Journal des débats de la Commission de l'aménagement du territoire
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
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Le
mercredi 3 mai 2023
-
Vol. 47 N° 9
Étude des crédits budgétaires du ministère de l'Éducation, volet Loisirs et sports
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17 h (version non révisée)
(Dix-sept heures quatorze minutes)
Le Président (M. Schneeberger) : (Panne
de son)... pour l'exercice financier 2023-2024, nous avons un temps alloué
d'une heure. Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des remplaçants?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Madame Dionne (Rivière-du-Loup–Témiscouata) est remplacée par
Monsieur Caron (Portneuf), Monsieur Gagnon... pardon, Monsieur Girard
(Lac-Saint-Jean) par Monsieur Bernard (Rouyn-Noranda–Témiscamingue); Monsieur
Rivest (Côte-du-Sud) par madame Blouin (Bonaventure); et madame Dufour
(Mille-Îles) par madame McGraw (Notre-Dame-de-Grâce); et Monsieur Fontecilla
(Laurier-Dorion) par Monsieur Marissal (Rosemont).
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors nous allons procéder par ordre... avec un échange questions et
réponses. Et par la suite, à la fin, nous procéderons pour la mise aux voix des
crédits. Alors on commence tout de suite et je donne la parole au député de
Marquette. C'est à vous pour un temps de 18 minutes, sept secondes.
M. Ciccone :Merci beaucoup, M. le Président. Bonjour, Mme la ministre.
Content d'être ici avec vous. Bonjour également à toute votre équipe. Bonjour
chers collègues, la partie gouvernementale. Bonjour mon collègue de Rosemont.
Et ma collègue de Notre-Dame-de-Grâce qui est ici aujourd'hui parce qu'elle a
une question bien spécifique à vous poser, Mme la ministre, alors je vais lui
donner un petit peu de temps.
Alors, je commencerai avec la question
suivante, là, on va commencer dès le début. Depuis votre réélection, Mme la
ministre, vous avez changé de titre parce que vous étiez la ministre déléguée à
l'Éducation. Maintenant, vous êtes la ministre responsable du Sport, du Loisir
et du Plein air. Pourriez-vous nous expliquer un petit peu c'est quoi, la
différence? Avez-vous plus de pouvoirs? Avez-vous un portefeuille maintenant?
Qu'est-ce que ça amène de différent que vous n'aviez pas à l'époque avec...
lors de la 42ᵉ législature?
Mme Charest : Bien, juste
dans le titre, je pense... Bonjour, en fait, à tous et chacun. Monsieur
Rosemont, Monsieur Marquette, toutes les équipes, mon équipe et évidemment tous
ceux qui se joignent à moi, qui ont travaillé évidemment d'arrache-pied pour
préparer cet... ce bel exercice qu'on aime tous. Et donc pour parler des
fonctions, juste dans la nomenclature du titre, je pense que ça dénote...
Mme Charest : ...une grande
importance qu'on accorde au milieu du sport, du loisir et du plein air. Le
plein air maintenant figure à part entière dans le titre, et ça, je pense que
c'est une... c'est une vision très claire de ce que peut nous apporter le plein
air dans l'acquisition de saines habitudes de vie puis dans comment on peut
déployer une offre qui va répondre à la clientèle qui... qui va profiter des
bienfaits sur la santé mentale, sur la santé physique. Alors ça, c'est quelque
chose qui, pour moi, est très important.
Maintenant, si on parle de responsable
versus déléguée, donc évidemment, oui, je suis responsable de mon... de mon
portefeuille qui me donne, je dirais, les coudées plus franches que lorsque
j'étais déléguée. Alors, oui, je pense qui fait en sorte de démontrer à quel
point ce secteur est important pour notre gouvernement.
M. Ciccone :Quel est votre... Vous parlez du portefeuille, quel est...
il y en a combien dans votre portefeuille?
Mme Charest : Il y en a
combien? Bien, vous l'avez vu, vous avez vu le budget, vous avez vu surtout
l'augmentation du budget, puis c'est le fun, je vais le brandir moi-même. On a
vu... puis maintenant j'ai aussi le portefeuille de la Sépaq. Donc, je vous ai
préparé un beau tableau didactite... didactique, pardon, avec l'évolution des
budgets. Puis là, on a commencé, quand on était là... ça fait qu'on n'est pas
allé dans le passé parce qu'on l'a vu. L'année passée, je vous ai brandi un
tableau didactique qui, évidemment, faisait état de ce qui avait été fait
auparavant, et ensuite je vais vous montrer juste pour vous rappeler à quel
point qu'il y a eu une évolution importante. Mais, après cette évolution
importante, on voit l'évolution très importante encore une fois. Donc, depuis
2018, une hausse de 95 % des budgets accordés en loisirs, sports et plein
air. Et cette année, par rapport à l'année passée, une hausse de 25 %.
Donc, on se rappelle qu'on est dans un contexte quand même d'inflation où on a
affaire à beaucoup de défis. Alors, je considère qu'on a eu quand même une
augmentation importante pour remplir ma mission.
M. Ciccone :J'ai... Vous avez annoncé le 20 septembre dernier,
pendant la campagne électorale, que vous étiez pour injecter
1,5 milliard de dollars dans les infrastructures, un financement qui
servira à 66 % des projets, un maximum de 10 millions de dollars
par année. Dans le budget, cette année, on a vu que vous avez fait une annonce
de 300 millions. On sait que vous aimez ça mettre des gros chiffres,
300 millions, mais étalé sur 10 ans, ça fait seulement
30 millions par année., puis on connaît... Vous vous êtes promenée dans
les arénas du Québec et les centres sportifs, 30 millions par année, vous
avez annoncé 1,5 milliard, vous vous engagez à ajouter le 1,5 milliard
d'ici trois ans, si on... alors si on parle, si on fait le calcul, c'est quand
même un montant considérable pour les prochaines années.
• (14 h 20) •
Mme Charest : Oui. Bien, je
trouve ça très intéressant que vous me posiez la question et je suis convaincue
que vous savez comment ça fonctionne un PQI, hein? Vous savez qu'on le fait sur
un horizon de 10 ans. Donc, on a fait... on a eu un engagement de
1,5 milliard pour les 10 prochaines années et déjà au premier budget,
le premier budget, là, on n'a pas attendu cinq ans, six ans, sept ans, puis
l'annoncer à la fin, premier budget, on a un investissement de
300 millions pour les infrastructures. Donc, c'est la première tranche du
1,5 milliard, l'engagement demeure, et ça va encore se perpétrer au cours
des prochains budgets. Mais le premier budget de notre premier mandat, de cette
promesse électorale, on a 300 millions.
Maintenant, une autre chose qui est
importante à dire, si on mettait 1,5 milliard tout de suite dans un appel
de projets, ça donnerait quoi pour ceux qui, dans trois ans, auront un projet?
Si on mettait tout l'argent dans le premier mandat, dans la première année, les
villes qui ne sont pas prêtes cette année, ils feraient quoi dans deux ans,
dans trois ans? Alors, je pense qu'on le fait de façon étalée, responsable.
Mais la bonne nouvelle, c'est que le premier budget de notre premier mandat,
suite à une promesse électorale de 1,5 milliard, il y a déjà
300 millions prévus. Et il y a aussi, puis ça, je pense que c'est
important de le dire, des sommes réservées pour la surchauffe parce qu'on l'a
vu, hein, le coût des déconstructions et tout ça a explosé. Donc ce qu'on
entendait, c'est que les projets qui avaient été accordés dans les précédents
mandats, bien, ils avaient de la misère à se réaliser. Alors, avant de commencer
des nouveaux projets, bien, c'est important pour nous que ce qu'on a annoncé se
réalise. Alors, c'est pour ça qu'on a pour une surchauffe,
100 millions de dollars.
M. Ciccone :C'était le 110 millions que vous avez ajouté
Mme Charest : Oui.
M. Ciccone :Mais c'était au PQI, alors on devait respecter aussi ce qui
est. Je comprends.
Mme Charest : Je n'ai pas
compris la question.
M. Ciccone :J'ai dit, c'était déjà au PQI, ça fait qu'on devait
respecter ce qui est au PQI. C'est pour ça que le 110 millions, vous
l'avez...
M. Ciccone :...injecté pour finir, justement, certains projets...
Mme Charest : Bien, on aurait
pu tout simplement dire : Arrangez-vous avec vos problèmes. On... C'est des
nouvelles sommes, là. C'est un nouveau 100 millions qui est au PQI pour
réaliser les projets qui avaient déjà annoncé... été annoncés puis qui avaient
déjà été financés.
