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(Dix heures dix-huit minutes)
Le Président (M. Joly): Bonjour à toutes et
à tous. Il me fait plaisir de vous souhaiter la bienvenue à cette
commission. Je déclare la séance ouverte. Je vous rappelle le
mandat de la commission. La commission des affaires sociales se réunit
afin de procéder à l'étude détaillée du
projet de loi 120, Loi sur les services de santé et les services sociaux
et modifiant diverses dispositions législatives. Mme la
secrétaire, avons-nous des remplacements?
La Secrétaire: oui, m. le président. m. beaudin
(gaspé) sera remplacé par mme bégin
(bellechasse), mme loiselle (saint-henri) par mme pelchat (vachon).
Articles en suspens
Fonctions particulières des régies
régionales
Le Président (M. Joly): Merci. À nouveau, j'appelle
l'article 277.
Coordination des services de santé et des
services sociaux
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): M. fe député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue, est-ce que vous aviez d'autres commentaires
en addition de ceux qui ont été largement diffusés depuis
une demi-journée?
M. Trudel: avec la discussion, l'échange franc,
honnête et viril que nous avons eu hier soir, pour nous, ça ne
vide pas la question, mais je pense que ça a éclairé
suffisamment le débat sur notre compréhension.
Le Président (M. Joly): À part avoir vidé la
question, vous avez rempli le sujet.
M. Trudel: Ça ne vide pas complètement quant
à l'interprétation. C'est un peu normal dans le processus
parlementaire. Oui, il y a un bon nombre d'explications qui nous ont
été données. Il reste donc, encore une fois, une
compréhension dans l'application de ce texte dans la
réalité quotidienne de ce que sera la régionalisation et
la répartition des effectifs médicaux. Mais je pense que nous
pouvons dire, ce matin, qu'au regard de l'analyse de 477 et les suivantes, nous
allons, à l'aide des suivantes, continuer à découvrir un
certain nombre de réalités qui sont recouvertes par 477. Quant
à 477, adopté, sur division.
M. Côté (Charlesbourg): 277.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
277, adopté sur division. Et l'article 277 est adopté sur
division. J'appelle l'article 278.
M. Côté (Charlesbourg): "Aux fins de l'application
de l'article 277, la régie régionale établit, à
partir des propositions que peut lui faire la commission médicale
régionale instituée en vertu de l'article 282.2, une liste
d'activités médicales particulières à partir de ses
plans d'organisation de services. Cette liste précise également
les modalités d'exercice de chaque activité offerte, et ce,
conformément aux modalités prévues à l'entente
visée à l'article 277. "Pour le médecin omnipraticien qui
demande d'adhérer à une entente visée à l'article
277, la liste d'activités médicales particulières porte
sur les activités suivantes: "1° la dispensation de services
professionnels dans tout centre, autre qu'un centre local de services
communautaires, exploité par un établissement; "2° la
dispensation de services de garde sur place effectuée dans les services
d'urgence de première ligne de certains établissements exploitant
un centre local de services communautaires ou désignés centre de
santé; "3° la participation à un programme de
prévention ou de maintien à domicile. "4° selon les
modalités établies par une entente, la participation à
tout autre programme de santé ou la dispensation de tout autre service
professionnel déterminé par la régie régionale en
vue de combler les besoins qu'elle juge prioritaires; "5° la collaboration
avec les autres ressources du territoire en vue d'assurer la
disponibilité des services médicaux en tout temps; "6° la
dispensation de services professionnels dans le cadre d'un système
préhospitalier d'urgence existant dans le territoire de la régie
régionale, selon les modalités qu'édicté une
entente. "Le médecin omnipraticien qui accepte de dispenser des services
médicaux dans tout centre local de services communautaires
exploité par un établissement est réputé
adhérer à une entente visée à l'article 277."
M. Trudel: Est-ce que l'amendement qui devait apparaître au
début, vous l'avez intégré, là, dans la
lecture?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. J'ai fait la lecture,
là, de l'amendement que je vous ai transmis hier soir, en
intégrant "à partir des propositions que peut lui faire".
M. Trudel: O.K.
M. Côté (Charlesbourg): Vous l'avez, M. le
Président?
Le Président (M. Joly): Oui, j'ai ça, M. le
ministre.
M. Trudel: C'est pas la régie régionale qui fait la
proposition des activités particulières, je veux dire l'endroit
ultime? Je comprends que ça doit être initié dans le forum
des professionnels concernés, mais aux fins de l'application de
l'article 277, c'est "la régie régionale établit..." Ah!
Je m'excuse.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça.
M. Trudel: À partir de la proposition qui lui est faite.
Donc, c'est entériné par...
M. Côté (Charlesbourg): Les propositions que peut
lui faire.
M. Trudel: Oui. La commission médicale régionale,
ça, ça va dans ce sens-là puisque la participation des
médecins au système va s'incarner maintenant dans cette
espèce de CMDP régional, là, au niveau de la
répartition des tâches.
Évidemment, ce qui pose aussi une grosse question, c'est le
premier élément de la description des activités
particulières. Pour le médecin omnipraticien qui demande
d'adhérer à l'entente qui reste à négocier, la
liste des activités médicales particulières porte sur les
activités suivantes: "La dispensation de services professionnels dans
tout centre, autre qu'un centre local de services communautaires,
exploité par un établissement." Est-ce que ça, ça
exclut, là, qu'un omnipraticien qui irait faire une contribution
à la dispensation de services médicaux courants... Et là,
on a vu, en juin, qu'il y avait une définition historique qui
s'était bâtie autour de services médicaux courants des
CLSC. Est-ce que ça exclut cela? Parce qu'il y a un alinéa, plus
tard, qui dit "qui accepte de dispenser des services médicaux dans tout
centre local". Alors, est-ce que, quand on fait la distinction, là,
entre le premier alinéa et le dernier alinéa... On dit "la
dispensation de services professionnels dans tout centre, autre qu'un centre
local de services communautaires" et, à la fin, on revient... Ce qu'on
veut dire, en tout cas, j'espère que je comprends cela dans le texte,
là, qu'un médecin omnipraticien qui oeuvre en CLSC, c'est
automatique.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Ou qui
accepte de faire des activités particulières dans un CLSC, ce qui
existe, moi j'ai vu ça chez nous.
M. Trudel: De la prévention, du...
M. Côté (Charlesbourg): Qui accepte de donner une
journée par semaine, par exemple, au niveau du CLSC, d'entente mutuelle
est automatiquement agréé. Donc c'est volontaire, dans son cas
à lui. Il a décidé librement...
M. Trudel: ...d'aller intervenir au niveau des services dans un
CLSC.
M. Côté (Charlesbourg): c'est ça. c'est pour
ça qu'il faut mettre encore davantage l'accent sur la relation
dirigeants des clsc ou fédération des clsc. comme ça a
débuté, ii y a eu, dira-t-on, quelques petits ratés au
cours du mois où mai et du mois de juin, il faut donc que le
ministère soit très actif à ce niveau-là, refaire,
resolidifier des ponts entre la fédération des clsc et la fmoq,
pour faire en sorte qu'il y ait davantage de médecins qui aillent dans
les clsc. et à partir du moment où ça se fait, à
partir du dernier alinéa, il y a un agrément automatique. c'est
normal.
M. Trudel: mais est-ce que la signification c'est bien, quand on
dit au dernier alinéa qu'il accepte de dispenser des services riud'.
rux, ' n'est pas uniquement le médecin qui vu jccupcr un poste
salarié dans un clsc, là.
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est un médecin
qui irait...
M. Trudel: Ce n'est pas restrictif.
M. Côté (Charlesbourg): ...une demi-journée,
et que ça correspondrait aux activités
part'c1-lières, qui irait en CLSC, automatiquement de vient
un médecin agréé. Donc, il faut qu'il y en ait...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...mais à partir du
moment où sur une base volontaire, ils veulent y aller et qu'ils
dispensent des services médicaux dans un CLSC, pas à plein temps,
pas nécessairement à salaire, ça peut être toutes
sortes de formes...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...ça peut être
un médecin qui est en cabinet privé à l'acte pour quatre
jours par semaine et qui pour une journée par semaine décide
d'aller en CLSC à salaire. La forme de rémunération c'est
une autre chose, ça, c'est une autre affaire.
M. Trudel: Mais, un exemple, le médecin irait dispenser
des services médicaux courants en CLSC pendant cinq heures sur une
semaine, à l'acte, ce serait une activité particulière
reconnue pour les fins de l'agrément. Juste une petite seconde, un verre
d'eau. On va faire venir du gaz un peu.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! M. Trudel:
Qui veut de la gazoline, là? Le Président (M. Joly):
Ha, ha, ha!
M. Trudel: Méfiez-vous de mes lèvres quand je
parle.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Non mais là l'angle
est différent.
M. Trudel: L'angle est différent.
M. Chevrette: II s'est placé de ce bord-là pour
mieux lire.
Une voix: C'est la bonne oreille. Des voix: Ha, ha,
ha!
M. Chevrette: Ah! La tension artérielle a
baissé.
Le Président (M. Joly): On ne peut pas être plus
chrétien que ça. Je pense que M. le député de
Notre-Dame-de-Grâce, vous avez un petit commentaire à apporter.
Oh! excusez.
M. Atkinson: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Non, excusez, M. Atkinson, juste
attendre quelques minutes, M. Charlebois va nous donner une réponse et
après je vous reconnaîtrai.
M. Charlebois (Maurice): À la question que vous posez,
effectivement, un médecin qui décide de son propre gré
d'aller oeuvrer en CLSC, évidemment s'il y a des besoins en CLSC, s'il y
va à honoraires fixes, il doit nécessairement travailler à
demi-temps ou plus, parce que les ententes avec les médecins
prévoient qu'un médecin ne peut pas être à
honoraires fixes à moins de 17 heures et demie par semaine. D'accord?
Deuxièmement, on pourrait imaginer qu'il aille à vacation, qui
est une autre forme d'honoraires fixes, sauf qu'au moment où on se
parle, les vacations ne sont pas accessibles aux CLSC, mais c'est en
négociation à l'heure actuelle. Troisième formule, c'est
à l'acte, et dans ce cas-là, effectivement, il n'y a pas de
restriction à cet article. Alors, un médecin qui accepterait
d'aller oeuvrer en CLSC pour combler certaines plages de son propre gré
devient agréé automatiquement. Alors, on peut peut-être
poursuivre pourquoi il y a une distinction entre les deux, c'est que, dans la
liste, ce qui apparaît essentiellement, ce sont les programmes de
prévention, programmes de maintien à domicile, etc., sauf que ne
sont pas offert au médecin dans la liste ce qu'on appelle les services
courants, les consultations sans rendez-vous qui sont faites en clinique par
les médecins, même en clinique privée, qui est une
activité exactement similaire à celle qui est faite en cabinet
privé. (10 h 30)
M. Trudel: Les services médicaux courants,
là...
M. Charlebois: Oui.
M. Trudel: ...la définition la plus usuelle, hein! ce
n'est pas quelque chose qui court, c'est quelque chose qui se produit
régulièrement, c'est-à-dire que tu dispenses des services
médicaux de première ligne, des services diagnostiques de
première ligne. O.K.? Ça va, ça. On ne s'entend pas pire
sur la définition de services médicaux courants?
M. Charlebois: Oui.
M. Trudel: Bon. Le médecin qui, de plein gré,
accepte d'aller faire, je prends cinq heures, rémunéré
à l'acte en CLSC, ça, ce n'est pas une activité
particulière reconnue pour les fins de l'agrément.
M. Charlebois: Ce n'est pas dans la liste des activités
particulières. Cependant, en vertu du dernier alinéa, ça
donne droit à un agrément.
M. Trudel: Mais expliquez-moi pourquoi on exclut un service
diagnostique posé en CLSC, c'est un acte médical professionnel,
ça?
M. Charlebois: Oui.
M. Trudel: Pourquoi enlève-t-on ça? Pourquoi on dit
à 1°, la dispensation de services professionnels dans tout centre,
autre que les CLSC? C'est un service professionnel, ça?
M. Charlebois: Bien oui. M. Trudel: Dans un centre...
M. Charlebois: Oui...
M. Trudel: ...un acte médical qui est un acte
diagnostique, pourquoi on l'enlève là? Ne cherchons pas juste sur
les mots. Le fond de la question, là, c'est: les services
médicaux courants dans un CLSC sont-ils ou non compris dans la
liste des activités particulières pouvant donner
accès à l'agrément? C'est ça, la vraie
question.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. On l'a fait depuis le
début de la même manière. Si je me permets, la question
fondamentale et la vraie question, c'est qu'un médecin en cabinet
privé ne veut pas se faire concurrence à lui-même. Et je
pense qu'il faut le comprendre un peu aussi, là. C'est un peu normal
qu'un médecin en cabinet privé ne veuille pas se faire
concurrence à lui-même. C'est pour ça que le dernier
alinéa, c'est que tu ne peux pas le forcer, mais dans la mesure
où il y va, tu l'agrées. Donc, l'objectif au bout de la ligne est
le même parce que c'est la dispensation de services. Donc, si d'une
entente avec un CLSC, il va faire des services médicaux courants, du
fait qu'il aille, il est agréé. Donc, la question fondamentale,
c'est que le médecin en cabinet privé ne veut pas se faire
concurrence à lui-même. Et l'exemple qui nous a toujours
été véhiculé et qui est réel, on pourrait
avoir l'inverse aussi, parce que ce n'est jamais si clair que ça dans la
pratique, là: Vous ne m'obligerez pas à aller faire du quatre
à minuit - c'est toujours l'exemple excessif, là - ou du minuit
à huit - c'est encore bien plus excessif - faire la garde dans un CLSC,
alors que mon cabinet privé est en face du CLSC et que je devrais fermer
mon bureau dans le cabinet privé pour aller le faire (à. Ce que
vous souhaitez et ce que vous voulez, c'est qu'il y ait des services de
première ligne accessibles en cabinet privé ou en CLSC. Alors, ce
que le médecin dit, qui est en cabinet privé: Bien, viens dans
mon cabinet privé. Par contre, je peux, moi, accepter de manière
volontaire de faire du travail en CLSC pour toutes sortes de raisons. Et
à partir du moment où j'accepte de le faire en CLSC pour remplir
des tâches qui sont déterminées au niveau des services
médicaux courants, à ce moment-là, vous m'agréez,
et c'est l'objectif des recherchistes, c'est d'en avoir pour donner des
services médicaux courants on CLSC Donc, c'est la notion qui est pour
eux fondamentale et qu'on doit respecter, de ne pas se faire concurrence
à lui-même dans des situations comme celles-là. C'est elle,
la question qui est au coeur, alors que le reste me paraît être...
Même si celle-là est claire, il y a des questions de principe qui
sont là et qui...
M. Trudel: Pourquoi le premier dispositif de la liste des
activités particulières a-t-il, ce premier élément,
un caractère de contrainte, d'obligation nécessaire? La
dispensation de cette... Le médecin n'est pas...
M. Côté (Charlesbourg): II n'y a pas
d'obligation.
M. Trudel: L'omnipraticien n'est pas obligé d'aller
oeuvrer en CLSC au niveau des services médicaux courants s'il ne le
désire pas, tout simplement.
M. Côté (Charlesbourg): Dans le cas de 1°. M.
Trudel: Dans le cas de 1°. M. Charlebois: Dans tous les cas.
M. Trudel: Dans tous les cas d'ailleurs. Dans tous les cas.
M. Charlebois: Dans tous les cas, c'est une liste qui est
présentée, c'est un choix...
M. Trudel: Tu fais un choix.
M. Charlebois:... qui est fait. Maintenant, comme M.
Côté vous l'a expliqué, avec les médecins
omnipraticiens, la difficulté qu'il voit...
M. Trudel: Ça, on a vu ça de a à z, M.
Charlebois.
M. Charlebois: O. K.
M. Trudel: Je ne concurrencerai pas mon cabinet en face.
Ça, c'est clair. Bon. La phase deux du raisonnement au niveau de la
réponse maintenant, c'est de dire: Donc, si j'accepte cette
prémisse, je ne mets pas de caractère obligatoire, de contrainte.
C'est sur une base volontaire. Les services professsionnels que tu peux
dispenser dans tout centre autre qu'un CLSC, ce n'est pas contraignant,
ça. Il y en a une liste, là. On a vu hier, elle va être
longue et il va y en avoir. Tu choisis parmi cette liste là. Il n'y a
pas de caractère contraignant, s'il veut y aller.
Le Président (M. Joly): Je vais reconnaître M. le
député de Notre-Dame-de-Grâce.
M. Atkinson: M. le Président, pour clarification.
Ça concerne le 1°. Au ministre Si nous voulons que les CLSC offrent
un service de première ligne, II est essentiel qu'ils puissent offrir
des services médicaux courants. Nous devons enlever la phrase "autre
qu'un centre local de services communautaires, exploité par un
établissement". Les services courants doivent être inclus sur la
liste d'activités particulières. Pour clarification.
M. Côté (Charlesbourg): Je comprends que c'est une
expression d'opinion qui peut être partagée par un certain nombre
de personnes et que des services médicaux courants sont
nécessaires au niveau des CLSC. Il faut toujours comprendre qu'ils
seront d'abord et avant tout remplis par des médecins permanents au
niveau des CLSC et que si on parie de faire combler par
un certain nombre de personnes, par des charges légères,
c'est qu'il n'y a pas, au niveau des CLSC, des médecins en permanence et
que le premier objectif est de faire en sorte qu'on ait davantage de
médecins plein temps au niveau des CLSC et que le reste, sur le plan de
combler des autres besoins, ça devrait, de manière idéale,
être très très accessoire, alors qu'on sait qu'on a une
difficulté à remplir les postes actuellement. C'est
là-dessus qu'il faut travailler. Et la portée de ça est
davantage pour combler des besoins accessoires et la première est
davantage de continuer de travailler en collaboration avec la
Fédération des CLSC et la FMOQ en particulier pour amener
davantage de médecins au niveau des CLSC en permanence. C'est la
meilleure garantie.
M. Atkinson: Merci, M. le ministre. Mais j'accepte votre
explication, en anglais, it is as clear as mud.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): M. le député de
Joliette et leader de l'Opposition.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Sur le clair, dans le
cas du permanent, c'est aussi clair que de l'eau claire. C'est, non pas
uniquement pour les CLSC mais pour (e reste aussi où il y a des eaux
troubles, où il faut tenter de s'assurer qu'on soit davantage dans le
calme et qu'on finira par l'atteindre avec un certain nombre de mesures, dont
celles qui sont à l'intérieur. Ce n'est pas parfait, mais c'est
une étape.
Toujours dans mon esprit de vouloir répondre le plus clairement
possible et, ce que je pense être la vérité là...
Comment?
M. Trudel: On veut la vérité, Ha, ha, ha! Toute la
vérité.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, non. Oui, oui,
bien sûr...
M. Trudel: Ça va, c'est pour vous tirer la pipe un
peu.
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, un
certain nombre de choses sur le plan de l'application peuvent, on le sait,
avoir une interprétation différente, et ce n'est pas toujours
facile. Des choses qui nous apparaissent claires à un moment
donné peuvent, dans l'application, avoir une interprétation
différente. C'est pour ça que les avocats sont là
d'ailleurs, pour plusieurs. Pas pour tous mais pour plusieurs.
Le premier dit services médicaux ailleurs qu'en CLSC. Ça
va là-dessus?
M. Trudel: Oui, oui. C'est ça que ça dit en tout
cas.
M. Chevrette: Autre qu'un CLSC. M. Côté
(Charlesbourg): Oui. M. Trudel: C'est ça que ça
dit.
M. Côté (Charlesbourg): Ailleurs qu'en CLSC, autre
qu'un CLSC.
M. Trudel: Tout autre...
M. Côté (Charlesbourg): Alors, la question portait
sur des services médicaux.
Le deuxième, c'est la dispensation de services de garde sur place
effectuée dans des services d'urgence de première ligne. Bon,
ça veut dire aussi un centre local de services communautaires. À
partir du moment où vous assurez un service de garde, il y a
forcément des services médicaux. Bon. Si c'est une garde, les
services médicaux vous allez les dispenser en CLSC. (10 h 45)
Le troisième, programme de prévention ou de maintien
à domicile. Ça aussi c'est en CLSC.
Le quatrième, c'est, bon, les modalités établies
par une entente, la participation à tout autre programme de santé
ou la dispensation de tout autre service professionnel déterminé
par la régie en vue de combler des besoins qu'elle juge prioritaires -
ça peut être en CLSC. Et on continue, ainsi de suite. Après
s'il y a des services médicaux, au niveau de la dernière phrase,
on doit agréer. Je vais vous le donner tel quel, c'est clair? On pouvait
se retrouver dans une situation où le seul choix qu'il reste sur la
liste pour l'omni parmi les éléments pour être
accrédité, ce soit le CLSC. C'est là qu'est le principe
que j'ai évoqué tantôt: Obligez-moi pas à me faire
concurrence à moi-même. C'est le portrait le plus clair que je
puisse faire à ce moment-ci et de la situation, ma compréhension
des échanges que nous avons eus au cours de l'été et ce
que veut dire l'article aussi. Ça me paraît être ça,
parce qu'un jour il va se réveiller et il va se réveiller avoir
immobilisé dans un cabinet privé, installé avec les
autorisations ou ayant payé sa rémunération
différente pendant trois ans, étant donc légal, et qu'on
l'oblige à fermer ou à payer des infrastructures qu'il a
lui-même construites pour aller travailler dans la bâtisse d'en
face au niveau du CLSC. Évidemment, il y a des principes
là-dedans dont on doit tenir compte, et c'est là qu'était
l'élément de différence.
Le Président (M. Joly): M. le député de
Joliette.
M. Chevrette: m. le président, moi, quitte à en
surprendre un joyeux paquet, je vais voter contre, sur division en tout cas
sûrement en ce qui me concerne. et c'est une question d'ordre
très pragmatique qui va me guider dans ça. Depuis le
début, je comprends l'orientation de la réforme. Je comprends
qu'il y a l'idée de faire franchir des pas, mais à mon point de
vue, tel que libellé, tel que je le comprends, je vous avoue très
honnêtement que je ne vois pas quand est-ce que ça va voir le jour
d'une façon concrète. Et, personnellement, je trouve que c'est
analyser la situation d'une façon très théorique. je me
suis mis à imaginer et à me poser des questions. pour assurer une
médecine de première ligne dans les clsc, il nous faut environ,
à moins que quelqu'un ne m'indique le contraire, 400 médecins au
québec, 400 médecins salariés temps plein additionnels.
400 médecins omnipraticiens de première ligne dans les clsc, moi,
je vous avoue que je trouve ça d'abord important comme nombre. 400
médecins à qui on doit demander la première ligne,
ça veut dire équiper l'ensemble des clsc pour faire de la
médecine de première ligne avec 400 médecins additionnels.
pas tous, mais un joyeux paquet. dès que tu sors de montréal en
tout cas, on n'a pas bien bien le choix que d'avoir un équipement
minimal pour assurer une médecine de première ligne de
qualité. j'ai essayé de suivre un raisonnement sur le plan
pratique. ça suppose, imaginez-vous, la relocalisation minimale de
presque tous les clsc, si on veut leur donner une salle d'attente, faire de la
médecine de première ligne, des salles d'examens, de
l'équipement minimal. je dis: wo! les moteurs. c'est des sous ça!
où on va prendre ça en court terme, on n'en a même pas pour
faire face au vieillissement de la population? on trouve les moyens - et j'ai
continué le raisonnement à partir du texte que vous proposez -
d'agréer des médecins pour qu'ils aillent faire de la
médecine à l'acte dans les clsc. je pensais que l'objectif de la
réforme au départ, c'était de trouver du temps plein, des
salariés temps plein pour éviter l'escalade des coûts ou
encore pour diminuer les coûts de santé, ce qui aurait pu
être un objectif très noble. je ne discute pas de la valeur des
objectifs.
Mais si on accrédite et qu'on dit: Tu peux aller faire de la
médecine à l'acte dans les CLSC, pourquoi dépenser pour la
relocalisation et de l'équipement, alors que, dans des cabinets
existant, ils ont l'équipement, ils ont l'espace et c'est le même
paiement à l'acte. Je me dis qu'est-ce qu'on cherche? On cherche
à améliorer quoi à ce moment-là? Si on est capable
d'avoir un service sans qu'on ait à payer des coûts de
réaménagement, il y a quelque chose qui cloche dans le
raisonnement. Moi, si je dis, je ne sais pas, au Dr Boyer de Joliette: Viens
faire de la médecine de première ligne à mon CLSC,
d'abord, il va dire: Donne-moi de l'espace, donne-moi de l'équipement.
C'est normal. Une salle d'examen, au moins, etc., une salle d'attente. Et il va
me charger, je ne sais pas si c'est 10 $, 20 $ ou 30 $ la visite, parce que
c'est de la médecine de première ligne, que ce soit un examen
complet, un examen général ou un examen partiel, il va facturer
la RAMQ. Je sauve quoi si j'ai immobilisé pendant... Je vous avoue,
c'est collectivement qu'on doit se poser la question. Si je donne un
agrément au Dr Boyer de Joliette - je le prends comme exemple - parce
qu'il vient en CLSC, mais qu'il fait exactement la même chose que dans
son cabinet privé, et que je me suis occasionné une
dépense magistrale uniquement pour l'agréer, je n'ai rien
réglé. Je m'excuse. Le raisonnement, je ne le vois pas. Je ne
vois pas où conduit la réforme ici. Alors que si vous m'aviez dit
que la réforme c'était en vue de limiter, plafonner les
coûts de santé, là j'aurais dit: On s'en va vers une
réforme certaine, où on planifie au moins à moyen et
à long terme, la limitation des coûts en santé.
Je comprends que vous adhérez au principe de la non concurrence.
Mais s'il adhère pour aller faire de la médecine à l'acte,
il n'y a plus de concurrence. La faire chez eux, sa visite, ou la faire dans
son CLSC, s'il est payé à l'acte, i! ne se concurrence plus. Le
principe que vous vouliez sauvegarder, moi, je le comprends. Le moment
où je ne veux pas aller en CLSC en faire et que je reste dans mon
bureau, je suis payé à l'acte, et là, je ne me fais pas
concurrence. Mais il y a des médecins qui vont vouloir plutôt
aller en CLSC. Pourquoi certains spécialistes ne veulent pas sortir des
hôpitaux, M. le ministre? C'est parce qu'ils n'ont pas
d'équipement à payer et qu'ils n'ont pas de secrétaire
à payer, qu'ils n'ont pas d'éclairage à payer, qu'ils
n'ont pas de chauffage à payer, et ils seraient bien caves, tant et
aussi longtemps que vous allez les garder, de sortir de là. Je les
comprends, c'est humain. Donc, on leur offre quoi là? Je ne vols pas
où le système s'en va. Alors que vous voulez faire une
réforme fondamentale, je ne vois pas où le système s'en
va. Moi, je prétends que c'est une des grandes erreurs, d'ailleurs, de
la commission Rochon, c'est de ne pas avoir mis le doigt sur des bobos aussi
concrets que ça et nous donner des pistes pour s'en sortir. On fait des
beaux constats théoriques. Mais j'aurais aimé qu'on ait des
pistes de solutions concrètes, des évaluations, où est-ce
qu'on s'en va. Parce qu'après ça, on pourrait discuter
objectivement d'articles après, avec des chiffres, des projections, avec
la projection de coûts, avec l'économie à moyen terme,
à long terme. Là, on s'en va, on dit: Ça sera
négocié. On ne sait pas trop où on s'en va. Voyons. Moi,
c'est de même, en tout cas, j'ai une réaction à
écouter ça, à lire ça, qui n'est pas
rassurante.
M. Côté (Charlesbourg): je vous ai entendu et, des
fois, je suis un petit peu viré à l'envers, parce que je trouve
que vos arguments à l'occasion m'aident.
M. Chevrette: Sans doute.
M. Côté (Charlesbourg): Et probablement que je vais
vous en donner qui vont vous aider aussi. Quand on a une discussion ouverte
comme ça, c'est parce qu'on essaie de trouver la vérité,
et je la trouve extrêmement productive Je vais commencer à la
base. On a toujours dit: Des services de première ligne en CLSC, oui. On
a toujours dit, il y a une réalité qui est là aussi qu'il
ne faut pas oublier, qui sont les cabinets privés. On ne les fera pas
disparaître demain matin, à moins qu'on ne décide de faire
des régimes comme dans d'autres pays qui sont après
éclater. Alors, ce n'était pas l'intention. Il y avait le cabinet
privé, il y avait aussi le CLSC. On s'est dit que, comme objectif, il
faut assurer une bonne couverture, donc une accessibilité à des
services en CLSC. Je l'ai dit souvent, parce que j'ai pris des exemples de la
région de Québec, l'objectif fondamental n'est pas de faire en
sorte que, dans tous les CLSC, il y ait des services médicaux courants.
Il faut que ce soit clair. Parce qu'à ce moment-là, on
investirait dans certains cas des sommes d'argent qui seraient mal
dépensées par rapport aux besoins. Ça, c'est clair. Il
faut que ce soit clair. Par conséquent, si c'est ça, ça ne
veut pas dire et ça n'a jamais voulu dire qu'il y aurait des services
médicaux dans tous les CLSC. À partir du moment où on dit
qu'il doit y en avoir pour une bonne couverture de services, donc accessibles
à notre population, des services de première ligne, la
Fédération des CLSC, elle, fait l'évaluation qu'il lui
faudrait plus ou moins 400 médecins de plus aux 700 à 750 qu'ils
ont actuellement. Donc pour arriver à un horizon d'après 1150
à 1200 médecins. Est-ce que c'est un objectif réaliste ou
pas? Est-ce que c'est réalisable ou pas? Parce que c'est ça,
l'objectif. Au bout de la ligne, si on avait la certitude, ensemble, que tout
ça dit, ou si vous aviez la certitude que ça va faire en sorte
qu'au bout de la ligne, on a des médecins dans les CLSC pour combler les
besoins qu'on a, vous seriez pour. Ce qu'on n'a pas fait, jusqu'à
maintenant, c'est, à votre satisfaction, de faire la
démonstration que c'est ça qui va arriver. Il faut donc, par
conséquent, faire une analyse très serrée de ce que la
Fédération demande. Est-ce que c'est 400 ou si c'est 350 ou si
c'est 300 médecins que ça prend pour être capable de
combler les besoins de services de première ligne au niveau des
CLSC?
Mais prenons l'hypothèse de la Fédération, soit
400. Est-ce que c'est impensable de croire qu'on puisse la réaliser
à partir du moment où il sort annuellement 275 médecins
omnipraticiens, donc disponibles, sur une période de x années? On
n'a pas dit qu'on ferait tout ça dans la même année,
là. On aurait des équipements qui seraient là et il n'y
aurait pas de médecins pour s'en servir, donc pour donner des services
à la population. Comment? Ou l'inverse...
M. Chevrette: Ou l'inverse. On aurait des médecins sans
équipement.
M. Côté (Charlesbourg): Des médecins sans
équipement.
M. Chevrette: Ça arrive souvent, aujourd'hui.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. D'ailleurs, vous
avez effectivement raison de l'inverser parce que si, effectivement, on avait
les médecins, on n'aurait pas les équipements, alors que, dans
certains cas, on a les équipements et on n'a pas de médecins.
Certains équipements sont aussi dans les garde-robes, là. O.K.?
Parce qu'ils sont...
M. Chevrette: Achetés sans autorisation.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, et, d'autre part,
achetés pour un médecin en particulier qui est parti, puis parce
qu'un autre ne veut pas l'utiliser. Bon, c'est une autre paire de manches.
Donc, est-ce qu'il est irréaliste de penser qu'avec 275
omnipraticiens qui terminent par année, avec les clefs qu'on s'est
données sur le plan des effectifs médicaux, qu'on soit dans une
situation éventuelle où, effectivement, on ne puisse pas combler
ces besoins-là? Je pense que, sur un horizon de trois ans, ça
m'apparalt réaliste de penser qu'on aura comblé un bon nombre de
ces besoins-là établis en fonction des plans régionaux
d'organisation de services et des priorités de nos régions quant
à l'organisation des services. Et à partir du moment où
ça se fera de cette manière-là, oui, effectivement, il y a
des économies appréciables en termes d'orientation de
système, parce que le plan régional d'organisation de services,
lui, devrait davantage implanter la complémentarité que la
duplication.
Et je pense que, dans ce sens-là, il n'est pas impossible de
penser - ça fait quoi, là? 825 médecins sur trois ans qui
sortent - qu'on puisse en attirer un certain nombre. Ça veut dire plus
ou moins 40 % à 50 % des médecins qui sortiraient qui, à
ce moment-là, pourraient s'implanter en région et en CLSC. C'est
pas impensable. Et ça fait quoi, au total? Parce que si on dit qu'il en
sort 275, omnipraticiens, ça veut dire que des médecins, en
réalité, il en sort 575 ou 525 par année, mais il y en a
qui décident d'aller en spécialité. Donc, ça fait
du global, plus ou moins 20 % à 25 % et du net, là, disponibles
à travailler demain matin sur le terrain, 40 % à 50 %. C'est pas
un objectif qui est irréaliste pour peu qu'encore là, les
volontés y soient de le faire. D'abord, une ouverture de part et
d'autre: CLSC et fédérations de médecins à combler
des besoins au niveau des CLSC.
Et aussi - et c'est pas négligeable - aux facultés de
médecine, qui forment les médecins, de bien faire prendre
conscience aux étudiants qui vont en médecine que les CLSC, c'est
pas le
tiers monde sur le plan du travail. Parce que ce qui est
inquiétant, c'est qu'on entendait des étudiants, au mois de mai
et au mois de juin, dire: Dans un CLSC, moi, jamais! Je préfère
l'enfer que de travailler dans un CLSC. Et, à ce niveau-là, je
pense qu'il y a du travail à faire sur le plan de l'éducation et
dans la mesure où on arrive avec les objectifs qu'on se donne sur le
plan de la formation et qu'en pratique, on reconnaisse davantage de
possibilités de stages pratiques en CLSC d'étudiants qui vont
devenir des médecins, il y a une complicité qui va finir par
s'établir, une compréhension mutuelle plus importante. Et je
pense qu'à ce moment-là, on peut faire un chemin
intéressant. Mais, quant à moi, dans un horizon de trois ans,
c'est un objectif qui m'apparaît, à ce moment-ci, réaliste
pour combler les besoins et davantage les combler par des gens qui vont le
faire en permanence que des gens qui vont le faire occasionnellement. Et le
dernier paragraphe à ce niveau-là, n'est pas négligeable
sur le plan des effectifs. Si, par exemple, il y a des postes en CLSC qui ne
sont pas comblés et que c'est la seule possibilité que vous ayez,
si tu vas en CLSC, tu es agréé, je pense que ça peut
être un incitatif intéressant. (11 heures)
M. Chevrette: Mais je reviens avec une petite question. Si je
vais en CLSC et que je suis payé à l'acte, je ne me fais plus
concurrence, au contraire. Moi, en tout cas, personnellement, à moins
que je ne comprenne mal le système, le temps que je suis en CLSC je ne
dépense pas de secrétaire, je ne dépense pas
d'équipement, je ne dépense pas de chauffage, je fais facturer..
Ordinairement, ça doit être un peut comme les hôpitaux,
ça doit être l'institution qui facture. Quelle concurrence se
ferait un omni qui va faire de la première ligne dans un CLSC?
M. Côté (Charlesbourg): Bien oui, O. K. Mais...
M. Chevrette: Je comprend l'objectif que le médecin me
disait. Il disait: Moi, si je m'en vais là, je m'enlève des
clients éventuels à mon bureau privé. Mais ça
suppose un changement plus global du système, une négociation
probablement de tarification distincte, etc. Je suppose que vous allez me
répondre: Ça c'est ce qui va arriver par les groupes
représentatifs à partir de l'article 19 de la loi de la RAMQ. Je
comprends tout ça. Mais comment pouvez-vous juger qu'un individu se fait
concurrence quand il continue à être payé à
l'acte?
M. Côté (Charlesbourg): O. K. l'idée que vous
mettez sur la table est une idée intéressante qui mérite
d'être examinée plus en profondeur, dans le sens suivant. Dans
votre esprit, vous parlez d'un médecin qui ferait du plein temps
à l'acte dans un CLSC...
M. Chevrette: Pas nécessairement. M. Trudel: Pas
nécessairement.
M. Côté (Charlesbourg): O. K, bien à ce
moment - là...
M. Chevrette: je peux faire le lundi soir à l'acte dans
un clsc, et faire la journée dans mon cabinet privé, et je suis
payé à l'acte.
M. Côté (Charlesbourg): D'accord, mais à ce
moment-là c'est différent. Je comprends votre raisonnement pour
quelqu'un qui serait à plein temps en CLSC à l'acte. O. K? !! n'a
pas à payer une partie des équipements dont il a besoin et
l'utilisation de tout le matériel nécessaire à
diagnostiquer, etc. Bon. Par contre, à temps partiel, il y a deux
effets. Le premier c'est que vous êtes donc dans un cabinet privé,
disons pour une moitié du temps, et pour l'autre moitié du temps
vous êtes en CLSC. Vous avez quand même des frais fixes pour votre
personnel secrétaire, l'immeuble, et ainsi de suite, que vous devez
assumer, et votre revenu n'est que de moitié temps. Le deuxième
effet...
M. Trudel: Je vais vous arrêter là parce que comment
ça vous êtes juste moitié temps parce que quand vous
pratiquez supposons I'autre moitié temps en CLSC, il y a de la
production aussi?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, je comprends mais ce
que je veux juste dire, c'est que les frais fixes...
M. Chevrette: Oui.
M. Côté (Charlesbourg):.. de celui qui est dans son
cabinet, c'est la totalité du temps, a!ors que votre production,
là, est à mi-temps. c'est un premier effet. le deuxième,
c'est qu'évidemment, les gens qui vont aller vous voir en clsc vont
davantage vous revoir en clsc que vous voir en cabinet privé. alors,
moi, je n'ai rien contre ça, mais... oui, si vous êtes un
médecin qui pratiquez pour moitié du temps en clsc et que vous
recevez des gens pour des services médicaux courants, première
ligne, donc les gens vont se créer l'habitude de vous voir en clsc et de
ne pas vous voir en cabinet privé. et ça. quand on parle de se
faire concurrence à soi-même, c'est un peu ça dont je fais
état là, comme deuxième élément qui pourrait
être négatif.
M. Chevrette: J'ai vu le contraire, moi. M. Côté
(Charlesbourg): O. K. Mais je...
M. Chevrette: J'ai vu des médecins faire leur garde
à l'urgence en disant: Venez donc me voir à l'urgence...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: C'est pour ça que je ne comprends pas trop
votre affaire.
M. Côté (Charlesbourg): Mais c'est pour ça
que, sur le plein temps, je suis porté à vous donner raison, sur
l'autre il y a effectivement des effets qu'on peut dire négatifs
à ce niveau-là. Oui.
M. Charlebois: Peut-être juste ajouter que le tarif
à l'acte en établissement, donc en CLSC, est inférieur au
tarif à l'acte en cabinet. Alors, s'il y a un volume de son
activité qui est faite ailleurs qu'en cabinet, il a moins de
revenus..
M. Chevrette: Oui, je sais.
M. Charlebois: ...pour supporter ses frais. Maintenant...
M. Trudel: Un acte en établissement est payé moins
cher qu'un acte en cabinet privé?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, en clinique externe
d'un centre hospitalier, par exemple c'est le cas.
M. Chevrette: Effectivement. De façon assez
substantielle.
M. Charlebois: maintenant, j'ajouterais peut-être ceci,
là. on répondait à votre question tout à l'heure:
est-ce possible qu'un médecin aille faire cinq heures à l'acte en
clsc et qu'il soit considéré comme agréé, on
utilise toujours ce mot-là? la réponse est oui. maintenant, y
aura-t-il des offres de la part des clsc pour avoir des médecins
à trois ou cinq heures par semaine, ça c'est une autre
question.
M. Chevrette: Bon, c'est juste pour terminer là-dessus,
moi, dans ce cas-là. Je comprends, M. Charlebois...
M. Charlebois: Oui.
M. Chevrette: ...mais, moi, je suis convaincu que vous allez,
dans un premier temps, recevoir un paquet de demandes pour être
accréditées; il n'y a pas personne qui veut être
pénaliser.
M. Charlebois: Exact, exact.
M. Chevrette: Moi, je me mets médecins...
M. Charlebois: Oui.
M. Chevrette: ...si tu as un petit cinq ou un petit dix heures
par semaine et que c'est ça que ça me prend pour me faire
accréditer pour ne pas avoir une pénalité de
non-agrément de l'ordre de 30 % ou 40 %, lorsque je ferai du cabinet
privé, imagines-toi donc que je vais te demander un agrément.
M. Charlebois: Oui.
M. Chevrette: Bien, ceci dit, je vais te demander un
agrément, je vais être obligé comme système de
probablement me relocaliser comme CLSC, de m'ouvrir des locaux, de
m'équiper pour me recevoir, pas seulement que moi avec mon cinq à
dix heures, je vais peut-être recevoir une quinzaine ou une vingtaine de
cinq à dix heures. Et puis, un coup accrédité, je vais
recontinuer dans mon cabinet privé à une tarification non
pénalisée à faire mon cabinet privé. Et c'est tout
à fait humain, et je ne suis pas intervenu qu'en fonction des
coûts de système.
M. Charlebois: Oui, oui.
M. Chevrette: Vous avez remarqué,...
M. Charlebois: Oui, oui.
M. Chevrette: ...je n'ai pas dit que j'étais contre
l'esprit de ça.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
M. Chevrette: Mais les coûts de système, si on
pouvait donner l'illusion qu'on vient de sauver des millions, ce n'est pas
vrai, à mon point de vue, non. Le système reste même plus
dangereux en termes de coûts éventuels qu'il ne l'est
présentement, je suis sûr de ça.
M. Charlebois: mais le premier choix d'un clsc, comme le premier
choix de tout établissement, c'est de se recruter une équipe
stable, une équipe de base, de telle sorte que l'agrément ou la
participation aux activités particulières, ça constitue
beaucoup plus un supplément ou le volume d'activités que
l'établissement ne sera pas capable d'offrir à même ses
effectifs de base. et tout établissement va tenter de s'assurer que le
maximum de services soient dispensés par son équipe de base.
ça, je pense que c'est quand même une réalité. les
clsc ont besoin de recruter des effectifs médicaux - on avait un certain
volume qui était mentionné tout à l'heure - et la
disposition qui est avancée ici va favoriser ce recrutement et va aider
les clsc à constituer leurs équipes de base. le fait que, dans
les activités particulières, vont apparaître le maintien
à domicile, le programme de prévention, etc., ou réseau de
garde, ça va aussi aider le clsc pour ces différentes
activités à avoir
une main-d'oeuvre qui peut peut-être fort bien provenir
effectivement des cabinets et permettre à son équipe de base de
remplir les activités qu'on appelle services courants, par exemple les
soirées ou les fins de semaine.
M. Chevrette: Je souhaite que vous ayez raison.
M. Charlebois: Enfin, c'est le pari qui est fait.
M. Chevrette: Mais dans 10 ans d'ici, vous verrez peut-être
un phénomène un petit peu inverse...
M. Charlebois: Oui...
M. Chevrette:... et je vais vous dire pourquoi. Vous ne
demanderez pas à un individu d'aller faire du CLSC plein temps à
50 000 $, 60 000 $, par an, et à un autre qui est... 70 000 $ si tu
veux; on ne s'obstinera pas sur le quantum, c'est à négocier en
vertu de l'article 19 et on ne doit pas présumer des salaires à
ce stade-ci. Donc, ceci dit...
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
M. Charlebois: Mais actuellement, c'est 70 000 $. Je serais
très surpris qu'ils négocient à la baisse.
M. Chevrette: À partir de là, les décrets
punitifs n'existant plus parce qu'il y a eu agrément, ça
deviendra fort intéressant, à mon point de vue, d'être
accrédité en fonction d'une légère tâche de
disponibilité autant en CLSC qu'en institution et de passer à
l'acte. Et ça, je ne le blâme pas sur le plan des individus,
là, mais si votre objectif, c'est ça, votre négo de cet
été, pfft... !
