Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
(Dix-neuf heures trente-deux minutes)
Le Président (M. Gagnon) : Alors,
bonjour. Bienvenue à la Commission de l'aménagement du territoire. Avant de
commencer officiellement la captation, je vous demanderais de vous... Ah! c'est
fait ça. C'est parfait. Parfait. On est passé à une autre étape, je peux ouvrir
la séance. Alors, je pense qu'on vient de constater le quorum. M. le
secrétaire, je déclare la séance de la Commission de l'aménagement du
territoire officiellement ouverte.
La commission réunie ce soir afin d'entendre
les intéressés et de procéder à l'étude détaillée du projet de loi n° 200,
Loi concernant l'annulation d'une servitude grevant certains lots situés en la
Ville de Carignan.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements ce soir?
Le Secrétaire : Non, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
M. le secrétaire. Dans un premier temps, je vais céder la parole au député de
Richelieu afin qu'il puisse nous faire... nous présenter brièvement le projet
de loi et de faire ses remarques préliminaires. Par la suite, nous
poursuivrons, je donnerai la parole à la ministre des Affaires municipales et
de l'Habitation, aux représentants des oppositions et autres membres qui
désirent... qu'ils peuvent également des remarques préliminaires, et par la
suite M. le député de Richelieu débutera. M. le député de Richelieu, la parole
est à vous.
M. Émond : Merci beaucoup, M.
le Président. C'est un plaisir de siéger sur votre gouverne, M. le Président. J'en
profite pour saluer Mme la ministre qui est avec nous, les collègues de la
banquette gouvernementale qui nous accompagnent, Mme la députée de l'opposition
officielle puis je veux saluer également les personnes qui sont avec nous à
distance, Mme Poulin, Mme Burelle et Mme Arpin. Alors, très brièvement, mon
premier projet de loi d'intérêt privé, avec l'acronyme sexy de PLIP, hein, c'est
bien ça? Donc, blague à part, peut-être une petite introduction pour vous dire
que ce projet de loi d'intérêt privé a débuté dans la précédente législature,
et c'est avec une joie à peine dissimulée que j'ai accepté de le porter au nom
de mon collègue, le député de Chambly, puisqu'on parle d'un projet de loi d'intérêt
privé qui se passe dans la ville de Carignan, et en fait un projet de loi qui
propose d'éteindre une servitude réelle de passages, je viens d'apprendre un
terme juridique, là, qu'on peut éteindre une servitude, notamment pour des lots
qui sont cédés par la ville de Carignan au centre de services scolaires des
Patriotes pour la construction d'une nouvelle école primaire et au centre
intégré de santé et de services sociaux, le CISSS de la Montérégie-Centre pour
un projet de maison des aînés. Donc, on vient éteindre, M. le Président, des
servitudes qui datent, de ma compréhension, du début du siècle dernier. Et la
ville, le centre de services scolaires et le CISSS ont convenu que les
immeubles cédés ainsi que leur accès devaient être libres de charges, bien
entendu, et donc ça implique d'éteindre la servitude de passage.
Or, il s'agit, M. le Président, d'une
servitude d'un type particulier puisqu'elle bénéficie à tous les intéressés en
commun, soit la population en général. De telles servitudes générales ne sont
guère plus consenties de nos jours. Alors, c'est pour ça que nous sommes réunis
aujourd'hui. En outre, le PLIP prévoit également qu'il soit inscrit dans le
registre foncier pour les lots visés par l'école et la maison des aînés, il
prévoit qu'aucun dommage d'intérêt ou indemnité ne peuvent être en lien avec le
PLIP et, pour le centre de services scolaires et le CISSS de la
Montérégie-Centre, le PLIP vient assurer que les investissements faits pour l'école
primaire et la maison des aînés seront donc protégés sur les plans juridique et
financier. Aucun bénéficiaire de la servitude ne pourrait donc réclamer une
indemnité pour non-respect de ladite servitude. Voilà qui fait mon
introduction, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
M. le député de Richelieu. J'invite maintenant... je cède maintenant la parole
à la Ministre des Affaires municipales et de l'Habitation. La parole est à
vous.
