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(Neuf heures cinquante-huit minutes)
Le Président (M. Joly): Bonjour à tous et à
toutes à cette commission. Je déclare la séance ouverte.
J'apprécierais si nous pouvions fermer la porte à
l'arrière. Dans le cadre de cette 35e séance, ça me fait
plaisir de vous rappeler, pour la dernière fois, le mandat de cette
commission qui, en fait, se réunit afin de procéder à
l'étude détaillée du projet de loi 120 qui est la Loi sur
ies services de santé et les services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives.
Ce n'est pas qu'on ait brûlé la secrétaire, mais
nous avons un remplacement à ce niveau-là ce matin. Nous avons un
secrétaire. Alors, M. le secrétaire, est-ce que nous avons des
remplacements?
Le Secrétaire: ouf, m. le président. m. atkinson
(notre-dame-de-grâce) est remplacé par m. libman (d'arcy-mcgee) et
mme loiselle
(saint-henri) est remplacée par m. tremblay (rimouski).
Le Président (M. Joly): Ça augure bien, ça
commence bien! Bienvenue à cette commission.
M. Chevrette: M. le Président.
Le Président (M. Joly): M. le député de
Joliette et leader de l'Opposition.
Articles en suspens Loi sur l'assurance-maladie
(suite)
M. Chevrette: J'ai une faveur à vous demander, c'est de
dérouler à nouveau le "tape" d'enregistrement. Nous avons eu des
revendications - il ne faut pas se surprendre...
M. Côté (Charlesbourg): Bien, vous
m'éton-nezl
M. Chevrette: ...des revendications... Mais étant
donné qu'on m'a habitué... Compte tenu que je considère
que ça vaut la peine de rouvrir l'article 474, je vais vous dire
pourquoi et vous me direz si...
M. Côté (Charlesbourg): 460...
M. Chevrette: 474. Il y a deux points que je voudrais soulever -
vous demanderez peut-être à ceux qui connaissent encore plus le
domaine de m'expllquer - mais ce que je comprends, c'est que, par l'article
474, au niveau des pharmaciens, il y a une négociation présente
et on sait que c'a toujours été négocié, les deux
aspects suivants: la fréquence dans le paiement et également ce
qui est assuré puis ce qui ne l'est pas. Tel que libellé ici, au
moment même où ça négocie, le gouvernement se donne
un pouvoir, sans aucune négociation, de procéder. Si l'article
disait au moins qu'à défaut d'entente - un peu comme ce qu'on
retrouve ailleurs - le gouvernement décrète, mais qu'il y a
obligation de négocier autant les produits assurés que la
fréquence des paiements, il m'apparaît que ce serait
cohérent avec l'ensemble des autres choses qu'on a vues.
Moi, c'est de même que je comprends le dilemme qui m'a
été souligné. Si je l'ai mai compris, je sais qu'on a un
pharmacien, à la table, qui pourrait sans doute le clarifier, mais je
pense l'avoir compris.
Le Président (M. Joly): L'article 474 est sur la table
pour discussion et nous verrons. À vous, monsieur.
M. Morency (Denis): M. Chevrette, effectivement, ce n'est pas de
la même nature que ce qui se fait avec les médecins quand vous
regardez l'économie générale de la Loi sur
l'assurance-maladie. Quand vous regardez les pouvoirs de réglementer qui
sont édictés à l'article 69, lorsqu'il s'agit de
déterminer quels sont les services assurés dans le cadre du
régime de l'assurance-maladie - vous allez prendre les services
médicaux, les services dentaires, les services optométriques - le
gouvernement a toute latitude de déterminer ce qui est assuré
dans le cadre, bien entendu, de ce que la loi édicté par
elle-même et de déterminer quels sont les services assurés.
Et ce n'est pas subordonné, ça, au fait que c'est
négocié. Ce serait, je pense, mettre la charrue avant les boeufs.
Je pense que le gouvernement a la capacité de déterminer quels
sont les services assurés. Par la suite, une négociation vient
établir quelles sont les modalités de rémunération
de tels services.
M. Chevrette: Est-ce que, par tradition, vous consultez les
groupes représentatifs avant d'agir?
M. Morency: Ils sont effectivement consultés, comme tout
pouvoir de réglementation. Quand ça vient affecter leur entente
quant aux services donnés, il doit y avoir une consultation. C'est
inscrit dans toutes les ententes.
M. Paradis (Matapédia): Une petite question, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Allez, M. le député
de Matapédia.
M. Paradis (Matapédia): Lorsqu'on dit "prescrire la
fréquence", il doit y avoir une raison pour laquelle on a Inscrit ce
libellé-là; ça fait référence à
quoi?
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
M. Paradis (Matapédia): C'est une question.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, oui. Vous auriez
pu ajouter la réponse en même temps, au moins pour un des
éléments. On peut parler de "dosette".
M. Paradis (Matapédia): "Dosette", c'est ce qu'on appelle,
dans votre tangage, les semainiers. Ma deuxième question est ta
suivante...
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas exclusivement
ça.
M. Paradis (Matapédia): Non, non, mais ça touche
ça, particulièrement
M. Côté (Charlesbourg): Ça pourrait toucher
ça, pas particulièrement; ça pourrait toucher
ça.
M. Paradis (Matapédia): Moi, je me pose la question
suivante. Je suis pharmacien propriétaire - le jurisconsulte a dit qu'il
fallait que je le dise quand je parie, je l'ai dit - et je me pose la question
suivante: Pourquoi le gouvernement se donne-t-il, dans la toi, une assise de
pouvoir réglementaire pour, finalement, réglementer la
fréquence vis-à-vis du pharmacien, lorsqu'on sait très
bien que le pharmacien remplit une ordonnance qui, elle, est écrite par
le médecin? Je vais vous donner quelques petites statistiques: 55
médecins au Québec font, dans leur pratique, 75 % de petites
"dosettes". Et plus loin, 150 médecins, à peu près, au
Québec font 90 % de toutes les "dosettes". Alors, le problème,
à mon avis, ne se situe pas au niveau du pharmacien qui remplit ces
ordonnances.
M. Côté (Charlesbourg): Vous voulez dire que c'est
une "dosette" de médecin.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Paradis (Matapédia): C'est une "dosette" de
médecin. Alors, le médicament devrait être appliqué
au médecin, à haute dose, et non pas au pharmacien.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Vous voulez dire que la
médecine ne doit pas être appliquée au pharmacien.
M. Paradis (Matapédia): Puis que ça pren- drait un
médicament à haute dose.
M. Chevrette: Mais il y a un autre aspect.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais juste... M.
Chevrette: O. K. Vas-y. M. Côté (Charlesbourg): II y a
un problème.
M. Chevrette: Lulu Caron disait: II y a un malaise dans le
problème.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): C'est un langage que le
peuple comprend.
M. Chevrette: Puis qu'il ne voulait pas jouer à
l'Autriche.
Des voix: Ha, ha, hal
M. Chevrette: À 4 heures dans la nuit, c'était pas
pire dans les fins de sessions, ça.
Des voix: Ha, ha, hal
Le Préaident (M. Joly): Les absents ont toujours tort
M. Chevrette: Ah non! je le répéterais. C'est au
Journal des débats. Vous pouvez vérifier.
M. Côté (Charlesbourg): Je me rappelle en
particulier que le député de Joliette nous a interpellés
en commission parlementaire à plusieurs reprises là-dessus. C'est
un problème assez Important auquel il faut tenter de trouver des
solutions. Dans des échanges que nous avons avec les pharmaciens, eux.
revendiquent - et je pense que c'est une vole normale - de pouvoir davantage
être conseils. SI on pense que les pharmaciens dans les centres
hospitaliers doivent être intégrés et donner leur avis sur
tes effets médicamenteux, je pense que nous devons aller dans la voie de
cette expérience-là, y compris au niveau des pharmacies
privées. C'est dans cette voie-là qu'on explore un certain nombre
de choses. Je pense que ça peut être de beaucoup supérieur
à toute une série d'autres mesures, sur le plan de la
prévention, parce que c'est de ça qu'H est question.
Ce que je comprends de l'intervention de mon collègue de
Matapédia, c'est que ce serait un phénomène isolé
en nombre, mais fait sur une grande échelle par ce petit nombre. Il y a
une croissance assez Importante du phénomène depuis 1983. M.
Cantln a des chiffres qui pourraient peut-être être donnés
ou répétés parce que ce n'est certainement pas du nouveau
pour un certain nombre de personnes. C'est un phénomène
important dont on doit se préoccuper, surtout quand on est en
économie de ressources.
M. Cantln (Réjean): II y a un accroissement, de 1983
à 1989, de 472 %, soit un passage de 4 000 000 $à23 000 000
$.
M. Chevrette: Moi, je souscris, cependant, à une
inquiétude du groupe représentatif qui est la suivante. Au moins,
je mettrais le devoir d'une consultation obligatoire. Vous ne le mettez pas.
Vous mettez un pouvoir réglementaire. Je vais vous donner un exemple.
Vous décidez de payer aux trois mois; vous venez d'affecter
complètement le chiffre d'affaires ou le budget d'un individu. C'est
clair.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Chevrette: On me dit que ça peut influencer même
les revenus d'un individu. Par exemple, les modes de paiement, vous changez
ça unilatéralement, la fréquence... Dans votre pouvoir
réglementaire, vous pouvez donner ça?
M. Paradis (Matapédia): Le pouvoir réglementaire
pourrait dire, par exemple, pour les personnes cardiaques: On vous donne votre
médication aux 100 jours.
M. Chevrette: Aux 100 jours; et on paierait aux 100 jours.
M. Paradis (Matapédia): Vous pourriez dire ça,
à la limite.
M. Chevrette: Qu'ils mettent une consultation obligatoire.
M. Paradis (Matapédia): Le problème des "dosettes"
- je reviens là-dessus - ce n'est pas un problème que le
pharmacien décide de les donner tous les sept jours. Si le
médecin marque: Semainier, "dosette", le pharmacien remplit la
prescription. Mais il y a juste 150 médecins qui font 90 % des
"dosettes". C'est ça, le problème. Quand même ce serait
parti de 4 000 000 $ à 23 000 000 $, c'est un fait, mais ce ne sont pas
des honoraires professionnels de pharmaciens, ce sont des coûts de
médicaments.
M. Chevrette: Ils vont peut-être nous trouver un
amendement, là. Ils en ont trouvé à peu près pour
tout le monde, ils vont en trouver pour eux autres.
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, comme on
a fait depuis le début, on cherche des accommodements.
M. Chevrette: C'est ça. Nous autres aussi!
M. Côté (Charlesbourg): On pourrait aborder d'autres
sujets, le temps que...
M. Chevrette: Certainement, monsieur. Si c'est dans un sens
positif, moi, je n'ai jamais rien contre ça.
Le Président (M. Joly): Alors, l'article 474 étant
ouvert...
M. Chevrette: En suspens.
Le Président (M. Joly): Non. Je me permets de vous
souligner qu'on me rapporte ici qu'à 8°: Ajouter, après le
paragraphe 7°, le suivant, ce serait "les suivants". Ça, je pense
que c'est important à souligner. Au 9°, on aurait dû voir,
avant le 9°, les petits guillemets qui, en fait, font
référence... C'est un paragraphe qui se référerait
à la loi.
M. Chevrette: Ah, ah!
Le Président (M. Joly): Je pense que c'est important de le
souligner.
M. Chevrette: Ça a bien de l'allure.
Le Président (M. Joly): Alors, en retirant, si vous
voulez, l'autre amendement qui était déposé
précédemment, est-ce que l'amendement à l'article 474, tel
que je viens de vous l'expliquer, est adopté?
M. Trudel: Adopté.
M. Chevrette: II est adopté...
Le Président (M. Joly): II est adopté. Oui.
M. Chevrette: ...mais on garde toujours l'article en suspens.
M. Trudel: L'amendement est adopté.
M. Chevrette: De toute façon, ça prendra deux
minutes à la fin, quand on va avoir le texte. C'est beau.
Le Président (M. Joly): Alors, j'appelle l'article
480.
M. Côté (Charlesbourg): Supprimer, M. le
Président, l'article 480.
M. Trudel: juste une remarque pour parler d'un disparu. l'effet
de cet article-là, maintenant, de le retirer, c'est... nous avions, au
niveau de la loi sur la régie de l'assurance-maladie du québec,
à l'article 19, que tout règlement prime toute entente
négociée; c'est retiré. ça veut dire que toute
entente négociée prévaut sur un règlement.
M. Charlebois (Maurice): Ce qu'on avait, c'est une clause ou une
disposition de la loi qui dit qu'une entente est en vigueur tant qu'elle n'est
pas renouvelée, reconduite, de telle sorte que cette disposition qui se
trouvait, je ne me rappelle plus à quel article...
M. Morency: C'est à l'article 20 de la Loi sur
l'assurance-maladie. (10 h 15)
M. Charlebois: Le gouvernement a déjà tenté
de désassurer une partie des services. Il y a eu une contestation de
cette décision gouvernementale. Un Jugement a été rendu
sur et interprétant l'article 20. Au fond, étant donné que
tes ententes sont maintenues jusqu'à leur renouvellement, D y a comme
une impossibilité, effectivement, de rendre un règlement
applicable, donc qu'un règlement ait préséance sur une
entente. 480 a été retiré, mais il est réintroduit
par 463 et par 474, paragraphe 9°, celui dont on vient juste de discuter.
480, tel qu'il était libellé dans le projet de loi 120,
était très très large, au fond. C'était: "Un
règlement pris en vertu de la présente loi a
préséance [... ] sur une entente"; ça pouvait laisser
entendre qu'on négocie une entente et que, le lendemain, on peut adopter
un règlement qui annule les trois quarts de l'entente. Alors, on a, par
463 et par 474, ciblé de façon beaucoup plus précise ce
qui était visé. Alors, 463 indique que l'entente a
préséance, au fond, jusqu'à son échéance.
Donc, jusqu'à l'échéance d'une entente, c'est l'entente
qui prévaut, sous réserve de 474, paragraphe 9°, dont on
vient de discuter, et 474, paragraphe 9°, parle de services assurés.
Donc, tout autre élément n'aurait pas préséance sur
l'entente au moment de l'adoption du règlement.
M. Trudel: Paragraphe b. 1. C'est quoi, ça? Toutefois, un
règlement - à 474 - pris en vertu du paragraphe b. 1) du premier
alinéa... "
M. Morency: Le paragraphe b. 1, c'est celui qui détermine,
qui permet - comment je pourrais dire - d'articuler le pouvoir de
réglementer en fonction des cas, conditions et circonstances
relativement aux services assurés et d'établir qu'il peut
s'appliquer à l'égard d'une catégorie de
bénéficiaires ou d'une autre. Donc, ce qui est dit par rapport
à b. 1, c'est que, quand le gouvernement va désassurer en
fonction du lieu de dispensation des services, quant à cette
réserve-là du lieu de dispensation, le règlement va entrer
en vigueur uniquement à l'expiration de l'entente, par l'effet de la
modification apportée à l'article 20 qui est l'article 463. 1
ici. (10 h 15)
M. Chevrette: Sur la conclusion de l'entente, y a-t-il un trou
juridique possible?
M. Trudel: Non, mais...
M. Morency: non, i n'y a pas de trou juridique possible.
M. Chevrette: Par rapport à ce qu'il explique, lui?
M. Trudel: Vous êtes, en train de dire que sur le plan, non
pas des ententes négociées, mais de la désassurance de
certains services, ça pourrait se faire par règlement?
M. Morency: Ça a toujours été le cas. Le
gouvernement a toujours eu la capacité d'assurer et de
désassurer. C'est d'aieurs sa façon de faire les choses pour
déterminer ce qui est payable dans le cadre du régime
d'assurance-maladie. L'entente est le moyen de pourvoir à la
rémunération de ces services-là.
M. Trudel: Mais, dans le cas des ententes
négociées, c'est tes ententes qui prévalent jusqu'à
leur extinction, évidemment.
M. Morency: jusqu'à l'expiration de l'entente. mais on
empêche sa continuation par l'effet du temps pour permettre l'application
d'un certain type de règlements.
M. Trudel: O. K. Alors, la désassurance de certains
services...
M. Morency: Peut rentrer, elle...
M. Trudel:... incluse dans la loi, pourrait être faite par
règlement, pourrait continuer à être faite par
règlement.
M. Morency: Ça a toujours été le cas. Par
exemple, les services dentaires, c'est assuré par règlement. Le
règlement détermine quelle est la couverture des services
dentaires.
M. Chevrette: L'interprétation que J'en faisais, c'est
ceci. C'est que l'entente peut avoir une date d'échéance. S'il
n'y a pas de règlement visant à modifier cette entente, elle
prévaut tant et aussi longtemps qu'il n'y a pas une nouvelle entente;
mais, s'il y a un règlement, il remplace l'entente à la date
d'échéance de ladite entente.
M. Charlebois: On parle d'un règlement sur la couverture
des services, enfin couverture, lieu, circonstances, etc. On ne parle pas de
l'entente comme telle. L'entente. elle, vient établir les
modalités de rémunération dans le cadre de la couverture
des services. Alors, ce que ça dit, c'est que, si on modifie la
couverture des services par règlement, ce qui est un pouvoir du
gouvernement, cette modification de la couverture.;.
M. Chevrette: A l'échéance de l'entente...
M. Charlebois:... s'il s'agit de la couverture des services
assurés, ça va entrer en vigueur immédiatement. S'il
s'agit d'autre choses que la couverture des services, ça entre en
vigueur à l'échéance de l'entente; sauf que, si ça
modifie - et ça, c'est le "toutefois", le deuxième alinéa
du 9° à 474 - le lieu, si le règlement vise le lieu où
sont dispensés les services, ça, ça entre en vigueur
uniquement à l'échéance de l'entente.
M. Trudel: Mais clairement, à l'échéance de
l'entente, le pouvoir réglementaire demeure toujours?
M. Charlebois: Oui.
M. Trudel: Dans les deux cas?
M. Charlebois: Oui. Le pouvoir réglementaire est toujours
là, mais II prend effet à différents moments,
dépendant de l'objet du règlement.
M. Chevrette: C'est beau. Adopté. M. Côté
(Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
480 est adopté. L'article 480 est donc supprimé. J'appelle
l'article 481.
M. Côté (Charlesbourg): "Cette loi est
modifiée par la suppression de la section XII. I. "
M. Trudel: Qui était?
M. Morency: Qui était une section qui avait
été introduite par la loi 139, en 1989, et qui avait pour effet
de prévoir que, lorsque quelqu'un bénéficie de services en
vertu d'un programme que la Régie administre par sa loi constitutive,
qui est la loi sur la Régie, II ne peut pas y avoir de supplément
de rémunération qui est chargé à une telle
personne.
Techniquement parlant, par les modifications qu'on Introduit à un
autre article, soit à l'article 3 de la Loi sur l'assurance-maladie, on
y est allé de façon plus générale en faisant en
sorte que tout le régime de l'assurance-maladie, toutes les dispositions
de la Loi sur l'assurance-maladie s'appliquent aux dispositions prévues
à un programme et non pas simplement à la question de la
rémunération additionnelle qui pourrait être
facturée à un bénéficiaire, de telle sorte qu'on
l'a englobée, mais d'une façon plus générale, par
l'introduction d'une disposition à l'article 3 de la Loi sur
l'assurance-maladie, et qu'ici, par concordance, il fallait la supprimer.
M. Trudel: Qui avait été oubliée à
l'époque.
M. Morency: A l'époque, on y avait
été...
Non, uniquement de façon restrictive pour un objet. Là, on
y va de façon plus générale.
M. Trudel: À l'article 3?
M. Morency: A l'article 3, on vient de dire que les services dont
le coût est prévu à un programme...
M. Trudel: Oui.
M. Morency:... deviennent des services assurés en vertu de
la Loi sur l'assurance-maladie pour permettre toute l'application du
régime juridique de la Lof sur l'assurance-maladie, que ce soit en
matière de détention de cartes d'assurance-maladie ou que ce
soient les dispositions relatives à la confidentialité des
renseignements. Je vous donne deux exemples.
M. Trudel: Oui, la CSST.
M. Morency: Donc, c'est le régime juridique de la Loi sur
l'assurance-maladie qui vient protéger tout ce qui gouverne la
dispensation de ces services-là.
M. Trudel: Aux bénéficiaires de la CSST.
M. Morency: C'est ça. Et il y a d'autres types de
programmes.
M. Trudel: Oui, mais, par exemple, ça doit être
assez nombreux, ça.
M. Cantin: C'est un bon exemple.
M. Trudel: Mais là, ça devient la Régie de
l'assurance-maladie du Québec qui assume la suite juridique...
M. Morency: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel:... en ses matières à elle, pour une
décision de la CSST.
M. Morency: Exact. Dans l'administration de son programme.
M. Trudel: Est-ce que, jusqu'à maintenant, vous ne faisiez
pas, si je peux employer l'expression, payer?
M. Cantin: On le faisait.
M. Morency: On le faisait, mais...
M. Trudel: Non, mais je veux dire: Est-ce que vous ne faisiez pas
payer la CSST?
M. Cantin: Oui.
M. Morency: Oui.
M. Trudel: Et là, vous continuez en vertu de
ça?
M. Morency: Ça ne change rien quant à la
récupération. D'ailleurs, si vous regardez l'article 2. 1, qui a
été introduit par la loi 120, » est toujours prévu
que la Régie récupère de la part de la CSST,
excepté que nous, comme administrateurs de ces programmes-là, on
ne voulait pas vivre avec deux régimes de droit au plan
administratif.
M. Trudel: Avez-vous l'intention, M. te ministre,
légalement, d'aller récupérer au ministère des
Transports les coûts qu'il vous occasionne par le mauvais état des
routes et par la mauvaise réglementation au niveau du ballon gonflable,
dans l'obligation? C'est à peu près 300 000000$ à
400000000$ par armée. C'est eux autres la cause des dépenses.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un dossier que j'ai
longuement étudié comme ministre des Transports, à
l'époque, et c'est ce qui nous avait amenés à prendre la
décision de faire en sorte que la Régie de l'assurance automobile
paie ses frais au système de santé; et c'est un système
d'assurance. C'était un réajustement très important au
régime de Mme Payette, à l'époque. Donc, B y avait une
certaine logique à ce niveau et on va faire en sorte de tenter
d'être le plus logiques possible, en continuité avec ce qu'on a
toujours fait.
M. Trudel: Vont-ils prendre le virage prévention aussi
pour réparer leurs virages qui causent des dommages corporels et des
morts?
M. Côté (Charlesbourg): II n'y a pas un pays
à travers le monde où le système routier ne cause pas des
problèmes. Et d'ailleurs, il y a un bon nombre de décès
sur les routes qui ne sont pas occasionnés par la route elle-même,
mais par des gens qui conduisent trop vite, des gens qui sont dans un
état second et ainsi de suite. Et si on faisait le départage des
vrais décès, y compris sur la route qui mène au
Saguenay-Lac-Saint-Jean où on a fait état, il n'y a pas tellement
longtemps, d'un certain nombre de problèmes, on verrait qu'il y a un
élément vitesse qui est définitivement en lien direct avec
les accidents sur les routes et avec ce que ça cause. Donc...
M. Chevrette: Je vous fais remarquer qu'il est 10 h 25.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! excusez.
M. Trudel: Oui, c'est vrai. Alors, c'est ça.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
481...
M. Trudel: Qu'ils se le tiennent pour dit
M. Côté (Charlesbourg): Qu'ils se le tiennent... Qui
ça?
M. Trudel: Les Transports.
M. Côté (Charlesbourg): Ceux qui font de ta
vitesse?
M. Chevrette: Non, c'est les Transports. Qu'Ps se le tiennent
pour dit.
M. Côté (Charlesbourg): Très bien.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
481?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): adopté. l'article 481,
adopté tel qu'amendé. j'ai ici, sur ma liste, m. le ministre,
l'article 481. 1. est-ce que c'est possible?
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est l'article 484, M.
te Président.
Le Président (M. Joly): L'article 484. L'article 484 est
appelé.
Loi sur la Régie de l'assurance-maladie du
Québec
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer, dans le
troisième alinéa de l'article 7 Introduit par le paragraphe
2° de l'article 484, les mots "groupement ou regroupement
représentatif* par les mots "organisme représentatif d'une
catégorie. " Ça, c'est de la concordance avec ce qu'on a
déjà.
M. Trudel: Techniques de maraudage à venir.
M. Côté (Charlesbourg): II va y en avoir au moins
une.
M. Trudel: Une technique?
M. Côté (Charlesbourg): Mais c'est un principe
fondamental, aussi, de liberté syndicale, donc ça va avec.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
484, adopté. L'article 484, adopté tel qu'amendé.
L'article 488 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): 1° supprimer l'article
24. 2 Introduit par l'article 488; 2°
remplacer, dans la quatrième ligne de l'article 24.4 introduit
par l'article 488, le mot "à" par le mot "et"; 3° introduire,
à la fin de l'article 488, l'article suivant: "24.5 Pour l'application
de l'article 19 de la Loi sur l'assurance-maladie et de l'article 340 de la Loi
sur les services de santé et les services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives, la Régie doit transmettre au ministre
de la Santé et des Services sociaux le rapport qu'elle produit en vertu
de l'article 24.1 et les prévisions budgétaires qu'elle
établit en vertu de l'article 24.3."
M. Trudel: C'est en réponse à la question d'hier,
je crois. J'attends la réponse à la question d'hier,
laissée en suspens. C'est de le remplacer pour qu'au moins les rapports
annuels puissent parvenir aux régies sur...
M. Côté (Charlesbourg): Je vais laisser
répondre M. Cantin. Je pense que c'est déjà dans la
loi.
M. Cantin: C'est déjà prévu à
l'article 483 sous la rubrique des fonctions de la Régie. O.K.?
M. Trudel: Oui, mais à quelle place? M. Chevrette:
L'article 483.
M. Morency: C'est dans les fonctions de la Régie.
M. Cantin: C'est dans les fonctions de la Régie, O.K.
M. Chevrette: Vous avez l'alphabet, là.
M. Cantin: À e) iii: "...la rémunération
totale et moyenne des professionnels de la santé, par catégorie
et spécialité, par région, ainsi que par type d'actes". Et
il est là.
M. Trudel: II est là. Il est bien là. Alors,
là-dessus, on n'est pas pour recommencer tout le grand chapitre. Je vais
juste lire les trois mots que j'avais indiqués en commentaire quand on a
déposé ces amendements-là. C'est: RAMQ
régionalisée, "kaput"!
M. Côté (Charlesbourg): Non, ce n'est pas vrai.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Budget fermé
régionalisé, ce n'est pas là.
M. Trudel: Ah!
M. Côté (Charlesbourg): L'information est là,
l'information qui va devenir un outil de gestion.
M. Chevrette: Non, mais vous aviez une obligation à 24.2.
Sans refaire le débat, là...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Chevrette: ...vous aviez une obligation à 24.2
d'expliquer les motifs des écarts entre les prévisions, par
exemple, et les sommes effectivement dépensées. Ça pouvait
vouloir dire, par exemple, en Abitibi, que vous aviez prévu, dans
l'enveloppe régionale, 157 000 000 $; il s'est dépensé 132
000 000 $. Les motifs, c'est quoi? Ça permettait de découvrir
qu'en Abitibi, par exemple, c'est le plan d'effectifs qui n'est pas
comblé, etc.
M. Côté (Charlesbourg): Mais il y a d'autres moyens
pour savoir si le plan d'effectifs n'est pas comblé.
M. Chevrette: Non, je sais qu'il y a d'autres moyens. Mais le
fait de dire "kaput", comme il dit, là, c'est que tous les pouvoirs ou
toutes les demandes d'information avaient de l'importance parce qu'on visait
à rendre l'équité au niveau des dépenses de
santé ou de soins de santé dans chacune des régions. C'est
de même que...
M. Côté (Charlesbourg): C'est clair qu'on a dit
qu'on ne referait pas le débat, là.
M. Chevrette: Non, non.
M. Trudel: Non, c'est parce que, dans le livre blanc, il
était indiqué: "Afin de régionaliser l'enveloppe de la
RAMQ, le ministre entend demander à la RAMQ de ventiler les budgets des
services médicaux par région à partir des
caractéristiques de la population et de l'état de santé de
la population." C'est ça qui est "kaput".
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Un instant! De
ventiler par région.
M. Trudel: Des enveloppes régionales.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Bien oui!
M. Trudel: C'est renversant, vous avez raison.
M. Côté (Charlesbourg): II y a donc là des
données d'information qui sont importantes.
M. Chevrette: La RAMQ, "kaput".
M. Côté (Charlesbourg): II y a des données
d'information qui sont importantes, qui vont être par région et
qui vont être accessibles, qui vont être entre les mains des
régies régionales. Alors, sur le plan de l'information,
l'information est là. D'ailleurs, on me signifie que ça a
déjà commencé. M. Cantin me montre des petits docu-
ments que je n'ai pas vus encore. Je suis très heureux de
regarder ça, là. C'est par région, 1989-1990, ça va
être avant... Pour les 17 régions. Je ne les ai pas vus
encore.
M. Chevrette: Vous allez nous envoyer ça?
M. Côté (Charlesbourg): Bien sûr, avec grand
plaisir. Je ne les ai pas vus encore.
M. Trudel: Vous allez déposer ça? M.
Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Vous allez déposer ça? Ah! Vous ne les
avez pas lus encore.
M. Côté (Charlesbourg): Non, je vais les regarder,
là. Il doit rester encore au moins une petite prérogative au
ministre. Il doit en rester au moins une.
M. Chevrette: Est-ce que ça vous permet de déceler
les iniquités?
M. Trudel: II ne les a pas lus.
M. Côté (Charlesbourg): Bien, écoutez, je ne
le sais pas. Je ne les ai pas vus. Je ne les ai pas vus, là. Je vais les
regarder et même sans savoir le résultat, je vais vous les
envoyer. O. K. ?
M. Chevrette: Oui. C'est beau. On va étudier
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Je ne suis pas trop, trop
cachottier.
M. Chevrette: On en reparlera dans le financement du
système en octobre.
M. Trudel: C'est ça, autour de ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, bien sûr.
Ça va être un débat intéressant, très
intéressant.
Le Président (M. Joly): Alors, l'amendement à
l'article 488, adopté?
M. Chevrette: Sur division.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
488, adopté sur division. L'article 488, adopté tel
qu'amendé, sur division. J'appelle l'article 37. ( 10 h 30)
M. Chevrette: Un instant !
M. Côté (Charlesbourg): Non, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Non?
M. Chevrette: Est-ce qu'on revient à l'article 474?
M. Côté (Charlesbourg): On revient à
l'article 474.
