a été lu, puis là l'explication de
l'amendement.
Mme Laforest : Pour vous
rassurer, par contre, parce que... oui, c'est vrai, vous avez totalement
raison, sauf que celui-là, on l'avait lu après-midi, à la fin de la journée.
Mme Caron : Oui, oui, c'est
ça, mais...
Mme Laforest : Ça fait que,
en tout cas, ça, c'est rassurant.
Mme Caron : Tout à fait, mais
ce que je veux dire, c'est que... Je comprends tout à fait que vous l'avez lu
juste avant, mais, puisqu'on a eu une pause d'une heure et demie...
Mme Caron : ...ça fait déjà
longtemps, étant donné que c'est très technique. Alors, comme on lit juste les
amendements, parce que vous avez fait la lecture avant, il faut quand même s'y
retrouver, là, c'est comme... on est un peu dans la même situation que cet
après-midi où tout avait été lu d'une traite, et puis on lisait les
amendements. Alors, pour... étant donné que c'est très technique, pour qu'on
comprenne bien de... ce sur quoi on vote ou ce dont on discute, je pense que le
rythme... étant donné qu'on les a tous lus puis qu'on ne veut peut-être
sûrement pas les relire, je vais redemander... ce que je vais demander
plutôt : Donnez-nous 30 secondes au moins pour lire l'article avant
de lire l'amendement, parce qu'on ne va pas... on ne va pas bien faire notre
travail sinon. Merci.
Mme Laforest : ...il n'y a
pas d'amendement, par exemple, juste pour vous rassurer, c'est vraiment sur la
date... septembre.
Mme Caron : Oui, pou celui
là, mais pour les autres.
Mme Laforest : Je vous
comprends. Pour le prochain, on va prendre...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui?
Mme Dufour : J'ai un
amendement.
Le Président (M. Schneeberger) : Vous
avez un amendement déposé?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Pour
le 244.64.8.4?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, est-ce que vous venez de... juste de le déposer?
Mme Dufour : Il a été envoyé,
là.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Bien... O.K. Tout le monde l'a? Regardez, ce que je ferais, c'est que vous...
il est déposé. Lisez-le. Expliquez votre amendement. Puis, par la suite, si on
a besoin d'une pause, là, pour permettre à la ministre de vérifier, on fera une
pause. Alors, allez-y.
• (19 h 50) •
Mme Dufour : Vous allez
comprendre où je m'en vais avec ça. Donc, article 38 :
L'article 244.64.8.4, introduit par l'article 38 du projet de loi,
est modifié dans son deuxième alinéa par le remplacement des mots, «de même que
sa valeur ne peuvent» par les mots «ne peut».
L'article modifié se lirait comme suit :
«244.64.8.4. Tout critère de détermination des sous-catégories autres que celle
qui est résiduelle doit se baser sur une caractéristique des immeubles
résidentiels portée au rôle. La localisation d'un immeuble sur le territoire de
la municipalité ne peut servir de critère de détermination.».
Donc, vous l'aurez compris, que, dans le
fond, je tente encore une fois de convaincre la ministre que la valeur est...
peut-être très utile et malgré tous les différents éléments. Puis... puis
d'ailleurs, tout à l'heure, c'était quand même... ça m'a... ça m'a
impressionnée, le nombre d'éléments qu'on peut mettre comme sous-catégories, et
j'essayais de comprendre pourquoi on était... qu'on ne souhaitait pas du tout
explorer la possibilité de la valeur. Parce que si on est... nombre de salles
de bain, nombre d'étages, nombre de logements, avec piscine, sans piscine,
grandeur de terrain, superficie habitable. On s'entend, là, que ça... on peut
vraiment faire une... une modération du territoire très... tu sais, logement
par logement, unité par unité. Rendu là, il est quoi... il est où, l'enjeu avec
la valeur? Mais c'est drôlement plus facile à appliquer basé sur la valeur que
se baser sur le nombre de salles de bain, piscine, pas piscine, grandeur du
terrain, superficie habitable. Et c'est plus habituel, parce qu'on le fait déjà
pour la taxe, les droits de mutation. On est déjà habitués de l'utiliser comme
ça. Donc... donc, voilà.
Alors, ici ce qu'on vient dire, puis c'est
probablement la façon la plus facile de le faire, c'est tout simplement de ne
pas l'empêcher. Parce que les autres articles que j'avais proposés,
modifications, il y avait peut-être des enjeux de concordance. Ici, c'est
clair, on fait juste dire : On ne l'empêche pas, la valeur, mais tout le
reste reste le même. C'est... c'est dans l'article 38 qu'on est, mais tout
le reste s'appliquerait, donc, à la valeur et on est toujours ici dans la
catégorie résiduelle, donc résidentielle.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour vos explications. Est-ce que nous avons des questions ou des commentaires
sur l'amendement déposé par la députée de Mille-Îles?
Mme Laforest : Bien, en fait,
le débat a déjà eu lieu. Puis, quand on s'est quittés juste avant le souper, on
avait dit justement... bien, vous disiez... Vous avez dit, si je ne me trompe
pas : Ça rejoint un de mes objectifs finalement pour la surface habitable,
c'est ça qu'on avait dit, puis... Mais le débat, pour cet amendement là, il a
déjà été fait, M. le Président.
Mme Dufour : Mais j'ai
profité de la pause pour avoir plus d'information auprès de certaines villes,
disons, et...et ça ne répond pas complètement aux demandes, mais donc le besoin
de moduler sur la valeur demeure. Les villes souhaitent toujours l'avoir. Et,
comme je l'ai dit, rendu là, j'ai de la misère à comprendre pourquoi on est...
Mme Dufour : ...on ne veut pas
l'explorer, on ne veut pas leur permettre, aux municipalités, de le faire par
valeur, si on leur permet de le faire pour tous les autres éléments que j'ai
mentionnés. Tu sais, c'est quoi qu'on a peur exactement que les municipalités
fassent avec l'option valeur versus piscine, grandeur de terrain, superficie
habitable, nombre de salles de bain?
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Je pense que M. le député de Taschereau souhaite intervenir.
M. Grandmont : Oui. Bien,
écoutez, je suis très content que ma collègue de Mille-Îles reprenne, là,
essentiellement, là, quelque chose que j'avais mentionné tantôt, là. Je l'avais
proposé, je l'avais lancé en réflexion tantôt. Je ne referai pas évidemment le
débat là-dessus. Je pense qu'on a eu la discussion amplement là-dessus. Je veux
simplement signifier qu'effectivement, là, moi, je suis d'accord avec la
proposition, d'accord avec l'esprit aussi. Il me semble que c'est une façon
intéressante de donner davantage d'outils aux municipalités. Donc, mais je
n'irai pas plus loin que ça, là, simplement mentionner que je suis
effectivement d'accord avec cette proposition d'amendement là, et je vais voter
pour tout à l'heure, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
merci. Alors, députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci. J'aurais
juste une question. Est-ce qu'on peut m'expliquer la nuance entre... Par
exemple, ici, on parle de la localisation d'un immeuble sur le territoire de la
municipalité et puis un secteur de la municipalité. Est-ce qu'on peut
m'expliquer la nuance entre les deux? Parce que par secteur, ça va, mais ici,
par... C'est-à-dire le secteur peut être un critère, si j'ai bien compris
tantôt, mais «la localisation d'un immeuble sur le territoire de la
municipalité ne peut être un critère de détermination». Alors, c'est quoi la
différence entre le secteur, par exemple, puis la localisation sur le
territoire?
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Bien là,
excusez, parce que je suis... Juste me rassurer, parce que la localisation par
secteur, c'est tout ce qu'on a étudié dans l'article 39.
Mme Caron : Oui.
Mme Laforest : c'est fait.
C'est déjà tout adopté.
Mme Caron : Oui, c'est ça. Et
ça... et... et par secteur, c'est ça, on le permet.
Mme Laforest : Oui.
Mme Caron : C'est ça,
exactement. Il n'y a pas... Je ne reviens pas là-dessus. Mais puisqu'on le
permet par secteur, dans tout ce qu'on vient d'adopter, ce que j'aimerais
savoir, c'est : c'est quoi la différence entre le secteur qu'on a adopté
puis la localisation d'un immeuble sur le territoire? Est-ce que ce n'est pas
la même chose qu'un secteur, la localisation? Est-ce que ça ne peut pas
s'apparenter à un secteur, puis là, on ne le permettrait pas?
Mme Laforest : Bien là, c'est
sûr qu'on est dans les sous-catégories, là. Donc, c'est sûr qu'on reprendrait
des éléments qu'on a adoptés dans l'article 39. Mais là on parle vraiment
juste des sous-catégories, là.
Mme Caron : Oui, ça... ça...
ça, je comprends. Mais est-ce que la... juste l'expression «localisation d'un
immeuble sur le territoire», la localisation d'un immeuble, ça... ce n'est pas
synonyme du mot «secteur», par exemple? Alors, si c'est synonyme du mot
«secteur», pourquoi, quand il était question de secteur, on permettait, mais
quand il est question de localisation d'un immeuble, ici, on ne permet pas que
ça serve de critère, peut-être?
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
M. Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : quand
on a adopté l'article 39 tout à l'heure, on avait des dispositions qui
permettaient expressément de combiner les sous-catégories avec les secteurs.
Comme ici, on est juste dans la détermination des sous-catégories, bien,
évidemment, on exclut la notion de localisation, vu que c'est traité dans
l'autre article, qui, lui, va permettre de combiner. On aurait pu faire
l'inverse, mais c'est le choix qu'on a fait quand on a descendu les articles.
Mme Caron : O.K. Merci pour
l'explication.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. Parfait. Alors, oui, député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Donc, si
je comprends bien la réponse, là, de M. le Sous-ministre, là, c'est juste pour
éviter d'avoir une utilisation double de la localisation, dans le fond? C'est
qu'au 39, on l'a traité. Bon, O.K., c'est ça. Je me posais exactement la même
question. Je suis content que la députée de La Pinière l'ai posée. Puis je ne
reviendrai pas sur d'autres aspects. Je suis toujours d'accord.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Mme Dufour : Ça reste que je
comprends toujours...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci. Je ne
comprends toujours pas ce qu'on a peur qui se passe avec la possibilité de
faire des sous-catégories par valeurs, avec tous les autres éléments qu'on va
permettre. Je ne le saisis pas, là. Je pense, c'est plus simple pour tout le
monde de comprendre que, bien, au-dessus d'une certaine valeur, on est dans une
catégorie, en dessous de cette valeur-là, on est dans l'autre catégorie,
versus, bien, si vous avez 1 850 pieds carrés de surface habitable,
vous êtes dans telle catégorie, mais, si vous êtes à 1 851 pieds
carrés de surface habitable, vous êtes dans une nouvelle catégorie, ça me
semble pas mal plus complexe à comprendre pour les citoyens, plus complexe à
appliquer aussi pour les municipalités. Puis, comme je disais, je ne comprends
pas la crainte qu'on a avec le faire par valeur. Par contre, les municipalités
nous ont clairement indiqué que c'était un besoin réel, et elles ont été
nombreuses à nous le demander. Donc, voilà.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Alors, à ce moment-là, nous allons soumettre au vote l'amendement déposé par la
députée de Mille-Îles. Est-ce que l'amendement...
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui...
Le Président (M. Schneeberger) : ...pardon?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
alors, est-ce que l'amendement déposé par la députée de Mille-Îles à 244.64.8.4
est adopté? Alors, par appel nominal.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention... Mme Dufour (Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Caron
(La Pinière)?
Mme Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Laforest
(Chicoutimi)?
Mme Laforest : Contre.
Le Secrétaire
: M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
C'est contre.
Le Secrétaire
: Mme Dionne
(Rivière-du-Loup—Témiscouata)?
Mme Dionne : Contre.
Le Secrétaire
: M. Gagnon
(Jonquière)?
M. Gagnon : Contre.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
Le Secrétaire
: M. Grandmont
(Taschereau)?
M. Grandmont : Pour.
Le Secrétaire
:M.Schneeberger (Drummond—Bois-Francs)?
Le Président (M. Schneeberger) : Abstention.
Alors, l'amendement est rejeté. Nous en sommes maintenant au point 244.64.8.5.
Mme la ministre... Oui?
M. Grandmont : Oui,
excusez-moi. On a porté un amendement... On a discuté immédiatement d'un
amendement sur le point 8.4. Moi, j'aurais aimé ça avoir une discussion sur le
point 8.4, non amendé. C'est-tu possible?
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Oui, allez-y.
M. Grandmont : Parfait,
merci. Oui, c'est ça, en fait, là, je voulais parler de ce que l'Ordre des
urbanistes du Québec a parlé, a amené aujourd'hui. On a reçu un mémoire, là, de
l'Ordre des urbanistes du Québec. Je vais me permettre de lire leur mémoire,
puis on pourra en discuter après. Ils disent, là, à la page 9, là... C'est la
recommandation n° 7, les sous-catégories d'immeubles à des fins de
taxation, puis ils font référence aux articles 26, 34 et 38. Donc, l'ordre nous
dit :
«Ces nouveaux articles offriraient une
plus grande souplesse au déploiement de la taxe foncière et ouvriraient la voie
de nombreuses possibilités de modulation en faveur d'un aménagement plus
durable du territoire.» Donc, on conçoit, effectivement, qu'il y a des
possibilités intéressantes à travers ça. «Par exemple, il serait possible
d'imposer un taux plus important sur les grands terrains sous-occupés.
Cependant, il n'y a aucune garantie que ces nouveaux pouvoirs soient utilisés
dans une approche s'inspirant des concepts d'écofiscalité. Ils pourraient même
être utilisés en contradiction à ceux-ci. À titre d'exemple, actuellement,
plusieurs municipalités imposent un taux plus élevé à la catégorie des
immeubles de six unités et plus, même si l'habitat dense offre des bénéfices
sur le plan environnemental.
«Ainsi, nous croyons que la loi devrait
comprendre des principes directeurs afin d'encadrer l'utilisation de ces
nouveaux pouvoirs et ainsi établir des règles claires pour tous. Ces principes
devraient notamment comprendre la notion de l'écofiscalité, la favorisation des
formes plus denses d'occupation du sol, de la mixité et de la compacité en
milieu urbain, ainsi que la conservation des milieux naturels et des terres
agricoles.» Donc, la recommandation 7 est «d'intégrer dans la loi des principes
directeurs afin de guider l'utilisation du pouvoir de créer des sous-catégories
d'immeubles.»
• (20 heures) •
On a fait beaucoup référence au rôle.
L'Ordre des urbanistes, qui, quand même, est assez habitué à jouer, là, avec
ces concepts-là, nous dit : Bien, ce n'est peut-être pas assez précis,
puis on devrait aller plus loin, puis s'assurer d'avoir un guide pour aider les
municipalités à créer de bonnes sous-catégories d'immeubles. Donc, j'aimerais
entendre la ministre là-dessus. Est-ce qu'elle pense que l'Ordre des urbanistes
du Québec apporte une demande qui est légitime et qui pourrait être profitable
aux municipalités, mais surtout, aussi, aux grands objectifs que nous
poursuivons au Québec, notamment sur la protection de nos milieux naturels, la
protection du territoire, les enjeux d'étalement urbain, les enjeux
climatiques, etc.?
Mme Laforest : Bien, je suis
quand même très, très heureuse d'avoir la question, parce qu'on répond très
positivement, mais c'est parallèle, parce qu'on a signé la déclaration de
réciprocité avec les municipalités, puis, dans cette déclaration, l'entente de
partenariat, il y a une question de densification dans les villes,
premièrement. On s'est très, très bien entendus. Ensuite, ce que vous
mentionnez, en fait, c'est important, avec les orientations gouvernementales,
qui seront adoptées en 2024. Donc, avec l'Ordre des urbanistes, on touche
beaucoup plus... Votre question sera répondue... et leur question... sera
répondue dans l'orientation gouvernementale en aménagement du territoire. Donc,
dans les deux... si je peux dire, les deux demandes, les deux, on répond
positivement, avec l'entente du... de partenariat, au niveau de la
densification, l'obligation de planification sur le territoire, au niveau de
l'habitation également, et les orientations gouvernementales...
M. Grandmont : Vous parlez
d'entente de partenariat ou entente de réciprocité?
Mme Laforest : Mais on ne
peut pas... je vais juste terminer... on ne peut pas insérer ça dans un article
de loi comme ça, parce que c'est une obligation de planification de
l'aménagement du territoire, qu'on oblige même les MRC à planifier leur
développement. Donc, ce n'est pas comme ça qu'on arrive... dans un article de
loi de fiscalité municipale. Mais il y a obligation, mais dans un autre
contexte, différent, qui va répondre à la demande de l'Ordre des urbanistes.
M. Grandmont : D'accord.
Donc, vous me dites, dans l'entente de...
Mme Laforest : De
réciprocité.
M. Grandmont : Puis vous
l'avez nommé de deux façons. Réciprocité, non, ce n'est pas partenariat. C'est
ça.
Mme Laforest : Le pacte
fiscal.
M. Grandmont : Le pacte
fiscal. Donc, là-dedans, il y a des guides qui vont permettre... en fait, des
obligations, pas des...
Mme Laforest : Des
obligations.
M. Grandmont : C'est des
obligations.
Mme Laforest : Oui. Puis les
deux parties, nous sommes d'accord, on a la même vision, autant les...
20 h (version non révisée)
Mme Laforest : ...et que le
gouvernement.
M. Grandmont : Et ces
obligations-là, donc, elles sont coercitives, c'est-à-dire que les
municipalités doivent s'y conformer.
Mme Laforest : Tout à fait.
M. Grandmont : Elle impose
des éléments...
Mme Laforest : Des
obligations de développement, de planification.
M. Grandmont : ...des
obligations au niveau du développement, planification. Donc on touche à... on
touche...Puis j'essaie de me rappeler, de me remettre un peu dans les choses qu'ils
poursuivent, que l'Ordre des urbanistes poursuit... en fait, les objectifs qu'il
poursuit, des notions d'écofiscalité, la favorisation des formes plus denses d'occupation
du... du sol, de la mixité et de la complicité... de compacité en milieu
urbain, la conservation des milieux naturels et de terres agricoles. Tout ça
est inclus dans les documents auxquels vous faites référence. Puis, après ça,
on pourrait, éventuellement, aussi parler des expropriations déguisées.
Ça, c'est peut-être l'aspect qui manque,
là, je pense, là, en tout cas, à travers... Parce que vous avez nommé plusieurs
éléments qui viennent couvrir des demandes de l'Ordre des urbanistes, mais, en
même temps, il y a des parties, comme on en a beaucoup parlé, sur des
expropriations déguisées pour fins de conservation. Ça, on y reviendra, j'imagine,
éventuellement.
