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(Dix heures vingt-six minutes)
Le Président (M. Joly): Merci, maître. Je rappelle
le mandat de la commission. La commission des affaires sociales se
réunit afin de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 120, qui est la Loi sur les services
de santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives. Est-ce qu'on nous a souligné des remplacements?
Le Secrétaire: Non, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Merci. Normalement, je devrais
appeler l'article 224.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais vous demander de
suspendre les articles 224 à 234 inclusivement et d'appeler l'article
235, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. J'appelle
l'article 235.
M. Trudel: En n'oubliant pas que c'est plutôt l'article
223.1 qu'il faut suspendre.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais en même
temps. C'était l'article 223.1. Il n'existe pas, mais il va revenir
quand on va...
M. Trudel: Ah! il n'existe pas encore! O.K. Il n'existe pas.
Le Président (M. Joly): m. le ministre, \a parole est
à vous.
Règles applicables aux actes constitutifs des
établissements
Dispositions générales
M. Côté (Charlesbourg): "On entend par "acte
constitutif d'un établissement" la loi spéciale qui le constitue,
les lettres patentes, les lettres patentes supplémentaires, les statuts
de constitution ou de continuation et tout autre document ou charte
accordé pour sa constitution. "En cas de divergence entre la
présente loi et l'acte constitutif d'un établissement, la
présente loi prévaut." H n'y a pas de papillon?
Le Président (M. Joly): Un petit papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Insérer dans la
deuxième ligne du deuxième alinéa, après le mot et
le signe "établissement," les mots "y compris toute disposition
applicable de la loi sous l'auto- rité de laquelle son acte constitutif
a été accordé,". Donc, ça se lirait comme suit: "On
entend par acte constitutif d'un établissement" la loi spéciale
qui le constitue, les lettres patentes, les lettres patentes
supplémentaires, les statuts de constitution ou de continuation et tout
autre document ou charte accordé pour sa constitution. "En cas de
divergence entre la présente loi et l'acte constitutif d'un
établissement, y compris toute disposition applicable de la loi sous
l'autorité de laquelle son acte constitutif a été
accordé, la présente loi prévaut."
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. M. le
député.
M. Trudel: C'est pourquoi l'amendement "y compris toute
disposition applicable à la loi sous l'autorité de laquelle son
acte constitutif a été accordé"? C'est ça?
M. Côté (Charlesbourg): on dit que c'est pour
éliminer toute ambiguïté sur le plan du... une
précision pour éliminer toute ambiguïté. mme demers,
qui...
M. Trudel: Mais c'étaient quelles ambiguïtés
qui pouvaient se présenter? Il faut trouver les ambiguïtés,
pas trop vite ce matin. Vous avez remarqué, M. le ministre, qu'on a
gradué sur le service.
Mme Demers (Laurence): C'est parce que si, à l'article
235, on mettait simplement l'acte constitutif, ça pourrait vouloir dire
seulement les lettres patentes dans le cas d'un établissement
incorporé en vertu de la troisième partie de la loi des
compagnies, mais on ne veut pas que ça soit seulement l'acte constitutif
qui prévaille. On veut que ça soit les dispositions sur les
services de santé et les services sociaux qui prévaillent sur la
Loi sur les compagnies en cas de disparité. Ce n'est pas juste les
lettres patentes qui... Notre loi ne prévaut pas seulement sur les
lettres patentes, mais elle prévaut aussi sur la loi en vertu de
laquelle sont constitués nos établissements. Dans la loi
actuelle, on avait... Si notre loi prime toute disposition inconciliable d'une
autre loi... Dans ce cas ici, la formule qui a été retenue, c'est
que notre loi prime non seulement les lettres patentes ou les chartes, mais
également des inconciliables qui se retrouveraient dans les lois en
vertu desquelles nos établissements sont constitués.
M. Trudel: Ce que vous voulez dire, c'est que....
Mme Derrière: Prenez comme exemple, là...
M. Trudel: ii n'y a pas un établissement qui pourrait se
créer tous azimuts sans une loi spéciale, la loi spéciale
qui la constitue. il ne peut pas y avoir d'autres moyens qu'il se crée
un établissement?
Mme Demers: Depuis 1972, tous les établissements publics
doivent être constitués en vertu de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux. Mais avant 1972, il y avait des
établissements incorporés à la loi sur les
évê-ques, la loi sur les communautés religieuses. Alors,
pour ces lois-là... Je vais vous donner un exemple bien clair.
Dans la loi des compagnies, on dit la façon dont sont
nommés les gens du conseil d'administration. Dans notre loi à
nous, pour les établissements publics, on dit la façon dont les
conseils d'administration sont créés. Alors, la raison de
l'amendement, c'est de faire en sorte que la Loi sur les services de
santé et les services sociaux, en ce qui concerne la formation des
conseils d'administration, prévaille sur la Loi sur les compagnies pour
les établissements qui sont constitués en vertu de la Loi sur les
compagnies. Mais au fond, ça s'applique seulement aux
établissements qui étaient constitués avant 1972 ou pour
les établissements privés. Ça veut dire qu'à chaque
fois qu'on a une disposition dans notre loi qui prévoit...
M. Trudel: Qui peut être là inconciliable.
Mme Demers: ...pour les actes constitutifs, elle prévaut
toujours sur les autres lois.
M. Trudel: Et la définition de ce qui est un
établissement est à l'article 65.
Mme Demers: Alors, à l'article 65, une personne...
M. Trudel: Oui.
Mme Demers: Ça veut dire une personne physique ou une
personne morale ou une société de personnes qui exercent des
activités de centre.
M. Trudel: Ça pourrait être une personne?
Mme Demers: Oui. Il y a certains établissements
privés ou un petit centre d'accueil où ils ne sont pas
incorporés, où c'est juste une personne physique qui est
propriétaire. Supposons que vous ayez un centre d'accueil de 15
lits...
M. Trudel: Oui.
Mme Demers: ...ça se peut bien que vous n'ayez pas
jugé opportun de vous incorporer.
Alors, vous êtes un propriétaire unique et c'est à
vous le centre d'accueil.
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs, c'est une
discussion qu'on a eue à un moment donné, en cours de route,
où on se disait qu'on ne comprenait pas, compte tenu des avantages sur
le plan fiscal d'être incorporé. Mais c'est quand même un
choix qui appartient à l'individu.
M. Trudel: Mais, à ce moment-là, il rentre dans les
privés conventionnés?
Mme Demers: Oui, ou des privés autofinancés.
M. Trudel: Des privés autofinancés avec un
permis.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: alors, c'est parce que dans l'explication que vous me
donniez, vous disiez: est un établissement public. ce n'est pas
nécessairement un établissement public.
Mme Demers: Je veux dire, à l'article 235, on vise autant
les établissements publics que les établissements privés,
qu'ils soient conventionnels ou autofinancés.
M. Trudel: Un centre d'accueil qui - on a vu la mécanique
hier - des places d'accueil qui demandent d'être reconnues, qui demandent
l'obtention d'un permis, est-ce qu'ils deviennent un établissement
privé conventionné? Est-ce qu'ils deviennent un
établissement du réseau de la santé et des services
sociaux?
M. Côté (Charlesbourg): Ça prend un permis.
Si c'est un centre d'accueil, ça prend un permis.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): donc, à partir du
moment où il a un permis, il devient dans le réseau public.
même s'il est autofinancé, ça prend un permis.
M. Trudel: Est-ce qu'il devient un établissement?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Mme Demers:
Oui.
M. Trudel: S'il devient un établissement, on entend par
acte constitutif d'un établissement la loi spéciale qui le
constitue?
Mme Demers: Oui, ça, c'est les anciens
établissements. Je pense qu'à Royal Victoria, il y
a une loi spéciale. Il y en a certains comme l'Hôtel-Dieu
de Montréal, probablement. C'est de très anciens
établissements. Ils sont incorporés par loi spéciale. Tous
les autres sont constitués par des lettres patentes en vertu de
différentes lois, soit la Loi sur les compagnies, la loi des
évêques, la loi des communautés religieuses.
M. Trudel: Ah! c'est ça! On entend par acte constitutif
d'un établissement soit la loi spéciale qui le constitue, soit
les lettres patentes, soit... Ce n'est pas... Parce que vous voyez, à la
lecture, là, on entend par acte constitutif d'un établissement la
loi spéciale. C'est comme s'il devait toujours y avoir une loi
spéciale. Mais là, je comprends qu'il y a une virgule
après "les lettres patentes, les lettres patentes
supplémentaires, les statuts de constitution ou de continuation et tout
autre document ou charte accordé pour sa constitution."
M. Côté (Charlesbourg): Pour sa constitution.
M. Trudel: Sa constitution. Et les statuts de constitution,
ça se réfère à quoi ça?
Mme Demers: ça, c'est en vertu de la loi sur les
compagnies, la partie ia. supposons que vous êtes incorporé en
vertu de la loi... en tout cas, disons que vous êtes incorporé en
vertu de la partie i de la loi sur les compagnies, vous pouvez... depuis qu'il
y a une partie ia qui est beaucoup plus souple, vous pouvez vous incorporer,
même si vous êtes juste une personne. vous n'êtes pas
obligé de décrire vos objets. alors, il y a beaucoup
d'établissements qui étaient obligés de comprendre toute
la partie i et là, ils ont eu des statuts de continuation. alors, il
faut les couvrir, eux autres aussi. c'est toujours le même
établissement, sauf qu'il a changé de loi en vertu de laquelle il
est constitué.
M. Trudel: Et là, je reviens sur le privé
conventionné non incorporé. Lui, évidemment, il n'y a pas
de loi spéciale, il n'y a pas de lettre patente...
Mme Demers: oui, mais je veux dire, l'acte constitutif, c'est
comme l'acte de naissance, c'est une corporation. alors, s'ils ne sont pas
incorporés, ils n'ont pas besoin de...
M. Trudel: II n'y a pas d'acte de naissance?
Mme Demers: Je veux dire, c'est le propriétaire qui
maintient l'établissement.
M. Trudel: Ça. O.K.
Mme Demers: C'est la personne physique que vous voyiez
tantôt à l'article 73.
M. Trudel: Oui. Oui. Mais regardez là. L'acte
constitué d'un établissement, ça peut être soit la
loi spéciale qui la constitue. Ce n'est pas le cas de notre.... En tout
cas, il n'y a pas de lettres patentes supplémentaires. Il n'y a pas de
statut de constitution. Il n'y a pas d'autre document ou charte accordé
pour sa constitution. Lui, il n'a rien de tout ça. Donc, il n'est pas un
établissement.
Mme Demers: Oui, il est un établissement en vertu de
l'article 65. En vertu de l'article 65 que vous avez vu tout à l'heure,
on dit: On entend par établissement une personne; alors, c'est une
personne physique ou une personne morale. Si c'est une personne morale, comment
est-elle constituée, votre personne morale? C'est l'article 235 qui va
vous le dire. Si c'est une personne physique, elle est couverte par l'article
65 et une société de personnes. Et une société de
personnes, comme ce n'était pas une personne morale, il a fallu qu'on le
mette à l'article 65.
M. Trudel: Alors, l'article 235, c'est les actes constitutifs de
toute personne morale...
Mme Demers: C'est ça.
M. Trudel: ...qui veut se faire...
Mme Demers: ...habiliter à exploiter un
établissement...
M. Trudel: ...habiliter, par ailleurs, par un permis à
exploiter un centre. Et les établissements qui sont exploités par
une personne...
Mme Demers: Physique?
M. Trudel: ...tous ceux qui ne sont pas dans l'article 235, il y
en a beaucoup au Québec, de cela?
Mme Demers: II n'y en a pas beaucoup. Je ne peux pas vous dire le
nombre comme ça, mais il n'y en a pas beaucoup.
M. Trudel: Et pour un nouvel établissement public à
être créé, le mode usuel de création...
Mme Demers: Le mode obligatoire pour... Depuis 1972, là,
on s'est reconduit dans cette loi-ci, là. Depuis 1972, tous les
établissements publics nouveaux doivent être incorporés non
pas en vertu de la loi des compagnies ou par loi spéciale, mais en vertu
de la Loi sur les services de santé et les services sociaux. Ça
se fait au moyen d'une requête et c'est le ministre qui est
requérant. Alors, le ministre demande la constitution d'un
établissement public à l'Inspecteur général des
institutions financières. Et l'Inspecteur général des
institutions financières émet les
lettres patentes, lesquelles deviennent l'acte constitutif de cet
établissement public, comme c'est prévu à l'article 235 et
à l'article 236.
M. Trudel: Ce n'est donc pas par loi spéciale. La loi
spéciale, ça, c'était pour couvrir surtout ceux
d'après 1972...
Une voix: Avant.
M. Trudel: ...ça, c'est pour régulariser ceux avant
1972.
Mme Demers: Oui, mais ceux des lois spéciales, là,
je pense que c'est des institutions qui ont été
créées en 1800, 1850; il n'y en a pas de récentes. En tout
cas, à ma connaissance, il n'y en a pas de récentes. Je veux
dire, il n'y en a pas dans les années soixante, vers 1965. Ceux qu'on a
en général, c'est ceux qui étaient là en 1800 et en
1850.
M. Trudel: Et ça, ça a tout été
régularisé par une loi spéciale, les avant 1972
là?
Mme Demers: Avant 1972, dans la Loi sur les services de
santé et les services sociaux de 1971, on disait: Est un
établissement public tout établissement constitué par loi
spéciale. Ça, c'est un article qui ressemblait à
ça, mais je veux dire, la Loi sur les services de santé et les
services sociaux les a reconnus comme établissements publics.
M. Côté (Charlesbourg): Mais ce que le dernier
alinéa vise, c'est qu'en cas de divergence entre la présente loi
et l'acte constitutif d'un établissement la présente loi
prévaut.
M. Trudel: On pourrait se rabrier avec la présente s'il y
avait des divergences.
Mme Demers: Oui, parce que regardez, dans la Loi sur les services
de santé et les services sociaux de 1971, on avait une disposition qui
disait: La présente loi et les règlements s'appliquent à
tout établissement, quelle que soit la loi qui le régit et
nonobstant toute loi générale ou spéciale, d'où
spéciale.
M. Trudel: O.K. Ça va là-dessus. Donc, en principe,
toujours nos corporations propriétaires ont toutes été, au
cours de... probablement de façon majoritaire, à la loi de
1970,1972?
Mme Demers: Oui, elles ont toutes été
constituées antérieurement à 1971.
M. Trudel: 1971? Et ça, ça a tout été
régularisé à ce moment-là?
Mme Demers: C'est-à-dire que ce qui a été
régularisé, c'est...
M. Trudel: C'est la loi.
Mme Demers: ...de permettre à ces
établissements-là - à ces hôpitaux-là,
à ces centres d'accueil - d'être des établissements au sens
de la Loi sur les services de santé et les services sociaux.
M. Trudel: Et comme dans le cas qu'on soulignait, par ricochet,
hier soir, l'hôpital - on va l'appeler l'hôpital
fédéral, là - Sainte-Anne-de-Bellevue...
M. Côté (Charlesbourg): Sainte-Anne-de-Bellevue.
M. Trudel: Ça, si le ministre, probablement en vertu de
l'article 236, décidait de le reconnaître comme
établissement public, il faudrait qu'on reconnaisse son acte constitutif
comme étant... C'est-à-dire que le permis... On va
reconnaître son statut antérieur et là, on va lui donner un
statut d'établissement public.
Mme Demers: Oui, mais dans un cas comme ça, je pense bien
qu'il procéderait de la même façon que l'hôpital des
vétérans de Sainte-Foy et l'hôpital Queen Mary à
Montréal. Je veux dire que la couronne fédérale
cède, transmet la possession de l'immeuble à la couronne
provinciale, laquelle le vend pour 1 $, disons, a une corporation qui serait
créée à ce moment-là. Ladite corporation serait
créée en vertu de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux et deviendrait un établissement public avec un permis
et tout ça. Mais je veux dire que la propriété serait
vraiment transmise.
M. Trudel: Ah! Pas à l'État en soi, pas au
gouvernement, à une corporation.
Mme Demers: Bien, pour le CHUL, ça a été
transmis au gouvernement, mais, à peu près au même moment,
le gouvernement l'a cédé à la corporation du Centre
hospitalier de l'Université Laval.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, ce serait la
même chose.
Mme Demers: Oui.
M. Trudel: Alors, ce serait probablement à peu près
le même mouvement qui se passerait dans ce cas-là.
M. Côté (Charlesbourg): L'autre alternative, c'est
que le gouvernement fédéral pourrait décider de le vendre,
mais l'individu qui l'achèterait voudrait, lui, bien s'assurer qu'il a
un permis du gouvernement pour opérer, donc, sur le plan de la vocation
de soins de longue durée. De toute manière, ça doit
aboutir chez nous.
M. Trudel: Aux permis.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Si c'est pour une
vocation dans le domaine de la santé ou des services sociaux.
M. Trudel: En vertu...
M. Côté (Charlesbourg): Des permis.
M. Trudel: ...du permis de...
Mme Deniers: Et de la charte.
M. Côté (Charlesbourg): Et de la charte.
Mme Demers: C'est le ministre qui va devoir demander la charte
parce que ça va être un établissement public.
M. Trudel: Non. Dans le cas que soulevait le ministre, ce serait
un établissement privé, à ce moment-là. L'individu
achète...
Mme Demers: Oui, oui, mais ça pourrait très bien
être une corporation en vertu de la Loi sur les services de santé
et les services sociaux qui se porte acquéreur. Sauf que le
modèle, pour les hôpitaux fédéraux, ça a
toujours été qu'ils cèdent...
M. Côté (Charlesbourg): Au gouvernement du
Québec. D'ailleurs, ils nous l'offrent, actuellement.
M. Trudel: Est-ce que vous le cédez?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais il y a de
l'intérêt du fédéral de nous passer cet
édifice et même, de manière très
généreuse.
M. Trudel: Parce qu'il y a tellement de réparations et de
rénovations à faire que...
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais il y a aussi
encore un certain nombre de bénéficiaires, à
l'intérieur de l'établissement, qui sont sous
responsabilité fédérale.
M. Trudel: C'est-à-dire qu'ils paient quoi? Ils sont
soumis à la Régie de l'assurance-maladie du Québec?
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est le
fédéral qui paie pour les vétérans qui sont
là et nous, on a acheté des places...
M. Trudel: Oui, ça...
M. Côté (Charlesbourg): ...qui sont
libérées. Nous, on paie pour les places qu'on occupe. Donc, si on
a acheté des places, si on en a acheté 100, on paie pour les 100
places. Et ce sont les médecins du Québec, bien sûr, qui
vont dispenser des services qui sont payés par la RAMQ.
M. Trudel: Les services médicaux sont payés par la
RAMQ?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Mais les frais d'exploitation de
l'établissement - du lit - à part ceux que vous avez loués
ou achetés...
M. Côté (Charlesbourg): C'est le
fédéral.
M. Trudel: C'est le fédéral. Qu'est-ce qui est
exclu, là?
M. Côté (Charlesbourg): Ce sont les soins
hospitaliers.
M. Trudel: Pour les vétérans?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, les
vétérans, oui. (10 h 45)
M. Trudel: Ils sont exclus de par cet...
Mme Demers: En vertu de la Loi sur l'assurance-hospitalisation,
ne sont pas couverts les services qui sont rendus en vertu de la loi de
l'aéronautique, la loi sur les anciens combattants. Il y a une
série de lois.
M. Trudel: Ah! C'est par là qu'ils se soustraient, que le
Québec se soustrait au paiement obligatoire ou que l'autre paie. Est-ce
que c'est la seule installation fédérale,
Sainte-Anne-de-Bellevue, réseau santé et services sociaux, sur le
territoire québécois?
M. Côté (Charlesbourg): Nos informations, c'est oui.
C'est la seule qui reste.
M. Trudel: II pourrait donc arriver, théoriquement,
à partir du cas Sainte-Anne-de-Bel-levue, qu'effectivement - et vous le
mentionnez - le gouvernement fédéral puisse vendre, disposer
à une corporation ou à un individu. Cette corporation ou
individu, par ailleurs, va demander, probablement, un permis au ministre et,
comme si ça existe et si ça existe, le ministère a senti
le besoin d'acheter des places là-dedans, c'est parce qu'il y a des
besoins.
Il pourrait arriver que le Québec soit obligé de repayer
à l'individu, en disant: Bien, écoutez, il y a un besoin dans
cette région-là, il y a déjà une bâtisse
existante, il y a des services, il y a des équipements, il y a un
individu qui s'en est porté acquéreur du gouvernement
fédéral. Bien sûr, le gouvernement du Québec a
toujours le choix de dire: Je bâtis à côté et
j'installe quelque chose de neuf, sauf qu'on pourrait être
amenés à repayer, à payer la corporation
propriétaire ou l'individu propriétaire, qui est
l'établissement, pour assurer la continuation des services dans cette
région-là.
M. Côté (Charlesbourg): Chose certaine, c'est que
celui qui, dans le privé, pourrait l'acheter doit obligatoirement passer
par le ministère s'il veut lui maintenir la vocation qu'il a, et pour le
permis, et pour le paiement des places occupées. Même si
c'était quelqu'un de privé demain matin, on ne paiera pas
différemment de ce qu'on paie aujourd'hui. Donc, les règles sont
là. Et à partir de ça, une chose est certaine, on peut
peut-être se retrouver aussi dans une situation où un privé
dit: Oui, effectivement, je fais l'acquisition et, le fédéral
m'obligeant à conserver la vocation au niveau des vétérans
pour un certain nombre de places et me payant pour, j'ai décidé
de transformer le reste en une résidence pour personnes
autofinancées. Il demande un permis d'autofinancé au
ministère et, à ce moment-là, le ministère n'aurait
pas à payer. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres, pour un
privé, avec ce qu'il y a à faire dans la bâtisse, d'acheter
et de l'opérer.
M. Trudel: Non, mais mon inquiétude, justement, est
précisément, pas uniquement sur ce cas-là, mais
particulièrement ce cas-là. Ça passe au privé qui,
ensuite de ça, fait l'adéquation: besoins de la population, y
compris - mais isolons-le - la partie du fédéral qui continuerait
probablement à payer en vertu de ses lois pour la partie
vétérans et qu'on dise: Compte tenu des besoins de la population,
j'ai besoin d'un permis, enfin, je vous donne un permis, je dois avoir un
permis du gouvernement du Québec pour opérer et, pour
opérer cela, compte tenu des besoins de la région, ça
demande tant de rénovations dans cet édifice-là. Je
demande au ministère des investissements pour mettre à jour cet
édifice-là.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que si
c'est un permis pour établissement privé conventionné ou
privé, le ministère n'investira pas dans des immobilisations pour
le rénover. Si le ministère est propriétaire, le
ministère va investir sur sa propriété pour la
rénover de manière fonctionnelle et la rendre conforme aux normes
d'aujourd'hui. Si le ministère n'est pas propriétaire, on peut se
retrouver avec un permis d'autofinancé. C'est la responsabilité
totale de l'individu. Si on devait prendre une partie et puis reconnaître
pour une partie de l'édifice du privé conventionné,
là, il y a une composante immobilière qui pourrait être
prise en compte sur le plan de la rénovation par le
ministère.
M. Trudel: Dans le privé?
M. Côté (Charlesbourg): Dans le privé
conventionné.
M. Trudel: Le privé conventionné.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. C'est pour
ça qu'il est conventionné sur les soins.
M. Trudel: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): Sur la partie clinique des
soins dispensés aux individus, pour que ce soit une moyenne...
M. Trudel: Mais il y a une composante immobilière qui
pourrait...
M. Côté (Charlesbourg): La composante
immobilière mais qui est faite par le privé et qu'on
reconnaît comme on reconnaît dans un privé qui serait
relocalisé à ce moment-ci. Il y a la composante
immobilière qu'on reconnaît et qu'on paie à chaque
année, mais qui est financée en totalité par l'individu.
C'est le cas des privés conventionnés...
M. Trudel: Et qui est financée par l'individu?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, oui.
M. Trudel: Ou, à l'inverse, il n'y a jamais de financement
public dans un privé conventionné.
M. Côté (Charlesbourg): Non, jamais.
M. Trudel: Sous l'angle de... à la composante
immobilière.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: Sauf que vous les reconnaissez.
M. Côté (Charlesbourg): II y a un certain nombre de
choses...
M. Trudel: De normes.
M. Côté (Charlesbourg): De normes calculées
qui disent que c'est à ce niveau-là qu'on te reconnaît tant
et que c'est le budget qu'on te donnera à chaque année pour ta
composante immobilière. Voici ton budget pour la composante clinique,
à partir d'une entente qui a été signée avec les
CAPA.
M. Trudel: Sainte-Anne-de-Bellevue, c'a été
constitué en vertu d'une charte fédérale probablement.
Mme Demers: Mais je ne pense même pas qu'ils ont une
charte. Je pense que le gouvernement fédéral exploite
l'hôpital.
M. Trudel: Ça n'aurait même pas de charte,
cette affaire-là. Enfin, là, je ne veux pas avoir de
détails... Puis ça, ça serait couvert ici, ça.
Mme Demers: On ne couvre pas les hôpitaux
fédéraux, nous autres.
M. Trudel: Non.
Mme Demers: Un hôpital fédéral, je veux
dire...
M. Trudel: Ça prendrait un acte constitutif très
nettement là-dessus.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Ça serait repartir à neuf dans ce
cas-là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Et dans le cas de Lavalin-Bellechasse, ça,
c'est un établissement public et la corporation, c'est
Sainte-Anne-de-Bellechasse, ou c'est quoi là?
M. Côté (Charlesbourg): C'est Bellechasse. Il a
toujours été privé.
M. Trudel: C'a toujours été privé?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, me dit-on. C'a toujours
été privé et ça a changé de
propriétaire à un moment donné. C'est Lavalin qui en est
devenu propriétaire et qui l'opère. C'est le seul,
d'ailleurs.
M. Trudel: Ça appartenait à une
congrégation?
Mme Demers: Non, ça appartenait à une corporation
privée.
M. Trudel: Alors, ce n'est pas actuellement un
établissement public?
Mme Demers: Non, c'est un établissement privé.
M. Trudel: C'est un établissement privé.
M. Côté (Charlesbourg): Courte durée, hein!
On se comprend bien. Il faut faire la distinction; c'est le seul en courte
durée.
M. Trudel: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): Parce que, en longue
durée, il n'y en a pas.
M. Trudel: Oui, en longue durée, il y en a plusieurs?
M. Côté (Charlesbourg): II y a foule à la
porte pour attendre.
Une voix: II sentait ce que vous alliez dire.
M. Trudel: On joue à guichet fermé, mais on a un
public très sélect. Alors, c'était privé. La
corporation privée a vendu à une autre corporation du
privé. Ça possède un permis de courte durée du
gouvernement du Québec. Le gouvernement du Québec paie pour tous
les soins cliniques...
Mme Demers: Bien un taux forfaitaire par jour-patient.
M. Trudel: C'est par... C'est ça. Vous payez par lit ou
par...
Mme Demers: Par budget ou par...
M. Trudel: Et est-ce que vous avez... Est-ce que vous les
rattraperiez au permis si...
Mme Demers: Oui, mais juste la vente, elle doit être
autorisée par le ministre en vertu de l'article 185.
M. Trudel: En vertu de?
M. Côté (Charlesbourg): 185. La vente...
Mme Demers: La loi qu'on a, l'article qu'on a actuellement
là, on disait qu'on ne pouvait pas céder un établissement
sans l'autorisation du ministre, dans la loi actuelle.
M. Trudel: Ah! la loi actuelle!
Mme Demers: Non. Et c'est la même chose à l'article
185, on dit: Un établissement privé conventionné ne peut
aliéner.
M. Trudel: Ah oui! Sans l'autorisation du ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Les poignées
sont là. On l'a vu dans d'autres cas d'un centre d'accueil et
d'hébergement, sur la rive sud de Montréal, il y a quoi, un an?
Même chose.
M. Trudel: Qui voulait vendre, qui voulait changer de
propriétaire...
M. Côté (Charlesbourg): Qui a effectivement vendu et
qui a dû recevoir les autorisations de la part du ministère.
Donc...
M. Trudel: Le ministère vérifie, entre guillemets,
la solvabilité du propriétaire, du nouveau
propriétaire?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Et pas seule-
ment la solvabilité financière, la capacité de
dispenser des soins de qualité.
Le Président (M. Joly): ...les mêmes critères
que pour l'obtention d'un nouveau permis.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Et dans le cas des résidences Providence,
comment ça s'appelle?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Les résidences Providence qui sont
actuellement, si je comprends bien, sous...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Mais ce que j'ai
compris, parce que je suis allé aux informations, donc, dans le cas des
résidences Providence, c'est une compagnie qui a racheté...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...et qui gère
maintenant les résidences de la Providence où il y avait 22 cas
de personnes non autonomes qui ont été transférées
dans des lieux publics pour non autonomes. Quant aux autres personnes, c'est
des personnes autonomes. Donc, évidemment, ça s'apparente
davantage à des résidences où on reçoit des gens
qui sont autonomes et qui...
M. Trudel: Ce n'est pas privé conventionné
cet...
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: Ce n'est pas non plus... C'est autofinancé, par
exemple.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est
autofinancé...
M. Trudel: Et ça a un permis du ministère.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Ce n'est pas... Ce dont
je me souviens, c'est que... Les informations qu'on m'a transmises, là,
si j'ai bien compris, c'est sans permis du ministère, mais c'est un
regroupement qui s'est replacé là parce qu'il y a des nouveaux
propriétaires. Donc, c'est sans permis du ministère parce que
c'est autofinancé, mais pas dans le sens qu'on l'entend habituellement
là, qui ne requiert pas un permis d'autofinancé, de un. Les 22
personnes qui ont été identifiées comme étant non
autonomes ont été transférées ou sont en voie
d'être transférées dans les établissements publics
et, évidemment, les propriétaires, au lendemain de la faillite,
se sont regroupés et exploitent à nouveau les centres, mais de
manière différente. On me dit que c'est sur la bonne voie
d'être rétabli. Mais c'est des établissements sans permis
du ministère. C'est une résidence pour personnes...
M. Trudel: C'est des résidences pour personnes qui, par
ailleurs, sont âgées.
M. Côté (Charlesbourg): J'ai l'impression que dans
ce genre de situation là, il y a peut-être des personnes qui ont
moins de 65 ans aussi. Il peut y avoir des personnes de 55 ans ou de 50 ans -
il n'y a pas de règles, là - et qui sont autonomes. Finalement,
c'est des logements.
M. Trudel: C'est des logements. C'est des logements d'une
entreprise qui s'est spécialisée probablement dans les personnes
plus âgées.
M. Côté (Charlesbourg): Peut-être. Ça
peut être un HLM. Un HLM, on n'a pas affaire là, nous, parce que
c'est des personnes âgées qui sont autonomes, qui n'ont pas besoin
de permis du ministère, mais qui sont reconnues par la SHQ et l'Office
municipal d'habitation, où vous allez vous retrouver avec 100, 150, 200
demain matin mais, évidemment, avec le phénomène du
vieillissement, il y a des gens qui vont être en perte d'autonomie
éventuellement et qui vont se retrouver dans notre réseau et qui
pourraient, comme c'est privé, avoir des difficultés
financières et faire faillite. (11 heures)
M. Trudel: Et là, quand ils passent d'autonomes à
non autonomes, ce qui définit la différence, c'est une heure de
soins par jour...
M. Côté (Charlesbourg): C'est une analyse faite par
l'instance régionale à partir de tout un questionnaire qui est
posé sur le degré d'autonomie, qui va en arriver à
déterminer que la personne a besoin de 2 heures de soins par jour, 2,4,
2,3, 3 heures.
M. Trudel: Et devient admissible dans le réseau.
M. Côté (Charlesbourg): Dépendamment de son
état de gravité et de sa nécessité en termes de
besoins, il se retrouve en tête de la liste, dans le milieu de la liste
ou dans le bas de la liste.
M. Trudel: Oui, mais...
M. Côté (Charlesbourg): À chaque fois qu'il y
a une place, c'est pourvu par ça.
M. Trudel: Oui. Mais la liste se coupe quant à une heure
de soins...
M. Blanche! (Louis): Je pense que c'est une heure et demie de
soins. Il embarque sur la liste à partir d'une évaluation qu'on
appelle CTMSP; ne me demandez pas l'explication détaillée de ce
que c'est, mais c'est une formule d'évaluation à
la fois physique, psychique, sociale de la personne, à partir de
laquelle on est capables de dire le nombre d'heures dont elle a besoin. C'est
à partir de ça qu'on la met sur la liste après ça,
pour être relocalisée dans le réseau public ou privé
conventionnel, à qui on peut offrir aussi une place dans le secteur
privé CAPA si elle le désire.
Le Président (M. Joly): Excusez, M. le spécialiste,
lors d'une intervention, au départ, premièrement, veuillez vous
identifier si possible et peut-être vous rapprocher du micro, de
façon à ce qu'on puisse avoir l'enregistrement.
M. Blanchet: Bon. C'est bien.
Le Président (M. Joly): Votre nom, c'est quoi,
monsieur?
M. Blanchet: Louis Blanchet.
Le Président (M. Joly): M. Blanchet.
M. Trudel: Je veux juste terminer là-dessus parce qu'on
dérive un peu. Et c'est là...
M. Côté (Charlesbourg): Donc, c'est à 1 h 30
qu'on accepte dans la liste prioritaire de placement au niveau
régional.
M. Trudel: Au niveau régional. Par ailleurs, d'autres
dispositions vont permettre tantôt à des CLSC d'aller intervenir
au niveau des heures-soins requises pour les personnes, peu importe où
elles sont.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Et, d'autre part, un
programme qui n'est pas encore très, très bien lancé, mais
sur lequel on s'est entendus avec la SHQ; comme on a beaucoup de personnes qui
se sont retrouvées dans des HLM bâtis pour elles...
M. Trudel: Oui...
M. Côté (Charlesbourg): Mais sans services...
M. Trudel: Oui...
M. Côté (Charlesbourg): ...de base, dans ce qu'on
négocie avec la shq, c'est une adaptation des nouveaux hlm pour
personnes âgées donnant un minimum d'équipement physique
pouvant permettre de dispenser certains soins cliniques à ces individus,
qui ont plus de sécurité en demeurant dans les hlm, malgré
le fait qu'on ait une certaine perte d'autonomie...
M. Trudel: Oui...
M. Côté (Charlesbourg): ...que de se retrouver tout
seuls chez eux. Donc, ce que nous sommes à finaliser, c'est une entente
avec la SHQ, qui va nous permettre de prendre leur argent sur le plan
immobilier et d'ajouter une partie de notre argent sur le plan des services, le
minimum qu'on pourra offrir au niveau clinique et qui fait en sorte que les
gens vont pouvoir demeurer à domicile en HLM le plus longtemps
possible.
M. Trudel: Tu dis, vous allez prendre leur argent à la
SHQ. Eux autres, ils ne paient qu'une fois au départ, de toute
façon.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire qu'on va
s'entendre avec la SHQ, on va dire: Dans votre programmation de cette
année, vous allez nous réserver 400 unités pour personnes
âgées. Mais en nous réservant 400 unités pour
personnes âgées, nous, on va être capables de vous dire:
Voici ce que ça nous prend comme espace, à l'intérieur de
votre établissement, pour faire en sorte qu'on puisse recevoir les
personnes âgées et que, bon, un CLSC ou quelqu'un d'autre puisse
offrir des services cliniques...
M. Trudel: Dans l'installation...
M. Côté (Charlesbourg): ...dans cet
établissement-là, ce qui est apparenté à du
maintien à domicile. Donc, au lieu, nous, de construire des centres
d'accueil et d'hébergement pour les accueillir, eux qui sont dans une
phase encore autonome, donc, l'interface entre les deux, on va pouvoir les
maintenir plus longtemps à domicile HLM, et on construit avec des normes
peut-être un peu différentes, compte tenu des besoins
spécifiques de ces clientèles-là.
M. Trudel: Et vous êtes près de vous entendre parce
que...
M. Côté (Charlesbourg): On s'est entendus... M.
Trudel: Oui...
M. Côté (Charlesbourg): On s'est entendus. Il y a eu
un premier 20 logements qui a été donné l'an passé
à New-Richmond-Cascapédia, en Gaspésie, pour
répondre à un besoin spécifique de la communauté
anglophone, qui n'avait aucun centre avec une population qui vieillit
grandement, où c'est un genre de projet-pilote qu'on
expérimentait. Et on a une entente, donc, avec la SHQ, pour les
déficients intellectuels...
M. Trudel: Oui...
M. Côté (Charlesbourg): ...pour sourds et cette
année, par exemple, il y a au-delà de 200 unités qui ont
été négociées entre le ministère de la
Santé et des Services sociaux et la SHQ, en fonction de besoins
spécifiques de clientèles du ministère. Donc, avec
l'argent de la SHQ, au
lieu de continuer de bâtir des HLM... M. Trudel:
Classiques.
M. Côté (Charlesbourg): ...classiques et en
série, avec leur argent, mieux adaptés à nos besoins et
qui vont à des clientèles qui ont une déficience ou qui
sont un peu plus vulnérables sur le plan financier. Donc, ça va
selon leur objectif. On marie le nôtre au leur et on s'entend sur les
besoins qu'on a. On va faire la même chose au niveau des personnes
âgées.
M. Trudel: et là, le ministère de la santé
et des services sociaux, par cette entente-là, va jusqu'à
spécifier des normes de construction, par exemple.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire qu'il y
a une entente...
M. Trudel: Adaptation.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Il y a des
échanges où on... Bien sûr que lorsqu'on parle... Et moi,
ça m'a toujours frappé. On dit, par exemple, un sourd.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): II dit: On nous construit
des logements, mais le détecteur de fumée, c'est encore un
détecteur qui fait du bruit. Mais je suis sourd! Donc, à partir
de ce moment-là, même si on pose encore un détecteur qui
fait du bruit et que le feu prend, moi, si je ne vois rien, je n'entends
rien... Donc, il y a une adaptation de toute une série de choses comme
celle-là qui fait que...
Le Président (M. Joly): Le téléphone.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, c'est
ça.
M. Trudel: Tu as les salles de bain, par exemple, quand c'est
pour les personnes âgées.
Le Président (M. Joly): Une sonnette d'entrée,
ça prend une lumière, quand ça sonne.
M. Trudel: Oui.
Le Président (M. Joly): II faut qu'il y ait une
lumière qui "flashe".
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ou les adaptations... dans le fond, il y a de
l'adaptation de domicile qui pourrait se faire à la construction au lieu
de retourner à l'ophq après...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: ...ou à d'autres...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: ...pour faire de l'adaptation qui coûte beaucoup
plus cher.
M. Côté (Charlesbourg): c'est pour ça que
l'adaptation de domicile, comme programme que nous avions à l'ophq, au
1er juillet, va être transférée à la shq. il va y
avoir des économies assez appréciables et, dans ce
sens-là, on va pouvoir faire des choses intéressantes. on va
continuer, à tout le moins.
M. Trudel: O.K. Ça va. Dernière question sur
l'article 235, là. À Louis-H. LaFontaine, s'il arrivait,
finalement, un fractionnement des unités, il y aurait un nouvel ou des
nouveaux actes constitutifs pour constituer des établissements?
M. Côté (Charlesbourg): Si on prend le cas de
Louis-H., là, où le pavilllon Gamelin est administré par
Gouin-Rosemont - donc, des personnes âgées, en centre d'accueil et
d'hébergement - qui...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Auparavant, c'était
à l'intérieur de Louis-H. et c'est maintenant administré
par Gouin-Rosemont. À ce moment-là, c'est une autorisation
d'augmentation du nombre de lits au permis administré par
Goufn-Rosemont. Et il pourrait - ce n'est pas fait, là - y avoir
transfert de propriété de Louis-H. à Gouin-Rosemont.
M. Trudel: parce que c'est du transfert à une corporation,
à un établissement déjà reconnu qui, en vertu de...
bon, c'est toujours par rapport au permis que vous avez la poignée
là-dessus.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Et la poignée s'exerce au moment où on
dit: Bon, si on le transfère là-bas, il faut que j'augmente les
places au permis. En augmentant les places au permis, je transfère
à cet établissement-là. Mais est-ce qu'il est
envisagé, dans ce cas-là, qu'il pourrait y avoir, pour d'autres
parties, un nouvel établissement ou... à Louis-H? Non?
M. Côté (Charlesbourg): Non, pas à ce
moment-ci.
M. Trudel: Pas à ce moment-ci.
M. Côté (Charlesbourg): On verra ce que le tuteur
nous recommande de manière finale, là,
mais pas à ce moment-ci.
Adopté, M. le Président.
M. Trudel: La dernière petite chose que j'ai sur la...
Quand vous faites des transferts comme ça, en vertu du permis, on
augmente, sauf que là, il y a un transfert d'actif d'une corporation
à une autre, quand même.
M. Côté (Charlesbourg): D'immeuble.
M. Trudel: D'immeuble. Avez-vous de la misère avec le
ministère du Revenu sur le transfert à titre gratuit?
M. Côté (Charlesbourg): On n'en a jamais eu,
non.
M. Trudel: Ah! Parce que j'en ai effectué un transfert
à l'autre réseau. J'ai eu des problèmes en
"tabarnouche".
M. Côté (Charlesbourg): D'un autre réseau?
M. Trudel: Même si c'est... Mme Deniers: Non, mais
c'était...
M. Trudel: Non. D'un établissement public à un
autre. Il y a une transaction quelque part. Alors, y a-t-il des taxes de vente?
Y a-t-il des... Vous n'avez jamais eu de problème de transfert?
M. Côté (Charlesbourg): Non. M. Trudel: De
l'un à l'autre. M. Côté (Charlesbourg):
Adopté. M. Trudel: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'amendement à
l'article 235 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. L'article 235, tel
qu'amendé, adopté. J'appelle l'article 236.
M. Côté (Charlesbourg): Article 236. "Un acte
constitutif d'établissement ne peut être accordé,
modifié, révoqué ou abandonné sans l'autorisation
écrite du ministre. "Le ministre peut toutefois, avec les mêmes
effets, donner l'autorisation visée au premier alinéa dans les
cas où l'acte constitutif d'un établissement a été
accordé, modifié, révoqué ou abandonné sans
cette autorisation. "
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'article 236 est
adopté?
M. Trudel: Lequel exemple?
M. Côté (Charlesbourg): J'ai donné l'exemple,
tantôt, d'un permis qui, nécessairement... Il y avait eu une vente
d'un centre.
M. Trudel: C'est plutôt pour couvrir le cas de
quelqu'un...
M. Côté (Charlesbourg): Qui le ferait sans...
M. Trudel:... qui le ferait sans l'autorisation
écrite.
Le Président (M. Joly): Sans autorisation.
M. Côté (Charlesbourg):... sans autorisation. C'est
ça.
M. Trudel: Ça ne vous oblige pas à l'interdire.
Oui, adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 236 est adopté.
J'appelle l'article 237.
Constitution d'établissement public
M. Côté (Charlesbourg): Article 237. "À
compter du (indiquer ici la date de l'entrée en vigueur du
présent article), il ne peut être constitué
d'établissement public si ce n'est qu'en vertu de la présente
loi. "
Est-ce qu'il faut lire ou indiquer, à ce moment-là,
des...
Le Président (M. Joly): Normalement.
M. Côté (Charlesbourg):... indiquer ici la date de
l'entrée en vigueur du présent article? Ce n'est pas
nécessaire, ça? On recommence. Je vais le lire comme du
monde.
Article 237. "À compter du [... ] il ne peut être
constitué d'établissement public si ce n'est qu'en vertu de la
présente loi. " Donc, il s'agira d'inscrire la date d'entrée en
vigueur du présent article.
M. Trudel: Ça va être quelle date? M.
Côté (Charlesbourg): Comment? M. Trudel: Ça va
être quelle date?
M. Côté (Charlesbourg): C'est la même date qui
est prévue dans la loi... C'est le même principe qui est
prévu dans la loi actuelle. Mais il y a certains articles qui
pourraient, dès le 22 juin, entrer en vigueur.
