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(Dix heures neuf minutes)
Le Président (M. Joly): Bonjour. Bienvenue à cette
commission. La commission des affaires sociales se réunit afin de
procéder à l'étude détaillée du projet de
loi 120, qui est la Loi sur les services de santé et les services
sociaux et modifiant diverses dispositions législatives. On me souligne
qu'il y a des remplacements, Mme la secrétaire.
La Secrétaire: Oui, M. le Président. Mme Boucher
Bacon (Bourget) sera remplacée par M. Bélanger
(Laval-des-Rapides).
Le Président (M. Joly): Merci, Mme la secrétaire.
J'appelle l'article 198. M. le ministre.
Dons, legs et subventions Fondations (suite)
M. Côté (Charlesbourg): "II est interdit à
tout directeur général, cadre supérieur ou cadre
intermédiaire d'un établissement public d'accepter une somme ou
un avantage direct ou indirect d'une fondation ou d'une corporation qui
sollicite du public le versement de sommes ou de dons dans le domaine de la
santé et des services sociaux."
Le Président (M. Joly): M. le député.
M. Trudel: Ce serait déjà arrivé pour qu'on
puisse...
M. Chevrette: 97, je pense...
M. Trudel: Bon. Ça, c'est la reconduction de l'article qui
avait été introduit par l'ex-ministre, Mme Lavoie-Roux à
l'époque? Parce qu'il y avait des cas qui se sont
présentés, c'est-à-dire des...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, il y a eu des
cas...
M. Trudel: ...cadres qui recevaient des avantages par le biais de
la fondation...
M. Côté (Charlesbourg): oui...
M. Trudel: ...pour permettre d'occuper certains postes dans des
régions plus difficilement accessibles, comme à montréal,
par exemple, ou des choses comme ça?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Oui. Autour de La
Presse là.
M. Trudel: Autour de La Presse là...
M. Chevrette: Ça, ça couvre exclusivement les
fondations et les corporations, je pense?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Les contrats de services sont touchés par
quel article?
M. Côté (Charlesbourg): Le contrat de services avec
le directeur...
M. Chevrette: Les contrats de compagnies pour les cadres
intermédiaires, les cadres...
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Mais ça a
été balisé sous le chapitre du directeur
général et par la suite, des cadres intermédiaires et des
cadres supérieurs.
M. Chevrette: Je sais qu'on en a discuté.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Oui. M. Chevrette:
Les petites compagnies...
M. Bélanger: Cette chose-là n'est pas rendue
impossible par la loi qui avait été passée...
Le Président (M. Joly): M. le député de
Laval-des-Rapides.
M. Bélanger: ...par Mme Lavoie-Roux à
l'époque, qui faisait en sorte que des cadres...
M. Chevrette: 97...
M. Bélanger: Oui, c'est ça, les cadres du
réseau ne pouvaient plus...
M. Chevrette: Ça, c'est l'exclusivité de services,
de la fonction...
M. Bélanger: De la fonction. C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Mais
ça s'est fait aux articles 142,143 et suivants là...
M. Trudel: C'est ça, qu'on a bien...
M. Côté (Charlesbourg): ...et on a même
créé une obligation additionnelle de divulgation des conflits des
déclarations d'intérêts.
M. Trudel: C'est quoi la... C'est le recours à
l'échéance qui est invoqué lorsqu'on transgresserait
l'article 198? Parce que là, il est interdit d'interdire, mais... C'est
parce que, de mémoire, quand on a eu...
M. Côté (Charlesbourg): Article 142 et suivants.
M. Trudel: C'est ça. Quand on a eu certaines...
M. Chevrette: Mais il faudrait y faire
référence.
M. Trudel: Je pense qu'il faudrait y faire
référence parce que ça, c'est comme dans les petites
municipalités. On fait beaucoup de règlements, mais on n'a pas de
police pour les faire respecter. S'il n'y a pas de mécanique de
suivie...
M. Chevrette: Si on relie ça à l'article 197, hier,
où vous avez senti l'obligation de dire que si un établissement
ne faisait pas ce qui était écrit dans le texte de loi, vous avez
dit, la régie régionale, ou à la demande du ministre,
suite à une délation, par exemple, dénonciation...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Une dénonciation
de... Quelqu'un qui fait une dénonciation au ministre, le ministre
serait dans l'obligation de...
M. Chevrette: Si on disait, à l'article 198, pour
être cohérent avec ce qu'on a adopté à l'article
142, ou 143, je ne sais pas lequel exactement: La procédure
prévue aux articles...
M. Côté (Charlesbourg): C'est l'article 1*5, la
déchéance. Le directeur général ne peut, sous peine
de déchéance de sa charge, avoir un intérêt direct
ou indirect...
M. Chevrette: Donc, on pourrait se référer,
à défaut de... Soumis à la procédure prévue
à l'article 145? Est-ce qu'un notaire pourrait...
M. Trudel: Parce qu'il y a un article qui traitait de la
procédure de déchéance. C'était à l'article
111?
M. Côté (Charlesbourg): "un recours en
déchéance de charge visé à l'article 110 ne peut
être intenté que par la régie régionale
intéressée, par rétablissement intéressé ou
par le ministre lui-même." l'article 111 fait référence
à l'article 110, dans sa qualité de membre du conseil
d'administration, mais...
M. Trudel: Oui, mais pas tout à fait, parce que l'article
198 s'applique aux cadres supérieurs et passe aux
intermédiaires.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Alors, on ne peut faire référence
à 111 pour l'application, parce que c'est juste pour les conseils
d'administration, sauf que... Je vais le trouver, là...
M. Chevrette: II y a 110,111,145. M. Trudel: II y a un autre
article.
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce que 163 ne couvrirait
pas ça?
M. Trudel: 163. M. Chevrette: 163?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, et rappelez-vous qu'on
avait apporté un amendement qui disait que ça pouvait aller
jusqu'au congédiement.
M. Chevrette: Ce n'est pas un conflit d'intérêts,
ça ne marche pas, ça. Oui, mais c'est en matière de
conflit d'intérêts, accepter une somme n'est pas
nécessairement de nature à créer de conflit
d'intérêts.
M. Gaudreau (Marc): C'est un régime de sanctions...
M. Chevrette: Oui.
M. Trudel: Oui, un régime de sanctions.
M. Gaudreau: ...parce que "déchéance de charge",
ça s'applique à un membre du conseil d'administration ou à
un D.G. À partir du moment où c'est des cadres supérieurs
ou des cadres intermédiaires, ils sont à l'emploi de
l'établissement. Ils n'occupent pas une charge élective ou...
M. Chevrette: Oui, mais si vous dites: En matière de
sanctions, vous allez dire...
M. Gaudreau: Sous peine de sanctions pouvant aller jusqu'au
congédiement, comme le régime juridique de sanctions prévu
à 163.
M. Chevrette: Oui, ça ferait un bel amendement, ça.
Ce n'est pas si mal.
M. Trudel: Oui, on pourrait, mais il va falloir l'inclure
nommément au règlement, parce que le règlement, dans
l'esprit de 163, à mon avis, c'est évidemment des conflits en
rapport avec la fonction dans l'établissement. Ici, c'est un
conflit...
M. Chevrette: Une désobéissance.
M. Trudel: ...par rapport à une corporation
extérieure.
M. Gaudreau: On le mettrait à 198 nommément,
c'est-à-dire: II est interdit à tout directeur
général, sous peine de déchéance de sa charge, et
à tout cadre supérieur ou intermédiaire sous peine de
sanctions pouvant aller jusqu'au congédiement...
M. Côté (Charlesbourg): D'accepter.
M. Gaudreau: ...d'accepter.
M. Trudel: Ah!
M. Chevrette: Ça a de l'allure.
M. Trudel: C'est encore plus clair.
M. Chevrette: Ça, ce n'est pas si mal.
M. Trudel: Vous allez passer une bonne nuit, vous, M. le
notaire.
M. Gaudreau: Ça commence bien.
M. Côté (Charlesbourg): C'est même pas
mal.
M. Chevrette: Non, mais c'est ça, l'esprit. M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: C'est ça l'esprit, c'est parce qu'il faut avoir
une...
M. Chevrette: C'est parce qu'il y a des milieux qui sont
coutumiers avec ça.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, M. le
Président, on va suspendre 198 pour écrire l'amendement.
Le Président (M. Joly): Parfait, 198 suspendu. J'appelle
199.
M. Côté (Charlesbourg): "La donation faite au
propriétaire, à l'administrateur ou à l'employé
d'un établissement de santé ou de services sociaux qui n'est ni
le conjoint ni un proche parent du donateur est nulle si elle est faite au
temps où le donateur y est soigné ou y reçoit des
services. "La donation faite aux membres d'une ressource de type familial
à l'époque où le donateur y demeure est également
nulle".
Il y a un papillon qui vise à supprimer, dans la deuxième
ligne du premier alinéa, après le mot "établissement" les
mots "de santé ou de services sociaux".
Ça se lirait comme suit: "La donation faite au
propriétaire, à l'administrateur ou à l'employé
d'un établissement qui n'est ni le conjoint ni un proche parent du
donateur est nulle si elle est faite au temps où le donateur y est
soigné ou y reçoit des services. "La donation faite aux membres
d'une ressource de type familial à l'époque où le donateur
y demeure est également nulle".
M. Trudel: Évidemment, c'est un article qui vise à
protéger l'usager...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. M.
Trudel: ...pour qu'il ne soit pas soumis... M. Côté
(Charlesbourg): Vulnérable. M. Trudel:
...vulnérable.
M. Côté (Charlesbourg): Dans des conditions
particulières où l'individu se retrouve...
M. Trudel: Dans une situation de détresse.
M. Côté (Charlesbourg): Ou peut-être dans une
situation de sollicitation.
M. Trudel: Et comme on l'a interdit aux établissements,
là, on en a un morceau d'enlevé.
M. Chevrette: Via la curatelle, est-ce que l'ombudsman qui
existait ou la personne chargée au niveau des centres d'accueil de
protéger les intérêts des bénéficiaires est
intervenue quelquefois pour empêcher même des personnes
âgées d'être victimes d'un enfant, par exemple? Est-ce qu'on
la retrouve dans la loi, cette possibilité-là,
présentement?
M. Bélanger: Ça, ça avait été
une demande, il y a quelques années, qui avait été
très insistante. Il y a beaucoup d'enfants qui dilapidaient l'argent de
leurs parents.
M. Côté (Charlesbourg): C'est davantage par la
Commission des droits de la personne que ça se fait et non pas par notre
loi à nous.
M. Trudel: évidemment, il y a une autre clientèle
aussi, la clientèle en particulier en centres d'accueil ou en
installations d'accueil qui opèrent sans permis. bon, je comprends
qu'elle est difficile à saisir parce qu'elle est illégale.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un clandestin,
ça, donc, il n'a pas de permis. Sans permis, c'est un foyer
clandestin.
M. Trudel: C'est un délit de droit commun à ce
moment-là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Il y a un permis de la
municipalité, une autorisation de garder des personnes au niveau de la
résidence
familiale, qui est réaménagée en fonction de
ça, mais il n'y a pas de permis du ministère.
M. Trudel: Mais qu'est-ce qui arrive si on ne peut recevoir de...
La donation est considérée comme nulle, si elle est faite au
temps où le donateur y est soigné ou y reçoit des
services. Quelqu'un qui est en clinique externe dans un centre hospitalier et
qui reçoit des traitements en oncologie d'une façon
épisodique, est-ce qu'il est couvert par la définition "y est
soigné et reçoit des services" ou si c'est rattaché, comme
on a vu à d'autres articles, à l'hébergement?
M. Gaudreau: Non, l'article ne dit pas qu'il faut être
hébergé. Bien sûr que c'est une question de fait. Il faut
mettre en preuve que la personne qui recevrait de façon
épisodique des services oncologiques est en quelque sorte sous l'emprise
d'une forme de captation dans le sens que la personne qui la soignait, elfe
avait développé avec cette personne un sentiment de
sécurité au point de vouloir investir dans une donation.
Ça s'est fait durant une période, un peu comme quand il faut
démontrer l'incapacité d'une personne. Il faut démontrer
qu'avant l'acte elle était incapable, qu'elle l'était
après si on est incapable de démontrer qu'au moment même de
l'acte elle était incapable. Ici, si on peut démontrer
qu'immédiatement avant la donation et immédiatement après
la personne recevait des services, il y a de fortes probabilités que le
don qui a été fait l'a été pendant cette
période de réception de services.
M. Chevrette: Mais si c'est par voie testamentaire? Tu peux
être bénéficiaire d'un centre et tu rédiges ton
testament en disant: À ma mort, je veux qu'on verse à ce centre
la somme de 100 000 $. Là, tel que libellé...
M. Gaudreau: C'est ça, oui, 200 pour les testaments, parce
que le même article s'applique au testament à 200. Ce sont deux
dispositions qui vont se retrouver au Code civil avec la réforme.
M. Chevrette: ce que je veux dire, c'est que je suis bien
traité, je fais venir un notaire et je dis au notaire: "je veux faire
mon testament aujourd'hui."
M. Gaudreau: Pas de problème.
M. Chevrette: Je donne 100 000 $ au centre d'accueil où je
suis, c'est nul.
M. Gaudreau: Pas de problème. On ne dit pas "le centre
d'accueil", on dit: Aux personnes physiques, pour éviter justement ce
qu'on appelle la captation des gens qui, par la proximité des services
à la personne, peuvent l'influencer sur...
M. Chevrette: Tu as raison. Je comprends tout ça.
M. Trudel: Si je ne me trompe pas, on a modifié le
chapitre qui suit pour parler des ressources intermédiaires. Alors,
ça ne couvre pas ici les ressources intermédiaires, parce que les
ressources intermédiaires, ça peut être l'organisme, par
exemple, de type communautaire, qui va avoir un centre de jour ou qui va avoir
des activités de suivi à l'externe auprès d'un usager, qui
n'est pas un usager au sens de la loi, puisque c'est quelqu'un qui est dans la
population, sauf qu'il est susceptible d'avoir le même rapport avec cette
organisation, pour ne pas parler d'établissement, de notre
corporation.
M. Côté (Charlesbourg): "Ressource
intermédiaire", c'est rétablissement. C'est couvert par le mot
"établissement", alors que "de type familial", une famille d'accueil
n'est pas couverte.
M. Gaudreau: L'article 229.1, on complète le régime
des articles 199 et 200. Quant aux employés ou aux responsables des
ressources intermédiaires, pour le cas où certains auraient
vu...
M. Chevrette: Par papillon.
M. Gaudreau: Oui, c'est par papillon évidemment que les
sous-contrats de services... Parce qu'à un moment donné, par
contrat, on retient les services de quelqu'un. Il n'est pas employé au
sens de l'article 199 ou 200, mais par ses fonctions il jouit d'un rapport de
proximité avec l'usager. Il pourrait à ce moment-là
bénéficier d'une donation ou d'un legs alors qu'on le
défend carrément aux employés de l'établissement.
Alors, on complète le régime à l'article 229.1, parce
qu'on est dans la section des ressources intermédiaires et que ça
s'inscrit mieux dans...
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
199 est adopté. L'article 199, tel qu'amendé, est adopté.
J'appelle l'article 200.
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): "Le legs fait au
propriétaire, à l'administrateur ou à l'employé
d'un établissement de santé ou de services sociaux qui n'est ni
le conjoint ni un proche parent du testateur, est sans effet s'il a
été fait à l'époque où le testateur y
était soigné ou y recevait des services. "Le legs fait au membre
d'une ressource de type familial à l'époque où le
testateur y demeurait est également sans effet."
Petit papillon qui se lit comme suit: Sup-
primer, dans la deuxième ligne du premier alinéa,
après le mot "établissement", les mots "de santé ou de
services sociaux". Un peu de concordance avec ce qu'on a fait tout à
l'heure, M. le Président.
Le Président (M. Joly): M. le député.
M. Trudel: ..."qui n'est ni le conjoint ni un proche parent".
M. Côté (Charlesbourg): ..."du testateur". C'est
"testateur" au lieu de "donateur". C'est exactement le même article que
le précédent. (10 h 30)
M. Trudel: C'est l'envers. L'autre bout.
M. Côté (Charlesbourg): C'est "testateur" au lieu de
"donateur".
M. Chevrette: Au lieu de faire un chèque, il fait un
testament.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. M. le
Président, je sens un appel au vote.
Le Président (M. Joly): Oui. Allez-y. Je sens la
même chose. Alors, est-ce que l'amendement à l'article 200 est
adopté?
M. Trudel: Mais là, c'est un...
Le Président (M. Joly): Oh! Excusez. Allez- y-
M. Trudel: C'est bien le legs, évidemment, fait à
l'établissement, pas à la...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Ça
s'adresse toujours à une personne, comme c'est le cas de 199. Donc, au
propriétaire, à l'administrateur ou à l'employé.
Et, dans ce cas-ci, c'est le legs fait au propriétaire, à
l'administrateur ou à l'employé. C'est exactement la même
chose, sauf que...
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M.
Chevrette: Adopté. M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article, tel qu'amendé,
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): J'appelle l'article 201.
M. Trudel: 200.1?
Le Président (M. Joly): 201.1, parfait. S'il vous
plaît.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. le Président,
on pourrait peut-être régler 198 tout de suite.
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît, oui. Donc,
j'appelle l'article 198.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer les
première et deuxième lignes par les suivantes: "II est interdit
à tout directeur général d'un établissement public,
sous peine de déchéance de sa charge, ou à tout cadre
supérieur ou cadre intermédiaire d'un tel établissement,
sous peine de sanctions pouvant aller jusqu'au congédiement, d'accepter
une somme"; deuxièmement, ajouter, à la fin, l'alinéa
suivant: "L'article 145 s'applique au directeur général."
Donc, ça se lirait comme suit: "II est interdit à tout
directeur général d'un établissement public, sous peine de
déchéance de sa charge, ou à tout cadre supérieur
ou cadre intermédiaire d'un tel établissement, sous peine de
sanctions pouvant aller jusqu'au congédiement, d'accepter une somme ou
un avantage direct ou indirect d'une fondation ou d'une corporation qui
sollicite du public le versement de sommes ou de dons dans le domaine de la
santé et des services sociaux."
Finalement, il y aurait un deuxième alinéa qui se lirait
comme suit: "L'article 145 s'applique au directeur général."
M. Trudel: Dans son cas, c'est le recours en
déchéance prévu à 145.
M. Gaudreau: C'est ça, l'inhabilité à
occuper.
M. Trudel: Inhabilité de siéger au conseil
d'administration.
M. Côté (Charlesbourg): Et ça nous obligera
à éliminer - parce qu'on a 424 - à biffer, au moment
où on sera à 424, l'élément, la
pénalité qui était prévue là, au
deuxième alinéa, qui disait: "Malgré le premier
alinéa, tout directeur général, cadre supérieur ou
cadre intermédiaire d'un établissement public, qui enfreint
l'article 198, commet une infraction et est passible d'une amende égale
au double de la somme ou de la valeur de l'avantage qu'il a reçu."
M. Trudel: Alors, il faudra mettre le...
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que,
quand on arrivera là, cet alinéa-là va disparaître
parce qu'on vient de le régler à 198.
M. Chevrette: À l'avant-dernier paragraphe...
M. Trudel: C'est-à-dire qu'on vient de le régler en
disant qu'il peut y avoir, qu'il va y avoir jusqu'à un
congédiement.
M. Gaudreau: II peut être congédié, tandis
que, là, c'était juste une sanction monétaire.
M. Trudel: Tandis que c'était juste monétaire.
M. Chevrette: À 145, c'est: Pouvant aller
jusqu'à.
M. Gaudreau: II y va de ses fonctions, alors c'est pas mal plus
dur comme situation.
M. Trudel: Ça va. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
198, adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Adopté. L'article 198, tel
qu'amendé, adopté. Donc, nous revenons...
M. Côté (Charlesbourg): II y aurait 200.1 Le
Président (M. Joly): L'article 200.1.
M. Côté (Charlesbourg): insérer, après
l'article 200, l'article suivant, "200.1: les restrictions prévues aux
articles 199 et 200 s'appliquent également, en les adaptant, à un
médecin, un dentiste ou un pharmacien qui exerce sa profession dans un
centre exploité par l'établissement, à un stagiaire qui
effectue un stage dans un tel centre, à une personne qui, en vertu d'un
contrat de services, dispense pour le compte de rétablissement des
services aux usagers de ce dernier de même qu'à un tiers que le
prestataire de services peut s'adjoindre pour exécuter son contrat."
M. Trudel: Est-ce que médecin, dentiste et pharmacien ne
sont pas des employés de l'établissement?
M. Côté (Charlesbourg): Stagiaire aussi.
M. Trudel: Et stagiaire aussi et, de mémoire, "stagiaire"
inclut le résident.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: C'est son titre. Un stagiaire, un résident ou
toute autre personne qui en vertu d'un contrat de services...
M. Côté (Charlesbourg): Un contrat de services.
M. Trudel: C'est ça. Ça veut couvrir toute autre
personne qui dispense des services et qui pourrait exercer l'interdiction au
personnel régulier que nous avons couvert par les articles 199 et
200.
M. Chevrette: Le groupe des bénévoles dans un
hôpital, par exemple, dans un centre hospitalier, qui visitent des vieux,
des personnes âgées, sont-ils couverts par le tiers?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Chevrette: Ils sont couverts par quoi?
M. Côté (Charlesbourg): Non, ils ne sont pas
couverts.
M. Gaudreau: Ils n'offrent pas de service.
M. Chevrette: Parce qu'il y a dans certains milieux des groupes
de personnes qui visitent régulièrement les personnes
âgées. Ils vont jaser avec eux autres des après-midi de
temps. Ce n'est pas couvert?
M. Gaudreau: Non, autant qu'un voisin de l'usager qui vient le
voir chaque jour et qui arriverait par ce biais à le convaincre de
tester en sa faveur n'est pas... Nous, ce qu'on vise, c'est la situation qu'en
raison des relations de travail, en raison de la situation de liens
contractuels ou de liens d'emploi, vous puissiez bénéficier
de...
M. Chevrette: Mais le...
M. Gaudreau: à moins d'être un proche parent, bien
sûr. si le conjoint est infirmier ou infirmière dans le centre,
qu'il ne soit pas empêché d'hériter.
M. Trudel: évidemment, lorsqu'on veut encadrer ce...
lorsqu'on voudrait encadrer ce phénomène-là, il est
très difficile à saisir puisqu'il y a... c'est des personnes qui
n'ont pas de lien, qui n'ont pas de lien formel, de lien juridique avec
l'établissement et la situation que décrit mon collègue
peut cependant être assez fréquente, fréquente à
l'intérieur du phénomème que l'on analyse,
c'est-à-dire que les personnes...