Mme Laforest : Oui. Merci, M.
le Président. Alors. Bonjour, Mme Poulin, et Monsieur Arpin, et Mme Burelle
évidemment. Je suis très heureuse d'étudier ce projet de loi d'intérêt privé
avec vous, projet de loi concernant l'annulation d'une servitude grevant
certains lots situés en la Ville de Carignan. Alors, c'est important de le
mentionner, il y a eu des recherches qui ont été effectuées au ministère des
Affaires municipales, même dans l'autre mandat, ministère des Affaires
municipales et de l'Habitation. Et évidemment c'est important d'adopter ce
PLIP-là parce qu'au niveau de la servitude, considérant... comme mon collègue
député de Richelieu le mentionnait, date de 1912.
Mme Laforest : ...c'est très,
très difficile d'en trouver le propriétaire. Évidemment, vous avez des projets
d'école et c'est important d'étudier votre projet de loi, qui ne sera pas long,
mais en même temps, c'est essentiel de le faire parce qu'on doit le faire par
intérêt privé pour vous, pour avancer les travaux que vous avez besoin dans
votre municipalité. Alors, on va essayer de vous accompagner avec mes
collègues, ici, députés, et le député de Richelieu, qui a un très grand cœur
pour le député de Chambly, considérant qu'il est très connaissant pour les
dossiers en éducation. Alors, voilà. Merci, tout le monde. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Je cède maintenant la parole à la porte-parole de l'opposition
officielle, c'est-à-dire la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Bon, j'ai
grandi une partie de mon enfance à l'île Goyer, alors je suis allée voir où se
trouvent les lots. Je voulais... Ceux qui ne savent pas où est l'île Goyer, c'est
à Carignan. Donc, je voulais aller voir où étaient les lots. La seule chose
j'aurais demandé : Ça se trouve près de terres agricoles, ça n'a pas
rapport avec le projet de loi, mais, j'imagine, on n'empiète pas en zone
agricole pour l'école et la maison des aînés, une fois ce projet de loi là
empiété... octroyé plutôt? Non, il n'y a pas... Non, non, c'est ça, je
comprends. Donc, écoutez, moi, je vous salue. J'ai compris que c'était Me
Burelle et Me Poulain, donc, qui sont là, et Monsieur Arpin. Je vous salue. Je
vous remercie, c'était très clair, le dossier est très simple. Je voulais
simplement souligner que j'ai déjà vécu à Carignan puis je connais bien le
petit patelin, puis c'est ça. Donc, c'est des beaux projets. Il n'y a rien de
particulier à mentionner vraiment là-dessus. Je vous remercie.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la députée de Mille-Îles. J'invite les membres de la commission. Est-ce
qu'il y a d'autres membres qui souhaiteraient faire des remarques
préliminaires? Je ne vois... Non, il n'y a pas d'autres membres, ce qui fait
que la parole pourrait maintenant être aux gens du Centre de service scolaire
des Patriotes. J'invite maintenant, comme je l'ai mentionné, les représentants
du Centre de service scolaire des Patriotes à se présenter et à nous exposer
les grandes lignes de ce projet de loi. De manière plus technique, vous
disposez de cinq minutes, après quoi nous procéderons à une brève période
d'échange avec les gens ici présents, en commission. Gens du Centre de services
scolaire des Patriotes, la parole est à vous pour les cinq prochaines minutes.
Mme Burelle (Martine) : Parfait.
Merci. Alors, mon nom est Martine Burelle. Je suis l'avocate du centre de
services scolaire des Patriotes et de la ville. J'ai été désignée pour vous
présenter le projet de loi. Donc, en 2019, la Ville de Carignan a exproprié
plusieurs lots, là, au-delà de 15, pour procéder... a procédé à l'expropriation
à la demande du centre de services scolaire des Patriotes dans le but de
réaliser un projet d'école sur son territoire, à l'ouest de la rue Albanie,
dans le prolongement de la rue Marie-Anne. Par la suite, dans l'année qui a
suivi, la Ville de Carignan a procédé à une deuxième expropriation de masse,
donc encore une quinzaine de lots, expropriés, cette fois, à l'est d'Albanie,
toujours dans le prolongement de la rue Marie-Anne. S'ensuit une analyse de
titres approfondie, donc beaucoup plus approfondie, là, que ce qui serait fait
en temps normal, puisqu'on va construire, sur chacun des lots expropriés, des
projets de plusieurs dizaines, voire centaines de millions de dollars.
