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(Quinze heures onze minutes)
Le Président (M. Philibert): Je déclare la
séance ouverte. La commission des affaires sociales se réunit
afin de procéder à l'étude détaillée du
projet de loi 51, Loi sur le Conseil des aînés. Mme la
secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
La Secrétaire: Oui, M. le Président. Mme
Carrier-Perreault, députée des Chutes-de-la-Chaudière,
sera remplacée par M. Lazure (La Prairie); M. Joly (Fabre) par M. Audet
(Beauce-Nord); M. Williams (Nelligan) par M. Parent (Sauvé). C'est
tout.
Le Président (M. Philibert): Est-ce qu'il y a des
remarques préliminaires? M. le ministre.
Remarques préliminaires M. Marc-Yvan
Côté
M. Côté (Charlesbourg): Très
brièvement, M. le Président, je suis heureux qu'on puisse
dès aujourd'hui entamer l'étude du projet de loi article par
article, ce qui démontre très nettement la volonté
politique de faire en sorte que ce projet de loi trouve son application sur le
terrain très rapidement, et qu'on puisse donc attaquer et tenter de
répondre aux questions que pourrait se poser Mme la
députée de Johnson à la lumière de ce qu'on s'est
échangé, hier, comme propos sur le fond, le fond étant
relativement clair de part et d'autre. M. le Président, c'est tout
simplement pour vous dire que je suis accompagné, à ma gauche, de
M. Simon Caron qui est un homme très connu parce qu'il a fait les
régions du Québec pour représenter le ministère de
la Santé et des Services sociaux du temps où j'avais la
responsabilité des sommets régionaux. Et je l'ai retrouvé
avec beaucoup de plaisir au ministère. Il est sous-ministre adjoint,
maintenant, au ministère. Et, à ma droite, Mme Houde, du
contentieux, qui a une très vaste expérience dans
différents domaines, ayant été la représentante du
ministère sur un comité qui s'est préoccupé
principalement de la jeunesse. Et on la retrouve maintenant, à l'autre
bout de la pyramide, dans le Conseil des aînés; comme quoi des
personnes aînées peuvent avoir certains élans de
jeunesse.
Une voix: Aucun lien de parenté avec le
député de Berthier.
M. Côté (Charlesbourg): Ah non! Certains
éléments de jeunesse qui peuvent être mis au
bénéfice de l'ensemble des citoyens du Québec. Et je me
contenterai tout simplement de redire que la vieillesse n'est pas une question
d'âge. Le physique peut être davantage atteint par toutes sortes
d'accidents de parcours de la vie ou du système humain, mais il y a
aussi l'esprit, les mentalités qui sont extrêmement importantes.
Et, dans ce sens-là, vous avez des gens qui peuvent avoir 80 ans. J'en
ai rencontré un dans mon bureau de comté, lundi matin. Il
était très fier de venir me montrer que son permis de conduire
venait d'être renouvelé pour deux ans, qu'il n'avait pas besoin de
verres, qu'il était d'une agilité assez exceptionnelle et
même exemplaire et qu'il pouvait, par le fait même, aller
travailler quotidiennement à La Popote de Charlesbourg, donc donner aux
autres la vitalité qu'il a et s'en servir pour ça. Et c'est un
homme très heureux. On en rencontre, aujourd'hui, qui ont 40 ans
d'âge, mais avec beaucoup d'autres problèmes qui ne les rendent
pas fonctionnels, pour toutes sortes de raisons. Et je pense que ce n'est pas
une question d'âge. C'est davantage une question de mentalités et
il faut, je pense, l'admettre volontiers.
Nous avons, au Québec, un certain virage à faire.
Même s'il est amorcé, on n'est pas encore dans la courbe qui nous
permet de dire qu'on a véritablement pris le virage quant à
l'utilisation des personnes, et pas au sens péjoratif, au sens positif
du terme, de toute cette richesse de ces personnes du troisième
âge. Le quatrième, je pense qu'on l'a assez bien situé, a
un peu plus de problèmes, et ça me paraît évident.
Le quatrième est davantage relié à une
problématique santé, je pense qu'il faut l'admettre très
candidement, alors que le troisième âge est quand même un
âge où les gens sont encore disponibles. Si ma mémoire est
fidèle quant aux chiffres qu'on m'a donnés, au-delà de 65
ans, il reste encore 83 % des gens qui sont fonctionnels, et fonctionnel,
ça veut dire que tu peux fonctionner, fonctionner au
bénéfice de ton voisin, de la société et ainsi de
suite.
Et je pense que le Conseil des aînés, dans ce
sens-là, peut être un atout précieux. Il ne faut pas lui
donner les vertus qu'il n'a pas et qu'il ne pourra jamais avoir. Le Conseil des
aînés, c'est un conseil qui voit le jour, qui aura un grand
rôle à jouer. Il ne faut pas lui mettre trop de pression et trop
de charge sur le dos, parce qu'on pourrait être dans une situation
où il ne produira pas les effets escomptés. Il faudra lui laisser
le temps de travailler, donc, de se structurer, de s'implanter, et de produire,
et de donner les avis que nous espérons.
Donc, M. le Président, à la lumière de ce petit
préambule très simple, nous serions prêts, à
ce moment-ci, à aborder l'étude du projet de loi article
par article ou, encore, comme c'a toujours été ma manière
de faire, s'il y avait des questions d'ordre général que Mme la
députée de Johnson voulait poser d'entrée de jeu, sur
lesquelles nous pourrions échanger et qui faciliteraient d'autant
l'adoption article par article, je suis pleinement disposé à me
prêter à cet exercice.
Le Président (M. Philibert): Merci, M. le ministre. Mme la
députée de Johnson.
Mme Carmen Juneau
Mme Juneau: Merci, M. le Président. Je pense que j'ai,
dans mon intervention hier, défini très clairement que, tout
comme vous, je pense que la décision de créer un Conseil des
aînés est extrêmement importante au niveau de la demande et
de l'importance qu'a, aux yeux de nos aînés, ce Conseil qui devra
finalement, pour eux, jouer la fonction de guichet unique ou d'instance par
excellence à laquelle ils pourront s'adresser pour recevoir de
l'information et, à la fois, se fier sur les gens qui seront en place
dans ce Conseil pour véhiculer leurs besoins, leurs attentes, la
façon dont ils veulent, finalement, qu'on définisse les
politiques pour eux. Je pense que c'est une attente. J'espère qu'on ne
les décevra pas, que ce Conseil des aînés là sera
vraiment à la hauteur de ce qu'ils souhaitent avoir depuis fort
longtemps.
Puis, j'ai un professeur de l'Université de Sherbrooke, qui est
en gérontologie, qui écrivait quelque chose de tellement beau sur
les aînés que j'aimerais vous le lire. C'est un tout petit passage
qui disait: «Un vieillissement réussi, c'est celui où
l'individu se maintient en état d'expérimentation, continue
à apprendre et à faire des choix, se taille une place. Ce n'est
pas l'usure qui fait vieillir, mais l'absence d'usage. Ce n'est pas d'avoir
trop aimé, trop appris, trop agi, trop cru qui fait le problème,
mais bien d'avoir laissé vieillir le regard qu'on porte sur le
monde.» C'est absolument vrai. Ça revient à dire ce que
vous disiez tout à l'heure: Ce n'est pas l'âge qui fait que, parce
que tu as 65 ans, on te catalogue dans un coin et on te dit: Toi,
dérange-moi pas, je n'ai rien à voir avec toi. Je pense que
ça se situe à l'intérieur des deux oreilles et à
l'intérieur du coeur, l'âge que tu peux avoir et la volonté
de te défendre et de pouvoir obtenir des choses qui vont être une
continuité, que peut-être tu ne pourrais pas t'offrir
toi-même, mais en relation avec d'autres qui vont défendre tes
intérêts... En tout cas, c'est ce que je souhaite et ce que
j'espère de la formation de ce Conseil des aînés et de sa
mise en pratique, en travail le plus tôt possible. Je pense que c'est des
choses qu'on va discuter tout au long de l'étude article par article.
Puis, ça, bien, c'est important. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Philibert): Mme la députée
de Johnson, merci. On est prêts à procéder ou si vous
voulez... (15 h 20)
M. Côté (Charlesbourg): On peut procéder, M.
le Président.
Le Président (M. Philibert): Alors, j'appelle l'article
1.
Étude détaillée Institution et
organisation
M. Côté (Charlesbourg): «1. Est
institué le Conseil des aînés.»
Le Président (M. Philibert): Adopté? Mme Juneau:
Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. J'appelle
l'article 2.
M. Côté (Charlesbourg): «2. Le Conseil se
compose de 18 membres dont 12 ont droit de vote.»
Mme Juneau: Bien, là-dessus, comme je l'ai dit, hier, dans
mon intervention et tel qu'il est stipulé dans le rapport que vous aviez
commandé, nous, on souhaiterait, si c'était possible, qu'il y
ait, à l'intérieur de la loi, à l'intérieur de...
Je ne sais pas si c'était à cet article-là ou à un
autre...
M. Côté (Charlesbourg): Non, peut-être le
suivant.
Mme Juneau: ...mais il y aurait lieu de prévoir que la
moitié du Conseil soit des femmes. Compte tenu qu'on s'est dit, aussi,
que le vieillissement faisait en sorte qu'on se féminisait en
vieillissant, donc, je me disais: Bien, ça serait drôlement
important qu'on ait probablement la moitié, si c'est possible, de femmes
dans le conseil d'administration.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense, M. le
Président, que c'est peut-être plus à l'article 3 qu'on
pourrait faire cet échange-là, puisqu'on dit, à l'article
3: «Les membres du Conseil ayant droit de vote sont choisis pour leur
intérêt envers les personnes âgées...», bon.
J'ai l'impression que c'est davantage à l'article 3 qu'il faudrait
peut-être s'y attarder.
Mme Juneau: O.K. Bon. «...de 18 membres dont 12 ont droit
de vote.»
Dans votre rapport, c'était de 9 à 12 aînés
dont la moitié serait des femmes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Juneau: Pourquoi avez-vous décidé de mettre 18
membres?
M. Côté (Charlesbourg): Parce qu'il y a une
insistance, dans le rapport, sur l'intersectorialité. Et, à la
discussion, les gens souhaitaient que les sous-ministres des ministères
concernés ou de l'organisme soient véritablement ceux qui aient
la responsabilité sur leur tête, sans leur donner de droit de vote
pour influencer les décisions autrement que par leur expérience
et non pas par le vote. Donc, on a maintenu le nombre maximum de 12 parce que,
compte tenu de la problématique, on dit: 12, ça donnera
peut-être davantage la chance d'avoir une meilleure
représentativité de l'ensemble des régions du
Québec. Ça aussi, c'est un autre phénomène.
Mme Juneau: Oui. Justement, je voulais en venir à
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, de l'ensemble des
régions du Québec et, évidemment, avec le mouvement
associatif qui est déjà sur place, il n'est pas toujours
évident, lorsqu'on se met plusieurs balises dans la loi, que c'est
facile à respecter. Je le vis actuellement dans d'autres sortes de
conseils où on a des problèmes à respecter l'ensemble de
ces règles-là. Quand on est trop spécifique, à
l'occasion, on peut s'en-farger et on peut se priver d'une bonne candidature
qui vient d'une région. Bon. Donc, 18 dont 12... Le 12 rejoint
essentiellement la recommandation du comité. Les six, c'est une autre
recommandation pour une participation pleine et entière à ce
processus-là des ministères les plus importants,
Transports...
Mme Juneau: Habitation.
M. Côté (Charlesbourg): ...habitation, c'est
ça. Et, pendant un certain temps, on en avait un de plus, qu'on a
éliminé. Parce qu'on avait les Affaires municipales et la
Société d'habitation du Québec. J'ai choisi
d'éliminer les Affaires municipales parce que la
problématique...
Mme Juneau: ...c'est l'habitation.
M. Côté (Charlesbourg): ...de l'habitation est plus
importante.
Mme Juneau: Effectivement. Puis, vous en avez fait mention dans
votre intervention, en ce qui a trait à la
représentativité des régions, est-ce qu'on va le retrouver
spécifiquement dans la loi où il sera mentionné qu'on
aura... Je pense aux gens de l'Est du Québec, la Gaspésie,
Rimouski, RMère-du-Loup. Je suis allée à Gaspé au
printemps dernier, puis les problèmes que les aînés vivent
là-bas ne sont pas nécessairement les mêmes que ceux de
Québec, puis j'aimerais bien ça qu'on...
