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(Dix heures vingt-huit minutes)
Le Président (M. Joly): La commission des affaires
sociales se réunit afin de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 120, Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives.
Mme la secrétaire, avons-nous des remplacements?
La Secrétaire: Non, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Merci. Au moment d'ajourner hier
soir, nous en étions à l'article 266, plutôt à
l'amendement sur l'intitulé.
Fonctions particulières des régies
régionales (suite)
M. Côté (Charlesbourg): On s'était
laissés, M. le Président, hier soir, sur l'intitulé mais
aussi en discutant de l'article 266 parce qu'on disait à l'article 266:
"La régie régionale veille au respect des priorités et
à la réalisation des objectifs de santé et de
bien-être." Si on parle du papillon que nous avions déposé,
on éliminait à l'Intitulé "et aux objectifs" compte tenu
du fait qu'à l'article 260.2°, on disait "d'établir les
priorités de santé et de bien-être en fonction des besoins
de la population de sa région en tenant compte des objectifs
fixés par le ministre". Donc, c'était cette situation-là.
Or, je comprends que, de manière très claire, des objectifs sont
fixés par le gouvernement donc, atteindre des résultats. On doit
se retrouver dans une situation où ça transparaît aussi au
niveau régional. Si les objectifs nationaux sont bien connus et bien
décidés, il va falloir, par conséquent, qu'il y ait des
atteintes d'objectifs sur le plan régional en conformité avec les
objectifs nationaux. Si le premier alinéa de l'article 266 se lisait
comme suit ou à peu près là: La régie
régionale veille au respect des priorités et à l'atteinte
des objectifs de santé et de bien-être. Évidemment, les
objectifs sont fixés par le ministère et... C'est ça. Ils
sont généraux et globaux et dans ce sens-là, il y a des...
En incluant "l'atteinte", je pense que ça correspondrait davantage
à ce qu'il est souhaitable de faire au niveau régional.
M. Trudel: Oui, ça rejoint l'esprit. On retrouvera
"objectifs" dans l'intitulé aussi?
M. Gaudreau (Marc): Moi, je continue à avoir un petit
problème lorsqu'on parle de fonctions reliées à. Or, on
comprend à l'article 260.2° que le travail pour l'atteinte des
objectifs, c'est par l'établissement de priorités. C'est vraiment
par là que la régie régionale travaille à
l'atteinte des objectifs. Donc, elle n'a pas des fonctions spécifiques
aux objectifs, elle a des fonctions spécifiques à ces
priorités qu'elle établit, en fonction des objectifs qui lui ont
été dictés, d'où le titre laisserait entendre
qu'elle a des fonctions spécifiques aux objectifs et des fonctions
spécifiques aux priorités. Moi, je me dis: Techniquement...
M. Trudel: Ça ne virera pas le monde à l'envers
qu'il n'apparaisse pas dans l'intitulé ou qu'il y apparaisse, surtout si
on le retrouve à l'article 266 tout en constatant cependant
qu'au-delà des mots, ça signifie quand même quelque chose.
On ne pourra pas le refaire en deux heures, le débat, c'est juste une
minute pour expliquer de façon très opérationnelle que
c'est de la déconcentration. Point, "period", à la ligne. Alors,
on va le marquer comme ça, et si vous avez dit un jour... Ça va
peut-être marcher par étape cette affaire-là. Un jour, il y
aura peut-être d'autres pas qui nous amèneront vers une
véritable décentralisation, mais je ne veux pas qu'on se targue,
par ailleurs, de dire qu'on a fait une véritable
décentralisation.
On fait de la déconcentration, c'est les étapes pour y
arriver. Dans certains processus, c'est analysé comme étant oui,
devant passer par ces étapes-là. Puis on peut comprendre que les
objectifs sont au niveau national et au niveau régional, tu vois
à ce qu'ils soient atteints. C'est de l'opération, c'est de
l'opérationalisation. Alors, qu'on n'entende pas le message
au-delà de ça.
M. Côté (Charlesbourg): ii y a des nuances à
apporter. vous avez en partie raison, mais pas totalement raison, de mon point
de vue. si c'était une déconcentration, ce seraient des bureaux
du ministère qui s'ouvriraient dans les régions - point,
"period", à la ligne - avec un fonctionnaire d'autorité qui
serait installé là-bas et qui, avec d'autres fonctionnaires,
déciderait. tout en admettant, volontiers, que ce n'est pas... on ne va
pas à l'extrême non plus sur le plan de la régionalisation.
mais qu'on donne à un pouvoir régional une certaine marge de
manoeuvre quant aux choix que lui-même va exercer de par un mandat qu'il
a de la population, il est formé de gens de la population, non pas de
fonctionnaires.
Donc, on est dans une situation, effectivement, où il y en a un
bout de fait et au-delà de la déconcentration. Je pense qu'on va
plus loin que ça honnêtement, sans pour autant aller à
l'extrême, à l'état pur sur le plan de la
régiona-
lisation. Mais il y a un peu plus que de la déconcentration.
C'est une étape qu'il faut franchir.
M. Trudel: Je n'ai pas complètement raison. Vous n'avez
pas complètement tort.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: II ne faut pas non plus qu'on répande qu'il
s'agit d'une véritable régionalisation. Les mots disent ce qu'ils
ont à dire, et, Hs signifient ce qu'ils ont à signifier. C'est
des pas. Oui, parce que le classique de la déconcentration c'est: J'ai
une boîte à lettres en région. Là, c'est plus large.
Mais ce n'est pas de la décentralisation au sens de: Tu as la
responsabilité de a à z. L'enveloppe est fermée.
M. Côté (Charlesbourg): ii faut admettre que les pas
que nous franchissons aujourd'hui vont faire en sorte que le prochain pas sera
celui-là.
M. Trudel: je le souhaite vivement au nom des régions du
québec. alors, allons-y, on va prendre l'intitulé, et on va le
garder sans "objectifs".
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement pour corriger
l'intitulé est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Trudel: Sur division. Vous comprendrez pourquoi.
Le Président (M. Joly): L'Intitulé est
adopté, tel qu'amendé.
M. Côté (Charlesbourg): Sur division.
Le Président (M. Joly): Sur division. J'appelle l'article
266.
M. Côté (Charlesbourg): "La régie
régionale veille au respect des priorités et à la
réalisation des objectifs de santé et de bien-être. A cette
fin, elle: "1° s'assure que les informations sur l'état de
santé de la population de la région sont tenues à jour et
accessibles; "2° Identifie les besoins de la population en vue de
l'élaboration des plans régionaux d'organisation de services;
"3° détermine annuellement les priorités régionales et
les fait approuver par l'assemblée régionale; "4° informe le
ministre des besoins de la population en vue de l'élaboration de la
politique de santé et de bien-être, des politiques et des
programmes de santé et de services sociaux; "5° évalue, selon
la périodicité que déter- mine le ministre,
l'efficacité des services de santé et des services sociaux, le
degré d'atteinte des objectifs poursuivis et le degré de
satisfaction des usagers à l'égard des services; "6°
élabore et met en oeuvre, conformément aux directives du
ministre, un programme d'évaluation de la qualité des services
offerts par les établissements; "7° exécute tout mandat
spécifique que le ministre lui confie. "
Il y a évidemment un papillon: 1° Remplacer, dans les
première et deuxième lignes de ce qui précède le
paragraphe 1°, les mots "et à la réalisation" par les mots
"approuvées par l'assemblée régionale et à
l'atteinte". 2° Supprimer le paragraphe 3°. 3° Remplacer, dans la
deuxième ligne du paragraphe 4°, les mots "de la" par les mots
"d'une". 4° Remplacer, dans les deuxième et troisième lignes
du paragraphe 6°, tout ce qui suit le mot et le signe "ministre", par ce
qui suit: "des évaluations de programmes de services auxquels
participent les établissements".
M. Trudel: 6° va se lire comment? Je m'excuse.
M. Côté (Charlesbourg): Bon. 6°. M. Trudel:
"élabore et met en oeuvre...
M. Côté (Charlesbourg): 6° "élabore et
met en oeuvre, conformément aux directives du ministre, des
évaluations de programmes de services auxquels participent les
établissements. "
M. Trudel: Des évaluations de programmes de services.
Inquiétudes des départements de santé communautaire sur le
plan de tout le secteur de la santé publique, qu'il y avait des choses
assez importantes, pensent-ils, à compléter par rapport au
quatrième élément des fonctions: "informe le ministre des
besoins de la population en vue de l'élaboration de la politique de
santé et de bien-être, des politiques et des programmes de
santé et de services sociaux. " Il y avait toute la question... Je vous
avoue franche ment que c'est le papier que je cherche ce matin. Il y a toute la
question, non seulement d'Informer le ministre, mais d'avoir nettement les
pouvoirs, les responsabilités de conduire les études et, en fait,
d'avancer l'Information, et non seulement d'Informer parce que ça leur
prend le mandat... Quand, tantôt, on va rentrer dans la direction de la
santé publique au niveau régional, le mandat de conduire
également les enquêtes et les études nécessaires
pour informer le ministre sur l'état de santé et de
bien-être. Ça, ça semble assez Important parce que,
tantôt, on va se retrouver aussi au niveau du financement.
Évidemment, au niveau du financement, ce n'est pas une
répartition simple au prorata de la
population, c'est l'état de santé et de bien-être de
la population, d'où va venir le jeu au niveau de la compréhension
correcte de la situation pour une véritable équité
régionale. Ça va être à travers la bonne saisie
"sociosanitaire" de la région concernée.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 285, c'est ce qui
est sur la tête du directeur de la santé publique. O.K.?
Ça, c'est sa responsabilité à lui, dont il est redevable
à un supérieur hiérarchique qui est au
ministère.
M. Trudel: L'article 285?
M. Côté (Charlesbourg): Ça, II ne
relève pas du directeur général de la régie
là. C'est le lien direct avec le ministère, compte tenu de...
M. Trudel: J'y reviendrai à ce moment-là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, alors que, dans le cas
de ce qui est là, c'est des pouvoirs, des possibilités qui sont
confiées à la régie régionale elle-même et
qui, effectivement, vont rejoindre les préoccupations que vous avez sur
le plan de mener des études à ces fins. Mais ce n'est pas sur la
tête de l'individu, le directeur de la santé publique, c'est comme
responsabilité à la régie qui, elle, décidera avec
le directeur de la santé publique ce qui est fait. On a voulu distinguer
ce qui avait un lien direct avec l'autorité du directeur provincial de
la santé publique, qui est à l'article 285, par rapport aux
responsabilités de la régie.
Sur le plan d'une discussion hier, parce que ça doit aller en
conformité avec ta discussion d'hier, comment le ministère allait
s'organiser pour avoir l'expertise régionale ou la sensibilité
régionale.
M. Trudel: La sensibilité régionale.
M. Côté (Charlesbourg): L'alinéa 4°
permet ça. Quand on dit "informe le ministre des besoins de la
population en vue de l'élaboration de la politique de santé et de
bien-être, des politiques et des programmes de santé et de
services sociaux", évidemment, ça, c'est un moyen de faire en
sorte qu'on observe cette... Alors, il est implicite, à mon point de
vue, que si on veut qu'il informe le ministre, qu'il puisse évidemment
mener des études. C'est implicite. Donc, ce n'est pas...
M. Trudel: Pourvu qu'on y revienne tantôt sur le
libellé de l'article 289 pour saisir comme il faut cette
réalité, et l'écrire aussi.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 285? O.K. Oui.
M. Trudel: Ma question était dans ce sens- là, en
disant: Oui, informer, ça suppose que tu as les
éléments...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, les informations.
M. Trudel: ...qu'il faut aller les recueillir, qu'il faut les
analyser et qu'il faut les dégager.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Tu as les
moyens d'y aller aussi.
M. Trudel: Ça va, vas-y...
M. Chevrette: M. Joly.
Le Président (M. Joly): Oui, mon ami.
M. Chevrette: Moi, c'est pour faire...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: L'article 266 démontre un petit peu ce que
je disais hier soir concernant le statut de la régie, et je voudrais
juste essayer de le démontrer par... À l'article
266.5e, "évalue, selon la périodicité que
détermine le ministre; élabore et met en oeuvre,
conformément aux directives du ministre; exécute tout mandat
spécifique que le ministre lui confie". Vous avez, à
l'intérieur d'un même article et, à la rigueur, on pourrait
ajouter le 4° alinéa: "informe le ministre des besoins" parce que
ça pourrait être aussi conformément à une grille...
(10 h 45)
M. Côté (Charlesbourg): L'alinéa 4° n'est
pas de même nature que les autres.
M. Chevrette: Les alinéas 5°, 6° et 7°. C'est
pour ça que je les ai donnés, les trois premiers. Ça,
ça suppose tout un travail clérical, technique, subordonné
à des règles précises. Je ne dis pas que ce n'est pas
important que le ministre, par exemple, vous donne un... Je voudrais bien me
faire comprendre... Ce n'est pas important que le ministre ne s'enquière
pas de l'état de santé de sa population, ou encore, qu'il ne
s'informe pas de la qualité des services qui sont donnés. Mais on
va aussi loin dans le projet de loi que de dire: périodicité, tel
jour, telle heure, telle semaine, tel mois, tu... Quand tu regardes l'ensemble
du projet de loi, ils sont programmés en Hérode.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas...
M. Chevrette: C'est de la technique tout le temps.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais l'objectif n'est
pas toutes les semaines, tous les mois. Je pense que le ministre doit s'assurer
au minimum
d'une cohérence. Pour avoir ce minimum de cohérence,
ça prend un portrait d'ensemble. Donc, c'est dans ce sens-là...
Il est bien évident que si on était dans les commandes toutes les
semaines, tous les mois, ça n'a pas de bon sens. Ce n'est pas ce qui est
souhaité parce que, selon la périodicité, ça peut
vouloir dire au mois, mais ça peut vouloir dire à l'année
ou aux deux ans ou aux trois ans aussi.
M. Chevrette: Oui. mais je la reliais à l'alinéa 4*
aussi, pour la raison suivante. C'est sûr que pour modifier une politique
de santé, H faut que tu t'Informes de l'efficacité des programmes
et de la réalisation, si on procède par objectifs. Je comprends
ça, mais, voyez-vous, à l'alinéa 4°, par exemple,
normalement, la réforme - le ministre l'avait soutenu - la politique
devait être déposée le 1er juin. D'accord? En vertu de
l'alinéa 4°, quand on dit "informe le ministre des besoins de la
population en vue de l'élaboration de la politique", ça aurait pu
être en vue de la modification de la politique. Si on voulait avoir une
logique: Tu calques ton projet... Tu as une politique de santé, tu as
une structure et, par la suite, c'est le feedback que tu reçois du
terrain qui te permet de modifier ta politique ou de réaligner ton
tir.
M. Côté (Charlesbourg): C'est plus une mise à
jour, à ce moment-ci.
M. Chevrette: Oui, c'est dans ce sens-là? À moins
que vous ne preniez pour acquis que vous publierez la politique exclusivement
après le travail.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire qu'il y
a une politique, il y a une mise à jour, et ça ne veut pas dire
qu'éventuellement, II ne pourrait pas y avoir une autre politique. Donc,
l'évaluation et la mise à jour... Ça va dans ce
sens-là. À ce moment-ci, ça serait la mise à jour
parce que les régies ne seront jamais capables de nous fournir.
M. Chevrette: C'est parce que tel que libellé, ça
pourrait vouloir dire que la politique n'est môme pas en marche
présentement. Ce n'est pas les informations que vous nous donnez,
donc... Au niveau des établissements, à l'alinéa 6°,
dans les devoirs de l'établissement, avez-vous mis l'obligation de
participer à l'évaluation?
M. Côté (Charlesbourg): Je ne me souviens pas.
M. Chevrette: C'est parce que je ne l'ai pas trouvée.
C'est juste parce que je ne l'ai pas trouvée, elle est peut-être
là, mais... Quand vous dites "élabore et met en oeuvre,
conformément aux directives du ministre, des évaluations de
programmes de services auxquels participent les établissements", je
suppose que la participation de l'établissement, c'est de donner des
comptes rendus sur les programmes pour permettre l'évaluation
régionale. Est-ce que dans les obligations dévolues aux
établissements... Il y a assez eu de papillons. Entre-temps, est-ce
qu'il y en aurait un autre qui pourrait me donner quelques exemples concrets de
mandat spécifique? L'alinéa 7°. Un exemple ou deux? Non,
ça c'est une porte pour ne pas vous faire refuser une tâche. Vous
avez besoin d'une régie, je suppose, mais...
M. Côté (Charlesbourg):... pourrait donner un mandat
spécifique pour gérer un fonds affecté.
M. Chevrette: Est-ce que ça pourrait aller jusqu'à
faire des enquêtes administratives au niveau des
établissements?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Chevrette: Non? La même chose pour les tutelles, c'est
exclu.
M. Côté (Charlesbourg): Exact...
ministère.
M. Chevrette: Donc, ce serait plutôt l'alinéa
5°, dans ce cas-là, qu'il faudrait changer, à mon point de
vue, ou nuancer l'alinéa 5°. Votre alinéa 7°, c'est etc.
au cas où vous en auriez besoin?
Une voix: Ils servent actuellement pour les conseils
régionaux.
M. Chevrette: Tu sais que je n'aime pas cette
réponse-là.
M. Côté (Charlesbourg): Ce serait couvert par... La
première question serait couverte par l'article 77. On dit: Tout
établissement doit participer, à la demande du ministre ou de la
régie régionale, à l'évaluation du fonctionnement
général du système de services de santé et de
services sociaux. " L'alinéa 7 est un pouvoir qui existe
déjà, puis ça nous a permis de faire des
expériences spécifiques un peu partout, dans le cas de
Sherbrooke, en particulier.
M. Chevrette: Puis l'alinéa 5°?
M. Côté (Charlesbourg): L'alinéa 5°...
l'alinéa 4°.
M. Chevrette:... ou bien donc si...
M. Côté (Charlesbourg): Non, l'alinéa 4°,
c'est nouveau, compte tenu de... L'alinéa 4°, c'est nouveau, compte
tenu du rattachement des départements de santé communautaire
maintenant à la régie régionale. Alors,
évidemment...
Une voix: ...la révision.
M. Côté (Charlesbourg): Ou la révision?
Une voix: C'est tout ça qu'on a...
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est la mise à
jour.
Une voix: La mise à jour?
M. Côté (Charlesbourg): Au fait, pour être
fidèle à ce qu'on s'est dit tantôt, l'alinéa 4°
se lirait: "Informe le ministre des besoins de la population en vue de
l'élaboration - et de la mise à jour - et la mise à
jour..."
M. Trudel: "et la mise à jour".
M. Côté (Charlesbourg): J'ajoute "...de la
politique".
Une voix: II y a déjà un "d'une".
M. Côté (Charlesbourg): Ah oui! "d'une". O.K.
Adopté.
Le Président (M. Joly): Donc, nous retirons le premier
amendement et nous le substituons par celui qui vient d'être soumis.
Donc, l'amendement est adopté? L'amendement à l'article 266 est
adopté. L'article 266 est adopté tel qu'amendé? J'appelle
l'article 267.
M. Côté (Charlesbourg): Les articles 267 et 268, on
va les suspendre pour les faire un petit plus tard, M. le Président.
J'ai besoin de quelqu'un avec mol et de quelques informations
complémentaires. On passerait à l'article 269
immédiatement.
Le Président (M. Joly): L'article 269 est
appelé.
M. Trudel: S'il y a des discussions complémentaires
là-dessus, rappelez-vous que, quand on a passé les articles 226
et 227, on s'était promis d'inclure quelque chose pour ce qu'on avait
appelé, à l'époque, préjugé pour le
communautaire.
M. Côté (Charlesbourg): II y a l'article 268.1. Je
ne sais pas si c'est ça. Oui, oui.
M. Chevrette: Celui-là aussi serait en suspens parce que
je dois quitter, et j'aimerais ça être ici.
M. Côté (Charlesbourg): Les articles 267 et 268
restent suspendus, et on revient avec les indications qu'on s'est
données.
M. Trudel: O.K.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, l'article 269.
M. Trudel: J'ai cherché les papiers pour rien, comme
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Ça doit être
ça que j'avais perçu.
Le Président (M. Joly): C'est fait, M. le ministre. Il a
été appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "La régie
régionale répartit les ressources financières mises
à sa disposition pour la mise en oeuvre et le fonctionnement des plans
régionaux d'organisation de services élaborés pour sa
région. "Elle est responsable, dans la mesure et aux conditions
prescrites par le ministre conformément aux règles
budgétaires applicables, de l'allocation des budgets de fonctionnement
des établissements publics et privés conventionnés de sa
région et de l'octroi des subventions aux organismes communautaires de
sa région conformément à l'article 256. "Elle assure aussi
la gestion des fonds reliés à tout mandat spécifique que
lui confie le ministre en vertu du paragraphe 7° de l'article 266.
Un papillon: premièrement, supprimer, dans la deuxième
ligne du premier alinéa, les mots "et le fonctionnement" et,
deuxièmement, ajouter, à la fin du deuxième alinéa,
les mots "et aux ressources privées agréées visées
au Chapitre III du Titre II de la présente Partie".
M. Chevrette: Moi, j'ai juste une remarque à faire avant
de quitter. On a parié de l'im-putabilité des régies, puis
ce n'est pas facile de trouver la recette spécifique de
l'imputabilité, d'autant plus qu'il n'y a pas de pouvoir de taxation.
Mais il n'en demeure pas moins que, quand on leur donne le pouvoir de
distribuer, comme c'est le cas ici, je me demande si on ne devrait pas trouver
un moyen pour qu'il y ait un mécanisme style engagement financier. Tout
ministère qui fait une dépense de plus de 20 000 $ ou 25 000 $
est obligé de se soumettre au bout de la table, puis on les questionne.
Il va transiter des sommes importantes au niveau des régies
régionales, puis il n'y a pas de questionnement possible pour des
montants assez élevés. Ce n'est pas la recette précise
miracle, mais je me demande si on ne devrait pas avoir l'opportunité de
regarder une liste et de pouvoir, au besoin, convoquer ou questionner à
partir d'une liste.
M. Côté (Charlesbourg): Le ministre?
M. Chevrette: Le ministre ou une commission. Le ministre, vous
l'avez d'office.
M. Côté (Charlesbourg): On pourrait
décider
de le faire. Inévitablement, quand on va les convoquer en
commission parlementaire, c'est le genre de questions qu'on va poser.
M. Chevrette: Ça, c'est correct, mais les outils pour
travailler et pour bien préparer un questionnement? Par exemple, on
découvre que le ministère de la Sécurité publique a
acheté x automobiles pour les policiers, puis qu'il n'est pas
allé en soumissions. Bien, on dit: C'est une façon de
contrôler l'administration publique. Dans le cas d'une régie, si
on n'a pas d'outil pour travailler...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. mais la régie,
je ne suis pas sûr que c'est la régie qui devrait être
soumise à des engagements financiers. Je pense que c'est davantage les
établissements. C'est les établissements qui dépensent. La
régie attribue, elle ne dépense pas.
M. Chevrette: Mais elle a un devoir de contrôle.
M. Côté (Charlesbourg): oui, mais à ce
moment-là, l'obligation de chaque établissement de passer devant
la régie régionale une fois par année, c'est là
que...
M. Chevrette: Oui, mais ce serait utopique de penser que, pour
900 établissements dans le réseau présentement, et de
dire... Mais le jour où on convoque, je ne sais pas, une régie,
on sait toujours sur quoi on veut questionner, qu'on le veuille ou pas, que la
régie prenne la précaution de dire et de porter un jugement sur
son établissement, à part ça, parce que ça va
être son rôle.
M. Côté (Charlesbourg): Définitivement.
M. Chevrette: C'est ça l'imputabilité. Il ne s'agit
pas de condamner une régie pour le plaisir de condamner une
régie, mais la régie pourrait venir dire qu'effectivement, il y a
de la magouille dans tel établissement de son réseau, puis
qu'elle a procédé au redressement de telle façon et de
telle façon. C'est ça responsabiliser. Mais on risque de ne pas
avoir d'outil concret si on n'a pas les... Je ne sais pas. Remarquez bien que
ça ne doit pas être facile de faire des engagements financiers
pour tous les établissements là. Ça fait une brique
épouvantable, et ça je le reconnais. On pourrait peut-être
avoir un mécanisme, par exemple, qui permettrait aux élus de
pouvoir identifier au préalable les sujets sur lesquels la régie
devra nous apporter de l'information. (11 heures)
M. Côté (Charlesbourg): O. K. oui, en
commission.
M. Chevrette: Avoir un mécanisme quelcon- que là,
parce que je comprends que tu ne peux pas aller ad infinitum dans ça.
Mais arriver Ici. puis H y a même des régies d'État
présentement. Je vous donne un exemple: la RIO est venue, bon, on
questionnait la RIO. Puis on a dit: oui, on ne savait pas que vous nous
questionneriez là-dessus, on aurait amené votre paperasse. Mais
s'il y avait un mécanisme pour dire: Bien, tel sujet, on va vous
questionner sur telle Identification d'objets...
M. Côté (Charlesbourg): Mais si on le calque sur nos
méthodes à nous de fonctionner, avant chaque crédit, vous
expédiez une série de questions auxquelles vous voulez avoir des
réponses avant même que les gens se présentent.
M. Chevrette: Possiblement.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un mécanisme
qu'on peut implanter facilement au niveau des régies régionales
avant qu'elles ne viennent. On dit: On veut avoir les réponses
là-dessus, puis ça ne limite pas d'aucune manière ce sur
quoi on veut vous parler.
M. Chevrette: Non.
M. Côté (Charlesbourg): Mais on veut avoir des
documents au préalable pour être capables d'examiner, puis de vous
questionner quand vous allez vous présenter.
M. Chevrette: C'est ça. Ça va, vous pouvez y
aller.
M. Trudel: Juste un petit bout supplémentaire
là-dessus. Évidemment, on ne fera pas l'audition de 17 ou 19
régies régionales par année là, ça n'a pas
de sens.
M. Côté (Charlesbourg): À moins qu'on
maintienne le rythme de nos séances actuelles.
M. Trudel: Des fois vous voulez être ministre, des fois je
veux être député dans mon comté, moi aussi
là.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! j'ai un comté
aussi là.
M. Trudel: Ahl c'est vrai, vous avez un comté aussi.
M. Côté (Charlesbourg): II n'est pas aussi exigeant
que le vôtre là, mais j'ai quand même 45 000
électeurs aussi là.
M. Trudel: II a l'avantage d'être proche. Là, quand
ils sont proches, il y a d'autres obligations effectivement.
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment,
ça
coûte plus cher de partir de l'abitibi pour venir voir son
député au parlement que de partir de charlesbourg pour le voir
à son bureau de comté, puis au parlement.
M. Trudel: Tout à fait, tout à fait. Ça,
c'est comme les usagers du...
M. Côté (Charlesbourg): Ça coûte moins
cher de voyages et de voyagement pour l'usager et aussi pour le ministre.
M. Trudel: C'est ça, pour les usagers du système de
santé et des services sociaux, c'est la même affaire, hein?
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
M. Trudel: Ça coûte cher. Vous avez besoin de ne pas
vous briser une jambe parce que l'orthopédiste, y en a-t-il un là
en Abitibi?
M. Côté (Charlesbourg): II y en a un.
M. Trudel: Ça vient de vous coûter 600 $ de votre
poche.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Bon, je vais reprendre ailleurs. Mais là, on
n'aura pas tous les ans 17 régies à faire comparaître, on
risque d'être aux quatre ans effectivement. Mais au niveau de la
régie régionale, le mécanisme d'étude - si on prend
le modèle d'ici là - il va pouvoir s'exercer comment? Vous venez
de dire: Bien, la régie régionale, il va y avoir la séance
annuelle de...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, l'article 295. "La
régie régionale doit tenir, une fois par année, une
séance publique d'information au cours de laquelle tout
établissement public qu'elle convoque doit répondre aux questions
qu'elle pose sur sa gestion."
M. Trudel: Oui, mais c'est pas ça. Non, ça c'est
l'assemblée publique d'information annuelle sur les priorités,
les objectifs, les orientations...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, d'accord. Mais une
assemblée publique au cours de laquelle tout établissement
qu'elle convoque doit répondre aux questions qu'elle pose sur sa
gestion.
M. Trudel: O.K.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un petit peu plus
large, ça là.
M. Trudel: Oui, c'est plus... Un peu plus large.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un petit peu plus
large ça, c'est à part de tous les rapports qu'elle aura
trimestriellement et des rapports financiers que l'établissement devra
fournir.
M. Trudel: C'est bon, c'est bon, c'est bon.
M. Côté (Charlesbourg): En plus, à l'article
303: "La régie régionale doit, sur demande du ministre, lui
fournir en la forme et dans le délai qu'il prescrit, les états,
données statistiques, rapports et autres renseignements qu'il requiert
sur les activités de la régie régionale ou qu'il juge
appropriés pour l'application de la présente loi."
M. Trudel: Bon, puis dans la répartition des ressources
financières là, moins au niveau de la région, mais...
M. Côté (Charlesbourg): Que du ministère.
M. Trudel: ...au niveau du ministère, il va y avoir une
espèce de règlement - je dis bien espèce de
règlement - sur les règles de partage suivant les programmes qui
va être mis en oeuvre. L'autre jour, vous vous souvenez de la discussion
qu'on a eue là, les établissements n'avaient pas à adopter
leurs prévisions budgétaires, on édictatt leurs budgets,
on leur annonçait cela.
Dans la vraie vie des organismes, dans la vraie vie des régies
régionales, des établissements, les objectifs et la façon
d'être du système étant déterminés, tout le
restant, c'est comme les petites écritures des contrats d'assurance, la
vraie vie, c'est dans les petites écritures, c'est-à-dire dans
les règles de partage.
Hier, on partait, on en parlait hier soir aussi, comment ça
allait être réparti. On faisait une image au prorata de la
population, puis de l'état de santé, de l'état
"sociosanitaire" de la population concernée, richesse relative...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: L'établissement de tout ça,
au-delà des phrases clés ià, ça n'est pas
simple.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: Excusez-moi l'expression, mais le "finetuning" de
ça peut signifier d'énormes différences dans certaines
régions.
M. Côté (Charlesbourg): Bien, on a, on a...
M. Trudel: J'ai tellement travaillé sur des règles
de partage à l'intérieur de programmes déterminés
qu'il faut qu'il y ait un mécanisme, comment ça va se faire entre
les deux.
M. Côté (Charlesbourg): On le fait
déjà. On
a déjà commencé des expériences au niveau de
l'alourdissement de la clientèle et du maintien à domicile. C'est
déjà des expériences qui sont en cours et qu'il faut, bien
sûr, bonifier. Mais déjà, I y a de ces
expériences-là qui sont en cours. C'est évident que,
demain matin, on ne peut pas décider que, par souci
d'équité, on va prendre un étage de chambres quelque part,
qu'on va y mettre des roulettes en dessous, et qu'on va le
déménager. Alors, je pense qu'il faut partir d'une
réalité. Là où on va pouvoir jouer davantage, c'est
dans l'ajout, et là où on va pouvoir jouer de manière
très agréable, c'est dans l'exemple que je donnais hier au niveau
de Saint-Hyacinthe où, effectivement, on est en surplus. On dit: On
ferme 84 Iits. L'argent de fonctionnement au niveau des 84 lits peut donner une
marge de manoeuvre dans le programme lui-même, sur le plan de la
ventilation et de l'identification des priorités qui vont partir de
l'ajout de capacité dans des sous-régions qui ne sont pas
nécessairement bien dotées ou dans le support du maintien
à domicle.
M. Trudel: Le temps ne vous paraît pas trop long parce que
Saint-Hyacinthe, c'est la semaine passée que vous m'avez parié de
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Vous avez dit: Hier, je vous ai parié de
Saint-Hyacinthe. Or, le temps ne vous paraît pas trop trop long. Ce n'est
pas pire.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais c'est hier que
j'en ai parié.
M. Trudel: Non, la semaine passée.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, non. J'en ai
parié la semaine passée, et j'ai donné l'exemple plus
précis hier.
M. Trudel: Ha, ha, ha! Bon, on y reviendra au niveau
ministériel quand on va tomber aux articles 340 et suivants, sur les
règles de partage...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel:... parce que c'est Important, l'entre-deux.
Évidemment, si on ne peut pas mettre des roulettes sur l'étage,
on peut, par exemple, dire: II y a des étages spécifiques - juste
par illustration - qui doivent être mis spécifiquement au service
du règlement de telle problématique, dans telle région, et
qui demande telle injection budgétaire ou tel déplacement
budgétaire. Il faut que toutes ces règles-là... Je
comprends que ce n'est pas simple parce que ce n'est pas uniquement un
programme à administrer, c'est une multiplicité de programmes,
mais d'où.
M. Côté (Charlesbourg): C'est là où la
régie a un rôle à jouer aussi.
M. Trudel: Tout à fait
M. Côté (Charlesbourg): C'est là qu'elle va
pouvoir puiser, ce dont on parlait hier soir, pour qu'elle puisse être
Innovatrice dans les solutions qu'elle va proposer. Moi, je pense que le
défi... Les gens vont performer, et ils vont s'efforcer, effectivement,
de trouver des solutions à leurs problèmes. Quand on leur a
donné la chance, à plusieurs endroits, en disant: Vous allez
régler votre problème, le ont fini par le régler.
Moi, je reprends mon exemple de Granby-Cowansville où
c'était un blocage systématique à certaines occasions,
encouragé par des hommes politiques - quand le message a
été clair: II faut régler, il faut
complémentarité, on en arrive avec un rapport qui est
accepté par les conseils d'administration. Évidemment, il y a des
fréquentations qui doivent se poursuivre pour mieux découvrir nos
charmes mutuels, comme les défauts mutuels, mais à partir de
ça, à partir du moment où au moins, on accepte, c'est
qu'on progresse. Il faut encourager le progrès.
M. Trudel: Progressons. Adopté. M. Côté
(Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
269 est adopté. L'article 269 est adopté, tel qu'amendé.
J'appelle l'article 270.
M. Côté (Charlesbourg): "La régie
régionale doit, conformément aux règles
déterminées par le ministre, assurer le contrôle des
budgets et des subventions alloués suivant l'article 269. "
Il y a un papillon qui vise à remplacer, dans les deuxième
et troisième lignes, les mots "et des subventions alloués" par
les mots "alloués et des subventions octroyées".
M. Trudel: C'est différent ça?
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour faire la
concordance avec les organismes communautaires et le vocabulaire utilisé
à l'article 269.
M. Trudel: On dit qu'elle est responsable de l'allocation des
budgets et de l'octroi des subventions.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, oui. M.
Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
270 est adopté. L'article 270 est adopté, tel qu'amendé.
L'article 271 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "La régie
régionale
coordonne l'action des établissements, des organismes
communautaires et des cabinets privés de professionnels de sa
région et favorise, entre eux, la concertation et la collaboration en
vue d'assurer une utilisation rationnelle et une répartition
équitable des ressources qui tiennent compte de la
complémentarité des établissements, des organismes et des
cabinets, qui éliminent entre eux les dédoublements et qui
permettent la mise en place de services communs."
Il y a un papillon. Remplacer l'article 271 par le suivant: "La
régie régionale prend les mesures nécessaires pour
coordonner les activités des établissements des organismes
communautaires et des cabinets privés de médecins de sa
région et favoriser, entre eux, la concertation et la collaboration en
vue d'assurer une utilisation rationnelle et une répartition
équitable des ressources de façon à tenir compte de la
complémentarité des établissements, des organismes et des
cabinets, à éliminer entre eux les dédoublements et
à permettre la mise en place de services communs." Alors, c'est de la
forme.
M. Trudel: Dans la première partie, on ajuste à ce
qu'on a fait hier au niveau des cabinets, à l'article 260 et quelque
chose là...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Là, maintenant, on dit "des cabinets
privés de médecins", sauf qu'à la fin de l'alinéa,
c'est "à tenir compte de la complémentarité des
établissements, des organismes et des cabinets". Là, ce n'est
plus des cabinets...
M. Côté (Charlesbourg): Cabinets...
M. Gaudreau: Là, c'est pour écourter la phrase.
Autant pour "organismes" on ne répète pas "communautaires", pour
"cabinets", on ne répète pas "privés de médecins".
C'est toujours la même phrase. Il n'y a pas d'ambiguïté
possible sur le plan de l'interprétation.
M. Trudel: Évidemment, pour les organismes communautaires,
à la lecture de ce qu'on a décidé à l'article 256
et à l'article 257, c'est l'explication qu'on s'est donnée sur
"à l'intérieur". Qu'est-ce que ça veut dire agir à
l'intérieur des PROS, et la possibilité d'agir à
l'extérieur aussi...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel: ...de
la régionale. M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à 271 est
adopté. L'article 271, tel qu'amendé, est adopté.
L'article 272 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "La régie
régionale collabore avec les autres organismes de la région
notamment les municipalités, les directions régionales des
ministères et les organismes socio-économiques, aux
actitivités susceptibles d'améliorer la santé et le
bien-être de la population." Il y a un papillon qui vise à
insérer dans la troisième ligne, après le mot
"ministères", les mots "et des organismes gouvernementaux".
M. Trudel: Après? Les organismes...
M. Côté (Charlesbourg): Insérer dans la
troisième ligne, après le mot "ministères", les mots "et
des organismes gouvernementaux".
M. Trudel: Les universités sont comme très
mêlées au niveau de l'action des régies régionales,
en particulier, évidemment, pour la formation des ressources humaines et
le milieu universitaire. Alors, recherche, développement, formation
des...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...ressources humaines, des forces
médicales...
M. Côté (Charlesbourg): Pas seulement les
universités, les cégeps.
M. Trudel: Les cégeps aussi, effectivement, au niveau de
la formation des auxiliaires...
M. Côté (Charlesbourg): Surtout que dans nos
préoccupations antérieures, on a bien pris soin de dire que,
même au niveau de l'éducation, du ministère de
l'Éducation et de l'Enseignement supérieur...
M. Trudel: C'est ça. Il fallait avoir l'avis de... Alors,
ils ne sont pas inclus ici là, dans les...
M. Gaudreau: Ils ne sont pas exclus. C'est "notamment".
M. Trudel: Ils ne sont pas exclus, non, non. Je comprends qu'ils
ne sont pas exclus, mais il y a une connotation particulière. Il faut,
je pense, les énumérer au niveau de la... On
énumère des éléments qui doivent faire appel
à une certaine collaboration. Je pense que si on n'indique pas ici le
niveau universitaire, compte tenu des multiples liens avec le système...
Tantôt aussi, il va y avoir dans la réforme, à moins que ce
soit biffé, mais je ne pense pas... Il y avait l'intention de la
réforme d'affilier chaque région du Québec avec...
M. Côté (Charlesbourg): Ça, c'est une des
meilleures solutions pour régler en permanence les
problèmes qu'on a de médecins en région. SI on
éliminait "notamment les municipalités, les directions
générales des ministères et les organismes
socio-économiques, " ça veut dire que ça couvre tout le
monde après, là. Si ça se lisait: La régie
régionale collabore avec les autres organismes de la région, aux
activités susceptibles d'améliorer la santé et le
bien-être de la population. Si on met universités, on va mettre
commissions scolaires, et ainsi de suite. (11 h 15)
M. Trudel: Cégeps et... Oui, ça.
M. Côté (Charlesbourg): Plus globalisante.
M. Trudel: Plus globalisante, oui, ça pourrait aller,
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Le signal qu'il y a
là n'exclut pas les autres.
M. Trudel: Je comprends qu'il n'y a personne d'exclu
là-dessus, on ne dit pas que vous devez collaborer uniquement avec
ceux-là, avec ces organismes ou ces directions-là. Mais, dans
l'économie générale du projet de loi, il y a une relation
vraiment particulière avec le monde universitaire sur plusieurs pians.
C'est vrai pour les commissions scolaires, les collèges aussi, avec
d'autres, mais au plan universitaire, la recherche, la formation des
médecins, l'affiliation des universités à une
région...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais...
M. Trudel:... la possibilité de collaborer au niveau
du...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais commissions
scolaires avec nos travailleux sociaux.
M. Trudel: Oui. Même si on dit "notamment", ça
n'exclut pas les autres, mais on prend soin de soulever ou de donner le signal,
puisqu'il va y avoir des sièges à la régie
régionale, entre autres, qu'il doit y avoir quelque chose de particulier
avec les municipalités qui sont conviées là... Le monde de
l'éducation doit être souligné quelque part.
M. Côté (Charlesbourg): Pourquoi est-ce qu'on ne
parlerait pas du réseau de l'éducation et de l'enseignement
supérieur?
M. Trudel: Du réseau de l'éducation et de
l'enseignement supérieur. Parfait.
M. Côté (Charlesbourg): Ça inclut les
commissions scolaires.
M. Trudel: Parfait, notamment les municipa- lités, le
réseau de l'éducation et de l'enseignement supérieur.
Parfait, ça, ça couvre très bien, ça donne te
signal.
M. Côté (Charlesbourg): Mon inquiétude, c'est
qu'en mettant uniquement les universités... On a quand môme des
relations avec les cégeps, aussi avec le secondaire, et
évidemment, tout le monde des commissions scolaires avec qui on fait
affaire sur le plan de la toxicomanie et des travailleurs sociaux est quand
même important.
M. Trudel: Je ne vous cache pas un autre élément
pour lequel j'Insiste pour le faire entrer. Vous avez manifesté beaucoup
d'importance - et souligné, il y a encore quelques minutes, au niveau du
règlement - à la répartition de la main-d'oeuvre
médicale au niveau des médecins au Québec, et que l'un des
secrets, c'est l'affiliation avec la région. Moi, je vous dis, M. le
ministre: Je veux que les régies régionales aient, notamment dans
la loi, la poignée pour aller au niveau des discussions et des
échanges beaucoup plus loin que ça. Moi, je vous affirme qu'il va
falloir, à moyen terme, aller encore beaucoup plus loin que ça.
Il va falloir que les régions du Québec aient des quotas, des
places réservées dans les facultés de médecine au
Québec. Ça fait 10 ans, j'ai travaillé dans ce
système-là pendant 15 ans, et je suis persuadé qu'il va
falloir y arriver à l'autre bout. Par les temps qui courent, par les
semaines qui courent, en même temps qu'on discute ce projet de loi,
évidemment, les universités sont en période d'admission et
ça déborde partout. En tout cas. dans le bureau du
député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, ça
déborde de partout. Des étudiants, des jeunes qui sont venus au
monde, qui ont des racines, dont l'environnement familial est,
évidemment, dans une région comme
rAbitlbi-Témiscamingue... J'ai également des
téléphones du Bas-du-Fleuve, de la Côte-Nord, et puis Ils
disent: Bien moi, voyez-vous là, entre autres choses, mon cégep,
c'est dans le classement, quelque part, qui entre dans la dimension
d'établissements de la cote Z. Que voulez-vous, moi, mon père, ma
mère, ma famille demeurent sur la Côte-Nord, puis on veut rester
ici, puis on aime ça. Ça a l'air que mon collège, il n'est
pas aussi bon que Brébeuf. Je sais que Brébeuf est très
bon, sauf que ce n'est pas tout le monde qui a les moyens de
déménager son monde, ses enfants à Brébeuf,
à Montréal. Puis, t'arrives au bout de la ligne, et ta cote Z
fait en sorte que même si tu as donné le maximum, tu es sorti du
système et tu es sorti pour longtemps.
M. Côté (Charlesbourg): je ne vous dis pas que c'est
une position gouvernementale, mais c'est une position que personnellement, je
partage. peut-être que quelqu'un, quelque part, a 85 % au lieu de 92 %.
ça peut faire aussi un équilibre assez intéressant. je ne
sais pas si c'est
ici que j'ai dit ça hier, mais en tout cas, au risque de me
répéter devant cette commission: Si mes Informations sont
exactes, la sélection des étudiants qui vont entrer en
médecine à l'Université Laval au mois de septembre,
d'août, 60 % des postes comblés viennent de gens qui proviennent
de la région de Montréal, 22 % d'origine étrangère.
Il reste donc 18 % pour les autres régions du Québec.
M. Trudel: Y compris Québec.
M. Côté (Charlesbourg): Y compris Québec. Des
60 % venant de Montréal, 4 % de ceux-ci ont déjà
visité Québec. Ce qui veut dire que pour 56 % des 60 %,
c'était leur première visite à Québec, pour
l'entrevue. O.K. Alors, ne vous demandez pas pourquoi on a des
problèmes. Ça, j'ai reçu ça là, en prenant
le temps de jaser. À un moment donné, on se demande comment on
réussit à avoir toutes ces Informations-là, sur le plan
de...
M. Trudel: Oui?
M. Côté (Charlesbourg): Jaser comme on Jase
ici...
M. Trudel: Mais ce qui est intéressant, c'est que de jaser
comme ça, ça a des répercussions un peu partout. Il faut
que ça contribue au débat parce que ça ne sert à
rien de vouloir prendre des mesures à la fin du régime puis de se
réveiller avec toutes sortes de situations abracadabrantes au niveau de
la répartition de la main-d'oeuvre si des statistiques comme vous venez
de donner font en sorte qu'à la base, c'est vicié. Que veux-tu,
un individu, ça vit dans un milieu, dans une communauté, c'est
attaché aux membres de cette communauté, puis c'est à
l'aise.
Mol, quand on me dit: On ne veut pas s'exiler dans les régions du
Québec pendant 20 ans, pendant 15 ans. Moi, je vais vous dire: Je ne
suis pas originaire de la région de l'Abitibi-Témiscamlngue, puis
je ne me sens pas en exil dans la région de
l'Abitibi-Témiscamingue. Je suis fier, je suis bien, puis j'aime cette
région et j'aime les gens. J'aime ça demeurer dans cette
région, j'aime ça être au service de ces gens-là. Je
ne me sens pas en exil après 20 ans dans la région de
l'Abitibi-Témiscamingue. Je suis au Québec. Je participe,
j'espère contribuer, un tant soit peu, au développement du
Québec. Bien, c'est la même chose, les jeunes de cette
région-là, c'est ça qu'ils ont à coeur. Ils veulent
contribuer avec les gens de cette région-là au
développement du Québec, et prendre soin de la santé et du
bien-être des individus qui sont là et qui souvent, se sentent -
parce que la géographie joue tout le temps - bien sûr, un petit
peu à part. Il y a une équité qu'on doit retrouver quelque
part, et la correction est par la base. Ce sont des gens qui vivent dans des
communautés, qui aiment vivre dans ces communautés, qui partagent
leurs soucis, qui partagent leurs défis, qui partagent leur
enthousiasme, et qui partagent le fait d'être dans cette
communauté-là.