Le Président (M. Joly): L'article 237, adopté?
M. Trudel: Non, attendez un petit peu. Le Président (M.
Joly): Non?
M. Trudel: Non, mais "à compter", ça va être
à compter de l'adoption du projet de loi ou...
M. Côté (Charlesbourg): Non, ce n'est pas tous les
articles qui vont tomber en force en même temps. Donc, ce qui arrive,
à l'occasion, c'est qu'on dit... Il y a un décret, c'est par
décret que le gouvernement va dire: L'article 237 s'applique à
partir du 1er juillet 1992. Ça veut dire que, tant et aussi longtemps
que celui-là n'est pas mis en vigueur, c'est l'article 74 de la loi
actuelle qui s'applique. Donc, c'est la même chose.
M. Trudel: Oui, oui, mais ça va être en vertu du
dernier article, l'article 494, qui va être mis en vigueur?
M. Côté (Charlesbourg): À la date
fixée par le gouvernement, c'est ça.
M. Trudel: C'est parce que c'est la première occasion
qu'on a de le souligner ici, de le rappeler. Est-ce que vous avez
élaboré un calendrier d'entrée en vigueur des
articles?
M. Côté (Charlesbourg): Pas à ce moment-ci.
On n'était pas sûrs qu'on finirait par faire adopter le projet de
loi 120, malgré notre optimisme débordant. Là, j'ai
demandé aux gens, depuis hier, de commencer à examiner cette
hypothèse très sérieuse. Écoutez, 27 articles hier,
c'était l'euphorie totale. Mon épouse, en me voyant arriver
à 00 h 30 à la maison, elle a trouvé qu'il y avait un
changement radical dans mon attitude.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Puis vous lui avez bien mentionné la cause,
là, de votre euphorie.
M. Côté (Charlesbourg): je lui ai dit que
c'était la faute de l'opposition et elle a été très
heureuse que je puisse au moins dormir une nuit sans inquiétude.
M. Trudel: Ha, ha, ha! ...à lire les journaux ce matin.
Est-ce que la promulgation, le calendrier de promulgation est lié aussi
à votre loi d'application que vous voulez déposer? (11 h 15)
M. Côté (Charlesbourg): Pas en totalité parce
qu'il y a des mesures, à l'intérieur de ça ici, qui vont
nous permettre de poser des gestes. Quand on parlait de poule et d'oeuf pour
l'enclenchement du processus, il est clair que, dans certains cas, on va dire
que pour la première fois, c'est le ministre, mais après
ça, c'est la régie régionale. Donc, il y a...
Mme Demers, est-ce qu'on sait combien il y a d'articles qui peuvent
être soit appliqués... En attendant la vérification, il
doit y en avoir un certain nombre...
Ce que Mme Demers me dit là, c'est que c'est la plupart des
articles du projet de loi qui ne seront en vigueur que lorsque la loi
d'application sera adoptée. On se donne des pouvoirs pour certains
d'enclencher le processus électif, finalement, au niveau des conseils
d'administration qui nous mène aux régies régionales.
M. Trudel: est-ce que je peux demander au ministre si d'ici
à la fin de cette session-ci il peut déposer un indicatif, un
calendrier indicatif d'entrée en vigueur des articles?
M. Côté (Charlesbourg): On peut, on peut... Oui.
Le Président (M. Joly): Merci. L'article 237...
M. Trudel: Non, non, attendez un peu, je n'ai pas fini.
Le Président (M. Joly): Oh! excusez! Allez M. le
député.
M. Trudel: Et la loi d'application, je prends votre langage,
là...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel: ...la
loi d'application, vous... M. Côté (Charlesbourg): À
l'automne. M. Trudel: Le ministre veut la déposer.
M. Côté (Charlesbourg): À l'automne,
lorsque... Vous comprendrez que tout mon personnel est à plein temps et
a toujours agi de manière raisonnable, en se disant que, s'il n'y a pas
de loi 120, il n'y a forcément pas de loi d'application. Et, depuis
hier, je n'entends parler, par mes officiers, que de la loi d'application. Il y
a un nouveau climat depuis hier.
M. Trudel: Ha, ha, ha! Est-ce qu'on aurait compris qu'il y a
certaines conditions pour y arriver et qu'il va y avoir une ouverture d'esprit
pour que les conditions soient remplies.
M. Côté (Charlesbourg): Écoutez...
M. Trudel: Ce que l'on vous disait si bien - et ça fait
longtemps qu'on a compris que ça se passait à deux - c'est que le
gouvernement ouvre la session et que l'Opposition la ferme.
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs, j'ai
commencé la commission parlementaire en disant ça.
M. Trudel: Tout à fait, tout à fait, et je ne veux
pas en réclamer la paternité.
M. Côté (Charlesbourg): j'ai toujours compris
ça, moi, mais évidemment, quand il y a une ouverture, il faut que
tu la prennes parce que ça peut devenir une fermeture.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Et la loi d'application que vous déposeriez
à l'automne, pour adoption avant le 21 décembre.
M. Côté (Charlesbourg): Bien sûr, on est
toujours poignés avec un 21.
M. Trudel: On est toujours poignés avec un 21 dans ce
Parlement-là quelque part, ou le 21 juin suivant. Évidemment,
ça dépend, là; on est toujours un 21. L'optimisme a
baissé d'un cran... Ça vise à modifier...
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, il faut
faire autre chose.
M. Trudel: Ça vise à modifier combien de lois?
M. Côté (Charlesbourg): Ça modifierait
combien de lois, la nôtre, la...
Une voix: 60.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: 60 lois.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, une soixantaine.
M. Trudel: Bel été pour le petit couple! M.
Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
M. Trudel: Et cette loi d'application... Bonne fête!
M. Côté (Charlesbourg): Je pense qu'on est aussi
bien d'arrêter tout de suite.
M. Trudel: Mais vous dites que malgré l'absence de loi
d'application on peut, on pourrait faire entrer en vigueur la très
grande majorité des dispositions...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, ce n'est pas
ça que j'ai dit; l'inverse.
M. Trudel: Ah! l'inverse!
M. Côté (Charlesbourg): L'inverse.
M. Trudel: Ah! ça change mon raisonnement. Il y a quelques
articles qui peuvent entrer en vigueur.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Et les autres demandent des modifications à
d'autres lois. Et l'objectif, c'est de faire enclencher les mécaniques,
mais la réalisation, la mise en oeuvre ne pourrait se faire qu'à
partir de la modification des 60 autres lois.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, de
l'application de la loi. Certains articles menant, comme j'ai dit tantôt,
à l'élection des conseils d'administration, aux régies
régionales... On va se donner à l'intérieur de la loi ces
pouvoirs-là qui vont disparaître par la suite pour être
intégrés à la loi dont on parle, qui aurait plus ou moins
450 articles.
Donc, vous aurez passé une année en ma compagnie fort
agréable, en souhaitant que vous aurez l'occasion de fêter
Noël.
M. Trudel: Oui, c'est Noël qui m'inquiète, là.
Les vacances, ça fait longtemps que j'ai oublié ça,
là.
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour ça que je
ne veux pas paraître insistant, mais ça serait très heureux
si on pouvait profiter de juillet, hein!
M. Trudel: Ha, ha, ha! C'est la réponse, c'est la
réponse que cherchait ce matin mon agent de voyages en disant: Pourquoi
vous ne prenez pas une assurance sur vos billets d'avion en Europe? J'ai dit:
C'est une bonne idée, ça. Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: C'est une bonne idée. Alors donc, loi
d'application, automne, 450 articles, 450 articles.
M. Côté (Charlesbourg): Question
d'intérêt. Est-ce que vous avez pris une assurance?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: M. le ministre, ce n'est pas pour faire baisser votre
dose d'optimisme chez votre équipe, mais j'ai pris une assurance.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Vous savez...
M. Trudel: Mais M. le ministre, je peux vous dire
très...
M. Côté (Charlesbourg): ...vous savez, il y a des
compagnies qui font faillite dans l'assurance. Je dois vous dire ça.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Je peux vous dire très honnêtement que je
pensais surtout à 150 en prenant l'assurance.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Donc, la loi d'application, l'automne, c'est une
partie du calendrier d'application. Je reviendrai plus tard sur le restant.
Le Président (M. Joly): L'article 237, adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): J'appelle l'article 238.
M. Côté (Charlesbourg): "Lorsque la formation d'un
établissement public est nécessaire pour la réalisation
d'une fusion ou d'une conversion d'établissements ou, le cas
échéant, pour l'organisation de nouvelles activités
propres à la mission d'un centre, il est constitué par lettres
patentes délivrées par l'Inspecteur général des
institutions financières, à la demande du ministre. "Un avis de
la délivrance des lettres patentes doit être publié
à la Gazette officielle du Québec." Et il n'y a pas
d'amendement.
M. Trudel: À la demande du ministre, ce n'est pas le
Conseil des ministres, ce n'est pas le gouvernement? C'est le ministre qui peut
demander aux institutions financières d'émettre...
M. Côté (Charlesbourg): Comme c'est le cas
actuellement.
M. Trudel: "Pour l'organisation de nouvelles activités
propres à la mission d'un centre", c'est pour l'ajout d'un
établissement...
M. Côté (Charlesbourg): Ça pourrait
être... Pour vous donner un exemple, Mistassini, chez les Cris, ils ont
un CLSC.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Et il y a une
problématique aussi de personnes âgées. Ce qu'ils
souhaitent, c'est avoir 10 lits de longue durée au niveau des personnes
âgées. Ce n'est pas dans la mission du CLSC de faire de
l'hébergement de longue durée, mais dans des cas très
particuliers, très isolés, ils pourraient vouloir demander et ce
serait normal dans ce contexte-là qu'on leur accorde le permis.
M. Trudel: Oui, mais là, ce n'est pas le permis.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, ce n'est pas le
permis. C'est dans des... "Lorsque la formation d'un établissement
public est nécessaire pour la réalisation d'une fusion ou d'une
conversion d'établissements ou, le cas échéant" parce que
vous aviez parlé pour "l'organisation de nouvelles activités.
M. Trudel: Sauf que votre exemple de Mistassini ne marche pas
parce que propre à la mission d'un centre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Donc, ce n'est pas
propre à sa mission.
M. Trudel: Pour l'organisation de nouvelles activités.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais... M. Trudel:
...c'est d'autres activités.
M. Côté (Charlesbourg): Prenons un autre exemple, si
celui-là ne marche pas. Un centre de santé, le centre de
santé de Blanc-Sablon, sur la Côte-Nord.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un centre de
santé et il voudrait faire de l'hébergement de longue
durée. Il y a actuellement 25 lits de courte durée à
Blanc-Sablon. Prenons l'exemple et on va tenter de le vérifier comme il
faut. Blanc-Sablon, centre de santé, 25 lits de courte durée.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Qui veut ajouter des lits en
longue durée.
M. Trudel: En longue durée.
M. Côté (Charlesbourg): et ça apparaît
normal, à blanc-sablon. ça paraît dans sa mission parce
qu'un centre de santé, c'est beaucoup plus large.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, à ce
moment-là, le cas échéant, pour l'organisation de
nouvelles activités propres à la mission d'un centre. Ça
pourrait être un cas comme celui-là.
Je ne sais pas ce que ça couvre d'autre. Y a-t-il d'autres cas?
Et ne pas oublier non plus que le principal, c'est que lorsque la formation
d'un établissement public - donc c'est des nouveaux -est
nécessaire pour la réalisation d'une fusion ou d'une conversion
d'établissements, le cas échéant, pour l'organisation de
nouvelles activités, ça ne veut pas dire qu'il va y en avoir des
milliers, là, mais il va y en avoir.
M. Trudel: Là, c'est qu'à partir du cas de
Blanc-Sablon, comme exemple...
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est peut-être pas
le meilleur, là, mais...
M. Trudel: ...ce qui vous serait demandé, dans ce
cas-là, ce ne serait pas la formation d'un nouvel établissement.
On vous demanderait ou on demanderait en vertu de 64...
M. Côté (Charlesbourg): Oui,
périphérie, complémentarité.
M. Trudel: ...complémentarité dans le plan
d'organisation, dans le PROS. On pourrait permettre à un
établissement de courte durée de faire du CHSLD, de la longue
durée.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, vous avez raison.
M. Trudel: Mais c'est parce que je ne vois vraiment pas, sur le
plan juridique, la nécessité d'émettre des nouvelles
lettres patentes pour l'organisation de nouvelles activités propres
à la mission d'un centre.
Mme Demers: Oui, mais c'est pour des nouveaux
établissements. Supposons qu'il se crée un établissement
dans un CH demain, ça va être la formation d'un
établissement public...
M. Trudel: Oui, ça, ça va.
Mme Demers: ...pour des nouvelles activités propres
à la mission d'un centre. C'est des nouvelles activités. Il n'y
en a pas de CH, actuellement.
M. Côté (Charlesbourg): On est dans la section
constitution d'établissements publics. Donc, on est dans une situation
de nouvel établissement. C'est gradué. Il y a trois
possibilités de formation d'un établissement public: pour la
réalisation d'une fusion, d'une conversion d'établissement ou, le
cas échéant, pour l'organisation de nouvelles activités
propres à la mission. Donc, c'est dans ces cas-là que vous
créez un nouvel établissement public.
M. Trudel: O.K. Ce n'est pas ça le fond, mais
Blanc-Sablon, ce n'était pas ça...
M. Côté (Charlesbourg): Non, ce n'était pas
l'exemple.
M. Trudel: ...ni Mistassini non plus.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
(11 h 30)
M. Trudel: C'est vraiment quand il doit apparaître, sur
décision du ministre, un nouvel établissement ici, c'est public,
un nouvel établissement public, c'est le ministre qui fait la
requête à l'Inspecteur général des institutions
financières pour l'émission de lettres patentes pour constituer
un établissement.
M. Côté (Charlesbourg): Les deux premiers cas sont
clairs, le troisième l'est tout autant, mais c'est moi qui ai
peut-être fait dévier la conversation, parce que, quand on dit
"pour l'organisation de nouvelles activités", c'est véritablement
là où c'est nouveau, alors que, dans les deux autres cas, c'est
fusion ou conversion.
M. Trudel: Ou la conversion.
M. Côté (Charlesbourg): Alors fusion, conversion et
pour la création de toutes pièces de la nouvelle... Mais qui est
propre à la mission...
M. Trudel: II y a un pas qui est fait pour certaines
catégories d'établissements d'être administrés,
plusieurs établissements administrés par un seul conseil
d'administration. Est-ce que c'est de la volonté du ministre, du
gouvernement, de faire franchir, par ailleurs, un autre pas et qu'en vertu de
l'autorisation légale ici, de la permission légale de le faire,
il y ait fusion d'établissements, par ailleurs?
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire qu'il
n'est pas de ma politique à moi de forcer les fusions. Au contraire, je
me bats actuellement pour essayer d'en empêcher. Il y a des places...
M. Trudel: Au Lac-Saint-Jean?
M. Côté (Charlesbourg): Au Lac-Saint-Jean, oui.
Quand on a pris la décision de regroupements par territoire, c'est
là où on a décidé d'aller. Ça ne veut pas
dire qu'il n'y aura pas de fusion si elle est souhaitée. Ça ne
veut pas dire que, dans des cas particuliers, on n'en arriverait pas à,
effectivement, souhaiter une fusion puis tenter de s'organiser pour le faire,
bien que ce ne soit pas la règle générale puis ce n'est
pas ça qui est écrit. C'est de se donner un pouvoir là,
dans la mesure où ça arrive, dans le cas de fusion, conversion.
Par exemple...
M. Trudel: Et vous avez présentement... M.
Côté (Charlesbourg): ...on a...
M. Trudel:... un certain nombre de demandes de fusion?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: Comme par exemple, un exemple au hasard, des centres
d'accueil fusionnés avec des...
M. Côté (Charlesbourg): Des centres
hospitaliers.
M. Trudel:... centres hospitaliers... M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Trudel:... quelle est la motivation invoquée pour la
fusion?
M. Côté (Charlesbourg): Elles sont de plusieurs
ordres. C'est toujours au profit du bénéficiaire,
évidemment. Tantôt, quand il y en a quatre, il y en a trois qui
ont peur d'un autre et ils préfèrent demander la fusion avec le
centre hospitalier, parce que pouvant éventuellement être
fusionnés ou regroupés, pas fusionnés mais
regroupés, sur le plan du conseil d'administration. Certains le font, le
croyant fermement, pour attirer davantage qu'un centre hospitalier de courte
durée, parce que, pour certains dispensant des soins ou ayant des
équipements pour dispenser des soins, je dirais, dans la courte
durée, de première ligne, mais pas de deuxième et
n'étant pas suffisamment spécialisés, ça ouvre un
corridor d'accès assez facile avec le centre hospitalier. Il y a
certains avantages. D'autres...
M. Trudel: Votre expression, l'utilisation de "corridor" a
été comme mal interprétée?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, un peu, un peu. Si
j'avais dit "voie d'accès", ça aurait été la route.
On est toujours pris avec nos expressions, à l'occasion, on vit avec.
Oui, il y en a. Par contre, il y en a d'autres où c'est heureux. J'ai
présent à l'esprit deux centres du comté de Joliette
où ça n'a pas été un mariage facile, mais c'est un
mariage qui évolue. On en est à l'étape des
fréquentations assidues...
M. Trudel: Intensives.
M. Côté (Charlesbourg):... oui, intensives, et,
finalement, on se rend compte des avantages de l'utilisation, je dirais, d'un
certain nombre de locaux en commun et de services en commun. Ça se fera,
normalement, avec eux, dans un processus qui sera intéressant, qui va
profiter aux bénéficiaires, puis qui va être plus
facilement administrable.
M. Trudel: Est-ce qu'il y a une grille, une politique au
ministère? Bien sûr, je comprends qu'il peut y avoir la politique
du ministre, la position du ministre, mais est-ce qu'il y a des indications
générales, des principes de base, qui existent au
ministère en matière de fusion ou de conversion, en
matière de fusion surtout ici, où si c'est une analyse cas par
cas?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Je ne dis pas qu'il n'y
a pas de grille, mais, depuis mon arrivée, moi, des fusions, il n'y en a
pratiquement pas eu. Il y a eu des situations qui nous ont été
apportées par la volonté du milieu et on a assis les gens
ensemble pour tenter de les régler, effectivement, dans du cas par cas,
parce que la règle générale ne peut à peu
près jamais s'appliquer dans des cas particuliers. Ça, c'est la
situation. Donc, ça fait appel à la bonne volonté des
individus et, à l'occasion, il y a beaucoup de méfiance, mais qui
s'élimine au fur et à mesure que les gens travaillent
ensemble.
M. Trudel: Mais compte tenu du fait qu'on aura des conseils
d'administration unifiés pour un bon nombre d'établissements,
est-ce que le ministère envisage de se donner une politique? Je pense
qu'il est à prévoir qu'il y aura nettement, bien, enfin, je ne
sais pas s'H y aura une augmentation significative mais il va y avoir des
occasions qui vont être créées par les
fréquentations obligatoires au nouveau conseil d'administration. Il va y
avoir probablement des demandes de fusion et, conséquemment,
peut-être aussi de conversion. Est-ce que le gouvernement et le
ministère envisagent de se donner une politique au sens des principes
qui doivent présider à une analyse? Parce que, très
certainement, encore une fois, au niveau des conseils d'administration
unifiés, il va y avoir, soit d'un bout ou de l'autre, les bouts
étant les suivants, c'est-à-dire que la fusion volontaire par
fréquentation va peut-être se présenter plus souvent ou,
sans l'ombre d'un cloute, la rationalisation va amener le raisonnement
jusqu'à la fusion... Parce que, regardez, ça ne sera pas
nécessairement facile, pour un conseil d'administration, de toujours
considérer, au niveau des budgets, des prévisions
budgétaires qui doivent être identifiées par
établissement pour un conseil d'administration qui en administre trois
ou quatre. Il est très certain qu'un jour il va y avoir des tentations
ou que ça va dériver sur: Mais pourquoi avoir trois
établissements? Ne pourrait-on pas avoir un établissement
à trois pavillons, à trois installations, à deux
installations?
Alors, est-ce que le ministère envisage, à cet
égard-là, de se donner une politique ou plutôt des
principes parce que, évidemment, je pense qu'il faut comprendre qu'une
règle générale qui ne permet pas d'analyser les cas
particuliers, ça ne porte plus le nom de politique
générale, sauf qu'il y a des principes de base qui doivent
guider, ne serait-ce que pour éviter des situa-
tions comme il semble se présenter actuellement?
M. Côté (Charlesbourg): Sur le plan des fusions, le
ministère dit: Dans la mesure où vous êtes dans une
situation de fusion, où on fait la fusion, voici ce qu'il faut faire de
manière générale. Donc, il y a déjà un cadre
assez souple qui se modèle à chacun des cas particuliers qui est
rencontré parce qu'il n'y en a pas de modèle idéal
là-dedans. Dans le cas de nos regroupements par MRC, en particulier au
niveau des personnes âgées, c'est clair que c'est une
fréquentation, que ce n'est pas une fusion. C'est une
fréquentation, mais, si l'évolution fait en sorte qu'eux
décident, éventuellement, qu'il serait bon que, bon,
évidemment, on va les écouter. Et, à ce niveau-là,
c'est clair qu'on ne laissera pas... Et c'a été le message que
j'ai tenté de passer partout. À tous ceux qui ont tenté de
prendre les devants et qui avaient déjà commencé à
vivre dans l'esprit de la réforme, à s'impliquer dans la
réforme, pour mieux "leader", j'imagine, leur territoire, j'ai toujours
lancé le message suivant: N'allez pas trop vite, c'est nous autres qui
allons dire quand est-ce que ça commence puis que ça va se faire.
Et dans toutes les lettres, maintenant, qui sont adressées à tous
ceux qui font des tentatives, on indique que c'est dans l'esprit de la
réforme que ça doit se faire.
On a certains modèles puisqu'on s'en est parlé à
l'occasion, combien ça allait en toucher, combien ça pouvait en
regrouper. Donc, il y a du travail de fait aussi chez nous pour guider chacune
des régions et les régions vont avoir aussi à se prononcer
sur des alternatives à ce qu'on a comme modèle. Donc, ce n'est
pas uniquement chez nous; il y a aussi la région qui va être
impliquée pour voir si, sur le plan de l'innovation, il n'y a pas des
choses qui colleraient mieux à la réalité que le cadre
général qu'on a donné.
M. Trudel: C'est parce que je pensais, entre autres, à un
élément qui me semble fondamental en pareil cas, c'est la
consultation obligatoire. Obligatoire, je comprends et je conçois que ce
soit difficilement définissable. Ça m'apparaît difficile de
dire: Telle catégorie de personnes, tel groupe doit être
consulté. Je ne veux pas donner de droits, je ne veux pas avaliser la
position qui est véhiculée dans certains milieux actuellement
soit qu'on va se transformer, avec les régies régionales, en de
super-bureaucraties, sauf que la tentation bureaucratique va être
là. Ça, c'est évident. Elle va être là au
sens où la bureaucratie, au sens mélioratif du terme, cherche
toujours, par définition, une gestion la plus rationnelle et la plus
efficace possible - il faut le dire aussi, ce bout-là - des ressources
qui lui sont confiées, dont elle a la responsabilité. Alors, dans
ce sens-là, lorsqu'on en arrivera à des possibilités de
fusion d'établissements, je souhai- te qu'il y ait des principes-guides
qui soient émis par le ministère, largement publiés et qui
fassent place à des principes de consultation de la communauté,
parce que nos établissements ne sont pas uniquement des
établissements au sens juridique. C'est des établissements qui
font partie, qui sont partie vivante de la communauté. Ça, c'est
important parce que...
M. Côté (Charlesbourg): Qu'il y ait un rayonnement
dans le milieu et une importance pour le milieu, c'a toujours été
ça. Même si vous réussissiez à faire la
démonstration à des gens qu'il y a 32 places en
hébergement dans une municipalité et qu'il n'y a plus de monde
pour les 32 places, ils continueraient à dire: II y a des travailleurs,
c'est la place où on se réunit...
M. Trudel: Hum, hum!
M. Côté (Charlesbourg): ...et, pour nous autres,
ça demeure... C'est un symbole, un symbole de vie encore au niveau
de...
M. Trudel: C'est ça. C'est un symbole de vie et c'est un
lien entre des catégories de la communauté.
L'établissement fait partie de la vie de la communauté. Moi, je
ne pense pas ici uniquement aux communautés rurales.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: C'est plus illustratrf quand on parle de la
communauté rurale mais, même en milieu urbain, la vie de quartier,
souvent, compose aussi avec la réalité d'un établissement.
Et il ne faut pas que ce sentiment d'accompagnement de la communauté
soit laissé de côté, mais que les gens puissent avoir leur
mot à dire là-dedans, y compris les représentants au
niveau du premier niveau de gouvernement, qui s'appelle le gouvernement local,
le gouvernement municipal.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Adopté, M. le
Président.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 238 est
adopté.
M. Trudel: Si le ministre me regardait dans les yeux, il...
Le Président (M. Joly): J'appelle l'article 239.
M. Trudel: Si le ministre me regardait dans tes yeux, on
suspendrait deux minutes.
M. Côté (Charlesbourg): Ça flotte, ça
flotte.
Le Président (M. Joly): Ha, ha, ha! Nous allons suspendre
quelques minutes.
(Suspension de la séance à 11 h 44)
(Reprise à 11 h 53)
Le Président (M. Joly): Nous reprenons nos travaux.
J'appelle l'article 238. Excusez, 239, 238 a été
adopté.
M. Côté (Charlesbourg): "Les lettres patentes
indiquent la mission de l'établissement et, dans le cas d'un centre de
réadaptation ou d'un centre hospitalier, la classe à laquelle il
appartient, le nom de l'établissement et le lieu de son siège
social; elles peuvent aussi contenir toute autre disposition conciliable avec
la présente loi. "S'il s'agit d'un établissement visé
à l'article 94, les lettres patentes indiquent le nom d'au moins 5
personnes et d'au plus autant qu'il doit y en avoir d'élues ou de
nommées suivant cet article; ces personnes sont nommées membres
du conseil d'administration jusqu'à ce que les élections ou
nominations prévues à cet article aient eu lieu."
Il y a un papillon qui vise, premièrement, à remplacer le
premier alinéa par le suivant: "Les lettres patentes indiquent le nom de
l'établissement, le lieu de son siège social et la mission de
tout centre exploité par celui-ci. Elles indiquent également,
dans le cas d'un centre hospitalier ou d'un centre de réadaptation, la
classe à laquelle il appartient et, dans le cas d'un centre de
réadaptation pour les personnes ayant une déficience physique, le
type auquel il appartient."
Deuxièmement, remplacer, dans la première ligne du
deuxième alinéa, le chiffre "94" par "98 ou 99".
Troisièmement, remplacer, dans les troisième et
cinquième lignes du deuxième alinéa, les mots "cet
article"' par les mots "ces articles".
Quatrièmement, ajouter, à la fin, l'alinéa suivant:
"Les lettres patentes peuvent aussi contenir toute autre disposition
conciliable avec la présente loi."
L'article 239 se lirait maintenant comme suit: "Les lettres patentes
indiquent le nom de l'établissement, le lieu de son siège social
et la mission de tout centre exploité par celui-ci. Elles indiquent
également, dans le cas d'un centre hospitalier ou d'un centre de
réadaptation, la classe à laquelle il appartient et, dans le cas
d'un centre de réadaptation pour les personnes ayant une
déficience physique, le type auquel il appartient. "S'il s'agit d'un
établissement visé à l'article 98 ou 99, les lettres
patentes indiquent le nom d'au moins 5 personnes et d'au plus autant qu'il doit
y en avoir d'élues ou de nommées suivant ces articles; ces
personnes sont nommées membres du conseil d'administration
jusqu'à ce que les élections ou nominations prévues
à ces articles aient eu lieu. "Les lettres patentes peuvent aussi
contenir toute autre disposition conciliable avec la présente loi."
Le Président (M. Joly): Est-ce qu'il y a des commentaires,
M. le ministre?
M. Côté (Charlesbourg): Ça va. M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Ça va. M. le
député.
M. Trudel: ii doit donc indiquer "la mission de tout centre
exploité par celui-ci", c'est-à-dire que les lettres patentes
pourraient décrire les missions, la mission de tout centre...
M. Côté (Charlesbourg): "De tout centre
exploité par celui-ci".
M. Trudel: Alors, les lettres patentes pourraient, enfin,
autoriser, parce qu'il y a la question du permis et ça va de soi qu'il y
a l'émission d'un permis lorsqu'on fait la réclamation de lettres
patentes... On va indiquer, dans les lettres patentes, les missions, la mission
des centres qui pourraient être exploités par
l'établissement constitué.
M. Côté (Charlesbourg): Ce serait le cas, par
exemple, d'un centre de santé qui touche à plusieurs missions,
qui va exploiter des lits de courte durée. J'ai mon exemple de
Blanc-Sablon...
M. Trudel: Oui. Vous pouvez le "ploguer", là, il va
être bon.
M. Côté (Charlesbourg): ...j'ai le vrai nombre de
lits, là, et je n'étais pas si pire...
M. Trudel: Oui?
M. Côté (Charlesbourg): ...oui, parce qu'on est en
ajout de lits et en construction actuellement. C'est 35 lits de courte
durée puis 13 lits de longue durée. Donc, il y a deux missions
et, à ce moment-là, j'imagine que, dans les lettres patentes, on
indiquerait: Dans ce centre hospitalier, il y a une mission de courte
durée et il y a une mission de longue durée. Qui dit qu'il n'y
aurait pas un CLSC, à un moment donné? Il y aurait aussi une
mission de première ligne au niveau du CLSC.
M. Trudel: Quand vous dites: II y aurait
l'énumération, ce serait plutôt l'énumération
des centres qu'ils sont autorisés à exploiter.
Mme Demers: Oui, c'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Même si on peut convenir que le centre est la
mission, que le centre est décrit de par sa mission. Dans le fond, ce
que vous avez à mettre dans les lettres patentes, c'est les centres
qu'il est autorisé à exploiter. Vous tenez absolument à
dire: "... et la mission de tout centre exploité par"? Parce que, en
vertu de l'économie générale, la base, c'est: Un
établissement peut exploiter un centre ou plusieurs centres. Ça
ne vous semble pas superflu d'indiquer "la mission de tout centre
exploité"?
Mme Demers: Disons que vous avez un centre de santé. Dans
vos lettres patentes, ça va être marqué: Le centre de
santé Untel est autorisé à exploiter un centre hospitalier
- c'est sa mission - ou un CLSC, un centre d'hébergement et de soins de
longue durée.
M. Trudel: Oui, mais la...
Mme Demers: S'il y a des classes, supposons que c'est un centre
hospitalier psychiatrique, ça va être marqué: Un centre
hospitalier de la classe centre hospitalier psychiatrique.
M. Trudel: Mais dans le cas d'un centre de santé,
ça n'existe pas, comme établissement, un centre de
santé.
Mme Demers: Non.
M. Trudel: Ça n'existe pas ça.
Mme Demers: Ça va être juste son nom.
M. Trudel: Ça va être juste au niveau de la
désignation, de l'appellation? Parce que ça n'existe pas,
ça, un centre de santé.
Mme Demers: Ce n'est pas une catégorie.
M. Trudel: Ce n'est pas une catégorie. Ce n'est pas un
établissement, ça n'a pas de catégorie, ça n'a pas
de... C'est hybride, oui, c'est ça. Des fois, c'est par
hermaphrodisme.
M. Côté (Charlesbourg): on n'a plus de
catégories d'établissements. on a des missions. donc, si on avait
maintenu les catégories, on aurait, effectivement, dit:
catégorie, mais, là, on est dans les missions. donc, c'est pour
ça que, là, on dit: "... son siège social et la mission de
tout centre exploité par celui-ci".
M. Trudel: Voulez-vous me rappeler où on a permis, dans la
loi, l'existence des centres de santé?
M. Côté (Charlesbourg): 63. 1. C'est ça que
vous m'avez soufflé, hein? Pour donner le crédit à...
M. Trudel: M. Blanchet. Ouf! Comme les scouts, toujours
prêt.
Le ministre peut donc désigner centre de santé un
établissement qui exploite un CLSC en raison de, etc. Un centre de
santé, c'est une classe dans les centres hospitaliers.
Mme Demers: C'est une appellation.
M. Trudel: Ce n'est pas un CLSC, ce n'est pas un...
Mme Demers: C'est un CLSC et un CH. Parce qu'on les a
appelés centres de santé, on a fait des aménagements au
niveau des conseils d'administration. Ils ont des dispositions
spéciales.
M. Trudel: C'est parce qu'on l'a indiqué à... Les
centres hospitaliers - bon - peuvent être désignés centres
hospitaliers universitaires ou instituts ou - oui, c'est ça -
affiliés ou centres de santé. Un centre hospitalier peut donc
être un centre hospitalier universitaire, un institut
universitaire...
M. Côté (Charlesbourg): Pas à la fois centre
hospitalier universitaire et institut universitaire.
M. Trudel: Non, soit l'un ou l'autre, là.
M. Côté (Charlesbourg): Soit l'un ou l'autre.
Oui.
M. Trudel: Ou centre de santé ou affilié.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Mais, dans le cas
d'affilié, de centre hospitalier universitaire et d'institut
universitaire, c'est par la désignation du ministre. Centre de
santé aussi, de toute façon, c'est une désignation du
ministre.
M. Trudel: Et les lettres patentes ne l'indiqueraient qu'à
titre de centre hospitalier de soins généraux ou
spécialisés ou bien de centre hospitalier de soins
psychiatriques. Ça ne serait pas aux lettres patentes. Une
désignation comme centre de santé, par exemple, ne serait jamais
aux lettres patentes, institut universitaire ne serait pas aux lettres
patentes, affilié ne serait pas aux lettres patentes, CHU ne serait pas
aux lettres patentes.
M. Côté (Charlesbourg): À l'article 239,
là, à la fin du premier alinéa, on dit: "... elles peuvent
aussi contenir toute autre disposition conci-liable avec la présente
loi. "
M. Trudel: Ha, ha, ha! C'est ce qu'on appellerait "et autres
tâches connexes...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: ...à être précisées par le
patron".
M. Côté (Charlesbourg): Mais c'est parce que la
possibilité est là.
M. Trudel: mon père avait une expression merveilleuse,
vous savez, quand les médicaments étaient... il y avait des
formules universelles pour soigner, il y a une vingtaine d'années. vous
vous souvenez du médicament qui s'appellait le "painkiller"? ça
servait à tout, ça. alors, quand on lisait les indications, mon
père disait toujours: "can also be used to polish furniture". je pense
que c'est la même chose ici. vous pourriez l'indiquer en vertu de cela
parce que c'est important que l'acte constitutif puisse, par exemple, dans les
centres de santé, être désigné - en tout cas que la
dénomination soit à ce titre - pour qu'il puisse opérer
à titre de centre de santé, parce que ce que vous lui
émettriez, au niveau des lettres patentes, ça serait des lettres
patentes de centre hospitalier ou de clsc.
M. Côté (Charlesbourg): De CLSC. Davantage de CLSC,
offrant des services de courte durée, dans des cas bien
spécifiques. Et on a un cas qui est un centre de santé mais qui
est aussi de longue durée: Saint-Henri.
M. Trudel: Je cherche les centres hospitaliers affiliés.
À 62.2 b, est-ce que ça se peut?
M. Côté (Charlesbourg): L'article 62. J'ai le texte
ici, là. L'affiliation, ça serait à 62.1.
M. Trudel: 62.1?
M. Côté (Charlesbourg): J'ai l'indication 62 b,
là.
M. Trudel: Moi aussi, j'ai ça. M. Côté
(Charlesbourg): 63.01. M. Trudel: 63.01?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. "Le ministre peut,
après avoir consulté le ministre de l'Enseignement
supérieur et de la Science, désigner centre affilié
universitaire tout centre, autre qu'un centre désigné centre
hospitalier universitaire ou institut universitaire, exploité par un
établissement qui, en plus d'exercer les activités propres
à la mission d'un tel centre, participe à la formation" et ainsi
de suite.
M. Trudel: Et ça aussi, ça pourrait être
indiqué aux lettres patentes.
M. Côté (Charlesbourg): Si jamais il le faisait et
qu'un de ces bons jours, il ne l'était plus, ça obligerait aussi
à...
M. Trudel: Modifier les lettres patentes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Mais, à 239,
dernier bout de phrase, on dit: "...elles peuvent aussi contenir toute autre
disposition conciliable avec - l'article 63.01 - la présente loi."
M. Trudel: Bon. J'essaie de terminer ça. Pour les centres
de santé, ils sont vraiment désignés par le ministre dans
un deuxième temps. Donc, ça n'existerait pas, ça ne
pourrait exister, des lettres patentes pour un centre de santé,
ça ne pourrait exister, ça.
M. Côté (Charlesbourg): Ça existerait...
M. Trudel: C'est ça. Sauf que ça ne pourrait pas
être la corporation; la corporation ne pourrait pas être le centre
de santé de.
M. Côté (Charlesbourg): non. ça pourrait, me
dit Mme Demers, s'appeler centre de santé au niveau des lettres
patentes, mais exploitant un clsc, exploitant des soins de longue durée,
exploitant des soins de courte durée. le centre de santé de la
basse-côte-nord, par exemple.
M. Trudel: Où partirait la poignée pour...
Mme Demers: Disons que le ministre décidait que, sur la
Basse-Côte-Nord, il pourrait y avoir un centre de santé. Il a
l'intention de désigner un centre de santé dans cette
région-là et il n'y a rien au moment où la décision
est prise. Au moment des lettres patentes, en même temps, le ministre
peut désigner cette corporation de centre de santé, mais il n'y a
rien qui empêcherait que, dans les lettres patentes, ce soit écrit
le nom: Le centre de santé de la Basse-Côte-Nord est
autorisé à exploiter un établissement ayant la mission de
CH, la mission de CLSC, la mission de CHSLD. Ou ça peut se faire pour
une corporation qui existe déjà. Là, s'ils veulent changer
leur nom, ils demanderont des lettres patentes supplémentaires pour
changer leur nom ou changer leur mission. (12 h 15)
M. Trudel: On pourrait dire: II s'appelle centre de santé.
Il s'appelle comme ça, sauf que...
Mme Demers: Encore là, le centre de santé qu'on a
actuellement, dans les lettres patentes, ça va être marqué:
Le Centre de santé de, disons, la Basse-Côte-Nord, est
autorisé à exploiter un CH, un CLSC.
M. Trudel: Mais là, sur le plan juridique, où vous
allez commencer pour dire: Ça, c'est parce que c'est une
catégorie d'établissements? Où allez-vous commencer?
Ça vous prend une poignée pour vous accrocher quelque part sur le
plan juridique. Vous allez vous raccrocher à quel
article pour dire: Bon, en vertu de la loi, etc., santé et
services sociaux réclame des institutions financières...
M. Côté (Charlesbourg): C'est un centre de
santé, désigné comme tel, le Centre de santé de la
Basse-Côte-Nord, qui a une mission CLSC, une mission centre d'accueil et
d'hébergement, une mission courte durée et la mission est
là.
M. Trudel: parce qu'à l'article 53, on dit: "les services
de santé et les services sociaux sont fournis par un
établissement dans les centres suivants".
M. Côté (Charlesbourg): "Un centre local de services
communautaires", c'est pour ça que c'est la base qu'on a choisie au
niveau des centres de santé.
M. Trudel: Ce n'est pas ça qu'on a choisi. Vous avez
choisi que ce soit un CLSC qui exploite un...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: alors, cet établissement-là, c'est un
clsc, qui exploite, par ailleurs, un centre de services communautaires et un
centre hospitalier. c'est de courte durée, je ne sais pas, ou de
longue.
M. Côté (Charlesbourg): Ou de longue durée,
pour régler des cas spécifiques qu'on a maintenant.
M. Trudel: Oui, que ce soit de courte ou de longue, vous y
ajouterez un centre hospitalier et un CHSLD.
M. Côté (Charlesbourg): On a fait ce choix-là
au moment de dire quel type de conseil d'administration on donne aux centres de
santé, vous vous rappelez ça?
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Et on a fait quelques
ajustements pour tenir compte de la présence d'un médecin en
courte durée qui irait directement au conseil d'administration.
M. Trudel: Avez-vous trouvé la réponse magique?
M. Côté (Charlesbourg): Mme Demers.
Mme Demers: Je veux dire, ce n'est pas un CLSC qui maintient un
CLSC. C'est un établissement public, donc une corporation, qui maintient
deux centres: un centre hospitalier et un CLSC.
M. Côté (Charlesbourg): Mais quand il s'est agi de
choisir de quelle sorte de conseil d'administration on le dotait...
M. Trudel: On lui a donné...
M. Côté (Charlesbourg): On lui a donné un
conseil d'administration...
Mme Demers: Une appellation qui s'appelle centre de
santé.
M. Trudel: O. K. Les centres de santé actuels, il y en a
huit ou neuf au Québec?
M. Côté (Charlesbourg): Neuf, je pense, centres de
santé, neuf. Il me semble que c'est neuf.
M. Trudel: Ces neufs-là, ils ne sont pas
désignés, il n'y a pas une corporation qui s'appelle centres de
santé.
Mme Demers: C'est une corporation d'établissements publics
qui porte généralement le nom "centres de santé". Mais,
dans la loi actuelle, peuvent s'appeler centres de santé seulement ceux
qui sont mentionnés dans l'annexe au règlement.
M. Trudel: Seulement ceux qui sont mentionnés dans la
liste...
M. Côté (Charlesbourg): Dans l'annexe... Mme
Demers: Dans l'annexe au règlement. M. Côté
(Charlesbourg):... au règlement. Mme Demers: C'est seulement
ceux-là.
M. Trudel: Qui ont l'autorisation d'utiliser le nom?
M. Côté (Charlesbourg): Règlement sur
l'organisation et l'administration des établissements, article 4:
"Aucune classe n'est établie pour les centres locaux de services
communautaires des centres de services sociaux. Seuls les centres locaux de
services communautaires mentionnés à l'annexe 2 peuvent
appartenir également à la catégorie des centres
hospitaliers. " Et quand on arrive à l'annexe, ils sont
mentionnés: Centre de santé des Hauts-Bois, centre de
santé Sainte-Famille, centre de santé Lebel, Centre de
santé de la Haute-Côte-Nord, Centre de santé de la
Basse-Côte-Nord.
M. Trudel: Seuls ceux-là peuvent être de la
catégorie...
Mme Demers: Peuvent exploiter un CLSC puis un CH.
M. Trudel: seuls ceux-là peuvent exploiter un centre
hospitalier et un clsc et sont - c'est le mot "catégorie", là -
de la catégorie "centres de santé".
Mme Demers: Non, on n'en parle pas de centres de santé,
actuellement.
M. Trudel: Pardon?
M. Côté (Charlesbourg): On n'en parle pas.
Mme Demers: Dans l'article 4, on dit que seulement les CLSC qui
sont mentionnés à l'annexe peuvent exploiter à la fois un
CLSC puis un CH. Quand on vient pour les désigner, ces
établissements-là, qui sont CLSC et CH, en général,
ils se sont appelés "centres de santé".
M. Trudel: Les neuf cas énumérés, ce sont
tous des CLSC qui ont l'autorisation d'exploiter des CH, qui ont un conseil
d'administration de CLSC et qui peuvent, par ailleurs, s'appeler "centres de
santé". Ils ont tous des conseils d'administration de CLSC?
Mme Demers: Ceux qui sont dans l'annexe, oui.
M. Trudel: Ceux qui sont dans la liste?
Mme Demers: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Alors, c'est vraiment par désignation
réglementaire et non pas aux lettres patentes qu'ils sont des
établissements nommés. C'est par désignation en vertu du
règlement actuel...
