Journal des débats de la Commission de l'aménagement du territoire
Version préliminaire
42e législature, 1re session
(27 novembre 2018 au 13 octobre 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Le
mercredi 29 septembre 2021
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Vol. 45 N° 111
Étude détaillée du projet de loi n° 49, Loi modifiant la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités, la Loi sur l’éthique et la déontologie en matière municipale et diverses dispositions législatives
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Intervenants par tranches d'heure
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Boutin, Joëlle
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Ouellette, Guy
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Laforest, Andrée
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Nichols, Marie-Claude
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Laforest, Andrée
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Nichols, Marie-Claude
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Maccarone, Jennifer
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Boutin, Joëlle
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Ouellette, Guy
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Ouellette, Guy
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Boutin, Joëlle
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Laforest, Andrée
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Nichols, Marie-Claude
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Ouellet, Martin
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Nichols, Marie-Claude
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Ouellette, Guy
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Boutin, Joëlle
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Laforest, Andrée
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Jacques, François
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Provençal, Luc
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Girard, Éric
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Bussière, Robert
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Tardif, Marie-Louise
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Tremblay, François
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Maccarone, Jennifer
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Boutin, Joëlle
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Laforest, Andrée
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Ouellette, Guy
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Nichols, Marie-Claude
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Jacques, François
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Provençal, Luc
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Tardif, Marie-Louise
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Bussière, Robert
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Tremblay, François
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Boutin, Joëlle
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Ouellette, Guy
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Laforest, Andrée
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Jacques, François
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Provençal, Luc
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Tardif, Marie-Louise
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Bussière, Robert
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Tremblay, François
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Nichols, Marie-Claude
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Maccarone, Jennifer
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Nichols, Marie-Claude
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Laforest, Andrée
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Boutin, Joëlle
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Ouellette, Guy
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Ouellette, Guy
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Laforest, Andrée
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Boutin, Joëlle
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Nichols, Marie-Claude
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Nichols, Marie-Claude
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Laforest, Andrée
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Boutin, Joëlle
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Maccarone, Jennifer
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Ouellette, Guy
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Boutin, Joëlle
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Nichols, Marie-Claude
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Nichols, Marie-Claude
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Laforest, Andrée
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Boutin, Joëlle
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Maccarone, Jennifer
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Maccarone, Jennifer
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Boutin, Joëlle
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Ouellette, Guy
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Nichols, Marie-Claude
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Laforest, Andrée
11 h (version révisée)
(Onze heures vingt-trois minutes)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, bonjour, tout le monde. Ayant constaté le quorum, je déclare la séance
de la Commission de l'aménagement du territoire ouverte. La commission tient aujourd'hui
une séance simultanément dans les salles Louis-Joseph-Papineau et Louis-Hippolyte-La Fontaine.
Je souhaite donc la bienvenue à nos collègues qui sont assis l'autre côté, dans
la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine.
Alors, la commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 49, Loi modifiant la Loi
sur les élections et les référendums dans les municipalités, la Loi sur
l'éthique et la déontologie en matière municipale et diverses dispositions
législatives.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements?
Le Secrétaire
: Oui,
Mme la Présidente. Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel)
est remplacée par Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis) et M. Fontecilla
(Laurier-Dorion) est remplacé par M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve).
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup. Alors, nous allons régler quelque chose tout de suite. Est-ce
qu'il y a consentement pour qu'on procède avec l'appel nominal aujourd'hui?
Des voix : Consentement.
M. Ouellette : Il y a
consentement pour Me Paradis aussi.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. On fait consentement pour Me Paradis? Bon, parfait.
Étude détaillée (suite)
Alors, nous sommes encore aujourd'hui dans
le bloc 8, Mesures diverses. Je vous rappelle également que l'amendement
introduisant l'article 140.7 est <suspendu...
La Présidente (Mme Boutin) :
…aujourd'hui?
Des voix : Consentement.
M. Ouellette :
Il y
a consentement pour Me Paradis aussi.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. On fait consentement pour Me Paradis? Bon, parfait.
Alors, nous sommes encore aujourd'hui
dans le bloc 8 : Mesures diverses. Je vous rappelle également que
l'amendement introduisant l'article 140.7 est >suspendu. Hier, lors
de notre ajournement, on avait discuté… on était rendus, en fait, au 82.5, mais
je pense qu'on avait discuté de peut-être suspendre et débuter avec le 82.6. Si
c'est bien le cas encore, je vous demanderais votre consentement.
M. Ouellette : C'est
encore le cas, et vous avez mon consentement.
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme Boutin) :
C'est bien parfait. Alors, nous allons présenter l'amendement qui introduit
l'article 82.6, Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui.
Merci. Insérer, après l'article 82.5, l'article… Insérer, après
l'article 82.5 du projet de loi tel qu'amendé, l'article suivant :
82.6. Cette charte est modifiée par
l'insertion, après l'article 18, du suivant :
«18.1. La durée du mandat du président de
l'arrondissement est de deux ans et est renouvelable.
«Si la charge du président de
l'arrondissement devient vacante avant l'expiration de son mandat, un nouveau
président de l'arrondissement doit être désigné le plus tôt possible pour la
durée restante du mandat.»
Il est présentement prévu que le président
de l'arrondissement désigné par le conseil d'arrondissement demeure en fonction
jusqu'à la fin de son mandat de conseiller.
En prévoyant un mandat de deux ans, le
conseil d'arrondissement est appelé à se prononcer afin de renouveler le mandat
du président de l'arrondissement ou de nommer une nouvelle personne pour
assurer cette fonction.
Ici, on vient limiter à deux ans la durée
du mandat du président de l'arrondissement et on prévoit la possibilité de
renouveler son mandat. On désigne un nouveau président d'arrondissement au
besoin le plus tôt possible en cas de vacance de ce poste. On assure la
confiance du conseil d'arrondissement envers le président d'arrondissement.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Y a-t-il des interventions? Oui, Mme la députée de Vaudreuil,
allez-y.
Mme Nichols : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Là, on arrive dans la section, là, Limiter la durée du
mandat du président de l'arrondissement. Je pense que ça serait peut-être, là,
pertinent, là, de faire… Là, on est dans un projet de loi omnibus, hein? On
traite de plein de sujets. Là, ici, on vient spécifiquement toucher le mandat
du président… des présidents d'arrondissement. Donc, peut-être faire juste un
petit topo <puis… >relativement aux présidents d'arrondissement. Peut-être
rappeler… Ou je peux poser les questions, là. Il y a combien d'arrondissements
ou il y a combien… bien, combien d'arrondissements et combien de présidents
d'arrondissement à travers le Québec? Puis est-ce que c'est possible de nous
les nommer?
Mme Laforest : Très bonne
question. On va sortir les informations. Puis, bien, peut-être juste pour
mettre au courant pourquoi on a cet article-là, bien, juste… Je vais mettre les
gens qui nous écoutent au courant. Parce qu'on a des présidents
d'arrondissement dans quelques municipalités. Et évidemment un conseil… un
président d'arrondissement, je veux tout de suite rassurer toutes les
municipalités, ce n'est pas pour qu'il perde son poste de conseiller, hein, ça,
c'est important, ou de conseillère.
Donc, ici, on va modifier la situation
dans cinq villes seulement : Québec, Lévis, Longueuil, Saguenay et
Sherbrooke. Parce qu'en fait le président de l'arrondissement est nommé par ses
pairs, et ce qu'on dit, <c'est…
Mme Laforest : ...
tout
de suite rassurer toutes les municipalités, ce n'est pas pour qu'il perde son
poste de conseiller, hein, ça, c'est important, ou de conseillère.
Donc, ici, on va modifier la situation
dans cinq villes seulement, Québec, Lévis, Longueuil, Saguenay et Sherbrooke.
Parce qu'en fait le président de l'arrondissement est nommé par ses pairs, et
ce qu'on dit, >c'est qu'après son mandat de deux ans, à ce moment-là, il
pourrait avoir un vote, à savoir... comme un genre de vote de confiance, à
savoir s'il continue pendant deux ans son mandat ou encore s'il y a changement
au niveau de la présidence des arrondissements. Alors, ce n'est pas... Puis,
c'est ça, je le dis, là, c'est important de le mentionner, que les personnes ne
perdent pas du tout, du tout leur poste de conseiller, conseillère. Puis on
vient justement confirmer leur travail après deux ans avec les gens, les autres
conseillers à l'arrondissement.
Au niveau du nombre d'arrondissements,
Me Paradis, je ne sais pas si vous avez l'information avec vous. Peut-être
la donner exactement pour avoir les bons chiffres. Si vous voulez, on va
laisser Me Paradis nommer le nombre exactement.
La Présidente (Mme Boutin) :
...pour l'entendre, mais, pour les fins des procédures, je vous invite à vous
présenter.
M. Paradis (Nicolas) :
Oui, merci. Nicolas Paradis, sous-ministre adjoint aux politiques au ministère
des Affaires municipales et de l'Habitation. Il y a, au total,
41 arrondissements au Québec, donc, regroupant à la fois les
arrondissements des cinq municipalités énoncées par Mme la ministre ainsi que
les arrondissements des deux autres municipalités qui en possèdent mais qui ne
sont pas visées par les modifications législatives.
Mme Nichols : Donc, en
fait, ce que je comprends, c'est qu'il y a huit arrondissements qui pourraient
être concernés par les modifications législatives qu'on est en train de faire
ici, mais nous, on se concentre sur cinq?
M. Paradis (Nicolas) :
Non. 41 arrondissements au total qui se regroupent parmi, je vous dirais, les
sept municipalités qui ont des arrondissements. On a les cinq que Mme la
ministre a évoquées, il y a également Grenville-sur-la-Rouge et Métis-sur-Mer
qui ont des arrondissements, mais pour lesquels l'encadrement juridique n'est
pas de la même manière, pas de la même sorte, les mêmes modalités pour les
présidents d'arrondissement que ne le sont pour les cinq qui sont visées par le
projet de loi.
Mme Nichols : Puis,
puisqu'on est sur le sujet, là, on parle des deux qui ne sont pas concernés, pouvez-vous
nous expliquer pourquoi ils ne sont pas concernés, Métis-sur-Mer puis...
M. Paradis (Nicolas) :
Grenville-sur-la-Rouge.
Mme Nichols :
...Grenville-sur-la-Rouge?
M. Paradis (Nicolas) :
Ces deux dernières ne sont pas visées étant donné que les modalités à l'égard
de la nomination de leur président d'arrondissement ne prévoient pas qu'ils
sont nommés pour la durée du mandat de conseiller pour lequel ils ont été élus,
ce qui est prévu pour les cinq municipalités visées par le projet de loi
n° 49.
• (11 h 30) •
Mme Nichols : Parfait.
Donc, les cinq municipalités, là, qui sont concernées, Québec, Lévis,
Longueuil, Saguenay, Sherbrooke, c'est pour... on vient légiférer pour ces cinq
municipalités-là et on vient légiférer pour, entre autres, changer la durée du
mandat du président d'arrondissement. Présentement, le mandat du président
d'arrondissement, si je ne me trompe pas, c'est quatre ans, la même durée puis
le même... dans le temps, là, aussi, là, ça coïncide avec le mandat d'un élu
municipal.
Mme Laforest :
<Oui...
>
11 h 30 (version révisée)
<15439
Mme
Nichols : ...pour, entre autres, changer la durée du mandat du
président d'arrondissement.
Présentement, le mandat du président
d'arrondissement, si je ne me trompe pas, c'est le... c'est quatre ans, la même
durée puis le même... dans le temps, là, aussi, là, ça coïncide avec la... avec
le mandat d'un élu municipal.
Mme Laforest : >Oui,
exactement.
Mme Nichols : Parfait. Ça, ça
a évidemment, là, toujours été prévu comme ça.
Peut-être, juste avant d'aller plus loin,
là, pouvez-vous nous rappeler c'est quoi, le rôle d'un président d'arrondissement?
Mme Laforest : Bien, le rôle
principal d'un président d'arrondissement, en fait, c'est de présider le
conseil, son conseil d'arrondissement. Alors, c'est lui qui est en charge de,
si je peux dire, donner l'information ou de recommander à la municipalité
certaines situations, certains projets, certains états de situation. Mais son rôle
principal, c'est de présider le conseil.
Mme Nichols : Parfait. Parce
que vous avez, là, d'emblée, là, dans vos commentaires à ma première question,
dit : Il n'y a pas personne qui va perdre son poste ou il n'y a pas...
Pouvez-vous nous... Dans les cinq, là, municipalités, là, qui sont concernées, Québec,
Lévis, Longueuil, Saguenay, Sherbrooke, pouvez-vous nous confirmer comment ça
fonctionne? Ils sont nommés par qui et comment, les présidents d'association?
Puis, tu sais, quels prérequis ils doivent avoir pour être nommés, là, un président
d'arrondissement?
Mme Laforest : Bien, en fait,
ils sont nommés par leurs pairs. Il faut comprendre qu'aujourd'hui les
présidents d'arrondissement ont un mandat de quatre ans. C'est prévu, là. Toute
la durée du mandat de conseiller et de conseillère, c'est prévu que le
président de l'arrondissement, c'est la même chose au niveau de son rôle d'être
président ou présidente du conseil d'arrondissement. Alors, il y a une
nomination qui se fait. Dès que les élections sont terminées, on nomme un
président ou une présidente d'arrondissement, puis son mandat est prévu pour
être d'une durée de quatre ans.
On a eu quand même certaines demandes, si
je peux dire, parce qu'on ne fait pas ça pour rien, évidemment, on a eu
certaines demandes, à savoir : Est-ce qu'on pourrait, au bout de deux ans,
réévaluer la situation, par exemple, avec des présidents, des présidentes d'arrondissement?
Ce n'est pas pour enlever le poste. On comprend très bien que, si leur travail
est impeccable, si ça se passe bien, si on travaille bien également avec la municipalité,
bien, on va juste reconduire son mandat, c'est tout, là, pour deux autres
années.
Maintenant, à l'intérieur de certains
conseils d'établissement, il y a eu des demandes, à savoir : Est-ce qu'on
pourrait raccourcir la durée du président d'arrondissement juste... au moins à
savoir : Est-ce que tout le monde est confortable pour qu'on continue
encore deux ans avec le président d'arrondissement? Donc, c'est sûr que les
présidents, présidentes d'arrondissement qui fonctionnent très bien, que je
peux dire qu'ils apportent un plus au niveau du conseil d'arrondissement, bien,
ce n'est pas préoccupant du tout, du tout, mais c'est sûr que, même si je
regarde dans certaines municipalités... Bien, en fait, on les a ici, là, les
cinq municipalités : Québec, Lévis, Longueuil, Saguenay, Sherbrooke. Il y
a <41...
Mme Laforest : …je peux dire
qu'ils apportent un plus au niveau du conseil d'arrondissement, bien, ce n'est
pas préoccupant du tout, du tout, mais c'est sûr que, même si je regarde dans
certaines
municipalités... Bien, en fait, on les a ici, là, les cinq
municipalités :
Québec, Lévis, Longueuil, Saguenay, Sherbrooke. I
l y a >41 arrondissements.
Bien, c'est certain qu'en général ça se passe bien, sauf qu'il faut voir qu'il
y a certaines municipalités qu'il y a eu des demandes, à savoir : Est-ce
qu'on pourrait raccourcir le mandat du président, présidente?
Donc, si on peut le faire aujourd'hui, je
crois qu'il faut… on peut évaluer la situation. Donc, si... par exemple, la
ville de Québec, Lévis, Longueuil, Saguenay et Gaspé, si on adopte l'article,
bien, au bout de deux ans, les présidentes et présidents d'arrondissement vont
juste reconduire leur poste simplement. Donc, ce n'est pas qu'on coupe et qu'on
enlève leur poste au bout de deux ans, c'est juste que, si je puis dire, on
confirme, là, on reconfirme le poste, leur mandat pour deux autres années.
Mme Nichols : Ils sont quand
même… Les présidents d'arrondissement, là, sont quand même élus par leurs
pairs, donc j'imagine qu'il y a un processus de nomination ou un processus
d'élection. Est-ce que, dans ces cinq municipalités concernées là, là, ils ont
le même processus pour nommer le président d'arrondissement?
Mme Laforest : Est-ce que
c'est le même partout, Me Paradis? C'est le même processus partout?
M. Paradis (Nicolas) : Oui.
Mme Nichols : Comment ça
fonctionne? Tu sais, c'est une élection à main levée? C'est quelqu'un propose,
quelqu'un seconde, puis…
Mme Laforest : En fait, c'est
comme sur un conseil d'administration, Me Paradis, la nomination?
M. Paradis (Nicolas) : C'est
une désignation. C'est une résolution qui est prise, là, par le conseil pour
nommer le président en début… dans le fond, au début du mandat. La question va
donc être soumise, puis ils vont… pour un vote des membres du conseil comme
tel. Donc, une désignation, pas une élection formelle, là.
Mme Nichols : Mais c'est parce
que, s'il y a plusieurs candidats, comment ça fonctionne?
M. Paradis (Nicolas) : Bien,
c'est une décision à la majorité du conseil qui va être prise. Donc, ce n'est
pas tant une élection qu'une désignation. Les membres vont désigner entre eux
l'un d'eux pour pouvoir assumer cette fonction-là.
Mme Nichols : Voulais-tu
ajouter un commentaire?
Mme Maccarone : …ce n'est pas
une élection, d'abord. Ce n'est pas une élection.
Mme Nichols : Non, c'est ça,
ce n'est pas une élection, là. Ce n'est pas…
M. Paradis (Nicolas) : Non. Non,
non, ce n'est pas une élection.
Mme Laforest : C'est une
nomination.
Mme Nichols : C'est ça, c'est
une nomination par les pairs. Mais, s'il y a deux ou trois candidats,
j'imagine, ils font… il va y avoir du grenouillage, là. Il va falloir que ça se
jase entre eux, puis… un peu comme, dans le fond, quand c'est des préfets qui
ne sont pas nommés au suffrage universel. Puis là je ramène ça dans une
municipalité régionale de comté, là, dans une MRC, là.
Une voix : …
Mme Nichols : C'est ça. C'est…
Tu sais, je pense… Je l'ai dit d'emblée, là, Mme la ministre, vous le savez,
là, moi, je trouve que le deux ans, c'est court, là. Puis justement, tu sais,
peut-être… Tu sais, souvent, la première fois, on est élu, mais c'est le
renouvellement, là, du deux ans où je pense que ça peut peut-être causer
problème, puis il peut peut-être y avoir… Puis, si c'est une nomination de la
sorte, là. Des fois, ça <peut…
Mme Nichols : …je
l'ai
dit d'emblée, là, Mme la ministre, vous le savez, là, moi, je trouve que le
deux ans, c'est court, là. Puis justement, tu sais, peut-être… Tu sais,
souvent, la première fois, on est élus, mais c'est le renouvellement, là, du
deux ans où je pense que ça peut peut-être causer problème, puis il peut
peut-être y avoir… Puis, si c'est une nomination de la sorte, là, des fois, ça
>peut… Tu sais, c'est une nomination, une résolution du conseil. Puis ce
que je comprends, dans le fond, c'est que le président d'arrondissement, ça
doit être… Tu sais, c'est un élu municipal, là, c'est un maire, mais est-ce que
ça peut être un conseiller municipal aussi?
Mme Laforest : Oui. Oui, ça peut
être un conseiller ou une conseillère aussi. Mais en fait il faut voir que le…
Si je regarde dans sa totalité le projet de loi n° 49, on est… on vient
alléger au niveau administratif. Les municipalités, on vient les accommoder. On
vient aussi agir au niveau de l'éthique et la déontologie. Et, quand on parle
d'éthique et de la déontologie, bien, c'est important de voir qu'on touche les
points qu'on pouvait… qu'on a eu des demandes pour améliorer certains points.
Donc, si on arrive ici, au niveau des
présidents d'arrondissement, président de l'arrondissement, bien, c'est certain
que les sujets, comme vous le savez, là, de toute manière… les sujets comme
l'urbanisme au niveau des consultations avec la population, la prévention et
les matières à incendie, c'est quand même tous les sujets... les matières
résiduelles, ce sont tous des sujets qui sont discutés aussi avec les
arrondissements, évidemment.
Et ce qu'on veut amener avec cette
possibilité-là dans l'article 82.6, c'est… on veut amener… on veut
considérer, je vais le dire… comment je pourrais dire, on vient considérer le
travail efficace de certains présidents, présidentes d'arrondissement. Donc,
les présidents, présidentes d'arrondissement que ça se passe bien, il n'y a pas
de changement, donc ils sont en poste. Sauf que les présidents
d'arrondissement, présidents ou présidentes qui ont été nommés, et, pendant
quatre ans, le travail est long, le travail… on n'a pas de réponse, il n'y
a pas de consultation, il n'y a pas d'avancement, bien, en fait, oui, ça va...
puis je le dis comme ça, ça va démontrer aux présidents, présidentes
d'arrondissement que leur rôle est essentiel. Et il faut absolument qu'il y ait
une collaboration avec toute la municipalité.
Puis, en même temps, bien, quand on sait
qu'après deux ans on peut être changé, bien, c'est certain que je crois
que ça va, encore là, reconnaître la totalité du projet de loi n° 49,
disant qu'on veut <des élus... >des élus qui font avancer les
dossiers dans les…
Une voix : Proactifs.
Mme Laforest : ...oui,
proactifs, exactement, puis qui font avancer les dossiers dans la municipalité.
Donc, le but d'un président, présidente
d'arrondissement, c'est de faire avancer les dossiers, et, en sachant que son
poste, aux deux ans, on reconduit une nomination quand celui-ci agit très
bien, bien, c'est juste... je pense que ça fait... c'est dans la même lignée
que le projet de loi n° 49. Donc, le président, présidente
d'arrondissement qui retarde ou qui bloque tous les projets, qui ne collabore
pas avec ses pairs, qui... bien, à ce moment-là, au bout de deux ans, ce sera à
eux de décider si on reconduit pour deux <ans…
Mme Laforest : ...agit
très
bien, bien, c'est juste... je pense que ça fait... c'est dans la même lignée
que le projet de loi n° 49. Donc, le président, présidente
d'arrondissement qui retarde ou qui bloque tous les projets, qui ne collabore
pas avec ses pairs, qui... bien, à ce moment-là, au bout de deux ans, ce sera à
eux de décider si on reconduit pour deux >ans son mandat.
Mme Nichols : Bien, c'est pour
ça que je vous demandais c'est quoi, le rôle d'un président d'arrondissement.
Puis ce que j'ai compris de la réponse, c'est que c'était... son plus gros rôle,
c'était de présider le conseil. Présider le conseil, faire des recommandations
sur certaines situations, là, on s'entend que, tu sais, ce n'est pas un rôle où
il y a une possibilité de nécessairement bloquer tous les projets. Ils font des
recommandations, mais je veux... après ça, là, il est président, il fait des recommandations,
là. C'est... Puis vous le savez, là, on en fait ici, on a des séances de
travail. Des fois, on fait des observations, des fois, on fait des recommandations,
mais on n'est pas tenus, légalement, là... Même s'il y a une recommandation qui
est faite par le conseil d'arrondissement, là, après, la municipalité peut
faire ce qu'elle veut quand même, là. Ça fait que le...
• (11 h 40) •
Puis c'est drôle, hein, j'ai les deux
extrêmes, là : soit que le président d'arrondissement, là, on ne le bouge
pas, il est là quatre ans, puis ils feront ce qu'ils ont à faire pendant quatre
ans ou, l'autre extrême, si son rôle, c'est de présider, puis faire des recommandations,
puis ce n'est pas si nécessaire que ça, bien, éliminons le président
d'arrondissement, là, tu sais. Ça fait que c'est pour ça, je vous dis : Je
vais aux deux extrêmes. Ce n'est peut-être pas ça, la solution, puis je
comprends qu'on...
Tu sais, c'est un projet de loi qui a été
déposé en novembre 2019. Ça aurait été peut-être plus facile en novembre 2019,
là, de statuer sur un des deux extrêmes, là. Là, pendant la campagne électorale
municipale 2021, ce n'est peut-être pas le bon moment pour intervenir de
façon soit drastique ou même cette façon mollo d'y aller aux deux ans, là. Je
ne suis pas certaine... Tu sais, moi, je ne suis pas convaincue que ça va
changer quelque chose de renouveler ce mandat-là aux deux ans.
Vous l'avez dit, le projet de loi n° 49,
c'est pour assouplir. On ne vient pas assouplir, là, on vient rajouter une
obligation aux deux ans de renouveler un certain mandat. Ça fait qu'on ne vient
pas... Tu sais, on ne vient pas alléger le tout. Au contraire, on leur dit :
Aux deux ans. Puis ce n'est peut-être pas si simple que ça de renouveler le
mandat du président d'arrondissement justement dans les cas où vous faites
référence, là, Mme la ministre, dans les cas où il y a peut-être des
contestations, ou des blocages, ou... Puis je comprends que c'est une
résolution, je comprends que c'est une nomination, que ce n'est pas une
élection. Il peut avoir trois candidats. Ça peut... Est-ce qu'on a besoin de
ça? Je ne sais pas. Est-ce qu'on a besoin de ça à ce moment-ci? C'est ce que je
me demande. Est-ce que...
Puis là je vous partageais, dans le fond,
mes commentaires puis, tu sais, mes pensées relativement à 82.6. Québec, Lévis,
Longueuil, Saguenay, Sherbrooke, nous, on ne les a pas eues en commission
parlementaire, ça fait qu'on n'a pas eu la possibilité de les interroger, là, à
savoir : Quelle est la problématique? Quelles sont vos <suggestions...
Mme Nichols : …mes pensées
relativement à 82.6. Québec, Lévis, Longueuil, Saguenay, Sherbrooke, nous, on
ne les a pas eues en commission parlementaire, ça fait qu'on n'a pas eu la
possibilité de les interroger, là, à savoir : Quelle est la problématique?
Quelles sont vos >suggestions? Je présume que votre cabinet, ou qu'enfin
le ministère des Affaires municipales, ou que... tu sais, vous avez une
opinion. Est-ce qu'ils ont été consultés, ces gens-là, puis est-ce qu'ils ont
été abordés sur le deux ans? Est-ce que… Même la FQM, là, je sais qu'elle
s'est positionnée, mais moi, je parle spécifiquement, là, des cinq qui sont
concernées, parce que ce n'est pas tout le monde qui sont concernés. Mais les
cinq qui sont concernées, ils sont d'accord avec ça, pour qu'on change ça aux
deux ans?
Mme Laforest : Bien, au début,
il a été question, puis, ça, on en a discuté hier ensemble également, il a été
question à savoir quel est le vrai rôle du président ou présidente d'arrondissement.
C'est certain que le rôle des présidents, en fait, c'est… Il y a un rôle aussi
d'amener les dossiers au conseil municipal. On s'entend, là. Tu sais, si c'est…
Puis c'est à savoir... c'est... oui, on dépose le projet ou le dossier au
conseil municipal ou encore s'il y a une possibilité aussi de retirer la
possibilité de tractation dans les dossiers qui sont déposés.
Maintenant, il y a un rôle aussi, puis c'est
évident, tout le monde le sait, il y a un rôle politique aussi, hein? Dans les
conseils d'arrondissement, il y a un rôle politique qui se fait aussi. Et il
faut voir que les... la proposition qui est faite ici, à l'article 82.6,
vous le dites : Moi, j'aurais peut-être préféré qu'il soit étudié dès le
début de notre… quand le projet de loi n° 49 a été déposé. Vous avez
raison. Donc... Mais, si on regarde ça, aujourd'hui, on a un projet de loi
n° 49, éthique et déontologie, moi, je pense qu'on ne pourrait pas se
permettre d'attendre, tu sais, quelques années avant d'avoir un autre projet de
loi considérant les positions de présidents, présidentes d'arrondissement.
Mais, en même temps, oui, peut-être, ça…
les articles pour les six villes auraient été plus, si je peux dire, adéquats
en début, il y a deux ans et demi, mais maintenant je vois encore ça, une
belle possibilité, parce qu'on a une opportunité, les élections arrivent. Donc,
évidemment, si on adopte les articles, bien, tout le monde va être au courant
de la situation. Donc, les présidents, présidentes qui seront nommés, bien,
avec l'adoption de ces articles-là, là, seront nommés pour deux ans.
Mais il faut vraiment le redire, là, ceux
qui décident de dire : Oui, moi, je suis d'accord avec toutes les
propositions, et toutes les dispositions, et tout le travail que mon président
d'arrondissement a fait depuis deux ans, on reconduit son mandat. Ce n'est pas
le fait de refaire… puis là c'est vrai que le mot «élection» n'est pas juste,
mais ce n'est pas le fait de retirer obligatoirement ou automatiquement son
poste de président d'élection, c'est juste le fait qu'après deux ans les gens
vont se rencontrer et vont décider de dire : Bon, O.K., on continue encore
deux ans avec notre président, notre présidente. Puis honnêtement ça va se
faire à 80 %, <peut-être…
Mme Laforest : ...c'est
vrai
que le mot «élection» n'est pas juste, mais ce n'est pas le fait de retirer
obligatoirement ou automatiquement son poste de président d'élection, c'est
juste le fait qu'après deux ans les gens vont se rencontrer et vont décider de
dire : Bon, O.K., on continue encore deux ans avec notre président,
notre présidente. Puis honnêtement ça va se faire à 80... >peut-être
75 % des cas, 90 %. C'est ça qui va se passer, là. Les mandats seront
reconduits. Sauf que ceux qui ont fait des demandes de ne pas reconduire ou
d'évaluer la possibilité ou d'évaluer le travail d'un président, présidente
d'arrondissement, bien, on a la possibilité, ici, de l'ajouter dans notre
projet de loi. Puis je crois que, même s'il est aujourd'hui, avant les
élections, 7 novembre 2021, bien, je pense, en même temps, qu'on repart
tout le monde sur une même base.
Ça fait que moi, je vois que... Oui, c'est
vrai, peut-être au début, il y a deux ans et demi, mais là les élections ne
sont pas encore tenues. Bien, je pense qu'on a quand même un bon moment pour
déposer ces articles-là. Je vois ça quand même comme une opportunité
aujourd'hui.
Mme Nichols : Personnellement,
là, je n'ai pas l'impression que ça va régler la situation, là. S'il y a une
problématique, le président d'arrondissement est là pour quatre ans. Je n'ai
pas l'impression que, si on donne un mandat pour... Tu sais, qu'on change pour deux
mandats de deux ans ou un mandat de quatre ans, je n'ai pas l'impression que ça
va venir régler nécessairement, là, la situation qui...
Parce que, tu sais, dans le fond, on fait
ça parce qu'il a été porté à notre connaissance qu'il y a des cas conflictuels
qui durent pendant quatre ans puis on se dit : Bien, on a peut-être la
possibilité de mettre des mandats de deux ans.
Mme Laforest : Mais le mandat
de quatre ans va continuer si la personne, ça va bien. C'est ça je dis, là. C'est
certain.
Mme Nichols : Oui, mais...
Mme Laforest : En même temps,
c'est bien de voir que, si tu es président de l'arrondissement puis tu as un
travail très, très...
Mme Nichols : Mais ce que je
veux dire, c'est qu'ils sont élus par les pairs. Ça fait que, tu sais, si ça ne
fait pas l'affaire d'une personne parce que la personne dit : Bien, le
président de l'arrondissement bloque tout le temps, après deux ans, il peut
être réélu par la même gang, puis la situation va perdurer quand même. Ça fait
que moi, je n'ai pas l'impression qu'on vient...
Mme Laforest : Moi, j'espère
que non, là.
Mme Nichols : Oui, mais c'est...
Mme Laforest : Bien, j'espère
que non, parce qu'on fait ça justement pour accélérer le... et améliorer le
travail.
Mme Nichols : Oui. Ce n'est
pas une mesure... selon moi, ce n'est pas une mesure qui va venir régler la
problématique qui est soulevée.
Mais je vais laisser à madame...
Mme Laforest : Peut-être. J'accepte
votre... oui, votre vision. C'est correct aussi, là. C'est tout à fait
d'accord. Mais, en même temps, moi, je dis que c'est peut-être la meilleure
mesure pour essayer d'éviter les blocages dans les conseils d'arrondissement
dans certaines municipalités.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la députée. Je pense que, M. le député de Chomedey, vous vouliez
ajouter. Allez-y.
M. Ouellette : Merci, Mme la
Présidente. J'écoute la députée de Vaudreuil puis son échange avec Mme la
ministre. Il faut dire, pour les gens qui nous écoutent, qu'on a eu, sur cet
article-là, quand même certains échanges au cours de la journée d'hier, et je
pense qu'il faut nous rappeler qu'on veut, avec le projet de loi n° 49,
simplifier la vie des élus, on veut leur donner un cadre <personnel...
M. Ouellette :
…au
cours
de la journée d'hier, et je pense qu'il faut nous rappeler qu'on veut, avec le
projet de loi
n°
49, simplifier la vie
des élus, on veut leur donner un cadre >personnel et on veut donner un
cadre au niveau de la municipalité pour simplifier, ramener le respect, ramener
la civilité, faire en sorte que ça se déroule dans les meilleures conditions
possibles.
En écoutant vos échanges, je me pose la
question : Les élus... c'est-à-dire les personnes qui siègent au conseil
sont des personnes imputables, sont des personnes élues par la population. Le
président d'un conseil d'arrondissement… puis je présume que c'est une mesure
qui doit avoir à peu près 20 ans, là, qui est survenue dans une période où
les mots en f étaient à la mode, là, les fusions, défusions, et je pense qu'on
est au bon moment puis on est dans la bonne mouvance, avec le projet de loi
n° 49, pour regarder si un président d'arrondissement nommé par les pairs
sur résolution du conseil… Bon, puis là j'imagine toutes les sortes de conseils
où j'ai un maire, j'ai des conseillers de l'opposition, où j'ai tous des
conseillers de l'équipe du maire, j'ai des conseils de ville qui sont divisés. Ça
fait que j'imagine le casse-tête que ça pourrait amener dans les cinq villes
qu'on a mentionnées qui ont des présidents d'arrondissement. J'imagine aussi,
puis j'entends bien ce que la ministre a mentionné, que c'est les élus qui sont
imputables devant la population. Donc, c'est le maire et les conseillers élus,
pas quelqu'un de nommé qui pourrait être... Même si c'est un conseiller élu ou
un maire élu, ça demeure un travail administratif. Ça demeure que le président
d'un conseil d'arrondissement n'est pas imputable, devant la population, de ses
gestes qu'il fait ou qu'il ne fait pas.
• (11 h 50) •
Dans le projet de loi n° 49 et dans
les articles qu'on a vus hier, on a donné aux conseils de ville des pouvoirs accrus.
On a donné aux conseils de ville la possibilité, dans certaines municipalités,
d'avoir un directeur général plus un greffier, plus un greffier-trésorier. On a
donné… Puis, ces pouvoirs additionnels là, je suis un peu dans la même
mouvance, il va devoir y avoir une réflexion actuelle par rapport à 2021 dans
certaines <villes…
M. Ouellette :
...un greffier-trésorier. On a donné… Puis, ces pouvoirs additionnels là, je
suis un peu dans la même mouvance, il va devoir y avoir une réflexion actuelle
par rapport à 2021 dans certaines >villes, à savoir : Est-ce qu'on
garde ou est-ce que c'est encore d'actualité, le rôle de président
d'arrondissement? Il va devoir avoir cette réflexion-là. Il va devoir avoir, au
conseil... et je pense qu'il faut que le conseil qui va être élu le
7 novembre se pose la question et qu'on lui donne les outils que, si, dans
ces cinq villes-là, il y a une résolution à la majorité qu'ils n'ont pas besoin
d'un poste de président d'arrondissement, bien, que cette municipalité-là puisse
exercer ces fonctions-là. Ils sont élus par la population.
Je comprends aussi que l'amendement qui
nous est proposé, tout est dans un but d'amélioration, mais on continue notre
réflexion. Je veux dire, qu'on ait un président d'arrondissement qui, à
l'extrême, comme ma collègue de Vaudreuil l'a mentionné, ça adonne qu'il est
élu, mais que c'est un conseiller d'opposition qui est élu par ses pairs, puis
lui, il n'est pas d'accord avec la façon dont des élus dûment élus par la population
conduisent la municipalité, il n'a pas d'imputabilité de rien, mais mettons
qu'il peut faire du dommage beaucoup, il peut faire beaucoup de dommages pour
un poste nommé par des pairs, d'où la réflexion que je viens de vous partager.
