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(Dix heures vingt-trois minutes)
Le Président (M. Joly): Bienvenue à cette
dernière journée de la commission pour cette semaine.
Je vous rappelle le mandat. La commission des affaires sociales se
réunit afin de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 120, Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives.
Est-ce que nous avons des remplacements, Mme la secrétaire?
La Secrétaire: Non, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Merci. J'appelle donc l'article
353.
Les permis
M. Côté (Charlesbourg): Vous êtes bien
sûr qu'on n'a pas de remplaçants?
Des voix: Ha, ha, ha!
Suspension, révocation et refus de
renouvellement (suite)
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre peut, au lieu
de suspendre, révoquer ou refuser de renouveler te permis d'un titulaire
qui contrevient au paragraphe 2° de l'article 352, lui ordonner d'apporter
les correctifs nécessaires dans le délai qu'il fixe. "Si le
titulaire ne respecte pas, dans le délai fixé, l'ordre du
ministre, celui-ci peut alors suspendre, révoquer ou refuser de
renouveler le permis du titulaire. "
Il n'y a pas de papillon. Évidemment, dans ce cas-ci, c'est la
chance au coureur d'apporter les correctifs à ce qui, autrement,
mènerait à la suspension de son permis.
M. Trudel: Est-ce qu'il y a une espèce de droit d'appel
pour le contrevenant?
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'en est un,
ça.
M. Gaudreau (Marc): C'est une chance au coureur.
M. Côté (Charlesbourg): C'est une chance au coureur.
Lorsqu'il y a défaut, que le défaut a été
constaté, on dit: Avant de vous exécuter, pouvez-vous vous
excuser et corriger? Donc, c'est le principe de la chance au coureur.
M. Trudel: D'abord, c'est une quasi-reconduction. Est-ce que
c'est utilisé assez... Est-ce qu'il y a des cas assez
fréquents?
M. Gaudreau: L'article 353, c'est une nouveauté dans la
Loi sur les services de santé et les services sociaux.
M. Côté (Charlesbourg): Ça n'existait
pas.
M. Gaudreau: Pour éviter d'être obligé
d'aller directement à la suspension et à la
nécessité pour le titulaire d'aller en appel à la
Commission, c'est qu'on crée cette démarche intermédiaire
où le ministre peut d'abord lui servir comme une mise en demeure, si on
veut, lui ordonner de se rectifier. En cas d'inexécution, ça
démontre la nécessité de suspendre, étant
donné qu'il y a inexécution, même après un
délai raisonnable.
M. Trudel: Évidemment, en termes d'information, la
régie est informée de la situation. Ce n'est peut-être pas
nécessaire de l'indiquer à l'article. Il y a un
établissement qui est dans le trouble et on lui a fixé un
délai. Il y a des corrections à apporter avant qu'on
poursuive.
On a été un peu rapide, hier, sur le deuxièmement
de l'article 352: "ne peut assurer des services de santé ou des services
sociaux adéquats". Il n'y a pas de grille d'évaluation, il n'y a
pas de... C'est à partir de quoi, les critères pour qu'on juge
que c'est adéquat ou inadéquat?
M. Côté (Charlesbourg): C'est davantage un
contrôle de qualité. Donc, de la manière dont ça se
fait, c'est un médecin, c'est une infirmière qui y vont et qui
vérifient le dossier des patients pour savoir si, effectivement, ils ont
eu les traitements appropriés. C'est davantage dans ce sens-là
que ça se fait.
M. Trudel: Mais pas à chaque fois que... C'est quand il y
a une décision de prise; en vue de prendre une décision de
suspendre, il y a comme une inspection qui est faite.
M. Gaudreau: Exact.
M. Trudel: Le ministre demande à un professionnel ou
à une équipe d'aller dans l'établissement, puis d'examiner
le dossier sous l'angle de la qualité des services aux usagers.
M. Gaudreau: Ça peut provenir d'une plainte d'un parent de
bénéficiaire qui s'y trouve qui dit: C'est tout à fait
inacceptable, ce que j'ai vu là, ou ce que mon parent me rapporte
comme
nature de services, où il n'y a rien qui se fait. Ils sont
parqués là, bon. Partant de là, une dénonciation va
amener ce qu'on appelle une visite de contrôle de qualité avec
l'effet de surprise, autant que possible, pour voir comment se passent les
choses, pas avec une annonce trois semaines avant en disant: On va aller vous
visiter dans trois semaines. Ils vont avoir le temps de tout ramasser, de tout
organiser pour qu'en apparence tout soit correct. selon les résultats de
cette visite, si vraiment on peut en conclure que les services sont
inadéquats et non pas qu'il y a une faille ou deux dans certains aspects
de la mécanique ou du fonctionnement interne, mais que c'est
généralisé comme situation, ça entraîne une
possibilité pour le ministre de suspendre, retirer ou annuler le permis.
l'article 353 permettra de donner un délai pour l'établissement
de s'amender, sinon ça entraînera, vraiment il perdra... le
ministre appliquera la sanction de suspendre, révoquer ou... refuser de
renouveller, ça, vraiment, ça se produit à une date fixe.
c'est le 31 mars de l'année où les permis viennent à
renouvellement. ça serait plus pour les autres conditions
concrètes: "a été déclaré coupable", ou si
on constate à ce moment-là qu'il y a des éléments,
"ne remplit plus les conditions requises [...] pour obtenir son permis", sur un
plan technique, ne maintient plus une résidence au québec... mais
quant au contrôle de la qualité, c'est ça.
Il y a des grilles d'analyse qui existent au moment de ces
visites-là pour vraiment pouvoir associer les besoins des usagers qu'on
y trouve, les services qu'on leur donne et l'organisation clinique des soins.
Si on ne trouve qu'une infirmière alors qu'il devrait y en avoir 2,2, il
y a quelque chose qui ne va pas. Alors, un rapport est dressé, une
appréciation en est faite jusqu'où ça constitue des
services inadéquats, compte tenu de la clientèle qu'on y trouve
et les mesures de l'article 352 et suivants peuvent être
appliquées.
M. Trudel: Au moment de la période de renouvellement du
permis qui pourrait amener une suspension temporaire en demandant de corriger
certaines situations. Avant l'arrivée de la date
d'échéance du renouvellement du permis, il y a, je dirais, deux
cas: est-ce qu'il y a un certain nombre de ce que j'appellerais des visites
surprises qui sont effectuées ou si encore, compte tenu des plaintes qui
ont pu être déposées, la grille se rend en termes
d'inspection jusque dans l'établissement? Je veux dire, dans le fond,
avant le renouvellement du permis, quand on est à la date
d'échéance normale, est-ce qu'il y a un certain nombre de visites
qui sont effectuées, de rencontres ou d'éléments du
diagnostic pour dire: Bon, il y a eu des plaintes en cours de première
période courante d'exercice du permis et, là, il y a des
indications, il y a quelqu'un qui est mis avec la grille au travail pour dire:
Bon, bien, au moment où le ministre prendra la décision, compte
tenu qu'il y a eu des problèmes, il faut qu'il y ait eu, disons,
inspection entre guillemets, pour en arriver à avoir un renouvellement
ou bien donc une suspension temporaire? Je sais qu'elle peut s'excercer en
d'autres temps, la suspension temporaire. Elle peut s'exercer en tout temps,
mais j'imagine qu'au moment du renouvellement du permis, c'est une occasion
privilégiée de saisir la situation et de dire: Bon, il semble y
avoir des accrocs. Il n'y a pas de politique appelons ça des inspections
surprises?
M. Gaudreau: Des inspections surprises... On peut parler d'un
travail planifié de visites de contrôle de qualité, mais
qui ne se font pas nécessairement dans les semaines qui
précèdent le renouvellement parce que tout le travail serait
à faire là dans les quelques semaines.
M. Trudel: Oui.
M. Gaudreau: Visite de contrôle et émission de
renouvellement de permis, ce serait l'enfer pour le 31 mars d'une année
et, après ça, 12 à 24 mois plus tard, sans aucun travail.
Non, ce qui est fait, c'est plutôt un calendrier de visites de
contrôle de qualité réparti sur les deux ans, qui n'est
donc pas lié formellement au renouvellement du permis. Cependant, si un
établissement a fait montre, par le passé, de défaillances
ou déficiences à ce niveau-là, il peut faire l'objet d'une
visite supplémentaire au moment du renouvellement de son permis,
c'est-à-dire qu'on peut à ce moment-là le pointer en
disant: Lui, ça va être important de vérifier s'il s'est
maintenu à jour sur une qualité de services avant de lui redonner
son permis. Mais autrement, c'est plutôt le processus cyclique qui
ramène un contrôle de qualité dans les
établissements, qui n'est pas lié formellement à la date
du renouvellement du permis.
M. Trudel: Oui. Il peut donc y avoir des visites en cours de
déroulement d'exercice, pendant la période d'exercice du
permis.
M. Gaudreau: Dès qu'il y a une plainte, c'est
systématique. Le ministère ne regarde pas en termes cycliques ou
quoi que ce soit. Même si rétablissement était sur le point
de recevoir la visite de contrôle de qualité, on la devancera et
on fera en sorte d'avoir une ou plusieurs visites soutenues pour voir si
vraiment les choses changent.
M. Trudel: Normalement, dans la mécanique maintenant - je
souhaite vivement que ce soit comme cela un jour - la responsabilité
régionale, ça me semble être l'esprit, sera
augmentée. Il y a bien des chances que la plainte sur
l'établissement pour le service arrive à la régie.
M. Gaudreau: Oui.
M. Trudel: La régie ne sera pas obligée de
transmettre cette plainte-là au ministre.
M. Gaudreau: À 352, lorsqu'on ajoute: "ne peut, de l'avis
de la régie régionale, assurer des services de santé et
des services sociaux adéquats, " il va de soi qu'avec ce motif
identifié dans la loi pour suspendre, révoquer ou refuser de
renouveler, dans la mesure où on doit associer la régie
régionale dans un avis formel de services inadéquats, elle devra
s'impliquer ou être impliquée. Autrement dit, elle va être
associée à toute visite d'agrément ou de contrôle de
qualité liée à des services inadéquats. Dès
qu'il y a une plainte, qu'elle soit formulée au ministère ou
directement à la régie, il va y avoir le ministère en tant
qu'émetteur du permis, la régie en tant que
préoccupée par la dispensation de services sur son
territoire.
M. Trudel: Vous m'avez dit à 352?
M. Gaudreau: À 352 en raison du papillon qu'on apporte.
Vous ne l'aviez pas annoté sur le texte. Au paragraphe 2°, c'est:
"ne peut, de l'avis de la régie régionale...
M. Trudel: O. K.
M. Gaudreau:... assurer des services. " Ce n'est pas juste au
niveau ministériel que cette appréciation se fait. C'est vraiment
avec l'avis.
M. Trudel: Bon, ça va. "Si le titulaire ne respecte pas,
dans le délai fixé... " Je comprends que ça non plus... Il
faut avoir une certaine flexibilité à cet égard. Mais
est-ce qu'il y a des indications pratiques là-dessus? Je comprends que
le ministère s'ajoute une corde non pas pour révoquer, mais il y
a une période de rémission ou il y a une période de chance
de reprise en main ou de correction, pour être plus juste. Est-ce que
vous avez une idée des délais que vous songez à invoquer
en disant - est-ce que c'est en termes de mois, est-ce que c'est en termes de
plusieurs mois - "ne respecte pas, dans le délai fixé"? Y a-t-il
une indication temporelle sur le délai?
M. Gaudreau: On peut dire que c'est ad hoc, selon la nature des
défaillances à corriger. Ça pourrait demander... En
faisant une addition de tout ce qui serait à corriger et en tenant
compte de délais réalistes pour faire toutes ces
corrections-là, l'établissement pourrait jouir d'un délai
de trois mois à la limite pour vraiment se mettre à jour, mais
avec des priorités, un peu comme le ministère du Travail
lorsqu'il fait une visite de contrôle sur la sécurité dans
les édifices publics. Il peut émettre un avis de
non-conformité à certaines normes, mais établir des cas,
des éléments qui sont vraiment essentiels à corriger
immédiatement, à défaut de quoi il peut prendre une mesure
de fermeture, et d'autres qui peuvent souffrir un délai plus raisonnable
pour s'exécuter, sujet à une visite subséquente pour
s'assurer qu'elles ont été réalisées.
M. Côté (Charlesbourg): Si c'est des questions de
sécurité, le délai va être moins grand. Si c'est des
soins relatifs au plan de services, il y a une volonté de faire une
évaluation aux trois mois. Alors, ça dépend de l'objet, de
la nature du problème.
M. Trudel: De la nature du problème. Ça va.
Le Président (M. Joly): L'article 353 adopté.
J'appelle l'article 354.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre peut, s'il a un
motif raisonnable de croire que le titulaire d'un permis enfreint la
présente loi ou ses règlements, accepter de ce titulaire un
engagement volontaire de respecter cette loi ou ces règlements. "Si le
titulaire ne respecte pas cet engagement, le ministre peut alors suspendre,
révoquer ou refuser de renouveler le permis du titulaire. "
M. Trudel: II y a des mesures volontaires qui peuvent être
prises avant de serrer la vis.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Gaudreau: L'article 354, ce n'est pas nécessairement
lié à la qualité des services. C'est plutôt des
infractions qui peuvent être du genre statutaire. On constate qu'ils
n'ont pas tel règlement que la loi exige. Ça ne crée pas
de difficultés nécessairement au niveau des
bénéficiaires en termes de dispensation de services. Mais
étant donné la loi, ils seraient tenus d'avoir un
règlement sur telle matière. Ils ne l'ont pas. On fait une liste
d'épicerie et on dit: Vous avez des choses. Est-ce que vous vous engagez
à les corriger?
La personne reconnaît qu'elle a un travail à faire à
ce niveau-là. C'est bien sûr que, si elle ne s'exécute pas,
c'est le bris de son engagement volontaire qui amène comme source
potentielle le ministre à révoquer le permis. Ça permet de
faire le point, de ne pas les prendre par surprise en disant: On a
constaté les infractions à la loi ou au règlement, des
infractions techniques, puis on vous envoie un avis de suspension de permis.
Bon, la personne se dit: Vous me prenez par surprise. J'ignorais,
j'étais de bonne foi ou j'aurais besoin quand même d'un minimum
pour mettre tout ça en place. C'est un autre volet... Alors, on
procède non pas par ordonnance, mais par engagement volontaire.
M. Trudel: C'est quoi la différence entre les
articles 353 et 354 à ce moment-là?
M. Gaudreau: À l'article 353, vous voyez que le texte est
en relation directe avec le paragraphe 2° de l'article 352.
M. Trudel: Ah, c'est pour les services?
M. Gaudreau: C'est vraiment les bénéficiaires qui
sont en cause. Le ministre ordonne que ça se fasse et, à
défaut d'exécution d'ordonnance du ministre, on passe à la
mesure de sanction finale qui est la suspension, la révocation. À
l'article 354, on parle d'infraction à la présente loi ou aux
règlements. C'est généralement des infractions techniques.
Alors, une visite de contrôle peut nous amener à constater des
infractions techniques. On lui demande carrément, en tant que titulaire
du permis: T'engages-tu à les corriger ou à respecter à
l'avenir ces dispositions-là?
M. Trudel: La régie régionale n'est pas dans le
circuit, ici.
M. Gaudreau: C'est vraiment, comme on disait tout à
l'heure, quand...
M. Trudel: La nature réglementaire.
M. Gaudreau: Oui. C'est à l'occasion d'une visite de
contrôle de qualité qu'on peut constater des infractions
techniques à la loi et aux règlements. Ça ne met pas en
cause la qualité des services. La régie ou une équipe de
professionnels n'a pas à s'amener, à faire une évaluation
des besoins des bénéficiaires versus les services offerts ou
versus les plans de services organisés pour répondre à
leurs besoins. C'est plutôt des constats techniques par rapport à
la loi et aux règlements.
Si ce sont des dispositions qui appellent une récurrence, puis
qu'on peut craindre que le titulaire ne les respecte pas davantage à
l'avenir, c'est là qu'on lui demande l'engagement formel de respecter
ces obligations-là et ce sera son défaut de les respecter qui
deviendra la cause de sa suspension. Ce ne sera pas juste le constat.
M. Trudel: Est-ce que le ministre n'aurait pas d'objection qu'on
donne l'indication que le titulaire qui accepte un engagement volontaire, le
cas échéant, il en informe la régie - parce que, d'abord,
ce ne sont pas des ententes sur la gueule, c'est écrit, ces
choses-là - parce que la régie a la responsabilité de
faire le suivi sur le plan de la conformité des établissements
aussi au niveau régional? Bon, il faut que la régie soit dans le
coup par après. Je constate qu'il faut bien qu'il y ait un juge quelque
part de la situation, mais sur le terrain, il y a quelqu'un qui doit être
en mesure de faire le suivi aussi auprès de l'établissement et le
plus près, c'est encore la régie régionale, parce qu'il va
y avoir les échéances, les objets de conformité, les
objets sur lesquels le titulaire doit se conformer. Il me semble qu'on pourrait
ajouter, après "accepter de ce titulaire un engagement volontaire de
respecter cette loi ou ces règlements", et, le cas
échéant, en informer la régie régionale, se
rapportant toujours au ministre.
M. Gaudreau: Le cas échéant, pourquoi? M.
Trudel: Oui, le cas échéant.
M. Gaudreau: Si on est dans l'application de l'article?
M. Trudel: Non. S'il s'applique, on n'a pas besoin de cas
échéant.
M. Gaudreau: Accepter du titulaire un engagement et en informer
la régie régionale. Le ministre peut accepter et...
M. Trudel: Et en informer la régie régionale.
Oui.
M. Gaudreau: On n'a pas de papillon. On va en bâtir un.
M. Trudel: II ne faut pas perdre votre bonne habitude. Deux
articles sans papillon.
M. Gaudreau: Ah bien, avez-vous vos petits papiers? Vos
en-têtes déjà tout faits?
M. Trudel: Y a-t-il des en-têtes?
M. Gaudreau: Vous n'en traînez plus, hein?
M. Trudel: Je n'en traîne plus. On commence à se
fier sur nos professionnels.
M. Gaudreau: ...faites à mon bureau.
M. Trudel: Faites au bureau. (10 h 45)
M. Gaudreau: Avant que je ne l'écrive, est-ce qu'il est
susceptible d'y avoir d'autres demandes?
M. Trudel: Non. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gaudreau: C'est parce que c'est tannan quand on l'a
écrit, il faut des fois le redéfaire.
M. Trudel: L'économie générale. Bon, alors
c'est ça. C'était la préoccupation pour le suivi e aussi
éviter qu'il y ait répétition de la dernier chance. On ne
se conforme pas. On te donne un autre chance. Le ministre change. On rajoute un
autre chance et, là, la qualité des services ou I
motif raisonnable qui était invoqué...
M. Côté (Charlesbourg): On attend après la
qualité.
M. Trudel:... se trouve à... On attend après la
qualité. Alors, on pourrait peut-être le suspendre et, dès
que ce sera rédigé, on l'adoptera. À moins que...
Le Président (M. Joly): Alors, nous suspendons
l'article... Non, non.
Une voix: Une petite seconde. Le Président (M. Joly):
On a déjà un... M. Trudel: Dix secondes, vous allez
voir. Le Président (M. Joly): On va attendre.
M. Côté (Charlesbourg): L'amendement à
l'article 354 se lit comme suit: Ajouter, à la fin du premier
alinéa, les mots "et en aviser la régie régionale".
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. Donc,
est-ce que l'amendement à l'article 354 est adopté?
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article tel qu'amendé est
adopté? J'appelle...
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly):... l'article 355.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre doit, avant de
suspendre, de révoquer ou de refuser de renouveler un permis, en aviser
le titulaire et lui donner l'opportunité d'être entendu. Ce
dernier doit manifester par écrit son intention de se faire entendre
dans les 15 jours suivant la date de la réception de l'avis du ministre.
Ce délai est de rigueur et emporte déchéance. "Le ministre
doit notifier par écrit sa décision, en la motivant, au titulaire
dont il suspend, révoque ou refuse de renouveler le permis. "
M. Trudel: Donc, c'est le droit d'être entendu.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Ça, c'est très exactement ce qui existe
actuellement?
M. Gaudreau: C'est ça. Sous réserve du mot "le
titulaire" plutôt que la personne qui détient ou... C'est vraiment
juste le vocabulaire.
M. Trudel: Alors, il a 15 jours après avoir reçu la
lettre...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel:... écrite.
Une voix: La lettre est enregistrée.
M. Trudel: C'est une lettre enregistrée, j'imagine, qui
est transmise parce qu'il y a des délais de rigueur si ça emporte
déchéance?
M. Gaudreau: II appartient toujours à celui qui signifie
un avis d'être capable d'en faire la preuve. Alors...
M. Trudel: C'est aussi bien de ne pas prendre de chance, vous
voulez dire.
M. Gaudreau:... c'est systématique que, si on veut
être capable de prouver qu'on l'a envoyée, on le fait par courrier
enregistré pour avoir une preuve d'enregistrement d'envoi.
M. Trudel: Et, là, qui entend à ce
moment-là? Bon. Le titulaire dit: Je veux me faire entendre. Qui entend
le titulaire?
M. Gaudreau: Le ministre.
M. Trudel: Le ministre fait du confessionnal tous les...
M. Côté (Charlesbourg): Tous les lundis matin.
M. Trudel:... lundis matin. Il y a période...
M. Côté (Charlesbourg): Lundi matin à son
bureau de comté et lundi après-midi à son bureau du
ministère.
M. Trudel: au bureau du ministère, les lundis
après-midi, c'est pour les titulaires qui ont désiré se
faire entendre. non, mais qui les entend?
M. Gaudreau: Ce n'est pas nécessairement le ministre.
Comme dans toute autre fonction qu'une loi attribue au ministre, ce n'est pas
le ministre qui... Le ministre n'est pas empêché
d'être...
M. Trudel: Non, non.
M. Gaudreau:... présent, mais souvent ça va passer
plutôt par un comité d'audition pour entendre vraiment toute
l'argumentation que le titulaire veut faire valoir à rencontre de la
suspension qu'on lui...
M. Côté (Charlesbourg): Impose.
M. Gaudreau: ..impose. alors, ça peut être un
comité technique désigné carrément pour entendre
l'argumentation et faire rapport au ministre.
M. Trudel: Ça va. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 355 est adopté.
J'appelle l'article 356.
M. Côté (Charlesbourg): "Le titulaire dont le permis
est suspendu ou révoqué ou dont la demande de renouvellement de
permis est refusée peut interjeter appel de la décision du
ministre devant la Commission des affaires sociales:
T si les motifs de fait ou de droit invoqués au soutien de la
décision sont manifestement erronés; "2° si la
procédure suivie est entachée de quelque
irrégularité grave; "3° si la décision n'a pas
été rendue avec impartialité."
M. Trudel: "Si la décision n'a pas été
rendue avec impartialité," ça couvre à peu près
tout ce qu'un être humain peut...
M. Côté (Charlesbourg): Invoquer.
M. Trudel: ...invoquer, c'est-à-dire que je ne suis pas
content de la décision du ministre. Je pense qu'il n'a pas rendu une
décision...
M. Côté (Charlesbourg): Mais il faut qu'il fasse la
preuve.
M. Gaudreau: Ce n'est pas d'être content ou pas. C'est
vraiment d'être capable... Il faut qu'il le démontre. S'il invoque
l'impartialité, il faut qu'il démontre que le ministre
était partial dans sa décision, qu'il ne l'a pas fait en toute
équité. Les règles de justice naturelle n'ont pas
été respectées. Il avait déjà
programmé sa décision et, peu importe ce qu'on pouvait faire, le
jugement était déjà rendu. C'est quand même un cas
plus difficile à démontrer pour celui qui se fait révoquer
un permis qui est fondé sur des cas concrets ou sur un cas
d'appréciation où la régie régionale est venue
certifier que des services étaient inadéquats. Il y a des motifs.
Il faudrait vraiment qu'on ait presque l'absence de motifs, mais uniquement une
situation de partialité. Le ministre dit: Je n'en voulais plus de ce
titulaire de permis. Je cherche un moyen de l'éliminer. Mais on le met
quand même étant donné que ça (ait pnrtio des motifs
qu'on peut normalement Invoquer en justice naturelle, pour dlro quo lo juge
était partial ou que le décideur était partial, que son
idée était déjà faite.
M. Trudel: Comme c'est le même règlement
qu'actuellement, est-ce qu'il y a eu beaucoup de cas au cours des
dernières années qui se sont présentés d'appels
à la Commission des affaires sociales?
M. Côté (Charlesbourg): II y en a un certain nombre,
mais...
M. Trudel: On n'a pas d'idée de...
M. Côté (Charlesbourg): II y a peut-être un
cas. Un cas, Saint-Théophile.
M. Trudel: Qui est encore devant la Commission?
M. Gaudreau: C'est un cas bien particulier, là. C'est
toute une épopée.
M. Trudel: Est-ce qu'il y a beaucoup de permis, par ailleurs, qui
sont révoqués par année?
M. Gaudreau: Non, parce que les titulaires tiennent quand
même à bénéficier de leur permis. Parce qu'il faut
comprendre que c'est au niveau du privé...
M. Trudel: C'est ça.
M. Gaudreau: ...que la situation est davantage difficile, qu'on
peut constater, à un moment donné, un laisser-aller du titulaire
dans les activités qu'il maintient et se voir tenu de le confronter
à cette nécessité de se corriger ou à défaut
de... Il y a eu des retraits de permis, mais beaucoup plus parce que des
ressources s'éteignaient naturellement. Le titulaire n'exploitait plus;
la clientèle qu'il avait par le passé s'était
éliminée, il ne trouvait pas de remplaçant. Alors, il
voulait souvent détenir un permis qu'il n'exploitait plus.
Sur le plan administratif, on faisait en sorte d'aboutir à un
retrait de permis parce que c'était un permis qu'il n'utilisait pas,
mais sur le plan de l'activité comme tel, lorsqu'on constate des
difficultés, généralement, avec des délais
raisonnables, on obtient, de la part du titulaire, une très bonne
participation et on n'a pas à se rendre à cette procédure
formelle.
M. Côté (Charlesbourg): Bien sûr.
Évidemment, il faut se le dire, c'est que plus de permis, son affaire ne
vaut plus rien.
M. Gaudreau: Bien, c'est ça.
M. Trudel: Oui, ça ne vaut plus rien. C'est lo "goodwill".
La valour do son établissement est le permis.
M. Gaudreau: C'est son pain et son beurre, et au prix qu'est le
beurre...
M. Trudel: C'est son pain et son beurre. Mais, quand il y a appel
devant la Commission, est-ce que ça suspend la suspension? Lorsque le
permis est suspendu ou révoqué et qu'il s'en va en appel à
la Commission, est-ce que ça suspend la suspension ou si ça
suspend la décision?
M. Gaudreau: C'est régi par la Loi sur la Commission des
affaires sociales qui peut exercer ce pouvoir de maintenir la décision
de suspension, mais généralement c'est l'inverse. Le permis n'est
pas considéré suspendu parce que l'appel a été
placé. Sinon, ça créerait des difficultés
d'être obligé de fermer boutique et d'envisager de la rouvrir
après ça. Mais la Commission peut quand même
apprécier, compte tenu de la gravité des motifs qui ont
été invoqués pour la suspension, compte tenu de
l'état lamentable dans lequel étaient les
bénéficiaires ou les lieux de service, de maintenir la
décision du ministre de suspendre et, à ce moment-là, le
titulaire se défend suivant...
M. Trudel: Est-ce qu'il y a des indications - je ne le sais pas
par coeur - dans la Loi sur la Commission des affaires sociales qui l'obligent
à une certaine diligence en pareil cas parce que vous voyez
l'entre-deux? Si le ministre est obligé d'en arriver à suspendre,
c'est qu'il y a des motifs sérieux. Comme il y a des personnes qui sont
forcément toujours impliquées parce que c'est en rapport avec les
services, est-ce qu'il y a des indications, à la loi de la Commission
qu'elle doit entendre avec célérité l'appel qui est
logé? C'est à ça que je pensais.
M. Gaudreau: Ça appartient vraiment à la Commission
d'apprécier la nécessité de traiter d'urgence un dossier;
sinon, ça peut être son rôle régulier. Parce que,
dans la mesure où la décision du ministre devient suspendue, le
permis n'est pas suspendu et le titulaire continue d'y être, mais si
vraiment on juge que la situation appelle le maintien de la décision du
ministre de suspendre le permis et d'empêcher le titulaire d'exploiter,
bien, là, la Commission va, à ce moment-là,
considérer la situation comme urgente pour fins d'audition et de
décision.
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs, le cas de la
Cité de la santé de Laval, c'est un cas où la Commission a
décidé de procéder rapidement.
M. Trudel: Est-ce que c'est permissible au ministre de demander
d'entendre une cause rapidement parce qu'il a des motifs raisonnables de croire
que, tout en respectant le droit de l'appel du titulaire, il y a des dangers
ou, enfin, des préjudices graves?
M. Côté (Charlesbourg): Le vécu,
là...
M. Trudel: Le ministre ne peut pas appeler le juge. Ça, je
sais ça.
M. Côté (Charlesbourg): ...c'est que la Commission
appelle dans les 10 jours.
M. Trudel: La Commission entend l'appel dans les 10 jours.
M. Gaudreau: Convoque les parties. (11 heures)
M. Côté (Charlesbourg): L'expérience de
laquelle? C'est ça. Quand il s'agit de services adéquats, c'est
10 jours.
M. Trudel: C'est 10 jours.
M. Côté (Charlesbourg): la règle. sans que ce
soit une règle stricte, le vécu, c'est 10 jours.
M. Gaudreau: Ça comporte une urgence de statuer
rapidement, étant donné que le bien-être et la santé
sont en cause. Quand c'est sur des motifs techniques, ça peut
prendre...
M. Trudel: Mais c'est clairement sur... C'est un jugement de
valeur de la Commission.
M. Gaudreau: C'est ça, mais ça n'empêche pas
de faire des représentations. Le ministère, quand il
s'amène, il dit: Je demande à la Commission de ne pas suspendre
la suspension de permis. Il dit: Maintenez-la parce qu'il y a un état de
situation, à cet endroit-là, qui fait que-Alors, il faut que ce
soit réglé d'urgence, que les parties soient entendues d'urgence
et qu'on statue. Parce que là, si on ferme la boutique, il va falloir
aussi envisager des mesures de relocalisation, de reprise de ces
bénéficiaires-là dans le réseau.
