Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Dix heures quarante minutes)
Le Président (M. Joly): J'ai le plaisir de vous souhaiter
la bienvenue à cette commission. Bonjour, M. le député de
Salaberry-Soulanges! Votre problème est réglé, M. le
député? Vous sembiiez malheureux ce matin, de bonne heure.
M. Marcil: Hein?
Le Président (M. Joly): Vous sembiiez malheureux, ce
matin...
M. Marcil: Moi?
Le Président (M. Joly): ...quand on s'est
rencontré.
Alors, la commission des affaires sociales se réunit afin de
procéder à l'étude détaillée du projet de
loi 15, loi modifiant diverses dispositions législatives...
Une voix: On pourrait savoir pourquoi il était
malheureux?
Le Président (M. Joly): Oui, il semblerait qu'on avait
perdu un de ses bagages.
Une voix: À Québec, quand tu cours après les
gens d'Air Canada, ils ne sont jamais là.
Une voix: Ça, c'est parce que c'est une question de
contrôle de qualité, la qualité totale.
Une voix: On dirait qu'ils s'entendent pour prendre leur pause
syndicale quand l'avion arrive.
Le Président (M. Joly): alors, je disais donc que
c'était la loi modifiant diverses dispositions législatives
concernant l'application de la loi sur les services de santé et les
services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives.
Mme la secrétaire, on me fait mention qu'il n'y a pas de
remplacement.
La Secrétaire: C'est ça, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Je vous remercie. Au moment
d'ajourner nos travaux, vendredi, nous étions rendus à appeler
l'article 69, ce que je fais.
Loi sur les accidents du travail et les maladies
professionnelles
M. Côté (Charlesbourg): Merci, M. le
Président.
L'article 15 de la Loi sur les accidents du travail et les maladies
professionnelles est modifié: 1° par le remplacement, dans les
première et deuxième lignes, de «Un
bénéficiaire au sens de la Loi sur les services de santé
et les services sociaux par ce qui suit: «Un usager au sens de la Loi sur
les services de santé et les services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives»; y par l'addition, à la fin, de
l'alinéa suivant: «II en est de même à l'égard
d'un bénéficiaire au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit.»
M. Truëek Alors, on passe des bénéficiaires
aux usagers.
Le Président (M. Joly): Alors, l'article 69,
adopté?
M. TrudeJ: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 70 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, je
ne sais pas si je devrais prendre le soin de le lire parce qu'il va être
suspendu.
M. Trudel: Oui... suspendu.
M. Côté (Charlesbourg): À la demande de
l'Opposition.
Le Président (M. Joly): Nous suspendons l'article 70.
L'article 71 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Une question de santé
communautaire.
L'article 162 de cette loi est modifié par le remplacement du
paragraphe 2° par le suivant: «2° est hébergé ou
hospitalisé dans une installation maintenue par un établissement
visé par la Loi sur les services de santé et les services sociaux
et modifiant diverses dispositions législatives ou par un
établissement visé par la Loi sur les services de santé et
les services sociaux pour les autochtones cris et inuit.»
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 71, adopté.
L'article 72 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, je
trouve ça extraordinaire. Comme le voyage a été
long-Dès voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): ...je pense qu'on a pu faire
un peu de compréhension de texte avant.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Vous ne perdez rien pour attendre.
Le Président (M. Joly): Prenez la chance de prendre les
devants et de lire tout ça, vous, là.
M. Trudel: C'est ça.
Le Président (M. Joly): L'article 72 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 164 de cette loi
est modifié: 1e par le remplacement, dans les
quatrième et cinquième lignes de ce qui précède le
paragraphe 1°, de ce qui suit: «hébergé dans un centre
d'accueil au sens de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux ou hospitalisé» par ce qui suit:
«hébergé ou hospitalisé dans une installation
maintenue par un établissement visé au paragraphe 2° de
l'article 162»; 2e par le remplacement, dans les
deuxième et troisième lignes du paragraphe 3°, des mots
«dans un centre d'accueil ou hospitalisé» par les mots
«ou hospitalisé dans une installation maintenue par un
établissement».
M. Trudel: C'est des frais de garde, ça ne nous regarde
pas, c'est eux autres qui paient. Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 72, adopté.
L'article 73 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 193 de cette loi
est modifié au deuxième alinéa: 1° par le
remplacement, dans les deuxième et troisième lignes, des mots
«sont pas disponibles dans un délai raisonnable dans» par
les mots «peuvent être fournis dans un délai raisonnable
par»; 2° par le remplacement de l'avant-dernière ligne par les
mots «auprès de l'établissement que lui indique la
Commission pour qu'il reçoive».
M. Trudel: Ça, ça a de nouvelles implications
juridiques, cette définition de «délai raisonnable»?
Ce n'est pas tout à fait juste de la concordance.
M. Gaudreau (Marc): C'était déjà dans la
loi. Regardez, à gauche, dans le tableau: «...esti- me que les
soins requis par l'État ne sont pas disponibles dans un délai
raisonnable». C'était déjà une notion
utilisée dans l'article. Alors, on ne touche pas à cette notion
dans l'article, c'est simplement de la concordance.
(Consultation)
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 73, adopté.
L'article 74 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 229 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans les première et
deuxième lignes, des mots «le chef du département de
santé communautaire d'un centre hospitalier» par les mots
«un établissement au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives ou au sens de la Loi sur les services de santé et
les services sociaux pour les autochtones cris et inuit, selon le
cas,».
(Consultation)
M. Trudel: On va le suspendre avec 70. On va le suspendre avec
70.
M. Côté (Charlesbourg): Avec 70?
M. Trudel: Bien, à moins qu'il y en ait plus tard. Oui,
c'est ça. On va le suspendre, si vous permettez, avec 70.
Le Président (M. Joly): L'article 74 est suspendu.
M. Trudel: Suspendu, s'il vous plaît.
Le Président (M. Joly): Article 74, suspendu. L'article 75
est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 69.6 de la Loi sur
l'administration financière édicté par l'article 5 du
chapitre 66 des lois de 1990, est modifié par le remplacement du
paragraphe 4° du premier alinéa par les suivants:
«3.1e à un établissement public régi par
la Loi sur les services de santé et les services sociaux et modifiant
diverses dispositions législatives, à une régie
régionale instituée en vertu de cette loi ainsi qu'à la
Corporation d'hébergement du Québec visée dans l'article
471 de cette loi; «4° à un établissement public
régi par la Loi sur les services de santé et les services sociaux
pour les autochtones cris et inuit ainsi qu'à un conseil régional
institué en vertu de cette loi;».
M. Trudel: Bon, c'est de prévoir que les régies
pourront avoir du fric.
(Consultation)
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 75 adopté.
L'article 76 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 57 de la Loi sur
l'aide financière aux étudiants est modifié par
l'insertion, dans l'avant-dernière ligne du dernier alinéa,
après le mot «sociaux», des mots «et modifiant
diverses dispositions législatives, de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 76, adopté.
L'article 77 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 2 de la Loi sur
les allocations d'aide aux familles est modifié par l'insertion, dans la
deuxième ligne du deuxième alinéa, après le mot
«sociaux», de ce qui suit: «et modifiant diverses
dispositions législatives, de la Loi sur les services de santé et
les services sociaux pour les autochtones cris et inuit».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 77, adopté.
L'article 78 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 12 de cette loi
est modifié par le remplacement des deux dernières lignes du
dernier alinéa par les suivantes: «de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives et de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux pour les autochtones cris et inuit.»
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 78, adopté.
L'article 79 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'Annexe de la Loi sur les
archives, modifiée par l'article 123 du chapitre 85 des lois de 1990,
est de nouveau modifiée: 1° par l'insertion, après le
paragraphe 6°, du paragraphe suivant: «6.1° Les
établissements publics visés par la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives, les établissements privés
conventionnés visés dans l'article 475 de cette loi et qui
exploitent un centre hospitalier, un centre d'hébergement et de soins de
longue durée ou un centre de réadaptation, les régies
régionales instituées en vertu de cette loi et la Corporation
d'hébergement du Québec visée dans l'article 471 de cette
loi;»; 2° par l'insertion, dans la troisième ligne du
paragraphe 7°, après le mot «sociaux», des mots
«pour les autochtones cris et inuit»; (10 h 50) 3° par la
suppression, dans les deux dernières lignes du paragraphe 7°, des
mots «et la Corporation d'hébergement du Québec».
(Consultation)
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 79, adopté.
L'article 80 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 83.15 de la Loi
sur l'assurance automobile est modifié par l'insertion, dans la
deuxième ligne du premier alinéa, après le mot
«sociaux», de ce qui suit: «et modifiant diverses
dispositions législatives ou au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 80, adopté.
L'article 81 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 83.30 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement, dans la première ligne
du premier alinéa, du mot «ou» par une virgule; 2° par
le remplacement, dans les deuxième et troisième lignes du premier
alinéa, des mots «un centre d'accueil» par les mots
«en détention dans une installation maintenue par un
établissement qui exploite un centre de réadaptation visé
par la Loi sur les services de santé et les services sociaux et
modifiant diverses dispositions législatives ou dans un centre d'accueil
visé par la Loi sur les services de santé et les services sociaux
pour les autochtones cris et inuit»; 3° par le remplacement, dans la
deuxième ligne du deuxième alinéa, des mots «ou
d'emprisonnement» par «, d'emprisonnement ou de
détention»; 4° par le remplacement, dans la première
ligne du troisième alinéa, des mots «ou
d'emprisonnement» par «, l'emprisonnement ou la
détention».
(Consultation)
M. Trudel: C'est quoi la différence entre la
détention puis l'emprisonnement? L'incarcération, on sait c'est
quoi, là, mais... L'incarcération, c'est dans un
«pen». La détention ou l'emprisonnement, c'est moins fort,
les barreaux sont moins
fermés ou...
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
M. Gaudreau: Je ne m'avancerais pas à vous faire une
distinction. Ce n'est vraiment pas le domaine dans lequel je suis versé.
Quand même, ces articles-là ont été
appréciés par... C'est le ministère de la Justice,
ça?
Une voix:... droit pénal.
M. Trudel: Ha, ha, ha! Plus notariat quand même. Ha, ha,
ha!
M. Côté (Charlesbourg): L'emprisonnement, c'est une
commission parlementaire régulière, puis la détention, ce
n'est pas un bâillon, mais c'est un «filibuster».
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Un «filibuster», ha, ha, ha! Puis, le
bâillon de cette nuit, ça va être l'incarcération,
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
(Consultation)
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 81, adopté.
L'article 82 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 155. 5 de cette
loi est modifié au premier alinéa: 1e par l'insertion,
dans la première ligne, après le mot «verse», des
mots «aux régies régionales instituées par la Loi
sur les services de santé et les services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives et»; 2° par l'insertion, dans la
troisième ligne, après le mot «Métropolitain»,
des mots «visés par la Loi sur les services de santé et les
services sociaux pour les autochtones Cris et Inuit».
(Consultation)
M. Trudel: Combien d'argent, annuellement, la
Société transfère du côté des régies
ou des CRSSS, actuellement?
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que la
régie...
M. Trudel: Compense.
M. Côté (Charlesbourg):... pour les frais
inhérents à l'hospitalisation des gens qui sont
accidentés?
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): La première entente
de trois ans - c'est de trois ans, André, c'est ça? - ça
commençait à 60 000 000 $. C'était des évaluations
qui ont été faites à l'époque et qui devaient
être indexées. Là, on est rendu à plus ou moins 75
000 000 $. Au cours de ces années-là, c'est une formule qui s'est
un petit peu plus sophistiquée autour des coûts réels.
M. Trudel: C'est autour de 75 000 000 $, maintenant?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est une contribution
globale. Ce n'est pas un procédé de facture pour chacun des
individus, c'est une évaluation plus globale, et c'est rendu à 75
000 000 $ maintenant Au moment où j'ai passé ça,
j'étais loin de m'attendre à ce que je me retrouve à la
Santé et aux Services sociaux.
M. Trudel: Ha, ha, ha! Le ministre du Transport est-il...
M. Côté (Charlesbourg): C'est toujours aussi
équitable, parce qu'une couverture d'assurance comme celle-là
doit couvrir les frais, sur le plan de l'hospitalisation. C'était, je
pense, tout à fait normal.
M. Trudel: Mais, est-ce que ça couvre les frais
réels ou... Parce que je n'ai pas en tête les statistiques. Mon
souvenir, c'est qu'il y avait 7 % des lits de courte durée qui
étaient occupés au Québec par des accidentés de la
route.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire qu'il y
avait, grosso modo, plus ou moins 50 000 à 60 000 personnes victimes
d'accidents de la route annuellement qui avaient des petites blessures ou des
blessures plus graves. Mais, à partir du moment où on
ramène ça à des gens qui ne font qu'un séjour
à l'urgence pour constater qu'il n'y a rien et qui retournent chez eux,
ils font partie de ce nombre-là, on est aujourd'hui à des
proportions beaucoup plus modestes parce qu'il y a eu des progrès
énormes sur le plan de la sécurité routière. Sauf
que les gens qu'on reçoit, sont des gens qui sont davantage, disons -
passez-moi l'expression - poqués aujourd'hui.
M. Trudel: Spécifiquement sur le transport
ambulancier...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel:... pour 1990-1991, c'était 37 000 000 $...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel:... qui étaient transférés
à Urgences-santé.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Qu'est-ce qui va arriver pour 1992-1993, parce que la
loi ne prévoit pas spécifiquement au-delà de
1990-1991?
M. Côté (Charlesbourg): En principe, ça
demeure dans les mêmes horizons.
M. Trudel: C'est parce que, si vous regardez le chapitre III -
sur les transports ambulanciers - de la loi 155, ça prévoyait, la
Loi sur...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...l'assurance automobile...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...prévoyait les montants qui étaient
versés par le gouvernement à Urgences-santé...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...jusqu'en 1990-1991. Vous n'avez pas besoin de
modifier la loi pour... Si c'était spécifiquement prévu...
Je comprends qu'avec l'achat d'un nouveau système peut-être que
ça va rentrer dedans ou que ça va coûter beaucoup plus
cher.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Ça, c'est
la loi qui a été passée du temps que j'étais
ministre des Transports.
M. Trudel: Ça prévoyait que les paiements
finiraient en 1991-1992.
M. Côté (Charlesbourg): Non, je ne pense pas.
M. Trudel: 1990-1991.
M. Côté (Charlesbourg): C'est une loi passée
en - si ma mémoire est fidèle - 1990 ou décembre 1989,
plus décembre 1989. C'est après les élections, hein?
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, je me suis
retrouvé dans une situation où, comme ministre des Transports, on
a pris des décisions. Elles ont été appliquées et
bénéfiques au ministère de la Santé et des Services
sociaux à mon arrivée au ministère de la Santé et
des Services sociaux.
M. Trudel: Ce n'était pas en décembre 1988... 1988?
Parce qu'en 1989...
M. Côté (Charlesbourg): Décembre 1988,
décision. La loi a été adoptée...
M. Trudel: Mais, comment... Je ne comprends pas comment... C'est
ça. Vous avez fait le débours par la toi en 1988, vous l'avez
reçu en 1989. Vous vous êtes transféré de l'argent.
Mais, comment ça que la loi prévoit ici, nommément, un
montant d'argent et qu'il y a comme un vide quelque part? Moi, ça ne me
fait rien. C'est parce que, si ce n'est pas dans la loi, vous ne pourrez pas
facturer votre collègue. C'est aussi bien d'en profiter, en passant,
pour... (11 heures)
M. Côté (Charlesbourg): J'imagine qu'il doit y avoir
quelqu'un aux Finances qui a regardé ça de la bonne
manière. Finalement, faites-vous-en pas. Une erreur des Finances est
toujours corrigée par un ministre sectoriel.
M. Trudel: Bon. Alors, on peut peut-être vérifier
cela et, en même temps, répondre si vous pensez...
M. Côté (Charlesbourg): Sur Clawson! Ha, ha, ha!
M. Trudel: C'est ça. En même temps. On ne l'a pas
mis dans la loi, ça fait que vous pourriez vérifier pour Clawson
en même temps!
M. Côté (Charlesbourg): J'avais dit, la semaine
dernière, qu'en fin de semaine je travaillerais fort sur un certain
nombre de dossiers. J'ai à peu près, en ma possession, tous les
autres dossiers sauf celui-là.
M. Trudel: Vous allez me dire que vous n'avez pas lu le contrat,
ce matin. Vous n'avez pas lu le projet de contrat avec...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Mais, la
journée où je vais l'avoir, soyez sûr d'une chose, c'est
qu'il ne traînera pas sur mon bureau. Vous allez i'avoir entre les
mains.
M. Trudel: Adopté, pour celui-là.
Le Président (M. Joly): Article 82, adopté.
L'article 83 est appelé.
Loi sur l'assurance-hospitalisation
M. Côté (Charlesbourg): L'article 1 de la Loi sur
l'assurance-hospitalisation est modifié: 1° par l'insertion, dans la
deuxième ligne du paragraphe d, après le mot
«sociaux», de ce qui suit: «et modifiant diverses
dispositions législatives ou au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris et inuit»;
2° par l'addition, à la fin, des paragraphes suivants: «e)
"centre d'hébergement et de soins de longue durée" signifie un
centre d'hébergement et de soins de longue durée au sens de la
Loi
sur les services de santé et les services sociaux et modifiant
diverses dispositions législatives; «f) "établissement"
signifie un établissement public ou privé conventionné et
qui est visé par la Loi sur les services de santé et les services
sociaux et modifiant diverses dispositions législatives ou par la Loi
sur les services de santé et les services sociaux pour les autochtones
cris et inuit; «g) "Régie" signifie la Régie de
l'assurance-maladie du Québec, instituée par la Loi sur la
Régie de l'assurance-maladie du Québec; «h) "régie
régionale" signifie une régie régionale de la santé
et des services sociaux instituée en vertu de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives.»
M. Trudel: C'est pour refaire le dictionnaire de S-5. C'est
ça? Ça refait le dictionnaire de S-5, ça? Non, non. De
l'assurance-hospitalisation, excusez. Comme on n'a pas refait le dictionnaire
dans 120, mais qu'on l'a disséminé un peu partout... Ça
n'existera plus. Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 83, adopté.
L'article 84 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 2 de cette loi est
remplacé par le suivant: «2. Afin qu» les résidents
du Québec et les autres personnes déterminées par
règlement reçoivent gratuitement des services assurés
selon des modalités uniformes, le ministre attribue aux
établissements visés par la Loi sur les services de santé
et les services sociaux pour les autochtones cris et inuit et qui exploitent un
centre hospitalier les sommes nécessaires au financement du coût
des services assurés qu'ils dispensent et H s'assure que chaque
régie régionale en fasse autant à l'égard des
établissements de sa région qui exploitent un centre hospitalier
et à l'égard de ceux qui exploitent un centre
d'hébergement et de soins de longue durée et que le ministre
détermine. «Le financement des services assurés
dispensés par les établissements visés au premier
alinéa est fait conformément aux dispositions de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit ou de la Loi sur les services de santé et les services sociaux et
modifiant diverses dispositions législatives, selon le cas.»
M. Trudel: Qu'entend le ministre par
«gratuitement»?
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez remarqué
que j'ai fait une pause au moment où je l'ai lu!
M. Trudel: Ce mot sonne drôle dans la bouche du ministre.
Ça fait deux fois, dans une semaine, qu'il est obligé d'employer
le mot «gratuitement». Vous n'avez pas forcé chez les
légistes en disant: Trouvez-moi quelque chose qui ne serait pas gratuit?
Bon.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce que, en
réalité, ça ne l'est pas.
(Consultation)
M. Trudel: O.K. Dans le cas, pas des Cris, des Inuit, c'est le
pouvoir du ministre d'envoyer directement l'argent.
M. Gaudreau: C'est la loi actuelle qui est maintenue dans son
système d'attribution budgétaire. Donc, c'est un budget global du
ministère aux établissements.
M. Trudel: Est-ce qu'il va y avoir un autre article pour dire que
le gratuitement va être vrai aussi pour tous les autres
Québécois?
M. Côté (Charlesbourg): Que?
M. Trudel: Le gratuitement va être vrai également
pour tous les autres Québécois?
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, ce qu'on
comprend, c'est que c'est un libellé qui dit «gratuit», mais
payé, d'autre part, par les taxes des citoyens.
M. Trudel: Non, j'allais dire qu'ils reçoivent des
services financés universellement par tous les citoyens et les
citoyennes. Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 84, adopté.
L'article 85 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 2, du suivant:
«2.1 Un établissement visé dans l'article 2 peut demander
qu'une personne lui présente, comme preuve d'admissibilité de
cette personne à recevoir gratuitement des services assurés en
vertu de la présente loi, la carte d'assurance-maladie ou la carte
d'admissibilité que la Régie lui a délivrée
conformément à l'article 9 ou 9.0.1 de la Loi sur
l'assurance-maladie.»
M. Trudel: Alors, on va l'adopter, mais sous réserve
de...
M. Côté (Charlesbourg): D'une discussion sur la
carte éventuelle, j'imagine, oui?
M. Trudel: Oui. (Consultation)
M. Trudel: C'est quoi la différence entre la carte
d'admissibilité puis la carte d'assurance-
maladie, ici?
M. Gaudreau: C'est la Régie qui pourrait vous
répondre plus précisément, mais il apparaît y avoir
un système de cartes dans certaines situations qui n'appellent pas la
délivrance même d'une carte d'assurance-maladie. Tout à
l'heure, la loi de l'assurance-maladie va être appelée.
M. Trudel: Elle est appelée à la barre.
M. Gaudreau: C'est des cas spécifiques de...
M. Côté (Chariesbourg): Je pense que c'était
pour les immigrants qui sont ici, avant même de recevoir, à ce
moment-là, une carte permanente ou une carte d'admissibilité. De
la même manière, pour des gens de l'étranger venant
travailler au Canada. J'ai l'impression que c'est ça.
M. Morency (Denis): Oui, essentiellement. Denis Morency, de la
Régie de l'assurance-maladie. La carte d'admissibilité a
été introduite dans la Loi sur l'assurance-maladie en 1989.
Ça visait à répondre à des besoins exprimés
par le ministère des Relations internationales pour la conclusion des
ententes de sécurité sociale. On voulait, à ce
moment-là, prévoir un cadre législatif en vertu duquel des
personnes pourraient être admissibles à certains services et non
admissibles à d'autres.
Donc, on a institué, dans le cadre du régime
d'assurance-maladie, un processus d'émission de cartes
d'admissibilité à l'égard de ces gens-là. Donc, le
cadre a été prévu dans la loi. Cependant, en pratique, il
n'a pas eu cours, en ce sens qu'il n'y a pas eu d'ententes de
sécurité sociale qui ont été conclues, qui ont
permis de faire en sorte que des cartes d'admissibilité soient
octroyées à des citoyens étrangers, parce que,
effectivement, à ce jour, il n'y a pas de citoyens étrangers qui
ont droit à des parties de couverture, à la totalité de la
couverture.
M. Trudel: Et, en conséquence, même ceux qui n'ont
pas le statut - je ne sais pas si j'ai le bon mot - d'immigrant
reçu?
M. Morency: Les immigrants reçus, eux, sont
considérés comme des résidents du Québec au sens de
la loi ou des...
M. Trudel: Non, je veux dire, tout statut antérieur
à celui-là. Au moment où ils se présentent sur le
territoire québécois, ils détiennent immédiatement
une carte régulière - si je peux employer le mot -
d'assurance-maladie.
M. Morency: C'est ça. C'était vraiment
prévu, la carte d'admissibilité, pour une catégorie
très particulière: les personnes visées dans le cadre des
ententes de sécurité sociale. Essentiellement, c'était
pour ça. Les autres types de personnes bénéficient du
régime d'assurance-maladie et ont une carte d'assurance-maladie. Donc,
tout et partout dans la loi, lorsqu'on vient parler de la carte ou des
processus d'inscription, il faut faire la concordance avec la carte
d'admissibilité. (11 h 10)
M. Trudel: Mais, actuellement, la loi ne pourvoit pas à la
possibilité pour un établissement de demander la carte
d'admissibilité à un individu, à une personne qui se
présente pour requérir ses services?
M. Morency: On parte bien d'exiger. M. Trudel: «Peut
demander», ici, là. M. Morency: C'est ça.
M. Trudel: Mais il n'y a rien, actuellement, dans la loi qui
permet de demander... Pourtant, ce n'est pas «exiger», c'est
«demander», ici.
M. Côté (Chariesbourg): Tu pouvais demander, mais tu
ne pouvais exiger.
M. Trudel: Tu ne peux pas plus l'exiger parce qu'on le modifie
par «peut demander».
Une voix: Comme preuve d'admissibilité de couverture.
M. Gaudreau: C'est qu'actuellement il n'y a rien dans la Loi sur
l'assurance-hospitalisation qui indique ce qui peut servir de preuve
d'admissibilité à des services hospitaliers assurés
gratuitement. Ici, on confirme que la carte d'assurance-maladie, lorsque vous
êtes en sa possession, ça fait preuve, prima fade, à
l'hôpital que vous êtes un résident du Québec et que
vous êtes admissible aux services assurés gratuitement. On
confirme dans la loi que c'est...
M. Trudel: C'est parce qu'il n'y avait rien, de ce que je
comprends, et là on pourra la demander, mais on ne pourra pas
l'exiger.
M. Morency: C'est parce que la carte d'assurance-maladie, c'est
une carte qui a été émise pour les fins du régime
d'assurance-maladie. Donc, c'est une preuve comme quoi vous êtes
admissible au régime d'assurance-maladie. Ce que la loi 15 vient
rajouter, c'est qu'un établissement pourra également la demander
comme preuve d'admissibilité, pour recevoir des services
d'assurance-hospitalisation, parce que vous êtes dans le cadre de
l'assurance-hospitalisation aussi.
M. Trudel: C'est délibérément que vous avez
choisi «peut demander» et non pas «peut exiger»?
(Consultation)
M. Morency: En fait, les termes «peut demander»,
c'est parce qu'il aurait fallu prévoir, dans la Loi sur
l'assurance-hospitalisation, si ça avait été le terme
«exiger», ce qui arrive dans la situation, tel que c'est
prévu dans la Loi sur l'assurance-maladie, où quelqu'un fait
défaut de la présenter. C'est qu'on a tout un régime
d'exceptions prévues, articulées dans la Loi sur
l'assurance-maladie - cas d'urgence, enfants, certains types
d'établissements - qu'on n'a pas dans la Loi sur
l'assurance-hospitalisation. Donc, le régime d'exception, il n'existe
pas dans le régime d'assurance-hospitalisation. C'est pour ça
qu'ici le texte se lit: «peut demander».
M. Trudel: C'est un signal. M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Ce n'est pas le diable plus que ça.
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, on peut
bien mettre quelque chose dans la loi, mais il faut que ce soit applicable un
peu aussi, dans ses limites.
M. Trudel: II me semble que c'est une question qu'on va retrouver
ailleurs, effectivement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui oui, bien sûr.
M. Trudel: Je comprends que ça donne l'assise pour la
demander toujours. Ça donne l'assise juridique pour la demander.
Ça ne garantit rien au niveau de la réponse. C'est parce que
ça reprend aussi toute l'économie générale du
débat sur la fourniture de services aux personnes admissibles seulement.
C'est un peu «incongruant», je pense, d'en arriver à cet
article-là, en ce qui concerne uniquement pour les fins de paiement des
frais reliés à l'assurance-hospitalisation en centre hospitalier
- mais c'est la question qui se pose pour l'ensemble du débat - qu'on
n'exige pas une carte, qu'on n'exige pas une preuve d'admissibilité. On
pourrait la demander, mais que ce ne soit pas une exigence. Je ne comprends pas
qu'on ne puisse pas l'exiger et faire respecter l'exigence. Il y a un
régime général de pénalisations prévu dans
la loi 120? Il y a un régime général de
pénalités pour les infractions à 120, qui est prévu
dans 120?
M. Gaudreau: On n'est pas dans 120, on est dans la Loi sur
l'assurance-hosprtalisation.
M. Trudel: non, non. je comprends, on n'est pas dans 120,
là, mais, dans 120, on a prévu un régime
général de dispositions pénales: 200 $ à je ne sais
pas trop quoi, là?
M. Gaudreau: Sauf que ce n'est pas interchangeable.
M. Trudel: Non, non, non, je comprends.
M. Gaudreau: Ce n'est pas la loi 120 qui peut servir à
sanctionner des éléments liés à l'obtention de
services en assurance-hospitalisation.
M. Trudel: À moins que vous ne disiez: En pareille
matière, s'appliquent les dispositions x, y, z de 120.
M. Gaudreau: Ici, il ne s'agit pas d'une pièce qui doit
être présentée pour avoir droit ou accès au service,
mais bel et bien pour prouver l'assurance qu'elle comporte, c'est-à-dire
que, en tant que résident du Québec, j'y ai droit gratuitement,
sinon j'aurai une facture. Celui qui n'est pas capable de prouver sa
qualité de résident du Québec, il va avoir une facture du
centre hospitalier pour les services hospitaliers. Mais ce qu'on dit ici, c'est
que, sur présentation de ta carte, ça fait preuve que tu es
assuré gratuitement. Pourquoi? Parce que les régimes sont
conséquents, assurance-maladie et hospitalisation, c'est tout.
M. Trudel: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment,
assuré gratuitement, ça veut dire que tu paies des taxes.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Oui, oui, oui. Financé universellement.
M. Gaudreau: C'est comme les polices d'assurance privées;
c'est gratuit rendu au centre hospitalier, mais on a payé les primes
avant.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: On va payer longtemps. Bon, bien, vous vivrez avec.
Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 85, adopté.
L'article 86 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 3 de cette loi est
modifié: 1° par la suppression, dans la première ligne du
premier alinéa, du mot «aussi»; 2° par le remplacement,
dans la troisième ligne du premier alinéa, après le mot
«sens», du mot «sur» par le mot «de»;
3° par l'insertion dans la deuxième ligne du deuxième
alinéa, après le mot «hospitalier», des mots
«exploité par un établissement visé par la Loi sur
les services de santé et les services
sociaux pour les autochtones cris et inuit et». (Consultation)
M. Trudel: Est-ce que le ministre a reçu des indications
sur des modifications sensibles aux regroupements médicaux avec lesquels
ils seraient appelés à négocier, dans le cadre de ce petit
«de» que nous changeons ici? (11 h 20)
Bien, je veux dire que le ministre... C'est ça. Avez-vous eu des
indications, avez-vous reçu des informations que les négociations
avec les regroupements de professionnels de la santé, que vous auriez
à négocier avec de nouveaux regroupements ou des regroupements
sensiblement différents, puisqu'il y a une économie
générale nouvelle qui est instituée par...
M. Côté (Charlesbourg): Pas d'autre nouvelle que
celle dont vous avez pu prendre connaissance dans les journaux, vous aussi,
j'imagine, de médecins des régions qui commencent à se
poser des questions.
M. Trudel: Qu'en est-il du troisième alinéa? On
fait des modifications pour les pharmaciens en établissement? Ils
étaient exaspérés, selon La Presse de samedi.
M. Côté (Charlesbourg): J'ai parlé à
Mme Savary vendredi et hier soir et...
M. Trudel: Ça progresse?
M. Côté (Charlesbourg): Écoutez, c'est des
négociations, ce n'est jamais facile. Ce n'est jamais facile, surtout
lorsqu'il s'agit d'aller puiser dans le trésor public. Il faut autant
que possible, mais dans une situation d'équité. Les pharmaciens
d'établissements ont nettement démontré leur
utilité, leur capacité de travailler dans l'intérêt
des bénéficiaires et aussi de sauver un certain nombre de... des
économies pour le trésor public. Alors, j'ose espérer que,
dans le courant de la semaine, on pourra conclure une entente avec eux.
M. Trudel: Mais les négociations ne sont pas rompues.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, pas du tout.
M. Trudel: II n'y a pas de... Ce n'est pas braqué d'une
part ou d'une autre? Ça continue à négocier?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Je me suis
assuré hier soir qu'on puisse continuer de se parler. Le ministre s'est
dit disponible, même si ce n'est pas lui qui négocie, pour
entendre les gens et dialoguer avec eux, parce que j'ai toujours eu, quant
à moi, des échanges de très haut niveau avec l'APES et je
les ai assurés qu'on pourrait continuer dans ce sens-la.
Évidemment, lorsqu'il s'agit de négociations et qu'il s'agit de
piastres et de cents, ce n'est pas toujours facile d'en arriver à une
conclusion. Évidemment, on est dans une situation où, ce dont on
discute, c'est uniquement le monétaire.
M. Trudel: II n'y a pas de ralentissement de travail ou de
pénalisation de services...
M. Côté (Charlesbourg): On m'a... M. Trudel: ...en
vue?
M. Côté (Charlesbourg): ...dit au
téléphone, hier soir, qu'avant tout geste de cette
nature-là il y aurait un échange avec le ministre.
M. Trudel: Très bien. Adopté, 86.
Le Président (M. Joly): Adopté. L'article 87 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 4 de cette loi est
abrogé.
M. Trudel: Le ministre ne peut plus faire de contrat avec les
centres hospitaliers privés.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Est-ce
qu'on le retrouve ailleurs?
M. Trudel: Oui. Ah! L'article disait que «le ministre peut
également, avec l'autorisation du gouvernement, conclure [...] avec tout
centre hospitalier privé - une entente - à des taux
forfaitaires». Alors, là...