M. Côté (Charlesbourg): Bon. À 12 personnes,
18 régions, il devient donc impossible de représenter chacune des
régions du Québec. Il y a un certain nombre de règles qui
vont nous guider, qui sont dans la loi; d'autres qui ne sont pas dans la loi,
mais qu'on devra respecter. Moi, je serais très malheureux, demain
matin, si on avait un Conseil qui, lui, est formé presque exclusivement
de gens de Québec et Montréal. Alors, je pense qu'il y a une
problématique personnes âgées ou aînés des
régions du Québec, qui est pas mal différente de ce qui se
vit à l'intérieur de villes comme les nôtres. Bon, il faut
tenir compte des groupes d'âge aussi. Donc, ce n'est pas une situation
qui est facile à camper dans une loi parce qu'on est pris avec, mais
l'esprit est de faire que les régions du Québec soient
représentées, que différentes couches d'âge soient
représentées et que les associations soient
représentées aussi.
Le Président (M. Philibert): M. le député
de..
M. Lazure: ...La Prairie.
Le Président (M. Philibert): La Prairie.
M. Lazure: Je vous remercie, M. le Président. J'ai une
suggestion à faire.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Lazure: À l'article 3, je pense que ça se
présenterait bien, là, ça dit...
Le Président (M. Philibert): M. le député de
La Prairie, on n'est pas rendus à l'article 3. Il faudrait disposer de
l'article 2.
M. Lazure: L'article 2 était...
Le Président (M. Philibert): Est-ce qu'on a
réglé l'article 2? Alors, l'article 2, adopté. Alors,
l'article 3.
M. Lazure: C'était sur le sujet qui était en
discussion.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, ça
va.
Le Président (M. Philibert): Oui, c'est ça, c'est
seulement pour la...
M. Lazure: Ma suggestion, c'était, bon, «Les membres
du Conseil [...] envers les personnes âgées et de façon
à ce que la plupart d'entre eux soient représentatifs de
l'ensemble de ces personnes, notamment en fonction des divers groupes
d'âge de celles-ci.» Là, j'ajouterais: «et des
diverses régions du Québec».
M. Côté (Charlesbourg): Oui, O.K. mais...
M. Lazure: Introduire le concept, là. M.
Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Lazure: Je comprends qu'il ne peut pas y en avoir une personne
pour chaque région, je comprends ça. Mais introduire dans la loi
le concept qu'il y ait une représentation des diverses régions du
Québec. Ça peut être, à ce moment-là, par
voie de rotation; un terme de deux ans, ça peut être telle ou
telle région, ensuite, on change, on va dans d'autres
régions.
M. Côté (Charlesbourg): Bon, moi, je vous dis: Je
suis parfaitement à l'aise avec ces dimensions-là quant à
la représentativité des régions. Bon, mais, quand on va
plus loin: et des femmes, et des langues et des religions?
M. Lazure: Non.
M. Côté (Charlesbourg): Non? Moi, c'est parce que je
ne vous dis pas non; c'est des principes auxquels j'adhère, moi, et vous
n'avez pas de misère à me vendre ça, là.
M. Lazure: Je pense qu'il y a des précédents qui
sont établis. Il me semble que, dans la la loi créant l'Office
des personnes handicapées, on avait évoqué le concept des
régions. Ça a été pratiqué, en tout cas.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Lazure: Mais je pense qu'on l'avait évoqué de
façon précise.
M. Côté (Charlesbourg): Si on peut trouver une
assise ailleurs sur le plan légal ou si c'est ailleurs, moi, ça
ne me crée pas de problèmes. C'est toujours un peu le
problème, quand on va au Comité de législation, des
précédents et des effets d'entraînement, là.
M. Lazure: Je ne suis pas sûr, mais je crois que oui. Mais
vous retenez le principe de l'introduire si c'est possible?
Mme Juneau: Dans les autres conseils, là, du statut de la
femme ou permanent de la jeunesse, là...
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): J'ai le texte au niveau de
l'Office...
M. Lazure: L'OPHQ?
M. Côté (Charlesbourg): ...à l'article 6, on
dit: «11 membres, dont le vice-président, après
consultation des organismes de promotion les plus représentatifs de
diverses régions du Québec».
M. Lazure: Voilà, c'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Mais c'est...
M. Lazure: Introduire le concept, là.
M. Côté (Charlesbourg): Mais, quand je regarde ici,
bon...
M. Lazure: Parce que vous parlez des divers groupes
d'âge.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Lazure: bon, vous pouvez parler de diverses régions;
ça fait deux concepts de diversité, les âges et les
régions. c'est une bonne loi, la loi de l'ophq.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. O.K., bon, mettons
ça sous cloche de verre pour le moment. C'est une préoccupation
qu'on a, on peut essayer de voir comment est-ce que... Parce que j'imagine que
vous allez en avoir d'autres, si on se fie à ce que vous avez dit hier.
Évidemment, il faut quand même comprendre qu'on a le Comité
de législation aussi qui surveille ces choses-là pour ne pas
qu'on soit dans une situation d'effets d'entraînement. Pas parce que
c'est mauvais, mais pour tenter d'avoir une certaine continuité dans la
rédaction des lois, n'est-ce pas?
M. Lazure: Mais là vous avez un bon
précédent.
Le Président (M. Philibert): Alors...
Mme Juneau: et, en ce qui a trait à l'autre partie de ma
question, m. le ministre, concernant la moitié des membres du conseil,
est-ce que ça pourrait être des femmes?
M. Côté (Charlesbourg): Ça devrait
être...
Mme Juneau: Des membres qui votent. (15 h 30)
M. Côté (Charlesbourg): Oui, d'accord. Ça
devrait être au moins la moitié. Bon, mais de dire la
moitié, dans une loi, des femmes, je ne suis pas sûr qu'il y ait
des précédents. Si vous en avez, donnez-les-moi, mais c'est parce
que c'est très compliqué. Je comprends le sens et d'ailleurs
je...
M. Marcil: Vous allez sûrement avoir des femmes parce que
c'est elles qui sont quasiment toutes présidentes des clubs...
Une voix: Ce n'est pas évident.
Mme Juneau: C'est parce que le ministre qu'on a là...
M. Marcil: Ce n'est pas évident... On n'est quand
même pas pour écrire le nombre de femmes, le nombre de Noirs et de
Japonais, là!
Mme Juneau: ...peut-être qu'il est d'accord, mais celui qui
va suivre, est-ce qu'il va être d'accord? Tu sais, c'est ça,
là.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais je pense qu'il
faut quand même se référer à l'esprit des
discussions qu'on a, et ça, je pense que c'est la sagesse du
législateur qui s'exprime, pour la sagesse qu'il a, mais ça doit
inspirer ceux qui ont à appliquer cette loi-là, bon. À
chaque fois qu'on fait une discussion au Comité de législation,
qui est quand même le gardien d'une certaine uniformité des lois
quant à l'interprétation, ce genre de notion là aussi
précise est toujours très inquiétante pour eux, parce que,
si c'est vrai là, est-ce que ce n'est pas vrai partout dans la
société pour n'importe quel conseil à travers le
Québec? Moi, je pense que oui. La proportion, c'est 52 % de femmes et 48
% d'hommes. Ça devrait normalement être ça, mais,
évidemment, on n'en est pas là. Mais l'esprit est de faire en
sorte qu'il y ait le plus grand nombre de femmes possible.
Mme Juneau: Et, compte tenu que vous vous êtes basé
pas mal - en tout cas, en grande partie, j'imagine - sur le rapport qui vous
avait été remis par vos experts, j'imagine que vous avez dû
y penser un peu que...
M. Côté (Charlesbourg): Et il n'est pas là.
Mme Juneau: II n'est pas là.
M. Côté (Charlesbourg): II n'est pas là parce
que, sur le plan législatif, ça crée un certain nombre de
problèmes et ça peut avoir des effets exportables. Mais oui,
même s'il y a un peu d'incrédulité, c'est ça, la vie
parlementaire. Il y a d'autres conseils qui existent et nier
l'exportabilité d'une mesure comme celle-là dans une loi, je
pense que ce n'est pas connaître la réalité
législative. Ça me paraît évident. À ce
moment-ci, on est dans une situation où le principe, quant à moi,
je le trouve bon. Il est le reflet de ce que c'est en termes de population et
je disais même que 50 %, dans un cas comme celui-là, ce n'est pas
la réalité. Ce n'est pas la réalité parce
que...
Mme Juneau: Non, c'est bien plus que ça.
M. Côté (Charlesbourg): ...c'est plus que
ça.
Mme Juneau: Ah oui!
M. Côté (Charlesbourg): C'est plus que ça au
niveau de ces âges-là et, lorsqu'on va dans les centres d'accueil
et d'hébergement au niveau du Québec, on se retrouve avec une
proportion qui est pas mal différente de 50-50. Moi, ce que je me dis,
je souhaite que, sur le plan des principes, on donne des indications, à
nous et à ceux qui nous suivront, quant à fa composition, que le
législateur avait une préoccupation qu'il y ait une
présence très forte de femmes sur le Conseil, et je pense
qu'à partir de ce moment-là c'est une situation qui est vivatde.
Et vous pourrez toujours interpeller les gens qui - je dis toujours, car vous
allez être encore là, moi, je n'y serai plus - vont appliquer
cette loi-là. Mais je pense que les textes qu'on a sont assez clairs
et...
Mme Juneau: Êtes-vous en train de nous annoncer que vous
vous en allez, là?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est clair depuis
1989. Évidemment, je vais choisir moi-même le moment.
Mme Juneau: Ah! Ah! Je pensais que vous étiez en train de
me dire ça!
Une voix: Ah! On veut le garder encore pour un moment.
Le Président (M. Philibert): M. le député de
Berthier a demandé la parole.
M. Houde: Merci, M. le Président. Jusqu'à un
certain point, je suis d'accord avec le ministre. Quand on regarde la FADOQ, il
y a beaucoup plus de femmes en disponibilité. Si on regarde du
côté de l'AQDR, c'est beaucoup plus des hommes. Je parle dans ma
région que je connais passablement, beaucoup plus d'hommes. Je verrais
mal si on mettait des restrictions, si on mettait des exigences. D'abord,
connaissant la vigilance des femmes, je pense qu'elles sont capables de se
prendre en main. Quand c'est le temps de prendre un poste, qu'elles veulent
être bien représentées, elles sont là, et ça,
je peux vous le garantir, parce que c'est arrivé dans plusieurs
endroits. C'est parce qu'il y a des endroits où il n'y a pas de femmes
qui seront disponibles et là ils vont être pris pour nommer une
femme si on met des restrictions, tandis qu'autrement on laisse ça
ouvert et je pense que les gens sont assez adultes et ils vont être assez
fiers d'avoir une raison de se faire valoir davantage.
Le Président (M. Philibert): Merci.
M. Côté (Charlesbourg): J'essaie de trouver une
place où on peut insérer les régions.
Mme Juneau: Les deux?
M. Côté (Charlesbourg): Non, j'essaie de les
régler un par un, même si je ne suis pas un juriste.
Mme Juneau: J'avais compris ça.
M. Côté (Charlesbourg): Vous me retirerez mon droit
de parole, Mme Houde, si jamais j'erre, mais les dernières discussions
constitutionnelles m'ont appris largement ce que voulait dire
«notamment». Alors, au moins, ça m'inspirera pour ça.
Il est dit: «Les membres du Conseil ayant droit de vote sont choisis pour
leur intérêt envers les personnes âgées et de
façon à ce que la plupart d'entre eux soient
représentatifs de l'ensemble de ces personnes, notamment - ce n'est pas
exclusif - en fonction des divers groupes d'âge de celles-ci», mais
on pourra dire aussi des régions.
Mme Juneau: De celles-ci.
M. Côté (Charlesbourg): Notamment en fonction des
divers groupes d'âge et des régions du Québec.
M. Lazure: C'est ce que je proposais tantôt.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Je l'avais vu ailleurs.
Je l'avais entendu ailleurs. C'est pour ça...
M. Lazure: C'est ce que je proposais tantôt, exactement
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, c'est parce que le
«notamment» n'est pas...
M. Lazure: Oui, oui. C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): II n'est pas...
M. Lazure: II n'est pas obligatoire.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Oui. Je
pense que ce serait...