M. Côté (Charlesbourg): II pourrait le faire pareil
à la maison, avec quelqu'un qui est à la maison.
M. Trudel: ...qui, généralement, passent le plus de
temps effectivement avec la personne, qu'elle soit hébergée ou
qu'elle reçoive des services, c'est souvent le bénévole ou
la bénévole
qui assiste, à ce titre de bénévole, la personne
qui reçoit des services ou qui est hébergée dans un
établissement. Dans le fond, c'est ça. Juridiquement, c'est
difficile à saisir, sauf que nous pourrions donner une indication que
les établissements ont également une responsabilité
là-dedans. Je veux dire, encore une fois, que c'est impossible que le
législateur saisisse ça. Il ne peut saisir la définition
de la personne. Je pense qu'on pourrait... Il pourrait y avoir une indication
que l'établissement a la responsabilité de voir à ce que
les personnes qui accompagnent ne puissent accomplir tel type de gestes ou
n'aient pas tel type de comportement pour, encore une fois, sécuriser
l'usager qui est en établissement ou qui reçoit les services de
cet établissement-là.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense qu'à vouloir
couvrir ces cas-là... D'abord, sur le plan légal, ça
devient extrêmement difficile parce que le plus bel exemple qui
était donné tantôt, c'est Me Gaudreau qui le donnait. Vous
pouvez avoir une personne âgée qui est à domicile et qui,
effectivement, reçoit d'un voisin une compréhension
inégalée par sa famille. Puis ça va être une
situation totalement normale, sans aucune espèce d'intention. Dans
d'autres cas, ça peut être effectivement intentionnel. Mais je ne
pense pas qu'on soit... ayant donné le message, très clair,
à tous ceux qui retirent un salaire du réseau. Je pense que c'est
ça qu'il fallait davantage couvrir, parce qu'on est en situation de
relations assez constantes avec les bénéficiaires, sur le plan du
bénévolat...
M. Chevrette: II y a aussi des informations qui se donnent de
plus en plus présentement auprès des personnes âgées
pour qu'elles voient à se faire donner des propositions de mandat... Il
y a beaucoup d'informations de données dans les centres d'accueil. J'ai
assisté à ça, et j'ai trouvé ça
intéressant. Ça évite précisément
l'exploitation dans les zones grises, quand la personne commence à en
perdre, mais...
M. Gaudreau: II reste qu'en droit vous n'êtes jamais
empêché d'invoquer la captation, c'est-à-dire que la
famille évincée de la succession parce qu'un étranger
hérite peut essayer, tenter de démontrer devant un tribunal que
cette personne qui hérite a carrément influencé, a
dicté les volontés du testataire, lui a fait faire un testament
en sa faveur. Mais c'est une question de preuve et, autant
l'établissement ne serait pas en mesure, à moins de surveiller
les bénévoles et les visiteurs auprès des
bénéficiaires... Les familles elles-mêmes savent, à
un moment donné, que si un des membres de la famille s'intéresse
davantage au malade il y a de grandes chances qu'il hérite, puis
après ça ils s'en veulent, mais comment démontrer que ces
visites répétitives du parent de la famille étaient ou non
orchestrées pour obtenir...
M. Chevrette: ...le recours existe, effectivement. Il peut
exister même contre un membre de la famille.
M. Gaudreau: Oui, oui.
M. Chevrette: Parce que, bien souvent, ce n'est pas seulement les
étrangers, c'est aussi un membre de la famille...
M. Gaudreau: Les membres immédiats, oui.
M. Chevrette: ...qui y va d'une façon plus soutenue.
M. Gaudreau: C'est ça, en étant...
M. Chevrette: En pleine assemblée, moi, j'ai vu des gens
se prendre entre eux, avec des personnes âgées, au moment
où il se donnait de l'information. Des soeurs entre elles disaient:
Comment protéger... elles posaient la question, puis c'était
clairement identifié, elles étaient trois. Elles se chicanaient
précisément sur la capacité d'influence qu'elles pouvaient
avoir auprès de la personne. Ça faisait dur. Mais ça, si
ça arrive dans les familles, il ne faut pas se surpendre que ça
puisse arriver... D'autant plus que la preuve doit probablement être plus
facile à faire pour quelqu'un devant un tribunal, il y a une plus grande
sensibilité vis-à-vis d'un étranger, plus de
facilité à faire une preuve contre un étranger que contre
quelqu'un de la famille.
M. Gaudreau: Ça devient plus émotif. (10 h 45)
M. Trudel: Ce qu'on couvre ici, c'est qu'à
l'intérieur du cadre des services dispensés par une personne
employée par l'établissement, en simple, on interdit de recevoir
un don, à moins de soigner un parent. Mais il y a l'autre
réalité de la personne qui reçoit des services ou qui est
soignée dans un établissement, et sur laquelle on peut faire des
pressions pour des donations à l'établissement.
Je comprends qu'hier je vous ai fait sauter la sollicitation
auprès des personnes. Mais je pense bien que dans l'esprit du
législateur, dans l'esprit du législateur...
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est plus possible, vous
nous l'avez fait enlever.
M. Trudel: Avant que vous me répondiez ça, je le
souligne moi-même. Sauf qu'hier, c'était très clair que
l'article, c'était les sollicitations publiques et l'organisation en vue
de...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, c'est davantage un
signal.
M. Trudel: C'est davantage un signal. Donc, cette
réalité-là, elle n'est pas couverte ici. Et
est-ce que c'était l'intention du législateur de couvrir
ça aussi? Vous voulez donc interdire les dons à une personne qui
travaille et qui donne des soins, qui est employée de
l'établissement. Bon. Est-ce que vous voulez couvrir la
réalité aussi du don, ou du legs, à l'établissement
pendant qu'on reçoit - pas du legs mais de la donation - pendant qu'on y
est soigné ou qu'on reçoit des services?
M. Côté (Charlesbourg): Non, ce qui était
visé par ces articles-là, c'est davantage des personnes physiques
qui étaient des employés, ou des entrepreneurs libres, oeuvrant
dans les établissements. Évidemment, dans la mesure où on
est dans une situation où un individu déciderait lui-même
de donner, par exemple, à Michel Sarrazin...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Je ne suis pas sûr
qu'on devrait interdire ce...
M. Trudel: II me semblait qu'on avait pas mal tout couvert, oui,
la... en enlevant la sollicitation hier soir, toutes les pressions indues.
C'était déjà pour couvrir les articles 200, 200. 1. Ha,
ha, ha! L'autre qui me répond...
M. Côté (Charlesbourg):... même. M. Trudel:
Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à
l'article 200. 1 est adopté.
L'article 200. 1 comme tel est adopté. J'appelle l'article
201.
Règles relatives aux ressources
financières
Dispositions applicables à tous les
établissements
M. Côté (Charlesbourg): "Un établissement
doit transmettre, dans les trois mois de la fin de son exercice financier,
à la régie régionale et au ministre un rapport annuel de
ses activités. Ce rapport doit être produit suivant la forme
déterminée par le ministre et contenir tout renseignement requis
par celui-ci et la régie régionale. "
Une voix: Pas de papillon?
M. Côté (Charlesbourg): Pas de papillon.
M. Trudel: Pas de papillon! Est-ce qu'actuellement c'est
déterminé par le règlement, les renseignements que doit
contenir le rapport annuel de l'établissement, qu'il transmet au
ministre actuellement?
M. D'Astous (André): C'est dans le règlement sur la
gestion financière. À l'article 11...
M. Trudel: Ah! c'est le royaume, le rayon...
M. D'Astous:... on définit un rapport d'activité,
on dit que c'est présenté aussi à l'assemblée
annuelle, et on donne l'information qui doit être décrite dans
ledit rapport, dans le règlement actuel de la gestion
financière.
M. Chevrette: C'est dans le règlement ça? M.
Trudel: Ce n'est pas le règlement.
M. Chevrette: dans le règlement actuel, dans la loi
actuelle?
M. D'Astous: Bien, c'est ce qu'on dit là.
M. Chevrette: C'est la même chose. C'est la transposition
de la loi actuelle dans...
M. Trudel: Non, mais ce que vous dites, vous ne dites pas que
c'est dans un règlement. Vous dites que c'est dans le manuel...
M. D'Astous: C'est dans le règlement de la gestion
financière, en vertu de la loi actuelle. Ce qu'on reprend maintenant
dans la loi, c'est l'essence de ce qui était dans le
règlement.
M. Chevrette: C'est-à-dire que l'assise légale
actuelle est la même que l'article 201...
M. D'Astous: C'est ça.
M. Chevrette:... avec un règlement qui dit comment
faire.
M. D'Astous: C'est ça.
M. Chevrette: Ça ressemble à un notaire...
M. Gaudreau: L'article 141 dit: Un détenteur de permis
doit, aux époques fixées par règlement ou à
défaut sur demande du ministre, lui fournir en la forme qu'il prescrit
un rapport détaillé de ses activités qui contient les
renseignements prescrits par règlement.
L'article 11 du règlement nous décrit ce que le rapport
doit contenir.
M. Trudel: je n'ai pas envie de vous faire lire tout ça,
les principaux éléments que doit contenir le rapport
d'activité, parce que c'est intégré au manuel de gestion
financière, il y a des...
M. D'Astous: Ça, c'est un règlement du
gouvernement. Alors, on donne en deux paragraphes une description du
rôle ou de la vocation de l'établissement avec identification de
toute nouvelle orientation prise dans l'année écoulée et,
deuxièmement, un état du fonctionnement de l'établissement
exposant les objectifs visés en début d'année et les
résultats obtenus ainsi que les modifications apportées aux
services et aux activités, à la composition du . personnel,
à l'aménagement physique et à l'équipement. Ce sont
ces deux paragraphes qui... C'est ça.
M. Trudel: Et est-ce que les renseignements requis par, le
ministre ou la régie régionale peuvent être
différents? Est-ce qu'il pourrait donc y avoir un autre règlement
en vertu des pouvoirs qu'on verra à la régie
régionale?
M. Côté (Charlesbourg): Ce pourrait être le
même règlement, mais qui vise a permettre la transmission de
renseignements requis par celui-ci, le ministre, ou par la régie
régionale. Mais ce n'est pas forcément les mêmes
renseignements que la régie régionale que le ministère
pourrait vouloir mais ça pourrait être les mêmes aussi.
M. Chevrette: Mais si vous reliez 201 et 202 là...
M. Côté (Charlesbourg): Oui...
M. Chevrette: ...d'abord, ça peut être distinct
comme information...
M. Côté (Charlesbourg): Oui... Ça peut, c'est
clair.
M. Chevrette: Ça peut être joliment paperasserie, il
pourrait y avoir de la paperasserie épouvantable. Gardez-le en...
M. Côté (Charlesbourg): Dans le cas de 202
là.
M. Chevrette: Oui, mais regardons ensemble pour juger l'impact
que peuvent avoir ces articles-là, il faut relier 201 et 202.
M. Côté (Charlesbourg): "Un établissement
doit, sur demande de la régie régionale, lui fournir en la forme
et dans le délai qu'elle prescrit, les états financiers,
données statistiques, rapports et autres renseignements qu'elle requiert
sur les activités de l'établissement ou qu'elle juge
appropriés pour l'application de la présente loi. Le ministre
peut demander à la régie régionale de lui transmettre
copie."
M. Chevrette: Oui. Ça, c'est correct. Mais prenons le 201
maintenant. Retournons à 201: "Un établissement doit transmettre,
dans les trois mois de la fin de son exercice financier, à la
régie régionale et au ministre...
M. Côté (Charlesbourg): Un rapport annuel...
M. Chevrette: ...un rapport annuel de ses activités."
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Alors que
dans d'autres cas, c'est ad hoc.
M. Chevrette: "Ce rapport doit être produit suivant la
forme déterminée par le ministre..."
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Alors que
dans 202, c'est ad hoc.
M. Chevrette: Est-ce que dans la 201... M. Côté
(Charlesbourg): Oui...
M. Chevrette: ...étant donné que la forme est
déterminée par le ministre et non par la régie... La
régie peut en annexe, ou en addenda, demander des renseignements
additionnels en plus? C'est vague en maudit!
M. Côté (Charlesbourg): Parce que ce serait...
M. Chevrette: On est dans le bout des rapports, de toute
façon. Moi, je me réfère à la suggestion qui est
faite par l'AHQ. Il me semble que c'est simple. Ça clarifie la situation
et c'est ordonné. Ça obligerait, pour une meilleure
compréhension du texte, à intégrer les rapports annuels
à produire dans un même article, donc, ça
intégrerait les articles 201, 211 et 218. Et je trouve que ça se
lit bien, en plus. C'est clair. Il n'y a pas de duplication. Il n'y a pas
d'interprétation possible.
Ça se lirait comme suit. "Un établissement doit
transmettre, dans les trois mois de la fin de son exercice financier, à
la régie régionale et au ministre, un rapport annuel de ses
activités. Ce rapport doit être produit suivant la forme
déterminée par le ministre et contenir tout renseignement requis
par celui-ci. Dans le même délai, rétablissement doit
transmettre à la régie régionale son rapport financier
annuel vérifié pour l'exercice financier écoulé. Ce
rapport doit être préparé sous la forme
déterminée par le ministre et comporter les états
financiers de rétablissement et tout autre renseignement requis par le
ministre. Le rapport financier annuel n'est réputé transmis
à la régie régionale que s'il est accompagné du
rapport du vérificateur prévu à l'article 217."
M. Côté (Charlesbourg): Le problème qu'il y a
avec ce libellé-là, c'est que, finalement, c'est le ministre qui
détermine et on fait circuler l'information qui est demandée par
le ministre à la régie, alors que la régie a des
responsabilités et que, pour exercer ces responsabilités, elle
doit être capable d'avoir certaines informations
qui peuvent être différentes de ce que le ministre veut
avoir.
M. Chevrette: Mais lisons l'article 201, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Je pense que vous n'avez pas raison. Parce
qu'à l'article 201 "un établissement doit transmettre, dans les
trois mois de la fin de son exercice financier, à la régie
régionale et au ministre, un rapport annuel de ses activités. Ce
rapport doit être produit suivant la forme déterminée par
le ministre et contenir tout renseignement requis par celui-ci et la
régie..."
M. Côté (Charlesbourg): Et la régie
régionale, mais dans la proposition de l'AHQ...
M. Chevrette: Mais c'est vous qui définissez de toute
façon...
M. Côté (Charlesbourg): La forme. "Ce rapport doit
être produit suivant la forme déterminée par le ministre et
contenir tout renseignement requis par celui-ci - par le ministre -et la
régie régionale."
M. Chevrette: mais étant donné que vous
définissez la forme et que vous définissez le type
d'activité sur lequel vous voulez avoir un rapport...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais pour mes besoins
à moi. Quand on dit que les régies régionales doivent
devenir imputables, si on leur donne cette responsabilité
d'imputabilité, il faut aussi leur donner certains moyens d'aller
chercher des informations qu'elles peuvent aller chercher auprès des
établissements. À partir du moment où on incorpore le
requis par la régie régionale, qu'on en fasse un seul article,
ça ne me dérange pas.
M. Chevrette: Mais la régie n'a pas le pouvoir de dire
comment. Si on lit textuellement l'article 201...
M. Côté (Charlesbourg): La forme.
M. Chevrette: Elle ne se prononce pas sur la forme. C'est
vous-même qui avez le pouvoir de la forme sur la régie.
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour qu'il y ait un
certain nombre de données qui puissent nous permettre une certaine
harmonisation au niveau de tout le Québec. Dans l'oxygène qui est
donné à la régie régionale, de lui permettre
d'aller chercher de l'information...
M. Chevrette: Mais, tel que je le com- prends, moi, c'est vous
qui dites: Ça me prend un rapport trimestriel...
Une voix: Ça, c'est l'article 111?
M. Chevrette: L'article 201. Excusez. Un rapport annuel, vous
définissez la forme. Vous définissez la forme de tout rapport que
vous exigez. Alors que le contenu, pour ce qui est de la régie
régionale, c'est elle qui le définit, mais dans la forme que vous
fixez... À partir de là, est-ce qu'il pourrait y avoir une
réglementation différente, des renseignements différents
d'une régie à une autre? (11 heures)
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que oui. Oui,
effectivement, ça pourrait être le cas. Mais ce que le
ministère se dit, c'est qu'il y a au moins une base minimale qu'on se
doit d'avoir pour être capable de comparer un certain nombre de choses.
Mais, moi, sur le pian de faire de 201, 211 et 218 un seul article,...
M. Chevrette: Oui, mais ça, c'est parce que, tel que
libellé, on donne un pouvoir au ministre sur la forme, puis le contenu
peut être différent. Il y a peut-être des contenus qui ne
cadreront même pas avec la forme. Je saisis mal le pourquoi de l'article
201 et je vais vous expliquer pourquoi. Que vous demandiez de transmettre
à la régie, dans les trois mois de la fin de l'exercice
financier, un rapport d'activité qui soit transmis à la
régie et au ministre, ça m'apparaît normal. Mais vous
dites: C'est vous autres, au ministère, qui définissez la forme,
puis la régie peut avoir un contenu différent. Ordinairement, la
forme, ça se calque à des contenus parce que tu peux avoir l'air
fou, dépendant de la demande des contenus, d'imposer une forme. Je
comprends mal...
M. Côté (Charlesbourg): II y a d'abord la forme et
il y a aussi le requis, le requis sur le plan du fond. Il y a un requis minimal
qui doit s'adresser à l'ensemble des établissements pour,
éventuellement, être capable de faire des comparaisons sur le plan
statistique, pour que le ministère se comprenne, et il y a du
questionnement additionnel que la régie régionale peut recueillir
pour les fins de son propre territoire. Et, dans ce sens-là, c'est pour
ça que la régie doit être là sur le plan du
requis...
M. Chevrette: Bon, regardons-le globalement. Vous voulez avoir un
rapport d'activité, vous voulez avoir un rapport financier, puis vous
voulez que les deux rapports soient transmis à la régie et au
ministre. Pourquoi ne pas définir une clause qui dit: II y aura deux
rapports, puis ça doit être transmis dans x mois. Puis, dans le
cas du rapport financier, il faudrait qu'un vérificateur ait mis son nez
dans ça. Puis vous ajoutez une clause de portée
générale. La régie pourra
demander des renseignements additionnels à ceux demandés
dans le rapport. Parce que tel que libellé, je trouve que ça n'a
pas l'air clair. Si on veut clarifier... Le ministre a le pouvoir de la forme
et du fond. Donc, qu'on dise en plus de ça que la régie pourra
demander, pour ses fins personnelles, des renseignements additionnels. Il ne
faut pas que ça ait l'air trop fou. À moins que je ne saisisse
pas.
M. Gaudreau: J'ai une première objection, en partant,
à ce que dans un même article on fasse état des deux
rapports parce que...
M. Chevrette: On ne se battra pas sur la forme.
M. Gaudreau: Non, non, ce n'est pas ça. À l'article
201, on est dans une section applicable à tous les
établissements, y compris les privés autofinancés qui ont
à soumettre un rapport annuel d'activité, mais n'ont pas à
soumettre de rapport annuel financier. On ne leur fournit aucun cent, alors ils
échappent à la section suivante...
M. Chevrette: Je comprends.
M. Gaudreau: ...d'une part; d'autre part,
l'élément, quand vous dites que ça ne vous apparaît
pas évident que le fonds peut être aussi demandé par la
régie... Le rapport, effectivement, le contenant, la forme, va
être déterminée une fois unique par le ministre pour qu'on
ait une uniformité de présentation, que ça n'arrive pas
dans un format ou dans un autre. Mais la matière, le contenu va se
bâtir et par la régie et par le ministre pour arriver à une
information complète demandée aux établissements. Le but
de l'article ici, c'est d'abord d'assujettir l'établissement à la
production d'un rapport. On lui dit qu'il devra, dans ce rapport, fournir les
renseignements qui sont demandés et par le ministre et par la
régie. Mais, ça va être dans le rapport qu'on va leur
demander de compléter...
M. Chevrette: Non, non, je vous suis, mais vous ne me convainquez
pas du fait suivant: Moi, je prends pour acquis qu'avant que le ministre adopte
son règlement il va consulter les régies pour essayer
d'uniformiser l'ensemble des contenus. Ça, je comprends ça. Mais
c'est parce que j'ai posé une question au tout début. Vous ne
m'avez peut-être pas vu aller. La question que je posais, c'était:
Est-ce que la régie peut demander des renseignements additionnels? Vous
me répondez oui. À ce moment-là, on détruit
l'esprit de la clause qui dit... À mon point de vue, l'esprit de la
clause, c'est d'en arriver à donner un pouvoir réglementaire au
ministre pour l'uniformisation des demandes. Donc, c'est le ministre qui
demande, selon telle forme, des contenus pour lui et pour la régie.
O.K?
M. Gaudreau: Oui.
M. Chevrette: C'est défini en concertation avec la
régie, mais si la régie sort du "pattern-normal ou du canevas des
demandes...
M. Côté (Charlesbourg): Le canevas de base va
être là pour tout le monde. Ce qu'elle peut faire, c'est en
ajouter.
M. Chevrette: Mais, ça, à ce moment-là, cet
ajout dans la clause de portée générale, à mon
point de vue, c'est ça qui devrait faire l'objet d'une clause bien
spécifique, pour que vous puissiez, nationalement, à partir du
fait que vous donnez le pouvoir au ministre sur la forme et établissez
le contenu sur le fond en concertation, ça devrait être de
portée générale. C'est ça que je veux dire.
M. Gaudreau: L'article dit: C'est le rapport qui doit contenir
les renseignements demandés par le ministre et la régie.
M. Chevrette: Oui.
M. Gaudreau: On ne peut pas en demander d'autres dans ce
rapport-là par la suite.
M. Chevrette: Écoutez, j'ai posé la question. Tant
mieux si je me trompe.
M. Gaudreau: Non, non.
M. Chevrette: J'ai posé la question: La régie
peut-elle demander des renseignements additionnels à ceux-là?
M. Gaudreau: L'article 202.
M. Chevrette: On m'a répondu oui.
M. Gaudreau: L'article 202, quant aux activités de
l'établissement, mais en cours de route, en cours d'année, quant
à des particularités... Le rapport annuel d'activité, il
ne faut quand même pas non plus se leurrer, ça ne tombe pas dans
d'infimes détails. C'est des généralités. Alors, il
ne faut pas non plus s'attendre à ce que, par l'article 201, on
entre...
M. Chevrette: Donc, vous interprétez l'article 201 de la
façon suivante. Tous les contenus doivent être définis
entre la régie et le ministre, selon la forme que le ministre
demande.