M. Côté (Charlesbourg): Et qui accepteraient
beaucoup plus facilement au départ, à l'acceptation, d'être
"attachés à retourner dans leur région, pratiquer."
M. Trudel: Tout à fait parce qu'à ce
moment-là, on est obligé d'employer le langage "attachés
à retourner dans leur région". Ce langage-là n'existe pas
parce que tu ne te fais pas attacher à retourner dans ta région.
Tu le poses comme exigence, tu es obligé d'employer ce
terme-là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Parce qu'il y en a qui restent ailleurs. C'est
vrai.
M. Côté (Charlesbourg): II faut quand même
admettre qu'il y a quand même, à travers les années, un
certain nombre de gens originaires des régions...
M. Trudel: Tout à fait.
M. Côté (Charlesbourg): ...du Québec qui ont
été acceptés en médecine, qui n'y sont pas
retournés, puis qui ne veulent pas retourner non plus dans les
régions d'origine.
M. Trudel: Oui, tout à fait. Il s'agit également de
mettre d'autres facteurs contributoires au niveau de la rétention parce
qu'on ne se mettra pas non plus à dessiner dans les régions des
vases clos, des vases fermés où tu nais, tu vis et tu meurs si tu
veux être correct au Québec. Non, j'ai le plus grand sens de la
liberté et du développement des personnes.
Le réseau de l'éducation, de l'enseignement
supérieur...
M. Côté (Charlesbourg): Ce qui crée
problème, c'est le réseau.
M. Gaudreau: Quand on lit la phrase, on dit: "les autres
organismes de la région." Le réseau n'est pas un organisme en
soi. Il faudrait parler de quoi? Des institutions du réseau
d'éducation, des établissements...
M. Trudel: Vous dites aussi "les directions régionales".
Les institutions du réseau d'enseignement...
M. Gaudreau: ...supérieur...
M. Côté (Charlesbourg): De l'éducation et de
l'enseignement supérieur.
M. Gaudreau: De l'éducation et de l'enseignement
supérieur.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Il y avait un papillon
qui avait été acheminé.
M. Gaudreau: Ah! il était déjà parti...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, il est parti vite.
Le Président (M. Joly): Une copie peut-être, si vous
voulez travailler dessus.
M. Côté (Charlesbourg): Avec votre permission, on va
prendre l'élastique.
M. Trudel: M. le notaire. En éducation, ce n'est pas des
institutions, c'est des établissements aussi.
M. Gaudreau: C'est ça, hein?
M. Trudel: C'est des établissements aussi. Non, c'est
correct, des établissements du réseau de l'éducation et de
l'enseignement supérieur.
M. Gaudreau: À ce moment-là, on peut même
sauter le réseau, les établissements d'éducation et
d'enseignement supérieur.
M. Côté (Charlesbourg): De toute façon, c'est
un signal.
M. Trudel: C'est un signal. Il n'y a pas de limitatif
là-dedans.
M. Gaudreau: II ne faut pas choquer par le vocabulaire
utBisé dans notre loi.
M. Trudel: Si le notaire a une concordance. M.
Côté (Charlesbourg): Non, non.
M. Gaudreau: C'est un signal qu'elle n'en est guère.
M. Côté (Charlesbourg): II dit que c'est
approuvé par le recteur, même s'il faisait partie des petits
recteurs.
M. Trudel: Ça dépend d'où venait le
commentaire. Si c'était de Lamontagne.
Le Président (M. Joly): On attend l'amendement. Entre
temps, on retire le premier amendement.
M. Côté (Charlesbourg): Ça va être
fait. On va se débarrasser de ça.
Le Président (M. Joly): C'est ça. Donc, nous
retirons le premier amendement, et j'attends l'amendement de Me Gaudreau.
M. Trudel: Je reviens sur l'article 271 pendant qu'on
prépare l'amendement. La coordination de l'action des
établissements et des cabinets privés, la coordination des
cabinets privés, est-ce que ça va aussi loin que, par exemple,
dire: Cabinet privé de médecin, tu vas ouvrir de telle heure
à telle heure; de professionnel, de telle heure à telle
heure?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: Pas afin de compléter, mais d'avoir la gamme de
services 24 heures, 7 jours par semaine.
M. Côté (Charlesbourg): C'est l'agrément qui
va faire ça.
M. Trudel: Ça va être à l'agrément
qu'on va...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): M. le ministre. Pouvez-vous le
lire, s'il vous plaît?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Insérer, dans la
troisième ligne, après le mot "ministères'' les mots "et
des organismes gouvernementaux, les établissements du réseau de
l'éducation et de l'enseignement supérieur. "
M. Trudel: Parfait, adopté.
Le Président (M. Joly): Merci. Donc l'amendement à
l'article 272 est adopté. L'article 272 est adopté, tel
qu'amendé.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Merci. J'appelle l'article
273.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 272. 1, c'est
toujours bon? L'article 272. 1, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Merci. J'appelle l'article 272.
1
M. Côté (Charlesbourg): Insérer, après
l'article 272, l'article suivant: "272. 1 En outre des modalités
d'accès aux services des ressources Intermédiaires et des
ressources de type familial qu'elle établit conformément aux
articles 225, 226 et 234, la régie régionale détermine
également, dans le cadre de ses plans régionaux d'organisation de
services et en tenant compte des orientations identifiées à cette
fin par le ministre, les modalités générales
d'accès aux différents services offerts par les
établissements de sa
région. "Elle favorise par ailleurs la mise en place, par les
établissements concernés, de tout mécanisme d'accès
aux services qu'ils estiment nécessaire pour assurer une réponse
rapide et adéquate aux besoins des usagers."
M. Trudel: Vous avez enlevé les orientations minimales?
Vous avez enlevé "minimales"?
M. Côté (Charlesbourg): Sur le plan du commentaire
que j'ai ici. Il est peut-être bon de le lire. Le projet de loi
prévoit la mise en place d'un système régional pour
l'admission, la sortie et le transfert du bénéficiaire. Donc,
à l'article 273. Cette approche est jugée trop restrictive
comparé à ce qu'annonce l'article 4 sur les modalités
d'accès aux services et ressources. Ces modifications permettent de
donner tout son sens à l'article 4, impliquent les services de tous les
établissements sans exception, complètent la portée des
plans régionaux d'organisation de services à l'article 267 et
assurent une information claire à la population.
M. Trudel: Les orientations identifiées à cette
fin, c'est aux articles 225, 226 et 234, ça? Conformément aux
orientations identifiées à cette fin par le ministre. Non? Le
ministre va identifier des orientations. (11 h 30)
M. Côté (Charlesbourg): ...sur les ressources
intermédiaires à l'article 225. L'article 226, évidemment,
c'est le pouvoir de la régie régionale et l'article 234,
ça doit être de type familial-Non les dispositions des articles
239 à... Les ressources de type familial, c'est ça. Et on me
rappelle que le mot "minimales" a l'article 225, c'est vous autres qui aviez
souhaité qu'on l'élimine.
M. Trudel: ...l'alinéa, ça va pour le premier
alinéa. Le deuxième alinéa...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: En particulier pour les urgences, ça?
M. Côté (Charlesbourg): Elle favorise, par ailleurs,
la mise en place par les établissements concernés de tout
mécanisme d'accès aux services qu'ils estiment nécessaire
pour assurer une réponse rapide et adéquate aux besoins des
usagers. C'est par rapport aux ressources intermédiaires de type
familial. Ça devient leur responsabilité - vous vous rappelez -
qu'il y ait une continuité de services.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Parce qu'on se rappelle,
c'est... On est, à ce niveau-là dans des cas de ressources
intermédiaires de type familial qui dépendent... Donc, c'est
là. Ça va?
M. Trudel: C'est correct. C'est parce que ça commence par
"En outre"...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...pour cette catégorie-là.
Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
272.1, adopté. Le nouvel article 272.1, adopté. J'appelle
l'article 274.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 273...
Le Président (M. Joly): L'article 273, excusez.
M. Côté (Charlesbourg): "La régie
régionale doit établir, conformément au règlement,
un système régional pour l'admission, la sortie et le transfert
des usagers en centre d'hébergement et de soins de longue durée
ou en centre de réadaptation pour les personnes présentant une
déficience intellectuelle ou pour les jeunes en difficulté
d'adaptation ainsi que dans les ressources intermédiaires qui leur sont
rattachées. "Pour la mise en place de ce système, la régie
régionale doit tenir compte des particularités linguistiques et
socioculturelles des usagers".
Il y a un amendement. Remplacer l'article 273 par le suivant: "La
régie régionale veille particulièrement à ce que
soient créés, conformément aux modalités
prévues au règlement pris en vertu du paragraphe 6° de
l'article 410, les mécanismes assurant la coordination de l'accès
aux services des centres d'hébergement et de soins de longue
durée, des centres de réadaptation d'une classe indiquée
à ce règlement, des ressources intermédiaires
rattachées aux établissements et des ressources de type familial
de sa région. "Elle doit également s'assurer que ces
mécanismes d'accès aux services tiennent compte des
particularités socioculturelles et linguistiques des usagers."
M. Trudel: Si elle veut savoir qui... C'est ça. Elle
veille à ce que... Mais qui va les faire? La régie
régionale veille particulièrement à ce que soient
créés... Qui va créer les modalités, en vertu de
l'article 410, des mécanismes qui assurent la coordination de
l'accès aux services des centres d'hébergement, etc.? Qui va
faire cette job-là?
M. Côté (Charlesbourg): Comme vous voyez, c'est
souple et c'est volontaire, dans le sens qu'on ne veut pas créer dans le
béton une situation qui pourrait être plus flexible ou
différente d'une région à l'autre. Donc, effec-
tlvement, ce qu'on dit, c'est qu'on crée la possibilité,
sans que ce soit une obligation, pour donner un peu de flexibilité.Donc, c'est ça qui est visé.
Dans la loi telle que déposée, c'était "doit". O.
K. ?
M. Trudel: Dans la loi actuelle aussi.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, dans la loi
actuelle.
M. Trudel: Cette loi actuelle, projet original...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, mais
là, il n'y a plus de possibilité de faire autrement. Avec la loi
actuelle et la loi telle que déposée, c'était...
M. Trudel: Oui. Il n'y a pas de marge de manoeuvre.
M. Côté (Charlesbourg): II n'y en a pas de marge de
manoeuvre. C'est "doit". Alors, ce qu'on a voulu faire, c'est que la
régie régionale veille particulièrement à ce que
soient créés, conformément aux modalités... Tu
laisses une certaine souplesse quant à...
M. Trudel: Mais là, coordination implique divergence,
implique possibilité de non-entente. C'est une poignée pour la
régie régionale là-dessus, parce qu'il y a quelqu'un
quelque part qui va devoir prendre les responsabilités pour l'usager en
disant: Aïe! il n'y a personne qui l'accueille. Vous voyez, ce matin, ce
qui se passe pour les jeunes anglophones dans la région de
Montréal. C'est certain que vous vous êtes levé de bonne
heure ce matin. Je ne sais pas si vous avez particulièrement lu
ça ou autre chose, là.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, non.
M. Trudel: Lu ça ou autre chose. C'est exactement
ça qui se passe à matin.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: Je ne sais plus. Les jeunes se sont promenés en
taxi toute la nuit pour trouver une place d'accueil.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Évidemment, des
fois je suis un peu surpris parce qu'on réclame plus d'oxygène ou
plus de flexibilité ou, tantôt, plus de rigidité. Je
comprends qu'à ce moment-ci, c'est qu'il y a une obligation qui est
là, qui est très claire. Ce qu'on a dans la loi actuelle, c'est
impératif, puis tu n'as pas le choix, c'est ça, alors que ce
qu'on a voulu donner là, c'est un peu de flexibilité.
M. Trudel: Ce n'était pas au niveau du ministre que je
soulevais cela non plus. C'est au niveau des régies régionales
qui vont avoir à coordonner les mécanismes, qui vont voir
à ce que soient établis les mécanismes assurant la
coordination de l'accès aux services. Il peut arriver qu'il y ait de la
mésentente, qu'il y en ait qui disent: Non, non, moi, Je ne collabore
pas, moi, je m'occupe de mes affaires, puis c'est ma politique dans tel
établissement. Il y a quelqu'un qui va devoir y aller. Pour moi, ce
quelqu'un, c'est la régie régionale qui était ici assez
clairement identifiée. Ça suppose pour vous, au niveau
réglementaire, que la régie aurait ultimement cette
possibilité-là de le réaliser sur le plan
régional.
M. Côté (Charlesbourg): si, avec ça, on pose
davantage la question à la régie régionale - pourquoi le
jeune s'est promené toute la nuit en taxi - au lieu de la poser au
ministre, vous ne pensez pas qu'on a de bonnes chances qu'il ne se
promène pas avec un pouvoir de môme à la régie?
M. Trudel: Oui, oui, c'est tout à fait ce que je dis.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, on est d'accord.
M. Trudel: On est d'accord, sauf que la seule chose, en terminant
là, on dit: On va voir à ce que les modalités soient
élaborées; mais si, dans les modalités, quelque part, il
faut décider que ça va être cela, au niveau
régional, est-ce que la régie a le pouvoir de dire: Moi,
là, j'ai le pouvoir d'établir ces mécanismes. Bin-go! Ma
job, ce n'est pas rien que voir ce qui est fait.
M. Côté (Charlesbourg): Elle va avoir le
pouvoir.
M. Trudel: Elle va avoir le pouvoir.
M. Côté (Charlesbourg): Après avoir
consulté mon notaire, mon sous-ministre, elle va avoir le pouvoir. Trop
fort ne casse pas. Mon notaire, mon sous-ministre...
M. Trudel: Ils l'ont le pouvoir. Correct.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 273, adopté. L'article 273, adopté tel
qu'amendé. L'article 274 est appelé.
M. Trudel: Avez-vous un empêchement à trouver?
M. Côté (Charlesbourg): Juste mon déjeuner au
chocolat. "Les établissements visés à l'article 273
doivent soumettre à l'approbation de la régie
régionale leurs critères d'admission et de sortie ainsi
que leurs politiques de transfert des usagers. Le ministre peut toutefois
exiger qu'un établissement, compte tenu de sa vocation
particulière, les lui soumette directement pour son approbation. Le
ministre prend alors l'avis de la régie."
Il y a un papillon. Remplacer la première phrase de l'article 274
par la suivante: "Les établissements concernés par tout
mécanisme d'accès aux services établi en application de
l'article 273 doivent soumettre à l'approbation de la régie
régionale leurs critères d'accès aux services, notamment
pour l'admission et la sortie des usagers et les politiques de transfert de ces
derniers." C'est une concordance avec les articles 272.1 et 273.
M. Trudel: C'est ça, il y a comme une espèce
d'inversion par rapport à ce que c'est actuellement. Actuellement, on
dit, au niveau régional, vous allez établir les modalités
d'admission, les modalités d'accès aux services. Là, on
dit: Les établissements, établissez toutes vos modalités
d'accès. Vous devez remonter ça au niveau régional, au
niveau de la régie. Il faut qu'il y ait une coordination et qu'il y ait
une approbation. Honnêtement, ça fait plus d'oxygène pour
les établissements à la base et ça ne nie pas la
responsabilité ou l'obligation de la responsabilité au niveau de
la régie régionale, par coordination. Et, par ailleurs, ça
oblige d'avoir évidemment ce qui est à la base et de poser des
gestes de coordination nécessaires avec les établissements.
Ça va, adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
274, adopté. L'article 274, adopté, tel qu'amendé.
L'article 275 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Article 274.1, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Merci. Article 274.1.
M. Côté (Charlesbourg): Insérer, après
l'article 274, l'article suivant: "274.1 En vue d'assurer une utilisation
rationnelle des services de placement d'enfants, la régie
régionale veille à ce que l'établissement qui exploite un
centre de protection de l'enfance et de la jeunesse et les autres
établissements qui exercent des responsabilités en cette
matière coordonnent leurs actions et qu'ils respectent les mesures
déterminées à cette fin par règlement pris en vertu
du paragraphe 6.1° de l'article 410.".
M. Trudel: Ça ne serait pas au niveau du conseil
d'administration... Un établissement qui exerce des
responsabilités en cette matière... (11 h 45)
M. Gaudreau: Des mésadaptés. Pour jeunes en
difficulté d'adaptation.
M. Trudel: Complémentarité. Parce qu'ils ne sont
pas tous au conseil d'administration. Ils ne sont pas tous administrés
par le même conseil d'administration; certains centres de
réadaptation ont leur propre conseil d'administration. Mais, on ne le
demande pas nommément pour les autres catégories, les centres
hospitaliers, etc. Pourquoi vous sentez le besoin d'inclure nommément
pour ce qui est des services de placement d'enfants?
M. Gaudreau: Bien, ça avait été en partie
soulevé lors de l'étude des ressources intermédiaires. Si
vous vous souvenez, M. Pierre Michaud, à un moment donné, avait
exposé qu'en rapport avec les familles d'accueil d'enfants, on avait
cette particularité de se préoccuper que les familles d'accueil
d'enfants ne soient pas ouvertes dorénavant, ou qu'on ne puisse pas
recruter ou recourir à des familles d'accueil par toute autre
catégorie d'établissement et que le CPEJ, qui succède au
CSS, puisse continuer d'avoir cette préoccupation, compte tenu qu'il
applique la Loi sur la protection de la jeunesse, la Loi sur les jeunes
contrevenants. Et, lorsqu'on arrive ici aux critères d'accès ou
aux modalités d'accès aux services pour cette clientèle,
on doit avoir la même préoccupation.
Donc, cette proposition de l'article 274.1 a été
suggérée effectivement pour s'assurer qu'il n'y ait pas, par
rapport à la situation actuelle, un déplacement vers les autres
organismes qui oeuvrent auprès des enfants, et que le CPEJ se voit, du
jour au lendemain, dépouillé d'une responsabilité qu'il a
toujours exercée en application des lois de protection de la jeunesse.
De sorte que ça, ça va amener, par un pouvoir de
réglementation de 6.1°, une manière de garder au CPEJ une
autorité vis-à-vis les autres établissements qui ont des
préoccupations vis-à-vis les enfants.
Ça fait que la coordination va devoir être assurée
en quelque sorte, non pas au niveau de la régie régionale comme
telle; elle doit veiller à ce que cela se fasse, mais c'est le CPEJ qui
va un peu continuer à être le leader par rapport aux services pour
les jeunes.
M. Trudel: Les jeunes, dans la Loi sur la protection de la
jeunesse, les CPEJ vont avoir ie droit sur leur protection. C'est un projet de
loi sur la protection des CPEJ.
M. Gaudreau: C'est pour éviter qu'il se crée deux
mondes parallèles. Parce que, actuellement, tout le placement enfants,
c'est le CSS.
M. Trudel: Tout à fait, tout à fait.
M. Gaudreau: Et là, avec les ouvertures que la loi
amène - ressources intermédiaires, ressources de type familial -
on peut avoir la préoccupation que se développent des
réseaux de placement d'enfants non souhaités par les CPEJ.
Donc, c'est d'amener obligatoirement tout autre établissement qui
oeuvre auprès de la clientèle |eunesse à être
coordonné avec les CPEJ, et puis de garder là un contrôle
ou une coordination nécessaire.
M. Trudel: Mais là, vous dites que c'est pour une
utilisation rationnelle des services de placement.
M. Gaudreau: Oui, oui. Pour pas que ça se développe
de façon parallèle. Parce qu'un centre pour jeunes
mésadaptés, là, en difficulté d'adaptation, lui
pourrait dire: Moi, j'ai besoin de développer des ressources pour placer
ma propre clientèle. Et, à ce moment-là, les...
M. Trudel: Ça va être permis? Est-ce que ça
va être permis?
M. Gaudreau: Oui, oui, c'est permis. Mais ce qu'on veut leur
faire comme signal - parce qu'on parle toujours de signal - c'est qu'ils ne
doivent pas perdre de vue que le CPEJ a une responsabilité
première en matière de placement d'enfants, et que les
préoccupations de services aux enfants sont liées à sa
responsabilité d'être le soutien du OPJ et puis du directeur
provincial pour la loi des jeunes contrevenants. Et dans ce sens-là, les
activités d'autres centres de réadaptation ne doivent pas se
développer sans une nécessaire coordination avec le CPEJ. Comme
on le disait tantôt, c'est plus comme un signal pour éliminer la
crainte, que pourrait apporter justement cette ouverture, de voir
dorénavant des établissements d'autres secteurs développer
leurs propres ressources de placement.
M. Trudel: Je comprends la préoccupation que,
nommément, quelqu'un soit appelé, en termes de signal, à
veiller au grain en matière de ressources pour les enfants en dehors du
réseau naturel. Mais de ia façon dont c'est libellé ici,
c'est en vue d'assurer une utilisation rationelle des services de placement
d'enfants, comme si ça existait comme direction et qu'on dise:
Là, il faut vous assurer que c'est utilisé de façon
rationnelle. Ce qu'on veut dire plutôt, à mon avis, c'est que la
responsabilité au niveau des enfants qui requièrent des services
sociaux, ça, c'est le CPEJ, mais par ailleurs, il y a d'autres types
d'établissements qui répondent aussi à des besoins pour
ces enfants-là. On s'assure d'une coordination entre les deux. Ce n'est
pas spécifiquement en matière de placement d'enfants, au sens de
les placer dans une autre ressource ou d'une utilisation rationnelle de tout
ça. On veut que tout ça se complète, qu'il y ait de la
complémentarité, et qu'il n'y ait pas non plus, si je vous
comprends bien, d'abus ou d'excroissance au niveau du développement de
certains services dans certains établissements. C'est ça?
M. Gaudreau: Actuellement, le placement d'enfants est l'apanage
exclusif des CSS.
M. Trudel: Oui.
M. Gaudreau: Personne d'autre ne peut placer dans une ressource,
et là, on n'a plus cette exclusivité formelle; c'est donc d'avoir
cette préoccupation. Je comprends que le mot "rationnelle" peut
être pris dans le sens bien plus économique: une utilisation
économique du placement. Ce n'est pas ça qui est recherché
dans le signal, c'est que ça se fasse de façon ordonnée,
et c'est...
M. Trudel: Le souci est bon. Mol, je veux juste noter que
"l'utilisation rationnelle", là...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, ce n'est pas d'ordre
économique.
M. Trudel: Je ne veux pas que ce soit d'ordre économique,
je veux plutôt que l'objectif, ce soit qu'il y ait des services. À
moins que le ministre aime ça, comme chez Mme Lavoie-Roux à
l'époque, se faire envoyer des enfants à son bureau parce qu'on a
des difficultés de placement, ou qu'on se promène dans l'auto de
police toute la nuit, comme ça s'est passé la nuit passée,
ça, il y a peut-être une réponse, il y a une partie de la
réponse là-dedans. Mais je ne veux pas que ce soit... Il y a des
ressources et il faut qu'elles soient utilisées économiquement et
rationnellement, là.
M. Côté (Charlesbourg): Non, ce n'est pas...
M. Trudel: C'est s'assurer qu'il y a des services pour les
Individus ou les enfants qui réclament ou qui ont besoin de
services.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, oui.
M. Trudel: Oui, en vue d'assurer une utilisation
ordonnée...
M. Gaudreau: C'est dans ce sens-là qu'on veut le dire.
M. Trudel: C'est dans ce sens-là. M. Gaudreau:
C'est rationnel... M. Trudel: Rationnel, ça... M.
Gaudreau: ...dans le sens de...
M. Trudel: En vue d'assurer une utilisation ordonnée.
M. Gaudreau: ...par opposition à Irration nelle.
M. Trudel: Par opposition à diffus, à...
M. Côté (Charlesbourg): Si on met un papillon
à...
Le Président (Ml. Joly): Je vais vous en donner une autre
copie, parce que celle-là, c'est l'original et...
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, quand on
relit l'article 271 où on fait appel à des ressources, on parle
d'utilisation rationnelle et d'une répartition équitable des
ressources.
M. Trudel: À l'article 271?
M. Côté (Charlesbourg): l'article 271. "...entra
eux, fa concertation et la collaboration en vue d'assurer une utilisation
rationnelle et une répartition équitable des ressources qui
tiennent compte de la complémentarité des établissements,
des organismes et des cabinets, qui éliminent entre eux les
dédoublements..."
Le Président (M. Joly): Ça, c'est dit et c'est
clair.
M. Côté (Charlesbourg): Parce que, ailleurs, on a
fait des efforts pour passer des messages en disant: une utilisation
économique des ressources.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, le message... Ou
efficiente.
M. Trudel: Ça va. Le message est clair. M.
Côté (Charlesbourg): O.K. Adopté.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 274.1, adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Le nouvel article 274.1 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): J'appelle l'article 275.
M. Côté (Charlesbourg): "La régie
régionale s'assure que les établissements de (a région
exercent leurs fonctions d'accueil, d'évaluation et d'orientation des
usagers et que les ressources intermédiaires se développent en
harmonie avec la capacité d'accueil de la population concernée."
Il y a un amendement qui vise à insérer, dans la troisième
ligne, après le mot "intermédiaires", (es mots "et les ressources
de type familial".
M. Trudel: La capacité d'accueil de la population
concernée, c'est le niveau de tolérance d'une population,
ça? Ha, ha, ha! C'est l'alinéa qui m'étonne un peu.
M. Côté (Charlesbourg): D'accueil de la population
concernée.
M. Trudel: Ce que l'alinéa dit: "La régie [...]
s'assure que les établissements de la région exercent leurs
fonctions d'accueil, d'évaluation et d'orientation des usagers et que
les ressources intermédiaires et les ressources de type familial se
développent en harmonie avec la capacité d'accueil de la
population concernée." Vous voulez dire seuil de tolérance?
Qu'est-ce que ça veut dire, ça?
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça que
ça voulait dire?
M. Gaudreau: Ça peut être pris simplement sous cet
angle-là, mais aussi sur une capacité de voir s'implanter
plusieurs ressources du même domaine dans une même rue...
M. Côté (Charlesbourg): On ne peut pas faire annexer
le quartier là...
M. Gaudreau: Tu sais, le seuil de tolérance peut
être par rapport à une seule ressource, mais ça peut
être aussi par rapport à une pluie de ressources organisées
dans le même quartier. Alors, capacité d'accueil d'une
population...
M. Côté (Charlesbourg): On a déjà
décidé dans un article que les municipalités ne pouvaient
s'y opposer. O.K.? Cependant, si la municipalité ne peut pas s'y
opposer, il y a des capacités d'accueil limitées à un
quartier ou à une rue, et ça, c'est une indication d'en tenir
compte.
M. Gaudreau: C'est la régie qui devait être
préoccupée par l'implantation, que ça se fasse de
façon harmonieuse dans la population et non pas tous les localiser au
même secteur qui a son quota à un moment donné et...
M. Trudel: Suivant les caractéristiques des populations
concernées et de la...
M. Côté (Charlesbourg): Je me rappelle avoir
parlé au maire de Beauport pour une famille d'accueil. Le maire de
Beauport m'a dit: Non, écoute, on considère que nous, de la
viiie, on en a assez fait; il y a 400 places, au niveau de la ville. Il me
semble qu'on a fait notre contribution. Si vous allez plus avant, vous risquez
de vous retrouver avec la ville au complet dans la rue, et vous ne rendrez pas
service aux bénéficiaires qui sont déjà
intégrés au milieu.
Donc, je pense que c'est des balises. Il y a là des indications
dont on doit tenir compte.
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 275, adopté. L'article 275, adopté, tel
qu'amendé. J'appelle l'article 276.
M. Côté (Charlesbourg): En vue de répartir le
cas d'urgence... Attends une minute, une minute...
La Président (M. Joly): Nous suspendons quelques
minutes.
(Suspension de la séance à 12 h 3)
(Reprise à 12 h 10)
Le Président (M. Beaudln): Alors, la commission reprend
ses travaux. On est à l'article 276, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): "Dans le but de
répartir les cas d'urgence, la régie régionale: "1°
approuve les critères d'admission et les politiques de transfert des
usagers dans les centres exploités par les établissements publics
et les établissements privés conventionnés; "2°
s'assure que des normes de fonctionnement adéquat des services d'urgence
soient adoptées par ces établissements ou, à
défaut, fixe de telles normes; "3° s'assure que ces
établissements adoptent et appliquent, en ce qui concerne l'utilisation
et la distribution des lits, des normes conformes aux exigences d'une
répartition adéquate des cas d'urgence ou, à
défaut, fixe de telles normes; "4° conçoit et implante un
système d'information régionale pour connaître, de
façon quotidienne, la situation dans les centres exploités par
ces établissements en regard du nombre et de la nature des inscriptions
et des admissions d'usagers et de leurs transferts et transports en ambulance.
" O. K. c'est la transposition de l'article 18. 3 de la loi actuelle qui
était spécifique à Montréal, mais qui va pouvoir
s'appliquer maintenant à toutes les régions du Québec.
M. Trudel: Ça veut dire que la régie
régionale va approuver, sinon imposer, des normes au niveau de l'accueil
au niveau de l'urgence.
M. Côté (Charlesbourg): "Approuve les
critères d'admission et les politiques de transfert des usagers dans les
centres exploités par les établissements publics et les
établissements privés conventionnés. "
M. Trudel: Ça veut dire aussi qu'elles vont pouvoir,
à la limite, fixer par imposition l'utilisation des lits à
l'intérieur de l'établissement?
M. Côté (Charlesbourg): À 3', s'il y a
défaut de le faire par un établissement, elle fixe de telles
normes. Donc, c'est la chance au coureur, donc à l'établissement;
dans la mesure où il ne le fait pas, elle peut fixer de telles
normes.
M. Trudel: Même au niveau de la distribution des lits
avec...
M. Côté (Charlesbourg): en courte durée, non.
prenons un exemple, au niveau des urgences, les problèmes qu'on a
vécus au cours des dernières années, où ce
n'était pas toujours un effort équitable de chacun des
établissements pour résorber le problème des urgences.
quand on lit 4", on dit: "conçoit et implante un système
d'information régionale pour connaître, de façon
quotidienne, la situation dans les centres exploités par ces
établissements en regard du nombre et de la nature des inscriptions et
des admissions d'usagers et de leurs transferts et transports en ambulance. "
donc, ça, c'est un mécanisme additionnel qu'on se donne pour
être capable de gérer éventuellement sur le plan
régional et de demander un effort individuel, mais aussi collectif
à tous ceux qui ont à apporter ce soutien-là.
M. Trudel: Ça veut dire aussi que la régie pourrait
établir, à la limite - on va quitter le plancher de la chance au
coureur - des quotas d'admission à l'urgence dans une région
donnée.
M. Côté (Charlesbourg): des quotas, non.
c'est-à-dire qu'elle pourrait davantage exiger d'un centre hospitalier
une disponibilité de lits en fonction de sa capacité, de son
nombre de lits. moi, ce qui m'a toujours frappé, c'est
l'expérience qu'on a vécue à l'hiver il y a deux ans, dans
la région de québec, où on a interpellé sur la
place publique - parce qu'on avait des problèmes d'urgence - le chul
à québec parce qu'il y avait un problème là. on
s'est fait expliquer qu'effectivement, il y avait un certain problème
puis que ce n'était pas inhabituel puis inhérent uniquement au
chul, mais qu'on était dans une situation où eux aussi avaient
des spécialistes qui souhaitaient avoir des lits pour faire des
collectifs et que lorsqu'on rendait disponibles à l'urgence
régionale un certain nombre de lits pour l'urgence, on les soustrayait
pour faire des collectifs. et, vous le savez, pour garder des médecins
spécialisés dans des hôpitaux, ii faut leur assurer une
certaine accessibilité à des iits. et le cas. c'est qu'on
était venu me faire la démonstration que deux individus qui
étaient sur la liste d'attente au chul pour une intervention, depuis 7
semaines, ont
réussi, dans l'espace de 14 jours, à s'inscrire dans un
autre centre hospitalier de la région de Québec, même dans
deux autres, et à passer, au bout de 14 jours, parce que, eux, ne
faisaient pas l'effort qu'ils auraient dû faire sur le plan de la
disponibilité des lits pour l'urgence. Ça crée de la
perturbation un peu au niveau du réseau et ça pourrait signifier
éventuellement qu'un hôpital qui était de bonne foi perde
un ultraspécialiste ou un spécialiste au profit de l'autre qui
lui réserve un certain nombre de lits. Donc, l'obligation, à ce
moment-là, sur le plan de l'urgence, c'est cet exemple-là, sur le
plan régional, qu'on pourrait prendre.
M. Trudel: Puis la commission médicale qui va venir un
jour, parce que, là, on ne peut pas éluder tous les sujets tout
le temps, traiter la question de la pratique médicale et des
médecins dans un bloc à part comme s'il n'y avait pas de relation
avec le restant de la mécanique...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, ouf. Pour
interroger, pour donner des avis là-dessus. C'est ça.
M. Trudel: J'avoue que j'ai un souci de les inclure
là-dedans en termes de consultation. C'est vrai qu'on a marché
beaucoup par signaux aussi. C'est bien évident que la régie
régionale va pouvoir consulter la commission médicale. Mais, dans
ce cas-là, je pense qu'il va falloir s'Imposer, parce que ce n'est pas
rien qu'une question mécanique. Vous venez de faire la
démonstration de...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, et même, dans la
commission médicale régionale, dans les discussions qu'on a eues
dernièrement avec les médecins, même si on ne se parle pas,
il y avait la volonté d'ajouter des avis sur le fond à cette
commission médicale régionale sur des plans d'organisation, pas
rien que de services, ce n'est pas rien que des PROS. Donc, au premier titre,
ça. Et nous, ce qu'on a conclu, c'est que c'était un plus, parce
que eux-mêmes pourraient donner des avis qui ont beaucoup plus de force
que ceux des fonctionnaires auprès des collègues, de la
même nature que nous, lorsqu'on est allé chercher des
spécialistes en cardiologie tertiaire pour nous produire un rapport et
qu'on se promène puis on dit: On applique ce que des pairs, des
spécialistes en cardiologie tertiaire nous ont recommandé, je te
dis que c'a de la force un peu et c'est dans ce sens-là donc, que des
avis vont être là.
M. Trudel: II y a une forte Implication dans toute la
mécanique ici de la profession médicale et la profession
médicale, les médecins, on va les retrouver dans la
mécanique régionale - en tout cas, souhaltons-le vivement -
à la commission médicale. C'est un mécanisme. Si vous
voulez, je pourrais trouver les mêmes comparaisons par rapport à
mon monde si c'est la commission des études dans une université.
La commission des études, c'est tes spécialistes, c'est ton monde
qui est sur le terrain; c'est le contenu. Puis tous les gestes administratifs
que tu poses, forcément, ont de la relation avec le contenu. Alors, tu
t'obliges tout le temps à aller consulter la commission médicale
ou la commission des études quand tu touches à une modification
qui, assez clairement... Est-ce qu'on ne pourrait pas mettre, dans le
paragraphe introduc-trf, "la régie régionale, après
consultation de la commission médicale"? Parce qu'il ne semble pas qu'on
excluerait du monde, mais on donnerait un signal très clair que la
commission médicale doit être concernée avant qu'on adopte
les normes. Et les établissements vont adopter, puis ils vont appliquer
à 3° ce qu'on a dit tantôt. Ils vont s'assurer que les
établissements adoptent et appliquent...
M. Côté (Charlesbourg): Pas de problème avec
ça.
M. Trudel: ...mais sur avis ou "après consultation de la
commission médicale", ça les met dedans.
M. Côté (Charlesbourg): Moi, je n'ai pas de
problème avec ça, parce que ça peut être
effectivement des alliés dans la résorption de nos
problèmes.
M. Trudel: Oui, parce que c'est souvent marqué dans les
processus. Évidemment, lorsqu'on ne crée pas l'obligation de la
discussion et du forum, les antagonismes se développent, les tensions
augmentent. Puis, là, on dit: Le défi, il n'est pas rien que sur
le plan de l'organisation rationnelle des services et de la
disponibilité, c'est également sur la qualité, puisque
ça implique non seulement la quantité, mais la qualité des
services. Ceux qui peuvent donner des avis sur la qualité des services,
compte tenu des normes administratives qu'on peut développer, c'est les
professionnels concernés, c'est les professionnels médicaux.
M. Côté (Charlesbourg): Mais, en tout cas, quand je
dis oui à ça, ça se base sur l'expérience que j'ai
vécue au ministère, depuis un an et demi. Quand on a formé
te GTI, on a impliqué les médecins, puis ça a donné
des maudits bons résultats. Quand on parle du préhospitalier, on
a impliqué les médecins. Ça donne de bons résultats
même s'ils ne sont pas connus sur la place publique jusqu'à
maintenant. Ça donne de bons résultats. Partout où on est
allés, en cardiologie, dans les évaluations technologiques,
partout où on est allés, où les médecins ont voulu
s'impliquer, ça a été d'un support indéniable. Mais
quand on dit qu'il n'y a pas de médecins dans
les structures du ministère, je pense qu'l y en a quelques-uns
dans les différents comités qu'on a formés et chaque fois
qu'iIs s'impliquent, c'est productif à la fois pour eux comme pour nous.
Je n'ai pas d'objection à ce qu'on inclue: "La régie
régionale, après consultation de la commission médicale
régionale, s'assure que les établissements... " Il n'y a pas de
problème à ça. Ne bougez pas. Non, pas juste pour le
3°. Pour l'ensemble de l'article 276, pas uniquement pour le
3e.
Dans le but de répartir des cas d'urgence, la régie
régionale, après consultation de la commission médicale:
1°, 2°, 3°, 4°.
M. Trudel: Évidemment, pas supposant, mais
établissant qu'au niveau du 3°, pour prendre votre expression, quand
on a laissé la chance au coureur qui s'assure que les
établissements adoptent et appliquent, eh bien, la composante
médicale est consultée au niveau du CMDP.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. oui.
M. Trudel: II arrive qu'on dise: Eh bien, on ne les consultera
pas sur quelque chose qu'ils ont fait correctement; on s'assure qu'ils sont
dedans au niveau du CMDP et Ps vont être consultés dans
l'établissement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça.
M. Trudel: On n'est pas allé jusqu'au détail en
disant: "Le conseil d'administration. " Ça va de soi, je pense, dans
l'économie générale.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Vous venez de dire... Je voudrais vous interroger
là-dessus, un peu sur le préhospitalier, le transport et le
transfert. Je sais qu'on a eu l'occasion d'en discuter aux crédits. Vous
dites: Ce n'est pas encore connu publiquement les résultats
escomptés. Vous parlez du comité, je ne me souviens plus du nom
du comité...
M. Côté (Charlesbourg): II y en a deux
comités.
M. Trudel: Sur la traumatologie et sur le
préhospitalier.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Comment s'appelle le médecin qui
préside?
M. Côté (Charlesbourg): Sur la traumatologie, ce
serait à l'automne.
M. Trudel: Mais le médecin qui préside, comment
s'appelle-t-il?
M. Côté (Charlesbourg): Fréchette.
M. Trudel: Fréchette, je m'excuse. Alors, traumatologie
à l'automne. Préhospitalier?
M. Côté (Charlesbourg): Le préhospitalier se
compose d'une série de choses: urgent, non urgent, l'équipement
et, évidemment, traumatologie aussi. Donc, évidemment, on a eu
à travailler beaucoup entre-temps sur un dossier qui a fait l'objet de
constatations particulières de la part de M. De Coster.
M. Trudel: Dans une région ou une régie qui couvre
2 000 000 de personnes... Ah oui! Je sais qu'elle va revenir quelque part cette
légère situation, mais pour moi, pour l'Instant, ce serait tout
le restant du Québec. On ne peut pas séparer ça non plus.
Je sais bien que, quand on va parler de Montréal, on va parler du
restant du Québec. En tout cas, je ne vous cache pas qu'on reçoit
beaucoup d'appels de toutes les régions du Québec, disant: Pour
le préhospitaller, puis pour la disponibilité des ambulances au
niveau de l'urgence, on comprend qu'il va y avoir le rapport du groupe, qu'il
va y avoir des actions à Montréal. Mais là, pour les
régions du Québec, êtes-vous capable de me donner une date
en disant: II va arriver quelque chose, je ne sais pas quoi, mais I va arriver
quelque chose dans les jours, les semaines, les mois à venir?
M. Côté (Charlesbourg): Dans la réforme de
mon collègue Dutil, c'est les régions du Québec qui sont
sorties gagnantes de cette réforme-là. Il y a eu des
améliorations très sensibles au niveau des régions du
Québec...
M. Trudel: Oui, tout à fait.
M. Côté (Charlesbourg): Bien sûr...
M. Trudel: Mais il demeure des problèmes assez importants
en sous-régions.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: J'ai eu l'occasion de vous en parler.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. Effectivement,
l'objectif est de continuer à faire travailler les comités assez
rapidement et j'ai l'Impression qu'à l'automne, sans dire si c'est au
début ou plus tard à l'automne - parce que les
échéances, je vous les avals données, puis je ne les al
pas en mémoire - mais ça allait aussi à 1992 en termes de
fin d'études, mais les régions ne sont pas oubliées
là-dedans.
M. Trudel: Non, mais parce que vous savez, sur la
Côte-Nord, par exemple, en Abitibi-Témiscamingue, vous connaissez
les réclamations
là-dessus. Il y a des populations actuellement qui vivent de
longues heures sans aucune disponibilité de services d'urgence par
rapport aux ambulances. Il y a mâme eu des décès qui sont
reliés à ce manque de disponibilité. Je comprends qu'on ne
peut pas tout régler en même temps, tout le temps, de la
même manière. Je suis capable de comprendre ça, sauf qu'il
faut donner les signaux aux populations que, s'il y a eu de
l'amélioration...
M. Côté (Charlesbourg): Ils vont en avoir.
M. Trudel: ...oui, il y a de grandes améliorations.
Ça, on peut reconnaître ça. Par ailleurs, il y a des grands
pans de population - pas des régions, des sous-régions - qui
vivent des situations assez traumatisantes. Ils disent: À telle heure,
II y a eu un transport de gens qui ont eu un accident à tel endroit. Ou
il y a un transfert. C'est surtout la question des transferts. Aujourd'hui, je
regrette, mais l'ambulance ne sera pas disponible. Ça va prendre trois
heures avant de se rendre sur les lieux. Ce n'est pas très très
rassurant, en particulier pour les petites communautés.
M. Côté (Charlesbourg): C'est mieux que
c'était, et ça mérite encore de s'améliorer. Je
pense que c'est ça le message. Il n'y a pas de modèle mur
à mur qui puisse s'appliquer. Il y a une variété de choses
qu'il faut faire, et je pense que c'est ça qu'on va tenter de faire.
M. Trudel: Alors, à l'automne, on regarde ça comme
il faut.
M. Côté (Charlesbourg): On va en avoir une bonne
idée.
Le Président (M. Joly): L'amendement, M. le ministre.
M. Trudel: À 4e, le système
d'information régionale pour connaître de façon
quotidienne... Ça, ça va supposer l'Implantation... Ça
existe déjà à Montréal.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Tout le
Québec.
M. Trudel: Implantation au niveau régional d'un
système quotidien...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel: ...de
relevés...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Évidemment, il
va prendre une Importance relative selon la région aussi. Ça n'a
pas la même connotation en Gaspésie où on a un centre
hospitalier de courte durée par 60 milles de distance ou 90 milles.
C'est des régions comme Québec, des régions comme
Sherbrooke, la Mauricie. C'est à ça qu'on fait allusion, donc
ça n'aura pas le même modèle partout.
M. Trudel: Ça, ce n'est évidemment pas la
centrale.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: Ce n'est pas la centrale téléphonique
d'information, de renseignements?
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est concevoir un plan
pour être capable d'avoir l'information quotidienne.
M. Trudel: II y a l'autre dimension, M. le ministre, que je
voudrais toucher avant de terminer avec cet article-là. Il y a une
grosse affirmation, toujours par le monde médical, que le projet de loi,
ça ne règle rien au niveau des urgences, qu'il n'y aura pas de
désengorgement, qu'il n'y aura pas d'effets significatifs au niveau du
désengorgement des urgences, d'une part. Et par en bas, je dirais, au
niveau des usagers, ça revient assez régulièrement. Au
service d'urgence, tu es accueilli comme à un service d'urgence, mais ce
n'est pas urgent pour passer. Ce n'est pas urgent pour être... Vous savez
ce que c'est. Non, non. Ne me revenez pas avec ça. Ce n'est pas
ça qui bloque. Ce n'est pas vrai. Si c'était ouvert, il irait
ailleurs. C'est parce qu'il n'y a pas d'autre service.
M. Côté (Charlesbourg): On a créé
l'habitude que la seule place qui est ouverte, c'est l'hôpital. Non,
non.
M. Trudel: Je suis d'accord avec vous. O.K. L'habitude... C'est
le seul qui est ouvert, il faut bien qu'ils soient accueillis quelque part.
Mais comme on a répondu depuis quelques jours qu'on ne pourra pas avoir
automatiquement, dans les semaines, les mois à venir, tous les autres
lieux où ça pourrait se faire, ouverts et disponibles, il reste,
mettons, comme des gros pépins. Je vous ai demandé ce matin, au
niveau des cabinets privés, si ça voulait dire qu'on pouvait les
obliger à ouvrir un certain nombre d'heures pour couvrir les 24 heures.
Vous m'avez dit: Non, non, ça ne va pas jusque-là...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. C'est
l'agrément qui va le faire.
M. Trudel: C'est l'agrément qui va faire ça.
M. Côté (Charlesbourg): Vous l'avez discuté
dans le cadre d'un autre type.
M. Trudel: Dans l'agrément.
M. Côté (Charlesbourg): À l'agrément,
on en pariera, mais une chose est certaine, ce n'est pas rien que
législatif, mais ce n'est pas rien que financier. (12 h 30)
M. Trudel: Non.
M. Côté (Charlesbourg): II y a une question
d'organisation...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg):... et aussi
d'information.
M. Trudel: Bien ça, là, j'aime ce bout de
phrase-là, une question d'organisation et d'information. Ne
dévions pas sur la police, ça va revenir un autre jour, sur la
police...
M. Côté (Charlesbourg): La police?
M. Trudel:... sur la contravention.
M. Côté (Charlesbourg): Où ça?
M. Trudel: La contravention, le ticket.
M. Côté (Charlesbourg): Police, une police...
M. Trudel: II reste deux ou trois minutes, là.
M. Côté (Charlesbourg): Une police, oui, O. K.
M. Trudel: Si vous ne voulez pas faire... Si vous ne voulez pas
manquer le dîner là...