• (19 h 40) •
Donc, on remonte à ce moment-là,
habituellement, jusqu'au cadastre, et on découvre qu'en 1912, il y a dépôt d'un
plan au cadastre par le propriétaire de l'époque et que cela constitue une
servitude par destination du propriétaire. En fait, en temps normal, la façon
de faire pour établir une servitude, c'est devant un notaire, avec les deux
parties qui consentent. Le propriétaire du fonds dominant et le propriétaire du
fonds servant, le fonds dominant et le franc qui va bénéficier de la servitude
et le fonds servant est celui qui est asservi. En 1912, ce qui s'est produit,
c'est qu'il y avait un seul propriétaire pour tous les lots, mais qu'il
souhaitait tout de même à servir une portion de ces lots à d'autres lots qu'il
possédait lui-même. C'est ce qu'on appelle une servitude par destination du
propriétaire, et c'est ce qui est fait habituellement dans l'année ou quelques
années avant qu'on prévoie mettre en vente une grande quantité de lots. Ça ne
s'est pas fait par acte notarié comme ça se fait habituellement, ça s'est fait
par dépôt d'un plan au cadastre.
Donc, vous avez dans votre cahier, à la
page 13, la situation pré-1912 où on voit la terre 128 qui appartenait,
à l'époque, à la Montreal Riverland. Par la suite, à la page 14, vous avez
le projet qui est déposé au cadastre par Montreal Riverland, projet que j'ai dû
imprimer en cinq feuilles collées l'une après l'autre et qui fait tout mon
bureau. Pourquoi? Parce qu'il y a plus de 3 000 lots qui sont ainsi
créés au cadastre. À ce moment-là, on est prérénovation cadastrale. Donc, ce
n'est pas des lots comme on les connaît, 6 millions quelque, ce sont des
128, parce que...
Mme Burelle (Martine) : ...c'est
issu de la terre 128, tiret, et là ça va jusqu'à 3000. Ça comprend aussi la
terre 129 qui est voisine.
Donc, lorsque ce plan-là est déposé, vous
constaterez si vous agrandissez plusieurs fois, que certains des lots sont
beaucoup plus grands que les autres et ont des formes de rue et comportent la
mention «rue». Voilà la servitude par destination du propriétaire. Le fait que
la mention «rue» soit indiquée sur le plan constitue la servitude. Cette
servitude-là va être par la suite constatée aussi en 1959, donc Montreal River
va vendre, pendant les 30 années qui suivent, des portions, donc pas des petits
lots, mais vraiment des portions de son territoire, et dont un à Dame Mara
Dehan, professeure en Hollande et celle-ci va décider de vendre à Immeuble
Plaza Realty en 1959 et, dans l'acte, qui comprend 3000 lots et donc une
centaine de pages, elle va prévoir que certains des lots sur lesquels on écrit
«rue ou partie de rue» au plan sont vendus sujet au droit de passage de tout
intéressé en commun. Donc, Immeubles Plaza Realy reste propriétaire, et ce,
jusqu'à nos expropriations, là,60 ans plus tard, et, à ce moment-là, la ville
acquiert, avant de céder au CISSS pour la maison des aînés et au CSSP Gaspé
pour le projet d'école, des terrains dont certains portent encore la mention
«rue» au cadastre. Il faut donc régulariser la situation.
En temps normal, comment est-ce qu'on peut
faire pour faire radier une servitude, purger, dans le fond, le titre d'un
corps public? Bien, on aurait le choix d'exproprier la servitude, ce qui
voudrait dire, dans la présente situation, d'exproprier plus de 3000 personnes,
donc faire des procédures d'expropriation, ouvrir plus de 3000 dossiers au
tribunal administratif. Imaginez seulement de devoir publier plus de 3000 avis
d'expropriation et plus de 3000 avis de transfert au Registre foncier. Non
seulement c'est colossal, mais c'est très coûteux, là, pour... ça ajoute
énormément aux coûts du projet. On peut penser, après ça, tout le temps qui
serait consacré. Certains propriétaires se présenteraient, la plupart ne se
présenteraient pas, mais, tout de même, il y aurait une lourdeur incroyable
associée à cette démarche. On pourrait aussi s'adresser à la Cour supérieure
afin de demander la radiation de la servitude. Ça, c'est quelque chose aussi
qui prendrait 3000 significations par huissier, juste pour vous indiquer, puis,
la plupart du temps, bien, ça se peut que la personne ne soit pas là, donc il y
aura un deuxième et un troisième essai. Donc, on peut penser qu'il va y avoir
au moins 5000 tentatives de signification par huissier.
