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(Dix-sept heures trente-neuf minutes)
Le Président (M. Joly): Nous allons reprendre nos travaux
seulement à 20 heures ce soir. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 40)
(Reprise à 20 h 10)
Le Président (M. Joly): Bonsoir à vous toutes et
à vous tous. Il me semble que ça fait longtemps qu'on ne vous a
pas vus. La commission reprend ses travaux. Je rappelle le mandat de la
commission. La commission des affaires sociales se réunit afin de
procéder à l'étude détaillée du projet de
loi 120, Loi sur les services de santé et les services sociaux et
modifiant diverses dispositions législatives. Nous a-t-on signalé
des remplacements, Mme la secrétaire?
La Secrétaire: Non, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Merci beaucoup. M. le ministre,
vous aimeriez que j'appelle quel article?
Modifications législatives Loi sur
l'assurance-maladie
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, on
va entamer ce soir ce qui concerne la Loi sur l'assurance-maladie, à
l'article 453, de même que la Régie de l'assurance-maladie du
Québec, et je vous avertis tout de suite qu'il y a un certain nombre
d'articles dont on va suspendre l'étude, parce qu'ils concernent soit
l'honoraire différencié, soit l'impôt-services, soit le
relevé d'honoraires à signer ou le relevé d'honoraires
annuel. Je vous les indiquerai en cours de route.
Le Président (M. Joly): Parfait, merci.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, on va suspendre 453
parce que c'est l'honoraire différencié...
Le Président (M. Joly): Parfait.
M. Côté (Charlesbourg): ...et 454 parce que c'est un
article très populaire qui touche l'impôt-services, mais qui n'est
pas nécessairement l'impôt-services. Dépendamment du
jugement que j'aurai à porter éventuellement, dans les prochains
jours, on verra ce que l'avenir lui réser- ve. Et on pourrait aborder,
à ce moment-ci, l'article 455. Et vous aurez remarqué que je suis
accompagné par nul autre que M. Réjean Cantin en personne...
M. Trudel: Monsieur RAMQ lui-même.
M. Côté (Charlesbourg): ...ex-sous-ministre au
ministère et maintenant à la Régie de
l'assurance-maladie.
Le Président (M. Joly): J'appelle l'article 455.
M. Côté (Charlesbourg): "L'article 9 de cette loi,
remplace par l'article 8 du chapitre 50 des Lois de 1989, est de nouveau
remplacé par le suivant: "9. Toute personne qui réside au
Québec ou est réputée résider au Québec doit
s'inscrire à la Régie conformément au règlement.
"La demande d'inscription est accompagnée des renseignements et des
documents prescrits par règlement. "La Régie délivre une
carte d'assurance-maladie à la personne ainsi inscrite. Cette carte est
valide pour la durée prévue par règlement. Une personne
doit pour obtenir une nouvelle carte s'inscrire de nouveau à la
Régie. "La carte d'assurance-maladie est la propriété de
la Régie et son titulaire doit la retourner à la Régie et
cesser de la présenter pour obtenir des services assurés s'il
n'est plus une personne qui réside au Québec ou qui est
réputée résider au Québec. "la régie peut
faire parvenir un avis à un titulaire lui indiquant s'il est ou non
résident ou réputé résident au québec."
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. Vous avez
un amendement?
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce qu'il y a un
amendement là-dedans?
Une voix: Non.
Le Président (M. Joly): Est-ce qu'il a été
retiré?
M. Côté (Charlesbourg): On va s'ajuster, M. le
Président. J'ai eu une journée d'émotions tout à
fait extraordinaire.
Le Président (M. Joly): Pas de problème.
D'ailleurs, c'est compréhensible.
M. Côté (Charlesbourg): L'amendement vise
à remplacer, dans les première et deuxième lignes
de l'article 455, ce qui suit: ", remplacé par l'article 8 du chapitre
50 des Lois de 1989, est de nouveau" par le mot "est". Donc, vous allez en
avoir une série comme celui-là, qui visent à...
O. K. Donc, à ce moment-ci, c'est un nouvel article qui est le
non-renouvellement automatique de la carte d'assurance-maladie, parce qu'on
était dans une situation de renouvellement automatique de carte
d'assurance-maladie à tous les quatre ans, avec tout ce que ça
implique. À ce moment-ci, je pense qu'il y a un resserrement au niveau
du renouvellement de cette carte-là, à tout le moins qu'on sache
que les personnes existent encore, et, donc, on commence à baliser le
renouvellement et aussi l'utilisation de cette carte-là.
Le Président (M. Joly): M. le député.
M. Trudel: Bon. Alors, le renouvellement, il est prévu
à quelle période, à quelle périodicité?
M. Côté (Charlesbourg): Même chose. M.
Trudel: Aux quatre ans.
M. Côté (Charlesbourg): Aux quatre ans, oui.
M. Cantin (Réjean): À un rythme d'un quart par
année.
M. Trudel: Et "toute personne qui réside au Québec
ou est réputée résider au Québec doit s'inscrire
à la Régie conformément au règlement. " Alors, le
règlement actuel n'oblige qu'à remplir les formulaires,
qu'à donner les renseignements à caractère nominatif pour
obtenir la carte d'assurance-maladie.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: est-ce qu'il est prévu des modifications
substantielles au règlement, compte tenu de ce qui avait
été annoncé dans la réforme?
M. Côté (Charlesbourg): II y a plus ou moins 700 000
cartes. Ce n'est pas la carte comme le titulaire de la carte qui fait l'objet
d'un déménagement par année. Il y a 700 000 personnes,
détentrices de carte, qui déménagent à chaque
année. Il y en a 120 000 qui communiquent à la Régie leur
changement. Ça, ça inclut les couples? Même quand ils sont
séparés.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Ça inclut les couples
même quand ils se séparent. Donc, évidemment, on se
retrouve dans une situation de 580 000 personnes qui déménagent,
puis on ne sait pas où elles sont, on n'a pas la bonne adresse ou on
risque de ne pas avoir la bonne adresse, avec tous les problèmes que
ça suppose.
M. Trudel: II y en a combien en circulation, des cartes
d'assurance-maladie, au Québec?
M. Cantin: Actuellement, tout près de 7 000 000.
M. Trudel: Là, quand vous dites qu'à chaque
année il y en a 700 000 qui déménagent, enfin modifient
leur...
M. Cantin: Oui, 10 %.
M. Côté (Charlesbourg): Plus ou moins 10 %.
M. Trudel: 10 %.
M. Cantin: il y en a uniquement 120 000 qui nous communiquent
leur changement. Le reste, on doit...
M. Trudel: Disons plus ou moins 500 000 dont on ne sait pas
où ils sont.
M. Cantin: Bien, on court après.
M. Trudel: Si ça dure depuis 10 ans, on "sait-u" pour
quelques-uns où Ils restent toujours?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Les fichiers ne doivent pas être bien, bien
à jour.
M. Cantin: Non. On réussit, sauf que c'est un exercice
épouvantable, via les fichiers, Commission d'accès, Régie
de l'assurance automobile, et les autres fichiers qui nous sont accessibles
à la Régie, dans le cadre des mécanismes avec la
Commission d'accès. À titre d'exemple, avec la Régie de
l'assurance automobile, je pense qu'on réussit à en reconstituer
l'équivalent d'à peu près 400 000 par année.
M. Trudel: Mais vous allez piger dans la banque de la SAAQ?
M. Cantin: Ça nous est autorisé, via la Commission
d'accès, pour trouver...
M. Trudel: Vous demandez l'autorisation à la Commission
d'accès à l'Information...
M. Cantin: Oui.
M. Trudel:... puis vous vous branchez.
M. Côté (Charlesbourg): Pour retrouver le
patient.
M. Cantin: Pour trouver à qui on doit expédier la
carte.
M. Trudel: Et, là, dans le projet de réforme, ce
qui était plus le coeur de tout ce qui tournait autour de la carte de la
RAMQ, c'était l'identification permanente.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. On est dans un
processus actuellement d'expérience de carte à microprocesseur
qui a connu d'abord une première phase qui a été
acceptée par le Conseil des ministres et qui, actuellement, est devant
le Conseil pour une deuxième phase de 18 mois, et qui a franchi les
comités ministériels. Il reste la table du Conseil à
franchir pour l'autorisation, donc, pour la phase de 18 mois d'application et
on sait que c'est au niveau de Rimouski que ça se fait, avec
Saint-Fabien comme...
M. Trudel: Sainte-Famille?
M. Côté (Charlesbourg): Saint-Fabien. Ce que les
experts, j'allais dire ce qu'on souhaitait... Et, évidemment, vous aurez
compris que le "on" exclut la personne qui parle, même si je suis
pleinement d'accord. Rimouski, une ville de moyenne taille avec des
clientèles spécifiques, et un village pas loin de Rimouski, mais
la totalité des intervenants qui sont pour à peu près
1600. Donc, on veut mener cette expérience-là à terme,
avec les accords de la Commission d'accès à l'Information qui
suit le dossier de très près et qui, dans toutes les
étapes, donne son accord de façon à ce que tout soit, bon,
très, très correctement fait et, éventuellement, au bout
des 18 mois, bien, dans le rapport qui sera soumis au gouvernement, le
gouvernement décidera c'est quoi l'étape ultérieure.
M. Trudel: C'est la seule expérience? Est-ce que c'est le
seul groupe au Québec qui est dans l'expérience sur carte
à puce?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Cantin: Oui.
M. Trudel: 1600 personnes? M. Cantin: Non, non.
M. Côté (Charlesbourg): Non, 1600 plus des
clientèles spécifiques de bébés, de personnes
âgées et c'est cardiologie?
M. Cantin: Non, toute clientèle au-dessus de 60 ans.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Oui, les personnes
âgées, les bébés et...
M. Cantin: Les bébés et les mères aussi.
M. Côté (Charlesbourg): ...les mères. C'est
ça.
M. Trudel: Ça fait combien d'individus?
M. Cantin: Alors, ce qui va nous permettre de...
M. Trudel: Ça fait combien de cartes?
M. Cantin: ...suivre l'équivalent d'à peu
près, au total, 8000 personnes.
M. Trudel: Alors, c'est commencé depuis quand?
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est-à-dire que
ce n'est pas commencé parce qu'on est devant le Conseil des
ministres.
M. Trudel: Vous n'avez pas eu l'autorisation.
M. Côté (Charlesbourg): li y a des comités
ministériels qui sont passés, mais il reste l'étape du
Conseil.
M. Trudel: Alors, en vue de l'implantation l'automne prochain ou
quelque chose de même. Et la technologie employée est faite avec
l'entreprise privée? C'est quoi la base de la technologie?
M. Côté (Charlesbourg): II y a eu d'abord la
première phase d'expérimentation qui a été faite,
validation avec des spécialistes du CHUL, avec la Régie, et,
là, évidemment, on s'en va dans la phase terrain avec les
professionnels et on va en appel d'offres pour...
M. Cantin: Pour le type de carte et également le type de
puce. Et il y a également la technologie informatique qui sera
retenue.
M. Trudel: Ça va être encore dans la... M.
Cantin: On s'en va en appel d'offres.
M. Trudel: En appel d'offres sur la technologie.
M. Cantin: Notre devis est prêt, tout.
M. Trudel: Mais les paramètres de ce que ça devra
contenir, les clés de sécurité, ça, c'est
déjà défini, ça?
M. Cantin: C'est défini.
M. Côté (Charlesbourg): Accepté par la
Commission d'accès. Tout l'échange s'est fait
avec la Commission d'accès, au complet. Moi, j'ai eu des
réunions avec la Commission d'accès, avec la Régie et le
ministère. Il était clair que d'aucune manière on n'irait
de l'avant si on n'avait pas l'accord total de la Commission d'accès. Et
une des exigences de la Commission d'accès, c'est, bien sûr, un
enregistrement volontaire de l'Individu et, dans la mesure où, en cours
d'exercice, il décide que telle Information ne soit pas indiquée
à son dossier, il y a toujours rooting out" possible. C'est un terme qui
va revenir ultérieurement, ça, là.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Dans d'autres cas, c'est
avec une rémunération à la baisse. Dans ce cas-là,
il ne devrait pas s'en ressentir, de la rémunération à la
baisse.
M. Trudel: C'est-à-dire, l'usager va pouvoir
nommément demander que telle information ne soit pas à son
dossier.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, oui. Mais
dans la phase d'expérimentation, à ce moment-là, il faut
être capable de valider ce qu'on veut essayer de valider. Il est clair
qu'il faut une totale sécurité de l'individu à ce
niveau-là, s'il ne veut pas que les informations soient...
M. Trudel: Et les spécialistes de l'informatique qui ont
travaillé sur le projet sont des équipes ou des personnes du
ministère de la Santé et des Services sociaux ou si c'est de
l'extérieur?
M. Cantin: Non, c'est une équipe que nous avons
recrutée via le département de l'Université Laval, des
spécialistes de la RAMQ, et également des avis que nous sommes
allés chercher auprès de différentes firmes informatiques
qui avaient déjà travaillé à partir de
l'implantation, en Europe, de telles cartes.
M. Côté (Charlesbourg): La Commission d'accès
était aussi dans ça.
M. Cantin: Oui, la Commission d'accès aussi.
M. Trudel: Parce que, entre autres choses, là-dessus, on
peut comprendre qu'on en est à la phase expérimentale, mais c'est
comme ça qu'on commence effectivement des modifications profondes dans
les sociétés. Mais la France a senti le besoin de mettre sur pied
une commission informatique qui est chargée de surveiller toutes les
pratiques qui entourent la création, l'existence, la circulation des
banques de données, en particulier des banques de données
à caractère nominatif. Ici, je comprends qu'on a consulté
la Commission d'accès à l'Information. Mais est-ce qu'il y aura
une équipe spécifique qui va suivre l'expérience
dès lors que le Conseil des ministres aura donné son aval
là-dessus?
M. Cantin: II y a plus que ça. Non seulement II y a une
équipe sur le terrain, il y a une équipe qui suit l'Implantation
du projet, mais iI y a une équipe indépendante aussi qui a
été mandatée pour l'évaluation de toutes les phases
du projet.
M. Trudel: Une équipe indépendante,
c'est-à-dire qui ne dépend pas du ministère et qui ne
dépend pas de...
M. Cantin: Qui ne dépend pas, d'aucune façon, du
ministère.
M. Trudel: Une équipe de spécialistes du secteur
privé.
M. Cantin: Dans l'évaluation.
M. Trudel: Quelle est la longueur de la période de
l'expérimentation prévue?
M. Côté (Charlesbourg): 18 mois. M. Cantin:
18 mois. M. Trudel: 18 mois.
M. Côté (Charlesbourg): II faut véritablement
que ce soit une expérimentation hors de tout reproche. C'est toute la
crédibilité de l'opération qui en dépend. Si on
devait négliger un certain nombre d'éléments et que le
résultat, au bout de la ligne, est faussé, on aura
travaillé pendant 18 mois pour connaître un échec. Dans ce
sens-là, je pense que le processus, l'objectif est trop important et
c'est pour ça que, d'entrée de jeu, la Commission d'accès
a été mise à contribution de façon à ce que
ce soit secure. Et on ne va pas de l'avant tant et aussi longtemps que la
Commission d'accès n'a pas donné l'autorisation à toutes
les démarches.
M. Trudel: Est-ce qu'il est prévu, soit au terme de
l'expérience ou dès le moment où on s'apprêtera...
après avoir vérifié ce que j'appellerais ici In vivo, un
certain débat public là-dessus? Est-ce que les conclusions vont
être analysées au ministère et je dirais, pour grossir un
peu la question, uniquement sous l'angle de l'efficacité?
Écoutez, ce n'est pas une petite modification de société
qu'on s'apprête à introduire, c'est majeur. Est-ce qu'il y a un
certain débat qui est prévu au niveau d'Instances publiques au
niveau de ce choix-là?
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que je
pense que le débat public devra Intervenir après
l'expérience de telle sorte qu'on soit dans une situation où on
va pouvoir parier d'une expé-
rience québécoise de carte à microprocesseur, qui
aura été validée chez nous auprès des
clientèles et qui aura fait du terrain. Et les modèles
extérieurs, que ce soit en Angleterre, que ce soit en France, ne sont
pas des modèles importables tels quels. Donc, il y a eu des adaptations
et je pense que c'est après ça qu'on devra dire: Voici, on rend
publique l'expérience, ce que ça a donné; voici les
forces, voici les faiblesses, voici comment on peut les corriger. Et,
évidemment, pas le cacher puis arriver après, puis tu
décides que c'est ça. Non. Je pense qu'à la lumière
de ça ça prendra un débat public. Mais on aura
l'expérience québécoise testée auprès de
8000 à 10 000 personnes, c'est quand même assez important à
ce niveau-là.
M. Trudel: Et ce sont tous les professionnels en contact avec
l'usager qui vont devoir inscrire les informations sur leur traitement, sur la
rencontre, sur le service qu'ils ont dispensé?
M. Cantin: Pas tous les professionnels. Les omnipraticiens, les
spécialistes et également les pharmaciens. Les autres comme tels,
les dentistes ne sont pas dans l'expérience-pilote, à titre
d'exemple, et les optométristes ne sont pas dans
l'expérience-pllote. Mais ceux qui auront à écrire aussi
au niveau de la carte, les autres personnes, ce sont les infirmières
à l'urgence, par exemple.
M. Trudel: Qui devront entrer les informations?
M. Cantin: Toutes les informations ne pourront être
rentrées que par l'omnipraticien, le spécialiste ou le
pharmacien. C'est uniquement ces personnes-là qui sont habilitées
à écrire.
M. Trudel: Dans le fond, ce sont tous ceux et celles qui sont
appelés à recevoir une rémunération de la RAMQ.
M. Cantin: Oui. Pas tous ceux et celles, parce que les dentistes
reçoivent une rémunération de la RAMQ, mais ils ne sont
pas dans le cadre du projet-pilote.
M. Trudel: Pourquoi ne les rentrez-vous pas dedans?
M. Cantin: Parce qu'à ce moment-là ça
devient, comme expérimentation, trop compliqué; il faut
multiplier les points de service, ça ne donne pas des volumes
suffisants, etc. Je pense qu'il faut faire ça aussi dans un contexte
économique abordable. Plus on l'étend aux types de
professionnels, plus on est obligé de multiplier toute la dimension de
technologie et ainsi de suite. (20 h 30)
M. Trudel: Est-ce qu'un autre professionnel que celui qui a
entré les données sur la carte devra avoir l'autorisation de
l'usager pour consulter la carte, les informations sur la carte?
M. Cantin: C'est-à-dire qu'il y a des personnes qui sont
habilitées à lire. À titre d'exemple, il y a une zone dite
d'urgence qui pourra être lue, si vous arrivez à l'urgence, par le
personnel qui est à l'urgence, à savoir l'infirmière ou le
résident ou l'interne, sauf que ça prend sa carte d'habilitation
pour pouvoir le lire. C'est absolument nécessaire d'avoir une carte
d'habilitation. Alors, sont habilitées à lire les personnes
désignées par les médecins à l'urgence. Sont
habilités à lire les pharmaciens. Sont habilités à
lire les spécialistes. Sont habilités à lire les
omnipraticiens. Et ça, ça s'est fait aussi, je dirais, en
collaboration avec toutes les corporations professionnelles et également
avec toutes les fédérations médicales.
M. Trudel: Et les fédérations médicales ont
donné leur O.K. là-dessus?
M. Cantin: Les fédérations médicales ont
donné leur O.K. Elles font partie du comité aviseur comme les
corporations professionnelles, autant celle des pharmaciens que celle de M.
Augustin Roy.
M. Trudel: II ne s'est pas trouvé de problème de
confidentialité.
M. Cantin: II n'y a eu aucun problème de
confidentialité et, d'ailleurs, on doit vous dire que toutes les
expériences qui sont menées actuellement en Europe
témoignent au moins d'une commune mesure, c'est qu'il n'y a eu aucun
problème de confidentialité.
M. Côté (Charlesbourg): Les problèmes de
confidentialité, c'est juste avec l'article 292. Avec tout ce qui est
expérimenté dans le réseau, là, SIDOCI, OPTIMAH,
mettez-en, il y en a d'autres, il n'y en a pas, de problèmes de
confidentialité avec ceux-là.
M. Trudel: II n'y a personne, donc, qui a soulevé des
problèmes de confidentialité dans tout le circuit, le dessin du
projet, qui seraient à être autorisés par le Conseil des
ministres?
M. Cantin: La Commission d'accès a manifesté des
inquiétudes comme telles, sauf que la Commission d'accès est
allée, comme nous, examiner les projets qui étaient en cours
actuellement en Europe. Elle a été satisfaite des
résultats de l'examen des technologies utilisées pour assurer la
confidentialité.
M. Trudel: Évidemment, l'introduction de la carte à
puce à titre expérimental nous permet, bien sûr, de
contrôler le bénéficiaire, l'usager
détenteur de la carte d'assurance-maladie.
M. Cantin: Ça nous permet de nous assurer qu'il y a une
meilleure prise en charge de sa santé par l'individu, comme ça
permettra certainement d'éviter ce que je pourrais appeler,
pardonnez-moi l'expression, du shopping, autant auprès de
différents pharmaciens que d'omnl-praticiens ou de
spécialistes.
M. Trudel: Est-ce que vous êtes en train de nous dire,
toujours au niveau de l'expérience, qu'un usager qui irait consulter, je
ne dis pas un deuxième, un troisième médecin sur le
même objet...
M. Cantin: Oui.
M. Trudel: ...serait refoulé?
M. Cantin: Bien, il ne sera pas refusé d'aucune
façon, sauf que ça va être inscrit à son dossier
comme tel que le 1er janvier il a vu un omnipraticien, le 10 janvier il en a vu
un autre et le 20 janvier il en a vu un autre. Alors, ça permet au
professionnel de le questionner pour savoir ce qui se passe: Qu'est-ce qui est
arrivé de la démarche que tu as entreprise avec ton premier
professionnel de la santé? Qu'est-ce qui est arrivé avec
l'ordonnance qui t'avait été formulée à ce
moment-là?
M. Trudel: Mais dans quel sens vous dites que ça va
éviter le shopping?
M. Cantin: Ça va éviter le shopping parce que,
aujourd'hui, on ne peut pas questionner, on ne le sait pas. Si, moi, je vais
voir le pharmacien ou si je vais voir le docteur, que le docteur me demande: En
as-tu vu un autre avant moi? et que je réponds: Non, je n'en ai pas vu,
mais, qu'en réalité j'en ai vu trois... Parce que le docteur n'a
aucune possibilité de contrôler s'il est passé à
quelque endroit avant. Il a juste la parole de l'individu. La personne qui sera
inscrite dans le processus et qui acceptera que l'on entre sur sa carte ces
données-là, bien, ça permet au professionnel de la
questionner: Qu'est-ce qui est arrivé?
M. Trudel: Mais avez-vous des démonstrations, des
indications, des statistiques, des cumulations qu'H y a un certain nombre
d'individus au Québec qui font le shopping de façon
magistrale?
M. Cantin: Plusieurs démonstrations, et c'est pour
ça que nous avons parti le programme spécial avec les
bénéficiaires de l'aide sociale actuellement. Alors, puisqu'on a
une clientèle très...
M. Trudel: Comment vous dites ça? Vous avez parti le
programme avec...
M. Cantin: Un programme spécial pour le suM de la
clientèle de l'aide sociale qui consommait d'une façon abusive
des médicaments.
M. Trudel: Comment vous les suivez?
M. Cantin: Ils sont assignés à une pharmacie et ils
désignent eux-mêmes...
M. Trudel: Ah! Pas au niveau des visites, au niveau de la
consommation des médicaments.
M. Cantin: Oui, et Us désignent eux-mêmes un
médecin qui devient leur médecin de famille. Si on veut
connaître le pire cas d'abus qu'on ait connu, on a un
bénéficiaire qui a visité jusqu'à 92 pharmacies
dans une année.
M. Trudel: Mais II avait des ordonnances de médecins
différentes?
M. Cantin: Soixante et quelques. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Mais avez-vous une statistique, parce que, là,
ce n'est pas parce qu'il y a un voleur qu'on ferme les banques?
M. Cantin: Non.
M. Trudel: D'habitude, on court après le voleur au lieu de
fermer la banque.
M. Cantin: Vous avez absolument raison et le processus qu'on suit
actuellement, c'est d'essayer de prendre ceux qui se sont procuré des
médicaments, dans un premier temps, dans plus de 25 pharmacies; c'est ce
qu'on a fait. Dans un deuxième temps, on a ramené ça
à 10 pharmacies. On est en train de ramener ça à 7
pharmacies et ainsi de suite.
M. Trudel: Et ce bénéficiaire-là,
maintenant, ne peut pas aller ailleurs que dans une seule et même
pharmacie?