Alors, le ministère travaille avec la régie à
développer un plan d'évacuation et de relocalisation. Ce
travail-là se fait concurremment. C'est toute une démonstration
que, devant la Commission, on pourra apporter pour dire: II y a urgence d'agir
et de relocaliser les bénéficiaires qui sont vraiment en
situation d'exploitation ou d'abus.
M. Trudel: Je cherchais la recette pour savoir si on pouvait
appliquer la même chose à des citoyens qui font appel à la
Commission des affaires sociales en vertu d'un dossier à la CSST, une
décision d'appel. Si on avait des motifs, si on était capable de
faire en sorte que la Commission des affaires sociales ne prenne pas 18 mois.
Parce qu'on serait très embêté si ça prenait 18 mois
dans le cas du permis d'un établissement.
On comprend bien la situation. Quand on se réveille avec des
situations abracadabrantes qui
font en sorte que l'équilibre de la vie familiale et de la vie
des individus est souvent mis en cause, puis qu'on est en attente de 12
à 24 mois, en appel de la décision de la Commission des affaires
sociales ou à la CALP. Malheureusement, on ne peut pas avoir le
même raisonnement pour les travailleurs et travailleuses qu'on a pour les
titulaires, mais ce n'est pas parce que les uns sont victimes qu'il faudrait
faire en sorte que les premiers en soient également victimes.
M. Côté (Charlesbourg): c'est ça, mais c'est
parce que ce n'est pas pour les titulaires. c'est davantage pour les
bénéficiaires qui sont à l'intérieur.
M. Trudel: Les bénéficiaires. Sauf que le jugement
de valeur quant à la période ou au délai pour que la cause
soit entendue, c'est vraiment deux réalités extrêmement
différentes. Ils sont tous les deux bénéficiaires, ils
sont tous les deux usagers d'un système, ils sont tous les deux dans le
besoin. On se demande parfois comment en arriver à une espèce
d'équité et de justice aussi dans cette filière-là.
Ça va.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 356 adopté.
J'appelle l'article 357.
M. Côté (Charlesbourg): "Dans le mois qui suit la
date de la signification de la déclaration d'appel, le ministre transmet
au greffier de la Commission des affaires sociales la partie pertinente du
dossier relatif à la décision dont il est interjeté appel.
"
Un de ces nombreux articles où il n'y a pas de papillon.
M. Trudel: Une chance que la cause est généralement
entendue en dedans de 10 jours.
M. Côté (Charlesbourg): Dans le mois.
M. Trudel: En tout cas, ça ne peut pas dépasser un
mois. C'est bien ça?
M. Gaudreau: Quand on a dit 10 jours tantôt, ce n'est pas
nécessairement qu'on règle le dossier. On fait comparaître
les parties pour entendre leurs représentations et juger de la
nécessité que l'audition se fasse dans les jours qui suivent,
mais on ne règle pas nécessairement en 10 jours la situation
parce que, autrement, vous pourriez être appelé à
comparaître devant la Commission des semaines plus tard. Vous faites une
demande, mais avant que les parties puissent comparaître, faire des
représentations, ça peut prendre un fichu bout de temps, tandis
que, quand il y a des cas, des situations qui appellent la santé et le
bien-être d'individus, on accélère le processus de
comparution, de représentations. Ça permet à la Commission
de statuer si elle doit maintenir la décision du ministre, permettre la
relocalisation immédiate des bénéficiaires parce que leur
santé est en cause, sans pour autant avoir statué sur le sort
définitif du permis. Mais ça permet une certaine action de
prévention vis-à-vis des bénéficiaires. Si ce qui
est en cause, c'est purement des points techniques, là, la Commission
des affaires sociales n'a pas à se pencher sur une
nécessité de relocalisation des bénéficiaires pour
leur épargner des... C'est sûr.
M. Trudel: Mais ça m'inquiète, ce que vous me
répondez là. Je comprends que les cas vécus nous
amènent à ce que la cause soit entendue dans les 10 jours. C'est
bien ce que j'avais dit tantôt?
M. Gaudreau: Parce que les cas qui nous ont amenés
à intervenir étaient effectivement fondés sur un
état de services tellement délabré, tellement à
décrier qu'il fallait intervenir avec la rapidité de
l'éclair. Comme on vous l'a dit, c'est des cas où c'est des
points techniques qui sont en cause. On arrive généralement
à faire comprendre au titulaire: Bien, tu veux garder ton permis...
M. Trudel: Je comprends. Je comprends. M. Gaudreau:... eh
bien, ajuste-toi. Alors...
M. Trudel: Oui, mais, là, ce n'est pas ces cas-là,
d'autant plus que, là, on aura dorénavant un article sur la
conformité à la réglementation, etc., pour entendre...
M. Gaudreau: Un engagement volontaire...
M. Trudel: Volontaire. Non. C'est parce que vous dites:
Là, on est en matière de suspension, de révocation ou de
refus de renouvellement de permis, enfin, de renouvellement ou de suspension de
permis là à n'importe quelle période: Si on est rendus
là, si on a suspendu, si on a révoqué ou si on a
refusé de renouveler, c'est parce qu'il y a une situation qui n'est pas
relativement grave; elle est grave. Ça prend un motif grave pour poser
ce geste-là. On dit: Généralement, c'est entendu dans les
10 jours à la Commission, mais vous me dites après cela: Bien, la
Commission peut en être saisie dans les 10 jours, saisir les parties en
dedans de 10 jours, mais ça peut prendre 5, 6 mois avant que la cause
soit entendue. C'est ça que vous me dites?
M. Gaudreau: C'est-à-dire que ça permet, à
l'intérieur de 10 jours, d'aller faire des représentations
à la Commission sur la gravité du cas, la nécessité
d'agir d'urgence, de permettre le
maintien des décisions du ministre, la relocalisation de
bénéficiaires et ainsi de suite. Ça n'empêche pas
que... L'audition n'est pas faite pour autant cette journée-là,
mais ça permet de convaincre la Commission qu'il y a urgence d'agir et
de maintenir la décision du ministre.
Elle va devoir, comme on dit, les entendre au fond complètement
par après, mais en ayant permis que ta décision de retrait du
permis du ministre soit maintenue, qu'on relocalise les gens pour leur
bien-être. Ça fait que ça peut prendre après
ça un mois et demi, deux mois, trois mois; c'est moins grave, la
situation est sous contrôle quant à la clientèle.
M. Trudel: C'est quoi? Ça pourrait s'appliquer comme le
principe de l'injonction interlocutoire par rapport à l'autre - comment
est-ce qu'on l'appelle? - l'injonction permanente...
M. Gaudreau: C'est ça. Pour être capable de faire
sauvegarder des droits qui, autrement, pourraient être compromis. Dans ce
cas-ci, c'est pour être capable de faire maintenir la décision du
ministre qui, autrement, pourrait continuer d'aggraver la situation des
bénéficiaires parce que veux, veux pas...
C'est déjà une décision, quant à lui...
M. Trudel: Est-ce que c'est à peu près ça,
la procédure, c'est-à-dire que le ministre, lui, décide de
suspendre?
M. Gaudreau: C'est ça.
M. Trudel: II suspend, il révoque ou il refuse de
renouveler.
M. Gaudreau: Ça devient une décision, quant
à lui...
M. Trudel: C'est une décision. Le ministre a
décidé cela.
M. Gaudreau: ...qu'il a motivée en vertu de l'article
355...
M. Trudel: C'est ça. Ensuite, le titulaire a 15 jours pour
manifester s'il veut se faire entendre en appel devant la Commission.
M. Gaudreau: Non, les 15 jours, c'est avant que la
décision arrive.
M. Trudel: C'est avant que la décision arrive, je
m'excuse. La décision est rendue. Il peut en tout temps faire appel
à la Commission des affaires sociales, mais, évidemment, il va
faire appel tout de suite parce qu'il vient de perdre la raison d'existence de
son établissement. Et là, dans les 10 jours,
généralement, les parties sont convoquées et le ministre
invo- que - j'espère bien - le maintien de te suspension du permis, et
le titulaire, lui, présente son argumentation et sa preuve comme de quoi
la Commission doit suspendre la décision du ministre, avant que soit
entendu le fond, jusqu'à audition sur le fond.
Mme Demers (Laurence): Ce qui arrive, c'est que, quand le
ministre rend sa décision, normalement, dans la lettre du ministre,
c'est toujours prévu que la personne, le titulaire du permis a un appel
à la Commission des affaires sociales. C'est même indiqué,
les articles en vertu desquels la décision...
M. Trudel: ...est rendue.
Mme Demers: II y a un appel à la Commission des affaires
sociales. En vertu de la loi de la Commission des affaires sociales, la
décision du ministre n'est pas suspendue, sauf que la première
procédure que le titulaire du permis fait, c'est de demander que la
décision du ministre soit suspendue. Puis, je veux dire, à ma
connaissance, le ministre ne s'objecte jamais à ça parce qu'il
suffit juste de penser un peu que, si c'est un permis de centre d'accueil a qui
le ministre enlève le permis, puis qu'on vide le centre d'accueil, puis
qu'on envoie les gens ailleurs, puis que la Commission des affaires sociales
renverse la décision du ministre...
M. Trudel: Oui.
Mme Demers: ...je veux dire, juste en dommages et
intérêts, on irait chercher pas mal. Alors, le ministre ne
s'objecte jamais à cette demande-là. Ensuite, tous les dossiers
du ministère doivent être transmis, les inspections . qui ont
été faites, ce sur quoi le ministre s'est appuyé pour
rendre sa décision.
M. Trudel: Un mois.
Mme Demers: Ça, ça varie dans le temps, mais
souvent c'est étudié en priorité, surtout quand c'est pour
le motif que ce ne sont pas des services adéquats qui sont rendus. Puis,
ça peut prendre... Bien, là, on me dit que c'est 10 jours, mais
il y a des cas qui prennent deux mois aussi et puis, quand la décision
est rendue, des fois, la décision est complète, des fois, la
décision est incomplète parce qu'il y a juste certains cas...
Quand la décision est rendue, l'expérience qu'on a, c'est que, si
la décision du ministre est maintenue, le ministère prend
toujours des arrangements avec l'établissement pour acheminer les
malades dans un autre établissement. Ça, ça se fait
quasiment dès le départ parce que ce n'est pas si facile que
ça de trouver des places. Quand la décision de la Commission des
affaires sociales est rendue, il y a encore un recours possible. C'est une
évocation
à la Cour supérieure...
M. Trudel: Évocation.
Mme Oemers: ...si la Commission des affaires sociales n'a pas
juridiction. Mais une fois que toutes ces procédures-là sont
terminées, si la décision du ministre est maintenue, normalement,
il y a toujours des places de réservées dans un autre centre
d'accueil ou, si c'était le cas d'un hôpital, dans un autre
hôpital.
M. Trudel: Ça va. Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): L'article 357, adopté.
J'appelle l'article 358.
Exploitation sans permis
M. Côté (Charlesbourg): "Lorsque, dans une
installation, sont exercées sans permis des activités pour
lesquelles un permis est exigé en vertu de l'article 343, le ministre
peut procéder à l'évacuation et à la relocalisation
des personnes qui y sont hébergées, le cas échéant.
"Le ministre doit, avant de procéder ainsi, signifier sa décision
motivée à la personne qui maintient cette installation.
"Dès la réception de la décision du ministre, cette
personne ne doit pas permettre, sauf en cas d'urgence médicale ou avec
l'autorisation écrite du ministre, le déplacement des personnes
hébergées dans cette installation et dont les noms apparaissent
en annexe de la décision motivée du ministre."
Il y a un papillon qui se lit comme suit: Insérer, dans la
troisième ligne du premier alinéa, après le mot "peut",
les mots et signes ", après avoir consulté la régie
régionale concernée,".
Ça se lirait comme suit, à tout le moins pour le premier
alinéa, le reste étant le même: "Lorsque, dans une
installation, sont exercées sans permis des activités pour
lesquelles un permis est exigé en vertu de l'article 343, le ministre
peut, après avoir consulté la régie régionale
concernée, procéder à l'évacuation et à la
relocalisation des personnes qui y sont hébergées, le cas
échéant", et ainsi de suite. (11 h 15)
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. M. le
député.
M. Trudel: Évidemment, ça, ici, c'est l'article,
c'est la poignée, la grosse poignée à double tour pour le
foyer clandestin.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: J'ai peut-être un exemple, mais c'est quoi la
définition d'un foyer clandestin?
Mme Oemers: La preuve qui est faite devant la Commission des
affaires sociales, il faut toujours prouver que la clientèle qui est
hébergée dans cet établissement clandestin, c'est une
clientèle qui correspond à celle d'un établissement. Donc,
une personne qui a besoin de protection, une personne qui est malade,
actuellement, on prend à peu près les définitions qu'on a
de nos établissements dans la loi actuelle et, si c'est une
clientèle qui répond à tous ces critères-là,
c'est de cette façon que la preuve est faite qu'il s'agit d'un
établissement clandestin qui héberge une clientèle ou qui
donne des soins qui correspondent à cette clientèle-là et
qui ne donne pas les soins requis. Mais c'est vraiment basé sur la
clientèle.
Ça aussi, ça se fait avec des médecins, des
infirmières qui vont dans l'établissement, qui ont accès
aux dossiers médicaux qui font l'évaluation des cas. C'est
vraiment deo cas. Souvent, c'est des cas de centres hospitaliers de services de
longue durée.
M. Trudel: C'est parce que là, en général,
c'est le type d'installation où un propriétaire a
décidé que, bon, il y a 15 chambres dans son bloc et il
décide que ça va être ...
M. Côté (Charlesbourg): Héberger des
personnes âgées.
M. Trudel: ...pour héberger 15 personnes
âgées et il va leur aménager une cuisine commune, il va
leur donner des services alimentaires et, là, ce n'est pas un centre
d'accueil. C'est autofinancé. Les gens qui vont là, eux, par
ailleurs, souventefois vont considérer ça comme un centre
d'accueil. Alors, là, il est dans la marge des foyers clandestins, lui,
là?
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que la marge
à ne pas franchir pour devenir un foyer clandestin... On ne peut pas
empêcher quelqu'un qui a un permis municipal d'avoir chez lui, dans sa
maison, sept personnes qui sont autonomes.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Ça, on ne peut pas
empêcher ça. Ce n'est pas ça, un foyer clandestin. Mais,
à partir du moment où il y aurait une personne qui entre
là à 60 ans, 65 ans, qui est autonome et que ça fait 10
ans qu'elle est là...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...et qu'elle devient en
perte d'autonomie...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...à partir du moment
où elle est en perte d'autonomie assez importante, là, à
ce moment-là, ce n'est plus une
ressource adaptée à elle. M. Trudel: oui.
M. Côté (Charlesbourg): Ça pourrait devenir
pour cette personne-là un foyer clandestin. Donc, dans des cas qui sont
arrivés, c'est qu'on pouvait évoquer qu'il y en avait 10, puis
quand la Commission des affaires sociales avait jugé qu'il y en avait 4
effectivement qui ne devaient pas être dans cet établissement,
à ce moment-là, on en a déplacé 4. Donc, c'est
vraiment la personne, c'est vraiment l'état de la personne qui fait foi
de tout.
M. Trudel: Et l'état de la personne pour qu'elle puisse
être considérée comme devant recourir à un
établissement ou un autre du réseau, c'est que son état
requiert des services qui ne peuvent être dispensés que par
certaines catégories d'établissements avec permis.
M. Côté (Charlesbourg): Cliniques. M. Trudel:
Cliniques.
M. Côté (Charlesbourg): Cliniques, c'est
infirmières et c'est médecins et d'autres
spécialités comme ergo, physio. C'est surtout la perte
d'autonomie profonde. Parce que, évidemment, une personne qui est en
perte d'autonomie peut être à domicile et c'est acceptable, et
c'est accepté. Mais c'est en perte d'autonomie profonde. Je ne sais pas
comment on la distingue, la perte d'autonomie profonde. J'imagine... Le nombre
d'heures-soins, de deux...
Une voix: II faut que ce soit en haut d'une heure et demie
jusqu'à trois heures et demie.
M. Côté (Charlesbourg): Une heure et demie, O.K.
Au-delà d'une heure et demie de soins par l'évaluation CTMSP,
c'est considéré, à ce moment-là, comme une perte
d'autonomie profonde.
M. Trudel: O.K., juste pour voir le cheminement, là, on
aurait eu une plainte, on aurait fait l'inspection avec les professionnnels
qu'on décrivait tantôt qui se rendraient compte que cette personne
a besoin d'une heure-soins par jour...
M. Côté (Charlesbourg): Une heure et demie.
M. Trudel: Une heure et demie de soins par jour. Par jour, c'est
ça?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: On pourrait avoir deux cheminements: ou on demande au
titulaire de requérir un permis ou...
M. Côté (Charlesbourg): Non, au propriétaire
de devenir titulaire d'un permis parce que c'est une propriété
privée.
M. Trudel: Au propriétaire de devenir titulaire d'un
permis, de requérir un permis et, pour le ministère et le
réseau de sortir la personne de cette installation-là pour
qu'elle soit acheminée dans un...
M. Côté (Charlesbourg): Un endroit, un
établissement approprié.
M. Trudel: ...établissement avec un permis. Pour ce que
vous disiez tantôt, il peut y avoir 10 personnes, mais 2, 3, 4, 1 serait
suffisante pour, si le titulaire veut continuer à l'héberger,
avoir l'obligation de détenir un permis et, par ailleurs, l'obligation
pour le ministère, pas en vertu de cet article-là, de la sortir
de cette installation-là, s'il y a eu une plainte.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire qu'il
n'est pas nécessaire d'avoir une plainte. Si le ministère
lui-même, dans son analyse, découvrait un foyer clandestin,
découvrait un foyer... Commençons par un foyer qui demanderait du
maintien à domicile...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...et que le CLSC
décide de donner du maintien à domicile et que le CLSC constate,
dans sa visite de maintien à domicile, qu'il y a des personnes,
là, qui requièrent des soins d'une heure et demie, deux heures,
ça devient un foyer clandestin pour les personnes qui nécessitent
au-delà d'une heure et demie de soins. Alors, il n'y a pas besoin de
dénonciation. Il s'agirait juste uniquement d'une visite du CLSC pour
des services a domicile, du maintien à domicile.
C'est pour ça que, dans la réforme, on a dit que les CLSC
vont pouvoir éventuellement offrir des services d'abord à la
personne, pas la famille qui garde les personnes et, à ce
moment-là, ça va nous permettre de vérifier un certain
nombre de ces foyers clandestins là. Mais il n'est pas clandestin parce
qu'il garde des personnes âgées.
M. Trudel: II devient clandestin parce qu'il pourrait
héberger des personnes âgées qui requièrent plus
d'une heure et demie, 1,5 heure de soins par jour.
M. Côté (Charlesbourg): Et qu'il n'a pas le support
pour donner à ces gens-là les services cliniques requis.
M. Trudel: Oui, parce que, par ailleurs, la
ou les personnes concernées pourraient requérir 1,5 heure
et plus de soins par jour, mais le propriétaire est en mesure de
démontrer que ces personnes-là ont ce service-là. Par
exemple, il existe maintenant...
M. Côté (Charlesbourg): Mais il ne doit pas y avoir
bien des cas.
M. Trudel: ...des résidences privées, des foyers
privés qui sont organisés avec des cliniques privées ou
les cliniques privées vont à domicile... Ça, c'est du
domicile.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais, même
là, ça deviendrait effectivement un foyer clandestin parce qu'il
opérerait pour une clientèle de centre d'accueil alors qu'il
n'est pas un centre d'accueil. C'est ça. S'il donne des services de
centre d'accueil, à ce moment-là, il devient clandestin.
M. Trudel: Ah bien oui. Il est clandestin quand même parce
que, même s'il offre des services...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, il est
clandestin.
M. Trudel: II est clandestin.
Le Président (M. Joly): II est non recensé, si on
peut dire, mais il est clandestin.
M. Côté (Charlesbourg): II n'a pas de permis pour le
faire.
Le Président (M. Joly): Mais avec la réforme, M. le
ministre, là, il y aurait des possibilités d'avoir des soins
quelconques à un moment donné, avec un plan de services
établi par le CLSC.
M. Côté (Charlesbourg): Même s'il y a plus
qu'une heure et demie de soins, si ça nécessite davantage qu'une
heure et demie de soins, ce n'est pas leur place, ils doivent être
ailleurs. Si ça devient un foyer clandestin, il faut le fermer.
Le Président (M. Joly): O.K.
M. Côté (Charlesbourg): Si vous étiez dans
une résidence où il y en a 10 et qu'il y a 10 personnes qui
requièrent une heure et demie de soins, c'est clair qu'on va le fermer
et on va relocaliser les personnes aux endroits où elles doivent
être.
Le Président (M. Joly): Donc, l'attitude à prendre,
pour ceux qui sont en foyer comme ça, pour ceux qui sont dans une
famille d'accueil, c'est de rapporter immédiatement le cas pour faire en
sorte que ce cas-là soit sorti de là immédiatement.
M. Côté (Charlesbourg): Ils n'ont pas toujours
intérêt parce que c'est le financement même de leur affaire
et, comme ils les ont pris autonomes, puis que leur situation physique s'est
dégradée au fur et à mesure des mois et des
années... Puis, bien souvent, il y a des personnes qui ne veulent pas
sortir de là non plus parce qu'il y a un certain milieu de vie, il y a
une certaine sécurité qui s'est installée, même dans
la misère.
M. Trudel: Ce cas-là nous amènerait à
détenir un permis de centre d'accueil privé autofinancé.
Ce serait un autofinancé, dans ce cas-là. Supposons le cas
type...
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas un privé
autofinancé. Un privé autofinancé a un permis.
M. Trudel: Non, mais il demanderait d'être reconnu
privé autofinancé.
M. Côté (Charlesbourg): Ça ne veut pas dire
qu'il le serait.
M. Trudel: Non, non.
M. Côté (Charlesbourg): Parce qu'il y a bien du
monde qui ne porte pas plainte. Il ne faut pas se faire d'illusions. Dans ce
genre de situation là, ils ne portent pas plainte parce qu'ils sont sous
la menace constante.
M. Trudel: Oui, oui, c'est ça. Mais le propriétaire
qui désirerait, lui, se conformer à l'esprit, à la lettre
de la loi, dans les circonstances actuelles, il ferait probablement une demande
de centre d'accueil privé autofinancé.
M. Côté (Charlesbourg): ça commence dans le
début de la chaîne. ça peut être une famille
d'accueil; ça peut être un pavillon; ça peut être un
centre d'accueil privé conventionné, autofinancé. toute la
chaîne. mais il faut qu'il rentre dans le circuit, puis, à ce
moment-là, il va répondre aux besoins et au plan d'organisation
de services que la régie s'est donné. il dit: oui, là, il
y a des besoins. non, là, il n'y en a pas. oui, il y en a; non, il n'y
en a pas.
Pour qu'il y ait agrément, il va y avoir une évaluation
des lieux et des personnes qui s'en occupent et des exigences graduées
par famille d'accueil, pavillon, ainsi de suite.
M. Trudel: II faut qu'il soit agréé en vertu
de...
M. Côté (Charlesbourg): De l'article 360. C'est un
pouvoir d'agréer des ressources.
M. Trudel: On y arrive. Bon. Vous avez commencé à
effleurer ça comme élément de la
problématique. Il y a une certaine captation des personnes dans
ce type de milieu là qu'on décrit généralement
comme des foyers clandestins.
M. Côté (Charlesbourg): Disons de
rétention.
M. Trudel: rétention. captation, rétention. il y a
juste un d qui nous manque là et on est juste sur le bord. j'ai failli
relever tantôt, il y a quelques minutes, le notaire, lorsque, au titre
des permis, il me disait...
M. Côté (Charlesbourg): II vous a entendu,
là. (11 h 30)
M. Trudel: Sitôt qu'il est interpellé... J'ai failli
sauter sur la perche qu'il a tendue en disant: Si le ministre a
constaté, pour la révocation du permis, que l'état de
santé ou de bien-être des personnes est en cause... C'est sur le
mot "bien-être". J'étais très heureux d'entendre le notaire
le dire. Je repensais à l'article, autour de l'article 60, qui
permettait de soustraire l'usager à la connaissance de son dossier... Un
professionnel de la santé, pour des motifs sérieux, pouvait
l'empêcher d'avoir accès, enfin, lui retirer l'accès au
dossier pour des motifs de santé. Nous avions eu une longue
argumentation, il y a quelques jours de cela, quant à l'état de
bien-être. C'était difficilement tranchable.
Alors, ici, sur les établissements, les foyers clandestins, la
mesure la plus observable et mesurable que nous ayons actuellement, eh bien, on
vient de la donner, c'est le nombre d'heures-soins-jour requis par la personne
pour que l'établissement ait l'obligation de détenir un permis -
c'est ça - pour héberger de tels types de personnes. On ne fait
jamais de relation avec l'état de bien-être ou de mal-être
et, quand j'emploie le mot "captation", le ministre, lui, emploie le mot
"rétention".
Est-ce que les CLSC, qui vont dorénavant être
chargés, qui seraient dorénavant chargés d'être un
peu - je vais employer des gros mots, mais dans ces situations-là il
faut employer des gros mots - la police des foyers clandestins, vont pouvoir,
je dirais, dénoncer de telles situations à partir de la situation
de bien-être des personnes ou de mal-être des personnes dans ces
milieux-là? Parce que c'est souvent ça, la situation. On n'ose se
plaindre. Le degré d'autonomie est difficilement évaluable ou, en
tout cas, on n'en arrive pas à la nécessité d'une heure et
demie, 1,5 heure-soins-jour en termes de santé. Est-ce que la notion de
bien-être ou de mal-être entre en cause lorsqu'il s'agit
d'évaluer le milieu dans lequel des personnes âgées - en
particulier, les personnes âgées - sont
hébergées?
M. Côté (Charlesbourg): La formule CTMSP permet
effectivement, par une série d'interrogations ou de questionnements,
d'évaluer le bien-être de la personne et pas uniquement le bien-
être physique, mais ça inclut le physique, le psychosocial, le
biopsychosocial, le psychique. En tout cas, vous en avez pour votre argent,
là.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Disons que, comme vous
pouvez le constater, c'est le bien-être total.
M. Trudel: C'est le bien-être total. Bon. Ça, c'est
l'évaluation, c'est la formule.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, qui prend...
M. Trudel: Répétez-moi le sigle de la marque.
M. Côté (Charlesbourg): CTMSP.
M. Trudel: CTMSP. Là, si on termine cette commission sans
savoir ce que ça veut dire...
M. Côté (Charlesbourg): C'est trois heures. M.
Trudel: ...ça va vous...
M. Côté (Charlesbourg): Ça prend trois heures
pour appliquer la formule.
M. Trudel: Non, je ne veux pas l'appliquer. Y a-t-il quelqu'un
qui peut dire aujourd'hui c'est quoi CTMSP?
M. Gaudreau: On va aller chercher le sigle. On ne s'en souvient
jamais.
M. Trudel: on ne s'en souvient jamais. très bien. je ne
suis pas seul. ça, c'est la formule d'évaluation de la situation
et de la condition des personnes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, et de
l'établissement. Parce que ce qu'on me dit, c'est que, quand on y va, on
regarde aussi comment les lieux sont tenus, ainsi de suite. Il y a d'autres
intervenants qui viennent, qui peuvent venir.
M. Trudel: Une minute! On ne peut pas évaluer les
installations là-dedans.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, je n'ai pas dit
que tu évaluais les installations. La personne qui y va a les yeux
ouverts. La personne qui va faire l'évaluation de la personne,
là, elle va la faire au foyer.
M. Trudel: Le CTMSP, là...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: ...ça, c'est une formule d'évaluation
des personnes.
M. Côté (Charlesbourg): De la personne, c'est
ça.
M. Trudel: Un.
M. Côté (Charlesbourg): Mais, quand tu y vas,
là, tu vas l'évaluer dans son milieu...
Une voix: Tu évalues le milieu aussi.
M. Côté (Charlesbourg):... et, en même temps,
il y a une évaluation du milieu.
Une voix: Tu as les yeux ouverts.
M. Trudel: Ça, cet instrument-là est-il, par
ailleurs, suffisamment souple pour que les travailleurs - ça va
être les professionnels du CLSC - puissent s'en servir en termes de
diagnostic? Parce que ça, c'est une nouvelle responsabilité qu'on
va leur donner en quelque sorte, là. Ils ne font pas ça
actuellement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, ils le font
actuellement, sauf qu'il va être étendu et allégé.
Donc, il y aura un CTMSP allégé pour les gens qui sont à
domicile, en termes de formule. S'ils sont à domicile, ils sont à
domicile; vous allez les suivre. Vous allez pouvoir suivre la personne qui
requiert des soins à domicile, donc, qui, pour le maintien à
domicile, est une cliente potentielle pour le CTMSP plus lourd, qui
nécessiterait de l'hébergement.
M. Trudel: Alors, dans le fond, dès qu'une personne
requiert quelque service que ce soit, à partir du maintien à
domicile à aller jusqu'à l'hergement, à aller jusqu'au
CHSLD, jusqu'en longue durée, dès le moment où le
système prend cette personne en charge se charge de lui dispenser un
service, cette personne est donc évaluée avec cette grille du
CTMSP.
M. Côté (Charlesbourg): Pas actuellement, mais
ça va être le cas. Là, des gens vous disent: J'ai ma
mère que j'ai gardée à la maison pendant x années
et, là, sa santé se détériore. J'aimerais bien
ça et tout le monde pense qu'il s'agit de faire ça - clac - et
qu'elle est rendue dans un foyer. Si tu as de l'influence, tu la rentres
à peu près n'importe où où tu veux. Ce n'est pas
comme ça que ça fonctionne. C'est que, là, il y a un
appel. Le CLSC reçoit le mandat d'aller faire l'évaluation par la
formule CTMSP et de ça sort une évaluation qui dit: Madame ou
monsieur a besoin d'une heure et demie, une heure trois quarts, deux heures,
deux heures et demie, deux heures et quart, deux heures trois quarts, et,
là, il est dans un rangement au niveau régional pour le
placement. Quand tu arrives en haut de la liste, bien, c'est les
premières personnes, c'est les personnes qui ont la priorité sur
le plan du placement. C'est ça.