M. Lazure: Moi, je le mettrais là.
M. Côté (Charlesbourg): Mon débat
constitutionnel m'aura au moins procuré quelque chose.
M. Lazure: Moi, je le mettrais là. Notamment en fonction
des divers groupes d'âge de celles-ci, de leur sexe et des régions
où elles habitent.
Le Président (M. Philibert): Alors, est-ce qu'on
rédige un amendement?
Mme Juneau: On pourrait dire ça?
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que ce n'est pas
très contraignant, mais c'est indicatif.
Le Président (M. Philibert): Alors, on s'entend sur le
principe, sur une ébauche de texte. Il y a des gens qui vont
rédiger l'amendement, il pourra nous revenir.
Une voix: Oui.
Le Président (M. Philibert): Maintenant, sur la question
de la députée de Johnson: Est-ce que c'est des hommes et des
femmes? C'est réglé aussi?
M. Côté (Charlesbourg): On règle ça
par le sexe.
Le Président (M. Philibert): Oui, par le sexe.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
Le Président (M. Philibert): O.K.? Alors, on maintient
l'article suspendu jusqu'au moment où on aura la rédaction.
Ça va?
Mme Juneau: Bon, on suspend tout l'ensemble ou bien si on
continue dans l'article?
Le Président (M. Philibert): Alors, on peut continuer
l'article 3 au premier alinéa.
M. Côté (Charlesbourg): Bon...
Une voix: De toute façon, quand il y a de la neige sur le
toit, ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de feu dans la
cheminée.
M. Côté (Charlesbourg): «ils sont
nommés par le gouvernement, sur recommandation du ministre responsable
de l'application de la présente loi, après consultation des
organismes les plus représentatifs parmi ceux qui s'occupent pour
l'ensemble du Québec de la défense des droits ou de la promotion
des intérêts des personnes âgées. Ces membres se
répartissent comme suit: «Un président; deux personnes
choisies parmi les usagers des services de santé et des services
sociaux; 3° cinq personnes provenant des organismes qui s'occupent depuis
au moins un an, pour l'ensemble du Québec, de la défense des
droits des personnes âgées, de la promotion de leurs
intérêts ou de leur participation à la vie collective;
4° quatre personnes provenant de groupes socio-économiques oeuvrant
notamment dans les domaines de la santé et des services sociaux, des
affaires municipales et de l'habitation. «Le sous-ministre de la
Santé et des Services sociaux, le sous-ministre de la Justice, le
sous-ministre des Transports, le sous-ministre
de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la
Formation professionnelle, le secrétaire général
associé au Conseil exécutif à qui est confié le
dossier de la condition féminine et le président de la
Société d'habitation du Québec ou leurs
délégués sont aussi membres du Conseil, mais n'ont pas
droit de vote.»
Mme Juneau: Comme vous l'avez dit dans votre intervention, un
président, ça peut vouloir dire une présidente aussi.
M. Côté (Charlesbourg): Ça, c'est la
législation qui fait qu'on est au «singulier».
Mme Juneau: Est-ce que vous avez évalué le fait
que, dans votre rapport, on dit que le président ou la présidente
devraient être nommés par les membres de l'Assemblée
nationale?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'était une
proposition, mais on a retenu que ce soit par le gouvernement. C'est un conseil
qui est important, mais on a retenu que ce soit par le gouvernement. C'est le
cas, par exemple, du Conseil de la santé et du bien-être. C'est le
cas du Conseil médical, de tout ce qu'on a mis sur pied dans les
derniers temps et je pense que c'est...
Mme Juneau: Mais vous ne pensez pas que, quand il y a un groupe
de personnes qui a choisi, il serait préférable qu'il y ait
à travers ce groupe de personnes là une recommandation qui dit:
Bon, cette personne-là, on souhaiterait qu'elle devienne
président ou présidente du conseil?
M. Côté (Charlesbourg): On a cogité sur un
certain nombre de propositions. Celle qu'on a retenue est celle qui est
là et, par conséquent, on trouve que cette formule-là est
la formule qui est la plus appropriée aux circonstances. Sinon, j'aurais
retenu la formule dont vous parlez et elle serait dans le projet de loi. Le
Conseil a donc retenu cette proposition-là.
Mme Juneau: Oui, mais qu'est-ce qui vous empêche de changer
le projet de loi pour dire que ça devrait être la personne choisie
parmi les membres? (15 h 40)
M. Côté (Charlesbourg): Non, il y a un certain
nombre de principes qui ont été proposés au Conseil des
ministres, qui ont été décidés par le Conseil des
ministres. Ils sont là. Il y a un certain nombre de choses sur
lesquelles, moi, je peux faire des accommodements au niveau de la commission.
On vient d'en vivre un exemple. J'imagine qu'il y en a certains autres qui vont
venir, compte tenu de la nature de votre discours hier, à l'article 16.
Bon! Je suis ouvert; là où je peux sans être obligé
de retourner au Conseil, je le peux. Mais, dans ce cas-ci, c'est une
décision du Conseil, qui a été proposée par le
ministre responsable et avec laquelle nous allons vivre.
Le Président (M. Philibert): M. le député de
La Prairie.
M. Lazure: Une question au ministre. J'imagine, pour
enchaîner, pour suivre dans les traces de ce que ma collègue de
Johnson a soulevé, que le fait que ça ne le dit pas, ça
n'exclut pas que ça puisse être un président ou une
présidente qui émanerait...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, pas du tout.
M. Lazure: ...d'un dès groupes.
M. Côté (Charlesbourg): C'est clair que...
M. Lazure: C'est clair, ça.
M. Côté (Charlesbourg): ...à mon point de vue
à moi...
M. Lazure: Ça pourrait venir des deux, soit des personnes
choisies...
M. Côté (Charlesbourg): Ah oui!
Définitivement.
M. Lazure: ...parmi les services de santé, les autres
venant des groupes...
M. Côté (Charlesbourg): Définitivement,
définitivement.
Mme Juneau: Mais ce serait une nomination du gouvernement.
Ensuite, «deux personnes choisies parmi les usagers des services de
santé et des services sociaux».
M. Côté (Charlesbourg): II faut, pour se comprendre
dans toute la logistique, se donner un peu de souplesse sur le plan de la
représentation. Dans ces exercices-là, lorsqu'on dit, par
exemple: «cinq personnes provenant des organismes qui s'occupent depuis
au moins un an, pour l'ensemble du Québec, de la défense des
droits des personnes âgées ou de la promotion de leurs
intérêts», on sait à quels organismes on fait
référence, mais on ne sera pas nécessairement dans une
situation où ils vont nous proposer quelqu'un de
Bas-Saint-Laurent-Gaspésie, de la Côte-Nord, de l'Abitibi.
Mme Juneau: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): On va davantage être
avec des gens de Québec, des gens de Montréal ou dans ce
circuit-là. C'est pour ça que, se maintenant un peu de souplesse,
on va
pouvoir, sur le plan de la représentation régionale,
peut-être hommes, femmes, se servir de ces
éléments-là...
Mme Juneau: Cet article-là.
M. Côté (Charlesbourg): ...pour dire: Proposez-nous
un certain nombre de personnes parmi lesquelles on choisira pour nous permettre
de faire cet équilibre, compte tenu de leur provenance, compte tenu de
leur sexe...
Mme Juneau: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...compte tenu de leur
groupe d'âge. Alors, c'est une gymnastique qui n'est pas toujours facile,
mais II est clair qu'on va y aller de manière différente en
disant aux organismes: Proposez-nous votre monde parce que ce sera le premier
choix. Respectant leurs choix, on va donc arrimer les autres choix pour faire
un meilleur équilibre à travers le Québec.
Mme Juneau: merci. bon, ça va! l'autre: «cinq
personnes provenant des organismes qui s'occupent depuis au moins un an, pour
l'ensemble du québec, de la défense des droits des personnes
âgées, de la promotion de leurs intérêts ou de leur
participation à la vie collective».
M. Côté (Charlesbourg): Pardon? Je n'ai pas compris
la question.
Mme Juneau: Le 3°, là...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, oui, ça
va.
Mme Juneau: 3.3°.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
Mme Juneau: Bon!
M. Côté (Charlesbourg): Donc, c'est cinq personnes
qui proviennent des organismes.
Mme Juneau: L'AQDR...
M. Côté (Charlesbourg): L'AQDR...
Mme Juneau: ...la Fédération de l'âge
d'or...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
Mme Juneau: ...le Comité provincial des malades, toute la
panoplie des grands organismes qui font la défense des
aînés, finalement.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
Le Président (M. Philibert): M. le député
de
La Prairie.
M. Lazure: Est-ce qu'à un moment donné vous
pourrez, peut-être périodiquement, soit de deux ans en deux ans ou
peu importe, rendre publique la liste des organismes que vous considérez
comme étant représentatifs?
M. Côté (Charlesbourg): C'est des mandats de trois
ans, alors que c'est cinq ans pour le président...
Une voix: Exact. M. Lazure: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...pour amener une certaine
rotation, effectivement, dans une certaine continuité.
M. Lazure: Oui, oui, ça va, ça. Mais, si on vous
demandait, aujourd'hui, quels vont être les organismes que vous allez
consulter, à qui vous allez...
M. Côté (Charlesbourg): Ah! C'est l'ensemble, c'est
FADOQ, c'est...
M. Lazure: FADOQ, AQDR...
M. Côté (Charlesbourg): ...l'AQDR, l'association des
retraités gouvernementaux, c'est tous ceux que j'ai nommés dans
ie discours...
Mme Juneau: Oui.
Une voix: De l'enseignement également.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, de l'enseignement. Il y
avait...
M. Lazure: Le Forum des aînés...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
Mme Juneau: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais faire...
M. Lazure: Plus que moins.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, oui.
Mme Juneau: Est-ce que c'est les associations qui vont vous
suggérer une personne ou si c'est vous qui, à l'intérieur
de cette association-là, allez choisir une personne?
M. Côté (Charlesbourg): Je vous le dis tout de
suite, il serait étonnant que l'on ne retienne pas au minimum une
candidature de l'AQDR...
Mme Juneau: Ça va de soi.
M. Côté (Charlesbourg): ...de FADOQ, même s'il
y a 200 000 membres à une place et 25 000 à l'autre; alors, on va
tenter de faire un certain équilibre quant à la
représentation. Comme j'ai dit tantôt, quand on marque dans la loi
«depuis au moins un an», c'est pour éviter qu'il se
crée des organismes uniquement pour être capables d'occuper un
siège...
Mme Juneau: Je comprends.
M. Côté (Charlesbourg): ...et aussi pour s'assurer
qu'il y ait des organismes qui sont vraiment des bénévoles. Il y
a communautaire, mais il y a aussi bénévole; chacun a ses
mérites, puis chacun a sa manière de faire. C'est une distinction
qui m'apparaît Importante là et, dans ce sens-là, un bon
éventail, et on leur dira: Proposez-nous des personnes à partir
desquelles on fera...
Mme Juneau: II y aura une sélection. M.
Côté (Charlesbourg): C'est ça.
Mme Juneau: Ça sera sur proposition des associations.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça. Dans
les cas de 3°.
Mme Juneau: Dans le cas de 3.3°, là. M.
Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça.
Mme Juneau: «Quatre personnes provenant de groupes
socio-économiques oeuvrant notamment dans les domaines de la
santé et des services sociaux, des affaires municipales...»
Comment ça se fait qu'on retrouve les affaires municipales là?
Vous les avez enlevées dans l'autre pour le sous-ministre et vous avez
pris plutôt l'habitation, puis là on retrouve les affaires
municipales. Pourquoi? Je ne comprends pas là.
M. Côté (Charlesbourg): Bon, on serait
peut-être porté à penser que c'est une coquille
là.
Mme Juneau: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Mais ça ne veut pas
dire que, sur le plan municipal, il ne peut pas, pas de manière
majoritaire très importante là. L'importance de la
présence du monde municipal, c'est à l'habitation. Ça,
c'est clair. Et, lorsqu'on a été confronté à savoir
si on devait avoir le sous-ministre des Affaires municipales ou le
président de la Société d'habitation, on a choisi le
président de la Société d'habitation, parce que
l'habitation était majeure et importante.
Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas une problématique
municipale. Par exemple, vous en avez fait brièvement état hier,
les foyers clandestins. On sait qu'on est dans une situation où, par
exemple, avec les moyens qu'on a, nous essayons d'avoir un certain
contrôle de la qualité, mais il sort à gauche et à
droite des maisons qui vont héberger trois, quatre, cinq personnes, plus
souvent qu'autrement dans un sous-sol, mais ça avec un permis municipal.