Donc, je pense que c'est une façon de
répondre à un besoin très important, et c'est des nouvelles sommes.
M. Ciccone :Je vais répondre à votre question. Vous m'avez dit :
Pourquoi on ne met pas le 1,5 milliard immédiatement? Ça ne veut pas dire
qu'il y a 150 millions que vous dépensez, là. Ça veut dire que les
infrastructures, les villes qui en ont besoin, les centres sportifs qui en ont
besoin... Parce que, là, avec 30 millions, vous le savez, Mme la ministre,
qu'on ne bâtit pas un centre sportif avec 30 millions de dollars
aujourd'hui, là. Tu sais, nous autres, on en a besoin d'un chez nous à Lachine,
puis c'est pas mal plus que 30 millions si on veut en à bâtir un. Il y a
d'autres endroits également.
Alors, au moins le 150 millions, qui
aurait été là par année, s'il y a des villes, si on a des projets, bien, on
peut l'utiliser. Là, vous ne pourrez pas dépasser le 30 millions. C'est ce
que je comprends?
Mme Charest : Je ne comprends
pas du tout votre logique puis votre raisonnement. Le 150 millions, je ne
sais pas où vous le prenez, là. On a 300 millions.
M. Ciccone :Bien, c'est sur... 1,5 milliard sur 10 ans, c'est
150 millions.
Mme Charest : Non, non,
attendez, c'est sur un PQI.
M. Ciccone :Bien, oui, c'est ça.
Mme Charest : Un PQI, c'est
pour 10 ans. Premier appel de projets, 300 millions cette année.
M. Ciccone :Bien, je réponds à votre question. Vous m'avez dit :
Pourquoi qu'on ne met pas le 1,5 milliard sur 10 ans? Pourquoi qu'on
a...
Mme Charest : Non. C'est...
Bien...
M. Ciccone :C'est ça que vous m'avez dit. Je réponds à votre question,
là. Bien, ne dites pas, vous ne comprenez pas ce que je dis. Je réponds à votre
question. Je vous dis pourquoi que moi j'aurais aimé ça que vous le mettiez
maintenant, ça aurait été 150 millions.
Mme Charest : Est-ce que...
Je vous pose la question...
M. Ciccone :On aurait pu commencer...
Le Président (M. Schneeberger) : Pardon.
Là, moi, je vous laissais aller, là. Mais là, je ne veux pas que vous
intervenez par-dessus l'autre, parce que, là, moi, sinon, je vais intervenir
entre chaque, puis vous perdez du temps.
Alors, respectez le temps, s'il vous
plaît, puis respectez-vous.
M. Ciccone :Merci. Alors, moi, j'aurais aimé ça que peut-être que
plusieurs... sur 10 ans, qu'il y ait plusieurs projets qui puissent être
commencés, être entrepris. Parce que là... 150 millions par année versus
30 millions par année, on n'a pas besoin d'une calculatrice...
Mme Charest : Bien, c'est
quoi le 30 millions? Je ne sais pas ou vous le prenez, votre
30 millions.
M. Ciccone :Bien, voyons, 300...
Mme Charest : 300 millions
qui est promis...
M. Ciccone :Sur 10 ans.
Mme Charest : ...bien, sur un
PQI de 10 ans.
M. Ciccone :Bien, cette année...
Mme Charest : Le premier
appel de projets sera de 300 millions cette année.
M. Ciccone :O.K. ...mais c'est sur 10 ans.
Mme Charest : Alors, est-ce
que vous êtes satisfait du 300 millions?
M. Ciccone :Mais sur 10 ans...
Mme Charest : Non, un appel
de projets de 300 millions.
M. Ciccone :...M. le Président, là.
Le Président (M. Schneeberger) :
Mme...
Mme Charest : Bien...
Le Président (M. Schneeberger) :
Mme... Là, regardez...
M. Ciccone :C'est quoi ça, là, là?
Le Président (M. Schneeberger) : Là,
je pense qu'on va...
M. Ciccone :Elle est donc bien agressive, ça n'a pas de bon sens...
Le Président (M. Schneeberger) : On
va... Je vais... Regardez, c'est dommage, mais je vais intervenir à chaque
fois.
Alors, tant que je ne vous nomme pas, vous
n'aurez pas la parole, O.K.? C'est comme ça.
Alors, je vais laisser finir, de répondre
la ministre, et, après ça, on reviendra au député de Marquette. Mme la
ministre.
Mme Charest : Alors, je
réitère, M. le Président, le premier appel de projets sera de
300 millions.
Donc, quand on fait un appel de projets,
on donne l'enveloppe, une enveloppe de 300 millions. Je ne sais pas
pourquoi le député de Marquette l'a réparti sur 10 ans. Un PQI est réparti
sur 10 ans. On a mis... on a inscrit cette année pour le
PQI 2023-2033, qui est une période de 10 ans, une première enveloppe
de 300 millions.
Maintenant, cette enveloppe de
300 millions sera déjà dans un premier appel de projets dans les prochains
mois. Alors, on ne parle pas de 30 millions sur 10 ans. On parle
d'une première enveloppe qui se fera dans les prochains mois.
Alors voilà, c'est tout. Maintenant,
l'année prochaine, on aura un autre PQI de 10 ans. L'année suivante aussi,
on ajoutera des sommes pour respecter notre engagement de 1,5 milliard.
Mais la bonne nouvelle, c'est que déjà,
dans un premier budget, on a un 300 millions qui va servir à la
construction de nouvelles infrastructures.
Le Président (M. Schneeberger) : ...Mme
la ministre. Député de Marquette.
M. Ciccone :Merci, M. le Président. On a vu... Si on regarde dans le
budget, là... Quand on part en 2021-2022, il y a... Dans le portefeuille, là,
en quelques données, on voit qu'il y a... on voit que vous expliquer un peu la
nomenclature, comment c'est dépensé. En 2022-2023, c'est un peu la même chose,
165 millions, et là, on voit les investissements d'infrastructure. Cette
année, on voit que ce n'est pas inscrit... c'est seulement inscrit 275 projets.
C'est quoi ça, 275 projets?
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
M. Ciccone :Au lieu d'avoir à expliquer, là, la nomenclature des
dépenses en sport.
Mme Charest : Je vais juste
regarder à quoi vous faites référence, là. Les projets d'infrastructure que
nous avons réalisés dans les derniers appels de projets, que ce soit le
PSISRSES, que ce soit le PAFIRS, que ce soit le... que ce soit le PAFEMAP, que
ce soit le... Bref, on a 275 projets d'infrastructures qui ont été réalisés.
On pourrait les mettre, mais je pense que dans le budget, on a déjà...
Mme Charest : ...pas mal
de pages, ça fait que voilà. Mais ce sont des projets autorisés. Voilà.
Le Président
(M. Schneeberger) : M. le député de Marquette.
M. Ciccone :Merci de m'avoir corrigé. Merci beaucoup. J'ai... Je pense
que je vais passer la parole à ma collègue. Elle a une question pour vous, Mme
la ministre.
Le Président
(M. Schneeberger) : Alors, la parole est a la députée de notre Notre-Dame-de-Grâce.
Mme McGraw : Alors,
merci, M. le Président, et merci à mon collègue porte-parole de l'opposition
officielle en matière de sports, loisirs, plein air et des saines habitudes de
vie, et aussi le député de Marquette qui est voisin à mon comté de
Notre-Dame-de-Grâce et Montréal-Ouest. Et je suis ici, M. le Président, Mme la
ministre, justement pour attirer l'attention de la ministre sur un projet
important pour les résidents de la ville de Montréal-Ouest, soit celui d'un
nouveau centre récréatif et sportif pour remplacer les infrastructures
existantes qui datent depuis 1964.
Et je vous confirme que moi-même, j'ai
grandi avec ces infrastructures. Je m'entraîne encore, mes enfants jouent au
hockey, on fréquente la piscine, et je peux vous confirmer, et mon collègue est
venu voir, constater pour lui-même que les installations sont vraiment
désuètes. Les installations s'effondrent, et il y a de la moisissure, entre
autres, et ça représente un réel danger pour la santé et la sécurité publique.
Pendant des années, la ville a dû dépenser des sommes inestimables pour
entretenir les installations, mais malheureusement cela ne suffit plus.