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
M. Trudel: Embarquez-moi pas.
M. Côté (Charlesbourg): L'amendement serait
prêt, là, pour compléter l'article 276?
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Ajouter, à la fin de
la deuxième ligne de ce qui précède le paragraphe r, le
signe et les mots ", après consultation de la commission médicale
régionale instituée en vertu de l'article 282. 2".
Donc c'est "Dans le but de répartir des cas d'urgence, la
régie régionale, après consultation de la commission
médicale régionale, instituée en vertu de l'article 282.
2: "1° approuve... "
M. Trudel: au 2°, là, la régie régionale
s'assure que les normes de fonctionnement sont adéquates pour les
services d'urgence. ça, c'est pour le fonctionnement de l'administratif
et puis de la coordination. Fort bien, ça risque probablement d'avoir
des effets sur l'accueil et sur la réponse aux usagers.
Mais vous vous rappelez, à l'article 272, pour un autre type de
ressources, les ressources intermédiaires et les ressources de type
familial, on a senti le besoin de mettre un alinéa qui dit: "Elle
favorise par ailleurs la mise en place par les établissements
concernés de tout mécanisme d'accès aux services qu'elle
estime nécessaire pour assurer une réponse rapide et
adéquate aux besoins des usagers. "
S'il y a une place où ce souci-là devrait aussi
apparaître, c'est bien aux services d'urgence.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! pas
nécessairement. Pas nécessairement, parce qu'on parie de type de
ressources intermédiaires et de type de ressources familiales. On est
donc dans une situation, au niveau de l'urgence, de cas qui ont besoin de soins
urgents.
M. Trudel: Bien oui, forcément.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, mais pas de type
ressources Intermédiaires ou de type familial. On est
véritablement dans le cas de besoins de type urgent, de centres
hospitaliers de courte durée...
M. Trudel: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg):... de quelqu'un qui est
accidenté, de quelqu'un qui a un...
M. Trudel: C'est parce que l'article, l'économie de
l'article dit, là, que vous allez vous organiser pour que ça
marche.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Puis qu'il y ait de la coordination.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, oui.
M. Trudel: Moi, je voudrais prendre le bout des usagers
aussi.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: je voudrais prendre le bout des usagers qui ont le
droit aussi, non pas d'exiger, mais d'espérer qu'on réponde aux
attentes en termes de rapidité et de réponse adéquate aux
besoins. et ça, ii me semble que ça fait les deux bouts de la
relation concernée: des professionnels des établissements et,
d'autre part, des usagers qui entrent là.
M. Côté (Charlesbourg): D'accord, mais rappelez-vous
que des ressources de type inter-
médiaire sont sous la responsabilité
d'établissements.
M. Trudel: Mais ça aussi, ici.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Mais les services d'urgence sont sous la
responsabilité d'établissements, ça va de soi.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, d'accord, non,
non. Mais c'est parce que les ressources de type intermédiaire, le
pavillon va dépendre d'un centre hospitalier de soins de longue
durée. Donc, II est en continuité de service sur le plan de
l'offre. Donc, II est Inclus dans ce que nous avons mis là. Si c'est
ça la préoccupation que la...
M. Trudel: à moins que ça soit trop "byzanter" ma
préoccupation, ça a l'air de vous préoccuper de mettre
ça là-dedans. ça va perturber quoi si on dit...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, non, je me
pose...
M. Trudel: Je voudrais vraiment...
M. Côté (Charlesbourg): Si j'avais eu à
être perturbé jusqu'à cette heure, là...
M. Trudel: II y aurait eu d'autres éléments...
M. Côté (Charlesbourg): J'aurais probablement eu
besoin de soins très urgents.
M. Trudel: Rapides et efficaces. M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Non, je voudrais vraiment qu'on indique quelque part
dans cet article-là la préoccupation du service, de la
réponse rapide et adéquate aux besoins des usagers. Je le prenais
juste par comparaison.
Une voix: Rapide et efficace.
M. Côté (Charlesbourg): Rapide et efficace.
Ah!...
M. Trudel: Ah, ah, ah! Envoyez la communication, là...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, non, mais c'est...
Je ne vous avais pas... Je pense qu'on ne parlait pas de la môme chose.
J'ai dû...
M. Trudel: Pour mol, on a besoin d'un temps d'arrêt,
là, jusqu'au mois d'août.
M. Côté (Charlesbourg): Mais on va l'adopter comme
ça, là, rapide et efficace; il y a moyen de le faire pour qu'on
le règle.
M. Trudel: O.K. Alors si c'était réglé sur
l'esprit, on pourrait laisser la rédaction et puis on l'adoptera
après.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Oui, ça marche.
Parfait, deux petits...
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 276 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Sinon, la... M. le
Président, on s'est entendus. On va le rédiger tel qu'on le
souhaite-Le Président (M. Joly): Ah bon.
M. Côté (Charlesbourg): ...sur le coup du midi et on
recommencera avec ça après-midi en l'adoptant. J'aurais deux
petits messages.
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît, allez, M.
le ministre. M. le député, s'il vous plaît.
M. Côté (Charlesbourg): J'aurais deux petits
messages. D'abord, j'avais promis au député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue, hier, de lui déposer ce
qu'était un plan régional d'organisation de services au niveau de
la santé mentale. Je lui ai dit: Choisissez la région. Il m'a
dit: Abftibi-Témiscamingue.
M. Trudel: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Impossible, c'est le seul
qu'on n'a pas.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Et je sais pourquoi.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais vous déposer
celui de la Côte-Nord et la lettre que j'ai expédiée
à Montréal pour vous démontrer ce qui se fait.
D'autre part, M. le Président, dans ma grande magnanimité,
j'ai un de mes bons électeurs, M. Caron, qui s'occupe de regroupements,
d'organismes communautaires, qui est venu me voir, et il a dit: Si vous pouviez
dire qu'on est devant le parlement et souhaiter que les parlementaires puissent
venir nous voir parce qu'on est au service de la population, on
l'apprécierait beaucoup. Donc, le message est fait. Ça va, M.
Caron?
Le Président (M. Joly): Merci.
M. Trudel: Très bien, c'est un plaisir.
Le Président (M. Joly): Compte tenu de l'heure, nous
ajournons nos travaux sine die.
(Suspension de la séance à 12 h 37)
(Reprise à 15 h 27)
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, nous
en étions à...
Le Président (M. Joly): À l'article 276 et les
discussions pratiquement terminées, je pense.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Effectivement, et avec
le papillon suivant: premièrement, insérer, dans la
première ligne de ce qui précède le paragraphe 1°,
après le mot "urgence", les mots "et d'assurer aux usagers une
réponse rapide et adéquate à leurs besoins";
deuxièmement, ajouter, à la fin de la deuxième ligne de ce
qui précède le paragraphe 1°, les mots ", après
consultation de la commission médicale régionale instituée
en vertu de l'article 282. 2".
Le Président (M. Joly): Donc, nous retirons le premier
amendement...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly):... et nous le substituons par
celui que vous venez de lire.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre.
M. Trudel: Après ça, la dernière
interrogation que j'ai là-dessus. Là, il y a une concertation...
Le notaire n'avait pas l'air de me croire.
Une voix:...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Au niveau régional...
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît,
j'apprécierais beaucoup ceux qui ont des petits caucus à faire,
les faire ou à l'extérieur ou... Essayez d'écouter le plus
religieusement possible. Merci.
M. Trudel: M. le ministre, sur le plan régional, la
région "sociosanitaire", on a donc les mécanismes de coordination
au niveau des critères d'admission, des politiques d'admission et,
également, en ce qui concerne la distribution des ressources, toujours
dans l'optique de cette distribution rapide et adéquate. Sauf erreur,
j'aimerais ici aborder aussi l'extrarégional. Il va toujours y avoir, en
particulier évidemment pour les régions
périphériques du Québec, des services à aller
requérir à l'extérieur. Alors, deux dimensions qu'on a
déjà abordées ici, et vous m'avez môme remis de
l'information concernant les montants d'argent qui sont consacrés au
Québec en partie pour le transfert et le transport hors région
des gens qui ont besoin de services médicaux en particulier et qui sont
assurés par le ministère. L'autre question, l'autre dimension qui
m'intéresse, c'est lorsque tu es un usager d'une région qui est
référé à une autre région forcément
plus centrale - ce n'est pas compliqué, c'est Montréal ou
Québec - eh bien, tu finis par atterrir dans des listes d'attente
évidemment qui t'Incluent dans les listes qui existent pour la
région môme qui, elle-même, est populeuse par
définition. Alors, non seulement tu n'as pas le service dans ta
région, mais lorsque tu arrives...
M. Côté (Charlesbourg): Tu peux être en queue
de liste.
M. Trudel:... tu es en queue de liste. J'ai toujours en
tête un jeune individu de mon comté - c'est toujours la
réalité concrète qu'on vit - qui, accident de travail, et
qui attend depuis 12 mois; il est en électif, mais il attend depuis 12
mois pour une opération à une jambe, et la situation se
détériore puisque, je ne sais trop, il y a une
agglomération de calcium sur les os, etc., ce qui risque de lui causer
préjudice pour le restant de sa vie. Sauf qu'à l'Hôtel-Dieu
de Montréal, si je ne m'abuse, malgré des interventions, on dit:
Ah! vous savez, il y en avait un certain nombre qui attendaient. Ça en
plus, c'est une région périphérique, vous comprenez que
les quelques petites pressions qu'il peut y avoir, tout être humain est
pareil, quand tu as la chance de parier au chirurgien ou au médecin
traitant plus rapidement, bien des fois, il y a peut-être des chances
d'accélérer les choses, de façon à ce que
là, bien écoutez, on est doublement pénalisés.
Alors, eu égard à la coordination ici, est-ce qu'il y a quelque
chose pour l'extrarégional qui est Inclus dans le système et qui
va garantir un certain nombre d'équité - si je peux parier comme
cela - d'éléments sur lesquels on va pouvoir s'appuyer pour dire:
Bien, tout le monde paie les mêmes Impôts, tout le monde va avoir
les mêmes services ou enfin le même niveau de services, qu'on vive
à Sept-îles, qu'on vive à Natashquan, qu'on vive à
VilIe-Marie, qu'on vive à Hull; il faut qu'il y ait une certaine
équité extrarégionale aussi?
M. Côté (Charlesbourg): Bon. Comme l'enveloppe sera
une enveloppe régionale, en tenant compte du nombre d'Individus, de leur
état de santé, richesses relatives ou de la pauvreté, H
est clair que l'argent est à la personne et H est clair aussi qu'on va
se retrouver dans une situation la meilleure. L'objectif du ministère
est toujours de faire en sorte que les
régions soient autosuffisantes à 65 %, en services
médicaux spécialisés. Il en restera donc toujours 35 %
qui, forcément, et ce n'est pas nécessairement une mauvaise
chose, devront se présenter dans des centres plus
ultraspécialisés pour recevoir des traitements et les traitements
que leur condition requiert. On a toujours dit: L'argent sera donc
attaché à la personne et on paiera les services obtenus par
l'argent donné à la région. Évidemment, on aura
l'occasion d'en discuter éventuellement, parce que ce n'est quand
même pas une mécanique qui est facile non plus.
M. Trudel: Non.
M. Côté (Charlesbourg): Le principe étant
là, je pense qu'il faut définir le comment. La question plus
fondamentale que vous posez et elle est là: Est-ce que l'administration
des listes d'attente donne une équité ou une justice à
chaque citoyen du Québec dans l'accès aux services que son
état requiert? C'est ça et c'est une question qui est très
importante; aussi, l'accès aux services est davantage conditionné
par votre spécialiste qui, lui, a sa propre liste qui s'intègre
à une liste plus grande au niveau du centre hospitalier et
lui-même. On a vu le dernier exemple d'un citoyen qui se plaignait
qu'ayant consulté des cardiologues à Saint-Luc, il devait se
retrouver nécessairement sur une liste qui était
supposément de 200 personnes sur la liste d'attente au niveau de
Saint-Luc, et qui ne se retrouvait pas nécessairement sur ceux qui
avaient l'autorisation du ministère de faire de la chirurgie tertiaire
à l'Institut de cardiologie, à Sacré-Coeur et à
Notre-Dame, et que, par conséquent, s'était fait dire,
après un certain nombre de mois, qu'il ne se retrouvait nulle part autre
que sur ia liste de Saint-Luc et que, là, il était obligé
de repasser des examens pour être capable d'évaluer sur la liste
où est-ce qu'il se trouvait. Ce n'est pas bien bien le système
dans lequel je veux vivre, moi. Quand on a annoncé le plan triennal des
15 000 000 $ additionnels au niveau de la cardiologie tertiaire, vous vous
souviendrez qu'on a ajouté un élément qui est celui de la
création d'un comité qui va permettre d'avoir des corridors
d'accès - "corridors" étant pris dans le bons sens là
-
M. Trudel: Pas à Sorel...
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, hal Des corridors
d'accès et qui vont respecter des critères
d'accessibilité, de justice et d'équité. C'est
fondamental. Ces gens-là sont à l'oeuvre, actuellement. Ils vont
nous produire un rapport, je ne me souviens pas dans quelle
échéance, c'est quand même un travail assez important et
ça va tracer la voie à d'autres spécialités sur le
plan de l'accès. Laissant les problèmes de cardiologie tertiaire,
ils changent de direction, s'en vont à Rimouski. Je reprends mon
exemple. Un de mes amis de collège qui est orthopédiste. Il me
dit: Les listes d'attente chez nous à Rimouski, même si on est six
orthopédistes, pour les Gaspésiens puis les gens du
Bas-Saint-Laurent, c'est six ou sept semaines. Les gens passent à
côté de Rimouski puis s'en vont à Québec, c'est 14
jours de liste d'attente. 14 jours, je ne le sais pas. Mais il m'a fourni des
exemples. Est-ce que c'est le cas de tout le monde? Je ne suis pas sûr.
Mais le message qu'il me passait, c'est que tu as une accessibilité plus
rapide à Québec, compte tenu de la concentration des
spécialistes, que tu en as à Rimouski, et que, dans ce
sens-là, il y a des solutions qui pouvaient être examinées
sur ie plan d'une certaine itinérance des orthopédistes
localisés à Rimouski, qui pourraient faire le tour de la
Gaspésie dans les centres hospitaliers, mais dont le point central au
niveau de ces régions-là pourrait être Rimouski mais avec
l'ajout d'une salle additionnelle de chirurgie.
Et quand je m'adresse au centre hospitalier, je dis au centre
hospitalier: Vous avez un problème de cardiologues. Alors, les
cardiologues à Rimouski demandent une salle d'hémodynami-que. Je
parle à l'orthopédiste, il me dit: Ça nous prendrait une
autre salle de chirurgie pour avoir de l'orthopédie. Je dis: Parfait. Je
dis au centre hospitalier: Vous nous avez déposé un plan de
rénovation fonctionnel du centre hospitalier pour la modique somme de 42
000 000 $ qu'on a analysé. Quand je regarde dedans, il n'y a pas de
prévisions pour l'expansion au niveau de la cardiologie, puis il n'y a
pas d'argent de prévu pour l'expansion d'une salle de chirurgie qui
pourrait servir en orthopédie. Donc, ça s'ajoute aux 42 000 000
$. Là, j'ai dit: Écoutez un peu, il y a des problèmes
quelque part, puis H y a quelqu'un quelque part qui va devoir définir
des priorités. Ne me demandez pas de les définir. Vous avez
l'autonomie; bien, au moins branchez-vous puis à ia lumière de
ça, on analysera puis on tentera de vous donner satisfaction dans la
mesure de nos moyens. Mais c'est là-dedans qu'on est pris, un
système bien tissé, pas toujours facile même si on veut
prêter main forte. Dans ce sens-là, le comité que nous
avons en cardiologie tertiaire, les résultats de ses travaux vont
être fondamentaux sur le plan de l'accessibilité aux gens des
régions à des services ultra-spécialisés en
région universitaire et que ces gens-là ne se retrouvent pas
à la queue de la liste, mais davantage dans leur rangement normal,
compte tenu de cas que tu évalues, que les médecins
évaluent, et puissent faire un rangement parce que le ministre, lui,
n'en a pas la capacité, le directeur général de
l'hôpital n'en aura pas la capacité non plus s'il n'est pas
médecin et les fonctionnaires de la régie n'en auront pas la
capacité non plus. Et ça n'a jamais été l'intention
de leur donner ça. Donc, dans notre beau système d'aujourd'hui,
où ce sont des
médecins qui choisissent sur le plan de l'évaluation, il y
a des problèmes, c'est clair.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Et puis il y en a pas mal,
à part ça, des problèmes. Donc, à partir de
ça, quand on veut l'analyser puis qu'on met sur pied un comité de
leurs pairs, j'ose espérer qu'on sera dans une situation pour dire
capable de faire en sorte que les solutions qui seront proposées par les
pairs, seront acceptées par les pairs des pairs, dans la pratique, pour
faire en sorte que, comme ça ne sera pas des vues machiavéliques
de bureaucrates, technocrates, fonctionnaires ou du ministre, ça aura
probablement une valeur plus importante, et, à ce moment-là, le
citoyen se retrouvera là où il doit se retrouver sur la liste
puis il recevra ses traitements.
M. Trudel: évidemment, du côté de
l'opposition, on ne peut pas avoir toutes les informations sur la situation.
est-ce que les travaux du comité puis éventuellement
l'application, disons, du môme type de solutions pour autres que
cardiologie, est-ce que vous avez l'impression qu'il y a une grande partie ou
une bonne partie des listes et de la longueur aussi des listes d'attente, au
sens de longueur dans le temps, là, pour distinguer les cas en
électif? ou autrement, est-ce que c'est véritablement un
problème fondamentalement d'équipement et de
disponibili-té de professionnels, ou si on peut penser qu'on peut
régler un bon nombre de problèmes par une gestion plus
ordonnée, une gestion plus qualitative des listes d'attente, et je parle
de l'autre versant, les cas électifs, par exemple?
M. Côté (Charlesbourg): Je pense qu'il y a
deux...
M. Trudel: Parce qu'il y a toutes sortes de cas
électifs.
M. Côté (Charlesbourg):... sortes de
problèmes. Il y a des cas électifs qui ne peuvent être
reportés indéfiniment dans le temps sans causer des
préjudices à la personne.
M. Trudel: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Et là, on doit se
retrouver dans la situation où les listes tiennent compte de
l'état de l'individu, et ce n'est pas moi qui peux juger, ce sont des
pairs. je leur laisse ça, c'est leur job, et d'ailleurs, en passant, Ns
sont payés pour le faire. Bon. Ils sont moins payés qu'en
Ontario, mais c'est encore bien mieux payé que moi, compte tenu des
heures que je fais et qu'ils font. À partir de ça...
M. Trudel: On n'est pas chers à l'heure.
M. Côté (Charlesbourg): Comment? M. Trudel:
On n'est pas chers à l'heure.
M. Côté (Charlesbourg): On n'est pas chers à
l'heure. Donc, ça, c'est un premier problème. Il y a un
deuxième problème: malgré le fait qu'on puisse avoir une
situation plus claire quant à l'accès à ces listes, dans
le sens d'être Inscrit sur ces listes par un ordre plus respectueux de
votre état, est-ce que ça veut dire pour autant qu'on a
réglé les problèmes de listes d'attente? Non, ça
c'est une autre sorte de problème. Est-ce qu'on peut dire que
raisonnablement on peut s'attendre à ce qu'une réforme comme
celle-là va régler tous les problèmes de listes d'attente?
Jamais, c'est clair. Il ne faut pas se créer d'Illusions, jamais. je
vais vous donner un exemple. quand on est allés annoncer notre plan
triennal de 15 000 000 $ à l'institut de cardiologie de montréal,
dont 876 000 000 $ à l'institut de cardiologie - si j'ai dit 876 000 000
$, vous vous êtes aperçu que je fabulais un peu, c'est 876 000 $ -
on a dit: tu as des objectifs de résultats et tu dois faire
au-delà de ce que tu fais maintenant, tu dois en faire tant et tant.
donc, c'était le premier exercice d'objectifs de résultats. la
première question qui m'a été posée: c'est bien
beau d'avoir de l'argent, mate est-ce que les plans d'effectifs médicaux
vont tenir compte de cet ajout d'argent quant à l'ajout de cardiologues
à l'institut de cardiologie pour être capable de dépenser
l'argent que vous venez de nous donner? c'est fondamentalement la question. et
quand on ne met pas d'argent, c'est la faute du gouvernement parce qu'il ne
nous donne pas assez d'argent pour opérer au maximum de nos
capacités. je prends l'exemple de l'institut de cardiologie et je pense
qu'il se fait un excellent travail à l'institut de cardiologie,
où tout le monde qui a des problèmes souhaiterait se retrouver
là. donc, ce n'est pas une question de qualité de travail
effectué, et je pense qu'il y a beaucoup de bonne
sincérité à ce niveau-là.
Alors, ce n'est pas uniquement par l'argent, mais aussi par une gestion
plus efficiente de ces listes d'attente là. Il faut dire aussi que, dans
la mesure où on réussit à faire en sorte qu'on
libère un certain nombre de lits de courte durée, qui
actuellement sont occupés par des personnes âgées, on donne
l'accessibilité à des lits, ce qui permettrait donc effectivement
de faire davantage de cas électifs. Mais que de penser entre nous,
même si on ajoutait 5000 lits de courte durée demain matin et tous
les budgets, qu'on va régler les problèmes de cas
électifs, ce n'est pas vrai, parce qu'iI va toujours y en avoir. Donc,
ce qu'il faut, c'est arriver dans des délais acceptables pour être
capables de les faire, et je pense qu'avec un certain nombre de mesures qu'on a
pris, là, jusqu'à maintenant, ça a tendance à nous
démontrer qu'on est dans la bonne
voie et que c'est les bonnes décisions qu'il faut prendre. Mais
écoutez, moi, je me suis fait dire, parce que je ne l'ai pas vécu
moi-même, qu'il y a toutes sortes de petits trucs. (15 h 45)
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): oui. vous avez vos lits qui
sont réservés pour vous, pour bien vous attacher à votre
centre hospitalier. vous pouvez en avoir trois ou quatre. vous entrez des
patients là, vous faites votre intervention. puis quand c'est fini, vous
les envoyez dans un lit intensif, ce n'est plus vos lits, pour être
capable d'en rentrer d'autres dans les lits qui vous sont attribués,
bloquant, par le fait même, des lits intensifs, pour être capable
d'étirer le temps puis d'en amener dans le moulin. évidemment,
plus tu as de têtes en dedans - ce n'est pas une insulte de dire
ça - plus c'est payant. alors, c'est la réalité
quotidienne, et il y a une série de choses comme celles-là. mais
ii y a une volonté de la part des administrateurs de vouloir faire un
certain nombre de choses.
Je me rappelle le code du CHUL quand on a interpellé au niveau de
l'urgence, des problèmes qu'on avait à l'urgence. Il y a un
directeur général qui a mis son poing sur la table à un
conseil d'administration puis il a dit: Ça va se régler de telle
manière puis il y a des lits qui servent à l'électif qui
vont être réservés à régler nos
problèmes d'urgence puis on réglera nos problèmes
d'électif après. Donc, il y a du monde responsable au niveau de
ce réseau-là, puis qui prennent des décisions pas toujours
faciles, puis qui veulent tenter d'améliorer la situation. Mais je pense
qu'on est sur la bonne voie. On ne réglera pas tout, mais on va en
régler une bonne partie.
M. Trudel: En tout cas, il faut espérer qu'il y ait, en
particulier au niveau de l'équité à l'accès, des
solutions rapides qui apparaissent. Et là, je veux juste
répéter, parce que j'avais une série de questions sur les
sommes consacrées pour le fait d'avoir à requérir des
services hors région pour les régions
périphériques. Bon. Vous me répondez globalement:
Ça va être à la régie. Puis là, on est
toujours sur le principe de la décentralisation, de la
régionalisation de l'enveloppe de la RAMQ.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Oui? Bon. Alors, ça va constituer une enveloppe
et, là, il y aura les moyens nécessaires. Puis c'est important de
dire ça, là, dire ça aux régions
périphériques aussi que les sommes d'argent, compte tenu de la
proportion puis de la situation "soclosanltaire", vont être à la
disposition des régions et qu'il va y avoir de la place à la
gestion de cela, et que si l'objectif visé est toujours 65 % en termes
d'autosuffisance dans les régions, il va donc forcément rester un
grand nombre d'activités ou de services à aller requérir
à l'extérieur. Je pense qu'il y a une recherche
d'équité en termes de coûts de ce qui est accessible, de ce
qui est assuré par l'État au niveau du financement public, qui
doit être assuré pour les citoyens et citoyennes de ces
régions.
Je constatais des débalancements assez grands, des distorsions
historiques quant aux sommes consacrées à l'aide au transport
pour les gens des régions périphériques. J'aime mieux
travailler aussi sur l'avenir en disant: II va y avoir une solution globale qui
va être apportée. Et dire aux citoyens et citoyennes: Bon, bien
là, il va y avoir des mécanismes qui vont favoriser
l'équité et qui vont nous amener à ce que vous soyez
considérés comme des citoyens égaux pour l'accession aux
services, même si vous vivez et surtout si vous vivez en région
périphérique au Québec.
Alors, ça va pour l'amendement, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 276 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 276 est adopté,
tel qu'amendé. J'appelle l'article 277.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, pour
l'agrément des médecins, les articles 277 à 282 doivent
être suspendus.
Le Président (M. Joly): Merci. J'appelle l'article
283.
Une voix: ...débat.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est un débat
qui est suspensif. "Dans le but de contribuer à la protection de la
santé publique, la régie régionale doit: "1°
gérer le programme de santé publique à l'instar des autres
programmes déterminés par le ministre et, à cette fin,
établir les priorités, organiser les services et allouer les
ressources; "2° créer une direction de la santé publique' II
y a un papillon. Je n'en serais pas surpris. Remplacer, dans ce qui
précède le paragraphe 1°, les mots "Dans le but de contribuer
à la protection de la santé publique, la" par le mot "La".
Le Président (M. Joly): Ah! merci, M. le ministre, j'ai
déjà...
M. Côté (Charlesbourg): Vous aurez remarqué
que nous avons maintenant avec nous, à la table, le Dr Dionne, un vrai
docteur.
M. Trudel: Par ailleurs, fonctionnaire, si j'ai bien compris,
bureaucrate.
Une voix:...
Des voix: Ha, ha, hal
M. Trudel: Si peu que point.
Le Président (M. Joly): Je me sens en
sécurité.
M. Côté (Charlesbourg): Vous savez que, dès
le moment où Is rentrent au ministère comme fonctionnaires, ils
perdent leur qualité de docteur. Ils viennent revêtus de la cape
de fonctionnaire bureaucrate.
Le Président (M. Joly): Mais avec le même serment.
Mais qui fonctionne.
M. Chevrette: 280 quoi?
M. Côté (Charlesbourg): 283.
Le Président (M. Joly): J'imagine qu'on peut adopter
l'amendement.
M. Trudel: Là, on vient de sauter pardessus la
création de la commission médicale, forcément, compte tenu
de la situation.
M. Côté (Charlesbourg): On vient de sauter
par-dessus la... O.K. La commission médicale régionale
n'était pas dans le projet de loi, parce qu'elle est venue plus tard.
Donc, c'est des papillons qui viendront éventuellement.
M. Trudel: Ah oui!
M. Côté (Charlesbourg): À l'origine, elle
n'était pas là. C'est une autre recommandation que nous avons
acceptée venant de la Corporation professionnelle des médecins du
Québec.
M. Trudel: Le regroupement des... On allait aborder... Donc, il y
a toute une responsabilité, eu égard à la coordination ou
les responsabilités quant au volet médical, à aller
jusqu'à quelque chose qui n'existe pas officiellement, mais qui est en
discussion et qui va apparaître, donc la commission médicale.
Alors, tout le secteur du social, lui, ne s'y retrouve pas
nommément identifié avec un lieu à l'intérieur de
la régie régionale. Je cherche la documentation du Rufuts,
Regroupement des unités de formation universitaire en travail social au
Québec. Je sais que ça vous est parvenu bien tard, le 30 mai.
Tous les professeurs et les doyens des facultés concernées dans
les universités au Québec posent un certain nombre de questions
qui ont du sens sur l'insertion d'une commission des services sociaux à
l'intérieur de la régie régionale.
Quand on regarde l'argumentation qui est soumise et qui vous a
été envoyée - mais je n'en fais pas grief si vous n'avez
pas eu ça le soir, à minuit et demi, une heure, dans les
nombreuses péripéties qui ont accompagné cette commission
- ça fait du sens au niveau de l'Idée que si on prend soin de
créer une commission médicale régionale, parce que les
besoins de santé et les professionnels qui Interviennent dans ce
secteur-là ont besoin d'en être pour la qualité des
services, pour la distribution des services et tout ce que ça
accompagne, eh bien, il en est de même aussi des services de nature plus
psychosociale, disons, de cette nature-là. Alors, vous savez aussi les
dangers qui sont associés généralement à ce que,
bon, on dit: C'est encore très médicalisé - puis ce n'est
pas méchant ce que je dis là - c'est encore très
Institutionnel. Ha, ha, hal
M. Côté (Charlesbourg): On est devenu tellement
prudent que, chaque fois, on est obligé de dire, quand on parie d'un
médecin, que ce n'est pas méchant. On va avoir attrapé la
maladie.
M. Trudel: oui. et il faudrait dire aussi: les bureaucrates sont
bons. je l'ai dit plusieurs fols aussi: les bureaucrates, la fonction publique
au québec, elle est bonne.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, monsieur.
M. Trudel: Partout à travers le Québec, et il y a
des exceptions comme dans tous les corps, mais, en général et
très largement, on a une sacrée bonne fonction publique qui sert
bien le public québécois. Ça vaut pour tout le monde.
Alors, il y a donc une médicalisation, dit-on, du projet de loi.
Il y a une orientation qui est très santé, très curative,
mais au niveau de notre citoyen toujours sur le tabouret, on l'a oublié
quelques jours, qui est sur le tabouret et ses autres dimensions. Il y a de
l'Interrogation. Est-ce qu'on pourrait se retrouver aussi avec une commission
des services sociaux ou une commission du social à l'Intérieur de
la régie? Alors, je la pose ici parce que je n'ai pas d'autre
poignée pour le faire.
M. Côté (Charlesbourg): C'est une maudite bonne
question. C'est une très bonne question. D'ailleurs, à mon
arrivée au ministère, quand j'ai repris le dossier de la
réforme, ce que j'entendais très souvent au niveau du
ministère, dans mon propre ministère, c'était
qu'effectivement on avait beaucoup parié de santé, mais on
n'avait pas beaucoup parié de social. Alors, on a tenté de faire
un certain nombre de choses sur le plan social à l'intérieur de
la réforme, y compris des mesures sur le plan du financement et du
développement. Dans les discussions que nous
avons - j'allais dire eu ou tenté - que nous avons tenté
d'avoir avec le corps médical, on a même proposé un conseil
consultatif des services médicaux provincial. Vous me suivez,
là?
M. Trudel: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): Que vous avez vu,
d'ailleurs, dans les documents.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Pour être capable
d'avoir une relation constante et pour que la vapeur puisse sortir chaque
semaine ou chaque mois au lieu de sortir une fois aux 20 ans. Alors, ça
fait des mottons moins gros, c'est moins gazant. Donc, à partir du
moment - et Je leur ai toujours dit - où on va vers ça, il va
falloir avoir le pendant d'un conseil consultatif dans le domaine social. Et
ça, de mon point de vue à moi, si on conclut avec eux que c'est
ça, quand on va arriver au mois d'août et qu'on le met dans la
loi, si jamais la décision, c'était de le mettre dans la loi, on
va mettre dans la loi aussi un conseil consultatif social.
M. Chevrette: Pas au niveau de la régie...
M. Côté (Charlesbourg): Au niveau de la
province.
M. Chevrette: Au niveau national.
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est parce que je
voulais prendre en haut pour le redescendre, là. Bon. Quand tu arrives
au niveau régional, quand on a inclus la commission médicale
régionale, c'était quoi la fonction première?
C'était l'agrément. Parce qu'à un moment donné,
elle dit: Aïe! L'agrément. N'importe quel pompon fonctionnaire au
niveau régional qui va venir dire à moi, le médecin: Toi,
là, je ne t'aime pas la face. Tu vas te ramasser en CLSC. Je t'ai vu
déjà quelque part. Tu vas te ramasser à l'urgence, et de
minuit à 8 heures bien plus que de 16 heures à minuit. Tu n'as
pas la compétence pour faire ça, toi. Toi, le fonctionnaire, tu
vas me dire, à moi, dans mon cabinet privé que je vais m'en aller
dans le CLSC en avant de chez nous, alors que je vais perdre ma
clientèle chez nous? Voyons donc. C'est là que la commission
médicale régionale est arrivée pour être capable de
faire juger par des pairs la compétence des médecins à
être capables de pratiquer là où on veut les envoyer. Quand
bien même tu essaierais d'envoyer un médecin à l'urgence
quand ça fait 10 ans qu'il n'a pas vu comment ça marche, une
salle d'urgence, pensez-vous qu'on rend service au patient? On va avoir deux
malades d'abord...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): ...parce que le
médecin ne sera jamais capable de faire face à la musique et le
patient va vite avoir peur s'il s'en rend compte. Donc, à partir de
ça, ce n'est pas ça qui est à souhaiter. On dit: Pour
faire ça, il faut en arriver avec une commission médicale
régionale et c'est des pairs qui vont être capables de juger des
pairs en disant: Oui, effectivement, vous êtes qualifié et votre
expérience vous amène à être capable de faire telle,
telle ou telle chose. Bravo! C'était ça, au début.
Dans notre grande ouverture d'esprit et notre volonté de vouloir
comprendre un certain nombre de choses, c'est vrai que, présenté
de cette manière-là, ça avait l'air davantage d'une police
que d'autre chose et qu'il fallait... Perçu par ceux qui voient
ça de l'autre côté, de l'autre bout, comme tout est en
noir. C'est vrai. Ils ont dit: Parfait. Effectivement, je pense qu'il y a des
choses plus importantes qui peuvent être faites. Il y a des avis qui
peuvent être donnés et des recommandations qui peuvent être
faites par la commission médicale régionale concernant les choses
qui les concernent. Bon. Concernant les choses qui les concernent. Et une
commission médicale régionale, oui, ça a du bon sens. (16
heures)
Maintenant, la question se pose: Est-ce que, pour le social,
effectivement, il faut en faire une? Ce n'est pas impensable. Et à
partir du moment où elle retontit, une commission sociale
régionale, ça inclut qui? C'est qui que ça inclut? Donc,
là, on commence à avoir des problèmes un peu parce que la
commission médicale régionale, c'est un champ qui est
déterminé, délimité, qui est le médical.
Quand tu arrives avec une autre sur le plan régional et que tu la mets
dans la loi, là, je me questionne un peu parce que ce qu'on a voulu, on
dit: On va donner de l'oxygène aux régies. Si les régies
décident qu'elles veulent en constituer une, jamais de la vie qu'on les
empêchera. C'était ça, de l'oxygène au niveau des
régies d'être capable de le faire éventuellement et de les
regrouper sur le plan du conseil, et il n'y a rien qui empêche ça.
Je pense que c'est probablement la meilleure solution dans les circonstances
ici, surtout si on en arrivait, sur le plan national, avec une commission
consultative du social pour mieux la définir, et, à ce
moment-là, elle pourrait avoir un mandat beaucoup plus large et qui
viendrait embrasser les deux facettes de santé et de social du
ministère qui m'apparaissent extrêmement importantes et donner des
signaux assez importants qu'on veut donner une importance au social et
reconnaître ce qu'est la santé.
M. Trudel: Bon. Est-ce que vous dites: On va en traiter, dans le
contexte, au mois d'août?
M. Côté (Charlesbourg): Au niveau national. Pas au
niveau régional.
M. Trudel: Est-ce que vous reconnaissez la pertinence? Il y a des
problèmes quand on la compare, en termes de création, à la
base qui a amené l'inscription de la commission, le projet de loi de la
commission médicale. Parce qu'elle a deux volets: relié à
l'agrément et relié au type de pratique professionnelle sur
lequel elle va être appelée à se pencher. Et il y en a
aussi des questions de pratique professionnelle et d'intervention auprès
des usagers dans le secteur social et elles sont plus difficiles à
saisir parce qu'on a toujours la même difficulté en santé,
c'est un peu plus facile de saisir le début et la fin d'un
problème d'une situation. Dans le secteur social, la définition,
la classification, la définition même du problème, de la
problématique, oui, c'est plus difficile, même si on connaît
toute l'importance et l'influence même sur la santé et le
bien-être, c'est plus difficile à saisir. Est-ce que le signal ne
doit pas être donné dans la loi qu'au niveau de l'intervention
sociale, également les régies régionales doivent en
être saisies, j'appellerais ça par comparaison avec la
deuxième partie des objets de la commission médicale? Vous
reconnaissez ça et, d'autant plus qu'actuellement, assez ironiquement,
il y a peut-être, sûrement, jusqu'à certaines dimensions, le
contraire au niveau national parce que sur le social, au niveau national, vous
l'avez déjà par une autre loi qui s'appelle le Conseil des
affaires sociales. Là, ce n'est pas tout à fait ce à quoi
vous pensiez, là, admettons, sauf que vous l'avez déjà.
Vous avez déjà une partie de l'appât, et là,
curieusement, c'est sur le médical que...
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs, ce que les gens
de la santé disent: C'est devenu social, mais que ça devait
être santé, social.
M. Caron (Simon): À l'époque, ça a
été présenté, mais c'est ce qu'on a reproché
au Conseil des affaires sociales...
M. Trudel: oui, oui, oui. avec l'équipe... avec
"objectifs-santé" et etc., sauf que dans les deux volets... mais la
préoccupation est déjà là, au niveau national, au
consultatif. elle est déjà là, la possibilité.
M. Côté (Charlesbourg): En tout cas, moi, je n'ai
pas... Quand j'ai discuté avec Augustin, je n'ai pas toujours compris
qu'il reconnaissait Mme Blanchet, une représentante de la
santé.
M. Trudel: Ha, ha, ha! Vous avez peur...
M. Chevrette: Même si elle était médecin.
M. Trudel: Même si elle était médecin?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: On a changé le nom du ministère
précisément pour essayer d'en arriver à démontrer
les deux grandes missions. Quand on a changé le ministère des
Affaires sociales qui était le MAS en MSSS, ce n'était pas pour
rien. L'Intégration, comment dire?
M. Côté (Charlesbourg): Tenter d'enrayer une...
M. Chevrette: L'interrelation du social et de la santé,
ça, ça m'apparaît maintenant être acquis. Il y a peu
de monde aujourd'hui, dans le système, qui conteste le fait que le
social a une interdépendance sur la santé et vice versa. Je pense
que ça, c'est compris. En tout cas, je pense que ça devrait
l'être.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Chevrette: Peut-être pas au niveau de tout le monde,
mais je pense qu'il y a une majorité qui a cheminé dans ce
sens-là.
M. Côté (Charlesbourg): Et Rochon reconnaissait que
c'était une force.
M. Chevrette: exact. moi, je vous écoute parier depuis
tantôt et je vous comprends tous les deux parce que je pense que la
commission régionale, c'est pour identifier des mandats très
particuliers et très précis. par contre, c'est vrai que, comment
dirais-je, le message n'est pas passé. mol, je vous ferais une
suggestion pour le niveau régional. ça réglerait
peut-être le cas. c'est que si on disait que la régie
régionale pourra créer tous les comités possibles pour sa
dimension sociale. parce qu'il ne faut pas oublier que le volet communautaire
ne voudra pas être nécessairement associé à des
choses précises parce qu'h en va de leur philosophie de faire, d'agir et
de penser. moi, j'irais plutôt dans cette piste-là si on veut
passer le message pour que ce soit un signal clair, comme on dit depuis le
début ici, mais ça pourrait régler, plutôt que de
formaliser. dans le social, ça devient très dur, à moins
d'avoir des mandats précis, de formaliser un mandat de commission parce
que ça peut être très hétéroclite comme sujet
de discussion.
M. Côté (Charlesbourg): Déjà dans la
discussion avec les médecins, quand on parie de comité
consultatif provincial, on a dit: Comité consultatif, services
médicaux... Ne bougez pas là. Ils ont dit: Services
médicaux - là, c'est seulement les médecins - nous autres,
on veut santé. Moi, je dis: Si c'est santé, ce n'est pas rien que
vous autres parce que la santé, ce n'est pas rien que les
médecins. Là, tu commences à discuter. Combien on va en
avoir? Combien 1 va y en avoir? Et c'est qui, les autres qui vont avoir...
C'est pour ça que, quand tu arrives, ce n'est pas toujours facile. 319
est quand même assez large: Une régie régionale peut, par
règlement, créer
les commissions nécessaires à la poursuite de ses fins.
Bon. Déterminer leur composition, leurs fonctions, déterminer le
mode de nomination. Un tel règlement entre en vigueur à la
date... Ça, je pense que 319 pourrait répondre...
M. Chevrette: On pourrait faire l'amendement là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: ...pour montrer un signal au social.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: C'est ça. On va préciser le signal
là, pour le social.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: "Notamment." On a fait le signal tantôt aux
autres organismes pour "notamment"...
M. Côté (Charlesbourg): On déborde un
peu.
M. Trudel: Bon. Pour l'instant, je viens juste de créer
une place où on va pouvoir en parler officiellement. Très
bien.
M. Côté (Charlesbourg): Ça va. Donc, 283,
adopté?
Le Président (M. Joly): L'amendement à 283,
adopté?
M. Trudel: Ce sera sur un autre sujet.
Le Président (M. Joly): L'amendement, il ne doit pas y
avoir de problème là.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que ça
faisait une heure.
M. Chevrette: Dans son budget... Juste une question, si vous me
permettez, mon collègue?
M. Trudel: Oui, oui, vas-y.
M. Chevrette: À 283, là, organiser les services,
allouer les ressources, les budgets des régies, ça va prendre des
nouvelles... Comment je dirais? Pas des nouvelles appellations, mais des
nouveaux budgets. Quand on les oblige à créer des commissions du
genre, qu'on les oblige à administrer un programme, par rapport à
la mission actuelle, II y a des missions à ajouter.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Chevrette: Est-ce qu'il y a eu des simulations de...
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est un travail qui
est en cours et M. D'Astous nous disait, hier, à cette
question-là, qu'on s'attendait de recevoir, parce qu'on l'a fait en
collaboration avec les CRSSS, avec le ministère et on s'attendait de
recevoir un certain nombre de données dans les prochains jours ou
prochaines semaines. Mais c'est un travail qui est très très
avancé où on est allé avec une firme à
l'extérieur, et ce n'est pas moi qui l'ai choisie.
M. Chevrette: J'ai failli vous répondre. M.
Côté (Charlesbourg): Ah! Allez donc.
M. Chevrette: Si vous l'aviez choisie, on la
connaîtrait.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! M. Chevrette:
C'est des farces.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. Je n'ai
jamais...
M. Chevrette: Passez par-dessus ça.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Je n'ai jamais
l'habitude de me cacher pour ça.
M. Chevrette: Je ne veux surtout pas vous voir choquer cet
après-midi. Fatigué.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, donc, c'est un mandat
qui tire à sa fin et dont on devrait avoir les résultats dans les
prochains jours, prochaines semaines.
M. Chevrette: Parce que quand on ajoute ici la
possibilité, par exemple, de commission sociale, de commission
médicale, on ajoute aux obligations de faire. Donc, le budget ou le
fonds général...
M. Côté (Charlesbourg): Sur le plan de la
planification de la réforme, on a prévu, dans notre simulation
budgétaire, de l'argent pour créer une nouvelle régie et
pour aussi supporter les régies nouvelles, c'est-à-dire les
régies actuelles, mais qui auront des pouvoirs nouveaux.
M. Chevrette: Les directions de santé publique sont une
nouvelle appellation du DSC; il n'y a pas transposition de ce qui existe. Le
directeur du DSC, par exemple, si je déborde sur le 285, mais juste pour
les besoins de la cause...
M. Côté (Charlesbourg): Ça va nous permettre
de l'adopter plus vite, c'est tout.
M. Chevrette: 284, c'est la même chose. Non, mais le
directeur, ce que je veux dire, c'est: Si vous procédez à la
création de ia
direction de la santé publique, c'est que vous prenez le DSC qui
est rattaché à un établissement de santé
présentement, et vous le mettez sous l'autorité de la nouvelle
régie.
M. Côté (Charlesbourg): De la nouvelle régie
pour des fonctions spécifiques et non pas pour l'ensemble de son oeuvre.
C'est un rattachement administratif...
M. Chevrette: donc, un cadre de partage en prévision au
niveau des centres hospitaliers par rapport aux missions spécifiques de
la régie.
M. Côté (Charlesbourg): Pour bien se comprendre, les
régies régionales, même si, sur le plan administratif, le
directeur de la santé publique était à la régie
régionale, n'offriront pas, en aucune circonstance, de services.
Ça, c'est la règle générale, même quand on
parle de santé publique. C'est un rattachement administratif du
directeur de la santé publique pour des fins pour lesquelles on va le
rattacher. Donc, davantage programmation...
Une voix: Allocation.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Donc,
programmation et allocation de ressources, alors que, pour une partie de son
mandat, il va relever directement du directeur de la santé publique au
niveau du ministère.
M. Chevrette: Bon. Regardons 283 d'abord. Le ministre a dit que
ça relevait directement du ministère...
M. Côté (Charlesbourg): Bien, iI va y avoir un
directeur de la santé publique, au ministère. O. K. ?
M. Chevrette: Au ministère. Mais le directeur de la
régie régionale nomme un directeur de la santé publique;
il va relever de la régie, celui-là.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! c'est parce qu'il y a un
papillon là aussi, à 284.
M. Chevrette: Non, mais là, il y a des mouches dans mon
affaire aussi, parce que je ne comprends pas.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. O. K. A 284, il y
a un papillon, ce n'est pas ce qu'il y a là. "La régie
régionale nomme un directeur de la santé publique", ça va
être remplacé dans l'article 284 par le suivant: "Le ministre
nomme, sur recommandation de la régie régionale, un directeur de
la santé publique. " Bon.
M. Chevrette: Donc, à cause des pouvoirs
spécifiques que vous voulez vous garder sur les programmes nationaux.
Mais, ceci dit je voudrais comprendre la mécanique: il y a un programme
de santé publique qui peut être national...
M. Côté (Charlesbourg): Qui va être national,
monsieur.