Ça, ce n'est pas la Société d'habitation, c'est le
ministère des Affaires municipales, donc c'est les municipalités.
C'est pour ça que, pour des objets moins pointus, mais qui ont quand
même leur importance, on souhaitait que les Affaires municipales puissent
être présentes.
M. Lazure: Juste pour information... M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Lazure: ...donnez-nous donc des exemples de groupes
socio-économiques bénévoles oeuvrant dans les affaires
municipales.
M. Côté (Charlesbourg): Groupes
socio-économiques bénévoles...
M. Lazure: Toujours dans le 4°...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Lazure: ...j'ai de la misère à visualiser
là des bénévoles qui oeuvrent dans le domaine
municipal.
M. Côté (Charlesbourg): Euh... Oui, oui, oui,
ça peut être un comité de citoyens, ça peut
être... Oui, effectivement...
M. Lazure: Non, mais, je veux dire, je pensais que vous teniez
compte du plan national dans ce cas-là aussi.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, non, mais
ça peut être... Je pense... Bon, national, là, II ne m'en
vient pas à l'esprit. Mais il y a une chose qui est certaine, c'est que,
dans chacun de nos milieux, sur le plan municipal, on rencontre des
organismes.
M. Lazure: Oui, localement, oui. Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): Localement, oui. Mais, sur
le plan provincial... Mais je ne retiens pas là que... Forcément,
si on veut avoir un équilibre des régions, je ne me fais pas
d'illusions qu'il ne viendra pas de Matane un organisme qui a une envergure sur
le plan provincial, si c'est Matane, par exemple, ou ailleurs, pour
représenter une région. Ça peut être par le biais de
celui-là qu'on réussisse à mettre à la table un
représentant de région. Parce qu'il va falloir
jouer avec toutes les composantes.
M. Lazure: Donc, avez-vous envisagé que ça pourrait
être, par exemple, un conseiller ou une conseillère
municipale?
Une voix: II faudrait qu'il y en ait une.
M. Lazure: C'est ça. Ce n'est pas vraiment un groupe
bénévole à ce moment-là, mais, je veux dire, au
sujet de la pertinence, de l'utilité d'avoir une personne du monde
municipal?
M. Côté (Charlesbourg): Honnêtement,
là, ce n'est pas ça qui était visé.
Mme Juneau: Non.
M. Côté (Charlesbourg): Honnêtement, ce n'est
pas un conseiller municipal qui était visé à ce
moment-là. Ce n'est pas ça du tout.
Mme Juneau: Mais il me semble que ce n'est pas clair, cette
histoire-là.
M. Côté (Charlesbourg): Bien, c'est-à-dire
que...
M. Lazure: Groupes socio-économiques...
Mme Juneau: Parce que les bénévoles là, dans
le monde municipal.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire
«quatre personnes provenant de groupes socio-économiques oeuvrant
notamment dans les domaines de la santé et des services
sociaux».
Mme Juneau: Ça, il n'y a pas de problème.
M. Côté (Charlesbourg): Bon. «De
l'habitation», il n'y a pas de problème non plus.
Mme Juneau: Non, non.
M. Lazure: Non plus, c'est les affaires municipales
là.
M. Houde: Ça peut être dans les loisirs, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Lazure:
Ah!
M. Houde: Dans les loisirs, il y en a du bénévolat
qui se fait régulièrement, beaucoup. Tu n'as pas un
président de loisirs qui est rémunéré.
M. Lazure: Là, c'est plus intéressant, oui. M.
Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Lazure: Ça serait peut-être plus
approprié...
Mme Juneau: Ça pourrait.
M. Lazure: ...de parler de loisirs.
M. Houde: Peut-être, à ce moment-là, parce
que les loisirs, à moins que ça ne soit municipalise, puis
encore, tu sais.
M. Lazure: D'autant plus que les personnes âgées ont
beaucoup de contacts avec les services de loisir dans les
municipalités.
M. Houde: Oui, c'est ça, l'affaire, là. Puis, eux
autres, ils sont pressés d'avoir des contacts parce que ça leur
permet d'avoir des loisirs.
M. Lazure: Si on disait affaires municipales et loisirs? Si vous
ajoutiez...
M. Côté (Charlesbourg): On a du support. Il y a
même du transport dans les municipalités.
M. Lazure: Oui.
M. Houde: Du transport en commun.
M. Lazure: Oui, c'est ça. Mais, si vous mettiez affaires
municipales et loisirs, si vous ajoutiez le mot «loisirs».
Mme Juneau: II n'y en a pas dans les petites
municipalités; je n'ai même pas un autobus chez nous.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, il est
représenté par l'âge d'or déjà.
M. Lazure: Parce que c'est vraiment par le biais du loisir
souvent que les personnes âgées ont leurs contacts avec la
municipalité.
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs, les clubs de
l'âge d'or s'associent aux municipalités...
M. Lazure: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...à la fonction
sports et loisirs des municipalités. (15 h 50)
M. Lazure: Via les loisirs en générai. Affaires
municipales et loisirs. Là, vous ne dites pas nécessairement une
venant de la santé et des services sociaux, une venant des affaires
municipales.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, non.
M. Lazure: C'est quatre pour le tout. Il n'y a pas
d'inconvénient à ajouter le mot «loisirs» à ce
moment-là.
M. Côté (Charlesbourg): Effectivement, il n'y a pas
d'inconvénient à ajouter «loisirs». Ça
agrandit le champ.
Mme Juneau: Puis, à bien des égards, ces
gens-là ont beaucoup plus le temps de faire un loisir ou du sport.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. D'ailleurs, c'est
là qu'on les retrouve, dans des voyages, dans les quilles ou dans la
pétanque.
Une voix: Le pétoncle. Une voix: La
pétanque.
Le Président (M. Philibert): Alors, on s'entend sur
«du loisir»?
Mme Juneau: D'ajouter le mot «loisir».
Le Président (M. Philibert): Des affaires municipales, du
loisir et de l'habitation.
Une voix: Le pétoncle, c'est Matane.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Je dirais même
que crevette, c'est Matane. Pétoncle, c'est la
Basse-Côte-Nord.
Le Président (M. Philibert): Alors, ils vont...
M. Côté (Charlesbourg): Parce que je me rappelle,
lorsque j'ai privatisé Quebecair - une petite anecdote - il y avait eu
un transfert de pétoncles qui devaient servir à la reproduction,
qui étaient demeurés à La Tabatière pendant
quelques jours à cause d'un mauvais service et on m'avait accusé,
à ce moment-là, d'avoir mis en péril la
régénération des pétoncles. Ha, ha, ha!
M. Lazure: Le bourreau des pétoncles.
M. Côté (Charlesbourg): Le bourreau des
pétoncles.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Philibert): Alors, on va rédiger
l'amendement au paragraphe 4".
Mme Juneau: On adoptera ça ensemble quand les amendements
seront donnés.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que le deuxième
alinéa du paragraphe 4° est réglé?
Mme Juneau: Non, pas le deuxième alinéa.
Le Président (M. Philibert): M. le ministre, le
deuxième alinéa du paragraphe 4°.
M. Côté (Charlesbourg): Excusez-moi. «Le
sous-ministre de la Santé et des Services sociaux, le sous-ministre de
la Justice, le sous-ministre des Transports, le sous-ministre de la
Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation
professionnelle, le secrétaire général associé au
Conseil exécutif à qui est confié le dossier de la
Condition féminine et le président de la Société
d'habitation du Québec ou leurs délégués sont aussi
membres du Conseil, mais n'ont pas droit de vote.» Ça permettrait,
M. le Président, d'avoir un support sur le plan recherche, sur le plan
des documents que le Conseil n'aurait pas à payer, donc, d'accès
à une expertise qui est déjà là et permet aussi
d'être très près pour actualiser des décisions qui
seraient prises et exiger des réponses sur-le-champ.
M. Lazure: Théoriquement.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais au moins ça
donne l'occasion.
M. Lazure: Oui, oui. C'est une bonne formule.
M. Côté (Charlesbourg): Et Dieu sait que, quand on a
à répondre à des questions, règle
générale, on essaie de se préparer un peu. Si vous n'avez
pas la réponse, de fois c'est un petit peu plus long.
Le Président (M. Philibert): Alors, ça va?
Mme Juneau: Oui. Est-ce que les amendements sont prêts?
M. Côté (Charlesbourg): Ils sont à être
rédigés. On peut le suspendre et on y reviendra.
Mme Juneau: Non. On va suspendre cet article-là?
Le Président (M. Philibert): Mais ce paragraphe est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Juneau: Mais on pourrait l'adopter tout ensemble.
Le Président (M. Philibert): C'est-à-dire qu'on
s'entend? O.K.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Juneau: On va suspendre l'article.
Le Président (M. Philibert): Alors, on suspend l'article.
L'article 3 est donc suspendu. J'appelle l'article 4.
M. Côté (Charlesbourg): «Sur recommanda-
tion du ministre, le gouvernement désigne un
vice-président parmi les membres ayant droit de vote.»
Mme Juneau: C'est la même chose que le président,
finalement.
Le Président (M. Philibert): L'article 4 est-il
adopté?
Mme Juneau: Oui, adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 5 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): «5. Le mandat du
président est d'au plus cinq ans et celui des autres membres du Conseil
ayant droit de vote est d'au plus trois ans. «À l'expiration de
leur mandat, ils demeurent en fonction jusqu'à ce qu'ils soient
remplacés ou nommés de nouveau. Leur mandat ne peut toutefois
être renouvelé qu'une seule fois.»
Mme Juneau: Voulez-vous m'expliquer la façon dont vous
avez écrit ça? Vous avez marqué: «Le mandat du
président est d'au plus cinq ans».
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Juneau: Qu'est-ce que vous voulez dire parla?
M. Côté (Charlesbourg): Cinq ans, c'est fini.
Mme Juneau: Pourquoi vous ne dites pas: «est de cinq
ans»?
M. Côté (Charlesbourg): Je ne sais pas. Y a-t-il une
technique législative?
Mme Juneau: Puis, vous ne trouvez pas ça long un petit
peu, cinq ans pour un mandat d'un président? Parce que c'est même
plus que les gouvernements, ça; nous autres, c'est quatre ans et
demi.
M. Côté (Charlesbourg): Moi, je n'ai jamais connu
ça, un mandat de cinq ans. Je suis là depuis 1973. Mais je sais
qu'il y en a qui ont connu ça.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Lazure: Non, pas moi, pas moi.
M. Côté (Charlesbourg): Ah, c'est vrai, vous
êtes parti avant.
M. Lazure: Je suis parti avant.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est vrai, vous avez
raison. Mais Mme la députée de Johnson a connu ça.
Mme Juneau: Moi, j'ai quatre ans. M. Lazure: Je ne me suis
pas entêté. M. Côté (Charlesbourg):
1981...
Mme Juneau: 1981 à décembre 1985, ça fait
quatre ans, quatre ans et demi.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, ha, ha, ha!
Évidemment, ce qu'on voulait introduire là, c'est de faire en
sorte qu'on soit toujours dans une situation où II y a des gens
d'expérience qui sont là. C'est pour ça «cinq»
par rapport à «trois». On m'indique que «d'au plus
cinq ans», ça donne une certaine souplesse. Ça peut
être quatre ans et demi ou cinq ans et deux jours, là.
Mme Juneau: Mais, dans les autres conseils, c'est...
M. Côté (Charlesbourg): Cinq ans, oui. Mme
Juneau: Oui. Ça va.
Le Président (M. Philibert): Alors, l'article 5 est
adopté.
Des voix: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 6 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): «Toute vacance
survenant en cours de mandat parmi les membres ayant droit de vote est
comblée en respectant le mode de nomination prévu à
l'article 3.» C'est standard, ça, par rapport à...
Mme Juneau: C'est correct.
Le Président (M. Philibert): L'article 6 est
adopté. J'appelle l'article 7.
M. Côté (Charlesbourg): «le président
est chargé de l'administration et de la direction générale
du conseil. il assure également la liaison entre le conseil et le
ministre. «le vice-président remplace le président en cas
d'absence ou d'empêchement d'agir.» ça aussi, c'est des
règles standard.
Mme Juneau: Ça va.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 7 est
adopté. J'appelle l'article 8.
