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(Onze heures trente-cinq minutes)
Le Président (M. Houde): Je déclare la commission
des affaires sociales ouverte pour étudier en détail le projet de
loi 15, Loi modifiant diverses dispositions législatives concernant
l'application de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux et modifiant diverses dispositions législatives. Est-ce qu'il y
a des remplaçants?
La Secrétaire: Non, M. le Président.
Le Président (M. Houde): Pas de remplaçant. Donc,
je laisse la parole à M. le ministre, s'il vous plaît. On est
rendus à l'article 280. J'appelle l'article 280.
Loi sur le régime de négociations des
conventions collectives dans les secteurs public et parapublic (suite)
M. Côté (Charlesbourg): L'article 36 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement, dans la deuxième ligne
du premier alinéa, du nombre «cinq» par le nombre
«six»; 2° par le remplacement des paragraphes 1° à
5° du troisième alinéa par les suivants: «1° les
établissements publics qui exploitent un centre hospitalier et qui sont
visés par la Loi sur les services de santé et les services
sociaux et modifiant diverses dispositions législatives et ceux qui
exploitent un centre hospitalier de la classe des centres hospitaliers de soins
de courte durée et qui sont visés par la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris et inuit;
«2° les établissements publics qui exploitent un centre
d'hébergement et de soins de longue durée et qui sont
visés par la Loi sur les services de santé et les services
sociaux et modifiant diverses dispositions législatives et ceux qui
exploitent un centre hospitalier de la classe des centres hospitaliers de soins
de longue durée ainsi qu'un centre d'accueil de la classe des centres
d'hébergement et qui sont visés par la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris et inuit;
«3° les établissements qui exploitent un centre local de
services communautaires et qui sont visés par la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives et ceux qui exploitent un centre local de services
communautaires et qui sont visés par la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris et inuit;
«4° les établissements publics qui exploitent un centre de
réadaptation et qui sont visés par la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives et ceux qui exploitent un centre d'accueil de la classe des
centres de réadaptation et qui sont visés par la Loi sur les
services de santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit; «5° les établissements qui exploitent un centre de
protection de l'enfance et de la jeunesse et qui sont visés par la Loi
sur les services de santé et les services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives et ceux qui exploitent un centre de services
sociaux et qui sont visés par la Loi sur les services de santé et
les services sociaux pour les autochtones cris et inuit; «6° les
établissements privés conventionnés visés par la
Loi sur les services de santé et les services sociaux et modifiant
diverses dispositions législatives et ceux visés par la Loi sur
les services de santé et les services sociaux pour les autochtones cris
et inuit.»
Le Président (M. Houde): Merci, M. le ministre. M. le
député.
M. Trudel: Je vais saluer, d'abord, la présence d'un
nouveau président...
Le Président (M. Houde): Bonjour. C'est avec plaisir qu'on
vous salue ce matin.
M. Trudel: ...M. le député de Berthier. Vous
connaissez un peu la convention ici, M. le Président. Le travail va
être très facile.
Le Président (M. Houde): Comme vous voyez, la
répartition se fait bien avec le nord de la province, le centre et le
sud.
M. Trudel: Vous ne voulez pas dire que vous êtes le coeur
de cette commission-là, mais le coeur du Québec.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Puis vous ne voulez pas dire, non plus, qu'on a
épuisé notre président habituel.
Le Président (M. Houde): Non, non, non. M. Trudel:
Non!
Le Président (M. Houde): II va revenir tantôt.
M. Trudel: O. K.
Le Président (M. Houde): II est retenu au salon bleu dans
le moment.
M. Trudel: Merci, M. le Président. Dans les
mécanismes de négociation... Alors, ici, on redéfinit des
catégories d'établissements qui amènent à la
formation de six sous-comités patronaux de négociation. Il
existe, effectivement, un sous-comité patronal, ou va exister, pour les
conventionnés privés?
M. Côté (Charlesbourg): II y en a un. Il
existe actuellement.
M. Trudel: II existe actuellement? M. Côté
(Charlesbourg): Oui. Une voix: Vous l'avez à gauche,
là...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, 5° de
l'article 36: «les établissements privés
conventionnés au sens de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux».
M. Trudel: O. K. Et les régies? Les régies ne font
pas l'objet d'une catégorie spécifique au niveau de la
négociation? Il y a combien d'employés actuellement, à peu
près, dans l'ensemble des CRSSS qui vont devenir des régies?
(Consultation)
M. Trudel: M. Charlebois n'est pas sur la brèche?
(11 h 40)
M. Côté (Charlesbourg): II négocie.
Une voix: II était ici.
M. Trudel: II était ici. Il est retenu en
établissement par les pharmaciens?
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! On posera la
question à M. Charlebois quand il sera ici.
M. Trudel: Quand il va apparaître.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Il était ici
à 10 heures. Sinon, on le fera venir cet après-midi pour
répondre à cette question-là.
M. Trudel: Oui. Mais, dans la catégorie maintenant, c'est
au nom des employés...
M. Côté (Charlesbourg): II y a plus ou moins 1100
personnes dans les CRSSS actuellement.
M. Trudel: Et il n'y a pas de catégorie spécifique,
de sous-comité prévu pour la négociation des conditions de
travail de ces employés?
M. Côté (Charlesbourg): Pas à ma
connaissance, non.
M. Trudel: Non, mais ils ont des conditions de travail
collectives. S'ils ne sont pas tous syndiqués, ils ont quand même
des protocoles de travail.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais m'assurer qu'on ait
la réponse: Qu'est-ce qui arrivait hier puis qu'est-ce qui arrivera
demain? Parce que, aujourd'hui, on est dans le transitoire.
M. Trudel: C'est demain qui m'intéresse.
(Consultation)
M. Trudel: Les centres de réadaptation pour
handicapés physiques, pour mésadaptés socio-affectifs, ils
se retrouvent dans quelle catégorie de comités patronaux? Parce
qu'il y a un sous-comité patronal qui est prévu pour les centres
de protection de l'enfance et de la jeunesse. Alors, dans les centres de
protection de l'enfance et de la jeunesse, il y a, en vertu de l'unification,
des centres de réadaptation qui se retrouvent dans les CPEJ. Alors, les
comités patronaux vont-ils...
Une voix:...
M. Trudel: Non? Comment ça, non, non, non, non? Il n'y a
pas de centres de réadaption qui se retrouvent avec les CPEJ?
M. Gaudreau (Marc): II y a eu unification du conseil
d'administration pour administrer des structures juridiques qui, par ailleurs,
ne sont pas unifiées ou fusionnées. Les employeurs juridiques
existent toujours. Alors, la catégorie des centres d'accueil, qui est
resubdivisée en centres de réadaptation de différents
types, ne disparaît pas.
M. Trudel: Y a-t-il eu unification? Il n'y a pas eu
d'unification...
M. Gaudreau: Du conseil d'administration.
M. Trudel: C'est «more of the same», c'est deux
employeurs.
M. Gaudreau: C'est qu'on ne forme qu'un conseil d'administration
pour administrer à la fois l'établissement, donc la corporation
qui exploite le CPEJ, et les établissements, donc les corporations qui
exploitent les centres de réadaptation.
M. Côté (Charlesbourg): C'est du
réchauffé jocia-
comme explication, ça.
M. Trudel: Oui, oui. C'est parce qu'il est en train de me
confirmer qu'il y a deux centres, donc qu'il va y avoir deux D.G., etc. Mais
ça veut dire qu'au niveau de la négociation des conventions
collectives, le conseil d'administration va avoir à, entre guillemets,
«dealer» avec deux comités patronaux, parce que le conseil
d'administration unifié administre plusieurs centres...
M. Gaudreau: des employeurs différents. les conventions
collectives ne sont pas unifiées, les structures
d'employeur-employés ne sont pas affectées.
M. Trudel: Ça veut dire que le conseil d'administration va
avoir à examiner les conditions de travail à être
proposées aux employés par deux sous-comités patronaux en
relation avec le ministère, évidemment...
M. Gaudreau: Oui.
M. Trudel: ...d'une des catégories de centres de
réadaptation qui sont regroupés sous un même conseil
d'administration et, par ailleurs, tout le volet protection de l'enfance et de
la jeunesse.
M. Gaudreau: Les conditions de travail du personnel de
l'établissement exploitant le CPEJ.
M. Trudel: Alors, ils vont doubler l'administration à ce
niveau-là. Mais l'objectif à moyen terme, est-ce que c'est d'en
arriver à avoir une seule convention collective pour les employés
qui sont administrés par un seul conseil d'administration dans plusieurs
centres?
M. Gaudreau: II faudrait, pour ce faire, que des employeurs se
fusionnent, n'amenant qu'une convention collective à s'appliquer.
(Consultation)
M. Trudel: Le CPEJ, comme établissement, administre
plusieurs centres.
M. Gaudreau: Plusieurs centres...
M. Trudel: Le CPEJ, à titre d'établissement,
administre plusieurs centres, un centre de protection de l'enfance et de la
jeunesse et un centre de réadaptation pour déficients
intellectuels... handicapés physiques, mésadaptés
socio-affectifs.
M. Gaudreau: le cpej, c'est une mission exercée par un
établissement, par une entité juridique, et la
réadaptation, c'est une autre mission exercée par un autre
établissement. il peut arriver que ce soit un même
établissement, et ça se voit en Gaspésie où un seul
établissement exerce à la fois les deux missions, celle du CPEJ
et celle de la réadaptation pour mésadaptés
socio-affectifs. C'est le seul cas.
(Consultation)
(11 h 50)
M. Trudel: Dans le régime de négociations, est-ce
que les établissements sont appelés à ratifier les
propositions... Les conseils d'administration des établissements, est-ce
qu'ils sont appelés à ratifier des propositions de conventions
collectives ou, enfin, les projets de conventions collectives
négociées et arrivées à terme?
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est non. C'est celui,
finalement, qui mandate l'instance patronale, que ce soit centre hospitalier de
soins de longue durée, centre d'accueil ou centre hospitalier, qui les
représente et qui signe les conventions collectives.
M. Trudel: Mais les conseils d'administration ne sont pas
appelés à ratifier ces...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
M. Trudel: En ce qui concerne 80 % de leur budget, c'est par
délégation à d'autres qu'ils assument leurs
responsabilités. Peut-être 85 %.
Le Président (M. Houde): Est-ce que l'article 280 est
adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Houde): Adopté. J'appelle
l'article 281. M. le ministre.
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): Juste pour vous fournir la
réponse...
Le Président (M. Houde): Allez-y, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): ...sur CPM-CRSSS. Ce n'est
pas prévu de manière formelle dans la loi 37. Il y en avait quand
même un jusqu'en décembre; il s'est sabordé en
décembre. Actuellement, il y a des discussions pour recréer un
CPM-CRSSS, mais qui ne serait pas dans la loi 37. Donc, c'est l'état de
la situation à ce moment-ci.
M. Trudel: Est-ce que c'est en majorité du personnel
syndiqué dans les CSS? Est-ce que c'est la majorité qui...
M. Côté (Charlesbourg): CRSSS. M. Trudel:
CRSSS.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Alors, c'est plus ou
moins 50 % du personnel qui est syndiqué, et chaque CRSSS négocie
ses propres conventions collectives.
M. Trudel: II y a plus d'autonomie au niveau des CRSSS, des
instances régionales, qu'il n'y en a au niveau des
établissements.
M. Côté (Charlesbourg): Ça fait partie un peu
de la discussion qu'on avait hier sur l'étape où ii faut aller
vers certains éléments qui peuvent être
négociés sur le plan local. On comprend que, sur le plan
salarial, il n'y a pas intérêt à ce que ce soit
décentralisé, et on comprend pourquoi. Mais, sur d'autres
éléments, il est clair que plus on va aller vers le local, plus
on peut... Bon, d'abord par des initiatives, des expériences-pilotes, il
y a des choses qui peuvent être très intéressantes à
ce niveau-là; il nous faut y aller.
M. Trudel: Ça va.
Le Président (M. Houde): J'appelle l'article 281.
M. Côté (Charlesbourg): L'annexe B de cette loi est
modifiée à la section I: 1° par le remplacement, dans le
paragraphe 15°, après le mot «intérieur», du mot
«de» par les mots «des installations maintenues par»;
2° par le remplacement, dans la première ligne du paragraphe
17°, après le mot «intérieur», du mot
«de» par les mots «des installations maintenues par»;
3° par le remplacement, dans le paragraphe 27°, du mot
«bénéficiaires» par les mots «usagers
visés par la Loi sur les services de santé et les services
sociaux et modifiant diverses dispositions législatives ou des
bénéficiaires visés par la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris et inuit»;
4° par le remplacement, dans le paragraphe 29° des mots «de
l'établissement avec les bénéficiaires» par les mots
«des installations maintenues par un établissement visé par
la Loi sur les services de santé et les services sociaux et modifiant
diverses dispositions législatives avec les usagers visés par
cette loi ou à l'extérieur de l'établissement visé
par la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les
autochtones cris et inuit avec les bénéficiaires visés par
cette loi».
Le Président (M. Houde): M. le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
M. Trudel: Dans la liste actuelle des matières pouvant
faire l'objet d'arrangements convenus, à l'échelle locale ou
régionale, il y a donc 35 champs qui sont énumérés.
est-ce que, dans le réseau, je dirais, la majorité des
établissements se pourvoient de cette possibilité de
négocier 35 matières locales ou 35 arrangements locaux?
M. Côté (Charlesbourg): Je parie de moyenne. En
moyenne, il y a à peu près le tiers de ces
matières-là qui sont touchées qui n'ont pas eu
d'intérêt, disons, soutenu.
M. Trudel: Ça veut dire que, d'abord, ça fait
l'objet à la base d'une entente nationale pour les deux tiers qui ne se
pourvoient pas de la possibilité d'une négociation locale?
M. Côté (Charlesbourg): Venez donc vous asseoir
à côté de moi. On va vous enregistrer. On en immortalise
plusieurs comme ça à la commission.
Le Président (M. Houde): Madame, si vous pouvez vous
identifier au début.
Mme Desrosiers (Marie-France): Marie-France Desrosiers, je suis
chef de service à la Direction générale des relations de
travail.
Le Président (M. Houde): Vous avez la parole.
Mme Desrosiers: Merci. Donc, pour répondre à votre
question, c'est que les conventions collectives sont déjà
très détaillées et elles couvrent la totalité des
dispositions. La loi permet certains arrangements locaux, certaines
matières à négocier localement, sauf que ces
arrangements-là sont vraiment de portée, de matière
technique. Je donnerais, à titre d'exemple, les uniformes, des choses
comme ça, des matières qui, pour la plupart, sont
considérées peut-être un peu comme étant des
éléments secondaires par les établissements. Il y a des
matières plus importantes qui portent sur les arrangements de travail,
mais, déjà, les conventions collectives couvrent ces
matières-là. Donc, on ne sent pas le besoin de négocier
localement.
M. Trudel: Ça veut donc dire qu'il y a d'abord une
négociation nationale, un pattern qui est établi. Après
ça, si on veut changer la couleur des collets de chemises...
Mme Desrosiers: C'est à peu près ça.
M. Trudel: ...un peu d'oxygène pour permettre le
rose...
Mme Desrosiers: II faut dire que c'est très
limité.
M. Trudel: Ça ne coûte pas cher, l'oxygène,
entre vous et moi.
Mme Desrosiers: C'est des matières qui ne doivent pas
entraîner de coûts. Alors, c'est très, très
limité.
M. Côté (Charlesbourg): Le choix de couleurs.
M. Trudel: Le choix de couleurs.
Mme Desrosiers: Puis même encore. C'est un peu plus
cher.
M. Trudel: Puis, j'imagine que c'est prévu dans la
convention collective, la palette de couleurs.
Le Président (M. Houde): Ça ne change pas le prix,
ça. Ça n'augmente pas les budgets.
M. Côté (Charlesbourg): Mais ce que j'ai compris
jusqu'à maintenant, ça a toujours été le souhait
d'organismes qui sont davantage centraux.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un peu le
résultat, hein!
M. Trudel: Parce qu'il est assez étonnant qu'on se soit si
peu pourvu de la possibilité d'établir localement la
procédure de griefs, par exemple. Est-ce que c'est indiqué dans
la liste des matières pouvant...
Mme Desrosiers: La procédure est déjà
détaillée dans la convention collective. Alors, ce qu'on peut
faire, ce sont des arrangements locaux. Si on regarde les conventions, vous
avez des conventions qui sont très, très, très
détaillées, qui sont très épaisses, qui contiennent
toutes les dispositions. Donc, c'est strictement une question d'arrangements
secondaires.
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour ça que
ça prend tant de temps.
Mme Desrosiers: Oui. Ha, ha, ha!
M. Trudel: C'est parce qu'il y a une contradiction dans
l'approche même. Vous dites: La convention nationale prévoit
déjà en détail chacun des éléments de la
convention collective qui s'applique au plan national. Dans un deuxième
temps, si vous voulez vous amuser un peu dans le champ... (12 heures)
Mme Desrosiers: Non, je ne crois pas que ce soit une question
d'amusement.
M. Trudel: ...dire que vous allez convoquer le comité de
griefs à 8 h 5 au lieu de 8 heures, si vous voulez que la couleur des
uniformes puisse être parfois rose, parfois bleue, parfois blanche...
C'est qu'il y a une contradiction dans les termes mêmes.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire, ce
qu'il faut comprendre, c'est dans la loi comme possibilité sur le plan
d'une négociation locale. Mais ce qu'on comprend aussi, c'est que les
instances au niveau central, tant la partie patronale que la partie syndicale,
ont décidé qu'eux autres ils réglaient ça au niveau
central, puis que, finalement, ils ne prenaient pas l'option d'envoyer
ça sur le plan local sur le plan du règlement. C'est pour
ça que je vous dis qu'il y a du chemin à faire des deux bords.
Pas uniquement du côté patronal. M y a du chemin à faire
aussi du côté syndical. Que ce soit très clair, là.
On peut bien déplorer la situation aujourd'hui, mais, si on était
uniquement nous, du côté patronal, à souhaiter ça...
C'est bien évident qu'il faut que l'autre partie le souhaite, hein, pour
qu'on puisse le déléguer. Puis il y a de la résistance
à ce niveau-là. Regardez tous les aréopages que ça
prend pour être capable de régler une convention collective, puis
le temps que ça prend, c'est une industrie en elle-même, hein!
M. Trudel: Je comprends votre commentaire en disant: La
volonté du haut des deux côtés...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: ...ça a été d'un effort de
centralisation.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Mais est-ce qu'un établissement pourrait, en
vertu de cette annexe B, se pourvoir, donc, de la possibilité de
négociation locale sur les matières
énumérées, s'entendre, s'entendre avec la partie syndicale
et l'inclure dans sa convention collective, dans son établissement? Et
est-ce que ça aurait priorité sur les arrangements des
comités des sages ou de l'industrie des sages?
Mme Desrosiers: Tant qu'elle est à l'intérieur de
son cadre de compétence, c'est sûr que cette entente-là,
qui ne viendra pas détruire, si on veut, le pattern, le modèle de
la convention collective, ça a priorité au niveau local.
Ça devient partie intégrante de la convention collective. Sauf
que ce sont des ajustements aux conventions collectives, donc l'entente ne
vient pas remplacer nécessairement la disposition, elle vient la
compléter.
M. Trudel: Oui. Ce n'est pas...
Mme Desrosiers: Je comprends. Si, à un moment
donné, les parties prennent des ententes qui modifient la disposition,
c'est l'entente qui prévaut au niveau local, tant que c'est à
l'intérieur de son champ de compétence. Mais, règle
générale, les parties s'en tiennent aux dispositions, au
fondement de la convention collective, puis elles viennent rajouter des
éléments à ces dispositions-là.
M. Trudel: Et, techniquement, un arrangement, une entente au
niveau local, en vertu de l'annexe B de la Loi sur le régime de
négociations des conventions collectives dans les secteurs public et
parapublic, pourrait avoir priorité sur n'Importe quel arrangement au
niveau national.
Mme Desrosiers: Si elle a été...
M. Trudel: Mais ne me parlez pas de la réalité
actuelle, là.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
M. trudel: Parlez-moi de la possibilité, en vertu de
l'annexe B et de la modification qu'on apporte, si la négociation
locale, sur le plan des principes, aurait priorité sur un
règlement national, avec une entente.
Mme Desrosiers: Si c'est à l'intérieur du champ de
compétence de l'établissement, oui.
M. Trudel: On va prendre celui-là, la procédure de
griefs. Il y a une procédure, je sais, qui est établie au niveau
national. En particulier, vous dites qu'il y a les deux tiers des
établissements qui ne se pourvoient d'aucun élément. Mais,
si, au niveau local, on s'entend pour dire: Nous autres, là, la
procédure de griefs, elle va s'appliquer de telle façon... Puis
là je comprends que vous pouvez me répondre: Ah oui! mais si
c'est à l'intérieur du pattern national. Mais là il y a
contradiction. Y a-t-il matière à négociation locale ou
s'il n'y a pas matière à négociation locale? Parce que
c'est large, là, la possibilité: tes procédures de griefs,
les procédures d'arbitrage, la durée et les modalités de
la période de probation, la reconnaissance des années
d'expérience, le régime syndical, la reconnaissance, les
retenues, l'aménagement des heures et de la semaine de travail. Alors,
est-ce que ça aurait priorité, en vertu de l'annexe B, sur une
entente, bien sur la négociation nationale?
M. Côté (Charlesbourg): Juste pour prendre un
exemple. Il ne peut pas y avoir deux sortes de reconnaissance des années
d'expérience. Entre nous autres là, il ne peut pas y avoir une
sorte de reconnaissance à Sainte-Anne-des-Monts et une sorte de
reconnaissance des années d'expé- rience à l'hôpital
Notre-Dame, à Montréal. Ça ne marche pas. Il y a donc un
certain nombre de paramètres qui doivent être dans la convention
collective sur la manière de faire, et sur le plan provincial, sinon,
demain matin, ça va être l'anarchie. C'est probablement, dans ce
mouvement de centralisation sur le plan des conventions collectives, ce qu'on a
voulu tenter de niveler, et je suis loin d'être, quitte à faire
les vérifications qu'il faut... Parce que, si on s'en tient au maintien
de leur champ de compétence, là vous avez une réponse qui
répond à tout, mais, évidemment, qui ne vous répond
à rien. Mais c'est ça. S'ils sont en dehors de leur champ de
compétence, c'est clair que ça n'a pas priorité, mais,
à partir du moment où il y a des indications là, on
pourrait être dans une situation où, au central, on décide,
par exemple, qu'on ne règle pas ou qu'on laisse auprès du local
la procédure d'arbitrage, la procédure de griefs. Alors, à
partir du moment où, dans une convention provinciale, on dit: On
réfère ça au niveau local, et que le niveau local
s'entend, il est clair que, sur le plan local, c'est eux autres qui vont le
régler.
M. Trudel: Non, mais c'est parce qu'au plan juridique ce n'est
pas ce que l'annexe B nous décrit L'annexe B décrit qu'il
pourrait y avoir des ententes locales sur un certain nombre de matières,
35 matières, et, sur le plan juridique, ça aurait priorité
sur une quelconque entente qui serait négociée au niveau
national. (12 h 10)
(Consultation)
Le Président (M. Houde): M. le ministre, à vous la
parole.
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment comme je
ne suis pas un spécialiste de la négociation...
M. Trudel: Vous êtes spécialiste dans les
décrets.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Vous êtes le spécialiste des
décrets.
M. Côté (Charlesbourg): Lesquels? M. Trudel:
160.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Je n'étais pas
là, moi. J'étais là comme membre du gouvernement, mais pas
à la Santé et aux Services sociaux. C'est moi qui ai
réglé après ça. Il ne faut pas mêler.
Ce qui est dans les 35 éléments de l'annexe B, il est
clair qu'une entente locale prime une entente provinciale dans la mesure
où elle n'a
pas d'implication financière. Prenons un exemple, un réel,
parce que, quand on essaie de prendre des exemples qu'on essaie d'imaginer, on
a toujours de la misère un peu. Claire Fontaine, Ro-berval. Une entente
locale qui va à rencontre de l'entente provinciale. On est allés
devant les tribunaux et on l'a fait annuler. Elle avait des implications
financières.
M. Trudel: Cependant, qu'il y ait possibilité pour un
établissement au niveau local soit de s'entendre avec le pourvoyeur de
fonds, le gouvernement, ou encore de démontrer qu'il peut vivre,
à l'intérieur des paramètres de financement de son
établissement, avec tel ou tel type de conditions de travail dans l'une
ou l'autre des 35 matières qui sont de sa responsabilité
locale... Si un établissement vous disait: Écoutez, moi,
là, les paramètres de financement actuels de mon
établissement me donnent x dollars de revenu; à
l'intérieur de mon budget, je vous indique que je suis capable de vivre
avec telle ou telle clause de convention collective que j'ai
négociée localement; est-ce que ça lui permettrait
d'adopter cette clause-là?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Si c'était le
cas, probablement qu'on n'en serait pas à échanger avec des
centrales syndicales, comme la CSN, ou comme le fait l'ACAQ actuellement pour
tenter d'avoir des expériences-pilotes, entre autres sur la
mobilité de la main-d'oeuvre, qui ont des implications sur le plan
budgétaire à l'intérieur d'un budget global fermé.
Peut-être qu'on en arrivera là éventuellement, mais
à la lumière des expériences qui se vivront, je
l'espère bien, au cours des prochains mois et des prochaines
années.
M. Trudel: Mais le budget de l'établissement, il n'est pas
uniquement tributaire des normes nationales de conventions. Il est en rapport
avec le type d'usagers qui sont reçus par l'établissement et
selon l'état de ses usagers. Et, si, à l'intérieur du
budget global, on disait: Je suis capable de vivre ça avec des
aménagements de l'organisation du travail autres, donc ça
pourrait primer, en autant que ça rentre à l'intérieur du
budget national...
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, quand on
refait le tour des 35...
M. Trudel: ...du budget local.
M. Côté (Charlesbourg): Quand on refait le tour des
35, quand on parle du salarial, ce que je comprends là, ça, ce
n'est pas de nature locale.
M. Trudel: Non.
M. Côté (Charlesbourg): Ça, c'est central et
ce sera toujours centralement, il ne faut pas rêver en couleur
là-dessus, et ce qui entoure aussi la rémunération de
manière plus large.
M. Trudel: Même encore là, s'il y avait une
proposition qu'à l'intérieur du cadre de la masse
budgétaire générée par les conditions
négociées nationalement un établissement pourrait, au
niveau de la modalité des paiements de salaires...
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: non, pas la modalité des paiements de salaires,
mais il pourrait faire des propositions en disant: ça respecte le cadre
national.
M. Côté (Charlesbourg): Je parte toujours, puis je
n'ai pas une très grande connaissance là-dedans, mais ce qui m'a
toujours frappé, c'est la mobilité de la main-d'oeuvre. Si tu
travailles sur un étage, tu ne peux pas travailler sur l'autre. Tu
pourrais arriver dans une situation où, par exemple, une fin de semaine,
il n'y a pas un patient sur l'étage et tu as décidé d'en
hospitaliser le vendredi pour être bien sûr que tu es capable de
«puncher» la fin de semaine de revenus, et tu leur dis: La fin de
semaine, tu t'en vas chez toi, tu reviens dimanche soir, on va procéder
lundi matin. Par exemple, sur le plan de la mobilité de la
main-d'oeuvre, est-ce que les gens affectés au service sur cet
étage du centre hospitalier ou du centre d'accueil... C'est moins vrai
pour un centre d'accueil parce que, dans les lits, il y a toujours du monde.
Mais prenons le centre hospitalier. Est-ce qu'on ne pourrait pas en arriver
à des situations où la mobilité de la main-d'oeuvre te
permette d'affecter ta main-d'oeuvre là où tu as des besoins, sur
d'autres étages?
C'est clair que c'est une question qui, sur le plan local, peut
être traitée localement, parce que ton travailleur gagne le
même salaire, qu'il soit au premier ou au deuxième. Et ça,
c'est une question d'organisation de travail qui peut avoir des
conséquences d'économie au niveau du centre hospitalier et qui
est une bonne affaire. Et ça - en tout cas, corrigez-moi et ne vous
gênez pas - j'ai l'impression que c'est le genre de choses qui peuvent
être échangées. Mais, si c'est pour en arriver à
dire: Parfait, on va s'entendre sur la rémunération d'un individu
qui gagne 42 000 $ et on va décider ensemble qu'il en gagne 38 000 $
demain matin parce qu'il y aurait peut-être un changement au niveau de sa
tâche et qui va à rencontre des orientations nationales, je pense
que ça ne marchera pas, ça, d'après moi.
M. Trudel: est-ce que ça signifie aussi que, dès le
moment où il y a entente au niveau national, qu'il y a signature de
convention collective - on va prendre le cas d'à peu près
les deux tiers des établissements qui ne se pourvoient pas des
possibilités d'arrangements au niveau local - il y a possibilité
de négocier des lettres d'entente qui s'ajoutent à la convention
collective nationale, à l'intérieur des paramètres et
à l'intérieur, aussi, de l'annexe B? Est-ce que le régime
de négociations autorise les lettres d'entente supplémentaires
aux conventions collectives sur les 35 matières?
Mme Desrosiers: C'est-à-dire qu'à ce
moment-là ce ne sera pas considéré comme étant des
lettres d'entente annexées à la convention nationale. Ça
va être des lettres d'entente qui vont être de portée
locale, et ça va être une annexe à la convention locale.
C'est sûr que, une fois que la convention est négociée
provin-cialement, nationalement, elle devient locale, et là les parties
ont juridiction pour négocier à l'intérieur de l'annexe
B.
M. Trudel: La question plus pointue de la négociation des
quarts de travail pour les infirmières. Est-ce que vous avez à
l'esprit qu'il y a eu des négociations locales sur l'aménagement
des heures et de la semaine de travail pour les infirmières? Est-ce
qu'il y a des exemples dans le réseau? Il y a un problème assez
immense du côté de la main-d'oeuvre des soins infirmiers, et on a
souvent l'impression qu'on ne s'est pas pourvus de cette possibilité
d'avoir des aménagements autres au niveau du personnel infirmier.
Mme Desrosiers: II y a sûrement, au niveau local, des
aménagements de faits. Mais, tant que l'on respecte, dans ces
aménagements, les dispositions au niveau des salaires, au niveau des
primes - c'est à l'établissement, à l'intérieur de
son cadre budgétaire, d'aménager les horaires comme il l'entend;
c'est dans ses possibilités au niveau de l'annexe - à ce
moment-là, au niveau des arrangements locaux, le ministère
n'intervient pas. C'est-à-dire qu'on ne fait pas un relevé. On ne
va pas voir dans chacun des établissements quels sont les
aménagements, et tout ça. Tant que ça respecte les
ententes nationales, on les laisse aménager leurs quarts de travail. (12
h 20)
M. Trudel: Est-ce qu'on peut en arriver à la conclusion
que, compte tenu de cette annexe B, on comprend le mouvement qui semble vouloir
se dessiner au niveau de - je pense qu'on a employé cette expression -
certaines expériences-pilotes de négociations plus locales?
Est-ce qu'on peut en arriver à la conclusion aussi que les
établissements, dans l'état actuel de la législation,
pourraient faire bien davantage par rapport à ce qui se négocie
localement actuellement et que les comités patronaux sectoriels exercent
une espèce d'hégémonie sur la négociation qui fait
en sorte que les établissements sont plus ou moins incités
à ne pas y aller, dans l'aménagement des conditions de travail
locales dans un bon nombre de secteurs?
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, ce que je
comprends, c'est que, pour compléter votre analyse de la situation et en
parlant du patronal, il faut aussi interpeller le syndical. Parce que ça
ne peut pas se faire tout seul, il faut que ça se fasse à deux,
il faut que ça se fasse avec le syndicat. Je pense que les deux peuvent
être interpellés à ce niveau-là et ça va
prendre la complicité des deux, et du syndicat local et du patron local.
Je suis pleinement convaincu qu'il y a des choses à faire à ce
niveau-là, puis H y a des marges de manoeuvre qui, jusqu'à
maintenant, n'ont pas été explorées suffisamment, donc on
aurait le mérite de le faire sur une plus grande échelle.
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): À cet égard,
dans la dernière convention collective, avant la prolongation, il y
avait une lettre d'entente avec la CEQ d'examiner en particulier les horaires
des infirmières.
M. Trudel: Oui, c'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): On vient de finaliser
l'actualisation de la lettre d'entente, et c'est à partir de septembre,
donc après le retour des vacances, que ces expériences-là
d'un horaire différent vont s'appliquer. On en verra les
résultats.
M. Trudel: Au niveau national.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est-à-dire que
non. Ça va se faire uniquement en Mauricie parce que, comme vous le
savez, sur te plan des infirmières, la CEQ représente
principalement les infirmières de la Mauricie et du Bas-Saint-Laurent,
si ma mémoire est fidèle.
M. Trudel: Oui, c'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Mais l'expérience se
ferait dans le cas de la Mauricie.
M. Trudel: Une dernière question là-dessus. Au
moment où on va donc adopter, semble-t-il, avant la fin juin, le projet
de loi 37 sur la prolongation des conventions collectives, est-ce que c'est
l'intention, par ailleurs, au niveau du ministère, pendant cette
période de deux ans, de réévaluer l'ensemble de la liste
des matières qui pourraient faire l'objet de négociation et de
convention au niveau local?
M. Côté (Charlesbourg): Ça va se faire par la
loi 37. D'ailleurs, ça a fait partie des échanges sur le plan de
la prolongation de la conven-
tion collective. Et tu as un comité tripartite qui va travailler,
effectivement, sur la loi. D'ailleurs, dans tous les échanges dans
lesquels le ministère est impliqué, que ce soit avec la CEQ, que
ce soit avec la FIIQ, que ce soit avec la CSN ou la FTQ, comme
ministère, on a toujours mis sur la table que, sur le plan local, il
fallait faire davantage, dans l'esprit de ce qu'on avait évoqué
dans la réforme, et qu'il fallait aller plus loin là-dedans,
quitte à y aller de manière plus graduelle, multiplier les
expériences pour bien s'assurer que c'est des choses qui
dérangent, mais de la bonne manière. C'est dans cet
esprit-là. Il y a quand même deux ans, on aura quand même
deux ans pour faire un travail à ce niveau-là, sans pression de
renouvellement de convention collective à gauche et à droite. La
prochaine année peut être déterminante à ce
niveau-là sur le plan de...
M. Trudel: C'est un peu l'invitation que je veux laisser. Il y a
donc une période transitoire de deux ans qui devrait nous amener, je le
souhaite, à toucher à cela, si possible avant les deux derniers
mois du renouvellement de la convention, parce que le climat fait toujours que
dans... Au fur et à mesure qu'on approche de l'échéance,
les positions se campent et, parfois, l'ouverture de part et d'autre est plus
difficile. Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Houde): Adoptée, la loi...
Adopté, l'article 281.
M. Trudel: Non, pas tout à fait.
Le Président (M. Houde): J'appelle l'article 282. M. le
ministre.
Une voix: Qu'est-ce qu'il a dit? M. Trudel: II a dit:
Adoptée, la loi.
Le Président
(M. Houde): ce serait trop beau si
c'était fini ce midi. ce serait un record pour un président de
passage seulement. m. le ministre.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): L'article 282, M. le
Président. L'article 81 de la Loi sur le régime de rentes du
Québec, modifié par le paragraphe 18° de l'article 122 du
chapitre 85 des lois de 1990, est de nouveau modifié par l'insertion,
dans la sixième ligne du paragraphe h, après le mot
«sociaux», de ce qui suit: «et modifiant diverses
dispositions législatives ou au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit».
M. Trudel: Les régies régionales vont avoir droit
aux rentes. Adopté.
Le Président (M. Houde): Adopté, l'article 282.
J'appelle l'article 283.
M. Côté (Charlesbourg): L'annexe I de la Loi sur le
régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes
publics, modifiée par les décrets 1643-90 du 28 novembre 1990,
353-91 du 20 mars 1991, 1353-91 du 9 octobre 1991. 398-92 du 25 mars 1992 et
399-92 du 25 mars 1992, par l'article 56 du chapitre 42 des lois de 1990, par
l'article 48 du chapitre 46 des lois de 1990, par l'article 77 du chapitre 87
des lois de 1990 et par l'article 30 du chapitre 14 des lois de 1991, est de
nouveau modifiée par l'insertion, dans le paragraphe 1° et selon
l'ordre alphabétique, de l'alinéa suivant: «les
régies régionales de la santé et des services sociaux au
sens de la Loi sur les services de santé et les services sociaux et
modifiant diverses dispositions législatives».
M. le Président, il y aurait un petit papillon: 1°
insérer, dans la quatrième ligne, après
«398-92», ce qui suit: «et 399-92»; 2° remplacer,
au début de la cinquième ligne, «399-92 du 25 mars»
par ce qui suit: «669-92 du 6 mai».
Le Président (M. Houde): Est-ce que le papillon est
accepté?
M. Trudel: L'amendement, adopté.
M. Côté (Charlesbourg): On voudrait plaider sur la
recevabilité, M. le Président.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Houde): Le papillon est recevable, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Je suis soulagé,
M. le Président.
Le Président (M. Houde): Oui, hein? M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Houde): L'amendement à l'article
283 est recevable.
M. Trudel: C'est quelle gang que ça intègre?
M. Gaudreau: Les régies. Elles n'étaient pas
visées.
M. Trudel:...
M. Gaudreau: Pardon?
M. Trudel: Généralement, c'est des décrets
pour intégrer des employés au régime de retraite
des employés du gouvernement du Québec, si je comprends
bien.
M. Gaudreau: Non.
M. Trudel: Non? C'est quoi l'annexe?
M. Gaudreau: Le but de l'article 283?
M. Trudel: L'annexe I, c'est les employés, les personnes
visées par le règlement...
M. Gaudreau: Après le 1er juillet.
M. Trudel: ...après le 1er juillet 1973,
c'est-à-dire des groupes...
M. Gaudreau: Qui s'ajoutent.
M. Trudel: ...qui intègrent le régime de rentes
avec des arrangements particuliers.
M. Gaudreau: C'est le RREGOP, ça.
M. Trudel: Alors, j'imagine que la dernière gang, c'est le
6 mai.
M. Gaudreau: C'est ça, il y a eu un décret dont on
ignore la substance. C'est purement pour l'énumération, pour
être à jour dans rénumération, l'annexe telle
qu'elle a été adoptée à l'origine, telle que
modifiée par tous ces décrets qui ajoutent ou qui
enlèvent.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Houde): Adopté. L'amendement
à l'article 283 est adopté.
M. Côté (Charlesbourg): On l'a échappé
belle.
Le Président (M. Houde): Est-ce que l'article 283 est
adopté...
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Houde):... tel qu'amendé?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Houde): Adopté. J'appelle
l'article 284.
M. Côté (Charlesbourg): L'article II de cette loi,
modifiée par le décret...
M. Gaudreau: L'annexe II.
M. Côté (Charlesbourg): J'ai dit quoi?
M. Gaudreau: Vous avez dit «l'article II» C'est pour
les fins des...
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Excusez. On recommence,
M. le Président. On va reculer le «tape».
Le Président (M. Houde): Oui, allez-y. On reprend
l'article 284.
M. Côté (Charlesbourg): L'annexe II de cette loi,
modifiée par le décret 399-92 du 25 mars 1992, par l'article 2 du
chapitre 50 des lois de 1991 et par l'article 63 du chapitre 77 des lois de
1991, est de nouveau modifiée au paragraphe 1°: 1° par
l'insertion, dans la troisième ligne de l'alinéa,
commençant par les mots «des conseils de la santé et des
services sociaux», après le mot «sociaux», des mots
«pour les autochtones cris et inuit»; 2° par l'insertion, selon
l'ordre alphabétique, de l'alinéa suivant: «des
établissements publics au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives». (12 h 30)
(Consultation)
M. Trudel: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Houde): Adopté. J'appelle
l'article 285.
M. Côté (Charlesbourg): L'annexe 111.1 de cette loi
est modifiée: 1° par l'insertion, dans la troisième ligne du
quatrième alinéa, après le mot «sociaux», des
mots «pour les autochtones cris et inuit»; 2° par l'insertion,
après le quatrième alinéa du suivant: «les
établissements publics et les régies régionales de la
santé et des services sociaux au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives».
Le Président (M. Houde): M. le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
M. Trudel: Ça, c'est la liste des organismes, enfin la
liste des employeurs dont le gouvernement assume le paiement de la contribution
de l'employeur pour les employés concernés par l'article 31.1.
Alors, là, pour garder les gens qui travaillent au... la contribution de
la partie employeur pour cris et inuit en haut et régies
régionales. Le conseil médical, lui, qui va payer la part
employeur? Le président du conseil
médical va être un employé du ministre ou...
M. Côté (Charlesbourg): On va le marier avec le
ministre.
M. Trudel: Vous allez le marier avec le ministre? Ha, ha, ha!
Alors, que ce soit bien connu: Le président du conseil médical du
Québec va être un employé du ministre de la Santé et
des Services sociaux, tout comme le président ou la présidente du
conseil de la santé et de bien-être.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
Le Président (M. Houde): Avant de demander le divorce,
est-ce qu'on accepte l'article 285?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Ha, ha, ha! Temporairement. Oui, adopté.
Le Président (M. Houde): Adopté. J'appelle
l'article 286.