Je pense... Je ne sais pas s'il ne faudrait
pas, dans les prochains articles qu'on va regarder ou dans l'article 82.6,
prévoir la possibilité pour les municipalités visées, puis il y en a cinq sur
1 100, prévoir la possibilité que le conseil qui sera en fonction le
7 novembre puisse décider de ne pas nommer de président d'arrondissement
et que, s'il le nomme, bien, on est en discussion à savoir d'avoir un mandat de
deux ans renouvelable sur décision du conseil aussi. Peut-être que ça peut
changer. Je pense qu'on est rendus... En partant du moment où on emmène cette
discussion-là, bien, je pense qu'on conscientise tout le monde à se dire :
Bon, ce n'est pas une job qui est imputable, ce n'est pas quelqu'un qui a été
élu, c'est quelqu'un à qui on donne une fonction.
On vient d'adopter une série d'articles
pour promouvoir <l'éthique...
M. Ouellette :
…bien,
je pense qu'on conscientise tout le monde à se dire : Bon,
ce n'est pas une job qui est imputable, ce n'est pas quelqu'un qui a été élu, c'est
quelqu'un à qui on donne une fonction.
On vient d'adopter une série d'articles
pour promouvoir >l'éthique et la déontologie. On vient d'adopter une
série d'articles pour dire : Tu as une fonction, tu es nommé sur un
conseil scolaire francophone, ou tu es commissaire scolaire, ou tu es sur un centre
de services scolaire anglophone, puis tu es conseiller municipal, je regrette,
tu ne pourras pas avoir trois jobs. Puis là tu es nommé ou élu, il va falloir
que tu choisisses.
Je nous invite à réfléchir, peut-être par
cohérence, puis regarder comment, si on en arrive à décider d'accepter cet
amendement-là du deux ans, comment on ne pourrait pas ajouter, dans 82.6,
peut-être une façon ou une opportunité pour le conseil de ville élu de décider,
dans ces cinq municipalités-là, s'il y aura ou non un président
d'arrondissement. Je pense que ça vaut la peine qu'on considère cette
avenue-là. Je pense qu'on est rendus là.
Puis ce n'est pas parce que c'était bon en
2001 dans les fusions, défusions, qu'en 2021 on doit systématiquement dire :
Ah! oui, c'est correct. Puis là le mandat de quatre ans, nommé par les pairs...
On vient de faire une élection, on vient d'élire des gens, on vient de demander
à la population de se choisir des représentants, puis les représentants qui
vont être choisis, eux autres, entre eux autres, ils vont se choisir quelqu'un
qui pourrait… puis ce n'est pas le cas, ou ça a peut-être été le cas, mais qui
pourrait paralyser les quatre prochaines années du conseil parce qu'il est dans
l'opposition, ou parce qu'il n'aime pas le maire, ou parce que ci, ou parce que
ça, puis il n'aura pas de comptes à rendre à personne.
C'est pour ça qu'à ce stade-ci je m'interroge
si, à 82.6, «la durée du mandat du président de l'arrondissement [...] de deux
ans [...] est renouvelable», je serais capable d'accepter une possibilité comme
ça, mais je me dis : Ne devrait-on pas donner au conseil de ville le
pouvoir de décider si… Puis là on a juste cinq villes, on n'en a pas
1 100. Dans ces cinq villes, ne pourrait-on pas donner — c'est
en plein le bon projet de loi pour faire ça — la possibilité au
conseil de ville de décider s'ils vont nommer un président d'arrondissement ou
non? Je pense que c'est quelque chose que…
Puis je n'en fais pas un amendement
formel, là. Je le donne pour <discussion…
M. Ouellette :
…dans
ces cinq villes, ne pourrait-on pas donner
— c'est en plein le
bon projet de loi pour faire ça
— la possibilité au conseil de
ville de décider s'ils vont nommer un président d'arrondissement ou non? Je
pense que c'est quelque chose que…
Puis je n'en fais pas un amendement
formel, là. Je le donne pour >discussion, puis c'est quelque chose
auquel il faut réfléchir, parce qu'on est dans la mouvance de dire : Tu as
des choix à faire si tu es nommé, tu es élu. On est dans la mouvance qu'on veut
simplifier. On veut que ça soit fait avec respect, avec civilité, qu'il y ait
un code d'éthique puis de déontologie. Je pense qu'il faut se pencher aussi sur
cette possibilité-là, d'autant plus que ça prend une résolution du conseil pour
le choix d'un président d'arrondissement. Bien, le conseil pourrait-tu décider
que, dans cette municipalité-là, là, ça a toujours été comme ça, mais on peut-tu
décider qu'on n'en a pas besoin, d'un président d'arrondissement, puis on
passera une résolution à majorité? Si ça passe, ça passe, si ça ne passe pas,
on en aura un pour la période de temps qu'on aura décidé. Leur donner ce
choix-là.
Je pense qu'on a donné, dans le projet de
loi n° 49, beaucoup de pouvoirs aux municipalités. On
a donné beaucoup de pouvoirs. On a centralisé, à la Commission municipale, beaucoup
de choses. Ce qu'on veut ultimement, les législateurs, puis ce qu'on veut
ultimement, chacun de nous autres alentour de la table, c'est que nos conseils
de ville retrouvent une harmonie, retrouvent ce pour quoi ils sont élus démocratiquement
par la population, et que ça se fasse avec civilité, avec respect, puis que
chacun le fasse avec probité, intégrité, rigueur.
• (12 heures) •
Et je ne suis pas obligé... puis, quand je
dis : Je ne suis pas obligé, c'est mon opinion personnelle, qui est probablement
partagée par plusieurs de mes collègues. Ce n'est pas parce que c'est là qu'on
doit le laisser là. Puis ce n'est pas parce qu'en 2001 quand il y a eu les
fusions, défusions, pour toutes sortes de raisons politiques, on a inclus les
présidents d'arrondissement dans la loi de cette époque-là…
En 2021, peut-être qu'on est ailleurs,
peut-être qu'on a à penser certaines choses. On est sûrement ailleurs pour
penser que c'était automatique que c'était pour toute la durée du terme puis
que, là, on veut l'amener à deux ans. Peut-être qu'à la prochaine refonte on va
dire : Bien là, on n'en a plus besoin, on déciderait législativement. Je
n'irais pas jusque-là de nous, mais je laisserais cette possibilité-là aux cinq
municipalités de décider s'il va y avoir un président d'arrondissement,
démocratiquement, par une résolution, par une discussion au conseil. Puis l'encadrement
sera qu'après deux ans on décide si on le renouvelle pour deux ans ou si on
garde un président d'arrondissement pour <deux ans. Mais ça va nous…
>
12 h (version révisée)
<549
M. Ouellette :
...municipalité de décider s'il va y avoir un président d'arrondissement
démocratiquement, par une résolution, par une discussion au conseil. Puis
l'encadrement sera qu'après deux ans, on décide si on le renouvelle pour deux
ans ou si on garde un président d'arrondissement pour >deux ans, mais ça
va nous forcer à se reposer la question. Parce que, pour moi, l'imputabilité,
c'est bien important. Puis l'imputabilité, là, on l'a dit, Mme la ministre
nous l'a répété, et on en a beaucoup parlé dans nos débats du projet de loi
n° 49, on veut que les élus qui arrivent là le 7 novembre aient les
meilleurs outils. On ne veut pas leur donner une patate chaude, là, qu'ils sont
obligés de nommer quelqu'un, nommer quelqu'un qui n'est pas élu mais en nommer
un de la gang, bon. Puis ne serait-ce que : Ah! peut-être que ça donne une
prime additionnelle.
Mais il y a tout le côté politique qui
peut être plus nocif pour la municipalité puis pour le bien-être des citoyens
que n'importe quoi d'autre. Puis cette personne-là n'a aucune imputabilité
politique devant les citoyens, là, parce qu'ils se sont nommé quelqu'un entre
eux autres. Puis, comme je dis, puis je regarde certains conseils actuels, ils
auraient de la misère, moi, à certaines places, puis une chance que Laval n'est
pas là-dedans, là, ils auraient de la misère à nommer un président
d'arrondissement s'il y avait des... si, dans les six districts de Laval,
c'était considéré comme des arrondissements parce qu'il y a beaucoup de
dissidence au conseil, ça fait qu'il y aurait énormément de misère à arriver
avec un consensus entre eux autres explicable aux citoyens qui les ont élus.
Puis là bien du monde qui vont se dire à
la fin de la journée : On veut simplifier ça puis on veut sauver de
l'argent. Puis je l'ai mentionné dans d'autres articles, la centralisation
qu'on va avoir avec les signalements pour les actes répréhensibles va faire en
sorte que les villes de Saint-Jérôme, Longueuil, Laval et Terrebonne, bien,
c'est tout près de 9 millions que les citoyens vont sauver. Je pense qu'on
travaille pour la bonne affaire.
Ça fait que je nous le soumets pour
réflexion, à ce stade-ci, parce que je pense que c'est quelque chose qui doit
être fait. Puis si jamais on décidait d'aller aux deux ans, donnons la
possibilité aux conseils de ville de prendre la décision, parce qu'ils sont
élus. Si, en leur âme et conscience, ils veulent avoir un président
d'arrondissement, ils le passeront par règlement. Que ça ne soit pas nous
autres qui leur impose. Qu'on décide législativement que ça sera deux ans puis
ça sera renouvelable, donc, aux deux ans. Le conseil d'établissement a...
c'est-à-dire le conseil de la municipalité aura à se reposer la question :
J'ai-tu besoin d'un président d'arrondissement? Après deux ans, j'ai-tu besoin
d'un président d'arrondissement? Ils se poseront la question aux deux ans. Puis
probablement que certaines municipalités pourraient arriver à la conclusion que
ce n'est peut-être pas nécessaire vu toutes les raisons <que je viens...
M. Ouellette :
... besoin d'un président d'arrondissement? Après deux ans, j'ai-tu besoin d'un
président d'arrondissement? Ils se poseront la question aux deux ans. Puis
probablement que certaines municipalités pourraient arriver à la conclusion que
ce n'est
peut-être pas nécessaire vu toutes les raisons >que je
viens d'expliquer, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, M. le député. Oui, allez-y, Mme la ministre.
Mme Laforest : Vous avez
de très, très bons points. C'est des points aussi qu'on a discutés. Maintenant,
il faut voir qu'enlever complètement les présidents d'arrondissement, bien, il
faut voir qu'au niveau des municipalités, par exemple, je donne un exemple, la
tenue des assemblées publiques, tout est structuré selon le fait qu'il y a des
présidents d'arrondissement. C'est sûr que moi, je trouve ça intéressant.
Par contre, si on allait de l'avant, moi,
j'aimerais consulter, qu'on puisse consulter, justement, toutes les municipalités,
tous les présidents, toutes les présidentes d'arrondissement pour voir est-ce
qu'il y a vraiment une nécessité. Parce qu'on sait très bien qu'aussi dans les
municipalités qu'on nommait il y a un montant qui est donné en surplus au
président, présidente d'arrondissement tout de suite en commençant. Parfois, ça
déplaît certains conseillers qui travaillent autant, puis eux ne sont pas
nommés président d'arrondissement. Donc, tout de suite, le montant qui est
donné en surplus est discutable et est discuté.
Maintenant, c'est sûr que, sur votre
proposition, moi, je m'engage vraiment à discuter avec les municipalités puis
je trouve ça intéressant. Mais, si on donnait la possibilité d'enlever les
présidents d'arrondissement, présidentes, bien, à ce moment-là, on joue sur
l'organisation, comment ça se passe dans les municipalités avec les présidents
d'arrondissement au niveau des conseils, comment ça se passe au niveau des
votes, des projets. Ça fait que, là, je pense qu'on irait loin. Puis là ma
collègue a raison de dire que, si on allait loin comme ça, bien, je pense qu'on
aurait été mieux placés au début, début de notre mandat, quand on a déposé le
projet de loi n° 49.
Par contre, ce que vous dites, c'est
vraiment intéressant, parce que le fait de réfléchir sur, aux deux ans, le
mandat du président d'arrondissement, bien, en même temps, c'est quand même
très positif parce qu'on vient reconnaître la confiance de la présidente ou du
président d'arrondissement. Donc, d'un autre côté, oui, parfois on va dire :
Non, ça ne fonctionne pas du tout avec notre président d'arrondissement, mais,
en même temps, pour les municipalités que ça fonctionne bien et tous les
conseils que ça fonctionne bien, bien, en même temps, on vient reconnaître la
compétence de la présidente d'arrondissement. Donc, c'est une marque de
confiance aussi.
Mais je prends vos recommandations
vraiment, vraiment au sérieux. Puis je vais en discuter aussi dans les
prochains mois, là, pour voir au niveau des présidents d'arrondissement. Parce
qu'on le sait très bien que c'est peut-être une solution, aujourd'hui, à
analyser. Je suis ouverte à analyser la situation.
M. Ouellette : Mme la
Présidente, j'écoute les explications de la ministre puis j'ai peut-être une
voie de passage intéressante à lui suggérer. <L'adoption de...
Mme Laforest : ...
aujourd'hui, à analyser. Je suis ouverte à analyser la situation.
M. Ouellette :
Mme la Présidente, j'écoute les explications de la ministre puis j'ai peut-être
une voie de passage intéressante à lui suggérer. >L'adoption de cet amendement-là
pour le renouvellement du président d'arrondissement pour deux ans, la voie de
passage que je suggérerais à la ministre, c'est d'ajouter une mesure
transitoire qui fait que, deux ans après l'élection du 7 novembre, il va
devoir y avoir une décision de prise dans les municipalités, quand on est
président d'arrondissement, s'ils reconduisent le président d'arrondissement ou
s'ils abolissent ce poste-là. Mme la ministre, a parlé d'une consultation, a
parlé du rôle actuel, depuis 10, 12, 15 ans, des présidents
d'arrondissement.
En partant du moment où on ajouterait une
mesure transitoire, dans notre projet de loi, obligeant les municipalités qui
ont des présidents d'arrondissement, deux ans après la date de la sanction du projet
de loi n° 49, à revoir le rôle du président d'arrondissement, son encadrement,
ses responsabilités et à savoir est-ce qu'on va encore de l'avant pour
renouveler son poste ou on abolit tout simplement son poste, ça pourrait être
une avenue, ça donnerait deux ans. Ça donnerait deux ans à la municipalité pour
regarder, bon, le rôle du président d'arrondissement, il fait telle chose,
telle chose, telle chose. On est-tu en mesure... Ça va faire 20 ans qu'on
fait ça, là, on est-tu en mesure de faire faire ça par un fonctionnaire de la
municipalité ou de faire présider un comité par un élu X?
Je pense que ça pourrait être une
suggestion ou une solution. Et ça irait encore dans la même lignée de toutes
les discussions qu'on a dans le projet de loi n° 49 actuel, de simplifier,
de donner des pouvoirs à des gens pour faire leur job dans les meilleures
dispositions possibles. Puis, je nous rappelle, les conseillers et le maire
sont élus par des citoyens. C'est à eux autres à prendre la décision.
Ça fait que je mettrais une mesure
transitoire, oui. Ah oui! Mais je vais avoir un consentement. Mme la députée de
Westmount va me donner son temps. Tout va bien aller. Mais elle va me prêter
son temps, puis je lui retournerai ça après-midi, tu sais. Bon, c'est un
échange de bons procédés. Merci, Mme la Présidente.
Mais je pense que c'est peut-être une
avenue à considérer, que Mme la ministre pourrait considérer dans les
discussions qu'il pourra y avoir. Il y aurait une mesure transitoire, mais dans
deux ans. Puis <j'accepterais la durée du mandat...
M. Ouellette :
...c'est
peut-être une avenue à considérer, que
Mme la ministre pourrait
considérer dans les discussions qu'il pourra y avoir, il y aurait une mesure
transitoire, mais dans deux ans. Puis >j'accepterais la durée du mandat actuellement,
puis on ferait tous les autres articles qui touchent à ça, mais ça obligerait
les cinq... les sept municipalités, parce qu'il y en a deux qui ne sont pas
touchées par notre projet de loi, mais ils ont quand même des présidents d'arrondissement,
là, ça obligerait d'avoir cette réflexion-là si, en 2022 ou 2023, on a encore
besoin. Est-ce que c'est un rôle qui est encore primordial et important dans
une municipalité? Peut-il être comblé par quelqu'un d'autre? Je pense que je ne
joue pas dans les talles à personne, puis on donne toute la latitude à des
élus, à des citoyens démocratiquement élus, à qui on demande des comptes, de
prendre des décisions relativement à ça. Puis, s'il y a une résolution qui soit
majoritaire au conseil qui est prise sur l'abolition de ce poste-là, bien, le
prochain coup, bien, peut-être qu'on aura juste trois municipalités au lieu de
sept. C'est la grâce qu'on nous souhaite.
La Présidente (Mme Boutin) : M.
le député, si vous voulez continuer, nous allons avoir effectivement besoin de
la générosité...
• (12 h 10) •
M. Ouellette : Ah! bien, je
n'ai pas besoin, là. J'attends Mme la ministre, j'attends la réponse de Mme la ministre...
La Présidente (Mme Boutin) :
Bien, allez-y.
M. Ouellette : ...puis, après
ça, je quémanderai la générosité de ma collègue.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Oui, mais, juste pour faciliter les choses, est-ce qu'il y a consentement
pour prendre le temps... mettons, la députée de Vaudreuil a l'air partante.
Mme Nichols : Oui, il y a consentement
pour partager le temps.
La Présidente (Mme Boutin) :
C'est juste pour ne pas vous interrompre après, je n'aime pas vraiment ça.
Allez-y, Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, c'est
certain que je ne suis pas fermée du tout, du tout à votre proposition. Par
contre, il faut vérifier aussi, au niveau de l'organisation des lois
municipales puis... au niveau de l'organisation des lois municipales, si on
touche... si, admettons, on dit : Dans deux ans, si vous ne voulez plus
avoir de président d'arrondissement, à ce moment-là, vous déciderez d'enlever
cette possibilité-là. Par contre, si on fait ça, là, on change toute l'organisation
dans nos lois municipales, ce que Me Paradis me dit, même sur l'organisation territoriale
municipale, il y aurait des effets, là, partout.
Moi, je vous le dis, là, je suis prête,
par exemple, à consulter les gens du milieu, FQM, UMQ, je veux vraiment
consulter le milieu puis je vous dis également que, si, admettons, on disait
que, dans deux ans, on peut bannir les présidents... la présidence
d'arrondissement, bien là, ici, on change énormément... et on devrait faire
plusieurs modifications dans plusieurs projets de loi au niveau des municipalités,
dans la loi sur les municipalités. Et là ça prend un autre projet de loi
omnibus, là, pour refaire tous les correctifs pour être arrimé avec certaines
lois dans le milieu municipal.
Donc, moi, ce que je dis, là, je prends
votre proposition, elle est vraiment intéressante, puis je m'engage vraiment à
regarder et à évaluer. Je ne sais pas comment on va le faire, on va le <faire
ensemble...
Mme Laforest : ...
omnibus, là, pour refaire tous les correctifs pour être arrimé avec certaines
lois dans le milieu municipal.
Donc, moi, ce que je dis, là, je prends
votre proposition, elle est vraiment intéressante, puis je m'engage vraiment à
regarder et à évaluer, je ne sais pas comment on va le faire, on va le >faire
ensemble parce que c'est important de voir que... si c'est plus ou moins
apprécié dans les municipalités et puis ce n'est pas vraiment demandé. Puis peut-être
aussi on se pose la question parce qu'il y a certains présidents, présidentes d'arrondissement
qui, pour eux, c'est de la pression aussi, là. Ça fait que même peut-être que,
pour eux, tu sais, tu me donnes 15 000 $, mais, en même temps, j'ai
tellement de pression pendant quatre ans, pour eux, c'est quand même une bonne
mesure.
Maintenant, de là à ce que je dise si on
ajoute un amendement que, dans deux ans, on peut bannir la présidence d'arrondissement
et que, là, au niveau... Avec Me Paradis, on me dit :
Mme Laforest, là, ça prend vraiment tout de suite un autre projet de loi
avec toutes les mesures pour corriger.
Tu sais, tantôt, je parlais juste de la
tenue des assemblées publiques. Si on touche trop, on viendrait, si je peux
dire comment... on amènerait trop de changements dans les lois aux Affaires municipales
juste pour ce petit amendement-là. Mais je pense qu'honnêtement juste d'aller
aux deux ans... parce qu'ici, si on prend l'exemple, les préfets qui ne sont
pas élus au suffrage universel, là, sont nommés par les maires de la table des
maires, puis ça se fait aussi pour des mandats de deux ans. Actuellement, c'est
ça. Donc, on vient comme se coller à ce qui se fait déjà au niveau de la table
des maires pour les préfets qui sont élus... qui sont non élus au suffrage
universel. Ça fait que, là, on vient se coller à cette logique-là. Maintenant,
il faudrait aller plus loin, puis on va regarder vraiment est-ce que c'est nécessaire
encore d'avoir nos présidents, présidentes d'arrondissement au Québec. Mais, si
les gens nous disent : Non, non, non, c'est essentiel parce que ça prend
du monde quand même pour présider les conseils, déjà là, qui va présider les
conseils si on n'a plus de président, présidente? Et comment ça fonctionnerait?
Vous dites : Peut-être quelqu'un à la municipalité. Mais, tu sais, c'est
ça, là, je trouve ça intéressant ce que vous proposez, mais, pour l'instant,
déjà, c'est un gros. C'est quand même bon de se coller à la loi sur les
préfets. Mais d'aller plus loin et de dire que, là, non, il va falloir
redéposer un autre projet de loi, mais là je ne suis pas à l'aise avec ça. Mais
je m'engage vraiment, puis on va... je vous le dis, là, on va s'en reparler. Je
vais parler avec mon équipe, puis on va voir comment qu'on pourrait travailler
cette situation-là.
M. Ouellet : Et, puisque
je bénéficie d'un temps additionnel, on est en prolongation, Mme la Présidente,
j'ajouterais à ce que la ministre vient de me dire, sans créer un imbroglio
juridique, parce que... pour une job nommée entre les pairs qui date de
20 ans, je réalise que ça a créé, dans différentes lois, toute une toile,
là, de changements législatifs que les municipalités... Puis je vais terminer
mon intervention là-dessus juste pour aider la ministre dans sa <réflexion,
si...
M. Ouellette :
...
toute une toile, là, de changements législatifs que les
municipalités...
puis je vais terminer mon
intervention
là-dessus juste pour aider
la
ministre dans sa >réflexion. Si une de ces cinq municipalités-là — puis
on peut leur dire aujourd'hui — <si une de ces cinq
municipalités-là >en arrivait à la conclusion, pour des raisons qui leur
sont propres, parce que ce n'est pas les cinq, il peut y en avoir juste deux,
qu'ils veulent abolir le poste de président d'arrondissement, bien, on pourrait
leur suggérer, puis ça pourrait être dans une des dispositions de la loi
actuelle, ils devront en faire une demande à la ministre et ne pas décider de
façon unilatérale par une résolution, là, de... J'abolis mon poste de président
d'arrondissement. Ça crée probablement trop d'ondes négatives, mais, si une des
municipalités en arrivait à la conclusion qu'ils veulent abolir leur président
d'arrondissement pour toutes les raisons que vous avez évoquées, Mme la
ministre, et qu'on discute depuis déjà quelques heures, bien, ils devraient en
faire la demande à la ministre.
Idéalement, bon, dans certains cas, les
projets de loi arrivent... parce que ça va prendre un projet de loi, les
projets de loi arrivent rapidement. Ils ne sont peut-être pas appelés aussi
rapidement, mais les projets de loi arrivent rapidement. Dans d'autres cas, c'est
peut-être plus long. Mais, en partant du moment où ils auront sensibilisé la
ministre à cette volonté-là, bien, il y aura une volonté d'arrimer les lois
avec la volonté des élus ou des citoyens élus démocratiquement. Je pense que ça
peut vous aider à trouver des pistes de solution. Puis le fait qu'on en parle
aujourd'hui, probablement qu'il y a des gens de Sherbrooke, de Lévis, de Québec,
de Longueuil et de Saguenay qui regardent ou qu'il y a des gens qui connaissent
des gens, là, qui vont sûrement les appeler puis leur dire : As-tu vu, là?
Il y a une grosse discussion par rapport au travail de président
d'arrondissement. Puis, déjà, j'ai l'impression qu'il pourra y avoir une
réflexion de débutée à ces endroits-là.
Parce que je le rappelle, ce qu'on veut, c'est
d'améliorer, pas de compliquer. On veut simplifier, on veut améliorer et on
veut que tous les élus qui seront élus, tous les citoyens qui seront choisis
par la population le 7 novembre puissent travailler dans les meilleures
conditions possibles. On ne veut pas leur compliquer la vie. Je pense que,
depuis le début de l'étude du projet de loi n° 49, tout est fait pour ça.
Ça fait que chacune des suggestions qu'on amène... puis je réitère encore
l'ouverture que la ministre démontre dans nos suggestions, je pense qu'on
partage tous le même but. <puis les élus...
M. Ouellette :
...
le début de l'étude du projet de loi n° 49, tout est fait pour ça. Ça fait
que chacune des suggestions qu'on amène, puis je réitère encore l'ouverture que
la ministre démontre dans nos suggestions, je pense qu'on partage tous le même
but, >Puis les élus, les citoyens démocratiquement élus, c'est eux
autres qui sont imputables de leurs gestes devant la population. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, M. le député. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui, allez-y, Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Je veux simplement dire que c'est une bonne proposition du
collègue de Chomedey de prévoir, là, cette mesure transitoire là. Ça aurait pu
être prévu ici. Ce que je comprends, on est... ce que je comprends, c'est que
ça amène beaucoup de modifications législatives, tant pour les municipalités
que pour la partie gouvernementale, puis qu'on n'est peut-être pas prêts, là, à
aller là, ou on n'a peut-être pas envisagé d'aller là aujourd'hui. J'ai noté
cependant, là, la collaboration, là, de la ministre ou, tu sais, son intérêt à
regarder ça éventuellement. Je suis un peu inquiète. Dites-moi pas qu'on va
être encore en commission encore dans la prochaine année avec un omnibus encore.
Ça fait quand même cinq projets de loi, trois ans qu'on est en commission.
Donc, c'est une belle collaboration, mais ça me donne des chaleurs juste de
penser qu'on pourrait encore être ici après l'adoption du projet de loi
n° 49. Mais juste une question comme ça, puis je n'irai pas plus loin, là,
sur cette notion-là, je veux juste... Est-ce que c'est le genre de chose qu'on
pourrait changer? Parce que, là, on le traite ici, dans la loi, mais est-ce que
c'est le genre de chose qu'on pourrait changer par voie réglementaire?
C'est-à-dire, est-ce que ça pourrait être, tu sais, un règlement qui émanerait
de la ministre ou qui donnerait, là, la possibilité de...
Mme Laforest : Je ne le sais
pas. Me Paradis, d'après vous?
M. Paradis (Nicolas) : Ça
requiert des modifications législatives pour pouvoir atteindre une telle
possibilité, là.
• (12 h 20) •
Mme Nichols : O.K. J'essayais
de trouver une voie de passage autre que me faire rappeler qu'on va devoir
revenir en commission pour changer cette partie-là, puis surtout qu'on est là
aujourd'hui sur ce sujet-là. Mais, tu sais, je comprends de part et d'autre,
mais... Voilà, je trouve ça intéressant. Si je reviens, je trouve ça
intéressant, là, tu sais, la transition ou la... la possibilité de donner le
choix à... de réélire un président d'arrondissement ou de dire : Il n'y
aura pas de président d'arrondissement, c'est terminé, là. Ça fait que je
trouvais ça superintéressant, particulièrement ici, à 82.6.
Je veux juste terminer sur le 82.6, sur la
durée du mandat du président qui est de deux ans, qui est renouvelable. On dit :
«Si la charge du président de l'arrondissement devient vacante avant
l'expiration de son mandat, un nouveau président de l'arrondissement doit être
désigné le plus tôt possible pour la durée [du mandat restant].» Ça fait que la
façon... la durée du mandat, la durée restante du mandat, pardon. Donc, je veux
juste... Tu sais, de la façon que c'est libellé, là, c'est que... tu sais, c'est...
le <deux ans est...
Mme Nichols : ...
devient vacante avant l'expiration de son mandat, un nouveau président de
l'arrondissement doit être désigné le plus tôt possible pour la durée du mandat
restant. Ça fait que la façon... la durée du mandat, la durée restante du
mandat, pardon. Donc, je veux juste, tu sais, de la façon que c'est libellé,
là, c'est que... tu sais, c'est le >deux ans est limité, là. Ce n'est
pas : à partir du moment où il y a un nouveau président, il est là pour
deux ans. Ça fait que c'est un mandat fixe, là, de deux ans. Juste pour m'en
assurer, pour ne pas qu'il y ait de décalage, là, évidemment, puis qu'à un
moment donné, là, pouf! on revient... tu sais, on revient avec la même élection
qu'un élu municipal, là, tu sais, qu'on revient avec le même terme.
Mme Laforest :
Exactement. Oui, vous avez raison.
Mme Nichols : On n'aurait
peut-être pas dû écrire... Bien, ça revient à la même chose, là, que ça soit
deux ans ou à la mi-mandat d'un... Ça revient à la même chose, dans le fond, de
déterminer le deux ans ou dire «à la mi-mandat».
Mme Laforest : Oui.
Mme Nichols : Parfait.
Bien, écoutez, je le réitère, là, je ne reste pas... Tu sais, je ne suis pas
convaincue que ça va régler la situation. Je comprends qu'on essaie. J'ai
l'impression aussi qu'on va... Tu sais, le fait qu'on soit... Puis je l'ai
mentionné un peu plus tôt, là, le fait qu'on soit déjà en campagne électorale
municipale, je ne voudrais pas que ça soit mal pris pour... par certains
candidats, là. Il y en a... Puis je ne les nommerai pas, là, mais il y en a,
des cas où ils sont présentement présidents d'arrondissement puis ils se
présentent dans une campagne à la mairie. Ça fait qu'il ne faudrait pas non
plus que les modifications qu'on apporte, ça soit pris comme... En fait, ce
n'est pas fait nécessairement de mauvaise foi, là. C'est fait pour régler des
situations pour l'ensemble des cinq municipalités ou pour régler des situations
qui ont été soulevées à Mme la ministre, pas juste ciblées dans une région, là.
Tu sais, je ne voudrais pas... puis je vais le dire, là, très gentiment, je
suis presque à votre défense, Mme la ministre, là, tu sais, il ne faudrait pas
que ça soit ciblé pour le Saguenay seulement.
Mme Laforest : Non.
Mme Nichols : Puis je le
dis de façon très ouverte, là.
Mme Laforest : Non, mais,
même à ce sujet-là, je mets tout le monde au courant, je n'ai pas eu de
discussions du tout, du tout avec la mairesse ou... Tu sais, ville Saguenay est
à l'intérieur, mais les autres villes, oui, j'ai eu des discussions, là. Ça
fait que c'est certain que ville Saguenay, considérant qu'elle est dans les six
villes et que les autres villes en ont parlé... Mais, en même temps, il faut le
voir qu'on vient juste réitérer la confiance envers un président
d'arrondissement ou une présidente. Donc, c'est très bien.
Puis, en même temps, je vous écoute, puis
il y a un point qui me vient aussi à l'esprit, c'est de savoir que, bien, par
exemple, si un président d'arrondissement est là depuis quatre ans, huit ans,
peu importe, puis il y a des nouveaux élus, bien, c'est important aussi de
donner le droit aux autres élus, peut-être dans deux ans, d'être, eux,
présidents, présidentes d'arrondissement. Tu sais, il y a des présidents
d'arrondissement qui sont là depuis le début, là. Ça fait que pourquoi, avec
des nouveaux élus qui gagneraient les élections, on ne pourrait pas dire :
Bien là, oui, vous allez continuer votre présidence? Ça va très, très bien.
Puis, pour les nouveaux élus, bien, savoir que, peut-être dans deux ans, eux
pourraient occuper le poste, c'est bon aussi. Ça fait que je <pense que c'est...
Mme Laforest : ...
arrondissement. Tu sais, il y a des présidents d'arrondissement qui sont là
depuis le début, là. Ça fait que pourquoi, avec des nouveaux élus qui
gagneraient les élections, on ne pourrait pas dire : Bien là, oui, vous
allez continuer votre présidence. Ça va très, très bien. Puis pour les nouveaux
élus, bien, savoir que peut-être dans deux ans, eux pourraient occuper le
poste, c'est bon aussi. Ça fait que je >pense que c'est...
Mme Nichols : C'est parce que...
Permettez-moi, là, d'être un peu dissidente, là. Il y a du bon puis il y a du
contre, là.
Mme Laforest : Ah! oui, c'est
sûr.
Mme Nichols : Tu sais, ça
enlève une certaine stabilité, ça vient recréer encore un genre de nomination
auprès des... Tu sais, ça revient recréer de la confusion, alors que...
Mme Laforest : C'est sûr, ça
vient émettre... Comment je peux dire? Il y a un chalenge, là.
Mme Nichols : Tu sais, c'est
une nomination, hein? Tu sais, c'est...
Mme Laforest : C'est un chalenge...
Mme Nichols : Tu sais, veux,
veux pas, là, quand il y a une possibilité de nommer quelqu'un, bien, tu
sais...
Mme Laforest : Ah! c'est
certain, oui.
Mme Nichols : ...il y a toujours
un peu de compétition et... Ça fait que c'est pour ça...
Mme Laforest : Mais
dites-vous... Tu sais, c'est vraiment ça qui est... Bien, c'est intéressant,
puis on pourrait en jaser longtemps, mais sur ça aussi, il y en a que, pendant
quatre ans, ils sont vraiment déçus de leur président/présidente d'arrondissement.
Imaginez, là, moi, je suis pris avec un président d'arrondissement que ça fait
trois ans que ça ne va pas bien, puis on ne peut pas le changer. Tu arrives au
début, tu sais que c'est lui qui a été nommé. Toi, tu étais moins en faveur ou
tu étais en faveur puis tu es déçu, là, du résultat que ça... que ça amène.
Bien là, tu es pris avec pendant trois ou quatre ans. C'est lourd aussi.
Mme Nichols : Bien, je
continue de rappeler que le rôle du président d'arrondissement, là, ce n'est
pas un rôle décisionnel, là. Ils font des recommandations. Ils président.
Mme Laforest : Oui, ils
président, oui.
Mme Nichols : Ils président,
puis, tu sais, ce n'est pas... ce n'est pas un...
Mme Laforest : Non.
Mme Nichols : Ils ne jouent
pas le rôle de maire, je veux dire. Il a un autre chapeau, là, celui qui est
là, qui est... Je ne dis pas que ce n'est pas important, ce n'est pas ça que je
dis, mais, je veux dire, il n'a pas...
Mme Laforest : Il n'a pas un
droit de veto, là.
Mme Nichols : C'est ça. Il n'a
pas un droit de veto. Il n'est pas décisionnel, il n'est pas... Tu sais, il...
Mme Laforest : C'est ça. Oui.
Mme Nichols : Ça fait que ce n'est
pas la fin du monde qu'il soit là pour quatre ans. Je veux dire, ça... C'est
irritant, mais ça n'empêche pas de fonctionner, là. Ça n'empêche pas d'aller de
l'avant, là. Ça fait que, tu sais, c'est...
Mme Laforest : J'aime ça, le
mot «c'est irritant» parfois. Oui.
Mme Nichols : Oui, c'est ça, c'est...
C'est irritant, là. Je... Mais, c'est ça, ça n'empêche pas de fonctionner puis
ça n'empêche pas d'aller de l'avant. C'est pour ça que je veux... Je... Mais,
bon... Alors, vous avez... Vous avez ma position <sur... >sur le
président d'arrondissement, et ce, sans préjudice pour tous ceux qui sont
présidents d'arrondissement.
Mme Laforest : Ah! c'est
certain.
Mme Nichols : Peut-être un
mot. Tu sais, on parlait des... On parlait des arrondissements, mais les cinq
pour lesquels on légifère, là, il y a quelqu'un qui nous demandait, tu sais, pourquoi
Montréal n'est pas concernée. Est-ce que vous voulez juste nous glisser un mot
sur le pourquoi Montréal n'est pas concernée?