M. Côté (Charlesbourg): «Le gouvernement fixe
la rémunération, les avantages sociaux et les autres conditions
de travail du président et du vice-président lorsqu'il remplace
ce dernier. «Sous réserve des dispositions du premier
alinéa, les membres du Conseil ayant droit de vote ne sont pas
rémunérés. Ils ont cependant droit au remboursement des
dépenses faites dans l'exercice de leurs fonctions, aux conditions et
dans la mesure que détermine le gouvernement.» Règle
habituelle.
Mme Juneau: C'est usuel. C'est standard, ça aussi.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, c'est
standard.
M. Houde: Est-ce que ça veut dire que le président
va avoir un salaire?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, bien sûr.
M. Houde: À part de ses dépenses? M. Côté
(Charlesbourg): Ah oui! M. Houde: Ah oui!
Le Président (M. Philibert): Alors, l'article 8 est
adopté.
M. Houde: Je pensais que c'était du
bénévolat comme les députés, des fois.
Le Président (M. Philibert): L'article 8 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. J'appelle
l'article 9.
M. Côté (Charlesbourg): «Le Conseil peut tenir
ses séances à tout endroit au Québec. «Le quorum aux
séances du Conseil est de la majorité des membres ayant droit de
vote, dont le président ou le vice-président.» Donc,
là, il y a une préoccupation de se promener un peu partout
à travers le Québec pour voir les réalités
culturelles, linguistiques et autres.
Mme Juneau: Oui, ça va.
Le Président (M. Philibert): L'article 9 est
adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 10 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): «Les décisions
du
Conseil sont prises à la majorité des voix des membres
présents ayant droit de vote. «En cas de partage, le
président du Conseil ou, en son absence, le vice-président, a une
voix prépondérante.»
Mme Juneau: Ça va.
Le Président (M. Philibert): L'article 10 est
adopté. J'appelle l'article 11.
M. Côté (Charlesbourg): «Le secrétaire
ainsi que les autres membres du personnel du Conseil sont nommés et
rémunérés suivant la Loi sur la fonction publique.»
C'est standard, ça aussi.
Le Président (M. Philibert): L'article 11 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 12 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): «Le secrétariat
du Conseil est situé sur le territoire de la Communauté urbaine
de Québec, à l'endroit déterminé par le
gouvernement. «Un avis de la situation ou de tout déplacement du
secrétariat est publié à la Gazette officielle du
Québec.»
M. Lazure: II l'a exigé, là. Ça fait partie
d'un «deal», ça.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
Mme Juneau: Ça va.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 12 est
adopté. J'appelle l'article 13.
Fonctions et pouvoirs
M. Côté (Charlesbourg): «Le Conseil a
principalement pour fonctions de promouvoir les droits des personnes
âgées, leurs intérêts et leur participation à
la vie collective ainsi que de conseiller le ministre sur toute question qui
concerne ces personnes.» C'est un mandat large. Libellé comme II
est là, en incluant «principalement», c'est un mandat qui
est large.
Mme Juneau: C'est correct.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 13 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): J'appelle l'article 14.
M. Côté (Charlesbourg): «Dans l'exercice de
ses fonctions, le Conseil peut: «1° conseiller le ministre dans la
planification, la mise en oeuvre et la coordination des politiques
gouvernementales ainsi que des programmes et des services visant à
répondre aux besoins des personnes âgées; «2°
conseiller le ministre sur l'ordre de priorité à donner à
ces programmes et services; «3° porter à la connaissance du
ministre toute question relative aux personnes âgées qui appelle
l'attention ou l'action du gouvernement et lui soumettre des recommandations
à cet égard; «4° proposer au ministre la mise sur pied
de programmes et de services répondant aux besoins des personnes
âgées et visant à prévenir ou à corriger les
situations d'abus dont ces personnes peuvent être victimes; «5°
solliciter et recevoir des opinions et des recommandations de personnes et
d'organismes sur toute question relative aux personnes âgées;
«6° avec l'autorisation du ministre, effectuer et faire effectuer des
études et des recherches reliées aux préoccupations
propres aux personnes âgées; «7° réaliser et
diffuser de la documentation et des programmes d'information relatifs aux
personnes âgées, aux services et aux avantages qui leur sont
offerts ainsi que favoriser cette réalisation et cette diffusion par des
tiers.» (16 heures)
Mme Juneau: J'avais annoncé mes couleurs hier,
déjà, vous disant que l'article 14.6e, ça ne
faisait pas mon affaire du tout, parce que j'avais l'impression, même
après avoir entendu que c'était le gouvernement qui nommait tout
le monde, que là, en plus de ça, avec l'autorisation du
ministre... Puis, ça, je n'aime pas ça du tout parce que je dis:
Bon, il met le Conseil en tutelle, ils vont faire juste ce qu'il va vouloir et
pas plus que ça.
M. Côté (Charlesbourg): Surtout lui. Surtout avec ce
ministre-là. Ha, ha, ha!
Mme Juneau: Ah! Non, ce n'est pas surtout avec ce
ministre-là, mais je me dis: Vous avez convenu tout à l'heure que
ce Conseil-là serait un conseil important, puis qu'on
l'écouterait.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
ça ne donne rien de discuter très, très longtemps parce
que je ne veux pas avoir dans mes conseils, dans les conseils que je mets au
monde, des interprétations différentes, après un examen
suite à votre intervention. Alors, hier, j'ai réexaminé la
situation et il est clair que je vais amender le 6° pour faire en sorte
qu'«avec l'autorisation du ministre» disparaisse.
Mme Juneau: Bon. Ça, ça fait mon affaire. Ça
fait mon affaire parce que je n'aimais pas ça du tout.
M. Côté (Charlesbourg): Je suis logique avec ce que
j'ai fait dans le Conseil de la santé et du bien-être. Donc, c'est
clair.
Mme Juneau: C'est très bien. Ça me satisfait. Sans
ça, on se serait écorché vif.
M. Côté (Charlesbourg): On aurait
déchiré notre vieux linge!
Le Président (M. Philibert): Est-ce que le texte de
l'amendement est rédigé ou en rédaction?
Mme Juneau: On enlève complètement... C'est de
biffer «avec l'autorisation du ministre». On commence le paragraphe
par «effectuer et faire effectuer des études et des recherches
reliées aux préoccupations propres aux personnes
âgées».
M. Lazure: Vous n'aviez pas la parole; il n'a pas entendu.
Le Président (M. Philibert): Mais rien n'empêche que
c'est sage.
Est-ce qu'on suspend les travaux ou si on continue? Alors, on suspend
les travaux quelques secondes, le temps...
M. Côté (Charlesbourg): Non. On va continuer les
articles.
Le Président (M. Philibert): On continue? M.
Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
Le Président (M. Philibert): Alors, on suspend
l'article...
M. Côté (Charlesbourg): 14.
Le Président (M. Philibert): ...14.
M. Côté (Charlesbourg): À moins qu'il y ait
d'autres questions sur les autres.
(Consultation)
Mme Juneau: ah oui. dans le début, de 14: «dans
l'exercice de ses fonctions, le conseil peut»; ce ne serait pas mieux de
dire «le conseil doit»?
M. Côté (Charlesbourg): Où ça?
Mme Juneau: Le début de l'article 14: «Dans
l'exercice de ses fonctions, le Conseil doit conseiller le
ministre»?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
Mme Juneau: Parce que c'est sa job de conseiller le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Là, vous le
contraignez.
Mme Juneau: Quoi?
M. Côté (Charlesbourg): Avec «doit»,
vous le contraignez.
Mme Juneau: Ah oui?
M. Côté (Charlesbourg): Alors, je pense qu'on est
dans une situation où la liberté est plus grande en n'incluant
pas «doit».
Mme Juneau: Bon.
M. Côté (Charlesbourg): D'habitude, quand on met un
«doit» dans la loi, c'est davantage pour mettre au pas le ministre
que le Conseil.
M. Lazure: Une façon d'éviter ça, c'est
d'enlever le «peut» complètement et de dire: Le Conseil:
conseille le ministre, porte à la connaissance du ministre, propose au
ministre, mais...
M. Côté (Charlesbourg): Mais, même là,
«peut»...
M. Lazure: «Peut», ça équivaut.
Mme Juneau: O.K. On va le suspendre.
Le Président (M. Philibert): Alors, l'article 14 est
suspendu. J'appelle l'article 15.
M. Côté (Charlesbourg): «Le Conseil doit
donner son avis au ministre sur toute question que celui-ci lui soumet
relativement aux personnes âgées. «Le Conseil ne peut rendre
publics les avis qu'il formule en vertu du premier alinéa que 60 jours
après leur transmission au ministre.»
Donc, il y a la liberté du Conseil de faire les études et
les analyses qu'il veut. Mais le ministre aussi peut demander au Conseil des
avis et le deuxième paragraphe, lui, stipule que ça pourra
être rendu public par le Conseil, mais 60 jours après les avoir
donnés au ministre.
Mme Juneau: Compte tenu de ce qu'on s'est dit tout à
l'heure et de l'article 3, dernier paragraphe, où il y a des
sous-ministres de la Santé, de la Justice, des Transports, de la
Main-d'oeuvre, puis que, dans cet article-là, ils disent «son avis
au ministre», on ne pourrait pas rajouter «ou tout autre membre du
Conseil exécutif» compte tenu que le Conseil des
aînés...
M. Côté (Charlesbourg): Non. Non. Mme Juneau:
Mais pourquoi?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Il faut bien
préciser là. Ça, c'est à la demande du ministre,
donc du ministre responsable, «le Conseil doit donner son avis au
ministre sur toute question - toute question - que celui-ci lui soumet
relativement aux personnes âgées». Alors, je pense que,
ça, c'est assez large.
Mme Juneau: Oui, mais supposons que c'est des questions en
relation avec l'habitation, est-ce que vous ne croyez pas que le Conseil aurait
aussi intérêt, autant pour le ministre des Transports, à
lui donner un avis dans ce sens-là?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Pour bien se
comprendre, là, dans la première partie, c'est l'initiative du
Conseil, alors que, dans cette partie-ci, c'est l'initiative gouvernementale;
donc, du ministre, responsable de la condition des aînés, donc,
qui a une portée pas uniquement de santé, mais qui a une
portée gouvernementale, et qui pourrait, à partir de 15, demander
un avis sur des questions relatives à la santé, sur la
main-d'oeuvre, sur le transport, sur l'habitation. Il est clair que 15 le
permettrait à ce moment-là. Mais c'est à l'initiative du
ministre responsable de la condition des aînés, de qui
relève le Conseil des aînés, qu'il y a une commande qui
peut-être placée au Conseil.
Mme Juneau: Ça veut dire que les autres ministres qui
auraient besoin d'avoir de l'information, il faudrait qu'ils passent par le
ministre responsable de ce Conseil pour avoir l'information?
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Sinon,
c'est un Conseil qui va recevoir toutes sortes de commandes d'à peu
près n'importe où et qui va très rapidement s'embourber.
Je pense que c'est une bonne chose.
Mme Juneau: Le deuxième alinéa: «Le Conseil
ne peut rendre publics les avis qu'il formule en vertu du premier alinéa
que 60 jours après leur transmission...», moi, je ferais sauter
ça complètement. Pourquoi ils n'ont pas le droit de le dire?
M. Côté (Charlesbourg): Ils ont le droit de le dire,
mais c'est une élémentaire... Écoutez bien, on n'est pas
dans la situation de 14. À 14, le Conseil initie, hein? Alors que, dans
le cas de 15, c'est mol, comme ministre, qui, sur un sujet particulier, demande
un avis. Il est normal, je pense, qu'ayant moi-même demandé un
avis on
livre l'avis au ministre et qu'on lui donne le temps de l'analyser avant
même de le rendre public. Et on dit même: Votre avis, vous allez
pouvoir le rendre public dans 60 jours. Ce n'est pas un empêchement. Vous
allez pouvoir le rendre public dans 60 jours.
Mme Juneau: 60 jours, c'est beaucoup.
M. Côté (Charlesbourg): Ça me paraît
raisonnable.
Mme Juneau: II me semble que 60 jours, c'est beaucoup.
D'être obligé de les bâillonner pendant deux mois, ça
n'a pas de bon sens.