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, je pense
qu'avant de porter un jugement définitif, il faut véritablement
terminer les échanges sur un certain nombre de modalités. Un
premier élément qui m'apparaît extrêmement important
et dont on doit tenir compte, je pense que les propos de la commission vont
être assez éclairants pour nous comme pour les médecins qui
assistent à nos débats et qui se rendent compte qu'il y a aussi
de véritables échanges en commission parlementaire et que les
parlementaires sont des ultimes décideurs. L'autre élément
qui ressort de votre intervention, vous paraissez présumer qu'il y aura
des services médicaux dans tous les CLSC, parce que, quand on parle du
coût là, je pense que votre hypothèse peut être
valable dans la mesure où on présume à la base qu'il y
aura des services médicaux courants dans tous les CLSC, ce qui n'est pas
l'intention et ce qui n'a jamais été l'intention.
M. Chevrette: Je "peux-tu" vous demander une question
d'abord?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Si vous voulez sortir le monde des urgences et de
les envoyer en CLSC, il va falloir que vous installiez quelque chose dans les
CLSC.
M. Côté (Charlesbourg): non, non. comprenons-nous
bien, là. les gens qu'on veut sortir des urgences, ce n'est pas les gens
qui on? affaire à l'urgence.
M. Chevrette: Les fausses urgences.
M. Côté (Charlesbourg): D'accord O. K. Les fausses
urgences..
M. Chevrette: Ils sont bien toujours dansles urgences
présentement. Ils vont aller où?
M. Côté (Charlesbourg): Ils peuvent aller en cabinet
privé aussi. Il n'est pas question de faire en sorte qu'on puisse
autoriser demain matin, à partir des plans régionaux
d'organisation de services que, par exemple, là où i! y a un
cabinet privé quelque part qui peut recevoir du monde, où on aura
des ententes sur l'ouverture et l'accessibilité des services, qu'on dise
à quelqu'un: Tu vas ouvrir des locaux en face peut-être capable de
faire en sorte qu'il y ait des services ou qu'on s'assure au moins. qu'il y ait
des services totalement, CLSC et cabinet privé. Vous auriez raison si
c'était ça, l'objectif fondamental. Ce n'est pas celui-là,
l'objectif fondamental de base est une couverture une bonne couverture, des
services. Là où les régions vont faire des plans
régionaux d'organisation de services, ils vont pouvoir nous dire: Sur
tel ou tel territoire, il y a une couverture. Prenons l'exemple. On est dans le
monde rural. Je ne pense pas que ça va se tirer les oreilles bien bien
longtemps. Ce n'est pas là que... La concentration est davantage dans
les hauts centres urbains comme Québec et Montréal, en
particulier. Là, il va falloir se poser un certain nombre de questions.
Est-ce que ça veut dire, par exemple, que dans la région de
Québec où il y a huit CLSC, on va ouvrir des services
médicaux dans les huit CLSC en faisant abstraction de tous les cabinets
privés qui sont là? Ce serait démentiel sur le plan
financier.
M. Chevrette: Bien, moi, je peux vous dire que les CLSC avaient
l'impression que, lorsque vous leur disiez qu'ils faisaient de la
médecine de première ligne c'est que les CLSC auraient donc le
pouvoir, en tout cas, c'est l'impression qu'ils m'ont donnée lorsque
j'ai discuté avec eux, qu'ils pensaient qu'ils faisaient de la
médecine de première ligne dans chacun des CLSC du
Québec.
Ça, c'est premièrement. Deuxièmement, M. le
ministre, quand j'ai parlé, justement, d'accréditer dans certains
endroits des cabinets privés existants - parce qu'on en a parlé
en commission parlementaire bien avant le projet de loi d'ailleurs, au niveau
de l'étude des mémoires... Prenez un exemple concret. Vous
accréditez un cabinet privé qui est tout près, par
exemple, soit d'un centre hospitalier ou en face d'un CLSC justement, comme
disait le Dr Richer. Il disait: Moi, mon bureau est en face d'un CLSC, je ne me
ferai pas concurrence. À partir de là, si vous accréditez
un cabinet privé de médecins...
M. Côté (Charlesbourg): C'est le médecin qui
est accrédité, pas le cabinet. Il faut se comprendre.
M. Chevrette: C'est-à-dire l'individu...
M. Côté (Charlesbourg): II y a forcément un
médecin dedans, par exemple.
M. Chevrette: C'est ça. C'est-à-dire que ça
va être une équipe de médecins, sans doute. Si ça
remplace le CLSC, je suppose que ce sera une équipe de médecins
de la clinique. Ce ne sera pas un seul accrédité. Si vous voulez
donner une médecine de première ligne de qualité en
substitut d'un CLSC, il va falloir que vous accréditiez une
équipe de médecins dans un cabinet privé, je suppose.
M. Côté (Charlesbourg): Ça arrive au
même, pareil.
M. Chevrette: À partir de là, il y a des questions
concrètes à se poser. Pour avoir mon vote sur la question, je
vous dis: Est-ce que ce cabinet privé accrédité dont vous
venez de dire que ça pourrait se faire, est-ce que ces gens-là
seront payés à l'acte?
M. Charlebois: Le cabinet? M. Chevrette: Oui. M.
Charlebois: Oui.
M. Chevrette: Ils seront payés à l'acte
conformément aux ententes négociées par le
ministère, puis... Je donne un exemple. Dans une région x, parce
que ce sont des cabinets privés qui sont accrédités, les
médecins sont agréés, ils sont payés à
l'acte. Dans une autre région, parce qu'il faut, pour se faire
agréer, qu'ils aillent en CLSC, ils sont payés à une
tarification différente. N'oublions pas qu'on s'en va vers un "melting
pot" assez beau. Je ne doute pas de ce que le ministre dit, mais je pense qu'on
n'a pas analysé vraiment tout ce à quoi on fait face. Parce que
j'accrédite la clinique ou l'individu dans telle clinique, eux seront
payés à l'acte.
Moi, je suis médecin, je ne sais pas, à Saint-Donat. Pour
être agréé, il va falloir que j'aille en CLSC faire 10
heures à tarification unique. J'ai un cabinet privé, mais, dans
mon cas, à Saint-Donat, c'est le sous-centre du CLSC qui est l'endroit
qui doit m'agréer, sinon je ne le suis pas et je serai payé d'une
façon punitive.
M. Charlebois: Bien, punitive...
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais punitive c'est
parce qu'il serait rémunéré à moindre coût
parce qu'il utilise les...
M. Charlebois: C'est ça. (11 h 15)
M. Chevrette: Je donne un exemple. On a différentes
situations où les gens vont dire: Mais c'est quoi. Dans un endroit, je
fais de la médecine de première ligne, je suis
accrédité, je suis chanceux, je suis à l'acte. Dans
l'autre, il faut que pour une partie de mon traitement, je sois punitif. Et je
ne veux pas défendre les médecins quand je dis ça
là. C'est qu'on va se trouver dans des situations bâtardes
où on ne se retrouvera pas.
M. Côté (Charlesbourg): Je saisis le
député de Joliette, là. Oui, oui.
M. Chevrette: Je veux donner un dernier argument auquel ma
collègue me fait penser et qui est excellent. Il est excellent à
part de ça. On veut sortir le monde des urgences où la
tarification par la RAMQ est une tarification diminuée, et puis on les
envoie en cabinet privé payé à l'acte, puis on pense
diminuer les coûts. Donc une petite urgence de première ligne qui
était payée mettons 10 $ pour le médecin, sera
peut-être à 15 $ en cabinet privé, puis on pense sauver des
coûts.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, je dois vous dire
que ce n'est pas par manque de respect de Mme la députée, mais
l'autre point me...
M. Chevrette: M'ébranle plus.
M. Côté (Charlesbourg): ...m'ébranle plus que
celui-là, et, je dois vous dire, mérite très certainement
réflexion parce que, sur le fond, je pense qu'on a tous le même
objectif à ce moment-ci. Ce que vous signifiez, c'est qu'il faut
être très prudent dans les modes de rémunération,
pour qu'un mode de rémunération ne défasse pas ce que l'on
veut faire comme objectif d'article. C'est ça que je comprends de votre
intervention. Parce que vous nous dites que si le cabinet privé a plus
d'avantages sur le plan de la rémunération, l'individu qui va
avoir à choisir va forcément... Bien forcément, dans son
intérêt, parce que c'est son intérêt... C'est dire
qu'il faut être très prudent au niveau de la
rémunération
ou de ce qui encadre la rémunération pour ne pas
détruire ce qu'on veut faire par le mécanisme de
rémunération.
Je saisis le point. Ça va faire l'objet de mes
préoccupations au cours des prochaines semaines.
M. Charlebois: Voulez-vous que j'en dise un mot?
M. Côté (Charlesbourg): Ah! certainement,
certainement.
M. Charlebois: C'est parce que vous soulevez toute la question de
la compétitivité des modes de rémunération et du
rendement, de la productivité, ou du coût, pardon...
M. Chevrette: Si on parlait de la compétitivité et
de la productivité là, je ne tiendrais pas le même discours
que je tiens depuis tantôt là. Vous verriez que je change
peut-être de camp à part de ça.
M. Charlebois: C'est ça. Et un acte ou un traitement fait
à l'hôpital, fait en cabinet ou fait en CLSC, est-ce que c'est le
même prix? C'est ça que ça soulève comme question.
Et c'est clair qu'un médecin va être payé pour un acte
à un tarif moins élevé en établissement qu'il ne
l'est dans son cabinet, sauf que, pour le système, il en coûte
plus cher que cet acte soit posé en établissement, parce qu'il y
a toute l'infrastructure.
M. Chevrette: Sauf que ce n'est pas la même banque qui paie
les deux.
M. Charlebois: Non, mais d'un point de vue gouvernemental et
utilisation des fonds, il y a avantage à ce que l'acte soit posé
ailleurs.
M. Chevrette: Non, mais la RAMQ par rapport à... Vous avez
raison, exact. Ça je reconnais ça.
M. Charlebois: Du point de vue du médecin maintenant,
qu'il sort rémunéré à l'acte ou qu'il soit
rémunéré à honoraires fixes, encore là les
niveaux ou le taux prévu, les niveaux de salaire, les niveaux à
honoraires fixes sont établis à partir d'analyses qui font que ce
sont des taux tout à fait concurrentiels, sur la base d'estimés
actuariels. Alors encore là, du point de vue du médecin, qu'il
soit payé à honoraires fixes ou qu'il soit payé à
l'acte, normalement...
M. Chevrette: Ça c'est une analyse théorique que
vous faites. Mais quand on a pensé à la réforme, M.
Charlebois, on a pensé à la réforme en fonction
d'objectifs précis et puis d'une philosophie précise. Correct? On
a y cru jusqu'au mois de juin. Moi, je ne retrouve plus la même
philosophie qu'en juin. Je ne dis pas que je ne suis pas d'accord avec elle
là, je vous dis que je ne la retrouve plus. C'est changé,
l'approche est changée, modifiée. Même si vous dites que
oh! ça n'a pas changé, bien ma mère du ciel, ça n'a
pas changé, si ça n'a pas changé, moi là, je
voudrais bien prendre un gars de CLSC ici et l'asseoir au bout de la table
là et puis lui poser des questions bien précises, et puis prendre
le médecin spécialiste et puis l'asseoir à l'autre bout et
lui dire comment vous I'aviez comprise, comme vous la comprenez
aujourd'hui.
M. Côté (Charlesbourg): M. le député
de Joliette...
M. Chevrette: On aurait du fun".
M. Côté (Charlesbourg): m. le député
de joliette, juste pour se comprendre je mets au défi qui que ce soit, y
compris dans les clsc, parce que je les ai rencontrés, de me dire que je
n'ai pas dit à plusieurs reprises qu'il n'etail pu, question de
duplication, qu'il était question de clarifier un certain nombre de
choses. non, mais c'est important ça, il faut le prendre aussi comme
message là. que des gens de clsc, en entendant le message, disent: quand
on parle de services médicaux partout, c'est chez nous dans le clsc,
c'est donc dans mon clsc, c'est normal et légitime qu'ils pensent ainsi,
pris isolément dans son établissement à lui. mais à
partir du moment où tu l'encadre d'un plan régional
d'organisation de services pour éviter la duplication et qu'il y ait de
la complémentarité, bien forcément, ce n'est pas partout,
n importe quand et n'importe comment. donc, le planrégional
d'organisation de services pour effectivement en arriver aux objectifs qu'on a,
nous de la réforme, de faire en sorte qu'ii y ait des services partout,
qu'il y ait des médecins pour donner les services partout, mais à
partir d'un plan régional d'organisation de services qui lui fait le
ménage. si on est toujours pour ajouter, vous avez raison, et uniquement
ajouter, on va pouvoir régler les problèmes. la carte
électorale pour faire une parenthèse sur un autre dossier, n'a
jamais créé de problème au québec tant et aussi
longtemps qu'on ajoutait des circonscriptions. à partir du moment
où tu dis. c'est une enveloppe fermée...
M. Chevrette: C'est un autre problème qu'on a à
régler ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. À partir du
moment où tu dis: Tu ne dépasses plus 125. lui, il commence
à avoir des problèmes parce qu'il y a des mouvements de
populations, et là, à ce moment-là, tu as un certain
nombre de problèmes. Mais, c'est clair qu'à ce moment-ci, le
message que je retiens de notre discussion là-dessus, qui me
paraît important sur lequel on
doit se pencher, c'est de faire attention sur le plan de la
rémunération aux effets pervers de la rémunération
quant aux effets recherchés par les mesures qu'on veut appliquer
là. Ça, c'est un message qui, pour moi, est important.
M. Trudel: C'est clair que le différentiel qui
s'établit sur aller dispenser les services médicaux courants non
temps complet dans un CLSC, c'est bien clair comme de l'eau de roche que c'est
là la différence puisque la rémunération à
l'acte. À l'autre bout, maintenant, est-ce que vous conservez votre
objectif du 7 décembre d'offrir, ce que vous avez publié
là, de coordonner l'activité des CLSC et des cabinets
privés de médecins: Le ministre entend collaborer avec les autres
ressources du territoire en vue d'assurer la disponibilité des services
médicaux 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Premièrement,
conservez-vous cet objectif-là avec ça?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, bien sûr.
M. Trudel: Deuxièmement, est-ce que ça veut dire
à ce moment-là que vous allez contraindre des cabinets
privés à ouvrir un certain nombre d'heures pour assurer les 24
heures de service puisque vous acceptez la libre concurrence, mais qu'en
même temps, vous voulez en arriver à avoir des services
médicaux de première ligne avec cabinets privés et CLSC,
24 heures par jour, 7 jours par semaine comme objectif fondamental? Allez-vous,
par ailleurs forcer l'autre bout pour faire en sorte, je dis bien forcer
l'autre bout, pour qu'il y ait l'ouverture des cabinets privés?
M. Côté (Charlesbourg): À l'article 278,
5°, plus les plans régionaux d'organisation de services. C'est deux
moyens.
M. Trudel: Ce n'est pas...
M. Côté (Charlesbourg): non, non. "la collaboration
avec les autres ressources du territoire en vue d'assurer la
disponibilité des services médicaux en tout temps."
M. Trudel: Ça c'est la permission de le faire.
Répondez à ma question. Est-ce que vous allez, pour assurer les
services médicaux courants disponibles 24 heures par jour, 7 jours par
semaine, avec ce qu'on vient de discuter pour ce qui est des services qui
seront rendus en CLSC, forcer des cabinets privés à ouvrir
à des heures qui permettraient de compléter et de faire en sorte
qu'on ait 24 heures par jour, 7 jours par semaine, des services médicaux
courants disponibles à la population?
M. Côté (Charlesbourg): II y a deux moyens. On dit:
L'objectif, c'est des services 24 heures, 7 jours par semaine. C'est ça
l'objectif. Après ça, il y a des moyens. Quand vous revenez avec
"forcer", je sais que vous avez certaines habilités politiques
aussi.
M. Chevrette: Pardon?
M. Côté (Charlesbourg): Bon, je dis que vous avez
certaines habilités politiques.
M. Chevrette: Je voulais l'entendre plus fort c'est tout.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Je ne comprends pas parce
que, hier soir, vous me reprochiez de l'avoir dit trop souvent cet
été.
M. Chevrette: C'est parce qu'aujourd'hui je voulais que le monde
l'entende.
M. Côté (Charlesbourg): C'est du nouveau monde
aujourd'hui vous considérez que...
M. Chevrette: II y avait quelques visages neufs. Il y a mon
ancien mandataire là...
Une voix: C'est parce qu'il n'aime pas ça retrousser les
lèvres.
M. Chevrette: Je voulais que tout le monde comprenne bien.
M. Côté (Charlesbourg): Pour se faire élire
comme député, il faut avoir une certaine habilité
politique, alors, évidemment vous, ça vous a pris au moins deux
coups là.
M. Trudel: Ça s'acquiert l'habilité ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, ça
s'acquiert.
M. Trudel: Ça évolue.
M. Côté (Charlesbourg): Ça s'acquiert. Au
moins dans votre cas, vous, c'est un à un. Vous avez 50 % de
réussite.
M. Trudel: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Dans le cas du
député de Joliette, c'est 100 %.
M. Chevrette: Moi, c'est quatre zéro. M.
Côté (Charlesbourg): 100 %. M. Trudel: Quatre
zéro. M. Chevrette: Ça va faire cinq zéro.
M. Trudel: Moi, vous ne me donnez pas l'occasion de me ressayer,
mais je suis prêt
n'importe quand, juste pour augmenter la moyenne.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, évidemment
là, ça va venir un de ces jours.
M. Chevrette: Ça s'en vient, attendez.
M. Côté (Charlesbourg): Pour revenir, oui, services
24 heures par jour, sept jours par semaine. On le tait par incitatif ou on le
fait forcé. Le décret punitif, ça, c'était du
forcé. On a eu un succès retentissant. On est dans une situation
aujourd'hui, où on a des problèmes. Il faut examiner d'autres
possibilités. L'agrément, globalement, est un moyen de forcer.
C'en est un des moyens qui est là et qu'il faut utiliser. Oui,
l'objectif est toujours celui-là, avec une collaboration de tous les
intervenants, et c'est ça que 5° dit: 24 heures, 7 jours, cabinet
privé, CLSC et les plans régionaux d'organisation de services
sont là aussi pour faire un bout de chemin.
M. Charlebois: II y a des éléments qui s'ajoutent
à ça. Il y a des moyens qu'on a développés.
Évidemment, le PROS, c'est la régie régionale qui aura
cette responsabilité de voir, dans son plan régional
d'organisation de services, qu'il y ait cette continuité de services. On
a vu hier, au niveau des établissements, les obligations que les
médecins auront, particulièrement au niveau de la garde. Et la
garde qui doit être assurée en permanence, compte tenu des
services que rétablissement doit offrir en fonction du PROS. Il y a le
réseau de garde intégrée...
M. Trudel:... aussi, là.
M. Charlebois: Non, je suis en train de vous donner les
différents leviers qu'il y a dans la loi pour atteindre cet objectif. Il
y a ensuite le réseau de garde intégrée qui s'installe et
qui donne droit à un agrément. Il y a le 5", la collaboration
entre toutes les ressources. Et évidemment c'est en fonction du PROS qui
donne droit à un agrément. J'ajouterais deux autres choses
finalement. Au niveau des ententes, de l'entente particulièrement avec
la FMOQ, on a conclu en décembre, et ça a été
signé au mois de mars, avril...
M. Côté (Charlesbourg): Mai.
M. Charlebois:... il y a des montants qui ont été
mis en réserve - mai? - pour réévaluer la
rémunération, éventuellement bonifier la
rémunération, justement pour assurer une meilleure
disponibilité. Ce qui veut donc dire que, par la
rémunération, ça serait d'inciter, par exemple, les
médecins à oeuvrer le soir ou oeuvrer la fin de semaine. On peut
bonifier les plages horaires défavorables, bonifier ou participer aux
réseaux de garde. Ça, c'est un ensemble d'outils.
M. Trudel: Vous économisez du temps. Moi, ma
préoccupation - je m'excuse de vous le dire - votre raisonnement
à vous, il est parfait sur le plan de l'incitatif. Moi, j'ai une
discussion politique avec le ministre...
M. Côté (Charlesbourg): Alors, mêle - toi de
tes affaires.
M. Trudel:... au spectacle de Charlesbourg, qui dit dans son
cahier, à la page 20: Moi, je vais ouvrir 24 heures par jour et 7 jours
par semaine des services médicaux courants...
M. Côté (Charlesbourg): Accessibles.
M. Trudel: Accessibles, si vous voulez. deuxièmement, il y
a un certain nombre de discussions qui se réalisent pendant
l'été où il y a une espèce de principe de
consacré, c'est: non. pour les omnipraticiens, on n'obligera pas
à se compétionner soi-même, par pratique en clsc e pratique
en cabinet privé. mettons-le positif le principe de la non-concurrence,
ça peut se vivre on vient de tout expliquer ça, pourquoi
ça peut être un sujet discuté et discutable. et vous dites:
j'ai accepté que, dans la liste des activités
particulières qui permettent d'être agrée, donc d'avoir la
rémunération non différenciée, la
rémunération normale, je ne veux pas que l'omnipraticien, lui,
soit obligé de se révali avec, au bout de la liste, uniquement
des act ivités médicales de services courants, des
activités médicales courantes en clsc, quand il n'y a plus de
choix ailleurs. conclusion à ça, c'est que, si l'objectif est
toujours d'offrir des services 24 heures par jours, 7 jour, par semaine, de
première ligne, l'autre moyen qui vous reste, puisque maintenant vous
dites: ça peut s'y passer en cabinet privé et je n ai pas de
mesures coercitives - il faut employer le mot pour aller sur les
activités médicales courantes en clsc, la façon de
m'attraper, c'est de couvrir mes 24 heures avec le cabinet privé.
couvrir les 24 heures en cabinet privé, si vous voulez arriver à
24, un bon jour, si l'incitatif ne suffit plus, il va bien falloir que vous
demandiez et que vous obligiez des cabinets privés à ouvrir un
certain nombre d'heures, surtout à partir du moment où vous
dites: ce n'est pas dans tous les clsc que je vais avoir les services
médicaux courants, avec une autre explication qui s'achète en
grande partie et, deuxièmement, avec aussi des difficultés, on le
sait, au niveau du recrutement, au niveau de l'installation des médecins
en clsc. ça renforce le raisonnement sur la nécessité que
les cabinets privés soient à la disposition du public pour
assurer les 24 heures par jour. (11 h 30)
L'autre conclusion que je veux tirer de ça,
c'est qu'un des éléments majeurs de votre
présentation, de votre projet de réforme, c'était cela,
c'était de dire: du 24-7-7, 7 jours sur 7, 24 heures. Puis vous disiez,
à l'époque: "Oubedon" par l'agrément, "oubedon" par les
cabinets privés. Aujourd'hui, ce que vous dites, là, c'est: On va
voir, avec les incitatifs dans la négociation et dans les ententes au
niveau de la rémunération, si on peut en arriver à
ça. Alors, moi, je dis: Vous ne pouvez pas y arriver si vous n'achetez
pas maintenant l'autre boutte d'avoir une certaine obligation d'ouverture des
cabinets privés pour couvrir les 24 heures, 7 jours par semaine.
M. Côté (Charlesbourg): Bon, je suis bien heureux,
on partage le même objectif: 24 heures, 7 jours par semaine, services
accessibles. Ça, c'est l'objectif. On le partage. Il y a des moyens pour
y arriver. O.K.? Il y a toute une panoplie de moyens pour y arriver. Il y a de
l'incitation ou de la coercition. La coercition doit venir après tous
les moyens incitatifs. Et je pense que, ça, c'est un principe qui est
accepté dans notre société, et Dieu sait qu'on en a
entendu parler du décret punitif. Même s'il n'avait pas autant
d'effets pervers que le disaient les médecins, c'est devenu une
obsession, c'est devenu un état permanent, que le décret punitif.
Et le défi qu'on a, c'est de dire: Pensons davantage positif que
négatif. Et si on réussit à mettre ça dans la
tête des médecins, il va y avoir des médecins pour
être capables de remplir nos objectifs avec des moyens variés.
Oui, il va y avoir des services 24 heures par jour, 7 jours par semaine.
Non, il n'y en aura pas dans tous les CLSC, mais il va y avoir une couverture
de services par le fait que les plans régionaux d'organisation de
services auront cet impératif.
L'article 278, 2°, dit: "La dispensation de services de garde sur
place effectuée dans les services d'urgence de première ligne de
certains établissements exploitant un centre local de services
communautaires ou désignés centre de santé." Il me semble
bien que ça va combler un certain nombre de problèmes de
couverture de services.
Oui, moi, j'ai la ferme conviction qu'on va y arriver. L'objectif est
toujours là. Les moyens peuvent être différents.
Évidemment, la situation dans laquelle on est, c'est je prends
exactement la réforme puis que je dis: C'est ça qui s'applique du
début à la fin. Vous m'auriez dit, à ce moment-là:
Jamais, Côté, tu vas nous passer ça, parce que, nous autres
aussi, on a des opinions, puis tu vas changer telle affaire, telle affaire, tu
vas respecter le Parlement. Et à partir du moment où il y a des
échanges, il faut nécessairement que, si tu as des
échanges, c'est pas pour prendre le thé, c'est pour tenter de
solutionner les problèmes avec des gens qui ont des visions autres sur
le plan des moyens pour y arriver. Et, évidemment, je ne suis pas celui
qui va tenter de faire croire à tout le monde que j'ai les meilleures
idées. Il faut être ouvert à ça. Ça
évolue. Et, dans ce sens-là, moi, je suis pleinement convaincu
qu'on va atteindre les objectifs avec les moyens qu'on a actuellement.
M. Trudel: En tout cas, je constate que, oui, effectivement, le
ministre a changé d'orientation sur la façon de faire les choses,
sur les moyens. Et la garantie du 24 heures, 7 jours sur 7, c'est devenu un
objectif à atteindre avec un certain nombre de moyens au niveau de
l'incitatif, à travers des ententes qui restent à
négocier. Alors, qu'est-ce que vous voulez?
M. Côté (Charlesbourg): As-tu amené ta
bonbonne d'oxygène?
M. Trudel: Si vous me dites: Bien, je pensais de le faire par
l'agrément au niveau des individus, puis là, on a discuté
autre chose, puis maintenant, je ne veux pas me rendre jusqu'au boutte au
niveau des cabinets privés, moi, je vous dis: Adopté sur
division.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté sur division.
Puis ce que je dis au député de
Rouyn-Noran-da-Témiscamingue: Je ne serai plus en politique un de ces
bons jours.
M. Trudel: Puis vous le trouveriez bon encore?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Une chose est certaine,
c'est que je vais être un observateur très très
intéressé à ce qui va se passer. Et si je prends au pied
de la lettre votre prétention de pouvoir éventuellement prendre
le pouvoir, je vous souhaite de vous ramasser dans le siège du ministre
de la Santé et des Services sociaux. Et vous serez là, à
ce moment-là, toujours en respectant votre prétention, au moment
où l'arbre va commencer à donner ses fruits. N'allez jamais sur
la place publique pour en tirer des profits, parce que je vais vous dire rien
qu'une affaire, vous aller trouver que je mords pas mal.
M. Chevrette: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Vous allez trouver que je
mords pas mal.
M. Chevrette: ...de Charlesbourg.
M. Côté (Charlesbourg): On se reverra à ce
moment-là.
M. Trudel: Oui, ce que je vous dis aussi, c'est: Dites ce que
vous avez...
M. Chevrette: Le tigre en papier.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! Corn-
ment?
M. Chevrette: Le tigre en papier.
M. Côté (Charlesbourg): 11 y a une chose qui est
certaine, on aura beau donner les noms, n'importe quel nom à n'importe
qui, dans la société, règle générale, ceux
qui coiffent quelqu'un d'autre d'un titre, c'est probablement la seule chose
qu'ils peuvent faire dans la vie, pour plusieurs. Et vous avez occupé le
poste...
M. Chevrette: Oui monsieur.
M. Côté (Charlesbourg):... vous avez fait des
choses, vous n'avez pas tout réglé, mais vous avez
démontré votre bonne foi vous à régler des choses.
C'est ce que je fais. Et Dieu sait que s'il y en a un qui peut être
à même de constater qu'au pouvoir... Pas le député
de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, il ne l'a pas été encore,
il a juste été recteur, c'est un autre pouvoir, ce n'est pas si
mal. Non, je n'essaie pas de diminuer un recteur, arrêtez-moi ça,
vous.
M. Chevrette: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Alors, mais c'est un pouvoir
qui a ses limites...
M. Chevrette: La confrérie des recteurs.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un pouvoir qui a ses
limites et qu'on exerce au meilleur de notre connaissance, et toujours avec le
même objectif, tenter de desservir le citoyen. Et dans ce sens-là,
partout, je suis convaincu que, comme recteur, vous avez fait l'art du possible
avec les moyens que vous aviez.
M. Trudel: Je n'annonçais pas ce que je n'étais pas
capable de faire.
M. Côté (Charlesbourg): Je suis convaincu que dans
le cas du député de Joliette qui a été ministre de
la Santé et des Services sociaux, qu'il a fait tout ce qu'il pouvait
avec les moyens qu'il avait. C'est ce que je fais. Qu'on le qualifie de boeuf,
qu'on le qualifie de crevette, qu'on le qualifie de morue, de bleuet, de tigre
en papier ou de tigre naturel, je m'en contrefous.
Le Président (M. Joly): donc, l'amendement à
l'article 278 adopté sur division. l'article 278 adopté tel
qu'amendé. sur division. 278. 1 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Le médecin adresse
sa demande à la régie régionale qui lui transmet une liste
d'activités médicales particulières parmi lesquelles il
doit effectuer un choix. " Adopté.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Donc l'ajout à l'article
278. 1 est adopté. Le nouvel article 278. 1 est adopté. J'appelle
279.
M. Côté (Charlesbourg): "La régie
régionale autorise le médecin à adhérer à
l'entente visée à l'article 277 s'il s'engage par écrit a
exercer l'une des activités médicales particulières
décrites à l'article 278. Pour autoriser un médecin
à adhérer à l'entente visée à l'article 277
la régie régionale doit tenir compte du nombre de médecins
autorisé à son plan des effectifs médicaux. "
M. Trudel: Adopté sur division. M. Chevrette: Sur
division.
Le Président (M. Joly): Alors, l'amendement à
l'article 279 adopté sur division. L'article 279adopté sur division. 280 est appelé.
M. Chevrette: si le ministre me permet, m. le président,
avant de finir le bloc...
Le Président (M. Joly): Oui, M. le
député.
M. Chevrette:... il y avait une question, étant
donné qu'il avait dit qu'il prenait bonne note, suite à
l'interrogation que je me faisais sur les rémunérations et
également suite au fait que le ministre parlait de la;
possibilité d'accréditer des médecins en clinique
privée, si vous accréditez éventuellement des
médecins en clinique privée, est-ce que vous maintenez toute la
notion de l'accréditation des nouvelles cliniques? si
déjà, on a...
M. Côté (Charlesbourg): ça va avec la
liberté d'installation. à partir du moment où tu conserves
le principe de liberté de l'installation, ce qu'on avait toujours dit,
c'est que ce serait possible, il aurait une rémunération à
la baisse. et on s'est entendus avec les fédérations
qu'effectivement, il y ait rémunération à ia baisse dans
le cas d'un entrepreneur libre qui décide de s'implanter sans être
agréé.
M. Chevrette Oui, mais avpc la nouvelle philosophie...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette:... qui sous-tend le projet de loi maintenant,
quelqu'un pourrait partir une clinique privée en plein en face d'un
clsc; il se fait agréer parce qu'il va donner la garde le soir pendant
quatre heures. et par rapport à l'esprit qui était
recherché dans la réforme actuelle, c'était d'amener les
gens d'une façon assez naturelle à pouvoir
bénéficier d'une médecine de première ligne
à partir des institutions existantes. vous ne trouvez pas qu'ils...
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que
c'est toujours la notion de liberté d'installation. Ça, on a
voulu le protéger parce que je pense qu'on ne serait pas allés
très loin...
M. Chevrette: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...avec ça au niveau
des Chartes, la liberté d'installation. Donc, la liberté
d'installation demeure, et à partir du moment où elle est
là sur le plan de la liberté d'installation,...
M. Chevrette: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...évidemment
la...
M. Chevrette: On avait parlé du processus
d'accrédiation éventuelle de cliniques, polycliniques, etc..
M. Côté (Charlesbourg): Bon, évidemment...
M. Chevrette: Ça n'a pas sorti? M. Côté
(Charlesbourg): Non.
M. Chevrette: Ça ne revient pas au niveau du projet de
loi?
M. Côté (Charlesbourg): Supprimer l'article 280, M.
le Président.
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
280, adopte. L'article 280, supprimé. J'appelle l'article 281.
M. Côté (Charlesbourg): tant que le médecin
respecte l'engagement qu'il a pris conformément à l'article 279
et jusqu'à ce qu'il soit libéré selon les modalités
prévues à l'entente visée à l'article 279, le
médecin demeure visé par cette entente."
M. Chevrette: C'est par concordance sur tout le bloc où on
avait dit "sur division".
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça.
Oui.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
281 adopté sur division. L'article 281 adopté sur division tel
qu'amendé. J'appelle l'article 282.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, remplacer l'article
282 par le suivant: "Si, de l'avis de la régie régionale, un
médecin cesse de respecter l'engagement qu'il a pris conformément
à l'article 279, la régie révoque l'adhésion et en
informe le médecin, la commission médicale régionale et la
Régie de l'assurance-maladie du Québec. La régie doit
donner au médecin l'occasion de se faire entendre."
M. Chevrette: 279. Juste une minute. Je veux vérifier.
M. Côté (Charlesbourg): C'est se faire entendre si
révoqué, c'est un principe. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
282 adopté. L'article 282 adopté tel qu'amendé. 282.1 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Insérer après
l'article 282 l'article 282.1. "Un médecin qui n'est pas satisfait d'une
décision rendue à son sujet concernant un refus d'adhésion
ou une révocation d'adhésion peut soumettre cette décision
à l'arbitrage prévu à l'entente visée à
l'article 277."
M. Trudel: Prévu à l'arbitrage de qui? O.K.
277?
M. Chevrette: C'est quel numéro? M. Côté
(Charlesbourg): 282.1.
M. Trudel: C'est quoi le mécanisme d'arbitrage?
M. Côté (Charlesbourg): C'est l'arbitrage de leur
convention collective, parce qu'il y a une convention...
M. Charlebois: Non, pardon, qu'on appelle entente. Dans le cas
des médecins, ce sont des ententes...
M. Trudel: Oui.
M. Charlebois: ...et il y a un mécanisme
d'arbitrage...
M. Trudel: Actuellement, c'est quoi le mécanisme
d'arbitrage?
M. Chevrette: C'est un arbitre unique?
M. Trudel: C'est la Commission? C'est la Commission des affaires
sociales.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
M. Charlebois: Non, non. Ce n'est pas la Commission des affaires
sociales.
M. Chevrette: Non, c'est un arbitrage en vertu de leur convention
collective.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un artitrage en vertu
de leur convention collective. (11 h 45)
M. Chevrette: C'est un arbitre unique, eux autres, qu'ils
ont?
M. Côté (Charlesbourg): Si c'était clair, il
aurait fait un signe de tête. Comme ce n'est pas clair...
M. Charlebois: Arbitre unique avec assesseur.
M. Trudel: Avec assesseur? Adopté. M. Côté
(Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à 282. 1 est
adopté. Le nouvel article 282. 1 est adopté. 282. 2 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Insérer après
l'article 282. 1 l'article suivant: "282. 2. Il est institué, pour
chaque région du Québec où le gouvernement institue une
régie régionale, une commission médicale régionale.
"Cette commission est composée: "1° de trois médecins
omnipraticiens élus par et parmi les médecins omnipraticiens de
la région; "2° de trois médecins spécialistes
élus par et parmi les médecins spécialistes de la
région; "3° d'une personne nommée par le doyen de chaque
faculté de médecine de la région, le cas
échéant; "4° du directeur de la santé publique. "Fait
également partie de cette commission, le directeur général
de la régie régionale ou le médecin qu'il désigne
à cette fin. "Afin d'assurer une meilleure
représentativité des milieux de pratique médicale dans les
centres exploités par les établissements de la région, la
régie régionale nomme au plus quatre médecins de la
région qui font partie de la commission dès leur nomination
Toutefois, la régie régionale doit, en procédant à
ces nominations, s'assurer que les médecins omnipraticiens et les
médecins spécialistes sont représentés en nombre
égal à la commission. "Sur recommandation de la commission
médicale régionale, la régie régionale peut nommer
quatre personnes-ressources à titre d'observateurs. Dans les
régions où il y a une faculté de médecine, le
nombre de personnes-ressources est de six dont une doit être un
résident en médecine. Ces personnes participent aux
délibérations de la commission sans toutefois avoir droit de
vote. "Le président de la commission médicale régionale
est élu par et parmi les membres visés aux paragraphes 1° et
2° du deuxième alinéa. "
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. M. le
député.
M. Chevrette: Ça, on appelle ça le prix d'une
négo. Ça, c'est clair.
M. Trudel: Oui. Bien, une première dimension sur la
composition. Il y a quelque chose qui me... D'abord, il n'y a pas de
pharmaciens.
M. Côté (Charlesbourg): Comment? M. Trudel:
II n'y a pas de pharmaciens.
M. Côté (Charlesbourg): C'est une commission
médicale.
M. Trudel: Oui. Mais c'est parce que c'est de creuser
ça avant qu'on a reçu les textes, la. Je me rapporte... Dans !e
fond, j'ai appelé ça, pendant la discussion tantôt, un CMDP
régional Bon. C'est plus mais..
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Plus.
M. Trudel: C'est plus que ça niais... Je relisais le
mémoire de l'Association des CMDP du Québec après la
publication de mars des amendements, et, dans leur mémoire, à la
page 7, ils nous disaient qu'afin de faciliter la préparation des plans
d'effectifs médicaux régionaux, il apparaît
intéressant de considérer ia formation d'une structure
régionale dont la base serait constituée par les CMDP.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas le
cas.
M. Trudel: bon. ce qui n'est pas le cas en soi, sauf que c'est
vraiment, sur le plan régional, une commission médicale, mais qui
va avoir des impacts au niveau de la pratique médicale en
établissement, ça va de soi. ça va de soi, ils vont
s'intéresser à ces questions-là. alors, qu'on ne retrouve
pas la partie pharmaciens... on les retrouve sur les cmdp dans tous les
établissements où il y a cinq médecins et plus, qu'ils ne
soient pas là, qu'est ce que vous répondez à
ça?
M. Côté (Charlesbourg): Ce que je répond
c'est que ça concerne les effectifs médicaux. Et le mandat
là-dessus est à 282. 3 et ça concerne les effectifs
médicaux. Donc, c'est pour ça que. Vous connaissez le respect que
j' ai pour les pharmaciens. J'ai eu l'occasion de le dire hier.
M. Chevrette: Vous en avez un à votre droite, là.
As-tu imposé tes volontés?
M. Trudel: II ne m'a pas l'air bien bien bien bon.
M. Chevrette: moi, j'ai une phrase à fair,. sur tout ce
sujet-là
Le Président (M. Joly): M. le député de
Joliette.
M. Chevrette: Moi, quand je lis 282.2... M. Côté
(Charlesbourg): Oui. M. Chevrette: ...je n'ai qu'une phrase. M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: C'est une excellente négociation pour les
médecins. Ils ont été très habiles. Et je dirai la
même phrase à 282.3.
M. Côté (Charlesbourg): Je vous rappellerai qu'il ne
faut pas donner plus d'importance à la "négoce" qu'elle en a en
réalité parce qu'elle a son importance, mais il faut lui donner
son importance où elle était. La commission médicale
régionale était là avant la "négoce".
M. Chevrette: Ah! je me souviens qu'on en a parlé certains
soirs. On en a même parlé avec les médecins. Ce n'est pas
ça que je dis. C'est le fruit... C'est un petit chef-d'oeuvre de clause
de convention collective, d'égalité de représentation, la
présence même des jeunes pairs en herbe. Je trouve ça
fantastique. Il y a du mandataire dans ça, c'est bon. Vous
édifiez la profession, vous autres, regardez...
M. Côté (Charlesbourg): Mais équilibrer de
même FMOQ, FMSQ, c'est un équilibre.
M. Chevrette: vous allez avoir un petit problème, par
exemple. je vais vous donner un exemple. si vous arrivez dans une région
où ce sont des omnis à peu près partout dans tous les
autres établissements, ils ne pourront pas dépasser le nombre de
spécialistes, et puis vous voulez que ça soit très
représentatif du milieu, les centres d'accueil, d'hébergement,
les médecins qui oeuvreraient par exemple dans des pavillons de jeunes,
etc. supposez que ce sont tous des omnis, il faut que vous arriviez à un
nombre égal. je trouve ça habile, même entre eux autres,
c'est habile, toujours la parité. c'est parce qu'en principe, l'un va
pouvoir en prendre au détriment de l'autre pour son rhume sur la
représentativité des institutions. moi, je comprends l'objectif
de la parité entre groupes médicaux, mais pour la
représentativité... le principe que vous défendiez vous
autres à (a table, c'était la représentativité des
institutions et comme c'est quasiment tous des omnis...
Une voix: C'est vraiment comme si vous y étiez.
M. Chevrette: Vous allez avoir de la misère à...
C'est quasiment comme si j'étais à la table. Non, mais je peux
m'imaginer pour avoir négocié pendant 17 ans ce qui s'est dit,
puis vous connaissant, bien... Puis connaissant Corbeil et puis connaissant
d'autres.
Une voix: Mais il y a l'inverse.
M. Côté (Charlesbourg): Ça, ce que j'ai
compris c'était votre père spirituel dont...
M. Chevrette: Non, mais c'était un excellent mandataire.
Je n'ai jamais compris qu'il ait quitté le ministère
d'ailleurs.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
M. Chevrette: C'est un de ceux que j'aurais gardé, moi
là.
M. Côté (Charlesbourg): Moi, j'aurais tendance
à vous dire qu'on avait le choix entre Goliath et David. Et je pense
qu'effectivement, M. Corbeil a été un des éléments
très importants dans la négociation, au-delà des
porte-parole des Fédérations, connaissant très bien le
ministère aussi, et je pense que ça été un atout,
un atout très important. Je désire lui rendre un hommage
particulier à ce moment-ci, et il est un des artisans de la conclusion
de l'entente et de l'espérance de jours meilleurs à ce
niveau-là pour tout le monde.
M. Chevrette: Le sous-ministre en oeuvre. M. Côté
(Charlesbourg): Adopté.
M. Trudel: Non, non. Les pharmaciens, vous n'avez pas
répondu. Vous n'avez pas répondu.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, non. Mais c'est
parce que votre collègue avait dit qu'il avait rien qu'une phrase
là, lui.
M. Chevrette: Moi, moi, pas lui.
M. Côté (Charlesbourg): Pas seulement une
phrase.
Non, je pense que l'idée n'est pas d'exclure d'aucune
manière là, ce n'est pas ça que ça sous-tend, c'est
que c'est médical et c'est des avis sur le médical. Donc, c'est
ça qui était visé à ce moment-ci.
M. Trudel: Alors, même pas d'aller au niveau des... Si la
commission médicale régionale le recommande, la régie peut
nommer quatre personnes supplémentaires. Mais, la recommandation, est-ce
sur le fait d'en avoir quatre de plus ou les quatre en soi? Avant-dernier
paragraphe de la première page de l'article 282.2, c'est la seule page.
C'est parce qu'à un autre niveau vous avez accepté que des postes
cooptés soient occupés par des médecins au niveau de la
régie régionale.
M. Côté (Charlesbourg): Ce que je corn-
prends là, c'est que la régie régionale a la
liberté de nommer quatre personnes-ressources. Si la régie
régionale décide qu'une des personnes-ressources peut être
un pharmacien, elle va nommer un pharmacien.
M. Trudel: J'en demandais un petit peu plus que ça
là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, mais ça,
c'est... Mais la possibilité est là.