Mme Laforest : Bien, c'est
sûr qu'en toute transparence on répond à toutes les demandes de l'Ordre des
urbanistes. Maintenant, ça, c'est sûr qu'on le dévoile aujourd'hui, quand il y
aura signature, vous allez voir, c'est à l'intérieur de l'entente de
réciprocité. Au niveau de l'expropriation, comme vous le mentionnez, bien là, c'est
sûr que ça dépend comment va aller le projet de loi.
M. Grandmont : O.K. Ça répond
à mes questions pour l'instant. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Ça va? Parfait. Mme la députée Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Merci au collègue de Taschereau, d'avoir pointé le mémoire de l'Ordre
des urbanistes, là. Ça m'a permis d'aller lire cette portion-là parce que je ne
l'avais pas reçue encore. Et là, dans le fond, ce que je comprends, la ministre
dit : Ça répond à toutes les demandes de l'Ordre des urbanistes. Mais il y
a un des éléments qui soulève, en tout cas, de ce que je viens lire, c'est la
modulation de la taxation selon les catégories, les sous-catégories. Il y a l'enjeu
de la densité. Plus qu'on construit en hauteur, plus c'est dense, normalement,
moins ça coûte, les services municipaux coûtent des sous par unité ou par par
personne. Mais il y a une autre réalité... Et eux nous suggèrent de s'assurer
que ce soit plus faible. Et je pense que l'Institut du développement urbain
faisait à peu près la même remarque, là, où il y a des municipalités. Parce qu'actuellement
c'est à peu près la seule catégorie qu'on peut avoir distincte, c'est le six
unités et plus. Six unités et plus, il est, généralement, taxé plus cher que
cinq unités et moins, alors que c'est contre-intuitif, parce que bon, comme on
disait, ça coûte moins cher, six unités et plus par unité.
Mais il y a une autre... puis il y a un
autre élément qui peut pousser certaines villes à augmenter davantage, lorsqu'on
est dans plus de densité, c'est que, quand on est dans le locatif et, en tout
cas, nous, entre entre élus municipaux, on se le disait, généralement, les gens
votent moins aux municipales, ils votent moins que les propriétaires. Donc, quand
on est dans du logement locatif, c'est reconnu, les taux de votation sont
beaucoup plus faibles. Donc, si, dans ce cas-ci, on dit : Bien, il y
aurait un secteur où il y aurait beaucoup de locatif, il pourrait être, disons,
il pourrait voir avoir un certain intérêt politique, dans certains cas, à
maintenir plus bas les taux de taxation des plus basses densités, et là où il y
a du locatif, les monter. Et donc, là, est-ce qu'on s'est penché là-dessus sur
comment... Parce que là, ce qu'on comprend, c'est que les sous-catégories d'immeuble
vont pouvoir en créer quand même beaucoup, et donc le nombre de logements
pourra être un élément.
Est-ce qu'on va... Est-ce qu'il y a un
élément qu'on a prévu pour s'assurer, disons, qu'on encourage la densité et non
pas qu'on la décourage, qu'on encourage aussi le locatif et non pas qu'on le
décourage en taxant davantage.
Mme Laforest : Bien, je pense
que c'est un débat... vraiment, c'est deux sujets. Je pense que, selon moi, là,
ça ne va pas ensemble. S'il y a plus de logements, s'il y a moins de logements,
qui va voter? Le locatif n'ira pas voter. Bien, je pense que c'est deux choses,
là, quand on parle des votes, là, selon moi. Par contre, présentement la
problématique, c'est que, si on augmente en hauteur, on paie plus de taxes.
Donc là, ce que les municipalités ont demandé, puis on est tout à fait d'accord,
c'est qu'on va permettre de taxer, de taxer sous le taux de base. Donc, si y a
des immeubles de plus de six logements ou de plus de 12 logements, bien, à ce
moment-là, les...
Mme Laforest : ...pourront
être moins élevées. Donc, c'est le but. Mais là, vous dites... Au niveau des
votes, je ne vois pas le lien du tout, du tout, là.
Mme Dufour : Bien, moi, je
vais le dire simplement, là, les...
Mme Laforest : Moi, les gens,
qu'ils aillent...
Mme Dufour : Je vais vous
dire simplement: pendant des années, les municipalités ont tenu très bas le
taux de taxation résidentielle puis sont allées au maximum, par exemple, de
l'industriel ou du commercial. Pourquoi? Parce qu'on ne voulait pas... Tu sais,
quand on voit par exemple des villes qui annonçaient: Bon, on va augmenter les
taxes de 2 %, bien, les taxes résidentielles augmentaient de 2 %,
mais les taxes industrielles, commerciales augmentaient peut-être de 3, 4, 5 %.
Et, pendant les...
Mme Laforest : Oui, mais là
on fait l'inverse, là.
Mme Dufour : Bien, c'est ça.
Mais, comme... il n'y aura... il n'y a pas de contrôle, là. Les
sous-catégories, à l'exception d'un 33 %, d'un 133 % ou d'un
66 %, dans... il n'y aura pas nécessairement... Tu sais, dans le fond, une
municipalité va pouvoir continuer à imposer davantage de taxation à une densité
supérieure qu'une densité inférieure.
Mme Laforest : Bien, en
fait...
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui. Bien,
tous les montants qui ont été donnés, là, dans... pour le logement, on le
sait, on... tu sais, les 1,8 milliard, en fait, et aussi, encore une fois,
dans l'entente du pacte fiscal, l'entente de partenariat permet et, si je peux
dire, demande aux municipalités vraiment d'aller vers la densification au
maximum pour essayer de régler la situation au niveau du logement. Donc, c'est
sûr que c'est pour ça que les villes disaient: Nous, on veut construire plus en
hauteur, on veut densifier, mais, en même temps, donnez-nous la possibilité de
diminuer les taxes, plus on va hausser... on va augmenter en hauteur. Donc,
dans l'entente de partenariat, il y a une condition disant que: Oui, vous
pouvez densifier, mais il ne faut pas augmenter les taxes.
Mme Dufour : Mais est-ce
qu'on a envisagé de venir limiter... dans le fond, que si on allait en nombre
d'étages ou nombre de logements des... que les sous-catégories où il y a plus
de logements puis plus d'étages soient nécessairement moindres que le taux de
base? Est-ce qu'on l'a envisagé?
Mme Laforest : Bien, en fait,
présentement, la problématique, comme je vous dis, c'est que ça coûte plus
cher. Là, ce qu'on... ce que les villes nous ont demandé, on a accepté, parce
que... En fait, la loi ne le permet pas présentement. Avec le projet de loi, on
va permettre aux municipalités de taxer moins à la hausse, si je peux dire.
Donc, c'est vraiment demandé dans toutes les municipalités pour construire plus
rapidement. Donc, je ne vois pas comment... Parce que, si on laissait ça comme
ça aujourd'hui, on aurait la problématique que vous mentionnez, là, ça
resterait pareil. Donc, là, on vient ajouter un... le changement pour permettre
de taxer en bas du taux de base.
Mme Dufour : On va le
permettre. Mais est-ce qu'on a envisagé de le forcer, entre guillemets, que ça
soit nécessairement moins si c'est plus dense? Ça, non, là.
Mme Laforest : Bien, comme je
le mentionne, dans l'entente de partenariat - dans mes mots à moi, là, ce n'est
pas écrit comme ça - on dit: Construisez en hauteur, permettez-le dans vos
villes, vous allez... et diminuez obligatoirement le taux de taxe foncière.
Mme Dufour : O.K.
• (20 h 10) •
Mme Laforest : Tu sais, on ne
veut pas qu'il y ait d'abus, là. Ça fait que c'est sûr que des édifices avec
100 logements puis que... Mais, en même temps, on ne pourrait pas obliger les
villes, là.
Mme Dufour : Non.
Mme Laforest : Mais il y a un
effet directement relié...
Mme Dufour : Non, c'est
clair.
Mme Laforest : ...avec
l'augmentation de la densification.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Dufour : Ça va.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, nous allons... Oui, député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci
beaucoup. Merci, M. le Président. Oui, je voulais juste revenir sur quelque
chose que Mme la ministre a dit tantôt. Je vais attendre qu'elle écoute.
Oui. C'est ça, vous avez dit quelque chose
tantôt, là, vous avez parlé de l'entente de partenariat. Je reviens, là, sur
l'idée, là, d'avoir des lignes directrices, là, un guide, en fait, là, pour
donner des principes, là, pour pouvoir créer... lors de la création des
sous-catégories d'immeubles, là. Vous avez parlé... Vous avez fait référence à
l'entente de partenariat avec les municipalités puis vous avez parlé de lignes
directrices, alors que de l'autre côté on parlait d'un guide. Je voulais
savoir, dans votre perception, là, qu'est- ce qui favorise le plus l'autonomie
municipale. Est-ce que c'est des guides ou des lignes directrices? Puis à quel
terme... Quel est le bon terme à utiliser, en fait, là? Parce que, moi, je
m'intéresse particulièrement à m'assurer qu'on donne des outils aux
municipalités, qu'on leur donne une vision de ce qu'on veut obtenir à travers
l'application des différentes lois, on veut les aider, mais en même temps on
veut qu'elles atteignent les différents objectifs qu'on a au Québec. Maintenant,
il me semble que «lignes directrices» et «guides» n'ont pas la même... n'ont
pas le même impact, en fait, sur l'autonomie municipale. Donc, je voulais juste
peut-être clarifier ce point-là avec la ministre.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui. Ben, en
fait, le projet de loi n° 39 est directement relié à l'entente de
partenariat...
Mme Laforest : ...puis dans
l'entente de partenariat, les villes nous demandaient des possibilités, mais nous
on disait oui comme, exemple, la densification. On veut densifier, on veut
taxer les terrains vacants. Il y avait certaines demandes des municipalités,
mais nous, c'est ça, on a dit oui, sur... avec certaines demandes, mais c'est
conditionnel à ce que les villes, si je peux dire, répondent aux besoins
actuels au niveau du logement, par exemple.
Puis dans l'entente de partenariat, vous
allez voir aussi, bien là, c'est sûr que... vous allez voir, c'est plus les
orientations obligatoires que les villes doivent avoir, par exemple, les plans
climat, la planification en habitation sur le territoire. Donc, si vous me
demandez la différence, c'est qu'il y en a un que c'est vraiment des
orientations... des orientations gouvernementales et municipales. Puis évidemment,
pour arriver à respecter ces orientations-là, ça nous prenait le projet de loi
n° 39 pour accélérer au niveau de la fiscalité municipale. Donc, les
villes... C'était comme emboîté un dans l'autre, là.
M. Grandmont : Et donc on est
assez directif dans les attentes qu'on a entre... et les municipalités, et dans
l'application, en fait, là, des différentes sous-catégories.
Mme Laforest : Oui, parce
qu'en fait, si on nous demande de taxer les terrains vacants et que la
construction ne va pas plus vite, on ne répondra pas à la demande du logement.
M. Grandmont : Ça répond à ma
question. Merci.
Mme Laforest : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, ça va comme ça? Alors, nous allons mettre aux voix... Comment?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Ah
oui, c'est vrai. Bon, excusez-moi, c'est une habitude, une habitude. Alors,
24.64.8.6.
Mme Laforest : Tout avis
d'évaluation...
Le Président (M. Schneeberger) : Pardon?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Bon.
O.K. Excusez-moi.
Mme Laforest : Le nouvel
article 244.64.8.5 de la Loi sur la fiscalité municipale contiendrait des
règles sur la composition de la sous-catégorie résiduelle et préciserait qu'une
unité d'évaluation serait comprise dans cette sous-catégorie si aucun taux
particulier n'a été fixé à l'égard de la sous-catégorie d'immeubles
résidentiels à laquelle elle devrait appartenir ou si elle n'appartient pas à
une telle sous-catégorie.
Encore une fois, tantôt je l'ai expliqué,
c'est que s'il n'y a pas de catégorie qui a été donnée, on va tomber dans la
catégorie normale, parce que si une municipalité ne... oublie ou, encore, ne
pense pas à ajouter une sous-catégorie, bien, on va tomber dans les catégories
régulières, comme il y a présentement dans toutes les villes du Québec. C'est
juste pour prévoir ça.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce que nous avons des questions?
Mme Dufour : Je voulais
juste... là, on parle... les diverses hypothèses?
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, merci, M.
le Président. Ici, on parle des diverses hypothèses. Est-ce que c'est défini
dans la loi qu'est-ce que... qu'est-ce qu'une hypothèse? Je le cherche, là, en
ce moment.
Mme Laforest : Hypothèse...
Excusez.
Mme Dufour : Oui, mais c'est
ça, je ne le trouve pas, tu sais, comment qu'on l'interprète?
Mme Laforest : C'est une
possibilité. Excusez, suspendez, s'il vous plaît, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous allons suspendre.
Mme Laforest : Excusez, j'ai
un fou rire.
(Suspension de la séance à 20 h 16)
(Reprise à 20 h 20)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux. Alors, je ne sais pas si vous voulez... La question
je pense qu'elle était claire, je pense que la ministre avait une réponse ou...
Mme Laforest : Bien, en fait,
ici, l'article vient prévoir que, si une municipalité oublie, ou encore ça se
peut aussi qu'il y ait des municipalités, là, qui n'ajoutent pas des sous-catégories,
là, donc admettons que ça peut... ça arrive, bien, on continue à garder les
mêmes taux résiduels qui étaient dans la municipalité, comme tels. Donc, c'est
juste qu'on vient prévoir.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Mme Laforest : C'est bon?
Le Président (M. Schneeberger) : ...député
de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Merci, M.
le Président. Question intéressante, quand même, là. Je voulais savoir, si
jamais, effectivement, là, puis je pense que vous l'expliquez... Mme la
ministre l'exprime bien, là, s'il y a omission ou s'il y a décision de ne pas
créer de sous-catégories, dans le fond, tout tombe dans le résiduel, là. Dans
ce cadre-là, est-ce que le taux... quel est le taux qui s'applique, en fait,
dans le résiduel s'il y a... si c'est comme par défaut que le résiduel est
créé? Parce que, là, on peut aller de... 66.6 % du taux particulier à la
sous-catégorie à 133.3 % de ce taux. On voit ça, là, à 244.64.8.8. Est-ce
que c'est 100 %? C'est le taux de base?
Mme Laforest : C'est le taux
de base qui est déjà appliqué...
M. Grandmont : C'est
100 %?
Mme Laforest : ...dans la
municipalité.
M. Grandmont : C'est ça,
hein? O.K., parfait.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Parfait. Alors, nous en sommes maintenant au 244.64.8.6.
Mme Laforest : M. le
Président, on a un amendement.
Le Président (M. Schneeberger) : Un
amendement. Alors, allez-y avec l'amendement et les commentaires de
l'amendement.
Mme Laforest : D'accord.
L'article 244.64.8.6 de la Loi sur la fiscalité municipale, tel qu'il se
lirait :
244.64.8.6. L'article 57.1.1 s'applique
compte tenu des adaptations nécessaires à l'identification des unités
d'évaluation qui appartiennent aux sous-catégories prévues par la résolution
adoptée en vertu de l'article 244.64.8.1 et à l'inscription des renseignements
requis pour l'application de la présente sous-section.
Les adaptations requises pour
l'application de l'article 57.1.1 comprennent notamment celles selon lesquelles
la résolution qui doit être, en vertu du quatrième alinéa de cet article,
transmise à l'organisme municipal responsable de l'évaluation, plutôt que
d'être celle visée au deuxième alinéa de cet article, est celle qui est visée
au premier alinéa de l'article 244.64.8.2.
Tout avis d'évaluation transmis à une
personne en vertu de la présente loi... le cas échéant, indiquer l'appartenance
de l'unité d'évaluation visée à toute sous-catégorie déterminée en vertu de la
présente sous-section, de même que tout renseignement portant sur cette unité
lorsqu'il est requis pour l'application de la présente sous-section.
Alors...
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la ministre. Juste, par contre, vous demander de lire l'article.
Mme Laforest : C'est ça, je
viens de lire l'amendement avec l'article complet.
Le Président (M. Schneeberger) : L'amendement
lui-même.
Mme Laforest : Mais
l'article, je l'ai lu, moi, j'ai lu tout l'article, au début, au complet.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
mais là c'est l'amendement qui n'a pas été...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : C'est...
oui, c'est parce que la procédure, je vous demande de lire l'article, s'il vous
plaît.
Mme Laforest : Ah! O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
exact.
Mme Laforest : Article 38 :
Article 244.64.8.6 de la Loi sur la fiscalité municipale : Ajouter,
au début de l'article 244.64.8.6 de la Loi sur la fiscalité municipale,
proposé par l'article 38 du projet de loi, l'alinéa suivant :
«L'article 57.1 s'applique, compte tenu des adaptations nécessaires, à
l'identification des unités d'évaluation qui appartiennent aux sous-catégories
prévues par la résolution adoptée en vertu de l'article 244.64.8.1 et à
l'inscription des renseignements requis pour l'application de la présente
sous-section. Les adaptations requises pour l'application de
l'article 57.1.1 comprennent notamment celles selon lesquelles la
résolution, qui doit être, en vertu du quatrième alinéa de cet article,
transmise à l'organisme municipal responsable de l'évaluation, plutôt que
d'être celles visées au deuxième alinéa de cet article, et celle qui est visée
au premier alinéa de l'article 244.64.8.2.».
Donc, ici, on vient à offrir plus de
flexibilité aux municipalités en lien avec la taxe foncière... qui sont
applicables aux immeubles résidentiels, et on vient respecter l'aménagement du
territoire par l'entremise des outils fiscaux. Alors, voilà.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, est-ce que nous avons des questions sur l'amendement?
Mme Laforest : Bref, le but,
c'est d'encourager la densification.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Bon,
ce n'est pas le bon micro.
Mme Dufour : Bon. Voilà.
Comme on fait référence à l'article 57.1.1, j'aimerais avoir le temps de
lire l'article 57.1.1, s'il vous plaît, qui est quand même long.
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la députée.
Mme Dufour : Oui, j'essaie
juste de bien comprendre. Dans l'article 57.1.1, on dit... Par exemple, on
fait référence à des choses qu'on a parlé un peu plus tôt, «dans le cas où la
municipalité n'a pas de compétence en matière d'évaluation, l'organisme
municipal responsable de l'évaluation n'est tenu de faire effectuer les
inscriptions visées au deuxième alinéa que, s'il a reçu avant le 1ᵉʳ avril, de
l'exercice...» Non, ce n'est pas ça. Dans... je reviens un petit peu plus haut.