M. Gaudreau: Ces dispositions-là sont déjà
dans la loi S-5 pour les établissements privés
conventionnés et elles apparaissent également dans la loi 120
pour les établissements privés conventionnés. Donc, on a
deux régimes de financement des services par le maintien des deux lois,
celle qui devient les services de santé pour les autochtones et la loi
120 nouvelle, de sorte que ça, c'est vraiment de la redondance que de
maintenir ça. C'est-à-dire qu'on ne prend pas les contrats en
application de ça. On verse les budgets à des privés
conventionnés en application des deux lois: S-5 et 120.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 87, adopté.
L'article 88 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): l'article 7 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans la première ligne, des mots
«contrats et accords prévus» par les mots «ententes
prévues».
M. Trudel: M. le notaire, quelle est la quintessence entre un
accord et une entente?
M. Gaudreau: Je ne saurais vous dire.
M. Trudel: Je ne saurais vous dire! Ha, ha, ha!
M. Gaudreau: C'est qu'ici il s'agit simplement d'une concordance
où le mot «accord» n'apparaît plus dans les articles.
Alors, on l'enlève. Ha, ha, ha!
M. Trudel: Est-ce qu'on appelle ça un acte de foi? C'est
ça, c'est un acte de foi dans la...
Le Président (M. Joly): C'est bien reçu?
M. Trudel: Adopté. C'est comme un mystère,
ça.
Le Président (M. Joly): Article 88, adopté.
L'article 89 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 8 de cette loi est
modifié: 1° par le suppression du paragraphe c; 2° par le
remplacement, dans la deuxième ligne du paragraphe d, des mots
«d'un accord» par les mots «d'une entente».
Une voix: «Mut. mut.», comme réponse.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): «Mut. mut.»
M. Trudel: C'est «mut. mut.», ça, hein?
«Mut. mut.»
Le Président (M. Joly): Article 89, adopté.
L'article 90 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 11 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement, dans la deuxième ligne
du sous-paragraphe c du paragraphe 1, des mots «un centre
hospitalier» par ce qui suit: «une installation maintenue par un
établissement visé dans l'article 2»; 2° par
l'addition, à la fin du sous-paragraphe a du paragraphe 3, après
le point-virgule, du mot «ou»; 3e par la suppression du
sous-paragraphe b du paragraphe 3; 4° par le remplacement, dans la
troisième ligne du sous-paragraphe c du paragraphe 3, des mots «au
centre hospitalier» par ce qui suit: «auprès de
l'établissement visé dans l'article 2»; 5° par le
remplacement, dans la quatrième ligne du paragraphe 4, des mots
«le centre hospitalier» par ce qui suit:
«l'établissement visé dans l'article 2».
M. Trudel: Parce qu'on séjourne dans une installation et
non pas dans un centre.
M. Gaudreau: C'est ça, le malheur. Des voix: Ha,
ha, ha! M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 90, adopté.
L'article 91 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 12 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la troisième ligne du
premier alinéa, des mots «un accord conclu» par les mots
«une entente conclue».
(Consultation)
M. Trudel: Celui-là, adopté. M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): Article 91, adopté.
L'article...
M. Côté (Charlesbourg): sur la loi sur
l'assurance-maladie, je sauterais pour le moment, m. le président. je
vous demanderais d'appeler l'article 108.
Le Président (M. Joly): Sûrement, M. le ministre.
Alors, l'article 108 est appelé.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): l'annexe de la charte de la
langue française, modifiée par l'article 115 du chapitre 85 des
lois de 1990, est de nouveau modifiée par l'insertion, dans la
dernière ligne du paragraphe 4° de la section a, après le mot
«sociaux», de ce qui suit: «et modifiant diverses
dispositions législatives ou au sens de la loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 108, adopté.
L'article 109 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 29 de la Loi sur
les cités et villes est modifié par l'insertion, dans la
deuxième ligne du paragraphe 1° du premier alinéa,
après le mot «sociaux», de ce qui suit: «et modifiant
diverses dispositions législatives ou au sens de la Loi sur les services
de santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 109, adopté.
L'article 110 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 29.5 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans les troisième et
quatrième lignes, de «au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux» par ce qui suit: «visé
dans l'article 29».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 110, adopté.
L'article 111 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 29.7 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans les quatrième et
cinquième lignes du deuxième alinéa, de «au sens de
la Loi sur les services de santé et les services sociaux» par ce
qui suit: «visé dans l'article 29».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 111, adopté.
L'article 112 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 464 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la troisième ligne du
paragraphe 6°, des mots «centres hospitaliers» par ce qui suit:
«établissements qui exploitent un centre hospitalier au sens de la
Loi sur les services de santé et les services sociaux et modifiant
diverses dispositions législatives, au sens de la Loi sur les services
de santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 112, adopté.
L'article 113 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 552 du Code de la
sécurité routière, remplacé par l'article 215 du
chapitre 83 des lois de 1990, est modifié par le remplacement, dans la
deuxième ligne du deuxième alinéa, des mots «de
santé» par ce qui suit: «qui fournit des services de
santé et qui est visé par la Loi sur les services de santé
et les services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives
ou par la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les
autochtones cris et inuit». (11 h 30)
M. Trudel: Adopté.
(Consultation)
Le Président (M. Joly): L'article 113 est adopté.
L'article 114 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 626 de ce Code,
modifié par l'article 232 du chapitre 83 des lois de 1990, est de
nouveau modifié par le remplacement, dans la deuxième ligne du
paragraphe 11°, des mots «et des centres hospitaliers» par les
mots «, des installations maintenues par un établissement qui
exploite un centre hospitalier ou un centre d'hébergement et de soins de
longue durée visé par la Loi sur les services de santé et
les services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives et
des centres hospitaliers visés par la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit».
M. Trudel: Comme on va avoir de nouvelles affiches en
sécurité routière pour les CLSC, on n'a pas besoin de les
inclure là-dedans, sur la possibilité pour les
municipalités de restreindre leurs... Il n'y a pas lieu, parce qu'il n'y
a pas d'hébergement qui est fait là,
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs, incidemment,
c'est une très grande victoire pour les CLSC, ça...
M. Trudel: Tout à fait.
M. Côté (Charlesbourg): ...maintenant que
d'être signalés sur les routes du Québec. C'est un beau
geste.
M. Trudel: Tout à fait Tout à fait, tout à
fait, tout à fait. Si on ne signale pas la première ligne, qui va
le faire? C'est pour ça qu'on risque de se réveiller en
deuxième ligne.
M. Côté (Charlesbourg): C'est extraordinaire,
honnêtement, le progrès, la complicité de Transports et de
Santé et Services sociaux. Il y a une continuité.
M. Trudel: Ha, ha, ha! La complicité ou le tordage de
bras.
Une voix: Vos chemins étaient pavés.
M. Trudel: C'est quand même particulier que, dans cet
article-là, on permette aux municipalités de réglementer,
effectivement, pour les centres hospitaliers, enfin les installations, les
établissements qui exploitent un centre. Mais on ne met pas les CHSLD
là-dedans?
M. Côté (Charlesbourg): À l'article 114, je
pense qu'on ne parle pas de CHSLD. Oui.
M. Trudel: Ah! vous l'ajoutez. Très bien. Je m'excuse.
C'est vrai.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Une voix: Un CH ou un CHSLD.
M. Côté (Charlesbourg): Longue durée.
M. Trudel: Longue durée.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Oui, ça va. Je m'excuse. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 114 est adopté.
L'article 115 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 70.2 du Code de
procédure civile est modifié par le remplacement du
deuxième alinéa par le suivant: «Les demandes qui
concernent l'intégrité de ia personne gardée par un
établissement visé par les lois relatives aux services de
santé et aux cervices sociaux peuvent être portées devant
le tribunal du lieu où est gardée cette personne.»
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 115 est adopté.
L'article 116 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 852 de ce Code est
modifié par le remplacement, dans les première et deuxième
lignes, des mots «détenue dans un hôpital pour malades
mentaux,» par les mots «gardée par un établissement
visé par les lois relatives aux services de santé et aux services
sociaux ou dans le cas d'une personne détenue dans».
M. Trudel: Est-ce que ça, ça va empêcher...
Est-ce que c'est par cet article-là que ça empêcherait le
ministre de la Sécurité publique d'avoir des prisonniers à
Robert-Giffard, comme établissement décrit dans la loi 120?
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire, la
première des choses, avant que le ministre de la Sécurité
publique utilise les locaux de Robert-Giffard ou d'autres, il va falloir qu'il
y ait une entente avec le ministre de la Santé et des Services
sociaux.
M. Trudel: Le ministre de la Santé et des Services sociaux
a-t-il été amené à avoir des discussions avec des
officiers eu son collègue sur la possibilité d'utiliser les
installations de réadaptation pour des fins de détention ou
d'emprisonnement?
M. Côté (Charlesbourg): II y a eu, effectivement,
une demande de la part de la Sécurité publique d'échanger
avec le ministère. Il y a des gens de la Sécurité publique
et du ministère qui échangent actuellement. J'ai demandé
d'être tenu informé de tout ce qui se passait dans ce dossier. Je
comprends qu'à l'occasion on puisse se retrouver, dans des prisons du
Québec, avec des gens qui ont des problèmes de santé, de
toute nature, et que ça demeure aussi une partie de notre
responsabilité de soigner et de traiter ces individus. mais il est bien
sûr que les établissements du réseau de la santé et
des services sociaux ne sont pas des prisons et ne seront pas des prisons non
plus.
M. Trudel: à cet égard, le ministre va s'assurer de
la vocation première des établissements désignés
par la loi et dont il a la responsabilité, qu'ils vont servir aux fins
de santé et de services sociaux...
M. Côté (Charlesbourg): Définitivement.
M. Trudel: ...peu importe d'où sont les personnes, la
provenance des personnes, mais de ne pas transformer ces centres, même
qui, pour l'occasion, risqueraient de déteindre, effectivement, sur la
façon dont chacune de ces installations-là exerce sa
responsabilité et sa mission. Évidemment, parce que, être
un établissement de détention ou d'emprisonnement, ça ne
correspond pas au même type de cadre général de
fonctionnement de l'établissement avec ces personnes et ça risque
de déteindre sur le restant de l'établissement aussi. Et, comme
on les a faits pour des fins de santé et de services sociaux, c'est
assez inquiétant de penser qu'on puisse penser qu'on va s'en servir
à des fins de sécurité publique.
M. Côté (Charlesbourg): En tout cas, une chose qui
est certaine, c'est que notre mission est très claire. Elle demeure
très claire. Qu'on soit dans une situation où, dans les prisons
du Québec, il y a un certain nombre d'individus qui sont là et
qui ont besoin de traitements, c'est vrai, pour toutes sortes de raisons, et
Sécurité publique invoque qu'il y a un certain nombre de ces
personnes-là qui sont là, mais qui ont été
désinstitutionnalisées, c'est aussi vrai. Il peut y avoir un
certain nombre de cas. Ce qu'il faut, c'est examiner cas par cas, mais
davantage en fonction de ce qu'ils ont besoin, qu'on peut leur offrir, que
d'être dans une situation de détention pour se substituer à
ce que doivent faire les prisons.
M. Trudel: Que la réalité parte d'abord des
personnes et des besoins de ces personnes et non pas des locaux
nécessaires parce qu'il y a des débordements sur la
sécurité publique et qu'on ne veut pas répondre aux
besoins en matière de sécurité publique.
M. Côté (Charlesbourg): C'est très clair,
très clair, et je suis pleinement convaincu que M. Ryan comprend
ça, ayant été lui-même responsable de l'Enseignement
supérieur. Ce serait mal vu, par exemple, de prendre un collège
puis d'en faire un établissement de détention au sens d'une
prison.
M. Trudel: II faut toujours se méfier de la
mémoire. Des fois, c'est une faculté qui oublie.
C'est sélectif.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! pas dans le cas de M.
Ryan.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: J'aimerais ça être rassuré comme
le ministre, à tous les points de vue.
M. Côté (Charlesbourg): vous avez dit que la
mémoire est une faculté qui oublie. je vous ai certifié
que, dans le cas de m. ryan, il n'oublie pas.
M. Trudel: On va voir ça sur le plan constitutionnel.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! Ouf!
M. Trudel: Ça me surprendrait qu'il oublie
là-dessus, hein!
M. Côté (Charlesbourg): Vous allez avoir de la
misère à le défaire là-dessus, parce que, s'il y a
quelqu'un qui connaît la Constitution et qui l'a fouillée depuis
de nombreuses années, c'est bien M. Ryan.
M. Trudel: Ce n'est pas tellement qu'il l'ait fouillée,
c'est les conclusions qu'il en a tirées qui nous inquiètent.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Je dois vous dire que j'ai
remarqué, à l'occasion, que, même votre parti, il a eu le
zigzag pas mal, pas mal, pas mal, jusqu'à même occasionner le
départ d'un chef.
M. Trudel: Ah! nous autres, ce n'est pas des zigzags, ce n'est
pas des fouilles, c'est des chercheurs et des trouveurs qu'on a.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Ouais! Les chercheurs, ce
n'est pas au sens d'agents de recherche, là.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Non, là-dessus, on les rend publics, nous
autres, quand il y a des cas semblables.
M. Côté (Charlesbourg): Vous l'avez
dénoncé vous-même?
M. Trudel: II y a des cas publics. Alors, on était rendus
où, donc? (11 h 40)
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): On était rendus à
l'article 116.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 116 est adopté.
L'article 117 est appelé.
Code du travail
M. Côté (Charlesbourg): L'article 111.0.16 du Code
du travail, modifié par l'article 3 du chapitre 69 des lois de 1990, est
de nouveau modifié: 1° par l'insertion, après le paragraphe
1°, du paragraphe suivant: «1.1° un établissement et une
régie régionale visés par la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives qui ne sont pas visés au paragraphe 2° de
l'article 111.2;»; 2° par l'insertion, dans la troisième ligne
du paragraphe 2°, après le mot «sociaux», des mots
«pour les autochtones cris et inuit».
M. Trudel: Alors, c'est pour faire en sorte que la régie
régionale soit soumise à la notion de service public...
Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 117 est adopté.
L'article 118 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 111.10 de ce Code
est modifié par le remplacement du premier alinéa par le suivant:
«111.10 Lors d'une grève des salariés d'un
établissement, le pourcentage de salariés à maintenir par
quart de travail parmi les salariés qui seraient habituellement en
fonction lors de cette période est d'au moins: «1° 90 % dans
le cas d'un établissement qui exploite un centre d'hébergement et
de soins de longue durée, un centre de réadaptation, un centre
hospitalier de soins psychiatriques, un centre hospitalier
spécialisé en neurologie ou en cardiologie ou un centre
hospitalier doté d'un département clinique de psychiatrie ou d'un
département de santé communautaire, dans le cas d'un
établissement à qui une régie régionale confie des
fonctions reliées à la santé publique ou dans le cas d'un
centre hospitalier de la classe des centres hospitaliers de soins de longue
durée ou d'un centre d'accueil; «2e 80 % dans le cas
d'un établissement qui exploite un centre hospitalier autre qu'un centre
hospitalier visé au paragraphe 1° ou d'un établissement
désigné centre de santé; «3° 60 % dans le cas
d'un établissement qui exploite un centre local de services
communautaires; «4° 55 % dans le cas d'un établissement
qui
exploite un centre de protection de l'enfance et de la jeunesse ou dans
le cas d'un centre de services sociaux.»
M. Trudel: C'est combien de pourcentage par quart de travail pour
les infirmières à Urgences-santé qu'il faut maintenir?
M. Côté (Charlesbourg): Je pense qu'ils sont soumis
à la loi 160 et ça va en prendre... Il va falloir que ça
se respecte, la loi 160. D'ailleurs, ce que je comprends, c'est que,
là-dessus, il y a déjà eu un appel aux services
essentiels, je pense, il n'y a pas tellement longtemps.
M. Trudel: II n'y a pas tellement longtemps. La commission des
services essentiels est chargée de faire respecter ces minima.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Dans quelle catégorie se situe
Urgences-santé là-dedans?
M. Côté (Charlesbourg): En tout cas, il y a une
catégorie à quelque part, parce qu'ils ont respecté. On va
vérifier. On vous le dira dans quelle catégorie ils se
retrouvent. Si jamais ils sont oubliés, ils vont être
ajoutés.
M. Trudel' Parce que la commission des services essentiels n'a
pas eu à faire appliquer son examen qu'elle avait fait. Elle avait fait
un examen de la situation, si ma mémoire est fidèle, elle n'avait
pas eu à imposer une décision à Urgences-santé en
disant: II appert, selon nos examens, que vous devriez maintenir telle
catégorie. Parce que, là, les dernières informations qu'on
a dans le circuit, c'est que, quand Clawson va apparaître, il y aurait
danger que les infirmières ne répondent plus au service
là-dessus. C'est ce qui est arrivé sur nos fax, comme
probablement sur les vôtres. Alors, il faut s'en préoccuper s'ils
ne sont pas couverts par cette réalité-là. Vous allez
vérifier ça?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Ma mémoire me
fait défaut à l'occasion, mais, dans ce cas-là, je me
rappelle que l'examen qu'on avait fait à la commission des services
essentiels nous satisfaisait à l'époque, à moins que
ça ait changé depuis. Mais je vais prendre soin de
vérifier. J'ai pris une petite note sur un papier: Clawson, contrat. Je
vais ajouter: Infirmières et loi 160, pour que tout le monde se
comprenne.
M. Trudel: Dans les 55 % de ressources à maintenir dans le
cas d'un établissement qui exploite un CPEJ ou dans le cas d'un centre
des services sociaux chez les Inuit et chez les Cris, il n'y a pas de
distinction entre DPJ et CPEJ.
M. Gaudreau: En tant qu'établissement qui exploite un
centre de services sociaux, il est assujetti à un pourcentage. On ne
resubdivise pas à l'intérieur dans le cas du CSS.
M. Trudel: Oui. Je comprends qu'on n'est pas ici pour
changer...
M. Côté (Charlesbourg): dans ce cas-ci, ce qu'il
faut comprendre, c'est qu'il n'a pas été question de remettre en
cause ce qui était là.
M. Trudel: C'est ça. Je vous ai averti que je souhaite,
pour ma part, si, un jour, on en arrivait à toucher les
pourcentages...
M. Côté (Charlesbourg): Qu'il y ait une distinction
entre les deux.
M. Trudel: ...qu'on fasse une distinction entre les deux, parce
que les services assurés par un CPEJ et la nécessité de
répondre à des demandes d'urgence sociales de la part d'une DPJ,
c'est quand même différent. Je comprends qu'on n'est pas sur le
fond, ici, on est sur l'harmonisation. Que le législateur puisse s'en
souvenir lorsqu'on abordera éventuellement une révision de cette
loi-là. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 118 est adopté.
L'article 119 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 111 10.1 de ce
Code est modifié par le remplacement, dans la dernière ligne du
premier alinéa, des mots «d'un bénéficiaire à
l'établissement» par les mots «d'une personne aux services
de l'établissement».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 119 est adopté.
L'article 120 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 111.10.3 de ce
Code est modifié par le remplacement, dans la dernière ligne du
troisième alinéa, des mots «d'un bénéficiaire
à l'établissement» par les mots «d'une personne aux
services de l'établissement».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 120 est adopté.
L'article 121 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 111.13 de ce Code
est modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, des mots
«est interdit dans» par les mots «ne peut être
décrété par».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 121 est adopté.
L'article 122 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 7 du Code
municipal du Québec est modifié par l'insertion, dans la
deuxième ligne du paragraphe 1e du premier alinéa,
après le mot «sociaux», de ce qui suit: «et modifiant
diverses dispositions législatives ou au sens de la Loi sur les services
de santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 122 est adopté.
L'article 123 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 14.3 de ce Code
est modifié par le remplacement, dans les troisième et
quatrième lignes, de «au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux» par ce qui suit: «visé
dans l'article 7».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 123 est adopté.
L'article 124 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 14.5 de ce Code
est modifié par le remplacement, dans les quatrième et
cinquième lignes du deuxième alinéa, de «au sens de
la Loi sur les services de santé et les services sociaux» par ce
qui suit: «visé dans l'article 7».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 124 est adopté.
L'article 125 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 524 de ce Code est
modifié par le remplacement, dans la quatrième ligne du
paragraphe 3°, des mots «centres hospitaliers» par ce qui suit:
«établissements qui exploitent un centre hospitalier au sens de la
Loi sur les services de santé et les services sociaux et modifiant
diverses dispositions législatives ou au sens de la Loi sur les services
de santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit».
M. Trudel: C'est là qu'on aurait dû prévoir
un dictionnaire, une définition des termes, au début de la loi.
Ça nous aurait toujours permis de... La loi modifiant diverses
dispositions législatives sur la santé et les services sociaux,
on l'aurait appelée «id.» Alors, chaque fois, on aurait
marqué «id.» partout. Alors, on a mal fait de ne pas faire
un dictionnaire. Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): «Id.»,
ça, c'est pour «idéal»?
Des voix: Ha, ha, ha! M. Trudel: «Idem».
M. Côté (Charlesbourg): Ah! excusez.
M. Trudel: Rien ne change sous le soleil. (11 h 50)
Le Président (M. Joly): L'article 125 est adopté.
L'article 126 est appelé.
Loi sur la Commission des affaires sociales
M. Côté (Charlesbourg): L'article 21 de la Loi sur
la Commission des affaires sociales est modifié: 1° par le
remplacement des deux dernières lignes du paragraphe d par ce qui suit:
«vertu de l'article 27 de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives ou en
vertu du sixième alinéa de l'article 7 de la Loi sur les services
de santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit;»; 2° par le remplacement, dans le paragraphe e, de tout ce qui
suit le mot «logées» par ce qui suit: «en vertu de
l'article 19 de la loi sur les services de santé et les services sociaux
pour les autochtones cris et inuit par le conseil régional
institué pour la région 10-a au sens de cette loi;»; 3°
par le remplacement, dans le paragraphe f, de tout ce qui suit le mot
«vertu» par ce qui suit: «de l'article 148 de la loi sur les
services de santé et les services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives ou en vertu des articles 48 ou 59 de la loi
sur les services de santé et les services sociaux pour les autochtones
cris et inuit;»; 4° par l'insertion, après le paragraphe f, du
suivant: «f.1) les appels logés par des médecins ou des
dentistes en vertu des articles 205 et 252 de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives et ceux logés par des pharmaciens en vertu de
l'article 253 de cette loi;»; 5° par l'addition, à la fin du
paragraphe g, des mots «pour les autochtones cris et inuit»; 6°
par le remplacement des deux dernières lignes du paragraphe h par ce qui
suit: «en vertu de l'article 450 de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives ou en vertu de l'article 148 de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit;»; 7° par le remplacement, dans le paragraphe h.1, de tout ce
qui suit le mot «vertu» par ce qui suit: «de l'article 453 de
la Loi sur les services de santé et les services sociaux et modifiant
diverses dispositions législatives ou en vertu de l'article 182.1 de la
Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les
autochtones cris et inuit;»; 8° par l'insertion, dans la
première ligne du paragraphe i, après le mot
«appels», de ce qui
suit: «concernant l'exonération d'un paiement logé
en vertu de l'article 517 de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives et
ceux»; 9° par le remplacement de la dernière ligne du
paragraphe i par ce qui suit: «de la Loi sur les services de santé
et les services sociaux pour les autochtones cris et inuit; ».
M. Trudel: Ça, c'est pour habiliter également la
Commission à être saisie, entre autres, des plaintes, des appels.
Quand ils demeurent sur S-5, cris et inuit, ça habilite la Commission.
Mais où faisaient-ils... Tout le monde qui était dans S-5, ce
n'était pas couvert par la Commission des affaires sociales? Je regarde,
par exemple, la première modification qu'on apporte sur
l'accessibilité aux dossiers. Ce n'était pas la Commission des
affaires sociales qui entendait les requêtes des personnes pour
accès à leur dossier? Dans l'économie de la loi
générale actuelle, la Commission ne pouvait pas entendre ces
causes-là?
M. Gaudreau: Dans votre texte de gauche, le paragraphe d,
«les requêtes de personnes pour accès à leur dossier
faites en vertu du sixième alinéa de l'article 7 de la Loi sur
les services de santé et les services sociaux», c'est lui qu'on se
trouve à modifier..
M. Trudel: O. K., à modifier pour l'ajuster sur l'article
27.
M. Gaudreau:... pour le mettre à jour des deux
références.
M. Trudel: Ça va. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 126 est adopté.
L'article 127 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 28 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans la deuxième ligne du premier
alinéa, après le mot «paragraphes», de ce qui suit:
«f. l, ».
M. Trudel: C'est quoi? C'est une r. cuvelle matière,
«f. 1»?
M. Gaudreau: Remontez en haut de la page 51 de votre projet de
loi 15, «f. 1» en haut, là.
M. Trudel: Ah! Il est ici.
M. Côté (Charlesbourg): «Les appels
logés par des médecins ou des dentistes».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 127 est adopté.
L'article 128 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 29 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans la première ligne du
troisième alinéa, après le mot «paragraphes»,
de ce qui suit: «f. 1, ».
M. Trudel: Les appels, ils se logaient où auparavant,
avant que nous introduisions «f. 1» pour habiliter la Commission en
vertu des champs de 205 et 252? À l'article 205, c'est, si un
professionnel, médecin, dentiste ou pharmacien, reçoit une
sanction administrative de la part du DSP, il peut en faire appel devant la
Commission des affaires sociales. En vertu de l'article 252, c'est nouveau,
ça, hein? Il n'y en avait pas?
M. Gaudreau: ii y a un paragraphe g actuellement en vertu de s-5,
les appels logés par les médecins. vous l'avez, si vous remontez
dans votre tableau, à l'article 126, la page du bas. l'article 21 est
décortiqué, puis on arrive au paragraphe g. il est maintenu,
lui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, en vertu de l'article
132 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux. Le S-5,
ça?
M. Gaudreau: Oui, c'est ça. Ça devient 132, les
Inuit.
M. Trudel: O. K. Ce n'est pas... On finit ça à
midi?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, on finit à
midi.
M. Trudel: À midi? Adopté. Des voix: Ha, ha,
ha!
Le Président (M. Joly): L'article 129 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 14 de la Loi sur
les commissions d'enquête est modifié par la suppression, dans la
deuxième ligne du premier alinéa, des mots «, des centres
hospitaliers».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 129 est adopté.
L'article 130 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 15 de cette loi
est abrogé.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 130 est adopté.
L'article 131 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
juste avant...
Le Président (M. Joly): Oui, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Comme il est 11 h 58 et que
j'ai toujours un souci d'être très transparent et de fournir
toutes les réponses aux questions pertinentes du député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue, quand on s'est interrogés sur le
paiement par la Régie, la Société de l'assurance
automobile maintenant, à Urgences-santé, c'est aux articles 83.35
à 83.37 de la loi qu'il y a l'indexation, et c'est indexé
à l'indice des rentes. Donc, en 1991-1992, c'était 38 985 600 $;
en 1992 et pour 1993, 41 246 800 $. Quant aux paiements de la
Société de l'assurance automobile au ministère pour les
frais inhérents au traitement des victimes de la route, en 1991,
c'était 74 555 000 $ et, en 1992, 78 979 000 $, pour l'année
civile, donc à l'indice des rentes aussi. Donc, ça vous donne le
portrait exact. (12 heures)
Donc, M. le Président, on serait à l'article 131.
M. Trudel: De toute façon, à Urgences-santé,
c'est les paiements de transfert qui sont faits par... Pour ce qui est du
fonctionnement, ça arrive du budget et du fonds consolidé du
Québec.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Alors, c'est juste la partie qui est
transférée de par la SAAQ.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Le restant vient du fonds général. Puis,
comme, par les temps qui courent, on a tendance à confondre le fonds
consolidé du Québec et le fonds de la mutuelle qui s'appelle {a
Société de l'assurance automobile du Québec, c'est la
même chose, quoi.
M. Côté (Charlesbourg): Dans certains cas,
là... Si, depuis le régime, au début, évidemment,
le gouvernement avait fait payer ce qu'il en coûtait pour les
accidentés de la route dans le système hospitalier, je serais
curieux de voir ce que ça donnerait aujourd'hui. Mais, pendant une
dizaine d'années, les 60 000 000 $ du départ n'avaient à
peu près jamais été payés, et il y avait quand
même des accidentés. Donc, ça fait aussi des sous.
M. Trudel: Sauf que, sur le plan général, la
mutuelle que constitue le régime d'assurance automobile au
Québec, on vient de faire disparaître la
«mutualisation» en quelque sorte, parce que, si les primes
payées surpassent de 301 000 000 $ les dépenses et que, par
ailleurs, il doit y avoir des ententes pour que les dépenses soient
ajustées quant aux services fournis par d'autres ministères,
soit. Mais, deuxièmement, sur l'argent qui est
«punché» - excusez l'expression - aux citoyens par la
mutuelle d'assurance, on perd le caractère de mutuelle.
C'est-à-dire que, si on est tous prudents et qu'on diminue le paiement
des indemnités, eh bien, on devrait avoir une diminution de prime, ce
qui n'est pas le cas.
M. Côté (Charlesbourg): oh! un petit instant. il y a
eu effectivement des diminutions de primes au niveau de la
société de l'assurance automobile du québec.
M. Trudel: 14 $ l'an passé...
M. Côté (Charlesbourg): Ne dites pas qu'il n'y en a
pas eu.
M. Trudel: ...puis, là, 301 000 000 $ de surplus.
M. Côté (Charlesbourg): Ne dites pas qu'il n'y en
pas eu. Il y en a eu.
Le Président (M. Joly): Alors, compte tenu de l'heure, la
commission ajourne ses travaux sine die.
(Suspension de la séance à 12 h 2)
(Reprise à 15 h 36)
Le Président (M. Joly): La commission reprend ses travaux.
J'appelle l'article 131. M. le ministre.
Loi sur le curateur public
M. Côté (Charlesbourg): L'article 14 de la Loi sur
le curateur public est modifié: 1° par le remplacement, dans les
deuxième et troisième lignes du premier alinéa, des mots
«de santé ou des services sociaux» par ce qui suit:
«visé par la Loi sur les services de santé et les services
sociaux et modifiant diverses dispositions législatives ou par la Loi
sur les services de santé et les services sociaux pour les autochtones
cris et inuit»; 2° par le remplacement du dernier alinéa par
le suivant: «Le Curateur public fait de même sur réception
du rapport que lui transmet, en vertu de l'article 10 de la Loi sur la
protection du malade mental, le directeur des services professionnels d'un
établissement visé au premier alinéa et qui exploite un
centre hospitalier.»
M. Trudel: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Adopté, l'article 131.
L'article 132 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 16 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement, dans les cinquième et
sixième lignes, des mots «un employé de
l'établissement de santé ou des services sociaux où le
majeur est soigné et n'y occupe aucune fonction» par ce qui suit:
«un salarié de l'établissement visé dans l'article
14 qui dispense des soins au majeur et qu'elle n'occupe aucune fonction pour
cet établissement»; 2° par le remplacement, dans
l'avant-dernière ligne, des mots «l'employé» par les
mots «le salarié».
M. Trudel: Ça, c'est nouveau, hein? Ça, c'est
nouveau, cet ajout-là. Ce n'est pas juste de l'ajustement. C'est de
restreindre la capacité du Curateur public de désigner une
personne. Avant ça, c'était toute personne, si j'ai bien compris,
à condition que ce ne soit pas un salarié de
rétablissement visé dans l'article 14.
M. Gaudreau: L'article 14, c'est l'article qu'on vient de
modifier. C'est pour éviter la répétition du renvoi, de
tout l'ajustement qu'on a fait dans l'article 14.
(Consultation)
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 132 est adopté.
L'article 133 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'artice 28 de cette loi est
modifié au premier alinéa: (15 h 40) 1° par le remplacement
des deux premières lignes par ce qui suit: «Malgré
l'article 19 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux
et modifiant diverses dispositions législatives ou malgré
l'article 7 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux
pour les autochtones cris et inuit, le Curateur public ou une personne»;
2° par le remplacement, dans les quatrième et cinquième
lignes, des mots «un établissement de santé ou de services
sociaux» par les mots «une installation maintenue par un
établissement visé, selon le cas, par l'une ou l'autre de ces
lois».
M. Trudel: Ça ne touche pas au fond. Adopté. On n'a
pas le choix.
Le Président (M. Joly): L'article 133 est adopté.
L'article 134 est appelé.
M. Trudel: on va être poignés sur le fond,
mais...
M. Côté (Charlesbourg): L'article 68 de cette loi
est modifié par le remplacement du paragraphe 2° par le suivant:
«2° déterminer les renseignements que le directeur
général ou le directeur des services professionnels d'un
établissement visé dans l'article 14 doit fournir au Curateur
public en vertu de cet article; ».
M. Trudel: Y a-t-il des prépublications là-dessus?
Non? Ah! le règlement du gouvernement.
Une voix:...
M. Trudel: C'est un règlement par le gouvernement. Donc,
il y a prépublication.
Une voix: 45 jours.
M. Côté (Charlesbourg): À moins qu'il y ait
dispense. C'est très sage.
M. Trudel: À moins qu'il y ait urgence. Comme, par
exemple, empêcher les enfants de se promener en autobus, ou quelque chose
de même. Un cas au hasard. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 134 est adopté.