M. Paradis (Nicolas) : Merci,
Mme la Présidente. Montréal n'est pas concernée parce que Montréal a des maires
d'arrondissement et non des présidents d'arrondissement. D'ailleurs, il faut
que je précise, dans le nombre, pour être exact, les 41 arrondissements
comprenaient ceux de la ville de Montréal. Quand on exclut ceux de la ville de
Montréal, on arrive à un nombre moindre. Donc, il y a... Il y a, en somme... Je
pourrai le confirmer, mais c'était 19 arrondissements dans les cinq municipalités
qui sont visées.
Mme Nichols : Merci,
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) :
Bienvenue.
La Présidente (Mme Boutin) :
...allez-y, M. le député de Chomedey.
M. Ouellette : Mme la
Présidente, je veux être... On a beaucoup entendu parler, dans les derniers
jours, de : Il faut suivre une recette. Ça prend tous les ingrédients pour
une <recette...
Mme Nichols : Merci,
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) :
Bienvenue.
La Présidente (Mme Boutin) :
...allez-y,
M. le député de
Chomedey.
M. Ouellette :
Mme
la Présidente, je veux être... On a
beaucoup entendu parler dans les
derniers jours de : Il faut suivre une recette. Ça prend tous les
ingrédients pour une >recette. Présentement, un président d'arrondissement,
on ne se pose pas la question, il est élu du 7 novembre au 7 novembre
quatre ans plus tard.
Là, on va créer une nouvelle tendance de
mandat de deux ans et renouvelable. Est-ce qu'on a pensé, dans l'application de
notre recette, dans les ingrédients, bien, le deux ans, c'est effectivement
mi-mandat qui serait, dans le cas actuel, le 7 novembre 2023, ça serait
renouvelable? Parce que le conseil de ville qui rentre en fonction le
7 novembre 2021, bien, ça ne veut pas dire que, le lendemain soir, ils
vont nommer les présidents d'arrondissement. Mettons, là, que ça traîne puis
mettons qu'il y a de la bisbille, puis qu'il y a des grosses discussions, puis
que le président d'arrondissement est nommé trois mois plus tard, bien,
vous allez voir un président pour deux ans. Tu sais, dans les ingrédients de la
recette, si on veut que ça soit renouvelable aux deux ans, on peut-tu mettre
une date <de... >vraiment de mi-mandat?
Mme Laforest : C'est parce que
le 7 novembre, ce n'est pas toujours... ça peut être un samedi, un
dimanche aussi, par contre.
M. Ouellette : Non, je
comprends, mais vraiment le mi-mandat de quatre ans.
Mme Laforest : À la première
semaine de novembre ou de la deuxième année du mandat, par exemple, là.
M. Ouellette : Yes. Sans ça,
vous allez avoir... si ça traîne, puis qu'il est nommé rien que dans
six mois, bien, on va avoir attendu six mois. Il va être nommé
pendant deux ans, puis l'autre va être là juste un an, là. On se crée une
problématique. Alors que, si on précise que c'est vraiment à mi-mandat, que le
mandat est renouvelable la première semaine de novembre de la deuxième année du
mandat...
Mme Laforest : Qu'est-ce qu'on
fait avec les élections partielles, Me Paradis, avec ça? C'était-tu... il
y a-tu une problématique?
• (12 h 30) •
M. Paradis (Nicolas) : Non,
pas pour les partielles, parce que, dans le cadre des partielles, ça ne pose
pas de difficulté en ce que, si une personne est nommée président d'arrondissement
et qu'elle démissionne, il y a une partielle sur son poste. À ce moment-là, le
délai qui reste à courir pour le deux ans court. C'est-à-dire qu'il y aura une
personne qui sera nommée comme président d'arrondissement pour le résiduel, là,
du deux ans. Ça fait que, pour la question de l'élection partielle, ça ne
soulève pas d'enjeux. Pour les... Même pour les conseils d'arrondissement, la
nomination ne peut pas, entre guillemets, traîner, si je peux m'exprimer ainsi.
La loi prévoit qu'elle doit être effectuée à la première séance du conseil d'arrondissement,
à défaut de quoi, bien, le conseil de la ville dans les municipalités, pensons notamment
à Québec, là, j'ai cette disposition-là en tête, là, mais ça se reproduit dans
les autres, prévoit que, si le conseil d'arrondissement ne s'acquitte pas de
son obligation de nommer un président d'arrondissement, le conseil de la ville
peut le faire, là pour ne pas qu'il y ait de vide juridique, là. Ça fait qu'on
s'assure qu'il y a une nomination <rapidement parce que le conseil d'arrondissement...
>
12 h 30 (version révisée)
< M. Paradis (Nicolas) :
...séance du conseil d'
arrondissement, à défaut de quoi, bien, le
conseil de la ville dans les municipalités, pensons
notamment à Québec,
là, j'ai cette
disposition-là en tête, là, mais ça se reproduit dans les
autres, prévoit que, si le conseil
d'arrondissement ne s'acquitte pas de
son
obligation de nommer un président
d'arrondissement, le
conseil de la ville peut le faire pour ne pas
qu'il y ait de vide juridique,
là.
Ça fait qu'on s'assure qu'il y a une nomination >rapidement parce
que le conseil d'arrondissement doit fonctionner, doit avoir une personne qui
préside ses séances, légalement parlant. Donc, c'est pour... c'était ce
volet-là. Et la loi prévoit qu'après chaque élection, après l'élection, à la
première séance qui suit l'élection, il doit y avoir nomination d'un président.
Donc, s'il se trouvait qu'il y avait un
terme qui était en réalité de deux ans moins une semaine ou moins deux semaines,
il y aurait une nomination deux ans après. Puis là, après ça, bien, ça se peut que
le deuxième terme soit un peu plus court, mais il ne peut pas excéder le mandat
de conseiller en bout de ligne, de sorte que le résultat est atteint, là, sans
qu'on ait à faire une mécanique puisqu'ils ont l'obligation, après l'élection
générale, de nommer un président d'arrondissement.
Mme Nichols : Mais le deuxième
mandat, ce n'est pas nécessairement deux ans.
M. Paradis (Nicolas) : Bien,
il est de deux ans dans la logique, là, on s'entend, là, parce qu'on sait aussi
que le... comme... M. le député a raison, c'est toujours le premier dimanche du
mois de novembre que se tient une élection, puis il peut y avoir une
fluctuation dans le sens... cette année, c'est le 7, on pourrait se
retrouver le 1er novembre, tout comme un petit peu plus tard dans... bien,
difficilement plus tard dans la séquence, là, mais... Ça fait qu'il y a un jeu
d'une semaine ou deux, mais ça ne soulève pas d'enjeu, compte tenu de l'obligation,
après l'élection générale, de nommer un nouveau... Et, dans tous les cas, son
mandat prendrait fin toujours une semaine ou deux après, ça fait qu'il n'y
aurait pas d'enjeu.
M. Ouellette : Pour aller
dans le même sens, Mme la Présidente, que les explications de Me Paradis, si
le président d'arrondissement est nommé à la première séance après l'élection,
est-ce que son mandat... est-ce qu'à la première séance après la mi-mandat on
pourrait confirmer son renouvellement ou la nomination de quelqu'un d'autre?
Parce que je ne veux juste pas... Étant
donné que chacun des ingrédients de la recette est important, on introduit une
nouvelle disposition, je ne veux juste pas qu'elle flotte. Si, présentement, c'est
prévu que le président est nommé à la première séance après l'élection, bien,
prenons pour acquis que son renouvellement va être discuté à la première séance
après la mi-mandat. Mais il faudrait... je pense qu'il faudrait le préciser en
quelque part, justement, pour ne pas avoir un flou et qu'on soit plus clairs.
Je ne sais pas comment vous pourriez le formuler, mais juste préciser dans le
temps.
Peut-être qu'il y a quelqu'un qui va être
là pour 23 mois, puis il y aura peut-être quelqu'un qui sera là pour 24 mois.
Puis, de toute façon, le président d'arrondissement, dans les 40 jours
avant la prochaine campagne électorale, il n'a plus bien, bien de job, là, il
n'occupe plus ses <fonctions.
M. Ouellette :
…
Peut-être
qu'il y a quelqu'un qui va être là pour 23 mois, puis il y aura peut-être
quelqu'un qui sera là pour 24 mois. Puis, de toute façon, le président
d'arrondissement, dans les 40 jours avant la prochaine campagne
électorale, il n'a plus bien, bien de job, là, il n'occupe plus ses >fonctions.
Mais, en partant du moment où on introduit une nouvelle mesure, est-ce qu'on
peut l'accompagner d'un mécanisme pour cette date de renouvellement? Peu
importe, après ça, qu'il y aura des partielles ou pas. S'il y a une partielle,
puis qu'il reste trois mois, bien, il sera nommé pour trois mois, le gars. Il n'est
pas élu, ce n'est pas pareil. Ça fait que… Et, à la mi-mandat, quand il y aura
le renouvellement, il y aura quelqu'un qui sera nommé pour deux ans, là. Lui,
il pourrait être renouvelé pour deux ans, mais on aura un mécanisme, dans ce
renouvellement-là, qui accompagnera notre deux ans. Notre deux ans ne sera pas
flottant dans le quatre ans, là. C'est ça, le but de mon intervention. Je ne
sais pas comment elle pourrait être modulée.
La Présidente (Mme Boutin) : Est-ce
que vous voulez réagir, Mme la ministre?
Mme Laforest : Je suis en
train de regarder à l'article 82.5, on dit : «Si les membres du
conseil d'un arrondissement ne peuvent désigner le président au plus tard au
cours [d'une] première séance ordinaire du conseil [...] qui suit toute
élection générale ou toute vacance à cette fonction, cette désignation peut
être faite par le conseil de la ville. Tant que le conseil de la ville n'a pas
désigné le président[...], les membres du conseil de l'arrondissement...»
Est-ce qu'on répond à votre demande avec l'article 82.5? Oui, hein, Me Paradis?
M. Paradis (Nicolas) : Oui,
parce que c'est… dans le fond, cet autre amendement là vise cette situation-là.
Prenons l'exemple où vous avez une nomination, supposons, dans le meilleur des
mondes, qui arriverait le 10 novembre, O.K.? Donc, ça terminerait le
mandat le 10 novembre 2023. Bon, ça fait qu'à ce moment-là la première
séance qui suivra le… Parce qu'il y a une vacance, le mandat prend fin.
Automatiquement, il y a une vacance. Ça fait qu'au plus tard première séance
qui suit le 10 novembre 2023 il y a une décision qui devra être prise par
le conseil d'arrondissement pour ce nouveau président d'arrondissement. S'ils
ne l'ont pas fait, bien là, à ce moment-là, le conseil de la ville pourra s'acquitter
de cette responsabilité-là de la décision. Il n'empêchera pas le conseil
d'arrondissement de faire une nomination avant que la vacance arrive, là, pas
obligé d'attendre le 10 novembre 2023, il pourrait le voter le
1er novembre 2023 sans problème, là. Il va dire, donc : Le mandat va
commencer à partir… à la suite de l'expiration du premier, là. C'est au plus
tard.
M. Ouellette : O.K.
Mme Laforest : J'ai peut-être
une question. En fait, est-ce qu'on peut suspendre un petit peu, Mme la
Présidente?
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, on va suspendre.
(Suspension de la séance à 12 h 36)
(Reprise à 12 h 44)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, c'est reparti. Il y a eu des petites discussions pendant la suspension. Mme
la ministre, peut-être vous pourriez nous faire un petit résumé.
Mme Laforest : Oui. Bien, en fait,
le résumé est très court. Évidemment, on a regardé si on pouvait, dans l'article,
ajouter, par exemple, un moment fixe pour déterminer la reconduction du
président ou présidente d'élection. Maintenant, ce n'est pas possible. Et,
comme c'est écrit dans l'article, on est quand même très, très confortable, on
sait très bien que la durée du mandat du président de l'arrondissement est de
deux ans et est renouvelable. À ce moment-ci, quand on parle de mi-mandat, parce
que ce n'est pas évident, ce n'est pas pareil dans toutes les municipalités,
alors là on devait quand même vérifier. Mais, avec l'article, tout le monde est
confortable, on peut le voter.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Alors, on va procéder à la mise aux voix de l'amendement, qui
introduit l'article 82.6, par appel nominal. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
Le Secrétaire
: M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Maccarone
(Westmount—Saint-Louis)?
Mme Maccarone : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement qui <introduit l'article 82.6...
Le Secrétaire
:
M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière :
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay :
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Maccarone
(Westmount—Saint-Louis)?
Mme Maccarone : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Boutin
(Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors,
l'amendement qui >introduit l'article 82.6
est adopté. Je vous remercie encore une fois pour votre très belle collaboration,
c'est très... c'est beau à voir.
Alors, compte tenu de l'heure, la
commission suspend ses travaux jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à 12 h 45)
15 h (version révisée)
(Reprise à 15 h 06)
La Présidente (Mme Boutin) : À
l'ordre, s'il vous plaît! La Commission de l'aménagement du territoire reprend
ses travaux.
Nous poursuivons donc l'étude détaillée du
projet de loi n° 49, Loi modifiant la Loi sur les élections et les
référendums dans les municipalités, la Loi sur l'éthique et la déontologie en
matière municipale et diverses dispositions législatives.
Alors, lors de la suspension de ce matin,
nous en étions... nous venions d'adopter l'amendement qui introduisait le 82.6
et nous en étions donc à revenir à l'amendement qui introduit l'article 82.5.
Mme la ministre, vous pourriez peut-être nous le présenter, s'il vous plaît.
Mme Laforest : Oui, article 82.5 :
Insérer, après l'article 82.4 du projet de loi tel qu'amendé, ce qui suit :
Charte de la Ville de Lévis.
82.5. L'article 18 de la Charte de la
Ville de Lévis (chapitre C-11.2) est modifié :
1° par l'insertion, dans le premier alinéa
et après «élection générale», de «ou toute vacance à cette fonction»;
2° par la suppression du deuxième alinéa.
Ces modifications sont nécessaires en
concordance avec l'ajout de l'article 18.1 à cette charte, proposé par
l'article 82.6 du présent projet de loi.
L'article 18 actuel tel qu'il serait
modifié :
«18. Si les membres du conseil d'un
arrondissement ne peuvent désigner le président au plus tard au cours de la
première séance ordinaire du conseil de l'arrondissement qui suit toute
élection générale ou toute vacance à cette fonction, cette désignation peut
être faite par le conseil de la ville. Tant que le conseil de la ville n'a pas
désigné le président de l'arrondissement, les membres du conseil de l'arrondissement
peuvent le désigner.»
Alors, voilà, on prévoit la désignation
d'un président d'arrondissement à la vacance de cette fonction et retirer la
mention que cette désignation se poursuit jusqu'à la fin du mandat, comme on a
discuté ce matin. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci
beaucoup, Mme la ministre. M. le député de Chomedey, à vous la parole.
M. Ouellette : Effectivement,
Mme la Présidente, c'était important de définir 82.6, parce que c'était
l'article de fond de cette rubrique qui parle des présidents de... du mandat
des présidents d'arrondissement. Et je regarde les articles qui suivent. Après
qu'on aura adopté capitale nationale, j'aurai peut-être une suggestion ou un
questionnement, parce que, là, on va adopter des changements pour Lévis,
Longueuil et capitale nationale, mais je ne vois pas Saguenay puis Sherbrooke.
Ça fait qu'il y aura sûrement quelque chose qui va nous être...
Une voix : ...
M. Ouellette : ...c'est ça,
nous être informé. Et 82.5 nous donne l'explication à la discussion que nous
avions eue ce matin et aux explications que Me Paradis nous avait données quand
on a parlé du mandat de deux ans renouvelable, et à partir de quand, et... pour
lesquels on est arrivés à un consensus. Ça fait qu'en ce qui me concerne je
n'aurai pas d'autre question pour le changement de la Charte de la Ville de
Lévis, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, M. le député. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, merci, Mme
la Présidente. Quand <dans l'article...
M. Ouellette :
...
pour lesquels on est arrivés à un consensus. Ça fait qu'en ce qui me concerne
je n'aurai pas d'autre question pour le changement de la Charte de la Ville de
Lévis, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, M. le député. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, merci,
Mme la Présidente. Quand, >dans l'article, là, actuel, là, tel qu'il
sera modifié, là... puis je comprends, là, qu'on vient insérer l'«élection
générale ou toute vacance à cette fonction» puis je comprends aussi qu'on
supprime, là, le deuxième alinéa. Mais je voulais juste être certaine, de la
façon qu'on l'écrit : «…cette désignation peut être faite par le conseil
de la ville. Tant que le conseil de la ville n'a pas désigné le président de l'arrondissement,
les membres du conseil de l'arrondissement peuvent le désigner.» Je le sais,
là, ça, ici, là, ce n'est pas le sujet, là, mais quand on en a parlé, un peu
plus tôt, je ne le comprenais pas comme ça. C'est qui qui désigne le président
d'arrondissement ou la présidente, là, évidemment?
• (15 h 10) •
M. Paradis (Nicolas) : Donc, à
la base, la règle de base, donc, se veut donc que ce soient les membres du
conseil d'arrondissement qui procèdent à la désignation. Et ici, dans ce
cas-ci, c'est uniquement si la vacance n'est pas comblée à la première séance
qui suit celle-ci que le conseil de la ville acquiert alors le pouvoir de le
faire en lieu et placer du conseil d'arrondissement, précisant toutefois que le
conseil... bien entendu, le conseil de la ville peut agir tant et aussi longtemps
que le président n'aura pas été désigné par le conseil d'arrondissement. C'est-à-dire,
exemple, souvent, à la première séance, le conseil d'arrondissement ne nomme
pas. Le lendemain, il tient une séance spéciale, extraordinaire. Donc, il
pourrait nommer. À ce moment-là, il n'est pas... le conseil d'arrondissement
n'est pas forclos de nommer, en réalité, tant et aussi longtemps que la
nomination n'aura pas été faite.
Mme Nichols : O.K. Bien là, on
vient rajouter «ou toute vacance à cette fonction». Quand on dit «ou toute
vacance à cette fonction», là, c'est parce qu'on est dans le... si je ne me
trompe pas, là, on est dans le cadre où on vient aux deux ans, où on vient le
renommer ou... Ce n'est pas des élections, là. On vient, c'est ça, renouveler
le mandat après le deux ans.
Quand on apporte «qui suit toute élection
générale ou toute vacance à cette fonction», bien là cette vacance, est-ce
qu'on fait référence au renouvellement ou on fait référence à tout d'un coup
que le président d'élection s'en va dans deux ans ou avant la fin de son mandat
de deux ans?
M. Paradis (Nicolas) : Ça
permet de pourvoir à toutes les possibilités, donc tant la vacance qui résulte
du fait de l'expiration du mandat, et donc le poste est à combler, il y a une
vacance, et également la situation que Mme la députée évoque, si jamais il y a
une démission du président d'arrondissement, et ainsi créer une vacance, bien
là ça s'applique.
Mme Nichols : O.K. Puis, quand
on enlève que la personne qui a été désignée, là, pour président
d'arrondissement demeure jusqu'à la fin de son mandat de conseiller qui était
en cours de législation, on n'aurait pas pu juste enlever «jusqu'à la fin [du]
mandat de conseiller», mais plutôt changer pour le deux ans?
M. Paradis (Nicolas) : Dans le
fond, la suppression de cet alinéa tient compte de l'introduction de la
limitation de durée de mandat dans l'autre article qu'on a vu <précédemment...
Mme Nichols : ...
président d'arrondissement demeure jusqu'à la fin de son mandat de conseiller
qui était en cours de législation, on n'aurait pas pu juste enlever «jusqu'à la
fin du mandat de conseiller», mais plutôt changer pour le deux ans?
M. Paradis (Nicolas) : Dans
le fond, la suppression de cet alinéa tient compte de l'introduction de la
limitation de durée de mandat dans l'autre article qu'on a vu >précédemment.
C'était cette phrase-la, cet alinéa-là qui avait pour effet d'amener à
considérer que le mandat devait durer pour la durée du conseiller du mandat du
conseiller, donc pour quatre ans à l'époque.
Mme Nichols : Merci.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions pour le 82.5? S'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement
qui introduit l'article 82.5 par appel nominal. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal :
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Boutin (Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement qui introduit l'article 82.5 est adopté.
Nous en serions maintenant à l'amendement qui introduit l'article 82.7,
Mme la ministre.
Mme Laforest : 82.7 :
Insérer, après l'article 82.6 du projet de loi tel qu'amendé, ce qui suit :
Charte de la Ville de Longueuil.
82.7. L'article 20 de la Charte de la
Ville de Longueuil (chapitre C-11.3) est modifié :
1° par l'insertion, dans le premier alinéa
et après «élection générale», de «ou toute vacance à cette fonction»;
2° par la suppression du deuxième alinéa.
Ces modifications sont nécessaires en
concordance avec l'ajout de l'article 20.1 à cette charte, proposé par
l'article 82.8 du présent projet de loi.
L'article 20 actuel tel qu'il serait
modifié, l'article 20 :
«20. Si les membres du conseil d'un
arrondissement ne peuvent désigner le président au plus tard au cours de la
première séance ordinaire du conseil de l'arrondissement qui suit toute
élection générale ou toute vacance à cette fonction, cette désignation peut
être faite par le conseil de la ville. Tant que le conseil de la ville n'a pas
désigné le président de l'arrondissement, les membres du conseil de
l'arrondissement peuvent le désigner.»
Alors, ici c'est la même chose. On vient
prévoir la désignation d'un président d'arrondissement, la vacance de cette
fonction et retirer la mention que cette désignation se poursuit jusqu'à la fin
du mandat. Alors, voilà, c'est la même chose. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup. Y a-t-il des interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Non. En
fait, je comprends qu'on va le faire pour les cinq municipalités concernées,
là.
Mme Laforest : Oui.
Mme Nichols : Très bien.
La Présidente (Mme Boutin) :
S'il n'y a pas d'autre intervention, on va procéder à la mise aux voix de
l'amendement qui introduit l'article 82.7. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal :
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Boutin (Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement qui introduit l'article 82.7 est adopté.
Nous en sommes maintenant à l'amendement qui introduit l'article 82.8. Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui.
Alors, insérer, après l'article 82.7 du projet de loi tel qu'amendé,
l'article suivant :
82.8. Cette charte est modifiée par
l'insertion, après l'article 20, du <suivant...
Mme Nichols : ...
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Boutin (Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement qui introduit l'article 82.7 est adopté.
Nous en sommes maintenant à l'amendement qui introduit l'article 82.8. Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui.
Alors, «insérer, après l'article 82.7 du projet de loi, tel qu'amendé,
l'article suivant :
«82.8. Cette charte est modifiée par
l'insertion, après l'article 20, du >suivant :
«20.1. La durée du mandat du président de
l'arrondissement est de deux ans et est renouvelable.
«Si la charge du président de
l'arrondissement devient vacante avant l'expiration de son mandat, un nouveau
président de l'arrondissement doit être désigné le plus tôt possible pour la
durée restante du mandat.»
Il est présentement prévu que le président
de l'arrondissement désigné par le conseil d'arrondissement demeure en fonction
jusqu'à la fin de son mandat de conseiller.
Alors, voilà. Et on vient ici limiter à
deux ans la durée du mandat du président d'arrondissement. Il peut voir la possibilité
de renouveler son mandat. On désigne un nouveau président d'arrondissement le
plus tôt possible dans le cas de vacance de ce poste. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la ministre. Oui, allez-y, M. le député de Chomedey.
M. Ouellette : Mme la
Présidente, j'aimerais juste qu'on m'explique la différence entre 82.6 et 82.8.
Je comprends que 82.6 modifie l'article 18.1, mais 82.8 modifie l'article 20.1.
On dit «cette charte». On parle de la charte de?
Mme Laforest : Oui. Alors,
Saguenay et Sherbrooke n'ont pas été créées de la même manière avec les villes
à charte, et les autres municipalités ont été créées... Saguenay et Sherbrooke
ont été créées par décrets, et les autres ont été créées par la charte. Donc, c'est
pour ça que Saguenay et Sherbrooke, on les traite plus tard — c'est
bien, ça, hein, Me Paradis? — et les autres municipalités, elles
ont été créées avec la charte. C'est la distinction. On a les articles...
M. Ouellette : C'était ma
prochaine question, Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors, on
a... bien, vous voulez... Je pense que je vais laisser Me Paradis, parce
que c'est tous des articles au niveau des chartes des municipalités. Si vous
voulez, là.
M. Ouellette : O.K.
M. Paradis (Nicolas) : Oui,
merci. Dans le fond, c'est toujours la même séquence. Tout à l'heure, on a
vu... plus tôt, on a vu 82.6, qui était pour la ville de Lévis, donc dans la Charte
de la Ville de Lévis, présentement à 82.8, dans la Charte de la Ville de Longueuil,
et là vous allez voir, dans le fond, une fois les deux articles de Longueuil
passés, ce sont les articles de la ville de Québec qui seront abordés. Je veux
juste m'assurer, là, puis dire que c'est la bonne séquence. Oui, la ville de Québec
pour, après ça, les deux prochains articles, et viendront par la suite les
articles concernant plus loin, à 140.2 et 140.3, Saguenay, 140.4 et 140.5, Sherbrooke,
avec des modifications similaires à chaque fois.
M. Ouellette : C'est beau. Je
pense que c'était important qu'on ait l'information pour être capable de
suivre, puis ceux qui nous suivent aussi, pour qu'on ait les mêmes références.
Je n'ai pas d'autre question relativement à 82.8.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, M. le député. Mme la députée de Vaudreuil, souhaitiez-vous intervenir? O.K.
Alors, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement qui <introduit...
M. Ouellette :
... pour être capable de suivre, puis ceux qui nous suivent aussi, pour qu'on
ait les mêmes références. Je n'ai pas d'autre question relativement à 82.8.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci,
M. le député.
Mme la députée de
Vaudreuil,
souhaitiez-vous intervenir?
O.K. Alors, nous allons procéder à la mise
aux voix de
l'amendement qui >introduit l'article 82.8.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention, Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal :
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Boutin (Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement qui introduit l'article 82.8 est adopté.
Nous en serions maintenant à l'amendement qui introduit l'article 82.11.
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. L'article 82.11 :
Insérer, après l'article 82.10 du projet de loi tel qu'amendé, ce qui suit :
Charte de la ville de Québec, capitale
nationale du Québec
82.11. L'article 18 de la Charte de
la Ville de Québec, capitale nationale du Québec (chapitre C-1 1.5) est
modifié :
1° par l'insertion, dans le premier alinéa
et après «élection générale», de «ou toute vacance à cette fonction»;
2° par la suppression du deuxième alinéa.
Ces modifications sont nécessaires en
concordance avec l'ajout de l'article 18.1 à cette charte, proposé par
l'article 82.12 du présent projet de loi.
L'article 18 actuel tel qu'il serait
modifié :
«18. Si les membres du conseil d'un
arrondissement ne peuvent désigner le président au plus tard au cours de la
première séance ordinaire du conseil de l'arrondissement qui suit toute
élection générale ou toute vacance à cette fonction, cette désignation peut
être faite par le conseil de la ville. Tant que le conseil de la ville n'a pas [été]
désigné le président de l'arrondissement, les membres du conseil de
l'arrondissement peuvent le désigner.»
Ici, c'est la même chose. Alors, voilà.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup, Mme la ministre. Allez-y, M. le député de Chomedey.
M. Ouellette : Je vais
nous sauver une question de directive, Mme la Présidente, puisqu'on dit, à
82.11, que c'est en concordance avec 82.12, qu'on va voir après, mais, dans la
séquence que l'on fait présentement, on peut avoir confiance qu'on peut adopter
11 avant 12 et sans avoir de question de directive. Et je n'aurai pas d'autre
commentaire sur 82.11.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, M. le député. Mme la ministre, souhaitiez-vous intervenir? Non? C'est
bon? Parfait. S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix de l'amendement qui introduit l'article 82.11. M. le
secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention, Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal :
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Boutin (Jean-Talon)?
• (15 h 20) •
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement qui introduit l'article 82.11 est adopté.
Donc, nous voici à l'amendement qui introduit l'article 82.12. Mme la
ministre.
Mme Laforest : 82.12.
Insérer, après l'article <92... >82.11 du projet de loi tel
qu'amendé, l'article suivant :
82.12. Cette charte est modifiée par
l'insertion, après l'article 18, du suivant :
«18.1. La durée du mandat du président de
l'arrondissement est de deux ans et est renouvelable.
«Si la charge de président de
l'arrondissement devient <vacante avant...
La Présidente (Mme Boutin) :
...
Mme la ministre.
Mme Laforest : 82.12.
«Insérer, après l'article 92... 82.11 du projet de loi, tel qu'amendé,
l'article suivant :
«82.12. Cette charte est modifiée par
l'insertion, après l'article 18, du suivant :
«18.1. La durée du mandat du président
de l'arrondissement est de deux ans et est renouvelable.
«Si la charge de président de
l'arrondissement devient >vacante avant l'expiration de son mandat, un
nouveau président de l'arrondissement doit être désigné le plus tôt possible
pour la durée restante du mandat.»
Il est présentement prévu que le président
d'arrondissement désigné par le conseil d'arrondissement demeure en fonction
jusqu'à la fin de son mandat. Ici, on vient prévoir qu'un mandat, après deux
ans, le conseil d'arrondissement pourra renouveler le mandat du président ou de
présidente de l'arrondissement.
Donc, on vient limiter également, la même
chose, à deux ans la durée du mandat du président d'arrondissement et on
prévoit la possibilité de renouveler son mandat. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci,
Mme la ministre. Oui, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : ...chose, là,
quand on parle de «cette charte est modifiée par l'insertion», on fait
référence à quelle charte?
Mme Laforest : La charte de la
ville. Tantôt, c'était la charte de Longueuil. Il y a Longueuil, Lévis, Québec
qui sont créées avec la charte. C'est bien ça? Là, c'est Québec. Ah oui! Celle-là,
c'est Québec, oui.
Mme Nichols : Le 82.12, on
fait référence à la charte de Québec. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la députée. Est-ce que vous avez des commentaires, M. le député de
Chomedey?
M. Ouellette : Je présume que
Longueuil, c'est par décret ou par charte aussi?
Mme Laforest : Charte.
M. Ouellette : O.K. Donc, ça
va venir, Longueuil?
Mme Laforest : Par décret, il
y a seulement Saguenay et Sherbrooke. Longueuil, on l'a à... On l'a fait,
Longueuil? On l'a fait.
M. Ouellette : On adopte
tellement d'articles rapidement qu'on a fait Longueuil, puis je ne l'ai pas vu
passer.
Mme Laforest : Bien, c'est...
Oui, c'est rapidement, mais c'est la même, même chose. Puis, ce matin, on a
quand même eu une belle...
M. Ouellette : Ce n'était pas
péjoratif, ma remarque, Mme la ministre.
Mme Laforest : J'aime ça, ces
commentaires-là, quand c'est trop vite.
M. Ouellette : J'ai une
question. Vous nous aviez dit, ce matin, Mme la Présidente, qu'on avait des
villes avec des arrondissements. On en a deux qui ne sont pas touchées par ces
changements-là, là, qui sont Métis-sur-Mer et Grenville-sur-la-Rouge. Je
présume que c'est deux villes par décret aussi?
Mme Laforest : Oui. Excusez.
M. Ouellette : Et je ne sais
pas si c'est compliqué aussi, et pourquoi, si c'est deux villes par décret, on
n'a pas besoin, par les amendements qu'on fait présentement pour cinq
municipalités... pourquoi ça ne touche pas ces deux-là? C'est-tu parce que leur
constitution ou le président de l'arrondissement... Parce que
Grenville-sur-la-Rouge, bon, je sais un peu, là, de quoi on parle, que ce n'est
pas la même chose ou ce n'est pas la même configuration. C'est pour ça que
l'histoire de deux ans, ça ne les touche pas?
M. Paradis (Nicolas) : C'est
parce que les dispositions des décrets concernant ces deux municipalités-là ne
prévoient pas que les mandats des <présidents...
M. Ouellette :
...
ce n'est pas la même chose ou ce n'est pas la même configuration. C'est pour ça
que l'histoire de deux ans, ça ne les touche pas?
M. Paradis (Nicolas) : C'est
parce que les dispositions des décrets concernant ces deux municipalités-là ne
prévoient pas que les mandats des >présidents d'arrondissement valaient
pour la durée du mandat de conseiller qu'ils occupent. Donc, il n'y a pas de
disposition qui avait pour effet de considérer que le mandat était d'une durée
de quatre ans pour ces deux municipalités-là.
M. Ouellette : Donc, le
mandat d'un président d'arrondissement dans ces deux municipalités-là...
M. Paradis (Nicolas) :
Est de la durée soit fixée par le conseil d'arrondissement lors de la
nomination, soit jusqu'à ce que la personne soit remplacée par le conseil
d'arrondissement.
M. Ouellette : Wow! Ça
pourrait être une disposition qu'on copie, ça, dans notre consultation...
Mme Laforest : Bonne
idée. On va prendre ça comme exemple puis on va regarder.
M. Ouellette : Je
comprends. Je comprends puis j'exprime tout haut pour les gens qui nous
suivent. On a souvent fait référence... les légistes font souvent référence à...
bon, c'est écrit dans une loi ou c'est déjà inscrit comme ça. C'est peut-être
une autre solution ou suggestion à envisager pour améliorer encore ce qu'on
veut faire. Ça fait que... Mais je suis très heureux d'avoir posé la question.
Je n'ai pas d'autre commentaire.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, M. le député. Alors, s'il n'y a pas d'autre commentaire, nous allons
procéder à la mise aux voix de l'amendement qui introduit l'article 82.12.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal :
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Boutin (Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement qui introduit l'article 82.12 est adopté,
ce qui nous amène à l'amendement qui introduit l'article 140.2, Mme la
ministre.
Mme Laforest :
L'article 140.2 : Insérer, après l'article 140.1 du projet de
loi tel qu'amendé, ce qui suit :
Autres dispositions modificatives.
140.2. L'article 13 du décret n° 841-2001
(2001, G.O. 2, 4728), concernant la ville de Saguenay — la
ville la plus belle du Québec — est modifié :
1° par l'insertion, dans le premier alinéa
et après «élection générale» de ou «…toute vacance à cette fonction»;
2° par la suppression du deuxième alinéa.
Ces modifications sont nécessaires en
concordance avec l'ajout de l'article 13.1 proposé par
l'article 140.3 du présent projet de loi.
L'article 13 actuel tel qu'il serait
modifié :
«13. Si les membres du conseil d'un
arrondissement ne peuvent désigner le président au plus tard au cours de la
première séance ordinaire du conseil de l'arrondissement qui suit toute
élection générale ou de toute vacance à cette fonction, cette désignation peut
être faite par le conseil de la ville. Tant que le conseil de la ville n'a pas
désigné le président [d'arrondissement], les membres du conseil de
l'arrondissement peuvent le désigner.»
Alors, ici on vient prévoir la même
désignation du président d'arrondissement pour la vacance de la <fonction...
Mme Laforest : ...
cette désignation peut être faite par le conseil de la ville. Tant que le
conseil de la ville n'a pas désigné le président d'arrondissement, les membres
du conseil de l'arrondissement peuvent le désigner.»
Alors, ici on vient prévoir la même
désignation du président d'arrondissement pour la vacance de la >fonction
au niveau de son poste à la mi-mandat. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la ministre. Oui? Allez-y, M. le député de Chomedey.
M. Ouellette : ...Mon
seul commentaire, ce sera pour ceux qui feront la transcription de l'article de
loi : de ne pas tenir compte ou de mettre entre guillemets «la plus belle
ville du Québec», parce que ça pourrait porter à interprétation et discussion,
parce qu'on est tous défenseurs de notre beau coin de pays. Ça fait que... pour
ne pas que les gens de la transcription se méprennent sur les articles qu'on a
à étudier.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires ou interventions?
Mme Laforest : ...Merci
de spécifier ce... bon.
La Présidente (Mme Boutin) :
Ah Mon Dieu! Alors, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement qui
introduit l'article 140.2.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M. Provençal :
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement qui introduit l'article 140.2 est adopté.
Ce qui nous amène à l'amendement qui introduit l'article 140.3.
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui.
140.3. Insérer, après l'article 140.2 du projet de loi tel qu'amendé, l'article
suivant :
140.3. Ce décret est modifié par
l'insertion, après l'article 13, du suivant :
«13.1. La durée du mandat du président de
l'arrondissement est de deux ans et est renouvelable.
«Si la charge de président de
l'arrondissement devient vacante avant l'expiration de son mandat, un nouveau
président de l'arrondissement doit être désigné le plus tôt possible pour la
durée restante du mandat.»