M. Côté (Charlesbourg): Actuellement, oui.
M. Trudel: ...et, quand ils viendront plus tard, c'est uniquement
en vertu de l'article 63, d'une désignation de l'article 63 qu'ils
pourront devenir des centres de santé, et ça va être par
clairvoyance et bonne volonté ministérielle, quand le ministre va
demander ça à l'Inspecteur général des institutions
financières, d'appeller la patente "centre de santé", par
ailleurs. "Isn't it"?
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça que
l'article 239 permettrait à ce moment-là. Adopté?
M. Trudel: C'est parce que je ne veux pas les laisser suspendus
à quelque part. Je comprends que tout ça est couvert par "toute
autre disposition conciliable avec la présente loi", y compris l'article
63. C'est ça, les centres de santé vont pouvoir exister par
l'article 63. Ce serait un peu charger la loi, mais on aurait pu indiquer dans
la loi que, dans le cas où il y a une exploitation d'un CLSC, d'un
centre hospitalier, ils sont désignés centres de santé
dans les lettres patentes. Sauf que, bon, on n'est pas obligé de
prévoir tous les cas nommément. Le législateur et les
ministres suivants ou M. Lamarche notera ça, parce que les ministres
passent et M. Lamarche reste là. Alors, M. Lamarche transmettra la
volonté du législateur à tous les autres ministres pour
les 20 prochaines années.
M. Côté (Charlesbourg): Pour l'information de tout
le monde, il en est passé des ministres quand M. Lamarche a fait un
séjour à l'Organisation mondiale de la santé pendant trois
ans. Il est passé quelques ministres. C'est vrai pour bien du monde,
mais, dans le cas de M. Lamarche, il est passé bien des ministres
pendant qu'il a été à l'OMS.
M. Trudel: II paraît qu'il y avait une continuité de
pensée, qu'il y avait des apôtres dans le cénacle.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Écoutez,
évidemment, ce n'est pas mauvais qu'il y ait des apôtres dans le
cénacle qui continuent la pensée. Ce n'est pas mauvais du tout.
S'il n'en avait pas eu, par exemple, à La Presse, pour continuer
ce que La Presse écrit depuis un certain temps, ou au Devoir,
ce qui est moins fréquent au Soleil, mais au Devoir,
on ne serait pas dans une situation, aujourd'hui, où ce journal peut
parler de son histoire comme il peut en parler. Donc, les apôtres, il y
en a partout. Il y a des apôtres qui défendent toutes sortes de
causes, aussi.
M. Trudel: II n'est pas nécessaire qu'ils soient de la
même religion.
M. Côté (Charlesbourg): Non, ce n'est pas
nécessaire d'être de la même religion. Ça, c'est
normal, à l'intérieur d'un journal, que certains défendent
les médecins, que d'autres défendent les usagers. C'est normal,
dépendamment de l'information qu'on a.
M. Trudel: Ça dépend de l'environnement dans lequel
on est.
M. Côté (Charlesbourg): Sûr.
Le Président
(M. Joly): nous avons tous
remarqué qu'on se sert souvent du mot "mission" dans notre projet de loi
aussi. donc, l'amendement à l'article...
M. Trudel: II peut y avoir des cénacles et des chapelles,
ça dépend.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à
l'article 239 est adopté? M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 239, tel
qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article 240.
M. Trudel: Je m'excuse. J'aimerais une précision. On dit:
"... d'au moins cinq personnes et d'au plus autant qu'il... " C'est un maximum.
Au moins cinq, mais au plus... S'il y en a quatre du public, ça
serait...
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour une
administration provisoire.
M. Trudel: Provisoire. C'est les premiers administrateurs
désignés.
M. Côté (Charlesbourg): au moins cinq et au plus...
donc, il y en a au moins cinq et "autant qu'il doit y en avoir d'élues
ou de nommées suivant cet article". donc...
M. Trudel: C'est quoi le maximum?
Mme Demers: Si vous regardez la composition d'un conseil
d'administration, il y a tant d'usagers, il y a tant de personnes des groupes
socio-économiques...
M. Côté (Charlesbourg): Ça peut aller
jusqu'à 20.
M. Trudel: Ah! Ça pourrait aller jusqu'à 20. Enfin
20... Ça inclut tout. Les élues et les nommées. C'est
tout, tout, tout.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Sauf que ça ne comprendra pas les
cooptés.
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est ça. Mais
ça...
M. Trudel: Tout le monde, moins les cooptés.
M. Côté (Charlesbourg):... c'est parce que, eux, ils
sont élus par ceux qui sont en poste.
M. Trudel: O. K. C'était bien adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Article 240. "Dès la
date de la délivrance des lettres patentes, l'établissement est
une corporation au sens du Code civil; il est investi des pouvoirs
généraux d'une telle corporation et des pouvoirs particuliers que
lui confère la présente loi. " Il n'y a pas d'amendement. C'est
donc adopté.
M. Trudel: S'il n'y a pas d'amendement, adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
241.
M. Côté (Charlesbourg): Article 241.
M. Trudel: Bateau! Ça va devenir une habitude, ça
là.
M. Côté (Charlesbourg): "Quand des lettres patentes
renferment une erreur de nom, une désignation inexacte ou une faute de
copiste, l'Inspecteur général des institutions financières
peut, s'il n'y a pas de contestation, ordonner que ces lettres patentes soient
corrigées ou annulées et que des lettres patentes correctes
soient délivrées. "
M. Trudel: C'est rare qu'une loi prévoie de corriger les
erreurs.
M. Côté (Charlesbourg): Reproduction de la loi
actuelle.
M. Trudel: II n'y a pas de réforme là-dedans. On
reconduit tout.
Le Président (M. Joly): L'article 241 est
adopté?
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): "Pour modifier...
Le Président (M. Joly): Article 242.
M. Côté (Charlesbourg):... l'acte constitutif d'un
établissement public autre qu'un établissement public visé
au paragraphe 1° de l'article 68, l'Inspecteur général des
institutions financières délivre à la demande du ministre
des lettres patentes supplémentaires. "Un avis de la délivrance
des lettres patentes supplémentaires doit être publié
à la Gazette officielle du Québec. "
Le Président (M. Joly): M. le député, le
mandat est clair?
M. Trudel: Je vais "checker" mon registre. 242. Bon
dîner.
Le Président (M. Joly): L'article 242 est
adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. Nous
ajournons nos travaux sine die. (Suspension de la séance à
12 h 31)
(Reprise à 15 h 38)
Le Président (M. Joly): La commission reprend ses travaux.
Avant de débuter, j'ai un petit point technique ici. Je dois demander le
consentement des deux formations afin de procéder au remplacement de
quelques parlementaires. Est-ce que j'ai le consentement des membres de la
commission? Merci. Mme la secrétaire, pourriez-vous, s'il vous
plaît, identifier les remplacements?
La Secrétaire: Oui. Mme Boucher Bacon (Bourget) serait
remplacée par M. Lafrenière (Gatineau); Mme Loiselle
(Saint-Henri) par M. Bordeleau (Acadie); M. Marcil (Salaberry-Soulanges) par M.
Benoit (Orford); M. Williams (Nel-ligan) par M. St-Roch (Drummond).
Le Président (M. Joly): Merci, Mme la
secrétaire.
M. Trudel: Je n'ai pas donné mon consentement.
Le Président (M. Joly): Vous m'avez fait signe que oui.
Vous m'avez dit...
M. Trudel: non, non, je veux juste faire une remarque. j'accepte,
mais à la stricte condition que ça n'allonge pas les
débats en cette commission parlementaire.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: C'est ma condition essentielle.
Le Président (M. Joly): Je pense que votre voeu sera
respecté, M. le député...
M. Trudel: Ah bon!
Le Président (M. Joly): ...à ce qu'on m'a fait
mention.
M. Trudel: Je le posais et, de mon côté, soyez
rassurés, je n'ai pas l'intention de demander de me faire remplacer. Je
ne suis pas sûr qu'il va y avoir autant d'approbation.
Le Président (M. Joly): Mais j'imagine que vous n'avez
pas, non plus, l'intention de rallonger les débats.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Évidemment, comme depuis le début. Pas
de "filibuster" ici.
Le Président (M. Joly): Alors, j'apprécie toute
cette bonne volonté de part et d'autre et j'appelle l'article 243.
Fusion et conversion
M. Côté (Charlesbourg): "Peuvent être
fusionnés en un établissement public constitué en vertu de
la présente loi: "1° un établissement public avec un autre
établissement public; "2° un établissement public avec un
établissement privé visé au paragraphe 3° de l'article
69 ou visé à l'article 444; "3° des établissements
privés visés au paragraphe 2° du présent article." il
n'y a pas d'amendement, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. Est-ce
qu'il y a d'autres commentaires? Je pense que c'est clair. Je pense que
ça parle par soi-même.
M. le député, est-ce qu'il y a des explications
supplémentaires?
M. Trudel: Pourquoi faire un article disant que tu peux te
fusionner?
Mme Deniers: Parce que les établissements qui sont
construits en vertu de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux ne peuvent pas être fusionnés en vertu de la Loi sur les
compagnies. Alors, c'est un processus... Parce que, quand on fusionne deux
établissements, on prend deux corporations et on en fait seulement
une.
M. Trudel: Oui.
Mme Demers: Et la nouvelle corporation, la corporation qui est
issue des deux, c'est une nouvelle. Alors, le ministre a le pouvoir de
construire des établissements, mais il n'avait pas le pouvoir de les
fusionner jusqu'à maintenant. On l'a, le pouvoir, dans la Loi sur les
compagnies, mais nous autres, c'est des établissements en vertu de la
Loi sur les services de santé et les services sociaux. Alors, il faut
qu'on procède en vertu de cette loi-là. Donc, il faut qu'on se
donne le pouvoir de le faire.
M. Trudel: Est-ce que ça peut être des fusions
forcées?
M. Côté (Charlesbourg): Forcées, ça
sera plus loin.
Mme Demers: L'article 248.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 248.
M. Trudel: Ça peut être tout type
d'établissements qui peuvent être fusionnés, du
privé
avec du public, public-public.
Mme Deniers: Mais les fusions forcées, c'est seulement des
publics.
M. Trudel: Bien là, forcées, ça va
être certainement deux publics?
Mme Demers: Oui.
M. Trudel: Le pouvoir de fusionner des établissements,
deux privés.
Mme Demers: S'il y a une fusion d'établissements
privés, comme les établissements privés sont
incorporés en vertu de la Loi sur les compagnies, ils vont être
fusionnés en vertu de la Loi sur les compagnies.
M. Trudel: Les privés?
Mme Demers: Oui. Deux privés qui voudraient fusionner,
c'est la Loi sur les compagnies qui s'applique.
M. Trudel: Mais le 3°, qu'est-ce qu'il fait ici?
Mme Demers: Mais ce n'est pas de la fusion forcée,
ça. Je pensais que vous parliez de la fusion forcée. La fusion
volontaire, c'est possible pour un privé avec un public.
M. Trudel: Si c'est une fusion volontaire, c'est pour se donner
la permission de le faire à partir de la Loi sur la santé et les
services sociaux. Privé volontaire?
Mme Demers: deux privés, ce serai la loi sur les
compagnies. un privé avec un public, ce serait la loi sur les services
de santé et les services sociaux.
M. Trudel: 3°, c'est bien deux privés?
Mme Demers: Oui, mais regardez, c'est les privés
visés au paragraphe 2°. Au paragraphe 2°, on parle de l'article
69 et de l'article 444. 444, c'est les corporations sans but lucratif, mais
qu'on considère comme privées parce qu'elles hébergent 20
personnes ou moins. Et le troisième paragraphe de 69, c'est ceux qui
sont construits sans but lucratif. C'est des établissements qui sont
privés, mais ils sont sans but lucratif. Normalement, ils devraient
être publics mais, parce qu'ils ont été constitués
en vertu de la Loi sur les communautés religieuses, ils gardent leur
propre conseil d'administration ou parce qu'ils ne peuvent pas héberger
plus de 20 personnes, à ce moment-là - je pense qu'on en avait
déjà parlé - si vous avez un établissement sans but
lucratif qui héberge moins de 20 personnes, tout faire l'infrastructure
du conseil d'administration et tout ça - il y avait quasiment autant de
membres du conseil d'administration que de personnes hébergées -
alors, par une fiction, on a dit: même s'ils sont sans but lucratif,
ça demeure des établissements privés pareil.
M. Trudel: Mais en vertu de l'article 248?
Mme Demers: L'article 248, ça, c'est les fusions
forcées. C'est seulement les établissements publics qui sont
propriétaires d'aucun immeuble ou dont les immeubles ont
été acquis à même les subventions du
gouvernement.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 243 est adopté.
J'appelle l'article 244.
M. Côté (Charlesbourg): "Peut être converti en
un établissement public constitué en vertu de la présente
loi: "1° un établissement public visé au paragraphe 1° de
l'article 68; "2° un établissement privé visé au
paragraphe 3° de l'article 69 ou visé à l'article 244." Et il
n'y a pas d'amendement.
Une voix: 444.
M. Côté (Charlesbourg): 444. J'ai dit quoi?
Une voix: 244.
M. Côté (Charlesbourg): 244? Ah! M. le
Président, j'ai dû lever les yeux. On est à l'article 244
et on fait référence à l'article 444. Donc, c'est un
ambitieux saut de 200 articles.
M. Trudel: 1°, l'article 68, c'est quel groupe,
ça?
Mme Demers: C'est tous les établissements qui
étaient construits avant la Loi sur les services de santé et les
services sociaux, donc qui n'étaient pas constitués en vertu de
la Loi sur les services de santé. C'est tous ceux qui ont
été construits avant le 1er juin 1972.
M. Trudel: Mais ceux-là n'ont pas été...
Mme Demers: Parce que la conversion, ça fait juste faire
en sorte qu'un établissement public qui est incorporé en vertu
d'une loi autre que la Loi sur les services de santé et les services
sociaux devienne un établissement en vertu de la Loi sur les services de
santé. Ça s'était appliqué dans les cas de
désintéressement financier. Si on avait une communauté
religieuse qui avait un hôpital ou un centre d'accueil incorporé
en vertu de la Loi sur les compagnies ou la loi des communautés
religieuses, au moment où le gouvernement les
désintéressait financière-
ment, bien là, ils trouvaient qu'il n'y avait plus de raison
d'avoir une corporation propriétaire avec des membres des
communautés religieuses. À ce moment-là, on faisait une
conversion. Ça s'appelle une conversion, mais votre
établissement...
M. Trudel: ...conversion religieuse...
Mme Demers: ...qui était en vertu de la Loi sur les
compagnies devenait un établissement en vertu de cette loi-ci.
M. Trudel: Ça n'existe plus, c'a tout été
fait, ça.
Mme Demers: Non, il y en a encore. À Québec, il y a
l'hôpital du Saint-Sacrement où ce n'est pas fait. Il est encore
en vertu de la Loi sur les compagnies. L'Hôtel-Dieu non plus,
l'hôpital Laval, c'est fait. En tout cas, il y en a quand même
quelques-uns.
M. Trudel: Qui sont actuellement des établissements
publics dirigés...
Mme Demers:... existant avant 1972. M. Trudel: ...existant
avant 1972.
Mme Demers: Donc, incorporés en vertu d'une autre loi que
la Loi sur les services de santé. Comme il n'y a pas eu d'acte de
conversion, ça reste des institutions en vertu de la Loi sur les
compagnies, la Loi sur les évêques, ou...
M. Trudel: C'est pour ceux-là, cet article-là?
Mme Demers: L'article 244, 1°, c'est pour ceux qui ont
été construits avant le 1er juin 1972, parce que c'est à
partir du 1er juin 1972 qu'il y a eu une obligation que tous les
établissements publics soient institués en vertu de la Loi sur
les services de santé et les services sociaux.
M. Trudel: Et au cours des années, malgré la loi de
1972, suite n'a pas été donnée partout à la
transformation en établissements publics.
Mme Demers: C'étaient des établissements publics,
mais il n'y avait pas d'obligation de le faire.
M. Trudel: II n'y avait pas d'obligation dans la loi de 1972?
Mme Demers: II y avait une obligation pour les nouveaux, mais pas
pour les anciens.
M. Trudel: Et ça s'est fait de gré à
gré pour chacune des corporations? Il y a un établis- sement
privé, sans but lucratif ou le groupe de 444...
Mme Demers: 444, c'est sans but lucratif. M. Trudel:
Pardon?
Mme Demers: 444, c'est: constitué sans but lucratif avant
le 1er janvier 1974, demeure un établissement privé lorsque les
sommes qu'il reçoit qui proviennent du fonds consolidé du revenu
ne couvrent pas plus de 80 % des montants nets qu'il recevrait s'il
était un établissement public. Mais on voit quand même que
c'est: est constitué sans but lucratif.
M. Trudel: Et ils demeurent des établissements
privés.
Mme Demers: Oui.
M. Trudel: Et ces groupes-là, on pourrait les forcer
à devenir publics?
Mme Demers: Non. On ne peut pas les forcer parce qu'on n'est pas
à 248, on est à 244. Ils peuvent le faire volontairement.
M. Trudel: Est-ce qu'il y a des exemples récents de
conversion de ce type-là?
Mme Demers: Avec des privés sans but lucratif? Non. Des
conversions de public, il y a eu l'hôpital Laval, il y a quelques
années. C'était une corporation en vertu de la loi des compagnies
qui est devenue en vertu de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux. Mais un établissement sans but lucratif,
considéré comme privé, je ne pense pas. En tout cas, de
mémoire, je n'en connais pas.
M. Trudel: Ça ne peut jamais être à but
lucratif.
Mme Demers: Non.
M. Trudel: Ça ne concerne que les sans but lucratif.
Même sans but lucratif, est-ce qu'il y a une politique de compensation
lorsqu'il y a transformation en établissement public?
M. Côté (Charlesbourg): 245. "Un
établissement ne peut être fusionné ou converti qu'avec son
consentement et aux conditions agréées, après consultation
de la régie régionale, entre l'établissement et le
ministre."
M. Trudel: Mais pour le ministère, lui, est-ce qu'il a une
politique là-dessus?
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que c'a
été des cas jugés à la pièce.
Dépendamment de la preuve qui était faite et dépendamment
aussi de
ce que souhaitait la communauté religieuse, dans certains cas.
J'ai donné l'exemple, l'autre jour, du Mont Saint-Aubert où le
gouvernement s'est retrouvé, dans le règlement, pour 400 000 $,
si ma mémoire est fidèle, avec l'édifice puis un terrain.
Mais la communauté religieuse était rendue à
l'étape où elle souhaitait tout laisser. Évidemment, la
corporation disparaissait aussi en même temps.
Un exemple de l'hôpital Laval. Vous devez certainement vous
rappeler tous les terrains qui étaient vacants en avant de
l'hôpital Laval. Une des conditions, c'a été de donner des
terrains à la communauté religieuse qui, elle-même, les a
vendus par la suite pour construction...
M. Trudel: Mais c'est vraiment de la négociation de cas
à cas.
M. Côté (Charlesbourg): Du cas à cas.
M. Trudel: et les établissements privés, à
but lucratif, l'hôpital de bellechasse, ça, il n'y a aucun...
comment ça peut être converti en public?
Mme Demers: II faudrait que ça devienne un
établissement public. Il faudrait qu'il forme une nouvelle corporation
ou qu'il devienne un établissement public puis, après ça,
que l'établissement public soit porté acquéreur des
immeubles de l'hôpital de Bellechasse.
M. Côté (Charlesbourg): Parce que l'hôpital de
Bellechasse vaut quelque chose tant et aussi longtemps qu'il a un permis pour
opérer un hôpital. Ce qui fait la valeur de l'hôpital de
Bellechasse, c'est le permis. Ce n'est pas rien que l'édifice.
L'édifice sans permis ne vaut pas cher.
M. Trudel: Alors, il faudrait qu'il se forme une nouvelle
corporation d'établissement public qui se porterait acquéreur des
installations, non pas du permis, par exemple, il se porterait acquéreur
des installations après avoir décroché un permis du
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): c'est-à-dire qu'ils
peuvent se porter acquéreurs de l'édifice, mais ça ne veut
pas dire que le ministère va leur donner le permis. mais celui qui
voudra s'en porter acquéreur va très certainement s'assurer,
avant, qu'il a l'autorisation du ministre, s'il veut s'en servir pour les
mêmes fins.
M. Trudel: Et là, il y aurait nécessairement, via
le nouvel établissement public ou le gouvernement, des modalités
de compensation financière, parce qu'on est en matière de
corporation privée.
Mme Demers: À but lucratif.
M. Trudel: À but lucratif. Ce qui n'était pas le
cas lorsque c'étaient des corporations sans but lucratif qui
étaient, ou qui sont propriétaires d'établissements. Il
n'y a pas comme deux poids, deux mesures là-dedans, là?
Mme Demers: Disons une conversion d'un établissement
public, M. le ministre vous a donné l'exemple de l'hôpital Laval.
Si, vraiment, il y a eu des investissements d'une communauté religieuse,
il y a toujours un désintéressement financier qui se fait.
S'il n'y a pas eu d'investissement de compagnie religieuse, ou de la
corporation elle-même, ça se fait de gré à
gré. Mais il n'y a pas de compensation. S'il n'y a rien à payer,
il n'y a rien à payer. Si tous les immeubles ont été
acquis grâce à des subventions gouvernementales, le gouvernement
n'est tout de même pas pour acheter les choses qu'il a payées
lui-même. Alors, à ce moment-là, il...
Mais si c'est un établissement privé, comme
l'investissement a été fait par la corporation de
rétablissement privé, même s'il y a des frais de location
de payés, quand vient le temps de... Supposons le cas que
l'hôpital de Bellechasse décide de vendre son hôpital
à un établissement public. Bien, c'est bien sûr qu'il va
falloir payer pour. Je veux dire, la corporation qui va l'acheter, qu'elle soit
publique ou privée, va devoir en assumer le coût.
M. Trudel: Parce que ça a l'air que le gars de
l'hôpital de Bellechasse a pas mal d'affaires à vendre
actuellement...
Mme Demers: Ah oui?
M. Trudel: ...qu'il est obligé de vendre.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
M. Trudel: Et comme il a déjà dit que ça
n'avait pas été très, très payant, il a besoin de
pas mal de fric pour renflouer la caisse, paraît-il. Parce qu'il a comme
pris les mauvais vols sur les mauvais avions, ou enfin il n'a pas eu le temps
de prendre le vol sur les avions.
Pourquoi, avant ça, dans la loi, on passait par l'Inspecteur
général des institutions financières pour faire ces
fusions et puis ces conversions?
Mme Demers: C'est encore la même chose. Je veux dire, le
ministre est toujours le requérant pour une fusion, pour une conversion,
ou pour la constitution d'un établissement. Mais les lettres patentes de
fusion ou de constitution ou de conversion sont toujours émises par
l'Inspecteur général des institutions financières.
Parce qu'on l'a, ici, à l'article 238: "Lorsque la..." On dit
à 237: "...il ne peut être constitué d'établissement
public si ce n'est qu'en vertu de
la présente loi." Quand on fait une fusion, la corporation qui
naît de la fusion, c'est un établissement public, ou une
conversion, la même chose. Puis on dit: Lorsque la formation d'un
établissement public est nécessaire pour réaliser une
fusion ou une conversion, c'est constitué par lettres patentes
émises et délivrées par l'Inspecteur général
des institutions financières. On l'a à l'article 238.
M. Trudel: Le ministre doit demander quand même des
nouvelles lettres patentes. Ça va.
Le Président (M. Joly): L'article 244 est-il
adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): J'appelle l'article 245.
M. Côté (Charlesbourg): "Un établissement ne
peut être fusionné ou converti qu'avec son consentement et aux
conditions agréées, après consultation de la régie
régionale, entre l'établissement et le ministre." (16 heures)
M. Trudel: ...s'applique sur le consentement. C'est sur
décision du conseil d'administration. Est-ce qu'il y a des règles
particulières pour s'assurer que c'est largement majoritaire? On appelle
ça les deux tiers, généralement. Est-ce qu'il y a des
règles précises qui président cette
décision-là?
Mme Derrière: C'est la majorité.
M. Côté (Charlesbourg): Majorité simple.
Non?
M. Trudel: Parce que vous vous souvenez, M. le ministre, qu'on
avait dit deux tiers pour nommer le D.G...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...quand il s'agit de liquider. Peut-être que
les deux tiers, ce n'est pas négligeable, hein? Bien, liquider, il
s'agit de transformer foncièrement la vocation.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! C'est parce qu'il est
rendu à 246. Je cherchais à 245 où c'était. Je
pense que c'est davantage à 246, 247 qu'on peut faire cet
échange-là parce que c'est la qu'on parle de fusion et de...
Donc, résolution adoptée par le conseil d'administration. Je
pense qu'il y a moyen de... Il doit y avoir certains niveaux. Je ne suis pas
sûr, moi, qu'on doive laisser entre les mains du tiers le principe de
bloquer une fusion qui serait souhaitée par 60 %.
M. Trudel: Bon. On y reviendra à 246.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, surtout à
247.
Mme Derrière: Lorsque c'est une corporation
propriétaire. Quand ce n'est pas une corporation propriétaire, je
pense qu'une résolution du conseil d'administration, c'est suffisant.
Mais à 247 on dit que, quand c'est une corporation propriétaire,
ça prend les deux tiers des voix des membres de la corporation.
M. Trudel: Ça m'apparaît raisonnable. Une voix:
Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez dit que l'article
était raisonnable?
M. Trudel: L'idée à la base.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Excusez-moi.
M. Trudel: Oui, ça va.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 245 est adopté.
M. le député, oui?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): Merci. J'appelle l'article
246.
M. Côté (Charlesbourg): "La fusion ou la conversion
est demandée par une résolution adoptée à cette fin
par le conseil d'administration. "Cette résolution indique: "De nom du
nouvel établissement; "2° la localité au Québec
où sera situé le siège social de celui-ci; "3° la
mission de cet établissement et, s'il s'agit d'un centre de
réadaptation ou d'un centre hospitalier, la classe à laquelle il
appartiendra; "4° toute autre condition, modalité ou mesure relative
à l'administration et au fonctionnement de cet établissement et
conciliable avec la présente loi."
Et il y a un papillon qui se lirait comme suit: Remplacer le paragraphe
3° du deuxième alinéa par le suivant: "3° la mission de
tout centre exploité par cet établissement, la classe à
laquelle appartiendra, le cas échéant, un centre de
réadaptation ou un centre hospitalier et le type auquel appartiendra, le
cas échéant, un centre de réadaptation pour les personnes
ayant une déficience physique". Concordance avec 60.1. Donc, ça
se lirait comme suit: "La fusion ou la conversion est demandée par une
résolution adoptée à cette fin par le conseil
d'administra-
tion. "Cette résolution indique: "1° le nom du nouvel
établissement; "2° la localité au Québec où
sera situé le siège social de celui-ci; "3° la mission de
tout centre exploité par cet établissement, la classe à
laquelle appartiendra, le cas échéant, un centre de
réadaptation ou un centre hospitalier et le type auquel appartiendra, le
cas échéant, un centre de réadaptation pour les personnes
ayant une déficience physique; "4° toute autre condition,
modalité ou mesure relative à l'administration et au
fonctionnement de cet établissement et conciliable avec la
présente loi. "
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. M. le
député?
M. Trudel: Est-ce que ça signifie que la résolution
peut fixer les conditions relatives au fonctionnement de cet
établissement?
Mme Demers: Mais pourvu que ce soit conciliable avec la loi.
M. Côté (Charlesbourg): Avec la mission. Conciliable
avec la présente loi, évidemment. C'est ce que ça dit:
"... toute autre condition, modalité ou mesure relative à
l'administration et au fonctionnement de cet établissement et
conciliable avec la présente loi. "
M. Trudel: Des établissements de santé ou de
services sociaux, au Québec, qui ne sont pas situés dans des
localités, ils sont dans les TNO?
Une voix: Les quoi?
M. Côté (Charlesbourg): Les TNO.
M. Trudel: Les territoires non organisés.
M. Côté (Charlesbourg): Où il y a des
réserves, ce sont des territoires non organisés.
M. Trudel: Des réserves. Mistassini.
Mme Demers: Là, c'est pour la localité où le
siège social sera situé?
M. Trudel: Est-ce que la localité, la
municipalité... Ne me dites pas qu'on va devoir appeler le notaire. La
localité et la municipalité, c'est la même chose,
ça?
Mme Demers: La localité, c'est le lieu. Je pense que si
c'est à Mistassini, la localité, ce doit être
Mistassini.
M. Trudel: La localité, c'est le lieu?
La formule la plus usuelle, là, ce n'est pas "district
judiciaire"? Comme on veut harmoniser ça avec la plupart des lois,
maître, est-ce qu'on pourrait faire un effort d'harmonisation? Ha! ce
dictionnaire-là, il va avoir valu son prix, ici!
Mme Demers: Petite ville, village, le lieu.
M. Trudel: Le lieu. Sera situé sur le bord du fleuve
Saint-Laurent. Et vous ne vous êtes pas posé la question sur le
pourquoi? Dans les autres lois, d'habitude, le plus usuel, c'est dans le
district judiciaire.
Mme Demers: Parce qu'un district judiciaire, des fois, c'est
grand. Vous lisez des lettres patentes et vous ne savez pas trop, au juste,
où est-ce que c'est.
M. Trudel:... les lettres patentes pour savoir où c'est,
cet établissement-là. C'est toujours un établissement qui
doit faire une demande?
Mme Demers: Si c'est une division, c'est les deux
établissements qui se parlent entre eux autres et ils transmettent au
ministère, chacun, une résolution demandant...
M. Trudel: Ah! c'est les deux conseils d'administration qui
doivent demander.
Mme Demers: Si c'est une corporation propriétaire,
ça prend également une résolution de la corporation.
M. Trudel: Pourquoi on le met au singulier? C'est parce qu'on
vient de me répondre que ça prend des résolutions des deux
conseils d'administration, des autorités des deux
établissements.
Mme Demers: Oui, mais on dit: adopté à cette fin.
La fusion ou la conversion... par le conseil d'administration. Alors, c'est le
conseil d'administration de chacun des établissements. Quand c'est une
conversion, évidemment, il y a juste un établissement.
M. Trudel: La conversion, ça va de soi. Mme Demers:
Pardon?
M. Trudel: Les conversions, c'est ça, il ne peut y en
avoir deux. Est-ce que vous cherchez le règlement qui s'applique?
Mme Demers: Non, non.
M. Trudel: C'est parce que c'est difficile à
réécrire ici. Ça va. Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 246 est
adopté. Excusez-moi, l'amendement à l'article 246 est
adopté. L'article 246, tel qu'amendé, est adopté.
J'appelle l'article 247.
M. Côté (Charlesbourg): "247. Lorsque la fusion ou
la conversion implique une corporation visée au paragraphe 1° de
l'article 68, au paragraphe 3° de l'article 69 ou à l'article 444 et
qu'une telle corporation est propriétaire de tout ou partie des
immeubles qui servent aux activités de l'établissement, la
résolution de conversion ou de fusion doit être approuvée
par au moins les deux tiers des voix exprimées par les membres de la
corporation lors d'une assemblée convoquée à cette
fin."
Il y a un papillon. Remplacer, dans les deuxième,
troisième, quatrième et cinquième lignes, les mots et
signes "visée au paragraphe 1° de l'article 68, au paragraphe 3°
de l'article 69 ou à l'article 444 et qu'une telle corporation est
propriétaire de tout ou partie des immeubles qui servent aux
activités de l'établissement," par les mots et signe
"désignée par le ministre en . vertu de l'article 103 ou
visée au paragraphe 3° de l'article 69 ou à l'article 444,".
Ça se lirait donc comme suit: "247. Lorsque la fusion ou la conversion
implique une corporation désignée par le ministre en vertu de
l'article 103 ou visée au paragraphe 3° de l'article 69 ou à
l'article 444, la résolution de conversion ou de fusion doit être
approuvée par au moins les deux tiers des voix exprimées par les
membres de la corporation lors d'une assemblée convoquée à
cette fin."
On aura compris que l'article 103, c'était le pouvoir de faire le
ménage des vraies et des moins vraies corporations. Si ma mémoire
est fidèle, c'est ça.
Le Président (M. Joly): Une petite note d'encouragement,
M. le ministre, avec l'article 247, c'est exactement la moitié du projet
de loi.
M. Trudel: Et nous sommes ici depuis combien d'heures,
madame?
Le Président (M. Joly): Nous en sommes à la vingt
et unième session.
M. Trudel: Voyez, même la gardienne du temps a
été obligée d'être remplacée.
Le Président (M. Joly): C'est parce que la feuille est
trop longue.
M. Côté (Charlesbourg): 157,158 heures
M. Trudel: Est-ce que les gageures sont ouvertes?
Le Président (M. Joly): Sur les secondes seulement.
M. Trudel: Sur les secondes seulement. Ça, ça
comprend les minutes et les heures que nous avons déployées pour
convaincre le ministre de faire des consultations publiques.
M. Côté (Charlesbourg): Ça prend plus de
temps au ministre pour convaincre sur chacun des articles que ça a pris
de temps à l'Opposition de convaincre le ministre d'entendre des
intervenants.
Des voix: Ha, ha, ha!
(16 h 15)
M. Trudel: Bon, il faut que je le lise comme il faut,
celui-là. Ce n'est pas le temps de s'épivarder. Il a paru long,
le temps, M. le ministre?
M. Côté (Charlesbourg): Vous ne pouvez pas vous
imaginer.
Une voix: Vous avez le tour d'étirer ça, vous.
M. Trudel: Ha, ha, ha!
Une voix: II reste 10 jours à 10 heures par jour.
M. Trudel: II reste 10 jours à 10 heures par jour.
Le Président (M. Joly): Je vous dis...
M. Trudel: 100 heures.
M. Côté (Charlesbourg): Ça fait 100
heures.
Le Président (M. Joly): Si on pouvait
répéter...
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Si vous le prenez de
même!
Le Président (M. Joly): Si vous pouvez
répéter l'exploit d'hier, vous savez, à tous les jours de
même, là.
M. Trudel: Non, non, vous savez, des exploits...
Le Président (M. Joly): Ça prend un effort continu
et soutenu.
M. Trudel: ...si ça se réalisait à tous les
jours, ce ne seraient plus des exploits, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Ça créerait
l'habitude, hein? Vous avez peur de ça.
M. Trudel: Ça ne s'appellerait plus un exploit, ça
s'appellerait une habitude.
M. Côté (Charlesbourg): quand vous calculez comme
ça, c'est parce que vous voulez absolument qu'on soit suspendu à
vos lèvres jusqu'à l'extrême limite.
M. Trudel: On ne peut presque rien vous cacher, M. le
ministre.
Le Président (M. Joly): Là, vous commencez à
lire dans les yeux et sur les lèvres. Ça commence à
être inquiétant.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: C'est parce qu'on aime les fins dramatiques. Il faut
le mériter.
Le Président (M. Joly): Ça laisse supposer quoi,
ça, là?
M. Trudel: Rien.
Le Président (M. Joly): Ah! Bon.
M. Trudel: S'il est capable de lire sur mes lèvres, s'il
est capable de lire dans mes yeux, il va lire dans mes pensées, ce ne
sera pas long.
Corporation propriétaire, les deux tiers des votes
nécessaires, c'est les deux tiers des membres de la corporation
propriétaire reconnue en vertu de 103.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Mais les corporations... Les trois membres de ces
corporations propriétaires sur le conseil d'administration...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Deniers: Vont voter là et ils vont revoter.
M. Trudel: II y a deux votes, là. Il faut qu'il y en ait
50 % et plus du conseil d'administration qui administre l'établissement
et ça prend les deux tiers...
M. Côté (Charlesbourg): Les trois vont être
mandatés. Ça prend les deux tiers de la corporation pour mandater
les trois pour voter au conseil d'administration.
M. Trudel: ...la clarification de la notion de membre d'une
corporation propriétaire?
Mme Demers: On a prévu que les corporations devaient faire
des règlements pour l'admission de leurs membres.
M. Trudel: Parce que dans le cas d'une corporation religieuse,
ça voudrait dire tous les religieux et religieuses...
Mme Demers: Oui mais, même dans les corporations de
communautés religieuses, on appelle ça comme ça, mais il y
a quelques religieuses qui sont membres de la corporation.
M. Côté (Charlesbourg): Ils peuvent être cinq,
ils peuvent être huit.
Mme Demers: Ce n'est pas toute la communauté.
M. Trudel: Ah! Ils ne sont pas tous... Mme Demers: Non. M.
Trudel: ...membres?
Mme Demers: La plupart du temps, c'est la supérieure
générale, l'économe...
M. Côté (Charlesbourg): Les pouvoirs
délégués.
M. Trudel: Les pouvoirs délégués. Si je
comprends bien, il y a "une" là aussi?
M. Côté (Charlesbourg): II y a la supérieure,
la générale, la supérieure...
M. Trudel: L'économe.
M. Côté (Charlesbourg): ...la provinciale. Ça
descend. Là aussi, c'est...
M. Trudel: L'économe. Trois, quatre.
M. Côté (Charlesbourg): Deux. Évidemment, la
base commence à être moins large un peu, là.
M. Trudel: Oui. Il y a plusieurs conversions. Est-ce que les
corporations propriétaires vous ont fait des représentations
là-dessus? Est-ce qu'elles sont d'accord avec cette
règle-là des deux tiers des membres?
M. Côté (Charlesbourg): Les deux
représentations qu'on a eues, ça a été, d'abord, de
reconnaître les vraies corporations propriétaires, de
protéger leurs biens et, deuxièmement, d'être
représentées au conseil d'administration. Vous vous rappelez,
c'était ça. Mère Anselme me disait: Protégez nos
biens. Deuxièmement: Pourquoi passer de trois à deux? On ne
pourrait pas rester trois?
M. Trudel: Et le ministre, dans un élan, tout de suite, ce
soir-là, a dit: Je vous le promets. Et nous acquiesçons.
M. Côté (Charlesbourg): Et nous avons
réalisé notre promesse, grâce à la
compréhension de l'Opposition.
M. Trudel: Et voilà!
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
247 est adopté. L'article 247, tel qu'amendé, est adopté.
J'appelle l'article 248.
M. Côté (Charlesbourg): "Malgré les articles
245 à 247, le gouvernement peut, sur proposition du ministre, fusionner
des établissements publics qui ne sont propriétaires d'aucun
immeuble ou dont les immeubles ont été acquis à même
des fonds provenant, en majeure partie, de subventions du gouvernement. Le
ministre propose une telle fusion lorsqu'il estime, après avoir
consulté la régie régionale, que l'intérêt
public le justifie. "Le ministre publie à la Gazette officielle du
Québec un avis de son intention de proposer au gouvernement, 45
jours après la publication de cet avis, la fusion de tels
établissements et la délivrance de lettres patentes à cet
effet par l'Inspecteur général des institutions
financières. "Après la publication de cet avis, le ministre doit
donner aux établissements concernés l'occasion de lui
présenter leurs observations. " Et il n'y a pas de papillon.
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. M. le
député.
M. Trudel: C'est ça la différence avec les
corporations religieuses, c'est que les 17 et les 400 n'ont pas fait voeu
d'obéissance; le ministre est obligé de se faire un article pour
être sûr qu'ils vont obéir. Ça ne fait pas partie du
test...
M. Côté (Charlesbourg): Pour aller dans la
piscine.
M. Trudel: Pour aller dans la piscine, le voeu
d'obéissance.
M. Côté (Charlesbourg): Au cas où il y en
aurait un qui crèverait la piscine, il n'y a plus d'eau dedans.
M. Trudel: Le ministre propose ça après avoir
consulté la régie régionale. Il fait sa publication dans
la Gazette officielle...
M. Côté (Charlesbourg): Donc, pour informer.
M. Trudel:... de son intention, pour informer. Et là, il
doit donner aux établissements concernés l'occasion de lui
présenter les observations.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: L'avis de la...
M. Côté (Charlesbourg): Gazette officielle?
M. Trudel: Non. L'avis de la régie régionale,
ça n'a pas besoin d'être un avis favorable?
M. Côté (Charlesbourg): C'est un avis. Un avis,
ça peut être favorable ou défavorable, en tout ou en
partie. Si c'est un avis favorable, on a rien qu'à... Si ça prend
un avis favorable, on est aussi bien de lui donner le droit, lui dire:
Fais-le.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Et de la mémoire de
Mme Demers, ça a été utilisé deux fois, entre
autres, dans le cas de la Beauce, un cas célèbre.
M. Trudel: Beauce-Nord, Beauce-Sud. Mme Demers: Puis
défusionner après. M. Trudel: Défusionner par
après.
M. Côté (Charlesbourg): Une fois pour fusionner puis
une fois pour défusionner. Donc, c'est les deux fois.
M. Trudel: C'est les deux fois que ça a été
utilisé?
M. Côté (Charlesbourg): À part ça,
ça a été utilisé dans le comté de
Joliette.
M. Trudel: Centre hospitalier général...
M. Côté (Charlesbourg): Pour deux CLSC. En quelle
année?
Mme Demers: En quelle année? M. Trudel: Ça
ne marche pas? M. Côté (Charlesbourg): Après 1985.
M. Trudel: Ah! ça n'a pas marché.
Mme Demers: Non, on ne l'a pas défusionné; c'est
resté fusionné.
M. Trudel: C'est resté fusionné. Oui, mais
c'était pour dégrouper?
Mme Demers: C'étaient deux CLSC.
M. Trudel: Ah! O. K. Les établissements n'ont pas
contesté. Le député de Joliette avait fait sa job,
quoi.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Le député de Joliette avait fait sa
job...
M. Côté (Charlesbourg): A fait la conciliation.
M. Trudel: Bonne conciliation, en tout cas.
M. Côté (Charlesbourg): Ça paraît que
c'est un négociateur syndical. Il l'a fait, dans d'autres cas, sous mon
règne aussi.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): un gars qui rapproche les
parties, c'est une bonne affaire!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Entremetteuse! Il reste 10 jours, que les
intéressés comprennent! Alors, ça va aller, c'est
adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 248 est adopté.
J'appelle l'article 249.
M. Côté (Charlesbourg): "Le nouvel
établissement résultant de la fusion ou conversion jouit, sous le
nom qui lui est attribué par les lettres patentes, de tous les droits,
acquiert tous les biens et assume toutes les obligations des
établissements fusionnés ou de l'établissement converti et
les procédures où ces derniers sont parties peuvent être
continuées, sans reprise "financière"." Et il n'y a pas
d'amendement.
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. M. le
député?
M. Trudel: Sans reprise financière? Mme Demers:
D'instance.
M. Côté (Charlesbourg): J'ai dit quoi? J'ai dit
"financière"? Pour moi mon gérant de banque m'attend. Alors,
c'est "sans reprise d'instance."
Des voix: Ha, ha, ha! M. Trudel:...
M. Côté (Charlesbourg): J'ai dit "sans reprise
financière".
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Alors, je n'ai qu'une question: Expliquez-vous. C'est
quoi, ça, "sans reprise d'instance"? Je ne connais pas ça.
Mme Demers: C'est quand il y a des procédures judiciaires
qui sont entamées. M. Trudel: Ah!
Mme Demers: Au lieu d'être obligé de recommencer,
ça continue sous les noms...
M. Trudel: C'est classique dans la procédure, ça.
Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 249 est adopté.
J'appelle l'article 250.
M. Trudel: Est-ce qu'on peut suspendre cinq minutes? J'aurais une
petite...
Le Président (M. Joly): Sûrement, M. le
député. Nous suspendons nos travaux quelques minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 27)
(Reprise à 16 h 53)
Le Président (M. Joly): Nous reprenons nos travaux.
J'appelle l'article 250.
Intégration
M. Côté (Charlesbourg): "Un établissement
public peut, dans les limites de ses objets, sur recommandation de la
régie régionale, convenir avec un autre établissement
public d'intégrer l'universalité de ses biens, droits et
obligations à ceux de cet établissement. "La convention
d'intégration indique la date à laquelle l'établissement
intégrant prend charge des activités de l'établissement
intégré ainsi que toute disposition nécessaire pour
compléter l'intégration et pour assurer la gestion des
activités de l'établissement intégré. "La
convention doit pourvoir à l'annulation de l'acte constitutif de
l'établissement intégré ou, le cas échéant,
à sa modification. "Chaque établissement adopte la convention
d'intégration par résolution de son conseil d'administration.