M. Trudel: C'est à partir de 54 sur Ia mission de CLSC et
j'aimerais bien me le faire confirmer, là. On dit, dans le
deuxième alinéa dans la mission du CLSC: "À cette fin,
l'établis sèment qui exploite un tel centre s'assure que les
personnes qui requièrent de tels services pour elles-mêmes ou pour
leurs familles soient rejointes, que leurs besoins soient
évalués". À part de là, il y a une certaine
obligation pour l'établissement, le cas échéant, ici le
CLSC, d'appliquer une telle...
M. Côté (Charlesbourg): Grille.
M. Trudel:... on va l'appeler comme ça grille pour les
personnes et, après cela, qu'il y ait classement, rangement au niveau du
service requis et qu'il soit référé, hs sont
référés, si ce n'est pas du maintien à domicile,
aux autres éléments du réseau.
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour ça
qu'actuellement nous avons une grille disparate au niveau du maintien à
domicile dans les CLSC Nous allons arriver avec un CTMSP allégé
pour qu'on fasse, à partir de la même grille, des
évaluations des besoins des personnes qui ont besoin de support, du
maintien à domicile. C'est clair que ça va être ça
parce que, évidemment ça ne veut pas nécessairement dire
que toute personne qui est à domicile a besoin de maintien à
domicile.
M. Trudel: Non. La personne, elle, qui pense qu'elle a besoin
de...
M. Côté (Charlesbourg): Elle va appeler au CLSC.
M. Trudel: Oui. Est-ce qu'elle peut appeler directement au
CHSLD?
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est au CLSC. Le
CHSLD...
M. Trudel: Centre d'accueil.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Le centre d'accueil,
c'est une ressource de deuxième niveau qui nécessite une
évaluation avant son placement et c'est au niveau du CLSC que s'applique
la grille. Et là, par la suite, elle revient sur le plan régional
à un comi- té de placement qui a un placement au niveau
régional.
M. Trudel: La porte d'entrée va vrai- ment être la
première ligne.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Et c'est sur référence qu'en centre
d'accueil...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. C'est
ça. M.Trudel:...ouénCHSLD...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. C'est le
placement qui est régional. On dit: II y a telle place à telle
place. C'est ce qu'on a, c'est là que la personne doit aller. C'est pour
ça que, des fois, il y a des incompréhensions. La personne dit:
Moi, j'ai toujours vécu à Sainte-Anne-de-Beaupré et vous
me trouvez une place à Saint-Tite-des-Caps.
Une voix: CTMSP.
M. Trudel: Nouveau sigle.
M. Côté (Charlesbourg): Non. CTMSP. Je comprends
pourquoi des gens ne le retiennent pas. Classification par types en milieu de
soins et services prolongés.
M. Trudel: Oh! Deux caisses. Répétez, s'il vous
plaît. Classification par types en milieu de soins...
M. Côté (Charlesbourg): Services. En milieu de
soins. On reprend ça.
M. Trudel: En milieu de soins prolongés.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Services
prolongés.
M. Trudel: Services.
M. Côté (Charlesbourg): Classification par types en
milieu de soins et services prolongés. Je pense qu'on va retenir
CTMSP.
M. Trudel: Et il y a deux s. Bon. Juste pour terminer sur les
clandestins. Ma préoccupation, maintenant, c'est... Le mandat est
donné d'évaluer toute personne qui signale pour elle ou pour les
membres de sa famille... (11 h 45)
M. Côté (Charlesbourg): Mais c'est
déjà fait. C'est déjà fait dans le sens que les
gens se rapportent au CLSC...
M. Trudel: Oui.
NI. Côté (Charlesbourg): ...pour une
évaluation. Ce qui n'est pas fait de manière systématique,
c'est ce qu'on dit des foyers clandestins.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Et une espèce
d'interdiction qu'il y avait que les CLSC donnent du service de maintien
à domicile dans des foyers qui regroupent des personnes. C'est pour
ça qu'on a dit: Les services doivent aller d'abord à la personne
et non pas à la famille qui les reçoit, qui est en situation
potentielle de foyer clandestin. Si nos services sont d'abord dirigés
à la personne, il va falloir lever cet empêchement-là et,
finalement, en entrant à l'intérieur de ces
établissements, c'est que vous allez être plus à même
de faire une évaluation de ce qui peut exister de foyers clandestins, y
compris avec une collaboration de la ville qui, elle, a dû émettre
des permis pour ce genre de ressource là.
M. Trudel: parce que là, dans la réforme, pas dans
la loi, les clsc auront dorénavant la responsabilité de recenser,
pour les personnes âgées sur leur territoire, les
résidences pour personnes âgées.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: De prendre arrangement avec les municipalités
pour obtenir l'information sur tout permis de chambre délivré
pour l'hébergement de personnes âgées sur leur
territoire.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: De visiter régulièrement les
résidences hébergeant des personnes âgées pour
évaluer le degré d'autonomie de ces personnes.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. C'est en
plein ça.
M. Trudel: Considérer les personnes habitant ces
résidences comme admissibles aux programmes de services à
domicile, c'est ce qu'on vient de dire. Et, par ailleurs, rapporter au
ministère, aux fins de poursuites judiciaires, toute résidence
où seront constatées des conditions ou une absence de soins
pouvant causer grave préjudice aux personnes âgées qui y
sont hébergées. Ça, ça va donner matière
à publication d'un règlement, d'une politique, d'une directive
ministérielle.
M. Côté (Charlesbourg): Ça peut être
une circulaire, un guide. Déjà, par le CTMSP
allégé, donc, pour le maintien à domicile parce que,
inévitablement, ouvrant ses portes à la possibilité
d'avoir du maintien à domicile, alors, l'inventaire va devoir se faire.
C'était l'idée de connaître, d'avoir une situation exacte
et, avec la visite assez régulière, c'est de suivre
l'évolution des personnes qui sont à l'intérieur, y
compris des conditions. Donc, quand on implique la municipalité aussi,
là, elle a une responsabilité à cet
égard-là.
M. Trudel: est-ce que les clsc, sur le recensement des
résidences et le suivi, estiment qu'ils ont les ressources
nécessaires pour faire le travail? avez-vous fait la consultation?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Je n'ai pas fait la
consultation, mais je suis sûr qu'ils vont nous dire non. Bon. Et ils
ont, je pense, en partie raison. Mais quand on parle d'augmenter les enveloppes
au niveau du maintien à domicile, ça fait aussi partie du travail
qu'il y a à faire. Et, d'ailleurs, les CLSC en connaissent
déjà passablement. Si je prends mon CLSC chez nous, moi, le
problème de conscience de mon directeur de CLSC, c'était de
savoir s'il donnait des services ou s'il n'en donnait pas. J'ai toujours
considéré, moi, que les services étaient d'abord à
la personne. Donc, les territoires de CLSC qui font bien leur job, ils savent
exactement où ils sont déjà.
M. Trudel: Quand on dit: Permettre au ministère,
après tout ce travail-là, d'intenter des poursuites
judiciaires...
M. Côté (Charlesbourg): Un foyer clandestin. Un
foyer clandestin, on peut prendre des poursuites pénales.
Mme Demers: Quiconque maintient un établissement sans
permis, c'est une infraction à la loi. Donc, on peut prendre des
poursuites pénales. On peut aller a la Commission des affaires sociales.
On peut prendre des poursuites pénales.
M. Trudel: Et si c'est en matière pénale, on va
voir les amendes quelque part ailleurs.
Mme Demers: Oui. À la fin. M. Trudel: A la
fin.
Mme Demers: Toutes les infractions pénales sont à
la fin.
M. Trudel: O.K. Les infractions pénales sont à la
fin.
Mme Demers: À 243, vous avez: Nul ne peut exercer des
activités propres à la mission... L'article 243 dit: Nul ne peut
exercer des activités propres à un CSLC.
M. Trudel: Ah oui. Ça peut être au pénal
qu'on fasse une poursuite. Donc, ces mesures-là vont faire l'objet de
directives ministérielles...
M. Côté (Charlesbourg): Sous différentes
formes.
M. Trudel: ...sous différentes formes. Dans un
délai assez rapproché parce que cet article-là existait
déjà, à toutes fins utiles. Il existait
déjà, sauf qu'on n'avait pas de police, on n'avait pas de
personne pour le faire respecter partout sur le territoire. On en avait, mais
on n'avait personne qui avait le mandat systématique de voir à ce
qu'il soit respecté. Est-ce que ça va être assez rapide
l'implantation?
M. Côté (Charlesbourg): On peut penser à
avril 1992. Début.
M. Trudel: Alors, on peut penser qu'à partir d'avril 1992
les instruments...
M. Côté (Charlesbourg): Seront entre les
mains...
M. Trudel: ...seront entre les mains des personnes de
façon à ce que puisse s'appliquer une directive
ministérielle - je ne sais pas si on appelle ça une directive -
une politique en vue d'en arriver à appliquer systématiquement
les intentions manifestées de recenser, de prendre arrangement avec les
municipalités, de faire l'évaluation des personnes, de visiter
régulièrement et, s'il y a lieu, de dénoncer au
ministère, pour fins de poursuite judiciaire...
M. Côté (Charlesbourg): Et d'entreprendre des
procédures.
M. Trudel: ...et d'entreprendre des procédures.
M. Côté (Charlesbourg): Que le ministère
entreprenne des procédures.
M. Trudel: Très bien. Alors, l'article 358...
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
358 est adopté. L'article 358, tel qu'amendé, est adopté.
Adopté. J'appelle l'article 359.
M. Côté (Charlesbourg): "La personne qui maintient
une installation visée dans l'article 358 peut, pour les motifs
prévus à l'article 356, interjeter appel devant la Commission des
affaires sociales, dans les 10 jours de la réception de la
décision du ministre. "Ce délai est de rigueur et emporte
déchéance. "Malgré l'article 22 de la Loi sur la
Commission des affaires sociales [...], le ministre ne peut procéder
à l'évacuation et à la relocalisation des personnes
hébergées dans une installation visée dans l'article 358
avant l'expiration de ce délai d'appel ou, s'il y a appel, avant que la
Commission ne rende sa décision."
M. Trudel: Pourquoi on ne l'a pas marqué ça
à l'article 355? Pourquoi on n'a pas indiqué ça? C'est ce
qu'on discutait tantôt.
Mme Demers: Au lieu de l'article 356?
M. Côté (Charlesbourg): Au lieu de 35... Pourquoi on
ne l'a pas inscrit à 355?
M. Trudel: Non, non, là, on est à 359. À
356, il y a un appel. C'est la même chose ici.
Mme Demers: Oui, mais l'autre, tantôt, c'était pour
les établissements qui avaient un permis...
M. Trudel: Oui.
Mme Demers: ...et on voulait suspendre le permis.
M. Côté (Charlesbourg): Alors que celles-là
n'en ont pas.
Mme Demers: Tandis que, là, on est dans des exploitations
qui n'ont pas de permis.
M. Côté (Charlesbourg): Ça, c'est
véritablement du clandestin, alors que l'autre...
M. Trudel: Ah oui!
M. Côté (Charlesbourg): ...n'est pas clandestin.
M. Trudel: Non, l'autre, il est irrégulier. M.
Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: À l'article 356, on est plus dur avec les
établissements du réseau qu'on l'est avec une installation
clandestine parce que "le ministre ne peut procéder à
l'évacuation et à la relocalisation des personnes
hébergées dans une installation visée dans l'article 358
avant l'expiration de ce délai d'appel ou, s'il y a appel, avant que la
Commission ne rende sa décision."
Tantôt, dans les explications, en tout cas, qu'on s'est
données à l'article 356 - c'est bien ça? - quand il y a un
permis, il peut interjeter appel devant la Commission des affaires sociales. Il
continue à exercer ses activités parce qu'il a déjà
un permis, pendant que l'on est à procéder à l'appel et
à aller entendre l'appel. (12 heures)
M. Côté (Charlesbourg): Mais la Commission peut
décider de l'évacuation des bénéficiaires avant
même d'avoir entendu la cause. La Commission peut décider... On
peut plaider auprès de la Commission qu'effectivement la
sécurité des bénéficiaires est en cause et qu'il y
aurait lieu d'évacuer des bénéficiaires ou un certain
nombre de bénéficiaires, avant même que la cause ne soit
entendue et finale. C'est ce que j'ai compris.
M. Trudel: C'est toujours laissé... Évidemment,
c'est un peu la même question que tantôt. Moi, je considère
qu'on est en matière de délit plus grave parce qu'on n'est pas
à travailler avec un titulaire déjà d'un permis,
là. Là, on travaille vraiment avec une personne qui est
illégale, suivant les prétentions du ministère. Le
ministre, lui, il ne peut pas procéder à l'évacuation,
puis à la relocalisation avant le délai d'appel de 10 jours et,
s'il y a appel, pas avant que la Commission ne rende sa décision.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Et on est soumis à la disponibilité et
au bon vouloir de la Commission. Reste au ministère à faire son
travail de persuasion à la Commission d'entendre rapidement la cause,
comme on a dit tantôt.
Mme Demers: Oui, mais ce n'est pas le recours unique, ça.
Si le ministère constate qu'il y a vraiment urgence à sortir les
gens de là, il peut demander à la Commission des affaires
sociales la permission de sortir les gens, il peut demander un bref
d'injonction à la Cour supérieure, disant qu'il y a un dommage
irréparable qui va être causé si les gens sont là.
Puis, il y a la Commission des droits de la personne qui peut intervenir aussi,
si ce sont des personnes âgées qui sont dans le besoin, là.
Elle est déjà intervenue aussi. Il n'y a pas seulement un
recours, là; il y en a trois au moins.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
O.K. Adopté.
Le Président (M. Philibert): O.K. L'article 359 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Philibert): J'appelle l'article 360.
L'agrément de certaines ressources
privées aux fins d'attribution
d'allocations financières
M. Côté (Charlesbourg): "Afin de permettre à
des personnes en perte d'autonomie de recevoir différents services de
santé ou services sociaux, le ministre peut attribuer à une
résidence privée d'hébergement ou à un
établissement privé non conventionné qui exploite un
centre d'hébergement et de soins de longue durée une allocation
financière pouvant varier suivant la nature des services offerts."
Il y a un petit papillon qui vient justement d'arriver. Remplacer, dans
les deuxième et troisième lignes, les mots "le ministre" par les
mots "la régie régionale". L'oxygène!
M. Trudel: Ah! Il y a de l'oxygène! Bon! On va respirer un
petit peu plus!
M. Côté (Charlesbourg): Quelle grâce de
faire disparaître le ministre et de donner ça à la
régie régionale!
M. Trudel: On est passés à 17, toujours. On
crée une nouvelle catégorie en quelque sorte
d'établissements, disons. Catégorie, je mets ça entre
guillemets pour ne pas me mélanger, pour ne pas que le notaire ait les
oreilles dans le crin. Un nouveau type, en tout cas, privé
autofinancé, privé conventionné, privé avec
certains services subventionnés et publics. C'est juste de dire
ça?
M. Côté (Charlesbourg): Mon notaire.
M. Gaudreau: L'objectif visé par la section, on le
comprend bien, est d'amener des subventions à des établissements
qu'on appelle, nous, purement privés ou privés privés,
dans notre jargon interne au ministère.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Privés
privés.
M. Gaudreau: Mais sans les catégoriser ou faire une
subdivision des privés conventionnés parce qu'à ce
moment-là toute une série de règles viendraient
s'appliquer, si on pense aux contributions des bénéficiaires dans
les publics et les privés conventionnés, à des aspects
comme ceux-là qui entreraient en ligne de compte. Alors, la notion de
subventions qui leur seront allouées ici ne doit pas, d'aucune
manière, affecter leur statut de privé privé. Ils auront,
cependant, à rendre des comptes en termes d'agrément, de maintien
d'agrément parce que la subvention va leur venir de la régie
régionale, mais sous réserve d'avoir été
agréés au ministère.
M. Trudel: Comment ça va marcher dans ce
système-là? Parce que ça va être des privés
privés - je prends votre langage - mais on va offrir des services.
Alors, comment ça va marcher au-delà de la mécanique fine
de la loi?
M. Gaudreau: L'article 360 s'adresse d'abord à deux types
de ressources privées qu'on va agréer: les résidences de
personnes âgées - l'appellation se retrouve souvent
utilisée sur le territoire, on dit: des résidences pour personnes
âgées; ce ne sont pas des établissements ou des centres
d'accueil, ce sont des résidences privées pour personnes
âgées - et aussi l'établissement qui exploite un centre
d'hébergement de soins de longue durée de façon
privée privée, c'est-à-dire sans aucune intervention
gouvernementale.
Alors, ces deux types de ressources là qu'on a sur le territoire
au Québec pourront, par un agrément, obtenir des subventions qui
permettront effectivement d'offrir aux personnes âgées des
services, de telle sorte qu'on ne trouve pas la nécessité de
rendre ces personnes-là dans le réseau public ou de les inscrire
en admission ou en placement d'hébergement. C'est un peu comme un
service à domicile en quelque sorte, mais, comme elles sont
déjà résidentes de résidences privées ou de
centres d'accueil privés, c'est de les maintenir le plus longtemps
possible grâce à des services complémentaires ou
supplémentaires qu'on subventionnera. Ça peut être physio,
ergo à la personne. C'est bien certain qu'il ne faut pas envisager qu'on
va transformer les résidences pour les personnes âgées en
des centres d'accueil de cas lourds, mi-lourds ou même légers,
mais "at large" c'est vraiment...
M. Côté (Charlesbourg): Cas lourds, mi-lourds et
poids plume.
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: Poids coq, poids plume.
M. Gaudreau: Chez les personnes âgées, c'est
ça, elles s'allègent toujours. De sorte que c'est
l'identification sur le territoire de la régie régionale des
ressources privées qu'on y trouve et des gens qui peuvent
nécessiter des soins ou des services à la personne, mais sans
être à un degré tel qu'il faudrait les retrouver dans le
système public ou privé conventionné pour des services
lourds à la personne. C'est donc permettre le maintien le plus longtemps
possible, là où elles se trouvent, sans non plus conventionner la
ressource et en faire une ressource assujettie à des rapports
financiers...
M. Trudel: On "peut-u" suspendre une minute?
Le Président (M. Joly): Certainement, nous suspendons nos
travaux pour deux minutes.
(Suspension de la séance à 12 h 12)
(Reprise à 12 h 17)
Le Président (M. Joly): Nous reprenons nos travaux.
M. Côté (Charlesbourg): Vous allez vous occuper de
votre bien-être, mais prenez soin du nôtre aussi, un peu.
Le Président (M. Joly): J'y vois, M. le ministre.
Ça fait deux fois qu'il me fait rougir, lui!
M. Trudel: Bon. C'est la régie régionale qui,
maintenant, serait chargée d'appliquer les règles et d'attribuer
les subventions.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Elle va aller chercher ça dans son programme du
type de personnes concernées, des clientèles concernées
parce que ça pourrait être des jeunes...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Dans ce
cas-ci, c'est des personnes âgées.
M. Trudel: Personnes âgées. Et cette
enveloppe-là, est-ce qu'il y a une prévision qui a
été établie du fric qu'on veut mettre dedans?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Pas au niveau
provincial, encore moins au niveau régional parce que, finalement,
chacun devra faire l'évaluation. Parce que c'est ça, quand on
parle du plan régional d'organisation de services: Qu'est-ce qu'on fait
avec? Quelle est la clientèle qu'on a, puis quelle clientèle on
peut desservir et on veut desservir? Donc, c'est le plan régional
d'organisation de services qui va déterminer les besoins. Parce que
l'allocation va se faire par le nombre de personnes âgées et leur
état de santé. C'est donc les deux paramètres qui vont
servir pour donner l'allocation.
À partir de ça, il y a un plan régional
d'organisation de services qui va se faire et la régie régionale
va proposer dans son plan: Voici, pour nous, tel niveau, tel niveau
d'intervention, et c'est eux qui vont nous... Donc, ce ne sera pas... Il n'y a
pas d'indication provinciale sur ce qu'on voudrait qu'ils fassent parce que
c'est eux qui vont l'établir à l'intérieur de la panoplie
de moyens qu'ils ont, dont celui-là.
M. Trudel: Mais pourquoi on ne peut pas atteindre le même
objectif à travers les articles qu'on a vus auparavant où,
à travers l'accueil au CLSC et l'évaluation, on peut aller donner
des services aux personnes, là? Là, le CLSC va être
autorisé à aller donner des services. Là, ici, on va
attribuer l'argent directement au propriétaire.
M. Gaudreau: À l'intérieur de la ressource
existante, pour que s'aménagent sur place des services aux
résidents, pour ne pas être dépendant d'une rotation de
services qui viendraient du CLSC, parce qu'il y aurait une permanence de
services identifiés, de besoins identifiés qui appellent des
services, donc, des subventions à chacune des résidences bien
identifiées. La nature, le montant, l'ampleur peuvent varier d'une
ressource à l'autre.
Une résidence de personnes âgées, où c'est
vraiment des personnes autonomes, où on ne trouve aucun besoin à
combler, n'aura pas à recevoir de subvention, mais, s'il y a une
résidence où on trouve des personnes qui seraient en besoin de
services, qui appelleraient l'implantation, par des subventions, de quelques
services complémentaires, l'agrément par le ministère va
se faire et la subvention va suivre, mais c'est annuel. Est-ce que c'est
annuel, l'agrément? Non. Ce n'est même pas annuel. C'est pour la
période déterminée.
M. Trudel: La subvention peut être de deux natures. Elle
peut être pour des installations physiques, elle peut être pour du
matériel.
M. Gaudreau: Bien, des services à la personne. Alors,
ça peut passer par de l'argent qui permettra une
rémunération, disons, d'un ergothérapeute, une
demi-journée par semaine, qui viendrait auprès de la
clientèle identifiée, dans une résidence, leur fournir un
service qui, autrement, va les faire s'alourdir comme personnes
résidentes et, éventuellement, nécessiter des services
continus dans le réseau de la santé. C'est une mesure qui
s'attache à la prévention. C'est d'aller rejoindre cette
clientèle-là, là où elle se trouve, en maintenant
le plus possible leur état d'autonomie, pour éviter qu'elles se
dégradent et aboutissent plus rapidement dans le système de
services.
M. Trudel: Mais ça pourrait être... Prenons un
exemple un peu gros. On a besoin de physio-thérapeutes quant au type de
personnes qui ont été évaluées et qui sont
résidentes dans cette installation-là. Le ministère
pourrait accorder une subvention - et c'est à la régie
régionale - au propriétaire pour le développement
d'installations de bains thérapeutiques et de tout le matériel
nécessaire. Il pourrait subventionner ça? Il pourrait accorder
une subvention pour ces fins-là?
M. Gaudreau: Si c'est la nature des services dont on a besoin
dans une résidence donnée, la subvention pourrait servir à
cette fin-là. Mais ça va vraiment être du ad hoc, cas par
cas, résidence par résidence, compte tenu de l'état de la
clientèle qu'on y trouve. Je pense, moi, que ce ne sera pas pour de
l'investissement immobilier. Point, à la ligne. C'est la manière
de donner des services à la personne. Si ça nécessite
accessoirement l'implantation d'un équipement physique, bien, on le
fera, mais c'est généralement plus des services à la
personne: physio, ergo...
M. Côté (Charlesbourg): Par exemple, on pourrait se
retrouver dans une situation où on a une résidence pour personnes
âgées, autofinancée mais sans permis, telle qu'on en
connaît actuellement où il y a 60 personnes. Des 60, il y a une
évaluation qui est faite et on a besoin d'ergothérapie ou de
physiothérapie pour 10 personnes. Il y aurait entente à ce
moment-là en disant: Voici ce que coûterait de l'ergo et de la
physio pour les 10 personnes. Voici l'allocation. Il faut maintenant dispenser
les services, mais c'est des services qui vont à la personne. Donc,
ça la maintient dans son milieu, qui est celui qu'elle habite depuis
très longtemps, et ça évite de faire
en sorte que cette personne-là se retrouve en
établissement à des coûts plus dispendieux. Donc, c'est une
sorte de maintien à domicile de groupe.
M. Trudel: De groupe.
M. Gaudreau: Dans des lieux déjà
aménagés pour des personnes âgées.
M. Trudel: Ça pourrait être de l'aide
matérielle aussi, si ça permet cela.
M. Gaudreau: Si la nature du service, comme je vous dis,
requiert...
M. Trudel: Oui, parce que, afin de permettre à des
personnes de recevoir différents services de santé, si c'est des
services de physio et que ça lui prend les installations physiques
nécessaires pour les dispenser, ce n'est pas rien que la personne,
ça prend les installations également. Ça pourrait
comprendre cela.
Faisons l'autre bout sur la personne maintenant. Pour les services de
physio pour lesquels on accorderait une subvention à cette
résidence-là, à ce propriétaire-là, la
personne serait rémunérée suivant les taux du... par
comparaison avec le privé conventionné. Elle serait
obligée à une certaine convention de réalisation.
M. Gaudreau: Le propriétaire de la résidence ou du
centre d'accueil privé non conventionné ou autofinancé
voit à contracter les services nécessaires. Ce qui se fait entre
la régie et le propriétaire de la résidence, c'est
établir la nécessité des services requis auprès des
personnes identifiées. La subvention s'établit en fonction de
cela et elle doit servir formellement à acheter des services. Le
propriétaire peut très bien les acheter à contrat. Il
n'est pas obligé d'engager... Étant donné que c'est
toujours lié à la situation de personnes présentes, bien,
il peut contracter les services, pour aussi longtemps que nécessaire,
pour desservir ces personnes-là.
Si les personnes diminuaient dans sa résidence, pour être
remplacées par d'autres totalement autonomes qui ne nécessitent
pas de services, la subvention devrait être revue en conséquence.
C'est toujours rattaché à la situation des personnes qu'on y
trouve. Ce n'est pas pour faire s'implanter un centre d'accueil par petits pas,
avec chaque année un peu plus d'implantation d'équipements, puis
de services, au point qu'à la fin on dit: On en a tait un centre
d'accueil aménagé pour des cas lourds ou des cas mi-lourds.
C'est vraiment toujours uniquement parce que les résidents qu'on
y trouve qui, par leur loyer mensuel, arrivaient à obtenir du
propriétaire des services courants dont ils avaient besoin, là,
en raison d'une diminution d'autonomie, obligeraient le propriétaire,
s'il voulait leur fournir des services de cette nature, à augmenter
considérablement leur loyer à payer. Là, le
bénéficiaire devient comme dans la situation de se dire: Je ne
peux plus rester là. Il va falloir que je demande une admission dans un
centre d'accueil qui a ces services-là. Alors, c'est là où
on vient, par le biais de cette nouvelle formule, permettre le maintien le plus
longtemps possible de cette personne-là, et c'est toujours parce que son
niveau de soins n'en est pas un qui est très élevé.
M. Côté (Charlesbourg): L'objectif est toujours de
se donner des moyens pour atteindre un maintien additionnel, par rapport
à aujourd'hui, de 33 % de plus de personnes à domicile. Il y en a
pour qui ce sont des maisons individuelles, le domicile, il y en a d'autres
pour qui ce sont des maisons collectives.
M. Trudel: Alors, ça va. Avant de demander et
éventuellement d'obtenir, il va falloir que tu te fasses agréer,
il va falloir que tu aies un "tag": Je suis agréé, avant de faire
ma demande. Est-ce que, dans la demande, on va par ailleurs faire une analyse
de la situation financière du propriétaire de la résidence
privée d'hébergement, des conditions financières de la
personne qui maintient cet établissement-là? Parce que,
là, on peut se retrouver avec, comment dire, appelons ça une
résidence chromée où on va, par ailleurs, pour des
services de santé et des services sociaux, aller chercher la partie de
certains services à la régie régionale, puis on ne les
donne pas parce que le facteur d'attraction pour que ces personnes-là
demeurent dans la résidence, c'est un autre type de confort, entre
guillemets, que l'on offre.
Alors, le propriétaire dirait: Moi, je mets le paquet sur le
site, je vais bâtir ça avec vue sur le fleuve, puis je vais
être bien installé. Par ailleurs, parce que mes personnes
là-dedans vont avoir besoin ou auraient besoin de services de
santé et de services sociaux, je vais offrir ça également
comme avantages. Le public va me payer certains services. Ça va me
permettre de louer des installations, de louer mes chambres, de louer mes
appartements beaucoup plus cher parce que, moi, j'ai un avantage par rapport au
voisin. Je suis agréé par la régie et je peux, à
cet égard, demander et obtenir du "subvention-nement" pour de l'aide
matérielle ou de l'aide à la dispensation de services.
M. Côté (Charlesbourg): II y a différentes
alternatives. Prenpns le vécu actuellement à La Champenoise, qui
est à la limite de Sainte-Foy et Québec. On a acheté un
certain nombre de places à La Champenoise, mais sous la forme du
privé conventionné. Donc, il y a des gens qui demeurent à
La Champenoise, qui paient pour leur hébergement, leur logement, qui
sont autonomes. On a acheté un certain nombre de places pour être
capable de faire face à un besoin, sans que
le ministère pour autant ait été obligé
d'immobiliser. Dans ce cas-ci, après une évaluation, on se rend
compte qu'on aurait besoin des services d'une infirmière pour deux
jours-semaine, ce qui permettrait de maintenir dans ce domicile des personnes
qui, autrement, seraient prises en charge par de l'institutionnel beaucoup plus
coûteux.
Donc, il y a une convention entre la régie régionale et
l'établissement aux fins de payer à un taux qui est
négocié une infirmière deux jours-semaine pour la
dispensation de services infirmiers aux personnes qui, à
l'intérieur de cet édifice-là, ont besoin de services pour
les maintenir à domicile, pour les maintenir dans un domicile qui n'est
pas forcément une maison, mais qui est un regroupement de
locataires.
M. Trudel: Mais, là, on est toujours évidemment
dans les... Pour voir les limites du système, il faut voir les cas
extrêmes, là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Une résidence qui charge 1500 $ par mois
à une personne et cette personne a besoin de tel type de services pour
être maintenue là, est-ce que le propriétaire, ça ne
serait pas de sa responsabilité d'offrir ces services-là ou enfin
de diminuer sa marge de profit?