M. Trudel: Dont au moins un pourrait être pharmacien. Comme
vous avez fait au niveau de la régie régionale pour la
participation, on va y revenir tantôt, du corps médical à
la régie régionale. Ce que je veux vous dire, vous allez
reconnaître que s'ils sont dans les CMDP partout, si vous me dites: Oui,
mais c'est un conseil médical, je comprends bien le mandat et puis la
composition. C'est un conseil, c'est une commission médicale
régionale. Bien ils sont dans CMDP, dans les établissements,
comment ça se fait qu'on ne les retrouve pas là? Il y a comme
deux raisonnements suivant l'endroit où ils sont, c'est comme rien.
M. Côté (Charlesbourg): Si j'avais voulu là,
si j'avais voulu, si on avait voulu reconnaître les CMDP
régionaux, on aurait reconnu un CMDP régional. Mais ce n'est pas
ça. Bon, alors, ce n'est pas ça. Donc, pour moi c'est très
clair, ce n'est pas ça. Donc, ce n'est pas un CMDP.
M. Trudel: ma comparaison s'est arrêtée là.
ce que je vous dis c'est que vous savez qu'ils sont en équipe dans un
seul conseil spécialisé cmdp dans les établissements, mais
quand il s'agit de la main-d'oeuvre médicale pourquoi sont-ils sur les
cmdp quand on parle des établissements? c'est parce qu'il y a des
interactions sur le plan professionnel au niveau des actes qu'il est important
qu'ils soient au même conseil, il y a de pintersectorialité" c'est
important qu'ils soient là. quand on arrive au niveau régional,
on dit: ii y a une commission médicale et il y a encore de
l'"intersectorialité" qui joue même si évidemment le
fondement, les objectifs et de la commission, c'est d'agir au niveau
médical, bien là si ça disparaît
l'inter-sectoriallté" quand c'est rendu au niveau régional,
soit.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas ça. Ce
n'est pas les mêmes objets. D'abord, il n'est pas exclu qu'ils soient
là parce que c'est possible que la régie régionale le
fasse, et, deuxièmement, ce n'est pas les mêmes objets que le
CMDP.
M. Trudel: Somme toute vous ne voulez pas, alors, sur
division.
Le Président (M. Joly): Alors, l'amendement à
l'article 282 adopté sur division. Le nouvel article 282. 2
adopté sur division. J'appelle l'article 282. 3.
M. Côté (Charlesbourg): Ce que je disais à
votre collègue à voix basse, je pense que vous allez finir par me
faire la démonstration et me donner le goût de me
représenter pour revenir dans l'Opposition.
M. Chevrette: C'est un grand aveu, à ce moment-là
que vous faites.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Chevrette: si vous avez le goût de revenir dans
l'opposition, c'est parce que vous concédez la prochaine
élection, je vous remercie.
Des voix: Ha, ha, ha! M. Trudel: Pas pire. M. Chevrette:
Un à zéro.
M. Côté (Charlesbourg): Je ne me fais pas
d'illusion, je sais qu'un jour, notre parti reviendra dans l'Opposition.
M. Chevrette: Nous autres aussi.
M. Trudel: C'est juste sur !e jour qu'on ne s'entend pas.
M. Côté (Charlesbourg): C'est la démocratie,
c'est juste sur le temps.
M. Chevrette: La porte était trop ouverte...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, mais ce n'est pas
ça, il faut le voir en séquence. Comme j'ai dit que je me
retirais, je n'ai pas dit que je reviendrais tout de suite. Le goût de
revenir...
M. Trudel: Un jour.
M. Côté (Charlesbourg): Après 10 ans de
deuxième carrière; donc, dans 10 ans revenir pour faire un peu
d'Opposition...
M. Trudel: On aura peut-être deux Chambres à ce
moment-là parce qu'on sera...
M. Côté (Charlesbourg): Ah! vous aspirez à
être sénateur, vous?
M. Trudel: Non, pour vous. On va voua envoyer au
Sénat.
M. Côté (Charlesbourg): Ça ne me surprend
pas. Après avoir eu la volonté d'aller représenter les
Québécois au gouvernement fédéral que vous vouliez
être sénateur au Québec, ça ne me
surprend pas.
M. Trudel: Nous, on vous envoie au Sénat. Tenez-vous le
pour dit, c'est la place qu'on vous gardait.
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs ça sonne
comme recteur.
M. Chevrette: Sénateur, recteur... Le Président
(M. Joly): L'article 282.3.
M. Trudel: On lui a gardé sa place, non pas à
l'Assemblée législative, comme sénateur.
M. Côté (Charlesbourg): insérer après
l'article 282.2 l'article suivant: "282.3. la commission médicale
régionale est responsable envers le conseil d'administration de la
régie régionale:
M. Chevrette: Vous voulez le présenter, mais, nous autres
on va vous demander d'ajourner, parce qu'on a de quoi à dire
là-dessus.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, ajournons.
(Suspension de la séance à 11 h 58)
(Reprise à 14 h 24)
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît! La
commission reprend ses travaux. J'aimerais tout simplement apporter un petit
commentaire. Je sais qu'il y en a qui sont bien nantis d'appareils
téléphoniques. S'il vous plaît, peut-être mettre
ça sur la "mute" de façon à ce qu'on puisse aller de
l'avant avec les travaux de cette commission. Alors, à vous le choix.
Nous avions appelé l'article 282.3 dont vous aviez commencé la
lecture, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le
Président.
La commission médicale régionale est responsable envers le
conseil d'administration de la régie régional: "1° de donner
son avis sur l'organisation et la distribution des services médicaux sur
le territoire et sur le plan des effectifs médicaux visés
à l'article 289, à la lumière des plans régionaux
d'organisation de services visés à l'article 267; "2° de
donner des avis sur les modes de rémunération et l'organisation
de la pratique des médecins qui sont susceptibles de répondre le
mieux aux besoins de la région; "3° de proposer à la
régie régionale, pour approbation, une liste d'activités
médicales particulières pouvant être transmises au
médecin qui demande à adhérer à l'entente
visée à l'article 277, eu égard aux plans régionaux
d'organisation de services et aux besoins jugés prioritaires par la
régie; "4° d'exécuter tout autre mandat que lui confie le
conseil d'administration et de lui en faire rapport périodiquement. "Aux
fins du présent article, la commission médicale régionale
peut demander à la Régie de l'assurance-maladie du Québec
de lui transmettre sous forme non nominative les profils de pratique
individuels ou collectifs des médecins qui exercent leur profession dans
la région."
M. Trudel: Même question, peut-être même
réponse. Alors, "la commission médicale régionale est
responsable envers..." Est-elle un organisme de la régie
régionale? Sous l'autorité de la régie régionale ou
si elle n'est pas sous l'autorité de la régie régionale?
Dans le fond, c'est la même question que le CMDP.
M. Côté (Charlesbourg): je pense qu'à toutes
les questions, sauf la dernière, c'est oui. et, par conséquent,
si c'est oui à celle-là, c'est non à votre dernière
question.
M. Trudel: Elle n'est pas sous l'autorité.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Parce que votre
dernière question, c'est: Elle n'est pas sous l'autorité. Alors,
j'ai dit: La dernière question, non, mais toutes les autres, c'est oui.
Donc, si c'est oui aux autres, c'est non à la dernière.
Le Président (M. Joly): M. le député de
Joliette, vous voulez y aller?
M. Chevrette: Le 2°. Comment pouvez-vous donner des avis sur
les modes de rémunération, alors que les modes de
rémunération sont discutés en fonction de l'article 19,
sur le plan national, par les groupes représentatifs?
M. Charlebois: Ce sont des avis. C'est-à-dire que la
commission médicale peut faire des avis au conseil d'administration sur
les modes de rémunération qui lui apparaissent les plus
appropriés pour tel type d'activité. La régie
régionale - un peu plus loin, on le voit - peut émettre des avis
aussi au ministre sur ces questions. Alors, c'est un système d'avis.
M. Chevrette: M. Charlebois, s'il y a un gars qui connaît
l'esprit du Code du travail, c'est vous. Vous avez fait ça toute votre
vie. Vous connaissez les relations du travail, le Code du travail. Vous aimez
ça vous faire encenser, je vais vous le faire pendant quelques minutes.
C'est pour vous dire que quand vous y allez par le biais des régies,
ici, moi, je suis surpris que ça apparaisse, parce que, ordinairement,
si on fait confiance à la représentativité des groupes,
ils se débrouillent pour faire leurs consultations
d'usage, à partir des moyens qu'ils ont dans leur propre
structure, pour la rémunération. c'est reconnaître d'une
façon les groupes représentatifs et en douter un petit peu en
disant: on va le faire sur le plan des régions. ou si ce n'est pas pour
maintenir ce que vous aviez dans votre projet de loi? et là, je vais
vous rappeler 30 secondes que, dans votre projet de loi, le ministre
choisissait quasiment l'association représentative. il y a certains
médecins qui sont dans la salle ou représentants qui vont s'en
rappeler. et plus que ça, vous étiez prêt à
négocier ou par région ou par établissement. moi, je dis
qu'à la minute que vous acceptez que c'est l'article 19 et que vous
reconnaissez les groupes représentatifs, vous n'avez plus à vous
mêler de ça. je pense que c'est la logique ça, vous le
savez.
M. Côté (Charlesbourg): Je ne laisserai pas
répondre tout de suite le négociateur de grand talent que M.
Charlebois est. Tout simplement vous dire...
M. Chevrette: C'est pour mieux l'assommer que je dis
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Non, pour tout simplement
dire que l'un n'empêche pas l'autre. Je pense que l'un n'empêche
pas l'autre, dans la mesure où ça fait l'objet d'une entente. Et
pourquoi se priver, à ce niveau-là, d'avis qui peuvent, à
l'occasion refléter un point de vue qui est régional et qui aura
sa saveur? Et ça n'empêche pas, d'aucune manière, les
Fédérations, qui eux négocient au nom de leurs membres, de
pouvoir consulter et de le faire - parce qu'ils le font - leur région
à ce niveau-là. Donc, je considère que c'est un
élément qui est intéressant.
M. Chevrette: Est-ce que c'est une demande des
Fédérations médicales?
M. Côté (Charlesbourg): C'était dans nos
propositions. Ça demeure là. Ils l'ont vu le texte et ils
l'acceptent.
M. Chevrette: Comment peuvent-ils s'être battus logiquement
contre votre projet de loi? Je pense que c'est l'article 112. C'est leur
logique que j'interroge, ce n'est pas la vôtre. Comment peuvent-ils
s'être battus et avoir fait un lobby très efficace auprès
de nous pour essayer d'obtenir que vous leur foutiez la paix sur la
représentativité syndicale et essayer de les laisser contourner
par un autre article?
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que c'est deux
choses. Évidemment, je me trouve dans une situation où je suis
obligé de répondre pour eux-autres. C'est la situation
inverse...
M. Chevrette: Parce qu'on n'a pas le droit de les appeler, parce
que j'en appelerais une couple. Il me semble que j'aurais du "fun", à
part ça.
M. Côté (Charlesbourg):... du mois de mai et du mois
de juin. Mais il y a une chose qui est certaine, c'est que la
représentativité...
M. Trudel: Ce monde est un curieux de monde, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Ce monde est un curieux monde.
M. Côté (Charlesbourg): II l'a toujours
été et il le sera toujours.
M. Trudel: Je pense qu'il le sera toujours. Ça c'est
sûr.
M. Côté (Charlesbourg): II ne faut pas se faire
d'Illusion. Les illusions, c'est le temps d'un instant.
M. Trudel: C'est une éternité qui est plus ou moins
longue.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, à partir de ce
moment-là, je ne pense pas que ces deux principes au niveau de la
représentativité ce dont il était davantage question
à l'époque et qu'on questionnait, qui n'avait pas
été de notre intention, c'est la représentativité
des Fédérations. Et ce sur quoi on s'est entendus, c'est qu'elle
soit testée, vérifiée, dans un mécanisme qu'on va
déterminer et qu'on va négocier. Donc, je ne pense pas que ce
soit le même objet.
M. Charlebois: Pour compléter. À l'article 291...
Il n'est pas dans les papillons, il n'y a pas de correction dessus.
M. Côté (Charlesbourg): On va le supprimer.
M. Chevrette: Allez-y. M. Trudel: Je vous suis.
M. Charlebois: Alors, à 291, ce qui est prévu,
c'est que le ministre peut demander à la régie des avis sur les
modes de rémunération. Et le deuxième alinéa, c'est
que des comités de pairs peuvent être formés à cette
fin. On supprime le deuxième alinéa et la régie sera
alimentée, si on veut, par la commission médicale
régionale sur cette question. Alors, c'était déjà
dans la loi et l'objectif c'est vraiment le gouvernement, le ministre qui
négocie avec les Fédérations médicales de recevoir
du réseau, particulièrement des régies régionales,
des avis sur les
modes de rémunération les plus appropriés. D'aucune
manière, ça n'interfère avec la négociation.
M. Chevrette: Je comprends, mais sur le plan des principes, moi,
je reconnais en tout cas, pour avoir fait du syndicalisme pendant 17 ans, que
dès que l'employeur ou le vis-à-vis ou le gouvernement
reconnaît la représentativité d'un groupe, il n'a plus
à s'ingérer dans ces modes de consultation; c'est aux leaders du
groupe à prendre les moyens de consulter leur base. S'ils ne le font
pas, ils en auront le contre-coup. Ça m'apparaît être soit
une forme de paternalisme ou encore une concession pour arracher d'autres
choses, mais comme on n'était pas aux négociations, on ne sait
pas tout. Mais il y a une affaire qui est certaine, c'est que ça fait
dur sur le plan des principes syndicaux ou de relations patronales-syndicales
un article du genre dans une loi. C'est ça que je vous dis, moi, c'est
tout. Et je serai contre par respect des droits fondamentaux; dès que tu
reconnais un groupe représentatif, tu y fais confiance de a à z,
sinon tu ne le reconnais pas.
M. Côté (Charlesbourg): Mais c'est pour ça
qu'on lui fait confiance, on s'est entendus.
M. Chevrette: C'est sur le plan des principes.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
282.3?
M. Chevrette: Non, non, il n'est pas fini.
M. Trudel: II faut revenir sur le "responsable envers". C'est
laissé à l'autorité, c'est sous l'autorité de la
régie régionale. Elle peut lui demander également d'autres
ou si c'est un mandat. Le mandat de la commission régionale tel que
décrit ici, c'est exclusif?
M. Côté (Charlesbourg): "D'exécuter tout
autre mandat que lui confie le conseil d'administration."
M. Trudel: Par ailleurs à la fin du 4°, justement de
cet alinéa-là, évidemment comme la commission
médicale régionale va proposer la liste des activités
proposées à la régie pour approbation, la liste des
activités particulières pouvant être transmises à un
médecin telle qu'elle a à être adoptée par la
régie régionale - on se suit - pour constituer ou pour
réaliser ce travail-là, il est évident que le dernier
alinéa est nécessaire, c'est-à-dire que la commission
régionale peut demander à la RAMQ de lui transmettre sous forme
non nominative les profils de pratique individuels. Mais la régie, elle,
comment elle va juger après ça? C'est elle qui approuve et elle
ne les a pas les profils, elle ne les a pas nécessairement les profils
de pratique individuels. Comment va-t-elle faire pour juger? C'est une
proposition que la commission médicale fait. L'approbation, c'est
toujours la régie, on en a discuté longuement hier et avant-hier
et depuis toujours. Avec quoi qu'elle va juger, elle? Elle ne les aura pas les
profils de pratique. Il faudrait, à mon avis, permettre également
à la régie d'obtenir les profils individuels non nominatifs tel
qu'on l'a décrit dans le... Parce que, sans ça, il n'y a pas
d'instrument pour juger, tu ne le sais pas. Je reçois, je n'ai rien pour
juger. Bien, je n'ai rien, il me manque un instrument pour juger, pas je n'ai
rien.
M. Côté (Charlesbourg): Pour bien se comprendre, la
manière dont c'est libellé...
M. Chevrette: Libellé là.
M. Côté (Charlesbourg): Libellé là,
merci. Libellé là.
M. Chevrette: Je l'ai pratiqué avant de vous le dire.
M. Côté (Charlesbourg): C'est à la commission
médicale régionale. Le D.G. de la régie est membre de la
commission médicale régionale. Donc, l'information, II peut
l'avoir.
M. Chevrette: Membre d'office. M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: II peut coopter. "C'est-u" adopté,
ça?
M. Côté (Charlesbourg): Non. M. Chevrette:
Ça va venir.
M. Côté (Charlesbourg): Non, ce n'est pas ça.
Il ne faut pas se mêler. Ce n'est pas le président du
comité médical régional qui est au conseil
d'administration de la régie, là. C'est le directeur
général de la régie qui est...
M. Trudel: ...à la commission médicale.
M. Côté (Charlesbourg): ...à la commission
médicale.
M. Trudel: O.K.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, il a l'information. Et
si l'objectif est de faire en sorte que cette information-là soit aussi
donnée à la régie régionale, c'est de l'information
qui est non nominative. C'est ça que j'ai dit.
M. Trudel: Ah oui, oui!
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça l'objectif,
là?
M. Trudel: Oui
M. Côté (Charlesbourg): Qui est non...
M. Chevrette: Mais il y a plus que ça l'objectif. Comment
voulez-vous que ceux qui décident, qui ont le pouvoir de
décision, soient moins bien nantis en information
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, non. M.
Trudel:... que ceux qui conseillent?
M. Côté (Charlesbourg): non, non. je suis d'accord
sur ça. mais c'est pour ça que j'en arrivais à ça
à vous dire oui, il faudrait faire un amendement pour faire en sorte que
ce soit là et que ça puisse leur être transmis, parce que
le directeur général qui est à la commission est
là...
M. Trudel: II est là, O. K. Mais cependant, il va
être plus ou moins lié par les...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, oui. Je comprends.
Je comprends.
M. Chevrette: Pourquoi qu'on ne dit pas là, M. le
ministre: La commission médicale et la régie régionale
peuvent demander?
M. Côté (Charlesbourg): Ou tout simplement la
régie.
M. Trudel: Non, non. La régie régionale, qu'on ne
mélange pas...
M. Chevrette: La régie régionale. Si on dit les
deux et si on dit "peuvent".
M. Trudel: La commission médicale régionale et la
régie régionale peuvent. Point.
M. Chevrette: Ça ne sera pas d'ouvrage pour les juristes,
on va leur écrire. Trois ou quatre peuvent-ils se mettre à
l'oeuvre?
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 282. 3... Ça s'en vient, qu'on a dit.
M. Côté (Charlesbourg): Ça va être
inséré après "régionale et la régie
régionale peuvent demander".
M. Chevrette: j'ai un problème sur le 2°. je serais
d'accord avec le 4°, je suis contre le 2°, il faut voter globalement;
je suis contre sur division.
M. Côté (Charlesbourg): II y aurait juste une petite
correction, là, semble-t-il qui a son importance sur le plan de...
À 3°, première ligne, c'était marqué "pour
approbation", alors que ce devrait être "pour acceptation".
M. Chevrette: Oui, ça, je me rappelle...
M. Côté (Charlesbourg): Comme on va l'écrire
dans le texte, là, pour pas qu'il y ait de mauvaise surprise,
là...
M. Chevrette: Oui
Le Président (M. Joly): Alors, nous retirons l'amendement
qui était déposé pour l'article 282. 3 pour le substituer
par celui qui vous venez de nous lire...
M. Trudel: ça ne veut pas dire qu'on vous le transmet et
que vous devez l'accepter c'est-u" ça? ce n'est pas ça?
M. Chevrette: Quelle est la nuance jésuitique entre
"approbation" et "acceptation"?
M. Côté (Charlesbourg): Parce que, en principe,
c'est que tu proposes pour acceptation Allez-y donc, Mme Demers. (14 h 45)
M. Trudel: Mme Demers.
M. Chevrette: pour approbation ou acceptation...
Mme Demers (Laurence): quand on fait une proposition, là,
l'issue de la proposition, c' est une acceptation. quand vous faites des
procès-verbaux ou n'importe quoi, vous proposez pour acceptation. tandis
que pour approuver, ça veut dire que vous faites tout votre document et
qu'après ça, vous le faites approuver.
M. Chevrette: C'est une nuance légale, ça? J'ai
déjà vu les deux, moi.
M. Trudel: Si vous le dites, maître.
M. Chevrette. On propose... Je vous présente quelque chose
pour approbation..
M. Trudel: Non. Moi, c'est juste l'interprétation que le
ministre donne. C'est quand on dit: Pour acceptation parce que, quelque part,
on a déjà vu dans les termes de conventions que...
Écoutez..
M. Chevrette: On pourrait demander à Mme Demers.
M. Trudel:... les évaluations...
M. Chevrette: Si on approuve quelque chose, ça "va-tu"
être accepté?
M. Trudel: Les évaluations de professeurs dans les
universités, par exemple, le conseil d'administration est obligé
de les accepter, de les recevoir. Tu ne peux pas les remettre en cause.
M. Chevrette: Ah! Oui. C'est le pouvoir ultime. Ça
dépend de la source du pouvoir.
M. Trudel: Ici, là...
M. Chevrette: En tout cas.
M. Trudel: ...l'interprétation est claire...
M. Chevrette: Pas de problème avec ça, nous
autres.
M. Trudel: ...ce que le ministre vient de dire, c'est une
proposition en vue de son acceptation. Alors, ce n'est pas une acceptation par
le fait qu'elle est transmise.
M. Chevrette: Mais quelqu'un qui approuve quelque chose, c'est
parce qu'il l'accepte.
M. Trudel: Ah là!
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Trudel: Sur division.
Le Président (M. Joly): Donc, l'article 282.3 ayant
été retiré et remplacé par celui que vous venez de
lire, l'amendement a l'article 282.3 est adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Le nouvel article 282.3...
M. Chevrette: Adopté sur division.
Le Président (M. Joly): ...adopté sur division.
M. Chevrette: À cause du point 2°.
Le Président (M. Joly): Alors, parfait. Le nouvel article
282.3 est adopté sur division. 282.4 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Insérer après
l'article 282.3 l'article suivant: "282.4. La commission médicale
régionale peut constituer les comités nécessaires à
la poursuite de ses fins."
M. Trudel: On est dans la commission médicale
régionale.
Une voix: O.K.
M. Trudel: Avez-vous fait une évaluation?
Il faut qu'elle se pose la question quelque part. D'abord, qui va
assurer le support au fonctionnement de cette commission médicale
régionale et de ses comités? Il faut que je sois pertinent, M. le
Président.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est la régie.
M. Trudel: Avez-vous estimé le fric?
M. Côté (Charlesbourg): II n'y a pas, à ce
moment-ci, dans ces parties-là, il n'y a pas d'estimations qui ont
été faites jusqu'à maintenant, mais c'est la régie
régionale à la demande du corps médical.
M. Trudel: Est-ce qu'il y a des rémunérations
quelque part sur cette commission médicale régionale
là?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Il n'y en a pas de
prévue.
Une voix: Bénévole.
M. Trudel: Qui a dit bénévole?
Une voix: C'est moi.
M. Trudel: Ah! Excuse.
M. Charlebois: les crsss, les conseils régionaux,
aujourd'hui, ils ont des commissions administratives. il en existe une foule,
alors, c'est assimilable.
M. Trudel: Sous l'autorité de...
M. Charlebois: C'est ça. Et c'est clairement sous
l'autorité, cette fois-ci, ce n'est pas une réunion
d'entrepreneurs libres en parallèle. C'est vraiment une commission de la
régie. L'autre élément que je voulais ajouter, au fond,
c'est que le conseil régional, tel qu'on le connaît aujourd'hui,
et les régies, ce sera le cas sûrement dans une large mesure, une
grande partie de leur rôle, c'est d'assurer la concertation et ça
se fait via des commissions. Leur infrastructure est prévue à cet
effet.
M. Chevrette: Vous dites qu'ils sont sous l'autorité de la
régie, la commission?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Où est-ce que vous voyez ça?
M. Côté (Charlesbourg): Elle se rapporte à la
régie.
Une voix: Responsable envers elle? M. Chevrette: Le CMDP,
lui...
M. Côté (Charlesbourg): Responsable envers elle.
M. Chevrette:... dans un hôpital, il relève de
qui?
M. Charlebois: Du conseil. Le conseil, c'est l'autorité
ultime.
M. Chevrette:... d'administration, pour des parties et, au D. G.,
c'est la partie administrative.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Et hier, qu'est-ce qu'on a fait à 280...
M. Trudel: les cmdp parce que c'est la réunion
d'entrepreneurs libres, ce que tu peux lui répondre c'est qu'ils sont
responsables envers et non pas sous l'autorité...
M. Chevrette: Sur.
M. Trudel:... parce que c'est une réunion d'entrepreneurs
libres. Là, ce n'est pas une réunion d'entrepreneurs
libres...
M. Chevrette: C'est ça.
M. Trudel:... parce que le ministre m'a dit que ce n'est pas un
CMDP régional, que c'est un organisme de la régie. Ce que je ne
comprends pas, moi, je ne sais pas si vous, vous le comprenez, mon cher
collègue...
M. Chevrette: Je ne comprends pas moi non plus.
M. Trudel:... c'est pourquoi on ne marque pas "sous
l'autorité de" si c'est une commission de. Enfin. Voyez-vous?
M. Côté (Charlesbourg): Quoi? Je ne sais pas. Vous
vous êtes parlés tous les deux.
M. Chevrette: Oui, mais on est d'accord tous les deux pour vous
poser la question.
M. Côté (Charlesbourg): Et la question, c'est
quoi?
M. Chevrette: La question, c'est que vous dites que si ce sont
des travailleurs autonomes libres qui se réunissent, ils sont
responsables envers et non pas à, sur...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, mais c'est parce
que, là, c'est...
M. Chevrette: Puis hier, vous avez dit que le CMDP,
c'était...
M. Côté (Charlesbourg): Non, je ne suis pas
là. Je m'excuse là, où est-ce que vous voyez ça
à 282. 4 vous autres là?
M. Chevrette: Ce n'est pas à 284 qu'on vous dit
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Non. M. Chevrette:
C'est à 282. 3
M. Côté (Charlesbourg): Ah! O. K. C'est parce qu'il
a été adopté.
M. Chevrette: Oui, il a été adopté, mais
là...
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour ça que je
ne comprenais pas, moi j'avais fart la lecture de l'article 282. 4 et j'avais
de la misère à vous suivre.
M. Chevrette: Ça nous arrive d'être trop vite et
puis d'être trop "slow' des fois. Mais en l'occurrence, on veut revenir
sur l'article 282. 3.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président.
Le Président (M. Joly): Ah oui! on peut reculer encore une
fois...
M. Chevrette: II n'y a pas do problème. Le
Président (M. Joly):... la bobine.
M. Côté (Charlesbourg): Alors la question c'est?
M. Chevrette: Est-ce qu'ils sort responsables "envers"?
M. Côté (Charlesbourg): C'est ce qui est
écrit. Alors c'est "envers".
M. Chevrette: Et quelle est la différence entre la
réunion du CMDP, qui est une réunion de travailleurs autonomes de
pairs entre eux, et puis la régie régionale qui est
composée exclusivement du même monde et puis la commission
médicale régionale qui est composée exactement du
même monde, ce sont des travailleurs autonomes, puis ià, ce n'est
pas la même chose. C'est quoi? Ont-ils changé de chapeau ces
gars-là? Quelle est la nuance entre les deux?
M. Charlebois: La nuance entre ces deux conseils, c'est dans les
mandats qu'ils exécutent La commission médicale régionale,
si on regarde ses mandats, ce sont des mandats qui se rapportent essentiellemer
aux activités de la régie régionale, qui consistent
à adopter des plans d'effectifs...
M. Chevrette: Ce n'est pas ça, je vous arrête tout
de suite, la rémunération des médecins au point 2°,
ça ne regarde pas la régie pas une maudite minute, c'est le
Conseil des ministres au niveau provincial.
M. Charlebois: Ça la regarde lorsque le ministre demande
à la régie des avis sur les modes de rémunération.
Le ministre peut demander à ses partenaires que sont les régies
régionales des avis sur les modes de rémunération,
lorsqu'il se prépare à une négociation.
M. Chevrette: Non, non, mais y a-t-il une cohérence dans
le texte législatif quant au statut de travailleur autonome de ce
type-là d'une structure à l'autre? Je vais m'adresser je pense
à un avocat. Parce que, ordinairement, quand on prend une trame
juridique, on la maintient jusqu'à la fin selon les structures. Je ne
demande pas au négociateur de m'expliquer la justification d'un texte,
qu'il n'est pas trop capable de faire. Je veux avoir une cohérence
juridique.
Quel est le fruit de vos cogitations?
M. Charlebois: Vous vouliez une réponse juridique.
M. Chevrette: Pardon. Bien je voulais une réponse
juridique, mais elle est allée s'asseoir là-bas. Ce n'est pas moi
qui commande là. Si elle veut venir me répondre, pas de
problème. Je veux savoir s'il y a une logique dans votre affaire.
M. Charlebois: Logique implacable.
M. Chevrette: Puis c'est tout ce que vous avez à dire.
M. Charlebois: Oui.
M. Chevrette: Oui, bien voté sur division. On n'est pas
capables d'avoir les explications. Il me semble que ça n'a pas d'allure.
Vous prenez une logique par rapport à un groupe, vous les
considérez travailleurs autonomes et vous leur dites qu'ils sont
redevables devant, face, envers, sur ou à, je ne sais pas, et puis
là, vous changez de terminologie en cours de route, ce qui change la
notion et l'approche, parce que le degré de responsabilité n'est
pas le même vis-à-vis, vous le savez.
M. Charlebois: C'est parce que le CMDP a des
responsabilités d'évaluation des pairs.
M. Chevrette: Oui.
M. Charlebois: II a donc des responsabilités qui lui sont
propres. Et on expliquait hier ou avant-hier, je ne me souviens pas, qu'un
CMDP, c'est la réunion de la totalité des médecins et
dentistes de l'établissement, que c'est vraiment cette instance qui est
responsable du maintien de la qualité et qui est responsable de
l'évaluation des actes de toutes ces personnes-là, mais envers le
conseil, parce que le conseil doit s'assurer qu'il y a des services de
qualité dans son établissement. Ici, on est au niveau d'une
commission qui est beaucoup plus administrative, qui est d'ailleurs clairement
administrative. Et c'est une commission qui est clairement sous
l'autorité de la régie régionale qui exécute des
mandats que la régie régionale doit assumer. Alors, la nature des
mandats des deux commissions, c'est très différent, et la
composition des deux, c'est très différent aussi. Le CMDP
réunit la totalité des médecins de l'établissement,
tandis qu'ici on parle d'une commission qui réunit, je ne sais pas, une
douzaine ou une quinzaine de personnes...
M. Trudel: Ce que le député de Joliette vous
explique, c'est que pour deux réalités différentes vous
employez le même langage à partir de deux réalités
différentes. La réalité du CMDP, de l'assemblée
générale des entrepreneurs libres, tu ne peux pas être sous
l'autorité, tu es responsable envers. Quant à moi, classé,
réglé tel qu'hier. Mais la commission médicale, vous venez
d'expliquer que c'est une tout autre réalité, c'est une
assemblée, on va appeler ça un groupe...
M. Chevrette: Groupe.
M. Trudel: ...groupe consultatif à la régie
régionale. Mais vous employez le même langage que
l'assemblée générale des entrepreneurs libres dans un
établissement.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Mais non... M.
Trudel: ...juridique.
M. Côté (Charlesbourg): La nuance n'est pas mauvaise
là. Donc, il y a deux réalités. À partir du moment
où vous acceptez qu'il y a deux réalités et qu'il y a une
nuance entre les deux, à ce moment-là, c'est peut-être une
autre question.
M. Chevrette: Bien écoutez, si on ne vous avait pas dit
qu'on était d'accord avec les deux réalités, vous n'auriez
jamais voulu changer le mot.
M. Côté (Charlesbourg): Non, ce n'est pas ça.
Évidemment, il faut tenter d'éclaircir un certain nombre de
choses. C'est ce qu'on a fait depuis le début. Ne me prêtez pas
d'intention, je n'en ai pas, j'ai rien que des intentions...
M. Chevrette: Mais lui, il dit que c'est une logique implacable,
là.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Chevrette: Je pensais qu'il avait parlé pour et en
votre nom.
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est...
M. Iglesias (Juan Roberto): II raisonnait, là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça.
M. Chevrette: Ah! il raisonnait tout haut, il
réfléchissait tout haut, excusez. Ce n'était pas de l'ex
cathedra, là.
M. Iglesias: Ce n'est pas une réponse, ça.
Le Président (M. Joly): Nous allons suspendre quelques
minutes.
(Suspension de la séance à 14 h 48)
(Reprise à 15 h 16)
Le Président (M. Joly): La commission reprend ses travaux.
Nous avions ramené sur la table l'article 282. 3.
M. Côté (Charlesbourg): C'était adopté
sur division.
Le Président (M. Joly): C'était adopté sur
division.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Et nous en
étions à discuter sur le responsable envers et sous
l'autorité. M. le Président, on maintient la situation actuelle
qui est à l'intérieur de l'article.
Le Président (M. Joly): Alors, ça demeure comme
ça avait été dit, adopté sur division. J'appelle
à nouveau l'article 282. 4.
M. Côté (Charlesbourg): On en avait fait la lecture,
M. le Président, je pense?
Le Président (M. Joly): Oui.
M. Trudel: On n'avait pas tout à fait terminé, en
terme de réponse. Il y a-t-il encore du monde
rémunéré là-dedans, quelque part?
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas
prévu.
M. Chevrette: Si ce n'est pas prévu, ce n'est pas permis
et ce n'est pas défendu.
M. Trudel: Le principe général...
M. Côté (Charlesbourg): C'est que ce n'est pas
rémunéré.
M. Trudel: Le principe général, c'est que, pour
tous les comités, et parlons d'au moins deux catégories,
évidemment pour les employés, quiconque est employé et
participe à un comité, ça c'est non. Tous les citoyens,
dans votre tête, il n'y avait personne de rémunéré
là-dedans... Le principe...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non plus. Dans notre
esprit, à l'occasion, il y avait certains frais de déplacement
pour certaines personnes qui participaient à un conseil d'administration
qui pouvaient être... Mais ça c'est dans la normalité des
choses. La rémunération, on en paie assez.
M. Trudel: la rémunération jeton, là. M.
Côté (Charlesbourg): oui. M. Trudel: c'est non. M.
Côté (Charlesbourg): c'est non.
M. Charlebois: ii n'y a pas de rémunération jeton,
il n'y a pas de rémunération non plus prévue aux ententes
pour les médecins qui participent à ça. Il n'y a pas de
rémunération.
M. Chevrette: II n'y a pas de dépenses
d'agréées. Je repose ma question. Je n'a; pas d'objection, je
veux savoir.
M. Trudel: ii y avait une petite dernière par comparaison
avec un autre monde que je connais bien. est-ce que la participation à
!a commission médicale régionale pourrait être une
activité particulière, reconnue comme activité
particulière, pour les fins de l'agrément?
M. Iglesias: Ça serait difficile de l'appeler programme de
santé.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
Une voix: Ça ne peut pas être au-delà des
plans d'effectifs.
M. Trudel: Rien n'est impossible, docteur. M.
Côté (Charlesbourg): Non, c'est non. M. Trudel: 0 K.
Merci. Adopté.
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'amendement à
l'article 282. 4 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Le nouvel article 282. 4 est
adopté. L'article 289 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Peut-être avant 289,
M. le Président...
Le Président (M. Joly): Oui, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): On me signale qu'il y aurait
un 282.2.1 à ajouter, dont vous n'avez pas copie, mais vous allez
comprendre en en faisant la lecture.
M. Chevrette: 2.2.2.1.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, Non. 282.2.1.
Insérez, après l'article 282.2. l'article suivant. "282.2 Les
modalités de nomination ou d'élection des membres de la
commission médicale régionale et de son président, la
durée de leurs mandats et les règles de régie interne de
la commission sont déterminées par règlement de la
régie régionale."
M. Chevrette: Ça n'a pas été
négocié, ça? Est-ce que je pourrais avoir un petit signe
de tête de quelqu'un? Est-ce que ça a fait l'objet de
négociations?
M. Charlebois: Ça a fait l'objet d'échanges,
oui.
M. Chevrette: Pas de conclusion d'entente là-dessus.
M. Charlebois: Non, mais par, je dirais, inadvertance.
C'était dans nos propositions, c'était dans leurs propositions et
ça n'apparaît pas dans l'ensemble des papillons qui...
M. Chevrette: C'était dans la vôtre et dans la
leur?
M. Charlebois: mais ça va un peu de soi que, s'il y a des
gens qui sont élus, il faut quand même qu'il y ait une assise pour
qu'ils justifient leur représentation.
M. Chevrette: Qu'est-ce que c'était dans la leur?
"C'était-u" ça?
M. Charlebois: On avait les mêmes textes. Au mot à
mot, là, j'ai pas leur texte.
NI. Chevrette: Non, je m'informe pour voir si la parfaite
harmonie a régné jusqu'à la fin. Je veux voir.
M. Côté (Charlesbourg): Là-dedans, oui. M.
Charlebois: Là-dedans, oui.
M. Côté (Charlesbourg): C'étaient les deux
mêmes textes, mais c'est nous qui ne l'avons pas
inséré.
M. Chevrette: C'est parce qu'on n'est pas d'accord, moi puis
lui.
M. Charlebois: Alors, vous voyez...
M. Côté (Charlesbourg): Donc, vous enregistrez un
vote pour et un vote contre. Ça va être une première.
M. Trudel: Sur division dans la division? Des voix: Ha,
ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Sur division dans la
division, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Demandez-vous un vote
enregistré?
M. Trudel: ...pourvu qu'on s'unisse sur le principal.
M. Chevrette: Un vote nominal? Non. Le Président (M.
Joly): Un vote nominal?
M. Chevrette: Si vous avez les mêmes textes, je peux
prendre la parole de celui qui peut parler et qui était là.
Adopté.
Lé Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 282.2.1 est adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Le nouvel article 282.2.1 est
adopté. L'article 289 est appelé.
Gestion des ressources humaines, matérielles et
financières
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer l'article 289 par
le suivant: "La régie régionale doit, conformément au
règlement pris en vertu du paragraphe 8° de l'article 410,
élaborer un plan des effectifs médicaux de la région
à partir de chacun des plans d'organisation des établissements
qui lui ont été transmis conformément aux articles 140 et
141 et du nombre de médecins requis pour accomplir les activités
particulières prévues à l'article 278. "Dans
l'élaboration de son plan régional, fa régie doit tenir
compte des objectifs de croissance ou de décroissance que lui signifie
le ministre, du nombre de médecins qui pratiquent dans la région
et qui reçoivent une rémunération de la Régie de
l'assurance-maladie du Québec, des activités médicales de
ces médecins et du nombre de postes fixé par le ministre qui
doivent être réservés pour des médecins ayant
pratiqué dans d'autres régions. "Ce plan régional doit
être soumis au ministre pour approbation et être accompagné
des plans d'organisation des établissements qui ont servi à son
élaboration.
"Le plan régional doit être révisé au moins
tous les trois ans et continue d'avoir effet tant que le ministre ne s'est pas
prononcé sur sa révision. "
M. Chevrette: Sa révision. On en a assez parlé.
M. Trudel: On en a parlé un peu, hier soir?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, un petit peu, oui.
M. Trudel: Alors, on ne s'entend pas. M. Chevrette: Sur
division.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 289 est adopté sur division.
M. Trudel: Clair qu'on ne s'entend pas, là.
Le Président (M. Joly): L'article 289 tel qu'amendé
est adopté sur division. 289. 1 est appelé.
M. Chevrette: Puis on ne souhaite pas que le texte dise ce qu'on
pense qu'il dit par rapport à votre interprétation.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Ce que je
comprends qu'on doit se dire, c'est que, quand on se parlait hier soir sur la
signification, on ne s'entendait pas sur tout, mais on s'entendait sur un
maudit boutte.
M. Chevrette: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Mais ce que vous
prétendez, c'est que le texte qui est écrit ne correspond pas
à ce qu'on a dit hier soir. Donc, ce n'est pas notre
interprétation. Donc, sur le plan du fond, ce que je comprends, c'est
qu'on s'entend. Bon.
M. Chevrette: Si on part de la condition de la lettre... Quand un
juge a à interpréter un texte, il lit. Il dit: Ça veut
dire ça.
M. Côté (Charlesbourg): J'ai compris. Donc, vous
votez contre. Adopté sur division, M. le Président.
M. Chevrette: C'est exact.
Le Président (M. Joly): Oui, c'est déjà
fait, M. le ministre. L'article 289. 1 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Insérer, après
l'article 289, l'article suivant: "289. 1 La régie régionale
approuve chaque plan d'organisation que lui soumet un établissement une
fois que son plan régional des effectifs médicaux est
approuvé. "Elle doit cependant, avant d'approuver le plan d'organisation
des établissements qui exploitent un centre désigné centre
hospitalier universitaire ou institut universitaire, consulter
l'université à laquelle est affilié chacun de ces
établissements. La consultation porte sur l'ensemble des plans
d'organisation de ces établissements. "La régie régionale
transmet au ministre sur demande chaque plan d'organisation qu'elle a
approuvé. "
M. Chevrette: On va suspende deux minutes.
Le Président (M. Jo!y): Nous suspendons les travaux deux
minutes.
(Suspension de la séance à 15 h 28)
(Reprise à 15 h 32)
Le Président (M. Joly): La commission reprend ses
travaux.
M. Trudel: On est à 289. 1 Vous dites: La régie
régionale, donc, approuve le plan d organisation que lui soumet un
établissement, une fois que son plan régional des effectifs
médicaux est approuvé, son plan à la régie.
Une voix: Oui.
M. Trudel: par ailleurs, dans 289, on vient de dire, dans le
premier paragraphe, que le plan des effectifs médicaux est fait à
partir chacun des plans d'organisation des établissements. alors, le
régional au niveau médical, c'est chacun des plans
additionnés qui forme, parce que...
M. Côté (Charlesbourg): II y a un plan quand le
ministre l'a accepté
M. Trudel: C'est parce que vous disiez avant ça...
M. Côté (Charlesbourg): J'a! toujours dit
ça qu'il y avait un plan...
M. Trudel: Non.
M. Côté (Charlesbourg): Non, juste pour clarifier
les choses. Hier, effectivement, quand on a échangé, j'ai pris
soin de dire, à un moment donné, un plan n'existe pas s'il n'est
pas approuvé par !e ministre. C'est ça. C'est parce que, hier,
quand on disait: Le plan, c'est la somme de ce que les établissements
demande, ce n'est pas vrai, ce n'est pas un plan, c'est une proposition de
plan. Le plan devient un plan
quand le ministre l'approuve.
M. Trudel: Mais pourquoi, d'abord, vous l'avez fait sauté,
probablement dans la négociation, je ne sais, moi, dans 289,
"notamment"? Pourquoi avez-vous fait sauté "notamment". Quand on
élaborait...
M. Chevrette: Dans le projet.
M. Trudel: ...à 289. Dans votre amendement du mois de
juin, vous disiez: La régie régionale doit, conformément
au règlement, pris en vertu du programme 8° de l'article 410,
élaborer un plan des effectifs médicaux de la région,
à partir, "notamment"... Il y avait d'autres éléments qui
pouvaient entrer en ligne de compte. Là, on dit. À partir de
chacun des pians d'organisation. Les autres affaires... Et je vais vous dire,
sur le plan législatif même, ça voudrait dire que la
contrainte ministérielle, il faut qu'elle soit prise, c'est
évident, au niveau du contrôle global à la fin. Alors, si
c'est chacun des plans et non pas "notamment" chacun des plans, quels sont les
autres éléments qui peuvent intervenir?
M. Côté (Charlesbourg): C'était la discussion
d'hier. Je pense qu'on a fait un bon boutte sur le plan des échanges.
Hier, on a dit: C'est deux choses. C'est les plans d'établissements et
c'est les activités particulières. C'est ça. C'est
ça qu'on s'est dit, hier. C'est à partir de ça. C'est
ça le bassin.