M. Côté (Charlesbourg): L'annexe IV.1 de la Loi sur
le régime de retraite des fonctionnaires est modifiée: 1° par
l'insertion, dans la troisième ligne du quatrième alinéa,
après le mot «sociaux», des mots «pour les autochtones
cris et inuit»; 2° par l'insertion, après le quatrième
alinéa, du suivant: «les établissements publics et les
régies régionales de la santé et des services sociaux au
sens de la Loi sur les services de santé et les services sociaux et
modifiant diverses dispositions législatives».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Houde): Adopté. L'article 287.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 3 de la Loi sur
les règlements est modifié: 1° par l'insertion, après
le paragraphe 3°, du paragraphe suivant: «3.1e aux projets
de règlement ni aux règlements des établissements au sens
de la Loi sur les services de santé et les services sociaux et modifiant
diverses dispositions législatives, ni à ceux des régies
régionales de la santé et des services sociaux instituées
en vertu de cette loi;»; 2° par l'insertion, à la fin de la
deuxième ligne du paragraphe 4°, des mots «pour les
autochtones cris et inuit».
Le Président (M. Houde): M. le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
M. Trudel: La Loi sur les règlements ne s'appliquera pas
au projet de règlement ni aux règlements des
établissements?
M. Côté (Charlesbourg): Elle ne s'applique pas
déjà.
(Consultation)
M. Trudel: II n'y a aucune réglementation, aucune
disposition législative en ce qui concerne les règlements de la
régie régionale dans 120? Je m'excuse, là, mais je n'ai
pas la mémoire de ça. Est-ce qu'il y a des dispositions relatives
à la prise de règlements par les régies régionales?
Est-ce qu'il y a des dispositions particulières dans 120?
M. Gaudreau: Vous parlez des dispositions particulières
concernant la prise de règlements, à savoir s'il y a des
prépublications ou des choses comme ça?
M. Trudel: Oui, des choses comme ça. M. Gaudreau:
Non. M. Trudel: II n'y a rien?
M. Gaudreau: La Loi sur les règlements, c'est la loi de
base pour régir la réglementation des organismes centraux ou
décentralisés. Il arrive des exceptions prévues
carrément dans la loi, auquel cas ces organisations
décentralisées ne sont pas assujetties à des processus de
prépublication et de délai d'entrée en vigueur. Par
contre, si un règlement d'une telle organisation doit être soumis
à l'approbation du gouvernement, le gouvernement, lui, doit le
prépublier avant de l'approuver de sorte que, dépendant du type
réglementaire, si c'est un règlement de régie interne
d'une organisation décentralisée, il le prend, point à la
ligne; si c'est un règlement qui demande à être soumis au
gouvernement, il va apparaître dans la Gazette officielle du
Québec.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Houde): Adopté. J'appelle
l'article 288.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 19 de la Loi sur
les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la
main-d'oeuvre dans l'industrie de la construction, modifié par l'article
122 du chapitre 85 des lois de 1990, est de nouveau modifié par le
remplacement de la septième ligne du paragraphe 8° du premier
alinéa par ce qui suit: «visés dans la Loi sur les services
de santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives ou dans la Loi sur les services de santé et les
services sociaux pour les autochtones cris et inuit».
Le Président (M. Houde): M. le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
M. Trudel: Ça, c'est pour les conditions de travail des
salariés permanents de l'industrie de la construction dans les
établissements. C'est ça? Pour respecter les décrets.
Adopté.
Le Président (M. Houde): Adopté. J'appelle
l'article 289.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 1 de la Loi sur le
remboursement d'impôts fonciers est modifié: 1° par
l'insertion, dans la première ligne du sous-paragraphe ii du paragraphe
c, après le mot «dans», de ce qui suit: «une
installation maintenue par un établissement qui exploite un centre
hospitalier, un centre d'hébergement et de soins de longue durée
ou un centre de réadaptation visé par la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives ou situé dans»; 2° par l'addition,
à la fin de la deuxième ligne du sous-paragraphe ii du paragraphe
c, des mots «pour les autochtones cris et inuit».
M. Trudel: Et inuit?
M. Côté (Charlesbourg): Et inuit.
Le Président (M. Houde): M. le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue, c'est à vous la parole.
M. Trudel: Alors, une ressource intermédiaire, ça
va être considéré comme une installation maintenue par?
M. Gaudreau: Dans les établissements publics?
M. Trudel: Oui, c'est ça. Donc, ça pourrait faire
l'objet de non-imposition ou de remboursement d'impôts fonciers. (12 h
40)
M. Gaudreau: Là, il faut voir l'application de la loi,
ici. C'est juste une définition de logement pour fins d'application de
la loi, des aspects plus précis d'admissibilité à des
remboursements.
M. Trudel: Adopté
Le Président (M. Houde): Adopté. J'appelle
l'article 290.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, nous
allons donc suspendre l'adoption des articles 290 à 322 pour nous
retrouver à l'article 323.
Le Président (M. Houde): J'appelle l'article 323
maintenant. M. le ministre, à vous la parole.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 32 de la Loi sur
la sécurité dans les édifices publics est modifié
par le remplacement, dans la deuxième ligne du premier alinéa,
des mots «centre hospitalier ou asile» par les mots «asile ou
établissement qui exploite un centre hospitalier».
Le Président (M. Houde): M. le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
M. Trudel: C'est quoi, dans le dictionnaire, un asile? Pourquoi
on conserve ce terme-là?
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas notre loi,
là.
M. Gaudreau: Non, non. Les édifices publics traînent
encore ce concept d'asile. Il s'agit de leur demander de l'enlever pour qu'ils
nous fassent une crise.
Des voix: Ha, ha, ha!
(Consultation)
M. Trudel: Là, on est dans une opération de
modernisation, une opération d'ajustement de la loi...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...en ce qui nous concerne.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: En matière de sécurité dans les
édifices publics, c'est assez bizarre - c'est le moins qu'on puisse dire
- de constater qu'on fait obligation au directeur d'un collège, d'un
séminaire, d'une école, d'un couvent, d'un établissement
qui exploite un centre hospitalier ou d'un asile de constamment tenir
affiché, dans le parloir de l'édifice, un certificat signé
par l'inspecteur attestant que toutes les précautions concernant la
sécurité des élèves, pensionnaires et autres
occupants de l'édifice en cas d'incendie ou de panique ont
été observées en conformité avec la loi et à
la satisfaction de l'inspecteur, puis on ne met pas les centres d'accueil
là-dedans.
(Consultation)
M. Trudel: Qui est responsable de veiller à ce que toutes
les précautions soient prises pour assurer la sécurité
dans les édifices publics du réseau de la santé et des
services sociaux? Est-ce que c'est le ministre de la Santé et des
Services sociaux qui, si ce n'est pas adéquat et que ça joue dans
d'autres lois, va proposer,
comme il le fait pour à peu près une quarantaine de lois,
au niveau de l'ajustement du langage et des catégories couvertes?
M. Côté (Charlesbourg): Ce que vous demandez
là, ce n'est pas... Ce que nous faisons, c'est de l'harmonisation. Vous
remarquerez qu'on a à peu près d'aucune manière,
même si la tentation de moderniser ça un petit peu a
été grande dans certains cas, joué sur le fond, y compris
même dans nos propres lois. On ne l'a fait nulle part. Donc,
c'était ça, le but de l'exercice. Je me sentirais très
inconfortable, malgré le fait que le point que vous soulevez est un
point fort pertinent, de le faire à la place de celui qui doit le faire,
qui en a la responsabilité.
M. Trudel: Je me sens tout à fait inconfortable avec le
fait qu'on fasse une adaptation de la loi pour l'expression qui désigne
un centre hospitalier et, par ailleurs, qu'on ne profite pas de l'occasion de
cet amendement pour inclure les responsabilités ou les devoirs au niveau
de la sécurité dans les centres d'accueil. Avec tous les
événements qu'on a vécus au cours des derniers mois,
ça me surprend un peu qu'on n'ait pas... On va demander... Il est en
commission parlementaire? On va demander au ministre de la
Sécurité publique s'il veut qu'on fasse des objets de protection
dans la...
M. Côté (Charlesbourg): Je suis convaincu qu'en
prenant le temps de l'examiner il ne dira pas non. On doit au moins lui laisser
le temps de l'examiner.
M. Trudel: Là, il n'est pas question de changer le fond
d'une loi administrée par un autre ministre. On ne change pas le fond,
on définit les catégories. D'abord, c'est bien clair que c'est
complètement désuet, l'article ici, de prévoir que
ça soit affiché dans le parloir.
M. Côté (Charlesbourg): Asile aussi. Ce n'est plus
un terme qui est bien utilisé non plus.
M. Trudel: Oui, mais «asile», en passant...
L'amendement vise à ajouter «asile» ou
«établissement». Ça n'existe plus, ça, dans la
loi. Il n'y a aucun établissement qui est défini comme
étant un asile. Pourquoi le maintenir là aujourd'hui?
M. Gaudreau: L'amendement n'a pas pour objectif d'amener le mot
«asile». Il est déjà dans la phrase, mais on
l'inverse de place pour la structure, pour la lecture, parce que, là, on
remplace «centre hospitalier» par «établissement qui
exploite un centre hospitalier». Alors, pour ne pas qu'il se retrouve
placé avant le mot «asile», on met «asile»
avant, puis l'expression, la périphrase pour remplacer le mot
«centre hospitalier» après. Mais on ne crée pas de
droit là. Il est déjà là.
M. Trudel: Les asiles avant les centres hospitaliers.
M. Gaudreau: C'est de la concordance. Mais l'application de cette
loi-là, de toute façon, ne découle pas de cet
article-là. Elle découle, au départ, dans la loi, d'un
champ d'application qui est lié à des édifices structurels
de tant d'étages, utilisés comme bureaux ou pour occupation de
personnes en difficultés personnelles de déplacement. Le champ
d'application de la loi n'est pas lié nécessairement à des
définitions d'établissements, d'écoles ou pensionnats.
C'est lié à des types d'occupation d'immeuble, d'usage
d'immeuble, de structure d'immeuble, et, ici, on arrive avec un devoir par
rapport à un directeur général. J'en suis, ce n'est pas
l'idéal à lire, «parloir».
M. Trudel: Ce n'est pas l'idéal à lire, non. Sur
division.
Le Président (M. Houde): Adopté sur division?
M. Trudel: Ah! Je ne cautionnerai pas ça certain, moi.
Le Président (M. Houde): Adopté sur division.
J'appelle l'article 324.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, je
pense qu'on en a quatre sur division, et j'avais frappé dans le mille.
Je l'avais déjà inscrit sur...
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): 324. L'article 39 de cette
loi est modifié par l'insertion, dans la troisième ligne du
paragraphe 3°, après le mot «sociaux», de ce qui suit:
«et modifiant diverses dispositions législatives ou au sens de la
Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les
autochtones cris et inuit».
Le Président (M. Houde): M. le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
M. Trudel: Sur division.
Le Président (M. Houde): Adopté sur division.
J'appelle l'article 325.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 46.8 de la Loi sur
la sécurité dans les sports est modifié: 1° par le
remplacement, dans la troisième ligne du paragraphe 1°, du mot
«à» par les mots «dans une installation maintenue par
un établissement qui exploite»; 2° par l'insertion, dans la
cinquième ligne du paragraphe 1°, après le mot
«sociaux», de ce qui suit: «et modifiant diverses
dispositions législatives ou au sens de la Loi sur les services
de santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit».
Le Président (M. Houde): M. le député de
Rouyn-Noranda-Térniscamingue. (12 h 50)
M. Trudel: On a une prescription de la loi pour donner rapidement
les premiers soins à un skieur alpin blessé, puis on ne modifie
pas la loi pour assurer la sécurité dans les centres d'accueil.
Ça va pour les skieurs. Adopté,
Le Président (M. Houde): Adopté. J'appelle
l'article 326.
Loi sur les services de garde à
l'enfance
M. Côté (Charlesbourg): L'article 7 de la Loi sur
les services de garde à l'enfance est modifié par l'insertion,
dans la deuxième ligne du paragraphe 3° du premier alinéa,
après le mot «sociaux», de ce qui suit: «et modifiant
diverses dispositions législatives ou de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit».
Le Président (M. Houde): M. le député.
M. Trudel: Est-ce qu'il y a, effectivement, des
établissements du réseau de la santé et des services
sociaux qui détiennent des permis d'agence de service de garde en milieu
familial?
M. Gaudreau: Je dirais non. Quand on a eu à
vérifier pour ces concordances-là, il me semble bien que
l'information... C'est qu'il n'y en a pas d'établissements qui agissent
à ce titre-là, mais ça fait partie des catégories
d'organismes qui pourraient l'être, et on maintient l'article.
M. Trudel: Des garderies en milieu de travail.
M. Gaudreau: À ce moment-là, c'est un permis propre
à une garderie, d'exploitation, et non pas à
l'établissement.
M. Trudel: Mais dans nos centres, dans les différents
centres ou les différents établissements, est-ce qu'il y a un
nombre important d'établissements, de centres? Vous n'avez pas
ça, les statistiques? Adopté.
Le Président (M. Houde): Adopté. J'appelle
l'article 327.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 31 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la troisième ligne du
paragraphe 5° du premier alinéa, de «(chapitre S-5)» par
les mots «et modifiant diverses dispositions législatives ou de la
Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les
autochtones cris et inuit».
Je vous fais part, M. le Président, que j'ai un papillon...
Le Président (M. Houde): Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...qui va très
certainement vous réjouir: Supprimer l'article 327.
Le Président (M. Houde): II est recevable. Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Trudel: Mais vous allez jouer dans la loi des autres. Ah!
c'est le nôtre, notre 327.
Le Président (M. Houde): L'amendement est
adopté?
M. Trudel: C'est pour supprimer l'article 327?
Le Président (M. Houde): Oui. M. Côté
(Charlesbourg): Oui. M. Trudel: C'est quoi?
Le Président (M. Houde): On supprime l'article 327.
Ça va, M. le député?
M. Trudel: Non, ça ne va pas. On attend les
explications.
M. Côté (Charlesbourg): Les explications... Le
Président (M. Houde): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): M. le notaire va vous donner
les explications, là. Il est très bien informé de ce qui
se passe.
M. Gaudreau: C'est que vous avez déjà, devant
l'Assemblée nationale, le projet de loi 33 modifiant la Loi sur les
services de garde à l'enfance. La semaine dernière, en commission
parlementaire, on a abrogé l'article 31 dans cette loi-là, ce qui
fait que de prétendre corriger le texte qui s'y trouve rend
l'opération un peu difficile.
M. Trudel: II n'est pas adopté à l'Assemblée
nationale encore.
M. Gaudreau: Oui. Ils sont dans la même session...
M. Trudel: Vous faites du droit préventif, vous, si je
comprends.
M. Gaudreau: Bien, c'est que...
M. Côté (Charlesbourg): Après avoir
été tellement en retard, on veut être en avance.
M. Gaudreau: Leur projet de loi prévoit être en
vigueur le 1er...
M. Trudei: Si je comprends bien, vous allez jouer dans la loi des
autres, là.
M. Gaudreau: Non, non, on respecte le fait qu'ils enlèvent
la substance et on ne prétend pas corriger par-dessus eux.
Le Président (M. Houde): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Trudei: Oui, c'est une question cruciale, ça, au plan
du droit parlementaire. Ce n'est pas adopté par l'Assemblée
nationale. Ce qui est adopté par une commission n'a pas force de
loi.
M. Gaudreau: Notre amendement est de supprimer le...
Le Président (M. Houde): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Trudei: Adopté.
Le Président (M. Houde): Adopté. Donc, l'article
327 est supprimé. C'est ça?
M. Trudei: II est supprimé.
Le Président (M. Houde): J'appelle l'article 328.
M. Côté (Charlesbourg): l'article 69 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans la troisième ligne du
deuxième alinéa, après le mot «sociaux», des
mots «et modifiant diverses dispositions législatives ou de la loi
sur les services de santé et les services sociaux pour les autochtones
cris et inuit».
Le Président (M. Houde): M. le député.
M. Trudei: Ils n'ont pas touché à ça dans
l'autre commission, M. le notaire?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gaudreau: Malheureusement.
M. Trudei: II y a une autonomie terrible ici au niveau de la
législation.
Le Président (M. Houde): Adopté? M. Trudei:
Adopté.
Le Président (M. Houde): adopté. j'appelle
l'article 329.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 94 de cette loi
est abrogé.
Le Président (M. Houde): M. le député.
(Consultation)
M. Trudei: On peut toujours parfaire notre culture historique,
hein? «Un permis permettant d'exploiter un centre d'accueil appartenant
à la classe de centres de garderie». Qu'est-ce que c'est,
ça, un centre de garderie?
M. Côté (Charlesbourg): C'est dans le texte
actuel...
M. Trudei: Oui, oui.
M. Gaudreau: C'est qu'à l'origine les centres de garderie
étaient une classe de centres d'accueil de type réadaptation dans
notre loi et, quand est arrivé l'Office des services de garde et la Loi
sur les services de garde à l'enfance, c'est sorti de l'administration
de la Loi sur les services de santé pour carrément devenir une
activité régie par cette autre loi. À la fin de leur loi,
ils maintenaient qu'un permis qui avait déjà été
délivré en vertu de notre loi aurait sa valeur jusqu'à la
fin et ils n'ont jamais osé enlever l'article par après. Sauf
que, nous, en relevant les références faites aux lois, on
constate qu'on n'a vraiment plus besoin de cet article. L'article n'a aucune
valeur actuelle. C'est une disposition inutile. On fait du ménage.
M. Trudei: On fait du ménage dans la loi des autres, quoi.
C'est clair, 94.
M. Gaudreau: On est toujours...
M. Trudei: Dans ce cas-là, vous leur avez
demandé.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gaudreau: Tous les articles soumis ici ont été
appréciés par les ministres responsables de ces lois.
M. Trudei: Et est-ce que le ministre de la Sécurité
publique - pourtant, c'est le voisin de banquette du ministre - souhaite faire
sauter les asiles? Non? Alors, vous leur avez demandé.
Le Président (M. Houde): On le fait sauter.
Adopté?
M. Trudei: II n'y aura plus de centres de garderie.
Adopté.
Le Président (M. Houde): Adopté. J'appelle
l'article 330.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 95 de cette loi
est mofifié par l'addition, à la fin, des mots «, telle
qu'elle se lisait à cette date».
Le Président (M. Houde): m. le député.
M. Trudel: Ah bien, c'est le bout! Par ailleurs, «l'Office
peut renouveler un permis permettant d'exploiter un centre d'accueil
appartenant à la classe des centres de garderie».
M. Gaudreau: En vertu de la Loi sur les services de santé
et les services sociaux, telle qu'elle se lisait avant 79.
M. Trudel: Mais là vous allez être obligé de
me répondre à la question: C'est quoi un centre de garderie?
M. Gaudreau: C'est que les garderies...
M. Côté (Charlesbourg): C'était appelé
comme ça.
M. Gaudreau: C'était un des types des centres de
réadaptation.
M. Trudel: C'était un centre d'accueil pour les
tout-petits.
Une voix: Centre de réadaptation.
M. Côté (Charlesbourg): Centre d'accueil temporaire.
Ha, ha, ha1
M. Trudel: Temporaire, il y avait une fin.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Houde): Adopté. Compte tenu de
l'heure... Oui, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): On va faire l'article
331.
M. Trudel: Non, non, on va finir ça.
Le Président (M. Houde): Alors, j'appelle l'article
331.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 96 de cette toi
est abrogé.
C'est dans la même lignée.
M. Trudel: Enjeu politique majeur. Adopté.
Le Président
(M. Houde): adopté. tenant
compte de l'heure, 13 heures, je suspends les travaux jusqu'à 15 heures
cet après-midi. merci et bon dîner.
(Suspension de la séance à 13 heures)
(Reprise à 15 h 20)
Le Président (M. Philibert): Nous en étions
à l'article 332 qui est appelé.
Loi sur les services de santé et les services
sociaux
M. Côté (Charlesbourg): La Loi sur les services de
santé et les services sociaux est modifiée par l'insertion,
immédiatement avant l'article 2, du suivant: «1.1 Malgré
toute disposition inconciliable de la présente loi, celle-ci s'applique
dans la mesure où elle vise le territoire du Conseil cri de la
santé et des services sociaux de la Baie James et le territoire du
Conseil Kativik de la santé et des services sociaux et dans la mesure
où elle concerne le système préhospitalier d'urgence
visé à la section VI. 1 »
M. Trudel: Alors, ça consacre le fait que, pour la
communauté inuit et crie, c'est S-5 qui s'applique, y compris pour les
services préhospitaliers. Ça, ça ne change pas, tant qu'il
n'y a pas de négociation à l'intérieur de la Convention de
la Baie James.
M. Gaudreau: C'est parce que le titre de la loi n'est pas
indicatif que c'est là où l'on retrouve les dispositions
relatives aux services préhospitaliers d'urgence. C'est pour ça
qu'à l'article 1 un lecteur qui commence au début de la loi va
apprendre qu'il va retrouver quelque part dans la loi les
éléments qui concernent les services préhospitaliers
d'urgence, en attendant que cette même section là soit reprise
dans une autre loi avec une réforme à cet égard.
M. Trudel: O.K. Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 332, adopté.
J'appelle l'article 333.
Système préhospitalier d'urgence
M. Côté (Charlesbourg): L'article 149.5 de cettte
loi est modifié: 1° par le remplacement, dans la deuxième
ligne de ce qui précède le paragraphe 1° du premier
alinéa, des mots «tout conseil régional» par les mots
«toute régie régionale»; 2° par l'insertion, dans
la troisième ligne du paragraphe 4° du premier alinéa,
après le mot «les», des mots «installations maintenues
par les»; 3° par le remplacement, dans la quatrième ligne du
paragraphe 4° du premier alinéa, des mots «te conseil
régional» par les mots «la régie
régionale»; 4° par l'insertion, dans la première ligne
du paragraphe 5° du premier alinéa, après le mot
«vers», des mots «une installation maintenue
par»; 5° par le remplacement du dernier alinéa par le
suivant: «Pour l'application de la présente sous-section,
l'expression "régie régionale" désigne une régie
régionale instituée par la Loi sur les services de santé
et les services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives
et le mot "établissement" s'entend des établissements publics et
privés conventionnés visés par cette loi.»
(Consultation)
M. Trudel: Alors, ça, c'est toute la section, donc, qui
amende S-5, la Loi sur les services de santé et les services sociaux, en
ce qui concerne les services préhospitaliers d'urgence. Bon. En termes
de contenu, quand le ministre va avoir eu le temps de lire le rapport
Frechette...
M. Côté (Charlesbourg): C'est fait!
M. Trudel: ...et d'en voir les applications au plan de
l'organisation des services à travers le Québec, en
commençant par Montréal, est-ce que ça veut dire qu'il va
y avoir une série de modifications qui vont possiblement être
présentées devant le Parlement, devant l'Assemblée
nationale pour en arriver à actualiser l'organisation des services
préhospitaliers d'urgence au Québec?
(Consultation)
M. Trudel: On n'a pas eu de réponse.
M. Côté (Charlesbourg): Non, je sais que vous n'avez
pas eu de réponse.
M. Trudel: Ah! O.K. Le monde réfléchit.
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): Je veux juste faire une
dernière vérification avant de vous donner une
réponse.
M. Trudel: Je peux vous en demander une petite en attendant que
ça réfléchisse ailleurs.
M. Côté (Charlesbourg): Non, ça cherche
ailleurs.
M. Trudel: O.K., pendant que ça cherche. Est-ce que, par
ailleurs, sur le plan législatif, vous allez, un jour, sortir ça
de l'ancienne loi, sortir les services préhospitaliers d'urgence de la
vieille loi S-5? Là on est obligé de faire le tour par le
Grand-Nord pour les services préhospitaliers d'urgence à
Montréal, sur le territoire du Québec. Juste une économie
de distance, en passant. Est-ce que l'intention, c'est de se retrouver dans une
espèce de loi en soi qui concernerait les services
préhospitaliers d'urgence au québec? ça fait partie aussi
de la réflexion, ça. o.k.
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce qu'on peut suspendre
deux minutes?
Le Président (M. Philibert): La commission suspend ses
travaux pour quelques minutes.
(Suspension de la séance à 15 h 26)
(Reprise à 15 h 28)
Le Président (M. Philibert): La commission reprend ses
travaux. M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): On se rappelle, M. le
Président, que, dans des questions précédentes du
député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, on a abordé
la question du préhospitalier en disant que nous allions déposer
le rapport Frechette très, très, très prochainement, qu'on
serait dans une situation où le rapport pourrait être
débattu à l'automne et que c'est à la fin de l'automne
1992, début 1993, qu'on statuerait de manière définitive.
donc, il n'y a pas de législation qui découle pour l'automne des
mesures qu'on va rendre publiques. est-il possible qu'il y ait, pour 1993, de
l'impact sur le plan législatif? en tout cas, je n'ai pas encore vu
grand projet, sur le plan gouvernemental, de cette ampleur qui ne
nécessite pas éventuellement des mesures législatives,
auquel cas ce serait en 1993.
M. Trudel: Mais, là, ça concernerait,
évidemment, plus que le travail qui avait été fait en 1988
sur Urgences-santé à Montréal. Ça concernerait tout
le territoire québécois et tout le service
préhospitalier.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Compte tenu de l'ampleur, effectivement, je pense
qu'il serait souhaitable, et on peut manifester ça comme souhait, que ce
soit un projet de loi à part qui traite vraiment de toute la question du
préhospitalier d'urgence au Québec, d'avoir vraiment une
législation qui soit distincte à ce niveau-là. Ça
va. Adopté, 333. (15 h 30)
Le Président (M. Philibert): L'article 333 est
adopté. J'appelle 334.
M. Côté (Charlesbourg): l'article 149.6 de cette loi
est modifié: 1° par l'insertion, dans la deuxième ligne du
paragraphe 4°, après le mot «des», des mots
«établissements qui exploitent les»; 2° par le
remplacement, dans la troisième ligne du paragraphe 5e,
après les mots «d'ur-
gence», du mot «des» par les mots
«situées dans les installations maintenues par les
établissements qui exploitent les».
M. Trudel: II n'y a pas de dispositions, là, qui nous sont
présentées visant à faire en sorte qu'à
Urgences-santé il y ait un conseil d'administration de type
établissement public?
M. Côté (Charlesbourg): Pas maintenant, pas
maintenant. On a souhaité le faire. Évidemment, ça
viendra. Ça fera l'objet de précisions législatives
à l'automne.
M. Trudel: Précisions législatives? M.
Côté (Charlesbourg): À l'automne. M. Trudel:
Ça, c'est à part...
M. Côté (Charlesbourg): II y en a d'autres, si vous
en voulez, là, ce n'est pas ça qui manque: la loi sur la
santé publique... C'est à se demander s'il y en a qui ont
travaillé avant nous autres, hein?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: On va se retrouver en 1993 probablement, après
la mise en oeuvre du rapport Frechette. On va transporter ça sur le plan
législatif...
M. Côté (Charlesbourg): Santé publique
aussi.
M. Trudel: ...tel que vous le disiez tantôt. M.
Côté (Charlesbourg): Santé publique. M. Trudel:
Santé publique aussi.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, on a vu que la loi de
la protection du malade mental datait de 1971.
M. Trudel: C'est ça, c'est à moderniser aussi.
M. Côté (Charlesbourg): Mais Urgences-santé,
ça ne sera pas long. Ce n'est pas... Doter d'un petit conseil
d'administration, ce n'est pas très long.
M. Trudel: Ce n'est pas compliqué, ça.
M. Côté (Charlesbourg): Non, ça peut
être un article. Un article, c'est assez.
M. Trudel: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, ça
dépendra de la longueur avec laquelle les gens de l'Opposition veulent
s'étirer dessus. M. Trudel: Fiez-vous sur nous.
M. Côté (Charlesbourg): Ça dépendra de
l'état du patient à ce moment-là.
M. Trudel: Oui. Mais, dans la foulée de la réforme
- je comprends que vous allez peut-être me répondre qu'on est en
matière d'application - comme toute la réforme se voulait
axée sur les usagers, sur les citoyens, ce ne serait pas le moment de
les faire entrer au conseil d'administration d'Urgences-santé? On a
l'impression que ça ne nuirait pas des fois à
Urgences-santé qu'il y ait des citoyens autour de la table.
M. Côté (Charlesbourg): Je suis entièrement
d'accord avec vous sur le principe que ça ne nuirait pas, si un conseil
d'administration était créé, que des usagers soient
là. Ça, c'est clair. Soyez sûr d'une chose, c'est que
ça va se faire. Ce n'est pas le moment opportun ici. Le moment opportun,
là, ça sera davantage à l'automne. Il reste un certain
nombre de choses à faire. Soyez sûr qu'on va y arriver et vous
aurez ce plaisir-là à l'automne. Je ne voudrais pas vous en
priver deux ans, trois ans après 1988.
M. Trudel: Ça va. Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 334 est
adopté. J'appelle 335.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 149.26 de cette
loi est modifié: 1° par l'insertion, dans la première ligne
du premier alinéa, après le mot «régional»,
des mots «ou une régie régionale»; 2° par
l'insertion, dans la troisième ligne du premier alinéa,
après le mot «conseil», des mots «ou cette
régie»; 3° par l'insertion, dans la cinquième ligne du
quatrième alinéa, après le mot
«régional», des mots «ou la régie
régionale»; 4° par l'insertion, dans la septième ligne
du quatrième alinéa, après le mot «conseil»,
des mots «ou la régie, selon le cas»; 5° par l'addition,
à la fin du quatrième alinéa, des mots «ou la
régie, selon le cas»; 6° par l'addition, à la fin, de
l'alinéa suivant: «Pour l'application de la présente
sous-section, l'expression "régie régionale" désigne une
régie régionale instituée par la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives et le mot "établissement" désigne
également un établissement visé par cette loi.»
M. Trudel: Sauf erreur, actuellement, la coordination des plans
de services préhospitaliers d'urgence dans chacun des CRSSS, ça
fait partie
de ce qu'on pourrait appeler un budget protégé.
C'est-à-dire que, s'il y a des surplus, par exemple, à la fin de
l'année, c'est conservé à des fins de
préhospitalier dans la région même. Exact?
M. Dicaire (André): Le transport ambulancier.
M. Côté (Charlesbourg): Pas du
préhospitalier.
M. Trudel: Pas du préhospitalier, vous avez raison,
excusez-moi. Pour le transport ambulancier. Alors, ici, par la petite
modification... Évidemment, c'est le successeur qui va faire ça,
la régie régionale de la santé et des services sociaux,
celle qui n'offre pas de services, l'organisme qui n'offre pas de services.
Est-ce que ça va être dans les budgets globaux additionnés
que nous a expliqués le sous-ministre, là? Est-ce que ça
va être les mêmes règles qui vont s'appliquer?
C'est-à-dire, est-ce que les budgets de transport ambulancier vont
être des budgets fermés, protégés à
l'intérieur de la régie de la santé et des services
sociaux?
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, si tout
est protégé, tout est fermé, on va finir par avoir un
problème. Les routes vont être gelées l'hiver et il n'y
aura pas d'argent pour les dégeler. Donc, en principe, c'est une
enveloppe qui est dédiée au transport ambulancier et qui n'est
pas transférable. Dans ce cas-là, je pense qu'il n'y a pas de
permutation possible. On va encore employer le terme d'il y a... Ça fait
déjà quoi? Ça fait une bonne semaine qu'on est en
commission?
M. Trudel: Quelques heures, oui.
M. Côté (Charlesbourg): Mais, dans le plus global du
préhospitalier, c'est une autre chose.
M. Iglesias (Juan Roberto): Ça pourrait
déborder...
Le Président (M. Philibert): Pour les fins du Journal
des débats, le Dr Iglesias prend la parole.
M. Iglesias: Ça pourrait déborder sur le programme
préhospitalier, étant donné qu'actuellement on n'a pas de
système préhospitalier. On n'a pas de programme
préhospitalier, on a un programme de transport ambulancier.
M. Trudel: II pourrait y avoir une permutation.
M. Iglesias: Bien, c'est la nouvelle entité de
programmation.
M. Trudel: Qui va apparaître, éventuellement.
M. Iglesias: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
Préhospitalier.
M. Trudel: Mais, dans l'état actuel, le programme qui est
reconduit et qui apparaîtra dans les régies va être un
budget protégé pour les fins du transport ambulancier. Les
surplus qui existeraient actuellement à ce titre dans les CRSSS sont
reconduits dans les régies régionales.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Actuellement, oui.
M. Trudel: Est-ce que vous avez le chiffre des surplus de tout ce
secteur-là annuellement? Pour l'année, oui.
M. Côté (Charlesbourg): II n'y a pas de surplus.
Une voix: Cette année, là...
M. Côté (Charlesbourg): ils se sont
organisés, l'année passée, pour tout dépenser.
d'abord, cette année, si on parlait de surplus, ça serait pure
spéculation.
M. Trudel: Pas de surplus en Abitibi?
M. Côté (Charlesbourg): À la fin de
l'année budgétaire terminée au 31 mars?
M. Trudel: II faudrait que j'aille vérifier parce que...
Surplus appréhendé.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Ha, ha, ha! M.
Trudel: Très bien, adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 335, adopté.
J'appelle maintenant l'article 336.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 149.27 de cette
loi est modifié au premier alinéa: 1° par l'insertion, dans
la première ligne, après le mot «régional»,
des mots «ou toute régie régionale»; 2° par
l'insertion, dans la septième ligne, après le mot
«régional», des mots «ou cette régie
régionale».
M. Trudel: Sur le territoire de Montréal, Laval, il ne
reste plus aucune compagnie privée qui opère en vertu de contrats
négociés de gré à gré?
M. Côté (Charlesbourg): Plus aucune.
M. Trudel: Toutes les expropriations, entre guillemets, ont
été faites? Est-ce que tout est réglé? Est-ce qu'il
reste des causes pendantes devant les tribunaux, des...
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): II y a une cause, oui,
effectivement, qui est devant les tribunaux, mais on ne peut rien dire. (15 h
40)
M. Trudel: Ah! Le Président va nous rappeler à la
discrétion sur le danger de... Alors, il n'y a pas possibilité de
faire de permutation à ce titre-là. Non, très bien. Je
comprends que c'ect devant les tribunaux. Soyons prudents là-dessus.
Ailleurs au Québec, ça fait l'objet d'un contrat type, les tarifs
qui sont assurés aux entreprises privées qui...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...font partie du plan? Il y a des tarifs provinciaux,
là-dessus. Ça va. Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 336 est
adopté. L'article 337 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 149.28 de cette
loi est modifié par le remplacement, dans la première ligne du
premier alinéa, des mots «global d'un conseil
régional» par les mots «d'un conseil régional ou
d'une régie régionale».
(Consultation)
M. Trudel: Dans le cas d'Urgences-santé, il y a un
comité de traitement des plaintes bien spécifique. Mais ailleurs
au Québec, quand il y a des plaintes de transport ambulancier...
M. Côté (Charlesbourg): Le CRSSS.
M. Trudel: Le CRSSS? Non, mais ils vont être dirigés
où, à partir de l'application du mécanisme de traitement
des plaintes? Ce n'est pas un établissement, ça.
M. Côté (Charlesbourg): Ils vont être...
M. Trudel: les plaintes, en ce qui concerne le service
ambulancier, vont être adressées... la régie va agir comme
une instance de premier niveau?
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): C'est à l'article
341, qui s'en vient, qu'on va... Il va y avoir deux niveaux. Il y a
effectivement plainte à la régie régionale et, par la
suite, au commissaire aux plaintes, comme un organisme communautaire
M. Trudel: La régie va agir comme organisme de premier
niveau.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Enfin, ils vont aboutir au deuxième niveau
comme étant le premier niveau et ils pourront faire appel au commissaire
aux plaintes par après. Je ne sais pas s'ils en traînent beaucoup.
Est-ce qu'à Sept-îles c'est réglé, les ambulances et
le corbillard?
Une voix: C'est en voie de règlement.
M. Trudeî: Ah! c'est en voie de règlement. Alors,
ça va être réglé... Mallet et Mallet va être
réglé.
M. Côté (Charlesbourg): Les gens ont bien hâte
de savoir qui va enterrer l'autre.
M. Trudel: Ha, ha, ha! Ou qui va se réveiller à
l'hôpital dans l'ambulance de qui ou dans le transport de qui.
Très bien. Adopté.
Le Président (M. Philibert): Article 337, adopté.
J'appelle l'article 338.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 149.29 de cette
loi est modifié par le remplacement, dans les première,
deuxième et troisième lignes, des mots «pas au Conseil de
la santé et des services sociaux de la région de montréal
Métropolitain ni à un conseil régional» par les mots
«ni à la Régie régionale de la santé et des
services sociaux de Montréal Centre ni à une régie
régionale».
M. Trudel: Est-ce qu'il existe actuellement un mécanisme
de traitement des plaintes formel, de par la loi, à
Urgences-santé?
M. Gaudreau: À 149.32, on va arriver à... M.
Trudel: 149.32?
M. Gaudreau: À l'article 340 du projet de loi, on va y
toucher tantôt.
M. Trudel: il était où? À 32? Il
était à 32, tel qu'il est?
M. Gaudreau: 149.32.
M. Trudel: Ça veut dire que le comité des plaintes
actuel d'Urgences-santé, en ce qui concerne les services ambulanciers,
en tout cas, à tout le moins, c'est, en fait, le comité de
traitement des plaintes, le comité des plaintes du CRSSSMM,
d'après ce que vous dites. On dit, à 149.32: «Tout conseil
régional reçoit et entend les plaintes relatives
à».
M. Côté (Charlesbourg): Urgences-santé en
a un. Il y a, effectivement, un comité de plaintes à
Urgences-santé.
M. Trudel: C'est un comité maison, comme on pourrait
dire?
(Consultation)
M. Gaudreau: Actuellement, ce n'est pas dans la loi. C'est comme
dans les établissements. On n'a rien dans la loi actuellement pour les
obliger à se doter d'un système de...
M. Trudel: Actuellement, là.
M. Gaudreau: ...réception de plaintes. Actuellement, oui.
Mais ça ne les empêche pas d'avoir possiblement un commissaire aux
plaintes interne...
M. Trudel: Un ombudsman.
M. Gaudreau: ...qui traite et qui... Si la personne ne
reçoit pas satisfaction là, son niveau formel d'appel, c'est le
conseil régional actuellement. C'est la même chose qui est
transcrit ici à 149.32.
(Consultation)
M. Trudel: Ca veut dire que le cadre supérieur de la
Régie régionale de la santé et des services sociaux de
Montréal Centre va recevoir toutes les plaintes en ce qui concerne
Urgences-santé et tous les appels pour les plaintes pour lesquelles
l'usager n'aurait pas eu satisfaction dans l'ensemble des
établissements. (15 h 50)
M. Côté (Charlesbourg): Dès le moment
où Urgences-santé sera apparenté à un conseil
d'administration à un établissement, à ce moment-là
il y aura l'ajustement en conséquence.
M. Trudel: Urgences-santé, pour revenir un petit peu sur
le matériel... J'ai oublié tantôt de poser la question.
Là, quand on a fait la nationalisation, entre guillemets, on n'a pas
nationalisé la tôle. Là, on a acheté la tôle
il y a à peu près six mois. L'intention du gouvernement, est-ce
que c'est de garder la tôle indéfiniment et d'inviter tous les
garagistes de Montréal à faire application à
Urgences-santé pour prendre soin de ce matériel-là? La
partie matérielle, est-ce que c'est l'intention du gouvernement,
à très long terme, de garder cette flotte-là?
M. Côté (Charlesbourg): Dans les directives, il
était assez clair qu'il y avait une opération optimale de la
flotte, et une bonne partie de l'utilisation de la flotte dépendait
aussi de l'inter-hospitalier, donc de la dissociation du transport hospitalier,
de l'inter-ospitalier. À peu près tout le monde tombe sur le
même avis qu'il y a actuellement trop d'ambulances à
Montréal pour les besoins.
Ce que nous a dit M. Lamarche en commission parlementaire sur les
crédits, vous vous en souviendrez, c'était qu'on souhaitait
réajuster progressivement la flotte, y compris dans sa composition de
véhicule, la sorte de véhicule dont on aurait besoin dans un
remplacement de cette flotte-là, et qu'il n'était même pas
sûr que, s'il devait repasser des commandes, il repasserait les
mêmes commandes qu'ils ont passées dans le passé sur le
plan de l'équipement. Donc, il y a une préoccupation à ce
niveau-là.
M. Trudel: Ou on refait les rues, ou on change de
«truck».
M. Côté (Charlesbourg): Pardon?
M. Trudel: Ou on refait les rues, ou on change de
«truck».
M. Côté (Charlesbourg): Alors, il y aurait une
fiotte pas mal plus compatible avec les besoins d'Urgences-santé et de
la population et, dans ce sens-là, il y aurait probablement une
variété de véhicules, ce qui est normal aussi, pour
répondre à différentes situations. Donc, il y a une
préoccupation de gestion de la flotte, et d'avoir une flotte
adaptée aux besoins. C'est par le renouvellement de cette flotte
qu'évidemment il va s'éliminer un certain nombre de
véhicules.
M. Trudel: Ils pourraient être réaffectés
à d'autres...
M. Côté (Charlesbourg): Dans la mesure où on
est dans du transport inter-hospitalier et qu'il y a des véhicules qui
sont là qui ne servent pas, au lieu de ne pas servir, il serait
peut-être préférable de les utiliser. À ce
moment-là, à tout le moins pour la période qui nous
concerne, c'est qu'on ne pourra pas dire qu'on manque de véhicules pour
être capables de répondre aux besoins.
M. Trudel: Alors, tout le monde est à peu près
convaincu qu'il y a trop de véhicules ambulanciers à
Montréal.
M. Côté (Charlesbourg): Une chose est certaine,
c'est que ceux qui se sont penchés sur le problème, qui l'ont
analysé, en arrivent à peu près tous à la
même conclusion: c'est qu'il y a actuellement amplement de
véhicules pour répondre aux besoins à Montréal.