«Dans le cas d'une unité d'évaluation non imposable qui appartient au groupe
visé au premier alinéa ou à une catégorie visée au deuxième, les inscriptions
apparaissent à son égard uniquement si les taxes foncières doivent être payées
à son égard, conformément au premier alinéa, et deux, une somme tenant lieu des
taxes foncières doit être versée à son égard.» Soit, j'imagine, ici, c'est...
on fait référence au gouvernement. Ici, on vient dire avec l'amendement,
l'article 57.1.1 s'applique, «compte tenu des adaptations nécessaires à
l'identification des unités d'évaluation qui appartiennent aux sous-catégories
prévues par la résolution adoptée...» Bon, est-ce qu'on fait référence aux propriétés
qui seraient exemptes de taxes foncières ou qui... je vous avoue que j'essaie
de comprendre qu'est-ce qu'on essaie d'introduire ici, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Une explication. Alors, Mme la ministre... M.?
Mme Laforest : Savoie.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
Savoie. O.K.
M. Savoie (Jocelyn) : Alors,
c'est simple, c'est qu'à 57.1.1, c'est des obligations pour un évaluateur, là,
d'inscrire au rôle, là, des catégories. Dans le fond, on fait une adaptation
pour lui permettre d'inscrire au rôle les sous-catégories. C'est simplement ça.
Mme Dufour : Mais quand on
parle ici de... «transmise à l'organisme municipal responsable de
l'évaluation», tu sais, ça ne fait pas référence aux dates qu'on voit ici, là,
tu sais, on parle, par exemple...
M. Savoie (Jocelyn) : Bien
là, on l'a ramené aux dates qu'on avait standard, donc pas besoin de préciser.
Mme Dufour : Non, mais il y a
le 1ᵉʳ avril, là, «avant le 1ᵉʳ avril de l'exercice qui précède le premier de
ceux auxquels doit s'appliquer le rôle...» Tu sais, on dit dans...
Mme Dufour : ...cas où la
municipalité n'a pas de compétence en matière d'évaluation, là, je vous
épargne, une copie vidimée de la résolution prévue à cet alinéa doit être envoyée
avant le 1er avril de l'exercice qui précède le premier de ceux auxquels
doit s'appliquer le rôle.» Ça, c'est... Ça va être ça qui va s'appliquer ici
aussi?
M. Savoie (Jocelyn) : Oui.
Puis on a, à l'article 17, on a une adaptation de ça aussi, là. On va y
arriver tantôt.
Mme Dufour : Article 17.
M. Savoie (Jocelyn) : C'est
pour ça qu'il y a un lien, c'est marqué dans l'explication qu'il y a un lien
avec 17. Dans 17, on va revisiter cette question-là.
Mme Dufour : Je n'ai pas l'explication
ici, je m'excuse, là.
M. Savoie (Jocelyn) : Non,
mais il y a une petite ligne, là, dans l'amendement, là, qui dit «cet
amendement apporterait une modification de concordance avec l'amendement
proposé à l'article 17 du projet de loi.» Quand on va à l'article 17,
on va aborder cette question-là.
Mme Dufour : O.K. On ne l'a
pas vu encore.
M. Savoie (Jocelyn) : Non.
Bien, c'est la difficulté de...
Mme Dufour : L'oeuf ou la
poule, lequel on présente en premier?
M. Savoie (Jocelyn) : Oui,
c'est un peu comme la poule et l'oeuf.
Mme Dufour : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Dufour : Je pense que
oui.
M. Grandmont : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci.
Bien, Mme la ministre a dit, a fait... a dit tantôt, là, en présentant le... la
Proposition de son amendement, que ça allait favoriser la densification.
J'aimerais juste comprendre pourquoi, comment ça va favoriser la densification?
Mme Laforest : ...comme je le
mentionnais, présentement, si on construit plus de logements en hauteur, les
taxes sont plus élevées. Là, ce qu'on dit, c'est que vous allez pouvoir
accepter des projets en construction, des projets de logements, par exemple,
des immeubles à logements, sauf que vous allez pouvoir diminuer le taux de
base. Puis la loi aujourd'hui est à l'inverse, donc il faut changer la loi pour
dire... pour inciter la construction en hauteur.
M. Grandmont : O.K. Puis ça,
c'est dans les amendements qu'on va voir tantôt? Bien... Ou... Bien, en fait,
on l'a vu, tantôt avec les sous-catégories?
Mme Laforest : C'est dans
tout ce qu'on fait présentement.
M. Grandmont : C'est ça,
hein? C'est... Donc, c'est 38 principalement?
Mme Laforest : Oui. Ça fait
partie des sous-catégories, Exemple, là.
M. Grandmont : O.K. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
des Mille-Îles.
Mme Dufour : Est-ce que cet
amendement-là est suite à des commentaires qu'il y a eus pendant les
consultations particulières ou dans des mémoires, cette modification, ou c'est
juste qu'on a réalisé qu'il manquait une concordance ou...
• (20 h 30) •
Mme Laforest : C'était la question
des dates.
Mme Dufour : O.K. ça a amené
ça?
Mme Laforest : Oui.
Mme Dufour : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. Alors, pas d'autre question? Alors, nous allons mettre aux voix
l'amendement. Est-ce que...
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Est-ce que l'amendement de 244.64.6.8 est adopté? Adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
244.64.8.7.
Mme Laforest : Le nouvel
article 244.64.8.7 de la Loi sur la fiscalité municipale prévoirait que la
municipalité qui aurait déterminé des sous-catégories d'immeubles résidentiels
pourrait fixer des taux de base distincts pour chacune de ces sous-catégories.
Toutefois, la municipalité ne serait pas obligée de fixer un taux de base
particulier pour chacune des sous-catégories d'immeubles résidentiels ou pour
chacun des exercices financiers.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Alors, est-ce que nous avons des commentaires, questions? Ça va?
Mme Dufour : Oui. J'ai une
question.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : Dans le fond, je
pensais qu'on l'avait déjà établi. Tu sais, dans le fond, on dit, à 244.64.8.2,
on dit qu'il peut y avoir une résolution, on dit qu'on peut créer des
catégories. Là, ici, on vient dire... Ah! C'est le taux particulier, O.K. O.K.
Ça fait que d'un côté on prévoit les... Le rôle, après ça, les sous-catégories,
et là, c'est le taux. «Fixer un taux particulier à toute sous-catégorie
déterminée», puis ça, ça se fait à quelle date... à quelle date? C'est au
moment de faire le budget, dans le fond, là?
Des voix : ...
Mme Dufour : Puis ça, est-ce
que ça... J'ai... j'ai... j'ai un questionnement. Parce que ça, ça voudrait
dire... Il y a quelque chose qui vient de me... en tout cas, je me pose la
question. Ça, ça voudrait dire qu'une année financière X, une sous-catégorie
pourrait être, par exemple, plus taxée qu'une autre, et l'année suivante,
inverser? Il n'y aura pas de corrélation, là, entre les catégories ou les
sous-catégories?
Mme Laforest : Oui, ça peut
arriver parce que c'est... Puis il faut que ça arrive aussi, puis il faut qu'on
le permette. Parce que s'il y a une erreur, par exemple.
Mme Dufour : Bien, c'est ça,
ou s'il y a contestation, par exemple, puis... Parce qu'on le voit, des fois,
quand les rôles sortent, c'est là qu'on voit les effets, quand que les comptes
de taxe sont... sont... sortent. Mais à ce niveau-là, il n'y aura pas de
correction possible dans les sous-catégories...
20 h 30 (version non révisée)
Mme Dufour : ...les
sous-catégories vont être établies pour trois ans. C'est bien ça, hein?
Mme Laforest : Oui, dans le
rôle. C'est pour ça que... l'importance d'avoir un rôle préliminaire, tu sais,
quand on dit d'avoir une prévision, une prévisibilité, là.
Mme Dufour : Oui, mais les
citoyens vont voir l'effet réel sur le terrain quand ils vont recevoir le
compte de taxes.
Mme Laforest : Ah oui, ça, c'est
vrai. Oui.
Mme Dufour : Et je me
souviens, il y a une fois que le rôle était sorti, puis il y a un citoyen qui m'a
appelée, puis là il a dit : Je ne comprends pas, tu sais, pourquoi, moi,
ma propriété a monté, puis pas mon voisin? Puis là il y a eu une contestation,
puis effectivement sa propriété, ça a baissé beaucoup. Ça fait que c'est là qu'on
va le voir s'il y a, comme, des erreurs, mais les catégories, un coup qu'elles
sont fixées, il n'y aura pas de correction possible avant le prochain rôle. O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, s'il n'y a pas d'autre question, nous allons passer au 244.64.8.8.
Mme Laforest : «Le nouvel
article de la Loi sur la fiscalité municipale établirait que le taux applicable
à la sous-catégorie résiduelle est le taux de base.
Il préciserait de plus que le taux
particulier qui pourrait être fixé à l'égard de toute sous-catégorie d'immeubles
résidentiels devrait être compris dans une plage allant de 66,6 % à
133,3 % du taux de base.»
Ça, c'est comme... c'est ce qu'on avait
dit, d'ailleurs.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Alors, est-ce que nous avons des questions sur cet article? Députée de
Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Je voudrais
vous lire, dans le fond, une partie du mémoire de l'Institut du développement
urbain, qui dit : «Le nouvel article, qu'on parle ici, là, 244.64.8.8,
exige de fixer le taux imposable à toute catégorie d'immeubles résidentiels ne
faisant pas partie de la catégorie résiduelle à une valeur pouvant aller de 66
à 133 % du taux imposé à la catégorie résiduelle. Lorsque le critère d'établissement
des sous-catégories est le nombre de logements.» C'est ce que je faisais
référence tout à l'heure. «Cette disposition législative permet, mais ne l'exige
plus, contrairement à la disposition actuelle, de fixer un taux de taxation
plus élevé pour les immeubles comportant un plus grand nombre de logements.
Cela va complètement à l'encontre de la nécessité...»
Mme Laforest : Bien, on vient
de le corriger. Ça n'existe plus, ça, là.
Mme Dufour : Pardon?
Mme Laforest : Bien oui, c'est
ça qu'on vient... on... c'est justement ce qu'on discute pour... plus c'est en
hauteur, moins ça va coûter cher de taxes. C'est dans les amendements qu'on
vient d'adopter.
Mme Dufour : O.K. Bien non,
je veux dire, ce n'est pas ça que l'amendement disait, là, je m'excuse. Est-ce
que je peux finir ce que j'étais en train de dire?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
oui, allez-y.
Mme Dufour : «Cela va
complètement à l'encontre de la nécessité d'augmenter le nombre de logements et
des efforts de densification requis par l'urgence. En conséquence, l'IDU
recommande que l'article 244.64.8.8... puis je n'ai pas souvenir qu'on ait
adopté un amendement à cet article-là, proposé soit modifié en lui ajoutant un
alinéa tel que : Toutefois, dans le cas où le critère de détermination des
sous-catégories est le nombre de logements, le taux particulier à toute
sous-catégorie autre que la sous-catégorie résiduelle ne peut pas excéder le
taux particulier à cette sous-catégorie.»
Donc, ce n'est pas... Moi, je n'ai pas
souvenir qu'on ait adopté un tel amendement, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre, oui.
Mme Laforest : Bien, en
fait...
Mme Dufour : Est-ce je peux l'expliquer,
là?
Mme Laforest : ...ça revient
à, tantôt, ce qu'on disait. Je discutais avec le député de Taschereau pour dire
que, dans l'entente de partenariat, il y a une condition pour les villes, puis
ça répond à la demande, exactement, de l'IDU.
Mme Dufour : Mais nous, on ne l'a
pas vu.
Mme Laforest : Oui, c'est ça,
c'est embêtant, hein?
Mme Dufour : On ne l'a pas
vu, puis, tu sais, est-ce que... tu sais, c'est ça, comment, légalement, ça va
s'appliquer si ça ne se retrouve pas dans le projet de loi? Je ne comprends pas
exactement, là.
Mme Laforest : Bien, c'est ça
que je disais, c'est parce que, dans l'entente de partenariat... mais là c'est
sûr qu'il va y avoir... vous pourrez le lire, mais, quand même, faites-moi
confiance, là, c'est vraiment ça.
Mme Dufour : ...
Mme Laforest : Non, mais on
est... tout le monde nous entend, ici, là, c'est... Mais c'est vraiment la
condition, dans les municipalités, que... obligation de planification,
densification. Puis vous êtes là depuis le début aussi, là, au niveau de la
densification dans les municipalités. Donc, c'est prévu, là, dans l'entente de
réciprocité, puis c'est pour ça qu'on dit «réciprocité», parce qu'il y a des
conditions aux mesures qu'on donne avec les municipalités.
Mme Dufour : Donc, c'est
écrit noir sur blanc que toute catégorie, sous-catégorie qui serait créée où un
nombre de logements est plus élevé sera... le taux de taxation sera plus faible
que le taux particulier de cette sous-catégorie.
Mme Laforest : Bien non, ce n'est
pas écrit de même, là, là, c'est sûr que...
Mme Dufour : Non, mais...
Mme Laforest : C'est sûr que,
si vous me posez la question, ce n'est pas écrit...
Mme Laforest : ...comme
ça, là.
Mme Dufour : Et pourquoi
qu'on ne vient pas l'écrire, la... La suggestion, ici, de l'IDU est... Elle
pourrait s'appliquer. On pourrait le mettre dans... dans la... dans la... tu
sais, comme un amendement, puis ça viendrait d'avoir l'assurance de ça, là.
Des voix : ...
Le Président
(M. Schneeberger) : Est-ce que... Oui.
Mme Laforest : Bien non,
mais c'est parce que...
Le Président
(M. Schneeberger) : Vous désirez intervenir, député de...
Mme Laforest : Parce
qu'il y a des endroits où ils ne pourront pas taxer... Il y a des endroits qui
n'auront pas le choix de taxer un peu plus haut que le taux de base. On ne peut
pas dire vous allez taxer, comme vous dites, la phrase de l'IDU.
Mme Dufour : Dans quel
exemple que vous dites qu'ils n'auront pas le choix de taxer davantage s'il y a
plus de logements?
Mme Laforest : Bien,
dans le... dans l'obligation de planification en habitation dans le périmètre
urbain. Donc, c'est sûr qu'à ce moment-là, ça va être une obligation de
construire en hauteur. Puis la possibilité de diminuer les taxes, plus tu
construis en hauteur, plus tu peux diminuer tes taxes. Ce serait...
Mme Dufour : Oui, mais
vous l'avez dit, la possibilité. Là, je comprends que...
Mme Laforest : Oui, mais
les villes sont autonomes, là. Je ne pourrais pas exiger.
Mme Dufour : Mais les
villes sont autonomes, mais on vient établir des taux supérieurs, inférieurs.
On leur donne des balises, etc. La proposition de l'Institut du développement
urbain n'est pas... Ce n'est pas... En tout cas, moi, je peux... Je trouve que
ça peut être intéressant parce que ça vient dire, bien, dans le cas où on vient
créer des sous-catégories selon le nombre de logements, exemple, plus que tant
de logements, moins de tant de logements, bien, que là où il y a densité
supérieure, que ce soit au moins en deçà d'où il y a une densité inférieure.
Mme Laforest : Oui, mais
là il faut comprendre que ma responsabilité n'est pas de, comment je peux dire
ici, bien, pas ma responsabilité, mais, dans le projet de loi, on ne fait pas
du développement urbain ici, ce soir, là. Ça fait que, là, on parle de
sous-catégories. D'ailleurs, un exemple, les municipalités sera invitée...
seront invitées à construire plus rapidement du logement social, du logement
abordable. Ça aussi, c'est dans les conditions. Puis il y a plusieurs...
plusieurs montants, là, qui sont... qui sont attribués pour du logement social
et abordable. Mais là c'est sûr que c'est juste... On est... On est en train de
parler de développement urbain. Nous, ce qu'on doit faire, c'est demander aux
municipalités de libérer des permis plus rapidement, mais leur donner des
possibilités et des pouvoirs comme, elles, elles demandaient, taxer des
terrains vacants, construire en hauteur, diminuer les taxes si on construit de
plus en plus en hauteur, les logements vacants. Donc, c'est sûr que, nous, on
offre les possibilités aux municipalités, mais les municipalités restent autonomes.
C'est à elles de décider. Mais...
• (20 h 40) •
Mme Dufour : Bien, elles
sont autonomes, mais dans beaucoup de balises, hein? C'est quand même un projet
de loi assez costaud, là. Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de balises. On
vient encadrer tout. Même on ne leur...
Mme Laforest : Bien, une
chance.
Mme Dufour : On ne leur
permettra pas de le faire par valeurs, d'ailleurs. Donc, ils sont autonomes,
mais on encadre ça pas mal, l'autonomie. Ça fait que c'est une proposition, là.
Je ne le proposerai pas en amendement, mais je pense que ça aurait été
intéressant de le regarder, tout simplement. C'est ce que je voulais dire.
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui. Comme ça, est-ce que nous avions
d'autres interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
passer à 244.64.8.9.
Mme Laforest : Cet
article prévoirait que les règles de mixité qui servent à indiquer les
proportions de la valeur d'une unité d'évaluation appartenant à la catégorie
résiduelle continueraient de s'appliquer à... aux sous-catégories d'immeubles
résidentiels et à la sous-catégorie résiduelle. Toutefois, le troisième alinéa
de l'article prévoirait que, pour les unités d'évaluation appartenant à
plusieurs sous-catégories, des règles de mixité particulières s'appliqueraient
selon que la valeur associée à l'ensemble de ces sous-catégories est inférieure
ou supérieure à 25 millions. Ces règles seraient les suivantes :
lorsque cette valeur est inférieure à 25 millions, elle serait entièrement
attribuée à la sous-catégorie correspondant à la part prédominante de cette
valeur; lorsque cette valeur est égale ou supérieure à 25 millions, elle
serait répartie entre les sous-catégories auxquelles elle est associée en
proportion de la valeur attribuable à chacune de ces sous-catégories
représentant 30 % plus de cette valeur. Cette dernière règle viserait à
éviter la surtaxation d'une unité lorsque des parties significatives de
celle-ci sont associées à des sous-catégories visées par des taux différents.