M. Cantin: Ce bénéficiaire-là est
rencontré. Son dossier est étudié par des médecins
et des pharmaciens. On lui fait connaître qu'H a un problème
important. On lui demande s'il accepte de collaborer à cet
effet-là, on lui demande s'il accepte lui-même de désigner
le pharmacien et s'il accepte lui-même de nous
référer à un médecin traitant. Et ça a un
succès assez Important.
M. Trudel: Vous voulez dire quoi par succès important?
M. Cantin: Je pense qu'actuellement on peut
même dire que ça nous permet, auprès des personnes
qui avalent été Inscrites, de faire des recommandations à
l'effet qu'elles sont soustraites de la liste de la pharmacie
désignée parce qu'il y a eu une diminution importante de la
consommation et il y a eu une stabilisation.
M. Trudel: Vous êtes en train de dire que, quand II y a une
stabilisation, vous les sortez du système à nouveau et vous
dites: Ils n'ont plus besoin d'aller à...
M. Cantin: Quand il y a eu une stabilisation, on ne voit plus
pourquoi on les garderait dans un processus d'exclusion.
M. Trudel: Je voudrais demander: Avez-vous une idée de
grandeur de cette population qui abuse?
M. Cantin: Écoutez. On vient de...
M. Trudel: C'est parce que, moi, je vous le dis franchement, je
me méfie toujours de ces systèmes-là. Moi aussi, je suis
très impressionné quand vous me dites: Bon, 92 pharmacies et une
soixantaine de consultations. Mais, moi, je reviens avec la comparaison, c'est
toujours ça, là: parce qu'il y a eu un voleur à la banque,
on ne ferme pas la banque; on court après le voleur. Et mettre un
système en place pour un certain nombre de déviants, qui peut
nous amener à autre chose... Qu'on ait des mesures visant à en
arriver à la rationalisation, qu'on ait un processus plus
surveillé, bon, il y a peut-être quelque chose là, mais
j'ai toujours peur des grands systèmes où on dit: On va ficher
tout ça et on va contrôler. C'est pour ça que je veux
savoir. Vous devez avoir des études statistiques sur l'ordre de grandeur
de la population concernée, la grandeur de ce qu'on appellerait les
abuseurs de la population concernée.
M. Côté (Charlesbourg): Si vous en arrivez au
phénomène de sept pharmacies différentes...
M. Cantin: Et plus.
M. Côté (Charlesbourg): ...et plus, pour le
même individu, c'est au maximum 4000 personnes.
M. Trudel: C'est au maximum 4000 personnes?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Cantin: C'est quand même très significatif.
M. Trudel: D'où le succès formidable.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire
que...
M. Trudel: Et le succès formidable, pour vous, c'est
formidable comme ça là?
M. Cantin: Ah non, non, non! Effectivement, ça a
certainement une incidence sur les coûts, sauf que c'est formidable par
ce que c'est une population qui est malade et qui n'a pas été
prise en main et, dans ce sens-là, il y a des contre-indications
médicamenteuses, il y a toutes sortes de choses.
M. Trudel: Dès lors que vous dépistez la personne
à partir du nombre d'utilisations, du nombre d'achats d'un
médicament remboursé, vous faites une compilation sur l'individu
et, là, vous rappelez tous les pharmaciens et vous dites: Comment
ça se fait que...
M. Cantin: Non. Une fois que l'individu a accepté de
rentrer dans le processus et de reconnaître qu'il a un problème,
on informe les pharmaciens où il est passé antérieurement
et on informe également les médecins qu'il a vus
antérieurement que la pharmacie qui a été
désignée, c'est la pharmacie Unetelle et que le médecin
traitant qui a été désigné, c'est le médecin
Untel.
M. Trudel: Et, quand vous dites que l'individu est
rencontré, c'est l'escouade des petits consommateurs de la RAMQ,
ça, ou quoi?
M. Cantin: Non, non, non, d'aucune façon. L'analyse des
dossiers est faite via des médecins qui ont été
engagés à cette fin-là et des pharmaciens qui ont
été engagés à cette fin-là. Après
ça, c'est communiqué au réseau de l'aide sociale où
l'individu se rapporte à un agent socio-économique. Alors,
l'agent socio-économique lui fait part du problème qui a
été identifié, lui demande s'il veut bien collaborer au
processus qu'on voudrait mettre de l'avant, et je dois vous dire qu'à 99
point quelque chose pour cent tout le monde accepte actuellement de
collaborer.
M. Trudel: Et cet individu-là doit se procurer ses
médicaments à un seul et même endroit.
M. Cantin: Oui.
M. Trudel: Et, s'il a à circuler au Québec ou
à changer de quartier, il ne peut pas aller...
M. Cantin: il y a une procédure de prévue en cas
d'urgence et lui-même peut changer ce pharmacien-là, s'il veut. a
tous les mois, il peut changer une fois, s'il veut. nous autres, on n'a pas de
problème en autant qu'il y en a un qui est identifié et il n'y a
aucune obligation absolue que ce soit toujours...
M. Trudel: C'est un contrôle informatique
sur le réseau avec les pharmaciens?
M. Cantin: II y a un contrôle par rapport à ce
bénéficiaire, qui nous permet de le suivre comme tel.
M. Trudel: Oui, mais c'est par informatique, parce que là,
vous...
M. Cantin: C'est par informatique, c'est par rapport à la
facturation.
M. Paradis (Matapédia): II n'y a pas de fichier
central.
M. Cantin: II n'y a pas de fichier central. Il n'y a pas de
banque de données, non plus, qui s'immiscera par rapport à la
carte à microprocesseur. On ne rentre pas les données dans des
banques de données. On n'utilise pas d'autres banques de
données.
M. Trudel: Mais les pharmaciens, dans l'ensemble, dans le
réseau, vous les prévenez de ne pas faire affaire plus avant avec
cet individu-là. Vous prévenez dans le réseau: Ce monsieur
n'a plus le droit d'aller acheter à tel endroit.
M. Cantin: ce monsieur ne peut se procurer ses médicaments
qu'à la pharmacie qu'il a lui-même identifiée.
M. Paradis (Matapédia): Sur sa carte, M. le
Président...
Le Président (M. Joly): Est-ce qu'il y a un code?
M. Cantin: II a un carnet de santé qui est remis...
Le Président (M. Joly): Un code.
M. Cantin: Son carnet de santé, qui lui a
été remis par l'aide sociale, est remis au pharmacien
désigné. Donc, H n'a plus son carnet de santé. Il a
simplement une feuille advenant qu'il y ait une urgence nationale et il pourra
se présenter et obtenir des médicaments dans une autre
pharmacie.
M. Paradis (Matapédia): Sur sa carte, à tous les
mois, il y a une seule pharmacie qui peut lui délivrer...
M. Cantin: C'est ça.
M. Paradis (Matapédia): ...ses ordonnances. Mais
j'aimerais demander quand même au président, si c'était
possible: Une fois que ce même bénéficiaire atteint
l'âge de 65 ans, donc n'est plus prestataire du ministère de la
Sécurité du revenu, que fait-on?
M. Cantin: Par rapport aux personnes de 65 ans, on n'a pas
arrêté encore les dernières orientations qui sont
privilégiées. Vous parlez d'un problème spécifique,
mais le problème qu'on rencontre avec les personnes de 65 ans et plus,
ce n'est pas un problème où on se procure des médicaments
dans de nombreuses pharmacies. C'est plutôt un problème où
il y a une consommation importante de catégories différentes de
médicaments.
M. Paradis (Matapédia): J'ai à l'esprit un cas
particulier, évidemment qui a été soumis à mon
attention, à savoir que la personne était prestataire de la
sécurité du revenu, avec de nombreuses fréquentations
depuis un certain nombre d'années, mais, le jour où cette
personne atteint l'âge de 65 ans, c'est comme si les contrôles
s'effaçaient. (20 h 45)
M. Cantin: S'il y a un cas, j'aimerais le connaître, parce
que ça n'a pas été porté à ma connaissance.
Mais, effectivement, H n'est plus dans le programme de l'aide sociale. Je pense
qu'il faut absolument regarder comment on poursuit ce qui a été
initié avec cet Individu-là.
M. Paradis (Matapédia): C'est parce que je soumets
ça bien humblement de par encore mes fonctions professionnelles autres
que celles de député. C'est correct?
M. Cantin: Je vais vérifier et je vous apporterai une
réponse.
M. Paradis (Matapédia): Très bien. Merci.
M. Trudel: Je vais juste terminer. Donc, l'expérience qui
serait tentée dans la région du Bas-Saint-Laurent,
vraisemblablement, commencerait à l'automne si les approbations
ministérielles sont conformes.
M. Cantin: Oui.
M. Trudel: vous avez dit tantôt, entre autres, que les
fédérations médicales ont participé à
l'élaboration du programme. c'est bien ce que j'ai entendu.
M. Cantin: Oui.
M. Trudel: Est-ce que seront constitués, avec ces
personnes et ces professionnels, des comités de suivi ou seront-elles
dans les comités de suivi de l'expérience?
M. Cantin: Ces gens-là continuent à faire partie de
ce qu'on a identifié comme étant le comité aviseur et tout
ce qui sort, peu Importe l'étape comme telle, passe aussi via le
comité aviseur. Or, le comité aviseur, on lui a soumis comment on
entendait procéder pour aller aux
appels d'offres, à titre d'exemple. Alors, II se prononce par
rapport à ça. Le comité aviseur va aussi recevoir toutes
les évaluations qui vont être faites du projet et les mêmes
personnes qui ont été Identifiées par les corporations
professionnelles ou les fédérations médicales vont jouer
le même rôle qu'elles ont joué au début. SI elles
sont là, c'est dans un processus continu pour l'expérience.
M. Trudel: et un professionnel, dans les faits, aurait le droit
de faire cesser telle partie de l'expérience ou de refuser telle partie
de l'expérimentation s'il juge que, par rapport à sa
responsabilité...
M. Cantin: Un professionnel, comme l'individu qui s'inscrit, peut
arrêter à n'importe quel temps de participer à
l'opération pour x, y raison.
M. Trudel: Mais tout ça sera centralisé,
évidemment, dans une banque à quelque part?
M. Cantin: Non, aucunement. Aucune banque de données.
L'accumulation, ce sera l'accumulation de chacune des puces individuellement,
mais il n'y a pas de banque de données avec la carte à
microprocesseur comme il n'y en a pas en Europe actuellement, non plus.
M. Trudel: Est-ce qu'au plan de l'entrée des
données ça cause des problèmes de...
M. Cantin: Ça cause un problème si l'individu perd
sa carte. On est obligé de remonter sa carte comme telle. Mais ce qui a
été observé en Europe à cet égard-là,
par rapport aux pertes des cartes, ça ne correspond pas à 1
%.
M. Trudel: sur l'entrée des données, est-ce que,
techniquement, par exemple, c'est l'om- nipraticien qui doit entrer les
données directement sur la carte?
M. Cantin: II y a deux choses. La première entrée,
donc, il y aura les données, ni plus ni moins, d'identification qui
seront montées par la Régie qui remettra la carte. Le
résumé du dossier médical sera monté dans un
premier temps, si la personne est passée par l'hôpital, par le
directeur des services professionnels de l'établissement comme tel et la
poursuite du résumé du dossier sera faite par l'omnipraticien
comme tel qui verra l'individu.
M. Trudel: Qui va lui-même entrer les données?
M. Cantin: Oui.
M. Trudel: C'est-à-dire, que c'est le professionnel de la
médecine...
M. Cantin: C'est le professionnel.
M. Trudel: ...qui va entrer les données directement sur la
carte.
M. Cantin: Définitivement, oui.
M. Trudel: est-ce que ça, sur le plan bureaucratique, c'a
a été évalué, la période, les
énergies à consacrer à entrer ça directement, parce
que j'imagine qu'on ne les entrera pas à la mitaine?
M. Cantin: Les premières entrées, il va de soi que
c'est un peu plus long, mais, après ça, on essaie que les
entrées se fassent dans des délais très courts; le
délai qui est visé, c'est inférieur à 30 secondes
même. Et c'est un langage qui doit être compréhensible, ce
n'est pas un langage uniquement codifié, parce que l'individu qui va
arriver chez son omnipraticien qui va projeter sur l'écran le contenu de
la carte doit comprendre. Alors, il ne faut pas que ce soit juste des chiffres,
puis des codes.
M. Trudel: Et les professionnels de la médecine qui seront
dans l'expérience devront tous entrer eux-mêmes leurs
données...
M. Cantin: Oui.
M. Trudel: ...directement dans la carte. Et ça, c'est
déjà fait. Le tour de qui?
M. Cantin: Sauf pour la première partie que je vous ai
mentionnée tout à l'heure où c'est la Régie de
l'assurance-maladie qui va remettre la carte; la première partie,
l'individu, son adresse et les différents éléments qui ont
été prévus comme tels, ce sera entré par la
Régie de l'assurance-maladie.
M. Trudel: Y a-t-il un moyen de contrôle, à quelque
part pour que ce soit bien le professionnel de la santé qui entre les
données? Parce que j'essaie d'imaginer cela, j'ai peine à croire
que c'est le professionnel de la santé qui va se mettre à entrer
les données directement sur les cartes. Ça va finir par
être un adjoint administratif, ça va finir par être, comme
je le dis dans mon langage, la Marie-Pierre du bureau qui va entrer les
informations.
M. Cantin: Oui, mais je pense que, si c'était ça,
je veux dire... Il n'y a certainement pas de différence par rapport aux
entrées qui sont faites dans les dossiers des cabinets privés
actuellement. Je pense qu'il y a une partie qui est technique et la personne
qui est à l'administration de l'établissement remplit cette
partie-là. Quant au reste, bien, c'est fait par le médecin.
M. Trudel: Revenons-en aux cartes d'assurance-maladie.
Actuellement, lorsqu'on perd sa carte d'assurance-maladie de la Régie,
on fait parvenir une demande de remplacement et, sauf erreur, ça nous
coûte 10 $.
M. Cantin: 10 $, c'est ça, à moins que vous ne
soyez d'une catégorie qui est exclue pour le paiement des 10 $: les
personnes âgées, l'aide sociale, et ainsi de suite.
M. Trudel: Là, maintenant, aux quatre ans, tout le monde
devra réécrire pour redemander sa carte.
M. Cantin: C'est-à-dire que nous allons expédier un
formulaire et nous allons demander à la personne de nous le retourner
dans un délai x.
M. Trudel: Et là, ça va être 10 $, la
même chose, puisqu'elle...
M. Cantin: Non, non, il n'y a pas de facturation de prévue
à cet égard-là.
M. Côté (Charlesbourg): Les 10 $, c'est dans la
mesure où tu perds ta carte.
M. Trudel: Est-ce que vous avez estimé le coût de
l'opération d'envoi de 1 500 000 demandes de renouvellement?
M. Cantin: Écoutez, un petit formulaire avec
l'équivalent de la valeur des timbres, disons, je ne sais pas, 0, 50 $
ou 0, 60 $ chaque fois qu'on enverra un document chez un individu, c'est
très peu de chose. Il y a le timbre, plus l'enveloppe, plus un petit
formulaire qui ne doit pas être compliqué.
M. Trudel: Partout dans l'administration, ce n'est jamais le
téléphone qui coûte cher, c'est le bras qui le tient. C'est
pour ça que l'opération, ce n'est pas rien qu'un feuillet. Je
veux dire, il ne s'envoie pas comme ça sur un tapis magique. Il faut que
quelqu'un le fabrique, il faut que quelqu'un l'insère, il faut que
quelqu'un le contrôle, que quelqu'un le reçoive, etc. Vous avez
dû faire une évaluation de ces coûts-là, de ce que
ça veut dire.
M. Cantin: C'est des coûts minimes, parce que vous allez
comprendre qu'en même temps ça devient facile. Il y a des
discussions qui se font actuellement avec tout le réseau hospitalier
pour que la carte valide puisse servir aussi en assurance-hospitalisation pour
éviter certains abus qu'on pourrait rencontrer.
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour éviter les
abus, parce que cette carte-là est devenue facilement accessible,
valide. Évidemment, c'est tout un contrôle. Aux quatre ans, ce
n'est pas excessif, je pense, pour être capable de vérifier si les
gens ont encore la qualité de résident. On peut se retrouver
n'importe quand, demain matin, avec un citoyen qui déménage en
Ontario; il vient de recevoir sa carte et pendant quatre ans, il revient au
Québec et reçoit tous les soins sans payer d'impôt au
Québec.
M. Cantin: C'est surtout celui qui s'en va aux États-Unis
et il y a l'équivalent d'à peu près 17 000 par
année.
M. Côté (Charlesbourg): 17 000 par année?
M. Cantin: Oui.
M. Paradis (Matapédia): M. le Président, à
combien évalue-t-on le nombre de cartes qui pourraient être
utilisées frauduleusement?
M. Cantin: Écoutez, utilisées frauduleusement, tout
ce que je peux dire, c'est qu'actuellement...
M. Paradis (Matapédia): De façon inadéquate,
mettons.
M. Cantin:... dans le réseau, il y a plus de 400 000
cartes non valides, sauf que vous allez comprendre, par tous les moyens qu'on
a, qu'on n'est pas capable de suivre tous les décès au
Québec. Alors, il y en a dont on n'est pas informé et il y a des
décès.
M. Trudel: Si elles sont non valides, comment vous faites pour
trouver qu'elles sont non valides?
M. Cantin: Comment on fait pour prouver qu'elles sont non
valides?
M. Trudel: Trouver.
M. Cantin: C'est simple. C'est que nous autres, l'individu...
M. Trudel: Si vous le savez, allez les poigner.
M. Cantin: Nous autres, l'Individu...
M. Trudel: Je vais dire comme Jean Chrétien... On va les
laisser aller et on les repoi-gnera après; ils sont faciles à
reconnaître. Ils ont un mouchoir, puis ils sont peints en noir.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Cantin: L'individu est toujours existant. On lui envoie sa
carte d'assurance-maladie et elle nous est retournée. Or, on essaie, par
différents moyens, de trouver sa nouvelle adresse et on n'est pas
capable. Donc, on dit: C'est un
individu qui est encore existant, c'est une carte qui continue à
circuler, parce que sa nouvelle nous a été retournée.
Une voix: C'est une carte qui produit des comptes.
M. Paradis (Matapédla): Y a-t-il un processus par
lequel... Vous nous dites que vous ne savez pas le nombre de
décès, de ceux qui décèdent. Il n'y a pas de
processus par lequel le gouvernement peut aviser la Régie que cette
personne-là, effectivement, vient de décider d'aller voir ou de
vérifier les fleurs par la racine?
Le Président (M. Joly): Vous avez l'entrepreneur des
pompes funèbres, je pense, qui prend la carte maintenant, puis qui la
retourne, quand elle est disponible, bien sûr.
M. Cantin: II y a plusieurs mécanismes, sauf qu'il y en a
encore qui nous échappent.
M. Trudel: dans un accident de bicycle, elle part...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: II garde la carte et envoie le mort.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Elle a plus de valeur que le
corps.
M. Trudel: Oui, c'est ça. Des voix: Ha, ha, hal
M. Côté (Charlesbourg): Mais il y a une statistique
qui peut être Intéressante. Ce que je comprends, c'est qu'il y a
17 000 personnes par année qui déménagent à
l'extérieur du Québec.
M. Cantin: Du Canada.
M. Côté (Charlesbourg): Du Canada. Donc, elles
partent avec les cartes.
M. Cantin: II y en a un volume correspondant peut-être
à peine au cinquième qui nous est retourné.
M. Côté (Charlesbourg): On ne peut pas attacher un
élastique après la carte, le gars a passé la
frontière et la carte revient. C'est impossible.
M. Trudel: Entre vous et moi, c'est plutôt le
phénomène inverse qui est inquiétant. C'est celui qui est
avec la carte au Québec.
M. Côté (Charlesbourg): Mais celui qui est avec la
carte au Québec paie des impôts au Québec, puis,
évidemment, il doit y avoir très certainement beaucoup de
négligence de la part d'un certain nombre de ces individus. Mais celui
qui part du Québec, qui s'en va à l'extérieur du Canada,
qui va payer des impôts à l'extérieur et qui va revenir au
Québec pour se faire soigner avec la carte...
M. Cantin: on a pris des ententes avec trois services douaniers.
je dis uniquement trois. on vient juste d'enclencher ça et je peux vous
dire qu'au cours des huit derniers mois il y a 900 cartes qui nous ont
été retournées à partir de ces trois services
douaniers là.
M. Trudel: Vous avez pris des ententes avec les services
douaniers?
M. Cantin: Oui.
M. Trudel: En disant: Quand tu sors, on met l'élastique
après la carte, puis on retourne la carte.
M. Cantin: Non. Les gens questionnent, alors il n'y a pas de
processus particulier. Ça rentre dans le processus de questionnement aux
douanes et, à un moment donné, on découvre qu'il y a des
gens qui sont des résidents maintenant des États-Unis et qui
possèdent la carte de l'assurance-maladie.
M. Trudel: Avez-vous fait une étude - j'imagine, en tout
cas, j'espère - de ce que ça veut dire comme fric pour le
Québec, ça, des gens qui, selon l'article 9, ne sont pas des
résidents du Québec et qui retirent des services, jouissent de
services de santé et de services sociaux?
M. Cantin: Je peux dire que des 400 000 cartes dont je vous ai
parlé tout à l'heure, c'est qu'il y en a 50 000 environ qui ont
été utilisées au cours de la dernière année.
Alors, je peux vous dire ça, mais un coût? Je ne peux pas mettre
un coût, parce qu'on a pu l'utiliser pour un service externe, on a pu
l'utiliser pour un ensemble, une fréquentation très assidue de
médecins.
M. Trudel: mais, dès le moment où il y a un service
de santé ou un service de nature sociale qui est payé par la
régie, vous l'avez tout de suite, ça, il rebondit dans le
système. vous autres, vous ne l'avez pas comme résident ou, comme
il n'a pas renouvelé... vous lui avez envoyé sa carte.
M. Cantin: Oui.
M. Trudel: La carte est revenue. C'était la
mauvaise adresse?
M. Cantin: Elle est revenue comme "inconnu", en
général, "à cette adresse". "Inconnu à cette
adresse".
M. Trudel: Lui, II marche sur la vieille carte? (21 heures)
M. Cantin: Lui, il marche sur la vieille carte. Nous autres, on
fait tout pour essayer de le retrouver avec les permissions de la Commission
d'accès, en utilisant les fichiers qu'on peut, et on ne parvient pas,
malgré tout, à trouver 400 000 personnes et quelques.
M. Trudel: Mais vous n'avez pas de projection sur ce que
ça veut dire à partir de l'expérience...
M. Cantin: Actuellement, au moment où je vous parle.
M. Trudel:... des réclamations qui sont faites. Je veux
dire, vous devez avoir une moyenne des réclamations qui sont faites.
Supposons que vous en avez un groupe de 400 000 qui flottent à quelque
part, II y a des oiseaux qui se promènent dans le système et pour
ceux-là vous recevez 50 000 réclamations annuelles. Ça se
"peut-u" comme chiffres, ça? Il y a 400 000 oiseaux qui se
promènent et ils n'ont pas d'élastique, eux autres. Ils se
promènent avec une carte qui n'est plus à date, mais ils s'en
servent. Là-dessus, vous dites que vous recevez 50 000
réclamations par année ou au minimum 50 000 réclamations
d'Individus, de 50 000 individus différents. Vous devez avoir, à
quelque part, additionné une colonne. Le président de la RAMQ
doit avoir dit: Dites-moi donc combien ça coûte, ces
moineaux-là, les volants?
M. Cantin: Sauf que je dois vous dire que ça fait partie
de la nouvelle mission que s'est donnée la Régie d'accentuer ses
contrôles. Mol, ça fait deux ans que je suis arrivé et la
découverte des cartes non valides en aussi grand nombre date d'à
peine quelques mois.
M. Paradis (Matapédia): Pour simplifier peut-être ou
du moins diminuer de façon importante le nombre d'utilisations de ces
cartes-là, à quand la photo sur la carte?
M. Côté (Charlesbourg): Ça, c'est une autre
question qui est tout aussi importante, mais qui ne peut pas être
tranchée tant et aussi longtemps qu'on n'a pas réglé le
problème de la carte à microprocesseur. C'est clair que ce n'est
pas un débat qui peut être réglé à ce
moment-là. Quand la carte à microprocesseur aura subi le test des
18 mois et dépendamment des résultats, à ce
moment-là, le débat sera public, y compris pour la photo sur la
carte.
M. Paradis (Matapédia): Mais c'est un processus qui est
enclenché.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un processus de carte
à microprocesseur sans photo qui est enclenché et,
évidemment, après ça, la question se posera dans le
même débat: Est-ce qu'il doit y avoir la photo sur la carte ou
pas? Parce qu'il y a toutes sortes de techniques aujourd'hui qui font
que...