M. Gaudreau: Distribue. M. Chevrette: C'est ça?
M. Gaudreau: C'est ça. Ça, ça conçoit
un rapport.
M. Chevrette: L'article 202, s'il y a d'autres paperasses, c'est
dans un autre cadre.
M. Gaudreau: Et ça ne se veut pas un rapport annuel. C'est
aussi souvent que nécessaire, suivant les besoins et renseignements
requis, pour la planification des activités de la régie.
M. Chevrette: Mais l'article 201 ne permet pas à une
régie de dévier de la réglementation quant à la
forme du rapport d'activité.
M. Gaudreau: Quant à la forme, non. Il y a un centre
unique.
M. Chevrette: Quant au contenu?
M. Gaudreau: C'est d'en faire la demande avec le ministre pour
que ce soit ajouté comme renseignement de portée annuelle.
M. Chevrette: mais le règlement de portée
générale du ministre, en vertu de l'article 201, le contenu
peut-il être modifié d'une régie à une autre?
M. Gaudreau: C'est-à-dire une région et une autre
pourraient avoir des demandes différentes, mais on verra à ce que
le rapport fasse état que ces renseignements qui peuvent être
requis par une et non par l'autre soient demandés à ces
établissements-là. Il n'y a rien qui empêche, dans la forme
qu'est le rapport, de dire: Pour les établissements de la région
X, votre régie veut avoir aussi dans votre rapport annuel les
renseignements supplémentaires suivants. Alors, ils les mettront dans le
rapport, si effectivement... Mais moi, je pense que sur le plan technique la
régie, son instrument de travail, c'est l'article 202. L'article 201,
c'est pour l'usage du public ou pour une présentation beaucoup plus
générale des activités, orientations, modifications de
parcours. On ne tombe pas dans l'infime détail comme à l'article
202 et un peu plus loin, les rapports statistiques ou trimestriels,
périodiques.
M. Trudel: Le rapport d'activité, est-ce que ça
comprend les états financiers?
M. D'Astous: Non. C'est l'article 218, le rapport financier.
M. Trudel: Du 8 au 30 juin. M. Côté
(Charlesbourg): Oui. M. D'Astous: Aussi. M. Trudel: Ou au
mois d'exercice.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 218, c'est le
rapport annuel pour l'exercice financier écoulé.
M. Trudel: Bon. Évidemment, le rapport d'activité,
c'est en matière de planification et de reddition des comptes, comptes
au sens général.
M. Côté (Charlesbourg): Ce qui va aboutir à
l'assemblée générale.
M. Trudel: C'est ça, qui, elle, par ailleurs, est en
octobre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: c'est ça que je voulais regarder un peu, la
concordance. on lui demande ça pour le 1er août. ici, on lui
demande ça pour le 1er août.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel: Et
ça va servir pour...
M. Côté (Charlesbourg): L'assemblée du mois
d'octobre.
M. Trudel: L'assemblée publique du mois d'octobre.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. M.
Trudel: Avril, mai, juin.
M. Côté (Charlesbourg): De toute façon, c'est
en fonction de l'assemblée annuelle qui se tiendra en octobre. Alors que
si on l'avait tenue comme on l'avait prévu initialement, en mai,
ça veut dire qu'on n'avait pas de rapport.
M. Trudel: Mais y a-t-il des problèmes graves de
planification si on l'exige pour le 1er octobre, ce qui n'interdit pas de le
faire avant, évidemment.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais il n'y a pas
intérêt à la reporter parce que, déjà, avec
un délai de trois mois passé la date de fin mars, ça fait
90 jours pour être capable de le produire. Je pense qu'on doit être
dans une situation pour être capable de produire ce genre d'exercice et,
le produisant, vous l'avez pour votre séance publique qui est au mois
d'octobre. Donc, si vous le demandez pour la fin juin, vous avez des chances de
l'avoir au mois d'octobre. Si vous le demandez au mois d'août, il y a
peut-être des chances que vous vous retrouviez avec quelqu'un qui ne
l'aura pas pour le mois d'octobre.
M. Trudel: L'article 211, c'est...
M. Côté (Charlesbourg): C'est un rapport
périodique qui est aussi fait au niveau du ministère à ce
moment-ci, sur le plan des suivis budgétaires, qui, là, va se
faire au niveau de la régie régionale.
M. Trudel: Ou par le ministre. L'article 211, c'est aussi les
renseignements requis par la régie régionale ou le ministre. Le
souci, c'est d'essayer d'éviter - et là, on est en plein dedans -
la bureaucratisation, de faire trop de papiers et qu'on ait du personnel
uniquement à la compilation, aux résultats, aux statistiques et
qu'on puisse dire: Bon, là, à des périodes fixes, dort
être produit l'ensemble des données qui concernent le
fonctionnement de l'établissement et son bilan. Et qu'on puisse dire:
Bon, l'établissement sait qu'à telle date il doit se produire un
rapport qui contient l'ensemble des informations suivantes. Là, elles
sont disséminées. Je comprends, ce n'est pas un grand malheur de
dire: Le rapport d'activité à l'article 201, le rapport
statistique, lui, n'a pas de période, lui, n'a pas
d'échéance.
M. Côté (Charlesbourg): II est important, lui.
M. Trudel: C'est annuel.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 211 est
très important parce que, quand vous regardez l'utilisation du budget,
si on était dans une situation où il n'y avait pas de rapport
périodique, vous pourriez vous retrouver dans la dernière
période de l'année avec un déficit de 1 000 000 $, 2 000
000 $, puis vous n'avez plus de possibilité de réajuster la
situation. Donc, c'est une question d'avoir des rapports périodiques
pour savoir, effectivement, si tout le monde suit son cours sur le plan
budgétaire, de façon qu'il n'y ait pas de surprise à la
fin de l'année, que tu sois obligé de récupérer et
de tenter de corriger le tir en cours de route, si le tir doit être
corrigé. Alors que l'article 218, bien, c'est le rapport de l'exercice
financier final.
M. Chevrette: Mais les rapports annuels, moi, je comprends la
question de mon collègue de Rouyn. Tous les rapports annuels... Mais
c'est ça. Je le voyais dans la proposition que vous faisait, je pense
que c'est l'AHQ. Ils disaient: Bon, il y a deux types de rapports annuels. Il y
a un rapport d'activité puis il y a un rapport financier. Donc, dans les
mêmes délais, on transmet les deux. C'est un bilan annuel. Et vous
me répondez que le seul inconvénient de jumeler les deux
articles, c'est qu'on ne peut pas demander d'état financier ou de bilan
financier pour l'entreprise privée. Mais vous pouvez le demander s'il
est privé conventionné, sûrement. Vous pouvez le demander
sur les établissements publics. Donc...
M. Gaudreau: Oui, sauf que...
M. Chevrette: ...qu'il y a seulement la question du
privé.
M. Gaudreau: Et le rapport financier fait l'objet d'une
vérification par une firme de vérificateurs et avec une
certification. Un rapport annuel n'a pas à être certifié
par...
M. Chevrette: Non, je comprends. Mais ça, il y a
des...
M. Gaudreau: II y a des particularités attachées
à chaque rapport.
M. Chevrette: Oui, mais c'est assez facile de dire, par exemple,
que dans les mêmes délais, rétablissement doit transmettre
à la régie son rapport financier, l'établissement public
là,...
M. Gaudreau: Non, mais c'est quoi...
M. Chevrette: ...transmettre à la régie
régionale son rapport financier annuel vérifié, puis ce
rapport est préparé suivant la forme déterminée et
tu ajoutes un petit paragraphe: "Le rapport financier annuel n'est
réputé transmis à la régie que s'il est
accompagné du rapport du vérificateur". Ça ne crée
aucun malaise.
M. Gaudreau: Écoutez, il y a une structure qui a
été bâtie pour la loi. Si c'est juste pour le jeu de
reprendre un article puis de le remettre au début, il faut garder les
autres articles pareil. Alors, entre vous et moi, on n'ajoute rien à la
loi, on n'enlève rien. C'est quoi la proposition? Qu'est-ce qu'elle
apporte sur le plan de la fiscalité?
M. Chevrette: II y a une nuance, c'est que c'est tout à la
régie. (11 h 15)
M. Gaudreau: S'il faut faire une modification dans l'un ou
l'autre des deux articles pour changer l'acteur ou celui à qui aboutit
le rapport, on peut envisager de le faire, mais je veux dire que ce n'est pas
par le fait de fusionner, dans un même article, deux substances qui sont
traitées dans deux sections différentes.
M. Chevrette: On peut ajouter 40 articles comme on peut en faire
2, hein?
M. Gaudreau: C'est sûr.
M. Chevrette: Avec plus de jus dedans.
M. Gaudreau: Mais il s'agit...
M. Chevrette: Ça, je comprends...
M. Gaudreau: ...de mettre sur la table la
difficulté...
M. Chevrette: Ça, je comprends les techniques.
M. Gaudreau: ...la difficulté réelle qui est
en cause pour qu'on corrige l'article là où il se trouve,
mais juste par le jeu des déplacements d'articles...
M. Chevrette: Non, c'est parce que ça... C'est
intéressant d'avoir une vision globale des obligations d'un
établissement face à la régie, c'est juste ça.
Question de méthodologie de travail, ça. Tu peux mettre ça
dans sept, huit articles tout mêlés, tout "fuckés", des
délais différents...
M. Gaudreau: Les obligations globales, elles sont plus nombreuses
que ces deux-là...
M. Chevrette: ...puis tu peux avoir une vision de... je sais que
la technique juridique, j'ai bien de la misère à la suivre.
M. Côté (Charlesbourg): sur le plan politique, j'y
voyais un avantage certain, c'est qu'on aurait eu à adopter un article
au lieu de trois. ça nous aurait pris moins de temps.
M. Chevrette: Je venais de vous donner une grosse chance,
là.
M. Côté (Charlesbourg): Mais, évidemment,
comme on...
M. Chevrette: Vous auriez pu retrouver le sourire tout de suite
à 11 h 20 au lieu de...
M. Côté (Charlesbourg): Au lieu de le retrouver le
21.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: La régie régionale, elle...
M. Chevrette: Pas moyen de vous aider.
M. Trudel: La régie régionale doit produire son
rapport au ministre?
Une voix: Elle a sa propre gestion à elle.
M. Trudel: Oui?
M. D'Astous: C'est dans l'article 297.
M. Côté (Charlesbourg): On verra aux régies
régionales ultérieurement.
M. Trudel: Oui. Je veux savoir la date.
M. D'Astous: La date? Ah! c'est la même date, c'est le 30
juin. C'est l'article...
M. Trudel: C'est précisément ça.
M. D'Astous: Son rapport annuel d'activité, c'est le 30
septembre et son rapport financier...
M. Côté (Charlesbourg): II faut au moins qu'elle ait
reçu les rapports des établissements pour être capable de
faire le sien.
M. Trudel: Bien sûr.
M. Côté (Charlesbourg): Elle a, comme les autres, 90
jours pour le produire. Donc, fin septembre pour les réunions qui, au
niveau de la Régie...
M. Trudel: À moins d'erreur, à l'article 300, vous
avez prévu le rapport pour le 30 juin. Vous avez prévu le 30
juin.
M. Côté (Charlesbourg): Si c'est le 30 juin,
ça n'a pas de bon sens.
M. D'Astous: Le rapport de la régie, et à l'article
302, c'est l'ensemble.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, à l'article
300, c'est le rapport de la régie, comme établissement.
Une voix: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Alors qu'à l'article
302 la régie régionale doit, au plus tard au 31 juillet de chaque
année, faire au ministre un rapport annuel des activités de
l'ensemble des établissements.
M. Trudel: À l'article 300? Des voix: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Non, à l'article 302.
À l'article 300, c'est elle, donc sur ses activités à
elle; c'est à la même date que pour tout le monde, et il y a 90
jours après ça, à l'article 302.
M. Trudel: On le discutera à l'article 300, mais
même à ça, comment faire le rapport d'activité de la
régie qui est, à toutes fins utiles dans sa vie, l'organisme de
planification des établissements? Je comprends qu'elle a son
activité propre, à elle, sur le plan financier, sur le plan de
ses activités, mais ses activités sont fortement
dépendantes des établissements, sa mission, ses orientations,
à la régie, elle, sont très fortement tributaires de ce
qui se passe dans les établissements.
M. Côté (Charlesbourg): Mais elle doit... Sa
reddition de comptes sur sa gestion à elle, de son établissement,
qui est la régie régionale, c'est ça qui est à
l'article 300, alors que, dans le cas de l'article 302, c'est pour l'ensemble
des établissements qui sont sous sa responsabilité. Il y a une
distinction. On aura l'occasion d'en discuter.
M. Trudel: Est-ce que... En tout cas, on a, à l'occasion,
sur la qualité des services, discuté du type de
vérification externe auquel devrait ou pouvait être soumis un
établissement. Formellement, la loi, ici, ne prévoit encore
qu'une vérification externe au niveau financier, et le ministre m'avait
répondu - je ne me souviens plus de la date, je vais marcher par lieu,
au salon rouge - qu'il était dans l'esprit du ministre et du
ministère d'aller vers des programmes de vérification
intégrée, "audit management". Est-ce qu'il va y avoir, quelque
part, de précisé soit la forme de vérification à
partir du financier, la vérification intégrée, "audit
management", ou si c'est dans le rapport d'activité que seraient connus
les résultats de la vérification intégrée au niveau
de l'efficacité, de l'efficience et de l'utilisation économique
des ressources?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est toujours, dans
les deux cas, l'intention du ministère. La vérification
financière, c'est continuel. Ça se fait actuellement. Ce dont on
parlait davantage à l'époque, si ma mémoire est
fidèle, c'est de certaines enquêtes administratives que fait le
ministère actuellement.
M. Trudel: Non, on a parié au niveau de la
responsabilité...
M. Côté (Charlesbourg): Quand vous dites au salon
rouge, là, à l'audition...
M. Trudel: Oui, c'est parce qu'on avait eu une longue
discussion...
M. Côté (Charlesbourg): À l'audition?
M. Trudel: non, lorsqu'on a siégé une
journée au salon rouge, en haut. on a siégé une
journée. on a parlé de la responsabilité des
établissements d'utiliser avec efficience, efficacité et de
façon économique...
M. Côté (Charlesbourg): Les ressources.
M. Trudel: ...les ressources qui leur sont allouées.
Alors, on a dit, pour rejoindre ces trois dimensions-là, sur la
dimension strictement financière, dans l'économique et le
financier, pour ça, il y a des vérificateurs externes. On a
parlé de la vérification, que le ministère s'en allait
également vers la possibilité de vérification
intégrée, ou de "audit management", d'une vérification
également de l'état des ressources, de l'utilisation, bon, etc.
On connaît le concept. Est-ce que cela, ça va faire partie du
rapport d'activité? Et là, on parle de vérification
externe, on ne parle pas de vérification interne au
ministère.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que je
pense que ce qui avait été évoqué à
l'époque sur le plan de l'efficience et de l'efficacité, c'est
toute une série d'expériences qui, actuellement, sont
menées pour être capable d'avoir des indicateurs de performance,
et qui seraient en quelque sorte une unité de mesure de
référence sur le plan de l'utilisation optimale des ressources
avec, donc, efficience et efficacité; il y a des expériences
déjà en cours. Une vingtaine? Une vingtaine d'expériences
en cours dans le réseau actuellement. Mais c'est à partir de ces
expériences-là qu'il va se développer des instruments pour
être capable de le vérifier.
M. Trudel: Est-ce que, là, chacun des centres
exploités par un établissement doit produire un rapport annuel
d'activité?
M. Côté (Charlesbourg): C'est l'établissement
qui doit faire son rapport.
M. Trudel: On ne se rendra pas aux installations, là.
Est-ce qu'il va y avoir toujours la nouvelle réalité dans le cas
des conseils d'administration qui administrent plusieurs
établissements?
M. Côté (Charlesbourg): C'est l'établissement
qui va faire le rapport annuel et qui va tenir compte des activités
à Saint-Joachim-de-Tourelle, des activités à
Sainte-Anne-des-Monts et des activités à Cap-Chat.
M. Trudel: II y a un rapport annuel?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Par établissement.
M. Côté (Charlesbourg): Par
établissement.
M. Trudel: II va y avoir trois rapports s'il y a trois
établissements. Cap-Chat, Saint-Joachim... Et le conseil
d'administration qui administre ces trois établissements va approuver
les trois rapports...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: ...de chacun des établissements...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: ...qui vont faire donc l'objet... Et est-ce qu'il va y
avoir une conciliation des trois rapports?
M. Gaudreau: II n'y a pas de raison. Chaque établissement
est quand même indépendant comme entité, avec sa mission,
ses ressources humaines, son budget. Il rend compte dans son rapport de ce qui
est... Qu'on n'ait qu'un seul conseil pour administrer les trois n'oblige pas
à concilier.
M. Trudel: Voulez-vous bien me dire pourquoi on n'a fait qu'un
conseil, là? On aurait dû donner à chacun son conseil
d'administration.
M. Gaudreau: C'est parce qu'il ne faut pas voir dans le conseil
une particularité telle. C'est un conseil unique pour trois
entités juridiques. Les mêmes personnes répondent à
trois niveaux.
M. Trudel: Mais puisqu'on a le souci - j'espère, là
- au niveau d'un conseil d'administration unifié, de la
complémentarité au sens large, il faut bien qu'il y ait un
rapport d'activité intégré du conseil d'administration sur
le fonctionnement des établissements qu'il administre.
M. Gaudreau: L'établissement... Dans le rapport d'un
établissement, il va faire état de ses activités de
complémentarité ou d'adjonction avec les deux autres. Ce qui a
été développé en cours d'année pour
rationaliser les activités ou faciliter le fonctionnement ou le
déroulement des activités, c'est ce que le rapport va
démontrer, en quelque sorte, que sous une administration unifiée,
ça a permis des modifications qu'auparavant ça n'aurait pas
permis.
M. Trudel: le conseil d'administration qui administre trois,
quatre établissements, lui, n'a pas d'obligation de transmettre un
rapport de ses activités à la régie régionale ou au
ministre?
M. Gaudreau: Pas plus qu'un conseil unique pour un
établissement unique. C'est l'entité morale qui est sujette
à...
M. Trudel: je comprends. c'est sur le fond. on fait un seul
conseil d'administration nour administrer plusieurs établissements, sous
la motivation d'installer une plus grande complémentarité.
lorsqu'on arrive à la fin d'une période d'activité,
l'instrument qu'on a créé pour incarner cette
complémentarité-là, tout ce qu'il fait, c'est qu'il fait
un, plus un, plus un, plus un. il dit: voici les quatre rapports. je transmets
à la régie régionale les quatre rapports de chacun des
établissements. je fais mon job de courroie de transmission. voici les
rapports financiers de quatre établissements.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais...
M. Trudel: L'esprit, c'est de dire: On veut installer une
espèce de complémentarité entre les établissements.
J'espère qu'on aura des indications sur comment la
complémentarité s'exerce. Et si on demande à une des
parties de nous décrire la complémentarité de chacun des
autres, c'est plutôt au-dessus de nous dire comment la
complémentarité s'est exercée, ne serait-ce que pour cet
aspect-là, dans cette illustration.
M. Gaudreau: Je crois que c'est là où la fin de
l'article 201 nous est favorable, dans le sens que la régie
régionale, vis-à-vis des établissements sous conseil
unifié, va demander d'avoir une section supplémentaire
d'information, dans les rapports annuels de ces
établissements-là, pour démontrer tout le jeu de la
complémentarité et la rationalisation de services, ce que, dans
un établissement unique, on n'aura pas, naturellement, à faire
valoir.
M. Trudel: C'est qu'il risque d'y avoir une diversité,
effectivement, d'information à la régie nationale.
M. Côté (Charlesbourg): Pas nécessairement.
C'est pour ça que ce rapport doit être produit suivant la forme
déterminée par le ministre, pour qu'il y ait des minimums. ..."et
contenir tout renseignement requis par celui-ci et la régie
régionale..." donc, pour qu'il y ait, par exemple, au niveau des
personnes âgées, un minimum d'information qui puisse être
conciliable d'une région à l'autre, donc d'un
établissement à l'autre et qu'on puisse, par le fait même,
avoir des renseignements qui nous permettent d'administrer, de planifier aussi.
Et si la régie régionale devait demander des informations
complémentaires... Ça n'empêche pas le conseil
d'administration, ayant reçu le rapport de l'établissement
Saint-Joachim-de-Tourelle, de l'établissement Saint-Anne-des-Monts, de
l'établissement Cap-Chat, de faire une conciliation et de le
présenter concilié, mais en incluant à l'intérieur
les rapports de chacun. Ça ne l'exclut pas.
M. Trudel: Puisqu'une consolidation... un rapport financier
intégré qui doit être présenté... Est-ce
qu'il y a un consolidé qui doit être produit?
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce que? (11 h 30)
M. Trudel: Est-ce qu'il y a un consolidé qui doit
être pris? Je vais juste parier au point de vue financier. Y a-t-il un
consolidé qui est fait? Nous autres, comme conseil d'administration,
nous administrons 3 800 000 $. Les constituants que l'on administre, l'un se
partageait 800 000 $, l'autre 1 000 000 $, l'autre 2 000 000 $. Chacun fait
l'objet d'un rapport financier distinct et de vérification externe
distincte. Est-ce qu'il y a un consolidé, est-ce que le conseil
d'administration est tenu de présenter un consolidé pour avoir
l'image de ce qui se passe dans ce conseil d'administration au niveau des 3 800
000 $ qu'il est en train d'administrer?
M. Côté (Charlesbourg): C'est non. Il n'y a pas
d'obligation légale à ce niveau-là parce que vous l'avez
déjà par l'établissement Saint-Joa-chim, par
l'établissement Sainte-Anne-des-Monts, par l'établissement
Cap-Chat, et que le conseil
d'administration lui-même n'a pas cette responsabilité
légale là. Il n'y a pas d'avoir propre au conseil
d'administration.
M. Trudel: Ça, c'est en propre.
M. Côté (Charlesbourg): En propre. Il n'a pas de
responsabilité en propre, le conseil d'administration de... Vous l'avez
déjà dans le cas des trois autres. Alors, on se rappelle que ce
que nous avons fait c'est, quand on disait qu'on regroupait au conseil
d'administration, c'était pour s'assurer, par exemple, qu'il puisse y
avoir regroupement d'un certain nombre de ressources administratives et autres.
Quand on parlait, par exemple, d'un DSI pour les trois, qui était
capable de faire le travail pour les trois, c'est là qu'étaient
les économies de ressources. Je pense que si on ajoutait l'obligation
légale d'un rapport consolidé des trois, bien, on ajoute des
papiers, puis on ajoute des frais, alors qu'on l'a déjà par
chaque établissement.