Le Président (M. Gagnon) : En
terminant.
Mme Burelle (Martine) : Donc,
encore une fois, ce sont des coûts énormes. Donc, voilà pourquoi on s'adresse
plutôt à vous pour vous demander un projet de loi privé afin de procéder à la
radiation de ces servitudes qui sont aujourd'hui désuètes.
Le Président (M. Gagnon) : Merci
beaucoup pour votre exposé. Nous allons maintenant commencer la période
d'échange. Pour débuter, pour une durée de 2min 30, la période d'échange
débutera par le député de Richelieu et également avec Mme la ministre des
Affaires municipales, Mme, messieurs les députés. Et, Mme la ministre, la
parole est à vous.
Mme Laforest : Oui. Alors, M.
le Président, la procédure est que le député de Richelieu va lire les articles
un à la fois. On va commencer avec l'article 1 du projet de loi.
Le Président (M. Gagnon) : Mme
la ministre, c'est plus une période d'échange suite aux interventions, avant
l'étude détaillée. Par la suite, on passera à...
Mme Laforest : O.K., pour
moi, de mon côté, ça va. Merci beaucoup.
M. Émond : Donc, de mon côté
la même chose, sinon remercier maître Burelle, puis on comprend très bien, à la
suite de celle-ci, qu'il est beaucoup mieux de procéder avec le projet de loi
d'intérêt privé qui comporte, je le rappelle, quatre articles, plutôt que d'y
aller avec la procédure où on parlait de 3000 significations, là, c'est bien
ça?
Mme Burelle (Martine) : Exactement.
M. Émond : Parfait. Merci
beaucoup. C'est tout pour moi, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Mme
la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Tout à l'heure, en passant, je n'avais pas réalisé que c'était des
remarques préliminaires. Alors, c'est pour ça que je vous avais posé une
question. Alors, je vais en profiter pour la reposer maintenant. Mais mon
premier questionnement, quand j'ai lu le projet de loi, c'est à savoir les
démarches qui avaient été prises pour localiser les propriétaires. Et là c'est
très, très clair de la façon que vous l'avez expliqué, qu'actuellement l'enjeu,
c'est vraiment le nombre de propriétaires et la difficulté de les rejoindre
dans leur entièreté. Puis on s'entend qu'on ne vient pas priver des gens d'un
terrain, mais bien juste d'une servitude. Et donc ce n'est pas la même chose,
là, les terrains sont déjà... appartiennent déjà à la commission scolaire ou à
la maison des aînés. C'est ma compréhension. Parfait. Je vois que les visages
disent oui.
Alors, simplement, je vais revenir tout à
l'heure, je poserai...
Mme Dufour : ...la question,
ça ne touche pas la zone agricole du tout. Ici, on est en zone urbaine. Donc,
voilà. Alors, je ne vois pas aucun enjeu avec ce projet de loi là. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la députée de Mille-Îles. Je remercie les gens du centre de services pour
votre contribution aux travaux de la commission. Je vous invite, si vous voulez
bien, à rester avec nous pour l'étude article par article du projet de loi.
Nous sommes maintenant rendus à l'étape de
l'étude article par article, comme je viens de le mentionner. J'invite le
député de Richelieu à nous faire la lecture de l'article 1.
M. Émond : Oui, merci
beaucoup, M. le Président. Article 1 : « La servitude réelle de passage créée par
destination du propriétaire, par le dépôt du plan de subdivision au cadastre de
la paroisse de Saint-Joseph de Chambly, le 13 juillet 1912 et à laquelle
il fait référence aux termes de l'acte de vente publié sur le
numéro 181647, est annulée. »
Donc, M. le Président, brièvement, c'est
un article qui décrète l'annulation de la servitude réelle décrite au préambule
du projet de loi ainsi qu'au présent article. Cette servitude grève notamment
les lots requis pour réaliser les projets en question, et les propriétaires de
ces divers lots sont actuellement la ville de Carignan, le Centre intégré de
santé et de services sociaux de la Montérégie-Centre et le Centre de services
scolaire des Patriotes.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
M. le député. Est-ce qu'il y a des interventions?
Une voix : Non...