M. Trudel: Pas besoin de photo si on a le microprocesseur.
M. Côté (Charlesbourg): On me dit que, sur le plan
technologique aujourd'hui, vous pouvez avoir la photo même sur une carte
à microprocesseur et la photo n'est pas visible. Elle sera visible
à la lecture.
M. Trudel: Oui, enfin, on ira dans le détail. Mais,
à partir du moment où tu as la carte à puce, disons que tu
as la formule sanguine et tu as des informations de base comme celle-là
qui...
M. Paradis (Matapédia): Oui, mais sauf que, même si
tu as ta formule sanguine sur ta carte à puce, avant de demander un
service, on ne te passe pas la formule sanguine, on te demande ta carte avant,
de telle sorte que tu peux avoir des services bien avant d'avoir
vérifié ta formule sanguine.
M. Trudel: Mais les contrôles sont beaucoup plus faciles.
Mais vous l'annonciez dans votre réforme, vous demandiez à la
RAMQ d'émettre une carte d'assurance-maladie avec photographie. Alors,
ça, c'est par rapport à ce que vous aviez annoncé en
décembre et, comme on dit au baseball, c'est "postponed", remis à
cause de la pluie.
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est-à-dire que
ce qu'il faut, c'est bien s'assurer que, dans la mise en place, ça se
fasse de manière sécuritaire pour l'individu. Et ce que nous
souhaitons, c'est de mener l'expérience de 18 mois, au terme de laquelle
il y aura des conclusions qui vont se tirer dont celle du débat public
par la suite qui va impliquer le questionnement au niveau d'une photo. C'est
là que ça va se poser. Je pense que c'est un débat qui va
être public. L'intention gouvernementale était claire, c'est
d'inclure la photo, mais ça nécessite un débat encore plus
public qu'il y en a eu maintenant.
M. Trudel: Ce n'est pas parce que vous avez eu une journée
facile, mais j'ai envie d'en mettre un petit peu plus. M. le ministre, c'est
parce que vous avez dit des choses comme ça que le débat est
rendu...
M. Côté (Charlesbourg): Dans?
M. Trudel: C'est parce que vous avez mis des choses comme
ça dans votre projet de réforme qu'à certains coins c'est
acrimonieux. Et si vous saviez - j'apprends ce soir, vous nous apprenez ce soir
que c'est dans un processus et que ce qui était indiqué à
la page 86 de demander à la RAMQ d'émettre une carte avec la
photo - les immenses débats, puis les craintes et les problèmes,
les tentations qu'il y a eu, les gens ne savaient plus où s'y retrouver
et ça a été vraiment difficile. Juste sur cet
aspect-là, ça a causé toute une série de
problèmes, enfin, ça a soulevé une série de
questions graves. Vous savez qu'au niveau de la perception, lorsqu'on indique
des choses comme cela - vous n'avez pas dit de conduire une expérience
qui nous amènerait à développer la photo - ça a
développé un grand nombre d'Interrogations et de
problèmes, enfin, de situations, perçues ou réelles,
graves dans un certain nombre de corps spécialisés ou
d'organismes spécialisés. Et ça a comme mis le feu aux
poudres aussi pour un certain nombre de choses.
M. Côté (Charlesbourg): Écoutez, une chose
est certaine, c'est que l'objectif est d'y arriver, mais d'y arriver de
manière sécuritaire pour l'Individu. C'est ça qui est
important. L'objectif est toujours là. Si, en cours de route,
l'expérience qu'on mène jusqu'à maintenant et le
débat qui sera public à la lumière de l'expérience
qui est menée s'avèrent négatifs, il n'y a pas de honte
pour personne à dire: C'est négatif. Ce qu'on vise, c'est d'abord
l'individu. Et, évidemment, ce qu'on souhaitait pour éviter
l'utilisation de la carte de manière abusive par des gens qui ne paient
pas d'impôt chez nous, oui, effectivement, la photo était un des
modèles possibles. La carte à microprocesseur est là comme
une autre expérience aussi qui va être menée.
Évidemment, on ne dit pas qu'on ne le fera pas, mais il faut mener
l'expérience de manière très importante comme on va la
faire et, au bout de la ligne, quand arrivera le débat public, on dira:
Oui, effectivement, la photo peut être ajoutée, mais voici, de
manière sécuritaire, pour nous permettre de le faire en toute
sécurité pour l'individu. C'est ça qui est important.
C'est ça qui est souhaité.
M. Trudel: On peut comprendre qu'il y a certains pays
européens qui ont tenté ou qui, effectivement, utilisent les
cartes avec photo et à microprocesseur sauf que, sauf erreur, dans un
système universel de régime d'assurance-maladie en
Amérique du Nord c'est une introduction. Et comme la façon
d'être en Amérique du Nord, les us et coutumes, la façon de
travailler, la façon dont la justice s'exerce, la façon dont on a
généralement considéré la liberté des
individus, ce n'est pas tout à fait le même contexte, loin de
là, ce n'est pas sûr que les expériences ou la façon
d'être par rapport à ces instruments-là dans les pays
européens nous amène exactement au même comportement ici,
parce qu'on n'a pas la même économie générale de
vie, on n'a pas la même économie générale de la
liberté personnelle au sens de comment on la vit sur le terrain et en
particulier dans le cas du Québec. Il faut être extrêmement
prudent sur ces expériences-là. Je ne pense pas qu'on puisse dire
derechef: On vise à en arriver à demander à la RAMQ
d'émettre une carte avec la photo. Même si on a le souci
d'économie des coûts et de vraiment débourser ce qu'on
débourse uniquement pour les cas où, vraiment, ça requiert
assistance, ça requiert service du régime d'assurance-maladie du
Québec, on peut avoir ce souci-là, mais il faut faire attention
à faire de l'"overkilling" là-dessus.
C'est pour ça que je tentais de vous faire évaluer
l'ampleur de la situation, parce qu'on prend toujours le remède compte
tenu de l'ampleur de la situation. Ça ne sert à rien d'aller
prendre un remède de cheval si j'ai une petite grippe. Il faut que le
moyen de contrôle soit proportionnel au problème que l'on
affronte. Alors, quelle est l'ampleur de ce problème? Il faut faire
attention à la tentation de: J'en ai vu un à 92, j'en ai vu un
à 60, on en a vu une dizaine de cas sur 7 000 000 de personnes. À
ce compte-là on n'aurait pas besoin de policiers pantoute dans la
société, hein? On dirait: C'est encore mieux de laisser les
abuseurs circuler, de laisser les voleurs de banque circuler, parce que
ça ne vaut pas la peine sur la marge. Il faut faire attention sur
l'ampleur de ce qu'on donne comme remède à la situation qu'on
veut corriger. Là, vous ne m'avez pas répondu sur ce que vous
pensez que l'on veut corriger comme ampleur de problème ici.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Bon, pour la simple et
bonne raison - on va se dire les choses telles qu'elles sont - dans le
passé, la Régie de l'assurance-maladie n'a pas eu pour
priorité les contrôles. Pour être bien clair?
M. Trudel: C'est le système informatique qui
contrôlait.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que ça ne
peut pas être plus clair que ça. On est dans une situation
où, effectivement, il faut avoir un certain nombre de contrôles.
Ce qui est après se faire actuellement, c'est ça, pas une
Régie uniquement de contrôle, mais il faut à tout le moins,
qu'il y ait des contrôles. C'est ça qui est après se mettre
en place. Évidemment, il y a des phénomènes qu'on
connaît moins aujourd'hui, qu'on a commencé à cerner, mais
il faut aller plus loin, parce que ça ne se met pas en place du jour au
lendemain, li faut être capable de savoir exactement comment est le mal.
Et, effectivement, c'est ça qui est après se faire. Il
y a déjà un travail de fait, ça commence à
se resserrer. Je pense que ça devrait donner des résultats
intéressants au cours des prochains mois et de la prochaine
année. Mais il faut, à tout le moins, récolter un peu ce
qui a été semé en termes de travail. Donc, il y a bien des
questions qui vont rester sans réponse encore pour cette heure, mais qui
vont mériter des réponses éventuellement et le plus
rapidement possible. C'est ça, hein?
M. Trudel: C'est par règlement qu'on va déterminer
la période de validité de la carte?
M. Cantin: La période, c'est quatre ans. C'est quatre
ans.
M. Trudel: Mais c'est par règlement que la période
est déterminée. Et chacun sera donc tenu de retourner, aux quatre
ans, une demande pour...
M. Côté (Charlesbourg): Pour renouveler sa
carte.
M. Cantin: Pour renouveler sa carte. M. Trudel:... pouvoir
jouir des services.
M. Paradis (Matapédia): Sur avis. Vous envoyez un
avis.
M. Cantin: C'est un formulaire qu'on lui envoie.
M. Paradis (Matapédia): Puis le ministère
répond.
M. Cantin: Oui, il le complète, puis il nous est
retourné.
M. Paradis (Matapédia): O. K.
M. Trudel: Qu'est-ce que ça signifie, ça, "la
Régie peut faire parvenir un avis à un titulaire lui indiquant
s'il est ou non résident"? Vous ne le considérez pas
résident, vous autres?
M. Côté (Charlesbourg): C'est là que sont les
180 jours de résidence ou 183 jours?
Une voix: 183 jours, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Le fameux cas de Mad Dog
Vachon, à l'époque, 183 jours au Québec. Il faut que vous
ayez passé au moins la moitié de l'année plus un jour au
Québec.
M. Trudel: Pour continuer à jouir des services.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Mais dès que vous êtes
Informé?
M. Cantin: Dès qu'on est Informé. Nous autres,
actuellement, on a différents cas: des gens de la Floride, par exemple,
qui excèdent 183 jours, et, pour nous autres, c'est
non-résident.
M. Trudel: Vous contrôlez ça comment? Vous avez une
escouade qui se rend en Floride pour être sûr, sûr,
sûr.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! M. Cantin:
Oh non! Non, sauf que...
M. Trudel: C'est parce que je veux faire application.
M. Cantin:... on réussit toujours à connaître
les dates où les gens sont partis, s'ils sont revenus au Québec
entre-temps. Il est bien certain qu'il y a des cas qui nous échappent.
Oui, il y a des cas qui nous échappent. Il y a même une
interprétation devant le Protecteur du citoyen actuellement, qui, lui, a
tendance plutôt à dire: C'est environ 183 jours, ce n'est pas
nécessairement 183 jours.
M. Trudel: Mettons que, pour savoir systématiquement les
gens qui sont allés à l'extérieur, vous avez plus qu'un
moyen à l'oeil là, je veux dire la surveillance à vue.
Vous devez avoir des systèmes de contrôle à quelque
part.
M. Cantin: II faut voir s'ils ont un lieu de résidence
encore. S'il y a un lieu de résidence, alors c'est déjà un
indicateur comme tel qui nous permet d'avoir une réponse
Intéressante. S'ils n'ont pas de lieu de résidence, bien...
M. Trudel: Vous avez un système de vérification?
Vous appelez? C'est parce que là vous avez l'air à me dire: Ah!
on le sait, on le sait. M. Larose...
M. Cantin: Chacun des cas...
M. Trudel:... de Granada, lui, il y va 179 jours par
année, puis on le sait, M. Larose, lui, c'est un...
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! C'est sa femme
qui nous l'a dit.
M. Trudel: Ha, ha, hal C'est sa femme qui nous l'a dit, oui.
Voyons donc! On ne peut pas savoir. Combien? 600 000 personnes?
M. Cantin: Tous les cas hors Québec sont traités
manuellement, parce que c'est à partir d'une réclamation que nous
fait l'Individu comme tel. Et, partant de là, bien, II est obligé
de nous
donner des Informations. S'il ne nous donne pas les Informations
suffisantes, on le questionne jusqu'à ce qu'on soit satisfait ou pas
satisfait. Et si, pour nous autres, il n'a pas été un
résident du Québec pour 183 jours, bien, on lui fait
connaître qu'il n'a pas été un résident du
Québec pour 183 jours et, partant de ià, que la Régie n'a
pas à rembourser. Mais c'est à partir d'une information sur sa
réclamation. Il est obligé de nous donner les informations de
base. Si ce n'est pas suffisant, on le questionne.
M. Chevrette: Ça reste sur la bonne foi de chacun des
Individus. Il n'y a pas de contrôle.
M. Cantin: Exactement.
M. Chevrette: Tu pars avec ta carte, ton certificat de
baptême, tu n'as pas un passeport imprimé: Je suis parti le 2
novembre, surtout si tu passes en automobile en plus.
M. Cantin: Oui, mais parfois, si on ne part pas en automobile, II
y a des billets d'avion. C'est des éléments. C'est tel que je
vous dis, je suis certain que le système fait qu'on n'est pas capable de
rejoindre... Pardon? (21 h 15)
M. Trudel: Le ministre disait, il y a quelques minutes, qu'il n'y
en avait pas de contrôle jusqu'à il y a deux ans. Ça fait
combien de temps que vous êtes ministre, vous, de la Santé et des
Services sociaux?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, non. M. Trudel:
Non?
M. Côté (Charlesbourg): C'est davantage depuis
l'arrivée de M. Cantin.
M. Trudel: Le contrôle...
M. Côté (Charlesbourg): non, ce n'est pas ce que
j'ai dit. je n'ai pas dit qu'il n'y avait pas de contrôle. j'ai dit que
ce n'était pas la principale préoccupation. c'est ça que
j'ai dit.
M. Trudel: Ah!
M. Côté (Charlesbourg): II y a une distinction assez
Importante.
M. Trudel: Oui, mais vous avez une équipe pour
contrôler ça? Vous avez une équipe de
contrôleurs?
M. Cantin: Oui, on a une équipe. On a une équipe
dont la seule responsabilité, c'est les services hors Québec, par
exemple. Et ce n'est pas des choses qui se traitent à l'informatique,
ça. Chacune des demandes est traitée individuellement. C'est la
seule façon. Il n'y en a pas d'autres.
M. Trudel: Je pensais qu'on avait juste les boubous macoutes.
Ça a l'air qu'on a les "Cantin macoutes" comme ça?
M. Côté (Charlesbourg): Je suis après me
rendre compte d'une chose, c'est qu'il faudrait prendre une séance
spéciale pour inviter la Régie de l'assurance-maladie à
répondre à l'ensemble de ces choses.
M. Trudel: Comparution annuelle ou séance
spéciale.
M. Côté (Charlesbourg): Pourquoi pas? Je suis
sûr que le président serait très ouvert à ça,
y compris le ministre.
M. Chevrette: Aux crédits, de chaque année, on les
essaye.
M. Cantin: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, oui.
M. Trudel: On les essaye.
Une voix: À venir jusqu'à date, ce n'est pas si
pire.
M. Chevrette: J'ai bien dit qu'on les essayait.
Une voix: Du verbe essayer ou du verbe asseoir?
M. Chevrette: Essayer. Une voix: Ah! O.K.
M. Trudel: Je vais, en tout cas pour ma part, terminer sur
l'expérience de carte à puce. Engagement public est pris qu'il y
aura débat sur les résultats de l'expérience. Quand je dis
"débat", il y aura large diffusion des constats et possibilité de
donner son opinion, de donner son aperçu, sa pensée sur tes
résultats de cette expérimentation-là avant qu'il soit
procédé à toute autre expérience ou
élargissement de l'application du résultat ou des méthodes
que l'on aura préconisées à cet
égard-là.
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs, le Conseil des
ministres est aussi très, très exigeant à ce
niveau-là et il n'y a rien qui nous empêcherait d'être
devant une commission parlementaire pendant une journée pour qu'on
puisse venir discuter du résultat.
Une voix: Pourquoi Rimouski?
M. Cantin: II y a des critères qui ont
été
retenus, à savoir il fallait que ce soit une population qui
consomme sur place. Or, à titre d'exemple, il fallait que ce soit aussi
une population aussi représentative des populations du Québec et
la population de Rimouski consomme ses services hospitaliers dans une
proportion de 90 % ou 91 % et ses services médicaux dans une proportion
de 92 % ou 93 %, sur place. C'était une population représentative
de ce qu'est la population du Québec. Ça nous prenait aussi une
région où il y avait un certain degré d'informatisation au
niveau des professionnels concernés et ça nous prenait aussi une
région où les professionnels n'étaient pas trop
déconcentrés. Je pense que c'est des critères qui ont
prévalu.
Le Président (M. Joly): Correct?
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 455, adopté. Donc, l'article 455. adopté tel
qu'amendé. J'appeHe l'article 456.
M. Côté (Charlesbourg): "L'article 9. 0. 1 de cette
loi, édicté par l'article 9 du chapitre 50 des Lois de 1989, est
remplacé par le suivant: "9. 0. 1 Doit s'inscrire a la Régie,
conformément au règlement, toute personne visée par le
sous-paragraphe a du paragraphe 2 du premier alinéa de l'article 10 ou
par l'article 10. 1 de la Loi sur le ministère de la Santé et des
Services sociaux [... ] et qui bénéficie de la totalité ou
d'une partie des services prévus par la présente loi. "La demande
d'inscription est accompagnée des renseignements et des documents
prescrits par règlement. "La Régie délivre à la
personne inscrite une carte d'admissibilité à la totalité
ou à une partie de ces services. Cette carte est valide pour la
durée prévue par règlement. Une personne doit pour obtenir
une nouvelle carte s'inscrire de nouveau à la Régie. "La carte
d'admissibilité est la propriété de la Régie et son
titulaire doit la retourner à la Régie et cesser de la
présenter s'il n'est plus visé par le sous-paragraphe a du
paragraphe 2 du premier alinéa de l'article 10 ou par l'article 10. 1 de
la Loi sur le ministère de la Santé et des Services sociaux. II
doit faire de même s'il ne bénéficie plus de la
totalité ou d'une partie des services prévus. "
Il y a un amendement. Supprimer, dans les première et
deuxième lignes de l'article 456, ce qui suit: ", édicté
par l'article 9 du chapitre 50 des Lois de 1989, ". Deuxièmement,
ajouter, à la fin de l'article 9. 0. 1 introduit par l'article 456, les
alinéas suivants: "La Régie peut faire parvenir un avis à
un titulaire lui indiquant s'il est visé ou non par le sous-paragraphe a
du paragraphe 2 du premier alinéa de l'article 10 ou par l'article 10. 1
de la Loi sur le ministère de la Santé et des Services sociaux,
ou si bénéficie ou non de la totalité ou d'une partie des
services prévus. "L'article 22. 0. 1 s'applique, en l'adaptant, à
ce titulaire. "
M. Chevrette: Ça ne tient plus, le papillon
projeté?
M. Côté (Charlesbourg): Comment? M. Chevrette:
Le papillon projeté... M. Côté (Charlesbourg):
Oui.
M. Chevrette:... "y tiens-tu"? C'était marqué, moi,
ici, dans un papillon projeté, page 99: "La carte d'assurance-maladie ou
la carte d'admissibilité peut comporter une photographie du
bénéficiaire. " Pour vendre des kodaks au Québec,
ça "tiens-tu" là?
M. Trudel: Bien non, ce n'est pas cet article-là, Guy.
M. Chevrette: C'est 456? Une voix: C'est 456. 1.
M. Cantin: C'est 456 actuellement, pas 456. 1.
M. Trudel: 456. 1. Ici, c'est 456.
M. Chevrette: Bien, voyons! Il faut qu'il soit introduit par
quelque chose.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, 456. 1.
M. Trudel: C'est parce qu'on va en discuter après.
M. Cantin: Après.
M. Côté (Charlesbourg): C'est après. C'est
456. 1.
M. Cantin: Cet article-là, ce sont les ententes de
sécurité sociale avec les autres pays.
M. Trudel: Puis-je avoir le texte pour voir si c'est si simple
que ça? S'il vous plaît!
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel: C'est
une entente avec?
M. Cantin: De sécurité sociale avec les autres
pays. Alors, on a des ententes de sécurité sociale, des
ressortissants étrangers qui sont couverts ici, au Québec. A
titre d'exemple, les
gens du protocole qui viennent d'un autre pays. Alors, on leur
délivrait, à ce moment-là, une carte
d'admissibilité et pour une période donnée.
M. Trudel: Alors, premièrement, on supprime ça:
"édicté par l'article 9 du chapitre 50 des Lois de 1989". On
enlève ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est l'objet du
premier alinéa.
M. Trudel: Alors, ça va se lire maintenant comme suit:
"L'article 9.0.1 de cette loi est remplacé par le suivant." Les
personnes visées par le sous-paragraphe...
M. Chevrette: C'est beaucoup plus clair par les numéros;
de même, on se retrouve plus vite.
Des voix: Ha, ha, hal
M. Trudel: Je comprends celui que le ministre a lu, mais encore.
Les gens qui sont visés par le sous-paragraphe a du paragraphe 2 du
premier alinéa de l'article 10 ou par l'article 10.1 de la Loi sur le
ministère de la Santé et des Services sociaux et qui
bénéficient de la totalité ou d'une partie des services
prévus par la présente loi, c'est quel genre de personnes?
M. Morency (Denis): C'est des gens qui sont visés par les
ententes de sécurité sociale.
Le Président (M. Joly): Nommez-vous, s'il vous
plaît!
M. Morency: Oui, je suis Denis Morency, secrétaire de la
Régie de l'assurance-maladie.
Le Président (M. Joly): Merci, M. Morency.
M. Morency: Donc, essentiellement, ce sont les gens qui sont
visés par les ententes de sécurité sociale, qui ne sont
pas des résidents au sens de la Loi sur l'assurance-maladie et qui
détiennent une carte d'admissibilité. Effectivement, ce sont des
dispositions qui ont été introduites en 1989, par la loi 139 de
1989.
M. Chevrette: une "partie", ça veut dire quoi, un coup
partis? "en totalité ou en partie", y a-t-il du monde qui a conclu des
ententes? y a-t-il des gouvernements qui ont conclu des ententes pour les
étudiants ou quelque chose du genre? c'est quoi?
M. Morency:l'idée est de leur offrir une couverture pour
la totalité ou une partie des services. la disposition a
été introduite en 1989 pour donner le cadre juridique permettant
aux ententes de sécurité sociale d'avoir plus de souplesse dans
leurs négociations parce que, effectivement, des pays n'avaient pas pour
fins de concordance la même réciprocité. Donc, la Loi sur
l'assurance-maladie venait donner un cadre permettant au ministre de la
Santé de conclure des ententes de réciprocité en
permettant seulement d'offrir une partie des services couverts dans le cadre du
Régime d'assurance-maladie. Ça donnait un cadre plus souple
permettant non pas d'offrir toute la couverture des services, mais uniquement
certains types de services.
M. Chevrette: Effectivement, il y a des ententes...
M. Morency: Oui, il y a des ententes de
sécurité.
M. Chevrette: ...qui prévoient des parties.
M. Morency: Des parties, non. Il n'y a pas encore d'ententes qui
offrent des parties de couverture comme telles. La disposition est relativement
récente et il n'y a pas eu d'ententes conclues depuis cette
date-là, qui auront permis d'offrir une partie des services. Celles qui
sont offertes actuellement offrent la gamme des couvertures. Je pense à
une entente avec la France, avec la Norvège, avec différents
pays.
M. Trudel: "L'article 22.0.1 s'applique, en l'adaptant, à
ce titulaire." C'est clair comme de l'eau de roche, mais...
Une voix: C'est tellement clair.
M. Trudel: C'est tellement clair que...
M. Chevrette: A ce client.
M. Trudel: Si je peux avoir quelque chose sur "ce titulaire". Si
je peux en attraper un.
M. Morency: Effectivement, c'est celui qui a été
introduit également par la loi 139 de 1989, qui était à
l'effet que, lorsqu'un professionnel de la santé exigeait un montant
additionnel d'un bénéficiaire au-delà de ce qui est
prévu par entente, la Régie pouvait rembourser ce
bénéficiaire et obtenir compensation de la part du professionnel
sur l'excédent du coût des services.
M. Chevrette: Qu'est-ce que ça veut dire ça, "en
l'adaptant"?
M. Morency:"en l'adaptant", vu qu'ici on parle d'un
bénéficiaire du régime et a l'autre d'un détenteur
de carte d'admissibilité, c'est des adaptations, parce que le texte ne
pourrait pas se lire exactement de la même façon. il faut faire
les adaptations en tenant compte du contexte dans lequel se lit la modification
en cause.
M. Chevrette: "L'article 22.0.1 s'applique, en
l'adaptant." Ça fait une drôle de clarification
légale, ça. On adapte un article de loi. À ce que je
sache, une interprétation sur le plan juridique, ça ne se fait
pas de même, ça. On est rendu qu'on vote une loi et on adapte les
articles. Les articles sont là pour être
interprétés. Moi, je vous avoue que, sur le plan juridique, mon
cher maître, parce que je suppose que vous êtes maître...