C'est sûr que, si, un bon matin...
M. Trudel: S'il y a un nouveau système de triage d'appels,
là, ce ne sera pas pareil.
M. Côté (Charlesbourg): Pas du tout. Pas du
tout. C'est sûr que, si, un bon matin, vous arrivez et que, sur la
flotte, il y en a 60 de brisés, là, ça va être une
autre paire de manches. Tous les experts, je le répète, tous ceux
qui se sont penchés sur cette situation-là nous ont dit qu'il y
avait à Montréal amplement de véhicules pour
répondre aux besoins dans une situation normale, y compris l'application
de classe 1.
M. Trudel: Vous n'avez pas répondu à ma
première question. Est-ce que c'est de l'intention du gouvernement de
conserver cette flotte en propre à travers sa Corporation
d'urgences-santé? Encore une fois, dans la loi 37, la tôle n
aopartenait pas au gouvernement.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais ça a
changé de cap. On a fait l'acquisition des véhicules. Donc, on
n'en a pas fait l'acquisition pour les redonner à quelqu'un d'autre.
M. Trudel: Vous voulez conserver la flotte à long
terme.
M. Côté (Charlesbourg): Ah oui!
M. Trudel: S'il n'y a pas trop de bris en même temps,
là, comme c'est arrivé à l'époque de la 37. Il y
avait pas mal de véhicules ambulanciers qui étaient figés
certains matins.
M. Côté (Charlesbourg): On a même vu des
pères Noël.
M. Trudel: La veille de Noël. Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 338 est
adopté. L'article 339 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 149.31 de cette
loi est modifié: 1° par l'insertion, dans la deuxième ligne,
après le chiffre «177», des mots «ou un
établissement public ou un établissement privé
conventionné visé par la Loi sur les services de santé et
les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives»; 2° par l'addition, à la fin de la
cinquième ligne, des mots «ou une régie
régionale».
Le Président (M. Philibert): Vous êtes à
l'article 339.
(Consultation)
M. Trudel: Ça va, adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 339 est
adopté. L'article 340 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 149 32 de cette
loi est modifié: 1° par la suppression, dans la troisième
ligne du premier alinéa, des mots «à la
corporation,»; 2° par la suppression, dans la deuxième ligne
du deuxième alinéa, des mots «à la
corporation,».
(Consultation)
M. Trudel: Partout ailleurs au Québec on va adresser la
plainte - je ne dis pas la traiter, là - au transporteur, soit à
la centrale, comme à Québec ici, par exemple, ou au titulaire du
permis lorsqu'il s'agit d'un privé dans une région. À
Montréal, ça va être directement à la Régie
de la santé et des services sociaux. Ça ne sera plus à la
Corporation d'urgences-santé?
M. Côté (Charlesbourg): Tant et aussi longtemps
qu'on ne sera pas dans une situation où la Corporation
d'urgences-santé ne devient pas apparentée à un
établissement. Lorsqu'elle sera apparentée à un
établissement - d'ailleurs, c'est notre objectif - avec un conseil
d'administration qui va correspondre à vos fins, à ce
moment-là, il va y avoir un premier niveau qui va être celui de
l'établissement.
M. Trudel: Mais, ailleurs au Québec, c'est la même
affaire. Ailleurs au Québec, c'est la même situation. On ne
demande pas aux citoyens des autres régions du Québec d'adresser
leurs plaintes directement à la Régie. On dit: Adressez-la, votre
plainte, à la centrale. Mais, pour la traiter, ça va être
à la Régie, par exemple.
M. Gaudreau: Le Conseil reçoit, entend et fait les
recommandations.
M. Trudel: Ah! Il fait le rapport. Là, on ne fera plus de
rapport à Urgences-santé?
M. Gaudreau: non, c'est parce que l'article est maintenu...
enfin, vous avez les conseils régionaux uniquement pour le nord. l'autre
article qui suivra, 149.32.1, va s'appliquer à toutes les régions
où il y a une régie maintenant. là, on appliquera la
procédure d'examen des plaintes de la loi 120.
(Consultation)
M. Trudel: Adopté. (16 heures)
Le Président (M. Philibert): L'article 340 est
adopté. L'article 341 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): 341. Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 149.32, du suivant:
«149.32.1 Toute régie régionale reçoit et entend les
plaintes relatives à des services
constituant un système préhospitalier d'urgence requis ou
fourni dans sa région. «Les articles 72 à 76 de la Loi sur
les services de santé et les services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives s'appliquent à de telles plaintes.
«Le commissaire aux plaintes nommé en vertu de l'article 60 de
cette loi a, en outre des fonctions prévues à l'article 61 de
celle-ci, celle d'examiner les plaintes d'une personne qui est en
désaccord avec les conclusions qui lui ont été transmises
par la régie régionale. Les deuxième et troisième
alinéas de l'article 56 ainsi que les articles 57 à 62, 66 et 67
de cette même loi s'appliquent à ces plaintes.»
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 341 est
adopté. J'appelle l'article 342.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 149.33 de cette
loi est modifié au premier alinéa: 1° par le remplacement,
dans la troisième ligne, de «l'article 7 de la présente
loi» par ce qui suit: «malgré l'article 7 de la
présente loi ou l'article 19 de la Loi sur les services de santé
et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives»; 2e par l'addition, à la fin, de
la phrase suivante: «Aux fins du présent alinéa, un
établissement désigne également un établissement
visé par la Loi sur les services de santé et les services sociaux
et modifiant diverses dispositions législatives.»
(Consultation)
M. Trudel: Ça, c'est parfaitement conforme.
Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 342 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 343.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 173.1 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans les deuxième,
troisième et quatrième lignes du premier alinéa, de
«aux conseils régionaux et à la corporation
d'hébergement du québec visée à l'article
178.1» par les mots «et aux conseils régionaux».
M. Trudel: Oxygène pour le ministre. Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 343 est
adopté. J'appelle l'article 344.
Dispositions d'ordre financier
M. Côté (Charlesbourg): L'article 178.0.2 de cette
loi, modifié par l'article 12 du chapitre 66 des lois de 1990, est de
nouveau modifié au deuxième alinéa: 1° par le
remplacement, dans les troisième et quatrième lignes, de «,
un établissement public ou la corporation visée dans l'article
178.1» par les mots «ou un établissement public»;
2° par la suppression, dans les huitième et neuvième lignes,
de ce qui suit: «ou de la corporation visée dans l'article
178.1».
M. Trudel: Ça, 178.1, c'est la Corporation
d'hébergement du Québec.
M. Gaudreau: Un petit peu plus tôt dans la commission, on a
ajouté une disposition dans la loi 120 pour qu'elle couvre les
activités des établissements nordiques, et là on avait
indiqué, à ce moment-là, qu'on faisait cette introduction
d'un tel paragraphe dans la loi 120 parce qu'on allait abroger, dans la loi
S-5, qui subsiste pour les autochtones, les références à
la Corporation d'hébergement du Québec. Elle est
déjà visée dans 120; elle n'a pas à être
visée par deux ensembles d'articles identiques dans deux lois. Alors,
ici, c'est, encore là, de la concordance. Étant donné
qu'elle sort de la loi S-5, on enlève les références
à la Corporation d'hébergement du Québec, qui est
entièrement régie par la loi 120.
(Consultation)
M. Trudel: Les établissements publics de santé et
services sociaux vont-ils tomber sous l'empire de la loi - je ne me souviens
pas du numéro du projet de loi - présentée par le ministre
des Finances obligeant les corporations municipales et autres corporations
similaires à se financer via le ministère des Finances du
gouvernement du Québec?
M. Gaudreau: Le Fonds de financement?
M. Trudel: Non, c'est pour regrouper le financement des
corporations municipales, pour qu'ils puissent regrouper le financement des
corporations municipales, des commissions scolaires.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que oui, mais
ça remonte à un an, un an et demi, ça, cette
disposition-là.
M. Trudel: Je pense qu'il n'est pas adopté encore.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, mais il a
été déposé.
M. Trudel: Déposé, oui. Ce serait oui?
M. Côté (Charlesbourg): En principe, selon la
discussion du Conseil des ministres de l'époque, c'est oui.
M. Trudel: À ce moment-là, la Corporation
d'hébergement du Québec va continuer d'être un instrument
de transit entre les établissements et le ministère des Finances
et le ministère de la Santé et des Services sociaux?
M. Côté (Charlesbourg): Je vais vérifier
juste... Je cherche Conrad. À toi, Conrad.
M. Trudel: Conrad est demandé au parloir. C'est l'endroit
qui était prévu dans la loi tantôt, le parloir.
M. Côté (Charlesbourg): Parce qu'il n'est pas
adopté, le projet.
M. Trudel: Vous ne l'avez pas adopté? M.
Côté (Charlesbourg): Non. (Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): C'est oui.
M. Trudel: C'est oui? (16 h 10)
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: II sera soumis. Et c'est oui que la Corporation
d'hébergement du Québec va demeurer un instrument de transit,
à ce moment-là, parce que, actuellement, il y a bien des
financements qui sont faits par la Corporation d'hébergement du
Québec, n'est-ce pas?
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Ça
va continuer aussi, mais, dans les projets plus substantiels, c'était
déjà le cas, et là il va s'ajouter des projets de moindre
importance. C'est ça.
M. Trudel: C'est rendu un petit tout-terrain. Ça va
devenir un petit tout-terrain, la société d'hébergement du
Québec. Un véhicule lourd au ministre des Finances, puis un
tout-terrain à la société d'hébergement du
Québec.
M. Côté (Charlesbourg): Si c'est peur avoir des
meilleurs taux...
M. Trudel: Si c'est pour que ça aille vite, que ça
passe partout, tant mieux! Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 344 est
adopté. J'appelle l'article 345.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 178.0.3 de cette
loi, édicté par l'article 13 du chapitre 66 des lois de 1990, est
modifié: 1" par le remplacement, dans la quatrième ligne du
premier alinéa, de «les articles 178.0.2 et 178.1» par ce
qui suit: «l'article 178.0.2»; 2° par la suppression, dans les
troisième et quatrième lignes du deuxième alinéa,
de «ou les emprunts de la corporation visée dans l'article
178.1,».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 345 est
adopté. J'appelle l'article 346.
M. Côté (Charlesbourg): Les articles 178.1 à
178.3 de cette loi sont abrogés.
M. Trudel: Wo! Wo! La Corporation d'hébergement du
Québec n'a plus d'obligation de faire rapport au ministre?
M. Gaudreau: On ne veut plus rien savoir. Non. Excusez!
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
M. Trudel: Ha, ha, ha! Wo! Wo! L'argent dans le «slush
fund».
M. Gaudreau: C'est que vous avez, dans la loi 120, les articles
471 à 474 qui sont exactement de même facture. Et c'est pour
ça qu'on les abroge dans S-5.
M. Trudel: 471. Et l'autre? M. Côté
(Charlesbourg): À 474. (Consultation)
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 346, adopté.
J'appelle l'article 347.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 3 de la Loi sur la
transformation des produits marins est modifié par l'addition, à
la fin de la sixième ligne du premier alinéa, de ce qui suit:
«et modifiant diverses dispositions législatives, la Loi sur les
services de santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit».
M. Trudel: II y a donc des restaurateurs qui sont dans nos
établissements. Adopté.
Le Président (M. Philibert): Article 347, adopté.
J'appelle l'article 348.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 41 de la Loi sur
les valeurs mobilières, modifié par l'article 120 du chapitre 85
des lois de 1990, est de nouveau modifié par le remplacement, dans la
deuxième ligne du sous-paragraphe c du paragraphe 2°, de
«(chapitre S-5)» par ce qui suit: «pour les autochtones cris
et inuit (L. R. Q., chapitre S-5), un établissement public ou une
régie régionale au sens de la Loi sur les services
de santé et les services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives (1991, chapitre 42)»».
(Consultation)
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 348 est
adopté. J'appelle l'article 349.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 42 de la Loi sur
les villages cris et le village naskapi est modifié par le remplacement,
partout où ils se trouvent, des mots «centres hospitaliers»
par les mots «établissements qui exploitent un centre
hospitalier».
(Consultation)
M. Trudel: les services de santé et services sociaux pour
les naskapis sont fournis par le conseil régional de la santé et
des services sociaux du nord du québec?
M. Côté (Charlesbourg): De la Côte-Nord, je
pense.
M. Trudel: Côte-Nord?
M. Côté (Charlesbourg): Si ma mémoire est
fidèle, je pense que c'est «Côte-Nord», parce que les
Naskapis sont dans le coin de Schefferville.
M. Trudel: C'est ça, oui.
M. Côté (Charlesbourg): et, à mon opinion
à moi, ils seraient desservis par la côte-nord. c'est ça.
on me confirme que c'est la côte-nord.
M. Trudel: Et la Convention de la Baie James II, là, ou la
deuxième entente qu'il y a eu concernant les Naskapis, on ne donnait
probablement pas la responsabilité des services de santé et des
services sociaux aux Naskapis dans cette négociation-là?
M. Côté (Charlesbourg): Je ne pense pas.
M. Trudel: Parce qu'il y a eu une entente supplémentaire
à la Convention de la Baie James, en ce qui concerne les Naskapis.
M. Côté (Charlesbourg): Je ne pense pas.
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que
ça donnait accès aux services, mais dispensés par le CLSC
de Fermont, avec des services, donc, aux
Naskapis. Mais pas sur le modèle de Baie James I en ce qui
concerne les Inuit et...
M. Trudel: Et les Cris. C'est le CLSC de Fermont qui dispense ces
services-là.
M. Côté (Charlesbourg): Le CLSC de Fermont.
M. Trudel: Bon, et probablement, à l'époque, les
services hospitaliers de Schefferville, j'imagine. Enfin...
M. Côté (Charlesbourg): Schefferville. Ils sont
à côté.
M. Trudel: Avant? (Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): Tous les services
dépendent de Fermont, y compris ceux de Schefferville.
M. Trudel: Y compris?
M. Côté (Charlesbourg): Ceux de Schefferville.
Schefferville, c'est un point de service de Fermont.
M. Trudel: Schefferville a vraiment un traitement particulier.
C'est la seule ville au Québec qui a fait l'objet d'une loi pour la
fermer et d'une loi pour la rouvrir, pour recréer la ville deux ans plus
tard, n'est-ce pas?
M. Côté (Charlesbourg): Sous le même
gouvernement.
M. Trudel: sous le même gouvernement, à deux ans de
distance. alors, ce n'était pas «fermont» gagnon,
c'était «fermont» schefferville, et ouvrons.
M. Côté (Charlesbourg): C'était
«Gagnon» Schefferville.
M. Trudel: «Gagnon» Schefferville.
Des voix: Ha, ha, ha! (16 h 20)
Une voix: «Fermont» Gagnon.
M. Trudel: C'est pour ça que Gagnon a fermé.
À la météo, le soir, elle était toujours
fermée.
Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 349 est
adopté. J'appelle l'article 350.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 7 du Code de
procédure pénale est modifié par le remplace-
ment, dans la deuxième ligne, des mots «centre
d'accueil» par ce qui suit: «une installation maintenue par un
établissement qui exploite un centre de réadaptation au sens de
la Loi sur les services de santé et les services sociaux et modifiant
diverses dispositions législatives ou un centre d'accueil au sens de la
Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les
autochtones cris et inuit».
(Consultation)
M. Trudel: Ça va, adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 350 est
adopté. J'appelle l'article 351.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 22 de ce Code est
modifié par le remplacement, dans la deuxième ligne, des mots
«un centre d'accueil» par ce qui suit: «une installation
visée à l'article 7».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 351 est
adopté. J'appelle l'article 352.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 38 de ce Code est
modifié par le remplacement, dans la première ligne du paragraphe
3° du premier alinéa, des mots «un centre d'accueil» par
ce qui suit: «une installation visée à l'article
7».
(Consultation)
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 352 est
adopté. J'appelle l'article 353.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 39 de ce Code est
modifié par le remplacement, dans les première et deuxième
lignes, des mots «du centre d'accueil, de l'établissement de
détention ou» par ce qui suit: «de l'établissement
visé à l'article 7, celui de l'établissement de
détention ou celui».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Article 353, adopté.
J'appelle l'article 354.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 48 de ce Code est
modifié par le remplacement, dans la deuxième ligne du
deuxième alinéa, des mots «un centre d'accueil» par
ce qui suit: «une installation visée à l'article
7».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Article 354, adopté.
J'appelle l'article 355
M. Côté (Charlesbourg): La Loi prolongeant le mandat
de certains administrateurs des conseils régionaux et des
établissements publics dans le domaine de la santé et des
services sociaux est abrogée.
(Consultation)
M. Trudel: Alors, ça, c'est la petite loi sur consentement
mutuel que nous avions adoptée au printemps, à
l'été 1991. Et là, donc, dès que cette loi va
prendre effet, dès que la 15 va prendre effet...
M. Gaudreau: Sur proclamation. M. Trudel: Ah!
M. Gaudreau: C'est ça. Quand les conseils d'administration
vont prendre la relève au jour de la petite bascule, l'article 355 va
prendre effet aussi, c'est-à-dire qu'on n'aura plus besoin de la loi
prolongeant les mandats. C'est la loi qui soutient actuellement
l'autorité d'exercice de certains membres des conseils
d'administration.
M. Trudel: Alors, ça va s'appliquer, ça va
être promulgué le jour de la petite bascule. Ça va se
fêter par la grande bascule plus tard. Oui, parce que ça va
être sur promulgation, encore, cette histoire-là.
Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 355, adopté.
J'appelle l'article 356.
Loi modifiant la Loi sur la protection de la
santé publique
M. Côté (Charlesbourg): L'article 1 de la Loi
modifiant la Loi sur la protection de la santé publique est
modifié par le remplacement, à la fin de la cinquième
ligne, des mots «d'un» par les mots «d'une installation
maintenue par un».
M. Trudel: Ah! la santé publique, ça me dit quelque
chose, ça.
M. Côté (Charlesbourg): II y a d'ailleurs quelques
articles qu'on a passés, pour... (16 h 30)
M. Trudel: Oui, oui.
(Consultation)
M. Trudel: ça, même si c'est dans la loi sur la
protection de la santé publique, ça touche tous les laboratoires,
enfin on appelle ça un laboratoire, maintenus...
M. Côté (Charlesbourg): Une installation
maintenue.
M. Trudel: ...hors d'une installation main-
tenue par un quelconque établissement, en ce qui concerne tous
les types d'orthèses et de prothèses. Parce que je comprends que,
dans la deuxième partie, on dit qu'on peut «y faire des examens,
des analyses à des fins de prévention, de diagnostic ou de
traitement de la maladie humaine en biologie médicale ou en imagerie
médicale», mais ça touche également toutes les
questions des laboratoires d'orthèses et de prothèses des centres
de réadaptation, par exemple. «Désigne un lieu
aménagé hors d'une installation maintenue par un
établissement pour y fabriquer ou réparer des orthèses ou
des prothèses». C'est parce que, en santé publique,
là...
M. Iglesias: C'est le véhicule. Le véhicule actuel,
c'est ça. C'est ça que vous voulez dire?
M. Trudel: Non, je veux savoir, d'abord, si ça touche tous
les laboratoires par les autres types, par tout type d'établissements
qui sont maintenus hors l'installation principale, comme, par exemple, les
laboratoires d'orthèses et de prothèses des centres de
réadaptation.
M. Gaudreau: La définition que vous avez là, c'est
pour permettre d'assujettir, comme champ d'application, des laboratoires qui
sont indépendants, c'est-à-dire qui n'exercent pas des
activités à l'intérieur des activités d'un
établissement, et qui seront éventuellement, donc, par les
dispositions de la loi, assujettis à des permis et à des
procédures concomitantes. Mais le laboratoire qu'on retrouve dans un
établissement, normalement, fait partie intégrante de ses
activités et n'a pas à être assujetti à un permis.
L'établissement X, qui a déjà un permis du
ministère dans la loi sur les services de santé n'aura pas
à requérir du même ministère un autre permis en
vertu de la Loi sur la protection de la santé publique. C'est pour
ça. La définition, c'est pour faire comprendre que c'est pour les
laboratoires indépendants d'orthèses, prothèses,
fabrication, examen, analyse.
M. Trudel: Ça n'inclut pas les laboratoires
d'orthèses et de prothèses des...
M. Gaudreau: Du moins quant à l'assujettissement à
l'obtention d'un permis spécifique à cette fin. Je ne dis pas
qu'il n'y a pas d'autres dispositions de là même loi ou des
règlements qui ne gouvernent pas les installations ou le fonctionnement
d'un laboratoire, certaines mesures de sécurité ou de protection.
Je veux dire, une salle de rayons X, qu'elle soit dans un centre hospitalier ou
qu'elle soit dans une clinique privée, a des normes à respecter
quant à la protection de la santé.
M. Trudel: En tout cas, au minimum, pour les fins de la
protection de la santé publique, un laboratoire qui n'est pas partie
intégrante d'une installation dans un centre, c'est reconnu comme un
laboratoire aux fins de la Loi sur la protection de la santé publique.
Ils sont soumis à la loi. Ils sont hors les murs, mais soumis à
la loi.
M. Gaudreau: C'est ceux-là qu'on vise par la loi sur la
protection.
M. Trudel: Oui, oui.
M. Gaudreau: C'est pour régir l'activité des
laboratoires hors réseau, en dehors du réseau. Ceux qui sont
tenus par le réseau, ils sont déjà l'objet de permis,
vérifications, inspections, normes. Ils sont déjà normes
par le ministère au titre des activités de
l'établissement. C'est pour ceux qui sont à titre privé,
si on veut: les cliniques, centres, laboratoires, ainsi de suite.
M. Trudel: Qu'est-ce que vient faire un laboratoire
d'orthèses et prothèses en santé publique?
M. Iglesias: Qu'est-ce que ça vient faire
là-dedant? Pourquoi le véhicule dans cette loi? Parce qu'il n'y
en avait pas d'autre.
M. Gaudreau: Pourquoi les prothèses et les orthèses
sont régies pas la Loi sur la protection de la santé publique?
Ah!
M. Trudel: «God knows».
M. Gaudreau: C'est pour éviter d'avoir de trop nombreuses
lois, possiblement.
M. Trudel: je comprends que les ateliers d'orthèses et de
prothèses sont souvent en matière de fabrication de
véhicules, mais... une autre loi à moderniser.
Une voix:...
M. Trudel: Hein? Pas celle-là. Celle-là, il n'en a
pas parlé encore. Ah oui!
Une voix: La santé publique?
M. Iglesias: Oui, oui. Il vous l'a annoncée.
M. Trudel: Ah oui! Autre opération de modernisation.
Alors, on va supprimer les roues puis les orthèses, les prothèses
des laboratoires.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce qu'on ne veut
pas perdre l'habitude. Il va falloir...
M. Trudel: Se garder la main.
M. Côté (Charlesbourg): Mais, j'imagine qu'on va
avoir plus de plaisir à discuter de celle-là que de celle-ci.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Article 356,
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté, oui?
M. Trudel: Oui.
Le Président (M. Philibert): J'appelle l'article 357.
Ml. Côté (Charlesbourg): L'article 2 de cette loi
est remplacé par le suivant: «2. L'article 5 de cette loi,
modifié par l'article 233 du chapitre (indiquer ici le numéro de
chapitre du projet de loi 15 de 1992) des lois dé 1992, est de nouveau
modifié par le remplacement, dans le troisième alinéa, des
mots "dans une installation maintenue par un établissement ou hors d'une
installation maintenue par un établissement ou qui dirige un
département de biologie medicate" par les mots "ou le chef d'un
département ou d'un service responsable de la biologie médicale
dans une installation maintenue par un établissement".»
C'est plus clair.
M. Trudel: C'est de l'horlogerie suisse. Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Quand c'est clair...
Le Président (M. Philibert): Article 357,
adopté?
M. Trudel: Chef de biologie médicale dans une installation
maintenue par un établissement. Pour ça, il faut avoir la langue
pointue.
M. Côté (Charlesbourg): ...c'est adopté
rapidement.
Le Président (M. Philibert): Article 357, adopté.
J'appelle l'article 358.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 6 de cette loi est
modifié par l'insertion, dans la quatrième ligne, après le
mot «ministre», des mots «, la régie
régionale».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Article 358, adopté.
J'appelle l'article 359.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 10 de cette loi
est remplacé par le suivant: «10. L'article 41 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans les première et deuxième
lignes, des mots «dont la demande de» par les mots «à
qui un permis ou une modification de permis ou le».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Article 359, adopté.
J'appelle l'article 360.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 12 de cette loi
est modifié par le remplacement du deuxième alinéa par le
suivant: «Le premier alinéa ne s'applique pas à
l'égard des examens faits dans une installation maintenue par un
établissement visé par la Loi sur les services de santé et
les services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives ou
par la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les
autochtones cris et inuit.»
M. Trudel: C'est des «tacos», ça, les
appareils à imagerie médicale? C'est des «tacos»,
ça?
M. Côté (Charlesbourg): Excusez, oui?
M. Trudel: C'est pour les «tacos», ça?
Ça prend un permis lorsque tu veux opérer un tel type d'appareil
dans le secteur privé? (16 h 40)
M. Côté (Charlesbourg): Oui, ça prend un
permis. Vous parlez de cliniques privées?
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, il faut un
permis.
M. Trudel: Y en a-t-il beaucoup, des permis, qui ont
été émis au Québec?
M. Côté (Charlesbourg): Oh!
M. Trudel: Oh! Oh! Des permis avec des roulettes...
M. Côté (Charlesbourg): En tout cas, je sais une
chose, c'est que, quand c'est non, c'est le ministre qui le dit, puis, quand
c'est oui, c'est d'autres.
M. Trudel: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Parce qu'il y a un grand
comité de sages qui analyse ça pour l'obtention de permis.
M. Trudel: C'est quoi, l'objectif du contrôle
là-dessus?
M. Côté (Charlesbourg): Bien...
M. Trudel: C'est à cause du type de maté-
riaux employés dans...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Bien,
c'est-à-dire que la première des choses, c'est que, s'il fallait
qu'on dise oui à toutes les demandes d'un permis de radiologie, on
serait dans une situation où il y en aurait un peu partout à
travers le Québec, et je ne suis pas sûr qu'on aurait suffisamment
de 20 000 000 000 $ pour être capable de faire face à la
musique.
M. Trudel: Seulement dans le privé?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, non. Y compris
dans le privé. Y compris dans le privé. Il y a des permis de
radiologie qui existent dans des cliniques privées.
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment,
au-delà de ça, au-delà des coûts, il y a aussi la
protection du public. Mais, évidemment, si c'était la même
enveloppe, pas d'augmentation d'enveloppe avec un plus grand nombre de permis,
ça ne serait pas si pire, mais je ne suis pas sûr que ce serait
financièrement viable pour ceux qui en sont les
propriétaires.
M. Trudel: Même si on va tenter de «caper» les
dépenses de la RAMQ à 371.
M. Côté (Charlesbourg): «Caper»? M.
Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Vous parlez d'année
de référence, là?
M. Trudel: Oui. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Philibert): L'article 360 est
adopté. J'appelle l'article 361.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 3 de la Loi sur le
Conseil médical du Québec est modifié par l'insertion,
dans la dernière ligne du paragraphe 4e, après le mot
«sociaux», de ce qui suit: «et modifiant diverses dipositions
législatives (1991, chapitre 42) ou au sens de la Loi sur les services
de santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit».
(Consultation)
M. Gaudreau: C'est le renvoi qui a été fait
à la loi sur la santé qui est rendu concordant par un double
renvoi, à la loi 120 et à la loi des autochtones. C'est
simplement ça. La modification se limite à ça.
M. Trudel: Alors, on amende déjà la toute
fraîche loi sur la création du Conseil médical. On ne perd
pas de temps. Tout ce qui bouge, on tire dessus. Adopté.
Le Président (M. Philibert): l'article 361 est
adopté. j'appelle l'article 362. '
M. Côté (Charlesbourg): l'article 17 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans la dernière ligne du paragraphe
1°, après le mot «sociaux», des mots «et modifiant
diverses dispositions législatives ou au sens de la loi sur les services
de santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit».
M. Trudel: C'est quand, déjà, la nomination des
membres du Conseil médical?
M. Côté (Charlesbourg): On me signale que j'aurai
très, très, très prochainement...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): ...les différentes
recommandations des personnes et que, par la suite, on procédera,
l'objectif étant, au mois d'août ou au mois de septembre, que
ça puisse être en opération.
M. Trudel: tout comme pour le conseil de la santé et du
bien-être. les deux séries de nominations devraient se faire
très, très, très, très, très, très
prochainement.
M. Côté (Charlesbourg): Très, très,
très prochainement, après la pêche.
M. Trudel: Après la pêche.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Après la pêche. Oui, oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): On ne sait jamais, à
la pêche, quelle sorte de poisson on poigne.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 362, adopté.
J'appelle l'article 363.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 1 de la Loi sur la
taxe de vente du Québec et modifiant diverses dispositions
législatives d'ordre fiscal est modifié par l'insertion, dans la
deuxième ligne de la définition de l'expression
«administration hospitalière», après le mot
«sociaux», de ce qui suit: «et modifiant diverses
dispositions législatives (1991, chapitre 42) ou au sens de la Loi sur
les services de santé et les services sociaux pour les autochtones cris
et inuit».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Article 363, adopté.
J'appelle l'article 364.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 108 de cette
loi est modifié par l'insertion, dans la deuxième ligne du
paragraphe 1° de la définition de l'expression
«établissement de santé», après le mot
«sociaux», de ce qui suit: «et modifiant diverses
dispositions législatives (1991, chapitre 42) ou au sens de la Loi sur
les services de santé et les services sociaux pour les autochtones cris
et inuit».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Article 364, adopté.
J'appelle l'article 365.
M. Côté (Charlesbourg): II y a un vote, à un
moment donné?
Le Président (M. Philibert): On nous dit que ce serait
vers 17 heures. Est-ce qu'on peut vérifier pour l'heure du vote? 15
heures, et il y avait deux heures de débat. Une motion de scission,
c'est deux heures. C'est ça, une motion de scission, deux heures?
M. Côté (Charlesbourg): Jusqu'à 17 h 15, 17 h
30. Donc, on fait une pause de deux minutes. Un petit deux!
Une voix: Un autre petit deux!
Le Président (M. Philibert): Alors, une pause de quelques
minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 50)
(Reprise à 17 h 3)
Le Président (M. Philibert): Alors, j'appelle l'artide
365.
M. Côté (Charlesbourg): Absolument pas. M. le
Président. Ça me fait bien de la peine de vous le dire, mais vous
ne l'avez pas pantoute. 92.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (m.
philibert): alors, est-ce que j'en
déduis, m. le ministre, que vous conseillez à la commission de
suspendre l'étude des articles 365 à 377?
M. Côté (Charlesbourg): On ne peut rien vous cacher,
M. le Président.
Le Président (M. Philibert): Alors, l'étude des
articles 365 à 377 est suspendue, et j'appelle l'article 92.
Loi sur l'assurance-maladie Introduction
M. Côté (Charlesbourg): L'article 1 de la Loi sur
l'assurance-maladie (L.R.Q., chapitre A-29), modifié par l'article 556
du chapitre 42 des lois de 1991, est de nouveau modifié par le
remplacement des paragraphes n et o du premier alinéa par les suivants:
«n) "centre hospitalier": un centre hospitalier au sens de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives (1991, chapitre 42) ou au sens de la Loi sur
les services de santé et les services sociaux pour les autochtones cris
et inuit (L.R.Q., chapitre S-5); «o) "établissement": un
établissement visé par la Loi sur les services de santé et
les services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives ou
par la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les
autochtones cris et inuit;».
(Consultation)
M. Trudel: C'est de la pure harmonisation, pour l'instant.
Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 92 est
adopté. J'appelle l'article 93.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 3 de cette loi,
modifié par l'article 558 du chapitre 42 des lois de 1991, est de
nouveau modifié: 1° par le remplacement des quatre dernières
lignes du paragraphe b du premier alinéa par ce qui suit:
«dentiste dans un centre exploité par un établissement
universitaire ou dans une installation maintenue par un établissement
qui exploite un centre hospitalier, pourvu toutefois, s'ils sont rendus au
Québec, qu'ils le soient dans un centre exploité par un
établissement universitaire déterminé par règlement
ou dans une installation maintenue par un établissement qui exploite un
centre hospitalier par un dentiste autorisé à exercer sa
profession dans ce centre;»; 2° par l'insertion, dans la
troisième ligne du neuvième alinéa, après le mot
«sociaux», de ce qui suit: «et modifiant diverses
dispositions législatives (1991, chapitre 42), de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit»; 3° par l'insertion, après le dixième
alinéa, du suivant: «La Régie assume aussi,
conformément aux dispositions de la loi et des règlements, le
coût des services rendus par un professionnel de la santé pour
l'exécution d'activités ou de tâches administratives
déterminées par règlement pris en vertu de l'article
69.»; 4° par le remplacement, dans la troisième ligne du
douzième alinéa, des mots «établissement
autre que celui où» par les mots «centre
exploité par un établissement autre que celui auprès
duquel».
(Consultation)
M. Trudel: on débordait un peu, mais il n'y a pas de
révision du panier de services en ce qui concerne les services de
chirurgie buccale qui est envisagée, même avec 9, là.
M. Côté (Charlesbourg): Même avec?
M. Trudel: Même avec 9, avec le projet de loi 9.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: C'est qu'il y a certains types de services en
chirurgie buccale qui sont déterminés par règlement quand
ils sont effectués en centre hospitalier ou dans un centre hospitalier
universitaire.
(Consultation)
M. Trudel: Que je sache, les centres hospitaliers sont
également... pas à l'intérieur de cette loi-là, par
exemple, de ce paragraphe-ci: «les centres hospitaliers sont
autorisés à»... Il y a seulement certains centres
hospitaliers qui sont autorisés à procéder à des
travaux de chirurgie buccale. Ce n'est pas tous les établissements
hospitaliers qui peuvent procéder à...
M. Côté (Charlesbourg): Non. Par exemple, il y a
quelques années, c'est l'hôpital Notre-Dame qui a
été désigné pour faire de la chirurgie buccale,
quand c'étaient des problématiques de cancer, par exemple.
M. Trudel: Pour les enfants, si je ne me trompe pas, il y a
seulement Sainte-Justine qui est autorisé à faire de
telles...
Une voix: Je ne sais pas si...
M. Trudel: Ce n'est pas votre rayon. Je comprends.
Le Président (M. Philibert): Alors, le vote est
appelé. Est-ce qu'on suspend ou si vous avez le temps de l'adopter?
La commission suspend ses travaux pour quelques minutes.
(Suspension de la séance à 17 h 10)
(Reprise à 17 h 29)
Le Président (M. Philibert): La commission reprend ses
travaux. Nous étions à l'article 93.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
pouvez-vous la suspendre, s'il vous plaît?
Le Président (M. Philibert): Alors, nous suspendons
l'étude de l'article 93.
M. Côté (Charlesbourg): On n'est pas tout à
fait à «Surprise sur prise», mais c'en est toute une! Je
vous demanderais d'appeler... J'aurais un amendement à proposer.
Le Président (M. Philibert): À l'article 93?
M. Côté (Charlesbourg): À l'article 619. 44.
(17 h 30)
Le Président (M. Philibert): Alors, un amendement à
l'article 619. 44, introduit par l'article 60.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, ajouter à
l'article 619. 44 le deuxième alinéa suivant: «Un
établissement qui devient cessionnaire de tout ou partie des services
qu'un établissement désigné dans un tel règlement
était tenu de rendre accessibles en langue anglaise pour des personnes
d'expression anglaise doit continuer de maintenir ces services accessibles
comme s'ils étaient mentionnés dans le programme d'accès
visé dans l'article 619. 29. »
M. Trudel: Je comprends l'amendement qui est
présenté. C'est dans la période transitoire, ce qu'on
appelle généralement tous les 113f, on a un article qui fait
obligation aux organismes cessionnaires, c'est-à-dire qui
reçoivent, de continuer d'assumer les services définis
accessibles aux personnes de langue anglaise en vertu de 113f. Il y a d'autres
services qui ne sont pas identifiés à des programmes
d'accès et qui sont dispensés, disons-le clairement comme
illustration, par exemple, comme au CSS de Ville-Marie, qui vont se retrouver
forcément en CLSC, qui vont se retrouver dans d'autres types
d'établissements. Alors, l'amendement - et je veux que vous me
confirmiez mon interprétation de l'amendement que vous présentez
- permettrait, obligerait, pardon, les organismes cessionnaires à
continuer de garantir ces services à ces personnes de langue anglaise de
par ce nouvel organisme là à qui échoirait la
responsabilité de dispenser les services jusqu'au moment où
serait révisé le programme d'accès aux services de
santé et aux services sociaux aux personnes anglaises dans
l'établissement donné en vertu des comités et des
dispositions de la présente loi. Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Tout à fait.
M. Trudel: Qu'il soit bien clair, qu'il soit bien clair...
M. Côté (Charlesbourg): Qu'il ne s'agit pas de droit
nouveau.
M. Trudel: ...de droit nouveau, qu'il ne s'agit pas de droit
nouveau, qu'il s'agit d'assurer la continuité des services, mais ce qui
n'hypothèque en rien ou ce qui ne présume en rien ou ne
préjuge en rien de comment sera défini l'accès à
des services en langue anglaise pour des personnes de langue anglaise dans les
établissements cessionnaires. Alors, ça, ce n'est que... Du moins
de notre part, ce n'est que de continuer notre ouverture, notre
générosité envers les personnes qui doivent avoir
accès à des services dans leur langue en matière de
santé et de services sociaux.
M. Côté (Charlesbourg): C'est exact. Je pense qu'il
n'y a rien à ajouter à tout ça, sauf que de l'approuver
unanimement et de communiquer la bonne nouvelle de notre continuité sur
le plan de notre ouverture d'esprit.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Alors, l'amendement à
l'article 619.44, introduit par l'article 60 du projet de loi 15, est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 619.44, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Le
Président (M. Philibert): Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): On revient à 93, M.
le Président.
Le Président (M. Philibert): Alors, M. le ministre, on
appelle l'article 93.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, M. le
Président. On était à...
M. Trudel: On était sur la question de la chirurgie
buccale, l'article qu'on modifie pour permettre que ça se fasse en...
juste pour redéfinir ce que c'est qu'un centre hospitalier
conformément à la loi. Mais la question était: C'est le
ministre qui désigne? Non, c'est la régie? La régie...
M. Cantin (Réjean): Ils ne sont pas
désignés. Il y a plusieurs centres qui sont reconnus pour faire
du maxillo-facial, de la chirurgie buccale, dont, entre autres, Notre-Dame,
l'En-fant-Jésus, à Québec, Sainte-Justine, Sainte-Marie,
de Trois-Rivières, et ainsi de suite.
Le Président (M. Philibert): Pour les fins du Journal
des débats, c'est le Dr Cantin qui vient de prendre la parole.
M. Trudel: Le père Cantin? Des voix: Ha, ha,
ha!
M. Trudel: On peut savoir de quelle congrégation?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: II est de quelle corporation propriétaire,
lui?
M. Côté (Charlesbourg): Lui, il représente la
corporation professionnelle des tuteurs.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: On va vous organiser ça, tantôt, dans les
mesures transitoires et finales.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Cantin: En autant qu'on a la bonne date.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Non, mais c'est le ministère qui... Vous dites
que ce n'est pas le ministère qui autorise. C'est suivant les plans
d'organisation de services de l'établissement?
M. Cantin: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Cantin: Exactement.
M. Trudel: Dans le fond, si on voulait que ce soit
extensionné au possible... C'est parce que j'ai eu une plainte dans la
région de l'Abitibi-Témiscamingue où on est obligés
d'envoyer tous les enfants à Sainte-Justine pour un tel type de
chirurgie. Les spécialistes existent en cabinet privé, mais c'est
parce qu'ils ne sont pas autorisés à faire de tels types
d'interventions en centre hospitalier. De ce fait, quand c'est couvert par le
programme, ils sont obligés de les envoyer à Montréal
quand on en a la possibilité. Alors, j'imagine qu'il faudrait passer par
le...
M. Côté (Charlesbourg): Le centre hospitalier.
M. Trudel: Probablement cela. M. Côté
(Charlesbourg): Oui. M. Trudel: Et c'est l'usager qui...
M. Côté (Charlesbourg): Mes deux dentistes, ils en
arrachent.
M. Trudel: Oui. Mais c'est l'usager qui paie. J'y reviendrai de
façon particulière auprès du ministre. Lui, il a du
matériel en réserve dans sa «shop».
Pour les résidents et les internes, évidemment, c'est
seulement les actes qui sont réalisés aussi en centre hospitalier
qui sont rémunérés par la RAMQ.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça. M.
Trudel: Adopté, celui-là.
Le Président (M. Philibert): L'article 93 est
adopté. J'appelle l'article 94.
M. Côté (Charlesbourg): Non. On serait à
93.1. Un petit papillon, M. le Président. Est-ce que vous avez
déjà discuté du papillon, vous là?
M. Trudel: Oui. Ça va.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, il y
a un papillon à 93.1, qui se lirait comme suit...
Le Président (M. Philibert): Alors, l'article 93 est-il
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le Président.
Insérer, après l'article 93, l'article suivant: 93.1 L'article
4.2 de cette loi, édicté par l'article 2 du chapitre 23 des lois
de 1985, est modifié par le remplacement, dans la deuxième ligne
du premier alinéa, des mots «prix du fabricant ou d'un grossiste
reconnu» par les mots «prix des médicaments vendus par un
fabricant ou un grossiste reconnu».