L'article 247 s'applique, en l'adaptant, à cette résolution."
Un papillon: 1° supprimer, dans la deuxième ligne du premier
alinéa, les mots et le signe "sur recommandation de la régie
régionale,"; 2e remplacer, au début du dernier
alinéa, le mot "Chaque" par les mots "Sur recommandation de la
régie régionale, chaque".
Ça se lirait donc comme suit: "Un établissement public
peut, dans les limites de ses objets, convenir avec un autre
établissement public d'intégrer l'universalité de ses
biens, droits et obligations à ceux de cet établissement. "La
convention d'intégration indique la date
à laquelle l'établissement intégrant prend charge
des activités de l'établissement intégré ainsi que
toute disposition nécessaire pour compléter l'intégration
et pour assurer la gestion des activités de l'établissement
intégré. "La convention doit pourvoir à l'annulation de
l'acte constitutif de l'établissement intégré ou, le cas
échéant, à sa modification. "Sur recommandation de la
régie régionale, chaque établissement adopte la convention
d'intégration par résolution de son conseil d'administration.
L'article 247 s'applique, en l'adaptant, à cette résolution."
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. M. le
député.
M. Trudel: Le premier amendement qui avait été
proposé, qui n'existe pas pour la commission, se trouve à sauter.
Quand on disait ici: "S'il s'agit d'une corporation visée au paragraphe
1° de l'article 68", vous devez avoir ça dans vos notes noires
là vous.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Dans le premier texte
qui avait été déposé.
M. Trudel: "S'il s'agit d'une corporation", ça n'existe
plus ça.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: Et là, entre autres, là-dessus, il n'y a
plus l'exigence ici, pour l'intégration, du vote des deux tiers.
Mme Derrière: Oui, parce qu'on dit que, si c'est une
intégration d'immeubles, une corporation qui est propriétaire de
ces immeubles, 247 s'applique, alors ça prend les deux tiers des
votes.
M. Trudel: Ah! O.K. Vous avez raison. Pourquoi le cas
échéant, à sa modification"? "La convention doit pourvoir
à l'annulation de l'acte constitutif de l'établissement
intégré...
M. Côté (Charlesbourg): Ou le cas
échéant.
M. Trudel: ...ou, le cas échéant, à sa
modification." S'il est intégré, pourquoi y aurait-il une
modification à son statut, à son acte constitutif?
M. Côté (Charlesbourg): Dans le cas.. M. Trudel:
Je suis tout ouïe.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Dans le cas qui peut
être révisé ici, c'est si l'un des deux
établissements, qui a une charte, voulait garder sa charte, la garder
pour, par exemple, une fondation...
Mme Demers: II la modifie.
M. Côté (Charlesbourg): ...donc, il pourrait
modifier sa charte pour créer une fondation et non pas annuler sa
charte, ou s'h voulait devenir un organisme communautaire.
M. Trudel: C'est le point faible du député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue. Mais, ne pourrait pas demeurer au sein du
nouvel établissement intégré une corporation
propriétaire.
Mme Demers: II cède l'universalité de ses biens
à la corporation intégrante, alors sa charte, ou bien il l'annule
parce qu'elle n'a plus d'objet ou bien il la modifie pour en faire une charte
de fondation ou une charte d'organisme communautaire.
M. Trudel: Oui, disons que c'est le moins que l'on puisse laisser
à la corporation intégrée qu'elle garde le véhicule
en changeant la mission et en changeant la couleur. Ce n'est pas
exagéré, je pense. Surtout que, là, on est toujours dans
du cas par cas pour les compensations éventuelles en pareil cas, parce
que l'intégration et l'universalité de ses biens, droits et
obligations", ça...
Mme Demers: Ça peut s'accompagner d'un
dédommagement.
M. Trudel: Ça pourrait s'accompagner d'un
dédommagement, mais on n'a pas de politique, c'est du cas par cas qu'on
administre et ça serait traité dans le même type
d'échange. "Un établissement pulic peut, dans la limite de ses
objets"; il ne peut pas intégrer n'importe quoi, c'est ça que
vous voulez dire? "Un établissement public peut, dans la limite de ses
objets"; est-ce que ce n'est pas dans la limite de sa mission?
Mme Demers: Oui, mais sa mission, c'est un de ses objets. Non,
non, mais je veux dire...
M. Trudel: Oui.
Mme Demers: Dans les chartes, ça dépend en vertu de
quoi ils sont intégrées. Mais je veux dire souvent, l'objet,
ça va être de maintenir un centre hospitalier, de soigner les
malades, etc. Il y a toutes sortes d'objets comme ça, ça revient
à la mission. Mais, dans les lettres patentes, c'est écrit
"objets".
M. Trudel: C'est parce que là, il me revenait à
l'esprit des exemples de rapides sur la gâchette que signalait le
ministre, ce matin, dans certaines régions du Québec. Ça,
c'étaient des fusions qu'on a probablement demandées au ministre,
sinon des intégrations. Les intentions, en tout cas, c'était de
demander des intégrations.
M. Côté (Charlesbourg): C'était quand
même des dossiers qui existaient depuis un certain temps, pour lesquels
l'accord du ministère était sollicité depuis un certain
temps; par exemple, Sainte-Anne-de-Beaupré, la demande était au
ministère depuis deux ans. Mais il y a d'autres dossiers où, dans
le champ, ça bouge, sans nécessairement qu'on ait eu de demande
officielle au niveau du ministère. On a senti un mouvement de
troupe.
M. Trudel: Où se trouve, maintenant, l'avis de la
régie régionale?
M. Côté (Charlesbourg): "Sur recommandation de la
régie régionale", à l'article 250, c'était l'objet
du papillon.
M. Trudel: On l'a supprimé? M. Côté
(Charlesbourg): Non. Mme Deniers: II est rajouté
ailleurs.
M. Trudel: II y a un amendement pour le supprimer.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un repositionnement
dans l'article pour bien s'assurer que la régie régionale ait vu
la convention d'intégration. Au dernier alinéa, on dit: "Sur
recommandation de la régie régionale, chaque établissement
adopte la convention d'intégration par résolution de son conseil
d'administration." Donc, c'est mieux repositionné pour les fins pour
lesquelles ça doit être là, au niveau de la régie,
parce qu'on aurait pu dire: Un établissement public peut, en
consultation avec la régie régionale, dans les limites de ses
objets, convenir avec un autre établissement public d'intégrer
l'universalité de ses biens, etc. Ça ne veut pas dire qu'elle
aurait vu la convention, alors que, là, évidemment, si elle voit
la convention, il y a de bonnes chances qu'elle connaisse ce qu'il y a dedans,
si elle donne une recommandation.
M. Trudel: "Sur recommandation de la régie
régionale, chaque établissement..."
M. Côté (Charlesbourg): La crainte... M. Trudel:
Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...c'était qu'en le
mettant au début, il y aurait eu la recommandation de la régie
puis, après ça, les gens auraient pu faire ce qu'ils auraient
voulu. Alors que, placé là: "Sur recommandation de la
régie régionale, chaque établissement adopte la convention
d'intégration par résolution", c'est plus serré et
ça implique davantage la régie régionale.
M. Trudel: Là, ça va de soi que c'est une
recommandation favorable; sur recommandation favorable de la régie
régionale, chaque établissement adopte la convention
d'intégration. Ce serait défavorable qu'ils pourraient l'adopter
quand même, parce que la régie pourrait se montrer
complètement en désaccord et les deux partenaires pourraient
décider de s'intégrer, enfin un pourrait décider
d'intégrer l'autre quand même.
M. Côté (Charlesbourg): "Sur recommandation de la
régie régionale, chaque établissement adopte la convention
d'intégration par résolution de son conseil
d'administration."
M. Trudel: Regardez là. Quand vous m'avez raconté,
ce matin, le mouvement que vous avez détecté au pays de l'or
bleu, les mouvements d'intégration ou de fusion au
Saguenay-Lac-Saint-Jean...
M. Côté (Charlesbourg): L'or bleu! Je cherchais.
C'est pour distinguer du vrai or de l'Abitibi.
M. Trudel: Et de l'or blanc... M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...de la région de l'Amiante. La régie
dit: Écoutez, ça n'a pas de bon sens.
M. Côté (Charlesbourg): J'ai hâte que vous
m'identifiiez la région de l'or brun!
M. Trudel: Vous ne pouvez pas toutes les saisir tout le
temps.
M. Côté (Charlesbourg): Le cuivre.
M. Trudel: Non, non, on va garder le "gold". Un
établissement, par toutes sortes de mécanismes de captation,
propose une convention d'intégration à un autre et la
régie régionale, pour des motifs d'objet ou des motifs de mission
- je vais revenir là-dessus tantôt - n'est pas d'accord avec cela.
Elle dit: Non, ça ne va pas dans le sens de nos responsabilités
qu'on doit offrir comme réponse aux citoyens. Les établissements
disent: O.K., on note que vous n'êtes pas d'accord, sauf que nous autres,
on procède.
M. Côté (Charlesbourg): On le fait pareil. Ce qu'on
recherche, c'est à le qualifier sur une recommandation favorable...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...de la régie. Mme
Demers me dit que, selon la lecture que les légistes en font, telle
quelle, si la recommandation n'est pas favorable, il n'y a pas d'adoption.
C'est ça que ça veut dire.
Mme Demers: Ils adoptent sur recommandation. S'il n'y a pas de
recommandation... Il faut qui y ait une recommandation d'adoption.
M. Trudel: Eh bateau!
Mme Demers: Non, mais là, vous repartez dans la loi...
M. Trudel: non, mais écoutez. oui, 0 peut y avoir une
lecture juridique de cette façon-là, mais je ne pense pas qu'on
n'empêche rien, par ailleurs, en précisant bien que ça doit
être une recommandation favorable.
M. Côté (Charlesbourg): C'est l'effet
d'entraînement sur d'autres libellés qu'on a déjà
adoptés et qui parlaient de "sur recommandation" dans l'esprit
positif.
M. Trudel: Oh!
Mme Demers: Partout dans la loi...
M. Trudel: Je les ai surveillés pas mal tout le long.
C'est parce que là, c'est vraiment dans un contexte particulier. C'est
comme, par exemple, de gros à petit, c'est des établissements qui
cherchent, évidemment, comme motif fondamental, à donner de
meilleurs services, sauf que là, la régie régionale a,
dans son rôle quasi ministériel de dispensation des services et
avec la représentation de tout le monde qui est autour de la table... Ce
n'est pas un avis qu'elle doit donner, il faut que ce soit une recommandation
favorable pour dire: Écoutez, dans notre PROS, il y avait des motifs, il
y avait des services qu'on demandait à cet
établissement-là de rendre et, là, nous autres, on dit
que, pour remplir notre PROS, on pense que non, ça ne devrait pas se
faire.
M. Côté (Charlesbourg): Fondamentalement, ce qu'on
recherche, c'est que l'indication soit claire que c'est une recommandation
positive.
M. Trudel: C'est ça, pas valable.
M. Côté (Charlesbourg): J'ai un argument additionnel
de Mme Demers pour tenter de vous convaincre.
M. Trudel: Dites-le-moi donc.
Mme Demers: Vous avez deux établissements qui demandent
une intégration. Alors là, ils doivent demander l'autorisation de
la régie régionale. La régie régionale, si elle ne
le veut pas, elle ne fera pas de recommandation à ces
établissements-là. Alors, Hs vont pouvoir faire une
intégration seulement sur recommandation de la régie
régionale.
M. Trudel: Mais là, vous dites qu'ils doivent demander
l'autorisation.
Mme Demers: Je veux dire qu'ils doivent consulter la régie
régionale qui va faire une recommandation.
M. Trudel: Ah! Mme Demers, c'est ça. Ils peuvent demander.
Nulle part, il n'est dit qu'ils doivent demander l'autorisation de la...
Mme Demers: Non, mais si ça prend une recommandation, il
va bien falloir que quelqu'un en parte à la régie
régionale.
M. Trudel: Oui, oui. Le premier souci, c'était que la
régie régionale...
Mme Demers: C'est ça.
M. Trudel: ...au niveau des établissements, il ne se passe
pas des choses sur son territoire. Elle sera redevable au ministre et,
éventuellement, nous allons en traiter en commission parlementaire de
l'Assemblée nationale, alors il faut qu'elle sache ce qui se passe sur
son territoire. On n'a vu nulle part qu'il y avait une autorisation qui
était demandée sauf qu'effectivement, avec la disposition sur
recommandation, ça permet de dire qu'il devra nécessairement y
avoir saisie de la question à la régie régionale. Mais les
établissements pourraient passer outre à ça si, sur
recommandation, elle dit: On vous fait la recommandation de ne pas vous
fusionner parce que, deux, trois, quatre, cinq matières.
Mme Demers: Non, mais il me semble que ça devrait se lire:
Lorsque recommandé par la régie régionale, chaque
établissement adopte la convention d'intégration. Partout dans la
loi, on a toujours marqué "sur recommandation". On n'a jamais
marqué "sur recommandation favorable". On a plusieurs fois, dans la loi,
"recommandation", "avec la recommandation", en tout cas, on a plusieurs
recommandations.
M. Trudel: On a des avis. On a des avis, mais on n'a pas de
recommandations.
Mme Demers: Bon. Peut-être que, dans nos papillons, on
pourrait...
M. Trudel: Mais ça empêcherait... Ah! C'est juste
par concordance là.
Mme Demers: Parce que, autrement, chaque fois qu'on parle de
recommandation, il faudrait marquer "favorable".
M. Trudel: Mais là, vous avez...
Mme Deniers: Parce que, au fond, lorsqu'on dit: "Sur
recommandation de la régie régionale, chaque établissement
adopte la convention d'intégration", ça veut dire: Lorsque
recommandé par la régie régionale, chaque
établissement adopte la convention.
M. Trudel: Mais on ne peut pas l'indiquer comme ça:
Lorsque recommandé par la régie?
Mme Demers: On peut le libeller autrement. Chaque
établissement peut, sur recommandation de la régie
régionale, adopter une convention, ça, on peut mettre ça
comme ça.
M. Trudel: Non, mais l'autre libellé dans votre
expression: Lorsque recommandé par la régie régionale,
ça, c'est différent. À mon avis, c'est différent.
Non?
Mme Demers: Dans le sens, là, je ne le sais pas.
M. Trudel: Non. Mais vous convenez que, sur le fond, je ne parle
pas de l'articulation avec le restant du texte, il pourrait y avoir
effectivement une recommandation... Non, vous n'en convenez pas qu'il pourrait
y avoir une recommandation défavorable, qui ne soit pas favorable et
qu'on y aille, qu'on procède quand même.
Mme Demers: Oui, mais, à ce moment-là, on ne
pourrait pas dire que chaque établissement adopte la convention
d'intégration sur recommandation de la régie
régionale?
M. Trudel: Ça ne change pas grand-chose. Le placer en
alinéa, le placer en apostrophe.
Mme Demers: Oui, oui, mais je veux dire, si on dit... Oui, c'est
ça, ça ne change pas le sens, mais ça fait peut-être
plus évident. Si on dit: Chaque établissement, sur recommandation
de la régie régionale, adopte la convention d'intégration,
c'est la même chose. Je ne vois pas comment on pourrait adopter une
convention d'intégration sur recommandation défavorable.
M. Trudel: Ah oui!
Mme Demers: C'est parce qu'ils nous ont recommandé qu'on
l'adopte.
M. Trudel: Ah oui! À ce moment-là, votre
suggestion, c'est de le placer après "chaque établissement
adopte".
Mme Demers: Non, non, si on le place ailleurs et qu'on le lit,
c'est les mêmes mots, c'est le même sens. (17 h 15)
M. Trudel: II y a une recommandation favorable à signer la
convention.
Mme Demers: Donc, la régie régionale a vu la
convention. Si j'adopte ma convention sur recommandation, c'est parce que la
régie régionale a recommandé que oui. À 79, on l'a:
"Sur recommandation de la régie régionale et avec l'autorisation
du ministre, un établissement peut conclure un contrat".
M. Trudel: 79?
Mme Demers: Oui, 79, page 25.
M. Trudel: Après avoir consulté la régie
régionale.
Mme Demers: Oui, mais dans ça, ici. M. Trudel:
Ça n'existe plus, Mme Demers.
Mme Demers: Oui, mais, je veux dire, c'était quand
même...
M. Trudel: Ha, ha, ha! À 79, le nouveau libellé, on
aurait pu marquer - c'est pour vous taquiner un peu: "Un établissement,
après avoir consulté la régie régionale et sur
recommandation du ministre..."
Mme Demers: On n'a pas marqué "recommandation favorable du
ministre"?
M. Trudel: Non. On a marqué "l'autorisation". Ça
prend une autorisation. Ça prend l'autorisation de la régie
régionale.
Mme Demers: Une recommandation. Ah! bien oui!
M. Trudel: On va retenir ça et, quand on va revenir, j'en
ai un autre. On va y revenir. Continuez, vous pouvez travailler. On s'entend
bien. Ça va très bien. Le projet de loi est presque
adopté. La surprise, c'est qu'on va être rendu à 400 quand
il va revenir après son téléphone.
Mme Demers: Alors, vous diriez: Avec l'autorisation de la
régie régionale?
M. Trudel: Oui. Mme Demers, je reviens sur les objets. Lorsqu'on
dit: "...dans les limites de ses objets", un de ses objets est la mission.
C'est toujours vrai; dans tous les cas, il y a toujours, dans les objets, au
moins une mission, forcément.
Mme Demers: Oui, parce que c'est ça qui permet l'exercice
de la mission. Il faut que ce soit un des objets de la corporation.
M. Trudel: Est-ce que vous avez eu des échanges sur le
fait que les objets, ça devait inclure la mission, parce que, là,
la réponse formelle, c'est que ça les inclut?
Mme Demers: Bien, c'est parce que, en droit des compagnies, les
objets, c'est ce sur quoi porte, au fond, l'exercice de la corporation, ce que
la corporation peut faire.
M. Trudel: Oui, c'est ça. Mme Demers: Alors...
M. Trudel: Est-ce que l'interprétation - je ne vous
demande pas un jugement qui va faire jurisprudence - usuelle, c'est qu'un CLSC
peut fusionner, peut intégrer un centre hospitalier de courte
durée?
Mme Demers: Oui. Il pourrait intégrer un centre
hospitalier, mais il devrait modifier les objets de sa charte pour lui
permettre d'exploiter à la fois un CLSC puis un centre hospitalier.
M. Trudel: II va falloir qu'il modifie, évidemment, ses
propres objets. Cet établissement va modifier ses propres objets pour
inclure...
Mme Demers: II y en a un qui va se dissoudre,
peut-être...
M. Trudel: Peut-être, oui.
Mme Demers: ...puis l'autre va devoir modifier... À moins
que ce ne soit un centre hospitalier qui intègre un autre centre
hospitalier. Comme il avait déjà le pouvoir... Mais si c'est
vraiment une catégorie différente ou une mission
différente, il va devoir avoir des lettres patentes
supplémentaires pour modifier ses objets.
M. Trudel: Mais, dans ses objets, il y a la mission et si sa
mission, c'est d'exploiter un CLSC, l'intégration d'un centre
hospitalier, ce n'est pas dans les limites de ses objets.
Mme Demers: Non. Alors, avant d'intégrer, il va falloir
qu'il modifie ses lettres patentes pour avoir... Un de ses objets, ce sera de
maintenir un CLSC et un centre hospitalier puis, après ça, il
peut l'intégrer. Un établissement de CLSC, qui a juste une charte
de signée, s'il n'a pas le droit de maintenir un hôpital, il a le
droit de maintenir juste un CLSC.
M. Trudel: C'est très important, ce que vous dites
là.
Mme Demers: Je veux dire qu'un établissement public qui a
une charte qui lui permet d'avoir un CLSC, d'avoir la mission de CLSC, il ne
peut opérer un centre hospitalier parce que...
M. Trudel: II ne peut pas l'intégrer... Mme Demers:
...ce n'est pas son objet.
M. Trudel: ...non plus.
Mme Demers: Bien, avant de l'intégrer - puis c'est ce
qu'on fait toujours - il va devoir modifier ses lettres patentes pour avoir le
pouvoir de maintenir un centre hospitalier en plus du CLSC puis, après,
il va intégrer parce que, autrement, il opérerait dans
l'illégalité.
M. Trudel: II va procéder, dans un premier temps, à
une demande de modification...
Mme Demers: Oui, mais j'imagine qu'il va s'assurer que tout le
monde est d'accord avec ça.
M. Trudel: Oui, mais...
Mme Demers: Après ça, il va modifier ses lettres
patentes puis il va faire le transfert.
M. Trudel: Puis là, il modifierait ses lettres patentes en
vertu de 238.
Mme Demers: II y a des lettres patentes supplémentaires,
comme on a vu tantôt.
M. Trudel: Des lettres patentes supplémentaires en vertu
de 239, non, ce n'est pas ça. Il va passer par 241. Il va dire: II y
avait une inexactitude, il y avait eu une faute du copiste. Oui, bien, on n'a
pas besoin de retrouver le numéro, moi, je sais qu'on l'a votée,
la décision. Ça, c'est les relents du printemps passé,
ça. Est-ce que je peux avoir une petite question, encore?
Loin de nous l'idée de vous jouer dans le dos, M. le ministre,
mais on doit vous informer, malheureusement, qu'on n'est pas tout à fait
rendu à 400, ça c'est la mauvaise nouvelle. La bonne, c'est qu'on
s'est entendu - ce n'est pas pour passer par-dessus vous - sur un
libellé: "Sur autorisation".
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Oui. M. Trudel:
Ça va bien...
M. Côté (Charlesbourg): Je suis d'accord avec
ça. Adopté.
M. Trudel: Ça va bien quand vous êtes au
téléphone. Attention! l'autre partie, je ne pouvais
malheureusement pas faire une entente avec madame, ici, sur
l'établissement, lorsqu'on dit: "Un établissement public peut,
dans les limites de ses objets" et de sa mission. Mme Demers me répond
que les objets comprennent la mission. Mais vous voyez absolument le danger que
je veux parer probablement.
M. Côté (Charlesbourg): Vous voulez Paré,
Shefford...
M. Trudel: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg):... ou Granby.
M. Trudel: On était à dire, est-ce que - à
titre d'exemple tout à fait théorique - un CLSC pourrait
intégrer un centre hospitalier? Réponse...
M. Côté (Charlesbourg): Petit établissement
avec grosses ambitions.
M. Trudel: Petit établissement avec grosses ambitions.
Mais ils ont du coeur, nos CLSC. On le sait. Ils ont du coeur et de la
conviction. Au CLSC, ils ont tellement de convictions qu'ils pensent qu'on n'a
pas besoin de mettre de ticket pour inciter les gens à les
fréquenter. Ils sont capables de convaincre le monde aussi.
M. Côté (Charlesbourg): Disons que ce que j'ai
compris le dernier coup, c'est que, juste à en parler, ça les a
aidés.
M. Trudel: Ça, là-dessus, M. le ministre, vous
n'avez jamais si bien dit, que juste en parler, ça commençait
à les aider et que, si on en parlait beaucoup, ça pourrait
être suffisant.
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour ça qu'on
va en parler aussi quand on va arriver à l'article.
M. Trudel: Ah oui! on va en reparler. Oui, oui. Très bien,
très bien. Ça peut aider qu'on s'en parle. Alors...
Le Président (M. Joly): Très bientôt.
M. Trudel: Très bientôt. Madame répond que,
sur le plan juridique, il ne le pourrait pas, à moins de demander une
modification à leurs lettres patentes pour intégrer une
deuxième mission avant d'intégrer Alors, dans ce
contexte-là, je ne vois pas de difficultés à ce qu'on
puisse inscrire: "... dans les limites de ses objets et de sa mission". Je
prends votre interprétation... Vous pensez que c'est
superfétatoire.
Mme Demers: Un des objets, c'est la mission.
M. Côté (Charlesbourg): C'est la mission.
M. Trudel: Bon, alors là, je vais laisser la partie
juridique et je vais me canter juste sur la politique. Le signal. Là, on
a le droit de permettre un petit peu de superfétatoire. C'est pour le
signal. D'habitude, quand c'est le temps de donner des signaux, le ministre
allume.
M. Côté (Charlesbourg): Merci. Ça sera
noté à mon curriculum vitae.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: En noir. "Et de sa mission".
M. Côté (Charlesbourg): Je pense qu'on pourrait,
dans ces conditions-ci, considérer ce qu'on a déjà fait
comme pratique, c'est que l'utilisateur qui lira nos échanges sera
à même de constater qu'il y avait là un signal et que
l'esprit du législateur était assez clair. Lorsqu'il parlait
"dans les limites de ses objets", ça comprenait, bien sûr, sa
mission et que le fait de mettre "sa mission" à l'intérieur du
texte de loi serait superfétatoire et que ce n'est certainement pas
ça que recherchait le législateur.
Donc, le signal étant très clairement fait des deux
côtés de cette table, je pense que, là, il y a des signaux
suffisamment importants pour que les gens puissent les voir.
M. Trudel: Impossible de mettre la lumière rouge. Ce sera
une lumière jaune, même si certains passent dessus.
M. Côté (Charlesbourg): La lumière jaune est
préventive, alors que la lumière rouge, c'est l'accident.
M. Trudel: Et on passe dessus pareil.
M. Côté (Charlesbourg): Règle
générale, un signal, c'est préventif.
M. Trudel: Je ne peux qu'invoquer que je l'ai invoqué
auparavant et que, tout cela étant maintenant enregistré et le
juriste-conseil nous disant que les objets incluent la mission, c'est ça
qui va être.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, l'amendement se lirait
comme suit, M. le Président.
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît.
M. Côté (Charlesbourg): 1° supprimer, dans la
deuxième ligne du premier alinéa, les mots et le signe "sur
recommandation de la régie régionale, "; 2° remplacer, au
début du dernier alinéa, le mot "Chaque" par les mots "Avec
l'autorisation de la régie régionale, chaque". On parle
maintenant avec l'autorisation de la régie régionale.
M. Trudel: Vous gardez "Sur recommandation".
Mme Demers: Non, non. "Avec l'autorisation".
M. Côté (Charlesbourg): "Avec l'autorisation".
M. Trudel: Non. Non. C'est parce que vous avez lu
"recommandation", je pense.
Le Président (M. Joly): "Avec l'autorisation".
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. le
Président.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Excusez! La procédure.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): On retire le premier amendement,
si je comprends bien, M. le ministre?
M. Côté (Charlesbourg): Ah! vous avez parfaitement
compris, M. le Président!
Le Président (M. Joly): Donc, il est substitué par
celui que vous venez de nous lire. Donc, l'amendement est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article, tel qu'amendé,
est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): J'appelle l'article 251.
M. Côté (Charlesbourg): "La convention
d'intégration doit être soumise à l'approbation du
ministre. Le ministre transmet à l'Inspecteur général des
institutions financières un exemplaire de la convention
d'intégration dûment signée de même qu'une copie
certifiée conforme de chacune des résolutions prises pour son
adoption et son exécution. "
Il y a un papillon qui se lit comme suit: Ajouter l'alinéa
suivant: "Conformément aux dispositions prévues dans la
convention d'intégration, l'Inspecteur général des
institutions financières procède à l'annulation de l'acte
constitutif de l'établissement intégré ou, le cas
échéant, délivre des lettres patentes
supplémentaires pour le modifier. Lorsque l'établissement
intégré est une corporation visée au paragraphe 1° de
l'article 68, le deuxième alinéa de l'article 441 et l'article
442 s'appliquent, en les adaptant, aux lettres patentes supplémentaires
qui lui sont délivrées. "
Donc, l'article se lirait comme suit: "La convention
d'intégration doit être soumise à l'approbation du
ministre. Le ministre transmet à l'Inspecteur général des
institutions financières un exemplaire de la convention
d'intégration dûment signée de même qu'une copie
certifiée conforme de chacune des résolutions prises pour son
adoption et son exécution. "Conformément aux dispositions
prévues dans la convention d'intégration, l'Inspecteur
général des institutions financières procède
à l'annulation de l'acte constitutif de l'établissement
intégré ou, le cas échéant, délivre des
lettres patentes supplémentaires pour le modifier. Lorsque
l'établissement intégré est une corporation visée
au paragraphe 1° de l'article 68, le deuxième alinéa de
l'article 441 et l'article 442 s'appliquent, en les adaptant, aux lettres
patentes supplémentaires qui lui sont délivrées. "
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre.
M. Trudel: 441...
Mme Demers: C'est la publication dans la Gazette
officielle.
M. Trudel: C'est la publication dans la Gazette.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel: Et
442?
Mme Demers: C'est pour les établissements qui sont
constitués par loi spéciale. Alors, l'Éditeur officiel,
quand il réimprime les lois, il doit en tenir compte. "Dans le cas
où l'établissement [... ] a été constitué
par loi spéciale, l'Éditeur officiel du Québec doit
insérer dans chaque recueil annuel des lois du Québec un tableau
indiquant la date de la prise d'effet des lettres patentes
supplémentaires".
M. Trudel: À 250, il y a l'obligation de pourvoir à
l'annulation ou, le cas échéant, c'est ça? Alors donc,
l'obligation...
Mme Demers: C'est la raison pour laquelle les conventions
d'intégration sont transmises à l'Inspecteur
général.
M. Trudel: Ils ont l'obligation de le faire, ils ont l'obligation
de la transmettre, dès l'approbation, et le ministre doit transmettre
ça à l'Inspecteur général. Adopté.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 251 est adopté. L'article, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): J'appelle l'article 252.
M. Côté (Charlesbourg): "À compter de la date
de l'intégration, l'établissement intégrant acquiert les
droits et les biens de l'établissement intégré et en
assume les obliga-
tions."
Il y a un papillon: Ajouter, à la fin de l'article, la phrase
suivante: "Les procédures où l'établissement
intégré est partie peuvent être continuées, sans
reprise d'instance."
Donc, ça se lirait comme suit: "À compter de la date de
l'intégration, l'établissement intégrant acquiert les
droits et les biens de rétablissement intégré et en assume
les obligations. Les procédures où l'établissement
intégré est partie...
Mme Derrière: Est une des parties. Il y a deux parties
dans une procédure judiciaire.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. C'est ça.
"...est partie peuvent être continuées sans reprise
d'instance."
M. Trudel: "Les procédures où
l'établissement intégré est partie..."
Mme Demers: Dans une procédure judiciaire...
M. Trudel: Ça ne prendra pas seulement un dictionnaire,
ça va prendre une grammaire là.
Mme Demers: Dans une procédure judiciaire, il y a un
demandeur et un défendeur, donc il y a deux parties. Si
l'établissement intégré est une des parties dans une
procédure judiciaire, les procédures sont continuées
sans... C'est la même chose qu'à l'article 249, sauf que,
là, c'était au pluriel.
M. Trudel: "Et les procédures où ces derniers sont
parties".
Mme Demers: Ça fait jargon.
M. Trudel: Ça fait jargon, oui. On ne peut plus.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, là?
Mme Demers commence à vous connaître.
M. Trudel: Ça a l'air qu'ils se comprennent entre
avocats.
M. Côté (Charlesbourg): Tant mieux.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
252 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article, tel qu'amendé,
est adopté. J'appelle l'article 253.
Dissolution
M. Côté (Charlesbourg): "L'Inspecteur
général des institutions financières peut, à la
demande d'un établissement public visé aux paragraphes 2°,
3° ou 4° de l'article 68 et avec l'autorisation du ministre, annuler
les lettres patentes de cet établissement. Cette annulation prend effet
le soixantième jour suivant la publication d'un avis à cet effet
à la Gazette officielle du Québec.
L'établissement est alors dissous et, après le paiement de
ses dettes et l'exécution de ses obligations, ses biens sont
dévolus au gouvernement ou à un établissement public que
le gouvernement désigne." Et il n'y a pas de papillon.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 253 est adopté.
J'appelle l'article 254.
M. Côté (Charlesbourg): On peut faire une pause de
deux minutes pour permettre à mes...
Le Président (M. Joly): Nous suspendons nos travaux pour
deux minutes.
(Suspension de la séance à 17 h 39)
(Reprise à 17 h 54)
Le Président (M. Joly): La commission reprend ses travaux.
J'appelle l'article 254.
Les organismes communautaires
M. Côté (Charlesbourg): "Dans la présente
loi, on entend par "organisme communautaire" une personne morale
constituée en vertu d'une loi du Québec à des fins non
lucratives dont les affaires sont administrées par un conseil
d'administration composé majoritairement de clients de l'organisme ou de
membres de la communauté."
M. Trudel: Lorsqu'on a donné le pouvoir, au départ
ou vers le départ, il y a quelques jours, à je ne sais
plus trop qui, de faire des ententes avec un organisme, c'était
à...
M. Côté (Charlesbourg): Des contrats. M. Trudel:
Des contrats, là?
M. Côté (Charlesbourg): oui. il me semble que
c'est dans les 70, là. l'article 78: "un établissement peut
conclure avec un autre établissement, un organisme ou toute autre
personne, une entente pour l'une ou l'autre des fins suivantes". ça doit
être ça que vous cherchiez.
M. Trudel: Oui, c'est en plein ça. Ici, il y a une
définition claire, là, bon, dans la loi, de ce qu'on entend par
"organisme communautaire", etc. L'un est inclus dans l'autre. Je veux dire
qu'organisme", à l'article 78, inclut "organisme communautaire". En tout
cas, l'esprit...
M. Côté (Charlesbourg): On lavait dit. C'est
ça. Oui.
M. Trudel: les organismes bénévoles qui oeuvrent
dans les établissements, là, ce ne sont pas toujours des
organismes communautaires tel qu'on le décrit ici.
M. Côté (Charlesbourg): Mon comité de
bénévoles là, Mme Demers... S'ils sont
incorporés...
M. Trudel: Oui, oui, mais s'ils ne le sont pas.
M. Côté (Charlesbourg): S'ils ne le sont pas, ce
n'est pas un organisme communautaire.
C'est clair là, on dit, dans la loi, que c'est une personne
morale.
M. Trudel: Oui, oui, vous l'excluez.
M. Côté (Charlesbourg): Moi, j'ai 52 femmes
bénévoles au Foyer de Charlesbourg, qui sont là
régulièrement, qui dispensent des services, une équipe
extraordinaire.
M. Trudel: C'est à elles ou à des personnses
similaires que je pensais.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais, incidemment, pour
ajouter à vos malheurs et aux miens, elles ont voulu utiliser le nom de
la corporation propriétaire, qui n'est pas une vraie corporation
propriétaire, pour s'incorporer et leur corporation, propriétaire
sans l'être, a refusé.
M. Trudel: Aux deux tiers des membres dont on ne sait pas comment
faire le dénombrement.
Alors, une régie régionale - évidemment, ce n'est
pas la définition en soi, je comprends très clairement que
ça exclut les non "chartes" - ne pourrait pas, lorsqu'on va aborder ce
chapitre-là, subventionner un organisme bénévole.
Une voix:...
M. Trudel: C'est un autre maître, ça?
M. Côté (Charlesbourg): Ah! écoutez, moi,
c'est mon escouade bénévole et communautaire.
M. Trudel: Ah! c'est votre escouade bénévole et
communautaire. L'escouade du Barreau ou de la Chambre.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, effectivement, on ne
pourrait pas les subventionner s'ils n'étaient pas incorporés.
À l'occasion, le ministre, lui, s'échappe et va aider par son
discrétionnaire, mais...
M. Trudel: Mais là, je ne sais pas si votre conception de
la régionalisation et votre conception de la...
M. Côté (Charlesbourg): ...va amener un
discrétionnaire? Non.
M. Trudel: ...capacité des régions va amener un
discrétionnaire à la régie régionale.
M. Côté (Charlesbourg): Ne comptez pas sur le
discrétionnaire du ministre pour en donner un à la région.
Qu'on soit bien clair.
M. Trudel: Mais d'aucune façon - vous vous rendez compte
de ce que ça va vouloir dire - un organisme bénévole ne
pourrait être subventionné, aidé par la régie
régionale si elle n'est pas "chartrée", incorporée.
M. Côté (Charlesbourg): C'est la règle
actuelle. Avec une incorporation, ce sont des gens qui peuvent être
aidés. Ce n'est peut-être pas mauvais non plus qu'on sache un peu
à qui on a affaire. D'ailleurs, mes bienheureuses
bénévoles à mon Foyer de Charlesbourg vont
s'incorporer.
M. Trudel: Pour ne plus passer juste par le
discrétionnaire du député de Charlesbourg.
M. Côté (Charlesbourg): Le député de
Charlesbourg n'a donné aucun cent dans son enveloppe
discrétionnaire aux bénévoles du Foyer de
Charlesbourg.
M. Trudel: Mais là, vous allez pouvoir en donner
maintenant, mais beaucoup plus que... Votre enveloppe a triplé vous
aussi, comme il est dit communément.
M. Côté (Charlesbourg): Ça, c'est dans le
hors normes du MLCP.
M. Trudel: Mais vous en avez, ça aussi.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Ça, c'est une
autre affaire.
M. Trudel: Ah!
M. Côté (Charlesbourg): Ça, c'est une autre
chose.
M. Trudel: Non, mais vous, vous pensez à vos dames de
Charlesbourg, moi, je pense - je vais les appeler comme ça - à ma
"gang" de
Prévention du suicide. Prévention du suicide, c'est un
regroupement de bénévoles autour d'activités
communautaires au CLSC et là, ils reçoivent de l'aide d'un
établissement et du CRSSS et, tantôt, on va leur dire...
Évidemment, vous allez me dire: Faites le bout d'aller vous chercher une
charte.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ce qu'on souhaite.
M. Trudel: Est-ce qu'il y a quelqu'un, au Québec, qui
n'est pas membre de la communauté?
M. Côté (Charlesbourg): Qui n'est pas membre de la
communauté?
M. Trudel: Est-ce que ça existe, ça, une personne,
au Québec, qui n'est pas membre de la communauté? Nommez-la.
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, ce qu'il
faut comprendre, c'est membre de la communauté desservie par l'organisme
bénévole.
M. Trudel: Attention aux élastiques.
M. Côté (Charlesbourg): Le communautaire, c'est
toujours très élastique. Il faut se mettre ça dans la
tête avant de partir.
M. Trudel: Pas flexible au sens de ce qu'on a donné comme
définition hier là. Élastique.
M. Côté (Charlesbourg): Et c'est bien qu'il en soit
ainsi.
M. Trudel: Tout à fait, pour les organismes
communautaires. C'est parce qu'il y a deux dénominations, les clients de
l'organisme, donc, ça fait épicerie. Est-ce qu'on peut convenir
de ça? Oui? Bon.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Les clients de l'organisme. Ça, c'est disparu.
Ça, je pense que c'est de la quatrième génération
de la désignation des usagers. On est en retard de quatre
générations...
Le Président (M. Joly): Les usagers, quoi? M. Trudel:
...parce qu'on est passé de...
Le Président (M. Joly): Les utilisateurs, les usagers.
M. Trudel: On est passé des malades, aux
bénéficiaires...
Le Président (M. Joly): Bénéficiaires. M.
Trudel: ...aux usagers et...
Le Président (M. Joly): Les utilisateurs.
M. Trudel: ...le ministre tente de... Citoyen. Alors, on est
quatre générations en retard. Non, les organismes communautaires,
d'ailleurs, réclament ça. C'est un terme un peu péjoratif
dans le langage populaire. Et comme on est en matière d'organismes
communautaires, que suggère-t-il?
M. Côté (Charlesbourg): Bénéficiaires?
Pour revenir à la deuxième génération.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Les
bénéficiaires de la communauté. "Usagers", on voulait
réserver "usagers" aux établissements. C'était ça
la...
M. Trudel: Ah! Il y avait...
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour ça qu'on
tentait de trouver...
Le Président (M. Joly): C'était
réservé. Une voix: Appellation contrôlée.
M. Côté (Charlesbourg): Appellation
contrôlée, vous avez raison. Un conseil d'administration
composé...
M. Trudel: De membres de la communauté qu'il dessert.
M. Côté (Charlesbourg): De membres de la
communauté, on pourrait se retrouver uniquement avec des membres de la
communauté qui n'ont jamais reçu des services de l'organisme
communautaire. Alors, l'idée était d'avoir des gens qui ont
reçu des services de l'organisme communautaire sur le conseil
d'administration.
Une voix: ...De toute façon...
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais c'est un signal.
Ce n'est pas une question de contrôle, c'est un signal.
M. Trudel: C'est ça. Ça voyage d'un bord et de
l'autre, les signaux.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): Que la lumière soit et la
lumière fut.
M. Trudel: C'est des utilisateurs, d'abord? M.
Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: C'est des utilisateurs des services? Là, ce
n'est pas dit "des services", par
exemple. On n'utilise pas l'organisme, on utilise les services de
l'organisme: L'utilisateur des services de l'organisme ou de membres de la
communauté qu'il dessert.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, ça se lirait
comme suit: Dans la présente loi, on entend par "organisme
communautaire" une personne morale constituée en vertu d'une loi du
Québec à des fins non lucratives dont les affaires sont
administrées par un conseil d'administration composé
majoritairement d'utilisateurs des services de l'organisme ou de membres de la
communauté.
M. Trudel: Va pour cela?
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez fait une
contribution...
M. Trudel: Remarquable.
M. Côté (Charlesbourg): Remarquable.
M. Trudel: Est-ce que je peux le noter à mon curriculum
vitae, moi aussi?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel:
Très bien.
M. Côté (Charlesbourg): Et vous pourrez aussi
être élu au conseil d'administration parce que vous êtes
maintenant un utilisateur de ces services, membre de la communauté.
M. Trudel: Membre de ma communauté.
Le Président (M. Joly): Est-ce qu'on pourrait nous
distribuer le papillon, M. le ministre, s'il vous plaît?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le
Président.
M. Trudel: Puis quelqu'un qui travaille pour un organisme
communautaire, il fait...
M. Côté (Charlesbourg): II fait partie de la
communauté.
M. Trudel: II fait partie de la communauté.
M. Côté (Charlesbourg): II fait partie des membres
de la communauté.
M. Trudel: Centre universel.
Le Président (M. Joly): Donc, entre-temps, nous allons
suspendre l'article comme tel.
M. Trudel: Entre-temps, on suspend?
Le Président (M. Joly): L'article
M. Trudel: On est en train de l'écrire?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): L'article qu'on est en train
d'écrire et j'appelle l'article 255.
M. Trudel: Je veux juste... Non, non.
Le Président (M. Joly): Excusez. Excusez. Vous aviez
d'autre chose?
M. Trudel: mais les organismes bénévoles, faire
quoi avec? parce que, actuellement, il y en a plusieurs qui sont
subventionnés, aidés. ce n'est pas...
M. Côté (Charlesbourg): Au SOC, au programme SOC, il
n'y a personne qui est subventionné s'il n'a pas une charte.
M. Trudel: Oui, mais c'est parce que, actuellement, sauf erreur,
il est permis - peut-être en étirant un peu la
réglementation - à un établissement de subventionner un
organisme bénévole.
M. Côté (Charlesbourg): Par exemple, un centre
hospitalier de...
M. Trudel: Bien, mon Prévention du suicide, là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, ou de...
M. Trudel: Le centre hospitalier Rouyn-Noranda subventionne, aide
Prévention du suicide.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. D'ailleurs, on a
passé ça dans nos articles, je me souviens, où il y avait
la souplesse. Il y avait une souplesse sur le plan du support aux organismes
communautaires. C'est une subvention. Lorsqu'on en a discuté, vous aviez
posé la question à l'époque, je ne me souviens plus
à quel article: Est-ce que...
M. Trudel: Je pensais que vous disiez: Je ne me souviens plus
à quelle époque.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Donnez-moi l'article, je
vais vous donner l'époque.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Parce que vous nous avez
posé cette question.