M. Morency: C'est ça. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: ...c'est la première fois que je vois dans
un texte de loi la possibilité d'adapter à un individu le sens
d'une loi. Une loi, ça se rédige. Tu ne parles pas pour ne rien
dire en législation, vous savez ça, mon cher maître.
M. Morency: Très bien, monsieur.
M. Chevrette: On vous a dit ça à
l'université?
M. Morency: Oui.
M. Chevrette: Le législateur ne doit jamais parier pour ne
rien dire. Il manque des chances de se fermer la boîte des fois, mais...
Ceci dit, on rédige une loi et on la laisse adapter à chacun des
individus, à part ça. Sur le plan légal, j'aimerais
ça vous entendre me donner un petit cours.
M. Morency: Je n'ai pas la prétention de faire des cours
à un savant parlementaire comme vous, M. Chevrette.
Une voix: Oh boy!
M. Chevrette: Merci, mais ça...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Je me méfie des fleurs, mon cher
maître.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Morency: L'article 22.0.1 ne traite, ne parle que des
bénéficiaires et, effectivement, dans le sens de l'article d'un
détenteur de carte d'admissibilité, ce n'est pas un
bénéficiaire du régime.
M. Chevrette: Mais peu importe si c'était écrit
avant, on est en train de faire une réforme, là, et moi, un
article...
M. Côté (Charlesbourg): On pourrait l'adapter, vous
voulez dire?
M. Chevrette: ...flou de même, ça veut dire que
toute la discrétion d'adaptation est laissée à qui?
À la RAMQ.
M. Morency: Je ne pense pas qu'il y ait une large
discrétion qui soit donnée dans le cadre de cet
article-là.
M. Chevrette: "en l'adaptant", ça dépend qui
adapte. moi, je peux m'adapter d'une façon différente de vous. je
peux voir ça différemment de vous. bon, les maîtres se
réunissent. donnez-nous un cours magistral.
M. Morency: Je pense que c'est une question
d'Interprétation et le sens qui peut être donné au texte,
lorsqu'on le lit là, ne peut que viser... La seule adaptation possible
du texte, c'est de remplacer l'expression "bénéficiaire" qui est
utilisée à l'article 22.0.1 par celui qui est détenteur
d'une carte d'admissibilité parce que, par définition, II ne peut
pas être un bénéficiaire. C'est la seule adaptation
possible par interprétation. À moins que vous nous en indiquiez
une autre, là, je n'en vois pas d'autre. Autrefois, dans les lois, on
retrouvait que telle disposition s'appliquait mutatis mutandis. C'est la
nouvelle façon... (21 h 30)
M. Chevrette: De dire les choses.
M. Morency: ...d'écrire les choses.
M. Chevrette: Ah! Ahl
M. Côté (Charlesbourg): Le droit nouveau.
M. Chevrette: Je comprends.
M. Morency: C'est beaucoup plus clair.
M. Chevrette: J'ai écrit ça dans les conventions
collectives, moi, mutatis mutandis.
M. Morency: C'est ça.
M. Chevrette: II y avait moi et le président de la
commission scolaire qui savions ce que ça voulait dire.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Ah, c'est la nouvelle formule!
Des voix: Ha, ha, hal
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Chevrette: "S'applique, en l'adaptant." J'ai appris, je ne
mourrai pas ce soir. J'ai appris aujourd'hui. Mutatis mutandis.
De» voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Est-ce que ça couvre les ententes avec le
reste du Canada?
M. Morency: Non, c'est des ententes avec chaque personne. Parce
que les ententes, ce n'est pas des ententes de sécurité sociale.
Il y a des ententes intergouvernementales où les provinces se sont
entendues au niveau des règles d'admissibilité d'une province
à l'autre, le premier jour du troisième mois, et ainsi de suite.
Ce n'est pas ces ententes-là qui s'appliquent, parce que tout le monde
est réputé résident de sa province. On ne fait pas...
M. Chevrette: Même s'il est Ici. M. Morency: C'est
ça.
M. Chevrette: Vous n'avez pas voulu en conclure une entente avec
l'État de la Floride? Vous auriez pu vous adapter assez facilement, il y
en a assez qui vont là.
Des voix: Ha, ha, hal
M. Morency: Mutatis mutandis.
M. Chevrette: C'est beau.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 456, adopté.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 456, tel
qu'amendé, adopté. J'appelle l'article 457.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 456.1, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Excusez. M. Chevrette: Oui,
oui. La photo, là. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: N'oubliez pas la photo.
M. Trudel: On va lui laisser la chance de l'enlever toujours!
M. Chevrette: Une chance d'arriver avec un deuxième
papillon. Non?
Le Président (M. Joly): Donc, vous introduisez l'article
456.1, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le Président.
Insérer, après l'article 456, l'article suivant: "456.1 Cette loi
est modifiée par l'insertion, après l'article 9.0.1, du suivant:
"9.0.2 La carte d'assurance-maladie ou la carte d'admissibilité peut,
sur autorisation du gouvernement donnée à la Régie...
M. Chevrette: Ah! Il l'a modifié.
M. Côté (Charlesbourg): ...comporter une
photographie du bénéficiaire ainsi inscrit et contenir un espace
aux fins de recueillir sa signature, sauf à l'égard des
catégories de bénéficiaires déterminées par
règlement."
M. Chevrette: Je vais vous avouer bien franchement... Moi, je
réagis tout de suite. Tu me permets?
M. Trudel: Ah oui!
M. Chevrette: D'abord, ce n'est pas un même traitement
uniforme pour l'ensemble des bénéficiaires. La décision
gouvernementale peut être différente dépendant des
bénéficiaires. Est-ce que j'interprète bien votre loi?
Des voix:...
M. Côté (Charlesbourg): Dans ce cas-ci...
M. Chevrette: J'ai compris.
M. Côté (Charlesbourg): Oui?
M. Chevrette: Faites-la pareil.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! Dans ce cas-ci,
on est dans des situations où, par exemple, les
bébés...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): ...pourraient difficilement
signer. Et, évidemment, quand on parlait de photo aussi, à un
moment donné, il y a une évolution du faciès. Vous
n'êtes pas aujourd'hui ce que vous étiez il y a quelques
années; moi non plus.
M. Chevrette: Non, je vous ai regardé en 1976 et je vous
regarde aujourd'hui...
M. Côté (Charlesbourg): Oh oui! Oh oui!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): II dit: Vous êtes
à même de comprendre que je suis passé par
l'Opposition.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Franchement!
Le Président (M. Joly): Ça marque.
M. Chevrette: Le pire, c'est qu'un gars peut y retourner.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. Ah bien, fiez-vous
sur moi.
M. Chevrette: J'ai compris.
M. Trudel: mais, si votre intention c'est d'abord de faire
l'expérience au niveau de la carte informatisée et de voir, dans
un deuxième temps...
M. Côté (Charlesbourg): Une clause suspensive.
M. Trudel:... suspendez-moi donc ça au moins
jusqu'à deux, trois ans, cette histoire-là. Suspensive
qu'à la fin de votre expérience.
M. Côté (Charlesbourg): Bon. Fondamentalement, sur
le fond, c'est clair que, dans la population, sur la photo, il y a des
inquiétudes. Mais H faut dire une chose aussi, c'est que, très
majoritairement, la population souhaiterait, demain matin, qu'on mette la photo
sur la carte d'assurance-maladie. Ce qu'on fait ici, sur le plan de la
modification, c'est "sur autorisation du gouvernement"; donc c'est moins
impératif que le premier texte. Évidemment, quand on parlait de
"sur autorisation du gouvernement", c'était dans le but de laisser faire
l'expérience qu'on veut au niveau de la carte à microprocesseur
et, évidemment, il n'y a pas de décision qui va se prendre
à ce niveau-là tant et aussi longtemps que cette
expérience-là n'aura pas été faite.
M. Chevrette: Mais, même là, je veux dire, quand on
parle de photo sur toute carte, vous le savez, au niveau électoral, au
niveau de l'assurance-maladie et il y en a d'autres, il y a eu toutes sortes
d'hypothèses de lancées dans le public. Moi, je pense qu'il va
falloir faire un débat, à un moment donné, pour avoir soit
une carte universelle qui pourrait servir à différentes choses,
mais que le débat soit vraiment fait. Au lieu de l'avoir au niveau d'un
amendement à la loi, y aller par une possibilité sur simple
décret gouvernemental, si je comprends bien.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais c'est quand
même...
M. Chevrette: Oui, mais...
M. Côté (Charlesbourg): Ça fait quand
même l'objet d'une décision gouvernementale. C'est loin
d'être ministériel. C'est gouvernemental. Effectivement, ça
serait un décret.
M. Chevrette: Oui, mais c'est un décret.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, un
décret, mais...
M. Chevrette: Je veux dire, un décret, alors que,
d'après mol, ce débat-là n'est pas fait. Il n'est pas fait
plus pour la carte de la santé qu'il est fart au niveau de la carte
électorale.
M. Côté (Charlesbourg): Carte d'électeur.
M. Chevrette: Carte d'électeur. Ça ne veut pas dire
qu'éventuellement, moi, je ne serais pas pour. Ce n'est pas ça.
Mais, à mon point de vue, c'est prématuré dans un projet
de loi, d'autant plus qu'il n'a pas fait l'objet d'une consultation sur cet
aspect-là. À mon point de vue, c'est un débat suffisamment
important pour ne pas passer un amendement à ce stade-ci, mais je
souhaite voir un débat, moi, effectivement. Je sais comment on peut
facilement prêter une carte au niveau de la santé. Ça, je
le sais; je l'ai vécu pendant un an. Je sais qu'il y a des
Américains qui sont venus se faire couper des jambes ici suite au
diabète. Tu le sais après que c'est fait et tu cours
après, hein. Ça, je ne dis pas que ça ne serait pas
important.
M. Côté (Charlesbourg): On lui a coupé les
jambes et tu cours après?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Tu cours après et il a les deux jambes
coupées?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Tu lui coupes les jambes et
tu cours après!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Franchement! Ha, ha, ha! Franchement, M. le
Président!
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît!
M. Chevrette: Je suis très sérieux. Je vous dis que
c'est un débat extrêmement important et ça n'a pas fait
l'objet de consultation et, à mon point de vue, un jour ou l'autre, iI
va falloir faire le débat, que ce soit au niveau de la carte
d'électeur ou au niveau de l'assurance-santé. Je ne voudrais pas,
mol, personnellement, comme individu qui n'a pas entendu les groupes
là-dessus... Je vols la Ligue des droits et libertés de la
personne, je vois les groupes de citoyens qui sont contre pour des principes,
et je pense que le débat n'a pas été fait dans notre
société. Le fait qu'on arrive avec déjà une
modification importante en ce qui regarde le renouvellement
de la carte, qu'on multiplie les contrôles, qu'il se fait une
expérience sur la carte à puce, il m'apparatt que c'est gros,
à l'Intérieur d'un débat, d'arriver avec cet amendement,
pour le vrai.
M. Trudel: À l'article 455: "La demande d'Inscription est
accompagnée des renseignements et des documents prescrits par
règlement."
M. Côté (Charlesbourg): Je pense qu'il faut convenir
qu'on a des mesures qui nous permettent de resserrer davantage les
contrôles. Évidemment, tantôt, on a discuté de la
possibilité d'un débat public, pas de la possibilité, mais
qu'il y aura un débat public. Si on convenait aujourd'hui que, lors de
ce débat-là, il faudra faire en même temps le débat
sur la photo...
M. Trudel: II me semble que ce serait une occasion
privilégiée qu'on aurait de le faire.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que je n'aurais pas
d'objection à ce qu'on tienne compte d'un signal que ce débat va
venir...
M. Trudel: Aura Heu.
M. Côté (Charlesbourg): ...aura lieu en même
temps que l'expérience... M. le Président, je pense que je
n'aurais pas d'objection à...
M. Chevrette: Retirer le papillon.
M. Côté (Charlesbourg): ...suspendre d'ici deux ans
l'application, c'est-à-dire l'adoption de cet article.
M. Trudel: Est-ce que vous avez d'autre chose en tête sur
la suspension?
Une voix: Le réécrire?
M. Côté (Charlesbourg): Non, retiré.
Le Président (M. Joly): Alors, nous retirons l'amendement
à l'article 456.1.
M. Trudel: C'est important, donc, ce que vous dites. C'est
important de noter, en même temps qu'on le retire à ce moment-ci,
que le débat n'a pas été fait et, au moment où on
en arrivera au résultat de l'expérience sur carte à puce,
il faudra faire ce débat-là...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: ...public.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): J'appelle l'article 457.
M. Côté (Charlesbourg): "Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 9.3, du suivant: "9.4
Commet une infraction et est passible d'une amende d'au moins 200 $ et d'au
plus 1000 $: "a) quiconque néglige ou refuse de retourner à la
Régie sa carte d'assurance-maladie ou la présente pour obtenir
des services assurés alors qu'il n'est plus une personne qui
réside au Québec ou est réputée résider au
Québec; "b) quiconque néglige ou refuse de retourner à la
Régie sa carte d'admissibilité ou la présente pour obtenir
des services assurés alors qu'il n'est plus visé par le
sous-paragraphe a du paragraphe 2 du premier alinéa de l'article 10 ou
par l'article 10.1 de la Loi sur le ministère de la Santé et des
Services sociaux ou alors qu'il ne bénéficie plus de la
totalité ou d'une partie des services prévus."
M. Trudel: "C'est-y" nouveau, ça? Une voix: Ce
n'est pas nouveau, ça?
M. Trudel: Si c'est modifié, qu'est-ce qui est
modifié?
Une voix: II introduit un article, 9.4. M. Chevrette: II
l'est, 9.4, dans la loi. Une voix: 9.4, il était là. M.
Chevrette: Bien, c'est pour ça.
M. Trudel: Qu'est-ce qui est modifié d'abord?
M. Chevrette: Qu'est-ce qui est modifié?
M. Trudel: II n'y en a pas de 9.4. C'est nouveau, ça.
M. Chevrette: II était là. Une voix: On
l'introduit. M. Trudel: C'est nouveau, ça.
Une voix: Dans la Loi sur l'assurance-maladie, il n'est pas
là.
M. Trudel: Ne le cherchez pas. Vous n'avez pas de 9.4. Dans la
Loi sur l'assurance-maladie, il n'y a pas de 9.4.
Une voix: C'est un nouvel article, 9.4. Une voix: II
était inexistant, 9.4.
M. Trudel: Oui. Auparavant, il n'y avait pas de
pénalité pour quelqu'un qui refusait.
M. Cantin: Exactement. C'est ça.
M. Trudel: On a fait la section du pénal la semaine
dernière, nous. On a dit que les amendes s'alignaient sur la politique
"amendlère" du ministère de la Justice. C'est quoi la base
à 200 $ et 1000 $?
M. Cantin: La base à 200 $ et 1000 $, c'était
déjà prévu dans notre loi.
M. Morency: C'est le type d'amendes qu'on retrouve dans la Loi
sur l'assurance-maladie.
M. Trudel: Oui, mais c'était là ou ce
n'était pas là?
Une voix: Pour d'autres fins.
M. Morency:il y a des amendes pour d'autres types d'infractions,
pas pour celles-là, mais il y en avait pour d'autres types
d'infractions.
M. Chevrette: On va retrouver le même article dans deux
lois différentes?
M. Trudel: Exemple.
M. Morency: L'article 9. 3 actuel: "Quiconque donne sciemment une
information fausse ou trompeuse dans ou au sujet d'une demande d'inscription
à la Régie commet une infraction et est passible d'une amende
d'au moins 200 $ et d'au plus 1000 $. "
M. Trudel: Est-ce qu'il y a eu beaucoup de poursuites en vertu de
l'article 9. 3?
M. Morency: Non, pas à ma connaissance.
Une voix: Sauf que...
M. Côté (Charlesbourg): C'est dissuasif.
Une voix: Sauf.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Là, c'est un signal avec le drapeau au milieu
de la route.
M. Chevrette: II n'y a pas d'amendement d'abord?
Une voix: Non.
M. Chevrette: Mais ce n'est pas un amendement?
M. Côté (Charlesbourg): 9. 4, oui. M. Cantin:
9. 4, oui, il était inexistant.
M. Chevrette: Vous le retrouvez Intégralement dans le
projet de loi 120. Comment pouvez-vous déposer un papillon pour
reproduire intégralement l'article 457 de la loi 120?
Des voix: Non, non.
M. Chevrette: II n'y a pas de papillon? (21 h 45)
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. On va avoir un
papillon à 9. 5, mais pas à 9. 4.
M. Trudel: 9. 4, ce n'était pas dans la...
M. Chevrette: Ce n'était pas dans la Loi sur la RAMQ.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Cantin: Ce n'était pas dans la loi. C'est
ça.
M. Chevrette: Mais c'est une proposition ferme de la loi 120.
M. Cantin: C'est une proposition pour forcer les gens à
nous retourner la carte.
M. Trudel: Là, s'il n'y a eu aucune poursuite en vertu de
9. 3, à 9. 4 avez-vous décidé de mettre votre casque,
là?
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Avez-vous décidé de mettre le chapeau et
de poursuivre?
Une voix: À 9. 4?
M. Trudel: En vertu de 9. 4. C'est parce que je vous dis: Vous
n'en avez pas eu en vertu de 9. 3.
M. Morency: II faut dire qu'avec les dispositions qu'on a vues
antérieurement on va demander aux gens de se réinscrire de
nouveau à la Régie et, à cette occasion-là, on
devrait poser certaines questions aux gens au moment où ils se
réinscrivent. Ils vont être beaucoup plus sujets à faire
des fausses déclarations à cette époque-là, s'ils
ne sont plus des résidents du Québec, qu'à l'heure
actuelle où les seules fausses déclarations qu'ils peuvent faire,
c'est au moment où ils reçoivent, effectivement, des services et
les réclament hors Québec. Il faut voir les articles dans leur
ensemble à ce nlveau-là.
M. Trudel: Mais quelqu'un qui refuse de retourner sa carte ou la
présente pour obtenir des services assurés alors qu'il n'a plus
la qualité d'avoir la carte... Je veux dire, pour notre ami qui s'est
fait couper les deux jambes au Québec, 200 $, ce n'est pas cher comme
amende. Est-ce
qu'il y a des réclamations qui sont faites? Est-ce qu'il y a des
poursuites au civil qui sont faites à l'Individu qui a employé
une carte de la Régie de l'assurance-maladle du Québec et qui a
obtenu un service?
M. Cantin: II y a des réclamations qui sont faites. Bien
oui.
M. Morency: Mais oui, le recours civil est toujours ouvert.
M. Trudel: Mais en faites-vous, vous autres, des poursuites?
Est-ce que la Régie poursuit pour récupérer les
sommes?
M. Morency: Oui, on en fait.
M. Trudel: Est-ce que c'est fréquent?
M. Cantin: La dernière, c'est une valeur de 13 000 $. Je
sais que la dernière, c'est une valeur de 13 000 $.
M. Trudel: Parce que, là, vous êtes dans les 50 000.
Il y en a 400 000 dont vous ne savez pas où ils sont et il y en a 50 000
que vous pouvez...
M. Cantin: Les cartes non valides qui ont été
utilisées. Les cartes non valides, ça ne veut pas dire que
l'individu n'est pas susceptible de bénéficier de la carte
d'assurance-maladie.
M. Trudel: II a juste oublié de changer son adresse.
M. Cantin: Bien, tu sais, on a couru après un an de temps
et on n'a pas été capables de le rejoindre. À un moment
donné, deux ans après, il se sert de sa carte et, là, on
le retrouve dans le système.
M. Trudel: C'est parce que ce phénomène de l'abus
par des non-résidents est décrit, dans bien des cercles, comme
étant assez épouvantable. "C'est-/ vrai que c'est gros ou bien
donc si c'est petit? Il y a toutes sortes de schemes qui se promènent
quelque part, que c'est dans les 100 000 000 $ par année, que ça
équivaut quasiment à l'impôt-services. Bon. Qu'est-ce que
c'est l'ampleur? On doit avoir une idée.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire
qu'évidemment on a commencé à se donner les moyens pour en
connaître l'ampleur. C'est un peu ça. Tout le monde en parlait et
tout le monde en pariait sans nécessairement savoir exactement ce qui se
passait. Avec les mesures de contrôle qu'on a commencé à se
donner, y compris le renouvellement des cartes, c'est un
phénomène qu'on va pouvoir mieux identifier. Mais c'est un peu
ça, les moyens qu'on se donne actuellement pour être capables de
resserrer, ce qu'on n'avait pas auparavant.
M. Trudel: Mais vous n'avez pas d'étude actuarielle, vous
n'avez pas d'estimé, vous n'avez pas de projection sur ce que ça
veut dire, ce phénomène-là. Vous dépensez 2 400 000
000 $ par année...
M. Cantin: Oui.
M. Trudel: ...grosso modo.
M. Cantin: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, dont...
M. Trudel: 600 000 000 $ en médicaments.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça.
M. Trudel: Enfin, de toute façon, c'est des services
assurés.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Cantin: Mais il y a, depuis trois ans ou quatre ans, 50 000
citoyens qui quittent le Québec à chaque année. Alors, il
y en a plusieurs qui vont s'installer dans les autres provinces. C'est moins
pire parce qu'à ce moment-là les services sont les mêmes
partout dans la province où vous vous installez au Canada. De ces 50 000
cartes, il y en a environ 17 000 qui nous sont retournées. Il y en a un
nombre, à peu près l'équivalent d'une dizaine de mille qui
vont s'établir ailleurs qu'au Canada. Alors, c'est des choses qu'on
commence à découvrir, mais par rapport au
phénomène...
M. Chevrette: les soldats qui s'en vont dans les bases militaires
en allemagne, par exemple, ou à chypre, qu'est-ce qui arrive avec
ça et qu'ils sont trois ans...
M. Cantin: Ça fait partie des ententes. M. Chevrette:
Ça fait partie des ententes.
M. Trudel: C'est à partir des prescriptions
générales ou pénales d'usage de faux que l'on poursuit les
Individus pour les réclamations. Pas au pénal, au civil.
M. Cantin: Au civil.
M. Chevrette: Ça peut, dans le cas d'un étranger,
être du pénal, l'usage de faux. Ça peut être une
poursuite au criminel.
M. Morency: L'usage de faux, c'est davantage de nature criminelle
que pénale dans le sens large, mais pénale dans le sens
d'infraction statutaire.
M. Chevrette: Mais un Américain qui se servirait d'une
carte québécoise, c'est un usage de faux. L'autre peut être
accusé de crime par association si c'est le Québécois qui
la lui vend, mais l'Américain pose donc un geste criminel. C'est un acte
criminel.
M. Morency: Pour ce qui est un acte criminel, ce qui est de la
fraude carrément, les dispositions du Code criminel s'appliquent.
M. Chevrette: c'est ça. c'est ce que je disais. j'en sais
des petits bouts de droit. ce qui est pénal, c'est ce qui est statutaire
dans votre loi. c'est bien cela?
M. Morency: C'est exact.
M. Chevrette: Pas de problème.
M. Trudel: Le dissuasif, c'est entre 200 $ et 1000 $.
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'article 457 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Le
Président (M. Joly): Adopté. Une voix:
Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
c'est l'article 457, 9.4.
Le Président (M. Joly): L'article 457...
M. Côté (Charlesbourg): Et il y a un article 457,
9.5.
Le Président (M. Joly): 9.5.
M. Trudel: Oh! Il y en a un nouveau.
Le Président (M. Joly): Donc, vous introduisez un nouvel
article.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, et vous allez
comprendre pourquoi là. 1° Remplacer, dans les deuxième et
troisième lignes de l'introduction, les mots "du suivant" par "des
suivants"; 2° Ajouter, après l'article 9.4 introduit par l'article
457, l'article suivant: "9.5 Une carte d'assurance-maladie ne peut porter une
inscription ou un renseignement autre que celui déterminé par
règlement. La carte d'assurance-maladie doit être libre de toute
matière ou de tout objet non autorisé par la Régie. "Une
personne qui contrevient au présent article commet une infraction et est
passible d'une amende maximale de 500 $ et, en cas de récidive, d'une
amende de 100 $ à 1000 $. "Une personne qui accomplit ou omet
d'accomplir quelque chose en vue d'aider une personne à commettre une
infraction prévue au présent article ou qui lui conseille de
commettre une Infraction, l'y encourage ou l'y Incite, commet une Infraction et
est passible de la même peine que cette personne."
M. Chevrette: Est-ce qu'il est dans les papillons que vous avez
donnés?
M. Trudel: Non, c'est nouveau, ça.
M. Côté (Charlesbourg): Non, parce que ça
vient d'être découvert là.
M. Trudel: Coupable par association.
M. Chevrette: C'est le "guilt by association".
M. Côté (Charlesbourg): Ça vient d'être
découvert. Peut-être pour vous donner l'exemple de ce qu'on veut
éviter.