Alors, voilà, c'est exactement la même
chose. On vient limiter à deux ans la durée du mandat du président
d'arrondissement et on prévoit la possibilité de renouveler ce mandat. On vient
désigner un nouveau président d'arrondissement le plus tôt possible en cas de
vacance de ce poste. Voilà. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a une intervention? Non? Alors,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement qui introduit
l'article 140.3. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M. Provençal :
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement qui introduit l'article 140.3 est adopté.
Nous en serions à l'amendement qui introduit l'article 140.4. Mme la
ministre.
• (15 h 30) •
Mme Laforest : 140.4. Insérer,
après l'article 140.3 du projet de loi tel qu'amendé… du suivant :
140.4. L'article 16 du décret
n°850-2001(2001, G.O. 2,4817), concernant la Ville de Sherbrooke, est
modifié :
1° par l'insertion, dans le premier alinéa
et après «élection générale», de «ou toute vacance à cette fonction»;
2° par la suppression du deuxième alinéa.
Ces <modifications sont nécessaires...
>
15 h 30 (version révisée)
<17913
Mme
Laforest : …140.4. L'article 16 du décret n° 850-2001(2001,
G.O.2, 4817), concernant la ville de Sherbrooke, est modifié :
1° par l'insertion, dans le premier
alinéa et après «élection générale», de «ou toute vacance à cette fonction»;
2° par la suppression du deuxième
alinéa.
Ces >modifications sont
nécessaires en concordance avec l'ajout de l'article 16.1 à ce décret
proposé par l'article 140.5 du présent projet de loi.
Alors, l'article 16 actuel tel qu'il
serait modifié :
«16. Si les membres du conseil d'un
arrondissement ne peuvent désigner le président au plus tard au cours de la
première séance ordinaire du conseil [d'arrondissement] qui suit toute élection
générale ou toute vacance à cette fonction, cette désignation peut être faite
par le conseil de la ville. Tant que le conseil de la ville n'a pas désigné le
président de l'arrondissement, les membres du conseil de l'arrondissement
peuvent le désigner.»
Alors, voilà. Ici, on fait la même chose,
Mme la Présidente, pour la ville de Sherbrooke. Et on l'a mentionné
précédemment, Sherbrooke et Saguenay ont été constituées par décret. Alors,
voilà. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la ministre. Oui, M. le député de Chomedey.
M. Ouellette : Mme la
Présidente, c'est des… je pense que ça va dans le même sens que ce qu'on
discutait ce matin. Ce sont des décrets de 2001 du temps des fusions,
défusions. Je présume, et peut-être que Me Paradis a cette réponse-là, je le
souhaite, les dispositions de la charte qui parlent des présidents d'arrondissement
ont été changées, devraient avoir été changées dans les chartes de ces cinq
villes-là en 2001 aussi, parce qu'on a introduit les présidents d'arrondissement,
je vous dirais, tous à la même période, quand il y a eu les décrets pour ces
villes-là. Donc, la charte de Longueuil, Lévis puis la charte de la capitale
nationale, qui touchent les présidents d'arrondissement, ce sont des
amendements qui sont survenus à leurs chartes en 2001 aussi.
M. Paradis (Nicolas) : À vrai
dire, pour Québec, Longueuil et Lévis, ce sont des lois, des nouvelles lois qui
ont été adoptées pour les fusions, les regroupements. Donc, c'est des lois
adoptées en 2001 pour 2002, en bout de ligne, là. Donc, ce sont des nouvelles
lois, des nouvelles chartes qui sont venues remplacer les chartes antérieures
de ces municipalités. Et, pour les décrets de Sherbrooke et Saguenay, ce sont
des nouveaux décrets qui ont remplacé, dans le fond, tout autre décret
antérieur pour ces villes qui constituaient, dans le fond, en quelque sorte,
leurs… pas leurs chartes, mais leurs nouveaux décrets de constitution, et que c'est
dans ça qu'on prévoyait effectivement la création des arrondissements et des…
et la création du poste de la fonction de président d'arrondissement.
M. Ouellette : Et les deux…
les décrets des deux autres municipalités dont on a parlé, là, qui ne sont pas
couverts par nos amendements, Métis-sur-Mer, Grenville-sur-la-Rouge, sont aussi
des décrets de 2001, dans la même foulée que Sherbrooke et Saguenay?
M. Paradis (Nicolas) : Oui.
M. Ouellette : O.K. Pas
d'autre commentaire.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Est-ce que vous avez des commentaires, vous, Mme la députée de
Vaudreuil? Non? Alors, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement
qui introduit l'article 140.4. <M. le secrétaire…
M. Ouellette :
…sont
aussi des décrets de 2001, dans la même foulée que Sherbrooke et Saguenay?
M. Paradis (Nicolas) : Oui.
M. Ouellette :
O.K.
Pas d'autre commentaire.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Est-ce que vous avez des commentaires, vous, Mme la députée de
Vaudreuil? Non. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement
qui introduit l'article 140.4. >M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement qui introduit l'article 140.4 est adopté.
Il nous reste, pour ce sujet, l'amendement
qui introduit l'article 140.5. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. 140.5. Insérer,
après l'article 140.4 du projet de loi tel qu'amendé, l'article suivant :
140.5. Ce décret est modifié par
l'insertion, après l'article 16, du suivant :
«16.1. La durée du mandat du président de
l'arrondissement est de deux ans et est renouvelable.
«Si la charge de président de
l'arrondissement devient vacante avant l'expiration de son mandat, un nouveau
président de l'arrondissement doit être désigné le plus tôt possible pour la
durée restante du mandat.»
C'est le dernier article qui avait comme sujet
du... président, présidente d'arrondissement qu'on pouvait renouveler à la mi-mandat.
Alors, voilà. Même chose, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la ministre. Alors, est-ce que quelqu'un voulait intervenir? Non?
Parfait.
Alors, nous allons procéder à la mise aux
voix de l'amendement qui introduit l'article 140.5.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement qui introduit l'article 140.5 est adopté.
Maintenant, je vérifie quelque chose avec
vous. On m'a informée que vous souhaitiez — je pense que c'est <parce
que les... >à cause des légistes en place, là — qu'on suspende
le 82.10 et qu'on procède avec le 82.3. Est-ce que c'est bien le cas? On peut
suspendre quelques…
Mme Laforest : Je ne sais pas
si mes collègues sont d'accord, mais l'article 82.10, c'est la suppression du
délai du 31 mars pour le trésorier de la ville de Montréal, transmettre au
greffier le rapport financier. En fait, ce n'est pas un article vraiment long,
pas du tout. C'est juste que Montréal a une obligation que pas une autre ville
a. Ça fait que c'était juste pour la rendre identique aux autres villes par
rapport au transfert du rapport financier. Ça fait que, peut-être, si vous êtes
d'accord, on pourrait le passer, là?
M. Ouellette : On était partis
pour le faire, 82.10.
Mme Laforest : Oui. C'est ça,
hein?
M. Ouellette : Je ne sais pas.
C'est une suggestion qui nous est arrivée par courriel ou…
Mme Laforest : Non, non. Les
légistes vont...
La Présidente (Mme Boutin) :
C'était juste pour savoir si la personne a le bon… légiste était là. Est-ce que
c'était ça?
Mme Laforest : Bien, on va
leur dire d'attendre un petit peu parce que, là, il y a un article à passer.
M. Ouellette : Ah! vous
pouvez nous amener le président de la RBQ tout de suite.
La Présidente (Mme Boutin) :
Je vais suspendre quelques instants, monsieur. Je veux juste vérifier.
<(Suspension de la séance à
15 h 36)
Mme Laforest :
...d'attendre un petit peu parce que, là,
il y a un article à passer.
M. Ouellette :
Ah!
vous pouvez nous amener le président de la RBQ tout de suite.
La Présidente (Mme Boutin) :
Je vais suspendre
quelques instants, M.. Je veux juste vérifierer.
>
(Suspension de la séance à
15 h 36)
(Reprise à 15 h 39)
La Présidente (Mme Boutin) :
Nous sommes en ondes. Nous sommes rendus au sujet Suppression du délai du
31 mars pour que le trésorier de la ville de Montréal transmette au
greffier le rapport financier. C'est l'amendement qui introduit l'article 82.10,
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Article 82.10.
Insérer, après l'article 82.9 du projet de loi tel qu'amendé, l'article
suivant :
82.10. L'article 91 de l'annexe C de
cette charte est modifié par la suppression du <deuxième...
La Présidente (Mme Boutin) :
…au greffier le rapport financier. C'est
l'amendement qui
introduit
l'article 82.10,
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui.
Article 82.10.
Insérer, après l'article 82.9 du projet de loi tel qu'amendé, l'article
suivant :
82.10. L'article 91 de l'annexe C
de cette charte est modifié par la suppression du >deuxième alinéa.
Cet amendement supprime l'obligation pour
le trésorier de la ville de Montréal de déposer les états et rapports
financiers de l'exercice précédent au greffier de cette ville au plus tard le
31 mars de chaque année.
Ce délai peut être retiré puisque les
articles 105.1 et 105.2 de la Loi sur les cités et villes
(chapitre C-19) prévoient que le trésorier doit déposer le rapport
financier lors d'une séance du conseil et que le greffier doit transmettre ce
rapport au ministre des Affaires municipales et de l'Habitation au plus tard le
15 mai de chaque année. Ces dispositions s'appliquent à la ville de
Montréal par le biais de l'article 4 de la Charte de la Ville de Montréal,
métropole du Québec (chapitre C-11.4).
• (15 h 40) •
L'article 91 de l'annexe C actuel tel
qu'il serait modifié :
«91. À la fin de chaque exercice, le
trésorier prépare les états et rapports financiers de cet exercice concernant
les revenus et dépenses et la situation financière de la ville. Ces rapports et
états doivent indiquer séparément le bilan et le compte de revenus et [de]
dépenses et contenir toutes autres informations utiles.»
Ici, on vient simplifier le règlement qui
s'applique à la ville de Montréal au niveau du cadre légal en retirant une
disposition peu utile. On laisse la ville de Montréal se doter d'un processus
administratif approprié pour le dépôt au conseil des états et rapports
financiers.
On harmonise également les dispositions
législatives s'appliquant à la ville de Montréal avec toutes les autres
municipalités.
Alors, le trésorier devrait transmettre
les états et rapports financiers au greffier au moment jugé opportun par la
ville pour permettre à celle-ci de les transmettre à la ministre avant le
15 mai. La ville éviterait de devoir, année après année, enfreindre la
loi.
Alors, voilà. Merci, Mme la Présidente.
Peut-être, Me Paradis, ajouter les explications importantes pour cette demande.
Puis on a également la résolution qui date
du 17 juin 2021, la demande de la ville de Montréal. On a, ici, la copie
de la résolution.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la ministre. M. le député de Chomedey, souhaitiez-vous intervenir?
M. Ouellette :
Effectivement, je pense que le dernier commentaire de Mme la ministre va nous
sauver plusieurs questions, parce que c'était à la demande de qui? Et je
présume que Mme la ministre a souvent fait référence, relativement aux rapports
financiers, aux rapports des villes, qu'elle pouvait, dans le cas du taux
uniformisé, là, de taxes... de faire des demandes aux villes. Je présume, et ça
doit être implicite quand on parle d'états et rapports financiers de la ville,
ce sont les états et rapports financiers vérifiés par vérificateurs externes.
Ça vous arrive complètement vérifié, et, si ça vous suggère des questions, vous
retournez en questionnement auprès de la ville.
Mme Laforest : Exact.
M. Ouellette : O.K.
Donc, oui, on prendrait les explications de Me Paradis, d'où provient cette
demande-là <et…
M. Ouellette :
...ça
vous arrive complètement vérifié, et, si ça vous suggère des
questions, vous retournez en questionnement auprès de la ville.
Mme Laforest : Exact.
M. Ouellette :
O.K. Donc, oui, on prendrait les explications de Me Paradis, d'où provient
cette demande-là, >et quelle situation... pas juste on essaie de
corriger, mais je présume que, par le passé, ça a dû emmener des situations ou
des événements qui font en sorte que la ville de Montréal peinait à remplir ses
obligations et devait retourner au comité exécutif, comme vous l'avez mentionné.
Ça fait que...
Et vous me parlez d'une résolution du
17 juin. Donc, c'est... On est dans les négociations encore pour arriver
avec un nouvel amendement pour leur aider dans leur travail. Mais je prendrais
les explications de Me Paradis, qui devraient clarifier cette situation-là.
Mme Laforest :
...peut-être ajouter des petites informations. Parce que l'amendement
retirerait une échéance légale qui s'applique seulement à la ville de Montréal,
pas aux autres municipalités.
Ensuite, c'est vraiment souhaité par la
ville de Montréal, qui a demandé le retrait. Cette demande-là, cette
exigence-là n'était pas utile, même pas nécessaire, donc ça ne change rien au
niveau du cadre administratif de la ville de Montréal.
Puis l'échéance du 31 mars ne se
trouve pas dans aucune autre charte, ni Québec, Lévis, Longueuil, Gatineau, ni
dans la Loi sur les cités et villes non plus. Donc, c'est important de le
mentionner. Puis l'échéance du 31 mars ne sert aucunement à rien, juste au
conseil de la ville. Donc, il n'y a aucun impact problématique au niveau du
ministère non plus.
Alors, bien, peut-être, Me Paradis, s'il y
a d'autres choses à ajouter, peut-être?
M. Paradis (Nicolas) : Et
ça s'inscrit dans le contexte des dispositions qui sont dans la Loi sur les
cités et villes, qui prévoient l'obligation pour le trésorier de déposer... C'est
105.1, et on dit : «Le trésorier doit, lors d'une séance du conseil,
déposer le rapport financier ainsi que tout autre document dont le dépôt est
prescrit par le ministre.» Donc, l'obligation, elle est toujours présente en
termes de dépôt, sauf que, là, il n'y a plus la contrainte liée au
31 mars.
Et il y a toujours l'obligation, avec
105.2 de la Loi sur les cités et villes, qui prévoit que le greffier, lui,
transmet au ministre le rapport financier ainsi que tout rapport du
Vérificateur général ou vérificateur externe qui ont été déposés à une séance
du conseil municipal, de sorte que l'information, le conseil l'a toujours de la
même manière, c'est juste qu'il n'y a pas la contrainte du 31 mars, qui
pouvait limiter dans le temps le trésorier dans l'exercice de ses tâches, ce
qui a amené, à travers les différentes années, des difficultés, même, à
respecter le 31 mars. C'est une règle qui a été importée en 2001 de
l'ancienne Charte de la Ville de Montréal, qui a été reproduite dans la
nouvelle Charte de la Ville de Montréal. Alors, ça fait que c'est vraiment dans
ce contexte-là.
Et... (panne de son) ...Montréal a fait
adopter une résolution qui est passée par ses différentes instances parce
qu'elle a été adoptée par son conseil d'agglomération. Donc, <c'est...
M. Paradis (Nicolas) : …de
l'ancienne
Charte de la Ville de Montréal qui a été reproduite dans la nouvelle Charte de
la Ville de Montréal. Alors, ça fait que c'est vraiment dans ce contexte-là.
Et... (panne de son) ...Montréal a fait
adopter une résolution qui est passée par ses différentes instances parce
qu'elle a été adoptée par son conseil d'agglomération. Donc, >c'est
passé à la fois entre les mains du conseil de la ville, en termes
d'orientation, et du conseil d'agglo par la suite pour demander… dans le fond,
appuyer une modification en ce sens à sa charte.
La Présidente (Mme Boutin) :
…Mme la députée.
Mme Nichols : Bien, je veux
juste savoir, tu sais, si on avait… s'il existait une date, là, s'il existait
déjà, le 31 mars, là. Si on avait imposé une date, c'est parce qu'on
s'attendait… tu sais, on... ces documents-là étaient nécessaires. Là, en
enlevant la date, là, je comprends, là, que les rapports vont continuer à être
déposés, mais qu'il n'y aura pas de contrainte de temps pour déposer les états
puis les rapports financiers de l'exercice.
C'est parce qu'à 91 on dit : «À la
fin de chaque exercice, le trésorier prépare les états et [les] rapports
financiers de cet exercice concernant les revenus et [les] dépenses et la
situation financière de la ville. Ces rapports et états doivent indiquer
séparément le bilan…» Tu sais, je comprends que ça, ça va être déposé, mais je
me demandais juste l'impact d'enlever la date, là. C'est parce que j'imagine
que, pour le ministère, c'était important de recevoir ça avant telle date ou,
dans le fond… Parce que, tu sais, là, on enlève la date, ça fait que, dépose,
dépose pas, il n'y a plus vraiment de… Tu sais, il y a une obligation qui
subsiste, ça, je le comprends, en vertu de l'article… c'est 105.1 de la Loi sur
les cités et villes, je comprends que ça subsiste, mais, si on ne met pas de
date, ils ne seront jamais en défaut, là.
M. Paradis (Nicolas) : ...
Mme Laforest : Mais, dans la
Loi sur les cités et villes, c'est… Ah! allez-y.
M. Paradis (Nicolas) : Non,
non, je vous en prie.
Mme Laforest : Bien, c'est ça,
dans la Loi sur les cités et villes, la date est déjà indiquée, c'est le 15 mai.
Donc, évidemment, c'est pour ça qu'étant donné qu'on avait «au plus tard le 15 mai»
dans la Loi sur les cités et villes que, maintenant, la date du 31 mars
précédente, là, n'avait plus d'effet... bien, pour… n'était pas nécessaire, là,
tu sais. Ça fait que c'est pour ça qu'on dit que ça ne change rien. Il n'y a
pas de problème, parce que la règle, c'est l'article 105.1 et 105.2 de la Loi
sur les cités et villes, chapitre C-19, qui prévoit ces dispositions
obligatoires de toute manière. Allez-y, Me Paradis, s'il y a d'autres choses…
M. Paradis (Nicolas) : Dans le
fond, le 15 mai… le 15 mai, effectivement, c'est la date butoir à
laquelle le rapport financier doit être transmis au ministère. Donc, s'il doit
être transmis au ministère, il doit préalablement avoir été déposé au conseil
de la ville. Donc, ils vont le déposer avant le 15 mai, ils vont le
transmettre au ministère au plus tard le 15 mai, conformément à 105.2 de
la Loi sur les cités et villes.
Rappelons que l'ancienne charte de…
l'ancienne ville de Montréal n'était pas assujettie à la Loi sur les cités et
villes. Donc, ils ont reproduit un délai qui était dans l'ancienne charte, qui,
lui, s'ajoutait à des délais qui étaient, par ailleurs, prévus dans la Loi sur
les cités et villes. Ça fait que…
Mme Nichols : …ce que je
comprends, c'est que ça portait à confusion parce qu'il y avait deux dates?
Une voix : …
Mme Nichols : Tu sais, ça…
Oui, c'est ça. Mais non, mais ça créait une obligation du «au 31 mars»
alors qu'il y avait quand même l'obligation du 15 mai. Ça fait que ça
portait à confusion, à interprétation.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la <députée…
M. Paradis (Nicolas) : …
ça
fait que…
Mme Nichols : …ce que je
comprends, c'est que ça portait à confusion parce qu'il y avait deux dates?
Une voix : …
Mme Nichols : Tu sais, ça…
Oui, c'est ça. Mais non, mais ça créait une obligation du «au 31 mars»,
alors qu'il y avait quand même l'obligation du 15 mai. Ça fait que ça
portait à confusion, à interprétation.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la >députée.
Mme Nichols : Je n'ai pas
d'autre question.
La Présidente (Mme Boutin) : Je
pense que M. le député de Chomedey avait une intervention, si jamais vous avez
terminé.
M. Ouellette : Dans les
20 dernières années, puisque c'est une disposition qui date de 2001, si
j'ai compris vos explications, dans les 20 dernières années, la ville de
Montréal n'a jamais manqué à ses obligations de transmettre le rapport à la ministre
avant le 15 mai. Ça s'est toujours…
Mme Laforest : Non. Ça s'est toujours
tenu.
M. Ouellette : Ça a toujours
eu lieu. Je comprends que, dans les 20 dernières années, il y avait une
difficulté additionnelle qui était qu'il fallait que tout soit vérifié, rentré
pour le 31 mars pour passer à leur conseil exécutif. Donc, avril… Donc, il
y avait six semaines, là. On avait un flottement de six semaines qui
ne servaient à rien puis à personne parce que tout avait été fait avant le
31 mars. Je veux dire, la ministre aurait pu changer la date pour le
31 mars, et la ville de Montréal aurait quand même rempli ses obligations.
Et, comme on veut harmoniser et simplifier les procédures administratives dans
le projet de loi n° 49, je pense qu'on est à la bonne place. Et ça sera
mon seul commentaire. Puis les explications de Me Paradis sont très utiles
aussi pour comprendre la dynamique. Mais ça a quand même pris 20 ans à la ville
de Montréal pour vous demander, Mme la ministre, de corriger législativement
cette…
Mme Laforest : Exactement.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Est-ce qu'il d'autres interventions? Mme la députée de Vaudreuil, vous
aviez…
Mme Nichols : …ça me convient.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement qui
introduit l'article 82.10.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis)?
Mme Maccarone : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Boutin (Jean-Talon)?
• (15 h 50) •
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement qui introduit l'article 82.10 est adopté.
Nous en sommes au prochain sujet : Habileter…
pardon, Habiliter la RBQ à adopter un règlement déterminant dans quel cas il
serait obligatoire de faire inspecter un bâtiment préalablement à son achat.
Alors, nous pourrions débuter avec
l'amendement qui introduit l'article 82.3, Mme la ministre.
Mme Laforest : On va faire un
petit changement. On va suspendre, madame…
La Présidente (Mme Boutin) : Oh!
on faire une petite suspension.
(Suspension de la séance à 15 h 51)
(Reprise à 15 h 58)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, c'est reparti, chers collègues. Nous sommes en ondes. Nous sommes maintenant
rendus à la lecture de l'amendement qui introduit l'article 82.3 par Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors,
ici, on est rendus… on change avec la Régie du bâtiment du Québec. On vient
habiliter la RBQ à adopter un règlement déterminant dans quels cas… où il
serait obligatoire de faire inspecter un bâtiment préalablement à son achat.
Alors, on arrive à l'article 82.3 :
Insérer, après l'article 82.2 du projet de
loi tel qu'amendé, ce qui suit :
Loi sur le bâtiment.
82.3. La loi sur le bâtiment (chapitre
B-1.1) est modifiée par l'insertion, après l'article 86.11, édicté par
l'article 10 du chapitre 28 des lois de 2019, du suivant :
«[86.11.11.] La régie peut, par règlement,
obliger toute personne qui acquiert un bâtiment à le faire inspecteur préalablement
à l'achat par un inspecteur en bâtiment certifié.
«Ce règlement détermine dans quels cas une
telle obligation s'applique, ainsi que les conditions et les modalités de
celle-ci.»
L'objet de cet amendement est d'ajouter au
chapitre V.1 «Inspection d'un bâtiment» de la Loi sur le bâtiment (chapitre
B-1.1), un pouvoir réglementaire permettant à la Régie du bâtiment d'obliger toute
personne qui acquiert un bâtiment à le faire inspecter préalablement à l'achat
par un inspecteur en bâtiment certifié.
Cette nouvelle disposition permettra à la
régie de prévoir par règlement dans quels cas une telle obligation s'applique,
ainsi que les conditions et les modalités de celle-ci.
Ici, on vient prévoir la désignation d'un
président d'arrondissement à la vacance de cette fonction et retirer la mention
que cette désignation se poursuit jusqu'à la fin du mandat. On vient…
M. Ouellette : …
Mme Laforest : Pardon?
M. Ouellette : Vous êtes dans
les présidents d'arrondissement, Mme la ministre.
Mme Laforest : Eh mon Dieu!
Mon Dieu! Non.
M. Ouellette : Je ne sais
pas, là, mais…
Mme Laforest : Non.
M. Ouellette : Si vous voulez
qu'on recommence les 82…
La Présidente (Mme Boutin) :
…la lecture?
Mme Laforest : Oui, la lecture
était correcte, Mme la Présidente. C'est cette… Oui.
Alors, en fait, merci. Je ne voudrais pas
recommencer avec les présidents d'arrondissement. Merci beaucoup.
Alors, ici, on vient donner la possibilité
d'avoir le règlement pour l'inspection d'un bâtiment ici, à la Régie du
bâtiment du Québec. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la ministre. Oui, allez-y, Mme la députée de Vaudreuil.
• (16 heures) •
Mme Nichols : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Oui. Donc, deux… je répète qu'on est dans le projet de loi
n° 49 déposé en novembre 2019. On est rendus en septembre, octobre, <octobre
presque, 2021…
>
16 h (version révisée)
<18561
La
Présidente (Mme Boutin) :
...merci,
Mme la ministre. Oui,
allez-y,
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Oui. Donc, deux… Je répète qu'on est dans le projet de loi
n° 49 déposé en novembre 2019. On est rendus en septembre-octobre, >octobre
presque 2021. Entre-temps, il y a eu le projet de loi n° 16, Mme la
ministre, puis, dans le projet de loi n° 16, là, j'ai siégé — ça
fait trois ans que je suis en commission parlementaire, ça fait que j'ai siégé — <j'ai
siégé >avec ma collègue d'Anjou—Louis-Riel. Puis j'ai une question, là,
superfacile pour vous, en fait, là, qui va de soi. Dans le projet de loi
n° 16, là, il y a eu des amendements de déposés. Il y a eu une demande pour
que ce pouvoir réglementaire là vous soit confié. On était prêts à donner carte
blanche pour, entre autres, les inspections au préalable. Puis, tu sais,
l'amendement a été refusé de la part du gouvernement. Puis ce projet de loi là,
c'était bien avant, là... Tu sais, on est rendu en 2021. Ça fait que je me
demandais…
Puis je me souviens, là, ma collègue, là,
d'Anjou—Louis-Riel proposait par règlement, là, elle proposait même le genre de
«opting out», là, je veux dire, ou le droit de retrait, là, pour les
inspections au préalable, là, dans le cadre d'une succession, d'une vente à un
conjoint, d'une vente à un enfant, des ex-conjoints, en tout cas, c'était déjà
tout prévu. Puis, à ce moment-là, Mme la ministre, là, vous aviez refusé, tu
sais, vous aviez refusé, là, d'emblée de vous pencher sur cet article-là. Puis
on vous l'offrait, là, un pouvoir réglementaire. Puis là, aujourd'hui,
surprise, article 82.3, 82.4, là, qui viennent, ici, nous demander, tout d'un
coup, de donner un pouvoir réglementaire à la RBQ pour les inspections au
préalable.
Ma question est toute simple :
Qu'est-ce qui a changé? Pourquoi c'était possible puis ce n'était pas possible?
Puis je me souviens très bien de la réponse que vous nous avez donnée au projet
de loi n° 16…
Mme Laforest : Ça va être la
même réponse… Ah! allez-y.
Mme Nichols : Bien, si c'est
la même réponse, en vous rappelant que vous aviez refusé l'amendement, là.
Mme Laforest : Oui. Alors,
quand on a étudié le projet de loi n° 16, et je suis tout à fait
confortable parce qu'on avait étudié les acteurs du milieu, on… vous le savez,
là, je l'avais dit que les inspections, pour moi, c'était vraiment essentiel et
qu'on s'en allait vers ça. Sauf qu'après avoir rencontré, consulté les gens du
milieu, on nous avait dit qu'au niveau de l'inspection obligatoire, comme c'était
demandé, qu'on n'aurait pas à… qu'on n'avait pas assez d'inspecteurs au moment où
on étudiait le projet de loi n° 16 et qu'on aurait, si je peux dire, on
aurait créé une pression supplémentaire à ce moment-là au niveau des
inspections en bâtiment. Donc, considérant qu'on n'avait pas le nombre
d'effectifs pour faire ces inspections-là, si on avait donné une mesure
d'obligation d'inspection et qu'on n'ait pas le personnel pour le faire, pour
inspecter les bâtiments, c'est certain qu'on n'aurait pas pu répondre à la demande.
C'est la réponse que j'avais en étudiant le projet de loi n° 16.
Puis on avait justement consulté. Si
l'obligation pouvait se faire sur des étapes différentes au niveau de
l'encadrement, est-ce qu'on pourrait y aller par phase? Puis c'est sûr que,
depuis 2019, il y a <eu…
Mme Laforest : ...répondre
à
la demande. C'est la réponse que j'avais en étudiant le projet de loi
n° 16.
Puis on avait justement consulté :
Si l'obligation pouvait se faire sur des étapes différentes au niveau de l'encadrement,
est-ce qu'on pourrait y aller par phase? Puis c'est sûr que, depuis 2019, il y
a >eu... on a rencontré, encore là, une fois les inspecteurs, les
consommateurs d'établissement d'enseignement, bref, le milieu, le courtage
immobilier, puis il y a eu aussi le comité consultatif qu'on a mis en place
avec le... pour former le Bureau de normalisation de Québec, le BNQ, puis on a
élaboré une norme, présentement, qui est en consultation. Donc, la norme du
BNQ, Bureau de normalisation du Québec, est présentement en consultation. Qu'est-ce
qu'on vient faire aujourd'hui? On vient donner le pouvoir de permettre la réglementation
sur l'activité d'inspection sur les bâtiments; là, on dit, nous, de 25 ans
et plus.
C'est sûr qu'il y a eu une grande consultation
du milieu, parce que, si le milieu nous avait dit : Oui, Mme Laforest, on
est prêts à aller de l'avant... Puis je l'avais d'ailleurs démontré et dit très,
très... à plusieurs reprises à la députée d'Anjou—Louis-Riel, que j'étais pour
les inspections. Sauf que, quand le milieu me dit : On n'a pas assez
d'effectifs, on n'a pas assez de gens qui sont prêts pour faire les inspections...
Et, si vous dites que les inspections, à partir de demain matin, par exemple,
sont obligatoires, évidemment, les inspections, ce qu'on m'a dit, auraient
coûté très, très, très cher. Donc, le prix pour faire inspecter sa maison
aurait vraiment doublé, triplé et quadruplé. C'est ce qu'on nous a dit lors du
projet de loi n° 16, en 2019.
Ceci étant, on a vécu la pandémie. Puis,
quand je dis qu'on a eu des... on a consulté le milieu, là, c'est vraiment... Je
peux les nommer aussi, là. Il y a tous... Bien, ça ne donne rien de les nommer,
mais, de toute manière, on a consulté le milieu. Ce que je peux dire, c'est
qu'aujourd'hui on a travaillé justement avec le comité consultatif pour le
bureau... avec le BNQ. Il y a des pratiques qui sont élaborées présentement,
qu'on pourrait, bien entendu, offrir la possibilité d'inspecter les bâtiments.
Mais, encore là, on nous dit : Pas tous les bâtiments, parce qu'encore là,
je vais le répéter, il faut former et il faut avoir assez d'inspecteurs en
bâtiment.
La pandémie a eu des impacts vraiment, si
je peux dire, considérables sur les ventes immobilières. Alors, c'est là que
nous, on s'est dit : D'accord. Les gens nous disent que, si on inspecte
tous les bâtiments demain matin, et pas juste ceux-là de 25 ans et plus,
est-ce qu'on serait en mesure de pouvoir faire toutes les inspections partout
au Québec? On nous dit qu'il faudrait commencer présentement pour ceux... les
bâtiments de 25 ans et plus.
Alors, c'est sûr que nous, on suit le
milieu, parce que, si le milieu nous dit : On n'a pas assez d'inspecteurs,
il faut quand même encadrer la pratique d'inspection en bâtiment. Puis, on l'a
vu dans plusieurs reportages, il y en a plusieurs qui s'improvisent
inspecteurs.
Alors, c'était important, aujourd'hui, de
dire : La pandémie a fait qu'il y a eu... Tu sais, on le sait, là, les
ventes immobilières ont augmenté, là, énormément. Donc, c'était important de
dire : Bien, on va obliger maintenant les inspections des <maisons...
Mme Laforest : …puis
on
l'a vu dans plusieurs reportages, il y en a plusieurs qui s'improvisent
inspecteurs.
Alors, c'était important, aujourd'hui,
de dire : La pandémie a fait qu'il y a eu... Tu sais, on le sait, là, les
ventes immobilières ont augmenté, là, énormément. Donc, c'était important de
dire : Bien, on va obliger maintenant les inspections des >maisons,
si possible, bien entendu, on en discute aujourd'hui, sur les maisons de 25 ans.
Alors, ici, qu'est-ce qu'on vient... c'est
donner la possibilité d'aller de l'avant pour le règlement sur l'activité
d'inspection pour les maisons, les résidences de 25 ans et plus. Mais, si
on avait eu les effectifs en 2019... et, vous voyez, aujourd'hui... parce qu'on
est quand même en 2021, puis 2021, encore là, on a consulté le milieu, et le
milieu nous dit : On est prêts à inspecter, mais on va commencer par les
25 ans et plus. Donc, je pense que c'est très, très positif. Puis, si on
peut, par la suite, on pourrait se faire dire, par exemple... Je vais plus loin.
M. Beaudoin, qui est... en tout cas, on va l'entendre tantôt, si on peut y
aller à 20 ans ou encore plus… 15 ans, on ne le sait pas, mais, à ce
moment-là, comme je le dis, je le réitère, je suis très ouverte.
Puis moi, je trouve que c'est essentiel,
parce qu'il y a eu des ventes de maisons qui se sont faites sans garantie
légale, sans certificat de localisation. Tu sais, ça a été particulier. Mais
ça, c'est sûr que la pandémie, on ne pouvait pas le prévoir.
Maintenant, on est rendus ici pour étudier
l'article 82.3 avec le président de la Régie du bâtiment, qui va sûrement
expliquer la situation. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup.
Mme Nichols : Merci, Mme la
ministre. Merci, Mme la Présidente. Là, je comprends, là, mais... puis je le
dis, on est loin d'être contre, là, les inspections préalables, là. Ma collègue
d'Anjou—Louis-Riel l'a déposé dans son projet de loi n° 401 quand on était
au gouvernement. On a déposé un amendement dans le projet de loi n° 16. Ça
fait que vous comprendrez qu'on n'est pas contre, mais on se demande qu'est-ce
qui a changé aujourd'hui. Le gouvernement a toujours été contre, puis là, tout
d'un coup, on est pour.
Moi, je veux savoir qu'est-ce qui a
changé. C'est certainement... Des explications de la ministre, est-ce que je
comprends que c'est la pandémie qui a eu l'impact considérable puis qui nous
vient… qui vient nous faire changer d'idée? La pandémie vient nous dire :
Ah! bien oui, là, finalement, les inspections au préalable, ça va être
nécessaire? C'est… Moi, je n'en reviens juste pas. Comme je vous dis, je ne
suis pas contre, mais je veux comprendre pourquoi on en arrive là puis pourquoi,
tout d'un coup, on veut donner ces pouvoirs-là à la RBQ alors qu'on était
contre.
Les effectifs ont changé? Ça, c'est ma
prochaine question. Vous avez mentionné que les coûts… en 2019, on avait
calculé les coûts, puis les coûts étaient déraisonnables, ça n'avait aucun
sens. Est-ce que ça va coûter moins cher en 2021 qu'en 2019? Tu sais, selon
moi, non, mais je suis prête à vous entendre là-dessus. En 2019, on n'avait pas
l'effectif nécessaire. Est-ce que, maintenant, on a l'effectif nécessaire pour
pouvoir faire ces inspections au préalable? C'est une des questions aussi.
Vous avez consulté le milieu. Qui a été
consulté dans le milieu? L'ordre des courtiers immobiliers du Québec... Qui a
été consulté? Qu'est-ce qui nous vaut ce revirement-là? Je ne peux pas croire
que c'est juste la pandémie. Puis il ne faut pas oublier que, dans le cadre de
la pandémie, il y a <beaucoup…
Mme Nichols : ...vous
avez
consulté le milieu. Qui a été consulté dans le milieu? L'ordre des courtiers immobiliers
du Québec... Qui a été consulté? Qu'est-ce qui nous vaut ce revirement-là? Je
ne peux pas croire que c'est juste la pandémie. Puis il ne faut pas oublier
que, dans le cadre de la pandémie, il y a >beaucoup de transactions qui
se font aussi sans inspection au préalable, là. Et des ventes... Puis c'est
noté, là, souvent sur les contrats. Vous le savez, là, on en a parlé lors de
plusieurs échanges au salon bleu. Alors...