L'article 135 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 29 de la Loi sur
les décrets de convention collective est modifié par le
remplacement, dans la deuxième ligne du paragraphe e, des mots
«centre de réadaptation» par ce qui suit:
«établissement qui exploite un centre de réadaptation au
sens de la Loi sur les services de santé et les services sociaux et
modifiant diverses dispositions législatives, d'un centre d'accueil de
la classe des centres de réadaptation au sens de la Loi sur les services
de santé et les services sociaux pour les autochtones cris et inuit et
des règlements adoptés sous l'autorité de cette
loi».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. L'article 136 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 1 de la Loi sur
les dentistes est modifié par le remplacement du paragraphe f par le
suivant: «f) "établissement": un établissement au sens de
la Loi sur les services de santé et les services sociaux et modifiant
diverses dispositions législatives ou un établissement au sens de
la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les
autochtones cris et inuit; ».
M. Trudel: C'était quoi la définition d'un
établissement auparavant? Maître? Ce n'était pas un centre
local... Est-ce qu'il y en avait une définition? C'est parce que, quand
tu vas voir dans S-5... Ça dit «un établissement au sens de
S-5».
M. Gaudreau: Oui, oui, c'est «cabinet». Vous faites
référence à la définition de «cabinet»,
qui est un lieu d'exercice de la profession. «Établissement»
utilisé dans cette loi-là a le même sens que dans nos
lois...
M. Trudel: Dans nos lois faites déjà. M.
Gaudreau: S-5 et 120.
M. Trudel: Alors, quand on a plus de 10 ans, c'est à
l'établissement qu'il faut aller pour être payé, pour
être remboursé. Alors, il ne faut pas dire: J'ai un mal de dents.
C'est: J'ai eu un accident qui me donne mal aux dents.
M. Côté (Charlesbourg): Et j'ai 11 ans. M.
Trudel: Et j'ai 11 ans. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Grand-maman n'a plus de dents. Ha, ha, ha! Bon,
ça, ça va faire l'objet d'une autre discussion ailleurs.
Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Très, très,
très bientôt. Ha, ha, ha!
M. Trudel: Très, très, très
bientôt.
Le Président (M. Joly): L'article 136 est adopté.
L'article 137 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 15 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans la deuxième ligne du paragraphe
a, après le mot «les», des mots «centres
exploités par les».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 137 est adopté.
L'article 138 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): l'article 16 de cette loi
est modifié par l'addition, à la fin de la troisième
ligne, des mots «centres exploités par les».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 138 est adopté.
L'article 139 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 18. 1 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans la deuxième ligne, après
le mot «pharmaciens», des mots «institué pour un
établissement et».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 139 est adopté.
L'article 140 est appelé. Il faut revenir à la base, hein?
M. Côté (Charlesbourg): on est rendu à quel
article?
Le Président (M. Joly): 140, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): excusez-moi, m. le
président. l'annexe de la loi sur le développement des
entreprises québécoises dans le domaine du livre, modifiée
par l'article 122 du chapitre 85 des lois de 1991, est de nouveau
modifiée par le remplacement du paragraphe f par le suivant: «f)
les établissements visés par la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives ou par la Loi sur les services de santé et les
services sociaux pour les autochtones cris et inuit. »
M. Trudel: Qu'est-ce que ça vient faire là-dedans,
ça?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Une vaste entreprise,
hein?
M. Trudel: Vaste entreprise, oui. C'est parce qu'on ne fait
pas... C'est pour permettre de diffuser les bons ouvrages qui sont
publiés dans le domaine des établissements qui gèrent des
centres à travers le Québec? C'est pour permettre ça?
M. Côté (Charlesbourg): Rééditer les
définitions.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 140 est adopté.
L'article 141 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 16 de la Loi
concernant les droits sur les divertissements est abrogé.
M. le Président...
M. Trudel: C'est-à-dire qu'on ne paie plus. On ne paie
plus pour entrer à l'hôpital? Est-ce que c'est ça?
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, j'ai
un papillon.
M. Trudel: C'est le ticket orienteur qui est aboli,
ça?
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, j'ai
un papillon.
Le Président (M. Joly): Sûrement, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Supprimer l'article 141.
M. Gaudreau: À cause du projet de loi 20 qui est
déposé actuellement pour supprimer toute la loi. On n'est pas
pour aller la modifier si elle est pour être supprimée.
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment... M.
Trudel: Bon. On «filibuste». Ha, ha, ha! Des voix: Ha,
ha, ha! M. Gaudreau: C'est un nouveau principe.
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, je dois
vous dire, c'est sans faire insulte au Parlement.
M. Trudel: Oui, oui, parce que c'est déjà à
l'étude devant le Parlement.
Une voix: Pas encore.
M. Trudel: Elle n'a pas encore été
appelée?
Une voix:...
M. Trudel: Je pensais que c'était l'article qui, en
disant: Abolir les droits sur les divertissements, abolisp'iî le ticket
orienteur. D'ailleurs, c'est quelque chose qui ne sert pas, qui ne servira pas,
si j'ai bien compris?
M. Côté (Charlesbourg): non, non, mais un instant.
un instant. comme ça a fait parler bien du monde, ça a servi de
divertissement.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça que vous
voulez dire?
M. Trudel: Non. Je veux dire que vous allez certainement sauter
sur l'occasion de taxer ça, de taxer ça, le placotage sur le
ticket orienteur. Il y a à peu près rien que ça qu'on n'a
pas «punché», là.
M. Gaudreau: Avez-vous lu l'article 16? M. Trudel:
Qu'est-ce qu'il disait?
M. Gaudreau: Vous le supprimez, de toute façon.
M. Côté (Charlesbourg): Toute municipalité
qui, en vertu des lois édictées et des règlements
adoptés avant le vingt-deuxième jour de décembre 1916,
était tenue de distribuer aux hôpitaux et aux institutions de
charité un centin à même chaque droit d'entrée
perçu pour l'admission dans un lieu d'amusements, après avoir
déduit de ce centin sa proportion des dépenses encourues pour
l'imposition, la perception et l'administration de ces droits d'entrée,
est tenue de faire cette distribution en vertu de la présente loi, de la
manière fixée par ces lois et ces règlements. (15 h
50)
M. Trudel: Est-ce que vous pourriez d'abord me traduire, pour
comprendre, la valeur d'un centin?
M. Gaudreau: Ce n'est même pas dans le dictionnaire.
M. Trudel: Un centième de...
M. Gaudreau: Le centième d'une cenne.
M. Trudel: ...cenne. Alors, à nouveau, le gouvernement
abolit des revenus autonomes pour les corporations.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais ça devait
être le ticket orienteur, ça, à l'époque.
Le Président (M. Joly): On est conséquent.
M. Trudel: C'était le ticket pourvoyeur, ce n'était
pas le ticket orienteur.
Le Président (M. Joly): L'amendement est-il
adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article est supprimé.
L'article 142 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 50 de la Loi sur
les élections et les référendums dans les
municipalités est modifié au deuxième alinéa:
1° par le remplacement, dans les première et deuxième lignes,
des mots «séjourne dans un centre hospitalier ou dans un centre
d'accueil» par ce qui suit: «est hébergée dans une
installation maintenue par un établissement qui exploite un centre
hospitalier, un centre d'hébergement et de soins de longue durée
ou un centre de réadaptation au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives ou qui exploite un centre hospitalier ou un centre
d'accueil au sens de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux pour les autochtones cris et inuit»; 2° par le remplacement,
dans la dernière ligne, des mots «au centre hospitalier ou au
centre d'accueil» par les mots «à cette installation ou
à ce centre».
M. Trudel: Est-ce que ça vaut pour tous les
référendums?
M. Gaudreau: Oui, c'est une modification permanente. Mais c'est
de la substitution de concept dans l'article.
M. Côté (Charlesbourg): Dans les
municipalités.
M. Trudel: Ça ne vaut pas pour les
référendums du fédéral, ni pour ceux du
Québec.
M. Côté (Charlesbourg): Du fédéral, on
va avoir de la misère un peu, mais peut-être le nôtre, par
exemple. Mais, c'est la Loi sur les élections et les
référendums dans les municipalités.
M. Trudel: Oui, c'est vrai qu'au fédéral ils ne
sont pas très, très habitués à respecter nos lois
et nos coutumes là-dessus, comme vous l'avez dit, d'ailleurs, à
l'Assemblée nationale. Est-ce que le fédéral a
effectivement été informé officiellement de votre...
M. Côté (Charlesbourg): De notre position? M.
Trudel: De votre position.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! ils la connaissent.
M. Trudel: Ça n'a pas l'air qu'ils en tiennent compte
beaucoup.
M. Côté (Charlesbourg): Comme ils n'ont pas tenu
compte de celle de M. Bouchard, d'un certain nombre de personnes au niveau du
Québec.
M. Trudel: Si je comprends bien, on va être obligés
de s'en faire un pour leur faire comprendre.
M. Côté (Charlesbourg): II est clair qu'il va y
avoir, à un moment donné, dans le temps, un
référendum québécois.
M. Trudel: Un référendum ou une consultation
référendaire?
Une voix: Soyez prêts.
M. Trudel: On est toujours prêts, surtout avant le 26
octobre.
Le Président (M. Joly): Ça prend du courage.
M. Trudel: Le 27, le 27, le 27. On peut laisser le 26. Le 27.
Très bien. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 142 est adopté.
L'article 143 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 189 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la troisième ligne, de
«(chapitre S-5)» par ce qui suit: «et modifiant diverses
dispositions législatives ou la Loi sur les services de santé et
les services sociaux pour les autochtones cris et inuit».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 143 est adopté.
L'article 144 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 521 de cette loi
est modifié au deuxième alinéa: 1° par le
remplacement, dans les première et deuxième lignes, des mots
«séjourne dans un centre hospitalier ou dans un centre
d'accueil» par les mots «est hébergée dans une
installation maintenue par un établissement qui exploite un centre
hospitalier, un centre d'hébergement et de soins de longue durée
ou un centre de réadaptation au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives ou qui exploite un centre hospitalier ou un centre
d'accueil au sens de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux pour les autochtones cris et inuit»; 2° par le remplacement,
dans la dernière ligne, des mots «au centre hospitalier ou au
centre d'accueil» par les mots «à cette installation ou
à ce centre».
M. Trudel: «Hébergée» au lieu de
«séjourne», y a-t-il une différence juridique pointue
là-dessus?
M. Gaudreau: C'est-à-dire que la Loi sur les services de
santé actuelle de même que la nouvelle loi 120 utilisent la notion
d'hébergement. On parie de contribution d'hébergement pour les
personnes en centre hospitalier et en centre d'accueil. Remarquez qu'on peut
utiliser aussi «hospitalisée», mais le mot
«hébergée» comporte l'équivalent,
c'est-à-dire, à mon avis, inclut le mot
«séjour». L'hébergement peut s'avérer à
court terme comme à long terme, tandis que «séjourne dans
un centre d'accueil», bien, là, ceserait comme si quelqu'un
n'était qu'en placement temporaire, alors que, souvent, c'est de
l'hébergement à long terme. Alors, le mot
«hébergée», à mon avis, apporte davantage de
sécurité dans le texte que le mot
«séjourne».
M. Trudel: «Hébergée» ne retrouve pas
son équivalence dans «est admis dans un
établissement» du type qui est décrit ici, hein? C'est
parce que ça va être «développement du centre de
jour», puis il y a des gens qui ont des admissions dans une installation
maintenue par un établissement qui exploite un centre hospitalier.
M. Gaudreau: écoutez, la nature même de la
disposition, le deuxième alinéa, c'est par rapport à
choisir si on est domicilié à son domicile ou au centre
hospitalier. donc, les personnes en centre de jour n'entrent pas comme
catégorie de personnes visée par l'article. il s'agit donc
vraiment de personnes qui, au moment de...
M. Trudel: Dresser la liste électorale.
M. Gaudreau: ...devoir choisir à quel endroit elles
prétendent domicilier pour fins d'inscription sur une liste... donc, on
fait affaire nécessairement avec des gens qui anticipent une certaine
dures de séjour, ce qui fait que le mot
«hébergée» comporte davantage de.. .
M. Trudel: Puis, au ministre délégué
à la Réforme électorale, s'il s'en souvient, les bureaux
itinérants... Itinérants?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Le vote itinérant...
M. Côté (Charlesbourg): Itinérant, oui.
M. Trudel: ...ça permet de faire voter quelqu'un qui n'est
pas inscrit sur la liste électorale nécessairement dans ce
centre-là?
M. Côté (Charlesbourg): Non. M. Trudel: Non?
M. Côté (Charlesbourg): Non, ça prend une
inscription sur la liste électorale dans ce centre-là et, comme
il y a révision de la liste électorale jusqu'à - on va
apporter les amendements - cinq jours avant le scrutin - et c'est des
amendements qui feront l'objet de discussion mercredi dans une autre commission
- donc, à ce moment-là, si jamais, dans l'intervalle des cinq
jours qu'il reste à l'élection, la personne est
hébergée, à ce moment-là, elle n'est pas
couverte.
M. Trudel: À moins qu'on ait une liste
informatisée...
M. Côté (Charlesbourg): Ce qui est la prochaine
étape.
M. Trudel: ...ce qui permettrait d'améliorer encore...
M. Côté (Charlesbourg): Ce qui est la prochaine
étape.
M. Trudel: ...l'inventaire des citoyens. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 144 est adopté.
L'article 145 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 94 de la Loi sur
les élections scolaires est modifié par le remplacement, dans les
quatrième et cinquième lignes du deuxième alinéa,
des mots «ou de la présence d'un centre hospitalier ou d'un centre
d'accueil dans la circonscription,» par ce qui suit: «dans la
circonscription ou de la présence, dans cette circonscription, d'une
installation maintenue par un établissement qui exploite un centre
hospitalier, un centre d'hébergement et de soins de longue durée
ou un centre de réadaptation au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives,».
M. Trudel: Ça doit être rare qu'on est
obligés de faire appel aux établissements qui exploitent des
centres quand on manque d'endroits pour exercer la votation, j'imagine. Mais,
enfin, ça donne l'autorisation de les requérir de la part du
président des élections scolaires. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 145 est adopté.
L'article 146 est appelé.
Loi électorale
M. Côté (Charlesbourg): L'article 3 de la Loi
électorale est modifié par le remplacement du deuxième
alinéa par le suivant: «Un électeur qui est
hébergé dans une installation maintenue par un
établissement qui exploite un centre hospitalier, un centre
d'hébergement et de soins de longue durée ou un centre de
réadaptation au sens de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives ou un
centre hospitalier ou un centre d'accueil au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris et inuit peut
être considéré comme domicilié soit à son
domicile, soit à cette installation ou à ce centre.»
M. Trudel: Idem, adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 146 est adopté.
L'article 147 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 162 de cette loi
est remplacé par le suivant: «162. Le directeur du scrutin peut
établir avec le directeur général d'un
établissement visé dans l'article 3 les modalités de
recensement des personnes hébergées par cet établissement
afin d'assurer leur inscription sur la liste électorale. «Ces
modalités doivent notamment prévoir que les recenseurs ont
accès auprès de ces personnes."
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 162 est adopté.
L'article 163 est appelé.
Une voix: C'est 148. (16 heures)
Le Président (M. Joly): Oui, l'article 148.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 163 de cette loi
est remplacé par le suivant: «163. Le propriétaire,
l'administrateur, le concierge ou le gardien d'un immeuble d'habitation doit
permettre et faciliter l'accès de cet immeuble aux recenseurs. «Il
en est de même pour le directeur général d'un
établissement visé dans l'article 3 quant à toute
installation maintenue par un tel établissement.»
M. Trudel: Le propriétaire, l'administrateur, le
concierge, le gardien ou le directeur général.
M. Côté (Charlesbourg): Juste en termes de... Ce
n'est pas le fond qui est modifié. Pour se comprendre, c'est qu'on a eu
certains cas où ce sont des D.G. ou d'autres personnes qui
confectionnaient la liste des gens qui avaient droit de vote, sans pour autant
que les recenseurs aient vu les personnes.
M. Trudei: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 148, adopté.
L'article 149 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 191 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la troisième ligne, des
mots «un centre hospitalier ou un centre d'accueil» par ce qui
suit: «une installation maintenue par un établissement visé
dans l'article 3».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 149, adopté.
L'article 150 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 289 de cette loi
est modifié au premier alinéa: 1° par le remplacement, dans
la deuxième ligne, des mots «dans un centre hospitalier ou un
centre d'accueil» par ce qui suit: «dans une installation maintenue
par un établissement visé dans l'article 3»; 2° par le
remplacement, dans les quatrième et cinquième lignes, des mots
«situé ce centre» par les mots «située cette
installation».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 150, adopté.
L'article 151 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 292 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la première ligne, des mots
«d'un centre hospitalier ou d'un centre d'accueil» par ce qui suit:
«général d'un établissement visé dans
l'article 3».
M. Trudel: Est-ce qu'on peut savoir le mot avant
«général»?
Une voix: Directeur. Directeur général. M.
Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
M. Trudel: Ah! directeur. Le directeur est habituellement le
directeur général. Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 151, adopté.
L'article 152 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 304 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la troisième ligne, des
mots «centre hospitalier et centre d'accueil de» par ce qui suit:
«installation maintenue par un établissement visé dans
l'article 3 et située dans».
M. Trudel: Située dans quoi? Ah! dans un centre
hospitalier. Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 152, adopté.
L'article 153 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 305 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans les deuxième et
troisième lignes, de ce qui suit: «constitués en vertu de
la Loi sur les services de santé et les services sociaux» par les
mots «publics visés par la Loi sur les services de santé et
les services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives ou
par la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les
autochtones cris et inuit».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 153, adopté.
L'article 154 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 551 de cette loi
est modifié: 1° par la suppression, dans les deuxième et
troisième lignes du paragraphe 6°, des mots «ou le directeur
d'un centre hospitalier ou d'un centre d'accueil»; 2° par
l'insertion, après le paragraphe 6e, du suivant:
«6.1° le directeur général d'un établissement
visé dans l'article 3 qui limite, restreint ou ne facilite pas
l'accès à une installation maintenue par cet établissement
à un recenseur ou à une personne chargée de distribuer les
listes électorales;».
M. Trudel: S'il ne collabore pas, il est
passible d'une amende de 100 $ à 1000 $ pour une première
infraction et de 200 $ à 2000 $ pour toute récidive dans les cinq
ans.
M. Côté (Charlesbourg): C'est sérieux,
l'exercice du droit de vote démocratique et de l'information au
citoyen.
M. Trudel: C'est vraiment une attitude responsable.
J'espère qu'on aura la même attitude quand on arrivera avec la
carte-photo. C'est un avertissement, à venir. Le ministère de la
Justice ne doit pas avoir deux poids, deux mesures, j'imagine. On a une
cohérence, là, absolument extraordinaire.
M. Côté (Charlesbourg): II y a là comme un
message. Un message préparatoire.
M. Trudel: Un message préparatoire. Adoptée, avec
grand plaisir, cette modification.
Le Président (M. Joly): Article 154, adopté.
L'article 155 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 553 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la première ligne du
paragraphe 1°, des mots «d'un centre hospitalier ou d'un centre
d'accueil» par ce qui suit: «général d'un
établissement visé dans l'article 3».
C'est le même général que tantôt.
Des voix: Ha, ha, ha! M. Trudel: Le directeur. Ha, ha, ha!
Id. M. Côté (Charlesbourg): «Mut. mut.» M.
Trudel: «Mut. mut.»
Le Président (M. Joly): Adopté, l'article 155.
L'article 156 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 21.1 de la Loi
concernant les enquêtes sur les incendies est modifié par le
remplacement, dans la deuxième ligne du deuxième alinéa,
des mots «centre d'accueil» par ce qui suit:
«établissement qui exploite un centre de réadaptation au
sens de la Loi sur les services de santé et les services sociaux et
modifiant diverses dispositions législatives ou un centre d'accueil au
sens de la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour
les autochtones cris et inuit».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 156, adopté.
L'article 157 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 1 de la Loi
assurant l'exercice des droits des personnes handicapées est
modifié par l'insertion, dans la dernière ligne du paragraphe c,
après le mot «sociaux», de ce qui suit: «et modifiant
diverses dispositions législatives ou au sens de la Loi sur les services
de santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit».
M. Trudel: Ah oui! C'était toujours dans la correction du
dictionnaire de S-5.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: À défaut d'en avoir un, on corrige celui
des autres. Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 157, adopté.
L'article 158 est appelé.
Loi sur la fiscalité municipale
M. Côté (Charlesbourg): L'article 204 de la Loi sur
la fiscalité municipale, modifié par l'article 100 du chapitre 32
des lois de 1991, est de nouveau modifié par le remplacement du
paragraphe 14° par le suivant: «14° un immeuble appartenant
à un établissement public au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives, à un établissement privé visé
au paragraphe 3° de l'article 99 ou à l'article 551 de cette loi et
qui exploite un centre d'hébergement et de soins le longue durée
ou un centre de réadaptation, à un établissement public au
sens de la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour
les autochtone cris et inuit, à un centre d'accueil visé à
l'article 12 de cette loi ou à une coopérative ou un organisme
à but non lucratif qui est titulaire d'un permis de service de garde en
garderie, en jardin d'enfants ou en halte-garderie ou d'un permis d'agence de
services de garde en milieu familial délivré en vertu de la Loi
sur les services de garde à l'enfance;».
M. Trudel: Enfin, un article qui ne permet pas d'imposer des
taxes! Ça fait du bien, ça, pfiou! Les familles d'accueil ne sont
pas là-dedans? Les familles d'accueil ne sont pas là:
«...une coopérative ou un organisme à but non lucratif qui
est titulaire d'un permis de service de garde en garderie, en jardin d'enfants
ou en halte-garderie ou d'un permis d'agence de services de garde en milieu
familial.»
M. Gaudreau: Non, le paragraphe 14° est celui qui concerne
les taxes foncières; les familles d'accueil ne sont pas exemptées
de taxes foncières.
M. Trudel: Je pensais que c'était juste un oubli, moi.
Qu'est-ce que c'est, ça, une halte-garderie, dans la définition?
La halte-garderie, c'est...
Mme Malenfant (Jacqueline): C'est les garderies des centres
d'achats. Des garderies où les enfants ne vont pas
régulièrement, comme dans les centres d'achats.
M. Trudel: Oui.
Une voix: Dans mon quartier, par exemple, tu vois ça
souvent.
M. Trudel: C'est exempté de taxes foncières. Quelle
est la logique, par rapport à une famille d'accueil? Pourquoi
exempte-t-on la halte-garderie? Je ne me mettrai pas à réclamer
qu'on taxe les haltes-garderies, là, de taxes foncières, mais
pourquoi y a-t-il une différence? La famille d'accueil, c'est une halte,
aussi. (16 h 10)
M. Gaudreau: C'est une halte? À ma connaissance, les
haltes-garderies sont maintenues par des corporations sans but lucratif, et
c'est ce qui expliquerait qu'on les exempte de taxes foncières dans les
immeubles qui leur appartiennent, mais, dans les faits, il n'existe pas de
halte-garderie propriétaire. Donc, ce n'est pas très
coûteux de les voir apparaître dans l'article. Mais les familles
d'accueil ne sont pas des entités sans but lucratif, comme corporations
ou organismes de dispensation. Ce sont des familles naturelles, habitant chez
elles, et qui reçoivent des personnes. Mors, là, envisager une
exemption générale de taxes pour les familles existantes qui
deviennent familles d'accueil, c'est un tout autre phénomène. Les
familles d'accueil sont visées, cependant, pour les taxes d'affaires. On
les exempte de taxes d'affaires parce que l'activité qu'elles exercent
n'est pas vue comme l'exercice d'un moyen de profit ou un commerce.
M. Trudel: On a vu ça en fin de semaine, que le
sous-ministre avait inquiété les familles d'accueil de la
région de Trois-RMères sur le lucratif ou pas de leurs
opérations. On y reviendra à un autre article.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas le rapport que
j'ai.
M. Trudel: Je ne dispose pas de tous les rapports que vous
avez.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais, là, vous
devez commencer à en avoir un certain nombre.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): De quoi occuper vos
vacances.
M. Trudel: Ah oui, ah oui, ah oui! C'est vrai. Par les
moments...
M. Côté (Charlesbourg): Comme ça occupe les
miennes, les fins de semaine.
M. Trudel: Ça fait pas mal tout le temps, c'est vrai.
Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 158 est adopté.
L'article 159 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 236 de cette loi,
modifié par l'article 113 du chapitre 85 des lois de 1990, par l'article
20 du chapitre 29 des lois de 1991 et par l'article 116 du chapitre 32 des lois
de 1991 est de nouveau modifié au paragraphe 1°: 1° par
l'insertion, dans la douzième ligne, après la virgule, de ce qui
suit: «un établissement public visé par la Loi sur les
services de santé et les services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives, un établissement privé
visé au paragraphe 3° de l'article 99 ou à l'article 551 de
cette loi et qui exploite un centre d'hébergement et de soins de longue
durée ou un centre de réadaptation,»; 2° par
l'addition, à la fin de la treizième ligne, des mots «pour
les autochtones cris et inuit».
M. Trudel: Je l'ai vu, là, pour les familles d'accueil. Il
n'y a pas de taxe d'affaires pour les familles d'accueil, par ailleurs, en
vertu de cet article-là. Une municipalité ne peut pas imposer une
taxe d'affaires à une famille d'accueil.
M. Gaudreau: C'est exact. Ils étaient mentionnés
nommément à l'article 236, paragraphe 1°, mais, suite
à un amendement dont on fait état à l'article 159, on dit:
L'article 236, modifié par... Et je pense que c'est l'article 116 du
chapitre 32 des lois de 1991. On a modifié le paragraphe 1° de 236
pour y enlever les mots «familles d'accueil» et on y a introduit un
paragraphe 13° pour couvrir toutes les formes d'exercice similaire
d'activités qui consistent à recevoir chez soi des personnes qui
y sont placées. Elles ne sont pas nommément mentionnées
dans l'article, au paragraphe 13°, mais ça vise effectivement
à couvrir les familles et toutes nos ressources de type familial.
M. Trudel: Mais elles sont couvertes dans le paragraphe 1° de
236.
M. Gaudreau: oui, mais ce qu'on a mis ici, c'est la photocopie du
texte de la refonte, qui n'est pas à jour en raison des amendements
apportés en 1991.
M. Trudel: Ah! vous m'induisez... Ah bon, bon, bon! Vous me
donnez...
M. Gaudreau: C'est-à-dire que, comme tout bon lecteur des
statuts refondus, des lois refondues, bien, il faut se méfier. Il peut y
avoir eu
des amendements qui ne sont pas encore intégrés.
M. Trudel: Ah bon, bon, bon! On tente de m'induire en erreur. Ah
bon! Il y a un paragraphe spécifique, cependant, qui couvre les familles
d'accueil.
M. Gaudreau: Le paragraphe 13°, qui n'est pas dans la refonte
mais qui est introduit par les modifications de 1991.
M. Trudel: Les ressources intermédiaires, là, c'est
considéré comme dans l'établissement, ça, ou
appartenant à l'établissement? C'est une nouvelle
catégorie de ressources qui est dans l'entre-deux?
M. Gaudreau: C'est-à-dire que, si je prends comme exemple
un pavillon, au sens de la loi 120, il sera une ressource intermédiaire
du centre d'hébergement auquel il est rattaché, mais le pavillon
lui-même est exploité par des personnes physiques ou, même,
en corporation, dans certains cas. Ces personnes-là, qui exploitent leur
bâtisse nommément, n'exercent pas là des activités
sans but lucratif. Elles mettent en valeur leur immeuble, elles en tirent un
revenu et elles paient leurs taxes, comme n'importe quel contribuable.
M. Trudel: Qu'est-ce que vous contez là, vous?
M. Gaudreau: Pardon?
M. Trudel: Une ressource intermédiaire, c'est une
ressource maintenue par un établissement.
M. Gaudreau: C'est ça, «maintenue par», mais
le rattachement juridique qui amène ce maintien peut être un bail,
peut être un contrat de location de biens et services. Les foyers de
groupe...
M. Trudel: Oui.
M. Gaudreau: ...c'est la même chose. Il peut y avoir des
foyers de groupe en propre à l'établissement, c'est-à-dire
dont la propriété de l'installation et l'activité qui s'y
exerce sont totalement sous l'autorité de fonctionnement de
rétablissement. Il peut y avoir aussi une autre formule, qui est celle
de gens qui possèdent leur installation, leur maison, leur
résidence et qui acceptent, par contrat, d'agir comme ressource
intermédiaire d'un établissement. Mais le contrôle
juridique de l'activité, c'est l'établissement qui l'exerce. Le
rattachement juridique qu'il peut y avoir quant au propriétaire, si on
veut, du foyer de groupe, au titulaire du droit de propriété,
ça, c'est un autre aspect qui n'entre pas en ligne de compte au niveau
des taxes municipales.
M. Trudel: Un foyer de groupe, c'est plutôt assimilé
à une famille d'accueil, ça, dans le système actuel.
M. Gaudreau: II n'y a pas d'assimilation à ce
niveau-là. Les foyers de groupe n'existent pas naturellement comme une
ressource famille. La famille naturelle qui devient famille d'accueil par
reconnaissance du centre de services sociaux actuellement, elle existe
déjà fondamentalement dans la société, cette
ressource. Les personnes sont contribuables, propriétaires. Leur
responsabilité par rapport à la municipalité n'est pas
changée, si ce n'est qu'en vertu de la Loi sur la fiscalité
municipale on les exempte nommément d'être affectées d'une
taxe d'affaires. Mais les foyers de groupe, c'est la façon de mettre en
entreprise, si on veut, son activité professionnelle et, possiblement,
la résidence que l'on possède à cette fin-là.
M. Trudel: Est une ressource intermédiaire toute ressource
rattachée à un établissement public qui, aux fins de
maintenir ou d'intégrer un service à la communauté, lui
dispense, par l'entremise de cette ressource, des services d'hébergement
et de soutien ou d'assistance en fonction de ses besoins. Toute ressource
rattachée à un établissement public, ça pourrait
donc, ça, être soumis aux taxes d'affaires, les ressources
intermédiaires, même si c'est rattaché à un
établissement public.
M. Gaudreau: Oui. Absolument. Il faut distinguer
l'activité professionnelle de l'établissement et
l'activité personnelle du propriétaire qui met à
contribution ses services personnels, professionnels et autres auprès de
l'établissement. Lui, il est redevable à la société
de payer.
M. Trudel: ce qu'il faut lire, c'est que toute ressource
rattachée à un établissement public, vous dites que c'est
rattaché sur le plan de l'activité professionnelle.
M. Gaudreau: C'est ça. Si ce rattachement-là
n'existe pas, la ressource n'existe pas, en termes juridiques. Je ne dis pas
qu'en termes physiques elle n'est pas...
M. Trudel: Oui, mais un établissement public pourrait
aussi maintenir une ressource de type intermédiaire, un centre de jour,
par exemple, en santé mentale. On dirait: Ça, c'est en dehors de
nos installations, c'est en dehors de notre budget régulier, et les
municipalités pourraient émettre une taxe d'affaires sur ce type
de local là, non?
M. Gaudreau: L'activité d'un centre de jour est une
activité exercée en propre par l'établissement. On l'a vu
avec les définitions des
missions. Ça entre dans l'ensemble des activités qu'un
établissement peut exercer. Mais on ne fait pas appel à un tiers,
généralement, comme dans le cas de pavillons ou de foyers de
groupe. Ça s'exerce intra muros des installations de
l'établissement.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 159, adopté.
L'article 160 est appelé.
M. Côté (Chariesbourg): L'article 10 de la Loi sur
les heures et les jours d'admission dans les établissements commerciaux
est modifié: 1° par l'insertion, après le paragraphe 1°,
du suivant: «1.1° une installation maintenue par un
établissement qui exploite un centre hospitalier ou un centre
d'hébergement et de soins de longue durée au sens de la Loi sur
les services de santé et les services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives;»; 2° par l'insertion, dans la
deuxième ligne du paragraphe 2°, après le mot
«sociaux», des mots «pour les autochtones cris et
inuit». (16 h 20)
M. Trudel: Après l'article 1.1°, est-ce qu'il ne
manque pas une phrase? «À moins que l'Ontario n'en décide
autrement»?
M. Côté (Chariesbourg): II y a de quoi faire
trembler. Ha, ha, ha!
M. Trudel: II y a de quoi faire trembler l'Outaouais.
Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 160 est adopté.
L'article 161 est appelé.
M. Côté (Chariesbourg): L'article 776.29 de la Loi
sur les impôts, modifié par l'article 93 du chapitre 25 des lois
de 1991, est de nouveau modifié par la suppression, dans les
sixième et septième lignes du sous-paragraphe iv du paragraphe c
du premier alinéa, de ce qui suit: «la Loi sur les services de
santé et les services sociaux ou par».
M. Trudel: Par quoi? Oui, adopté.
Le Président (M. Joly): Article 160, adopté.
L'article 161 est appelé. Oups! excusez. Vous avez raison,
c'était déjà fait. On était dans le tournant. On
était dans la «curve», comme on dit. L'article 161 est
adopté. L'article 162 est appelé.