Le Président (M. Joly): Si je comprends bien, M. le
ministre, c'est un amendement que vous introduisez à 457, qui devient
l'article 9.5.
M. Côté (Charlesbourg): 9.5.
Le Président (M. Joly): Merci.
M. Trudel: C'est la carte à puce non autorisée.
M. Chevrette: C'est l'adresse sous forme informatisée du
client. Ça, c'est clair.
Des voix: Non.
M. Trudel: C'est-à-dire que, je ne sais pas si on peut
lire ça dans les petites barres qu'il y a là, il peut y avoir
d'autres choses aussi.
M. Chevrette: C'est informatisé.
M. Trudel: II peut y avoir d'autres choses aussi, n'est-ce
pas?
M. Chevrette: Sur la confidentialité, ça porte
atteinte, ça c'est clair.
M. Trudel: Est-ce que vous êtes allé les rencontrer,
M. le ministre, au Salon informatique santé, aux kiosques nos 18 et
19?
M. Cantin: Plus que ça, je veux dire, on a
déjà écrit à ces gens-là. On les a
effectivement rencontrés lors du kiosque santé. Ils ont
été sensibilisés et Ils sont au fait qu'actuellement
ça fait l'objet d'une analyse particulière.
M. Chevrette: Mais quand vous dites: Ne peut comporter autre
chose que déterminé par règlement, est-ce à dire
que vous pourriez autoriser par règlement que les cartes ne soient pas
uniformes, étant donné que c'est vous autres qui émettez
la carte? C'est parce que ça prête le flanc à autre chose,
ça. Tel que libellé, vous pouvez permettre qu'il y ait des cartes
qui soient différentes des autres, pareil, par règlement.
M. Carrtin: Oui.
M. Chevrette: Regardez le paragraphe 1 de l'article 9.5 que vous
venez de nous remettre: "Une carte d'assurance-maladie ne peut porter une
inscription ou un renseignement autre que celui déterminé par
règlement." Vous n'avez pas l'intention, j'espère, de faire des
cartes différentes? Pourquoi? Pour dire qu'on ne peut rien
tolérer sur une carte d'autre que la carte émise par le
ministère, là, vous ouvrez la porte à ce que, par un
règlement, il puisse y avoir des cartes qui soient différentes
les unes des autres et, à mon point de vue... En tout cas, sur le plan
juridique, je suis sûr qu'un maître va me dire ça.
M. Morency: Je pense que, dans la séquence logique
d'écriture du texte, on doit d'abord, avant d'y aller et de dire que la
carte d'assurance-maladie doit être libre de toute matière,
réitérer dans l'article le fait qu'une carte ne peut porter que
des renseignements qui sont prescrits par règlement.
M. Chevrette: Tel que libellé... Je repose ma question; on
n'est pas en Chambre à une période de questions, là.
Des voix: Ha, ha, hal
M. Côté (Charlesbourg): Vous pouvez dire une
période de réponses.
M. Chevrette: Je ne suis pas obligé de faire le tour de
l'univers pour arriver à ma question.
M. Côté (Charlesbourg): Une période de
réponses.
M. Chevrette: Tel que libellé au premier paragraphe,
est-il exact, oui ou non, que vous pourriez passer une réglementation
pour modifier les cartes d'une certaine catégorie de
bénéficiaires, par exemple?
M. Morency: II n'y a rien qui permet une telle assertion par le
libellé même de l'article tel qu'il est là.
M. Chevrette: Est-ce que ça prend un règlement
absolument pour émettre une carte d'assurance-maladie?
M. Morency: Ça ne prend pas un règlement pour
l'émettre, mais ça prend un règlement pour dire ce que
comprend une carte d'assurance-maladie, ce qu'elle doit contenir.
M. Chevrette: Mais pourquoi vous dites ici: "Une carte
d'assurance-maladie ne peut porter une inscription ou un renseignement autre
que celui déterminé par règlement"? Si c'est de
portée générale, vous l'auriez écrit. Avez-vous
besoin d'un règlement pour définir l'uniformité d'une
carte?
M. Morency: Oui, et ça existe déjà depuis
1970.
M. Chevrette: "Déterminé par règlement",
est-ce que, libellé tel quel, vous ne pourriez pas avoir un
règlement qui modifie, par exemple, le contenu du libellé d'une
carte par règlement? Tel que libellé? Moi, demain matin, je suis
ministre et je dis: Bon, les cartes des handicapés, dorénavant,
vous allez mettre un signe "cocher à droite". C'est par
règlement, je publie mon règlement.
M. Morency: En tout cas, j'ai de la misère un peu à
vous suivre. Mais la seule portée de cette première phrase, c'est
de dire qu'"une carte d'assurance-maladie ne peut porter une inscription ou un
renseignement autre que celui déterminé par
règlement."
M. Chevrette: Oui, mais si vous amendez votre
règlement...
M. Morency: Oui.
M. Chevrette: ...que vous faites une prépublication comme
dans tout règlement...
M. Morency: Oui.
M. Chevrette: ...et que vous décidez que, sur la carte des
handicapés, il y a une inscription additionnelle, c'est légal,
oui ou non?
M. Morency: II n'y a rien qui permet sur la base de cet
article-là de faire des nuances entre des types de
bénéficiaires.
M. Chevrette: Je ne sais pas si Mme Demers pourrait me
répondre, mais, à ce que je sache, il y a une loi de base pour
les règlements, en autant qu'il y a prépublication; ça
peut être un amendement à un règlement, ça peut
être n'importe quoi. Dès que vous marquez ça tel quel, si
on suit conformément la procédure d'amendement au
règlement et qu'il y a une prépublication, allez-vous me dire que
vous ne pourriez pas changer une partie de la carte pour une catégorie
de bénéficiaires?
M. Morency: Si on regarde toute l'économie de la Loi sur
l'assurance-maladte, de même que tous les amendements qui sont
apportés par le projet de loi 120, vous pourrez noter qu'à toutes
les fois qu'on veut discriminer, entre guillemets, entre les
bénéficiaires pour permettre des choses, la loi l'indique
clairement. Selon des types de bénéficiaires, selon des
catégories de bénéficiaires, dans tout le pouvoir de
réglementer, on retrouve constamment ces expressions-là lorsqu'on
veut discriminer entre des types de bénéficiaires, ce qui n'est
pas le cas ici.
M. Chevrette: Donc, là, vous vous adaptez par
l'économie de la loi pour juger de l'interprétation de votre
clause?
M. Morency: Mutatis mutandis.
M. Chevrette: Je ne suis pas sûr de ça, moi. (22
heures)
M. Trudel: Je comprends. C'est parce qu'il faut que vous
introduisiez la notion d'information uniforme, de l'inscription uniforme pour
tous les bénéficiaires. Bien sûr que l'État a le
droit de décider ce qu'il va y avoir sur la carte comme identification,
sauf qu'il faudrait introduire la notion d'uniformité pour tous les
bénéficiaires. Sans ça, ça veut dire que, oui,
effectivement - la prétention du député de Joliette - avec
"une carte d'assurance-maladie ne peut porter une inscription ou un
renseignement autre que celui déterminé par règlement",
demain matin, on pourrait dire: Ecoutez, là, les gens de telle
catégorie, je veux qu'ils soient identifiés.
M. Morency: Pour pouvoir le faire en matière
réglementaire, pour pouvoir discriminer en termes de règlement,
il faut que le règlement donne l'habilitation à le faire; sinon
le pouvoir réglementaire n'est pas valide. C'est des règles au
niveau du pouvoir réglementaire. Quand vous lisez les pouvoirs de
réglementer qu'on retrouve, notamment dans la Loi sur
l'assurance-maladie...
Pour aider, je peux vous donner un exemple; dans la loi 120, en page
124, au paragraphe t.1), on peut voir: "déterminer les cas et les
circonstances où un professionnel de la santé soumis à
l'application d'une entente doit, pour être rémunéré
par la Régie, obtenir la signature du bénéficiaire sur son
relevé d'honoraires qu'il a complété et lui en remettre
une copie et préciser les cas, les circonstances, les catégories
de bénéficiaires..." Je veux simplement vous mentionner que,
lorsqu'on veut discriminer eu égard à des types de
bénéficiaires...
M. Trudel: C'était le mauvais exemple.
M. Morency: C'est un exemple. On est sur un plan technique,
là. Je ne veux pas...
M. Trudel: Oui, oui, ce n'est pas le fond.
M. Morency: Même chose à 479 lorsqu'on parle de
"déterminer la teneur d'une carte d'assurance-maladie [...] ainsi que
les modalités de sa délivrance [...] les cas et circonstances
à l'égard de catégories de bénéficiaires..."
Constamment, lorsqu'on veut discriminer, lorsqu'on Introduit un pouvoir de
réglementer, II faut indiquer clairement par catégorie de
bénéficiaires, sinon c'est une application uniforme.
M. Chevrette: Vous prenez justement 479: "Déterminer la
teneur [...] d'une carte d'admissibilité," bon, "ainsi que les
modalités de sa délivrance et préciser les cas et
circonstances à l'égard..." Si vous décidiez de dire, dans
votre règlement de portée générale...
M. Morency: Pardon?
M. Chevrette: Si vous décidiez, dans votre
règlement, de dire que la carte d'assurance-maladie est verte et que le
contenu sera le suivant, à l'exception des handicapés pour qui
elle devra être rose pour telle raison, si votre règlement est
adopté globalement, vous ne pourriez pas faire ça?
Une voix: II reste que légalement...
M. Chevrette : Le règlement serait illégal?
Une voix: II pourrait être attaqué pour
illégalité.
M. Chevrette: Mais vous lui donnez une assise légale. En
quoi le règlement serait illégal?
M. Morency:parce qu'il faut qu'il spécifie - on revient
à la même chose - carrément: introduit un pouvoir de
discriminer à l'égard des catégories de
bénéficiaires.
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'amendement à
l'article 457 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. L'article 457 est
adopté, tel qu'amendé. J'appelle l'article 458.
M. Côté (Charlesbourg): Article 458, M. le
Président. "L'article 12 de cette loi, modifié par l'article 13
du chapitre 50 des Lois de 1989, est de nouveau modifié par l'addition,
à la fin, de l'alinéa suivant: "La Régie doit, lorsqu'elle
apprécie un relevé d'honoraires soumis en vertu du présent
article, appliquer toutes les règles relatives à la
rémunération prévues à l'entente concernée
comme si le paiement était effectué directement au professionnel
de la santé."
Il y a un papillon, de même nature que ce qu'on a adopté
dans le premier article, qui vise à
remplacer, dans les première et deuxième lignes de
l'article 458, ce qui suit: ", modifié par l'article 13 du chapitre 50
des Lois de 1989, est de nouveau" par le mot "est".
M. Cantin: La raison de cet amendement-là, c'est que des
médecins profitent de l'atteinte du plafond trimestriel pour se
désengager. Alors, ils se désengagent pour une période.
Après deux mois et demi, lorsqu'ils ont atteint leur plafond, ils
pratiquent comme étant désengagés, ce qui permet d'aller
chercher une rémunération additionnelle. Actuellement, on en a
découvert sept. C'est un processus qui est assez récent et qui
nous a coûté au cours de la dernière année 400 000
$.
M. Trudel: Reprenez-moi ça. Quand ils sont rendus au
plafond de l'entente négociée, Ils se désengagent.
M. Cantin: Ils se désengagent.
M. Trudel: Et ils se réengagent sitôt que...
M. Cantin: Oui.
M. Trudel: Au début de l'année.
M. Cantin: Dans l'autre trimestre.
M. Trudel: C'est par trimestre.
M. Cantin: C'est par trimestre. Alors, on vient d'en
découvrir sept et ces sept-là nous ont coûté 400 000
$.
M. Trudel: Mais désengagés, ah, c'est les patients,
les usagers qui font parvenir le compte.
M. Chevrette: C'est-à-dire que vous remboursez les
usagers.
M. Trudel: Vous remboursez les usagers. Vous en avez fait pour
400 000 $.
M. Cantin: Oui, 400 000 $ pour sept médecins. Alors, c'est
un processus, là, qui...
M. Côté (Charlesbourg): Un petit 60 000 $ en
moyenne, par-dessus.
Le Président (M. Joly): Mais il y a une demande, il y a
une demande.
M. Trudel: Et les taux chargés aux usagers étaient
les taux effectivement de...
M. Cantin: C'est ça, sauf qu'ils se dégagent des
règles des ententes.
M. Trudel: Vous avez bien serré ça sur le plan
juridique, là. "Prévues à l'entente concer- née, ce
n'est pas comme dans le très précis, ça, là.
"C'est-u" une entente avec la... Sur le plan juridique, ça me semble un
petit peu... l'entente concernée, comme on n'a pas de définition
de termes. Bien, vous autres, dans votre loi.
M. Chevrette: L'article 12 de la loi...
M. Trudel: Je l'ai ici, je l'ai ici. Non, c'est parce que,
à moins que vous soyez plus chanceux que nous autres et que vous en ayez
une, section définition des termes dans votre loi, là. Est-ce
qu'il y a une définition des termes dans votre loi qui dit ce que c'est
qu'une entente?
M. Morency: Une entente, c'est celle qui est conclue en vertu de
l'article 19. Ça, c'est défini à l'article 1 de la Loi sur
l'assurance-maladie. L'article 19 permet au ministre de conclure des ententes
avec toute catégorie de professionnels de la santé. Donc,
l'entente concernée, c'est celle nécessairement qui
s'applique.
M. Trudel: Je ne serai pas longtemps là-dessus, mais vous
ne considérez pas, pour bien la définir, là: à
l'entente concernée en vertu de l'article 19?
M. Morency: Un professionnel ne peut pas être visé
par une autre entente que celle qui le concerne. Un omnipraticien ne peut
être visé que par l'entente des omnipraticiens, un
spécialiste, que par l'entente des spécialistes, puis un
pharmacien, que par l'entente des pharmaciens. Ça ne peut pas porter
à confusion. Il ne peut être lié ou visé que par une
entente.
M. Chevrette: Mais l'article 12 de la loi de la Régie de
l'assurance-maladie dit qu'un bénéficiaire a le droit d'exiger de
la Régie te paiement. O. K.
M. Morency: C'est ça.
M. Chevrette: Bon. Il n'a pas le droit d'exiger plus que le
paiement de l'honoraire qui est versé en vertu de l'entente.
M. Morency: C'est ça.
M. Chevrette: Je vous suis jusque-là. L'article que vous
ajoutez dit: "La Régie doit, lorsqu'elle apprécie un
relevé d'honoraires soumis en vertu du présent article... " C'est
pour le bénéficiaire?
M. Morency: C'est ça.
M. Chevrette: Et non pas pour le professionnel.
M. Morency: C'est exact parce que c'est à l'égard
de lui qu'on effectue un paiement.
M. Chevrette: Bon, continuons. "Appliquer toutes les
règles relatives à la rémunération prévues
à l'entente". Vous dites: C'est comme si le paiement était...
Appliquer toutes les règles de la rémunération
prévues à l'entente concernée.
À l'intérieur de l'article 12 de la Loi sur
l'assurance-maladie, c'est ça, vous allez vous donner un pouvoir de
pincer le médecin qui, par le jeu du désengagement, peut aller
chercher plus que la rémunération qui lui est consentie par les
ententes.
Une voix: C'est ça.
M. Chevrette: Ça m'apparart pour le moins drôle.
Pourquoi ce n'est pas écrit carrément... Je ne sais pas, moi,
à l'intérieur des ententes, c'est marqué qu'un individu ne
peut pas... Pourquoi vous ne mettez pas ça là où il se
désengage? Ça paraît drôle de se donner une
poignée pour aller pincer un médecin dans une clause de droit
à un bénéficiaire. Il me semble qu'on pourrait faire
preuve d'un peu plus d'imagination pour le placer dans un endroit où
l'individu peut se désengager, mais sa rémunération
vis-à-vis... Là, il me semble que ça pourrait être
plus clair que de mettre ça dans un des droits des
bénéficiaires à collecter quelqu'un qui le
pénalise. Moi, en tout cas là, juste sur le plan de la
présentation, là...
M. Morency: C'est parce que c'était l'endroit dans la loi,
dans l'écriture de ces dispositions-là qui sont très
difficiles au plan technique... Peu importent celles qu'on lit dans ce
secteur-là de la loi...
M. Chevrette: Où c'est qu'il a le droit de se
désengager?
M. Morency: Les dispositions... Ça débute à
l'article 26.
M. Chevrette: Dans un tel cas, le cas où il se
prévaudrait de l'article 26 de la loi, un individu est soumis aux
mêmes règles d'application de toute la rémunération
aux ententes. Ne venez pas me dire que ça ne se glisse pas là,
à l'article 26 même? Ça aurait l'air moins fou que
d'essayer de pincer un professionnel à l'intérieur du droit d'un
bénéficiaire. Pincez-le où vous lui donnez le droit de se
désengager. Je trouve que ça fait dur.
M. Morency: Ça se situe à l'endroit où on
rembourse le bénéficiaire, qu'on applique les règles.
C'est parce que c'est l'endroit qui établit les modalités, la
façon par rapport à un professionnel désengagé de
rembourser le bénéficiaire, et c'est au moment où la
Régie rembourse ce bénéficiaire-là qu'on applique
la règle.
M. Chevrette: Suivez mon raisonnement.
Prenez donc l'article 28, d'abord. Tout professionnel de la santé
qui s'est désengagé de l'application d'une entente..."
M. Morency: "In and out", ça.
M. Chevrette: Bon. "In and out". Qu'il soit dedans ou dehors, sa
rémunération s'applique conformément à l'entente.
C'est là que vous avez la possibilité. C'est bien plus clair.
Qu'il rentre ou qu'il ressorte aux trois mois, le régime de
rémunération doit tenir compte de l'entente. Il ne doit pas
dépasser les quotas trimestriels. C'est ça que vous voulez dire
d'abord. Ce n'est pas ça?
M. Morency: Oui. C'est exact. Mais, dans les ententes, c'est
libellé à l'égard de toute rémunération
versée à un professionnel. Or, techniquement, la
rémunération n'est pas versée au professionnel; elle est
versée au bénéficiaire. C'est le propre de ce mode de
participation qu'est le désengagement.
M. Côté (Charlesbourg): Qui, lui. le paie par la
suite.
M. Morency: C'est ça. Donc, c'est au moment où,
dans le processus de la loi, on vient payer le bénéficiaire qu'on
vient créer une espèce de fiction qui vient dire que, lorsqu'on
paie au bénéficaire, c'est comme si on payait au professionnel,
aux fins d'y appliquer les règles.
M. Côté (Charlesbourg): Le
bénéficiaire n'est pas tenu de payer tant et aussi longtemps
qu'il n'est pas payé par la RAMQ.
Une voix: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, le
bénéficiaire ne serait pas payé par la RAMQ. Donc, il ne
paierait pas le professionnel.
M. Chevrette: Imaginez-vous donc que, si je suis ce
raisonnement-là, ça veut dire que, s'il a dépassé
son quota et qu'il s'est désengage, l'individu qui de bonne foi s'est
fait traiter, lui, II ne demande pas au docteur: Es-tu désengagé?
Oui, il faut qu'il lui demande. Il faut qu'il paie. Mais ceci dit, il pale pour
se faire traiter, il est mal pris.
M. Morency: S'il est désengagé, il ne
débourse aucune somme d'argent.
M. Chevrette: Vous le réclamez ou vous le recomptabilisez
dans le quota annuel, dans le salaire annuel du médecin.
M. Morency: C'est ça. Pour le bénéficiaire,
c'est transparent, toute cette opération-là.
M. Chevrette: Dans son quota annuel parce
qu'il n'a pas le droit de gagner plus que 100...
(22 h 15)
M. Morency: Pour un certain montant établi par entente, il
est payé au quart du tarif.
M. Chevrette: II pourrait tomber à 25 % au lieu de 50 % ou
de 70 %, selon qu'il y a un décret punitif qui le couvre ou pas ou
même dans une rémunération majorée, s'il se retrouve
dans une région dite à 120 %.
M. Morency: Ça, ça s'applique de la même
façon. Effectivement, le professionnel prépare son relevé
d'honoraires de la même façon, le donne au
bénéficiaire qui l'achemine à la Régie. La
Régie paie le bénéficiaire.
M. Trudel: Quand on a découvert, là, qu'il est
désengagé, puis qu'il continue là, il y a une
pénalité à quelque part. Ici, vous vous donnez le droit de
le comptabiliser comme faisant partie de l'entente. Ça veut dire que,
pour la période suivante, disons qu'il va commencer avec des plus.
C'est-à-dire très techniquement, c'est par trimestre.
M. Morency: Par trimestre.
M. Trudel: Bon, alors, pour la période où il est
désengagé, il a 50 000 $ de demandes de remboursement. C'est
comptabilisé à son compte et, quand il commence l'autre
trimestre, il va les soustraire.
M. Morency: II n'a pas le droit.
M. Trudel: S'il avait droit à 75 000 $, là, il va
avoir droit à 25 000 $.
M. Morency: Suivant les règles.
M. Cantin: Ce qu'il faut penser, c'est que ces
professionnels-là se désengageaient strictement pour
éviter l'application des plafonds. Avec la disposition
législative, je pense qu'on n'aura pas à faire ces calculs, j'ose
l'espérer, je veux dire à les appliquer comme vous le dites,
là. Effectivement, il n'optera plus...
M. Trudel: II va bien falloir que vous le punissiez à
quelque part.
M. Cantin: Bien, effectivement, il ne deviendra plus
désengagé. Il va continuer...
Une voix: II n'aura plus intérêt.
M. Trudel: Ah! II va continuer jusqu'à la fin de
l'année.
M. Chevrette: Combien il y en avait par année qui se
désengageaient?
M. Cantin: 6 ou 7, depuis 1987, "in and out" à tous les
trois mois, publiés dans la Gazette officielle, partiel.
M. Chevrette: Tous les mêmes?
M. Cantin: Tous les mêmes systématiquement.
M. Chevrette: Toujours les mêmes?
M. Trudel: Ça, c'est dans la partie 1 de la Gazette
officielle, celle qu'on ne lit jamais. "C'est-u" ça?
M. Cantin: Je ne sais pas vos abonnements.
Des voix: Ha, ha, ha.
M. Trudel: La partie 2 est très intéressante. Quand
les décrets sont publiés, je veux dire, quand ils sont
publiés. Dans la partie 1, c'est parce qu'on se fatigue à lire le
nom des compagnies à numéro, là. Il y en a à peu
près 50 pages à chaque fois. Adopté.
Le Président
(M. Joly): l'amendement à
l'article 458 est adopté. donc, l'article 458 est adopté, tel
qu'amendé. j'appelle l'article 459.
M. Côté (Charlesbourg): On suspend, M. le
Président, 459.
Le Président (M. Joly): Vous suspendez 459, parfait.
J'appelle l'article 460. L'article 459 est suspendu.
M. Côté (Charlesbourg): 460. "L'article 18. 1 de
cette loi, édictée par l'article 23 du chapitre 50 des Lois de
1989, est modifié par la suppression dans la deuxième ligne des
mots "du paragraphe b".
M. Trudel: Mais encore.
M. Cantin: Modification de concordance par rapport à la
modification à l'article 2 de la Régie de
l'assurance-maladie.
Une voix: C'est ça. M. Trudel: Mais encore.
M. Chevrette: Oui, donnez-nous l'essence, là, au lieu
qu'on fouine pendant une demi-heure. Je suis bien prêt à fouiner
si vous ne me le dites pas.
M. Côté (Charlesbourg): Eh...
M. Morency: Effectivement, si vous me
permettez, M. le ministre, en vertu de l'article 2 qui énonce les
fonctions de la Régie dans la loi sur la Régie, il est
prévu que la Régie peut se voir confier des programmes qu'elle
administre en vertu du paragraphe b du premier alinéa de l'article 2.
C'est le pouvoir qui permet au gouvernement de confier des programmes à
la Régie. Avec le projet de loi 120, l'écriture de ces
dispositions-là est reprise et le paragraphe b disparaît, compte
tenu de la nouvelle rédaction de cet article 2.
M. Chevrette: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, il y
avait un petit papillon au préalable. Supprimer, dans les
première et deuxième lignes de l'article 460, ce qui suit: ",
édicté par l'article 23 du chapitre 50 des Lois de 1989,".
M. Trudel: C'est parce qu'il enlève la
référence à sa Loi... C'est parce qu'il enlève
toujours modifié déjà. On la modifie, quoi! On la modifie
à partir de la dernière modification.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. M.
Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 460 est adopté. L'article 460 est adopté tel
qu'amendé. J'appelle l'article 461.
M. Côté (Charlesbourg): Suspendu parce que c'est
"groupement ou regroupement", M. le Président, et il y a des
propositions...