Le Président (M. Gagnon) : S'il
n'y a pas d'intervention, alors nous allons passer aux voix. Est-ce que
l'article 1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
M. le député de Richelieu, article 2, s'il vous plaît.
M. Émond : Oui.
Article 2 : « La
présente loi doit être publiée au Bureau de la publicité foncière de la
circonscription foncière de Chambly et inscrite sur les lots
suivants 2599675, 2599706, 6444188, le 6444189, le 6444190, 6444191, le
6495127... 6495131, pardon, le 6495134, et finalement le 6507648 du Cadastre du
Québec. La réquisition d'inscription se fera par la présentation d'une copie de
la présente loi attestée par l'officier public qui en est le dépositaire. Si
requis pour en permettre la publication, telle copie de la présente loi sera
accompagnée d'un sommaire ou d'un avis cadastral. »
Donc, M. le Président, c'est un article
qui prévoit la publication de la présente loi au Bureau de la publicité
foncière de la circonscription foncière de Chambly sur les lots visés au
présent article, soit ceux requis pour la réalisation des projets
susmentionnés.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
M. le député. Est-ce qu'il y a des interventions?
Une voix : Non, merci.
Le Président (M. Gagnon) : Alors,
s'il n'y a pas d'intervention, nous allons pouvoir passer aux voix. Est-ce que
l'article deux est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
M. le député, article trois, s'il vous plaît.
M. Émond : Oui, merci, M. le
Président. Article trois, il est très court : « Aucun dommage, intérêt ou indemnité ne peuvent
être réclamés en lien avec la présente loi. »
Donc, c'est un article qui prévoit que
l'annulation de la servitude par le présent projet de loi n'entraîne pas
l'obligation de verser des indemnités ou des dommages et intérêts.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
M. le député. Est-ce qu'il y a des interventions? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons passer aux voix. Est-ce que l'article 3 est
adopté?
• (19 h 50) •
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
M. le député, article quatre, s'il vous plaît.
M. Émond : Oui, finalement,
le dernier article, l'article quatre, M. le Président : « La présente loi entre en
vigueur le... et sera indiquée ici la date de la sanction de la présente loi. »
Donc, c'est un article qui concerne
l'entrée en vigueur de la présente loi, en l'occurrence fixée à la date de la
sanction par le Lieutenant-gouverneur.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
M. le député. Est-ce qu'il y a des interventions? Je ne vois pas
d'intervention. Nous pouvons passer aux voix. Est-ce que l'article quatre est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Parfait.
M. le député, nous allons maintenant passer à l'adoption du préambule, nous
devons en faire lecture, s'il vous plaît.
M. Émond : Oui, j'y arrive,
M. le Président. Donc, on parle du projet de loi n° 200, projet de loi
d'intérêt privé, Loi concernant l'annulation d'une servitude grevant certains
lots situés en la ville de Carignan : « Attendu
que la construction de deux projets d'intérêt public, soit une école primaire
et une maison des aînés, est prévue sur les lots 2599675, le
lot 2599706, le 6444188, le 6444189, 6444190, 6444191, 6495127, 6495131...