Mais ma question pour laquelle j'aimerais
avoir des réponses, c'est : Est-ce que le coût est moins cher en 2021 que
2029? Est-ce qu'on a plus d'effectifs en 2021 qu'en... 2029... 2019, là, je
m'excuse, là, la langue m'a fourchu, mais en 2021 qu'en 2019? Puis est-ce qu'on
parle, entre autres, là, d'un inspecteur en bâtiment certifié? Qu'est-ce qu'un
inspecteur en bâtiment certifié pour le RBQ? C'est en rafale, des questions en
rafale.
• (16 h 10) •
Mme Laforest : Qu'est-ce qu'un
inspecteur en bâtiment pour la RBQ? C'est sûr que je vais laisser M. Beaudoin
discuter. Qu'est-ce qu'il y a eu comme changements? Bien, je le disais, oui, la
pandémie a été marquante pour les ventes des résidences, oui. Maintenant,
quelle rencontre, peut-être, qui a été déterminante? Je suis très à l'aise de
le dire. Il y a eu une rencontre avec plusieurs acteurs, dont l'AIBQ, au niveau
des inspections. Et, quand on dit que l'Association des inspecteurs en bâtiment
du Québec nous dit : Mme Laforest, on serait prêt à commencer, par
exemple, pour au moins les maisons de 25 ans, on serait prêts.... et là c'est
sûr que je pense qu'il y a une grande crédibilité avec l'AIBQ, et là on nous a
dit : Pour les maisons de 25 ans, on serait prêts. Alors, si nous...
comment je peux dire, si on avait dit : O.K., on inspecte toutes les
maisons à partir de demain matin, bien, c'est impossible, là, parce qu'on
aurait créé une impossibilité. Ce ne serait pas possible d'arriver à inspecter
toutes les résidences, évidemment, là. Donc, il fallait faire attention, il
fallait qu'on soit prêts.
Et aujourd'hui on est prêts. Puis c'est
certain que, si on peut y aller sur 20 ans, M. Beaudoin est tout à
fait au courant. Puis, même en 2019, il le sait très, très bien, que je voulais
absolument aller vers les inspections obligatoires. Maintenant, c'est un grand
pas qu'on fait, on commence les inspections. Puis, au niveau de l'inspection
pour le RBQ, je vais laisser M. Beaudoin continuer.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci.
Une voix : ...
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. C'est ce que voulais vous demander. Alors, je vous inviterais à vous
présenter, M. Beaudoin.
M. Beaudoin (Michel) : Alors,
Michel Beaudoin, président-directeur général de la Régie du bâtiment du Québec.
Bonjour. D'entrée de jeu, je pense que c'est important, en termes réglementaires,
c'est un pouvoir réglementaire qui me permet éventuellement, par règlement, un
pouvoir législatif qui me permet, par règlement, d'être capable, bien sûr, de
déterminer, suite aux consultations, à faire une obligation d'inspection
préachat. Et ça, on déterminera éventuellement est-ce que c'est 25, 30 ou 20,
le milieu, tout dépendant, éventuellement, des consultations qui seront faites.
Oui, on a commencé à discuter. Vous avez <la...
M. Beaudoin (Michel) :
…être
capable, bien sûr, de déterminer, suite aux consultations, à faire
une obligation d'inspection préachat. Et ça, on déterminera éventuellement
est-ce que c'est 25, 30 ou 20, le milieu, tout dépendant, éventuellement, des
consultations qui seront faites.
Oui, on a commencé à discuter. Vous
avez >la chance d'avoir maintenant un code qui a été déposé pour
consultation, qui vient encadrer l'activité d'inspection. On a mandaté le BNQ à
parler aux 13 partenaires, c'est ce qu'on a fait dans le projet de loi
n° 16, qui nous permet éventuellement d'aller de l'avant et d'avoir
maintenant un code qui va nous permettre éventuellement d'encadrer l'activité
d'inspection.
Dans un deuxième temps, il y a un
règlement qui est sur le point de se faire. Et c'est pour ça que ce pouvoir-là
va nous permettre de l'intégrer dès maintenant. Il n'y aura pas de retard. On
travaille sur la deuxième phase de ce qui va venir encadrer l'inspecteur. Ça
veut dire quoi, l'inspecteur? Oui, on va exiger, entre autres, de
l'attestation, d'avoir une attestation scolaire, d'avoir un A.E.C., qu'ils
appellent, là, une attestation d'études collégiales, de la formation continue
obligatoire. À titre d'exemple, toutes les discussions qui vont venir… d'avoir l'indépendance,
hein, versus l'éthique. Alors, on est tout en train de mettre en place ce fameux
règlement là qui va nous permettre d'encadrer la profession d'inspecteur.
Pour répondre à votre question, aujourd'hui,
on a à peu près 1 000 à 1 200 inspecteurs en bâtiment. Les
commissions, les collèges, jusqu'à maintenant, on négocie avec les collèges, il
y a tout près de huit collèges qui sont intéressés, dont deux, privé et public,
qui sont intéressés à donner de la formation. Il pourrait y avoir annuellement
tout près de 200 nouveaux inspecteurs qui pourraient sortir de ces
collèges-là. C'est une nouvelle profession.
Alors, profitons de la situation actuelle
pour intégrer, bien sûr, ce pouvoir législatif qui va nous permettre, par
règlement, de déterminer… dans la réglementation actuelle, il n'y a aucun
retard qui va être fait. Alors, nous, notre... notre échéancier, je m'excuse,
va nous permettre, éventuellement, d'aller de l'avant et s'assurer qu'on aura
un règlement qui va répondre à l'ensemble des besoins et une meilleure
protection du public.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, M. Beaudoin. Alors, oui, vous pouvez continuer, Mme la
députée.
Mme Nichols : Merci. Oui.
Merci, Mme la Présidente. Ma première réaction, ça serait : Pourquoi
on arrive là en 2021 puis on le propose depuis 2019? Qu'est-ce qui a changé? Je
n'ai pas de réponse à mes questions. Là, vous dites : J'ai
1 200 inspecteurs en bâtiment. Il n'y en avait pas en 2019? Il va y
avoir 200 nouveaux qui vont sortir des collèges des médecins.
Puis je vais être très franche, là, je
l'ai, moi, l'amendement qu'on a déposé, que ma collègue a déposé au projet de
loi n° 16. Je l'ai. On donnait carte blanche à la ministre pour faire ce
pouvoir de règlement là, puis je l'ai rejeté, là. Je peux vous dire la journée
que ça a été rejeté, je l'ai sous les yeux.
Ça fait que, là, on arrive aujourd'hui,
puis on vient nous voir, puis on veut le faire, puis là on veut donner carte
blanche à la Régie du bâtiment : Faites-nous confiance, après ça on va
déterminer si ça sera du 20, 25, 30 ans. On a mandaté le BNQ, on a parlé à
nos 13 partenaires. Là, tout d'un coup, on nous dit : Ah! bien là, on
vient de se réveiller, c'est peut-être à cause de la pandémie, puis là, bien,
on veut agir.
Il y a un rapport de la VG qui a sorti. Est-ce
que ça n'aurait pas aidé, ça aussi, peut-être, <à…
Mme Nichols : ...à la Régie
du bâtiment : Faites-nous confiance, après ça, on va déterminer si ça sera
du 20, 25, 30 ans, on a mandaté le BNQ, on a parlé à nos
13 partenaires. Là, tout d'un coup, on nous dit : Ah! bien là, on
vient de se réveiller, c'est
peut-être à cause de la pandémie, puis là,
bien, on veut agir.
Il y a un rapport de la VG qui a sorti.
Est-ce que ça n'aurait pas aidé, ça aussi,
peut-être, >à allumer
certaines lumières puis à dire : Ah! bien oui. Là, finalement, il va
falloir intervenir. Il y a quand même quatre constats dans le rapport de la VG
qui sont assez percutants.
Puis, tu sais, je ne veux pas faire... Je
ne veux pas... Je le réitère, là, on est... Je le réitère, là, on plaide puis on
est d'accord pour qu'il y ait des inspections qui se fassent, mais vous
comprendrez, moi, toutes mes réticences de donner une carte blanche à la RBQ
pour dire : Allez de l'avant. Après le rapport de la VG, que j'ai lu,
après les... la gestion des licences d'entrepreneurs en construction, puis la
tarification, puis les... tous les constats qui ont été faits par la
Vérificatrice générale. Puis ça, c'était de 2018, si je me souviens bien, c'était
2018‑2019, 2019‑2020. Tu sais, les... Tu sais, les inspecteurs existaient bien
avant, là. Ça fait que moi, je vais avoir besoin plus de détails. J'ai besoin
de plus d'information. Où vous voulez aller avec ça?
Vous dites : Le pouvoir réglementaire
va permettre à la régie d'obliger toute personne qui acquiert un bâtiment à le
faire inspecter préalablement par l'achat d'un inspecteur en bâtiment certifié.
Là, vous m'avez parlé des 1 200 inspecteurs en bâtiment. Les
1 200, ça, c'est ceux que vous reconnaissez? Qui sont certifiés?
M. Beaudoin (Michel) : Il
faut juste comprendre que le règlement n'est pas encore déposé, que le VG n'a
pas commenté non plus cette situation-là, des inspecteurs préachat, que c'est
des nouvelles dispositions qui sont en place. On évalue présentement que l'AIBQ
ait harnaché l'ensemble des associations qui sont ici présentes d'à peu près...
à 700, 700 chacun en termes d'inspecteurs préachat, là. Puis il ne
faudrait pas mélanger avec des inspecteurs de la Régie du bâtiment du Québec,
là. Ça n'a rien à voir.
Alors, pour nous, ce qui est important de
comprendre, c'est que, par règlement, il y a une première phase qui a été
déposée, qui est un code qui va venir encadrer comment se fait une inspection,
et, dans un deuxième temps, il y a un nouveau règlement qui va venir encadrer,
qui va donner des obligations, entre autres, d'attestation, de formation des
inspecteurs.
Actuellement, là, il y a des inspecteurs
qui ne seront pas... qui travaillent tout seul dans un coin. Alors, quand on a
fait le projet de loi n° 16, l'objectif premier était de s'assurer
d'encadrer ces gens-là. C'est là-dessus qu'on est. Et, du même coup, avec ce
qui s'est passé dans l'industrie, je pense que c'était important d'aller de l'avant
et d'inclure aussi, suite à la demande de la ministre, la possibilité d'être
capable de faire des inspections obligatoires, et ça va faire partie des
consultations qu'on va faire.
Alors, aujourd'hui même, est-ce qu'il y a
une attestation? La réponse est non. Mais on va y arriver avec un règlement à...
lequel on travaille. On voulait, dans une première phase, travailler avec
les... Aïe! C'est beaucoup de travail, là. Il n'y a rien, Mme Nichols, qui
existe... Mme la Présidente... Je m'excuse, je n'ai pas le droit.
Une voix : ...
M. Beaudoin (Michel) : Je
m'excuse. Je m'excuse, Mme la Présidente.
Alors, Mme la Présidente, il n'y a rien
qui existe ailleurs <au...
M. Beaudoin (Michel) :
...alors,
aujourd'hui même, est-ce qu'il y a une attestation? La réponse
est non. Mais on va y arriver avec un règlement à lequel on travaille. On
voulait, dans une première phase, travailler avec les... Aïe! C'est beaucoup de
travail, là. Il n'y a rien, Mme Nichols, qui existe... Mme la
Présidente... Je m'excuse, je n'ai pas le droit.
Une voix : ...
M. Beaudoin (Michel) :
Je m'excuse. Je m'excuse, Mme la Présidente.
Alors, Mme la Présidente, il n'y a rien
qui existe ailleurs >au Canada là-dessus, là. On est les premiers. On
initie tout ce domaine-là. On veut bien l'encadrer, bien le faire, et on
travaille avec le milieu. Alors, c'est dans cette optique-là qu'on le fait.
Alors, quand on dit «encadrer le rôle d'un
inspecteur», c'est un inspecteur, bien sûr, préachat, hein? Je pense qu'il y a
des situations qui sont présentées où il y a des acheteurs qui n'ont pas fait
inspecter. Je pense, c'est important d'inspecter. On l'a assez répété cette
année, que ce soit en mai, juin, juillet, avant même le rapport du VG que vous
parlez, on a fait en sorte qu'on puisse rapidement agir et permettre de ne pas
retarder le tout en faisant en sorte qu'on puisse l'intégrer dès maintenant par
cette réglementation-là, l'obligation d'inspection dans le cas d'un achat dans
un contexte de protection du public.
Mme Nichols : Merci.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, M. Beaudoin.
M. Beaudoin (Michel) :
Excusez, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, c'est Mme la députée de Vaudreuil, s'il vous plaît. Il faut...
M. Beaudoin (Michel) :
Ah! je m'excuse...
Mme Nichols : Ah! ce n'est
pas plus grave que ça.
M. Beaudoin (Michel) : ...Mme de
Vaudreuil.
Mme Nichols : C'est le
plus beau comté au Québec, Vaudreuil.
Vous avez raison. Vous avez raison, la Vérificatrice
générale n'a pas commenté relativement à l'inspection préalable parce qu'elle
n'avait pas le mandat de vérifier cette partie-là. Si elle avait... bien, oui,
dans la présentation qu'elle a faite... moi, je l'ai, la présentation, j'ai...
ça fait qu'elle n'avait pas à le commenter, parce qu'elle n'avait pas à se
pencher là-dessus. C'est peut-être...
Mme Laforest : C'est
comme... Ah! je vais vous laisser y aller.
Mme Nichols : Non, mais
ce que je dis, c'est que la Vérificatrice générale ne l'a pas commenté parce
qu'elle n'avait pas de mandat, parce que, tu sais, ça n'existe pas, là, ça fait
que c'est bien certain.
Mais, moi, ce que je disais par rapport à
la VG, c'est que c'étaient quand même des commentaires assez percutants
relativement à la RBQ. L'Association des inspecteurs de bâtiment, là, il faut
quand même rappeler que ça existe depuis 1990, là. Ça fait que ce n'est pas
quelque chose qui est nouveau. Ce n'est pas une nouvelle profession, là. Ils
étaient là bien avant les associations. Puis il y a quand même d'autres
provinces canadiennes, là, qui en a, des associations en inspection de
bâtiment. Puis il y a d'autres provinces où c'est obligatoire, cette
inspection-là, depuis bien longtemps, bien avant nous.
• (16 h 20) •
Comme je dis, je comprends, là, quand vous
parlez puis vous nous dites que le règlement est en cours d'élaboration, là, mais,
tu sais, ce qu'on vient nous dire ici aujourd'hui, c'est qu'on s'en vient avec
un règlement, on ne sait pas trop c'est quoi. Mais, avec ces deux articles-là,
là, on vous dit qu'on s'en vient avec des dispositions. Mais, tu sais, même
pour nous autres, c'est difficile de poser des questions parce qu'on nous dit
que ça va être une disposition qui va permettre à la régie de prévoir par
règlement dans quels cas une obligation s'applique ainsi que les conditions et
les modalités de celle-ci. Ça fait que le règlement est en cours.
Donnez-nous... Adoptez cet article-là, puis après, bien, nous, on pourra
travailler à développer... tu sais, à développer ledit règlement qui va
s'appliquer.
Puis, oui, on est conscients que la pandémie
a eu un gros impact <puis...
Mme Nichols : ...ainsi
que
les conditions et les modalités de celle-ci». Ça fait que le règlement est en
cours. Donnez-nous... Adoptez cet article-là, puis après, bien, nous, on pourra
travailler à développer... tu sais, à développer ledit règlement qui va
s'appliquer.
Puis, oui, on est conscients que la
pandémie a eu un gros impact >puis, oui, on est conscients qu'il y a des
ventes qui se font sans inspection au préalable. Mais qu'est-ce qu'on va faire
avec tout ça? Tu sais, je pense qu'il faut aller plus loin que ça, là. Je pense
qu'aujourd'hui on a besoin de plus d'information. Moi, je trouve ça assez
difficile, là, de donner un go à la RBQ, de donner une carte blanche à la RBQ,
de donner un pouvoir réglementaire sans savoir où la RBQ s'en va. Puis c'est là
où je faisais rapport... c'est là où je faisais un lien avec le rapport de la
VG, c'est-à-dire que, tu sais, on a des indices, tu sais, qu'il y a déjà des
points qui accrochent.
J'ai d'autres questions, mais je suis
certaine que, sur le sujet, précisément, là, j'ai des collègues qui veulent
intervenir, là. Je sens que ça tire à ma gauche. Ça fait que je vais céder la
parole, mais je reviendrai avec d'autres questions, à moins que vous vouliez
répondre à certains commentaires, Mme la ministre.
Mme Laforest : Non, je
vais y aller à la fin, je pense. Allez-y.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup, Mme la députée. Vous pouvez y aller, M. le député de Chomedey.
M. Ouellette : Je vais
être essoufflé, là, si Mme la ministre répond juste à la fin. On va prendre les
choses une par une, puis il faut le décortiquer. Je pense qu'il faut tous se
dire, aujourd'hui, avec la pandémie puis avec le boom immobilier, qu'il y a une
crise de confiance en quelque part. Les médias, c'est plein à toutes les
semaines, autant télévisés qu'écrits, de consommateurs, de gens qui se sont
fait flouer, que ça soit par vice de construction, que ça soit par pas
d'inspection lors de l'achat, que ça soit par toutes sortes de tactiques de
courtier immobilier pour forcer un achat. Il y a définitivement une crise de
confiance.
Comment on la jugule ou comment on
l'encadre? Bien, je pense qu'on avait... en étudiant le projet de loi
n° 49, on a établi des bases. Parce qu'on avait ce questionnement de
confiance quand on a étudié le code d'éthique et de déontologie et qu'à un
moment donné on est arrivés sur un article des conseillers en éthique. Et on a
été rassurés quand on a étudié cet article-là parce que les conseillers en
éthique étaient certifiés selon des critères très précis par la Commission
municipale. Ils font partie d'une liste que les gens vont être en mesure, après
ça, d'aller consulter pour choisir. Les municipalités, les élus vont pouvoir choisir
leurs conseillers en éthique dûment certifiés par la Commission municipale. Ça,
c'est un exemple.
On travaille sur un projet de loi en
éthique et en déontologie, on est dans des <dispositions...
M. Ouellette :
...aller
consulter pour choisir. Les municipalités, les élus vont
pouvoir choisir leurs conseillers en éthique dûment certifiés par la Commission
municipale. Ça, c'est un exemple.
On travaille sur un projet de loi en
éthique et en déontologie, on est dans des >dispositions diverses parce
que c'est un bill omnibus, mais on est tous conscients qu'on veut améliorer la
confiance du public dans ses institutions. Puis, Mme la Présidente, que ça soit
moi qui dise ça, là, ça a du poids, qu'on veut améliorer la confiance du public
dans ses institutions, parce que, très souvent, le laxisme de nos institutions
fait en sorte de mettre à mal cette confiance-là.
J'entends Mme la ministre nous parler
de... puis M. Beaudoin, de nous parler du BNQ. Bon, je vais tout de suite
faire un point. J'ai la plus grande confiance dans le Bureau de normalisation
du Québec. Et, à partir du moment où le Bureau de normalisation du Québec nous
dit qu'une norme est en consultation, ma première requête à Mme la ministre :
Est-ce que c'est possible que les membres de cette commission puissent
consulter cette norme qui est en consultation? Parce que ça va nous donner une
très bonne idée vers où on s'en va.
J'ai eu à travailler avec les membres du
Bureau de normalisation du Québec, dans le cadre de la norme anticorruption 37001,
et les gens du Bureau de normalisation, ce sont eux qui ont accompagné les deux
premières entreprises au Québec qui ont été reconnues, soit Hydro-Québec et la ville
de Granby. Donc, pour la crise de confiance, le Bureau de normalisation n'est
pas là. Je veux dire, la confiance des citoyens envers le Bureau de
normalisation, elle est acquise, ils y travaillent à tous les jours, et je
pense qu'il faut le souligner. Donc, cette norme-là, c'est une demande
officielle, si on pourra, au niveau de la commission... pouvoir consulter cette
norme qui est en consultation auprès des partenaires.
La deuxième des choses pour la confiance,
dans l'article 82.3, là où j'ai un os et qu'il va falloir, à un moment
donné, être convaincu pour aller dans le sens qu'on veut aller... parce que, je
pense, puis la députée de Vaudreuil a été très claire, on veut que les
consommateurs qui achètent des maisons soient en confiance, soient en confiance
avec le courtier, soient en confiance avec les entrepreneurs, soient en
confiance avec tout le monde. On veut que la Régie du bâtiment ait les moyens
de faire son travail et que la Régie du bâtiment... Parce <que...
M. Ouellette :
…qui achètent des maisons soient en confiance, soient en confiance avec le
courtier, soient en confiance avec les
entrepreneurs, soient en
confiance avec tout le monde. On veut que la
Régie du bâtiment ait les
moyens de faire son travail et que la Régie du bâtiment... Parce >que la
VG n'a pas eu à enquêter sur les inspecteurs en bâtiment, la régie a eu à
enquêter sur des licences. Mais on veut que le règlement ou ce qu'on va donner
à… Ce qu'on veut donner à la Régie du bâtiment, on veut que les inspecteurs soient
certifiés.
Et je comprends les explications de
M. Beaudoin, qu'il faut avoir des ententes avec les écoles, il faut avoir
les ententes avec les différents endroits d'enseignement, mais... et je
n'apprendrai rien à personne, là, qu'on lit, on entend, on voit toutes sortes
d'histoire d'horreur présentement, à tort ou à raison, puis ça peut être 100 %
factuel ou ça peut être monté en épingle médiatiquement, on entend toutes
sortes d'histoires sur toutes sortes de façons de contrôler le système pour
avoir toutes sortes de licences de toute nature. On va avoir besoin de se faire
rassurer là-dessus. On va avoir besoin… Je veux avoir, moi, comme législateur,
la même confiance que j'ai dans les conseillers en éthique qui sont sur la
liste de la CMQ que je veux avoir dans les inspecteurs en bâtiment qui vont
être là pour protéger le public et qui, à la fin…
Parce que c'est toujours comme ça, puis je
ne vous apprendrai rien, M. le Président-directeur général de la Régie du
bâtiment, qu'à la fin de la journée c'est vous qui êtes P.D.G. puis c'est vous
qui devez porter tous les péchés de la RBQ, à tort ou à raison. C'est quand
même vous qui êtes imputable puis c'est vous qui devez répondre. Puis, comme
consommateur puis comme citoyen, j'ai besoin de sentir que je peux avoir
confiance dans ces inspecteurs-là.
• (16 h 30) •
Je n'ai pas senti, dans vos réponses
présentement, je n'ai pas senti, dans vos réponses, ce contrôle-là sur tout
l'aspect des inspecteurs en bâtiment certifiés. Je comprends qu'il y a des
ententes avec les établissements d'enseignement. Je comprends que c'est une
nouvelle chose. Je comprends que c'est tout à monter en fonction du… C'est un
nouveau domaine, là, ou c'est une nouvelle fonction. Je comprends tout ça. Mais
aujourd'hui les acheteurs de maison puis tous les citoyens qui veulent investir
là-dedans, il faut les rassurer puis il faut leur dire que les inspecteurs certifiés,
ça ne sera pas n'importe quel <charlatan qui va venir inspecter, ou,
comme j'ai vu en fin de semaine…
>
16 h 30 (version révisée)
<549
M.
Ouellette :
...fonction, je comprends tout ça. Mais aujourd'hui,
les acheteurs de maison puis tous les citoyens qui veulent investir là-dedans,
il faut les rassurer puis il faut leur dire que les inspecteurs certifiés, ça
ne sera pas n'importe quel >charlatan qui va venir inspecter. Ou, comme
j'ai vu en fin de semaine, des inspecteurs arrangés avec les courtiers
immobiliers pour ne pas mentionner sur le rapport des défauts majeurs pour ne
pas lui faire perdre une vente, qui emmène du harcèlement puis de
l'intimidation. Ça, malheureusement, là, puis on est à l'Assemblée nationale
puis on représente les citoyens du Québec, ça, ce n'est rien pour augmenter la
confiance dans votre institution puis ce n'est rien pour augmenter la confiance
dans les pouvoirs que, nous, les législateurs, il faut être convaincus que, si
on vous donne des pouvoirs, ça va aussi loin que de vous dire si j'en arrivais
à décider que 82.3, je donnerais mon consentement implicite, parce qu'il ne
sera pas explicite, si je donnais mon consentement... je disais à ma collègue
de Vaudreuil probablement que ce qu'il faudrait faire, là, son règlement, pour
être sûrs qu'on va avoir confiance, bien, j'aimerais ça qu'il vienne nous le
présenter en Commission d'aménagement du territoire pour qu'on ait une
discussion, voir si on est à la bonne place puis si on fait les bonnes
affaires.
Un peu ce que le Directeur général des
élections a eu à faire pour les directeurs de scrutin il n'y a pas longtemps.
Il est venu présenter à la Commission des institutions son règlement, il y a eu
une discussion et... parce que ce chèque ou cette... ce chèque en blanc, là,
parce que c'est un chèque en blanc, faites-nous confiance. Ma collègue de
Vaudreuil l'a dit. Je ne demande pas mieux. Moi, comme législateur, je ne
demande pas mieux, mais j'ai besoin d'avoir des garanties. Pas Guy Ouellette...
excusez, pas le député de Chomedey qui a besoin d'avoir des garanties. Je le
dis, je me répète, des fois il faut le répéter souvent pour être sûr qu'on a
compris, mais nous sommes la voix des citoyens du Québec à l'Assemblée nationale.
On est le dernier rempart des citoyens. Si on n'en parle pas puis si on ne
s'assure pas que les citoyens auront du service dans les meilleures
dispositions possibles, on ne fait pas notre job, là. Puis ça, si je suis assis
autour de cette table avec mes collègues, puis travailler, puis intervenir,
puis mettre les efforts qu'on y met dans le cadre du projet de loi n° 49,
c'est parce qu'on y croit, c'est parce qu'on veut simplifier le travail des
élus, la nouvelle batch qui s'en vient le 7 novembre, puis on veut faire
en sorte que tout ce domaine-là, qui a grandement besoin d'un coup de balai en
probité puis en intégrité, soit le plus... qu'on ait la plus grande confiance
dans ce <domaine-là...
M. Ouellette :
...
qui s'en vient le 7 novembre, puis on veut faire en sorte que tout ce
domaine-là, qui a grandement besoin d'un coup de balai en probité puis en
intégrité, soit le plus... qu'on ait la plus grande confiance dans ce >domaine-là.
Ça fait que, donc, ma première question :
C'est possible d'avoir la norme qui est en consultation, qui vient du BNQ? J'ai
un intérêt à la regarder. Deux : Comment vous assurez, Mme la ministre
puis M. le président-directeur général, que les inspecteurs en bâtiment
certifiés qui sont inscrit à 82.3... comment vous allez réussir à nous
convaincre que je vais pouvoir avoir confiance aux inspecteurs en bâtiment
certifiés, quels qu'ils soient, et que, quand tu auras cette certification-là,
là, un, ce ne sera pas bidon, ce ne sera pas parce que j'ai eu les questions
d'examen, ça ne sera pas parce que je connais quelqu'un à quelque part, ça ne
sera pas parce que j'ai utilisé le système, mais ça va vraiment être que j'ai
autant confiance dans vos inspecteurs en bâtiment certifiés que j'ai confiance
aux conseillers en éthique de la Commission municipale du Québec?
Convainquez-moi.
Mme Laforest : Je vais prendre
quand même, si je peux, la première partie de la réponse, parce qu'il y a
plusieurs... Si je peux dire, il y a peut-être des corrections à donner, puis
j'aimerais ça aussi donner certaines informations, parce que le projet de loi n° 16, on l'a étudié, et il y a certaines de vos
préoccupations, d'ailleurs... quand on parle au niveau de l'encadrement des
inspecteurs, bien, ça, c'était déjà prévu, puis on l'avait déjà prévu dans le
projet de loi n° 16. Donc, ça, comment seront formés
les inspecteurs, ça, dans le projet de loi n° 16, on
l'avait étudié ensemble, ma collègue et moi. Donc, ça, c'est déjà en
préparation, ça fait qu'on a déjà commencé. Ça fait que ça, ça répond à une de
vos questions.
Je vais peut-être y aller sur la situation...
Parce que, là, vous touchez des points sensibles. Et je sais très, très bien
que vous parlez de certaines émissions qu'on a entendues. Et moi, je ne veux
pas défendre personne, je ne suis pas ici pour défendre personne, je suis ici
pour aider les citoyens, aider les consommateurs. Puis c'est certain qu'au
niveau de la Régie du bâtiment du Québec, oui, il y a de l'amélioration à
faire. Puis une chance, parce que quand je suis arrivée, en 2018, je le dis, M. Beaudoin
est arrivé également en 2018, parce que lui n'était pas là avant, on a eu la
Vérificatrice générale qui a fait sa vérification. Et le rapport qui a été
déposé, bien, je le dis, je suis très à l'aise de le dire, il y a une partie,
50 %, qui ne m'appartient pas, honnêtement. Ça appartient à ceux qui
étaient là avant. Et le 50 %, j'en prends la responsabilité. Puis je suis
assez honnête de le dire, là, parce que... Et M. Beaudoin est arrivé en
2018. Donc, au niveau du rapport de la Vérificatrice générale, j'ai même...
j'étais favorable à son <rapport...
Mme Laforest : ...
de
le dire : Il y a une partie, 50 %, qui ne m'appartient pas,
honnêtement. Ça appartient à ceux qui étaient là avant. Et le 50 %, j'en
prends la responsabilité. Puis je suis assez honnête de le dire, là, parce que...
Et M. Beaudoin est arrivé en 2018. Donc, au niveau du rapport de la
Vérificatrice générale, j'ai même... j'étais favorable à son >rapport
parce que, moi, ce qu'elle a vérifié et ce qu'elle a recommandé, bien, tout est
déjà en place. Puis je veux vraiment le dire, parce qu'on parlait justement
d'augmenter les effectifs. Quand je suis arrivée en place... en poste, au
niveau de la Régie du bâtiment, on avait un budget de 3 millions, tu sais,
juste pour vous expliquer, au niveau des enquêtes, des inspections, mais on a
augmenté, avec les crédits qu'on a eus en plus, à 12 millions, ce qui nous
a permis d'engager 131 personnes de plus au niveau des inspections. Ça
fait qu'au départ quand on arrive dans un ministère puis on dit : Ça nous
prend plus d'inspecteurs, plus d'enquêteurs, mais on n'a pas les budgets pour
le faire, c'est impossible d'aller de l'avant. Et là, justement, on a eu des
budgets pour avoir 131 effectifs de plus.
Il y a une autre chose aussi, vous avez
raison, les examens, c'est incroyable, là, puis je le dis aussi, moi, je n'en
revenais pas, les examens étaient encore papier. Alors, imaginez, quand vous
dites : Il y a du duplicata, il y a des... les examens se partageaient,
bien, c'est certain. Alors là, il a fallu réviser 18 000 questions
qui étaient dans des examens papier. Imaginez ça. Le travail est fait aussi.
Donc, la Vérificatrice générale avait tout à fait raison de mentionner aussi
cette lacune-là, mais ça, on l'a corrigé.
L'autre chose aussi, depuis 2012, on
parlait d'obliger les entrepreneurs à être formés, une obligation de formation aux
entrepreneurs. Ça, c'était supposé être fait depuis 2012. Ça n'a pas été fait.
Bien, on l'a obligé, nous. Puis maintenant il y a une obligation, pour les
entrepreneurs, d'avoir leur formation obligatoire, et on est allés de l'avant
avec ça. Donc, la Vérificatrice générale aussi, j'étais contente quand même
qu'elle le spécifie, parce qu'on est allés de l'avant aussi, mais on n'était
pas parfaits du tout, là. Vous voyez, là, tout ce qui avait à faire comme
travail.
Au niveau de la grille tarifaire des services
rendus, encore là, je suis tout à fait d'accord parce qu'il faut absolument
protéger le consommateur. Puis, au niveau des tarifs, bien, il faut qu'il y ait
une révision. La révision se fait présentement. Ça fait que c'est sûr que
50 % m'appartient, du rapport, et vous avez raison, mais 50 % ne
m'appartient pas. Mais ce qu'il y a... ce qu'on peut changer et ce qu'on doit
changer, bien, tout est déjà... déjà amorcé.
Puis, en plus, dans le projet de loi
n° 16, bien, avec ce qu'on a mis, comme là je vous disais, là, les... en
ce qui concerne l'encadrement des inspecteurs, c'est prévu dans le projet de
loi n° 16. Qu'est-ce qui s'est passé? Ça nous prenait une habilité
réglementaire pour aller de l'avant, pour donner la possibilité d'aller de
l'avant au niveau des inspections. On le fait ici.
Donc, quand on a fait le projet de loi
n° 16, on a entendu les groupes en commission, mais imaginez, là, si, moi
ou... j'écoute les groupes, et les groupes, en commission... nous étions tous
ensemble, et les groupes nous disent : Si vous l'obligez immédiatement,
l'inspection, on n'est pas prêts. C'est quand même des experts, là. Moi, <je
ne suis pas...
Mme Laforest : ...
quand on a fait le projet de loi n° 16, on a entendu les groupes en
commission, mais imaginez, là, si moi ou... j'écoute les groupes, et les
groupes, en commission... nous étions tous ensemble, et les groupes nous disent :
Si vous l'obligez immédiatement, l'inspection, on n'est pas prêts. C'est quand
même des experts, là. Moi, >je ne suis pas l'experte pour dire... Oui,
moi, je l'ai demandé, j'ai dit : Je voudrais ça, avoir... je voudrais qu'on
commence le plus tôt possible, puis je le dis, hein, je l'avoue, je voulais ça
tout de suite. Mais, quand on entend les groupes en consultation, et tous les
groupes nous disent qu'ils ne sont pas prêts, bien là c'est sûr que... il faut
écouter le milieu, là. C'est important d'être à l'écoute. Ça fait que ça aussi,
ça a été... je les ai entendus en consultation pour le projet de loi n° 16.
• (16 h 40) •
Maintenant, la consultation pour le...
avec le Bureau de normalisation, vous dites : J'aimerais ça l'avoir. Elle
est sur le site du Bureau de normalisation puis elle est en consultation
jusqu'au 3 octobre 2021. Donc, ça me fait plaisir, allez-y, c'est
important. Donc, ça aussi, c'est déjà commencé. Puis c'est parce qu'il y a eu
des émissions, si je peux dire, qu'on a entendues que... et qu'on demande
aujourd'hui : Pourquoi les inspections n'ont pas commencé avant? Donc,
vous avez ici la preuve que tout est amorcé, tout est commencé. On n'est pas
parfaits, vous le savez, et moi, je le sais aussi, je ne suis pas parfaite,
mais si vous saviez à quelle fréquence qu'on se rencontre, mon équipe, avec M. Beaudoin
pour lui dire : Quand est-ce que ça arrive? Quand est-ce qu'on commence?
Ça prenait un projet de loi, on a le projet
de loi n° 49. On dit : O.K., on va aller de l'avant, mais maintenant,
quand on dit : On ne pouvait pas le prévoir, la pandémie, c'est vrai. Les
ventes des résidences, ça a été incroyable, mais on ne pouvait pas le prévoir,
ça, dans le projet de loi n° 16. Ça fait que vous comprenez que, oui,
honnêtement, on a du rattrapage à faire, mais maintenant vous voyez que juste
la formation obligatoire des entrepreneurs, ce n'était même pas obligé que les
entrepreneurs au Québec aient une formation obligatoire, imaginez. Ça fait que
c'est pour ça qu'on se ramassait avec des entrepreneurs qui n'avaient peut-être
pas l'expertise nécessaire pour pratiquer à ce moment-là. Mais là on oblige la
formation avec les entrepreneurs.
Ça fait que moi, je ne veux pas défendre
personne, parce que, je vous dis, ce que je veux défendre, c'est le travail que
j'ai fait depuis que je suis arrivée en poste. Mais, oui, on va continuer à
travailler avec tout le monde, avec tout le milieu. On a la chance ici d'aller
de l'avant, puis la pandémie, peut-être, là, malheureusement, je vais le dire,
à cause des ventes des maisons, bien, c'est sûr que, là, on va rapidement avec
le 25 ans d'obligation d'inspection. Et là je le dis, les consultations se
terminent bientôt, hein, 3 octobre 2021. Et, bien, honnêtement, c'est
certain que si on peut aller à 15 ans, 10 ans, cinq ans, peu importe,
on va aller de l'avant.