Le Président (M. Joly): L'article 474.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
ça se lirait comme suit: "9* par l'addition, à la fin, des
alinéas suivants: "Un règlement pris en vertu des paragraphes b
à e".
Donc ce n'est plus e. 1, le 1 étant disparu, et ainsi de suite.
Donc, ça continue.
M. Morency: Donc, l'effet, au plan juridique, c'est
qu'effectivement un tel règlement ne pourra pas entrer en vigueur avant
la fin de l'entente.
M. Paradis (Matapédia): Mais à condition qu'il y
ait une entente. Il n'y en a plus, là.
M. Charlebois: Bien oui, il y a toujours une entente.
M. Trudel: II y a toujours une entente, là.
M. Paradis (Matapédia): Oui, il y a deux ans, là.
C'est en 1989 que l'entente a fini.
M. Chevrette: Oui, mais elle est prolongée
automatiquement.
M. Paradis (Matapédia): Oui, je sais, mais ça fait
deux ans qu'il n'y en a plus pareil. Ça veut dire quoi?
M. Trudel: Ah! bien là! Les ententes qui avaient
été signées jusqu'à telle date.
M. Chevrette: Non, non. Il a raison. Il a dit: Depuis deux ans,
il n'y a pas d'entente et c'est l'ancienne qui se...
M. Paradis (Matapédia): C'est ça. Ça veut
dire quoi, à ce moment-là?
M. Chevrette: C'est comme la clause des conventions collectives
qui dit que, tant et aussi longtemps qu'il n'y a pas renouvellement du contrat,
les clauses en vigueur résistent. Ça, je le comprends, mais, au
moins, ils ne peuvent pas modifier en cours d'entente. Il faut qu'il y ait
nécessairement une entente pour modifier. C'est ça que j'ai
compris.
M. Paradis (Matapédia): Ah! bien là, ce n'est pas
pareil.
M. Chevrette: Je ne sais pas si c'est bien ça qu'on
dit.
M. Paradis (Matapédla): Si c'est ça, c'est
correct.
M. Chevrette: "C'est-u" ça qu'on doit interpréter,
M. Morency? Maître?
M. Morency: Excusez, j'ai raté, monsieur...
M. Côté (Charlesbourg): Vous pouvez peut-être
répéter. C'est un "malentend".
M. Chevrette: II y a des problèmes de santé autour
de la table.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: II ne veut pas lire sur les lèvres.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: C'est payant par la RAMQ, ça.
M. Trudel: En tout cas, il ne prend pas de chance.
M. Chevrette: Est-ce qu'on doit interpréter vos propos en
disant ceci: Que toute nouvelle réglementation ne pourrait pas venir en
vigueur avant l'échéance d'une entente? J'ai deux questions
à vous poser.
M. Morency: Est-ce que votre deuxième se
réfère à la première?
M. Chevrette: Non, mais si j'ai la réponse à la
première, ça peut influencer ou modifier ma deuxième.
M. Morency: O. K. Effectivement, l'entente qui est là,
elle est expirée, mais elle continue d'avoir effet par l'effet de
l'article 20 de la loi. Un règlement qui viendrait toucher à la
fréquence, actuellement, aurait effet.
M. Chevrette: Parce que l'entente est terminée depuis deux
ans?
M. Morency: C'est ça.
M. Chevrette: Donc, votre règlement aurait pu venir
immédiatement à échéance II y a deux ans.
M. Morency: C'est ça.
M. Chevrette: Ce n'est pas ça qu'on veut savoir. Ce n'est
pas ça que j'ai proposé, moi. J'ai proposé qu'il y ait
consultation obligatoire...
M. Morency: Mais le phénomène de la consultation,
M. Chevrette, il est prévu. Toutes les ententes comportent une clause
à l'effet que le gouvernement s'est engagé, lorsqu'il vient
toucher aux services qui sont assurés dans le cadre du régime,
à consulter les fédérations ou associations. Toutes les
ententes comportent une telle disposition.
M. Chevrette: Mais quand vous modifiez, par exemple, la
fréquence, vous allez jouer complètement dans les plates-bandes
des autres. Il n'y a rien qui vous oblige dans la loi actuelle, contrairement,
par exemple, aux clauses où, avec les médecins, vous avez dit: II
y a négociation et, à défaut d'entente, là, il y a
une réglementation ou un décret. Il faudrait que ce soit aussi
clair. Quand vous jouez dans les plates-bandes des individus, par exemple sur
la fréquence, vous modifiez leur statut financier.
M. Paradis (Matapédia): C'est parce que le
problème, M. le Président, c'est qu'on peut viser un, deux ou
trois problèmes précis, que ce soit le semainier, que ce soit un
autre type de service assuré, mais que ça vous donne un pouvoir
réglementaire qui est trop large, qui vous permettrait de faire
n'importe quoi pour n'importe quel type, n'importe quelle fréquence de
médicament puis ça, c'est inacceptable.
M. Chevrette: Ça ne coûte pas cher de dire:
Obligatoire, négociation obligatoire.
M. Paradis (Matapédia): II faudrait que ces
changements-là soient inclus dans l'entente.
M. Chevrette: Exact. Bien là, je ne les comprends pas. On
le suspend encore.
M. Côté (Charlesbourg): Non, il est
déjà suspendu. Il est encore suspendu. D'ailleurs, ça fait
qu'on progresse à "dosettes".
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: On est suspendus. Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: II nous reste quelques heures. À chaque
demi-heure, une petite percée sur le 474, on va être pas pires
vers 13 h 30.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Donc, M. le
Président, vous prenez acte qu'à 11 h 5, on va revenir
avec...
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): Le mot "dosette" s'applique, mais
le mot "semainier" ne s'applique plus.
M. Chevrette: Ah! Il y en a pour qui c'est à la petite
semaine.
Le Président (M. Joly): Alors, qu'est-ce qu'on fait avec
le 474, M. le ministre?
M. Chevrette: Suspens.
Le Président (M. Joly): Alors, nous suspendons l'article
474...
M. Chevrette: "Next". Article 37.
Le Président (M. Joly):... l'amendement et l'article.
M. Chevrette: 37.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce qu'ils sont
regroupés par sujet. L'article 37, les plaintes.
M. Chevrette: Article 37, tel qu'adopté. Le
Président (M. Joly): M. le ministre.
M. Trudel:... pratique parce qu'il se rajoute ça
encore.
M. Chevrette: Ça va être des petites
demi-heures.
M. Trudel: Oui.
M. Coté (Charlesbourg): Alors, on a retrouvé Mme
Demers. Non, pas dans le sens qu'on l'avait... Elle a tellement de travail
à faire, de part et d'autre, pour tenter de traduire de manière
législative tous ces courants Idéologiques différents, M.
le Président, y compris parmi les avocats, évidemment, qui
défendent chacun une thèse. Donc, il y a un travail de titan qui
a été fait. C'est pour ça que je voudrais saluer de
manière particulière Mme Demers, à ce moment-ci.
Le Président (M. Joly): L'article 37, M. le ministre?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Garde ça pour mercredi.
Le Président (M. Joly): Appelé.
Recours administratif Examen par
l'établissement
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer l'article 37 par
le suivant... Moi aussi, je suis en train de refaire des lectures. Je m'en suis
gardé pour la fin de semaine.
M. Chevrette: C'est parce qu'on a trouvé une perle.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: La conclusion de son discours de mercredi est toute
trouvée. Il est très bon. Ça me tente quasiment de vous le
lire, mais je vais attendre à mercredi.
M. Côté {Charlesbourg): Ha, ha, ha! M. Trudel:
Tu te détectes, en tout cas.
M. Chevrette: Je ne serai pas ici pour me délecter. Je
pense que je vais le retire avant de partir.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer l'article 37 par
le suivant: "Lorsque te plainte de l'usager porte sur un acte médical,
dentaire ou pharmaceutique et si un conseil des médecins, dentistes et
pharmaciens est institué pour l'établissement, le cadre
supérieur doit acheminer la plainte vers ce conseil et en informer par
écrit l'usager. "En l'absence d'un conseil des médecins,
dentistes et pharmaciens, le cadre supérieur doit acheminer la plainte
vers le médecin désigné à cette fin par le conseil
d'administration et en informer par écrit l'usager. "Le cadre
supérieur transmet une copie de la plainte qui lui est formulée
au professionnel qui fait l'objet de la plainte. Lors de son examen, il doit
être permis à l'usager et au professionnel de présenter
leurs observations. "Le professionnel qui a fait l'objet de la plainte a
accès au dossier de plainte d'un usager. "Celui à qui a
été acheminée la plainte doit transmettre sa
recommandation à l'usager et au professionnel concernés. "
Le Président (M. Joly): Mme Demers.
Mme Demers (Laurence): O. K. Le principal changement qui est
Intervenu par rapport au papillon qu'on vous avait déposé en
juin, ça concerne le conseil des infirmiers et des Infirmières
puis le conseil multidisciplinaire. Dans les amendements qu'on avait
déposés en juin, la plainte, quand elle concernait un acte
professionnel, était dirigée vers le conseil des Infirmiers et
des infirmières. Or, dans le nouveau texte, en ce qui concerne le
conseil des infirmiers et des infirmières, il a juridiction seulement
sur le fait d'évaluer, de façon générale, de
manière générale, les actes Infirmiers dans
l'établissement et non pour regarder chacun des actes, ce qui devient
une responsabilité de la directrice ou du directeur des soins
Infirmiers, tel que c'était avant. Ça fait partie du pouvoir de
gestion.
M. Trudel: Lors de son examen, il doit être permis à
l'usager et au professionnel de présenter leurs observations,
également quand c'est le CM DP ou la corporation qui traite le cas, la
plainte. Est-ce que l'assistance à laquelle a droit l'usager, en vertu
d'un article dont je ne me souviens plus le numéro... Est-ce qu'il a
droit à de l'aide d'accompagnement au niveau de son...
Mme Deniers: Oui.
M. Trudel: ...entendement?
Mme Demers: Oui, parce que les articles qui
précèdent, ça s'applique à toutes les plaintes.
Alors, dès que la personne veut porter une plainte, elle va voir le
cadre supérieur. Il peut l'aider à porter sa plainte, sauf
qu'à ce moment-là, le cadre supérieur dirige la plainte
vers le conseil des médecins, dentistes et pharmaciens. La plainte est
déjà faite à ce moment-là.
M. Trudel: non. ce que je veux dire, c'est que - trouvez
l'article - le comité des usagers a aussi la responsabilité
d'accompagner un plaignant...
Mme Demers: La personne.
M. Trudel: ...la personne dans le traitement de sa plainte.
Alors, quand c'est acheminé au CMDP, éventuellement, ou à
la corporation professionnelle...
Mme Demers: La plainte est déjà faite.
M. Trudel: ...la plainte est déjà faite, mais c'est
parce que...
Mme Demers: Elle est déjà
rédigée.
M. Trudel: ...c'est le mécanisme d'accompagnement qui est
important.
Mme Demers: Oui.
M. Trudel: Oui, il a le droit d'être
accompagné...
Mme Demers: Oui.
M. Trudel: ...et de se faire aider, en particulier avec le
mandat...
Mme Demers: Sauf qu'il n'y a pas d'accompagnement...
M. Trudel: ...qui sera donné à un organisme
régional, quand c'est au niveau régional, et aux usagers, lorsque
c'est au niveau local.
M. Côté (Charlesbourg): Ça, c'était
clair, clair depuis longtemps.
M. Trudel: Parce que ce n'est pas une petite chose.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
M. Trudel: Vous savez que, quand on se réveille... Bien
là, c'est le cas - je ne me souviens pas de son nom - d'une madame de
l'Est du Québec...
M. Côté (Charlesbourg): De la Beauce. M. Trudel:
De la Beauce? M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Ça lui a coûté quelque chose comme
60 000 $...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel:
...pour tenter de faire... M. Côté (Charlesbourg):
Oui.
M. Trudel: ...justifier sa prétention de droit...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: ...et, finalement, la pénalisée
là-dedans, c'est elle, c'est l'usagère.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Tandis que là, il y a un article qui
permettrait de se faire accompagner.
Bon. À l'avant-dernier alinéa, on dit: "Le professionnel
qui a fait l'objet de la plainte a accès au dossier de plainte d'un
usager."
M. Côté (Charlesbourg): II faut au moins qu'il sache
de quoi il est accusé, quel est l'objet de la plainte.
Mme Demers: on a prévu, dans un article plus loin, que le
gouvernement va déterminer par règlement le contenu d'un dossier
de plainte.
M. Chevrette: Je l'ai tout lu en diagonale. Je ne suis pas
sûr... Est-ce qu'on peut prendre 30 secondes? C'est juste sur le
fonctionnement parce que je viens de lire le paquet qu'on vient de recevoir...
Si on a une demi-heure, j'aime autant qu'on s'ajuste.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): Nous suspendons nos travaux pour
quelques minutes.
(Suspension de la séance à 10 h 44)
(Reprise à 10 h 49)
Le Président (M. Paradis, Matapédia): M. le
ministre. M. le député de...
M. Trudel: Sur les articles 37 et suivants, je n'ai pas
l'intention de traiter chacune des fines phrases. Voulez-vous me donner
l'économie générale de ce que vous prévoyez au
troisième niveau? Alors, il y a l'établissement, il y a ta
régie régionale; ça, c'est fait, examiné.
Maintenant, quant au troisième niveau, vous alliez y
réfléchir. Quel est le résultat de la
réflexion?
M. Côté (Charlesbourg): C'est un commissaire aux
plaintes qui sera nommé par le gouvernement sous ia
responsabilité du ministre de la Santé, qui, effectivement, agira
pour le troisième niveau, donc celui des plaintes, et pourra aussi
émettre des avis sur des modifications à apporter, règle
générale. Son rapport, complètement indépendant,
fera l'objet d'un dépôt à l'Assemblée nationale sur
les plaintes et sur ses avis, donc ses observations, mais sous la
responsabilité du ministre et avec dépôt à
l'Assemblée nationale, un peu comme le Protecteur du citoyen,
discutable.
Ce qu'on n'a pas voulu, c'est créer une structure lourde qui,
encore une fois, aurait pris beaucoup d'argent. Ce qu'on voulait, c'est un
recours ultime, indépendant, qui permette effectivement à
l'individu qui est passé au premier niveau, qui n'est pas satisfait, qui
va au deuxième niveau et qui n'est pas satisfait, d'aller au
troisième niveau. J'espère que ça ne prendra pas 250
personnes pour faire ce travail - compte tenu de l'assiduité des
établissements à cette commission parlementaire, ils connaissent
maintenant l'importance qu'on met aux citoyens au niveau du réseau - et
que ces plaintes-là vont être réglées au premier et
au deuxième niveaux.
Donc, toujours attaché sur la tête un individu, un cadre de
l'établissement, un cadre de ia régie régionale et,
ultimement, au niveau du ministère, donc il n'y a pas un
établissement à travers le Québec qui pourra venir nous
dire à la fin, quand ça s'appliquera, qu'il n'était pas
informé, compte tenu de la présence assidue à cette
commission parlementaire.
Le Président (M. Paradis, Matapédia): M. le
député de D'Arcy-McGee.
M. Libman: Oui, M. le Président. Juste pour faire
référence à l'avant-dernier alinéa, même
que.
Une voix: Quel article? m libman: 37.
M. Chevrette: "Le professionnel... "
M. Libman: Oui. "Le professionnel qui a fait l'objet de la
plainte a accès au dossier de plainte d'un usager. " Même si c'est
considéré par règlement, pouvez-vous nous donner une
meilleure Idée de quel genre d'Information constitue ou pourrait
constituer un dossier de plainte? Est-ce que ça sera le dossier
médical complet de l'usager ou seulement les détails
spécifiques de la plainte?
Mme Demers: Ce qui était prévu comme contenu dans
le dossier de plainte, c'était l'identification du plaignant,
l'Identification du professionnel ou de la personne qui fait l'objet de la
plainte, un résumé des entrevues qui peuvent avoir lieu et les
recommandations.
M. Libman: Est-ce qu'il peut Inclure son dossier médical
complet et son histoire?
Mme Demers: Non.
M. Ubman: Seulement les détails spécifiques de la
plainte prévue.
Mme Demers: Oui, c'est la raison pour laquelle on s'est
donné un pouvoir réglementaire pour définir le contenu
d'un dossier de plainte parce qu'autrement on avait la crainte que ça
puisse inclure le dossier de l'usager. Mais il y a vraiment un dossier
spécifique et H y aura un règlement qui sera
prépubllé où les gens pourront faire des
recommandations.
M. Libman: Qui porte seulement sur la plainte.
Mme Demers: mais ce qui était prévu, là,
c'était l'objet de la plainte, le plaignant, la personne qui fait
l'objet de la plainte et les recommandations.
M. Ubman: Parfait.
Le Président (M. Joly): Merci, Mme Demers.
M. Trudel: Alors, donc, j'avais posé une question au
ministre. Ça a fait l'objet d'un long débat. Je pense que je peux
résumer là-dessus sans prétention - et j'emploie le
même qualificatif que vous employiez hier à propos d'un autre
article vis-à-vis de mon collègue de Joliette... Ce n'est pas
parce que je veux vous éc?urer, mais je pense que j'ai une longueur
d'avance puisque, comme vice-président de la commission des
institutions, j'ai eu l'occasion d'entendre une soixantaine de groupes, si ma
mémoire est fidèle, à propos du mécanisme de
recours. On peut résumer les travaux de la commission des institutions
dans le rapport qui sera adopté officiellement d'ici une quinzaine de
jours. La recommandation, quant aux services de santé et aux services
sociaux, c'est que les usagers du réseau
de la santé et des services sociaux puissent
bénéficier d'un recours ultime, efficace, indépendant,
transparent, soit au Protecteur du citoyen, et l'autre particule de leur
recommandation, soit à une autre instance qui a été
adoptée sur division.
L'essentiel, si je peux noter ici une amélioration, mais
sensible, par rapport au traitement des plaintes au troisième niveau,
moi, je ne peux pas être d'accord sur votre Interprétation du mot
"indépendant". On s'est donné, au Québec, une institution
qui s'appelle le Protecteur du citoyen et le Protecteur du citoyen, c'est lui
qui a la responsabilité, c'est à lui que l'Assemblée
nationale a confié la responsabilité de la justice douce du
recours.
Alors, dans ce contexte-là, le discours du ministre me surprend
un petit peu quand il dit: On n'a pas voulu monter une grosse machine
administrative. Ma peur, c'est précisément sur cet
aspect-là, celuMà, c'est qu'il se développe une machine
administrative parallèle, mais à l'intérieur du
ministère, donc rattachée au ministère,
premièrement. Et, deuxièmement, l'expertise en matière de
traitement des plaintes, bien, ça fait 20 ans qu'elle est au Protecteur
du citoyen et je ne pense pas que personne puisse dire... Enfin,
l'Assemblée nationale ne l'a jamais dit; il n'y a jamais eu de
traitement au niveau du Protecteur du citoyen disant que la fonction
n'était pas bien accomplie, et ça relève directement de
l'Assemblée nationale et non pas du gouvernement. L'indépendant,
là, ça ne peut pas avoir une définition multiple.
Indépendant, au niveau du Protecteur du citoyen, ça veut dire
qu'il dépend, qu'il relève de l'Assemblée nationale. Il y
a trois officiers au Québec qui relèvent de l'Assemblée
nationale: le Directeur général des élections, le
Vérificateur général et le Protecteur du citoyen, comme
personnes, comme fonctions indépendantes du gouvernement. C'était
ça, le niveau de recours ultime, sans "judiciairisation", que nous
recherchions.
Alors, je peux noter une amélioration sensible - on est assez
clairs - mais je ne peux pas concourir au niveau de la définition de ce
que veut dire le commissaire, comme indépendance ici, sur le principe.
Sur la mécanique, Je peux voir qu'il y a, oui, aussi une
amélioration sensible sur le cheminement. Alors, voilà le
commentaire que je voulais faire.
M. Côté (Charlesbourg): Juste un petit... Ce n'est
pas parce que je veux défendre à tout prix la notion
d'indépendance parce qu'il n'est pas au budget du ministère de la
Santé et des Services sociaux. Il est au budget du gouvernement. Mais
ça, ça fait quand même une différence
appréciable sur le plan de l'indépendance. C'est au moins une
notion d'indépendance, comme le Protecteur du citoyen
lui-même.
Lorsqu'on regardera à l'article 49.1, parce qu'on l'adoptera
tantôt, on verra, quand on passera dessus, qu'il y a quand même des
éléments là qui sont une démonstration
d'indépendance. Bon. Évidemment, je le sais, je connaissais votre
position depuis le début, vous l'avez défendue, vous auriez
souhaité que ce soit le Protecteur du citoyen, carrément et
simplement, alors qu'on a décidé que c'était un
commissaire aux plaintes qui a son indépendance et qui...
Sur le plan de la mécanique, je pense qu'il y a un effort assez
considérable de fait pour que ce soit de bas en haut, le but ultime. Et
justement, je vais veiller au grain pour que ça ne devienne pas une
structure très imposante, sinon le bas ne fait pas son travail. C'est
l'essence même. Il faut que ces dossiers-là se règlent au
niveau de la base et je pense qu'à ce niveau-là le réseau
aura une importance.
Compte tenu du fait que c'est déposé à
l'Assemblée, ça fera l'objet de discussions éventuelles
à chaque année sur les données qui seront là.
Ça va être intéressant de suivre ça sur le plan des
discussions, un peu comme le rapport du Protecteur du citoyen aussi fait
l'objet de questionnement.
M. Chevrette: Alors, moi, M. te Président... Le
Président (M. Joly): M. le député.
M. Chevrette: ...ce serait peut-être très long de
faire la discussion et on n'a sûrement pas le temps, mais je reviens sur
un point. Un commissaire aux plaintes, on a connu ça dans d'autres
secteurs. Moi, je pense que l'institution reconnue au Québec pour
assurer la neutralité totale, c'a été le Protecteur du
citoyen globalement. Je regarde le fonctionnement que vous nous suggérez
- remarquez bien que je n'ai pas eu le temps de l'analyser en profondeur - mais
à l'oeil, là, si on avait donné le Protecteur du citoyen,
l'individu pourrait s'adresser directement à lui, il y aurait un pouvoir
d'enquête, et tout. Quand je regarde le commissaire aux plaintes, il y a
des avis à l'institution, il y a des avis à une série de
monde. Dans un réseau comme celui de la santé, on le sait
très bien, il y a une réaction d'autodéfense du
système.
Là, l'individu qui est accusé, dans une plainte, bien
souvent, son département, son institution ou son établissement
prend fait et cause pour lui, là. On se retrouve un homme isolé
ou une femme isolée à se défendre contre l'institution, le
chef de département, l'individu et tout le kit, alors que le Protecteur
du citoyen, dans sa formule traditionnelle de fonctionnement, entoure
l'individu de beaucoup plus de sécurité à mon point de
vue. On fait quasiment un arbitrage dans le système de commissaire aux
plaintes, au lieu d'être traité selon les plaintes traditionnelles
du Protecteur du citoyen.
Pour ces raisons-là, nous autres, on va s'Inscrire... On va voter
contre l'article 37, tel que libellé, et l'ensemble des articles s'y
rat-
tachant.
Le Président (M. Joly): Alors, l'amendement à
l'article 37...
M. Chevrette: La cohérence totale. Le bloc. M. Trudel:
Correct.
M. Côté (Charlesbourg): Un leader, ça
mène! Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly):... adopté sur division.
M. Chevrette: Le leader se prononce... M. Trudel: Et les
troupes suivent. M. Chevrette:... et les troupes suivent.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! Les troupes
suivent. O. K. Je comprends.
M. Trudel: Bon. J'ai toujours appris qu'il fallait être un
bon soldat...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
Le Président (M. Joly): L'article 37, adopté tel
qu'amendé sur division.
M. Trudel:... et servir avec intelligence et discernement.
M. Côté (Charlesbourg): Et discernement. Le
Président (M. Joly): J'appelle l'article 45.
M. Côté (Charlesbourg): Pertinence et
efficacité.
M. Chevrette: Sur division.
M. Trudel: Garantis plus les moyens; garantis la fin, hein.
M. Chevrette: Sur division. Vous n'avez pas besoin de le
répéter. Ce sera toujours sur division jusqu'à la fin.
Le Président (M. Joly): Article 45, sur division. Bon,
parfait. Alors, l'amendement à l'article 45 est adopté sur
division?
M. Chevrette: Division.
Le Président (M. Joly): L'article 45...
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas
nécessairement parfait de voter sur division, M. le Président.
Vous avez compris...
Le Président (M. Joly): Non. J'ai compris qu'il veut
être cohérent avec tout ce qu'il a supporté depuis le
début. (11 heures)
M. Côté (Charlesbourg): Je ne voudrais pas que le
président cautionne la perfection, je veux dire...
Le Président (M. Joly): La division. M.
Côté (Charlesbourg):... la division.
Le Président (M. Joly): Non, je ne suis pas là pour
la division. Je suis là pour la bonne entente.
M. Chevrette: C'est beau, monsieur. AHez-y.
Le Président (M. Joly): Alors, l'article 45, adopté
tel qu'amendé sur division. J'appelle l'ajout de la section 11. 2 et de
l'article 46. 1.
Commissaire aux plaintes
M. Côté (Charlesbourg): Insérer, après
l'article 46, la section et l'article suivants: "Section II. 2 Commissaire aux
plaintes "46. 1 Le gouvernement nomme un commissaire aux plaintes pour
l'application de ta présente section. "
M. Trudel: Sur division.
Le Président (M. Joly): L'ajout de la section II. 2 et de
l'article 46. 1, l'amendement, adopté sur division. Donc, l'article 46.
1, adopté sur division. Ajout de l'article 46. 2.
M. Côté (Charlesbourg): "46. 2 Le commissaire aux
plaintes a pour fonction d'examiner la plainte: "1° d'un usager qui est en
désaccord avec les conclusions qui lui ont été transmises
par le cadre supérieur de la régie régionale en
application de l'article 45; "2° d'une personne visée à
l'article 50. 1 qui est en désaccord avec les conclusions qui lui ont
été transmises par le cadre supérieur de la régie
régionale en application de l'article 50. 4; "3° d'une personne
physique qui n'est pas satisfaite d'une décision la concernant prise en
vertu de l'article 45. 4 par la régie régionale dans le cadre de
la présente loi. "L'examen d'une telle plainte peut comporter une
enquête si le commissaire aux plaintes le juge à propos. "Pour la
conduite d'une enquête, le commissaire aux plaintes est Investi des
pouvoirs et de l'immunité prévus à la Loi sur tes
commissions d'enquête (L. R. Q., chapitre C-37), sauf celui d'imposer
l'emprisonnement. "
M. Trudel: Est-ce que je peux en avoir un
mécanisme comme ça sur mon leader? M. Chevrette:
Même pas d'outrage?
M. Côté (Charlesbourg): oui. comme le dit le
député de rouyn-noranda-témlscamingue, ça prendrait
un commissaire comme ça pour le député contre son
leader.
M. Chevrette: II y en a un qui existe. M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Contre son leader, il y a toujours le chef
au-dessus.
Des voix: Ha, ha, hal
M. Chevrette: II ne faut jamais m'ouvrir une porte.
M. Côté (Charlesbourg): Ce que j'ai compris, c'est
qu'il faut dorénavant passer par la Russie pour atteindre le
Kremlin.
Des voix: Ha, ha, hal
M. Chevrette: Ça, c'est bien dit.
M. Trudel: Ah ou»
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Mais on vote pareil, nous autres.
Des voix: Ha, ha, hal
Le Président (M. Joly): Alors, nous sommes
d'actualité, comme vous voyez.
M. Trudel: Mais on vote pareil, nous autres. Des voix: Ha,
ha, ha!
Le Président (M. Joly): Alors, l'amendement de l'ajout de
l'article 46.2, adopté sur division?
M. Trudel: Sur division.
Le Président (M. Joly): L'article 46.2, adopté sur
division. L'ajout de l'article 46.3 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Le commissaire aux plaintes
doit établir une procédure d'examen des plaintes qui permet
à l'usager ou à la personne ainsi qu'à
l'établissement, à la ressource de type familial, à
l'organisme communautaire, au titulaire de l'agrément de la
résidence ou à la régie régionale, selon le cas, de
lui présenter leurs observations."
M. Trudel: C'est le droit à la dissidence.
Adopté.
M. Chevrette: Adopté, celui-là. On vous surprend,
hein?
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
46.3, adopté.
M. Trudel: Ce fut le droit à la dissidence.
Le Président (M. Joly): Le nouvel article 46.3,
adopté tel qu'amendé.
M. Côté (Charlesbourg): Ça, c'est le droit
à la dissidence pour les autres, mais pas à l'intérieur du
parti.
M. Trudel: Ah non! Jamais! M. Côté
(Charlesbourg): O.K.
Le Président (M. Joly): L'article 46.4 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Ça va?
Adopté?
Le Président (M. Joly): Oui, c'est fait, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Excusez, M. le
Président. Je vais essayer de me concentrer un peu. "La plainte doit
être écrite et accompagnée, le cas échéant,
des conclusions transmises par le cadre supérieur de la régie
régionale dans le cas d'une plainte visée au paragraphe 1° ou
2° du premier alinéa de l'article 46.2 ou de la décision de
la régie régionale dans le cas d'une plainte visée au
paragraphe 3° du premier alinéa de cet article. "Le commissaire aux
plaintes doit prêter assistance ou s'assurer que soit prêtée
assistance à l'usager ou à la personne qui le requiert pour la
formulation de sa plainte ou pour toute démarche relative à sa
plainte."
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
46.4 est adopté. Le nouvel article 46.4, adopté tel
qu'amendé.
M. Trudel: C'est la mécanique. M. Chevrette: C'est
la mécanique.
Le Président (M. Joly): L'article 46.5 est
appelé.
M. Chevrette: Mol, j'aurais dit: Le bloc. Je pensais que ce
serait adopté en bloc.