Heureusement, le projet d'un nouveau
centre sportif et récréatif a été approuvé par le gouvernement du Québec en
2021, du nouveau centre. En outre, le centre sera reconstruit avec de nouveaux
standards permettant davantage d'activités sportives, récréatives,
communautaires, tout en respectant les cibles élevées de performance
environnementale. L'approbation de notre dossier démontre le réel besoin
d'avoir de nouvelles infrastructures à Montréal-Ouest, ce qui favorise, comme
on sait, le bien être individuel et communautaire dans une approche de
développement durable. La Ville travaille avec acharnement sur ce projet depuis
2017 et a réussi à respecter l'échéancier et le budget jusqu'à présent.
L'estimation des coûts du projet a été mise à jour à chaque phase du projet, et
le modèle de financement a été ajusté en conséquence.
En revanche, force est de constater que
les conséquences de la montée inflationniste et la surchauffe qui caractérisent
l'industrie de la construction se font sentir dans les soumissions qu'il a
reçues. Et la plus basse soumission reçue, qui date du 31 mars 2023, est
d'un 8 millions de dollars de plus élevé que l'originale soumission, soit
de 32,5 millions. Donc, c'est une augmentation de 32 $... 32 %,
je devrais dire à l'intérieur de juste trois années. Alors, ça, c'est des coûts
directs.
• (17 h 30) •
Alors, la ville fait maintenant face à des
contraintes importantes, les coûts directs de la construction, le respect des
conditions, l'appel des offres, l'échéancier, etc. Et en raison d'un manque de
base commerciale et industrielle, Montréal-Ouest est l'une des juridictions les
plus taxées au Québec et au Canada. La ville continue d'agir de façon
responsable pour assurer le financement d'une infrastructure aussi souhaitée
que nécessaire. En plus d'y mettre son... son surplus budgétaire, elle a même
créé un comité de financement pour amasser des dons privés.
Malgré tous ces efforts, et j'arrive à la
question, il est impossible pour une municipalité de telle taille de procéder
avec un projet de ce prix sans une bonification du soutien financier du
gouvernement. Alors, dans une lettre datée du 11 avril, cette année, la
ville vous demande, demande à la ministre de bien vouloir réévaluer l'aide
financière octroyée aux municipalités dans le cadre du Programme d'aide
financière aux infrastructures récréatives et sportives (PAFIR) afin de
s'adapter à la réalité actuelle afin de remettre aux... permettre aux
municipalités d'offrir des services de qualité à l'ensemble de la population
québécoise.
Alors, question. Est-ce que la ministre
accepte de venir voir les installations actuelles de ses propres yeux et est ce
qu'elle peut nous dire si la ville pourrait recevoir une bonification de la
subvention? Le gouvernement peut-il fournir des ressources supplémentaires pour
combler le déficit?
Mme Charest : Bien,
merci, chère députée de Notre-Dame-de-Grâce. C'est la première fois qu'on a
l'occasion de se rencontrer. Comme je le disais à votre collègue tantôt...
17 h 30 (version non révisée)
Mme Charest : ...le cas de
Montréal-Ouest n'est pas unique, et, bien, plusieurs des députés ici ont la
même situation. À Rouyn, on a la même situation. En fait, on en a partout avec
des réalités qui leur sont propres et avec les difficultés qu'on connaît. Et on
a été à l'écoute, et c'est pour ça qu'on a ajouté 110 millions au PQI,
exactement pour ça, parce qu'on connaît la situation.
Donc, tantôt, le député de Marquette
semblait dire que c'étaient des peccadilles puis que c'était déjà prévu. Ce n'était
pas déjà prévu, c'est un nouveau 110 millions au PQI exactement pour faire
en sorte que les projets qui avaient été autorisés, les 275 qu'on disait
tantôt, là, il y en a plusieurs qui ne sont pas... qui ne sont pas déjà
réalisés, il y en a d'autres qui le sont, mais pour s'assurer qu'on puisse les
construire puis les offrir à la population. Parce que c'est ça, l'objectif. Ce
n'est pas de faire des annonces puis de dire : On aura autant d'infrastructures,
l'objectif, c'est de réaliser les infrastructures pour que les gens puissent en
bénéficier. Alors, 110 millions qui sont prévus pour la surchauffe. Les
modalités seront... seront données sous peu, mais c'est exactement pour ce
genre de situation là que ça a été prévu. Alors, je pense qu'on a été énormément
à l'écoute. Et voilà, donc...
Et pour... pour ce qui est de visiter,
je... ça me fera plaisir d'aller visiter, puis je suis peut-être même déjà
allée parce que j'ai fait quand même beaucoup d'infrastructures sportives dans
ma vie...
Mme McGraw : ...et je sais
que la lettre a été, justement, envoyée aujourd'hui, Mme la ministre.
Mme Charest : Oui, mais, en
fait, ce que j'aimerais dire par rapport à ça, là, et c'est la façon dont j'aurais...
j'aborde tous les dossiers, là, on a des... on a des équipes fantastiques, des
professionnels qui ont cette fonction-là. Donc, ce n'est pas la ministre qui va
aller dire : Oh! oui, parce que je l'ai visitée, cette infrastructure
mérite plus de financement. On va faire une analyse rigoureuse et...
Maintenant, de toute façon, parce qu'il a été accepté, il est déjà... il est
déjà dans nos plans. Donc... Oui, excusez-moi, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous allons maintenant du côté de la deuxième opposition avec le député de
Rosemont. Et vous avez un temps de 12 minutes et 5 secondes.
M. Marissal : Merci, M. le
Président. Mme la ministre, bonjour. Bonjour. Bonjour à votre équipe. Je ne
pensais pas que vous étiez si nombreux et nombreuses, je devrais dire. C'est
plutôt une bonne nouvelle, en fait.
Mme Charest : Nombreuses,
oui, absolument. Oui, oui, très fière de ça.
M. Marissal : Bien, c'est
parce que ça a quand même été assez longtemps un enfant pauvre des
gouvernements, le sport et le loisir, puis comme la dernière affaire dont on s'occupait,
là, quand il restait un petit peu d'argent, là. Je n'aurai pas besoin de vous
convaincre des bienfaits du sport dans la vie, je pense que vous en savez plus
que moi là-dessus.
Mais, pour revenir sur ce que disait mon
collègue de Marquette, c'est vrai, moi aussi, j'ai accroché sur les 300 millions
au PQI. Parce que 300 millions, c'est un cinquième de 1,5. Bon, je
comprends que vous ne vous attendiez peut-être pas à avoir le paquet au
complet, là, du premier coup, mais il reste quand même trois ans à votre
gouvernement, un peu plus. Qu'est-ce qui garantit que vous allez arriver à 1,5?
Vous allez avoir des grosses bouchées à prendre, là, vers la fin du mandat.
Mme Charest : Oui. Bien, d'abord,
vous savez comment... Je peux-tu m'adresser directement à M. le député de
Rosemont? On va le faire doucement. D'abord, vous savez que l'enveloppe du PQI
a été augmentée de façon considérable, hein, qu'on a beaucoup, beaucoup... Puis
vous êtes dans le dossier de santé, vous savez à quel point on a besoin de PQI
pour nos... pour nos hôpitaux. On en a besoin pour nos infrastructures
routières, on en a besoin pour nos écoles. Donc, le premier PQI, premier budget
de cet engagement, il y a déjà 300 millions de sommes prévues pour les
infrastructures sportives. Alors, ça, pour moi, c'est une excellente nouvelle.
On n'a pas attendu à l'an 2, à l'an 3 à l'an 4, on a déjà le
premier 300 millions qui est prévu. Il y aura d'autres PQI, il y aura d'autres
budgets, mais nous réitérons, puis le premier ministre l'a dit, nous réitérons
que l'engagement de 1,5 milliard demeure, mais, tu sais, ça joue serré sur
les PQI, puis encore une fois, puis vous comprenez... Probablement que, dans
vos... dans vos dossiers d'hôpitaux, et tout ça, vous voulez du PQI aussi.
Alors, je pense que c'est la bonne nouvelle à retenir.
M. Marissal : O.K. Non, je
vous dis ça parce que le PQI, c'est plus facile de mettre des chiffres dedans
que de sortir l'argent pour financer. Je dis parfois à la blague le PQI, c'est
un peu comme le catalogue Sears, là. Avant Noël, hein, on regardait le
catalogue Sears puis...