M. Côté (Charlesbourg): Bon, évidemment, il y
aura des questions de jugement qui devront se poser quant à ceux qui
vont agréer la ressource, compte tenu d'un cadre qui leur sera
expédié. Effectivement, si on se retrouve dans une
résidence qui dit: On va vous charger 2000 $ par mois, tous services
inclus, et ça inclut les services cliniques, à partir du moment
où vous payez, je pense que vous devez en avoir pour ce que vous payez.
Certainement, à partir des guides d'application que le ministère
va fournir, il va devoir y avoir des critères pour l'application de tout
ça. On ne peut pas être tous azimuts non plus.
M. Trudel: On va prendre ça comme il dit. On va terminer
là-dessus.
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'amendement à
l'article 360 est adopté?
M. Trudel: Non, en reprise après-midi.
Le Président (M. Joly): Merci. Alors, nous ajournons nos
travaux sine die.
(Suspension de la séance à 12 h 33)
(Reprise à 15 h 46)
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît!
Compte tenu du problème de ventilation, je permets de passer
outre au décorum et d'enlever les vestons, pour les membres de la
commission et ceux qui accompagnent les membres de la commission.
Alors, nous en étions à l'article 360 au moment de
suspendre et nous avions abondamment discuté, mais je pense qu'il y
avait des petits points encore à éclaircir. Alors, l'article 360
est sur la table.
M. Trudel: Quand on s'est quittés, on disait: Sur le
niveau d'appréciation - on va appeler ça de même - du
degré de richesse de l'installation concernée, comment on va
arriver? Parce qu'on risque de se retrouver, effectivement, avec quelqu'un qui
aurait comme un avantage indu parce que le ministère aurait
diagnostiqué que des personnes auraient besoin de services et on
pourrait, à la limite - je ne veux pas faire surgir des monstres
là où il n'y en a pas - vendre des avantages, dans le fond,
compte tenu du niveau de richesse du propriétaire concerné, de la
résidence ou des installations, vendre, en plus, des services qui
seraient disponibles pour les personnes. Nous, notre préoccupation, ou
celle du gouvernement, étant celle des personnes, comment ça va
se contrôler tout ça?
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, il va y
avoir un cadre qui va faire en sorte que, pour avoir accès à ces
ressources-là, il y aura des critères de manière un peu
plus globale. J'admets volontiers qu'à ce moment-ci il n'y a pas de
lignes directrices qui sont encore établies sur qui paie quoi et
ça dépend de quel niveau du bénéficiaire sur le
plan de ses revenus. Mais ce sont des choses dont on devra tenir compte pour,
effectivement, élaborer les critères qui vont guider cette
allocation-là.
M. Trudel: La question, ce matin - ça a
dévié un petit peu: Est-ce que les ressources humaines qui
seraient éventuellement impliquées dans la dispensation de
services dispenseront des services suivant les conventions
généralement reconnues?
M. Côté (Charlesbourg): Selon une convention
établie entre le requérant de services qui serait
l'établissement et la personne qui dispensera les services.
Évidemment, si ce sont des soins infirmiers, ça prendra une
infirmière.
M. Trudel: Mais vous n'avez pas l'intention d'émettre de
cadre disant: Pour ces services-là qui sont offerts, ils doivent
l'être suivant les conditions généralement observées
dans les établissements publics.
M. Côté (Charlesbourg): Sur le plan salarial, on
peut difficilement faire ces choses-là parce que c'est un rapport entre
un privé et un
intervenant qui a une qualification professionnelle et qui doit
lui-même négocier les tarifs. On peut se retrouver devant des
situations où, effectivement, il y a des gens qui soient prêts
à donner ces services-là à un coût moindre,
aussi.
M. Trudel: Avez-vous estimé le montant d'argent qui serait
éventuellement consacré à ce type de ressource
là?
M. Côté (Charlesbourg): C'est de l'argent qui sera
pris à même un programme plus global pour personnes
âgées.
M. Trudel: On n'en tiendra pas compte à titre de programme
spécifique.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: On en tiendrait compte à titre
d'évaluation des besoins.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, parce que c'est un
service aux personnes âgées qui inclut le service à
domicile ou un service un petit peu plus spécialisé sur le plan
clinique, support clinique pour le maintien à domicile.
M. Trudel: Est-ce que, dans votre esprit, il y a une certaine
supervision de la qualité des services qui est assurée par
quelqu'un dans le réseau des établissements publics ou si c'est
complètement laissé à l'entrepreneuriat libre, dans le
sens d'entrepreneur libre?
M. Côté (Charlesbourg): mais la relation, il y a une
responsabilité à la régie régionale là, qui
était celle du ministre avant, où on dit bien: "afin de permettre
à des personnes en perie d'autonomie de recevoir différents
services de santé ou services sociaux, la régie régionale
peut attribuer à une résidence privée d'hébergement
ou à un établissement privé non conventionné qui
exploite un centre d'hébergement et de soins de longue durée une
allocation financière pouvant varier suivant la nature des services
offerts." il y a donc une obligation de contrôler si l'argent a
été utilisé pour les fins pour lesquelles il a
été donné.
M. Trudel: C'est quoi la garantie que vous pouvez offrir qu'on
n'est pas en train de se lancer dans - prenons les mots carrés,
là - une privatisation effrénée et que, tantôt, on
ne sera plus en présence d'en deçà de 1,5 heure-soins pour
ces services-là, que, tantôt, on ne débordera pas et qu'on
dira: Ça prend 2 heures, 2,5 heures, on donne de l'argent et
achetez-vous des... pour dispenser ces services?
M. Côté (Charlesbourg): La référence
à l'heure et demie, tout à l'heure, n'implique pas qu'il ne
puisse pas y avoir des personnes qui requièrent des services
au-delà de l'heure et demie, pour deux heures ou deux heures et demie,
qu'elles ne soient pas en maintien à domicile non plus. Parce que,
effectivement, il y a des gens qui requièrent ces services-là,
mais qui ne veulent absolument rien savoir d'une institutionnalisation en
centre d'accueil ou en centre de soins hospitaliers de longue durée.
Donc, là aussi, il peut y avoir un certain nombre de services.
L'idée est claire, l'idée n'est pas une privatisation, du tout,
d'aucune manière, mais c'est de faire en sorte qu'on reconnaisse
qu'actuellement on a des privés autofinancés, des
conventionnés privés, des publics et qu'il existe, à
quelque part, des ressources qui sont là, compte tenu du vieillissement
de la population et de notre volonté de maintenir à domicile 33 %
de plus de personnes que nous le faisons maintenant qui, forcément, se
retrouvent, au moment où on se parle, dans des résidences de type
familial ou de regroupement de logements et qui, avec des services comme
ceux-là, vont se maintenir là et vont souhaiter demeurer dans
leur milieu de vie naturel le plus longtemps possible.
M. Trudel: Et l'approche agrément - évidemment, ce
n'est pas le permis, ça, là - mais est-ce que c'est de nature
similaire, c'est-à-dire qualité des installations,
responsabilisation des personnes en titre de propriété, une
espèce de garantie, enfin, l'ensemble des qualités qu'on avait
examinées pour qu'une personne puisse demander et obtenir un permis
d'établissement public ou privé conventionné?
M. Côté (Charlesbourg): À l'article 362, on
dit: "Est admissible à l'agrément toute personne qui satisfait
aux exigences déterminées par le ministre et qui en fait la
demande sur la formule que ce dernier lui fournit." Donc, il y aura des
exigences pour recevoir cet agrément-là.
M. Trudel: C'est-à-dire, ce que je veux savoir le plus,
c'est les exigences. Vous allez vérifier l'ensemble des qualités
de probité, des conditions matérielles, des conditions de vie de
ces personnes à qui on va dispenser également des services de
santé, possiblement par subvention directe à l'entreprise,
à la personne qui dirige cette installation-là. Alors, est-ce
qu'on va vérifier également la qualité des installations
au global et des services qui y sont dispensés, mais qui ne sont pas de
nature clinique?
M. Gaudreau: Je dirais là-dessus que c'est comme pour tout
autre programme de subvention. On va devoir élaborer une espèce
de grille d'appréciation des demandeurs, les requérants de
l'agrément, en fonction, donc, des types de services qu'on veut
subventionner. Ça pourra comporter, pour certains, les visites de type
agrément, pour d'autres, dépendant de la nature
de la subvention demandée, si c'est pour payer un service bien
déterminé et bien limité et qui ne demande pas d'aller
voir l'ensemble de la résidence privée pour autant, je pense...
On est obligé de vous répondre qu'à ce stade-ci on n'a pas
déjà un programme établi, c'est bien certain, mais que
ça va être un peu l'approche, comme pour les titulaires de permis:
il 'faut déterminer ce qu'il est essentiel de vérifier,
d'apprécier, pour permettre tantôt la délivrance d'un
agrément. L'agrément, ça ne veut pas dire que la
résidence est agréée quant à tous les services
qu'elle donne aux résidents qui payent leurs services là. C'est
agréé aux fins d'obtenir des subventions ad hoc à des fins
précises de dispensation de services aux résidents qu'on y
trouve. Il ne faut pas non plus voir dans l'agrément de cette
section-là le permis d'établissement.
M. Trudel: Non, non.
M. Gaudreau: Entre autres, un établissement privé
non conventionné a déjà un permis du ministère.
Alors, on l'agrée pour une fin de subvention, sans le conventionner
formellement.
M. Trudel: Oui, je vous comprends. Mais vous imaginez, compte
tenu de l'évolution démographique de la population et compte tenu
de ce nouveau créneau et des besoins de la population plus
âgée en perte d'autonomie qui peut requérir ces
services-là, qu'il va comme se développer un marché
là-dessus, ça me semble assez évident. Il va se
développer un marché là-dessus et ce
marché-là, il faut s'organiser, il faut être sûr, il
faut avoir l'assurance que ce ne soient pas des services de nature clinique qui
soient dispensés dans des installations, par ailleurs, qui ne
répondent pas à un certain nombre de normes de qualité de
l'ensemble du service. Évidemment, ça pourrait être des
services, encore une fois, cliniques; ça va être des services
cliniques qu'on pourrait subventionner pour ces personnes-là. Mais quand
l'État va faire l'effort, quand l'État va subventionner, quand
l'État va mettre de son fric pour répondre à la demande et
pour offrir des services, bien, il y a comme aussi, de la part de
l'État, une espèce de droit qui est acquis de contrôler la
qualité de l'ensemble des installations et aussi d'avoir un certain
nombre d'exigences pour ce faire. L'État ou la régie
régionale, ses représentants ont aussi la responsabilité
de la qualité des soins, de la qualité des services. Je n'ai pas
dit de contrôler les services, parce qu'à ce moment-là on
est dans le conventionné, disons, mais il va falloir que la
responsabilité du gouvernement soit également de vérifier
la qualité de vie dans ces installations et la qualité de vie
à tous les points de vue. Sans avoir d'obligation, il pourra avoir des
exigences quant à la qualité du milieu dans lequel ces
services-là vont être dispensés.
M. Gaudreau: Bien, sûrement d'avoir à
apprécier si c'est faisable, la faisabilité d'implanter ou de
subventionner certains services dans cette résidence-là. Si la
demande est faite d'être agréée aux fins de subventions
pour des services qui ne sont pas possibles d'être rendus compte tenu de
l'organisation, de l'aménagement... Si le fonctionnement même de
la résidence ne permettait pas, logiquement, de trouver pareille
dispensation et que le bénéficiaire n'y trouvera pas son compte,
c'est bien certain à ce moment-là que le ministère, par le
biais de ses conditions et exigences qu'il pourra avoir liées aux
demandes d'agrément, va s'assurer que, là où une
subvention va éventuellement aboutir par une régie
régionale, ça tombe dans un terrain propice à son
utilisation rationnelle et efficace. L'article 368 nous apporte la
réserve que nulle résidence privée ne pourra,
effectivement, se targuer d'être une résidence
agréée par le ministère si elle n'est effectivement
titulaire d'un agrément, pour éviter que certains disent: Oui,
oui, je suis agréé par le ministère. Souvent,
c'était...
M. Côté (Charlesbourg): Ça pourrait
être l'attrape pour réussir à avoir des
bénéficiaires.
M. Trudel: C'est ça.
M. Gaudreau: C'est ça, alors que l'agrément va
représenter vraiment une certification, un document qui sanctionne, qui
garantit que le ministère a bel et bien agréé la
résidence aux fins de subventions. Donc, le titulaire de
résidence est passé par un processus de dénonciation, de
présentation de transparence, qui a appelé tantôt une
reconnaissance au point de vue ministériel et une attribution
financière au niveau régional, qui permet à ce titulaire
de dire à ses futurs résidents: Je suis une résidence
agréée. Comme je vous dis, ce n'est pas agréé sur
l'ensemble nécessairement de ses activités de
résidence.
M. Trudel: Non, non, je comprends.
M. Gaudreau: Agréé pour pouvoir dispenser des
services, justement, et avoir reçu des subventions pour ça, sinon
il serait un établissement sans permis.
M. Trudel: Oui. Mais c'est parce que je veux avoir la version -
excusez-moi, M. le notaire - plus politique de...
M. Côté (Charlesbourg): L'objectif n'est pas de
développer des ressources privées.
M. Trudel: Oui. Mais, par ailleurs, l'autre bout: est-ce que
l'État, le gouvernement va en profiter, par ses organismes dans le
réseau de santé et de services sociaux, pour également
vérifier les normes de qualité de vie à
l'intérieur
de ces installations, autres que les services cliniques de santé
et de services sociaux qu'il pourrait subventionner?
M. Côté (Charlesbourg): Ça pourrait
être le genre d'établissements dont le CLSC pourra faire
l'inventaire sur le plan de la qualité, parce qu'on peut se retrouver
dans des édifices comme ceux-là où il y a un logement
parmi 50, où il y a un bénéficiaire qui est là qui
peut avoir des services de maintien à domicile. (16 heures)
M. Trudel: Oui. Ce serait aussi à l'équipe du CLSC
de faire les vérifications usuelles et nécessaires.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: en tout cas, en souhaitant le plus formellement
possible, avec un engagement le plus serré possible que les normes
d'agrément pour fins de subventions, pas de la subvention, mais afin
d'être subventionnable, incluent des critères de qualité
dans le milieu, incluent des critères de qualité du milieu, parce
que, sans ça, ça risque d'être débridé comme
façon d'être. et je répète que, quand on paie pour
des services pour des personnes qui en ont besoin, bien, on acquiert un droit
aussi. on acquiert un droit de regard sur la qualité des services
offerts dans les installations. c'est ça le principal drame qu'on
retrouve dans ça, peut-être pas dans ce type d'installations, mais
dans des installations de ce type-là, y compris l'évaluation
serrée qu'on n'est pas en train de dispenser à des personnes un
service qui est commercialisé par après par la
résidence...
M. Côté (Charlesbourg): Pour en tirer profit.
M. Trudel:... pour en tirer profit. Il faudrait avoir des
vérifications là-dessus.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Puisqu'on est dedans - et j'ai l'impression que
ça va aller, j'espère, assez rapidement sur les autres articles
de cette section-là - quand, dans votre projet de réforme, vous
avez annoncé que, compte tenu de l'évolution de la population, il
faudra ajouter 7000 places en hébergement au Québec, sauf erreur,
vous ne nous avez jamais précisé si ce type de places là,
ici...
M. Côté (Charlesbourg): Non. Pas ça.
M. Trudel:... qu'on pourrait appeler de la place
quasi-hébergement... Ce n'est pas compté là-dedans.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: C'est des places, pour vous, dans le...
M. Côté (Charlesbourg): C'est des places en centre
hospitalier de soins de longue durée. C'est des places dans des
conventionnés, privés conventionnés, dans des
autofinancés, ou c'est des places achetées dans le privé,
mais des places du type achetées à La Champenoise où tu
achètes la place au complet là. Tu n'achètes pas le
service d'une infirmière deux heures par jour.
M. Trudel: Alors, c'est dans le public, dans le
conventionné ou dans l'autofinancé.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Une place
achetée, on se comprend bien. On pourrait acheter des places sans
nécessairement que ce soit une résidence, par exemple,
autofinancée, qui a un permis. On pourrait se retrouver dans une
résidence qui est totalement privée et qui peut rendre
disponibles un certain nombre de places d'hébergement, 15, 20, 30, et
qui nous permette de régler une situation plus pointue dans un
territoire x. Donc, on pourrait acheter de la place. C'est un peu ça. La
Champenoise, c'est une résidence privée pour personnes
âgées qui a été construite et le ministère a
senti le besoin, à un moment donné, d'acheter 15 places, je
pense. Combien? Une quarantaine?
Une voix: 40.
M. Côté (Charlesbourg): Une quarantaine de
places.
M. Trudel: Où ça?
M. Côté (Charlesbourg): À La Champenoise.
C'est aux limites de Sainte-Foy et de Québec. Une quarantaine de
places.
M. Trudel: Comme désignation d'établissement, ce
n'est pas la trouvaille du siècle. Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Et, finalement, on paie
maintenant 40 places, mais on place des bénéficiaires que nous
reconnaissons sur le plan de l'évaluation régionale.
M. Trudel: Et ça, c'est du privé
autofinancé. Le ministère achète des places.
M. Côté (Charlesbourg): Non. On achète des
places, pour donner des services à une clientèle, dont on a
besoin. Donc, on paie pour la place et le bénéficiaire qui est
hébergé là paie sa part comme un
bénéficiaire qui serait hébergé dans un centre
d'accueil d'hébergement ou un centre hospitalier de soins de longue
durée.
M. Trudel: Et ça coûte combien, ça?
Exemple, ça doit être une chambre-journée,
ça, l'unité de base?
M. Côté (Charlesbourg): Alors, les places sont
traitées comme un conventionné.
M. Trudel: Je ne comprends pas.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, finalement, de
manière claire, dans le cas de La Champenoise, c'est comme si on avait
bâti un privé conventionné à l'intérieur
de.
Une voix: Ça veut dire qu'il y a un per diem.
M. Trudel: II y a un per diem.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais qui tient
compte...
M. Trudel: Avec différentes composantes.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, qui tient
compte de la composante immobilière, qui tient compte des soins.
M. Trudel: Et un per diem privé conventionné,
ça a plusieurs catégories, ça, j'imagine, hein?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, il y a la composante
soins cliniques qui tient compte du nombre d'heures requis par
bénéficiaire.
M. Trudel: Ah!
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Il y a des
conventionnés qui peuvent avoir des gens qui requièrent deux
heures en moyenne de soins, ils sont payés tant. Si vous requérez
trois heures, trois heures et demie, évidemment l'allocation est
différente parce que le besoin est plus grand.
M. Trudel: Vous m'avez bien répondu, sur les 7000 places
supplémentaires, qu'il y a une partie du public là-dedans.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: CHSLD.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: Vous n'avez pas d'idée de la proportion, de ce
que vous voulez.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, parce que,
lorsqu'on va sortir le plan au début de l'au-tonme, évidemment on
va avoir des besoins délivrés rapidement et on sait que le
privé peut livrer plus rapidement que tout le dédale public, et
possiblement que les unités qu'on donnera au privé
conventionné et au privé seront un petit peu plus importantes
dans le premier temps, le temps de faire les plans et devis au niveau du
public, et ainsi de suite, pour en arriver à la construction. Ça
prend 36 mois pour livrer au niveau gouvernemental. Donc, on a besoin de
places.
M. Trudel: À l'automne, vous prévoyez lancer un
plan...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel:
...d'acquisition de places... M. Côté (Charlesbourg):
Oui. M. Trudel: ...surtout via le...
M. Côté (Charlesbourg): Un triennal d'abord.
M. Trudel: Un triennal.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Mais qui voudrait rejoindre l'objectif de la
première année, la première année...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça.
M. Trudel: ...si possible, surtout dans le privé
conventionné ou l'achat de places.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Ce n'est
pas un avis pour personne d'envoyer les demandes au ministère.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'amendement à
l'article 360 est adopté?
M. Trudel: Excusez, M. le Président. Quand vous achetez
des places comme ça, faites-vous des appels d'offres?
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Ça dépend
si c'est une localisation. Prenons l'exemple de L'Assomption...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...où on a
actuellement une problématique au niveau de Le Gardeur où, pour
libérer les lits de courte durée, on doit trouver des places pour
des personnes qui sont hébergées en centre hospitalier. Pour
libérer les lits de courte durée, ce qui se fait donc, c'est une
recherche, dans l'entourage assez près, des disponibilités, et
ça ne court pas les rues tant que ça, qui répondent aux
critères et aux
normes, à ce qu'on a besoin.
M. Trudel: je veux juste dire au ministre que je ne peux pas
exiger plus que les réponses que j'ai obtenues dans le sens où ce
qu'on est en train de me dire sur l'article 360, c'est que, oui, on fait une
nouvelle catégorie. il y a des éléments positifs dans
l'approche qui m'est donnée pour répondre aux besoins. mais je
vous garantis que les normes d'opération, la façon d'être,
la façon dont ça va fonctionner me laissent un peu perplexe et
interrogatif et c'est pourquoi - oui, je le dis bien honnêtement - je
suis très partagé sur le type de ressources qu'on est en train
d'ajouter. et, par ailleurs, compte tenu des besoins manifestés, compte
tenu de révolution des besoins de la population, je pense qu'on
pourrait, à certains égards, donner la chance au coureur. alors,
on va adopter l'article sur division, m. le président.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement est
adopté sur division et l'article 360 est adopté sur division.
J'appelle l'article 361.
M. Côté (Charlesbourg): "Seule la personne titulaire
d'un agrément délivré en vertu du présent chapitre
peut recevoir une allocation financière visée à l'article
360."
M. Trudel: On a posé toutes les questions relatives au
titulaire. On peut l'adopter, celui-là.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 361 est adopté.
J'appelle l'article 362.
M. Côté (Charlesbourg): "Est admissible à
l'agrément toute personne qui satisfait aux exigences
déterminées par le ministre et qui en fait la demande sur la
formule que ce dernier lui fournit."
M. Trudel: Bon, alors, là, ça revient au
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est le même
principe, finalement, sur le plan...
M. Trudel: Du permis?
M. Côté (Charlesbourg): ...du permis pour qu'il y
ait une certaine logique, alors que l'argent est à la régie. Je
suis sûr que, si on demande à la régie son choix, si c'est
le permis ou l'argent, ils vont choisir l'argent. D'ailleurs, M. Bertrand, qui
est directeur général de Québec, dit: Oui, l'argent.
M. Trudel: L'oeuf ou l'argent? L'oeuf ou l'argent? Il dit: Je
prends l'argent. Le ministre va agréer les personnes, lui?
M. Gaudreau: Les ressources. Il va agréer les ressources
privées pour les rendre admissibles à des subventions
régionales. Le niveau de la subvention, c'est la région qui
l'établit, qui l'apprécie en fonction des services à
financer, mais les qualités nécessaires ou la capacité de
se rendre admissible à, ça reste centralisé, c'est
uniformisé au plan provincial. On ne risque pas d'avoir une
région qui s'en préoccupe, puis une autre qui s'en
préoccupe moins. Peu importe de quel coin du Québec les gens
veulent se faire agréer, ce sera toujours par rapport à des
normes uniformes qui viennent du central, comme pour les permis
d'établissement.
M. Trudel: Mais répétons bien: II s'agit de
l'agrément pour être admissible.
M. Gaudreau: Admissible. Ça ne les autorise pas... De
toute façon, c'est d'apprécier jusqu'où il y a
nécessité dans une telle résidence d'envisager
d'éventuelles subventions, compte tenu de la clientèle qu'on y
trouve, compte tenu de l'organisation de services qu'on y trouve. C'est
vraiment ce que vous demandiez tantôt: Jusqu'où on ira voir ou
apprécier l'organisation même, la qualité potentielle de
vie ou d'organisation de services?
M. Trudel: Pourquoi vous faites faire ça par le
ministère? On peut faire ça en région.
M. Gaudreau: Bien, au même titre qu'on a le contrôle
de la qualité et de l'agrément des établissements. On peut
poser la question: Pourquoi c'est... Surtout que c'est nouveau, on peut
toujours se dire: C'est pour commencer la joute. On pourra voir venir comment
les choses se présentent. Rien n'empêchera, peut-être
éventuellement...
M. Côté (Charlesbourg): Surtout qu'on est dans un
domaine nouveau, pour ne pas qu'il y ait 17 patterns différents à
travers le Québec, il est peut-être bon de commencer par un
pouvoir centralisé dans ce domaine-là qui, peut-être, au
fil du temps, pourra être décentralisé assez
facilement.
M. Trudel: Je vous retiens sur 17 pouvoirs nouveaux, quand on va
revenir au traitement des plaintes. Je note, puisqu'on commence un nouveau
processus, une nouvelle catégorie, et qu'on risque d'avoir 17
façons différentes de procéder, il me semble que le
Protecteur du citoyen avait employé des phrases semblables, je pense, M.
le ministre, eu égard au mécanisme de traitement des
plaintes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel: Nous
continuons ici, là.
M. Côté (Charlesbourg): oui, mais c'est au niveau
d'un appel qu'on a fait. au niveau du traitement des plaintes, la régie
régionale est en appel.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est vrai que le
Protecteur du citoyen aurait voulu être le juge suprême.
M. Trudel: Et qu'il continue de vouloir l'être.
M. Côté (Charlesbourg): C'est le seul siège
qui lui va et on verra quand on reviendra avec la proposition.
M. Trudel: Oui, mais vous allez convenir d'une chose...
Une voix:...
M. Trudel: Oui, effectivement, je ne peux pas la manquer
celle-là, lui aussi aime bien ça la formule 1-17-400...
M. Côté (Charlesbourg): II ne se fait pas
élire, lui.
M. Trudel: ...virée à l'envers.
M. Côté (Charlesbourg): II ne se fait pas
élire, lui, puis il n'est pas responsable des budgets.
M. Trudel: Mais c'est parce que, si vous faites l'agrément
de la ressource qui, elle, a la capacité de demander une subvention,
alors, si vous faites ça par règlement, les régions
peuvent très bien faire cela, qualifier les personnes.
M. Côté (Charlesbourg): ça ne veut pas dire
que, dans le règlement... est-ce que, dans le règlement, on
pourrait transférer cette possibilité-là?
M. Gaudreau: Ça ne dit pas que ce sera fait par
règlement.
M. Trudel: Non.
M. Gaudreau: Le ministère aura à élaborer
des normes attachées à ce programme-là.
M. Trudel: "Est admissible à l'agrément toute
personne qui satisfait aux exigences déterminées...
M. Côté (Charlesbourg): Par le ministre.
M. Trudel: ...par le ministre." Un règlement fait par le
ministre, ce n'est pas publié, ça?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Gaudreau: C'est comme un programme de subvention, c'est ad
hoc.
M. Côté (Charlesbourg): Si c'est de nature
réglementaire, ça va subir le même processus qu'un
règlement du gouvernement.
M. Trudel: Mais, là, êtes-vous prêt à
me mettre "de nature réglementaire"? (16 h 15)
M. Gaudreau: C'est difficile de statuer si les conditions, les
modalités, les formules, tout ça... Comme on vous a dit, c'est
à bâtir.
M. Trudel: Oui, oui.
M. Gaudreau: Si on se fait un pouvoir réglementaire, on
sera peut-être incapable de l'exercer parce qu'on va devoir travailler
à bâtir, d'abord, un programme administratif et...
M. Trudel: Oui. Sauf que je veux dire, sur les exigences
déterminées par le ministre, "qui satisfait aux exigences",
ça va prendre une forme à un moment donné, un bon matin,
après votre...
M. Gaudreau: C'est ça. Alors, il faut bâtir d'abord
un programme administratif à propos de ça.
M. Trudel: Je ne vous demande pas de publier le règlement
avant de bâtir votre programme.
M. Gaudreau: C'est exact, mais si on ne l'a même pas
expérimenté, est-ce qu'on est capable d'être certain qu'il
s'agit d'un règlement qui satisfait à toutes les situations?
Parce qu'une fois qu'on a un règlement on n'a pas d'autre chose. Le
ministre ne peut pas y ajouter et en enlever au règlement, c'est une
norme. Alors qu'ici on voyait le processus davantage attaché à
l'identification d'une résidence versus un ensemble de conditions
attachées au programme d'agrément pour fins de subventions et qui
peut, au bout de l'année, se remodeler en fonction de ce qu'on a
découvert. On constate, à un moment donné, au fil du
travail, que, tiens, ce serait bon d'avoir un peu plus d'exigences sur
l'organisation interne. Parce que le règlement c'est six à huit
mois.
M. Trudel: Non, non, mais c'est parce que, M. le notaire, si
c'est un règlement du ministre, il n'y a pas les délais qui sont
impartis...
M. Gaudreau: Ah, les mêmes délais. La Loi sur les
règlements...
Une voix: C'est la Loi sur les règlements qui
s'applique.
M. Trudel: Mais non! Mais non!
M. Gaudreau: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Vous m'avez répondu que les règlements
du ministre n'étaient pas publiés.
Une voix: Saviez-vous ça?
M. Trudel: Bien oui, mais ça fait trois, quatre fois que
vous me répondez que les règlements du ministre, ce n'est pas
publié, ça.
M. Gaudreau: Bien voyons! C'est la Loi sur les règlements,
chapitre R-18. 1.
M. Trudel: Tout règlement de tout ministre doit être
publié?
M. Gaudreau: Bien oui. Ceux des régies régionales,
ceux des établissements ne sont pas du tout visés par la Loi sur
les règlements, par exclusion formelle dans la loi.
M. Trudel: Oui.
M. Gaudreau: Alors, ils échappent à tout ce
processus de prépublication.
M. Trudel: Parce que ce sont des adultes consentants et qu'ils
sont bons...
M. Gaudreau: Non.
M. Trudel:... qu'ils ont le contrôle de par leur conseil
d'administration.
M. Gaudreau: Le principe est que, quand c'est un règlement
qui régit... La régie interne d'un centre, ça le regarde.
Quand le gouvernement ou un ministre fait des règlements de
portée provinciale, bien...
M. Trudel: Nationale.
M. Gaudreau: Pardon?
M. Trudel: Nationale.
M. Gaudreau: Ou nationale.
M. Trudel: Vous avez dit provinciale.
M. Gaudreau: Portée provinciale. C'est parce que ça
n'a pas d'extra-territorialité là.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Ma préoccupation, c'est la connaissance
publique de ça.