M. Trudel: Oui, oui.
Le Président (M. Joly): ...de notre vitesse de
croisière, M. le ministre?
M. Côté (Charlesbourg): C'est enregistré, M.
le Président, à vie dans ma mémoire. Ah! Quand on a
posé la question, c'était au niveau des comités d'usagers,
je pense. C'est dans cette section-là qu'on a abordé cette
question-là sur la possibilité pour un conseil
d'administration...
M. Trudel: Qui était à la barre. C'était mon
collègue de Joliette qui était à la barre quand on a fait
les comités d'usagers.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. M.
Trudel: Et votre réponse avait été?
M. Côté (Charlesbourg): Et le notaire nous avait
trouvé une poignée quelque part, un article pour dire que c'est
ça que ça voulait dire, qu'il y avait une possibilité,
puis ça avait bien du bon sens au moment où on l'a vu.
Maintenant, je ne le sais plus. Je me rappelle très bien, là.
À partir d'un article. (18 h 15)
M. Trudel: Un jeu de poches, les comités d'usagers.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Évidemment, on
avait la poche et on cherchait le trou.
M. Trudel: On va le suspendre?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. On le suspend, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Donc, nous suspendons 254.
J'appelle 255.
M. Côté (Charlesbourg): "Un organisme communautaire
qui reçoit une subvention en vertu du présent titre
définit librement ses orientations, ses politiques et ses
approches."
M. Trudel: Ça, ce sont les organismes communautaires qui
reçoivent des subventions, en vertu du présent titre, qui
définissent librement leurs orientations, leurs politiques et leurs
approches.
M. Côté (Charlesbourg): Pour les fins qu'il y a
là, pour nous autres, ce sont les organismes communautaires qui font
affaire avec nous. Je ne peux décider des organismes communautaires du
MLCP.
M. Trudel: On a bien adopté un amendement à 78, si
ma mémoire est fidèle, que toute entente de services ne doit pas
avoir pour objet de dénaturer les objets...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...pas les objets, mais ce qui est inclus à
255.
M. Côté (Charlesbourg): Très clair.
D'ailleurs, 255, c'est...
M. Trudel: C'est majeur.
M. Côté (Charlesbourg): ...il est clair, il est
majeur. Il est clair. Il était demandé par les organismes
communautaires. Même si, sur d'autres choses, on peut se tirer les
oreilles, là-dessus, on ne se les tire pas.
M. Trudel: Tout à fait. Il faut le noter ici, c'est la
première fois qu'on indiquera de façon on ne peut plus claire,
dans la loi de la santé et des services sociaux, que les organismes
communautaires ou quiconque pourrait tenter, dans le réseau, en vertu de
n'importe quelle motivation, d'influencer les orientations, les politiques, les
approches, les méthodes d'intervention - enfin, c'est compris
là-dedans - il y aura toujours, oui, là, une véritable
poignée législative pour dénoncer cela, en vertu de
l'intention du législateur dûment inscrite ici.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): 255, adopté. J'appelle
256.
M. Côté (Charlesbourg): "Une régie
régionale peut, suivant les critères d'admissibilité et
d'attribution qu'elle détermine conformément aux règles
budgétaires applicables, subventionner un organisme communautaire dans
l'un ou l'autre des cas suivants: "1° s'il offre des services de
prévention, d'aide et de soutien aux personnes de la région, y
compris des services d'hébergement temporaire inscrits dans un plan
régional d'organisation de services de la régie; "2° s'il
exerce, au niveau de la région, des activités de promotion, de
sensibilisation et de défense des droits et des intérêts de
ses clients ou des usagers de services de santé ou de services sociaux
de la région."
Il n'y a pas de papillon, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. M. le
député.
M. Trudel: Conformément aux règles
budgétaires applicables de la régie.
M. Côté (Charlesbourg): Conformément aux
règles budgétaires applicables.
M. Trudel: Les règles budgétaires...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Il y a un cadre qui va
venir du ministère, aussi. Et ça, ce n'est pas un article qui va
être appliqué en avril 1992. Il faut le dire tout de suite, j'ai
dit aux organismes communautaires que nous allions demeurer responsables de ces
programmes-là tant et aussi longtemps qu'on n'aurait pas une garantie de
respect de ces budgets-là. Donc, les premiers transferts, comme on se
l'est dit aujourd'hui, se faisant au 1er avril 1993, il n'y a donc pas de
budget qui va se transférer avant le 1er avril 1993 et on aura des
échanges avec les organismes communautaires d'ici à
temps-là.
M. Trudel: Pour constituer les règles et le cadre qui
devront être respectés par toutes les régies
régionales.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, parce que c'est un
programme. Un programme a des règles, des balises et on dit: Voici, on
transfère l'enveloppe puis c'est le minimum que vous devez mettre au
niveau des organismes communautaires. Donc, gelé comme un plancher et
non pas un plafond souhaitant que...
M. Trudel: Est-ce qu'il va y avoir un programme? En perspective,
il va y avoir un programme Organismes communautaires, ce ne sera pas dans
"jeunes", un élément communautaire, dans "personnes
âgées, un élément communautaire ou dans...
M. Côté (Charlesbourg): Le programme Organismes
communautaires, tel que nous le connaissons aujourd'hui, va continuer
d'exister. Le financement des regroupements et des fédérations
représentatives de l'ensemble du Québec va se faire au central et
les autres organismes, cela va se faire sur le plan régional. À
l'intérieur des sommes d'argent transférées pour
clientèle "jeunes", pour clientèle "personnes
âgées", à l'intérieur des programmes, a ce
moment-là, il y a possibilité pour la régie
régionale d'ajouter au plancher, au niveau des organismes
communautaires, pour des fins spécifiques qu'eux autres vont
démontrer et c'est là l'intérêt, quand on parlait de
la panoplie des services qu'ils doivent dispenser. On dit: Organismes
communautaires, par exemple, au niveau des personnes âgées, il y a
CLSC à "maintien à domicile", il y a "familles d'accueil",
"pavillons", ainsi de suite. Et, à ce moment-là, la régie
régionale, dans son plan régional d'organisations de services, au
niveau "jeunesse" ou au niveau "personnes hébergées", pourrait
choisir et réserver un volet au niveau d'organismes communautaires. Dans
les "jeunes", par exemple, "prévention", de souhaiter et dire puis mener
une expérience sur le plan de la prévention au niveau des jeunes
par des organismes communautaires au lieu de l'institutionnel, c'est possible.
Donc, elle pourrait, à ce moment-là, ajouter à la base, au
plancher, donc au minimal. Et, à ce moment-là, ça
pourrait, dans certains cas, faire l'objet de contrats de services.
M. Trudel: Donc, c'est une enveloppe "jeunes" qui part du haut,
qui part du ministère, elle s'en va...
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est programme...
M. Trudel: ..."communautaires", pas "jeunes", excusez-moi.
M. Côté (Charlesbourg): Une enveloppe
"communautaires", mais à l'intérieur, il y a des volets
spécifiques, hébergement jeunesse, par exemple, où on a
cinq ou quatre catégories. Le programme actuel, au niveau du SOC, il est
très clair. C'est le même qui va être
transféré éventuellement, qui est bien fait, bien
travaillé. Les gens sont habitués, donc, on le transfère
in extenso au niveau des régies régionales et avec argent
bloqué. Donc, SOC se transfère là.
M. Trudel: Non, mais vous transférez... On va l'appeler
l'enveloppe SOC, ça va s'appeler enveloppe "communautaires"...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...avec différents "tags": "tag" jeunes, "tag"
personnes âgées, "tag" santé mentale. c'est essentiellement
ça, les trois catégories, à peu près, grosso modo.
puis après ça, rendu dans la régie régionale... ah!
il y en a 26?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, 26 clientèles,
mais qui se retrouvent à l'intérieur de quatre programmes:
promotion et services à la communauté, services aux femmes,
services à la jeunesse et services de maintien à domicile. Mais
les 26 clientèles se retrouvent à l'intérieur des quatre
catégories.
M. Trudel: Catégories.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Alors, on
va transférer l'argent des quatre catégories globales.
M. Trudel: Avec les catégories.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, parce que,
évidemment...
M. Trudel: Non, mais là, c'est parce que le bout suivant
que je veux savoir, c'est: Quand c'est rendu à la régie
régionale, éventuellement, dans l'idée de transfert, donc,
rendu à la régie régionale, avec les "tags", femmes,
jeunes, etc., santé mentale, la régie régionale peut le
répartir
à l'intérieur de ces catégories-là? M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: y a-t-il des passerelles? est-ce que c'est
imperméable? c'est parce qu'une régie régionale...
là, d'abord, il y avait le souci de garantir le niveau.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. M.
Trudel: Ça, ça garantit.
M. Côté (Charlesbourg): Ça, on le garantit,
c'est ça qui est garanti.
M. Trudel: C'est garanti. Bon. Après ça, il y avait
le souci de la régionalisation parce qu'il va y avoir une conception de
trop quelque part qui va avoir comme défini comment faire ça au
niveau régional. Si on définit le comment au niveau
régional et que les enveloppes sont transférées avec les
"tags", avec les catégories et qu'on ne peut traverser aucune des
catégories, il n'y a pas de vases communicants entre les
catégories...
M. Côté (Charlesbourg): Non. Au niveau
régional, ce qu'on va pouvoir faire, en plus d'administrer le global qui
est donné, c'est transférer comme programme aux organismes
communautaires le programme jeunesse, avec son enveloppe qui, aujourd'hui, fait
appel à de l'institutionnel et qui, éventuellement, dans cette
enveloppe pourrait réserver une partie additionnelle à du
communautaire avec des priorités qu'il se donnerait à
l'intérieur de son plan régional d'organisation de services.
Disons qu'on transfère au niveau de la jeunesse, au niveau de la
Gaspésie, 8 000 000 $ pour la jeunesse et qu'ils décident, eux
autres, qu'ils réservent 400 000 $...
M. Trudel: Pour le plus, là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: Juste pour bien m'assurer que c'est... Mais au niveau
du plancher, catégorie...
M. Côté (Charlesbourg): Dans le respect des
quatre.
M. Trudel: II y a...
M. Côté (Charlesbourg): Dans le respect des
quatre.
M. Trudel: Le respect des quatre. Il n'y a pas de vases
communicants?
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que,
déjà, actuellement, c'est à l'intérieur de
ça. Les gens font des demandes à l'intérieur de chacun des
programmes. Alors, c'est jugé, oui ou non, et l'idée,
jusqu'à maintenant, a moins qu'on ne fasse la démonstration
contraire, ce n'est pas des vases communicants à l'intérieur du
programme SOC. Si jamais on me faisait la démonstration qu'on devait
ouvrir au bénéfice des organismes communautaires des
régions, moi, je dis que oui. Mais, évidemment, si jamais c'est
ça, on va devoir nous faire la démonstration que c'est au
bénéfice des organismes communautaires.
M. Trudel: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): Parce que l'idée
était de les protéger. Et, évidemment, on est dans des
situations où il y a des plans triennaux aussi. Donc, ces
engagements-là doivent être "tagués" et gelés.
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'article 256 est
adopté?
M. Trudel: Pardon?
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'article 256 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): On pourrait peut-être
le suspendre et adopter le papillon sur l'article 254. Ce sera probablement
réglé à ce moment-ci.
Le Président (M. Joly): Je suspends l'article 256 et
j'appelle l'article 254.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer, dans la
quatrième ligne, les mots "de clients" par les mots "d'utilisateurs des
services".
Le Président (M. Joly): Merci, M. le
ministre...
M. Trudel: Et des membres de la communauté qu'elle
dessert... On n'a pas dit ça?
M. Côté (Charlesbourg): Ah oui?
M. Trudel: La communauté qu'elle dessert.
M. Côté (Charlesbourg): Qu'elle dessert.
Le Président (M. Joly): On pourrait peut-être
l'ajouter sur le papillon, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, M. le
Président...
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article, tel qu'amendé,
est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): À 20 heures, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Alors, nous suspendons nos travaux
jusqu'à 20 heures.
(Suspension de la séance à 18 h 32)
(Reprise à 20 h 14)
Le Président (M. Joly): La commission reprend ses travaux.
J'appelle l'article 256.
M. Côté (Charlesbourg): II était
déjà appelé, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Je m'excuse, M. le ministre. Je
voulais, un peu comme la théorie que M. le député...
Une voix: ...du professeur.
Le Président (M. Joly): Oui, pour savoir si les
élèves écoutaient. Alors, je vois que c'est une classe
attentive, bien disposée.
M. Trudel: II y en a au moins un qui écoutait.
Le Président (M. Joly): L'article 256 était
suspendu pour adopter 254, de mémoire. Donc, j'appelle...
M. Trudel: Non, 254 a été...
Le Président (M. Joly): J'appelle l'article 257.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 256... M.
Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): ...on pourrait finir
256.
Le Président (M. Joly): Oui? On peut en disposer?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît!
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'était pas
suspendu pour des...
M. Trudel: Non, non, non.
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est parce qu'à
18 h 28, M. le Président...
Le Président (M. Joly): C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): ...comme on voyait qu'on ne
finissait pas 256, on a réglé 254...
Une voix: Exact.
M. Trudel: Oui, mais eux autres disent que 254 n'est pas
réglé.
Le Président (M. Joly): Non, non, c'est
réglé, c'est adopté.
M. Trudel: Réglé? Parfait.
Le Président (M. Joly): Adopté, disposé;
adopté. Donc, 256.
M. Trudel: Là, c'était la question sur les
enveloppes. Donc, il n'y aurait pas de... C'est les composantes à
l'intérieur de chacun des programmes qui forment l'enveloppe du
communautaire. Cependant, il n'y a pas, pour l'instant, de
transférabilité entre les quatre, disons...
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: ...catégories.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Quatre catégories?
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, oui.
M. Trudel: Les organismes communautaires qui offrent de
l'hébergement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui
M. Trudel: Moyen, court terme, long terme...
M. Côté (Charlesbourg): Jeunesse et femmes
M. Trudel: Jeunesse et femmes. Bon! Ils ne sont pas inclus
ici.
M. Côté (Charlesbourg): Temporaire.
M. Trudel: Temporaire.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Excusez-moi.
M. Côté (Charlesbourg): Apporter une distinction
entre l'institutionnel...
M. Trudel: Temporairement inscrits. Il y a plusieurs organismes
qui avaient fait la demande, la représentation pour faire retirer la
notion de temporaire au niveau de l'hébergement. Vous avez dû
être sensibilisé à ça. Là-dessus, c'est
gênant de vous demander de me donner une longue explication.
M. Côté (Charlesbourg): Non, on n'a pas besoin d'une
longue explication parce que de l'hébergement longue durée, c'est
institutionnel. Et organisme communautaire, c'est un hébergement
temporaire mais, comme on l'a vu dans le communautaire, c'est
élastique.
M. Trudel: Oui. C'est pour donner un signal. C'est un signal qui
nous permet de dire que... C'est du relais, dans le fond, que l'on offre.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Groupes communautaires. Il pourrait y avoir des
groupes communautaires subventionnés pour faire de la promotion,
promotion de la santé ou promotion... Puis quand on a vu la mission des
CLSC, vous n'avez pas voulu l'inclure dans la mission des CLSC, de faire de la
promotion de la santé ou des services sociaux.
M. Côté (Charlesbourg): Ce qui était
davantage visé, si on le relit: "2° s'il exerce, au niveau de la
région, des activités de promotion, de sensibilisation et de
défense des droits et des intérêts de ses clients - il
faudra le changer pour "d'utilisateurs", là - ou des usagers de services
de santé ou de services sociaux...", c'était davantage pour
permettre de financer l'organisme régional de défense des droits
des individus.
M. Trudel: Et les regroupements régionaux
d'organismes...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. M.
Trudel: Ce sont ceux-là? M. Côté (Charlesbourg):
Oui. M. Trudel: Alors, le rôle...
M. Côté (Charlesbourg): Parce que la
prévention, là, c'est à 1° "s'il offre des services de
prévention, d'aide et de soutien aux personnes..." La prévention
est là, alors que dans 2°, c'est pour permettre principalement la
création d'un organisme régional voué à la
défense des droits des usagers et pas uniquement de ses clients, mais de
l'intérêt... C'est pour ça que... "des usagers"... Parce
que ce ne sera pas une structure pour se défendre contre ceux qui les
attaqueraient quant aux services qu'ils donnent.
M. Trudel: Non, non.
M. Côté (Charlesbourg): Dans ce cas-ci, c'est "des
usagers des établissements".
M. Trudel: Parce qu'au niveau - on va y revenir - du
mécanisme de traitement des plaintes...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...il pourra y avoir un ou des organismes, entre
autres, qui soient mandatés pour l'accompagnement au niveau de
l'exercice des droits.
M. Côté (Charlesbourg): II y en a un,
régional, c'est lui, ça.
M. Trudel: Mais le regroupement régional, lui, qui... Vous
allez considérer que le regroupement régional de...
M. Côté (Charlesbourg): Va être financé
par la région.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Mais s'il ne fait... Le regroupement d'organismes
communautaires, au niveau régional, qui n'intervient pas directement
auprès de personnes membres de la communauté, il va pouvoir
s'assimiler?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, parce qu'il peut
s'assimiler à ça pareil, sur le plan d'une
représentativité régionale. C'est pour ça que le
niveau régional, on le laisse en bas, au niveau de la région, et
ce qui est regroupement provincial devient la responsabilité et demeure
la responsabilité du ministère.
M. Trudel: En tout cas, l'idée, c'est que quand il y a des
organismes communautaires qui se regroupent au niveau régional,
possiblement, évidemment, parce qu'ils ont la même mission... Les
groupes de défense des droits sociaux, par exemple, ils se regroupent au
niveau régional. Le Regroupement régional des organismes de
défense des droits sociaux, souvent, c'est plus un organisme
d'échange entre les organismes communautaires - disons - de base, c'est
un réseau de ressourcement, d'éducation ou de formation, entre
guillemets, parce qu'on s'échange, au niveau des méthodes
d'intervention, on fait de la... Ça, ça pourrait être
assimilé, au niveau de la région, à des activités
de sensibilisation de
défense des droits.
M. Côté (Charlesbourg): O.K.
M. Trudel: Alors, le message est très clair. Ces
regroupements-là, la Régie pourra...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...les reconnaître et les financer. Et,
actuellement, au niveau du SOC, c'est triennal...
M. Côté (Charlesbourg): Non. M. Trudel:
...pour tout le monde?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Que pour quelques
clientèles, en particulier, les centres d'hébergement pour femmes
et les centres d'hébergement pour jeunes.
Mme Deniers: Les...
M. Côté (Charlesbourg): Les C A LAC
S.
Mme Demers: Centres de femmes.
M. Côté (Charlesbourg): CALACS, centres de femmes,
centres d'hébergement. Et cette année, une première:
conjoints violents.
M. Trudel: Conjoints violents? M. Côté
(Charlesbourg): Oui. M. Trudel: Alors, ça, c'est le triennal?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Et dans l'élaboration du cadre
budgétaire, là, les règles budgétaires applicables
dont on a parié... On a fait allusion au fait, au début, que
c'était en élaboration, vous avez dit, avec les groupes
communautaires; on va aviser du triennal institutionnel, institutionnaliser
tout le monde?
M. Côté (Charlesbourg): Pas nécessairement,
parce que le programme 1 est ce qu'on appelle chez nous un pot-pourri. Tout ce
qui ne se retrouve pas dans les autres se retrouve dans celui-là, et
ça, ça devient plus difficile de le faire au triennal. Mais
disons...
M. Trudel: Oui, par définition.
M. Côté (Charlesbourg): oui, oui, mais l'objectif
étant, bien sûr, d'en faire le plus possible pour assurer la
stabilité dont les organismes communautaires ont besoin pour être
capables d'opérer et de travailler normalement sans se
préoccuper, l'année suivante: est-ce que j'aurai ou je n'aurai
pas?
Évidemment, notre premier, c'est là que naissent les
projets innovateurs et puis qui suivent aussi l'évolution de notre
société sur le plan de l'émergence de nouveaux
problèmes.
M. Trudel: II faut bien...
M. Côté (Charlesbourg): Ça prend au moins une
porte d'entrée.
M. Trudel: Pour devenir triennal un jour il faut bien qu'il
existe.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça, c'est
ça.
M. Trudel: Et est-ce qu'il est dans la volonté du
ministre, au niveau de l'élaboration, de s'aligner aussi sur cette
fameuse notion du budget de base? Je veux dire que ces organismes - prenons
ceux-là - communautaires déjà reconnus au niveau d'un
triennal, si on les fait entrer dans le programme triennal, c'est qu'on
suppose, un, que le besoin est relativement permanent; deuxièmement,
qu'ils ont fait la démonstration d'une relative permanence de
stabilité quant à leurs activités, leur action, leur
intervention, et ce sont des services qui sont rendus par un organisme dont la
nature communautaire correspond bien au type de réponse que l'on cherche
dans le système.
Bon, tout ça va être, de toute façon,
peut-être évalué au niveau de la régie
régionale. Est-ce que c'est pensable de dire qu'on peut s'aligner sur le
fait qu'il va y avoir un budget de base? Que l'organisme qui existe
reçoive tant d'utilisateurs ou moins, on dit: On te garantit une base de
fonctionnement. Vous savez, le raisonnement chez les organismes communautaires
est à peu près ceci, grosso modo, c'est qu'au niveau de
l'institutionnel, il finit par se constituer un budget de base. Il y a des
variantes, évidemment, on le voyait, hier soir, au niveau de la
budgétisation, en termes de fréquentation et de services
dispensés, sauf qu'ils disent: Nous, c'est un petit peu plus
aléatoire parce qu'on joue quand même sur des nombres de services,
des quantités de services beaucoup plus petits, et aussi il y a du monde
qui intervient dans nos organismes et on est obligé, toujours
obligé de fonctionner sur le temporaire, sur la remise en question.
Alors dire qu'une régie régionale puisse garantir un budget de
base à un organisme, puisse garantir un budget de base à
l'organisme, et, par ailleurs, puisse faire appel à ce qu'on pourrait
appeler une partie variable au niveau du fonctionnement suivant l'acuité
des problématiques, suivant les services qui se sont
développés, suivant qu'une problématique... Par exemple,
actuellement, les problèmes de violence conjugale, il est évident
qu'on aurait besoin de beaucoup plus de moyens et la subvention
accordée, même au triennal.
n'est évidemment pas conséquente à un volume plus
grand, aux besoins plus grands; elle était là quant au strict
minimum, et ça peut être remis en question à tout
moment.
Alors, c'est pour ça que les organismes communautaires parlent de
budget de base. (20 h 30)
M. Côté (Charlesbourg): Moi, je
préfère de beaucoup faire le maximum de ce que nous pouvons faire
sur un triennal. Ça, c'est une base. Ce que les organismes
communautaires craignent et vivent durement, c'est l'incertitude. Oui, on est
là cette année. On dispense des services qui sont
appréciés par nos utilisateurs. Dépendam-ment des crises
économiques, on n'a plus de pressions ou moins de pressions. Les
problèmes se multiplient d'habitude quand il y a une crise
économique importante. Donc, on ne sait pas si l'an prochain on va
l'avoir, si dans deux ans on va l'avoir. On est toujours à vivre dans
l'inquiétude, dans l'incertitude et le triennal amène une
quiétude de trois ans qui est normale, dans le cas des organismes
communautaires, parce que eux aussi doivent se remettre en question. Eux aussi
doivent se questionner.
Dans ce sens-là, les analyses que fait le ministère sont
de bonnes analyses, avec les moyens que nous avons, avec des moyens que nous
avons développés. Quand je dis "nous", excusez-moi, je
n'étais pas là. C'est davantage les travailleurs du SOC qui l'ont
développé, qui faisaient appel tantôt au quantitatif,
tantôt à une appréciation du qualitatif. Mais dans ce
domaine-là, ce n'est pas toujours facile. Finalement, dans des
rencontres avec eux, ils nous ont dit que nos formules d'évaluation
étaient davantage adaptées à l'institutionnel qu'au
communautaire.
Alors, ce que j'ai fait, en compagnie, j'allais dire, de mes supporters
dans cette cause, pour être bien précis, je leur ai dit: Oui, on
va vous maintenir financés par le ministère sur le plan
provincial, parce que, effectivement, il y a des services qui peuvent
être rendus à chacun des groupes sur le plan local par une
fédération qui va planifier un certain nombre de choses, qui va
offrir des services et qui va aussi être le porte-parole vis-à-vis
du ministère, dans des échanges. J'ai dit: On va prendre des
organismes communautaires de niveau provincial et vous allez nous proposer une
manière d'évaluer le qualitatif et aussi le quantitatif, mais
évidemment, le quantitatif étant moins important ou lui donnant
une importance moins grande dans le futur que présentement. C'est avec
eux qu'on va travailler et qu'on va faire ces évaluations-là.
Eux-mêmes admettaient qu'il fallait passer à l'étape d'une
certaine évaluation, à ce niveau-là.
Donc, on est dans une situation où, effectivement, il y a du
travail qui se fait. Il y a du bon travail qui va se faire. On va avoir des
unités de mesure adaptées aux organismes communautaires, non pas
à l'institutionnel, pour le faire. La porte, à ce
niveau-là, est grande ouverte, et la stabilité, ils vont
l'obtenir par le triennal et non par le budget de base qui dit: Ça,
c'est ma condition minimale si je veux exister, mon téléphone,
mes quatre pièces ou mes cinq pièces et demie et ainsi de suite.
Ça, on en tient compte. Mais une chose est certaine, c'est qu'on ne
m'embarquera jamais dans la dynamique que c'est le ministère qui doit
subventionner à 100 % les organismes communautaires. Si on veut les voir
mourir, si on veut tuer l'initiative, c'est la journée où le
ministère paiera 100 %.
Dans le cas des centres d'hébergement pour femmes, la
règle, c'est 70 % de financement de la part du ministère du
budget type et qui a été accepté par eux à
l'époque et qui est remis en question aujourd'hui parce qu'ils
souhaitent franchir une autre étape. J'ai eu des discussions avec la
Fédération et le Regroupement, très intéressantes
comme discussions. Au-delà de ce que je m'attendais, tous m'avaient dit,
sans nécessairement qu'on fasse une décision finale sur les
quanta, mais apprendre qu'effectivement ils ont leur place. Ça nous
coûterait plus cher si c'était de l'institutionnel. Ils font un
bon travail, eux-mêmes admettant que leur demande était
l'idéal de l'idéal.
Donc, à partir de ce moment-là, on va dire: Oui, il y a de
l'espace pour être capable de manoeuvrer et faire en sorte qu'on puisse
leur reconnaître des ressources un petit peu plus importantes, eux ne
contestant pas que l'autonomie pleine et entière dans les orientations
et dans les pratiques devrait au moins s'accompagner d'un autofinancement qui,
dans ce cas-là, à 30 % n'était pas nécessairement
contesté. C'est pour ça, quand on dit: un budget de base... Ce
n'est pas ça qu'ils cherchaient. Ce qu'ils pensent qui est
recherché, c'est la stabilité. Et la stabilité par le
triennal, évidemment, est une reddition de comptes en fonction des
montants qui sont donnés parce que, quand on est rendu à donner
200 000 $ ou 250 000 $ par année, ça commence à être
un petit peu d'argent, là. Je pense qu'il faut qu'il y ait une reddition
de comptes quelque part, sans pour autant être tatillon.
Le Président (M. Joly): M. le ministre, est-ce que vous
avez l'intention de transférer la même philosophie aux
régies régionales concernant le triennal?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, définitivement,
de manière très claire, et les moyens d'évaluation seront
faits par le provincial avec les fédérations, pour être
bien sûrs qu'on a la même forme pour évaluer tout le monde,
le même formulaire.
M. Trudel: Même formulaire.
Le Président (M. Joly): M. le député.
M. Trudel: Avec des applications régionales
s'il y a lieu.
M. Côté (Charlesbourg): Bien sûr. Bien
sûr.
M. Trudel: II peut y avoir de l'adaptation de la marge.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Mais
ça, des fédérations ou des regroupements provinciaux vont
être là exactement pour ça. Ce que j'ai dit, ce n'est pas
le ministère qui va mettre sur la table une grille d'évaluation
que vous allez critiquer parce que, après être orienté par
le ministère, vous allez mettre une grille d'évaluation sur la
table que le ministère va critiquer.
Le Président (M. Joly): Ce n'est pas pareil.
M. Trudel: Et les regroupements provinciaux acceptent cette
façon d'être dans la discussion avec le ministère.
M. Côté (Charlesbourg): Les représentants des
organismes communautaires ont été désignés, il y a
deux semaines, par eux, donc, acceptant de participer à cette situation.
Puis ils sont comme d'autres, là, un peu réticents ou ils
appréhendent à l'occasion parce que, quand tu as eu ta totale
liberté ou à peu près, il y a quelqu'un quelque part qui
veut te dire: On va peut-être avoir une reddition de comptes un petit peu
différente. Ils ne sont pas sans avoir certaines appréhensions
vis-à-vis de la régionalisation parce que, évidemment,
à partir du moment où tu prends les pouvoirs, c'est normal...
M. Trudel: Oui?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Parce qu'à
partir du moment où tu prends les pouvoirs qui sont entre les mains
d'une fédération ou d'un regroupement qui est centralisé
lui-même et que tu transmets des enveloppes sur le plan régional
dans 17 régions, bien sûr qu'il peut y avoir certaines
études, une première. Une deuxième, où il y a eu
certaines inquiétudes calmées par le fait que l'enveloppe va
être une enveloppe de base fermée, donc gelée dans le sens
pas augmentée, mais qu'elle ne puisse pas être
déviée ailleurs. Cela est de nature à rassurer un peu et
on a dit qu'on ferait le transfert quand on serait prêt à faire le
transfert. Donc, on va évoluer ensemble dans notre comité
graduellement, au fil des prochains mois, et je pense qu'il y a une confiance
à...
M. Trudel: À bâtir.
M. Côté (Charlesbourg): ...bâtir. On va
prendre le temps de la bâtir graduellement et faire en sorte que
ça puisse se faire de la même manière sur le plan
régional. Au moment où on sera prêt, on fera le
transfert.
M. Trudel: Est-ce que ça pourrait arriver que le
ministère, dans cette démarche-là, puisse par ailleurs
dire: Bon, moi, je transfère aux régies régionales, mais
je transfère aussi dans certains programmes avec des planchers
concrètement? Les centres de femmes, il y a un plancher qui est à
70 % du budget type. Ce n'est pas celui-là?
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est un cadre de
financement. On dit, c'était quoi? O.K. C'est parce qu'on donne... Le
budget maximum est 175 000 $ pour un centre d'hébergement pour femmes.
Donc, il représente 70 %...
M. Trudel: Du budget type...
M. Côté (Charlesbourg): ...du budget type qui lui
est 265 000 $, 260 000 $? C'est parce qu'on a juste les calculs de ce qu'on
débourse. En tout cas, ça représente 70 % du budget type,
qui avait été accepté à l'époque et qui,
aujourd'hui...
M. Trudel: Bon, il y a des discussions là-dessus. Alors,
est-ce que le ministère pourrait, dans le processus de transfert de
certains programmes, dire: Je transfère également ou j'oblige en
quelque sorte à des seuils, à des planchers?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Oui.
M. Trudel: Parce que vous savez, l'argumentation - et c'est
justifié à bien des égards -d'avoir des différents
gouvernements obtenu des seuils pour toute une catégorie d'organismes:
centres de femmes, centres d'accueil, d'hébergement, etc., bon, d'avoir
fait en sorte qu'il y a une base uniforme, c'est parce qu'il y a des
regroupements provinciaux, effectivement...
M. Côté (Charlesbourg): Oui...
M. Trudel: ...qui se sont battus parce que le petit de
Ville-Marie, la maison des jeunes à Témiscamingue-Sud, à
Cap-Chat, bon... Ils n'avaient pas la capacité à prix moyen et
probablement pas - c'est ça - les moyens du lobby pour en arriver
à plaider leur cause de façon assez juste et on les a obtenus.
Bon, alors ça, c'est des gains qui ont été faits au cours
des années, généralement par les regroupements nationaux.
Alors, est-ce que c'est envisageable aussi que ça, ça puisse
être protégé?
M. Côté (Charlesbourg): ...faire partie du cadre de
financement...
M. Trudel: Oui...
M. Côté (Charlesbourg): ...s'il était
transféré avec. Oui.
M. Trudel: Et ça se discute, ça aussi,
actuellement, dans l'ensemble du cadre à être...
M. Côté (Charlesbourg): Oui...
M. Trudel: Et vous allez dans le transfert de ce cadre-là
parce que là, il faut bien penser à l'autre bout aussi, nous,
à l'oxygène de la régie régionale. Si on lui
transfère tout, tout emballé avec la façon
d'emballer...
M. Côté (Charlesbourg): C'est...
M. Trudel: II va y avoir par ailleurs le mouvement aussi, un
mouvement avec les régies régionales avant le transfert?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais ce qu'il va y
avoir, c'est que comme il y a des ressources additionnelles à chaque
année pour le développement, les ressources additionelles, eux,
ils vont avoir la liberté de choisir et de les affecter à des
services communautaires qu'ils voudront se donner ou dont ils auront besoin au
niveau de leur région, première chose, et ils vont puiser de
l'oxygène à partir de ce moment-là. Le deuxième
oxygène, il est davantage dans le premier élément,
où c'est par là que les organismes communautaires entrent
d'habitude pour se faire reconnaître la première année;
peut-être une deuxième, toujours dans le même programme,
mais beaucoup d'oxygène au niveau du premier, parce que c'est là
qu'on retrouve davantage les nouveaux organismes communautaires, alors que dans
le cas de CALACS, centres de femmes, centres d'hébergement et maisons de
jeunes, on est à peu près dans la même chose partout,
depuis maintenant quelques années.
M. Trudel: À l'autre bout là, si on en arrivait
dans une région donnée... Bon, on arrive à un relatif
consensus, c'est clairement établi, solide de l'assemblée
publique régionale de la régie, du conseil d'administration, de
dire: Bon, on va appliquer ça différemment, nous autres, les
règles. On va appeler ça différemment. On voudrait vivre
ça autrement, la répartition budgétaire. On s'entend
là-dessus et la démonstration est assez claire. Est-ce qu'il va y
avoir une possibilité pour la régie régionale d'agir
autrement?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Non. M. Trudel:
Même s'ils s'entendent.
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est un transfert
très clair. D'abord, ce qu'on va transférer, c'est ce qui existe.
On va faire la démonstration que, demain matin, le centre
d'hébergement pour femmes à Matane ne devrait plus exister, que
le CALACS de Sainte-Anne-des-Monts ne devrait plus exister. On va le fermer, on
va l'envoyer à Rimouski ou l'envoyer à New Richmond? Il est clair
que dans ce que nous connaissons maintenant, centres de femmes, CALACS, centres
d'hébergement pour femmes, maisons de jeunes, c'est déjà
des triennaux, les choix vont s'exercer davantage dans l'ajout. Donc, choisir
entre Saint-Rémi et je ne sais pas trop où, c'est 8 000 000 $
indexés pour atteindre, au bout de cinq ans, 100 000 000 $, 100 000 000
$ et plus qui auront été indexés au niveau des organismes
communautaires, comme plancher. Donc, transférer où ça
doit aller aux organismes communautaires. (20 h 45)
M. Trudel: Puis le développement, lui. D'abord le quantum
du développement prévu au niveau du communautaire que vous avez
annoncé dans la réforme.
M. Côté (Charlesbourg): On a identifié dans
la réforme 8 000 000 $ additionnels par année, pendant cinq ans,
pour ajouter aux 60 000 000 $ actuels 40 000 000 $ avec l'indexation qui suit.
Donc, dans cinq ans, on serait à 100 000 000 $ indexés.
M. Trudel: Puis, lui, le développement, il va être
"tagué"?
M. Côté (Charlesbourg): Non, les 8 000 000 $ vont
être répartis par région et ça va servir de
développement aux régions. Cela ne sera pas "tagué".
M. Trudel: Oui, mais ça va être dans un programme,
le programme Organismes communautaires.
M. Côté (Charlesbourg): c'est ça qui va
être transféré. on dit: voici, cette année, l'argent
que vous avez pour payer vos comptes parce que, inévitablement, si vous
avez un triennal, vous avez des obligations.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Et des obligations dans les
centres de femmes, dans les CALACS, dans les centres d'hébergement, dans
les maisons pour jeunes, qui sont des triennaux... Ça pourrait
être le cas en toxicomanie, éventuellement, et autre. Mais
à partir du moment où c'est un triennal, l'ajout
budgétaire, lui, sert à répondre aux priorités que
se donnera la région. S'il décidait, à l'intérieur
de son enveloppe, d'ouvrir une maison pour jeunes, il sait que la
première année elle va lui coûter 25 000 $. Donc, la
deuxième, ça va être 30 000 $; la troisième,
ça va être 35 000 $. Donc, son développement, c'est lui qui
va choisir s'il décide cette année-là qu'on règle
le problème des maisons de jeunes dans les MRC de notre territoire qui
n'en ont pas. C'est ça. S'il décide que la violence conjugale est
un
phénomène tellement important au niveau de cette
région-là que ça doit être la priorité, ce
sera la priorité. S'il décide, dans le développement, que
la priorité doit être la toxicomanie, ce sera la toxicomanie. Il
va dire: Parfait! dans le communautaire, cette année, c'est la
toxicomanie.
M. Trudel: Avec l'argent du développement. Comptant encore
une fois que ce qui est là actuellement lui est transféré
pour payer les factures qui ont déjà été
engagées par le ministère à ce moment-ci et qu'à
chaque année tout ça va être indexé selon la
politique générale, puisque les 8 000 000 $ ne serviront pas
à payer l'indexation ailleurs.
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est un budget. La
réforme, c'est IPC, le budget plus IPC, donc, indexation plus trois. Les
8 000 000 $ sont dans le plus trois. Si, demain matin, on informe une
région qu'elle a 800 000 $ additionnels pour le développement et
que, pour régler ses problèmes, ça coûte 1 500 000 $
au niveau de la jeunesse, si elle décide de compléter les 800 000
$ puis de mettre 1 500 000 $ pour régler son problème à
partir de son enveloppe programme jeunes en toxicomanie, elle pourra le faire.
Donc, ça ajoutera à ce qui est déjà.
M. Trudel: En disant que c'est toujours pour jeunes, sauf que je
choisis le moyen du communautaire pour le faire.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Parce que ça ne peut pas venir d'un autre
programme, par ailleurs. Ça ne peut pas venir de l'enveloppe maintien
à domicile...
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est ça.
M. Trudel: Dire: Je mets l'accent parce que je ne les ai pas
taxés.
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour ça qu'il
faut protéger des... Parce que forcément, le communautaire, il
s'adresse à du monde, lui aussi, du monde qui est des personnes
âgées, du monde qui est des jeunes, du monde qui a des
problématiques particulières.
M. Trudel: Au niveau des... Je voulais dire que je suis
très heureux d'entendre, au deuxième alinéa, qu'on pourra
subventionner les regroupements régionaux, là. Mais les groupes,
au niveau local... Et là, en faisant ma remarque, je ne vise pas surtout
à faire disparaître le niveau régional, là. Il y a
des groupes qui, au niveau local, font de la promotion, de la sensibilisation
de la défense des droits. Eux autres, ils ne sont pas dans la
première catégorie du premier alinéa, là.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
M. Trudel: Ils n'offrent pas des services aux usagers directs,
là.
M. Côté (Charlesbourg): Ce qui est clair, dans la
réforme, c'est que nous avons voulu créer un organisme, pour
chacune des régions, d'aide et d'accompagnement de citoyens qui
voudraient se plaindre du réseau institutionnel.
M. Trudel: C'est bon à savoir.
M. Côté (Charlesbourg): o.k.? donc, c'est ça.
évidemment, on ne peut pas le descendre au niveau local parce qu'on n'en
ressortira jamais, là. je pense qu'on s'est dit qu'un organisme
régional bien aidé, bien subventionné, c'est un
début assez extraordinaire, à ce niveau-là. il y a
d'autres besoins, donc...
M. Trudel: Non, mais je sors un peu du mécanisme - je ne
sais pas si c'est à ça que vous faisiez allusion -
d'accompagnement au niveau du traitement des plaintes, là. On va avoir
un organisme communautaire - on va revenir là-dessus encore une fois -
qui sera déterminé pour accompagner au niveau du traitement des
plaintes. Sauf que vous m'avez dit tantôt, au niveau d'autres
regroupements en plus, évidemment, de celui qui serait
éventuellement désigné pour accompagner les usagers au
niveau du mécanisme de traitement des plaintes: Bon, eux vont pouvoir
être reconnus aussi comme exerçant des activités de
promotion, de sensibilisation ou de défense des droits. Il faut qu'ils
aient une activité au niveau de toute la région pour se
qualifier. C'est ça?
M. Côté (Charlesbourg): On est dans une situation
où tu as des organismes de premier niveau qui dispensent des services
directs à des clientèles: clientèle jeunes,
clientèle femmes, clientèle toxicomanes, etc. Donc, quand on est
dans des regroupements, ce ne sont pas nécessairement des services
directs. Ça peut être des services directs, mais à leurs
clients que sont les organismes dispensateurs de services, des locaux, quand on
parle de regroupements, là.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): On parte du regroupement des
CALACS de la région Bas-Saint-Laurent.
M. Trudel: Oui, c'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): II y en a un à
Rivière-du-Loup...
M. Trudel: Oui, c'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): ...il y en a un à
Matane, il y en a un à Amqui, il y en a un à
Témiscouata.
M. Trudel: Ce sont ces regroupements-là qui pourront
être financés.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, oui.
M. Trudel: Mais il existe, à Amqui, l'association de
défense des droits sociaux d'Amqui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Elle peut, dans notre
pot-pourri, faire une demande là et elle pourrait éventuellement
être reconnue.
Oui, oui, en autant que ce soit dans notre mission de santé et de
services sociaux.
M. Trudel: Là, ils le pourraient, actuellement. Il y en a
qui sont subventionnés.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. Mais disons qu'on
a fait un ménage, depuis un certain temps, parce qu'il faut au moins que
ce soit avec la mission du ministère.
M. Trudel: Oui. La défense des automobilistes,
ça...
M. Côté (Charlesbourg): Non. Ou la défense
des pêcheurs parce qu'ils sont attaqués par les moustiques,
ça ne marchera pas non plus.
M. Trudel: Ha, ha, ha! C'est une catégorie d'agression et
d'agresseurs.
M. Côté (Charlesbourg): on va dire: des moustiques
violents. évidemment, je me suis fait passablement critiquer, mais... on
subventionnait des préparations au mariage.
M. Trudel:...
M. Côté (Charlesbourg): Non, on ne subventionne
plus, là.
M. Trudel: Je sais. Si vous dites que vous vous êtes fait
tirer pas mal, vous nous avez créé du courrier, c'est le moins
que l'on puisse dire.
M. Côté (Charlesbourg): Mais quand ils vous
écrivaient, là, ils m'écrivaient.
M. Trudel: Vous avez vu aussi, d'ailleurs, que quand je leur
répondais, je vous envoyais copie.
Mais l'association de défense des assistés sociaux?
M. Côté (Charlesbourg): Les assistés sociaux,
là, ce n'est pas chez nous, là, c'est chez Bourbeau.
M. Trudel: Puis Bourbeau ne touche pas à ça,
lui.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais... Tu sais,
historiquement, là, le ministère de la Santé et des
Services sociaux, parce qu'il avait un programme de services de soutien aux
organismes communautaires, c'était l'organisme gouvernemental. Ce n'est
pas ça. Ce n'est pas ça. Moi, quand je suis arrivé, j'ai
dit: On va centrer sur notre mission et puis, au moins, on est élastique
là, tu sais, on est pas mal élastique. Mais il faut à tout
le moins que ça ait une relation avec la mission du ministère.