M. Côté (Charlesbourg): "46. 5 Le commissaire aux
plaintes transmet une copie de la plainte qui lui est formulée à
l'établissement, à la ressource de type familial, à
l'organisme communautaire, au titulaire de l'agrément de la
résidence ou à la régie régionale selon le cas et,
dans les 30 jours de la réception de cette copie, celui-ci doit lu)
transmettre le dossier complet de la plainte. "
M. Chevrette: Adopté. M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
46. 5, adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Le nouvel article 46. 5,
adopté tel qu'amendé. L'article 46. 6 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Tout usager ou toute
personne ainsi que tout établissement, toute ressource de type familial,
tout organisme communautaire, tout titulaire de l'agrément d'une
résidence ou toute régie régionale, selon le cas, doit
fournir au commissaire aux plaintes les renseignements qu'il requiert pour
l'examen de la plainte et assister, sauf excuse valable, à toute
rencontre à laquelle celui-ci le convoque. "
M. Trudel: Sur division.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
46. 6 est adopté sur division. Le nouvel article 46. 6 est
adopté, tel qu'amendé, sur division. L'article 46. 7 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Le commissaire aux plaintes
peut rejeter, sur examen sommaire, toute plainte qu'S juge frivole, vexatoire
ou faite de mauvaise foi. Il doit alors en informer l'usager ou la personne qui
lui a transmis la plainte. "
M. Trudel: Sur division.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
46. 7 est adopté sur division. Le nouvel article 46. 7 est adopté
sur division, tel qu'amendé. L'article 46. 8 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Le commissaire aux plaintes
transmet avec diligence sa recommandation motivée à l'usager ou
à la personne et la communique sans retard à
l'établissement, à la ressource de type familial, à
l'organisme communautaire, au titulaire de l'agrément de la
résidence ou à la régie régionale, selon le cas.
"
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
46. 8 est adopté. Le nouvel article 46. 8 est adopté tel
qu'amendé. L'article 46. 9 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Le commissaire est
nommé pour un mandat d'au plus cinq ans. Il demeure en fonction à
l'expiration de son mandat jusqu'à ce qu'il soit nommé de nouveau
ou remplacé. "
M. Trudel: Division.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais finir.
M. Trudel: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): "Le gouvernement fixe le
traitement ou les honoraires ainsi que les autres conditions de travail du
commissaire. "
M. Trudel: Deux fois division.
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre.
L'amendement à l'article 46. 9 est adopté sur division. Le nouvel
article, tel qu'amendé, est adopté sur division. L'article 46. 10
est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "en cas d'absence ou
d'incapacité temporaire d'agir du commissaire aux plaintes, il peut
être remplacé par une personne nommée par le gouvernement
pour exercer ses fonctions et pouvoirs tant que dure son absence ou son
incapacité. le gouvernement fixe, selon le cas, le traitement ou les
honoraires ainsi que les autres conditions de travel de cette personne. "
M. Chevrette: Vous avez un bel exemple, ici, d'une institution
qui est le Protecteur du citoyen par rapport à un individu qui est un
commissaire. C'est un bel exemple pourquoi on vote contre. Division.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
46. 10 est adopté sur division. Le nouvel article 46. 10, adopté
sur division, tel qu'amendé. L'article 46. 11 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Le personnel
nécessaire au commissaire aux plaintes est nommé et
rémunéré conformément à la Loi sur la
fonction publique. "Le commissaire définit les devoirs des membres du
personnel mis à sa disposition et dirige leur travail. Il peut
déléguer par écrit l'exercice de chacun de ses pouvoirs.
"
M. Trudel: Division.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
46. 11 est adopté sur division. Le nouvel article 46. 11, tel
qu'amendé, est adopté sur
division. L'article 46. 12 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'avez-vous, l'article 46.
11, en quatre copies pour qu'on suive? Parce que...
M. Chevrette: L'article 46. 11? On l'a?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est parce que je
l'avais quatre fois, mol.
M. Chevrette: L'article 46. 11, on l'a. L'article 46. 12.
M. Côté (Charlesbourg): O. K. Parce que, dans mes
textes dont on vous a transmis copie, je l'avais quatre fois. Donc, je me
demandais si vous n'aviez pas quatre fois la même chose, pour ne pas
enregistrer votre dissidence quatre fois pour le même objet!
M. Trudel: Mais je comprends que vous avez fait beaucoup
d'insistance pour qu'il relève de vous! Quatre fois!
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! Insérer,
dans la section III du chapitre III du titre II, de la partie 1,
immédiatement avant l'article 47, l'article suivant: "46. 12 Le contenu
du dossier de plainte d'un usager est déterminé par
règlement pris en vertu du paragraphe 10. 1° de l'article 410. "
M. Trudel: Le contenu du dossier de plainte...
M. Chevrette: La façon. "C'est-u" le contenu ou la
façon de rédiger une plainte? Le contenu du dossier de
plainte?
Mme Demers: On va dire qu'est-ce que ça comprend. On a un
pouvoir réglementaire pour dire qu'est-ce que ça contient, le
dossier d'un usager, l'ancien dossier médical.
M. Chevrette: Le contenu du dossier, O. K. Du dossier, le contenu
du dossier et non pas le contenu de la plainte.
M. Trudel: Ailleurs, on va obliger les régies
régionales à déposer leur plan régional
d'organisation selon la forme prévue par le ministre par
règlement. N'est-ce pas?
M. Chevrette: Ça prend un certificat médical...
M. Trudel: Non, c'est parce que, ailleurs, par concordance dans
le texte, je pourrais vous le retrouver...
M. Chevrette:... un certificat de naissance...
M. Trudel: Quand on va obliger - pas obliger - quand on va
déposer...
M. Chevrette:... une preuve d'identité, alouette! O.
K.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Alors, l'amendement à
l'article 46. 12 est adopté...
M. Chevrette: II n'y a rien là.
Le Président (M. Joly):... sur division, avez-vous
dit?
M. Chevrette: Non, non, j'ai dit qu'il n'y avait rien
là.
Le Président (M. Joly): O. K. Ça me surprenait.
Alors, l'amendement est adopté. Le nouvel article 46. 12 est
adopté, tel qu'amendé. J'appelle l'amendement à
l'intitulé de la section III du chapitre III du titre II, de la partie
I, tel que déjà adopté.
Articles en suspens (suite)
Recours administratif (suite)
Dossier de plainte d'un usager
M. Chevrette: Ça, ça prendrait quasiment une
dissidence écrite, mais on va l'adopter.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer l'intitulé
de la section III du chapitre III du titre II, de la partie I, par le suivant:
"Dossier de plainte d'un usager".
M. Chevrette: On aurait beaucoup à dire, M. le ministre,
sur ce précieux amendement important.
M. Trudel: Adopté.
M. Chevrette: Continuez, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'intitulé de la section III du chapitre III du titre II, de la partie I
est adopté. L'amendement à l'article 47 est appelé.
M. Chevrette: Ah, ça, par exemple!
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer l'article 47 par
le suivant: "Les dispositions des articles 17 à 27. 1 s'appliquent
à tout dossier maintenu par l'établissement, la régie
régionale ou le commissaire aux plaintes dans l'exercice des fonctions
qui leur sont confiées respectivement par les sections I, II et 11. 2.
"
M. Chevrette: C'est sur ta confidentialité des dossiers,
ça
M. Trudel: Ça, c'est tous les mécanismes des deux
premiers niveaux.
Mme Demers: ça, c'est toutes les dispositions qui
prévoient, tous les articles qu'on a dans notre projet de loi qui
protègent la confidentialité d'un dossier de l'usager.
M. Chevrette: C'est ça.
Mme Demers: Alors, on applique le même principe de
confidentialité pour le dossier de plainte.
M. Chevrette: Ah! C'est intéressant, ça, à
faire circuler au sein de nos deux caucus.
M. Côté (Charlesbourg): oui, mais pas seulement
là. en dehors aussi, pour que la diffusion soit..
M. Chevrette: Complète.
M. Côté (Charlesbourg):... complète.
M. Trudel: Comme, par exemple, chez monsieur...
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article 47
est adopté. L'article 47 est adopté tel qu'amendé.
J'appelle l'article 49. 1.
Rapports M. Chevrette: 49. 1?
Le Président (M. Joly): C'est ce que j'ai ici. C'est ce
qui m'a été donné.
M. Chevrette: Nous autres, c'est l'article 50 qu'on a. Ah oui!
C'est parce que c'est après. C'est correct
M. Côté (Charlesbourg): Insérer, après
l'article 49, l'article suivant: "49. 1. Le commissaire aux plaintes doit
transmettre au ministre, une fois par année et chaque fois qu'il le
requiert, un rapport sur l'application de la procédure d'examen des
plaintes. "Ce rapport décrit les motifs des plaintes qu'il a
reçues et indique, pour chaque type de plaintes: "1° le nombre de
plaintes reçues, rejetées sur examen sommaire, examinées,
refusées ou abandonnées depuis le dernier rapport; "2° les
suites qui ont été données après leur examen. "Le
commissaire aux plaintes peut également, dans ce rapport, donner son
avis sur les questions suivantes: "1° le degré de satisfaction des
usagers des établissements et des ressources de type familial, des
utilisateurs des services des organismes communautaires ou des personnes
hébergées dans une résidence d'hébergement
agréée ainsi que le respect de leurs droits; "2* les
procédures d'examen des plaintes établies par les
établissements, les régies régionales et le commissaire
aux plaintes. "
M. Trudel: Sur division.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
49. 1 est adopté sur division. Le nouvel article 49. 1 est
adopté, tel qu'amendé, sur division. L'article 50 est
appelé.
M. Chevrette: Je ne sais pas si vous vouliez que je l'accorde
quatre fois, mais je suis prêt à vous en donner quatre copies,
à part la mienne, de l'article 50.
M. Côté (Charlesbourg): C'est le retour de l'article
46. 11.
M. Trudel: Article 46. 11.
M. Côté (Charlesbourg): Insérer, dans la
première ligne, après le mot "régionales", les mots "et
celui du commissaire aux plaintes".
M. Trudel: Sur division.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article 50
est adopté sur division, tel qu'amendé.
M. Côté (Charlesbourg): C'est le dépôt
à l'Assemblée.
Le Président (M. Joly): L'article 50. 3 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): C'est l'article qui
prévoit le dépôt de documents à
l'Assemblée.
M. Chevrette: L'article 50. 3?
Le Président (M. Joly): L'article 50. 3 est
appelé.
M. Chevrette: C'est le commissaire aux plaintes.
M. Côté (Charlesbourg): Non, l'article 50.
Le Président (M. Joly): L'article 50, celui qu'on vient
d'adopter sur division.
M. Trudel: L'article 50.
M. Côté (Charlesbourg): Je veux juste vous le dire,
fà, parce que ça me paraît...
M. Chevrette: Je pensais que c'était...
M. Trudel: Non, on l'a fait. Le dépôt à
l'Assemblée, c'est l'article 49. 1.
Mme Deniers: L'article 50 prévoit que le ministre
dépose les rapports des régies régionales à
l'Assemblée nationale...
M. Chevrette: Qu'ils soient déposés à
l'Assemblée nationale, ça, on le veut...
M. Trudel: Adopté.
M. Chevrette:... même si on n'est pas d'accord avec le
commissaire.
Mme Demers:... alors le commissaire aux plaintes aussi.
Le Président (M. Joly): Alors, nous rouvrons et nous
reculons la bobine pour changer le vote...
M. Chevrette: C'est ça.
Le Président (M. Joly):... qui démontre que vous
adoptez...
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly):... que vous enlevez la
division.
M. Chevrette: C'est tout.
Le Président (M. Joly): L'article 50. 3 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer, à la fin
du premier alinéa, les mots "président-directeur
général de la Commission des plaintes des usagers
instituée" par les mots "commissaire aux plaintes nommé".
M. Chevrette: Comment ça se fait que c'était...
M. Côté (Charlesbourg): Alors, c'était dans
les amendements qui avaient déjà été
déposés et qui n'ont jamais été adoptés.
Ça, c'est la transparence, tu sais; à chaque étape, on a
déposé les amendements qu'on prévoyait.
M. Trudel: C'est le bébé numéro deux qui est
retiré après que le bébé numéro un a
été retiré.
M. Chevrette: C'est beau.
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est parce que
c'était expliqué...
M. Chevrette: C'est par concordance. M. Trudel: Sur
division.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté,
(11 h 15)
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
50. 3 est adopté sur division. Le nouvel article 50. 3 est
adopté, tel qu'amendé, sur division. L'article 50. 4 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer, à la fin
des troisième et quatrième alinéas, les mots
"président-directeur général de la Commission des droits
des usagers" par les mots "commissaire aux plaintes".
M. Trudel: Sur division. M. Chevrette: Même vote.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
50. 4 est adopté sur division. Le nouvel article 50. 4 est
adopté, tel qu'amendé, sur division. L'article 152 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer, dans la
dernière ligne du paragraphe 4° du premier alinéa, ce qui
suit "et II" par ", II et II. 2".
M. Trudel: Adopté. M. Chevrette: Ou 11.
M. Côté (Charlesbourg): 11, je ne suis pas
sûr, je pense...
M. Chevrette: 11. 2. Je ne sais pas comment vous l'intitulez,
mais c'est deux 1.
M. Côté (Charlesbourg): c'est 11 ou 2, là? m.
chevrette: c'est 11 ou 2?
M. Côté (Charlesbourg): J'ai l'impression que c'est
2 romain point 2.
M. Chevrette: 2 romain? O. K. C'est parce que, tel
qu'écrit... Ça ne nous dérange pas. C'est pour les fins de
l'histoire.
Le Président (M. Joly): C'est suivi.
M. Côté (Charlesbourg): 2 romain point 2 argent.
M. Chevrette: Donc, dans l'histoire, nous aurons contribué
à préciser les choses.
M. Trudel: C'est combien le score? Deux
pour les Romains et zéro pour les lions.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
152 est-il adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 152 est adopté,
tel qu'amendé. L'article 431. 3 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Ajouter, à la fin du
premier alinéa, la phrase suivante: "Ce règlement prévoit
également la procédure qui doit être suivie pour
l'élection ou la nomination de certains membres en vertu des
dispositions particulières prévues dans la présente
section. "
M. Chevrette: L'artide 491. 3? M. Côté
(Charlesbourg): Oui
M. Trudel: Ça a été déposé le
20 Juin. Alors, Juste...
M. Côté (Charlesbourg): Pour l'élection
prévue en vertu de l'article 491. 5, il n'y avait pas de pouvoir
réglementaire qui s'ajoutait à la procédure
d'élection. On n'en avait pas avant. C'est ce que je comprends.
M. Trudel: Mais l'élection de qui? Juste ça.
Mme Demers: Le conseil d'administration des établissements
publics.
M. Trudel: Identifiez-vous.
M. Chevrette: Bon, identification, s'il vous plaît!
Mme Houde (Danièle): Ouf, Danièle Houde. C'est pour
compléter l'article 491. 5. C'est une disposition transitoire qui
prévoit des cas où il n'y aura pas véritablement
d'assemblées publiques, où I va y avoir une élection par
les socioéconomiques, ceux qui font actuellement partie des conseils
d'administration et qui ont été nommés à titre de
représentants de groupes socio-économiques. C'est pour
compléter.
M. Chevrette: Adopté. M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à ''article
491. 3 est adopté. Le nouvel article 491. 3 est adopté tel
qu'amendé. L'artide 101 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer la deuxième
phrase du deuxième alinéa par la suivante: "Ce règlement
doit être soumis à 'approbation du ministre; s'il reçoit
cette appro- bation, il entre en vigueur, malgré l'article 17 de la Loi
sur les règlements [... ] à la date de sa publication à la
Gazette officielle du Québec"
M. Trudel: C'est pour soustraire à l'obligation de la
publication si je comprends bien.
M. Côté (Charlesbourg, ): Oui. M. Trudel:
Pourquoi soustraire...
Mme Houde: C'était la dérogation à la Loi
sur les règlements qui n'était pas précisée. Alors
là on la mentionne expressément
M. Chevrette: Est-ce courant dans le cas des nominations de se
soustraire?
Mme Houde: Dans ce cas-là, étant donné les
délais qu'on va avoir pour les élections, c'est pour ça
que ça a été fait parce qu'on n'aurait pas eu le temps de
prépublier les règlements. Cest simplement pour les
premières élections.
M. Chevrette: Choquez-vous pas. On veut juste savoir
pourquoi.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Dans le cas des
premières élections.
M. Trudel: Dans le cas des premières élections au
mois de mai, non, au mois d'octobre.
M. Chevrette: Non, c'est correct. C'est juste des renseignements
qu'on voulait, nous autres.
Une voix: Vous l'avez à l'oeil!
M. Trudel: Après la chasse, vous m'avez dit
M. Chevrette: C'est beau, M. le ministre. Accepté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
101 est adopté. L'artide 101 est adopté tel qu'amendé.
M. Côté (Charlesbourg): L'artide 491. 23?
Le Président (M. Joly): L'article 491. 23, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer, au début
du deuxième alinéa, le mot "Tout" par ce qui suit: "Malgré
l'article 17 de la Loi sur les règlements, tout". Concordance.
M. Chevrette: Nous avons compris.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
491.23 est adopté. Le nouvel article 491.23 est adopté tel
qu'amendé. Article 267.
Les régies régionales de la santé
et des services sociaux
M. Côté (Charlesbourg): Pour se comprendre, c'est le
chapitre qu'on a appelé depuis le début "anglophone". On va se
comprendre au niveau des articles.
M. Chevrette: Là, Mr. Libman, check your "claques",
please.
Le Président (M. Joly): Check your "claques", your
rubbers!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Je propose qu'on suspende les travaux et qu'on
coure après Williams.
Le Président (M. Joly): Parce que Williams va courir
après nous autres.
M. Côté (Charlesbourg): Premièrement, M. le
Président...
Le Président (M. Joly): M. le ministre, sur l'article
267.
M. Côté (Charlesbourg): ...remplacer les premier et
deuxième alinéas par les suivants: "La régie
régionale doit, en collaboration avec les établissements et les
organismes communautaires de sa région ainsi qu'avec les intervenants
des secteurs d'activité ayant un impact sur la santé et les
services sociaux, le cas échéant, élaborer et mettre en
oeuvre des plans d'organisation de services. "Ces plans identifient les
services requis pour répondre aux besoins de la population de la
région en tenant compte: "1° des orientations
déterminées par le ministre et des politiques et programmes de
santé et de services sociaux qu'il établit; "2° des
ressources socio-sanitaires de la région, particulièrement celles
des organismes communautaires; "3° de la mission des centres
exploités par les établissements de la région; "4° des
ressources financières identifiées à cette fin; "5" des
caractéristiques socio-culturelles et linguistiques de la population de
la région et, le cas échéant, des établissements de
sa région qui sont visés à l'article 268; "6° de
l'organisation de l'enseignement et de la recherche effectués par les
établissements de la région."
Deuxièmement, remplacer, dans la deuxième ligne du
troisième alinéa, les mots "du territoire" par les mots "de la
région".
M. Trudel: De la région.
M. Chevrette: De la région et non de la régie.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, de la région.
M. Trudel: De la région.
M. Côté (Charlesbourg): Qu'est-ce que j'ai dit?
M. Trudel: Vous avez dit "de la régie". M. Chevrette:
J'ai compris "régie".
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, je croyais avoir
dit "région".
M. Trudel: Si vous voulez, d'abord, sur le 5°, je n'en parie
pas tout de suite. On en discutera à 268, tantôt. O.K.?
M. Côté (Charlesbourg): O.K.
M. Trudel: Ça va là-dessus. Un.
Deuxièmement, juste une petite vérification, si vous me le
permettez. Si ma mémoire est fidèle - peut-être que je me
trompe - il me semble que, dans nos conversations, on avait convenu que les
plans régionaux d'organisation de services devaient être, à
tout le moins, entérinés par l'assemblée publique
régionale. Il me semble que nous avions convenu de cela.
Le Président (M. Joly): M. Lamarche, vous voulez
intervenir?
M. Lamarche (Paul-A.): Oui, oui, je retrouve l'article. Les
fonctions qui étaient données à l'assemblée
régionale, c'étaient des fonctions concernant la priorité
ou les priorités de santé et de bien-être, au niveau de la
région, le phénomène d'allocation de ressources - je ne me
souviens plus du libellé exact - et les élections, comme telles.
Il n'était pas de l'intention de faire approuver chacun des PROS sachant
qu'il va y avoir un PROS par programme comme tel, mais les orientations, en
termes de priorité. Je vais me référer à l'article
327, selon ce qu'on médit.
Donc, l'assemblée régionale a pour fonction d'approuver
tous les trois ans les membres du conseil d'administration de la régie,
de désigner, pour chacun des groupes de membres élus, des
substituts, d'approuver les priorités régionales et les services
de santé et, ensuite, d'approuver le rapport annuel. Donc,
c'était en amont avec les priorités et en aval avec le rapport;
le rapport
devait avoir pour objet l'ensemble des activités qu'avait pu
faire la régie pour la réalisation de ces
priorités-là. Il n'était pas dans l'intention de faire
approuver chacun des PROS par l'assemblée régionale, mais
davantage les priorités, d'une part, et, par la suite, en amont, le
rapport d'activité de la régie, d'autre part.
M. Chevrette: Une grosse discussion qui va venir
après.
M. Côté (Charlesbourg): dans la mesure où on
demanderait d'entériner les plans régionaux d'organisation de
services par des assemblées régionales aux trois ans... on est
dans une situation où on s'est dit: 1er avril 1992, les régies se
mettent en place. pendant l'année 1992 à 1993, elles font les
plans régionaux d'organisation de services. S'il faut qu'on ajoute
à ça d'entériner les plans régionaux d'organisation
de services par des assemblées générales, on s'en
reparlera dans 10 ans, sauf qu'il y a une imputabilité des gens de la
régie régionale envers l'assemblée générale.
Ça, c'est sûr.
M. Charlebois: Et l'imputabiliité est dans le rapport
annuel.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Alors,
à chaque année, 8s vont devoir, sur le plan de leur rapport
annuel, être imputable...
M. Chariebois: Des décisions...
M. Trudel: Je peux comprendre que, si la mécanique tue
l'objet...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. M.
Chariebois: C'est trop gros.
M. Trudel: Mais je vous avoue que - je ne veux pas tout
rebrasser...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel:... je n'aurais pas détesté que,
formellement, dans la loi, même si on peut bien penser que la bonne
volonté, évidemment va prévaloir et qu'on va
déposer les PROS à l'assemblée publique, on puisse quelque
part... Je ne pense pas que, quelque part, on dit qu'il faut absolument
déposer le PROS à l'assemblée publique régionale.
Je fais juste une tentative en disant: On aurait pu, je pense, à la fin
du premier alinéa, élaborer et mettre en oeuvre que les plans
d'organisation de services, elle les dépose, la régie, à
l'assemblée publique régionale.
M. Côté (Charlesbourg): c'est une question
d'information, ça; c'est une transmission d'information. c'est bien
différent d'entériner. entériner, ça va bloquer le
processus.
M. Trudel: Ce n'est pas...
M. Côté (Charlesbourg): Quant à
l'information, elle le dépose.
M. Trudel: alors, est-ce qu'on peut rajouter ça - si je
comprends, en français, c'est la régie - "qu'elle
dépose"?
M. Lamarche: M.trudel, à la fin complètement?
M. Trudel: à la fin complètement, oui.
M. Lamarche: donc: "... le cas échéant,
élaborer et mettre en oeuvre des plans d'organisation de services
qu'elle dépose à l'assemblée régionale*
M. Trudel: C'est ça.
M. Lamarche: c'est ce que j'ai compris comme étant...
M. Trudel: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): L'assemblée
régionale. On fait la correction, M. le Président, pour
transmettre...
Le Président (M. Joly): Absolument.
M. Côté (Charlesbourg): C'est une question
d'Information.
M. Trudel: C'est parce que là, je vous l'avoue bien
franchement, M. le ministre, je cherche un prétexte pour aborder un
article qui est déjà adopté, mais j'y vais franchement,
j'y vais ouvertement. C'est dans les fonctions de la régie
régionale et la description de son organisation. On a adopté un
amendement qui dit, bon, que la régie régionale peut créer
tous les comités, commissions, notamment une commission...
M. Côté (Charlesbourg): Médicale
régionale.
M. Trudel: Non, notamment une commission sociale. Ça, on
l'a adopté. Bien, vous m'aviez promis qu'on le marquerait là. Je
vais ie vérifier.
M. Côté (Charlebourg): O. K. Non. non, c'est parce
que, entre adopter et ça, il y a une différence. Entre proposer
et adopter, il y a une différence.
M. Trudel: Oui, je comprends.
M. Côté (Charlesbourg): On a dit qu'on en
discuterait.
M. Trudel: Je vais vérifier, si vous permet-
tez, parce qu'on pourrait marquer "notamment". On n'allait pas sur le
mandat.
M. Côté (Charlesbourg): On va y revenir à la
fin. De toute façon, à la fin, avant la fin de la séance,
on va y revenir. On l'abordera quand vous voudrez. Correct? (11 h 30)
M. Trudel: Oui. On peut l'élaborer, sauf que là, il
y a une autre affaire qui se rajoute avec notre conversation, c'est qu'au
niveau de la commission sociale, au niveau de la régie régionale,
j'aimerais bien vérifier parce que c'était convenu, n'est-ce pas,
que nous inscrivions "notamment une commission sociale". Si vous permettez, on
va vérifier 30 secondes. Sur l'autre dimension, vous me dites que vous
allez revenir à la fin.
Le Président (M. Joly): 319.
Mme Deniers: Pour la régie régionale?
M. Côté (Charlesbourg): Je pense qu'il en a
été question, mais II n'a pas nécessairement
été adopte. C'est ce que je voulais vous dire tantôt. On
disait: "...créer les commissions nécessaires à la
poursuite de ses fins".
M. Trudel: Notamment une commission des affaires sociales.
M. Côté (Charlesbourg): On en a discuté...
M. Trudel: J'en suis à peu près sûr, moi.
M. Côté (Charlesbourg): ...mais je ne suis pas
sûr qu'on avait conclu. Ça fait quelques lunes, là.
Le Président (M. Joly): Nous allons nous
référer à l'amendement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Si j'ouvre le
débat plus large, pour votre compréhension, pour notre
compréhension mutuelle, il faut une transformation majeure du Conseil
des affaires sociales. L'intention actuelle - je ne voudrais pas être
pris au pied de la lettre - éventuellement, c'est de le transformer en
une commission de santé et bien-être, un conseil. Donc, II
concernerait la globalité de la personne sur le plan national. C'est
toujours ce qu'on a souhaité et espéré, tout le monde
ensemble, qu'il y ait un forum quelque part où l'ensemble de la personne
puisse être traité.
Ce faisant, la question qui se pose à ce moment-ci, à
laquelle il n'y a pas de réponse, c'est: Est-ce qu'on ne peut pas, sur
le plan régional, en arriver à un chapitre de santé et
bien-être qui, à ce moment-là, Intégrerait
l'ensemble au lieu d'un dossier particulier ou pointu? C'est ça que je
suis après examiner et j'en ai rediscuté très
brièvement avec Mme Lise Denis ce matin. Il y a, quant à moi, une
volonté politique très nette et très claire qu'on puisse,
au moment où on déposera le conseil médical à
l'Assemblée nationale, à la reprise de la session, déposer
ce projet de loi là aussi pour donner un signal très
évident et très important de mise en marche d'une structure qui
n'a pas une préoccupation pointue mais qui a une préoccupation
globale, en incluant le social - ce que tout le monde a tenté de faire
depuis de nombreuses années - et la santé pour que ce soit un
ministère de la Santé et des Services sociaux.
De là, une réflexion qui devient extrêmement
importante: Qu'est-ce qu'on donne comme structure sur le plan régional
pour combler cette réflexion-là, ces avis qui peuvent être
donnés et voir ce qu'on fait? Et, à ce moment-ci, en acceptant
d'inclure dans la loi une commission sociale au niveau régional, je ne
suis pas sûr qu'on se rend service en le faisant maintenant. Sauf qu'il
n'y a rien qui nous empêche, au moment où on introduira le conseil
de santé et bien-être au niveau du Québec, de
réfléchir sur ce que nous nous donnerons au niveau
régional; ça nous donnerait un peu de temps. J'ai demandé
à Mme Denis de former un groupe - parce qu'il y a déjà des
gens qui y travaillent - pour collaborer avec nous d'ici ce temps pour
articuler de telle sorte... Je le sais, j'en suis conscient aussi, qu'en
créant la commission médicale régionale et nationale il
semble bien que le monde, sur le plan social, vient de s'arrêter, sur le
plan de l'impression.
Globalement, sur la réforme, quand on prend le tout, y compris
les sommes d'argent qui y sont, il y a des sommes très importantes et
plus importantes dans le social que dans la santé, mais ça, ce
n'est pas vu à ce moment-ci et il n'y a de blâme à
personne. Je pense qu'on a vécu, au cours de l'été, un
"focus" médiatique sur des préoccupations davantage
médicales que sociales. Je crains qu'en faisant une commission sociale
sur le plan régional on défasse ce que nous avons fait au cours
des dernières années d'intégration et de vision globale.
Dieu sait qu'on a échangé en commission là-dessus. C'est
pour ça que je veux me donner ce petit temps là pour être
capable d'y réfléchir, me disant que le libellé tel qu'il
est n'empêche pas la régie régionale de créer une
commission sociale si elle veut le faire.
Ma crainte, à ce moment-ci, c'est qu'on va avoir un "Christopher"
de paquet de monde dans les commissions. Je ne sais pas s'il va en rester pour
soigner le monde. Bon. Mettons que c'est un petit peu tout ça qui fait
que j'ai un engagement politique à faire quelque chose sur le plan
global. Si on veut que ce soit bien articulé sur le plan global, il faut
le faire sur le plan national et, par la suite, il y a une préoccupation
au niveau des régions qui m'apparaît importante. Je pense que
c'est comme ça qu'on
réussira à avoir quelque chose qui va servir les fins et
les objectifs qu'on défend.
Une autre structure qui serait apportée à ce moment-ci en
réaction à, je ne suis pas sûr que ça servirait la
cause du citoyen; le citoyen, l'usager. On s'entend bien, là. Pas le
citoyen-dispensateur, pas le cltoyen-déckJeur, mais le citoyen-usager.
Je pense qu'il ne faut pas perdre ça de vue. Là-dessus, II y a un
engagement et moi, je vais faire des efforts surhumains, d'ici l'ouverture de
la session, pour qu'on puisse clarifier ça. Mon chef de file - je vais
le dire - est Mme Denis, à ce niveau-là, avec qui je vais
échanger. Pourquoi? Je vais le dire aussi. Parce que, dans toute
l'opération, depuis le début, c'est une personne qui m'a fait ta
démonstration de son niveau de responsabilité et de sa
capacité de s'élever au-dessus des problèmes particuliers.