M. Gaudreau: Le programme des subventions aux organismes
bénévoles actuellement du ministère ne fait pas l'objet de
réglementation. Il y a des conditions d'attachées aux subventions
des organismes bénévoles. Le ministère publie les
conditions d'admissibilté. C'est des normes attachées au
programme de subventions. Les gens savent la façon d'obtenir les
conditions, d'y souscrire et d'y répondre. Quand c'est davantage
administratif, on essaie de s'en tenir à l'administratif parce
qu'essayer de bâtir des normes réglementaires avec des
éléments qui sont de nature administrative, ça complique
l'existence de tout le monde.
M. Trudel: Ah, je sais que les règlements, c'est toujours
compliqué, ça.
M. Côté (Charlesbourg): Non, ce n'est pas
compliqué, les règlements.
M. Trudel: D'habitude, ça simplifie.
M. Gaudreau: Non, c'est que ça doit être des normes
précises à partir desquelles on ne peut plus rien changer.
M. Trudel: Entre autres exigences, est-ce qu'il va y avoir
l'exigence de fournir les états financiers?
M. Gaudreau: Ça pourrait faire partie des
éléments de preuve à produire au ministère en
disant: Démontrez-nous votre capacité financière à
gérer votre résidence avant de nous demander des subventions.
Mais la façon d'y arriver, ce n'est pas nécessairement le
dépôt formel ou l'étude détaillée des
rapports financiers, mais ça peut faire partie des
éléments qu'on demande. Quand vous voulez vous faire
agréer, êtes-vous prêt à démontrer un peu la
façon dont vous administrez votre business? Si la personne dit:
Ça ne vous regarde pas, bien on a déjà... On peut
comprendre, à un moment donné, que la personne dise: Donnez-moi
des subventions, mais ne me demandez pas ce que je fais avec. Bon. Ce sont des
éléments qui entrent en ligne de compte.
M. Trudel: Remarquez que je peux avoir une certaine sympathie si
on a une préoccupation pour ne pas s'enferrer dans la... Sauf que c'est
l'argent du public. Ça va consacrer l'argent du public à des
ressources privées, puis on ne regrette jamais d'avoir été
plus transparent dans cette matière-là. Et quand les exigences
seraient publiques, bien, moi, je trouve qu'on augmente le degré de
sécurité par rapport à qui on va confier
de l'argent du public. Et c'est ouvert et c'est connu. Il n'y a personne
qui peut invoquer quelque motif que ce soit, parce que les exigences sont
connues à tous de la même façon. Évidemment, c'est
des exigences et ça devient des normes. Est-ce que ça va venir
aux engagements financiers trimestriels qui viennent...
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est la régie
régionale qui donne les sommes.
M. Trudel: En tout cas, le strict minimum qu'on peut demander
avec le maximum de force qui peut nous rester à cette heure-ci, c'est un
effort de transparence. Parce que, écoutez, on est dans un nouveau
créneau, il y a du danger, la surveillance du public est toujours
souhaitable. Ça permet de dire, au niveau de la confiance du public
envers les sous qu'on dépenserait éventuellement dans les
installations qui appartiennent à ces personnes agréées,
qu'il y a une relation entre la subvention, la qualité et le service qui
est dispensé pour ces personnes. Si on n'est pas obligé toujours,
parce qu'on est à l'État, de s'enfarger nécessairement et
d'alourdir le processus, il y a une responsabilité, c'est de l'argent du
public et il faut que le public sache clairement, ouvertement, c'est quoi les
exigences qui ont été déterminées pour se faire
qualifier pour toucher des subventions. On a été
sévère pour des directeurs, pour des cadres, des administrateurs
d'établissement au niveau de la transparence et il faut aussi qu'on ait
le même souci ici.
M. Côté (Charlesbourg): ii faut avoir un souci de
transparence, mais il faut le situer pour ce qu'il est là. il faut
situer ça véritablement. on ne veut pas que ce soit un public; on
ne veut pas que ce soit un public conventionné et on ne veut pas que ce
soit un privé avec permis. ce qu'on veut, c'est se donner un outil
additionnel à ce que nous avons maintenant pour reconnaître
qu'effectivement, quelque part, il y a un regroupement de personnes qui
peuvent, avec un support infirmier, fonctionner et rester où elles sont
au lieu d'aller dans le réseau institutionnel. évidemment, si, au
bout de la ligne, ça veut dire 10 000 $ par année, est-ce qu'on
va dire au gars: tu vas nous montrer ta ceinture, tes bretelles, la couleur de
tes "shorts", et on continue? je pense qu'il va falloir être capables
d'apprécier chacune des situations et que nos normes tiennent compte de
ça.
M. Trudel: Si c'est comme au poker, quand tu paies, tu as le
droit de voir.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, mais... O.K.
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 362 est adopté.
J'appelle l'article 363.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre doit, avant de
délivrer un agrément, prendre l'avis de la régie
régionale."
Par exemple, pour régler votre cas, ce n'est pas
compliqué. Dans la nomenklatura des questions que vous demandez avant de
se présenter pour la défense des crédits, tu en ajoutes
une. Tu dis: Combien d'intégrés, combien on leur a
donné et pour quels services?
Une voix: Elle est déjà écrite.
M. Trudel: Cette question est écrite pour la prochaine
"round".
M. Côté (Charlesbourg): Extraordinaire! Parfait!
Le Président (M. Joly): L'article 363, adopté?
M. Trudel: L'article 363 a été appelé? M.
Gaudreau: On n'a pas fini de le lire. Le Président (M. Joly):
Bien oui.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre doit, avant de
délivrer un agrément...
Le Président (M. Joly): Ah bon! Excusez. Des voix:
Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): ...prendre l'avis de la
régie régionale."
Le Président (M. Joly): Je m'excuse, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): "II peut assujettir la
délivrance d'un agrément aux conditions qu'il
détermine."
M. Trudel: Par section sélective. Une voix: C'est
adopté.
Le Président (M. Joly): C'est tellement simple.
Une voix: Adopté. M. Trudel: Ah! de
l'oxygène. M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Trudel: Adopté. De l'oxygène.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
364.
M. Côté (Charlesbourg): "L'agrément
délivré par le ministre demeure en vigueur tant que le titulaire
se conforme à la présente loi et qu'il satisfait aux exigences et
aux conditions déterminées par le ministre." C'est normal.
Ah!
M. Trudel: L'autre bord.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre peut toutefois
délivrer un agrément pour une période
déterminée ou à titre provisoire lorsqu'il le juge
nécessaire." C'est tout aussi normal.
Le Président (M. Joly): C'est ce qu'on appelle de la
logique.
M. Trudel: Et ça, l'agrément, tu ne perds jamais
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Non, tu peux. M. Trudel:
C'est des voeux perpétuels.
M. Côté (Charlesbourg): Non. "L'agrément
délivré par le ministre demeure en vigueur tant que le titulaire
se conforme à la présente loi et qu'il satisfait aux exigences et
aux conditions déterminées par le ministre. "Le ministre peut
toutefois délivrer un agrément pour une période
déterminée ou à titre provisoire lorsqu'il le juge
nécessaire."
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
365.
M. Côté (Charlesbourg): "Le titulaire d'un
agrément doit, au préalable, informer par écrit la
régie régionale et le ministre de tout changement d'adresse de la
résidence ou du centre, de toute aliénation d'actifs ou d'actions
ou de toute opération ayant pour effet de le rendre non admissible
à l'agrément." Il commence à y avoir des conditions.
M. Trudel: Préalable à quoi? M. Gaudreau:
Avant. M. Trudel: Avant.
M. Gaudreau: Avant de procéder à des changements
d'adresse, des changements de propriétaires, des changements de...
M. Côté (Charlesbourg): "Doit, au préalable,
informer par écrit."
M. Gaudreau: Autrement dit, il amène des changements dans
son agrément puisque ce n'est plus les mêmes acteurs ou les
mêmes lieux.
M. Côté (Charlesbourg): II l'informe par
écrit, il dit: Je m'en vais avec mon gréement.
M. Trudel: D'où l'expression "je m'en vais avec mon
gréement".
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Une belle après-midi pour penser à aller
à la pêche, oui. Vous avez raison. Ça va.
Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Au opté. J'appelle
l'article 366.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre peut annuler un
agrément à la demande de son titulaire ou suspendre ou
révoquer l'agrément si le titulaire ne satisfait plus aux
exigences prévues à la présente loi ou aux exigences et
aux conditions déterminées par le ministre. "Le ministre doit,
avant de décider de la suspension ou de la révocation de
l'agrément, donner à la personne en cause l'occasion de se faire
entendre et prendre l'avis de la régie régionale."
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 366, adopté.
J'appelle l'article 367.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre doit notifier
par écrit sa décision, en la motivant, au titulaire dont il
suspend ou révoque l'agrément."
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
368.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut utiliser le
titre de résidence agréée ou d'établissement
agréé ni associer l'agrément à une résidence
ou à un établissement s'il n'est titulaire d'un agrément
délivré en vertu de la présente loi."
M. Trudel: Qui fait la police?
M. Gaudreau: Le ministre responsable de l'application de la loi
et de la délivrance de l'agrément.
M. Trudel: Comment?
M. Gaudreau: Le ministre responsable de
l'application de la loi et de la délivrance des
agréments.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, le shérif,
c'est le 1.
M. Trudel: Le shérif, c'est le 1, c'est à lui
à dégainer. La dénonciation pourrait se faire n'importe
où?
Le Président (M. Joly): C'est nouveau.
M. Gaudreau: Auprès de n'importe qui au ministère
en disant: II y a des gens qui utilisent le titre d'agréé, de
résidence agréée sans l'être, ou encore qui laissent
croire qu'ils vont être l'objet d'agrément.
M. Trudel: Y a-t-il des pénalités pour quelqu'un
qui... Je ne veux pas savoir lesquelles; est-ce qu'il y en a?
M. Gaudreau: Attendez un petit peu. Il doit y en avoir.
M. Côté (Charlesbourg): Ça, c'est le "Nouveau
Testament".
M. Trudel: C'est le "Nouveau Testament", ça?
Le Président (M. Joly): Me Gaudreau.
M. Gaudreau: Merci. L'article 424 va prévoir les sanctions
pénales au même titre que ceux qui exploitent sans permis ou qui
laissent croire qu'ils sont autorisés...
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas 410, c'est
424.
M. Trudel: Je m'excuse. 410 et 424?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Pas 410, 424.
M. Trudel: Ah! Pas 410, 424. J'étais un peu
inattentif.
M. Gaudreau: L'article des dispositions pénales.
L'avez-vous, votre papillon?
M. Trudel: II va y avoir un papillon. M. Gaudreau: Oui,
oui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est le même
dont on parlait hier, le même papillon.
M. Gaudreau: C'est ça qu'il fallait avoir en main pour
comprendre la pénalité.
M. Trudel: O.K. Bon. Ça fait qu'il va y avoir des
punitions. Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
369.
Le financement des services
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre voit à
la répartition interrégionale des ressources nécessaires
au financement du système de santé et de services sociaux en
fonction des populations à desservir et à leurs
caractéristiques sociosanitaires. "Il établit des
mécanismes d'allocation des ressources afin de permettre aux
régies régionales d'implanter les programmes dont la
responsabilité leur est confiée et de gérer les enveloppes
budgétaires qui y sont afférentes. "Il approuve le plan
régional d'organisation de services et le plan de répartition des
ressources financières que lui soumet chaque régie
régionale."
M. Trudel: j'ai passé 15 ans de ma vie à discuter
des règles de financement. on est rendus à 16 h 30 et il faut que
je recommence.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): "C'est-u" parce que vous n'avez
pas bien fait ça en début, non?
M. Côté (Charlesbourg): ii y a un papillon. ce que
je comprends, m. le président, avant d'aborder le papillon, ce serait
peut-être quelque chose qui ferait très bien avec la régie
régionale...
M. Trudel: Bien, c'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): ...pour ces
articles-là, 369 à 373.
M. Trudel: M. le Président, vous allez suspendre deux
minutes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel: Deux petites
minutes.
Le Président (M. Joly): Nous suspendons deux minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 33)
(Reprisée 16 h 37)
Le Président (M. Joly): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, je
vous demanderais d'appeler l'article 390.
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. J'appelle
l'article 390.
Réglementation
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre peut, avec
l'approbation du Conseil du trésor, prendre des règlements
applicables aux établissements, aux régies régionales et
à la Corporation d'hébergement du Québec sur les normes,
les conditions et sur la procédure à suivre pour les
approvisionnements, les achats en commun et les mandats donnés à
cette fin, les concessions de services, les constructions d'immeubles, les
aliénations de biens, les locations d'immeubles et les contrats relatifs
à ces matières."
Le Président (M. Joly): Pour être conforme au
règlement, je me dois de suspendre l'article 369 que j'avais
appelé. Donc, l'article 390 est appelé.
M. Côté (Charlesbourg): II y a un papillon, M. le
Président: Insérer, dans la cinquième ligne, après
le mot "approvisionnements", les mots "de biens et services".
Le Président (M. Joly): M. le député.
M. Trudel: Est-ce que c'est ici qu'on retrouverait l'application
de l'intention de la réforme...
M. Côté (Charlesbourg): L'achat en commun?
M. Trudel: L'achat en commun?
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est à
l'article 394: "Le ministre peut déterminer dans chacun des
règlements qu'il prend en vertu du présent..." Non.
Des voix: 294.
M. Côté (Charlesbourg): 294. O.K. Il me semblait
aussi. Il me semblait que j'étais...
M. Trudel: Ah oui! O.K. Ça va. Concernant la
régie.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel: Donc,
ça, c'est juste...
M. Côté (Charlesbourg): C'est un pouvoir
réglementaire.
M. Trudel: Oui. Est-ce que c'est le cas actuellement? Est-ce
qu'en ces matières les règlements...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...s'appliquant aux établissements, ce sont les
règlements du Conseil du trésor?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: C'est 173.1, actuellement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça.
M. Trudel: est-ce que tous les règlements applicables au
conseil du trésor s'appliquent mutatis mutandis aux
établissements, régies et autres bibites de même
acabit?
M. Côté (Charlesbourg): M. Salvas.
Le Président (M. Joly): M. Salvas.
M. Salvas (Michel): Ce sont des règlements
spécifiques au réseau de la santé et des services sociaux
déposés par le ministre- au Conseil du trésor pour
approbation. Ce ne sont pas les règlements du gouvernement. Ce sont les
règlements du réseau de la santé et des services
sociaux.
M. Trudel: Mais qui ont l'approbation du Conseil. Il doit avoii
l'approbation du Conseil du trésor...
M. Salvas: C'est ça.
M. Trudel: ...quand c'est en matière d'approvisionnements,
d'achats en commun, de mandats donnés, etc.
M. Salvas: C'est ça. Concessions de services,
constructions d'immeubles, aliénations de biens, locations d'immeubles
et contrats relatifs à ces matières.
M. Trudel: Je ne veux pas que vous me les lisiez tous, les
règlements. Il y en a combien de ces règlements, à l'oeil?
C'est la brique.
M. Gaudreau: Actuellement...
M. Trudel: C'est parce qu'il a peur de la prochaine question.
C'est: Lisez-les-moi.
M. Gaudreau: Actuellement, on en a deux d'adoptés en vertu
de la disposition de la loi actuelle qui est équivalente à celle
qu'on reproduit à 390. On a un règlement sur la construction
d'immeubles des établissements du réseau qui comprend deux
volets: une section pour les contrats de services professionnels
attribués en matière de construction et une section pour
l'attribution des contrats aux entrepreneurs en construction pour le
réseau. On a un autre règlement bâti pour tout le volet
attribution des contrats de location d'immeubles. Quand le réseau a
besoin de louer des espaces pour ses fins, il
doit aller en appel d'offres avec un projet qu'il soumet au conseil
régional. Le troisième règlement n'est pas pris
formellement en vertu de ce pouvoir réglementaire. C'est le
règlement qui existait, d'origine, et qui, par une disposition de la
loi, continue de s'appliquer comme s'il était pris par le ministre.
C'est celui sur les approvisionnements en biens et en services des
établissements. On peut dire qu'il y a trois règlements qui
découlent ou qui sont appliqués en vertu de ces
dispositions-là.
M. Trudel: En vertu de toutes les dispositions ici, il y en
aurait trois.
M. Gaudreau: Oui, un spécifique aux constructions
d'immeubles, un spécifique aux locations d'immeubles et un autre sur les
approvisionnements et achats en commun. On pourrait donc en avoir un sur les
aliénations de biens; on n'en a pas formellement, mais on applique,
à ce moment-là, les dispositions d'aliénation des biens
excédentaires du gouvernement. On demande aux établissements de
suivre une procédure identique, d'offrir aux municipalités et aux
organismes gouvernementaux l'immeuble excédentaire qu'ils peuvent
posséder et, s'il ne se trouve personne intéressé à
prendre la possession de l'immeuble, d'aller en appel d'offres public pour la
vente.
M. Trudel: Alors, vous me dites qu'il y en a un pour la
construction.
M. Gaudreau: Oui.
M. Trudel: II y en a un pour les...
M. Gaudreau: Locations d'immeubles.
M. Trudel: ...locations.
M. Gaudreau: Et il y en a un sur les approvisionnements et achats
en commun. Là, ce qu'on ajoute...
M. Trudel: II n'y en a pas encore sur l'aliénation...
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Gaudreau: De biens? Non. On n'a pas eu vraiment de
difficultés pour aller jusqu'à réglementer.
M. Trudel: Et les contrats, il n'y en a pas non plus?
M. Gaudreau: Les contrats de concessions de services, ça,
c'est un élément qu'on ajoute à notre enumeration dans la
loi parce que ce n'était pas évident dans le texte actuel qu'on
pouvait réglementer les concessions de services.
M. Trudel: Là, vous l'ajoutez?
M. Gaudreau: Oui, pour être vraiment certain que... C'est
parce que nous, on prétendait que ça pouvait être
régi par les approvisionnements et achats, mais sur un plan strictement
juridique, concessions de services... Parce qu'on peut obliger
l'établissement, par une réglementation, éventuellement,
à aller en appel d'offres pour avoir des concessionnaires d'exploitation
de cafétérias, casse-croûte, stationnements, ce qu'on n'a
pas actuellement. Ils ont le libre choix de... Ça permettrait une
réglementation. On n'en a pas actuellement, mais ça permet au
pouvoir réglementaire d'être complet, si besoin est.
M. Trudel: Et là, les régies régionales vont
avoir des pouvoirs réglementaires aussi? Elles vont avoir un pouvoir,
évidemment, de faire des règlements applicables aux
établissements de leur territoire?
M. Gaudreau: Des règlements en matière de? Sur ces
matières-là, c'est spécifique au ministre, avec
l'approbation du Trésor, de créer des normes quant aux
procédures et aux conditions d'attribution des contrats. Et l'article
391 qu'on n'a pas encore lu nous dit que, dans un tel règlement du
ministre, on peut prévoir des situations où l'approbation de la
régie régionale pourrait être requise. Faire un renvoi,
c'est-à-dire que rétablissement, à une étape
donnée de son projet de construction, par exemple, devra soumettre...
C'est la reconduction des pouvoirs de réglementation actuels.
M. Trudel: Est-ce qu'il y a une espèce
d'échéancier qui prévoit qu'il va y avoir
réglementation complète pour chacun des secteurs
d'activité énumérés ici?
M. Gaudreau: non, c'est un pouvoir. M. Trudel: c'est un
pouvoir.
M. Gaudreau: Autant on peut dire: Le gouvernement peut, par
règlement, établir des normes applicables à un secteur,
ici, c'est: Le ministre peut, avec l'approbation du Conseil du trésor,
prendre des règlements pour gouverner l'attribution.
M. Trudel: Oui, parce qu'il y a différents objets.
M. Gaudreau: Ceux qu'on a déjà, par la loi
d'application, vont être transposés comme étant les
règlements applicables immédiatement avec le transfert de
juridiction et, lorsque besoin sera, il s'agira de les modifier.
M. Trudel: Ça va, M. le Président.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
390 est adopté. Donc, I'"artiste" 390, tel qu'amendé, est
adopté. J'appelle l'article 391.
M. Trudel: L'"artiste" 390 est adopté.
Le Président (M. Joly): Excusez, l'article. Est-ce que
j'ai dit "l'artiste"?
Des voix: Oui.
M. Trudel: Vous avez dit "l'artiste".
Le Président (M. Joly): Alors, c'est un lapsus de fin de
journée qu'on voudra bien me permettre...
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Il n'y a pas de
problème, M. le Président.
Le Président (M. Joly): ...et me pardonner.
M. Côté (Charlesbourg): De toute façon, on
est tous artistes à notre manière.
Le Président (M. Joly): L'article 391.
M. Trudel: C'est de la projection, vous, là?
Le Président (M. Joly): Pardon, monsieur?
M. Trudel: Est-ce que c'était de la projection,
ça?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): L'article 391 est
appelé, M. le Président?
Le Président (M. Joly): Oui, oui, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Merci, merci. "Le ministre
peut, dans un règlement pris en vertu de l'article 390,
déterminer les cas dans lesquels son approbation ou celle de la
régie régionale est requise. "Le ministre peut également,
pour l'application d'un tel règlement, édicter des formules types
de contrat ou autres documents standard dont il assure la
délivrance."
M. Trudel: alors, ça, c'est la permission d'ouvrir plus ou
moins grande la valve de l'oxygène en ces matières, parce qu'il
peut déterminer les cas dans lesquels son approbation ou celle de la
régie régionale est requise.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Alors, suivant que c'est plus son approbation,
l'oxygène est rare, mais, s'il veut ouvrir davantage, il a la permission
d'ouvrir davantage lorsque l'approbation de la régie est requise.
Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
392.
M. Côté (Charlesbourg): "Le gouvernement peut, s'il
estime que des circonstances exceptionnelles le justifient, tel l'apport de
financement intégral de source privée ou lorsqu'il y a des
répercussions significatives d'ordre financier, scientifique ou
technologique sur les activités d'un établissement, permettre au
ministre de soustraire un projet de construction d'immeuble à
l'application de tout ou partie Jes dispositions d'un règlement pris en
vertu de l'article 390. "Le décret peut cependant établir
d'autres modalités précises de réalisation du projet
visé."
M. Trudel: Vous n'avez pas de papillon?
M. Côté (Charlesbourg): ii y a un papillon.
remplacer, dans la première ligne du deuxième alinéa, les
mots "décret peut cependant" par les mots "gouvernement peut alors".
Le Président (M. Joly): M. le député.
M. Trudel: Le 8 décembre, lorsque j'ai lu la
première version du projet de loi... Pas le 8. Il a été
déposé à l'Assemblée à quelle date? Le 14
décembre.
Une voix: Le 7 décembre.
M. Trudel: Le projet de loi a été
déposé le 7 décembre à l'Assemblée
nationale?
M. Côté (Charlesbourg): II a été
déposé le lundi suivant la présentation qui était
le jeudi, ça veut dire alentour du 10.
M. Trudel: Alentour du 10.
M. Côté (Charlesbourg): Le 10 ou le 11.
M. Trudel: Alors, je m'étais appliqué,
évidemment, religieusement a relire ça, le soir même, d'une
page à l'autre et, quand j'ai été rendu à l'article
392, j'avoue qu'il était un peu tard, j'avais marqué à
côté, et je l'ai encore ici: C'est la clause Marc-Yvan. Le
spectacle, c'était le vendredi, hein? C'était à guichet
fermé. C'était le vendredi.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. D'ailleurs, il y a un
rappel.
M. Trudel: II y a un rappel?
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! Mais juste avec
les médecins.
M. Trudel: Juste avec les médecins. Est-ce que ça
existe, ça, actuellement?
M. Gaudreau: Non, vous ne trouverez pas de
précédent dans la Loi sur les services de santé et les
services sociaux, mais on en trouve un dans la Loi sur l'instruction publique
qui donne au ministre de l'Éducation cette possibilité, à
l'article 452. On dit: "Le gouvernement peut, par règlement, permettre
au ministre de soustraire les travaux ou aliénations de biens qu'il
indique de l'application de certaines dispositions de ce règlement. "
L'article 453, de la même façon, de la Loi sur l'instruction
publique permet qu'un règlement permette "au ministre des Transports de
soustraire les contrats de transport des élèves qu'il indique de
l'application de certaines dispositions de ce règlement. "
M. Trudel: C'est une tautologie, ça, c'est le
ministère des Transports. Ça a été introduit en
quelle année?
M. Gaudreau: Non, non, dans la Loi sur l'instruction
publique.
M. Trudel: Non, non. Le transport aussi.
M. Gaudreau: Non. C'est parce que c'est dans la même Loi
sur l'instruction publique pour le volet transport scolaire et les subventions
au transport scolaire.
M. Trudel: Ça a été introduit en quelle
année?
M. Gaudreau: La Loi sur l'instruction publique? C'est en 88, mais
mise en vigueur en 89. Pas 1800, 1989.
M. Trudel: 1900. Ça aurait pu être 1800 quand on
regarde l'âge du titulaire. Pour le transport en autobus scolaire, entre
autres, ça?
M. Gaudreau: Pardon? Pour le transport... M. Trudel:
Scolaire.
M. Gaudreau:... scolaire, ça relève du ministre des
Transports et la réglementation peut permettre de soustraire...
M. Trudel: Pourquoi, M. le ministre? Pourquoi?
M. Côté (Charlesbourg): Ça?
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Je vous donne un exemple, on
en a un récent. C'est l'Hôpital général à
Montréal qui pouvait recevoir des subventions pour de la recherche et
ça prenait une animalerie. L'animalerie était
autofinancée. Ils intégraient l'animalerie dans la
rénovation qui avait déjà été permise au
niveau de l'hôpital. Et...
M. Trudel: Et?
M. Côté (Charlesbourg):... pour que la subvention
soit versée, il y avait une date d'échéance pour travaux
terminés, sinon tout tombait à l'eau. C'est une technique qui a
été utilisée pour permettre, effectivement, de faire face
aux échéances dans des conditions très exceptionnelles
pour un projet exceptionnel. Au lieu d'aller en appel d'offres global, les
plans et devis se font par phases; on y va par phases au niveau d'appels
d'offres au lieu d'un appel d'offres global. Donc, ça permet d'arriver
aux échéances qui étaient prescrites, de pouvoir
construire l'animalerie.
M. Trudel: "C'est-u" un décret public, ça? M.
Côté (Charlesbourg): Quel décret? M. Trudel: Qui
serait pris en vertu de cela. M. Gaudreau: Un décret du
gouvernement. M. Trudel: Est-ce que c'est fait par décret?
M. Côté (Charlesbourg): Si c'est par décret,
un décret, c'est public.
M. Trudel: Pas nécessairement. Ça dépend de
qui le demande.
M. Côté (Charlesbourg): Ah oui?
M. Gaudreau: Non, ils sont tous publiés dans la Gazette
officielle, les décrets.
M. Trudel: Ça peut être différé d'une
couple d'années, peut-être.
M. Gaudreau: Non. Une voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Malenfant. Ça dépend qui le demande.
L'Hôpital général, il y a moins de problème, parce
que lui appelle...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, non. Wo! Wo! Wo!
Non, non, non. Il ne faut pas confondre des affaires. Il ne faut pas confondre
des affaires. Dans le cas de Malenfant, c'est à partir d'un programme
existant de subvention à donner à une entreprise, normé,
alors que, dans ce cas-ci, c'est un projet d'un centre hospitalier qui est
en rénovation fonctionnelle et qui a eu un projet d'animalerie.
Il fallait qu'il la place au deuxième ou au troisième
étage...
Une voix: Sixième.
M. Côté (Charlesbourg): au sixième. il y
avait deux étages à ajouter, qui étaient une animalerie,
et on ajoutait nos deux étages pardessus. c'est un projet assez
spécial.
M. Trudel: Là-dessus, sur ces décrets-là, on
est en matière exceptionnelle là, on est en matière
d'exception. C'est vrai qu'il y a des situations particulières qui
peuvent se présenter.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. On dit: "Le
gouvernement peut, s'il estime que des circonstances exceptionnelles le
justifient."
M. Trudel: Est-ce qu'on peut indiquer que le décret est
déposé à l'Assemblée nationale? On l'a ailleurs
dans la loi, que des décrets doivent être déposés
à l'Assemblée nationale.
M. Côté (Charlesbourg): II se trouve automatiquement
dans la Gazette officielle. Je ne sais pas ce que ça
ajouterait.
M. Trudel: Sans taquinerie, c'est que...
M. Gaudreau: Tous les décrets sont publiés à
la Gazette officielle.
M. Trudel: Non, pas tous, tous, mais... M. Côté
(Charlesbourg): Non, non.
M. Gaudreau: Mais non. C'est parce qu'il y en a dont le nombre de
pages ne permet pas une publication intégrale. Alors, on donne un avis
de l'existence du décret concernant telle matière.
M. Côté (Charlesbourg): C'est une bonne
réponse, c'est vrai. Mais ce n'est pas en rapport avec l'exemple qu'ils
ont donné tantôt.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gaudreau: Je ne le connais pas, son exemple. Apportez-moi
votre exemple. Je pourrai l'analyser.
M. Côté (Charlesbourg): C'est Malenfant. M.
Trudel: Malenfant.
M. Gaudreau: II y a des choix qui se font, mais qui...
M. Côté (Charlesbourg): Qui ne relèvent
pas...
M. Trudel: Ils peuvent être nécessairement
publiés en public.
M. Gaudreau: Non, mais ce n'était pas marqué
"publication interdite", c'était marqué "différée".
Alors, ça veut dire qu'il était appelé à être
publié comme les autres.
M. Trudel: Oui, oui, sauf que...
M. Gaudreau: Bon. Alors, tous les décrets, sauf ceux dont
on annonce qu'en raison du grand nombre de pages ils ne seront pas
publiés intégralement, mais dont on dénonce l'existence,
et la possibilité d'en obtenir copie directement au greffe. C'est la Loi
sur l'exécutif qui tient obligation au gouvernement de publier tous les
décrets pris par lui.
M. Trudel: Ça ne dit pas dans quel siècle, si j'ai
bien compris.
M. Gaudreau: Bien, écoutoz. Vous ne pouvez pas sortir le
cas d'exception pour dire que ce n'est pas tous les décrets qui sont
publiés.
M. Trudel: Non, non, non, mais on n'est pas en matière de
projet sur des pinottes ici.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, il n'y a pas de...
C'est parce que, si on le marque là, on va être obligé de
le marquer pour tous les autres décrets. Ça voudrait dire que
tous les autres décrets, si on ne le marque pas, ça ne se ferait
pas? C'est la règle générale. Tu as l'obligation. On n'a
pas de cachette, nous autres, au ministère. On n'en a pas. Tout ce qu'on
m'a demandé, je le donne. C'est vrai, ça.