M. Marissal : ...on faisait
plein de petits crochets partout. On n'avait pas tout à la fin à Noël. C'est un
peu ça, le PQI. La grosseur du PQI n'est pas garante de ce qui s'en vient dans
les investissements par la suite, c'est ce que je veux dire puis je constate
que cette année, c'est quelques millions, 300 millions sur 10 ans. Il
va vous en manquer 1,2 milliard pour arriver à votre chiffre. Mais je
comprends que vous avez confiance d'y arriver. Vous êtes... c'est ça, alors on
vous a mis sur... On The Record, comme on dit, sur cet engagement-là. Il y a un
truc que je m'explique mal, là. Quand vous l'aviez annoncé, ça, pendant la
campagne électorale, un financement à hauteur de 66 % jusqu'à un maximum
de 10 millions. Dans les projets retenus, c'est ce que vous versez,
maximum 10 millions?
Mme Charest : Bien, en fait,
de façon historique, avant le PAFIRS, c'était 10 millions. Les PSISR, avec
toutes les variantes qu'ils avaient, le montant maximal était de
10 millions. Pour le PAFIRS... puis là, on se souvient qu'il y avait
aussi... puis, ça, je ne l'ai pas dit tantôt, mais je pense que c'est important
de le dire parce que la surchauffe qu'on a accordée, le 110 millions, là,
un des programmes importants, c'était le PAFIRS où la moitié de l'enveloppe
était partagée avec le fédéral. Mais là, on assume la surchauffe tout seul. Le
fédéral n'est pas impliqué du tout. Alors je pense que c'est important de le
dire. Maintenant, donc avec le PAFIRS, c'était une enveloppe... pas une
enveloppe, mais une aide financière maximale de 20 millions. Maintenant,
on va...
M. Marissal : De
20 millions.
Mme Charest : De 20 millions.
PAFIRS, c'était 20 millions?
Une voix : ...
Mme Charest : Oui, oui, 10,
provincial, 10, fédéral, donc, mais sur un projet, c'était 20 millions.
Maintenant, les règles énormes seront données aussi avec l'appel de projets.
Mais on a entendu le fait puis je pense qu'on en a même discuté...en tout cas,
j'en ai discuté avec les collègues, que maintenant le coût des infrastructures
était plus élevé. Alors, il y a vraiment lieu de penser qu'on a évolué aussi.
Puis, une autre chose que je dois dire, c'est qu'historiquement, dans les
PSISR, le financement maximal était de 50 %... 50 ou 55? En tout cas, il
n'était pas à 66 %. Avec le PAFIRS, c'était 66 % et on va maintenir
le 66 %. Alors ça aussi, c'est vraiment bien apprécié des organismes et des
municipalités.
M. Marissal : Mais il y a une
façon de le mesurer par les projets que vous avez déjà autorisés. Les projets
que vous avez autorisés sont au-delà de 10 millions pour le gouvernement
du Québec, je présume. Bien, il y en a peut-être qui sont des petits projets,
mais je veux dire est-ce que vous avez dépassé les 10 millions dans
certains cas, dans certains projets?
Mme Charest : Bien, dans le
PAFIRS... bien, tu sais, la façon que ça a été fait avec le PAFIRS, le fédéral
nous a donné l'enveloppe de 147, puis là après ça a évolué, mais il nous a
donné l'enveloppe. Ensuite, on faisait l'appel de projets, puis ensuite on
remettait le 20 millions maximum. Mais c'était 20 millions dans le
contexte du PAFIRS.
M. Marissal : O.K., je prends
un exemple, là. Mettons qu'on veut refaire l'aréna Étienne-Desmarteau à côté de
chez nous, là, dans Rosemont.
Mme Charest : J'ai patiné
à...
M. Marissal : Est-ce qu'on
peut s'attendre à ce que Québec ne mettra pas plus de 10 millions, puis
c'est le message que vous envoyez ou vous êtes en train de dire : Non,
non, on le sait que les coûts ont explosé, ça fait que ça pourrait être 15, ça
pourrait être...
Mme Charest : Bien, en fait,
ce sera la limite. Quand on déterminera, on donnera les règles, les normes du
prochain financement, ce sera déjà déterminé quelle sera l'enveloppe maximale.
Mais ce que je peux vous dire, c'est que ça devrait être plus que
10 millions l'enveloppe maximale, parce qu'on a entendu les doléances et
le fait que les projets sont plus élevés, alors ça devrait. Je ne veux pas me
scooper pour... notre annonce, mais ce ne sera plus que 10 millions.
• (17 h 40) •
M. Marissal : O.K. C'est
parce que je présume qu'il y a des gens qui attendent ça pour savoir combien
ils demandent, parce qu'auquel cas ce n'est pas utile de faire un projet s'il
n'y a pas de financement, là. Tu sais, il y a des municipalités ou il y a des
organisations qui vont vouloir savoir combien vous allez pouvoir mettre sur la
table.
Mme Charest : Bien évidemment
qu'ils le sauront. Quand on fera l'appel de projets, on va dire quel sera le
financement maximal, puis... et ils auront aussi le temps pour soumettre leur
dossier. Puis ce n'est jamais du premier arrivé, premier servi, on a toujours
une une période, c'est... habituellement, c'est trois mois pour soumettre les
dossiers, mais ils auront toutes les modalités, évidemment.
M. Marissal : O.K. Changement
de sujet. On va parler d'intimidation, d'initiation. On en a beaucoup parlé
dans les derniers mois. Plus que je n'ai jamais pensé qu'on en parlerait. Il me
semble qu'il y a quelques leçons à tirer de ça. Ce qu'on nous a beaucoup dit,
notamment dans le milieu, c'est que les victimes sont mal protégées, sont mal
protégées avant, pendant et après, surtout, quand vient le temps de déposer des
plaintes, notamment par l'officier aux plaintes, qui était une bonne idée, mais
que... peut-être qui aurait besoin d'évoluer. J'ai peu de temps, là, ça fait
que je ne vais pas vous lancer une mégaquestion philosophique, mais vous, vous
en êtes...
M. Marissal : ...tout par
rapport à ça, puis qu'est ce que vous retenez d'urgent à faire compte tenu de
ce qu'on a appris dans les dernières semaines, ici?
Mme Charest : Oui. Bien, en
fait, ce qu'on... puis on en a aussi discuté. Mais l'exercice était très
important justement pour tester les mécanismes qu'on met en place, hein? Parce
qu'on le sait, les discussions qu'on a eues avec le mandat d'initiative, avec
la commission parlementaire, traitaient d'événements qui se sont passés avant
l'officier indépendant des plaintes. Donc ça, c'est important de se le
rappeler.
Donc, moi, l'exercice me servait beaucoup
à tester le mécanisme et c'était... c'était puis un peu la direction que je
voulais que prenne cette commission-là, donc d'aller valider si les mécanismes
qu'on a en place sont les bons ou est-ce qu'on peut l'améliorer? Parce que
l'officier a deux ans, donc évidemment a plein de... Puis j'en ai parlé aussi avec
le député de Marquette et tout ça. Donc, je pense que c'est un exercice qui
est... qui est important, pas juste ça. Les enquêtes qu'on a eu aussi, parce
qu'on a eu des enquêtes, notamment avec le basketball e tout ça, donc viennent
valider ou tester, puis de nous dire quels, quels mécanismes on doit changer.
Donc, on est encore... Bon. On recevra le rapport de la commission. On
pourra... Évidemment les recommandations vont nous servir aussi à améliorer
l'officier indépendant des plaintes. On est évidemment en discussion avec nos
partenaires, puis avec ceux qui les mettent en application, puis beaucoup de
discussions à cet effet-là parce que ç'a toujours été clair, même avant les
événements, puis ça nous a permis d'apprendre un nouveau mot. «Bizutage», moi,
je ne connaissais pas ce mot et je ne le place pas dans mon l'étude des crédits
pour y scorer des points. Désolée, c'est un apparté qui n'était pas
nécessaire.'est un apartheid qui n'était pas nécessaire. Et....
M. Marissal : ...de notre
commission parce que, de toute façon, on est en train de les écrire...
Mme Charest : Oui,
absolument.
M. Marissal : ...par respect
pour mes collègues avec qui on a vraiment bien travaillé dans ce dossier-là.
Mme Charest : Oui
M. Marissal : Tu sais, je ne
vais pas commencer à étaler ça sur la place publique. Là, je pense que vous
avez quand même une assez bonne idée d'où on s'en va.
Mme Charest : Oui.
M. Marissal : Mais moi je
suis intéressé de savoir où vous, vous vous en allez. Par exemple avec un
officier ou une officière, là, peu importe, là, en chair et en os. Ce n'est pas
juste un bureau, quelqu'un qui est nommé par exemple par l'Assemblée nationale,
qui aurait réellement des dents et un pouvoir quasi judiciaire. Vous en êtes où
là-dessus vous en êtes où là-dessus dans votre...