Point.
M. Trudel: alors, là-dessus, m. le ministre,
évidemment, quand j'ai introduit la préoccupation de la
commission sociale, c'était dans la dynamique qu'il était
introduit une autre commission. vous ajoutez aujourd'hui la dimension de
l'introduction à l'automne, comme engagement politique, en même
temps qu'une loi sur le conseil médical national, d'une loi
modifiée ou, enfin, à contenu modifié sur le conseil des
affaires sociales pour un conseu de santé et de bien-être avec, je
l'espère, une politique de santé et de bien-être quelque
pat, évidemment, pour travailler; je le souhaite vivement.
Bien évidemment, si également vous ajoutez qu'à ce
moment-là on pourra éventuellement, suivant les conclusions, les
discussions, les échanges, modifier également la loi 120 au
chapitre des régies régionales si cet équilibre-là
n'est pas retrouvé par ce qui sera défini, bon, je peux accepter
cette... C'est la réalité qui m'Intéresse, c'est le
citoyen, c'est la personne dans son ensemble, ce n'est pas uniquement la
structure.
Je vais ajouter cependant aussi que vos engagements sont très
très très précis quant à ceux avec qui vous allez
travailler. Alors, j'espère que vous allez aussi travailler avec le
Conseil des affaires sociales et la présidente du Conseil des affaires
sociales du Québec, le Dr Madeleine Blanchet qui, elle aussi, je pense,
au cours des dernières années, s'est élevée pas mal
au-dessus des débats, vous en conviendrez, avec la même
caractéristique que je peux donner à Mme Denis au niveau de ce
débat-ci. Et Dieu I sait que nous en avons tous les deux
été des I protagonistes quant à la deuxième
partie.
Alors, là-dessus, je pense que vous devez aussi juste entendre
qu'il y a actuellement un I Conseil des affaires sociales, qu'il y a une
M. Côté (Charlesbourg): Je comprends que vous
m'Invitez à consulter Mme Blanchet.
M. Trudel: Ça, vous avez déjà une loi qui
vous invite à faire ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais c'est encore
à la discrétion du ministre.
M. Trudel: Tout à fait.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, le ministre usera de
son pouvoir discrétionnaire.
M. Trudel: Et de consultation; il consultera.
Le Présidant (M. Joly): M. le député de
D'Arcy-McGee.
M. Libman: je veux seulement, m. le président,
réitérer ou souligner l'importance de la préoccupation du
député de rouyn-noranda-té-miscamingue. je pense que c'est
très important de vraiment mettre l'attention sur cette question de
santé et bien-être, sur le concept de santé et
bien-être. je voulais juste souligner l'importance de cette
préoccupation, en espérant que le ministre prend en
considération cette question avec force.
M. Côté (Charlesbourg): C'est bon.
M. Trudel: Alors, fermé, 267.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): À 267, il y a un...
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, tel
qu'amendé.
M. Trudel: Tel qu'amendé.
Le Président (M. Joly): Donc à la fin, après
le premier alinéa, ajouter "qu'elle dépose à
l'assemblée..."
M. Côté (Charlesbourg): 'Qu'elle dépose
à l'assemblée régionale", évidemment, M. le
Président.
Le Présidant (M. Joly): Donc, nous retirons 'amendement
qui était déposé à l'article 267 pour le substituer
par celui tel que lu. Donc,
l'article 267 est adopté?
Des voix: adopté.
Le Président (M. Joly): Le nouvel article 267 est
adopté tel qu'amendé. l'article 268 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer l'article 268 par
le suivant: "une régie régionale doit élaborer, en
collaboration avec les établissements, un programme d'accès aux
services de santé et aux services sociaux en langue anglaise pour les
personnes d'expression anglaise de sa région dans les centres
exploités par les établissements de sa région qu'elle
indique ou, le cas échéant, conjointement avec d'autres
régies régionales, élaborer un tel programme dans les
centres exploités par les établissements d'une autre
région. "un tel programme d'accès doit inclure tout
établissement de la région qui est désigné en vertu
de l'article 413. "ce programme doit être approuvé par le
gouvernement et être révisé au moins tous les trois
ans."
Le Président (M. Joly): M. le député de
Rouyn-Noranda.
M. Trudel: Est-ce que c'est la même chose que ce qui
existait dans la loi? Qu'est-ce qu'il y a de changé?
Mme Demers: La révision à tous les trois ans.
M. Trudel: Oui, ça, ça va.
Mme Oemers: Ensuite, on dit que le programme doit inclure non
seulement les établissements qui seront désignés en vertu
de 268, mais aussi ceux de 413. 413, c'est le pouvoir des programmes
d'accès.
M. Chevrette: II y a autre chose aussi. C'est que, contrairement
à tout ce qu'on retrouve dans les autres sections, on a fait sauter le
bout disant que c'est compte tenu des ressources disponibles. On l'a fait
sauter dans le nouveau 268, alors que, dans les droits qui leur sont
dévolus en vertu de l'article 15 - je vous réfère à
l'article 15, moi - c'est: "Toute personne d'expression anglaise a le droit de
recevoir en langue anglaise des services de santé et des services
sociaux, compte tenu de l'organisation et des ressources humaines,
matérielles et financières des établissements qui
dispensent ces services".
D'ailleurs, on a répété ça à chaque
groupe dans les droits des individus et, quand c'est arrivé au niveau de
l'octroi des ressources, on le répétait. C'était dans la
loi antérieurement également. C'était dans l'amendement de
juin. Et là, on ne le retrouve plus aujourd'hui. Pourquoi? La question
que je vous pose, c'est: Pourquoi?
M. Côté (Charlesbourg): À partir du moment
où il esta 15...
M. Chevrette: Pourquoi vous l'avez mis ailleurs, quand il
s'agissait d'autres catégories? Je vais vous donner... Je pourrais vous
le sortir, ça peut prendre quelques minutes. Mais vous l'avez quand
même répété au niveau des autres catégories.
Je m'excuse mais, là, vous ne le mettez pas. Il y a une raison. On l'a
mis partout. Souvent, les médecins sont subordonnés aux
ressources, à part ça. (11 h 45)
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais c'est parce que,
quand on relit 15...
M. Chevrette: Je l'ai lu, 15.
M. Côté (Charlesbourg): d'accord. mais sur le plan
de la compréhension... parce que je veux donner des services, mais je
veux tenter d'être équitable pour tout le monde aussi.
M. Chevrette: Oui, c'est ça. M. Trudel: C'est
ça.
M. Côté (Charlesbourg): C'est une question de...
M. Chevrette: Non, c'est juste ça qui m'a fait tiquer,
moi.
M. Côté (Charlesbourg): C'est une question
d'équité pour tout le monde et de ressources. Ce n'est pas
un...
M. Chevrette: D'ailleurs, je ne le mettrais pas dans le premier
paragraphe de 268, pour votre information. Dans votre amendement, je le
mettrais dans le deuxième paragraphe. "Un tel programme d'accès
doit inclure tout établissement de la région" et c'est là
que je mettrais "compte tenu des ressources humaines". Je ne le mettrais pas
dans la première partie. Je vais vous le donner, mon amendement. En tout
cas, vous devez peut-être l'avoir.
M. Williams: Et on enlève ça dans l'article 15?
M. Trudel: Mais non.
M. Chevrette: Non. On laisse ça dans 15.
M. Trudel: Le 15, c'est...
M. Chevrette: Je veux dire que c'est une cohérence dans le
projet de loi qu'on veut avoir.
On a subordonné les médecins, précisément,
à la capacité des ressources. Il faut avoir une cohérence
totale dans notre projet de loi. Ça m'ap-paraît dangereux,
ça. Et si ça ne change rien, pourquoi l'avez-vous
enlevé?
M. Williams: C'était une répétition. M.
Chevrette: C'est une autre raison.
M. Trudel: Si ça ne change rien, on va le mettre.
M. Williams: C'était une répétition.
M. Chevrette: Dans ce cas-là, on va renvoyer toutes les
répétitions de votre projet de loi, mon cher M. Williams.
M. Williams: C'est déjà rattaché à 15
et 268.
M. Chevrette: Regardez à 267 dans ce cas-là. Vous
avez dit qu'au niveau des médecins c'était subordonné aux
capacités et aux ressources du milieu. Regardez le PROS, à 267,
ce que vous dites. Vous venez de nous le faire adopter il y a deux, trois
minutes. Vous dites que c'est subordonné aux ressources
financières du milieu. Là, quand on arrive chez vous, c'est de la
répétition? Non, non, non. Un même discours, un même
langage et un même traitement, et clair. Et ce n'est pas parce qu'on est
contre. Il faut être cohérent, n'est-ce pas, mon cher
collègue?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Libman: On peut faire un...
M. Chevrette: Non, tu as raison, on ne finira pas à 13 h
30.
M. Libman: Mais c'est vous autres qui...
M. Chevrette: je le sais, mais je vais rester. regarde 267 et
regarde 15, ce qu'on a adopté. m. le président, j'ai
dûment, en bonne et due forme, déposé un amendement.
Le Président (M. Joly): Que j'ai reçu ici,
monsieur.
M. Chevrette: Et la loi du Parlement exige que, quand on
dépose un amendement, on en discute.
Le Président (M. Joly): Ce que je vais vous
permettre...
M. Chevrette: Je le présente donc officiellement.
Le Président (M. Joly): ...même abondam- ment. Je
vais le lire pour vous: L'amendement à l'article 268 est
sous-amendé par l'ajout, dans le deuxième alinéa,
après le mot "doit", des mots et signes "tenir compte des ressources
humaines, matérielles et financières des établissements
et". Ça précise les modalités.
M. Chevrette: là, ce n'est plus des négos dans les
passages! ha, ha, ha! remarquez que c'est une négo à la table.
alors, amendement adopté?
Le Président (M. Joly): Donc, le sous-amendement est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. Donc, l'article
268, tel qu'amendé, est adopté?
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Joly): Donc, le nouvel article 268 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 268.1.
M. Côté (Charlesbourg): "268.1 Une régie
régionale doit, en concertation avec les organismes
représentatifs des communautés culturelles et les
établissements de sa région, favoriser l'accessibilité aux
services de santé et aux services sociaux qui soit respectueuse des
caractéristiques de ces communautés culturelles."
M. Chevrette: Adopté
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
268.1 est adopté.
M. Chevrette: Ça, ça fait partie d'un lobby
très puissant. J'ai compris.
Le Président (M. Joly): Le nouvel article 268.1 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle...
M. Côté (Charlesbourg): Ce que j'ai compris, c'est
qu'à la fois l'Opposition et le gouvernement étaient
"access".
M. Trudel: Étaient quoi?
M. Côté (Charlesbourg): "Access".
M. Trudel: On ne peut plus.
Le Président (M. Joly): J'appelle l'article 413.1.
M. Côté (Charlesbourg): Insérer, après
l'article 413, l'article suivant: "413.1 Le gouvernement prévoit, par
règlement, la formation d'un comité provincial chargé de
donner son avis au gouvernement sur:
"1° la prestation des services de santé et des services
sociaux en langue anglaise; "2° l'approbation, l'évaluation et la
modification par le gouvernement de chaque programme d'accès
élaboré par une régie régionale conformément
à l'article 268. "Ce règlement doit prévoir la composition
de ce comité, ses règles de fonctionnement de régie
interne, les modalités d'administration de ses affaires ainsi que ses
fonctions, devoirs et pouvoirs."
M. Trudel: Est-ce que mon collègue de Joliette pourrait
être nommé président du comité?
M. Chevrette: Ça me ferait plaisir, M. le
Président.
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: Oui?
M. Chevrette: Tu peux écrire ça.
M. Libman: Coprésident. Lui et moi.
M. Chevrette: Non, je choisirais...
M. Côté (Charlesbourg): Est ce que vous nous
annoncez son départ de la politique?
M. Trudel: Bien non! C'est un membre actif.
M. Chevrette: Je choisirais monsieur... Ne vous découragez
pas, je vais annoncer ma nomination officielle le 15 novembre au soir, à
un gros "party". 15 ans le 15 novembre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais,
évidemment, pour certains, c'est des souvenirs heureux; pour d'autres,
moins!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Dans mon coin, il n'en reste presque plus.
M. Côté (Charlesbourg): Des souvenirs heureux?
M. Chevrette: Des souvenirs malheureux. Ils sont quasiment tous
passés, chez nous.
M. Côté (Charlesbourg): En tout cas, je peux vous
dire que, dans le parlement, il y en a au moins un et c'est moi... bien
malheureux.
M. Chevrette: "C'est-u" vrai?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, bien sûr. Je suis
un des seuls qui a été battu en 1976 puis qui est revenu.
M. Chevrette: Ah oui, c'est vrai! M. Côté
(Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: II est revenu en ville. Vous êtes revenu en
ville!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Je suis revenu en ville. Ah
oui, monsieur! Il faut revenir en ville. Évidemment, quand les gens ne
te veulent pas dans un comté, tu t'en vas dans un autre! On a vu
ça un peu chez vous, dans votre parti.
M. Trudel: Ah non! Moi, je suis resté.
M. Côté (Charlesbourg): Non, je ne parle pas de vous
particulièrement. Je parle d'autres qui ont été...
M. Trudel: Vous n'êtes pas unique dans votre genre.
M. Côté (Charlesbourg): ...députés de
La Peltrie, qui ont essayé Anjou puis, finalement, qui se sont
ramassés sur la rive sud de Montréal.
M. Trudel: C'est toujours Montréal. C'est en ville.
M. Chevrette: J'en connais de votre côté, moi.
M. Trudel: Qui ont voyagé de la rive sud à
Saint-Laurent.
M. Chevrette: Ils vont être obligés de se
bâtir des comtés dans le bout de l'île des Soeurs.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Chevrette: Arrêtez
ça! Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): Alors, l'article 413.1 est
appelé.
M. Trudel: Adopté.
M. Chevrette: On est mieux d'arrêter ça.
M. Côté (Charlesbourg): Bien sûr.
Le Président (M. Joly): Adopté. Donc, l'amendement
à l'article 413.1 est adopté. Le nouvel article 413.1 est
adopté tel qu'amendé. L'article 413.2 est appelé.
L'article 413.2 est adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
413.2 est adopté. Le nouvel article 413.2 est adopté tel
qu'amendé. J'appelle l'amendement à l'intitulé de la
partie... Pardon? M. le député de D'Arcy-McGee.
M. Libman: J'aimerais juste souligner, M. le Président,
l'importance de ce bloc d'amendements pour la communauté anglophone. Je
pense qu'il faut reconnaître la flexibilité du ministre et
même de l'Opposition officielle pour reconnaître l'importance de
ces amendements pour la communauté anglophone.
Le Président (M. Joly): Merci, M. le député.
C'est enregistré.
M. Chevrette: Merci beaucoup, beaucoup. J'espère que vous
allez le répéter, même dans votre milieu.
Le Président (M. Joly): L'amendement à
l'intitulé de la partie VI est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Insérer, dans
l'intitulé de la partie VI, après le mot "modifica-tives", le
signe et le mot ", transitoires".
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 413.2 a
été adopté?
M. Chevrette: Oui.
M. Trudel: Adopté. Ça vous surprend, la vitesse,
hein?
M. Chevrette: La vitesse tue, Mme Demers. Mme Demers: Je
vois ça, là. M. Trudel: C'est l'habitude.
Le Président (M. Joly): Alors, l'amendement à
l'intitulé de la partie VI est adopté tel qu'amendé.
M. Chevrette: Oui, adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement au chapitre I de la
partie VI est appelé.
M. Chevrette: Oui, le Code civil du Bas Canada.
M. Côté (Charlesbourg): Supprimer l'intitulé
"Code civil du Bas Canada".
M. Chevrette: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Vous savez, je pense qu'il
est peut-être bon de dire pourquoi à ce moment-ci.
M. Chevrette: Oui, c'est qu'ils sont dans la réforme,
présentement.
M. Côté (Charlesbourg): On le faisait parce qu'on
pensait qu'en juin on aurait terminé l'étude...
M. Chevrette: L'étude du Code civil.
M. Côté (Charlesbourg); Non, du projet de loi 120,
pour se donner les dispositions qui, par la suite, seraient
récupérées par le Code civil; mais comme le Code civil est
en...
M. Trudel: Comment vous dites ça? Vous pensiez que, si on
avait fini en juin, ce serait récupéré par le Code
civil?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, c'est parce que
c'est les mêmes notions. C'étaient les mêmes notions...
M. Trudel: Bien oui! Je le sais.
M. Côté (Charlesbourg): ...qui seraient apparues au
Code civil.
M. Trudel: Si la discussion sur le Code civil avait
été finie.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça
M. Chevrette: La seule erreur, c'est d'avoir pensé que
ça finirait en juin.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Je pensais que je
finirais en mars, je pensais que je finirais en juin. Là, je commence
à penser qu'on peut finir...
Des voix: Ha, ha, ha! M. Chevrette: En août?
M. Trudel: Moi, je pensais que vous saviez que le Code civil,
c'était à l'automne et qu'on finirait juste à l'hiver
1992, ici.
Le Président
(M. Joly): l'amendement au chapitre i
de la partie vi est adopté. donc, "code civil du bas canada",
l'intitulé, est supprimé.
M. Trudel: C'est aboli. Le Code civil du Bas Canada est
aboli.
Le Président (M. Joly): Supprimé. L'amendement
à l'article 450 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Supprimer l'article 450.
M. Chevrette: Ça va de soi. C'est de la concordance.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
450 est adopté, donc l'article 450 est supprimé. L'article 451
est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Supprimer l'article 451.
M. Trudel: Adopté.
M. Chevrette: Concordance.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
451 est adopté, donc l'article 451 est supprimé. L'article 452
est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Supprimer l'article 452.
M. Trudel: Oui, le débat se fera.
Le Président (M. Joly): l'amendement à l'article
452 est adopté, donc l'article 452 est supprimé. j'appelle
l'ajout de la sous-section 2.2 et de l'article 148.5.
M. Côté (Charlesbourg): Ne bougez pas, là, M.
le Président.
M. Chevrette: Là, je pense qu'il faut freiner.
M. Côté (Charlesbourg): II nous reste un certain
nombre de choses. Non, ce ne sera pas ça. Juste pour qu'on se comprenne
dans ce qui s'en vient, en termes de séquence.
M. Trudel: Oui.
M. Chevrette: Qu'est-ce qu'il vous reste?
M. Trudel: On peut suspendre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Est-ce qu'on peut suspendre et regarder
ça?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): Nous suspendons quelques
minutes.
(Suspension de la séance à 12 heures)
(Reprise à 12 h 10)
Le Président (M. Joly): La commission reprend ses travaux.
Compte tenu de l'heure, je demande la permission aux membres de cette
commission, s'ils veulent bien déborder.
M. Chevrette: II a été convenu qu'on filait jusque
vers 13 h 30, mais qu'on terminait le contenu. Si ça va à 13 h
45, ce sera 13 h 45.
Le Président (M. Joly): C'était convenu entre nous
hier, mais, pour respecter l'ordre de la Chambre, je me dois quand même
d'être officiellement approuvé par les deux partis.
M. Chevrette: M. le Président, vous vous voyez nanti de
tous les pouvoirs.
Le Président (M. Joly): Alors, je reprends, j'accepte et
je me conforme. S'il vous plaît, je demanderais, pour la balance des
travaux, si tout le monde pouvait être assez respectueux de ce que nous
avons à vivre et essayait de garder le silence le plus absolu possible.
Il y a quand même un peu de pression qui s'exerce, alors je vous demande
ça. Je sais que vous avez été bien respectueux depuis le
tout début.
Alors, l'article 148.5 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
c'est davantage le bloc des directeurs généraux. Alors, l'article
142, s'il vous plaît'.
Le Président (M. Joly): L'article 142 est
appelé.
Le directeur général
M. Côté (Charlesbourg): L'article 142. Ajouter,
à la fin, les alinéas suivants: "Un établissement ne peut
nommer directeur général qu'une personne dont la qualification
est attestée par le Centre de référence des directeurs
généraux et des cadres institué par l'article 423.1. "Un
établissement ne peut renouveler l'engagement d'un directeur
général que si l'organisme visé au deuxième
alinéa atteste de sa qualification ou atteste qu'il remplit les
exigences requises pour occuper son poste, telles qu'établies lors de la
détermination de la classification du poste. "Lorsque la classification
d'un poste de directeur général est haussée, celui-ci ne
peut continuer d'occuper ce poste à l'expiration de son contrat si le
Centre de référence n'atteste pas de sa qualification en fonction
de la nouvelle classification."
Je pense qu'il y aurait peut-être lieu d'expliquer dans quel
nouveau mécanisme...
M. Trudel: La mécanique.
M. Côté (Charlesbourg): Toute la
mécanique.
M. Charlebois: Sommairement, les amendements qui sont
apportés font en sorte que tout candidat à un poste de directeur
général, donc toute personne qui accède à un tel
poste et qui n'en a pas aujourd'hui la qualification devra être
attesté par le Centre. Il s'agira donc d'une condition?
d'embauché. Pour les dîrecteurs généraux qui sont en
poste, l'exigence qui est faite, c'est qu'ifs répondent aux exigences
normales du poste. Ces exigences sont prévues dans les directives du
ministère lors de là détermination des classifications.
Alors, un directeur général est en poste; il y aura
vérification, à savoir s'il remplit ou pas les exigences
minimales du poste. S'il ne les remplit pas, il doit obtenir ou acquérir
ces exigences avant l'échéance de son contrat et, au
renouvellement du contrat, il doit répondre aux exigences.
Quant à une autre situation qui peut se produire,
c'est-à-dire qu'un poste ou la valeur d'un poste soit
réévaluée à la hausse, alors, à
l'échéance du contrat, le directeur général devra
être qualifié.
M. Côté (Charlesbourg): compte tenu de la nature du
télégramme, du communiqué de presse du 20 juin ou du
19...
M. Trudel: Que vous avez vu le matin, à 9 h 5.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, pour agacer ma
bonne humeur.
M. Trudel: Et voilà!
M. Chevrette: Ça ne vous arrive pas, ça.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Chevrette: Ça ne vous arrive presque pas.
M. Côté (Charlesbourg): J'ai été
très patient, depuis...
M. Chevrette: C'est vrai, j'en ai parlé à tout le
monde, à part ça. J'ai dit: II a changé, ça n'a pas
d'allure.
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, je
sortirai de cette commission comme un homme transformé, vous pouvez en
être sûr.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): À tout le moins, il y
en a au moins un qui va être réformé, ça va
être moi.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Même si ce n'est pas
le bonheur total, nous avons fait un très grand bout de chemin avec
l'Association des directeurs généraux. Ils ont compris un certain
nombre d'objectifs, mais eux, comme bien d'autres dans ce réseau,
vivaient des frustrations des années antérieures et de certaines
décisions qui avaient davantage comme but ultime de ne pas
reconnaître la compétence de nos directeurs
généraux. On en a d'excellents et il faut les conserver. Il faut
une mobilité, il faut une stabilité, ça, c'est clair, mais
on a fart un bon bout de chemin avec eux et on est dans une situation où
je pense qu'on pourra atteindre les objectifs qu'on s'était fixés
au départ.
M. Trudel: C'est une autre des raisons, M. le ministre, la
dernière partie de la réponse, qui me réjouit du fait
qu'on n'ait pas cédé, quant à moi, aux pressions d'adopter
ça en juin, en vitesse. Ça nous aura permis au moins ce que vous
nous dites, d'avoir une entente quant aux objectifs et sur les moyens avec les
concernés. Et ça, ce n'est pas... Comme ce sont évidemment
les leaders, les chefs de réseaux qui articulent et font vivre
concrètement les grandes parties du système, c'est comme
fondamental qu'on ait eu ces conversations nécessaires et utiles avec
les directeurs généraux d'établissement. Donc, la
mécanique qui est présentée ici a fait l'objet
d'échanges. L'objectif semble partagé. Évidemment, on
n'ira pas dans le détail de chacun des petits mécanismes qui
peuvent s'exercer, on voit l'esprit général.
Ce que, moi, je souhaite, par ailleurs, c'est que la rigidité
normale d'un texte de loi ne puisse pas empêcher la gestion de
l'exception. J'ai vu, dans d'autres négociations, dans d'autres
échanges avec d'autres groupes, qu'on avait introduit des articles sur
une certaine flexibilité pour gérer l'exception. Et comme on est
en matière de carrières, de ressources humaines, ça me
semble éminemment souhaitable qu'il y ait un pouvoir équivalent
quelque part pour gérer les exceptions.
Là, je vais reprendre très concrètement
l'espèce de cas type soulevé par M. Charlebois,
c'est-à-dire qu'on continue jusqu'à l'expiration du contrat et,
au renouvellement du contrat, on doit avoir les qualifications
nécessaires pour occuper le poste. Alors, il peut certainement arriver -
et ça va être le cas, en particulier, de personnes, disons, entre
55 et 65 ans - qu'on n'ait peut-être pas les qualifications requises par
les exigences fixées mais qu'on ait d'excellents états de
service. On serait enfermés dans une mécanique qui ne permettrait
pas de gérer ces ressources humaines, moi, je dis, de façon
efficiente et efficace. Qui détermine les exigences de qualification?
Qui et comment?
M. Charlebois: Le ministère. M. Chevrette: Par
règlement?
M. Trudel: Par règlement?
M. Charlebois: C'est le règlement du...
M. Trudel: O.K. Le Centre de...
M. Charlebois: C'est le 412 qui prévoit que le
ministère établit les conditions de travail.
M. Trudel: ...référence ne fait qu'appliquer,
là-dessus.
M. Charlebois: II va vérifier. Il a un rôle de
vérification, c'est ça.
M. Trudel: O.K.
M. Charlebois: L'application comme telle, c'est
rétablissement...
M. Trudel: Oui, oui.
M. Charlebois: ...lors d'un recrutement qu'il fait.
M. Côté (Charlesbourg): Pour répondre
à votre interrogation qui, je pense, est légitime et normale, on
ajouterait dans l'amendement, après le deuxième alinéa, ce
qui suit: 'Toutefois, dans un cas exceptionnel, le ministre peut, à la
demande d'un établissement ou d'une régie régionale,
l'autoriser à renouveler l'engagement d'un directeur
général ne remplissant pas les conditions prévues au
troisième alinéa."
Je pense que c'est en toute équité et en toute justice
parce que, effectivement, il y a des cas qui peuvent arriver. O.K.
Le Président (M. Joly): Donc, nous retirons l'amendement
à l'article 142 pour le substituer par celui tel que lu.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 142 est adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 142 est adopté
tel qu'amendé.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 321 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Une régie
régionale ne peut nommer directeur général qu'une personne
dont la qualification est attestée par le Centre de
référence des directeurs généraux et des cadres
institué par l'article 423.1 ; "Une régie
régionale ne peut renouveler l'engagement d'un directeur
général que si l'organisme visé au deuxième
alinéa atteste de sa qualification ou atteste qu'il remplit les
exigences requises pour occuper son poste, telles qu'établies lors de la
détermination de la classification du poste. "Lorsque la classification
d'un poste de directeur général est haussée, celui-ci ne
peut continuer d'occuper ce poste à l'expiration de son contrat, si le
Centre de référence n'atteste pas de sa qualification en fonction
de la nouvelle classification."
M. Charlebois: C'est la même chose... M. Trudel:
Oui, oui.
M. Charlebois: ...pour la régie régionale. Une
voix: Ça y ressemble.
M. Charlebois: C'est le même amendement, ça.
Maintenant, il y a une petite correction à faire.
M. Côté (Charlesbourg): Non. En tout cas,
réglons celui-là. On reviendra à...
Le Président (M. Joly): Le 321.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. Réglons
321.
Le Président (M. Joly): On reviendra sur...
M. Côté (Charlesbourg): Le même amendement
vaut pour 321.
M. Trudel: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): O.K.
M. Trudel: O.K. M. le député de Joliette a une
remarque.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): M. le député de
Joliette, vous êtes reconnu.
M. Chevrette: Moi, ce sera une seule remarque globale sur ce
chapitre-là. Je vous avoue que, quand je l'avais lu au
dépôt, en décembre dernier, ça m'avait agacé
au niveau du principe, en ce sens que l'autonomie de gestion, le principe
même de l'autonomie de gestion est en cause dans cet
article-là.
Je comprends que, si on avait appliqué intégralement la
philosophie antérieure du projet de loi, où c'était
1-17-400, pèse sur le piton, 17 régions, 17 directeurs de
régie avisent les 400... Bonjour Luc! c'est tout ton monde
agréé exclusi-
vement par la table nationale; on forme une banque nationale de D.G. et
c'est un contrôle parfait, absolu. Le ministre pèse sur son piton,
ses 17 partent, avec son réseau téléphonique, et, le
lendemain matin, unicité dans l'administration, un seul discours, un
seul message, bonjour Luc! Pas besoin du GTI, tu n'as besoin de rien, c'est: En
bas. C'est un peu ça.
Moi, je vous avoue, on aura beau mettre dans l'article que le ministre
pourra accepter, à mon point de vue, le choix d'une personne, on peut
fixer des critères d'éligibilité, mais un choix de
personne, c'est grave. S'ils ne pigent pas dans la banque, c'est fini. Moi, je
m'excuse, mais je pourrais avoir des compétences pas sanctionnées
par le numéro 1 ni par les 17. Le conseil d'administration des 400 doit
être capable de choisir quelqu'un qui est compétent, qui
répond à des qualifications minimales exigées, mais
l'oxygène, je ne le trouve pas bien fort, moi.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais en tout cas, si on
n'a pas une entente parfaite entre votre philosophie et la mienne, on n'est pas
loin. D'abord, c'est toujours le conseil d'administration qui choisit, à
partir d'une banque qui est disponible.
M. Chevrette: Bien oui, mais...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, laissez-moi
finir.
M. Chevrette: ...une banque...
M. Côté (Charlesbourg): Laissez-moi finir.
M. Chevrette: Moi, si je ne veux pas la Banque de
Nouvelle-Ecosse, je m'en vais à la Banque de Montréal. Qu'est-ce
que tu veux que je te dise?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça. Mais
probablement qu'ils vont exiger de vous les mêmes qualifications, que ce
soit la Banque de Nouvelle Ecosse ou la Banque de Montréal
M. Chevrette: Non, mais je pourrais aller aux caisses pop et
changer...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça. M.