M. Chevrette: II y a des programmes régionaux de
santé publique...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette:... II y a un D. G. de la régie qui sera
choisi par le ministre, d'après ce que j'ai compris, et qui va
travailler à l'intérieur de la régie, mais ceux qui seront
dans les établissements et qui n'auront qu'une entente administrative
avec la régie, vous dites: La régie ne dispensera pas de
services, si je vous al bien compris. Je reviens donc à 283:
"gérer le programme de santé publique - c'est eux autres qui le
gèrent - à l'instar des autres programmes
déterminés par le ministre. "
M. Côté (Charlesbourg): De programme.
M. Chevrette:... Oui, mais je continue: "établir les
priorités, organiser les services". elle va organiser les services pour
des employés qui ne sont pas de son ressort?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Qui sont,
c'est-à-dire...
M. Chevrette: II y a quelque chose là, ou bien, je ne
comprends pas. (16 h 15)
M. Côté (Charlesbourg): Donc, ce qui avait
été prévu, vous en faites un bon bout là. Dans le
1°, c'est le PROS; c'est ce que doit comprendre le PROS. Quand on parle en
termes pratiques, on pourrait se retrouver dans une situation où des
gens de laboratoire, par exemple, sont dans un centre hospitalier, font du
travail pour le département de santé communautaire à ce
moment-ci et continuent effectivement, sur le plan contractuel, d'offrir des
services au directeur de la santé publique, mais qui, lui, est
rattaché à la régie régionale, alors que les gens
resteraient dans l'établissement, dans le centre hospitalier, au niveau
du laboratoire. C'est des choses qui sont possibles. D'ailleurs, vous me citez
souvent la réforme, page 59. Vous m'avez déjà cité
les pages 61 et 60, alors 59.
M. Chevrette: Bien sûr. C'est parce qu'on n'a pas eu le
temps de vous citer tout au long, mais ça va venir.
M. Côté (Charlesbourg): "Faire en sorte que le
personnel actuel des départements de santé communautaire demeure
dans les établissements
du réseau, soit en étant rattaché
administrative-ment à des services de santé publique qui
relèvent de ces établissements, soit en étant
rattaché admlnlstratlvement aux régies régionales."
M. Chevrette: Oui. Ce n'est pas que ce soit contradictoire
nécessairement avec la réforme, mais, sur le plan fonctionnel,
c'est ça qui m'intrigue dans le processus qu'il y a là parce que
les doubles juridictions, c'est conflictuel. Moi, je ne vous dis pas
qu'administrativement, il n'y a pas de possibilité d'entente, c'est
facile comme bonjour, mais qui contrôle quoi? Et qui est
l'autorité sur les contenus? Puis qui a autorité sur
l'exécution du contenu ou sur les individus qui exécutent le
contenu? Ça m'ap-paraît flou là. Je n'ai pas d'organigramme
devant moi, mais, si le ministre se donne même l'autorité...
Voyez-vous, je vais partir d'en haut. Je vais vous dire ce que j'ai compris et
vous me direz si je suis dans les patates ou dans les carottes; on sortira du
champ si c'est ça. dès que vous nommez quelqu'un, vous, que ce
soit en consultation de la régie ou du milieu, appelez ça comme
vous voudrez, l'autorité ou le lien direct de la nomination, c'est le
ministre ou le ministère, mais là, le ministre ou son
représentant. donc, vous devenez le prolongement à la
régie pour le directeur de la santé publique. o.k.? je suppose
que la supervision du travail sera faite par la régie, mais, pour
certains aspects, par le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Chevrette: Donc, le directeur est soumis à deux
autorités: à l'autorité ministérielle pour le plan
de santé national, puis à l'autorité régionale pour
les objectifs du programme santé de la région.
M. Côté (Charlesbourg): 285, c'est à
l'autorité, sous l'autorité du ministre, sous trois chapitres.
Donc, c'est: "Le directeur de la santé publique est - ça, c'est
sur sa tête à lui - responsable: "1° d'informer la population
de l'état de santé général des individus qui la
composent, des problèmes de santé prioritaires, des groupes les
plus vulnérables, des principaux facteurs de risque et des interventions
qu'if juge les plus efficaces; "2° d'identifier les situations
susceptibles..."
M. Chevrette: Oui, oui. O.K.
M. Côté (Charlesbourg): ...et le troisième
qui est là. donc, ça, c'est sur sa tête et c'est en lien
avec le directeur de la santé publique provincial.
M. Chevrette: Je vais essayer...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Peut-être que M.
Dionne... Demandez ça à M. Dionne.
M. Chevrette: Oui, oui. Pas de problème, mais après
ça, je vous dirai si ça clarifie ou pas.
Le Président (M. Joly): Dr Dionne.
M. Dionne (Marc): Cette double juridiction existe
déjà un peu. Actuellement, les chefs de DSC sont à la fois
des directeurs et des chefs de département. Donc, sur le plan
administratif, ils relèvent de leur directeur général.
Mais, sur (e plan professionnel, ils relèvent soit de leur CMD, et
déjà, actuellement, les chefs de DSC sont en liens très
étroits avec la direction de la santé publique, donc les contenus
professionnels relèvent plus d'une structure professionnelle.
M. Chevrette: Mais, docteur, je vous arrête tout de suite
pour vous dire que tout ça est dans la même boîte.
M. Dionne: Oui, mais...
M. Chevrette: Correct. C'est différent. Bon, continuez,
pas de problème. Même boîte puis quatre boîtes, ce
n'est pas pareil?
M. Dionne: Quand on définit au niveau de la structure
professionnelle de santé publique, les contenus nationaux de
santé publique, il s'établit un lien très étroit
entre la direction provinciale de santé publique et les chefs de
département de santé communautaire. Dans la gestion des sommes
dont ils sont responsables, ils rendent des comptes à leur
administration hospitalière; ici, ils rendraient des comptes à la
régie régionale. Il y a une certaine habitude chez les
médecins a cette double allégeance.
M. Chevrette: Oui, mais je vais quand même refaire mon
cheminement. Ça m'apparart bien différent, moi, avoir à
consulter du monde dans une boîte et relever d'une autorité
nationale et relever d'une autorité régionale. Et les deux, on
relève d'une autorité nationale pour le programme de santé
national, dans les trois missions spécifiques que le ministre lui donne
au D.G., à 285, c'est trois responsabilités. Et quand vous lisez
283, c'est la régie qui a des obligations de gérer des programmes
de santé publique à l'instar (...) d'établir des
priorités, d'organiser des services, d'allouer des ressources... Et il
va y avoir des problèmes spécifiques aux régions en
santé publique.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est le PROS.
M. Chevrette: de sorte qu'il y a des portions de temps à
partager entre les trois missions qu'il a et la mission qu'il va obtenir de sa
région.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Il y a le PROS qui est
à 283..
M. Chevrette: Oui...
M. Côté (Charlesbourg):... donc sur le plan
régional; à 285, c'est des obligations qu'il a à
l'égard de la protection de la santé publique, un peu comme
ça se passe actuellement...
M. Dionne: En fait, les responsabilités qu'on va mettre
sur la tête de l'individu, le directeur régional, il va se
rapporter au ministre.
M. Chevrette: Mettons que, môme si ça ne me
satisfait pas, je comprends la mécanique au niveau du rôle. Et
là, son département à lui, le directeur de la santé
publique, est-ce que c'est lui qui a autorité sur les personnels, les
professionnels du DSC existant? Qui a autorité sur les professionnels du
DSC existant à l'intérieur d'une telle...
M. Côté (Charlesbourg): C'est lui.
M. Chevrette: Donc, si je comprends bien, I est nommé par
le ministre, I répond de la régie et il administre du personnel
qui va relever de lui mais à l'intérieur d'un
établissement. Oui, mais là. mes deux, trois docs, et mes
techniciens qui font partie du DSC à l'hôpital Saint-Charles
à Joliette, au Centre hospitalier régional de Lanaudière,
eux autres, ils sont payés par le...
M. Côté (Charlesbourg): C'est là qu'ils vont
rester.
M. Chevrette: Pardon? Ils vont rester au centre
hospitalier...
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
M. Chevrette: C'est quoi? Vous me dites qu'Us restent au centre
hospitalier, contrôlé par le D. G. nommé par le ministre
après consultation de la régie?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Ce n'est pas un D. G.,
c'est le directeur...
M. Chevrette: Le directeur. Excusez-moi.
M. Côté (Charlesbourg):... O. K. ? Non, parce qu'on
pourrait confondre avec le D. G. de la régie, là...
M. Chevrette: Oui, c'est correct. Mais qui a autorité sur
ce personnel-là dans l'établissement?
M. Côté (Charlesbourg): Le personnel qui est dans
l'établissement qui sera en situation de contrat avec le directeur de la
santé publique régional est un personnel qui demeure sous
l'autorité de rétablissement. Oui, parce que j'ai pris l'exemple
de laboratoire tantôt. Bon. Alors, c'est des services, et c'est des
services dont vous avez besoin et que vous contractez. Quant aux autres
personnels que le département de santé communautaire aura et qu'H
aura sous sa responsabilité à l'intérieur de la
régie régionale, c'est du personnel qui est sous son
autorité.
C'est là, parce qu'évidemment, ce qu'on a voulu
aussi...
M. Trudel: On fait deux payes...
M. Côté (Charlesbourg):... c'est tenir compte d'une
réalité qui est là, qui est là où H y a du
monde qui sont là. Ce qu'on ne souhaite pas, c'est...
M. Chevrette: Oui, mais vous allez me permettre de dire que
ça n'a pas d'allure sur le plan administratif. Moi, en tout cas, je suis
mêlé Je vais vous expliquer pourquoi: Le personnel lié par
contrat à un établissement, il reste sous contrat avec
l'établissement, et, de temps à autre, la régie, pour des
besoins spécifiques, va signer des contrats ou des sous-contrats avec
l'établissement pour faire exécuter des priorités
ministérielles ou régionales par la régie. Comment
voulez-vous que l'établissement puisse avoir un contrôle sur ces
personnels? C'est lui qui embauche.
M. Côté (Charlesbourg): Bon. C'est lui qui va signer
le contrat; c'est lui qui va signer le contrat avec la régie
régionale. Il va savoir ce qu'il signe.
M. Chevrette: Oui, mais...
M. Côté (Charlesbourg): Donc, il va garder son
contrôle sur...
M. Chevrette: Ils disent: L'établissement embauche en
fonction de ses besoins. Là, c'est rendu qu'on va demander à
l'établissement d'embaucher, au cas où il y aurait des besoins
à la régie, au cas où le ministre demanderait des choses.
Est-ce que ça n'aurait pas été plus simple de dire qu'ils
gardaient leur lieu de travail, mais qu'ils seraient redevables en termes de
fonctionnement envers ceux qui ont l'autorité directe, je ne sais pas?
Qu'est-ce qu'un D. G. va avoir à faire à part de signer un
sous-contrat d'hôpital?
M. Côté (Charlesbourg): II va avoir du personnel qui
va être sous sa responsabilité au niveau de la régie
régionale. Il y a une réalité qui aujourd'hui est une
réalité concrète où on a installé dans des
centres hospitaliers des équipements et des services au niveau de ces
établissements-là, centres hospitaliers. Il y en a d'autres qui
ne sont pas dans les centres hospi-
taliers. Quand je vois Saint-Jérôme, si je me rappelle, ce
n'est pas dans un centre hospitalier, ça. Bon. Alors, si ce n'est pas
dans un centre hospitalier...
M. Chevrette: En Abitlbl non plus.
M. Côté (Charlesbourg): bon, en abitibl non plus.
bon. ça ne crée pas nécessairement de problèmes. je
pense que sur la côte-nord non plus...
M. Chevrette: C'est vrai.
M. Côté (Charlesbourg): ...si je me souviens, parce
qu'ils n'en voulaient pas. Ils les ont mis dehors. Bon.
M. Trudel: Côte-Nord et Abitibi.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, à partir de ce
moment-là, ça n'en crée pas de problème. On se
comprend? Mais il faut admettre qu'un certain nombre de centres hospitaliers
qui effectivement ont des équipements, que fait-on là? - On dit:
Parfait, bâtissez des lits à la place, on sort tout ça, on
met ça ailleurs. C'est une question de tenir compte d'une certaine
réalité aussi, dont on a tenu compte dans d'autres domaines. Je
me rappelle, quand on a parlé des centres de réadaptation, j'ai
dit: II faut être capable de tenir compte d'une certaine
réalité qui est là, qui est existante, et il ne s'agit pas
de mettre des murs à terre...
M. Chevrette: La réalité pourrait-elle être
physique, M. le ministre? Moi, ce que je veux dire, c'est de prendre
plutôt, je ne sais pas moi, si la régie régionale de
Lanaudière est à Ter-rebonne, mais que les équipements,
les installations techniques ont toujours été reconnues à
l'intérieur du CHRDL, est-ce que ce n'est pas plus simple sur le plan du
fonctionnement, de l'efficacité et de l'efficience, plutôt que de
signer des contrats, tu signes un contrat d'espace physique, mais tu mets les
autorités directes en fonction avec le personnel? Il me semble qu'en
saine gestion, la logique veut que tu aies le moins de gosseux à
l'intérieur, bon Dieu!
Une voix: Juste une minute, s'il vous plaît.
M. Caron: M. le député, je voudrais juste essayer
d'apporter un complément de réponse...
M. Côté (Charlesbourg): Vous aurez reconnu, M. le
Président, Simon Caron.
M. Trudel: ...au Québec, que seule la voix nous permet de
reconnaître.
M. Caron: Non. Non. Si on regarde bien, l'article 283
précise très bien ce qu'on attend au niveau régional, au
niveau de la régie régionale par rapport à la santé
publique. On dit: Là comme ailleurs, ce que va faire la régie,
elle va gérer le programme de santé publique à l'instar de
l'ensemble des programmes. O.K. Et à cette fin-là, dans le fond,
elle identifie les priorités, elle organise des services et elle alloue
des ressources corne dans tous les programmes à travers le
Québec, exactement les mêmes responsabilités que les
régions par rapport aux autres programmes, personnes âgées
et ainsi de suite. O.K.? Ça, je dirais, c'est la première chose,
qui est très très importante. L'autre point, c'est qu'il peut
arriver qu'il y ait, en santé publique, des dimensions plus de services
et en cela, dans le fond, ce que le ministre disait tout à l'heure,
ça n'appartient pas, mais pas du tout au niveau régional.
Ça appartient, à ce moment-là, davantage au niveau des
établissements. Et à ce moment-là, ce qui est convenu,
c'est de dire: Là comme ailleurs, il y aura un PROS, un plan
régional d'organisation de services, et, dans ce plan-là, on va
avoir prévu l'aménagement des services, la répartition des
rôles et des responsabilités sur le territoire comme tel. Et
ça, je pense que c'est important. L'autre point, M. Chevrette, qui est
très important...
M. Chevrette: Moi, je ne suis pas d'accord avec vous.
M. Caron: ...pour bien comprendre, à la page 59 du
document, on dit: Quand vous parlez des...
M. Chevrette: Monsieur, du document de Charlesbourg...
M. Caron: Du document, celui-ci...
M. Côté (Charlesbourg): Une réforme...
M. Caron: en haut, à droite. à droite, c'est
très bien précisé que là où est redevable le
directeur régional de la santé publique au québec devant
le ministre, c'est "pour toute question relative aux interventions en situation
d'urgence ou de menace immédiate à la santé publique."
c'est dans ces cas-là. ce n'est pas, je dirais, dans l'ensemble. pour le
reste, c'est, bien sûr, la régie régionale...
M. Chevrette: À ce moment-là, vous allez
m'expliquer, M. Caron... Je vous arrête, parce que j'en ai
déjà trop.
M. Caron: Non, non. Mais tout de suite après, si vous me
permettez, M. Chevrette, je vais terminer. On dit tout de suite après:
Devant la régie régionale cependant, pour ce qui a trait à
la connaissance et à la surveillance ou pour tout autre mandat qu'elle
peut lui confier, ce directeur régional, il va être imputable
devant la
régie pour ce mandat-là. (16 h 30)
Donc, là où il est imputable devant le directeur
provincial et devant le ministre, c'est plus pour des dimensions comme
Saint-Basile-le-Grand et Saint-Gilles - dans des dimensions de catastrophes -
où il est essentiel qu'il y ait une coordination d'ensemble pour le
Québec. Et le principe qu'il faut retenir par rapport à la
santé publique, c'est exactement le même modèle que pour le
reste des programmes. Il y a des programmes pour le Québec dans son
ensemble; au niveau régional, il y a un espace qui est
réservé pour aménager, dans le fond, ta planification au
niveau régional pour qu'elle corresponde bien au niveau du territoire.
C'est le même principe qui s'est appliqué. M. Chevrette.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que je viens de
saisir le député. Je vais essayer de traduire ça de
manière très simple.
Vous êtes d'accord avec l'article 283. O. K. ? Vous êtes
d'accord avec l'article 285. Le problème qui se pose, c'est une
organisation physique. Non, non, j'essaie de saisir la quintessence de votre
message.
M. Chevrette: Tout essai n'est pas nécessairement un
succès.
M. Côté (Charlesbourg): Non. D'ailleurs, j'ai
compris ça dans ma vie. J'ai essayé bien des fois...
M. Chevrette: Moi aussi. Souvent.
M. Côté (Charlesbourg):... mais je n'ai pas toujours
réussi. J'ai fait cinq élections et je n'en ai gagné rien
que quatre. Alors...
M. Chevrette: J'ai été chanceux, moi, j'en ai fait
quatre et j'en ai gagné quatre.
M. Côté (Charlesbourg): J'en ai manqué une.
Dans votre cas, vous n'en avez pas manqué une encore.
M. Chevrette: Pas encore. M. Côté
(Charlesbourg): Non.
M. Chevrette: J'espère que je n'en manquerai pas non
plus.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas parce qu'on n'a
pas essayé. En tout cas...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Ça, c'est que vous avez essayé
partout.
M. Chevrette: J'ai l'impression que vous allez avoir des gros
essais à faire. Ah oui! Rien n'est Impossible, mais des fois, c'est
très difficile.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! C'est clair.
M. Chevrette: Mais ceci dit, là, je pense qu'on n'est pas
sur la même longueur d'onde et je vais vous expliquer pourquoi. Moi
là, ce n'est pas parce que je veux perdre mon DSC à
l'hôpital Saint-Charles de Joliette.
M. Côté (Charfesbourg): Je n'ai même pas
pensé à ça.
M. Chevrette: Voyons! Je serais épais de vouloir perdre de
30 à 35 emplois. Ce n'est pas ça, mais tout en vous disant que je
veux bien les garder, mol, je veux qu'un DSC, ça corresponde à
une région. Le Gardeur - pour vous montrer que c'est plutôt un
esprit régional que j'ai quand je plaide là-dessus - n'a pas
nécessairement de DSC. Le sud de la région n'a pas de DSC, M. le
ministre. Vous mettez des bouts d'autorité à la régie, des
bouts d'autorité au national. Un DSC, dans une régie, ou un... La
santé publique, au niveau d'une région, iI me semble que
ça devrait devenir sous une autorité régionale. Et, c'est
très différent d'avoir une autorité régionale et le
lieu physique. Je ne demande pas au DSC d'aller vivre à
l'intérieur des murs de la régie, mol, et de développer
des équipements alleurs alors que ça existe, mais une ligne
d'autorité dans une saine gestion. Tu ne mêles pas les cartes;
t'as ton programme national, t'as ton programme régional et t'as tes
employés de la région qui peuvent être à
l'Intérieur d'un centre hospitalier, mais ta ligne d'autorité est
très claire, tes objectifs sont précis et ça s'administre
concrètement. Sur le plan administratif, là: signer un
sous-contrat ici et un sous-contrat là, aujourd'hui, il y a une urgence
par le centre, demain, houp! je requiers ton... Moi, je trouve que c'est
fucké", ça.
M. Côté (Charlesbourg): Mais, je pense que ce n'est
pas si compliqué que ça, là.
M. Chevrette: Non?
M. Côté (Charlesbourg): En tout cas, peut-être
que je vous l'ai compliqué en essayant de vous l'expliquer, là,
mais ce n'est pas si compliqué que ça puis ce n'est pas si
anarchlque que ça, dans le sens que ça a été
l'ob|et d'échanges pendant un an. Je me suis môme retrouvé
dans les bureaux de M. Hutchison à Londres...
M. Chevrette: À Londres.
M. Côté (Charlesbourg):... qui est une
sommité, sur le plan International. On a été avec lui
pendant une heure et demie pour tenter de
vérifier un certain nombre de choses. Il y a des principes qui
sont là, que M. Hutchison prêche. Sur le plan d'un rattachement
central quand il s'agit de protection de la santé publique, c'est une
autorité et une sommité mondiale. Donc, on est dans une situation
où, effectivement, il y a un rattachement à deux autorités
pour certaines notions d'urgence, et ça m'apparaît essentiel que
ce soit ainsi. Quant au reste, il y a une responsabilité
régionale à l'intérieur d'un plan régional
d'organisation de services, bien sûr. Quand on dit: "Attachement
administratif, ça ne veut pas nécessairement dire que le
directeur de la santé publique régionale va devoir avoir les deux
fesses collées à côté du directeur
général de la régie régionale. C'est
peut-être le meilleur moyen pour que ça ne marche pas, là.
Ça veut dire qu'il y a actuellement des localisations sur le plan
géographique qu'on ne veut pas défaire. Ce n'était
pas...
M. Chevrette: Je vais vous poser deux sous-questions. Pourquoi un
centre hospitalier à un DSC? C'est parce qu'il dessert une région
entière. Ça créait déjà des problèmes
du fait qu'un hôpital ait un DSC puis qu'un autre n'en ait pas. On lui
créait l'obligation de travailler au niveau du territoire du CRSSS. Dans
une réforme de santé où on veut établir clairement
les responsabilités de chaque groupe, le DSC... En matière de
santé publique, on a dit que, dorénavant, ça serait rempli
par la régie régionale, à moins que j'aie mal compris. Je
ne vous dis pas que les modalités ne peuvent pas varier, mais la
responsabilité de la santé publique relève du palier
régional. Pourquoi un centre hospitalier - et je pose la question -
aurait des ressources en santé communautaire ou en santé
publique, qui pourraient lui être propres et réservées,
alors que l'ensemble du personnel, normalement, devrait servir l'ensemble d'une
région? Ou bien je n'ai pas compris votre réforme, mais
c'était ça l'Idée.
M. Côté (Charlesbourg): D'abord, la première
des choses, ce qu'on a dit, c'est que l'on voulait une autorité par
région pour, effectivement, rejoindre le but d'une meilleure couverture
régionale. C'était ça l'objectif de départ.
Évidemment, la volonté est que c'est un plan régional
d'organisation de services si on veut avoir cette vue d'ensemble
régionale pour une action concertée sur le plan régional.
À partir de ça, sur le plan des facilités administratives,
il n'y a pas de bible dans ce domaine-là. Je pense qu'il y a un certain
nombre d'indications sur le plan de l'autorité sur le plan
régional et de certains pouvoirs qui sont à l'article 285, qui
doivent relever d'un individu qui, lui, relève du directeur de la
santé publique au niveau du ministère, et ça, ça me
paraît fondamental. C'est ça ailleurs. C'est ça
actuellement. Ça nous sert bien, et ça, on veut le maintenir,
tout en faisant en sorte qu'on puisse effectivement... Faire en sorte que, sur
le plan régional, il y ait une meilleure coordination que ce qu'on a
maintenant parce que l'on a davantage développé en fonction des
territoires desservis par des centres hospitaliers, tel que c'est le cas
actuellement.
M. Chevrette: Mais un centre hospitalier, M. le ministre, qui
aurait 35 ressources présentement à son emploi et dont le budget
est octroyé par le ministère, je ne sais pas, moi, ça peut
représenter des budgets de 800 000 $, 900 000 $, peut-être 1 000
000 $. Il y a cinq médecins, six techniciens, trois microbiologistes, je
ne sais pas, moi, etc. Vous avez un programme de santé publique dont le
directeur est nommé par la régie pour administrer le programme de
santé publique en région...
M. Côté (Charlesbourg): II va être
nommé par le ministre puis recommandé par la régie
pour...
M. Chevrette: ... - ça, ça importe peu -pour
appliquer un programme de santé publique en région, et qui va
signer des sous-contrats avec les établissements qui ont du personnel de
DSC existant. Je suppose que le DSC existant a 35 ressources et que, pour
administrer le programme régional, il en faut 30. Il y a une
négociation entre les deux pour définir qu'il y a 30 effectifs au
lieu de 35. Les cinq qui sont payés par l'hôpital, les cinq
autres, ne sont pas remboursés. Pour faire du travail auprès de
qui? Ils vont faire quoi, les cinq effectifs qui ne sont pas requis par la
régie?
M. Côté (Charlesbourg): Dr Dionne.
M. Dionne: Mais l'idée, ce serait d'avoir une masse
budgétaire régionale pour la santé publique et, dans le
cadre du plan d'organisation, définir où vont être les
équipes professionnelles. Donc, les équipes professionnelles qui
sont actuellement rattachées à des établissements pourront
être du même volume, plus grosses ou plus petites selon les
besoins, et le directeur régional aura normalement avec lui à la
régie une certaine équipe aussi, tout dépendant de la
grandeur du territoire et des fonctions qu'on voudra faire assumer. Ça
fait qu'il y aura une marge de manoeuvre là pour jouer sur les
ressources, et peut-être même avoir des points de services de
certaines équipes.
M. Chevrette: Là, vous venez de confirmer ce que je pense
qui doit être, une masse régionale.
M. Dionne: C'est ça.
M. Chevrette: Mais si la masse est régionale et puis si
l'autorité est régionale pour l'applica-
tion du programme de santé, ce n'est plus une entente de services
au sens légal. C'est plutôt une entente d'espace où tu
loues les espaces pour maintenir les équipes qui vont travailler au plan
régional de santé. C'est dans ce sens-là. Vous confirmez
quasiment ce que je dis.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, mais... Oui, c'est
pour ça que... En discutant, là, on va finir par éclaircir
les affaires, mais je veux qu'on se comprenne. Je me rappelle des discussions
qu'on a eues. Si, par exemple, dans un département de santé
communautaire, iI n'y a pas de microbiologiste, on en a besoin, on va pouvoir
contracter avec un centre hospitalier qui, lui, en aurait. C'est
là-dessus qu'on disait qu'il pouvait y avoir des ententes de services ou
des contrats pour des fins spécifiques dont on a besoin. C'est dans ce
sens-là que je le disais tantôt, là.
M. Chevrette: Mais, si je comprends bien, ça, je partage
plus ça. Ça ne veut pas dire de déloger les effectifs
où ils sont. Il y a une question de complémentarité. Les
médecins ne voudront certainement pas s'en aller en régie, alors
qu'ils ont les équipements à l'Intérieur des centres
hospitaliers. Ça, je comprends ça, mais ce que je veux dire,
c'est que l'autorité sur ce beau monde, c'est le directeur qui a la
responsabilité de l'appliquer. Ce que je ne voulais pas, moi, c'est
qu'il y ait deux ou trois autorités différentes vis-à-vis
ces personnes-là. Et ça, ça m'apparaîlrait, au
niveau de la gestion, peut-être risquer l'efficience et
l'efficacité, l'affecter tout au moins.
M. Côté (Charlesbourg): O. K. Mais on comprend que
le directeur de la santé publique, lui, a deux autorités.
M. Chevrette: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): A toi, Simon.
M. Chevrette: À toi, Jean-Maurice.
M. Caron: Le principe, dans le fond, M. Chevrette, qui
était laissé derrière ça, c'était de
permettre aux régions dans le fond d'aménager, je dirais, leurs
ressources pour faire en sorte que ça corresponde le plus possible
à leurs besoins.
Je prends l'exemple de la Côte-Nord où, depuis des
années, ça été Intégré plus au niveau
régional, mais la dimension services à laquelle faisait
référence le ministre tout à l'heure, elle est plus
fournie par le CLSC. Pourquoi développer un modèle qui serait
exactement le même pour l'ensemble du Québec? Non, mais ce qui a
été prévu ici, c'est justement cette souplesse-là
par rapport à ça.
M. Chevrette: Oui, mais je vous ferai remarquer que Je n'ai pas
parlé de modèle unique. C'est assez différent de parler
d'autorité unique, puis de modèle unique. Je n'ai jamais
parlé de modèle, moi. Là, c'est vous qui en parlez de
modèle.
M. Caron: De modèle et de répartition des
ressources.
M. Chevrette: Moi, que pour la Côte-Nord, ça soit en
CLSC, puis que pour l'Abitibi, ça soit en CSS, puis qu'à
Joliette, ça soit en établissements, en centres hospitaliers, ce
n'est pas ça que je dis. Je dis que quand tu donnes l'autorité
ultime à un endroit, la plus grande efficience ou efficacité se
trouve dans une ligne d'autorité directe. C'est juste ça.
Une voix: Ça va.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Donc l'article 283est
adopté?
M. Trudel: bon, alors 2°, on le laisse comme ça:
"créer une direction de la santé publique", uniquement. on va
aller sur la nomination après ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
283 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 283 est adopté
tel qu'amendé. J'appelle l'article 284.
M. Côté (Charlesbourg): "La régie
régionale nomme un directeur de la santé publique. " Et j'ai un
amendement.
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer l'article 284 par
le suivant: "le ministre nomme, sur recommandation de la régie
régionale, un directeur de la santé publique. ce directeur doit
être un médecin ayant une formation en santé communautaire.
"
Le Président (M. Joly): Wo! on en veut, on en veut.
M. Trudel: Alors quoi, alors quoi? Vous allez en rencontrer du
monde...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: ii n'y a pas beaucoup d'autres catégories
où on a dit dans la loi que ça va être telle qualification.
Vous travaillez bien avec les médecins, vous.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Vous travaillez bien avec les médecins, dans le
fond.
M. Côté (Charlesbourg): Moi, s'ils savaient comme
j'ai l'esprit ouvert, et comme je suis un homme compréhenslf.
M. Trudel: Ça n'a pas marché l'affaire... (16 h
45)
M. Chevrette: D'ailleurs, votre problème, c'est
l'incompréhension.
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs, j'ai une
très bonne relation avec mon médecin personnel. C'est un vrai et
c'est un bon. Ce n'est pas parce que j'idéalise la
société, mais je retrouve le portrait modèle. Je m'en vais
à la pêche avec lui cet été, alors on va faire
mouche tous les deux.
M. Chevrette: C'est parce que vous avez peur de partir tout
seul?
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Vous avez peur de partir tout seul.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Je vous dirai une
chose, c'est que je peux aller n'importe où tout seul.
Adopté?
M. Trudel: Vous avez raison. M. Côté
(Charlesbourg): Quoi?
M. Trudel: Non, c'est parce qu'on a glissé tantôt
sur... Vous voulez le nommer? À cause de la partie mandat, urgence.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Vous exigez la nomination pour qu'il puisse avoir...
Il y a un mandat qui relèverait du ministre. Tout le restant, c'est de
la régie régionale, c'est de la région.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Ce n'est pas un petit
mandat. Je m'excuse, mais le mandat qui est sur sa tête, ce n'est pas sur
la tête du directeur général de la régie
régionale. Le mandat qui est là, à l'article 285, s'il
manque son coup, II y a une bonne chance que le ministre soit mort en
même temps. On parle de protection de la santé publique et on
parle de situation d'urgence.
M. Trudel: Le directeur de la régie régionale est
nommé par le ministre?
M. Côté (Charlesbourg): Le directeur de la
régie régionale?
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: Non, nommé par le conseil d'administration.
M. Côté (Charlesbourg): Le conseil d'administration,
bien sûr.
M. Trudel: N'est-ce pas? Ça été
changé d'ailleurs.
M. Côté (Charlesbourg): Le département de
santé communautaire n'a pas de conseil d'administration.
M. Trudel: Non. Mais il va répondre à qui? C'est
une question de mon collègue de Joliette.
M. Côté (Charlesbourg): II va répondre,
à l'article 285, au directeur de la santé publique pour des
éléments qui sont très importants et qui concernent la
protection de la santé publique et les situations d'urgence. C'est une
fonction où il doit y avoir un lien direct avec le directeur de la
santé publique du Québec. Ça, c'est capital. C'est pour
ça qu'il est là, mais c'est sur recommandation de la régie
régionale.
M. Chevrette: II va relever de qui au niveau régional?
M. Côté (Charlesbourg): II va relever du directeur
général de la régie régionale.
M. Chevrette: Donc, lui, il relève de deux. Il
relève de votre directeur régional de Québec...
M. Côté (Charlesbourg): Pour l'article 285, pour les
éléments...
M. Chevrette: Pour le mandat prévu à l'article
285.
M. Côté (Charlesbourg): Et c'est sur sa
tête...
M. Chevrette: Mais pour l'action quotidienne, il relève du
D.G. de la régie.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. M.
Chevrette: II pourrait être situé... M. Trudel: Dans
l'hôpital. M. Chevrette: Dans l'hôpital.
M. Côté (Charlesbourg): Comment? Ou dans le CLSC. Ou
dans le CSS. Il fait le tour. Tant
qu'à faire, on va lui faire faire le tour.
M. Chevrette: Pardon? Je n'ai pas compris. Vous avez
expliqué d'une façon Indirecte ce que j'avais essayé de
passer comme message tantôt.
M. Côté (Charlesbourg): II était bien
passé.
M. Chevrette: Je le savais. Quand je vous ai vu rire, J'ai dit:
II est passé.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
284 est adopté?
M. Trudel: Sur division.
Le Président (M. Joly): L'article 284, adopté sur
division. L'article 285 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Le directeur de la
santé publique est responsable: "1° d'informer la population de
l'état de santé général des individus qui la
composent, des problèmes de santé prioritaires, des groupes les
plus vulnérables, des principaux facteurs de risque et des interventions
qu'il juge les plus efficaces; "2e d'identifier les situations
susceptibles de mettre en danger la santé de la population et d'assurer
la mise en place des mesures nécessaires à sa protection; "3°
d'assurer le développement d'une expertise en prévention et en
promotion de la santé, de façon à intégrer cette
expertise à l'ensemble des programmes confiés à la
régie régionale."
Il y a un papillon. Premièrement, ajouter, à la fin du
premier paragraphe, les mots "et d'en suivre l'évolution".
Deuxièmement, remplacer, dans la deuxième ligne du paragraphe
2°, les mots "d'assurer" par les mots "de voir à".
Troisièmement, remplacer le paragraphe 3° par le suivant: "d'assurer
le développement d'une expertise en prévention et en promotion de
la santé au bénéfice de l'ensemble des programmes
confiés à la régie régionale."
M. Trudel: C'est le mandat essentiel de la nouvelle direction de
la santé publique. Je lis les commentaires.
M. Côté (Charlesbourg): Vous voulez que je lise les
commentaires...
M. Trudel: Non, non, non. Je vais regarder. M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Lisez le premier. Vous allez voir. Une question
pour...
M. Côté (Charlesbourg): L'amendement au premier dit
ceci, en ternies de commentaires.
Pour être en mesure d'Informer la population, le directeur de la
santé publique doit disposer de l'information pertinente sur
l'état de santé. Il doit en particulier obtenir des
renseignements sur les problèmes de santé prévenables qui
affectent la population de sa région.
M. Trudel: II a la responsabilité d'informer la population
sur l'état de santé, sur les éléments qui sont
prévenables. C'est parce que tout l'amont de cela... Évidemment,
tout ça, c'est précédé par les études
épidémiologlques, habituellement. Est-ce qu'Hs ont la
responsabilité de conduire l'étude épidémloiogique,
les causes et les effets, les relations entre les phénomènes qui
peuvent avoir de l'Influence sur la santé?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: C'est parce qu'on "pognait" ça juste par
l'autre bout. Je comprends qu'on ajoute "et de suivre l'évolution".
Fournir, et on suit après ça. Mais il y a une étape
préalable à ça. C'est évidemment de conduire les
études.
M. Côté (Charlesbourg): C'est trop bon ça,
comme renseignement. On ne peut pas garder ça pour nous autres. On va
faire partager ça à la collectivité.
M. Caron: Dans le fond, à l'article 285, il y a trois
grandes fonctions: celle d'informer, celle d'identifier les situations
d'urgence et d'assurer le développement d'une expertise. Ça ne
veut pas dire, dans le fond, qu'ils n'ont pas le mandat de développer
certaines études épidémiologlques pour être capables
d'exercer ces mandats-là. C'est sous-entendu. Ce qui a été
entendu ici, c'est qu'on voulait faire apparaître davantage les outputs,
dans le fond, ce dont ils seraient responsables comme tel. C'est les trois
éléments qui sont là.
Les inputs ou les Intrants nécessaires pour réaliser ces
trois choses-là, il n'était pas nécessaire de les faire
apparaître dans le texte de loi. C'est ce qui avait été
convenu à l'époque.
M. Trudel: Ce n'est pas nécessaire de leur dire de
ramasser les bons éléments au départ. C'est le
résultat, pourvu qu'il y ait des bons éléments et qu'ils
aient ramassé les éléments pour être capables de
faire leur job d'information, de suivre, d'identifier et d'assurer le
développement.
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, II ne
faut pas réinventer la roue parce que, quand on dit "et d'en suivre
l'évolution", c'est donc une surveillance. Ça peut signifier
qu'il existe toute une série de données à la régie
régionale, par exemple, qui peuvent permettre d'Inspirer le directeur de
la santé publique pour suivre l'évolution, donc de surveiller, ce
qui est le
mandat principal. Donc, ça ne peut pas être un
mandat...
M. Trudel: On fait le tour grand, là. On dit: Tu vas
informer puis tu vas suivre l'évolution de cet état-là.
Pourquoi on ne commence pas dans une séquence logique, comme à
partir de: Tu conduis les études, tu t'informes puis tu suis
révolution?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Il y a une
différence très nette. Si tu dis que tu conduis les
études, ça veut dire: Fais donc toutes les études que tu
veux, qui vont te mener à ça. C'est...
M. Trudel: Bien non, mais tu conduis les études sur les
objets qui sont énumérés ici, ça va de soi.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, non. Un instant.
On ne peut pas... On est dans une situation où il existe des choses.
Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas en faire. Ça veut dire que
tu peux faire des études dont tu as besoin, mais il existe des
ressources qui sont déjà mises à ta disposition, qui
peuvent être faites par d'autres et qui peuvent être utiles
à ces fins-là. Le mettre là, ça veut dire que tu
fais toutes les études dont tu penses avoir besoin. Non, non. La
régie est là, elle, sur le plan d'un certain nombre
d'études qui peuvent être accessibles et disponibles.
M. Trudel: Oui, oui. Mais les professionnels ne recommenceront
pas des études qui sont déjà faites et qui sont
disponibles, ça va de soi. Quand même!
M. Côté (Charlesbourg): Comment vous me dites
ça, vous? Êtes-vous capable de me dire ça
sérieusement?
M. Trudel: Les professionnels dans le secteur n'iront pas
recommencer les études et dire: Bon, bien là, j'ai le mandat de
conduire des études, ça fait que je reprends tout de a à
z, la science commence à matin. Voyons donc! ça n'a pas de bon
sens ça!
M. Côté (Charlesbourg): Non. Il y a un
équilibre quelque part. Aussi bien, ce que vous dites n'a pas plus de
bon sens que quand je l'ai dit de la manière dont je l'ai dit; on parle
des deux extrêmes, aussi bien vous comme moi. Puis, évidemment, il
y a des gens qui ont du jugement là aussi, un petit peu. Une chose qui
est certaine, c'est que ça ne peut pas être exclusif.
M. Trudel: Ce n'est pas une question d'exclusivité, II y a
une question de séquence.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: Si tu as besoin d'informer la population sur
l'état de santé des individus qui la composent, il faut bien que
tu saches de quoi tu parles. Si tu veux savoir de quoi tu parles, tu
mènes les études nécessaires. Tu n'iras pas chercher une
étude... Un scientifique n'ira pas recommencer l'étude sur telle
population quand c'a été fait, même en dehors du cadre
formel.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Si c'est si
évident que ça, pourquoi sentez-vous l'obligation de mettre
ça dans la loi alors que c'est si évident?
M. Trudel: Parce que je ne veux pas qu'ils soient...
M. Côté (Charlesbourg): À partir du...
M. Trudel: Je ne veux pas qu'ils soient uniquement des agents
d'information et de transmission. C'est ça que je veux.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas ça que
ça dit. Moi, je veux dire....
M. Trudel: informer la population sur l'état de
santé général des individus qui la composent, des
problèmes de santé prioritaires, des groupes les plus
vulnérables et des principaux facteurs. L'information.
M. Côté (Charlesbourg): Écoutez, oui, c'est
ça, mais vous avez conclu vous-même. À partir de ça,
là, pour le faire, ça lui prend des choses. Ça lui prend
un certain nombre d'études. Évidemment, ça lui prend,
donc...
M. Garon: Des études internationales peuvent être
conduites, qui peuvent être très intéressantes pour le
directeur régional, pour exercer son rôle. L'autre point, c'est
est-ce qu'on donne le monopole à une personne ou à une direction
pour réaliser l'ensemble des études? Non, non, non. Mais il y a
un danger.
M. Trudel: Vous confiez à un individu dans une direction
spécifique la responsabilité bien spécifiée
d'informer la population sur les problèmes de santé prioritaires,
les groupes vulnérables et les principaux facteurs de risque, les
intervenants... Et vous n'indiquez, nulle part, qu'il va falloir qu'il
étudie et qu'il va falloir qu'il regarde ça. Ça ne veut
pas dire, encore une fois, que si ça existe à la régie
régionale, s'il y a un relevé qui a été fait, une
littérature qui se fait, on sait que dans telle région il va
faire le restant de la job, il va faire l'information.
Mais si ça n'existe pas, il va falloir qu'il les conduise ces
études-là. Vous le dites vous-même. C'est sous-entendu,
ça. Il est bien évident qu'il va faire cela. Si c'est si
évident que ça, on va l'indiquer, ce ne sera pas long et il va
suivre
l'évolution de ces cohortes de population, de ces
difficultés au plan des facteurs de risque et puis les interventions
qu'il veut les plus efficaces. Bon, c'est à partir des informations dont
il va disposer qu'il va être capable de faire de l'information. Sans
ça, parfait; c'est un gros agent d'information en santé publique,
et il n'y a rien de mauvais là-dedans, c'est bon.
M. Côté (Charlesbourg): De toute façon, pour
revenir à un niveau de discussion qui nous honore depuis le début
de cette commission, ce n'est pas ça que l'on veut. De toute
façon, on peut bien en profiter pour passer un petit message à
certains CRSSS qui ont déjà commencé dans le champ -
ça fait quelques fois que je tente de passer des messages - à
faire une job sur le terrain pour être capables d'accaparer un certain
nombre de choses. Il y a de l'Inquiétude aussi au niveau de certains
départements de santé communautaire quant à
l'appétit vorace de certains CRSSS. Je dis que ceux-là sont
après manquer le bateau. C'est clair, là? La loi n'est pas
adoptée. Je pense que, dans ce sens-là, il y a certaines craintes
qui se sont développées dans le milieu. Des craintes
justifiées de la part des départements de santé
communautaire existants. Justifiées. Et ceux qui, au niveau des
régies régionales, font ce travail-là, sont après
littéralement saper l'esprit de la réforme, de tenter de
l'appliquer et de l'accaparer avant même qu'on ait fini de décider
ce que ça va être.
Il faut que je revienne à mon calme, mais...
M. Trudel: Chacun notre tour.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Mais, je pense que
ça me paraît...
Une voix: Ha, ha, ha! Une voix: Tu me l'as
volée.
M. Côté (Charlesbourg): Aïe! Mon calme.
Laisse-moi avec mon calme.
M. Chevrette: La MRC.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, à partir de ce
moment-là, c'est clair qu'à l'intérieur d'une
planification régionale d'une régie régionale, il y a
toute une série d'études qui vont être menées, qui
peuvent être très utiles au directeur de la santé publique
et qui peuvent l'alimenter. Il est aussi évident que le directeur de la
santé publique aura besoin d'études plus pointues pour lui
permettre de faire son travail, d'informer la population et de connaître
l'état de santé général des individus qui la
composent. Je pense qu'à partir de ça, c'est possible, ce n'est
exclu d'aucune manière. Je pense que c'est ça, la
réalité, et c'est ça qui doit se faire. (17 heures)
M. Trudel: On aura une direction de la recherche à la
régie régionale et on aura la direction de la santé
publique qui fera l'information sur les facteurs de risque et les groupes les
plus vulnérables puis les problèmes de santé
prioritaires.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Je redis au
député de Rouyn-Noranda-Témlscamlngue que ce n'est pas ce
qui est véhiculé. Ce n'est pas ça qui est
véhiculé, d'aucune manière. Il va y avoir un programme
régional, un PROS en santé publique et, à partir de
ça, il y a de l'argent. Même si le directeur régional de la
recherche au niveau de la régie régionale décidait de
piger dans l'argent pour d'autres fins, II ne pourrait pas le faire. Il va y
avoir de ces sommes-là qui vont être disponibles au directeur de
la santé publique pour faire effectivement ces études plus
pointues de telle sorte qu'il ne soit pas uniquement un agent d'information.
Alors, il n'y aura pas un programme pour rien, là.
M. Trudel: Mais on ne le marquera pas.
M. Chevrette: Un exemple, M. le ministre. Chez nous, le
département de santé communautaire s'inquiétait du nombre
d'accidentés de la route. Ils ont fait une étude d'envergure de
tous les points névralgiques. Ça a donné Heu à une
recherche assez volumineuse...
M. Côté (Charlesbourg): On l'a Ici d'ailleurs. M.
Chevrette: ...et assez Importante. M. Côté (Charlesbourg):
Côte-Nord.
M. Chevrette: En vertu de quoi Ils ont ce pouvoir-là?
M. Côté (Charlesbourg): En vertu de quoi?
M. Chevrette: Oui, qu'ils auront ce pouvoir là. C'est un
peu ça que ça...
M. Côté (Charlesbourg): D'Informer la
population...
M. Trudel: Ils ne sont pas empêchés de le faire?
M. Côté (Charlesbourg): Non, ils ne sont pas
empêchés de le faire.
M. Trudel: Ils ne sont pas empêchés de le faire.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Non, ils ne sont
pas empêchés de le faire.
M. Trudel: C'est ça que je dis; Ils sont juste pas
empêchés de le faire.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, mais... Bien non!