M. Émond : ...95, 134 et
finalement six, cinq, zéro, sept, quatre... six, quatre, huit, pardon, du
Cadastre du Québec, Circonscription Foncière de Chambly, ci-après
collectivement désignée comme les lots;
«Que les lots étaient, avant la rénovation
cadastrale, désignés comme des subdivisions ou des parties de subdivision du
lot 128 du cadastre de la paroisse de Saint-Joseph-de-Chambly;
«Que préalablement à sa subdivision, le
lot 128 du cadastre de la paroisse de Saint-Joseph-de-Chambly appartenait en
totalité à The Montreal River Land Company Limited, laquelle l'avait acquis au terme
d'un acte publié au Bureau de la publicité foncière de la circonscription
foncière de Chambly le 22 mai 1912, sous le numéro 38 958;
«Qu'au plan de subdivision du lot 128 du
cadastre de la paroisse de Saint-Joseph-de-Chambly, signé le 23 mai 1912 et
déposé au cadastre le 13 juillet 1912 par The Montreal River Land Company
Limité, conformément à l'article 21.75 du Code civil du Bas-Canada, les lots
apparaissent comme rues;
«Qu'aux termes d'un acte publié au Bureau
de la publicité foncière de la circonscription foncière de Chambly le 26
janvier 1959, sous le numéro 181 647, il est mentionné que les lots montrés
comme rues ou cadastres officiels sont vendus sujets au droit de passage de
tout intéressé en commun;
«Que le dépôt de ce plan de subdivision
aurait eu pour effet de créer par destination du propriétaire, que les
parcelles identifiées comme rues sur le plan, une servitude réelle de passage
en faveur des lots montrés sous... sur le même plan, pardon, ou, du moins, en
faveur des lots, qui, en raison de leur situation, seraient susceptibles de
profiter d'une telle servitude;
«Que les bénéficiaires de la servitude
réelle de passage ne peuvent être identifiés et qu'il est conséquemment
impossible d'obtenir leur renonciation unanime à celle-ci,
«Que les bénéficiaires ont à leur
disposition d'autres issues convenables vers la voie publique et qu'en
conséquence, ils ne subiront pas de dommages;
«Qu'un bon titre et valable titre, libre
de toute charge, est nécessaire à la prévisibilité des projets d'intérêt public
ci-avant mentionnés;
«Qu'il est opportun et dans l'intérêt
public de procéder à l'annulation de la servitude réelle de passage, créée par
destination du propriétaire, grevant les lots; et
«Que, finalement, il est opportun et dans
l'intérêt public que la présente loi soit publiée au Bureau de la publicité
foncière de la circonscription foncière de Chambly.» Voilà, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
M. le député. Suite à la lecture du préambule, est-ce qu'il y a des
interventions?
Mme Laforest : Non, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon) : Il
ne semble pas y avoir d'intervention. Est-ce que le préambule est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec le titre du projet de
loi présenté ce soir? Pas d'intervention. Est-ce que le titre du projet de loi
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Je
propose que la commission adopte une motion d'ajustement des références. Est-ce
qu'elle est adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Nous sommes maintenant rendus aux remarques finales. La porte-parole est au
deuxième groupe d'opposition, la députée de Mille-Îles, s'il vous plaît.
Mme Dufour : C'est le
l'opposition officielle.
Le Président (M. Gagnon) : Ah!
excusez-moi, de l'opposition officielle. C'est vrai.
Mme Dufour : Bien, écoutez,
je n'ai rien à rajouter en toute franchise, mais, comme je disais, ça va être
des beaux projets dans un secteur où j'ai grandi une partie de ma jeunesse.
Donc, je n'ai rien à rajouter, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la députée de l'opposition officielle. Je cède maintenat la parole à la
ministre des Affaires municipales, s'il vous plaît.
Mme Laforest : Oui. Alors, un
mot pour le député de Richelieu, merci infiniment parce que c'est un grand
service également pour avoir un nouveau centre de services scolaire, évidemment,
et un projet pour des aînés. Merci à vous. Merci à mes collègues, et maître
Burelle, c'était bien ça, et M. Arpin, Mme Poulin de la ville, merci beaucoup.
Et voilà, c'est aussi simple que ça. On régularise une situation qui va
vraiment vous accommoder et vous aider. Alors, voilà. Merci, tout le monde.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a d'autres membres de la commission qui
aimeraient participer aux remarques finales? Sinon, je cède la parole au député
et auteur du projet de loi, c'est-à-dire le député de Richelieu.
M. Émond : Merci beaucoup, M.
le Président. Je vais être très bref. Simplement, à mon tour, remercier la
collègue de l'opposition officielle qui... pour sa collaboration, on sent que vous
aviez une sensibilité particulière pour la ville de Carignan, et les gens de
votre ancien patelin vont pouvoir bénéficier d'une nouvelle école primaire et
d'une maison des aînés qui...
M. Émond : ...dès maintenant,
et je retourne dans mon texte, là, protégé sur les plans juridique et
financier. Donc, aucun bénéficiaire de la servitude ne pourra réclamer une
indemnité pour non-respect de la servitude. Voilà qui boucle la boucle.
Remercier peut-être également Me Burelle, Mme Poulin et Monsieur Arpin pour
l'excellent travail et les juristes qui ont participé à la rédaction du projet
de loi. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
M. le député. Alors, j'en profite pour remercier tous les gens qui sont
présents ici, en commission, également l'équipe du secrétaire. Un merci
particulier au Centre de services scolaire des Patriotes.
Je vais suspendu la séance quelques
instants.
(Suspension de la séance à 19 h 57)