M. Trudel: Et ce cas-là, le cas d'un DSI
intégré ou d'un DSP intégré...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...il va se refléter par des imputations dans
chacun des établissements?
M. Côté (Charlesbourg): Oui...
M. Trudel: Oui, au niveau budgétaire, ça c'est
l'endroit où on peut le plus le saisir de façon concrète,
par l'imputation budgétaire. Parce que cette personne-là, qui
exerce une responsabilité au niveau de deux, trois
établissements... D'abord, on a répondu à la question au
niveau des ressources. Il va bien falloir qu'il y ait un lien contractuel avec
l'un ou l'autre des établissements, avec je ne sais pas, moi...
M. Côté (Charlesbourg): Des imputations
budgétaires.
M. Trudel: ...un prêt de service, ou un...
M. Côté (Charlesbourg): Avec des imputations
budgétaires aux trois. C'est le cas des fusions actuellement,
d'ailleurs...
Il y aura... Forcément, cette personne-là va donner des
services à trois établissements. Il y a une imputation
budgétaire au niveau des trois.
M. Trudel: Au rapport financier d'activité, il va devoir y
avoir donc des imputations budgétaires aux trois, et les
vérificateurs externes sur le plan financier vont avoir à
vérifier l'intégralité. Et ça n'est pas
nécessairement, évidemment, la même firme de
vérificateurs qui va vérifier d'un établissement à
l'autre. C'est chaque établissement, on va sélectionner pour
chaque établissement...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. M.
Trudel: ...des vérificateurs externes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Oui, c'est chaque
établissement qui choisit...
M. Trudel: Alors, vous laissez ça, donc, à la
régie régionale, le soin de déterminer s'il doit y avoir
un rapport intégré, ou des consolidés de produits au
niveau des établissements administrés par un seul conseil
d'administration, et vous laissez aux régies régionales le soin
de présenter le rapport des activités intégrées, et
le résultat des activités intégrées. C'est une
chose de dire: Tu fais un travail d'un tiers à Saint-Joachim-de-Tourelle
et tu rends compte, dans Saint-Joachim-de-Tourelle, du tiers du travail que tu
fais là. C'est une autre chose de dire: Nous avons une ressource
à temps complet qui est affectée un tiers - 40, 20, 25, je ne
sais trop - et c'est une autre chose de faire rapport - je ne parle pas juste
du financier, là - de comment, professionnellement, l'intégration
est vécue. Et ça, évidemment, ça ne peut pas, il y
a une antinomie quelque part. Ça ne peut pas être une partie qui
fait rapport pour ce que tu fais ailleurs. Il faut que ce soit le chapeau qui
rende compte de l'intégration des activités ou de
l'intégration professionnelle ou de l'intégration de la
complémentarité, de par l'intégration d'une personne
à trois établissements, en termes de
complémentarité, puis du comment s'effectue son travail.
Je vais vous donner un exemple qui est bien banal. Si les trois
établissements sont séparés physiquement par des distances
importantes, il y a quelqu'un quelque part qui doit prendre le temps - cette
personne-là va le prendre, le temps - de se rendre dans chacun des
établissements. Il y a donc une période de temps dont personne ne
peut rendre compte, sinon le conseil d'administration. Ça vous donne une
illustration de comment se vit l'intégration professionnelle d'une
personne qui est au service de deux, trois ou quatre établissements.
M. Côté (Charlesbourg): Sauf que le conseil
d'administration va trancher un certain nombre de choses. Je me verrais mal,
dans notre loi, être capable de faire tout ça. Ce qu'il faut... Je
pense que, sur le plan de la pratique, ce qui va arriver, c'est
qu'effectivement ils vont, au fil des années, présenter un
rapport intégré. Ça va être une bonne affaire, qu'il
y ait un rapport intégré, tout en respectant ce qu'est
l'établissement X, Y et Z pour que ce soit le plus transparent
possible.
Je me rappelle les discussions qu'on a eues au niveau des
responsabilités de ces conseils-là, où on voulait toujours
garder la spécificité et l'identité de Saint-Joachim, de
Sainte-Anne et de
cap-chat. j'imagine que ça répond à ça sur
le plan des rapports financiers par établissement et que, si le conseil
décide d'en faire un intégré, il sera
intégré.
M. Trudel: Alors, légalement parlant...
M. Côté (Charlesbourg): II n'y a pas
d'obligation.
M. Trudel: ...Saint-Joachim-de-Tourelle...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...qui est un établissement...
M. Côté (Charlesbourg): ...va devoir
présenter un rapport.
M. Trudel: ...à la régie régionale et au
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Et au ministre.
M. Trudel: Mais pas son conseil d'administration.
M. Gaudreau: L'établissement agit par son conseil
d'administration.
M. Trudel: Vous imaginez les chicanes d'ici.
M. Côté (Charlesbourg): Bien non, voyons donc. Il ne
faut pas trouver des mouches où il n'y en a pas non plus.
M. Trudel: Ce n'est pas ça qui est dit là.
M. Côté (Charlesbourg): II est redevable à un
conseil d'administration. L'établissement £
Saint-Joachim-de-Tourelle est redevable au conseil d'administration. C'est qui,
de la gang du conseil d'administration, qui va transmettre?
M. Trudel: Pas besoin de préciser qui le transmet au
conseil d'administration?
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est...
Évidemment...
M. Trudel: Vous allez avoir des chicanes d'établissements,
je vous prédis ça. Il va y avoir des chicanes
d'établissements parce qu'on ne sera plus administré par son
propre, au sens usuel du terme, son monde à soi et un jour, tu vas avoir
des tiraillements et on va dire: Je transmets ça directement à la
régie régionale; je suis... Moi, c'est parce que je l'ai vu dans
la forme juridique où c'est écrit. Comme chacun des
établissements est administré par un conseil d'administration
commun, on n'est pas tenu de le présenter à son conseil, mais je
comprends que, dans les dispositions générales, ça ne fait
pas...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Mais entre nous
autres, qui va le faire, le rapport?
M. Gaudreau: Je transmets à la régie directement;
c'est qui, ça, "je"? C'est le président du conseil?
M. Trudel: Quant à moi, vous allez voir, dans la
réalité, ça va être le directeur du centre
concerné.
M. Côté (Charlesbourg): Puis il va le transmettre
directement. Alors qu'il est redevable à son conseil d'administration,
il va transmettre ça directement à la régie
régionale?
M. Trudel: Regardez ce qui peut se produire. Ce ne sera pas d'une
simplicité claire, ça, la division des budgets; il va y avoir des
tiraillements. C'est clair. Clair, clair, clair. Je veux dire: Pourquoi j'ai
juste 22 %, P.5 % du DSP? Moi, je pense que je devrais en avoir 50 % du DSP,
puis le conseil d'administration a décidé que c'est 30 %. Bon. Et
là, ça s'accumule, ça s'accumule, ça s'accumule. Il
va y avoir un directeur de centre - il ne faut pas s'illusionner
là-dedans - qui fait le rapport d'activité de cet
établissement-là, puis il dit: Moi, le conseil d'administration,
ce n'est pas mon monde. Il ira le chercher à la régie
régionale, je le transmets là.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Le directeur de centre,
il va relever du directeur général - j'imagine, à tout le
moins - qui, lui, est au conseil d'administration, puis il a cette
responsabilité-là au niveau du conseil d'administration. Je pense
que...
M. Gaudreau: Puis le soumettre au conseil. M. Trudel:
Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Article 201, adopté.
J'appelle l'article 202.
M. Côté (Charlesbourg): "Un établissement
doit, sur demande de la régie régionale, lui fournir en la forme
et dans le délai qu'elle prescrit, les états financiers,
données statistiques, rapports et autres renseignements qu'elle requiert
sur les activités de l'établissement ou qu'elle juge
appropriés pour l'application de la présente loi. Le ministre
peut demander à la régie régionale de lui transmettre
copie." Et il y a un amendement qui se lirait comme suit: Remplacer l'article
202 par le suivant: "Un établissement doit, sur demande de la
régie régionale, lui fournir en la forme et dans le délai
qu'elle prescrit, les états, données statis-
tiques, rapports et autres renseignements qu'elle requiert sur les
activités de l'établissement ou qu'elle juge appropriés
pour l'exercice de ses fonctions. Le ministre peut demander à la
régie régionale de lui en transmettre copie. Le présent
article ne s'applique à un établissement privé non
conventionné que s'il est agréé aux fins de subventions,
conformément aux dispositions du chapitre III du titre II de la partie
III, et dans la seule mesure où les renseignements sont
nécessaires à l'application de ces dispositions."
M. Trudel: Pourquoi on change de vocabulaire? "...les
données statistiques, rapports et autres renseignements qu'elle requiert
sur les activités de l'établissement ou qu'elle juge
appropriés pour l'exercice de ses fonctions." L'exercice de sa
mission?
M. Gaudreau: L'exercice des fonctions de la régie
régionale. C'est parce que, là, en disant "pour l'application de
la présente loi", ça devient large. La régie pourrait
demander pour les besoins d'un autre. C'est ce qu'on nous faisait ressortir,
que l'article devenait la porte ouverte à demander n'importe quoi. Ce
qui était recherché, tout compte fait, c'est l'exercice de ses
fonctions en vertu de la présente loi. Alors, cette retouche vient
rassurer ceux qui voyaient des intentions méchantes.
M. Trudel: Bureaucratiques et autres problèmes de
même acabit.
M. Gaudreau: C'est ça.
M. Trudel: On ajoute "les privés non
conventionnés", les autofinances.
M. Côté (Charlesbourg): Les autofinancés. (11
h 45)
M. Trudel: Parce qu'ils ont des soigneurs. La loi actuelle, c'est
la reconduction, ça? Certainement pas la reconduction pour régie
régionale, là, mais... L'article 218.
M. Côté (Charlesbourg): C'est nouveau, parce que les
CRSSS actuels doivent fournir des informations à la demande du ministre,
mais les établissements ne sont pas tenus de fournir des informations au
CRSSS, alors que là, dans ce cas-là, compte tenu du rôle
qu'on dévolue à la régie, il faut donner ces
pouvoirs-là au niveau de la régie. Et dans ces cas-ci, ce qu'on
n'a pas précisé, mais qui est toujours le cas, c'est que dans des
demandes ad hoc et non pas les demandes statutaires, là...
M. Trudel: Je veux dire, est-ce que ça... Il ne s'agit pas
des rapports aux articles 201, 211, 218...
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: ...209? Oui, ça peut être l'article
209.
M. Côté (Charlesbourg): II y a une situation
où rétablissement est en déséquilibre financier, et
la régie veut aller vérifier un certain nombre de choses, donc
elle le fait de manière ad hoc, et avec les renseignements dont elle a
besoin. Prenons un exemple que vous ne connaissez pas, là, où on
se retrouverait dans la nouvelle loi avec un CPEJ qui a des listes d'attentes
assez longues au niveau des signalements.
M. Trudel: Un cas au hasard.
M. Côté (Charlesbourg): Prenons ça au hasard.
Ça signifie, dans un cas comme celui-là, qu'on ne peut pas
attendre le rapport annuel pour avoir de l'information. On va dire que la
régie aurait, à ce moment-là, la responsabilité de
régler la situation. Mais pour la régler, elle a besoin
d'information ad hoc pour le règlement de ce dossier-là. Donc,
quel est l'état des listes d'attentes? J'ai besoin de tel ou tel
renseignement. Donc, c'est ad hoc, mais ça vise à régler
une situation qui ne peut pas perdurer. Ça pourrait être aussi
vrai...
M. Trudel: Sauf erreur, il y a un article dans les pouvoirs du
ministre qui peut lui permettre de requérir tout rapport sous toute
forme d'un établissement.
M. Côté (Charlesbourg): Le ministre.
M. Trudel: Le ministre. C'est parce qu'on est dans une situation
où il y a des gens, comme on l'a vu hier dans un cas particulier,
là, où les gens vont vouloir faire une dénonciation au
ministre au lieu de la faire à la régie régionale. Et si
jamais le ministre demandait à la régie régionale de faire
un certain nombre de choses et que la régie ne le pouvait pas, il faut
bien sûr que le ministre ait le pouvoir de le faire
éventuellement, si les faits portés à sa connaissance sont
suffisamment importants pour aller faire une vérification.
Un autre exemple qui s'applique dans un cas comme celui-là: Un
établissement dirait: Oui, ce projet-là, on va le
réaliser, on est prêt à le réaliser et on va
l'autofinancer. Le dire est une chose, le faire est une autre chose. On va
l'autofinancer sans impact sur la qualité des services à nos
bénéficiaires. La régie pourrait aller voir si,
effectivement, c'est ce qui se passe. Et comment le ministère va-t-il
s'assurer, le ministère ou la régie régionale, qu'on va
avoir les données pour appliquer la philosophie de l'analyse des
résultats, la gestion par résultats en relation avec la politique
de la santé et du bien-être?
M. Côté (Charlesbourg): Dans la mesure où
le ministère l'exige dans le rapport annuel. Ce rapport doit
être produit suivant la forme déterminée par le ministre et
contenir tout renseignement requis par celui-ci, donc par le ministre. Si le
ministre veut vérifier si des objectifs quant à la politique de
santé et bien-être sont atteints, il pourra, dans le rapport
annuel, demander des informations qui vont lui permettre de le
vérifier.
M. Trudel: Comment on va s'assurer qu'il n'y a pas de
dédoublement? Parce que, c'est vrai qu'on touche ici à la
tentation bureaucratique. On touche à la tentation bureaucratique. Je ne
dis pas qu'il y a une bureaucratisation, mais on touche à la tentation
démocratique... technocratique de dire: Bon, j'y vais allègrement
sur la production de papier plutôt que le service aux personnes. Le
ministère, par ailleurs, puisque, au départ, on revient toujours
à cette affirmation, puisque le ministère, puisque le
gouvernement n'a pas choisi le suffrage universel, que le ministre demeure
imputable et que c'est en vertu de ça qu'il se garde toujours le droit
de demander n'importe quel renseignement à n'importe quel
établissement, c'est quoi les dispositions qu'entend prendre le
ministère pour en arriver a ce qu'on n'ait pas cette tentation
bureaucratique de multiplier le papier, de multiplier les rapports,
d'être toujours présents, d'avoir toujours le bras présent,
les deux bras présents, le bras ministériel et le bras de la
régie régionale qui reçoit une certaine
responsabilité de contrôle? Comment on va s'assurer de la
résistance à la tentation technocratique à travers cet
article-là?
M. Côté (Charlesbourg): Une chose est certaine, on
s'en va vers des pouvoirs additionnels au niveau de la régie
régionale, qu'elle va exercer. Et évidemment, une des remarques
qu'il y avait au début du projet de loi 120, c'était qu'il n'y
avait pas assez d'oxygène au niveau des régies et pas assez
d'oxygène au niveau des établissements, l'idée
étant que si on lui donne des responsabilités, il faut aussi lui
donner des moyens de vérifier un certain nombre de choses sur l'atteinte
des objectifs de résultats. Par conséquent, il faut au moins lui
donner un certain nombre de moyens pour être capable de vérifier
si elle les atteint, oui ou non. Est-ce qu'on sera dans une situation
bureaucratique où on demandera des papiers? Je pense qu'il y a un
certain nombre de papiers qui vont être balisés sur le plan de la
forme et sur le plan du requis, à tout le moins par le ministère,
mais que dans l'article 202 on se retrouve dans des situations ad hoc et non
pas dans des situations régulières. Il faut bien situer l'article
202 tel qu'il est, ad hoc: Des situations où on a une
problématique des listes d'attente qui perdurent. Il y a un
questionnement qu'on se pose là. Il faut aller chercher de
l'information. On est dans une situation budgétaire très
difficile et il faut aller voir de plus près. Ça me paraît
être des pouvoirs normaux qu'on doit donner à quelqu'un qui va
devoir répondre sur le plan de ses responsabilités, donc
être imputable à un palier qui est supérieur dans ce
cas-ci, qui est le ministre et les commissions parlementaires. Il faut au moins
lui donner les moyens d'être capable de nous répondre quand on va
l'interpeller, donc, sans pour autant verser dans de la bureaucratie ou toute
une tonne de papiers.
M. Trudel: Actuellement, chacun des établissements,
à la limite, a son propre système de gestion de l'information.
L'information de gestion est selon un format ou un format qui...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. À
partir de règles qui ont été évoquées
tantôt par M. D'Astous, qui vont chercher un pouvoir réglementaire
dans la loi et qui se traduisent dans un règlement ou dans des
directives. C'est davantage un guide.
M. Trudel: Le système d'information est un système
d'information de gestion. Là, on parle de l'information de gestion.
C'est un système intégré?
M. D'Astous: est-ce que vous parlez d'un plan comptable
d'information de gestion, des systèmes d'information sur les
clientèles? vous parlez de quoi, comme vous dites, là?
M. Trudel: Je parle d'information de gestion, c'est-à-dire
l'imputabilité à différents postes, le résultat
attendu; l'information de gestion, ce qu'on appelle les SIG dans un
établissement.
M. D'Astous: Au ministère, il existe quatre manuels qu'on
appelle "Normes et pratiques de gestion", qui incluent tout ce qu'un
établissement doit suivre en termes de reddition de comptes au
ministère et en termes de gestion courante - pour appeler les choses par
leur nom - etc. Et ils ne sont pas tous informatisés, par ailleurs - les
établissements - pour pouvoir cueillir cette information-là.
Mais, de plus en plus, on s'en va vers des approches normatives en termes
d'information de gestion, à la grandeur de la province. Mais il faut les
construire, les systèmes communs, il faut les réaliser, les
déployer. Alors, c'est une volonté très claire du
ministère. Par exemple, on pense au projet MESS-CRSSS sur les
systèmes-clientèles - mettons - en centre d'accueil. Il y a un
projet-pilote au Saguenay qui définit un cadre normatif qui porte sur
les clientèles hébergées; ce cadre-là contient une
information de gestion qui va être déployée à
l'ensemble des 400 centres d'accueil au Québec. Alors, c'est dans le
devenir. On fait pareil pour les systèmes-clientèles en CLSC, on
est en train de faire le déploiement actuellement. On fait
pareil sur les clientèles LPJ-LJC dans la région 01. On
s'en vient avec ça, là. Il y a une volonté de...
M. Trudel: II n'existe pas, actuellement, de système
d'information de gestion intégré, c'est-à-dire où
toutes les données informatiques sont stockées dans une banque au
ministère, et qui permette de...
M. D'Astous: Bien, ça existe. Par exemple, MEDECHO, c'est,
depuis X années, standardisé au ministère. Il y a des
banques de données sur les ressources humaines, au ministère, qui
permettent la négociation. Il y a des banques de données qui
existent, mais l'information de gestion, dans un centre hospitalier d'accueil,
propre à sa propre gestion, ce n'est pas encore nécessairement
standardisé. On a des banques de données au ministère qui
viennent du réseau. Et ça, on les standardise, mais ce n'est pas
une information de gestion pour le centre comme tel. Mais il y a un plan
comptable, c'est sûr - ça, c'est un minimum - avec des
règles et une définition d'activités, centre par
centre.
M. Trudel: Mais il y a un système qui est en
devenir...
M. D'Astous: Qui va toucher l'ensemble des clientèles,
entre autres, qui va toucher la gestion dans notre réseau,
effectivement.
M. Trudel: Qui va toucher les clientèles?
M. D'Astous: Des centres. Si on pense à centres d'accueil,
bien, c'est leur clientèle hébergée, à un CLSC, ce
sont les clientèles desservies à domicile, si on pense à
un CSS, ce sont les enfants qui ont besoin de protection, les jeunes
contrevenants, etc.
M. Trudel: En termes de statistiques ou en termes de profils de
clientèles?
M. D'Astous: Dans la définition des cadres normatifs qui
vont conduire à l'implantation d'un système, il y a là de
l'information qui porte autant sur le qualitatif et le quantitatif, sur ce qui
est utile à un établissement pour gérer ses ressources en
fonction des clientèles qu'il a à desservir. (12 heures)
M. Trudel: Je vais revenir là-dessus, là. Je veux
juste suspendre ce raisonnement-là. Par ailleurs, donc, à
l'article 201, ça, ça n'inclut pas les organismes communautaires
qui sont libres et responsables de leurs orientations et de leurs
méthodes et qui sont subventionnés par la régie
régionale...
M. Côté (Charlesbourg): Un organisme communautaire
n'est pas un établissement et on va demeurer dans un système
où il y a des organismes communautaires qui vont être
subventionnés par le ministère, donc davantage les regroupements
provinciaux, et on va se retrouver au niveau des régies
régionales avec des organismes communautaires qui, effectivement, seront
subventionnés par la régie régionale. Et à 258, il
y a des dispositions concernant l'organisme communautaire, dont le dernier
alinéa dit: "II doit également transmettre le rapport de ses
activités et son rapport financier à l'autorité de qui il
a reçu une subvention". Donc, si c'est le ministère qui a
subventionné, ce sera au ministère et, si c'est la régie
régionale, ce sera à la régie régionale. Il y a
donc, à ce moment-là, une couverture quant au rapport que doit
faire l'organisme communautaire a qui l'a subventionné.
Évidemment, ce n'est pas avec les mêmes exigences que celles qu'on
va exiger d'un établissement, parce que ce ne sont pas les mêmes
subventions non plus.
M. Trudel: Non, non, ce n'est pas là-dessus. Il y a 292
aussi qui permet de faire à peu près n'importe quoi.
M. Côté (Charlesbourg): Bon, oubliez-le là.
On reviendra éventuellement à 292. Quand on sera là, on
reviendra voir à quoi il ressemble aujourd'hui.
M. Trudel: Vous voulez que j'oublie la question aujourd'hui ou
que j'oublie 292.
M. Côté (Charlesbourg): Si vous voulez qu'on se
rende à 292 aujourd'hui, moi, je ne vois aucune objection. Je vais tout
répondre à vos questions.
M. Trudel: On peut faire un pont. On peut sauter puis se rendre
à 292 et le faire tout de suite. Vous êtes au courant, M. le
ministre, que dans la planification de la dispensation de services, en
santé mentale par exemple, et dans la préoccupation des
gestionnaires d'utiliser, je l'espère, avec une plus grande
efficacité, efficience et une plus grande économie les ressources
du réseau, des CRSSS actuellement, des régies régionales
qui auront cette responsabilité-là, sont à préparer
également des fichiers qualitatifs des usagers dans une région de
façon à être capables de suivre professionnellement
l'usager, par exemple en désinstitutionnalisation ou en santé
mentale, quand il va utiliser les services de l'un ou l'autre des
établissements. C'est pour ça que, tantôt, j'ai suspendu
mon raisonnement un petit peu pour revenir aux organismes communautaires. Quand
vous me répondez qu'il y a, effectivement, des données
qualitatives qui peuvent être recueillies, est-ce qu'il n'est pas vrai
qu'actuellement, dans l'évolution des systèmes
d'information-gestion, il y a des informations qualitatives sur les
clientèles
qui peuvent être intégrées à de l'information
de gestion des établissements, toujours sous le couvert de la bonne
gestion des ressources?