Ça fait que ce qu'on fait là, comme
M. Beaudoin l'a dit, bien, c'est vraiment... on est les pionniers, on est
les premiers, là, au Québec, à faire ça. Ça fait que tout le travail est
vraiment bien amorcé. Et je remercie la Vérificatrice générale, parce que,
quand j'ai reçu le rapport, je me suis dit : Ouf! Une chance qu'on a
commencé tous les efforts depuis 2018, parce que, si on n'avait rien commencé,
aujourd'hui, je me cacherais, je serais gênée. Mais maintenant je suis fière
parce que je sais que tout est amorcé. Mais, je le dis, il va falloir
continuer, parce que, vous le savez, vous l'avez entendu aussi, on s'en va vers
des inspections obligatoires <partout...
Mme Laforest : ... le
rapport, je me suis dit : Ouf! Une chance qu'on a commencé tous les
efforts depuis 2018, parce que si on n'avait rien commencé, aujourd'hui, je me
cacherais, je serais gênée, mais, maintenant, je suis fière parce que je sais
que tout est amorcé. Mais je le dis, il va falloir continuer, parce que vous le
savez, vous l'avez entendu aussi, on s'en va vers des inspections obligatoires
>partout, puis c'est ça qu'il faut avoir. Mais, comme là, si je le dis :
Demain matin, ça prend ça, et que tous les acteurs du milieu ne sont pas prêts,
là ce serait comme faire des promesses impossibles à réaliser. Mais, M. Beaudoin,
si vous voulez continuer, il n'y a pas de problème, là.
M. Ouellette : Bien, je
donnerai l'opportunité, Mme la Présidente, à M. Beaudoin de compléter, s'il
y a à compléter. Je veux juste rassurer Mme la ministre sur une chose. Loin de
moi l'idée de jeter la pierre à qui que ce soit. Ce n'est pas ça du tout. Puis
je n'ai pas de ligne de parti à suivre, je n'ai pas personne à faire plaisir,
je peux juste vous dire que je suis ici dans l'intérêt de M. et Mme Tout-le-Monde,
citoyens des 125 comtés du Québec. Puis je vous l'ai dit au début, Mme la
Présidente, que je prenais sur moi de représenter les six circonscriptions de
Laval, parce que c'est une île, puis ça fait 15 ans que je suis là et que
j'avais autant de bons exemples que des exemples moins bons qui pouvaient faire
en sorte de purifier l'air puis de nous aider dans ce qu'on veut accomplir.
J'entends ce que Mme la ministre... Puis
je vous l'ai dit, là, je ne jette pas la pierre à personne. Ce n'est pas le but
de l'exercice. Le but de l'exercice, c'est qu'aujourd'hui il y a des
consommateurs, puis peu importent tous les reportages qu'on a vus, peu importe
la chaîne de télévision, il y a des gens, aujourd'hui, qui ont été floués, il y
a des gens, aujourd'hui, financièrement, que ça a été la fin de monde pour eux
autres, que leur rêve, c'est devenu un cauchemar. Il y en a plus qu'on pense
parce qu'ils ne peuvent pas tous passer par une émission de 20 minutes ou dans
une demi-page dans un journal, mais c'est pour eux autres puis toute la
majorité silencieuse.
J'entends ce que la ministre me dit, Mme
la Présidente, que le projet de loi n° 16 prévoit un encadrement. Ce que j'ai
besoin d'entendre aujourd'hui de la part du directeur général de la Régie du
bâtiment, c'est qu'à la suite du projet de loi n° 16 il est rendu où, puis pas :
Peut-être, on s'en va là. Il est rendu où? Et qu'est-ce qu'il va faire, là,
pour que, si on lui donne le règlement qu'il veut, on s'en va vers une
confiance puis on s'en va qu'en fonction de l'encadrement qu'on a donné avec le
projet de loi n° 16, c'est des inspecteurs certifiés qui ne seront pas des
guenilles, ou qui ne seront pas des prête-noms, ou qui ne seront pas du
n'importe-quoi, qui va faire que les consommateurs vont dire : Oui, bien,
ma gang de clowns à Québec, là, ils n'ont pas fait leur job? C'est juste là.
Puis je <comprends qu'on est en...
M. Ouellette :
...
certifiés qui ne seront pas des guenilles ou qui ne seront pas des prête-noms
ou qui ne seront pas du n'importe-quoi, qui va faire que les consommateurs vont
dire : Oui, bien, ma gang de clowns à Québec, là, ils n'ont pas fait leur
job. C'est juste là, puis je >comprends qu'on est en processus. La loi a
été adoptée en 2019, le projet de loi n° 16. C'est un des premiers projets
du gouvernement. Il y a eu beaucoup de chemin de fait. Je regardais dans les
amendements de ma collègue de Louis-Riel puis de ma collègue de Vaudreuil, le
comité consultatif, bien, vous en avez parlé, puis qu'on était prêt à faire ça.
Bien, il y avait autre chose. Ça, c'est de la politique.
Aujourd'hui, les commentaires que
j'apporte, c'est du people puis c'est du citoyen. Puis je n'ai pas besoin
d'entendre une réponse politique de la part du directeur général de la Régie du
bâtiment, j'ai besoin de savoir l'état des lieux, il est quoi pour que, si,
demain, j'achète une maison où il y a un courtier, puis que le propriétaire,
puis qu'il y a un courtier qui va : Ah, non, non, tu n'as pas besoin
d'une inspection, puis etc... Puis juste le 25 ans, Mme la ministre, je ne
suis pas prêt à vous donner un chèque en blanc, Mme la Présidente, de
25 ans aujourd'hui, parce que, là, comme je l'ai expliqué, il y a des
avocats qui nous regardent aujourd'hui, puis eux autres ça va être de : Ah!
O.K., là, vous mettez tous vos efforts sur le 25 ans et plus ou
25 ans et moins parce que vous n'aurez pas personne dans vos pattes.
Comment on peut faire? Puis, factuellement, j'ai besoin que le directeur
général de la Régie du bâtiment vienne m'expliquer aujourd'hui, puis explique
aux citoyens puis à la population du Québec, qu'on lui a donné des outils dans
le projet de loi n° 16. Ça s'est matérialisé comment? Puis comment lui,
qui est imputable devant la population, comment lui va faire en sorte que je
vais pouvoir avoir confiance dans ses inspecteurs en bâtiment certifiés qu'il
veut avoir — quand je dis «lui», là, ce n'est pas lui personnellement — mais
qu'on veut avoir collectivement pour rassurer nos consommateurs qui achètent
des maisons?
Si on n'est pas capable de faire ça, mais
je ne serai pas capable de lui donner ce chèque en blanc là qu'il demande. S'il
ne me convainc pas, bien, il ne convaincra pas personne qui nous regarde
aujourd'hui. Puis ce n'est pas une réponse politique. Je veux vraiment avoir un
état des lieux. Puis je veux vraiment avoir... Pn est rendu à
500 inspecteurs certifiés, puis ils sont certifiés, puis je les certifie,
puis, je vous le dis, là, ça ne serait pas du n'importe qui. Puis il n'y a pas
personne qui va écrire à un aucun député pour dire que c'est des prête-noms ou
c'est du Jean-n'importe-quoi. Si ça peut répondre aux interrogations de la
ministre, j'aimerais que le directeur général de la Régie du bâtiment rassure
les citoyens du Québec, si Mme la ministre est d'accord.
M. Beaudoin (Michel) : Alors...
La Présidente (Mme Boutin) :
Vous pouvez y aller.
M. Beaudoin (Michel) : C'est
beau? Mme la Présidente, quelles seront les exigences, entre autres, dans le
cas de la délivrance d'un certificat : obligation de formation initiale,
obligation de <formation continue...
M. Ouellette :
...
rassure les citoyens du Québec, si Mme la ministre est d'accord.
M. Beaudoin (Michel) :
Alors...
La Présidente (Mme Boutin) :
Vous pouvez y aller.
M. Beaudoin (Michel) :
...c'est
beau? Mme la Présidente, quelles seront les exigences, entre autres, dans le
cas de la délivrance d'un certificat : obligation de formation initiale,
obligation de >formation continue, attestation d'études collégiales qui
va être au préalable donnée, qui va permettre d'avoir un certificat, des
garanties financières sur la profession. Il devra avoir des assurances qui vont
lui permettre d'agir et de protéger le citoyen. La vérification, et je pense
que ça va vous intéresser, de la probité de ces individus-là sur le même
principe où on doit le faire et on doit le réaliser en collaboration avec nos
partenaires, que ce soit l'UPAC, ou la Sûreté du Québec, ou toute autre agence,
sur l'information qu'on va avoir. Alors, la pratique de la délivrance va se
faire en fonction d'encadrer adéquatement la profession d'inspecteur pour
rassurer le public, et on est là-dessus.
Dans un deuxième temps, qui était le
premier temps, ce qu'on a convenu, et bien qu'on est en pandémie et que,
normalement... Et vous parliez du BNQ. Le BNQ, eux font des rencontres en
présentiel. On est tombés en pandémie et, bien qu'on est tombés en pandémie, on
a réussi à déposer, au mois de juin dernier, la nouvelle... l'encadrement, bien
sûr, de tout ce qui touche la norme de pratique. 50 pages ont été faites
avec le milieu. On touche les notaires, domaine immobilier, l'AIBQ, les
inspecteurs. Vous avez une norme de pratique qui est en consultation aujourd'hui.
On me disait tout à l'heure qu'il y avait une quinzaine de groupes qui avaient
fait des commentaires. Et tout autre groupe va nous permettre... et c'est des
commentaires qui vont nous permettre aussi d'alimenter la réglementation, qui,
elle, va faire une délivrance qui va venir encadrer, bien sûr, l'activité
d'inspection.
Alors, oui, c'est nouveau. Oui, c'est
nouveau pour la Régie du bâtiment du Québec. On parle d'inspecteurs préachat.
On veut s'assurer que ces gens-là soient indépendants, pas à la solde d'un
vendeur, ou d'un acheteur, ou quiconque. Alors, pour nous, l'importance, c'est
d'être capable de délivrer, que le certificat ait la valeur adéquate et que le
citoyen soit satisfait. On a tous eu à vivre des situations où on a fait appel
à des gens ou quelqu'un payait 400 $ ou 500 $ puis il n'en avait pas
pour son argent. Il a eu des problèmes. On n'en veut plus, ça.
• (16 h 50) •
Alors, dans cette optique-là, la régie
s'est portée garante de mettre en place une réglementation qui va faire une
réglementation sur la pratique et qui va venir encadrer aussi l'activité au
niveau éthique. Alors, il y aura des enquêtes. On n'en veut plus de ce genre de
situations là, et c'est l'objectif. Et je peux vous dire les partenariats qui
sont faits avec l'AIBQ, InterNACHI, ou tout autre, ces gens-là collaborent
d'une façon adéquate, et nos équipes à nous travaillent fort pour faire en
sorte de livrer adéquatement une norme qui va être agréable. Alors, dans cette
optique-là, c'est comme ça qu'on travaille, et, bien sûr, la consultation n'est
pas faite en vase clos, elle est faite en équipe : 17 personnes, plus
de 30 rencontres qui ont été faites.
Tantôt, on parlait du BNQ. On s'excuse,
mais on a <continué à...
M. Beaudoin (Michel) :
...
adéquate, et nos équipes à nous travaillent fort pour faire en sorte
de livrer adéquatement une norme qui va être agréable. Alors, dans cette
optique-là, c'est comme ça qu'on travaille, et bien sûr la consultation n'est
pas faite en vase clos, elle est faite en équipe. 17 personnes, plus de
30 rencontres qui ont été faites. Tantôt, on parlait du BNQ, on s'excuse,
mais on a >continué à travailler durant la COVID pour s'assurer d'avoir
une réglementation. On a 50 pages, ici, là. O.K.? Et on s'est ajusté avec
le BNQ pour faire ça d'une façon adéquate. Alors, on met ça en place. On veut,
bien sûr, que cette industrie-là soit bien encadrée, indépendante et que le
citoyen puisse efficacement en avoir pour son argent.
M. Ouellette : Non, non,
mais je vais me permettre une complémentaire, si Mme la députée de Vaudreuil me
permet, Mme la Présidente. Je vais demander la permission. Je vous entends. Il
ne faudrait pas que la norme de pratique, dont la consultation finit le
3 octobre, dorme sur une tablette après. Je nous le dis, là, je nous le
dis parce que je vis cette chose-là avec le projet de loi n° 197 sur le
droit à la réparation. Il y a eu une consultation faite par l'Office de la
protection du consommateur qui s'est terminée le 4 décembre 2019. C'est
sur le bureau du ministre depuis le 4 décembre 2019. Tout le monde attend
après ça. Puis le BNQ, c'est un organisme expert reconnu dans le monde.
3 octobre, ça finit. Normalement, cette norme de pratique là, ça devrait
être avec ça que vous devriez travailler.
Et, si on était dans une émission de
télévision, ce serait : La question difficile est la suivante : Au
29 septembre 2021, donc aujourd'hui, combien vous avez d'inspecteurs en
bâtiment certifiés présentement en fonction de vos nouvelles normes? Et quand
vous allez avoir un bassin d'inspecteurs certifiés pour être en mesure de faire
respecter la réglementation qu'on veut avoir? Ça sera mes deux derniers
commentaires sur les inspecteurs avant de m'en aller à Vaudreuil, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, M. le député. Oui, vous pouvez y aller. Je ne sais pas si,
M. Beaudoin, vous vouliez intervenir.
M. Beaudoin (Michel) :
Merci beaucoup pour votre question. Ça prend un règlement pour les certifier. Alors,
présentement, il n'y en a pas parce que ça prend un règlement pour être capable
d'encadrer efficacement les inspecteurs. Et vous savez très bien qu'une norme,
qu'un règlement vient justement nous aider à faire en sorte, et, pour
l'instant, il n'y en a pas. Mais l'objectif, c'est que la totalité des
inspecteurs actuels puisse être certifiée. On a du travail efficace qui est
fait avec l'ensemble des organismes qui encadrent ces gens-là. Et, bien sûr,
notre objectif à nous, c'est de s'assurer que l'ensemble de ces inspecteurs-là
soient certifiés. C'est un règlement.
M. Ouellette :
...d'aller en deuxième complémentaire.
La Présidente (Mme Boutin) :
...besoin de la générosité de vos collègues.
M. Ouellette : Oui. Bien
non, mais je ne la brûlerais pas toute. Je veux aller en deuxième
complémentaire. Vous n'auriez pas d'objection, Mme la ministre, à ce que le
règlement qui va encadrer tout ça, on <puisse...
M. Ouellette :
...
aller en deuxième complémentaire.
La Présidente (Mme Boutin) :
...besoin de la générosité de vos collègues.
M. Ouellette :
Oui. Bien, non, mais je ne la brûlerais pas toute. Je veux aller en deuxième
complémentaire. Vous n'auriez pas d'objection, Mme la ministre, à ce que le
règlement qui va encadrer tout ça, on >puisse... pas le commenter pour
le changer, mais l'examiner en commission parlementaire?
Mme Laforest : Bien, moi,
je ne crois pas, honnêtement. Puis vous le savez tellement que j'ai beaucoup
d'ouverture. C'est parce que, là, si on attend le règlement pour l'étudier en commission
parlementaire, est-ce que ce serait retarder le pouvoir qu'on donne
aujourd'hui? Non?
M. Ouellette : Non. Mais...
Mme Laforest : Non?
M. Beaudoin?
Une voix : ...
M. Ouellette : Ce n'est
pas dans le but de le retarder, Mme la ministre.
Mme Laforest : C'est...
Expliquez. Il faut revenir en commission parlementaire, c'est ça que vous
voulez?
M. Ouellette : Non.
C'est qu'on ait... Bon, on va donner des pouvoirs de règlement à la régie.
Normalement, je présume qu'on a une ébauche de règlement.
Mme Laforest : Bien, il
va être sur la Gazette, là.
M. Ouellette : Pardon?
Mme Laforest : Il va être
déposé à la Gazette.
M. Ouellette : Oui, oui.
Mme Laforest : Vous allez
pouvoir le consulter sans problème.
M. Ouellette : Je suis
d'accord. Mais on a déjà une ébauche, on sait où on s'en va, là. On n'attend
pas après l'adoption de cet article-là pour commencer à penser à un encadrement
pour avoir des inspecteurs en bâtiment certifiés. Je suis sûr qu'on a une
ébauche de règlement. Je nous... je faisais la réflexion... je faisais le
commentaire pour réflexion parce que, je vous l'ai dit au début de mon
intervention, j'en étais à la...
La Présidente (Mme Boutin) :
...M. le député, vous êtes au bout de votre temps, là. Peut-être que
Mme la députée de Vaudreuil voudra intervenir. Ou, s'il y a consentement,
là...
M. Ouellette : Bien, je
vais laisser Mme la députée de Vaudreuil. Je pense que j'ai fait mon point
puis je reviendrai.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Je pense qu'elle a également des commentaires. Ça serait juste.
M. Ouellette : Je
bummerai du temps ailleurs si c'est nécessaire.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Allez-y, Mme la députée.
Mme Nichols : Oui. Merci.
Je vais garder mon temps, j'ai quand même pas mal de questions puis pas mal de
choses qui me viennent en tête, là, quand j'entends les échanges.
D'emblée, là, j'aimerais rappeler qu'on a
aussi déposé une motion pour entendre la RBQ aux consultations au préalable,
là, à cette commission-ci. Parce que ces deux articles-là ont été ajoutés, là.
Ça fait qu'il aurait vraiment été pertinent d'entendre la RBQ et son
représentant, là, avant d'être ici pour jaser de ces articles-là. Peut-être que
ça aurait été beaucoup moins compliqué. Mais ça aussi, ça a été un refus. On a...
La partie gouvernementale a voté contre. Ça fait que je trouve ça, encore là,
bien dommage. On aurait pu aller plus vite, régler bien des choses, puis
probablement que vous auriez pu avoir notre accord plus rapidement.
Je comprends et puis je le réitère, là...
puis j'ai entendu aussi, là, les propos du P.D.G. de la RBQ....
Aïe! Puis là je fais une petite
parenthèse, là. Je trouve... puis je reprends vos propos. Vous avez dit :
On s'excuse, on a continué à travailler pendant la pandémie. Bien, vous n'avez
pas à vous excuser, là, parce qu'il y a plein de monde au Québec qui ont
continué à travailler pendant la pandémie. Oui, ça, ça m'a fait un petit «hein?»,
il y a plein de monde... puis je pense, entre autres, au personnel de la santé.
Je trouve ça... C'est correct, là, que vous ayez continué à consulter ou à
travailler, là. C'est correct, mais que ça soit <apporté...
Mme Nichols : ...
parce qu'il y a plein de monde au Québec qui ont continué à travailler pendant
la pandémie. Oui, ça, ça m'a fait un petit hein? Il y a plein de monde, puis je
pense entre autres au personnel de la santé, je trouve ça... c'est correct, là,
que vous ayez continué à consulter ou à travailler, là. C'est correct mais que
ça soit >apporté de cette façon-là, c'est à la limite irritant, hein? C'est
le mot de la journée, «irritant». Alors, voilà. Le point est fait sur cet
aspect-là.
Je réitère que, tu sais, l'achat d'une
maison, là, c'est souvent l'investissement d'une vie. Je l'ai dit souvent, là,
les personnes, là... Puis je l'ai dit, je l'ai répété, entre autres, là,
pendant la crise du logement, on est en surchauffe immobilière, je n'arrête pas
de le dire. Puis, entre autres, là, pendant cette surchauffe immobilière là,
qui est un peu causée, là, par la pandémie, on le voit bien, là, il y a des
gens qui vendent sans inspection légale, puis c'est écrit sur le contrat, puis
on fait des transactions rapidement. C'est sûr que c'est...
Quand vous dites : La pandémie nous a
fait réagir, là, je présume que c'est sur ce point-là que la pandémie vous fait
réagir puis vous dit que, bien, il va falloir la rendre obligatoire, cette
inspection-là. Puis la mission de la Régie du bâtiment, là, c'est de protéger,
là, les consommateurs, là. Ça fait que cette mission-là... Les pouvoirs qu'on
leur donne, évidemment, c'est dans le cadre de cette mission-là. Oublions-le
pas.
Puis moi, je pense à tous les
consommateurs, je pense aux acheteurs de maison qui, souvent, comme je dis, ils
ont économisé toute leur vie pour pouvoir élever leur famille, ou même des
couples plus âgés qui vendent puis qui, après ça, se ramassent avec une
poursuite. Donc, il faut penser, il faut penser à tout ça. Puis j'aurais aimé
bien avant aujourd'hui vous poser ces questions-là.
Vous allez baliser comment les
inspections? La ministre nous parle depuis tantôt du 25 ans. Ça sort d'où,
le 25 ans? Ça fait au moins trois fois qu'on nous reporte le 25 ans,
puis on dit : On aimerait peut-être ça aller à 15, 20 ans. Comment
vont être balisées les inspections au préalable, selon le travail que vous avez
fait jusqu'à ce jour?
Mme Laforest : En fait, le 25 ans,
comme je l'ai dit, c'est suite à des consultations qu'on a faites avec les gens
du milieu, dont l'AIBQ, qu'eux, quand même très, très, si je peux dire, très
crédibles, très professionnels, nous ont parlé du 25 ans. Alors, c'est
certain que, comme je le dis tantôt, même en consultations, en 2019, il faut se
fier à ces experts-là pour nous dire, même si...
Oui, je le dis, je le dis ici
publiquement, j'aimerais avoir une inspection obligatoire pour toutes les
ventes de maison. Puis, comme je l'ai dit aussi, dans le domaine de la
construction, je veux aller vers des inspections aussi. C'est important, les
fondations, l'électricité. On travaille tout ça présentement avec la Régie du
bâtiment.
• (17 heures) •
Maintenant, il faut que ce soit réalisable
et réaliste en même temps et aussi il faut que ce soit... il faut que nos
règlements aussi soient applicables. Donc, c'est certain que le 25 ans, si
vous me le demandez, c'est suite à des rencontres, dont celle avec l'AIBQ, qui
nous ont dit, pour le 25 ans : Ce serait comme une très bonne idée de
commencer avec les résidences de 25 ans et plus. Mais, si vous <voulez...
>
17 h (version révisée)
<17913
Mme
Laforest : ...et aussi, on... il faut
que ce soit... il faut
que nos
règlements aussi soient applicables. Donc, c'est certain que le
25 ans, si vous me le demandez, c'est suite à des rencontres, dont celle
avec Rl'AIBQ qui nous ont dit : Pour le 25 ans, ce serait comme une
très bonne idée de commencer avec les résidences de 25 ans et plus. Mais,
si vous >voulez...
Mme Nichols : ...parle de
commencer, là. Merci, Mme la ministre. Merci, Mme la Présidente. Dans le fond,
ce que je comprends, là, à l'article 82.3 quand vous dites dans quels cas
une obligation va s'appliquer, l'obligation de faire une inspection au préalable,
pour le moment, la seule réponse, c'est qu'on a consulté les gens du milieu,
puis on nous recommande de faire l'inspection au préalable pour les maisons de
25 ans et plus. C'est la... à date, ce que je comprends, c'est le seul
endroit où il va y avoir... ou c'est le seul cas où il va y avoir une inspection
au préalable.
Mme Laforest : Bien non, c'est
ça je veux dire, c'est que, là, présentement, ce qu'on donne, c'est... Là, présentement,
ici, on donne le pouvoir réglementaire. Donc, c'est... j'imagine, ça va bien
aller, c'est fait. Maintenant, suite à ça, comme je le dis, là, on parle du
25 ans, parce que c'est les gens du milieu qui m'ont parlé du 25 ans.
Ça fait que c'est sûr que moi, je suis quand même, tu sais...
Mme Nichols : Quoi d'autre?
Mme Laforest : Quoi d'autre?
Mme Nichols : Bien, quoi d'autre?
Quoi d'autre? Parce que cet article-là, là, «la régie peut, par règlement — bon,
O.K., on va donner un chèque en blanc — obliger toute personne qui
acquiert un bâtiment à le faire inspecter préalablement à l'achat par un
inspecteur en bâtiment certifié», là, on vient spécifier que «ce règlement va
déterminer dans quels cas une telle obligation s'applique». Moi, je veux avoir
les explications, des exemples dans quels cas cette obligation-là va
s'appliquer. Puis on parle d'une obligation. Ça va être quoi? Puis là je le
sais, là, que le règlement... le règlement est en... Puis c'est ça qui est
plate, là, c'est ça qui est difficile, là, c'est qu'on fait... on fait des
hypothèses.
Mme Laforest : Bien, je vais
peut-être laisser M. Beaudoin parce que, là, c'est certain qu'on parle... il
va y avoir des bâtiments qui vont être ciblés dans le règlement. Ça, c'est
certain. Est-ce qu'on va parler, je ne sais pas, au niveau du drainage de la
maison, la toiture? Mais, rendu là, je pense que je vais laisser
M. Beaudoin répondre à la question.
M. Beaudoin (Michel) :
Alors...
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, vous pouvez y aller.
M. Beaudoin (Michel) : Merci,
Mme la Présidente. Dans un cas, ce qui va être balisé... Bien sûr, il y a
des... il y a déjà eu des discussions avec certaines organisations qui nous
parlent de 25 ans. Dès le moment où on va avoir le pouvoir réglementaire,
le pouvoir de réglementer ce domaine-là, on va rasseoir les gens du milieu, on
va voir ensemble est-ce que ça pourrait être 20 ans, est-ce que ça
pourrait être 35 ans, est-ce que, dans un potentiel... les transactions,
parce qu'il pourrait éventuellement y avoir des exceptions sur, entre autres,
tout ce qui touche le transfert dans le cas d'une succession ou un don
parental, dans un cas d'un «flip». Alors, c'est toutes des discussions qui ont
eu lieu dans le cadre du projet de loi n° 16, à
laquelle on va revalider avec l'ensemble du milieu. Parce que c'est important
d'impliquer les gens du milieu pour être capables ensemble d'assurer cette
fameuse indépendance là.
Mme Nichols : Je suis d'accord,
mais là où je n'adhère pas, c'est que, dès qu'on aura le pouvoir réglementaire,
on va s'asseoir. Non, on est en commission parlementaire aujourd'hui, on vient
nous demander ce pouvoir réglementaire à nous, les élus, à nous, les
législateurs. Vous nous demandez notre appui pour vous donner un pouvoir réglementaire.
Très bien. Donnez-nous les balises où vous voulez aller. Moi, là, de me faire
dire : Donne-moi le pouvoir réglementaire, après ça, on va s'asseoir avec
notre gang, on va aller... on va <regarder ce qu'on...
Mme Nichols : ...
on
va s'asseoir. Non, on est en commission parlementaire aujourd'hui, on vient
nous demander ce pouvoir réglementaire à nous, les élus, à nous, les
législateurs. Vous nous demandez notre appui pour vous donner un pouvoir
réglementaire. Très bien. Donnez-nous les balises où vous voulez aller. Moi,
là, de me faire dire : Donne-moi le pouvoir réglementaire, après ça, on va
s'asseoir avec notre gang, on va aller... on va >regarder ce qu'on veut
faire. Non, non, dites-nous où vous voulez aller. Là, on entend parler des
maisons 25 ans et plus, de le rendre obligatoire pour les maisons de
25 ans et plus. On en a parlé, on a sondé notre monde, ça, ça risque
d'être un des cas où ça va être obligatoire. Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres
cas?
Puis, oui, je suis d'accord avec vous, ça
prend des exceptions. Oui, ça prend des exceptions, puis on l'a vu dans ce projet
de loi là, l'exemple de la taxe de mutation, hein, on a enlevé l'obligation de
la taxe de mutation pour des conjoints de fait. Bien, ça prend aussi des
exemptions dans le cas d'une succession, d'une donation entre enfants, entre
conjoints, une transaction entre conjoints qui se séparent. Ça fait que, oui,
ça prend ces exceptions-là. On ne peut pas obliger... Le couple reste là depuis
30 ans, puis une des deux parties achète la part de l'autre, on ne va pas
obliger l'inspection. Ça fait que, oui, ça prend des exceptions. Bon, ça, ça va
être facile, là, je pense que c'est le gros bon sens qui s'applique. Mais, pour
le reste, moi, j'ai besoin qu'on me dise dans quels cas on pense rendre
obligatoire l'inspection au préalable. C'est ça que je veux savoir.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci,
Mme la députée. Oui, allez-y.
M. Beaudoin (Michel) : Merci,
Mme la Présidente. Je pense que, dans une transaction unifamiliale, c'est important,
dans des bâtiments à condos, dans l'achat et une transaction immobilière, dans
des contextes particuliers où il y aura des transactions qui interpellent des
transactions entre un propriétaire et un futur propriétaire, dans un cas où les
gens vont faire leur investissement d'une vie, on veut avoir des inspections
qui vont permettre de rassurer le citoyen.
Je vais répéter, mais un pouvoir
législatif, il est difficile pour une organisation de présumer que tout va être
accepté. Alors, dans un contexte comme celui-là, il y a des réflexions qui sont
faites, et ces analyses-là, aussitôt qu'on a un pouvoir, pour nous, notre job,
c'est d'aller voir les gens, les individus concernés, les associations de
consommateurs, les associations appartenant... d'inspection, les ingénieurs,
etc., pour être capables, ensemble, de déterminer à quel moment un inspecteur
va être là.
Alors, ces transactions-là, immobilières,
devront être inspectées. Et, bien sûr, si on parle de gros gabarits, on va
déterminer dans quelle mesure ça pourrait être fait. Mais il est clair que,
dans toutes les transactions de bâtiment unifamilial, déterminer... de
20 ans, 25 ans, de 30 ans, il y aura une inspection obligatoire.
Mme Laforest : M. Beaudoin,
ça peut prendre combien de temps? On va rassurer les gens, là. C'est juste ça,
la question, là.
M. Beaudoin (Michel) :
Combien de temps faire le règlement?
Mme Laforest : Le plus
rapidement possible étant?
M. Beaudoin (Michel) : Bien,
pour moi, on est sur le point d'écrire... on est dans l'écriture. Il y avait la
phase I que... je vous répète, qui était à faire au niveau de la norme de
pratique. Et, nous, l'idée, c'est le plus rapidement, d'ici avant les fêtes, de
déposer ce <règlement-là.
Mme Nichols : Oui, je…
M. Beaudoin (Michel) :
…d'écrire... on est dans l'écriture. Il y avait la phase I que... je vous
répète, qui était à faire au niveau de la norme de pratique. Et nous, l'idée,
c'est le plus rapidement, d'ici avant les fêtes, de déposer ce >règlement-là.
Mme Nichols : Oui, je… C'est
parce que ça fait cinq ans qu'on en parle. Ça fait cinq ans qu'on en parle. Puis
vous avez travaillé pendant la pandémie, puis, là on nous dit qu'en décembre on
va arriver avec un règlement. Puis je le réitère, là, puis... on nous demande
un… on nous propose ces articles-là, on demande de donner un pouvoir
réglementaire, mais on ne sait pas qu'est-ce qu'on va donner, on ne sait même
pas, à part le 25 ans, là, où ça semble... tu sais, on semble avoir
consulté puis on semble avoir une certaine unanimité pour s'en aller vers le
25 ans, tu sais. Est-ce qu'on a regardé qu'est-ce qui se faisait ailleurs
au Canada? Est-ce qu'on a… Tu sais, je ne vous demande pas de, tu sais, je ne
vous demande pas de nous dire : Oui, ça, ça va être dedans, mais, tu sais,
d'avoir les grandes… du moins d'avoir les grandes orientations.
Puis je retourne à 82.3, là : «La
régie peut, par règlement, obliger toute personne qui acquiert un bâtiment à le
faire inspecter préalablement à l'achat par un inspecteur en bâtiment
certifié.» O.K. L'inspecteur en bâtiment certifié, là, j'ai compris que vous
travaillez là-dessus puis c'est déjà un peu encadré dans le projet de loi
n° 16. La régie peut, par règlement. Et pourquoi la régie ne doit pas, par
règlement? On lui donne un pouvoir. Pourquoi le «peut» on ne le change par pour
un «doit», là? On lui donne un pouvoir réglementaire, là, je ne peux pas croire
que la régie ne pourra pas exiger les inspections au préalable. La régie peut,
par règlement, obliger toute personne. Elle ne peut pas, elle doit. Je le
propose comme ça, je me dis…
Puis, comme je le dis, là, nous, ça fait déjà,
là, un petit bout, là, qu'on le pousse, qu'on le pousse, l'inspection au préalable.
Puis moi, je suis prête à en soumettre, des cas. Je vais y aller, répondre en
ligne, s'il faut, à votre sondage, là. Il y a des cas bien particuliers où ça
prend des inspections au préalable. Écoutez, on va faire quoi... Je pose la
question : Allez-vous intervenir quand il y a des ventes comme ça, là, qui
se font, là, comme on est dans la surchauffe immobilière, là? Là, il y a des
ventes à des prix dérisoires qui se font, puis ça se fait super rapidement.
Puis ça aussi, là, dans quel délai, tu sais, dans quel délai ils vont être
exigés, bon, ça va être sûrement dans le cadre du règlement, là, dans quel
délai ça va être exigé, cette inspection au préalable. Est-ce qu'il y a des
ventes qui vont tomber parce qu'on n'est pas équipés pour le faire puis on n'y
arrivera pas dans les délais? C'est important. Puis on va faire quoi quand il
va y avoir des ventes comme ça? Est-ce que la RBQ va intervenir quand c'est une
maison de 25 ans et plus, là, qu'on achète, là?
Puis je m'excuse, là, c'est sans
préjudice, là, mais on achète la maison de mamie, là, papi est mort, là,
pendant la COVID, on achète la maison de mamie à un prix dérisoire puis on lui
fait signer sans inspection au préalable. Qu'est-ce qui va se passer dans ces
cas-là? La RBQ, vous allez intervenir ou on va utiliser les articles du Code
civil? Parce qu'il y en a, des articles du Code civil, là, le 1716 du Code
civil, là, qui indique que le vendeur a l'obligation de délivrer le bien et de
garantir le droit de <propriété. Mais, c'est pour ça…
Mme Nichols : …à un prix
dérisoire puis on lui fait signer sans inspection au préalable. Qu'est-ce qui
va se passer dans ces cas-là, la RBQ, vous allez intervenir ou on va utiliser
les articles du Code civil? Parce qu'il y en a, des articles du Code civil, là,
le 1716 du Code civil, là, qui indique que le vendeur a l'obligation de
délivrer le bien et de garantir le droit de >propriété. Mais c'est pour
ça, c'est toutes des questions qui doivent se poser, qui auraient dû se poser
bien avant aujourd'hui à 20 minutes chaque d'intervention, là. Parce
qu'encore là on est des législateurs puis on est ici pour protéger les droits
des consommateurs, protéger le droit des gens qui investissent leurs économies,
l'économie d'une vie pour acquérir une propriété, là, un immeuble.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la députée de Vaudreuil, votre temps tire à sa fin. Juste pour ne pas vous
interrompre pendant que vous allez parler, est-ce qu'il y a consentement pour
un partage de la part de Mme la députée de Westmount—Saint-Louis?
Mme Maccarone : Oui.
Une voix : Consentement.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Vous pouvez continuer.
Des voix : …
• (17 h 10) •
La Présidente (Mme Boutin) :
Non, non, c'est pour Mme la députée de Vaudreuil, qui utilise le temps de Mme
la députée de Westmount—Saint-Louis. Vous pouvez continuer.
Mme Nichols : Pas Chomedey. Ça
fait que, relativement à cette question-là, le «peut», le «doit», tu sais, je
pourrai la poser à la ministre puis au légiste, mais allez-vous intervenir
quand il y a des…
Mme Laforest : En fait, regardez,
dans toute la réglementation, dans tous les pouvoirs réglementaires, c'est
toujours «peut». Donc là, présentement, on est en train de voir si «doit», ce
serait le seul pouvoir réglementaire où on pourrait… Si on peut, on ajouterait
«doit». Là, présentement, on est en train de vérifier, mais on peut suspendre.
Voulez-vous qu'on suspende, là? C'est peut-être le temps d'une pause en même
temps. On va vérifier.
M. Ouellette : Je suis
d'accord, ça peut me redonner du temps.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait.
Mme Laforest : Ah! non, par
exemple, on va continuer.
Des voix : ...
La Présidente (Mme Boutin) :
On va suspendre quelques instants, si vous voulez faire des vérifications et
prendre une minipause.