Chevrette: ...d'institution bancaire.
M. Côté (Charlesbourg): Ils vont exiger la
même chose aussi parce que, de plus en plus, les caisses...
M. Chevrette: Là, vous avez une seule institution
bancaire.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, mais juste pour se
comprendre, là...
M. Chevrette: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Si vous voulez me laisser
finir parce que je prends votre exemple.
M. Chevrette: O.K. C'est correct, vas-y.
M. Côté (Charlesbourg): II y a une banque qui est
là, qui est disponible. On dit: Ça prend des gens que vous prenez
dans la banque. Si vous avez un candidat qui n'est pas dans la banque, il va
aller au Centre de référence pour se faire attester et, à
partir du moment où il sera attesté, ce sera possible. Donc, le
mécanisme est clair à ce niveau-là. Et le conseil
d'administration a toujours l'ultime pouvoir de décider.
M. Chevrette: Le banquier...
M. Côté (Charlesbourg): Donc, à partir de
ça, je pense qu'à ce niveau-là, c'est clair. Et
d'ailleurs, c'est comme dans d'autres professions; pour devenir comptable
demain matin, vous devez répondre à un minimum d'exigences. Donc,
non, ce n'est pas tout le monde. Vous devez avoir un certain nombre de
prérequis pour être comptable. Vous devez, pour être avocat,
avoir un certain nombre de prérequis. J'imagine que...
M. Chevrette: A l'Office des professions, M. le ministre, pour
devenir comptable, il y a des critères, des normes
d'éligibilité, etc. Mais, que je sache, un administrateur, un
D.G. d'hôpital, ce n'est pas une profession, ça. Ça ne
rentre pas dans le Code des professions, ça. C'est là que
j'accroche avec vous dans vos comparaisons. C'est une question de principe. Je
m'en fous, personnellement, que vous ayez une banque, deux banques, trois
banques. Sur le plan des principes, c'est un administrateur. Un administrateur,
c'est vrai que tu peux, au niveau des postes, lui fixer des qualifications
minimales exigibles. Ça, je comprends ça. Mais, après
cela, ce n'est pas une profession, ça, bonne mère! Moi, je ne
serais pas surpris que les D.G. de la banque décident d'aller a l'Office
des professions dire: Écoutez, nous autres, il faut être
sanctionnés par vous autres, ici, pour devenir potentiellement des
élus dans ce grand réseau de maîtres à penser qui
répondent aux 17 et au 1.
Donc, moi, je ne suis pas d'accord. C'est fondamental sur le plan des
principes. Fixez des critères si vous voulez, mais n'accolez pas la
photo à côté. Ça ne marche pas. Pourquoi vous
sanctionnez à partir d'un bureau, ajoutez une autre dimension,
créez un bureau de sanction d'administrateurs d'hôpitaux? Ce n'est
pas des farces!
M. Côté (Charlesbourg): Pas d'administrateurs
d'hôpitaux, de directeurs d'hôpitaux.
M. Chevrette: Vous parlez d'oxygène depuis
tantôt. Oxygénez-vous, vous autres aussi. Respirez. Vous
allez créer une autre structure qui va sanctionner, par des examens, un
administrateur d'hôpital. Pour arriver à être D.G. dans un
hôpital, il faut que tu aies fait tes preuves quelque part, il me semble.
Ou bien tu les as faites dans le réseau ou bien tu as beaucoup de
"chums" dans le réseau. Je sais comment ça marche dans le
réseau. J'en connais qui quittent des régions et qui sont vite
vite récupérés dans d'autres régions du
réseau. Ce n'est pas long. Puis il y en a qui ont quitté des
régions puis qui seraient bien mieux de ne pas aller dans d'autres
régions et qui y sont allés pareil.
Donc, à partir de là, moi, je crains cela. L'autonomie de
gestion, exiger des compétences minimales sur le plan des principes...
Mais, bonne mère du ciel! ça, ça peut être le plus
beau réseau dans quelque temps de ça, vous saurez me le dire.
Vous saurez me le dire. Moi, je te ferais sauter ça comme esprit,
ça n'a pas d'allure. En tout cas, on se fera battre, mais c'est sur
division.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, sur division, M. le
Président.
M. Chevrette: J'ai fait un effort.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas ma division
à moi, là.
Le Président (M. Joly): l'amendement à l'article
321 est adopté sur division. donc, l'article 321 est adopté, tel
qu'amendé, sur division.
M. Côté (Charlesbourg): À ce
moment-là, M. le Président, il faudrait peut-être rouvrir
142 pour éliminer "régie régionale" parce que, dans le
premier 142, on avait dit: "...d'un établissement ou d'une régie
régionale". Donc, il faut...
M. Chevrette: C'est vrai.
Le Président (M. Joly): Donc, pour être
conséquents, nous ouvrons l'article 142 pour enlever, dans l'amendement,
"ou d'une régie régionale", qui devrait se lire: 'Toutefois, dans
un cas exceptionnel, le ministre peut, à la demande d'un
établissement, l'autoriser à renouveler l'engagement d'un
directeur général ne remplissant pas les conditions
prévues au troisième alinéa." Donc, l'amendement est
adopté. L'article 142 est adopté tel qu'amendé. J'appelle
l'article 423.1.
M. Côté (Charlesbourg): Insérer, après
l'article 423...
M. Chevrette: Un instant! Vous avez dit "amendé"? Vous
n'avez pas dit "sur division" et moi, je vous ai dit que j'étais contre
ça.
Le Président (M. Joly): Je m'excuse, j'ai dit "sur
division" tantôt, monsieur.
M. Chevrette: C'est mieux.
Le Président (M. Joly): Je lai dit.
M. Chevrette: À l'histoire, je passerai pour être
contre ça.
Le Président (M. Joly): Non, non. Le plan double
sécurité.
M. Côté (Charlesbourg): Vous allez passer pour un
"diviseux".
M. Chevrette: Vous saurez me le dire. Vous rappelez-vous ce que
j'avais dit à votre collègue Dutil sur les ambulances? Vous
retiendrez ce que je vous dis là-dessus.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Je prends des
notes.
M. Chevrette: Prenez vos notes dans votre petit calepin vert,
écrivez ça.
M. Côté (Charlesbourg): Insérer, après
l'article 423, la partie 111.1 et l'article suivant: "Partie 111.1 Centre de
référence des directeurs généraux et des cadres
"423.1 Un organisme est institué sous le nom de Centre de
référence des directeurs généraux et des
cadres."
Le Président (M. Joly): l'ajout de la partie 111.1 et de
l'article 423.1 est adopté sur division. donc, le nouvel article 423.1
est adopté sur division.
M. Chevrette: Centre de référence des directeurs
généraux. (12 h 30)
Le Président (M. Joly): L'article 423.2 est
appelé.
M. Chevrette: II va y en avoir, des organismes, tout à
l'heure.
M. Côté (Charlesbourg): "Le Centre exerce les
fonctions suivantes: "1° attester de la qualification des candidats
à des postes de directeurs généraux des régies
régionales et des établissements publics; "2e
vérifier si les directeurs généraux en fonction le - il
s'agit d'indiquer, à ce moment-là, la date d'entrée en
vigueur...
M. Chevrette: C'est la clause grand-père, ça?
M. Côté (Charlesbourg): ...remplissent les exigences
requises pour occuper leur poste, telles
qu'établies lors de la détermination de la classification
du poste; "3° constituer et mettre à jour
régulièrement une banque de candidats qualifiés pour
exercer la fonction de directeur général dune régie
régionale ou d'un établissement public; "4° veiller à
l'application des dispositions réglementaires adoptées en vertu
de l'article 412 de la présente loi concernant les situations impliquant
des abolitions de postes de directeurs généraux et de cadres
supérieurs et intermédiaires des régies régionales
et des établissements visés à ces règlements;
"5° exécuter tout autre mandat prévu dans les
règlements adoptés en vertu de l'article 412 ou que le ministre
lui confie concernant le développement de la carrière des
directeurs généraux et des cadres."
M. Chevrette: m. le ministre, deux petites questions, vite. votre
centre de référence, je suppose qu'il sera formé de gens
qui connaissent très bien les fonctions d'administrateur
d'établissement et qui vont juger... c'est un peu un jugement sur les
pairs qu'ils portent parce que vous leur demandez de vérifier si les
directeurs généraux en fonction, à la date d'entrée
en vigueur, remplissent les exigences requises. donc, c'est un jugement qu'ils
portent sur eux autres. c'est ça?
M. Côté (Charlesbourg): Ils attestent.
M. Charlebois: II y aura du personnel au Centre qui fera cette
attestation.
M. Chevrette: Bon! Ils vont faire le tour des 900 ou des 450?
M. Charlebois: Non. Le premier alinéa vise les candidats
à des postes. Donc, c'est une personne qui n'est pas actuellement
directrice générale et qui veut accéder à un
poste.
M. Chevrette: Le deuxième paragraphe. Vous savez
très bien que je ne vous parle pas du premier.
M. Charlebois: Le deuxième, c'est de vérifier.
Effectivement, il y aura vérification de tous ceux qui sont en
poste.
M. Chevrette: Des 900.
M. Côté (Charlesbourg): C'est des 900 ou moins.
M. Chevrette: ou des 450. mais là, vous allez avoir
hâte que la moitié disparaisse. vous avez conçu la
réforme un peu pour regrouper. donc...
M. Côté (Charlesbourg): On parlait de 200 postes, de
plus ou moins 200 qui allaient...
M. Chevrette: II va y avoir des postes de directeurs adjoints de
créés. On connaît la "game". Celui qui sera jugé
inapte, mais qui est détenteur d'un contrat légal de cinq ans ou
de trois ans, quel recours a-t-il au moment où votre Centre de
référence le juge inapte?
M. Charlebois: Vous dites: Si le Centre le juge inapte. Le
deuxième alinéa, c'est une vérification à l'effet
que la personne qui occupe le poste remplit les exigences prévues
à la classification. Les exigences sont déjà connues.
Elles apparaissent dans un cahier des classifications qui constituent un
règlement. Alors, il y a une vérification de ça. Si la
personne ne remplit pas les exigences pour renouveler son contrat, donc dans
trois ans ou dans cinq ans... Les contrats ont quatre ans au maximum. Donc,
à l'échéance du contrat, pour renouveler, elle doit,
à ce moment, satisfaire aux exigences. Si elle ne satisfait pas aux
exigences, le conseil d'administration ne la renouvellera pas. Le décret
sur les conditions de travail prévoit qu'il y a des recours en cas de
non-renouvellement, alors la personne pourra utiliser ces recours.
M. Chevrette: Ça répond à ma question. M.
Côté (Charlesbourg): Ça va. Adopté.
Le Président (M. Joly): Alors, l'amendement à
l'article 423.2 est adopté?
M. Chevrette: Sur division.
Le Président (M. Joly): Sur division. Le nouvel article
4232 est adopté, tel qu'amendé, sur division. L'article 423.3 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Le Centre se compose, en
outre de son président-directeur général, des membres
suivants: "1° un membre nommé par chacune des associations
représentant les centres énumérés à
l'article 53; "2° deux membres nommés par l'association reconnue
pour fins de relations de travail pour représenter les directeurs
généraux; "3° deux membres nommés conjointement par
les associations reconnues pour fins de relations de travail pour
représenter les cadres supérieurs intermédiaires; "4°
deux membres nommés par le ministre; "5° deux membres nommés
par les régies régionales."
M. Chevrette: faut-il que le directeur général de
ce centre corresponde aux critères minimums fixés pour être
directeur général? c'est rendu épouvantable. on est rendu
qu'on prévoit quasiment à quelle heure un gars va aller
au>
toilettes dans les établissements. Autonomie de gestion.
L'oxygène.
M. Côté (Charlesbourg): Oui On a voulu en mettre, de
l'oxygène, au départ, puis le projet a été
prévu pour avoir de l'oxygène. Les producteurs de services sont
venus nous voir, ils sont allés vous voir et ils sont allés sur
la place publique pour dire qu'ils n'avaient pas besoin d'oxygène.
M. Chevrette: Savez-vous qui va craquer tantôt? Ce ne sera
pas les groupes d'individus, ça va être les établissements
eux-mêmes qui ne respireront plus avec tout ce qu'on met.
M. Côté (Charlesbourg): Ils se rappelleront de la
commission parlementaire.
M. Chevrette: Bien oui! Mais c'est mon rôle de le dire,
comme législateur. Mon intuition, à ce stade-ci, après
avoir passé six mois en commission parlementaire, avoir lu puis subi les
lobbies puis tout le kit: il n'y a pas de problème, il n'y aura pas trop
de mécontents au niveau des individus et des groupes, mais les
institutions ne respireront plus. Vous allez voir. Dès que ça va
tout être en application, ce ne sera plus respira-ble.
M. Côté (Charlesbourg): On va voir.
M. Chevrette: Regardez les rôles de la régie;
regardez les rôles des comités; regardez les obligations des D.G.;
regardez ce qu'on doit faire pour arriver à un poste de D.G., etc. Il
n'y a pas un conseil d'administration qui va résister. À un
moment donné, on va dire: Que le diable vous emporte tous! Gérez
le système. Moi, je dis que ça va être épouvantable,
que ce ne sera pas respirable. Et c'est un peu pour ça que j'argumente
sur ce dossier. C'est parce que j'en ai l'opportunité. Et j'aurais pu le
faire sur quatre ou cinq autres points. Je ne sais pas comment ça va
respirer, ça. Puis on parle plutôt d'oxygène depuis six
mois. J'entends ça: Oxygène. Il y a un paquet de bonbonnes, mais
il n'y a pas une valve d'ouverte. Ça va être
épouvantable!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Ça va être effrayant!
M. Côté (Charlesbourg): Et ceux qui rient sont
probablement ceux qui ont fermé les bonbonnes.
M. Chevrette: Moi, en tout cas, je n'en reviens pas. Je suis
inquiet.
M. Côté (Charlesbourg): Je ferai des commentaires en
troisième lecture, M. le Prési- dent. À ce moment-ci, je
serais probablement trop méchant.
Le Président (M. Joly): Alors, l'amendement à
l'article...
M. Chevrette: Je n'ai pas fait ça pour vous rendre
méchant. C'était pour sortir mon méchant...
Le Président (M. Joly): M. le député,
l'amendement à l'article 423.3...
M. Côté (Charlesbourg): "Les membres du Centre sont
nommés pour trois ans et ils restent en fonction..."
Le Président (M. Joly): ...surdivision? M. Chevrette:
Oui.
Le Président (M. Joly): Donc, le nouvel article 423.3,
adopté, tel qu'amendé, sur division. L'article 423.4 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Les membres du Centre sont
nommés pour trois ans. Ils restent en fonction, malgré
l'expiration de leur mandat, jusqu'à ce qu'ils soient nommés de
nouveau ou remplacés."
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
423.4, adopté sur division?
Des voix: Division.
Le Président (M. Joly): Division. Le nouvel article 423.4,
adopté, tel qu'amendé, sur division. L'article 423.5 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Les membres du Centre
deviennent, dès leur nomination, membres du conseil
d'administration."
M. Chevrette: Sur division.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
423.5, adopté sur division. L'article 423.5, adopté, tel
qu'amendé, sur division. L'article 423.6 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Le
président-directeur général du Centre est nommé par
le ministre pour une période n'excédant pas quatre ans. Il est
d'office président du conseil d'administration."
M. Chevrette: Division.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
423.6 est adopté sur division. Le nouvel article est adopté, tel
qu'amendé, sur division. L'article 423.7 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Le
président-directeur général est responsable, sous
l'autorité du conseil d'administration, de la gestion de l'organisme
dans le cadre de ses règlements. Il doit exercer sa fonction à
temps plein et s'occuper exclusivement des devoirs de celle-ci. "Sa
rémunération et ses autres conditions de travail sont
établies par le gouvernement."
M. Chevrette: Division.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
423.7 est adopté sur division. Le nouvel article 423.7 est
adopté, tel qu'amendé, sur division. L'article 423.8 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Les membres du conseil
d'administration, autres que le président-directeur
général, ne reçoivent aucun traitement; ils ont cependant
droit au remboursement des dépenses faites dans l'exercice de leurs
fonctions, aux conditions et dans la mesure que détermine le
gouvernement."
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
423.8 est adopté. Le nouvel article 428 est adopté tel
qu'amendé.
M. Chevrette: C'est gratuit.
Le Président (M. Joly): L'article 423.9 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Le Centre doit adopter des
règlements concernant: "1° sa régie interne; "2° les
critères de qualification des directeurs généraux des
régies régionales et des établissements publics. "Ces
règlements doivent être approuvés par le ministre."
M. Chevrette: Ils doivent être approuvés par le
ministre. Si c'est différent d'une régie à l'autre, vous
les adoptez pareil.
M. Côté (Charlesbourg): Si c'est différent
d'une régie à l'autre?
M. Chevrette: "Le Centre doit adopter des règlements
concernant sa régie interne." Ça, ça va.
M. Côté (Charlesbourg): Sa régie interne.
M. Chevrette: "Les critères de qualification des
directeurs généraux des régies régionales et des
établissements publics".
M. Côté (Charlesbourg): "Des régies
régionales et des établissements publics"?
M. Chevrette: Oui. C'est le Centre. Ah! c'est correct. Par le
ministre. C'est le Centre, par le ministre. O.K. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
423.9 est adopté.
M. Trudel: Minute! Attends un peu! M. Chevrette: Trente
secondes.
Le Président (M. Joly): Le nouvel 423.9 est adopté
tel qu'amendé. J'appelle l'article 423.10.
M. Trudel: Sur division.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
423.10 est adopté sur division. Le nouvel article 423.10 est
adopté, tel qu'amendé, sur division. J'appelle l'article
491.20.
M. Chevrette: juste une question sur l'article 423.10. le centre
doit fournir un rapport annuel au ministre sur ('état de ta banque?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
M. Charlebois: C'est le rapport annuel de ses
activités.
M. Chevrette: Ah! c'est sur ses activités.
M. Trudel: Et il est déposé à
l'Assemblée nationale.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: II est déposé à
l'Assemblée nationale.
M. Côté (Charlesbourg): Non, ce n'est pas
marqué là. Ce n'est pas le même intérêt, je
pense, que ce qu'on a au niveau des plaintes.
M. Chevrette: C'est de la gestion. On l'aura pareil.
M. Côté (Charlesbourg): Définitivement. M.
Chevrette: En taxi.
M. Côté (Charlesbourg): Tout ce qui est document et
qui n'est pas marqué dans la loi, mais qui est déposé
à l'Assemblée nationale, l'Opposition l'a toujours.
M. Trudel: Tout le temps.
M. Côté (Charlesbourg): C'est une question de
temps.
M. Chevrette: Ordinairement, on l'a plus
vite que les autres.
M. Côté (Charlesbourg): C'est une question de temps
et, des fois, elle l'a plus vite que le ministre.
M. Trudel: On s'est aperçu qu'on l'avait plus vite que le
ministre, des fois.
M. Côté (Charlesbourg): Des fois, vous l'avez plus
vite que le ministre.
M. Chevrette: Vous avez connu ça, vous. M.
Côté (Charlesbourg): Et j'en ai joui. M. Chevrette:
Nous autres aussi. M. Côté (Charlesbourg): Alors,
jouissez!
Le Président (M. Joly): Alors, l'article 491. 20est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Une fois
complétée la formation des premiers conseils d'administration des
établissements publics, ces derniers doivent procéder à la
nomination de leur directeur général sous réserve,
toutefois, des normes édictées par règlement du
gouvernement pris en application de l'article 412 et des dispositions relatives
au Centre de référence des directeurs généraux et
des cadres. "Il en est de même pour les premiers conseils
d'administration des régies régionales. "
M. Chevrette: Une façon d'oxygéner. Sur
division.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
491. 20 est adopté sur division. Le nouvel article 491. 20 est
adopté, tel qu'amendé, sur division. L'article 491. 21 est sur la
table.
M. Côté (Charlesbourg): "Le gouvernement peut, dans
un règlement pris en application de l'article 412, confier à un
conseil de la santé et des services sociaux visé dans l'article
491. 2 des fonctions liées à la procédure de
sélection du directeur général et qui auraient normalement
été exercées par la régie régionale. "Le
règlement pris en vertu du présent article n'est pas soumis
à l'obligation de publication et au délai d'entrée en
vigueur prévus aux articles 8 et 17 de la Loi sur les règlements.
"
M. Chevrette: C'est une mesure transitoire. C'est ça?
Adopté.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 491. 21 est adopté. Le nouvel article 491. 21 est
adopté tel qu'amendé. l'article 491. 22.
M. Côté (Charlesbourg): "Pour l'application de la
présente section, les dispositions des articles 116 à 120, 122
à 126, 130, 132, 133, 138, 145 à 148, du premier alinéa de
l'article 312, des articles 313 à 320, 323 et 492 sont
réputées en vigueur. "
M. Chevrette: J'ai hâte de voir ça, moi. C'est
adopté.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
491. 22 est adopté. Le nouvel article 491. 22 est adopté tel
qu'amendé. M. le ministre, j'appelle quoi?
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, il
nous reste deux blocs importants plus un certain nombre d'autres petits
articles.
M. Chevrette: II reste trois ou quatre articles en suspens: 409,
410, 411, 474.
M. Côté (Charlesbourg): D'accord. C'est parce qu'on
va rouvrir les articles 160, 98 et 99 pour l'ajout d'une personne, d'un
employé au conseil d'administration en particulier des centres
hospitaliers et des centres de santé, pour faire le joint entre un
médecin, une infirmière, un représentant du comité
multi plus un autre employé. Donc, cet amendement-là sera
apporté tantôt.
M. Trudel: Un employé.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Il nous
reste le bloc du pouvoir réglementaire et, par la suite, CIl, DSI.
Est-ce que vous voulez qu'on aborde le pouvoir réglementaire
maintenant?
M. Chevrette: II faut tous les faire, donc commencez par celui
que vous voulez.
M. Trudel: Mais l'article 409, vous ne l'oubliez pas, hein?
M. Côté (Charlesbourg): L'article 409? (12 h 45)
M. Chevrette: Non, non, on a mis un petit papier. C'est les
étudiants dans les régions, l'article 409. Vous deviez parier
à Mme Robillard hier soir.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. O. K.
M. Chevrette: Vous pouvez le faire à la fin de tout.
M. Côté (Charlesbourg): À la fin de tout? O.
K. On reviendra à la fin.
M. Trudel: Si vous voulez le faire à la fin,
ça ne me fait rien. Je ne veux pas l'oublier. M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: II ne faut pas oublier qu'il y a du monde dans les
régions.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: II ne faut pas oublier qu'il y a du monde dans les
régions.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Je n'ai pas
oublié ça, moi. Alors, on va aborder, avec votre permission, les
articles 410 et 411.
Le Président (M. Joly): L'article 410 est
appelé.
Réglementation
M. Côté (Charlesbourg): 1° insérer,
après le paragraphe 2°, les paragraphes suivants: "2. 1°
déterminer, aux fins de l'autorisation requise de la régie
régionale pour les travaux mentionnés au paragraphe 3° de
l'article 188, les montants applicables; "2. 2° déterminer les cas,
conditions et circonstances suivant lesquels les établissements peuvent
fournir un médicament". 2° remplacer, dans la deuxième ligne
du paragraphe 5°, les mots "qu'une régie régionale ou un" par
les mots "annuel qu'un". 3° insérer, après le pagraphe
5°, le paragraphe suivant: "5. 1° déterminer les
éléments sur lesquels doit notamment porter le mandat du
vérificateur d'un établissement ou d'une régie
régionale". 4° remplacer le paragraphe 6° par le suivant:
"6° prévoir les modalités relatives à la
création des mécanismes d'accès aux services visés
à l'article 273 et, dans le cas des centres de réadaptation,
déterminer à quelle classe de ces centres ces dispositions
s'appliquent". 5° insérer, après le paragraphe 6°, les
paragraphes suivants: "6. 1° prévoir les mesures relatives aux
services de placement d'enfants que doivent respecter l'établissement
qui exploite un centre de protection de l'enfance et de la jeunesse et les
autres établissements qui exercent des responsabilités en cette
matière; "6. 2° déterminer la forme du plan d'organisation de
tout établissement, les éléments qu'il doit contenir et
les méthodes ou règles suivant lesquelles il doit être
élaboré". 6° insérer, après le paragraphe
7°, les paragraphes suivants: "7. 1° déterminer, pour les
établissements qu'il indique, les directions, services et
départements que le plan d'organisation d'un établissement doit
prévoir, les responsabilités et les fonctions que le chef de ces
directions, services et départements et que le médecin
responsable visé à l'article 141 doivent remplir et, le cas
échéant, le mode de nomination et les qualifications de ceux-ci;
"7. 2° déterminer, pour les établissements qui exploitent un
centre hospitalier, les qualifications requises d'un chef de département
clinique ainsi que les responsabilités et les fonctions qu'un tel chef
doit remplir en outre de celles qui lui sont confiées par le plan
d'organisation de l'établissement; "7. 3° déterminer, pour
les établissements qui exploitent un centre autre qu'un centre
hospitalier, le mode de nomination des chefs des directions, services ou
départements visés au paragraphe 7. 1° ainsi que la personne
ou l'autorité qui les nomme; "7. 4° identifier, pour les
établissements qui exploitent un centre autre qu'un centre hospitalier,
des directions, services ou départements pour lesquels le plan
d'organisation d'un établissement, au lieu de prévoir leur
formation peut prévoir la désignation d'une personne responsable
et préciser les activités qui doivent être exercer dans une
telle direction, service ou département; "7. 5° déterminer
les fonctions et les qualifications requises d'une personne responsable
visée au paragraphe 7. 4°, son mode de nomination ainsi que la
personne ou l'autorité qui la nomme; "7. 6° désigner les
établissements qui exploitent un centre hospitalier et qui ne sont pas
tenus de prévoir dans le plan d'organisation du centre la formation d'un
département clinique de médecine générale; "7.
7° déterminer les conditions et les circonstances suivant lesquelles
un établissement visé à l'article 86. 1 peut fournir des
médicaments de recherche". 7° remplacer le paragraphe 8° par le
suivant: "8° déterminer, aux fins de l'élaboration d'un plan
régional des effectifs médicaux ou la partie d'un plan
d'organisation d''un établissement qui concerne les effectifs
médicaux ou. dentaires et de l'élaboration des objectifs de
croissance et de décroissance signifiés une régie
régionale par le ministre en application de l'article 289, les
méthodes ou règles, relatives au, calcul des effectifs
médicaux ou dentaires qui doivent tenir compte du nombre de
médecins qui pratiquent dans une région et qui reçoivent
une rémunération de la régie de l'assurance-maladie du
québec; ces méthodes ou règles peuvent varier selon les
régions, les missions des centres ou les classes auxquelles
appartiennent les centres de réadaptation dans les centres hospitaliers,
le cas échéant, et selon les activités qui sont
exercées dans ces centres". 8° remplacer le paragraphe 10° par
le suivant: "10° déterminer la rémunération ou autre
avantage qui peut être accordé à un médecin en
application de l'article 184". 9° insérer, après le
paragraphe 10°, le paragraphe suivant: "10. 1° déterminer le
contenu du dossier de plainte d'un usager".
10° insérer, après le paragraphe 11e, les
paragraphes suivants: "11.1° prescrire, pour chaque régie
régionale, les renseignements que chacune peut requérir des
établissements et des organismes communautaires de sa région;
"11.2e prescrire les renseignements nominatifs ou non qu'un
établissement doit fournir au ministre concernant les besoins et la
consommation de services". 11° insérer, dans la deuxième
ligne du paragraphe 13°, après le mot "transfert", le signe et les
mots suivants: ", de congé". 12° ajouter, à la fin du
paragraphe 14e, les mots "et déterminer les cas, conditions
et circonstances dans lesquels ces frais peuvent être exigés".
13° supprimer le paragraphe 15°.
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre.
M. Trudel: Ça finit par quoi? Les derniers mots que vous
avez dits.
M. Côté (Charlesbourg): Supprimer le paragraphe
15°.
M. Trudel: Je voudrais juste vérifier. Il y a un
amendement qui avait été déposé lundi. Dans ce
papier-là, il n'existe pas, le dernier bout.
Une voix: Page 4; il est au bas.
M. Trudel: II vient de finir par un treizièmement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
Une voix: Entre-temps, j'avais redonné des copies.
M. Trudel: Deux observations générales. C'est
l'article des 1-17-400, c'est l'article du 1. Deux commentaires. À
partir, d'abord, du 5e de l'article, je vais donner un exemple,
à mon avis, de ce que mon collègue de Joliette
dénonçait par rapport à une autre dimension tantôt
quant à l'oxygène ou pas. Regardez bien. Lisez ça. Le
pouvoir du ministre, c'est de déterminer la forme du plan d'organisation
de tout établissement, les éléments qu'il doit contenir et
les méthodes ou règles suivant lesquelles il doit être
élaboré. Bon. Alors, si on avait voulu parler de véritable
régionalisation, de véritable décentralisation et de
respir pour les établissements... Moi, je comprends qu'il y a un
principe à la base qui n'a pas été inscrit dans le projet
de loi, c'est l'élection au suffrage universel, au niveau des
régies régionales et des établissements. À partir
de là, à partir du moment où le nid ou le lit est fait,
à partir du moment où on ne choisit pas de remettre à la
population, par le mécanisme d'élection, et la
responsabilité et l'imputabilité, la condamnation du
législateur, c'est d'avoir une bonbonne d'oxygène qui ne s'ouvre
pas, à toutes fins pratiques, parce qu'on demeure imputable devant
l'Assemblée nationale. Ce choix-là ayant été fait,
tout le restant du projet de loi, évidemment, est teinté par
cela. Quand bien même on essaierait de dire qu'il y a responsabilisation,
qu'il y a autonomie, qu'il y a capacité de planification, qu'il y a
capacité de détermination, mission impossible parce que le
gouvernement a choisi de ne pas refléter une véritable politique
de régionalisation incarnée dans le suffrage universel et dans la
responsabilité des organismes qui dirigent les centres ou les
établissements à travers le mécanisme du suffrage
universel et de l'imputabilité à la population.
Ça, c'est la remarque fondamentale. On pourrait travailler encore
une fois à raffiner le texte sur ce petit mot pour faire en sorte qu'il
en passe un peu plus, qu'il en passe un peu moins, mais il y a un principe qui
n'est pas inclus, le restant est à l'avenant.