Le Président
(M. Schneeberger) : Merci pour les explications. Est-ce que nous
avons des questions là-dessus? Alors, députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : ...sur ça,
mais on est toujours dans la sous... dans la section sous catégorie immeuble
résidentiel. On a déterminé qu'ils ne pouvaient pas le faire... Les
municipalités ne pouvaient pas mettre, comme critère de détermination, la
valeur. Là, on dit... on parle de... qu'une... une unité va appartenir à une
sous... une catégorie correspondant à la part prédominante de la valeur de
l'unité. Pourquoi on parle de la valeur d'une unité si on ne peut pas faire de
catégories par valeur? Tu sais, pourquoi on vient dire qu'il va...
Mme Dufour : ...appartenir à
une sous-catégorie selon la part prédominante de sa... de la valeur si on ne
peut pas faire des sous-catégories par valeur?
Le Président (M. Schneeberger) : ...Mme
la ministre.
Mme Laforest : Mais en fait,
c'est dans les gros projets, les gros projets d'immeuble pour la mixité
sociale. Les projets, par exemple, on en voit quand même à Montréal. Puis la
règle du 25 millions, c'était déjà un montant qui était établi, le
25 millions, dans la loi. Donc, ce qu'on dit, c'est de prendre le montant
prédominant dans les trois catégories, exemple, social, abordable ou haut de
gamme, là. Bien là, c'est sûr qu'on vient prendre la moyenne des trois... pas
trois mixités, de la mixité, en fait, du projet.
Mme Dufour : Donc là, je
comprends que, dans les sous-catégories, on pourrait avoir social, abordable,
parce que ça, on ne l'avait pas abordé avant, là.
Mme Laforest : Non, mais je
donne un exemple. Un projet immobilier, il y en a un de six tours... six
logements, il y en a un autre à côté de 12 logements puis il y en a un
autre de 95 logements. Donc, c'est sûr qu'à ce moment-là tu as une tour de
six jusqu'à... jusqu'à 100 logements, là. Ça fait que, là, c'est sûr que,
dans un projet immobilier comme ça, c'est ce qu'on dit, c'est ce qu'on donne comme
possibilité. Bref, pour un complexe immobilier, un site complet.
Mme Dufour : Bien,
d'habitude... excusez-moi, d'habitude, un complexe immobilier, chaque unité est
une unité d'évaluation, donc chaque unité, tu sais, dans le complexe de
100 logements, ce n'est pas... Les 100 logements, ce n'est pas une
unité, là, c'est 100 unités distinctes. Ils sont tous séparés ou on parle,
quand on est dans du locatif, où là c'est... ce serait un seul... C'est
peut-être ça, là, c'est peut-être quand c'est du locatif?
Mme Laforest : Bien, en fait,
dans un projet comme ça, mais moi, je parle de trois tours, là, dans le même
projet, à ce moment-là, c'est les règles de mixité qui vont s'appliquer.
Mme Dufour : Puis là on
parle... Par exemple, si on est dans le locatif, c'est ça... c'est sûr qu'on
n'est pas dans le condo, là, quand on parle de ça, on est dans le locatif. O.K.
Là, on parle ici d'unités, unités locatives, là. On ne parle pas d'unités
d'évaluation quand on parle ici, là, de la part prédominante de la valeur...
non, l'unité d'évaluation. Mais tout à l'heure vous avez dit : Ça... Les
catégories social, abordable... Non? Je vois M. Savoie qui dit : Non, ce
n'est pas ça. Ça fait que ce n'est pas une catégorie, là. Ça ne peut pas être
une catégorie social, abordable?
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
Mme la ministre, oui.
Mme Laforest : ...
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, allez-y.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Merci,
M. le Président. Je vais vous donner un exemple. Si vous avez, par exemple, une
unité d'évaluation d'un complexe immobilier où on a, par exemple, deux blocs
d'appartements qui n'ont pas la même hauteur, par exemple un de six étages puis
l'autre de 10 étages, si la municipalité a deux sous-catégories, une qui
viserait l'immeuble de six étages et un autre qui viserait une catégorie... une
sous-catégorie qui viserait l'immeuble de 10 étages, dans un cas comme ça,
on veut appliquer la règle qui va être prédominante, tout dépendant si on est
en bas de 25 millions ou au-dessus de 25 millions. Si on est en bas
de 25 millions, on prend la partie qui va être prédominante, donc
probablement que, dans ce cas-ci, ce serait la sous-catégorie de 10 étages
et plus. Si on est en présence d'un immeuble de 25 unités d'évaluation de
25 millions et plus, là, on regarderait : Est-ce que... parce qu'on
pourrait avoir plus de deux sous-catégories, là, puis c'est ça que la règle de
25 millions et plus prévoit, là, on prendrait en considération toutes les
sous-catégories qui représentent au moins 30 % de la valeur de l'unité.
Donc, si je rajoute une troisième tour d'habitation dans ce complexe-là puis
qu'il y a seulement deux des tours qui représentent au moins 30 % de la
valeur, on va juste prendre ces deux tours-là et on va faire une règle au
prorata pour déterminer quel taux on va appliquer en fonction...
Mme Dufour : Je vais essayer
de tester un scénario. Vous l'avez dit : Huit étages, 10 étages, deux
tours dans le même complexe. Ce que je comprends, c'est que, une même unité
d'évaluation, la ville aurait une catégorie, tu sais, huit en bas puis neuf et
plus. Comment on détermine la part prédominante s'il y a 10 d'un... tu sais,
une tour de 10, c'est-tu parce qu'il y a plus de logements, plus de superficie,
versus celui du huit étages?
M. Nadeau-Labrecque (François) : C'est
la valeur, essentiellement, de...
Mme Dufour : La valeur
financière?
M. Nadeau-Labrecque (François) : Des
bâtisses, c'est ça...
M. Nadeau-Labrecque (François) : ...qu'est-ce
qu'on va retenir, là. Il va devoir y avoir des répartitions fiscales qui vont
être faites au rôle pour déterminer ces deux sous-catégories-là. C'est ça
l'objet de déterminer des sous-catégories. C'est que ces parties d'immeuble là
vont devoir être identifiées en fonction des sous-catégories. Donc, cette
unité-là, on est parti de l'unité qui va être identifiée huit étages et moins,
et l'autre partie va être identifiée neuf étages et plus.
Mme Dufour : Puis ça pourrait
être la même valeur, tu sais, admettons, une tour plus petite, mais plus haute,
et l'autre, tu sais, ça pourrait être la même valeur, là. Ça va être à peu près
50-50.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Il
faudrait qu'on arrive dans une situation où on arrive à 50-50, précisément, là.
Mme Dufour : Oui. Là, à ce
moment-là, ce serait... comment ce serait porté au rôle?
Mme Laforest : Mais c'est la
même chose.
Mme Dufour : Bien non, ce n'est
pas la même chose.
Mme Laforest : Bien, tu
fais-tu... la moyenne...
M. Nadeau-Labrecque (François) : La
règle prévoit la prédominance...
Mme Dufour : C'est pour ça
que je pose la question.
Mme Laforest : ...
M. Nadeau-Labrecque (François) : Bien,
en fait, c'est à peu près impossible. Il faudrait que ça arrive au dollar près
à la même chose exactement, là. Il faudrait qu'on...
Mme Dufour : Oui, c'est des
cas, c'est... à peu près impossibles qui font généralement les journaux, là. Ça
fait que...
M. Nadeau-Labrecque (François) : Parce
qu'en fait... Bien, peut-être pour faire une précision, cette règle-là, en
fait, elle est prise des règles qui sont, actuellement, prévues pour le
non-résidentiel. Donc, on a reproduit cette règle-là.
Mme Dufour : Puis le 25
millions, est-ce qu'il est basé aussi sur le non résidentiel, parce que c'est,
quand même, c'est, quand même, un montant très élevé dans le cas du
résidentiel.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Oui,
mais dans le cas d'immeubles de forte densité justement, là, je pense que c'est
des chiffres.
Mme Dufour : Mais, tu sais,
pourquoi 25 millions? Pourquoi on a déterminé, si c'est plus que 50 millions,
mais là ça va être d'une autre façon qu'on va le... tu sais. C'est quoi, le
raisonnement?
Le Président (M. Schneeberger) : M.
Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : La
valeur était déjà établie, dans le contexte du projet de loi, on a décidé de ne
pas la remettre en question, compte tenu qu'on voulait se concentrer plutôt sur
le fait de créer des sous-catégories puis d'appliquer une règle de mixité qui
avait déjà fait ses preuves par le passé, même si c'était dans un autre
contexte. Parce qu'il faut comprendre que là, on crée tout un nouveau régime puis,
pour le créer, on s'est grandement inspiré du régime qui existait déjà dans le
non-résidentiel. Ça fait qu'on a simplement exporté la mesure puis on l'a mise
en place pour pouvoir gérer les cas, là, de mixité.
Mme Dufour : Bien, là c'est
intéressant, vous parlez de mixité, mon autre question, c'était vraiment la
vraie mixité, là, où on aurait du commercial, par exemple, et du résidentiel,
ce qu'on voit de plus en plus, ou un centre communautaire, par exemple, tu
sais, une salle communautaire, quelque chose de... C'est ça. Comment on va le
gérer à ce moment-là?
• (20 h 50) •
M. Nadeau-Labrecque (François) : Ça,
c'est le premier alinéa de l'article. Et on fait, tout simplement, référence
aux règles s'appliquent actuellement dans le cas des unités que vous décrivez.
Donc, on retourne aux règles qui s'appliquent dans le cas des catégories. Et,
dans le cas où on a unité qui est... justement, on a une mixité qui peut
s'appliquer. Par exemple, un immeuble avec un commerce au rez-de-chaussée puis
des logements à l'étage. Donc là, on va se rapporter aux dispositions qui
prévoient les pourcentages applicables pour déterminer le taux de taxe qui va
s'appliquer à l'unité comme telle.
Mme Dufour : Ça fait que, là,
à ce moment-là, à ce moment-là, par exemple, l'unité commerciale pourrait être
taxée, dans le fond, au résident comme... de taxation résidentielle.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Par
exemple, si c'est l'unité d'évaluation, dans une classe où on applique
50 % du taux non résidentiel, puis 50 % du taux résidentiel, en fait, le
taux de base, on va se retrouver à appliquer les mêmes règles dans le cas d'une
sous-catégorie. Donc, si, par exemple, cet immeuble-là, il est dans la
catégorie résidentielle des six logements et plus petit, six logements et plus,
on va appliquer le taux applicable à cette sous-catégorie-là pour la portion
résidentielle de l'unité.
Mme Dufour : Mais pour la
portion commerciale.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Bien,
ça va être le taux non résidentiel.
Mme Dufour : O.K. Même si
c'est la même, tu sais, c'est un même propriétaire même unité.
M. Nadeau-Labrecque (François) : C'est
ça. On prend les proportions de valeurs qui sont inscrites au rôle et on leur
applique le taux qui a été déterminé par la municipalité au prorata.
Mme Dufour : O.K. Excellent.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Je pense que le député de Lac-Saint-Jean avait une question.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Je
pense que ma collègue, je pense que ma collègue a compris, avec vos
explications... Je pense que vous avez, vous avez compris, vous avez saisi,
là...
Mme Dufour : Oui, oui, oui.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le député de Taschereau.
M. Grandmont : Je ne voulais
pas interrompre la conversation, là, je me mettais dans la ligne.
Le Président (M. Schneeberger) : Non,
non, c'est bon. Correct. Je pense qu'il n'y avait pas de...
M. Grandmont : On y va pour
ça. Parfait. Excellent. Merci pour les explications très claires. Je veux juste
poursuivre là-dessus avant d'aller sur un autre point, sur un autre aspect, là,
de cet article...
M. Grandmont : ...vous avez
montré, là, que, bon, différentes catégories peuvent s'appliquer à un immeuble,
il peut y avoir du commercial, évidemment, après ça, bon... tu sais, bon, il
peut y avoir des... On a évoqué, on a parlé tout à l'heure un petit peu, là,
des blocs à appartements puis aussi du... bien, on n'a pas parlé du divise
versus l'indivise, là. Est-ce que... Dans le fond, comment ça s'applique dans
ces différents contextes là où on a des habitations, des tours? Là, je
comprends qu'on ne construit plus de l'indivise, vraiment, mais ça existe
encore. On va devoir les taxer d'une nouvelle façon avec le projet de loi qui
va s'en venir, éventuellement. Alors, comment ça s'articule, là, quand on a ces
cas de figure là, par exemple?
Le Président (M. Schneeberger) : ...Me
Nadeau-Labrecque.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Essentiellement,
dans le cas de l'indivis, c'est une seule unité d'évaluation, puis les
copropriétaires indivises se répartissent, là, le compte de taxes selon la
déclaration de copropriété indivise.
M. Grandmont : Mais donc,
dans ce contexte-là, il y a des sous-catégories d'immeubles indivis qui sont
juste comme créés ou qui peuvent être existants, puis, dans ce cas-là, on...
M. Nadeau-Labrecque (François) : Qui
pourraient s'appliquer, là...
M. Grandmont : Qui pourraient
s'appliquer, en fait.
M. Nadeau-Labrecque (François) : ...à
l'immeuble, mais dans son ensemble. Dans le cas des copropriétés divises, on a
une unité d'évaluation qui s'applique par appartement, là.
M. Grandmont : Oui, c'est ça.
O.K., parfait. Parfait, merci. Maintenant, sur un autre aspect, moi, ce que je
comprends, là, de l'article, point 8.9, là, c'est que, dans le fond, en
particulier, là, pour la partie moins de 25 millions, là, pour la valeur totale
de l'immeuble, on s'assure, en fait, qu'on ne peut pas avoir une accumulation
de plusieurs taxations différentes. Donc, on a plusieurs sous-catégories, et
évidemment les taux de taxation attachés à chacune de ces sous-catégories ne
peuvent pas s'attacher.
Or, je reviens à la discussion qu'on avait
eue tantôt sur le point 8.4, où ma collègue des Mille-Îles avait proposé, là,
de barrer, de biffer, en fait, là, la partie «sa valeur», parce qu'on ce qu'on
espérait à travers cet amendement-là, c'était de pouvoir utiliser la valeur
comme sous-catégorie, en fait. Puis un des arguments qui a été utilisé par la
ministre, c'était de dire : Bien, on ne veut pas que ces différentes taxes
là s'accumulent puis induire, en fait, un niveau de taxation qui serait bien
trop élevé ou trop grand pour les propriétaires ou les locataires, peu importe.
Mais là je comprends, en fait, que ce qui se passe, dans la réalité, c'est
qu'on a déjà prévu, à point 8.9, une disposition qui fait en sorte que ces
taxes-là ne peuvent pas s'accumuler.
Donc, je reviens quand même à la notion de
la valeur qu'on avait demandé de biffer tout à l'heure. Dans le fond, il n'y a
pas de risque qu'il y ait une accumulation de différentes taxations attachées à
des sous-catégories. Ma compréhension est bonne?
Le Président (M. Schneeberger) : M.
Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : En
fait, c'est que, justement, cet article-là permet, quand il y a des
sous-catégories différentes qui se retrouvent dans le même immeuble, de faire
le départage puis fixer le taux. Quand vous parlez de créer des strates de
valeur, là, ce que vous créez, c'est... vous créez une autre... vous créez un
ensemble de niveaux de valeur dans lesquels vous allez venir prévoir
différentes sous-catégories. L'effet, il est que vous allez changer les taux de
taxation en fonction de la valeur des bâtiments, en plus de créer les
sous-catégories. Donc, c'est ce à quoi on n'a pas ouvert la porte, là, c'est de
créer des strates de valeur puis vous permettre de créer encore plus de
catégories.
M. Grandmont : Mais une
strate de valeur devient une sous-catégorie.
M. Savoie (Jocelyn) : Ça
devient un ensemble dans lequel vous allez faire des sous-catégories.
M. Grandmont : C'est un
ensemble dans lequel on fait une sous-catégorie. C'est quoi la différence
avec : une strate est une catégorie?
M. Savoie (Jocelyn) : Bien,
c'est simple, en ce moment, vous avez juste une strate de valeur, c'est
l'ensemble. Si vous créez des strates de valeur, vous allez diviser l'assiette.
M. Grandmont : C'est ça. Mais
donc une strate de valeur devient une sous-catégorie. Par exemple, je dirais
les plus de 500 000 $, ça devient une catégorie que je décide de taxer
d'un certain taux, puis, inférieur à ça, bien, c'est un autre taux. Après ça,
si j'ai un immeuble que j'évalue puis qui est dans la catégorie des moins de 25
millions de dollars pour la valeur totale,, bien, après ça, je l'évalue en
fonction de la valeur, en fonction des autres sous-catégories que j'aurai
adoptées au conseil municipal par résolution. Puis on s'assure, par la
disposition, là, le point 8.9, qu'elle ne puisse pas être additionnable, si ça
peut se dire, là, mais qu'elles ne puissent pas être cumulées, dans le fond.
M. Savoie (Jocelyn) : En
fait, si vous regardez comment sont structurées les strates de valeur dans le
non résidentiel, ça permet de créer différentes catégories dans chacune des
strates de valeur. Donc, la question de valeur permet de créer un ensemble
d'univers de taxation qui sont distincts. Donc, vous avez des sous-catégories
dans chacun des cas, avec des taux qui sont plus élevés dans les plus
grandes... dans le fond, qui ont des taux effectifs plus élevés, en bout de
piste, dans les plus grandes versus...
M. Grandmont : Pouvez-vous me
donner un exemple pour m'aider à comprendre?
M. Savoie (Jocelyn) : Ça fait
que ce que vous décrivez, c'est si on créait des sous-catégories de valeurs.
M. Grandmont : Oui.
M. Savoie (Jocelyn) : Mais
c'est... En taxation municipale, le régime qui existe, ce n'est pas des
sous-catégories de valeurs qui sont créées. Je sais que c'est ce que
l'amendement proposait, mais, techniquement, ce n'est pas ça qu'ils ont créé
puis ce n'est pas ça que Gatineau vous demandait. Gatineau vous demandait de
créer des strates, puis dans lesquelles on pourrait créer des sous-catégories, puis
là, à ce moment-là, ça... c'est ça...
M. Savoie (Jocelyn) : ...il y
a un ensemble de choses.
M. Grandmont : Mais ça ne
revient pas au même? C'est-à-dire qu'on a des sous-catégories qui, après ça, ne
peuvent pas être accumulables, additionnables?
M. Savoie (Jocelyn) : Non, ça
ne revient pas au même.
M. Grandmont : O.K. Bien,
j'ai de la misère à saisir le concept, là, la nuance, en fait, là, entre les
concepts, parce que, pour moi, ça ressemble à... ça semble être la même chose, là.