Le Président (M. Philibert): On vous écoute, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, je
sais que vous pouvez peut-être vous interroger, mais, pour faciliter nos
discussions, en se retrouvant à un article de la loi 120, 583, il est
dit ceci: «583. L'article 69.1 de cette loi est modifié par
l'addition des paragraphes suivants: «c) déterminer le contenu de
l'engagement qu'un fabricant ou un grossiste doit signer pour être
reconnu», etc. Par conséquent, vous aurez remarqué que,
dans le cas du présent amendement, à 583 de la loi 120, où
nous étions dans une situation où 520 nous parlait de fabricants
et de grossistes... Le but de cet amendement et de quelques autres qui suivront
est effectivement de faire en sorte qu'on puisse apporter certaines
précisions qui sont nécessaires quant à l'acceptation ou
nous donner des moyens d'appliquer le prix réel d'acquisition ou le prix
de vente garanti, qui sont de nouveaux éléments convenus avec les
pharmaciens au cours des derniers mois et qui sont donc devenus
nécessaires, et qui vont chercher l'esprit de 583 de manière
très fine, on en conviendra. (17 h 40)
Une chose est certaine, c'est qu'on me signale même, M. le
Président, que l'article 572 pourrait être appelé aussi. Il
dit: «Dans l'exercice de ses fonctions, le Conseil peut requérir
des fabricants et des grossistes reconnus, ou qui demandent de l'être,
tout renseignement d'ordre pharmacothérapeutique concernant un
médicament ou tout renseignement concernant le prix des
médicaments qu'ils offrent en vente.»
M. Trudel: Bon. Et, sur l'amendement, vous allez nous expliquer
la...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, dans la mesure
où la recevabilité... M. le Président, je vais demander
à M. Gouin de nous faire un petit portrait pour nous mettre en
situation.
Le Président (M. Philibert): Alors, M. Gouin.
M. Gouin (Pierre): Alors, la loi prévoit que les
fabricants doivent être reconnus par le ministre pour que leurs produits
puissent être inscrits sur la liste des médicaments. À cet
effet, le règlement qui a été préparé
stipule que les fabricants et les grossistes doivent signer une entente pour
respecter certaines règles dans leurs transactions avec la Régie.
Cette entente est dans le but d'obtenir d'eux un prix de vente garanti pour la
période de la liste. Par la suite, évidemment, s'ils ne se
conforment pas à leurs obligations, il y aura lieu de leur ôter,
au besoin, la reconnaissance. Il était prévu que ce soit par
règlement, sauf qu'il serait préférable que ce soit par la
loi si on veut confier à la Commission des affaires sociales l'appel
qu'ils pourraient avoir dans ces circonstances.
M. Trudel: Et, là, la nouvelle utilisation «prix des
médicaments vendus par un fabricant ou un grossiste reconnu» va
remplacer l'expression «prix du fabricant ou d'un grossiste
reconnu». Vous allez m'expliquer la quintessence entre le prix du
fabricant et le prix des médicaments vendus par un fabricant.
M. Gouin: C'est l'aspect légal, ça. Je vais
demander à Danièle.
Le Président (M. Philibert): Madame...
Mme Houde (Danièle): Danièle Houde, de la Direction
des affaires juridiques au ministère de la Santé. Les nouveaux
termes sont plus exacts. C'est vraiment le prix de vente du fabricant ou du
grossiste.
Le Président (M. Philibert): Autrement dit,
le fabricant n'est pas à vendre. Ce sont ses médicaments
qui sont à vendre.
Mme Houde: C'est ça
M. Trudel: Est-ce qu'il y a des évalutations qui ont
été faites avec la nouvelle entente qui a été
signée?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Dans l'esprit dans lequel elle a été
signée par le ministère, le prix réel d'acquisition,
ça devrait nous amener à des économies de que1
ordre?
M. Côté (Charlesbourg): Avec le prix de vente
garanti...
M. Trudel: Le prix de vente garanti...
M. Côté (Charlesbourg): ...à des
économies de plus ou moins 50 000 000 $.
M. Trudel: 50 000 000 $.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Gouin: En fait, l'engagement avec les fabricants vient donner
un encadrement pour leur participation qui correspond à celle des
pharmaciens par leur entente. À ce moment-là, le prix de vente
garanti des compagnies deviendra le prix réel d'acquisition des
pharmaciens.
M. Trudel: Oui, je comprends. Ça dépend du bout de
la corde où on est parce que...
M. Gouin: Le contrôle se fait aux deux places, ce qu'on
n'avait pas avant. On n'avait aucun contrôle, aucun lien légal
avec les compagnies et les grossistes.
M. Trudel: Est-ce que les récupérations par la RAMQ
- on va dire sur l'ancien système - sont terminées, faites,
complétées ou s'il y a eu, en même temps que l'entente avec
les pharmaciens propriétaires, une entente de fermeture de ce
dossier-là?
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est toujours devant
les tribunaux.
M. Trudel: Mais, pour l'instant, c'était 10 000 000 $ que
vous aviez réclamés aux propriétaires?
M. Gouin: 10 000 000 $...
M. Trudel: Pour ce qui est de la partie RAMQ, vous avez tout
collecté.
M. Gouin: On a collecté environ 9 700 000 $, si ma
mémoire est fidèle.
M. Trudel: Ce n'est plus juste un agent-payeur ni un
agent-contrôleur, c'est un agent-collecteur aussi. Sauf que c'est devant
les tribunaux, cette façon de faire.
(Consultation)
M. Trudel: II y a de nouveaux investissements qui ont
été annoncés aujourd'hui ou hier, à Laval, pour les
fabricants de médicaments d'origine. Il y avait une information qui
planait sur ce qui a été communiqué par les journaux,
qu'advenant une augmentation du nombre d'années de protection par la loi
fédérale sur les médicaments, les brevets des
médicaments d'origine, il pourrait y avoir d'autres investissements.
Est-ce que le Québec est consulté dans ce qui semble être
une intention du gouvernement fédéral de légiférer
à nouveau en pareille matière?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, surtout par l'entremise
d'Industrie et Commerce.
M. Trudel: Santé et Services sociaux n'est...
M. Côté (Charlesbourg): Est consulté par
Industrie et Commerce.
M. Trudel: Qu'en pensent-ils? Santé et Services sociaux,
qu'est-ce qu'ils en pensent?
M. Côté (Charlesbourg): C'est définitivement
une des grappes très intéressantes au niveau du Québec. Il
y a eu transfert au Québec d'un certain nombre de fabricants et, par
conséquent, d'industries de pointe. On a juste à regarder ce qui
s'est passé, au cours des dernières années, en termes
d'investissements au niveau des fabricants de médicaments. C'est un
succès assez retentissant. Pour le ministère de la Santé
et des Services sociaux, dans la mesure où on peut, nous aussi, faire
nos efforts et que ça ne vient pas jouer de manière substantielle
et même significative sur nos prix, ce que ça nous en
coûte... On a toujours été collaborateurs, à ce
niveau-là. Tout le monde souhaite avoir une entreprise d'avenir, au
Québec. Celle-là en est une. Évidemment, quant à
nous, il y a toujours une question de prix.
M. Trudel: Mais est-ce que vous avez fait des études
sur... Je veux dire, moi aussi, je suis pour la tarte aux pommes, l'amour libre
et toutes ces choses-là.
M. Côté (Charlesbourg): Je préfère la
tarte au sucre, moi. En tout cas, c'est une question de goût.
M. Trudel: Cependant, si c'est les consom
mateurs qui paient la facture à l'autre bout... Est-ce que vous
avez des études ou vous allez procéder à des études
sur l'influence que ça aura sur le prix des médicaments, si la
protection est étendue? (17 h 50)
M. Côté (Charlesbourg): II y a des études
qui, effectivement, sont faites ou se font sur l'impact quant au coût des
médicaments. Il est bien évident que ça a un impact, mais
on parle davantage de médicaments uniques. On parle davantage de
médicaments uniques. Si on est dans une situation d'un médicament
qui est unique et qui répond à une problématique
santé... Évidemment, on le vit de manière assez
régulière. Chaque fois que sort un médicament qui est
unique et qui peut soulager quelqu'un, la pression est très forte pour
qu'on le reconnaisse ou qu'on l'achète. Mais ça, je pense que
c'est davantage dans ces créneaux-là. Quant aux autres, lorsqu'on
parle de prix réel d'acquisition et de prix de vente garanti, bien,
à ce moment-là, c'est une règle qui joue. Alors, dans les
brevets qui auraient une protection plus longue, on est dans des situations de
médicaments uniques, surtout. C'est ça.
Il est clair qu'un médicament unique, on ne se fera pas de
cachette, coûte, en règle générale, plus cher. Mais
il répond à une problématique particulière. Il a
nécessité des années de recherche et des investissements
très importants de la part des... De toute manière, s'il n'est
pas découvert au Québec, il va être découvert
ailleurs, puis ils vont nous le vendre le même prix pareil.
M. Trudel: Non, mais, s'il est unique, c'est parce qu'il est
protégé par un brevet.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Il est clair que, s'il
est unique, c'est parce qu'il est protégé par un brevet.
M. Trudel: Oui, oui. Il s'agit de voir la relation, combien
ça nous coûte. Par ailleurs, si la protection est plus longue
qu'ailleurs, je comprends, mais si... Je comprends que ça peut inciter
à l'investissement au niveau de la recherche puis je comprends qu'il
faut qu'il y ait un balancement entre ces éléments-là.
Sauf que, si tout ça correspond à un prix élevé
pour les consommateurs et pour l'État aussi... Mettons 528 000 000 $,
l'an passé, 528 000 000 $? Ce sont des sommes importantes aussi. On se
trouve à être subventionné...
M. Côté (Charlesbourg):...
M. Trudel: Ils se trouvent à être
subventionnés ailleurs que par une subvention directe du
ministère de l'Industrie et du Commerce.
M. Côté (Charlesbourg): Juste pour se comprendre,
528 000 000 $, c'est uniquement pour les personnes de plus de 65 ans qui sont
à domicile.
M. Trudel: Oui. Ça ne comprend pas, évidemment, les
établissements.
M. Côté (Charlesbourg): Ça ne comprend pas
l'ensemble des établissements.
M. Trudel: Au total, d'ailleurs, ça correspond à
peu près à quoi, l'ensemble: 65 ans et plus, assistés
sociaux, établissements? Bien, établissements, vous ne l'avez
pas. Ce n'est pas vous autres qui payez.
M. Gouin: 400 000 $ de médicaments. Une voix: 650
000 000 $.
M. Gouin: C'est 650 000 000 $, les hôpitaux puis les
programmes, en médicaments.
Une voix: pour les assistés sociaux et les personnes
âgées, ça va être 550 000 000 $ en 1992, puis
à peu près 120 000 000 $, 125 000 000 $ pour les
bénéficiaires de l'aide sociale. si on ajoute ce qu'il y a dans
le réseau...
M. Trudel: Combien?
Une voix: 200 000 000 $, 250 000 000 $.
Une voix: Je pense que c'est 200 000 000 $.
Le Président (M. Philibert): Alors, pour les fins du
Journal des débats... Là, on va finir par avoir des
problèmes. S'il y a plusieurs intervenants, il faudrait peut-être
vous identifier, pour les fins du Journal des débats, au
début de votre intervention.
M. Côté (Charlesbourg): Bon. Pas de
problème.
Une voix: Je m'excuse.
Le Président (M. Philibert): Puis vous me demandez la
parole.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais
répéter ce que M. Boucher a dit.
Le Président (M. Philibert): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, 550 000 000 $ pour les
personnes âgées, sur le budget actuel; ajoutez 120 000 000 $ au
niveau des gens qui sont sur l'aide sociale, plus plus ou moins 200 000 000 $
de médicaments dans le réseau actuel. Presque 900 000 000 $.
M. Trudel: Au moment de l'étude de 120, le
ministre avait annoncé pour très, très
bientôt une politique en matière de gestion des
médicaments. Est-ce que, par ailleurs, il est projeté de regarder
à nouveau la liste des médicaments assurés par la
RAMQ?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel:
Quand?
M. Côté (Charlesbourg): À l'automne, pour
commencer. D'ailleurs, le comité a déjà commencé au
Conseil depuis... Je me rappelle de rencontres, il y a à peu près
un an, et ça a commencé par la suite. Il y a six mois, à
peu près?
Une voix: Oui, oui.
M. Trudel: Vous êtes à examiner l'ensemble des
médicaments qui sont actuellement reconnus pour les fins du programme
assuré pour les assistés sociaux et les personnes
âgées?
M. Gouin: Certains médicaments, certaines
catégories sont à l'étude par des comités d'experts
pour des recommandations pour une utilisation optimale et avec des
règles d'utilisation possibles à émettre. On est
allé aussi auprès des professionnels pour une utilisation
rationnelle, autant aux établissements que dans le privé.
Actuellement, on a plusieurs dossiers qui sont étudiés par des
comités d'experts.
M. Trudel: Mais vos études ne portent pas
nécessairement sur la restriction éventuelle de produits. C'est
sur la gamme de produits...
M. Gouin: Non, non. Ça peut aller à la restriction,
règles d'utilisation... Donc, on a des recommandations à faire au
ministre sur l'utilisation qui serait acceptable pour certains types de
médicaments, en y mettant certaines règles.
M. Trudel: Donc, il pourrait y avoir révision de la liste
à l'automne.
M. Côté (Charlesbourg): La liste est à jour
aux six mois.
M. Gouin: Oui, et les propositions qui pourraient être
faites seraient faites dans le cadre de ces mises à jour.
Évidemment, on ne pourrait pas entre deux. Alors là, ça
ira sûrement pour janvier 1993, s'il y a certaines recommandations qui
ont un impact sur la liste.
M. Trudel: La bourrée d'été est-elle
donnée?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: D'habitude, ça ne fait pas l'objet de
publication dans les... Est-ce que ça fait l'objet de règlement,
ça?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est
prépublié et publié. Ça, c'est pour une mise en
vigueur le 1er juillet.
M. Gouin: Oui, oui. Elle entre en vigueur le 1er juillet
et...
M. Trudel: Donc, la prépublication a été
faite.
M. Gouin: Ce n'est pas la liste. C'est un avis que la liste est
produite, et elle est envoyée à tous les professionnels de la
santé dès le début du mois de juin. Alors, la semaine
prochaine, fort probablement.
M. Trudel: Non, mais, le règlement, il ne fait pas l'objet
de prépublication.
Une voix: Sur la liste des médicaments comme telle, ce
n'est pas un règlement. Le ministre dresse la liste des
médicaments après avis du Conseil consultatif de pharmacologie.
Il y a déjà eu à l'époque, il y a plusieurs
années, une prépublication avec une publication par la suite. Le
processus a été allégé pour qu'il y ait,
effectivement, uniquement une publication par la Régie. Elle ne fait
plus l'objet d'une publication dans la Gazette officielle du
Québec.
M. Trudel: Est-ce que le ministre pourrait informer les membres
de l'Opposition de son intention, au niveau de certains médicaments
applicables le 1er juillet, en termes d'accessibilité aux personnes
couvertes par des programmes d'assurance au Québec?
M. Côté (Charlesbourg): Vous voulez savoir ce qu'il
reste sur la liste?
M. Trudel: Non. Donnez-moi juste ceux qui ont été
enlevés. Ceux qui restent sur la liste, la briquette est plutôt
épaisse.
M. Côté (Charlesbourg): Je vous donnerai ça
après le souper.
M. Trudel: Oui?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Je vous donnerai
ça après le souper. Je me souviens d'avoir effectivement
examiné ça, mais je ne me souviens plus si ce sont des produits
qui n'ont pas été acceptés ou des produits qui ont
été enlevés. Je vous donnerai la liste à la
reprise, à 20 heures.
M. Trudel: Très bien. Adopté
Le Président (M. Philibert): Alors, l'amen-
dement est adopté. Est-ce que le nouvel article 93.1 est
adopté?
Des voix: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Compte tenu de la longueur
de 93.2, M. le Président, est-ce que vous pensez qu'on aurait le temps
de l'adopter avant 18 heures? Non?
Le Président (M. Philibert): Compte tenu de l'heure, je
suspends les travaux jusqu'à 20 heures.
(Suspension de la séance à 17 h 59)
(Reprise à 20 h 11)
Le Président (M. Philibert): La commission reprend ses
travaux. Avant l'ajournement, avant la suspension des travaux, nous avions
disposé de l'article 93.1 et le ministre nous informait qu'il avait un
papillon qui s'intitule 93.2.
M. Côté (Charlesbourg): On ne peut rien vous cacher,
M. le Président. Vous êtes un homme très informé.
93.2: Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article
4.2, des articles suivants: «4.3 Le ministre peut, sur rapport du Conseil
consultatif de pharmacologie, retirer temporairement sa reconnaissance à
un fabricant ou à un grossiste en médicaments, si celui-ci ne
respecte pas les conditions ou les engagements prévus par
règlement. «Dans le cas d'un fabricant, ce retrait a pour effet
d'exclure de la liste, pour une période de trois mois, tous les
médicaments que produit le fabricant. «Dans le cas d'un grossiste,
la Régie cesse d'assumer, pour une période de trois mois, le
paiement de tous les médicaments que vend le grossiste. «Si le
fabricant ou le grossiste a fait l'objet, au cours des cinq dernières
années, d'un retrait temporaire, la période visée au
deuxième ou au troisième alinéa est portée à
six mois lors d'un nouveau retrait temporaire. «4.4 Le fabricant ou le
grossiste visé à l'article 4.3 doit rembourser à la
Régie, durant la période de retrait temporaire, les coûts
suivants: «a) dans le cas du fabricant, la différence de prix
assumée par la Régie par rapport au prix que le fabricant
s'était engagé à respecter; «b) dans le cas du
grossiste, la différence entre le prix assumé par la Régie
et le prix correspondant à l'engagement du grossiste prévu par
règlement; «c) dans l'un ou l'autre cas, les frais encourus pour
aviser les professionnels de la santé du retrait temporaire de la
reconnaissance du fabricant ou du grossiste. «Le défaut de se
conformer au premier alinéa est réputé constituer le
non-respect d'un engagement de la part du fabricant ou du grossiste. «4.5
Le ministre peut également, sur rapport du Conseil consultatif de
pharmacologie, retirer définitivement sa reconnaissance à un
fabricant ou à un grossiste, si celui-ci a déjà fait
l'objet, au cours des cinq dernières années, de deux retraits
temporaires et qu'il est à nouveau en défaut de respecter les
conditions ou les engagements prévus par règlement. «4.6 Le
fabricant ou le grossiste qui s'est vu retirer sa reconnaissance de
façon définitive peut présenter une nouvelle demande de
reconnaissance. Toutefois, outre les conditions prescrites par
règlement, le fabricant ou le grossiste doit rembourser à la
Régie, avant d'être reconnu de nouveau, les coûts suivants:
«a) dans le cas du fabricant, la différence de prix assumée
par la Régie par rapport au prix que le fabricant s'était
engagé à respecter; «b) dans le cas du grossiste, la
différence entre le prix assumé par la Régie et le prix
correspondant à l'engagement du grossiste prévu par
règlement; «c) dans l'un ou l'autre cas, les frais encourus pour
aviser les professionnels de la santé du retrait définitif de la
reconnaissance du fabricant ou du grossiste. «4.7 Avant de décider
de retirer sa reconnaissance à un fabricant ou à un grossiste, le
ministre lui transmet un préavis d'au moins 30 jours, indiquant les
actes qui lui sont reprochés. «Le grossiste ou le fabricant peut,
avant l'expiration de ce délai, faire valoir son point de vue.
«4.8 Le fabricant ou le grossiste qui fait l'objet d'une décision
rendue en application des articles 4.3 ou 4.5 peut en appeler à la
Commission des affaires sociales, dans les 30 jours de la notification qui lui
en a été faite. «4.9 La décision du ministre de
retirer sa reconnaissance prend effet le jour de la publication à la
Gazette officielle du Québec d'un avis à cet effet et la
période de trois ou six mois d'un retrait temporaire se calcule à
compter de ce jour. «4.10 Le ministre ne peut publier l'avis prévu
à l'article 4.9 avant que le délai d'appel prévu à
l'article 4.8 ne soit expiré ou, s'il y a appel, avant que la Commission
n'ait rendu sa décision.»
M. Trudel: Docteur, alors, pourquoi, pour commencer à la
base même, en arriver à adopter cet article dans la loi même
quand, si ma connaissance est exacte, les règlements permis en vertu des
pouvoirs du ministre dans la loi et en vertu de 583 pouvaient vous permettre,
selon ma connaissance, de faire poser les mêmes gestes ou que le ministre
pose les mêmes gestes?
Le Président (M. Philibert): Avant de répondre, si
vous voulez, pour les fins du Journal des débats, vous
identifier, parce que...
M. Côté (Charlesbourg): M. Gouin. Le
Président (M. Philibert): M. Gouin. M. Trudel: Et c'est Me
Gouin.
M. Gouin: Si, au lieu de créer un tribunal pour entendre
un appel... Si, au lieu de créer un tribunal de toutes pièces
pour entendre l'appel, on se réfère à la Commission, il
faut le faire par la loi pour avoir les pouvoirs habilitants pour faire la
correspondance.
M. Trudel: Je comprends pour l'appel, mais vous ne pouviez pas,
en vertu des règlements actuels, par le ministre, en arriver à de
tels... À 583, c'est quand même le ministre qui détermine
le contenu de l'engagement qu'un fabricant ou un grossiste doit signer pour
être reconnu, et il détermine aussi les cas de suspension,
d'annulation de la reconnaissance d'un fabricant ou d'un grossiste. Ce
n'était pas suffisant, ça?
M. Gouin: II fallait quand même leur donner un pouvoir
d'appel à un endroit particulier. Dans la première intention,
nous n'avions pas fixé que ça pouvait être à la
Commission des affaires sociales et, au moment où, dans notre
mécanique, on arrive à introduire la Commission, là, il
faut un pouvoir habilitant par la loi.
M. Trudel: Et sur la pénalité?
Mme Houde: II y avait un pouvoir réglementaire qui avait
été introduit dans la loi 120, qui permettait d'établir
une procédure de recours. Quand on s'est mis à travailler sur la
préparation d'un tel règlement, comme c'était susceptible
d'avoir beaucoup d'incidence sur les droits des fabricants et des grossistes,
on en est venu à la conclusion que ce n'était pas une simple
procédure de recours, qu'il fallait prévoir un mécanisme
assez élaboré. Ça nous conduisait presque à
créer un tribunal, ce qui devenait trop onéreux parce que ce
n'est pas prévisible qu'il y ait un très grand nombre de cas.
C'est là qu'on a songé à avoir recours à la
Commission des affaires sociales qui existait déjà et à
prévoir toute la procédure dans la loi, en concluant avec un
mécanisme de recours à la Commission des affaires sociales.
M. Trudel: Bon. L'entente avec les pharmaciens
propriétaires est relativement récente sur - comment on dit? - le
prix réel d'acquisition. Est-ce que, déjà, vous
aviez...
M. Côté (Charlesbourg): Signée le 7. Si ma
mémoire est fidèle, signée le 7 mai.
M. Trudel: Le 7 mai?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. La veille....
M. Trudel: Après une longue négociation de trois
heures.
M. Côté (Charlesbourg): La veille du 8.
M. Trudel: La veille du 8. Ha, ha, ha! La veille de la
conférence de presse sur... Au moment où M. le
président-directeur général appliquait des nouvelles
normes de paiement. On va revenir là-dessus, vous vous en doutez bien,
M. le président-directeur général.
M. Côté (Charlesbourg): La loi 9.
M. Trudel: La loi 9. Non, moi, c'est la déclaration du 8
mai. La loi, ça, c'est plus tard. Qu'est-ce qui amène le ministre
à présenter, aujourd'hui, des amendements qui, somme toute, ce
que je comprends, donnent de meilleures bases habilitantes? Je comprends la
question du recours parce que h de 283 disait que c'était la
responsabilité du ministre d'établir des mécanismes de
recours. Le choix est fait, vous allez dire qu'on va aller à la
Commission des affaires sociales, sauf que, là, il n'y a pas juste le
mécanisme de recours, on le voit bien, il y a surtout les...
M. Côté (Charlesbourg): Les recours des deux bords.
(20 h 20)
M. Trudel: Oui, mais il y a surtout le pouvoir de retirer le
fabricant ou le grossiste de la liste des vendeurs de médicaments.
Qu'est-ce qui amène le ministre, aujourd'hui, à présenter
cette modification, cet ajout à 120 pour permettre d'avoir... Est-ce
qu'il y a des circonstances particulières qui se sont produites, qui
risquent de se produire ou s'il y a des circonstances
appréhendées sérieuses qui vous amènent à
penser qu'il pourrait y avoir une façon habile de travailler avec le
texte législatif actuel, qui fasse en sorte que ça devienne
difficile, sinon impossible, pour l'État, d'exercer le contrôle
qu'il avait en économie générale, prévu à
283 de 120?
M. Côté (Charlesbourg): Juste pour se comprendre,
puis retourner un petit peu en arrière. Si on est venu aujourd'hui avec
le PRA et avec le PVG, c'est parce que la formule qu'on avait auparavant, tout
le monde la traversait. Des escomptes étaient donnés aux
pharmaciens, mais qui ne nous étaient pas donnés, et qui,
finalement, ne nous chargeaient pas le prix réel d'acquisition. Ce
n'était pas ça à l'époque, c'était un prix
médian, une formule...
M. Trudel: Oui, je me souviens d'avoir eu une longue discussion
là-dessus.
M. Côté (Charlesbourg): ...qui a fait l'objet
d'échanges à l'époque là, mais on a
décidé de la changer. C'est donc que, si on a conclu avec les
pharmaciens, tout le monde a convenu qu'on serait dans une situation de PRA et
de PVG. Bon.
Il est bien évident qu'il y a du monde qui essaie, qui va essayer
de passer à travers. Ce n'est pas compliqué, c'est un monde comme
ça. On a un autre dossier, il y a un autre dossier où on a eu un
certain nombre de difficultés, avec deux compagnies pharmaceutiques en
particulier, Arpotex en particulier, Apotex - je ne sais pas pourquoi je dis
toujours Arpotex là, je ne sais pas si cette compagnie-là existe,
je vais prendre ma pilule - et Novopharm. Donc, ces deux compagnies, je ne dis
pas que c'est elles que ça vise particulièrement, mais on a eu,
on a été obligé d'aller en perquisition. Ce que je
comprends, c'est qu'on court encore. Alors, on court encore, donc avec
certaines difficultés à ce niveau-là, et je pense qu'il
est sage, et très prudent... Il vaut mieux prévenir que
guérir. Dans ce cas-là, trop fort casse pas, parce qu'on est dans
une situation où c'est le prix réel d'acquisition avec le prix de
vente garanti. Le message ne peut pas être plus clair de la part du
gouvernement là. On s'est retrouvé dans des situations où
on a payé des médicaments, des pilules, au Québec, plus
cher que pour la même maudite pilule vendue en Ontario. C'est clair,
là? Donc, pour que le message soit très clair, c'est ça,
et vous allez respecter finalement ce qu'est le PRA avec le PVG, puis on se
donne les moyens pour le faire respecter. Ce qui va faire mal, c'est la
journée où ces produits vont être retirés de la
liste. Et, ça, je pense que ça va être le début de
la sagesse.
M. Trudel: Mais, est-ce qu'il y a des cas, est-ce qu'il y a
beaucoup de cas de médicaments d'origine qui feraient en sorte que,
malgré la volonté de contrôler les prix, on serait comme
dans une zone de «pas le choix» parce que c'est un
médicament d'origine et que c'est le seul disponible sur le
marché?
M. Gouin: II y a certains exemples. La liste qu'on vous remettait
en début de réunion, ce sont évidemment des produits
d'origine que le Conseil n'a pas recommandé au ministre de mettre sur la
liste parce que le prix qu'ils nous ont soumis était trop cher. Alors,
on dit: Dans la liste, on a des produits qui peuvent aussi traiter les
mêmes indications et on recommande au ministre de ne pas les mettre pour
une cause budgétaire, strictement.
M. Trudel: Mais, là, vous dites bien que c'est parce qu'il
y a d'autres médicaments qui peuvent avoir le même effet
thérapeutique?
M. Gouin: C'est ça, c'est ça.
M. Trudel: Pas l'objectif, mais vos estimés, vous dites,
en tout, que c'est 50 000 000 $. Enfin, je n'ose pas appeler ça de la
fraude, parce que, bon, on va respecter nos fabricants, peu importe la
catégorie où ils sont, mais il y aurait quelque chose comme 50
000 000 $ quelque part là-dedans. En n'utilisant pas le prix de vente
garanti ou le prix réel d'acquisition, il y aurait comme une zone de 50
000 000 $ qui serait en cause dans notre façon de procéder
jusqu'à maintenant, qui était le prix médian entre... Sauf
que, bon, quand tu contrôles la base, le bas et puis le haut, tu te
sacres bien de la médiane. Tu sais que tu peux l'influencer par la base,
alors tu t'en sacres bien là-dessus, hein.
M. Gouin: Qui était dû au problème des faux
prix avec lequel on a vécu. Les compagnies nous soumettaient un prix et,
par la suite, donnaient des ristournes, rabais, escomptes aux pharmaciens.
C'est ce qu'on veut éviter avec la nouvelle proposition où on dit
que le fabricant devra s'engager, signer un engagement, à respecter des
règles, dont nous fournir un prix de vente garanti qu'il va maintenir
pour la période de la liste. À partir de là, lui, le
pharmacien sera payé à son prix réel d'acquisition, donc
le PVG du fabricant, ce qui ne laisse aucun espace à du profit au
pharmacien.
M. Trudel: À partir du moment où on a le prix
réel d'acquisition, avec un prix de vente garanti, comment ça se
négocie, la marge entre les deux, la marge de profit du
propriétaire, du pharmacien propriétaire? C'est une
négociation...
M. Côté (Charlesbourg): C'est l'objet de la
convention. La convention signée avec eux fait qu'on leur
reconnaît, grosso modo, 7 $ à partir du 1er janvier 1993.
M. Trudel: Ça, c'est pour le service professionnel sur
la... Non?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais le service
professionnel inclut, à l'intérieur, une partie qui compense pour
le «backstore» dont tu as besoin, ce dont tu as besoin dans ton
inventaire. C'est pour ça que les 7 $, c'est la composante de l'acte
professionnel et la compensation pour ce que tu dois maintenir en
réserve et financer, par le fait même, pour avoir la sorte de
pilule qu'il faut quand le patient se présente chez toi.
M. Trudel: Mais le prix de vente garanti, lui, c'est parce
que...
M. Côté (Charlesbourg): Ça, c'est la
compagnie qui, elle, va déterminer, aux six mois, un prix de vente
garanti pour tel médicament, pour les six mois. Par le fait même,
le prix de vente...
M. Trudel: II devient le prix réel d'acqui-
sition, pour le pharmacien, quand on le prend de l'autre bout.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Mais le bout que vous rajoutez par-dessus le prix
réel d'acquisition, il y a 7 $...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Ça comprend l'acte professionnel et...
M. Côté (Charlesbourg): c'est ça.
M. Trudel: ...la «shop».
M. Gouin: Ses frais d'opération.
M. Trudel: Mais, est-ce qu'il y a, en plus, une marge de profit
qui est déterminée?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Vous comprenez pourquoi
ça a pris du temps à négocier. Ce n'est pas une mauvaise
négociation.
M. Trudel: Évidemment, c'est une entente, alors ils ont
accepté, ils ont accepté de procéder comme cela.
M. Côté (Charlesoourg): C'est ça.
(Consultation)
M. Trudel: Dans la sélection du grossiste ou du fabricant,
comment vous en arrivez à déterminer la différence entre
la sélection d'un fabricant de médicaments d'origine par rapport
à un fabricant de médicaments génériques?
C'est-à-dire que, pour le même produit, pour la même
thérapie, pour un médicament, il est protégé par un
brevet, donc fabrication d'origine, et, pour la même thérapie,
vous allez avoir un médicament générique qui - je ne sais
pas si mes chiffres sont bons - est 7 fois à 10 fois moins cher. Comment
vous en arrivez à sélectionner ça et comment le pharmacien
est-il autorisé à aller vers le médicament
générique, si on ne se fie qu'au seul prix? Je ne reprends pas la
discussion - s'il y a lieu, je le ferai tantôt - sur le support à
la recherche et au développement. Comment ça se passe au niveau
de la recommandation que vous avez à préparer pour le ministre de
la Santé et des Services sociaux?
M. Gouin: À l'avenir, on va valider tous les prix qui nous
sont soumis, pour les produits qui sont dans la liste pour le mois de janvier,
à partir de fichiers de référence qui sont les prix dans
les autres provinces et les prix du marché qu'on connaît, soit par
les grossistes ou autres, comparativement à notre liste de
médicaments qu'on avait avant, pour arriver à déterminer
la valeur de marché du produit qui nous est soumis. On va devoir faire
ça pour tous les produits, pour le 1er janvier. Alors, il y a les
produits d'origine où il n'y a rien qu'un produit. Ils vont être
en compétition avec les prix qu'ils donnent dans les autres provinces.
Les multisources sont en compétition entre eux, aussi. Ils devront nous
donner des prix qui ne sont pas supérieurs à ce qu'ils consentent
dans les autres provinces. La politique gouvernementale établie à
ce moment-ci, c'est de rembourser toutes les compagnies, pour le même
médicament multisources, mais au meilleur prix possible. C'est ça
qui sera le meilleur prix possible. (20 h 30)
M. Trudel: La politique du prix médian, ça, c'est
éliminé.
M. Gouin: Non, non, c'est éliminé.
M. Trudel: C'est éliminé en soi. C'est le conseil
de pharmacologie qui va chercher les informations...
M. Gouin: Pour valider les prix, pour s'assurer qu'on a le
meilleur prix possible.
M. Trudel: ...pour valider les prix. Vous les informez que vous
allez chercher des informations ailleurs...
M. Gouin: Oui.
M. Trudel: ...et qu'ils sont aussi bien de se tenir le corps
raide et les oreilles molles!
M. Gouin: La loi 120 nous a donné ce pouvoir-là,
à l'article 40, au deuxième paragraphe, de demander des
informations sur les prix aux compagnies.
M. Trudel: Ça parait déjà?
M. Gouin: Ça va paraître plus....
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gouin: ...pour la prochaine liste. Ils doivent nous fournir
aussi les statistiques de vente de la période précédente
de leurs produits au Québec.
M. Trudel: Les pharmaciens? M. Gouin: Les fabricants.
M. Trudel: Les fabricants.
M. Gouin: en partant du prix moyen de vente de la période
précédente, on sait s'ils viennent chercher une grosse
augmentation ou pas.
M. Trudel: Et, là, quand il place son appel... Supposons,
suivant la décision, qu'il place un appel devant la Commission des
affaires sociales, la décision ne peut être publiée dans la
Gazette officielle du Québec avant que l'appel n'ait
été entendu. C'est ça?
Mme Houde: C'est ça. Quand un fabricant ou un grossiste
voudra aller en appel, la décision du ministre ne prendra pas effet
avant que la Commission des affaires sociales n'ait rendu sa
décision.
M. Trudel: Les délais ne sont pas... J'espère
qu'ils ne seront pas très longs, parce que, quand même... pour ne
rendre infirme personne, dans les circonstances. Est-ce que...
M. Gouin: II faut être capable de ne pas bloquer le
système non plus, par les délais.
(Consultation)
M. Trudel: Est-ce que vous pouvez nommer... Qu'il se nomme, s'il
vous plaît. On ne sait pas qui parle.
Le Président (M. Philibert): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Paradis (Matapédia): Adopté.
M. Trudel: ...les grossistes ont-ils répondu?
M. Côté (Charlesbourg): Sur le PRA et sur le
PVG?
M. Trudel: Sur les amendements.
M. Côté (Charlesbourg): Sur le PRA et le
PVG, j'ai eu, moi, l'occasion d'en discuter à quelques reprises
avec les représentants et les fabricants.
M. Trudel: Ce n'est pas nécessairement ce qu'on appelle
une consultation, hein?
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais, à partir
du moment où on a montré la ligne, eux souhaitaient être
informés de ce qu'on voulait faire et ont offert leur collaboration. On
a même mis sur pied un comité qui se réunit de
manière plus régulière maintenant, pour voir tout ce qui
peut être fait pour économiser. C'est un comité qui a
commencé à fonctionner et qui peut avoir des résultats
assez intéressants. Mais la volonté gouvernementale était
assez claire et assez ferme, et je pense que le message a été
compris comme tel.
M. Trudel: Alors, adopté, M. le Président.
Le Président (M. Philibert): L'amendement est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. Est-ce que le
nouvel article 93.2 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 94, M. le
Président, ou...
Le Président (M. Philibert): L'article 94 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Ça va? Oui, il y a
d'autres articles, mais on les appellera... Bien, à moins qu'on puisse
les faire, puis qu'on puisse libérer les gens de... Oui?
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Alors, M. le
Président...
Le Président (M. Philibert): On revient en
arrière?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Philibert): On reporte l'article 94.
M. Côté (Charlesbourg): Et on va se rendre à
103, M. le Président.
Le Président (M. Philibert): On remonte à 103.
M. Côté (Charlesbourg): On remonte à 103.
Le Président (M. Philibert): Alors, l'article 103 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Insérer, après
l'article 103, l'article suivant: «103.1 L'article 69.1 de cette loi,
modifié par l'article 583 du chapitre 42 des lois de 1991, est de
nouveau modifié par la suppression des paragraphes e à
h.»
Y «a-tu» moyen de rendre ça comestible, là?
O.K. Ce sont des pouvoirs réglementaires qui ne sont plus
nécessaires.
M. Trudel: Ce sont des pouvoirs...
M. Côté (Charlesbourg): Ce sont des pouvoirs
réglementaires qui ne sont plus nécessaires, puis qu'on
élimine.
M. Trudel: C'est 69, ça?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Donc, c'est des
pouvoirs... Je peux vous les lire, si ça vous...
M. Trudel: C'est des pouvoirs que la RAMQ avait?
M. Côté (Charlesbourg): Que 120 avait donnés.
Donc, on dit, à l'article 69: «Le ministre peut, après
consultation du Conseil consultatif de pharmacologie, faire des
règlements pour...»
Et ce qui disparaît, là: «d) déterminer,
à l'égard des fabricants et des grossistes reconnus, les
conditions d'exercice de leurs activités relatives aux prix des
médicaments; e) déterminer les cas de suspension ou d'annulation
de la reconnaissance d'un fabricant ou d'un grossiste; f) déterminer la
durée...»
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Alors, l'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 103.1 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. On irait
à 126, M. le Président?
Le Président (M. Philibert): L'article 126 est
appelé.
Loi sur la Commission des affaires sociales
(suite)
M. Côté (Charlesbourg): Ajouter, à la fin de
l'article, le paragraphe suivant: 10° par l'insertion, après le
paragraphe k, du paragraphe suivant: «k.1) les appels interjetés
par les fabricants ou les grossistes en médicaments en vertu de
l'article 4.8 de la Loi sur l'assurance-maladie;».
M. Trudel: C'est les pouvoirs de la Commission des affaires
sociales, j'imagine? Alors, ils vont entendre premièrement les
contestations d'élections, puis, après ça, ils vont faire
ça. Et par ordre, s'il vous plaît! Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 126 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
L'article...
Le Président (M. Philibert): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article est adopté tel qu'amendé?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 127?
Le Président (M. Philibert): L'article 127 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer l'article 127 par
le suivant: L'article 28 de cette loi est modifié: 1° par
l'insertion, dans la deuxième ligne du premier alinéa,
après le mot «paragraphes», de ce qui suit: «M,
»; 2° par le remplacement, dans la troisième ligne du premier
alinéa, de ce qui suit: «et j.1» par ce qui suit: «,
j.1,k.1»; 3e par le remplacement, dans la première
ligne du second alinéa, des mots «le paragraphe h.1» par les
mots «les paragraphes h.1 et k.1».
Mme Houde: Ça, c'est de la concordance à cause de
l'ajout de k.1 par l'amendement précédent.
(Consultation)
M. Trudel: On l'avait déjà adopté, 127?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
(20 h 40)
M. Trudel: On avait déjà adopté ça.
Moi, ça ne me fait rien au niveau de la rédaction. C'est parce
que remplacer... Ça marche là?
C'est une nouvelle étude. C'est une
«re-réétude». Ça marche pareil dans les
patentes? Si vous dites que ça ne fait rien, ça ne me fait rien.
C'est correct. Je vous suis. Je suis d'accord et c'est adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Au f.1, à tout le
moins, c'est la ceinture et les bretelles; au k.1, c'est la ceinture.
M. Trudel: Oh! Là, là, oui, c'est la ceinture puis
les bretelles!
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'article 127, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 128 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, remplacer l'article
128 par le suivant:
L'article 29 de cette loi est modifié: 1° par l'insertion,
dans la deuxième ligne du deuxième alinéa, après ce
qui suit: «i», de ce qui suit: «, k.1».
C'est «i» ou c'est «1», ça?
Une voix: Un «j».
M. Côté (Chariesbourg): C'est un «j».
Alors, on va reculer le «tape», m. le président, et on
recommence. 1° par l'insertion, dans la deuxième ligne du
deuxième alinéa, après ce qui suit: «j», de ce
qui suit: «, k.1»; 2° par l'insertion, dans la première
ligne du troisième alinéa, après le mot
«paragraphes», de ce qui suit: «f.1,».
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'article 128, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Côté (Chariesbourg): II y a un 128.1, M. le
Président.
Le Président (M. Philibert): On va adopter 128 et on va
revenir avec 128.1.
M. Côté (Chariesbourg): Aucun problème, M. le
Président.
M. Trudel: Comment vous dites, là?
Le Président (M. Philibert): L'article 128 est
adopté?
M. Trudel: Oui.
Le Président (M. Philibert): On appelle maintenant
l'article 128.1.