Mme Charest : Ou bien ça,
d'ailleurs, je l'ai nommé à plusieurs reprises que je voulais que l'officier
indépendant des plaintes ait plus de pouvoir puis ait plus de mordant. Donc, je
suis encore là, puis ça m'a... ça m'a confirmé les travaux que nous avons faits
et les discussions que nous avons eues. Ça prend plus de mordant pour
l'officier indépendant des plaintes. Puis en parallèle, puis ça aussi, j'en ai
parlé les travaux qu'on fait sur la Loi sur la sécurité dans le sport. Donc, on
est encore... tu sais, je pense, que, quelque part, je suis contente que ces
travaux-là se fassent avant que je dépose une nouvelle loi ou quoi que ce soit,
parce que c'est quand même un exercice important qui a été fait, qui nous donne
encore plus de profondeur sur l'information qu'on a. Et voilà. Donc le travail
continue, mais cette volonté d'offrir un milieu sain et sécuritaire pour les
athlètes est plus forte que jamais.
M. Marissal : Il me reste
combien de temps, M. le Président?
Le Président (M. Schneeberger) : Une
minute.
M. Marissal : Deux?
Le Président (M. Schneeberger) : Une
minute.
M. Marissal : Une minute,
bon, rapidement, en parlant de protection des jeunes qui jouent dans la Ligue
de hockey junior majeur du Québec.
Mme Charest : Oui.
M. Marissal : Bien, qu'on le
savait, là, qu'il y avait un problème. Mais là, on l'a vu, particulièrement les
mineurs parce qu'ils sont sous un autre régime. Êtes-vous favorable à une forme
de représentation, une forme d'association de ces joueurs qui seraient capables
de faire valoir leur point de vue, de faire entendre leurs voix plutôt que d'être
obligés d'aller cogner à la porte du coach ou du directeur général pour
dire : Il y a quelque chose qui ne va pas.
Mme Charest : Moi, je suis
très favorable à une représentation dans la gouvernance de la Ligue junior
majeur du Québec. Je ne suis pas
M. Marissal : Ce sont les
adultes et les propriétaires. Moi, je parle des joueurs.
Mme Charest : Non, non, mais
que ça pourrait être un joueur qui soit dans la gouvernance. Il pourrait... on
pourrait prévoir qu'il y ait un athlète qui représente les athlètes. Je pense
que ça, ça serait une bonne façon. Je ne... je ne le vois pas comme un syndicat
des joueurs parce qu'on le sait, la pression vient beaucoup des pairs, et je ne
pense pas qu'on réglerait le problème. Je ne pense pas que ce serait le bon
véhicule pour régler des litiges. Mais définitivement, je vois d'un très bon
oeil qu'il y ait une représentation. Puis sur bien des conseils
d'administration sportifs, il y a un athlète qui y siège.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Alors, nous en sommes maintenant... nous retournons maintenant du côté de
l'opposition officielle et vous avez un temps de 17 min 30 s. M.
le député de Marquette.
M. Ciccone :Merci beaucoup. Juste rebondir sur ce que vient de dire,
là. Avoir un jeune de 16, 17, 18, 19 ans qui veut jouer dans la Ligue
nationale, représenter ses joueurs devant ses coachs, les propriétaires, le
directeur général, ça serait difficile, mais c'est peut être un groupe avec...
peut-être supervisé...
M. Ciccone :...quelqu'un d'extérieur, des adultes, peut-être, mais un
joueur seulement, je trouverais ça un petit peu... pour avoir beaucoup
travaillé avec des jeunes, là, je trouvais ça un peu difficile, puis pour avoir
été là également, là. Mais encadrés par des adultes, ça serait... ça serait
faisable.
Petite question rapide. On parlait d'aréna
tantôt. Vous n'êtes pas sans savoir que ça fait un an, là, que Guy Lafleur est
décédé. Premier ministre : «Il faut protéger l'aréna Guy Lafleur.» On est
rendus où avec ça? Est-ce que c'est prévu, une modernisation? Est-ce qu'on va
sauver l'aréna Guy Lafleur comme le premier ministre l'a demandé? Je pose la
question pour les gens de Thurso.
Mme Charest : En fait, de la
même façon que le projet de Notre-Dame-de-Grâce, on a des programmes pour ça.
Donc, évidemment, il faut que quelqu'un dépose un projet puis une demande de
subvention, là. C'est sûr que moi, je ne prends pas le leadership de
dire : Je... je reconstruis ou je rénove. Donc, ça prend... ça prend des
demandes de subventions. La bonne nouvelle, c'est qu'on a un 300 millions
déjà dans le premier budget et qui... l'appel de projets sera lancé très
bientôt.
M. Ciccone :Parce que, quand je vois le premier ministre avec sa photo
puis qui dit qu'il faut protéger l'aréna Guy Lafleur, moi, je me serais attendu
qu'on aurait pris les devants, là, puis on aurait dit : Bien, on va...
Nous-mêmes, on va appeler le maire de Thurso puis on va dire : Parfait, on
va... on va régler ça. Mais je vais passer à un autre dossier parce que le
temps... il n'y a pas beaucoup de temps. Sport'Aide, Mme la ministre, vous en
avez parlé souvent. Vous en avez... vous en fait souvent référence. Pour vous,
Sport'Aide, c'est quoi, la définition de Sport'Aide?
Mme Charest : La définition de
Sport'Aide, bien, en fait, c'est une ressource qui, à la fois, accompagne puis
permet de former le milieu. Donc, c'est une ressource pour un jeune qui... qui
éprouve une difficulté, donc c'est une ligne où ils peuvent appeler puis avoir
des recours, des ressources. Sport'Aide a aussi offert de la formation. Donc,
c'est vraiment un lieu qui nous aide dans un objectif d'intégrité puis de
milieu sain et sécuritaire.
M. Ciccone :Je suis content que vous dites le mot «former le milieu»,
parce que, quand on regarde la définition, là, tu sais, c'est informer,
sensibiliser l'ensemble des acteurs du milieu sportif, mettre à contribution
des experts en lien avec les cas reçus afin de conseiller et assurer un suivi
constructif auprès de l'interlocuteur ou de l'interlocutrice, maintenir une
veille sur différentes statistiques, entre autres, justement, avec la ligne...
une ligne d'écoute aussi. En 2018, quand le programme, l'organisme Sport'Aide a
été lancé sous notre gouvernement, le PLQ avait octroyé 1,8 million sur
trois ans, qui était 600 millions par année... 600 000 $ par
année, pardon. Lors des deux dernières années, 2021-2022, 2022-2023, c'était...
vous avez octroyé 850 000 $ pour deux ans, vous avez réduit leur
financement à 425 000 $ en moyenne par année. Cette année, l'année
financière vient de terminer, c'est le 31 mars, ils ne savent toujours pas
combien ils vont recevoir. On est rendus où avec ça?
Mme Charest : On est à revoir
les normes de financement. Donc... Puis peut-être juste pour revenir sur votre
commentaire sur l'aréna de Thurso, je pense que c'est important... Puis oui,
là, je comprends que Guy Lafleur, c'est... c'est un symbole, et tout, mais il
reste qu'on a des programmes normés, puis je pense que c'est important qu'on
procède quand même dans les normes puis, tu sais, avec les dépôts de projets,
et tout.
• (17 h 50) •
M. Ciccone :Là, on me prête des intentions, ce n'est pas ça que j'ai
dit, M. le Président. Moi, je veux seulement citer votre premier ministre,
c'est lui qui a nommé l'aréna Guy Lafleur, qu'il faut la protéger, parce que je
ne l'ai pas vu nommer un autre aréna, il y a nommé celle-là dans le journal.
C'est pour ça que je vous l'ai... je vous l'ai nommé.
Ça fait que là on est à revoir les... les
sommes. Vous savez que c'est plus qu'une ligne... c'est plus qu'une ligne
d'appel, Sport'Aide. Est-ce qu'ils peuvent s'attendre, justement, à recevoir
plus? Parce qu'eux autres, ils demandent, là, vraiment plus de 1 million par
année, là. Parce que c'est vraiment... ça grossit. Non seulement ça, mais vous
avez inclus également... sous la responsabilité, maintenant, le Loisir et le
Plein air. Alors, j'imagine que vous allez augmenter de façon considérable leur
financement.
Mme Charest : Je vous répète,
on est en analyse... en analyse, donc on va voir comment ça va se concrétiser.
M. Ciccone :Quand vous dites... Je parle pour eux autres, là. Quand
est-ce à peu près, là? C'est quoi, à peu près, le temps? C'est dans le prochain
mois? Parce qu'eux autres, ils doivent se préparer, là.