Puis si vous me le réexpliquez de la même façon, je ne comprendrai pas plus.
Moi, c'est pour ça, là.
M. Savoie (Jocelyn) : Je
pourrai vous le réexpliquer, si vous le souhaitez, différemment, là. Je vais
essayer de penser à quelque chose en parallèle, puis, plus tard, après, là...
M. Grandmont : O.K. Bien, on
pourra s'en reparler éventuellement, là. Mais vous comprenez...
M. Savoie (Jocelyn) : Je n'ai
pas de meilleure réponse à ce stade-ci, là.
M. Grandmont : O.K., parfait.
Bien, on pourra en reparler éventuellement, là, mais je voulais souligner ce
qui m'apparaissait être une incohérence par rapport aux arguments qu'on avait
entendus tantôt. Maintenant, après ça, je comprends qu'on n'a pas la réponse
maintenant, mais on s'en reparlera, ça m'intéresse.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
ça va? Alors, à ce moment-là, nous allons passer à l'article 244.64.8.10.
Mme Laforest : Le nouvel
article 244.64.8.10 de la Loi sur la fiscalité municipale assurerait que
toute disposition d'une loi référant à la catégorie résiduelle continuerait de
s'appliquer aux sous-catégories d'immeubles résidentiels et à la sous-catégorie
résiduelle.
Le Président (M. Schneeberger) : Questions
sur l'article? Ça va? C'est beau? Alors, s'il n'y a pas d'autre question
là-dessus, est ce que nous avions des questions sur l'intitulé de l'article
proposé? Non? Je le demande pour les besoins de la forme. Alors, à ce
moment-là, s'il n'y a pas d'autre question, nous allons soumettre aux voix l'article 38.
Est-ce que l'article 38 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, maintenant... nous en sommes maintenant à l'article 17. Mme la
ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors,
dans l'article 17, M. le Président, on a deux amendements.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
juste lire l'article initial et, par la suite, vous allez déposer les
amendements.
Mme Laforest : L'article 17 :
«La Loi sur la fiscalité municipale (chapitre F-2.1) est modifiée par
l'insertion, après l'article 57.1.1, des suivants :
«57.2. Le rôle d'une municipalité locale
qui a adopté une résolution établissant des sous-catégories d'immeubles
conformément à l'une ou l'autre des sous-sections 6 et 6.1 de la section
III.4 du chapitre XVIII identifie chaque unité d'évaluation qui appartient
à toute sous-catégorie ainsi établie.»...
Le Président (M. Schneeberger) : Ce
que vous venez de lire, ça, c'est l'article initial?
• (21 heures) •
Mme Laforest : Bien, vous
m'avez dit, M. le Président, de lire l'article initial.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
ça. C'est parfait, super, super. Alors, à ce moment-là, vous allez lire après
ça, par la suite, les amendements.
Mme Laforest : Je vais
continuer. Je n'avais pas terminé, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.,
parfait.
Mme Laforest : Merci, M. le
Président :
«Dans le cas où la municipalité n'a pas de
compétence en matière d'évaluation, l'organisme municipal responsable de
l'évaluation n'est tenu de faire effectuer les inscriptions visées au premier
alinéa que s'il a reçu une copie vidimée de la résolution avant le
1er avril qui précède le premier des exercices pour lesquels le rôle est
dressé ou, dans le cas où un rôle préliminaire a été déposé conformément à
l'article 71.1, que s'il a reçu cette copie au plus tard le 15 septembre
suivant. L'organisme peut faire effectuer ces inscriptions même s'il a reçu la
copie après l'expiration du délai.
«57.3. Le rôle d'une municipalité locale
qui a adopté une résolution divisant son territoire en secteurs conformément à
la section III.4.1 du chapitre XVIII identifie le secteur auquel
appartient chaque unité d'évaluation.
«Le deuxième alinéa de l'article 57.2
s'applique lorsqu'une telle résolution est prise, compte tenu des adaptations
nécessaires.»
Donc, l'article 17 du projet de loi
introduit dans la Loi sur la fiscalité municipale de nouvelles dispositions
liées à la possibilité, pour les municipalités locales, d'établir des
sous-catégories d'immeubles résidentiels et de diviser leur territoire en
sous-secteurs aux fins de l'imposition de la taxe foncière générale, dont les
dispositions habilitantes sont proposées par les articles 38 et 39 du
projet de loi.
L'article 57.2 de la Loi sur la
fiscalité municipale proposé prévoit que le rôle d'évaluation foncière d'une
municipalité locale ayant établi des sous-catégories d'immeubles dans la
catégorie des immeubles non résidentiels ou dans la catégorie résiduelle doit
identifier chaque unité d'évaluation qui appartient à une telle sous-catégorie.
Le deuxième alinéa de l'article reprend certaines règles procédurales
actuellement prévues par cette loi lorsque la municipalité n'a pas compétence
en matière d'évaluation foncière.
L'article 57.3 de la Loi sur la
fiscalité municipale proposé prévoit que le rôle d'évaluation foncière d'une
municipalité locale ayant divisé son territoire en secteurs doit identifier le
secteur auquel appartient chaque unité d'évaluation.
Alors, l'amendement se lirait ainsi, M. le
Président : Retirer l'article 57.2 de la Loi sur la fiscalité
municipale proposé...
21 h (version non révisée)
Mme Laforest : ...l'article 17
du projet de loi. Cet amendement apporterait des modifications à l'article 17
du projet de loi afin de retirer de l'article 57.2 proposé par la Loi sur la
fiscalité municipale, puisque les éléments qui y sont prévus seraient plutôt
traités par les articles 244.64.4 et 244.64.8.6 de la loi.
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Exactement.
Parfait.
Mme Laforest : C'est ça.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
souhaitez...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : ...ministre,
vous avez terminé là-dessus?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Bien là, c'est... elle vient de lire l'amendement, le premier, qui... dans le
fond, qui... l'amendement retire le... l'article 57.2. C'est ça, exactement.
Alors, est-ce qu'il y a des questions sur l'amendement du retrait de l'article?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Peut-être... peut-être des explications, vu que vous retirez... vu que vous
l'amenez ailleurs, peut-être, ça va aider, peut-être, au niveau de la
compréhension?
Mme Laforest : O.K. Bien,
encore une fois, il y a une certaine... une certaine responsabilité à cause de
la date. Donc, le 57.2, on va le retirer complètement et on va l'ajouter à la
suite de l'article 57.3. C'est bien ça, M. le Fiscaliste? Oui?
M. Savoie (Jocelyn) : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Laforest : On le retire
puis on le reprend à la Suite de l'article 57.3.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
C'est bon. Alors, ça va comme ça? Oui. Estce que vous avez des questions, là?
Mme Laforest : Bien, je
pourrais lire complètement l'article aussi, 57.3, pour mes collègues parce
que...
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
c'est parce que normalement il faut...
Mme Laforest : Ah! O.K.
Désolée.
Le Président (M. Schneeberger) : La
procédure, c'est qu'il faut faire ça.
Mme Laforest : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Si
par la suite il y a des questions, on pourra toujours intervenir, là, mais
étant donné que c'est un retrait d'article, je veux dire, ce n'est pas le... ce
n'est pas comme une modification.
Mme Caron : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de La Pinière.
Mme Caron : Oui, merci.
Pourquoi... pourquoi on l'enlève... on l'enlève là puis on le remet après? Le
57.2, pourquoi on le retire là puis on le remet après le 57.3? C'est ce que j'ai
compris?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Maître Nadeau-Labrecque.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Merci,
M. le Président. Alors, à l'article 57.2, les deux éléments qu'on retrouve
là, donc le premier et le deuxième alinéas, on les a... on les a déjà traités
dans le cadre de l'article 244.64.8.6. Et, quand vous regardez le deuxième
alinéa de l'article 57.3, on réfère au deuxième alinéa de 57.2. Donc, il
fallait reprendre le contenu de... du deuxième de 57.2 et l'adapter pour l'insérer
à 57.3 en tant que deuxième alinéa. C'est ça qu'on verra dans le prochain
amendement.
Mme Caron : O.K. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Est-ce que ça va comme ça? Alors, à ce moment-là, nous allons mettre aux voix
le... L'amendement. Est-ce que l'amendement qui retire l'article 57.2 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, à ce moment-là, Mme la ministre, je vais vous laisser lire l'amendement
qui...
Mme Laforest : de l'article 17.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Laforest : L'article 57.3
de la loi sur la Loi sur la fiscalité municipale.
Le Président (M. Schneeberger) : Exactement.
Mme Laforest : Remplacer le
deuxième alinéa de l'article 57.3 de la Loi sur la fiscalité municipale
proposée par l'article 17 du projet de loi par l'alinéa suivant :
«dans le cas où la municipalité n'a pas de compétence en matière d'évaluation,
l'organisme municipal responsable de l'évaluation n'est tenu de faire effectuer
les inscriptions visées au premier alinéa que s'il a reçu une copie vidimée de
la résolution avant le 1er avril qui précède le premier des exercices pour
lesquels le rôle est dressé ou dans le cas où un rôle préliminaire a été prévu
conformément au premier alinéa de l'un ou l'autre des articles 244.64.1.1
et 244.64.8.2, que s'il a reçu cette copie au plus tard le 15 septembre
suivant. L'organisme peut faire effectuer ses inscriptions même s'il a reçu la
copie après l'expiration du délai.»
Donc, ici, on vient faire la modification
pour la date limite du 15 septembre. Et je vais lire l'article 57.2
de la Loi sur la fiscalité municipale, tel qu'il se lirait maintenant, M. le
Président. 57.23.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
allez-y.
Mme Laforest : 57.2, excusez.
Le rôle d'une municipalité locale qui a adopté une résolution en divisant son
territoire en secteurs, conformément à la loi 3.4.1 du chapitre 18, identifie
le secteur auquel appartient chaque unité d'évaluation. Dans le cas où la
municipalité n'a pas de compétence en matière d'évaluation, l'organisme
municipal responsable de l'évaluation n'est tenu de faire effectuer les
inscriptions visées au premier alinéa que s'il a reçu une copie vidimée de la
résolution avant le 1er avril qui précède le premier des...
Mme Laforest : ...exercices
pour lesquels le rôle est dressé ou, dans le cas où un rôle préliminaire a été
prévu, conformément... conformément au premier alinéa de l'un ou l'autre des
articles 244.64.1.1 et 244.64.8.2, que s'il a reçu cette copie au plus
tard le 15 septembre suivant. L'organisme peut faire effectuer ses
inscriptions même s'il a reçu la copie après l'expiration du délai.»
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup pour les explications sur l'amendement. Est-ce qu'il y a des questions
au niveau de l'amendement? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Je veux
juste faire remarquer que les notes qu'on a là, notes explicatrices, ce n'est
pas les mêmes d'une autre version, en tout cas, et ici... Puis, quand la
ministre l'a dit, elle a dit... elle a parlé du 15 septembre. Ici, on
avait le 15 août, la date limite du 15 août correspond à celle prévue
à l'article. Donc, ça a été modifié entre-temps, j'imagine, là, c'est... ça
doit être une...
Mme Laforest : Ça, c'est
l'ancien. Puis on revient au 15 septembre. Lui que vous avez, c'est
l'ancien, puis l'amendement, c'est le nouveau.
Mme Dufour : Mais c'est
l'amendement, là, que je vous parle, là. C'est un amendement qu'on avait, qui
parlait du 15 août. Donc...
Une voix : ...
Mme Laforest : Ah! ça se
peut, ça. Oui, c'est...
Mme Dufour : Parce que je
lisais, puis, je veux dire, ça ne correspondait pas.
Mme Laforest : ...
Mme Dufour : Est-ce qu'on
peut descendre à qu'est-ce que ça aurait l'air à la fin? Parce que... O.K. Là,
c'est 15 septembre. C'est pour ça que je ne comprenais absolument pas
pourquoi je n'avais pas les mêmes dates. O.K. Oui, vas-y.
Mme Caron : Simplement...
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de La Pinière.
Mme Caron : Merci. Pourquoi
on parlait dans l'original... on disait que... On disait : «Dans le cas où
un rôle préliminaire a été déposé», mais là on dit seulement : «Dans le
cas où un rôle préliminaire a été prévu».
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Nadeau-Labrecque.
Mme Caron : Es-ce que ça veut
dire que si... On dit juste ce qui a été prévu puis qui n'a pas été déposé...
M. Nadeau-Labrecque (François) : C'est
parce que le rôle préliminaire peut être déposé entre le 15 août et le
15 septembre, donc il peut y avoir, là, un délai. Donc, il a peut-être été
prévu, mais il n'est peut-être pas encore déposé. C'est juste pour ça, là.
• (21 h 10) •
Mme Caron : Mais il va
l'être...
M. Nadeau-Labrecque (François) : Oui,
oui, il va l'être d'ici le 15 septembre.
Mme Caron : O.K. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Caron : Oui, merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Et puis aussi, je voudrais juste mentionner qu'il y a une petite coquille au
niveau de l'amendement à la cinquième, au deuxième alinéa, là, cinquième ligne,
et on devrait lire «conformément au premier alinéa». Alors, qui... dans le
fond, il manque «au». Alors, le... les secrétaires au greffe va le rajouter,
c'est tout.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : Peut-être juste
une petite question. Quand on dit : «L'organisme peut faire effectuer ses
inscriptions même s'il a reçu la copie après l'expiration du délai», là, on
parle de l'organisme municipal responsable de l'évaluation. Puis là, les
inscriptions, on parle des inscriptions... dans le fond, on parle, quoi, d'une
MRC, par exemple, qui ferait les inscriptions pour une municipalité? Puis,
c'est... c'est combien de temps après?Tu sais, on dit : «L'organisme,
c'est ça, peut faire effectuer ses inscriptions, même s'il a reçu la copie
après l'expiration du délai», le délai étant le 1ᵉʳ avril ou le
15 septembre? Non, le 15 septembre.
Le Président (M. Schneeberger) : Maître
Nadeau-Labrecque.
M. Nadeau-Labrecque (François) : L'article
fixe les dates limites qui s'appliquent à l'égard d'une municipalité qui n'est
pas une municipalité... un organisme responsable de l'évaluation. Si elle n'est
pas en mesure de respecter ces dates-là, elle peut quand même transmettre sa
demande à la MRC, par exemple, pour faire faire l'inscription de ces secteurs.
Et donc ce sera... une forme de dialogue va s'engager, là, avec le service
d'évaluation pour voir s'ils sont en mesure, malgré le dépassement du délai, de
donner suite à la demande de la municipalité locale.
Mme Dufour : Est-ce que c'est
quelque chose qui arrive... bien, fréquemment, peut-être pas, mais...
M. Nadeau-Labrecque (François) : Je
ne suis pas...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Laforest : ...
Mme Dufour : C'est ça.
Le Président (M. Schneeberger) : ...non,
ça va. O.K. Alors...
Mme Dufour : Puis c'est
jusqu'à combien de temps après l'expiration du délai que ça pourrait arriver?
M. Nadeau-Labrecque (François) : C'est
une question de capacité administrative, là.
Mme Dufour : C'est ça, parce
qu'il y a... de plus en plus, je me rappelle, j'avais été dans une municipalité
qui n'avait pas eu de directeur général compétent pendant fort longtemps. Je ne
dirai pas laquelle, mais bref, ils avaient eu un enjeu avec leur... leur rôle...
pas leur rôle, mais leur... tu sais, le budget et tout. Ça fait que ce n'est
pas impossible que ça arrive, quelque chose comme ça. Ça fait que ça peut aller
jusqu'à... tu sais, dans le fond, ça va être quoi, un décret ministériel? À un
moment donné, il va dire : Bien, si c'est dépassé ou...
Mme Dufour : ...
M. Nadeau-Labrecque (François) : Non,
non, c'est vraiment, là, un dialogue entre le... la MRC ou l'organisme qui
s'occupe de préparer le rôle, donc le service d'évaluation comme tel, qui va
juger s'il a la capacité de donner suite à la demande de la municipalité locale
compte tenu du délai écoulé.
Donc, autrement dit, si la municipalité ne
respecte pas ce délai-là que la loi lui impose, bien, l'organisme va pouvoir
juger. Je vais quand même pouvoir faire... donner suite à ta demande, mais donc
ça va être au cas par cas. Ça va dépendre peut-être de cette année-là, est-ce
qu'ils ont beaucoup de rôles à produire? Est-ce que c'est une année où ils ont
un petit peu moins de travail? Donc, il y a un paquet de facteurs qui peuvent
rentrer en considération, là, pour déterminer dans quels délais, en fait, une
fois passé ce délai-là, combien de temps est-ce que ça pourrait être, là? Ça va
dépendre de chaque... chaque organisme, finalement, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Oui. Alors, est-ce qu'il y avait d'autres questions concernant
l'amendement? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Peut-être
juste une question... oui... Pouvez-vous juste monter? Oui, merci. Juste une question
de procédure, juste comprendre. Ici, on dit : on remplace le deuxième
alinéa de l'article 57.3, mais il devient 57.2. Ce n'est pas écrit qu'il
devient 57.2, là, on le dit dans les explications, on le voit qu'à la fin il
devient, mais c'est comme ça qu'on l'écrit normalement? C'est juste ça que je
voulais juste valider.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
cela... ce qu'on me dit, c'est que, dans le fond, il va être renuméroté, là,
c'est parce qu'actuellement, c'est pour le... il est présenté, mais... M. le
secrétaire, prenez la parole.
Le Secrétaire : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Non?
Ça va. Alors, il va y avoir une renumérotation au niveau du projet de loi.
Mme Dufour : O.K. Bien, c'est
ça, c'est qu'on le voit, là, qu'il va être comme ça, mais, c'est ça, c'est la
façon de l'écrire normalement, quand on fait l'amendement, là, c'est bien ça,
qu'il devienne 57.2?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Bien, en tout cas, habituellement, il est écrit... C'est fait dans les règles,
là, à ce moment-là. Oui.
Mme Dufour : O.K. C'est juste
ça que je voulais valider. Parfait. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, nous allons mettre aux voix l'amendement. Est-ce que l'amendement
qui introduit le nouvel article 57.3 est adopté?
Une voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, nous allons maintenant à... Comment?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : À
17 original. Alors, est-ce que, maintenant, au niveau de... on a des
questions là-dessus? Sinon, on va à mise aux voix l'article 17 tel
qu'amendé. Alors, est-ce qu'il est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Parfait. Alors, à ce moment-là, nous allons maintenant au... à
l'article 18, Mme la ministre.