M. Côté (Charlesbourg): Juste faire une petite
vérification. Je pense que le Conseil des affaires sociales ne pouvait
pas les rendre publics sans l'autorisation du ministre. Alors que, dans ce
cas-ci, au bout de 60 jours, c'est le Conseil qui les rend publics. Sinon,
ça va limiter la portée des avis que pourrait demander le
ministre.
Mme Juneau: Moi, je n'avais pas l'intention de vous laisser
passer ça. Mais j'ai l'impression que je ne serai peut-être pas
suivie même par les membres de ma formation.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Philibert): Alors, j'en conclus que
l'article 15 est adopté. J'en conclus que l'article 15 est
adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. J'appelle
l'article 16.
M. Côté (Charlesbourg): «Le Conseil peut
former des comités pour l'étude de questions particulières
et déterminer leurs attributions.»
C'est de la régie interne, c'est un pouvoir que tu donnes de...
Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 16 est
adopté. J'appelle l'article 17.
M. Côté (Charlesbourg): «Le Conseil peut, par
règlement, pourvoir à sa régie interne.»
Le Président (M. Philibert): L'article 17 est
adopté. J'appelle l'article 18.
Exercice financier
M. Côté (Charlesbourg): «L'exercice financier
du Conseil se termine le 31 mars de chaque année.»
Le Président (M. Philibert): L'article 18 est
adopté. J'appelle l'article 19.
M. Côté (Charlesbourg): «Le Conseil transmet
au ministre, au plus tard le 30 septembre de chaque année, un rapport de
ses activités pour l'exercice financier précédent.
Le ministre dépose ce rapport à l'Assemblée
nationale dans les 30 jours de sa réception ou, si elle ne siège
pas, dans les 30 jours de la reprise de ses travaux.»
Mme Juneau: Ça, est-ce que c'est usuel? Moi, je n'ai
jamais été ministre, mais, ça, c'est pour vous donner le
temps, j'imagine, de préparer le rapport final pour le 31 mars?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Je pense que c'est
davantage afin de laisser le temps à l'organisme lui-même de
préparer son rapport, de l'imprimer, puis de le transmettre au ministre
et puis, par la suite, de créer l'obligation du dépôt.
C'est usuel.
Mme Juneau: Bon, bien, c'est correct.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'article 19 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 20 est
appelé.
Dispositions finales
M. Côté (Charlesbourg): «Le Conseil doit, au
plus tard le 1er janvier 1998, et par la suite tous les cinq ans, faire au
gouvernement un rapport sur la mise en oeuvre de la présente loi, ainsi
que sur l'opportunité de la maintenir en vigueur et, le cas
échéant, de la modifier.
Ce rapport est déposé dans les 15 jours suivants devant
l'Assemblée nationale ou, si elle ne siège pas, auprès de
son président.» (16 h 10)
Mme Juneau: Bon. Cet article-là, j'en avais parlé
dans mon intervention, hier, puis je trouve ça assez spécial
qu'il pourrait même se... On a l'impression qu'il voudrait se saborder
après un premier rapport, là. Ça n'a pas de bon sens,
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Juste pour expliquer,
là, qu'avec ce que j'ai vécu, comme ministre, moi, je trouve
ça sain. Le Conseil d'évaluation des technologies a
été créé avec un mandat de cinq ans et, dans la
loi, on créait l'obligation de faire un rapport et de justifier son
existence au bout de cinq ans. C'est un exercice qu'on a terminé il y a
a peine six mois. C'est stimulant de savoir qu'au bout de cinq ans vous devez
dire: Voici ce qu'on a fait et on a fait de bonnes choses. Et se questionner
quant à son existence, je pense que c'est une bonne
chose. Ça stimule. Moi, je pense qu'il faut le voir de
manière positive. Donc, ce n'est pas le créer pour l'abolir. Si
jamais eux-mêmes en venaient à la conclusion que ce n'est pas
efficace, puis qu'il doit être aboli, je pense que, à partir de ce
moment-là, c'est eux qui décideront et le législateur
suivra. Mais qu'on se pose ces questions-là au bout de cinq ans, c'est
très sain.
Mme Juneau: Est-ce que ça vous fournit
l'opportunité, vous, comme ministre, de faire en sorte, au bout du
premier rapport, de dire: Non, je ne suis pas satisfait et puis, compte tenu de
l'article 20, paragraphe un, j'ai le droit de mettre la hache dans le Conseil
des aînés?
M. Côté (Charlesbourg): Je vais juste
vérifier une petite chose, là, pour ne pas vous induire en
erreur.
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): Bon, alors, la prudence du
législateur, là, je pense qu'elle est bonne,. dans ce cas-ci.
C'est que ça crée l'obligation au législateur, s'il veut
l'abolir, de présenter une nouvelle loi pour l'abolir. D'où le
dépôt du rapport à l'Assemblée nationale, donc pour
informer les parlementaires et être dans une situation où il y a
effectivement une discussion sur le bien-fondé de l'abolition.
Le Président (M. Philibert): M. le député de
La Prairie.
M. Lazure: Oui. Moi, je comprends l'objectif du ministre,
là, mais je comprends encore mieux les réticences de ma
collègue de Johnson.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Lazure: Parce que, dans le fond, il vient de donner la
réponse: Ça prendra une nouvelle loi, de toute façon. Bon.
Alors, que le rapport, dans cinq ans, dise: On pense que ça n'a pas
été une bonne idée, puis on veut disparaître,
ça prendra une loi pour le faire disparaître. Et, si le rapport
dit: Oui, c'était une bonne idée, puis on veut que ça soit
maintenu, le ministre pourrait quand même, lui, avoir
décidé qu'il veut le faire disparaître.
Autrement dit, M. le Président, je ne vols pas l'utilité,
là, si on veut être positif... Qu'est-ce que ça apporte de
le mettre ici, ce texte-là: «ainsi que sur l'opportunité de
la maintenir en vigueur et, le cas échéant, de la
modifier»? Je ne vois pas la nécessité de mettre ça.
J'aime bien l'idée de forcer le Conseil à faire un rapport tous
les cinq ans. Et, en faisant cet exercice tous les cinq ans, forcément,
surtout si le ministre le lui demande - ça n'a pas besoin d'être
dans la loi - le Conseil se remet en question, il remet son existence, son
fonctionne- ment en question. Puis, là, il arrivera à la
conclusion à laquelle II voudra bien arriver, soit de le maintenir tel
quel, de le modifier un peu ou de l'abolir. Autrement dit, je pense que c'est
un petit peu odieux - surtout un Conseil tout à fait nouveau, là
- dès la première version de cette loi-là, de dire: Dans
cinq ans, ça se pourrait qu'on vous abolisse. Ça pourrait
être mal interprété.
M. Côté (Charlesbourg): II faut bien se comprendre,
là, parce que mon idée, à moi, est claire, là. Il
est clair que, si au bout de cinq ans on fait une évaluation que le
Conseil doit être aboli, ça prend une loi pour l'abolir.
Ça, c'est clair. Ce dont je me rends compte, à la lecture,
à force de relire... C'est bon d'avoir d'autres points de vue, d'autres
gens qui la lisent, puis qui l'interprètent de manière
différente. C'est comme ça qu'on peut véritablement donner
un sens au texte législatif.
Quant à moi, ce que je veux retrouver dans la loi, c'est un texte
qui dirait que, après évaluation, dans cinq ans, donc rapport du
dépôt à l'Assemblée nationale. S'il y a
décision de l'abolir, ça prend une loi. Pour le maintenir,
ça ne prend pas une loi. C'est ça. Je pense qu'on s'entend
là-dessus, là?
M. Lazure: Oui. À ce moment-là, il faut modifier
le...
Mme Juneau: II faut modifier l'article. (Consultation)
Mme Juneau: M. le ministre, J'aurais autre chose à vous
faire évaluer en même temps, qui est dans le même
article.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Juneau: Vous savez, dans la deuxième partie, c'est
marqué: «Ce rapport est déposé dans les 15 jours
suivants devant l'Assemblée nationale ou, si elle ne siège pas,
auprès de son président». Moi, je voudrais qu'on ajoute:
«et être étudié par la commission des affaires
sociales».
M. Côté (Charlesbourg): Le rapport? M. Lazure:
Oui.
Mme Juneau: Oui. Parce que je trouve ça Important...
M. Lazure: Le rapport quinquennal... Mme Juneau:
Quinquennal, oui, oui.
M. Lazure: ...le rapport aux cinq ans, pas le rapport annuel.
Mme Juneau: Non, non.
M. Lazure: Mais ça, ça existe dans d'autres lois:
la loi sur la retraite anticipée. Après cinq ans, est
étudié par la commission en question, là. Ça existe
dans un certain nombre de lois. Dans la loi de la fonction publique, ça
existe aussi: étudié par la commission du budget et
l'administration.
Mme Juneau: On peut suspendre, là, le temps qu'ils
vont...
Le Président (M. Philibert): Est-ce qu'on... Oui, j'allais
le...
Mme Juneau: Excusez-moi, M. le Président.
Le Président (M. Philibert): Est-ce qu'on pourrait
suspendre l'article 20 pour, s'inspirant des principes qui ont
été mis sur la table, là, trouver un amendement qui
donnerait satisfaction aux membres de la commission?
M. Côté (Charlesbourg): Juste sur le point, M. le
Président, parce qu'il y a des légistes qui étaient avec
moi pendant plusieurs mois en commission parlementaire sur la loi 120 en
particulier, et on me rappelle à juste titre que, lorsqu'on avait
décidé de faire comparaître les régies
régionales pour la défense de leur budget, pour les rendre plus
imputables devant la commission de l'Assemblée nationale, on avait
presque fait insulte à la présidence et ça avait
été très, très compliqué. On avait
été obligé de suspendre pendant trois jours, d'entamer des
échanges et des négociations avec le concours de l'Opposition et
la présidence pour ne pas se substituer au pouvoir de la
présidence quant aux commissions parlementaires. C'est le
président de l'Assemblée qui peut décider de ces
choses-là, ce n'est pas... Donc, on a eu des problèmes à
ce niveau. Je trouve que c'est sain de le faire, mais il s'agirait de trouver,
là, des formules ou des mécanismes qui nous permettent de le
faire. Mais ça avait créé certains problèmes au
niveau de la présidence de l'Assemblée.
Le Président (M. Philibert): Mais est-ce que ça ne
pourrait pas...
M. Lazure: Enfin, si on peut continuer le paragraphe: «Ce
rapport est déposé dans les 15 jours [...] devant
l'Assemblée ou [...] auprès de son président», afin
que celui-ci, là, son président, le réfère à
la commission des affaires sociales pour étude, c'est comme un souhait,
là, mais, en même temps, c'est un peu exigeant pour lui, c'est un
peu contraignant pour lui.
Le Président (M. Philibert): Mais est-ce que les mandats
d'initiative d'une commission ne pourraient pas couvrir cet
aspect-là?
M. Lazure: Ils pourraient toujours, oui, mais c'est plus simple
si c'est dans la loi.
M. Côté (Charlesbourg): Non, disons que c'est plus
automatique.
Mme Juneau: Mais ce n'est pas évident qu'on a
l'initiative, nous.
M. Lazure: Oui, oui, c'est mieux.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! Je dirais que
c'est pas mal plus automatique qu'à la double majorité des...
Mme Juneau: M. le Président...
Le Président (M. Philibert): Avec une Opposition efficace,
les mandats d'initiative...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Philibert): ...sont efficaces.
M. Lazure: Afin qu'il soit déféré... Mme
Juneau: Vous voulez que...
Le Président (M. Philibert): Mme la députée
de Johnson.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Ce que je vous
proposerais, là, dans un cas comme celui-là, compte tenu que
ça implique la présidence, que, moi, je n'ai pas d'objection
à ce qu'aux cinq ans on puisse en discuter dans une commission,
peut-être entre la deuxième et la troisième lecture, au
moment du rapport, c'est qu'on puisse examiner un amendement qui pourrait
être déposé, mais qui aurait l'assentiment de la
présidence de l'Assemblée, pour régler ce
problème-là.
Le Président (M. Philibert): Mme la députée
de Johnson.
Mme Juneau: Mais j'aurais peut-être quelque chose. Si,
après le premier paragraphe, là, on ajoutait: «être
étudié par la commission des affaires sociales» et,
après ça: «Ce rapport est déposé dans les 15
jours»? Tu sais, le deuxième paragraphe viendrait
après.
M. Côté (Charlesbourg): Non, d'accord, mais, sur le
plan du fond...