Non! Quand on prend 2°... Voulez-vous prendre 2° avec moi, là,
s'il vous plaît? L'article 285, deuxième alinéa:
"...d'identifier des situations susceptibles de mettre en danger la
santé de la population". Eh bien, c'est de ça qu'ils se sont
servis pour faire l'étude sur les points noirs. C'est clair? C'est de
ça et ce n'est pas parce que c'est dans la loi actuellement puis qu'on
le revoterait que ça les empêcherait de le faire. Voyons donc!
M. Chevrette: Vous avez peur de quoi là, M. le
ministre?
M. Côté (Charlesbourg): Je n'ai peur de rien.
Des voix: Ha, ha, ha! Une voix: On le savait.
M. Chevrette: Oh oui! Si c'était moins nébuleux
à d'autres étages ou dans d'autres bureaux. Vous n'êtes pas
peureux, je sais ça. Ce n'est pas ça que je veux savoir. Ce que
je veux savoir, c'est si vous ne voulez pas marquer d'une façon
très explicite qu'ils ont le pouvoir de conduire les études
nécessaires pour obtenir toutes les données de l'état de
santé de la population, c'est parce que vous craignez quelque chose;
vous craignez que ça devienne des services de recherche, que ça
verse dans ça et qu'au lieu de s'attaquer peut-être au gros
pratique... Il y a quelque chose parce qu'on ne dit pas non à quelque
chose sans avoir des motifs pour dire non, et on ne dit pas oui à
quelque chose... Méthodologie du travail intellectuel.
M. Côté (Charlesbourg): C'est quoi la loi actuelle?
Pas la loi 120, la loi actuelle?
M. Chevrette: Ne me sortez surtout pas ça. M.
Côté (Charlesbourg): Avez-vous peur?
M. Chevrette: Pas du tout. Quand bien même que vous me
diriez que c'est dans la loi actuelle, on est là pour bonifier les lois
alors...
M. Côté (Charlesbourg): Non. Disons que c'est
là.
M. Chevrette: Je ne le sais pas, je ne l'ai pas vu.
M. Côté (Charlesbourg): Si ça tombait en 1985
que ça été fait, je vous dirais...
M. Chevrette: Ça tomberait sur moi et je dirais: J'ai
manqué mon coup, je le corrige aujourd'hui.
M. Côté (Charlesbourg): C'est que j'imagine
qu'à ce moment-là, il y avait quelque chose qui vous inspirait
pour mettre ça.
M. Chevrette: Bien oui, mais on avait peut-être pas les
mêmes aspirations. Je veux connaître les vôtres.
M. Côté (Charlesbourg): ...d'informer la
population... C'est juste dans les règlements.
Une voix: C'est juste dans les règlements; il n'y a rien
dans la loi.
M. Côté (Charlesbourg): C'est juste un pouvoir
réglementaire.
Une voix: Ah!
M. Côté (Charlesbourg): Ce que je ne veux pas,
là...
Une voix: Ah!
M. Côté (Charlesbourg): Comment, ah! Non, non, mais
on en a discuté tantôt. Il faut que le signal soit clair à
un moment donné. Ce que je ne veux pas, c'est qu'on consacre le
monopole, c'est clair. Dans le reste, je m'en fous, c'est clair? Mais il faut
trouver un moyen de l'inscrire là et je vous dis une chose, on ne lui
rendra probablement pas service si on l'inclut là-dedans quand on va
arriver au niveau de la régie régionale qui, elle aussi, a une
enlevoppe qui pourrait être mauditement intéressante pour le
directeur de la santé publique, quant à piger dedans pour en
faire des études. Et là, ce qu'on va créer, c'est qu'on va
dire: Dans ta cour, dans ta crèche, avec ton argent, fais pour ce que
t'as et ne viens pas piger dans notre argent qui doit servir à autre
chose. C'est ça le danger. Quand on veut compartimenter, on peut finir
par ghettoïser alors que la santé publique doit être
l'affaire de tout le monde. O.K.? S'il y a un moyen de la rendre l'affaire de
tout le monde, la santé publique, c'est par l'ouverture au niveau de la
régie régionale avec ses moyens. Et pourquoi ne pas multiplier
les ressources des départements de santé communautaire avec
l'argent qu'il y a au niveau de la régie régionale et en ajouter
pour être capable d'en faire? Moi, c'est comme ça que je le
voyais. C'est pour ça que ce n'était pas d'exclure,
c'était d'ouvrir. Tant et aussi longtemps qu'on va ghettoïser,
ça va être l'affaire d'un petit groupe, ce ne sera pas une affaire
de tout le monde. Quand ça va être l'affaire de tout le monde, je
pense qu'on va faire pas mal plus de chemin que si c'est l'affaire d'un petit
groupe.
M. Chevrette: Vous dites bien que c'est une enveloppe
fermée qu'ils vont avoir.
M. Côté (Charlesbourg): Au niveau du plan
régional d'organisation de services...
M. Chevrette: O. K.
M. Côté (Charlesbourg):... mais qui n'empêche
pas que la santé publique, au niveau de la région, puisse, en
collaboration avec la régie régionale, aller puiser dans les
budgets de la régie régionale et ajouter à ce que le PROS
lui donnera.
M. Chevrette: Mais ce que je comprends, c'est que le programme de
santé publique régional, ça va être
administré par la crèche, l'enveloppe et tout ce que vous avez
dit.
M. Côté (Charlesbourg): La crèche. Des
voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Donc, ça, il n'y a pas de problème.
Tout le reste sera dû à des changements de mentalité,
à l'ouverture, à des volontés du milieu. Qu'est-ce qui
empêche, à l'intérieur de la crèche, de l'enveloppe,
de faire des études pour réaliser notre programme? Je ne
comprends pas.
M. Trudel: C'est à l'intérieur de leurs
responsabilités. C'est ça, c'est leur mandat.
M. Chevrette: Moi, je pense que vous voulez favoriser le milieu
et l'utilisation des ressources du milieu. C'est ça? Si c'est ça,
ça se dit très bien. Un département de santé
communautaire ou appelons-le, là... On est perdu. Ça va
être de nouveaux sigles. On va être obligés d'apprendre une
chanson, là. Qu'est-ce qui empêche de leur créer
l'obligation d'utiliser les ressources du milieu? C'est un signal clair,
ça, dans une loi.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Je n'ai pas de
problème avec ça. là. Je vous ai expliqué le fond
de ma pensée et je pense que vous n'êtes pas nécessairement
en désaccord avec ce que je vous ai dit.
M. Chevrette: Non, je vous suis un bon bout. Le bout où je
ne vous suivais pas, c'est qu'à l'intérieur de la crèche
et de tout, là...
M. Côté (Charlesbourg): À l'intérieur
de la crèche...
M. Chevrette:... on ne pouvait plus faire ce qu'on voulait.
M. Côté (Charlesbourg):.. ce qu'on me dit, c'est
implicite. Là, après ça, on va regarder quel
côté du trente-sous on regarde. C'est face ou pile. Savez-vous, je
vais vous dire une affaire, là, je m'en contrefous. Si vous voulez
absolument que ce soit la face, mettez-là dedans. Qu'on le prenne d'un
bord ou de l'autre, moi, quand mes gens me disent que c'est Implicite, c'est
implicite. Donc, je ne me battrai pas longtemps. Si, vous autres, vous dites
qu'il faut que ce soit suffisamment clair que c'est implicite, mettez-le
dedans.
M. Chevrette: M. le ministre, il y a des choses qui sont
très Implicites et très explicites qui ont été
écrites, et je pourrais vous en donner un paquet. Je vais dire comme mon
grand-père, un "paqua. " Je vais prendre les médicaments. Hier,
c'était rendu qu'on jouait dans la fabrique des fabricants.
C'était implicite.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas pareil.
M. Chevrette: Mon oeil, ce n'est pas pareil! Voyons!
M. Côté (Charlesbourg): Non. M. Chevrette:
Voyons!
M. Côté (Charlesbourg): Non. Trouvez-moi un autre
exemple que celui-là.
M. Chevrette: On peut en chercher et vous en donner à la
tonne, dans ça.
M. Côté (Charlesbourg): Je préférerais
que vous m'en trouviez un autre que celui-là.
M. Chevrette: Je vais vous en donner. Lui, M. le
Président, vous allez le clairer.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: II me détinme.
Une voix: J'ai dit: Si ce n'est pas un bon exemple, qu'il prenne
sa pilule.
M. Côté (Charlesbourg): Si ça peut se faire,
ça se fait. Il n'y a qu'à le mettre dedans et c'est tout. Il faut
savoir de quel côté de la face... Je pense qu'on va avoir une
solution à votre... M. le député de Joliette.
M. Chevrette: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce que je peux avoir
votre attention? Ça va vous éviter de chercher.
M. Chevrette: Non, non, j'en ai.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Je ne veux pas
continuer le débat Indéfiniment. Si on ajoutait, à la fin
du premier alinéa de l'article 285, après "efficace", "et, le cas
échéant, con-
duire les études ou recherches nécessaires à cette
fin", est-ce que ça marche, ça? C'est implicite.
M. Chevrette: Ça deviendrait explicite.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, c'est implicite,
donc, on va le mettre dedans. Si je vous dis que c'est implicite, vous allez
dire: C'est de quel côté qu'on regarde la face? C'est parfait, on
va le mettre dedans. O.K. Donc, on va préparer les papillons puis...
Le Président (M. Joly): Est-ce qu'on laisse l'article
ouvert, M. le ministre?
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Il est ici? Il y avait
un amendement ici. O.K. On peut l'inclure ici.
M. Trudel: En suivre l'évolution... Là, moi,
j'étais resté sur le troisième, la modification qu'on
avait à 3°: "au bénéfice de l'ensemble des programmes
confiés à la régie régionale."
M. Côté (Charlesbourg): O.K. M. Dionne.
Le Président (M. Joly): Oui, M. Dionne. Dr Dionne, s'il
vous plaît.
M. Dionne: C'est juste un libellé qui précise un
peu plus parce que, quand on disait... L'autre libellé pouvait donner
l'impression qu'on éclaterait les équipes à
l'intérieur de chacun des programmes. Avec celui-ci, on a plus
l'impression que les équipes de promotion restent constituées et
qu'elles supportent les autres programmes. C'était pour préciser
que c'était une notion de support et non pas une notion
d'éclatement des ressources dans tous les autres programmes, pour
conserver la masse critique en promotion.
M. Trudel: Ça, c'est une préoccupation importante,
conserver la masse critique, mais vous n'avez pas l'impression que ce n'est pas
au bénéfice de l'ensemble des programmes? C'est finalement
l'incarnation des programmes de ces établissements. Au point de vue de
l'ensemble...
M. Dionne: Bien, les programmes, ils peuvent être
réalisés par les établissements ou par les... La notion de
"programmes" avait l'air plus exacte que "établissements" parce que
c'est la réalisation de programmes en fonction d'objectifs qu'on vise.
Et, évidemment, ça va se faire en support à des
établissements. Mais ça pourrait être des actions
intersectorielles aussi, qui ne concernent pas uniquement les
établissements de santé.
M. Trudel: Ça va se rendre? (17 h 15)
M. Côté (Charlesbourg): Donc, ça se lirait
comme suit, pour les complices, là. Premièrement, ajouter
à la fin du paragraphe 1° les mots "d'en suivre l'évolution
et, le cas échéant, conduire des études ou recherches
nécessaires à cette fin".
M. Chevrette: C'est devenu très explicite. M. Trudel:
O.K.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, ce n'est plus face,
c'est pile.
M. Chevrette: On sait que c'est pile.
Le Président (M. Joly): Alors, nous retirons le premier
amendement, M. le ministre?
M. Côté (Charlesbourg): M. le
Président...
Le Président (M. Joly): Houp!, excusez, tel que lu. Donc,
l'amendement à l'article 285 est-il adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 285 est adopté,
tel qu'amendé, j'appelle l'article 286.
M. Côté (Charlesbourg): "Le directeur exerce tout
autre mandat que la régie régionale peut lui confier."
Une voix: II n'y a pas d'amendement?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: Toutes sortes d'autres tâches?
M. Côté (Charlesbourg): Tout autre mandat que la
régie régionale peut lui confier.
M. Trudel: Relatif à sa fonction, évidemment.
Relatif à sa fonction?
M. Côté (Charlesbourg): Ça peut
être...
Le Président (M. Joly): M. le leader de l'Opposition.
M. Chevrette: Moi, c'est dans le sens de mon collègue.
M. Trudel: Relatif à sa fonction.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Chevrette: "Le directeur exerce tout autre mandat que la
régie régionale peut lui confier." On est complice, c'est clair.
Ça, ça peut
vouloir dire que toi, demain matin, tu as du temps de libre, fais donc
ça. Est-ce que c'est relatif à son mandat?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, ce n'est pas comme
ça que je le comprends, moi. Je vous dis, moi, il y a des bouts
où je ne vous comprends plus, j'ai de la misère à vous
suivre. Probablement que...
M. Chevrette: Nous autres, c'est depuis le début qu'on
s'interroge sur votre affaire.
M. Côté (Charlesbourg): Probablement que c'est la
fatigue, là.
M. Trudel: C'est lui qui a de la misère à vous
suivre.
M. Chevrette: C'est possible.
M. Côté (Charlesbourg): Tout ce qu'on s'est dit,
là, la régie régionale, c'est du bon monde, c'est du monde
ouvert, c'est du monde compétent, c'est du monde qui veut encore plus
d'oxygène qu'on ne leur en a donné dans le projet de loi initial,
puis, finalement, il n'aurait pas assez de jugement, ce monde-là, pour
être capable d'utiliser l'article 286 dans des fins raisonnables? On dit:
"Le directeur exerce tout autre mandat que la régie régionale
peut lui confier." On peut bien le confiner à sa petite boite, si vous
voulez. Tantôt, quand on discutait de tout ça, vous disiez:
Aïe! il n'en a pas assez. C'est un agent d'information. Vous savez, il
faut bien lui ajouter la possibilité de faire des études et de la
recherche. Vous dites: Écoute, tu peux peut-être le confiner
à sa boîte, parce que, évidemment, il est bon pour
être directeur de la santé publique. La régie
régionale est extraordinaire sur le plan de l'ouverture. Vous faites la
décentralisation au lieu de la régionalisation, puis quand on
fait rien que de la décentralisation au lieu de la
régionalisation, il me semble qu'il faut être ouvert. On va
laisser à la régie régionale le soin de porter le jugement
qui s'impose dans ces circonstances, parce qu'on leur fait confiance et, en
plus de ça, il va y avoir l'imputabilité sur le plan
régional à la population. Et, en plus de ça, on se donne
le pouvoir de les ramasser ici, une fois aux trois ans, pour leur payer la
traite s'ils vont en dehors de la crèche. Je trouve ça
extraordinaire.
Le Président (M. Joly): M. le député de
Joliette.
M. Chevrette: M. le Président, je suis en train d'enlever
mon "coat", de rouler mes manches de chemise et je vais vous faire un show.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Je n'ai pas de plaque tournante...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: ...mais je vais vous en parler, mol aussi, de votre
article. On parle d'un D.G. Il n'est pas nommé par la régie. Il
n'y a rien qu'une consultation et H est nommé par le ministre,
d'où une centralisation. Ce n'est pas une décentralisation quand
un ministre nomme un directeur de la santé publique pour une
région.
M. Côté (Charlesbourg): Sur recommandation.
M. Chevrette: Oui, oui, mais sur recommandation. Pouf! Pouf!
Souvent, je sais comment ça se fait les nominations, moi.
M. Côté (Charlesbourg): Popov!
M. Chevrette: Je suis passé au Conseil des ministres. J'ai
vu des feuilles jaunes, j'ai vu des feuilles blanches.
M. Côté (Charlesbourg): Je ne connais pas ça,
moi.
M. Chevrette: Non? Vous ne l'avez pas changé, c'est la
même affaire, on me l'a dit. C'est encore pire, s'il n'y a pas de
couleur, ça se dessine dans les couloirs; c'est déjà pire.
Le Conseil ne pourrait pas, effectivement, à ce moment-là... Si
vous procédez, en plus, exclusivement sur la consultation et:
Envoyez-moi trois noms, c'est moi qui nomme. Minute, là! Vous parlez de
décentralisation, alors que vous venez de nous arriver avec un
amendement de centralisation il y a à peine 10 minutes. Premier
show.
M. Côté (Charlesbourg): II ne faut pas charrier non
plus.
M. Chevrette: II n'y a pas de charriage. L'amendement... La
régie régionale... Vous avez dit: Changez ça par: "Le
ministre nomme, après consultation de la régie."
M. Côté (Charlesbourg): Un instant. Il faut faire
attention, là.
M. Chevrette: Je vais faire les liens. Je n'ai pas fini.
M. Côté (Charlesbourg): Vous allez faire les liens?
C'est correct.
M. Chevrette: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): On va vous attendre.
M. Chevrette: Donc, à l'article 284, vous nommez votre
directeur de la santé publique en région, après
consultation. Vous dites oui, je veux que ça s'applique, je veux
âtre responsable. Tut! Tut! Tut! Boum! Boum! Boum! On va utiliser des
expressions un peu différentes des vôtres. Et vous arrivez
à l'article 286; le directeur que j'ai nommé, maintenant, pourra
faire d'autres mandats que la régie lui donnera. Une minute! "C'est-u"
un D.G. avec autorité nationale ou si c'est un D.G. qui est à la
fois un directeur d'autorité nationale, mais avec un subalterne du D.G.
de la régie? Ça ne marche pas de même, ça. Si on
définit, c'est pas pour se ramasser dans une boîte où il y
a un gars, une autorité ultime et, un avant-midi, il devient subalterne
ou l'adjoint du D.G. de la régie; ça ne marche pas, ça;
c'est des nids à chicane, des boîtes à accrochage. Il faut
que les lignes d'autorité soient claires sur l'efficacité,
l'efficience de la gestion. Il me semble que ça ne résiste pas
à l'analyse. Tantôt, être un "boss" ultime dépendant
d'un ministre qui arrive dans la boîte et dit: Je viens d'être
tourné par le duc de Charlesbourg, je suis fort. Et là, deux
minutes après, le D.G. dit: Toi, tu vas faire ça. Pensez-vous
que, logiquement, dans une gestion, c'est de même que ça se passe?
Impossible.
M. Côté (Charlesbourg): Soyez bon prince.
M. Chevrette: Bon. Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): Ha, ha, ha! M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): M. le
Président...
Le Président (M. Joly): Allez, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Je suis très heureux
d'avoir une nouvelle nomination.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: C'est beaucoup mieux que le Journal de
Montréal de ce matin.
M. Côté (Charlesbourg): Comme vous dites. Ah oui, ah
oui! Ça fait noble, c'est plus noble. Et vous préférez que
je relève davantage du sang royal que du sang de boeuf, à ce que
j'ai compris.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
Une voix: Ça se peut. Je vais y goûter.
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: On entend des choses qu'on n'entendrait pas au
ciel.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, dans cette
continuité d'échanges...
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: C'est parce qu'il ne sera pas au ciel.
Une voix: Je vous fais remarquer, M. le Président, qu'il
prêche pour son nom et non le mien.
Une voix: Ha, ha, ha! Paradis.
M. Côté (Charlesbourg): Vous pouvez invoquer les
bons anges que vous voulez.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, oui,
effectivement, on a changé pour que le ministre le nomme, compte tenu de
l'article 285 en particulier, et c'est pour ça qu'on l'a fait, donc, sur
recommandation de la régie régionale. Je ne voudrais pas vous
imputer des motifs. Loin de moi cette idée, compte tenu de cette
harmonie qui règne depuis huit semaines. Est-ce qu'on veut absolument
réduire? Est-ce qu'on est dans une situation où il faut
réduire l'impact de ce personnage à la santé publique
plutôt que de le faire évoluer? Moi, je pense qu'à
l'avenir, c'est davantage de le faire évoluer, surtout si on veut,
demain, finir par faire un virage du préventif par rapport au curatif.
Si on le laisse dans sa crèche... Non, non. Mais si on le laisse dans sa
crèche, on va rester dans des patterns qu'on connaît aujourd'hui
avec toutes les difficultés qu'on a.
Ça me paraît important qu'on puisse faire cette
ouverture-là. Ça veut dire quoi? Est-ce que ça veut dire
que demain matin... Il y a une maudite distinction entre le fait que ce soit le
ministre qui le nomme sur recommandation, en fonction de l'article 285 en
particulier, et on connaît les raisons, alors qu'à l'article 287,
il est dit, et c'est en relation aussi avec la nomination: "Le directeur doit
informer sans retard le ministre de toute situation d'urgence ou de toute
situation mettant en danger la santé publique." C'en est une des
raisons, ça, qui m'apparaît absolument importante et qui n'est pas
différente de ce qui se passe actuellement et de ce qui se passe
ailleurs à travers le monde. L'idée étant
qu'effectivement, il faut faire évoluer les choses, et c'est
peut-être un moyen de les faire évoluer. Et le choix de donner, en
additionnel, un mandat au directeur, ne relève pas du ministre mais
relève de la régie régionale qui peut effective-
ment décider de lui confier un mandat additionnel. Ce n'est pas
le ministre qui le ferait, c'est la régie régionale qui, dans sa
sagesse et après une analyse de la situation, pourrait décider
qu'effectivement, il pourrait y avoir, dans un cas spécifique, un
élargissement de mandat. Moi, je pense que ce n'est pas plus que
ça qu'il y a là-dedans. Il n'y a pas là une porte ouverte
à lui faire faire n'importe quoi, n'Importe quand et n'importe comment.
C'est davantage pour permettre une évolution à ce
niveau-là, qui pourrait être salutaire pour toute une
région et pour la santé publique. Donc...
M. Chevrette: M. le ministre. M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Durant la commission Rochon, en commission
parlementaire consultative sur l'avant-projet, tout le monde s'entendait
à dire que, pour bien clarifier les rôles, il faut identifier les
lignes d'autorité. Tout le monde s'entendait à dire que
c'était une nécessité dans le système. Je ne parle
pas d'un comité multidis-ciplinaire, je ne parle pas de rendre des
fonctions plus "généralistes" à l'intérieur des
contrats collectifs de travail, mais au niveau de lignes d'autorité, ce
n'est pas n'importe qui, ce n'est pas un "moppologiste" qui passe auxiliaire,
c'est un directeur de la santé publique qui est nommé par un
ministre. Si vous me disiez que, pour sauvegarder les lignes d'autorité,
de facto il sera adjoint au D. G. de la régie, je comprendrais que vous
pourriez au moins vouloir identifier ou clarifier les rôles, mais un
directeur de la santé publique qui arrive avec un mandat
spécifique et nommé par un supérieur à celui qui...
Le D. G. de la régie va être choisi par la régie, lui, mais
l'autre est choisi par le ministre. Vous les mettez potentiellement - je ne dis
pas que ça va se faire - dans des situations conflictuelles où
l'un se targue d'être une nomination ministérielle et l'autre, une
nomination du conseil d'administration.
Moi, je dis que, pour la saine gestion, les lignes d'autorité, il
n'y a rien de mieux que ça. On peut ne pas les aimer, mais, au moins,
c'est clair: Tu sais ce qu'il a à faire et tu peux l'identifier en
regardant ses fonctions. Si on veut lui donner d'autres mandats qui
débordent de sa nomination ministérielle, qu'on dise que, pour
les autres mandats, il est considéré comme adjoint au D. G. de la
région... Je ne sais pas. Supposons que vous lui donniez un mandat de
procéder à une étude de...
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas moi qui les
donne.
M. Chevrette: Oui, je le sais que ce n'est pas vous qui les
donnez. Mais, ce bonhomme-là, qui est D. G. de la santé publique,
pourrait recevoir un mandat du D. G. de la régie, tel que
libellé, pour dire: Tu vas aller superviser mon équipe de
techniciens et c'est toi qui vas avoir autorité sur eux-autres dans leur
travail. Ils vont dire: C'est quoi, là, on relève de qui? Lui,
va...
Moi, je vois ça Important de clarifier les lignes
d'autorité dans une gestion. Surtout s'il arrive un conflit entre les
deux D. G., je plains le D. G. de la région, moi, parce que l'autre,
c'est une nomination ministérielle et il est en connexion directe.
M. Côté (Charlesbourg): Non, pour tenter de se
comprendre, est-ce qu'aujourd'hui et la commission Rochon... Tenter de
clarifier les lignes d'autorité, je pense qu'on a essayé de le
faire dans l'économie du projet de loi. On a réussi, probablement
pas parfaitement, mais je pense qu'on a réussi à en clarifier un
certain nombre.
Actuellement, un directeur de santé publique dont le DSC est dans
un centre hospitalier dépend-il ou ne dépend-Il pas du directeur
général? Moi, je vous dis qu'il dépend du directeur
général ou du DSC. Donc, il dépend d'une autorité
autre, tout en étant dépendant du ministère pour les
fonctions pour lesquelles II doit dépendre du ministère. On a
creusé ça avec Lord Hutchison. C'est peut-être pour
ça que j'ai fait un lien avec le duc tantôt. C'était
à un niveau pas mal Inférieur. On l'a fouillé,
tenté de trouver des solutions originales et on n'en a pas trouvé
de solutions originales. Et j'étais accompagné, à part de
ça, d'un qui connaissait ça un peu, le Dr Lessard, qui a
passé un an à Cambridge et qui était au département
de santé de la Cité de la santé de Laval. Il était
avec nous-autres et je peux vous dire qu'on l'a essayée la
sommité, dans le cas particulier, pour trouver des solutions à
notre problème. (17 h 30)
Une chose est certaine, c'est qu'il y a un directeur
général de la régie et II y a un directeur de la
santé publique qui va être, pour certaines parties, redevable au
directeur général de la régie. Pour d'autres fonctions,
à titre exceptionnel, II va dépendre en ligne directe du
directeur de la santé publique du ministère Évidemment, si
ça pouvait être plus clair, on l'essaierait pareil, mais ce n'est
pas les solutions, et elles ne sont pas toujours très claires,
l'idée étant davantage, non pas de le soumettre à la
volonté du directeur général de la régie de faire
n'importe quelle "poutlne" parce qu'il n'y aurait pas d'autre monde pour le
faire. Je pense qu'il y a quand même des limites, là, qui sont
assez claires quand on parle du plan régional d'organisation de
services.
M. Chevrette: Ceux qui ont rédigé le projet de loi,
M. le ministre...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: ...doivent avoir un aperçu de ce qu'on peut
confier au directeur de la santé publique. Si vous regardez tout de
suite après, à l'article 287, le directeur doit informer sans
retard le ministre. Voyez-vous, on commence par le nommer par le ministre.
C'est normal qu'à l'article 287, s'il est nommé par le ministre,
qu'il réponde au ministre, mais pour un mandat... Moi, il me semble que
toute l'économie du texte, c'est que l'homme ou la femme que vous allez
nommer a des responsabilités spécifiques à la santé
publique, au programme de santé publique.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: puis, je ne vois pas l'échappatoire que vous
recherchez en disant "tout autre mandat que la régie régionale
peut lui confier".
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas le ministre,
là, c'est la régie régionale.
M. Chevrette: Je le sais. Mais est-ce que la fonction d'un DSP,
actuellement, chef de DSC, le directeur du DSC, est-ce qu'il accomplit d'autres
mandats confiés par le D.G. de l'établissement? Est-ce que le
directeur d'un DSC, présentement, accomplit des tâches de
directeur général? Il est "boss" de son DSC et il fait sa job,
lui. Il est le "boss" de la santé publique, il fait sa job. Moi, je ne
sais pas pourquoi. Si on me donnait au moins un exemple pourquoi on veut mettre
ça. C'est parce que...
M. Côté (Charlesbourg): Le Dr Dionne dit que, dans
la pratique, il y en a effectivement des exemples où on lui confie
d'autres choses.
M. Dionne: Oui, à partir du moment où le chef d'un
DSC, dans son hôpital...
M. Chevrette: Dans les CLSC.
M. Dionne: ...a une équipe, il peut participer, disons,
à la planification stratégique de l'hôpital.
Évidemment, on souhaiterait qu'il puisse le faire pour d'autres
établissements, mais là aussi, le directeur qui a un minimum de
solidité dans son poste, il va négocier ça. Il va
négocier les demandes du directeur général. Il ne fera pas
n'importe quoi. Je pense que, dans la pratique, on le voit actuellement. Les
chefs de DSC avec leurs équipes dans les hôpitaux vont
répondre à certaines demandes de leur établissement ou
vont répondre à certaines demandes des CRSSS. Il y a eu des
ententes, ces dernières années, avec les conseils
régionaux, où quelques DSC ont collaboré avec des CRSSS
pour répondre à des besoins particuliers des CRSSS. Donc, on peut
penser qu'ils le feront avec des régies régionales, mais des
choses qui restent à l'intérieur de leur expertise propre.
Évidemment, on ne demandera pas au chef du DSC d'aller dispenser des
services à l'urgence, mais on peut lui demander d'aider
l'établissement à organiser des services à l'urgence. Bon.
Moi, je pense que si on a des directeurs régionaux de santé
publique qui se tiennent un peu debout, ils ne se laisseront pas Imposer
n'importe quelle demande de la part de la régie régionale. Ils
vont accepter les choses utiles pour la région.
M. Trudel: Sur division. M. Côté (Charlesbourg):
Sur division. M. Trudel: Vous ne voulez rien savoir. M.
Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: vous ne voulez pas inclure ça, là?
M. Côté (Charlesbourg): Inclure quoi?
M. Trudel: Vous ne voulez pas l'inclure à
l'intérieur des fonctions de la santé publique, dans la direction
de santé publique pour que ce soit bien clair, là. Non, c'est
parce que c'est une relation.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Définissez-moi
la santé publique.
M. Chevrette: la santé publique, c'est défini dans
la loi. une loi sur la santé publique, c'est de se préoccuper de
la santé collective des citoyens.
M. Trudel: Les fonctions du directeur décrivent ce qu'il
doit faire. Ça regarde l'état de santé
général, ça regarde les problèmes de santé
prioritaires, ça regarde les groupes les plus vulnérables, les
principaux facteurs de risque et les interventions. C'est ça, la
santé publique.
M. Côté (Charlesbourg): Où est-ce que vous
êtes, là?
M. Trudel: Prenez la description des fonctions, puis c'est le
pendant du contenu de ce que c'est la santé publique.
M. Chevrette: C'est exact.
M. Trudel: Le premier alinéa de l'article 285...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est correct.
M. Trudel: bon, vous l'avez, le sens de la définition de
ce que c'est que la santé publique. ce sont tous les facteurs de risque
qui peuvent exister, puis l'identification des groupes vulnérables.
M. Côté (Charlesbourg): Mais ce dont vous avez peur,
là, si vous avez peur de quelque chose, ce dont vous avez peur...
M. Chevrette: On commencerait par vouloir savoir pourquoi vous
l'avez écrit.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, non.
M. Chevrette: Puis on vous dira: Pour nous autres, le risque,
oui...
M. Côté (Charlesbourg): Pourquoi on l'a
écrit? Je vous l'ai expliqué.
M. Chevrette: Ça ne clarifie rien.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. C'est parce que
vous ne voulez pas écouter la clarification.
M. Chevrette: On l'a écoutée bien comme il
faut.
M. Côté (Charlesbourg): Non, écoutez, il ne
faut quand même pas prêter des motifs. Ne me prêtez pas de
motifs autres que ceux que j'ai tenté de vous expliquer. Quand on dit
qu'il ne faut pas l'encarcaner, il faut l'ouvrir...
M. Chevrette: M. le ministre, c'est une question de principe. On
vous dit que dans une législation où les autorités sont
diluées, ça ne marche pas. Quand on vous dit que si vous
n'établissez pas vos lignes d'autorité, c'est de ça que
j'ai peur, moi, il n'y a pas de cachette. Le gars, il entre dans une
boîte, déjà avec un plus en sa faveur sur n'importe qui,
parce qu'il entre par une nomination ministérielle. Quand un gars se
présente avec la carte de Marc-Yvan Côté, nommé par
le ministre de la Santé, savez-vous une chose, là, que ça
c'est grave. Du même coup... Oui, oui, puis si vous ne le savez pas,
l'escouade a fait... Vous le savez.
M. Côté (Charlesbourg): Je ne suis pas sûr que
le gars qui se présente à Baie-Comeau avec la lettre de son
assignation que j'ai signée, que tous les autres s'écrasent.
M. Chevrette: Vous savez pertinemment qu'une nomination
ministérielle, c'est un poids politique, voyons! Ne me dites pas le
contraire. Là, vous assujettissez, sur le plan administratif, un type
dont la nomination est politique, à quelqu'un qui est nommé par
une régie. Voyons! Sur le plan de la gestion, dès qu'il va y
avoir une petite bebitte: Je vais en parler à mon ministre. Voyez-vous
l'autre cramper puis ramper? Voyons! Il faut avoir vécu un petit peu
dans le milieu. Moi, j'en ai fait à la tonne, de ça. Il arrive un
architecte du ministère, peut-être bien moins bon qu'un autre,
mais il vient du ministère: Wo! les moteurs! Plions bagage!
Surveillons-nous! Voyons, on ne change pas le monde en changeant ça,
là. Moi, je trouve que - je vous le dis très honnêtement -
sur le pian des principes de gestion, ça ne marche pas. Deux nominations
d'autorités divergentes à qui on confie des mandats
d'Inférieur au supérieur, voyons! Ça ne marche pas, votre
affaire. Je ne sais pas où vous avez vu ça dans les principes de
gestion, d'ailleurs. J'aimerais ça que vous m'expliquiez ça,
à quelles "hautes études commerciales" Ils vous ont
expliqué que ça avait bien de l'allure de gérer de
même? Ça, c'est gérer sur un coin de table pour que
ça balance, pour être en droit. Mais dans la
réalité, il faut essayer de transposer dans la
réalité le vécu, dans une loi, puis ça, ça
n'a pas d'allure sur le plan du fonctionnement pratique, du vécu
quotidien, ça n'a pas d'allure.
M. Côté (Charlesbourg): Je suis après
vérifier parce que mon bon ami le Dr Garon a été chef de
département de santé communautaire sur la Côte-Nord, puis
je tentais de vérifier quelques exemples. Je pourrais peut-être
lui permettre d'illustrer un exemple, qui, pour lui, dans cette sagesse de la
pratique, parce que c'est ça que je veux essayer de voir, dans la mesure
où on le restreint à ça, c'est quoi les situations
embêtantes que ça pourrait nous amener? Il faut les regarder
aussi. C'est quoi les situations? Il me donne un exemple, je vais lui demander
de le répéter.
M. Garon (André): C'est relié un peu, bien
sûr, à la définition de la santé publique aussi,
puis il y a différentes lois qui en parlent, même la Loi sur
l'assurance-maladle, quand on parte que la santé publique est
menacée. Donc, il faut que ça ouvre un peu. Moi, pendant 10 ans
de temps, je dirais peut-être 20 % des problèmes que j'ai eu
à tenter de régler étaient reliés au manque
d'effectifs médicaux. Puis je suis convaincu que celui qui est là
aujourd'hui est "pogné" avec la même affaire. Quand il n'y a pas
de docteur à une place, ce n'est pas le premier cas de turberculose qui
est le problème, c'est qu'il faut avoir un docteur sur place. Ça
en est un problème de santé publique. Ce n'est pas dans l'article
285.1°, 2° ou 3°, ça, ça déborde ça.
C'est vraiment une question de jugement puis d'adaptation. Je comprends que le
directeur de la santé publique, spécialiste avec plein de
diplômes à Montréal, ne sera jamais confronté
à ce genre de situation-là. Eux-autres sont confrontés
peut-être à d'autres genres ou peut-être à l'inverse,
même. Mais dans les régions éloignées, et je pense
à mon collègue Lacombe qui est en Abitibi, ça a
été la même situation. Il faut déborder ce cadre
très étroit.
M. Chevrette: Vous étiez nommé par qui? Je vais
vous poser deux, trois petites questions,
toutes petites. Vous étiez nommé par qui, vous?
M. Garon (André): Bien, à l'époque, par le
conseil d'administration.
M. Chevrette: Vous releviez de qui? M. Garon (André):
Du directeur général.
M. Chevrette: Est-ce que vous auriez eu plus de poids si vous
aviez été nommé par le ministre?
M. Garon (André): Pour la protection de la santé
publique, oui.
M. Chevrette: Bon.
M. Garon (André): Ça, c'est très clair.
M. Chevrette: C'est ça que je dis depuis tantôt. Je
vous remercie.
M. Garon (André): Pour les questions dont je viens de vous
parier, de régler les problèmes de docteurs et les choses comme
ça, il fallait que ça se règle sur un plan
régional, c'est bien sûr.
M. Chevrette: L'agrément et les effectifs médicaux,
comme exemple, on le règle dans la loi.
M. Côté (Charlesbourg): Non, ce n'est pas un
exemple, ça.
M. Trudel: Mais vous me dites en même temps, Dr Garon, vous
dites en même temps que c'était toujours des
éléments relatifs à la santé publique.
M. Côté (Charlesbourg): Lui, il l'a jugé dans
le cadre de la santé publique. C'est son jugement qui s'est
exercé, mais il n'a pas dit que c'était ça. Il a dit que
son jugement à lui a fait que lui a considéré que dans la
santé publique...
M. Chevrette: Mais votre D.G., M. le ministre, votre directeur,
M. le ministre, qui va être nommé par vous, il va avoir autant
d'initiative que celui qui serait nommé par son conseil
d'administration. Il va être plus fort encore parce qu'il va être
d'une nomination ministérielle. Je vous avoue que l'argument, moi... Ce
que je ne comprends pas, c'est que vous assujettissiez... Mol, j'en fais une
question de principe, d'assujettir une nomination pour un plan national, parce
que c'est vous même qui avez pris la précaution de dire: Ça
va passer par là. Je ne vois pas en quoi on atténuerait
l'autorité de la personne en l'obligeant à réaliser des
mandats qu'elle peut, de son chef, considérer, avec son autorité
ministérielle, qu'elle peut, de son chef, en déduire qu'il y va
de la santé publique. Il me semble qu'au lieu d'aller passer, à
ce moment-là, par un intermédiaire et risquer que ça
prenne du temps, elle a l'autorité morale pour accomplir le mandat
qu'elle a là. Elle a l'autorité morale du ministre. Mol, je
trouve que vous affaiblissez.
M. Côté (Charlesbourg): Alors que nous autres, on
est loin de vouloir l'affaiblir.
M. Chevrette: Oui, je le sais.
M. Côté (Charlesbourg): On veut l'ouvrir.
M. Chevrette: C'est une question de perception peut-être?
Mais moi, je demeure convaincu que vous affaiblissez l'autorité morale
de votre directeur.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Ce qu'on me signale,
c'est que si on disait "dans le cadre de ses fonctions", ça demeure plus
acceptable que si on le reliait directement à la santé publique.
Santé publique, ça pourrait signifier demain matin: santé
au travail. Point, "period", à la ligne. Et ce n'est pas ça qu'on
veut faire. Je suis convaincu que ce n'est pas ça que vous souhaitez.
Donc, il y a aussi ce danger-là alors que "dans le cadre de ses
fonctions", ça pourrait être aussi assez large pour être
capable d'être... Comment?
M. Trudel: C'est correct. C'est ce qu'on a proposé,
voilà une demi-heure.
M. Côté (Charlesbourg): Écoutez. Je vous
ferai remarquer, mon cher Watson, que si ça fait une demi-heure que vous
l'avez proposé et qu'on l'accepte au bout d'une demi-heure, je trouve
ça extraordinaire parce que dans d'autres circonstances...
M. Trudel: Ça prend plus qu'une demi-heure.
M. Côté (Charlesbourg): ...on a proposé des
choses que ça a pris pas mal plus qu'une demi-heure à être
comprises.
M. Trudel: Touché.
M. Chevrette: Ça va. Papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Donc...
Le Président (M. Joly): Non. Excusez.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. On va rédiger le
papillon, M. le Président.
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît, oui.
M. Côté (Charlesbourg): On pourrait passer à
l'article 287.
Le Président (M. Joly): Donc, nous suspendons l'article
286 et j'appelle l'article 287.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, je
sais que le député de Joliette est un pêcheur de saumon. Un
saumon que vous sortez de l'eau au bout de cinq minutes, vous êtes
pratiquement déçu?
M. Chevrette: C'est vrai.
M. Côté (Charlesbourg): Un saumon que vous sortez au
bout d'une demi-heure, vous allez dire: II était coriace.
M. Chevrette: Mon plus gros, ça a pris 52 minutes. Vous
êtes bien passé proche de prendre autant de temps. Ha, ha, ha! (17
h 45)
M. Côté (Charlesbourg): L'article 287. "Le
directeur...
M. Trudel: On a passé proche de l'échapper
tantôt.
Le Président (M. Joly): II n'y a rien qui
l'arrête.
M. Chevrette: On pourrait peut-être faire l'autre,
avant.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 285, il est fini,
il est fait. L'article 287: "Le directeur doit informer sans retard le ministre
de toute situation d'urgence ou de toute situation mettant en danger la
santé publique."
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 287 est adopté.
J'appelle l'article 288.
M. Côté (Charlesbourg): "La régie
régionale...
M. Trudel: Bien, là, vous rédigez l'article 286,
c'est ça?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Je tiens à prévenir les membres que,
ce soir, on devra quitter, à un certain moment, parce que nous avons
deux législations. Comme par hasard, on se fait face sur les deux
législations. Ça pourrait aller, me dit-on, entre 22 heures et 23
heures. Donc, il ne faudrait pas être surpris, surtout pour ceux qui
suivent...
M. Côté (Charlesbourg): Pour une demi-heure?
M. Chevrette: On devrait s'en tirer. C'est sur la carte
électorale et, l'autre, c'est la prolongation des conseils
d'administration. Ça devrait être pas pire.
M. Côté (Charlesbourg): Ça veux dire qu'on
reviendrait après.
M. Chevrette: On va faire les trois étapes des deux.
Le Président (M. Joly): L'article 288 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): On va convenir d'une chose,
si on est appelé avant 23 heures, on revient; si on est appelé
après 23 heures, on terminera à 23 heures, à ce
moment-là.
M. Trudel: Fort bien.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, le papillon à
l'article 287?
Le Président (M. Joly): L'article 288, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Non, l'article 286, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Ah! il est déjà
préparé. Alors, nous allons suspendre l'article 288 pour
appeler...
M. Côté (Charlesbourg): Ajouter, à la fin,
les mots "dans le cadre de ses fonctions".
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 286 est adopté; l'article 286 est adopté, tel
qu'amendé, et j'appelle à nouveau l'article 288.
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): "La régie
régionale élabore, en tenant compte des orientations
ministérielles et en collaboration avec les établissements et les
organismes concernés, un plan régional de développement
des ressources humaines, et veille à son application. À cet
effet: "1° elle assiste, sur demande, les établissements dans
l'élaboration de leur plan d'action; elle identifie les besoins
prioritaires et favorise la mise en commun de services visant le
perfectionnement et la mobilité du personnel; "2° elle coordonne les
activités de perfectionnement du personnel dans le cadre de la mise en
oeuvre des plans régionaux d'organisation de services; "3° elle
détermine et coordonne les activités de perfectionnement des
membres des
conseils d'administration des établissements; "4° elle aide
les organismes communautaires dans les activités de perfectionnement de
leurs membres."
Il y a un papillon: 1° Remplacer, dans la deuxième ligne de
ce qui précède le paragraphe 1°, le mot
"ministérielles" par les mots "déterminées par le ministre
et des politiques qu'il établit". 2° Supprimer le paragraphe 1°.
3° Supprimer, au début du paragraphe 3°, les mots
"détermine et". 4° Ajouter, à la fin, l'alinéa
suivant: "De plus, la régie régionale assiste les
établissements, à leur demande, dans l'élaboration de leur
plan d'action pour le développement de leur personnel et identifie les
besoins prioritaires afin de favoriser la mise en commun, par les
établissements, de services touchant le perfectionnement et la
mobilité de leur personnel."
M. Trudel: Le plan régional de développement des
ressources humaines, il va être l'espèce de sommation des plans
qu'on a demandés aux établissements à l'article 260? C'est
bien ça, l'article 160? On l'a divisé en deux, je ne le sais
plus. Les établissements préparent un plan annuellement.
M. Côté (Charlesbourg): J'essaie de regarder
à l'article 260. Je ne suis pas pour vous répondre oui si ce
n'est pas ça.
M. Trudel: L'article 160.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 160?
M. Trudel: L'article 160.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, parce que c'est un
article qui a fait sa marque, 160.
M. Trudel: Oui. Je ne sais pas si c'est l'article ou si c'est ie
chiffre qui a fait sa marque.
M. Côté (Charlesbourg): Comment? Oui,
définitivement.
M. Trudel: J'espère que l'article 150 ne fera pas sa
marque.
M. Côté (Charlesbourg): C'est l'article 160,
effectivement, plus l'alinéa 3° visant le perfectionnement des
membres des conseils d'administration des établissements, plus
l'alinéa 4°: "elle aide les organismes communautaires dans les
activités de perfectionnement de leurs membres."
M. Trudel: C'est la sommation, des plans des
établissements, plus... C'est parce qu'il y a évidemment
les...
M. Côté (Charlesbourg): C'est d'abord une
responsabilité de l'établissement...
M. Trudel: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Ce qu'on a voulu pourvoir
Ici, c'est - si vous me passez l'expression - un "backup". Donc, la
régie pourrait aider des établissements qui demanderaient le
support à ce niveau-là.
M. Caron: Ce sont des petits établissements, un moment
donné, dans certaines régions, qui requerraient un support
additionnel de la régie. Le principe, c'est que chaque
établissement est responsable d'établir son plan comme vous
l'avez vu tout à l'heure, en termes de perfectionnement. Mais pour
certains établissements qui sont plus petits, ou d'autres qui
requerraient certains soutiens au niveau régional, il est possible
à la régie, en vertu du quatrième alinéa, de
fournir ces services-là.
M. Côté (Charlesbourg): 4°...
M. Caron: 4° l'amendement. M. Trudel: 4°. C'est
super, ça.
M. Caron: C'est juste ça. La responsabilité est au
niveau de l'établissement.
M. Trudel: Ça, ça va aller à 4°. Mais
moi, je suis au premier alinéa de l'article 288. La régie
élabore en tenant compte des orientations, etc., en collaboration avec
les établissements [...] un plan régional de développement
des ressources humaines... Alors c'est sommation plus parce que tu ne peux pas
le faire à deux places. Tu ne peux pas avoir la régie
régionale qui fait le plan de développement des ressources
humaines, puis on dit: On s'entend tous. Je pense que c'est d'abord...