M. Trudel: Les ministres passent.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, et en
espérant que ceux qui vont suivre s'inspirent.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Vous vivez d'espoir, vous.
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, moi, je
peux vous le garantir chez nous. Je ne sais pas si vous pouvez me le garantir
chez vous.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Pas un seul cas en avant.
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'amendement à
l'article 392 est adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. L'article, tel
qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article 393.
M. Trudel: Je m'excuse. Sur division, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Ah! Sur division. Enregistrez, Mme
la secrétaire.
La Secrétaire: Et l'amendement et l'article?
Le Président (M. Joly): Et l'amendement et...
M. Trudel: Non, l'amendement...
Le Président (M. Joly): L'amendement, adopté.
M. Trudel:... adopté.
Le Président (M. Joly): Mais l'article...
M. Trudel: Sur division.
Le Président (M. Joly):... sur division. Merci. L'article
393 est appelé.
M. Trudel: C'est l'habitude de l'adopter...
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre peut prendre
des règlements pour déterminer le mode de convocation et la
procédure de l'assemblée publique que doit tenir une régie
régionale ainsi que la procédure qui doit être suivie pour
la nomination des membres d'une assemblée régionale. "
M. Trudel: Un papillon.
Une voix: II y a un papillon.
Le Président (M. Joly): Tout petit.
M. Côté (Charlesbourg): je trouve ça
extraordinaire, ce papillon-là, m. le président. ça ne
devrait pas nécessiter des... vous m'écoutez, là?
M. Trudel: Oui, je vous écoute, M. le ministre.
Le Président (M. Joly): Tout petit. On ne devrait pas
avoir de gros problèmes.
M. Côté (Charlesbourg): Je trouve le papillon
extraordinaire. Ça ne devrait pas susciter bien, bien de débats.
Alors, amendement à l'article 393: Supprimer l'article 393.
Le Président (M. Joly): L'amendement est adopté,
j'imagine. M. le député.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Et l'article 393 est
supprimé.
M. Trudel: Oxygène.
Le Président (M. Joly): J'appelle l'article 394.
M. Trudel: On le retrouve ailleurs. M. Gaudreau: C'est
réglé autrement. M. Trudel: À la régie.
M. Gaudreau: Pour partie à une place et pour partie
à l'autre.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 394, M. le
Président?
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre peut
déterminer dans chacun des règlements qu'il prend en vertu du
présent chapitre les dispositions de ce règlement dont la
contravention constitue une infraction. " Et il y a un jumeau de l'autre. C'est
de la même couvée. Non, ce n'est pas vrai. Amendement:
Insérer, dans la deuxième ligne, après le mot "chapitre",
les mots "ou dans un règlement pris en vertu de l'article 86. 2". (17
heures)
M. Gaudreau: À l'article 394, quand on dit: "Dans chacun
des règlements qu'il prend en vertu du présent chapitre",
ça ne se trouvait pas à comprendre le pouvoir
réglementaire du ministre de 86. 2 qu'on a adopté, qui concernait
les...
M. Trudel: Les médicaments.
M. Gaudreau:... médicaments. Alors, c'est par concordance
qu'on l'ajoute.
M. Trudel: Ça, c'est pour déterminer si c'est une
infraction ou pas.
M. Gaudreau: C'est ça. Il faudrait que la disposition
même du règlement qualifie l'infraction à cette disposition
comme étant une infraction pour que, tantôt, puissent s'appliquer
les mesures pénales de l'article 424.
M. Trudel: De l'article 424. M. Gaudreau: C'est ça.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 394 est adopté. L'article tel qu'amendé est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
395.
Pouvoirs de surveillance Inspection
M. Côté (Charlesbourg): "Une personne
autorisée par écrit par le ministre à faire une inspection
peut, à tout moment raisonnable, pénétrer dans tout lieu
où elle a raison de croire que des opérations ou des
activités pour lesquelles un permis est exigé en vertu de la loi
sont exercées, de même que dans tout centre afin de constater si
la présente loi et les règlements sont respectés. "Cette
personne peut, lors d'une inspection: "1° examiner et tirer copie de tout
document relatif aux activités exercées dans ce lieu ou ce
centre; "2° exiger tout renseignement relatif à l'application de la
présente loi ainsi que la production de tout document s'y rapportant;
'Toute personne qui a la garde, la possession ou le contrôle de tels
documents doit, sur demande, en donner communication à la personne qui
procède à l'inspection. "Une personne qui procède à
une inspection, doit, si elle en est requise, exhiber un certificat
signé par le ministre attestant sa qualité. "
Il y a un papillon. Insérer, dans la quatrième ligne du
premier alinéa, après l'article "la", le mot "présente".
Deuxièmement, supprimer, dans la première ligne du dernier
alinéa, après le mot "inspection", la virgule.
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. M. le
député.
M. Trudel: La virgule va où? Une voix: Après
"inspection".
M. Trudel: ah! ici. c'est un mandataire du ministre. c'est des
pouvoirs de perquisition, ça?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, ça, c'est
standard.
M. Trudel: C'est des pouvoirs de perquisition, question?
M. Côté (Charlesbourg): C'est standard. Des voix:
Ha, ha, ha! Une voix: On l'avait déjà.
M. Trudel: Vous l'aviez déjà, mais là vous
n'aviez pas les photocopies, n'est-ce pas?
M. Gaudreau: On le met à jour.
M. Trudel: Vous vous tirez une copie. Pour éviter les
frais. C'est pour ne pas y retourner trop souvent.
Une voix: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
395 adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article tel qu'amendé
adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
396.
M. Trudel: Est-ce que vous vous rendez compte, M. le ministre,
que nous venons d'adopter une section au complet?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, monsieur. M.
Gaudreau: II faut fêter ça.
Le Président (M. Joly): Ah! C'est merveilleux.
M. Trudel: II faut fêter ça. Ah!
Administration provisoire
M. Côté (Charlesbourg): Article 396. "Le ministre
peut, pour une période d'au plus 120 jours, assumer l'administration
provisoire d'un établissement public: "1° lorsque
l'établissement n'est plus titulaire d'un permis, ne remplit plus les
conditions requises pour obtenir un permis ou que son permis a
été révoqué conformément à la
présente loi; "2° lorsque le permis de l'établissement a
été suspendu parce qu'il n'a pas respecté l'ordre du
ministre d'apporter certains correctifs dans le délai qui lui avait
été fixé conformément à l'article 353;
"3° lorsque l'établissement s'adonne à des pratiques ou
tolère une situation susceptibles de compromettre la santé ou le
bien-être des personnes que l'établissement accueille ou pourrait
accueillir ou qui sont incompatibles avec la poursuite de la mission du centre
qu'il exploite; "4° lorsqu'il estime qu'il y a eu faute grave, notamment
malversation, abus de confiance ou autre inconduite d'un ou de plusieurs
membres du conseil d'administration ou si ce conseil a manqué gravement
aux obligations qui lui sont imposées par la présente loi,
notamment en
faisant des dépenses qui ne sont pas prévues au budget
d'un établissement ou qui n'ont pas été
spécialement autorisées conformément à la
présente loi; "5° lorsque l'établissement omet d'obtenir
l'autorisation prévue à l'article 82. "Le premier alinéa
s'applique, en l'adaptant, à un établissement privé
conventionné."
Il n'y a pas de papillon. C'est une reconduction, ça.
Le Président (M. Joly): M. le député de
Verdun.
M. Gautrin: Pourquoi 120 jours?
M. Gaudreau: C'est un choix purement arbitraire qui a
été fait, en 1971, dans la Loi sur les services de santé
et les services sociaux, je crois, et on le maintient parce que...
Le Président (M. Joly): Ça fonctionne bien.
M. Gaudreau: ...ça donne le temps nécessaire...
M. Trudel: Ça fonctionne bien pendant 120 jours.
M. Gaudreau: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): Non, mais est-ce qu'on a eu
à l'appliquer?
M. Gaudreau: Non, mais...
Le Président (M. Joly): L'expérience est
là.
M. Gaudreau: ...c'est qu'après les 120 jours le ministre
peut continuer, mais en se faisant autoriser...
M. Gautrin: 90 jours. Donc, c'est 120, plus une
possibilité... Là, à ce moment-là, après 120
jours, s'il veut aller plus loin, il y a l'article 398. Donc, là, il
doit retourner au Conseil des ministres. C'est ça?
M. Gaudreau: C'est ça.
M. Gautrin: Pour un autre 90 jours.
M. Côté (Charlesbourg): Un autre...
M. Gaudreau: ...90 et ça peut se prolonger comme ça
de 90 en 90.
M. Gautrin: Ça peut aller de 90 en 90?
M. Gaudreau: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): Et même...
M. Gautrin: Attendez. Ça peut être prolongé
plusieurs fois de 90 par l'article 98? Parce que ce n'est pas ce que je
comprends, moi, dans 398, j'ai l'impression qu'il n'y a qu'un seul
prolongement.
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est parce que le
tuteur doit faire un rapport...
M. Gautrin: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...qui, dans certains cas,
peut être un rapport qu'on qualifie d'intérimaire ou provisoire,
un rapport provisoire et, à partir du moment où il fait un
rapport définitif, on peut aller pour une tutelle plus longue que les
90,100 jours ou 120 jours.
M. Gautrin: O.K. Donc, la tutelle peut être plus longue que
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Gautrin: Mais par
quel article?
M. Côté (Charlesbourg): Ça, je ne sais pas
quel article, mais je sais que je viens de le faire.
M. Gautrin: Oui, justement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. Je vais vous dire
quel article.
M. Gaudreau: L'article 403. Quand on tombe dans la section "Le
gouvernement..." le paragraphe 3°: "ordonner au ministre de continuer son
administration ou de l'abandonner pour ne la reprendre que si
l'établissement ou la régie régionale, selon le cas, ne se
conforme pas aux conditions que le gouvernement a imposées
conformément aux paragraphes 1c ou 2°."
M. Gautrin: Donc, la tutelle peut dépasser à ce
moment-là 120 jours?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Gaudreau:
Exact. M. Gautrin: O.K. parfait. M. Gaudreau: Article 403,
3°.
M. Côté (Charlesbourg): Mais on ne verra pas
ça cet après-midi.
M. Gaudreau: C'est parce que...
M. Côté (Charlesbourg): On avait dit de 390 à
402.
Une voix: Ah oui.
M. Côté (Charlesbourg): À soir. M. Trudel:
Ce soir. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: On ne verra pas ça cet après-midi. C'est
ce soir.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: À minuit moins dix. Et vous avez besoin, M. le
Président, de ne pas faire en sorte qu'on quitte plus de bonne
heure.
Le Président (M. Joly): Moi, je suis encore très
résistant, M. le député.
M. Trudel: Est-ce que vous constatez chez les deux principaux
protagonistes le même niveau de résistance?
Le Président (M. Joly): Je vais vous dire une chose: J'ai
même eu des félicitations sur vous autres. L'autre soir, à
minuit moins quatre, moins trois, on aurait dit que vous étiez à
16 heures. C'est les commentaires que j'avais eus, tellement vous étiez
en verve.
M. Trudel: On était alertes?
M. Côté (Charlesbourg): Ah, pour parler, on parle,
M. le Président!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Pour causer, on cause!
Le Président (M. Joly): mais ce qui est
intéressant, c'est que ça avance. ha, ha, ru! c'est le cas de le
dire: est-ce qu'on est en train de parler l'histoire ou d'écrire
l'histoire? ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: On fait ça par quart ici et quart ici. Mais
vous savez, ce n'est pas tout à fait la même chose que la loi
actuelle. Vous avez ajouté le 5°. Subtilement, maintenant, le
ministre va avoir de l'emprise à partir de la clause Granby. La clause
Granby, c'est la clause 82, la clause du scanner, n'est-ce pas? C'est quoi
l'autre ville?
M. Côté (Charlesbourg): Je pensais que
c'était la clause Cowansville.
M. Trudel: Granby, Cowansville. Vous voyez que je les ai tous
baptisés, moi, les articles...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: ...quand je les ai lus le 14. On vient de passer la
clause Marc-Yvan. Là, j'ai la clause Granby.
M. Côté (Charlesbourg): Ah oui, c'est bien
ça. C'est parce que j'étais mêlé, moi, un peu. J'ai
toujours été sous l'impression que c'était la clause
Cowansville au lieu de Granby, là.
M. Trudel: II y a d'autres sections que j'aurais pu rebaptiser.
Ce n'était pas arrivé à ce moment-là. Il y a la
section La Tuque.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. M. Trudel:
La clause La Tuque.
M. Côté (Charlesbourg): La Tuque. On a passé
aussi sur la section Basse-Côte-Nord.
M. Trudel: L'alinéa Louis-H.
M. Côté (Charlesbourg): Comme vous voyez, on ne l'a
pas changée, même si j'ai perdu.
Une voix: Là, ça va en prendre un pour
l'hôpital Laval.
M. Trudel: Le jugement est-il sorti?
Une voix: Laval.
M. Côté (Charlesbourg): Ah oui?
M. Trudel: On te l'apprend: tu l'as perdu.
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce vrai que le jugement
est sorti sur Cité de la santé de Laval?
M. Trudel: Non, non, sur l'hôpital Laval à
Québec.
Une voix: Québec.
M. Côté (Charlesbourg): Ah oui?
M. Trudel: II n'y avait pas le "tape". On va recommencer la
question.
M. Gauvreau: On reste en dehors des ondes?
M. Trudel: Non, j'ai demandé qu'ils soient en ondes.
Alors, la question que je voulais poser, c'est qu'au quatrième
alinéa, au quatrième dispositif de 396, c'est là lorsqu'il
y a des manquements graves par l'un ou plusieurs membres du conseil
d'administration. Est-ce que ça peut être le cas aussi, la mise en
tutelle, si c'est des manquements graves d'un officier supérieur, du
directeur général? Je comprends qu'on est en train de me
répondre que, par ailleurs, le directeur général est
membre du conseil d'ad-
ministration, mais ce serait à titre de membre du conseil
d'administration à ce moment-là qu'on pourrait invoquer la mise
en tutelle et non pas à titre de manquement grave du principal officier
de l'établissement.
M. Côté (Charlesbourg): Si on était dans une
situation où un D.G. a un manquement grave et que le conseil
d'administration n'agit pas, alors, en vertu du paragraphe 4; on pourrait le
faire. (17 h 15)
M. Gaudreau: Parce que le texte continue "ou si ce conseil a
manqué gravement aux obligations qui lui sont imposées". Alors,
si on est dans une situation où la déchéance du directeur
général devrait être demandée, puis ne l'est
pas...
M. Trudel: Bien, je l'ai posée tantôt; j'y fais
allusion pour voir le fond de l'article de loi ici. Dans le cas de Valleyfield,
des Seigneuries, là, bon, certains auraient pu arguer, argumenter que la
décision de mise en tutelle était beaucoup plus basée sur
des différences d'opinion au conseil d'administration, enfin, quant
à la situation du CLSC dans ses nouveaux locaux. Le ministre a...
M. Côté (Charlesbourg): après un
quatrième appel d'offres, qui ressemblait à des appels d'offres
dont on connaissait l'issue avant même qu'ils commencent.
M. Trudel: Mais comment départager... Enfin, je comprends
que le ministre a à établir une certaine preuve, une certaine
démonstration pour la mise en tutelle.
M. Côté (Charlesbourg): d'ailleurs, même dans
ce cas-là, notre directeur général nous a
traînés devant le tribunal. oui, oui. et je vous invite à
lire le jugement du juge.
M. Trudel: Ah, oui, je m'excuse. J'ai lu le jugement. Oui, c'est
vrai, j'ai lu le jugement. Il faut bien que...
M. Côté (Charlesbourg): II faut bien en gagner une
de temps en temps.
M. Trudel: II faut bien en gagner une de temps en temps.
M. Côté (Charlesbourg): C'est sûr. Comme les
Expos.
M. Trudel: Comme les Expos, de temps en temps.
Une voix: La loi de la moyenne.
M. Trudel: Vous ne voulez pas que le gérant se fasse
clairer là, hein? Sans ça, le gérant se fera clairer s'ils
en perdent tout le temps, hein? Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 396 est adopté.
J'appelle l'article 397.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre peut
également assumer pour une période d'au plus 120 jours
l'administration d'une régie régionale lorsqu'il estime qu'il y a
eu faute grave, notamment malversation, abus de confiance ou autre inconduite
d'un ou de plusieurs membres du conseil d'administration ou si ce conseil a
manqué gravement aux obligations qui lui sont imposées par la
présente loi."
M. Trudel: Alors, c'est "mut, mut". M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: "Mut, mut" pour la régie régionale et
c'est ici qu'on est obligé d'avoir ce nouvel article 397, puisqu'on
n'est pas allé à l'élection au suffrage universel des
membres du conseil d'administration de la régie régionale.
Ça nous eût évité de rédiger cet
article-là si le choix du ministre avait été: et les
membres seront renvoyés par la population chez eux s'il y a manquement
grave. Mais comme le ministre a choisi un mode de désignation des
membres du conseil d'administration avec lequel nous ne sommes pas d'accord,
puisque nous pensons que l'im-putabilité doit aller jusqu'à
l'élection par la population directement, je comprends qu'ici on est
obligé de se bâtir un article 397 pour les régies
régionales, ce qui aurait pu être évité si vous
aviez choisi l'élection au suffrage universel des membres du conseil
d'administration puisqu'ils auraient été imputables devant la
population. Cela aurait pris d'autres dispositions réglementaires pour
l'administration, au lieu de les mettre en tutelle.
M. Côté (Charlesbourg): Même si les
municipalités taxent, le ministre des Affaires municipales peut mettre
en tutelle. Même si les commissions scolaires taxent, le ministre de
l'Éducation peut mettre en tutelle.
M. Trudel: faute grave, les retourner, puis nouvelle
élection. déchoir pour amener l'élection. déchoir
et une nouvelle élection au suffrage universel.
M. Côté (Charlesbourg): On va avoir de bonnes
discussions quand on va aborder les régies régionales, dimanche
soir.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: On ne sort pas d'ici tant que ce n'est pas
réglé.
M. Côté (Charlesbourg): On ne sort pas d'ici tant
que ce n'est pas adopté.
M. Trudel: Et que tous ceux qui nous surveillent se le tiennent
pour dit!
M. Côté (Charlesbourg): Pour dit.
Le Président (M. Joly): Article 397 adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
398.
M. Côté (Charlesbourg): "Le délai de 120
jours peut être prolongé par le gouvernement pour toute
période qu'il détermine pourvu que le délai additionnel
n'excède pas 90 jours."
Il y a un papillon. Remplacer, dans la première ligne, les mots
et chiffres "Le délai de 120 jours peut être prolongé" par
ce qui suit: "Les délais prévus aux articles 396 et 397 peuvent
être prolongés".
M. Gaudreau: C'est purement une précision pour bien
comprendre que c'est à la fois le même délai de 120 jours
visé dans chacun des deux articles. C'est parce que ce n'était
pas évident. On aurait pu penser que c'était uniquement celui de
l'article qui précédait, de la façon dont c'était
écrit là.
M. Gautrin: Est-ce que c'est clair, dans la rédaction de
cet article, que ça peut être prolongé plus d'une fois?
Moi, je n'ai pas l'impression. L'opinion qui a été émise
par le ministre, c'est qu'on pouvart prolonger plus d'une fois. Le
libellé me semble dire que ça ne pourrait être
prolongé qu'une seule fois. Quel est l'avL du juriste?
Le Président (M. Joly): La question est lancée.
M. Gaudreau: Les dossiers que l'on possède nous
démontrent qu'on peut l'utiliser à plus d'une reprise, mais
toujours limité à 90 jours.
M. Gautrin: Oui, oui, je comprends. Mais dans le texte, quand je
le lis là.
M. Gaudreau: Ah oui, oui.
M. Gautrin: Je lis le texte: "Le délai de 120 jours peut
être prolongé par le gouvernement pour toute période qu'il
détermine pourvu que le délai additionnel n'excède pas 90
jours."
Donc, il est clair que c'est le délai de 120 jours qui peut
être prolongé. Ce n'est pas la prolongation qui peut être
prolongée parce que la prolongation, elle est de 90 jours. Donc, ce
texte ne dit pas que la prolongation peut être prolongée, dans ce
que je lis. c'est bien clair, c'est marqué: "le délai de 120
jours." si vous voulez prolonger le délai de 90 jours que vous venez de
donner, il faudrait faire autrement.
M. Gaudreau: Bien oui, c'est le texte actuel.
M. Gautrin: Vous pouvez dire: Le délai peut être
prolongé plus d'une fois. Si vous rajoutez plus d'une fois, ça va
être correct, ou par périodes de 90 jours.
M. Gaudreau: L'interprétation qui en a été
faite, c'est qu'en raison des mots "pour toute période qu'il
détermine", on part toujours des 120 jours en disant: Le gouvernement
peut toujours prolonger cette tutelle, mais, à chaque fois, pour des
périodes limitées de 90 jours, comme si c'était un article
de principe. Sinon, il faudrait dire: Le délai de 120 jours peut
être prolongé pour 90 jours et, par la suite...
M. Gautrin: non, non, si vous disiez: le délai de 120
jours peut être prolongé plus d'une fois, ça serait clair.
si c'est ça que vous voulez dire.
M. Gaudreau: Peut être prolongé par le gouvernement
plus d'une fois?
M. Gautrin: Peut être prolongé plus d'une fois par
le gouvernement, pour une période qu'il détermine, pourvu que le
délai additionnel n'excède pas 90 jours. À ce
moment-là, vous dites bien ce que vous voulez dire.
M. Gaudreau: Ou autant de fois que nécessaire.
Le Président (M. Joly): Nous allons suspendre l'amendement
et l'article 398. J'appelle l'article 399.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 399, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre doit, lorsqu'il
assume l'administration provisoire d'un établissement ou d'une
régie régionale, faire au gouvernement, dans les meilleurs
délais, un rapport provisoire de ses constatations, accompagné de
ses recommandations."
Le Président (M. Joly): M. le député.
M. Trudel: Est-ce qu'au niveau régional le ministre peut
destituer les membres du conseil d'administration? On retrouvera ça dans
la régie, je suppose, là ou ailleurs.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 404, 2°, dit:
"déclarer déchus de leurs fonctions les membres du conseil
d'administration de l'établissement public ou ceux de la régie",
ainsi de suite.
M. Trudel: Ça voudrait dire, pour la fin de la tutelle
à l'intérieur de la période de trois ans, élection,
assemblée publique, pouvoir de reconvocation de l'assemblée
publique pour élire les membres...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...provenant de l'assemblée publique.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, dépendamment
s'il reste deux ans ou un an.
M. Trudel: Pourquoi c'est un rapport provisoire?
M. Gaudreau: Pour ses constatations préliminaires parce
que, dès qu'il prend l'administration, il doit tenter de faire le tour
de la question le plus rapidement possible pour démontrer qu'il avait
raison de prendre l'administration provisoire. C'est fondé sur
"lorsqu'il estime qu'il y a". Il n'a pas encore nécessairement toutes
les preuves. Alors, il fait tout de suite, en prenant l'administration
provisoire, un premier travail de vérifier les choses. Il n'aura pas
nécessairement épuisé tout son travail à ce
niveau-là. D'ailleurs, il devra permettre à
l'établissement, je crois, de faire des représentations.
M. Trudel: Le ministre a pris la décision
d'appliquer...
M. Côté (Charlesbourg): Le ministre a
décidé de mettre une tutelle.
M. Trudel: ...une tutelle, bon. Alors...
M. Côté (Charlesbourg): Lorsqu'il assume...
M. Trudel: ...il assume l'administration, donc, pour 120
jours.
M. Côté (Charlesbourg): Provisoire, oui.
M. Trudel: Au départ, l'administration provisoire. Puis,
là, il doit faire au gouvernement, dans les meilleurs délais, un
rapport provisoire. Sur quoi?
M. Côté (Charlesbourg): De ses constatations,
accompagnées de ses recommandations.
M. Trudel: Au bout des 120 jours?
M. Côté (Charlesbourg): Ça peut être
avant.
Dans les meilleurs délais. Adopté. M. Trudel: C'est
adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 399 est adopté.
J'appelle l'article 400.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre doit, avant de
soumettre le rapport provisoire au gouvernement, donner à
l'établissement ou à la régie régionale, selon le
cas, l'occasion de lui faire part de son point de vue. Il doit joindre à
son rapport un résumé des observations qu'on lui a faites." Il y
avait un "pavillon".
M. Trudel: Un pavillon?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Remplacer, dans la
troisième ligne, les mots "lui faire part de son point de vue" par "se
faire entendre".
M. Trudel: Qui ça, à la régie
régionale, qui peut se faire entendre?
Une voix: Les "ex".
M. Trudel: Les "ex"? Vous l'avez mis en tutelle, donc, vous
assumez les pouvoirs?
M. Côté (Charlesbourg): Ce ne sont pas des "ex".
Quand on met en tutelle, le conseil d'administration...
M. Trudel: Reste sur place.
M. Côté (Charlesbourg): ...reste sur place.
M. Gaudreau: Mais il n'exerce pas de pouvoirs temporairement.
M. Côté (Charlesbourg): c'est ça.
M. Trudel: Tous les pouvoirs sont assumés par le
ministre.
M. Gaudreau: Ils sont suspendus.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. (17 h 30)
O.K. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
400 est adopté.
M. Trudel: Vous voulez la réponse: Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. L'article 400, tel
qu'amendé, adopté. J'appelle l'article 401.
M. Côté (Charlesbourg): "Lorsque le ministre assume
l'administration provisoire conformément à la présente
section, les pouvoirs des membres du conseil d'administration d'un
établissement
public ou d'une régie régionale ou ceux de
l'administrateur ou des membres du conseil d'administration d'un
établissement privé conventionné, selon le cas, sont
suspendus et le ministre en exerce leurs pouvoirs. "
Le Président (M. Joly): C'est la logique. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
402.
M. Côté (Charlesbourg): 'Toute personne physique ou
morale qui, sous l'autorité du ministre assume, le cas
échéant, l'administration provisoire d'un établissement ou
d'une régie régionale ne peut être poursuivie en justice
pour un acte accompli de bonne foi dans l'exercice de ses fonctions. "
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): II y a rien que le ministre
qui peut l'être.
M. Trudel:... être poursuivi. "Toute personne physique ou
morale". Vous pourriez confier à une firme...
Le Président (M. Joly): Une corporation.
M. Trudel: Vous pourriez demander à une firme, à
une corporation d'être le représentant du ministre pour exercer la
tutelle.
M. Côté (Charlesbourg): Prenons le cas de Louis-H.
C'est un cas connu. On peut le dire à cette heure, il est connu au
hasard. Le tuteur a engagé une firme pour faire l'administration
provisoire.
M. Trudel: Le tuteur a engagé une firme. Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Et la firme a
délégué un individu qui fait cette administration
provisoire.
M. Trudel: Attendez un petit peu. Le tuteur, c'est vous, c'est le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): C'est mon fondé de
pouvoir.
M. Gaudreau: C'est M. Cantin.
M. Trudel: Ici, c'est le fondé de pouvoir.
M. Côté (Charlesbourg): Mon fondé de pouvoir,
qui est le président de la Régie de l'assurance... bien, qui est
Réjean Cantin...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg):... a, lui, engagé une
firme pour faire l'administration provisoire de...
M. Trudel: Mais pas sous l'autorité du ministre. La firme
n'est pas sous l'autorité du ministre, sous l'autorité du
tuteur.
M. Gautrin: M. le Président...
Le Président (M. Joly): M. le député de
Verdun.
M. Gautrin:... voici, moi, j'ai une question qui va toucher un
champ tout à fait restreint qui pourrait poser des questions, c'est le
code du travail. autrement dit, advenant le cas où un
établissement soit en tutelle, il n'y a plus de conseil
d'administration, mais là, quand même, il y a une convention
collective. dans le cadre d'une convention collective, un grief n'est pas une
poursuite en justice. c'est clair. autrement dit, imaginons que, dans le cadre
de la convention collective, le tuteur qui remplace, donc, l'autorité,
licencie quelqu'un. la personne va déposer un grief, par exemple, contre
son licenciement. est-ce que le sens de "justice", ici, exclut les arbitres du
code du travail? et si, par exemple, la personne a déposé son
grief, l'arbitre a rendu justice, et qu'elle veut poursuivre après au
tribunal du travail, est-ce que ça l'empêche de le faire?
M. Côté (Charlesbourg): Moi, je ne le pense pas.
M. Gautrin: Non, non, mais je veux savoir ce que ça veut
dire dans l'article, tel que vous l'écrivez là.
M. Gaudreau: Au point de départ, le tuteur, le
fondé de pouvoir ou le ministre, quand il exerce l'administration
provisoire, le fait au nom de la corporation de l'établissement, au nom
de l'entité morale, de sorte que tous les gestes posés impliquent
l'employeur entité morale. Si quelqu'un veut aller en arbitrage ou en
grief contre une décision prise par cet employeur, il le fait, mais ce
n'est pas le fondé de pouvoir en tant que personne physique qui est
impliqué personnellement. C'est toujours dans l'exercice d'une fonction
où il exerçait l'administration de cette personne morale qu'est
l'établissement.
De sorte qu'ici, quand on dit: "ne peut être poursuivie en
justice", ce serait d'être pris à partie personnellement en
disant: Tu es venu administrer chez nous, puis, là, on te poursuit en
dommages personnels pour être venu administrer chez nous. Dans toutes les
autres fonctions où le tuteur ou le fondé de pouvoir exerce ses
activités, il le fait toujours au nom de la...
M. Gautrin: Au nom de la corporation.
M. Gaudreau:... corporation de l'établissement.
M. Gautrin: Oui, mais c'est la corporation qui reste.
M. Gaudreau: Qui est impliquée au premier chef.
M. Gautrin: c'est-à-dire du fait que le conseil
d'administration soit mis en tutelle, la personne morale de
l'établissement reste au pouvoir.
M. Gaudreau: Reste là, mais elle n'est
représentée que par ses fondés de pouvoir de gestion.
M. Gautrin: Donc, ça ne limite pas l'exercice du droit du
travail du tout.
M. Gaudreau: Absolument pas.
Le Président (M. Joly): Merci, Me Gaudreau. Est-ce que
l'article 402 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Joly): Excusez.