Mais quand, à l'article 2, on dit: un organisme communautaire
subventionné pour défendre les droits des usagers, ce ne sont pas
des bureaux d'aide sociale, les droits des usagers fréquentant les
établissements du réseau dans le domaine de la santé et
des services sociaux. Il faut que ça soit avec notre mission. Sans
ça, ça n'a pas de bon sens. Autrement, on va avoir le même
budget et puis on va être obligés de priver nos clientèles
qui auraient besoin d'un support, pour supporter... Je ne dis pas qu'ils n'ont
pas besoin de supporter, là...
M. Trudel: Non, non.
M. Côté (Charlesbourg): ...mais ce n'est pas dans
notre mission au niveau du ministère.
M. Trudel: Mais le ministère, il y a la santé et le
bien-être.
M. Côté (Charlesbourg): Santé et Services
sociaux. Bien-être, c'est au Canada ça.
M. Trudel: ha, ha, ha! on n'a pas besoin d'avoir de
bien-être au québec, le fédéral en prend soin et
comme il va couper les transferts, au diable le bien-être!
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est la santé,
les affaires sociales et les services sociaux. Parce que le bien-être, le
bien-être dans sa portée plus large, ce n'est pas juste une
question de santé.
M. Trudel: Bien non.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas juste une
question, même si on extensionne la notion sociale...
M. Trudel: Tout à fait.
M. Côté (Charlesbourg): ...il y a bien d'autres
choses autour.
M. Trudel: Pourtant, votre politique, ça va être une
politique de santé et de bien-être, j'espère.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Donc, il faut qu'ils offrent des services, il faut
qu'ils offrent...
M. Côté (Charlesbourg): Au niveau local.
M. Trudel: au niveau local. il faut qu'ils offrent des services
de prévention, d'aide et de soutien aux personnes, y compris
l'hébergement, là. vous faites la lecture que l'aide et le
soutien aux personnes, c'est des services d'aide et de soutien pour leur
santé et leur bien-être.
M. Côté (Charlesbourg): je répète
là, c'est santé et services sociaux. santé et services
sociaux, c'est une partie du bien-être. ce n'est pas la totalité
du bien-être.
M. Trudel: Le problème qu'on a, entre autres, c'est parce
que c'est à personne, le bien-être.
M. Côté (Charlesbourg): C'est au gouvernement, oui,
d'accord, mais...
M. Trudel: Oui, oui. C'est parce que le bien-être, par
exemple, le bien-être...
M. Côté (Charlesbourg): Le bien-être,
ça passe par l'emploi, non?
M. Trudel: Tout à fait.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, si tu n'as pas
d'emploi, tu es sur le bien-être.
M. Trudel: Hum!
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Là, bon. C'est
de ça, c'est probablement de là, c'est de ça que ça
vient, là. Alors...
M. Trudel: Ha, ha, ha! Ça, il faut... L'article doit
être cassé là, à mon avis.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Non, non. Dans le
populaire, dans le populaire, à l'époque...
M. Trudel: Dans le populaire, oui, à l'époque.
M. Côté (Charlesbourg): II y en a un qui avait dit
à un moment donné que c'était le gros câble.
M. Trudel: Le gros câble.
M. Côté (Charlesbourg): On a dit: II est
connecté sur le gros câble. Il y a quelqu'un qui m'a
déjà dit ça. Il n'y a pas de problèmes; il est
connecté sur le gros câble, il a ses médicaments gratuits
et puis il va chez le dentiste, ça ne lui coûte rien, puis...
Alors, c'est ça que ça voulait dire, l'expression du gros
câble, et d'autres appelaient ça le bien-être. Mais le
bien-être, de portée plus générale, ça fait
appel aussi au phénomène de l'emploi. Bon. Le bien-être
aussi, ça fait appel à un état de santé.
M. Trudel: bien sûr, il y a un élément qui
s'appelle santé.
M. Côté (Charlesbourg): Mais c'est un
élément du bien-être, avec sa portée plus
générale. (21 heures)
M. Trudel: Non, mais quand on arrive au niveau de la
santé, l'aspect du bien-être concerné, parlant
santé, est, oui, plus facilement définissable. Quand on arrive au
niveau du bien-être sur le plan social, sur le plan du psychosocial - je
ne recommencerai pas ça; voulez-vous que je recommence? - c'est vrai que
c'est plus difficile à saisir comme dimension parce que où est le
début, où est la fin?
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour ça qu'on
est assez élastique, mais évidemment... Parce que, lorsqu'on
héberge une femme, une victime de violence de son conjoint, on fait de
l'hébergement pour son bien-être.
M. Trudel: Oui. Il y a un élément qui irait dans la
situation du bien ou du mal-être.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, oui. Mais
c'est un passage temporaire.
M. Trudel: Là, on parle toujours ou presque exclusivement
des organismes qui sont là, qui vont continuer. On va transférer
la base. Tous ceux qui vont rentrer maintenant, les nouveaux, par la
régie régionale, il va y avoir un mécanisme
d'accréditation?
M. Côté (Charlesbourg): Comme c'est le cas au niveau
du ministère actuellement. Il y a des demandes, il y a des analyses. Le
SOC analyse par année tout près de 2500 demandes. À chaque
année, on en reconnaît 1700, 1800. Combien cette année? Si
ma mémoire est fidèle, ça tourne aux alentours de 1700 ou
1800, 1676 lettres signées par le ministre lui-même, en
personne.
M. Trudel: II n'y a pas de petit bras?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Il n'y a pas de
petit bras chez nous, hein?
M. Trudel: C'est quoi les critères pour
l'accréditation maintenant?
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Il y en a toute une
série, dépendamment du programme.
M. Trudel: II y a une série de critères... M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ... pour déterminer. Dans vos discussions sur
le cadre que vous êtes en train d'élaborer avec les organismes
communautaires, les regroupements, est-ce que ça fait partie aussi
cela... Dans le transfert, il va y avoir aussi cette partie des critères
de l'accréditation?
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. À
l'époque, lorsque je les ai rencontrés, la première
préoccupation, c'était l'évaluation. C'était
ça, la première préoccupation. Parce que pour eux, ce
n'était pas un problème d'accès, donc, d'être
reconnus. C'était un problème d'évaluation après
avoir été reconnus. Ce n'est pas bien là que se posait le
problème. Bien sûr, ceux à qui on dit non, ils ne sont pas
nécessairement heureux.
M. Trudel: Non, non.
M. Côté (Charlesbourg): Quand tu te retrouves
avec... Bon. Prenez un exemple: Saint-Jean-Chrysostome, Saint-Romuald,
Lévis, Saint-Rédempteur. Tout le monde veut avoir une maison de
jeunes. Tu ne peux pas dire à tout le monde qu'ils vont avoir une maison
de jeunes. Quand tu dis que la règle générale, c'est une
par MRC, peut-être deux, dépendamment des étendues, c'est
sûr que tu ne fais pas uniquement des heureux. C'est le genre de
critère dont on se sert, évidemment. On avait dit une maison de
jeunes, une par territoire de MRC. Ça, c'en est un premier
critère. Donc, s'il n'y en a pas... S'il y en a déjà une
et il y en d'autres qui n'en ont pas, on va choisir. Deuxième
critère, il faut avoir vécu de ses propres avoirs pendant deux
ans avant d'être reconnu. Il faut que tu fasses la démonstration
que tu es bien impliqué dans ton milieu. Troisième
critère: qu'il y ait une implication municipale.
M. Trudel: Participation?
M. Côté (Charlesbourg): Implication municipale.
Donc, c'est un partenaire. Il ne faut pas arriver dans une municipalité
avec une maison de jeunes que la municipalité ne veut pas.
Évidemment, ce qu'on verse ne va jamais dans l'immobilier. Donc, avec
les maisons de jeunes, ce qu'ils font, c'est qu'ils s'en vont dans le milieu,
ils font des collectes, ils ramassent des sous. Ils disent à la ville:
Pouvez-vous nous aider? Avez-vous une vieille maison? On va faire des collectes
et des corvées pour être capables de rénover la maison,
pour la rendre fonctionnelle et, après ça, on va avoir un budget
de fonctionnement du SOC.
M. Trudel: Et là, chacune des régies
régionales va être chargée d'élaborer ses
mécanismes d'accréditation et de reconnaissance. Les 17 vont
élaborer leurs critères d'accréditation et de
reconnaissance?
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire qu'il va
y avoir un cadre que le ministère a, au niveau de l'acceptation des
nouveaux parce que je ne peux pas laisser à la régie, demain
matin, le principe de dire: Bon. Parfait. Sur notre territoire, il y a 20 MRC
au niveau de la région. Il y a 15 - prenons le territoire de la MRC pour
le moment - MRC qui sont pourvues d'une maison de jeunes. On va en ajouter une
deuxième dans 5 MRC qui sont déjà pourvues, pendant que
les 5 qui n'en ont pas n'en auront pas du tout. Mais il y a quand même
des sommes appréciables qui vont être transférées et
qui doivent être gérées.
De la même manière que dans les autres programmes,
ça ne peut pas être laissé tous azimuts dans le sens que le
PROS doit être approuvé par le ministère. Donc, on dit:
Faites votre PROS, proposez-nous des choses et, à partir du moment
où il est approuvé, le suivi budgétaire se fait. Donc,
dans ce cas-ci, il y a plus de liberté dans le sens que le cadre va
être là. Eux autres vont analyser et ils vont dire: Bon, parmi 10
demandes additionnelles, je pense en satisfaire 5. Lesquelles on choisit? Et
s'ils décident qu'il n'y a pas d'ajout de maison de jeunes, par contre,
il y a des conjoints violents qu'il faut encourager... Évidemment, sur
le plan... il doit y avoir un certain équilibre à travers tout
ça, dans le sens que les solutions à ta problématique
vécue au centre-ville à Montréal, ce n'est pas la
même chose qu'au niveau de Gaspé. Bon.
M. Trudel: II n'y a pas d'itinérants à
Gaspé...
M. Côté (Charlesbourg): Bon. Il n'y a pas
d'itinérants à Gaspé, mais il y en a au centre-ville de
Montréal. Bon. C'est une problématique. Et je pense qu'il faut
laisser un peu de souplesse aussi pour être capables de... C'est
ça qu'on essaie de faire avec le groupe, on va continuer de travailler
dans ce sens-là.
M. Trudel: Maintenant, juste une comparaison avec... On va aller
voir le 1 après ça, ce qu'on va faire au niveau national.
Tantôt, les organismes communautaires au niveau national vont pouvoir
être subventionnés par le ministre lorsque, pour l'ensemble du
Québec, ils s'occupent de promotion du développement social, de
l'amélioration des conditions de vie ou de la prévention ou de la
promotion de la santé. Bon. Alors là, laissez votre crayon,
là. Remontez au deuxième alinéa de l'article 256. Quand
c'est au niveau régional, là, c'est quand ils exercent des
activités de promotion, de sensibilisation et de défense des
droits et des intérêts.
M. Côté (Charlesbourg): Qui se retrouvent au premier
alinéa de l'article 257...
M. Trudel: Mais la partie promotion du développement
social, amélioration des conditions de vie, au niveau régional,
on ne retrouve pas ça au niveau du deuxième alinéa de
l'article 256...
M. Côté (Charlesbourg): Qui veut répondre
à ça? La question est bonne.
M. Trudel: Ha, ha, ha!...
M. Côté (Charlesbourg): ...de près de 256
là, parce que je vais vous dire tout de suite, là...
M. Trudel: Ne me dites pas que je suis en train... que je vous ai
questionné, vous allez me l'enlever là-bas?
M. Côté (Charlesbourg): Ah! C'est clair C'est clair.
Dans mon idée à moi, c'est clair. Promotion et prévention
de la santé, parfait. De la promotion du développement social,
l'amélioration des conditions de vie, ça peut avoir un effet sur
la santé, mais c'est encore très large, un élastique qui
était large, qui est bien étiré. Et la promotion du
développement social, êtes-vous capable de me traduire ce que
ça veut dire, oui?
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Et correctement, là.
O.K.? Sans parti pris. Pas pour me vendre votre...
M. Trudel: Vous voulez la définition, mais qui va avec vos
idées.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas pour me vendre
votre salade, la définition qui peut faire mon affaire.
M. Trudel: Une définition qui peut faire votre affaire,
oui. Non, mais c'est parce que santé, c'est évident que c'est
toujours plus facile de se raccrocher à la promotion de la santé
parce que, là, on a toujours... C'est plus observable et mesurable.
Quand on arrive dans le développement social, on sait que ça a de
l'influence sur la santé et la santé dans ses dimensions telles
qu'on l'a définie un certain soir, vers 21 h 30. Je comprends que
ça a été...
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: ...j'oserais dire qu'il y avait quelqu'un avec une
très grande largeur d'esprit qui a présidé à
l'écriture de ces articles-là.
M. Côté (Charlesbourg): Promotion de la
santé, prévention et promotion de la santé et des services
sociaux, ça passe. C'est le ministère Mais il ne faut pas donner
une portée plus large que ce que le ministère a
déjà comme portée. Pas la promotion du
développement social ou l'amélioration des conditions de vie.
M. Trudel: Des conditions de vie, si ce n'est pas relié
à la santé, cherchez-moi. (21 h 15)
M. Côté (Charlesbourg): Si c'est relié
à la santé, ça va l'être dans la prévention
et la promotion de la santé.
M. Trudel: Vous n'êtes pas supposé parler 20
minutes, là, vous, sur cet aspect-là?
M. St-Roch: C'est ça, M. le député. À
moins que vous ne vouliez commenter l'article qu'on vous a fait parvenir tout
à l'heure.
M. Trudel: Ah! ça prendrait une...
M. St-Roch: Ça fait partie du bien-être que vous
aviez tendance à définir.
M. Trudel: Ça ne doit pas être du
développement social, en tout cas.
Le Président (M. Joly): Monsieur avouait, en fait, tout de
même que c'est tout un développement. Une très bonne
moyenne.
M. Côté (Charlesbourg): Avez-vous autre chose? On
va... Je suis en communication avec le père de la réforme.
M. Trudel: Qui, lui-même, est en communication avec la
presse? Non? Le deuxième alinéa, je lis bien, là...
M. Côté (Charlesbourg): Lequel?
M. Trudel: L'article 256: "Une régie régionale
peut, suivant les critères", etc., "s'il exerce, au niveau de la
région, des activités de promotion, de sensibilisation et de
défense des droits et des intérêts de ses clients ou des
usagers de services de santé ou de services sociaux de la
région", dans le sens où c'est la promotion, la sensibilisation
et la défense des droits...
M. Côté (Charlesbourg): Des
intérêts.
M. Trudel: ...en services de santé et services
sociaux.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Ce n'est pas la promotion de la santé, ici? Ce
n'est pas des activités de promotion de la santé.
Une voix: Santé et services sociaux.
M. Trudel: Non, parce que c'est différent,
là. C'est très, très différent. Alliance
Québec... Au ministère, les droits des anglophones, les
organismes qui seraient habilités à être
subventionnés, c'est: Tu as le droit à des services de
santé et à des services sociaux prévus dans la loi et, en
dehors de ça, tu as la promotion pour la reconnaissance de ces
droits-là, la sensibilisation pour la défense de ces
droits-là. C'est juste ça. C'est parce que la promotion de la
santé, c'est un tout autre "kit", le moins que l'on puisse dire. C'est:
Ne mangez pas de sandwiches après 20 heures, quand vous n'avez pas eu le
temps, surtout pas avec un Pepsi. Vous risquez d'inscrire des choses dans votre
devoir qui n'étaient pas partie de votre volonté. Ça,
c'est de la promotion de la santé. Ce n'est pas ça que l'article
dit.
M. Côté (Charlesbourg): Reprenons l'alinéa
1° de l'article 256: "S'il offre des services de prévention, d'aide
et de soutien aux personnes de la région..." Les services de
prévention.
M. Trudel: Vous allez me dire que mon exemple, ça, c'est
de la prévention.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est de la
prévention, ça. De toute façon, vous pourriez prendre un
autre exemple qui colle plus à la promotion...
M. Trudel: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...mais l'idée
étant que c'est déjà pour la prévention couverte
par l'alinéa 1°. Une chose qui est certaine, c'est qu'au moment
où on en a discuté, ce n'est pas toujours comment ça se
traduit sur le plan des textes. Il y avait de l'intérêt à
supporter des organismes de prévention et de promotion, sur le plan
provincial, comme organismes communautaires dédiés au domaine de
la santé et des services sociaux. C'est ça que devait dire
l'article 257.2. O.K.? Évidemment, assez large. Je ne veux pas qu'il
soit large au point où n'importe qui, n'importe où vienne
demander au ministère de le subventionner.
M. Trudel: C'était vraiment intentionnel. C'était
très clair.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: C'était vraiment intentionnel que ce
n'était pas de la promotion, la promotion de la santé. Ça
ne se fait pas au niveau régional, ça.
M. Côté (Charlesbourg): Pour nous, la promotion
doit... L'objectif qu'on avait, c'était au niveau provincial; sinon, on
n'en sortira jamais. Vous allez en trouver partout au niveau de toutes les
régions qui peuvent se lancer dans de la promotion de la santé:
promotion de la santé du coeur, promotion de la santé des
poumons, promotion de la santé des pieds, promotion de la santé
des oreilles; ça n'a pas de fin. Il faut, par conséquent, qu'on
se retrouve dans une situation où...
M. Trudel: Oui, mais quand tu fais de la promotion, tu veux faire
de la promotion dans des conditions qui sont en rapport avec les conditions de
vie des personnes. La promotion de la santé, c'est sûr qu'il y a
un dénominateur commun chez tous les êtres humains qui vivent au
Québec, mais il y a des déterminants. Il y a des
éléments de promotion de la santé chez les mineurs qui
n'intéressent que la population des mineurs de la région de
l'Abitibi-Témiscamingue. Quand tu fais ton "shift" de 10 heures et que
ta cafétéria est en-dessous à 8000 pieds, ce n'est pas
tout à fait pareil, faire la promotion de la santé, pour ce que
tu peux ou ce que tu dois apporter en bas, parce que tu ne peux pas apporter
n'importe quel produit, etc.
M. Côté (Charlesbourg): d'abord, la première
des choses, la promotion de la santé, comme la prévention, c'est
d'abord l'affaire du ministère. c'est d'abord l'affaire de
l'individu.
Le Président (M. Joly): Nous allons suspendre deux
minutes, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 21 h 25)
(Reprise à 21 h 50)
Le Président (M. Joly): À la demande de M. le
ministre, je suspends les articles 256, 257 et 258. J'appelle l'article...
M. Côté (Charlesbourg): 223.1. Le
Président (M. Joly): 223.1.
M. Côté (Charlesbourg): Sur les ressources
intermédiaires, il y a des amendements qui ont été
travaillés pour tenter d'assouplir.
M. Trudel: Vous avez rencontré les deux gangs?
M. Côté (Charlesbourg): Ils se sont
parlés.
M. Trudel: Je m'excuse, ça a été
appelé. Vous attendez que je pose les questions?
M. Côté (Charlesbourg): On attend les
photocopies.
Le Président (M. Joly): Donc c'est déjà
déclaré ouvert. J'ai appelé l'article 223.1, un nouvel
article.
Les ressources intermédiaires
M. Côté (Charlesbourg): Insérer, M. le
Président, dans la sous-section 1 de la section IV, avant l'article 224,
l'article suivant: "223.1 Un établissement public identifié par
la régie régionale peut recourir aux services d'une ressource
intermédiaire aux fins de la réalisation de la mission d'un
centre qu'il exploite."
Le Président (M. Joly): Merci. M. le député.
On a déjà jasé sur le sujet, à travers le
dédale.
M. Trudel: Là on est à l'article 223.1? M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: On n'a pas le même registre, nous autres.
Le Président (M. Joly): Je peux vous prêter
l'amendement, c'est-à-dire l'article.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce que,
évidemment, en faisant l'article 223.1, c'est pour qu'il soit dans les
ressources intermédiaires pareil. Donc, c'est pour qu'il soit
intercalé avant l'article 224. Ça pourrait être 224 et
l'autre, renuméroté 224.1. Il faut se comprendre.
M. Trudel: II est dans la section des ressources
intermédiaires?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, oui. M. Trudel:
O.K.
M. Côté (Charlesbourg): C'était juste pour
donner l'indication qu'il se retrouve avant. Quand ils vont le
renuméroter, ils vont le réintroduire. Parce que...
Mme Vermette: L'article 223 aussi?
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est parce que la
manière dont...
Le Président (M. Joly): Non, non, c'est qu'il aurait
dû aller à 224.
Mme Vermette: O.K.
Le Président (M. Joly): Dans le chapitre IV. C'est 224
moins quelque chose.
Mme Vermette: O.K. C'est correct. Je n'ai pas suivi. C'est pour
ça que je ne peux pas...
Le Président (M. Joly): C'est 224 moins quelque chose.
Mme Vermette: O.K. C'est correct. C'est parce que je ne savais
plus là... Une voix:... M. Côté (Charlesbourg):
Non.
M. Trudel: ...de commencer toute la "gimmick" et il se lit...
Le Président (M. Joly): Et il semble viable.
M. Trudel: Ah! je vais vous dire ça dans quelques minutes.
"Un établissement public identifié par la régie
régionale..."
Mme Vermette: C'est quoi, une ressource intermédiaire?
M. Côté (Charlesbourg): On va le définir
à 224: Est une ressource intermédiaire, toute ressource
rattachée à un établissement public qui, aux fins de
maintenir ou d'intégrer un usager à la communauté, lui
dispense, par l'intermédiaire de cette ressource, les services
d'hébergement et de soutien ou d'assistance en fonction de ses
besoins.
Mme Vermette: tous les problèmes des jeunes de moins de 16
ans, allez-vous y voir? les problèmes des jeunes de moins de 16 ans qui
ont besoin d'hébergement, allez-vous y voir? parce que les ressources
intermédiaires... les foyers d'amour ou les affaires familiales, c'est
des ressources intermédiaires, ça?
M. Côté (Charlesbourg): Un organisme communautaire,
ce n'est pas une ressource intermédiaire.
Mme Vermette: Bien, c'est un peu comme des foyers...
M. Côté (Charlesbourg): Un pavillon pour les
personnes âgées.
Mme Vermette: Oui...
M. Côté (Charlesbourg): Appartements
supervisés...
Mme Vermette: Oui, mais c'est ça, ceux qui font de
l'hébergement d'urgence pour des jeunes qui ont moins de 16 ans, parce
qu'ils sont régis selon la loi de la protection de la jeunesse...
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est parce que c'est
tout le problème de la Montérégie où il y a un
débordement. C'est des organismes communautaires dont se sert le
réseau institutionnel pour le trop plein, compte tenu de l'absence de
ressources historiques...
Mme Vermette: Mais ça, j'en conviens, je
ne conteste pas...
M. Côté (Charlesbourg): Ça ne vise personne,
là, surtout compte...
Mme Vermette: ...sauf qu'effectivement le problème est
là pareil.
M. Côté (Charlesbourg): ...tenu de la
difficulté à trouver une place qui veut les recevoir. D'abord,
recevoir un équipement...
Mme Vermette: II n'y en a pas, c'est ça.
M. Trudel: Bon, en tout cas, vous allez m'expliquer pourquoi il y
avait un amendement - il n'existe pas, là - qui avait été
créé un jour, qui disait qu'un établissement qui exploite
un CPEJ ne peut toutefois recourir aux services d'une telle ressource. Il doit
assumer directement la prise en charge de la situation de jeunes qui ne
peuvent, compte tenu de leurs besoins - c'est ça, votre question,
madame? - être confiés à des centres, à des
organismes, à des personnes aptes à leur venir en aide ou
à des ressources de type familial.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, pour
ma santé ou mon bien-être, M. Pierre Michaud va
répondre.
Le Président (M. Joly): M. Michaud, on vous
reconnaît.
M. Trudel: La promotion... des autres.
Mme Vermette: C'est de la prévention pour sa
santé.
M. Michaud (Pierre): Je vous remercie, M. le Président.
Pour la santé...
M. Côté (Charlesbourg): Pour la
prévention...
M. Michaud: ...de mon ministre, ça me fait plaisir.
Voilà! Le deuxième paragraphe de l'article 223.1, comme vous
voyez, a disparu. Maintenant...
Le Président (M. Joly): Je m'excuse. S'il vous
plaît! On a beaucoup de difficultés à s'entendre. Alors, au
sérieux, merci.
M. Michaud: Maintenant, c'est tout simplement qu'on atteint
exactement d'autres fins, c'est-à-dire que l'effet combiné des
articles 223.1, premier paragraphe, c'est-à-dire le paragraphe qui
reste, l'article actuel, combiné à 226, deuxième
paragraphe, qui prévoit l'identification des établissements
publics de la région, par la régie régionale, qui auront
recours aux services de ressources intermédiaires, avec aussi 227, qui
prévoit aussi l'identification des établissements publics par la
régie régionale qui procéderont au recrutement, etc., et
tout ça, ça permet suffisamment à la régie
régionale d'identifier également le CPEJ pour recourir à
des ressources intermédiaires. Donc, le CPEJ devenait, à toutes
fins pratiques, le seul centre qui se voyait donner une règle un peu
spéciale, c'est-à-dire, qu'on limitait un peu
l'accessibilité à des ressources intermédiaires pour le
CPEJ. (22 heures)
Maintenant, il ne devenait pas justifié de le faire si on
compare, par exemple, au CLSC qui pourrait se voir reconnaître la
possibilité de recourir à des ressources intermédiaires
comme un CH aussi ou d'autres établissements. Donc, il semblait plus
logique, dans le contexte, vu le rôle que la régie peut jouer au
niveau régional dans l'organisation ou le développement et le
recrutement des ressources intermédiaires, de traiter le CPEJ de la
même façon, de laisser la régie régionale traiter le
CPEJ de la même façon que les autres établissements. Comme
tout ça va s'inscrire à l'intérieur de plans
régionaux d'organisation de services et que l'enveloppe
financière aussi est "taguée" par la régie dans les
différents étabissements, ça devenait plus facile à
gérer et plus logique. Voilà!
M. Trudel: Bien, c'est-à-dire que ce que le
législateur avait prévu un jour, c'est de dire: Les CPEJ, ils ne
pourront pas - je vais appeler ça comme ça - faire du placement
en ressources intermédiaires. C'est ça?
Une voix: Oui, oui.
M. Trudel: C'est pour distinguer par rapport à ce qu'on va
avoir.
M. Michaud: C'est que je dois vous dire qu'associé
à cette réflexion-là aussi il s'agit toujours, dans la
foulée des modifications qui ont été faites
également à 56 sur la mission du CPEJ, d'en arriver à
distinguer le plus clairement possible la mission CPEJ du rôle DPJ
à l'intérieur du CPEJ. Parce que ce n'est pas la même
chose. Le Directeur de la protection de la jeunesse agit à
l'intérieur d'un établissement, d'un centre qui s'appelle le
Centre de protection de l'enfance et de la jeunesse.
M. Trudel: Oui.
M. Michaud: Et comme vous voyez, le deuxième paragraphe de
l'article 223.1 portait également a confusion, ce qui a
été corrigé à l'article 56. Parce qu'on parle de la
prise en charge de la situation du jeune en se référant à
la prise en charge comme si c'était le CPEJ qui la faisait, alors que
c'est une fonction qui est réservée au DPJ dans la Loi sur la
protection de la jeunesse. Donc, là aussi, il aurait fallu enlever cette
dimension-là de la prise en charge par le
CPEJ. Là, on s'est rendu compte aussi que cet article-là
créait une hiérarchie dans les ressources. Donc, de la
façon dont il est libellé, c'est comme si on disait au CPEJ: Toi,
avant d'aller aux ressources intermédiaires, considère donc la
possibilité d'aller, de confier le jeune à un centre, à
des organismes, à des personnes aptes à venir en aide ou encore
à des ressources de type familial. Ce qui ne correspond pas du tout
à la pratique dans le réseau.
Créer cette hiérarchie-là dans les ressources,
c'est exclure la possibilité, c'est mettre la ressource
intermédiaire, dans le fond, au bout du processus alors que, quand il
s'agit de trouver la ressource ou le service le plus adéquat pour un
jeune, c'est de tout mettre ça sur un pied d'égalité et
dire: Bon, c'est quoi la ressource la plus utile pour ce jeune-là dans
les circonstances? Est-ce que c'est une ressource de type familial? Est-ce que
c'est une ressource intermédiaire? Est-ce que c'est un centre avec ses
services internes, un centre de réadaptation, par exemple, avec son
internat, avec ses services externes? Bon. Il ne faut pas nécessairement
liquider tous les autres avant d'arriver aux ressources intermédiaires
parce que la ressource la plus adéquate pourrait être du premier
coup la ressource intermédiaire. Donc, là aussi, on avait, je
pense, un problème de gestion. Je veux dire, on venait encarcaner
l'action du CPEJ ou DPJ à l'intérieur du CPEJ dans le choix de
ses ressources.
M. Trudel: Comme ce n'était pas l'idée du
législateur de créer une hiérarchie, ce n'était pas
ça du tout...
M. Michaud: C'est ça.
M. Trudel: ...mais qu'elle avait été la
préoccupation - c'est important pour la suite des choses - du
législateur, en disant: je vais m'inscrire un alinéa qui va dire:
tu peux faire appel à des centres, des organismes et des personnes ou
à des ressources de type familial...
M. Michaud: Bien, dans le libellé de l'article, c'est un
peu une récupération de la fin de l'article 56 qui se
référait à la mission du CPEJ, si ma mémoire est
bonne. C'était devenu comme une espèce de... Il faudrait
peut-être vérifier, là. Peut-être que mon
collègue Gaudreau pourrait m'aider ici. Je dis 56, c'est
plutôt...
M. Trudel: Oui. Je comprends. La fin de 56, c'est qu'on disait:
Quand tu as fait l'évaluation, quand tu l'as reçu sur
référence et que tu as fait l'évaluation, grosso modo,
bien, tu le confies à un centre ou à un organisme, parce que,
là, j'imagine qu'on voulait couvrir les organismes communautaires qui
peuvent avoir développé des ressources. C'était bien
ça, la fin de 56: "...soit en la confiant aux centres, aux organismes ou
aux personnes les plus aptes à venir en aide à ces jeunes ou
à leur famille." Est-ce qu'on est en train de dire clairement, pour ne
pas faire le tour du pot, avec la description de 56 et ce qui était
apparu, que le CPEJ ne fera plus de placement direct?
M. Michaud: Absolument pas. Il ne fera plus de placement direct,
le CPEJ?
M. Trudel: Oui.
M. Michaud: II est dans la responsabilité du CPEJ et dans
la définition de la mission du CPEJ d'assumer la responsabilité
à l'égard du placement d'enfants. C'est une de ses
responsabilités premières.
M. Trudel: Via un centre. L'économie
générale, c'était "via un centre". Peut-être que je
me trompe... Via un centre, organisme ou personnes les plus aptes à leur
venir en aide.
M. Michaud: c'est bien certain que le cpej n'assume pas, en
principe, le suivi du jeune lorsque placé. je veux dire personnellement.
il va faire assumer... il va le référer à un centre.
M. Trudel: Toujours.
M. Michaud: Ça, c'est dans la loi. Si c'est le DPJ, c'est
dans la Loi sur la protection de la jeunesse que c'est prévu.
M. Trudel: Oui, si c'est...
M. Michaud: C'est prévu dans la Loi sur la protection de
la jeunesse et dans la Loi sur les jeunes contrevenants. Donc, soit sur base
volontaire ou suite à une ordonnance du tribunal, il est prévu
des décisions de référer en famille d'accueil, de
référer en centre d'accueil, en centre de réadaptation
pour jeunes en difficulté. Voilà!
Maintenant, il y a aussi cette possibilité-là en
ressources intermédiaires qui pourra s'ajouter, qui n'était
pas...
Mme Vermette: La ressource intermédiaire, c'est une
ressource publique. C'est ça?
M. Michaud: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Vermette: publique. ça veut dire qu'elle est
reliée à une grosse institution ou elle est reliée, en
tout cas, son budget relève d'une institution.
M. Côté (Charlesbourg): C'est une ressource de
deuxième niveau.
Mme Vermette: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, c'est un
établissement de deuxième niveau....
Mme Vermette: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): ...mais qui fait partie
d'une chaîne qui part de plus léger à plus
institutionnel...
Mme Vermette: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...au sens connu
actuellement.
Mme Vermette: O.K. Dans certains cas, moi... En tout cas, je
comprends que vous disiez: II ne faudrait pas l'éliminer parce qu'il
revient toujours en bout de piste, en fait, ou en bout de ligne, ce
choix-là.
M. Côté (Charlesbourg): Ou au début.
Mme Vermette: Oui?
M. Côté (Charlesbourg): Comme ressource.
Mme Vermette: Bien là, c'est parce qu'ils avaient peur
qu'on l'élimine par rapport aux autres alternatives, finalement. Il
arrive très souvent que c'est des mesures souples. Je regarde certains
problèmes de jeunes, de délinquance mineure ou des
problèmes de consommation de drogues ou des problèmes... Ce n'est
pas nécessairement ce genre de ressources là; effectivement,
c'est plutôt des ressources, soit communautaires ou des ressources
alternatives qui priment par rapport... Vous n'avez pas peur qu'à un
moment donné, justement, on ait tendance à éliminer les
ressources communautaires...
M. Côté (Charlesbourg): Non.
Mme Vermette: ...pour s'en aller plus vers ces
ressources-là?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Parce que la dynamique
même du budget par programme va faire en sorte que, lorsque vous allez
avoir à faire des choix, vous allez faire des choix qui vont vous
permettre de régler votre problème au prix le moindre. Alors,
parmi toute la panoplie de possibilités, quand on se retrouve, par
exemple, au niveau de personnes âgées, d'abord, le premier
principe va être le maintien à domicile; ça va toujours
être ce qui va coûter le moins cher. Après ça, vous
allez avoir des ressources de type famille d'accueil, les pavillons, les
centres hospitaliers de soins de longue durée. Mais chaque fois que vous
graduez dans la hiérarchie de votre arsenal, vous puisez toujours plus
profondément dans vos poches. Donc, cette dynamique-là au niveau
de la régie régionale va faire en sorte qu'effectivement ils vont
utiliser des resources qui leur coûtent moins cher, pour être
capables de solutionner le problème qu'ils ont devant eux. Si c'est le
communautaire qui peut en solutionner... C'est d'ailleurs le cas en
Montérégie actuellement, parce qu'on n'a pas de ressources
institutionnelles, on s'en va vers du communautaire pour tenter de
régler nos problèmes, pendant qu'on se chicane pour trouver un
terrain pour être capable d'installer un équipement dont on a
besoin et dont personne ne veut dans sa cour.
Donc, il est clair que ça va toujours demeurer une
possibilité et que l'intervention de ressources intermédiaires
fait appel à des ressources qui, règle générale,
sont là et doivent continuer d'être là pour répondre
à des besoins identifiés par ceux qui auront à faire le
placement, mais ça va demeurer de type familial, ressources
intermédiaires.
Mme Vermette: Moi, ce qui m'inquiète le plus dans le fond,
c'est le manque de souplesse au niveau des jeunes, pour les placements. Il y a
un manque de souplesse à ce niveau-là. Je ne sais pas si c'est
parce qu'il y a un manque de-Mais c'est très difficile, c'est
très rigide. Le comité de protection pour les jeunes et tout
ça, ils ont droit de regard à peu près sur tous les genres
de placements et c'est là que ça occasionne souvent des gros
problèmes justement. Je ne sais pas si vous avez pu voir comment,
à quel moment ou à quel niveau on pourrait arriver avec une forme
de flexibilité qui ferait en sorte que ça serait plus facile de
faire des placements pour ces jeunes-là.
M. Côté (Charlesbourg): Mais c'est un peu ça
qu'on a voulu faire en créant le comité Jasmin. Il y a des
parties qui sont chez mon collègue de la Justice et il y a des parties
chez nous. Y a-t-il moyen d'avoir quelqu'un quelque part qui a les deux pieds
sur le plancher et qui en voit passer dans son bureau de manière
régulière avec des gens qui travaillent dans ce milieu-là?
Dites-nous donc c'est quoi qu'il faut changer, pour des lois qui ont 10 ans.
Des lois qui ont plus ou moins 10 ans, 12 ans, qu'est-ce qu'il faut moderniser
pour être capable de les adapter à nos besoins d'aujourd'hui?
Parce que la société évolue assez vite, merci! Et c'est
ça qu'il est après faire et, évidemment, ça devrait
normalement dégager un peu plus de souplesse parce que lui-même
interpellait certaines rigidités du système.
Une voix:...
M. Côté (Charlesbourg): Bien sûr, bien
sûr; II n'y a pas de permission à demander.
Le Président (M. Joly): M. Michaud.
M. Michaud: Merci, M. le Président. Il y a aussi, madame,
tout un aspect que je pense important à ce stade-ci de dire, c'est que
la ressource intermédiaire comme telle, vous parliez de souplesse, il
existe actuellement des ressources sans nom - c'est de même que je les
appelle - qui, dans le réseau, pourront trouver paternité ou
maternité, je ne le sais pas, mais qui auront un nom. Je vais vous
donner l'exemple de foyers-appartements. C'est quoi des foyers-appartements qui
ont été mis en place justement par les DPJ pour héberger
les jeunes qui n'ont pas des gros problèmes pour aller en centre
d'accueil, mais qui ne peuvent pas demeurer chez eux et là, on est pris
avec ça. Ça, c'est le genre de ressources qui pourront porter
l'étiquette "ressources intermédiaires" et qui permettront
justement de favoriser l'actualisation de la Loi sur la protection de la
jeunesse et de la loi des jeunes contrevenants. C'est ça un peu. Je
pense que ça va amener de la souplesse dans le système aussi.
Mme Vermette: Oui, parce que, en fait, la pratique a
démontré actuellement que, très souvent, les ressources
intermédiaires qui étaient supposées prendre les cas
légers - il n'y avait plus de places au niveau des cas lourds - sont
devenues des ressources qui devaient justement prendre des cas lourds. Et c'est
devenu presque des institutions aussi avec les mêmes règles de
procédure que... Et là, elles devaient faire du dépannage
et, finalement, les lits de dépannage sont de plus en plus tombés
pour prendre des cas pour lesquels on n'avait pas de choix, c'étaient
des placements qu'elles devaient faire en institution.
M. Trudel: Et là, c'est la régie régionale
qui va identifier l'établissement public qui peut avoir recours à
une ressource intermédiaire.
M. Côté (Charlesbourg): ...ou la mixité
d'établissements.
M. Trudel: ...ou plusieurs établissements. Une voix:
Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, c'est une souplesse
qui va tenir compte de la réalité régionale et je pense
que ce n'est pas une mauvaise affaire. Ils seront plus à même,
ayant un cadre plus flexible, de mieux s'adapter à leur
réalité que d'avoir un cadre comme on avait, où on s'en
allait pas mal plus rigide. Il y a un peu plus de souplesse et je pense que
c'est une bonne affaire qu'on apporte cette souplesse-là.
M. Trudel: Ça permettrait de solutionner, entre
autres...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...des dimensions comme ma collègue vient de
soulever, c'est-à-dire que, dans une région particulière,
où il y a des problématiques particulières, on pourrait
décider que plusieurs établissements publics pourraient faire
appel...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: ...à des ressources intermédiaires.
Mais, au moins, pour l'explication... (22 h 15)
M. Côté (Charlesbourg): En le faisant comme
ça, c'est qu'on a l'objectif de l'usager d'abord et non pas de la
structure d'abord. Au niveau régional, tu vas l'adapter en fonction
d'une réalité qui est celle de la région et qui a une
flexibilité, qui doit avoir une flexibilité pour intervenir.
M. Trudel: Et pour aller encore une fois jusqu'au bout du
raisonnement, pourquoi ne pas permettre à tout établissement
d'avoir la possibilité de recourir à une ressource de type
intermédiaire pour réaliser sa mission, sentant le noyau dur.
M. Côté (Charlesbourg): Deuxième ligne. M.
Trudel: Deuxième ligne.
M. Côté (Charlesbourg): Pas tout
établissement, deuxième ligne. Parce qu'on a voulu trancher
très nettement entre la première et la deuxième ligne.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Quand on dit "tout
établissement", on pourrait demander au CLSC de faire
référence. C'est ça qu'on a voulu trancher. On dit si le
CLSC est de première ligne, donc, de prise de contact et de diagnostic,
forcément, par la suite, s'H y a des besoins de deuxième ligne,
c'est référé à la deuxième ligne et,
à ce moment-là, l'établissement de deuxième ligne
peut faire appel à des ressources intermédiaires de type
familial. C'est pour ça qu'on a voulu le...
M. Trudel: sauf que votre libellé d'un
"établissement public identifié par la régie peut
recourir" pourrait identifier quelqu'un de première ligne. il n'y a pas
de...
M. Côté (Charlesbourg): II faut que ce soit: "tout
établissement de deuxième ligne".
Mme Vermette: Les ressources intermédiaires seraient
uniquement pour les établissements de deuxième ligne?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Vermette: Donc, c'est pour décongestionner, tout
simplement, ce n'est pas pour répondre, pour centrer...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais
décongestionner quoi? Quand vous dites que c'est pour
décongestionner...
Mme Vermette: L'institutionnel.
M. Côté (Charlesbourg): Bien oui, c'est ça,
l'institutionnel de deuxième ligne. Parce que s'ils sont là, ils
sont en deuxième ligne, l'idée étant que...
Mme Vermette: Oui, mais la ressource n'est pas
nécessairement toujours pour... Il y a des situations qui commandent que
ce soit placé dans ces affaires-là. Et ça ne peut pas
venir nécessairement de la deuxième ligne, ça peut venir
de la première ligne.
M. Trudel: On peut comprendre le souci de... On a passé
tant de temps à vouloir faire les noyaux durs et le
périphérique, il ne faut pas que les moyens ou les dispositions
techniques qui en suivent nient ou défassent ce qu'on avait comme
intention. Mais pour les jeunes, par exemple, si ce n'est pas protection de la
jeunesse, ou la Loi sur les jeunes contrevenants, il s'en va au CLSC.
M. Côté (Charlesbourg): Pour quels services en CLSC?
Les services de première ligne, pas pour des services de deuxième
ligne, parce que des services de deuxième ligne, le CLSC va être
obligé de le référer à la deuxième
ligne.
Mme Vermette: Mais il peut avoir besoin d'une ressource...
M. Côté (Charlesbourg): Y compris le placement.
Mme Vermette: Oui, mais le jeune peut avoir besoin d'une
ressource intermédiaire, même s'il est en première
ligne.
M. Côté (Charlesbourg): Si c'est une ressource
intermédiaire, c'est de deuxième ligne. Il y a aura
référence à la deuxième ligne, qui le placera en
ressource intermédiaire. Sinon, c'est un champ ouvert, où on va
retomber dans les mêmes revers. La ressource est là, elle est
disponible, et s'il y a un besoin de ressources en deuxième ligne...
Sinon, demain matin, ce n'est pas compliqué, le débat, la
deuxième ligne des centres d'accueils ou des soins hospitaliers de
longue durée va nous dire: Si le CLSC peut placer du monde au niveau des
centres d'accueil et d'hébergement, dans des familles d'accueil ou des
pavillons, ça veut dire que demain matin vous allez me permettre de
faire du maintien à domicile.
Mme Vermette: Je le comprends pour les personnes
âgées, mais je vous parle plus pour les jeunes, parce que pour les
jeunes, la problématique n'est pas du tout la même. Ce n'est pas
tout à fait la même dynamique. Vous avez tout à fait raison
pour les personnes âgées, ça, je suis d'accord avec vous.
Là où je trouve que ça devient plus difficilement
applicable, c'est au niveau des jeunes, parce que là, ils ne sont pas
nécessairement tous... En tout cas, il peut y avoir des situations
où ça va être le CLSC, ça va être la
première ligne, c'est avant que ça arrive trop loin, et il faut
avoir une ressource intermédiaire à ce moment-là pour
empêcher justement qu'il tombe pour aller plus loin. C'est là que
ça va être plus difficile à jouer.
M. Côté (Charlesbourg): ...réfère au
CPEJ qui, lui, va le placer dans la ressource appropriée.