M. Côté (Chariesbourg): L'article 1 de la Loi sur
les infirmières et les infirmiers est modifié par le remplacement
du paragraphe f par le suivant: «f) "établissement": un
établissement au sens de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives ou un
établissement au sens de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux pour les autochtones cris et inuit;».
M. Trudel: «Mut. mut.». Oui. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 162 est adopté.
L'article 163 est appelé.
M. Côté (Chariesbourg): L'article 11 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans la deuxième ligne du paragraphe
a, après le mot «les», des mots «centres
exploités par les».
M. Trudel: Ça va loin un peu, mais est-ce que vous
êtes au courant de la formation des infirmières en milieu
nordique, pour autochtones et Inuit? Est-ce qu'il y a eu des ententes,
finalement, avec des collèges ou des universités? Ça a
couru pendant cinq ou six ans, les réclamations du Conseil
régional de la santé et des services sociaux cri, qui
réclamait des infirmières formées à partir des gens
de la communauté, et il y avait eu un certain nombre - je ne sais pas si
c'est assez fort - d'objections - c'est trop fort - de l'Ordre des
infirmières sur la modification des curriculum de formation des
infirmières du Sud, applicable aux infirmières du Nord. Est-ce
que ça vous est passé entre les mains, ça?
M. Côté (Chariesbourg): Je dois dire que, lorsque
j'ai fait ma tournée dans les villages inuit, c'est un sujet qui a fait
l'objet de discussion, y compris pour les travailleurs sociaux aussi, et ce
dont on avait convenu à l'époque, c'est d'examiner ça avec
le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science, ce qui
est en cours actuellement. Donc, il n'y a pas de conclusion, mais je sais que
j'ai été l'intermédiaire, là, pour enclencher un
processus de réflexion avec le ministère de l'Enseignement
supérieur et de la Science, et c'est en cours actuellement.
M. Trudel: La réflexion, vous dites, est en cours?
M. Côté (Chariesbourg): Oui.
M. Trudel: C'était en cours en 1988, quand j'ai
quitté.
M. Côté (Chariesbourg): C'est-à-dire que
ça pouvait être en... Ce que j'ai compris, c'est que
c'était arrêté passablement quand j'y suis allé.
M. Trudel: Oui, oui. En 1989...
M. Côté (Chariesbourg): Mais il faut quand
même se dire une chose, c'est que les gens du Nord ont une limite de
patience, un niveau de
tolérance et de patience pas mal plus élevé que le
nôtre, en termes de temps. Et ça a été
réactivé, ça, à ce moment-là.
M. Trudel: Oui, parce que ça causait des problèmes
assez graves sur la continuité des soins et des services en milieu
nordique. Forcément, comme les gens n'étaient pas issus de la
communauté, il y avait un taux de roulement assez extraordinaire au
niveau des ressources qui intervenaient au niveau des soins infirmiers. Cette
catégorie de personnel est souvent la seule catégorie qui
intervient sur une base régulière dans les communautés;
ça a provoqué des discontinuités qui étaient assez
effrayantes dans des petites communautés, en particulier sur la
côte. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 163 est adopté.
L'article 164 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): La section VIII de la Loi
sur les infractions en matière de boissons alcooliques est
abrogée.
(Consultation)
M. Trudel: Je ne savais pas ça. C'est encore permis de
prendre un coup à l'hôpital?
Des voix: H-, ha, ha!
M. Trudel: Je ne savais pas ça. On va encore priver de
sources de revenu les centres hospitaliers. Hé! «Nonobstant toute
disposition de la présente loi inconciliable avec le présent
article, toute personne ayant charge d'un centre hospitalier reconnu comme tel
par la Régie a le droit d'administrer aux malades des boissons
alcooliques et de leur en réclamer le prix.»
M. Côté (Charlesbourg): Un petit cognac.
M. Trudel: Un petit cognac. Ha, ha, ha! C'est
thérapeutique, avec un petit peu de lait, le matin, paraît-il,
pour les personnes âgées.
M. Côté (Charlesbourg): Probablement que, dans bien
des cas, ça ferait bien plus ae bien que les pilules.
M. Trudel: Puis, comme c'est un monopole d'État, vous
pourriez contrôler comme il faut. Ha, ha, ha! «I drink to
that!» Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 164 est adopté.
L'article 165 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 204 de la Loi sur
l'instruction publique est modifié par le remplacement, dans la
sixième ligne du premier alinéa, de «(chapitre S-5)»
par ce qui suit: «et modifiant diverses dispositions législatives
(1991, chapitre 42)».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 165 est adopté.
L'article 166 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 34 de la Loi sur
l'instruction publique pour les autochtones cris, inuit et naskapis est
modifié par l'insertion, dans la quatrième ligne, après le
mot «sociaux», des mots «pour les autochtones cris et
inuit.»
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 166 est adopté.
L'article 167 est appelé.
Loi assurant le maintien des services
essentiels dans le secteur de la
santé et des services sociaux
M. Côté (Charlesbourg): L'article 1 de la Loi
assurant le maintien des services essentiels dans le secteur de la santé
et des services sociaux est modifié: 1° par l'insertion, dans la
première ligne du premier alinéa, après le mot
«établissements», des mots «, aux régies
régionales»; 2° par l'insertion, dans la sixième ligne
du premier alinéa, après le mot
«établissement», des mots «, d'une régie
régionale»; 3° par l'insertion, dans la troisième ligne
du paragraphe 1° du troisième alinéa, après le mot
«sociaux», des mots «pour les autochtones cris et
inuit».
M. Trudel: alors, ça, c'est la 160? c'est ça que
vous voulez invoquer, là, à montréal, pour
urgences-santé, si ça débraye? est-ce qu'ils sont
assujettis?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Dites donc, M. le ministre, puisqu'on l'aborde...
M. Côté (Charlesbourg): Juste en passant,
là.
M. Trudel: ...en passant, combien vous en avez distribué,
d'amendes, des amendes de 160, au total?
M. Côté (Charlesbourg): II reste actuellement 495
000 $ à distribuer. La totalité a été
distribuée.
M. Trudel: Et ça va terminer l'opération?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Est-ce que vous vous souvenez par coeur du total, de
combien on a...
M. Côté (Charlesbourg): 17 000 000 $ ou 18 000 000
$.
M. Trudel: Une belle petite enveloppe pour le ministre,
ça, 17 000 000 $, 18 000 000 $!
M. Côté (Charlesbourg): dans toutes les
régions du québec, des gens qui ont offert des services
extraordinaires à la population, dans les soins palliatifs, chez les
personnes handicapées.
M. Trudel: Oui, ça a permis de soutenir ce que des
triennaux ne pouvaient pas faire.
M. Côté (Charlesbourg): L'important, c'est les
services qu'a pu recevoir la population. C'était la base même de
ce prélèvement, à l'époque.
M. Trudel: Est-ce que, par ailleurs, vous avez eu des rapports
assez complets sur la question de l'ancienneté, qui avait fait l'objet
d'une disposition législative à l'Assemblée nationale?
Est-ce qu'on a pu régler à peu près tous les cas de gens
qui avaient perdu des droits et des privilèges par l'imposition de
coupures au niveau de la reconnaissance de leur ancienneté? Est-ce que
vous avez eu un rapport là-dessus, sur l'application de la 160? Il y a
quand même trois ans, là !
M. Côté (Charlesbourg): À l'époque,
ça a fait l'objet de beaucoup de préoccupations. Il faut croire
que la loi que nous avons passée n'était pas si mal, parce que je
n'ai pas eu, de manière systématique - et même, je n'ai
même pas souvenance - de cas, dernièrement, qui ont fait l'objet
de nos préoccupations. Peut-être à la DGRT, chez nous,
mais, à ma connaissance, s'il y a des cas, c'est très marginal,
très, très marginal.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 167, adopté.
L'article 168 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 3 de cette loi est
modifié par l'addition, à la fin, de l'alinéa suivant:
«II en est de même, à compter de 00 h 01 le [... ], pour
toute régie régionale. »
M. Trudel: Oups! C'est une nouvelle catégorie, ça,
là? Il y avait la date de dépôt, il y avait la date
d'adoption, il y avait la date de promulgation; alors, ici, c'est la date
d'entrée en vigueur de l'article qui édicte le présent
alinéa. Ça veut dire: la décision du gouvernement pour
faire entrer ça en vigueur. C'est ça? (16 h 30)
M. Gaudreau: Quand la loi 120 va entrer en vigueur, toutes les
dispositions de concordance vont être mises en vigueur
simultanément, et celle-là également, mais, dans le texte
même de la loi, dans la refonte, vous avez la date, comme pour les autres
alinéas où c'est dit: Pour les ambulances, c'est à telle
date. C'est pour permettre d'avoir la date inscrite dans l'alinéa
même.
M. Trudel: On va avoir une date spéciale pour les
régies régionales. Chacun sa date. Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 168, adopté.
L'article 169 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 8 de cette loi est
modifié par l'insertion, dans la troisième ligne, après le
mot «établissement», des mots «, d'une régie
régionale».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 169, adopté.
L'article 170 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 9 de cette loi est
modifié par le remplacement des quatre premières lignes du
premier alinéa par ce qui suit: «9. Si les salariés d'un
établissement, d'une régie régionale, d'un conseil
régional, d'un exploitant de service d'ambulance ou d'une
catégorie d'établissements, de régies régionales,
de conseils régionaux ou d'exploitants de service d'ambulance que
détermine le gouvernement ne se conforment pas à l'article 2
en».
M. Trudel: On regarde, ici, les... Pourquoi garde-t-on
«conseil régional»? Dans l'article, on dit: «les
salariés d'un établissement, d'une régie», et on
ajoute: «d'un conseil régional».
M. Gaudreau: C'est ceux du Nord.
M. Trudel: C'est pour le Nord? Pas de trou! Tout le monde! 160!
Tenez-vous-le pour dit! N'allez pas vous cacher au Nord, ça s'applique
pareil!
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! D'après
ce que j'ai compris, au Nord, les services essentiels, c'est 24 heures par
jour, 7 jours par semaine.
M. Trudel: Ha, ha, ha! Non. Je songeais plutôt à
autre chose. Ça me rappelait, quant à moi, le seul mauvais
souvenir que j'ai eu en fin de semaine, en lisant La Presse de la fin de
semaine, un reportage sur l'Abitibi-Témiscamin-gue, quand des
colonisés viennent faire des reportages sur
l'Abitibi-Témiscamingue pour dé-
crire la région de l'Abitibi-Témiscamingue comme une
région où tu ne vis pas, où tu survis, dans la
région de l'Abitibi-Témiscamingue, où tu ne contribues pas
au développement du Québec! Tu «tough» la partie,
dans un environnement laid, dit-on, etc. Je lui souhaite bonne chance quand
elle va venir à la pêche, elle.
Une voix: II y a des bizarres de poissons qui vont mordre?
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
M. Trudel: Puis, quand on fait une carte de
l'Abitibi-Témiscamingue, on met toutes les villes. J'espère
qu'elle est repartie, quant à moi. Ce n'était pas ce dont on
parlait, là. Bon.
Une voix: 170. M. Trudel: 170.
M. Côté (Charlesbourg): J'aurais la même
réaction si c'était la Gaspésie.
M. Trudel: C'est comme si on était des citoyens de
deuxième zone. C'est rendu une mentalité, ce n'est pas
mêlant.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un journal de
Montréal, ça, hein9
M. Trudel: Oui. Ha, ha, ha! Des voix: Ha, ha, ha! Une
voix: Un à zéro.
Le Président (M. Joly): Vous savez, on ne peut pas tous
les sauver, hein! Il faut commencer par les éduquer. Ha, ha, ha!
M. Trudel: On va les prendre un à un. Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 170, adopté.
L'article 171 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 10 de cette loi,
modifié par l'article 74 du chapitre 33 des lois de 1991, est de nouveau
modifié au paragraphe 2°: 1° par l'insertion, dans la
cinquième ligne, après le mot «établissement»,
des mots «, d'une régie régionale»; 2° par
l'insertion, dans la sixième ligne, après les mots
«d'établissements», des mots «, de régies
régionales».
M. Trudel: J'ai oublié le bout sur les exploitants de
service d'ambulance, dans l'autre article; je vais me rattacher à
celui-là. Je suis certain que ça touche à ça. Le
rapport sur le service des transports préhospitaliers pour l'ensemble du
Québec, est-ce qu'il vous a été remis, lui?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: L'avez-vous lu? Non? Bon, alors...
M. Côté (Charlesbourg): Je l'ai lu, oui, et vous
allez pouvoir le lire dans pas grand temps.
M. Trudel: Ah! Alors, il va être rendu public? Il va
être rendu public...
M. Côté (Charlesbourg): Très, très,
très prochainement.
M. Trudel: Ah bon! C'est fini pour les vacances, cette
année, depuis le temps qu'on attend ça ici.
M. Côté (Charlesbourg): Mais, nous autres, ça
fait trois ans qu'on n'en a pas pris, donc le résultat de nos
efforts...
M. Trudel: Là, là, quand on va partir... Si on
pense partir en vacances, il n'y aura pas juste une remorque pour notre bateau,
ça va prendre une remorque pour les documents qu'on va se faire remettre
pour lire pendant le temps de la pêche. Mais, très bientôt,
parce que, évidemment, il y a des gens de la Côte-Nord, des gens
de l'Abitibi-Témiscamingue qui attendent toujours une réponse
organisée sur la disponibilité d'un véhicule, en
particulier en rapport avec les transferts interétablissements. Un
certain nombre de régions sont privées de la disponibilité
de véhicules quand il y a des transports interétablissements.
M. Côté (Charlesbourg): Je vous ai dit, la semaine
dernière, à une question similaire, qu'il serait rendu public
pour laisser place à une discussion au cours de l'automne et pour
finaliser, à l'automne, la politique du préhospitalier. C'est que
je vous ai dit la semaine dernière.
M. Trudel: Oui, oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): Correct.
M. Trudel: Je pensais à des gens, à travers le
Québec, qui vont passer un autre été avec des risques,
dans certaines régions où il y a... Le ministre - je vais essayer
de me rappeler quand - avait dit que ces cas ad hoc - lors des crédits;
pas de cette année, l'année dernière - le ministre serait
prêt à les regarder, ces cas particuliers...
M. Côté (Charlesbourg): On en a regardé.
M. Trudel: ...à l'intérieur.
M. Côté (Charlesbourg): On en a regardé. Nous
continuons à en regarder à chaque année, pour voir ce qui
peut être fait. Et on en corrige à chaque année.
Évidemment, on ne veut pas être l'objet non plus de... Il faut
être équitable envers toutes les sous-régions du
Québec. Mais, il y a une chose certaine, c'est que le service
ambulancier s'est passablement amélioré partout à travers
le Québec. Et les avantages des transports ambulanciers sur le plan de
la formation, aujourd'hui... La disponiblité est meilleure que ce
qu'elle était il y a quelques années. Il y a encore place
à amélioration, parce que des couvertures... À l'occasion,
les gens peuvent s'interroger sur les couvertures, mais il y a beaucoup de
travail qui a été fait.
M. Trudel: Y compris la facturation dans la région de
Lanaudière?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, oui.
M. Trudel: Est-ce que le ministère s'est assuré que
les ressources sont toujours disponibles dans la région de
Lanaudière au niveau du transport ambulancier, malgré les
perquisitions qui ont été faites?
M. Côté (Charlesbourg): On m'assure que oui.
M. Trudel: Oui? Il n'y a pas eu de perturbations dans le
service?
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs, j'avais
reçu une lettre de remerciements de Mme la députée de
Terrebonne sur des ajustements qui avaient été souhaités
à l'époque, sur le plan du transport. Je peux vous en envoyer une
copie, si vous voulez. Ce n'est pas souvent qu'on en reçoit, mais...
Habituellement, c'est toujours verbal, pour ne pas qu'il reste de traces.
M. Trudel: Des écrits.
M. Côté (Charlesbourg): Mais, dans ce cas-là,
c'était écrit.
M. Trudel: C'est parce qu'elle commençait. Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! Des voix:
Ha, ha, ha!
M. Trudel: Mais, là-dessus, sur les perquisitions qui ont
été faites, éventuellement, on verra s'il y a des...
Est-ce que le ministère a été mis au courant,
effectivement, de l'objet de l'enquête et des - comment on dit ça?
- ...
M. Côté (Charlesbourg): Des faits, des...
M. Trudel: ...faits présumés qui entourent cette
perquisition-là?
M. Côté (Charlesbourg): Les gens m'ont
assuré, lorsque c'est arrivé, qu'il y aurait une
continuité de service. Pour moi, c'est ce qui est important. Le reste
fait l'objet des enquêtes, et on verra ce que...
M. Trudel: C'est la même entreprise qui assure la
continuité des services?
M. Côté (Charlesbourg): Je crois que oui, parce que,
évidemment, vous pouvez être l'objet d'une enquête, puis, au
bout de la ligne, il peut y avoir des choses et, au bout de la ligne, il peut
ne rien y avoir non plus. Donc...
M. Trudel: Très bien, merci. Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 171, adopté.
L'article 172 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 18 de cette loi
est modifié: 1° par l'insertion, dans la première ligne du
premier alinéa, après le mot «établissement»,
des mots «, une régie régionale»; 2° par
l'insertion, dans la première ligne du deuxième alinéa,
après le mot «établissement», des mots «, une
régie régionale»; 3° par le remplacement, dans la
deuxième ligne du dernier alinéa, des mots «le conseil
régional» par les mots «la régie régionale ou
le conseil régional, selon le cas, »; (16 h 40) 4° par le
remplacement, dans la dernière ligne du dernier alinéa, des mots
«le conseil régional» par les mots «la régie
régionale ou le conseil régional, selon le cas, ».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 172, adopté.
L'article 173 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 19 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans les première et
deuxième lignes du dernier alinéa, des mots «le conseil
régional» par les mots «la régie régionale ou
le conseil régional, selon le cas,».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 173, adopté.
L'article 174 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 20 de cette loi
est modifié, au dernier alinéa: 1° par l'insertion, dans la
première ligne,
après le mot «établissement», des mots
«, régie régionale»; 2° par le remplacement, dans
la huitième ligne, des mots «le conseil régional» par
les mots «la régie régionale ou le conseil régional,
selon le cas, ».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 174, adopté.
L'article 175 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 23 de cette loi
est modifié par le remplacement des deuxième et troisième
lignes du dernier alinéa par les mots «de soumettre un
salarié d'un établissement, d'une régie régionale,
d'un conseil régional ou d'un exploitant de service d'ambulance qui a
terminé sa période de probation à une».
M. Trudel: Une nouvelle période de probation.
Adopté.
Le Président (M. Joiy): Article 175, adopté.
L'article 176 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 24 de cette loi
est modifié, au dernier alinéa: 1° par l'insertion, dans la
deuxième ligne, après les mots «lorsqu'un», des mots
«usager au sens de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives ou
un»; 2° par le remplacement, dans la troisième ligne, de
«(chapitre S-5)» par les mots «pour les autochtones cris et
inuit»; 3° par l'insertion, dans la sixième ligne,
après le mot «que», des mots «l'usager ou».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 176, adopté.
L'article 177 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 25 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans la troisième ligne,
après le mot «établissement», des mots «, une
régie régionale».
M. Trudel: Le conseil régional reste dans le vieux texte.
Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 177, adopté.
L'article 178 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 1 de la Loi
médicale est modifié par le remplacement du paragraphe f par le
suivant: «f) "établissement": un établissement au sens de
la Loi sur les services de santé et les services sociaux et modifiant
diverses dispositions législatives ou un établissement au sens de
la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les
autochtones cris et inuit; ». «Mut. mut. »
M. Trudel: «Mut. mut. »
Le Président (M. Joly): Article 178, adopté.
L'article 179 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): l'article 15 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans la deuxième ligne du paragraphe
a, entre les mots «les» et «établissements», des
mots «centres exploités par les».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 179, adopté.
L'article 180 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): l'article 16 de cette est
modifié par l'addition, à la fin de la troisième ligne,
des mots «centres exploités par les».
M. Trudel: «Mut. mut. » Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 180, adopté.
L'article 181 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 18. 1 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans la deuxième ligne, après
le mot «pharmaciens», des mots «institué pour un
établissement et».
M. Trudel: Alors, «le Bureau transmet au conseil des
médecins, dentistes et pharmaciens institué pour un
établissement et auquel est rattaché un médecin
visé par une enquête, sur demande ou de sa propre initiative, les
informations obtenues par un comité d'enquête, le comité
d'inspection professionnelle, le syndic ou les syndics adjoints et qu'il croit
utiles à l'exercice des fonctions de ce conseil». On
«va-tu» l'avoir, la consultation sur les médecines
douces?
M. Côté (Charlesbourg): Je souhaite toujours la
faire à l'automne. Évidemment, je souhaiterais même qu'on
puisse tenir ça fin août. C'est une période assez
particulière. Évidemment, probablement que bien d'entre nous
aurons besoin de médecines douces aussi.
M. Trudel: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Mais, évidemment,
avant même de la convoquer, j'ai quelques réserves, même si
mon intention est toujours de la faire. Si jamais ce n'est pas au mois
d'août, ce sera à l'automne ou à notre retour.
M. Trudel: Est-ce que vous aviez l'intention
de publier un document quelconque de réflexion de base avant de
tenir cette commission parlementaire, pour fixer au moins des paramètres
de discussion et d'échanges?
M. Côté (Charlesbourg): oui, mais il ne faut pas
s'attendre à ce que ce soit un document aussi substantiel que ceux qu'on
a mis en circulation jusqu'à maintenant, sur d'autres sujets.
M. Trudel: Ou qui viendront.
M. Côté (Charlesbourg): J'ai un document qui est
prêt depuis déjà un certain temps et j'ai demandé
qu'on le mette à jour.
M. Trudel: Ha, ha, ha! Ça fait tellement longtemps qu'il
est prêt, qu'on est obligé de le «revamper».
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: c'est parce qu'il m'apparaît important qu'il y
ait effectivement une base, non pas nécessairement de position, mais une
base pour fixer les paramètres, parce que la discussion,
l'échange, ça peut être un débat...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais les questions ne
sont pas compliquées. C'est: Lesquelles? Qu'est-ce que qu'il faut exiger
comme formation? Et à partir du moment où on reconnaîtra un
certain nombre...
M. Trudel: Puis «Comment?»
M. Côté (Charlesbourg): ...de thérapies
alternatives... Et qui les dispense, et quelle formation on exige de chacun, et
le contrôle de la qualité... Il faut s'inspirer aussi un peu de ce
qui a été fait ailleurs, là, dans le cadre des... M.
Mulcair, qui a aussi travaillé, mené un certain nombre
d'études... Peut-être même que ça pourrait être
conjoint. Moi, je lui ai dit que je n'étais pas fermé à
ça.
M. Trudel: Mais, votre intention, c'est toujours, dans la mesure
du possible, d'interpeller les intervenants là-dedans à
l'automne, peut-être fin août.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Si ce n'est pas
à la fin d'août, ce sera à notre retour, mais dans un
débat limité, dans une commission limitée. Même si
j'entendais - ou si vous entendiez - les vertus des 117, en termes des listes
qui nous ont été déposées au moment où on
avait notre commission parlementaire, je ne suis pas sûr que ce serait
toujours très éclairant.
M. Trudel: L'Office des professions vient, par ailleurs,
d'émettre un avis sur...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...les thérapies alternatives, là. Il ne
faudrait quand même pas que ça retarde trop non plus - je
comprends qu'à l'automne ce n'est pas trop retardé, là -
ce débat par Santé et Services sociaux, parce que ça jette
un éclairage, je dirais, un peu blafard, quant à moi, sur les
pratiques alternatives, ce rapport de l'Office des professions. Parce que
ça n'a pas été examiné à sa valeur
même; on s'intéresse plutôt à la forme corporative de
la responsabilité éventuelle de l'encadrement
disciplinaire...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...et de la formation, etc., sans que le principal
intervenant dans le dossier, la Santé et les Services sociaux, ait
été appelé à donner une vision qualitative sur le
phénomène ou, enfin, des impressions qualitatives sur le
phénomène.
M. Côté (Charlesbourg): Mais c'est pour ça
que je disais tout à l'heure que je ne suis pas fermé à ce
que ça puisse être conjoint, parce qu'il y aurait des
éclairages très intéressants, pour eux comme pour nous,
et, au lieu de refaire... J'ai d'ailleurs rencontré M. Mulcair
là-dessus.
M. Trudel: L'invitation a été soumise.
M. Côté (Charlesbourg): II n'y pas de
décision formelle, mais...
M. Trudel: L'invitation a été formellement soumise,
oui?
M. Côté (Charlesbourg): On a montré
l'intérêt, de part et d'autre, sans qu'il y ait invitation
formelle. Dès le moment où cette commission-là sera
décidée et appelée, à ce moment-là, on
pourra décider.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 181, adopté.
L'article 182 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 30 de la Loi sur
les normes du travail, modifié par l'article 10 du chapitre 73 des lois
de 1990, est de nouveau modifié: 1° par l'insertion, après le
paragraphe 7°, du suivant: «7.1° un établissement, une
régie régionale ou une ressource de type familial visés
dans la Loi sur les services de santé et les services sociaux et
modifiant diverses dispositions législatives dans la proportion des
sommes d'argent qu'ils reçoivent en vertu de cette loi;»; 2°
par l'insertion, dans la troisième ligne
du paragraphe 8°, après le mot «sociaux», des
mots «pour les autochtones cris et inuit».
M. Trudel: C'est quelle sorte de prélèvement,
ça?
M. Côté (Charlesbourg): À 182? (16 h 50)
M. Trudel: À 182, à quelle sorte de
prélèvement ils ne sont pas soumis?
(Consultation)
M. Trudel: Deux minutes?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
Le Président (M. Joly): La commission suspend ses travaux
pour quelques minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 51)
(Reprise 17 h 7)
Le Président (M. Joly): La commission reprend ses travaux,
et l'article 182 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Et il est même
voté, M. le Président.
M. Trudei: II est même voté, celui-là.
Le Président (M. Joly): Vous avez raison. Alors, l'article
182, adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 183 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 120 de la Loi sur
le notariat (L. R. Q., chapitre N-2) est modifié au paragraphe 1: 1°
par l'insertion, dans la quatrième ligne, après le mot
«dans», des mots «une installation maintenue par un
établissement qui exploite»; 2° par le remplacement, dans la
dernière ligne, du mot «du» par les mots «de
l'établissement qui exploite le».
On va peut-être demander l'avis du notaire.
M. Trudel: Avez-vous déjà été
appelé, M. le notaire, à faire des séjours
fréquents dans un établissement hospitalier? Est-ce que vous avez
eu votre certification du directeur général de
l'établissement qui exploitait un tel centre pour continuer votre
pratique notariale, tel que le prévoit l'article 120 de la Loi sur le
notariat?
M. Côté (Charlesbourg): Moi, j'irais même plus
loin.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): J'ajouterais à votre
question: A-t-il été consulté par l'Ordre...
M. Trudel: Ah oui!
M. Côté (Charlesbourg):... pour cette
modification?
M. Trudel: Ah oui!
M. Gaudreau: M. le Président, je dois avouer bien
humblement que j'ignorais l'existence de cette disposition qui me gouverne.
M. Trudel: Ça aussi, on voulait vous en parler.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gaudreau: Et je me le tiendrai pour dit.
M. Trudel: Alors, si je comprends bien, ni le Barreau n'a
été consulté là-dessus... Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 183, adopté.
L'article 184 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 1 de la Loi sur
l'optométrie (L. R. Q., chapitre 0-7) est modifié par le
remplacement du paragraphe f par le suivant: «f) "établissement":
un établissement au sens de la Loi sur les services de santé et
les services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives
(1991, chapitre 42) ou un établissement au sens de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit (L. R. Q., chapitre S-5); ».
Toujours le «mut. mut. » pour chaque professionnel.
M. Trudel: Les optométristes peuvent-ils exercer dans un
établissement?
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): II y en a. M. Trudel:
II y en a?
M. Côté (Charlesbourg): Nazareth et Louis-Braille.
J'en ai rencontré au moment de ma visite. (17 h 10)
M. Trudel: Alors, quand c'est fait en établissement,
là, entre 18 et 40 ans, il pourra toujours être payé...
M. Côté (Charlesbourg): Pas toujours. M. Trudel:...
par la Régie.
M. Côté (Charlesbourg): Non. À Nazareth et
Louis-Braille, ceux qui y vont sont des gens pour qui le service continuera
d'être assuré.
M. Trudel: S'il en était ainsi dans les
établissements hospitaliers, s'ils étaient appelés
à intervenir, ce serait considéré comme des services
fournis en établissement, probablement, j'imagine. Non, non, mais si...
Parce que, si ça vaut pour Nazareth et Louis-Braille, c'est en
établissement, ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Si d'autres établissements reconnaissaient
au... ils seraient possiblement couverts par ça, là, et, de ce
fait, seraient sur le même pied que les ophtalmos.
M. Côté (Charlesbourg): Non, ça, non. Je ne
crois pas. Y a-t-il quelqu'un de la Régie, là?
M. Trudel: Oh! Quand on reviendra, on le demandera.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, O.K.
M. Trudel: Quand ils reviendront. Ça va...
M. Côté (Charlesbourg): Réserver notre
question, M. le Président, pour clarification, parce qu'on rencontrera
la Régie d'assurance.
Le Président (M. Joly): L'article 184, adopté.
L'article 185 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! Gardez
ça, pour les questions pertinentes, au moment de l'adoption des articles
de la loi 9.
M. Trudel: Voilà! Ha, ha, ha! C'est ce que...
M. Côté (Charlesbourg): D'abord, ce que j'ai
compris, c'est que, comme il y a...
M. Trudel: ...j'ai compris, qu'il va y avoir des consultations
particulières sur la 9, là. Est-ce que...
M. Côté (Charlesbourg): Ce que j'ai compris, c'est
qu'à partir du moment où il n'y a pas beaucoup d'articles,
seulement 12 dans la loi 9, vous allez devoir avoir plusieurs questions sur les
mêmes articles.
M. Trudel: Ha, ha, ha! Et depuis le temps que je les
réserve par rapport à cette loi-là.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, l'article 185, M. le
Président...
Le Président (M. Joly): Oui, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): l'article 7 de cette loi est
modifié par l'addition, à la fin de la deuxième ligne du
paragraphe a, des mots «centres exploités par les».
M. Trudel: Probablement qu'à la question, c'est oui
puisque l'article dit que c'est le bureau de la corporation qui est
chargé de donner son avis au ministre de la Santé et des Services
sociaux sur la qualité des services d'optométrie fournis dans les
établissements et sur les normes à suivre pour relever le niveau
de la qualité de ces services. Le ministre doit être content
que... le ministre devrait être satisfait. Pour une fois, il va demander
aux optométristes de lui donner des conseils. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 185, adopté.
L'article 186 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Mais vous ne voulez pas
prétendre que, dans ce qui se passe dans la loi 9, ils n'ont pas
donné de conseils?
M. Trudel: II semble que pas totalement.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 8 de cette loi est
modifié par...
M. Trudel: Vous parlez bien de l'Ordre? M. Côté
(Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Vous ne parlez pas de l'Association, là?
M. Côté (Charlesbourg): Les deux. L'article 8 de
cette loi est modifié par l'addition, à la fin de la
troisième ligne, des mots «centres exploités par
les».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 186, adopté.
L'article 187 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 1 de la Loi sur la
pharmacie (L.R.Q., chapitre P-10), modifié par l'article 1 du chapitre
75 des lois de 1990, est de nouveau modifié par le remplacement du
paragraphe g par le suivant: «g) «établissement»: un
établissement au sens de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives (1991,
chapitre 42) ou un établissement au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris et inuit
(L.R.Q., chapitre S-5);».
M. Trudel: «Mut. mut.» Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 187, adopté.
L'article 188 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 8. 1 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans la deuxième ligne, après
le mot «pharmaciens», des mots «institué pour un
établissement et».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Bon, l'article 188, adopté.
L'article 189 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 18 de cette loi,
modifié par l'article 5 du chapitre 75 des lois de 1990, est de nouveau
modifié au deuxième alinéa: 1° par le remplacement,
dans les troisième et sixième lignes, des mots «qui y sont
admises ou inscrites» par les mots «qui sont admises ou inscrites
auprès de lui»;
Une voix: II y a un 2°, là.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! excusez, là.
2° par le remplacement, dans la quatrième ligne, des mots
«attaché à» par les mots «qui exerce sa
profession dans tout centre exploité par».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 189, adopté.
L'article 190 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 37 de cette loi
est modifié par le remplacement du paragraphe b par le suivant:
«b) déterminer dans quelles circonstances de temps et de lieu un
établissement qui exploite un centre où un pharmacien ou un
médecin exerce sa profession peut vendre ou fournir des
médicaments aux personnes qui ne sont pas admises ou inscrites
auprès de cet établissement. »
M. Trudel: ça, c'est la permission de vendre des
médicaments, évidemment, au prix réel d'acquisition, dans
un établissement public, mais avec une permission spéciale ou
d'exception.
M. Gaudreau: Par règlement. Déterminé par
règlement, dans quels cas, circonstances spéciales...
M. Trudel: Par règlement?
M. Gaudreau: Oui. L'article 37 commence: Le gouvernement,
après consultation, peut, par règlement.
M. Trudel: C'est la même affaire.
M. Côté (Charlesbourg): Après consultation de
l'ordre.