Deuxième dimension. Vous me lisez donc ici des amendements qui
sont ajoutés à 410 et le plus important, à mon avis, c'est
que vous ne touchez pas au quatorzième pouvoir du ministre qui,
appelons-le très simplement... Si je comprends bien, le gouvernement a
fait là-dessus aussi son lit: il y aura ticket dans le réseau de
la santé et des services sociaux. Il y aura ticket dans le réseau
de la santé et des services sociaux. Peu importe la
démonstration, d'abord, premièrement, de la complète
inapplicabilité d'un ticket; les médecins, les
infirmières, le personnel des établissements, le personnel
administratif, tout le monde a été - je parle seulement de
l'applicabilité - unanime à dire que ça n'avait pas de bon
sens, que ce serait difficile et que ça ne pourrait pas être une
mesure qui s'appliquerait dans les établissements. (13 heures)
Le plus fondamental maintenant, si c'est un principe au niveau de
l'orienteur, la deuxième partie de la qualification du ticket, si c'est
inapplicable, pourquoi continuer à vouloir l'introduire? La
véritable raison, c'est d'introduire une nouvelle dimension dans le
système. On introduit ou on brise le caractère de
l'universalité et, peu importent les gouvernements qui suivront, on va
autoriser l'introduction des frais modérateurs, la base
législative va être là maintenant. Je n'ai pas beaucoup
d'autres commentaires à ajouter là-dessus; j'ai fait à peu
près 20 fois, pendant cette commission, la démonstration au
ministre. Le ministre pourra répondre que c'est un ticket orienteur, je
réponds, comme dernier argument ici: Sur orienteur, c'est inapplicable;
la véritable raison, c'est l'introduction d'un ticket. Alors
voilà pourquoi l'article 410 sera adopté sur division, pour les
deux raisons fondamentales que je viens de mentionner.
M. Côté (Charlesbourg): M. le
Président...
Le Président (M. Joly): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg):... je pense qu'effectivement
le député de Rouyn-Noranda avait raison d'évoquer qu'il y
avait deux éléments majeurs dans son intervention; il pourrait y
en avoir plus, mais il y en a deux majeurs. Sur le premier, je fais un bout
avec lui, en ce sens qu'à partir du moment où il y a un choix qui
a été fait, qui est un choix de gouvernement, qu'il n'y ait pas
de suffrage universel... J'ai toujours dit que, s'il y avait un suffrage
universel, il devrait y avoir nécessairement, quant à moi, un
pouvoir de taxation avec, l'un ne va pas sans l'autre, et que, dans la mesure
où le gouvernement aurait décidé d'aller là, c'est
clair qu'il y aurait eu une forme passablement différente de ce qu'on a
maintenant. C'est un débat qu'on a déjà fait, sur lequel
on a déjà échangé. Vous n'avez pas changé
d'idée, moi non plus. Et j'ai toujours dit que, pour moi, c'était
une étape et que je souhaitais qu'éventuellement, dans les
années futures, la deuxième étape puisse se franchir, et
je le disais sur le plan personnel. Pour que ce soit bien clair, c'est une
idée que je partage. J'ai toujours été et je serai
toujours un régionaliste.
Sur la deuxième partie, je suis en total désaccord avec le
député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue et je me permettrai
peut-être une chose que je n'ai pas faite depuis le début parce
que je n'avais pas raison de le faire, mais, à ce moment-ci, je pense
que je pourrais avoir raison de le faire. Sur ce dossier du ticket, il y a de
la démagogie. Une chose est certaine, c'est que, lorsqu'on parle de
ticket orienteur et qu'on laisse porter la notion de ticket pour qu'il soit
plus large comme portée, c'est dévier les intentions du
législateur et je vais tenter de vous dire pourquoi.
Il est orienteur parce qu'il veut orienter des individus là
où il y a des ressources qui sont accessibles, qui dispensent des
services qui sont universels et qui ne coûtent strictement rien.
D'ailleurs, reprenons le libellé du paragraphe 14°, si vous le
permettez: "14° prescrire le montant des frais d'administration qu'un
établissement peut exiger d'un usager pour la prestation par un centre
hospitalier de services également accessibles dans un centre local de
services communautaires ou dans un cabinet privé de professionnels".
Bien sûr que ni les médecins ni les infirmières ne sont
pour aller sur la place publique pour dire que c'est applicable, parce que
c'est contraignant. Il n'y a pas personne qui va venir nous dire, quand c'est
contraignant, que c'est facilement applicable. Quant à moi, l'intention
a toujours été manifeste, je le répète: en aucune
circonstance, nous ne souhaitons faire de l'argent avec le ticket orienteur.
L'un des exemples assez extraordinaires de son effet bénéfique,
c'est qu'avant même qu'il ne soit adopté, alors qu'il n'est que
discuté, il y a déjà une certaine réorientation de
l'usager. Et je l'ai dit dans des discussions précédentes que
nous avons eues, il va se faire adopter, mais il ne sera pas en vigueur. Tout
ça doit être précédé d'un certain nombre de
prérequis extrêmement importants avant qu'il ne soit en vigueur:
l'implantation d'un certain nombre de services dont l'accessibilité
à l'information et des campagnes publicitaires qui doivent informer les
gens, la population sur les services accessibles ailleurs, et encore faut-il
qu'il y ait des services accessibles ailleurs. donc, pour moi, c'est
fondamental. ce que j'ai accepté dans nos discussions - dieu sait que ce
n'était pas facile au départ - sur le financement, parce que
l'objectif de financement demeure... on peut bien se parler de dépenses,
c'est facile de parler de dépenses, de dépenser, mais on devra
parler, un de ces bons jours, de qui paie, donc de financement. on a
séparé ça. ça faisait votre affaire et l'affaire
d'à peu près tout le québec qu'on ait un débat sur
le financement du réseau. quand on parle d'objectifs de financement du
réseau, là on va en avoir un débat cet automne; ça
fait longtemps que tout le monde le cherche, on va l'avoir. donc, j'ai
l'impression qu'on va en avoir un bon aussi. on va en avoir tout un bon. et
tant mieux si, une fois pour toutes, on réussit à régler
cette question-là pour le futur, parce que c'est une question qui est
fondamentale et qui est là. mais le financier, c'est un débat qui
va venir à l'automne. on va avoir amplement le temps de faire notre
débat sur le sujet fondamental qu'estle financier, avant
même que le ticket orienteur puisse être appliqué. avant
qu'on ait implanté nos mesures d'information 24-7 et
d'accessibilité de services, le ticket orienteur ne sera pas
appliqué d'ici ce temps-là. donc, il n'a pas d'aucune
manière, de fonction financière, ci revenu, mais davantage
d'éducation, dieu sait qu'on s'en est fait parler, de l'éducation
et de la sensibilisation des gens aux coûts et a l'accessibilité
des services ailleurs. donc, pour moi, oui, il reste là. je n'essaierai
pas de vous convaincre parce que je sais que, même si je faisais beaucoup
d'efforts, j'en serais incapable. cependant, dans le débat plus large de
l'automne sur le financement, je pense qu'il y aura des occasions de revenir
véritablement sur fe financement du réseau et que, dans ce
cas-ci, ce n'en est pas un. je ne peux pas en dire plus que ça.
M. Trudel: Alors, constatant le profond désaccord
puisqu'il y a introduction, sur une base législative, d'un ticket,
adopté sur division.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 410... Oh, excusez! M. le député de D'Arcy-McGee,
excusez-moi.
M. Libman: Aussi, pour souligner ce problè-
me, M. le Président, il est évident qu'il faut
réorienter la population vers les CLSC, mais il faut se demander si ce
ticket modérateur sera la solution, si les 5 $ vont vraiment...
M. Côté (Charlesbourg): Orienteur. M. Libman:
Orienteur...
M. Côté (Charlesbourg): Orienteur, parce que, si
vous parlez de modérateur dans le cas d'orienteur, je vous mets un
ticket.
M. Libman: Orienteur. O.K.
M. Côté (Charlesbourg): Un vrai.
M. Libman: Mais il faut voir si ce ticket orienteur de 5 $ va
vraiment accomplir la tâche. De la même façon que vous avez
montré de la flexibilité en mettant en vigueur, après un
délai aux médecins, certaines prévisions, pourquoi on ne
peut pas attendre de la même façon pour améliorer le niveau
de sensibilisation de la population avec ce ticket modérateur? C'est
simplement une question de connaissance par la population des services qui
existent dans les CLSC. La communauté anglophone, par exemple, n'est
même pas au courant de ce réseau de CLSC. Il faut avoir un
programme de sensibilisation comme ça pour qu'on puisse savoir que
ça existe, que ces services existent. Je pense que la même
flexibilité, le même concept de retarder l'application, la mise en
vigueur de cette situation peut être fait avec le ticket orienteur pour
voir s'il y a une meilleure connaissance. Même la publicité
entourant ce projet de loi a augmenté les visites aux CLSC par la
population parce que ça augmente le niveau de connaissance de la
population pour ça. Je pense qu'il faut vraiment examiner si ce ticket
orienteur de 5 $ va vraiment accomplir la tâche qu'on peut faire avec un
meilleur programme de sensibilisation de la population.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que vous reprenez,
pour l'essentiel, ce que je viens de dire, en d'autres mots et d'autres
termes.
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. Donc,
l'amendement à l'article 410 est adopté sur division. L'article
410, tel qu'amendé, est adopté sur division. L'article 411, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): 1° supprimer, dans ce
qui précède le paragraphe 1°, les mots "applicable aux
centres hospitaliers et, le cas échéant, aux centres
d'hébergement et de soins de longue durée".
Une voix: On ne l'a pas.
Le Président (M. Joly): Vous n'avez pas 411, M. le
député?
M. Chevrette: Avez-vous 411, vous autres? Le Président
(M. Joly): J'ai 411 et 412, ici.
M. Chevrette: Nous autres, on ne les a pas, ni 411 ni 412.
Le Président (M. Joly): Ça fait déjà
assez longtemps qu'on a eu ça ici.
M. Trudel: Ça va, 411.
Le Président (M. Joly): Oui. Vous l'avez, M. le
député?
M. Trudel: Oui.
Le Président (M. Joly): Parfait. Alors, M. le
ministre...
M. Chevrette: Moi, je ne l'ai pas encore.
Le Président (M. Joly): ...s'il vous plaît,
procédez à la lecture.
M. Côté (Charlesbourg): 2° remplacer, dans la
première ligne du paragraphe 1°, le mot "privilèges" par le
mot "nomination"; 3° ajouter, à la fin, les paragraphes suivants:
"3° déterminer les statuts que le conseil d'administration d'un
établissement peut attribuer à un médecin, un dentiste ou
un pharmacien, les conditions auxquelles ces statuts sont attribués
ainsi que les attributions rattachées à ces statuts; "4°
déterminer les comités que le conseil des médecins,
dentistes et pharmaciens d'un centre doit constituer, leurs fonctions, des
normes relatives à leur composition, au mode de nomination de leurs
membres, au fonctionnement des comités, ainsi que des normes relatives
à la constitution, à la communication et à la conservation
des dossiers de ces comités."
M. Trudel: C'est les règlements relatifs à.
M. Chevrette: C'est l'ajout de règlements. Il y en avait
deux; ils en mettent quatre.
M. Côté (Charlesbourg): II y en avait deux,
effectivement...
M. Chevrette: Vous en mettez quatre.
M. Côté (Charlesbourg): ...et on ajoute 3° et
4° qui concernent, dans un premier temps, le statut qui peut être
accordé à un médecin et, dans le deuxième cas, la
conservation des dossiers des comités.
M. Chevrette: Ça a fait l'objet de débats,
ou d'échanges, ou de négos, appelons ça comme on
voudra? C'est du neuf, ça?
M. Côté (Charlesbourg): C'est une conséquence
de...
M. Chevrette: Travaillez-vous dans le neuf ou bien si vous avez
discuté de ça? Le porte-parole qui était à la table
cet été, c'est qui?
M. Côté (Charlesbourg): C'est la conséquence
du rajout des départements cliniques.
M. Chevrette: C'est?
M. Côté (Charlesbourg): C'est la conséquence
de l'ajout des départements cliniques. C'est pour ça qu'ils ne
l'avaient pas, à l'époque. Il n'y avait pas de
département. C'est la conséquence logique de la
réinstauration des départements en particulier.
M. Chevrette: C'est la conséquence, vous confirmez
ça?
M. Charlebois: C'est conséquent avec le fait de
réintroduire, dans la loi, les structures cliniques.
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Joly): Alors, l'amendement à
l'article 411 est adopté. L'article 411 est adopté tel
qu'amendé. L'article 412 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): 1° remplacer le
paragraphe 1° du premier alinéa par le suivant: "1° la
sélection, la nomination, l'engagement, la rémunération et
les autres conditions de travail applicables aux directeurs
généraux, aux cadres supérieurs et intermédiaires";
2° remplacer le deuxième alinéa par le suivant: "Le
gouvernement peut établir par règlement, pour les personnes
visées aux paragraphes 1e et 2° du premier alinéa
qui ne sont pas régies par une convention collective, une
procédure de recours dans les cas de résiliation d'engagement, de
non-rengagement autres que ceux résultant d'un recours en
déchéance de charge, de suspension sans solde ou de
rétrogradation. Ce règlement peut en outre prescrire une
procédure de règlement des mésententes relatives à
l'interprétation et à l'application des conditions de travail
qu'il établit. Enfin, ce règlement peut prévoir le mode de
désignation d'un arbitre, auquel s'appliquent les articles 100.1 et 139
à 140 du Code du travail, et les mesures que ce dernier peut prendre
après l'audition des parties."
M. Trudel: Ça existe actuellement ça, ce
mécanisme-là, le règlement pour ce
mécanisme-là?
M. Charlebois: C'est la disposition qui habilite le ministre
à déterminer par règlement, comme c'est le cas
aujourd'hui, les conditions de travail des cadres, directeurs
généraux...
M. Trudel: Non, non. Mais surtout sur la deuxième partie.
Je m'excuse. La deuxième partie là, les mécanismes de
recours.
M. Côté (Charlesbourg): 154 habituel,
semble-t-il.
M. Trudel: Y a-t-il un mécanisme de recours actuellement
en cas de...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...de résiliation d'engagement ou de
non-rengagement?
M. Charlebois: Oui, oui. Il y a un mécanisme de recours
dans le cas des cadres.
M. Trudel: À qui? Ils font appel à qui? Il y a un
appel où? (13 h 15)
M. Charlebois: Le mécanisme de recours, c'est si un cadre
utilise son recours et demande au ministre de nommer un arbitre. Il y a une
liste d'arbitres qui est établie après discussion avec les
associations de cadres et, donc...
M. Trudel: On revient à la loi actuelle et au
règlement actuel.
M. Charlebois: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): 154.1, au niveau de
l'article actuel, qui dit...
M. Charlebois: Que l'arbitre a les pouvoirs qu'un arbitre a au
Code du travail.
M. Chevrette: Dans le cas des conventionnés, c'est cet
article-là?
M. Charlebois: Les centres...
M. Chevrette: Les centres conventionnés.
M. Côté (Charlesbourg): Privés
conventionnés?
M. Charlebois: Les privés conventionnés.
M. Chevrette: Oui. Vous vous donnez un pouvoir de
règlement. J'ai quelques petites questions.
M. Charlebois: Ils sont dans la loi.
M. Chevrette: Oui. Ce que je veux savoir, c'est, quant aux
pouvoirs que vous vous donnez
vis-à-vis, par exemple, de la sélection des d. g., est-ce
que vous intervenez dans ça pour les conventionnés? ça
doit être juste pour les conventions collectives.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: C'est pour entériner les mêmes
contrats collectifs que le secteur public? C'est ça, le pouvoir de
portée que vous vous donnez ou si vous outrepassez ça en vertu
des nouvelles règles?
M. Charlebois: Non. Si on parle des conventions collectives,
les...
M. Chevrette: C'est les mêmes conditions.
M. Charlebois:... privés conventionnés ont des
conventions collectives...
M. Chevrette: Vous extensionnez la convention du public
à...
M. Charlebois:... mais pour ce qu'on appelle les salariés
"syndicales" mais non syndiqués, le ministre peut, par règlement,
établir que ces salariés ont les mêmes conditions que les
autres.
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
412 est adopté. L'article 412 est adopté tel qu'amendé.
J'appelle l'article 148. 5.
M. Chevrette: 148. 5.
Le Président (M. Joly): Aimez-vous mieux compléter
autre chose, M. le ministre?
M. Chevrette: 409, il veut le faire à la fin. M.
Côté (Charlesbourg): 98, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Alors, l'article 98 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais vous donner les
articles que je souhaiterais que vous appeliez.
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît.
M. Côté (Charlesbourg): 98, 99...
Le Président (M. Joly): Oui.
M. Côté (Charlesbourg):... 160, 329, 330...
M. Trudel: 494.
M. Côté (Charlesbourg):... 494.
Le Président (M. Joly): Parfait! Merci.
L'article 98 est appelé.
Le conseil d'administration des établissements
publics
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer, dans le
paragraphe 2°, tout ce qui suit le mot et le signe "hospitalier, " par ce
qui suit: "quatre personnes sont élues, dont une personne élue
par et parmi les médecins, dentistes et pharmaciens qui exercent leur
profession dans tout centre exploité par l'établissement, une
autre élue par et parmi les infirmières et infirmiers qui
travaillent pour rétablissement, une autre élue par et parmi les
personnes membres du conseil multidisciplinaire visé à l'article
159. 2, y compris les personnes qui exercent pour l'établissement des
activités d'infirmières ou infirmiers auxiliaires, et la
dernière élue par et parmi les autres personnes qui travaillent
pour l'établissement".
Donc, c'est l'ajout d'une personne au conseil d'administration pour une
meilleure représentativité des médecins, des
infirmières, des gens du conseil multi et des autres.
M. Trudel: Des gens du conseil multi, des professionnels...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel:... autres que médecins, dentistes,
infirmières.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Ça va en faire combien au lieu de 17?
21?
M. Côté (Charlesbourg): C'est un de plus. C'est un
seul de plus.
M. Trudel: Non, c'est un seul de plus.
M. Chevrette: O. K. Je comprends. Vous reprenez la...
M. Trudel: Oui, la même formule. Adopté.
M. Chevrette: L'amendement est pour l'ajout de un par rapport
à...
M. Trudel: Oui. Adopté.
M. Chevrette: Dans mon affaire, vous arriviez avec quatre d'un
coup sec.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 99, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Juste un instant, s'il vous
plaît, M. le ministre. Alors, l'amendement à l'article 98 est
adopté. L'article 98 est adopté tel qu'amendé. L'article
99 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer le paragraphe
2° par le suivant: "2° une personne élue par et parmi les
médecins, dentistes et pharmaciens qui exercent leur profession dans
tout centre exploité par l'établissement, une personne
élue par et parmi les infirmières et infirmiers qui travaillent
pour l'établissement, une personne élue par et parmi les
personnes membres du conseil multidisciplinaire, y compris les personnes qui
exercent pour l'établissement des activités d'infirmières
ou infirmiers auxiliaires, et une personne élue par et parmi les autres
personnes qui travaillent pour l'établissement".
C'est la concordance en centre hospitalier. L'autre, c'était en
centre de santé...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg):... celui-là, c'est en
centre hospitalier.
M. Trudel: L'autre, c'était santé... M.
Chevrette: Alouette! Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article 99
est adopté. L'article 99, tel qu'amendé, est adopté.
J'appelle l'article 160.
M. Côté (Charlesbourg): 1° remplacer le premier
alinéa par le suivant: "160. Tout établissement public ou
privé conventionné doit préparer avec la participation de
ses employés et, le cas échéant, des syndicats dont ils
sont membres un plan d'action pour le développement du personnel";
2° ajouter, à la fin du dernier alinéa, les mots "et, le cas
échéant, des syndicats dont ils sont membres".
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
160, adopté. L'article 160, adopté tel qu'amendé.
L'article 329 est appelé.
Les assemblées régionales
M. Côté (Charlesbourg): 1° remplacer les
paragraphes 1° et 2° du premier alinéa de l'article 329 par les
suivants: "1° pour 40 %, de personnes élues par les
établissements publics et les établissements privés de la
région, choisies parmi les membres des conseils d'administration des
établissements publics et les personnes désignées à
cette fin par les établissements privés; "2° pour 20 %, de
personnes élues par les organismes communautaires de la région
désignés par la régie régionale, choisies parmi les
membres des conseils d'administration de ces organismes représentant les
utilisateurs de leurs services ou les membres de leur communauté".
2° remplacer le paragraphe 4° du premier alinéa par le suivant:
"4° pour 20 %, de personnes élues par les municipalités de la
région, choisies parmi les élus municipaux de manière
à représenter toutes les municipalités régionales
de comté de la région ou, le cas échéant, toutes
les municipalités faisant partie d'une communauté urbaine. " ...
Montréal, il y en a 29 et, dans le collège, il y en aura 30.
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
329 est adopté. L'article 329 est adopte tel qu'amendé. L'article
330 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): 1° supprimer,
après le mot "composition", les mots "des membres"; 2° ajouter
l'alinéa suivant: "le ministre peut prévoir, pour toute
région qu'il indique si les groupes visés dans chacun des
paragraphes 1° et 2° du premier alinéa de l'article 329
procéderont ensemble à l'élection ou s'ils y
procéderont séparément, selon la mission des centres
exploités par les établissements ou le type de services fournis
par les organismes. "
Le Président (M. Joly): M. le député.
M. Trudel: Explication.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Houde:l'amendement vise à permettre, surtout dans les
établissements où les établissements puis les organismes
sont nombreux de les faire voter par mission ou par type de services, de les
faire voter séparément, les centres hospitaliers ensemble.
M. Trudel: Pourquoi vous ne laissez pas décider ça
par la régie régionale?
Mme Houde: C'est ça.
M. Trudel: Non, c'est le ministre.
Mme Houde: C'est le ministre qui va le déterminer.
M. Chevrette: Oui, mais ça n'aurait pas pu être un
petit peu d'oxygène régional, ça?
M. Trudel: C'est un filet, un filet d'oxygène.
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour
l'assemblée régionale et c'est le ministre qui peut. Donc, il
faut que ce soit l'autorité au-dessus. Il faut que ce soit le un, pour
l'assemblée régionale. Ça ne peut pas être
l'assemblée régionale elle-même, elle n'est pas
là.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
330 est adopté. L'article 330 est adopté tel qu'amendé.
J'appelle... Excusez, on va...
M. Côté (Charlesbourg): L'article 494 et dernier,
là.
M. Chevrette: ...peut-être pas à lire tel que
rédigé.
Le Président (M. Joly): Non, non. D'ailleurs, c'est
à la toute fin.
M. Côté (Charlesbourg): Dispenser de la lecture,
évidemment...
Le Préskient (M. Joly)'- C'est à la toute fin.
C'est de l'article 494 que vous parlez?
M. Chevrette: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. On le fera
à la toute fin, c'est le dernier.
M. Chevrette: C'est ça, on pourra sortir et... C'est une
série de chiffres. Il n'y a pas personne qui va comprendre. Bon, c'est
correct. C'est quoi?
Le Président (M. Joly): Je vais vous le dire dans quelques
minutes, M. le député.
M. Chevrette: On pourrait passer l'article 474 si c'est
prêt. On est allé négocier.
Le Président (M. Joly): Pardon? M. Chevrette: On
suspend.
Le Président (M. Joly): Nous suspendons nos travaux
quelques minutes.
(Suspension de la séance à 13 h 27)
(Reprise à 13 h 53)
Le Président (M. Joly): J'appelle quel article, M. le
ministre? L'article concernant les infirmières?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Le directeur des soins
infirmiers, donc l'article 148.5.
Le Président (M. Joly): L'article 148.5 est
appelé.
Le directeur des soins infirmiers M. Côté
(Charlesbourg): Insérer, après l'article 148.4, la
sous-section et l'article suivants:" 2.2 Le directeur des soins infirmiers
"148.5 Un directeur des soins infirmiers doit être nommé par tout
établissement qui exploite un centre hospitalier et par tout
établissement désigné centre de santé. Un directeur
des soins infirmiers peut être nommé par tout autre
établissement. Le directeur des soins infirmiers doit être une
infirmière ou un infirmier. "À défaut toutefois d'un tel
directeur, le directeur général désigne une
infirmière ou un infirmier responsable des soins infirmiers."
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. M. le
député.
M. Trudel: Nomination d'un DSI. M. Côté
(Charlesbourg): Oui. M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): alors, l'ajout de la sous-section
2.2 et de l'article 148.5 est adopté. le nouvel article 148.5 est
adopté tel qu'amendé. j'appelle l'article 148.5.1.
M. Côté (Charlesbourg): "Sous l'autorité du
directeur général, le directeur des soins infirmiers doit, pour
chaque centre exploité par l'établissement: "1° surveiller et
contrôler la qualité des soins infirmiers dispensés dans le
centre; "2° s'assurer de l'élaboration de règles de soins
infirmiers qui tiennent compte de la nécessité de rendre des
services adéquats aux usagers ainsi que de l'organisation et des
ressources dont dispose l'établissement; "3° veiller au bon
fonctionnement des comités du conseil des infirmières et
infirmiers et s'assurer que ce conseil apprécie adéquatement les
actes infirmiers posés dans le centre. "À défaut d'un tel
directeur, ces fonctions sont assumées par l'infirmière ou
l'infirmier responsable des soins infirmiers."
M. Trudel: "Services adéquats et efficients", si on veut
être concordant avec les médecins, dans le troisième
alinéa.
M. Chevrette: C'est le temps de le passer, Iglesias n'y est
pas.
M. Trudel: Adéquats et efficients. M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): Parfait. On a fait la
correction.
M. Côté (Charlesbourg): Si le Dr Iglesias avait
été ici, il vous aurait dit que la qualité comprenait
ça.
M. Chevrette: C'est pour ça qu'on s'interroge à
savoir si on ne devrait pas introduire le mot "pertinents".
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
148. 5. 1 est adopté. Le nouvel article 148. 5. 1 est adopté tel
qu'amendé. J'appelle l'article 148. 6.
M. Côté (Charlesbourg): "Sous réserve de ce
que prévoit le règlement puis en vertu du paragraphe 7. 1° de
l'article 410 et sous l'autorité du directeur général, le
directeur des soins infirmiers doit, pour chaque centre exploité par
l'établissement: "1° s'assurer de la distribution appropriée
des soins infirmiers dans le centre; "2° planifier, coordonner et
évaluer les soins infirmiers en fonction des besoins du centre; "3°
gérer les ressources humaines, matérielles et financières
sous sa gouverne; "4° assurer toute autre fonction prévue au plan
d'organisation. "
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
148. 6 est adopté. Le nouvel article 148. 6 est adopté, tel
qu'amendé. L'article 157 est appelé.
Articles en suspens (suite) Le conseil des
infirmières et infirmiers
M. Côté (Charlesbourg): "Un conseil des
infirmières et infirmiers est institué pour chaque
établissement qui exploite un centre où travaillent au moins cinq
infirmières ou infirmiers. "Ce conseil est composé de l'ensemble
des infirmières et infirmiers qui exercent leurs fonctions dans tout
centre exploité par l'établissement. "Le conseil
d'administration, formé suivant l'un des articles 88 à 92, peut
toutefois prévoir qu'un seul conseil des infirmières et
infirmiers est institué pour l'ensemble des établissements qu'il
administre. "Ce conseil est composé de l'ensemble des infirmières
et infirmiers qui exercent leurs fonctions dans tout centre exploité par
chacun des établissements. "
M. Trudel: L'avant-dernier alinéa: "... est
institué pour l'ensemble des centres qu'il administre", pas "des
établissements. "
M. Lamarche: Non. Essentiellement, les articles 88 à 92,
c'est pour les conseils d'administration unifiés. Il peut très
bien arriver qu'il y ait de tout petits centres, comme tels, et qu'un conseil
d'administration veuille avoir, pour l'évaluation de la qualité
des soins infirmiers, un seul Cll pour l'ensemble de ces centres. Ce que le
troisième alinéa permet, c'est effectivement de pouvoir
constituer un seul Cll pour l'ensemble des établissements
gérés par le conseil d'administration, à ce
moment-là.
M. Trudel: O. K.
Le Président (M. Joly): Parfait, M. le
député?
M. Trudel: Partout en centre hospitalier, partout en CHSLD,
partout en centre d'accueil, CLSC...
M. Côté (Charlesbourg): Centre d'accueil.
M. Trudel:... partout ou il y a cinq infirmiers ou
infirmières et plus.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Les privée; conventionnés, euxautres, est-ce que ça s'applique?
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour chaque
établissement public".
Le Président (M. Joly): Est-ce que vous rajoutez le mot
"public" après...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, '¨Public
Le Président (M. Joly): "... est institué pour
l'ensemble des établissements publics ¨qu'il administre. " C'est
ça?
Mme Demers: "Pour chaque établissement¨.
Le Président (M. Joly): Donc, après le nom
"établissement", dans le premier paragraphe, nous avons ajouter le mot
"public1. L'amendement à l'article 157 est-il
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. L'article 157 est
adopté tel qu'amendé. 158 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Conformément aux
règlements de l'établissement, le conseil des infirmières
et infirmiers est, pour chaque centre exploité par
l'établissement, responsable envers le conseil d'administration: "1°
d'apprécier, de manière générale, qualité
des actes infirmiers posés dans le centre; "2° de faire des
recommandations sur !e; règles de soins infirmiers applicables à
leurs membres dans le centre; "3° de faire des recommandations sur la
distribution appropriée des soins dispensés par leurs membres
dans le centre;
"4° d'assumer toute autre fonction que fui confie le conseil
d'administration. "Le conseil des infirmières et infirmiers doit faire
un rapport annuel au conseil d'administration concernant l'exécution de
ses fonctions et des avis qui en résultent."
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
158 est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 158 est adopté
tel qu'amendé. 158.1 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Conformément aux
règlements de l'établissement, le conseil des infirmières
et infirmiers est, pour chaque centre exploité par
l'établissement, responsable envers le directeur général
de donner son avis sur les questions suivantes: "1° l'organisation
scientifique et technique du centre; "2° les moyens à prendre pour
évaluer et maintenir la compétence des infirmières et des
infirmiers; "3° toute autre question que le directeur général
porte à son attention."
M. Trudel: Pensez-vous que j'ai une question? Qu'est-ce que
ça veut dire "envers"?