M. Paradis (Matapédia): Mais subordonné à
l'approbation du ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Bien oui. Bien
sûr.
M. Trudel: Quant à moi, je peux conclure que, quand on
enlève le mot "notamment", en français, il faut bien lire que
c'est fait à partir de chacun des plans d'organisation des
établissements conformément à 410, etc. Ça, c'est
la base...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel: ...et
c'est la base ...
M. Côté (Charlesbourg): Et des activités
particulières. On l'a dit hier.
M. Trudel: et le nombre d'activités particulières
dans toutes les parties de la province. c'est ces deux choses-là qui
constituent la base du plan d'effectifs régional.
M. Côté (Charlesbourg): Qui constituent
effectivement des éléments pour qu'il y ait un plan d'effectifs
qui, lui, pour devenir plan d'effectifs doit être approuvé par le
ministre.
M. Trudel: Ah non! Il faut que je vous en pose une autre avant de
conclure. D'abord, je vais juste demander pourquoi vous l'avez enlevé le
mot "notamment", là, maintenant?
M. Charlebois: Pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté,
le plan est constitué à partir des plans des
établissements et du nombre requis de médecins pour les
activités particulières. C'est donc deux choses qui seront
incluses dans le plan, les contraintes...
M. Trudel: Les deux seules choses. M. Charlebois: Les deux
seules choses.
M. Trudel: II ne peut pas y avoir d'autre chose?
M. Charlebois: Non, les contraintes...
M. Trudel: Même s'il y avait des choses
particulières qui apparaissaient, ça enlève toute autre
chose.
M. Charlebois: C'est ça. Et les contraintes que la
régie aura pour élaborer, ça apparaît à
l'alinéa suivant.
M. Trudel: Les objectifs que le ministre lui donne, si je suis
votre explication, quand il y avait un "notamment" au mois de juin, c'est qu'il
pouvait y avoir autre chose, maintenant il n'y aura plus d'autre chose...
M. Charlebois: C'est ça.
M. Trudel: ...qui sera prise en considération. Et les
autres choses qui étaient là au mois de juin et qui ne sont plus
là aujourd'hui, auxquelles vous pensiez en juin et lesquelles
aujourd'hui vous tenez à ce qu'elle ne soient pas là? Parce que,
là, on n'amende pas un texte comme ça?
M. Côté (Charlesbourg): À ma connaissance, il
a toujours été question des deux éléments dont on
parle. Alors, le "notamment" ne cachait pas autre chose, dit en toute bonne
foi.
M. Trudel: En toute bonne foi... M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...si "notamment" n'est pas là, ça
limite effectivement ce que vous venez de me donner comme définition.
C'est à partir de ces deux éléments-là...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: ...et exclusivement ces deux
éléments-là.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Si vous mettez le mot "notamment", il peut y
avoir...
M. Côté (Charlesbourg):... d'autres choses.
M. Trudel:... d'autres facteurs qui entrent en ligne de
compte.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, oui.
M. Trudel: Et moi, je vous dis que je trouve que ça
augmente la rigidité pour une régie régionale. Quelqu'un
va dire: Juridiquement, non, non, n'entrez-moi pas une autre
considération, là, que le plan d'organisation ou les
activités particulières. Venez pas me zigonner ça. Moi,
à Mont-Joli, qu'il y ait tel problème, vous n'avez même pas
le droit de faire entrer ça en considération, parce que les deux
seules choses... Pas le droit.
M. Paradis (Matapédia): Ce qu'on a vu hier, à ce
que je sache, là, les activités particulières, je pense
qu'on a eu une longue discussion là-dessus.
M. Trudel: Non, ce n'est pas sur les activités
particulières.
M. Paradis (Matapédia): Et l'élastique était
assez grand.
M. Trudel: Ce n'est pas sur les activités
particulières. Tout autre facteur extérieur au plan
d'organisation. Ça a l'air, la définition de votre plan
d'effectifs médicaux, d'une rigidité quant à la base
extrême. Deux choses et pas d'autre chose qui peut entrer en
considération.
M. Côté (Charlesbourg): Et dans l'élaboration
de son plan régional, la régie doit tenir compte des objectifs de
croissance ou de décroissance que lui signifie le ministre.
M. Trudel: Ça, ça va sur ce boutte-là. M.
Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça.
M. Trudel: Ça, ça va, mais tout autre
élément qui entrerait, qui pourrait entrer en jeux dans la
définition du plan d'effectifs, je dirais, mis à part les deux
éléments de base et la contrainte introduits par le ministre,
toute autre chose, tu ne peux pas entrer ça en considération.
D'où l'importance du "notamment". Moi, je trouvait ça
particulièrement éclairant de dire: "Notamment", ça c'est
les deux morceaux de base.
M. Côté (Charlesbourg): Quand tu disais "notamment",
c'est que tu permettais n'importe quoi pour défoncer n'importe quel plan
d'effectifs.
M. Trudel: Non, non, non, non. C'est que si j'ai des
caractéristiques particulières, tu ne peux pas toutes les
énumérer dans une loi s'il y a une situation particulière
sur la Basse-Côte-Nord, tu ne peux pas tout énumérer
ça, ça va de soi, c'est comme si on prévoyait
l'imprévu.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Charlebois: je peux tenter d'apporter un éclairage. le
premier alinéa dit que le plan régional d'effectifs est
élaboré à partir des plans d'organisation des
établissements et à partir des activités
particulières. ça indique que le plan des effectifs de la
région ne portera que sur deux choses, les effectifs en
établissement et les activités. maintenant, dès l'instant
que la régie part des plans d'organisation des établissements, on
sait que les plans d'organisation des établissements, eux, sont
élaborés à partir des pros, sont élaborés
à partir de la mission, sont élaborés à partir des
caractérisques. donc, en tenant compte des plans d'organisation des
établissements, la régie est amenée par voie de
conséquence à prendre en compte toutes les préoccupations.
deuxièmement, la régie, lorsqu'elle analyse les plans que les
établissements lui font et les activités requises que la
commission peut lui soumettre, pour statuer quel vendre et quel nombre, elle
tient compte des objectifs de croissance, et de décroissance, elle tient
compte de l'activité médicale dans la région, donc des
cabinets. elle voit ce qui se passe autour et elle tient compte d'une autre
contrainte, c'est de réserver un certain nombre de postes pour les
médecins qui reviennent des régions. les deux alinéas lus
ensemble me semblent prendre en compte à peu près tout ce qui
peut être pris en compte dans la région pour établir un
plan d'effectif.
M. Trudel: Ce qui peut être pris en compte par un
établissement dans son aire de service. Mais quand tu prends ça
sur le plan régional... Sans ça, on va dire: Le plan d'effectifs,
c'est juste l'addition. Point. Ce n'est pas juste une addition. C'est compte
tenu de la réalité Alors, il faut qu'elle ait l'autorisation de
voir autre chose, de faire entrer d'autres facteurs, s'il y en avait. Si ce
n'est pas ça, votre interprétation, c'est de dire, au niveau
local, s'entend l'établissement, et les activités
particulières diagnotiquées à partir des
établissements, au niveau régional, je n'ai pas d'autres facteurs
qui peuvent entrer en considération, parce que je me base uniquement sur
ces deux-là. Et ces deux-là, eux, ils ont été faits
à partir de la réalité locale et non pas de la
réalité régionale. Parce que l'établissement fait
ça à partir de sa réalité locale. Ça va de
soi. C'est par définition. Il sert
une clientèle locale. Alors, tous les plans locaux
additionnés ne font pas un plan régional, ce n'est pas vrai.
M. Côté (Charlesbourg): Mais il y a un
élément additionnel, le PROS, le plan régional
d'organisation de services, doit normalement prévoir la couverture des
services nécessaires. Et pour prévoir la couverture des services
que vous allez dispenser à l'intérieur de votre PROS, c'est
sûr que ça va prendre des effectifs médicaux, que vous
devrez évaluer et que vous devrez identifier. Et ils vont être
identifiés à partir des plans d'organisation de services des
établissements et aussi des activités particulières. Il y
aurait d'autres choses en plus de ça?
M. Chevrette: Le mot "notamment" a-t-il été
négocié?
M. Charlebois: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Je ne suis pas pour dire
non.
M. Chevrette: Ah? Si c'est oui, ça nous confirme
davantage.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, c'est clair.
M. Chevrette: Pas de problème. Division.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, c'est pas...
M. Chevrette: Si vous vouliez oxygéner et vous tirez sur
la bonbonne, ne venez pas nous faire accroire qu'on ne comprend pas. C'est sur
division.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
289.1 adopté sur division. Le nouvel article 289.1 adopté
surdivision. 289.2 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Insérer, après
l'article 289.1 l'article 289.2. "Une régie régionale peut, avec
l'autorisation du ministre, déroger à son plan régional
des effectifs médicaux pour permettre exceptionnellement à un
médecin, dès l'obtention de son permis de pratique, d'obtenir une
nomination dans un établissement, selon les termes qu'elle
détermine, si ce médecin était le (inscrire ici la date de
l'entrée en vigueur du présent article) un étudiant
inscrit dans un programme de formation en médecine. "Les articles 166
à 177 s'appliquent, en les adaptant, à cet étudiant."
M. Trudel: Qu'est-ce qui est marqué dans la
parenthèse?
M. Côté (Charlesbourg): Inscrire ici la date de
l'entrée en vigueur du présent article.
M. Trudel: Je pensais que c'était une erreur que,
c'était marquer d'inscrire le nom.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté sur division,
je suppose.
M. Trudel: Non.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
289.2.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. Le nouvel article
289.2 adopté tel qu'amendé. L'article 290 est appelé.
M. Chevrette: Dans 100 ans d'ici, ils se demanderont comment
ça se fait qu'il y avait des articles du genre dans une loi, mais on
vous expliquera ça. On va vivre assez vieux pour l'expliquer à
nos jeunes.
M. Côté (Charlesbourg): De toute façon, il y
en a d'autres ailleurs aussi. M. le Président, supprimer l'article
290.
M. Trudel: L'article 290 qui était l'administration d'une
espèce d'enveloppe régionale quant aux honoraires à
forfait, c'est ça?
M, Côté (Charlesbourg): 290?
M. Chevrette: Et 291. Honoraires fixes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, je pense que oui.
M. Trudel: Alors, c'est ça. On disait, l'enveloppe RAMQ
qui sert aux honoraires fixes et vacations... C'est ça? Ça, c'est
administré par régie régionale. Comme dirait à mon
collègue de Joliette, la bonbonne retirée.
M. Côté (Charlesbourg): C'est la logique du budget
régional fermé qui est enlevée.
M. Trudel: Ce n'était pas bon? M. Côté
(Charlesbourg): Pardon? M. Trudel: Ce n'était pas bon?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. J'ai dit: C'est
dans la logique...
M. Trudel: La logique de retirer les enveloppes fermées de
RAMQ. (15 h 45)
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: L'enveloppe fermée RAMQ, ce n'était pas
bon?
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Ce n'était pas bon?
M. Côté (Charlesbourg): J'ai mal compris.
M. Trudel: Ce n'était pas bon?
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'était...
M. Chevrette: La RAMQ, on va parler d'eux autres,
là...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. C'était une
idée qui était une bonne idée.
M. Trudel: Ah! O. K. On la remet.
M. Côté (Charlesbourg): Non, qui demeure...
M. Trudel: Bien si c'était une bonne idée...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Qui demeure une
bonne idée, mais vous le savez, on l'a dit, on ne l'a pas caché,
on l'a dit dès le début, là.
M. Trudel: Comment dites-vous ça, vous?
M. Paradis (Matapédia): C'était une excellente
idée; je le reconnais.
M. Trudel: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: C'était une excellente idée?
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
M. Paradis (Matapédia): Avant même que vous soyez en
politique, mon cher ami, je prônais ça.
M. Trudel: Mon Dieu! Mais là, le prônez-vous
toujours?
M. Paradis (Matapédia): Ça fait partie des
négociations.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): J'espère que vous ne
venez pas d'apprendre des choses.
M. Chevrette: Bien, on ne vient pas d'apprendre quelque chose,
mais on en sait... Imaginez-vous que vous avez dit aux médecins durant
tout l'été: N'appelez pas ça une négo, appelez
ça des échanges, et tatatata! C'est rendu que même les
parlementaires disent à la table: C'est de la négo. M. le
Président.
Le Président (M. Joly): M. le député de
Joliette.
M. Chevrette: Sur l'enveloppe de la RAMQ régionale...
Le Président (M. Joly): Oui, monsieur.
M. Chevrette: tel que conçu dans i..; projet de loi,
ça m'apparaissait une utopie de la façon dont c'était
rédigé. je !'ai même dit, et personnellement, je pense, au
ministre, que tel que rédigé, c'était évident qu'on
ne pouvait pas définir les quanta régionaux sans tenir compte de
la réalité. c'est également avec le député
de verdun que j'en ai parlé effectivement. il fallait tenir compte avant
l'élaboration d'une enveloppe régionale de
l'ultraspécialisé qui, lui, est concentré dans des grandes
métropoles effectivement. donc, il fallait sortir de l'enveloppe de la
ramq globale, le montant que l'on gardait ou qu'on doit spécifiquement
attribuer à l'ultraspécialisé. ça, c'était
clair. je pense qu'on s'entendait assez facilement là-dessus. i! restait
aussi toute la partie de la rémunération
différenciée qu'il fallait sortir de l'enveloppe nationale,
sinon, on pénalisait au niveau d'une péréquation individus
tenant compte de bassins de population. si on plaçait la
rémunération différenciée exclusivement dans ces
bassins-là on risquait qu'ils soient pénalisés
exclusivement par une entente qui tient compte de l'objectif. et dans le
spécialisé, prenez les centres des grands brûlés,
prenons certaines spécialités d'envergure qui sont
concentrées dans les grandes villes, il fallait donc définir au
départ les portions à placer dans cesspécialités que l'on ne retrouve pas et dans
l'ultraspécialisé. mais après cela, je suis surpris qu'on
n'ait pas gardé, qu'on n'ait pas discuté comment aménager
une enveloppe régionale. on est allé au plus court. on a dit: oh
l'enlè- ve. alors que l'objectif de l'enveloppe régionale, tel
que préconiré dans la commission rochon également et
l'incitatif à garder ne enveloppe régionale fermée,
c'était précisément d'indiquer sur le plan non seulement
pédagogique mais dans les faits d'indiquer aux médecins: voici la
population d'où qu'elle soit au québec. qu'elle soit de la
côte-nord, qu'elle soit de l'abitibi, qu'elle soit de la gaspésie,
ils ont droit à une péréquation en santé à
partir des enveloppes fermées de la ramq au niveau des régions,
mais tenant compte des réalités. là, on dit: bon, c'est
vrai, l'ultraspécialisé... je comprends que les médecins
ont fait une démonstration assez bonne sur
l'ultraspécialisé. je suis d'accord avec eux autres. on ne peut
pas dire: à montréal, tu auras une péréquation
comme ailleurs, par contre
tu as l'ultraspécialisé. Tu afflaibirais, à ce
moment-là, ta péréquation des Montréalais. Ce n'est
pas ça qu'on visait. Mais je pense que c'est une façon simpliste
de dire: On fait maintenant sauter les enveloppes régionales qui avaient
tout un objectif. C'était quasiment le coeur de la réforme pour
amener les médecins en région. Rappelez-vous ce que vous disiez.
Il faudrait que vous vous rappeliez vos discours. Si la philosophie n'a pas
changé, en tout cas, la méthode pour arriver à vos
objectifs a clairement changé. Moi, à mon point de vue, c'est une
erreur que de le faire disparaître. Il me semble qu'on aurait pu discuter
très sérieusement comment établir une véritable
péréquation régionale en tenant compte des
spécialités qu'on ne retrouve pas quelque part, en tenant compte
de l'ultraspécia-lité qu'on a concentrée à
différents endroits. Et ça, je vous avoue très
honnêtement là que je ne vous comprends pas. Ça c'est un
dételage complet. Là, vous n'avez pas seulement détacher
les chevaux de votre voiture, vous les avez dételés et
lâchés tousse dans le champ. C'est clair. Ce n'était pas
l'objectif. Je ne comprends pas ce que vous visez. Vous aviez des objectifs
précis, vous avez mis le poing sur la table, vous avez montré
beaucoup de détermination à en arriver à avoir une
distribution des services de santé les plus équitables possible
d'une région à l'autre.
Moi, je suis prêt à tenir compte de
l'ultra-spécialité. Je reconnais ça. Je ne suis pas fou.
Arrête, là. Il ne peut pas y avoir un centre des grands
brûlés dans chaque ville du Québec. On ne peut pas avoir
des centres de cardiologie dans toutes les villes du Québec et on ne
peut pas avoir des hôpitaux spécialisés pour les grands
traumatisés dans tous les hôpitaux du Québec ou même
dans toutes les régions du Québec. Je comprens ça. Mais
après que tu as dit ça, ça ne t'empêche pas de faire
un effort pour essayer de distribuer l'enveloppe à partir d'une
péréquation qui permettra une meilleure répartition sur le
territoire québécois des ressources humaines et qui incitera
aussi l'État dans ses plans d'équipement et dans ses plans
quinquennaux ou triennaux d'immobilisations, de tenir compte des manques
à gagner dans chacune des régions du Québec. Parce que,
quand on perçoit sur un chèque de paye d'un individu d'où
qu'il soit au Québec, qu'il soit dans le Témiscamingue, dans le
Grand-Nord québécois, en Abitibi ou en Gaspésie, il paie
le même impôt partout ailleurs. Et c'est ça, je trouvais que
le discours cadrait bien à ce moment-là dans la recherche d'une
péréquation tenant compte des réalités, tenant
compte de certaines balises. Mais si vous me dites: Ça a
été négocié et il n'y a rien à faire, on ne
se battra pas pendant trois heures pour essayer de le remettre. Mais on vous
dit que les objectifs, on y a adhéré en juin, on a
discuté, je pense, de très bonne foi et le fait d'avoir, d'une
façon assez simpliste, enlevé tout ça, moi, ça
m'apparaît grave.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président. Le
Président (M. Joly): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Je ne veux pas reprendre
toute la discussion qu'on a eue hier parce que... L'objectif que tout le monde
poursuit et ce sur quoi on s'entend, c'est que, dans les régions du
Québec, il y a des citoyens qui paient des impôts et qui ont, par
conséquent, droit à des services. Ils n'exigent pas
nécessairement des services ultraspécialisés, mais,
à tout le moins, des services médicaux courants et des services
de spécialités de base. Pour les dispenser, ça prend des
médecins et ça prend du matériel, des équipements,
des établissements, ainsi de suite. Admettons à tout le moins
là que les établissements et le matériel n'ont pas affaire
directe avec la discussion qu'on a là. C'est donc, dans un premier
temps, un problème de médecins dans les régions du
Québec. C'est sûr que l'enveloppe fermée
régionalisée de la RAMQ était un moyen pour l'atteindre.
À partir du moment où on a des plans d'effectifs médicaux,
le nombre, et qu'on dit qu'il y a de la croissance et de la
décroissance, avec l'agrément, avec d'autres clés qu'on
s'est données, nous croyons fermement que nous allons atteindre les
objectifs que d'avoir dans les régions du Québec les
médecins en omnipratique et en spécialités de base pour
remplir ce qu'on veut faire. Et ça, fondamentalement, on y croit. Bon.
Moi, j'achète la logique là que l'ultraspécia-lité,
ça ne peut pas être dans toutes les régions du
Québec. Ça coûterait une fortune, et, de toute
façon, il n'y a pas les masses critiques pour le faire. Et on ne
réussira pas de toute façon. On a déjà de la
difficulté à attirer des médecins dans les
spécialités de base. Ça va être le même
phénomène au niveau des ultraspécialités. On a
donc, bien sûr, échanger sur d'autres moyens pour tenter d'y
arriver et on a fait un choix qui est celui-là. Et bien sûr que si
on avait en plus l'enveloppe fermée régionalisée,
ça nous redonnerait un autre moyen pour être capable d'atteindre
les objectifs qu'on souhaite. Alors on a eu des échanges, des
négociations, on les qualifiera de tout ce qu'on veut, de tous les
termes possibles et imaginables là, et on a accepté de faire le
pari que d'autres modalités allaient nous mener à la même
place. Est-ce qu'on s'est trompés ou pas sur des moyens qu'on a retenus
ultimement, peut-être que oui, j'espère que non. Et je pense que
non, et je vais travailler pour que ça soit non, pour atteindre
l'objectif. Mais évidemment c'est clair que je serais très
heureux si j'avais comme moyen additionnel l'enveloppe fermée et
régionalisée. Je ne l'ai pas. Je ne peux pas vous dire que je
l'ai, je ne l'ai pas. Donc, ça ne peut pas être plus honnête
que ça, je ne l'ai pas. Donc, on ne l'a pas.
Le Président (M. Joly): M. le député de
Joliette.
M. Chevrette: Oui. Moi je pense que l'argumentation des corps
médicaux est tout à fait logique. Quand ils disaient: Ça
n'a pas de bon sens si vous mettez... Je vais vous donner un exemple, je
suppose qu'en Gaspésie on mette, je ne sais pas, moi, 300 000 000 $ ou
200 000 000 $ à partir de l'enveloppe de la RAMQ, c'est évident
que la profession médicale n'aurait pas accepté, puis je les
comprends et j'aurais même appuyé leur revendication. On ne peut
pas dire parce qu'il reste de l'argent en Abitibi ou parce qu'il en reste en
Gaspésie, arriver à ce que l'ablation de l'appendice en
Gaspésie puisse donner 4000 $ et puis à Montréal puisse
donner 1000 $. Ça c'était aberrant, et puis je comprenais leur
argumentation de base là-dessus. Mais, compte tenu que la tarification
est négociée aussi avec la RAMQ, il est facile de mettre une
clause à ce moment-là et de dire: Bien, écoutez la
tarification négociée avec la RAMQ ne peut pas être
majorée indépendamment du fait qu'il reste de l'argent ou non
dans l'enveloppe régionale.
La valeur que ça représentait l'enveloppe
régionale, c'est qu'on aurait pu se rendre compte aussi tant autant de
l'équipement, qu'autant de places pour personnes, soit en centres
d'accueil ou... On aurait pu constater en élaborant une
péréquation et en tenant compte de toutes ces histoires-là
là, on aurait pu se rendre compte jusqu'à quel point certaines
régions du Québec sont vraiment sous-développées
dans certains secteurs ou dans certains domaines. Parce que tu aurais beau...
Moi, je pense que c'est un tout ça. On ne peut pas envisager
exclusivement regarder les médecins, vous avez raison. Il n'y a pas rien
que les médecins qui vont régler le problème. Si t'envoies
un médecin, un radiologiste, et puis qu'il a une bebelle de 1930, qui
est cassée aux deux minutes, tu vas avoir de la misère d'abord
à recruter un jeune radiologiste qui a appris sur scanner, en
médecine nucléaire, etc. Je comprends ça moi. Mais il va
falloir un jour ou l'autre que le coup de barre soit donné en faveur des
régions, pas seulement en termes d'effectifs. Et moi, je ne voyais pas
l'enveloppe de la RAMQ sur le plan régional régler exclusivement
un problème d'effectifs, comme Rochon le disait. C'était un gros
pas, mais il y avait bien plus que ça.
On sait très bien que si on envoie des effectifs en région
qu'il va falloir équiper, parce que tu ne peux pas envoyer des
médecins sans équipement, c'est clair, dans les
spécialités de base. Puis tu ne peux pas continuellement demander
à un corps médical ou aux professionnels de la santé
d'oeuvrer dans des endroits vétustes, où il dégoutte sur
le lit d'une femme dans la salle de maternité. Et la
vétusté, la sécurité, l'aménagement, tout
ça, il y a des régions où ça fait pitié.
Vous le savez on a commencé il y a sept ou huit ans, et puis on est loin
d'avoir fini en vétusté et sécurité encore.
M. Côté (Charlesbourg): II y en a un bon bout de
fait.
M. Chevrette: II y en a un bon bout de fait, mais il y en a un
joyeux bout à faire encore. Donc, à partir de là, les
régions avaient une récupération.
M. Côté (Charlesbourg): Mais ce que je comprends,
c'est que, pour vous, l'enveloppe fermée de la RAMQ était un
levier pour avoir davantage de médecins dans les régions.
M. Chevrette: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Mais ça allait
inciter des budgets autres aux immobilisations à aller dans les
régions.
M. Chevrette: Moi, je suis persuade M. le ministre, que le jour
où vous allez avoir suffisamment d'effectifs conformément
à vos plans médicaux, ça va continuer à crier dans
le domaine de la santé, si les équipements de base ne suivent pas
pour les spécialités de base et si le nombre des ressources
physiques et monétaires ne sont pas proportionnelles à la
capacité de faire des effectifs médicaux. C'est un tout
ça. On aura beau... Ça a l'air intelligent !à nos
batailles qui sont axées sur le nombre de médecins, mais il y a
bien plus que ça. Tu n'enverras pas quelqu'un travailler dans un milieu
sans équipement, alors que les jeunes médecins sont formés
avec de l'ultramoderne dans les centres universitaires, puis tu les envoies
oeuvrerr sur des équipements tout à fait
vétustes dans certain sous-centres du Québec. (16 heures)
M. Côté (Charlesbourg): Mais i! faut quand
même l'admettre, il y a un rattrapage qui s'est effectué au cours
des dernières années à ce niveau-là. Je ne dis pas
qu'il n'en reste pas à faire, il en reste à faire et il faut
continuer de le faire. Ce n'est pas le fait qu'on n'ait pas I enveloppe de la
RAMQ - ça aurait été un moyen, régionaliser - que
ce travail-là ne se poursuivra pas au niveau des régions du
Québec Lorsqu'on regarde au cours des dernières années
immédiates ià, le nombre de scanners qui ont été
installés à Sept-îles, à Baie-Comeau, à
Gaspé, à Rivière-du-Loup, à Granby, un peu partout,
c'est la démonstration d'une volonté de donner à d'autres
centres qui ne sont pas toujours... Je prends l'exemple du cas de
Sept-îles, sur le plan des chiffres, il n'y a pas d'utilisation qui
justifiait l'emploi en totalité d'un "scan", sauf qu'à un moment
donné, il y a un certain nombre de considérations qu'on doit
prendre. Est-ce qu'on va prendre les gens de Sept-îles pour les envoyer
à Baie-Comeau? Il y a des coûts de transport qui sont
afférents, il faut donc en tenir compte.
Donc, c'est un travail qui est commencé,
qui peut se poursuivre sans nécessairement qu'on ait le budget
d'enveloppe fermée de la RAMQ. Et, inévitablement c'est un
élément incitatif pour avoir des médecins en
régions que d'avoir des équipements un peu plus modernes, mais
c'est des choses qui s'en viennent. Évidemment, il s'agit de continuer
et il y a des milieux qui se sont très impliqués
là-dedans, parce que je ne veux pas dire que c'est juste l'affaire du
ministère là, il y a des milieux qui se sont très
impliqués dans l'achat de "scans", ne pensons qu'à
Sept-îles, Rivière-du-Loup et Baie-Comeau et il y en a d'autres
aussi où il y a eu des implications assez importantes du milieu, de la
communauté. Pour avoir ces équipements eux étant bien
conscients que ça leur permettrait d'attirer et de retenir aussi des
médecins au niveau des régions. C'est donc un
élément très important qui, de votre point de vue, dans la
mesure où l'enveloppe fermée de la RAMQ était un des
moyens additionnels pour les attirer, il fallait autre chose. Il faut quand
même admettre que l'autre chose peut se faire sans nécessairement
qu'il y ait un budget fermé de la RAMQ aussi. Je pense que, sur le plan
des équilibres, c'est une question de décision politique quant
à l'attribution des sommes qui sont mises à notre disposition au
niveau des équipements.
M. Chevrette: Une toute dernière petite. M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Avez-vous une évaluation de faite sur
combien éventuellement la banque de la RAMQ va gober d'argent pour des
personnes non agréées au Québec parce que n'acceptant pas
d'aller en région? Est-ce que vous avez des projections de faites
éventuellement là-dessus?
M. Côté (Charlesbourg): De personnes non
agréées?
M. Chevrette: De médecins non agréés.
M. Côté (Charlesbourg): Qui s'installeraient hors
agrément?
M. Chevrette: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Non, on n'a pas
de...
M. Chevrette: Est-ce qu'il y a des projections de faites avec les
Fédérations médicales, avec les...
M. Charlebois: Votre question c'est: Combien d'économies
on va faire avec les personnes qui sont...
M. Chevrette: Non. Est-ce que vous avez pu projeter dans le temps
combien il y a de person- nes? Il va essayer de m'amener sur une autre piste
lui, il pense qu'on ne le voit pas aller, pas à 16 heures le jeudi, M.
Charlebois. Je vais dire: Comme votre homonyme, vous chantez. Est-ce qu'il y a
des projections de faites pour des gens qui resteraient en dehors du
système agréé tel que vous l'avez décidé ou
négocié?
M. Charlebois: Comme je l'expliquais hier, sur le nombre de
médecins qui vont être visés, ça dépend de ce
qu'on entend par ceux qui exercent principalement en cabinet et la notion de
"principal" va être négocié. On sait que si l'on vise les
médecins qui n'ont aucun revenu en établissement, on parle de
250, si on monte à 5 %, 10 % ou 15 % de leurs revenus en
établissements, bien on augmente le bassin de ceux qui devront
être agréés. Les 10 ans et plus, pour les omnipraticiens,
sont affranchis. Alors forcément ces médecins-là vont
recevoir de la rémunération de la RAMQ sans obligation. Et pour
ce qui est des spécialistes, il y a 5 % à peu près des
spécialistes, donc 350.
M. Chevrette: Est-ce qu'on pourrait avoir la répartition
médicale, les effectifs médicaux, par exemple, qui ont 10 ans et
plus, par région?
M. Charlebois: Sûrement...
M. Chevrette: Moi, j'aimerais ça savoir là, demain
matin là, demain matin si c'est possible là...
M. Charlebois: Sûrement oui.
M. Chevrette: ...j'aimerais ça savoir si, en Abitibi, il y
a 20 médecins qui ont 10 ans et plus, ou 50 là, je veux dire peu
importe, et puis, eux autres, ils n'ont pas besoin d'être affranchis, ils
le sont d'office, O.K.? Donc il n'y a pas de pénalités
éventuelles à ça. Parce que, moi, je vais vous dire
où je veux en venir avec ma question, ce n'est pas une cachette. C'est
que je crains par le fait qu'il n'y ait plus rien sur l'enveloppe
régionale là, qu'on continue, avec le système, à
avoir beaucoup d'argent qui puisse se dépenser dans une, ou deux, ou
trois régions d'une façon plus grave que certaines autres et cet
argent-là n'aura jamais de possibilité ou peu de
possibilité de retour dans les régions où il devrait y
avoir un coup de barre.
M. Côté (Charlesbourg): Sauf que c'est toujours
à l'intérieur des plans d'effectifs médicaux.
M. Chevrette: Oui, je comprends. Mais quand vous n'en aurez pas
d'effectifs médicaux, il va falloir que les médecins se partagent
le boulot. C'est ce que j'avais compris de la discussion que j'ai eue avec eux
autres. S'il en manque 40 en Abitibi et s'ils sont 10 ans sans
qu'il y en ait 40, ou s'ils sont 8 ans sans qu'il y en ait 40, ou que
ça monte par 3, 4, alors que ça devrait monter par 10, bien, il y
a de l'argent qui va être dépensé ailleurs dans le
système.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, ce que vous voulez
avoir, c'est le nombre d'omnipraticiens qui ont plus de 10 ans de pratique par
région du Québec. C'est ça?
M. Chevrette: Oui. Parce que la RAMQ n'a pas de pouvoir, si je
comprends bien, autre que de paiement.
M. Côté (Charlesbourg): Elle paie. C'est un agent
payeur.
M. Chevrette: C'est un agent payeur. Ce n'est pas un agent
immobilier, ni spécialisé pour nous donner de l'argent pour
l'équipement.
M. Trudel: C'est plus que ça.
M. Charlebois: Tout à l'heure, vous disiez: Est-ce que,
dans les ententes, on pourrait imaginer que, dans les endroits où il y a
un surplus d'effectifs, il n'y ait pas d'augmentation et qu'il y ait des
augmentations ailleurs? Ce n'est pas écrit, mais ce n'est pas impossible
à faire. Ce n'est pas impossible à négocier. On parle
là de rémunération différente et la
rémunération différente, c'est justement ce qui va
être en discussion avec les médecins et ça peut prendre de
multiples formes. Aujourd'hui, ce qu'on connaît par
rémunération différente, c'est les trois ans et moins qui
ont 70 % dans les centres universitaires. Mais la rémunération
différente peut coller, peut être modulée au surplus ou
à la pénurie des effectifs, donc objectif croissance
décroissance.
M. Côté (Charlesbourg): Ce que M. Cantin me dit,
c'est qu'il va tenter de sortir les informations, mais, évidemment,
ça prend quand même un certain temps parce que ce n'est pas
automatique. Cependant, ce que je me souviens des échanges que j'avais
eus préalablement au mois de mai et au mois de juin avec M. Richer, il y
avait des "stats" qui étaient globales et, si mon souvenir est bon,
régionalisées. Je pense que j'ai peut-être ça,
moi-même, dans mes dossiers. Il s'agirait que je vérifie en vous
les transmettant. Autrement, la RAMQ peut les sortir, et aussitôt que je
les aurai, je vous les transmettrai.
M. Trudel: C'est parce que, moi, je fais des petites barres
noires sur ce qui a été annoncé le 7 décembre.
Alors là, je fais la barre noire sur la RAMQ. Mais ce qui
m'inquiète plus, c'est... Ceci étant réglé parce
qu'on peut en discuter pendant deux jours, c'est retiré, vous n'avez pas
choisi de prendre ce moyen. À 488, on n'est pas sur 290, mais c'est
relatif à cela. À 290, la régie régionale
administrait donc une enveloppe pour vacations et honoraires fixes.
C'était le premier moment d'une RAMQ enveloppée
régionalement avec des enveloppes régionales et, à 488,
vous faisiez l'obligation à la Régie de produire un rapport
annuel sur les dépenses payées, donc, pour les effectifs
médicaux par région. Ce que dit mon collègue de Joliette,
c'est: Non seulement, là, la RAMQ est disparue comme enveloppe
régionalisée, comme moyen, etc., mais on ne pourra pas au cours
des prochaines années regarder l'évolution de la situation quant
aux quelque 2 000 000 000 $. C'est à peu près aux alentours de
ça. J'enlève les 400 000 000 $ pour les médicaments, 600
000 000 $, médicaments. 2 000 000 000 $, 3 000 000 000 $ à peu
près.
M. Côté (Charlesbourg): 2 000 000 000 $.
M. Trudel: les quelque 2 000 000 000 $ tels qu'ils vont se
dépenser au québec. là, je ne reprendrai pas la bataille
de la planification des effectifs médicaux, mais si nous pouvions
disposer de par la loi, tel que le prévoyait 488 avec une modification,
je comprends, pour vous, puisque vous retirez l'obligation de la
régionalisation, au moins, du résultat à la fin de
l'année. qu'on ait le résultat. et là, j'ai toujours
compris que quelqu'un qui fait une réclamation à la régie
de l'assurance-maladie du québec, un professionnel, la dépense
est toujours imputée au niveau de la comptabilisation au lieu de
résidence de déteneur de la carte d'assurance-maladie, si c'est
quelqu'un de l'abitibi-témiscamingue, etc. est-ce qu'on peut avoir, par
ailleurs, le résultat de ce qui, formellement, chaque année, se
dépense dans chacune des régions du québec et que ce soit
tenu par l'article 284, comme on l'avait prévu à l'article 488?
qu'on le mette là ou qu'on ie mette à l'article 488 mais qu'on
puisse le retrouver à quelque part.
M. Côté (Charlesbourg): De toute façon, c'est
à l'article 488?
NI. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): on va s'en reparler? parce
que, moi non plus, je ne suis pas un de ceux qui est fermé à
l'idée qu'on puisse avoir des "stats".
M. Trudel: Bien, je veux dire...
M. Côté (Charlesbourg): Si on ne peut pas avoir le
budget, on peut avoir les "stats".
M. Trudel: Sauvez le minimum, c'est comme sauver le cercueil
là mais...
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: On va sauver le cercueil,
toujours.
M. Côté (Charlesbourg): Vous êtes un homme
mort. Ha, ha, ha!
M. Trudel: On va sauver le cercueil de la régionalisation
de la RAMQ.
M. Chevrette: Le cercueil de la réforme. M.
Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! O.K. M. Trudel: On va
sauver le cercueil.
M. Côté (Charlesbourg): On y reviendra à
l'article 488. On aura le président de la Régie avec nous et on
pourra échanger.
M. Trudel: Vous avez une couple d'heures pour y penser.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
290 adopté? Excusez, MM. les parlementaires.
M. Chevrette: 490 sur division.
M. Trudel: Sur division, mais on est trois sur division,
là.
M. Chevrette: Sur division.
Le Président (M. Joly): Adopté surdivision.
M. Chevrette: Supprimer l'article 290.
Le Président (M. Joly): Donc, l'article 290 est
supprimé.
M. Côté (Charlesbourg): oui. ce que j'ai compris
tantôt, c'est le même principe. ça vous est arrivé
d'être adopté sur division dans la division.
M. Trudel: C'est ça. Alors là, c'est un à un
dans la division sur la division. Le député de Matapédia,
sur division aussi.
Le Président (M. Joly): Une équipe bien
balancée.
M. Trudel: Très bien.
M. Paradis (Matapédia): M. le Président, je suis
capable de dire sur division moi-même, comme un grand garçon.
Le Président (M. Joly): On n'a pas demandé de vote
nominal. Alors, à ce moment-là, on s'est entendus à cet
effet-là. L'article 291 est appelé.
M. Trudel: on peut t'offrir l'opportunité. on peut te
faire ça, nous autres.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Oui.
M. Chevrette: On va lui faire grâce de ça,
là.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 291. Supprimer le
deuxième alinéa, M. le Président.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
291 est adopté. L'article 291 est adopté tel qu'amendé.
L'article 306 est appelé.
Conseil d'administration
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer, dans le
paragraphe 1.1°, les mots "deux ou quatre" par les mots "un ou trois".
2° Insérer, dans le paragraphe 1.1°, le paragraphe suivant:
"1.2° Le président de la commission médicale
régionale."
M. Chevrette: C'est l'article 292?
Le Président (M. Joly): C'est l'article 306.
M. Côté (Charlesbourg): C'est l'article 306.
M. Trudel: Oui, oui, l'article 306.
M. Chevrette: Je suivais la logique de...
M. Trudel: Bon, alors...
M. Chevrette: Un instant, il faut que je regarde ça.
M. Trudel: ...là aussi, il y a autre chose qui s'est
produit, là.
M. Côté (Charlesbourg): Deux cooptés?
M. Trudel: Alors, il y a donc, là où il y a deux
cooptés, à part Montréal et la Rive-Sud...
M. Côté (Charlesbourg):
Montérégie.
M. Trudel: ...la Montérégie, où il y en a
quatre. Il y en a un des quatre ou un des deux...
M. Côté (Charlesbourg): Des deux.
M. Trudel: ...qui est réservé au
président...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça.
M. Trudel: ...de la commission médicale
régionale.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Moi, je veux juste savoir la logique, s'il y en a une,
non pas de la participation du corps médical aux activités dans
les établissements et en régional, mais qu'en est-il, à
l'intérieur de votre logique, suite à la négociation, pour
tous les professionnels et autres employés du réseau de la
santé et des services sociaux qui ne sont pas des entrepreneurs libres,
j'en conviens, mais qui non seulement ne peuvent pas accéder à un
poste coopté? Il leur est interdit de se faire coopter.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce qu'ils
accepteraient tous. J'en suis convaincu.
M. Trudel: II doit y avoir deux logiques quelque part, j'imagine?
Je ne sais pas? (16 h 15)
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Rappelons-nous
qu'à l'origine des discussions, au moment où on s'est
retrouvés en commission parlementaire, de un, sur l'avant-projet de loi
déposé par Mme Lavoie-Roux, il n'y avait aucun employé qui
pouvait accéder au conseil d'administration. Nous avons donc, à
la lumière de la commission parlementaire, accepté que des
employés puissent être membres des conseils d'administration, dont
trois sont désignés à l'intérieur des articles que
nous avons déjà adoptés, et qui donc se retrouvent au
conseil d'administration et qui, par le fait même, par le processus
électoral habituel des 40 % des postes réservés à
la régie régionale pour les gens des établissements,
peuvent se retrouver au conseil d'administration. La deuxième
possibilité qui a été ajoutée, c'est celle de la
cooptation, de certains postes cooptés, où effectivement des gens
peuvent être cooptés, des employés, en autant que ce ne
soit pas dans leur établissement. Nous avons donc, dans le but
évident de faire en sorte qu'il y ait un certain équilibre,
ajouté des postes cooptés. Pour quelles raisons au niveau de la
régie régionale régionale? Parce qu'à l'origine, il
n'y en avait pas. On a donc ajouté la possibilité de postes
cooptés à la régie régionale pour faire en sorte
que des groupes des sous-territoires, qui ne seraient pas
représentés à la formation du conseil d'administration de
la régie régionale, puissent l'être. Et on s'est dit
à l'époque, au niveau de la régie régionale, et
ça c'était clair avant même la "négoce", que
c'était sur proposition de la régie régionale et que
ça devait être accepté par le ministre. Ça visait
donc, au moment où nous l'avons introduit, à faire en sorte qu'on
puisse retrouver des représentations, par exemple des communautés
culturelles s'il n'y en avait pas, par exemple des anglophones dans certaines
situations s'il n'y en avait pas, par exemple des médecins s'il n'y en
avait pas, et mettez d'autres exemples, il y en a d'autres.
Dans nos échanges que nous avons eu, on nous a fait valoir
qu'effectivement, si on créait une commission médicale
régionale, et que celle-ci était suffisamment importante et
qu'elle avait un rôle à jouer, qu'il était important que le
président de la commission médicale régionale soit membre
de la régie régionale. On avait donc deux choix, peut-être
plus, on peut en imaginer à l'infini des choix, là, on va tenter
de les résumer. Ou on ajoutait un poste d'office au niveau de la
régie régionale, alors qu'on ne voulait pas changer nos 40-20-20
et 20, mais davantage dans l'enveloppe cooptée, et on avait donc le
choix de ce qu'on appelle le "tagger", donc l'identifier au niveau du
coopté. C'est ce que nous avons choisi, et, finalement, ça nous
assure qu'il y aura dans chacune des régies régionales au moins
un médecin qui va être-là et qui va jouer un rôle
qu'on souhaite.
M. Trudel: Là-dessus, il faut se réjouir de
ça. C'est trop important comme acteur dans le système, c'est bien
clair. Il faut se réjouir de ça. Il faut au moins un mininum, et
Jà, comme c'est le président de la commission médicale
régionale, bien il va être le reflet de ce qui se passe aussi
à travers le groupe des médecins. Mais au niveau du personnel,
soit du ministère ou employé du réseau, eux ne peuvent pas
siéger au conseil d'administration de la régie
régionale?
M. Côté (Charlesbourg): Les employés du
réseau qui sont sur un conseil d'administration d'un
établissement peuvent, à partir du moment où ils sont dans
le conseil d'administration de l'établissement, comme ils forment le
collège électoral des représentants des
établissements, aboutir au conseil d'administration de la régie
régionale si tel est le voeux du collège électoral,
donc...
M. Trudel: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): ...de l'assemblée
générale, qui va élire les 40 % des représentants
des établissements. C'est possible. On en a fait de ces
changements-là en cours de route.
M. Chevrette: Adopté. M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 306 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 306 est adopté
tel qu'amendé. 306.1.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer, dans la
première phrase du premier alinéa, les mots "de deux personnes"
par les mots "d'une personne". 2° Remplacer dans la deuxième phrase
du premier alinéa, le mot "quatre" par le mot
"trois". C'est la concordance pour Montréal et la
Montérégie. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
306.1 est adopté. Le nouvel article 306.1 est adopté tel
qu'amendé. L'article 341 est appelé.