(Consultation)
M. Trudel: Ah oui! Est-ce possible, un vrai?
M. Côté (Charlesbourg): Un centre de santé,
pourquoi pas?
M. Gaudreau: En région très éloignée,
où il n'y aurait pas de pharmacie à plusieurs kilomètres
dans les environs, ça permettrait d'avoir dans l'établissement
une pharmacie qui vend des médicaments.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 190, adopté.
L'article 191 est appelé.
Loi sur la pratique des sages-femmes dans le cadre de
projets-pilotes
M. Côté (Charlesbourg): L'article 4 de la Loi sur la
pratique des sages-femmes dans le cadre de projets-pilotes (LR. Q., chapitre
P-16. 1) est remplacé par le suivant: «4. Un projet-pilote peut
être élaboré par un établissement public visé
par la Loi sur les services de santé et les services sociaux et
modifiant diverses dispositions législatives (1991, chapitre 42) ou par
la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les
autochtones cris et inuit (LR. Q., chapitre S-5) et qui exploite un centre
hospitalier, par un tel établissement qui exploite un centre local de
services communautaires ou conjointement par ces deux établissements.
»
M. Trudel: Alors, là, ça élargit ici.
«Un projet-pilote peut être élaboré par un
établissement public visé par la Loi», tandis que l'ancien
article disait par un centre hospitalier, un CLSC ou les deux
établissements, conjointement, alors qu'ici c'est tout
établissement public.
M. Gaudreau: Bon, un établissement public et qui exploite
un CH, après les quatre lignes de référence aux deux
lois...
M. Trudel: Ah oui! Qui exploite...
M. Gaudreau:... qui exploite un ch, par un établissement
qui exploite un clsc ou conjointement par les deux. donc, c'est les mêmes
intervenants...
M. Trudel: Ça va.
M. Gaudreau:... que dans la loi actuelle.
M. Trudel: Combien vous en avez reçu, de projets?
M. Côté (Charlesbourg): Je ne le sais pas. Il me
semble que c'est 7 ou 8, mais je ne peux pas...
M. Trudel: C'est pour en reconnaître combien? Je ne me
souviens plus tout à fait par coeur.
M. Côté (Charlesbourg): 8. M. Trudel: 8?
M. Côté (Charlesbourg): II y en avait 8, dont un qui
est déjà reconnu, qui est celui de Povungnituk...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg):... et il en reste 7 à
reconnaître. Mais une chose est certaine, c'est que plusieurs attendaient
la publication des règlements qui sont déjà dans la
Gazette officielle pour nous faire part de leur intention manifeste.
Comme il semble bien évident qu'on va y arriver après de longs
mois, il y a un certain niveau de manifestation qui va se produire par des
centres hospitaliers, qui ont toujours attendu que ce moment arrive.
M. Trudel: Est-ce qu'il y en a des projets en CLSC qui ont
été déposés?
M. Côté (Charlesbourg): S'ils ne l'ont pas
été, il y en a qui vont l'être, parce que, eux aussi, dans
certains cas, attendaient.
M. Trudel: Attendaient?
M. Côté (Charlesbourg): ah oui! des clsc, il y en
a; ah oui, déjà! oui, il y en a déjà, en clsc,
plusieurs à part ça. il y a 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11,
12, 13, 14, 15... il y a 15 projets de déposés.
M. Trudel: II n'y avait pas de date limite pour le
dépôt de projets.
M. Côté (Charlesbourg): Pas à ma
souvenance.
M. Trudel: Alors, c'est 8, les expériences-pilotes...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel:... qui vont être autorisées.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Dont un commun en
Abitibi, Le Norois... Non, ça, c'est au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
M. Trudel: Là, il faut commencer par faire survivre nos
CLSC avant de faire des expériences.
M. Côté (Charlesbourg): De quoi? (17 h 20)
M. Trudel: II faut commencer par faire survivre nos CLSC, en
Abitibi, avant de faire des projets-pilotes.
M. Côté (Charlesbourg): Ça s'en vient.
Ça s'en vient. Il a d'abord fallu les créer.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): En quelle année?
M. Trudel: Le dernier, en 1984...
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel:... 1985.
M. Côté (Charlesbourg): Répétez
donc!
M. Trudel: Je n'ai pas un gros service de recherche ici. Ha, ha,
ha! Ensuite, bien les financer, vous voulez dire?
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, pour
être bien financé, il faut qu'il soit créé.
Le Président (M. Joly): Créé à quelle
date, pour le bénéfice des parlementaires.
M. Trudel: Je n'ai pas le mois.
M. Côté (Charlesbourg): II y en a... Je regarde, et
il y en a à peu près de toutes les régions du
Québec.
M. Trudel: C'est le 3 septembre que prend fin... le 3...
M. Côté (Charlesbourg): Le 3 juillet.
M. Trudel:... juillet que prend fin la date pour les
commentaires...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel:... sur le projet de règlement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): Est-ce que Laval a postulé,
M. le ministre?
M. Trudel: la volonté du ministre, c'est d'autoriser ces
expériences dans un délai relativement restreint, après
l'adoption de ce règlement.
M. Côté (Charlesbourg): II est clair que, selon les
informations que j'ai reçues du comité d'admission des
sages-femmes, à la dernière rencontre que j'ai eue avec eux, il
leur apparaissait difficile de pouvoir nous fournir le nombre de sages-femmes
supérieur à l'autorisation de
deux projets pour l'automne et que les autres viendraient en 1993, nais
qu'eux semblaient éprouver un certain nombre de difficultés
à nous reconnaître les sages-femmes qu'il faut pour plus de deux
projets, sans présumer de l'analyse des candidatures, mais qu'il y
aurait, dans certains cas, du recyclage à faire, du perfectionnement,
ainsi de suite.
M. Trudel: La corporation des médecins a indiqué sa
volonté forcée de collaborer à l'implantation des
projets.
M. Côté (Charlesbourg): C'est dans le même
journal, ça, que vous avez lu en fin de semaine.
M. Trudel: Et qu'en est-ii de la corporation, pas de la
corporation, mais des...
M. Côté (Charlesbourg): Des
obstétriciens-gynécologues.
M. Trudel: ...obstétriciens-gynécologues? Est-ce
qu'il y a des indications qui ont été données au ministre
qu'il y aurait une fin de non-recevoir, de non-collaboration ferme?
M. Côté (Charlesbourg): C'est toujours la ligne de
conduite, à tout le moins, des dirigeants.
M. Trudel: Est-ce qu'il y a des échanges qui sont
prévus avec ces gens avant la mise à jour ou l'autorisation des
projets-pilotes?
M. Côté (Charlesbourg): II y a eu plusieurs
tentatives, mais qui n'ont pas fait progresser le dossier, à ce
niveau-là.
M. Trudel: Alors, de façon telle, est-ce qu'on pourrait
penser que la volonté ministérielle gouvernementale, c'est
qu'à l'automne 1992, prenons ça comme exemple, il puisse y avoir
au moins un projet qui pourrait...
M. Côté (Charlesbourg): 2. Il s'ajouterait celui qui
est déjà reconnu et qui fonctionne. Ça ferait 3.
M. Trudel: C'est rendu à 3. M. Côté
(Charlesbourg): Oui. M. Trudel: Très bien, adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 191, adopté.
L'article 192 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 5 de cette loi est
modifié par l'insertion, dans la deuxième ligne du
deuxième alinéa, après les mots «lieu dans»,
des mots «une installation maintenue par un établissement qui
exploite».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 192, adopté.
L'article 193 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'intitulé de la
section III de cette loi est modifié par l'addition, à la fin,
des mots «de la pratique des sages-femmes».
(Consultation)
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 193. adopté.
L'article 194 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 11 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement, dans les deuxième et
troisième lignes du paragraphe 2° du premier alinéa, des mots
«lorsqu'un tel conseil est institute dans l'établissement ou,
à défaut,» par les mots «institué pour
l'établissement ou, s'il n'y en a pas,»; 2° par le
remplacement de la deuxième ligne du paragraphe 3° du premier
alinéa par les mots «par le conseil des infirmières et
infirmiers ou le conseil consultatif du personnel clinique, selon le
cas;».
M. Trudel: Suivant qu'on est dans la vieille loi ou dans la loi
neuve. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 194, adopté.
L'article 195 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 29 de cette loi
est modifié par l'insertion dans la deuxième ligne, après
le mot «dans», des mots «une installation maintenue
par».
Le Président (M. Joly): L'article 195, adopté.
L'article 196 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 35 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans les première,
deuxième et troisième lignes du deuxième alinéa,
des mots «un centre local de services communautaires et un centre
hospitalier, ces deux établissements» par les mots «deux
établissements, ils».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 196, adopté.
L'article 197 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 37 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans les troisième et
quatrième lignes, des mots «du centre hospitalier, du centre local
de services communautaires ou de ces» par les mots «de
l'établissement concerné ou des». M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 197, adopté.
L'article 198 est appelé.
M. Côté (Chariesbourg): L'article 38 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la dernière ligne, de
«(chapitre S-5)» par ce qui suit: «et modifiant diverses
dispositions législatives et de la Loi sur les services de santé
et les services sociaux pour les autochtones cris et inuit».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 198, adopté.
L'article 199 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 1 de Loi sur les
produits agricoles, les produits marins et les aliments (L.R.Q., chapitre
P-29), modifié par l'article 1 du chapitre 80 des lois de 1990, est de
de nouveau modifié par l'insertion, dans la sixième ligne du
paragraphe k, après le mot «sociaux», de ce qui suit:
«et modifiant diverses dispositions législatives, la Loi sur les
services de santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit».
M. Trudel: Ajustement de dictionnaire. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 199, adopté.
L'article 200 est appelé.
Loi sur la protection de la jeunesse
Interprétation et application
M. Côté (Charlesbourg): L'article 1 de Loi sur la
protection de la jeunesse (L.R.Q., chapitre P-34.1) est modifié: 1°
par le remplacement, dans le paragraphe b du premier alinéa, de tout ce
qui suit «jeunesse» par les mots «nommé pour un
établissement qui exploite un centre de protection de l'enfance et de la
jeunesse ou un centre de services sociaux;»; 2° par le remplacement
du deuxième alinéa par les suivants: «Les expressions
"centre hospitalier", "centre local de services communautaires",
"établissement" et "famille d'accueil" ont le sens que leur donne la Loi
sur les services de santé et les services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives (1991, chapitre 42) ou la Loi sur les services
de santé et les services sociaux pour les autochtones cris et inuit
(chapitre S-5), selon le cas. «Les expressions "centre de protection de
l'enfance et de la jeunesse", "centre de réadapta- tion" et
"régie régionale" ont le sens que leur donne la Loi sur les
services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives.
«Les expressions "centre d'acceuil", "centre de services sociaux" et
"conseil régional" ont le sens que leur donne la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit.»; 3° par la suppression du deuxième alinéa.
M. Trudel: Pour quoi il est supprimé? (Consultation)
M. Trudel: Vous le remplacez dans le 2°. Si vous le
remplacez, là, on va le voter, puis, après ça, il va
disparaître tout de suite.
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: On va être obligé de recorriger
ça...
M. Trudel: Oui, vous rendez-vous compte là...
Des voix: Ha, ha, ha! Une voix:...
M. Trudel: travail ardu. surveillez le notaire... et
maître... je m'excuse. je surveille tous les deux. avez-vous un petit
papillon, m. le ministre? (17 h 30)
M. Gaudreau: bien, on va l'écrire, là. supprimer la
suppression.
M. Trudel: Ah! l'écrire. Il va falloir supprimer la
suppression. Ha, ha, ha! On va faire l'autre, là.
M. Côté (Charlesbourg): Supprimer le papillon.
M. Trudel: Ha, ha, ha! Supprimer le papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Vous vous en doutez bien, M.
le Président: Supprimer le paragraphe 3° de l'article 200.
Le Président (M. Joly): Alors, l'amendement est
adopté? Ah! Y a-t-il des choses que vous voulez, de vos yeux vu...
M. Trudel: je ne suis pas décidé. tout à
coup que je me décide à demander des consultations
particulières là-dessus, moi, là, là? ha, ha,
ha!
Le Président (M. Joly): ...de vos yeux vu... Ha, ha,
ha!
M. Trudel: ça pourrait arriver, moi, là, là.
oui, d'accord pour supprimer ce qui a été supprimé, ce qui
devait être supprimé et remplacé.
Le Président (M. Joly): Alors, l'amendement est
adopté. L'article, tel qu'amendé, est adopté?
Adopté. L'article 201 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 7 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans les première et deuxième
ligne du premier alinéa, des mots «d'un centre ou d'une famille
d'accueil à un autre centre ou famille d'accueil» par les mots
«d'une famille d'accueil ou d'une installation maintenue par un
établissement qui exploite un centre de réadaptation ou un centre
d'accueil à une autre famille d'accueil ou à une installation
maintenue par un autre établissement qui exploite un centre de
réadaptation ou un centre d'accueil».
(Consultation)
M. Trudel: C'est parce que cet article-là nous
amène à nous poser la question: Est-ce que les suites du rapport
Jasmin sur d'éventuelles modifications à la Loi sur la protection
de la jeunesse sont en train de se mijoter, se concocter à quelque part,
ou...
M. Côté (Charlesbourg): jasmin n'a pas fini son
travail. ils ont demandé une extension de leur période pour nous
produire, au début de l'automne, des informations
complémentaires, pour passer à des modifications sur le plan
législatif. mais c'est un comité qui n'a pas fini.
M. Trudel: Mais il y avait un rapport. Le rapport a
été publié.
M. Côté (Charlesbourg): II y a un rapport concernant
des premières mesures, mais, quant à des amendements aux lois,
ils ont souhaité avoir un délai additionnel, parce qu'il restait
du travail à terminer, et le comité qui avait été
mandaté à l'époque a poursuivi son travail. Il poursuit
encore son travail. Mais l'objectif est très clair, c'est d'avoir des
amendements pour l'automne, la session d'automne.
M. Trudel: En tenant compte aussi de ce que Harvey disait...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Est-ce que ça, ça a été
comme implicitement compris dans le mandat du groupe Jasmin...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...de tenir compte de ce qui se dit, par ailleurs,
dans Harvey sur les protocoles?
M. Côté (Charlesbourg): Ah oui!
Définitivement, définitivement. Définitivement, et dans
toutes les réunions que j'ai eues avec les différents
intervenants, les trois étaient toujours là, alors, que ce soit
en février, que ce soit en mars ou en décembre dernier, dans
chacune des démarches, pour que tout le monde soit bien informé
de Bouchard, Jasmin, Harvey II et Jasmin, tout le monde a été...
et, d'ailleurs, il y a des gens du ministère qui participaient à
chacun des comités, aussi, pour faire le lien.
M. Trudel: De façon telle, est-ce que ça pourrait
se transporter sur le terrain du législatif, là, à
l'automne, possiblement?
M. Côté (Charlesbourg): À l'automne, oui.
Oui, c'est notre objectif.
M. Trudel: Au moment où se vivra le petit jour J de
120.
M. Côté (Charlesbourg): Un petit peu plus tard.
M. Trudel: Un petit peu plus tard que le petit jour...
M. Côté (Charlesbourg): Parce que le petit jour J,
ça va nécessairement être quelques jours avant le
référendum, et j'imagine que l'Assemblée ne siégera
pas au moment de ce référendum, pas nécessairement du jour
J, et qu'il y aura probablement un délai qui suivra le
référendum, avant d'appeler les députés. Mais on se
retrouvera quelque part en novembre, décembre.
M. Trudel: c'est un référendum sur quoi,
déjà? c'est pour mon information. je n'ai pas suivi de
très près. c'est un référendum sur quoi,
déjà?
M. Côté (Charlesbourg): Sur...
M. Trudel: Ah! Il faut aller lire la loi. C'est marqué
dans la loi. C'est sur la souveraineté, n'est-ce pas? C'est
ça?
M. Côté (Charlesbourg): Sur la souveraineté
fédérale.
Une voix: Partagée.
M. Trudel: Ha, ha, ha! Souveraineté partagée. Ah
oui! C'est dans la panoplie des référendums. Il va y avoir la
répétition. C'est le cinquantième anniversaire, cette
année, du plébiscite fédéral sur la
conscription.
M. Côté (Charlesbourg): Vous voulez absolument une
guerre, vous, là?
M. Trudel: non, on veut être exempté de ça,
comme en 1942. c'est pour ça qu'on voudrait faire un
référendum sur la souveraineté. très bien.
Une voix: Le royaume du Danemark... M. Trudel: Très
bien.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'était pas
danois, c'était Daneau.
M. Trudel: Daneau.
Le Président (M. Joly): Article 201, adopté.
L'article 202 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 9 de cette loi est
modifié: 1° par le remplacement, dans la première ligne du
premier alinéa, des mots «dans un centre ou» par le mot
«par»; 2° par l'insertion, dans la première ligne du
premier alinéa, après les mots «d'accueil», des mots
«ou par un établissement qui exploite un centre de
réadaptation ou un centre d'accueil»; 3° par le remplacement,
dans la deuxième ligne du troisième alinéa, des mots
«du centre d'accueil» par les mots «de l'établissement
qui exploite le centre de réadaptation ou le centre
d'accueil».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 202, adopté.
Article 203 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 10 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement, dans les troisième et
quatrième lignes, des mots «dans l'établissement» par
les mots «à l'intérieur de ses installations»; 2°
par l'insertion, dans l'avant-dernière ligne, après le mot
«sociaux,», des mots «à la régie
régionale,»; 3° par le remplacement, dans la dernière
ligne, des mots «au centre de services sociaux» par les mots
«à l'établissement qui exploite un centre de protection de
l'enfance et de la jeunesse ou un centre de services sociaux, selon le
cas».
(Consultation)
M. Trudel: Ça me surprend que vous n'ayez pas
revérifié la ponctuation de cet article modifié, parce
que: «Toute mesure disciplinaire prise par un établissement
à l'égard d'un enfant doit l'être dans
l'intérêt de celui-ci conformément à des
règles internes qui doivent être affichées bien en vue
à l'intérieur de ses installations et dont copie doit être
remise par l'administration à l'enfant, s'il est en âge de
comprendre, à ses parents, à la Commission, au ministre de la
Santé et des Services sociaux».
M. Côté (Charlesbourg): Parce que le ministre de la
Santé et des Services sociaux peut ne pas être en âge de
comprendre.
M. Trudel: Ça fait qu'il n'y a pas de modification. Ha,
ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez tout compris.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 203, adopté.
L'article 204 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 11.1 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la deuxième ligne, du mot
«dans» par le mot «par».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 204, adopté.
L'article 205 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 26 de cette loi
est modifié au premier alinéa: 1° par l'insertion, dans la
première ligne, après le mot «Malgré», de ce
qui suit: «l'article 19 de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives ou
malgré»; 2° par le remplacement, dans la deuxième ligne
de «(chapitre S-5)» par les mots «pour les autochtones cris
et inuit»; 3° par l'insertion, dans la quatrième ligne,
après les mots «pénétrer dans», des mots
«une installation maintenue par».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Alors, article 205, adopté.
L'article 206 est appelé.
Directeur de la protection de la jeunesse
M. Côté (Charlesbourg): L'article 31 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement, dans la première du
premier alinéa, du mot «dans» par le mot «pour»;
2° par le remplacement, dans la dernière ligne du premier
alinéa, des mots «des centres» par les mots «des
établissements qui exploitent un centre de protection de l'enfance et de
la jeunesse ou un centre»; 3° par le remplacement, à ia fin de
la première ligne du deuxième alinéa, des mots «du
centre» par les mots «de l'établissement»; 4° par
le remplacement, dans les troisième
et quatrième lignes du deuxième alinéa, des mots
«du conseil régional, des organismes et des centres d'accueil
visés par la présente loi» par les mots «de la
régie régionale ou du conseil régional, des organismes et
des établissements qui exploitent un centre de réadaptation ou un
centre d'accueil et»; (17 h 40) 5° par le remplacement, dans la
quatrième ligne du deuxième alinéa, des mots «par
le» par les mots «par l'établissement qui exploite le centre
de protection de l'enfance et de la jeunesse ou le».
M. Trudel: II n'y a pas de poste vacant, au Québec, de
DPJ? Tout le monde est... Tous les postes sont occupés, il n'y en a
pas?
M. Côté (Charlesbourg): II y en a un par
intérim en Abitibi.
M. Trudel: Ils ont un directeur de CSS, mais pas de DPJ, je
parle. Ce n'était pas dans les journaux, en fin de semaine,
celle-là.
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): Bon. J'ai dit ça sous
toutes réserves, puisqu'on m'a présenté quelqu'un jeudi
matin dernier a Chicoutimi.
(Consultation)
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 206, adopté.
L'article 207 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 31.2 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans la première ligne, après
les mots «d'un», des mots «établissement qui exploite
un centre de protection de l'enfance et de la jeunesse ou un».
(Consultation)
M. Trudel: Est-ce que c'est tout fait? Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 207 est adopté.
L'article 208 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 34 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la première ligne, des mots
«d'un» par les mots «fournis par un établissement qui
exploite un centre de protection de l'enfance et de la jeunesse ou
un».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 208 est adopté.
L'article 209 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 36 de cette loi
est modifié au premier alinéa: 1° par l'insertion, dans la
première ligne, après le mot «Malgré», de ce
qui suit: «l'article 19 de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives ou
malgré»; 2° par le remplacement, dans la deuxième
ligne, de «(chapitre S-5)» par les mots «pour les autochtones
cris et inuit»; 3° par l'insertion, dans la huitième ligne,
après le mot «dans», des mots «une installation
maintenue par».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 209 est adopté.
L'article 210 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 37 de cette loi
est modifié: 1° par l'insertion, dans la première ligne,
après les mots «d'un», des mots «établissement
qui exploite un centre de protection de l'enfance et de la jeunesse ou
un»; 2° par l'insertion, dans la troisième ligne, après
le mot «Commission», des mots «à la régie
régionale ou».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 210 est adopté.
L'article 211 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 38.1 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la deuxième ligne du
paragraphe a, des mots «, un centre d'accueil» par les mots
«ou une installation maintenue par un établissement qui exploite
un centre de réadaptation ou un centre d'accueil».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 211 est adopté.
L'article 212 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 46 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement du paragraphe b du premier
alinéa par le suivant: «b) confier l'enfant sans délai
à un établissement qui exploite un centre de réadaptation,
un centre d'accueil ou un centre hospitalier, à une famille d'accueil,
à un organisme approprié ou à toute autre
personne;»; 2° par le remplacement du deuxième alinéa
par le suivant: «Lorsque la mesure retenue est de confier l'enfant
à un établissement visé au paragraphe b du premier
alinéa, le directeur doit préciser si la mesure comporte un
hébergement. L'établissement désigné est tenu de
recevoir l'enfant.»
(Consultation)
M. Trudel: Est-ce que les listes sont encore bien longues des
délais d'attente ou pour la prise en charge du cas ou pour le placement
en établissement, en centre de réadaptation?
M. Côté (Charlesbourg): II y a encore des listes
d'attente qui découlent, bien sûr, d'une épuration des
listes d'attente en signalements. Nous avons débloqué un certain
nombre de dossiers d'immobilisation, mais qui vont porter des fruits dans deux
ans au moment où ils seront construits.
D'autre part, on se rappellera que, dans toutes les recommandations de
Harvey, Jasmin, Bouchard, on souhaitait davantage des solutions alternatives,
et c'est un peu là-dessus que le programme de trois ans rendu public au
niveau de la jeunesse insistait, avec des sommes d'argent qui sont à
être attribuées dans un comité conjoint, CSS et
ministère, qui a commencé ces travaux la semaine dernière
ou cette semaine, dans le but de trouver des alternatives à...
M. Trudel: Mais est-ce qu'il est prévu de l'ajout de
ressources physiques, en particulier en Montérégie? Est-ce qu'il
est prévu l'ajout d'installations physiques, de facilités...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, il est d'ailleurs
annoncé. Il l'avait déjà été et, puis, il a
été en panne pendant un certain nombre d'années parce que
des municipalités ne voulaient pas voir ça sur leur territoire.
C'est la ville de Chambly, finalement, qui a fait un travail assez exceptionnel
de vente, à son milieu, d'ajout de ressources au centre
déjà existant et qui a passé toutes les étapes,
maintenant, d'acceptation de la part du milieu où les professionnels
sont à faire les plans et devis. Et ça, c'est un ajout de
ressources assez considérable, un ajout budgétaire de plus de 18
000 000 $ ou 20 000 000 $ pour la réalisation du centre.
M. Trudel: Mais, en plus, un comité qui regarde les modes
alternatifs d'accueil qui pourraient exister pour ce type d'usagers.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, et une
meilleure complémentarité des places déjà
reconnues, de telle sorte qu'on ne se retrouve pas dans des catégories
d'âge, par exemple, qui, demain matin, ont des places disponibles mais
qui n'accueilleraient pas des jeunes d'âge différent. C'est un peu
ça que le conseil d'administration unifié fait et,
déjà, il y a un travail assez exceptionnel qui se fait sur le
terrain.
M. Trudel: toute la question des lieux de transit ou des lieux
temporaires d'hébergement des jeunes, justement, qui étaient
signalés, qui étaient pris en charge par dpj et qui
étaient hébergés dans des motels dans des conditions
sociales assez difficilement...
M. Côté (Charlesbourg): Questionnâmes.
M. Trudel: ...questionnables, enfin difficilement acceptables,
est-ce que ça, ca appartient aussi au passé? Est-ce que
les...
M. Côté (Charlesbourg): C'est un peu tout ça
qui est en voie d'élimination. Est-ce que je peux affirmer aujourd'hui
que tout ça est éliminé? Non. Je ne pousserais pas les
responsabilités à dire jusqu'à ça pour... Mais une
chose est certaine, c'est que tout le monde est bien conscient, là, des
efforts qu'il faut faire et la conjugaison des efforts des uns et des autres,
comme, par exemple, dans le coin de Magog, où il y a une ressource qui
est là et qui a ouvert une unité pour permettre le
désengorgement de la Montérégie, c'est une chose qui est
faite et, un peu partout comme ça, il y a du travail qui se fait de
complémentarité, puis c'est ça qu'il est
intéressant de voir. Même, dans certains cas, on est dans des
régions différentes. Que l'Estrie, qui avait quelques places de
disponibles, puisse prêter main forte à la
Montérégie pour permettre de désengorger, c'est assez
exceptionnel. (17 h 50)
M. Trudel: Oui, parce que les transferts
interétablissements, le dernier bilan du comité de transfert
interrégions est assez alarmant quant au quantum observé.
Ça laissait apparaître, là, à tout le moins, soit un
déficit ou un manque de complémentarité dans certaines
régions quant à l'accueil, parce qu'il vaut peut-être mieux
que certains enfants soient confiés à un établissement qui
possède un cadre minimal d'accueil et de services à ces
jeunes-là que de leur faire faire 10, 12 heures d'automobile parce que
le centre n'est pas disponible dans la région concernée. C'est
assez effarant de constater ça.
M. Côté (Charlesbourg): On a des décisions
à prendre très importantes, dans le plan triennal, des
immobilisations concernant Shawbridge et des regroupements au niveau de la
région de Québec aussi. Donc, ce n'est pas... On parle de
beaucoup de sous, là, dans ces cas-là, mais les décisions
sont pour très, très, très bientôt.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 212, adopté.
L'article 213 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 48 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement, dans la troisième ligne
du premier alinéa, des mots «du centre de services sociaux»
par les mots «de l'établissement qui exploite le centre de
protection de l'enfance et de la jeunesse ou le centre de services
sociaux et»; 2° par l'insertion, dsns la quatrième
ligne du deuxième alinéa, après le mot «Tout»,
des mots «établissement qui exploite un».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 213, adopté.
L'article 214 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 48.1 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement, dans la première ligne,
des mots «centre hospitalier» par les mots "ôr^blissement qui
exploite un centre hospitalier et»; 2° par le remplacement, dans les
deuxième et troisième lignes, des mots «le médecin
n'accorde à l'enfant» par les mots «l'enfant
n'obtienne»; 3° par le remplacement, dans la dernière ligne,
de «(chapitre S-5)» par les mots «et modifiant diverses
dispositions législatives ou à la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris et
inuit».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 214, adopté.
L'article 215 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 54 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement, dans la première ligne
du paragraphe d du premier alinéa, des mots «oeuvrant au sein d'un
établissement ou d'un» par les mots «qui travaille pour un
établissement ou un»; 2° par le remplacement, dans la
première ligne du paragraphe e du premier alinéa, des mots
«centre hospitalier, à» par les mots
«établissement qui exploite un centre hospitalier ou»;
3° par le remplacement du paragraphe h du premier alinéa par le
suivant: «h) que l'enfant soit confié pour une période
déterminée à un établissement qui exploite un
centre de réadaptation ou un centre d'accueil ou à une famille
d'accueil, choisi par rétablissement qui exploite le centre de
protection de l'enfance et de la jeunesse ou le centre de services
sociaux;»; 4° par le remplacement, dans les première et
deuxième lignes du dernier alinéa, des mots «centre
d'accueil ou à» par les mots «établissement qui
exploite un centre de réadaptation, un centre d'accueil ou».
M. Trudel: Celui-ci est adopté. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 215, adopté.
L'article 216 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 56 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement, dans les deuxième et
troisième lignes du premier alinéa, des mots «en famille
d'accueil ou en centre d'accueil» par les mots «par une famille
d'accueil ou un établissement qui exploite un centre de
réadaptation ou un centre d'accueil»; 2° par le remplacement,
dans la première ligne du deuxième alinéa, des mots
«centre d'accueil» par les mots «établissement qui
exploite un centre de réadaptation ou un centre d'accueil et qui
est».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 216, adopté.
L'article 217 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 57.1 de cette loi
est modifié au premier alinéa: 1° par le remplacement, dans
la troisième ligne, de «(chapitre S-5)» par les mots
«et modifiant diverses dispositions législatives ou en vertu de la
Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les
autochtones cris et Inuit»; 2° par le remplacement, dans la
quatrième ligne, des mots «placé en famille d'accueil ou en
centre d'accueil» par les mots «confié à une famille
d'accueil ou à un établissement qui exploite un centre de
réadaptation ou un centre d'accueil».
M. Trudel: «Placé» ne fait plus partie du
langage. C'est maintenant «confié» à une famille
d'accueil, ce qui fait plus de sens, parce qu'on confie à quelqu'un.
Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 217, adopté.
L'article 218 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 62 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement du premier alinéa par le
suivant: «62. Lorsque le tribunal ordonne l'hébergement
obligatoire d'un enfant, il charge le directeur de désigner un
établissement qui exploite un centre de réadaptation ou un centre
d'accueil ou une famille d'accueil à qui l'enfant peut être
confié et de voir à ce que l'hébergement s'effectue dans
des conditions adéquates.»; 2° par le remplacement, dans la
première ligne du deuxième alinéa, des mots «centre
d'accueil ou» par les mots «établissement qui exploite un
centre de réadaptation, un centre d'accueil ou un»; 3° par le
remplacement, dans la première ligne du dernier alinéa, du mot
«Le» par les mots «L'établissement qui exploite un
centre de protection de l'enfance et de la jeunesse ou un»; 4° par le
remplacement, dans la dernière ligne du dernier alinéa, des mots
«du centre
d'accueil» par les mots «de l'établissement qui
exploite un centre de réadaptation ou un centre d'accueil».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 218, adopté.
L'article 219 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 64 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la deuxième ligne du
premier alinéa, des mots «le centre d'accueil» par les mots
«l'établissement qui exploite un centre de réadaptation ou
un centre d'accueil».
M. Trudel: Généralement, c'est le moment
d'arrêter quand on voit apparaître les Whippets.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! M. Trudel:
Adopté, 219.
Le Président (M. Joly): L'article 219, adopté.
L'article 220 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 65 de cette loi
est modifié par l'addition, à la fin, de ce qui suit: «pour
les autochtones cris et inuit ou à l'article 512 de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives».
M. Trudel: Avez-vous réglé la question des enfants
du lac Victoria, qui... enfin, pas les enfants, mais les nombreuses plaintes
qui émanaient du Grand lac Victoria et pour lesquelles il y avait eu une
difficulté, disait-on, il y a quelques mois, d'évaluation des cas
qui avaient été signalés au CSS
d'Abitibi-Témiscamingue? Est-ce que l'entente avec le
fédéral et le Québec a été ajustée et
resignée?
M. Côté (Charlesbourg): Une chose est certaine,
c'est que, après avoir rencontré le chef et les
représentants du Grand lac Victoria, au ministère, après
avoir rétabli des ponts avec le CSS d'Abitibi-Témiscamingue et
s'être assuré qu'il y avait un meilleur niveau de
compréhension, de collaboration, de concertation, il n'y a pas eu de
retour au niveau du ministère quant à des niveaux de plaintes des
gens du Grand lac Victoria, et j'imagine, à ce moment-ci, sans
nécessairement que tout soit rentré dans l'ordre, qu'on est dans
une situation beaucoup plus normale que ce qu'on a pu observer dans le
passé.