Mme Vermette: Mais quand vous avez des jeunes qui ont des
placements, tous les problèmes que vous avez eus avec les juges, puis
tout ça, des cas de placement des jeunes, à un moment
donné, vous allez être obligés d'aller vers des ressources
qui vont être des ressources intermédiaires, qui ne seront pas
nécessairement de deuxième ligne non plus. Vous avez eu tout le
problème de la juge Ruffo, vous ne devriez peut-être pas
recommencer avec ça.
M. Michaud: Ce sont des jeunes qui ont été
placés dans des ressources d'hébergement communautaire, ces
jeunes-là.
Mme Vermette: Oui.
M. Michaud: Maintenant, ici, on ne réfère pas aux
ressources dites communautaires.
Mme Vermette: Non, non, mais là ils peuvent avoir... Parce
que si les tendances des tribunaux pour les jeunes sont de plus en plus de
permettre aux jeunes de choisir leurs ressources, ou, en tout cas, de plus en
plus ils sont au courant de leurs ressources... Parce que si on
considère que si on veut les récupérer il serait important
qu'ils soient dans la ressource dans laquelle ils se sentent le plus à
l'aise, il se pourrait qu'ils soient obligés d'aller vers une ressource
intermédiaire qui correspond le plus à cette clientèle
où la particularité du problème que peut avoir le jeune,
à ce moment-là... Je comprends, les personnes âgées,
c'est une chose, ça se règle facilement. Les jeunes, c'est une
autre chose.
M. Michaud: Oui, mais le principe, Mme la députée,
qui est arrêté, c'est que c'est un geste tellement sérieux
que de décider de retirer un
jeune de son milieu naturel, d'accepter qu'il ne vive plus dans sa
famille, que même si c'est un jeune qui requiert des services de
première ligne en vertu de la loi régulière, qui n'est pas
la loi de la protection de la jeunesse ou la Loi sur les jeunes contrevenants,
lorsqu'un CLSC, par exemple, pense qu'il devient important ou nécessaire
d'héberger un jeune, il doit référer la situation au
Centre de protection de l'enfance et de la jeunesse qui s'assurera qu'il n'y a
vraiment pas d'autre moyen que de le placer, essaiera possiblement de
développer des ressources plus légères pour maintenir le
jeune dans son milieu, si c'est possible, tout en évitant d'en faire un
cas de protection, évidemment. Il faut essayer d'éviter d'en
faire des cas de protection inutilement. Et si c'est important de placer ce
jeune-là, ce sera une décision qui sera prise par cette
instance-là, qu'est le Centre de protection de l'enfance et de la
jeunesse qui devient un peu le carrefour du placement des jeunes. Mais il ne
s'agit pas que de les placer, il faut tout faire aussi après ça
pour les réintégrer, les retourner. C'est pour ça que le
CLSC va quand même pouvoir référer pour placement,
lorsqu'il s'agit... Quand ce sera la décision la plus utile, c'est rendu
la décision nécessaire pour ce jeune-là, il pourra. Mais
ce n'est pas lui qui va avoir ses propres ressources intermédiaires pour
effectuer ses propres placements. Il va référer à la
ressource CPEJ, qui verra à le placer en centre d'accueil, ressource
intermédiaire, famille d'accueil, ressource de type familial, par
exemple. C'est ça le...
Mme Vermette: Non... Mais je trouve que c'est un aspect qui
mérite, en tout cas, qu'on le regarde, pas juste dans ce projet de loi
là, mais dans l'ensemble.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense qu'avec les deux
comités qui sont en marche, normalement, on devrait avoir des...
Mme Vermette: C'est pour ça d'ailleurs qu'en fait...
M. Côté (Charlesbourg): II reste qu'au-delà
de Bouchard ou au-delà de Jasmin, il y a une problématique
spécifique de placement et, au début de l'automne, un
comité d'experts va se pencher là-dessus pour nous faire des
recommandations très rapidement. C'est dans la foulée de tout ce
qui se fait, là... Moi, à l'occasion, je cherche dans vos yeux
des approbations, mais de ce que je vois en vous observant, vous
cherchez...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Des questions?
M. Côté (Charlesbourg): Non, vous cherchez dans la
salle des approbations ou des désapprobations.
M. Trudel: On n'est même plus libre de nos observations,
ici.
M. Côté (Charlesbourg): Bien oui, c'est ça,
je vous observe.
Le Président (M. Joly): Est-ce qu'on peut demander
à la deuxième ligne de s'avancer?
M. Trudel: À tout le moins, avec ce que je...
Honnêtement, je regrette quelques questions des fois, ça vous fait
découvrir des choses.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais je pense que
ça a toujours été dans l'esprit de bonifier et de tenter
d'avoir des choses assez claires. Je pense que c'est bon qu'on se questionne.
Moi, je l'ai toujours dit, si on se rend compte de choses qu'on a faites, qu'on
a déjà adoptées et qui ne sont pas correctes, on va
revenir pour le faire. C'est le temps de le faire. Le 21 juin, il va être
trop tard.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Vermette: J'aimerais ça passer juillet ici.
Le Président (M. Joly): Vous allez vous ennuyer sur votre
banquette toute seule, vous là.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
M. Trudel: Est-ce que...
M. Côté (Charlesbourg): Excusez-moi.
M. Trudel: C'est ça. Je pense que je vais dire oui.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Alors, l'amendement à
l'article 223.1 est adopté.
M. Trudel: Je vous ai posé une question. Je pensais que
vous alliez proposer un amendement. Je dis: Donc, la régie
régionale pourrait identifier un CLSC, un établissement comme un
CLSC comme pouvant recourir aux services d'une ressource intermédiaire.
Vous avez sursauté. Votre sang est monté un petit peu vers le
haut.
M. Côté (Charlesbourg): Ça fait deux fois ce
soir.
M. Trudel: Deux fois, hein?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Et là, vous n'avez pas eu besoin du
téléphone, il était là.
M. Côté (Charlesbourg): Non, parce que c'est
clair.
M. Trudel: C'est clair.
M. Côté (Charlesbourg): Et ça doit être
clair, oui.
M. Trudel: Et là, vous le laissez comme ça?
M. Côté (Charlesbourg): Dans la mission du CLSC, il
n'y en a pas, d'hébergement. Donc, tout établissement, mais tout
établissement dont la mission est...
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'amendement 223.1 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Trudel: Vous êtes capable de vivre avec ça?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Le Président
(M. Joly): Adopté.
M. Trudel: Juste techniquement, là, pourquoi...
M. Côté (Charlesbourg): 223.1.
M. Trudel: Oui, mais pourquoi vous... On commence le chapitre des
ressources intermédiaires. Pourquoi on ne fait pas la définition
et après ça... Là, ça va commencer par: "Un
établissement public identifié [...] peut faire appel."
D'habitude, quand on commence, on fait la définition des termes. On n'en
rediscutera pas parce qu'on le mettra après. Ne vous inquiétez
pas.
M. Côté (Charlesbourg): Ce que j'ai compris - mon
notaire...
M. Trudel: Petit couple.
M. Côté (Charlesbourg): ...surveille toujours nos
intérêts - c'est qu'en arrivant à 224, donc, au
deuxième article, on donne la définition, ils vont au moins
savoir ce qu'ils vont faire. L'objet, la définition.
M. Trudel: Et l'autre partie de réponse...
M. Côté (Charlesbourg): L'autre partie de
réponse...
M. Trudel: ...c'est secret.
M. Côté (Charlesbourg): Non, pas secret. Moi, je
n'ai de secret pour personne. Des grands légistes reconnus par tous les
gouvernements qui ont passé, en lisant de la manière dont
c'était fait, trouvaient qu'à 224, ça commençait
sec.
M. Trudel: Ah! les légistes trouvaient que ça
commençait sec?
M. Côté (Charlesbourg): Pas les légistes du
ministère. J'ai dit: Des légistes qui ont servi tous les
gouvernements et qui ont une réputation extraordinaire. Le
spécialiste des lois spéciales.
M. Trudel: Le spécialiste des lois spéciales.
Une voix: II n'est pas à l'oeuvre ces temps-ci,
j'espère.
M. Côté (Charlesbourg): Dans quel réseau?
M. Trudel: Bien non, vous avez dit qu'on s'occupait juste de
notre réseau.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
(22 h 30)
M. Trudel: Les autres vont s'occuper de leurs affaires. Dans
votre réseau, il n'est pas sur la job.
M. Côté (Charlesbourg): S'il y en a d'autres qui
veulent faire des lois spéciales, ils en feront. Nous autres, on
règle les problèmes. La loi 120...
M. Trudel: Ah! là, si les légistes avaient le
sentiment que ça commençait raide, que ça
commençait trop de façon abrupte...
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Trudel: ...on dit: On va commencer par...
Le Président (M. Joly): Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
223.1, adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. Est-ce que le
nouvel article 223.1 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
224.
M. Côté (Charlesbourg): "Est une ressource
intermédiaire, toute ressource développée,
contrôlée et financée par un établissement public
qui, en vue de maintenir et d'intégrer des personnes à la
communauté, leur dispense des services d'hébergement et de
soutien ou d'assistance en fonction de leurs besoins."
Je vous avertis tout de suite que j'ai un papillon qui dit ceci:
"Remplacer l'article 224 par le suivant - donc tout ce que vous venez de me
faire faire, ça n'a pas de bon sens - 224. "Est une ressource
intermédiaire toute ressource rattachée à un
établissement public qui, aux fins de maintenir ou d'intégrer un
usager à la communauté, lui dispense par l'intermédiaire
de cette ressource des services d'hébergement et de soutien ou
d'assistance en fonction de ses besoins." M. le Président...
Le Président (M. Joly): Merveilleux. Merci. Est-ce que
vous avez une copie pour... On va vous passer l'original, M. le
député, que j'aimerais ravoir.
M. Trudel: Expliquez-moi la différence entre la...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...l'écriture et la nouvelle écriture en
même temps que...
M. Côté (Charlesbourg): Donc...
M. Gaudreau (Marc): Est-ce que vous commencez à en voir,
des différences, en le lisant?
M. Trudel: Oui, oui, allez-y. Oui, oui. Quand on est dans
l'Opposition, il faut faire au moins trois choses en même temps.
M. Côté (Charlesbourg): Deux oreilles. Il a deux
oreilles.
M. Gaudreau: Vous aurez...
M. Trudel: C'est ça. Pourquoi le Créateur a-t-il
mis deux oreilles, vous pensez?
M. Gaudreau: Vous aurez constaté - première
différence - que les mots "développée,
contrôlée et financée" sont remplacés par le mot
"rattachée". C'est que ces aspects de développement, de
contrôle et de finance sont repris dans les articles qui suivent en
termes d'allocation de ressources, de suivi professionnel à assurer et
en termes d'identification des établissements qui peuvent recourir aux
services des ressources intermédiaires. De sorte que ces mots-là
devenaient, sans être superfétatoires, un peu beaucoup de mots,
tout compte fait, pour parler d'un rattachement. La notion de rattachement est
d'ailleurs utilisée un peu plus loin dans la même section. Les
autres modifications, un peu de pure forme si on veut, "en vue de, aux fins de
maintenir ou d'intégrer", parce que les deux actions ne sont
généralement pas associées... Si quelqu'un est
déjà dans la communauté et on veut le maintenir, on n'a
pas à l'intégrer et vice versa. On parle d'un usager puisque, de
toute façon, ce sont des usagers de l'établissement qui par
l'intermédiaire de cette ressource...
M. Trudel: M. le notaire, je ne vous le fais pas
répéter deux fois. Votre esprit a déjà
commencé à travailler pour corriger ça.
M. Gaudreau: Ha, ha, ha! Ça va. Voyons! M. Trudel:
De cette ressource.
M. Gaudreau: ...seront desservis par l'établissement. Je
cherchais le mot qui... Finalement, les modifications apportées sont
davantage de forme que de fond.
Mme Vermette: A-t-il dit qu'il va administrer son propre budget
maintenant?
M. Gaudreau: La ressource intermédiaire? Mme Vermette:
Oui. M. Gaudreau: Non.
Mme Vermette: Rattachée. Avant, c'était plus clair.
Il n'avait pas de budget du tout.
M. Gaudreau: Non, mais le "qui" restait toujours applicable
à l'établissement public.
Mme Vermette: O.K.
M. Gaudreau: C'était une ressource
développée par rétablissement...
Mme Vermette: Oui.
M. Gaudreau: ...financée par l'établissement...
Mme Vermette: Donc, il n'avait rien du tout.
M. Gaudreau: ...contrôlée par
l'établissement, établissement qui, en vue de donner des services
à ses usagers ou à des personnes, leur procurait des services
d'hébergement dans la ressource intermédiaire. La ressource n'est
pas indépendante.
M. Trudel: alors c'est... l'esprit ici, là, c'est une
ressource qui est rattachée à un établissement public. y
a-t-il quelqu'un qui m'écoute dans cette "shop*?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Je pensais que vous vous
entendiez bien avec mon notaire.
M. Trudel: Oui, oui.
M. Gaudreau: II a entendu un début de question...
M. Trudel: Toute ressource intermédiaire est
rattachée à un établissement public.
M. Gaudreau: Obligatoirement.
M. Trudel: Elle n'est pas nécessairement financée
par l'établissement public.
M. Gaudreau: C'est-à-dire que les allocations, les sommes
nécessaires à son paiement viendront de la régie
régionale à partir des budgets régionaux, mais par
l'entremise de l'établissement public. L'argent ne sera pas
versé... La régie régionale n'agira pas comme agent payeur
direct aux ressources.
M. Trudel: La question, c'est: Ça existe, il faut que
quelqu'un paie pour que cette ressource existe.
M. Gaudreau: Oui. C'est l'établissement public auquel la
ressource intermédiaire...
M. Trudel: Le fric vient de l'établissement. M.
Gaudreau: II vient de l'établissement. M. Trudel: II y a
un contrat de services.
M. Gaudreau: Les formes de rattachement ne sont pas
confinées dans la loi. Ça n'entre pas dans le cadre de l'article
226, 3°, où la régie doit s'inquiéter des
mécanismes de fonctionnement et de concertation des
établissements. Toutes les formules de contrat qu'on a actuellement pour
un type ou l'autre, ça doit être ramené au niveau
régional.
M. Trudel: C'est parce que, à 78, un établissement
pouvait conclure avec un autre établissement, un organisme ou une autre
personne, une entente pour l'une ou l'autre des fins suivantes, etc.
M. Gaudreau: Oui, exact.
M. Trudel: II n'y a pas de ressources là-dedans.
M. Gaudreau: Non.
M. Trudel: Un établissement public ne peut pas contracter
avec une ressource, pour des services...
M. Gaudreau: La ressource est tenue par une personne physique ou
par une corporation, mais généralement plus par une personne
physique ou des personnes physiques, des éducateurs, des personnes ayant
des connaissances et des aptitudes à procurer ces services.
M. Trudel: Trouvons-nous un exemple type. M. Gaudreau:
Oui.
M. Trudel: Ce n'est pas une famille d'accueil, ce n'est pas
ça.
M. Gaudreau: Non, ça, c'est l'autre section.
M. Trudel: II y a un pavillon pour accueillir les jeunes qui ne
sont pas sous une ordonnance du tribunal, la loi des jeunes contrevenants, mais
qui ont - un peu ce que ma collègue soulevait tantôt - des
problèmes de toxicomanie, des difficultés familiales. Il faut
qu'ils soient sortis du milieu. Ils ne sont pas pour rester à la rue. Il
y a un pavillon qui existe et ça, c'est une ressource
intermédiaire.
M. Gaudreau: II faut être gros.
M. Trudel: II faut être gros.
M. Côté (Charlesbourg): II faut être gros.
M. Trudel: L'établissement identifié par la
régie quand il accueille une personne, un jeune, le cas
échéant, peut le référer à ce
centre-là, cette ressource-là pour répondre à ses
besoins qui ont été diagnostiqués. Ça va?
M. Gaudreau: Oui.
M. Trudel: Cette ressource-là, il lui faut des moyens
financiers pour exister.
M. Côté (Charlesbourg): Bien sûr. M.
Gaudreau: Oui.
M. Trudel: Et l'établissement public va payer...
M. Gaudreau: Exact.
M. Trudel: ...va financer l'existence de la ressource. Où
l'établissement va-t-il aller chercher son fondement juridique pour
faire une entente? À 78, l'établissement peut faire des ententes
avec un établissement, un organisme ou une autre personne. Bon.
Là, ici, c'est parce qu'on a un nouveau vocabulaire. On a une nouvelle
catégorie de bibites qui peuvent exister et fournir des services, qui
s'appellent des
ressources intermédiaires.
M. Côté (Charlesbourg): C'est une bibite qui existe
déjà...
M. Trudel: Qui existe déjà.
M. Côté (Charlesbourg): ...mais qu'on ne retrouve
pas dans les lois. Mais, en pratique, elle est là, la bibite.
M. Trudel: C'est ça, oui. On ne la retrouve tellement pas
dans les lois qu'on ne la retrouve pas à 78.
M. Gaudreau: C'est-à-dire, 78, c'est l'article qui
confirme qu'un établissement peut conclure avec un autre
établissement, un organisme ou une autre personne, une entente, r
pour la prestation de certains services de santé et de services
sociaux.
M. Trudel: C'est ça qu'elle va faire, ma
définition.
M. Gaudreau: Ici, il y a un volet supplémentaire, c'est
que la ressource intermédiaire intervient toujours, comme le dit la
définition, pour que l'établissement public assure à
l'usager de l'hébergement, du soutien, de la... Ça dépasse
le simple service de santé qu'on obtient par l'intermédiaire d'un
contrat de services d'une personne. Ça comporte le volet extension
naturelle de l'établissement. On crée effectivement chez
l'établissement une extension de services. C'est plus léger que
l'institution mère, donc, on aménage une section pour
qu'effectivement, au niveau de la régie régionale, au niveau du
financement de ces ressources, au niveau de la classification des
services...
Une voix: 225...
M. Gaudreau: C'est ça. 225 nous parie plus tard de (a
classification qui vient, des taux de rétribution de ces services
à faire en fonction du degré de soutien ou d'assistance requis.
On est vraiment dans un domaine, ce n'est pas le simple contrat de services
qu'un établissement peut avoir à passer avec un professionnel X
pour un temps Y. C'est de l'organisation de services, mais, par
définition, dans des ressources plus légères pour toujours
maintenir ou intégrer le plus possible le bénéficiaire
à sa communauté.
M. Côté (Charlesbourg): Et planifier à
l'intérieur des plans régionaux de services, dans les PROS.
M. Gaudreau: C'est ça, ça s'inscrit dans les
PROS.
Mme Vermette: La formule que vous venez de présenter est
plus que ce qui était marqué là, je trouve.
M. Trudel: Oui. Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est pour ça
qu'on a essayé d'assouplir pour...
M. Gaudreau: Oui. Oui.
M. Côté (Charlesbourg): effectivement, les nouvelles
versions qu'on vient de déposer par rapport à ce qu'il y avait
dans la loi, c'est plus souple.
M. Gaudreau: c'est ça, parce que les autres
modalités sont déjà couvertes en partie à 225, 226,
227. la définition n'a pas besoin d'être aussi prenante...
M. Trudel: On pourrait dire que c'est une ressource liée
à l'établissement, c'est lié tout le temps...
Mme Vermette: C'est plus... M. Gaudreau: ...exact...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est ça, pour
aussi être capable d'en arriver à une responsabilité quant
à la qualité. Par exemple, les échanges, on en a eu nous
autres aussi avec bien du monde, on en a eu un peu là, au niveau des
personnes âgées. Et on nous a dit: Oui, effectivement, on a
développé des pavillons et nos ressources médicales de
notre centre font des visites dans les pavillons, et même nos
infirmières, pour s'assurer qu'ils ont les soins cliniques dont ils ont
besoin. Ce n'est pas vrai dans tous les pavillons par exemple. À partir
du moment où on les lie au centre hospitalier de soins de longue
durée, il y a aussi l'obligation sur le plan de la qualité de la
dispensation des services; donc un meilleur encadrement. C'est pour ça
qu'à 225 on dit: "Afin de favoriser un encadrement adéquat et la
mise en place rationnelle de ressources intermédiaires et d'assurer la
flexibilité nécessaire à l'émergence de nouvelles
ressources dans le cadre des plans régionaux d'organisation, etc."
Mme Vermette: Parce qu'il y a souvent des ressources qui, au
point de départ, n'étaient pas nécessairement
reliées à un service public mais qui sont devenues, par la force
des choses, une ressource intermédiaire qui, bon, finalement, avait
déjà sa structure, sa façon de fonctionner et qui va
devenir... Et ça devient plus souple là.
M. Gaudreau: Mais toujours à l'intérieur d'un
minimum de normes qu'on retrouve ici. C'est que l'appellation...
Mme Vermette: Oui. Oui. Oui. Mais, je veux dire, qui donne
déjà le service comme tel et qui devient
déjà...
M. Gaudreau: Parce que l'appellation peut être vite
galvaudée aussi à toutes sortes de structures qu'on peut
retrouver. Il faudrait quand même pouvoir s'inscrire dans le rattachement
et les autres volets, et l'établissement qui a ce rattachement est
lui-même inscrit au PROS...
Mme Vermette: Oui...
M. Gaudreau: ...et reçoit de la régie à ce
moment-là le financement nécessaire pour financer cette
ressource. C'est nouveau, parce qu'on n'a rien de tout ça dans la loi
actuelle, c'est bien sûr que c'est...
M. Trudel: Ça, c'est complètement nouveau et
ça n'existait pas comme...
Mme Vermette: Mais la comptabilisation du budget va se faire en
fonction de quoi? Du nombre de lits disponibles de la ressource
intermédiaire ou en fonction des principales ressources ou des besoins
ou...
M. Gaudreau: Les budgets seront en fonction de la classification
des services. À 225, deuxième alinéa: la classification
s'accompagnera des taux de rétribution appplicables au type de services.
C'est comme une gradation dans le type de services minimaux, soins, besoins,
assistance minimale, moyens intensifs, ce n'est pas des appellations qu'on va
payer en disant: Tel type d'appellation amène tant comme
rétribution. C'est vraiment le niveau de services d'aide et d'assistance
qui va être quantifié pour amener une rétribution et
l'établissement, selon le type de ressources qu'il a à
développer, recevra les allocations nécessaires pour les payer.
C'est toute une dynamique qu'on ne connaît pas actuellement, parce qu'on
a des familles d'accueil, des pavillons et certains foyers de groupe, mais,
avec cet article 225, on va permettre idéalement, par une classification
qui ne va pas avec des appellations mais qui va avec le degré de
services à faire, par les ressources, une plus grande
variété, si on veut, de formules. C'est qu'une même
ressource pourrait offrir à des gens à la fois des services
minimaux et des services intensifs selon un nombre de places
prédéterminé par la régie, lors de la
reconnaissance des ressources. (22 h 45)
Mme Vermette: Mais est-ce qu'il va y avoir des garanties pour que
cette ressource intermédiaire ait son budget protégé pour
donner ces services, et non pas pour favoriser, je ne sais pas, moi, des fois,
il peut y avoir un déficit au niveau de l'hôpital auquel il est
relié et qu'il se serve de ça pour arriver à
équilibrer et qu'il coupe un peu plus dans l'autre ressource.
M. Gaudreau: Ça, effectivement, il va devoir se
développer l'instrumentation juridique nécessaire à
créer le lien de rattachement entre la ressource et
l'établissement et amener toute la rémunération
nécessaire, ou le versement des prestations prévues, parce qu'il
n'en demeure pas moins que la ressource intermédiaire procure une
prestation de services en ce faisant et a droit à la juste
rétribution de ses services.
M. Trudel: C'est parce que ça n'est pas un organisme
externe, c'est une extension d'un établissement.
M. Gaudreau: C'est ça.
Mme Vermette: C'est comme un appendice.
M. Trudel: Et, là, il va examiner la... Est-ce qu'on peut
dire qu'il va y avoir une certaine compétition avec le
communautaire?
M. Côté (Charlesbourg): C'est une ressource qui
existe déjà. Quand on parle de pavillons pour personnes...
M. Trudel: Oui, oui, oui, il y en a qui existent
déjà.
M. Côté (Charlesbourg): II y en a et il n'y en a pas
rien qu'un là. Et il y en a...
M. Trudel: Non, mais je pense qu'en santé mentale vous
venez de faire allusion à cela, bon. La désinstitutionnalisation
a amené le développement de tout un réseau d'organismes
communautaires pour la prise en charge, parce qu'il fallait qu'il y ait quelque
chose entre les deux. Il fallait qu'il y ait un pont entre les deux, entre la
vie en communauté et la vie en institution. Bon, il y a eu un pont entre
les deux, et ce sont les organismes communautaires qui ont
développé beaucoup de ressources là-dedans. Le centre
hospitalier qui offre encore de l'institutionnalisation en psychiatrie, cela va
de soi, compte tenu de la lourdeur du diagnostic, eh bien, souvent,
évidemment, il va être tenté de développer aussi une
ressource intermédiaire parce que, par ailleurs, la
désinstitutionnalisation lui a amené des usagers par la
salle d'urgence. Je veux dire, ils rentrent quelque part, ce n'est pas parce
qu'on les renvoie dans la communauté que l'intégration est faite
derechef là. Il y a un suivi à faire.
Bon, il s'est développé beaucoup d'organismes
communautaires. Le centre hospitalier dit: Moi, je me développe un
centre de jour. Un centre de jour, ça peut devenir une ressource
intermédiaire. Je prends sept, huit personnes, je m'organise un centre
de jour. Au lieu de les avoir en institution, je développe un centre
de
jour. L'organisme communautaire qui est à côté dit:
Moi, écoutez, j'offre ces services-là. D'ailleurs, si vous me
financez comme il faut, je vais m'occuper de cette clientèle-là
parce que, avec mes méthodes, mes approches, mes orientations, j'ai
développé de l'expertise là-dedans etc. Et là, par
ailleurs, le centre hospitalier ou l'autre - je dis "centre hospitalier", mais
ça peut être un autre établissement - pour d'autres
problématiques, dit: Non, moi, je développe un centre de
jour.
M. Côté (Charlesbourg): II faut admettre qu'en
faisant en sorte que dans la loi, pour la première fois, on parle de
ressources intermédiaires et qu'on tente de le définir, il y a
quelque part une frontière par rapport au communautaire où il va
y avoir du frottement. Et c'est clair que ça va permettre effectivement
de mieux déterminer les frontières des uns et des autres.
Ça, je suis, dans la pratique, à peu près convaincu que
c'est ça qui va arriver.
Il est bien évident que, tantôt, il va y avoir des choix
à faire. Alors, quand on parle a 225, si je retrouve l'article
là, dans le cadre des plans régionaux d'organisation de services,
il est évident qu'on va les prévoir et qu'on va prévoir un
certain nombre de choses à ce niveau-là et qu'il existe aussi sur
le terrain des organismes communautaires, dans un programme spécifique
qui est celui de santé mentale qui va demeurer un programme
spécifique. À partir du PROS, on va se retrouver dans une
situation où ils vont vouloir développer des ressources
intermédiaires; ils vont vouloir développer des ressources
communautaires ou la reconnaissance de ressources communautaires qui existent
actuellement. Donc, ça va être spécifique au programme
santé mentale à ce niveau-là et la régie
régionale va faire les propositions qui s'adaptent, qui collent à
sa région tout en voulant utiliser la panoplie du communautaire et ainsi
de suite, ressources intermédiaires.
M. Trudel: Donc, il va se faire des choix. Est-ce que je confie
telle responsabilité à un organisme communautaire ou si je la
confie à une ressource intermédiaire attachée à un
établissement public.
M. Côté (Charlesbourg): Et on peut aller plus loin
que ça sur le plan du questionnement. Comme la dynamique
transférée à la régie régionale au niveau
des plans régionaux d'organisation de services est de donner du service
au moindre coût, la question que va se poser la régie
régionale, c'est que si ça coûte plus cher en ressources
intermédiaires qu'en organismes communautaires elle va probablement
choisir les organismes communautaires. Et si ça coûte moins cher
en ressources intermédiaires qu'en institutionnel plus lourd elle va,
normalement, choisir - parce qu'il y a de l'intérêt, il va y avoir
de l'intérêt pour eux autres à le faire, alors
qu'aujourd'hui, ce n'est pas nécessairement le cas.
M. Trudel: Ça pourrait être aussi l'inverse parce
que, s'ils ont choisi de le faire par l'établissement à travers
les ressources intermédiaires, ça ne touche pas au budget du
communautaire.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais ce n'est
pas...
M. Trudel: Parce que là, c'est la régie
régionale qui va être responsable de l'enveloppe du
communautaire.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, un instant. M.
Trudel: Du minimum et de la grandeur...
M. Côté (Charlesbourg): II y a un minimum qui est
là, qui est gelé, donc, gelé dans le sens de
"tagué", qui est un plancher et on a toujours dit qu'il y avait une
possibilité d'aller en additionnel, exactement dans ce genre de
situation là où la régie régionale pourrait
décider qu'au-delà du programme SOC à l'intérieur
de ton programme santé mentale tu pourrais en arriver à
dégager des sommes pour des organismes communautaires pour des services
dont tu as besoin. Mais elle ne pourrait pas prendre de l'argent du SOC pour
financer une ressource intermédiaire.
M. Trudel: Non, c'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, c'est à sens
unique au profit du communautaire.
Mme Vermette: Bien, moi, ça me semble que le
communautaire, en fait, a comme alternative de pouvoir vivre en bonne
santé sans trop de problèmes en devenant une ressource
intermédiaire ou bien tirer le diable par la queue en restant
communautaire.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
Mme Vermette: Non?
M. Côté (Charlesbourg): Ça...
Mme Vermette: Avoir un bon budget et perdre son autonomie ou
garder son autonomie puis avoir plus de difficultés.
M. Côté (Charlesbourg): Pour la vraie
réponse, ça va être aussi vrai. On retrouve ça dans
des cas où, effectivement, le communautaire qui peut devenir une
ressource intermédiaire va choisir la stabilité de la ressource
intermédiaire. Bon, évidemment, c'est un choix qui lui est propre
et qu'il fera. C'est pour ça qu'on marque
dans la loi "son autonomie d'orientation et de décision". Mais on
peut se retrouver aussi avec un organisme communautaire qui est
subventionné par le SOC, donc par le minimum...
Mme Vermette: Hum, hum!
M. Côté (Charlesbourg): ...et que la régie
régionale reconnaît comme organisme communautaire et non pas comme
ressource intermédiaire en ajout de ressources pour les services qu'il
peut dispenser et qui sont adaptés aux besoins que veut combler la
régie régionale. C'est là où ça peut devenir
intéressant pour les organismes communautaires. En termes clairs, est-ce
que ça va permettre, ce qu'on ne peut pas aujourd'hui faire, de
s'assurer d'une qualité de services, ce qu'on ne fait pas aujourd'hui
parce que tu n'as pas, à l'intérieur de la loi, des ressources
intermédiaires? Et tu as, sur le terrain... Le ministère n'a pas
suivi le terrain. Le terrain a développé toute une série
d'intervenants.
M. Trudel: Ça, là-dessus, ça va. O.K.
Ça va. Là où j'essaie de comprendre, c'est la
compétition qui va s'installer avec le communautaire.
L'établissement, lui, qui veut développer une ressource
intermédiaire, évidemment que ça lui fait
économiser du fric qui s'en va sur des ressources plus
légères. L'organisme communautaire qui pourrait s'en occuper, pas
comme ressource intermédiaire, à titre de ressource communautaire
financée par la régie, la régie va aller chercher son fric
dans l'enveloppe générale communautaire...
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: ...pour les garanties ou dans les programmes.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Elle va aller le
chercher dans les programmes.
M. Trudel: Le premier...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, mais pas dans le
programme général.
M. Trudel: Non, non, c'était juste pour
énumérer...
M. Côté (Charlesbourg): O.K.
M. Trudel: Ce n'est pas ça. Elle va aller chercher dans le
surplus, dans les programmes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Donc, elle ne le fera
pas au détriment du communautaire.
M. Trudel: Non, non, laisse-moi finir. Le jeune, le volet jeunes,
le programme jeunes, quand il va arriver, il va saper l'enveloppe jeunes mais
il va se transformer rapidement en des morceaux de budget
d'établissement.
M. Côté (Charlesbourg): Par rapport au PROS.
M. Trudel: Oui, par rapport au PROS. Il faut que ça se
fasse quelque part. Ça va devenir...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: ...l'argent qui s'appelle enveloppe jeunes, il va
s'appeler enveloppe jeunes de tel centre, rapidement, aussitôt qu'il va
être distribué. Si on veut en avoir plus d'argent pour le
communautaire qui prendrait une responsabilité qui pourrait aussi
être exercée par la ressource intermédiaire, est-ce que tu
penses que dans ce programme-là l'établissement institutionnel va
s'en priver, lui? Il va dire: Moi là, je laisse tomber ça et je
l'envoie au communautaire? (23 heures)
M. Côté (Charlesbourg): ...au moindre
coût.
Mme Vermette: On est en train de faire une
élimination.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
Mme Vermette: On va faire l'élimination de certains dans
le communautaire ou des duplicata pour faire en sorte...
M. Trudel: Non, non, non.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
Mme Vermette: Non?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
Mme Vermette: Même pas?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Si je suis, moi,
régie régionale, que j'ai à planifier mon plan
régional d'organisation de services et que j'ai à ma disposition,
pour combler mes besoins, des ressources de type communautaire qui sont
là et qui ont une base, qui viennent du SOC que je ne peux pas
toucher...
M. Trudel: Ça, ça va.
M. Côté (Charlesbourg): ...personne ne peut toucher
à ça...
M. Trudel: ..."tagué", tout ce que tu voudras.
M. Côté (Charlesbourg): Elle est là, mais
elle existe surtout parce que c'est là. O.K.?
M. Trudel: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): Elle est sur le terrain.
M. Trudel: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): Si j'ai le choix entre une
ressource intermédiaire et une ressource institutionnelle plus lourde,
les coûts vont avec. Quand tu gradues dans les services, si tu es dans
une situation où ton organisme communautaire peut t'offrir un service
à moindre coût que ta ressource intermédiaire, ta
motivation à toi, comme régie régionale, sur le plan de
ton plan régional d'organisation de services, va être de faire
appel davantage à la ressource communautaire, parce que tu vas pouvoir
en faire davantage. C'est ça, l'idée des PROS: leur donner la
possibilité, avec l'enveloppe, de faire des choix à
l'intérieur qui vont répondre aux besoins et qui vont faire en
sorte qu'on sera dans une situation où on choisira le coût moindre
pour donner des services.
Alors qu'aujourd'hui on est dans une dynamique où, si tu veux
avoir quelque chose au niveau des personnes âgées, tu as une
possibilité: demander un centre d'accueil d'hébergement et,
là, on va te bâtir du béton, même si, au bout de la
ligne, tu pourrais peut-être avoir d'autres ressources moins
dispendieuses. C'est ça, le message qu'on donne aujourd'hui, alors que,
dans le cadre des programmes régionaux d'organisation de services, le
message que tu passes, c'est: Tu as tant de clients, on te donne tant d'argent
et tu fais un plan régional d'organisation de services à partir
des paramètres du ministère, puis, à l'intérieur de
ton plan régional d'organisation de services, tu dis: Moi, je vais faire
appel au communautaire pour tant de services, aux ressources
intermédiaires pour tant de services et aux ressources institutionnelles
pour tant de services. Par contre, mes ressources intermédiaires, elles,
sont liées à un établissement sur le plan - on le verra
tantôt - de l'encadrement, ainsi de suite, pour une qualité et une
continuité de services.
Ceci étant dit, ça ne veut pas dire qu'on ne se retrouvera
pas dans une situation existante actuellement qui ne créera pas des
frottements au moment où on va faire le ménage, mais on n'a pas
le choix, il faut faire le ménage. C'est là où on en est
rendu. On n'a jamais eu les moyens de le faire et on ne se les ai jamais
donnés au niveau de la loi. En le faisant à ce moment-ci, moi,
ça m'apparaît très clair. Ça ne veut pas dire qu'on
n'aura pas de troubles dans l'application de tout ça et qu'il n'y aura
pas quelques chevauchements, mais, autant que possible, on va être dans
des situations assez claires. La dynamique créée, c'est une
dynamique qui fait que vous avez avantage à utiliser les ressources qui
sont les moins coûteuses.
M. Trudel: L'argent...
M. Côté (Charlesbourg): L'argent pour la ressource
intermédiaire, ce n'est pas de l'argent qui est donné à
l'établissement.
M. Trudel: Non. Ce n'est pas donné à
l'établissement.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, à ce
moment-là...
M. Trudel: C'est donné à la régie?
M. Côté (Charlesbourg): oui, c'est la régie
qui va faire l'allocation, mais pas à l'établissement. si je
suivais votre logement... votre logique!
M. Trudel: Vous logeriez à la même enseigne.
M. Côté (Charlesbourg): Je ne suis pas
intéressé à suivre votre logique. Si le budgétaire
était à rétablissement qui, lui, aurait avantage à
développer une ressource intermédiaire au lieu de perdre de
l'argent au communautaire...
M. Trudel: Exact.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Mais, suivez ça, ce raisonnement-là.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas
compliqué, ce n'est pas compliqué.
M. Trudel: L'argent peut aller soit au communautaire, soit
à l'institutionnel - pour les jeunes tout le temps.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais c'est la
régie régionale qui fait son plan régional d'organisation
de services. Elle va dire: II y en a tant qui va au communautaire, tant aux
ressources intermédiaires, tant à l'institutionnel. Ce n'est pas
l'institutionnel qui va décider où il va aller...
Mme Vermette: Une enveloppe globale au volet jeunes.
M. Trudel: Oui, oui. C'est parfait, c'est correct.
Mme Vermette: II va y avoir une enveloppe globale.
M. Côté (Charlesbourg): Mais je comprends. SI
c'était ça, si c'était tel que vous le dites,
effectivement, je serais inquiet parce qu'on aurait avantage à
développer ses propres res-
sources institutionnelles, qu'elles soient plus lourdes ou de type
intermédiaire, au lieu du communautaire. Mais, à 226, on dit: "En
outre d'établir, pour sa région, les modalités
d'accès aux services des ressources intermédiaires, la
régie régionale doit: 2° identifier les établissements
publics de sa région qui auront recours aux services de ressources
intermédiaires et leur allouer les sommes nécessaires au paiement
de ces ressources conformément aux taux de rétribution
applicables".
Ça fait partie du plan régional d'organisation de
services. C'est pour ça qu'il n'y aura pas de chicane, à ce
moment-là, au niveau de l'établissement quant aux sommes qui vont
aller au communautaire par rapport aux ressources intermédiaires;
ça va déjà être réglé là avant.
Quand la régie régionale va dire: II y a tant d'argent de ce
programme-là qui est dévolu aux organismes communautaires pour
être capable de répondre aux besoins, ça va être
réglé. Après ça, il restera tant d'argent pour
l'institutionnel et tant d'argent pour les ressources intermédiaires.
Donc, celui qui est dans une situation de décision, il ne sera pas dans
une situation de décision institutionnelle pour ma ressource
intermédiaire versus le communautaire.
M. Trudel: II va y avoir un débat à la
régie.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, bien
sûr.
M. Trudel: II va y avoir un débat à la régie
sur les jeunes pour certains besoins, qui ont besoin de réponses plus
légères, alors...
M. Côté (Charlesbourg): Bien oui. M. Trudel: Oui,
oui, c'est correct.
M. Côté (Charlesbourg): S'il n'y a pas de
débat, on va le décider au central, le un va le décider et
ça va être fini.
M. Trudel: Bien non, bien non, bien non, ce n'est pas
ça.
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour ça qu'en
envoyant de l'oxygène il faut au moins leur dire que, s'ils sont plus
proches, ils sont capables de le reconnaître un peu.
M. Trudel: Laissez-moi finir.
Mme Vermette: Non, mais c'est vrai que ça revient à
une question d'idéologie.
M. Trudel: Quand le débat va se faire...
Mme Vermette: Chaque région va pouvoir...
M. Côté (Charlesbourg): Au lieu d'avoir une
idéologie du soviet suprême, pour paraphraser quelques jeunes
étudiants en médecine, il va y en avoir 17. alors, c'est
ça, c'est ça, les régions. on dit...
M. Trudel: Le Soviet de chaque république.
M. Côté (Charlesbourg): ...que 17 régions ou
que les régions sont plus susceptibles - on ne l'a pas dit avec
certitude, on a dit qu'elles sont plus susceptibles - d'adapter les plans
régionaux d'organisation de services à leur vécu, à
leur milieu, donc à leurs besoins que le Soviet, à Québec,
ou Saddam, etc.
Mme Vermette: Ça, je comprends, mais pour aller dans la
même veine que tantôt, que ce que mon collègue a sorti
tantôt, en fait, c'est sûr que, bon, il y a 17 régions et
que chaque région va faire, en tout cas, devrait toujours prendre les
décisions pour le mieux-être de la collectivité. Mais il
arrive qu'il y ait des problèmes budgétaires au niveau d'une
région donnée, de son enveloppe budgétaire et, là,
tu as les conflits entre justement... Il y en a qui pourraient être
tentés de s'en aller vers plus de ressources, parce que c'est une
façon comme une autre d'aller chercher plus d'argent pour en arriver
à équilibrer le budget avec, finalement, des ressources de type
intermédiaire.
M. Côté (Charlesbourg): Pas la régie. La
régie, dans la logique de lui transmettre la responsabilité
à partir de paramètres qui viennent d'un programme, par exemple
du programme de santé mentale, va lui dire: Vous avez tant de personnes
dans votre région, donc vous aurez telle allocation budgétaire.
Quel est le plan régional d'organisation de services que vous nous
proposez pour répondre aux besoins de votre clientèle? Dans cette
dynamique-là, la régie régionale va avoir avantage
à utiliser la ressource la moins coûteuse pour dispenser des
services à ces clientèles. Surtout que, si on faisait ça
aujourd'hui, je ne suis pas sûr que ça irait très bien
parce que l'établissement dirait: Si je fais des économies, tu
vas trouver un bras quelque part pour être capable de venir chercher les
économies que je vais avoir sauvées. C'est pour ça que,
dans la dynamique gouvernementale, aujourd'hui, il y a toujours la course
effrénée... C'est moins vrai dans le domaine de la santé
parce qu'on a supposément toujours des problèmes de budget, mais
j'ai vécu ça aux Transports et on l'a vécu aussi dans
certains établissements; au 31 mars, au mois de mars, c'est la course
effrénée à sortir les fonds de tiroir et à les
dépenser. Le message qu'on passe, c'est: Dépêche-toi de les
dépenser, sinon on va te les siphonner et on va les garder.
Alors, quand tu arrives dans une dynamique d'utilisation des ressources
et que ton budget, tu le gardes, mais que tu l'utilises pour des choix
que tu fais toi-même, si tu fais des économies, ça
signifie que tes économies, tu vas pouvoir les dépenser dans le
cadre de ton plan régional d'organisation de services. Ce n'est pas le
ministère qui va venir te les siphonner. Donc, c'est une dynamique qui
est totalement nouvelle et qui va intéresser les gens à utiliser
les meilleures ressources.
Mme Vermette: Ce n'est pas évident, ça.
M. Côté (Charlesbourg): D'autant plus que, si on
était dans cette situation-là... Actuellement, dans la dynamique
de nos CRSSS actuels, qui défend le communautaire aux CRSSS
actuellement?
Mme Vermette: II n'y a personne.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, dans la nouvelle
dynamique des régies régionales, 20 % des sièges seront
occupés par des gens du communautaire, 20 % par le monde municipal, qui
est sensible à l'importance du communautaire, 20 % par le monde
socio-économique, éducatif, culturel, et tous les autres -
là-dedans aussi il y a du monde qui peut être sensible à
ça - et 40 % par l'institutionnel. C'est des rapports de force qui sont
assez importants et, quand tu as voix au chapitre, à l'occasion, tu
réussis à passer tes messages et à défendre tes
intérêts.