M. Côté (Charlesbourg): On me donne un exemple,
celui de la santé mentale où à l'intérieur de la
santé mentale, il y a des sommes d'argent prévues pour le
perfectionnement. La régie régionale doit donc s'assurer d'un
plan de perfectionnement à ce niveau-là parce que les sommes
d'argent sont réservées à ces fins-là.
M. Caron: Exactement.
M. Trudel: En tout cas, on peut s'entendre là. C'est juste
que sur la rédaction, ça donne l'impression de dire, c'est
ça qui est écrit aussi: II y a un plan régional de
développement des ressources humaines. Ce que vous me dites, c'est qu'il
peut y avoir des éléments de plan qui soient
régionalisés, comme par exemple, la santé mentale. Il peut
y avoir des éléments dans les plans qui s'effectuent sur le plan
régional. Ici,
ce n'est pas ça qu'on dit, on dit: En général,
partout, tout le temps, il faut qu'il y ait un plan de développement des
ressources humaines.
M. Côté (Charlesbourg): M. Charlesbois.
M. Charlebois (Maurice): II existe des programmes en santé
mentale, au niveau de la protection de la jeunesse, comme la CTMSP,
c'est-à-dire les instruments qui ont été
développés pour évaluer le cas des personnes qui sont
admises en centre d'accueil ou autrement. Ça, c'est traité sur
une base régionale, particulièrement en santé mentale.
C'est un peu un nouveau programme, et là, la régie avec tous les
partenaires du milieu essaie de faire le plan d'organisation de services. Il
peut y avoir de la formation, du support, et à ce moment-là, la
régie est maître d'oeuvre. C'est dans ce contexte-là
qu'elle réalise.
M. Trudel: C'est lorsque requis.
M. Charlebois: Mais comme l'orientation de la réforme est
à l'effet qu'il va y avoir de plus en plus de programmes,
éventuellement, dans le temps...
M. Trudel: Non, non, je comprends. C'est parce que vous me dites:
C'est lorsque que c'est requis. Par exemple, la santé mentale, c'est un
bon exemple. Là, la régie devient maître d'oeuvre au niveau
du volet perfectionnement, dans le plan de développement du personnel.
Ça, si vous le lisez comme il le faut, là: chaque régie
régionale fait un plan régional pour les ressources humaines...
C'est ça qui est écrit: "un plan régional de
développement des ressources humaines, et veille à son
application." Point, "period", à la ligne. Il y a autre chose
après, c'est plus.
Une voix: C'est pour les orientations et politiques au niveau
central.
M. Caron: L'article 288, M. Trudel, ça fait
référence aux politiques et aux orientations nationales.
L'article 288, essentiellement, ça fait référence aux
politiques et aux orientations qui sont établies au niveau national. On
dit: La régie élabore, en tenant compte des orientations
déterminées par le ministre et des politiques qu'il
établit. Ça fait référence, là-dessus, par
exemple, à une politique de santé mentale qui aurait
été développée au niveau national ou à une
autre politique, à un moment donné. Ça permet
ça.
M. Trudel: Oui...
M. Charlebois: Si vous permettez, c'est que vous êtes au
préambule?
M. Trudel: C'est ça, là, je suis au
préambule.
M. Charlebois: Vous êtes au préambule, et avec les
amendements qui ont été annoncés, II y a trois objets pour
lesquels la régie établit les plans. Alors, il ne s'agit pas de
plans généraux pour l'ensemble des ressources humaines. La
régie régionale élabore en tenant compte de deux choses:
les orientations déterminées par le ministre, on pense entre
autres à la santé mentale; les politiques qu'il établit,
le ministre peut établir des politiques, comme récemment, il y a
une politique de développement des cadres qui a été
adoptée...
M. Trudel: Oui, oui, là ça s'éclairclt.
C'est pour les objets qui sont énumérés après.
M. Charlebois: Les objets qui sont énumérés
après, il y a trois objets précis.
M. Trudel: C'est correct. Pourquoi on ne dit pas ça de
même: pour les objets suivants? On dit: A cet effet, elle fait ça.
On le dit en général, puis après ça, on dit les
trois choses particulières. C'est pour les objets suivants. C'est
important parce que les établissements s'imaginent que tu vas arriver
par-dessus puis que, toi, tu vas dominer tout ce qui se passe au plan des
ressources humaines et de la...
M. Charlebois: Vous avez raison, et c'est pour ça qu'il y
a un amendement qui est apporté au dernier paragraphe. La nouvelle
formulation, si on veut, du dernier paragraphe a fait en sorte que l'ancien
1° a été introduit dans un dernier, qui justement, essaie de
dissiper cette crainte que des établissements pouvaient avoir. Si on lit
le dernier paragraphe, on dit: "La régie régionale assiste les
établissements, à leur demande." Alors ça établit
donc clairement la responsabilité du plan d'action au niveau local. On a
dit ailleurs dans la loi qu'il appartient à l'établissement,
alors ça établit clairement que la régie intervient
à la demande de l'établissement parce qu'il est fort possible
qu'un établissement puisse demander l'aide de la régie. Alors, le
dernier paragraphe établit que l'Initiative est locale, que
l'établissement est maître d'oeuvre pour le plan local, et la
régie, elle, est maître d'oeuvre pour les objets qui apparaissent
aux trois paragraphes...
M. Trudel: Avez-vous fait de la consultation là-dessus,
sur la rédaction, pour que ça éclair-cisse?
M. Charlebois: Oui.
M. Trudel: Pour que ça éclaircisse suffisamment
pour les établissements?
M. Charlebois: Ça répond à des
préoccupations ou à des questions qui ont été
soulevées - comme celle que vous venez de soulever - à
partir de la première formulation.
M. Trudel: Là, c'est par exclusion qu'on comprend que
c'est à l'établissement uniquement, à part ceux qui le
réclament, les établissements qui le réclament
nommément, à cause de la taille, puis ça a de l'allure. On
va s'entendre, mais je pense que ça aurait été plus clair
si on avait eu: Quand il y a des objets régionaux, tu fais un plan des
ressources humaines sur le plan régional. En plus de ça, il
aurait fallu que tu aies un article 288.1: la régie régionale
peut assister des établissements sur demande.
M. Charlebois: Mais ça vise les objets pour lesquels la
régie a une responsabilité, et ce sont les trois Items. Au
dernier paragraphe, une dernière chose à ajouter: les plans de
formation, les priorités de formation, etc. sont également
prévus aux conventions collectives, alors il fallait. Ce sont d'autres
questions qui nous ont été soulevées, c'est pour ça
que ça a été corrigé. (18 heures)
M. Trudel: Mais ça vous embête vraiment de marquer
ça: pour les objets suivants? C'est parce que c'est la
dernière... Adopté.
M. Charlebois: Le sens, c'est: pour les objets.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
288 est adopté. L'article 288 est adopté, tel qu'amendé.
L'article 289 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, les
articles 289, 290 et 291 doivent être suspendus. Ça concerne les
plans d'effectifs médicaux plus les honoraires fixes.
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. J'appelle
l'article 292.
M. Côté (Charlesbourg): "Pour l'exercice de ses
fonctions ou à la demande du ministre, la régie régionale
peut requérir des établissements et des organismes communautaires
de sa région, dans la forme et le délai qu'elle prescrit ou que
le ministre détermine, selon le cas, les renseignements
nécessaires sur les clientèles, les services demandés et
dispensés et les ressources utilisées. "Elle fournit au ministre
l'information qu'il requiert sur la répartition et l'utilisation des
ressources financières et matérielles des établissements
et organismes communautaires de sa région."
Il y avait un amendement qui se lit comme suit: Ajouter, au premier
alinéa, après le mot "renseignements", les mots "non
nominatifs".
M. Trudel: On va les mettre tous les trois ensemble...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Je voudrais qu'en recommençant à 20
heures, à partir de l'article 292, là... On va finir par mettre
les affaires claires sur l'article 19.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: On en a parlé, mais on va tout mettre en
relation, on va partir de l'article 292. Ça ne durera pas quatre
heures...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...mais on fait l'article 292. On va revenir à
l'article 19...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...puis on va regarder l'article 473 avec ça,
et on va regarder également l'article 21.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: II y a des articles, là... C'est tout
imbriqué. L'article 19, c'est sur la confidentialité...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. D'autant plus
que...
M. Trudel: Ça nous permettra de mettre les choses au
point.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. D'autant plus
que...
M. Trudel: Là, il y a toutes sortes de choses qui se
promènent.
M. Côté (Charlesbourg): ...je suis un peu
irrité, moi aussi, compte tenu de tous les efforts qu'on a faits pour
être très transparent, d'avoir des avis de la Commission
d'accès à l'information. Il y a toutes sortes de gens qui se
promènent sur le terrain et qui nous imputent toutes sortes de motifs,
alors qu'à la base même, c'était de protéger les
individus. Là, ayant suivi les avis de la Commission d'accès
à l'information, au niveau de la commission, c'est rendu que c'est nous
autres qui sommes poursuivis sur la place publique. Il y a des limites. J'ai
donc demandé d'avoir des documents de la Commission d'accès
à l'information qu'on va déposer en commençant ce
soir.
M. Trudel: Bien, c'était un peu pour ça le fait de
reporter le débat parce que, effectivement, il y a tellement de choses
qui se promè-
nent... En tout cas, du côté de l'Opposition, on a mis
toute l'énergie qu'on pouvait mettre sur la confidentialité:
attacher ça avec une ceinture, des bretelles, deux cravates chaque bord,
à peu près tout ce que vous voulez. Puis, il faut... Si on en a
manqué des petits bouts, moi, je suis prêt. On est revenus sur des
articles qu'on avait déjà adoptés. Mais on va le traiter
comme dans un bloc.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, les articles 19 et
292...
M. Trudel: L'article 473...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...au niveau des régies... Sauf erreur,
l'article 21, sur le dossier pour les 14 ans et plus, là.
M. Côté (Charlesbourg): O.K.
M. Trudel: II y en a peut-être un autre aussi,
là?
M. Côté (Charlesbourg): Je pense qu'il y a l'article
340.1 aussi. Mais, de toute façon, on les reprendra... Alors, ce sont
les fonctions ministérielles, ça.
M. Dicaire (André): Ce qu'on avait avant dans le
règlement, puis maintenant dans la loi. Toutes les informations qu'on
obtenait via le processus réglementaire.
M. Trudel: Ah oui! Aussi.
M. Dicaire: C'est un article quand même important sur
lequel on avait été interpellé. Tant qu'à
clarifier, on va le clarifier.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Donc, l'article
293?
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): On suspend?
Le Président (M. Joly): Nous suspendons l'amendement et
l'article 292. J'appelle l'article 293.
M. Côté (Charlesbourg): "La régie
régionale a pour fonction d'étudier toute demande d'un
établissement relative aux ressources matérielles et qui doit lui
être soumise pour avis ou autorisation conformément à la
présente loi ou aux règlements. Elle doit y répondre avec
diligence."
Il y a un papillon qui vise à remplacer, dans la première
ligne, les mots "a pour fonction d'étudier" par le mot "étudie".
Adopté.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Alors, l'amendement à
l'article 293 est adopté. L'article 293 est adopté, tel
qu'amendé. L'article 294 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "La régie
régionale a également pour fonction de s'assurer que les
établissements de sa région se regroupent pour
l'approvisionnement en commun de biens et de services. Elle peut, si
nécessaire, obliger un établissement à participer aux
groupes d'achat régionaux. "La régie régionale peut, avec
l'autorisation du ministre et aux conditions que ce dernier détermine,
constituer une corporation de services communs aux établissements de sa
région."
Vous aurez compris qu'il y a un long papillon.
M. Trudel: Un long papillon?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. 1° Remplacer, dans
la première ligne du premier alinéa, les mots "a également
pour fonction de s'assurer" par le mot "s'assure". 2° Insérer, dans
la troisième ligne du premier alinéa, après le mot
"services", les mots "qu'elle détermine". 3° Remplacer le
deuxième alinéa par les suivants: "Les établissements
d'une région peuvent, avec l'autorisation de la régie
régionale et aux conditions que le ministre détermine, constituer
une corporation représentative des établissements de la
région pour gérer l'approvisionnement de biens et de services.
Ils doivent toutefois constituer une telle corporation lorsque la régie
régionale l'estime nécessaire. À défaut, la
régie régionale peut, avec l'autorisation du ministre, pourvoir
elle-même à la mise en place d'une corporation de services communs
aux établissements de sa région. "Avec l'autorisation du
ministre, les formes et les modalités de regroupement pour
l'approvisionnement en commun de biens et de services peuvent être
élaborées pour deux ou plusieurs régions. "Les
dispositions des articles 185 à 190, 201 à 203, 218 à 220,
342, 390, 391, 395, 405 et 406 s'appliquent, en les adaptant, à une
corporation visée au présent article."
M. Trudel: Bon, commençons par le commencement.
L'objectif, c'est donc le regroupement des achats pour des économies,
l'idée générale? Est-ce que vous avez étudié
ou regardé ce que ça peut avoir comme effet sur ce qu'on appelle
généralement, aussi, l'achat local? Ça, c'est toujours le
dilemme dans lequel on se retrouve. Tu viens, en achetant en grande
quantité parce que tu es regroupé, tu sauves un
10 %, un 15 % sur le papier, sur les fournitures, etc., sauf que ton
marchand local, dans les régions du Québec, un peu partout, il
dit: C'est sûr, il y a des économies au niveau du système
public, mais, moi, je viens, sur le plan commercial, de perdre parce que je
suis incapable, je suis au bout de la ligne, je suis le troisième au
bout de la ligne, et )e ne peux pas soumissionner parce que je n'ai pas les
capacités de concurrencer comme ça.
C'est pour ça que dans certaines municipalités ou dans
certaines... La Société d'énergie de la Baie James, par
exemple, a des politiques discriminatoires, discrimination positive pour les
collectivités cries. Par exemple, la société Eeyou et la
société crie construction ont un préjugé de 10 %,
sauf erreur, c'est-à-dire que 10 % supérieur est
considéré comme égal par rapport aux autres. Il entre dans
la sélection, il n'est pas rejeté. Ça ne veut pas dire que
c'est lui qui est sélectionné automatiquement, mais ils entrent
comme s'ils étaient tous égaux ou, encore, supérieurs.
Évidemment, II est dans la sélection, et si on décide de
retenir le plus bas soumissionnaire, II pourrait être à 9 % plus,
et être le plus bas soumissionnaire par rapport aux autres.
C'est surtout les problèmes d'achats locaux, de fournitures
locales. Avez-vous regardé ça?
Le Président (M. Joly): M. Dlcaire.
M. Oicaire: En fait, l'objectif est d'abord un objectif de
regroupement d'achats. On sait que, dans le réseau, on achète
environ pour une valeur de 1 400 000 000 $. Il y a peut-être environ 400
000 000 $ qui constituent des achats regroupés. On pense donc qu'il y a
des améliorations considérables qui pourraient être faites,
donc des économies appréciables qui pourraient être
obtenues par des achats regroupés.
Maintenant, il pourrait y avoir des impacts, des incidences sur les
achats locaux. À ce moment-ci, on n'a pas, comme tel, scruté et
évalué de façon très fine les effets ou les impacts
sur les achats locaux. Par ailleurs, vous avez, dans les modifications qui sont
proposées, des dispositions qui permettent au ministre... C'est bien
dit: "aux conditions que le ministre détermine" dans l'amendement qui
vous est proposé, mais également à l'article 342 de la
loi, du projet qui est soumis, on dit: Le ministre établit des
politiques relatives à l'approvisionnement en commun de biens et de
services pour les établissements. Donc, on peut émettre
éventuellement des politiques qui sont relatives à
l'approvisionnement en commun, tout en ayant à l'esprit les effets sur
les achats locaux. En fait... (18 h 15)
M. Trudel: Je ne dis pas que je sais la recette par coeur comment
régler ça, mais, être originaire d'une région, M. le
ministre, vous savez ce que ça veut dire pour le commerçant local
qui n'est pas grossiste, qui est détaillant. Pour lui, quand il
s'établit dans un immense marché de 10 000 ou 12 000 habitants,
ça compte, l'institution publique qu'il y a là-dedans. Vous voyez
tout ce que ça... Évidemment, c'est toujours par souci
d'économie: plus on achète en grande quantité, plus on
peut avoir du regroupement au niveau des achats, plus on a un gros pouvoir de
négociation avec les grossistes ou fabricants. Il y a aussi ça
qu'il faut introduire. Souvent, quand ça aboutit à l'étape
ultime, on ne négocie même plus avec les grossistes, on a les
offres direct des fabricants. Là, tu as comme un choix à faire:
Je vais au bout de la chaîne ou je vais d'abord chez le fabricant?
Résultat net: Oui, j'ai des économies sur le plan du coût
du système, 1 400 000 000 $ - quelque chose de même - d'achats
qu'on fait, ce ne sont pas des pinottes, là. Mais c'est parce que les
pinottes, elles sont... Je vais vous dire franchement que je ne haïs pas
ça lorsque c'est réparti partout partout au Québec, et je
ne considère pas que c'est de l'argent gaspillé. Mais je ne
soutiendrai pas ça comme un principe économique inviolable. Vous
savez ce que je veux soulever?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Dicaire: C'est un excellent point que vous apportez. Il faut
quand même dire là-dessus qu'on n'intervient pas d'une
façon aveugle. C'est-à-dire que ce que vous retrouvez à
l'article 294 et à l'article 342, on se donne des dispositions
législatives, autant au niveau du ministère qu'au niveau des
régies régionales, et au niveau des établissements, pour
être en mesure d'intervenir, je dirais, correctement, au niveau de
l'approvisionnement ou des achats de groupe. Par ailleurs, étant
donné que c'est tout un secteur qui en soi a sa dynamique et sa
complexité, le ministère a soumis une demande au Conseil du
trésor pour une étude qui sera confiée à une firme
externe, et qui va précisément examiner de quelle manière
on devrait procéder dans l'organisation des achats et des
approvisionnements au Québec, et sur les biens qui devraient être
ciblés ou privilégiés avec tous les effets en termes
d'économie sur l'économie régionale. Je veux dire, on
n'intervient pas d'une façon, je dirais, sans avoir un cadre de gestion,
sans avoir une perspective sur les gestes qu'on veut poser, sauf que par
rapport aux gestes qui devront être posés en fonction des analyses
qu'on est en train de faire, on aura les dispositions législatives
appropriées pour intervenir.
M. Côté (Charlesbourg): II y a d'ailleurs des
expériences au niveau régional. Moi, j'ai visité le CRSSS
du Saguenay-Lac-Saint-Jean...
M. Trudel: Abitibi-Témiscamingue...
M. Côté (Charlesbourg): ...Trois-Rivières,
et
effectivement...
M. Trudel: L'Abitibi, c est entre les deux...
M. Côté (Charlesbourg):... il y avait des
économies. on m'a montré des économies
appréciables, surtout gérées par les gens sur le plan
régional. il y a aussi cette sensibilité à leur
région des gens qui vont le faire sur le plan régional. donc, il
y a moyen, je pense, de...
M. Trudel: juste pour blaguer un petit peu, mais sérieux,
c'est vrai que ça permet des économies substantielles. puis nous
autres, on les a dans les bureaux après ça. ça se ramasse
au bureau du député pour dire: comment ça se fait que...
je vais vous dire franchement, je vais vous dire bien honnêtement, quand
j'étais recteur de l'université, un jour, par souci
d'économie, je me suis mis à regrouper tout ça, puis j'ai
dit: les commandes de papier, direct chez ie fabricant à
montréal, on va faire des économies. mais mon marchand local de
qui j'achetais le papier depuis longtemps, il m'a rapidement fait comprendre
que j'étais peut-être - parce que, là, on n'est plus sur la
même échelle - 5 % de son chiffre d'affaires. dans le fond, avec
tous mas achats de papier, même s'ils me coûtaient un petit peu
plus cher... je ne pouvais pas émettre de règle, en disant: je le
sais, mais... ici, c'est parce que j'ai crainte de la technocratie.
M. Côté (Charlesbourg): Oui
M. Trudel: Je n'ai pas carié des bureaucrates, j'ai
parlé de la technocratie. J'ai peur de ça parce qu'on
développe des grosses machines, et là, évidemment,
toujours en arriver au maximum, obtenir le maximum, puis au meilleur
coût. Mais il y a un coût social, entre les deux.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais, en tout cas, moi,
pour un, je ne me suis jamais caché, js suis un gars qui vient des
régions, je suis très fier de le dire, puis je veux continuer
d'encourager les régions. Évidemment, il faut faireattention de tomber dans le piège aussi, parce qu'il y a quelqu'un
quelque part qui paie Jr. ne prendrais que les médicaments, si les
médicaments, parce qu'ils sont fabriqué? au Québec on va
acheter des produits québécois au niveau de médicaments.
On va dire: O. K., tantôt. Si le gouvernement m'impose de dire: Oui, on
va acheter des médicaments au Québec, parce qu'ils sont
fabriqués au Québec si ça roe coûte 50 000 000 $ de
plus parce que le les achète au Québec, pour encourager
l'Industrie pharmaceutique au Québec - donc, Industrie et Commerce -
bien, ils mettront l'argent dans industrie et Commerce, et ils ne viendront pas
m'achaler pour dire que je suis en croissance de budget parce que moi, demain
matin, je peux avoir les pilules dont j'ai besoin, ailleurs à un prix
moindre alors, qu'on ne m'impute pas 50 000 000 $, si c'est le cas, à
mon budget à moi en disant que c'est des dépenses et:
contrôlez vos dépenses à santé et services sociaux.
il y a des logiques là qui réapparaissent assez importantes sur
le plan de ia gestion. alors, si le gouvernement décide que oui,
finalement, c'est le prix à payer sur le plan social, on va dire:
parfait. on va jouer de manière transparents. on va dire: oui, c'est
ça, voici ce que ça coûte. il faut garder les jobs dans les
pharmacies et chez les fabricants de médicaments, c'est ça que
ça coûte. on va le dire. on ne dira pas que c'est la faute de la
santé.
M. Trudel: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): II va y avoir cette
préoccupation-là.
M. Dicaire: Les dispositions législatives, là,
clairement, ça veut dire que si on veut introduire une
préoccupation, disons, sur les achats locaux, je veux dire, les
dispositions qui sont là et les dispositions de l'article 342
n'empêchent pas ça. La seule chose, il va falloir préciser
les objectifs aussi qui sont visés quand on parle des conditions
déterminées ou des politiques que le ministre devra mettre de
l'avant. Il s'agit de voir les objectifs qu'on veut atteindre ou si on se
réfère à l'arbitrage entre plusieurs objectifs qui
pourraient être parfois contradictoires. En fait, ce que vous venez de
dire, c'est que, parfois, on peut se retrouver à l'intérieur
d'objectifs contradictoires, c'est-à-dire à la fois favoriser les
achats locaux, mais payer x % de plus, ou aller chercher une économie
appréciable au détriment des achats locaux. SI vous allez
chercher, par exemple, sur 1 000 000 000 $ qui ne sont pas regroupés, un
rendement de 5 %, c'est quand même très appréciable, et si
ces économies-là sont par la suite utilisées pour des
service? aux bénéficiaires, ça aussi ça demeure un
enjeux extrêmement important.
M. Trudel: la régie la plus
généralement...
M. Dicaire: De 10 %.
M. Trudel: Peut-être que je suis dans l'erreur, c'est
ça, c'est 10 % ou encore, le coût du transport, le
différentiel coûts de transport. C'est-à-dire que tu
évalues le coût du transport, et si tu es au-dessus du
soumissionnaire de Montréal par rapport à
l'Abitibi-Témiscamingue, bien, "zingo" c'est Montréal. C'est
ça.
M. Dicaire: J'ai peut-être une dernière chose
à dire !à-dsssus. pardon?
M. Trudel: non, non. allez-y.
M. Dicaire: la dernière chose que je voulais
dire là-dessus, c'est qu'il ne faut pas se faire d'illusions non
plus, tout n'est pas regroupable. Quand on parle d'achats regroupés et
qu'on parie de 1 400 000 000 $, i! ne faut pas se faire d'illusions en pensant
qu'on va pouvoir regrouper tous les achats de 1 400 000 000 $, c'est
impossible. Il y a des produits en soi qui ne sont peut-être pas
très avantageux en termes de regroupement, donc qui vont demeurer des
achats...
M. Côté (Charlesbourg): Je vais vous donner un
exemple, dans la région de Québec, que je me suis fait servir et
que je n'accepte pas. On m'a dit: Moi, ça fait 15 ans que
j'achète mes patates à l'île d'Orléans chez M.
Untel, et elles sont bonnes ses patates. T'imagines-tu, demain matin, si on
regroupait l'achat des pommes de terre dans les établissements de la
région de Québec qu'on ne pourrait pas faire des économies
quelque part? Mais si chaque établissement achète ses pommes de
terre un peu partout, si son établissement achète partout, il y a
des problèmes dans la "shop" un peu, il y a quelqu'un qui paie quelque
part. L'idée qu'on avait, ce n'était pas nécessairement de
faire en sorte que les économies, ce soit nécessairement nous
autres qui les récupérions. Elles vont être
redistribuées au niveau des régions pour qu'elles s'en servent
à des fins de santé et de services sociaux. Mais
évidemment, II y a de la résistance aussi là. Au niveau de
certains établissements, il va y avoir de la résistance. Je m'en
suis fait conter une couple au Saguenay-Lac-Saint-Jean quand j'y suis
allé. Je m'en suis fait conter une couple. Je ne donnerai pas d'exemple
en particulier parce que vous seriez capables de mettre le nom sur la personne,
mais quand tu viens de l'extérieur de la région, tu as pris des
habitudes ailleurs, et tu ne marches pas toujours dans le pattern de la
région.
M. Trudel: Moi, c'était le bout de l'économie
locale...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: ...qui me préoccupait. Je me demandais si on ne
pouvait pas entrer ça. Bon. Quand on n'arrive pas à être
capable de... On va au signal.
Une voix: Je ne contribue plus au signal.
Des voix: Ha, ha, hal
M. Trudel: Oicaire, il rit, lui. Il dit: Je vais demander un
drapeau là.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Sérieusement, c'est vrai que ça fait de
longues heures et que des fois, on est tenté de relativiser un peu
l'importance de certains articles, mais 1 400 000 000 $, c'est des achats au
Québec, dans les deux sens. L'importance d'acheter au meilleur
coût parce qu'on rend plus de services... Par ailleurs, l'exemple que
vous donniez sur les patates, à Québec, là-Mais il y a une
autre catégorie de problèmes que vous connaissez très bien
aussi, c'est pour les régions plus périphériques,
là, où la composante transport devient...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...majeure, là-dessus. Alors, si vous aviez la
préoccupation, je pense qu'il pourrait y avoir un alinéa qui
ferait juste dire qu'il doit être tenu compte de ce qu'on vient de dire.
Dans l'établissement de la politique, il doit être tenu compte,
ils doivent se soucier...
M. Côté (Charlesbourg): Mais il y a un signal
à donner, là. Je préférerais qu'on le donne
à l'article 342, mais disons-nous une chose: On va adopter l'article 294
mais on n'oubie pas qu'à l'article 342, il y a un signal. On va fouiller
pour tenter de trouver de quelle manière on le fait, avec mes
collaborateurs, et si à l'article 342, on trouve que ce serait mieux
à l'article 294, on reviendra.
M. Trudel: Bon, O.K. On reviendra là-dessus quand
on...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. M. Trudel:
Mais on va le traiter à...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça. Je me
suis mis une petite note: signal régional.
M. Trudel: Bon. Cf. petit drapeau à l'article 294.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. O.K.
M. Trudel: O.K. L'autre question, beaucoup plus administrative.
Il est constitué une corporation, évidemment, à part de la
corporation elle-même, de la régie régionale. Ça,
c'est une corporation subsidiaire? Ça va répondre à qui,
ça, cette bebite-là? Une corporation, là?
M. Côté (Charlesbourg): À qui va
répondre la corporation?
M. Trudel: Bien, ça va être une corporation qui...
Mettons, là, on est rendu dedans, on achète... Il y a une
corporation qui est créée. Elle répond à qui?
M. Côté (Charlesbourg): À la régie
régionale.
M. Trudel: Bien, c'est parce qu'une corporation...
M. Dicaire: C'est-à-dire que la corporation doit
avoir...
M. Trudel: ...à mon avis, ça répond au
ministère des institutions financières, suivant les
règlements. Ça ne répond pas à personne.
M. Dicaire: ...un conseil d'administration, normalement.
C'est-à-dire que les établissements se regroupent entre eux pour
former une corporation. Pour être à but non lucratif, la
corporation va... Il y aurait un conseil d'administration. Vous allez voir les
amendements qui ont été apportés aux articles... Le
papillon qui a été proposé, là. On dit: "Les
dispositions des articles 185 à 190, 201 à 203..."
C'est-à-dire qu'il y a, à certains égards, pour ces
corporations-là, je dirais, si je veux vulgariser, là, mon terme
ne sera pas tout à fait juridique, mais c'est comme si cette
corporation-là avait un statut d'établissement public à
l'égard de certaines dispositions législatives. Ça veut
dire, par exemple, qu'on ait, je le présume, là - il faudrait
regarder les articles - un pouvoir d'enquête, de tutelle, etc., sur ces
corporations-là parce que c'est constitué d'établissements
dont les fonds seront des fonds provenant des fonds publics. Donc, on peut
avoir les mêmes dispositions que nous avons à l'intérieur
des établissements.
M. Trudel: Je vais vous dire, j'ai essayé de me prouver...
Je n'ai pas fait des recherches extraordinaires là-dessus, mais,
à l'oeil, je préfère de beaucoup une commission
régionale de la régie à une corporation
différenciée. Là, t'es sûr que la commission, c'est
une création de. Évidemment, à prime abord, il y a le
désavantage que toutes les bebites administratives passent par le
conseil d'administration de la régie régionale. Une corporation,
c'est une corporation constituée en vertu de la première, de la
deuxième ou de la troisième partie de la Loi sur les compagnies.
Elle a son conseil d'administration et elle répond à son conseil
d'administration et à ses actionnaires. Point, à la ligne. Il n'y
a pas de relation directe avec la...
M. Dicaire: Mais regardez les articles. C'est parce que vous
n'avez pas les...
M. Trudel: 185 à 190, 201 à 203, 218...
M. Dicaire: Oui.
M. Trudel: Mais, moi, je...
M. Dicaire: c'est comme un établissement public. un centre
hospitalier, c'est une corporation qui a son conseil d'administration et...
M. Trudel: Qui est membre du conseil d'administration de
ça? Je m'excuse, je vais trop vfte. Excusez-moi.
M. Dicaire: Prenons-le à partir du début. La
fonction d'achat, c'est d'abord une fonction de l'établissement, ce
n'est pas une fonction de la régie, au point de départ. C'est une
fonction qui relève de chacun des établissements du réseau
- d'acheter - sauf qu'on dit: II y aurait peut-être possibilité de
réaliser des économies s'il y avait des regroupements. Si on veut
que ça fonctionne, que ça marche, et qu'on ait le meilleur taux
de succès, il est préférable que ça vienne d'abord
des établissements qui acceptent de se regrouper et de participer
à un regroupement d'achats. Un bel exemple de ça, sans parler du
statut de la corporation qui est une coopérative, à toutes fins
pratiques, c'est à Trois-Rivières. C'est-à-dire que les
établissements, sur une base, je dirais, volontaire, et parce qu'ils y
croyaient, se sont regroupés. Ils ont formé une
coopérative, mais tous les établissements de là
région font partie de cette coopérative-là, et ils ont le
taux d'achats regroupés le plus élevé. De mémoire,
je pense que c'est 40 %. Quand on regarde ce qu'on veut atteindre par ce
regroupement, on pense que si, d'abord, le mouvement vient des
établissements plutôt que de venir d'en haut, de la régie
ou du ministère, on devrait avoir un meilleur taux de succès
parce que les gens vont se sentir impliqués dans le processus d'achats
regroupés.
Le Président (M. Joly): Est-ce qu'on étend la
conversation plus longtemps? Sinon...
M. Trudel: Non, mais c'était comme exemple. Juste
une...
Le Président (M. Joly): C'est parce qu'on a
déjà dépassé, et par respect pour...
M. Trudel: C'est parce que je voudrais juste ne pas laisser
d'imbroglio pour ne pas qu'on s'embarque dans la mauvaise affaire. Ce n'est pas
tellement par la régie régionale...
M. Dicaire: Non, mais...
M. Trudel: ...ce n'est pas ça, c'est une corporation
à part. C'est ça, ma préoccupation.
M. Dicaire: ...ça dépend comment on l'offre,
ça dépend comment on part là-dedans. Si on part de la
base, les établissements vont se regrouper pour des achats en commun, et
vont se donner une corporation à but non lucratif dont les membres
seront tes établissements, et ces membres-là vont se donner un
conseil d'administration. Dans un premier temps, c'est la première
démarche. Pour pouvoir mettre ça en place, ils ont besoin de
l'approbation du palier
régional. Pour la mettre en place, ça doit se faire avec
l'approbation de la régie régionale.
Le Président (M. Joly): Est-ce qu'on est prêt
à adopter l'amendement?
M. Trudel: Non, il faut qu'on revienne.
Le Président (M. Joly): Non. Alors, si vous voulez, nous
reprendrons. Nous suspendons nos travaux jusqu'à 20 heures.
(Suspension de la séance à 18 h 33)
(Reprise à 20 h 30)
Le Président (M. Joly): Nous reprenons les travaux. Nous
en étions à l'article 294.
M. Trudel: ...si vous êtes d'accord pour revenir à
292.
Le Président (M. Joly): M. le ministre, d'accord? Nous
suspendons 294 et j'appelle 292.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le Président.
C'est un article qu'on avait déjà lu, je pense?
Une voix: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un article qui a fait
passablement de bruit sur la place publique et d'autres qui ont
été l'objet d'un charriage absolument éhonté, de
mauvais aloi, de détournement d'intentions de la part d'un certain
nombre de personnes, y compris les médecins. Ils ne se sont pas
gênés pour tenter de nous mettre dans l'embarras, alors que j'ai
toujours dit, devant cette commlsslon-cl, que nous avions fait des
démarches auprès de la Commission d'accès à
l'information pour nous valider et que, même quand je suis passé
au comité de législation avec le projet de loi, il y avait des
notes à l'effet que la Commission d'accès à l'information
nous avait fait des recommandations que nous avions acceptées, qui
allaient dans le bon sens et qui étaient, dans certains cas, une
première. Alors, vous comprendrez, M. le Président, mon
étonnement devant autant de récriminations sur la place publique,
d'abord par les médecins, toujours bien sûr pour sauvegarder
l'intérêt du patient et, finalement, de toute une série
d'experts qu'on ne peut pas prendre à la légère, quand on
considère que le Barreau du Québec est associé à
ça, M. Mulcalr et, finalement, sur la place publique et qu'on se
retrouve, ce midi, avec le président de la Commission d'accès
à l'information qui, sur une émission de radio, avait tendance,
m'a-t-on rapporté, à en donner un peu aussi. Donc, avant
même d'aborder l'article 292, j'ai demandé à mon
sous-ministre, M. Dicaire, d'avoir une communication avec le président
de la Commission d'accès à l'information pour tenter de tirer au
clair ce que nous n'avions pas fait et que nous aurions dû faire, compte
tenu de ses explications, et tenter de savoir ce qui se passait. De ce que j'ai
pu comprendre, la situation est à peu près la suivante. Il y a
quelqu'un quelque part, à la Commission d'accès à
l'information, qui serait un commissaire, une commissaire, qui a
rédigé, selon ses avis, un mémoire qui n'a pas
été entériné par la Commission d'accès
à l'information, qui était son opinion. Et, comme par hasard,
c'est un document qui a coulé sur la place publique et qui a fait
l'objet d'un certain nombre de commentaires sur la place publique. Toujours
est-il que nous avons reçu un premier avis qui est un peu
détrempé, à ce que j'ai compris...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): ...un premier avis que nous
pourrons déposer devant la commission tout à l'heure, point par
point, Mme Demers étant capable de vous dire les suites qui ont
été données aux demandes de la Commission d'accès
à l'information. Cet après-midi, j'ai donc demandé
à M. Dicaire de communiquer avec M. Co-meau, souhaitant avoir des
éclaircissements par écrit, signés de sa main, dès
aujourd'hui, de façon à ce qu'on arrête ce charriage sur la
place publique en nous prêtant des intentions, alors que l'Opposition et
nous avons travaillé dans le sens de la protection des renseignements
nominatifs des individus depuis le tout début. Et on a toujours dit:
S'il y a des trous, s'il y a des choses qu'on n'a pas vues, dites-le-nous, on
va les corriger. Ça a toujours été l'esprit dans lequel on
a travaillé. Mais évidemment, la terre est remplie de grands
spécialistes et de gens pleins de bonnes intentions, qui se
promènent un peu partout à travers le Québec, mais qui ont
aussi, à l'occasion, d'autres intentions que celles de protéger
le patient, mais davantage de s'en servir pour des fins, à l'occasion,
corporatives. Ceci étant dit, avant de déposer la lettre de M.
Comeau, vous allez me permettre de la lire. Elle est donc adressée
à M. André Dicaire. Elle est datée du 13 juin 1991. "M. le
sous-ministre, en réponse à votre appel
téléphonique plus tôt cet après-midi, je me permets
de vous faire parvenir la présente. En raison de la confusion qui
découle des témoignages entendus aujourd'hui à
l'émission Le Midi-10 sur les ondes de Radio-Canada, les
précisions suivantes semblent s'imposer. La Commission a émis, en
janvier dernier, un avis général sur l'ensemble du projet de loi,
tel que déposé, fin décembre 1990, devant
l'Assemblée nationale. Cet avis constitue la position officielle de la
Commission et l'on doit s'y référer. Depuis, la Commission
d'accès à l'information a bel et bien reçu, de la part du
ministère de la Santé et
des Services sociaux, un certain nombre de projets de modifications
(papillons) qui devaient être déposés devant la commission
parlementaire responsable de l'examen de ce projet. Ces papillons ont
été scrutés par mes collaborateurs qui m'ont fourni leurs
commentaires et appréciations, dans leur ensemble plutôt
favorables. Ainsi, l'un des papillons a pour effet d'ajouter l'article 340.1 au
projet de loi. C'est répondre à l'un des souhaits explicites de
la Commission transmis par mes collaborateurs à la fin mars 1991. Par
souci de transparence, la Commission a suggéré à votre
ministère d'inscrire dans son projet de loi, au lieu de la maintenir
sous forme de règlement, comme c'était le cas, l'obligation
établie depuis un bon moment, pour les établissements de
santé, de transmettre au ministère un certain nombre de
renseignements personnels. La Commission a émis cette proposition en
tenant compte du fait que cette cueillette de renseignements nominatifs serait,
de toute façon, soumise aux prescriptions de l'article 64 de la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels. J'ai moi-même signalé, ce midi,
à cette émission de Radio-Canada, la teneur d'une de ces
modifications à l'article 292. Cette modification écarterait,
à ma grande satisfaction, la possibilité de voir les
régies régionales constituer des banques de renseignements
nominatifs. "À ces deux exceptions près, la Commission s'est
conformée à une pratique établie depuis quelques
années, en ne se prononçant pas, sauf catastrophe
appréhendée, sur chacune des modifications aux papillons durant
la tenue d'une commission parlementaire. La sagesse impose cette conduite,
étant donné les changements successifs souvent apportés
par ces fameux papillons à un même article de projet de loi." Je
dirais que cette commission-ci ne dément pas la règle historique.
"Si jamais le ministre désire obtenir un avis de la Commission sur
l'ensemble du projet de loi dans sa version définitive, je me ferai un
plaisir d'y convier mes collègues de la Commission. J'espère que
ces précisions lèveront les ambiguïtés et confusions
que vous m'avez opportunément signalées. Je vous prie d'accepter,
M. le sous-ministre, l'expression de mes sentiments les meilleurs. "Le
président, Paul-André Comeau."
Je pense que ça rétablit quelques faits. M. le
Président, il n'y a pas de dépôt de document à une
commission, mais, pour ma satisfaction personnelle, je vous dépose la
lettre de M. Comeau.
Le Président (M. Joly): C'est tout à fait
acceptable et monnaie courante, M. le ministre, et, je pense, pour le
bénéfice des membres de la commission aussi.
M. Côté (Charlesbourg): Pour bien se comprendre, si
on veut être dans une suite logique, je vais demander à Mme Demers
de nous signaler - dans un document d'au-delà d'une vingtaine de pages,
je pense qu'il faut prendre le temps - l'avis qui nous a été
émis par la Commission d'accès à l'Information et les
suites qui ont été données dans chacun des cas. Mme
Demers.
Avis de ia Commission d'accès à
l'Information sur les dossiers médicaux
Mme Demers (Laurence): Au début de l'avis de la Commission
d'accès, la Commission d'accès demandait de reconnaître, au
début de la loi, dans les dispositions générales, de
façon explicite le droit au respect de la vie privée de l'usager
à la confidentialité des renseignements qui le concernent.
Après avoir discuté avec eux, ils se sont rendu compte que le
respect de la vie privée, on l'a dans les Chartes, compte tenu des
limites raisonnables, mais mettre sans aucune limite dans la loi 120 que tout
usager a droit au respect de sa vie privée, ça devenait difficile
à appliquer parce que... Est-ce que ça veut dire que la personne
doit être seule dans sa chambre? Est-ce que ça veut dire que
ça prend toutes sortes d'autorisations pour que la
préposée du bénéficiaire puisse faire un
traitement, appliquer un pansement? Alors, II semble que ça n'a pas fait
de problème parce qu'on ne l'a pas Indiqué dans la loi 120.
Ensuite, elle demandait que chaque personne soit traitée avec
respect de son intimité. Alors, ce qui a été mis dans les
dispositions préliminaires, c'est "dignité" puis c'a
été jugé satisfaisant.
La Commission suggère plusieurs aspects positifs. Elle est
très heureuse de voir qu'on permet de vérifier l'existence d'une
maladie génétique, d'une maladie à caractère
familial, que le conjoint, les ascendants et les descendants pourront recevoir
communication des renseignements relatifs à la cause de
décès. Ensuite, la Commission est heureuse de constater que,
dorénavant, les personnes à qui on accorde un droit
d'accès au dossier de l'usager pourront, à l'instar de l'usager
lui-même, bénéficier, en cas de refus, d'un recours en
révision. Ensuite, elle manifeste certaines Inquiétudes du fait
qu'on transforme l'actuel dossier médical en dossier de l'usager. Mais
elle dit que, vu que, de toute façon, le dossier va être
accessible, ça fait que ça ne fait pas tellement de
problèmes. Ensuite, elle dit que, d'ailleurs, l'article 19 du projet de
loi qui consacre le caractère confidentiel du dossier de l'usager
constitue une concrétisation de ce principe. Ensuite, elle dit que, lue
en conjonction avec la loi sur l'accès, cette disposition à
l'article 19 empêchera donc toute circulation du dossier médical
de l'usager, à moins que ce dernier n'y consente. Puis dans cette
foulée, la Commission comprend alors que les échanges de
renseignements prévus, par exemple, aux
articles 266, 292 - puis ça, 292, c'était avant qu'on ne
le change - et 303 ne permettront pas d'identifier l'usager, à moins que
ce dernier n'y ait consenti au préalable. Ensuite, il y a tout un
chapitre sur le réseau informatique de pointe, puis ça aussi, le
Barreau, dans son mémoire, c'était un grief qu'il faisait:
Comment va-t-on faire pour protéger les renseignements avec un
système informatique? Mais elle dit qu'à ce moment-là,
elle n'a pas tellement de problèmes avec ça si elle est
associée à chaque démarche, lorsqu'on va procéder
à l'informatisation des dossiers médicaux.
M. Côté (Charlesbourg): Et c'est le cas dans tous
les dossiers que nous avons actuellement.
M. Trudel: ...de la médecine, avez-vous dit, qui
collaborent...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...à l'expérience, en particulier...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: ...à Saint-Fabien, dans le Bas-du-Fleuve.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Deniers: Ensuite, la Commission est d'avis que le
gouvernement devrait respecter intégralement la confidentialité
du dossier médical et en empêcher toute circulation sans le
consentement de l'usager. Or, le gouvernement est soumis à la loi sur
l'accès. Alors, normalement, ça ne devrait pas faire tellement de
problèmes. Ensuite, elle trouvait que le projet de loi utilisait
indifféremment les expressions "mandataire, personne qui peut
consentir", tout ça. Elle demande de remplacer toutes ces
expressions-là par la notion de "représentant", et c'est ce qui a
été fait. Ensuite, elle dit qu'on a plusieurs dispositions
où on dit "malgré la loi sur l'accès". Alors, elle propose
d'insérer une disposition en ce sens à la fin du chapitre II, et
c'est ce qui a été fait. Ensuite, elle constate que,
dorénavant, le directeur général ou la personne qu'il
désigne pourra autoriser l'accès à un dossier. Elle
demande que ce soit toujours un médecin ou un professionnel des services
sociaux. Or, comme les directeurs des services professionnels pourront
probablement faire partie des amendements qui sont prévus, et qu'ils
demandent que ce soit un médecin en hiérarchie, alors ça
pourrait être, à ce moment-là, le directeur des services
professionnels puis un professionnel social.
À part ça, il y a toute la partie II, c'est
l'informatisation de dossiers. Elle demande que le contrôle de la
sécurité, la confidentialité des informations ne soient
jamais sacrifiés au profit d'impératifs budgétaires et
administratifs. Mais ça, c'est pour le futur, au fond. Là, elle
dit que le facteur humain est source de bris de confidentialité. Alors,
elle demande d'être consultée à chaque étape du
dossier. C'est ça. Pour concrétiser ses principes, la Commission
pense qu'un système de protection des renseignements personnels vise
avant tout à enrayer les abus ou les violations de la
confidentialité. Son efficacité repose donc sur la
possibilité de mettre à jour ces abus et ces intrusions, ce qui
implique deux niveaux de protection, soit celui de l'accès et celui de
la vérification. (20 h 45)
Ensuite, le premier niveau consiste à n'autoriser l'accès
qu'aux seules personnes habilitées à consulter un tel dossier.
Alors, c'est ce que la loi dit. C'est ça. La Commission considère
qu'avant de procéder à l'informatisation des dossiers
médicaux et de les insérer dans un fichier électronique,
il faudra tenir compte des mesures essentielles pour assurer le respect des
impératifs de la loi plutôt que de s'y voir contraint par la
suite. La Commission réitère son désir d'être
consultée à chaque étape du développement des
systèmes informatiques dans le domaine de la santé et des
services sociaux. Elle entend suivre de près, en regard des principes de
la loi sur l'accès, le déroulement des expériences-pilotes
en cours ou sur le point d'être lancées dans les divers
établissements du réseau. Ensuite, on parle de la carte
d'assurance-maladie. Elle s'inquiète qu'il y ait une photo sur les
cartes.