M. Côté (Charlesbourg): Ça, c'est des
informations de besoins. J'imagine que, pour être capable de desservir
des clientèles, que ce soient les personnes âgées, en
santé mentale ou d'autres, on a besoin de connaître les besoins
des individus pour être capable de... Ce n'est pas des informations
nominatives, mais des informations qualitatives sur le besoin des individus de
recevoir tel ou tel service, mais qui ne s'adressent pas à Dolbec, qui
ne s'adressent pas à Trudel. Ce n'est pas ça qui est
intéressant. Ce n'est pas le nom de l'individu. C'est, globalement,
l'information qui va permettre de savoir ce qu'est le besoin puis de
répondre au besoin. Ce n'est pas de l'information nominative.
M. Trudel: Mais vous êtes sûr qu'il n'y a pas dans le
réseau actuellement des conseils régionaux qui sont à
planifier plus que cela, un établissement du profil des utilisateurs, en
santé mentale, par exemple, de services pour qu'on soit capable dans
chacun des établissements ou des organismes appelés à
accueillir la personne d'avoir le profil de la personne, d'avoir à
toutes fins utiles le dossier de la personne?
M. Côté (Charlesbourg): S'il se fait quelque part
des plans de services individualisés, ça m'apparaît bien
normal, parce que, effectivement, il faut avoir des plans de services
individualisés, mais qui s'adressent d'abord aux besoins de la personne
pour qu'elle soit référée à la bonne place et puis
soignée par les bonnes personnes, si elle a besoin de soins.
Donc, si c'est un plan de services 'individualisé et puis que
ça se fait, tant mieux, il faut que ça se fasse! Mais,
évidemment, c'est bien différent de colliger des informations,
d'abord qualitatives, qui permettent de détecter le besoin de
manière plus générale, et puis de tenter d'y
répondre, par rapport aux informations nominatives qui, elles, sont
régies par la Commission d'accès à l'information. Et s'il
y a quelqu'un quelque part dans le réseau qui fait ça, sans que
ça ait été autorisé par le ministère, ou que
ça ait reçu l'aval de la Commission d'accès à
l'information, eh bien, il va subir les conséquences de ses gestes en
cours.
Ce que le ministère lui-même initie, c'a toujours
été très clair; on a même fait des rencontres
spéciales auxquelles j'ai participé avec la Commission
d'accès a l'information, du temps de M. O'Bready, pour dire: C'est
clair, la ligne de conduite, c'est l'autorisation de la Commission
d'accès à l'information sur l'enclenchement de ces
dossiers-là. Ça été le cas de SIDOCI, puis de tous
les projets... Au SIDOCI, j'ai participé moi-même à la
réunion. Donc il est clair, bon... Vous me posez la question: Est-ce
qu'il n'y aurait pas dans le réseau actuellement quelqu'un quelque part?
Eh bien, moi, en tout cas, si vous avez des informations qui sont de nature
à nous informer, pour éviter que ce genre de situation ne se
produise, on va... Je ne peux pas vous répondre là de
manière ex cathedra que non, il n'y en a pas. Je ne peux pas.
M. Trudel: Et il n'y a pas... Il y a un cadre de fonctionnement
au ministère qui définit précisément c'est quoi,
les informations de gestion qui sont nécessaires, dans le système
d'information-gestion.
M. D'Astous: II y a un service chez nous qui ne fait que
ça.
M. Trudel: Que déterminer...
M. D'Astous: C'est ça, assurer d'abord les besoins du
ministère, des régies, ce qu'on approuve comme cadre de gestion,
qu'est-ce qu'on fait avant d'employer un système, qu'est-ce... Entre
autres l'approbation, le visa de la Commission d'accès a l'information,
c'est vérifié là. On a une unité administrative qui
ne s'occupe que de ça.
M. Trudel: Qui est une espèce d'équipe
d'organisation-méthode.
M. D'Astous: C'est beaucoup plus que ça, c'est beaucoup
plus conceptuel en termes de besoins. Ce n'est pas administratif là,
c'est en termes d'informations, de cheminements, de préoccupations d'un
peu tout le monde, informations de gestion, informations sur les
clientèles. C'est en fait notre architecture des données qui
passe par là.
M. Trudel: Je vais revenir sur les exemples. J'ai reçu du
papier cette semaine là-dessus et ça me semble
particulièrement inquiétant où on s'en va sur le
qualitatif, toujours au nom de l'efficacité, de l'efficience et de
l'économie. Je reviendrai là-dessus. C'est parce que...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...j'ai laissé mes papiers en haut. Je ne
pensais pas qu'on aborderait ça ici.
Donc, pour ce qui est des organismes qui reçoivent des
subventions, on y reviendra à 258, 292, 292 modifié de
façon substantielle, au niveau de quel type de données là,
parce qu'on précisait bien à 292 qu'on pouvait avoir toutes
sortes de données sur les dossiers, y compris les dossiers des
usagers.
M. Côté (Charlesbourg): Je lai dit, ce
n'était pas l'objectif. Puis dans la mesure où ce n'est pas
suffisamment balisé, ça va l'être. Doncr
il va y avoir des amendements importants à l'article 292.
M. Trudel: L'article 202 est adopté. Oh! il y a un
amendement!
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
202 est-il adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 202 tel qu'amendé
est adopté.
J'appelle l'article 203.
M. Côté (Charlesbourg): "Les renseignements contenus
dans les rapports et documents prescrits par la présente section ont un
caractère public à compter de la date d'expiration du
délai prévu pour la transmission de ces rapports et documents ou,
s'ils sont transmis après cette date dès la date de leur
transmission."
Il y a un papillon, qui se lirait comme suit: Remplacer l'article 203
par le suivant: "Les renseignements contenus dans les rapports et documents
prescrits par la présente sous-section ont un caractère public.
"Malgré l'article 9 de la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels, nul n'a
droit d'accès aux rapports et documents prescrits par la présente
sous-section avant la date d'expiration du délai pour leur transmission
ou, s'ils sont transmis après cette date, avant la date de leur
transmission."
M. Trudel: Qui ne peut pas en prendre connaissance de?
M. Côté (Charlesbourg): Qui? Le public. M.
Trudel: Nul.
M. Côté (Charlesbourg): "Les renseignements contenus
dans les rapports et les documents prescrits par la présente
sous-section ont un caractère public." Ça, c'est l'amendement,
donc, ça a un caractère public. "Malgré l'article 9 de la
Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la
protection des renseignements personnels, nul n'a droit d'accès aux
rapports et documents prescrits par la présente sous-section avant la
date d'expiration du délai pour leur transmission ou, s'ils sont
transmis après cette date, avant la date de leur transmission." Il est
public à partir du moment où on l'a.
M. Trudel: Avant le délai, là, avant la date,
"nul", c'est nul de nullité absolue, personne. Non, ce n'est pas la
même chose. Personne n'a le droit de regarder ça où que ce
soit, ou qui que ce soit.
M. Côté (Charlesbourg): ...public...
M. Gaudreau: C'est que l'article 9 de la loi sur l'accès
nous dit: 'Toute personne qui en fait la demande a droit d'accès aux
documents d'un organisme public." Ce droit ne s'étend pas aux notes
personnelles, ni aux esquisses et ébauches, mais le droit est
consacré, le droit d'accès aux documents des organismes publics
est consacré par l'article 9. Nous, ce qu'on dit, c'est que, même
si un journaliste, une personne de la population dit: Ils sont en train de
préparer, ils ont probablement terminé le rapport x qu'ils
doivent produire, on dit que c'est carrément à la date de la
transmission et que l'établissement ne peut pas être
sollicité de le produire ou de le rendre public ou d'en permettre
l'accès avant qu'il n'ait été produit. Pour éviter
que les établissements ne se fassent solliciter, la demande
d'accès à des rapports qui sont toujours, même une fois
préparés, qui ne sont pas encore transmis au conseil
d'administration, à la régie ou au ministère.
M. Trudel: Est-ce que vous pouvez me relire l'article?
M. Gaudreau: 9?
M. Trudel: Oui.
M. Gaudreau: 'Toute personne qui en fait la demande a droit
d'accès aux documents d'un organisme public." Le deuxième
alinéa, c'est pour dire que le droit ne s'étend pas aux
esquisses, notes personnelles, ébauches, brouillons.
M. Trudel: O.K. Alors, toute personne a le droit d'avoir
accès aux documents d'organismes publics.
M. Gaudreau: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): II est là aussi.
C'est le premier alinéa.
M. Trudel: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Les renseignements contenus
dans les rapports et documents prescrits par...
M. Trudel: Par ailleurs, à l'inverse, personne n'a le
droit d'avoir accès à un rapport ou à un document
prescrit. Toute personne n'a pas le droit d'avoir accès à un
rapport avant le délai de production.
M. Gaudreau: Avant la date...
M. Côté (Charlesbourg): De transmission...
M. Gaudreau: ...d'expiration du délai...
M. Côté (Charlesbourg): D'expiration du
délai et de transmission. (12 h 15)
M. Gaudreau: Quand on dit "doit avant le 30 juin", il ne sert
à rien à quelqu'un de demander à l'établissement:
Produisez-moi une copie de votre rapport annuel d'activité avant le 30
juin. C'est ce que ça veut dire. La loi donne à
l'établissement jusqu'au 30 juin pour produire un rapport annuel
d'activité. Nul ne pourra demander d'en prendre connaissance ou
d'être mis en possession d'une copie du rapport...
M. Trudel: Y compris le directeur de la régie
régionale.
M. Gaudreau: Exact. C'est-à-dire que c'est pour
protéger l'établissement. On lui donne un délai pour
produire un rapport. Si les demandes viennent alors que le rapport est en cours
de transmission à l'interne, il pourrait être rendu public par une
demande d'information alors qu'à l'interne il ne l'est toujours pas...
Le 30 juin, il est supposé être rendu entre les mains de la
régie. Alors, il est vraiment rendu public. Il a changé
d'organisme. Par cette transmission, il s'est rendu public et les demandes
d'accès sont permises.
M. Trudel: c'est parce que le souci doit être la protection
des renseignements, probablement, qui n'ont pas, disons, acquis leur
caractère public par le fait qu'ils ne sont pas encore
déposés, acceptés, reçus par l'organisme, sauf que
de l'écrire comme cela, même au niveau de la gestion, il n'y a
personne qui a le droit d'avoir accès, même quelqu'un en poste
d'autorité au niveau de la régie régionale, d'avoir
accès au rapport, parce que c'est "nul". vous me dites que c'est pour
protéger les établissements contre l'accès à des
éléments ou à des rapports q<_3a_5c_ _n27_ont="" de="" encore="" par="" pas="" _rec3a7_us="" et="" _partie2c_="" tellement="" rapport.="" _dc3a9_lai="" son="" _c3a9_tc3a9_="" _l27_c3a9_tablissement="" pour="" _c27_est="" la="" jouir="" _l27_c3a9_tablissement2c_="" protection="" produire="" moins="" _deuxic3a8_me="">
M. Gaudreau: Bien, c'est-à-dire que l'article leur donne,
il dit "doit avant telle date". Alors, dès que quelqu'un pourrait
connaître l'existence d'un projet de rapport qui est en circulation
à l'intérieur d'un établissement, il pourrait dire: Je
veux avoir accès, c'est un document d'un organisme public, c'est
à caractère public. Produisez-moi une copie. Or,
l'établissement n'a même pas eu la chance, finalement, de
débattre la version finale ou d'approuver pour transmission de rapport
qu'il serait déjà en circulation puis discuté.
M. Trudel: Ça inclut la régie qui ne peut
demander?
M. Gaudreau: Oui.
M. Trudel: L'écriture, c'est ça que ça veut
dire. C'est parce que la limite du raisonnement de l'écriture, ici,
l'établissement qui produit son rapport avant le délai, la
régie dit: Ne touche pas à ça. Je ne peux pas toucher
à ça. Je ne peux pas le lire avant le délai.
M. Gaudreau: S'il a été déposé avant,
il est rendu public.
M. Trudel: II n'est pas déposé, il est
reçu.
M. Gaudreau: C'est pour empêcher les gens de pouvoir le
demander avant l'expiration ou même s'il n'a pas été
transmis à la date, c'est parce que ça va aller à la date
de transmission.
M. Trudel: Parce que le souci doit être... Effectivement,
c'est de protégea les informations tant qu'elles n'ont pas
été reçues officiellement dans le délai par
l'établissement. Le raisonnement, ce n'est pas "nul". C'est nulle
personne, qui n'est pas à l'emploi...
M. Gaudreau: Le mot "nul", ça veut dire "aucune personne
ne peut".
M. Trudel: Quelles que soient les caractéristiques de
cette personne, si directeur de régie régionale soit-elle, elle
n'a pas le droit d'avoir accès à ça. Ça lui
brûlerait les mains avant de le lire, le rapport qui lui sera
produit.
Ça peut aller ça, avec la réserve que je trouve
qu'on en met beaucoup pour la personne qui est, par ailleurs, en
responsabilité de gestion et qui, ayant reçu un rapport avant le
délai prescrit, se verra interdire l'accès au rapport, ça
fait qu'elle va faire une pile et elle va...
M. Côté (Charlesbourg): Elle va avoir le
délai.
M. Trudel: ...elle va dire: Dites à ma secrétaire
de marquer dessus: Ne pas lire avant le 30, s'il vous plaît.
M. Gaudreau: S'il l'a reçu, l'établissement, le 30
mai, il est rendu public. Ce qu'on dit, c'est qu'on ne peut pas
prétendre avoir accès à quelque chose, avant la date
limite de la transmission. Mais le jour où il est transmis, il est rendu
public, l'établissement ne peut pas s'opposer à donner une copie
du rapport qui est rendu public le 30 mai. Il peut s'opposer à ce qu'on
lui soumette, à ce qu'on lui demande une copie d'un rapport qui n'est
pas lui-même transmis. Et ça, on ne pourra pas... C'est pour
éviter que, dès le 2 avril, on ne dise: Écoutez, vous avez
un rapport annuel d'activité à produire avant le 30 juin, est-ce
que je peux en avoir une copie? Oui, mais il n'est pas fait. Bien oui, mais je
pense qu'il y avait déjà un bon bout de fait la semaine
dernière, il doit être fait.
M. Trudel: Ce bout-là est correct.
M. Gaudreau: C'est pour permettre à l'établissement
de dire: Écoutez, quand il sera transmis, il sera accessible, il sera
public. L'article ne défend pas de prendre connaissance d'un rapport qui
est rendu public, qui a été transmis. Il défend, il
empêche une demande d'accès avant une date si, effectivement, le
rapport n'est toujours pas rendu public ou transmis. Un document qui l'est,
public, il n'y a pas de difficulté.
M. Trudel: Non, mais ça couvre tous les types de rapports,
l'article 202 également. Ce n'est pas des... Le rapport qui est
demandé, les données statistiques, le rapport et les autres
renseignements qu'elle requiert, et les délais pour le produire, la
régie régionale, c'est ça, elle peut demander n'importe
quoi. Alors, dans le n'importe quoi...
M. Gaudreau: c'est ça, mais tant que
l'établissement ne l'a pas transmis, il peut être prêt, il
peut l'avoir dans ses tiroirs, les gens peuvent en connaître l'existence,
mais comme il a, lui, jusqu'au 30 juin pour le transmettre et qu'il ne l'a
toujours pas transmis, il n'y a personne qui aurait le droit d'accès
à ce document.
M. Trudel: Puis s'il l'a transmis...
M. Gaudreau: Ah! Il l'a rendu public...
M. Trudel:... avant la date d'expiration... Non, non.
M. Gaudreau: Oui. C'est personne...
M. Trudel: La transmission confère-t-ellé un
caractère public?
M. Gaudreau: Ici, l'article... on s'adresse aux gens qui ne
bénéficient pas d'un droit d'accès avant une date limite.
Mais si, effectivement, l'établissement l'a transmis, veut le rendre
public, il n'est pas empêché de le faire. On ne défend pas
à l'établissement d'agir. On dit: On l'empêche d'être
harcelé par des demandes alors qu'il peut invoquer, lui: J'ai jusqu'au
30 juin et je n'ai pas décidé encore de le transmettre.
M. Trudel: Ce bout-là, ça va.
M. Côté (Charlesbourg): Mais c'est la date ultime de
production, dans le sens de la date ultime de production. C'est pour ça
qu'il y a un délai ultime, mais ça n'empêche pas le
document d'être produit avant et transmis.
M. Trudel: Quand il est produit et transmis, il devient
public.
M. Gaudreau: Bien sûr. On peut l'obtenir même de la
régie en disant: Vous avez entre les mains un document d'un organisme
public. C'est aussi public qu'avant. Transmettez-nous-en une copie.
M. Trudel: Mais, "nul n'a droit d'avoir accès aux rapports
et documents prescrits par la présente sous-section avant la date
d'expiration du délai"?
M. Gaudreau: II ne peut pas aller à la Commission
d'accès en disant: On a refusé de me remettre une copie d'un
rapport. On dit: Oui, parce qu'il n'est pas encore transmis. J'ai jusqu'au 30
juin pour le transmettre et il va rester à l'interne comme document
interne non accessible et, du jour où je le transmettrai, il sera
public. Mais si je l'ai rendu public dès le 30 mai, je ne peux plus
m'objecter à donner accès à un document que j'ai
moi-même rendu public.
M. Trudel: Non, mais si tu l'as transmis avant le 30 mai?
M. Gaudreau: Oui.
M. Trudel: bon. il est rendu public, mais personne n'aurait le
droit d'y avoir accès parce que c'est avant la date d'expiration du
délai. c'est l'autre disposition qui jouerait ailleurs?
M. Gaudreau: Non, l'article est bâti pour viser la personne
qui ne peut pas invoquer l'article 9 de la loi sur l'accès en disant: II
existe un rapport. C'est un document public. J'en demande l'accès
à l'établissement. Il peut exister, le rapport, mais il peut
être dans les coffres de l'établissement jusqu'au 30 juin, et ce
document devrait être public. Ce qu'on dit, c'est qu'il sera rendu public
par sa transmission et, s'il n'est pas transmis, ça ira à la date
de la transmission. C'est pour que la régie et le ministre soient les
premiers normalement à recevoir le rapport et non pas les journalistes
qui sont à l'affût...
M. Trudel: Ah!
M. Gaudreau: Non, non, mais c'est...
M. Trudel: On voit la préoccupation, là.
M. Gaudreau: Si c'est des rapports demandés pour
l'administration de la loi...
M. Trudel: Le chat est sorti du sac, là! Alors, c'est pour
les journalistes.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Trudel: Je n'aurai pas réussi à protéger
leur source d'information.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
203 est-il adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. L'article 203 tel
qu'amendé est adopté.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Joly): Compte tenu de l'heure...
Une voix: II reste deux minutes.
Le Président (M. Joly): Est-ce qu'il nous reste deux
minutes? Allez. J'appelle l'article 204.
M. Côté (Charlesbourg): "Les sommes d'argent que le
gouvernement verse à l'égard d'un immeuble appartenant à
un établissement et qui tiennent lieu de taxes municipales ou de
compensation pour des services municipaux sont réputées
versées pour et au nom du ministre et constituent des frais
d'exploitation de l'établissement concerné. Le présent
article s'applique aux sommes d'argent versées par le gouvernement
à ce titre depuis le 21 décembre 1979."
Il y a un papillon. Remplacer, dans les deuxième,
troisième et quatrième lignes, les mots "de taxes municipales ou
de compensation pour des services municipaux sont réputées
versées pour et au nom du ministre et" par les signes et les mots ",
à son égard, des taxes, compensations et modes de tarification
imposés par une municipalité à une personne en raison du
fait qu'elle est le propriétaire, le locataire ou l'occupant d'un
immeuble,".
Ça se lirait comme suit maintenant: "Les sommes d'argent que le
gouvernement verse à l'égard d'un immeuble appartenant à
un établissement et qui tiennent lieu, à son égard, des
taxes, compensations et modes de tarification imposés par une
municipalité à une personne en raison du fait qu'elle est le
propriétaire, le locataire ou l'occupant d'un immeuble, constituent des
frais d'exploitation de l'établissement concerné. Le
présent article s'applique aux sommes d'argent versées par le
gouvernement à ce titre depuis le 21 décembre 1979."
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'article 204,
c'est-à-dire l'amendement est adopté?
M. Trudel: Pas tout à fait.
Le Président (M. Joly): Pas tout à fait? Vous avez
besoin d'un petit peu plus de temps?
M. Trudel: Ha, ha, ha! Juste une minute, une minute.
Le Président (M. Joly): Je vous la laisse.
M. Trudel: Je vais la prendre. Les "en lieu" de taxes qui sont
versés ou imposés par une municipalité à une
personne sont donc considérés comme des frais d'exploitation.
C'est combien, les "en lieu" de taxes? 100 %, 80 %, 50 %?
M. Côté (Charlesbourg): 80 %.
M. Trudel: Combien? M. Côté (Charlesbourg):
En argent? M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Qu'on verse? Depuis 1979, ce
serait 20 000 000 $.
Une voix: La part fédérale.
M. O'Astous: Le Québec a dû payer pour les
établissements assujettis au régime RAPC, il aurait dû
payer 40 000 000 $ parce que le régime partage 50 % des frais. Donc,
depuis 1979.
M. Trudel: Ça nous a coûté, au gouvernement
du Québec, 20 000 000 $?
M. D'Astous: 40 000 000 $.
M. Trudel: 40 000 000 $.
M. D'Astous: Et le fédéral va en payer la
moitié...
M. Côté (Charlesbourg): La moitié.
M. O'Astous: ..sous le couvert du régime d'assistance
médicale, ce qui n'était pas possible avant parce que ce
n'était pas dans la Loi sur la santé et les services sociaux,
mais dans une loi qui n'émarge pas...
M. Côté (Charlesbourg): Donc, c'est...
M. D'Astous: ...au régime d'assistance publique.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un article de 20 000
000 $.
M. D'Astous: C'est pour ça qu'on pensait que...
Une voix: La municipalité réclame..
M. Côté (Charlesbourg): Donc, est-ce que..
M. Trudel: Alors, après ça, vous allez
retransférer ça aux municipalités, ces 20 000 ooo $
supplémentaires qu'on va avoir.