M. Trudel: En espérant que le délai de trois ans
qui courait pour l'engagement d'une ressource en travail social au Grand lac
Victoria et qui n'avait jamais pu s'exécuter parce qu'il manquait
toujours quelqu'un au comité de sélection, comme par hasard, en
espérant que le niveau de compréhension et, je dirais, de
réception mutuelle aura permis de garantir qu'il y ait des ressources au
Grand lac Victoria pour s'occuper des nombreux cas qui, en apparence, auraient
été l'objet d'un signalement et pour lesquels il n'y avait pas eu
de réponse, semble-t-
M. Côté (Charlesbourg): Si je ne m'abuse, c'est un
dossier qui est réglé.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 220, adopté.
L'article 221 est appelé.
Continuation des mesures de protection
M. Côté (Charlesbourg): L'article 67 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement, dans la troisième ligne,
des mots «du centre de services sociaux dans» par les mots
«desservi pas l'établissement qui exploite le centre de protection
de l'enfance et de la jeunesse ou le centre de services sociaux pour»;
2° par le remplacement, dans la sixième ligne, des mots «du
centre de services sociaux dans» par les mots «desservi par
l'établissement qui exploite le centre de protection de l'enfance et de
la jeunesse ou le centre de services sociaux pour».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 221 est
adopté.
M. Côté (Charlesbourg): 18 heures, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Compte tenu de l'heure, M. le
ministre...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le
Président, et peut-être dire à nos nombreux suppor-teurs
que nous allons reprendre ce soir à 21 heures.
Le Président (M. Joly): À 21 heures. Alors, la
commission suspend ses travaux jusqu'à 21 heures dans cette même
salle.
(Suspension de la séance à 18 heures)
(Reprise à 21 h 34)
Le Président (M. Philibert): La commission reprend ses
travaux. J'appelle l'article 222.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 68 de
cette loi est modifié par le remplacement, dans les
première et deuxième lignes, des mots «au centre de
services sociaux dans» par les mots «à
l'établissement qui exploite le centre de protection de l'enfance et de
la jeunesse ou le centre de services sociaux pour».
(Consultation)
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Article 222, adopté.
L'article 223 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 70 de cette loi
est remplacé par le suivant: «Les articles 490 à 502 de la
Loi sur les services de santé et les services sociaux et modifiant
diverses dispositions législatives s'appliquent à un
établissement qui exploite un centre de protection de l'enfance et de la
jeunesse et qui ne remplit pas adéquatement l'une ou l'autre des
tâches, fonctions et obligations qui lui sont dévolues par la
présente loi. «La section VIII de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris et inuit
s'appliquent à un établissement qui exploite un centre de
services sociaux qui ne remplit pas adéquatement l'une ou l'autre des
tâches, fonctions et obligations qui lui sont dévolues par la
présente loi.»
M. Trudel: ça, c'est l'article qui permet de mettre en
tutelle, de façon provisoire en tutelle. vous ne possédiez pas ce
pouvoir-là dans la...
M. Dicaire (André): Les CSS, là c'est le CPEJ.
M. Trudel: Ah! O.K. Pour faire la concordance avec le CPEJ, pour
avoir le pouvoir de le mettre en tutelle. La nomination du DPJ, est-ce qu'elle
est soumise à l'autorité du ministre?
M. Côté (Charlesbourg): Non, au conseil
d'établissement seulement.
M. Trudel: Ça va. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 223, adopté.
L'article 224 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 74.2 de cette loi
est modifié au paragraphe c: 1° par le remplacement, dans la
dernière ligne, des mots «dans un centre d'accueil ou» par
le mot «par»; 2° par l'addition, à la fin, des mots
«ou un établissement qui exploite un centre de réadaptation
ou un centre d'accueil».
(Consultation)
M. Trudel: Ça, c'est dans le cadre des mesures
volontaires, je pense, l'hébergement volontaire. C'est le c qui est
changé. O.K. Ça va.
M. Côté (Charlesbourg): L'hébergement
volontaire.
M. Trudel: La durée de l'hébergement volontaire
dans un centre d'accueil. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 224, adopté?
M. Trudel: Oui.
Le Président (M. Joly): L'article 225 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 75 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la première ligne du
deuxième alinéa, des mots «oeuvrant dans» par les
mots «travaillant pour». (21 h 40)
(Consultation)
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 225, adopté.
L'article 226 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 79 de cette loi
est modifié au premier alinéa: 1° par le remplacement, dans
la deuxième ligne, du mot «en» par les mots «par
une»; 2° par le remplacement, dans la troisième ligne, des
mots «en centre d'accueil» par les mots «un
établissement qui exploite un centre de réadaptation ou un centre
d'accueil».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 226, adopté.
Article 227, appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 86 de cette loi
est modifié par le remplacement, à la fin de la première
ligne du dernier alinéa, du mot «du» par les mots «de
l'établissement qui exploite le centre de protection de l'enfance et de
la jeunesse ou le».
M. Trudel: Ça, c'est des évaluations externes de la
situation du jeune, de l'enfant. Oui, ça va. Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 227, adopté.
Article 228, appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 96 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la première ligne du
paragraphe h du premier alinéa, des mots «où l'enfant est
hébergé» par
les mots «qui héberge l'enfant». M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 228, adopté.
Article 227, appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 134 de cette loi,
modifié par l'article 690 du chapitre 4 des lois de 1990 et par
l'article 105 du chapitre 33 des lois de 1991, est de nouveau modifié
par le remplacement, dans la deuxième ligne du paragraphe e du premier
alinéa, des mots «où il est hébergé»
par les mots «qui l'héberge».
M. Trudel: Article 229.
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez eu la même
réaction, M. le député de...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg):
...Rouyn-Noranda-Témiscamingue? Je me demandais si c'était
moi qui étais à l'envers.
Le Président (M. Joly): Ha, ha, ha!
M. Trudel: J'ai dit: On recommence et on remonte vers l'autre
couvert, là?
Le Président (M. Joly): ...recommencer à
l'envers.
M. Trudel: On vous a à l'oeil, hein!
Le Président (M. Joiy): Je vois que vous suivez bien
ça.
M. Trudel: On vous a à l'oeil! On vous a à
l'oeil!
Le Président (M. Joly): C'est merveilleux. M. Trudel:
Article 229.
Le Président (M. Joly): Ça me sécurise. Ha,
ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
M. Trudel: Pourquoi la... Est-ce que c'est juste pour du meilleur
français, ça, au lieu d'être «où il est
hébergé», «qui l'héberge»?
M. Gaudreau: Bien, c'est parce que «établissement
où il est hébergé», l'établissement,
ça se veut la corporation, dorénavant.
Une voix: C'est ça. Ce n'est plus le lieu physique.
M. Trudel: Ah oui!
M. Gaudreau: Ce n'est pas l'installation; alors, il faut
être conséquent jusqu'au bout. Ha, ha, ha!
M. Trudel: L'installation où il est hébergé?
Adopté.
Le Président (M. Joly): On aura compris que c'était
l'article 229 qui était appelé. Donc, je corrige mon lapsus:
article 229, appelé et adopté. L'article 230 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, je
vous prierais d'appeler l'article 248, s'il vous plaît.
Le Président (M. Joly): Je suspends l'article 230 pour
appeler l'article 248.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 4 de la Loi sur la
protection des non-fumeurs dans certains lieux publics est modifié par
le remplacement de la dernière ligne du deuxième alinéa
par ce qui suit: «sociaux pour les autochtones cris et inuit, les
régies régionales de la santé et des services sociaux
instituées en vertu de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives et la
Corporation d'hébergement du Québec visée dans l'article
471 de cette loi».
M. Trudel: Ça a vraiment sorti. Il y avait un code dans
l'ordinateur: Tout ce qui était santé et services sociaux, pfft!
sortez-moi ça! La protection des non-fumeurs; adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Ça a demandé
un travail extraordinaire de nos gens.
M. Trudel: II y a une banque informatisée des lois,
non?
M. Côté (Charlesbourg): Ça a demandé,
j'oserais vous dire, dans une première étape, au moins cinq ou
six mois de travail pour être capable d'aller chercher tout ce qui
était... C'était partout ailleurs, ce n'était pas juste
une liste informatique là.
M. Trudei: C'est tout informatisé ça, les L.R.Q.,
c'est tout informatisé ça? Non?
M. Gaudreau: II existe une banque des lois au ministère de
la Justice qui sont tenues à jour à peu près avec la
refonte et les modifications... Mais il faut avoir des mots clés pour
aller chercher les références. Alors, il a fallu
déterminer d'abord un ensemble de mots clés qui étaient
susceptibles, donc, en raison de la loi 120... Comme exemple:
«bénéficiaire» est devenu «usager»,
«centre d'accueil» est devenu «centre de
réadaptation». C'est un ensemble de mots clés qu'on a fait
apparaître à l'écran pour repérer
tous les mots...
M. Trudel: «Établissement»,
«installation».
M. Gaudreau: C'est ça, mais en faisant attention de ne pas
aller remplacer le mot «établissement» qui n'avait rien
à voir avec la Loi sur les services de santé.
M. Trudel: Aïe! On va en avoir un tantôt, là!
Il m'a fait travailler celui-là, en fin de semaine. Adopté,
celui-là.
Le Président (M. Joly): L'article 248, adopté. Tous
auront compris que nous avons suspendu les articles 230 à 247
inclusivement. L'article 249 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Vous êtes à
249, M. le Président?
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Vous êtes bien
aimable, merci.
L'article 7 de cette loi est remplacé par le suivant: «Les
établissements de santé et de services sociaux comprennent les
établissements publics visés par la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives et les établissements privés
conventionnés au sens de cette loi qui exploitent un centre hospitalier
ou un centre d'hébergement et de soins de longue durée.
«Ils comprennent également les établissements publics
visés dans la Loi sur les services de santé et les services
sociaux pour les autochtones cris et inuit.»
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 249, adopté.
L'article 250 est appelé.
Loi sur la protection du malade mental
Définitions
M. Côté (Charlesbourg): L'article 1 de la Loi sur la
protection du malade mental est modifié: 1° par le remplacement,
dans la première ligne du paragraphe a, des mots «au sens
de» par les mots «visé par»; 2° par l'insertion,
dans la deuxième ligne du paragraphe a, après le mot
«sociaux», de ce qui suit: «et modifiant diverses
dispositions législatives ou par la Loi sur les services de santé
et les services sociaux pour les autochtones cris et inuit»; 3° par
le remplacement, dans la première ligne du paragraphe b, du mot
«ladite» par le mot «la»; 4° par le remplacement,
dans la deuxième ligne du paragraphe b, des mots «qui est
aménagé» par les mots «et modifiant diverses
dispositions législatives ou au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris et inuit et qui
dispose de l'organisation et des ressources nécessaires»; 5°
par le remplacement, dans la deuxième ligne du paragraphe c, du mot
«ladite» par le mot «la»; 6° par le remplacement,
dans la troisième ligne du paragraphe c, des mots «, qui est
aménagé» par les mots «et modifiant diverses
dispositions législatives ou au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris et inuit et qui
dispose de l'organisation et des ressources nécessaires»; (21 h
50) 7° par l'insertion, après le paragraphe c, des paragraphes
suivants: «c.1) "centre d'accueil": un centre d'accueil au sens de la Loi
sur les services de santé et les services sociaux pour les autochtones
cris et inuit; «c.2) "centre d'hébergement et de soins de longue
durée": un centre d'hébergement et de soins de longue
durée au sens de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux et modifiant diverses dispositions législatives; «c.3)
"centre de réadaptation": un centre de réadaptation au sens de la
Loi sur les services de santé et les services sociaux et modifiant
diverses dispositions législatives; «c.4) "dossier
médical": le dossier d'un usager visé au chapitre II du titre II
de la partie I de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux et modifiant diverses dispositions législatives ou le dossier
d'un bénéficiaire visé au premier alinéa de
l'article 7 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux
pour les autochtones cris et inuit.»
(Consultation)
M. Trudel: Pour parler un peu de
désinsti-tutionnalisation, est-ce qu'il y a un ordre de grandeur,
d'abord, sur le plan matériel? Il y a un bon nombre
d'établissements qui se sont vidés de leurs usagers
hébergés à travers le Québec. Est-ce qu'il y a un
nombre significatif d'établissements qui ont été
libérés parce qu'on n'a plus d'usagers qui sont
hébergés en déficience intellectuelle?
M. Côté (Charlesbourg): Vous parlez de
totalement?
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Je serais même
porté à vous dire qu'il n'y en a pas. Il y a eu
différents plans de désinstitutionnalisation puis, dans certains
cas, ils ne sont pas encore terminés. Prenons un petit exemple par
hasard: Louis-H. Il y en a eu un certain nombre, mais il y a un certain nombre
de bénéficiaires qui, selon les évaluations, peuvent
être désinstitutionnalisés mais qui ne l'ont pas encore
été. Je pense à Mont-Joli; même chose.
M. Trudel: Toupin.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Toupin.
M. Côté (Charlesbourg): Toupin, même chose. En
tout cas, à ma connaissance, il n'y a pas d'établissements qui
ont fait l'objet d'une totale désinstitutionnalisation à ce
moment-ci. Et, si ça vous intéresse, je peux peut-être,
d'ici la fin de semaine ou... Je ne sais pas si je pourrai l'avoir pour demain,
mais vous...
M. Trudel: J'aimerais ça avoir le nombre de personnes qui
ont quitté les centres qui étaient prévus à cet
effet-là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: J'étais sous l'impression que ça
libérait quand même un nombre certain de ressources physiques. Et,
sur le plan des ressources humaines, il n'y a pas eu de modification sensible
des personnes disponibles. Il y a eu un changement de rôle...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: ...un changement de responsabilité.
M. Côté (Charlesbourg): Par exemple, Louis-H. La
«désins» a permis d'éliminer des bâtiments qui
n'étaient même pas réparables. C'est aussi clair que
ça. Au moment où on a fait la tutelle, à
Louis-Hippolyte-Lafontaine, il y avait encore des dortoirs de 40, 50,
après avoir investi des sommes assez importantes dans la
rénovation des bureaux.
M. Trudel: Ouais! Parce qu'on est toujours surpris un peu - je
comprends qu'il y a un effet global là-dedans - de l'encadrement pour
ces personnes qui sont maintenant... qui partagent les défis de beaucoup
d'autres dans notre société, quant à l'encadrement de ces
personnes et aux organismes qui ont fleuri sur le terrain pour aider ces
personnes. Mais on a comme l'impression, dans bien des endroits - je vous dis,
je parle plus par impression première, d'abord -qu'on a comme beaucoup
laissé à elles-mêmes ces personnes. Et vous n'êtes
pas sans le savoir.
C'est peut-être un phénomène... Le
phénomène de la désinstitutionnalisation, c'est un
phénomène social, évidemment. C'est inquiétant.
Ça inquiète certaines couches de la population. C'est parce que,
si nous connaissions des revers importants dans ce domaine-là, on serait
appelés à vivre un ressac, évidemment. Alors, je sais que
je vous ai entendu parler au début de la commission d'un ajout de 32 000
000 $.
M. Côté (Charlesbourg): De 24 000 000 $. M.
Trudel: De 24 000 000 $ sur trois ans.
M. Côté (Charlesbourg): Ça devait être
24 000 000 $ sur trois ans, mais ça a été en
réalité 24 000 000 $ sur quatre ans.
M. Trudel: Est-ce que vous estimez que les ressources qu'on s'est
données actuellement dans la société sont suffisantes pour
faire l'encadrement nécessaire, et pour le support et pour
l'intégration de ces personnes? L'intégration entre guillemets,
parce que, bon, il y a toujours une... On ne peut pas se diriger vers un
comportement qui est selon les paramètres dits normaux de la
majorité, entre guillemets. Bon, on a changé de paramètres
pour intégrer ces personnes-là, mais il demeure quand même
que c'est des personnes qui vivent des situations de déficience à
certains niveaux.
M. Côté (Charlesbourg): Je dirais que, avant de
désinstitutionnaliser aujourd'hui, on se préoccupe d'avoir tout
ce qu'il nous faut, «tout» étant bien sûr relatif. Je
pense que ça donne des résultats différents de ce qu'on a
fait dans la première vague. Je ne suis pas sûr et je pense qu'on
n'est pas dans une situation pour blâmer ceux qui l'ont fait à
l'époque, mais la première vague de
désinstitutionnalisation a probablement eu certains ratés,
certaines lacunes qui, peut-être, ne pouvaient pas être
comblées à l'époque, de par l'évaluation qu'on
pouvait en faire à ce moment-là. Mais aujourd'hui, avant d'aller
plus avant dans la désinstitutionnalisation - c'est pour ça qu'il
y a eu, pour un certain nombre de personnes, l'impression d'un recul ou d'un
arrêt - on questionne davantage, en particulier au niveau de
l'accompagnement dans le milieu. Il est clair que les organismes communautaires
qui sont dans le milieu ont fait un travail assez exceptionnel avec pas
beaucoup de ressources et, plus souvent qu'autrement, ont pris la relève
de l'institutionnel, dans la première phase, qui n'était pas
nécessairement totalement là.
Il y a de ça et c'est pour ça que maintenant on est dans
une situation où il n'y a pratiquement pas eu d'économie de
ressources humaines, de travailleurs; en tout cas, moi, pas à ma
connaissance. Et, au contraire, on en a ajouté. Au contraire, on a
ajouté 24 000 000 $ pour le faire de manière globale. Donc,
ça ne
s'est pas fait pour faire des économies d'aucune manière,
mais disons qu'on a quand même l'expérience de ce qui s'est
passé dans les premiers temps et ça nous permet d'être un
peu plus vigilant et d'avoir...Alors, on y va un peu plus, je dirais,
méthodiquement avec un peu plus de questionnement maintenant.
M. Trudel: Est-ce que les PROS en santé mentale sont
maintenant tous livrés?
M. Côté (Charlesbourg): Presque. (Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): II en reste un. Il en reste
un à approuver. C'est celui du Bas-Saint-Laurent. Et, vendredi, je
serai...
M. Trudel: Libéré. Très, très,
très bientôt!
M. Côté (Charlesbourg): Très, très,
très bientôt! Vendredi, je serai...
M. Paradis (Matapédia): Malheureusement, à
Rimouski.
M. Côté (Charlesbourg): ...à Rimouski...
M. Paradis (Matapédia): Malheureusement.
M. Côté (Charlesbourg): ...et à Mont-Joli et
à Amqui.
M. Trudel: Heureusement sur le dernier bout!
Le Président (M. Joly): M. le député de
Matapédia, vous vouliez intervenir?
M. Paradis (Matapédia): Oui. Je voudrais juste demander au
ministre la comparaison des coûts d'institutionnalisation par rapport aux
coûts de désinstitutionnalisation, en termes peut-être de
pourcentages comparatifs, en interpellant les autres ministères. (22
heures)
M. Côté (Charlesbourg): Le coût de maintenir
en institution par rapport...
M. Paradis (matapédia): par rapport à la
désinstitutionnalisation, en interpellant les autres ministères
qui ont été interpellés dans cette
désinstitutionnalisation.
M. Côté (Charlesbourg): Comme, par exemple, le
transport adapté, ainsi de suite.
M. Paradis (Matapédia): Comme le transport adapté,
comme la main-d'oeuvre et la sécurité du revenu et...
M. Côté (Charlesbourg): Logement.
M. Paradis (Matapédia): ...le logement, etc.
M. Côté (Charlesbourg): Je ne suis pas sûr que
j'ai ça chez nous là, au niveau du ministère, mais
à tout le moins sur le plan du coût institutionnalisé par
rapport au coût, directement du ministère,
désinstitutionnalisé, oui, on a ça. Mais, interpellant les
autres ministères, je ne sais pas si on a ça. Mais je peux
à tout le moins, au minimum, vérifier.
M. Trudel: Pour les régions où il se crée de
nouvelles régies, elles vont avoir à recommencer, elles, à
se définir ou à prendre la partie... Ça ne peut pas
être mécanique-mécanique, là. Elles ne peuvent pas
se séparer et dire: 45 % du PROS adopté par le... couvert par le
CRSSS. Ça sera un des premiers travaux qu'on va leur demander ça,
d'ajuster le PROS en santé mentale aux réalités de la
nouvelle région?
M. Côté (Charlesbourg): Bon, évidemment, si
je prends des régions comme la Gaspésie par rapport au
Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et les îles par rapport au
Bas-Saint-Laurent, il est clair que Mont-Joli joue un rôle très
important dans le cas du Bas-Saint-Laurent, alors que Gaspé joue un
rôle très important dans le cas de
Gaspésie-îles-de-la-Madeleine. Ça ne changera pas. Si je
prends Québec par rapport à Chaudiè-re-Appalaches, il y a
des... Le sanatorium Bégin à Lac-Etchemin...
M. Trudel: Ah oui!
M. Côté (Charlesbourg): ...est là. Donc,
évidemment, sur le plan institutionnel, les institutions sont
passablement là. Alors que, dans la région de Québec, il y
a Robert-Giffard de manière plus importante. Il y a certainement
quelques ajustements qui seront nécessaires au niveau des PROS, mais il
ne s'agit pas de recommencer l'ensemble de l'exercice.
M. Trudel: Dans les PROS déjà reçus et
adoptés, évidemment, vous l'avez dit, et pour la première
vague et dans celle-là aussi, il y a un appel aux ressources des groupes
communautaires de façon importante. Est-ce qu'il y a des groupes qui
sont dédiés en particulier à la
désinstitutionnalisation, mais à oeuvrer auprès des gens
déficients intellectuels ou en difficulté de santé
mentale? Est-ce qu'il a un triennal de prévu pour cette catégorie
d'organismes communautaires? Parce qu'on n'est pas dans une situation où
on fait face à un besoin qui va varier d'amplitude de façon
très grande, c'est une nouvelle forme d'aide et de support à ces
personnes dans la société. Alors, est-ce qu'il a
été envisagé qu'au SOC et peut-être même...
Enfin, on disait, on nous avait dit qu'au niveau des transferts dans les
régies régionales au niveau des organismes communautaires
ça serait avant la fin d'avril, la
fin de mars 1994. Est-ce qu'on peut penser que, dans ce
secteur-là, il y aura un triennal pour les groupes communautaires qui
oeuvrent auprès de ces personnes?
M. Côté (Chariesbourg): Bon. Il n'y en a pas. Une
chose qui est certaine, c'est qu'à partir du moment où la
région fait son programme régional d'organisation de services,
par exemple, en santé mentale et qu'elle reconnaît des organismes
communautaires à l'intérieur, il y a un engagement au minimum
moral à ce que ce soit pour la durée du PROS. Et, comme ça
origine de l'organisation régionale, donc du CRSSS, il me paraît
évident qu'il y a là une sécurité, sans que
nécessairement elle soit formalisée dans un programme triennal
comme c'est le cas au SOC, mais à tout le moins elle est
formalisée par le PROS lui-même.
M. Trudel: Parce que les autres secteurs, quand vous allez les
transférer dans les régies régionales, avant le 31 mars
1994, évidemment, vous allez demander, vous allez exiger, tel que
l'indiquent les textes et les règlements, de respecter le triennal dans
le secteur concerné.
M. Côté (Charlesbourg): oui. mais on va exiger de
respecter le triennal pour la simple et bonne raison que le triennal a
été fait au central...
M. Trudel: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): ...et qu'on l'envoie dans la
région. Mais il m'apparaît normal que la régie qui a fait
son PROS en santé mentale respecte elle-même le PROS qu'elle a
fait. C'est parce que là c'est un paquet qui vient du central, qui a
été décidé par le central et qui s'en va en
région, alors que là on est dans une région et c'est la
région elle-même qui l'a décidé.
M. Trudel: C'est parce que, si le triennal était
fixé pour ce secteur-là... Là, par définition, il
est fixé à un niveau d'enveloppe. C'est parce que la
première année, on le sait, ça va fixer le niveau de
l'eau, ça va être le niveau d'assurance que le niveau de l'eau ne
baissera pas plus que cela. Il pourra augmenter, mais il ne pourra pas
être plus bas. Devant l'ensemble des responsabilités, il ne faut
pas être paranoïaque avec ça, mais il peut y avoir quelque
danger sur la possibilité d'aller davantage vers le communautaire, dans
les régies, compte tenu de l'ensemble des responsabilités qu'on
va leur demander et aussi, il faut le dire, des rapports de force qui vont se
matérialiser au cours des années.
Ceci étant dit, je ne veux pas aller non plus a contrario de la
capacité de responsabilisation des régions. Je pense qu'il faut
compter là-dessus aussi. On ne peut pas leur dire: On vous
transfère le petit, la bassine, puis l'eau, et voici le mode d'emploi.
Il peut être fait là-dessus, mais ce n'était pas dans vos
plans de dire: On va tâcher de faire en sorte qu'un triennal en
santé mentale au niveau des organismes communautaires puisse être
livré du genre 1994, de façon à s'assurer, à
travers le Québec, que ceux qui sont déjà là vont
avoir ce niveau d'argent.
M. Côté (Charlesbourg): Pas pour 1994, parce qu'il y
a des PROS comme celui du Bas-Saint-Laurent, par exemple; s'il était
accepté cette année, il serait bon pour trois ans. À ce
moment-là, ça nous reporterait en 1995.
M. Trudel: Non, mais les PROS que vous avez reçus, qui
s'appliquent pour trois ans, ça vous a donné l'indication du
niveau d'activité non pas souhaité, mais du niveau
d'activité qui va exister sur le terrain. Pour le central, ça
vous fait quand même des balises, mais extrêmement officielles,
acceptées. Maintenant, le central pourrait dire: Voici le niveau de
financement que l'on souhaite pour ces organismes à l'intérieur.
Parce que le PROS ne définit pas le niveau de ressources
financières qu'on veut y affecter en CRSSS, ni en régie.
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, le trois
ans permet d'avoir un horizon de trois ans. Je pense que ça
m'apparaît très clair. Mais, dans certains cas, par exemple, il y
a des clientèles historiques, dites historiques...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...qui, par l'âge,
finissent par disparaître aussi. Il y a de l'attri-tion de ces
clientèles-là, par exemple, dans un cas comme
Louis-Hippolyte-LaFontaine ou Ro-bert-Giffard, par la clientèle
historique qui diminue en nombre. C'est un exemple, mais ça n'affecte
pas le communautaire. Parce que, lorsqu'on parle d'institutionnel, on est en
institutionnel. Tout ça pour dire que ce n'est pas statique; ça
évolue. Aux trois ans, le plan est là et, comme il est fait par
la base... Votre question est tout simplement de dire: Tentez donc de le geler
de manière automatique quand vous allez le transférer. Mais c'est
déjà un budget qui l'est actuellement et qui répond...
C'est un principe de «go, no go». C'est un plan qui est fait par le
régional et qui est accepté par le ministère, mais qui
n'est pas modifié par le ministère. C'est du «go, no
go», y compris dans le communautaire. Donc, à partir de ça,
est-ce qu'on devrait envisager la possibilité d'avoir un triennal et de
le geler parce que tout ça sera transféré de
manière définitive? Je pense que la question se pose, mais ce
n'était pas de notre intention d'en arriver avec un programme
gelé comme celui-là.
M. Trudel: C'est parce qu'il y a des avantages qui sont tellement
évidents quand on est dans un cadre triennal, compte tenu de la mission
qu'on a à assurer. Et c'est le propre des organismes communautaires
d'être un peu toujours sur le qui-vive, en quelque sorte. Je ne dis pas
que c'est normal, mais ça fait partie du cadre de vie. Au moment
où nos PROS sont définis dans ce secteur-là - ce sont nos
premiers PROS - les paramètres sont quand même pas mal plus clairs
et pas mal plus définitifs, on est pas mal plus orientés que dans
d'autres secteurs, forcément, parce qu'on ne les a pas faits. Bon, alors
si, à l'autre étape - parce qu'on sait le rôle des groupes
communautaires qui est particulièrement important dans ce
secteur-là - vous dites: Bon, avant le transfert, nous pourrions donner
des indications sur un triennal qui fixe le niveau des enveloppes et qui s'en
va donc vers la régie régionale, ça permettra d'y aller
plus amplement si la régie régionale le décide, mais
ça permettra de s'assurer qu'en santé mentale on ne descendra pas
en bas de tel niveau de financement. C'est sécurisant, un peu plus
sécurisant comme cadre. (22 h 10)
M. Côté (Charlesbourg): Je prends note. Il s'agit de
voir comment on peut le faire. Évidemment, on est dans une situation,
à ce moment-ci, où - on le répète - c'est une
volonté déjà régionale exprimée au central,
au lieu d'une volonté centrale transférée au
régional. Il y a quand même une certaine sécurité
qui est là et, de toute façon, dans la pratique des choses, ces
enveloppes-là ne seront pas remises en question chaque année,
à ce moment-ci.
M. Trudel: Chez vous? Chez vous ou dans les régies?
M. Côté (Charlesbourg): Dans les régies.
M. Trudel: Dans les CRSSS, dans les conseils?
M. Côté (Charlesbourg): Dans les CRSSS, oui. Je
pense qu'il y a une attention particulière à apporter lorsqu'on
transférera ie... C'est ça. Je pense qu'il faut se poser la
question.
M. Trudel: Oui, parce que ce n'est pas un petit secteur, hein!
C'est beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde qui est concerné. À
partir du déclenchement de l'opération PROS en santé
mentale à aller jusqu'au moment où il en reste un à
approuver, ça aura pris combien de temps?
M. Côté (Charlesbourg): Quatre ans.
M. Trudel: Quatre ans.
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour ça que la
sagesse de cette expérience-là nous a ramenés sur terre un
peu. Il faut dire que c'était un premier, il n'y avait pas d'expertise,
les gens sont partis aussi avec beaucoup d'ambition, très large, une
mobilisation assez importante autour de tout ça et, évidemment,
avec un processus qui a été beaucoup plus lent que ce qui avait
été estimé à l'époque, avec les
réajustements que ça imposait.
M. Trudel: La Loi sur la protection du malade mental a
été adoptée en quelle année?
M. Côté (Charlesbourg): En 1971.
M. Trudel: sauf erreur, il n'y a pas eu, depuis 1972, de
modernisation sensible de la loi sur la protection du malade mental. on est
plutôt, dans plusieurs articles, sur ce que j'appellerais la vieille
conception. qu'est-ce que ça a l'air? si c'est à la justice, il
ne va rien arriver.
M. Côté (Charlesbourg): Ça va surprendre le
député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
M. Trudel: Oui?
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour très
bientôt!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: C'est parce que, là, il y a contre-indication.
J'ai entendu une rumeur autour de la table qui dit que c'est le
ministère de la Justice qui travaille ça. J'ai dit: Ça,
c'est sûr qu'il ne va rien arriver.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. C'est parce que le
Code civil est une pièce extrêmement importante qui est là,
dont on doit tenir compte. Évidemment, chez nous, il y a du travail de
fait aussi. Je n'ai pas dit «très, très, très
bientôt», j'ai dit «très bientôt».
M. Trudel: Je suis en train d'appliquer le code, là.
J'applique le code pour en arriver à décoder quand on va faire
l'application. Si c'est en novembre. Règle de trois: «très,
très, très» égale tant de semaines,
«très, très», deux semaines. Ouais! Ce sera
peut-être un autre ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez donc bien
hâte que je parte?
M. Trudel: Je n'ai jamais insinué cela. Je n'ai jamais,
jamais, jamais insinué cela.
M. Côté (Charlesbourg): Répétez-le,
là. M. Trudel: Je n'ai jamais insinué cela.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Je n'ai jamais insinué cela. C'est vos
indications répétées qui faisaient appel à des
consultations référendaires, à des élections
référendaires, et puis comme...
M. Côté (Charlesbourg): Une chose qui est certaine,
c'est qu'il y a de très bonnes chances pour que ce soit celui qui est
vis-à-vis de vous qui la dépose.
M. Trudel: Ah!
Le Président (M. Joly): Donc, c'est très
bientôt.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça que
ça veut dire, «très bientôt».
M. Trudel: Ha, ha, ha! C'est ça que ça veut
dire!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Parce que, effectivement, dans la Loi sur la
protection du malade mental, il y a toute une série de recours. Par
exemple, pour les cures fermées, il n'y a pas de mécanisme de
recours, que je sache, pour la personne à qui on impose une cure
fermée. C'est assez... On en avait vu un petit bout avec Me Demers qui
s'approche, là, pendant la 120, mais...
M. Côté (Charlesbourg): mme demers me dit qu'il y a
un appel à la commission des affaires sociales; dès demain matin,
si vous voulez.
M. Trudel: Toutes les définitions, toute l'approche est
nettement à améliorer.
Une voix: C'est parce qu'avant que tu sois entendu tu en as pour
deux ans. C'est ça le problème.
M. Trudel: Ha, ha, ha! Ah oui! C'est ça. Ça prend
deux ans. Ça prend deux ans avant d'être entendu. Tu as le temps
d'avoir fait ta cure, ce n'est pas long. Au bout de deux ans, tu as le
jugement: Oui, vous aviez raison. Ils n'avaient pas raison de vous envoyer en
cure fermée. Tu dis: Malheureusement, l'opération a réussi
parfaitement mais le malade est décédé.
Le Président (M. Joly): Article 250? M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. L'article 251 est
appelé.
Examens et cure fermée
M. Côté (Charlesbourg): l'article 2 de cette loi est
modifié par l'insertion, dans la troisième ligne du
deuxième alinéa, après le mot «vers», des mots
«un établissement qui exploite».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 251, adopté.
L'article 252, appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 4 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans les première et deuxième
lignes, des mots «centre hospitalier ou d'un» par les mots
«établissement qui exploite un centre hospitalier ou
un».