Mme Dufour : Oui. Merci, M.
le Président. Il y a un amendement également, là, concernant est-ce que c'est
encore au niveau de la date du 15 août? Alors, oui, je vois.
L'article 18 : L'article 71.1 de cette loi est remplacé par le
suivant :
71.1 Dans le cas où une municipalité a
prévu le dépôt d'un rôle préliminaire en vertu du premier alinéa de l'un ou
l'autre des articles 244.64.1.1 et 244.64.8.2 :
1° l'évaluateur dépose un tel rôle au
bureau du greffier de la municipalité locale au plus tard le 15 août qui
précède le premier des exercices pour lesquels il est dressé;
2° les articles 70 et 71 ne
s'appliquent pas au dépôt de ce rôle préliminaire;
3° le rôle définitif doit être signé et
déposé au bureau du greffier au plus tard le 1er novembre suivant.
Donc, je vais tout de suite lire
l'amendement, M. le Président. Alors, l'article 18 : Article 71.1 de
la Loi sur la fiscalité municipale, remplacer l'article 71.1 de la Loi sur
la fiscalité municipale proposé par l'article 18 du projet de loi par le
suivant :
71.1. Dans le cas où une municipalité a
prévu le rôle... le dépôt d'un rôle préliminaire en vertu du premier alinéa de
l'un ou l'autre des articles 244.64.1.1 et 244.64.8.2 :
1° le rôle que l'évaluateur dépose au
bureau du greffier, conformément à l'article 70, est un rôle préliminaire;
2° l'article 71 ne s'applique pas au
dépôt de ce rôle préliminaire;
3° le rôle définitif doit être signé et
déposé au bureau du greffier au plus tard le 1er novembre.
Seules les modifications relatives à
l'inscription aux rôles des sous-catégories d'immeubles déterminées
conformément à l'une ou l'autre des sous-catégories 6 et 6.1 de la
section 3.4 du chapitre 18 ou des secteurs déterminés conformément à
la section 3.4.1 du chapitre 18 peuvent être apportées aux rôles
préliminaires pour en faire le rôle définitif.
Alors, voilà. Merci, M. le Président.
Donc, c'est un amendement qui est proposé pour réintroduire la date maximale du
15 septembre pour la confection du rôle préliminaire plutôt que de celle
du 15 août proposée dans le projet de loi.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, dans le fond, l'amendement, c'est on retire l'article original pour le
remplacer par le nouvel...
Le Président (M. Schneeberger) : ...à
l'article. Alors, est-ce que nous avons des questions sur l'amendement? Mme la
députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Merci, M.
le Président. Dans le mémoire de la ville de Montréal, ils parlaient, en fait,
de... c'est l'article original, là, de l'article 18, où ils disaient qu'«à
l'heure actuelle...», bon, je vais lire, «...le rôle préliminaire est déposé au
plus tôt le 15 août... au plus tard le 15 septembre qui précède
l'entrée en vigueur du rôle. Une fois le rôle préliminaire déposé, l'évaluateur
ne peut plus modifier les valeurs et les inscriptions y apparaissant, sauf
l'inscription au rôle des sous-catégories.
«Cette restriction n'a cependant pas été
reproduite dans l'article 18 qui remplace l'actuel article 71.1 de la
Loi sur la fiscalité municipale. L'intention du législateur semble être de
permettre à l'évaluateur de modifier les valeurs déposées et/ou toute autre
inscription devant apparaître au rôle préliminaire entre le 15 août et le
1er novembre.
«Or, si la ville de Montréal obtient les
valeurs foncières définitives uniquement en date du 1ᵉʳ novembre, cela laisse
un trop court délai pour établir les taux de taxes lors de l'exercice financier
suivant. De surcroît, cela a pour effet de biaiser l'analyse faite entre le
rôle préliminaire et le rôle définitif.»
Et donc, je vais juste aller à la page
suivante, ils disent : «Considérant ce qui précède, la ville de Montréal
recommande de reproduire le deuxième alinéa... en y ajoutant...», ce qu'on a
ajouté ici, à la fin : «Seules les modifications prévoyant l'inscription
au rôle des sous-catégories peuvent être apportées au rôle préliminaire pour en
faire le rôle définitif entre le 15 septembre et le 1ᵉʳ novembre.»
Et donc... Et donc, là, je comprends que,
dans le fond, on a répondu à cette demande-là de la ville de Montréal. Ce n'est
pas tant... c'est... Est-ce que c'est vraiment l'enjeu de la date plutôt que
qu'est-ce qu'il se passe entre le 15 septembre et le 1ᵉʳ novembre,
ici, qu'on est venu corriger?
Mme Laforest : ...pour
Montréal, il fallait ajouter le dernier paragraphe, comme vous l'avez mentionné,
puis il y avait aussi l'enjeu de la date.
Mme Dufour : C'est ça. Ça
fait que, dans le fond, ce qu'on comprend, c'est qu'on ne peut plus modifier, à
partir du 15 septembre, les valeurs. C'est-tu ça?
Mme Laforest : ...
Mme Dufour : C'est ça, les
valeurs foncières définitives, elles, elles doivent être fixées au
15 septembre. Donc, c'est seulement les sous-catégories qui pourraient
être modifiées.
Mme Laforest : Oui. Tout à
fait.
Mme Dufour : O.K. Parce que
tout à l'heure on parlait qu'il y aurait... Il pourrait y avoir des
ajustements, mais on ne parle pas... Ce n'est pas les ajustements de valeur,
c'est vraiment juste des sous-catégories. O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors... Oui, député Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci.
Bien, je note, là, en fait que le... Dans l'article 18 original, on dit
que «les articles 70 et 71 ne s'appliquent pas au dépôt de ce rôle
préliminaire» au deuxième paragraphe. Et, dans la proposition d'amendement, là,
bien là : Le rôle que l'évaluateur propose au greffier, conformément au
bureau du greffier, conformément à l'article 70, est un rôle préliminaire.
Puis : «L'article 71 ne s'applique pas au dépôt de ce rôle
préliminaire». J'aimerais comprendre la nuance entre les deux, là, qu'est-ce
qui fait que ça... qu'est-ce qui change, en fait, là-dedans, là.
• (21 h 20) •
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : L'article 70,
c'est quand on faisait référence à la date.
M. Grandmont : C'est la date.
Mme Laforest : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Laforest : Oui.
M. Grandmont : Parfait. Et,
question de compréhension, aussi le rôle préliminaire, ce n'est pas un document
qui est accessible au public, ce n'est pas... il devient public à partir du
moment où il est définitif.
Mme Laforest : Oui,
exactement.
M. Grandmont : O.K. Donc, à
partir du 15 septembre, normalement. C'est quand... en se croisant les
doigts. O.K, parfait. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
beau? Alors, si nous n'avons pas d'autre question, nous allons soumettre au
vote l'amendement. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, est-ce que l'article 18, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Nous en sommes maintenant à l'article 4.
Mme Laforest : Alors, merci,
M. le Président. Alors, l'article... Bien, en fait, là, c'est vraiment des gros
articles qu'on a adoptés, 38, 17, 18, 39, 16, parce que les autres articles
seront des articles de concordance en lien avec les articles qu'on a déjà
adoptés. C'est bien ça? O.K. Alors, l'article 4 :
L'article 487.1 de cette loi est modifié :
1° par l'ajout, à la fin du premier
alinéa, de la phrase suivante : «Si la municipalité a divisé son
territoire en secteurs aux fins de l'imposition de la taxe foncière générale en
vertu de l'article 244.64.10 de la Loi sur la fiscalité municipale, elle
peut également fixer des taux particuliers aux catégories ou sous-catégories
qui diffèrent selon ces secteurs.»;
2° par le remplacement, dans le paragraphe
1° du troisième alinéa, de», 5,6 et 7 de la section III.4» par «à 7 de la
section III.4 et de la section III.4.1».
Alors, l'article 487 de la Loi sur
les cités et villes, tel qu'il se lirait...
Mme Laforest : ...487.1.
Lorsqu'une municipalité, pour un même exercice financier, impose sur tous les
immeubles imposables situés sur son territoire une taxe spéciale basée sur leur
valeur imposable et fixe, quant à la taxe foncière générale, en vertu de
l'article 244.29 de la Loi sur la fiscalité municipale (chapitre F-2.1),
des taux particuliers à certaines catégories ou sous-catégories d'immeubles,
elle peut fixer, quant à la taxe spéciale, des taux particuliers aux mêmes
catégories ou sous-catégories. Elle peut aussi établir, quant à la taxe
spéciale, des taux de taxe foncière distincts de la catégorie... à la catégorie
d'immeubles non résidentiels en fonction d'évaluation foncière pour les mêmes
catégories ou sous-catégories d'immeubles pour lesquelles cette mesure a été
retenue.
Quant à la taxe foncière générale, si la
municipalité a divisé son territoire en secteurs aux fins d'imposition de la
taxe foncière générale en vertu de l'article 244.64.10 de la Loi sur la
fiscalité municipale, elle peut également fixer des taux particuliers aux
catégories ou sous-catégories qui diffèrent selon ces secteurs. Les
propositions entre les taux de la taxe spéciale doivent alors correspondre à
celles qui existent entre les taux de la taxe foncière générale. À cette fin,
si la municipalité se prévaut du pouvoir prévu à l'article 244.49.1 de la
Loi sur la fiscalité municipale, on tient compte des proportions qui existent
entre les taux particuliers théoriques prévus à cet article.
S'applique à l'égard de la taxe spéciale
imposée avec plusieurs taux, compte tenu des adaptations nécessaires :
1° O.K. les dispositions des
sous-sections 4 à 7 de la section 3.4 et de la section 3.4.1 du
chapitre XVIII de la Loi sur la fiscalité municipale;
2° les dispositions qui, dans le règlement
pris en vertu du paragraphe 2° de l'article 263 de la Loi sur la fiscalité
municipale (chapitre F-2.1), traite de la taxe foncière générale imposée
avec plusieurs taux;
3° toute autre disposition d'une loi ou du
texte d'application d'une loi qui traite des effets juridiques ou l'imposition
de la taxe foncière générale avec plusieurs taux, notamment aux fins de définir
la taxation foncière spécifique aux secteurs non résidentiels.
Ici, on vient permettre que
l'établissement des taxes spéciales puisse tenir compte de la taxation
distincte maintenant selon les secteurs. On vient permettre aux municipalités
d'accroître leur autonomie dans l'élaboration de leur politique fiscale. Alors,
voilà. Merci, M. le Président.
Le Président
(M. Schneeberger) : Merci pour les explications. C'est quand même
assez complexe de suivre tout ça. Alors, il y a des... est-ce qu'il y a des
questions sur l'article 4?
Des voix : ...
Le Président
(M. Schneeberger) : Regardez, ce que je vais faire, c'est que
j'ai des demandes pour faire une petite pause santé. Alors, nous allons
suspendre, on va dire, un cinq minutes. Voilà.
(Suspension de la séance à 21 h 26)
21 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 21 h 37)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux. Je pense qu'avant la suspension, la députée de
Mille-Îles avait des questions sur l'article quatre.
Mme Dufour : Je... je... je
vais... Bien, je ne m'en souviens pas, c'était quoi que j'avais posé comme
question. Je vais passer la parole à ma collègue, qui, elle, se rappelle qu'elle
a une question.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le Président.
Alors, ma question concerne le premier alinéa de l'article quatre. Donc, ce que
je comprends, c'est que si la municipalité impose une taxe spéciale qui est
basée sur la valeur imposable des immeubles situés sur le territoire et qu'elle
se prévaut du pouvoir d'établir une variété de taux de la taxe foncière
générale, elle peut alors...
Mme Caron : ...utiliser les
mêmes... les mêmes... les mêmes taux selon les catégories pour la taxe spéciale
qu'elle le ferait pour la taxe générale. Est-ce qu'elle est obligée de le...
est-ce qu'elle est obligée de le faire ou est-ce qu'elle pourrait, par exemple,
pour je ne sais quelle raison, décider que la taxe spéciale qu'elle... qu'elle
impose, ça va être le même taux pour toutes les catégories ou si... Parce qu'on
dit ici : «Il prévoit que la municipalité peut alors fixer quand...» «Peut
alors fixer», mais est-ce qu'elle... est-ce qu'elle est tenue de le faire ou
c'est...
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
qu'elle aura une réponse? Qui veut répondre? Est-ce que...
Mme Laforest : On ne peut pas
obliger, là, de fixer des taux particuliers aux catégories ou sous-catégories
qui diffèrent selon ces secteurs, on ne peut pas du tout les obliger.
Mme Caron : O.K., donc…
Mme Laforest : Le «peut»,
c'est important que ce soit «peut».
Mme Caron : C'est ça. O.K.,
alors elle aurait pu le faire. Mais si elle voulait... si elle décidait, pour
une raison x, d'appliquer le même taux...
Mme Laforest : Elle peut.
Mme Caron : ...de cette
taxe... elle pourrait. O.K., c'était la question que j'avais.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Mais je veux juste continuer dans le sens de la collègue de La
Pinière qui a soulevé une question fort pertinente. Dans le fond, une
municipalité doit... comme elle doit établir ses catégories, sous-catégories à
établissement du rôle, elle aurait intérêt à en créer un maximum, ce que je
comprends, puis déterminer ensuite si elle applique des taux différenciés ou
pas. Parce qu'un coup que les catégories sont créées, elles ne peuvent pas être
modifiées pendant trois ans, mais, par contre, ce que je comprends, c'est que
les taux eux-mêmes peuvent être modifiés à chaque année. Donc, elle pourrait
dire : Bien, je crée une dizaine de catégories, par exemple, distinctes,
mais j'applique tout le même taux. Puis, si à un moment donné, dans deux ans,
j'en ai besoin, là je pourrais changer... la municipalité pourrait changer le
taux, là, je comprends que ça donnerait cette flexibilité-là aux municipalités,
là. Je vois tout le monde qui dit : Oui, oui, oui. Donc, que les
municipalités en prennent bonne note, j'imagine qu'on va avoir ça dans des
guides.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Donc, ça va comme ça. Est-ce que nous avons d'autres questions? Sinon, nous
allons mettre aux voix l'article quatre. Est-ce que l'article quatre est
adopté? Adopté. Nous en sommes maintenant à l'article huit.
Mme Laforest : L'article
huit : L'article 979.1 de ce code est modifié : 1 : par
l'ajout, à la fin du premier alinéa, de la phrase suivante :
«Si la municipalité a divisé son
territoire en secteurs aux fins de l'imposition de la taxe foncière générale en
vertu de l'article 244.64.10 de la Loi sur la fiscalité municipale, elle
peut également fixer des taux particuliers aux catégories ou sous-catégories
qui diffèrent selon ces secteurs»;
2 : par le remplacement, dans le
paragraphe un du troisième alinéa, de «5,6 et sept de la section 3.4» par
«à 7 de la section 3.4 et de la section 3.4.1».
Donc, l'article... l'article huit du
projet de loi apporterait à l'article 979.1 du code municipal de Québec...
du Québec des modifications ayant le même effet que celles proposées par
l'article quatre du projet de loi à l'article 487.1 de la Loi sur les
cités et villes.
• (21 h 40) •
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Alors, il s'agit ici d'un article de concordance. Oui, députée... oui, c'est ce
que j'ai comme note, oui.
Mme Laforest : Un article de
concordance. On vient permettre que l'établissement des taxes spéciales puisse
tenir compte de la taxation distincte selon les secteurs, parce qu'on a permis
la taxation selon les secteurs. Donc, c'est une question de concordance dans le
code municipal, tout à fait, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Questions? Députée de La Pinière.
Mme Caron : Oui, bien tout
simplement pour que... pour que les villes de... qui sont soumises au code
municipal aient la même flexibilité que celles qui sont soumises à la Loi des
cités et villes.
Mme Laforest : Tout à fait.
Exact.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, pas d'autre question. Nous allons mettre aux voix l'article huit.
Est-ce que l'article huit est adopté?
Mme Laforest : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
L'article 23.
Mme Laforest : L'article 23,
il y a un amendement qui est joint, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, à ce moment-là, juste lire l'article. Et après ça, lire l'amendement.
Mme Laforest : D'accord.
L'article 23 : L'article 174 de cette loi est modifié par
l'insertion, après le paragraphe 13.1.1 du suivant : «13.2 eu égard à
l'article 57.2 au 57.3, ajouter une mention indument omise ou supprimer
une mention indument inscrite, et dans la mesure où le rôle doit contenir des
renseignements à ce sujet, tenir compte du fait qu'une unité d'évaluation devient
visée à cet article ou cesse de l'être.»
Alors, l'amendement se lirait ainsi :
L'article 23, paragraphe 13.2 de la l'article 174 de la Loi sur
la fiscalité municipale : Supprimer, dans le paragraphe 13.2 de
l'article 174 de la Loi sur la fiscalité municipale, proposé par
l'article 23 du projet de loi «ou cinq...
Mme Laforest : ...Donc, cet
amendement apporte une modification de concordance avec le retrait de l'article
57.2 proposé par la Loi sur la fiscalité municipale, par l'article 17 du projet
de loi. Après la renumérotation des articles, l'article 57.3, qui est conservé,
deviendrait l'article 57.2. En fait, c'est ce que vous avez expliqué, maître,
précédemment. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà,
merci pour les explications. Est-ce que nous avons des questions sur
l'amendement? Député de Taschereau.
M. Grandmont : ...l'amendement
initial. En fait, on n'a pas eu la lecture du commentaire ou de l'explication.
Je... Si on peut avoir juste le temps, là, de pouvoir les lire avant de pouvoir
passer à l'amendement qui est proposé, là, juste nous laisser le temps de
prendre connaissance comme il faut.
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
l'article a été...
M. Grandmont : Non, non, non.
La ministre a lu l'article initial 23 puis elle est tout de suite passée à
l'amendement qui est proposé.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
mais... O.K.
M. Grandmont : Juste... un
peu.
Le Président (M. Schneeberger) : Avez-vous
des questions là-dessus?
M. Grandmont : Non, non,
juste nous laisser le temps de lire les commentaires de l'article initial,
puis, après ça, on pourra... on va pouvoir poser des questions, éventuellement,
sur l'amendement.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Et aussi,
M. le Président, comme l'article fait référence à l'article 174 de la Loi sur
la fiscalité municipale, mais qu'on ne le reproduit pas au complet,
permettez-moi d'aussi prendre connaissance de la totalité, s'il vous plaît.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Souhaitez-vous un instant pour ça ou...
(Consultation)
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que ça va? Oui?
Bon, alors, à ce moment-là, nous allons
suspendre, si... Voilà.