M. Lazure: II est d'accord sur le fond. Mme Juneau: Ah
oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...ce que je ne veux pas...
Je suis d'accord sur le plan du fond pour qu'on puisse aux cinq ans, donc,
l'étudier devant
la commission, ce rapport, ça me paraît être sain.
Bon. Il s'agit de trouver la formule avec l'accord du président de
l'Assemblée...
Mme Juneau: O.K.
(16 h 20)
M. Côté (Charlesbourg): ...de telle sorte qu'on
n'intervienne pas dans ses pouvoirs, à lui. O.K.? Et ça pourrait
faire l'objet d'un amendement déposé au moment du
dépôt du rapport à l'Assemblée, avant la
troisième lecture.
Mme Juneau: On va suspendre l'article jusqu'à temps
que...
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire qu'il
faudrait l'adopter, mais on convient que...
Mme Juneau: Oui, mais, là, on a un autre amendement qui
est en préparation.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, d'accord. Oui, oui.
Mme Juneau: On va le suspendre pour tout de suite.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, O.K.
Le Président (M. Philibert): L'article 20 est suspendu.
J'appelle maintenant l'article 21.
M. Côté (Charlesbourg): «Les sommes requises
pour l'application de la présente loi sont prises, pour l'exercice
financier (Indiquer ici l'exercice financier au cours duquel le présent
article entre en vigueur) - ce sera l'exercice financier 1992-1993 - sur le
fonds consolidé du revenu dans la mesure que détermine le
gouvernement.»
Mme Juneau: Bon. Et ces fonds-là sont-ils creux,
épais, considérables?
M. Côté (Charlesbourg): Non, ce n'est pas des fonds
qui sont extravagants, mais ils vont être traités sur le
même pied que le seront des conseils comme santé et
bien-être et comme les autres.
Mme Juneau: Avez-vous décidé? J'imagine que vous
avez dû en discuter puisque vous présentez la création du
Conseil des aînés. J'imagine que ça a été une
discussion qui a été faite au niveau de votre cabinet.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Il y a certaines
estimations budgétaires que l'on a faites. Les estimés actuels
sont, pour débuter - on verra en cours de route ce que ça donnera
- entre 600 000 $ et 700 000 $.
Mme Juneau: 600 000 $ et 700 000 $?
M. Côté (Charlesbourg): 600 000 $ à 700 000
$.
Mme Juneau: Oui? C'est moins qu'en 1985. M. Côté
(Charlesbourg): Moins qu'en 1985?
Mme Juneau: C'était 1 000 000 $ pour la création de
l'office de protection des personnes âgées. Quand le premier
ministre avait annoncé ça, il avait prévu 1 000 000 $.
C'est l'indexation a la baisse?
M. Côté (Charlesbourg): II y a des gens qui auraient
1 500 000 $ aujourd'hui, ma chère madame, et qui feraient moins que des
gens qui en ont 600 000 $ ou 700 000 $.
Mme Juneau: Ah, ça...
M. Côté (Charlesbourg): Ça dépendra
des gens qui sont impliqués. Quant à moi, à ce moment-ci,
ce n'est pas une question de piastres et de cents; c'est une question de mettre
au monde le Conseil des aînés, de lui donner ce dont il a besoin.
Évidemment, au lieu de doubler les choses, sur le plan de la recherche,
il y a bien des choses qui existent auxquelles ils auront accès.
M. Lazure: M. le Président...
Le Président (M. Philibert): Oui, M. le
député de La Prairie.
M. Lazure: ...si le parti ministériel avait parlé,
dans son engagement de 1985, d'un budget, pour la première année,
de 1 000 000 $, comme ma collègue vient de le faire valoir, II me semble
que c'est difficile auprès des personnes âgées d'arriver
quelques années plus tard et d'avoir un budget moins
élevé. Moi, je pense que c'est presque une insulte aux personnes
âgées de dire: On a pris sept ans avant de réaliser notre
promesse et on la réalise à moitié prix, en plus.
M. Côté (Charlesbourg): Tant qu'à jouer
à ça, à 600 000 $ ou 700 000 $, c'est 600 000 $ ou 700 000
$ que votre gouvernement... Vous ne l'avez jamais fait.
M. Lazure: Non, mais on ne s'est pas engagé, on n'a pas
brisé d'engagement. On s'est occupé des services à
domicile, par exemple.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais, de toute
façon, je ne veux pas jouer à cette affaire-là. Je
pense...
M. Lazure: Non, mais sérieusement...
M. Côté (Charlesbourg): ...qu'on a eu un
débat très...
M. Lazure: ...c'est vous autres qui aviez mis le 1 000 000 $ sur
la table, à l'époque.
M. Côté (Charlesbourg): On a eu un débat
très serein...
Mme Juneau: Deuxième paragraphe.
M. Lazure: C'est ça. Moi, j'essaie de vous rendre service
parce que, si vous êtes...
Mme Vermette: C'est pour vous aider à aller en chercher le
plus possible au fonds consolidé.
M. Lazure: ...dans une mauvaise position... M.
Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! (Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): Alors, évidemment,
c'est toujours possible de l'ajuster, mais je pense qu'on est dans une
situation où on va voir l'évolution, à ce
moment-là. On parle, à ce moment-ci, de 600 000 $ à 700
000 $. On verra en cours de route.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'article 21 est
adopté?
(Consultation)
M. Lazure: Ça, c'était l'article... Quel article
c'était, donc, ça?
Le Président (M. Philibert): M. le député.
Oui. M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Non. On veut juste savoir
où on est rendu.
Le Président (M. Philibert): Bon, O.K.! M. le
député de La Prairie.
M. Lazure: Oui. L'article 20. On revient à l'idée
du rapport après cinq ans.
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce que l'article 21
est...
Le Président (M. Philibert): Non, mais l'article 21, on
n'en a pas disposé. L'article 20 a été suspendu. On va
traiter de l'article 21 que nous avons appelé.
M. Lazure: O.K.
M. Côté (Charlesbourg): On va revenir régler
chacun des cas en suspens par la suite.
Mme Vermette: 100 000 $ par année de réflexion: 700
000 $, c'est ça?
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
Mme Vermette: J'ai dit: 100 000 $ par année de
réflexion, ça fait 700 000 $. C'est bien.
M. Lazure: L'article 21.
M. Côté (Charlesbourg): Vous nous encouragez
à attendre trois ans?
Mme Vermette: À réfléchir longtemps. Ha, ha,
ha! Il faut rire un peu. Il paraît que c'est le rire qui va changer le
monde. On n'arrête pas de se prendre au sérieux. Ça ne
marche pas quand on est trop sérieux.
Le Président (M. Philibert): L'article 21 est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. J'appelle
l'article 22.
M. Côté (Charlesbourg): «Le ministre
désigné par le gouvernement est responsable de l'application de
la présente loi.»
Comme vous voyez, ce n'est pas le ministre de la Santé. Ce sera
désigné par le gouvernement.
Mme Juneau: Quelles sont nos chances de pouvoir, tel que le
rapport l'indique et tel que, nous, dans notre programme du parti... Les
aînés, en tout cas, maintes fois ont répété
qu'ils souhaiteraient, à cause de ce que je vous ai dit hier dans mon
intervention, parce qu'il y a un mythe dans la société qui dit
que les aînés, ce sont les gens qui occupent la plus grande place
au niveau des affaires sociales...
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas moi qui
décide, là, on dit que c'est le premier ministre, là. Bon,
c'est clair que c'est au premier ministre, aussi. Je vais vous dire, moi, ce
que j'en pense.
Mme Juneau: O.K.
M. Côté (Charlesbourg): Normalement, il n'y a pas de
meilleure place que la place qui incombe à un ministre responsable de la
Famille.
Mme Juneau: Ça tombe bien, c'est vous?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, non, non.
Mme Juneau: Dutfl?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Vous voyez, vous
me prêtez des Intentions. C'est Mme Trépanier.
Mme Juneau: Ah oui.
M. Côté (Charlesbourg): mais, sur le plan
philosophique, dans la mesure où un conseil des aînés
devrait relever de quelqu'un, si on veut avoir une logique, c'est la famille.
ce n'est pas moi qui décide, mais mes recommandations iront dans ce
sens-là.
Le Président (M. Philibert): M. le député de
La Prairie.
M. Lazure: C'est une logique qui a du sens. Mais, il y a une
autre logique aussi, c'est la logique des précédents. Si je
comprends bien, le secrétariat pour les jeunes est
rattaché...
M. Côté (Charlesbourg): Au premier ministre.
M. Lazure: ...au premier ministre. Je me dis: Si c'était
bon, cette logique-là, pour les jeunes, pourquoi ça ne le serait
pas pour les aînés? Parce que, pour les aînés, je
pense que ça serait plus prestigieux - je ne le pense pas, j'en suis
sûr que ça serait plus prestigieux - et à bon droit. Ils
ont raison quand ils disent ça. Il me semble que, pour le gouvernement
actuel, en tout cas, il avait fait son choix de rattacher les jeunes... Et
personne n'a disputé là-dessus. Les gens étaient d'accord
là-dessus.
M. Côté (Charlesbourg): Juste quand on revient
à l'article 3.4e, lorsqu'on parle des personnes
représentées au sein du Conseil comme sous-ministres, à un
moment donné, on dit: «le secrétaire général
associé au Conseil exécutif à qui est confié le
dossier de la condition féminine». C'est là, au
«secrétaire général associé au Conseil
exécutif», c'est le premier ministre, ça. Et, quand je vous
disais tantôt «à la condition féminine», c'est
ça que j'avais derrière la tête. (16 h 30)
M. Lazure: Oui, je comprends. Oui, c'est ça, il y a une
logique. Je ne suis pas contre là, mais il y aurait une logique, aussi,
à ce que ce soit le premier ministre, comme vous l'avez fait pour les
jeunes. Ça met les jeunes et les vieux sur le même pied.
M. Côté (Charlesbourg): On se rapproche.
Mme Juneau: Sauf que, moi, j'insisterais pour ça, à
la fois pour les interventions que vient de faire mon collègue, à
la fois pour ce que je vous ai dit hier, puis à la fois, aussi, pour les
demandes répétées du milieu. Les aînés, c'est
ça qu'ils souhaitent. Alors, si c'est ça, pourquoi pas?
M. Côté (Charlesbourg): Le message est clair et
l'article 22 pourrait permettre au premier ministre de se désigner
lui-même.
Mme Juneau: Ça va.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): Alors, l'article 22 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): J'appelle l'article 23.
M. Côté (Charlesbourg): On pourrait peut-être
le garder pour le dessert, M. le Président? Si on revenait à ceux
qu'on a suspendus.
Le Président (M. Philibert): À la suggestion du
ministre, on garde l'article 23 pour le dessert.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 20.
Le Président (M. Philibert): oui. non, mais là on
va revenir. alors, l'article 3 avait été suspendu, de même
que l'article 14 et l'article 20. alors, nous revenons à l'article
3.
Articles en suspens
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
donc, un amendement à l'article 3. Premièrement, remplacer, dans
les deuxième, troisième et quatrième lignes du premier
alinéa, les mots «ce que la plupart d'entre eux soient
représentatifs - c'est ça? - de l'ensemble de ces personnes,
notamment en fonction des divers groupes d'âge de celles-ci» par
les mots «à assurer notamment une représentation la plus
équitable possible des femmes et des hommes et des différents
groupes d'âge de ces personnes ainsi qu'une représentation des
différentes réglons du Québec».
Mme Juneau: Oui.
Le Président (M. Philibert): Alors, vous déposez
copie de l'amendement. Alors, l'amendement à l'article 3 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. L'article 3
est adopté...
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Mme Juneau: M. le Président, est-ce que je vais pouvoir en
avoir?
Le Président (M. Philibert): ...tel qu'amendé?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Juneau: O.K.
Le Président (M. Philibert): Alors, l'amendement est
adopté. L'article 3 est adopté tel qu'amendé?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme
Juneau: Oui.
Le Président (M. Philibert): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 14.
M. Lazure: À 3, on a bien ajouté
«loisir», hein?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
Mme Juneau: Non, on n'est pas rendus là. Ah oui, c'est
vrai, l'autre côté, là, on ne l'a pas...
M. Côté (Charlesbourg): Non, on n'a pas
ajouté «loisir». C'est vrai, vous avez raison. Bon, O.K.
Le Président (M. Philibert): Oui. Alors, nous revenons sur
l'article 3.