M. Côté (Charlesbourg): Elle est partie.
M. Trudel: Elle est partie. Est-ce que c'est la Commission qui
est aussi sage que nous ou si c'est nous qui sommes aussi sages que la
Commission?
M. Côté (Charlesbourg): En tout cas, en autant que
quelqu'un finisse par admettre que si c'est sage pour la Commission et qu'on
l'a fait, on doit être aussi sages que la Commission.
M. Trudel: J'adhère.
Mme Demers: Ensuite, elle demande de modifier la Loi sur
l'assurance-maladie afin d'interdire à toute personne d'exiger la carte
d'assurance-maladie à des fins d'identification, et d'exiger le
numéro d'assurance-maladie. Ça, le mandat a été
donné à la Régie. J'imagine qu'on va avoir l'amendement
demain. Ensuite, elle demandait que le numéro d'assurance-maladie soit
composé de chiffres aléatoires. Alors ça, le
président-directeur général de l'assurance-maladie a
été rencontré et il semble que ce soit compliqué,
parce que, sur le numéro d'assurance-maladie, c'est regroupé par
famille. Votre conjoint, vos enfants, vous avez des numéros, tu
sais, 1, 2, 3, 4. Il semble que si la carte d'assurance-maladie
était composée de chiffres aléatoires, ce serait bien
compliqué à la Régie de regrouper les familles. Ensuite,
une carte à microprocesseur intégré, elle dit qu'elle
prend rien que des balises jetées dans l'exposé
d'énoncé en ce qui concerne les renseignements
éventuellement inscrits sur la carte électromagnétique.
Alors, elle dit qu'elle est satisfaite des balises et qu'elle va
surveiller.
M. Côté (Charlesbourg): Ça, c'est
l'expérience de Saint-Fabien.
Mme Deniers: Ensuite, elle suggère que les documents
soient déclarés accessibles. Ah! C'est les séances au
conseH d'administration, là. Elle recommande que les documents soient
déclarés accessibles sous réserve des protections de
renseignements personnels. Ça a été fait. Ensuite, il y
avait une autre recommandation, là. Suivant l'article 124, un
établissement doit tenir et conserver à son siège social
un registre. Elle demandait que ces informations soient accessibles au public.
La Commission recommande qu'on indique expressément ces renseignements
personnels à caractère public. La Commission d'accès a
été rencontrée et elle nous a répondu que
c'était une mauvaise compréhension de sa part, qu'il n'y avait
pas de problème avec l'article 124. Ensuite, elle disait qu'il y avait
beaucoup de tribunaux pour l'accès. Il y avait la Cour
supérieure, la Cour du Québec, la Commission des affaires
sociales, la Commission de l'accès à l'information. Elle trouvait
qu'il y avait une panoplie, mais pour des raisons qui ont été
expliquées, parce qu'en ce qui concerne l'adoption, c'est la Cour
supérieure qui est déjà saisie. Il y a certains tribunaux
qui sont saisis, alors plutôt que de faire changer les requérants
de tribunal à l'occasion d'une procédure, on ne change rien par
rapport à l'état antérieur. Il y a juste une chose qui
reste, là. Elle demande qu'on mette dans notre loi que le régime
de protection d'accès au dossier médical ou social prévu
dans la loi soit applicable à tout organisme public - de toute
façon, la loi sur l'accès s'applique à tous les organismes
publics - et qu'il soit aussi applicable à un organisme privé.
Ça, là, j'aurais besoin d'informations supplémentaires,
parce que la loi sur l'accès ne s'applique pas aux établissements
privés. Je n'ai pas été capable de rejoindre la personne
ce soir, là, mais je vais la rejoindre demain matin. C'est tout.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, en
résumé, de tout ce que la Commission d'accès à
l'information nous a demandé, il y a une chose qui n'est pas faite
et...
M. Trudel: La dernière.
M. Côté (Charlesbourg): ...c'est la dernière
qui a été mentionnée par Mme Demers. M. Trudel:
Concernant déjà?
Mme Demers: C'est parce qu'elle dit de mettre dans notre loi que
la confidentialité s'applique à tous les établissements
publics - ça, la loi sur l'accès le prévolt - et aux
organismes privés susceptibles de détenir un tel dossier.
J'aurais besoin d'explications parce que la loi sur l'accès ne
s'applique pas aux établissements privés.
M. Chevrette: C'est peut-être des privés
conventionnés, parce qu'ils font partie des comités de
sélection à partir des dossiers médicaux. Les centres
d'accueil conventionnés...
Mme Demers: Oui, mais je veux dire, notre loi, quand elle parle
de confidentialité des dossiers, c'est dans tout
établissement.
M. Trudel: Tout établissement.
Mme Demers: pas juste privé ou public, c'est tout
établissement. alors, celle-là, je ne le sais pas, mais c'est la
seule, là, et je pourrai avoir l'information demain matin.
M. Trudel: D'accord.
M. Côté (Charlesbourg): Alors...
Mme Demers: Les cabinets privés sont déjà
soumis à la loi... Le code de déontologie des médecins
prévoit que les dossiers sont confidentiels.
M. Trudel: Ah oui!
M. Côté (Charlesbourg): Donc, je pense que ça
fait un tour de situation assez important. Ça replace les choses de
manière très ouverte et très transparente.
M. Trudel: Et on va en ajouter, si vous le permettez, une couple
en faisant le tour rapidement de certains points qui se posent sur certains
articles que vous avez énumérés et pour lesquels la
Commission d'accès à l'Information a donné formellement
son avis favorable. À l'article 19, on va l'éclaircir
complètement. On a ajouté un papillon, sauf erreur, après
l'avis de la Commission...
Mme Demers: On a ajouté: "sauf lorsque la loi le
prévoit."
M. Trudel: Et on va le lire, on va le lire. Mme Demers:
Non, mais excusez. M. Trudel: Oui
Mme Demers: C'est à la demande de la Commission
d'accès, en tout cas, de l'avocat de la Commission d'accès qu'on
a ajouté "lorsque la loi le prévoit" parce qu'ils ont dit: Si
vous mettez un principe comme ça, vous avez un autre article qui
prévoit qu'une personne peut avoir accès aux dossiers pour faire
des recherches. Alors, votre principe, si vous ne le balisez pas du tout, vous
venez de le contredire quatre ou cinq articles plus loin. Je veux dire, c'est
à la demande de la Commission d'accès qu'on a ajouté
celui-là.
M. Trudel: C'était donc uniquement pour introduire qu'il y
avait d'autres articles, comme les articles 292, comme 340... Plus 340
pardon.
Mme Demers: Ce n'est plus l'article 292.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 292 va
être...
Mme Demers: C'est non nominatif.
M. Trudel: Ce n'est plus l'article 292, mais c'était,
à l'époque...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. Mme Demers:
Oui, c'est ça.
M. Trudel: ...entre autres, pour cela qu'on l'avait introduit;
mais là, ça va être même disparu. Mais c'était
uniquement pour les fins d'application d'autres articles dans cette loi. Parce
que ce qu'il faut constater...
Mme Demers: C'est dans la loi.
M. Trudel: ...et ça, je sais qu'on l'a dit, mais il faut
le répéter, c'est qu'il y a une modification par rapport à
la loi actuelle qui permet d'avoir accès à certains
renseignements pour toute autre loi. Ici, on dit...
Mme Demers: La présente loi, dans le papillon.
M. Trudel: ...uniquement cette loi-là. Mme Demers:
Oui.
M. Trudel: Ça, c'est pas mal plus restrictif qu'on ne
l'avait auparavant.
Mme Demers: Oui. Excusez-moi, mais je veux dire, même
auparavant, les raisons pour lesquelles c'avait été mis,
c'était pour couvrir la Loi sur la recherche des causes et des
circonstances des décès, disons. Après ça, ce qui a
été convenu avec la Commission, c'est que, vu que la Loi sur la
recherche des causes et des circonstances des décès
prévolt déjà que le coroner a accès aux dossiers,
alors il a été convenu de se limiter à notre loi à
nous. Mais ça n'a pas été mis pour créer de
nouvelles obligations. C'avait été créé pour donner
un signal qu'il pouvait y avoir d'autres lois qui prévoyaient que des
gens pouvaient avoir accès à des dossiers.
M. Trudel: Alors, le petit papillon ajouté, il n'a aucun
effet d'ouverture sur aucune autre... Ça n'a aucun effet d'ouverture sur
le premier alinéa, le début du premier alinéa: "Le dossier
d'un usager est confidentiel et nul ne peut y avoir accès sauf - c'est
ça qu'il est important de noter là - sauf pour les fins...
Mme Demers: Dans la présente loi.
M. Trudel: ...d'application de la présente loi." et
ça, ça visait, entre autres, l'article 292 - parce que je veux
être très sûr de mon affaire - ça visait, entre
autres, l'article 292, et l'article 292 va avoir tantôt ses bretelles et
sa ceinture. est-ce que ça visait aussi d'autres articles?
M. Côté (Charlesbourg): L'article 340.
Mme Demers: L'article 340; maintenant, c'est devenu l'article
340.1. Ça visait aussi l'autorisation d'avoir un dossier pour des fins
de recherche, parce que vous n'avez pas le consentement de l'usager pour faire
ça. Vous avez le consentement éventuellement du directeur des
services professionnels.
M. Côté (Charlesbourg): Qui a reçu
l'approbation de la Commission d'accès.
M. Trudel: Oui, et qui va encore être bonifié
à l'article 19, à un moment donné. On s'est entendus
là-dessus puisqu'il y aura un amendement qui sera apporté
lorsqu'on traitera de ce qu'on appelle la partie médecin maintenant. Et
comme il va réapparaître, le directeur des services
professionnels, on va changer directeur général pour DSP à
ce moment-là? Oui? Est-ce que c'est l'intention là?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, et le DSP est
obligatoirement un médecin.
M. Trudel: Et le DSP est obligatoirement un médecin.
M. Chevrette: C'est quel article aussi qu'on a touché,
hier, concernant la requête devant un tribunal, un juge? Vous savez,
hier, on a parlé de...
Mme Demers: Ah oui! pour le dossier, pour savoir si une personne
est inapte.
M. Trudel: Est inapte.
Mme Deniers: Et on disait que c'était un membre de la
famille qui avait accès, pourvu que le rapport de l'établissement
concluait à l'inaptitude de la personne.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. M.
Trudel: II faut qu'il...
M. Côté (Charlesbourg): S'il concluait à
l'aptitude, il n'a pas accès au dossier.
M. Chevrette: Pour ce qui est des mineurs, il y a
déjà un papillon.
Mme Demers: Oui.
M. Chevrette: Préparé à l'article?
Mme Demers: C'est dans les dispositions du Code civil.
M. Chevrette: C'est beau.
M. Trudel: 473, c'est quoi celui-là? Ça n'est pas
clair.
Mme Demers: Ça, c'est un article qui existe
déjà. C'est la Régie qui a droit à certains
renseignements pour être capable de payer les honoraires des
médecins. Je veux dire, si elle veut savoir pourquoi elle paie, il
faudrait bien que...
M. Trudel: Tous", quand on a ajouté à l'article
473, d'avoir "tous" les renseignements, ça permettait de savoir ce qui
arrivait des 250 000 000 $ de fonds publics dont on ne sait pas finalement
l'utilisation, et pour lesquels le Vérificateur général du
Québec avait demandé expressément au législateur de
prendre des dispositions législatives pour faire en sorte que, 250 000
000 $, on puisse savoir à quelles fins sont utilisées ces
sommes.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, c'est
exactement ça. Même dans le rapport du Vérificateur,
c'était 300 000 000 $; on parle maintenant de 250 000 000 $ pour faire
la distinction.
M. Chevrette: J'ajouterai aussi que nous avons fait amender, je
ne me souviens plus du numéro de l'article, mais l'article sur
l'information au client de ce qu'a coûté...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Demers: Oui, il n'y a plus de type de service.
M. Chevrette: Oui, vous vous rappellerez qu'on a enlevé
"type de service"...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, "type de service".
M. Chevrette:... on a enlevé tout pour en arriver à
dire: Tu as vu tel docteur, puis ça a coûté tant.
Mme Demers: Ça a coûté tant, telle date.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Chevrette: Donc, je pense qu'on s'en est occupé pas
mal.
M. Trudel: Alors, si je comprends bien, la Commission
d'accès à l'information n'y a pas vu de trous. On n'en a pas
ajouté ici qui crée; au contraire, on a ajouté des
bretelles. On va adopter une double sécurité. Et la seule
question maintenant qui va rester...
M. Côté (Charlesbourg): On a fait plus que la
Commission d'accès n'en demandait. Ce n'est pas compliqué, on en
a fait plus qu'elle n'en demandait. Donc, on a peut-être vu des trous
qu'elle n'a pas vus.
M. Trudel: Oui, précisément, parce que pour la
requête pour la personne en inaptitude, il n'y avait pas eu de remarque
là-dessus, et puis on l'a resserrée drôlement plus.
Il en resterait donc juste un morceau, c'est à l'article 340. 1.
Puis tant qu'à être dans le...
M. Côté (Charlesbourg): On va l'organiser
tantôt lui.
M. Trudel: On va l'organiser tantôt, mais donnez donc
l'économie générale de l'article 340. 1.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. D'ailleurs, je vais
juste vous reprendre... "Ainsi, disait-il dans sa lettre du 13 juin, l'un des
papillons a pour effet d'ajouter l'article 340. 1 au projet de loi. C'est
répondre à l'un des souhaits explicites de la Commission transmis
par mes collaborateurs à la fin mars 1991. "
M. Trudel: C'est-à-dire de rendre explicite dans la loi la
capacité du ministre de requérir des renseignements à
caractère nominatif.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Pouvez-vous me dire, brièvement, pourquoi le
ministre peut avoir besoin de renseignements à caractère
nominatif, tel que la Commission nous recommande de le mettre dans la loi?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est pourquoi?
M. D'Astous (André): On peut vous donner un exemple. Dans
la banque de données Med-Echo qui fait le recensement des diagnostics
dans le milieu hospitalier, on a obtenu récemment le pouvoir de
réclamer le NAM, donc c'est très nominatif, règlement qui
date d'il y a deux ou trois ans. Les raisons qu'on avait soulevées
étaient relativement simples. Par exemple on aurait aimé
contrôler ou vérifier le nombre de personnes hospitalisées
chaque année, parce qu'il est possible et II est même
fréquent qu'une personne ait deux, trois, quatre séjours en
milieu hospitalier. Et avec le NAM, on est capables, pour des fins de recherche
ou de statistique, de pouvoir identifier effectivement qu'il y a eu tant de
Québécois qui ont séjourné en milieu
hospitalier.
On peut également avec ça vérifier le nombre de
fois où on a consulté pour les mêmes maladies, par exemple,
en milieu hospitalier. On peut vérifier aussi la récurrence des
cas traités, pour une notion de performance. On peut vérifier
annuellement la consommation. Si, par exemple, un médecin facture pour
une même chirurgie, quand on sait que, par exemple, pour telle
pathologie, c'est impossible d'en faire plus d'une par 10 ans, II y a une
espèce de capacité de vérification aussi des facturations
par les médecins. On est aussi capables de vérifier ou
d'accélérer les transferts interétablissements par un
numéro, entre autres le NAM. (21 heures)
Alors, entre autres pour ces raisons. Aussi, on peut vérifier les
mouvements interrégionaux en milieu hospitalier avec une identification
par le NAM du bénéficiaire. Sauf qu'il faut dire qu'au niveau du
projet Med-Echo, l'information nominative est conservée au
ministère quelques instants seulement, entre autres, juste pour
vérifier ceux qui doivent faire l'objet d'une facturation parce que
c'est une tierce qui est responsable, par exemple, du paiement de
l'hospitalisation; je pense aux assureurs, je pense à la CSST.
Dès que c'est fait, selon une espèce d'ordre de la Commission, on
crypte le code NAM pour le transférer en un code unique mais anonyme, ce
qui fait que la banque actuelle Med-Echo n'est pas nominative au sens que
chacun des numéros NAM, assurance-maladie, a été
corrigé pour le transformer en un numéro anonyme, mais ce
même numéro permet de faire tout ce que Je vous ai dit
tantôt, mais sans être capable d'identifier la personne.
L'important, c'est d'identifier un personnage unique avec un numéro. Et
ça, la Commission nous a donné tous les feux verts pour, entre
autres, ce dossier Med-Echo.
M. Trudel: Encore une fois, la Commission a bien examiné
l'Implantation de votre système et vous a donné...
M. D'Astous: Lorsqu'on a fait la proposition au gouvernement de
réglementer, on a eu un avis de la Commission qui nous donne tous les
visas nécessaires en disant que c'est conforme à la loi sur
l'accès à l'information.
M. Trudel: Et lorsque vous dites qu'il y a, à
l'arrivée des données au ministère, une, deux personnes,
j'imagine, qui peuvent avoir en main les renseignements à
caractère nominatif avant qu'ils soient...
M. D'Astous: II y a une validation d'information entre le
ministère et les établissements. Dès que c'est fait, il y
a un processus précis où quelques personnes seulement ont
accès à l'algorithme de calcul pour transformer le NAM en
numéro unique. Il y a aussi un code d'accès sécuritaire
pour qu'une ou deux personnes seulement aient accès à cette
capacité de "redétricoter" à partir du numéro
anonyme vers un numéro qui est le NAM. Encore là, c'est une
procédure qui est approuvée par la Commission d'accès
à l'information, tout ce processus-là de...
M. Trudel: Et ça, auparavant, ça se
réalisait en vertu d'un règlement.
M. D'Astous: Oui.
M. Trudel: Est-ce que vous avez ce règlement?
M. D'Astous: Oui, c'est le règlement 1100-90 du 1er
août 1990 qui donne toute l'information à caractère
nominatif qu'il est possible d'avoir au ministère dans le cadre du
dossier Med-Echo.
Le Président (M. Joly): M. leader de l'Opposition.
M. Chevrette: Une question et une observation. Quand vous dites
que vous n'avez que très temporairement, que quelques instants pour
pouvoir facturer la CSST ou...
M. D'Astous: Pour transférer à la Régie qui,
elle, va facturer.
M. Chevrette: Mais vous dites: On en profite, après, pour
brouiller ça; c'est impossible de trouver le nom de la personne. D'autre
part, vous nous dites. Ça nous permet, nous, de découvrir ceux
qui auraient deux opérations dans cinq ans, par exemple, alors que c'est
une aux 10 ans. S'il n'y avait pas de nominatif, comment pouvez-vous savoir? Si
c'est un numéro brouillé, comment vous allez...
M. D'Astous: Parce que le NAM qu'on transfère en un
numéro anonyme, lui est unique, il demeure unique pendant 20 ans. Lui,
il est unique, ce numéro-là. Autrement dit, ce n'est pas un NAM
parce que le NAM vient de la RAMQ,
mais c'est l'équivalent, sauf que personne ne peut le
décoder.
M. Chevrette: Supposons que c'est le numéro 499,
brouillé. 499, il va être 499 par rapport au numéro du NAM
tout le temps.
M. D'Astous: Oui, absolument.
M. Chevrette: de sorte que, quand vous poinçonnez 499 sans
savoir qui est l'individu, vous savez que cet individu-là aura
reçu deux ou trois opérations.
M. D'Astous: Exact. On sait que c'est le même individu, que
c'est le même Québécois.
Le Président (M. Joly): Alors, 292, l'amendement.
M. Trudel: Je vais terminer sur le règlement, s'il vous
plaît. Parce que le règlement fournissait toutes les balises de
l'opération ou de quelconque opération de renseignements à
caractère nominatif dont le ministre pouvait avoir besoin. Est-ce qu'on
peut déposer ce règlement-là?
M. Côté (Charlesbourg): On verra.
M. Trudel: Bien là, on ne peut pas le déposer
ici?
Le Président (M. Joly): Je vais l'accepter, oui.
M. Trudel: Ce règlement-là va continuer d'exister.
C'est parce qu'il y a d'autres milieux qui se sont inquiétés du
fait qu'on introduisait la préoccupation dans la loi pour que ce soit
plus clair, moins les balises, parce que c'est le détail qui est dans le
règlement. Est-ce que le règlement va continuer d'exister pour
baliser le pouvoir du ministre?
M. D'Astous: J'imagine que la loi...
M. Côté (Charlesbourg): On ne s'est pas donné
le pouvoir de réglementation. Donc, le règlement n'existera
pas.
M. Chevrette: Est-ce qu'il y a une critique...
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que
c'est un règlement qui, aujourd'hui, est dans la loi...
Mme Demers: Le règlement actuel prévoit que le
ministre peut requérir des données nominatives qui apparaissent
à l'annexe 3 puis à l'annexe 10. Puis dans l'annexe 10, vous avez
toutes les données nominatives: le nom de la personne, son numéro
d'assurance-maladie, son numéro d'assurance sociale, son adresse, sa
maladie puis tout ça. Alors, tu avais toutes les données
nominatives. Là, on dit: Le ministre peut, pour telle et telle fin, donc
plus balisé que ce qu'on avait dans le règlement, requérir
des données nominatives à telle fin.
M. Trudel: Alors, si c'est barré, si c'est attaché
partout et que quiconque trouvera une autre faille, nous avons encore jusqu'au
mois d'août, pas sans arrêt, et nous sommes capables et on a la
volonté de boucher tous les petits trous s'il y en avait.
M. Chevrette: M. le ministre, par rapport à ce que le
Barreau écrit maintenant, est-ce qu'il y a des...
Mme Demers: Je n'ai pas apporté le mémoire du
Barreau. Mais ce dont je me souviens, c'était surtout... Le Barreau,
dans son mémoire, disait que quelqu'un qui serait habile à
manipuler les systèmes informatiques pourrait avoir accès
à des dossiers. Puis II donnait des exemples que peut-être telle
personne n'aimerait pas qu'on sache qu'elle prend du lithium, puis telle autre
personne n'aimerait pas qu'on sache qu'elle a le sida. Mais, de mémoire,
c'était surtout ce qui concernait le système informatique.
M. Côté (Charlesbourg): Et le système
informatique, dans tout ce qui est fait au ministère, la Commission
d'accès à l'information doit donner son accord. Écoutez,
on ne peut pas faire plus qu'on a fait. J'ai fait une réunion avec le
président de la Commission d'accès à l'information et les
officiers du ministère, et on a été très clairs. On
a dit: Exigez, on va se rendre à vos exigences. Si on n'est pas
capables, il n'y en aura pas. Mais ça, c'a toujours été
très clair avec la Commission. Et les gens - à moins que je ne
sois pas au courant - se sont toujours conformés aux exigences de la
Commission d'accès à l'information.
On l'a à la page 9... Ah ouil mais c'est bon pour ceux qui
auraient une tendance à vouloir occuper les lignes, les lignes agate et
les lignes INWATS. À la page 9 du document du Barreau. L'accès
aux renseignements contenus dans un dossier des usagers tenu par un
établissement... C'est parce que ça les dérange un
peu..
Ce qui est dit, c'est le suivant: Les articles 17 et suivants du projet
de loi traitent de l'accès au dossier de l'usager. Le Barreau du
Québec rappelle qu'une jurisprudence Importante s'est
dégagée à l'égard des articles 7, 8 et 8.1 de la
Loi actuelle sur les services de santé et les services sociaux, qui
traitent du même objet. Cette jurisprudence bien établie ne
crée aucune difficulté pour l'usager et les divers Intervenants
du milieu des services de santé et des services sociaux. Le Barreau du
Québec ne volt pas
l'utilité de modifier la rédaction de ces articles, estime
qu'ils devraient être pris tels quels dans le projet de loi 120. Une
question d'usager et de dossier médical, notre préoccupation
à nous autres, c'est l'usager. Le législateur, conti-nue-t-il,
devrait aussi s'assurer que ces articles concordent avec les dispositions
traitant de l'accès de l'usager aux renseignements contenus dans la Loi
sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection
des renseignements personnels.
Ils font un plat sur la place publique avec le document du Barreau,
alors qu'on en fait plus que la Commission d'accès ne nous a
demandé. Probablement que je conseillerais à certains d'entre eux
de peut-être prendre des firmes de communications qui sont capables de
leur dire la vérité.
Fonctions particulières des régies
régionales (suite)
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'amendement à
l'article 292 est adopté?
M. Trudel: 292, on était parti avec cela, on a fait le
tour complet.
Le Président (M. Joly): Est-ce que je pourrais ravoir
l'amendement, M. le député, s'il vous plaît?
M. Trudel: L'amendement...
M. Côté (Charlesbourg): 292, je l'ai
donné.
Le Président (M. Joly): Les faits sont
rétablis.
M. Côté (Charlesbourg): On va attendre de voir
comment ça va sortir éventuellement.
M. Trudel: ii y a 303, dans lequel il faudra, à mon avis,
mettre le non nominatif non plus.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. On va y arriver.
292.
Le Président (M. Joly): J'attends l'amendement; vous me
l'avez passé, mais il a changé de main.
M. Trudel: L'amendement, adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 292, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle lequel,
M. le ministre?
M. Côté (Charlesbourg): On était rendu
à 294. On continue.
Le Président (M. Joly): 294, on revient. Parfait, merci.
294 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Vous voulez
régler ça tout de suite, 340.1?
M. Trudel: On a les explications. Quand on arrivera... La
discussion sera faite.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. O.K. Donc,
on en était à 294.
Le Président (M. Joly): II est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): II a été
discuté passablement aussi.
Le Président (M. Joly): Longuement, M. le ministre. J'ai
outrepassé la règle coutumière.
M. Trudel: On change le chauffeur de "buggy". Là, on tombe
dans le fric. On était rendu, avant le lunch...
M. Côté (Charlesbourg): On a eu une
préoccupation régionale qui me paraît très
importante, qu'il faut examiner.
M. Trudel: Qu'on va baliser tantôt à... M.
Côté (Charlesbourg): 300 et quelques. M. Trudel: 300 et
quelques.
M. Côté (Charlesbourg): Dans les pouvoirs du
ministre.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): 342, je pense, si ma
mémoire est fidèle.
M. Trudel: Quelque chose de même. M. Côté
(Charlesbourg):...
Le Président (M. Joly): II le connaît par coeur.
M. Trudel: 342, c'est ça. Maintenant, on était
à la création d'une corporation pour effectuer ces
achats-là. Il me semble qu'il y en a un bout de vite
réglé. Il va falloir que ce soit une corporation sans but
lucratif, je pense bien.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Ça marche.
Papillon, amène-toi.
M. Trudel: Papillon, amène-toi.
Le Président (M. Joly): En avez-vous un autre pour lui
donner?
Une voix: Non, celui que j'avais n'était pas à
jour.
Le Président (M. Joly): O.K. Donc, on le garde. (21 h
15)
M. Trudel: Tu vas attendre la couvée. J'ai l'impression
qu'on fait ça pour la couvée. Là, une corporation
représentative des établissements. C'est parce que vous le savez,
ce que c'est. D'abord, ça part des établissements, ça
continue à être les établissements qui font leurs achats.
Cependant, on peut se constituer une commission régionale lorsqu'on
désire ou qu'on oblige à aller acheter sur le plan, je ne sais
pas, des achats regroupés. Mais cette corporation-là,
représentative des établissements, avez-vous scruté
ça? Ça veut dire quoi, ça, dans la vraie vie? Ça
veut dire que les chefs d'établissements, les directeurs d'achats des
établissements sont membres du conseil d'administration. J'ai connu une
telle corporation, l'assemblée des gouverneurs de l'Université du
Québec et également le conseil d'administration des PUQ, des
Presses de l'Université du Québec, sauf que, là, je n'ai
pas fait l'économie générale, moi, de ce que ça
veut dire. Parce que le principe général, c'est que ça
part toujours des établissements, ça continue à être
des établissements, mais il y a du régional. Si, par ailleurs, il
y a une corporation qui se forme et que ça se met à
échapper à tout le monde, y compris certaines pratiques qu'on
connaît bien dans le monde des achats institutionnels, comment on va
s'assurer que, par exemple, les économies, dont on parlait tantôt,
vont être restituées au système santé et services
sociaux?
M. Côté (Charlesbourg): M. Dicaire.
M. Dicaire: En fait, dans le papillon qui a été
déposé ou qui sera déposé, disons, on dit, dans le
dernier alinéa, que les dispositions des articles 185 à 190,
ça, ça concerne les ressources matérielles et
financières, 201 à 203, c'est ressources financières, 218
à 220, c'est toute la question des rapports annuels et les rapports
financiers, ensuite, les autres articles, 342, 390, 391, 395, 405, 406 qui
touchent la réglementation sur les contrats, le tuteur, le
contrôle et le pouvoir d'enquête. De sorte que tout ça
donne, en fait, pour ces éléments-là, une espèce de
statut d'établissement à ces corporations à but non
lucratif qui sont créées. De sorte que ça signifie que,
compte tenu que c'est une corporation formée de représentants
d'établissements et que les sommes qui y sont gérées sont,
à toutes fins pratiques, des fonds publics pour bien s'assurer que le
cadre de gestion de ces fonds-là est le même qu'on retrouve dans
les établissements, donc, étant donné que c'est des
fonds...
M. Trudel: Oui.
M. Dicaire: ...que les fonds qui y sont gérés sont
des fonds publics, on s'est donné un cadre de gestion en ce qui concerne
les ressources matérielles, financières, les rapports annuels, la
réglementation, le pouvoir de tuteur, de contrôle et
d'enquête, les mêmes que vous retrouvez dans les
établissements. On l'a appliqué dans ces corporations à
but non lucratif pour une raison très simple: parce que c'est des fonds
publics et qu'on veut faire en sorte que ces fonds-là servent aux fins
pour lesquelles ils ont été prévus. De sorte que si, par
ce regroupement d'achats, il y avait des économies, on veut bien
s'assurer que ces fonds-là sont remis ou servent aux fins pour
lesquelles ils ont été prévus et qu'ils soient
retournés, je dirais, en termes de qualité de services, aux
bénéficiaires. C'est aussi simple que ça. C'est pour
ça. En fait, ce regroupement-là, vous le retrouvez en termes de
corporation, mais ce n'est pas une corporation qui est un peu anonyme ou qui
est sortie des règles budgétaires, financières, qu'on
applique aux établissements. En fait, on a reproduit et reconduit ce que
vous retrouvez dans les établissements à ces
corporations-là. Et je dois vous dire que, par rapport à ce qui
existait dans la loi actuelle, on avait un vide juridique là-dessus.
Pour vous donner un exemple, la coopérative de
Trois-Rivières...
M. Trudel: Oui.
M. Dicaire: ...qui fonctionne très bien. Bon. Il y avait,
je dirais, une certaine ambiguïté de nature juridique, à
savoir est-ce qu'effectivement, on avait un pouvoir d'intervention, un pouvoir
de réglementation, un pouvoir de surveillance, etc., de suM sur ces
fonds-là? Bon. Ça n'a jamais été très clair.
On aurait pu se retrouver dans une bataille juridique, à savoir est-ce
qu'on avait raison dans notre interprétation ou si la coopérative
avait raison? C'est la raison pour laquelle vous retrouvez une précision
par rapport à la loi actuelle. Il nous apparaissait Important
qu'à l'intérieur de ce regroupement-là, s'il se
dégageait des économies, s'il se dégageait des surplus,
que ces surplus-là ne servent pas à démarrer, je ne sais
pas, moi, une buanderie ou à construire ou à louer des choses qui
ne pourraient pas être justifiées, mais bien à retourner
aux établissements qui participent dans ce regroupement d'achats
là. En étant retournés aux établissements qui
participent à ce regroupement d'achats, ça sert à
l'amélioration, en fait, des services que les établissements ont
comme fonction première.
M. Trudel: Et ça, vous allez...
M. Dicaire: C'est ça qui est la dynamique et l'esprit de
ce que vous retrouvez là-dedans.
M. Trudel: Et là, vous allez pouvoir l'exercer, par
exemple, ce retour-là, sur des économies, sur des ristournes,
etc. Vous allez pouvoir l'exercer grâce aux dispositions des articles
185... C'est parce que le ministère va avoir le droit d'aller voir.
C'est ça? Cette corporation va déposer son rapport annuel
où?
M. Dicaire: Ce qui est appliqué à la corporation,
à toutes fins pratiques, ce sont les mêmes règles que ce
qu'on demande aux établissements. Alors, lorsqu'un établissement
doit faire, par exemple, rapport à la régie, cette corporation
à but non lucratif va devoir faire la même chose. Lorsque, par
exemple, c'est l'autorisation du ministre qui est requise, ça s'applique
également dans cette corporation. Tantôt, je vous ai
énuméré rapidement tout ce qui concerne les sections de la
loi que nous avons vues, tout à l'heure, ou que vous avez vues, dans les
journées précédentes, sur les ressources
matérielles et financières qui s'applique aux
établissements. Alors, c'est pour ça qu'elles s'applique
également à cette corporation à but lucratif. Au niveau de
la gestion des ressources financières, la section de la loi qui
s'applique à l'établissement va aussi s'appliquer à ces
corporations-là. Le type de rapport annuel et de rapport financier qui
est demandé à la corporation d'achat est le même que celui
qu'on demande aux établissements et toute la réglementation. Et
le pouvoir du ministre sur la construction, la location d'immeubles, les
contrats, ce sont les mêmes dans cette corporation-là que dans les
établissements. Ce qui nous apparaissait très Important
également, c'est que, s'il y avait une déviation ou un
dérapage dans cette corporation, on ait les mêmes pouvoirs comme
ministère et comme ministre que vous retrouvez dans les
établissements. De sorte que le ministre a un pouvoir de tutelle, de
contrôle et d'enquête dans ces corporations.
M. Trudel: Je sais que ça peut paraître bien long,
mais c'est 1 400 000 000 $, vous m'avez dit. C'est pas des pinottes. Je veux
m'assurer, comme on disait lorsque j'étais jeune, avec de la broche
numéro 10, que pour le citoyen et l'administration publique, les
données, les résultats soient connus, soient publics, et qu'on
sache que ces 1 400 000 000 $ sont bien dépensés aux fins et que
les économies réalisées restent bien dans le
système santé et services sociaux et qu'on ne crée pas,
par ailleurs, une espèce de corporation qui est complètement
parallèle. Alors là, je vous dis bien honnêtement que je
n'ai pas vérifié une à une, parce que le papillon vient
d'arriver, les dispositions 185, 190, 201, 203, 218, 220, 342, 391, 395, 405,
406, mais ce que vous me donnez, c'est essentiellement, par exemple, sur une
question, ça doit faire son rapport au conseil d'administration de la
régie régionale comme un établissement.
M. Dicaire: Ce sont les mêmes règles qui
s'appliquent.
M. Côté (Charlesbourg): Sur le plan
sécuritaire, 128, on devrait le passer.
M. Chevrette: ...puis si on commence à 10 h 30
là...
M. Trudel: Ils doivent constituer une telle corporation lorsque
la régie régionale l'estime nécessaire ou à leur
demande. Puis plus loin: "À défaut, la régie
régionale peut, avec l'autorisation du ministre, pourvoir
elle-même à la mise en place d'une corporation de services
communs..." C'est une corporation pour les services mis en commun. Ce n'est pas
un autre type de corporations là?
M. Dicaire: Je vais vous répondre très clairement
là-dessus. C'est que, dans un premier temps, on dit aux
établissements: Organisez-vous. On vous laisse cette première
chance-là, d'autant plus que la fonction d'achat, c'est une fonction
d'abord de l'établissement. On dit: Organisez-vous. On veut que vous
vous regroupiez, disons, ensemble avec une corporation à but non
lucratif pour faire les achats en commun. Si, après un certain temps,
ça ne fonctionne pas, s'ils ne sont pas capables de le mettre en place,
on dit: La régie aura le pouvoir de l'imposer et de l'appliquer. Et
lorsque c'est les établissements qui se regroupent et de demander
l'autorisation de la régie et elle dit: Correct, ça va, allez-y,
si ça ne fonctionne pas, c'est la régie qui va avoir le pouvoir
de le faire et de l'imposer. Compte tenu que c'est ia régie qui le fait,
évidemment, elle va devoir demander l'autorisation du ministre. Donc, on
est très conséquent. Si c'est les établissements, c'est
l'autorisation de la régie. Si ça ne fonctionne pas, c'est la
régie qui procède et elle doit obtenir l'autorisation du
ministre. Mais dans tous les cas, et c'est ce qui est très important,
que ce soit les établissements ou la régie qui met ça en
place, disons, c'est fait aux conditions déterminées par le
ministre. Et ça, c'est très important. Disons qu'en même
temps, si vous voulez y introduire la disposition que vous vouliez tantôt
sur les achats locaux et dire. Il y a possibilité, disons, sous une
forme juridique, de faire l'arbitrage entre les économies
recherchées et les autres effets qu'on veut atteindre.
M. Trudel: Ça, on a dit qu'on va essayer de
l'introduire.
M. Dicaire: Mais il reste que c'est la... M. Trudel: Si
ça n'entre pas là...
M. Dicaire: Mais il reste qu'il y a aussi une balise possible
là-dedans.
M. Trudel: Qui pourrait être là comme
celle-là. Très bien.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
294, adopté.
M. Trudel: Houp!
Le Président (M. Joly): L'article 294 est adopté,
tel qu'amendé.
M. Chevrette: II a failli parler. M. Trudel: ...
Le Président (M. Joly): nous retirons le premier
amendement pour le substituer - excusez-moi madame - par l'autre qui
désigne une corporation sans but lucratif. donc, adopté tel
qu'amendé.
M. Côté (Charlesbourg): ...du député
de Joliette.
M. Chevrette:...
Le Président (M. Joly): On va lui permettre ça, pas
de problème.
M. Chevrette: Ça va bien, votre affaire? Le
Président (M. Joly): Ça va bien.
M. Chevrette: J'avais juste une petite question. La régie
peut forcer un établissement à être intégré
dans la politique d'achat même s'ils ne veulent pas, en ce qui regarde un
établissement. Où il y a une majorité qui ne fonctionne
pas, c'est la régie qui peut, avec l'approbation du ministre. C'est bien
cela?
M. Côté (Charlesbourg): On se sert de tous nos
papillons pour... Parce qu'on se sert de tous nos papillons pour mettre des
papillons...
Le Président (M. Joly): Alors...
M. Côté (Charlesbourg): ...ce qui fait qu'à
un moment donné, on ne voit plus les papillons.
Le Président (M. Joly): ...à la condition qu'ils me
reviennent.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): Merci. Si je commence à
courir à la chasse aux papillons, là, je n'ai pas fini. Ha, ha,
ha! Il y en a eu de toutes les couleurs.
M. Chevrette: C'est parce que je n'ai pas les papillons.
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez le papillon.
M. Chevrette: C'est parce que, moi, j'ai votre papillon
projeté. C'est changé?
Une voix: C'est changé.
M. Chevrette: C'est pour ça que je ne suivais pas votre
brillant exposé, mon cher notaire.
Une voix: Je n'ai pas dit un mot, mol. Une voix: II n'a
pas dit un mot.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas parce qu'il est
de Grand-Mère qu'il est notaire.
Une voix: Ça prend un coupable... M. Chevrette: II
a le dos large.
M. Côté (Charlesbourg): II a été
écrit par la main du notaire.
Une voix: Je n'ai rien dit, mais je l'ai écrit. M.
Chevrette: Je n'ai pas dit un mot.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Mais c'était
déjà fait. On était toujours à l'article 294. (21 h
30)
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): Mol, j'appelle l'article 295.
M. Côté (Charlesbourg): Merci, M. le Présl
dent. Vous êtes bien aimable, on progresse. "La régie
régionale doit tenir, une fois par année, une séance
publique d'Information au cours de laquelle tout établissement public
qu'elle convoque doit répondre aux questions qu'elle pose sur sa
gestion."
On a un papillon. Supprimer, dans la deuxième ligne, les mots
"d'information". Deuxièmement, insérer, dans la troisième
ligne, après le mot "public", les mots "ou privé
conventionné ou toute ressource privée agréée".
Troisièmement, ajouter l'alinéa suivant: "L'article 135
s'applique, en l'adaptant, à la tenue de cette séance par la
régie régionale."
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. M. le
leader.
M. Chevrette: Ça ne sera pas long.
Le Président (M. Joly): Ah! je vous laisse aller.
M. Côté (Charlesbourg): II va faire comme moi, je
suis à l'article 135, là. "Le conseil d'administration peut tenir
plusieurs séances publiques d'information s'il estime que
l'étendue du territoire couvert, la densité de la population
Invitée à participer ou la nature des services rendus aux usagers
le justifie."
En plus, on avait mis un papillon: "le nombre d'établissements
qu'il administre". Donc, c'étaient des critères pour être
capable de faire plus qu'une séance, étendue du territoire,
nombre d'établissements.
M. Chevrette: Au niveau de vos commentaires là...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: ...j'ai essayé de... Il est écrit, au
deuxième point, "Addition d'autres ressources financées par les
fonds publics."
M. Côté (Charlesbourg): Oui, "privé
conventionné ou toute ressource privée agréée".
C'est ça.
M. Chevrette: Écoutez, c'est parce que je pensais que vous
mettiez le communautaire dans ça.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Chevrette: Parce que ressources...
M. Côté (Charlesbourg): Ah non!
M. Chevrette: Ça va?
Une voix: II n'y a pas de danger.
M. Chevrette: Non, mais c'est parce que tel que libellé,
je pensais qu'au niveau de votre commentaire, ça pouvait vouloir dire
qu'une régie peut faire venir un organisme communautaire
subventionné en vertu du programme de subvention aux organismes
communautaires. Mais..
M. Côté (Charlesbourg): Quelle date? Parce que
l'inclusion, c'est "ou privé conventionné ou toute ressource
privée agréée."
M. Chevrette: "...séance publique au cours de laquelle
tout établissement.... doit répondre aux questions qu'il
pose...". ça, c'est la gestion; ça, c'est clair. insérer,
dans la troisième ligne, après le mot "public", les mots
"privé conventionné ou toute ressource privée
agréée". mais quel est le pouvoir de la régie sur un
centre d'hébergement autofinancé?
M. Côté (Charlesbourg): Le permis.
M. Chevrette: Le permis, mais quel serait l'objectif d'un
questionnement?
M. Côté (Charlesbourg): Bien, sur la qualité
des soins dispenses.
M. Gaudreau: Mais il ne sera pas convoqué.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, il est au
permis.
M. Chevrette: ", ou toute ressource privée
agréée." Privé agréé, c'est un
autofinancé.
M. Gaudreau: C'est dans la mesure où il reçoit des
subventions.
M. Chevrette: oui, mais c'est parce qu'à cause de la
nouvelle politique potentielle de l'heure et demie ou de l'heure, là,
c'est ça que j'ai pensé.
M. Gaudreau: Si, en vertu de l'article 360, il se fait
agréer pour des subventions en tant que centre d'accueil privé
autofinancé, il pourra être tenu de comparaître. S'il n'est
pas agréé aux fins de subvention, il garde l'autonomie, sa
qualité d'autofinancé.
M. Chevrette: En d'autres mots, c'est l'imputabilité des
établissements face à la régie.
M. Dicaire: Lorsqu'ils reçoivent des fonds. M.
Gaudreau: Par rapport...
M. Chevrette: Lorsqu'ils reçoivent des fonds publics.
M. Gaudreau: Voilà, c'est ça.
M. Dicaire: Mais s'ils n'ont pas de fonds publics, même
s'ils sont agréés, ils sont autonomes.
M. Chevrette: Toi, Rémy, as-tu de quoi là-dessus?
L'article 295.
M. Trudel: Non, non, je n'ai rien.
Le Président (M. Joly): L'amendement est
adopté?
M. Chevrette: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Joly): L'article tel qu'amendé est
adopté?
M. Chevrette: L'article est adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
296.
M. Côté (Charlesbourg): "la régie
régionale doit aviser le ministre dès qu'elle constate qu'un
établissement ou un ou plusieurs membres d'un conseil d'administration
se trouvent dans une des situations prévues aux paragraphes 3°,
4° et 5° de l'article 396." l'article 396... oui. il y a un papillon,
m. le président. remplacer, dans la deuxième ligne, le mot "un"
par les mots "qu'un".
Le Président (M. Joly): L'article 296 est-il
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Je suis en train de surveiller l'article 82,
là. C'est quelqu'un qui... Ah! C'est correct.
Le Président (M. Joly): Adopté. M. Chevrette:
Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. L'amendement, au
départ, est adopté. L'article, tel qu'amendé, est
adopté.
Une voix: adopté.
M. Chevrette: le paragraphe 5° était nouveau par
rapport à l'ancienne loi. c'est du neuf, ça. c'est ceux qui font
du développement sans autorisation.
M. Côté (Charlesbourg): Ça s'appelait la
clause Cowansville.
M. Chevrette: Oui, je sais. Une voix: Granby.
M. Côté (Charlesbourg): Non, pas Granby,
Cowansville.
M. Trudel: Pas Granby, Cowansville.
Le Président (M. Joly): L'article 297 est
appelé.
Budget de fonctionnement et rapports
M. Côté (Charlesbourg): "L'exercice financier de la
régie régionale se termine le 31 mars de chaque
année."
M. Trudel: Adopté, M. le Président. Le
Président (M. Joly): Adopté
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
298.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 297.1.
Le Président (M. Joly): L'article 297.1, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Insérer, après
l'article 297, l'article suivant: "297.1 Le directeur général de
la régie régionale soumet au conseil d'administration, avant la
date que ce dernier détermine, les prévisions budgétaires
de fonctionnement de la régie régionale pour l'exercice financier
suivant, préparées en fonction des paramètres
budgétaires que le ministre lui a fait connaître. "Les
prévisions budgétaires des dépenses et des revenus doivent
être en équilibre." C'est de concordance avec l'article 207 qu'on
a déjà adopté pour les établissements. C'est le
même principe pour la régie.
M. Trudel: Avant la date que ce dernier détermine. Je vais
m'en souvenir de la longue discussion qu'on a eue là-bas, là.
Le Président (M. Joly): L'amendement est-il
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Sur le bord de
l'être.
M. Trudel: Ils sont chanceux, eux autres. D'ailleurs, eux, ils
vont avoir des prévisions budgétaires. Ce n'est pas comme
les...
M. Côté (Charlesbourg): C'est comme les
établissements.