Des voix: Ha, ha, ha! M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
158.1 est adopté. Le nouvel article 158.1 est-il adopté tel
qu'amendé?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Joly): 158.2 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Le conseil des
infirmières et infirmiers peut adopter des règlements concernant
sa régie interne, la création de comités et leur
fonctionnement ainsi que la poursuite de ses fins. Ces règlements
entrent en vigueur après avoir été approuvés par le
conseil d'administration."
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
158.2 est adopté. Le nouvel article 158.2 est adopté tel
qu'amendé. 158.3 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Le conseil des
infirmières et infirmiers doit constituer un comité
d'infirmières et d'infirmiers auxiliaires. Ce comité est
composé de trois personnes choisies parmi celles qui exercent des
activités d'infir- mières ou infirmiers auxiliaires pour
l'établissement. "Ce comité a pour fonctions: "1°
d'apprécier la qualité des soins infirmiers posés par les
personnes qui exercent des activités d'infirmières ou infirmiers
auxiliaires pour l'établissement; "2° de donner son avis sur les
moyens à prendre pour évaluer et maintenir la compétence
de l'ensemble des personnes qui exercent les activités
d'infirmières ou infirmiers auxiliaires pour l'établissement;
"3° de faire des recommandations sur la distribution appropriée des
soins dispensés par les personnes qui exercent des activités
d'infirmières ou infirmiers auxiliaires pour l'établissement. "Ce
comité peut adopter des règlements concernant sa régie
interne, son fonctionnement et la poursuite de ses fins. Ces règlements
entrent en vigueur après avoir été approuvés par le
comité exécutif du conseil des infirmières et infirmiers.
"Le comité des infirmières et infirmiers auxiliaires fait rapport
au comité exécutif du conseil des infirmières et
infirmiers."
M. Trudel: M. le ministre, s'il y a un article qui a fait l'objet
de discussion extra-salle de commission parlementaire, c'est bien
celui-là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel:
N'est-ce pas?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. J'ai dit, au
début de la semaine, que j'avais mis de l'eau dans mon vin. Je me suis
fait servir, il y a à peine quelques minutes, qu'il y en a qui avaient
mis du vin dans leur eau.
M. Chevrette: Là, on n'a plus de vin, on a seulement de
l'eau.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Oui, effectivement,
ça a fait l'objet de nombreux échanges: Corporation des
infirmières et infirmiers, infirmiers et infirmières auxiliaires,
la FIIQ, la FAS, différents intervenants, finalement. Le DSI, c'est un
consensus que tout le monde veut bien essayer et je pense qu'avec la bonne
volonté de tout le monde ça devrait donner des résultats
assez intéressants à ce niveau-là.
M. Trudel: Pour ma part, je peux me réjouir qu'au moins
à cet endroit-là, dans ce qui reste de la loi, on va retrouver
l'équipe des soins infirmiers aux personnes à un endroit. Quand
on relit les pages 374 et suivantes de la commission Rochon sur un
système qui est en otage des
groupes d'intérêt, je pense qu'ici, il faut
reconnaître qu'il y a des gens qui se sont parlés et qui, à
la fin, à la toute fin - mais ils l'ont fait - ont placé l'usager
- le bénéficiaire - au centre; d'abord l'usager avec une
mécanique qui va permettre, par ailleurs, d'exercer et de s'occuper de
leurs responsabilités professionnelles. Ça, je pense qu'il faut
s'en réjouir et j'ose le dire. En particulier, donc, les
infirmières, mais les infirmières auxiliaires, j'ai eu l'occasion
de les rencontrer à moult occasions. Ceux et celles qui sont
présents, près des usagers quotidiennement, ce sont ces personnes
dans le système et il faut se réjouir qu'elles soient dans un
endroit où elles pourront discuter ensemble des soins aux personnes.
M. Côté (Charlesbourg): Bis. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
158. 3 est adopté. Le nouvel article 158. 3 est adopté tel
qu'amendé. L'article 159 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Les responsabilités
du conseil des infirmières et infirmiers sont exercées par un
comité exécutif formé de quatre infirmières ou
infirmiers... "
M. Chevrette: Excusez, 30 secondes, je suis peut-être
à retardement, mais j'aime ça comprendre tout. Ces
comités-là sont-ils dans tous les établissements?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Y compris les centres d'accueil?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'était... M.
Chevrette: 159.
M. Côté (Charlesbourg): "Les responsabilités
du conseil des infirmières et infirmiers sont exercées par un
comité exécutif formé de quatre infirmières ou
infirmiers désignés par le conseil, du président du
comité des infirmières et infirmiers auxiliaires, du directeur
général et du directeur des soins infirmiers ou, à
défaut d'un tel directeur, de l'infirmière ou de l'infirmier
responsable des soins infirmiers désigné par le directeur
général. "
M. Chevrette: II y a unanimité là-dessus? M.
Côté (Charlesbourg): Maintenant. M. Chevrette: Depuis
quand? M. Trudel: 20 minutes.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, je
pense qu'il y a unanimité quand même avec des gens qui ont
certaines réserves - je pense qu'il faut l'exprimer ainsi...
M. Chevrette: C'est pour ça que je questionnais parce
que...
M. Côté (Charlesbourg):... mais tout le monde veut
faire l'exercice de bonne foi. Je pense que c'est ça qu'il faut
souligner, que tout le monde va faire sa part pour faire en sorte qu'on en
arrive à une harmonie. Je pense que, même s'il y a des
réserves, les gens vont faire un essai loyal dans l'esprit et
possiblement que les réserves disparaîtront en pratique.
Adopté.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
159 est adopté. L'article 159, est adopté tel qu'amendé.
159. 1 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Lorsqu'une recommandation
du comité des infirmières et infirmiers auxiliaires n'est pas
retenue par le comité exécutif du conseil des infirmières
et infirmiers, elle doit être transmise au conseil d'administration de
l'établissement accompagnée des motifs de sa non-acceptation.
"
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement.
M. Chevrette: Est-ce que...
Le Président (M. Joly): Excusez, M. I?
député de Joliette.
M. Chevrette: Trente secondes. Si je comprends bien, le CMDP va
relever du conseil d'administration. Le conseil des infirmières et, des
infirmiers, leurs rapports vont relever du D. G. ou du conseil
d'administration?
M. Côté (Charlesbourg): Du conseil
d'administration.
M. Chevrette: Du conseil d'administration? M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Et les auxiliaires vont relever également du
conseil d'administration si ce n'est pas entériné par les
infirmiers et infirmières.
M. Côté (Charlesbourg): S'il y a différence,
c'est ça.
M. Trudel: S'il y a différence.
M. Côté (Charlesbourg): S'il y a diver-
gence...
M. Trudel: Direct.
M. Côté (Charlesbourg):... c'est direct au
conseil.
M. Chevrette: S'il y a convergence, ils sont
représentés au conseil d'administration par...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça.
M. Chevrette: O. K. C'est parce que j'essaie de voir la
mécanique, le travail qu'aura à faire les membres du conseil
d'administration.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Ça
va, M. le Président.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
159. 1 est adopté. Le nouvel article 159. 1 est adopté tel
qu'amendé. J'appelle l'article 159. 2 et aussi la sous-section 5. 1.
Le conseil multidisciplinaire
M. Côté (Charlesbourg): Insérer, après
l'article 159. 1, la sous-section et l'article suivants: "5. 1 Le conseil
multidisciplinaire "159. 2 Un conseil multidisciplinaire est institué
pour chaque établissement public. "Ce conseil est composé de
toutes les personnes qui sont titulaires d'un diplôme de niveau
collégial ou universitaire et qui exercent pour l'établissement
des fonctions caractéristiques du secteur d'activité couvert par
ce diplôme et reliées directement aux services de santé,
aux services sociaux, à la recherche ou à l'enseignement ainsi
que des personnes qui exercent pour l'établissement des activités
d'infirmières ou infirmiers auxiliaires. "
M. Chevrette: Ça, c'est quoi ça? Ils
relèvent de qui, eux autres?
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Juste une question de
concordance. Comme vous l'avez dit tantôt, il y a eu...
Alors, je recommence, M. le Président, parce que...
Le Président (M. Joly): Très bien, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): "Un conseil
multidisciplinaire est institué pour chaque établissement public.
"Ce conseil est composé de toutes les personnes qui sont titulaires d'un
diplôme de niveau collégial ou universitaire et qui exercent pour
l'établissement des fonctions caractéristiques du secteur
d'activité couvert par ce diplôme et reliées directement
aux services de santé, aux services sociaux, à la recherche ou
à l'enseignement ainsi que des personnes qui exercent pour
l'établissement des activités d'infirmières ou
d'infirmiers auxiliaires. 'Toutefois, un médecin, un dentiste ou un
pharmacien ne fait pas partie du conseil multidisciplinaire. "De même,
une infirmière, un infirmier ou une personne qui exerce des
activités d'infirmières ou infirmiers auxiliaires ne fait pas
partie du conseil multidisciplinaire lorsqu'un conseil des infirmières
et infirmiers est institué pour l'établissement. "Le conseil
d'administration formé suivant l'un des articles 88 à 92 peut
toutefois prévoir qu'un seul conseil multidisciplinaire est
institué pour l'ensemble des établissements qu'il administre. Ce
conseil est composé de l'ensemble des personnes visées au
présent article qui exercent leurs fonctions dans tout centre
exploité par chacun des établissements. "
M. Trudel: "Des personnes qui exercent pour
l'établissement des activités d'infirmières ou infirmiers
auxiliaires".
Mme Demers: C'est parce que les infirmiers et les
infirmières auxiliaires, c'est une corporation à titre
réservé. Il y a plusieurs personnes qui font des activités
d'infirmiers et d'infirmières auxiliaires, mais qui ne font pas partie
de la corporation. Alors, la seule façon de les couvrir, c'était
de décrire les fonctions.
M. Chevrette: Ils relèvent du conseil... M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette:... d'administration. On pourra le voir tout de
suite après.
M. Trudel: S'il y a un CIl, ils ne sont pas au multi.
Mme Demers: Ils sont en comité du CIl.
M. Lamarche: C'est ça, s'il y a un CIl, ils ne sont pas au
multi.
M. Côté (Charlesbourg): Ils ne sont pas au multi,
ils sont au CIl. (14 h 15)
M. Lamarche: Au quatrième alinéa, on dit: "De
même, une infirmière [... ] ne fait pas partie du conseil
multidisciplinaire lorsqu'un conseil des infirmières et infirmiers est
institué pour l'établissement. "
M. Trudel: Ça fait que là, il reste juste une
catégorie de personnes qui n'a pas son conseil ou à peu
près. Il reste une catégorie de personnes qui n'a pas son
conseil, qui est redevable envers
le conseil d'administration, c'est les préposés et autres
types d'auxiliaires dans le centre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Ils vont relever du D. G., eux autres.
M. Côté (Charlesbourg): Et l'ajout d'une personne
nommément au niveau du conseil multi, au conseil d'administration leur
fait une place, évidemment. Ça aurait pu être eux pareil,
mais si c'étaient eux, ce n'était pas quelqu'un du multi. L'ajout
de cette place-là leur donne un siège au conseil d'administration
du centre hospitalier ou du centre de santé.
M. Chevrette: Est-ce qu'un préposé aux malades, par
exemple, va pouvoir faire partie d'une structure à l'intérieur
des établissements? Les auxiliaires familiales dans les CLSC, est-ce que
ça va faire partie de quelque chose, ça?
M. Côté (Charlesbourg): C'est le plan d'organisation
de l'établissement qui va déterminer leur rattachement.
Évidemment, c'est quand même passablement de monde qu'il y a aussi
auprès des malades, il faut bien l'admettre et le dire.
M. Chevrette: Quand on pense au multidisciplinaire, dans des
types d'établissement, il y a des gens qui n'ont pas
nécessairement un diplôme collégial ou universitaire, mais
qui remplissent des tâches très spécifiques et qui peuvent,
au niveau de l'équipe, avoir une complémentarité
très importante à donner si on veut le créer. C'est pour
ça que ça me chatouille un peu. J'ai lu une argumentation - je ne
sais pas d'où elle vient, je pense que c'est de la CSN -
là-dessus.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. La FTQ aussi. Oui, ils
sont intervenus.
M. Chevrette: C'est parce que tout groupe constitué en
corporation a un droit de parole, a le droit d'organisation automatique. Ils
s'organisent. Les autres qui n'ont pas nécessairement de statut
corporatif peuvent être laissés pour compte et, dans certaines
équipes, ça peut être aussi important le rôle qu'ils
ont à jouer; je pense aux auxiliaires familiales dans le cas des CLSC,
par exemple, je pense aux préposés aux malades. C'est une
clientèle assez forte, ça, qui oeuvre quotidiennement
auprès des patients, des bénéficiaires. Est-ce qu'on va
leur donner la chance de parler, à un moment donné, quelque
part?
M. Côté (Charlesbourg): Juste une... Ce n'est pas
nécessairement tous ceux qui ont un diplôme d'études
collégiales qui sont en corporation, parce qu'il y a effectivement
des...
M. Chevrette: Non, je comprends.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais c'est parce qu'il
y en a...
M. Chevrette: Je comprends les exceptions, c'est correct.
M. Côté (Charlesbourg): dépendamment du plan
d'organisation de chacun des établissements, c'est ça qui va
déterminer leur attachement. on a eu les mêmes
représentations, bien sûr. ce qu'on souhaitait au niveau du
comité multi où il y a plusieurs intervenants, que ce soient les
ergos, les audios, les physios, ainsi de suite, c'était davantage de
recouper ceux-la qui se retrouvaient à l'intérieur du ccpc
auparavant. donc, c'était ça qui était l'idée du
comité multidisciplinaire.
M. Chevrette: Mais la multidisciplinariîé, et j'ai
bien compris, est reliée à des actes ou des gestes corporatifs
qui dépendent de corporations.
M. Lamarche: Je pense que, dans le fond, pour faire le lien avec
la composition, il faut vraiment regarder le mandat...
M. Chevrette: Je l'ai vu.
M. Lamarche:... qui est à l'article 150 3
M. Chevrette: II est juste de l'autre bord
M. Lamarche: C'est ça.
M. Chevrette: Je l'ai lu.
M. Lamarche: Donc, qui vise davantage toute l'appréciation
de la qualité de la pratique professionnelle comme telle. Donc,
ça se voulait comme étant... C'est vraiment des mécanisme
d'évaluation de la qualité mais des pratiques professionnelles,
tant pour le CMDP, que pour les infirmières et les autres professionnels
comme tels. Ça ne veut pas dire du tout qu'il n'y a pas d'autres
véhicules pour, justement, le caractère multidisciplinaire auquel
vous faites allusion, c'est-à-dire l'intégration de l'ensemble
des personnels pour des types de soins donnés. Ça peut
très bien se faire, par exemple, dans les équipes de soins, les
départements ou les services comme tels.
M. Chevrette: Non, je sais. C'est parce que je sais que, dans le
concret... Moi, je peux tout lire ça, mais, dans le concret, qu'est-ce
qui se passe? Vous le savez. Le temps qu'on institutionnalise à
l'intérieur d'un établissement, vous savez pertinemment que, par
exemple, les gens vont dire: Pour assumer des services de qualité, c'est
regrettable, mais il nous manque un ou deux
physiothérapeutes, il nous manque deux ou trois techniciens en
physiothérapie pour avoir une qualité dans les gestes à
poser, pour avoir une qualité dans le travail que l'on fait si l'on veut
donner un service adéquat à la population, etc.
Que tu le veuilles ou non, ça devient des lieux de revendication.
Je ne dis pas que je suis contre. Je ne suis pas contre, là, mais il y a
des individus qui, eux, oeuvrent auprès des mêmes patients et
à qui on ne donne pas le droit de parole dans l'institution d'une
façon structurée. Moi, je me rappelle de toute la discussion
qu'on a eue en santé mentale, qu'on a eue sur la
multidisciplinarité. Ce n'était pas nécessairement une
approche corporative, la multidisciplinarité; c'était la
possibilité que des groupes ensemble, oeuvrant auprès de la
même personne, puissent avoir un mot à dire, quel que soit leur
statut, professionnel ou non.
Moi, ça m'a toujours agacé un petit peu parce qu'on a
reproché aux groupes qui sont venus devant la commission parlementaire
d'avoir tous défendu leur morceau de gâteau. Je me rappelle
même les articles de journaux, à l'époque, qui titraient
à peu près tout ça. Nous autres aussi, on l'a dit, donc ce
n'est pas gênant. Je ne vise pas les journalistes. On les aidait à
l'écrire parce qu'on le disait. On voyait ça d'une façon
très sectaire. Quand on regarde, la puissance des lobbies fait en sorte
qu'on se retrouve avec des structures pour les groupes structurés, bien
organisés, qui sont sous forme à la fois de corporations,
d'associations ou de fédérations. Mais les gens qui, eux aussi,
oeuvrent auprès de ce même bénéficiaire...
J'aurais le goût, moi, de vous faire un discours de trois heures
sur le citoyen-consommateur que je suis, payeur que je suis et décideur
que je suis, à partir de votre livre blanc et à partir du fruit
de ça. Je vous demanderais si le citoyen-dispensateur de services, qui
n'est pas nécessairement un professionnel, mais qui est un
préposé aux malades, ne pourrait pas acheminer à son D.
G., une fois de temps en temps, des suggestions tout à fait aussi
heureuses que pourrait le faire un comité multidisciplinaire
composé de professionnels qui appartiennent à une
corporation.
C'est peut-être un discours vétuste qui ressemble aux
années soixante, mais j'étais dans le syndicalisme à
l'époque, puis j'en suis tellement fier que ça me plaît de
le rappeler de temps en temps. Je considère que le projet de loi fait fi
de cette catégorie de personnes qui ont apporté beaucoup à
la qualité de nos services, qui auraient peut-être des suggestions
très heureuses à faire et qui, sur des comités
multidisciplinaires, pourraient faire en sorte de faire réaliser
à du monde qu'il y a d'autre monde qui travaille aussi à
côté d'eux autres.
Je vous donne un petit exemple: quand on réunit les centrales
syndicales au Québec pour parler de projets d'avenir, on a deux
centrales sur trois qui sont à peu près exclusivement de la
fonction publique. Quand on regarde la CSN, fortement, c'est la face, puis la
CEQ, ce sont des enseignants. Représenter la masse ouvrière
québécoise, quand on sait qu'il y a à peu près
seulement 33 % de la masse ouvrière québécoise qui est
syndiquée, ça veut dire que, fortement, la masse syndiquée
au Québec, la majorité pratiquement, c'est la fonction publique
québécoise qui est très représentée. On se
dit: Ce n'est pas représentatif quand on assoit le patronat, les
centrales syndicales et le reste parce que la masse ouvrière n'est pas
syndiquée.
Là, on a l'occasion de faire miroiter, au niveau d'une
réforme, la participation de tout ce monde. On y va au niveau corporatif
et, quand on arrive au niveau de la main-d'oeuvre qui aussi travaille, qui
besogne, qui remplit des rôles bien souvent très ingrats et qui
pourrait peut-être faire des suggestions très heureuses dans la
qualité des services directement aux citoyens, ceux-là on les
exclut. Donc, vous me voyez vexé de ça et je vais m'arrêter
là parce que j'aurais le goût de dire autre chose.
Le Président (M. Joly): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, sur
les vertus, les qualités et le dévouement du personnel que vient
d'évoquer le député de Joliette, je partage
entièrement ce qu'il a dit, sur la volonté d'éliminer un
certain nombre de structures ou de mettre le citoyen au centre de nos
préoccupations. C'était notre point de vue dès le
départ, c'était notre volonté. Idéalement parlant,
il ne devrait y avoir qu'un seul comité, un comité multi dans
lequel se retrouverait tout le monde. C'était le choix.
Évidemment là, il y a un gros constat qu'il faut faire. Je vais
tenter de l'étayer un petit peu là quand on va être dans un
autre forum.
C'est qu'il y a des mentalités qui ont évolué au
Québec, mais les mentalités de nos travailleurs du réseau
n'ont pas suffisamment évolué pour en arriver là. Je pense
qu'on est là. Même s'il y a eu des efforts et des pas de franchis,
on revient à des structures à l'interne qu'on ne voulait pas.
Ça ne passe pas. Ce n'est pas compliqué. Je pense que les
mentalités ne sont pas prêtes, elles ne sont pas rendues
là, elles n'ont pas suivi.
Est-ce qu'on pourra, par le biais des plans régionaux
d'organisation de services puis de la notion de programme, en arriver
définitivement à poser les premiers jalons extrêmement
importants à ce niveau-là? Je pense que oui et c'est dans ce
sens-là qu'on va travailler, donc pour faire un pas additionnel vers
l'objectif ultime, parce que c'est clair.
Vous parliez d'un centre hospitalier. On a dit: Le médecin est
important. C'est sûr qu'il est très important.
L'infirmière, oui, elle est importante. L'infirmière auxiliaire
aussi. Il s'agit d'y
être allé pour s'en apercevoir. Le préposé,
et ainsi de suite. C'est clair que tout le monde est extrêmement
important dans cette structure-là sur le plan de la qualité et du
jugement que peut porter le citoyen sur la qualité des services qu'il
obtient. C'est vrai. C'est vrai, mais je pense que le constat, on l'a
vécu péniblement tout le monde ensemble depuis plus
particulièrement le mois de mars: on n'est pas rendu à une
étape comme celle-là qu'on peut franchir, malheureusement. Moi
aussi, je ne veux pas aller plus loin pour le moment. Je vais me donner la fin
de semaine pour réfléchir un petit peu.
M. Trudel: Nommément sur celui-là, j'ai quand
même une remarque. À l'article 159. 3, l'article suivant, c'est
que chacune des professions va avoir son comité de pairs en ce qui
concerne les actes dont elle est responsable. Le raisonnement de mon
collègue de Joliette est d'autant plus pertinent que la seule
catégorie qui ne se retrouvera pas dans un conseil unifiant un peu,
c'est les personnes réalisant des actes de type infirmier et qui n'a pas
de formation collégiale ou universitaire, sans pour tout ça dire
que l'évaluation, en ce qui concerne les actes réalisés
par 10 corporations ou 10 membres de 10 corporations professionnelles qui sont
susceptibles de se retrouver sur ce conseil multidisciplinaire... Ils ne seront
jamais touchés par le comité lui-même, parce qu'il y a des
comités de pairs qui sont prévus, par ailleurs, ce qui est tout
à fait normal, dans l'économie générale du
système qu'on n'a pas réussi à rebalancer. Alors, la
demande, c'est de reconsidérer le niveau collégial et
universitaire. À ce moment-là, ça nous permettrait de
toucher les clientèles évoquées par mon collègue de
Joliette et pour lesquelles...
M. Côté (Charlesbourg): Je pense qu'à ce
moment-ci, c'est sûr que ça mérite une réflexion
ultime. Je ne peux pas, à ce moment-ci, accepter d'éliminer ces
deux éléments-là qui sont extrêmement importants,
sans pour autant négliger le point soulevé qui est un point
très important où il y a eu, au cours de la semaine, comme
d'autres aussi, des représentations disons un peu plus tardives que
d'autres. C'est peut-être dû au phénomène
d'une...
M. Chevrette: L'appétit vient en mangeant. Quand tu vois
manger tous les autres, tu as faim.
M. Côté (Charlesbourg):... moins bonne organisation.
Mais je pense que ça mérite à tout le moins qu'on
réfléchisse, mais en maintenant les dispositions qui sont
là actuellement.
M. Trudel: Sur division. M. Chevrette: Sur division.
Le Président (M. Joly): Alors, l'ajout de la section 5. 1
et de l'article 159. 2 est adopté sur division. Le nouvel article 159. 2
est adopté, te! qu'amendé, sur division. L'article 159. 3 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Sous réserve de ce
qui est prévu aux articles 154 et 158, le conseil multidisciplinaire est
responsable envers le conseil d'administration: "1° de constituer, chaque
fois qu'il est requis, les comités de pairs nécessaires à
l'appréciation et à l'amélioration de la qualité de
la pratique professionnelle de l'ensemble de leur; membres dans tout centre
exploité; par l'établissement; "2° de faire des
recommandations sur la distribution appropriée des soins et services
dispensés par leurs membres, eu égard aux conditions locales
d'exercice requises pour assurer des services de qualité dans tout
centre exploité par l'établissement; "3° d'assumer toute
autre fonction que lui confie le conseil d'administration. "Le conseil
multidisciplinaire doit faire un rapport annuel au conseil d'administration
concernant l'exécution de ses fonctions et des avis qui en
résultent. "
M. Trudel: Public?
M. Côté (Charlesbourg): Attendez un peu.
M. Chevrette: C'est public, pour être cohérent.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Public.
M. Chevrette: Si vous êtes...
M. Côté (Charlesbourg): mais on l'a fait au
précédent, je pense. on l'a fait au précédent.
M. Trudel: Adopté.
Le Présidant (M. Joly): L'amendement à
l'article 159. 3 est adopté. Le nouvel article 159. 3 est adopté
tel qu'amendé. L'article 159. 4 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Conformément aux
règlements de l'établissement, le conseil multidisciplinaire est,
pour chaque centre exploité par l'établissement, responsable
envers le directeur général de donner son avis sur les questions
suivantes: "1° l'organisation scientifique et technique du centre; "2°
les moyens à prendre pour évaluer et maintenir la
compétence de ses membres; "3° toute autre question que le
directeur
général porte à son attention. " M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): l'amendement à l'article
159. 4 est adopté. le nouvel article est adopté tel
qu'amendé. l'article 159. 5 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Le conseil
multi-disciplinaire peut adopter des règlements concernant sa
régie interne, la création de comités et leur
fonctionnement ainsi que la poursuite de ses fins. Ces règlements
entrent en vigueur après avoir été approuvés par le
conseil d'administration. "
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement l'article 159. 5 est
adopté. Le nouvel article est adopté tel qu'amendé.
L'article 159. 6 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Les responsabilités
du conseil multidisciplinaire sont exercées par un comité
exécutif formé d'au moins trois personnes titulaires de titres
d'emplois différents et, le cas échéant, membres de
corporations professionnelles différentes, élues par et parmi les
membres du conseil, du directeur général et de la personne qu'il
désigne à cette fin. " Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
159. 6 est adopté sur division. Le nouvel article 159. 6 est
adopté, tel qu'amendé, sur division. Il reste 491. 25 et 409.
1.
M. Côté (Charlesbourg): 491. 25, 100, 143. 1, 260,
271, 409, 474, 55.
Le Président (M. Joly): Et 328, M. le ministre, 337,
338.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce qu'ils
étaient dans le cahier, ils ne sont pas amendés. 409.
Le Président (M. Joly): 409. Oui, nous suspendons pour
quelques minutes.
(Suspension de la séance à 14 h 36)
(Reprise à 14 h 46)
Le Président (M. Joly): La commission reprend ses travaux.
J'appelle l'article 100, M. le ministre.
Articles en suspens (suite)
M. Côté (Charlesbourg): Ajouter, à la fin du
deuxième alinéa, les mots "et, lorsque l'établisse- ment
exploite un centre hospitalier désigné centre hospitalier
universitaire ou institut universitaire, un résident en médecine
élu par et parmi les résidents en médecine qui exercent
dans le centre".
M. Chevrette: C'est quoi? 55, ça? M. Côté
(Charlesbourg): 100.
Le Président (M. Joly): L'article 100, M. le
député.
M. Chevrette: "Show me that".
Le Président (M. Joly): Wow! Influencé par 268,
267.
M. Charlebois: Ça, c'était dans votre pile de lundi
matin.
M. Chevrette: On va le trouver.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce qu'on a fait
du...
M. Chevrette: On va le trouver. M. Trudel: Pile lundi.
M. Chevrette: C'est parce qu'on en a, des piles, depuis six mois.
Vous comprendrez que... La pile du lundi, la pile de Charlebois, la pile de
Lamarche, la pile de Iglesias.
M. Côté (Charlesbourg): On va dire que, dans cet
exercice-là, il n'y avait pas rien que des piles, il y avait des faces
aussi.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): Alors, l'amendement à
l'article 100 est adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 100 est adopté
tel qu'amendé. J'appelle l'article 143. 1.
M. Côté (Charlesbourg): "Le directeur
général de tout établissement doit, outre les fonctions
prévues à l'article 143, s'assurer que la coordination et la
surveillance de l'activité clinique exercée dans le centre soient
effectuées. "
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
143. 1 est adopté. Le nouvel article 143. 1 est adopté tel
qu'amendé. J'appelle l'article 260.
M. Côté (Charlesbourg): 1° ajouter, à la
fin
du paragraphe 3°, la phrase suivante: "la partie des plans
d'organisation de services qui vise des services médicaux doit faire
l'objet d'un avis à la Commission médicale régionale
obtenu de la manière prévue au paragraphe 1° du premier
alinéa de l'article 282. 3"; 2° remplacer le paragraphe 5° par
le suivant: "5° d'assurer la coordination des activités
médicales particulières des médecins soumis à une
entente visée à l'article 277 ainsi que des activités des
établissements, des organismes communautaires, des ressources
intermédiaires et des résidences d'hébergement
agréées aux fins de subventions visées à l'article
360 et de favoriser leur collaboration avec les autres agents de
développement de leur milieu".
M. Trudel: Ça va. Adopté.
Le Président (M. Joly): Alors, l'amendement à
l'article 260 est adopté. L'article 260 est adopté tel
qu'amendé. L'article 271 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer les mots ", des
organismes communautaires et des cabinets privés de médecins de
sa région et favoriser" par les mots "et des organismes communautaires
ainsi que les activités médicales particulières des
médecins soumis à une entente visée à l'article 277
en favorisant". Concordance.
M. Charlebois: Vous en avez eu un lundi, il a été
interchangé cette semaine. Je ne sais pas si...
M. Trudel: 261?
M. Côté (Charlesbourg): 271.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
271 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 271 est adopté
tel qu'amendé. J'appelle l'article 409. 1.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! on l'avait suspendu, M.
le Président, pour la préoccupation que nous avons tous; on
échangeait sur le fait que nous devrions réserver un certain
nombre de postes en faculté de médecine à des
étudiants venant des régions éloignées, de telle
sorte qu'ils puissent retourner chez eux. Vous vous rappellerez que, lorsqu'on
avait adopté le paragraphe précédent, II y avait une
pénalité pour les gens de l'extérieur de 50 000 $ par
année s'il n'y avait pas de respect de ces engagements. Et on examinait
la possibilité d'introduire la notion de réserver des postes aux
étudiants des régions. Il semble bien que ce serait
discriminatoire de le faire, que le principe de réserver des postes
à des étudiants provenant des régions serait
discriminatoire, mais que l'objectif de réserver, par exemple, des
postes en faculté de médecine à des étudiants
provenant de tout le Québec avec engagement de se retrouver dans des
régions, ce serait différent.