M. Côté (Charlesbourg): Ils ont déjà
été payés. On les a payés, les 40 000 000 $. Ce
dont il s'agissait, c'était d'aller récupérer les 20 000
000 $ que le fédéral paierait normalement s'il y avait eu des
dispositions dans la loi et qu'il va payer maintenant.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
204 est-il adopté?
M. Trudel: Non, non, non. Je vais revenir. J'ai d'autres
questions, une petite question là-dessus.
Le Président (M. Joly): Donc, parfait. Compte tenu de
l'heure, nous ajournons nos travaux sine die.
(Suspension de la séance à 12 h 32)
(Reprise à 16 h 8)
Le Président (M. Joly): Nous allons reprendre nos travaux.
Merci, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense qu'on en
était presque - je voyais ça dans les yeux du
député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue - à adopter
l'article 204, M. le Président.
Le Président (M. Joly): On était sur le point, je
crois. Je pense qu'il avait déjà quasiment pris sa
décision.
M. Trudel: C'était le point qu'il restait à
débattre.
Le Président (M. Joly): Ce n'était pas le point
final.
M. Trudel: L'explication... Vous me dites qu'à partir de
cet article-là... Le gouvernement fédéral ne payait pas sa
partie dans le programme RAPC? Il ne payait pas sa partie des "en lieu" de
taxes?
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire qu'il
n'y avait pas dans la loi une assise légale qui nous permettait
effectivement de la comptabiliser. Maintenant, avec cet article-là, on
va pouvoir la comptabiliser. C'est un coût total de plus ou moins 40 000
000 $, qui est partageable et qui, à partir de ça, serait
partageable. C'est pour cela que ça va au 21 décembre 1979 pour
qu'il y ait rétroactivité.
M. Trudel: Et, à partir du 21 décembre 1979, la
récupération va être de combien au total?
M. Côté (Charlesbourg): C'était 20 000 000
$.
M. D'Astous: 40 000 000 $ divisé par deux, 20 000 000 $,
parce que le fédéral paie 50 %.
M. Trudel: C'est le total des années, ça?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, oui, le total des
années, parce que, par année, ça serait l'euphorie.
M. Trudel: Là, je viens de trouver une nouvelle source de
financement. On a réglé les bases de financement des CLSC.
L'oncologie à Rouyn-Noranda, le CLSC Partage des eaux, ça va tout
régler. On va...
M. Côté (Charlesbourg): On a peut-être
réglé autre chose aussi.
M. Trudel: Ha, ha, ha! Comment?
M. Côté (Charlesbourg): On a peut-être
réglé autre chose aussi.
M. Trudel: Mais, là, j'aurais pris au moins deux ou trois
heures sur l'article. J'aurais pu être plus bref, dépendamment des
circonstances.
Le gouvernement fédéral, par ailleurs, possède des
édifices en propre. Des hôpitaux de vétérans, par
exemple, au Québec?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, à
Sainte-Anne-de-Bellevue. Il veut s'en débarrasser, d'ailleurs. Le seul
qui reste, c'est à Saint-Anne-de-Bellevue et le fédéral
veut nous le vendre pas cher.
M. Trudel: Actuellement, c'est complètement à part
du système de santé et des services sociaux du Québec que
le ministère... sauf pour les autorisations, les permis. A-t-il un
permis?
M. Côté (Charlesbourg): Si je ne m'abuse, le
ministère a acheté un certain nombre de places à
Sainte-Anne-de-Bellevue pour des personnes âgées. Donc, ce n'est
pas une occupation pleine et entière du gouvernement
fédéral, nous avons acheté compte tenu des...
M. Trudel: Des places.
M. Côté (Charlesbourg):... des places...
M. Trudel: Les médecins, ce n'est pas la RAMQ... Est-ce
que, maintenant, on va pouvoir faire entrer le gouvernement
fédéral pour qu'il paie sa juste part là-dedans, à
l'intérieur des paiements de transfert? On va pouvoir le mettre dans la
facture à 50 %?
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Et dans la facture il y a des éléments
qui sont partageables à 50-50 dorénavant?
M. D'Astous: Dorénavant, oui.
M. Trudel: On va pouvoir le faire entrer.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Et ça, est-ce que ça va permettre
actuellement que les "en lieu" de taxes qui sont de 80 %...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. 80 %. Là, je
vous vois venir, si ça va permettre éventuellement...
M. Trudel: Oui...
M. Côté (Charlesbourg):... à 100 %?
M. Trudel: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): ça, c'est une
question qui relève davantage du ministre des finances que du ministre
de la santé et des services sociaux.
M. Trudel: Ha, ha, ha! Mais vous, vous seriez d'accord
personnellement, c'est ça que vous voulez dire.
M. Côté (Charlesbourg): Moi, je suis un homme de
gouvernement d'abord, je comprends que si j'en demande à mon ministre
des Finances ou à mon ministre...
M. Trudel: II faut qu'il en rentre...
M. Côté (Charlesbourg):... il faut qu'il en rentre
de temps de temps. Tout ce que je peux faire pour faire en sorte qu'il en
rentre, je vais continuer de le faire. Je serai encore mieux placé pour
en demander davantage. Mais quand on n'en rentre pas, c'est bien dur d'aller en
demander.
M. Trudel: ha, ha, ha! il y a comme une question d'échange
de bons procédés. alors, combien avez-vous promis pour le ticket,
vu qu'il va vous en rentrer un peu?
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Combien lui avez-vous promis pour le ticket?
M. Côté (Charlesbourg): Quel ticket? M. Trudel:
Quel ticket!
M. Côté (Charlesbourg): Le ticket orienteur? Pas un
cent!
M. Trudel: Le ticket, le ticket...
M. Côté (Charlesbourg): Pas un cent. L'objectif,
c'est: Pas un sou.
M. Trudel: Juste ouvrir la porte! Pour l'instant, le "cash" ne
sonne pas.
M. Côté (Charlesbourg): On verra. On verra. C'est me
prêter de mauvaises intentions.
M. Trudel: Ah! C'est défendu par le règlement de
l'Assemblée nationale. Jamais, loin de moi l'idée de vous
prêter de mauvaises intentions, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Vous prêtez de
mauvaises intentions à celui qui vous parle et au gouvernement. Le
gouvernement...
M. Trudel: Nul n'était mon objectif et, comme je ne veux
pas que le ministre continue à dire des choses comme ça, je vais
adopter l'article, M. le Président.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): On va adopter l'amendement en
premier, si je comprends bien...
M. Côté (Charlesbourg): "Autofilibuster".
Adopté.
M. Trudel: Ah! n'importe quoi, mais qu'il ne continue pas
là-dessus! Il va me faire prêter des intentions...
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement à 204
est adopté. Et l'article...
M. Côté (Charlesbourg): Dans ces
conditions-là, M. le Président, appelez l'article sur le ticket
orienteur tout de suite.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): et l'article 204, tel
qu'amendé, est adopté. j'appelle l'article 205. à moins
que vous n'aimiez appeler l'article sur le ticket orienteur, m le
député?
M. Trudel: Toute liberté au ministre. 200? Le
Président (M. Joly): L'article 205...
Dispositions applicables aux établissements
publics
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le Président.
"L'exercice financier d'un établissement
public se termine le 31 mars de chaque année. " Adopté, M.
le Président.
Le Président (M. Joly): On va établir un
record.
M. Trudel: Qui décide du calendrier? Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): La loi.
Le Président (M. Joly): M le député. M.
Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 205 est adopté.
J'appelle l'article 206.
M. Côté (Charlesbourg): Ah!
Le Président (M. Joly): Ça fait du bien de temps en
temps, M. le ministre.
M. Trudel: Ça vous bouleverse! Ça vous
bouleverse.
M. Côté (Charlesbourg): Je suis
décontenancé, M. le Président. L'article 206,
adopté!
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): Ha, ha, ha! Vous voyez, il
l'apprécierait si on pouvait en faire la lecture.
M. Côté (Charlesbourg): "L'établissement
établit annuellement les règles et les modalités de
répartition de ses ressources financières entre les
différents postes ou articles budgétaires suivant les besoins
propres à son plan d'organisation. "Ces règles doivent permettre
d'effectuer, pendant l'exercice financier, les permutations budgétaires
requises à l'intérieur d'un programme pour le bon fonctionnement
des activités de rétablissement et la prestation adéquate
des services qu'il est appelé à fournir. " Il n'y a pas de
papillon.
M. Trudel: M. le Président...
M. Côté (Charlesbourg): Aucun problème.
M. Trudel: On vient de lui faire un cadeau, là. Il va
certainement donner l'autorisation.
M. Côté (Charlesbourg): de toute façon, m. le
président, à deux contre un, là.
Le Président (M. Joly): J'imagine que je n'ai pas
d'argument contre ça.
M. Trudel: Vous pouvez toujours en avoir.
Le Président (M. Joly): D'ailleurs, j'avais
remarqué, ici, que la ventilation ne fonctionnait pas bien.
M. Trudel: Beau geste, M. le Président! Beau geste! "...
établit annuellement les règles et les modalités de
répartition", là, les règles, c'est le cadre
comptable?
M. D'Astous: C'est ça, plus le cadre de gestion de ses
propres ressources financières. Par exemple, il peut décider que
sa structure à lui, c'est par département, ou par centre
d'activité conforme au manuel de gestion financière, ou par
centre de responsabilité. Alors, chaque hôpital ou centre est
capable de définir sa propre structure de gestion en conformité,
bien sûr, au plan comptable. Ça, c'est un peu la
répartition des ressources et, les règles, bien, c'est
peut-être une façon de permuter d'un poste à un autre,
selon telle marge de manoeuvre. C'est vraiment la liberté de gestion,
pas complète, mais importante d'un centre d'accueil ou hospitalier.
C'est son style de gestion qui est là.
M. Trudel: Mais il faut qu'il y ait une certaine constance au
niveau du plan comptable pour ne pas changer à tous les ans.
M. D'Astous: ii faut qu'il respecte le plan comptable, il faut
qu'il respecte le manuel de gestion financière, il faut qu'il respecte
les règles d'allocation. il faut qu'il respecte une foule de
paramètres budgétaires que, nous, on doit faire approuver par le
trésor. il y a une normalisation, mais quand même, à
l'intérieur de ça, il a là capacité de gérer
quotidiennement son budget.
M. Trudel: Ce que vous faites approuver par le Conseil du
trésor, c'est le cadre du cadre?
M. D'Astous: C'est ça, la programmation budgétaire
de subventions.
M. Trudel: Pas votre programmation budgétaire, mais le
cadre?
M. D'Astous: On signifie les budgets au réseau et, en les
signifiant, il y a certains paramètres qu'on édicté. Ils
s'inspirent de ces paramètres-là pour adapter leur propre gestion
à ce qu'on décrit comme cadre général comme
ministère.
M. Trudel: Est-ce que vous allez avoir un nouveau cadre
comptable, compte tenu de la volonté de gérer par programme?
M. D'Astous: II va falloir, à mon avis, avoir des
modifications importantes dans nos façons de
faire.
M. Trudel: Est-ce que vous avez fixé un
échéancier de début de fonctionnement et de rupture avec
l'ancien cadre comptable?
M. Côté (Charlesbourg): Ça va se faire
graduellement ou dans un bloc global. Une chose est certaine,
dépendamment du moment où on adopte la loi et qu'on a un
processus de mise en application de la loi, il paraît incertain qu'on
puisse le faire pour avril 1992, mais à tout le moins pour avril 1993,
puisque les régies seront implantées le 1er avril 1992. Nous
allons prendre le temps de faire les plans régionaux d'organisation de
services et de nous installer, de telle sorte que les budgets pourraient, quant
à eux, être faits et transmis sur cette base-là le 1er
avril 1993.
M. D'Astous: Oui?
M. Trudel: Quant aux règles
d'étanchéité que vous avez définies à
l'occasion, les indications d'étanchéité, lorsqu'on a
discuté de la programmation budgétaire dans les
établissements, est-ce qu'il va y avoir les mêmes exigences
d'étanchéité entre les programmes à
l'intérieur des établissements?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais il ne faut pas
croire qu'on va se retrouver avec une multitude de problèmes à
l'intérieur des établissements. Moi, si je prenais un exemple
à ce moment-ci et je ne veux pas que ce soit l'exemple parfait, mais on
pourrait se retrouver, je pense, au maximum, dans un établissement avec
un programme de santé physique, avec un programme pour personnes
âgées et un program me de santé mentale.
M. Trudel: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Par contre, dans certains
établissements, on va se retrouver avec un programme pour personnes
âgées. Dans certains établissements, on va se retrouver
avec uniquement un programme de santé physique ou dans d'autres avec
davantage un programme de santé mentale. Alors, ce n'est pas totalement
terminé, mais on est dans six ou sept programmes qui, finalement, vont
se développer à partir de la politique de santé et
bien-être, à partir de programmes qui vont se matérialiser
dans des plans régionaux d'organisation de services, de qui va
dépendre l'allocation budgétaire. Donc, dans ce temps-là,
il y a une chaîne: politique de santé et bien-être,
programme, plans régionaux d'organisation de services et allocation de
ressources. Donc, on va...
M. Trudel: C'est ça. C'est aussi bon que vos 17-400, il y
a une chaîne.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais...
Évidemment, je suis convaincu que vous êtes d'accord avec le 1,
comme c'est la politique de santé et bien-être. Vous vouliez
même l'avoir avant la réforme.
M. Trudel: Je suis tellement heureux d'entendre ça sans
l'avoir demandé. C'est un petit tour dans mon...
M. Côté (Charlesbourg): Et vous allez être
surpris...
Le Président (M. Joly): ...votre veston. Des voix:
Ha, ha, ha!.
M. Côté (Charlesbourg): Vous allez être
surpris, quand je vais arriver avec mon amendement au niveau de
l'intégration de la politique de santé et bien-être dans la
loi.
M. Trudel: Je vous aurais à ce point convaincu?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Je pensais que vous alliez dire. Vous allez être
surpris, quand je vais vous annoncer quand on va en discuter.
M. Côté (Charlesbourg): Ai iî bien,
écoutez là! Évidemment, j'ai toujours dit, moi, que
j'étais très ouvert à la discussion. Écoutez!
ça fait, si je calcule tout ça, ça va faire bientôt
14 semaines qu'on est en commission parlementaire tous les deux. Il n'y a pas
d'abus, mais...
M. Trudel: 14 semaines9
M. Côté (Charlesbourg): 14 semaines On en a
passé 7 en commission parlementaire le printemps dernier.
M. Trudel: Ah! Vous les additionnez.
M. Côté (Charlesbourg): Ah oui! Mais il ne faut pas
les exclure, ça fait partie de l'ensemble de ce processus d'acquisition
de connaissances tout à fait exceptionnel.
M. Trudel: Sur l'ancien projet de loi, vous voulez dire,
là, les premières sept semaines.
M. Côté (Charlesbourg): Non, sur ce que les gens
voulaient quant à l'avenir.
M. Trudel: On se fréquente longuement, oui, disons.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: On se fréquente longuement et,
là, il va y avoir la politique de santé et bien-être
après ça.
M. Côté (Charlesbourg): On commence à se
connaître.
M. Trudel: Donc, les règles
d'étanchéité ne joueront pas nécessairement
à l'intérieur de l'établissement.
M. Côté (Charlesbourg): Ce qui vaut pour les
régies régionales va valoir pour les établissements sur le
plan du principe; sinon, on pourrait se retrouver dans des situations...
M. Trudel: Dans une "cédule" idéale, dans un monde
sans contrainte et sans opposition...
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce que l'Opposition est
une contrainte?
M. Trudel: Toutes sortes d'autres contraintes, je voulais dire.
Ce n'est pas ce que je vous ai entendu dire que l'Opposition était une
contrainte, je ne pense pas du tout. Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): À moins que
l'Opposition ne se perçoive elle-même comme une contrainte.
M. Trudel: Ah! je ne pense pas. Nous n'irions pas à ce
point de nous percevoir si négativement que cela. On sait qu'on est
là pour améliorer les choses, bonifier les choses. Le 1er avril
1992, idéalement, des régies. Le 1er avril de 1992 à 1993,
des PROS et, le 1er avril 1993 ou cette période charnière, par
programme. Les établissements vont donc avoir à préparer
leurs plans de...
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire une
politique de santé et bien-être, programme, des plans
régionaux d'organisation de services et l'allocation bugdétaire.
Dans la séquence: politique de santé et bien-être,
programme, plan régional d'organisation de services, par exemple les
personnes âgées, ce qui va inévitablement déboucher
sur l'allocation budgétaire.
M. Trudel: Les établissements vont être
appelés à l'intérieur de cette
séquence-là...
M. Côté (Charlesbourg): Dans les plans
régionaux d'organisation de services.
M. Trudel:... dans les plans régionaux d'organisation de
services, à déposer leur propre plan d'organisation de
services.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Pendant 1992-1993 probablement?
M. Côté (Charlesbourg): Effectif le 1er avril 1993
de telle sorte que...
M. Trudel: Effectif le 1er avril 1993. Et, par ailleurs,
possiblement dans cette séquence-là, quant aux instruments du
budget et programmes à paraître dans le réseau à
travers la chaîne, à l'année financière 1993-1994.
La régie régionale, quant à certaines autres parties, va
avoir à préparer et à faire approuver pour le 1er avril
1993 des plans d'effectifs médicaux.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Oui, parce que le plan
actuel est 1990-1993. Le plan actuel est là de 1990 à 1993...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg):... et, donc, le prochain
plan triennal, le nouveau plan d'effectifs médicaux prendra effet le 1
er avril 1993.
M. Trudel: Et les établissements, 1992-1993. À
l'intérieur de leur plan d'organisation pour ce qui est des
établissements qui doivent faire appel à des professionnels de la
santé, c'est en 1992-1993 à l'intérieur de leur plan
d'organisation de services qu'ils vont faire leur demande d'effectifs
médicaux pour que le 1er avril 1993...
M. Côté (Charlesbourg): Les plans d'effectifs
médicaux, c'est une problématique en soi. On décide ou le
Trésor nous autorise, le gouvernement décide qu'il doit y avoir
tant de médecins par tant de 1000 habitants. Ça, c'est la base de
ce qu'on a décidé dans le cadre de la réforme en disant.
En l'an 2006, avec l'orientation qu'on a prise, on devrait être en
équilibre de médecins par rapport à nos besoins. Ce sont
des règles connues. Bien sûr que nos plans d'effectifs
médicaux s'ajustent à ça et vont déterminer, par
conséquent, le nombre d'admissions en faculté de médecine,
qui vont donner au bout de six ans ou au bout de dix ans des omni ou des
spécialistes qui, eux, vont devenir ceux qui vont, bien sûr,
livrer, pour une partie, les programmes, donc, qui se trouvent à
l'intérieur des PROS, donc, le plan régional d'organisation de
services qui va tenir compte des effectifs médicaux, qui va tenir compte
d'abord des besoins de la population, de sa population, et pour les livrer,
ça va prendre des médecins, ça va prendre d'autres
professionnels de |a santé, ainsi de suite. Et c'est une démarche
qui est, je dirais, davantage parallèle que concomitante...
séquentielle.
M. Lamarche (Paul-A. ): C'est plus de la convergence que de la
séquentialité.
M. Trudel: Cependant, on ne peut pas produire le plan d'effectifs
médicaux nécessaires tant qu'on n'a pas normalement dans la
séquence
le PROS, le plan régional d'organisation de services.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que le
plan d'effectifs médicaux va répondre à des besoins
exprimés dans le plan régional d'organisation de services. Donc,
on est dans une situation où, effectivement, le plan régional
d'organisation de services va dire: On a besoin. À partir du moment
où il est adopté, chez nous, il y a tant de cardiologues, il y a
tant d'omni, il y a tant de radiologistes. À partir de ce
moment-là, il faut bien sûr que ça se retrouve quelque part
au niveau du plan d'effectifs médicaux. Il va falloir que la
logique...
M. Trudel: Mais là vous aviez bien dit... Je m'excuse.
Vous aviez bien dit: Dans le PROS, ça me prend telle catégorie de
personnel.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que
pour...
M. Trudel: Répondre.
M. Côté (Charlesbourg): ...livrer... Par exemple, si
on est dans le cas de santé physique...
M. Trudel: Oui.
(16 h 30)
M. Côté (Charlesbourg): ...pour livrer des services
de cardiologie au niveau de la région du Bas-Saint-Laurent, pour livrer
des services de cardiologie qui sont inclus à l'intérieur de
santé physique, ça nous prend 10 cardiologues. Il va falloir
qu'il y ait une convergence du plan d'effectifs médicaux par rapport au
PROS. Est-ce qu'on l'atteindra? Je pense que dans une situation comme celle
dans laquelle on est aujourd'hui, on a des objectifs, dans les régions,
on ne les atteint pas, il faut se donner des mesures pour être capable de
les atteindre. C'est ce qu'on veut essayer de faire avec la réforme.
M. Trudel: Mais dans la séquence, l'expression des besoins
et l'organisation des services au niveau d'une région, c'est dans le
PROS qu'on va retrouver cela, et cela doit correspondre... Une des parties
conséquentes à cela, c'est la détermination du type de
personnel dont on a besoin pour livrer des services et, dans le type de
personnel dont on a besoin pour livrer les services, il y a des personnels
médicaux?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, et il ne faut surtout
pas conclure que les plans d'effectifs médicaux, c'est la
résultante de l'addition de l'expression des besoins pour remplir les
PROS. Parce que, sinon, on revient au processus d'un établissement qui
dit: Moi, mon plan de services, c'est ça, et ça me prend tant de
médecins pour le faire. Il en manquerait 10 000 à travers le
Québec. Donc, c'est ça.
Alors, il va y avoir un arbitrage qui va se faire à quelque part,
parce que si le Bas-Saint-Laurent disait effectivement: Pour des services de
santé physique dans le domaine de la cardiologie, ça me prend 10
médecins, et que finalement il y en a 6, même si tu marques 10,
là, c'est 6 que tu peux avoir. Donc, il va y avoir certains
réajustements à faire à ce niveau-là, l'objectif
qu'on poursuit étant bien sûr qu'on ait davantage de
médecins au niveau des régions du Québec, mais en tenant
compte des besoins de chacune des régions.
M. Trudel: Le PROS va déterminer l'ensemble des services
qu'on va se donner, qu'on va dispenser dans une région sociosanitaire.
De ce PROS, on va actualiser un autre plan qui va être le plan des
effectifs, y compris en un particulier qui va être le plan des effectifs
médicaux.