Mme Charest : Incessamment.
M. Ciccone :Incessamment. Parfait. Est-ce qu'on peut savoir un peu
comment ça va être décaissé, les montants?
Mme Charest : Il y a des... il
y a les normes, les règles et les normes de financement qui, ça, s'appliquent,
là. Je pense que ça ne fait pas...
M. Ciccone :Je pose des...
M. Ciccone :...une fois par année...
Mme Charest : Absolument,
je vous réponds.
M. Ciccone :C'est une fois par année, Mme la ministre, là. J'ai
toujours été patient, j'ai le ton. Moi, je suis bien... Je suis très, très,
très calme.
Mme Charest : Je n'ai
pas levé le ton, là. Excuse, je vais...
M. Ciccone :Très très calme.
Mme Charest : Oui.
M. Ciccone :Ah! mon Dieu! Je sais... J'espère que vous saviez que
j'étais pour m'amener sur un des dossiers les plus... qui me touchent le plus,
justement, sur les commotions cérébrales. On a vu depuis le premier... lors de
vos... l'ancienne législature, la 42 ᵉ, il y avait des choses qui avaient
été annoncées. C'était, je veux dire, ça avait été annoncé en trombe avec la
ministre de la Santé à l'époque, c'était le rapport du comité québécois sur
le... sur... pas sur... Voyons, le... c'est une... le comité national sur
les... sur les commotions cérébrales et puis... Politique nationale. Bon, je
l'ai enfin. Ça, ça a fait patate. Ça a tombé.
Puis on l'a vu, là, la... c'était la Dre
Opatrny, à l'époque, elle disait : C'est avec déception que je dois
annuler la rencontre de lundi, ça, elle écrivait au groupe, le groupe de
prévention et de stratégie nationale, c'est dommage quand on voit bien que les
commotions cérébrales sont un enjeu important de santé publique et que le
nombre va en augmentant.
On est rendus où, avec ça, Mme la
ministre? Parce que, si vous vous rappelez bien, là, j'avais... Je vous avais
montré un tableau où toutes les fédérations devaient être... Devaient se mettre
aux normes, là, des commotions cérébrales. J'ai vu que vous avez inscrit
également l'article 12, là, prévention, la détection et le suivi des
commotions cérébrales, où toutes les fédérations doivent vraiment être aux
normes, là. Je veux savoir qui est aux normes présentement, à partir
d'aujourd'hui, puis qui ne l'est pas, puis est-ce que vous êtes satisfaite de
tout ce qui est... tout ce qui a été fait par les fédérations.
Mme Charest : Oui.
Première chose, puis vous allez me permettre de rectifier un petit peu, quand
vous dites : ça a fait patate, je trouve que c'est un peu péjoratif comme
analyse quand on sait que les équipes de la santé ont été affairées à une
situation quand même assez particulière et accaparante, qui est la pandémie.
Alors, on comprend, on n'a pas des...
M. Ciccone :...
Mme Charest : Bien,
Monsieur Marquette, la pandémie a fait...
M. Ciccone :M. Marquette? M. Marquette?
Mme Charest : Non, mais
sérieusement, on peut faire semblant que la pandémie n'est pas arrivée, puis
que ça n'a pas mobilisé les équipes, mais je peux vous assurer qu'on a
travaillé sur des protocoles dans tous les lieux, puis ce sont les mêmes
équipes. Donc, il y a sept jours dans une journée, 24 heures... Sept jours
dans une semaine, 24 heures dans une journée. Alors, je pense que c'est
tout à fait normal que les travaux aient été interrompus. Mais, malgré ça, nous
avons continué à faire nos actions et nous avons continué à faire le plan qui
était en... qui était... Qui avait été élaboré.
Donc, on avait 19 recommandations,
hein?, sur un plan d'action qui avait été élaboré, 18 étaient réalisées. Il en
restait une à réaliser, puis qui le sera dans les prochains mois, prochaines
semaines, là, qui étaient les bannières dans les lieux de pratique municipale
et récréative, et tout, et tout le kit.
D'ailleurs, on a vu une campagne, la
dernière portion de la campagne, qui est la portion Agir, donc, qui dit :
il faut se prendre en main, qui vient dire : Il faut écouter les symptômes
puis il faut agir.
On a... bon, vous avez parlé du
chapitre 12, qui est quand même un élément important, où les fédérations
doivent avoir leur protocole, de la sensibilisation, de l'information, et tout
ça.
On a aussi un projet pilote qui se fait
avec les URLS, donc, pour favoriser... Puis il y a des sommes qui avaient été
prévues là-dessus, et... Pour favoriser, justement, l'implantation des
différents protocoles, ils vont soumettre les résultats en 2024, donc,
évidemment, ça va nous aider à cheminer vers la suite, des ateliers
d'information aussi, qui sont faits avec le ministère puis avec les différentes
entités puis les différents responsables.
M. Ciccone :Merci beaucoup. Je veux juste, tu sais, spécifier. Je
comprends que la pandémie, là, on revient souvent sur la pandémie, mais, tu
sais, c'est Dre Opatrny qui a écrit : «Malheureusement, on me dit qu'il y
a une révision des priorités de la part de la direction responsable.».
Ça n'a jamais été... Moi, je n'embarque
plus là-dedans, la pandémie, là, parce qu'au niveau des rencontres... Parce que
ça n'a jamais été aussi facile de se rencontrer. Moi, je le faisais avec une
chemise puis en pyjama, Mme la ministre. On se rencontrait n'importe quand par
visioconférence. Et j'ai parlé avec les gens de ce comité-là, étaient prêts à
travailler et ont été très, très, très déçus.
Ceci dit...
M. Ciccone :...parler de... le chapitre 12, là, la prévention, la
détection et le suivi des commotions cérébrales. J'ai fait... J'ai joué le jeu,
là, je suis allé voir les fédérations. Puis je suis allé voir les bonnes
fédérations qui ont vraiment mis la main à la pâte puis qui ont pris ça au
sérieux puis les autres qui ne l'ont pas nécessairement fait. Puis j'ai sorti
vraiment, là, le règlement de compétition et des sécurités, parce que c'est ça.
C'est ça que vous leur avez demandé. Règlement à la sécurité. Je suis allé voir
le volley-ball. Le Volley-ball Québec, impeccable. On nomme le mot
"commotion cérébrale", ce qu'ils ont fait, prévention, suivis, c'est
extraordinaire. Puis là, Mme la ministre, vous allez dire : C'est arrangé
avec le gars des vues, là, mais je vous le jure que ce n'est pas arrangé avec
le gars des vues. Je suis allé voir Patinage de vitesse Québec, je vous le dis,
là. Premièrement, le chapitre 12... pas l'obligation de donner... de
nommer le mot "commotion cérébrale" dans votre... dans leur
règlement. Mais la seule fois vraiment où on parle, là, de commotions, c'est...
si je suis capable de trouver la photo, je vous montrerais, là, c'est vraiment
où on voit... vous tournez dans les coins, là, puis là il y a comme un coussin,
puis là, il y a une photo, puis c'est écrit : "Éviter les
commotions... de mettre un coussin. Allez-vous y voir là, vraiment? Allez-vous
vérifier avec... puis ce n'est pas pour critiquer le patinage de vitesse, mais
c'est vraiment... trouvez-vous ça normal qu'il n'y a pas vraiment une norme, où
on peut laisser les fédérations écrire ce qu'ils veulent dans leurs règlements
au niveau des commotions cérébrales. Ne devrait-il pas y avoir une norme, là, à
respecter pour tout le monde, la même chose?
Mme Charest : Bien, en fait,
une norme à respecter pour... tu sais, il y a un exercice qui a été fait pour
évaluer les facteurs de risques dans chaque sport. Donc, je pense que les
normes transversales, là, il faut y aller aussi avec les particularités de
chaque sport. Donc, il y a un risque élevé, le protocole sera plus exigeant.
Maintenant, si on se réfère strictement à Patinage de vitesse Québec, on est à
faire des modifications avec eux. Puis, tu sais, on... Ils soumettent un
protocole. Il y a des choses qui sont faites. Donc là, ce que vous voyez, ce
n'est pas à jour et ce n'est pas la version finale, mais oui, ça fait partie
des grands... des grands chantiers sur lesquels on travaille.