M. Trudel: Oui, oui, mais...
Le Président (M. Joly): Donc, l'article 402 est
adopté.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Un instant! Un instant!
Le Président (M. Joly): Moi, vous m'avez dit: Oui,
oui.
M. Gaudreau: Vous avez dit: Oui, oui.
M. Trudel: Vous avez dit adopté. J'ai dit: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): Ça, c'était
bon. Oui, oui sur deux articles.
M. Trudel: Ha, ha, ha! Adopté. le président
(m. joly): merci. est-ce qu'on revient à l'article 398, m. le
ministre? j'imagine que le papillon doit être prêt parce que...
M. Côté (Charlesbourg): On est à chercher
encore.
Le Président (M. Joly): Oui.
M. Côté (Charlesbourg): On va aller à 424, M.
le Président.
Le Président (M. Joly): 424. J'appelle l'article 424.
M. Trudel: Ma question, ma question à l'article 402.
Le Président (M. Joly): Oui, excusez.
M. Trudel: Ça peut rester adopté. C'est parce que
j'ai posé la question deux ou trois fois sur "toute personne" et on me
répondait toujours: Ah, les personnes, ça comprend les personnes
morales et les personnes physiques. Alors, ici, on précise "physique ou
morale". C'est la première fois qu'on va dire ça.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas très
moral de faire ça.
Le Président (M. Joly): J'espère que ça ne
deviendra pas physique non plus et qu'il n'y aura pas de bataille.
M. Côté (Charlesbourg): Mon notaire.
M. Trudel: Mon notaire.
Le Président (M. Joly): Du "counseling".
M. Trudel: Vous m'avez répondu, M. le notaire, toujours
que, quand on disait "la personne", ça comprend la personne physique et
morale.
Une voix: Oui, ici, on le spécifie.
M. Trudel: Ici, il y a eu comme un...
Le Président (M. Joly): Un ajout.
M. Trudel:... ajout. Oui.
Une voix: Pourquoi le dire ici?
M. Gaudreau: Pour faire de l'éducation.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gaudreau: On n'a aucun article actuellement qui statue sur
cette situation-là. On veut bien faire comprendre, effectivement, pour
ne pas qu'il y ait de doute, mais je comprends que, si on mettait "toute
personne qui, sous l'autorité", je serais en droit, en tant que
conseiller juridique, de vous dire que c'est toute personne physique ou
morale.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un signal. M.
Gaudreau: C'est un excès d'éducation.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est un signal.
M. Gaudreau: Je m'en excuse.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un signal.
M. Trudel: C'est un signal.
Le Président (M. Joly): II ne faut pas interpréter
ça comme du zèle, là.
M. Gaudreau: Ou comme un précédent qu'on pourrait
invoquer tous azimuts.
M. Trudel: avec la réponse que j'obtiens là, par
rapport aux autres réponses, un jour, ça ne me surprendrait pas
de vous voir en politique, vous.
M. Gaudreau: Non. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): L'article 424 est
appelé.
Dispositions pénales
M. Côté (Charlesbourg): "Quiconque contrevient
à une disposition de la présente loi ou à une disposition
réglementaire visée aux articles 394 ou 414 commet une infraction
et est passible d'une amende de 250 $ à 1150 $ s'il s'agit d'une
personne physique ou d'une amende de 575 $ à 5750 $ s'il s'agit d'une
personne morale." Vous voyez la différence sur le prix.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): "Malgré le premier
alinéa, tout directeur général, cadre supérieur ou
cadre intermédiaire d'un établissement public, qui enfreint
l'article 198, commet une infraction et est passible d'une amende égale
au double de la somme ou de la valeur de l'avantage qu'il a reçu."
Il y a un papillon. Remplacer l'article 424 par le suivant: "Quiconque
contrevient à l'une des dispositions des articles 343, 344 ou 368 ou
à une disposition réglementaire visée aux articles 394 ou
414 commet une infraction et est passible d'une amende de 325 $ à 1150 $
s'il s'agit d'une personne physique ou d'une amende de 700 $ à 7000 $
s'il s'agit d'une personne morale. Est également passible d'une telle
peine quiconque commet une infraction visée aux articles 425 à
428. "Quiconque contrevient au troisième alinéa de l'article 358
commet une infraction et est passible d'une amende de 2450 $ à 6075 $
s'il s'agit d'une personne physique ou d'une amende de 6075 $ à 12 150 $
s'il s'agit d'une personne morale."
Une voix: On n'a pas le bon papillon. On n'a pas les bons
montants.
M. Gautrin: Comment on détermine ces
montants-là?
M. Côté (Charlesbourg): Les montants? C'est par la
justice. C'est des montants qui ont été déterminés
par la justice et qui sont...
M. Gautrin: Habituels.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Il y a un
projet de loi qui n'est pas adopté à l'Assemblée, mais qui
a été déposé pour réajuster l'ensemble des
amendes. Ce qu'on fait, c'est les inclure tout de suite dans notre loi.
Le Président (M. Joly): M. le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
M. Côté (Charlesbourg): On verrait bien ce que
ça donne.
M. Trudel: 198. Est-ce qu'on peut avoir le nouveau texte?
Le Président (M. Joly): Sûrement, M. le
député. Je vais vous donner l'original. Oui.
M. Trudel: 358, c'est les permis.
M. Côté (Charlesbourg): C'est exploitation sans
permis. Ça, c'est les clandestins.
M. Trudel: Et là, on se souvient que, par rapport à
la première lecture que vous venez de nous faire, par rapport au
directeur général, c'est que nous retrouvons tout cela maintenant
à 198, n'est-ce pas?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Vous vous rappelez, on
se l'était dit à l'époque.
M. Trudel: Oui.
Le Président (M. Joly): On l'officialise.
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
424 est adopté. L'article 424 tel qu'amendé est adopté.
J'appelle l'article 425.
M. Côté (Charlesbourg): "Quiconque omet ou refuse de
fournir les renseignements, rapports ou autres documents dont la communication
est exigée en application de la présente loi commet une
infraction."
M. Trudel: Ce ne sera pas long.
Le Président (M. Joly): Je peux vous avoir quelqu'un pour
tourner vos pages.
M. Trudel: Oui. Faites-nous une élection et on va
s'organiser avec ça. Adopté, M. le Président.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
426.
M. Côté (Charlesbourg): "Quiconque fournit sciemment
au ministre, à l'Inspecteur général des institutions
financières ou à toute autre personne, des renseignements,
rapports ou autres documents dont la communication est exigée en
application de la présente loi et qui sont faux ou trompeurs, commet une
infraction."
M. Trudel: Ça, c'est classique. M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Gaudreau: Les quatre articles, 425, 426, 427 et 428, c'est des
dispositions qu'on... Systématiquement, maintenant, le ministère
de la Justice, au niveau des... C'est ça, le nouveau Code de
procédure pénale amène ces terminologies-là quant
à ces quatre aspects de questions...
M. Trudel: Et on les introduit systématiquement dans les
lois pour...
M. Gaudreau: Dès qu'on a un chapitre de dispositions
pénales, on ajoute à l'article des amendes celui-là qui
complète... Les quatre articles qui suivent sont
généralement...
M. Trudel: On ne les aurait pas mis ici que ça
s'appliquerait quand même en vertu du Code... Non? Ah! C'est la
terminologie. O.K. Ça va. Adopté, M. !e Président.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
427.
M. Côté (Charlesbourg): "Quiconque omet ou refuse de
tenir un livre ou un registre exigé en application de la présente
loi ou d'y faire une inscription requise commet une erreur..., une
infraction".
M. Trudel: Vous avez commis une erreur.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas la
dernière.
M. Trudel: Pourquoi ce n'est pas la dernière? Ah! Ce n'est
pas dans le texte, ça. (17 h 45)
M. Côté (Charlesbourg): Parce que je me connais.
Le Président (M. Joly): Donc, péché
avoué, à moitié pardonné.
M. Côté (Charlesbourg): À moitié
pardonné. Je ne sais pas ce que c'est, comme infraction, pour le
reste.
Le Président (M. Joly): L'autre moitié, on y
verra.
M. Trudel: Le comptable commet une infraction s'il ne fait pas
une entrée au grand livre?
Le Président (M. Joly): "Refuse de tenir un livre ou un
registre."
M. Côté (Charlesbourg): "Ou refuse de tenir un livre
ou un registre exigé...
M. Trudel: "Ou d'y faire une inscription requise."
M. Côté (Charlesbourg): ...ou d'y faire une
inscription requise, commet une infraction." Ça peut être assez
grave, aussi.
M. Trudel: Oui, oui. C'est ça que ça veut dire, M.
le notaire?
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Ça
veut dire ça.
M. Trudel: Est-ce que ça veut dire ça? M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Le chef comptable qui oublie de faire les
entrées au grand livre ou... Enfin, c'est ça.
M. Gaudreau: C'est-à-dire que, quand on exige, par le
manuel de gestion financière, qu'il tienne une comptabilité, des
statistiques et puis que, là, systématiquement, des personnes
participent à ne pas tenir cette comptabilité ou ces statistiques
de façon délibérée, il serait sujet à
procédure pénale. Il faut que ce soit vraiment involontaire qu'il
n'ait pas tenu les inscriptions qu'on demandait.
M. Trudel: II faut que ce soit involontaire.
M. Gaudreau: Involontaire. De façon accidentelle, ils
étaient dans l'incapacité de le faire. C'est pour ça qu'on
parle toujours de "sciemment".
M. Trudel: Sciemment. Sciemment adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
428.
M. Côté (Charlesbourg): "Quiconque entrave
l'exercice des fonctions d'une personne qui procède à une
inspection, une enquête ou une vérification faite en application
de la présente loi, commet une infraction. "
M. Trudel: Ça vaut pour les vérificateurs externes,
ça?
M. Gaudreau: Vérification?
M. Trudel: Ça vaut pour les vérificateurs externes,
ça?
M. Côté (Charlesbourg): Pour le vérificateur
externe.
M. Gaudreau: L'article 215 nous donnait déjà une
confirmation que le vérificateur a, par ses fonctions, accès et
que toute personne devait lui en faciliter l'accès. Alors, si quelqu'un
entrave, dans l'exercice de ses fonctions, cet accès aux volumes ou aux
registres, cette personne pourrait être poursuivie au pénal.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Ça s'appelle une infraction. Je pense que c'est
important.
M. Côté (Charlesbourg): Surtout par l'article
215.
M. Trudel: Sauf qu'à 215, c'est "doit lui en faciliter
l'accès".
M. Côté (Charlesbourg): Non. "Pour l'exercice de ses
fonctions, le vérificateur a accès à tous les livres,
registres, comptes et autres écritures comptables de
l'établissement ainsi qu'aux pièces justificatives; toute
personne en ayant la garde doit lui en faciliter l'examen. " Là, on met
"doit".
M. Trudel: ce n'est pas une infraction quand c'est écrit:
"doit lui en faciliter l'examen", sauf que ça devient une infraction
à l'article 428.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est ça. M.
Trudel: Est-ce exact?
M. Gaudreau: Si, au lieu de lui en faciliter l'examen, il
l'entrave dans cette fonction d'accès.
M. Trudel: Ça va.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
429.
M. Côté (Charlesbourg): "lorsqu'une personne morale
commet une infraction à la présente loi ou à un
règlement, tout administrateur, employé ou agent de cette
personne morale qui a prescrit ou autorisé l'accomplissement de
l'infraction ou qui y a consenti, acquiescé ou participé, est
réputé être partie à cette infraction. "
Un petit papillon.
Le Président (M. Joly): Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer, dans les
première et deuxième lignes, les mots "à la
présente loi ou à un règlement" par "visée à
l'un des articles 424 à 428".
M. Trudel: "Lorsqu'une personne morale... " Est-ce que je suis
dans le bon papier? L'amendement couvre les articles...
M. Gaudreau:... 424 à 428. C'est qu'en matière de
dispositions pénales il faut maintenant être précis sur le
régime des infractions qu'on vise. Alors, les
généralités à la présente loi et au
règlement souvent ne sont plus acceptées parce que, ici, on
étend le régime d'infractions à des gens qui
représentent les corporations. Alors, il faut qu'ils sachent à
quoi s'en tenir. Ce n'est pas de fouiller partout dans la loi en disant: Si la
personne morale est en infraction à une petite bibite dans la loi,
est-ce que je suis en infraction moi-même? C'est vraiment l'article 429
qui indique quand, de 424 à 428, des infractions sont commises. Toute
personne qui a participé, prescrit ou autorisé l'accomplissement
de l'infraction peut être elle-même poursuivie pour la même
infraction.
M. Trudel: Fort bien, maître.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
429 est adopté. L'article 429 tel qu'amendé est adopté.
J'appelle l'article 430.
M. Côté (Charlesbourg): Toute personne qui, par son
acte ou son omission, en aide une autre à commettre une infraction peut
être déclarée coupable de cette infraction comme si elle
l'avait commise elle-même, si elle savait ou aurait dû savoir que
son acte ou son omission aurait comme conséquence probable d'aider
à la commission de l'infraction. "
M. Trudel: Coupable par association. Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
431.
M. Côté (Charlesbourg): Toute personne qui, par des
encouragements, des conseils ou des
ordres, en amène une autre à commettre une infraction peut
être déclarée coupable de cette infraction comme si elle
l'avait commise elle-même, ainsi que de toute autre infraction que
l'autre commet en conséquence des encouragements, des conseils ou des
ordres, si elle savait ou aurait dû savoir que ceux-ci auraient comme
conséquence probable la commission de l'infraction. "
M. Trudel: C'était déjà là,
ça?
M. Gaudreau: Non, non. Ça fait partie du nouveau
vocabulaire que nous amène le Code de procédure pénale,
qui a été...
M. Trudel: Adopté au mois de décembre?
M. Gaudreau: Oui. C'est vraiment le régime d'infractions
étendu à tous ceux qui participent ou, par leurs encouragements,
conseils, font en sorte que les infractions se commettent. À ce
moment-là, ils échappent eux-mêmes en n'ayant pas commis
d'infraction. La disposition fait en sorte d'aller les chercher en disant: Si,
par tes connaissances, tu aurais dû savoir qu'une infraction serait
commise en ayant encouragé ou conseillé, tu es aussi coupable que
celui qui a commis le geste.
M. Trudel: En dehors de cette Assemblée et de mon
immunité, je ne parle plus à personne.
M. Gaudreau: Vous sentez-vous coupable ou non coupable?
M. Côté (Charlesbourg): Pas ici. Il dit pas ici.
M. Trudel: Pas ici.
Le Président (M. Joly): L'article 431.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): J'appelle l'article 432.
M. Côté (Charlesbourg): "Les poursuites
intentées en vertu du présent titre sont prises par le Procureur
général ou par une personne qu'il autorise
généralement ou spécialement par écrit à
cette fin. "
Il y a un petit papillon. Remplacer, dans la première ligne, les
mots "du présent titre" par "de la présente partie".
M. Gaudreau: Parce que les dispositions pénales
constituent la partie IV et non pas le titre. C'est une coquille qui est
restée au tout début de la loi, dans l'identification.
M. Trudel: C'est pour ça que j'étais tout
mêlé quand j'ai lu la loi la première fois.
M. Gaudreau: Alors, je m'en déclare coupable.
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
432 est adopté. L'article tel qu'amendé est adopté. Nous
suspendons quelques minutes.
(Suspension de la séance à 17 h 55)
(Reprise à 18 h 10)
Le Président (M. Joly): Merveilleux! Merci. Nous reprenons
nos travaux et j'appelle l'article 398.
Article en suspens
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Remplacer l'article 398
par le suivant: "Les délais prévus aux articles 396 et 397
peuvent être prolongés par le gouvernement pourvu que le
délai de chaque prolongation n'excède pas 90 jours. "
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre.
Une voix: Adopté.
M. Trudel: Mais, en réalité, vous pouvez prolongez
par périodes de 90 jours, hein?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): Donc, M. le ministre, nous
retirons le premier amendement pour lui substituer celui que vous m'avez lu. Et
l'amendement est adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Et l'article, tel
qu'amendé, est adopté. M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 433, M. le
Président?
Continuité des personnes morales
Le Président (M. Joly): Merci. J'appelle l'article
433.
Les établissements publics
M. Côté (Charlesbourg): 'Tout établissement
constitué en corporation en vertu de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux
(l.r.q., chapitre s-5) ou qui résulte d'une fusion ou conversion
faite en vertu de cette loi continue son existence et est
réputée, à compter du [...], être un
établissement constitué en corporation en vertu de la
présente loi. "Les droits, obligations et actes de cet
établissement ne sont pas touchés par la continuation. Ils
demeurent en vigueur et conservent leurs effets dans la mesure où ils
sont compatibles avec la présente loi."
Il y a un papillon. Remplacer, dans la quatrième ligne du premier
alinéa, le mot "réputée" par le mot
"réputé"." Il y a une faute, là. Il y a un "e" de
trop.
M. Trudel: Ah! "e".
Le Président (M. Joly): On le met au masculin au lieu du
féminin.
M. Trudel: Je ne sais pas si on l'adopte sur division,
celui-là. Adopté, M. le Président.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 433 est adopté. L'article, tel qu'amendé, est
adopté. J'appelle l'article 434.
M. Côté (Charlesbourg): "Si l'établissement
continué exploitait un centre hospitalier de soins de courte
durée, il est réputé avoir pour objet, à compter du
jour de la continuation, d'exercer des activités propres à la
mission d'un centre hospitalier appartenant à l'une ou l'autre des
classes prévues à l'article 59 et déterminées par
ie ministre."
Le Président (M. Joly): M. le député.
M. Trudel: C'est un mot français "continuation"?
M. Côté (Charlesbourg): Qu'on sorte le Petit Robert.
"Continuation".
M. Trudel: Parce qu'il me semble avoir entendu souvent
Jean-Pierre Roy, dans ses commentaires des premières parties de
baseball: "Nous sommes dans I'attendance de la continuation de la partie."
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: À part Jean-Pierre Roy...
M. Côté (Charlesbourg): Dans l'attendance d'une
continuation de la partie, mais ça, c'est une balle papillon.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Ça, c'est quand Elroy Face lançait.
M. Côté (Charlesbourg): Comment? C'est: "Action de
continuer quelque chose."
M. Trudel: Oh! Jean-Pierre Roy n'avait qu'à moitié
tort.
Une voix: Pourquoi Jean-Pierre Roy?
M. Trudel: Jean-Pierre Roy, le premier commentateur des...
M. Côté (Charlesbourg): Des Expos.
M. Trudel: ...Expos de Montréal, qui avait un langage un
peu américanisé, disons.
M. Gautrin: Ah! excusez-moi. Je pensais au président.
M. Côté (Charlesbourg): C'est le président du
parti qui s'appelle Jean-Pierre Roy.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): II assume la
continuation.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: la continuation. ha, ha, ha! c'est parce que, dans mon
cas, m. le député de verdun, je pense à d'autre chose, des
fois, comme le baseball.
Le Président (M. Joly): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): II n'est pas
renouvelé aux 90 jours.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: II n'est pas renouvelé aux 90 jours. Ha, ha,
ha! On va avoir chacune des catégories, là? Ah! O.K.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
435.
M. Côté (Charlesbourg): II s'agit de saisir la
nuance. "Si l'établissement continué exploitait un centre
hospitalier de soins de longue durée ou un centre d'hébergement,
il est réputé avoir pour objet, à compter du jour de la
continuation, d'exercer des activités propres à la mission d'un
centre d'hébergement et de soins de longue durée au sens de la
présente loi."
M. Trudel: Petit Robert: "Continué" est-il un adjectif ou
peut-il être un adjectif? Moi, j'ai hâte qu'on tombe sur les
établissements discontinués.
M. Côté (Charlesbourg): On va essayer d'avoir une
ligne.
M. Trudel: On va essayer d'avoir une ligne. Enfin, vous
êtes chargé de me rappeler que je vous ai demandé
ça.
Le Président (M. Joly): L'article 435 adopté? M.
Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
436.
M. Côté (Charlesbourg): "Si l'établissement
continué exploitait un centre de réadaptation, il est
réputé avoir pour objet, à compter du jour de la
continuation, d'exercer des activités propres à la mission d'un
centre de réadaptation appartenant à l'une ou plusieurs des
classes prévues à l'article 60 et déterminées par
le ministre."
Une voix: Article 436, il y a un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): II y a un papillon. Ajouter,
à la fin, la phrase suivante: "Dans le cas d'un centre de
réadaptation pour les personnes ayant une déficience physique, le
ministre détermine aussi à quel type ce centre appartient
conformément à l'article 60.1."
M. Trudel: Mais, là, on est, effectivement, dans la
continuité des personnes morales. Là, il assure la
continuité, mais on a passé au moins quelques minutes pour
discuter des noyaux durs et des missions périphériques. On a dit:
Bon, bien, ça, il faut que ça nous permette de faire ce qu'on a
appelé un certain ménage, comme il le faut. Mais ici, on dit:
Ça continue. Il va y avoir de nouvelles dénominations, mais c'est
continué.
M. Gaudreau: Bien, des nouvelles dénominations, vous
voulez dire, pour les activités comme mission, pas comme
établissement, pas comme entité morale ou corporative. Il garde
son nom. Mais actuellement, quand on regarde la charte d'un
établissement, c'est écrit: un centre d'accueil. La
catégorie des activités, c'est centre d'accueil. C'est le permis
qui, lui, indique que c'est un centre de réadaptation pour personnes
handicapées physiques.
M. Trudel: Non, mais la question que je pose vaut de l'article
434 à...
M. Gaudreau: Oui. Alors, la première disposition du
chapitre, c'était pour dire: Ces établissements-là, qui
existent en vertu de la loi actuelle...
M. Trudel: Oui.
M. Gaudreau: ...continuent comme s'ils étaient nés
en vertu de la loi nouvelle, mais il faut changer les appellations des centres
qu'ils exploitent, toujours en corrélation avec ce qu'ils avaient comme
activité, mais en tenant compte des particularités de la loi.
Donc, les centres de réadaptation sont maintenant
confirmés comme une catégorie de mission, ce qui n'était
pas le cas dans la loi actuelle; c'était plutôt centre d'accueil
qui était la catégorie. Aussi, on introduit des types dans la
loi, qu'on a vus à l'article 60, 1°, dans le cas des centres de
réadaptation pour personnes handicapées physiques, motrices...
Alors, on dit ici qu'il faut, en continuant, au jour de la continuation, qu'ils
sachent à quoi s'en tenir. Je suis un centre d'accueil la veille et, le
lendemain, je suis un centre de réadaption de quelle classe et de quel
type.
C'est là que l'article pourvoit à ce que, avec le
ministre, on se mette à jour là-dessus. L'article confirme qu'il
est réputé avoir pour objet, au jour de la continuation,
d'exploiter un centre de réadaptation, mais, quant à la classe et
quant au type, c'est déterminé par le ministre pour être
conséquent avec...
M. Trudel: En l'écrivant ici pour assurer la
continuité des établissements, ça, là, ce n'est
aucunement lié à la mission qu'ont ces
établissements-là actuellement, par rapport à ce qu'ils
vont avoir. Par exemple, un centre hospitalier...
M. Côté (Charlesbourg): Un CSS-CPEJ.
M. Trudel: CSS-CPEJ. Bon, le CPEJ va assumer la continuité
morale, la continuité d'un CSS, sauf qu'il n'y a pas de danger de
confusion ou de recours pour garder la même responsabilité. Il ne
peut pas y avoir de confusion, là, non?
M. Gaudreau: Non. À l'article 437, on va y arriver au
CPEJ. C'est de dire: L'entité morale actuellement créée
pour exploiter un CSS devient, au jour de la continuation, la même
entité qui continue pour exploiter un CPEJ. Il ne faut pas qu'il y ait
de vide juridique.
M. Trudel: Et les établissements qui exploitent deux
missions?
M. Gaudreau: Lorsqu'ils exploitent deux missions, ils vont
être visés par deux des articles. Si l'établissement
exploitait un centre hospitalier de soins de courte durée et, à
la fois, un centre hospitalier de soins de longue durée, il y a deux de
ces articles qui s'appliquent à lui. Il
va exploiter, dorénavant, un centre hospitalier de la classe
désignée par le ministre et un CHSLD, centre d'hébergement
de soins de longue durée.
M. Trudel: Deux articles pour le faire venir au monde. Certains
ont des accouchements...
M. Gaudreau: Pas revenir, maintenir au monde.
M. Côté (Charlesbourg): Maintenir au monde.
M. Gaudreau: Pas revenir, maintenir au monde.
M. Trudel: Le réincarner.
M. Côté (Charlesbourg): Le maintenir.
M. Trudel: Le maintenir.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Gaudreau: Le véhicule juridique se tient toujours, mais
il faut le mettre à jour quant aux appellations des nouvelles
missions.
M. Trudel: Non, mon inquiétude était juste de dire:
Est-ce qu'on est bien couvert parce qu'on va assumer la continuité des
personnes morales? Mais, quand, dans le premier cas, dans ce qui existe
actuellement, on exerce plusieurs missions, quand on arrive dans la
continuité, il peut arriver que tu perdes l'une de ces missions.
M. Gaudreau: II n'y aucune raison. Pas au moment du transfert.
J'appelle ça un transfert erronément parce que c'est au jour de
la continuation. La loi d'application va venir dire ce qui arrive des
situations qui naissent de cette transition. Si des éléments
échappent dorénavant à l'autorité d'un type
d'établissement tombé sous une autorité régionale,
bien, c'est là qu'on va devoir dire: Au jour de l'application
intégrale des dispositions, telle situation devient régie par la
nouvelle loi ou encore des mesures doivent être prises pour assurer le
transfert ou la transition des choses.
C'est pour ça que cette loi-là devient très
technique parce qu'elle doit s'attaquer à regarder tous les
éléments qui risquent d'être un peu dans un vide. Il n'y a
pas juste la concordance des termes dans d'autres lois et aussi tout le passage
juridique. Mais ici, d'ores et déjà, on assure la garantie
juridique des personnes morales d'établissements qu'on trouve sur le
terrain au jour J, au jour du transfert des activités d'une loi à
l'autre. On reste avec les mêmes véhicules.
M. Trudel: Vous avez des définitions différentes
quand elles sont continuées.
M. Gaudreau: Les définitions sont changées dans la
nouvelle loi. Alors, c'est pour ça qu'on dit: II est
réputé, à compter de cette journée-là,
exploiter la nouvelle mission.
M. Trudel: O. K.
M. Gaudreau: Peu importe ce qu'ils faisaient la veille, ils
continuent le lendemain, en vertu de la nouvelle terminologie des nouvelles
responsabilités. Il faut bien commencer avec une transition
immédiate. Après ça, les PROS vont venir.
M. Trudel: Alors, suite à l'application de la loi,
à l'adoption de la loi et à la promulgation d'un certain nombre
d'articles, les CPEJ vont continuer de faire ce que les CSS faisaient,
réalisaient, mais pas après la loi d'application. Ça,
ça ne sera pas promulgué tant que la loi d'application ne sera
pas votée.
M. Gaudreau: Toujours pour éviter un vide juridique parce
que, autrement, on aurait de nouvelles dispositions applicables alors qu'on n'a
pas pourvu à des mesures d'actualisation des choses. On mettrait en
place de nouvelles missions quand la région est créée,
mais n'est pas organisée pour assumer les responsabilités qui
viennent avec.
M. Trudel: Quand vous disiez que la loi d'application va
être une loi purement technique, vous voulez dire que ça ne sera
pas très long, ça.
M. Gaudreau: Non, non. Dans le sens que chacune de ses
dispositions va être aussi aride à lire que celles qu'on lit
actuellement.
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
436 est adopté. L'article 436, tel qu'amendé, est adopté.
J'appelle l'article 437.
M. Côté (Charlesbourg): "Si l'établissement
continué exploitait un centre de services sociaux, il est
réputé avoir pour objet, à compter du jour de la
continuation, d'exercer des activités propres à la mission d'un
centre de protection de l'enfance et de la jeunesse au sens de la
présente loi. "
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appele l'article
438.
M. Côté (Charlesbourg): "Afin d'effectuer les
modifications conséquentes à l'application des
articles 434 à 437, des lettres patentes supplémentaires
sont délivrées conformément à l'article 242."
M. Trudel: Pour tout le monde, il va y avoir des nouvelles
lettres patentes supplémentaires?
M. Gaudreau: Comme le dit l'article... M. Trudel: Si c'a
changé.
M. Gaudreau: ...dans la mesure où c'est nécessaire
de modifier, et il m'apparaît que ça va devoir être
nécessaire pour à peu près toutes les catégories,
puisqu'on change les appellations. Actuellement, on parle juste de centre
d'accueil dans une charte, alors que, là, on va parier de centre
d'hébergement et de soins de longue durée ou de centre de
réadaptation, selon le...
M. Trudel: On est en matière de création d'emplois,
ici, n'est-ce pas?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, monsieur.
M. Trudel: Que tous les professionnels du juridique...
M. Côté (Charlesbourg): Se le tiennent pour dit.
M. Trudel: ...se le tiennent pour dit et se tiennent
prêts.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Trudel: D'ici quelques années... Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 438 adopté.
J'appelle l'article 439.
M. Côté (Charlesbourg): "Un établissement
public visé au paragraphe 1° de l'article 68 continue ses
activités conformément à la présente loi à
compter du [...] et est réputé avoir pour objet, à compter
de ce jour, d'exercer des activités propres à la mission d'un ou
de plusieurs des centres mentionnés aux paragraphes 1° à
5° de l'article 53. "Les articles 434 à 437, selon le cas,
s'appliquent à cet établissement, en les adaptant." (18 h 30)
Le Président (M. Joly): Compte tenu de l'heure, je me dois
de demander aux membres de cette commission si nous pouvons déborder
l'heure.
M. Côté (Charlesbourg): D'enthousiasme, M. le
Président, oui.
Le Président (M. Joly): Je n'en ai jamais douté.
D'ailleurs, ça va bien.
M. Gautrin: Jusqu'à quelle heure?
M. Trudel: On n'est pas obligé d'aller... Jusqu'à
minuit. C'est jusqu'à minuit qu'on a droit?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, jusqu'à
minuit.
M. Gautrin: Jusqu'à quelle heure?
M. Côté (Charlesbourg): Normalement, c'est
jusqu'à minuit.
M. Gautrin: Bon, on va continuer jusqu'à minuit. C'est
parfait.