M. Côté (Charlesbourg): Gui. Mais if ne faut pas
oublier qu'on va avoir une commission médicale régionale,
à qui on va demander un avis et qui peut être d'un très
grand secours, non pas uniquement pour jouer à la police, pour
l'agrément, mais aussi pour donner des avis et, à l'occasion, un
pouvoir moral assez important sur le plan des avis, pour faire en sorte qu'on
dise: Oui, ça, ça a du bon sens dans votre cour, ça,
ça n'en a pas et on devrait davar.Lage jouer sur la
complémentarité des services de tel et tel établissement
que de développer dans tel et tel établissement. Donc, il y a
place pour des échanges pour mieux adapter des PROS aux besoins et aussi
aux réalités aussi de disponibilité des professionnels de
la santé.
M. Trudel: Idéalement, ça va être aussi le
1er avril 1993 qu'on serait en mesure d'avoir des plans régionaux
d'organisation de services et des plans d'effectifs médicaux et - ce
n'est pas tout ça que je veux discuter - des mécanismes pour en
arriver à concrétiser les plans d'effectifs dans les
établissements qui en requièrent, des effectifs
médicaux.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel:
Très bien... Pour l'instant. Le Président (M. Joly):
L'article 206. M. Trudel: Par ailleurs...
Le Président (M. Joly): Vous aviez dit: Très bien.
Alors, moi, j'ai tout de suite convenu...
M. Trudel: très bien au sujet de... je demande de
l'information, on me répond. quand on me répond, je dis:
très bien. je vous remercie de l'information...
Le Président (M. Joly): Ah! bon, vous avez
été encouragé à poser d'autres questions!
M. Trudel:... je suis un homme poli... "it is probably" le
langage des différents postes ou articles budgétaires. c'est
pareil ça? les postes ou les articles budgétaires?
M. D'Astous: C'est synonyme. Ça dépend des
jargons.
M. Trudel: Parce que les jargons se promènent dans le
réseau avec ça! C'est correct. Les règles de permutation
budgétaire, est-ce qu'il y a des seuils, des planchers, des plafonds des
permutations entre services?
M. D'Astous: Quand vous regardez le deuxième paragraphe,
les permutations budgétaires requises à l'intérieur d'un
programme. Une fois qu'on a dit ça, à l'intérieur d'un
programme, l'établissement peut se donner des balises pour faire les
transferts entre les différents postes ou articles d'un même
programme. Mais, encore là, le ministère n'ira pas aussi loin que
de donner au gestionnaire ses propres balises. La balise qui est là, on
la voit là, à l'intérieur d'un programme.
M. Trudel: À l'intérieur d'un programme, il n'y a
pas de permutation?
D'Astous: Bien, c'est ce qui est écrit là.
M. Côté (Charlesbourg): À l'intérieur
d'un programme. Ça pourrait vouloir dire - vous me corrigerez si j'ai
mal compris, puis c'est possible et ça m'arrive même très
souvent - que dans "personnes âgées, maintien à domicile,
familles d'accueil, pavillons, centres hospitaliers et soins de longue
durée", il pourrait y avoir permutation des budgets pour amener
davantage d'argent dans le maintien à domicile, plutôt que de
construire pour loger les personnes. Mais c'est à l'intérieur du
même programme pour les mêmes fins ayant trait aux personnes
âgées. Donc, si vous étiez dans une situation où,
effectivement, on voudrait transférer de l'argent de "santé
physique" à "personnes âgées", là, à ce
moment-là, ce n'est possible que par le processus budgétaire
qu'on connaît, nous, de l'Assemblée nationale. C'est bien
ça?
M. D'Astous: Dans la mesure où les programmes
budgétaires approuvés par le gouvernement sont ceux dont vous
parlez parce qu'on ne peut pas permuter entre les programmes.
M. Trudel: C'est ça que...
M. D'Astous: Sans l'autorisation de l'Assemblée
nationale.
M. Trudel: sauf que les programmes de l'assemblée
nationale sont, dans le fond, des supercatégories. ce ne sont pas des
programmes très pointus.
M. Côté (Charlesbourg): ils sont pointus dans le cas
de la jeunesse. ils vont être pointus dans le cas des personnes
âgées. ils vont être pointus...
M. Trudel: Ils vont l'être.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. D'Astous: Actuellement, c'est par catégories
"établissement" et "programme".
M. Trudel: Par catégorie "établissement". M.
D'Astous: Actuellement.
M. Côté (Charlesbourg): Ils sont autant pointus
mais...
M. Trudel: C'est un budget global.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça,
voilà. Oui mais catégorie d'établissements au lieu de
clientèles.
M. D'Astous: Tout dépendant... M. Trudel: Et,
dorénavant, ils vont arriver... M. Côté (Charlesbourg):
Par programme. M. Trudel: Par programme.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Donc, le budget de
1993, pas le prochain, mais le budget de 1993, ce serait un budget par
programme.
M. Trudel: Aux crédits de 1993, on devrait voir
apparaître dans les autorisations de l'Assemblée nationale les
programmes par clientèle.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Donc, les permutations mais à
l'intérieur d'un programme et je comprends que la notion programme
adopté par l'Assemblée nationale, pour le ministère, au
ministère, va elle-même se répercuter jusqu'au bout de la
ligne dans les établissements.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Et que dans l'établissement il n'y aurait pas
de permutation entre programmes non plus. Ce qui relève des personnes
âgées relève des personnes âgées. Ce qui
relève des jeunes relève des jeunes.
M. Côté (Charlesbourg): La logique doit partir d'en
haut et aller jusqu'en bas. Sinon, on pourrait se retrouver dans des situations
où, effectivement, il y a transférabilité au niveau de
rétablissement. Le but ultime, c'est de dispenser des services à
une clientèle. Et cette clientèle pourrait se retrouver avec un
budget en moins. Si, par exemple, on était dans une situation de
"santé physique" par rapport à "personnes âgées", et
qu'on transfère des budgets pour les personnes âgées au
programme de santé physique, les budgets ne seraient plus
dispensés pour les fins pour lesquelles ils ont été
votés.
M. Trudel: Comme, par exemple, il va y avoir un programme de
médicaments. On va retrouver ça dans quoi, par exemple?
M. Côté (Charlesbourg): Ça pourrait... Ce
n'est pas uniquement dans le cas... Ça va se retrouver partout. Vous
avez médicaments pour personnes âgées, vous avez
médicaments pour la santé physique, pour la santé mentale.
Donc, les médicaments... Il n'y aura pas un programme de
médicaments pour l'ensemble du gouvernement. Ça n'a pas de bon
sens. On n'en sortirait pas. Ce sont des médicaments qui sont pour des
personnes âgées, donc, des services qu'on donne aux personnes
âgées, des médicaments qui sont pour les fins des
dispensations de service en santé physique.
M. Trudel: L'établissement va diviser ça? M.
Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Vous mettez vos médicaments dans "personnes
âgées", dans "jeunes", dans, etc. Rendu au bout de la ligne, de la
logique, il n'y aurait aucune permutation possible pour les médicaments
pour un établissement qui exploite...
M. Côté (Charlesbourg): L'idéal, c'est qu'il
n'y en ait pas de programme de médicaments.
M. Trudel: Si on n'avait pas de maladies, on n'aurait pas de
problèmes mais on va en garder un petit peu.
M. Côté (Charlesbourg): Je comprends qu'on serait...
Je l'ai dit souvent: Moi, je ne serais pas là, vous autres non plus. On
serait bien!
M. Trudel: On ne serait pas malades, en tout cas.
M. Côté (Charlesbourg): On ne serait pas malades.
Mais il y a une chose qui est certaine, c'est que l'objectif, ce n'est pas le
médicament; l'objectif, c'est de donner des services à une
clientèle. Il y a d'abord un individu qui a besoin de services en
santé physique, en santé mentale, pour personnes
âgées, pour la jeunesse. Pour donner les services à
l'intérieur de ça, il y a des médicaments et des
ressources, pas seulement des médicaments, des ressources et d'autres
choses.
M. Trudel: Mais, à l'élément des
médicaments dans le programme des personnes âgées, tu ne
pourrais pas faire des transferts de médicaments du programme des
Jeunes, puisquo, à l'Intérieur d'un programme...
M. Côté (Charlesbourg): II n'y en a pas de programme
de médicaments. Il n'y en a pas. C'est une dépense, les
médicaments.
M. Trudel: Mais qu'est-ce qui n'est pas une dépense dans
ce système-là?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Bien sûr.
Mais dans le sens qu'on se retrouve davantage dans une situation où on a
des programmes de santé physique ou pour personnes âgées,
pour la jeunesse, pour la santé mentale. Quant à ça, vous
allez me demander tantôt: Est-ce qu'on met le papier de toilette?
À l'occasion, il est aussi utile que la pilule.
M. Trudel: S'il n'y en avait pas eu, on n'aurait pas besoin de
l'autre bout.
Dans un établissement, vous avez un programme en santé
physique, supposons. Vous avez un programme pour les personnes
âgées, un programme pour les jeunes... On va en prendre rien que
deux. Les personnes âgées.
M. Côté (Charlesbourg): Les personnes
âgées et la santé physique.
M. Trudel: Bon.
M. Côté (Charlesbourg): Dans le programme...
M. Trudel: Au bout, pour ces deux-là...
M. Côté (Charlesbourg): Là, je vous vois
venir.
M. Trudel: ...il faut que vous achetiez 50 000 bouteilles
d'aspirine pour cette année-là, pour la clientèle de
santé physique et de personnes âgées.
Une voix: On n'en donne pas d'aspirine.
M. Trudel: Qu'est-ce que vous faites l'imputation au programme de
l'établissement. Il n'y a pas de permutation entre les deux.
M. Côté (Charlesbourg): C'est des... j'allais dire
des biens.
M. D'Astous: Parce que l'établissement
prépare son budget sur une base historique, il regarde les
dépenses prévisibles pour sa clientèle en santé
mentale, en santé physique...
M. Trudel: Ah oui! Ah bon! O. K.
M. D'Astous:... de jeunes et, à partir de sa
prévision, il regarde son budget, il approuve son budget puis il
répartit les ressources et il fait un suivi dans la même forme
qu'il a fait sa budgétisation, jusqu'au 31 mars de l'année. C'est
comme ça que ça va marcher. Donc, il y aura une imputation de la
dépense par son activité au programme, en conformité avec
les crédits votés en Chambre, au ministère, à la
régie, dans l'établissement, c'est une même structure. Puis
la reddition de comptes va se faire de la même façon et sur les
mêmes objets que la budgétisation.
M. Trudel: Oui, mais la budgétisation...
M. Côté (Charlesbourg): On va faire un compte
à compte, on se prête les pilules.
M. Trudel: Petit montant pour balancer, petite pilule pour...
M. Côté (Charlesbourg): L'année suivante,
là, tu me dois 10 pots d'aspirine...
M. Trudel: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Tu me
rembourseras ça au prochain budget.
M. Trudel: Faire un compte à compte. Je te passe un
médecin, passe-moi des médicaments. Là, on fait les
prévisions budgétaires, mais dans le programme pour personnes
âgées, quand on va faire les allocations budgétaires
à l'établissement...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel:... le
ministère...
M. Côté (Charlesbourg):... il manque d'argent pour
acheter des pilules pour les personnes âgées au bout de la
ligne.
M. Trudel: Vous allez estimer quelque chose quelque part, le
programme, vous allez estimer qu'il y a une composante "médicaments"
là-dedans, par exemple.
M. D'Astous: On le fait globalement. L'établissement, lui,
lorsqu'il va faire son propre...
M. Côté (Charlesbourg): II va le ventiler...
M. D'Astous:... détaillé, il va le ventiler sur sa
base historique des dépenses pour ses clientèles, pour ses types
de ressources.
M. Côté (Charlesbourg): Et il va pouvoir être
permuté à l'intérieur de son enveloppe, il va dire
effectivement: Ce que j'ai budgété pour acheter des
médicaments pour mes personnes âgées dans mon centre, je
n'ai plus de sous et il me reste un mois à passer...
M. D'Astous: II me reste de l'argent pour le papier de
toilette.
M. Côté (Charlesbourg):... il me reste de l'argent
pour mon papier de toilette, donc, on va pouvoir transférer l'argent du
papier de toilette aux pilules.
Une voix: Et pour les personnes âgées.
M. Trudel: Mais juste pour les personnes âgées.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Mais le papier de toilette ne peut pas servir aux
jeunes.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Le papier de toilette ne peut pas servir aux
jeunes.
M. Côté (Charlesbourg): Pour faire des dessins,
oui.
Des voix: Ha, ha, ha! M. Trudel: Ça fait
pareil.
M. Côté (Charlesbourg): Donnez-moi un exemple
concret où on va se retrouver avec, dans le même
établissement, des personnes âgées et des jeunes.
M. Trudel: Non, mais en santé...
M. Côté (Charlesbourg): Je vais me répondre
à moi-même. Oui, effectivement, en santé physique,
où vous pouvez vous retrouver dans le même établissement,
avec un jeune, avec une personne âgée, là, ils vont pouvoir
se passer le papier de toilette. Parce que c'est le même programme et
c'est le même budget.
M. Trudel: Parce que c'est le même programme. C'est parce
que ce que je trouve, c'est qu'au bout, quand vous rendez l'obligation à
l'intérieur du programme, quand c'est rendu à la base dans
l'établissement...
M. Côté (Charlesbourg): Si on ne le ferme pas en
bas, ça ne donne rien de le fermer en
haut. Parce que l'objectif fondamental est de faire en sorte que
l'argent pour les fins pour lesquelles il est dévolu, ça serve
à celles-là. Donc, si on dit, demain matin: On a un programme
pour personnes âgées, il y aura à l'intérieur du
programme pour personnes âgées 2 000 000 000 $ et que ça
fait partie de la livraison de nos besoins à la base, au niveau des
centres d'accueil, des établissements, des familles d'accueil, des
pavillons et du maintien à domicile, il faut nécessairement que
ces sommes-là servent pour les personnes âgées. Si on le
transfère demain matin à la jeunesse, ça ne marche pas,
notre affaire. Mais c'est ça, on l'a bloqué là. Il n'y a
rien qui dit que, dans 10 ans, quand vous serez au pouvoir, qu'il n'y aura pas
à ce moment-là...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): ...des corridors qui
pourraient s'établir compte tenu d'une nouvelle philosophie, du fait
qu'on a appris à vivre un peu partout. Si le budget n'est pas en
fonction d'un programme qui, lui-même, se matérialise dans un PROS
et qui découle directement de la politique de santé et
bien-être, si tu n'as pas l'imputation budgétaire ou l'affectation
budgétaire en fonction de ça, t'es aussi bien de ne pas en avoir.
Ça continue à être des voeux pieux alors que c'est ton
budget qui va faire en sorte que tu vas avoir des résultats au bout de
la ligne, les résultats escomptés. À "objectifs des
résultats", c'est là que tu vas réussir à les
obtenir.
M. Trudel: Donc, dans le cas, par exemple, d'un
établissement de CLSC, une infirmière qui est à 30 % de
son temps à la prévention et à 70 % au maintien à
domicile des personnes âgées, son imputation budgétaire est
dans deux programmes.
M. Côté (Charlesbourg): Votre exemple
d'infirmière qui serait engagée au niveau du CLSC pour supporter
le dispensateur des services médicaux courants qui, lui, pourrait
être payé par la RAMQ et qui serait là pour une
demi-tâche à l'école au niveau de la jeunesse, elle serait
payée à 50 % par ton budget de services médicaux courants,
donc par la santé physique, et à 50 % par ton budget de programme
jeunesse.
M. Trudel: Au niveau des règles et des modalités de
répartition des ressources mais surtout des règles, est-ce que
cela inclut les niveaux d'autorisation de dépenses par catégories
de personnels? Évidemment, on ne va pas faire autoriser toutes les
dépenses par le conseil d'administration. Quel est le niveau
d'autorisation des dépenses? Est-ce que c'est fixé dans les
règles ou dans le cadre?
M. D'Astous: Actuellement, c'est un budget global. Dans la
nouvelle façon de faire, il nous restera à définir quelles
sont les règles qu'on aimerait voir appliquées dans le
réseau. Est-ce que ce sera une enveloppe cadre protégée,
une enveloppe de masse salariale ou une part de l'employeur aux
dépenses? Ce n'est pas encore arrêté. Il nous reste des
travaux à faire d'ici à avril 1993.
Le Président (M. Joly): Nous suspendons nos travaux
quelques minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 54)
(Reprise à 17 h 4)
Le Président (M. Joly): Nous reprenons nos travaux.
M. D'Astous: Votre question était: Comment
gère-t-on dans le réseau le niveau d'imputabilité, le
niveau d'autorisation d'une dépense? C'est ça que vous vouliez
savoir? Bon. Le ministère n'a jamais édicté de
règlement à cet égard-là. Par ailleurs, un
établissement doit se doter de règlements de gestion interne,
dont ceux-là. Ça ressemble, si vous vouiez, au niveau d'un
ministère, à un plan de gestion financière où on
définit les niveaux d'autorité, les secteurs où on peut
engager, les secteurs où on peut même faire une demande de
paiement. Mais c'est vraiment de la liberté, c'est l'oxygène du
réseau qu'on maintient dans le projet de loi actuel.
M. Trudel: Mais il faut qu'il soit prévu dans les
règles de l'établissement.
M. D'Astous: Oui. Vous avez l'article 76, entre autres, qui dit
qu'un établissement peut édicter les règlements
nécessaires à la conduite de ses affaires. Alors, c'est la
reconduction, si vous voulez, des règlements actuels dont ils doivent se
doter pour gérer des affaires, entre autres, les affaires courantes de
l'établissement. Et à l'article 410, vous avez...
M. Trudel: Généralement, dans un plan comptable, je
pense que vous aurez à combler...
M. D'Astous: Ça, ce n'est pas un plan comptable.
M. Trudel: Ce n'est pas un plan comptable. M. D'Astous:
Plan de gestion financière. M. Trudel: Plan de gestion
financière. M. D'Astous: O.K.
M. Trudel: II y a toujours deux notions qui s'accompagnent et qui
vont de pair, c'est les
règles de permutation et les autorisations de dépenses.
Alors, ici on a les permutations. On doit prévoir les règles de
permutation budgétaire requises à l'intérieur d'un
programme, mais on n'a pas les niveaux d'autorisation de dépenses.
M. D'Astous: Elle est très simple, la règle
à dire à l'intérieur d'un programme et tout le reste,
c'est la liberté de l'établissement au niveau des règles
de permutabilité. Est-ce un mot ça?
M. Trudel: Oui, c'est un mot.
M. D'Astous: Puis au niveau des autorisations, encore là,
c'est laissé à la décision de l'organisation, c'est de la
gestion interne.
M. Trudel: et vous vous en êtes informé de ça
au ministère? vous vous êtes informé au ministère du
plan comptable et du plan de gestion financière.
M. D'Astous: À l'occasion, le vérificateur externe
vérifie pour nous si l'établissement s'est doté des
règlements qui pouvaient définir... On a des vérifications
ad hoc comme ça, mais on n'a pas au ministère l'ensemble des
règlements acceptés par l'organisation et transmis au
ministère, actuellement. C'est une obligation pour eux de se doter de
règlements et, à l'occasion, on demande au vérificateur
externe si...
M. Trudel: Mais vous devez avoir une idée, par exemple, un
directeur général d'établissement... Je comprends qu'il y
a différents établissements, différentes grandeurs et
grosseurs d'établissements, mais c'est quoi le niveau d'autorisation de
signature de dépenses, d'autorisation de dépenses prévues
aux prévisions budgétaires par le premier officier?
M. D'Astous: Écoutez, pour un établissement, 80 %
de ses dépenses, c'est les salaires de ses employés, 20 %, c'est
des fournitures, il y a quelques contrats de services à travers
ça. C'est relativement limité. J'imagine que le directeur
général a tous les pouvoirs pour signer les contrats. J'imagine
que lui a au moins ça. Ça ne vient jamais au ministère, si
c'est votre question, jamais. C'est toujours à l'intérieur des
capacités de gestion de l'entreprise, de l'organisation.
M. Trudel: O. K. Ça va. Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 206, adopté?
Adopté.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: L'effet surprise.
Le Président (M. Joly): C'est un choc brutal,
monsieur.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 207.
M. Trudel: Je n'aime pas ça quand il me tourne le dos.
Le Président (M. Joly): J'appelle l'article 207.
M. Côté (Charlesbourg): II y a au moins une chose
là, quand je tourne le dos, vous n'avez pas à craindre parce que
je ne suis pas un visage à deux faces.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): "Le directeur
général de l'établissement soumet au conseil
d'administration, avant la date que ce dernier détermine, les
prévisions budgétaires de fonctionnement de
l'établissement ou de chacun des établissements que le conseil
administre pour l'exercice financier suivant, préparées en
fonction des paramètres budgétaires que la régie
régionale a fait connaître. "Les prévisions
budgétaires de l'établissement doivent assurer l'équilibre
entre, d'une part, les dépenses et, d'autre part, les ressources
financières prévues par l'établissement. "
Il y a un papillon. 1° Remplacer, dans la cinquième ligne du
premier alinéa, après le mot "suivant" la virgule par ce qui
suit: "Ces précisions sont". 2° Ajouter, à la fin du premier
alinéa, après le mot "connaître" ce qui suit: ", lesquels
paramètres sont déterminés en conformité avec ceux
transmis par le ministre. 3° Remplacer le deuxième alinéa par
le suivant: "Les prévisions budgétaires de fonctionnement
établissent le montant requis par un établissement pour assurer
les opérations relatives à la prestation des services qu'il est
appelé à fournir et qui sont essentiels à la
réalisation de là mission de tout centre qu'il exploite. Les
prévisions budgétaires des dépenses et des revenus doivent
être en équilibre. "
Ça se lirait donc comme suit: "Le directeur général
de l'établissement soumet au conseil d'administration, avant la date que
ce dernier détermine, les prévisions budgétaires de
fonctionnement de l'établissement ou de chacun des établissements
que le conseil administre pour l'exercice financier suivant. Ces
prévisions sont préparées en fonction des
paramètres budgétaires que la régie régionale a
fait connaître, lesquels paramètres sont déterminés
en conformité avec ceux transmis par le ministre. "Les prévisions
budgétaires de fonctionnement établissent le montant requis par
un établissement pour assurer les opérations relatives à
la prestation des services qu'il est appelé
à fournir et qui sont essentiels à la réalisation
de la mission de tout centre qu'il exploite. Les prévisions
budgétaires des dépenses et des revenus doivent être en
équilibre."
Le Président (M. Joly): M. le ministre. Est-ce qu'il y a
des précisions à apporter?
M. Côté (Charlesbourg): Principalement au niveau du
troisième, M. le Président, qui est le dernier alinéa de
l'article reconstitué. On dit que cette formulation est
nécessaire pour mettre en évidence que le fonds d'exploitation
est subdivisé entre deux composantes: la première, dite des
activités principales, est l'ensemble qui concerne les services qu'il
est appelé à fournir et qui sont essentiels à la
réalisation de la mission de tout centre qu'il exploite.