M. Trudel: C'est le dernier, celui-là, de la ronne,
oui?
M. Côté (Chariesbourg): L'article 32 de cette loi
est modifié: 1° par l'insertion, dans la deuxième ligne du
premier alinéa, après ce qui suit: «a à», de
ce qui suit: «h, i à k,»; 2° par le remplacement, dans
la sixième ligne du premier alinéa, des mots «le
paragraphe» par les mots «les paragraphes k.1 et».
M. Trudel: Vous avez 20 minutes pour m'expliquer c'est quoi cet
article-là.
M. Côté (Chariesbourg): Ah! Ah!
M. Trudel: C'est le dernier article en ce qui concerne le conseil
de pharmacologie, les médicaments. Ça fait une couple d'heures
que j'attends sur les questions que j'ai à poser en rapport... Je fais
comme les amendements qui viennent d'être proposés, j'étire
un peu sur la question des médicaments en vente dans les pharmacies sous
le contrôle de l'Ordre des pharmaciens du Québec.
Est-ce que le ministre a été mis au courant d'abord du
projet de règlement de l'Office des professions du Québec en ce
qui concerne la liste des médicaments qui doivent faire l'objet d'une
approbation pour n'être vendus qu'en pharmacie? Est-ce que la
Régie ou le ministre a été mis au courant? Je ne sais pas
si c'est à ce sujet-là...
M. Paradis (Matapédia): C'est les annexes? M. Trudel:
Oui, c'est ça.
M. Paradis (Matapédia): On appelle ça les
annexes.
M. Trudel: Bien là, les annexes, je ne joue pas
là-dedans tous les matins. Les règlements
déterminés par...
M. Côté (Chariesbourg): Juste pour vous dire que
j'ai fait une petite vérification parce que vous vouliez que je donne un
avis. J'ai sorti sur mon ordinateur...
M. Trudel: Les lettres.
M. Côté (Chariesbourg): ...les Brunet qui m'ont
écrit, puis il n'est pas là. Évidemment, ça ne m'a
pas satisfait comme réponse. C'est à mon sous-ministre qu'il a
écrit, à M. Dicaire. Je vous laisse donc à M. Dicaire, Dr
Iglesias.
M. Trudel: Ah! C'est lui le coupable? Ah oui! O.K.
M. Côté (Chariesbourg): Moi, j'ai bien des Brunet,
mais pas celui-là.
M. Dicaire: Ça fait partie des 30 jours. M. Trudel: Lui,
il est dans les 30 jours.
M. Dicaire: Dans les 30 jours, oui. Le 7 mai.
M. Trudel: Le 7 mai. Ah! six jours après moi.
Est-ce que le ministère de la Santé et des Services
sociaux et l'appareil ministériel ont l'intention de sensibiliser le
ministre à la question qui a été posée? Bon,
écoutez, la question est simple, c'est: Quels médicaments peuvent
être énumérés dans l'annexe? Toute la question vient
de ce qu'on appelle les magasins ou les distributeurs naturistes, entre
guillemets. On voudrait inclure un certain nombre de suppléments
vitaminiques qui sont vendus dans de tels magasins à la liste des
médicaments, donc que les vitamines, les suppléments vitaminiques
soient inclus à titre de médicaments, pour être sous
contrôle, dans les catégories de médicaments qui
peuvent être vendus dans une pharmacie. M. Dicaire: Dr
Iglesias.
M. Iglesias: C'est la liste à deux colonnes. Il y a la
colonne de gauche qui énumère les médicaments, puis il y a
la colonne de droite qui énumère les spécifications. Puis,
quand on parle d'éliminer les médicaments, ce n'est pas des
produits comme tels qui sont éliminés, c'est des formats ou des
présentations de dosage qui sont recommandées pour être
sous contrôle. Il faut penser que ce n'est pas des choses... La plupart,
c'est des vitamines qui sont des choses bénignes. Quand vous parlez de
vitamine A: forme thérapeutique dont la dose maximale quotidienne
recommandée excède 5000 unités; de vitamine D: forme
pharmaceutique dont la dose maximale quotidienne recommandée
excède 400 unités internationales. On est là dans des
formats qui peuvent, en soi, comporter des toxicités. Donc, ce n'est pas
le produit comme tel, c'est la quantité prise dans une pilule. On est,
à ce moment-là, dans des dosages qui sont thérapeutiques,
qui peuvent comporter des dangers lorsqu'ils sont mal utilisés. Alors,
c'est vraiment une subtilité qui...
M. Trudel: Vous allez contrôler la Régie des alcools
tantôt, à ce compte-là.
M. Iglesias: Bien... M. Trudel: La
Société.
M. Iglesias: ...de la vitamine A, c'est assez toxique quand c'est
pris à des doses élevées.
M. Trudel: C'est comme le cognac, en haut de 26 onces dans la
même heure.
M. Iglesias: Bien, je pense que c'est plus facile d'avoir un
problème de santé majeur en pensant qu'on prend un produit qui
est en réalité un produit, entre guillemets, dit naturel. Parce
que là, ici, c'est vendu comme... Et, il y a du danger, à ce
moment-là. Donc, ce n'est pas le produit, mais la présentation.
Ce n'est pas toutes les présentations qui sont éliminées,
c'est seulement pour certains produits. Le ministère a été
très sensibilisé à cette question.
M. Trudel: Mais, là, il a été
sensibilisé, puis c'est quoi sa réaction épidermique,
là?
M. Iglesias: Bien, la première réaction, M.
Dicaire, d'abord, a dit que c'est 30 jours.
M. Paradis (Matapédia): La réaction à la
vitamine A, c'est 30 jours?
M. Iglesias: La deuxième réaction, c'est qu'on
constate qu'il y a un certain fondement à la recommandation qu'il y a
dans cette liste parce que cette liste contient deux colonnes, dont une colonne
contient le médicament et l'autre, le dosage.
M. Trudel: Vous tombez dans une colonne de 60 jours, là,
parce que le 7 mai...
M. Iglesias: Une première réaction, c'est que ce
n'est pas sans raison que cette liste a été fabriquée en
mettant des exclusions par rapport à certains dosages et non pas par
rapport aux présentations à des produits. C'est par rapport
à certaines présentations.
M. Trudel: Vous voulez dire que c'est par les dosages qui sont
sur les étiquettes accessibles aux consommateurs que vous en arrivez
à déterminer si vous pouvez recevoir une recommandation de
l'Ordre des pharmaciens? C'est bien ça? L'ajout qui est proposé,
c'est: L'Office des professions du Québec peut, par règlement,
établir des catégories de médicaments et déterminer
pour chacune, s'il y a lieu, par qui et suivant quelles conditions et
modalités de tels médicaments peuvent être vendus. Vous
dites que c'est à partir des indications de consommation?
M. Iglesias: C'est à partir des présentations...
Les annexes comprennent le médicament, puis également des
spécifications. Alors, ce n'est pas l'élimination des vitamines
au complet, c'est l'élimination de certaines présentations de
suppléments vitaminiques qui contiennent des dosages qui peuvent
s'avérer dangereux lorsque utilisés sans supervision
professionnelle.
M. Paradis (Matapédia): M. le Président...
Le Président (M. Philibert): M. le député de
Matapédia. (20 h 50)
M. Paradis (Matapédia): Oui, peut-être pour
éclairer l'Opposition. Le problème n'est pas avec ce que l'Office
des professions ou l'Ordre des pharmaciens peut demander. La
problématique se transpose beaucoup plus au niveau de la décision
du gouvernement fédéral de vouloir faire des produits DIN, des
produits GP. La problématique est drôlement plus importante
à ce niveau-là que de transposer les annexes que l'Ordre des
pharmaciens veut bien demander par l'Office des professions. Le «Food and
Drug» canadien est en train, enfin, peut-être de prendre une
décision qui pourrait créer une problématique beaucoup
plus importante. Dr Iglesias, non? Oui?
M. Iglesias: Je réagissais à la consultation qui
nous était faite là. Ce n'est pas dénué de
fondement, de logique de protection du consommateur.
M. Paradis (Matapédia): Non, mais, au-delà
de la protection du consommateur, ce que l'Ordre des pharmaciens a
demandé et ce qu'on s'apprête à faire, de
libéraliser jusqu'à un certain point la vente des
médicaments, c'est quand même plus problématique que ce que
l'Ordre des pharmaciens peut demander.
M. Iglesias: Je ne comprends pas le sens.
M. Paradis (Matapédia): Si on met... Présentement,
de par la loi, les pharmaciens ont le droit de vendre jusqu'à un certain
point tout ce qui est DIN et, s'il fallait généraliser ou donner
l'appellation GP - grand public - à tous les médicaments, la
protection du public s'en trouverait, jusqu'à un certain point,
relativisée. C'est ça la problématique, le
véritable problème est là. Ce n'est pas de savoir s'il y a
400 unités internationales dans la vitamine B, il y en a plus, il y en a
moins. Ça, c'est vrai, il y a un danger, mais c'est drôlement plus
important de s'interroger sur la pertinence ou pas de vendre des
médicaments dans tous les établissements commerciaux du
Québec ou du Canada. C'est ça, le véritable
problème.
M. Iglesias: Oui, oui.
M. Paradis (Matapédia): Que ce soit un anti-inflammatoire,
que ce soit de la codéine, que ce soit le reste, ce que l'Ordre des
pharmaciens veut faire jusqu'à un certain point, c'est d'être
capable de conserver sous la juridiction d'un professionnel de la santé
un certain nombre de médicaments avec des annexes de prescription ou de
non-prescription. On est en train de vouloir changer l'ordre des choses;
ça, c'est un problème.
M. Trudel: C'est parce que j'estime que le ministère de la
Santé et des Services sociaux doit donner un avis qualitatif dans ces
questions-là. La Cour suprême du Canada rendait un jugement - en
quelle année, ça? je vais vous dire l'année - en 1987
où on disait: Les statuts créant ces monopoles professionnels
sanctionnés par la loi, dont l'accès est contrôlé,
et qui protègent leurs membres agréés, qui remplissent les
conditions déterminées contre toute concurrence doivent cependant
être strictement appliqués. Tout ce qui n'est pas clairement
défendu peut être fait impunément par tous ceux qui ne font
pas partie de ces associations fermées.
Il n'y a pas juste une question juridique là-dedans. Au moment
où l'Office des professions s'apprête à adopter un
règlement qui définirait une nouvelle catégorie de
médicaments qui seraient en vente seulement sous surveillance, ou par le
contrôle d'un professionnel, on est en train, en même temps, au
niveau de l'Office des professions, de définir les qualités de
cette catégorie de médicaments.
Je ne pense pas que ce soit, en tout cas, uniquement à l'Ordre,
à l'Office des professions de déterminer par règlement les
catégories de médicaments. Le ministère de la Santé
et des Services sociaux a, le moins qu'on puisse dire, un avis qualitatif
à donner dans ce secteur-là. Je souhaite vivement qu'au
ministère de la Santé et des Services sociaux, avec toute
l'expertise qu'il peut avoir dans tous les domaines et avec tous les
professionnels concernés, et aussi avec l'expertise qu'il doit aller
chercher au niveau de la protection des consommateurs et de l'évaluation
de cette nouvelle catégorie de médicaments, on puisse agir avec
discernement et faire en sorte que, évidemment, tous les produits... Je
regrette, Dr. Iglesias, mais je ne peux pas me rallier tout de go à
l'opinion que vous donniez tantôt, que ça peut être
néfaste pour la santé. C'est le cas de très nombreuses
substances en vente dans n'importe quel type d'entreprise. À ce
compte-là, Jean Coutu va être très content parce que tout
ce qui nous amène à des abus, évidemment, est
néfaste pour la santé.
M. Côté (Charlesbourg): Y a-t-il quelque chose qu'il
ne vend pas, lui?
M. Trudel: Ha, ha, ha! Oui, s'il y a déjà quelque
chose qu'il ne vend pas, là, bien, il pourrait avoir le contrôle
encore plus là-dessus. Alors, je vais souhaiter que le ministre de la
Santé et des Services sociaux informe l'Office des professions qu'il a
l'intention de donner un avis. Je comprends que ce n'est pas facile,
peut-être, de se le former, cet avis-là, mais je souhaite aussi
que l'éclairage complet soit donné, et pas simplement, je dirais,
d'un seul côté de la barrière, en tenant compte de
l'avertissement qui est donné par la Cour suprême du Canada, quand
même, qui est un avis extrêmement sérieux, où la Cour
suprême s'est donc montrée préoccupée par la
nécessité de limiter strictement le monopole
conféré à certaines catégories de professionnels,
où là ça devient fermé.
M. Côté (Charlesbourg): Le Conseil a
déjà donné un avis et, quant à nous, il sollicite
un avis du ministère pour le 19 juin 1992. Le ministère va faire
ses commentaires pour le 19 juin 1992.
M. Trudel: Est-ce que...
M. Gouin: Nous sommes un des organismes consultés par
l'Office. Nous l'avons été pour leurs annexes et on les a
commentées sur la base thérapeutique, sur la base scientifique.
Ce que le Dr Iglesias avançait tantôt, quand on arrive à
une concentration ou à une dose, il y a des restrictions qui sont faites
dans les annexes, qui disent: En haut de telle dose, ça devrait
être exclusivement chez le pharmacien; en bas de cette dose-là,
ça peut être vendu à l'extérieur
des pharmacies. C'est là qu'est la réserve, et
c'était partagé par le Conseil Je n'ai pas tous les commentaires
qu'on a faits. On a fait des propositions de changement d'annexé, de
surveillance plus immédiate du pharmacien ou moins, etc. Mais on est
consulté par la loi, et ça a été fait.
M. Trudel: Le ministère, lui, va effectuer quel type de
consultation pour fournir son avis?
Une voix:...
M. Trudel: Je comprends le conseil de pharmacologie d'être
appelé, évidemment, en pareille matière, à
donner... parce que c'est un forum de spécialistes. Mais
l'avertissement, avec tout le respect que je vous dois, Dr Drouin - je vais
prendre tous les mots précautionneux que je peux - Gouin, je connais vos
états de services...
M. Côté (Charlesbourg): Pharmacien.
M. Trudel: ...pharmacien - il aurait voulu être docteur -
sauf que c'est dans la même famille. Je ne mets pas en doute votre
capacité scientifique, mais loin de là, très loin de
là. Là-dessus, je ne mets ça aucunement en doute, je veux
que ça fasse partie de la panoplie, effectivement, des consultations
dont on a besoin pour prendre une décision sage là-dedans. Mais
je me méfie toujours quand même que, joints entre nous, on se
définisse nos règles du jeu, avec tout le respect, encore une
fois, que je vous dois, et que je veux observer aussi. Quant au ministre
lui-même...
M. Côté (Charlesbourg): Vous conviendrez avec moi
que c'est quand même, si le Québec a eu la sagesse de se doter
d'un conseil de cette nature, là qu'on retrouve les experts capables de
nous donner des bons conseils. Ceci étant dit, ma consultation...
M. Trudel: Ce n'est pas exclusif. M. Côté
(Charlesbourg): Comment? M. Trudel: Ce n'est pas exclusif.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas exclusif,
ça c'est clair. D'ailleurs, c'est pour ça que, si ça avait
été exclusif, il n'aurait pas pris soin de demander au
ministère. Alors, il a pris soin de demander un avis au
ministère. Il sera produit par des équipes internes du
ministère, par des gens qui sont déjà au ministère
et qui travaillent sur l'avis qu'on donnera.
M. Trudel: En consultant d'autres qui ont des prétentions
de connaissances. Je ne peux pas l'évaluer, ce n'est pas mon secteur
d'activité scientifique. Je ne veux pas porter aucun juge- ment. Je veux
juste m'assurer que tous les gens qui ont des prétentions... L'opinion
du ministère de la Santé et des Services sociaux va prendre une
importance primordiale là-dedans, parce que, là, je regrette,
mais ce n'est pas l'Office des professions qui va finir par décider ce
qui va être en vente, sous contrôle ou pas. Je veux dire, je sais
que c'est eux autres, formellement, qui vont le décider, mais il y a
toujours bien un bout à se faire contrôler par des techniciens
quelque part, là. Je parle de l'Office des professions. Alors, comme
ça va prendre de l'importance, je souhaite que tout l'éclairage
de toutes les parties soit amené au ministère pour s'assurer que
la part du consommateur aussi soit prise en compte. (21 heures)
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
voulez-vous prendre note d'envoyer un avis à M. Mulcair, s'il vous
plaît?
M. Dicaire: avec un délai additionnel pour rencontrer
toutes les personnes qui ont une compétence ou qui ont une
allégation d'être compétentes dans le domaine. donc, il va
falloir extensionner le 19 juin.
M. Trudel: quant à moi, je vous le dis
sérieusement, je vous appuierai. je vais peser le bouton pour 60 jours,
120 jours plutôt que pour 30 jours.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: vous pouvez même le dire: l'opposition a
souhaité que... mais n'oubliez pas d'écrire à m. mulcair
pour lui demander une extension. alors je...
Une voix:...
M. Trudel: Hein? Une autre lettre? Très bien. Alors, on
était sur un article qui touchait donc...
Le Président (M. Philibert): L'article 128.1. M.
Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'article 128.1
est adopté?
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 94, M. le
Président.
Le Président (M. Philibert): L'article 94 est
appelé.
Alors, nous allons suspendre les travaux pour quelques minutes.
(Suspension de la séance à 21 h 2)
(Reprise à 21 h 13)
Le Président (M. Philibert): Alors, la commission reprend
ses travaux. Nous avions appelé, avant de suspendre, l'article 94.
Loi sur l'assurance-maladie (suite)
Bénéficiaires
M. Côté (Charlesbourg): cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 9, du suivant:
«9.0.0.1 la production de la carte d'assurance-maladie ou de la carte
d'admissibilité ne peut être exigée qu'à des fins
liées à la prestation de services ou à la fourniture de
biens ou de ressources en matière de santé ou de services sociaux
dont le coût est assumé par le gouvernement, en tout ou en partie,
directement ou indirectement, en vertu d'une loi dont l'application
relève du ministre de la santé et des services
sociaux.»
M. Trudel: Bon. Voilà une question qui est assez
importante dans la foulée de la loi d'application. Alors, dans le fond,
M. le ministre, d'abord, constatons qu'on fait l'étude à 94, ici,
de 9.0.0.1, mais on traite un peu de tout ce qui s'ensuit: 9.0.2, 9.0.3, parce
que... Alors, donc, la question, c'est la décision de compléter
la carte d'assurance-maladie actuelle, pour se pourvoir des services
assurés, d'une photo pour contrôler les utilisateurs. Est-ce qu'il
va y avoir encore le soleil avec la photo? Il y eu assez de contrats sur la
présentation spéculative de la carte.
D'abord, j'aimerais ça que le président de la RAMQ, qui
vous accompagne, puisse nous situer en termes de quantité, de quantum,
ce qui justifie l'exigence de la présentation d'une photo sur la carte
d'assurance-maladie. Y compris de ce côté-ci, on a eu quelques
affirmations à cet égard. Parce que, là, on est en
matière de fraude, c'est clair. Alors, quel est le quantum qu'on peut
raisonnablement identifier sur les fraudes à la RAMQ, par des gens qui
utilisent des services sans y avoir droit parce qu'ils ne répondent pas
aux qualités énumérées par la loi?
M. Cantin: Oui. Écoutez, premièrement, on a
toujours dit - et je pense que c'est important de le souligner - que la
Régie intervenait sur chaque cas qui lui était rapporté,
mais en aucun moment on n'a été capable de mettre une valeur sur
des gens qui pouvaient utiliser la carte d'assurance-maladie et qui n'avaient
pas le droit de l'utiliser. Alors, on a dit toutes sortes de choses par rapport
à ça, et la Régie s'est toujours fait fort de dire:
Écoutez, nous autres, on pense que c'est possible que la carte soit
utilisée par des gens qui n'ont pas le droit de l'utiliser comme tel,
mais à savoir dans quelles proportions ça se produit, il n'y a
aucune possibilité pour la Régie de mettre un chiffre.
On a donné des ordres de grandeur par rapport à des gens
qui utilisaient la carte d'assurance-maladie au moment où elle
n'était plus valide, hein? Alors, ça, c'était facile parce
qu'on pouvait le sortir. Mais on sait maintenant que toute cette
dimension-là a été corrigée par le fait qu'on soit
obligé de présenter une carte valide pour recevoir des services.
Alors, ça, c'est toute la portion, la fameuse portion dont on a tant
parlé, des 300 000 ou des 400 000 cartes. Bon. Alors, on sait que, par
rapport à ça, ça n'existe plus. Ça n'existe plus. Y
en a-t-il? Je peux vous dire qu'on a saisi, cette année, des cartes
d'assurance-maladie, oui, à des gens qui n'avaient pas le droit d'avoir
cette carte-là en leur possession, un nombre de quelques centaines de
cartes, mais pas plus que ça, surtout à des zones
frontalières.
M. Trudel: Et vous n'avez pas fait spécifiquement de
recherche evaluative du coût des services qui auraient pu être
réclamés par des individus qui n'ont pas les qualités
requises, qui ne sont pas Québécois, finalement, au niveau de
l'assurance-maladie?
M. Cantin: Non.
M. Trudel: Pour les fins de l'exercice, quand même, mais
quel est, à ce moment-là... Et là je m'adresse plus
spécifiquement, évidemment, au ministre. À partir de si
peu d'indications, qu'est-ce qui vous permet d'introduire une telle mesure -
avec des dangers, on y arrivera tantôt? Bien sûr, une augmentation
du contrôle, mais vous ne pouvez pas ne pas avoir de motivation pour
introduire un tel amendement, qui est lourd de conséquences dans notre
société de droit. Sur quoi? Quelle est la base de votre
raisonnement politique en matière de dépenses de l'État
pour introduire un tel article qui obligerait d'avoir la photo sur la carte
d'assurance-maladie du Québec?
M. Côté (Charlesbourg): Première des choses,
ceux qui le font ne viennent, pas se dénoncer. Ça, c'est
évident. Inévitablement, on n'a pas, à ce moment-ci, les
moyens de vérifier si, effectivement, ceux qui utilisent la carte
d'assurance-maladie pour recevoir des soins chez nous... On ne peut, d'une
manière ou d'une autre, les attrapper. Dans ce sens-là, tout le
monde - tout le monde; disons un bon nombre de personnes - nous dit: Ah oui! un
tel ou, une telle personne, j'ai vu, j'ai constaté, j'ai pu... Mais,
évidemment, au bout de la ligne, là...
On présume que c'est un phénomène qui a quand
même une base de réalité, sans pour autant, nous, avoir les
moyens de le vérifier quotidiennement. Il y a un certain nombre de
lacunes qui ont été corrigées en cours de route au niveau
de la carte, quant au renouvellement de la carte en termes de
réinscription - ce qui est déjà en marche - en termes de
correction du système. (21 h 20)
Vous vous rappelez les discussions qu'on avait eues? C'était
parti de 250 000, 300 000 cartes qui se promenaient, et n'importe qui pouvait
les prendre et les vendre aux États-Unis. Un Américain qui s'en
venait chez nous venait chercher des services. Ce n'est pas tout à fait
comme ça que ça se passe. Je plains le patient, moi, qui va se
retrouver à Sainte-Anne-des-Monts avec la carte de Marc-Yvan
Côté pour essayer d'avoir des soins, s'il n'a pas sa face. Il va
avoir des problèmes. Le problème est davantage concentré
dans les villes, et c'est un phénomène qui existe, qu'on ne peut
pas quantifier. Mais, une chose est certaine, c'est qu'on n'est pas
après poser un geste absolument épouvantable, là. Allez en
Europe, et vous allez voir qu'en Europe il y a quelques petits contrôles,
et un petit peu plus sévères que ce qu'on a chez nous.
On n'est pas après mettre au monde une carte d'identité,
en est juste après dire: Sur la carte-soleil, qui est ta carte de
crédit illimité de santé, on fait juste te mettre le
portrait dessus pour que ça puisse être la bonne personne qui va
chercher les soins. Juste pour éliminer les gens qui seraient, de
l'extérieur, tentés de venir l'utiliser sans payer des taxes chez
nous.
Et c'est raisonnable, dans la société d'aujourd'hui, avec
ce qu'on consacre comme ressources sur le plan financier. Surtout que, ce qu'on
veut, c'est empêcher des gens qui abuseraient du système. On n'en
a pas contre les citoyens du Québec qui paient des taxes au
Québec, au contraire. On veut faire en sorte que le système serve
en exclusivité pour eux autres. Et, dans ce sens-là, ceux qu'on
cherche, c'est ceux qui n'ont pas d'affaire à l'utiliser, et la photo
nous permettrait ça.
C'est un signal aussi, en même temps. Je pense qu'il y a un signal
plus général à travers le Québec, là, d'un
système qu'on veut de plus en plus avec des contrôles. Ce n'est
pas pour empêcher les gens qui y ont droit. Les gens qui y ont droit, ils
vont avoir accès au système, puis ça ne les brimera pas,
d'aucune manière, quant à l'accessibilité aux services.
Ceux de l'extérieur, qui n'y ont pas droit, ça va nous permettre
de les éviter.
M. Trudel: Je fais l'avocat dans la cause pour voir tous les
dessus et les dessous de l'histoire, parce qu'il faut quand même se
méfier d'un sentiment populiste qui exige, pour les autres, quitte
à ce qu'il y ait des dérapages - et c'est là la
responsabilité de l'État, sur le dérapage - des mesures
qui sont parfois trop sévères par rapport au mal que l'on veut
corriger ou que l'on veut contrôler. Parce qu'on est vraiment sur la
pente savonneuse, quand on dit qu'on n'a pas de quantum, qu'on a une impression
générale. Écoutez, je suis capable d'avoir cette
impression générale là quand des gens encourent des peines
criminelles pour payer un paquet de cigarettes 3 $ au lieu de 7 $ et je ne sais
pas trop quoi, et qu'on risque des peines criminelles à cet
égard-là. L'avantage économique procuré par notre
carte de crédit en matière de santé et de services sociaux
a une valeur, à cet égard-là, par comparaison,
inestimable. Donc, oui, on peut se douter de ça.
Mais, en même temps, il y a toute la question des
caractéristiques du porteur de la carte, des assurés en vertu de
notre régime. Le vice-président de l'Equality Party, là,
qui déménage à Burlington, qui a annoncé ça
triomphalement hier, lui, il va continuer à jouir des services de
santé et des services sociaux au Québec. Est-ce qu'en
matière de contrôle d'émission de la carte il y a
également un contrôle qui est fait quant à est-ce que ce
sont des payeurs de taxes québécois? Là, le
vice-président de l'Equality Party - dont je ne me rappelle plus le nom
- annonçait hier que, bon, il vend sa «shop» à
Montréal et qu'il déménage à Burlington, tout en
demeurant actif au Québec. Il a le droit. C'est dans notre libre
circulation des biens et des personnes. Sauf que, est-ce qu'on va lui retirer
sa carte d'assurance-maladie? Je donne ça comme exemple, là.
Alors, en matière de contrôle des porteurs, quelle est la
vérification qui est faite? Et est-ce que le statut pour jouir du
service, c'est aussi un statut de contribuable à l'État
québécois?
M. Morency (Denis): Je pense que vous devez voir l'arrivée
de la carte-photo avec le processus de réinscription qui a
été amené par la loi 120. Effectivement, les gens vont
devoir se commettre par le processus de réinscription quant à
leurs allées et venues, aux fins de justifier ou d'indiquer si,
effectivement, ils répondent toujours à la qualité de
résident du Québec. Par rapport à l'exemple que vous
citez, du vice-président d'Equality Party, si cette personne-là
quitte le Québec pour aller s'établir dans un État
américain, effectivement, elle va perdre sa couverture au régime
d'assurance-maladie dès son départ. Il y a plusieurs
règles en matière d'admissibilité, mais, s'il quitte le
Québec pour s'établir, la loi est formelle à ce
sujet-là. Il faut s'entendre sur les termes utilisés. Est-ce
qu'il va s'acheter une résidence, simplement, il va en maintenir une ici
et il va être ici normalement, dans les activités de sa vie
courante? Là, c'est une autre question. Il n'y a pas de
relation directe - parce que vous avez fait état du
phénomène de taxation - il n'y a jamais eu de relation directe
dans le régime d'assurance-maladie entre le fait de payer des
impôts et d'être couvert par le régime
d'assurance-maladie.
M. Trudel: Je me référais, là-dessus, au
propre raisonnement du ministre, que j'accompagne jusqu'à un certain
point, en disant: Les Québécois qui financent ces
services-là...
M. Côté (Charlesbourg): Ou les Canadiens.
M. Trudel: ...ou les Canadiens qui financent ces
services-là, évidemment, ils vont avoir le droit d'accès.
Mais, si on est obligé de prendre des mesures qui comportent des
risques... Ne nions pas ça, l'apparition d'une photo sur une carte que
tous les Québécois devraient posséder, ça comporte
un certain nombre de risques. Il faut être capable d'évaluer les
risques par rapport, je dirais, aux profits escomptés. À cet
égard-là, si la principale source, c'est l'absence, au
contrôle, du véritable statut de «contribu-teur» - je
ne parle pas du statut de résident - aux services, ça aussi,
ça peut être d'autres éléments qui nous
amèneraient, en tout cas, sinon à des économies, du moins
à servir d'abord - j'aime mieux employer les termes «à
servir d'abord» - ceux et celles qui contribuent à notre
régime, parce que c'est une mutuelle, c'est une assurance collective
qu'on s'est donnée.
Et, si je ne m'abuse, il y a des dispositions qui permettent, dans
certains articles, d'aller vérifier. À la Loi sur les
impôts... Je peux me tromper de loi; il y a des dispositions, en tout
cas, dans certaines lois. On va prendre la Loi sur l'aide financière aux
étudiants; ça permet d'avoir une connexion directe entre...
M. Morency: II y a effectivement des échanges.
M. Trudel: ...le ministère du Revenu et la... pour la
contribution parentale.
M. Morency: II y a effectivement des échanges de
renseignements par lesquels la Régie peut être informée,
notamment, des changements d'adresse. Ça nous met sur une piste comme
quoi une personne a pu changer son statut. Si on est avisé par la
Société de l'assurance automobile que quelqu'un,
dorénavant, a avisé la Société de l'assurance
automobile qu'il quittait le Québec pour aller s'établir en
Ontario, ça nous donne une indication, quant à nous, que cette
personne-là risque d'avoir quitté le Québec, donc d'avoir
perdu sa qualité de résident du Québec pour les fins de
l'application de la Loi sur l'assurance-maladie.
M. Trudel: Ça, c'est en termes de résidence.
M. Morency: C'est ça.
M. Trudel: Mais c'est les informations que vous requérez,
si j'ai bien compris, que vous demandez à...
M. Morency: II y a des échanges de renseignements, du
copiage de fichiers...
M. Trudel: Qui sont effectivement permis par la loi.
M. Morency: ...avec la Société de l'assurance
automobile, qui sont faits conformément à la loi.
M. Trudel: C'est pour donner des indications sur la
résidence...
M. Morency: C'est ça.
M. Trudel: ...et non pas sur la contribution ou pas.
M. Morency: Non, il n'y a aucune indication par rapport au
ministère du Revenu quant à savoir si quelqu'un, effectivement,
paie des impôts. Comme je vous l'ai mentionné
antérieurement, il n'y a pas de relation directe, quoique, probablement,
au-delà de 95 % des gens qui sont couverts dans le cadre du
régime d'assurance-maladie soient des gens qui paient des
impôts.
M. Trudel: Je veux bien vous croire, mais vous présumez
ça.
M. Morency: Non, mais je veux dire que la qualité de
résident, pour les fins de l'application des deux lois, risque
d'être similaire pour les deux types de clientèle, la
clientèle du ministère du Revenu et la clientèle de la
Régie de l'assurance-maladie, au point de vue de la couverture. Mais les
règles de base, d'application comme telles, ne sont pas les mêmes.
Le ministère du Revenu va qualifier quelqu'un de résident sur le
plan fiscal...
M. Trudel: C'est quatre ans, le rappel de la carte? (21 h 30)
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Avant, c'était
quatre ans pour l'émission, alors qu'aujourd'hui c'est quatre ans pour
la réinscription.
M. Cantin: Dans des conditions particulières, ça
peut être une année, mais, ça, c'est réellement des
conditions particulières pour certaines catégories de
personnes.
M. Trudel: Comment dites-vous ça?
M. Cantin: Dans des conditions particulières... Par
exemple, une personne qui arrive pour
la première fois au Québec, à ce moment-là,
suivant les nouvelles procédures, on ne lui donne pas automatiquement
une carte pour quatre ans.
M. Trudel: C'est une carte pour une année seulement?
M. Cantin: Oui, dans un premier temps, pour s'assurer qu'elle
s'est établie et a résidence au Québec.
M. Trudel: Est-ce que c'est nouveau, ça, comme
procédure?
M. Cantin: Oui.
M. Trudel: Nouveau depuis quand?
M. Cantin: C'est dans le règlement qui est actuellement en
discussion.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, qui est dans le
processus, qui a été signé par le ministre, qui va donc le
défendre auprès du gouvernement et qui va le faire adopter par le
gouvernement.
M. Trudel: Et qui va le faire après une
prépublication.
M. Côté (Charlesbourg): Vous savez, M. Cantin est
respectueux des procédures parlementaires.
M. Cantin: Je l'ai prouvé. Des voix: Ha, ha,
ha!
M. Trudel: Je dirais même qu'il est de plus en plus
respectueux.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Bon. Maintenant, le ministre a toujours - je le dis
clairement - manifesté beaucoup de respect pour les avis de la
Commission des droits de la personne. Est-ce que cet article a fait l'objet
d'analyse, d'examen par la Commission des droits de la personne, tel qu'il est
rédigé, son intention, telle qu'elle est rédigée?
Et a-t-il reçu un avis formel de la Commission des droits de la personne
quant à l'introduction de cet article?
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez bien dit que
j'avais beaucoup de respect pour la Commission d'accès à
l'information?
M. Trudel: Non, j'ai dit la Commission des droits de la personne.
Non, non. La Commission d'accès, vous avez le respect aussi, mais la
question, c'était celle-là: Avez-vous une recommandation ou un
avis de la Commission d'accès à l'information et de la Commission
des droits de la personne?
M. Côté (Charlesbourg): II y a eu beaucoup
d'échanges au niveau de la carte à puce, à
l'époque. On se rappelle qu'avec la Commission d'accès il y a un
avis. Donc, dans le cas de la carte avec photo, il y a eu des échanges
avec la Commission d'accès, sans pour autant qu'il y ait un avis formel.
Alors que, dans le cas de la Commission des droits, sur la carte avec photo, il
n'y a pas eu d'échange. C'est ça?
Une voix: C'est ça.
M. Trudel: Vous n'avez pas jugé ça pertinent
d'avoir des échanges avec la Commission des droits de la personne, un
avis formel là-dessus? Ce n'est pas petit, là. Ou avec la
Commission d'accès à l'information?
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce que je fais
juste fouiller... On se rappellera que cette disposition-là était
dans la loi 120 et qu'il y avait eu, à l'époque, des
consultations, mais je ne sais pas jusqu'à quel niveau et si ça
s'était transformé en avis. Je ne sais pas. C'est ça qu'on
est après fouiller. Et on l'avait, vous vous rappelez,
retiré.
M. Trudel: Oui. Oui, vous aviez fait scruter toute la 120.
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): Dans l'avis du 7
février 1991 sur la loi 120, ce n'est que partiel, mais, à la
page 16, ce qu'on nous disait, c'est: Le législateur
québécois pourrait s'inspirer du projet de loi 24,
déposé en décembre dernier par le gouvernement de
l'Ontario en vue de contrôler l'usage des cartes et des numéros
attribués en vertu de la Loi sur l'assurance-santé. Suivant ce
projet, il est interdit de demander à une personne de produire sa
carte-santé, et encore moins d'utiliser le numéro de la carte,
etc. Donc, je pourrais peut-être vous donner l'avis; aussitôt qu'on
l'aura reconstitué en entier, je vous le donnerai. C'est la même
idée.
M. Trudel: Écoutez, on ne peut pas toujours exiger la
perfection; le mieux est l'ennemi du bien. À cet égard, ça
me semble une prudence élémentaire pour les législateurs
d'avoir l'avis d'une commission qu'on s'est donnée pour surveiller
l'accès aux renseignements à caractère personnel -
ça s'appelle la Commission d'accès à l'information - et,
par ailleurs, de la Commission des droits de la personne.
M. Côté (Charlesbourg): La Commission
d'accès, on l'a. Ce n'est pas un autre principe. Ce n'est pas un
principe autre que celui qui
avait été l'objet d'une consultation en 1991. C'est la
même chose, le même principe. Dans le cas de la Commission des
droits, si ma mémoire est fidèle, j'ai une lettre dans mon
courrier, qui est très récente, sur leur opinion, et qui exigeait
certaines balises; mais il faudrait que je retrouve la lettre.
M. Trudel: Bien, là-dessus, sur cet aspect particulier, je
souhaiterais pouvoir convenir avec le ministre qu'avant la fin de notre
commission, si tel est le cas - vous ne pouvez pas avoir lu toute la nuit, tout
le courrier - si une telle lettre existait, vous puissiez la déposer
à la commission avant la fin de nos travaux, ou, d'autre part, sous
réserve que la Commission ne nous ait pas donné cet avis, que le
ministre puisse s'engager à demander l'avis de la Commission et à
rendre public cet avis-là - de toute façon, les avis de la
Commission peuvent être rendus publics par cette commission à
n'importe quel moment avant la promulgation de la loi - de façon
à ce que, s'il y avait une indication, s'il y avait un
élément de ce que nous sommes en train de discuter,
d'échanger et, éventuellement, de décider qui n'ait pas
été soulevé ici et que des spécialistes
particulièrement attachés à ce type de question à
nous soulevaient, bien, évidemment, on se repose sur la
responsabilité ministérielle pour faire en sorte qu'un tel
article ne soit pas promulgué si l'avis de la Commission des droits de
la personne, par exemple, nous amenait sur des avenues qui soulevaient un
niveau de risque tel, avec des éléments qu'on pourrait avoir
négligés ici... Je vous assure que les citoyens au Québec
seraient davantage rassurés si, à la suite de l'avis de la
Commission d'accès à l'information et d'un avis de la Commission
des droits de la personne, le législateur pouvait s'appuyer aussi sur
l'avis de ces commissions spécialisées que nous avons
chargé de surveiller particulièrement ces matières de
droit, les droits des personnes au Québec et l'accès aux
renseignements à caractère nominatif.
Vous avez l'air d'avoir trouvé quelque chose, là.
M. Morency: Par rapport à l'avis de la Commission
d'accès à l'information, l'extrait qu'on vous donne est complet
quant au sujet de la carte avec photo. Il comprend quelques pages, mais il est
complet sur le sujet parce que l'avis, à l'époque, touchait tous
les aspects de la loi 120. (21 h 40)
M. Côté (Charlesbourg): Grâce...
M. Trudel: Un excellent ordinateur.
M. Côté (Charlesbourg): ...aux ordinateurs de la
Régie, il y a un excellent service de support du président, qui
est à l'image du ministère et de mon cabinet. Est-ce que j'en ai
oublié?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Et vos vis-à-vis, tant qu'à être
là.
M. Côté (Charlesbourg): J'ai la lettre que la Ligue
des droits...
M. Trudel: Ah!
M. Côté (Charlesbourg): ...m'a
expédiée en date du 6 avril, que je peux déposer si
ça vous intéresse.
M. Trudel: Oui. Le sens général, est-ce que
vous...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. Je vais vous la
lire: En conséquence, la Ligue des droits et libertés
réclame que soient étudiés attentivement les coûts
et bénéfices prévus par l'adoption du projet de carte avec
photo, particulièrement la dimension des coûts que devront assumer
diverses catégories de titulaires; deuxièmement, que tout projet
inclue des mesures pour éviter tout effet discriminatoire socialement
inacceptable ou contraire aux principes reconnus de protection des
renseignements personnels - et là j'attire votre attention; je vous
donnerai la chance de jaser un peu après; troisièmement, que le
projet prévoie l'émission d'un nouveau numéro
d'assurance-maladie, l'interdiction formelle d'exiger la présentation de
la carte ou le recueil du numéro à des fins autres que
liées au programme d'assurance-maladie et l'inscription de cette
interdiction et des amendes encourues à l'endos de la carte; que, si, au
terme des études préliminaires, le gouvernement du Québec
souhaite aller de l'avant avec un tel projet, des études soient rendues
publiques et que le projet fasse l'objet d'un débat devant un forum
adéquat.
C'est ça. On va en faire des photocopies.
Le Président (M. Philibert): Alors, la lettre est
déposée?
M. Côté (Charlesbourg): J'en fais des photocopies,
M. le Président, et je la remets.
M. Trudel: Pourquoi l'exigence de l'émission d'un nouveau
numéro d'assurance sociale?
M. Côté (Charlesbourg): Je ne le sais pas; je n'ai
pas lu le corps du texte. Pour plus de sécurité, j'imagine.
M. Morency: Pour plus de sécurité, encore.
Lt Président (M. Philibert): Si je comprends bien, vous ne
déposez pas la lettre à la commission, vous vous engagez à
en faire une reproduc-
tion et à la remettre à l'Opposition. M.
Côté (Charlesbourg): Oui. Le Président (M.
Philibert): Voilà!