M. Trudel: C'est le gouvernement qui ouvre la session et c'est
l'Opposition qui la ferme.
Le Président (M. Joly): Je vous pose la question à
vous.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: J'ai dit: "se la ferme".
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): Alors, l'article 439 a
été présenté. Est-ce qu'il y a des explications
à donner?
M. Trudel: On fait le transitoire du transitoire.
M. Côté (Charlesbourg): Non. M. Trudel: 68, c'est un
transitoire, ça. M. Gaudreau: À l'origine, à
l'époque. M. Trudel: À l'époque, en 1972.
M. Gaudreau: À l'article 433, on vise les
établissements qui ont leur charte en vertu de la Loi sur les services
de santé et les services sociaux actuelle. Or, pour ces
établissements, on doit assurer la continuité de la personne
morale en vertu de la nouvelle loi; sinon, le véhicule de la loi sous
l'autorité de laquelle leur charte a été obtenue va
disparaître, quant à eux.
M. Trudel: Oui, oui, la maintenance de la maintenance.
M. Gaudreau: pour l'article 439, on parie des
établissements qui étaient là avant 1972. ils ont donc
leur charte autrement qu'en vertu de la loi actuelle. eux, on ne parle plus de
continuité des personnes morales, mais de continua-
tion des activités parce que leur charte n'est pas
affectée par la nouvelle loi en termes d'existence d'origine, mais on
les affecte en termes d'appellation des activités et des missions qui
vont se trouver attachées à leur charte; d'où le
libellé sibyllin que vous trouvez là.
M. Côté (Charlesbourg): C'est clair, comme l'a dit
le notaire, c'est clair.
M. Trudel: Un ancien professeur, vous aussi? A...
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M.
Trudel:... comme dans adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 439 est adopté.
J'appelle l'article 440.
M. Côté (Charlesbourg): 'Toute disposition de l'acte
constitutif d'un établissement visé à l'article 439 qui
est inconciliable avec une disposition de la présente loi est
inopérante et réputée remplacée, à compter
du [... ], par la disposition correspondante de la présente loi et ce,
jusqu'à ce que des lettres patentes supplémentaires aient
été obtenues par l'établissement, le cas
échéant. "
M. Trudel: Et, là, je m'adresse au ministre. Donnez-moi un
exemple d'une disposition d'un acte constitutif d'un établissement qui,
en vertu de l'article 439, est inconciliable.
M. Côté (Charlesbourg): Attendez un peu que je
fouille dans ma mémoire...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg):... en espérant qu'il
y a un souffleur quelque part.
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
441.
M. Côté (Charlesbourg): "Malgré toute
disposition législative inconciliable, l'Inspecteur
général des institutions financières peut, à la
demande de l'établissement visé à l'article 439 et avec
l'autorisation écrite du ministre, délivrer des lettres patentes
supplémentaires pour remplacer les dispositions des documents
constitutifs de cet établissement par les dispositions correspondantes
de la présente loi ou pour abroger des dispositions de ces documents
constitutifs pour lesquelles il n'existe aucune disposition correspondante dans
la présente loi. "L'Inspecteur général fait publier ces
lettres patentes supplémentaires à la Gazette officielle du
Québec, avec un avis indiquant la date et leur prise d'effet. "
M. Trudel: Vous n'avez pas eu de représentations de
corporations existantes sur cet article-là, quant à la
disparition de certains dispositifs qui pourraient s'opérer dans la
charte dans l'acte constitutif? Vous n'avez pas eu de représentations de
corporations sur 440, 441 Vous n'avez pas eu de représentations de gens
qui ont vu ça, de gens qui sont dans des corporations et qui...
M. Gaudreau: C'est-à-dire qu'il n'a pas été
porté à ma connaissance les difficultés juridique
d'application ou d'interprétation de ça. Parce que ça,
ça se veut vraiment pour qu'on ne puisse pas prétendre que les
dispositions des charte qui sont inconciliables avec la nouvelle loi continuent
d'avoir une valeur par défaut pour le législateur de s'être
exprimé là-dessus.
Quand on dit, à l'article 440: "jusqu'à ce que des lettres
patentes supplémentaires aient été obtenues", c'est
vraiment pour assurer régime juridique. Même si les lettres
patentes ils sont pas obtenues, la loi nouvelle dit: Tout ce qui est
inconciliable ne doit pas être retenu. C'est la loi nouvelle qui doit
s'appliquer. La loi actuelle sur les services de santé avait ce
défaut de ne pas avoir statué, à la toute fin, sur la
valeur juridique de la nouvelle loi quant à des dispositions. On avait
l'article 2, mais il est tellement général, au point de
départ, que Ies gens n'achètent pas l'idée que ça
va jusq'à ce que toucher des dispositions infimes des actes
constitutifs.
M. Trudel: A l'article 440, s'il y a des éléments
de l'acte constitutif qui sont devenus inopérants en vertu de la
présente loi, ils sont réputés remplacés, mais
pourraient demander des modifications à cet acte constitutif là
pour avoir des belles lettres patentes neuves et conformes l'ensemble de la
loi.
M. Gaudreau: À la loi. Et l'article 441 permet donc
à l'inspecteur, investit l'inspect de toute autorité de le faire
par des lettres patentes supplémentaires, même si la charte
d'origine était une loi spéciale ou une loi de...
M. Trudel: Ça l'autorise, tous azimuts, couvrir tout.
M. Gaudreau: On lui crée un régime juridique
particulier pour pouvoir émettre des lettres patentes à cette
fin-là. Si on ne l'a pas, il est incapable d'émettre quelque
document qui permettrait de corriger ou de mettre à jour, de faire le
ménage des lettres patentes.
M. Trudel: Mais, lui, il ne le sait pas qu'on
est en train d'ajouter à sa description de tâche.
M. Gaudreau: Oui, oui, oui. Ah oui! Ils ont tous vu...
M. Trudel: Ah! vous l'avez averti d'avance.
M. Gaudreau: Bien, c'était dans l'avant-projet de loi
aussi, ces dispositions-là. Ça fait déjà deux ans,
mais il n'a rien vu venir encore.
Des voix: Ha, ha, ha! M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 441, adopté.
J'appelle l'article 442.
M. Côté (Charlesbourg): "Dans le cas où
l'établissement visé à l'article 441 a été
constitué par loi spéciale, l'Éditeur officiel du
Québec doit insérer dans chaque recueil annuel des lois du
Québec un tableau indiquant la date de la prise d'effet des lettres
patentes supplémentaires délivrées avant son impression et
les dispositions législatives qu'elles remplacent ou qu'elles
abrogent."
M. Trudel: Merveilleux.
Le Président (M. Joly): Adopté, article 442?
M. Gautrin: Si je compends bien, on réfère à
441, qui réfère à 439, qui réfère à
68, 1°. Donc, l'établissement visé à 441, c'est celui
qui est visé à 439, qui est celui qui est visé à
68, 1°. C'est ça?
M. Gaudreau: Oui. C'est parce que l'article 441, c'est dans le
cas où on demande des lettres patentes. Alors, si celui pour qui on
demande des lettres patentes était constitué par loi
spéciale, c'est une espèce d'enchaînement parce qu'à
l'article 440...
M. Gautrin: Je comprends que vous les imbriquiez tous l'un dans
l'autre, mais on revient quand même à 68, 1° parce que, quand
vous faites référence à 442, vous faites
référence à 439. C'est bien ça? À 441, qui
fait référence à 439, qui fait référence
à 68, 1°, qui est une espèce de...
M. Gaudreau: Oui. 440 et 441, deux dispositions qui s'appliquent
à 439, aux établissements visés au paragraphe 1° de
l'article 68.
M. Gautrin: Donc, ces établissements visés à
68, 1°.
M. Gaudreau: À 68, 1°. Rendu à 442, c'est dans
la mesure où, par la demande des lettres patentes dont on parle à
441, cela concernerait un établissement dont la charte était une
loi spéciale, ce qui oblige, pour la connaissance du public, à ce
qu'on aille publier, dans le recueil annuel des lois, à la fin, des
dispositions de ces lettres patentes supplémentaires là pour
comprendre que la loi d'origine s'est trouvée mod'rfée par un
document qu'on appelle les lettres patentes, plutôt que par une loi de
modification.
L'article 443 nous parle de la requête de 441 - parce qu'on parle
de requête en lettres patentes supplémentaires - par qui elle doit
être signée. Alors, c'est sûr que ces dispositions-là
peuvent avoir l'air un peu enchevêtrées, mais elles visent toutes
des dispositions un petit peu particulières d'une fois à
l'autre.
M. Gautrin: J'ai du mal à comprendre, moi. J'ai du mal
à comprendre ce qui se passe. Ce sont ceux qui sont créés
à 441 par loi spéciale - c'est ça? - que vous couvrez dans
442.
M. Gaudreau: Exact.
M. Gautrin: Et ça, à 441, ce sont ceux qui
étaient visés à 439.
M. Gaudreau: Oui, qui peuvent demander des lettres patentes pour
mettre à jour les dispositions de leur charte qui, en raison de 440,
étaient devenues inopérantes parce qu'inconciliables avec la
nouvelle loi.
M. Gautrin: O.K. Alors, ceux qui étaient biffés par
440, on les retrouve dans 441 et dans 442. Oui. O.K. C'est un peu
compliqué.
M. Gaudreau: Ce sont toujours les gens visés à
l'article 68.
M. Gautrin: O.K. Ça va, j'ai compris.
M. Trudel: Voilà pourquoi je n'ai jamais voulu être
notaire. Ce n'est pas ça?
Le Président (M. Joly): L'article 442 est
adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): M. le député,
adopté. J'appelle l'article 443.
M. Côté (Charlesbourg): "La requête
visée dans l'article 441 doit être signée par le directeur
général et par le secrétaire de l'établissement.
Elle doit être appuyée d'un règlement adopté par le
conseil d'administration. S'il s'agit d'un établissement visé
à l'article 247, ce règlement doit en outre être
approuvé conformément à cet article."
Il y a un papillon. Remplacer, dans la première ligne, le mot
"dans" par le mot "à". Deuxièmement, remplacer, dans la
deuxième ligne,
le mot "secrétaire" par les mots "président du conseil
d'administration".
M. Trudel: 247, c'est quel groupe, ça?
M. Gautrin: 247, ce sont ceux qui sont fusionnés. C'est
ça?
M. Côté (Charlesbourg): Article 247. "Lorsque la
fusion ou la conversion implique une corporation visée au paragraphe
1° de l'article 68, au paragraphe 3° de l'article 69 ou à
l'article 444 et qu'une telle corporation est propriétaire de tout ou
partie..."
M. Gaudreau: II y a un papillon, là. Vous lisez le texte
du projet de loi, mais il y avait un papillon où on parlait d'une
corporation propriétaire "désignée par le ministre en
vertu de 103"; les membres de cette corporation exercent un droit par les deux
tiers d'appuyer une résolution de fusion. Ici, c'est la même
chose.
M. Côté (Charlesbourg): Encore une mécanique
qui va avoir des papillons dedans.
M. Gaudreau: ici, c'est la même chose par le renvoi qu'on
fait à 247, c'est-à-dire que, si on est en présence d'une
corporation propriétaire, les membres aux deux tiers devront voter un
règlement...
M. Gautrin: Dans le cas des corporations propriétaires,
c'est ça.
M. Gaudreau: Désignées par le ministre.
M. Trudel: Désignées par le ministre.
Une voix: À103.
M. Trudel: À 103.
M. Côté (Charlesbourg): À 103.
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'amendement à
l'article 443 est adopté?
M. Trudel: Dont le ménage aura lieu dimanche matin, entre
8 heures et 9 heures.
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'amendement à
l'article 443 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'article 443 est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté J'appelle l'article
444.
M. Trudel: Juste avant de l'adopter, je veux dire que c'est
important de ne pas avoir oublié le président du conseil parce
qu'il y a une espèce de poursuite de mission, aussi, en termes
sociaux.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Gautrin: "Malgré le paragraphe 1° de l'article
68..."
M. Côté (Charlesbourg): "Malgré le paragraphe
1° de l'article 68, un établissement titulaire d'un permis le [...]
et constitué en corporation sans but lucratif avant le 1er janvier 1974,
demeure un établissement privé lorsque les sommes qu'il
reçoit, le cas échéant, et qui proviennent du fonds
consolidé du revenu ne couvrent pas plus de 80 % des montants nets qu'il
recevrait s'il était un établissement public au titre de ses
dépenses courantes de fonctionnement."
M. Trudel: Est-ce que ça change par rapport à la
situation actuelle?
M. Gaudreau: Non. L'article 44 se veut la...
M. Côté (Charlesbourg): 444.
M. Gaudreau: ...444, oui, se veut la retransposition de l'article
12, paragraphe b de la loi actuelle, c'est-à-dire la reconnaissance
d'une possibilité de rester privé lorsqu'on fournit 20 % du
financement du fonctionnement par des fonds privés et que 80 % au plus -
"au plus" et non pas "ou plus" - nous viennent du gouvernement. À ma
connaissance, il y a au moins deux établissements, Ma maison
Saint-Joseph, tenue par une communauté religieuse, et le Centre MacKay
à Montréal. J'ignore s'il en existe d'autres. Le repérage
a permis ces deux-là. C'est vraiment... On maintient l'article
ici...
M. Trudel: Pourquoi malgré 68? (18 h 45)
M. Gaudreau: pour confirmer, depuis 1971, cette
situation-là, qu'on ne veut pas changer, mais... c'est pour ça
qu'on dit: ii faut qu'il soit titulaire du permis au jour de la nouvelle loi et
qu'il était constitué le 1er janvier 1974. donc, ça ne
peut plus nous arriver par la suite. ce sorti vraiment des situations
limitées au passé.
M. Trudel: Adopté
Le Président (M. Joly): Article 444 adopté»
J'appelle l'article 445.
M. Côté (Charlesbourg): "Sous réserve de
l'article 492, les établissements publics con» tinuent
d'être administrés par les conseils
d'administration formés en vertu de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux (L.R.Q., chapitre S-5), jusqu'à ce
qu'ils soient remplacés par des conseils d'administration formés
en vertu de la présente loi".
Il y a un amendement. Remplacer l'article 445 par le suivant: "À
compter de l'entrée en vigueur des articles 433 à 437, 439 et
440, les établissements publics cessent d'être administrés
par les conseils d'administration formés en vertu de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux (L.R.Q., chapitre S-5) et
deviennent administrés par les premiers conseils d'administration
formés en vertu de la présente loi."
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre.
M. Gautrin: Est-ce qu'on pourrait en avoir une copie?
M. Trudel: Va-t-il y avoir un nouvel article ou un papillon
à quelque part qui va dire que la loi entre en vigueur, sauf 433
à 437 et 439 et 440?
M. Gaudreau: C'est que le dernier article de la loi nous dit que
c'est ça, la loi entre en vigueur "aux dates fixées par le
gouvernement", sauf certains articles qui sont nécessaires pour la
formation des conseils d'administration. Eux, il va falloir les mettre en
vigueur avant tout autre.
M. Trudel: II va y avoir un calendrier de promulgation. Vous
allez promulguer la formation des conseils.
M. Gaudreau: On va pouvoir mettre en vigueur tout de suite les
articles qui servent à former les conseils d'administration. Quand on
dit: Un conseil d'administration de tel établissement est formé
de telle ou telle personne... En gros, ce que ça signifie, c'est que les
nouveaux conseils entrent en fonction le jour où on fait entrer en
fonction la continuation. Quand la continuation se fait, ça se fait en
vertu des nouvelles dispositions de la loi, des nouvelles missions et tout
ça.
M. Trudel: Ils entrent en fonction le jour où on promulgue
l'article 445.
M. Gaudreau: C'est ça. Une voix: Non, l'article
433. M. Trudel: Non, 433, excusez. M. Gaudreau: Bien.
M. Trudel: Bien, l'article 445 parce qu'il dit 433 va...
M. Gaudreau: II va en faire partie, là. Ça va tout
entrer en vigueur la même journée, l'article 433, pour que la
continuation juridique, le passage qui se fait d'un régime de la loi
actuelle au régime de la loi nouvelle, soit assumée avec le
nouveau conseil d'administration. C'est pour ça qu'on va travailler
à mettre en place les conseils, mais à un jour J.
M. Côté (Charlesbourg): Quand ils vont amener la
régie.
M. Gaudreau: La personne morale change de régime, continue
sous la nouvelle loi, avec son nouveau conseil d'administration, ce même
jour.
M. Trudel: Ce n'est pas facile de penser à tout
ça.
Une voix: Ça va être beau dans l'application.
M. Trudel: Sur la loi d'application, ça va être
charmant.
M. Côté (Charlesbourg): Mais il va y avoir une
traduction simultanée.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Ah, bateau! On va s'installer, puis on va choisir
chacun un avocat et puis un notaire, et puis ils se parleront.
Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
445 est adopté. L'article 445, adopté tel qu'amendé.
J'appelle l'article 446.
M. Côté (Charlesbourg): "Malgré les articles
88, 126, 440 et 445, un établissement public visé au paragraphe
1° de l'article 68 qui exerce des activités propres à la
mission d'un centre d'hébergement et de soins de longue durée le
[...] est représenté et ses affaires sont administrées par
le conseil d'administration formé suivant son acte constitutif, s'il
remplit les conditions suivantes: "1° cette corporation est une
communauté religieuse ou une corporation créée en vertu de
la loi constitutive de cette communauté religieuse ou d'une loi
particulière qui lui est applicable; "2° les immeubles qui servent
aux activités de l'établissement étaient, le 21
décembre 1977, la propriété d'une telle corporation;
"3° une autorisation écrite du ministre lui a été
donnée à cet effet. "Ce conseil d'administration demeure,
toutefois, assujetti aux autres dispositions non incompatibles de la
présente loi et des règlements relatives au conseil
d'administration d'un établissement public."
Il y a un papillon qui vise à insérer, dans la
première ligne, après le chiffre "88", le chiffre
"94".
M. Trudel: Mais n'est-il pas vrai que cet article concerne cinq
établissements au Québec?
M. Côté (Charlesbourg): L'article 94?
M. Trudel: Non, l'article 446.
M. Côté (Charlesbourg): Celui-là?
M. Gaudreau: Les centres d'accueil de la communauté de la
Providence des Soeurs grises de Montréal. Je vous le dis de
mémoire, là; ce n'est peut-être pas le nom exact de la
communauté, mais on les appelle les petites Soeurs grises de
Montréal. Elles sont déjà visées par les
dispositions des deuxième et troisième alinéas de
l'article 76 de la loi actuelle, dont la substance est reprise à
l'article 446, pour permettre le maintien de cette situation et ne pas changer
le régime juridique qui leur est applicable.
M. Trudel: ...76, c'est ça que vous m'avez dit?
M. Gaudreau: Article 76, alinéas 3° et 4°, de la
loi actuelle.
M. Trudel: Ah, de la loi actuelle!
M. Côté (Charlesbourg): De la loi actuelle.
M. Gaudreau: Oui, oui, oui. La substance qu'on trouve à
l'article 446, c'est la reprise des dispositions de la loi actuelle, l'article
76, alinéas 2° et 3°.
M. Trudel: Ce sont des centres d'accueil privés qui ont
des conseils d'administration différents, bien à eux.
M. Gaudreau: Oui, ils sont publics. M. Trudel: Ils sont
publics?
M. Gaudreau: Mais avec le maintien de leur conseil de
communauté à la tête.
M. Trudel: Oui, c'est ça. O.K. Ils sont publics, mais avec
des conseils d'administration différents. Alors, ça serait comme
des droits historiques.
M. Gaudreau: Exact.
M. Trudel: Et on désire poursuivre la continuité,
continuer, bon, enfin, ce privilège, cette reconnaissance-là,
disons.
M. Gaudreau: C'est parce que la même communauté
administre à la fois son centre d'accueil et sa communauté. C'est
son institution. si on lui imposait un conseil d'administration en vertu de la
loi, le conseil serait habilité à administrer l'institution
religieuse. alors, ça ne marcherait pas.
M. Trudel: Nous avons pleinement le respect et le sens de
l'histoire. C'est adopté, M. le Président.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
446 est adopté. L'article 446 est adopté tel qu'amendé.
J'appelle l'article 447.
Les conseils de la santé et des services
sociaux
M. Côté (Charlesbourg): "Sous réserve de
l'article 492, tout conseil de la santé et des services sociaux existant
le [...] continue son existence en vertu de la présente loi sur son
territoire et est, à compter de ce jour, une régie
régionale instituée en vertu de la présente loi."
C'est parce que c'est avec la même logique qu'il faut finir
ça. Il y a un papillon. Ça va bien. Vous allez voir que ça
va bien aller. Il n'y aura pas de trouble avec le prochain.
Remplacer l'article 447 par le suivant: Tout conseil de la santé
et des services sociaux existant le [...] cesse d'exister sur son territoire
à compter de ce jour. À cette date, les droits et obligations
d'un conseil de la santé et des services sociaux deviennent les droits
et obligations de toute régie régionale instituée en vertu
de la présente loi et qui a compétence sur son territoire dans la
mesure prévue à un plan de répartition des droits et
obligations devant être déterminé conformément
à la loi."
M. Gaudreau: Si je peux expliquer...
M. Trudel: Bon, c'est pour le transfert des CRSSS en
régie, là. Je refuse de l'étudier, on n'a pas fait le
chapitre sur les régies.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
M. Gaudreau: c'est ça. la nouvelle disposition est reprise
différemment de celle qu'on avait à l'article 447, là,
parce que l'article 447 allait plutôt dans le sens de dire: les conseils
existants deviennent des régies. sauf que ce n'esi pas possible parce
que les conseils existants voni devoir être divisés en
régies.
M. Trudel: Oui.
M. Gaudreau: d'où on rebâtit l'article poui dire:
les conseils qui existent le - date d'entrée en vigueur de l'article -
cesseront d'exister ai-profit des nouvelles régies qui auront
été mises ë jour.
M. Trudel: "Un plan de répartition des
droits et obligations devant être déterminé
conformément à la loi."
M. Gaudreau: La loi, c'est la loi d'application. C'est qu'on ne
peut pas la qualifier alors qu'il n'y a pas de loi. Ça, c'est vraiment
la façon d'annoncer les choses. C'est que quand un conseil
régional va devoir se subdiviser pour les fins des deux régions -
si on pense à Québec, par exemple - il va devoir y avoir,
à un moment donné...
M. Trudel: II y en a combien de CRSSS?
M. Côté (Charlesbourg): Des CRSSS, il y en a 12,
actuellement?
M. Gaudreau: 12.
M. Trudel: II va y en avoir 17, plus les...
M. Côté (Charlesbourg): 17...
M. Trudel: Plus 2, en haut.
M. Côté (Charlesbourg): 17, peut-être 18.
Lebel-sur-Quévillon, Matagami et Chibougamau-Chapais.
M. Trudel: Ah oui! Est-ce que c'est reconnu comme...
M. Côté (Charlesbourg): Une inuit, une crie et les
Blancs. Ça se marie avec les régions administratives.
M. Trudel: Ça fait 17. Les régions administratives,
c'est rendu à 17?
M. Côté (Charlesbourg): Ça se marie avec les
régions administratives.
M. Trudel: Plus une inuit, plus une crie.
M. Côté (Charlesbourg): II me semble que c'est 16
régions administratives.
M. Trudel: 19.
M. Côté (Charlesbourg): 16, mais on arrivait avec 17
régies parce qu'on dépasse... C'était cri et inuit.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Là, il y a des
représentations de la communauté blanche de...
M. Trudel: Territoires de la Baie James?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Baie James et
Lebel-sur-Quévillon.
M. Trudel: C'est parce que ce n'est pas encore adopté,
ça, la région administrative 10. "C'est-u" ça?
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est la seule qui n'a
pas été délimitée de manière finale, compte
tenu de...
M. Trudel: En vertu de quelle loi c'est
déterminé?
M. Côté (Charlesbourg): Ça, c'est une loi qui
est sous la responsabilité de l'OPDQ.
M. Trudel: C'est la loi sous la responsabilité de
l'OPDQ?
M. Côté (Charlesbourg): c'est moi qui ai fait le
changement, à l'époque, là. mais il y a le nord qui
n'était pas réglé, compte tenu des chicanes historiques,
là.
M. Trudel: Les chicanes historiques et le rapport...
M. Côté (Charlesbourg): II y a des consultations qui
n'étaient pas finies et tout le monde voulait consulter.
M. Trudel: Oui, oui. Le cas de Lebel, où tu avais fait une
consultation, là? Je ne me souviens plus de son nom, là. Puis, il
faut modifier cette loi-là pour la faire exister, cette
région-là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Donc, ça demanderait une modification
législative.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas par une
modification législative. C'est un décret gouvernemental.
M. Trudel: Un décret.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Alors, donc, c'est 16, actuellement, plus,
possiblement, une inuit, une crie?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel: Et
là...
M. Côté (Charlesbourg): Donc, c'est 16, en incluant
celle du Nord, mais qui n'est pas sur...
M. Trudel: Alors donc, c'est 16 actuellement, plus, possiblement,
une inuit, une crie.
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est 16, mais en
incluant celle du Nord, qui n'est pas subdivisée. Alors, 16, ça
inclut le Nord. Donc, il y
en a au moins une inuit... M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg):... et il y en a une crie,
ça fait 17, et il y aurait le territoire...
M. Trudel: Blanc.
M. Côté (Charlesbourg):... blanc.
M. Trudel: Donc, le plan de répartition des droits,
ça va être en vertu de la loi d'application que ça va
être déterminé, ça.
M. Gaudreau: C'est ça. On va devoir prévoir des
dispositions dans la loi d'application pour que les conseils régionaux
en place, avec les régies qui auront été instituées
et dont le conseil sera effectivement formé, mais toujours en attente de
prendre la relève, déterminent un plan de répartition de
leurs ressources, là où c'est nécessaire. C'est bien
sûr que, quand...
M. Trudel: Ça se confond.
M. Gaudreau:... le territoire de la régie équivaut
à celui du conseil, ça va être un transfert en bloc.
Là où il faudra prévoir une subdivision en raison de la
création d'une région nouvelle, ça prendra des
aménagements dans un plan de répartition.
M. Trudel: Ça va toucher pas mal de monde, dans la mesure
où il y en a 12 actuellement, puis on va passer à 16, 17, 18.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Gaudreau: Un peu comme ça a dû se faire avec les
commissions scolaires, avec la Loi sur l'instruction publique. Il y avait du
redécoupage qui amenait des transferts nécessaires d'un
territoire d'une commission scolaire à une autre.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
447 est adopté. L'article 447, adopté tel qu'amendé.
J'appelle 448.
M. Côté (Charlesbourg): "Malgré l'article
306, les membres du conseil d'administration d'une régie
régionale visée à l'article 447 demeurent en fonction
jusqu'à ce que le nouveau conseil d'administration de celle-ci soit
formé conformément aux dispositions de la présente loi.
"
J'ai un papillon. Supprimer l'article 448.
M. Trudel: Je suis surpris.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 448 est adopté.
M. Trudel: L'article 306, c'était quelle gang? Quel
groupe?
Le Président (M. Joly): L'article 448 est
supprimé.
M. Trudel: 306, ça couvrait qui?
Le Président (M. Joly): J'appelle l'article 449.
M. Côté (Charlesbourg): "Le conseil d'administration
d'une régie régionale est composé des membres suivants: 20
membres élus par l'assemblée régionale... "
M. Gaudreau: On le supprime parce que l'article 447 visait
à faire continuer les conseils régionaux actuels en régie
avec leur conseil d'administration actuel. Alors, ce n'est pas ça qui
est le scénario retenu. C'est qu'on va créer les régies,
constituer leur conseil d'administration et assurer le passage au jour J, suite
à une loi d'application.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Gaudreau: Alors, ce n'est plus d'aucune utilité, cet
article-là.
M. Trudel: II faudrait...
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Trudel:... que je relise ça par papillon, pas l'ancien
texte.
Le Président (M. Joly): C'est déjà
adopté, M. le ministre. Alors, l'article 449.
M. Côté (Charlesbourg): "La régie
régionale exerce toutes les fonctions qui lui sont dévolues par
la présente loi. Elle n'exerce toutefois celles relatives à la
mise en oeuvre des programmes de santé et de services sociaux
qu'à compter du moment où la compétence à
l'égard de tels programmes lui est attribuée par le ministre.
"
Il y a un amendement. Remplacer, au début de l'article, le mot
"La" par les mots et le signe "À compter de l'entrée en vigueur
de l'article 447, la".
M. Trudel: Alors, dès que l'on a assuré le
passage...
M. Gaudreau: On confirme que la régie...
M. Trudel:... on confirme qu'ils peuvent...
M. Gaudreau:.. exerce ses fonctions.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Donc, c'est à
compter de l'entrée en vigueur de l'article 447 que la régie
régionale exerce.
Le Président (M. Joly): La régie régionale
exerce toutes les fonctions.
M. Trudel: Sauf l'argent, tout sauf l'argent.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Sauf l'argent des
programmes.
M. Trudel: Sauf la gestion par programme.
M. Côté (Charlesbourg): Parce qu'il va falloir
qu'ils élaborent les programmes; il faut avoir de l'argent pour virer,
hein?
M. Trudel: Sans ça, ça va être au ralenti. O.
K. Ça, c'est distribué par le un qui décide.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel: Vous
n'en voulez pas...
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'amendement à
l'article 449 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. L'article 449,
adopté tel qu'amendé. M. le ministre...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly):... quel article on appelle?
M. Côté (Charlesbourg): 450. M. le
Président...
Le Président (M. Joly): Alors, encore une fois, nous
allons bénéficier des bontés du ministre.
M. Côté (Charlesbourg): On va vous souhaiter une
bonne fin de semaine.
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre.
M. Trudel: Une médicalement bonne, quant à
vous?
M. Côté (Charlesbourg): Mais avec un souhait, c'est
que la semaine prochaine soit la dernière.
Le Président (M. Joly): C'est à se souhaiter
mutuellement. Alors...
M. Trudel: Si vous nous la souhaitez mutuellement, je vais la
souhaiter médicalement bonne au ministre, la fin de semaine.
Le Président (M. Joly): Je vous souhaite à toutes
et à tous bonne fin de semaine, compte tenu que nous avons...
Une voix: Vous allez ajourner sine die.
Le Président (M. Joly): Oui. Nous ajournons sine die.
(Fin de la séance à 19 h 6)