• (18 heures) •
M. Ciccone :O.K. Formidable. Je suis content d'entendre ça. Maintenant,
je vais vous parler du rapport sur le hockey qui a été déposé au mois d'avril
l'année passée. Ça avait été... Ça avait été commandé justement dans un temps
où vraiment, là, il y avait un scandale au niveau des CHSLD. Puis je comprends
que pour être rassembleur, pour avoir travaillé moi aussi beaucoup dans les
médias... la communication, je sais que, tu sais, des fois, il faut aller
chercher un élément qui va être rassembleur pour essayer d'envoyer ça ailleurs,
là, la situation actuelle que les gens vivent, là. Puis vous aviez annoncé
justement un comité hockey. C'était le 18 novembre 2021 puis vous aviez
demandé des recommandations, de faire un suivi, de faire des études puis
arriver un rapport. On a sûrement pondu un rapport, on regarde dernièrement,
puis là, je pourrais vous citer le président actuel, Marc Denis, qui est déçu.
Il demande un peu plus de leadership. Qu'est-ce que vous lui répondez?
Mme Charest : Bien, je suis
contente que vous me posiez la question parce qu'effectivement le comité
hockey, je pense que... a été quelque chose qui a permis pour une première fois
d'asseoir tous les intervenants du milieu du hockey ensemble. Puis... Et ça a
été dit dès le début de la mise en place de ce comité-là : C'est un
exercice qui allait servir à tous les sports. Puis ça, je l'ai répété puis je
pense qu'on a même eu l'occasion d'en discuter à quelques reprises. Pour moi, ça
a toujours été clair que l'exercice ne s'appliquerait pas uniquement au hockey,
mais servirait à tous les sports. La raison qu'on le faisait avec le hockey,
c'est que le hockey, c'est quand même un sport qui suscite énormément de
passion, mais qui est surtout... qui a été fragmenté, je dirais dans les
dernières années, parce qu'il y a eu l'éclatement de la structure avec des
ligues parallèles, et tout ça. Donc, je pense que c'était important de faire
cet exercice-là pour pouvoir dégager une vision commune, puis pour pouvoir
avoir un enlignement.
Donc, il y avait neuf grandes
recommandations...
18 h (version non révisée)
Mme Charest : ...grandes
priorités, des choses qui rejoignent exactement ma vision, quand on parle d'accessibilité,
quand on parle de développer le hockey féminin, le plaisir de jouer, les
infrastructures. Tu sais, on a annoncé 1,5 milliard comme engagement
électoral, donc, évidemment, ça fait partie de notre vision. Bon, plein de
choses qui ont déjà été mises en place, justement, en suite de ce rapport-là.
Maintenant, il y a encore... il y a aussi... C'est fini? Vous ne voulez plus
que je réponde?
M. Ciccone :...on va continuer là-dessus, Mme la ministre.
Mme Charest : Bon, allez-y.
M. Ciccone :Je comprends que vous voulez récupérer le message
maintenant, puis l'amener sur d'autres sports, mais, tu sais, moi, je vois votre
photo ici, là, «Le hockey, notre fierté». Ça aurait pu être «Le sport, notre
fierté», si c'était vraiment axé sur le sport, mais je ne vous ai jamais
entendu parler de tous les sports. Quand vous avez fait... demandé un rapport
sur le hockey... Je vous corrige sur une chose : ce n'est pas la première
fois qu'il y a un rapport sur le hockey au Québec, là. Vous n'êtes pas des
pionniers, là, la CAQ. Ce n'est pas vrai que c'est la première fois qu'il y a
un rapport sur le hockey au Québec. On pourrait retourner en arrière. Vous
allez voir que ce n'est pas le premier.
Vous avez parlé, là, des recommandations.
Vous avez dit, vraiment, quand le rapport est sorti, que vous étiez pour mettre
en place les choses rapidement, que ce ne serait pas tabletté. Bien, je veux
savoir, vous avez parlé des recommandations : On est rendus où avec
«hisser le hockey au rang de sport national du Québec»?
Mme Charest : Bien, le rang
du sport national du Québec, vous allez comprendre que moi, quand je vais l'annoncer...
puis c'est encore dans nos intentions de le faire, là, mais, quand je vais l'annoncer,
j'aimerais ça que ce soit une bonne nouvelle. Puis avec ce qui s'est passé,
dans la dernière année, concernant le hockey, je ne suis pas sûre que ce serait
bien perçu, puis que ce serait, là : oui, oui, oui, le hockey, c'est notre
sport national, puis on en est fiers. Je pense qu'on a quand même... Je pense
qu'il faut s'assurer que, quand on le fera, on sera à l'aise, tous et chacun,
avec ça, puis que ce soit une bonne nouvelle. Alors, ça, ça va se faire, mais
on est en cheminement là-dedans.
M. Ciccone :...je comprends, c'est que, dans les recommandations, les
neuf recommandations, il n'y a rien qui a été fait encore.
Mme Charest : Non, ce n'est
pas ce que j'ai dit du tout.
M. Ciccone :Parfait, merci beaucoup. Non, non, bien, c'est clair.
Mme Charest : Non, mais je
vais continuer de répondre, parce que ce n'est pas ça que... Tu sais, vous me
coupez....
M. Ciccone :Bien, c'est... Non, mais c'est clair que c'est ça, là, je
veux dire, on n'a rien vu passer. Merci beaucoup.
Mme Charest : Bien non,
mais...
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
le temps est écoulé. Alors, nous allons passer maintenant du côté ministériel,
et j'entends le député de Jonquière.
M. Gagnon : Bonjour, Mme la
ministre. Salutations à toute l'équipe du Sport, Loisirs, Plein air, également
à mes collègues, mon collègue de Marquette, mon collègue de Rosemont, l'ensemble
de mes collègues. Bravo, Mme la ministre. 1,5 million sur 10 ans...
Mme Charest : Milliard,
milliard.
M. Gagnon : ...1,5 milliard
sur 10 ans, 300 millions, qui envoie un message, rapidement, de se mettre
en action, c'est une belle vision. J'accroche, également, positivement sur mon
collègue de Rosemont, qui disait, habituellement, on avait tendance à penser
que le ministère du Sport, à l'époque, pouvait être un peu à la fin, qu'il
arrivait en queue de peloton, avec une enveloppe. C'est des chiffres fort
intéressants. Puis il y a une autre marque de respect aussi, laquelle on a
passée sous silence, mais qui est très importante, ce qui s'est passé le 15 décembre
dernier, quand vous avez annoncé l'inauguration de la Maison du loisir et du
sport. J'étais présent. Combien de témoignages on a entendus de gens qui
étaient dans le sous-sol d'une de nos infrastructures depuis des années, et
aujourd'hui, c'est 600 employés, et toute, aussi, la synergie qui s'est créée,
les services adaptés. Je voulais vous féliciter de cette vision, Mme la
ministre, c'était fort intéressant.
J'ai le goût d'aborder avec vous... Vous
comprendrez, je n'ai pas connu le sport de haut niveau comme vous avez connu.
Je viens d'un milieu modeste, où le sport est aussi important. Et puis je sais
que c'est important pour vous... C'est l'accessibilité. Vous avez dit quelque
chose de fort, et je le cite, vous avez dit : «Profiter du plein air
comporte des bénéfices puissants pour notre santé physique et mentale.» Et ça,
c'est une phrase que vous avez dite, Mme la ministre, mais vous n'avez pas
seulement mentionné cette phrase-là, vous avez bougé, Mme la ministre, et ça,
ça me rend fier. Ça me rend fier, parce que vous avez annoncé que les parcs
nationaux, du 28 décembre au 14 mars, ils étaient totalement
gratuits. Et ça, je peux vous dire, j'ai rencontré, il y a quelque temps, le
président du MAGE-UQAC, chez nous, l'association étudiante universitaire. Il me
disait, M. Diard, à quel point ils en ont profité... puis l'université, chez
nous, c'est une université qui accueille beaucoup de jeunes étudiants
internationaux... et à quel point ils sont partis les fins de semaine, ils sont
partis la semaine, accompagnés, des fois, du bac en plein air. Ils sont allés
visiter les sites de la SEPAQ, que vous avez mis à la disposition. Et ça, je
trouve que... vous l'avez dit, j'ai cité ce que vous avez dit, mais l'accessibilité,
vous en avez également fait une priorité.
Puis je tiens à dire que...
M. Gagnon : ...particulièrement
par chez nous, il y a des gens qui ont découvert notre SEPAQ, puis il y a des
étudiants internationaux qui ont tombés une fois de plus en amour avec notre
région. Et ça, c'est quelque chose qui me parle.