(Suspension de la séance à 17 h 11)
(Reprise à 17 h 22)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, nous sommes maintenant en ondes. Mme la ministre, est-ce que… Je vous
donne la parole. Allez-y.
Mme Laforest : Bon, alors, on
revient. La demande de la députée de Vaudreuil était de demander si, au lieu...
au paragraphe 86.11.1, la demande était… Parce que c'est bien indiqué :
«La régie peut, par règlement, obliger toute personne qui acquiert un bâtiment
à le faire inspecter préalablement à l'achat par un inspecteur en bâtiment
certifié.» Alors, la demande de ma collègue était de changer le «peut» pour le
«doit». On sait très, très bien ici que, dans tous les règlements, c'est toujours
un pouvoir qu'on peut... et le «peut» est vraiment essentiel, il est important.
Par contre, ce qu'on va faire, si vous
êtes d'accord, bien entendu, on changerait, mais dans un règlement qui serait
comme… Là, Me Paradis pourrait corriger mes dires, mais je vais
l'expliquer dans mes mots, c'est qu'on pourrait dire, par règlement transitoire,
que la régie doit, par règlement, obliger toute personne qui acquiert un
bâtiment à le faire inspecter préalablement à l'achat par un inspecteur en
bâtiment certifié. Et là c'est certain que c'est une obligation, mais on le
fait par règlement transitoire, parce que, dans la loi, c'est toujours un
pouvoir qu'elle peut, la régie. Donc, elle doit quand même, dans son règlement,
continuer à avoir toujours le «peut». Maintenant, on le fait dans un règlement
qui serait une disposition transitoire, «elle devra», et, à ce moment-là, la Régie
du bâtiment devra déposer le plus tôt possible… M. Beaudoin, quand est-ce
que vous pourriez déposer le règlement, en fait?
M. Beaudoin (Michel) : L'objectif…
Oups! Excusez, Mme la Présidente, toujours pas habitué.
La Présidente (Mme Boutin) :
Non, vous pouvez y aller, il n'y a pas de souci, inquiétez-vous pas.
M. Beaudoin (Michel) : Pour
moi, le plus rapidement possible. Et, si je peux régler le coup dans un
contexte transitoire, de prendre l'engagement de le déposer pour le 1er décembre,
on va le faire pour le 1er décembre.
M. Ouellette : On adopterait
une mesure transitoire ou…
Mme Laforest : Oui, il faut
l'adopter dans une mesure transitoire, parce que je comprends... Parce que, là,
si on <applique…
M. Beaudoin (Michel) :
...Pour moi, le plus
rapidement possible. Et, si je peux régler le coup
dans un contexte transitoire, de prendre l'
engagement de le déposer pour
le 1er décembre, on va le faire pour le 1er décembre.
M. Ouellette :
On
adopterait une mesure transitoire ou…
Mme Laforest : Oui, il faut
l'adopter dans une mesure transitoire, parce que je comprends... Parce que, là,
si on >applique le «doit»... Tu sais, en fait, là, c'est pour
l'inspection qu'on doit le faire, ça fait que ce serait par mesure transitoire,
oui.
M. Ouellette : Vous allez
nous déposer un autre amendement?
Mme Laforest : Oui, on devra
faire un autre amendement, Me Paradis? Oui?
M. Paradis (Nicolas) : Oui.
Mme Laforest : Oui, on devra
faire un amendement.
Mme Nichols : Je voulais juste
vérifier, Mme la Présidente, là, qu'on était, là, dans les questions de
directive, là, relativement à comment on pouvait traiter l'amendement, là.
La Présidente (Mme Boutin) :
C'est une bonne question. On va suspendre, de toute façon, là.
Mme Nichols : Bien... Non, peut-être
pas... Avant de suspendre, là...
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Allez-y.
Mme Nichols : Étant donné
qu'on est sur, tu sais, peut-être une proposition d'amendement, je veux juste
être certaine, là, de comprendre ce que la ministre vient de proposer. Moi, ce
que je demandais à 82.3, Mme la Présidente, c'est que «la régie doit, par règlement,
obliger toute personne qui acquiert un bâtiment à le faire inspecter préalablement».
Tu sais, j'insistais sur le «doit», là, tant qu'à donner un... Puis ce que je
comprends de la ministre, c'est que ça serait fait de façon... dans la
réglementation transitoire. Ça fait qu'est-ce je comprends qu'on le change à
82.3 ou on le change ailleurs? C'est ça qu'il reste à vérifier avec les
légistes. Mais j'aimais la formule que vous avez utilisée, mais je ne suis
juste pas certaine qu'on peut le mettre ici dans le projet de loi. C'est à
vérifier, là, comme je disais, là, avec les légistes. Ou est-ce que c'est dans
le projet de loi... Ou est-ce que c'est à l'article 82.3 qu'on mettrait
que ça va être dans le règlement qu'on devra exiger ou... C'est vraiment une
question, là, de rédaction des légistes, là.
Mme Laforest : O.K., Me Paradis...
C'est dommage, hein, vous êtes trop loin. On va le faire...
Mme Nichols : Mais je pense
qu'il a un micro, quand même.
Mme Laforest : Ah! bien, c'est
vrai, Me Paradis... Mais, en fait, on va le faire dans une disposition,
vous avez raison, mais à la fin du projet de loi. Donc, à la fin du projet de
loi, Me Paradis... Me Delisle, oui? Alors, je vais vous laisser la
parole, c'est bon. Mais, oui, c'est possible.
La Présidente (Mme Boutin) :
Allez-y, Me Paradis, juste pour clarifier un petit peu la procédure.
M. Paradis (Nicolas) : Juste
pour la technique, oui, effectivement, dans le fond, la légiste va le
travailler pour introduire une disposition à la fin du projet de loi. Ça va
être une disposition transitoire. Le pouvoir va demeurer suivant des paramètres
similaires, en fonction de ce que la commission adoptera. Donc, c'est un
pouvoir qui demeure toujours à la Régie du bâtiment. Il y aura une disposition
transitoire qui fera en sorte que la régie aura l'obligation d'adopter son
premier règlement en fonction du pouvoir qui lui sera ainsi accordé avant telle
date, donc avant... dans le délai prescrit, c'est-à-dire dans le délai de x mois
qui suivra la sanction du projet de loi, en l'occurrence... je ne sais pas si
Mme la ministre a évoqué déjà le délai, mais dans les trois mois qui suivront
la sanction du projet de loi.
Mme Laforest : Bien, c'est
certain, moi, le délai, je disais... c'est sûr qu'on a eu des discussions, c'était
plus vers la fin décembre, mais là on me confirme qu'on pourrait y aller pour
le 1er décembre. Donc, <déjà là, c'est comme...
M. Paradis (Nicolas) : ...
du
projet de loi, en l'occurrence... je ne sais pas si Mme la ministre a évoqué
déjà le délai, mais dans les trois mois qui suivront la sanction du projet de
loi.
Mme Laforest : Bien, c'est
certain, moi, le délai, je disais... c'est sûr qu'on a eu des discussions,
c'était plus vers la fin décembre, mais, là, on me confirme qu'on pourrait y
aller pour le 1er décembre. Donc, >déjà là, c'est comme... Est-ce
que c'est possible, 1er décembre?
M. Paradis (Nicolas) :
Comprenant... En termes... Là, je parlais, moi... Juste pour ne pas qu'il y ait
de confusion entre nos... Moi, j'évoquais l'adoption, là, du règlement, là, c'est
pour ça. Puis là je comprenais que M. le président de la... le P.D.G. de la Régie
du bâtiment avait évoqué qu'il rendrait, donc, public son projet de règlement comprenant,
comme vous le savez, toute la procédure réglementaire prescrite en vertu de la
Loi sur les règlements qui implique qu'un projet de règlement soit fait avec un
délai de prépublication à la Gazette officielle de 45 jours, qui
permet une adoption, par la suite, du règlement, bien entendu, avec un temps
utile entre la fin de la prépublication et son adoption pour permettre la prise
en compte des commentaires formulés lors de la période de consultation avec la
prépublication. Ce qui permettrait ainsi, dans ce court délai de trois mois qui
suit la sanction, de rendre publiquement pour la régie rapidement son projet de
règlement, comme M. Beaudoin l'évoquait, mais après ça tenir l'ensemble
des procédures légales prescrites par ailleurs par la Loi sur les règlements.
Mme Nichols : Mais, moi, ce
que j'avais compris... Ça, c'est... Je comprends, là, la partie, là,
transitoire, là, à la fin, où on mettrait le délai, là, pour l'adoption du
pouvoir réglementaire... du règlement, là, pas du pouvoir réglementaire, mais
dudit règlement. Ça, ça me convient. Mais relativement à la possibilité, là,
d'étudier le règlement, c'est là où je me demandais comment on pouvait
s'entendre pour pouvoir regarder le... tu sais, pouvoir étudier ensemble le
règlement. Est-ce qu'il peut être... Est-ce qu'il peut être déposé à la CAT,
étudié à la CAT ou... C'était plus sur cette partie-là.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la ministre, allez-y.
Mme Laforest : On ne peut pas
étudier un règlement ici, en commission parlementaire. On peut... Me Paradis,
on va vérifier.
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, bien, on nous dit que oui, là, mais mon secrétaire...
Mme Laforest : On va
suspendre, s'il vous plaît, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
On peut suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 29)
17 h 30 (version révisée)
(Reprise à 17 h 53)
La Présidente (Mme Boutin) :
...en ondes. Mme la députée de Vaudreuil, je vous céderais la parole.
Mme Nichols : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Alors, il y a des échanges. Je vous reviendrai avec le contenu
des différents échanges.
Je veux d'abord revenir sur le 82.3. Bien
sûr, on parlait d'un amendement, là, mais je vais y revenir après. J'avais
juste des questions, là, pour finaliser ou, en fait, pour compléter le 82.3,
qui, rappelons-le, donne à la régie un pouvoir... un pouvoir de réglementer ou,
en fait, de faire inspecter préalablement la chaîne... les inspections au
préalable. On parlait, entre autres, là, depuis un bon moment, là, on parlait
qu'on... Tu sais, on se demandait dans quels cas l'obligation va s'appliquer,
de l'inspection au préalable. Puis ce qu'on entendait de Mme la ministre et
aussi du président... du P.D.G. de la RBQ, ce qu'on entendait, c'est que
c'était pour s'appliquer... Présentement, il n'y en a pas, soyons bien clairs,
là, présentement, il n'y en a pas, d'obligation d'inspection au préalable. Là,
ce qu'on entend, c'est que ça serait probablement... on va commencer avec les
maisons de 25 ans et <plus...
Mme Nichols : …ce qu'on
entendait de
Mme la ministre et aussi du président... du
P.D.G.
de la RBQ, ce qu'on entendait, c'est que c'était pour s'appliquer...
Présentement,
il n'y en a pas, soyons bien clairs, là, présentement, il n'y en a pas, d'obligation
d'inspection au préalable. Là, ce qu'on entend, c'est que ça serait
probablement... on va commencer avec les maisons de 25 ans et >plus.
Donc, ma question s'adresse à vous, M. le
Président : On estime à combien? Si on dit qu'on prévoit le faire pour les
maisons de 25 ans et plus, je présume qu'on a fait des hypothèses, qu'on a
des chiffres, qu'on a un plan. Donc, c'est quoi, l'impact pour la RBQ de faire
faire des inspections au préalable ou de les rendre obligatoires sur des
transactions quand c'est des maisons de 25 ans et plus?
M. Beaudoin (Michel) :
Écoutez — merci, Mme la Présidente — on parle de
55 000 transactions dans le domaine immobilier, dans le résidentiel
uniquement. Alors, c'est des actions, hein? On parle... Dans le dernier trimestre,
je m'excuse, on en a eu, je pense, c'est 23 000. Donc, dans des cas comme
celui-là, c'est sûr que l'utilisation, l'impact, c'est d'être capable, en peu
de temps, d'aller chercher les ressources nécessaires pour s'assurer
éventuellement qu'il y ait des inspecteurs adéquats et bien certifiés, donc la
réglementation va venir le faire, et, du même coup, c'est de s'assurer,
éventuellement, d'une meilleure probité et des activités des gens, donc en
termes d'impacts.
C'est sûr que les commissions scolaires devront
éventuellement aussi… sont prêts, déjà là, et on nous demande d'ouvrir le
marché pour éventuellement… bien, on nous demande, ils peuvent donner de la formation
pour ces gens-là. Alors, si on prend 200 inspecteurs versus six ou huit
institutions, je m'excuse, il y en a huit, donc on parle d'un potentiel de tout
près 1 600 nouveaux inspecteurs. Mais, encore là, on va peut-être
découvrir des choses ou des gens qui potentiellement vont s'inscrire, et il y
aura éventuellement des reconnaissances.
Mme Nichols : Merci. Je
comprends. Cependant, on dit ici que la première étape, c'est de rendre
l'inspection obligatoire pour les maisons de 25 ans et plus. Parfait. Ça
vous prend combien d'inspecteurs pour remplir cette obligation-là, là? La RBQ,
là, ça va vous mobiliser. C'est sûr que vous l'avez fait, là, le travail, là.
On ne peut pas dire : Bien, il va en sortir tant du marché ou… Vous avez
le nombre de transactions, vous êtes capables de faire des hypothèses, il y a
un règlement qui s'en vient, il y a plein de gens qui ont été consultés.
Donc, donnez-moi les chiffres pour les
maisons de 25 ans et plus. Puis peut-être que vous avez même l'hypothèse
pour les 20 ans, les 15 ans, les 10 ans, dans combien de temps.
M. Beaudoin (Michel) : Il
faut comprendre que ces inspecteurs-là ne sont pas à la solde de la Régie du
bâtiment du Québec. C'est des inspecteurs privés dans l'entreprise privée. C'est
des entreprises privées qui, présentement, agissent en inspection en bâtiment.
Nous, on va encadrer et s'assurer que la réglementation va être adéquatement
suivie. Donc, j'ai une équipe, d'ores et déjà, qui travaille au niveau de
l'inspection.
Donc, chez nous, c'est une équipe d'à peu
près une dizaine de personnes qui vont s'assurer, en collaboration avec l'AIBQ,
les associations, que la conformité de ce règlement-là, aussitôt approuvé, va
être respectée adéquatement. Donc, c'est le milieu qui, lui... C'est comme une
entreprise privée, là... je ne veux pas nommer de noms, là, je pense qu'on
n'est pas ici pour nommer de noms, mais il existe des entreprises où il y a des
inspecteurs qui sont <interpelés…
M. Beaudoin (Michel) :
...collaboration
avec l'AIBQ, les associations, que la conformité de ce
règlement-là, aussitôt approuvé, va être respectée adéquatement. Donc, c'est le
milieu qui, lui... C'est comme une entreprise privée, là... je ne veux pas
nommer de noms, là, je pense qu'on n'est pas ici pour nommer de noms, mais il
existe des entreprises où il y a des inspecteurs qui sont >interpelés, et
ces gens-là, à leur solde à eux, devront avoir une meilleure probité, etc.
Donc, c'est nous qui allons encadrer, mais on va s'assurer aussi que, dans le
cadre, ces gens-là aussi soient, à la limite, membres d'une association pour
s'assurer qu'il y ait adéquatement un bon encadrement chez eux.
Donc, le besoin en termes d'inspecteurs en
bâtiment, on a près de 1 200 inspecteurs, comme je disais tout à
l'heure, un potentiel de 200 par année d'ici ce temps-là. Est-ce qu'on va... Est-ce
que... dans toutes les transactions immobilières, si aujourd'hui on faisait ça?
Non, il y a un manque d'effectifs. C'est sûr que le milieu va s'organiser. Mais,
je veux juste vous le rappeler, ces inspecteurs-là ne sont pas à la solde de la
Régie du bâtiment, ils ne sont pas sous ma responsabilité. C'est leur
certification, la réglementation, et l'encadrement, et les analyses en amont
qui sont touchés chez nous.
Alors, c'est 700 inspecteurs qui sont
à l'AIBQ qui vont être mis à temps plein pour faire de l'inspection. Il y aura
un service. On va mettre un site Internet pour s'assurer que les citoyens
puissent aller voir et s'assurer que les gens certifiés soient avec un registre
qui va permettre de suivre adéquatement ces gens-là. Alors, c'est la forme
d'encadrement qu'on va faire dans le cadre de l'inspection.
Mme Nichols : Puis est-ce
qu'on pense qu'on est capables de faire ça dans... tu sais, de rendre ça
obligatoire en dedans d'un an pour les maisons de 25 ans et plus? C'est
quoi, l'échéancier?
M. Beaudoin (Michel) : J'ose
croire que oui. C'est sûr que, là, on va finaliser nos consultations. L'AIBQ...
Je parle toujours de l'AIBQ, mais il y en a d'autres, là, InterNACHI, etc. Ces
gens-là nous ont clairement identifié qu'ils pourraient... à 25 ans, ça
serait un âge raisonnable. Ce n'est pas une vieille maison, hein? À
25 ans, je pense qu'on est encore jeunes. Mais, dans le cas d'une
résidence, ça devient quand même important, et, dans le cadre d'une
transaction, hein, comme à partir d'une maison neuve... Alors, c'est sûr, sûr,
sûr que les bassins et le milieu de transaction, quand on parle de 23 000 transactions...
Un inspecteur, en grande partie, fait à peu près l'équivalent, peut-être, de
140 inspections par année, alors sur une cible bien précise. Alors, c'est
ce qu'on évalue avec l'encadrement qu'on veut faire pour être capables d'avoir
les ressources nécessaires pour le faire.
Mme Nichols : Puis là la RBQ
va rendre l'inspection obligatoire. La RBQ prévoit comment faire ces suivis-là?
• (18 heures) •
M. Beaudoin (Michel) : En
collaboration avec l'AIBQ... Excusez. Je pense je suis allé un peu trop vite,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) : Non,
non. C'est correct, là. Allez-y.
M. Beaudoin (Michel) : Il est
clair qu'on est déjà en discussion. Normalement, un inspecteur devra... Puis là
je ne veux pas... Je fais toujours attention, hein? Mais, quand on parle
d'encadrement, avoir... être membre d'une association, celle-ci certifiée aussi
par nous, et je pense que ça va être important de bien l'encadrer. Ça va être
une collaboration avec les associations, la Régie du bâtiment du Québec.
Et, bien sûr, il y aura des plaintes
aussi, hein? Les gens vont avoir <l'opportunité de faire des plaintes,
d'agir sur plainte. Et, pour nous, c'est important de suivre...
>
18 h (version révisée)
< M. Beaudoin (Michel) :
...certifiée aussi par nous. Et je pense que ça va être
important de
bien l'encadrer. Ça va être une
collaboration avec les
associations,
la
Régie du bâtiment du Québec. Et,
bien sûr, il y aura des
plaintes aussi, hein, les gens vont avoir >l'opportunité de faire des
plaintes, d'agir sur plainte. Et, pour nous, c'est important de suivre adéquatement
et d'interpeller, hein? Ça va amener ces associations-là, qui ont déjà un code
d'éthique, de l'appliquer plus adéquatement. Et éventuellement il est possible
de monter un dossier et de se servir de nos régisseurs pour leur enlever éventuellement
leur attestation.
Mme Nichols : Bien, je suis
bien contente de vous entendre dire que c'est important pour vous de bien
encadrer les certifications. Je réitère encore que c'est des transactions
immobilières, c'est l'investissement d'une vie. Tu sais, on parle de maisons.
Donc, je suis contente de vous l'entendre dire, puis ce sera... Est-ce qu'on a
une idée, là, parce que vous avez consulté l'AIBQ, vous avez consulté des gens,
ça va être quoi les prochaines tranches? Les maisons de 20 ans, on prévoit
quoi, dans cinq ans? Les maisons de 15 ans, est-ce qu'on est capable
d'avoir... on est sûrement capable d'avoir une certaine prévisibilité, surtout
si vous avez travaillé avec les nombreux organismes, là.
M. Beaudoin (Michel) : Malheureusement,
je vais vous répondre qu'on va commencer par mettre en place une structure pour
une année x. Et, bien sûr, on veut mettre un comité, un comité de vigilance qui
va nous permettre, à nous, de faire évoluer un règlement de façon efficace. À
titre d'exemple, dans tous nos règlements, nous autres, on s'assurer d'avoir
des comités qui permettent de faire évoluer une norme. On a la responsabilité
de la revoir régulièrement. Et ce comité de vigilance là, et suivi, sont les
gens du milieu et les gens de la Régie du bâtiment du Québec. Dans tous les
dossiers de la Régie du bâtiment, on veut toujours avoir l'intérêt... et tous
ceux qui sont sur les comités, autant au niveau de la norme, autant au niveau
de la pratique ont un intérêt, c'est la protection du public. Et de faire
évoluer aussi un règlement. Il ne doit pas rester statique. Au contraire, il
faut évoluer avec le temps. Et c'est dans cette optique-là aussi qu'on fait des
règlements et c'est une plus grande facilité aussi de le faire évoluer.
Mme Nichols : Parfait. Dans le
fond, là, je comprends qu'on n'a pas nécessairement de plan pour... tu sais,
là, on prévoit les 25 ans, mais on n'a pas nécessairement de plan ou on
n'a pas d'échéancier ni d'hypothèse, là, relativement à qu'est-ce qu'on
pourrait inclure dans les inspections obligatoires.
Question comme ça : Qui encadre les associations?
M. Beaudoin (Michel) : Bien...
Merci, Mme la Présidente. Excusez. Là, j'ai l'impression qu'on parle tous les
deux seuls, là. Bien, l'objectif, c'est nous qui va le travailler avec les associations.
Elles ont déjà des lettres patentes, elles sont déjà reconnues. La régie va
reconnaître aussi probablement, dans le cadre de son règlement, les
associations, on en discutera, mais il est clair que quelqu'un qui va
travailler, ce qu'on veut éliminer, c'est tout inspecteur qui travaille seul
dans son coin, qui ne se déclare pas et qui s'improvise inspecteur.
Souvenez-vous, dans le projet de loi n° 16, on avait un enjeu comme <celui-là.
Alors...
M. Beaudoin (Michel) :
... reconnaître aussi probablement dans le cadre de son règlement les
associations, on en discutera, mais il est clair que quelqu'un qui va
travailler, ce qu'on veut éliminer, c'est tout inspecteur qui travaille seul
dans son coin, qui ne se déclare pas et qui s'improvise inspecteur.
Souvenez-vous, dans le projet de loi n° 16, on avait un enjeu comme >celui-là.
Alors, la réglementation va venir encadrer justement pour éviter que, lorsqu'on
engage un inspecteur, un, il y aura toujours la possibilité d'avoir sa liste
affaires éventuellement, le fameux BNQ, là, comme on parlait tout à l'heure, et,
du même coup, tout l'encadrement en termes d'éthique, bien, c'est la régie qui
va le faire en collaboration, bien sûr, avec des enquêtes ou des collaborations
avec des associations. Les associations, ce qu'ils veulent, eux autres, c'est
des inspecteurs de qualité, là. Ils sont tannés de voir... je parlais, entre
autres, avec M. Parent, avec d'autres gens, ils sont tannés de voir ce
genre de situation-là, et, pour nous, cet encadrement-là, ça va être une
collaboration avec les partenaires, comme on le fait d'ailleurs avec d'autres
partenaires dans le domaine de la Régie du bâtiment du Québec.
Mme Nichols : Puis quand
on... juste pour être certain, là, on parle des maisons de 25 ans, là, on
parle des maisons de 25 ans et plus, c'est ça?
M. Beaudoin (Michel) :
Oui.
Mme Nichols : Parfait.
M. Beaudoin (Michel) :
Bien, pour l'instant. Si jamais il y avait des discussions plus profondes et
qu'on viendrait, bien...
Mme Laforest : ...c'est
ce qu'on souhaite aussi.
M. Beaudoin (Michel) :
C'est ça, c'est ce qu'on souhaite. C'est ça.
Mme Nichols : Non, non,
mais on parlait quand même de 25 ans et plus, puis je fais juste le
commentaire, entre autres, que, tu sais, les exemples qui sont sortis, entre
autres récemment, là, dans les médias, là, ça visait surtout des constructions
neuves, là, de cinq, 10, 15 ans. Ce n'était pas tant sur... Puis je
comprends qu'il faut commencer en quelque part, là, ça, ça me va, là, je le
comprends, mais je fais juste un rappel à l'effet que, tu sais, ce qu'on lit
dans les médias, ça vise particulièrement, tu sais, les maisons plus jeunes. Ça
fait que c'est pour ça que...
Mme Laforest : ...c'est
important de mentionner que, là, on travaille aussi. Ça, c'est une autre chose,
là, parce que, oui, vous avez raison, mais c'est une autre, si je peux dire,
une autre inspection. On parlait justement des inspections. Par exemple, on
discute, là, on a discuté aussi avec l'Ordre des ingénieurs pour des
inspections avec l'excavation, la fondation, avant la fermeture des murs.
Alors, ça, là, il y a beaucoup, beaucoup de travail qui se fait présentement.
Mais c'est important, ce que vous mentionnez, puis ça, c'est pour les maisons
neuves aussi. Donc, ça, c'est vraiment pour les inspections, si je peux dire,
25 ans et plus, mais, pour les constructions de maisons, au niveau de la
construction, il y a beaucoup de travail qui se fait présentement. Ça fait que
ça, je veux quand même le mentionner.
Mme Nichols : Mais c'est
mentionné mais ce n'est pas de ça on parle dans le projet de loi de loi, là.
Mme Laforest : Non, pas
là.
Mme Nichols : Dans les
articles ici, là, c'est une obligation pour l'inspection au préalable pour
l'achat, là, quand il y a une transaction immobilière, là.
Mme Laforest : C'est ça.
Mme Nichols : Ça fait
qu'on ne parle pas des inspections de constructions, c'est ça.
Mme Laforest : Dans la
construction, non. Mais c'était important quand même que je le mentionne.
Mme Nichols : Oui.
Parfait. On a compris que vous travaillez ça. Je vais laisser la parole à ma
collègue de Westmount—Saint-Louis puis je reviendrai après, Mme la Présidente.
Merci.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la députée. À vous la parole, Mme la députée de
Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Merci.
Juste quelques questions pour ma compréhension. Parce que, moi, ce que je ne
comprends pas, c'est... je comprends pour les nouvelles personnes, les nouveaux
inspecteurs qui vont être sur le terrain, mais quel est le portrait des
inspecteurs qui sont actuellement sur le terrain, les entrepreneurs? C'est quoi?
C'est quoi leur compétence? Parce que ça, c'est la <première question
parce que...
Mme Maccarone : ...
Parce que moi, ce que je ne comprends pas, c'est... je comprends pour les
nouvelles personnes, les nouveaux inspecteurs qui vont être sur le terrain,
mais quel est le portrait des inspecteurs qui sont actuellement sur le terrain,
les entrepreneurs? C'est quoi, c'est quoi leur compétence parce que ça, c'est
la >première question, parce que ma deuxième question, elle... avec
celui-ci, c'est : Quelles mesures seront mises en place pour leur
requalification, s'il y a lieu? Est-ce qu'il y a un plan en particulier pour
ces personnes?
M. Beaudoin (Michel) : O.K.
Oui, bonjour. Merci, Mme la Présidente. Je vais finir par m'habituer. Je
m'excuse. De, un, il y a tout près de 1 176 inspecteurs présentement
qui sont en préachat. Jusqu'à maintenant il n'y a pas beaucoup d'encadrement,
outre que fait par les associations elles-mêmes en termes de formation. Et,
dans un contexte... et ce qu'on ne sait pas, mais ça, c'est comme dans tous les
milieux, il y a aussi des inspecteurs qui s'improvisent inspecteurs. C'est un
peu ça, le projet de loi n° 16, là. C'était de venir encadrer.
Comment il y en a? C'est assez difficile pour moi de voir combien d'individus
s'improvisent comme inspecteurs. Donc, il y en a... L'objectif, c'est d'amener
ces gens-là à s'encadrer, et il y aura une période transitoire pour que ces
gens-là... parce qu'il y a des reconnaissances aussi qui devront être faites.
Il y a des ingénieurs qui sont aussi inspecteurs dans ce domaine-là. Est-ce
qu'il y aura des architectes aussi, des technologues?
Alors, dans le règlement, il est prévu éventuellement
des reconnaissances, mais ça n'empêche pas que l'ensemble de la probité des ces
individus-là sera revue et, je pense, ça peut intéresser certaines personnes en
disant qu'on veut aussi des gens propres. Quand un citoyen engage un
inspecteur, c'est le lien de confiance, c'est, comme disaient d'autres gens tout
à l'heure, c'est l'investissement d'une vie. On en est conscients. L'ensemble
des 17 personnes, des 17 groupes qui travaillent avec nous, sont
aussi dans cet état d'âme là, et ce qu'on veut, c'est qu'un inspecteur puisse
dire exactement l'état du bâtiment quand il l'achète pour savoir ce qu'il a à
faire et qu'il y ait une décision éclairée.
Alors, on calcule tout près de... il y a
eu depuis... puis là je vais vous donner des chiffres plus justes. Je regarde ça,
là, en 20 ans, il y avait tout près de 2 792 diplômés, parce que les
cours se donnaient déjà dans des écoles, O.K.? Donc, aujourd'hui, on calcule
qu'il y a tout près de 1 200 dûment associés, bien sûr, à des
associations, qui sont membres d'associations et reconnus et qu'on connaît dans
le milieu. Alors...
Mme Maccarone : Ces
personnes-là seront assujetties à une autre formation, une autre
requalification pour s'assurer qu'ils rejoignent les nouvelles mesures, les
nouvelles normes éthiques dans les pratiques.
M. Beaudoin (Michel) : C'est
ça. Il y aura des reconnaissances de faites... je ne veux pas prendre la parole
de la ministre, là, je m'excuse si je dis trop de choses, mais il y aura des
reconnaissances de faites, bien sûr. Toute personne qui a du talent, et qui
travaille adéquatement, et qui n'a pas eu de plainte, et qui est dûment bien
associée, c'est sûr qu'il y aura des reconnaissances qui pourront être faites.
Mme Maccarone : O.K. Je suis également
préoccupée par le 25 ans puis j'entends la ministre quand elle a dit :
Bien oui, tout à fait, il faut avoir <quand même...
M. Beaudoin (Michel) :
... mais il y aura des reconnaissances de faites, bien sûr. Toute personne qui
a du talent, et qui travaille adéquatement, et qui n'a pas eu de plainte, et
qui est dûment bien associée, c'est sûr qu'il y aura des reconnaissances qui
pourront être faites.
Mme Maccarone :
O.K.
Je suis
également préoccupée par le 25 ans, puis j'entends la
ministre
quand elle a dit : Bien, oui,
tout à fait, il faut avoir >quand
même... tu sais, on est face à une pénurie de main-d'oeuvre. Nous avons besoin
d'avoir des personnes qualifiées sur le terrain pour être en mesure de faire
ces inspections. Mais je me mets à la place de ma mère. Tu sais, je ne suis pas
avocate comme ma collègue, mais je suis quand même consommateur, puis je suis
proche aidante. Ma mère va bientôt vendre sa maison. Moi, ce que je veux
comprendre, c'est le pratico-pratique. Ça, ça va arriver dans un an. C'est
une personne fragile. C'est une personne qui a besoin d'avoir un
accompagnement. Ça fait que qu'est-ce que je fais comme consommateur ou consommatrice
pour s'assurer que j'aurais une personne qualifiée qui va venir l'accompagner
pour l'inspection, pour la vente? Ce n'est pas moi qui vais acheter la maison.
Mais elle, elle va vouloir déménager dans un nouveau bâtiment de condo qui a
moins de 25 ans. C'est cinq ans, cinq ans. Puis avec tout ce qu'on
a entendu, avec tous les problèmes que nous avons entendus faute d'inspection,
on a beaucoup de problèmes dans le réseau. Alors, est-ce qu'elle aura peut-être
un accompagnement? Est-ce qu'il y aura des mesures exceptionnelles pour
accompagner des personnes qui sont peut-être en situation de vulnérabilité qui
vont au-delà de ce 25 ans? Est-ce qu'ils vont pouvoir faire appel? Est-ce
qu'ils vont avoir des mesures d'exception?
• (18 h 10) •
M. Beaudoin (Michel) : La
réponse est oui. Il y aura des mesures d'exception. Et l'idée, c'est
d'accompagner adéquatement les gens et que la personne, quand elle fait un
choix, ou son accompagnatrice ou sa personne aidante, puisse éventuellement
avoir quelqu'un de confiance. Il y a eu trop de cas dans le passé qui fait en
sorte qu'on s'est ramassé avec des individus qui se sont fait imposer par
certaines personnes des inspecteurs. Aujourd'hui, ça sera la responsabilité, et
ce qu'on veut, c'est que les gens... parce qu'on parle d'un registre, on parle
de mettre en place... aussi de suivre les plaintes. Alors, on veut sécuriser le
choix d'un inspecteur préachat dans l'industrie de la construction.
Mme Maccarone : Puis avec cet
amendement, la régie peut, par règlement, obliger toute personne qui acquiert
un bâtiment de le faire inspecter préalablement à l'achat par un inspecteur. Ça
prend le règlement. Combien de fois envisagez-vous de modifier le règlement?
M. Beaudoin (Michel) : C'est
difficile pour moi parce que tout milieu est évolutif, mais il est clair que,
dans la philosophie de la Régie du bâtiment, c'est d'être capable, à tous les
cinq ans, de revoir le règlement, de le faire évoluer. Tout à l'heure, je
vous disais qu'il y aura un comité de vigie avec le milieu pour s'assurer de
l'évolution. Et, si jamais il y avait des choses qui se passaient, il est clair
qu'on va remettre en question et proposer des modifications réglementaires. Il
est difficile pour moi, aujourd'hui, de vous dire c'est quoi la fréquence d'un
changement réglementaire, mais on se donne un pouvoir. J'ai le goût de vous
comparer ça, puis permettez-moi, dans un code de sécurité où on le fait évoluer
<continuellement...
M. Beaudoin (Michel) :
...
Et si jamais il y avait des choses qui se passaient, il est clair
qu'on va remettre en question et proposer des modifications réglementaires. Il
est difficile pour moi, aujourd'hui, de vous dire c'est quoi la fréquence d'un
changement réglementaire, mais on se donne un pouvoir. J'ai le goût de vous
comparer ça, puis permettez-moi, dans un code de sécurité où le fait évoluer
>continuellement, et ça nous permet d'enclencher des processus de modifications
dans tous les cas.
Et ces comités de vigie là sont faits avec
le milieu. Je vous répète, il y a 17 personnes qui ont travaillé sur le règlement
du BNQ, là, 50 pages, qui vient trouver le rôle d'inspecteur, et je vous
invite à le lire et à le commenter. C'est le même principe aussi, ce même règlement-là,
quand on va arriver sur la personne et l'individu lui-même, on va suivre et on
va l'améliorer. La perfection au départ, hein, si on veut toujours la
perfection au départ, c'est difficile à atteindre. Mais, quand on se donne les
moyens d'évoluer, ça nous aide à le faire évoluer adéquatement.
Mme Maccarone : Puis,
dans ce comité de vigie là, on parle peut-être de 17 personnes. Puis, peut-être,
par la suite, si, mettons, il y aura des modifications, est-ce qu'il y a une
consultation du public pour s'assurer qu'eux aussi ils ont leur mot à dire?
Parce qu'ils sont quand même les utilisateurs. C'est le comité qui va utiliser
les services qui sont offerts par la RBQ.
M. Beaudoin (Michel) :
Bien, je vais vous dire, tous les règlements qui ont été déposés, jusqu'à
maintenant, par la ministre, et elle en a fait plusieurs, en plomberie, en gaz,
en électricité, il y en a d'autres qui s'en viennent, je pense que la ministre
a une préoccupation de s'assurer que les citoyens soient adéquatement bien
desservis. Dans notre réglementation, il est clairement identifié que, quand on
dépose un règlement, on a 45 jours pour le commenter. Suite à une
consultation, on a 45 jours pour le commenter. Et après ça nous, on
revient avec des modifications s'il y a des impacts majeurs. Il ne faut pas
oublier aussi que j'ai des impacts financiers à... ils appellent ça des impacts
réglementaires.