M. Chevrette: 461. Moi, je vous annonce tout de suite que c'est
un des articles clés.
M. Côté (Charlesbourg): Suspendu. M. Chevrette:
Suspendu? M. Côté (Charlesbourg): Oui. Des voix:
Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Parce que j'en ai pour une heure au moins sur
l'article 461. C'est le fondement même de la reconnaissance du
syndicalisme et de son choix d'association qui doit être fait par les
membres et non par le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais il faut voir
l'amendement qu'on veut apporter, là.
M. Chevrette: Mais j'annonce mes couleurs tout de suite.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais vous n'avez pas
besoin de me les annoncer, je vous connaissais. Vous n'êtes pas pour
renier votre passé.
M. Chevrette: Je ne règle pas mon passé. Je veux
régler le présent en continuité avec le passé.
M. Côté (Charlesbourg): Non, je dis "renier" le
passé.
M. Chevrette: Ah! Pour le vrai, c'est un article très
contentieux.
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs, on aura un
amendement qui est conforme à certaines discussions qu'on a eues avec la
fédération.
Le Président (M. Joly): L'article 462 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. "L'article 19.1 de
cette loi, modifié par l'article 24 du chapitre 50 des Lois de 1989, est
de nouveau modifié par le remplacement du deuxième alinéa
par le suivant: "Le neuvième alinéa de l'article 19 s'applique
à cette entente."
Et il y a un papillon. Remplacer l'article 462 par le suivant: "462.
L'article 19.1 de cette loi est modifié par le remplacement du
deuxième alinéa par les suivants: "Le ministre peut, avec
l'approbation du gouvernement, conclure avec un organisme représentatif
des pharmaciens oeuvrant pour les établissements une entente portant sur
les conditions de travail de ces pharmaciens. "Toute entente Ile les
établissements. "Le ministre doit consulter chaque association
regroupant la majorité des établissements exerçant des
activités propres à la mission de centres de même nature.
"La rémunération et les autres conditions de travail convenues
dans l'entente liant les pharmaciens en conformité avec le
deuxième alinéa sont administrées par les
établissements."
M. Chevrette: L'objectif de la loi, est-ce que c'est... Il y
avait des ententes avec les pharmaciens? Il n'y avait pas d'assises
légales pour les pharmaciens d'établissement? Pourquoi est-ce que
ça arrive, ça? Je vais expliquer pourquoi, M. le ministre, je
pose la question. Si, à l'article 461, c'est la reconnaissance des
associations représentatives et qu'on a amendé les lois par le
passé pour en faire un CMDP et non pas un CMD, est-ce qu'on ne doit pas
à l'article 461 reconnaître la portée
générale pour l'ensemble des associations représentatives,
plutôt que d'en faire un article spécifique pour les
pharmaciens?
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire qu'il y
avait deux régimes, celui des pharmaciens en centre hospitalier et celui
des autres en centres
d'accueil et d'hébergement, qui étaient davantage
réagis par un pouvoir réglementaire que législatif.
M. Chevrette: Les hôpitaux, c'est l'article sur
l'assurance-maladie qui les reconnaissait?
M. Côté (Charlesbourg): Sur
l'assurance-hospitalisation.
M. Chevrette: Oui, il les reconnaissait. Je pense que c'est
l'article 3, si ma mémoire est fidèle.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Chevrette: Mais au niveau des ententes, quant à faire
une réforme, pourquoi on n'introduit pas à l'article 461 le
pouvoir de conclure des ententes pour les groupes de professionnels de la
santé comme les médecins, CMDP, donc...
M. Côté (Charlesbourg): Ça, ça a fait
l'objet de négociations avec les pharmaciens, de discussions avec eux,
et le texte leur a été soumis. Évidemment, ce que je
comprends, c'est que ça les satisfaisait, selon les Informations que
j'ai.
M. Morency: Si vous permettez, M. le ministre, d'ajouter
qu'effectivement l'article 19 où sont regroupées les ententes
avec les différentes catégories de professionnels de la
santé, c'est pour les fins du paiement des services dispensés
dans le cadre du Régime d'assurance-maladie. Alors qu'à l'article
19. 1, ça donne une structure de négociation au ministre, mais
ça ne fait pas des services dispensés des services dont la
Régie assume le coût. C'est pour ça que ça se
retrouve dans deux articles distincts.
M. Côté (Charlesbourg): Pour être
honnête et tout dire, l'Association des pharmaciens souhaitait qu'on soit
dans une situation où la RAMQ paie et, là-dessus, on a dit: Non,
c'est l'établissement qui doit continuer de payer les pharmaciens. Donc,
c'est pour ça que ça se retrouve de cette
manière-là.
M. Morency: Au même titre que pour les résidents et
les internes.
M. Chevrette: Ce n'est pas la RAMQ qui... C'est la modification
de la loi de la RAMQ...
M. Morency: De la Loi sur l'assurance-maladie.
M. Chevrette:... qui va autoriser le ministre, qui lui donne une
assise légale pour négocier les salaires des pharmaciens
d'établissement. C'est bien ça? Alors qu'eux demandent à
être payés par la RAMQ, vous autres, vous dites non. Mais, par
contre, vous vous servez de la loi de la RAMQ pour leur permettre de
négocier les salaires dans l'assurance-santé. Entre vous et moi,
là, ça ne prend pas gros d'imagination pour les mettre au moins
dans l'assurance-santé. Pourquoi se servir de l'assurance de la RAMQ
pour aller vous chercher un pouvoir et négocier des salaires qui ne sont
pas payés par la RAMQ? Moi, je ne comprends pas ça. Vous devez
trouver une place. Vous comprenez ce que je veux dire?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Non. Je pense que, sur
le fond, on se comprend là. On n'a pas voulu se rendre au choix de
l'Association sur le plan du paiement par la RAMQ. On a dit: C'est toujours
l'établissement qui vous paiera, et le libellé les satisfaisait.
Je vais tenter de...
M. Chevrette: Je trouve ça important. Là, entre
vous et moi, ça a l'air de légiférer broche à foin.
On dit: Ils me demandent d'être payés par la RAMQ; je ne me rends
pas à leur demande. Ça, vous avez peut-être toutes les
raisons du monde. C'est des salariés au sens peut-être plus de
l'établissement et non pas des professionnels payés à
l'acte. Donc, si ce ne sont pas des salariés payés à
l'acte, mais bien des salariés de l'établissement, il y a la loi
générale sur tout le domaine de la santé, la loi sur la
santé en général, qui doit vous donner une assise
légale pour négocier pour vos salariés. Moi, quant
à faire les choses, on les fait bien.
M. Côté (Charlesbourg): C'est à
vérifier auprès du contentieux.
M. Chevrette: Les gars du Saguenay diraient: Ça fait
simple.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, j'ai déjà
entendu ça quelque part.
M. Chevrette: Moi aussi.
M. Côté (Charlesbourg): J'attends de voir les gens
du contentieux pour nous fournir les explications qui pourraient
éclairer nos lanternes.
M. Chevrette: Pour toutes les catégories de professionnels
en dehors des médecins, votre assise légale se retrouve dans la
loi de portée générale? Par exemple, un psychologue dans
un hôpital, qui est salarié, c'est une convention collective. En
fait, ce que le ministre dit: Je vous promets que je vais négocier
dorénavant, et il faut que vous ayez une assise légale pour
rendre la convention légale parce qu'ils sont considérés
comme des professionnels non pas au sens des ententes normales, une
catégorisation spéciale. Peut-être ajouter juste un
amendement, là, où on reconnaît le droit... Donc, c'est
parce que les autres professionnels sont des salariés au sens du Code du
travail. Je comprends.
M. Morency: Ceux-là, non.
M. Chevrette: Les pharmaciens ne sont pas des salariés au
sens du Code du travail. Moi, la seule chose qui m'agace, c'est que vous vous
servez de la loi de la RAMQ pour vous donner une assise légale pour
quelqu'un qui non seulement n'est pas salarié, mais qui ne gagne pas une
cent de la Régie. Ça, ça fait drôle. On peut se
servir d'une loi d'une régie en autant que quelqu'un a un lien avec la
Régie, hein? On peut suspendre deux minutes.
M. Côté (Charlesbourg): On peut suspendre deux
minutes?
Le Président (M. Joly): Sûrement. Nous suspendons
nos travaux quelques minutes.
(Suspension de la séance à 22 h 29) (Reprise à 22 h
49)
Le Président (M. Joly): On reprend nos travaux. Oui, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): On va suspendre l'article
462, en attendant... Dans une dizaine de minutes, on y reviendra.
Le Président (M. Joly): Nous suspendons et l'amendement,
et l'article 462. J'appelle l'article 463.
M. Côté (Charlesbourg): Suspendu aussi, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Suspendu. J'appelle l'article
464.
M. Côté (Charlesbourg): "L'article 22 de cette loi
est modifié: "1° par l'insertion, après le quatrième
alinéa, des suivants: "Un professionnel de la santé ne peut
recevoir d'un établissement, dans le cadre de l'exercice de ses
fonctions, aucune somme ou avantage direct ou indirect, sauf dans la mesure
prévue par la loi ou un règlement. "La Régie peut
récupérer d'un professionnel de la santé qui contrevient
au cinquième alinéa, par compensation ou autrement, toute somme
ou valeur de l'avantage reçu. "2° par le remplacement, au
début du cinquième alinéa, du mot "II" par "Un
professionnel de la santé soumis à l'application d'une entente";
"3° par le remplacement, dans la deuxième ligne du neuvième
alinéa, des mots "cinquième ou sixième alinéa et
quiconque contrevient au septième" par "septième ou
huitième alinéa et quiconque contrevient au neuvième".
Et il y aurait un papillon qui se lirait comme suit. 1° Remplacer,
dans la première ligne de l'article 464, le mot "est" par ce qui suit:
", modifié par l'article 77 du chapitre 4 des Lois de 1990, est de
nouveau". 2° Remplacer, dans la deuxième ligne du premier
alinéa introduit par le paragraphe 1° de l'article 464, les mots
"dans le cadre" par les mots "en contrepartie pour des activités
remplies lors". 3° Remplacer le paragraphe 3" par le suivant: "3° par
le remplacement, dans les deuxième et troisième lignes du
neuvième alinéa, de ce qui suit: "cinquième ou
sixième alinéa et quiconque contrevient à une disposition
du septième" par ce qui suit: "septième ou huitième
alinéa et quiconque contrevient à une disposition du
neuvième".
Le Président (M. Joly): C'est clair?
M. Chevrette: Y a-t-il moyen d'avoir le papillon parce qu'il vole
bas, celui-là? Ça fait plus que les papillons projetés. Il
y a eu une éclosion. Il y en a bien plus que ça. C'est rien qu'un
petit bout, ça, là. Il en a lu plus que ça, là.
Une voix: C'est ça qu'on a.
Le Président (M. Joly): C'est exactement ce que vous avez
eu. Il me semble, en tout cas.
M. Trudel: C'est pour éviter que les établissements
paient par-dessus, là. Bon, alors, c'est nouveau par rapport à la
loi actuelle...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...soit de la Régie ou des services
sociaux.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Et, là, c'est carrément pour faire
contrepoids, pour éviter les pratiques, c'est-à-dire que des
établissements payaient...
M. Côté (Charlesbourg): ...la différence. Par
exemple, dans certains cas, de 70 % à 100 %. Donc, il n'y avait plus de
pénalité pour l'installation en milieu très
universitaire.
M. Trudel: Et ça, est-ce que vous avez
évalué la somme, ce que ça pouvait représenter
comme...
M. Côté (Charlesbourg): C'est assez difficile.
M. Trudel: C'est discrétionnaire.
M. Côté (Charlesbourg): C'est assez difficile
d'évaluer ce que c'est en réalité.
M. Trudel: Mais c'est une pratique dont la
résultante financière apparaissait aux états
financiers de l'établissement.
M. Cantin: Ah oui. Dans le cadre de
l'assurance-hospitalisation.
M. Trudel: Dans le cadre de?
M. Cantin: De l'assurance-hospitalisation. Parce que la seule
façon de payer ça, c'est avec l'argent du régime de
l'assurance-hospitalisation.
M. Trudel: Qui est réclamé en vertu du nombre
de...
M. Cantin: Des budgets. C'est une partie du budget global qui est
attribuée à cette fin-là.
M. Trudel: Et vous avez découvert ou vu ces
pratiques-là dans les états financiers présentés
par les établissements?
M. Cantin: Oh, pas uniquement, je veux dire par des
questionnements ou des visites dans les établissements.
M. Chevrette: Des visites?
M. Cantin: Par les gens du ministère.
M. Trudel: Du ministère. Parce que vous autres, vous
n'avez pas d'affaire là-dedans.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, non, mais c'est
parce que...
M. Cantin: Non, non. Sauf que c'est nous... M. Trudel:
Sauf que l'expérience passée a... M. Côté
(Charlesbourg): Oui, elle sert.
M. Chevrette: Ça "vaut-u" pour le "moonlighting", par
exemple, qui pourrait être fait par des résidents et internes?
M. Cantin: Non, non.
M. Chevrette: Est-ce que ça vaut pour la prime à
l'établissement, 25 000 $?
M. Cantin: 25 000 $.
M. Chevrette: Est-ce que ça vaut pour la fourniture d'une
auto, les fins de semaine?
M. Cantin: Oui, oui.
M. Chevrette: Est-ce que ça vaut pour un logement?
M. Cantin: Une maison, une maison. C'est ça.
M. Trudel: non, non, mais c'est parce qu'à la limite
ça veut dire qu'il y a donc des services qui ne sont pas rendus aux
usagers parce qu'il y a des budgets d'établissements qui sont
consacrés au-delà des ententes signées dans les
conventions. donc, l'établissement est obligé de choisir entre
deux maux: ou je n'ai pas de personnel disponible, ou je paie en surplus et,
là, je prive les usagers d'autres services comme, par exemple, en
oncologie où on dit: je n'ai pas de budget pour ça, mais parce
qu'on est obligé d'en consacrer d'autres pour avoir des professionnels
dans des domaines plus de base, disons, ou de disponibilité.
M. Cantin: Et ça crée l'anarchie. M. Trudel:
Hum?
M. Cantin: Ça crée la surenchère et
l'anarchie.
M. Côté (Charlesbourg): ce que je dois comprendre de
l'exemple que vous donnez, c'est que ça pourrait, dans votre esprit,
être l'exemple d'une région. moi, je pense que c'est davantage en
milieu très universitaire. par exemple, un professionnel s'installerait
à 70 % de son salaire. évidemment, s'il a le choix dans la
région à 100 %, il serait tenté d'aller à 100 %.
mais un établissement pourrait dire: on va compenser la
différence entre 70 % et 100 %, si tu t'en viens t'installer chez nous,
à même le budget de l'établissement. donc,
évidemment, le choix n'est pas compliqué. l'individu va
s'installer en milieu universitaire au lieu d'aller en région parce que,
évidemment, il va avoir le même salaire qu'il aurait en
région.
M. Chevrette: La clause des chargés de cours est-elle
couverte par ça?
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est un autre article
qui couvre cela et qui, dans les échanges que nous avons eus avec les
doyens de facultés de médecine, permettait de réserver un
certain nombre de postes à ces fins-là. Si ma mémoire est
fidèle, c'est 150 pour un triennal au lieu des 450 comme le dernier cas,
pour faire place à un certain remplacement au niveau du corps
professoral qui, supposément, vieillissait.
M. Trudel: Est-ce que ça peut passer aussi par le
remboursement des frais d'itinérance? Je n'ai pas de spécialiste
à ma disposition. Il y a quelqu'un de l'extérieur qui vient faire
tant d'heures, tant de cas...
M. Côté (Charlesbourg): L'itinérance.
M. Trudel: ...de l'itinérance, et je prends l'argent dans
l'établissement pour payer l'itinérance.
M. Chevrette: Frais de séjour aussi, en même temps.
Billet d'avion, frais de séjour et de déplacement.
Une voix: Ça finit par coûter cher.
M. Chevrette: Non, mais c'est possible pareil. Ça, il ne
faudrait pas que ça soit coupé parce que...
M. Côté (Charlesbourg): II y a des places où
c'est permis. Il faut bien se comprendre. Pour régler le cas de
Rimouski, qui est d'actualité, au niveau des cardiologues, donc, deux
cardiologues qui avaient démissionné vont repratiquer; un demi
est déjà là, ça fait deux et demi; il y en a un
troisième qui s'en vient, ça fait trois et demi et ils veulent
combler la différence par de l'itinérance. L'itinérance
est donc au-dessus du plafond sur le plan de la rémunération
à 120 %, plus les frais de transport, 50 $ l'heure quand tu te
transportes, plus 100 $ par jour plus ou moins qui vont payer le coucher et les
repas et ça, c'est le centre hospitalier qui va le payer avec notre
autorisation.
M. Trudel: C'est le centre hospitalier qui va le payer.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, avec notre
autorisation, les 100 $ additionnels. Donc, dans les cas où c'est
permis, ça va, mais on peut se retrouver dans des cas où,
effectivement, ce n'est pas permis par le ministère et ça se fait
pareil.
M. Chevrette: Oui, mais en contrepartie, pour des
activités remplies lors... ça inclut tout. Ce que je veux dire,
vous vous donnez un pouvoir de portée générale pour barrer
n'importe qui qui recevrait des sommes en contrepartie de l'exercice d'actes
qu'il pose à un centre hospitalier.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais s'il est
autorisé...
M. Chevrette: Si, en contrepartie, on lui paie sa chambre, ses
repas, son billet d'avion et ses frais de déplacement, supposez, de
l'hôtel au centre hospitalier et de l'aéroport à chez lui,
c'est en contrepartie qu'il reçoit ça. Il n'est pas dit dans
votre loi que, sous autorisation, il peut utiliser autre chose. (23 heures)
M. Côté (Charlesbourg): L'article 184 s'adresse
à l'établissement, alors que l'article 464 s'adresse au
professionnel. À l'article 184, on dit: "Un établissement ne
peut, à l'occasion de l'exercice des fonctions d'un médecin, lui
verser aucune somme ou avantage direct ou indirect, sauf dans la mesure
prévue par règlement", alors qu'à 464, c'est le
professionnel lui-même.
Une voix: C'est l'autre bout.
M. Trudel: C'est quoi, là? Est-ce que c'est de la pure
concordance, le troisième alinéa? On parle de remplacement dans
le deuxième, le neuvième, etc.
M. Morency: Compte tenu de ce qui est rajouté, c'est pour
créer, à la fin, au niveau...
M. Trudel: Ça dégringole...
M. Morency: ...des infractions, la concordance des
alinéas.
M. Trudel: C'est quoi, la pénalité, quand il
contrevient?
M. Morency: La pénalité. Il est passible d'une
amende de 1000 $ à 2000 $ et, en cas de récidive, d'une amende de
2000 $ à 5000 $.
M. Trudel: Pour celle-là? M. Morency: C'est
ça.
M. Trudel: Ça, c'est dans l'article complet de la loi de
l'assurance-maladie?
M. Morency: Là, je viens de vous lire les amendes
contenues dans le dernier alinéa.
M. Trudel: De l'AMQ?
M. Morency: Oui, c'est ça.
M. Trudel: C'est beau.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 464 est adopté. L'article 464 est adopté tel
qu'amendé. J'appelle l'article 465.
M. Côté (Charlesbourg): Suspendu. C'est le
délai de réclamation, M. le Président.
Le Président (M. Joly): M. le ministre, j'appelle
l'article 466.
M. Côté (Charlesbourg): "L'article 39 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la troisième ligne du
premier alinéa, des mots "quatre autres membres, dont deux" par "six
autres membres, dont quatre".
Et il y a un papillon. Remplacer l'article 466 par le suivant: "466.
L'article 39 de cette loi est modifié: "1° par le remplacement, dans
la troisième ligne du premier alinéa, des mots 'quatre autre
membres, dont deux" par "six autres membres, dont quatre"; "2° par
l'insertion, après le premier alinéa,
du suivant: 'Les membres du Conseil consultatif de pharmacologie sont
nommés pour un mandat n'excédant pas trois ans et ils demeurent
en fonction, malgré l'expiration de leur mandat, jusqu'à ce
qu'ils soient nommés de nouveau ou remplacés."
M. Trudel: Vous passez de quatre à six?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, compte tenu de nos
nouveaux pouvoirs, compte tenu des nouveaux mandats donnés au
comité de pharmacologie, en particulier, sur de plus grandes exigences
de la part du ministre et de la RAMQ, sur des listes de médicaments
et... Oui.
M. Trudel: C'est quoi les nouvelles listes
supplémentaires?
M. Côté (Charlesbourg): bon, on a
évoqué que nous étions dans une situation où on
voulait davantage arriver avec un plan où, éventuellement, on va
interpeller le consommateur, le prescripteur, le vendeur, le fabricant, li y a
donc un certain nombre de commandes que nous avons passées au
comité de pharmacologie, à ce niveau-là, en regard de ce
que nous voulons faire éventuellement, dans un pian assez important au
niveau de la consommation de médicaments. donc, toute une série
d'autres commandes que...
M. Trudel: Ça va être plus court de faire ça
à six qu'à quatre?
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est-à-dire le
volume...
M. Cantin: Le volume, les exigences qu'ils pourront avoir
auprès des fabricants et ainsi de suite.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, un rôle beaucoup
plus actif du comité de pharmacologie.
M. Trudel: Mais le comité de pharmacologie travaille-t-ii
en comité ou si chacun des membres est appelé à donner des
indications à titre individuel?
M. Côté (Charlesbourg): II y a des subdivisions, pas
toujours les six ou les quatre; c'est des gens qui travaillent en
comité, bien sûr, parce qu'il y a des recommandations et des avis
qui se donnent là, qui sont très importants.
M. Chevrette: Ils passent au "cash".
M. Côté (Charlesbourg): À titre d'exemple,
lorsqu'on a enlevé sur la liste, l'an dernier, 10 médicaments,
c'est le comité de pharmacologie qui nous les a recommandés, sur
le plan des impacts, parce que sur le plan du jugement...
M. Chevrette: Ils sont élus pour combien de temps à
date? Parce que, dans la loi, il n'y avait rien.
M. Côté (Charlesbourg): Trois ans, je pense.
M. Chevrette: "C'était-u" par règlement, ça?
Ils ne disent rien dans l'article de la loi.
M. Côté (Charlesbourg): C'est le ministre.
M. Chevrette: Qui décidait de les changer au besoin.
Mme Vermette: II y a le pouvoir de persuasion au niveau des
compagnies, par exemple, parce que ce n'est pas toujours évident.
M. Côté (Charlesbourg): Comme quoi?
Mme Vermette: Au niveau des médicaments. En fait, il y a
certains produits qui sont sur les listes de médicaments de la RAMQ qui
sont très dispendieux et il pourrait y en avoir des moins dispendieux,
sauf que les compagnies peuvent faire des pressions assez fortes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais on pourrait bien
se dire qu'il y a des médicaments qui se vendent en Ontario pas mal
moins cher qu'au Québec. C'est une problématique qui est assez
large, merci, et, effectivement, il y a, au niveau des compagnies, beaucoup de
lobby auprès de bien du monde, y compris les prescripteurs. Le
comité de pharmacologie est notre organisme neutre qui peut nous
conseiller et qui nous a déjà conseillés de manière
très utile.
M. Trudel: Le comité de pharmacologie n'est pas là
seulement pour évaluer les produits consommés à être
remboursés par (a Régie?
Une voix: Le mandat? Une voix: Article 39.
M. Côté (Charlesbourg): "le gouvernement constitue,
sur la recommandation du ministre, un conseil consultatif de pharmacologie
composé d'un président et de quatre autres membres..." ce n'est
pas ça, là. "le conseil a pour fonctions d'assister le ministre
dans la mise à jour de la liste visée à l'article 4 et,
à cette fin, de lui donner son avis sur la valeur thérapeutique
de chaque médicament et la justesse des prix exigés."
M. Trudel: Est-ce qu'il y a des études qui sont
réalisées, faites, qui nous démontrent... Par exemple, il
y a moyen d'avoir des comparaisons avec l'Ontario, avec les autres provinces
canadiennes. Le directeur général de la Régie de
l'assurance-maladie disait, tantôt, que c'est plus
facile pour les bénéficiaires lorsqu'ils sont canadiens,
puisque toutes les provinces sont couvertes par des régimes. Est-ce
qu'on a des études comparatives qui montrent que ça nous
coûte beaucoup plus cher en médicaments au Québec, toutes
proportions gardées, que dans les autres provinces canadiennes?
M. Côté (Charlesbourg): On est dans une
période où, effectivement, il y a une analyse assez serrée
qui se fait depuis quelques mois. Je puis dire, à ce moment-ci, qu'il y
a des médicaments qu'on paie au Québec plus cher que ce qui se
paie en Ontario pour des médicaments qui auraient le même effet.