Fonctions du ministre
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer le deuxième
alinéa par le suivant: "II peut, aux fins prévues au premier
alinéa, conclure des ententes avec des établissements ou avec des
professionnels, sauf en ce qui concerne les professionnels de la santé
au sens de la Loi sur l'assurance-maladie quant aux matières
visées à l'article 19 de cette loi."
Le Président (M. Joly): Article 341, M. le
député.
M. Trudel: 340.1 du 341? M. Côté (Charlesbourg):
341. M. Trudel: Et 340.1, il vient plus tard. M.
Côté (Charlesbourg): 341. M. Trudel: 340.1 est-il
passé?
Le Président (M. Joly): Je n'ai pas 340.1, j'ai 341.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, c'est ça,
341.
Le Président (M. Joly): Parce que 341 a déjà
été adopté.
M. Trudel: Ça va, c'est sur la confidentialité,
ça.
Le Président (M. Joly): M. Chariebois.
M. Chariebois: Oui. 341, c'est une disposition qui permet au
ministre de faire des projets-pilotes. Ce qu'on vient ajouter clairement, c'est
que pour les conditions de rémunération des professionnels dans
le cadre de ces projets, ce sera déterminé par entente.
M. Chevrette: Ça fera l'objet d'ententes
négociées.
M. Chariebois: Pour ce qui est des conditions d'exercice des
professionnels, non pas le projet, mais les conditions d'exercice.
M. Chevrette: Non, non la rémunération. M.
Chariebois: C'est ça.
M. Chevrette: Oui, grouillez donc pas, j'ai quelque chose ici.
Non, on va allez plus loin, ce n'est pas à cet article-là. Bien
d'accord avec ça.
M. Trudel: II y avait une autre question qui était
restée en suspens au mois de juin.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que... Si je peux
vous éclairer, non? La question...
M. Trudel: Allez-y quand même.
M. Côté (Charlesbourg): Parce que la principale
question qui a été posée à l'époque,
c'était les OSIS. Je leur avais répondu à l'époque
que, dans mon cas, il n'en était pas question. C'est pour ça
que... Il y en a-t-il une autre?
M. Chevrette: L'amendement est-il prêt? M.
Côté (Charlesbourg): Non, ce n'est pas...
M. Trudel: C'est vrai que la question était ça en
juin. C'est vrai que vous avez répondu, quant à moi: Clic! il
n'en est pas question. Et vous m'avez répondu: J'accepte de le suspendre
et est-ce qu'on pourrait soumettre ça... Il faut que ça soit fait
par règlement, donc qu'il y ait prépublication. Vous avez dit: On
va continuer à examiner ça et on vous dira ça. C'est ce
que j'ai de noté ici, je me retrouve.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais c'est dedans, on
l'a fait à ce moment-là.
M. Chevrette: Tu l'as comme texte amendé.
M. Côté (Charlesbourg): Le ministre, aux fins de
l'application du présent article, fait publier à la Gazette
officielle du Québec un avis de son intention de proposer au
gouvernement, 45 jours après...
M. Chevrette: L'avez-vous comme adopté vous, madame?
M. Trudel: On est en train de le discuter, on ne peut pas l'avoir
adoptée.
M. Côté (Charlesbourg): II a été
adopté. L'amendement.
M. Trudel: Correct.
M. Côté (Charlesbourg): C'est l'article qui
était suspendu, parce que...
M. Trudel: Parfait.
M. Côté (Charlesbourg): On l'avait suspendu pour les
fins de négociations. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à
l'article 341 est adopté. Des voix: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 341 est adopté
tel qu'amendé.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président.
Le Président (M. Joly): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): juste pour tenter de
régler des choses. on a glissé une petite coquille dans 282. 3.
je suis convaincu que vous allez être d'accord.
M. Trudel: On va regarder. 282. 3, je l'ai.
M. Côté (Charlesbourg): Regardez-le. C'est qu'on a
laissé "lui", alors qu'on aurait dû dire "leur", parce qu'on
parlait du conseil des médecins et dentistes et de la régie
régionale qu'on a ajouté.
M. Chevrette: C'est "leur transmettre"? M. Côté
(Charlesbourg): Oui. M. Chevrette: Un superbe amendement. M.
Trudel: Ah! C'est le notaire.
M. Côté (Charlesbourg): Le notaire est à
l'affût de tout.
Le Président (M. Joly): Donc, nous revenons à
l'article 282. 3. Est-ce que l'article 282. 3 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté tel
qu'amendé. J'appelle à nouveau l'article 341.
M. Côté (Charlesbourg): Mais il a été
adopté.
Le Président (M. Joly): Excusez, c'est déjà
fait.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 409, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): L'article 409.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, vous
ne retournerez pas en commission, vous?
Le Président (M. Joly): Ha, ha, ha! Ce n'est pas mon
intention, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un article qui
était suspendu.
Le Président (M. Joly): Ha,ha, ha!
Mesures administratives gouvernementales
M. Côté (Charlesbourg): II y a des amendements
à l'article 409. 1° Remplacer dans la deuxième ligne de ce
qui précède le paragraphe 1°, le mot "stagiaires" par les
mots "résidents en médecine". 2° Insérer dans le
première ligne du paragraphe 1° du premier alinéa,
après le mot "les", les mots "postes de". 3° insérer dans le
première ligne du paragraphe 2° du premier alinéa,
après le mot "autres" les mots "postes de". 4° Remplacer, dans la
troisième ligne du cinquième alinéa, les mots "doyens des
facultés de médecine du Québec" par les mots
"universités du Québec ayant une faculté de
médecine".
M. Chevrette: Nommez-m'en donc une qui en a? Ce n'est
sûrement pas bon, ça.
M. Côté (Charlesbourg): Dans lequel, le 4 ?
M. Trudel: ah non! mais c'est parce que le "u", ce n'est pas un
"u" majuscule. ça marche. c'est "les universités du québec
qui possèdent", parce que s'il y avait eu une majuscule, ça
aurait dit "l'université du québec, mais ici, il n'y en a
pas.
M. Chevrette: Ah! Moi, je pensais que tu parlais de l'UQTR.
M. Côté (Charlesbourg): De ce que comprends
là, il y a juste l'Université du Québec qui peut avoir un
"u" majuscule.
M. Trudel: un "u" majuscule, voilà. c'est majuscule.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha1 Et.
c1est "recteur approved".
M. Trudel: Ah! voila!
M. Chevrette: "Rubber-stamp. " Ha, ha, ha! Bon.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est de concordance
avec ce qu'on... On l'a déjà, fait d'ailleurs.
M. Trudel: Le restant, c'est juste de concordance. Ça
va.
M. Côté (Charlesbourg): O. K. ? Ça va?
Adopté.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 409, adopté. L'article 409 adopté, tel
qu'amendé. L'article 409. 1 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Insérer après
l'article 409 l'article suivant: "409.1 le gouvernement peut déterminer,
à chaque année, dans les programmes de formation médicale
de niveau doctoral, un nombre de places pour des étudiants de
l'extérieur du Québec, à la condition que ces
étudiants acceptent de signer, avant le début de leur formation,
un engagement, assorti d'une clause pénale, le cas
échéant, à pratiquer pour une période maximale de
quatre ans dans la région ou pour l'établissement
déterminé par le ministre s'ils exercent la médecine au
Québec après l'obtention de leur permis d'exercice."
M. Trudel: Est-ce que ça viole la Charte des droits et
libertés?
M. Côté (Charlesbourg): Non, on me dit que c'est
l'Office des ressources humaines qui nous l'a proposé.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Non, non. C'est parce que, hier, ça violait la
Charte des droits et libertés. Là, ça ne la viole plus ici
là.
Mme Demers: Non, mais ça, il y a eu une consultation,
là, auprès des spécialistes dans le droit de la Charte des
libertés de la personne et comme c'est un contrat dont la personne prend
connaissance avant de le signer et qu'elle s'engage, c'est un engagement comme
n'importe quel engagement.
M. Côté (Charlesbourg): C'est le même contrat
qu'au Témiscamingue.
M. Trudel: C'est pareil.
Mme Demers: II n'y a pas de problème, c'est ça.
M. Trudel: Alors, c'est ce que je disais hier. Merci.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Vous dites: Une clause pénale.
Mme Demers: Oui, c'est un contrat assorti d'une clause
pénale. Je signe mon contrat en connaissance de cause, je dis: Je
m'engage à aller pratiquer dans une région x ou
désignée par le ministre pendant quatre ans...
M. Côté (Charlesbourg): Sinon...
Mme Demers: Si je n'y vais pas, je paierai tant de... En tout
cas, actuellement, les contrats, c'est 50 000 $ pendant quatre ans. Ou si vous
y allez pendant deux ans, c'est 50 000 $ pendant deux ans. ¦ M.
Chevrette: Parce que, hier, vous vous rappelerez qu'on a eu un
débat, je ne sais pas si c'est avant ou après le souper, sur les
décisions de conseil ou paiement de médecins, par exemple, en
dessous de la couverte et etc. On a dit: Le recouvrement peut être
difficile dans certains cas, sauf dans le cas de malversations où c'est
du pénal. Mais c'était des sanctions...
Mme Demers: C'est-à-dire qu'on n'avait pas prévu
dans nos dispositions pénales un établissement qui enfreignait
cet article-là. Et la raison qui avait été donnée,
c'est que les membres sur les conseils d'administration...
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
Mme Demers: ...c'est des bénévoles et si on veut
continuer à en trouver...
M. Chevrette: Mais je vous donne un exemple. L'étudiant
peut s'être engagé, pour bénéficier du régime
de prêts et bourses, à travailler, s'il est accepté, dans
la région de la Gaspésie, mettons, ou, en tout cas, dans un
endroit désigné par le ministre. Il n'y va pas. Tout ce que vous
pouvez lui réclamer, c'est l'argent versé. "C'est-u" du un pour
un?
Mme Demers: Ici là, non, c'est une clause, c'est 50 000 $
pendant quatre ans. En tout cas, les contrats qui existent au moment où
on se parle...
M. Chevrette: C'est 4000 $ par année.
Mme Demers: 50 000 $ par année.
M. Côté (Charlesbourg): C'est 200 000 $.
M. Chevrette: Ah! C'est 200 000 $. C'est de l'argent.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Iglesias: Et proportionnellement au nombre d'années que
la personne a rempli son entente.
M. Chevrette: 50 000 $ par an.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! C'est de l'argent. C'est
beaucoup d'argent.
Une voix: C'est pénal.
M. Trudel: C'est pénalisant.
M. Côté (Charlesbourg): Et c'est du net. (16 h
30)
M. Iglesias: Mais c'est en connaissance de cause.
M. Chevrette: On a assez payé pour rien, je ne braillerai
pas, ce n'est pas pour ça. C'était pour m'informer de la...
M. Trudel: et moi, c'est complètement à
l'opposé de ça, ma question. je suis un peu surpris qu'on ait une
clause particulière pour que le gouvernement puisse déterminer
chaque année dans les programmes de formation médicale un nombre
de places réservées pour les étudiants de
l'extérieur du québec et qu'on n'ait pas la même chose pour
les étudiants des régions du québec. vous vous souvenez de
la grande discussion qu'on a eue au mois de juin, et je ne vous dis pas de le
faire, mais vous me disiez à cette époque-là: vous allez
voir quand on va revenir au mois d'août, moi non plus, je ne renonce pas
à ça parce que vous savez les longues discussions qu'on avait
eues là-dessus. alors, je ne dis pas de déterminer ça ici,
dans la loi, évidemment, le nombre de places mais qu'on puisse garder le
pouvoir de déterminer un nombre de places, réservées
à des régions du québec parce que vous affirmez, depuis un
bon moment, que là, bon, il va se mettre en place un nouveau,
excusez-moi l'expression, mais un nouveau "set up" pour servir les
régions et, à la fin de tout ça, si ça ne
fonctionnait pas, il y aurait possiblement l'entente
décrétée... et il va falloir vous garder des moyens, parce
que vous avez reconnu aussi qu'un des moyens sur lesquels on pourrait
s'appuyer, c'est des places réservées pour des étudiants
des régions du québec. moi, j'ai vécu ça, mettons,
rien qu'en mars et je suis persuadé qu'il s'agit là d'une autre
mesure dont les paramètres ne peuvent pas tous être
discutés en disant: on l'implante là. mais qu'on puisse, dans la
loi, dire que ça pourrait se faire par le gouvernement,
évidemment donc par règlement, c'est...
M. Côté (Charlesbourg): Je suis favorable à
ça, moi.
M. Trudel: Vous êtes très favorable à
ça parce que...
M. Côté (Charlesbourg): Ça prend des
consultations avec l'Enseignement supérieur.
M. Trudel: Oui, c'est ça. "Peut", pas vous allez le faire
mais "peut". Et même là, si vous voulez ajouter en consultation
avec l'Enseignement supérieur, je n'ai pas de problème avec
ça...
M. Chevrette: Le gouvernement.
M. Trudel: II ne s'agit pas de...
M. Chevrette: Mais M. le ministre, si vous mettez: Le
gouvernement peut, ce sera une décision ministérielle suite
à la concertation et je pense que vous pourriez vous ouvrir une porte en
disant: Le gouvernement peut. Ça n'oblige rien et je suppose que
ça présuppose, avant de le faire, une décision
gouvernementale. Ça pourrait être indicatif au moins d'une
volonté.
Mme Oemers: ...mais les étudiants du Québec
à 409.
M. Chevrette: 409. Mais répétez pour les
étudiants québécois des régions.
Mme Demers: C'est ça.
M. Chevrette: Non, non, c'est hors Québec, madame.
M. Trudel: Ça, ici, c'est pour l'extérieur du
Québec.
M. Chevrette: De l'extérieur du Québec. Mettez-nous
un paragraphe pareil pour les gens des régions. C'est ça qu'on
dit.
M. Côté (Charlesbourg): Je suis d'accord avec
ça.
M. Chevrette: Si vous êtes d'accord, rédigez
ça et...
M. Trudel: Je ne dis pas, encore une fois, de
décret...
M. Chevrette: 149.2.
M. Trudel: Je ne dis pas de décréter ici qu'il va
en réserver, mais qu'on pourrait en réserver.
M. Chevrette: 409.2.
M. Côté (Charlesbourg): Je suis d'accord avec
ça.
M. Trudel: D'accord avec ça.
M. Chevrette: 409.2 est proposé. Le gouvernement... La
même forme de chose.
M. Côté (Charlesbourg): On s'en servira au moment
opportun. Je suis d'accord avec ça. Rédigez ça là.
Envoyez là.
M. Trudel: Adopté. Ils vont le rédiger.
M. Chevrette: Adopté sous réserve du texte
final.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, pas tout de
suite.
Le Président (M. Joly): Non, non, non.
M. Trudel: Non, non, celui-là adopté. Ils vont en
rédiger un autre.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, c'est parce
que...
Une voix: On va dire à 409.
M. Chevrette: Étudiants des régions du
Québec.
M. Côté (Charlesbourg): Si vous me donnez la
permission, on va juste écouter Mme Demers qui est une très bonne
conseillère, qui...
M. Chevrette: Oui. Là, je voudrais faire plaisir à
Augustin Roy. Je suis d'accord avec lui là-dessus.
M. Côté (Charlesbourg): Qu'est-ce qu'il dit?
M. Chevrette: Les étudiants des régions du
Québec.
M. Côté (Charlesbourg): Qu'est-ce qu'il dit
Augustin?
M. Chevrette: II était d'accord avec ça
déjà.
M. Côté (Charlesbourg): À quel
moment-là?
M. Chevrette: Ah! ça fait longtemps qu'il a dit
ça.
M. Côté (Charlesbourg): II a changé
d'idée quelques fois là-dessus là.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, je le sais qu'il
est là. C'est pour ça que je le dis. Non, mais j'ai ce qu'il faut
à part de ça ici...
Le Président (M. Joly): Oui, donc 409 on va l'adopter
là. M. le ministre...
Nous suspendons nos travaux quelques minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 36)
(Reprise à 16 h 51)
Le Président (M. Joly): La commission reprend ses
travaux.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, nous
allons suspendre l'article 409...
Le Président (M. Joly): Oui, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): ...pour faire certaines
vérifications, là...
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît.
M. Côté (Charlesbourg): ...étant
déjà entendu que l'objectif est partagé et que, par
conséquent, nous y reviendrons.
Le Président (M. Joly): Vous aimeriez que j'appelle
l'article...
M. Côté (Charlesbourg): L'article 453.
Le Président (M. Joly): Merci. L'article 453 est
appelé.
Loi sur l'assurance-maladie
M. Côté (Charlesbourg): 1° Remplacer, dans les
deuxième et troisième lignes de l'article 453, ce qui suit: ",
modifié par l'article 1 du chapitre 50 des lois de 1989, est de nouveau"
par le mot "est". 2° Supprimer, dans les troisième et
quatrième lignes de l'article 453, tout ce qui suit le mot
"modifié". 3° Ajouter, après la phrase introductive de
l'article 453, les paragraphes suivants: 1° par l'insertion, après
le paragraphe f du premier alinéa du paragraphe suivant: "f.1
rémunération de base: le tarif de base prévu à une
entente visée à l'article 19 pour la rémunération
à l'acte d'un service assuré avant l'application des
règles relatives au plafonnement d'activités"; 2° par
l'insertion, dans le paragraphe k du premier alinéa, après les
mots "aux articles 69" de ", 69.1 et 69.2".
Avez-vous compris, là? M. Cantin va expliquer la portée de
ces changements substantiels, M. le Président, qui, à leur face
même, sont très éclairants.
Le Président (M. Joly): M. Cantin.
M. Côté (Charlesbourg): À leur lecture.
M. Cantin (Réjean): Bon. Alors, les points 1°, 2°
et 3° sont tout simplement des points techniques qu'on a pu même voir
dans le cadre des autres articles dont on a discuté au niveau de la
Régie. Le point le plus important, c'est la notion de
rémunération de base. Pourquoi la notion de
rémunération de base intervient? Elle intervient pour deux
choses: pour les services qui sont rendus hors Québec et pour
l'état des services rendus que nous devrons transmettre. Qu'est-ce qui
se passe? Les services rendus hors Québec, à titre d'exemple.
Alors, il y a des types de rémunération, si je pense en
obstétrique et en gynécologie, où, il est prévu que
ce que l'on rembourse, c'est l'accouchement. Ça inclut 12
visites. Les 12 visites sont passées, une personne se
déplace et s'en va en Ontario, puis elle a besoin de voir un docteur.
Mais quand elle arrive chez nous, elle fait une réclamation. Puis moi,
je dis: Si j'applique la rémunération de l'entente, bien, je ne
suis pas capable parce que c'est une treizième visite. C'est une
injustice envers la personne, et il fallait trouver un moyen. l'autre chose,
pour la question de l'état des services rendus, il faut bien comprendre
une chose. c'est exactement la même chose. on se retrouve dans une
situation, par exemple, où le plafond trimestriel est atteint et,
après le plafond trimestriel, un individu est remboursé au quart.
or, il y a aussi toute la question des paiements à 70 %, à 115 %,
à 120 %. alors, on dit: si on veut avoir une cohérence, il faut
que la rémunération de base, au moment où on
transférera l'état des services, ce soit une notion qui est
définie et c'est la rémunération de l'acte à 100 %.
quant aux services hors québec, c'est pour une question
d'équité pour qu'on ne se retrouve plus dans des situations comme
celles dans lesquelles on s'est retrouvés au cours des années
passées.
M. Trudel: Bien. Ce sont deux questions séparées,
là, complètement.
M. Cantin: Ce sont deux choses.
M. Trudel: O.K. Hors Québec, là, ça se
comprend facilement.
M. Cantin: Oui.
M. Trudel: Quand tu t'en vas à North Bay, l'autre bord de
Témiscaming, et là bon...
M. Cantin: C'est ça.
M. Trudel: ...tu as eu ton médecin qui t'a suivi pendant
12 visites, à 12 occasions au Québec du côté de
Témiscaming, et là, tu t'en vas coucher à North Bay parce
que, ce soir-là, mettons que ça presse.
M. Cantin: C'est ça.
M. Trudel: Ça arrive, là. Vous êtes pris
parce que vous n'êtes pas capables de payer, et là il y a toutes
les questions d'ententes interprovinciales, etc., pour vous permettre de
payer.
M. Cantin: C'est ça.
M. Trudel: Mais c'est le deuxième cas, là.
M. Cantin: L'état des services rendus...
M. Trudel: Oui.
M. Cantin: ...qu'on doit fournir. Alors, chaque individu va
recevoir son état des services rendus. Vous vous souvenez, on a
débattu...
M. Trudel: Oui.
M. Cantin: ...déjà cet article-là.
M. Trudel: Et ça vise à lui...
M. Cantin: Cet article-là il est à...? Il faut
retourner à quel?
M. Morency (Denis): Denis Morency, pour les fins du...
Le Président (M. Joly): M. Morency, s'il vous
plaît.
M. Morency: II faut que vous le compreniez. Je vous incite
à prendre à ce moment-ci l'article suivant, qui est l'article
453.1, pour comprendre l'application de cette notion de
rémunération de base. En fait, à 453, c'est la
définition, donc il faut aller voir dans la loi où on retrouve
cette notion-là pour voir son application, et c'est à l'article
suivant qu'elle trouve son application, à 453.1. Donc on dit: Aux fins
de l'application des articles 10 et 11, 10 et 11 comme on vous le signale,
c'est les soins hors Québec, et 64, c'est l'envoi de l'état des
services payés.
M. Trudel: On est en train de faire l'assise légale pour
pouvoir discuter 453. Alors, on va discuter à 453.
M. Côté (Charlesbourg): À 453?
M. Trudel: Non, mais c'est parce que qu'il est en train de
m'expliquer que, dans le fond ici, on est en train de dessiner l'assise
légale sur le véritable sujet qui apparaît à 453.1
qui est le relevé là...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...la non-signature des feuillets avec l'information,
etc.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): Alors, l'amendement à
l'article 453 est adopté? L'article 453 est adopté tel
qu'amendé. L'article 453.1 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Insérer après
l'article 453 l'article suivant: "453.1 Cette loi est modifiée par
l'insertion après l'article 1 du suivant: "1.1 Aux fins de l'application
des articles 10, 11 et 64, le coût des services assurés est le
montant établi par la Régie suivant la rémunération
de base, au sens du paragraphe f.1 du premier alinéa de l'article 1,
pour ces services
telle qu'applicable au moment où le professionnel de la
santé fournit un service assuré à un
bénéficiaire sans tenir compte de toute modification à
celle-ci et ultérieure à ce moment."
M. Cant in: Est-ce que je peux ajouter juste un commentaire par
rapport au dernier élément, qui n'a pas été
mentionné tout à l'heure, c'est: telle qu'applicable au moment
où le professionnel de la santé fournit les services à
l'assuré. Alors, pourquoi il en est ainsi? Vous allez comprendre. Il y a
les négociations des ententes, parfois c'est rétroactif, et ce
qui signifierait quasi une impossibilité d'aller corriger et remonter
tout ça au niveau des états des services rendus.
M. Trudel: Dites-moi si ce n'est pas correct ma
compréhension. Ça c'est, entre autres, pour faire
connaître...
M. Cantin: Annuellement.
M. Trudel: Annuellement aux bénéficiaires...
M. Cantin: À chacun des individus.
M. Trudel: ...aux usagers, les coûts des services, des
actes consommés.
M. Cantin: Oui.
M. Trudel: Là, vous êtes en train de me dire ici
que, la liste des actes consommés par l'individu, ça va toujours
être, le prix qui va apparaître au boutte, la
rémunération de base et pas celle qui aurait été la
véritable rémunération versée si le médecin
est sur un 70 %, est sur un 50 % parce que qu'il n'est pas agréé,
etc.
M. Cantin: C'est exact. C'est ça. M. Trudel: Mais
là, ça va...
M. Cantin: II n'y a rien qui ne nous empêche d'indiquer,
dans l'état qu'on enverra à l'individu comme tel, que, dans sa
région, la rémunération a une valeur de 70 %, par exemple,
ou, dans sa région, la rémunération a une valeur de 115 %.
Mais non pas prendre chacun des actes et les transposer en valeur de 70 %.
M. Trudel: Faites juste me répondre, c'est parce que,
techniquement, c'est - on va parler français - pas faisable?
M. Cantin: Ce serait énorme, et il y a des coûts
probablement astronomiques.
M. Chevrette: Mais c'est faux vis-à-vis l'information.
M. Cantin: Ce ne sera pas...
M. Chevrette: Si une visite vous coûte 10 $ et vous
déclarez 13 $, vous n'êtes pas correct, c'est une information
erronée.
M. Cantin: La note qu'on peut mettre sur l'état du service
qui est va être transmis, c'est que, dans la région, la
rémunération se fait à 70 %, ou encore la
rémunération se fait à 115 % ou à 120 %, et non pas
décortiquer chacun des actes pour faire les corrections.
M. Chevrette: Ce que je ne voudrais pas, tu sais...
M. Côté (Charlesbourg): II faut au moins faire la
référence.
M. Cantin: II faut faire la référence.
M. Chevrette: Je comprends, le gars, il fera le calcul. À
ce moment-là, on n'induit pas en erreur.
M. Cantin: C'est ça.
M. Chevrette: Mais si tu ne l'écris pas ta note,
d'après moi, c'est induire l'individu en erreur.
M. Cantin: Non, non, il a raison.
M. Côté (Charlesbourg): II faut au moins dire le
pourquoi.
M. Trudel: Mais là, on constate que l'informatique c'est
très vite, mais que c'est donc bien compliqué de faire travailler
ça. Non, c'est parce que le boutte que j'ai de la misère à
suivre là, c'est un relevé post-facto évidemment.
M. Cantin: Prenons un exemple là...
M. Trudel: C'est ce que vous avez payé là.
M. Cantin: ...où je fournis...
M. Trudel: Alors, tu as payé 13 $, il doit y avoir quelque
part dans un ordinateur de marqué, le Dr Y qui a réalisé
tel acte à l'endroit X, il a reçu un chèque pour tel acte
de 22,92 $, non? C'est pas marqué ça dans le...
M. Cantin: Ce n'est pas aussi simple que ça là, je
veux dire...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Pour moi, à
l'Université du Québec à Rouyn-Noranda, c'était
plus simple.
M. Trudel: On en avait de l'informatique qui marchait nous
autres. Si vous voulez avoir un
groupe de consultants, je peux vous référer à une
bonne université.
M. Chevrette: J'ai eu à me pencher sur un cas, et c'est
très complexe.
M. Carrtin: Oui, vous avez raison M. Chevrette. Mais prenez
simplement le même individu qui a atteint son plafond trimestriel, tu
sais, l'individu qui va recevoir, il ne comprendra pas si on lui dit: Telle
date ce mois-ci, tu as reçu un service, puis là, on
l'établit. Le même service, lorsque l'individu a atteint son
plafond trimestriel, va avoir une valeur différente, ce qui va
être le quart. Or...
M. Morency: J'ajouterais même là-dessus qu'on
pourrait faire atteinte à la confidentialité, en ce sens que
l'individu saurait à peu près le revenu de son docteur. Il
saurait qu'il a atteint tel plafond, donc que ses actes deviennent payés
à 25 %. Je sais que vous êtes sensibles sur ce
côté-là.
M. Trudel: Je vois. Je vois comme dirait l'autre.
M. Chevrette: Sur la confidentialité, on est très
sensibles. On a été...
Une voix: Depuis le début.
M. Chevrette: ii y aurait même une possibilité de
poursuite dans leur cas, qu'ils se fassent poursuivre.
M. Côté (Charlesbourg): Mais quel est... Je ne le
changerai pas là, mais...
M. Chevrette: C'est la loi du revenu, exactement comme le
ministère du Revenu du Québec s'il dévoilait. Puis je
pense qu'il y a une possibilité de poursuite contre la Régie.
Exact.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais il y a une raison
à la base de ça, au départ. J'imagine il y a quelque temps
là, quelques années, quand ça été fait
là.
M. Chevrette: La logique? M. Côté (Charlesbourg):
Oui.
M. Chevrette: La logique de base, à mon point de vue,
c'est purement et simplement, c'est qu'ils ont été assujettis
à la même chose que le ministère du Revenu, compte tenu du
fait qu'ils ont les revenus globaux annuels. Ça doit être
ça.
M. Trudel: Non, non, mais je me rattache à votre
première explication, quant à moi, en tout cas. C'est que c'est
tellement complexe que ça coûterait... Tu sais, c'est comme le
vieux problè- me de contrôle que tu as dans toutes les
organisations: Est-ce que je vais dépenser 50 000 $ pour contrôler
une dépense de 10 000 $. Alors, tu peux avoir peut-être là,
je ne parle pas du cas qu'on a ici là, je parle dans une autre
organisation ailleurs, tu dis: Bien moi je ne vérifie pas les
pièces justificatives, et puis là tu peux te faire jouer un petit
peu. Mais tu dis: Si je mets un système de vérification des
pièces justificatives, ça me coûte 50 000 $, je suis
obligé d'engager du personnel, puis un téléphone, puis le
bureau, puis toute l'affaire. Alors, tu dis: Bien, écoute, j'aime autant
prendre le risque.
Alors, ce que vous nous dites, c'est que sur le plan de la gestion
là, et en plus du deuxième argument là, vous voulez nous
dire qu'on n'a pas le choix. On ne peut pas faire ça autrement.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
453.1...
M. Chevrette: Juste une minute.
Le Président (M. Joly): Oui, M. le
député.
M. Chevrette: En d'autres mots, ce qui a été
décidé en négociations ou en échanges au cours de
l'été...
M. Côté (Charlesbourg): 465.
M. Chevrette: ...par rapport à ce qui existait, vous aviez
un objectif, M. le ministre, qui était...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, la signature du
relevé.
M. Chevrette: ...d'abord, dans un premier temps, signature du
médecin chaque fois que l'individu y allait. Un peu la carte Chargex
quand tu vas au restaurant, quand tu vas quelque part. Ça, c'est
tombé.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Chevrette: La
deuxième...
M. Côté (Charlesbourg): On va le voir à
465.1, mais...
M. Chevrette: Oui, mais c'est parce que je veux juste m'assurer
qu'ici... Vous aviez comme objectif à ce moment-là, étant
donné que vous avez laissé tomber la première partie qui
risquait d'ailleurs sur la dimension de confidentialité parce qu'on a
toujours été sensibles au terme générique
utilisé parce que...
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs, on l'avait comme
préoccupation dans le relevé annuel.
M. Chevrette: C'est ça. M. Trudel: C'est
ça.
M. Chevrette: O.K. Là, vous avez dit: II faut quand
même informer l'individu de ce que sa consommation représente
annuellement.
M. Côté (Charlesbourg): Pas uniquement en cabinet
privé, mais dans tous les établissements.
M. Chevrette: Dans les établissements et dans les cabinets
privés.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, oui.
M. Chevrette: Et c'est ce genre de relevé dont vous vous
gardez le pouvoir d'en faire parvenir aux individus.
M. Côté (Charlesbourg): Non, pas
nécessairement. C'est l'information au moment où il consomme les
services. C'est bien différent. Donc, c'est des modalités
d'information parce que les médecins nous ont dit: On n'est pas contre
le fait d'informer les gens. D'ailleurs, je me rappelle d'un en particulier qui
a dit: Je vais être bien content de lui dire, moi, combien ça me
donne dans mon cabinet. Il va voir que je ne suis pas bien bien payé. Et
il a dit: Je pourrais même lui montrer aussi, en comparaison avec
l'Ontario, ce qu'ils donnent. À partir de ça, ils ont dit: On est
d'accord avec vous autres sur le principe qu'il faut informer le citoyen, mais
il faut l'informer partout. Donc, on a dit: Créer l'obligation
d'information dans la loi dont les modalités pourraient être
prévues par règlement, parce qu'il y a toute une série de
circonstances qu'on ne peut pas prévoir à ce moment-ci et les
formes aussi que ça puisse se faire. C'est pour ça qu'on le
retrouve à 465.1. C'est là qu'il se retrouve. Et je pense que
c'est encore plus complet que ce qu'on voulait.
M. Trudel: Plus complexe que...
M. Côté (Charlesbourg): Plus complet que ce qu'on
aurait espéré, parce que ce n'est pas rien que le cabinet
privé, à ce moment-là, c'est tout
rétablissement.
M. Trudel: L'établissement aussi parce qu'il va falloir,
à ce moment-là, on le fera à 465, croiser les
données de dépenses de l'établissement, qui ne sont pas
des dépenses de la RAMQ.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: C'est ça?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Je veux juste regarder quelque chose.
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 453.1, adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Le nouvel article 453,
adopté. L'article 454 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): 1° Remplacer, dans les
première et deuxième lignes de ce qui précède le
paragraphe 1°, ce qui suit: ", modifié par l'article 2 du chapitre
50 des lois de 1989, est de nouveau" par le mot "est". 2° Supprimer le
paragraphe 1°. 3° Insérer, après le paragraphe 1°, le
suivant: "1.1° par la suppression du onzième alinéa; 4°
Remplacer dans le paragraphe 2° les mots "les suivants" par les mots "le
suivant". 5° Supprimer le premier alinéa introduit par le paragraphe
2° de l'article 454.
M. Morency: Le premier, c'est d'ordre technique. Je vous en fais
grâce.
Le deuxième, "supprimer le paragraphe 1°", ça, c'est
par concordance avec le retrait des dispositions sur la contribution
santé. On introduisait, à l'article 3, le mot "présente"
et c'a été fait dans l'optique d'introduire les dispositions sur
la contribution santé.
M. Trudel: oh! celle-là, on ne l'avait pas eue encore
comme vocabulaire. oh la la la! que le langage se raffine pendant
l'été, "la contribution santé".
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Chevrette: La contribution santé.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais vous dire
très honnêtement, c'est la première fois que j'entends
cette variante.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Ça n'a pas eu l'air à vous
déplaire.
M. Côté (Charlesbourg): Comment? Des voix:
Ha, ha, ha!
M. Trudel: La contribution santé. Vous avez
décidé ça tout de suite après Montmorency.
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est...
M. Trudel: Vous avez dit: On n'appellera pas ça une taxe,
c'est une contribution santé.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, c'est parce que,
évidemment, les gens de la Régie de l'assurance-maladie du
Québec souhaitent contribuer à ma santé.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Oh! qu'ils sont dévoués. Comment il
avait commencé ça le maire Drapeau déjà?
C'était la contribution volontaire au lieu d'une loterie?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Chevrette: Le maire
Drapeau? M. Trudel: Oui.
M. Chevrette: Je ne sais pas, il est en train d'écrire son
rapport.
M. Trudel: C'était relatif, la contribution santé.
Comment il s'appelle lui?
M. Côté (Charlesbourg): M. Morency.
M. Trudel: II est dans mon livre. Le troisième surtout,
l'autre.
M. Morency: Le troisième concerne les tranches
administratives. Sur ce, je vais laisser M. Charlebois.
M. Trudel: La suppression du onzième alinéa, c'est
quoi le onzième alinéa.
M. Morency: Dans la loi actuelle, il concerne les tâches
administratives, donc vous devez vous référer au chapitre 29 que
vous avez devant vous, si c'est bien celui-là.
À l'article 3, c'est l'avant-dernier paragraphe ou
alinéa.
M. Trudel: Oui, je l'ai ici. À l'origine, on disait que
ça se terminait par le coût des services rendus par les
professionnels de la santé pour l'exécution d'activités.
Il faut retourner au vieux texte. Je l'ai ici. 454.
M. Morency: Vous ne le retrouverez pas en feuilletant, M. Trudel.
Je vous incite à vous référer à la loi
actuelle.
M. Trudel: Dans la loi actuelle.
M. Morency: Vous allez prendre l'avant-dernier alinéa de
la loi actuelle.
M. Trudel: À quel article?
M. Morency: L'article 3 de la loi actuelle.
M. Trudel: L'avant-dernier alinéa, l'article 3,
tâches administratives. O.K.
M. Morency: C'est ça. Donc, c'est par la suppression
de.
M. Chevrette: Le protocole de retour au travail.
Une voix: C'est ça.
M. Chevrette: Tu es chanceux qu'on regarde à cette
heure-là. Il en avait promis quelques-unes. Te retrouves-tu dans ta
contribution santé?
M. Trudel: II est en train de m'en faire perdre un boutte de ma
santé lui là.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Alors, on supprime le onzième alinéa. Le
onzième alinéa qui se lira comme suit quand on l'aura
adopté: "La régie assume aussi, conformément aux
dispositions d'une entente, les coûts des services qui sont requis d'un
professionnel de la santé par un établissement ou un conseil
régional, au sens de la loi sur la santé et les services sociaux
pour l'exécution de tâches administratives reliées à
l'organisation ou au fonctionnement des services dispensés dans cet
établissement ou pour ce conseil régional." Traduction libre: Ce
n'est plus la RAMQ qui va payer pour les tâches administratives.
M. Charlebois: Ça pourrait être ça, mais le
pourquoi s'est supprimé, c'est qu'il y a des responsabilités.
Tout le paiement du médico-administratif, c'est une question qui n'est
pas vidée depuis de nombreuses années, facilement une dizaine
d'années, à savoir si les chefs de département, par
exemple, doivent être rémunérés par
rétablissement plutôt que par la RAMQ. Donc, pour les fonctions de
supervision, donc de gestion qu'ils exercent, est-ce qu'on les assimile
à des cadres ou est-ce qu'il s'agit de personnel ou de professionnels
membres des...
M. Chevrette: C'est les chefs de département.
M. Charlebois: Voilà. Donc, vieux débat.
Une voix: Les régies aussi.
M. Trudel: "Who's gonna pay?" Qui paie?
M. Charlebois: C'est ça.
M. Chevrette: Et en l'enlevant de là, c'est
qui...
M. Charlebois: Comme je le disais, cette question n'est pas
vidée, et il devait y avoir depuis un certain nombre de mois un groupe
de travail - ministères, hôpitaux et Fédérations
médicales - pour fouiller la question et remettre un avis au ministre.
Ce groupe n'a jamais été mis en branle. Alors, nous avons convenu
ceci. Essentiellement, on était occupés ici. (17 h 15)
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Charlebois: ce qui sera fait, c'est la chose suivante. c'est
que le groupe de travail se met en branle dès septembre et doit remettre
au ministre ses recommandations pour la fin de novembre. et à la
lumière des recommandations, dans la loi d'application, il y aura
l'option. alors, en attendant, tout est retiré.
M. Trudel: En attendant, vous les réglez à votre
façon, mais suivant les négociations, vous verrez si on le
réintroduit par la loi d'application.
M. Charlebois: Oui. Alors, comme on avait prévu ça
à deux endroits dans la loi, c'est-à-dire à cet
article-là qui permettait à la RAMQ de rémunérer,
c'était prévu aussi à l'article 412 qui permettait au
gouvernement d'adopter un règlement pour rémunérer, pour
que les établissements rémunèrent à même
leurs budgets. Alors, on a retiré les deux de telle sorte que, durant
les travaux du comité, la loi ne penche d'aucun côté. En
attendant, il y aura une mesure transitoire.
M. Chevrette: Qui paie? M. Trudel: Qui paie?
M. Charlebois: Actuellement, certaines tâches
administratives sont payées par la RAMQ, mais ce sont les
activités administratives afférentes à la pratique
médicale. Il n'y a que le cas des psychiatres, je pense, chefs de
département de psychiatrie, où une rémunération est
prévue dans les ententes. Pour tous les autres chefs de
département, il n'y a aucune rémunération de
prévue. Comme je le disais en commençant ma réponse, c'est
un débat qui date d'une dizaine d'années, sinon plus, et qui n'a
jamais été tranché. Les chefs ne sont pas
rémunérés à l'heure actuelle, mais, dans le livre
blanc, il avait comme intention de régler cette question-là.
M. Trudel: Pouvez-vous me dire, dans un ordre de grandeur, c'est
quoi à peu près le quantum d'argent dont on est en train de
parler, la? Supposons que le onzième alinéa de 3 de la RAMQ
continue à s'appliquer, si c'était "business as usual", si on
continue comme c'était avant, qu'est-ce que ça veut dire,
ça, comme budgets qu'on verse aux établissements de santé
pour en arriver à payer les tâches administratives?
M. Charlebois: II y a deux choses. Il y a d'abord les
activités administratives afférentes à la pratique
médicale. Par exemple, remplir des formulaires, dans certains cas, il y
a une rémunération pour ça. Le montant pour ces
activités, je l'ignore. Je ne sais pas ce que c'est.
M. Trudel: vous devez avoir un ordre de grandeur quand
même. si vous dites: on va intégrer ça aux budgets des
établissements, ce n'est pas un petit service, là.
M. Cantin: Ça avait été évalué
à un moment donné, dans la première étude qui avait
été faite, à entre 25 000 000 $et30 000 000 $.
M. Côté (Charlesbourg): 25 000 000 $ à 30 000
000 $.
M. Chevrette: 25 000 000 $à30 000 000 $?
Une voix: Non, ce n'est pas la même chose.
M. Côté (Charlesbourg): II paraît qu'on vous
mêle, là.
M. Chevrette: Bien, y a-t-il moyen d'avoir une réponse
à ça?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, c'est ce qu'on
essaie. En disant de 25 000 000 $ à 30 000 000 $, on va essayer de vous
donner une réponse compte tenu de ce qu'on savait.
M. Chevrette: Oui, mais on va vous poser une question en vertu
des 25 000 000 $ à 30 000 000 $.
M. Trudel: Bien sûr.
M. Chevrette: Quand vous décidez d'un article de loi qui
engage des finances, vous avez dû le justifier au Conseil des ministres,
et au Trésor parce que ça engage. Vous devez avoir des chiffres
précis, sinon, il n'y a pas un Conseil des ministres sérieux qui
adopte un article de loi qui engage des finances sans savoir où
ça s'en va.
M. Côté (Charlesbourg): Qu'est-ce que j'entends?
M. Chevrette: Ah! c'est sérieux.
M. Côté (Charlesbourg): Qu'est-ce que j'entends?
M. Chevrette: Ah! Vous avez très bien entendu.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais vous donner quelques
exemples.
M. Chevrette: si vous ne t'avez pas justifié au
trésor, ça me surprend en hérode. sûrement.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais pour bien se
comprendre, là, c'est une mesure qui devait faire l'objet d'un
comité qui n'a pas été mis en marche et qui, pour son
approbation finale sur le plan de la trésorerie, devait retourner au
Conseil du trésor. Il faut se comprendre, là.
M. Chevrette: Sur le quantum final. Une voix: C'est
ça.
M. Chevrette: Mais il faut que vous ayez l'aval du Conseil des
ministres pour être capable de donner cette assise, lui donner des
proportions.
M. Côté (Charlesbourg): On l'a eu. De toute
façon, ça fait partie des éléments qui
étaient dans la réforme.
M. Chevrette: Dans votre mémoire au Conseil, vous avez
sûrement dit: Je vous recommande de payer les chefs de
département. Quant au quantum, nous l'évaluons provisoirement
à tant, ça fait l'objet de négociations et ça
pourrait varier entre les "brackets" de tant à tant.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Chevrette: C'est à peu près ça que vous
avez écrit.
M. Côté (Charlesbourg): l'approbation est venue du
fait qu'on devait revenir pour la mesure spécifique au moment où
les quanta seraient détermines.
M. Chevrette: Mais sur le principe, vous aviez l'aval.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: Mais là, pendant qu'ils essaient de
s'entendre...
M. Côté (Charlesbourg): Ils essaient de s'entendre.
Ils s'échangent de l'information.
M. Chevrette: Divisé par deux, multiplié par
trois.
M. Trudel: Au moins, ils s'entendent sur le chiffre. En tout cas,
je ne le prends pas au pied de la lettre, je dis un ordre.
M. Côté (Charlesbourg): Non. L'ordre de grandeur,
c'est 30 000 000 $. C'est ça qui avait été l'objet de nos
évaluations au moment où on l'a fait.
M. Chevrette: Votre clause transitoire est où?
M. Trudel: C'est parce que, là, à partir du moment,
pour moi, ce n'est pas un détail.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, c'est sûr.