Alors, un règlement, il y a beaucoup de
travail réalisé. Et, bien sûr, que ce soit en présentiel ou par Teams, il y a
beaucoup d'échanges, de travail et d'une conception. Un règlement, c'est un
consensus, hein? Et un consensus, ça mène à des choix éventuellement où des
gens disent oui, disent non. Mais l'idée, c'est d'arriver avec le meilleur
règlement possible et de le mettre évolutif. Alors, dans ce contexte-là, oui,
les gens pourront le consulter. Comme celui-là, on a prolongé avec le BNQ pour
permettre... parce que c'était l'été, pour permettre, justement, d'avoir plus
de temps que les gens le voient. Au lieu d'avoir 90 jours, on l'a mis de
juin à aller jusqu'en octobre pour que les gens puissent le voir adéquatement.
Mme Maccarone : Sauf que
la majorité des citoyens ou citoyennes ne sont pas au courant qu'il y a quand
même une consultation. Alors, même nous, je pense qu'il avait plusieurs
personnes autour de la table, puis nous sommes quand même les élus, on n'était
pas au courant qu'il y avait un document en consultation. Alors, est-ce qu'il y
a une campagne de sensibilisation pour s'assurer que les citoyens peuvent
s'exprimer étant donné que... Tu sais, on ne veut pas... la raison de la
question, c'est qu'on ne veut pas se retrouver encore à la télé suite à une
enquête qui dit que les choses ne vont pas bien. Ce n'est pas normal qu'il faut
aller jusqu'aux médias pour dénoncer. Ça fait qu'est-ce qu'il y a quand même un
<forum pour qui...
Mme Maccarone : ...
pour s'assurer que les citoyens peuvent s'exprimer étant donné que... Tu sais,
on ne veut pas... la raison de la question, c'est qu'on ne veut pas se
retrouver encore à la télé suite à une enquête qui dit que les choses ne vont
pas bien. Ce n'est pas normal qu'il faut aller jusqu'aux médias pour dénoncer.
Ça fait qu'est-ce qu'il y a quand même un >forum pour qu'ils sont au
courant qu'il y a quelque chose qui se passe?
M. Beaudoin (Michel) : Merci
pour votre question, parce que c'est fort intéressant. Tout projet de règlement,
et dans le cas du BNQ, et dans le cas... touchant le BNQ... Le BNQ a fait sa
propre promotion sur les sites Internet. On le publie aux gens. On invite les
gens à aller le voir. Quand on parle de commentaires reçus, là, quand on fait
une norme en construction, on en reçoit, et le public commente. Alors, oui, on
les publie. Et c'est important de les mettre sur notre site pour inviter les
gens à commenter, parce que c'est comme ça qu'on s'alimente et qu'on peut faire
évoluer la réglementation.
Mme Laforest : Juste ajouter. Et
le BNQ l'a rendu accessible aussi, là. C'était accessible aussi. Et peut-être
aussi j'ajouterais juste une chose, parce que vous dites : Au niveau des
inspecteurs en bâtiment, oui, c'est vrai que ça m'inquiétait. Puis ça
m'inquiète parce qu'il faut voir aussi qu'on touche la notion des assurances.
Parce qu'il y en a, des inspecteurs en bâtiment. Il n'y a aucune assurance
possible. On ne sait même pas, s'il arrive quelque chose, par exemple, avec
l'achat de notre maison, il n'y a pas possibilité de poursuite parce que
l'inspecteur n'a même pas d'assurances. Donc, là aussi, tu sais, on pense que
ça se fait rapidement, mais la notion aussi des assurances est vraiment
importante. Puis on veut que les inspecteurs en bâtiment... Il y en a qui
l'ont. Il y en a plusieurs qui ne l'ont pas aussi. Mais, pour ceux qui l'ont,
tant mieux, parce que c'est important au niveau des... d'avoir la possibilité d'avoir
des recours, comme on dit. C'est l'achat le plus important qu'on fait. Mais
aussi la notion des assurances, ça, ça m'inquiétait beaucoup. Puis c'est sûr
que, je le redis, dès qu'on peut, on va diminuer d'année en année.
Mme Maccarone : Est-ce que ça
existe, des techniques personnalisées, particulières à l'intérieur des... pour
les inspecteurs aussi? Parce que je présume que ce n'est pas la même
qualification pour quelqu'un qui va valider ou vérifier une maison de
25 ans, ou un condo, ou un bâtiment patrimonial ici, mettons dans la ville
de Québec. Est-ce que ça, ça aussi, ça fait partie du plan?
M. Beaudoin (Michel) : La
réponse, c'est oui. Il est prévu dans le BNQ. Il sera prévu dans le règlement
aussi, l'opportunité. Il y a une différence entre une attestation pour des
petits bâtiments et des grands bâtiments. Alors, c'était une volonté. Et, dans
ce contexte-là, on y travaille aussi parce que c'est quand même différent. On
ne travaille pas avec les mêmes individus, les mêmes personnes. Et, dans ce
contexte-là, c'est d'être capable de prévoir éventuellement qu'il y ait une
différence entre une inspection dans un petit bâtiment versus un grand
bâtiment. Alors, l'individu, oui, peut être différent. C'est le même principe
où il y en a qui ont des spécialités en gaz, en électricité, en plomberie.
Alors, tout dépendant de la spécialité qui peut être faite, oui, la réponse est
oui.
Mme Maccarone : Dernière
question pour moi, Mme la Présidente. Puis c'est encore une fois au niveau de
la population. À l'intérieur du règlement, est-ce que c'est prévu de s'assurer
qu'il y aura aussi une formation pour la population, encore une fois, une
campagne de sensibilisation, pour qu'ils comprennent aussi les modifications,
les changements qui s'en viennent après le 1er décembre, après
que le règlement sera en vigueur, pour qu'ils comprennent non seulement les
droits, comment ça fonctionne, <comment qu'ils devront...
Mme Maccarone : ...
est-ce que c'est prévu de s'assurer qu'il y aura aussi une formation pour la
population, encore une fois, une campagne de sensibilisation, pour qu'ils
comprennent aussi les modifications, les changements qui s'en viennent après le
1er décembre, après que le règlement sera en vigueur, pour qu'ils comprennent
non seulement les droits, comment ça fonctionne, >comment qu'ils devront
avoir accès à un inspecteur qui a une bonne formation, une formation continue,
qui a été certifiée, avec une licence, puis comment faire affaire avec lui pour
éviter que les consommateurs se retrouvent face à des gros problèmes? Surtout
qu'on commence uniquement avec le 25 ans, puis on veut s'assurer que tous
les consommateurs sont protégés.
M. Beaudoin (Michel) : Il est
certain qu'en collaboration avec les associations qui les encadreront, on va
faire une campagne qui va permettre de sensibiliser les citoyens. On le répète,
c'est un investissement d'une vie, ça se protège, mais, du même coup, le choix...
on doit protéger aussi le citoyen versus son choix. La réponse est oui.
Mme Laforest : Aussi, bien, je
vais peut-être ajouter aussi, si vous me le permettez, on travaille beaucoup
avec l'OAICQ, hein? Donc, les courtiers immobiliers sont obligés de présenter
une liste d'inspecteurs pour faire l'inspection de la maison. Donc, eux aussi
sont au courant, puis on est en communication continuellement. C'est sûr que
l'OAICQ relève de mon collègue aux Finances, mais c'est certain que dès que ça
sera adopté, dès que la formation sera adéquate, bien, à ce moment-là aussi, c'est
automatique, parce que je travaille toujours aussi avec mon collègue aux
Finances, c'est l'organisme d'autoréglementation pour les courtiers immobiliers
du Québec.
Mme Maccarone : O.K. Parce qu'on
parle quand même d'une obligation, ça fait que ça va être très important qu'il
y a bonne compréhension sur le terrain de ça veut dire quoi, cette obligation,
pour s'assurer que tous les gens sont protégés. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, merci, Mme
la Présidente. Si ma question... si ma question, si ma collègue n'avait pas d'autre
question en lien avec l'article 82.3 puis en lien, entre autres, avec les
représentations qu'on a faites... puis je le partage, là, je le partage à
caméra ouverte, moi, je... tu sais, mon inquiétude, c'est qu'on donne un
pouvoir de réglementer, mais qu'ici les législateurs n'auront pas accès au
règlement qui est en train d'être concocté. On est sur des orientations plutôt
vagues. On sait qu'il y aura des consultations. À cet effet-là, Mme la
Présidente, je vais déposer un amendement. Bien, c'est sans surprise, d'ailleurs,
là, mais je vais déposer un amendement.
• (18 h 20) •
La Présidente (Mme Boutin) : ...
Mme Nichols : Oui, ça va être
un sous-amendement. Je m'excuse, Mme la Présidente. Donc, oui, ça va être un
sous-amendement. Puis, si je ne me trompe pas, il a déjà été, là... il a déjà
été transmis. Je ne sais pas s'il est déjà sur le Greffier. On peut peut-être
suspendre quelques secondes, juste...
La Présidente (Mme Boutin) :
On va vérifier. Sinon, on va suspendre.
On va suspendre juste un peu pour être
sûrs que tout le monde...
(Suspension de la séance à 18 h 21)
(Reprise à 18 h 23)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, nous sommes en ondes, chers collègues. Mme la députée de Vaudreuil, je
vous inviterais à nous présenter votre sous-amendement, s'il vous plaît.
Mme Nichols : Oui. Ayoye!
Merci, Mme la Présidente. Je m'excuse, vous étiez dans mon champ, puis je vous
ai...
Donc, voilà mon sous-amendement à
l'article 82.3, soit de modifier l'amendement introduisant l'article 82.3, qui
propose le nouvel article 86.11.1 à la Loi sur le bâtiment, par l'insertion, à
la fin de cet article, de l'alinéa suivant :
«Le premier règlement pris en vertu du
présent article doit faire l'objet d'une étude par la commission compétente de l'Assemblée
nationale pour une durée maximale de 3 heures.»
Alors, voilà la lecture du sous-amendement,
Mme la Présidente. J'explique, là, brièvement, ce pour quoi on introduit ce sous-amendement.
Puis je le dis, là, c'est sans surprise, on en a déjà discuté, là, de part et
d'autre. J'exprime notre... Nous sommes ici... On a une responsabilité, là. En
tant qu'élus, on a l'opportunité de siéger ici, à l'Assemblée nationale, on <siège...
Mme Nichols : ... là, de
part et d'autre. J'exprime notre... Nous sommes ici... On a une
responsabilité,
là, en tant qu'élus, on a l'
opportunité de siéger ici, à
l'Assemblée
nationale, on >siège dans des commissions parlementaires. Ça fait trois
ans, puis je le dis souvent, là, ça fait trois ans qu'on est en commission
parlementaire sur différents projets de loi. On est des législateurs. Nous
sommes les législateurs. Les projets de loi, on est ici. La partie
gouvernementale les dépose. Bien sûr, on en dépose. Ils sont rarement appelés,
mais la partie gouvernementale dépose des projets de loi, puis on travaille...
C'est souvent fait en collaboration. L'objectif, c'est de la bonifier, les
projets de loi. Et c'est ce qu'on fait, là. Le projet de loi n° 49 est,
selon moi, bonifié. Il y a eu beaucoup d'amendements. Ça va être un excellent
projet de loi.
Ces deux articles-là, les 82.3 puis 82,4,
là, qui ont été... qui ont été déposés, ça vient habiliter la RBQ à adopter un
règlement qui va déterminer dans quel cas il va être obligatoire de faire
inspecter un bâtiment préalablement à son achat. Ce règlement-là, pour le
moment, là, on ne sait pas ce qu'il contient. On ne sait pas... Tu sais, on ne
connaît pas le contenu. On a des échanges, on a déposé une motion préliminaire
pour entendre la RBQ. Ça a été refusé. On avait fait des demandes pour les
entendre... pour entendre aussi la RBQ aux auditions. Ça a été refusé. Il nous
a manqué, là, beaucoup, beaucoup d'étapes. Peut-être que, si on aurait eu un
suivi plus rigoureux, on aurait pu... on aurait pu arriver ici puis dire :
Bien oui, on sait où s'en va la RBQ. Bien que je vous crois, là, sur parole,
là, M. le P.D.G., là, à l'effet que vous travaillez, que vous consultez vos
groupes, c'est correct, mais reste que la seule information, ici, qu'on a en
lien avec le règlement, c'est qu'on voudrait le rendre obligatoire pour les
maisons de 25 ans et plus.
Bien sûr, là, il y a d'autres détails, là,
parce que dans cet article-là on dit que, tu sais, ça va prévoir les conditions
puis les modalités. Puis c'est ça... C'est ça qu'on veut voir un peu dans le
règlement. Donc, pour nous, la seule façon d'avoir accès au règlement ou de
voir... de voir le règlement en tant que législateur, moi, je prends mon rôle
très au sérieux, très au sérieux. Je suis porte-parole de l'opposition
officielle en matière municipale puis en matière d'habitation puis j'ai été élu
par la population. Donc, je sais qu'on me fait confiance... qu'on me fait
confiance. Puis je suis ici dans le but de représenter et aussi protéger mes
citoyens.
Bon, vous comprendrez que c'est
pourquoi... ce pourquoi je lève la main puis je dis : Bien, moi, là, ce
règlement-là, je veux le voir, le règlement de la RBQ. Puis on l'a dit, on est
un peu aussi dans une situation où la confiance n'est pas à son niveau le plus
élevé puis sans préjudice, là. Ça, ce n'est pas un commentaire personnel, là, à
vous, là, mais, tu sais, c'est ce qu'on entend, ce qu'on lit dans les journaux,
les reportages. Puis je le sais qu'il faut en prendre puis en laisser, là. Je
vois souvent ce qui se passe en communication. On en prend, on en laisse, mais,
tu sais, la confiance n'est pas à son plus haut non plus, là. Vous comprendrez,
Mme la Présidente, ce pour quoi je dépose cet amendement, pour pouvoir... pour
qu'on puisse regarder ensemble le règlement qui va <émaner de...
Mme Nichols : ...
Je vois souvent ce qui se passe en communication. On en prend, on en laisse,
mais tu sais, la confiance n'est pas à son plus haut non plus, là. Vous
comprendrez, Mme la Présidente, ce pour quoi je dépose cet amendement, pour
pouvoir... pour qu'on puisse regarder ensemble le règlement qui va >émaner
de la RBQ en lien avec ces articles-là, en lien, entre autres, avec
l'inspection préalable obligatoire.
Puis, comme je vous dis, là, l'objectif n'est
certainement pas de défaire les consultations ou de défaire le travail que la
RBQ aura fait avec les différentes organisations, ce n'est pas ça, mais ce n'est
pas ça du tout. C'est que nous... en tant que législateur, moi, je ne suis pas
capable de signer un chèque en blanc, je vais le dire comme ça, là. Mais je ne
suis pas capable, aujourd'hui, d'être assise ici puis de signer un chèque en
blanc à la RBQ, qui dit : Bien oui, tiens, voilà ton pouvoir réglementaire,
vas-y, c'est beau, consentement. Je ne suis pas capable. Je m'excuse, je ne
suis pas capable. Je veux avoir un certain droit de regard. Je veux pouvoir
dire des recommandations, des observations. S'ils ne sont pas retenus, ça ne
sera pas retenu, c'est tout. Mais, moi, mon devoir puis mon travail, c'est ça,
puis je veux le faire au meilleur de mes compétences, puis c'est tout
simplement le but de ce sous-amendement.
Je sais que ça se fait. Je vais céder, là,
la parole à ma collègue, hein? J'avais dit : Pas trop longtemps. C'est un
petit deux minutes d'avocat. Je vais céder la parole à ma collègue de Westmount—Saint-Louis,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup, Mme la députée. À vous la parole, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Merci,
Mme la Présidente. Ce n'est pas personnel, M. Beaudoin, vous le savez,
hein? Et ni pour Mme la ministre. Je reflète aussi la même position que ma collègue.
Ce n'est rien de personnel puis ce n'est rien contre tout... pour le
comité-conseil puis les 17 instances qui vous accompagnent dans le processus
que je crois fortement qu'ils ont vraiment des bonnes intentions.
Mais, oui, en effet, je pense que ça fait
partie de notre devoir comme législateurs, puis comme élus, puis comme
représentants de la population de travailler en collaboration avec vous,
d'accompagner la ministre en ce qui concerne l'adoption d'un projet de loi qui
est bonifié. Puis comme ma collègue, elle a dit, ce serait un projet de loi qui
serait vraiment extraordinaire. Pourquoi? Parce que les gens ont travaillé en
concertation. Puis je pense que c'est de la même vision et de la même bonne
fois qu'on aura voulu vraiment avoir plus un aspect prévu d'à quoi on devrait
s'attendre en ce qui concerne un règlement qui est si important pour la population,
et toutes les personnes, tu sais, quand on parle de consommateurs, on parle de
toutes sortes de personnes. Alors, je pense que ça va être très important de
travailler en collaboration.
• (18 h 30) •
Puis, si vous me permettez, Mme la
Présidente, je vais parler un peu de mon passé comme nouvelle élue aussi. Puis
c'était une expérience qui était enrichissante en ce qui concerne le projet de
loi n° 12, droit à la gratuité scolaire. Alors, avec le ministre de
l'Éducation, ce que nous avons fait, parce que c'était quand même un projet de
loi qui était très nécessaire, on est allés d'une façon très efficace à
l'adoption du projet de loi, mais ça prenait quand même un règlement. Puis, à
l'intérieur du règlement, bien, voici, c'était tout le <pratico-pratique...
>
18 h 30 (version révisée)
<17911
Mme
Maccarone : …droit à la gratuité scolaire. Alors, avec le
ministre
de l'Éducation, ce que nous avons fait, parce que c'était quand même un projet
de loi qui était très nécessaire, on est allés d'une façon très efficace à
l'adoption du projet de loi, mais ça prenait quand même un règlement. Puis, à
l'intérieur du règlement, bien, voici, c'était tout le >pratico-pratique,
comment c'était pour être établi sur le terrain. Alors, on avait demandé si on
pouvait avoir quand même un comité de travail d'une façon où nous pouvions
contribuer et entendre c'était quoi, vraiment, la vision, après que nous avons
fait le débat, puis ça a très bien été. Le ministre était présent. Nous avons
eu trois heures de travail ensemble. C'était à huis clos, mais ça nous a
quand même permis d'entendre c'était quoi, la vision, de contribuer… si on
avait des mesures où on disait : Bien, on a une idée de comment améliorer
le règlement…
Puis je comprends souvent... Tu sais, je
comprends le rôle de l'opposition comme je comprends très bien… et je respecte
le rôle du gouvernement, mais ça reste que nous avons un rôle à jouer, puis on
a aussi une population à desservir. Alors, ça nous a aussi armés avec de
l'information qui était cruciale, un peu comme on travaille dans la Commission
administration publique, quand on entend les audits de tous les ministères, qui
est fort intéressant, bien, c'est un peu à cet aspect.
Alors, je ne pense pas qu'on va changer le
monde à l'intérieur d'un comité de travail ou une séance de travail, mais ça va
nous donner une meilleure compréhension de votre vision, de la vision de la ministre,
de la vision du comité directeur qui travaille à l'intérieur du règlement pour
mieux comprendre où nous voulions y aller, parce que la population mérite avoir
cette écoute puis mérite qu'on travaille en collaboration. Ça n'empêche rien le
travail que nous sommes en train de faire ici. Dans le fond, je vois ça
vraiment comme une façon de bonifier et de continuer de travailler en main en
main pour l'adoption d'un projet de loi n° 49, qui sera pour le bien-être
de notre société puis tous les citoyens qui son concernés.
Puis on ne parle pas des heures, on ne
parle pas d'étudier un projet de loi d'omnibus, on parle d'une séance de
travail qui peut être très courte, on parle d'une séance de travail de
trois heures. On a de la place, dans la commission, pour faire ceci,
surtout après toutes les heures qui ont déjà été consacrées à l'étude du projet
de loi n° 49. Puis je ne sais pas combien d'heures que ça fait, mais je
sais que j'avais posé la question hier : Aïe! On n'a pas adopté, je pense,
c'était article 95, puis on étudie 95.7. Puis là c'est parce que, bien, on
avait adopté 96 en septembre, plus tôt en septembre. Ça fait que ça fait très
longtemps, depuis que tous les collègues travaillent… acharnement pour bonifier
et avoir un projet de loi qui a de l'allure.
Alors, je vois vraiment comme un positif,
un plus de continuer à avoir ce dialogue qu'on peut vraiment avoir quelque
chose qui rejoint les besoins des citoyens, qui est vraiment ma préoccupation.
Encore une fois, ce n'est pas personnel, encore une fois, ce n'est pas un
reproche, mais c'est aussi une occasion pour nous de dire : <Bravo…
Mme Maccarone : …ce
dialogue
qu'on peut vraiment avoir quelque chose qui rejoint les besoins des citoyens,
qui est vraiment ma préoccupation. Encore une fois, ce n'est pas personnel,
encore une fois, ce n'est pas un reproche, mais c'est aussi une occasion pour
nous de dire : >Bravo! Nous sommes contents. On voit toutes les
heures de travail qui ont été mises ensemble. Je pense que ça fait partie de
notre responsabilité puis aussi, comme j'ai dit, de féliciter vous et votre
équipe en ce qui concerne ce qui était établi comme travail. Parce qu'on a dit
ça fait cinq ans depuis qu'on avait commencé à avoir des discussions en ce qui
concerne le règlement, puis là, finalement, nous allons accoucher. Alors, c'est
aussi peut-être une célébration de s'assurer que, regarde, les choses, elles
ont été bien faites, puis nous l'avons fait vraiment ensemble. Alors, merci,
Mme la Présidente.
Ça fait que j'espère que ce serait bien
reçu par la ministre. À date, je dois avouer que c'est vraiment un plaisir de
travailler avec la partie gouvernementale ainsi que toute l'équipe qui
l'accompagne parce que, pour vrai, c'est grandement apprécié, la collaboration.
Puis, comme vous avez dit vous-même, Mme la Présidente, la façon que nous
travaillons ici, en cette commission, c'est très plaisant, hein? Parce que je
vois comme nous travaillons pour le bien-être de tous les citoyens et
citoyennes du Québec. Merci.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup, Mme la députée. Oui, vous vouliez intervenir, M. le député de
Chomedey? À vous la parole.
M. Ouellette : Sur le
sous-amendement, Mme la Présidente, je vais juste me permettre certaines
remarques qui vont effectivement bonifier nos débats. Il y a beaucoup de
travail, il y a un document en consultation par le Bureau de normalisation du
Québec, et je lance l'idée pour réflexion : ça pourrait être le Bureau de
normalisation du Québec qui certifie les inspecteurs. J'avais déjà suggéré
cette position-là pour certifier les gens qui étaient impliqués dans la norme
anticorruption. Ça pourrait être parce qu'il y a déjà du travail. Et je pense
que le Bureau de normalisation est dûment habilité parce qu'il y a 17 organismes
qui ont travaillé avec le Bureau de normalisation pour en arriver au document
de consultation. Je le laisse pour réflexion.
Présentement, on nous a dit qu'il y avait
1 200 inspecteurs sur le terrain ou qu'il y avait 1 200 inspecteurs
qui constituaient le bassin. Et, avec le nombre qui pourra être certifié dans
les 1 200… ce ne sera pas les 1 200 qui vont être certifiés, mais il
y aura un certain nombre qui sera la cohorte de départ pour faire les
inspections à 25 ans et plus. Considérant que l'attestation d'études
collégiales, c'est deux sessions, dans les huit maisons d'enseignement que le
président de la RBQ nous a parlé tantôt, c'est deux sessions, on peut prévoir
200 nouveaux inspecteurs par années. Et je pense que <le…
M. Ouellette :
...considérant
que l'attestation d'études collégiales, c'est deux
sessions, dans les huit maisons d'enseignement que le président de la RBQ nous
a parlé tantôt, c'est deux sessions, on peut prévoir 200 nouveaux
inspecteurs par années. Et je pense que >le côté mathématique de ma
collègue de Vaudreuil… on pourra faire une prévision, et il y aura une
réflexion faite par la RBQ avant la présentation du règlement pour nous dire :
On a besoin, exemple, de 500 inspecteurs certifiés pour faire les
inspections à 25 ans. Avec les 200 qui sortent, probablement que, dans la
première année, on pourrait faire les inspections à 20 ans si j'avais un
bassin de 800 inspecteurs. C'est le genre de prévisions qu'on aimerait qui
soient regardées.
L'autre chose, le président de la RBQ nous
a mentionné qu'il avait des contacts avec huit maisons d'enseignement. Je lui
soumets respectueusement qu'on devra faire très attention. Il a des contacts
avec les huit maisons d'enseignement, mais il y aura toutes sortes de boîtes de
consultants qui offriront des cours certifiés par l'Association des inspecteurs
en bâtiment du Québec pour certifier des inspecteurs. Il faudra s'assurer de la
rigueur du processus dans le règlement. Et je le souligne justement pour que
tout ce côté-là soit regardé et que... parce qu'on parle de la confiance du
public, que ça soit très important.
Et mon dernier commentaire, puis je l'ai
mentionné et je me répète : on fait tout ça pour que la confiance du
public soit là. On fait tout ça pour permettre à la RBQ de jouer son rôle. À
juste titre, le directeur général nous a parlé que ce n'est pas lui qui ferait
les inspections. Lui, ça serait le chien de garde, si on veut, et ça serait la personne
qui s'assurerait de. Et, avec une équipe — puis je le soumets respectueusement — <avec
une équipe >de 10 personnes, vous n'aurez pas assez de monde. Juste
pour enquêter, prendre les plaintes et vous assurer que la confiance du public
est toute là, je vous dis, avant de rédiger votre règlement, assurez-vous d'avoir
toute l'aide du monde pour la certification. Parce que, si vous faites faire de
la certification, Mme la Présidente, à ces 10 personnes là, bien, vous
allez être en demande auprès de la ministre pour avoir 10 autres personnes
pour faire enquête, et ça va dépasser votre mandat. Et juste vous assurer, dans
la rédaction de votre règlement, que tout membre qui sera certifié devra être
membre d'une <association.
Bon...
M. Ouellette :
…et ça
va dépasser votre mandat. Et juste vous assurer, dans la rédaction de votre
règlement,
que tout membre qui sera certifié devra être membre d'une >association.
Bon, déjà, je suis allé sur le site de l'Association
des inspecteurs en bâtiment, il y a 200 photos avec le pedigree de 200 personnes
qui sont des inspecteurs agréés, pas certifiés, puis des inspecteurs membres.
Puis je remarque, puis il faudra le regarder aussi, très peu de femmes sont
inspecteurs en bâtiment certifié. Ça fait que ce sont mes commentaires.
J'appuie le sous-amendement de la députée
de Vaudreuil, mais je suis ouvert à toute proposition, comme depuis le début de
l'étude du projet de loi n° 49, que la ministre
pourra nous faire parce que je pense qu'on poursuit, tout le monde, le même
objectif. Merci, Mme la Présidente.
• (18 h 40) •
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, M. le député. Oui, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Bien, je ne
sais pas si Mme la ministre avait des commentaires ou… En fait, tu sais, on a
exposé un peu, là, l'objectif du sous-amendement, mais, comme disait mon
collègue de Chomedey, tu sais, je suis certaine que vous comprenez là où on
veut aller avec la possibilité de consulter ledit règlement qui va émaner de la
RBQ. Alors, je ne sais pas si la ministre avait des propositions ou des
commentaires à faire relativement à ce point-là.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la ministre, oui.
Mme Laforest : Bien,
j'aimerais quand même mentionner que, première des choses, il y aura un amendement,
là, qu'on a accepté à la suite de 86.11.1, «la régie [devra], par règlement,
obliger toute personne qui acquiert un bâtiment à le faire inspecter préalablement
à l'achat par un inspecteur en bâtiment certifié», que nous aurons à la fin du
bloc 8. Alors, ça, c'est important de le mentionner.
L'autre chose, c'est important de voir que
le règlement… pour le règlement, nous aurons… nous travaillons, hein, avec l'Association
des inspecteurs en bâtiment du Québec, l'association des inspecteurs
immobiliers du Québec, l'InterNACHI, ensuite la Corporation des inspecteurs
vérificateurs en qualité de la propriété, l'ordre des technologues, l'Ordre des
ingénieurs, l'Ordre des architectes. Alors, moi, je pense que je n'ai aucune
inquiétude pour que le règlement soit bien encadré et touche les points
essentiels, étudie les points essentiels.
Aussi, qu'est-ce que je voulais ajouter, je
veux juste quand même réitérer ma confiance envers la Régie du bâtiment du
Québec. Et c'est important pour moi de le faire parce qu'honnêtement je suis à
même de constater que, dès mon arrivée, en 2018, on a commencé les correctifs.
Donc, c'est important de voir que j'ai accueilli favorablement le rapport de la
Vérificatrice générale. Et je veux réitérer ma confiance à la Régie du bâtiment
parce que M. Beaudoin n'était pas là avant 2018 et moi non plus, et le rapport
fait partie de deux… l'ancien et le gouvernement actuel. Donc, vous avez toute
ma confiance.
Mais, en même temps, vous avez beaucoup de
pression parce que vous avez de la <pression…
Mme Laforest : …
Vérificatrice
générale. Et je veux réitérer ma confiance à la Régie du bâtiment parce que M.
Beaudoin n'était pas là avant 2018 et moi non plus, et le rapport fait partie
de deux… l'ancien et le gouvernement actuel. Donc, vous avez toute ma
confiance.
Mais, en même temps, vous avez beaucoup
de pression parce que vous avez de la >pression de moi, hein, merci
beaucoup d'accepter cette pression-là, parce que c'est vrai que, depuis 2018,
j'en… disons que j'ai… je suis quand même assez exigeante et je l'avoue, mais,
quand même, car je le disais, on a les effectifs de plus, les inspections
arrivent et, bref, le travail se fait, et vous avez la pression également de
mes collègues, que je sens très, très fortement aujourd'hui.
Alors, qu'est-ce que je peux proposer, par
exemple? Évidemment, moi, je proposerais une présentation du règlement. Si vous
êtes d'accord, tout le monde, on pourrait se rencontrer, je présenterais le
règlement quand le règlement serait rédigé, et à ce moment-là on pourrait en
discuter avant les discussions… avant l'édiction du projet de règlement. Donc,
moi, c'est ma proposition que je fais aujourd'hui parce que… J'ai regardé un
peu, quand on a étudié le projet de loi n° 16, ça n'avait pas été demandé,
qu'on étudie le règlement pour l'inspection. Ça fait que c'est sûr que, là, je
me dis, en 2019, ça n'avait pas été demandé, aujourd'hui, je comprends. Mais,
en même temps, je le dis, je réitère ma confiance envers la Régie du bâtiment
du Québec, mais j'accepte volontiers de vous rencontrer pour vous présenter le
règlement, puis à ce moment-là on prendra les commentaires. Et aussi il faut
voir que je demande vraiment que... quand la publication sera présente et
rédigée sur Internet, bien, j'aimerais ça aussi, que tout le monde en prenne
connaissance avant qu'on se rencontre pour la présentation du règlement.
Alors, voilà, c'est ce que je propose.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Oui… Bien, Mme la… Attends un peu. Est-ce que, Mme la députée de
Vaudreuil, vous aviez terminé?
Une voix : …
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui. Allez-y, M. le député.
M. Ouellette : Je veux juste,
parce que j'entends la ministre et j'accueille avec beaucoup d'ouverture aussi la
proposition de la ministre, je veux juste nous rappeler qu'en échéance le
P.D.G. de la Régie du bâtiment nous a parlé qu'il pourrait produire le
règlement pour le 1er décembre. Vous n'êtes pas sans savoir, Mme la
Présidente, que nos travaux ici, à l'Assemblée nationale, finissent le 7. Ça
fait que tout retard… puis je ne veux pas y mettre, hein, une pression
additionnelle, M. Beaudoin, mais tout retard de production du règlement
nous amène au mois de février, là.
Mme Laforest : Le
1er décembre, M. Beaudoin? 1er décembre?
M. Beaudoin (Michel) :
…certainement avant les fêtes.
Mme Laforest :
1er décembre.
M. Ouellette : Mais vous
comprenez que 1er décembre puis avant les fêtes... C'est parce que le
salon bleu ferme le 7, et je veux juste nous le mentionner. Sans ça…
Mme Laforest : …on s'engage,
là, on s'engage. M. Beaudoin est d'accord. 1er décembre, on est à
l'aise avec ça. On n'est peut-être pas à l'aise avec ça, mais on dit : Ça
sera le 1er décembre.
M. Ouellette : Non, mais je
comprends, Mme la ministre, puis vous comprenez aussi qu'on se retarde de
trois mois si…
Mme Laforest : Non, non, non,
puis il le sait très bien, là, tu sais.
La Présidente (Mme Boutin) : Je
suis désolée de vous interrompre, mais nous arrivons à la fin de la séance. Je
veux juste savoir si vous sentez que vous avez encore le besoin d'intervenir
sur le sous-amendement. On peut continuer demain. C'est parce que j'ai besoin
de votre consentement pour continuer de deux minutes.
M. Ouellette : Ah! bien… Non,
regarde, on pourrait retirer le sous-amendement ou voter le sous-amendement
puis <voter…
M. Ouellette :
…
Mme
la ministre,
puis vous comprenez aussi qu'on se retarde de
trois mois si…
Mme Laforest : Non, non,
non, puis il le sait très bien, là, tu sais.
La Présidente (Mme Boutin) :
Je suis désolée de vous interrompre, mais nous arrivons à la fin de la séance.
Je veux juste savoir si vous sentez que vous avez encore le besoin d'intervenir
sur le sous-amendement. On peut continuer demain. C'est parce que j'ai besoin
de votre consentement pour continuer de deux minutes.
M. Ouellette :
Ah!
bien… Non. Regarde, on pourrait retirer le sous-amendement, ou voter le
sous-amendement puis >voter l'amendement là, là, avant de finir?
La Présidente (Mme Boutin) :
J'ai besoin de votre consentement pour dépasser de deux minutes. Sinon, on va
faire ça demain.
M. Ouellette : Moi, je le
voterais, moi.
Des voix : ...
Mme Nichols : Bien, ça ne me
dérange pas. Consentement, si vous voulez...
La Présidente (Mme Boutin) :
C'est juste pour savoir...
Mme Nichols : Consentement, si
vous voulez déborder de deux minutes, là. Moi, ça me va, on va le voter.
La Présidente (Mme Boutin) :
Deux minutes. Mais c'est juste pour savoir. Si vous voulez intervenir plus
longtemps, on va faire ça demain, mais, si vous êtes prêts à voter, on va le
faire là.
M. Ouellette : Je pense qu'on
a fait le tour.
La Présidente (Mme Boutin) :
Moi, c'est juste pour…
Mme Nichols : Bien, moi, je
voulais juste convenir des modalités pour ladite rencontre, si ce n'est pas le sous-amendement.
Ça fait que, je ne sais pas, est-ce qu'on convient des modalités puis on vote
après?
La Présidente (Mme Boutin) :
On peut finir demain, là. On va le terminer demain pour être sûr de ne pas
faire ça à la va-vite.
Mme Nichols : Ça ne me dérange
pas de le voter tout de suite, sinon.
Mme Laforest : Bien, les
modalités, on va encore discuter longtemps, là.
Mme Nichols : Non, non, non.
Mme Laforest : Les modalités,
ce sont quoi?
Mme Nichols : Non, non, mais
c'est parce que vous proposez une rencontre, là. Ça fait que, oui, moi, ça me
convient qu'on décide juste quand va être la rencontre. Est-ce que ça va être
avec les membres de la commission puis ce ne sera pas en séance de travail?
Mais c'est juste ça que je voulais… c'est juste ça que je voulais prévoir.
Mme Laforest : C'est ça. O.K. Bien,
tu peux ouvrir les... Est-ce qu'on continue deux minutes?
La Présidente (Mme Boutin) :
On est encore en ondes, là.
Mme Laforest : Oui? Ah! ça va
bien, ça.
La Présidente (Mme Boutin) :
On n'est plus en ondes?
Mme Laforest : Bien, en fait,
on s'engage avec les membres…
La Présidente (Mme Boutin) : Écoutez,
arrêtez deux secondes, nous ne sommes pas en ondes en ce moment, même si je
nous vois en ondes, là. Alors, il faut qu'on arrête.
Mme Nichols : Bon, O.K. Pas de
consentement. On continuera demain.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Je vais suspendre. Alors, je vous remercie pour votre belle collaboration.
Mme Nichols : Mais, moi, c'est
réglé, là, dans ma tête...
La Présidente (Mme Boutin) :
Je m'excuse. Compte tenu de l'heure, la commission ajourne ses travaux sine
die.
(Fin de la séance à 18 h 47)