Alors, quand le plan régional d'organisation de services va
être présenté à la table du conseil
d'administration, il y a au moins des gens qui vont défendre le
communautaire, qui vont défendre l'intérêt du communautaire
et qui vont pouvoir questionner sur les choix faits. En tout cas, on est mieux
que dans la situation actuelle, vous pouvez être sûrs de ça.
Au pire, on est mieux que dans la situation actuelle.
Mme Vermette: C'est à l'usage qu'on va le voir.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais,
évidemment, ce qu'on essaie de passer par la discussion qu'on a, c'est
les nombreux espoirs qu'on a en cette réforme-là, mais ça
va toujours dépendre des individus qui vont l'appliquer.
M. Trudel: Alors, là, la lecture... Je vais revenir
à ce débat-là quand on reviendra à 226, sur les
critères de reconnaissance.
M. Côté (Charlesbourg): Pardon?
M. Trudel: Mon débat via le communautaire, je vous le dis,
je vais le ramener à 226 pour préciser les critères de
reconnaissance.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Alors, adopté,
M. le Président.
M. Trudel: Une minute! Il y avait un défaut de
français. Je ne sais pas s'il a été corrigé.
M. Côté (Charlesbourg): Un défaut de
français?
M. Trudel: Bien là, on a: "...une ressource
intermédiaire [...] par l'intermédiaire". Je ne sais pas
trop.
M. Côté (Charlesbourg): Très bien, ça
vient juste de venir, là.
M. Gaudreau: Le mot "intermédiaire" est
utilisé...
M. Trudel: Ça ne vient pas juste de venir, ça fait
12 minutes que je l'ai prévenu.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Non, mais la
solution.
M. Trudel: La solution.
M. Gaudreau: C'était à mots couverts.
M. Trudel: À mots couverts seulement, officiellement
ça vient juste d'être dit.
M. Gaudreau: II fallait que j'en parle pour les fins du
Journal des débats.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. M. Trudel: Oui.
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'amendement à
l'article 224 est adopté?
Une voix: Attendez donc un petit peu.
Le Président (M. Joly): oui, oui. je vais vous attendre,
moi, là. ça fait six semaines qu'on fait ça. parfait!
l'amendement à l'article 224 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 224, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît,
adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Merci. J'appelle l'article
225.
M. Côté (Charlesbourg): "Afin de favoriser un
encadrement adéquat et la mise en place
rationnelle des ressources intermédiaires et d'assurer la
flexibilité nécessaire à l'émergence des futures
ressources dans le cadre des plans régionaux d'organisation de services,
le ministre propose aux régies régionales une classification des
services intermédiaires qui est fondée sur le degré de
soutien ou d'assistance requis par les usagers. "Cette classification
s'accompagne des taux de rétribution applicables pour chaque type de
services prévus dans la nomenclature. "Le ministre identifie
également les orientations minimales que les régies
régionales doivent suivre dans la détermination des
modalités d'accès aux services des ressources
intermédiaires dont les critères généraux
d'admission dans ces ressources." (23 h 15)
M. Trudel: L'amendement n'existe plus.
M. Côté (Charlesbourg): Non, ce n'est pas ça,
c'est que j'ai surtout arrêté quand on a parlé de
nomenclature. Ça va bien avec le Soviet; nomenklatura.
M. Trudel: Nomenklatura.
M. Côté (Charlesbourg): ii y a un amendement, m. le
président: 1° remplacer, dans la troisième ligne du premier
alinéa, les mots "des futures" par les mots "de nouvelles"; 2°
remplacer dans la cinquième ligne du premier alinéa par les mots
"établit une classification des services offerts par les ressources". il
y a quelque chose qui ne marche pas, là. remplacer la cinquième
ligne du premier alinéa par les mots "établit..."
M. Trudel: Oh bateau!
M. Côté (Charlesbourg): II manque des choses,
là?
M. Trudel: Oui, il y a une différence là.
Là, ça ressemble plus à la nomenklatura, oui.
M. Côté (Charlesbourg): Non, ça marche,
là. On se reprend pour le deuxième, c'est: Remplacer la
cinquième ligne du premier alinéa par les mots "établit
une classification des services offerts par les ressources".
Quand on le voit rien que comme amendement, ça a l'air fou, mais,
replacé dans le contexte et dans le texte tel qu'il devrait se lire
maintenant, M. le Président, l'article 225, ça donne: "Afin de
favoriser un encadrement adéquat et la mise en place rationnelle des
ressources intermédiaires et d'assurer la flexibilité
nécessaire à l'émergence de nouvelles ressources dans le
cadre des plans régionaux d'organisation de services, le ministre
établit une classification des services offerts par les ressources
intermédiaires qui est fondée sur le degré de soutien ou
d'assistance requis par les usagers. "Cette classification s'accompagne des
taux de rétribution applicables pour chaque type de services
prévus dans la nomenclature. "Le ministre identifie également les
orientations minimales que les régies régionales doivent suivre
dans la détermination des modalités d'accès aux services
des ressources intermédiaires dont les critères
généraux d'admission dans ces ressources."
Le Président (M. Joly): Merci. M. le
député.
M. Trudel: "La mise en place rationnelle", c'est quoi ça?
"Afin de favoriser un encadrement adéquat et la mise en place
rationnelle des ressources intermédiaires", c'est parce qu'il y a de
l'irrationnel, un peu, dans le réseau.
M. Côté (Charlesbourg): Comment? Oui, c'est parce
que...
M. Trudel: II y avait de l'irrationnel, un peu.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est parce qu'il y a
eu beaucoup de mises en place irrationnelles et sauvages, même, de
ressources intermédiaires, de ressources de toute nature.
M. Trudel: Bon. "La mise en place rationnelle [...] et d'assurer
la flexibilité nécessaire à l'émergence de
nouvelles ressources". Il faut que ce soit rationnel, mais flexible. Ce n'est
pas juste un jeu de mots, là...
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: ...je veux savoir les mots. L'article dit: Je veux
encadrer la mise en place des ressources intermédiaires, c'est
ça?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Vermette: Est-ce que je peux vous poser une question? Est-ce
que ça voudrait dire que les orientations minimales pourraient remettre
en cause les 20 % qui vont être représentés par les groupes
communautaires au niveau des décisions?
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
Mme Vermette: les 20 % de représentation des groupes
communautaires sur les régies régionales, en ce qui concerne
leurs préoccupations, en fait, au niveau d'occuper des fonctions... les
ressources communautaires...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Vermette: ...vous avez dit: Elles vont avoir voix au chapitre
parce qu'elles forment 20 %.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, pour 20 %,
oui.
Mme Vermette: Est-ce que les orientations minimales du ministre
pourraient remettre en cause cette représentation?
M. Côté (Charlesbourg): Non, ça ne concerne
pas ça. Les 20 %, ils sont clairs, ils sont acquis, c'est clair, c'est
acquis.
Mme Vermette: Non, non, mais une de vos décisions pourrait
remettre en cause, finalement...
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Du tout, du tout.
D'ailleurs, on va l'adopter...
M. Trudel: D'ici à quelques heures, n'est-ce pas?
M. Côté (Charlesbourg):... d'ici à quelques
heures, lorsqu'on va aborder les régies régionales.
M. Trudel: Au départ, vous vouliez proposer aux
régies régionales une classification des services offerts par des
ressources intermédiaires. Maintenant, vous allez établir la
classification. Le un va établir la nomenklatura.
M. Côté (Charlesbourg): Des ressources
intermédiaires, des services offerts par des ressources
intermédiaires.
M. Trudel: Mon Dieu! quel est le sursaut qui s'est produit pour
qu'il y ait coupure d'oxygène comme ça? On est tombé
à l'hydrogène, là.
M. Côté (Charlesbourg): Sans faire de jeu de mots -
si c'en est un, vous le prendrez comme ça - c'est un saut sûr.
Vous avez dit: Quel sursaut.
M. Trudel: ha, ha, ha! un saut sûr. vous allez proposer
quoi? le ministère va établir le manuel du parfait petit
constructeur de ressources intermédiaires? c'est ça?
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment,
là. on le ramène au niveau du un.
M. Trudel: Oui, mais, d'abord, établissons l'objet...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel:... avant de savoir qui va le faire.
M. Côté (Charlesbourg): O. K.
M. Trudel: Vous voulez établir une classification.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, bien sûr.
M. Trudel: II va y avoir une liste de 1 à 10, à 12
disant: Voici ce qu'est une ressource intermédiaire.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Actuellement, par
exemple, quand on prend un pavillon, c'est une ressource intermédiaire.
On dit: Un pavillon ne doit pas avoir plus de 30. C'est une règle qui a
été faite, ça. Ce n'est pas un établissement que tu
veux faire, c'est un pavillon. La règle a été
déterminée que c'était 30. C'est plus ferme.
M. Trudel: Le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est plus
ferme.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais ça prend
ça aussi. Dans l'initial, c'était "propose" - on se comprend,
là - maintenant, c'est "établit", ce n'est pas "propose" mais
"établit"; c'est ça, la classification.
M. Trudel: vous allez réussir à prendre toutes les
formes qui existent, à ramener ça dans des catégories et
puis à dire: bon, ça va être ça, ça,
ça.
Mme Vermette: De toute façon, il va être
limité par les ressources qui existent.
M. Trudel: Non, mais c'est parce que c'est important.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: Pour favoriser l'émergence, on va dire...
Une voix: C'est contradictoire. C'est la classification qui
favorise l'émergence.
M. Côté (Charlesbourg): Bien oui. Mais ce n'est pas
incompatible. Ce n'est pas parce qu'on classifie qu'on tue l'émergence.
Mais on va avoir une émergence qui va être plus...
M. Trudel: Classrfiée.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
M. Trudel: Ordonnée.
M. Côté (Charlesbourg): Plus ordonnée, bien
sûr. Plus ordonnée. On va dire: Oui, effectivement, il y a
possibilité d'une ressource intermédiaire de tel type, tel type
et tel type. Ce n'est pas parce que c'est une classification qu'on tue
l'émergence. Ça va être une émergence plus
ordonnée.
M. Trudel: Qui va être "fondée sur le degré
de soutien ou d'assistance requis par les usa-
gers". Vous allez déterminer le degré d'assistance, les
heures d'assistance. Il l'a daté du 6?
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est daté du
7.
M. Trudel: Qui est en retard et qui est en avance, là?
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Qui est en avance et qui est en retard?
M. Côté (Charlesbourg): Nous autres, on est en
retard.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Ils s'attendaient qu'on
adopte ça vers minuit cinq. Je veux bien qu'on se comprenne. Je veux
vous donner le plus d'informations possible sans que ce soit pris au pied de la
lettre. C'est du travail qui se fait, mais c'est pour tenter de vous informer
le plus possible. Je vais vous en lire un petit bout, ici: Nomenclature des
services intermédiaires - elle va nous suivre, la nomenklatura. À
la lumière des constats précédents, après une
analyse des situations et en respect des principes directeurs
énoncés, nous proposons une nomenclature définie en
fonction du degré de soutien requis par l'usager selon quatre niveaux.
En accord avec la définition proposée antérieurement, la
composante hébergement doit toutefois toujours être
présente: soutien périodique, soutien minimal, soutien moyen,
soutien intensif.
Mme Vermette: L'assistance...
M. Côté (Charlesbourg): Comment? Soutien... On se
reprend.
Mme Vermette: Non, c'était l'assistance, l'assistance
requise. L'assistance devient le soutien. C'est quoi?
M. Trudel: Non, c'est la classification.
M. Côté (Charlesbourg): Ça, c'est la
classification.
Mme Vermette: O. K.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, le soutien
périodique, ce que ça pourrait être, c'est le soutien
à l'intention de personnes qui ont besoin d'aide sur une base
périodique pour maintenir ou développer leur habilité de
suffisance personnelle et/ou d'assistance sporadique pour vivre au sein de la
communauté. Exemple: répit, dépannage, intervention en
situation d'urgence. Soutien minimal, il y en a. Soutien moyen. Soutien
intensif. Le soutien intensif est à l'intention de personnes qui ont
besoin d'une aide considérable ou même totale pour maintenir ou
développer leur habilité de suffisance personnelle ou
d'assistance pour des besoins de base et des activités de la vie
quotidienne qui peut être assortie de soins de santé. Mais j'ai
bien dit que c'était une ébauche de...
M. Trudel: Oui, oui, ce n'est pas à ça que je
m'attache. J'apprécie l'exemple de ce que ça pourrait vouloir
dire dans le concret.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Je pensais que ça commençait: Tel qu'il
a été discuté et entendu par le législateur... Ha,
ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Michaud: Ça, on va le dire après, le
législateur.
Une voix: C'est ce qui a inspiré le
législateur.
M. Côté (Charlesbourg): Ça, ce n'est pas le
papier final.
M. Trudel: Je pensais que c'était déjà
écrit, que c'était parti à l'imprimerie et...
M. Côté (Charlesbourg): Quand la loi va être
adoptée, ils vont sortir un papier et ils vont dire: Tel était
l'esprit du législateur, en ce 6 juin 1991, quand il l'exprimait
à 23 h 27. C'est comme ça que se fait l'histoire.
M. Trudel: C'est parce que je dois vous dire que vous avez une
très bonne équipe. Vous avez une très bonne équipe.
Ils sont en avance. Ha, ha, ha! Ils lisent même dans l'esprit du
législateur. Je suis certain qu'ils l'ont déjà
marqué.
Le Président (M. Joly): M. le député de
Trois-Rivières.
M. Philibert: Est-ce que, dans l'intensif, M. le
Président, M. le ministre, seraient regroupées les maisons de
soins palliatifs?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Philibert: D'après la définition que vous en
avez donnée.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Je connais votre
préoccupation pour défendre une maison extraordinaire qui
s'appelle Albatros...
M. Philibert: 04.
M. Côté (Charlesbourg): 04, qui est une très
bonne ressource palliative, comme Michel Sar-razin, comme
Catherine-de-Longpré, comme Victor Gadbois, au niveau de la
Montérégie, Albatros...
M. Trudel: Qui a eu le prix Persillier-Lachapelle.
M. Philibert: Que nous avons fondée.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, et qui a eu le prix
Persillier-Lachapelle cette année. Ce que nous sommes...
M. Philibert: C'est nous qui l'avons fondée. On ne l'a
jamais eu...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: C'est toujours un gars de Trois-Rivières qui
fait des affaires dans ce bout-là.
M. Côté (Charlesbourg): Ce que nous sommes à
faire, c'est un programme qui permettrait, dans chacune des régions du
Québec, d'avoir ce genre de ressources avec un support financier
équilibré, dans le sens d'équitable d'une région
à une autre. C'est ce que nous sommes à travailler actuellement
suite aux rencontres avec Albatros 04.
Mme Vermette: M. le ministre... M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
Mme Vermette:... ce genre de maisons... Là, c'est autre
chose, mais, quand vous allez toucher à ça, est-ce que ça
va toucher les gens qui sont atteints du sida?
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
Mme Vermette: Les gens qui sont atteints du sida...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, si?
Mme Vermette:... si ça va faire partie des maisons
palliatives...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Mme Vermette:...
des soins palliatifs?
M. Trudel: Bon, alors vous avez décidé, donc,
d'établir, au lieu de proposer, la classification. Mais quel
était le danger d'effectivement donner un petit peu plus
d'oxygène et de proposer aux régies régionales des
classifications?
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que ça
prend... Pour moi, ça prend un cadre provincial.
Ça prend, dans mon esprit à moi, un cadre provincial, au
niveau des ressources intermédiaires, pour éviter un
développement anarchique et remettre un peu d'ordre dans notre
boîte. Et ça, je pense qu'il faut le ramener au niveau provincial,
quitte à ce qu'à l'intérieur de ça les
régies régionales choisissent le type de ressources
intermédiaires qu'elles veulent développer. Parce que ça
demeure toujours la responsabilité... On est dans des situations de
services et de soins dispensés à des usagers. Au moins le noyau
dur... (23 h 30)
M. Trudel: On ne peut pas développer n'importe quelle
ressource intermédiaire, parce qu'à la classification, par
ailleurs, va être rattaché, dans un deuxième temps, le taux
de rétribution applicable.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Ça dépend
de l'intensité du service que vous allez offrir. Donc, il faut que votre
rémunération aille avec l'intensité du service que vous
demandez.
M. Trudel: Ça va être quoi? Ça va être
sur une base heure-assistance, heure-assistance professionnelle?
M. Côté (Charlesbourg): Au niveau des familles
d'accueil, on se dirige vers une classification, par exemple, de l'individu qui
est référé en famille d'accueil et qui est
rémunéré dépendamment de sa classification. Donc,
on va se retrouver, au niveau des ressources intermédiaires, de la
même manière: évaluation d'un individu sur le plan de ses
besoins. Et s'il est en soutien minimal ou en soutien intensif, ça veut
dire qu'il y a quelqu'un quelque part qui a porté un jugement sur les
besoins que requérait cette personne-là et qu'en
conséquence la rémunération va suivre.
M. Trudel: Ça va être à partir de la
classification des besoins de l'individu.
M. Côté (Charlesbourg): II va se retrouver dans une
des catégories.
M. Trudel: Mais ce n'est pas des catégories d'usagers,
ça, c'est des catégories de ressources intermédiaires.
M. Côté (Charlesbourg): De ressources
intermédiaires, mais qui vont dispenser tel ou tel niveau de services.
Donc, l'individu qui va être référé à l'une
de ces ressources va, lui, devoir avoir une évaluation. Il y a
quelqu'un, quelque part, un professionnel qui va évaluer et qui va dire:
Effectivement, c'est un individu qui requiert tels soins, qui requiert
davantage de soutien moyen. C'est le professionnel qui va l'évaluer et
qui va dire: Soutien moyen. Donc, normalement, il devrait être
référé à telle ressource et telle ressource et
c'est rémunéré de telle manière.
Donc, on va se retrouver, possiblement, dans une ressource
intermédiaire, par exemple un pavillon, avec des gens qui sont en
soutien intensif, qui vont être mieux rémunérés que
le soutien périodique et qui devraient, normalement, être
équipés, comme ressource intermédiaire, pour le
recevoir.
Mme Vermette: Allez-vous tenir compte de l'incidence
régionale ou s'il y a des régions où ça peut
être plus lourd, comme coûts, à cause de...
M. Côté (Charlesbourg): Non. Mme Vermette:
Non.
M. Côté (Charlesbourg): Sur le plan de la distance,
la personne est placée dans une ressource intermédiaire, donc la
distance, il n'y en plus à ce moment-là.
M. Trudel: On va classifier le type de ressources et on va
classifier les individus.
M. Côté (Charlesbourg): L'individu, c'est...
M. Trudel: Pas classifier, mais évaluer les individus.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. On
évalue un individu, on lui donne un plan de services et on lui dit:
À partir de ce moment-là, c'est de tel niveau de ressources que
tu as besoin. C'est là que tu te retrouves.
M. Trudel: Et le ministre va identifier "également les
orientations minimales que les régies régionales doivent suivre
dans la détermination des modalités d'accès aux services
des ressources intermédiaires dont les critères
généraux d'admission de ces ressources."
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre identifie
également les orientations minimales...
M. Trudel: Des critères... Pas des critères, des
orientations...
M. Côté (Charlesbourg): ...que les régies
régionales..." Donc, le ministre a des orientations minimales à
faire respecter par la régie régionale.
M. Trudel: Pour l'accès aux services...
Mme Vermette: C'est-à-dire qu'ils ont un cadre de
référence et, à partir de ce cadre de
référence là, après ça, ils
établissent le reste. Ha, ha, ha!
M. Trudel: Ha, ha, ha! C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est ça. C'est
ça. "...dans la détermination des modalités d'accès
aux services...
M. Trudel: Ça. Je sais ça, ce que c'est qu'un cadre
de référence. Un cadre de référence pourquoi? Pour
avoir accès...
M. Côté (Charlesbourg): ...aux services des
ressources intermédiaires dont les critères
généraux d'admisson dans ces ressources."
M. Trudel: Ce n'est pas n'importe qui qui va pouvoir aller
là.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Si, demain matin, il y
avait une personne âgée, en maintien à domicile, qui ne
voulait plus être en maintien à domicile et qu'ils disaient: Pas
de problème, on va l'envoyer en ressources intermédiaires... Mais
si ce n'est pas sa place dans les ressources intermédiaires, il va
falloir qu'elle réponde aux critères, c'est normal.
M. Trudel: Mais ça va lui coûter pas mal plus cher
si on l'envoie dans les ressources intermédiaires. Alors donc, elle ne
sélectionnera pas ça.
Mme Vermette: II y a une démotivation au niveau du
CRSSS.
M. Trudel: Non, mais je cherche pourquoi établir les
orientations, parce que ce n'est pas des normes, c'est des orientations...
M. Côté (Charlesbourg): Minimales, pour la
régie.
M. Trudel: ...minimales, des orientations minimalistes et
maximalistes. Je vois mal comment on peut dire: Une orientation minimale. C'est
quoi, une orientation minimale? C'est une norme minimale.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais essayer de vous
trouver un exemple, pas au niveau des ressources intermédiaires parce
que... Un exemple récent: l'Institut de cardiologie, l'Hôpital du
Sacré-Coeur, l'hôpital Notre-Dame à Montréal et
d'autres dispensent des services de cardiologie tertiaire. O.K.? Il y a une
liste d'attente à l'Institut de cardiologie, une liste d'attente
à Sacré-Coeur, une liste d'attente à Notre-Dame, une
ailleurs, ailleurs, ailleurs et il y en a une à Saint-Luc. Il y a des
cardiologues, mais il n'y a pas de cardiologie tertiaire. Dans le
système où on est actuellement, celui qui est à l'Institut
ou peu importe, l'Institut, Sacré-Coeur ou l'hôpital Notre-Dame,
qui va passer le premier à l'hôpital Notre-Dame, par exemple,
c'est celui qui, parmi la liste de Notre-Dame ou de l'Institut de cardiologie,
dans chacun des cas, ou du Sacré-
Coeur, a l'évaluation qui dit: Ça devrait être le
premier à passer. Mais il n'y a rien qui me dit que le premier qui passe
à l'Institut de cardiologie, dans la liste régionale sur le plan
de l'équité, ne pourrait pas être le troisième. Et
il n'y a rien qui me dit que ce ne pourrait pas être un gars de
Saint-Luc, qui est sur la liste de Saint-Luc, qui ne devrait pas être le
premier sur la liste régionale pour avoir accès aux services.
Donc, qu'est-ce qu'on a fait pour avoir accès aux services? J'ai
dit: Parfait, moi, je ne suis pas un médecin, je ne suis pas
compétent pour faire ça, mais je suis assez compétent pour
voir où il y a un problème, par exemple. Alors, on a mis sur pied
un comité qui va nous trouver des moyens d'en arriver à de
l'équité, compte tenu de la santé des personnes, pour que
ce soit des personnes, sur le plan du rangement, qui le fassent. On l'a fait au
niveau des personnes âgées. Nous, les personnes
âgées, on s'est trouvé une mesure; il y a le CTMSP qui fait
l'évaluation. Bon. Ce n'est pas parfait, mais, au moins, tu as un
instrument qui te dit: Untel doit passer avant Untel, compte tenu de son niveau
de besoin. Quand on en arrive au niveau des ressources intermédiaires,
"le ministre identifie également les orientations minimales que les
régies régionales - au moins qu'il y ait un minimum - doivent
suivre dans la détermination des modalités d'accès aux
services des ressources intermédiaires dont les critères
généraux d'admission dans ces ressources."
Bon, je donne l'exemple de la cardiologie, parce que c'est celui qui me
frappe le plus, où j'ai le plus...
M. Trudel: Oui, oui, ça illustre. Là, c'est au
niveau régional.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, on peut s'imaginer
que, demain matin, le cadre minimal pour la Montérégie va
être le même que pour Québec ou pour Montréal, mais
il va être fixé par le un. Et comme il est minimal...
Mme Vermette: Ça ne peut pas être comme
Québec.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Comme il est
minimal, évidemment, ça veut dire qu'il reste de
l'oxygène, parce qu'il est minimal. Mais c'est pour déterminer
l'accès et ainsi de suite là.
Une voix: C'est clair.
M. Trudel: C'est clair... C'est parce que ce n'est pas ça
qui est écrit là. C'est clair, c'est clair... J'essaie de voir.
L'exemple de la cardiologie illustre bien la situation que veut atteindre le
ministre ou que veut atteindre le système.
Là, un centre, un CPEJ, dans la région de la
Côte-Nord, développe une ressource inter- médiaire à
Sept-îles et puis on va lui proposer des normes minimales d'accès
à cette ressource intermédiaire là, à
Sept-îles, qui pourraient impliquer... C'est quoi le centre le plus loin
dans la région sociosanitaire? Baie-Comeau, mettons, Baie-Comeau.
À Baie-Comeau, il y a quelqu'un qui a besoin d'avoir accès
à une ressource intermédiaire. Alors, en lui imposant un cadre
minimal pour que Baie-Comeau puisse avoir accès à la ressource
intermédiaire de Sept-îles... Parce que, dans le fond, c'est du
léger institutionnel ça.
M. Côté (Charlesbourg): Bien sûr. M.
Trudel: C'est du léger institutionnel.
M. Côté (Charlesbourg): Mais, finalement, ce qu'on
veut se donner, j'ai voulu l'illustrer par l'exemple de la cardiologie, je
pense que c'est ça qu'on veut se donner. Tu donnes des normes minimales,
parce que, effectivement, ça prend des normes minimales puis je pense
que c'est au ministère à en donner.
M. Trudel: Mais pour les personnes âgées, oui, on a
des normes minimales, qui est un système d'évaluation.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Comment vous l'appeler, ce système-là?
Comment vous appelez ça dans le jargon?
M. Côté (Charlesbourg): Ce sont des CTMSP.
M. Trudel: C'est une grille.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. C'est ça,
une grille qui est faite par le CLSC.
Mme Vermette: Où vont-ils mettre le centre de
données? C'est la régie...
M. Trudel: C'est la régie régionale qui va...
Mme Vermette: Avoir le centre de données. Je veux dire, il
faut maintenir... Vos listes là, si vous avez...
M. Trudel: Non, c'est parce que c'est un exemple qu'il nous a
donné, puis ce n'est pas ça là. C'est parce qu'il a
donné cet exemple-là, mais c'est faux de partir de... C'est un
exemple illustratif, mais ça ne veut pas dire que ça va
être des listes régionales.
Quand tu veux avoir accès à une ressource
intermédiaire, il faut que tu aies franchi tel seuil.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: En bas de tel seuil, tu ne t'en vas pas en ressource
intermédiaire. C'est ça, c'est des seuils minimaux, n'est-ce
pas?
Mme Vermette: Ce sont des seuils. M. Trudel: C'est
ça? M. Côté (Charlesbourg): C'est... Mme
Vermette: Ce sont des seuils. M. Trudel: Des orientations
minimales...
M. Côté (Charlesbourg): ...un seuil, les
orientations minimales...
Mme Vermette: Ce sont des seuils, des quotas.
M. Côté (Charlesbourg): ...les seuils minimaux. Le
minimal, c'est un seuil.
M. Trudel: Oui, mais une orientation, tu ne peux pas avoir
d'orientation minimale, ça ne se peut pas ça, je veux dire. Pas
rien qu'en français là, on ne peut pas avoir d'orientation
minimale. Tu existes ou tu n'existes pas.
Mme Vermette: C'est difficile. Une orientation minimale, c'est
boiteux. (23 h 45)
M. Trudel: Parce que c'est vraiment ça l'idée, ce
sont les seuils pour avoir accès à ça.
Mme Vermette: Une orientation, c'est comme une direction.
M. Côté (Charlesbourg): En enlevant "minimales", le
ministre en fera des minimales - c'est dans les orientations que les
régies régionales doivent suivre - et, s'il n'en fait pas des
minimales, il en fera des maximales et...
M. Trudel: Oui, de toute façon, enlever "minimales",
là.
Mme Vermette: "Minimales", ça fait moins boiteux.
M. Trudel: Enlever "minimales", de toute façon,
celle-là, je l'adopte sur division.
Mme Vermette: Ça a l'air inquiétant un peu,
"minimales".
M. Côté (Charlesbourg): D'abord, ça va
être "minimales".
Mme Vermette: Oui, mais ça se lit mieux que "orientations
minimales".
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: Oui, et la première partie, je veux bien
comprendre la justification, mais là, la motivation, si on expliquait
à chaque fois dans la loi pourquoi on fait un règlement, pourquoi
on fait des orientations... C'est parce qu'on dit: "Afin de favoriser un
encadrement adéquat et la mise en place". Vous voulez leur signaler
ça.
M. Côté (Charlesbourg): oui. sauf qu'on se retrouve
dans une situation qui n'a jamais été encadrée, qui existe
sur le terrain, mais qui n'a jamais existé dans la loi ou...
M. Trudel: C'est parce que, imaginez, dans 20 ans, ils vont
être là... Bon. C'est parce que ça aurait pu commencer par:
Le ministre établit la classification des services. Je veux dire, je ne
sais pas...
M. Côté (Charlesbourg): On va vivre avec un bout de
temps et on va laisser de l'ouvrage à nos successeurs. De la
manière dont on travaille, ils vont être "crétés"
pour 40 ans.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Comme ça, ce qu'on fait là, c'est un
investissement à long terme. Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Et il n'est pas minimal.
M. Trudel: II n'est pas minimal. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): Alors, ce n'est pas
dépenser du temps, c'est investir dans le temps. Bon.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, monsieur!
M. Trudel: Alors, on va enlever "minimales", toujours
là?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. On est après
rédiger l'amendement.
M. Trudel: De toute façon, celui-là, je l'adopte
sur division.
M. Côté (Charlesbourg): je me prends une, note:
adopté sur division. il sera toujours temps, avant la troisième
lecture, de changer d'idée.
M. Trudel: Ah! tout à fait, tout à fait.
Le Président (M. Joly): L'amendement est sur le point de
nous être soumis là, oui?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, oui.
Le Président (M. Joly): Bon. Parfait. Je vais
l'attendre.
M. Côté (Charles*-» urg): Alors, on pourrait
passer à 226?
Le Président (M. Joly): Bon alors, je suspens et
l'amendement et l'article 225 pour appeler 226.
M. Côté (Charlesbourg): "En outre d'établir,
pour sa région, les modalités d'accès aux services des
ressources intermédiaires, la régie régionale doit:
"1° préciser les critères de reconnaissance des ressources
intermédiaires, les reconnaître et maintenir un ficher des
ressources reconnues par type de clientèle; "2° identifier les
établissements publics de sa région qui auront recours aux
services de ressources intermédiaires et leur allouer les sommes
nécessaires au paiement de ces ressources conformément aux taux
de rétribution applicables; "3° s'assurer de la mise en place et du
fonctionnement des mécanismes de concertation entre les
établissements et leurs ressources intermédiaires."
Il y a un papillon, M. le Président. Remplacer le paragraphe
2° par les suivants: "2° identifier les établissements publics
de sa région qui peuvent recourir aux services de ressources
intermédiaires et qui doivent en assurer le suivi professionnel;
"2.1° allouer aux établissements concernés les sommes
nécessaires au paiement des ressources intermédiaires
conformément aux taux de rétribution applicables".
Donc, ça se lirait comme suit: "En outre d'établir, pour
sa région, les modalités d'accès aux services des
ressources intermédiaires, la régie régionale doit:
"1° préciser les critères de reconnaissance des ressources
intermédiaires, les reconnaître et maintenir un fichier des
ressources reconnues par type de clientèle; "2° identifier les
établissements publics de sa région qui peuvent recourir aux
services de ressources intermédiaires et qui doivent en assurer le suivi
professionnel; "2.1° allouer aux établissements concernés les
sommes nécessaires au paiement des ressources intermédiaires
conformément aux taux de rétribution applicables; "3°
s'assurer de la mise en place et du fonctionnement des mécanismes de
concertation entre les établissements et leurs ressources
intermédiaires."
Le Président (M. Joly): Merci. Mme la
députée de Marie-Victorin.
Mme Vermette: Oui, bon, dans le premier alinéa, à
la fin, on dit: "... maintenir un fichier des ressources reconnues par type de
clientèle". Tantôt, quand on discutait à l'article 225, on
parlait d'une classification des services intermédiaires basée
sur les degrés. Il y avait quatre classifications, puis là on
arrive avec des types de clientèles. Est-ce qu'il va y avoir de la
concordance dans ça?
M. Côté (Charlesbourg): M. Michaud.
Le Président (M. Joly): M. Michaud, je vous reconnais.
M. Michaud: Merci, M. le Président. Pour répondre
à votre question, Mme la députée, c'est
qu'évidemment la nomenclature ou le projet de nomenclature dont il est
fait, dont il était fait état tout à l'heure - excusez,
l'heure me frappe aussi...
Le Président (M. Joly): Elle vous rejoint.
M. Michaud: ...ça continue à valoir là. il
n'y a pas de problème pour ça. maintenant, à partir de
clientèles, le même exercice pourra être fait, par exemple,
pour les jeunes; qu'est-ce que ça veut dire une ressource
intermédiaire, l'encadrement ou le soutien minimal pour les jeunes.
Mme Vermette: Selon ce qui aura été donné
dans la classification.
M. Michaud: C'est ça, pour les jeunes, pour les personnes
âgées, pour les personnes handicapées intellectuelles,
handicapées physiques, et le reste, santé mentale, par
exemple.
Donc, l'exercice devra être fait pour chacune des
clientèles visées. Donc, ça doit se marier, tout
ça.
Mme Vermette: Oui, c'est ça.
M. Trudel: "Préciser les critères de reconnaissance
des ressources intermédiaires"; c'est la régie qui va
préciser les critères, à partir...
M. Côté (Charlesbourg): Des orientations
minimales.
M. Trudel: Les accréditer, les reconnaître?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: C'est ça que ça veut dire ça?
M. Côté (Charlesbourg): Les reconnaître, les
accréditer... On est après fouiller dans le Robert 1.
M. Trudel: Oui, le Robert; c'est élastique
ça d'abord, le Robert.
Mme Vermette: C'est flexible, il faut faire attention.
M. Trudel: C'est flexible ça, le Robert, oui.
Alors, la régie va "allouer aux établissements
concernés les sommes nécessaires au paiement des ressources
intermédiaires conformément aux taux de rétribution
applicables", taux qui vont avoir été décidés dans
l'article 225.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Alors, elle va prendre ça dans le programme
jeunes, supposons...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, oui.
M. Trudel: ...et elle va dire: Suivant le taux qu'on paie pour un
intermédiaire, je t'envoie ça au...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: ...CPEJ, pour développer une mesure
intermédiaire.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Puis là, normalement, j'espère, à
la régie régionale, qu'il y a quelqu'un qui va se lever debout et
qui va dire: Si j'occupe la même responsabilité, je réponds
aux mêmes besoins comme organisme communautaire...
M. Côté (Charlesbourg): Communautaire, puis que
ça coûte moins cher.
M. Trudel: Non, ça ne coûtera pas moins cher;
donnez-moi le même taux. Donnez-moi le même taux. Ils vont
être payés, c'est une ressource intermédiaire, une
ressource communautaire, s'ils s'en occupent, eux autres.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Donnez-moi le même taux, je vais vous faire la
job. Puis l'autre étape, ça va être: Est-ce que je confie
ça à l'institution parce que je veux maintenir des normes de
qualité, etc., ou si je confie ça prix à prix, coût
à coût, ou à l'organisme communautaire. Est-ce que
ça peut se passer comme ça?
M. Côté (Charlesbourg): Pas nécessairement.
Ton plan régional d'organisation de services va dire: J'ai tels et tant
de besoins à couvrir.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Je peux donc en couvrir par
du communautaire et voici les sommes d'argent que je vais affecter au
communautaire pour couvrir tels besoins. Deuxièmement, j'ai des besoins
à combler de type ressources intermédiaires et j'ai des besoins
à combler de type institutionnel plus lourds. Là, la ques- tion,
c'est que vous allez plus loin que vous n'alliez auparavant. La dynamique de la
région que je vous ai donnée tantôt fait en sorte que vous
allez choisir une ressource qui vous coûte moins cher, donc pour en faire
davantage avec moins, sachant, au bout de la ligne, que vos économies,
vous ne les perdrez pas au central parce qu'il n'y a pas un siphon automatique,
que vous les gardez pour être capable de donner plus de services.
Là, vous allez un cran plus loin, vous dites: Si on est dans une
situation où le décideur se fait dire que la ressource
communautaire est prête à le faire pour le même prix que les
ressources intermédiaires, il va falloir laisser la possibilité
à la ressource communautaire de l'avoir. Mais il n'y aura jamais de
ressources intermédiaires. Il y aura toujours quelqu'un quelque part,
sur le plan de nos ressources communautaires, qui va dire: Oui, moi, pour ce
prix-là, je suis capable de le faire. Et, en même temps, il va
vouloir garder son autonomie dans ses orientations, dans son modèle et
ainsi de suite.
Moi, je joue la "game" au niveau du PROS, quand la régie
régionale va dire: Dans mon plan régional d'organisation de
services, voici le niveau que je réserve pour les organismes
communautaires au-delà du "crate" régulier, des sommes requises
au niveau des ressources intermédiaires. À ce moment-là,
la régie régionale dit à l'établissement: Vous
pouvez prospecter des ressources intermédiaires pour remplir vos
besoins, mais avant même de faire des engagements au niveau de la
ressource intermédiaire, vous devez... Et c'est dit à 227: "Les
établissements publics identifiés par la régie
régionale procèdent eux-mêmes au recrutement et à
l'évaluation des ressources intermédiaires en vue de leur
reconnaissance par la régie régionale." Si la régie
régionale ne les reconnaît pas, ils ne sont pas là. Ils
assument le suivi professionnel de ces ressources et de leurs usagers, ce que
je vous disais tantôt, donc une continuité de services et de
qualité de services.
M. Trudel: Non, mais c'est parce que, quand vous dites ça,
cette phrase-là...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...c'est comme si vous disiez implicitement: Quand
ça va passer par l'organisme communautaire, là, on n'est pas
sûr de la continuité de la qualité du service.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, non.
M. Trudel: J'espère, parce que, chaque fois que vous dites
ça...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
M. Trudel: ...vous dites: Quand on s'en va
vers le communautaire, on n'est pas sûr de la qualité du
service...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
M. Trudel: ...parce qu'ils définissent ça
librement, leurs orientations, leur approche et leur façon de faire.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas ça.
M. Trudel: Eux autres, ils sont dans...
Le Président (M. Joly): Alors, messieurs, je me
permets...
M. Trudel: ...la catégorie d'en bas.
Le Président (M. Joly): ...de vous ralentir quelque peu en
vous disant que nous sommes sur le point d'ajourner.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais ce n'est pas
ça du tout, ce n'est pas ça du tout. Mais il y a une chose dont
il va falloir se rendre compte, c'est que le communautaire a aussi ses limites.
Et, effectivement, si le communautaire veut définir librement ses
orientations et ses moyens d'intervention, ce que je veux vous dire, c'est que
notre préoccupation aujourd'hui... J'en ai vu, dans des types de
ressources familiales et de pavillons, des gens qui sont venus nous dire: On
nous parque du monde chez nous et on est poignes tout seuls avec parce que, sur
le plan des services professionnels aux usagers qui sont là, on n'en a
pas et on n'en voit pas. C'est pour ça qu'il faut assurer le suivi
professionnel de ces ressources et de leurs usagers.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'amendement à
l'article 226 est adopté?
M. Trudel: Je vais vous laisser là-dessus ce soir. Si vous
voulez qu'on ait un préjugé favorable pour le travail des
organismes communautaires en matière de léger - on sait ce qu'on
veut dire là - il va falloir qu'on le marque quelque part. Loin de moi
l'idée de faire interdire les ressources intermédiaires, mais
c'est comme si on catégorisait le communautaire dans la dernière
catégorie et que les ressources intermédiaires, elles, pouvaient
servir parce qu'elles sont rattachées à l'institutionnel. Je veux
juste retrouver la préoccupation qu'on n'est pas en compétition
avec le communautaire et, plus que ça, qu'on a un préjugé
favorable pour le communautaire pour tel type de services. Parce que ce qui a
été démontré jusqu'à maintenant, le
communautaire, vous ne finissez pas de vous ébaudir en disant: Le
communautaire, oui, c'est une ressource extraordinaire. Ça fait du bon
travail. Et je suis d'accord, c'est fondamental ça. Je vais juste vous
laisser avec cette préoccupation-là et, demain matin, on fera
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Je veux juste vous dire une
affaire. Ce que je veux juste vous dire en terminant - et, moi aussi, je vais
vous laisser là-dessus - c'est que ça, là, les
dispositions qu'il y a là, ce n'est pas pour faire le ménage dans
le communautaire, c'est pour faire le ménage dans les ressources
intermédiaires, parce que ce n'est pas le chapitre du communautaire.
C'est le chapitre des ressources intermédiaires. Si on veut faire des
choses au niveau du communautaire...
M. Trudel: Ça, je l'ai réglé. Je vous l'ai
dit que je n'avais pas d'opposition à ce qu'on ait quelque chose pour
faire du ménage...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, mais c'est
là, mais...
M. Trudel: ...dans l'intermédiaire...
Le Président (M. Joly): Là, on est bien parti. Si
vous voulez, on peut se donner une autre heure.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, mais...
M. Trudel: ...mais je ne veux pas qu'il se fasse au
détriment d'autres choses, pour les nouvelles qui s'en viennent.
M. Côté (Charlesbourg): ...dans ces
conditions-là, on réglera le problème du communautaire aux
articles du communautaire. Si le préjugé favorable doit venir
quelque part, c'est là qu'il doit venir. Il ne doit pas venir, le
préjugé...
M. Trudel: Je ne pourrai pas installer mon préjugé
favorable si j'ai déjà fixé des choses pour les ressources
intermédiaires ici...
M. Côté (Charlesbourg): Bien non, mais...
M. Trudel: ...si j'empêche des choses de se faire.
M. Côté (Charlesbourg): dans ces
conditions-là, éliminons toutes les ressources
intermédiaires et restons juste avec du communautaire.
M. Trudel: Non.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Bien c'est...
M. Trudel: On le sait que c'est nécessaire et que le
communautaire ne peut pas... Je comprends qu'il ne peut pas tout faire. Je ne
veux pas que ça se fasse, qu'on développe un réseau
d'intermédiaires...
M. Côté (Charlesbourg): II est là, le
réseau, mais il n'est pas ordonné.
M. Trudel: Oui, celui-là on va le classifier et on va
l'ordonner, comme vous voulez. Je suis d'accord avec ça. Mais je veux
évaluer les risques comme il faut pour que ça ne se fasse pas au
détriment du communautaire.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas mon
intention.
Le Président (M. Joly): J'ai deux choses. Est-ce qu'on
adopte l'amendement à l'article 226? Non, parfait. Je suspends
l'amendement et l'article 226, pour appeler 225.
M. Côté (Charlesbourg): Bon. 1° remplacer, dans
la troisième ligne du premier alinéa, les mots "des futures" par
les mots "de nouvelles"; 2° remplacer la cinquième ligne du premier
alinéa par les mots "établit une classification des services
offerts par les ressources"; 3° supprimer, dans la première ligne du
troisième alinéa, le mot "minimales".
M. Trudel: Adopté. Non, sur division. L'amendement?
Le Président (M. Joly): Attendez.
M. Côté (Charlesbourg): L'amendement est
adopté.
Le Président (M. Joly): Je vais juste suggérer
qu'on retire le premier amendement pour déposer le nouveau. Est-ce que
l'amendement à l'article 225 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Trudel: C'est "minimales", ça, l'amendement?
M. Côté (Charlesbourg): L'amendement. Le
Président (M. Joly): Oui. M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'article 225, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Trudel: Sur division.
Le Président (M. Joly): sur division. merci. alors, nous
ajournons nos travaux à demain matin, 10 heures, dans cette même
salle. bonne fin de soirée.
(Fin de la séance à 0 h 3)