M. Trudel: Ces éléments-là étant
apportés, c'est-à-dire l'éclairage de la Commission
d'accès à l'information et de la Commission des droits de la
personne, il y a toute l'immense question fondamentale des balises. L'article
que vous nous présentez dit que ça ne peut être
exigé «qu'à des fins liées à la prestation de
services ou à la fourniture de biens ou de ressources en matière
de santé ou de services sociaux dont le coût est assumé par
le gouvernement». C'est une interdiction, donc, d'utilisation à
d'autres fins. C'est le grand débat lorsqu'on met au monde un tel type
de contrat pour jouir d'un service. Est-ce que vous estimez que le simple fait
de dire, à la loi, que ça ne peut être exigé
à d'autres fins, ça va décourager les utilisateurs ou les
demandeurs éventuels de la carte et, évidemment, la dérive
que d'aucuns craignent, c'est-à-dire l'utilisation de cette carte
à des fins de carte d'identité, parce que ça devient la
pièce portée universellement par tous les citoyens?
M. Côté (Charlesbourg): la question est bonne, puis
il faut en débattre, mais ramenons ça sur le terrain du
quotidien. dans la loi, je pense qu'on ne peut pas être plus clair que
ça. c'est à des fins de santé...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...de services sociaux,
c'est clair. On l'a voulu comme ça, puis c'était clair. Pas
besoin de vous dire qu'il y en a d'autres qui auraient souhaité que ce
soit plus large que ça. On a dit: C'est une carte qui est pour fins de
santé et de services sociaux. Elle ne doit servir qu'à cela, et
il faut que ce soit clair dans la loi.
La question qui vient après est simple: Est-ce qu'il y a des
pénalités pour celui qui l'utiliserait ou qui l'exigerait? Il n'y
en a pas, parce que, dans la réalité, si je vais chez un marchand
puis qu'il me dit: Ta carte de crédit, ce n'est pas assez; tu vas me
donner ta carte d'assurance-maladie parce que ta face est dessus, ça
fait que je vais savoir si j'ai affaire à la bonne personne, donc, je
l'exige... Tu as deux comportements: tu la donnes parce que tu acceptes de la
donner ou, deuxièmement, tu dis: Parfait, je ne fais pas d'affaires ici,
je m'en vais ailleurs. Parce que c'est clair, là, il n'y en a pas,
d'obligation, autre que dans le domaine de la santé et des services
sociaux. Vous allez dans une banque, c'est la même chose. Vous allez
faire des affaires, c'est la même chose partout. Personne ne peut exiger
cette carte-là. Si vous consentez personnellement, parce que c'est votre
carte, à ce qu'effectivement elle serve à vous identifier quelque
part, bien, ça, c'est un consentement que vous donnez. Si vous ne voulez
pas le donner, vous ne le donnez pas, c'est fini. Et je ne suis pas sûr
qu'au bout de la ligne... Le gars qui veut vendre, il va vendre. Il va avoir un
comportement différent.
D'autre part, ce que je comprends, même s'il n'y a pas de
disposition dans le projet de loi que nous étudions actuellement, la
Régie, dans sa loi, a l'article 76 qui se lit comme suit:
«Quiconque enfreint une disposition de la présente loi ou des
règlements pour la violation de laquelle aucune peine n'est
prévue commet une infraction et est passible d'une amende d'au plus 1000
$.» Bon. Les juristes de la RAMQ et le président me disent que cet
article-là pourrait être utilisé pour des gens qui
l'exigeraient.
M. Trudel: Je reviendrai, pour ma part, sur la question des
amendes générales prévues pour quiconque contrevient
à un des éléments de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour être capable d'observer aussi
le comportement général des tribunaux en pareille matière.
Mais, sur la demande ou l'exigence de production de la carte à des fins
d'identité, oui, votre exemple est bon quand on est dans le monde
commercial; si je refuse de la produire, je peux toujours aller ailleurs, et
ça devient peut-être défavorable. Sauf que, ça, ce
n'est qu'une partie de la réalité. Pour avoir accès
à la maison du peuple, au Parlement, votre sous-ministre s'est fait
demander sa carte, hier. Il s'est fait demander sa carte
d'assurance-maladie.
M. Côté (Charlesbourg): II aurait donné celle
de Rémy Trudel, puis il serait passé pareil.
M. Trudel: Non, je vous dis: l'exiger... M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...aux fins de pénétrer dans la maison,
dans le Parlement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais ce que j'essaie de
vous dire, c'est que, en vous demandant celle-là... Il peut vous
demander n'importe quelle carte; ça peut être la carte du voisin,
puis vous allez passer pareil.
M. Trudel: Oui, mais je ne suis pas du côté de la
barrière de l'interdiction, je suis plutôt du côté
de... Quand on jouit d'un certain nombre de libertés civiles dans une
société de droit comme la société
québécoise, on ne peut pas multiplier les contrôles indus
qui font en sorte que, pour le bien de la collectivité au niveau des
motifs, on en vienne à avoir un système de contrôle
parfait. Et, vous savez, l'autre dérive là-dessus - qui est plus
probablement une crainte qu'une réalité, mais la crainte fait
aussi partie de la vie collée-
tive, dans une société - c'est que s'établissent
tantôt des fichiers. Parce que M. Cantin va devenir un des hommes les
plus précieux au Québec, là. Je veux dire, l'Interpol,
à côté de lui, ça va être des pinottes, pour
le Québec, ça. Il va détenir la plus grande...
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas la GRC,
là. (21 h 50)
M. Trudel: ...source d'information, et je ne sais même pas
si la loi permet de le mettre en tutelle, le tuteur patenté. Il va donc
détenir la plus formidable, la plus exceptionelle banque d'information
sur des individus dont on sait qu'ils ont été fichés en
termes de photos. Lui ne gardera pas de double de la photo, mais, quand
même!
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais c'est quand
même bien différent, parce que la banque d'information, il l'a
déjà, actuellement. En plus, des doubles de photos dans le
système de la Régie de l'assurance-maladie du Québec, il
n'y en a pas.
M. Trudel: II n'y en a pas.
M. Côté (Charlesbourg): C'est majeur comme
distinction par rapport à un autre système qui plane dans l'air,
dont on se passerait.
Juste pour reprendre l'exemple d'André Dicaire, il aurait pu
refuser de la donner. À ce moment-là, on aurait pu lui demander:
Est-ce que vous avez une autre pièce? Oui, le permis de conduire.
Une voix:...
M. Trudel: Ça a fait son affaire. Il se serait
privé d'une soirée de travail.
M. Côté (Charlesbourg): S'il n'avait pas voulu lui
donner la carte, probablement que ça aurait fait son affaire. Il serait
retourné chez-lui.
M. Trudel: Non, mais, vous savez bien la dérive vers
laquelle on peut se diriger; c'est-à-dire que, si le signal - c'est vous
qui avez employé le mot, et je le reprends - n'est pas extrêmement
sévère que cette carte, elle sert à se procurer des
services de santé et des services sociaux, point, à la ligne, et
pas autre chose... Ma connaissance des tribunaux n'est pas
particulièrement étendue, mais on me dit que, dans la bonne
tradition de nos tribunaux, l'amende la plus élevée qu'on peut
charger en cas d'infraction est de 1000 $. On sait que les jugements, ça
vous donne 25 $ ou 50 $ d'amende, et zingo! Il n'y a pas d'effet dissuasif
là-dedans.
Ce que je veux simplement signaler au ministre, c'est que, comme la
mesure est grande, est grosse, est énorme par rapport à notre
tradition et par rapport à l'exercice des droits démocratiques et
des droits individuels dans une société de droit, moi, je pense,
entre autres choses, que le devoir du législateur est de donner un
signal, mais majeur. Je trouvais ça - écoutez, vous me l'avez
remis tantôt, l'avis de la Commission des droits de la personne... Pas
les droits de la personne, la Commission d'accès à
l'information...
M. Côté (Charlesbourg): La Ligue...
M. Trudel: La Ligue? Non, c'est la Commission d'accès
à l'information du Québec. Vous en avez lu un bout, et je le
répète: Le législateur québécois pourrait
s'inspirer du projet de loi 24 déposé en décembre dernier
- on était en 1991, ici - par le gouvernement de l'Ontario en vue de
contrôler l'usage des cartes et des numéros attribués en
vertu de la Loi sur l'assurance-santé.
Savez-vous ce que le législateur ontarien prévoyait?
Quiconque enfreint les paragraphes 2° et 1° est coupable, en demandant
la carte à d'autres fins, d'une infraction. Le particulier qui est
reconnu coupable d'une infraction est passible d'une amende d'au plus 5000 $ et
d'une peine d'emprisonnement d'au plus 6 mois ou d'une seule de ces peines. La
personne morale qui est reconnue coupable d'une infraction est passible d'une
amende d'au plus 25 000 $. Alors, en matière de signal, c'est on ne peut
plus clair de la part du législateur.
Je pense que, compte tenu du geste qui s'apprête à
être voté devant l'Assemblée nationale, par rapport aux
risques balisés, on peut le dire, la responsabilité du
législateur, c'est: On ne peut pas, en cette matière, souffrir
d'un excès de prudence. À mon avis, on ne peut pas souffrir d'un
excès de prudence. Ça ne veut pas dire qu'il va y avoir, demain
matin, à mon avis, une panoplie de poursuites, sauf que, vous savez
très bien, M. le ministre, qu'une personne morale, une entreprise, un
corps constitué ou une personne qui exigerait la carte
d'assurance-maladie du Québec à d'autres fins que pour obtenir
des services, on en entendrait parler et la circulation de l'information se
ferait de façon beaucoup efficace, à mon avis, de façon
à bien indiquer l'esprit du législateur et à endiguer
toute possibilité ou tout élément qui ferait en sorte que
des individus, des groupes constitués puissent s'emparer de cette
pièce majeure au niveau des droits individuels et s'en servir à
d'autres fins.
Au nom d'une préservation des fondements et aussi,
évidemment, à cause de certains abus dans notre système de
santé et de services sociaux pour se procurer des services, moi, je
pense que le législateur doit être particulièrement
vigilant, doit être attentif et donner des signaux massue. On l'a fait
à plusieurs occasions tout au long de la loi 120, et je ne pense pas
qu'on puisse dire que, même du côté de l'Onta-
rio, on ait souffert d'un excès de prudence. Et même, comme
la Commission d'accès à l'information nous le recommandait, vous
avouerez que vous n'avez pas besoin d'avoir l'avis du Conseil du trésor
quant aux dépenses encourues là-dessus en introduisant une telle
mesure de contrôle ou de surveillance, en quelque sorte, de la...
M. Côté (Charlesbourg): À tout le moins,
l'avis du Conseil.
M. Trudel: Bien sûr. J'allais terminer en disant: n'est-ce
pas?
M. Côté (Charlesbourg): N'est-ce pas?
M. Trudel: Non, mais vous n'avez pas l'impression que... Je
comprends l'intention du législateur ici, disant: On ne peut pas
l'exiger pour autre chose. Mais, là, en cette matière, on ne peut
pas se reposer uniquement et sur des bonnes intentions et sur une amende,
possiblement, de 1 000 $.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, sur
le fond, je réitère que c'est pour fins de santé et de
services sociaux. C'est une bonne affaire. Je réitère aussi, sur
le fond, que ça doit être limité aux fins qu'on
prévoit dans !a loi. Je conviens que, sur le plan du signal, ii faut
qu'il y ait des signaux quelque part sur le plan des pénalités.
Je ne suis pas convaincu qu'à l'intérieur de notre loi
actuellement c'est là que ça devrait apparaître. Il y a une
disposition à l'intérieur de la loi de la Régie qui
pourrait nous être très utile. Est-ce que le niveau des amendes
n'est pas suffisamment élevé? Je pense qu'il faut l'examiner.
Tout ce que je demanderais là-dessus, c'est que je puisse
l'examiner, qu'on mette ça... On a quatre articles demain, ce sera le
cinquième qu'il faudra examiner. Et j'ai besoin aussi de consulter des
collègues du Conseil des ministres parce que, évidemment, on ne
peut pas instituer une police. C'est ça, le danger, aussi. On a bien
beau envoyer un signal, mais on ne peut pas instituer une police pour bien
s'assurer que tout le monde ne le fait pas. C'est un peu ça, la crainte.
Parce que l'idée du législateur, y compris du Conseil des
ministres, n'est pas de ne pas donner un signal quant à l'utilisation;
ça apparaît très clair. Je pense que, là-dessus,
c'est très clair.
M. Trudel: oui, oui. je comprends qu'il ne faut pas en arriver
à développer un autre corps de police pour surveiller la mouche
qui se promène...
M. Côté (Charlesbourg): Ce serait la police-soleil,
ça. La police verte, la police-soleil, la police-tabac.
M. Trudel: Oui, mais, là, par ailleurs, ce n'est pas
l'économie générale de nos lois non plus. Si, à la
SDI, il y a des fraudeurs éventuels, on n'a pas mis
nécessairement sur pied une escouade des crimes économiques
spécifiquement dédiée à cela.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais... (22 heures)
M. Trudel: C'est que tout citoyen est chargé aussi de
dénoncer, auprès du ministre de la Sécurité
publique et du ministre de la Justice, les doutes raisonnables qu'il a sur des
infractions qui sont commises à ia Soi.
M. Côté (Charlesbourg): II y a du bon dans votre
affaire et il y a une possibilité d'amplification aussi. On ne peut pas
en même temps dire qu'il y a peut-être une possibilité que
bien du monde l'utilise puis que ça ne prenne pas une police pour le
contrôler. Bon. Je suis sensible à ce genre de... Et mon principe
à moi, il est clair; à chaque fois qu'on en a discuté,
ça a toujours été oui à la photo, oui pour des fins
de santé at de services sociaux, et protéger le reste.
M. Trudel: Pour supporter le ministre dans l'échange qu'il
aura avec ses collègues demain, je désire, M. le
Président, c'est la première fois, déposer un amendement
à l'article 94. L'amendement se lirait comme suit: Ajouter, à la
fin, l'alinéa suivant: «Quiconque contrevient au présent
article commet une infraction et est passible d'une amende d'au plus 5000 $
s'il s'agit d'un particulier et d'au plus 25 000 $ s'il s'agit d'une personne
morale. »
Alors, je le dépose comme amendement.
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): m. le président, je
comprends...
Le Président (M. Philibert): Oui.
M. Côté (Charlesbourg): À ce moment-ci,
l'amendement étant déposé, vous ne vous êtes pas
prononcé encore sur la recevabilité de l'amendement. Je vous
demanderais de suspendre l'article, comme on est dans le domaine des signaux,
et on reviendra avec cet article-là demain
Le Président (M. Philibert): L'amendement, effectivement,
on est en train de vérifier s'il est recevable.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Mais l'article est suspendu.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
Le Président (M. Philibert): Alors, on a une demande de
suspension de l'article.
M. Trudel: Et l'amendement déposé à
l'avenant, je plaiderai demain sur sa recevabilité.
M. Côté (Charlesbourg): En tout cas, vous savez ce
qu'on veut, là. Arrangez-vous avec ça.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Philibert): Alors, on continue. On
reçoit un amendement, on ne s'est pas prononcé sur la
recevabilité de l'amendement, nous l'avons reçu et nous
suspendons l'article.
M. Trudel: Et le moment venu, s'il y a lieu, je plaiderai sur la
recevabilité.
Le Président (M. Philibert): Nous suspendons donc
l'étude de l'article, et de l'amendement éventuellement s'il est
déclaré recevable, l'étude de l'article 9.0.0.1. Alors,
l'article que nous avons suspendu, c'est 94. Le numéro que j'ai
donné auparavant est introduit par 94. J'appelle maintenant l'article
95.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 95? M. Trudel:
L'article 95.
M. Côté (Charlesbourg): Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 9.0.1, des suivants:
«9.0.2 La Régie peut notamment refuser de délivrer une
carte d'assurance-maladie ou une carte d'admissibilité à une
personne qui demande de s'inscrire à la Régie ou qui demande le
renouvellement de son inscription lorsqu'elle est déjà
débitrice de la Régie à l'égard du coût d'un
service assuré payé pour elle par la Régie ou à
l'égard des frais exigibles pour le remplacement de la carte
d'assurance-maladie.»
M. Trudel: Là, actuellement, il n'y en a pas, de frais
d'acquisition de la carte, si je peux prendre cette expression.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, si elle est perdue.
M. Cantin: Perdue ou volée.
M. Trudel: Non, mais je veux dire, pour un enfant qui vient au
monde, il n'y a pas de frais.
M. Cantin: II y a des personnes qui sont des catégories
d'exception, personnes âgées, bénéficiaires de
l'aide sociale. Mais, pour le reste, c'est si on perd la carte comme tel.
Alors, un individu...
M. Trudel: La première de toutes, on ne la paie pas.
M. Cantin: Réjean Cantin, qui perd sa carte, s'adresse
à la Régie pour renouveler sa carte. Alors, il lui en coûte
10 $ pour le faire.
M. Trudel: Oui, mais Réjean Cantin qui vient au monde...
Il doit être venu au monde quelque part s'il a une carte?
M. Cantin: Oui, oui.
M. Trudel: Est-ce qu'ils paient quand ils viennent au monde?
M. Cantin: Non, non. Pour avoir la carte, ça ne
coûte rien. C'est juste pour la remplacer.
M. Trudel: Quels sont les tarifs?
M. Cantin: 10 $.
M. Côté (Charlesbourg): 10 $.
M. Cantin: Ce n'est pas cher.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: M. Cantin dit: Ce n'est pas cher.
M. Côté (Charlesbourg): 10 $, ce n'est pas cher. Tu
ne manges même plus au Parlementaire pour ça.
M. Trudel: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Puis, là, tu as
accès à des services toute ta vie. Voyons donc!
M. Cantin: C'est cinq 2 $.
M. Trudel: C'est cinq 2 $. Il y en a pour combien d'argent, par
année, à la Régie, de ces frais?
M. Cantin: Plus de 1 000 000 $.
M. Trudel: Plus de 1 000 000 $. Et ça pourrait servir
également de moyen de contrôle pour quelqu'un qui vous doit
quelque chose.
M. Cantin: Exactement. Le défaut, c'est que... Je vais
prendre un cas type.
M. Trudel: Oui.
M. Cantin: Une personne qui est en Floride, qui veut venir
s'établir, qui manifeste le désir de venir se rétablir au
Québec, O.K.? Alors, comme tel, on va lui exiger une preuve comme quoi
elle vient se rétablir au Québec. Elle était partie du
Québec. Mais elle me conte une blague. Elle vient, elle reçoit
des services, je lui ai donné
une carte, suivant le règlement qui est en discussion,
actuellement, pour un an. Elle décide de quitter le Québec au
bout de deux, trois mois. Elle a reçu des services pour 6000 $. Elle
serait débitrice envers la Régie d'une somme de 6000 $. Si elle
voulait revenir, elle devrait rembourser cette somme avant.
«C'est-u» clair?
M. Trudel: C'est clair.
M. Côté (Charlesbourg): On vient d'apprendre son
nom, on vient d'apprendre le nom de la personne. Elle s'appelait Claire.
M. Trudel: Elle s'appelait Claire. (Consultation)
M. Trudel: Ça, ce n'est pas encore arrivé à
la Régie. C'est une mesure qui va s'appliquer...
M. Cantin: Suivant la réglementation actuelle, quelqu'un
qui manifeste le désir de s'installer au Québec, on est
obligés de lui donner une carte tout de suite. O.K.?
M. Trudel: Oui.
M. Cantîn: C'est ça, «manifeste le
désir».
M. Trudel: La preuve n'est pas grosse, hein?
M. Cantin: Non. Il faut absolument fermer...
M. Trudel: C'est parce qu'il faut toujours faire attention, dans
ces cas-là aussi, de voir les cas extrêmes où des
Québécois et des Québécoises, dû à
certaines situations... Vous évoquiez la situation de la Floride,
tantôt. Bon, après avoir travaillé 65 ans dans ta vie, tu
as le droit d'espérer voir le soleil un petit peu plus longtemps que
cette année.
M. Cantin: Oui, oui.
M. Trudel: bon, il pourrait arriver que tu passes 5 ou 10 ans, je
ne sais pas, à fort lauderdale, et que tu te dises: bon, \c me
réinstalle chez mes enfants au québec.
M. Cantin: Oui, c'est possible.
M. Trudel: Je ne voudrais pas, non plus, que l'exigence soit en
sorte qu'on dise: Bon, bien là, écoute, tu en as profité
pour 10 000 $ puis, malheureusement, les règlements ne le permettaient
pas; il faut que tu «cash» ça, il faut que tu nous paies
avant de jouir d'une carte. Il y a des modalités quand même. (22 h
10)
M. Morency: Je pense que ça se situe plus par rapport
à quelqu'un qui a eu sa carte, qui a bénéficié de
services et qui est reparti. en fait, quelqu'un qui, au moment de la
réinscription, lorsqu'on dit qu'une personne doit se commettre...
M. Trudel: Oui. C'est le cas de la personne qui est partie et,
donc, qui avait illégalement joui de services.
M. Morency: La personne a quitté, revient au
Québec, probablement parce qu'elle a besoin de soins de santé,
réclame sa carte d'assurance-maladie, se fait traiter et retourne, parce
que, effectivement, elle ne s'était jamais établie. Lorsque cette
personne-là va revenir...
M. Trudel: C'est ça.
M. Morency: ...demander une nouvelle carte, à ce
moment-là, la Régie va pouvoir refuser de lui délivrer
cette carte-là tant que la personne va être débitrice.
Le Président (M. Philibert): Mme la députée
de Châteauguay.
Mme Cardinal: Merci, M. le Président. Dans certains cas,
par exemple, est-ce que ça s'appliquerait à une artiste qui
voyage beaucoup, qui doit aller à l'extérieur pour six mois, un
an, qui doit revenir, repartir, parce que c'est son travail d'aller d'une place
à l'autre? Est-ce qu'à ce moment-là ça causerait
une problématique? Elle peut, quelquefois, s'absenter pour six mois,
comme elle peut s'absenter pour un an ou même un an et demi.
M. Morency: II y a plusieurs règles en matière
d'admissibilité. Il y a une règle qui est fort connue, qui est la
règle des 183 jours. À l'heure actuelle, c'est une règle
qui s'applique quand quelqu'un maintient une résidence à
l'extérieur du Québec. Si l'artiste à qui vous faites
référence maintient une résidence à
l'extérieur du Québec, elle doit démontrer qu'elle est au
Québec au moins 183 jours par année.
Mme Cardinal: La même règle va s'appliquer, à
ce moment-là.
M. Morency: La même règle va s'appliquer.
Mme Cardinal: Parce qu'elle a quand même une
résidence au Québec, mais elle doit avoir également une
résidence à l'extérieur.
M. Morency: C'est ça. La règle
générale, disons, pour quelqu'un qui maintient une
résidence à l'extérieur, il faut qu'il démontre
qu'il est au Québec au moins 183 jours par année. Dans les autres
situations, une personne peut s'absenter jusqu'à 12 mois.
Mme Cardinal: Ah bon!
M. Morency: Cependant, si elle fait le jeu de s'absenter 12 mois
pendant plusieurs années, le système va peut-être
s'interroger sur le fait qu'elle n'est pas ordinairement présente au
Québec, parce que la loi pose comme condition de base qu'une personne
doit être ordinairement présente au Québec. Donc, si une
personne, pendant cinq ans, n'est présente au Québec qu'un mois
par année, on va certainement s'interroger, à savoir si elle est
ordinairement présente au Québec.
Mme Cardinal: Même si elle demeure quelques mois, mais
à l'intérieur de cinq... Ça peut être un an pendant
un certain temps, repartir pour... À l'intérieur de cinq ans, je
parle. La période peut être variable d'un an à deux ans, un
an et demi, ou selon...
M. Morency: Tout dépend du statut de la personne et,
à ce moment-là...
Mme Cardinal: II n'y a pas d'exception, là. C'est
basé sur les 183 jours.
M. Morency: C'est ça.
Mme Cardinal: D'accord. Merci.
M. Trudel: Bien.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Trudel: J'aime autant vous dire que j'ai de la misère
avec mon vote, étant donné qu'on n'a pas disposé de
9.0.0.1. Alors, je l'adopte...
M. Côté (Charlesbourg): Sous réserve de.
M. Trudel: ...sous réserve de ce qui va se produire avec
l'article 94. Alors, je sais que ça n'existe pas dans nos
règlements. Ça n'existe pas dans nos règlements, mais
adopté.
Le Président (M. Philibert): Sous réserve de
94.
M. Trudel: ...et, comme on a accepté de
reconsidérer d'autres articles, je demanderai la reconsidération,
dont la conclusion sera uniquement le vote, advenant le résultat de
9.0.0.1. Alors, adopté.
Le Président (M. Philibert): alors, il faut prendre en
note qu'il peut demander la reconsidération. adopté. ça
va. l'article 95 est adopté. j'appelle l'article 96.
Professionnels de la santé M. Côté
(Charlesbourg): L'article 19.1 de cette loi, modifié par l'article
566 du chapitre 42 des lois de 1991, est de nouveau modifié par le
remplacement, dans les deux dernières lignes du premier alinéa,
des mots «dans les établissements affiliés à une
université» par ce qui suit: «auprès des
établissements qui ont conclu un contrat d'affiliation, une entente ou
un contrat de services conformément à l'article 110 de la Loi sur
les services de santé et les services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives ou auprès des établissements
affiliés à une université au sens de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit».
M. Trudel: Ah! là, le ministre ambitionne. Ah! là,
le ministre ambitionne. C'est parce qu'on n'a pas adopté 9.0.3.
Une voix: On est à 9.0.3 et 9.0.4.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce qu'il a
appelé l'article 96. Moi, je me suis conformé...
M. Trudel: Aux directives du président.
M. Côté (Charlesbourg): ...aux directives du
président.
M. Trudel: Ah! correct. Je peux poser toutes les questions
pareil, d'abord. O.K. Ça portait sur tout l'article 95. Oh! la la
la!
Le Président (M. Philibert): Bien, la discussion nous a
semblé assez large que tout le sujet avait été couvert. Si
nous avons commis un impair, pourrions-nous rebobiner?
M. Trudel: Oui, on peut s'entendre sur ça.
M. Côté (Charlesbourg): On va répondre
à toutes les questions...
M. Trudel: Ils vont répondre à toutes les
questions.
M. Côté (Charlesbourg): Aux questions à 95,
on va répondre à 96, M. le Président.
M. Trudel: La carte d'assurance-maladie avec la photo. Il me
semblait que c'était la question, ça, qu'il y ait une photo.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Qui va payer? Vous allez exiger une photo, que le
bénéficiaire... l'usager, pardon, vous envoie une photo pour se
la procurer, une photo de type passeport.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas une
décision qui est prise actuellement, mais on envisage effectivement que
ce soit l'individu qui
paie sa photo et qui l'expédie à la Régie. Mais il
n'y a pas de décision de prise en ce moment.
M. Trudel: Je pense que ça va être par un
règlement, on dit: ...et circonstances déterminés par
règlement», soumis à prépublication comme les
autres...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: ...dans la réglementation
générale, la Loi sur les règlements du gouvernement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça.
M. Trudel: C'est parce que je me méfie toujours de la
disposition de la Loi sur les règlements du gouvernement qui permet, en
cas d'urgence, de suspendre la prépublication.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais ce ne serait pas
le cas dans un cas comme celui-là.
M. Trudel: Je prends la parole du ministre que ce ne sera pas
dans ce cas-là que ça va s'appliquer. Il faut bien noter que
c'est par règlement aussi que pourraient être
déterminés les cas, les conditions et circonstances,
déterminés par règlement, pour qu'on puisse émettre
une carte sans photographie et sans...
M. Côté (Charlesbourg): Les enfants. M. Trudel:
Comme, par exemple...
M. Cantin: Je peux donner l'exemple des 0 à 14 ans, les
personnes hébergées, les personnes qui, pour des raisons de
maladie physique, seraient dans l'impossibilité comme telle d'obtenir
une photo, les grands brûlés. À titre d'exemples, c'est les
quatre qui me viennent à l'esprit.
M. Trudel: Alors, on pourrait dire: C'est à des fins,
grosso modo, une catégorie... en tout cas, à des fins
humanitaires qu'il pourrait y avoir des exemptions. Parce que, effectivement,
il ne faut pas avoir peur de le dire, il ne faut pas avoir peur de dire que,
par exemple, quelqu'un qui est victime d'un accident ou un grand
brûlé, j'allais dire quelqu'un qui vient de Charlesbourg, ou
quelque chose de même, ce n'est pas toujours...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: C'était juste une allusion comme ça.
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez parié de
Charlesbourg?
M. Trudel: Ha, ha, ha! J'ai parlé de Charlesbourg.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: C'était pour innerver votre nerf de
comté.
M. Cantin: C'est les quatre cas, là.
M. Trudel: O.K. C'est pour des fins humanitaires. Il y a des
considérations, évidemment, dans une société pour
lesquelles on...
M. Cantin: C'est «cute» hein?
M. Trudel: D'après moi, ça va tenter tout le monde
de vous la demander.
M. Côté (Charlesbourg): Oui? Ça coûte
10 $. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Ah! ça, je sais ça que vous marchez aux
petits 2 $ et multiples de 2 $, vous!
Alors, tout le règlement va demander, évidemment, aussi,
en plus de la production de la photo, une authenti...
M. Cantin: ...fication.
M. Trudel: Authentifier la photo.
M. Cantin: C'est ça.
M. Trudel: Oui, vous allez demander, comme dans les cas de
passeport, une authentication.
M. Cantin: Oui, on a l'intention comme telle de le faire, via le
réseau de nos établissements. Ce qui ne serait pas un fardeau
très lourd, ce qui signifierait, je pense, pour les pires
journées, avoir à identifier à peu près une dizaine
de bénéficiaires. Il y a 1700 cartes qui sont émises par
année sur un processus de 10 mois, mais avec une possibilité
d'authentification sur 365 jours. Et, si on prend l'ensemble des
établissements, ça peut varier à peu près entre 3
minimum par jour pour authentication et 9 maximum à peu près.
Maintenant, si on multipliait aussi les points de service, ça pourrait
diminuer quelque peu. Mais je prends en considération simplement les
établissements dans ce décompte-là, sans tenir compte des
points de service.
M. Côté (Charlesbourg): Pas une photo de l'agent
double, là!
M. Trudel: Ça sert pour vos identifications quand vous
allez à l'extérieur. Est-ce que vous avez évalué la
période de temps que ça prendrait pour compléter, disons,
pour passer d'un système à un autre, où tout le monde au
Québec qui aurait droit aux services serait...
M. Cantin: Quatre ans, et le processus
commence en même temps que la réinscription des
bénéficiaires, à savoir le 15 octobre. Alors, le 15
octobre pour la série de ceux qui doivent avoir leur nouvelle carte pour
le 1er janvier 1993. (22 h 20)
M. Trudel: Est-ce qu'il est prévu dans vos systèmes
de gestion qu'il y ait une rupture - j'appellerais ça une rupture - dans
votre fichier informatique, entre le moment où un
bénéficiaire a joui d'un service avec une carte comme celle
d'aujourd'hui et avec une carte avec photo, pour qu'on puisse avoir
éventuellement des indications plus précises sur un
différentiel de services payés par la RAMQ dès le moment
où la carte-photo sera installée, avec les amendes et douanes,
pour ne pas s'en servir à d'autres fins?
M. Cantin: À partir du 15 octobre, par exemple, quelqu'un
qui perdrait sa carte entrerait automatiquement dans le nouveau
processus...
M. Trudel: Oui.
M. Cantin: ...le nouveau processus qui est la carte avec
photographie, parce qu'on ne peut pas maintenir deux systèmes.
M. Côté (Charlesbourg): Ça nous prendrait un
système transitoire.
M. Cantin: Toujours sujet à approbation du
gouvernement.
M. Trudel: Ah! merci, M. le président-directeur
général.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Si la loi est adoptée.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: On n'est pas pour s'écrier tous les jours,
répéter que vous avez le respect du Parlement et des
parlementaires.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: On a bien noté ça...
M. Côté (Charlesbourg): On ne faisait que traduire
la réalité.
M. Trudel: Oui. Ça fait du bien de l'entendre, par
exemple. Ha, ha, ha! Mais ce que je voulais demander, c'était: II y a un
bénéficiaire, aujourd'hui, qui est muni d'une pièce pour
jouir des services. Demain matin, il va être muni d'une autre
pièce avec photo. Est-ce que vous avez prévu, dans les
systèmes informatiques, qu'il puisse y avoir une rupture, disant: Avant
la carte et après la carte, pour qu'on soit capable d'évaluer, en
termes de coûts, ce que ça a pu signifier comme
différence?
M. Cantin: Oui, il va y avoir un indicateur à cet
égard-là.
M. Trudel: Pardon?
M. Cantin: Oui, il va y avoir un indicateur à cet
effet-là.
M. Trudel: Oui, parce qu'on va être appelé à
se reposer des questions sur...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. On va le
savoir.
M. Cantin: Oui, oui.
M. Trudel: ...les éléments qu'on se posait au
départ. Et, s'il n'y a pas de modification et si, par ailleurs, les
amendes ne sont pas assez fortes et que ça sert plus à d'autres
fins qu'à un contrôle des coûts au niveau de
l'assurance-maladie, on pourra prendre des mesures correctrices. Alors,
l'article 96...
Le Président (M. Philibert): Que nous avions
appelé, d'ailleurs, l'article 96...
M. Trudel: ...que vous aviez appelé, M. le
Président, oui.
Le Président (M. Philibert): ...mais on a, au niveau des
informations pour le Journal des débats, continué à
prendre de l'information sur la suite de l'article 95. Mais là on
revient à l'article 96.
M. Trudel: C'est quoi, cet article-là?
M. Morency: Un article de concordance.
M. Cantin: Concordance, tout simplement.
M. Morency: Concordance.
M. Cantin: Les établissements universitaires.
M. Trudel: Ah! bien, si c'est juste de la concordance, vous
auriez dû le dire. Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): «Mut. mut.»
Concordance.
Le Président (M. Philibert): Adopté?
M. Trudel: «Mut. mut.»
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 96 est
adopté. J'appelle l'article 97.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 22 de cette loi,
modifié par l'article 77 du chapitre 4 des lois de 1090 et par l'article
568 du chapitre 42 des lois de 1991, est de nouveau modifié par le
remplacement du paragraphe d du deuxième alinéa par le suivant:
«d) si le bénéficiaire est hébergé par un
établissement qui exploite un centre d'hébergement et de soins de
longue durée ou un centre de réadaptation au sens de la Loi sur
les services de santé et les services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives ou s'il est hébergé dans un
centre d'accueil ou un centre hospitalier de la classe des centres hospitaliers
de soins de longue durée au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris et inuit et des
règlements adoptés sous l'autorité de cette
loi;».
M. Trudel: Concordance. Des voix: Concordance.
M. Trudel: Tout simplement. Je veux juste rappeler au ministre
qu'à l'occasion de cet article-là on ne touche pas une
modification, on fait de la concordance encore. Je veux juste, quand
même, à titre indicatif, vous lire le dernier alinéa de
l'article 22 en ce qui concerne un professionnel de la santé qui
exigerait des rémunérations pour des services assurés.
Un professionnel de la santé qui contrevient aux
quatrième, cinquième et sixième alinéas -
c'est-à-dire exiger de l'argent, recevoir paiement, sur facturation - et
quiconque contrevient au septième alinéa commet une infraction et
est passible, sur poursuite sommaire, en plus des frais, d'une amende d'au
moins 1000 $ et d'au plus 2000 $ s'il s'agit d'une première infraction
et, pour toute infraction subséquente dans les deux ans, d'une amende
d'au moins 2000 $ et d'au plus 2000 $.
Là, c'est un signal pour vrai parce que, là, il n'a pas le
choix. C'est d'au moins tel montant. Si on prend la peine de le faire pour le
professionnel, je pense que ça peut nous donner une petite
indication.
M. Côté (Charlesbourg): est-ce que vous êtes
après me dire que, si on changeait l'article 76 pour dire «d'au
moins 1000 $», ce serait suffisant?
M. Trudel: Non, ce n'est pas ça que j'ai dit. Je disais
que ça donne une bonne indication de la qualité du signal
à donner.
M. Côté (Charlesbourg): Essayer de voir la
lumière dans le tunnel.
M. Trudel: Vu que ça existe ailleurs, il va falloir qu'il
y ait deux poids, deux mesures. Très bien.
Le Président (M. Philibert): L'article 97 est
adopté.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): J'appelle l'article 98.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 65 de cette loi,
modifié par l'article 577 du chapitre 42 des lois de 1991, est de
nouveau modifié par l'insertion, dans la huitième ligne du
troisième alinéa, après le mot «des», des mots
«usagers ou, selon le cas, des».
M. Trudel: Qu'est-ce qui arrive avec tout le
phénomène... L'article est relatif à l'autorisation
législative pour la Régie de transmettre aux
établissements les informations. Ce n'est pas un article nouveau.
Ça existe déjà. Donc, transmettre l'information a un
établissement qui utilise, pour ses fins administratives, le
numéro d'assurance-maladie, les noms, prénoms, date de naissance,
sexe, adresse, numéro d'assurance-maladie, date de décès
et numéro d'assurance sociale des usagers ou, selon le cas, des
bénéficiaires de cet établissement.
Tout le phénomène, par ailleurs, des cartes de
contrôle de type administratif, dans votre série de cartes
plastifiées, dans les établissements de santé, est-ce
qu'il y a des mesures avec la RAMQ qui sont en train de se prendre pour, je
dirais, universaliser le phénomène? Si je ne me trompe pas, le
ministre avait identifié, pour cette seule opération dans les
différents centres hospitaliers, quelque chose comme 2 000 000 $. Je le
dis sous toutes réserves. Il me semble que c'est le montant que vous
aviez...
M. Côté (Charlesbourg): Non. Le chiffre qui avait
été évoqué, c'était plus ou moins 30 000 000
$ que ça coûtait.
M. Trudel: 30 000 000 $?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Il y a un comité
qui travaille actuellement et qui poursuit l'étude en cours
d'année pour des décisions ultérieures.
M. Trudel: Pour en arriver à avoir un système
uniformisé qui pourrait-Une voix: Si possible. M. Trudel:
Si possible. M. Côté (Charlesbourg): Si possible. M.
Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. J'appelle
l'article 99.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 66.1 de cette loi,
modifié par l'article 578 du chapitre 42 des lois de 1991, est de
nouveau modifié par l'insertion, dans la quatrième ligne du
premier alinéa, après le mot «dans», des mots
«une installation maintenue par».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. J'appelle
l'article 100.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 67 de cette loi,
modifié par l'article 579 du chapitre 42 des lois de 1991, est de
nouveau modifié par l'insertion, dans la troisième ligne du
deuxième alinéa, après le mot «ou», des mots
«une installation maintenue par».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. J'appelle
l'article 101.
M. Côté (Charlesbourg): Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 68.1, de ce qui suit:
«68.2 Le ministère de la Santé et des Services sociaux doit
fournir à la Régie, sur demande, l'identification des personnes
hébergées qui sont assujetties au régime de contribution
des adultes hébergés, afin de permettre à la Régie
de délivrer à ces personnes une carte d'assurance-maladie ou une
carte d'admissibilité sans leur photographie et leur
signature.»
Les centres d'accueil.
M. Cantin: C'est ça, c'est ce dont on parlait tout
à l'heure, les catégories d'exceptions qui peuvent être
envisagées, à savoir toutes les personnes hébergées
dans les établissements d'hébergement et de soins
prolongés. C'est grâce à ce fichier-là qu'on peut
faire la reconstitution des personnes qui y sont.
M. Trudel: Mais là on parle de soins de longue
durée, évidemment.
M. Cantin: Oui, oui. C'est ça. Uniquement. M.
Côté (Charlesbourg): Oui. M. Cantin: Uniquement.
M. Trudel: Oui, forcément, parce que le ministère
possède cette information.
M. Cantin: Oui.
M. Trudel: Par le régime d'admission et par le
relevé qui est fait pour les paiements de transfert aux
établissements. Adopté. (22 h 30)
Le Président (M. Philibert): L'article 101 est
adopté. J'appelle l'article 102.
Règlements
M. Côté (Charlesbourg): L'article 69 de cette loi,
modifié par l'article 5 du chapitre 56 des lois de 1990 et par l'article
581 du chapitre 42 des lois de 1991, est de nouveau modifié: 1° par
l'insertion, après le paragraphe i du premier alinéa, du suivant:
«i.1) déterminer les activités ou tâches
administratives qu'assume un professionnel de la santé et qui doivent
être considérées comme des services assurés aux fins
du onzième alinéa de l'article 3;»; 2° par l'insertion,
après le paragraphe I du premier alinéa, des suivants:
«1.1) prescrire les normes relatives à la photographie que doit
fournir une personne qui s'inscrit à la Régie, qui demande le
renouvellement de son inscription ou le remplacement de sa carte
d'assurance-maladie ou de sa carte d'admissibilité; «1.2)
déterminer les modalités suivant lesquelles une demande
d'inscription, de renouvellement d'inscription ou de remplacement d'une carte
d'assurance-maladie ou d'une carte d'admissibilité doit être
authentifiée, les catégories de personnes ou les
établissements autorisés à authentifier ces demandes, les
documents qui doivent être présentés par la personne qui
fait une demande ainsi que les conditions qu'elle doit remplir à
l'occasion de l'authentification de sa demande;»; 3° par l'insertion,
dans la première ligne du troisième alinéa, après
le mot «i», de ce qui suit: «, i.1».
Il y a un papillon, M. le Président: Remplacer, dans les
quatrième et cinquième lignes du paragraphe I.2 introduit par le
paragraphe 2° de l'article 102, les mots «ou les
établissements autorisés à authentifier ces
demandes» par le signe et les mots «, les ministères, les
organismes ou les établissements qui, en outre de la Régie, sont
autorisés à authentifier ces demandes selon les catégories
de bénéficiaires qu'il indique».
M. Trudel: Les ministères? Une voix: Les
organismes.