(Suspension de la séance à 21 h 46)
(Reprise à 21 h 55)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux. Alors, je... si je me fie aux discussions que nous
avons eues hors caméra, je pense que Mme la députée de Mille-Îles avait des
questions ou je me fie...
Mme Dufour : Bien, en fait,
on a eu quelques échanges, là, sur à quelles... dans quelles circonstances il
est possible, puis, tu sais, si l'article... En fait, mon questionnement,
c'était l'article qu'on modifiait, là, l'article 23, s'il était possible,
dans le fond, de modifier dans un... entre des rôles, la catégorie ou
sous-catégorie d'une unité. Parce qu'on avait parlé que ça se faisait à
l'établissement du rôle, établir les catégories et sous-catégories des unités,
mais là, c'est ce que j'essayais de comprendre dans l'article 174 de la
loi sur la fiscalité, c'était où là-dedans qu'on pouvait modifier la catégorie.
Et je pense que, comme maître, je ne me souviens pas du nom, m'a répondu. C'est
maître, hein? Oui. C'est bon.
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
députée de La Pinière.
Mme Caron : Oui, merci.
Alors, en fait, la question que je me pose, c'est que plus tôt aujourd'hui, on
s'est dit qu'on aurait besoin de dispositions transitoires qu'on adopterait à
la fin, par exemple pour la Ville de Gatineau, parce que son... ou d'autres,
dont le rôle est déjà fait, si on peut apporter des changements en cours de
rôle, à cet article-là, est-ce que les dispositions transitoires sont toujours
nécessaires? Ou est-ce que c'est une question de secteur et de catégorie?
Le Président (M. Schneeberger) : M.
Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : La
raison pour laquelle il y a des changements en cours de rôle, c'est parce qu'il
y a quelque chose qui a changé dans un immeuble. Par exemple, il y a un nouvel
immeuble ou l'immeuble a complètement été... a été transformé, donc ça doit
être capté dans le rôle. Mais dans le cas de Gatineau, il fallait faire tous
les immeubles en utilisant la clause, ça ne marche pas, là. Elle n'est pas là
pour ça.
Mme Caron : Je comprends.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça. Alors, s'il n'y a pas d'autre question sur l'amendement, nous
allons procéder au... à la mise aux voix de l'amendement. Est-ce que
l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Parfait. Alors, maintenant, est-ce que... Nous allons mettre aux voix
l'article, tel que... l'article, oui, tel qu'amendé? Est-ce que
l'article 23, tel qu'amendé... Oui, députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Une petite
question.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
allez-y.
Mme Dufour : Une petite
question concernant l'article 174. Lorsqu'on a adopté le projet de
loi 16 sur la... avec la ministre, là, le printemps dernier, sur
l'aménagement du territoire... Aménagement et urbanisme, la LAU, bref, on a
adopté quelque chose qui permettait de retirer le nom d'une... d'un
propriétaire, là...
Mme Dufour : ...sur le
registre foncier, dans le cas où c'était... par exemple, il y avait de la
violence conjugale, quelqu'un qui était à risque. Ici, on vient dire que
l'évaluateur modifie le rôle d'évaluation foncière puis on dit qu'il doit
donner suite au changement de propriétaire d'un immeuble. Est-ce que c'est
l'évaluateur qui viendrait... Dans le fonds, s'il doit donner suite au
changement de propriétaire d'un immeuble, mais que ce nouveau propriétaire là
est une des personnes qui est à risque, sa sécurité est à risque, est-ce que
l'évaluateur est obligé, dans le fond, d'indiquer le propriétaire d'un immeuble
au rôle ou il pourrait ne pas l'indiquer au rôle?
Mme Laforest : ...l'indiquer,
il ne doit pas l'indiquer parce que la ville a déjà ces informations-là. Ça
fait que, depuis qu'on l'a fait au projet de loi n° 16, ça ne peut pas être
indiqué, le nom du...
Mme Dufour : Non, c'est juste
que ça fait partie de ces... de ce qu'il doit faire, «doit donner suite au
changement de propriétaire d'un immeuble».
Mme Laforest : Bien, en fait,
il doit respecter les informations confidentielles qu'il a de la ville aussi,
là.
Mme Dufour : O.K. Ça fait que
c'est là-dedans, ça fait partie de...
Mme Laforest : Oui.
Mme Dufour : ...de son rôle.
D'accord.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, est-ce que l'article 23, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 26.
Mme Laforest : L'article 244.30
de cette loi est modifié par la suppression du paragraphe 3° du premier alinéa.
Alors, ici : L'article 26 du
projet de loi modifierait l'article 244.30 de la Loi sur la fiscalité
municipale afin d'abolir la catégorie des immeubles de six logements et plus de
la liste des catégories visées par le régime de taxation à taux variés.
Cette modification est en concordance avec
l'article 38 du projet de loi qui permettrait aux municipalités d'établir
des sous-catégories d'immeubles résidentiels dans la catégorie résiduelle
puisque la catégorie des immeubles de six logements et plus pourrait dorénavant
être établie en tant que sous-catégorie d'immeubles résidentiels.
Voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, si je n'ai pas... Oui.
Mme Laforest : Non, je
voulais juste dire, on en avait assez parlé, des six logements.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, ça va comme ça. Alors, s'il n'y a pas de question, nous allons mettre aux
voix l'article 26. Est-ce que l'article 26 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
L'article 27.
Mme Laforest : L'article 244.35
de cette loi est abrogé
L'article 27 du projet de loi
abrogerait l'article 244.35 de la Loi sur la fiscalité municipale en
concordance avec l'article 26 du projet de loi afin d'abolir la catégorie
des immeubles de six logements et plus. Même chose, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Mme Laforest : On vient
enlever la définition de la catégorie des immeubles de six logements et plus.
Le Président (M. Schneeberger) : Pour
correspondre à 38, c'est ça?
Mme Laforest : Exact.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Mme Laforest : Aïe! Oui, vous
suivez, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Aïe!
Je suis, c'est bon, hein?
Mme Laforest : J'aime ça.
Bravo!
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
dans ce temps-là, c'est bien. Alors, est-ce qu'il y a des questions? Je ne
pense pas. Alors, est-ce que l'article 27 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : À
l'article 28.
• (22 heures) •
Mme Laforest : L'article 28,
même chose pour les six logements : L'article 244.37 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans le deuxième alinéa, de «à 244.35» par
"et 244.34».
L'article 28 du projet de loi
modifierait l'article 244.37 de la Loi sur la fiscalité municipale en
concordance avec l'article 27 du projet de loi qui supprimerait
l'article 244.35 de la Loi sur la fiscalité municipale.
Ici, on vient retirer la référence à la
catégorie, encore une fois, des immeubles de six logements et plus. Voilà.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Questions. Alors, est-ce que l'article est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
À l'article 29. Oui, député de Taschereau.
M. Grandmont : Merci
beaucoup. Juste avant qu'on passe au 29, moi, j'avais une question, puis je me
permets de l'aborder maintenant parce que je m'intéresse à
l'article 244.40, là, de la Loi sur la fiscalité municipale, puis donc,
29, on tombe à 244.46, là. Donc, j'essaie de juste être concordant dans la...
dans le... dans la progression, en fait, là, de notre progression du projet de
loi, là, de l'étude. Donc, c'est ça, j'avais des questions à poser par rapport
à cet article-là, le 244.40. On parle de coefficient, donc, qui s'applique...
C'est le rapport, en fait, entre... Ça vous va, M. le Président, si j'aborde
cette question-là à ce moment-là?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Bien, vous dites, 244.40?
M. Grandmont : C'est ça,
exact.
Une voix : ...
M. Grandmont : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Oui, je vous écoute.
M. Grandmont : Parfait,
excellent. Parce que je ne sais pas encore si je vais poser... déposer un
amendement. Puis, si je le fais, ce serait comme le bon moment de le faire,
mais j'ai des questions à poser d'abord.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
M. Grandmont : Donc, voilà,
c'est ça. Donc, le coefficient qui est applicable, là, c'est le rapport, en
fait, entre la taxation sur le non résidentiel qui est faite par rapport à la
taxation sur le résident...
22 h (version non révisée)
M. Grandmont : ...on a des...
on a des....
Une voix : ...
M. Grandmont : Oui, merci. On
a l'UMQ, en fait, là, qui nous a demandé, là, à l'intérieur de son mémoire...
ils disaient, bon : «Pour leur budget 2024, plusieurs municipalités ont
maintenant atteint le plafond prévu à l'article 244.40 de la Loi sur la
fiscalité municipale», donc on comprend qu'il y a des municipalités qui sont
comme accotées, là, au niveau du coefficient, «si bien qu'elles se retrouvent
devant le dilemme suivant : soit elles haussent de manière substantielle
le fardeau fiscal du secteur résidentiel dans le but de maintenir l'écart de
taux sous le plafond prévu à la loi soit elles réduisent substantiellement le
fardeau fiscal du secteur non résidentiel, ce qui réduira significativement
leurs revenus et mettra leurs budgets dans une situation précaire où des
coupures importantes des services à la population devront être effectuées. Il s'agit
de situations qui ne sont pas souhaitables dans les deux cas», et je partage,
honnêtement, cet avis-là, «le milieu municipal ne souhaite pas être contraint d'imposer
d'importantes hausses du fardeau fiscal des citoyennes et des citoyens en
raison d'ajustements aux valeurs des propriétés sur leurs territoires.
Cependant, c'est ce qu'il risque d'arriver si le statu quo est maintenu, ce qui
réduira les revenus disponibles des ménages, alors que le contexte économique
est difficile et... la crise actuelle de l'accès à la propriété.» Ça, ça en
faisait partie aussi.
Une voix : C'est l'explication...
M. Grandmont : Oui, c'est ça,
c'est leurs explications, en fait, là, donc. «Les coefficients prévus à l'article
244.40 de la Loi sur la fiscalité municipale ont été ajustés à plusieurs
reprises par le passé. En effet, la dernière modification a eu lieu en 2017.
Donc, selon l'UMQ, il y aurait lieu de procéder à un nouvel ajustement de ces
coefficients-à, qui reflètent l'évolution des valeurs imposables au cours des
dernières années.» Donc, leur recommandation numéro 5 était de modifier, à l'article
244.40 de la Loi sur la fiscalité municipale... afin de hausser l'écart permis
entre le taux de taxation foncière de base et le taux particulier à la
catégorie des immeubles non résidentiels. Et aussi... il y avait aussi,
recommandation 6 : «Retirer l'obligation d'adopter une stratégie visant à
réduire l'écart fiscal entre les taux résidentiel et non résidentiel.
Puis il y avait la Corporation des
officiers municipaux du Québec aussi, avec leur recommandation 8, qui disait
modifier... qui proposait, en fait, de modifier les articles 244.40, alinéa 1
et paragraphe 2, à 11 du second alinéa, et l'article 244.44 de la Loi sur la
fiscalité municipale existant, afin d'indexer les coefficients existants d'un
facteur de 0,6, tout en prévoyant dans la loi une formule d'indexation desdits
coefficients aux trois ans.
Puis, quand on regarde la Loi sur la
fiscalité municipale, j'y retourne, il y a Montréal, là, qui a la possibilité,
bien, en fait, qui a comme un taux qui a un coefficient, en fait, là,
applicable, là, de 2,75. Cela dit, il est dit, à la fin de l'article 244.40, qu'«une
municipalité visée au paragraphe 1 du deuxième alinéa peut, par règlement,
déterminer un coefficient supérieur à celui qui est applicable en vertu de ce
paragraphe».
Bref, comprenez qu'on est à la recherche d'une
façon d'éviter un choc fiscal très, très grand, ou, de l'autre côté, une
diminution de l'offre des services donnés aux municipalités. La proposition qui
était faite par l'UMQ et la Corporation des D.G., je pense... des officiers
municipaux, pardon, était de revoir ce coefficient-là, qui a déjà été modifié
par le passé. On l'a fait en 2017, et de revoir le plafond, effectivement, pour
être capable, là, de revoir, d'augmenter, en fait, la capacité de continuer à
offrir des services tout en préservant le résidentiel. Donc, je voulais savoir
un peu quelle était la position de la ministre par rapport à cette
proposition-là qui nous a été faite, là, par ces deux groupes que nous avons
entendus.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, en fait,
votre question est excellente. Il y a des discussions présentement avec le
milieu, mais il n'y a rien dans le projet de loi qui touche le coefficient.
Comme vous l'avez mentionné, ça vient d'être changé, quand même, c'est assez
récent, 2017, c'est récent pour des coefficients, mais il n'y a rien dans le
projet de loi, présentement.
Moi, ce que je peux vous suggérer, par
exemple, c'est qu'on passe... parce que, là, on parle d'un autre sujet, est-ce
qu'on pourrait finir juste la concordance pour les sous-catégories puis les
taxes par secteur, parce qu'il en restait quelques-uns, puis, après ça, on
pourra discuter ensemble, il n'y a pas de problème?
M. Grandmont : Donc, vous me
suggérez... Bien, d'abord, peut-être une question sur ce que vous avez dit, là,
parce que ça m'intrigue, là. C'est quand, la fois précédente, avant 2017, qu'on
l'avait fait?
Mme Laforest : 2017, on l'avait
fait...
M. Grandmont : Puis avant, ça
datait de quand?
Mme Laforest : Ah! O.K., on
va sortir les dates.
Des voix : ...
M. Savoie (Jocelyn) : Vous
avez les modifications directement dans LegisQuébec.
M. Grandmont : Ah bien, oui,
oui, dans le fond, c'est vrai. Donc, il a été modifié en 2017, en 2015, 2012.
Donc, il y a un rythme de modification de ces coefficients-là qui est assez
fréquent, là, puis là ça fait déjà six ans qu'on ne l'a pas fait. Est-ce qu'on
pourra en reparler? Je suis bien d'accord, Mme la ministre, là, si vous voulez
qu'on continue sur les articles en concordance, pour régler les questions de
concordance.
Mme Laforest : Oui, O.K.,
excellent.
M. Grandmont : On pourra en
reparler, Moi, je pense que c'est un exercice qui pourrait intéressant, d'aborder
ce sujet-là, parce qu'il n'est pas actuellement dans le projet de loi, mais j'aimerais
vraiment ça qu'on y revienne.
Mme Laforest : Donc, là, vous
êtes...
M. Grandmont : Mais à quel
moment...
Le Président (M. Schneeberger) : Moi,
ce que je comprends... Là, on a une discussion d'ordre général. Là, vous amenez
ça parce qu'au niveau des articles...
Le Président (M. Schneeberger) : ...on
est dans les... dans ces eaux-là. Par contre, ça ne touche pas à un article,
précisément, qui sera modifié, au niveau de la loi, là. C'est une... d'ordre
général. Alors, bon...
M. Grandmont : Exact. Donc,
moi, ce que...
Le Président (M. Schneeberger) : ...actuellement,
il n'y a pas d'amendement déposé. Éventuellement, peut-être, vous allez le
faire, ou peut-être pas. Mais ce que vous souhaitez, c'est de revenir
là-dessus, sur le sujet?
M. Grandmont : Exact.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
M. Grandmont : Moi, ce que je
proposerai, c'est qu'on pourrait déposer un 28.1 éventuellement, là, si ça mène
à un amendement. Mais ce que je demanderais à la ministre, c'est : Est ce
qu'elle voit, elle, dans le continuum, là, qu'elle nous a proposé, là... est-ce
qu'il y a un moment qui serait privilégié pour, éventuellement, en parler,
juste qu'on ne l'échappe pas, puis que je puisse le proposer au bon moment, là,
évidemment, là?
Mme Laforest : Bien, en fait,
on a... on peut en parler. Le bloc des pouvoirs fiscaux, là, on a encore
beaucoup de travail à faire à l'intérieur. Ça fait qu'on n'a pas terminé, là.
Là, on pourrait terminer juste la concordance.
Le Président (M. Schneeberger) : Bon,
alors, nous allons poursuivre au niveau...
M. Grandmont : On me
propose : après 57. Donc, c'est correct.
Le Président (M. Schneeberger) : ...de
l'article 29. Alors, bon...
Mme Laforest : 29. La
sous-section d de la sous-section 3 de la section III.4 du chapitre XVIII de
cette loi, comprenant l'article 244.46, est abrogée.
L'article 29 du projet de loi abrogerait
une sous-section de la Loi sur la fiscalité municipale et son article 244.46 en
concordance avec l'article 26 du projet de loi afin d'abolir la catégorie des
immeubles de six logements ou plus. C'est la question des six logements, encore
une fois.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, est-ce que nous avons des questions là-dessus? Pas de question?
Alors, est-ce que l'article 29 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 31.
Mme Laforest : L'article
31 : L'article 244.50 de cette loi est modifié par le remplacement, dans
le deuxième alinéa, de «...à 244.35» par «et 244.34».
L'article 31 du projet de loi modifierait
l'article 244.50 de la Loi sur la fiscalité municipale en concordance avec
l'article 27 du projet de loi, qui supprimerait l'article 244.35 de la Loi sur
la fiscalité municipale. Même chose ici, on vient supprimer la référence aux
règles relatives à des immeubles de six logements ou plus.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors... Ah! députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Bien, en fait,
mon questionnement, c'était juste sur celui qu'on a abrogé précédemment. Petite
question, juste de compréhension. C'est... Le 244.46, il a été abrogé, c'est
les immeubles de six logements ou plus, et... Ah! oubliez ma question, je me
suis répondue moi-même, je viens de le lire au complet. C'est beau, tout est
réglé.
• (22 h 10) •
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, est-ce que l'article 31 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 32.
Mme Laforest : L'article
32 : L'article 244.53 de cette loi est modifié, dans le troisième
alinéa :
1° par le remplacement de «la
catégorie des immeubles de six logements ou plus» par «une sous-catégorie
d'immeubles résidentiels établie conformément à la sous-section 6.1»;
2° par le remplacement de «catégorie
a été fixée et qu'il est supérieur au» par «sous-catégorie a été fixée et qu'il
est différent du»;
3° par le remplacement de «catégorie
des immeubles de six logements ou plus est» par «sous-catégorie est»;
4° par le remplacement de
«catégories» par «sous catégories».
L'article 32. L'article 32 du projet de
loi modifierait l'article 244.53 de la Loi sur la fiscalité municipale en
concordance avec les articles 26 et 28 du projet de loi, respectivement,
relatifs à l'abolition de la catégorie des immeubles de six logements et plus
et à la possibilité d'établir des sous-catégories d'immeubles maintenant
résidentiels.