Mme Juneau: C'est parce que c'est l'article 3...
M. Lazure: Quatrième paragraphe. Mme Juneau:
...quatrième paragraphe.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, ce
que je comprends, c'est que «loisir», dans ce cas-ci, c'est quel
loisir? Ce n'est pas nécessairement un loisir municipal.
M. Lazure: «Dans les domaines de la santé et des
services sociaux, des affaires municipales, des loisirs et de
l'habitation.»
Mme Juneau: Oui. Tout simplement.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un loisir plus large,
ce n'est pas nécessairement un loisir municipal.
M. Lazure: C'est ça, plus large. M. Côté
(Charlesbourg): O.K.
Le Président (M. Philibert): Alors, on va rédiger
l'amendement.
M. Côté (Charlesbourg): On va l'ajouter sur
l'amendement précédent, M. le Président. Un
deuxièmement.
Le Président (M. Philibert): O.K. Alors,
deuxièmement, sur l'amendement à l'article 3. M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Philibert): Ça va. Alors,
j'appelle maintenant l'article...
M. Côté (Charlesbourg): ...14.
Le Président
(M. Philibert): ...14. alors, pour
être sûrs que les travaux se déroulent bien, on reviendra
pour donner lecture de l'article 3 tantôt.
M. Côté (Charlesbourg): L'article est suspendu pour
le moment.
Le Président (M. Philibert): par prudence, on le
resuspends. voilà! et on en fera la lecture pour l'adopter tel que
clairement rédigé. alors, maintenant, j'appelle l'article 14.
M. Côté (Charlesbourg): Supprimer, dans la
première ligne du sixième paragraphe, ce qui suit: «avec
l'autorisation du ministre,».
Mme Juneau: C'est ça. Ça commence par
«effectuer» avec un «E» majuscule.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'amendement
à l'article 14 est adopté?
Mme Juneau: Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 14 tel
qu'amendé est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 20.
M. Lazure: M. le Président, je vérifie la loi de la
fonction publique qui avait été adoptée en 1983, puis,
à la fin, l'article 172 terminait le projet de loi par le paragraphe
suivant: «Ce rapport est déposé dans les 15 jours suivants
devant l'Assemblée nationale si elle siège ou, si elle ne
siège pas, auprès de son président.» Et ça
devient pertinent au paragraphe suivant: «Le président convoque,
dans un délai d'un an à compter du dépôt du rapport,
une commission parlementaire pour étudier l'opportunité de
maintenir en vigueur ou, le cas échéant, de modifier la
présente loi et entendre à ce sujet les représentations
des personnes et organismes intéressés.» C'est
contraignant, ça donne un an au président. Ceci a
été fait, d'ailleurs, je vous le ferai remarquer, c'est ça
qui a donné lieu au mandat un peu spécial de la commission du
budget et de l'administration et à un rapport un peu spécial
aussi qui s'appelle le rapport Le-
mieux-Lazure.
M. Côté (Charlesbourg): Comme la discussion est
ouverte, M. le Président, je m'apprêtais à proposer, ce qui
réglerait une partie de notre problème, un amendement où
l'article se lirait comme suit, dans le premier paragraphe - il s'agit de
reprendre le texte: «Le Conseil doit, au plus tard le 1er janvier 1998,
et par la suite tous les cinq ans, faire au gouvernement un rapport sur la mise
en oeuvre de la présente loi».
M. Lazure: Oui, c'est ça. Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Ça, je pense que
ça règle...
M. Lazure: Oui, d'accord.
M. Côté (Charlesbourg): ...la première
partie. Le gouvernement décidera, lui, s'il...
M. Lazure: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): ...l'abolit, il introduira
une loi puis...
M. Lazure: C'est ça.
Mme Juneau: Ça enlève le reste?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Lazure: Moi, je ne tiens pas à cette formulation
nécessairement.
M. Côté (Charlesbourg): Non, je comprends.
M. Lazure: C'est l'idée d'un précédent qui a
été établi déjà.
M. Côté (Charlesbourg): Nous avons, dans nos
démarches antérieures, avec différents comités de
législation, proposé ce libellé qui n'a pas
été retenu par le Comité de législation. Donc, je
suis dans une situation où je ne peux pas acquiescer à une
demande comme celle-là, évidemment, quoique très favorable
à l'étude, sur le plan du fond, de ce dossier par une commission
aux cinq ans. Je pense que ce n'est pas... Évidemment, le Comité
de législation n'a pas retenu cette proposition.
Mme Juneau: Tout à l'heure, vous ne sembliez pas
complètement négatif à...
M. Côté (Charlesbourg): Non, je ne le suis pas non
plus, à ce moment-ci, sur le principe, mais de l'introduire dans la loi
qui va à l'en-contre de... Parce que, depuis ce temps-là...
J'imagine que ça avait été une bonne passe
législative à l'époque; probablement que le Comité
de législation s'en était fait passer une et il s'organise pour
ne plus s'en faire passer comme ça. Je ne pense pas qu'on retrouve
ça ailleurs, à ce que je comprends, dans d'autres lois, quitte
à faire une recherche, honnêtement.
M. Lazure: C'est ça. Moi, j'aimais bien la formulation que
vous faisiez tantôt, c'est-à-dire l'idée que vous avez mise
sur la table tantôt: J'accepte le principe de la chose, laissez-moi le
loisir d'en discuter avec la présidence et, quand on sera rendus
à l'autre étape, la deuxième...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, au
dépôt du rapport, il y a toujours...
M. Lazure: Au dépôt du rapport.
M. Côté (Charlesbourg): ...une certaine
période qui est permise...
M. Lazure: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...pour apporter des
amendements des deux parties. À ce moment-là, ils seront
discutés avant même l'adoption du...
M. Lazure: Mais, vous retenez l'idée... M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Lazure: ...d'une formulation qui contraindrait un peu le
président...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Lazure: ...à aller en commission parlementaire.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Donc, je
déposerais l'amendement, M. le Président, qui fait en sorte que
le premier paragraphe de 20 se lirait comme suit: «Le Conseil doit, au
plus tard le 1er janvier 1998, et par la suite tous les cinq ans, faire au
gouvernement un rapport sur la mise en oeuvre de la présente loi.
«Ce rapport est déposé dans les 15 jours suivants devant
l'Assemblée nationale ou, si elle ne siège pas, auprès de
son président.»
Ça reste tel quel, se disant que je ferai les démarches
pour tenter de voir s'il n'y a pas un libellé, qui peut
être un peu plus contraignant, qui pourrait être introduit devant
l'Assemblée avant la troisième lecture et qui permettrait de se
donner le signal qu'aux cinq ans ce rapport-là doit être
discuté à une commission parlementaire.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'amendement
à l'article 20 est adopté?
M. Lazure: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Juneau: Tel qu'amendé, oui. Ah, l'amendement, O.K.
Le Président (M. Philibert): Adopté. L'article 20,
tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme
Juneau: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Alors, nous revenons à
l'article 3. Je demanderais à M. le ministre de nous faire une lecture
exhaustive des amendements et de l'article amendé. (16 h 40)
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
donc, l'amendement se lirait comme suit: 1° Remplacer, dans les
deuxième, troisième et quatrième lignes du premier
alinéa, les mots «ce que la plupart d'entre eux soient
représentatifs de l'ensemble de ces personnes, notamment en fonction des
divers groupes d'âge de celles-ci» par les mots «à
assurer notamment une représentation la plus équitable possible
des femmes et des hommes et des différents groupes d'âge de ces
personnes ainsi qu'une représentation des différentes
régions du Québec». 2° Ajouter, dans la
troisième ligne du paragraphe 4° du premier alinéa,
après le mot «municipales,» ce qui suit «du
loisir».
Mme Juneau: Ou loisir?
M. Côté (Charlesbourg): Du loisir, oui.
M. Lazure: Du loisir, oui, et de l'habitation.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'amendement
à l'article 3 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'article 3 tel
qu'amendé est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté, oui. Une
technicalfté: pour les fins du Journal des débats, on
comprend que le premier amendement qui avait été
déposé par le ministre est retiré et que c'est
celui-là qui est officiellement adopté.
Mme Juneau: C'est bien. On est rendus à l'article 23.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Article 23, M. le
Président.
Le Président (M. Philibert): Article 23.
M. Côté (Charlesbourg): «La présente
loi entre en vigueur à la date fixée par le
gouvernement.»
Mme Juneau: Compte tenu de ce que j'ai dit encore hier dans mon
intervention, cet article-là me fatigue au plus haut point...
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
Mme Juneau: ...parce que ça m'inquiète. Je vous ai
donné des exemples très concrets hier d'autres lois en
environnement, d'ailleurs, qui ont été passées; il y en a
une en 1990 qui est à moitié en fonction et il y en trois autres
qui ne sont pas en fonction. À ce compte-là, pourquoi on
n'inscrirait pas: La présente loi - comme les autres lois, d'ailleurs,
que vous voulez bien mettre en fonction - entre en vigueur 30 jours
après la date de sa sanction?
Le Président (M. Philibert): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Non, parce que mon objectif,
je vous l'ai manifesté en cours de route, est de faire en sorte que ce
ConseiMa soit opérationnel le plus rapidement possible, le temps de
faire des consultations. Maintenant qu'on a une loi, dès le moment
où l'Assemblée aura voté en troisième lecture le
projet de loi, je vais faire des consultations auprès des gens pour me
faire des recommandations; dès que j'aurai ces recommandations - on peut
parier du début de février - l'intention est de procéder
aux nominations et de rendre effectif le Conseil des aînés. Donc,
on n'est pas dans une situation où ce ne sera jamais...
Mme Juneau: Mais pourquoi vous n'acceptez pas? Ça ne
dérange pas plus si on dit que la loi sera en vigueur 30 jours
après la date de sa sanction. Ça ne vous empêchera pas de
faire vos consultations et, moi, ça va me sécuriser.
M. Côté (Charlesbourg): Mais ce n'est pas
très compliqué, là. D'abord, l'objectif, c'est d'en avoir
un et qui fonctionne...
Mme Juneau: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...bon, le plus rapidement
possible.
Mme Juneau: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): C'est l'objectif que vous
avez, c'est celui que je partage. Donc, à partir de ce moment-là,
je vous donne tout de même des indications à l'effet que je
souhaite qu'en février le ConseH soit constitué et qu'il soit
opérationnel. Je vais juste faire ça dans le temps, là. Il
y a des crédits de déposés au mois de mars et on se
retrouve en commission par-
lementaire pour répondre à toutes les questions qui sont
posées. Donc, il y a un rendez-vous ià où le gibier va
aller à table, hein. Là, si jamais ce mandat-là n'est pas
rendu à terme, il peut y avoir un certain nombre de raisons. Si jamais
ce n'était pas le cas, c'est au ministre de donner les explications,
mais je vous donne mes couleurs, à ce moment-ci, qui ne peuvent pas
être plus honnêtes que ce que je vous donne en termes d'intentions.
Je pense qu'à ce moment-là...
Mme Juneau: Comme ça, vous pensez que je dois vous faire
confiance?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Je dois vous dire, ma
chère Mme la députée de Johnson, que c'est un
privilège que vous avez, qui vous appartient et avec lequel je vis
très bien.
Mme Juneau: Bon, bien...
Le Président (M. Philibert): Est-ce que j'en conclus que
l'article 23 est adopté?
Mme Juneau: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Philibert): L'article 23 est
adopté. Est-ce que le titre du projet de loi est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme
Juneau: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que le projet de
loi...
Mme Juneau: Mais...
Le Président (M. Philibert): ...tel qu'amendé est
adopté?
Une voix: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Mme Juneau: Un instant, M. le Président. Vous avez
été un petit peu rapidement, là, ou c'est moi qui ai
été trop lente à réagir, excusez-moi.
Une voix: Les deux.
Mme Juneau: Dans le titre, là, c'est correct qu'on marque
juste le masculin? On ne pourrait pas marquer
«aînés-aînées»?
Une voix: Le masculin l'emporte sur le féminin.
M. Côté (Charlesbourg): Semble-t-il que c'est la
règle de législation, comme «président».
Mme Juneau: Correct. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Philibert): O.K. Alors, le projet de loi
est adopté tel qu'amendé. Alors, à moins qu'il n'y ait
quelque considération de part et d'autre du ministre ou de l'Opposition,
j'ajourne les travaux de la commission sine die.
(Fin de la séance à 16 h 46)