M. Trudel: Les organismes, je peux comprendre, mais les
ministères.
M. Côté (Charlesbourg): Les ministères, c'est
Immigration...
M. Cantin: Immigration, puis Relations
internationales... (Consultation)
M. Trudel: Pour faire authentifier les demandes. Ce n'est pas les
photos, là. «Déterminer les modalités suivant
lesquelles une demande d'inscription, de renouvellement d'inscription ou de
remplacement d'une carte d'assurance-maladie ou d'une carte
d'admissibilité doit être authentifiée». Là,
vous ajoutez «les ministères, les organismes ou les
établissements». Parce que, authentifier la personne qui
apparaît sur la photo, comme pièce de demande d'émission
d'une carte, ça me semble être différent que d'authentifier
la demande d'inscription. Non?
M. Morency: L'authentification porte sur la demande et non pas
sur la photo. C'est le sens de votre question?
M. Trudel: Oui, c'est ça.
M. Morency: Parce que, effectivement, c'est le processus qui fait
l'objet d'une authentication. Il y a la signature, il y a la question de
l'identité de la personne et il y a la photo. Ce n'est pas juste
l'authentification de la photo. C'est l'authentification dans le cadre d'un
processus.
M. Trudei: Pour tout le monde. Que ce soit à un organisme,
à un établissement ou à un ministère, on ne parle
pas que d'authentification de la photo. C'est l'authentification de la
demande.
M. Morency: C'est ça.
M. Trudel: Enfin, il faudra vérifier ça, j'imagine,
parce que, authentifier une demande... Tu peux dire que la demande est
authentique. Je ne sais pas si je suis... Vous allez vérifier ça,
vous autres.
M. Morency: Ça a été vérifié,
là. Il ne fallait pas faire de confusion avec l'authentification de la
photo parce que ça débords l'authentification de la photo. Donc,
on s'adressait à l'ensemble du processus. Je fais juste vous le
répéter, il consiste à vérifier l'identité
de la personne et la conformité de la photo sur présentation
d'une pièce d'identité, à s'assurer du respect des normes
relatives à la photo et, enfin, à exiger la signature de la
personne en présence de l'autorité authentifiante ou de la
Régie.
M. Trudel: Qu'est-ce que vous me lisez là, vous?
M. Morency: Des notes. M. Trudel: Ah!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Je cherchais, là. C'est une mémoire.
M. Morency: II faut. On oublie des choses. M. Trudel: Vous
aviez un support matériel. M. Morency: C'est ça.
M. Trudel: Pouvez-vous me donner... L'authentification de la
photo, il devait y avoir quelque chose à quelque part?
(Consultation)
M. Trudel: Mettons que le pistolet est prêt à se
déclencher, le papier est déjà prêt.
M. Côté (Charlesbourg): Non, il y a des corrections
d'épreuves encore. Oui. C'est parce que les gens de la Régie de
l'assurance-maladie sont des gens très efficaces, très
productifs, et ils veulent...
M. Trudel: Surtout quand ils reçoivent des ordres de
l'être.
M. Côté (Charlesbourg): Je dois vous dire que, pour
moi, depuis trois ans, ça a été un véritable
plaisir de travailler avec la Régie de l'assurance-maladie, parce que je
me suis aperçu qu'ils n'avaient pas besoin d'ordre, ils comprenaient
sans que je parle.
M. Trudel: Surtout qu'ils agissent tellement dans le respect du
Parlement et des parlementaires.
M. Côté (Charlesbourg): Si c'était comme
ça partout.
M. Trudel: Pourquoi vous regardez en arrière, là,
vous?
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Pourquoi vous regardez en arrière, là,
vous?
M. Côté (Charlesbourg): Pas du tout.
M. Trudel: Ha, ha, ha! Vous avez juste effleuré la...
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): En questionnant, c'est bon,
on nous pousse à aller toujours plus loin, toujours plus loin. Au moins
il y a quelque consolation d'amendements que vous avez réussi à
faire apporter.
M. Trudel: Depuis ce temps-là que vous écoutez,
là.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Chariesbourg): Le papillon devrait se lire
comme suit: Remplacer... Est-ce que j'y vais là?
Une voix: Oui.
M. Côté (Chariesbourg): Correct?
M. Trudel: La cocotte est toute là.
M. Côté (Chariesbourg): Remplacer, dans les
quatrième et cinquième lignes du paragraphe 1.2 introduit par le
paragraphe 2° de l'article 102, les mots «ou les établissement
autorisés à authentifier ces demandes» par ce qui suit:
«, les ministères, les organismes publics ou les
établissements qui, en outre de la Régie, sont autorisés
à authentifier ces demandes selon les catégories de
bénéficiaires qu'il indique».
La différence avec l'autre papillon, c'est...
Une voix: Organismes publics.
M. Côté (Chariesbourg): ...qu'il y a
«publics», alors que...
Une voix:...
M. Côté (Chariesbourg): Oui, je le retire. Vous
comprenez. Vous comprenez tout. Je retire mon amendement de tantôt pour
en déposer un nouveau.
Le Président (M. Philibert): Alors, M. le ministre a
retiré l'amendement déposé préalablement pour en
déposer un nouveau.
M. Côté (Chariesbourg): Alors, on a
«publics». (22 h 40)
M. Trudel: Si je comprends bien, vous observez déjà
les prescriptions de la loi. C'est-à-dire que le gouvernement peut,
après consultation de la Régie, adopter un règlement en
vue de. Parce qu'il faut se rappeler que ce qui est demandé ici, c'est
pour l'introduire à l'article 69 de l'actuelle loi de la RAMQ et qui
donne au gouvernement, après consultation de la Régie ou sur
recommandation de celle-ci, la possibilité d'adopter des
règlements sur un ensemble d'éléments dont celui de
déterminer les modalités pour authentifier une demande
d'inscription. Alors, ça va. Adopté pour l'amendement.
Le Président (M. Philibert): L'amendement à
l'article 102 est adopté.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'article 102 est
adopté tel qu'amendé?
M. Trudel: Adopté tel qu'amendé.
Le Président (M. Philibert): J'appelle l'article 103.
M. Côté (Chariesbourg): L'article 69.0.2 de cette
loi, modifié par l'article 582 du chapitre 42 des lois de 1991, est de
nouveau modifié par le remplacement des mots «ou w» par les
mots «, w ou x».
M. Trudel: C'est-à-dire? Vous avez 20 minutes pour vous
expliquer.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Adopté. Ha, ha, ha!
M. Côté (Chariesbourg): Moi, ça me rappelle
l'automne au moment de la trappe; «w ou x», ça dépend
des pistes.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Oui, vous avez pogné une bonne
«trail».
M. Côté (Chariesbourg): Oui. Adopté, M. le
Président?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. J'appelle
l'article 104.
M. Côté (Chariesbourg): L'article 72 de cette loi,
modifié par l'article 585 du chapitre 42 des lois de 1991, est de
nouveau modifié par l'addition, à la fin du paragraphe h du
premier alinéa, des mots «et déterminer les cas, les
circonstances et les conditions selon lesquels la Régie peut ou doit
délivrer une carte d'assurance-maladie ou une carte
d'admissibilité sans la photographie ou la signature du
bénéficiaire».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. J'appelle
l'article 105.
M. Côté (Chariesbourg): L'article 77.1.1 de cette
loi est modifié au premier alinéa: 1° par l'insertion, dans
la deuxième ligne, après le mot
«établissement», de ce qui suit: «en vertu de
l'article 257 de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux et modifiant diverses dispositions législatives ou»;
2° par le remplacement, dans la troisième ligne, de «(chapitre
S-5)» par les mots «pour les autochtones cris et inuit».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. J'appelle
l'article 106.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 96 de cette loi
est modifié par le remplacement, partout où il se trouve dans la
première ligne du paragraphe 3°, du mot «dans» par le
mot «pour».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. J'appelle
l'article 107.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 99 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans la troisième ligne,
après le mot «fonctionnement», des mots «des
activités».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. Alors, nous
avons terminé ce bloc qui avait été suspendu
antérieurement. Nous passons maintenant, M. le ministre...
M. Trudel: Là, on ne peut pas aller à 2, il
reste...
M. Côté (Charlesbourg): Là, il nous reste la
protection de la santé publique, il nous reste la Loi sur la
santé et la sécurité du travail, il nous reste les
dispositions transitoires et finales, quelques articles suspendus et quelques
petits papillons. J'ai l'impression qu'il y a des gens, dans la salle, qui
commencent à avoir des papillons.
M. Trudel: Vous n'avez pas oublié Pointe-Saint-Charles,
dans ces petits papillons, hein?
M. Côté (Charlesbourg): Bien, c'était
justement à ça que je pensais.
Le Président (M. Philibert): Alors, est-ce que vous allez
nous indiquer, M. le ministre, par quel...
M. Trudel: On va commencer par santé publique. Moi, je
vais arrêter deux minutes.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, pause santé,
M. le Président?
Le Président (M. Philibert): Pause santé de
quelques minutes.
M. Trudel: Après ça, ce sera santé
publique.
Le Président (M. Philibert): Je suspends les travaux pour
quelques minutes.
(Suspension de la séance à 22 h 44)
(Reprise à 23 heures)
Le Président (M. Philibert): La commission reprend ses
travaux. On a une proposition d'amendement.
Loi sur les services de santé et les
services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives (suite)
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le Président,
un ajout à l'article 52.1. Insérer, après l'article 52,
l'article suivant: 52.1 L'article 551 de cette loi est modifié par
l'addition de l'alinéa suivant: «Malgré le paragraphe
1° de l'article 98, est aussi un établissement privé tout
établissement constitué en corporation sans but lucratif avant le
1er juin 1971, qui exerce des activités propres à la mission d'un
centre local de services communautaires et qui, le - il s'agira d'indiquer la
date de l'entrée en vigueur de l'article 551 du chapitre 42 des lois de
1991 - est titulaire d'un permis délivré à cette fin. Un
tel établissement continue d'être régi par les
règles qui sont applicables au financement de ces activités
durant l'exercice financier commencé le 1er avril 1992, et ce, jusqu'au
31 mars 1993, date à laquelle il doit avoir conclu une convention de
financement conformément à l'article 475.»
M. Trudel: Bon. Alors, M. le Président... Le
Président (M. Philibert): Pardon?
M. Côté (Charlesbourg): On me signale une petite
correction. Ce n'est pas 1971, ça serait 1972; le 1er juin 1972. C'est
ça. Pour être conforme à l'article 98 de la loi 120.
C'était le 1er juin 1972 et non pas 1971. Une petite erreur qui s'est
glissée dans le...
M. Trudel: O.K. Pour avoir la même date de concordance, au
moins.
M. Gaudreau: C'est la date de la sanction de la loi S-5. Pardon,
pas la date de sanction, la date d'entrée en vigueur de la loiS-5.
M. Trudel: Bon. Alors, soyons clairs, M. le Président, il
s'agit ici d'un amendement qui est apporté par le ministre pour
répondre aux revendications et aux demandes qui avaient
été faites par la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles.
Le régime général ne permettait pas, dans 120, qu'un CLSC
soit administré par un organisme même sans but lucratif; ce devait
être un établissement public.
Écoutez, moi, je dirais, avec les indications techniques sur
lesquelles on pourrait revenir quelques minutes, je veux dire que je suis
heureux que le ministère et le ministre aient en quelque sorte, donc,
examiné très attentivement
tout le travail qui a été accompli par la Clinique
communautaire de Pointe-Sainte-Charles, le rôle historique qu'elle a
joué en matière de services communautaires de première
ligne au Québec et qu'on ait pu rédiger un article qui fasse en
sorte que, finalement... On ne peut pas indiquer ici, dans la loi, la Clinique
communautaire de Pointe-Saint-Charles, sauf que le profil décrit pour
les établissements qui peuvent jouir d'un tel statut, en vertu de cet
ajout à l'article 52, nous indique donc que la Clinique communautaire de
Pointe-Saint-Charles, dans le comté de Sainte-Anne et pas loin du
nouveau comté de la députée de Saint-Henri...
Mme Loiselle: En plein coeur.
M. Trudel: En plein coeur? En plein coeur du nouveau comté
de Saint-Henri. Il va s'appeler comment le nouveau?
Mme Loiselle: Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Trudel: Saint-Henri-Sainte-Anne. Qu'on puisse donc
reconnaître non plus cette expérience, mais tout le travail qui
s'est fait depuis 25 ans. Cependant, je note donc que le permis actuel de la
Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles, d'exploiter des services de
type CLSC jusqu'au 1er avril 1993, tout cela est maintenu et fait...
M. Côté (Charlesbourg): Avec le financement.
M. Trudel: Pardon?
M. Côté (Charlesbourg): Avec le financement.
M. Trudel: Avec le financement, et fait devoir - oui, il faut le
dire - à la Clinique et aux autorités de, par ailleurs,
négocier, d'ici le 31 mars 1993, une convention de financement
conformément à 475, qui est le régime
général de financement des activités de CLSC, des
établissements publics au Québec.
Alors, je termine tout simplement en disant: Je pense que les gens, les
8000 personnes qui avaient signé la pétition ou qui ont
assisté aux nombreuses assemblées publiques de la Clinique
communautaire de Pointe-Saint-Charles défendaient un point de vue qui
était soutenable. Ce n'était pas facile, dans l'économie
générale de la loi 120, de répondre à cette
demande-là, mais je suis sûr que le travail qui a
été fait pendant 25 ans et le travail qui va pouvoir continuer
à se faire dans un cadre dans lequel l'État, par ailleurs
redevable des sous, devant l'Assemblée nationale, qui sont
accordés à un organisme, cette imputabilité-là
pourra s'exercer... Je ne peux que souhaiter que les sentiers qui avaient
été tracés par la Clinique communautaire de
Pointe-Saint-Charles puissent continuer à se dessiner, à
s'élargir, à s'affranchir pour le bénéfice de
l'ensemble de la collectivité québécoise et, en
particulier, de la collectivité montréalaise. Alors, je suis
heureux que le ministre se rende à cette demande et fasse cette
proposition-là aujourd'hui.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, vous
me permettrez, très, très brièvement. Je suis celui qui a
rencontré un certain nombre de personnes concernant la Clinique, en
particulier mes collègues, les trois, mes trois collègues, en
plus d'être l'objet d'un certain nombre de pétitions, n'est-ce
pas, déposées à l'Assemblée nationale par
différents collègues, d'être l'objet de certaines visites
à mes bureaux de Montréal aussi par des supporteurs de la
Clinique. J'ai toujours dit que je faisais une démarche honnête,
et une démarche honnête, ça veut dire qu'on peut poser des
questions, puis qu'on souhaite avoir des réponses.
Et, suite à une rencontre que j'ai eue en mars avec le
président du conseil d'administration et Mme la directrice
générale, très tôt le matin, j'avais dit: Voici la
séquence des événements, pour peu que vous soyez ouverts.
Des gens du ministère ont été mandatés, et les
trois personnes du ministère, y compris M. Boisvert, ont fait des
rencontres et m'ont soumis un rapport dont j'ai pris connaissance en fin de
semaine. À la lecture du rapport que j'ai eu en fin de semaine, j'ai
pris la décision de me donner une balise sur le plan légal,
à l'intérieur donc de la loi, pour être capable de faire
des choses. Et, c'est ça qu'on fait.
Il reste des choses à faire, parce que le rapport n'est pas muet.
Le rapport ne dit pas juste «il faut aller chercher une balise dans la
loi pour être capable de se protéger», il dit autre chose.
On va continuer de travailler avec les gens de la Clinique communautaire de
Pointe-Saint-Charles. Je l'ai toujours dit et puis je continue de le dire, oui,
il y a eu de très bonnes expériences qui ont origine de la
Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles, je pense qu'il n'y a pas
personne qui a nié ça. Évidemment, a la lumière du
rapport, on va s'asseoir avec eux, avec la même ouverture d'esprit, on va
travailler pour que le plus rapidement possible on puisse conclure la
convention qu'il faut conclure et poursuivre dans le temps. Mais,
évidemment, on sera obligés de refaire chacun notre bout. Il
reste encore du travail à faire, mais à tout le moins, sur le
plan légal, on a la base qu'il faut pour être capable de
travailler et d'aller jusqu'au bout.
Alors, quant à moi, M. le Président, ce n'est pas plus
compliqué que ça, ce n'est pas plus dur que ça, ce n'est
pas plus méchant que ça, et c'est comme ça que ça
va marcher, dans le respect de la loi 120.
M. Trudel: Et des amendements qui y sont apportés.
M. Côté (Chartesbourg): Une loi qui est statique est
une loi qui n'évolue pas avec son temps. Et l'amendement est
apporté; ça donne le pouvoir. C'est un «peut», ce
n'est pas un «doit». Il faut bien se comprendre, c'est un
«peut». Et ça aussi, ça a son importance. Et
l'intention du ministre, c'est oui, évidemment, pour peu qu'on s'assoie
à une table et qu'on finisse et qu'on conclue.
M. Trudel: Avec la possibilité légale de
conclure.
M. Côté (Chariesbourg): Oui. Adopté, M. le
Président.
M. Trudel: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Philibert): Adopté. Le nouvel
article 52.1 est-il adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Trudel: Ha, ha, ha! C'est ratifié, M. le
Président.
M. Côté (Charlesbourg): Je dirais même
soulagé dans certains cas.
M. le Président, il y aurait quatre petits amendements qui
découlent...
M. Trudel: Techniques.
M. Côté (Charlesbourg): ...qui sont techniques.
Donc, à l'article 79...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...ajouter, à la fin
de la quatrième ligne du paragraphe 6.1° introduit par le paragraphe
1° de l'article 79, ce qui suit: «centre local de services
communautaires, un». (23 h 10)
M. Trudel: Oui. Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. Est-ce que
l'article 79, tel qu'amendé, est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Le
Président (M. Philibert): Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 159, M. le
Président. Ajouter, à la fin de la cinquième ligne du
paragraphe 1° introduit par l'article 159, ce qui suit: «un centre
local de services communautaires,».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. Est-ce que
l'article 159, tel qu'amendé, est adopté?
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 158.
Le Président (M. Philibert): L'article 158.
M. Côté (Charlesbourg): Insérer, dans la
cinquième ligne du paragraphe 14° introduit par l'article 158,
après le mot «exploite)*, ce qui suit: «un centre local de
services communautaires,».
M. Trudel: C'est pour les exempter des taxes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Finalement, on
s'autoflagellerait si on n'apportait pas cet amendement-là parce
que...
M. Trudel: Oui, oui, je vois ça, sur le paiement des
«en lieu» de taxes municipales. Vous n'avez pas une grosse tendance
à l'autofla-gellation.
M. Côté (Charlesbourg): À chaque fois qu'on
s'autoflagelle, c'est par vos impôts que le fouet vous rejoint.
Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Philibert): Adopté? M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'article 158, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Article 280. Insérer,
dans la première ligne du paragraphe 3° introduit par le paragraphe
2° de l'article 280, après le mot
«établissements» le mot «publics».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. Est-ce que
l'article 280, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): alors, m. le
président, on reviendrait à 230.
Le Président (M. Philibert): L'article 230 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le
Président. Avant de le lire, j'aurais cependant un petit propos et un
amendement. La loi 120 concernant la santé publique est, je dis,
relativement claire quant à la protection. Je pense
que ça m'apparaît assez évident, il s'est fait un
très bon travail à ce niveau-là. Il faut quand même
admettre à ce moment-ci que, quant au programme de santé
publique, c'est un programme qui reste à faire. Et, pour ce faire,
depuis déjà un certain temps, à ma demande, nous avons mis
sur pied un comité MSSS-CRSSS qui a travaillé depuis un certain
temps et qui s'est adjoint en cours de route des représentants des
départements de santé communautaire. Il y a un certain nombre de
questions qui actuellement sont sans réponse, et le resteront au cours
des prochaines semaines et des prochains jours, en espérant au cours des
prochains mois, relativement à ce programme de santé publique. Il
y a définitivement un certain nombre de questions, M. le
Président, qui se posent et qui vont continuer de se poser, mais qui
vont recevoir réponse lorsqu'on aura fait le programme de santé
publique, comme, par exemple, les équipes spécialisées.
Longtemps la question a été: Est-ce que, littéralement, on
arrache une aile des centres hospitaliers de courte durée pour ramasser
tout ce qui doit être ramassé là, qui est apparenté
au département de santé communautaire, et qu'on la greffe
à d'autres établissements?
Il y a un principe de base qui a toujours été très
clair pour moi et que nous tentons de respecter le plus possible, c'est qu'il
n'y aura pas, dans les CRSSS et dans les régies régionales, de
dispensation de services directs. Ça, c'est un principe de base qu'on a
toujours voulu maintenir et qu'on veut continuer de maintenir. Et ça
veut dire aussi au niveau de la santé publique. Ce qui est
évident, à mon point de vue, c'est qu'il y aura, pour les besoins
de la cause, une direction de santé publique sur le plan
régional, avec une équipe minimale à la régie
régionale. Est-ce que ça veut dire pour autant que demain matin
on va sortir ce qu'il y a des centres hospitaliers de courte durée? Je
dis: non. On n'est pas dans une situation où on réinvestit. Il y
a donc des équipes, des équipements, des gens qui y travaillent
et qui sont là. Et je pense que, à ce moment-ci, tenter de
trancher tout cela de manière très claire et très nette ne
serait définitivement pas servir la cause.
Il faut se laisser une marge de manoeuvre. Ça n'exclut pas
d'aucune manière qu'on puisse retrouver ces équipes-là,
spécialisées, ailleurs qu'en centre hospitalier aussi. Il faut
définitivement se donner cette possibilité-là, bon, en CH,
en CLSC, et je dis, de manière très, mais très
exceptionnelle, dans les régies régionales, pour être le
plus clair possible.
C'est le ministre qui a la responsabilité du programme, donc de
l'orientation quant au programme. Et la responsabilité des CRSSS et des
régies régionales sera de faire le plan régional
d'organisation de services. Et qu'est-ce que ça va dire, le plan
régional d'organisation de services? Ça va dire qui fait quoi et
où. C'est ça que ça va dire. Et, à partir de
ça, il est clair que, dans la mesure où le programme
lui-même, au niveau du ministère, n'est pas fait, on n'est pas
dans une situation où on peut espérer, demain matin, avoir le
plan régional d'organisation de services en santé publique.
D'autre part, il faut toujours se rappeler que ce PROS en santé
publique devra recevoir l'approbation du ministre. On est donc dans un cycle
assez important. Et, quand on parle de santé publique, c'est assez
important merci! Tout est important, au ministère, mais, quand on parle
de santé publique, il est clair que le 1 peut être
interpellé assez rapidement merci, et on a voulu, au niveau de la loi,
être le plus clair possible quant à ce qui allait directement au
1. On se rappelle du 1-17.
M. Trudel: 400?
M. Côté (Chartesbourg): Pas toujours 400, dans ce
cas-là. Du 1-17 en particulier.
M. Trudel: Dans ce cas-là.
M. Côté (Charlesbourg): Dans ce cas-là. Et
que la ligne devait être assez claire après de nombreuses
discussions.
En conséquence, M. le Président, je souhaiterais, à
ce moment-ci, introduire un ajout: l'article 34.1. Il serait donc
inséré après l'article 34. Vous en avez une copie, je
pense, M. le Président? 34.1 L'article 371 de cette loi est
modifié par l'addition, à la fin, de l'alinéa suivant:
«La régie régionale peut confier aux établissements
qu'elle détermine, dans le cadre de ses plans régionaux
d'organisation de services et en conformité avec les orientations
déterminées par le ministre, les activités reliées
au programme de santé publique.»
Par conséquent, M. le Président, l'article 371 se lirait
comme suit: «La régie régionale doit: «1°
gérer le programme de santé publique à l'instar des autres
programmes déterminés par le ministre et, à cette fin,
établir les priorités, organiser les services et allouer les
ressources; «2° créer une direction de la santé
publique.»
Et il serait ajouté: «La régie régionale peut
confier aux établissements qu'elle détermine, dans le cadre de
ses plans régionaux d'organisation de services et en conformité
avec les orientations déterminées par le ministre, les
activités reliées au programme de santé publique.»
(23 h 20)
M. Trudel: Bon. Alors, l'amendement que le ministre propose - et
il l'a bien indiqué - donne l'essence même de toute l'orientation
gouvernementale ministérielle en matière de santé
publique.
Oui, il faut reconnaître que, dans cette matière, la
définition même de santé publique
nous indique bien la nécessité d'avoir une programmation
et des objectifs nationaux pour l'ensemble du territoire, parce que, lorsque
l'État est interpellé en matière de santé publique,
il ne l'est pas uniquement pour des activités - et j'y reviendrai -
évidemment de planification ou de prévention, mais il l'est aussi
en matière de curattf et, le cas échéant, en termes
d'urgence généralement, pour ce qui est de ce dernier type
d'activité là. Il est normal que l'État donne les grandes
orientations en matière de santé publique.
D'autre part, toute la discussion sur l'exécution des
activités sur le terrain avec l'existence des régies
régionales doit laisser un degré de liberté aux
régions de s'organiser en matière d'activités de
santé publique à l'intérieur des orientations nationales
définies par le ministre.
On sait donc que toute la mission de la santé publique dans la
loi 120, sauf erreur, n'avait pas été attribuée à
des établissements. Ce qu'on avait plus reçu comme explication et
comme souhait, c'est qu'il se créait dans chacune des régies, des
directions de santé publique et que le programme, lui, devait être
organisé par cette direction de la santé publique à
l'intérieur des régies de la santé et des services
sociaux. Avec ce rappel que le ministre a fait il y a quelques secondes, que
les régies, sauf exceptions qui seraient à justifier
rigoureusement, ne sont pas des organismes qui pourront dispenser des services
aux usagers, l'étape suivante maintenant est donc, en termes de
santé publique, de dire: Qui va faire ça sur le terrain? À
partir du moment où on fait disparaître en quelque sorte les
départements de santé communautaire, ça ne fait pas
disparaître ipso facto les équipes qui s'étaient
constituées et, par ailleurs aussi - et il faut le rappeler parce qu'on
sait que ça a fait l'objet d'un débat intense - la
définition relativement précise des noyaux durs de missions des
catégories d'établissements dans le réseau de la
santé et des services sociaux. Là, nous répondions
là-dessus - en tout cas, c'était l'esprit de l'Opposition -
à Interpellation majeure de la commission Rochon, du rapport Rochon, qui
demandait à ce que ce soit rendu extrêmement clair, et ça
demande de changer un certain nombre de choses. En particulier, vous savez
comment j'avais insisté - et vous avez accepté - pour que soit
inscrite, dans la mission des CLSC, la notion d'établissement de
première ligne. Bon. Première ligne, ça ne veut dire
première et demie, première et trois quarts ou deuxième,
c'est la première ligne: la volonté de faire la véritable
porte d'entrée.
Moi, je vais souhaiter qu'à l'intérieur de l'amendement
qui est présenté ici en matière de santé publique,
oui, véritablement, le volet prévention - il faut le dire comme
on l'a discuté - qu'on a, pas exclusivement mais de façon
préférentielle donné à la catégorie
d'établissements de première ligne qui s'appelle les
CLSC, on puisse aussi, dans les plans régionaux d'organisation de
services, assurer et retrouver cette continuité de la première
ligne aussi en matière de santé publique.
Par ailleurs, ce que nous pourrions appeler tout un volet de la
promotion «populationnelle» de la prévention, ça
existe aussi. Vous vous souvenez du débat que nous avions eu sur, selon
certains auteurs, la prévention au premier degré, au
deuxième degré chez l'individu. Et nous avions accepté
d'ailleurs - en tout cas, j'étais un de ceux qui l'avaient appuyé
- dans la détermination de la mission des centres hospitaliers, d'y
inclure la notion de prévention au niveau individuel suite aux
représentations qui nous avaient été faites. Et je pense
encore comme cela, que ça doit appartenir aux CH.
Dans ce contexte-là, dans la définition, ce sera, quant
à moi, aux établissements de faire la démonstration
extrêmement claire de la nécessité de joindre, dans les
établissements de première ligne, le volet promotion
«populationnelle» grand public à leurs activités de
prévention. Par ailleurs, parce que tout ça ne se tranche pas au
couteau, en particulier dans les centres hospitaliers, on est amplement
capables de démontrer que certains volets de la santé publique,
des orientations qui, inévitablement, vont devoir être
adoptées par le ministère quel qu'il soit, se
réaliseraient peut-être mieux - démonstration à
faire - de façon plus efficace en centre hospitalier.
Dernière remarque là-dessus. Je suis assez sensible, quant
à moi, au fait que, compte tenu de l'organisation en matière de
santé publique que nous avons actuellement, nos équipes se
retrouvent dans les centres hospitaliers, et il s'est constitué
là une expertise qu'il ne faut pas perdre non plus. Il y a des
équipes qui se sont constituées dans les centres hospitaliers et
qui font en sorte que, dans certains cas, un transfert, avec une bonne
intention, ne prenant pas en considération la masse critique de
l'expertise qui s'est développée de par l'existence de cette
masse critique, ça nous priverait de résultats et d'une
expérience appréciable - parce que «expertise» n'est
pas français - qu'on a acquise dans ces centres hospitaliers. J'en veux
aussi pour exemple... Bien, dans la région de Montréal, si mes
données sont exactes, si tout le monde devait se retrouver à la
Régie de la santé et des services sociaux de
Montréal-Centre, nous constituerions, oui, une magnifique et grande
équipe de 250 spécialistes, 250 personnes, mais je suis loin
d'être assuré que la démonstration de l'efficacité
serait aussi grande de regrouper tout ce monde-là et de défaire
des équipes qui ont tissé des liens, par ailleurs, avec - comme
mots que j'emploie souvent - des bactéries de même nature dans
certains centres hospitaliers.
Alors, démonstration à faire, ouverture très nette,
il faut le dire, sur la santé publique dans la première ligne,
mais pas au prix de défaire
l'expertise, l'expérience acquise dans les équipes qui
existent, actuellement avec le renforcement de la notion qu'il n'y aura pas de
services dispensés directement par les régies régionales.
Alors, dans ce contexte-là, je vais être prêt à
appuyer l'amendement présenté par le ministre qui laisse aussi -
et, ça, le ministre sait probablement qu'il me poignait par mon point
sensible - de l'oxygène aux régions en matière de
décision pour savoir et dire quel est le meilleur niveau, le meilleur
endroit, la meilleure place où on puisse situer la santé publique
dans les établissements qui se retrouvent dans les régions
administrées par une régie régionale.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
très, très brièvement là-dessus. Il est clair que
nous avons des acquis assez extraordinaires qu'il nous faut maintenir. Il est
clair qu'en laissant de l'oxygène au niveau des régions, elles
vont pouvoir à tout le moins proposer des PROS qui s'adaptent mieux
à leur réalité. Il est aussi clair que l'expérience
de la méningite nous a fait constater qu'il pouvait y avoir une
collaboration tout à fait exceptionnelle dans l'Outaouais et dans les
Laurentides, et aussi dans Lanaudière, partout où il y a eu une
intervention massive des CLSC, des CH à l'occasion, et sous la houlette
des départements de santé communautaire. Là, partout
où il y a eu ces expériences, je pense qu'il faut tirer le bon de
ces expériences-là, et c'est le ministère qui va donner la
ligne par son programme. C'est de là que ça doit venir et, sur le
plan de l'organisation régionale, ça viendra du régional
avec le «go, no go» traditionnel dans ces
matières-là. (23 h 30)
Je pense qu'avec ce que nous avons ça permet de respecter ce
qu'est la loi. L'article 80 de la loi 120 est clair, et d'autres aussi. Quand
je regarde le premier paragraphe, on dit: «La mission d'un centre local
de services communautaires est d'offrir en première ligne, à la
population du territoire qu'il dessert, des services de santé et des
services sociaux courants de nature préventive ou curative de
réadaptation ou de réinsertion». Je pourrais prendre la
même chose ailleurs. On est dans une situation où on se dit
souvent que nos ressources sont au maximum de ce qu'on peut offrir. Bon, quand
vous pariez de... Si on peut parler d'abondance dans le cas de la santé
communautaire à Montréal, il est bien évident que,
globalement, il y a un certain nombre de choses à replacer. On a
décidé qu'il y en aurait 17, qu'il y a 17 régions qui
auraient un redéploiement; tout ça fait l'objet de travaux
très intenses à ce moment-ci et, quant à nous, il est
clair qu'on va agir assez rapidement pour être capable de donner la ligne
éventuellement dans le respect de tout le monde, dans le respect de tout
le monde, surtout de l'individu qui va recevoir les services, que ce soit en
protection, que ce soit en prévention, que ce soit en promotion, et
ainsi de suite, et faire appel à tout le monde. Je pense que, dans ce
sens-là, on aura exactement atteint les buts qu'on souhaitait, c'est que
ce soit un effort collectif, et c'est là où ça prend son
véritable sens sur le plan de l'effort collectif. M. le
Président, adopté.
Le Président (M. Philibert): Alors, nous avions
appelé l'article 230. Nous l'avons suspendu aux fins d'introduire 34.1.
L'amendement est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que le nouvel article
34.1 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Trudel: Adopté. Pourquoi tu ne recommences pas à
619.32?
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Pour ça tu ne recommences pas à 619.32?
L'article 619.32, ce n'est pas adopté, ça. L'article 60,
c'est-à-dire, qui introduit 619.32.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, c'est un article qui
avait été suspendu, 619.32?
M. Trudel: Oui, c'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): On peut l'appeler, M. le
Président. À la page 26 de notre texte.
Le Président (M. Philibert): Alors, on appelle l'article
619.32, tel qu'introduit par l'article 60.
M. Côté (Charlesbourg): «Malgré toute
disposition inconciliable de la présente loi, tout établissement
qui exploite un centre hospitalier où un département de
santé communautaire est institué conformément au
règlement pris en application du paragraphe i.6 du premier alinéa
de l'article 173 de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux continue de maintenir ce département pour le territoire qui
relève de sa compétence; les dispositions pertinentes de cette
loi, et de ces textes d'application continuent d'avoir effet relativement aux
fonctions qui sont exercées par ce département et par le chef de
ce département comme s'il s'agissait de dispositions adoptées en
vertu de la présente loi, et ce, jusqu'au 1er avril 1993 ou, si la
régie régionale dont le territoire recoupe celui de tout
établissement pourvu d'un département de santé
communautaire n'est pas en mesure d'assumer à cette date ses fonctions
reliées a la santé publique par la mise en oeuvre d'un plan
d'orga-
nisation des services en cette matière, jusqu'à toute date
ultérieure déterminée par le gouvernement.»
M. Trudel: C'est la survie de...
M. Côté (Charlesbourg): C'est la survie des
départements de santé communautaire actuels.
M. Trudel: II faut les recréer après les avoir
abolis.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Jusqu'à la date... La date
présumée, c'est le 1er avril 1993?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: C'est comment...
M. Côté (Charlesbourg): C'est l'objectif.
M. Trudel: Oui. C'est la grande bascule, le jour de la grande
bascule?
M. Côté (Charlesbourg): Ça, c'est la grande
bascule.
M. Trudel: Petite bascule, grand jour J. Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. M.
Côté (Charlesbourg): Article 619.33. Le Président
(M. Philibert): Article 619.33.
M. Côté (Charlesbourg): «Pendant la
période visée à l'article 619.32, la partie du budget de
fonctionnement de tout établissement visé dans cet article qui
est affectée aux fonctions du département de santé
communautaire est protégée; pendant cette période, les
programmes établis pour ce département ne peuvent être
modifiés et les employés et les professionnels de la santé
attachés à ce département ne peuvent faire l'objet de
déplacement ou de transfert par rétablissement, sans
l'autorisation de la régie régionale concernée.»
M. Trudel: Ça gèle le pot jusqu'à la date de
la bascule.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, de la
grande bascule.
M. Trudel: De la grande bascule. Une voix: Jusqu'à
la fonte des neiges.
M. Trudel: Jusqu'à la fonte des neiges! Et est-ce que vous
prévoyez avoir des exigences de niveaux de financement? Ah! Bien, vous
approuvez les plans, les PROS de la santé publique. C'est à
partir de ce moment-là que vous allez contrôler le niveau de
l'eau.
M. Côté (Charlesbourg): On est déjà
dans une situation avec des départements de santé communautaire
qui s'adressent à des populations de 250 000, 300 000 personnes. On sera
forcément dans des régions où il y en a moins et on sera
forcément avec des régions comme Montréal,
Montérégie et Laval qui auront plus.
M. Trudel: Qui auront?
M. Côté (Charlesbourg): Plus, davantage. Donc, le
financement va tenir compte de ces facteurs «populationne!s», des
facteurs d'équipes minimales et, évidemment, des régions
aussi.
M. Trudel: est-ce qu'il est dans les visées du ministre de
reconnaître éventuellement une direction de la santé
publique au moins à titre d'institut dans le réseau
québécois des directions de santé publique? parce que vous
avez la possibilité de désigner.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. On a parlé de
centres d'expertise ou centres d'excellence que nous voulons reconnaître
et qui feront partie du programme global et des orientations qu'on prend.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. L'article
619.34 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): «Dans tout
règlement, arrêté en conseil, décret, contrat ou
autre document, les expressions "département de santé
communautaire", "chef du département de santé communautaire" ou
"centre hospitalier où existe un département de santé
communautaire" désignent le "directeur de la santé publique" ou
la "régie régionale" selon le cas ou, si le contexte s'y oppose,
toute autre personne désignée par le gouvernement.»
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. L'ar- ticla
619.35 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): «Le plan
régional des effectifs médicaux et dentaires des
établissements de la région élaboré par un conseil
régional conformément à l'article 70.0.2 de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux est réputé
être le plan des effectifs médicaux que doit élaborer une
régie régionale en application de l'article 377 et continue de
s'appliquer jusqu'à ce qu'il ait fait l'objet d'une révision
conformément à cet article. «Le gouvernement fixe la
date à compter de laquelle toute régie régionale doit
entreprendre la révision d'un tel plan conformément à cet
article.»
M. Trudel: Voilà. Les plans régionaux d'effectifs
actuellement exigés deviennent les plans d'effectifs
jusqu'à...
M. Gaudreau: Jusqu'à ce qu'ils aient été
révisés en application de la nouvelle loi.
M. Trudel: Et vous allez demander la révision des plans
d'effectifs médicaux à partir du 1er avril 1993?
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Un nouveau
plan 1993-1996.
M. Trudel: Est-ce que ça se peut qu'il y ait
déjà des plans triennaux 1990-1993 qui ne soient pas encore
approuvés?
M. Côté (Charlesbourg): De mémoire...
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): Dans le cas de Québec
et Montréal, c'est des ententes qui suppléent au plan, et
Montréal a, disons-le, assez bien réagi, alors que, dans le cas
de Québec, ça n'avait pas très bien réagi
jusqu'à une dernière interpellation, il y a deux mois, deux mois
et demi, pour faire prendre conscience que Québec était
délinquante par rapport aux objectifs 1990-1993 et qu'il fallait revenir
dans le rang. Il y a donc une entente. (23 h 40)
M. Trudel: Par ailleurs, les plans d'effectifs - on n'est pas
pour tout reprendre - nous ramènent à ce qu'on a laissé en
plan au sujet des effectifs médicaux à travers le Québec,
c'est-à-dire que très carrément le mois d'août a
remis la balle dans le camp des fédérations médicales en
matière de répartition des effectifs médicaux à
travers le Québec. Alors, c'est jusqu'au 1er avril 1993.
M. Côté (Charlesbourg): II faudra qu'il y ait
conclusion avec les fédérations médicales à la fin
de l'année 1992 pour laisser le temps au gouvernement de prendre les
décisions qui s'imposent en janvier, février et mars, pour que ce
soit applicable au 1er avril 1993.
M. Trudel: Oui, oui, la guillotine est au 30 décembre
1992. Ça, c'est dans l'entente sur le papier, pas signée,
mais...
M. Côté (Charlesbourg): II a toujours
été clair que, pour nous, il fallait que tout soit en place pour
le 1er avril 1993. Par conséquent, les gens sont informés
maintenant que, quant à nous, il faut qu'il y ait une conclusion dans la
négociation pour fin décembre 1992.
M. Trudel: Est-ce qu'il y a déjà des indications
qui sont parvenues au titulaire, au ministère, sur des voies de solution
à être mises de l'avant par les fédérations
médicales au plus tard le 30 décembre 1992?
M. Côté (Charlesbourg): Dans le cas de la FMOQ, les
échanges sont plus avancés et ça continue de progresser.
Ce qu'on conclura, je ne peux pas le dire à ce moment-ci, mais je sais
une chose, c'est qu'on est beaucoup plus avancés sur le plan des
échanges avec la FMOQ. Dans le cas de la Fédération des
médecins spécialistes, on est en attente. Même si ça
a commencé à se parler là, les discussions, ça n'a
pas atteint le même niveau d'échanges et de discussions qu'on a
eus avec la FMOQ.
M. Trudel: Donc, on répète qu'après le 30
décembre, s'il n'y a pas eu conclusion d'ententes, le
«conclueur» va...
M. Côté (Charlesbourg): Conclure.
M. Trudel: ...faire ses plans...
M. Côté (Charlesbourg): II va conclure.
M. Trudel: ...pour le 1er avril 1993 et utiliser...
M. Côté (Charlesbourg): Le 1.
M. Trudel: ...l'assise légale de décréter,
par le Conseil des ministres, les conditions.
M. Côté (Charlesbourg): oui, et qui fait partie de
l'entente signée à l'été 1991. ça avait
été oublié, ça; ça n'a pas occupé
bien, bien de place, mais c'est là.
M. Trudel: Oui! Par ailleurs, les plans... Évidemment, ces
ententes-là iraient, pour se conformer aux plans d'effectifs
médicaux actuellement en vigueur, peu importent les fioritures qui
restent dans quelques endroits, mais surtout pour l'application,
évidemment, des nouveaux plans 1993-1996. À l'égard des
plans 1993-1996...