M. Trudel: C'est donc 30 000 000 $...
M. Côté (Charlesbourg): Comment? Oui, 30 000 000
$.
M. Trudel: ...qui ne seraient plus dans les hôpitaux, pour
en arriver à donner des services à la population. Parce qu'il va
bien falloir qu'ils se prennent quelque part. Ce n'est plus lui qui va payer,
ça va être vous qui allez payer. Ou encore, une autre des
hypothèses que je suis obligé de faire, c'est que vous allez
augmenter les budgets des hôpitaux de 30 000 000 $. Je n'ai pas fini ma
phrase, là. Moi, je regarde toujours le paragraphe où vous m'avez
dit, dans votre exposé du 7 décembre, que les budgets allaient
croître à 3 % au-dessus de l'IPC. Là, il faut que je fasse:
IPC plus 3, moins 30 000 000 $. Ce n'est pas des pinottes, ça. Le plus
3, il va falloir que tu le prennes quelque part.
M. Côté (Charlesbourg): Bien, voyons donc...
M. Trudel: Vous le prenez quelque part, pardon.
M. Côté (Charlesbourg): C'est bien évident
qu'il était dans le "sketch" financier du IPC plus 3.
M. Trudel: Alors, il s'agit juste d'un transfert. Il y en a moins
qui est payé quelque part. Tu l'envoies de l'autre bord, et là...
Enfin, la remarque, c'est de dire: II y a donc 30 000 000 $ qui pourraient ne
plus servir dans les hôpitaux à des services à la
population ou 30 000 000 $ supplémentaires qui vont s'ajouter dans le
budget des hôpitaux.
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est-à-dire que
l'hypothèse - il n'y en avait pas deux, il y en avait une - il y avait
30 000 000 $ additionnels, à l'époque, qui étaient
nécessaires au paiement du médico-administratif, selon nos
évaluations. Ces 30 000 000 $ provenaient des sommes d'argent
additionnelles que nous avions dans la réforme. Il y avait, par la
suite, deux possibilités, sur le plan du paiement, que ce soit à
l'intérieur de l'enveloppe de la Régie de l'assurance-maladie ou
au niveau des administrations hospitalières, sachant que, si
c'était dans
les administrations hospitalières, il fallait l'ajouter au niveau
des administrations hospitalières. C'est la bataille éternelle
que vous connaissez: Est-ce que c'est dans l'un ou dans l'autre? L'un
préférant que ce soit dans l'un et l'autre dans l'autre, pour des
raisons qu'on connaît, sur le plan administratif.
M. Chevrette: Votre comité vise à faire des
recommandations quand à l'agent payeur?
M. Côté (Charlesbourg): Pas seulement l'agent
payeur.
M. Chevrette: Je vous donne un exemple. Si vous reconnaissiez que
le médico-administratif puisse faire l'objet d'ententes, en vertu de
l'article 19 de la loi de la RAMQ... Moi, ce que je trouve curieux à ce
moment-ci, c'est que vous enleviez les assises juridiques de capacité de
paiement par la RAMQ.
M. Côté (Charlesbourg): On y reviendra.
M. Chevrette: Temporairement, vous lui enlevez cette
capacité-là. Quand bien même vous auriez des mesures
transitoires dans la loi d'application, vous serez obligés de
réamender... C'est exclusivement une assise juridique de capacité
de paiement qui était dans la loi, actuellement. Moi, je ne comprends
pas. J'ai plutôt l'impression qu'on veut enlever aussi la capacité
de négocier des ententes à ce niveau-là. Je pense que vous
êtes en train d'en passer une petite vite, vous autres. Si on
enlève la possibilité de paiement ici, ça veut donc dire
que ça ne relève pas de l'article 19 et que les ententes sont
impossibles. Ça va être du décret administratif pour le
médico-légal, sans discussion avec les intéressés.
Pfft...! Demandez-leur ça, vous allez voir qu'ils vont vous donner cette
réponse-là. Moi, je trouve que ça, c'est de la chinoiserie
juridique. Si votre comité conclut que c'est la RAMQ qui paie...
M. Côté (Charlesbourg): On le
réintroduit.
M. Chevrette: Vous allez nous ramener en Chambre avec un
amendement donnant le pouvoir à la RAMQ de payer. Se donner un pouvoir
juridique ne signifie pas l'exercer...
M. Côté (Charlesbourg): O.K.
M. Chevrette: ...à moins d'avoir une intention formelle de
passer d'autre chose. Vrai ou faux? Au lieu de deux, tu en feras rien qu'une,
au moins.
M. Côté (Charlesbourg): Non, ce n'est pas ça.
Je pense que ce n'est pas si compliqué qu'on semble vouloir le voir.
C'est juste, d'apparence achalant. si, effectivement, on concluait que
ça devait être la ramq et qu'on l'enlevait, il faut le
réajuster. si on l'enlève et on conclut que c'est
l'administratif...
M. Chevrette: Non, non, non. Si vous l'enlevez puis si vous dites
que c'est le budget régulier...
M. Côté (Charlesbourg): Si on le laisse et qu'on dit
que c'est...
M. Chevrette: ...il n'y a aucune facturation faite à la
RAMQ. Ça ne change rien.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Chevrette: Son pouvoir est là, mais il est inexistant
dans les faits.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais au bout de la
ligne, normalement, tu serais supposé enlever l'article si ce n'est pas
la RAMQ. Il faut se comprendre en termes légaux. Si tu ne l'exerces pas,
si tu ne l'utilises pas, bien...
M. Chevrette: Si vous l'enlevez aujourd'hui, il y a une grosse
présomption que ça va être les établissements qui
vont payer.
M. Côté (Charlesbourg): Non. D'ailleurs, ce n'est
pas ça. C'est que l'idée étant que chacun d'un
côté... Non, non, non. Non, non, non. Il faut qu'on soit bien
clairs ici.
M. Chevrette: Je n'ai pas dit un mot.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais c'est parce
que...
M. Chevrette: C'est parce qu'on gesticule un peu. Mais ça,
qu'est-ce que vous voulez? c'est notre manière, nous autres.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce que...
M. Trudel: C'est parce qu'il a un "décode" sur le signe de
tête pour lui et il y a un "décode" pour moi ici.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce que je vous
regardais pour deux sujets différents en même temps d'après
ce que je comprends dans la situation.
M. Chevrette: Pas pire. J'ai déjà vu de vos
collègues qui lisent sur nos lèvres. Donc, quand on ne parle pas,
s'il vous plaît...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, non. C'est parce
que votre collègue m'a dit que
c'était pour d'autre chose. Alors, c'est correct, c'est pour
d'autre chose. Est-ce que, si on le laisse dans la loi actuellement, on ne
donne pas un signal que, sur le plan de la négociation, ça va
être ça? Non?
M. Chevrette: moi, je ne le sais pas. je n'ai malheureusement pas
assisté à la négo. si j'avais assisté à la
négo, j'aurais sans doute... d'abord, il doit y avoir eu des questions
posées. est-ce que le médico-légal sera discuté
quant au mode de paiement? si oui, c'est à ce moment-là les
groupes représentatifs qui vont négocier les modes de paiement?
sinon, ce sont des contrats individuels. moi, je pense que c'est plutôt
ça qu'ils ont opté. pouvoir discuter dans un hôpital pas
trop gros, on va te donner tant là, on va te prendre deux jours sur
cinq, on va te donner à peu près tant, puis ça va
être fa négociation du genre. alors que si on dit que le
médico-légal fera l'objet d'ententes en vertu de l'article 19, tu
gardes l'assise juridique de la loi pour dire tu paieras en fonction des
ententes conclues en vertu de l'article 19. on va se ramasser encore avec une
loi, vous allez voir, pour des paiements puis pas d'assise légale. deux
ou trois fois par année, on amende la loi...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Je pense qu'on s'est
compris là?
M. Chevrette: Je ne suis pas sûr.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. On a compris nos
positions respectives. C'est pas pire? C'est un petit peu mieux, ça? Et
que, peu importe ce qu'on pourrait décider demain matin, il y a des
impacts à le laisser là sur le plan de ce qu'on va faire et on va
l'enlever, et si jamais c'est ça la décision du comité et
que le gouvernement décide que c'est ça, on le remettra.
M. Chevrette: Ça ne serait pas plus simple de dire
l'utilisation de cette clause devra faire l'objet préalable d'un
décret gouvernemental? À ce moment-là, si vous avez
à l'utiliser, vous passerez rien qu'un décret, vous n'aurez pas
à venir nous achaler en Chambre pour avoir l'amendement.
M. Côté (Charlesbourg): Je suis convaincu que,
chaque fois que je vous achale en Chambre, ça fait votre plaisir.
M. Chevrette: Ça dépend des journées.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Alors, je m'organiserai
pour que ce soit une bonne journée.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
454?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M.
Chevrette: Sur division.
Le Président (M. Joly): Adopté sur division. Donc,
l'article 454 est adopté sur division. J'appelle l'article 461.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer l'article 19
introduit par l'article 461 par le suivant: "Le ministre peut, avec
l'approbation du gouvernement, conclure avec les organismes
représentatifs de toute catégorie de professionnels de la
santé, toute entente pour l'application de la présente loi. "Une
entente peut prévoir notamment que la rémunération de
services assurés varie selon les règles applicables à une
activité, un genre d'activité ou l'ensemble des activités
d'un professionnel de la santé, ou aux activités d'une
catégorie de professionnels ou d'une spécialité à
laquelle il appartient. Une telle entente peut aussi prévoir
différents modes de rémunération dont les modes de
rémunération à l'acte, à honoraires forfaitaires et
à salaire. Elle peut en outre prévoir, à titre de
compensation ou de remboursement, le versement de divers montants tels des
primes, des frais ou des allocations. "Le ministre détermine par
règlement, après consultation des organismes
représentatifs des professionnels de la santé concernés,
les territoires ou les lieux d'exercice qu'il estime insuffisamment pourvus de
professionnels. Ce règlement peut viser l'ensemble des professionnels
d'un territoire ou d'un lieu d'exercice situé dans celui-ci ou une
partie d'entre eux compte tenu de leur genre d'activité. (17 h 30) "Une
entente peut prévoir une rémunération différente
pour la fourniture de services médicaux dans un territoire ou un lieu
d'exercice visé par un règlement pris en vertu du
troisième alinéa. "Elle peut également prévoir une
rémunération différente pour les médecins durant
les premières années d'exercice de leur profession ou de leur
spécialité dans le cadre du régime, selon le territoire
où ils exercent ou le genre d'activité qu'ils exercent. "Une
entente peut prévoir une rémunération différente
pour les médecins selon qu'ils sont autorisés ou non à y
adhérer en vertu des articles 277 et suivants de la Loi sur les services
de santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives, pour la totalité ou une partie de leurs
activités dans la région. Elle peut également
prévoir les modalités de participation à une telle
entente. Ces modalités peuvent prévoir aux fins du premier
alinéa de l'article 277 de la Loi sur les services de santé et
les services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives,
les critères de détermination de celui dont l'activité
professionnelle
s'exerce principalement en cabinet privé. "À défaut
d'entente pour déterminer la rémunération
différente visée dans les quatrième et cinquième
alinéas, le gouvernement peut, par règlement qui tient lieu d'une
entente, fixer cette rémunération. Il peut de même
déterminer le nombre d'années d'exercice d'un médecin
pendant lesquelles cette rémunération s'applique; ce nombre ne
peut excéder trois ans. Un règlement qui diminue les conditions
de rémunération applicables aux médecins durant les
premières années d'exercice de leur profession ou
spécialité ne s'applique qu'au médecin qui commence
à exercer sa profession ou spécialité après la date
d'entrée en vigueur de ce règlement. "À défaut
d'entente pour déterminer la rémunération
différente et les modalités de participation du médecin
à une entente visée au sixième alinéa, le
gouvernement peut, par règlement qui tient lieu d'une entente, fixer
cette rémunération et déterminer les modalités de
participation visées dans le sixième alinéa. Il peut de
même déterminer le nombre d'années pendant lesquelles (a
rémunération différente s'applique et des règles
d'équivalence permettant à un médecin titulaire d'un
permis de pratique depuis moins de 10 ans, d'être libéré
d'une participation à une activité médicale ,
particulière, en raison notamment de la lourdeur de la tâche de ce
médecin ou du nombre d'années pendant lesquelles il a
pratiqué dans un territoire ou un lieu de pratique que ce
règlement détermine. "Le ministre peut, à titre
expérimental et pour une période déterminée,
conclure une entente particulière avec les professionnels d'un
département clinique d'un établissement pour l'application
à l'ensemble de ces professionnels d'un mode de
rémunération prévu à une entente conclue en vertu
du premier alinéa. Cette entente requiert, au préalable,
l'assentiment des professionnels de la santé concernés, du
conseil d'administration de l'établissement et de l'organisme
représentatif des professionnels concernés. "Si la diminution de
services médicaux dans un territoire met en péril la santé
publique, le ministre peut, afin de permettre que ces services soient fournis
adéquatement dans un établissement de ce territoire, conclure
pour une période déterminée une entente
particulière avec un professionnel de la santé.
Toute entente lie, selon le cas, la Régie, les régies
régionales et les établissements. "Le ministre doit consulter la
Régie, une régie régionale ou un établissement
susceptible d'être lié nommément par une entente ou une
partie d'entente. "La Commission de la santé et de la
sécurité du travail collabore à l'élaboration de la
partie de telle entente qui traite des services visés dans le
dixième alinéa de l'article 3. "Les dispositions du Code du
travail et de la Loi sur les normes de travail ne s'appliquent pas à un
professionnel de la santé visé par une entente conclue en vertu
du présent article qui rend des services assurés dans un
établissement ou pour le compte d'un établissement."
M. Trudel: Alors, c'est la pièce de résistance.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: N'est-ce pas? Bon, alors, la première
dimension, pour bien la clarifier, c'est quant à la négociation
avec les représentants des différents corps médicaux -
omnipraticiens, spécialités - enfin, les différents
groupes. Là-dessus, la proposition que vous avez mise de l'avant en
décembre, que vous réitériez en mars, de décider
d'avoir le pouvoir discrétionnaire de décider avec qui le
ministre et le gouvernement allaient négocier est maintenant
modifiée par le premier alinéa où c'est avec les
organismes représentatifs de toute catégorie de professionnels.
Comment ça va se faire, l'établissement de la
représentativité de l'organisme de toute catégorie de
professionnels de la santé?
M. Charlebois: Donc, c'est le premier alinéa pour les
organismes représentatifs. Ce qui a été convenu avec les
deux Fédérations, omnipraticiens et spécialistes, c'est
qu'un groupe de travail sera mis sur pied avec le ministère pour
étudier les mécanismes et les critères qui pourraient
être utilisés pour déterminer la
représentativité d'un groupe. Alors, en deux mots, c'est
d'étudier ensemble ce que pourrait être une mécanique de
maraudage. Les recommandations doivent être faites au 1er juin 1992 et le
ministre déposera par la suite les amendements législatifs pour
introduire ces nouvelles règles. Les ententes avec les deux
fédérations sont en vigueur, encore jusqu'en 1993.
Habituellement, ce qui est connu, c'est dans les quelques mois qui
précèdent l'échéance d'une entente qu'une
période de maraudage est ouverte. Ce qui veut donc dire que les
délais sont amplement suffisants pour, qu'advenant des
recommandations...
M. Chevrette: Est-ce qu'il a des lettres d'entente dessus?
M. Charlebois: Oui.
M. Chevrette: Est-ce que vous pourriez déposer
ça?
M. Côté (Charlesbourg): Les lettres d'entente ne
sont pas signées.
M. Chevrette: Ils ont juste à signer. Vous allez signer
ça comme un genre de protocole?
M. Trudel: Allez-vous les signer?
M. Charlebois: C'est des protocoles...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, on va les signer.
M. Chevrette: Des lettres d'intention
échangées?
M. Charlebois: C'est ça.
M. Chevrette: Ce sont des annexes aux ententes actuelles.
M. Côté (Charlesbourg): On en a une copie qui n'est
pas signée.
M. Chevrette: Je veux m'instruire. M. Trudel: Et vous
dites, par ailleurs...
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez toujours
été un homme avide de connaissance, et la commission ne fait pas
exception.
M. Trudel: et par ailleurs, vous dites: suivant la conclusion de
l'entente à intervenir quant aux modalités, il va y avoir
amendement de la loi 120, si elle est adoptée un jour, il va y avoir
amendement de cette loi-là.
M. Charlebois: II ne s'agit pas d'une entente à faire, il
s'agit d'un groupe de travail qui va faire une recommandation au ministre. Ce
n'est pas une entente sur la mécanique...
M. Trudel: Oui, mais l'autre boutte. Le ministre va...
M. Charlebois: Ensuite le ministre va déposer les
modications législatives.
M. Côté (Charlesbourg): Des modifications
législatives.
M. Trudel: ...des modifications à la loi. Et ça
vous vous donnez jusqu'au 1er juin 1992.
M. Côté (Charlesbourg): Juin 1992. M. Chevrette:
Vous amendez quelle loi? M. Charlebois: Ça pourrait
être celle-ci.
M. Chevrette: Vous ajoutez quoi? Obligation dans la loi de la
santé ou obligation dans la loi de la RAMQ qu'il y ait un maraudage pour
que ces organismes représentatifs, en vertu de l'article 19, aient le
pouvoir de négocier?
M. Charlebois: Le cadre juridique.
M. Chevrette: Quelle loi vous allez amender?
M. Charlebois: Je ne veux pas présumer des conclusions du
groupe, mais probablement la loi de l'assurance-maladie, parce que le pouvoir
de négocier et le champ de négociation est prévu dans
cette loi, de même que le premier alinéa de 19, qui, quand
même, est très sommaire, qui indique comment on identifie les
organismes représentatifs.
M. Chevrette: Mais l'article 19 de la RAMQ est remplacé
par le 461 aujourd'hui? C'est ça?
M. Charlebois: C'est ça.
M. Chevrette: Vous iriez dans une loi à définir les
règles du jeu des groupes représentatifs.
M. Charlebois: Non, ce n'est pas des groupes
représentatifs. On irait dans la loi déterminer quels sont les
critères que le ministre emploierait pour déterminer de la
représentativité d'un groupement.
M. Chevrette: Ce n'est pas aux individus membres de groupement
à définir leur représentativité dans le groupe
qu'ils veulent?
M. Charlebois: Oui, mais enfin, on voit avec le Code du travail
qu'effectivement, les salariés sont libres de choisir leur association.
Mais il reste qu'il y a des règles pour déterminer si une
association est représentative ou non aux fins de négociations.
Par exemple, toutes les règles de l'accréditation.
M. Chevrette: Vous ne pensez pas que vous pouvez avoir un article
de portée générale qui peut tester la
représentativité aux trois ou quatre ans. Mais il me semble que
ce n'est pas à un employeur à définir les
mécanismes pour tester sa représentativité.
M. Charlebois: C'est ce qu'il fera là.
M. Chevrette: s'il se créait, par exemple, l'association
médicale québécoise, ou je ne sais pas, je sais qu'il y en
a déjà eu, je ne sais pas si ça existe encore. oui,
ça existe.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, ça existe
encore.
M. Chevrette: Qu'ils décident d'accréditer des gens
et qu'il y ait un vote. Vous prendriez le groupe le plus
représentatif.
M. Charlebois: Qui détermine de la
représentativité? C'est justement ce qui fera l'objet de
discussions. Comme j'ai dit, je ne veux pas préjuger des conclusions du
groupe de travail. Ça pourrait être cette loi-ci, comme ça
pourrait être une autre instance qui déterminerait.
M. Côté (Charlesbourg): Pour tenter de clarifier les
choses, lorsque j'ai au mois de mai et au mois de juin, rencontré le
regroupement, il en a été question. J'ai été en
particulier à la rencontre du Manoir du Lac Delage. Il en a
été question parce que c'était un élément
qui les irritait profondément, et on a effectivement
échangé ensemble en évoquant la situation des chirurgiens,
des médecins de médecine interne et même des
anesthésistes, qui était une situation réelle et
vécue, qui était passablement sous contrôle depuis le mois
de février pour les raisons qu'on connaît. Et en échangeant
avec eux, ils se sont dits ouverts à une mécanique de
vérification de la représentativité, donc de maraudage. Et
donc, pour tester la représentativité, et c'est là qu'on a
échangé et finalisé des échanges au cours de
l'été, sur lesquels on va continuer pour tenter de trouver
ensemble une mécanique. Et à la conclusion de ces
échanges, on verra ce qui se passera à ce moment-là.
M. Chevrette: Pour qu'il y ait vérification de la
représentativité, il faut qu'il y ait multiplicité
d'organismes. Pour donner un exemple, s'il ne se crée pas d'ici trois
ans, par exemple, un organisme qui veut regrouper... Il peut y avoir deux types
d'organismes: une autre association de spécialistes, il peut y avoir une
autre association d'omnis, et il peut y avoir une association qui veut
regrouper des omnis et des spécialistes dans une même structure.
Bon. S'il ne s'en crée pas pendant trois ans...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: ...je ne dois pas tester la
représentativité quand il n'y a pas de mouvement interne pour se
désaffilier des structures existantes.
M. Côté (Charlesbourg): Mais il y a
déjà eu effectivement cette situation-là ou d'autres que
la FMOQ et la FMSQ ont essayé. C'est arrivé, et il n'y a pas bien
bien des années.
M. Chevrette: Parce que, moi, M. le ministre, je ne voudrais pas
que l'État soit à l'origine de la création d'une
contestation de structures. C'est aux structures, c'est aux membres, à
une base, à se prendre en main et de décider si ça lui
prend une autre structure que celle existante. Il m'apparaît à
moi, dans le débat actuel, ça m'a toujours agacé depuis le
printemps, ça, je comprends les bonnes intentions, mais ce n'est pas
à nous comme gouvernement à susciter l'organisation des gens,
c'est-à-dire c'est à ordonner les rapports s'il y a à
l'intérieur des groupes des contestations, il s'agit pour nous
d'être équitables dans le droit de parole à laisser aux
individus ou à s'adresser au groupe le plus représentatif. Mais
moi, je ne jouerais pas longtemps dans le fait qu'on passe pour des
instigateurs de la création de la contestation des membres... M.
Côté (Charlesbourg): Oui, mais... M. Chevrette:
...parce qu'il y a toujours... M. Côté (Charlesbourg):
O.K.
M. Chevrette: ...quatre, cinq farfelus en appétit de se
bâtir un pouvoir ou une job, qui vont partir et vont se créer une
association, et là, ça part pour la gloire. Moi, je n'aime pas
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais ce n'est pas
l'objectif, là. Je pense...
M. Chevrette: Non, je sais que ce n'est pas l'objectif, mais je
le dis.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas l'objectif.
Pour revenir à la situation où c'était, là,
qu'est-ce que c'est qui a enclenché tout ça? Tu sais, on ne se
fera pas de cachette, là. Il y a eu une contestation ouverte de la part
des chirurgiens. O.K.?
M. Chevrette: Contestation de leader, contestation de structures,
c'est différent.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Non, non.
Ça, je... Non, non, je...
M. Chevrette: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Ça, c'est une autre
chose. Bien, en tout cas, évidemment, une contestation de leader,
ça se règle par des lois démocratiques aussi...
M. Chevrette: Par des élections, et on l'a eu.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Ce n'est pas partout tout à fait. En Russie,
c'est une autre affaire, il y a une autre méthode.
M. Chevrette: Les blindés. Des voix: Ha, ha,
ha!
M. Côté (Charlesbourg): En Russie, oui, c'est une
autre affaire. Ha, ha, ha! Eltsine... Ha, ha, ha!
Donc, l'objectif est bien clair là, et c'est celui-là
qu'on vise à atteindre et ça va faire l'objet... Donc, on y
reviendra éventuellement.
M. Chevrette: C'est beau.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président?
M. Trudel: Paragraphe...
M. Chevrette: Paragraphe par paragraphe, s'il vous
plaît?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Disons que j'avais
dit que le premier paragraphe était adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): M. le député de
Matapédia.
M. Paradis (Matapédia): Oui. Puisqu'on interpelle tous les
professionnels de la santé, on a soumis à mon attention à
savoir si, effectivement, ça pourrait aussi se passer au niveau des
pharmaciens? On sait que, présentement, ils sont
représentés par l'Association québécoise des
pharmaciens propriétaires, qu'on appelle communément l'AQPP et
que le ministère ou le gouvernement n'aurait pas la tentation de
négocier avec des chaînes commerciales et non pas avec des
entités de professionnels.
M. Chevrette: Les groupes représentatifs, moi, je suis
d'accord avec lui. Ça veut dire quoi, ça là. Est-ce que
vous négociez avec Jean Coutu par exemple? (17 h 45)
Une voix: II ne faut pas le nommer.
M. Chevrette: Ou si vous allez... Ah! Moi, ça ne me fait
rien à le nommer pantoute.
Une voix: Bonsoir.
M. Chevrette: Oui. Ou bien si vous allez négocier...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: ...avec le groupe représentatif des
pharmaciens professionnels, c'est ça? Je suis d'accord. C'est ça
la question.
M. Paradis (Matapédia): Parce que, dans le projet de loi,
on parlait de groupes de professionnels, et là, on l'a corrigé
pour organismes représentatifs.
M. Charlebois: Oui, mais c'est...
M. Paradis (Matapédia): Enfin, la question se pose.
M. Charlebois: Ce que la loi dit aujourd'hui, et c'est maintenu
jusqu'à ce qu'il y ait un changement, c'est le ministre qui
négocie avec l'organisme représentatif. C'est le ministre qui
reconnaît un organisme. Actuellement, le ministre reconnaît l'AQPP
et négocie avec l'AQPP. La loi, effectivement, pourrait permettre au
ministre de reconnaître un autre organisme représentatif, mais il
faut qu'il soit représentatif de pharmaciens. Mais il n'y a pas de
critères dans la loi qui aident le ministre pour déterminer les
organismes représentatifs. Alors, c'est donc à sa
discrétion.
M. Chevrette: Mais dans la loi actuelle, M. Charlebois, les
ententes avec les pharmaciens se négocient avec le groupe des
pharmaciens représentatif.
M. Charlebois: C'est ça.
M. Chevrette: Mais dans la façon d'aborder, c'est un peu
ça que sous-tend la question de mon collègue de Matapédia,
dans la façon de discuter, est-ce que vous allez discuter avec le groupe
avec qui vous négociez présentement pour établir les
futures relations du travail ou si vous allez négocier aussi avec les
groupes dits commerciaux, par exemple, ou les chaînes?
Une voix: Les chaînes commerciales.
M. Chevrette: Moi, je prétends que, tel que
libellé, vous devez vous en tenir, et c'est ça que je veux vous
entendre dire, s'il vous plaît, vous allez négocier avec les
groupes qui ont présentement le pouvoir de négocier et sont
reconnus comme les seuls négociateurs.
M. Charlebois: Mais c'est ce qu'on fait. M. Chevrette:
Merci.
M. Charlebois: C'est l'esprit de la loi. Il n'est pas dans
l'intention du ministère de négocier avec d'autres
organismes.
M. Chevrette: Mission accomplie. J'en ai une autre
peut-être.
M. Trudel: Les catégories de professionnels, c'est les
catégories reconnues par le Code des professions, chacune des
professions.
M. Bergevin (André): Les catégories, c'est les
professionnels de la santé au sens de la Loi sur l'assurance-maladie.
C'est déjà défini dans la loi.
M. Trudel: Tout ce qui est défini dans la loi.
M. Bergevin: C'est la loi actuelle.
M. Trudel: Les pharmaciens, les optométris-tes, les...
M. Chevrette: Les groupes avec lesquels la Régie signait
antérieurement.
M. Bergevin: C'est ça.
M. Charlebois: Elle signe toujours.
M. Trudel: Ce sont tous des professionnels reconnus en vertu du
Code des professions.
Une voix: Pardon?
M. Bergevin: Autorisés à vendre des services.
M. Trudel: Les catégories de professions...
M. Chevrette: C'est-à-dire les groupes avec lesquels vous
avez l'habitude de signer et dont vous vous gardez le pouvoir de
décréter maintenant. Moi, ça va pour la première
partie, je reviendrai au décret tantôt.
M. Trudel: Bon, maintenant, l'autre dimension qui me semble,
quant à moi, plus problématique, enfin, pose un bon nombre de
questions, c'est le deuxième alinéa de la deuxième page de
461.
M. Chevrette: Pour être bien précis, c'est...
M. Trudel: Où là, c'est la mécanique...
Demandez au ministre s'il pouvait...
M. Chevrette: 400 quoi? M. Trudel: ...être attentif.
M. Chevrette: À défaut d'entente...
M. Trudel: Ce n'est pas un rappel, c'est juste ça. On peut
commencer par le quatrième alinéa de 461. "Une entente...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...peut prévoir une rémunération
différente pour la fourniture de services médicaux dans un
territoire ou un lieu d'exercice visé par un règlement pris en
vertu du troisième alinéa." Bon. C'est l'entente
négociée, ça. Donc, ça, c'est un article qui
correspond à l'abolition du décret punitif, ce qu'on appelle
généralement le décret punitif.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: C'est la hausse. Ça, c'est le 120 %.
M. Chevrette: Ça c'est la rémunération
majorée.
M. Trudel: Majorée. 120 %.
M. Charlebois: Ça, c'est le statu quo. C'est
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Statu quo.
M. Trudel: Le cinquième paragraphe, lui...
M. Charlebois: C'est la baisse.
M. Trudel: C'est la baisse.
M. Charlebois: Statu quo.
M. Côté (Charlesbourg): Statu quo.
M. Charlebois: Le sixième alinéa introduit une
nouveauté.
M. Trudel: Est-ce qu'il y a un...
M. Côté (Charlesbourg): Peut-être juste, pour
faire expliquer.
M. Trudel: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): Je sais qu'on va arriver aux
questions là, envoie-z-y donc, continue donc, donne le
sixième...
M. Charlebois: Alors, le sixième introduit qu'une entente
peut porter sur ce qu'on appelle l'agrément là. Alors, le
sixième définit tout le champ de négociation, on a dit
activité principale, intensité, affranchissement,
rémunération différente. Donc sixième. Le
septième alinéa lui vient dire qu'à défaut
d'entente pour les plus et les moins, il y a un pouvoir de décret, c'est
le statu quo ça. D'accord?
M. Trudel: C'est ça.
M. Charlebois: Le huitième alinéa lui vient
introduire un pouvoir de décret sur des activités
particulières, et il est explicite sur tout ce sur quoi le décret
peut porter.
M. Trudel: O.K. Arrêtez-là. Mais c'est là
qu'elle est, la question, évidemment. Quand vous dites, c'est le statu
quo.
M. Charlebois: Excusez-nous, il y a une petite nuance.
M. Trudel: Oui il y a une petite nuance, oui, il y a une
légère petite nuance.
M. Chevrette: Vous faites mieux de lire les trois
dernières lignes.
M. Trudel: Oui.
M. Charlebois: C'est une petite nuance.
M. Trudel: Oui, c'est une petite nuance. Les
trois dernières lignes ce qu'elles disent là, je veux bien
le vérifier si c'est comme il faut. Ce qu'elles disent...
M. Chevrette: C'est gros comme la terre...
M. Trudel: ...c'est qu'à défaut donc d'entente
négociée, il pourrait y avoir une entente qui est
décrétée par le gouvernement.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire pas une
entente, il y aurait un décret.
M. Trudel: II y aurait un décret. Le décret ne
pourrait pas toucher tout professionnel de la médecine là avant
la date de ce décret. Parce qu'on lit: "Un règlement qui diminue
les conditions de rémunérations applicables aux médecins
durant les premières années d'exercice de leur profession ou
spécialité ne s'applique qu'au médecin qui commence
à exercer sa profession ou spécialité après la date
d'entrée en vigueur de ce règlement." C'est-à-dire que si,
au 1er avril 1993, il n'y a pas eu d'entente et qu'il y a un décret
gouvernemental, le décret sur le plus ou le moins qui sera contenu dans
ce décret, ça ne s'appliquera qu'à ceux et celles
après le 1er avril 1993, et à personne d'autre avant.
Une voix: On suspend une minute.
M. Côté (Charlesbourg): J'admets volontiers que
c'est un dossier quand même...
M. Chevrette: Vous allez voir que ce n'est pas tout à fait
comme c'était, dès qu'on va le décortiquer par rapport
à ce qui s'en vient.
M. Côté (Charlesbourg): On prendra le temps.
Le Président (M. Joly): Alors, la commission suspend ses
travaux, à 20 heures, ce soir.
(Suspension de la séance à 17 h 56)
(Reprise à 20 h 16)
Le Président (M. Joly): La commission des affaires
sociales reprend ses travaux. J'appelle l'article 154.
Conseil des médecins, dentistes et
pharmaciens
M. Côté (Charlesbourg): m. le président,
c'est un article dont j'avais déjà fait la lecture. je me
contenterai d'indiquer à mes collègues les amendements que nous y
apportons. d'abord au 1°, nous y insérons après, "la
qualité", "y compris la pertinence". c'est un amendement qui
était déjà...
À 5°, nous avons à la deuxième ligne,
après "le conseil d'administration", c'est "entend"? Ça devrait
être changé par "devrait".
Au 7°, il se lirait maintenant comme suit: "De faire des
recommandations sur les obligations qui peuvent être rattachées
à la jouissance des privilèges accordés à un
médecin, ou à un dentiste par le conseil d'administration eu
égard aux exigences propres du centre notamment celles ayant pour
objet", et ainsi de suite.
Et à 10°, après "de faire des recommandations sur", y
ajouter "les aspects professionnels", et là on revient au texte, "de la
distribution". C'est aussi un élément qui a été
adopté, si je ne m'abuse, comme amendement.
Une voix: On ne l'avait pas adopté.
M. Côté (Charlesbourg): On ne l'avait pas
adopté, mais on en avait discuté.
Et l'avant-dernier amendement.
Une voix: II était déjà fait.
M. Côté (Charlesbourg): II était
déjà fait. Est-ce qu'on doit le rappeler, M. le Président,
de préférence.
Le Président (M. Joly): Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Dans l'alinéa qui est
au bas de la page 2, on dit. "Dans l'exercice des fontions décrites aux
paragraphes 1° et 2° du premier alinéa", on y insère:
"à l'exception du traitement d'une plainte, le conseil des
médecins, dentistes et pharmaciens peut, avec l'autorisation du conseil
d'administration, avoir recours à un expert", ainsi de suite.
L'avant-dernier paragraphe. Ça avait été fait, mais
on va le reprendre de façon à ce que tout le monde soit bien
conscient qu'on l'a fait. "Dans l'exercice de ses fonctions, le conseil des
médecins, dentistes et pharmaciens tient compte de la
nécessité de rendre des services adéquats, et nous avions
ajouté, et efficients aux usagers, de l'organisation de
l'établissement et des ressources dont dispose cet
établissement."
Juste une vérification, M. le Président, là.
À 9°, il y avait deux "sur", et ce que je voudrais c'est être
sûr qu'il y a un "sur" qui est parti. Alors, parfait.
M. Trudel: Soyez sûr qu'il va y avoir rien que un "sur",
qu'il n'y aura pas deux "sur", vous êtes sûr de ça.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, oui,
oui.
Le Président (M. Joly): Alors, nous faisons sûr que
c'est ça.
M. Chevrette: Ça va passer d'aigre-doux à sur.
M. Trudel: Juste me dire où on le rajoute là "sur
les aspects professionnels"?
M. Côté (Charlesbourg): À 10°. Donc on
dit: "de faire des recommandations sur les aspects professionnels de la
distribution appropriée des soins médicaux et dentaires..."
M. Trudel: À 10°?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Passez-moi donc le texte.
M. Chevrette: une question a été posée sur
les pharmaciens, les dentistes, les optométristes, tu sais, les autres
groupes, là, vont-ils avoir un comité? pantoute.
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
M. Chevrette: C'est seulement ceux-là, en vertu du
protocole qui était là. C'est parce que quand tu dis les groupes
représentatifs en vertu de 19, tu les englobes tous.
Le Président (M. Joly): Donc, on remplace l'article 154
par celui dont vous venez de faire lecture. Exactement. Donc, l'amendement
à l'article 154 est adopté. L'article 154 est adopté tel
qu'amendé.
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): 154.1.
Le Président (M. Joly): 154.1 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
154.1 est adopté. Le nouvel article 154.1 est adopté.
M. Trudel: Adopté
Le Président (M. Joly): Adopté. Maintenant, nous
revenons à...
M. Côté (Charlesbourg): 461. La discussion
était en cours et... M. le Président.
Le Président (M. Joly): 461 est appelé.
M. Chevrette: Oui. Avant que vous commenciez à nettoyer le
grand chapitre, moi, j'aurais une autre question à laquelle on a fait
allusion avant le souper en ce qui regarde les pharmaciens, les
optométristes, les dentistes. Il y a six ou sept groupes de
professionnels de touchés par l'article 19 de la loi de la RAMQ. On est
convenus avant le souper, vous vous rappellerez, qu'il n'était pas
question de négocier avec d'autres personnes ou d'autres leaders que les
groupes qui, présentement, négocient en fonction de la
représentativité. Mais comme vous m'avez donné une copie
du protocole créant les comités d'étude pour
étudier la représentativité, j'interprète, et c'est
pour ça que je voudrais faire une interprétation et la faire
confirmer, que les seuls groupes touchés par une éventuelle mise
en cause de la représentativité en vertu de la présente
loi sont les omnipraticiens et les spécialistes. Et que les groupes
comme les optométristes, les dentistes, il n'est pas question qu'on
crée des comités pour eux pour étudier une
éventuelle représentativité. Et si jamais vous arriviez
avec des formules qui touchaient l'ensemble, ça deviendrait, à ce
moment-là, un autre élément législatif. Mais,
actuellement, il n'y a que deux groupes de visés par rapport aux
professionnels, qui sont représentatifs pour les fins de
négociations en vertu de l'article 19. Est-ce que c'est clair,
ça?
Une voix: Oui.
M. Chevrette: Est-ce que ça correspond à la
réalité? Est-ce que j'interprète bien vos propos?
M. Charlebois: Oui. Si le comité faisait une
recommandation que le ministre désirerait accepter, ça se
traduirait forcément par un projet de loi qui amenderait. Maintenant, en
vertu des ententes qu'on a avec les autres groupes, on devrait à ce
moment-là les consulter, et la consultation se ferait avant de finaliser
une proposition à être soumise à l'Assemblée
nationale.
M. Chevrette: c'est bien beau. Ça répond,
madame.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Mission accomplie.
Le Président (M. Joly): On vous avait demandé de
poser une question?
M. Chevrette: C'est fait.
Le Président (M. Joly): Merveilleux.
M. Chevrette: M. Charlebois à bien répondu.
Le Président (M. Joly): Comment, encore une fois? Comme
d'habitude, Ha, ha, ha!
Loi sur l'assurance-maladie (suite)
L'article 461 est toujours sur la table. M. Chevrette:
Correct.
M. Trudel: Ce que nous disions à propos du deuxième
paragraphe de la deuxième page de l'article 461, c'est qu'à
défaut d'entente pour déterminer la rémunération
différente, il peut y avoir un décret. S'il y a entente avec les
professionnels, le décret punitif tombe, ça va de soi.
M. Côté (Charlesbourg): Pourrait tomber.
M. Trudel: Ce n'est pas ça l'entente que vous avez
faite?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Le décret
punitif pourrait tomber. pour bien se comprendre, il restera toujours une
clause au moins, au minimum, qui est punitive, qui est celle de l'entrepreneur
libre qui décide de s'implanter sans agrément. o.k? donc, il y a
une clause qui est punitive qui restera.
M. Trudel: Le décret punitif tel qu'on le connaît,
1982,1983?
M. Chevrette: 1982.
M. Trudel: Lui, s'il y a une entente, il tombe.
M. Chevrette: Oui. M. Trudel: Juillet 1983? M. Morency:
Juin 1982. M. Trudel: Juin 1982... M. Morency: II tombe.
M. Trudel: S'il y a une entente, il tombe, je veux dire, parce
qu'il y a de nouveaux termes punitifs et coercitifs qui entrent dans
l'entente.
M. Charlebois: on vous a remis une première lettre
d'entente concernant un groupe de travail qui sera mis sur pied à propos
de la représentativité. maintenant, il y a des protocoles
d'entente également, quant à la négociation des mesures
incitatives et quant à la négociation des modalités
d'agrément.
M. Chevrette: Est-ce qu'ils sont signés?
M. Charlebois: Ils ne sont pas signés. M. Chevrette:
Est-ce qu'on peut les avoir?
M. Charlebois: On peut vous les remettre, et dans le protocole
d'entente...
M. Chevrette: Est-ce que vous pourriez, tout nous remettre les
protocoles qui ont été signés?
M. Charlebois: Non, non, on vous les...
M. Chevrette: Étant donné que c'est de ia
transparence, que c'était des échanges visant à...
M. Trudel: C'est goutte à goutte...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. C'est parce que
c'est la photocopie qui est goutte à goutte.
M. Trudel: C'est comme à la RAMQ, il y a des
problèmes de... C'est vite la photocopie.
M. Chevrette: m. charlebois, j'ai deux polycopieuses en haut, si
vous êtes mal pris, passez-nous votre paquet, on va aller le
photographier nous autres.
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce parce que vous
êtes mieux équipés que le pouvoir?
M. Trudel: Ça ne serait pas surprenant.
M. Côté (Charlesbourg): Les budgets ont bien
augmenté dans l'Opposition.
M. Chevrette: Non, ce sont les économies qu'on fait sur
d'autres choses qui nous aident.
Une voix: Rationalisation.
M. Chevrette: Meilleure répartition des richesses.
M. Trudel: Vous voyez la largeur de la table...
M. Charlebois: Alors, ce qui est prévu par le
protocole...
M. Trudel: C'est parce qu'il a baissé de salaire, c'est
pour ça, pour s'acheter une photocopieuse au lieu d'un banc.
M. Côté (Charlesbourg): Je pensais que
c'était la répartition des salaires dans l'Opposition.
M. Charlebois: Ce qui est prévu par protocole, c'est que
les parties vont négocier deux choses, donc les modalités de
l'agrément et la rémunération différente. Et
deuxièmement, il y a les mesures incitatives. S'il y a entente, à
l'article 3, vous voyez que l'entente peut prévoir la disparition en
entier ou en partie de la rémunération réduite, et la
révision de l'ensemble des mesures incitatives. Advenant la conclusion
d'une entente sur cet objet, le décret sur la rémunération
différente durant les premières années d'exercice sera
amendé. C'est donc le décret qui est en vigueur à l'heure
actuelle, en vertu du paragraphe 7, parce que le paragraphe 7
reproduit, à toutes fins utiles, la loi actuelle.
Maintenant, s'il y a entente sur les modalités d'agrément
et la rémunération, on s'engage à ne pas utiliser le
pouvoir de décret qui, lui, vient au paragraphe 8 suivant, pouvoir de
décret donc qui permet de déterminer l'agrément. Donc,
tant qu'il y a entente, on s'engage à ne pas utiliser le
décret.
M. Trudel: S'il n'y a pas de décret punitif dedans, il n'y
en a plus?
M. Charlebois: Exactement. En fait, ça serait une
entente.
M. Trudel: C'est ça, c'est ce que je dis, s'il y a une
entente...
M. Charlebois: Et dans l'entente, il peut y avoir des mesures
punitives par entente. Alors, probablement, que s'il y a une entente, ça
ne s'appellera pas punitif.
M. Chevrette: C'est un incitatif à...
M. Trudel: II va y en avoir des deux bords, en plus et en moins.
Bon, parfait. Là donc, on repart d'un nouveau terrain, d'un nouveau
décret. Si deux ans plus tard, ce qui est prévu à cette
entente-là ne permet pas une répartition effective des effectifs
médicaux sur le territoire du Québec dans les régions,
d'abord, le pouvoir de décréter demeure toujours?
M. Charlebois: Oui. L'entente le prévoit.
M. Trudel: Et, dans ce cas, s'il y avait supposons une
période de deux ans après une entente qui tient lieu - on
s'entend sur le langage - de nouveau décret...