Maintenant, où est-ce que j'aimerais aller
quand on parle d'accessibilité, je veux vous entendre, Mme la ministre, parce
que je ne voudrais pas aussi qu'on oublie, quand on parle d'accessibilité, on
parle d'accessibilité pour les gens défavorisés. C'est quelque chose qui
m'interpelle beaucoup également. Quand on parle d'accessibilité, il faut aussi
mentionner l'accessibilité pour les personnes avec des limitations
fonctionnelles. Ma question est sur deux volets, mais regroupe quand même la
même, Mme la ministre. Pouvez-vous nous parler des mesures qui seront mises en
place pour les personnes en situation de pauvreté et, peut-être par la même
occasion, les personnes présentant des limitations, on va dire, fonctionnelles?
Mme Charest : Oui. Bien,
merci, cher collègue, des bons mots, et tout ça. Puis je trouve ça intéressant
parce que, dans votre préambule, vous venez faire la démonstration qu'il y a
deux recommandations du comité hockey qui sont directement répondues. Première,
infrastructure. Ça faisait partie, c'était une des recommandations. Donc, je
réponds directement à une recommandation du comité hockey en dotant le Québec
d'infrastructures, 1,5 milliard sur 10 ans. On a annoncé un premier
300 millions. Puis je pourrais vous dire que, dans le passé, là, on a
au-dessus de 100 projets d'aréna qui ont été financés puis
100 patinoires extérieures qui ont été financées. Alors, ça, ça répond
directement aux recommandations du comité hockey.
Autre recommandation du comité hockey,
c'est l'accessibilité. Et ça, c'est mon, je vous dirais, mon fer de lance
depuis que je suis en politique. Et ça aussi, c'est une recommandation du
comité hockey, donc... Puis particulièrement, dans un sport qui est aussi
dispendieux que le hockey, combien de jeunes n'ont pas pu avoir accès à ce
sport-là parce qu'ils avaient des moyens financiers limités, donc ils ne
pouvaient pas, ne pouvaient pas bénéficier de ce sport qui est si majestueux et
intéressant? On a parlé du parascolaire, des montants au-dessus de
100 millions en parascolaire, en activités parascolaires, qui peuvent être
des activités de hockey. On a parlé des programmes particuliers, les PPP... en
fait, on n'en a pas parlé, mais on a mis en place les PPP. Donc, un 200 $,
dans un premier temps, puis là qui a évolué à 300 $, justement, pour
rendre accessible le sport, dont le hockey. Mais ça, c'est important, puis ça
vient répondre à une clientèle, évidemment, qui a des moyens financiers plus
limités. Donc, avec le 200 $, on répondait à 50 %... puis là, je n'ai
plus les chiffres exacts, mais 50 % des élèves avaient leur programme
particulier gratuit. 300 $, on va avoir 65 % des élèves qui vont
avoir leurs activités gratuites, donc leur concentration ou leur option, et
tout ça. Donc, ça, je pense que c'est vraiment une façon d'aller rejoindre la
clientèle qui a des besoins en termes de support financier. Les centrales
d'équipements, ça aussi, c'est une mesure très importante pour donner accès à
la population, parce qu'on le sait, que l'équipement, c'est hyperdispendieux.
Ça répond directement au comité hockey. Donc, ça, ce sont des choses, des
mesures d'accessibilité.
• (18 h 10) •
Des mesures, pour les personnes avec des
limitations fonctionnelles, on annonçait, la semaine dernière, le programme
Au-delà des limites, qui, ça, va faire en sorte que Parasports Québec va
pouvoir aller en région pour donner des opportunités aux jeunes ou aux moins
jeunes de faire des activités physiques donc... puis de l'organiser,
évidemment. Donc, évidemment, c'est une forme... une mesure qui est
superimportante. On a des sommes aussi, bon, pour les camps de vacances, entre
autres, pour l'accompagnement aussi pour les personnes handicapées. Donc,
différents financements pour cette clientèle-là. Mais on continue de travailler
dans ce sens-là, parce qu'encore une fois c'est un dossier qui m'est très cher,
parce qu'ultimement ce qu'on veut, c'est que les gens bougent, peu importe leur
condition, peu importe leur situation, et on va continuer d'aller dans ce
sens-là.
M. Gagnon : Je... M. le
Président, est-ce que vous pourriez m'informer quand il restera une minute?
Le Président (M. Schneeberger) : Il
reste 2 min 40 s au député de Jonquière.
M. Gagnon : Parfait. Je vais
en rafale. Je suis content qu'il me reste un petit peu de temps. Je veux
absolument parler avec vous, Mme la ministre, de nos jeunes Québécois. Je sais
que vous avez un souci. On le voit dans vos actions. Chez nous, le camp de jour
où... Il y a eu les inscriptions du camp de jour le 1ᵉʳ mai, cette semaine,
et 800 places ont été comblées en l'espace de 1 min 45 s. Et là, ça s'en
vient, là, tous les jeunes qui n'ont pas de place... mais, quand même, on voit
tout l'engouement d'aller vers un camp de jour. Je regardais les statistiques.
Le baseball, la natation dans différentes régions est en...
M. Gagnon : ...Une ascension,
on pourrait dire. C'est impossible pour moi de ne pas vous féliciter pour la
formation de sauveteur gratuite qui a été mise en place. Je l'ai vue, je l'ai
vue, les dernières années, arriver avec un camp de groupes de jeunes. C'est
une... pas une «patinoire», pardon, une piscine, qui est fermée, parce que...
La barrière est fermée, parce qu'on n'a pas de sauveteur, parce que le
sauveteur n'a pas renouvelé ses cartes. Parce qu'une formation de sauveteur,
c'est un investissement qu'un jeune ne peut pas faire, c'est-à-dire payer 500,
600, 700 dollars pour avoir une job, c'est un peu contradictoire. Vous
avez fait tomber cette barrière.
Chez nous, il vient d'y avoir en place des
corridors scolaires. Peut-être que, dans les grands centres, c'est quelque
chose qu'on voit souvent, c'est la première fois que je vois des jeunes se
rendre à l'école en vélo parce que le corridor scolaire a été pensé.
Mais je me dois de vous informer, et c'est
sûr que vous êtes informée, Mme la ministre, quand même, récemment, il y a une
étude qui montrait que les jeunes Québécois sont un peu moins en forme. Et on
mentionnait dans les statistiques, je pense qu'on pourrait remonter jusqu'aux
quatre dernières décennies. Avez-vous une phrase, une vision d'espoir, Mme la
ministre, que vous allez mettre en place pour assurer que la tendance soit
renversée?
Mme Charest : Oui. Bien,
premièrement, je vais revenir sur le premier commentaire que vous avez fait,
cher député de Jonquière, parce qu'on a les gens de la SEPAQ ici, puis je pense
que c'est important, là, vous en avez parlé, puis je n'ai pas élaboré
là-dessus. La mesure hivernale a été un franc succès. Et une des choses qu'on a
vue, on l'a constaté avec la pandémie, là, les gens se sont réapproprié les
parcs de la SEPAQ, un joyau du Québec extraordinaire. Mais là, ce qu'on
voulait, là, c'est de s'assurer qu'ils ne le fassent pas juste l'été puis à
l'automne quand les feuilles sont belles, et tout ça, mais qu'ils en profitent
à l'année, donc c'est pour ça, la mesure hivernale, pour dire :
profitez-en.
Puis là, on a vu les... L'achalandage a
plus que doublé les journées qui ont été rendues gratuites. Alors au-dessus de
50 000 personnes qui ont bénéficié de cette mesure-là, donc c'est
très...
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la ministre.
Mme Charest : C'est tout? Je
ne peux pas?
Le Président (M. Schneeberger) : Désolé
de vous interrompre, le temps est déjà écoulé. Alors, nous en sommes déjà à la
fin de ce volet de crédits budgétaires pour Loisirs et sports du portefeuille
Éducation. Nous allons maintenant mettre aux voix le... Ces crédits. Alors, le
programme numéro cinq intitulé Développement du sport et... Du loisir et
sports, pardon, est-il adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté,
sous division. Et enfin l'ensemble des crédits budgétaires du portefeuille
Éducation pour l'exercice financier 2023-2024 est... sont-ils adoptés?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : adopté,
sous division. Alors, en terminant, je dépose les réponses aux demandes des
renseignements de l'opposition.
Et, compte tenu de l'heure, de la
Commission ajourne ses travaux au jeudi 4 mai à 11 h 30 où
elle entreprendra l'étude du volet Habitation des crédits budgétaires du
portefeuille Affaires municipales et Habitation. Bonne soirée à tous.
(Fin de la séance à 18 h 14)