M. Côté (Charlesbourg): 1993? Ah! O.K.
M. Trudel: ...les régies vont être appelées
à travailler là-dessus. En fait, quasiment les CRSSS pour une
petite période.
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): Actuellement, le
ministère est en préparation d'un cadre de
référence.
M. Trudel: C'est ça, ma question, oui. M.
Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: C'est le cadre de référence. Le restant,
c'est des fioritures.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, en préparation
du cadre de référence. Dès que nous serons dans une
situation où, effectivement, on pourra mettre d'autre monde autour de la
table, bien sûr que les CRSSS vont être impliqués, de la
même manière qu'ils le sont actuellement dans l'actualisation du
plan 1990-1993.
M. Trudel: Oui, mais fondamentalement... Évidemment,
chaque fois, il y a un nouveau cadre de référence...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...qui est mis au monde par le ministère, et
ça, j'imagine que l'objectif visé ça doit être: On
veut mettre ça au monde cet automne.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Est-ce que le docteur a reçu cet
ordre-là?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Et ce cadre de
référence va faire l'objet d'une consultation auprès du
conseil médical. C'est un des objets du conseil médical. Donc, on
va le soumettre aussi au conseil médical à l'automne.
M. Trudel: O.K. Parce que c'est ce qui fait foi, je dirais, de
presque tout en matière de répartition des effectifs
médicaux. On a beau inventer la conclusion souhaitée et
souhaitable, si ton cadre de référence te dit que, bon, tu ne
peux pas en avoir rjlus que tant... Ça ne veut pas dire qu'on va en
arriver à avoir toutes les ultraspécialités dans les
régions; ce n'est pas ça, ce n'est pas ça du tout. Sauf
que, vous le savez, il y a eu un bon nombre de contestations dans les
régions périphériques de certains éléments
du cadre de référence, et je souhaite que la discussion se fasse
le plus rapidement pour que l'entente du 30 janvier puisse s'appliquer ou,
à défaut, la conclusion décrétée le 1er
avril 1993, avec des nombres d'effectifs pour les régions du
Québec...
M. Côté (Charlesbourg): Je n'ai pas de
condition.
M. Trudel: ...pour ne pas en arriver à ce qu'il y ait des
salles d'opération qui soient fermées comme à
Jonquière.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, effectivement, vous
faites bien de le souligner. Il y a un certain nombre de mesures à
l'intérieur de la loi 120 qui, à partir du moment où elle
sera en application, vont aider quant aux démissions. J'invite nos
auditeurs à...
M. Trudel: À bien syntoniser la radio.
M. Côté (Charlesbourg): ...en prendre connaissance.
C'est avec beaucoup de plaisir que j'anticipe le moment où elle sera en
application.
M. Trudel: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Philibert): Adopté. J'appelle
l'article 619.36.
M. Côté (Charlesbourg): «Toute corporation
sans but lucratif, constituée avant la date de l'entrée en
vigueur du présent article et qui, à cette date, est encore
représentative pour gérer l'approvisionnement de biens et de
services des établissements de la région d'une régie
régionale, devient assujettie aux dispositions du quatrième
alinéa de l'article 383, sans autre formalité.»
M. Trudel: Trois-Rivières. M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Trois-Rivières. Qu'est-ce qui arrive avec la
coopérative d'achats en commun des établissements de la
région de Trois-Rivières qui est déjà sur pied?
Parce qu'une coopérative, ce n'est pas un organisme sans but lucratif.
Exact? Alors, comme dans les bons dessins de Bugs Bunny, c'est: «What's
up Doc?»
M. Côté (Charlesbourg): Pour moi, «vous avez
été parlé» par la même personne que moi!
M. Trudel: Ouf! Quel anglicisme, «vous avez
été parlé par»! Ha, ha, ha! «Vous avez
été parlé par la même personne que moi!»
M. Côté (Charlesbourg): II s'agit de trouver le
«Béland»!
M. Trudel: Ha, ha, ha! Ah oui, il s'agit de trouver le
«Béland»!
M. Dicaire: M. le député, il est peut-être
important de dire, au point de départ, que le ministère n'avait
aucune objection, je dirais, de principe ou de philosophie à
l'égard des coopératives comme regroupement d'achat. Et, si, sur
le plan juridique, il avait été relativement possible et facile
de le faire dans le laps de temps qui nous est imparti, je pense qu'il y aurait
eu un accueil relativement ouvert et positif à cet
égard-là. Le problème, quand on veut y introduire les
coopératives... Comme vous venez de le
dire d'ailleurs, ce n'est pas un organisme ou une corporation sans but
lucratif. Bon. Mais c'est plus que ça aussi, c'est qu'elles sont
régies par une autre loi qui est la Loi sur les coopératives.
Donc, elles ont leur propre régime et le ministère ou le ministre
ne peut, je dirais, avoir une emprise quelconque sur ces
coopératives-là et, notamment, ce qui est très important,
disons, sur l'utilisation des surplus qui pourraient se dégager à
l'intérieur d'une coopérative, alors que c'est possible ailleurs
dans une forme de corporation sans but lucratif.
C'est quand même important, je dirais, que le cadre de gestion
soit défini au ministère pour que ces types de corporations
d'achat puissent s'appliquer partout à travers le territoire,
peut-être avec des modalités différentes, mais que le cadre
soit défini au central et que, disons, s'il y avait des surplus, et des
surplus qui sont quand même des fonds publics - ce n'est pas des fonds
privés - ils puissent servir aux fins pour lesquelles ces
sommes-là ont été initialement allouées aux
établissements, ce qui n'est pas possible à l'heure actuelle au
niveau des coopératives. (23 h 50)
Donc, on se retrouve avec un problème: faire une place à
ce moment-ci pour les coopératives à l'article 619.36. À
Trois-RMères, ils ont la formule coopérative; je dirais, de par
définition, qu'ils sont ou qu'ils deviennent hors la loi. Il y a
peut-être des possibilités de faire en sorte qu'il y ait un
chapeau corporatif qui régisse ou qui encadre la coopérative et
qui permettrait au ministère d'avoir une emprise indirecte via un
nouveau chapeau corporatif au-dessus de la coopérative. Donc, on est en
train de le regarder à cet égard.
M. Trudel: Dans la mesure où la coopérative est
composée de coopérateurs d'établissements publics de
santé, les surplus seraient automatiquement redistribués dans les
établissements publics puisque seuls les coopérateurs... la Loi
sur les coopératives ne permet pas de limiter à ces seuls
coopérateurs?
M. Dicaire: Non, mais ils pourraient également très
bien décider entre membres...
M. Trudel: Coopérants.
M. Dicaire: Oui, ils pourraient très bien décider
entre membres...
M. Trudel: Coopérants. Excusez-moi, fatigue!
M. Dicaire: ...de disposer de ces fonds-là, je ne sais pas
moi, à construire une usine, une buanderie. Disons que j'aurais un
dépanneur; des services de distribution. À cet
égard-là, on n'aurait aucune emprise comme ministère
à l'égard de la coopérative, ce qu'une corporation sans
but lucratif ne pourrait pas faire à cause du cadre de gestion qui
pourrait être appliqué à ces organisations-là, ce
qu'on ne peut appliquer aux coopératives, à moins de revoir tout
le régime particulier des coopératives, et là c'est en
fonction d'une autre loi.
M. Trudel: II pourrait se développer par ailleurs des
façons d'aménager, en particulier avec cette coopérative
à Trois-Rivières, des façons d'assurer une suite...
M. Dicaire: On est en train de le regarder en collaboration avec
le ministère de l'Industrie et du Commerce, disons, qui a quand
même une expertise dans le volet coopératif et qui est responsable
de la Loi sur les coopératives aussi. Donc, il y a deux choses qui
pourraient être faites: continuer à cheminer avec eux pour voir
si, éventuellement, il y a des amendements possibles qui pourraient
être faits pour faire place aux coopératives dans des groupements
d'achat - je veux dire, ce n'est pas demain la veille - et,
deuxièmement, essayer de voir quelles solutions pourraient être
prises pour faire en sorte que la coopérative de Trois-RMères
qui, d'après les informations en tout cas qui ont toujours
été portées à notre connaissance, a quand
même un certain...
M. Trudel: C'est un bon.
M. Dicaire: Oui, qui a un certain bon rendement et qui a fait en
sorte que les établissements de cette région-là ont quand
même été mobilisés et ont participé de
façon très active. Donc, on n'est pas intéressés
à démolir ou déboîter une telle organisation, mais
il s'agit de voir avec eux comment on peut cheminer là-dessus.
(Consultation)
M. Trudel: Est-ce que vous avez quelque chose à
ajouter?
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que, si
je comprends, l'objectif du député est de tenter de sauvegarder
l'expérience de la Mauricie.
M. Trudel: Oui, très clair.
M. Côté (Charlesbourg): Bon, sans
nécessairement l'étendre, ce que nous souhaitons, on l'a dit
tantôt, on n'est pas nécessairement contre cela, mais il faut
trouver un moyen que nous n'avons pas maintenant, que nous cherchons.
M. Trudel: Ça va. Mais est-ce que vous avez estimé
qu'ailleurs dans la loi il y a les poignées juridiques - excusez-moi
l'expression -nécessaires pour initier une action qui permettrait de
reconnaître cela? Parce que là, en
vertu de 36, de 619. 36, ça assure la continuité pour les
sans but lucratif qui existent actuellement, non?
M. Gaudreau: Ce n'est pas une question de continuité mais
d'assujettissement aux dispositions de 383.
M. Trudel: Ah oui!
M. Gaudreau: Et, dans ce sens-là, la coopérative de
Trois-Rivières, quand on dit qu'elle est hors la loi, c'est qu'elle est
à côté de la loi, mais elle n'est pas illégale. Elle
ne cesse pas d'exister...
M. Trudel: Non, non.
M. Gaudreau:... elle ne tombe pas sous le coup de
l'assujettissement de ces mesures pour l'instant. Par contre,
éventuellement, avec la revue d'un régime coopératif
propre à ce secteur, elle pourrait devenir, en tant que
coopérative, assujettie à des dispositions similaires. Mais, pour
l'instant, elle est comme un peu à côté de la mesure
d'assujettissement. Parce que 383, qui est d'abord...
M. Trudel: L'assise.
M. Gaudreau:... l'assise qui amène la transition à
619. 36, ne...
M. Trudel: Est-ce que la régie régionale de la
santé et des services sociaux de La Mauricie, qui va être tenue de
s'assurer que les établissements de sa région se regroupent pour
l'approvisionnement en commun des biens et services qu'elle détermine...
«Elle peut, si nécessaire, obliger un établissement
à participer aux groupes d'achat régionaux. » Par ailleurs,
«les établissements d'une région peuvent, avec
l'autorisation de la régie régionale et aux conditions que le
ministre détermine, constituer une corporation sans but lucratif
représentative des établissements de la région pour
gérer l'approvisionnement de biens et de services. Ils doivent toutefois
constituer une telle corporation lorsque la régie régionale
l'estime nécessaire. » Si la régie régionale ne
l'estimait pas nécessaire?
M. Gaudreau: Ce que l'article nous dit, c'est que,
dorénavant, dans le futur, les établissements, s'ils veulent
procéder par voie corporative plutôt que par simple groupe d'achat
en commun, Hs pourront le faire avec les autorisations requises en formule
corporative de troisième partie, sans but lucratif. S'ils n'agissaient
pas alors que la régie régionale juge que ce serait
nécessaire... Ici, à Trois-Rivières, si vous avez
déjà une coopérative, c'est un mode d'achat en commun. Il
faut se poser la question: Jusqu'où la régie régionale
trouvera-t-elle nécessaire de suggérer d'imposer une corporation
sans but lucratif parallèlement à une coopérative? C'est
pour les régions où les établissements n'agissent pas et
où ils auraient intérêt à agir en formule
corporative.
M. Trudel: Comme le disait l'autre, ce n'est pas moi qui le dis,
c'est le notaire. C'est maître.
M. Gaudreau: Qu'est-ce qu'il dit, le notaire?
M. Trudel: C'est-à-dire que, si la régie
régionale n'estimait pas nécessaire de mettre sur pied...
M. Gaudreau: Une formule corporative...
M. Trudel:... une formule sans but lucratif, une corporation sans
but lucratif représentative des établissements, elle pourrait,
par ailleurs, s'assurer que les établissements de sa région se
soient regroupés pour l'approvisionnement en commun des biens et
services qu'elle détermine et, par exemple, d'acheter ça d'une
coopérative.
M. Gaudreau: C'est-à-dire qu'elle constate d'abord si les
établissements achètent en groupe ou n'achètent pas en
groupe. C'est d'abord ça, le premier alinéa de 383:
responsabilité, promouvoir et s'assurer que les établissements
n'achètent pas individuellement. La formule n'est pas dictée par
le premier alinéa.
(Consultation)
Le Président (M. Philibert): J'attire votre attention.
À moins d'un consentement pour prolonger nos travaux au-delà de
minuit, tel que stipulé par l'ordre de l'Assemblée, dans une
minute, nous devrons ajourner.
M. Côté (Charlesbourg): Consentement.
M. Trudel: II nous reste une minute.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: II nous reste une minute.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Gaudreau: Pour en décider, en débattre.
M. Trudel: Consentement.
M. Côté (Charlesbourg): On ne sait pas
jusqu'à quelle heure, mais consentement.
Le Président (M. Philibert): Consentement pour
siéger au-delà de minuit.
M. Côté (Charlesbourg): On tombe à temps
double et demi, ça fait qu'on ne se privera pas du plaisir.
(minuit)
M. Trudel: On ne se privera pas du plaisir. Ha, ha, ha!
(Consultation)
M. Trudel: Sur division.
Le Président (M. Philibert): L'article 619.36,
adopté sur division.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Mais tout en se disant
qu'on va faire des efforts pour tenter de...
M. Trudel: II reste 619... M. Côté
(Charlesbourg): 61. M. Trudel: Oui. 61,57, 58...
M. Côté (Charlesbourg): À 619.28,
c'était des organismes communautaires. On avait suspendu parce que
c'était le 1er avril 1994 au lieu du 1er avril 1993.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): II y avait le 1er avril 1992
qu'il fallait changer. Donc, l'amendement, M. le Président, à
l'article 619.28 introduit par l'article 60: 1° Remplacer, dans la
deuxième ligne de l'article 619.28 introduit par l'article 60, le
millésime «1993» par le millésime «1994»;
2° Ajouter, à la fin de cet article 619.28, ce qui suit: «et
celles applicables pour l'exercice financier 1993-1994».
Adopté.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 619.28, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, M. le
Président, pour peut-être nous indiquer, là... Moi, j'ai
619.61. Je ne sais pas si c'est là qu'on est rendus. Il avait
été suspendu.
Le Président (M. Philibert): Article 619.61.
M. Côté (Charlesbourg): «Une régie
régionale doit, selon les conditions et modalités
déterminées par le ministre, engager obligatoirement les
employés dont les fonctions sont cédées à une
régie régionale et accorder priorité d'emploi à
toute personne affectée par la réorganisation du ministère
de la Santé et des Services sociaux qui pose sa candidature
auprès de cette régie régionale et qui possède les
qualités requises pour combler un poste disponible. «Ces
obligations prennent effet à la date déterminée par le
ministre et demeurent en vigueur jusqu'à ce que les activités
d'embauche obligatoire et prioritaire soient
réalisées.»
M. Trudel: On va en discuter, si ça peut... En ce qui
concerne la partie ministère, c'est de l'ordre de 200.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel: C'est
l'objectif visé, là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Et c'est l'objectif
à atteindre.
M. Trudel: À atteindre?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est des postes. Ce
n'est pas nécessairement des personnes, parce qu'il y a...
M. Trudel: Des postes?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Il y a 90 postes
actuellement non comblés, et on a travaillé en fonction de
ça au cours de la dernière année. Donc, c'est
forcément les postes, ce n'est pas les personnes.
M. Trudel: C'est les postes de fric et...
M. Dicaire: Ça permet de «disponibiliser» des
crédits budgétaires à même ces postes vacants
ià qui, éventuellement, pourraient être
transférés dans une régie régionale. Par ailleurs,
avant que la régie régionale procède à l'engagement
de personnel avec ces montants-là, on devra arrimer le personnel du
ministère qui pourrait être intéressé sur une base
volontaire à aller en régie régionale. S'il correspond et
profite de l'emploi qui est ouvert, la régie régionale doit
obligatoirement, pour les fonctions qui ont été
cédées du central au régional, prendre la personne du
ministère qui est intéressée à aller en
région ou à travailler pour une régie
régionale.
Par ailleurs, il y a des fonctions qui ne sont pas cédées
à une régie régionale, mais, compte tenu de l'ensemble de
la réorganisation du ministère et, notamment, je prends, par
exemple, que ce soit sur les ressources humaines du ministère,
l'administration et le reste, il peut y avoir des postes qui deviennent en
disponibilité. Lorsqu'une organisation réduit ses effectifs de
200, il y a, par ricochet... Comme ces postes-là ne sont pas comme tels
transférés dans une régie régionale, c'est une
priorité qui est accordée. Ça fait que la régie
régionale, avant d'enga-
ger quelqu'un d'autre, doit donner priorité à ces
gens-là dont la fonction n'est pas cédée à la
régie régionale. C'est ce que dit l'article qui est là:
Elle est affectée par la réforme, mais sa fonction n'est pas
cédée du central au régional.
Prenons un autre exemple. Il y avait une direction d'amélioration
de la qualité. Cette direction-là peut maintenant prendre des
formes différentes d'amélioration de la qualité des
services, par exemple. Donc, la nature de la fonction est changée, mais
la fonction n'est pas cédée à la régie
régionale. Dans ces cas-là, la régie régionale n'a
donc pas obligation de prendre ce personnel-là, mais doit donner
priorité. Tout ça a été, je dirais, convenu avec la
Conférence des CRSSS, les conseils régionaux et avec le personnel
du ministère.
M. Trudel: Les syndicats regroupés à l'emploi du
ministère.
M. Dicaire: Oui, puis on a des tables de travail. À cet
égard-là, ils nous avaient demandé ce genre de
modalité. C'est ce qu'on a fait. Donc, là-dessus, on travaille
quand même de façon régulière avec les syndicats de
professionnels, de fonctionnaires, l'Association des cadres aussi. Il y a des
tables de travail qui font en sorte qu'à partir d'un cadre plus
général il y a quand même des problèmes dits
particuliers. Votre cadre général ne parviendra jamais à
tout prévoir les situations pour des individus bien identifiés.
Donc, il y a déjà un service au niveau de la Direction des
ressources humaines, mais il y a aussi des tables de travail, ce qui fait en
sorte que certains problèmes qui se manifestent en cours de route
trouvent solution à l'intérieur de ces
comités-là.
M. Trudel: C'est parce que je veux juste noter aussi, donc, la...
Il est de bon ton dans certains salons de taper sur la tête des
syndiqués et des syndicats. Il faut noter cette volonté et cette
concrète coopération au niveau de modifications des
opérations dans un contexte de réorganisation d'un
ministère. Il faut souligner ça aussi, quand ça, c'est
bien fait, tous ces corps-là, chez les employés, mais chez les
organismes qui regroupent ces employés-là aussi.
M. Dicaire: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Tout en assurant le
quotidien.
M. Trudel: Tout en assurant le quotidien. Ça nous donne
peut-être aussi des pistes pour l'avenir dans d'autres secteurs. C'est
parce qu'on a longuement discuté, cet avant-midi ou cet
après-midi, des matières à négociation locale.
C'est peut-être un bel exemple d'application. Il faut le souligner.
Ça va. Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Philibert): Adopté. Est-ce que
l'article 60, tel qu'amendé, est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Non, M. le
Président.
M. Trudel: Non, parce que c'est 61.
M. Côté (Charlesbourg): II restait, à ce
moment-ci... C'est parce que vous voulez adopter l'ensemble de l'article
60?
Le Président (M. Philibert): Oui.
M. Côté (Charlesbourg): II nous resterait à
rouvrir 619. 69.
Ajouter, à la fin de l'article 619. 69 introduit par l'article 60
l'alinéa suivant: «Malgré le troisième alinéa
des articles 193 et 414, il ne peut être tenu compte, pour l'application
du présent article, de la classification qui résulte du processus
de réévaluation de la classification de l'ensemble des postes de
directeurs généraux entrepris par te ministère avant
le». On indiquera la date de la sanction du projet de loi 15 en 1992.
Voici ce que ça signifie pour être très clair. Le
ministère a entrepris une réévaluation d'un certain nombre
de postes de directeurs généraux qui n'est pas terminée.
Dans tout le processus d'attestation de qualifications qu'on entreprend au
niveau du Centre de référence, on nous a fait remarquer - je
pense à juste titre et c'est pour ça qu'on introduit l'amendement
- que des individus pourraient être victimes d'un processus qui a
été plus long au niveau de la réévaluation des
postes, donc, réévaluation qui a été
enclenchée depuis une couple d'années.
M. Dicaire: On a fait une mise à jour, disons, de ce qui
avait été fait en 1985-1986. Donc, c'est l'ensemble des postes de
cadres, D. G. et cadres supérieurs des divers établissements, qui
font l'objet d'une réévaluation. Donc, il y en a un certain
nombre qui demeurent stables comme réévaluation de postes. Il y
en a un certain nombre qui vont être réévalués
à la hausse et il y en a d'autres qui sont
réévalués à la baisse. Normalement, cet
exercice-là aurait dû être fait depuis, je dirais, un
certain temps, sauf que, si ça avait été fait, prenons par
exemple l'année dernière, les gens n'auraient pas
été pénalisés dans la mise en oeuvre de tout ce
qu'on veut faire via les exigences qui vont être demandées par le
Centre de référence en termes d'attestations et de qualifications
pour des postes qui sont réévalués à la hausse. (0
h 10)
II est dit, quelque part dans la loi, que, pour les postes
réévalués à la hausse, le Centre de
référence devra accorder une attestation de qualifications, donc,
de l'individu, alors que, dans les autres cas, il y avait une clause
grand-père
pour ceux qui étaient déjà là, c'est une
attestation des exigences, de sorte que pour ceux, disons, qui... Pour cette
opération-là dont le résultat sera, dans certains cas, une
réévaluation à la hausse, ils sont mis à l'abri
parce qu'ils auraient été mis à l'abri si on avait fait
notre opération auparavant.
Par ailleurs, on maintient ce qu'on avait déjà dit il y a
quelques jours, c'est-à-dire que, pour des nouveaux postes, disons, pour
des postes réévalués qui ne s'inscrivent pas à
l'intérieur de cette grande opération pour l'ensemble du
réseau, il y aura une attestation de qualifications, dans ces
cas-là. Sans ça, on se serait retrouvés, dans deux, trois
ans, avec un ensemble de directeurs généraux dont le poste aurait
été réévalué à la hausse, qui
auraient fait l'objet d'attestation de qualifications, alors que, si cela avait
été fait l'année dernière, ils auraient eu leur
numéro de poste 25 plutôt que 24 et leur nouveau seuil de
rémunération, puis ils auraient été
considérés comme des D.G. sous contrat. À l'expiration du
contrat, ils auraient eu une attestation, non pas de la qualification, mais des
exigences. Donc, dans le fond, je pense que c'est une question
d'équité puis de justice à l'égard de ces
personnes-là.
M. Trudel: O.K. L'opération a été plus
longue que prévu en matière d'évaluation...
M. Dicaire: Oui. C'est quand même une très grosse
opération.
M. Côté (Charlesbourg): C'est une question de
justice et d'équité vis-à-vis de ces personnes.
M. Trudel: Très bien. Adopté.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'article 619.69
est adopté...
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Philibert): ...tel qu'amendé?
Est-ce que l'article 60 est adopté tel qu'amendé?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Adopté, M. le
Président.
M. Trudel: Est-ce que vous voulez le relire avant, s'il vous
plaît?
Une voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Philibert): Adopté. M. Trudel:
En vitesse.
M. Côté (Charlesbourg): Si mes notes sont bonnes, on
irait maintenant à l'article 70 qui avait été
suspendu.
Alors, l'article 150 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans les première, deuxième et troisième
lignes du troisième alinéa, des mots «le département
de santé communautaire institué dans un centre hospitalier ou par
le centre local de services communautaires» par les mots «un
établissement au sens de la Loi sur les services de santé et
services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives ou au
sens de la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour
les autochtones cris et inuit, selon le cas».
À cette étape-là de nos travaux, à chaque
fois qu'on voyait «département de santé
communautaire», on suspendait pour la discussion plus tard.
M. Trudel: Alors, adopté, celui-là. Adopté,
M. le Président.
Le Président (M. Philibert): Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 74. Je ne sais pas
si on est rendus au vote, là.
M. Trudel: Alors, on irait à...
M. Côté (Charlesbourg): On irait à 74 et,
après ça, à 230.
(Consultation)
Le Président (M. Philibert): On suspend les travaux pour
quelques minutes.
(Suspension de la séance à 0 h 15)
(Reprise à 0 h 32)
Le Président (M. Philibert): La commission reprend ses
travaux. L'article 74 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 229 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans les première et
deuxième lignes, des mots «le chef du département de
santé communautaire d'un centre hospitalier» par les mots
«un établissement au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives ou au sens de la Loi sur les services de santé et
les services sociaux pour les autochtones cris et inuit, selon le
cas,».
M. Trudel: Ça dit «département de
santé communautaire» à la deuxième ligne.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. L'article 230
est appelé.
Loi sur la protection de la santé
publique
M. Côté (Charlesbourg): L'article 1 de la Loi sur la
protection de la santé publique, modifié par l'article 1 du
chapitre 55 des lois de 1990, est de nouveau modifié: 1° par le
remplacement du paragraphe a du premier alinéa par le suivant: «a)
"centre hospitalier" désigne un centre hospitalier visé par la
Loi sur les services de santé et les services sociaux et modifiant
diverses dispositions législatives ou par la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit;»; 2° par l'insertion, après le paragraphe a du premier
alinéa, des paragraphes suivants: «a.1) "centre local de services
communautaires" désigne un centre local de services communautaires
visé par la Loi sur les services de santé et les services sociaux
et modifiant diverses dispositions législatives ou par la Loi sur les
services de santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit; «a.2) "conseil régional" désigne un conseil de la
santé et des services sociaux institué en vertu de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit; «a.3) "établissement" désigne un
établissement visé par la Loi sur les services de santé et
les services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives ou
par la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les
autochtones cris et inuit;»; 3° par le remplacement, dans la
troisième ligne du paragraphe b du premier alinéa, tel que ce
paragraphe se lisait avant d'être modifié par l'article 1 du
chapitre 55 des lois de 1990, des mots «d'un» par les mots
«d'une installation maintenue par un»; 4° par l'insertion,
après le paragraphe g du premier alinéa, du suivant: «g.1)
"régie régionale" désigne une régie
régionale de la santé et des services sociaux instituée en
vertu de la Loi sur les services de santé et les services sociaux et
modifiant diverses dispositions législatives;»; 5" par le
remplacement, dans la deuxième ligne du paragraphe m du premier
alinéa, des mots «d'un» par les mots «d'une
installation maintenue par un établissement qui exploite un»;
6° par le remplacement, dans la troisième ligne du dernier
alinéa, de la virgule par les mots «pour les autochtones cris et
inuit»; 7° par l'addition, à la fin du dernier alinéa,
de la phrase suivante: «Un tel laboratoire comprend également un
cabinet privé de professionnel au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives dans lequel un équipement est utilisé pour
exercer l'une des ' activités mentionnées au paragraphe b du
premier alinéa.»
M. Trudel: Le laboratoire, dans te définition de
«laboratoire», ça comprend un cabinet privé.
Ça, c'est juste pour le Nord?
M. Côté (Charlesbourg): Pour... M. Trudel:
C'est juste pour le Nord, ça? M. Côté
(Charlesbourg): Le nom? M. Trudel: Le Nord.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, parce qu'H y a des
cabinets privés qui ont effectivement des laboratoires.
M. Trudel: C'est aux fins de la protection de la santé
publique. Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. L'article 231
est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 2 de cette loi est
modifié: 1° par l'addition, à la fin de la première
ligne du paragraphe d du deuxième alinéa, des mots «les
installations maintenues par des»; 2° par l'insertion, dans la
deuxième ligne du troisième alinéa, après le mot
«à», des mots «une régie régionale ou
à»; 3° par l'insertion, dans l'avant-dernière ligne du
troisième alinéa, après les mots «confier
à», des mots «une régie régionale ou
à»; 4° par l'insertion, dans la quatrième ligne du
dernier alinéa, après le mot «par» des mots
«une régie régionale ou».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. J'appelle
l'article 232.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 2.1 de cette loi
est modifié au deuxième alinéa: 1° par l'insertion,
dans la première ligne, après le mot «par», des mots
«une régie régionale ou»; 2° par le remplacement,
dans la quatrième ligne, du mot «Le» par les mots «La
régie régionale ou le».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. J'ap-
pelle l'article 233.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 5 de cette loi,
modifié par l'article 2 du chapitre 55 des lois de 1990, est de nouveau
modifié: 1° par le remplacement, dans la première ligne du
premier alinéa, des mots «chef d'un département de
santé communautaire» par les mots «directeur de la
santé publique nommé en vertu de l'article 372 de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives»; 2° par le remplacement, dans les
deuxième et troisième lignes du deuxième alinéa,
des mots «chef du département de santé communautaire»
par les mots «directeur de la santé publique»; 3° par le
remplacement du troisième alinéa, tel qu'il se lisait avant
d'être modifié par l'article 2 du chapitre 55 des lois de 1990,
par le suivant: «La personne qui dirige un laboratoire dans une
installation maintenue par un établissement ou hors d'une installation
maintenue par un établissement ou qui dirige un département de
biologie médicale doit déclarer au ministre ou au directeur de la
santé publique du territoire, conformément au règlement,
les cas où un examen révèle la présence d'une
maladie à déclaration obligatoire ou d'une maladie
vénérienne.»
M. Trudel: Ça se dit encore, ça, une maladie
vénérienne? Ce n'est pas une MTS? Vous ne le savez pas, vous n'en
avez pas de ça.
Des voix: Ha, ha, ha! M. Trudel: Ça va.
Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. L'article 234
est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 10 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans les quatrième et
cinquième lignes, des mots «rapporter sans délai à
un médecin, à un centre local de services communautaires ou
à» par les mots «rendre auprès d'un médecin ou
d'un établissement qui exploite un centre local de services
communautaires ou».
M. Trudel: Est-ce que ça existe, ce
règlement-là: «Le gouvernement peut, par règlement
adopté», pour les déclarations obligatoires, maladies
contagieuses ou vénériennes? Vous devriez le savoir parce que
c'est marqué dans l'article qu'il doit déclarer ça au
ministre. Vous les reteniez à part de ça, les cas.
M. Gaudreau: Ça existe. On a identifié, dans le
règlement, les maladies qui obligent à se rapporter.
M. Trudel: C'est ce qu'on appelle généralement les
maladies à déclaration obligatoire.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. (Oh 40)
M. Gaudreau: C'est ça.
M. Trudel: Ce n'est pas la déclaration obligatoire, ici,
c'est l'obligation du traitement.
M. Côté (Charlesbourg): II faut le dire au
ministre.
M. Trudel: Ha, ha, ha! Il faut le dire au ministre. Le ministre,
il faut qu'il dise le matin, là - il commence sa journée: II faut
vous soigner, vous, vous, vous, là. Allez en traitement, là.
Pensez-vous qu'il fait ça, vous? J'attends l'avis, moi.
Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. L'article 235
est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 11 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la première ligne, de la
virgule par les mots «ou un établissement qui exploite».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. L'article 236
est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 12 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans la quatrième ligne du
deuxième alinéa, après le mot «dans», des mots
«une installation maintenue par».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Article 236, adopté.
L'article 237 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 31 de cette loi,
modifié par l'article 3 du chapitre 55 des lois de 1990, est de nouveau
modifié au dernier alinéa: 1° par l'insertion, dans la
quatrième ligne, après le mot «ministre», des mots
«, par la régie régionale»; 2° par le
remplacement, dans la cinquième ligne, des mots «le conseil»
par les mots «la régie régionale ou le conseil
régional, selon le cas,»; 3° par le remplacement, dans la
dernière ligne, de «(chapitre S-5)» par les mots «pour
les autochtones cris et inuit».
M. Trudel: La régie peut émettre les permis
d'ambulance? La régie régionale pourrait émettre un permis
d'exploitation d'un service ambulancier?
M. Gaudreau: C'est qu'elle sera aux droits et obligations des
conseils régionaux à compter de la petite bascule. Alors, c'est
elle qui, au lieu et place des conseils régionaux qui le font
actuellement, continuera l'émission des permis des services d'ambulance.
Par contre, le conseil régional est conservé parce qu'on a
toujours la loi pour le Nord.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. L'article 238
est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 34 de cette loi,
modifié par l'article 4 du chapitre 55 des lois de 1990, est de nouveau
modifié par l'insertion, dans la deuxième ligne du premier
alinéa, après le mot «ministre», des mots «,
à la régie régionale».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. L'article 239
est appelé.
M. Coté (Charlesbourg): L'article 36 de cette loi,
modifié par l'article 6 du chapitre 55 des lois de 1990, est de nouveau
modifié:
1° par le remplacement du premier alinéa, tel qu'il se lisait
avant d'être modifié par l'article 6 du chapitre 55 des lois de
1990, par le suivant: «36. Sans égard au nombre de permis en
vigueur ou au nombre de demandes de permis, le ministre, la régie
régionale ou le conseil régional, selon le cas, délivre le
permis si le requérant remplit les conditions et les modalités
déterminées par règlement du ministre, de la régie
régionale ou du conseil régional et s'il verse les droits qui y
sont prescrits. »; 2° par l'insertion, dans la première ligne
du quatrième alinéa, après le mot «ministre»,
des mots «la régie régionale».
M. Trudel: Ça, ça veut dire - un exemple, au
hasard, là - que vous ne pourriez pas refuser l'émission d'un
permis à une entreprise ambulancière, mettons à
Sept-îles, sur la Côte-Nord.
M. Côté (Charlesbourg): Comme par hasard. M.
Trudel: Comme par hasard.
M. Gaudreau: À la dernière ligne, on indique dans
quels cas H peut refuser le permis. C'est lié au nombre qui était
prévu. Lorsqu'il est atteint, ça constitue une fin de
non-recevoir. Autrement...
(Consultation)
M. Gaudreau: À la première ligne du
quatrième alinéa, on fait une modification pour introduire,
après le mot «ministre», les mots «la régie
régionale». Or, cet alinéa nous dit: «Le ministre ou
le conseil régional - et là, on ajoute la régie
régionale - selon le cas, peut refuser toute demande de permis de
service d'ambulance ou refuser le nombre d'ambulances que le requérant
désire utiliser lorsque le nombre maximum fixé en vertu du
paragraphe c du deuxième alinéa de l'article 2 est atteint.
» Tant qu'il n'est pas atteint, c'est qu'on considère qu'on est en
besoin de services ambulanciers ou d'un nombre d'ambulances
supplémentaires.
M. Trudel: Pour quoi faire qu'on commence l'article... L'article
va commencer par: «Sans égard au nombre de permis en vigueur ou au
nombre de demandes de permis». Ce n'est pas sans égard,
ça.
M. Gaudreau: Non, mais H faut d'abord remplir les conditions. Si
la personne prétend demander un permis sans remplir les conditions que
les véhicules ou les installations... C'est parce que c'est un article
générique d'entrée en matière, ici.
M. Trudel: Sauf erreur, c'est la première fois que je vois
un libellé comme celui-là: «par le remplacement du premier
alinéa, tel qu'il se lisait avant d'être modifié par
l'article 6 du chapitre 55 des lois de 1990».
M. Gaudreau: C'est que l'article 6 du chapitre 55 des lois de
1990 n'est toujours pas en vigueur. Alors, on est toujours face à
l'article d'origine. Il faut aller le modifier tel qu'il existe toujours dans
les lois refondues.
M. Trudel: C'est quoi le chapitre 55?
M. Gaudreau: on l'a vu à l'article 356. c'est une loi qui
modifie la loi sur la protection de la santé publique qu'on a
été obligé d'aller modifier aussi à cet
endroit-là.
M. Trudel: En 1990?
M. Gaudreau: 356, c'est à la page 101 de votre...
M. Trudel: Des lois de 1990. M. Gaudreau: Oui, chapitre
55.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 356, à la
page 101.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. L'article 240
est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 39 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans la dernière ligne, après
le mot «ministre», des mots «, de la régie
régionale».
M. Trudel: Pourquoi elle n'est pas en vigueur cette
loi-là, s'il l'a fait adopter en 1990? Vous l'avez oubliée?
M. Gaudreau: On nous a dit qu'il y avait des difficultés
techniques sur un point qui devra être réouvert. Les autres
dispositions sont maintenues dans leur adoption.
M. Trudel: Ah! C'est juste cet article-là qui n'est pas
appliqué. (0 h 50)
M. Gaudreau: C'est-à-dire que ces dispositions-là
et quelques-unes qu'on a vues, on a été obligé de les
retoucher pour les concordances, toujours. En raison d'une difficulté
d'un article, ça amène la suspension d'entrée en vigueur
des autres. C'est tout un bagage réuni, un kit.
M. Trudel: Oui, c'est ça, c'est une difficulté
technique et non une difficulté politique. Ça n'a pas
été porté à votre connaissance. Pour moi, c'est le
jugement de la Cour suprême qui dit que vous n'avez pas le droit de
limiter l'émission d'un permis si ça répond aux conditions
exigées pour l'obtention du permis, comme la Loi sur les services de
garde à l'enfance. Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 240 est
adopté. L'article 241 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 40 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans la dernière ligne, après
le mot «ministre», des mots «, de la régie
régionale».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. L'article 242
est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): l'article 40.1 de cette loi,
modifié par l'article 8 du chapitre 55 des lois de 1990, est de nouveau
modifié par l'insertion, dans la troisième ligne, après le
mot «et», des mots «, selon le cas, la régie
régionale ou».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. L'article 243
est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 41 de cette loi,
modifié par l'article 10 du chapitre 55 des lois de 1990, est de nouveau
modifié par le remplacement, dans la troisième ligne de ce qui
précède le paragraphe a, des mots «ou du conseil
régional» par les mots «, de la régie
régionale ou du conseil régional, selon le cas».
M. Trudel: Là, c'est qui qui décide de
l'émission puis de la suspension des permis? Est-ce que c'est le
ministre ou la régie régionale?
M. Gaudreau: C'est que la loi prévoit que ce sont les
régies régionales, mais qu'il est possible aussi au ministre de
récupérer le pouvoir. C'est pour ça que la loi est
obligée de traîner indistinctement le ministre, le conseil
régional. Là, on introduit la régie régionale pour
l'automne prochain, mais c'est prévu dans la loi que le pouvoir peut
être exercé par les conseils régionaux, suivant certaines
modalités, mais qu'il est possible aussi au ministre de retirer ce
pouvoir donné à une régie, d'où les articles qui
suivent. Ils sont obligés de maintenir continuellement le ministre ou le
conseil. Ce n'est pas que c'est indifféremment l'un de l'autre.
Lorsqu'il y a exercice du pouvoir par le conseil, c'est lui qui devient
l'autorité habilitée à retirer le permis qu'il a
donné, mais, dans une autre région, ça peut être le
ministre.
M. Trudel: La liberté sous surveillance.
Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. L'article 244
est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 47 de cette loi,
modifié par l'article 11 du chapitre 44 des lois de 1991, est de nouveau
modifié: 1° par le remplacement, dans la première ligne du
premier alinéa, des mots «dans lequel» par les mots
«qui maintient une installation dans laquelle»; 2° par le
remplacement, dans la première ligne du deuxième alinéa,
des mots «un établissement», par les mots «une
installation maintenue par un établissement,».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. L'article 245
est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 65 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans la quatrième ligne,
après le mot «par», des mots «une régie
régionale ou».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. L'article 246
est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 69 de cette loi,
modifié par l'article 11 du chapitre 55 des lois de 1990, est de nouveau
modifié au
premier alinéa: 1° par le remplacement, dans les
sixième, septième et huitième lignes du paragraphe e, des
mots «chef de département de santé communautaire, du
médecin et de la personne qui dirige un laboratoire dans un
établissement ou hors d'un établissement ou» par les mots
«directeur de la santé publique visé dans l'article 5, du
médecin et de la personne qui dirige un laboratoire dans une
installation maintenue par un établissement ou hors d'une telle
installation ou qui dirige»; 2° par le remplacement, dans la
troisième ligne du paragraphe i, des mots «les
établissements» par les mots «une installation maintenue par
un établissement».
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): 3°... Ha, ha, ha!
M. Trudel: II en reste un bout. Jusque-là, c'est
adopté.
M. Côté (Charlesbourg): 3° par le remplacement
du paragraphe j par le suivant: «j) déterminer certains lieux,
camps forestiers ou installations temporaires où doivent être
fournis des services de santé courants en cas d'absence de services d'un
établissement ou de non-accessibilité à ces
services;».
M. Trudei: C'est qui qui détermine ça, les services
qui doivent...
M. Gaudreau: Le gouvernement par règlement.
M. Trudel: Par règlement. Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. L'article 247
est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 71 de cette loi,
modifié par l'article 696 du chapitre 4 des lois de 1990 et par
l'article 108 du chapitre 33 des lois de 1991, est de nouveau modifié
par le remplacement, dans les deuxième et troisième lignes du
premier alinéa, des mots «ou le conseil régional» par
les mots «, la régie régionale ou le conseil
régional,».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. Alors, la
commission ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 0 h 57)