M. Charlebois: C'est inhabituel...
M. Trudel: ...c'est inhabituel, mais c'est ça, qui tient
lieu...
M. Charlebois: ...comme expression. M. Trudel: Oui, tout
à fait. M. Charlebois: Habituellement, on dit... M. Trudel:
Pour vous faire comprendre.
M. Charlebois: ...un décret qui tient lieu d'une
entente...
M. Trudel: Oui, oui.
M. Charlebois: ...mais là, ce...
M. Trudel: Non, non, je fais par exprès pour le dire
à l'envers.
M. Charlebois: ...serait une entente qui tient lieu d'un
décret.
M. Chevrette: Un décret qui tient lieu d'une convention
collective. On a connu ça.
M. Trudel: Je fais par exprès.
M. Charlebois: Une convention collective qui tient lieu d'un
décret.
M. Trudel: S'il y avait un nouveau décret, tout
professionnel ne pourrait être concerné s'il était en
pratique médicale au moment de ce nouveau décret. C'est juste les
personnes qui viendraient après.
M. Charlebois: C'est exactement le 7, oui. Celui fait en vertu de
7, oui, pas celui fait en vertu de 8.
M. Trudel: Votre pool de trois ans, à ce moment-là,
vous l'échappez.
M. Charlebois: On l'échappe si l'entente a
éliminé effectivement la rémunération à la
baisse pour les moins de trois ans, qu'une entente...
M. Trudel: On repart à zéro.
M. Charlebois: ...est en vigueur pendant cinq ans. On
repartirait...
M. Trudel: Ça ne marche pas.
M. Charlebois: ...à zéro, à ce
moment-là. Maintenant, si on a éliminé la
rémunération à la baisse pour les moins de trois ans, de
notre point de vue, c'est qu'on va avoir eu un "package" qui a le même
rendement ou qui est aussi prometteur, sinon plus que...
M. Côté (Charlesbourg): Ou qu'il l'est
davantage.
M. Trudel: Mais ça, vous ne le savez pas. Vous allez
l'évaluer au bout de deux ans, supposons. (20 h 30)
M. Charlebois: Bien, on va l'évaluer au moment de faire
l'entente. Parce que c'est bien évident que, si au moment de faire de
l'entente, le gouvernement acceptait d'éliminer tout ce qu'on appelle
les mesures à rémunération réduite qu'on
connaît aujourd'hui, lesquelles ont un rendement, c'est-à-dire
qu'elles génèrent une économie de l'ordre de 20 000 000 $
à 25 000 000 $, il va falloir que la nouvelle combinaison d'incitatifs
et de désincitatifs produise exactement le même rendement
financier. Quant à nous, on n'a pas, dans cette discussion avec les
médecins, allongé quelque somme que ce soit, promis quelque somme
que ce
soit. On a un cadre financier. Et si on a à redessiner l'ensemble
des mesures incitatives et désincitatives, on est dans la même
enveloppe, quant à nous.
M. Trudel: Est négociée, avec évidemment une
évaluation des effets, une nouvelle entente. Et c'est au bout de deux ou
trois ans que vous allez voir, en 1995...
M. Chariebois: C'est ça.
M. Trudel: ...effectivement le résultat.
M. Chariebois: C'est ça.
M. Trudel: Si le résultat, en 1995, en vertu du
début, ne donne pas les résultats de répartition des
effectifs médicaux, vous pourriez toujours utiliser le pouvoir d'un
nouveau décret, mais, à ce moment-là, tous ceux qui
étaient soumis pour trois ans au punitif, vous les perdez parce que
c'est pour uniquement les nouveaux qui vont entrer.
M. Chariebois: Oui.
M. Trudel: Tous ceux-là, vous ne pourriez pas leur imposer
le punitif ou l'incitatif dans la proportion où vous
l'espérez.
M. Chariebois: Oui, mais ce n'est pas vrai pour l'alinéa
suivant et c'est une évaluation...
M. Trudel: C'est vrai.
M. Chariebois: En fait, c'est une évaluation qu'on aura
à faire au moment de réaliser une entente. Si ce que vous dites
est exact, est-ce qu'il sera opportun, prudent, d'abandonner la
rémunération réduite, sachant ce qui se produit, si jamais
aux termes de trois ans, quatre ans, cinq ans, il n'y a pas de rendement? Ce
sont des évaluations qu'on aura à faire à ce
moment-là. Le 8, qui lui nous permet de déterminer une
rémunération différente à la baisse pour le
médecin non agréé ou le médecin qui ne participe
pas aux activités, il y aura aussi un rendement, c'est bien sûr,
financier. Il vise éventuellement un bassin de médecins qui peut
être aussi important, enfin égal sinon plus important, que les
médecins visés par les trois ans ou moins. Un peu comme je vous
l'indiquais hier, quand on parle du médecin qui oeuvre principalement en
cabinet privé, si on décide que c'est celui qui reçoit 100
% de ses revenus en cabinet, on vise seulement 200 personnes. Si c'est 5 %, 10
%, 15 %, on peut monter jusqu'à 1000, jusqu'à 1500. Les moins de
trois ans, c'est 300 personnes par année; alors, pendant trois ans,
c'est donc 900 personnes. Alors, vous voyez, on est capables de cibler un
bassin...
M. Trudel: ...un bassin de 900, si vous allez au minimum.
M. Chariebois: ...pour le substituer par un autre qui est
équivalent sinon plus. Alors, au fond, c'est les évaluations
qu'il y aura à faire et c'est possible, au fond, de faire un
estimé. Si on décide d'abadonner la rémunération
réduite, ça veut dire qu'on se prive des 70 % pour 300
médecins omnis, par exemple, par année; donc, pendant trois ans,
on sait qu'on vise 900. Si, par ailleurs, on substitue ça par une
rémunération réduite pour 1000 ou 1500 médecins,
dépendant de la définition qu'on donnera au mot "principalement",
si on substitue ça par 1500, dépen-damment de la distribution
qu'il y a en région, on peut peut-être estimer qu'on est gagnants
ou que c'est égal. Et ça, c'est le jeu de la négociation
et de l'évaluation.
M. Trudel: Si ça ne marche pas, toute cette
brassée...
Une voix: La tautologie n'est pas évidente. M.
Chariebois: Pardon?
M. Trudel: Si ça ne marche pas en 1995 toute cette
brassée...
Une voix: La tautologie n'est pas évidente.
M. Trudel: ...de 300 qui pourrait être de trois ans, qui
pourrait être plus ou moins 900, va échapper à toute
condition incitative ou punitive.
M. Chariebois: Mais en 1995, encore là, il y a les deux
qui peuvent jouer de front.
M. Trudel: Et si ça arrive, c'est parce que ça
n'aura pas marché au niveau de l'entente.
Le Président (M. Joly): M. le député de
Joliette.
M. Chevrette: Moi, je vais vous dire que ce qui est écrit
là à la page 2, il faudrait dire exactement ce que ça veut
dire. Le paragraphe, je ne sais plus quel numéro: À
défaut... Celui que mon collègue a essayé
d'éplucher bien comme il faut.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. C'est 7.
M. Chevrette: Moi, j'ai bien compris que, là, on
rédige une loi. Ce n'est pas un protocole de retour au travail,
ça là. Ce n'est pas une clause de convention collective,
ça. C'est une loi. Correct? De par la loi, vous vous engagez à
faire sauter le décret punitif en vertu du paragraphe qu'il y a
là, sauf pour les nouveaux qui viendront en médecine. Sinon, vous
n'auriez jamais écrit, M. Chariebois, que celui qui serait
pénalisé
serait seulement celui qui commencerait à exercer sa profession
ou sa spécialité après la date d'entrée en vigueur
du règlement. C'est évident qu'il y a une rupture entre les
médecins en place et ceux à venir. Sinon, vous n'auriez jamais
signé une telle clause. Vous présumez que, s'il y a entente,
d'ores et déjà, il n'y aura pas de décret punitif et qu'il
ne s'appliquera qu'à ceux qui viendront, s'il y en a un, sinon vous
n'auriez jamais écrit ça, voyons! J'ai écrit des centaines
de clauses de convention collective, et c'est arrivé, c'est la coutume
de faire des futurs les frais d'une réforme, ça arrive de plus en
plus, ça. On dit: Ceux qui viendront dorénavant, ce ne sera pas
le même traitement au niveau de fonds de pension, au niveau de
rémunération, au niveau de clauses ou avantages marginaux,
bénéfices marginaux. C'est ça là, fondamentalement,
dans le chapitre. Sinon, vous ne l'auriez jamais écrit de même.
Quel serait l'avantage d'écrire que ce sera les futurs qui auront telle
situation? C'est parce que vous avez présumé que, dans le cadre
d'une entente, le décret punitif sauterait. Sinon, vous ne l'auriez pas
écrit de même. Si vous ne présumez pas qu'il saute, vous
diriez: Bien, s'il y a un décret punitif, on verra à qui il
s'applique. Vous avez dit: S'il y a entente, les nouvelles conditions ne
s'appliqueront qu'à ceux qui entreront.
Écoutez une minute. C'est noir sur blanc, c'est en
français, et j'ai eu le bonheur de l'enseigner pendant cinq, six ans. Je
dois vous dire que les mots doivent dire ce qu'ils veulent bien dire. On
n'écrit pas quelque chose, surtout un législateur ne parle pas
pour ne rien dire. Il n'est pas supposé. Ça arrive souvent qu'il
dise n'importe quoi, mais en tout cas. Dans les circonstances là, ici
une affaire qui est certaine, c'est parce que vous avez négocié
durant les vacances, vous avez dit aux médecins: S'il y a entente, il
n'y aura plus de décret punitif pour vos médecins en place. Il
s'appliquera exclusivement à ceux qui entreront dans la profession.
Et vous ne l'auriez pas écrit de même si ce n'était
pas ça. Prouvez-moi le contraire?
M. Côté (Charlesbourg): Juste... Le
Président (M. Joly): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. C'est une
discussion qui est, à l'exemple des autres, très bonne, mais je
ne veux pas jeter d'huile sur le feu.
M. Chevrette: Nous autres non plus, on veut comprendre.
M. Côté (Charlesbourg): Parce que quand...
M. Chevrette: On veut être sûr qu'on comprend
bien.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Chevrette: Donc, on va vous prouver qu'on comprend très
bien.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce que je voudrais
comprendre le sens de ce qui s'est passé à un moment
donné, et là, je ne veux pas me faire servir l'argument: On est
là pour changer les choses. Je veux juste essayer de comprendre. Vous
qui avez - combien? - 125, que vous disiez tantôt...
M. Chevrette: Pardon?
M. Côté (Charlesbourg): C'est vous qui disiez
tantôt 125 protocoles de retour au travail.
M. Chevrette: Peut-être plus que ça. J'en ai
signé quelques-uns aussi quand j'étais ministre.
M. Côté (Charlesbourg): J'ai une disposition ici
là à l'article 19. Il dit: Défaut d'entente - excusez -
juste pour en lire un petit bout et je ne le fais pas parce que je veux vous
écoeurer. Je le dis avant de partir. Je veux essayer de comprendre dans
quel contexte ça s'est fait. Parce que des fois c'est exportable. On
dit: Un décret qui diminue les conditions de rémunération
applicables aux médecins durant les premières années
d'exercice de leur profession ou spécialité ne s'applique qu'au
médecin qui commence à exercer sa profession ou
spécialité après la date d'entrée en vigueur de ce
décret. Bon.
Ça, si je comprends, c'est issu de la loi 27 d'origine, qui a
été retouchée en 1985. Donc, à l'époque, le
législateur a senti le besoin de le faire. C'était quoi les
motivations de l'époque pour tenter de voir si aujourd'hui il ne
pourrait pas y avoir ces mêmes motivations-là pas pour tenter de
les expliquer uniquement aujourd'hui. Mais cette clause-là était
là. Elle était dans la loi à ce moment-là. Et si le
législateur a senti le besoin de le faire à l'époque, il
devait avoir des raisons. Est-ce que ce n'est pas des raisons qui peuvent
être applicables aujourd'hui? Peut-être qu'à ce
moment-là, vous pouvez nous éclairer là-dessus par rapport
à ce qui est aujourd'hui, parce que c'est exactement la même
clause qui est là.
M. Chevrette: Johnson.
M. Côté (Charlesbourg): Bien, la 27 c'est
Johnson...
M. Chevrette: C'est Pierre Marc.
M. Côté (Charlesbourg): Mais ç'a
été retouché en 1985, je ne sais pas pourquoi.
M. Chevrette: Oui, mais les amendements
c'était quoi?
M. Côté (Charlesbourg): En 1985, je ne sais pas ce
qu'il y a eu.
M. Chevrette: C'était l'amendement du décret
mineur. Ce n'était pas... C'est la loi 27 dont il parle lui. Ça
ne justifie pas les motifs. Je veux savoir moi, en négociation, parce
que c'est une négo...
M. Charlebois: Mais c'est la même logique.
M. Chevrette: ...vous ne donnez aucune raison...
M. Charlebois: Mais c'est la même logique.
M. Chevrette: Vous nous dites ça s'est fait dans la loi
27. Ça ne me donne pas une raison ça, moi. Moi, si un gars allait
se sacrer à l'eau, je ne suis pas obligé de faire pareil. Ce
n'est pas parce qu'un gars a posé tel geste qu'on est obligé
d'être d'accord. Étiez-vous d'accord avec le ministre Dutil qui a
passé la loi sur les ambulances, vous?
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Chevrette: Étiez-vous d'accord avec Dutil qui a
passé la loi sur les ambulances? C'est un de vos collègues et
vous n'étiez pas d'accord avec. Bon, bien moi, je ne suis pas d'accord
avec. Je pose des questions sur une loi bien précise.
M. Côté (Charlesbourg): II dit: J'ai voté
pour.
M. Chevrette: Est-ce que Paradis est d'accord avec la mienne?
M. Paradis (Matapédia): Mais quelle loi?
M. Chevrette: Ça, ça ne justifie pas la question
que je vous pose, vous le savez.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas ça
là.
M. Chevrette: Ce n'est pas parce qu'un ministre a passé
une loi dans un contexte x que, moi, je dois me sentir lié par une loi
qui a été votée dans un contexte x, il y a quelques
années. Je vous dis, dans la conjoncture actuelle, vous avez
présumé, parce qu'on n'est pas dans un cadre législatif
normal. C'est le fruit d'ententes. La preuve, c'est que vous nous
présentez des protocoles en même temps. Puis ils ont dit: Si le
tout passe, on les signera, mais pour le moment, on ne les signera pas, on va
attendre si c'est passé à la législation.
M. Côté (Charlesbourg): C'est pas ça, bien
non. Pas ça, pas ça. Vous les avez demandés et puis on a
dit honnêtement oui, et puis ils ne sont pas signés. On vous les a
donnés, pour question de transparence.
M. Chevrette: J'espère, c'est la transparence.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, bien c'est
ça.
M. Chevrette: De toute façon, c'était au vu et au
su de tout le monde. On savait que ça négociait, ça a
parti du bureau du premier ministre et puis c'est rendu ici. Donc, on sait que
ça a négocié. À partir du fait qu'on sait que vous
avez négocié, ce que je veux savoir, c'est quelles sont les
raisons ou les motifs qui font que vous avez présumé qu'une
entente pouvait ne plus avoir... Vous le présumez dans votre loi
là, vrai ou faux? Vous présumez, s'il y a entente, puis je vais
vous la reposer la question, que les médecins en place ne sont pas
touchés par rapport aux médecins futurs, oui ou non? C'est
ça que je vous pose comme question à la lumière de la page
2 de 461, qui dit ceci: "Un règlement qui diminue les conditions de
rémunération applicables aux médecins durant les
premières années d'exercice de leur profession ou
spécialité ne s'applique qu'au médecin qui commence
à exercer sa profession - c'est pas en l'an 3000 ça là, ni
en l'an 1988 - ou spécialité après la date d'entrée
en vigueur de ce règlement." Écoutez!
M. Charlebois: Ce qu'on fait, c'est qu'on reconduit exactement
une disposition qu'on a aujourd'hui. Cette disposition que nous avons dans la
loi aujourd'hui, elle vise essentiellement à faire en sorte que le
décret n'ait pas d'effet rétroactif.
Alors, je m'explique...
Une voix: Ha, ha, ha! Voyons donc!
M. Charlebois: Non, mais c'est exactement ça.
M. Chevrette: C'est une assise juridique à l'entente que
vous avez prise.
M. Charlebois: Non. On reconduit... M. Chevrette:
Voyons!
M. Charlebois: On reconduit une disposition qui est dans la loi
et qui est toujours là. Alors, il y a un décret aujourd'hui qui
précise que les diplômés, pour les trois premières
années, dans les régions universitaires par exemple, ils sont
à 70 %. S'il n'y avait aucun changement, s'il n'y avait pas de loi 120,
et que, l'an prochain, on recommençait une discussion avec les
médecins afin de modifier la rémunération
différente et
que le gouvernement avait comme position que c'est 60 % à
Montréal et non pas 70 %, qu'il n'y avait pas entente et que le
gouvernement maintenait...
M. Chevrette: Mais dans le cas d'entente M. Charlebois, M.
Chariebois c'est dans le cas d'une entente. Oubliez "à défaut
d'entente", s'il y a entente, qu'est-ce qui arrive?
M. Charlebois: À défaut d'entente sur le 60 %, le
gouvernement adopte un décret. Ce décret, avec la loi
d'aujourd'hui n'aurait pas d'effet rétroactif. C'est-à-dire ceux
qui sont à 70 % continueraient à 70 % et les nouveaux passeraient
à 60 %. Ça, c'est normal qu'une disposition législative
n'ait pas d'effet rétroactif. (20 h 45)
On revient dans la loi 120, on reconduit exactement la même
disposition. Elle n'aura pas d'effet rétroactif. Ça veut dire
encore une fois que si, nous, on arrivait comme position qu'il fallait... On
peut imaginer qu'à Montréal, on ait comme gouvernement que
ça doit être 60 %, à Québec 70 % et ailleurs 80 %.
On pourrait imaginer que la rémunération différente
à la baisse soit modulée. C'est imaginable, ça. Ça
veut dire que les personnes qui sont à 70 % aujourd'hui ne pourraient
pas tomber à 60 %. Ce serait seulement les nouveaux. Imaginons que nous
avons une entente et que l'entente conduise à une élimination de
la rémunération à la baisse. Effectivement, plus aucune
personne n'aurait 70 %. Et, dans quatre ans, on constate que nos mesures ne
sont pas efficaces. On renégocie. On ne s'entend pas. Et là, le
ministère veut revenir à cette formule. En revenant à
cette formule, on se retrouverait exactement dans la même situation qu'en
1982 à l'effet qu'un décret n'aura pas d'effet rétroactif
parce que, durant la durée de l'entente, donc de 1993 jusqu'à
1998 ou à 1997, les médecins gradués, qui ont un an, deux
ans, trois ans, auraient été à une
rémunération normale, et ce serait un peu odieux que le
décret ait un effet rétroactif. Ça, c'est pour la
rémunération différente qui peut être établie
par entente ou par décret en fonction des paragraphes 4 et 5,
c'est-à-dire là où il y a surplus ou déficit. Mais
ça ne s'applique pas dans le cas de l'agrément. Parce que, dans
l'agrément, la loi est claire, c'est 10 ans et moins. Et dans ces
cas-là, dès qu'il y a une entente ou qu'il y a un décret
qui dit que la rémunération différente s'applique,
ça vise tous ceux qui ont moins de 10 ans. C'est essentiellement
ça. Et c'est une protection pour qu'il n'y ait pas d'effet
rétroactif.
Dans l'autre cas, ça n'a pas d'effet rétroactif parce
qu'on dit les 10 ans et moins, si une personne a huit ans, il lui reste deux
ans à courir. Alors donc, pendant deux ans, elle sera obligée de
se soumettre aux activités particulières pour avoir la
rémunération normale. Si un autre a deux ans de pratique, bien,
ça va durer huit ans. Il n'y a pas d'effet rétroactif.
M. Paradis (Matapédia): M. le Président.
Le Président (M. Joly): M. le député de
Matapédia.
M. Paradis (Matapédia): Oui. Je trouve pour le moins
intéressant, après avoir croisé le fer à quelques
reprises avec quelques médecins, de voir à quel point on a pu,
certains d'entre eux qui étaient des leaders et non seulement des
leaders d'opinion mais des leaders de micro, avoir sauvé leur peau par
négociation, par protocole et de laisser l'odieux et l'onéreux
à leurs pairs éventuels. Je trouve ça intéressant
du Dr L'Allier et du Dr Brassard. Je trouve ça intéressant. C'est
un commentaire comme eux ont pu en faire dans le passé, mais je me
permets de le faire ici ce soir.
Le Président (M. Joly): C'est enregistré, M. le
député.
M. Paradis (Matapédia): J'en suis fort aise.
Le Président (M. Joly): M. le député de
Joliette.
M. Chevrette: Je finis juste sur une dernière
argumentation. Ceci constitue une assise légale à un engagement
pris lors des négociations, engagement qu'on retrouve dans le protocole
non signé...
M. Trudel: Huitièmement.
M. Chevrette: ...au point où les parties conviennent
qu'advenant une entente, le ministre s'engage à ne pas utiliser, durant
la durée de cette entente, les pouvoirs prévus au huitième
alinéa de l'article 19. Donc, ne venez pas me dire qu'on
légifère. On légifère pour légaliser des
fruits d'entente ou de protocole. C'est ça que je veux dire. Et puis,
moi, ce que vous venez de faire, c'est que vous venez de sacrifier un pool de
900 environ comme potentiel à agréer en vertu de...
M. Trudel: Ça ne marche pas. M. Chevrette:
Ça ne marche pas.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais on se garde...
D'abord, il y a une négociation. Et il va y avoir un moment x où
il va falloir prendre une décision, ou ça marche ou ça ne
marche pas ou c'est acceptable ou ça ne l'est pas. Et ça aussi va
être un moment extrêmement important sur le plan des
décisions à prendre. Et, à la lumière de tout ce
qui a été discuté ici, moi, en tout cas pour un, avant de
dire un oui final, il va falloir soupeser tout un certain nombre de choses sur
le
plan des effets et des garanties qu'on pourrait avoir quant aux effets
à ce niveau-là. Et c'est clair qu'il reste une négociation
à avoir, et elle est très très importante.
M. Trudel: Mais ce que vous disiez tantôt, par exemple, je
vais essayer de rétablir les faits, vous avez dit: Ce n'est pas
sûr que le décret punitif tombe s'il y a entente. C'est formel au
huitième.
M. Chevrette: Ah! Il tombe.
M. Trudel: advenant une entente, le ministre s'engage à ne
pas utiliser durant la durée de cette entente les pouvoirs prévus
au huitième alinéa de l'article 19 de la loi de la ramq telle que
modifiée par l'article 141 du projet de loi 120.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Mais s'il y a une
entente, c'est parce qu'elle va m'être satisfaisante.
M. Chevrette: C'est un engagement législatif.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. Mais s'il y a une
entente, elle va m'être satisfaisante.
M. Trudel: Et sur les résultats?
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas un engagement
législatif.
M. Trudel: Et sur les résultats à moyen terme, si
ça ne marche pas?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, parce qu'il faut... Ce
qu'on travaille, c'est pour que ça marche. Je ne connais pas grand monde
qui vont s'asseoir à la table pour que ça ne marche pas,
là. Si vraiment, c'est ça, là.
M. Trudel: C'est le résultat qui va vous dire si ça
marche ou si ça ne marche pas. Et si ça ne marche pas, vous ne
pourrez pas revenir à ce décret-là. Vous ne pouvez pas
revenir à ça. Il est suspendu, fini.
M. Charlebois: Mais non.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
M. Trudel: Et là, vous perdez 900, vous perdez le bassin
des trois ans, 900 pour les trois ans d'obligation.
M. Charlebois: S'il n'y a pas d'entente, le décret
demeure.
M. Côté (Charlesbourg): S'il n'y a pas
d'entente...
M. Charlebois: Mais s'il y a une entente...
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce qu'elle est
satisfaisante pour nous...
M. Charlebois: ...on ne s'en sert pas. M. Côté
(Charlesbourg): Oui, oui.
M. Charlebois: Mais il y a un terme à l'entente. Voyons,
il y a un terme à l'entente.
M. Chevrette: Bien sûr.
M. Charlebois: Et lorsqu'on sera en renégociation, on
retrouve notre pouvoir de décret, voyons!
M. Trudel: Oui, mais tous ceux de ceux-là où
ça n'avait pas marché, pour les quelque 900 qu'on disait
tantôt, évidemment, ils ne pourraient pas être
touchés eux autres. Ils ne pourraient pas être touchés par
tout nouveau décret.
M. Charlebois: Oui, mais il est disparu de toute façon
trois ans plus tard.
M. Trudel: Non, non. S'il y a un autre décret pour les
années à venir 1996, 1997, 1998, là, ceux de la
première fournée, ils ne pourraient pas être
touchés, eux autres?
M. Charlebois: Mais on l'aura substitué par un autre.
C'est ce que je vous expliquais tout à l'heure. Si, actuellement, la
rémunération réduite nous permet de toucher à peu
près 300 omnis, parlons d'omnis, plus à peu près 150
spécialistes, ce qui fait donc 450 médecins par année -
sur une période de trois ans, on parle de 1200, 1300 - alors si 1200,
1300 médecins, omnis, spécialistes, qui ont entre un an et trois
ans de pratique, là, par l'agrément, on va viser un autre bassin
qui peut être équivalent sinon supérieur. Il n'y a rien qui
nous empêche de penser que ça va être supérieur. Et
tant que...
M. Trudel: Ce n'est pas les mêmes individus, par exemple.
Vous pourriez l'élargir, mais ce n'est pas les mêmes
individus.
M. Charlebois: Non, mais c'est peut-être mieux.
M. Trudel: C'est les nouveaux qui s'en viennent. Ah! c'est
certainement mieux pour ceux qui sont passés...
M. Charlebois: Ce n'est pas juste des nouveaux, c'est les 10 ans
et moins. C'est les 10 ans et moins et c'est tous des spécialistes qui
n'ont pas de privilèges. Et pour ce qui est des omnipraticiens, si on
dit qu'un médecin dont l'activité principale est définie
comme celui qui
reçoit 70 %, par exemple, de ses revenus en cabinet, là on
touche facilement 1500 à 2000 omnipraticiens. Supposons que c'est
ça, la définition, alors c'est 200 au lieu de 1500. Et on va
avoir ce bassin-là. Évidemment, c'est une composition
différente, ils sont distribués différemment en
région. Mais ces 2000, et tout ça, méritent d'être
évalués là, et on sortira nos tableaux. Mais l'un vaut
facilement l'autre.
M. Côté (Charlesbourg): Juste un petit
élément pour ne pas qu'on... D'ici avril 1993, au niveau de
l'agrément, c'est impossible, parce qu'on a des ententes avec les
Fédérations et on ne pouvait pas défaire ces
ententes-là. Donc, il n'y a pas de pertes réelles d'ici avril
1993 pour la simple et bonne raison qu'on n'aurait pas pu les avoir... On a
déjà une entente avec les gens, qui finit à ta fin de mars
1993. Donc, ça, ce n'était pas possible. À partir de 1993,
là, c'est un autre affaire.
M. Chevrette: Mais vous avez aussi pris un engagement, là,
de ne pas vous servir... Le ministre s'engage également à
prévoir dans la loi sur la mise en application de la loi... Vous allez
revenir en plus au niveau de l'application avec un autre article disant que
vous ne vous prévaudrez pas des articles de cette loi s'il y a une
entente. C'est bien ça?
M. Chariebois: Oui, ça, c'est deux...
M. Chevrette: C'est parce qu'on voudrait savoir à quoi
à peu près s'attendre d'ici à quelques mois,
là...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. D'ici aux
fêtes.
M. Chariebois: Les deux dispositions que vous avez à la
fin du protocole, ça vise les postes avec engagement et les retours. On
l'a vu un peu plus tôt à 289. Quand une régie
régionale prépare son plan d'effectifs, le ministre peut lui
dire: Vous avez un certain nombre de poste que vous devez réserver pour
des retours de gens qui veulent revenir pratiquer en centre urbain. Tous les
échanges que nous avons eus avec les médecins tournaient autour
de la question suivante. Est-ce que des mesures incitatives uniquement
pourraient être suffisantes pour réaliser nos objectifs?
Ça, c'est la thèse des médecins. Ou est-ce que ça
prend une combinaison de mesures incitatives et désincitatives? Et la
négociation va porter là-dessus. Si on s'entendait pour opter
pour des mesures incitatives uniquement, tout ce qui est désin-citatif
ou tout ce qui est coercitif pourrait être suspendu. Et le paragraphe 3
de l'entente vise deux mesures, entre guillemets, coercitives. Ce n'est pas
vraiment fort comme coercition. Il s'agit de postes réservés en
centre urbain pour des retours, des gens qui veulent revenir des
régions, ou des admissions en spécialité avec engagement
d'aller en région. Ce qu'on indique, c'est que, dans la loi
d'application, on va inscrire que, si jamais il y avait une entente sur les
mesures incitatives et qu'on optait pour des mesures incitatives uniquement,
ces deux dispositions pourraient être suspendues. Encore là, il
faut que l'entente produise une combinaison de mesures qui, à nos yeux,
a un rendement égal sinon supérieur à ce que nous avons
aujourd'hui comme combinaison de mesures.
M. Trudel: C'est assez particulier, la troisième clause.
Il y a un groupe qui prend une option sur un article d'un projet de loi
à venir. C'est particulier. Il y avait le marché des options. Tu
peux acheter de l'or, du papier, qui n'est pas produit encore. Là, tu
peux prendre une option maintenant sur un projet de loi qui n'est pas encore au
monde.
M. Chevrette: Ça donne de la force au Parlement.
M. Trudel: De la force au Parlement.
M. Chevrette: On fait des enfants forts ici, nous autres. On
signe des protocoles. En six mois, vous aurez une loi, soyez sans crainte et
elle va avoir tel article. Les petits gars, vous avez été
élus pour ça. Ça l'air fou en maudit. J'aime mieux vous
dire ça. Mais à toute règle générale, H y a
des exceptions, Nous vivons une exception, je suppose?
M. Trudel:... alinéa puisqu'il le faut, 461. Le ministre
doit consulter la Régie, une régie régionale ou un
établissement susceptible d'être lié nommément par
une entente ou une partie d'entente. Vous ne consultez plus les associations
sectorielles? Vous allez direct aux établissements?
M. Côté (Charlesbourg): Ça, c'est la...
M. Trudel: C'est la tradition qui est brisée et il n'y a
pas d'option là.
M. Chevrette: Quel article du protocole que vous avez
voulu...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. C'est ma
première réaction. Il dit: Ça fait partie du lobby que
vous recevez.
M. Chevrette: Je vous l'ai dit que j'avais le goût...
M. Côté (Charlesbourg): Je vous ai dit que vous
aviez de la difficulté à le cacher.
M. Chevrette: Je vous l'ai dit que j'avais le
goût de m'acheter un panier de suçons et d'en donner un
à chacun qui sort d'ici.
Le Président (M. Joly): Que les "lobbyers" se
lèvent!
M. Trudel: Ils vont tous se lever.
M. Chevrette: Bon! Je suppose que c'est relatif aux ententes
particulières, que vous allez nous répondre. C'est relatif
à quoi, d'abord? Comment pouvez-vous faire respecter des parties
d'entente?
M. Trudel: Nous autres, c'est ça qu'on aurait
répondu, en tout cas.
M. Côté (Charlesbourg): Le texte qui existe
actuellement à 19.
M. Chevrette: Établissements ou groupe
d'établissements. (21 heures)
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Alors, II y avait
ça qui était là, l'essence, mais le texte a
été changé, je vais essayer de tout savoir pourquoi il a
été modifié là, mais ça n'a pas fait l'objet
de...
Une voix: Dans les méandres. M. Chevrette: C'est un
méandre. Une voix: Un oubli.
M. Chevrette: La rivière L'Assomption est remplie de
méandres chez nous.
M. Côté (Charlesbourg): Revenir au statu quo,
ça ne me dérange pas pantoute.
M. Chevrette: Clarification. C'est à qui celle-là?
À qui s'adresse cette spécialité?
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est parce que Mme
Demers est partie.
M. Chevrette: Ahl
M. Côté (Charlesbourg): On pourrait continuer et
revenir avec la réponse. On va rejoindre Mme Demers parce que...
M. Chevrette: Vous attendez?
M. Côté (Charlesbourg): On est après faire
vérifier, moi, je n'ai aucune espèce...
M. Chevrette: Oui.
M. Côté (Charlesbourg):... d'objection à
réintroduire le texte tel qu'il était dans la loi. Je n'ai pas de
problème avec ça.
M. Chevrette: Non, non, mais je veux dire, nous autres...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Chevrette:... si on a des explications, peut-être qu'il
y a eu des éclairs de génie derrière ça, on ne sait
pas.
M. Côté (Charlesbourg): C'est possible. M.
Charlebois: C'est possible.
M. Chevrette: On aimerait les connaître. On ne demande pas
mieux que d'être éclairés, nous autres.
Une voix: Moi, je suis presque choqué.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais on peut suspendre
s'il n'y a pas autre chose, l'article 461, le temps d'avoir la réponse.
Et on y reviendra avec la réponse du contentieux.
Le Président (M. Joly): Nous suspendons l'article
461...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly):... et l'amendement,
nécessairement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Le Président
(M. Joly): 461. 1.
M. Côté (Charlesbourg): Cette loi est
modifiée par l'Insertion après l'article 19 du suivant: 19. 0.
1...
M. Chevrette: Juste une minute. M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: C'est parce qu'il m'a demandé de dire fort
des choses et j'ai le goût de les dire d'un coup sec. Je ne l'avais
peut-être pas vu de même, mais je viens de comprendre de cette
façon-ci. Si je comprends bien, s'il n'y a pas d'entente, II y a deux
décrets potentiels: un décret pour l'agrément et un
décret pour la rémunération différente. S'il y a
entente, il y a un seul décret pour l'agrément.
M. Charlebols: Et la rémunération différente
est maintenue partiellement ou abandonnée.
M. Chevrette: Pour les nouveaux médecins.
M. Charlebois: Est maintenue ou abandonnée.
M. Chevrette: Donc, vous auriez deux
décrets dans tous les cas. C'est enregistré au
procès-verbal.
Le Président (M. Joly): MM. les députés,
461.1 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, on était
à 461.1. Cette loi est modifiée par l'Insertion, après
l'article 19, du suivant: "19.0.1 Une entente conclue en vertu du
cinquième alinéa de l'article 19 ou, à défaut d'une
telle entente, un règlement adopté en vertu du septième
alinéa de cet article, peut prévoir un nombre maximal de
médecins chercheurs ou de médecins professeurs définis
à l'entente ou au règlement et auxquels la
rémunération différente ne s'applique pas."
M. Trudel: C'est quoi ça, là?
M. Chevrette: C'est de la négociation pour les profs.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, les profs
d'universités.
M. Trudel: Ah!
M. Chevrette: Mais ça peut être par entente ou par
règlement. Pourquoi ce n'est pas par décret? Parce que dans les
autres, vous dites: C'est un décret, si on ne s'entend pas. Ici, c'est
un règlement. Pourquoi?
M. Bergevin: C'est toujours à défaut d'entente
qu'il y a un décret, il faut lire ça avec 19. Une entente peut
porter sur une rémunération moindre, et on pourrait
prévoir que les professeurs cliniciens sont limités à un
certain nombre pour l'exclusion. Le décret, c'est toujours à
défaut d'entente, donc il faut que ce soit concordant.
Le Président (M. Joly): Pourriez-vous s'il vous
plaît mentionner votre nom pour les fins d'enregistrement?
M. Bergevin: André Bergevin.
Le Président (M. Joly): M. Bergevin, André.
M. Chevrette: À votre nom, je mettais un autre visage.
Pour le vrai, je pensais au Dr Bergevin...
M. Bergevin: Vous trouvez que j'ai changé.
M. Chevrette: ...que j'ai connu au ministère. Je me
disais: II me semble qu'il a bien changé.
Le Président (M. Joly): Adopté? M. Chevrette:
O.K.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
461.1 est adopté. L'article 461.1 est adopté tel
qu'amendé. 461.2 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 19.1 de cette loi
est modifié par le remplacement du deuxième alinéa par le
suivant: "Le onzième alinéa de l'article 19 s'applique à
cette entente."
M. Chevrette: Onzième alinéa...
M. Trudel: Le dernier là, c'est le dernier?
M. Chevrette: C'est le Code du travail? C'est ça?
M. Trudel: Le Code du travail?
M. Chevrette: Faites voir de rien, si vous le trouvez, vous nous
le direz.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais voir ça,
voir.
M. Trudel: Le onzième, c'est les dispositions du Code du
travail.
M. Chevrette: Les dispositions du Code du travail et de la loi
sur les normes minimales ne s'appliquent pas à un professionnel de la
santé et une entente conclue en vertu du présent article qui rend
des services assurés dans un établissement ou pour le compte d'un
établissement.
M. Morency: C'est le nouveau onzième qu'il faut lire.
M. Trudel: C'est quoi le nouveau onzième? M. Chevrette:
C'est quoi?
M. Morency: C'est: 'Toute entente lie, selon le cas, la
Régie, les régies régionales et les
établissements."
M. Chevrette: Vous êtes parti bien avant... Ah! C'est
alinéa, correct. On va regarder les alinéas 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7,
8, 9, 10. Le onzième, ça serait: "Si la diminution des
services...
M. Morency: Non. Des voix: Non.
M. Chevrette: Les alinéas, c'est les paragraphes?
M. Morency: Oui, c'est ça.
M. Chevrette: Oui. À la page 1, vous en avez 6.
M. Trudel: À la page 1, vous en avez 6.
M. Chevrette: À la page 2, vous en avez 4. Ça fait
6 et 4, 10. Le onzième, c'est: Si la diminution des services... Donc,
c'est le douzième dans ce cas-là.
M. Trudel: Ah! le haut de la deuxième page n'est pas un
paragraphe.
Des voix: C'est ça.
M. Trudel: C'est: Toute entente Iie, selon le cas, la
Régie, les régies régionales et les établissements.
"
M. Chevrette: C'est bien beau. M. Trudel: C'est beau,
adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
461. 2 est adopté. Le nouvel article 461. 2 est adopté. L'article
463.
M. Chevrette: L'article 463, j'ai juste une question. Vous avez
conclu, je suppose, en vertu du protocole... M. Charlebois, ma question va
s'adresser à vous puisque vous étiez porte-parole patronal
à la table...
M. Charlebois: Gouvernemental.
M. Chevrette: Excusez. Il n'y a rien de trop beau pour la classe
ouvrière.
Vous vous êtes engagés, je suppose, à supprimer le
pouvoir de décret, s'il y avait entente, et vous confirmez donc, par
votre amendement ici, votre engagement pris a la table des
négociations?
M. Trudel: S'il y a de nouveaux groupements, des ententes avec
les anciennes.
M. Chevrette: SI ce n'est pas ça, j'en perds mon latin.
Mais si c'est autre chose, dites-le-moi.
M. Charlebois: C'est quoi, la question?
M. Chevrette: A 463, c'est une possibilité de
décréter...
M. Trudel: Non, non.
M. Chevrette: C'est pas décréter au niveau des
ententes?
M. Trudel: Les ententes avec des regroupements qui ne sont plus
reconnus ne tiennent plus, n'ont plus lieu.
M. Charlebois: C'est ça. C'est un...
M. Trudel: Alors, vous vouliez marquer la fin d'un certain
régime.
M. Charlebois: C'était concordant.
M. Chevrette: C'est la victoire syndicale de
représentativité, ça.
M. Trudel: C'est ça.
M. Charlebois: C'est concordant. 463 est concordant avec le 461
original qui permettait de négocier avec des groupements ou
regroupements. Comme on maintient le statu quo, 463 n'est pas utile. Il
reviendra peut-être suite aux travaux que nous allons faire.
M. Trudel: Les travaux du petit comité... 1992.
M. Chevrette: Allez-vous vous imaginer que, s'ils ont
gagné au niveau de la négo, ils vont vous permettre de faire plus
qu'ils ont fait là? J'espère que vous n'êtes pas
rêveur à ce point, mon cher Charlebois. Ça n'a pas
d'allure. S'ils ont réussi à vous convaincre, répondez-moi
pas que ça va revenir quand ils ont, en plein coeur d'une
législation, réussi à vous le faire enlever. Les
prenez-vous assez épais pour vous offrir de revenir à ce qu'ils
ne voulaient pas dans la présente? Voyons! Vous savez bien que ça
n'a pas d'allure.
M. Charlebois: Est-ce que je peux répondre?
M. Chevrette: Bien oui. Ça n'a pas d'allure, vous le
savez.
M. Charlebois: Nous avons eu des échanges avec les
médecins. Enfin, nous sommes tombés d'accord. Nous les avons
convaincus qu'il était opportun de réévaluer les
critères ou d'établir des critères pour assurer la
représentativité. C'est ce que le protocole dit.
M. Chevrette: Vous auraient-ils convaincus, eux, que ça
n'avait pas d'allure de chercher par législation à trouver des
concurrents sans tester au moins la représentativité?
M. Charlebois: Ils nous ont convaincus qu'il était
nécessaire...
M. Chevrette: D'enlever cet article-là et de le remplacer
par autre chose.
M. Charlebois: Ils nous ont convaincus qu'il était
nécessaire d'étudier la question attentivement.
M. Chevrette: Ha, ha, ha! Là, ce n'est plus un violon,
c'est un violoncelle.
M. Charlebois: Ils nous ont convaincus qu'il était utile
d'étudier la question attentivement et nous les avons convaincus qu'il
était utile de
réévaluer toute la question de la
représentativité syndicale.
M. Chevrette: Mais est-ce qu'ils vous ont prouvé...
M. Chariebois: Lorsque nous allons arriver... M. Chevrette:
Ça n'a pas d'allure, ça. M. Charlebois:... à
des conclusions...
M. Chevrette: Vous n'êtes pas en Chambre à
répondre à une question là.
M. Chariebois: Oui, mais vous posez une question.
M. Chevrette: Vous l'avez enlevé pour quel motif?
M. Chariebois: Parce que c'est concordant avec 19, premier
alinéa original. Dès l'instant qu'on l'enlève, il n'est
pas...
M. Chevrette: Donc, vous êtes revenus au statu quo.
M. Chariebois: Bien oui, si on revient au statu quo, c'est
concordant.
Le Président (M. Joly): Si ça vous convient, M. le
député, on peut prendre avis de la question.
M. Chevrette: Non. De toute façon, on n'a pas de
réponse. C'est correct.
Le Président (M. Joly): Alors, 463 est appelé.
M. Chevrette: Oui. Il est appelé et il est consommé
Adoptez-le.
Le Président (M. Joly): Alors, l'article 463 est
adopté.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 463 est
supprimé.
M. Trudel: II est adopté. On s'est battus longtemps.
Supprimé.
Le Président (M. Joly): L'article 463. 1 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Insérer, après
l'article 463, le suivant: 463. 1 L'article 20 de cette loi est modifié
par le remplacement, dans la première ligne, du mot Tes" par les mots:
"Sous réserve des dispositions d'un règlement pris en vertu des
articles 69 ou 72, les".
M. Chevrette: Ils vont demander de supprimer 480, je suppose?
M. Chariebois: C'est ça.
M. Chevrette: Ce n'est pas encore fait? Donc, quand on va arriver
à 480, ils vont supprimer ça. Par concordance ici, c'est bien
sûr.
M. Morency: II faut lire également, pour fins de
compréhension avec 474, 9°. C'est toute la même
discussion.
M. Chevrette: 474... On ne l'a pas ici.
Le Président (M. Joly): On a ça ici, nous. Est-ce
que vous en voulez une copie? C'est fait?
M. Chevrette: Fondamentalement, si on regarde 480, en tout cas,
c'était qu'un règlement avait préséance sur tout.
Dorénavant, c'est une entente conformément à l'entente que
vous avez prise dans le protocole, point 3. (21 h 15)
M. Morency: II n'y a pas de lien avec le protocole,
là-dedans.