(Consultation)
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 252, adopté.
L'article 253, appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 5 de cette loi est
modifié par l'insertion, dans la sixième ligne, après les
mots «d'un», des mots «établissement qui exploite
un».
M. Trudel: Division.
Le Président (M. Joly): Adopté sur division.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté sur division?
Ha, ha, ha!
M. Trudel: Ha, ha, ha! Adopté.
Le Président (M. Joly): Parce que ça a
été... Là, je ne comprenais plus rien.
M. Trudel: Petite vérification!
Le Président (M. Joly): J'ai dit: Là, c'est
vraiment un coup de tête de la part du député de
Rouyn-Noranda.
M. Trudel: Non, c'était pour vérifier le
degré d'éveil... Non, non, adopté, adopté.
Une voix: Mais un est indivisible.
Le Président (M. Joly): Article 253, adopté.
L'article 254 est appelé.
M. Trudel: Un est indivisible! Ha, ha, ha! Un
établissement, O.K.
M. Côté (Charlesbourg): C'est le Trésor qui a
parlé. Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: S'ils pouvaient séparer une cent en deux, ils
pourraient, eux autres. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): Moi, là, je m'en allais
l'appeler le député imprévisible.
M. Trudel: Parce que, eux autres, ça existe, diviser une
cent en deux!
M. Côté (Charlesbourg): Article 254, M. le
Président?
Le Président (M. Joly): II est appelé, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 6 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans la première ligne, des mots
«centre hospitalier ou d'un» par les mots
«établissement qui exploite un centre hospitalier ou
un».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté, article 254.
L'article 255 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 9 de cette loi est
modifié au premier alinéa: 1° par le remplacement, dans la
première ligne, des mots «a été tenu en dehors
d'un» par les mots «n'a p?s été tenu auprès
d'un établissement qui exploite un»; 2° par le remplacement
des deux dernières lignes par ce qui suit: «établissement
qui exploite un centre hospitalier et qui tient un dossier médical sur
la personne qui a subi l'examen ou, à défaut, à
l'établissement qui exploite un centre hospitalier et dont le
siège social est le plus rapproché».
M. Trudel: «si l'examen clinique psychiatrique n'a pas
été tenu auprès d'un établissement qui exploite un
centre hospitalier...» (22 h 20)
(Consultation)
M. Trudel: un examen qui n'a pas été tenu
auprès d'un établissement. expliquez-moi ça en
français, l'article 255. «si l'examen clinique psychiatrique n'a
pas été tenu...» c'est quoi, la quintessence? si j'apprends
ça ce soir... ça doit bien se dire dans un salon quelque par,
ça, j'imagine.
Le Président (M. Joly): Me Gaudreau.
M. Gaudreau: Vous questionnez l'utilisation du mot
«auprès»?
M. Trudel: Oui, «n'a pas été tenu
auprès».
M. Gaudreau: C'est-à-dire qu'on peut s'adresser à
un établissement ou recevoir... C'est parce que, dans le texte actuel,
c'était «a été tenu en dehors d'un centre
hospitalier», mais, nous, la notion de «centre hospitalier»,
étant donné une mission... On ne peut plus utiliser ce concept
«d'en dehors de», il faut plutôt prendre le concept
«n'a pas été obtenu auprès d'un établissement
ou».
M. Trudel: J'allais faire le même geste.
M. Gaudreau: II y a peut-être le mot «tenu»,
qui...
M. Trudel: «Auprès».
M. Gaudreau: ...était déjà là,
qui...
M. Trudel: «Auprès». J'allais poser le
même geste. «Tenir auprès».
(Consultation)
M. Trudel: Tout près, dans le voisinage. Qui s'est tenu
dans le voisinage. Si l'examen clinique n'a pas eu lieu dans le voisinage...
Où dans 120?
M. Gaudreau: L'article 14.
M. Trudel: Lequel?
M. Côté (Charlesbourg): 14.
M. Gaudreau: 14. On parte d'une place assurée
auprès d'un autre établissement. Si on ne met pas le mot
«auprès», ça devient «chez» un autre
établissement. Ce n'est pas diable mieux.
M. Trudel: «Dans»? (Consultation)
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Alors, l'article 255,
adopté. L'article 256 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 10 de cette loi
est modifié au premier alinéa: 1° par le remplacement, dans
les première et deuxième lignes, des mots «centre
hospitalier où» par les mots «établissement qui
exploite un centre hospitalier auprès duquel»; 2° par le
remplacement, dans la huitième ligne, des mots «ce centre
hospitalier» par les mots «le centre hospitalier exploité
par cet établissement».
(Consultation)
M. Trudel: Je voudrais vous faire un petit rappel. Vous n'avez
pas oublié, dans le «très, très, très,
très, très, très bientôt», toutes les
questions relatives à l'accès aux dossiers des usagers par
les compagnies d'assurances? Vous n'avez pas oublié ça?
M. Côté (Chariesbourg): Non.
M. Trudel: Non? Parce que ça, c'est dans le
«très, très, très, très, très,
très bientôt».
M. Côté (Chariesbourg): Ah oui! C'est demain.
M. Dicaire: C'est l'article 2, ça? M. Trudel: La
règle s'applique.
M. Dicaire: Ce n'est pas à l'article 2 qu'on a
discuté de ça?
M. Trudel: Oui.
M. Dicaire: On s'en souvient très bien.
M. Côté (Chariesbourg): Et il est même
suspendu. Vous vous rappelez de notre étonnement de la rapidité
avec laquelle on avait adopté 1, et qu'on s'est enfargé dans
2?
M. Trudel: Vous avez dit: Enfin, le retour à la normale.
On a eu peur, tu nous a fait peur! Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 256, adopté.
Article 257, appelé.
M. Côté (Chariesbourg): L'article 12 de cette loi
est modifié: 1° par l'insertion, dans la première ligne du
premier alinéa, après le mot «Un», des mots
«établissement qui exploite un»; 2° par le remplacement,
dans la première ligne du deuxième alinéa, des mots
«Le centre hospitalier» par les mots
«L'établissement».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 257, adopté.
Article 258, appelé.
M. Côté (Chariesbourg): L'article 18 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans la deuxième ligne, après
le mot «dans», des mots «une installation maintenue par un
établissement qui exploite».
M. Trudel: Alors, là, il va être transporté
dans l'installation.
M. Côté (Chariesbourg): «Dans une installation
maintenue par un établissement qui exploite».
M. Trudel: Au quart de poil! comme le dirait...
Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 258, adopté.
Article 259, appelé.
M. Côté (Chariesbourg): L'article 21 de cette loi
est modifié par le remplacement du premier alinéa par le suivant:
«21. Le directeur des services professionnels d'un établissement
qui exploite un centre hospitalier ou, en son absence, tout médecin
exerçant dans ce centre peut admettre provisoirement dans une
installation maintenue par cet établissement une personne sans qu'elle
ait subi un examen clinique psychiatrique s'il juge que l'état mental de
cette personne est tel qu'il présente pour elle ou pour autrui un
péril grave et immédiat.»
(Consultation)
M. Trudel: Le «provisoirement», dans cette
loi-là, est-il défini à quelque part? C'est parce que,
quand il s'agit d'appliquer la notion de cure fermée à la
personne, ça prend une évaluation psychiatrique double, sauf
qu'on peut admettre en cure fermée pour 96 heures avant d'avoir la
deuxième opinion. Alors, ici, le DSP...
M. Gaudreau: Le deuxième alinéa de l'article
complète la situation: «Une telle personne doit, dans les 48
heures, être soumise à un examen clinique psychiatrique; si le
rapport qui suit cet examen conclut a la nécessité de la cure
fermée». Il y a un point-virgule.
M. Trudel: Et, si tu t'es présenté dans... Le
quorum n'est pas là. Les gars avaient le pied sur le bord de la porte et
ils ont appelé le quorum. Juste le temps de rentrer...
Et puis si notre personne... Le directeur des services professionnels
ou, en son absence, tout médecin exerçant dans un
établissement qui exploite un centre hospitalier a le droit, donc, de...
Il peut admettre provisoirement une personne dans une installation maintenue,
etc. (22 h 30)
M. Gaudreau: Sans qu'elle ait subi...
M. Trudel: D'examen psychiatrique.
M. Gaudreau: Mais, avec l'obligation, dans les 48 heures, de lui
faire subir un tel examen et, si le rapport conclut à la
nécessité, la requête prévue à l'article 14
doit être présentée. C'est le processus qui prend son
effet.
M. Trudel: Si cette personne avait eu la lucidité de
suivre le ministre de la Santé et des Services sociaux dans ses
nombreuses affirmations et qu'elle s'était présentée dans
un service de première ligne, est-ce qu'un médecin oeuvrant en
CLSC aurait pu faire admettre à l'hôpital cette personne? Je
dirais directement, là, ou sans
l'intermédiaire du DSP de l'établissement qui exploite un
centre hospitalier...
M. Gaudreau: C'est-à-dire que...
M. Trudel: ...ou encore, d'un médecin oeuvrant. il faut
absolument qu'il réfère la personne à un médecin
oeuvrant en centre hospitalier?
M. Gaudreau: À moins que le médecin qui l'aurait
vue au CLSC ait également des privilèges au centre hospitalier
qui permettraient d'agir immédiatement, au niveau du centre hospitalier,
la personne devra faire l'objet d'une intervention dj directeur des services
professionnels ou d'un médecin de ce centre hospitalier pour l'admission
provisoire avec obligation d'examen dans les 48 heures. Je veux dire, le
fonctionnement du CLSC n'autorise pas à admettre ou forcer l'admission
en centre hospitalier. Les critères et les règles de
fonctionnement de l'un et l'autre ne s'en trouvent pas affectés du fait
qu'on demande aux gens qui ont des besoins mineurs de se présenter au
CLSC plutôt qu'aux urgences des centres hospitaliers. Si une personne est
amenée, accompagnée au CLSC, le service de l'accueil va
être en mesure d'apprécier si c'est un cas qui est susceptible de
demander une admission du type de l'article 21, puis de diriger la personne
vers le centre hospitalier. Mais le régime juridique n'est pas
aménagé pour habiliter le CLSC, directement, à
créer l'admission en centre hospitalier. Ça n'empêche pas
de prendre, par voie téléphonique, un contact du CLSC au centre
hospitalier, en disant: Telle personne devrait être admise. On vous
envoie quelqu'un qui est accompagné d'une personne qui a besoin
d'être admise provisoirement, par une référence, quoi.
M. Trudel: Ouais! J'ai vécu ça concrètement
et ça m'a pris une fin de semaine avant de le rendre à l'autre
établissement pour le faire admettre.
M. Gaudreau: À trouver le CH qui l'admettrait?
M. Trudel: Ce n'est pas évident tant que ça, parce
qu'on dit bien... Là, on est en situation d'urgence lorsque
«l'état mental de cette personne est tel qu'il présente
pour elle ou pour autrui un péril grave et immédiat».
Là, c'est comme: Ne va pas t'asseoir quatre heures à la salle
d'urgence. Puis c'est ça, la situation. C'est qu'il faut quasiment que
tu passes par l'urgence. Alors, tu vas asseoir cette personne qui
«présente pour elle ou pour autrui un péril grave et
immédiat». Je vais vous dire une affaire, j'ai passé la fin
de semaine au téléphone parce que, à toutes les
demi-heures, là, ça appelait chez nous, puis je ne voulais pas
avoir les privilèges de faire admettre à l'hôpital,
là, mais... Non, je comprends ce que vous décrivez.
L'économie générale, c'est qu'il faut être
accrédité dans rétablissement pour être capable de
faire admettre dans l'établissement. Bon!
Mais, par ailleurs, je voulais juste scruter l'élément ou
le message que l'on envoie que la première ligne, c'est la
première ligne. T'aboutis là. On cherche à ce que les
personnes...
M. Gaudreau: Soient référées au bon
endroit.
M. Trudel: ...passent d'abord par cette voie-là. Dans ce
cas-là, comme on est en matière d'urgence mentale, d'urgence
sociale, ça peut causer - non, c'est un cas vécu, là - des
difficultés de dire: il faut que tu transportes le cas en quelque sorte
sur le terrain d'un autre établissement.
M. Gaudreau: J'ignore jusqu'où il peut y avoir des
ententes interétablissements pour faciliter cette prise en charge
advenant des situations comme celle-là, mais je crois bien que la loi
120 oblige les établissements à une complémentarité
de services et à une préoccupation, de sorte que le service de
première ligne ne s'arrête pas là quand on dit qu'il doit
diriger la personne vers les centres les plus aptes à lui venir en aide,
que ce n'est pas juste une indication d'adresse, qu'il y a un minimum de
services qui peuvent être pris en compte pour actualiser cette
référence et cette prise en charge. En tout cas, sur le plan de
la loi, il n'y a rien pour l'empêcher dans les faits. Il faut voir
comment c'est exercé.
M. Trudel: Mais la situation qui se présente souvent... Je
comprends que la loi ne peut peut-être pas tout prévoir,
l'ensemble des démarches qui doivent s'opérer en termes de
collaboration. C'est parce qu'il y a des situations historiques et c'est
relié à ce qu'on disait tantôt, au niveau de la
désinstitutionnalisation. Alors, de par la responsabilité des
CLSC, un certain nombre, un bon nombre ont mis sur pied des services d'accueil
pour ces personnes, au niveau de la détresse mentale, et, par ailleurs -
je ne veux pas généraliser à tous les
établissements - on associe plus l'urgence à maladie physique.
C'est ça l'histoire - II n'y a pas de reproche à personne
là-dessus - qui fait en sorte que, quand le CLSC reçoit la
personne en situation de détresse au niveau de la santé mentale,
eh bien, c'est souvent la fin de semaine, hein? La fin de semaine, elle va
rester dans la salle d'attente, en attente à l'urgence. Là, on
est en matière de péril grave et immédiat pour elle, cette
personne, ou pour autrui.
Quand on dit que le DSP ou tout médecin qui exerce dans ce
centre, c'est ce centre hospitalier, je ne sais pas, ce n'est pas tout à
fait conforme à la réalité, en tout cas, ou à
l'économie générale des personnes qu'on dirige vers
les établissements d'entrée dans le système et qui sont
référées à d'autres établissements pour des
services de deuxième ligne. Bon, je comprends qu'il n'y a pas une
exclusivité mur à mur qui fasse en sorte que... On n'est pas dans
le système norvégien ou suédois où on n'entre pas
dans la deuxième ligne sans une référence de
première ligne. Ici, on ne peut pas entrer sur référence
de la première ligne, on n'entre que par référence de la
deuxième ligne elle-même.
M. Gaudreau: Si je peux terminer là-dessus, c'est...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gaudreau: Je vous le suggère. Si vous insistez, je
continuerai. C'est que l'article 21 exprime ici la possibilité pour un
DSP ou un médecin d'exercer un pouvoir qui est exorbitant. C'est en
quelque sorte d'amener une admission sans avoir fait l'objet d'un examen
clinique psychiatrique. Le but de l'article n'est pas de statuer sur la
rapidité d'exécution d'un examen à l'urgence ou... Quand
vous exposez la difficulté d'une détresse mentale, l'article 21
ne prend pas en compte... Dans son expression, ici, c'est plutôt en
l'absence d'un élément, qui devrait être l'examen
psychiatrique, qui amène une cure fermée. C'est qu'on habilite
une prise de décision médicale qui permet une cure fermée
provisoire de 48 heures. C'est l'aspect, effectivement... De toute
façon, il est possible qu'avec la révision de la loi des
éléments comme ceux que vous soulevez pourront être pris en
compte, jusqu'où une intervention de première ligne des services
courants pourrait faciliter l'exercice, dans un centre hospitalier, d'une
admission provisoire. Finalement, l'article 21 n'était pas là
pour encadrer la rapidité du service en urgence hospitalière.
C'était pour créer un pouvoir un peu exorbitant de forcer une
cure fermée sans un examen préalable, clinique, psychiatrique
complet. J'ai terminé. (22 h 40)
M. Trudel: Je terminais avec vous. Vous comprenez, au niveau de
l'admission de ces personnes, au niveau de ce que d'aucuns appellent l'urgence
sociale, je pense qu'il y aurait lieu d'examiner - encore une fois, on est sur
la concordance, je le sais, mais, par cette occasion, là - au niveau des
situations d'urgence en santé mentale... La clé du
dénouement de la situation d'urgence est au DSP du centre hospitalier
pour une personne qui, normalement, suivant l'économie
générale du système qu'on cherche à bâtir, va
aboutir dans un CLSC. La seule chose que le CLSC pourra faire en constatant
cette situation d'urgence, ce sera de la référer. Quand on est en
matière de péril grave et immédiat, on
référerait à l'urgence du centre hospitalier. Il n'y a pas
beaucoup d'autres moyens de rentrer dans le système. On n'ira pas
réveiller le DSP de l'hôpital à toutes les fins de semaine
pour prononcer des admissions en matière de personnes qui, en termes de
désinstitutionnalisation, risquent plus souvent de se retrouver dans le
circuit où on les a déjà vues en d'autres temps.
M. Côté (Charlesbourg): Je comprends le point qui
est soulevé. Il va nous amener à réfléchir dans le
cadre de la révision de la Loi sur la protection du malade mental. Mais
je ne pense pas que ce soit uniquement par une loi de protection du malade
mental qu'on peut corriger ce genre de situation là, c'est aussi par un
état d'esprit de ceux qui ont des responsabilités, et, lorsque
l'individu primera, on sera dans une situation où on pourra davantage
corriger ce genre de situation là. Ce n'est pas rien que la loi; on
pourrait mettre des choses intéressantes à l'intérieur de
la Loi sur la protection du malade mental, tenter de corriger des situations
comme celle-là, mais ça ne veut pas dire que, dans la pratique,
sur le terrain, c'est un niveau de responsabilité de la part des
individus qui font face à des situations et à des individus qui
ont besoin.
Je comprends que ce que vous soulevez n'est pas de l'irréel, il
faut bien se comprendre, mais on ne corrigerait pas cette situation-là
uniquement par la loi.
M. Trudel: Non, c'est évident que ça fait appel
d'abord à la collaboration entre établissements. Mais, comme dans
autres choses, les signaux peuvent se donner aussi - je le souhaite vivement -
dans la Loi sur la protection du malade mental, comme ailleurs, parce qu'on a
confié la porte d'entrée, plus largement, en première
ligne, à un type d'établissement. Alors, ce type
d'établissement doit avoir les instruments pour la vivre, cette
première ligne, adéquatement, compte tenu des personnes et de
l'état de santé des personnes qu'elle accueille.
M. Côté (Charlesbourg): II ne faut pas l'engorger
non plus, on lui rendrait un mauvais service. Il faut peut-être en faire
moins, mais bien faire, et y aller graduellement.
M. Trudel: Non, c'est sûr que, si on se réveille
dans la même situation que nos urgences, on va être obligés
de mettre sur pied - comment ça s'appelle? - une autre police...
M. Côté (Charlesbourg): GTI.
M. Trudel: ...un autre GTI. Mais ce n'est pas demain la veille
sur l'embourbement des urgences sociales dans les CLSC.
M. Côté (Charlesbourg): Non, pour sûr, pas
demain la veille.
M. Trudel: C'est sur la longueur de la période, sur les
heures par jour qu'il faut...
M. Côté (Charlesbourg): Tout à l'heure vous
disiez que c'étaient des bons moments pour envoyer des signaux.
M. Trudel: Ha, ha, ha! C'est fait. Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 259, adopté.
L'article 260 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 22 de cette loi
est remplacé par le suivant: «une personne qui est en cure
fermée dans une installation maintenue par un établissement qui
exploite un centre hospitalier peut être transférée dans
celle d'un établissement qui exploite un centre d'hébergement et
de soins de longue durée, un centre de réadaptation ou un centre
d'accueil pour y continuer ou y parfaire sa cure fermée, si le
médecin qui traite cette personne atteste par un certificat qu'il
délivre à cette fin que cette mesure n'offre aucun danger pour la
santé ou la sécurité de cette personne ou pour la
santé ou la sécurité d'autrui. «Ce certificat doit
désigner l'établissement auprès duquel cette personne doit
être transférée et indiquer la période de temps
pendant laquelle elle doit séjourner dans une installation maintenue par
cet établissement, au terme de laquelle cette personne doit retourner
dans celle de l'établissement qui exploite le centre
hospitalier.»
M. Trudel: Toxicomanie, jeunesse. Encore là, plus souvent
qu'autrement, dans la situation actuelle, je dirais que ça aboutit
à l'urgence du centre hospitalier. Les ressources alcoolisme et
toxicomanie, jeunesse, ça ne foisonne pas sur le territoire. Est-ce
qu'il y a un plan qui...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...est en train de s'établir à cet
égard? Parce que c'est une véritable... On est dans une situation
qui m'apparaît très difficile, et au niveau de cette classe de
personnes et au niveau de certaines régions, en particulier
Montréal, mais c'est une réalité québécoise,
nord-américaine québécoise. C'est quoi les grandes
étapes qu'a pu se fixer le ministère en vue d'affronter cette
situation...
M. Côté (Charlesbourg): On a ...
M. Trudel: ...qui prend des proportions...
M. Côté (Charlesbourg): ...dans la foulée du
rapport...
M. Trudel: ...alarmantes quelquefois.
M. Côté (Charlesbourg): On a, dans la foulée
du rapport Bertrand, davantage développé des places en
réadaptation jeunesse, parce que c'était une problématique
particulière. On l'a fait au Portage et à Jean Lapointe. On
entend beaucoup parler de Jean Lapointe. On sait que les gens d'Abitibi
sont très impliqués dans la Fondation Jean Lapointe,
mais...
M. Trudel: Tout à fait. Le meilleur per capita au
Québec.
M. Côté (Charlesbourg): ...il ne faut pas oublier
que le ministère de la Santé et des Services sociaux, dans les
centres de Jean Lapointe, est assez présent, merci, aussi, sur le plan
financier. Donc, on a développé des places à ce
niveau-là. Mais ce que vous nous dites, c'est davantage première
ligne. Au niveau du développement, il y avait quelques mesures dans le
rapport Bertrand, mais...
M. Dicaire: En fait, au niveau des CLSC et au niveau des...
M. Côté (Charlesbourg): Le grand secrétaire
du comité Bertrand, lui-même en personne, alors...
M. Dicaire: En fait, il y avait...
M. Trudel: La source même, direct de la bouche du
cheval!
M. Dicaire: ...différentes portes d'entrée. De
première ligne, il y avait les CLSC, les urgences des centres
hospitaliers, les cabinets privés. Ce qui est important, c'est que les
ressources qui accueillent et reçoivent ces gens-là puissent
d'abord bien détecter les problèmes en cause, être capables
par la suite de référer, dans un second temps et dans une seconde
ligne, ces personnes-là, soit dans un centre de jour, soit dans un foyer
de groupe supervisé avec des traitements et un suivi à l'externe,
soit dans un centre de réadaptation de moyenne ou longue durée.
C'est la raison pour laquelle il y avait également des recommandations
pour que les gens qui accueillent, qui évaluent et qui orientent ces
ressources-là puissent bénéficier d'une formation
adéquate, autant au niveau des ressources médicales qu'au niveau
des ressources du type travailleurs sociaux.
M. Trudel: Puis ça, il y a des actions d'entreprises
là-dessus pour former en quelque sorte ces postes-là?
M. Dicaire: Oui, il y a un cours de formation qui a
été mis en place, puis il y a d'autres séminaires de ce
genre-là qui sont actuellement en voie de développement pour
faire en sorte qu'au niveau de la ressource de première ligne, en termes
d'accueil, d'orientation et d'évaluation,
ces ressources-là soient bien formées. Également,
pour le personnel médical, il y a eu, avec l'entente qui a
été signée avec la FMOQ, une rémunération
sur une base de vacation pour que ces ressources-là puissent être
traitées correctement, en prenant le temps nécessaire pour que
ces gens-là puissent être considérés, traités
correctement. Plutôt que d'être payés à l'acte, ii y
a un tarif spécial qui a été prévu pour les gens
qui sont...
M. Trudel: Avec la FMOQ?
M. Dicaire: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Dicaire: Avec la FMOQ. Je pense que ça peut être
quelque chose qui ressemble à une vacation.
M. Trudel: Qui est appliquée actuellement, qui est
applicable actuellement?
M. Dicaire: Qui est applicable, oui.
M. Trudel: Qui prévoit un tarif différencié
lorsqu'on a...
M. Dicaire: C'est parce que c'est des gens qui exigent une
période de temps beaucoup plus longue...
M. Côté (Charlesbourg): Un peu plus d'attention.
M. Dicaire: ...beaucoup plus d'attention et qu'une
rémunération à l'acte, tel qu'il avait été
prévu, ne favorisait pas ces échanges, ces discussions, cette
évaluation de façon appropriée. Il avait été
convenu, d'ailleurs, dans le cadre du comité Bertrand, qu'il fallait
trouver un mode de rémunération qui soit plus approprié
à ce type de clientèle. C'est ce qui a été fait
dans le cadre de l'actualisation des ententes avec la FMOQ. C'est un des points
qui a été considéré et accordé, bien
sûr, à l'intérieur des masses budgétaires. Lorsqu'on
actualise les ententes, au niveau des indexations, ces montants-là sont
réorientés en fonction des priorités qui sont
retenues.
M. Trudel: Mais je reviens au niveau des ressources de
réadaptation. Tout en louant le travail qui est fait, par exemple, par
les maisons Jean Lapointe, il n'y a pas de quoi écrire à sa
mère sur le nombre de places disponibles pour jeunesse,
réhabilitation, alcoolisme et toxicomanie, parce que, bon, dans les
maisons Jean Lapointe, on a peut-être - je ne sais pas si je fais erreur
- développé une trentaine de places supplémentaires. Le
besoin est, d'assez grande évidence, beaucoup plus... (22 h 50)
M. Dicaire: II y a des places additionnelles qui ont
été accordées en réadaptation, mais ce qu'il ne
faut pas oublier, c'est que la réadaptation ne se fait pas juste, je
dirais, à l'interne, elle se fait aussi à l'externe. Un centre
comme Alternatives, à Montréal, traite beaucoup à
l'externe avec une supervision, de sorte qu'il n'est pas nécessaire de
créer beaucoup de places du type Portage, du type Jean Lapointe. Les
services à l'externe, soit dans les centres de réadaptation, soit
dans une unité appropriée dans un centre hospitalier, par
exemple, dans certaines régions qui ne disposent pas de centre de
réadaptation, pourraient tout à fait être ajustés et
appropriés pour la clientèle qui pourrait être desservie.
Donc, il ne faut pas toujours le traduire en places d'hébergement.
Il y a aussi des modèles du type foyer de groupe
supervisé. C'est une nouvelle formule qui est en voie d'implantation et
qui, il y a quelques années, n'existait, à toutes fins, pas. On
avait toujours la méthode très lourde d'institutionnalisation.
À cet égard-là, au niveau de la toxico, ce qui est
important, c'est d'avoir une variété de moyens d'intervention en
termes de réadaptation. C'est ce qui est surtout visé, d'avoir
une gamme de services de réadaptation.
M. Trudel: La formule par le groupe - thérapie par le
groupe, foyers de groupe, centre de jour par le groupe - ça, c'est
subventionné à travers le SOC?
M. Dicaire: Pas nécessairement. M. Trudel: Non?
M. Dicaire: Non, pas nécessairement. Il y a des organismes
communautaires qui sont privilégiés ou supportés
financièrement. Dans le cadre de la toxico, je pense que c'est
au-delà de 1 000 000 $ qui sont versés à des organismes du
communautaire qui sont orientés vers la toxicomanie. Mais il y a aussi
des foyers de groupe, ce n'est pas nécessairement toujours des
organismes communautaires. Les services à l'externe, c'est souvent des
centres de réadaptation, et il y a les services à l'interne mais
pour des périodes prolongées. Donc, vous avez une gamme ou une
variété de services qui sont alloués.
M. Trudel: II y a quelque chose à faire là... M.
Dicaire: En effet.
M. Trudel: ...compte tenu de la clientèle. Adopté,
260, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Article 260, adopté.
L'article 261 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 23 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans la
première ligne du premier alinéa, après le mot
«Un», des mots «établissement qui exploite
un».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 261, adopté.
L'article 262 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 24 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la première ligne du
paragraphe a, des mots «où elle séjourne» par les
mots «qui la garde».
(Consultation)
M. Trudei: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 262, adopté.
L'article 263 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 25 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la quatrième ligne, des
mots «le centre hospitalier qui la libère» par les mots
«l'établissement qui exploite le centre hospitalier et qui
libère cette personne».
M. Trudel: Voilà un autre article de la Loi sur la
protection du malade mental qui mériterait d'être modernisé
comme, par exemple, un article similaire à celir de 120, qui ajouterait
que l'on doit s'assurer, avant de libérer de la cure fermée,
qu'il y a une ressource pour accueillir. N'est-ce-pas? Dans la
modernisation...
M. Côté (Charlesbourg): Tout le monde enregistre.
Adopté.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 263, adopté.
L'article 264 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 26 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement, dans les première et
deuxième lignes, des mots «centre hospitalier où une
personne est» par les mots «établissement qui exploite un
centre hospitalier et qui garde une personne»; 2° par le
remplacement, dans la troisième ligne, des mots «à un
autre» par les mots «dans l'installation maintenue par un autre
établissement qui exploite un».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 264, adopté.
L'article 265 est appelé.
Droits des personnes et cure fermée
M. Côté (Charlesbourg): L'article 27 de cette loi
est modifié par le remplacement des première et deuxième
lignes par ce qui suit: «27. Tout établissement qui admet une
personne en cure fermée doit l'informer par écrit,».
(Consultation)
M. Trudel: II y a 800 000 analphabètes fonctionnels au
Québec. On peut enregistrer, aussi, oui, dans la modernisation. Il y a
800 000 personnes au Québec, et c'est souvent dans ces catégories
que l'on retrouve ces personnes.
M. Côté (Charlesbourg): Quelqu'un va lui lire. Parce
que, évidemment, s'il n'est pas informé par écrit, il
risque de ne pas y avoir grand-chose au dossier. C'est peut-être mieux
qu'il y ait quelque chose par écrit au dossier, là. Mais,
s'assurer...
M. Trudel: Oui, aussi.
M. Côté (Charlesbourg): ...que, à tout le
moins, il y a au moins quelqu'un qui puisse lui lire.
M. Trudel: S'assurer qu'il soit informé. Ce serait
marqué au dossier que quelqu'un a écrit...
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
M. Trudel: ...qu'il était en cure fermée. Ha, ha,
ha!
(Consultation)
Le Président (M. Joly): Est-ce que c'est parce que
l'enseignement, c'est un cercle fermé? Non.
M. Trudel: Une «SAM»: la «Société
d'admiration mutuelle». À l'occasion de cet article-là, je
resignale que l'obligation d'informer l'usager par écrit, là,
c'est bien sûr une précaution élémentaire, mais ce
n'est pas révolutionnaire, au moment où on retouche la Loi sur la
protection du malade mental. On peut suspendre deux minutes?
Le Président (M. Joly): Alors, la commission suspend ses
travaux quelques minutes.
(Suspension de la séance à 23 heures)
(Reprise à 23 h 7)
Le Président (M. Joly): La commission reprend ses travaux.
Nous étions toujours à l'article 265.
M. Côté (Charlesbourg): Ils vont aller sur le
fond, mais l'injonction a été rejetée.
M. Trudel: On est en interlocutoire encore?
Une voix: Ça a été rejeté, oui.
L'injonction a été rejetée par la cour. Il y a demande
d'injonction, en tout cas. Ça fait que, là, ils vont sur le fond.
Je ne sais pas comment ils appellent ça, mais, en tout cas, là,
ils s'amusent.
M. Trudel: C'est-à-dire l'injonction interlocutoire. Sur
le fond, la permanente.
M. Côté (Charlesbourg): Mais, dans deux jours, trois
jours...
M. Trudel: C'est parce qu'il n'y avait pas d'urgence. Ah! plus
que ça, peut-être un mois, un mois et demi.
Une voix: De toute manière, ça va être
après que le résultat des élections va être
connu.
M. Trudel: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): Alors, la séance est
reprise. Nous sommes toujours à l'article 265.
(Consultation)
M. Trudel: On est toujours à 265. Est-ce que vous
étiez en train d'examiner la possibilité d'avoir un ajout
à cet article qui s'assurerait de la pleine connaissance de la
décision prise pour cet individu?
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que je
préfère qu'on soit dans une situation, au moment de la
révision de la loi, pour qu'on puisse le faire. C'était quoi
l'article?
M. Trudel: 344.
M. Côté (Charlesbourg): Non, il y en a un autre,
là. 33?
M. Trudel: Quel autre? 33?
M. Côté (Charlesbourg): Bon! Par exempte, dans le
cas d'une plainte de l'usager, on disait «écrite ou
verbale». C'était pour tenir compte de ces
éléments-là, sauf que, lorsqu'on continue, on dit:
«Le cadre supérieur doit cependant informer l'usager qui lui a
fait une plainte verbale que seule une plainte écrite peut donner
ouverture au recours auprès de la régie régionale
instituée par l'article 339 et prévu...» Ils ont dit qu'il
va y avoir des mesures d'accompagnement, donc, pour aider ces gens-là.
On se rappelle de ça.