Donc, là-dessus, ça me paraît très clair et
ça fait l'objet de nos travaux et, en particulier, du travail du
comité de pharmacologie. C'est pour ça qu'on veut avoir un peu
plus de monde pour être capable de mener à bien l'exercice qu'on a
commencé.
M. Trudel: Vous prévoyez l'aboutissement pour quand des
travaux du comité?
M. Côté (Charlesbourg): Les travaux du
comité, ça va s'échelonner sur un certain nombre
d'années, mais, quant à la stratégie gouvernementale au
niveau des médicaments, au début de l'automne, fin du mois
d'août, au mois de septembre, on sera dans une situation pour être
capables de dire: Voici où est-ce que c'est qu'on veut aller de
manière très claire.
M. Trudel: Vous allez fixer des objectifs de
récupération financière en même temps. Vous allez
les fixer un niveau de dire: Nous pourrions sauver tant. Est-ce qu'il y a des
évaluations de faites, des projections ou des possibilités
d'émises?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais il faut quand
même aussi tenir compte du phénomène que le Québec
est la province qui rémunère le moins ou à peu près
le moins bien ses pharmaciens pour chaque acte posé.
Une voix: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Et, par rapport à une
moyenne, au niveau du Canada, qui était de plus ou moins 6, 20 $, 6, 23
$, si ma mémoire est fidèle, on est, au Québec, à
4, 60 $ pour chaque geste posé par un pharmacien. Donc, il y a des
rééquilibrages à faire à ce niveau-là. C'est
donc qu'il faut prendre l'ensemble de la problématique, prix de revient,
prix réel d'acquisition, donc, la notion de profit, et aussi
démêler ce qui est innovateur et ce qui est
générique. Donc, il y a un travail colossal à faire
à ce niveau-là.
M. Trudel: Et, là, on prévoit, à l'automne,
la réglementation ou, du moins, l'annonce de la position gouvernementale
sur la nouvelle façon d'être en pharmacologie au
Québec.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Sur ce qui est
acceptable pour nous, quant au prix réel d'acquisition, par rapport aux
services dispensés par un pharmacien et de payer le prix qu'on devrait
normalement payer ou le prix réel d'acquisition. Ça me
paraît être une notion assez importante et aussi le juste paiement
pour les services d'un pharmacien, qui puisse se comparer à ce qui se
passe ailleurs au Canada.
M. Chevrette: Mais le prix réel d'acquisition par un
pharmacien peut différer en maudit. Un gars comme Jean Coutu va
être capable, avec la quantité qu'il achète,
d'acquérir à un coût réel beaucoup inférieur
à celui qui achète en petite quantité. Je ne sais pas.
C'était pour ça, si ma mémoire est fidèle - je le
dis sous toute réserve - qu'il y avait la notion de prix moyen, pour
éviter que ce soit un seul fournisseur du gouvernement.
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, c'est des
notions qui doivent être dépoussiérées un peu
là, modernisées. C'est vrai qu'à l'époque ça
a bien servi. Avec toute la problématique de la fabrication de
médicaments ou de l'essor et avec des nouvelles lois
fédérales qui ont changé passablement le portrait et la
volonté du Québec de développer l'industrie
pharmaceutique, je pense qu'il y a un requestionnement qu'on doit faire,
à ce moment-ci, qui est très Important et qui implique des
millions et des millions de dollars.
M. Trudel: compte tenu de l'implication du fédéral,
on est d'accord pour qu'il se résolve d'autres choses aussi. on veut
poser la grosse question.
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'amendement à
l'article 466 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): Merci. Adopté. Donc,
l'article 466, tel qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article
467.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, je
veux votre permission pour permettre à un de mes collaborateurs de
retourner vaquer à ses obligations au deuxième "shift". On
pourrait peut-être aborder l'article 462.
Le Président (M. Joly): Très bien, M. le ministre.
Je suspends l'article 467 et j'appelle l'article 462.
M. Côté (Charlesbourg): Comme la question
était déjà posée, on pourrait demander à
M.
Chariebois d'y répondre.
M. Paradis (Matapédia): Peut-être avant de revenir
sur l'article 462, avant de terminer l'article, bien qu'adopté, est-ce
que vous avez l'intention, M. le ministre, d'étendre le mandat du
Conseil consultatif de pharmacologie à l'équivalence
thérapeutique et non pas seulement à l'équivalence
chimique?
Des voix: Ha, ha, ha.
M. Côté (Charlesbourg): Ça me rappelle un
certain nombre de discussions que nous avons eues.
M. Trudel: Longuement tenues. Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Ha, ha, ha! Et la
réponse est oui.
M. Paradis (Matapédia): C'est oui? Très bien.
M. Côté (Charlesbourg): Ça fait partie du
mandat du comité de pharmacologie sur le plan thérapeutique.
C'est clair. Il y en a deux: les justes prix et l'effet
thérapeutique.
Le Président (M. Joly): M. Chariebois, vous avez un
complément de réponse à donner?
M. Chariebois (Maurice): Ce n'est pas un complément, c'est
toute une réponse.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): C'est toute une réponse. On
va toute la prendre. M. Chariebois, s'il vous plaît!
M. Chariebois: C'est quoi, la question?
M. Chevrette: On recommence. La question, c'est: Pourquoi vous
êtes-vous donné une assise juridique pour négocier avec les
pharmaciens à partir de la loi de la RAMQ, alors que vous ne voulez
surtout pas que la RAMQ touche aux pharmaciens d'hôpitaux? Excusez.
M. Chariebois: LAPES.
M. Chevrette: pourquoi ne pas avoir, à ce
moment-là, donné cette assise juridique dans le projet de loi
120, sans amender la loi de la régie de l'assurance-maladie?
M. Chariebois: Sur l'assise juridique comme telle, il n'y a pas
de question. C'est-à-dire le fait...
M. Chevrette: On comprend que ça lui en prend une.
M. Chariebois: O.K.
M. Chevrette: Ça, j'avais compris ça.
M. Chariebois: Vous avez compris ça.
M. Chevrette: Vous ne pensiez toujours pas que je n'avais pas
compris ça?
M. Chariebois: Pardon? Je ne sais pas, moi. J'arrive. Je ne
connais pas la question.
M. Chevrette: Ça paraît que vous arrivez. (23 h
15)
M. Chariebois: O.K. Essentiellement, dans la loi de
l'assurance-maladie, il y avait déjà une section qui
prévoyait des pouvoirs au ministre de négocier avec certains
groupes, dont les résidents. Les résidents, l'assise est
là, mais, en réalité, ce sont les établissements.
Ce n'est pas payé par le budget de la RAMQ. C'est un article qui a
été introduit il y a un certain nombre d'années parce
qu'à l'époque les résidents n'étaient pas
accrédités et ne voulaient pas être
accrédités en vertu du Code du travail. Depuis lors, ils ont fait
une requête en accréditation.
Les pharmaciens sont dans la même situation. Ils n'ont pas
d'accréditation et ne veulent pas faire d'accréditation. Ils
demandent cependant des dispositions permettant d'asseoir leurs ententes et
d'asseoir leur représentativité pour l'ensemble des
établissements. Alors, pourquoi c'est là? Je pense que c'est
essentiellement parce qu'il y avait déjà, dans la Loi sur
l'assurance-maladie, une section qui prévoyait des pouvoirs au ministre
de réaliser des ententes avec différents groupes.
M. Chevrette: Les résidents n'ont donc plus besoin
d'assise juridique parce qu'ils se sont prévalus du Code du travail.
M. Chariebois: À toutes fins utiles, en vertu du Code du
travail, on pourrait se fier au Code du travail.
M. Chevrette: Donc, pourquoi maintenir un article qui ne sert
plus pour les résidents d'abord?
M. Chariebois: On l'a laissé là.
M. Chevrette: Vous ne savez pas pourquoi?
M. Chariebois: Pourquoi on l'a laissé là? On ne
s'est pas posé la question.
M. Chevrette: Vous ne vous êtes pas posé la
question.
M. Chariebois: II est là.
M. Chevrette: C'est un article qui ne sert
plus.
M. Charlebois: On pourrait négocier, effectivement, en
vertu du Code du travail.
M. Chevrette: Effectivement, Ils "ont-u" une demande
d'accréditation, oui ou non?
M. Charlebois: Les résidents? M. Chevrette: Oui.
M. Charlebois: Ils sont accrédités... M. Chevrette:
Ils sont accrédités.
M. Charlebois: ...en vertu du Code du travail.
M. Chevrette: Donc, s'ils sont accrédités, ils sont
couverts par le Code du travail.
M. Charlebois: Ils sont couverts par le Code du travail,
effectivement.
M. Chevrette: Bon. Ça va, ça. À partir de
là, si vous avez été capable de mettre ça
là, qu'est-ce qui vous empêche d'être capable de le mettre
ailleurs?
M. Charlebois: On pourrait aussi le mettre dans la loi...
M. Chevrette: Bon.
M. Charlebois: ...120 sauf que nulle part dans la loi 120 il n'y
a, telle qu'elle est construite, telle qu'elle est élaborée, un
chapitre, si on veut, ou une section portant sur les pouvoirs de
négociation du ministre. Alors, je vous dirais que c'est simplement par
commodité, étant donné qu'il y avait déjà
une section dans la Loi sur l'assurance-maladie qui pariait des pouvoirs de
négociation ou de la capacité du ministre de réaliser des
ententes, que ça a été introduit là.
M. Chevrette: Vous me donnez un exemple d'une commodité
qui est inexistante présentement. "C'est-u" bien ça?
M. Charlebois: Sur?
M. Chevrette: Vous me donnez l'exemple de...
M. Charlebois: On parle des pharmaciens, là?
M. Chevrette: Non, non. Mon cher Charlebois, je sais que vous
avez négocié souvent, mais moi aussi. Donc, je vous pose la
question carrément. Tu t'es servi de l'exemple des résidents
parce qu'il y avait une clause pour les résidents dans la RAMQ.
M. Charlebois: C'est une clause qui date...
M. Chevrette: Sauf que, si on l'avait dans la RAMQ à
l'époque...
M. Charlebois: ...d'un certain nombre d'années.
M. Chevrette: ...vous savez pourquoi. M. Charlebois: Si on
l'avait mis?
M. Chevrette: Si on l'a mis à la RAMQ à
l'époque, vous savez pourquoi. C'est parce que c'était des
médecins en herbe qui étaient payés par la RAMQ
éventuellement.
M. Charlebois: Non, ils étaient payés par les
établissements.
M. Chevrette: Je sais, mais c'était des gens qui
aboutissaient aux corps médicaux reconnus par la RAMQ. C'est pour
ça qu'à l'époque on a pensé de le mettre
là-bas, vrai ou faux?
M. Charlebois: C'est vous qui l'avez mis. Je n'y étais
pas.
M. Chevrette: Bon, les pharmaciens, vous ne voulez surtout pas
les payer et vous ne voulez surtout pas les voir là. Donc, vous pouvez
les mettre dans l'autre loi. Il n'y a rien qui vous en empêche.
M. Charlebois: Effectivement.
M. Chevrette: Effectivement. Merci. Mettons-les ailleurs.
Regardez les fonctions ministérielles à la page 86, articles 340
et suivants. Qu'est-ce qui empêche un ministre, dans ses fonctions
ministérielles, à ce chapitre-là, de reconnaître un
groupe pour fins de négociation? Effectivement, ça pourrait
être là. C'est ça? Parfait. C'est ça que je voulais
avoir.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, on va le
rédiger pour qu'il soit là.
M. Chevrette: C'est ça, pour qu'il soit là.
Adopté.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 462 est adopté. L'article 462 est adopté tel
qu'amendé et nous revenons...
M. Chevrette: Non, il n'était pas là. Adopté
pour qu'il soit là.
M. Trudel: pour qu'il soit là. une voix: à 462?
M. Chevrette: Non, non. C'est ce que j'ai dit. Non, c'est ce que
j'ai dit. Adopté pour qu'il soit là.
Le Président (M. Joly): Parfait. Alors...
M. Chevrette: C'est vous qui m'avez interprété.
Le Président (M. Joly): Nous suspendons. M. Trudel:
Suspendu.
M. Chevrette: Adopté pour qu'il soit là. Non, ce
n'est pas suspendre, c'est prendre le...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, on va le prendre,
M. le Président, et on va le transporter là. Ce qu'on peut
régler...
Le Président (M. Joly): Parfait.
M. Côté (Charlesbourg):... on va le
régler.
M. Chevrette: C'est ça.
Le Président (M. Joly): C'est bien sûr.
M. Côté (Charlesbourg): Trouvez-moi une place, un
numéro, là.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Je vais vous le dire, moi, 340.
Une voix: L'amendement...
Le Président (M. Joly): Bien oui.
M. Chevrette: Attendez un peu. Je vais vous le dire,
là.
M. Côté (Charlesbourg): Article 340. 1.
Une voix: Cet amendement-là est retiré à
462.
Le Président (M. Joly): Et il va le placer où,
là?
Une voix: Ah!
M. Chevrette: Ou bien tu peux le rajouter et tu feras une
renumérotation. Ça peut être 342, 343.
Le Président (M. Joly): Là, je ne comprends plus
rien. Il retire l'amendement et il adopte l'article?
Une voix: Bien, il retire l'amendement dans un premier temps.
M. Côté (Charlesbourg): M. le
Président...
Le Président (M. Joly): Vous retirez l'amendement?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le Président,
et, comme on a fait la discussion, on va lui trouver un coin.
Le Président (M. Joly): Bon. O. K. Mais l'article comme
tel est adopté...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly):... sauf que l'amendement est
retiré.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Le Président
(M. Joly): Merci.
M. Côté (Charlesbourg): Non, M. le
Président.
M. Chevrette: Ce n'est pas ça, là.
M. Côté (Charlesbourg): II y a un amendement.
Le Président (M. Joly): Oui. Qui était
déposé.
M. Côté (Charlesbourg): Qui était
déposé... Le Président (M. Joly): Que vous
retirez.
M. Côté (Charlesbourg):... et qui visait à
remplacer l'article 462. Donc, suspendez l'article 462...
Le Président (M. Joly): Merveilleux.
M. Côté (Charlesbourg):... et on y reviendra en vous
indiquant à quelle place on devra insérer le libellé de
l'amendement...
Le Président (M. Joly): Le libellé. M. Trudel:
Le libellé de l'amendement.
M. Côté (Charlesbourg):... et lui trouver un nouveau
numéro.
Le Président (M. Joly): Parfait...
M. Trudel: II ne faut pas mettre la même chose.
Le Président (M. Joly):... article 462 suspendu.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): L'article 467 est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "L'article 40 de cette loi
est modifié par l'addition de l'alinéa suivant: "Dans l'exercice
de ses fonctions, le Conseil peut requérir des fabricants et des
grossistes reconnus, ou qui demandent de l'être, tout renseignement
d'ordre pharmacothérapeutique concernant un médicament ou tout
renseignement concernant le prix des médicaments qu'ils offrent en
vente."
L'amendement. Insérer, dans la première ligne de
l'introduction, après le mot "addition" ce qui suit: ", à la
fin,".
M. Trudel: Vous ajoutez...
M. Côté (Charlesbourg): "L'article 40 de cette loi
est modifié par l'addition, à la fin, de l'alinéa
suivant."
M. Trudel: Alors, vous ajoutez un nouveau mandat au Conseil.
M. Cantin: C'est une modification de concordance en vertu de
l'article 69.1 du...
M. Morency: 69.1 qui vient permettre de nouveaux pouvoirs de
réglementer.
M. Chevrette: II y en a donc bien de ça! M. Trudel:
Ça va être un nouveau, ça. Une voix: La
législation déléguée. M. Chevrette: Article
69.1.
M. Morency: Article 69.1 qui est introduit par l'article 477.
M. Trudel: De la loi actuelle.
M. Côté (Charlesbourg): Ça va être dans
120.
M. Morency: Dans la loi actuelle, il y a des règlements
que le ministre peut faire après consultation du Conseil consultatif de
pharmacologie. Il y a des nouveaux règlements qui sont accordés
au ministre, toujours après consultation du Conseil consultatif de
pharmacologie.
M. Côté (Charlesbourg): Article 477. M. Morency:
C'est ça. M. Chevrette: À 69, c'est de ça.
M. Trudel: Alors, ça s'ajoute à...
M. Côté (Charlesbourg): ii y avait deux
éléments: il y avait a et b. alors s'ajoutent ceux-là, c,
d, e, f, g et h qu'on va voir à l'article 477.
M. Morency: Donc, en application de ça, on vient accorder
la capacité d'obtenir de l'information.
M. Chevrette: Le Conseil, il va se prévaloir des pouvoirs
réglementaires du ministre.
M. Trudel: Alors, les renseignements d'ordre
pharmacothérapeutique...
Une voix: Hum, hum.
M. Trudel: ...c'est sur les effets de la consommation d'un
médicament, tandis qu'auparavant ils n'étaient que sur la
composition ou l'équivalence chimique du produit. Maintenant, ils auront
la capacité d'évaluer ce que le député demandait,
il y a quelques secondes. Ils vont s'occuper également de l'effet
thérapeutique et déterminer si l'effet est équivalent,
différent ou de catégorie différente par rapport à
un médicament, quant à l'effet recherché. Et, de
là, ils pourront rayer de la liste certains médicaments...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: ...parce que capables d'obtenir les effets
recherchés à moindre coût.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Et qu'est-ce que c'est, ça, des "grossistes
reconnus"?
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Qu'est-ce que c'est, ça, "des fabricants et des
grossistes reconnus"? Ils se font accréditer?
M. Morency: Si je vous ramène à l'article 477,
paragraphe d), des pouvoirs de réglementer: "déterminer les
conditions d'exercice des activités des fabricants et des grossistes
reconnus".
M. Côté (Charlesbourg): C'est un pouvoir qu'on se
donne au paragraphe d) de l'article 477: "déterminer les conditions
d'exercice des activités des fabricants et des grossistes reconnus".
M. Chevrette: Ce n'est sûrement pas d). M. Trudel:
Non, non, ce n'est pas d).
M. Chevrette: C'est: "déterminer le contenu de
l'engagement qu'un fabricant ou un grossiste doit signer pour être
reconnu".
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez raison.
M. Morency: Mais les premiers éléments de
reconnaissance sont dans la loi actuelle: "déterminer les conditions de
reconnaissance d'un fabricant" à a), et, à b): "déterminer
les conditions de reconnaissance d'un grossiste". C'est à b).
M. Chevrette: On n'est pas rendus là. On n'est pas pour
commencer à mêler tout le monde.
M. Trudel: Est-ce que le Conseil est obligé de demander
des contre-expertises à son évaluation ou si c'est une
évaluation sans appel et définitive, un jugement professionnel
sans évaluation par d'autres pairs ou...
M. Côté (Charlesbourg): C'est des recommandations
qu'il fait, le Conseil.
M. Trudel: Et le ministre les reçoit ou ne les
reçoit pas.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Achète ou n'achète pas la
recommandation.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Et, quand il a décidé, il n'y a pas de
droit d'appel pour les compagnies, il n'y a pas de droit de
reconsidération parce que les méthodes d'évaluation
scientifique n'auraient pas été appliquées correctement.
C'est fin et sans appel.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
467 est adopté?
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 467 est adopté
tel qu'amendé. J'appelle l'article 468.
M. Côté (Charlesbourg): 468: "L'article 41 de cette
loi est remplacé par le suivant: "41. Le gouvernement constitue des
comités de révision afin qu'ils fassent à la Régie
des recommandations concernant les affaires qu'elle leur soumet
conformément à l'article 47."
M. Trudel: L'article 47, c'est sur?
M. Chevrette: "Lorsque la Régie est d'avis que les
services assurés ou une partie des services assurés dont le
paiement est réclamé par un professionnel de la santé ou
pour lesquels il a obtenu paiement, au cours des 36 mois
précédents, n'étaient pas requis au point de vue
médical, optométrique, dentaire ou pharmaceutique..."
Une voix: Quand ce n'était pas requis.
M. Chevrette: "...et que par conséquent ils ont
été fournis plus fréquemment que nécessaire -
testament! - ou encore qu'ils ont été dispensés de
façon abusive, elle soumet l'affaire au comité de
révision..."
Le Président (M. Joly): Oui, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): On va dire à nos bons
amis de ne pas se casser la tête. C'est un article qui devrait être
suspendu, compte tenu de ce qui est déjà susoendu...
Le Président (M. Joly): Merci.
M. Côté (Charlesbourg): ...sur le plan de la
reconnaissance. Il viendra avec les autres.
Le Président (M. Joly): Nous suspendons l'article 468.
J'appelle l'article 469.
M. Côté (Charlesbourg): Les articles 469,
470,471...
M. Chevrette: C'est un beau roman, là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Articles 470, 471,
suspendus, M. le Président, pour aller à l'article 472.
Le Président (M. Joly): Merci. J'appelle l'article 472.
(23 h 30)
M. Côté (Charlesbourg): "L'article 67 de cette loi,
modifié par l'article 36 du chapitre 50 des Lois de 1989, est de nouveau
modifié - ce n'est pas une nouvelle pour vous autres - par l'addition,
à la fin, de l'alinéa suivant: "II n'interdit pas non plus de
révéler un renseignement obtenu pour l'exécution de la
présente loi à une personne autorisée par la Commission
d'accès à l'information à utiliser ce renseignement
à des fins de recherche dans le domaine de la santé et des
services sociaux."
Il y a un papillon. 1° Remplacer, dans les première et
deuxième lignes de l'article 472, ce qui suit: ", modifié par
l'article 36 du chapitre 50 des Lois de 1989, est de nouveau" par le mot "est".
2° Remplacer, dans les deuxième et troisième lignes de cet
article, les mots "de l'alinéa suivant" par "des alinéas
suivants". 3° Insérer, après la phrase introductive,
l'alinéa suivant: "II n'interdit pas non plus de révéler
un renseignement obtenu pour l'exécution de la présente loi au
Bureau de la statistique du Québec constitué en vertu de la Loi
sur le Bureau de la
statistique du Québec (LR. Q., chapitre B-8) lorsque cette
communication est nécessaire à l'exercice de ses attributions,
conformément aux conditions et formalités prévues par la
Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la
protection des renseignements personnels (L. R. Q., chapitre A-2. 1). "
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. M. le
député.
M. Trudel: Alors, la Régie ne pouvait transmettre
actuellement certaines statistiques au Bureau de la statistique du
Québec parce que c'était considéré comme des
renseignements...
M. Cantin: C'est-à-dire qu'il y a deux choses.
Antérieurement, si on regarde la question de la recherche dans le
domaine de la santé et des services sociaux, notre loi était plus
restrictive que la loi sur la Commission d'accès à l'information.
Alors, on est obligé d'apporter ça, puisque la Commission
d'accès à l'information le permettait et que notre loi
était plus restrictive. Ça, c'est le premier
élément à 472.
M. Trudel: Mais la loi de la santé et des services sociaux
était plus restrictive? Votre loi, pardon.
M. Cantin: La loi de la Régie.
M. Chevrette: Ah oui. "L'article 63 n'interdit pas de
révéler, pour fins de statistiques, des renseignements obtenus
pour l'exécution de la présente loi, pourvu qu'il ne soit pas
possible de les relier à une personne particulière. " C'est
clair, ça. C'est ça qu'on voulait protéger, d'ailleurs. On
dit des renseignements non nominatifs. C'est tout le débat sur la
confidentialité. Il ne faut pas que les personnes soient capables de
relier le dossier à une personne.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. M.
Chevrette: Tel que vous le dites, là...
M. Trudel: C'est parce que, avant ça, c'était juste
au ministre et, là, vous voulez l'étendre au... Il n'interdit pas
de révéler au ministre des renseignements, etc., etc., dans la
loi actuelle.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel: Dans
votre loi.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais, là, c'est
au Bureau de la statistique du Québec.
M. Trudel: "II n'interdit pas non plus de révéler
un renseignement [... ] au Bureau de la statistique du Québec. "
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais toujours en
conformité "aux conditions et formalités prévues par la
Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la
protection des renseignements personnels. "
M. Trudel: Alors, là, vous ne voulez plus que ça
passe par le ministre, mais que ce soit direct avec le BSQ parce que le
ministre peut toujours les demander, lui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, ça, c'est
clair.
M. Morency: Parce que l'échange de renseignements...
M. Trudel: Et les transmettre au BSQ s'il veut.
M. Chevrette: mais pourquoi ne pas laisser le paragraphe aussi
limpide qu'il l'est dans l'ancienne loi? on ne veut pas qu'il les relie
à un individu. c'était clair, ça.
M. Morency: C'est parce qu'on veut être en mesure
d'identifier et de donner des renseignements nominatifs. C'est bien clair.