Nous avons ce pouvoir-là au niveau du décret qui est sous
la responsabilité de ma collègue de l'Enseignement
supérieur, en particulier, et de moi-même. Je demeure convaincu
que c'est une bonne affaire, que nous devrions le faire. D'ailleurs, on le fait
déjà avec des boursiers et avec des résidents, mais je
m'engage, puisque je partage ce point de vue, à faire des
démarches auprès de ma collègue pour trouver une
mécanique pour réserver des postes en acceptation a
l'université à des étudiants qui accepteraient, par le
fait même, de se retrouver à combler des postes en région.
Je vais faire ces démarches.
M. Chevrette: Je le reconnais, sur le plan légal...
M. Trudel: oui, il peut avoir un problème sur le plan
légal. mais il faut que l'intention soit très claire, parce que,
au niveau de l'admission, de l'inscription dans les universités,
à partir du moment où c'est la sacrée cote z qui fait foi
de tout et non pas les racines puis la volonté de demeurer en
région, ii y a quelque chose quelque part qui ne fonctionne pas. puis il
y en a de bonnes personnes, des étudiants et des étudiantes qui
sont laissés sur le carreau parce que leurs racines et leur
volonté sont pas mal moins importantes que la fameuse cote z. et c'est
comme ça qu'on en arrive aussi à avoir un certain nombre de
problèmes avec des gens qui ne veulent pas y aller parce qu''ils ne sont
pas heureux dans ces milieux-là. et, à l'inverse, on pourrait se
retrouver avec des personnes qui croient qu'elles veulent et qui souhaitent
passer leur vie professionnelle dans des régions.
Alors, c'est un engagement qui est pris par le gouvernement de regarder
ça et de faire en sorte que ça puisse aboutir au niveau du
pouvoir réglementaire et d'un décret.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement...
M. Côté (Charlesbourg): Non...
M. Trudel: Non, il n'y a pas d'amendement.
M. Côté (Charlesbourg): II n'y a pas d'amendement.
C'était l'article qu'on adoptait, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Ah oui! Excusez.
M. Chevrette: On avait mis ça en suspens
pensant que ça se ferait, mais Mme Demers avait justement dit
ça sur le plan légal.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, la sagesse de Mme
Demers nous avait mis en garde contre cette...
M. Chevrette: Ça m'a mis en maudit, parce que ça ne
correspondait pas à ce que je voulais, mais c'est vrai.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 491. 25.
Le Président (M. Joly): Excusez, c'est parce que l'ajout,
il faut en disposer quand même.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, allez, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Alors, l'ajout de l'article 409. 1
est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Joly): Le nouvel article 409. 1 est
adopté tel qu'amendé.
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Quel article, M. le ministre?
M. Côté (Charlesbourg): L'article 491. 24. Le
Président (M. Joly): L'article 491. 25. M. Côté
(Charlesbourg): L'article 491. 25.
Le Président (M. Joly): L'article 491. 25, parfait,
merci.
M. Côté (Charlesbourg): On avait un amendement
à l'article 474. Est-ce qu'il faut disposer de 474 avant de revenir avec
celui-là? Parce que c'est un complément, à ce que j'ai
compris.
Le Président (M. Joly): Avant 491. Alors, j'appelle
l'article 474.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, c'est adopté?
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Joly): Alors, l'amendement à
l'article 474 est adopté. L'article 474 est adopté, tel
qu'amendé. L'article 491. 25 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Malgré l'article 20
de la Loi sur l'assurance-maladie tel que modifié par l'article 463. 1
de la présente loi, un règle- ment pris en vertu du paragraphe e.
1 du premier alinéa de l'article 69 de la Loi sur l'assurance-maladie
édicté par le paragraphe 2° de l'article 474 ne peut avoir
effet à l'égard de l'entente conclue le 2 avril 1988 entre le
ministre de la Santé et des Services sociaux et l'Association
québécoise des pharmaciens propriétaires. "Le ministre de
la Santé et des Services sociaux doit consulter l'organisme
représentatif concerné avant de proposer au gouvernement
l'adoption d'un règlement visé au premier alinéa. "
M. Chevrette: C'est ça qui a été
discuté. C'est un peu comme les médecins, à ce
compte-là. C'est un genre de protocole de fonctionnement qui sera
élaboré.
Le Président (M. Joly): Alors, l'amendement à
l'article 491. 25 est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Joly): Le nouvel article 491. 25,
adopté tel qu'amendé. M. le ministre. Il nous en reste...
M. Côté (Charlesbourg): II reste 55 et 494. Le
Président (M. Joly): Et 337, 338 et 328. M. Chevrette: C'est
quoi, 337?
M. Côté (Charlesbourg): Ce sont des articles
réguliers du projet de loi qui n'ont pas été
adoptés, mais où il n'y a pas de papillon. On les a
oubliés un peu en cours de route.
M. Trudel: II en reste deux qui n'ont pas de papillon.
M. Chevrette: On pourrait les faire tout de suite,
ceux-là.
Le Président (M. Joly): On peut les faire.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. L'article 337, M. le
Président?
Le Président (M. Joly): L'article 337 est appelé,
M. le ministre. Vous avez 328 avant, si vous aimez mieux.
M. Côté (Charlesbourg): 328, allez-y, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Alors, l'article 328 est
appelé.
M. Trudel: Qu'est-ce qui reste du projet initial?
M. Chevrette: Ces trois articles-là.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: II en reste trois et on les avait
oubliés.
Le Président (M. Joly): L'article 328, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Juste..
Le Président (M. Joly): Bon, O. K., c'est correct.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre fixe le nombre
de membres de chaque assemblée régionale. Ce nombre, qui ne doit
pas excéder 150, peut varier selon les régions. "
On a fait 329 tantôt et on n'a pas fait 328. Donc...
M. Trudel: II n'y aurait pas d'assemblée. 150.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté? M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): Alors, l'article 328,
adopté. J'appelle l'article 337.
M. Côté (Charlesbourg): "Chaque assemblée
régionale établit ses règles de régie interne.
"
M. Trudel: L'oxygène.
M. Chevrette: S'il avait fallu qu'on ne l'adopte pas...
M. Trudel: II est responsable envers qui? M. Côté
(Charlesbourg): Diogène. Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): L'oxygène et
Diogène.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Alors l'article 337,
adopté. J'appelle l'article 338.
M. Côté (Charlesbourg): "Les membres d'une
assemblée régionale élisent parmi eux un président
et un vice-président. "Au cas de partage des voix à une
assemblée des membres de l'assemblée régionale, le
président a un vote prépondérant. "
M. Chevrette: Ils élisent un président
d'assemblée. Voulez-vous répéter? Je ne l'ai pas devant
moi.
M. Côté (Charlesbourg): "Les membres d'une
assemblée régionale élisent parmi eux un président
et un vice-président. "Au cas de partage des voix à une
assemblée des membres de l'assemblée régionale, le
président a un vote prépondérant. "
des voix: adopté.
Le Président (M. Joly): Alors, l'article 338 est
adopté. M. le ministre, il en reste deux.
M. Côté (Charlesbourg): 55 et 494, celui que vous ne
voulez pas que je lise.
M. Chevrette: 494.
M. Côté (Charlesbourg): 494, M. le
Président...
Le Président (M. Joly): On va passer outre aux
points-virgules...
M. Côté (Charlesbourg):... vous le considérez
comme étant lu.
Le Président (M. Joly): Oui.
M. Chevrette: Et adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Et adopté.
Le Président (M. Joly ): Enconsidérarion de ce qui
m'a été donné comme document, en autant que c'est le
même document que vous avez.
M. Côté (Charlesbourg): Même chose. Copie
conforme.
Le Président (M. Joly): Parfait. Alors, ça me
satisfait.
M. Chevrette: Nous autres aussi.
Le Président (M. Joly): Alors, l'article 494
c'est-à-dire l'amendement à l'article 494 est adopté.
L'article 494 est adopté tel qu'amendé.
M. Chevrette: Sur division. Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): Aïe, vous, là Je
commençais à avoir une certaine sympathie de temps en temps.
M. Chevrette: Ce sont des farces, M. Ie Président.
Adopté.
Le Président (M. Joly): D'ailleurs, je Ie prends.
M. Trudel: Est-ce qu'il serait possible d'en
avoir une copie?
M. Côté (Charlesbourg): Je vais te dire une affaire,
tu l'as déjà, c'est le texte que tu nous as soumis.
Des voix: Ha, ha, ha! M. Trudel: Non, non. M.
Chevrette: Là, c'est le dernier, 55?
Le Président (M. Joly): Oui, 55. L'article 55. Il y en a
qui pensait qu'on ne l'appellerait pas. C'a été écrit par
qui, ça, là?
M. Trudel: C'est ce que j'ai écrit, moi.
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce qu'on pourrait
suspendre deux minutes.
Le Président (M. Joly): Sûrement, M. le ministre.
Vous aimeriez qu'on recule la bobine? S'il vous plaît! Nous suspendons
les travaux pour quelques minutes et j'apprécierais si messieurs les
professionnels journalistes pouvaient respecter cette suspension et ne pas
avoir de commentaires.
(Suspension de la séance à 15 heures)
(Reprise à 15 h 7)
Le Président (M. Joly): Dans un sprint final, j'appelle
l'article 55.
M. Côté (Charlesbourg): 1° remplacer, dans la
deuxième ligne du premier alinéa, les mots "traitements
médicaux" par les mots "soins médicaux généraux
et"; 2° remplacer le deuxième alinéa par la phrase suivante:
"À cette fin, rétablissement qui exploite un tel centre
reçoit, principalement sur référence, les personnes qui
requièrent de tels services ou de tels soins, s'assure que leurs besoins
soient évalués et que les services requis, y compris les soins
infirmiers et les services psychosociaux spécialisés,
préventifs ou de réadaptation, leur soient offerts à
l'intérieur de ses installations ou, si nécessaire, s'assure
qu'elles soient dirigées le plus tôt possible vers les centres,
les organismes ou les personnes les plus aptes à leur venir en
aide."
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Ça veut dire qu'il y
aurait donc un seul paragraphe, il faut bien se comprendre, il n'y en aurait
pas deux.
Le Président (M. Joly): Donc, ça, c'est
l'amendement que vous nous déposez. Alors, si on se rappelle bien, on
nous avait déjà déposé, le 7 mai, un amendement du
ministre et un amendement de l'Opposition. Est-ce que je comprends bien qu'on
veut retirer ces deux amendements pour les substituer par celui qu'on vient de
lire?
M. Trudel: Le seul commentaire un peu ironique que je ferai ici,
c'est que nous avons été placés un bon nombre d'heures
à étudier un projet de réforme de la santé et des
services sociaux et que le dernier article que nous étudions, c'est la
mission des centres hospitaliers dans le domaine de la santé.
M. Chevrette: Ce n'est pas ironique. M. Trudel: Juste
santé.
M. Côté (Charlesbourg): Et par là, vous
vouliez signifier que c'est adopté?
M. Trudel: Voilà!
Le Président (M. Joly): J'aimerais entendre les membres
à l'effet que nous retirons les deux amendements qui avaient
été déposés antérieurement. D'accord?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 55 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 55 est adopté tel
qu'amendé.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): M. le ministre, j'imagine
qu'à la toute fin d'une commission aussi longue et intéressante,
vous avez des commentaires à apporter.
Remarques finales M. Marc-Yvan
Côté
M. Côté (Charlesbourg): Très
brièvement, M. le Président, parce que, en d'autres
circonstances, j'aurais eu probablement beaucoup plus de choses à dire.
Compte tenu de la semaine que nous avons tous passée, je sens le besoin
d'avoir ma fin de semaine pour réfléchir à un bon nombre
de choses, de messages qui viendront au moment de la troisième lecture
ou du rapport de la commission à l'Assemblée nationale.
Ce que je me bornerai à dire, M. le Président, c'est
d'abord à vous adresser personnellement, ainsi qu'à votre
équipe de support, mes
remerciements pour la qualité du travail et du support que vous
nous avez offert dans des conditions pas toujours faciles et à dire que
nous avons eu une excellente qualité de présidence et, par le
fait même, de support technique à tous les niveaux depuis
maintenant 11 semaines.
Je veux remercier aussi mes collègues de l'Opposition qui,
même si sur plusieurs sujets nous ne partagions par le même point
de vue, ont travaillé d'arrache-pied. J'ai assisté, j'ai fait
quelques commissions parlementaires avec des projets de loi substantiels, j'en
ai fait dans le monde du transport, on a changé la Loi sur la
Régie de l'assurance automobile à l'époque, qui est une
loi considérable, le Code de la route qui était
considérable, je peux donc dire en toute honnêteté que
l'Opposition a fait un travail d'une qualité tout à fait
exceptionnelle. Ça demande, bien sûr, des heures et des heures de
travail, sachant qu'ils n'ont pas à leur disposition le même
nombre de personnel que je peux avoir au niveau du ministère. Je veux
leur dire merci pour cette contribution, même si, sur des
éléments fondamentaux, on ne partage pas le même point de
vue; ça, c'est une autre chose, c'est une question d'orientation, c'est
des questions qui sont politiques et d'orientation politique.
Dans ce sens-là, je veux dire que j'ai apprécié
leur volonté de faire dire aux choses ce qu'elles doivent dire, de faire
de l'éclairage et de tenter, eux aussi, d'en arriver à nous faire
la démonstration que certains amendements étaient
nécessaires pour une meilleure clarté ou une meilleure
application.
À tous les officiers du ministère de la Santé et
des Services sociaux qui, tout comme nous, hommes politiques, ont eu à
travailler de nombreuses heures, que ce soient les gens de la planification,
que ce soient les gens des relations du travail, que ce soit le contentieux du
ministère, que ce soit mon sous-ministre, évidemment, toute
l'équipe qui m'entoure, y compris des gens de mon cabinet, et mes
collègues de la majorité, je veux leur dire un merci très
sincère; pas personne d'autre que moi ne peut apprécier la
loyauté, le travail tout à fait exceptionnel fait et le chemin
parcouru pour faire en sorte que cette commission aboutisse et se termine.
Chez nous comme ailleurs, il a fallu de nombreuses heures de discussion
pour tenter d'en arriver à ce qui nous apparaissait l'idéal.
Évidemment, l'idéal, dans ce cas-là comme dans d'autres,
demeurera un objectif à atteindre. Il semble bien que certains se sont
chargés de nous rappeler que l'idéal, ça pouvait
s'atteindre sur des siècles et par étapes. Dans ce
sens-là, M. le Président, je veux leur dire à tous et
chacun d'entre eux un merci très sincère pour tout le travail qui
a été fait, la qualité du travail qui a été
fait et, Dieu sait, pas toujours dans des conditions faciles, y compris pour
nous, ayant la responsabilité aussi, à travers tout cela,
d'assumer le quotidien et de tenter de faire progres- ser d'autres dossiers qui
seront sur notre table de travail au cours de l'automne. Je dirais presque que
c'est un double travail qui a été fait et je veux leur dire
merci, un merci très sincère.
Aux citoyens, j'ai compris qu'effectivement cette commission nous avait
fait la démonstration qu'il faudrait possiblement que j'ajoute au livre
blanc le citoyen-dispensateur. Je ne veux pas voler, mais tout simplement
emprunter une idée qui a été émise par mon
collègue de Joliette tout à l'heure. Et, bien sûr, il faut
dire que nous n'avons pas vu, durant cette commission ou ces longues heures,
beaucoun de citoyens-consommateurs, d'usagers, ceux pour qui nous avons
travaillé et dépensé tant d'heures.
Sur le fond, je le dis le plus honnêtement possible, j'ai besoin
d'une bonne fin de semaine, en incluant mon lundi, pour avoir un peu de recul
sur l'ensemble de la démarche, son résultat. Évidemment,
on aura l'occasion dans un forum, qui est celui de l'Assemblée
nationale, au cours de la semaine prochaine, d'y arriver. Or. s'était
donné, au mois de juin, certains objectifs: tenter de rallier les
médecins, passer des messages aux infirmiers et infirmières, aux
directeurs généraux. On s'en passait en même temps. C'est
des messages qui ont été entendus et qui ont fait l'objet
d'échanges très assidus au cours des derniers jours et des
dernières semaines. donc, m. le président, à vous, merci.
aux gens de l'opposition, à mes collègues de la majorité,
à ceux du ministère et aussi à tout ceux et celles du
réseau qui ont travaillé dans l'objectif du citoyen-usager parce
qu'il y en a et qui ont su mettre en avant, devant leurs préoccupations
le citoyen-usager, je leur dis merci. merci pour cette collaboration
.: n'est pas très loin où ce sera votre
responsabilité que de le mettre en application, ayant toujours à
l'esprit que notre objectif était toujours le citoyen-usager. Merci.
Le Président (M. Joly): Merci, M. le minis tre. Je vais
maintenant reconnaître M. le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue et porte-parole en rratière de
santé pour l'Opposition officielle.
M. Rémy Trudel
M. Trudel: Merci, M. le Président. Je sera très
bref, moi aussi, compte tenu que ça fait 19! heures...
Une voix: 200.
M. Trudel:... 200 heures que nous sommes ensemble, que nous avons
adopté au moins 583 amendements à ce projet de loi de 494
articles J'en profiterai, bien sûr, pour vous remercier, vous aussi, de
l'exercice de votre présidence. Vous l'avez exercée avec une
souplesse qui nous a permis, je pense, je l'espère, de bonifier
sensiblement ce projet de loi avec des échanges
francs et honnêtes, ouverts, avec des divergences, bien sûr.
J'aimerais remercier également la secrétaire de la commission,
Mme Lamontagne, qui n'est pas avec nous aujourd'hui mais qui a passé la
presque totalité des heures avec nous.
Je veux aussi remercier l'équipe ministérielle, puisque
les échanges ont été aussi très fructueux avec
l'équipe ministérielle. Je peux noter, en toute
honnêteté, en toute franchise, l'ouverture du ministre pour
procéder d'une façon qui soit bonifiante pour le projet de loi.
Nous avons, comme il l'a noté lui-même, de profondes divergences
sur certaines orientations fondamentales, mais nous n'avons jamais douté
de la bonne volonté et, sur la façon de procéder, nous
sommes capables de reconnaître honnêtement l'ouverture du ministre
pour procéder à ces discussions. Même s'il va subsister,
encore une fois, de profondes différences au niveau de nos conceptions,
nous sommes capables de reconnaître ses efforts.
Pour ma part, c'était la première expérience de
législation véritable, et quel apprentissage! Et quel
apprentissage! Je veux remercier, bien sûr, l'immense équipe de
recherche qui m'accompagnait.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Les moyens étaient réduits en
quantité, M. le ministre, mais, vous le reconnaîtrez, en
qualité, cette ressource est exceptionnelle. Je veux remercier
particulièrement Stéphane Dolbec qui m'a assisté pendant
tout ce processus. L'apprentissage continue chez lui, mais, pour celui qui
avait à tenir pendant de très longues heures le micro et
défendre nos positions, c'est un apprentissage assez extraordinaire.
Quant a moi, je pense aussi que j'aurai besoin de quelques jours pour
décanter et maintenant voir l'ensemble de ce projet avant de nous
retrouver devant l'Assemblée nationale au niveau de la dernière
étape. J'en profiterai pour retire le premier chapitre de la commission
Rochon. Puisque mon collègue de Joliette avait institué, en 1985,
cette commission, nous devions d'abord répondre aux recommandations et
aux constats de la commission Rochon. Je relirai en particulier le chapitre 1
de la commission Rochon. Nous analyserons avec attention chacun des
éléments du projet de loi. Et je dirai, en terminant, que, quant
au processus que nous avons vécu ici, probablement, en tout cas
personnellement, fa modification la plus importante, la plus significative,
pour l'avenir, que je retiens, c'est que nous ayons été capables
d'introduire que les régies régionales devront se
présenter devant l'Assemblée nationale pour rendre compte de la
dispensation des services et que nous pourrons, au cours des prochaines
années, procéder régulièrement à
l'évaluation et aux corrections, si nécessaire - qui seront
certainement nécessaires, quant à nous - dans l'implantation de
cette réforme.
On pourrait aller sur un ensemble d'autres points. Nous reviendrons
à l'Assemblée nationale. Je veux remercier tous ceux et celles
qui nous ont aidé à réaliser cette mission, à faire
en sorte qu'on en arrive avec un résultat, nous le souhaitons, qui
rejoigne le citoyen. Nous l'avions placé sur ce podium au début
de tout notre travail. Parfois, il est devenu invisible; nous l'avons perdu.
J'espère que le produit final servira à bien le servir dans
toutes les régions du Québec. Peu importe là où il
demeure, il paie les mêmes impôts, il paie les mêmes taxes,
ce citoyen; il a le droit aux mêmes services et c'est ce que nous allons
continuer à défendre. Alors, merci à tous les
collaborateurs et collaboratrices et à la semaine prochaine.
Le Président (M. Joly): Merci, M. le député.
Je vais maintenant reconnaître M. le député de Joliette et
leader de l'Opposition officielle.
M. Guy Chevrette
M. Chevrette: M. fe Président, moi, je n'aurai pas la
chance de décanter parce que je ne serai pas ici la semaine prochaine.
Je vais sans doute avoir des propos qui ne seront pas aussi
réfléchis que ceux qui seront donnés mardi ou mercredi
prochain. Je veux quand même dire quelques mots, parce que je n'ai pas eu
la chance de travailler durant les 200 heures, mais que j'ai eu la chance de
participer simultanément à la Commission Bélanger-Campeau
et, dès que ça a été terminé, de me
replonger dans ce fameux dossier.
Je dois vous avouer une chose. Quitte à être discordant
avec ce que je viens d'entendre, je suis obligé de dire ceci car,
à mon point de vue, nous n'avons pas traversé un processus normal
sur le plan législatif. Je ne souhaite pas que ce type d'apprentissage
qu'on vient de faire soit considéré comme une règle
normale, un modèle sur le plan législatif. Je ne lance la pierre
à personne, je ne cherche pas à viser d'individus, c'est
peut-être une conjoncture qui a voulu ça, mais ce n'est pas un
modèle de législation à suivre ce qu'on vient de faire,
parce que c'est tout à fait aberrant de voir qu'on ait été
traqué d'un article à l'autre. Dans un Parlement, ça doit
être différent, comme mode de fonctionnement, dans le processus
d'adoption d'une loi. Je m'excuse, mais je le dis comme je l'ai senti et je
vous avoue très honnêtement que, même en décantant,
je suis persuadé que, sur la forme, mercredi, vous pourrez au moins
souligner que ça n'a pas d'allure de légiférer dans un tel
contexte, absolument pas, y compris des contextes où les lobbies sont
allés jusqu'à du chantage. Je le dis et je le pense, j'en ai eu.
Et, ça, c'est inacceptable pour des parlementaires qui doivent
négocier - pas négocier, que voulez-vous, j'en ai tellement
entendu que j'ai la déformation du
moment - qui doivent légiférer dans un contexte de
sérénité et de quiétude à partir
peut-être de visions différentes d'un côté ou de
l'autre, mais en toute quiétude et dans un cadre normal. Ça, sur
le plan législatif, je m'excuse, j'espère qu'on ne revivra pas
ça. C'est la première fois en 15 ans que je vis cette
façon de faire. J'ai vu des choses difficiles, mais je n'ai jamais vu
autant de pressions, des pressions indues même, je dirai. Je vais aller
jusque-là. Ça a été indu par rapport à des
parlementaires qui doivent avoir une liberté d'action totale et
entière. Ça, c'est peut-être mon réflexe de vieux
parlementaire, mais on se dit que le Parlement doit être
indépendant de tout et vous ne viendrez pas me dire qu'on a
été indépendant de tout dans les derniers jours.
Deuxièmement, quant au fond de la réforme, je ne
présumerai pas de la décision de mon aile parlementaire, du
caucus, parce qu'on a une décision à prendre. C'est bien
sûr qu'on aura des recommandations en tant que porte-parole à
cette table, mais, sur le fond, tout en me réjouissant qu'il n'y ait
plus de notes discordantes majeures - il y a des groupes qui vont
peut-être être insatisfaits - tout en me réjouissant de ce
fait-là et que, sur certains chapitres, je pense que c'est heureux qu'il
y ait eu des modifications profondes, je le dis, personnellement, je demeure
convaincu, par intuition et par expérience, qu'au-delà des
groupes qui vont sortir d'ici satisfaits, moi, je crains pour
l'établissement.
Je l'ai dit un peu tantôt, mais je veux le répéter,
moi, personnellement, je ne vois pas comment les établissements vont
respirer dans ce cadre-là. Je le dis en toute franchise, en toute
quiétude. J'ai l'impression que, somme toute et globalement,
l'établissement ne respirera pas, et c'est ça ma plus grande
hantise par rapport à l'adoption de ce projet de loi qui s'est voulu,
à toutes fins pratiques, une négociation, il faut l'appeler par
son nom, des échanges, appelons-le comme on voudra, mais à mon
point de vue, on a oublié fondamentalement... On a réglé
les cas individuels, mais on a oublié l'objectif d'un fonctionnement
efficace, efficient de l'établissement. Et ça, ça
m'inquiète beaucoup et on aura sans doute à s'en reparler, mais,
moi, je livre ce commentaire-là aujourd'hui parce que je le ressens
profondément et je l'ai dit à quelques-uns parmi tous ceux qui
sont ici.
Je souhaite me tromper parce qu'il n'y a personne qui va se
réjouir qu'une réforme puisse avorter, ce n'est pas vrai,
ça. Je souhaite me tromper sur le fait qu'en satisfaisant les desiderata
corporatifs, on risque de perdre le point de vue de l'efficience et de
l'efficacité de l'établissement, mais c'est ce que je ressens
après avoir assisté à tout ça et après avoir
contribué, au niveau des discussions, a donner mon point de vue bien
humble dans tout ça.
Je sais une chose, puis je voudrais finir là-dessus; mol non
plus, je ne doute pas de la bonne foi de quiconque, mais il est évident
que, quand on prend le processus qu'on a pris, on ne peut pas faire autrement
que d'arriver dans ce genre de situations. Je disais dans mon discours de
deuxième lecture: Moi, je crois qu'il eut été plus
cohérent de publier une politique de santé d'abord, puis
d'adopter les structures ensuite. Mais est-ce qu'on aurait pu amener les gens
à dire: Voici la politique et les objectifs. Il faut calquer maintenant
nos structures à ces objectifs et à cette politique de
santé. Je ne suis pas sûr non plus, entre vous et moi, qu'on
aurait pu couper tous les appétits sectoriels ou corporatifs dans
ça. Mais regardez-le comme vous voudrez, ça fait drôle de
voir ça. C'est une réforme axée sur les citoyens où
les groupes vont sortir très heureux d'ici. Peut-être les groupes
parce qu'ils ont obtenu un peu ce qu'ils recherchaient, mais, en dessous de
tout ça, on aura peut-être une structure peu efficace, peu
efficiente et puis on aura peut-être manqué le bateau dans
l'objectif premier qui se voulait un peu le travail d'équipe de tout ce
beau monde en fonction du citoyen et de l'efficacité du
sytème.
En tout cas, je ne veux pas moraliser. Je pense que je donne très
profondément ce que je ressens; j'ose espérer que je me trompe,
et j'ose espérer qu'on n'aura pas à revivre dans un tel contexte,
et j'ose espérer que les chevaliers de la réforme comprendront
que ce n'est pas des flèches empoisonnées que je veux lancer,
mais beaucoup plus le fruit d'une expérience vécue. Merci.
Le Président (M. Joly): Merci, M. le leader de
l'Opposition. À mon tour je voudrais prendre une petite minute tout
simplement pour remercie. tous ceux et toutes celles qui ont
allégé ma tâche. Tout comme la majorité des
parlementaires, ce fut une expérience quand même difficile, mais,
à certains points de vue, je pourrais la qualifier d'enrichissante.
C'est certain que ça aurait pu être encore plus difficile parce
que, administrant des tempéraments souvent bouillants, ce n'est quand
même pas facile de ramener ça à ce qu'on peut appeler,
disons, la normale. Mais ce que je dois quand même souligner, c'est le
grand respect qui a été accordé ici des deux
côtés, tant du côté ministériel que du
côté de l'Opposition, et ;-;i on garde toujours ça en
tête, on va sûrement toujours réussir à faire avancer
des causes.
Les gens ont suivi ça d'une façon assidue parfois pour
certaines raisons, disons, l'assiduité, comme on le soulignait
tantôt, des fois pour des intérêts à protéger
ou des chasses gardées à protéger, c'est bien sûr,
mais une chose que vous avez sans doute découverte, c'est que ce que
vous avez vécu pendant quelques semaines, c'est ce que vos
parlementaires vivent à l'année longue. Alors, allez et
multipliez l'information. C'est peut-être un peu le message que je
voudrais vous passer. C'est bien certain qu'on le fait
parce qu'on y croit et parce qu'on aime ça, mais c'est plus
difficile de vivre ce qu'on a vécu actuellement parce que, justement, il
y avait tellement d'intérêts différents à
protéger. Je souhaite que, dans l'avenir, ça puisse, pas servir
de modèle, mais faire en sorte qu'on puisse changer cette approche et
que chacun des parlementaires puisse résister, à l'avenir,
à tout ce qu'on peut appeler des formes de "lobbying" qui ne sont pas
vraiment dans l'intérêt de l'objectif visé.
Est-ce que les intitulés, les chapitres, les sections et les
sous-sections du projet de loi, tel qu'amendés, sont adoptés?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. Est-ce que la Loi
sur les services de santé - qui est le titre - et les services sociaux
et modifiant diverses dispositions législatives est adoptée?
M. Chevrette: La loi au complet?
Le Président (M. Joly): Le titre.
M. Chevrette: Le titre, par de problème.
Le Président (M. Joly): maintenant, m. le ministre,
j'imagine que vous aimeriez faire une motion pour présenter une
renumérotation du projet de loi.
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez compris, M. le
Président. Considérez qu'elle est faite.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): Cette motion est acceptée
et adoptée. Est-ce que l'ensemble du projet de loi est
adopté...
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Sur division. M. Chevrette: Sur division.
Le Président (M. Joly):... tel qu'amendé?
Adopté sur division. Alors, allez et appliquons la réforme.
Des voix: Ha, ha, ha!
(Fin de la séance à 15 h 31)