M. Trudel: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): C'était notre niveau
de discussion à l'époque. Dans le cas ici, évidemment,
l'informer par écrit, j'imagine que, s'il y a du monde capable de
l'aider à formuler une plainte, éventuellement, par
écrit... Mais il y a, très certainement, du travail à
faire pour tenir compte...
M. Trudel: Oui, pour s'assurer de la pleine connaissance de la
décision qui a été prise à son égard, parce
que, stricto sensu, on l'informe par écrit: cure fermée, 21
jours. Forcément, dans ce cas, s'il y a une catégorie de
personnes vulnérables à' ne pas être capables de recevoir
le message correctement, c'est bien dans cette catégorie de personnes.
Alors, qu'on puisse ajouter, à l'occasion de la révision,
«et de s'assurer de la pleine connaissance de la décision qui a
été prise à l'égard de cette personne», qu'on
retienne le message. Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 265, adopté.
L'article 266 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 29 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans les première et
deuxième lignes du premier alinéa, des mots «dans un centre
hospitalier ou un centre d'accueil» par les mots «pour un
établissement». (23 h 10)
M. Trudel: On n'a pas le droit de lire le courrier adressé
à un membre de l'Assemblée nationale. Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 266, adopté.
L'article 267 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 31 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la première ligne du
premier alinéa, des mots «où une personne est admise»
par les mots «qui a admis une personne».
M. Trudel: L'établissement est tenu de transmettre l'avis
à une commission. À quelle commission? Il «doit transmettre
sans délai a la Commission un avis donnant le nom de la personne et la
date du début de la cure fermée». Quelle commission?
M. Gaudreau: C'est devant la Commission des affaires sociales que
sont entendues les révisions de situation des malades en cure
fermée? Alors, au début des définitions. Bien là,
je ne sais pas si on a l'article. On l'a à l'article 1: Commission
signifie la Commission des affaires sociales.
M. Trudel: II donne à la Commission un avis donnant le nom
de la personne et la date du début de la cure fermée. Est-ce que
la Commission peut elle-même se prononcer sans que personne n'ait fait de
demande de modification
de sa décision? Est-ce que la Commission peut prendre une
décision en disant: Bon, bien, ça fait 30 jours, on nous a
transmis forcément l'avis, le nom de la personne et la date du
début de la cure fermée? Est-ce que la Commission peut
procéder par elle-même à la révision de la
décision et mettre fin à la cure? Est-ce qu'elle peut, par
elle-même, procéder?
(Consultation)
M. Trudel: C'est Mme Demers qui est spécialiste
là-dedans. Mme Demers, la mémoire, la mémoire du
ministère!
M. Gaudreau: Je n'ai pas la loi au complet, là, ce n'est
que des extraits.
M. Trudel: On va appeler la mémoire du
ministère.
M. Gaudreau: À la face même de l'article 31, il
n'apparaît pas que la Commission agit d'elle-même.
M. Trudel: On va appeler la mémoire juridique du
ministère.
M. Gaudreau: Puisque c'est... À chaque fois, on mentionne
que l'établissement transmet un avis pour un nouvel ¦-xamen.
M. Trudel: Non, mais, est-ce que ça donne le droit
à la Commission de prendre...
Mme Demers (Laurence): Normalement, là, les causes de la
Commission des affaires sociales pour les cures fermées... Je ne sais
pas si ça a été changé mais, en tout cas, pendant
des années, c'étaient des membres de la Commission qui se
rendaient dans les centres hospitaliers où il y avait des appels. C'est
les commissaires qui se déplacent. On n'amène pas les malades
à la Commission. Là, ils revoient tous les dossiers d'appel des
cures fermées. Puis, en même temps, ils vont voir, ils vont
vérifier. Ils reçoivent, eux autres, la liste de toutes les
personnes qui sont en cure fermée. Puis, quand ils vont dans les
établissements pour entendre les appels, ils peuvent en profiter pour
voir les autres malades qui seraient démunis, que, peut-être, il y
aurait... Ils en profitent pour voir les autres malades, pour s'informer des
autres malades ou voir les dossiers des malades. C'est une espèce de
suivi, puis ça avait été demandé à la
Commission des affaires sociales. C'est un amendement, ça, ce
n'était pas là, dans la loi, dès le départ,
ça a été mis après.
M. Trudel: Pour ce qui est des appels, est-ce que les appels ont
généralement le même délai pour être entendus
que dans bien d'autres causes?
Mme Demers: Au point de vue du malade mental, c'est assez
expéditif, parce que les cures fermées, en général,
ça ne dure pas longtemps.
M. Trudel: Bien, c'est ça.
Mme Demers: II y en a qui durent sept jours, il y en a qui durent
deux semaines, il y en a qui durent des années, mais, en moyenne, c'est
un état d'urgence qui ne dure pas très, très longtemps.
S'ils attendent deux mois pour y aller, ça va faire longtemps que le
psychiatre va avoir signé le congé du malade. Ça se fait
assez rapidement.
M. Trudel: Donc, juridiquement parlant, la Commission, peu
importe l'occasion qui lui est donnée de réexaminer, peut, de son
chef, réexaminer une situation de cure fermée pour une personne
dans un établissement...
Mme Demers: C'est pour ça qu'ils demandent d'avoir les
listes des personnes.
M. Trudel: ...et y mettre fin sans qu'il n'y ait une plainte en
soi.
Mme Demers: Oui. Pour les plaintes, c'est un appel. Dans les
autres cas, la Commission reçoit les noms des personnes et elle peut
vérifier ce qui s'est fait pour cette personne-là, comment
ça se fait que cette personne-là est en cure fermée,
même si elle ne fait pas d'appel. Je sais qu'ils le font vraiment, cet
examen-là.
(Consultation)
M. Trudel: Oui, définitivement, cette loi demande
d'être modernisée. Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 267, adopté. M.
Trudel: Merci, madame.
Le Président (M. Joly): L'article 268 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 36 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans la cinquième ligne,
après le mot «accueil», des mots «, de centres
d'hébergement et de soins de longue durée, de centres de
réadaptation».
M. Trudel: Dernier message sur la Loi sur la protection du malade
mental. Oui, il y a besoin urgent de modernisation de cette loi.
Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 268, adopté.
L'article 269 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 93 de la Loi sur
la qualité de l'environnement est modifié
par l'insertion, dans la deuxième ligne, après le mot
«sociaux», de ce qui suit: «et modifiant diverses
dispositions législatives ou par la Loi sur les services de santé
et les services sociaux pour les autochtones cris et inuit».
M. Trudel: C'est pour dire que l'article ne s'applique pas
à ces établissements-là. Pouvez-vous me dire ce qui ne
s'applique pas?
M. Gaudreau: La section.
M. Trudel: La section ne s'applique pas à ce
monde-là.
La situation qui a été vécue à Aima, qui a
amené le décès d'une technicienne de laboratoire...
M. Côté (Charlesbourg): Dolbeau.
M. Trudel: Dolbeau. Est-ce qu'il y a des mesures qui ont
été prises dans le réseau pour s'assurer de la
conformité des installations? Il faut d'abord déterminer si,
à Dolbeau, il y avait vraiment défaut des installations.
Deuxièmement, y a-t-il des mesures qui ont été prises pour
s'assurer de la conformité des installations de laboratoire ou de
diagnostic dans lesquelles des personnes ont à intervenir et qui
pourraient mettre en danger leur sécurité physique?
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): La CSST a fait enquête
et l'enquête de première instance a reconnu que ce n'était
pas...
M. Trudel: Une installation conforme?
M. Côté (Charlesbourg): Non. N'a pas reconnu que
c'était dû au travail. C'est ça?
M. Trudel: Ah! Que ce n'était pas dû à la
situation de travail.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Dionne (Marc): La décision de la CSST.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Dionne: Nous autres, notre enquête nous dit qu'il peut y
avoir des...
M. Trudel: Votre enquête dit que?
M. Dionne: Qu'il pourrait y avoir eu une relation entre le
travail et le décès de cette technicienne.
M. Trudel: O.K. Ça vous amène à quoi, vous
autres? (23 h 20)
M. Côté (Charlesbourg): C'est quoi, la prochaine
étape?
M. Dionne: II y a eu des recommandations qui ont
été faites.
M. Trudel: Assoyez-vous donc.
Le Président (M. Joly): Pouvez-vous...
M. Côté (Charlesbourg): M. Dionne.
Le Président (M. Joly): M. Dionne, s'il vous
plaît.
M. Dionne: De la Santé publique. À
l'établissement même, le Dr Brazeau qui a fait l'enquête a
fait des recommandations, en particulier sur l'utilisation des hottes
lorsqu'ils manipulent des échantillons. L'association des technologistes
de laboratoire accorde beaucoup d'importance au dossier et va probablement, via
l'association, faire des représentations dans tous les milieux où
il pourrait y avoir des améliorations pour que ça se fasse. Donc,
via les associations professionnelles, actuellement, il y a un travail de
sensibilisation qui se fait sur un événement qui est très
rare, parce que, dans la littérature, ce n'était à peu
près pas reconnu. Il y avait un doute, mais c'est quelque chose
d'excessivement rare.
M. Trudel: C'est la méningite...
M. Dionne: Oui, c'est ça. C'est notre technicien qui avait
manipulé les échantillons d'un enfant qui avait fait la
méningite trois, quatre jours auparavant. Il y a réellement une
coïncidence qui nous fait penser que le décès est dû
au milieu de travail, alors qu'il n'y avait pas de problème grave dans
le laboratoire à Dolbeau, mais qu'il y a des choses qui pouvaient
être améliorées.
M. Trudel: C'est l'association des chimistes...
M. Dionne: Des technologistes.
M. Trudel: ...des technologistes qui fait l'approbation des
normes de laboratoire?
M. Dionne: Non.
M. Trudel: Oui, il faut être reconnu pour avoir un
laboratoire qui réalise des analyses. Il faut un certain nombre de
normes. C'est l'association des chimistes qui fait la...
M. Dionne: Non, c'est le ministère de la Santé qui
donne des permis de laboratoire. Les hôpitaux ont un permis de
laboratoire, évidemment, ils ont le droit d'opérer un
laboratoire.
M. Trudel: II n'y a pas d'organismes externes qui sont
appelés à déterminer si les équipements sont
reconnus en vertu des standards généralement reconnus par la
profession pour la réalisation de tels types d'analyses, pour assurer
leur validité? Il y a une accréditation qui est...
M. Dionne: II y a une accréditation, soit par la
corporation, soit par le Conseil canadien d'agrément. À ce
moment-là, c'est le permis général de l'hôpital qui
fait foi de sa capacité d'opérer le laboratoire.
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): II y a plus ou moins un an,
on a confié au Laboratoires de santé publique du Québec le
mandat assez large de revoir un ensemble de choses, de données et de...
Là, comme ailleurs, ça fait un bon bout de temps que ça
n'avait pas été revu et on a commencé à recevoir
déjà certains rapports à ce niveau-là. Il est bien
évident qu'il y a du resserrement à faire. D'ailleurs, c'est ce
qu'on avait senti à l'époque, qu'il y avait aussi une certaine
rationalisation à faire. C'est pour ça qu'on a confié le
mandat, il y a au-delà d'un an maintenant. Il y a des rapports qui ont
déjà commencé à rentrer. Mais il y a un peu de...
Dans la foulée du 7 décembre - dans le show de Charlesbourg -
c'est un autre des éléments qui ont été mis en
marche avec un autre rapport.
M. Trudel: Le rapport d'examen de la situation est remis?
M. Côté (Charlesbourg): Pas de Dolbeau, en
particulier. On parle d'une manière plus générale de
laboratoires...
M. Trudel: Non, non, en général.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas
complété, mais on commence à avoir des données, des
informations.
M. Trudel: Non, mais, c'est parce qu'à partir,
évidemment, du cas qui a été vécu, ça
révèle, des fois c'est l'élément
révélateur de la situation. Quand on se promène un peu
dans ies établissements physiques, des fois, on est pris un petit peu de
frayeur quand on regarde, à l'oeil, sans un spécialiste, les
conditions dans lesquelles...
M. Côté (Charlesbourg): J'en ai fait et j'ai dit aux
techniciens de laboratoire que ça devait être un véritable
plaisir que de travailler dans de telles conditions. Je pense à
Chandler. Par contre, j'ai visité Arthabaska, et ce n'était pas
la même qualité au travail, non.
M. Trudel: Quelques frissons?
M. Côté (Charlesbourg): Quelques senteurs aussi,
là.
M. Trudel: Qui amènent les frissons.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Quand vous installez
les laboratoires au-dessus des poêles, ça occasionne quelques
problèmes, donc, sur le plan des températures.
M. Trudel: La disposition des déchets
biomédicaux...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...est-ce que les directives ont été
adoptées?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Les règlements
aussi. Les règlements sont adoptés, ils sont en application. Les
centres hospitaliers ont... On a transféré les montants d'argent
aux CRSSS pour l'acquisition d'une technologie, pour être capables, au
niveau des centres hospitaliers, de traiter. Ça, ça
été fait partout à travers le Québec.
Évidemment, il y a du traitement à Maisonneuve-Rosemont, il y a
du traitement dans l'Outaouais. La problématique qu'il reste à
régler, c'est celle du traitement dans la région de
Québec, pour l'Est du Québec. Il y a des discussions même
très avancées avec la Communauté urbaine de Québec,
quant aux nécessités de modifications au niveau de
l'incinérateur de la Communauté urbaine ou d'une autre
technologie. C'est là que nous en sommes maintenant, mais il est clair
que nous avons procédé sur le plan du transfert des sommes aux
CRSSS pour faire l'acquisition, dans chacun des établissements, de
l'appareil - si ma mémoire est fidèle, Ammerhill, qui est une
petite machine qui permet de faire un premier traitement et de
stériliser. Par la suite, le transport se fait de manière
beaucoup plus sécuritaire vers des centres de traitement.
M. Trudel: Est-ce que c'est la technologie qui est en
développement à l'Université de Sherbrooke, ça?
M. Côté (Charlesbourg): À l'Université
de Sherbrooke? Je ne pense pas parce que la technologie qui a été
retenue, Ammerhill est une technologie qui a été
éprouvée aux États-Unis, qui n'est pas en
développement, alors qu'on est dans une situation où on est rendu
à la phase 2, qui est davantage de doter Québec d'un centre. Il y
a deux options possibles: continuité d'Am-mermhill, mais avec un
système plus sophistiqué qui a éprouvé quelques
problèmes à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont, ou plus
conventionnel, au niveau de la Communauté urbaine, le traitement des
déchets avec un ajout, et qui nécessiterait des immobilisations -
si ma mémoire est fidèle - de plus ou moins 2 000 000 $ ou
3 000 000 $.
M. Trudel: Mais, sauf erreur, la technologie
développée à l'Université de Sherbrooke concernait
aussi la stérilisation et non pas le traitement des déchets. Je
comprends qu'il y avait une situation d'urgence dans ce domaine-là. Je
souhaite qu'on n'ait pas raté l'occasion, cependant, de favoriser le
développement d'équipement à partir de recherches...
M. Côté (Chariesbourg): C'est toujours ce qu'on
essaie de...
M. Trudel: ...quasi exclusivement québécoises pour
privilégier... Parce qu'on ne change par ces technologies-là
à tous les ans; tous les autoclaves qui ont été
achetés dans chacun des centres hospitaliers, c'est, à ma
connaissance, une technologie américaine. Je veux dire, ce n'est pas la
révolution, là, c'est...
M. Côté (Chariesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: Au lieu de faire cuire tes affaires dans ton Presto,
tu faisais cuire les seringues, là...
M. Côté (Chariesbourg): Oui.
M. Trudel: ...pendant qu'à ce moment-là on
développait une technologie particulièrement efficace,
dit-on...
M. Côté (Chariesbourg): Oui.
M. Trudel: ...sous réserve des tests qui ont
été passés à l'Université de Sherbrooke.
Sauf que le marché va forcément se rétrécir, compte
tenu que les CRSSS ont déjà donné le O.K. sur l'achat des
autoclaves.
M. Côté (Chariesbourg): Ce n'est pas moi qui vais
défendre les produits américains par rapport à des
produits qui peuvent être développés au Québec ou au
Canada, mais une chose est certaine, c'est que c'est une situation qui avait
déjà suffisamment tardé sur le plan du règlement.
Et l'option, ça a été l'option de choisir ce qui
était développé et qui était accessible et
disponible au moment où on en avait besoin. Et c'est clair que, si
Sherbrooke finit par conclure - parce que je n'ai pas l'information qu'ils ont
conclu jusqu'à maintenant, là, sur le plan technologique -
ça s'ajoutera à l'application de la politique d'achat chez
nous.
M. Trudel: Et les cathéters dans le sous-bois de
Sainte-Catherine-de-Portneuf, est-ce qu'on a retrouvé les heureux
«délestataires»? Est-ce qu'il y a une enquête qui a
été demandée par le ministère? (23 h 30)
M. Côté (Chariesbourg): À ce que j'ai
compris, le Département de santé communautaire du CHUL est
allé sur le terrain assez rapidement. Le premier constat, c'est que
c'était du matériel neuf.
M. Trudel: Ah!
M. Côté (Chariesbourg): Alors, ce n'était
pas, là...
M. Trudel: Alors, ce n'est pas un problème de
contamination, c'est vraiment un problème de déficit au CHUL
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Chariesbourg): Mais ce n'est pas parce que
j'ai dit qu'il y avait des gens du CHUL qui étaient allés qu'il
faudrait identifier que le matériel neuf venait du CHUL Ce n'est pas
tout à fait ça; c'est les spécialistes du CHUL qui ont
été appelés à aller sur les lieux et qui ont fait
ces constats-là.
M. Trudel: Alors, il n'y avait aucun danger de contamination, ou
ce n'était pas du matériel qui avait été
utilisé.
Le Président (M. Joly): L'article 269? M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 270 est
appelé.
Loi sur la recherche des causes et des circonstances
des décès
M. Côté (Chariesbourg): L'article 33 de la Loi sur
la recherche des causes et des circonstances des décès est
modifié: 1° par l'insertion, après le premier alinéa,
de l'alinéa suivant: «Lorsqu'une entente est conclue avec un
établissement qui exploite un centre hospitalier au sens de la Loi sur
les services de santé et les services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives, elle n'est valide que le trentième
jour suivant son dépôt auprès de la régie
régionale, à moins que celle-ci ne l'ait
désavouée.»; 2° par l'insertion, dans la
deuxième ligne du deuxième alinéa, après le mot
«sociaux», de mots «pour les autochtones cris et
inuit».
(Consultation)
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 270, adopté.
L'article 271 est appelé.
M. Côté (Chariesbourg): L'article 35 de
cette loi est modifié, au premier alinéa: 1° par
l'insertion, dans la première ligne, après le mot
«dans», des mots «une installation maintenue par un
établissement qui exploite»; 2° par Ig remplacement, dans la
deuxième ligne, des mots «ce centre» par les mots «cet
établissement».
M. Trudel: Est-ce que le ministre avait été saisi
d'une demande des thanatologues, qui demandaient que les autopsies
pratiquées en centre hospitalier, forcément sous
l'autorité d'un médecin légiste, d'un pathologiste, que ce
soient ces personnes qui soient appelées à faire le travail
d'autopsie plutôt que des techniciens qui cent actuellement
déplacés? Ce que ces gens-là disent, finalement, c'est: On
nous a ouvert... Je comprends que ce n'est pas un problème uniquement au
ministère de la Santé et des Services sociaux - peut-être
au contraire - mais ces gens-là reçoivent une formation de niveau
collégial, aux fins d'intervenir au niveau des autopsies.
M. Côté (Charlesbourg): Les ballounes se
crèvent.
M. Trudel: Ha, ha, ha! Elles finissent toujours par se
crever.
Est-ce que vous avez été saisi de cette demande? J'ai eu
de l'information qui m'est parvenue par l'Association des thanatologues - qui
ne sont pas des embaumeurs, il ne faut surtout pas les appeler comme ça
- pour leur permettre un accès, en vertu du diplôme qu'ils
détiennent, aux gestes reliés à l'autopsie dans les
établissements? Évidemment, pas pour faire les autopsies
eux-mêmes, c'est un geste médical.
M. Côté (Charlesbourg): Je me souviens d'avoir vu
passer du courrier, mais je ne saurais dire si c'était eux.
M. Trudel: La mémoire du ministère. Vous avez vu
passer la lettre?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Vous ne savez pas où elle s'est
arrêtée?
M. Côté (Charlesbourg): J'ai vu passer la lettre,
donc elle doit être en traitement quelque part.
M. Trudel: Ha, ha, ha! Alors, s'il y a un service de recherche,
je peux appeler au ministère pour savoir ce qui est arrivé de la
lettre.
M. Côté (Charlesbourg): ce n'est pas
compliqué, on a ça sur ordinateur et on fait un rappel aux 15
jours, au mois, aux 60 jours et aux 90 jours aussi.
M. Trudel: Vous avez emprunté...
M. Côté (Charlesbourg): On a une belle chaîne,
au ministère. Et, même, le sous-ministre ajoute: Des fois, aux 120
jours.
M. Trudel: Est-ce que c'est comme certaines factures, il y a de
l'intérêt, mais chargé à rebours lorsque ça
attend 120 jours?
M. Côté (Charlesbourg): C'est des choses qui
arrivent. Des fois, ça nécessite de très longues
recherches.
M. Trudel: Pour trouver une meilleure solution, vous voulez
dire?
M. Côté (Charlesbourg): Bien sûr. Notre
objectif est toujours d'avoir la meilleure des solutions.
M. Trudel: Alors, la lettre des thanatologues doit être
tombée dans la case des 120 jours. Alors, si vous la retrouviez...
M. Côté (Charlesbourg): Non, pas
nécessairement, parce qu'il me semble que ça ne fait pas aussi
longtemps que ça. À moins que votre copie conforme ou votre
lettre à vous ne soit...
M. Trudel: Je n'ai pas d'ordinateur, ni de monde pour manipuler
l'ordinateur. Tout ce que je fais, c'est que j'ai un petit mémorandum
qui s'appelle «questions au ministre» et, entre parenthèses,
lui, il doit avoir un ordinateur quelque part. Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 271, adopté.
L'article 272 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 37 de cette loi,
modifié par l'article 1 du chapitre 44 des lois de 1991, est de nouveau
modifié: 1° par le remplacement, dans le paragraphe 1°, de
«(chapitre S-5)» par les mots «pour les autochtones cris et
inuit»; 2° par l'insertion, après le paragraphe 1°, du
paragraphe suivant: «1.1° dans une installation maintenue par un
établissement au sens de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives et qui
exploite un centre de réadaptation;».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 272, adopté. L'article 273
est appelé. (23 h 40)
M. Côté (Charlesbourg): L'article 40 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la troisième ligne, de
«(chapitre S-5)» par les mots «pour les autochtones cris et
inuit ou par
une ressource de type familial au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 273, adopté.
L'article 274 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 48.1 de cette loi,
édicté par l'article 1 du chapitre 48 des lois de 1990, est
modifié: 1° par le remplacement, dans la quatrième ligne du
premier alinéa, de «(chapitre S-5)» par les mots «pour
les autochtones cris et inuit»; 2° par l'insertion, dans la
cinquième ligne du premier alinéa, après le mot
«loi», de ce qui suit: «, le dossier d'une personne
décédée visé au chapitre II du titre II de la
partie I de la Loi sur les services de santé et les services sociaux et
modifiant diverses dispositions législatives et détenu par un
établissement au sens de cette loi».
(Consultation)
M. Trudel: La remarque qui s'imposait - juste une petite remarque
- c'est à l'égard de l'article, sur lequel nous allons revenir,
sur la confidentialité du dossier. Ça prend un article
spécifique au coroner pour avoir accès au dossier de l'usager
décédé, tandis qu'une compagnie d'assurances, elle,
aussitôt qu'elle a eu une fois dans sa vie un formulaire, elle y a
accès, même après la mort. On le voit. Le cas qui a
été soulevé à la Cour suprême était
précisément le cas d'une personne décédée,
et c'était autour des causes du décès qu'on avait eu
accès au dossier. Alors, c'est assez ironique de constater que, pour le
coroner, ça prend un article de loi spécifique, mais qu'en ce qui
concerne les assureurs le général s'applique, jusqu'à ce
qu'on revienne à l'article 2.
M. Côté (Charlesbourg): Qu'on revienne au 2,
à l'article 2.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 274, adopté.
L'article 275 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 75 de cette loi
est modifié: 1° par l'insertion, dans la troisième ligne du
premier alinéa, après le mot «dans», des mots
«l'installation maintenue par l'établissement qui exploite»;
2° par le remplacement, dans la première ligne du deuxième
alinéa, des mots «d'un» par les mots «d'une
installation maintenue par un établissement qui exploite un»;
3° par l'insertion, dans la troisième ligne du deuxième
alinéa, après le mot «dans», des mots «une
installation maintenue par un établissement qui exploite»; 4°
par le remplacement, dans la quatrième ligne du deuxième
alinéa, des mots «ce dernier» par les mots «cet
établissement».
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 275, adopté.
L'article 276 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 76 de cette loi
est modifié, au premier alinéa: 1° par l'insertion, dans la
première ligne, après les mots «d'un», des mots
«établissement qui exploite un»; 2° par le remplacement,
dans les troisième et quatrième lignes, des mots «ce
centre» par les mots «une installation maintenue par cet
établissement».
M. Trudel: C'est encore une autre incohérence.
Malheureusement, ça ne relève pas de la Loi sur la santé
et les services sociaux, mais l'article 76 dit que le DSP d'un centre
hospitalier, d'un établissement qui exploite un centre hospitalier,
dorénavant, doit prendre «les mesures nécessaires pour
qu'il soit procédé avec diligence à l'examen, à
l'autopsie ou au prélèvement qui doit être fait dans ce
centre» pour quelqu'un qui est décédé. Il n'y a
aucune disposition, nulle part, quant à la nécessité de la
diligence pour livrer le résultat de l'autopsie aux parents ou aux
personnes en relation directe avec ces... Il n'y a aucun élément
qui forcerait le coroner ou le médecin pathologiste à livrer les
conclusions de son examen sur la personne décédée. C'est
des délais absolument incompréhensibles pour les familles qui,
souvent, demeurent dans une inquiétude profonde. Alors, il faut se
dépêcher à toucher au cadavre, mais, pour ceux qui restent
vivants, là...
M. Côté (Charlesbourg): Je ne peux que... M.
Trudel: Souscrire?
M. Côté (Charlesbourg): Entendre et constater.
M. Trudel: Et porter le message lorsque l'occasion se
présentera. Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 276, adopté.
L'article 277 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 118 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement, dans la deuxième ligne
du deuxième alinéa, des mots «centre d'accueil» par
les mots «établissement qui exploite un centre d'accueil ou un
centre de
réadaptation»; 2° par l'addition, à la fin, de
l'alinéa suivant: «Aux fins du deuxième alinéa,
l'expression «centre d'accueil» a le sens que lui donne la Loi sur
les services de santé et les services sociaux pour les autochtones cris
et inuit et l'expression "centre de réadaptation" a le sens que lui
donne la Loi sur les services de santé et les services sociaux et
modifiant diverses dispositions législatives.»
(Consultation)
M. Trudel: Le problème relatif à
l'héberge-ir.cnt de tel type de personnes de moins de 18 ans, l'exemple
de ce qui s'est passé à Shawbrid-ge, si ma mémoire m'est
fidèle, des trois jeunes qui sont décédés dans des
circonstances assez difficiles, est-ce que ça a été
corrigé, cette situation-là, dans cette région-là?
C'était à Shawbridge, ça?
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): Ça fait un bon bout
de temps qu'on a touché à ça. J'ai l'impression que
ça a été corrigé assez rapidement, suite à
l'enquête du coroner. Mais je vais vérifier d'une manière
plus précise pour tenter de donner les informations demain
(Consultation)
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 277, adopté.
L'article 278 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 182 de cette loi
est modifié: 1° par l'insertion, dans la quatrième ligne,
après le mot «dans», des mots «une installation
maintenue par»; 2° par le remplacement, dans la cinquième
ligne, de «(chapitre S-5)» par les mots «pour les autochtones
cris et inuit ou au sens de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives».
(23 h 50)
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 278, adopté.
L'article 279 est appelé.
Loi sur le régime de négociations
des
conventions collectives dans les
secteurs public et parapublic
M. Côté (Charlesbourg): L'article 1 de la Loi sur le
régime de négociations des conventions collectives dans les
secteurs public et parapublic est modifié: 1° par le remplacement,
dans la deuxième ligne du dernier alinéa, de «(chapitre
S-5)» par ce qui suit: «et modifiant diverses dispositions
législatives»; 2° par le remplacement, dans la
cinquième ligne du dernier alinéa, du mot
«bénéficiaires» par le mot «usagers»;
3° par le remplacement des deux dernières lignes du dernier
alinéa par les mots «établissement au sens de cette
loi.»; 4° par l'addition, à la fin, de l'alinéa
suivant: «Un établissement comprend également un
établissement public au sens de la Loi sur les services de santé
et les services sociaux pour les autochtones cris et inuit et un
établissement privé conventionné au sens de cette
loi.»
M. Trudel: J'étais distrait. J'attendais... Le
Président (M. Joly): Article 279. (Consultation)
M. Trudel: En décembre 1990, le ministre, dans le show de
Charlesbourg, annonçait l'intention de procéder à une
révision de tout le régime de négociations, son intention,
au niveau de la responsabilisation des établissements et des
régions, de revoir tout le régime de négociations de ce
secteur d'activité publique au Québec. Est-ce que le cap demeure
intensément le même, au sujet de cet objectif de
décentralisation des négociations dans le réseau de la
santé et des services sociaux?
M. Côté (Charlesbourg): J'ai toujours
été convaincu, et je continue de l'être, que certaines
matières décentralisées sur le plan de la
négociation seraient davantage compatibles avec les
intérêts des établissements sur le plan local et que, sur
le plan de la mobilité, il y aurait très certainement des gains
assez appréciables - de la main-d'oeuvre - s'il y avait un certain
nombre d'expériences, à tout le moins pilotes, qui pouvaient
être entamées dans différents territoires du
Québec.
J'ai eu l'occasion d'échanger avec M. Larose à ce
niveau-là, au moment intense de la dernière négociation,
quant à la prolongation de la convention collective. Je suis
informé qu'à l'ACAQ M. Larose aurait évoqué qu'il
n'était pas fermé à un certain nombre d'expériences
qui pourraient être tentées de décentralisation de certains
éléments de négociation - ce qui n'est pas mauvais - donc
à certaines expériences-pilotes, en parlant de
mobilité.
Je pense qu'il y a là des éléments
intéressants. Moi, je n'ai pas changé de cap. Évidemment,
vous aurez compris que ça interpelle le gouvernement, qui est
habitué davantage à centraliser. Ça interpelle les
associations patronales, qui sont aussi habituées à centraliser.
Ça
interpelle les syndicats aussi; ils sont aussi habitués à
centraliser. Donc, vous demandez à des gens qui sont habitués
à avoir une négociation très centralisée de se
décentraliser. Alors, ça prend une certaine
abnégation.
M. Trudel: Mentionnons aussi qu'à la commission
parlementaire sur le financement du système de santé et de
services sociaux, cette façon de voir les choses avait reçu un
accueil, je pense, relativement favorable de la part d'un certain nombre de
porte-parole syndicaux quant à la part qui pourrait être
demandée en termes d'efforts par cette grosse partie des salariés
du réseau de la santé et des services sociaux, à condition
que ça ne se fasse pas de façon isolée mais que le
même effort puisse être demandé également à
d'autres types de professionnels. Alors, à cette réaction que
vous avez pu capter de M. Larose, est-ce que vous avez l'intention d'initier
des projets de «sages-hommes», des projets-pilotes de
négociations locales au cours des deux prochaines années que va
prendre la fin des prochaines conventions collectives?
M. Côté (Charlesbourg): On vient de sortir d'un
exercice de prolongation de convention et, évidemment, dans ce genre de
négociations là, il y a des échanges, il y a des points
d'intérêt qui tantôt sont communs, tantôt ne sont pas
communs. Comme on vient tout juste d'en sortir et qu'on ne connaît pas
encore le résultat final - je ne sais pas si toutes les instances se
sont prononcées, il y avait un délai qui était... Ce n'est
qu'après ça qu'on va pouvoir commencer à aborder cette
phase-là et échanger d'une manière plus importante. Mais,
déjà, les propos tenus en commission parlementaire ont
été réitérés et l'intérêt de
mener ce genre d'expérience a été à nouveau
manifesté par M. Larose, dans le cas particulier de l'ACAQ. Ce n'est pas
des portes qu'on va fermer, c'est des portes qu'on va ouvrir, et on va tenter
de faciliter.
M. Trudel: Parce que ça m'apparait une idée sage de
parler d'abord d'expérience-pilote, au lieu d'avoir, peut-être, de
grandes discussions qui nous amèneraient à une expérience
pour tout le réseau. Souvent, c'est dans les petits laboratoires qu'on
découvre des grandes choses et les vertus d'un certain nombre
d'approches. Et, à cet égard-là, il faut souhaiter que
l'ouverture manifestée puisse être saisie en temps opportun pour
en arriver à analyser une situation qui mérite, à sa face
même, d'être examinée. Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 279, adopté. Alors,
compte tenu de l'heure, la commission ajourne ses travaux sine die. À
demain, vers 11 heures.
(Fin de la séance à 23 h 59)