M. Chevrette: Ha, ha, ha! On dit qu'il ne faut pas les
identifier. Usez le premier paragraphe de l'article de la loi de la RAMQ
avant.
M. Morency: Oui, puis ça, c'est l'article concernant
toutes les statistiques que publie la Régie.
M. Chevrette: Bon.
M. Morency: Donc, la Régie peut publier des statistiques,
sauf qu'elle ne doit pas identifier des personnes particulières.
Ça, c'est par rapport aux statistiques que la Régie publie.
M. Chevrette: Après ça, le ministre, il a le
droit... Qu'est-ce que vous voulez de plus?
M. Morency: Puis, les renseignements ne sont pas transmis au
ministre; ils sont transmis au Bureau de la statistique qui est un autre
organisme. Ce n'est pas le ministre de la Santé, ça, c'est le
Bureau...
M. Chevrette: Quel est l'objectif du Bureau de la
statistique?
M. Morency: C'est de...
M. Chevrette: Ce n'est pas la RAMQ qui doit avoir ses propres
statistiques dans le fin fond? C'est ça qu'on lui a
demandé...
M. Morency: C'est parce que le Bureau de la statistique
exécute certaines études pour les
fins d'autres ministères ou organismes.
M. Chevrette: Mais les informations transmises au Bureau de la
statistique, ça doit être fait dans le même esprit que la
publication des statistiques de la RAMQ? Au moins, il faut se couvrir peu
à peu.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas des
renseignements nominatifs qui vont être transférés au
Bureau de la statistique du Québec. Qu'est-ce que vous voulez qu'il
fasse avec ça? L'objectif est clair. C'est des stat. de la même
manière qu'à la RAMQ. Ce n'est pas des renseignements nominatifs.
Je ne sais pas si le Bureau de la statistique du Québec pourrait faire
ça, les "encanner", et les "taguer".
M. Chevrette: Tu crées une obligation formelle à la
RAMQ, puis tu ne la mets pas aussi formelle pour le Bureau de la statistique.
Il n'interdit pas non plus de révéler un renseignement obtenu
pour l'exécution de la présente loi à une personne
autorisée par la Commission d'accès..." N'importe qui peut aller
chercher ça.
M. Côté (Charlesbourg): On vient de me donner une
lettre qu'on a reçue. Je vais vous donner pourquoi c'est là. La
transparence a toujours ses droits. C'est une lettre qui vient du directeur
général, Luc Bessette, du Bureau de la statistique du
Québec. "Cet amendement nous permettra, croyons-nous, d'utiliser des
données du fichier d'inscription des bénéficiaires de la
RAMQ pour effectuer régulièrement des estimations de population,
estimations dont votre ministère nous a déjà
manifesté le besoin." C'est ça qu'ils veulent faire. Alors...
M. Chevrette: Des estimations de population.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Recensement en 1991.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce que,
évidemment, comme c'est aux cinq ans...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Non, le recensement est en
1991, mais, comme c'est au cinq ans, ce qu'ils veulent, c'est les mettre
à jour.
Une voix: Vous aviez 400 000 cartes tout à l'heure.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: C'est le nombre d'itinérants, ça?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Les cartes qui se promènent!
M. Trudel: Mais, ça, on va revenir là-dessus parce
que c'est, mettons, comme plein de vagues. L'autre paragraphe est pas mal plus
inquiétant que celui-là, quant à moi.
M. Côté (Charlesbourg): Lequel, donc?
M. Trudel: "II n'interdit pas..." Parce que ça va rester
là, l'article 472 original.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: "II n'interdit pas non plus de révéler
un renseignement obtenu pour l'exécution de la présente loi
à une personne autorisée par la Commission [...] à
utiliser ce renseignement à des fins de recherche dans ie domaine de la
santé et des services sociaux." À toute personne... Ça
demeure, ça?
M. Cantin: Pour des fins de recherche.
M. Côté (Charlesbourg): Dans le domaine de la
santé et des services sociaux. C'est sur le plan de la recherche. De
toute façon, c'est toujours balisé par la Commission
d'accès.
M. Morency: Si vous le permettez, M. le ministre, dans la loi sur
l'accès, II y a des dispositions qui permettent à la Commission,
sur demande écrite, d'accorder à une personne ou à un
organisme l'autorisation de recevoir à des fins d'étude, de
recherche ou de statistiques, la communication de renseignements nominatifs
contenus dans un fichier de renseignements personnels, sans le consentement des
personnes autorisées.
Donc, dans la loi sur l'accès à l'information, il y a une
exception faite par rapport à ceux qui font de la recherche d'obtenir un
accord de la Commission d'accès à l'information en vertu de cette
disposition-là. Les dispositions de la Loi sur l'assurance-maiadie
étant plus restrictives que celles de la loi sur l'accès,
même lorsqu'un chercheur allait obtenir une autorisation de la Commission
d'accès à l'information, la Régie n'était pas en
mesure de donner suite à cette demande d'accès à de
l'information. Ce qui est fait ici dans la proposition qui nous est soumise,
c'est le baliser uniquement à l'égard des chercheurs qui font de
la recherche dans le domaine de la santé et des services sociaux. Donc,
on rejoint là les dispositions de la loi sur l'accès à
l'information. Cependant, on les limite au niveau du domaine de la
santé.
M. Trudel: Parce qu'on était habitués avec un autre
juriste, auparavant, avec qui on a fait un long cheminement, qui nous disait
que les personnes, à chaque fois qu'on disait ça dans la
loi, ça comprenait les personnes morales. Le Bureau de la
statistique du Québec, c'est une personne morale, ça?
M. Morency: Je pense qu'on peut dire oui.
M. Trudel: je pense qu'on peut dire oui? partout ailleurs, le
notaire nous a dit: non. non. non. on pourrait remarquer ça; personne,
ça comprend personne morale et physique. vous n'avez pas besoin d'un
autre amendement; c'est une personne morale qui se prévaudra de cette
disposition-là quand on aura fini de (a discuter.
M. Chevrette: II y a beaucoup de gens qui relient ces
articles-là aux articles 14, 15, 16, 17, 18 et subséquents,
là. Non, ce n'est pas ça, pas 14; 17, 18, 19 et 20
également. D'ailleurs, j'aurais une question, moi, à un moment
donné, à vous poser pour réviser... Il y a des votes de
pris là-dessus là. Il y a des cas qui m'ont été
soumis et qui peuvent carrément révéler le dossier d'une
personne.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, on regardera.
L'objectif n'est pas ça du tout. S'il faut resserrer, on resserrera et,
s'il y a des articles d'adoptés et qu'il faut y revenir, on y reviendra.
D'ailleurs, 292 va être assez clair aussi et d'autres articles pour faire
en sorte qu'il n'y ait pas d'abus, là.
M. Chevrette: Vous devez avoir eu des représentations
vis-à-vis des jeunes, des tout jeunes, quant à l'avortement, par
exemple, chez une fille en bas âge. On a eu beaucoup de revendications en
fin de semaine là-dessus.
M. Côté (Charlesbourg): Je veux revenir sur
l'amendement au niveau de l'article 472, avec le Bureau de la statistique du
Québec. Une de nos volontés, c'est d'en arriver à des
budgets de nos régies régionales à partir du per capita.
Quand on relit l'article 467 et que c'est limité au domaine de la
santé et des services sociaux, la démographie n'est pas
reliée au domaine de la santé et des services sociaux. Et la
démographie, c'était aussi éventuellement pour être
capable de nous fournir ...de l'ajuster entre les périodes de cinq ans,
donc, à la réalité, si jamais on devait fonctionner sur le
plan d'une allocation budgétaire per capita. Donc, on a
intérêt à ce que ce soit des statistiques les plus
près de la réalité. C'est un peu pour ça que
c'était là aussi. Comme au niveau de la recherche, c'est le
domaine de la santé et des services sociaux, le Bureau de la statistique
n'est pas dans le domaine de la santé et des services sociaux. C'est
ça. (23 h 45)
M. Trudel: Ça ne serait pas juste proportionnellement
à la population?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: Et à l'état de santé.
M. Côté (Charlesbourg): L'état de
santé, oui. Ce n'est pas le Bureau de la statistique qui va nous donner
l'état de santé. Parce que ce que va nous donner le Bureau de la
statistique, c'est la pyramide d'âges qui est importante, alors que
l'état de santé va venir par nos enquêtes Santé
Québec.
M. Trudel: Le programme itinérant, II va grossir en
"tabarnouche". Les 400 000 qui traînent.
M. Côté (Charlesbourg): Le programme
itinérant, oui.
M. Trudel: Le programme pour itinérants va devenir gros en
'tabarnouche" quand les statistiques vont venir de la RAMQ. Il y en a 400 000
qui se promènent.
M. Côté (Charlesbourg): II est déjà
très gros, le chiffre. Il y a des gens qui ont parlé de 12 000
à 15 000 itinérants.
M. Trudel: II y en a pas mal.
M. Côté (Charlesbourg): II y en a, mais pas 12 000
à 15 000. La démonstration n'est pas tout à fait faite
à ce niveau-là. C'est une notion très large,
l'itinérance.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
472 est-il adopté?
M. Trudel: Sur division.
Le Président (M. Joly): Sur division. L'article 472 est
adopté tel qu'amendé?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Sur division. Article 473.
M. Côté (Charlesbourg): Article 473. "L'article 68
de cette loi est remplacé par le suivant: "68. Tout professionnel de la
santé auquel s'applique une entente est tenu, quel que soit son mode de
rémunération, de fournir à la Régie tout
renseignement ou document dont la Régie a besoin pour apprécier
un relevé d'honoraires ou une demande de paiement concernant des
services assurés qu'il a fournis à un bénéficiaire
ou pour les fins de l'application des articles 24.1 à 24.3 de la Loi sur
la Régie de l'assurance-maladie du Québec et de l'article 64 de
la présente loi." Il n'y a pas d'amendement.
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. M. le
député.
M. Trudel: C'est un ajout, ça? Une voix: Oui.
M. Chevrette: Donnez-moi donc l'objectif de ça.
M. Cantin: C'est des bénéficiaires qui sont vus
dans le cadre de la pratique "vacative" ou à salaire. Alors, il y a une
masse de 250 000 000 $ pour laquelle il n'y a pas d'association entre un
service rendu à un bénéficiaire comme tel et le
professionnel qui est concerné. Pardon?
M. Trudel: II n'y a pas nécessairement de quoi?
M. Cantin: De relation. On n'a aucune information concernant
quels sont les bénéficiaires qui ont été vus. C'est
très important, d'autant plus que le professionnel peut pratiquer
suivant différents modes de pratique dans une même journée,
à savoir à l'acte, à vacation ou même à
salaire.
M. Trudel: II peut y avoir les trois modes de
rémunération pour un professionnel dans la même
journée?
M. Cantin: II pourrait y avoir les trois modes.
M. Trudel: Faire des actes le matin, aller en centre d'accueil et
il finit sa journée au CLSC.
M. Cantin: Nous autres, cette masse de 250 000 000 $, sauf qu'on
paie du salaire, sauf qu'on paie des vacations, on n'est pas capables de faire
de relations avec les bénéficiaires.
M. Trudel: Là, il va y avoir...
M. Cantin: Dans le fond, tout ce que l'on veut, c'est
l'implantation d'une feuille d'activités sur les services qui sont
rendus par les professionnels concernés.
M. Trudel: Actuellement, il n'y a aucun compte rendu pour ce qui
est de la vacation, pour ce qui est du salaire. Vous n'avez aucune information
sur les activités qui sont pratiquées en vertu de la
pratique.
M. Chevrette: C'est habile, ça. Dans l'ancienne loi,
l'article 68 disait ceci: 'Tout professionnel de la santé auquel
s'applique une entente est tenu de fournir à la Régie, sur
demande de son directeur général, les seuls renseignements et
documents dont la Régie a besoin pour apprécier un relevé
d'honoraires ou une demande de paiement concernant des services assurés
qu'il a fournis à un bénéficiaire".
Là, vous arrivez en disant ceci: Tout professionnel de la
santé auquel s'applique une entente est tenu, quel que soit son mode de
rémunération, de fournir à la Régie tout
renseignement ou document dont la Régie a besoin pour
apprécier..." Les documents dont vous avez besoin pour un relevé
d'honoraires, ce sont les documents qu'il vous faut pour le relevé
d'honoraires, les seuls documents reliés au relevé d'honoraires.
Pourquoi vous dites: Tout renseignement ou document dont la Régie a
besoin pour apprécier un relevé d'honoraires"?
M. Morency: C'est parce que, dépendant de certains types
d'actes ou de certaines interventions, on peut requérir des documents
complémentaires, de l'information additionnelle...
M. Chevrette: Donnez-moi donc un exemple, s'il vous
plaît.
M. Morency: ...pour apprécier, mon Dou, une chirurgie
complexe où il y a un tarif donné pour tel type d'acte.
Effectivement, le médecin va venir dire que le tarif lui apparaît
inadéquat compte tenu du nombre d'heures qu'il a dû mettre
à telle intervention chirurgicale. L'entente permet qu'il puisse y avoir
des considérations spéciales dans l'appréciation de
certaines demandes de paiement. Donc, la Régie va requérir pour
cette fin-là des documents additionnels, des renseignements additionnels
de la part du professionnel, pour bien apprécier sa demande de
paiement.
Mme Vermette: À la suite d'une complication, disons qu'il
y aurait une complication?
M. Morency: C'est ça, effectivement.
M. Chevrette: Pourquoi ce n'est pas son D.G.? Avant, vous
obligiez le professionnel de la santé à fournir ça
à son D.G.
M. Morency: Non, non, non. C'était sur la demande du
directeur général de la Régie.
M. Chevrette: De la Régie.
M. Morency: Mais, effectivement, en pratique, ce n'est pas le
directeur général qui s'adresse dans le...
M. Chevrette: Bon, O.K. Le directeur général de la
Régie demandait des documents, exclusivement les documents relatifs
à...
M. Morency: D'appréciation des demandes de paiement. Mais,
effectivement, lorsqu'on regarde...
M. Chevrette: Là, c'est la Régie qui va demander
ça.
M. Morency: Oui, et c'est effectivement aujourd'hui la
Régie qui les demande également.
M. Chevrette: Bénéficiaire, ça "existe-tu"
toujours?
M. Morency: Bénéficiaire, c'est défini.
M. Chevrette: Je sais, mais c'est parce qu'il me semblait qu'on
avait changé la terminologie.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas la même
loi.
M. Morency: On n'est pas rendu au papillon.
M. Chevrette: II ne vous les fournissait pas avant?
M. Morency: Les renseignements? M. Chevrette: Oui.
M. Morency:ii nous les fournit, mais on vient asseoir ici le
pouvoir parce que l'article a été retravaillé à la
lumière des ajouts qui sont faits là.
M. Trudel: Là, c'est parce que, auparavant...
M. Chevrette: Répétez-moi donc ça
tranquillement, vous, là.
M. Morency: L'article...
M. Chevrette: Quand vous demandiez vos renseignements, les
aviez-vous?
M. Morency: On les a, les renseignements.
M. Chevrette: Bon. Pourquoi vous changez l'article?
M. Morency: C'est parce qu'on vient se donner le pouvoir clair de
le faire. L'article, il vient d'être retravaillé pour les fins
de...
M. Chevrette: Ce n'est pas ça que je vous demande,
là.
M. Morency: Oui?
M. Chevrette: Vous ne me ferez pas accroire que c'est parce qu'il
n'y a pas des cas précis que vous aviez en tête quand vous avez
reformule votre article. L'article d'avant vous donnait-il les pouvoirs
réels d'aller chercher toute la paperasse qu'il vous fallait pour un
relevé d'honoraires.
M. Morency: Si vous le lisez, vous allez noter probablement qu'il
était limitatif au relevé d'honoraires comme tel. Il ne
permettait pas...
M. Chevrette: Oui, mais ce n'est pas ça, l'objectif de
l'article?
M. Côté (Charlesbourg): Vacation.
M. Cantin: Salaires, vacation, masse de 250 000 000 $ pour
laquelle on n'a pas d'information, aucune information, sauf...
Mme Vermette: Les vacations, ils ne donnent pas
nécessairement du service.
M. Cantin:... le docteur Untel a bien travaillé et il a
bien fait ses vacations. L'association doit être faite, s'il pratique
dans trois boîtes différentes dans une même journée,
avec les patients qu'il a vus et puis à quelle heure il a vu ces
patients-là.
M. Chevrette: C'est parce que vous me donnez exactement
l'exemple... Quand je vous demande un exemple pour me faire comprendre, vous me
donnez l'exemple d'une chirurgie. Ce n'est pas ça que vous visez, pas
une maudite minute. C'est ce que vous ne disiez pas que vous visez. C'est
ça que je veux savoir.
M. Cantin: II y a deux choses. M. Morency: II y a deux
choses.
M. Cantin: II y a des cas plus complexes qui peuvent exiger une
demande de renseignements supplémentaires et je pense que le principal,
c'est la masse salariale de 250 000 000 $ qui nous échappe.
M. Chevrette: Bon. Vous avez un problème avec 250 000 000
$. C'est gros.
M. Cantin: C'est important.
M. Chevrette: Mais la vacation, par exemple, ce n'est pas une
confirmation par les autorités?
M. Cantin: C'est bien une confirmation comme quoi il a fait cette
vacation à tel moment donné. C'est ça, la confirmation que
j'ai. Ce n'est pas autre chose que ça.
M. Chevrette: Et dorénavant vous voulez savoir quoi?
M. Cantin: On veut savoir qui il a traité.
M. Chevrette: Les noms des personnes qu'il a traitées.
M. Cantin: Bien, je veux dire, on l'a pour toutes les personnes
qui sont vues dans le cadre de la pratique à l'acte.
M. Chevrette: Bon. Vous avez la vacation. Vous avez à
l'acte. Et l'autre, c'est?
M. Cantin: Salariat.
M. Chevrette: Salariat.
M. Cantin: La même chose.
M. Chevrette: Vous voulez savoir s'il a travaillé tel
jour?
M. Cantin: on veut savoir s'il en voit 1 par jour, s'il en voit
20 par jour. on veut savoir si celui qu'il voit à salaire, ce n'est pas
le même qu'il a vu à la vacation.
M. Chevrette: Vous voulez découvrir la
productivité.
M. Cantin: Et qu'il ne se fait pas payer des honoraires. Hum?
M. Chevrette: Vous voulez voir la productivité.
M. Cantin: Oui, éventuellement.
M. Côté (Charlesbourg): éventuellement, dans
le relevé qu'on enverra au bénéficiaire une fois par
année, être capable de lui dire qu'il a vu un médecin.
M. Chevrette: Ça, c'est une autre affaire dont je veux
vous parler. Pour le moment, je comprends l'objectif, mais c'est relié
toujours au nombre de bénéficiaires, par exemple, d'après
ce que je peux comprendre.
M. Morency: Le nombre et également à savoir si la
personne qui reçoit les services est un bénéficiaire.
M. Chevrette: Mais ça "peut-u" aller jusqu'à
la nature des services tel que libellé?
M. Morency: Ça peut viser également la nature des
services. C'est évident.
M. Chevrette: Là, si vous demandez au docteur qui est
salarié de vous décrire tout ce qu'il fait, il va être
encore moins productif. Il va passer son temps à vous écrire ce
qu'il fait,
M. Cantin: Ce qu'on entend lui demander, ce ne sera pas plus long
que ce qu'on exige de ceux qui sont dans une pratique à l'acte.
Donc...
Mme Vermette: Ils vont être tous égaux. Ils vont
tout écrire.
M. Chevrette: Ils vont jouer aux mémères.
Je suis aussi bien de vous le dire. La transparence, c'est beau. Ce que
je n'arrive pas à comprendre, c'est que la déclaration que vous
voulez lui faire faire, à toutes fins pratiques, c'est pour le prendre
à faux par rapport à la délation qu'il pourrait y avoir.
Je vous donne un exemple à vacation. Non, non, mais je veux essayer de
me faire comprendre. Quand même il vous écrirait qu'il a
parié à Joséphine Mirot, qu'il s'est arrêté
au lit de Mme Tar-tampion et dans un centre d'accueil, par exemple, où
il y a de la Vacation". Vous allez savoir qu'il a vu Mme Unetelle et l'autre
madame, mais...
M. Cantin: On va savoir si c'est un bénéficiaire
qui y a droit.
M. Chevrette: Bien, là, j'espère qu'il ne se trompe
pas de nom.
M. Cantin: Non.
M. Chevrette: Ce serait bien mortel.
M. Cantin: II peut voir n'importe qui durant ce temps-là.
Il peut voir n'importe qui. Moi, je ne sais pas qui il voit. Je n'ai pas
d'information pantoute.
M. Chevrette: mais qui signe ces rapports-là
présentement? il n'y a personne?
M. Cantin: Vacation, la seule chose, c'est que, si on est dans un
établissement, le OPS confirme que telle personne a bien fait tant de
vacations. Point final. Paie. Que le médecin qui est à salaire a
bien fait tant d'heures. Point final. Paie.
M. Chevrette: de sorte que vous pourriez compiler et ça
pourrait monter à 26 heures, par exemple.
M. Cantin: Bien, ça pourrait aller là. On pourrait
voir s'il y a des docteurs qui voient un seul patient par jour.
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'article 473 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): adopté, m. le
président. dans ces conditions-là, on peut le sus-prendre. on
pourrait peut-être régler... on a repositionné...
Le Président (M. Joly): Nous allons suspendre l'article
473.
Fonctions ministérielles
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
ajout de l'article 340. 01. Donc, insérer, après
l'article 340, l'article suivant: "340. 01 Le ministre peut, avec
l'approbation du gouvernement, conclure avec un organisme représentatif
des pharmaciens oeuvrant pour les établissements une entente portant sur
les conditions de travail de ces pharmaciens.
Toute entente lie les établissements. "Le ministre doit consulter
chaque association regroupant la majorité des établissements
exerçant des activités propres à la mission de centres de
même nature. "La rémunération et les autres conditions de
travail convenues dans l'entente liant les pharmaciens en conformité
avec le deuxième alinéa sont administrées par les
établissements. "
M. Chevrette: En somme, j'aimerais juste que le
député de Matapédia, qui avait émis une
réserve... Quant à moi, ça me va.
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît, M.
le...
M. Chevrette: Mais lui, avec sa formation de pharmacien...
Le Président (M. Joly):... député de
Matapédia.
M. Chevrette: Ça ne le dérange pas. Si ça ne
le dérange pas, on va le passer.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M.
Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Joly): Donc, est-ce que l'amendement
à l'article 340. 1 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Le
Président (M. Joly): Oui.
M. Côté (Charlesbourg): C'est l'article 340. 01.
Le Président (M. Joly): L'article 340. 01. Parfait. Donc,
le nouvel article 340. 01, adopté tel qu'amendé.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, ce qui signifie que
l'article 462 serait supprimé.
Le Président (M. Joly): L'article 462? Vous retirez
l'amendement?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça.
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît. Et il y a
un papillon pour supprimer l'article 462...
Une voix: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
Le Président (M. Joly):... tel que convenu. Adopté.
Alors, compte tenu de l'heure... Oui, excusez. Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Juste pour votre
réflexion, là, c'est le rapport du Vérificateur
général...
Une voix: Oui.
M. Côté (Charlesbourg):... - c'est celui de cette
année, ça? - de 1987 qui dit ceci: "Les modes de
rémunération des professionnels de fa santé... " J'en
passe des paragraphes, là; je pourrai vous en donner copie. "Les
contrôles exercés par la Régie sur ces paiements sont
insuffisants. Bien qu'elle s'assure que les demandes de paiement soient
contresignées par un représentant autorisé de
l'établissement, l'absence de renseignements sur ces relevés ne
lui fournit pas l'assurance que ces paiements se rapportent à des
services assurés rendus à des bénéficiaires
admissibles et que ces services n'ont pas déjà été
payés. La Régie s'appuie plutôt sur les contrôles que
doivent exercer les établissements hospitaliers en vertu des
règles administratives auxquelles ils sont assujettis. La Régie
ne vérifie pas auprès d'eux si les services rendus sont
assurés et concernent des bénéficiaires admissibles. "
Le Président (M. Joly): M. le ministre, j'aurais besoin de
l'amendement à l'article 340. 01, s'il vous plaît.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, ici, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Merci.
M. Côté (Charlesbourg): Excusez-moi.
Le Président (M. Joly): L'amendement aussi à
l'article 462.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, on va le
rédiger, M. le Président.
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît.
M. Côté (Charlesbourg): Ouf, M. le
Président, je vous le dépose.
Le Président (M. Joly): s'il vous plaît. merci.
donc, compte tenu de l'heure, nous ajournons nos travaux à demain matin,
10 heures, dans cette même salle. merci. bonne nuit.
(Fin de la séance à 0 h 4)