Une voix: Ce sont des paramètres.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce qu'il faut que
ça balance. C'est ça qui est dit, là. Il faut que ce soit
en équilibre. Les prévisions budgétaires des
dépenses et des revenus doivent être en équilibre.
M. Trudel: oui, mais quand on est arrivé... il nous reste
d'ailleurs à revenir là-dessus, là,
légèrement, m. le notaire, n'est-ce pas?
Une voix: Vous avez pris deux heures à
l'écrire.
M. Trudel: Oui, oui, oui, c'est comme... On n'a pas fini
là-dessus.
M. Côté (Charlesbourg): C'est moi qui ai dit
ça.
M. Trudel: Ah!
M. Côté (Charlesbourg): II ne faut pas imputer
ça au notaire.
M. Trudel: Là, ce n'était pas "c'est comme", parce
qu'on ne l'a pas décidé encore.
M. Côté (Charlesbourg): Comme, vous dites?
M. Trudel: J'ai dit: Ce n'est pas comme dans les
établissements parce que eux autres n'avaient pas...
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Excusez! J'étais
mêlé avec comme.
M. Trudel: Ça va, ça.
Le Président (M. Joly): Adopté. L'article 297. 1
est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
O. K.
Le Président (M. Joly): Le nouvel article 297. 1 est
adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): J'appelle l'article 298.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre transmet
à chaque régie régionale, le 1er avril de chaque
année, son budget de fonctionnement pour l'exercice financier en cours.
À défaut, un quart du budget de l'exercice financier
précédent est reconduit au début de chaque trimestre de
l'exercice financier et demeure en vigueur jusqu'à ce qu'il soit
remplacé par le budget de l'exercice financier visé. "Le ministre
peut en outre, s'il le juge approprié, transmettre à une
régie régionale un budget d'immobilisation, aux conditions qu'il
détermine. "
Le Président (M. Joly): L'amendement. M. Trudel:
Papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Vous ne posez pas de
question parce que vous êtes convaincu qu'il y en a un chaque fois.
Le Président (M. Joly): Non.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer le premier
alinéa par les suivants: "Le ministre fait connaître à
chaque régie régionale, avant le 1er avril de chaque
année, le montant des sommes qu'il affecte à son budget de
fonctionnement pour l'exercice financier suivant. "Dans les 30 jours qui
suivent, le conseil d'administration voit à ce que soient
révisées, le cas échéant, les prévisions
budgétaires de fonctionnement de la régie régionale,
adopte le budget de fonctionnement de la régie et en informe le
ministre. "Lorsqu'un plan d'équilibre budgétaire est requis pour
que la régie régionale puisse se conformer à son budget de
fonctionnement, le conseil d'administration voit à ce que ce plan soit
élaboré, adopté et transmis au ministre en même
temps que le budget de fonctionnement de la régie régionale, et
ce, dans un délai de 60 jours. "
Vous aurez compris, M. le Président, à la lecture de ce
papillon, qu'au niveau de la régie, nous nous sommes rendus au voeu de
l'Opposition de la même manière qu'on l'a fait pour
l'établissement, et ce devrait donc être adopté sans
débat.
M. Trudel: Mais on ne l'a pas encore adopté pour
l'établissement.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): On peut les appeler tout de
suite.
Le Président (M. Joly): On peut les sortir là, on
peut les adopter en série.
M. Trudel: Ça nous donne un an. Mut... mut... quand on
arrivera là-bas.
M. Côté (Charlesbourg): Mut... mut... mut...
Oui.
M. Trudel: Bien alors, comme je n'ai encore rien vu de ça,
moi...
M. Côté (Charlesbourg): Non. Vous n'avez pas
ça dans vos papiers.
M. Trudel: Le travail nocturne du...
M. Côté (Charlesbourg): Mais on va vous le
prêter. Ah! un travail de début de semaine...
M. Trudel: De nuit, c'est le "shift" de nuit. Ça, c'est le
bout de phrase qui m'intéressait en premier. Le ministre fait
connaître à chaque régie régionale, avant le 1er
avril, les montants qu'il affecte à son budget de fonctionnement. Oui
mais, avant le 1er avril, vous allez transmettre aux régies
régionales le montant des sommes qu'il affecte à son
budget...
M. Côté (Charlesbourg): De fonctionnement interne de
la régie...
M. Trudel: ...de fonctionnement interne de la régie. Bien
oui.
M. Côté (Charlesbourg): C'est sûr.
M. Trudel: Ce que vous n'êtes pas capable de faire pour les
établissements, oui?
M. Côté (Charlesbourg): Bien...
M. Gaudreau: Ça va être la même cumulation:
avant le, mais toujours avec une disposition, sinon...
M. Côté (Charlesbourg): Sinon, sinon, le quart. Oui.
Oui.
M. Trudel: Parce qu'à ce que je sache, actuellement,
disons que ce n'est pas la pratique courante de transmettre avant le 1er avril
ce que vous appelez les budgets, là...
M. Gaudreau: C'est un signal...
M. Trudel: C'est un signal. Ah! c'est un signal pour
l'argent.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un signal au 1.
M. Trudel: Oui. Honnêtement, c'est un gros signal,
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Ah bien sûr! Bien
sûr.
M. Trudel: C'est un signal, ça. M. Côté
(Charlesbourg): Bien sûr.
M. Trudel: Bien, il y en a qui vont vivre sur le quart
tantôt, là...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
M. Trudel: Oh! les.. Oh! Soient révisées, le cas
échéant, les prévisions budgétaires de
fonctionnement... Bien, je dois dire que c'est merveilleux, c'est
merveilleux.
Une voix: Tout est là.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
298, adopté. L'article 298, adopté, tel qu'amendé.
J'appelle l'article 299.
M. Côté (Charlesbourg): 298 1, M. le
Président, parce que là, on va trop vite. Donc, c'est pour
ça qu'on ajoute des 1; on avait prévu que ça pourrait
aller plus vite.
Le Président (M. Joly): Oui, Je vols ça que vous
augmentez le nombre d'articles.
M. Côté (Charlesbourg): Insérer, après
l'article 298, l'article suivant: "298.1 SI, au 1er avril d'une année,
le montant des sommes qui sont affectées au budget de fonctionnement
d'une régie régionale ne lui a pas été
indiqué par le ministre, un quart du budget de l'exercice financier
précédent est reconduit au début de chaque trimestre de
l'exercice financier et demeure en vigueur jusqu'à ce qu'il soit
remplacé par le montant des sommes qui sont affectées au budget
de l'exercice financier visé."
M. Trudel: 298.1...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Gaudreau: Oui. On l'a sorti de la matière de l'article
298 pour en faire un article pour ne pas allonger l'article 298 inutilement,
là, si...
M. Trudel: Et II commence par quoi?
Le Président (M. Joly): Si vous voulez passer aux...
M. Côté (Charlesbourg): "Si, au 1er avril d'une
année, le montant des sommes qui sont affectées au budget..."
M. Dicaire: c'est le premier alinéa qui a
été remplacé, dans l'article précédent.
alors donc, si, pour une raison ou pour une autre, ça ne fonctionne pas,
on fonctionne sur la base du quart.
M. Côté (Charlesbourg): Foi de notaire, c'est bon.
Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
298.1, adopté. Le nouvel article 298.1, adopté tel
qu'amendé. J'appelle l'article 299.
M. Côté (Charlesbourg): "La régie
régionale assume, à même son budget de fonctionnement, les
dépenses qu'occasionne l'exercice des fonctions de l'assemblée
régionale. La régie régionale est également
assujettie aux dispositions de l'article 85, en les adaptant, en ce qui
concerne les activités accessoires qu'elle organise."
Il y a un papillon: premièrement, remplacer, dans la
quatrième ligne, les mots et chiffres "de l'article 85" par les mots et
chiffres "des articles 85 et 193"; deuxièmement, ajouter, à la
fin de l'article, les mots "et les règles d'usage de son avoir
propre".
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre.
M. Chevrette: L'assemblée régionale, la
dépense... Quand vous dites l'assemblée régionale, c'est
l'assemblée régionale annuelle ou le collège formant
l'assemblée régionale? (21 h 45)
M. Gaudreau: Le collège.
M. Chevrette: C'est le collège. Ça comprend aussi
les activités, je suppose. Ça, c'est prendre à même
son avoir propre les sommes d'argent nécessaires pour faire fonctionner
ça. Mais les activités additionnelles qu'on leur crée
comme la convocation de l'établissement pour l'imputabilité,
c'est la même chose, c'est à même les avoirs propres.
M. Côté (Charlesbourg): De la régie.
M. Gaudreau: Le fonds d'exploitation, le budget de fonctionnement
de la régie régionale lui-même. Il va devoir être
bâti pour tout ça.
M. Chevrette: Quand on se réfère à l'article
85, "en les adaptant", voulez-vous m'expliquer ça?
M. Gaudreau: Si vous avez lu l'article 85, il est écrit
"pour les établissements". Alors, il faut le lire en substituant, chaque
fois où est le mot "établissements", les mots "régie
régionale".
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Chevrette: Mais l'activité accessoire au service...
M. O'Astous: Par exemple, le conseil pourrait aussi avoir un
stationnement puis l'opérer. Donc, pour ça, ce n'est pas son
budget principal, mais à titre accessoire, et ça doit
s'autofinancer. Donc, c'est ça que ça veut dire.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, c'est comme un
établissement.
M. Chevrette: C'est pour ça que vous dites les sommes
d'argent issues de ces clientèles? C'est correct. C'est parce que je ne
saisissais pas...
Le Président (M. Joly): Est-ce que les amendements
à l'article 299 sont adoptés?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 299, adopté tel
qu'amendé. J'appelle l'article 300.
M. Côté (Charlesbourg): "Toute régie
régionale doit, au plus tard le 30 juin de chaque année, faire au
ministre un rapport de ses activités pour l'année se terminant le
31 mars précédent. Ce rapport doit aussi contenir tous les
renseignements que le ministre peut prescrire. Il doit avoir été
approuvé par l'assemblée régionale."
M. Chevrette: II y a un petit problème de concordance avec
un article qu'on a approuvé hier. Vous vous rappelez qu'on a
demandé aux organismes communautaires au 30 juin, puis là, vous
lui demandez la même chose.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais c'est son rapport
à elle, comme établissement, comme régie régionale.
Ce n'est pas les rapports d'activité des établissements, de
l'ensemble des établissements qui sont sous sa responsabilité...
De son administration à elle et non pas des budgets qu'elle... C'est
pour ça que l'article 302 couvre ce que ça veut dire, mais c'est
au 31 juillet. Le 30 septembre? O.K. Mais...
M. Chevrette: Oui, il y a un papillon de prévu.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 300, adopté?
M. Chevrette: Article 300, adopté.
Le Président (M. Joly): J'appelle l'article 301.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre dépose
le rapport de toute régie régionale devant l'Assemblée
nationale dans les 30 jours de sa réception ou, si elle ne siège
pas, dans les 30 jours de la reprise de ses travaux."
Il y a un papillon. Ajouter, à la fin, l'alinéa suivant:
"L'Assemblée nationale défère le rapport à la
commission parlementaire qu'elle désigne, laquelle décide, s'il y
a lieu, d'en faire l'étude. Le cas échéant, le ministre
peut participer aux travaux de la commission pour la durée de
l'étude de ce rapport." Je suis allé plaider ça au
comité de législation hier soir et je peux vous dire qu'il n'y
avait pas d'enthousiasme fou de la part de l'Assemblée nationale.
L'Assemblée nationale avait un avis à l'effet qu'on devrait dire
non, mais j'ai insisté compte tenu de la volonté exprimée
par cette commission et aussi la volonté gouvernementale de se fournir
l'occasion; c'est la formule qui paraissait acceptable au comité de
législation.
M. Chevrette: Mais l'Assemblée nationale, ce sont les
députés. Donc, seuls les députés peuvent s'exprimer
pour savoir ce qu'ils veulent ou ce qu'ils ne veulent pas. Quand vous dites que
l'Assemblée nationale n'avait pas d'enthousiasme...
M. Côté (Charlesbourg): Les... Non, non, ça
c'est...
M. Chevrette: Non, c'est parce que...
M. Côté (Charlesbourg): C'est les gestes de
l'Assemblée nationale.
M. Chevrette: Oui, c'est ça. Parce que, moi, j'y vois
même un problème ici. Non, mais il y a une différence parce
que si on avait à se prononcer, l'imputabilité... Il y a
même un problème dans ça, et je vais vous expliquer
pourquoi. Je n'étais pas ici et j'ai oublié de le transmettre
à mon collègue, mais le cas échéant, le ministre
peut... Pas ça. L'Assemblée nationale défère le
rapport à la commission parlementaire qu'elle désigne, laquelle
décide, s'il y a lieu, d'en faire l'étude. On sait très
bien que dans la conjoncture actuelle, il n'y a pas de mécanisme. C'est
comme un mandat d'initiative. SI on regarde la Loi de l'Assemblée
nationale, ça devient un mandat d'initiative, je suppose? Vous
n'êtes pas au courant.
M. Côté (Charlesbourg): II y avait quatre
hypothèses, hier...
M. Chevrette: Oui, c'est...
M. Côté (Charlesbourg):... qui avaient
été fouillées par le comité de législation
avec des gens de l'Assemblée nationale. Et ça tournait toujours
autour de celles-là, et c'était tantôt sans inclure
nommément le ministre comme membre de la commission, et c'était
le statu quo, c'est-à-dire pas du tout. Je ne sais pas si on les a
gardées, là, mais il y avait quatre possibilités qui
étaient celles-là.
M. Chevrette: À l'Assemblée nationale, il y a deux
types de convocation possible. La commission peut, de par elle-même,
prendre l'initiative, des mandats d'initiative pour entendre une ou deux
régies. Elle n'est pas obligée de vouloir les entendre toutes,
même si toutes sont obligées de déposer un rapport.
Ça peut être une possibilité et avec celle-là, il
n'y a pas, à mon point de vue, de problème à ce
moment-là, si c'est un mandat d'initiative.
M. Côté (Charlesbourg): J'ai les... M. Chevrette:
Oui.
M. Côté (Charlesbourg):... cinq recommandations.
Aucun amendement à l'article 301, c'était ce que
préférait et souhaitait le comité de législation.
La deuxième hypothèse, c'était l'Assemblée
nationale défère le rapport à une commission parlementaire
qu'elle désigne, laquelle décide s'il y a lieu d'en faire
l'étude. Troisième, l'Assemblée nationale
défère le rapport à la commission parlementaire qu'elle
désigne. Quatrième hypothèse, l'Assemblée nationale
défère le rapport a la commission parlementaire qu'elle
désigne, laquelle décide s'il y a lieu d'en faire l'étude.
Le cas échéant, le ministre peut participer aux travaux de la
commission. La cinquième hypothèse, c'était
l'Assemblée nationale défère le rapport à la
commission parlementaire qu'elle désigne; le ministre peut participer
aux travaux de la commission. C'était ça.
Si on regarde notre règlement de l'Assemblée nationale, et
vous êtes un spécialiste davantage que moi, l'article 119 - j'ai
passé proche d'en être un, par exemple, à un moment
donné, parce que j'ai été nommé là trois
jours avant qu'il ne manque quelqu'un à la santé - à la
demande de l'Assemblée, des commissions étudient les projets de
loi, les crédits budgétaires, toute autre matière qui leur
est confiée. C'est bien beau.
M. Chevrette: En vertu de l'article 119, si je comprends.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Ce n'est pas loin de
120, ça, hein?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: II en manque un.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 301, adopté?
M. Chevrette: En fait, à l'article 119.. Juste une minute.
L'article 119, c'est parce qu'il ne se réfère pas à la
notion de la double majorité comme l'article 149 du règlement.
L'avantage que je voyais dans le type de commission parlementaire style mandat
d'initiative, c'est que c'était double majorité, au moins, pour
refuser ou pour accepter quelque chose. Mais là, le poids de la
majorité, une commission n'est pas entendue. On pourrait avoir toutes
les raisons du monde d'entendre une régie et, par le fait que c'est le
poids de la majorité, point, le gouvernement contrôle toute
possibilité pour une régie de venir ou pas. Et, à mon
point de vue, l'imputabilité ce n'est pas de savoir comment la
majorité ou la minorité se comportera, c'est d'écouier la
régie. Là, Je vous dis que ce n'est pas une grande ouverture au
parlementarisme.
M. Côté (Charlesbourg): En tout cas. Je pense que,
quand on regarde l'esprit dans lequel le projet de loi a été
discuté, ce qu'on souhaite et ce qu'on a toujours dit de part et
d'autre, c'était que les régies régionales passent. On a
même commencé à une fois par année. On s'est rendu
compte qu'à 17, on n'aurait pas nécessairement le temps, mais
c'est que les régies régionales passent. Je vois mal...
M. Chevrette: Si c'était l'objectif, M. le ministre, d'en
entendre chaque année un certain nombre, il aurait été
plus simple, à mon point de
vue, plutôt que de soumettre ça au poids de la
majorité - et je veux bien me faire comprendre - si on veut en entendre,
mettons 17, je suppose qu'on va vouloir faire le tour dans trois, quatre
ans...
M. Côté (Charlesbourg): Sûr.
M. Chevrette: Bon. Si l'article avait dit: Soumet à la
commission qu'il désigne, qui pourra en entendre quatre par
année, là, il y aurait eu un choix. Ça n'aurait
peut-être pas nécessairement été ceux que... Mais on
aurait commencé le mouvement d'imputabilité.
M. Côté (Charlesbourg): En rotation, quatre par
année ou cinq par année.
M. Chevrette: Ou en rotation. Mais tel que libellé...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais c'est parce que le
problème à la base de ça, vous vous en souvenez,
c'était qu'une loi ne pouvait pas décider à la place de
l'Assemblée nationale qui est maître de ses travaux.
C'était ça le problème. Ce n'est pas parce qu'on ne veut
pas. Moi...
M. Chevrette: Non...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça...
M. Chevrette: Mais l'obligation... Ça ne marche pas,
ça. On fait obligation... Je pourrais peut-être demander plus
à Mme Lamontagne, qui joue dans les règlements tous les jours,
mais on fait obligation à des commissions d'entendre statutairement des
organismes.
M. Côté (Charlesbourg): Le Protecteur du citoyen,
mais qui relèvent du président de l'Assemblée
nationale.
M. Chevrette: Mais là, c'en est une loi qu'on fait. En
vertu d'une loi, on pourrait rendre statutaire une commission.
(Suspension de la séance à 21 h 55)
(Reprise à 22 heures)
Le Président (M. Joly): ...amendement et l'article 301.
J'appelle l'article 302.
M. Côté (Charlesbourg): "La régie
régionale doit de plus, au plus tard le 31 juillet de chaque
année, faire au ministre un rapport annuel des activités de
l'ensemble des établissements de sa région pour l'année se
terminant le 31 mars précédent. Ce rapport doit être
produit suivant la forme déterminée par le ministre et contenir
tout renseignement requis par celui-ci." Il y a un papillon: remplacer, dans la
première ligne, les chiffres et le mot "31 juillet" par les chiffres et
le mot "30 septembre".
M. Chevrette: Oui, c'est ici ma concordance avec l'article
d'hier...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: On a donné précisément le 30
juin aux organismes communautaires subventionnés...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: ...pour faire un rapport. Il me semblait que
j'avais...
M. Côté (Charlesbourg): Donc, c'est une bonne
concordance qu'on fait.
M. Chevrette: Je ne sais pas comment il faut le mettre,
là.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais il est correct.
C'est ça, là. Quand on parle au...
M. Chevrette: Mais les établissements... Ce n'est pas un
établissement.
M. Gaudreau: C'est que la régie va devoir ramasser tout
ça pour en faire un autre; elle ne pourra faire ça dans la
même semaine.
M. Dicaire: II faut que les organismes communautaires et les
établissements soient à la même date pour que la
régie...
M. Chevrette: Oui, mais je lis, là "faire au ministre un
rapport annuel..."
Une voix: "...des activités de l'ensemble..."
M. Chevrette: "...des activités de l'ensemble des
établissements..." Ce ne sont pas des établissements et des
organismes subventionnés qu'on a obligés à faire un
rapport? C'est ça. Moi, je pense qu'il y a une condordance à
faire. Je suis sûr qu'il y a quelque chose qui manque. Hier, vous vous
rappelez, je vous l'ai dit. Quand on est passé sur l'article, j'ai dit:
II faudra faire la concordance.
M. Côté (Charlesbourg): Par rapport à
l'article 250...
M. Chevrette: Là, l'avez vous? Vous acceptez qu'il y ait
une concordance à faire? Oui ou non?
M. Gaudreau: Pour les organismes qui reçoivent leur
subvention de la région, parce qu'il y a en qui la reçoivent du
ministre.
M. Chevrette: Non, de la régie, bien sûr. M.
Gaudreau: Parce que, là, il faut..
M. Chevrette: Mais hier, si on les a forcés à faire
un rapport d'activités, vous voulez au moins que le ministre sache
combien ils en ont donné à combien d'organismes. Il va le
demander, de toute façon. Ça fait partie des activités de
la régie, à part ça. Subventionner x organismes.
M. Côté (Charlesbourg): Alors M. le
Président, on pourrait suspendre, le temps d'apporter le papillon,
d'ajuster le papillon et aller à l'article 303.
Le Président (M. Joly): Donc, l'article 302... Est-ce
qu'il y avait un amendement, parce que je ne l'ai pas ici devant moi?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement et l'article
302 sont suspendus. J'appelle l'article 303.
M. Côté (Charlesbourg): "La régie
régionale doit, sur demande du ministre, lui fournir en la forme et dans
le délai prescrits, les états, données statistiques,
rapports et autres renseignements qu'il requiert sur les activités de la
régie régionale ou qu'il juge appropriés pour
l'application de la présente loi. "
M. Chevrette: C'est "prescrits" ou "qu'il prescrit"? C'est juste
que j'ai...
M. Côté (Charlesbourg): "Qu'il prescrit"
M. Chevrette: C'est "qu'il", O. K. Donc, il n'y a pas de
modification.
M. Côté (Charlesbourg): C'est !e même principe
que l'établissement.
Le Président (M. Joly): L'article 303 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): J'appeile l'article 304.
M. Côté (Charlesbourg): "La régie
régionale est assujettie aux articles 203 et 211 à 218, en les
adaptant, en ce qui concerne les rapports et les vérifications qui
doivent y être effectuées. "
M. Chevrette: Ça ne sera pas long.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, l'article 304, est-ce
qu'il a été adopté?
M. Chevrette: Non, pas encore. Il m'en reste un à lire,
l'article 218.
M. Côté (Charlesbourg): C'est les rapports
financiers.
M. Chevrette: Financiers...
Le Président (M. Joly): Adopté, l'article 304.
J'appelle l'article 305.
M. Côté (Charlesbourg): "Malgré toute
disposition législative inconciliable, toute régie
régionale peut, avec l'autorisation du ministre et selon les conditions
qu'il détermine, emprunter par tout mode reconnu par la loi. "À
la demande du ministre, la régie régionale doit, soit
directement, soit par l'Intermédiaire des Institutions
financières avec lesquelles elle fait affaire, lui fournir toute
Information concernant sa situation financière. " C'est le pendant des
articles 219 et 220 qui sont pour les établissements.
M. Chevrette: Pourquoi à l'article 219, on a dit: "...
pour le paiement des dépenses courantes de fonctionnement... " et qu'on
ne le répète pas là, puisque c'est une transposition?
M. Dubuc (Conrad): Comme c'est le ministre qui autorise, c'est
ouvert à toutes dépenses, soit pour les Immobilisations, soit
pour la péréquation, soit pour son propre fonctionnement, les
fonds affectés, pendant que pour les régies régionales, i!
faut le baliser dans la loi. C'est tel quel dans la loi actuelle, pas de
modifications.
Une voix: On a fini.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté
M. Chevrette: Juste 30 secondes. À la demande du ministre,
la régie régionale doit, soit directement, soit par
l'intermédiaire des institutions financières avec lesquelles elle
fait affaire, lui fournir toute information.. Ça, c'est correct, c'est
le. enseignement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Mais à l'article 219, M. le ministre, vous
pouviez autoriser directement des emprunts pour un établissement...
M. Côté (Charlesbourg):.. pour la construction.
M. Chevrette:... pour l'Immobilisation, je suppose.
M. Côté (Charlesbourg): Oui M. Chevrette: O.
K. C'est correct.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 305 est adopté.
J'appelle l'article 306.
Conseil d'administration
M. Côté (Charlesbourg): "Le conseil d'administration
d'une régie régionale est composé des membres suivants:
"1° 20 membres élus par l'assemblée régionale parmi
ses membres, choisis respectivement dans chacun des quatre groupes de membres
visés au premier alinéa de l'article 329 et selon la même
répartition; "2° le directeur général de la
régie régionale."
Il y a un papillon qui vise à insérer, après le
paragraphe premier, le paragraphe suivant: "1.1° Deux ou quatre membres,
selon le cas, nommés par ceux visés au paragraphe 1° et
conformément à l'article 306.1". Donc, c'est les cooptés
qui, dans le cas de la région de Montréal, augmenteraient le
conseil d'administration à 25 et, dans le cas des autres régies,
à 23.
M. Chevrette: ...O.K. Elle est en bas, excusez.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Non, c'est parce que je pensais que je ne l'avais
pas, mais je l'ai.
M. Côté (Charlesbourg): Je peux peut-être vous
le lire parce que les quatre, c'est dans la région de Montréal et
Montérégie. En Montéré-gie, c'est au-delà de
1 000 000 de personnes. On pensait que quatre cooptés, ça serait
souhaitable pour une région qui représente au-delà de 1
000 000 de population. C'est le un qui vous fait sourire, l'article 306.1?
M. Chevrette: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Pas le un de l'article
306.1, mais c'est le dernier alinéa. On va y arriver. (22 h 15)
M. Chevrette: II y a l'avant-dernier aussi.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce qu'il n'y a pas
"ethnoculturel"?
M. Chevrette: C'est parce qu'il est là.
M. Côté (Charlesbourg): Non. "Socioculturel".
M. Chevrette: Ahl C'est dans votre papillon projeté, vous
autres.
M. Côté (Charlesbourg): Ah oui! C'est ça.
Le papillon qui est là. Oui, oui.
M. Chevrette: Bon. O.K. Donc, 20 personnes élues par
l'Assemblée, en tenant compte des proportions.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Chevrette: 40, 20.
M. Côté (Charlesbourg): 20, 20,20.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
306...
M. Chevrette: Non, on va aller tout de suite au dernier
paragraphe.
Le Président (M. Joly): Parfait.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 306?
M. Chevrette: L'article 306.1, pour bien m'indiquer...
M. Côté (Charlesbourg): Ah! C'est parce que je ne
l'ai pas lu, là. On n'est par rendu à l'article 306.1.
Le Président (M. Joly): On est à l'article 306.
M. Chevrette: D'abord, on va en discuter tout de suite. Ça
peut... Je ne ferai pas de discussion sur l'autre, de toute façon.
M. Côté (Charlesbourg): II n'y a pas
de...
M. Chevrette: Quel est le motif pour lequel vous sanctionnez,
comme ministre, les...
M. Côté (Charlesbourg): La cooptation. Les
propositions de cooptés. Je vais vous le dire parce que, au
départ, il n'y en avait pas de cooptés. On a ajouté les
cooptés parce qu'on s'est dit qu'il peut y avoir
sous-représentation territoriale, sous-représentation
linguistique ou sous-représentation de certains autres secteurs. Par
exemple, ce qui pourrait arriver, il ne serait à peu près pas
normal que, dans une région comme Montréal, il n'y ait pas de
représentant des universités, mais c'est possible. Donc, on a
créé ces cooptés pour permettre de combler ces lacunes de
représentation. Donc, on a dit: Si on veut effectivement combler ces
lacunes pour qu'il y ait un équilibre, il faut aussi qu'il y ait
quelqu'un quelque part qui les autorise, compte tenu qu'il n'y a pas de
suffrage. Ces gens-là ne sont soumis à aucun suffrage. Donc,
à partir de ça, on a dit: Oui, effectivement, on va permettre les
cooptés, mais c'est le ministre qui va donner l'aval final,
l'autorisation finale à ce niveau-là.
M. Chevrette: Est-ce que vous avez eu beaucoup de
représentations au niveau de l'article 329?
M. Côté (Charlesbourg): L'article 329.
L'assemblée régionale.
M. Chevrette: Non, mais les proportions et l'assurance de
représentativité de types de personnes.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire
qu'à l'occasion, on a eu des représentations pour que le bloc du
monde municipal soit plus important. C'est quand même resté
à 20 % pour maintenir un équilibre et s'organiser aussi pour que
personne ne soit dans une situation de contrôle de la régie. C'est
pour ça que c'est 40, 20 et 20. Alors, 20 % du monde municipal, 20 % des
organismes communautaires, 20 % du monde socio-éducatif et culturel et
40 % provenant des établissements. Donc, il y a un équilibre
là. Et ça va prendre du dialogue pour être capable d'en
arriver à des décisions majoritaires au sein du conseil.
C'était voulu, ça, dès le départ, pour qu'il y ait
du mouvement, qu'il y ait de la discussion et qu'il y ait des échanges
et un niveau de compréhension assez important.
M. Chevrette: Théoriquement, il pourrait y avoir
majorité.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Chevrette: Communautaires subventionnés, plus les 40 %
des établissements.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais peu importe,
n'importe quel bloc de 20 % avec les 40 % fait...
M. Chevrette: Je sais, mais c'est parce qu'ils sont redevables,
souvent, aux établissements.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais il ne faut pas
prendre pour acquis que les établissements, le 40 %, ça va
être le même genre d'établissements. Un
établissement, ça, ça veut dire centre hospitalier de
courte durée, ça veut dire longue durée, ça veut
dire CLSC...
M. Chevrette: Réadaptation.
M. Côté (Charlesbourg):... ça veut dire
centre de réadaptation Oui, oui. "Good luck", hein? On fait une bonne
dynamique.
M. Chevrette: Les médecins sont dans !es
établissements.
M. Côté (Charlesbourg): Oui
M. Chevrette: S'ils sont dans les établissements...
M. Côté (Charlesbourg): Alors, automatiquement, en
étant dans les établissements, avant, on enlevait la
possibilité que des travailleurs soient au conseil d'administration de
la régie. On dit maintenant: On a levé l'hypothèque,
passez par la filière et, si l'assemblée générale
vous choisit parmi les 40 % qui doivent représenter les
établissements, vous serez là. S'ils ne vous choisissent pas,
vous n'y serez pas.
M. Chevrette: Mais il se pourrait qu'on se retrouve avec aucun
médecin au conseil d'administration de ia régie.
M. Côté (Charlesbourg): Ça me surprendrait,
compte tenu des cooptés. Et ça me surprendrait, compte tenu aussi
du fait que les universités, les fondations qui font toujours partie, du
moins qui pourraient augmenter la représentativité des
médecins. Il n'y a rien qui empêche le communautaire, demain
matin, de se nommer un médecin, il n'y a rien qui empêche le monde
municipal de se nommer un médecin. Ce qui les bloquait, c'était
!e fait qu'on avait dit: aucune personne rémunérée.
À partir du moment où cette barrière-là est
enlevée...
Est-ce que l'article 306 est adopté?
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
306
M. Chevrette: Coopté. Moi, Je n'ai rien
là-dessus.
Le Président (M. Joly): Adopté. L'article 306, tel
qu'amendé, est adopté.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 306. 1.
M. Chevrette: Je suis convoqué par le président de
l'Assemblée nationale...
M. Côté (Charlesbourg): On pourrait peut-être
régler avec vous l'article 302, comme on l'a discuté avec
vous
M. Chevrette: Oui
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer, dans la... M. le
Président, peut-être que vous...
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît,
l'amendement à l'article 302.
M. Côté (Charlesbourg): Merci. Remplacer, dans la
première ligne, les chiffres et le mot "31 juillet" par les chiffres et
le mot "30 septembre"; deuxièmement, insérer, dans la
troisième ligne, après le mot "région", ce qui suit: "et
des organismes communautaires qu'elle subventionne
conformément à l'article 256".
M. Chevrette: C'est très beau.
Le Président (M. Joly): Donc, nous retirons le premier
amendement. M. le ministre, s'il vous plaît. Merci.
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce qu'à l'article
301, on a trouvé une solution?
M. Chevrette: Ils sont encore avec les deux leaders, les deux
chefs de cabinet.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. On pourrait
peut-être lire l'article 306.1 et discuter. Il est quasiment
débattu.
Le Président (M. Joly): Excusez. L'amendement à
l'article 302, adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 302 est adopté,
tel qu'amendé?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. L'article
306.1.
Le Président (M. Joly): Nous revenons à l'article
306.1.
M. Côté (Charlesbourg): Insérer, après
l'article 306, l'article suivant: "306.1 Une fois complétée
l'élection des membres visés au paragraphe 1° de l'article
306, ceux-ci doivent, dans les 30 jours suivants, procéder à la
cooptation de deux personnes au conseil d'administration. Dans le cas de la
régie régionale instituée pour la région de
Montréal métropolitain et pour celle de la
Montérégie, les membres du conseil d'administration doivent
procéder à la cooptation de quatre personnes. "Ils doivent, en
procédant à cette cooptation, permettre de faire accéder
au conseil d'administration des personnes dont la compétence et les
habiletés sont jugées utiles à l'administration de la
régie régionale et d'assurer une représentativité
équitable des parties du territoire de la régie régionale,
des secteurs d'activités ou des groupes socioculturels, linguistiques ou
démographiques de la région. "Les nominations faites en vertu du
présent article doivent, pour être valides, être soumises
à l'approbation du ministre."
M. Chevrette: C'est un nouveau papillon. Il y a des choses de
changées.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est
Montérégie. C'est Montérégie.
M. Chevrette: C'est correct.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
306.1 est-il adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Le nouvel article 306.1 est
adopté. J'appelle l'article 307.
Des voix: Adopté.
M. Trudel: Non? Excusez. Papillon parce que...
M. Côté (Charlesbourg): "À l'exception du
directeur général, le mandat des membres élus du conseil
d'administration est de trois ans. Ils demeurent toutefois en fonction
jusqu'à ce qu'ils soient élus de nouveau ou remplacés par
l'assemblée régionale. "Le mandat des membres du conseil
d'administration ne peut être renouvelé qu'une fois." Il y a un
papillon. Premièrement, supprimer, dans la deuxième ligne du
premier alinéa, le mot "élus". Deuxièmement,
insérer, dans la troisième ligne du premier alinéa,
après le mot "élus" les mots "ou nommés".
M. Trudel: Là, c'est la même mécanique que
les conseils. On va voir ça plus tard pour les remplacements?
C'est-à-dire, on avait...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. On va arriver, à
l'article 309, aux vacances.
M. Trudel: Oui. O.K. On va l'harmoniser avec ce qu'on a fait en
établissements. J'avais au moins une question là-dessus.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Quand quelqu'un quitte et qu'on nomme un
remplaçant, avec les mécaniques... (22 h 30)
M. Côté (Charlesbourg): La technique qu'on avait
dans les établissements, c'était que, si c'était un an
avant la fin, c'était comblé par le conseil d'administration, si
je me rappelle, alors que, si c'était avant, c'était... Le
mécanisme au niveau des établissements, c'était le
mécanisme d'élection qui recommençait, par le même
principe de nomination. Si c'est la fondation, c'est la fondation, mais si
c'est un des membres élus à l'assemblée publique, donc,
c'est le processus qui recommence.
M. Trudel: Ça, c'est un an...
M. Côté (Charlesbourg): Un an avant la fin.
M. Trudel: ...et moins?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Un an avant la fin.
C'était ça, au niveau du conseil d'administra-
tion?
M. Trudel: Non, c'est-à-dire l'inverse. Quand il reste
plus d'un an.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça. M.
Trudel: Là, on retourne au corps. M. Côté
(Charlesbourg): Oui M. Chevrette: Processus électoral. M.
Trudel: Si c'est moins d'un an...
M. Chevrette: Moins d'un an, c'est le conseil...
M. Côté (Charlesbourg): Moins d'un an, c'est le
conseil, c'est la constitution du conseil.
M. Trudel: Est-ce que, là, on renomme une personne de la
même catégorie que celle qui siégeait là?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: y compris pour les personnes qui viennent des
établissements? par exemple, si on avait choisi un médecin, on va
le remplacer par un médecin?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Au niveau de
l'établissement?
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, forcément parce
que, dans le cas des trois personnes désignées au conseil
d'administration...
M. Trudel: Non, au niveau de la régie.
M. Côté (Charlesbourg): Au niveau de la
régie, bien là...
M. Gaudreau: La régie, ça va être l'article
309. Il y a des substituts qui sont nommés.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire qu'au
niveau de la régie, on arrive avec des substituts. Donc, à
l'assemblée, il y a des substituts d'élus. Là, c'est un
processus un petit peu plus gros, merci, sur le plan...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): S'il fallait recommencer le
processus d'élection d'une régie avec tous les corps
électoraux... Alors, c'est pour ça qu'il va y avoir des
substituts.
M. Trudel: Quand on refait l'élection.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Mais quand c'est dans la partie qui est
nommée... Ahl c'est les substituts qui sont automatiques.
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est les substituts.
Donc, c'est automatique.
M. Trudel: Automatiquement. Et ça, c'est nouveau. C'est un
papillon, ça, qui s'ajoute.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Oui, la mécanique aurait été
superlourde...
M. Côté (Charlesbourg): Ah!
M. Trudel: Ah! bien là, ça va être des
substituts élus. Ils ne seront peut-être pas de la même
catégorie ou... Là, je ne sais pas le mot qu'on a trouvé,
finalement, pour ça. Vous savez, plus tôt, quand on cherchait pour
les conseils d'administration des établissements, au niveau des
représentants d'employés, on a dit: Des catégories
d'emploi différentes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: on va revenir là-dessus. je ne sais pas c'est
quoi le mot. des corps d'emploi ou des corps de... des titres d'emploi. on ne
l'a pas adopté encore, mais ils sont supposés de l'avoir
trouvé. titres d'emploi, je pense.
Une voix: C'a été adopté. M. Trudel:
Oui, c'est vrai. M. Côté (Charlesbourg): Oui. M.
Trudel: Titres d'emploi.
M. Côté (Charlesbourg): Titres, oui. Dali-leurs,
c'avait fait l'objet d'une recherche intensive...
M. Trudel: Intensive.
M. Côté (Charlesbourg): ...de la part des relations
du travail, de nos avocats. C'était titres et de corporations
professionnelles différentes.
M. Trudel: Dans ce cas-là, ça ne s'applique pas
parce que, au niveau du substitut, il pourrait venir d'un autre titre d'emploi
ou d'un autre corps d'emploi. C'est le substitut qui va entrer.
M. Côté (Charlesbourg): Mais du même
collège électoral.
M. Trudel: Mais du même collège
électoral,
par exemple.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. M.
Trudel: Évidemment. Ça va. M. Côté
(Charlesbourg): Adopté. M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 307, adopté et l'article 307 est adopté, tel
qu'amendé. L'article 308 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Les articles 108, 109, 110,
111 et 121 s'appliquent, en les adaptant, aux membres du conseil
d'administration d'une régie régionale. "
M. Trudel: Pouvez-vous me lire l'article 108? Ça va
être...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Non, non, non. On va aller voir. L'article 108, oui,
quand elle perd la qualité. L'article 109...
Le Président (M. Joly): Démissionner... Qui a un
intérêt dans une entreprise qui met en conflit...
M. Trudel: C'est prévu quelque part, le secrétaire
de la régie? Le secrétaire de la régie, ça, c'est
prévu quelque part? Est-ce qu'il va y avoir un secrétaire
à la régie?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. On se rappelle de notre
discussion, notre vice-président et notre secrétaire.
M. Trudel: Bien, c'est juste parce que si l'article 109
s'applique "mut... mut... ", tout membre d'un conseil d'administration peut
démissionner de son poste en transmettant au secrétaire du
conseil.
Reprise numéro deux. On pensait avoir gagné un article. On
va en avoir un autre de plus à adopter.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Finalement, c'est vrai,
à l'article 109, c'est: transmettre au secrétaire du conseil.
M. Trudel: S'il n'y en a pas, il ne peut même pas
démissionner, imagine-toi. Je tiens ma lettre. La loi m'interdit de la
déposer.
M. Côté (Charlesbourg): C'était:
présidence, vice-présidence et secrétariat qu'on avait
prévu parce que, au départ, c'était uniquement
présidence. On a ajouté secrétariat et
vice-présidence.
M. Trudel: Pour les établissements. M.
Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel: Puis les
régies?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, mais comme on est
dans une bonification continuelle, perpétuelle de...
M. Trudel: Ha, ha, ha! Perpétuelle.
M. Côté (Charlesbourg):... et qu'on a d'abord
réglé le cas des établissements, dans la régie,
évidemment, ça va se transposer.
M. Trudel: Ça va se transposer. M. Côté
(Charlesbourg): C'est ça. M. Trudel: Le papillon est
déjà prêt, hein? Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: En l'adaptant. C'est mutant cette...
Le Président (M. Joly): Est-ce que nous adoptons
l'adaptant?
M. Trudel: Non, non. On va aller voir à l'article 110.
Le Président (M. Joly): Vous n'avez pas déjà
tout vu ça, vous, là?
M. Trudel: Oui. C'est le premier mot qui déclenche toute
la chaîne chez moi.
Le Président (M. Joly): C'est un aide-mémoire,
quoi!
M. Trudel: Les déclarations d'intérêt
sont-elles comprises là-dedans?
M. Côté (Charlesbourg): On va se rendre à
l'article 309 et on va arrêter.
M. Trudel: Les déclarations d'intérêt
sont-elles comprises là-dedans?
M. Côté (Charlesbourg): Les articles 108, 109, 110,
111 et 121, déclarations d'intérêt.
M. Trudel: Je ne sais pas si on a ajouté l'amendement. Il
me semble qu'on avait fait...
M. Côté (Charlesbourg): L'article 110.
M. Trudel: Je ne sais pas. Est-ce qu'on a fait un amendement ou
si on a fait un article?
M. Côté (Charlesbourg): C'est l'article 110.
M. Trudel: L'obligation de faire une déclaration
d'intérêt.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais elle devait
être... Attendez un peu, c'est quoi le papillon?
M. Trudel: II me semble que c'est...
M. Côté (Charlesbourg): C'était au directeur
général, l'obligation qu'on avait faite, et aux cadres
supérieurs. Ce n'était pas aux membres du conseil
d'administraticn, si ma mémoire est fidèle.
M. Trudel: On les a échappés.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
M. Trudel: Non. il faut qu'ils déclarent si, à
l'occasion d'une décision... Adopté.
Le Président (M. Joly): Donc, larticle 308 est
adopté. J'appelle l'article 309.
M. Côté (Charlesbourg): 'Toute vacance survenant
moins d'un an après l'élection d'un membre d'un conseil
d'administration est comblée dans un délai raisonnable en suivant
le mode d'élection prescrit pour l'élection du membre à
remplacer, mais seulement pour la durée non écoulée du
mandat de ce dernier. "Toute vacance survenant plus d'un an après
l'élection est comblée, parmi les membres de l'assemblée
régionale, pour la durée non écoulée du mandat du
membre a remplacer, par résolution des membres du conseil restant en
fonction. À défaut, par le conseil, de combler la vacance,
celle-ci peut être comblée par le ministre. "Constitue notamment
une vacance, l'absence à un nombre de séances du conseil
d'administration déterminé par ses règles de régie
interne, dans les cas et circonstances qu'il indique. "
Il y a un arrendement qui vise à remplacer les premier et
deuxième alinéas de cet article par les suivants... Donc, ce que
je vous ai à peu près tout lu tantôt, oubliez ça,
à part le dernier.
Le Président (M. Joly): oui m. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): On recommence. "309 Toute
vacance d'un membre élu d'un conseil d'administration est
comblée, pour la durée non écoulée du mandat du
membre à remplacer, par l'un des membres substituts
désignés à cette fin par l'assemblée
régionale conformément au paragraphe 1. 1° de l'article 327
'Toute vacance d'un membre coopté d'un conseil d'administration est
comblée dans un délai raisonnable en suivant le mode de
nomination prescrit à l'article 306. 1, mais seulement pour la
durée non écoulée du mandat de ce dernier. "
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. M. le
député.
M. Côté (Charlesbourg): Par les substituts, c'est
une mécanique qui a...
M. Trudel: Là, il y a un membre substitut qui est
élu à l'occasion de l'assemblée publique pour chacune des
catégories ou pour chacun des membres?
M. Côté (Charlesbourg): Alors, on va voir ça
à l'article 327, par un papillon, c'est "des substituts". Donc,
"désigner, pour chacun des groupes de membres élus, des
substituts choisis parmi les membres de l'assemblée régionale et
possédant les qualités requises pour être membres, au
même titre que ceux qu'ils remplacent. "
M. Trudel: Et ça va être à la
discrétion de l'assemblée d'en élire un, deux ou
trois.
M. Côté (Charlesbourg): "Des". Non, pas un,
"des".
M. Trudel: Pas un, "des". Plus d'un. M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Gaudreau:. 40 %. Il faut qu'ils élisent quatre
personnes régulièrement, il faut désigner trois
substituts.
M. Trudel: "Des".
M. Gaudreau: II va y en avoir au moins deux.
M. Trudel: Au moins deux.
M. Côté (Charlesbourg): Au moins deux
M. Trudel: Ça va. Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
309 est adopté. L'article 309 est adopté, tel qu'amendé M.
le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
c'est malheureux, chaque fois que ça va bien...
Le Président (M. Joly): Que ça va bien, que tout le
monde est bien disposé...
M. Côté (Charlesbourg):... on a toujours autre chose
à faire. Comme je dois aller défendre deux projets de loi en
Chambre, à ce moment-ci, je vais aller vaquer à ces occupations.
On se
revolt demain matin, 9 heures?
Le Président (M. Joly): 9 heures, pas d'objection, s'il y
a un consentement.
Une voix: 9 heures? Oui.
Le Président (M. Joly): Ça prend un consentement.
Ça prend le consentement, sans ça, je dois...
M. Trudel: D'habitude, il y a des consultations
préliminaires.
M. Côté (Charlesbourg): C'était pour essayer
de sauver notre heure de ce soir.
Une voix: II y a eu une consultation avec M. Chevrette.
M. Trudel: Ha, ha, hal Qui ne dit mot consent. Il n'est pas
là.
Le Président (M. Joly): Donc, nous ajournons nos travaux
à 10 heures, demain matin.
(Fin de la séance à 22 h 44)