Alors, ici, on vient adapter
l'établissement de la taxe applicable aux immeubles non résidentiels à la suite
de l'introduction que nous avons faite auparavant pour toutes les
sous-catégories d'immeubles résidentiels. Puis on vient abolir également la
catégorie des immeubles de six logements ou plus. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
alors, pour les explications. Alors, je ne vois pas de question. Alors, est-ce
que l'article 32 est adopté? Oh! Mme... non... attendez, j'ai vu... Vous avez
levé la main, alors...
Mme Dufour : Vous êtes
pressé, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : ...députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : 244.53, là, en
passant, il est quand même assez long, là, il y a toute une section qu'on ne
voit pas, là, qui a été... Parce que la ministre n'a pas lu... je ne crois pas,
en tout cas, l'avoir entendue lire comment l'article se lirait par la suite.
Mais, dans l'article, on nomme toutes les classes, les classes, j'imagine,
des... du non résidentiel, et là on voit, là, que ça peut vraiment être toutes
sortes de pourcentages par rapport au taux de base, taux particuliers. Est-ce
que c'est le genre de choses qu'on pourrait voir au niveau du... des catégories
résidentielles, avoir autant de variétés, là, où on parle 97 % du taux de
base, 88 % du taux de base, 118 % du taux de base, 60 %... Ça,
c'est tout dans l'article, là, actuellement.
Mme Laforest : Ça pourrait
être ça aussi.
Mme Dufour : Ça fait que ça
pourrait tout être ça, là...
Le Président (M. Schneeberger) : ...C'est
un libre choix, les municipalités.
Mme Laforest : Oui, tout à
fait.
Mme Dufour : Oui, c'est ça.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Alors, ça va? Alors, est-ce que l'article 32 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
À l'article 33.
Des voix : ...
Mme Laforest : L'article 33.
L'article 244.56 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «catégorie des immeubles de six logements ou plus» par «sous-catégorie
des immeubles résidentiels».
Alors, l'article 33 du projet de loi
modifierait l'article 244.56 de la Loi sur la fiscalité municipale, en
concordance avec les articles 26 et 38 du projet de loi, respectivement
relatifs à l'abolition de la catégorie des immeubles de six logements et plus
et à la possibilité d'établir des sous-catégories d'immeubles résidentiels.
Voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Est-ce qu'il y a d'autres questions? Pas de question.
Alors, est-ce que l'article 33 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 34.
Mme Laforest : article 34.
L'article 244.64.1 de cette loi est modifié :
1 par la suppression, dans le premier
alinéa, de «et ce jusqu'à un maximum de quatre sous-catégories»;
2 Par la suppression du deuxième alinéa.
Alors, l'article 34 modifierait
l'article 244.64.1 de la Loi sur la fiscalité municipale, en concordance
avec les modifications proposées par l'article 38 du projet de loi pour
l'établissement des sous-catégories d'immeubles résidentiels. La limite fixant
à un maximum de quatre sous-catégories dans la catégorie des immeubles non
résidentiels serait supprimée. Voilà, parce qu'on ajoute autant de catégories.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
bon? Alors... Oui, députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Donc là, je
comprends que ça s'applique autant au résiduel qu'au non résiduel, c'est-à-dire
à l'industriel, là, le fait qu'on enlève les... le maximum de sous-catégories,
là. Dans le fond, c'est dans chaque type d'immeubles, on pourrait avoir une
multitude, pas juste dans le résiduel. Parce qu'on l'a fait, on a travaillé
pour le résiduel. Mais là, ce que je comprends, c'est qu'aussi dans les autres
catégories. Là, j'essaie de me souvenir, là, c'est quoi les catégories. Est-ce
que ça pourrait même être dans l'agricole? Non. O.K. Parce qu'il y avait
agricole, forestier, après ça, il y avait industriel, commercial, puis résiduel.
Une voix : ...
Mme Dufour : Institutionnel.
Le Président (M. Schneeberger) : ...voulez-vous...
M. Savoie (Jocelyn) : Bien,
en fait, c'est... on vient Simplement permettre dans nos résidentiels d'avoir
plus que quatre catégories... De quatre sous-catégories, avant c'était limité.
Puis pour le résidentiel, on va permettre qu'il y en ait également. On ne
touche pas aux autres, là, l'Agricole, les terrains vagues et tous ceux qui
sont décrits à l'article 244.30? 244.30. On ne touche pas aux autres
groupes.
Mme Dufour : O.K. Immeuble...
O.K., O.K., la catégorie c'est immeuble non résidentiel. Ça... Ça, ça inclut
industriel et commercial, c'est bien ça? Institutionnel, Ça serait inclus
là-dedans?
Des voix : ...
Mme Dufour : C'est dans le
non résidentiel.
Mme Laforest : Oui.
Mme Dufour : O.K. Mais ça
exclut agricole, forestier?
Mme Laforest : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce que l'article 34 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 35.
Mme Laforest : Alors, ici, M.
le Président, j'ai un amendement.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
alors... l'article initial et l'amendement par la suite.
Mme Laforest : J'en ai même
deux, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
les deux... Bien, on va y aller un à la fois.
Mme Laforest : Un à la fois?
D'accord.
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
à moins qu'il y en ait... Oui, idéalement, c'est comme ça.
Mme Laforest : L'article 35 :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 244.64.1, des
suivants :
«244.64.1.1. La municipalité peut prévoir
par résolution le dépôt d'un rôle préliminaire visé à l'article 71.1.
«Dans le cas où la municipalité n'a pas de
compétence en matière d'évaluation, la résolution adoptée en vertu du premier
alinéa doit être transmise à l'évaluateur avant le 1ᵉʳ avril qui précède
le premier des exercices pour lesquels le rôle est dressé.
«244.64.1.2. La résolution établissant ou
modifiant une répartition visée à l'article 244.64.1 doit être adoptée
avant le 15 août qui précède le premier des exercices pour lesquels le
rôle est dressé. Elle a effet aux fins de ces exercices et elle conserve son
effet à l'égard des rôles subséquents tant qu'elle n'est pas... tant qu'elle
n'a pas modifié ou abrogé.
«Dans le cas où le dépôt d'un rôle préliminaire
visé à l'article 71.1 est également prévu, la résolution visée au premier
alinéa doit plutôt être adoptée avant...
Mme Laforest : ...avant le
15 septembre.
La résolution adoptée après le dépôt du
rôle conformément, selon le cas, à l'article 70, 71 ou 71.1 est nulle.»
Alors, je vais lire l'amendement, le
premier, M. le Président. L'article 35, article 244.64.1.1 de la Loi
sur la fiscalité municipale : Remplacer l'article 244.64.1.1 de la
Loi sur la fiscalité municipale, proposé par l'article 35 du projet de
loi, par les suivants :
«244.64.1.1. Avant que le rôle soit déposé
conformément à l'article 70 et au plus tard le 15 septembre qui
précède le premier des exercices pour lesquels le rôle est dressé, la
municipalité adopte une résolution exprimant son intention d'établir ou de
modifier des sous-catégories. Cette résolution peut également prévoir le dépôt
d'un rôle préliminaire visé à l'article 71.1
«La résolution adoptée après le dépôt du
rôle conformément, selon le cas, à l'article 70 ou 71 est nulle.»
Alors, cet amendement, M. le Président,
apporterait à l'article 35 du projet de loi des modifications équivalentes
à celles proposées à l'article 244.64.8.2 de la Loi sur la fiscalité
municipale, proposé par l'article 38 du projet de loi.
Ces modifications de concordance portent
sur le processus d'établissement des sous-catégories d'immeubles dans la
catégorie des immeubles non résidentiels.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Est-ce qu'il y a des questions sur l'amendement de
l'article 35? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, merci.
J'essaie juste de me retrouver ici, là. On, dans le... On parlait ici, dans le
cas de la municipalité, qu'il n'y a pas de compétence, on parlait qu'elle
devait transmettre à l'évaluateur avant le 1ᵉʳ avril, et là... qui
précède, là, le premier. Et là on a changé ça complètement, on n'a plus cette
disposition-là. Là, on parle plutôt que le rôle doit... soit déposé au plus
tard le 15 septembre. Donc, toute la section, là, du 1ᵉʳ avril ne
s'applique plus, on l'a enlevé avec cet amendement-là?
• (22 h 20) •
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Allez-y,
maître.
Le Président (M. Schneeberger) : Maître
Nadeau-Labrecque.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Oui.
Merci, M. le Président. Alors, cette partie-là, on va la retrouver plus loin, à
l'article 244.64.4, pour lequel il y a un amendement également.
Mme Dufour : O.K. Très
difficile à suivre quand... Il a dit 264.64.4?
M. Nadeau-Labrecque (François) : Oui.
Mme Dufour : Qu'on a déjà...
On l'a-tu déjà fait?
M. Nadeau-Labrecque (François) : Non,
ça, c'est pour le non-résidentiel. Donc, c'est les modifications de concordance
au processus qu'on a adopté pour le résidentiel, pour les sous-catégories
résidentielles. Donc, on fait les mêmes modifications de concordance pour les
sous-catégories non résidentielles.
Mme Dufour : O.K. Ensuite, on
parle aussi dans l'article original, là : La municipalité peut prévoir par
résolution le dépôt d'un rôle préliminaire. Là, on semble avoir enlevé ça
aussi.
M. Nadeau-Labrecque (François) : On
le retrouve à la deuxième phrase du premier alinéa, à la fin du premier alinéa :
«Cette résolution peut également prévoir le dépôt d'un rôle préliminaire visé
à... 71.1.»
Mme Dufour : O.K. O.K. Et
ça... et la résolution, ça... Parce que ça dit, O.K. : Peut prévoir, par
résolution, un dépôt d'un rôle préliminaire... Ici, on dit : Adopte une
résolution exprimant son intention d'établir ou de modifier des
sous-catégories. Donc, le rôle est déposé au plus tard le 15 septembre. La
résolution, elle, est-ce qu'elle doit accompagner le rôle, est-ce qu'elle
précède le rôle, le dépôtdu rôle préliminaire?
M. Nadeau-Labrecque (François) : Cette
résolution-là, c'est une résolution qui annonce l'intention d'établir des
sous-catégories. Dans le cadre cette résolution-là, on peut demander le dépôt
du rôle préliminaire. Donc, ça, c'est la première étape. Par la suite, le rôle
préliminaire peut être déposé. Et après, il y a une autre solution qui est
adoptée pour établir les sous-catégories. C'est exactement le même processus
que ce qui a été vu plus tôt concernant les sous-catégories résidentielles.
Mme Dufour : O.K. Bien, c'est
ça, ici, on... on parle d'établir ou de modifier des sous-catégories. La
résolution qui exprime l'intention, ça va ressembler à quoi? Les municipalités
vont on dire : On a l'intention de faire ça et voici les catégories qu'on
pense créer?
M. Nadeau-Labrecque (François) : Oui...
Ils n'ont pas besoin de dénoncer les catégories à ce moment-là. C'est
simplement pour avertir le service d'évaluation qu'elle a l'intention, éventuellement,
là, d'adopter une résolution pour établir des sous-catégories. Et, dans le
cadre de cet avis d'intention là, la municipalité indique est-ce que je veux
avoir ou non un rôle préliminaire. Donc, c'est pour aviser le service
d'évaluation.
Mme Dufour : Donc... Mais cette
résolution-là qui exprime...
Mme Dufour : ...l'intention,
elle devrait précéder à ce moment-là avant que le rôle soit établi, donc...
M. Nadeau-Labrecque (François) : C'est
ça. Donc, avant... avant que le rôle soit déposé conformément à l'article 70
et au plus tard le 15 septembre.
Mme Dufour : Mais ça ne dit
pas combien de temps avant, là, ça fait que ça pourrait être le... la veille,
là.
M. Nadeau-Labrecque (François) : C'est
ça. Le délai qui est ici s'applique, en fait, spécifiquement aux municipalités
qui sont elles-mêmes OMRE quand c'est une... Excusez, une... OMRE, c'est
l'acronyme pour Organisme municipal responsable de l'évaluation. Donc, soit les
MRC ou les grandes villes, essentiellement.
Donc, les dates qu'on a ici... de
dire : Avant que le rôle soit déposé normalement, on doit donner l'avis
d'intention. Quand c'est une municipalité locale qui n'est pas une municipalité
OMRE, elle doit le faire avant le 1er avril. C'est ce qu'on voyait
précédemment.
Mme Dufour : O.K. puis qu'on
va venir voir plus tard quand on va adopter le 244.64.4. O.K. Ça fait que si ce
n'est pas une OMRE, c'est avant le 1er avril. Si c'est une OMRE, ça peut
être juste avant.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Juste
avant le dépôt du rôle préliminaire
Mme Dufour : Ça fait que
c'est quasiment, c'est juste une... tu sais, dans le fond, ça n'avise pas
vraiment le service d'évaluation. Ce n'est pas ça qui part le travail, là.
M. Nadeau-Labrecque (François) : C'est
pour enclencher le processus d'établissement.
Mme Dufour : Mais on s'entend
que c'est plus la bureaucratie qu'autre chose, là, pour une OMRE, là, parce
qu'elle est elle-même son service d'évaluation.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Oui,
c'est parce qu'en théorie, le service d'évaluation de l'OMRE a l'obligation de
déposer le rôle maximum au 15 septembre. Donc là, s'il y a cet avis-là qui
est donné, mais là, le rôle, il va se transformer en rôle préliminaire, et là
on va prolonger les délais en vertu de l'article 71.11.
Mme Dufour : O.K. Donc, il
faut que ça soit déposé, cette résolution-là, pour que ça devienne... pour
qu'il y ait l'extension.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Exact.
Exact. C'est ça. Oui.
Mme Dufour : O.K. O.K., «au
plus tard le 15 septembre». Parce qu'on s'entend que ce n'est pas vraiment
ça qui va déterminer les sous-catégories ou que c'est là... ce n'est pas là que
le travail va commencer. Il va être déjà fait depuis quelques mois
probablement, là, avant ça, avant cette résolution-là. Puis ça, c'est une
résolution du conseil municipal. Est-ce que c'est quelque chose qui est... qui
se délègue au comité exécutif, par exemple, ou c'est vraiment le conseil
municipal qui doit passer ça?
M. Nadeau-Labrecque (François) : Je
ne crois pas. C'est...
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Labrecque, voulez-vous qu'on suspende ou?
M. Nadeau-Labrecque (François) : Il
faudrait faire une vérification.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Ou peut-être, sur le temps qui... il y avait... Est-ce qu'il y avait d'autres
questions le temps que M. Nadeau-Labrecque puisse faire ses recherches, là?
Sinon, ça va comme ça?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui?
Mme Laforest : Oui, on
continue. Il reste cinq minutes.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, est-ce que... Nous allons mettre... S'il n'y a pas d'autre
questionnement là-dessus, nous allons mettre aux voix l'amendement... le
premier amendement de l'article 35. Est-ce que l'article... l'amendement
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, il y avait un deuxième article... un deuxième amendement sur l'article.
Alors, allez-y, Mme la ministre.
Mme Laforest : ...L'article 35,
244.64.1.2 de la Loi sur la fiscalité municipale : Remplacer
l'article 244 64.1.2 de la Loi sur la fiscalité municipale, par
l'article 35 du projet de loi tel qu'amendé, par le suivant :
«244.64.1.2. La résolution établissant ou
modifiant une répartition est visée à l'article 244.64.1 doit être adoptée
avant le dépôt du rôle qu'elle vise et elle ne peut être modifiée ou abrogée
après ce dépôt. Elle a effet aux fins des exercices pour lesquels le rôle est
dressé et elle conserve son effet à l'égard des rôles subséquents, tant qu'elle
n'est pas été modifiée ou abrogée.
«La résolution adoptée après le dépôt du
rôle conformément, selon le cas, à l'article 70, 71 ou 71.1 est nulle.»
On ne vient pas juste de parler de ça, de
l'adoption de la résolution? C'est ça, c'est ce qu'on vient d'expliquer? O.K.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, est-ce qu'il y a des commentaires, questions?
Mme Laforest : ...de
concordance qui porte sur le processus d'établissement pour les résolutions au
conseil municipal.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Alors, si je n'ai pas de question sur l'amendement, est-ce que l'amendement
modifiant l'article 35 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, maintenant, nous en sommes à l'article 35 tel qu'amendé. Est-ce que
l'article 35, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 36...
Mme Laforest : ...l'article
36 :
«L'article 244.64.2 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans le deuxième alinéa, de «ne peut servir de
critère» par «de même que sa valeur ne peuvent servir de critères». »
L'article 36 du projet de loi modifierait
l'article 244.64.2 de la Loi sur la fiscalité municipale afin de préciser que
la valeur d'un immeuble ne peut servir de critère de détermination des
sous-catégories. Cet article est proposé en concordance avec l'article
244.64.8.4, proposé par l'article 38 du projet de loi. On peut discuter.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que nous avons des commentaires sur l'article 36? Pas de commentaire, alors
est-ce que l'article 36...
Mme Dufour : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Comment?
Vous avez... Comment?
Mme Dufour : Oui, M. le
Président. Le micro était même ouvert.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
O.K. Non, mais... en tout cas, je voyais que vous discutiez, mais, si vous ne
me faites pas part que... Allez-y. Je n'avais pas remarqué.
Mme Dufour : Oui, oui, je
voulais...
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
allez-y, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Bien, vous
comprendrez que je pense que cet amendement-là... cette concordance-là ne
devrait pas exister, quant à moi, et je vais demander un vote par appel nominal
sur celui-ci, particulièrement, parce que je pense qu'on devrait pouvoir
permettre aux municipalités qu'elles déterminent, dans le fond, des critères
basés sur la valeur.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, vote par appel nominal. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Laforest Chicoutimi?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire : M. Girard
Lac-Saint-Jean?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire : M. Rivest
Côte-du-Sud?
M. Rivest : Pour.
Le Secrétaire : M. Gagnon
Jonquière?
M. Gagnon : Pour.
Le Secrétaire : Mme Jeannotte
Labelle?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire : Mme Dufour
Mille-Îles?
Mme Dufour : Contre.
Le Secrétaire : Mme Caron La
Pinière?
Mme Caron : Contre.
Le Secrétaire : M. Grandmont
Taschereau?
M. Grandmont : Contre.
Le Secrétaire : M.
Schneeberger Drummond-Bois-Francs?
Le Président (M. Schneeberger) : Abstention.
Alors, l'article est adopté. Alors, je vois qu'il est 22 h 30.
Alors, compte tenu de l'heure, la
commission ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 22 h 30)