M. Trudel: Non, non. Ça ils l'inscrivent tout de suite,
qu'il ne peut pas y avoir de barrure.
M. Côté (Charlesbourg): Le visage de votre
collègue trahissait l'intention de la question.
M. Chevrette: II y avait surtout un message dans mon visage.
Adopté. Je ne dis pas un mot là-dessus.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
463. 1 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. Le nouvel article
463. 1 est adopté tel qu'amendé.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): 464 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer le premier
paragraphe de l'article 464 par le suivant: 1° par l'insertion,
après le quatrième alinéa, des suivants: "Un professionnel
de la santé soumis à l'application d'une entente ne peut recevoir
d'un établissement une somme d'argent ou un avantage direct ou indirect
en considération de la dispensation des services assurés. "La
Régie peut récupérer d'un professionnel
de la santé ce qui contrevient au cinquième alinéa,
par compensation ou autrement, toute somme ou valeur de l'avantage reçu
après l'avoir avisé par écrit."
On en avait parlé hier.
M. Chevrette: En concordance avec quelque chose d'hier.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, c'est ça.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Alors, l'amendement à
l'article 464 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 464 est adopté
tel qu'amendé. 465 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): 1° remplacer dans les
première et deuxième lignes de l'article 465, ce qui suit: ",
modifié par l'article 29 du chapitre 50 de la loi de 1989, est de
nouveau" par je mot "est". 2° Supprimer le paragraphe 1° de l'article
465. 3° Remplacer dans la troisième ligne du deuxième
alinéa de l'article 22.1 Introduit par le paragraphe 2° de l'article
465, le nombre "trente" par le nombre "quatre-vingt-dix".
Dans le cas du premier élément, c'est la signature qui est
abandonnée. Et dans le cas du 3°, c'est 90 jours au lieu de 30.
M. Chevrette: Une suspension pour 30 secondes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
Le Président (M. Joly): Nous suspendons pour quelques
minutes.
(Suspension de la séance à 21 h 18)
(Reprise à 21 h 22)
Le Président (M. Joly): L'article 465 était
appelé. M. le député de
Rouyn-Noranda-Témis-camingue.
M. Trudel: Bon, bien alors, essentiellement...
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît! Merci.
M. Trudel: Alors, essentiellement, c'est le délai pour la
production des factures là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Les relevés d'honoraires. M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: On revient à ce que c'était avant.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: On n'aurait pas pu faire ça au mois de
mars?
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais... Une voix:
Adopté.
M. Trudel: Sans ça on va se réveiller au mois de
septembre.
Le Président (M. Joly): Alors l'article, l'amendement
à l'article 465 est adopté.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 465 est adopté
tel qu'amendé. L'article 465.1 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Cette loi est
modifiée par l'insertion après l'article 22.1 du suivant: "22.1.1
Tout bénéficiaire doit être informé du coût
des services assurés qu'il reçoit selon les modalités
prévues par règlement."
Donc la signature disparaissant, ici on introduit l'obligation
d'Informer tout bénéficiaire, donc pas tout
bénéficiaire en cabinet privé, mais tout
bénéficiaire ayant des services.
M. Trudel: Et puis ça va se faire par
règlement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, parce qu'il y a des
modalités à établir sur le plan de l'information de
l'usager, qui peuvent être différentes d'un établissement
à un autre. Et c'est la forme qu'il faut établir.
M. Trudel: Pour ça aussi, H va s'ouvrir une table
d'échanges là-dessus?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, pas de
négociation, mais de...
M. Trudel: Non, non, mais je veux dire, sur les modalités
là. Il va s'établir...
M. Morency: Oui, oui, consultation...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, parce que...
M. Trudel: Vous âtes-vous donné un délai.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! quant à moi
ça
va être assez rapide. Je ne veux pas que ce genre de chose
là traîne. Ça fait partie de l'éducation du public
quant aux coûts des soins de santé et puis ça
m'apparaît un élément important sur le plan de
l'éducation.
M. Trudel: puis vous n'avez pas fait évidemment là,
bien je dis évidemment... parce que là vous allez inclure
également les coûts en établissement. oui?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. Oui.
M. Trudel: Sauf qu'il va falloir que vous regardiez fes
coûts de la production de cette information-là pour les
établissements aussi.
M. Côté (Charlesbourg): Aussi, aussi.
M. Trudel: Parce que si l'information nous coûte...
M. Côté (Charlesbourg): Très cher.
M. Trudel: ...très cher et que ça nous
enlève la capacité de donner des services, on ne sera pas le
diable plus avancés.
M. Côté (Charlesbourg): On serait probablement mieux
de... C'est ça. On est mieux d'aller dans les services, d'ajouter des
services sur le plan des coûts. Des services médicaux, hein?
M. Trudel: Oui, oui, oui, des services médicaux.
Le Président (M. Joly): En vertu de l'article 133 de notre
règlement, je reconnais M. le député de D'Arcy-McGee.
M. Libman: Merci, M. le Président. Ma question est un peu
dans la même veine que la question du député de
Rouyn-Noranda-Témis-camingue. Seulement que nous étions d'accord
avec ie désir du ministre pour avoir une meilleure compréhension
dans la population des coûts du système de santé, alors on
a été très favorables à cette initiative qui est
décrite dans l'article 465.
J'aimerais bien savoir si vous pouvez élaborer un peu sur ies
raisons profondes pourquoi vous avez décidé de laisser tomber le
premier paragraphe et si c'est possible pour vous d'élaborer sur les
modalités prévues par règlement, juste pour avoir une
meilleure compréhension de la dynamique qui va exister pour laisser
savoir aux usagers les coûts du système.
M. Côté (Charlesbourg): Le premier
élément qui est important à considérer, les
médecins nous l'ont fait valoir, quant à la signature, c'est que,
dans un premier temps, on liait le paiement à la signature. Dans la
mesure où un individu se présentant chez un médecin pour
une consultation, souhaitant obtenir un avis favorable du médecin quant
au prolongement de son incapacité au travail, par exemple, et qui ne le
recevrait pas, l'individu aurait pu dire: Si je ne l'ai pas, je ne signe pas.
Ça c'est un cas, il y en a d'autres. Donc, de lier le paiement à
la signature, il y avait là une difficulté assez importante.
Le deuxième élément qu'ils nous ont fait valoir
était à l'effet qu'il y avait aujourd'hui, si mon souvenir est
bon, plus ou moins 60 % des médecins qui étaient
informatisés, donc avec une production informatisée où
eux-mêmes ne voient même à peu près jamais la
facturation. Et on a recherché ensemble quel était l'objectif
recherché par le gouvernement. L'objectif, c'était
l'éducation de la population. Donc, informer la population du
coût. Et à ce moment-là, on a dit: Pourquoi uniquement en
cabinet privé et pourquoi pas en établissement? On a dit: Oui,
effectivement, si on peut l'élargir, on est prêts à
ça et on souhaite ça. Donc, on dit: Si c'est l'objectif
visé à ce moment-là, donnons-nous dans la loi un pouvoir
qui va faire en sorte qu'on doit informer le bénéficiaire. C'est
pour ça qu'apparaît aujourd'hui cette disposition d'informer le
bénéficiaire. Et quand tu discutes de la manière de le
faire, il y a différentes manières de le faire qui peuvent
être différentes dans un CLSC, dans un cabinet privé qu'en
établissement. Et, évidemment, sur les modalités, il y a
toute une panoplie de possibilités qu'il faut examiner. Et c'est
ça qu'on va faire au cours des prochaines semaines, établir des
modalités quant à l'information des citoyens qui vont consommer
des services médicaux, peu importe où ils les consomment sur le
territoire.
M. Paradis (Matapédia): M. le Président.
Le Président (M. Joly): M. le député de
Matapédia.
M. Paradis (matapédia): oui, dans la même veine que
mon collègue, député de d'arcy-mcgee, comment va-t-on
sensibiliser les citoyens et les citoyennes qui ont des assurances et qui vont
aller soit dans une clinique d'urgence, un clsc, un cabinet privé pour
voir un médecin, une consultation qui peut coûter x dollars? quand
même on lui dirait: bon, tu as coûté 25 $ ou 50 $ pour un
examen léger, moyen ou lourd, mais que cette personne-là va
justement voir le médecin pour avoir ses médicaments gratuits? de
la même façon, je vais vous apporter le deuxième exemple.
de quelle façon on va réussir à contrer, justement, les
visites médicales pour une personne qui pourrait
bénéficier de l'aide sociale pour aller chercher du lait prosobee
qui est payé par la régie de l'assurance-maladie, quand
même on lui dirait: tu as coûté 25 $ à l'état
pour aller voir le médecin pour avoir ton lait gratuit?
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment,
l'objectif de la signature, c'était un objectif d'éducation de la
population. Ce n'était pas plus que ça qui était
visé. C'était d'informer les gens du coût du service
médical. C'était ça l'objectif, donc. Est-ce que ça
aurait eu pour effet de diminuer la consommation abusive? Bon. Peut-être
que oui dans certains cas, peut-être que non dans d'autres. Mais le but
était vraiment de signifier à l'Individu ce que coûtait le
service médical qu'il requérait. Et c'est toujours la même
idée. Je ne suis pas sûr et je ne suis pas convaincu demain matin
que, de l'informer que ça coûte x dizaines de dollars pour avoir
une prescription des médicaments quand c'est gratuit, ça va
l'empêcher de consommer des services médicaux et virtuellement des
médicaments gratuits aussi. Donc, ce n'est pas nécessairement
là, ça peut avoir un effet, mais ce n'est pas un effet majeur que
ça va avoir, j'en suis convaincu. Il y a un seul moyen pour faire en
sorte que cette consommation-là puisse être moindre. Et à
partir du moment où l'individu doit débourser quelque chose, il y
a un niveau de sensibilisation qui suit l'éducation et qui a des effets,
et c'est prouvé à peu près partout là, quant
à la consommation, mais qui pourrait éventuellement avoir
d'autres effets aussi sur le plan d'état de santé des individus.
Donc, c'est clair, et on n'est pas allé jusque-là. J'imagine
qu'il y a un certain nombre d'autres moyens sur le plan de contrôle, et,
d'ailleurs, il y en a un certain nombre d'établis que vous connaissez
par votre expérience aussi de contrôle, quant à certaines
situations d'abus, et il y a aussi le niveau de responsabilité
professionnelle qui, règle générale, s'exerce.
M. Paradis (Matapédia): Parce que le problème, ce
n'est pas que le système de santé peut ou pas coûter cher
pour les individus assurés; ils ont le privilège d'avoir une
assurance-médicaments. Ils en profitent, donc consomment, donc Invitent
les producteurs à produire. Et là, ça coûte à
la société québécoise des coûts importants,
des fois plus que les coûts remboursés par leurs propres
assurances, c'est ça que je veux soumettre a votre attention. Une
prescription peut coûter des fois presque 10 $ et va
générer, je ne sais pas, 25 $ ou 50 $ de coûts au
système de la santé.
M. Côté (Charlesbourg): C'est clair. Je vais vous
donner une expérience que j'ai vécue personnellement, pour bien
se comprendre, là. J'ai une assurance-médicaments qui paie mes
médicaments. Je paie 1 $. Je peux me retrouver dans une situation
où, effectivement, je me présente quelque part et qu'en payant
mon 1 $ avec une prescription médicale, je fais payer par mon assurance
le produit qui, lui-même, a engendré une visite médicale et
qui fait que, normalement, pour un produit de 10 $, ça a engendré
une dépense d'un acte médical qui est
rémunéré et d'un paiement de ma compagnie d'assurances,
qui, autrement, aurait pu être payé par moi uniquement. Point,
"period", à la ligne. Je ne sais pas si c'est à ça que
vous faisiez allusion?
M. Paradis (Matapédia): À 20 % des coûts.
M. Côté (Charlesbourg): Bon. Alors, effectivement,
il y a ce genre de situation là, et je peux vous dire qu'il y a d'autres
genres de situation. Un désengagement des compagnies d'assurances pour
le paiement des responsabilités qu'elles assurent et qui ont eu une
tendance au cours des dernières années de renvoyer le coût
au gouvernement en disant que ce n'était pas assuré. Il y a aussi
ce phénomène-là. Donc, il y a un certain travail à
faire et qui se fait aussi. Mais là...
M. Trudel: II ne faut pas non plus gonfler le mythe des abuseurs
du système, parce que si la réalité était si grosse
que ça, si c'était énorme, on ne serait pas avec de bons
services médicaux et de bons services sociaux et services de
santé à 7, 8 % du PIB, quand d'autres pays, pour des
systèmes bien prouvés avec des services de qualité
inférieure, sont à 8 %, 9 % et aux États-Unis, à 10
%, aux alentours. Alors, ce ne doit certainement pas être que les
abuseurs qui font grimper le coût du système. Il faut
dégonfler ça aussi, cette balloune-là.
M. Côté (Charlesbourg): non, non. non, mais il y a
des phénomènes assez importants là. tout en voulant
dégonfler là, il y a aussi des phénomènes assez
importants de mal ou de surconsommation, principalement dans le monde des
médicaments, et c'est connu au niveau des personnes âgées.
je vous rappelle des petits chiffres que je vous avais donnés à
un moment donné qui sont assez révélateurs au niveau de
l'hôpital l'enfant-jésus: pendant trois mois au cours de
l'été 1990, une équipe de pharmaciens et de gens ont fait
une étude systématique et on s'est retrouvé avec un nombre
assez impressionnant de personnes âgées qui ont
fréquenté l'urgence pour sur ou mal consommation de
médicaments qui ont tantôt entraîné une fracture d'un
bras, une fracture d'une hanche, une fracture d'un pied, et ainsi de suite,
avec des coûts de consommation assez importants. il y a un
phénomène qu'il ne faut pas nier. on ne doit pas
nécessairement appeler ça abuseurs, là. mais il y a un
phénomène de mal ou de surconsommation de médicaments que
notre système permet. je pense qu'il faut aussi le dire, là, que
notre système permet. et quand on parle de mal ou surconsommation,
ça veut dire aussi, pas uniquement ce que tu as sur prescription
médicale. ce que tu as sur prescription médicale en plus que ce
que tu as en vente libre en pharmacie, comme mixture, a des conséquences
assez importantes.
donc, c'est un peu ça. et moi, je peux dire, ça fait deux
ans là, il y - a des économies assez importantes à faire
sur le resserrement d'un certain nombre de choses, sans priver personne d'une
consommation dont il a besoin et que son état de santé
requiert.
M. Trudel: O. K. Juste parce que, ça, ça va
être l'objet d'une commission parlementaire... Vous vous êtes
engagé sur le financement, on va tout en parler de ça. La
première constatation, c'est que, malgré tous ces abus qu'il y
aurait, sur le pourcentage du PIB, on n'est pas en train de commettre des
folies furieuses.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
M. Trudel: On ne fait pas de folies furieuses, donc ça
voudrait dire que toute amélioration nous permettra d'améliorer
les services qui sont davantage possibles pour les personnes au niveau de
prolonger la qualité de la vie et non pas uniquement des années
à la vie.
M. Côté (Charlesbourg): Je suis d'accord avec
ça.
M. Trudel: Mais là, ne frappons pas trop sur ceux qu'on ne
sait pas trop.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Il y en a, il y en
a.
M. Paradis (Matapédia): M. le Président, si vous me
permettez...
Le Président (M. Joly): Brièvement.
M. Paradis (Matapédia):... juste un dernier commentaire,
c'est qu'on parlait de donner la facture pour montrer ce que ça
coûtait. Moi, je ne suis pas convaincu que cette mesure peut enlever ce
que je viens de dire sur les assurés, pour d'autres personnes, c'est
tout. Alors, je ne voulais pas partir un épilogue là-dessus.
Le Président (M. Joly): Je voudrais quand même,
moi-même, prendre mon droit de parole et juste citer une petite
expérience que j'ai vécue très brièvement. Une
commission scolaire qui exigeait un billet médical pour tout retour, si
vous voulez, d'un élève qui avait une journée et plus
d'absence. Pour corriger leur problème d'absentéisme, on
dirigeait les élèves vers les cabinets de médecins, et on
sait ce que ça coûte. Alors, j'ai un médecin qui a pris
panique, parce que, dans la même semaine, il était rendu à
18 billets. Alors, si ce n'est pas ça qui est de l'abus, je pense que
ça corrobore avec ce que M. le ministre disait.
M. Trudel: Alors, je proposerais un amendement à 22. 1. 1,
c'est que tout bénéficiaire et toute commission scolaire soit
informés...
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): Non, mais je pense qu'il y a de
l'éducation à faire. Et il y a des moyens à prendre. En
tant que parlementaires, c'est un peu notre rôle. M. le
député de D'Arcy-McGee.
M. Libman: Juste en terminant, M. le Président. Est-ce
qu'on peut présumer par cet amendement que n'importe quel
bénéficiaire peut ou sera capable de demander à son
médecin ou n'importe quel professionnel dans le domaine de la
santé le coût de ce service qu'il vient de recevoir. Il va avoir
une réponse. Il y aura une obligation de lui fournir ces
informations?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Libman: O. K.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
465 est adopté.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Le nouvel article 465. 1 est
adopté. L'article 469 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): 1° Supprimer dans les
première et deuxième lignes de l'article 469, tout ce qui suit le
mot "modifié". 2° Insérer après la phrase introductive
de l'article 469, les paragraphes suivants: 1° par l'insertion,
après le premier alinéa du suivant: "Le mandat d'un membre d'un
comité de révision ne peut être renouvelé
consécutivement que deux fois. " 2° par le remplacement du
troisième au huitième alinéa par les suivants: 3° Dans
les quatrième, cinquième et sixième lignes des
troisième et quatrième alinéas, dans les quatrième
et cinquième lignes du sixième alinéa ainsi que dans les
cinquième et sixième lignes des cinquième, septième
et huitième alinéas, remplacer les mots "chaque groupement ou
regroupement représentatif de professionnels de la santé" par les
mots "tout organisme représentatif'. 4° Dans la sixième
ligne, du troisième au huitième alinéa, remplacer te mot
"aux" par les mots "à des". C'est un langage très passionnant,
n'est-ce pas?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
469 est adopté. L'article 469 est adopté tel
qu'amendé.
M. Côté (Charlesbourg): On me signale, M. le
Président, que le 468 du texte...
Le Président (M. Joly): 468 n'a pas été
appelé. Il est marqué ici au texte.
M. Côté (Charlesbourg): II est suspendu. Il avait
été appelé, comme ça?
Le Président (M. Joly): Non, c'est un article que nous
avions suspendu lors d'étude précédente.
M. Côté (Charlesbourg): Suspendu. Probablement parce
que c'était dans tous les cas des articles concernant la RAMQ.
L'article 41 de cette loi est remplacé par le suivant: "Le
gouvernement constitue des comités de révision afin qu'ils
fassent à la Régie des recommandations concernant les affaires
qu'elle leur soumet, conformément à l'article 47. "
M. Trudel: Vous avez appelé quoi, là.
Le Président (M. Joly): C'est exactement la même
chose que dans le libellé de...
M. Trudel: 462?
Le Président (M. Joly):... 468.
Une voix: 468.
M. Trudel: 468.
Le Président (M. Joly): Alors...
M. Trudel: Constituer des comités de révisions.
Une voix: C'est ça.
M. Trudel: Ah bien oui! Adopté.
Le Président (M. Joly): Alors, l'article 468 est
adopté. 469. 1 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): insérer après
l'article 469, le suivant: l'article 50 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans les sixième et septième lignes du premier
alinéa, des mots "la fédération ou l'association
professionnelle concernée" par les mots l'organisme représentatif
concerné".
M. Trudel: Alors, c'est toute l'affaire de la "négoce".
Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
469. 1 est adopté. Le nouvel article 469. 1 est adopté tel
qu'amendé. 471 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer l'alinéa
introduit par l'article 471 par le suivant: "La Régie transmet en outre,
sur demande, à la commission médicale régionale
instituée par l'article 282. 2 de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives ou à une régie régionale visée
dans cette loi, sous forme non nominative, les profils de pratique individuels
ou collectifs des professionnels de la santé qui exercent leurs
activités dans la région concernée. "
M. Trudel: Là, il faudrait le rendre...
M. Côté (Charlesbourg): II est concordant avec.
M. Cantin: II est concordant par rapport à 282. 3.
M. Côté (Charlesbourg): Je ne sais pas si vous avez
de petites écritures dans la marge.
M. Trudel: Vous n'avez pas de petites écritures dans la
marge.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Le Président
(M. Joly): Ah oui!
M. Côté (Charlesbourg): Alors, ça,
c'était pour le rendre concordant.
Le Président (M. Joly): Sous forme non nominative.
M. Trudel: Non, non, non, ce n'est pas ça le concordant.
C'est qu'on a modifié tantôt pour transmettre les profils de
pratique individuels à la commission médicale
régionale...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel:.. et
à la régie.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est dedans: "Ou
à une régie régionale visée dans cette loi. "
M. Trudel: Ah! O. K. C'est ça, la petite écriture.
C'est vrai, c'est bon.
Le Président (M. Joly): Alors, l'amendement à
l'article 471 est adopté. L'article 471 est adopté tel
qu'amendé. 473 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): 1° Remplacer dans le
premier alinéa de l'article 68 introduit par l'article 473 les mots
"tout renseignement ou document" par les mots "les seuls renseignements ou
documents". 2° Remplacer, dans le premier alinéa de l'article 68
introduit par l'article 473, les mots "des articles 24. 1 à 24. 3" par
les mots "des articles 2. 1, 24. 1 et 24. 3".
3° remplacer, dans le premier alinéa de l'article 68
introduit par l'article 473, les mots "de l'article 64" par les mots "des
articles 18 et 64".
M. Trudel: C'est la confidentialité, ça. Les
articles sur la confidentialité.
M. Morency: En fait, on disait dans l'ancien texte "tout document
ou renseignement", puis on l'a restreint en disant "les seuls renseignements ou
documents".
M. Trudel: Les seuls renseignements. M. Morency:
C'était le texte...
M. Trudel: Ça renforce le caractère de la
confidentialité.
M. Morency: C'était le texte qu'on avait actuellement.
M. Trudel: On ne peut pas déborder ça. On ne peut
pas déborder les autres documents, "les seuls documents".
M. Morency: C'est ça. M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Pardon? M. Côté
(Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Alors, l'amendement à
l'article 473 est adopté.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 473 est adopté
tel qu'amendé. L'article 474 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): 1°...
Le Président (M. Joly): Je vous rappelle, M. le ministre,
qu'en date du 11 juin, nous avions déjà déposé un
amendement. Donc, j'imagine qu'au départ, nous retirons cet
amendement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le Président.
Merci.
M. Trudel: 11 juin, c'était un vendredi ça,
hein?
M. Chevrette: II était vers 22 h 40.
Le Président (M. Joly): II était tard en tout cas,
c'est mal écrit.
M. Côté (Charlesbourg): 1° Remplacer dans les
première et deuxième lignes de l'article 474, ce qui suit: "37 du
chapitre 50 des lois de 1989" par "5 du chapitre 56 des lois de 1990". 2°
Supprimer le paragraphe 1°. 3° Remplacer dans la cinquième ligne
du paragraphe e. 1 introduit par le paragraphe 2°, le signe et le mot ".
Cette" par le signe et le mot " cette" - la minuscule remplaçant la
majuscule. 4° Supprimer le paragraphe 3°. 5° Remplacer, dans la
quatrième ligne du paragraphe 1 introduit par le paragraphe 4°, le
mot "lesquelles" par le mot "lesquels" - vous aurez compris que c'est le
féminin qui est remplacé par le masculin.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Ça saute à
l'oeil, mais ce n'est pas audible.
M. Trudel: Ce n'est pas audible. (21 h 45)
M. Côté (Charlesbourg): Non. 6° Remplacer le
paragraphe t. 1 introduit par le paragraphe 6°, par le suivant: "t. 1
déterminer les modalités suivant lesquelles un
bénéficiaire est informé du coût d'un service
assuré fourni par un professionnel de la santé. " 7°
Remplacer le paragraphe w introduit par le paragraphe 7° par le
suivant...
M. Chevrette: wxyz.
M. Côté (Charlesbourg):... "w) Prévoir une
rémunération différente pour les médecins qui
exercent dans un territoire ou un lieu d'exercice visé par un
règlement pris en vertu du troisième alinéa de l'article
19 ou pour les médecins durant les premières années
d'exercice de leur profession ou de leur spécialité dans le cadre
du régime, selon le territoire où ils exercent ou le genre
d'activités qu'ils exercent. " 8° Ajouter après le paragraphe
7°, le suivant: 8e par l'addition, après le paragraphe w
du premier alinéa, du suivant: "x) prévoir une
rémunération différente pour les médecins selon
qu'ils sont autorisés ou non par une régie régionale
à adhérer à une entente visée à l'article
277 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux et
modifiant diverses dispositions législatives pour la totalité ou
une partie de leurs activités dans la région, déterminer
les modalités de participation à une telle entente ainsi que le
nombre d'années pendant lesquelles la rémunération
différente s'applique et des règles d'équivalence
permettant à un médecin titulaire d'un permis de pratique depuis
moins de 10 ans, d'être libéré d'une participation à
une activité médicale particulière, en raison notamment de
la lourdeur
de la tâche de ce médecin ou du nombre d'années
pendant lesquelles il a pratiqué dans un territoire ou un lieu de
pratique que ce règlement détermine." 9° par l'addition,
à la fin, des alinéas suivants: "Un règlement pris en
vertu des paragraphes b à e.1, g, i ou u du premier alinéa a
effet, même à l'égard des professionnels de la santé
liés par une entente en cours de validité et malgré toute
stipulation de celle-ci, à fa date ou aux dates fixées dans ce
règlement.
Toutefois, un règlement pris en vertu du paragraphe b.1 du
premier alinéa a effet même à l'égard de
professionnels de la santé liés par une entente en cours de
validité et maigre toute stipulation de celle-ci, à la date ou
aux dates fixées dans ce règlement, à l'exception d'un tel
règlement qui a pour effet de déterminer les services qui ne sont
pas considérés comme des services assurés dans les cas,
conditions ou circonstances qui tiennent compte du lieu d'exercice de leur
dispensation." C'est clair?
M. Trudel: À part de ça, ça va bien?
À part de ça, ça va bien pour le restant? Vous n'avez pas
besoin de consultation ni rien, non?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, non. Il y a
quelques pistes. Il dit: Pouvez-vous me dire combien ça coûte?
Pour informer le citoyen.
Le Président (M. Joly): Moi, je vais en prendre deux
caisses là.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Je suis très peiné, il n'y a pas de
z. Ça arrête à w, x. y, z. Il manque deux...
M. Trudel: C'est un déluge de lignes d'amendement pour
nous faire oublier qu'à l'origine 474, c'était l'article qui
prévoyait la contribution santé.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! j'avais oublié.
M. Trudel: L'impôt-services.
M. Côté (Charlesbourg): Avec tous les w, les z et
les x puis les b.1 et les M, j'avais oublié ça. Vous faites bien
de me le rappeler d'ailleurs.
M. Trudel: Oui. Puis ça, c'était pour... Comme on
voyait et comme la contribution santé, vous aviez dit dans votre
document, devait vous rapporter une centaine de millions, et ça,
j'imagine que c'était pour financer l'implantation des régies
régionales, vous allez chercher cet argent-là maintenant. Vous
n'avez plus vos 100 000 000 $là?
M. Côté (Charlesbourg): Je pensais que vous alliez
me dire: vous en aviez obtenu plus qu'on pensait.
M. Chevrette: Non. Ce n'est pas ça qu'on va vous dire.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Je suis totalement
décontenancé.
M. Chevrette: Ah! Vous n'êtes pas au bout de vos peines
avec nous autres. On a bien des questions.
M. Côté (Charlesbourg): Je ne suis pas en peine.
M. Trudel: Tu viens de lui poser là. M. Chevrette:
II en veut une autre. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Je pensais qu'avec vos 100 000 000 $ de la
contribution santé, H y en aurait la moitié qui servirait
à l'implantation des régies régionales. Puis là,
comme vous ne les aurez pas, il va falloir aller les chercher dans les 3 % de
l'indexation supplémentaire.
M. Côté (Charlesbourg): Now. Wo!
M. Trudel: Alors, comme tantôt on a pris 30 000 000 $
déjà comme hypothèque là-dessus pour les services
des départements cliniques et les primes d'administration...
M. Côté (Charlesbourg): Ça commence par
w.
M. Trudel: Alors moi, je calcule qu'on est rendus à 87 000
000 $.
M. Chevrette: II y a plusieurs zéros qui s'ajoutent.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais vous dire...
M. Trudel: 87 000 000 $.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Voici, effectivement,
au niveau de l'impôt-services, la prévision à
l'époque était d'une centaine de millions de dollars. C'est une
mesure qui est sortie. La première réaction que je me serais
attendu de vous, j'aurais dit: Je me réjouis. Parce que vous
étiez contre. Bon. Donc, normalement, on va au moins le dire une fois
pendant toute cette commission-là.
M. Chevrette: ...c'est quand vous l'avez enlevé.
M. Côté (Charlesbourg): Bon. Ça ne peut pas
être répétitif.
M. Chevrette: C'est-à-dire que ça dépend de
nos capacités.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Si je me réjouis, je ne peux pas passer mon
temps à faire ça.
M. Chevrette: Devant vous, on a la capacité une fois de se
réjouir.
M. Côté (Charlesbourg): ii faut bien se comprendre.
il y a une colonne de dépenses et il y a une colonne de revenus. dans
les dépenses, c'était ipc plus trois. ça a toujours
été ça. et, dans la colonnes des revenus, il y a le fonds
consolidé et ii y avait 100 000 000 $ qui devaient venir de
l'impôt-services. donc, ce n'est pas un problème maintenant qui
est au niveau de la dépense, c'est un problème qui est au niveau
des revenus. ça, ça règle la première question. la
deuxième, qui, elle, est une bonne occasion de glisser samson
bélair...
Une voix: Chabot.
M. Chevrette: Non, Chabot. C'est Samson Bélair.
M. Trudel: DeLoitte & Touche. Ah! Samson Bélair.
M. Chevrette: C'est payé par vous autres, ça?
M. Côté (Charlesbourg): Là, c'était
quoi la question?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: C'est vous qui avez présumé qu'on
vous questionnerait sur Samson Bélair.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Dites-nous si c'est vous qui avez fait
l'étude. Dites-nous si c'est vous qui l'avez payée. Et dites-nous
qu'est-ce qu'elle donne?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: II ne l'a pas payée. Il a payé une
partie...
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
Une voix: Ça dépend de l'étude dont vous
parlez.
M. Trudel: Celle-là, combien avez-vous payé?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. L'individu qui
vous a dit que c'était 57 000 000 $, il aurait pu vous dire aussi que
c'était Samson Béiair.
M. Trudel: II nous l'avait dit. M. Côté
(Charlesbourg): Ah!
M. Chevrette: C'est parce que, moi, je me suis trompé avec
Chabot qui fait d'autres études pour vous autres.
M. Trudel: On a quelques morceaux. C'est la couverture qu'on n'a
pas.
M. Côté (Charlesbourg): c'est la
responsabilité de l'étude, de cette partie dont on fait allusion,
c'était sous la responsabilité des crsss.
M. Chevrette: Payé par qui?
M. Côté (Charlesbourg): Payé par les CRSSS.
Par le ministère et par les CRSSS. De toute façon, si c'est par
les CRSSS, ça va être par le ministère pareil. Au bout de
la ligne...
M. Chevrette: Vous avez absolument raison, mais ça aurait
pu être autorisé par le ministère...
M. Côté (Charlesbourg): Au bout de la ligne, c'est
les mêmes poches. Non, mais il faut bien se comprendre. Rappelez-vous
qu'à la fin de la commission au mois de juin ou quelque part avant la
fin de la commission, vous aviez posé une question sur les coûts.
Et, effectivement, il y avait du travail qui était devant vous avec
collaboration CRSSS et ministère, dans un premier temps, pour savoir
s'il y avait une revendication qui était un peu historique de la part
des CRSSS disant qu'ils étaient mal financés pour faire la job
qu'ils avaient et qu'un certain nombre de mandats qui avaient été
ajoutés au fil des années, et que le ministère n'avait pas
nécessairement donné les sommes d'argent qui allaient avec.
Donc, à partir de ce moment-là, il y a eu du travail qui a
été fait par le ministère et par les CRSSS pour cette
partie-là. Et quand vous avez posé la question, on a
été pris par surprise au mois de juin, évidemment. Et
là, dans notre hâte de vouloir vous donner des réponses
quand on se reverrait au mois d'août, parce que, déjà, on
avait un rendez-vous au mois d'août, les CRSSS, en accord avec le
ministère, ont commandé une étude sur les coûts. Ils
l'ont reçue, je ne sais pas trop quand, ça ne fait pas bien bien
longtemps. Je me demande même si vous n'avez pas eu la première
copie au lieu de nous autres.
M. Chevrette: II nous manque quelques pages dedans.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: C'est parce qu'il nous manque quelques pages, c'est
pour ça qu'on vous la demande.
M. Trudel: L'encre a coulé, puis c'est une page
importante.
M. Côté (Charlesbourg): Que le ministère ait
reçu, que le ministère examine, mais je vous dis tout de suite,
parce que j'ai appris par les journaux les 57 000 000 $ dont vous avez fait
état.
M. Chevrette: On aimerait l'avoir. Toutes les pages.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. 57 000 000 $, ce
que nous faisons comme ministère actuellement, nous validons
l'étude qui ne nous satisfait pas et que nous trouvons
démesurée comme coûts. O.K.? On va la valider
l'étude de notre côté, et je vous donnerai, à ce
moment-là, les commentaires du ministère en même temps.
M. Chevrette: Mais vous confirmez bien que c'est 57 000 000 $
dans leur étude.
M. Côté (Charlesbourg): Dans leur étude
à eux autres.
M. Chevrette: Vous confirmez aussi qu'il y a une augmentation de
fonctionnaires variant entre 500 et 1000.
M. Côté (Charlesbourg): Je vous dis que c'est une
étude que le ministère, à ce moment-ci, au niveau des
coûts, ne partage pas, qui est une étude brute, faite dans un
très court laps de temps par la firme qu'ils ont engagée, et je
vous dirai, et puis si eux autres veulent le dire ils le diront là, mais
à partir du moment, parce que ils ont déjà commencé
à vous en dire là, ça fait qu'ils ont juste à
finir...
M. Chevrette: Mais y en a-t-il ici ce soir?
M. Côté (Charlesbourg): S'ils ont commencé
qu'Hs finissent leur job là, tant qu'à faire une job, c'est aussi
bien de la faire au complet.
M. Chevrette: C'est pas eux autres. On a des antennes bien plus
fortes que ça.
M. Trudel: Je peux vous le dire, c'est pas eux autres. Je dirais
même: Au contraire.
M. Chevrette: Ha, ha, ha! M. le ministre, vous avez
été dans l'Opposition, surtout en deuxième mandat.
M. Côté (Charlesbourg): J'ai trouvé, moi, des
documents sur la rue Saint-Jean aussi, bien souvent, plus souvent qu'autrement.
Sauf que...
M. Chevrette: Je suis "chum" avec des chauffeurs de taxi.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. Des voix:
Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Moi aussi à
l'époque, une amitié très profonde qui m'a suivi jusqu'aux
Transports, et je ne la regrette pas. Et, à partir de ça, elle va
être validée par le ministère, et, à ce
moment-là, je vous donnerai les commentaires du ministère, bien
faits, bien étoffés. Je vais vous donner quelque chose de bien
correct.
M. Trudel: Puis là, ça va être quand? Parce
que, là, on est comme dans une période où ça serait
important de connaître l'impact là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. Non, non, c'est
pas... écoutez là, vous ne pourrez pas dire qu'on n'a pas
essayé là.
M. Trudel: Non, non.
M. Chevrette: De nous renseigner?
M. Côté (Charlesbourg): Bien sûr.
M. Trudel: M. le ministre, ce n'est jamais votre bonne foi que je
mets en cause là, c'est...
M. Côté (Charlesbourg): Je prends note. Marquez
l'heure.
M. Trudel: Marquez l'heure.
M. Chevrette: Réjouissez-vous une fois.
M. Trudel: Réjouissez-vous une fois.
M. Côté (Charlesbourg): Ça fait deux
là. Ça fait deux dans l'espace d'une demi-heure là.
M. Trudel: Ça fait deux là, on peut en ajouter une
troisième si vous voulez là. Si on est contre quelque chose
là, ce n'est pas parce qu'on estime que vous n'avez pas fait votre
possible. C'est le résultat qui compte.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. Comment?
Le Président (M. Joly): ...finir le bloc.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, je pense qu'on
devrait finir le bloc.
M. Trudel: mais sauf que, comme on va se pencher dans les heures
à venir, sur quelque chose qui devrait peut-être être une
loi, ce serait comme important, par rapport à ce que ça veut
dire. alors, ça veut dire quand vous pouvez nous remettre ça?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. C'est parce que,
évidemment...
M. Trudel: II y a comme du monde ici, je comprends.
M. Côté (Charlesbourg): ...pour bien se comprendre,
on a quand même des capacités limitées au ministère
parce que si on avait eu du monde pour le faire, on l'aurait fait.
M. Chevrette: C'est ce qui explique que vous avez
déjà répondu que le ministère he se
dégraissait pas même s'il y avait régionalisation...
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Chevrette: ...un peu plus forte au niveau des
régies.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Parce qu'au bout de la
ligne, il y a des choses... Pour bien se comprendre, un des principes de
l'étude, c'est qu'ils ont dit: On part, voici ce dont on a besoin. O.K.?
Je vous dirais même qu'il s'en est beurré pas mal large. O.K.?
Oui. Sans tenir compte des ressources qu'il y a déjà (à,
qui sont disponibles pour faire du travail. À l'époque, quand
j'ai dit qu'on ne viderait pas le ministère, parce qu'on va quand
même rester avec des responsabilités, c'était pour lancer
un message à ceux qui avaient déjà commencé
à appliquer la réforme et qu'ils appelaient des cadres dans le
ministère pour être capables de les avoir chez eux et qui
demandaient quand Ils s'en venaient avec leur bagage. Le message,
c'était pour eux autres. Alors, pour se comprendre...
M. Chevrette: ...réforme.
M. Trudel: Non, mais à tous les employés du
ministère auxquels vous avez dit qu'il n'y aurait pas de
déménagement. Ceux-là vont peut-être avoir une
mauvaise surprise comme ça.
M. Côté (Charlesbourg): Qu'il n'y aurait pas de?
M. Trudel: À tous les employés du ministère
que vous avez rencontrés en leur disant qu'il n'y aurait pas de
déménagement et qu'il ne quittait pas Québec.
Le Président (M. Joly): Mmes et MM. les
parlementaires...
M. Trudel: ils vont peut-être avoir des surprises
ceux-là?
M. Côté (Charlesbourg): moi, j'ai rencontré
des employés du ministère, vous dites?
M. Trudel: avant de faire le spectacle dans charlesbourg, vous
n'avez pas informé tout votre monde au ministère qu'il n'y aurait
pas de déplacement?
Le Président (M. Joly): J'ai besoin du consentement...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): ...afin...
M. Côté (Charlesbourg): Consentement.
Le Président (M. Joly): ...que nous puissions prendre
quelques minutes, là, pour...
M. Côté (Charlesbourg): Non. On va juste finir les
articles qui restent.
Le Président (M. Joly): ...peut-être libérer
quelques articles.
M. Trudel: Alors, juste si vous pensez d'être capable, je
comprends qu'il y a du monde...
M. Côté (Charlesbourg): II faut être bien
clair là, pour pas que personne interprète ce que j'ai dit. J'ai
le plus grand respect pour les employés du ministère, comme j'ai
eu le plus grand respect pour les employés de l'OPDQ qui ont
travaillé pour moi et pour ceux du ministère des Transports qui
ont travaillé pour moi. Il y a des règles qui régissent
des transferts, des règles normales, qui sont dans les ententes
gouvernement-employés. J'ai toujours dit que la réforme allait
amener des changements profonds au ministère, mais j'ai dit que les 1042
postes qu'on a au ministère, on en a encore besoin de quelques-uns pour
être capables de continuer à faire notre job. C'est ça que
j'avais dit. Je n'ai pas dit d'autre chose que ça.
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'amendement à
l'article 474 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 474 est adopté
tel qu'amendé. L'article 461 est rappelé.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! O. K. Pour introduire,
M. le Président, un changement suite aux échanges que nous avons
faits tantôt, au troisième avant-dernier alinéa qui se
lirait maintenant comme suit: "Le ministre doit consulter la Régie, une
régie régionale, un établissement ou un groupe
d'établissements susceptibles d'être liés nommément
par une entente ou une partie d'entente. Ceux-ci peuvent transmettre au
ministre des recommandations quant aux modifications de leur participation
à la conclusion de cette entente ou partie d'entente. " Donc, c'est le
texte initial qui est revenu.
M. Trudel: Ce n'est pas "quant aux modifications", c'est "quant
aux modalités de leur participation".
M. Côté (Charlesbourg): Oui, vous avez raison,
excusez. C'est vrai.
M. Trudel: Adopté. Ça va être parfait, s'ils
ont été entendus. Adopté sur division.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Alors, l'amendement à
l'article 461 est adopté sur division.
M. Trudel: Non, l'amendement est adopté, mais l'article,
sur division.
Le Président (M. Joly): L'article tel qu'amendé sur
division. Et ça laisse supposer que nous avions retiré
déjà l'article qui était déposé.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): L'article 461, c'est fait.
M. Trudel: On peut en faire encore une couple d'autres si c'est
de la mécanique.
Le Président (M. Joly): Est-ce qu'on appelle 475?
M. Trudel: Oui, c'est de la mécanique, on peut le
faire.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. On va finir les
articles qui concernent...
Le Président (M. Joly): Oui, il reste quelques articles
dans le bloc.
M. Trudel: Juste l'article 488 qu'on laissera là.
Le Président (M. Joly): L'article 475 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Jusqu'à 488? M.
Trudel: Jusqu'à 488.
M. Côté (Charlesbourg): supprimer, dans les
première et deuxième ligne de l'article 475, ce qui suit: ",
édicté par l'article 38 du chapitre 50 des lois de 1989. "
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
475 est adopté. L'article 475 est adopté tel qu'amendé. Et
l'article 478 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Supprimer le deuxième
alinéa de l'article 69. 2 introduit par l'article 478.
M. Trudel: Ça, c'est juste de la concordance.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
478 est adopté. L'article 478 est adopté tel qu'amendé.
L'article 480 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Supprimer l'article 480.
M. Chevrette: Celui-là, on va en parler demain matin.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Oui et il restera... Il y a l'article 488. Vous avez
dit que vous reviendriez avec un texte sur fournir les rapports, pour la
RAMQ.
M. Cantin: On a la réponse à l'article 483. On
pourra en parler. On l'a déjà dans l'article 483.
M. Chevrette: Demain, peut-on vous annoncer tout de suite qu'on
serait prêts, en ce qui nous concerne, à défoncer l'heure
du dîner...
M. Côté (Charlesbourg): Continuer.
M. Chevrette:... filer jusqu'à 13 h 30 ou aux alentours de
13 h 30...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette:... puisqu'on est convoqués pour un bon
nombre ici, de notre côté, on est tous convoqués pour des
réunions internes, de sorte qu'on travaillerait plus tard après
midi.
M. Côté (Charlesbourg): De 10 heures en filant sur
le midi.
M. Chevrette: De 10 heures en filant jusque vers les 14 heures
s'il le fallait.
M. Côté (Charlesbourg): Ça va.
M. Chevrette: 9 h 30, êtes-vous capables?
M. Trudel: Si on en convient, est-ce que vous voulez?
M. Côté (Charlesbourg): Ça me fait plaisir de
vous accommoder.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Étant donné que vous en êtes
à vos dernières 24 heures, vous êtes prêt à
tout.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, 9 h 30. M. Trudel:
9 h 30. Moi, ça va.
M. Côté (Charlesbourg): 9 h 30, demain matin.
Le Président (M. Joly): Alors, nous ajournons nos travaux
à demain matin, 9 h 30. Bonne fin de soirée.
(Fin de la séance à 22 heures)