M. Trudel: "De la mission" jusqu'à "exploite".
M. Côté (Charlesbourg): De tout centre qu'il
exploite - ce n'est pas si grave que ça - à la mission de tout
centre qu'il exploite. Il manquait ces mots-là. Cette périphrase
identifie donc les activités principales. Les activités
accessoires, de leur côté, ont déjà
été traitées dans la loi. Des revenus suffisants doivent
couvrir les dépenses qui y sont faites. (17 h 15)
M. Trudel: J'ai le droit de les lire avant la date, cette
fois-là.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: J'ai le droit de lire les prévisions
budgétaires avant la date?
M. Côté (Charlesbourg): Bien sûr, bien
sûr, bien sûr.
M. Trudel: II va me sortir un bout de loi, lui là. Il va
mettre ça sur son bureau, n'oublie pas ça.
Le Président (M. Joly): M. le député.
M. Trudel: Le directeur général de
l'établissement soumet au conseil d'administration, avant la date que ce
dernier détermine, les prévisions budgétaires.
M. D'Astous: A la date.
M. Trudel: Ils ne disent pas: Si on détermine une date,
c'est parce qu'on veut les avoir, on veut utiliser les prévisions
budgétaires.
M. Lamarche: Au moins avant la date. C'est une formulation.
M. Trudel: Au moins avant la date. Non, c'est à la
date.
M. Gaudreau: Bien, au plus tard à la date. Je veux dire,
c'est une obligation de faire ça la journée x du calendrier. Le
mot "avant" veut dire "au plus tard le". Ce sont des expressions qu'on retrouve
aussi dans les lois, mais ça n'est pas, il n'y a rien de sorcier
là-dedans.
M. Trudel: Ces prévisions sont
préparées...
Bon, il y avait les programmes là, puis il y avait... Non, on a
des unités de programme, et la il va y avoir des paramètres. Le
ministre va émettre les paramètres budgétaires à la
régie, et la régie va émettre ses paramètres
à l'intérieur des paramètres du ministre, et
l'établissement va élaborer ses prévisions
budgétaires C'est quoi les types de paramètres?
M. D'Astous: Essentiellement, c'esi..
M. Côté (Charlesbourg): Je passe la parole à
"para-maître" D'Astous.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: À "para-maître" qui va se déguiser
en paradigme après ça.
M. D'Astous: Essentiellement, ce sont des paramètres
budgétaires. C'est la iaçon dont le ministère obtient ses
crédits. C'est la façon dont le ministère les donne
à la régie jusqu'au bas de la chaîne. Ces paramètres
sont, par exemple, un budget. Vous avez des masses salariales, vous avez des
parts de l'employeur, vous avez d'autres dépenses. Ça, c'est le
principal. Ça, ça évolue selon des taux qui sont soit
négociés en convention collective, soit des taux pour les cadres,
qui sont décidés par le gouvernement, soit au niveau des autres
dépenses, l'inflation par exemple, pour accroître les dites bases
budgétaires.
Alors, tout ça, c'est ce qu'on voudrait que les régies et
le réseau utilisent comme façon d'indexer leurs propres
dépenses de l'année de référence qui est
l'année antérieure, pour être sûrs que, par exemple,
ils couvrent au moins leurs factures de l'année qui s'en vient.
En d'autres mots, si la régie donne un budget de 3 000 000 $
à un centre d'accueil, qu'on ne dit rien, ils pourraient peut-être
prendre une partie importante de ces 3 000 000 $ là et faire du
développement. Nous, on dit: Non, t'as des masses, t'as des devoirs
à assumer, t'as des taux qui évoluent selon ce que je vous ai dit
tantôt. Alors, il y a un minimum à suivre pour confectionner un
budget. Ça peut être ça, entre autres.
Alors, c'est essentiellement les mêmes paramètres qu'on a
actuellement lorsque, nous, on finance les réseaux. On leur donne les
grandes lignes. Et ces paramètres-là, on les fait
de plus en plus connaître avant le 1er avril. On dit au
réseau: Selon nos calculs, l'inflation pour l'année qui s'en
vient, en principe, devrait être à tel niveau.
Préparez-vous à faire vos propres prévisions, n'attendez
pas que le ministère vous donne votre budget. Vous avez
déjà l'information suffisante pour vous permettre de voir comment
vos bases budgétaires, toutes choses étant égales par
ailleurs, vont évoluer.
Alors, essentiellement, ce sont les paramètres
budgétaires. Ça n'a pas de saveur de clientèle, de
programme, c'est vraiment, c'est un peu la reconduction des circulaires qu'on a
actuellement en usage au ministère, inspirées du règlement
sur la gestion financière. C'est tout à fait la...
M. Trudel: C'est vraiment une façon de catégoriser,
de catégoriser ou de faire la gestion des catégories de
dépenses.
M. O'Astous: Par exemple, il y a des centres d'accueil qui
utilisent des commissions scolaires pour donner de l'enseignement à
leurs bénéficiaires. Les centres d'accueil paient les commissions
scolaires selon les paramètres que le ministère a
négociés avec l'Éducation, par exemple. Alors, on dirait
aux centres d'accueil: Vous devez, si vous faites affaire avec, payer, je ne
sais pas, tant l'heure, tant par jour de présence. Ce sont des clauses
qui sont...
Les établissements privés, par exemple, il y aurait des
conventions sur le plan national, la régie devrait faire en sorte
qu'elle donne au moins ce qu'il faut pour que la convention nationale soit
respectée dans les établissements. C'est la reconduction de ce
qui se fait actuellement, mais à un niveau additionnel, non plus
ministère-établissement mais
ministère-régie-établissement, et c'est une
séquence. Nous, on prend notre inspiration d'en haut et on descend
jusqu'en bas.
M. Trudel: C'est pour ça. Il y a une belle formule pour
ça, M. le ministre. C'est 1-17-400. C'est comme ça que ça
se rend en bas. Il y a une séquence quelque part de par ce qu'on a
découvert. Mais est-ce que la régie, elle...
M. Côté (Charlesbourg): Continuez le raisonnement
jusqu'au bout.
M. Trudel: 6 000 000.
M. Côté (Charlesbourg): 1-17-400-6 800 000.
M. Trudel: 6 800 000. Mais on va y revenir plus tard. Les
paramètres budgétaires que la régie doit, elle,
préparer pour transmission aux établissements, je veux dire,
c'est une simple courroie de transmission ou si elle peut les modifier? Ou
encore, on pourrait poser la question autrement: Est-ce que c'est des indica-
tions aux établissements dans le cadre actuel et tantôt aux
régies ou si c'est vraiment des paramètres qui sont de
rigueur?
M. D'Astous: J'imagine qu'il y aura une partie fixe et une
certaine marge de manoeuvre. Par exemple...
Une voix:...
M. D'Astous: Non, non, actuellement, c'est... Nous, au
ministère, on fait des simulations avant de faire la
budgétisation pour essayer de faire en sorte que les crédits
qu'on a financent le plus de dépenses possible. On fait des
scénarios. Il est possible que la régie, à
l'intérieur de paramètres qu'on lui donnera, puisse aussi faire
des modulations à la marge. Ça pourrait être possible.
M. Trudel: Et là, vous, vous imaginez ça. Le
ministre a-t-il imaginé ça aussi? Là, monsieur...
M. D'Astous: Je sais qu'il y avait une partie fixe...
M. Trudel: ...paramètre, il dit qu'il imagine, qu'il
imagine qu'il va y avoir un certain oxygène. Je veux lui demander si
l'imagination... Je veux lui demander si le grand druide, lui... Est-ce que
c'est votre intention très claire de donner là-dessus...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Que ça ne soit pas des... Parce que sans
cela...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, c'est une courroie
de transmission à ce moment-là.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Ce qui est le cas
actuellement.
Une voix: Même pas. Ça part direct.
M. Trudel: Ce n'est même pas une courroie de transmission,
c'est connecté directement à la fontaine, le tuyau.
M. Côté (Charlesbourg): La fontaine source de
jouvence. Non, effectivement, sur le plan des décisions qu'on aura
à prendre éventuellement, je pense qu'il faut laisser une marge
de manoeuvre. Quelle sera-t-elle? Je ne suis pas à même de vous le
dire maintenant.
M. Trudel: Ça dépend des paramètres?
M. Côté (Charlesbourg): Des paramètres
régionaux.
M. Trudel: Encore une fois, si on avait eu un lexique, si on
avait eu une section "définition des termes", ça nous aurait bien
aidés, n'est-ce pas? Mais le ministre a dit qu'il reviendrait à
la fin. Alors peut-être qu'à la fin... Il faut espérer
à la fin. On ne sait pas quand, mais à la fin.
M. Côté (Charlesbourg): À la fin.
M. Trudel: A la fin, à la fin.
M. Côté (Charlesbourg): Et plus vite vous allez
aller, plus vite vous allez le savoir.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): Donc, est-ce que...
M. Trudel: Les prévisions budgétaires des
dépenses et des revenus doivent être en équilibre. C'est
une grande déclaration ça. Et la correspondante, en cours
d'opération, il faut qu'on termine aussi en équilibre.
M. Côté (Charlesbourg): Sinon, il y a un plan
d'équilibre qui a été demandé.
M. Trudel: Est-ce qu'il y a des autorisations à demander
à la régie régionale ou à un autre niveau quant aux
éléments du plan d'équilibre?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Très clairement? On décide de fermer les
livres, c'est parfait, ça finit toujours par équilibrer le
budget, ce n'est pas compliqué.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, dans tous les cas, ce
sont des plans qui sont soumis au ministère actuellement et qui doivent
recevoir l'approbation du ministère, qui peuvent conduire à des
autorisations d'emprunt pour régler le problème, mais c'est
financé sur une période d'un an, deux ans, trois ans, quatre ans
et dans certains cas, même, cinq ans, donc, pour financer le...
M. Trudel: financer ce qui a été emprunté
pour régler le déficit qui se présente, plus une
pénalisation du coût de développement, de 1 %?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: Le coût de système? Oui?
M. Côté (Charlesbourg): Pénalisation du
coût de système?
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): S'il n'y a pas de plan
d'équilibre budgétaire. Ça n'a pas été
utilisé, c'est une menace bien plus qu'une réalité.
M. Trudel: On finit toujours par l'avoir à la fin de
l'année?
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire qu'il
n'y a pas, en tout cas à ma connaissance, depuis que je suis
arrivé, d'établissement qui ne se soit pas conformé
à un plan d'équilibre budgétaire. Il y a des situations
qui se sont réglées en échange avec le ministère
sur une problématique qui était plus particulière à
un établissement qu'à un autre, qui était
circonstancielle. Le ministère a fait son bout, l'établissement
l'a fait aussi et, à partir du moment où vous avez votre plan
d'équilibre budgétaire, on est en situation normale.
M. Trudel: C'est-à-dire qu'on n'est pas en situation
normale, parce qu'il y a jn déséquilibre au niveau des services
à offrir, parce qu'il n'y a personne qui a gaspillé...
M. Côté (Charlesbourg): Sui le plan administratif
parce que, comme le ministère l'autorise ou le reconnaît davantage
comme ça, on revient à une situation qui est acceptée par
le ministère, alors qu'une situation de déficit n'est pas
acceptée par le ministère À ce moment-là, ce que
vous évoquiez tantôt, les mesures punitives peuvent
s'appliquer.
M. Trudel: Les mesures punitives, ce n'est pas dans la loi?
M. D'Astous: Pardon?
M. Trudel: Les mesures punitives, en cas de non-équilibre
ou de non-réalisation du plan d'équilibre?
M. D'Astous: Ce sont des règles administratives, c'est le
ministre qui décide ça
M. Trudel: C'est le ministre qui décide des punitions,
puis... Puis quand il y a des surplus? Quand il y a des surplus au niveau de la
réalisation? Vous n'avez pas vu ça encore depuis 20 ans au
ministère, je suppose, non?
M. D'Astous: Je m'excuse, je suis distrait. M. Trudel: Puis quand
il y a des surplus?
M. D'Astous: Pour le domaine de la santé, c'est
libéré automatiquement à l'établissement, à
moins d'une baisse significative de l'activité, qui est calculée
avec un pourcentage de 3 %. Autrement dit, si une année
l'activité baisse de plus que 3 % et qu'il y a un surplus, on se pose
des questions sur le surplus, parce qu'on ne pense pas qu'il soit relié
à la performance. Mais en bas de 3 %, généralement ils
sont libérés après analyse financière. (17 h
30)
M. Trudel: Après analyse financière?
M. D'Astous: Par le ministère. Ça, c'est la
règle actuelle.
M. Côté (Charlesbourg): À titre d'exemple,
actuellement, je vous l'ai dit dans mon discours, à l'AHQ il y a plus ou
moins 50 000 000 $ ou 60 000 000 $...
M. O'Astous: II y avait 80 000 000 $ et quelques, et il en a
été libéré pour 30 000 000 $, pour 1986-1987 et
1987-1988...
M. Côté (Charlesbourg): II reste 50 000 000 $
actuellement qui font l'objet d'analyse, qui ne sont pas encore
libérés aux hôpitaux, alors qu'on est dans des situations
de déséquilibre pour...
M. D'Astous: 40 000 000 $, 38 000 000 $...
M. Côté (Charlesbourg): 38 000 000 $, 40 000 000 $,
actuellement. Ils font par ailleurs l'objet...
M. Trudel: Les autres 50 000 000 $, ce serait au-dessus de 3 % de
surplus?
M. Côté (Charlesbourg): Pas nécessairement,
non.
M. D'Astous: On a récupéré de mémoire
quelque chose comme 1 500 000 $ par année pour 1986-1987 et 1987-1988,
sur les 30 000 000 $ qu'on a libérés. Donc, ça veut dire
que les surplus reliés à une baisse de plus de 3 %, il n'y en a
presque pas. On a libéré 95 % des surplus faits en 1986-1987 et
en 1987-1988. 1988-1989, c'est à l'analyse qu'on fait... 1989-1990 et
1990-1991, évidemment. Et si on suit le pattern de 1986-1987 et
1987-1988, à part l'année 1989-1990 où il y a eu une
grève, là, où les surplus sont plus importants... Et la
règle est là.
M. Trudel: Est-ce qu'il est envisagé d'autres moyens
d'augmenter les incitatifs aux établissements? Parce que je comprends
que les 3 %, c'est une moyenne incitative, ça, c'est un chiffre pour
l'incitatif. En disant: Si vous réalisez tant d'économies, vous
pourrez les garder pour d'autres fonctions ou pour des fonctions
particulières à l'intérieur de l'établissement.
M. Côté (Charlesbourg): actuellement, il y en a
d'autres. il y en a une nouvelle qui est le surplus de chambres, qui...
au-delà de quel niveau?
M. D'Astous: On définit une base historique de trois ans
et on fixe ça comme base 1990-1991, par exemple. Et si les revenus sont
plus forts que la base, l'excédent est laissé à
l'établisse- ment comme incitatif entre autres à percevoir ses
comptes à recevoir ou faire une bonne facturation.
M. Trudel: Et, à ce moment-là, la règle des
3 % ne...
M. D'Astous: Non. Ça, ce sont les revenus, tandis que les
3 %, ce sont...
M. Côté (Charlesbourg): Les dépenses. M.
D'Astous: Les dépenses.
M. Trudel: Dans les surplus d'une année spéciale,
une année de grève, est-ce qu'il y a des surplus de la loi
160?
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est du surplus de
l'activité de l'établissement, ce n'est pas du surplus de la loi
160. Si vous voulez dire que c'est du surplus, compte tenu du fait que les gens
n'ont pas travaillé par rapport à la loi 160, oui. Mais...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg):... ce n'est pas le surplus
de la loi 160. Ce ne sont pas les pénalités de la loi 160. Les
pénalités de la loi 160, si elles sont appliquées, c'est
18 000 000 $ qui ont été versés au CRSSS de
Montréal et qui, pour une partie, sont distribués à des
organismes qui avaient été au décret,
particulièrement dans les soins palliatifs, et, pour les 11 000 000 $
qui restent, ils font l'objet d'un décret qui est soumis au Conseil des
ministres depuis une semaine.
M. Trudel: Et qui va aller selon les critères,
c'est-à-dire les objectifs du maintien à domicile?
M. Côté (Charlesbourg): Maintien à domicile,
soins palliatifs. Par exemple, dans la liste... Si je ne m'abuse, il y a un
Albatros, en Abiti-bi-Témiscamingue, pour les soins palliatifs?
M. Trudel: Oui. Qui a gagné?
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'amendement à
l'article 207 est adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. Est-ce que
l'article 207, tel qu'amendé, est adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté.
M. Trudel: Une question supplémentaire.
L'article 89, est-ce que je l'ai adopté?
Le Président (M. Joly): Non. Adopté. Parfait.
Est-ce que vous voulez que j'appelle l'article 208...
M. Trudel: Pas tout de suite.
Le Président (M. Joly): ...ou si vous avez une petite
question entre-temps? Parfait. Donc, l'article 207 est adopté.
M. Trudel: Mais la baisse d'activités, le ralentissement
des activités dû à une grève. Il y a eu une baisse
d'activités dans l'établissement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel: Cela
a laissé du... M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Les 3 % sont-ils toujours là comme...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais pendant une
période, ça a diminué le volume d'activités. Par
contre, à la reprise, il y a eu une accélération. Donc, ce
n'est pas...
M. Trudel: C'est la règle des 3 % qui s'applique et,
après ça, l'examen...
M. Côté (Charlesbourg): Tous azimuts. M. Trudel:
...tous azimuts.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 208, M. le
Président?
Le Président (M. Joly): J'appelle l'article 208, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): "Avant le 1er avril de
chaque année, la régie régionale fait connaître
à chaque conseil d'administration des établissements visés
aux articles 88 à 92 le montant total des sommes qu'elle affecte aux
budgets de fonctionnement des établissements que chacun de ces conseils
administre. "Un tel conseil d'administration révise, le cas
échéant, les prévisions budgétaires de chacun des
établissements qu'il administre en fonction du montant total
indiqué par la régie régionale, adopte le budget de
fonctionnement propre à chaque établissement et en informe la
régie régionale dans les 30 jours de l'adoption. Il
élabore, si nécessaire, un plan d'équilibre
budgétaire pour tout établissement qu'il administre et le
transmet en même temps à la régie régionale."
Un petit papillon qui vise premièrement, à remplacer, au
début du deuxième alinéa, les mots "Un tel" par le texte
suivant: "Dans les 30 jours suivant la transmission de cette information le";
deuxièmement, supprimer, dans la cinquième ligne du
deuxième alinéa, les mots et chiffres "dans les 30 jours de
l'adoption".
Donc, ça se lirait comme suit: "Avant le 1er avril de chaque
année, la régie régionale fait connaître à
chaque conseil d'administration des établissements visés aux
articles 88 à 92 le montant total des sommes qu'elle affecte au budget
de fonctionnement des établissements que chacun de ces conseils
administre. "Dans les 30 jours suivant la transmission de cette information, le
conseil d'administration révise, le cas échéant, les
prévisions budgétaires de chacun des établissements qu'il
administre en fonction du montant total indiqué par la régie
régionale, adopte le budget de fonctionnement propre à chaque
établissement et en informe la régie régionale. Il
élabore, si nécessaire, un plan d'équilibre
budgétaire pour tout établissement qu'il administre et le
transmet en même temps à la régie régionale."
M. Trudel: La régie régionale, elle reçoit
le paquet quand? Elle va avoir une grosse journée le 1 er avril. C'est
toujours le même problème.
M. Côté (Charlesbourg): M. D'Astous.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
208 est-il adopté?
M. D'Astous: Dans le projet de loi... Le Président (M.
Joly): M. D'Astous. M. D'Astous: ...il n'y a pas de...
Le Président (M. Joly): O.K. Je m'excuse, M. le
député, vous avez raison, je fais...
Une voix: Amende honorable.
M. D'Astous: Dans le projet de loi, il n'y a pas de date qui
oblige le ministère à transmettre à la régie son
enveloppe régionale de même que la régie à
l'établissement, sauf qu'en principe tout ça, en date du 1er
avril, ça doit arriver en quelque pari par là. Pourquoi n'y
a-t-il pas de date que le ministère serait forcé à? C'est
parce qu'on est relativement contraint à suivre le processus
gouvernemental dans la revue des programmes.
M. Trudel: Qui peut être long parfois, vous voulez
dire.
M. D'Astous: Qui peut être long, qui, dans des
périodes difficiles, peut avoir quelques mois en ajout, en bout de
piste, ce qui fait que le ministère, malheureusement, n'est pas capable
de finaliser complètement ses prévisions et ses crédits.
Par ailleurs, tantôt, on disait que les
paramètres sont transmis dès que connus. Alors, les
paramètres sur l'inflation, on les transmet généralement
quelque chose comme en janvier. Les autres paramètres sur les
conventions collectives, c'est connu de tout le monde, pendant la
période où la convention est valable. Les tarifs pour les cadres,
généralement, c'est connu aussi, ça, pour le 1er juillet.
Donc, c'est... Globalement, un établissement peut, à quelques
exceptions près, être capable de mesurer son budget à moins
que le ministère ou la régie n'en donne davantage ou n'en
enlève, mais le gros des bases et des taux, c'est connu et ce n'est pas
sorcier. C'est pour ça qu'on dit à l'article 207:
Préparez-vous à faire vos propres prévisions
budgétaires.
M. Côté (Charlesbourg): Et à 210, il est
prévu le cas où effectivement...
M. D'Astous: Ah oui!
M. Côté (Charlesbourg):... il n'y aurait pas une
soupape, la soupape qui permet de continuer sur la base budgétaire de
l'année précédente.
M. D'Astous: Trois mois en trois mois. M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Oui, mais l'établissement, évidemment,
la date qu'il va établir pour ses prévisions budgétaires,
forcément, ça va être après le 1er avril.
M. D'Astous: Pourquoi?
M. Trudel: II ne connaît pas ses...
M. D'Astous: Si le ministère a une bonne année et
transmet aux régies le 15 janvier ses paramètres et la
régie le fait à son propre réseau le 15 février,
entre le 16 février et le 1er avril, il y a suffisamment de temps pour
que chaque établissement approuve son budget. Le 1er avril, c'est une
date cible, l'année financière commence là. Les seules
contraintes additionnelles, c'est 30 jours. On laisse au réseau 30 jours
entre la réception de son budget et son budget
détaillé.
M. Trudel: Alors, c'est pour ça que le deuxième
alinéa nous indique dans 30 jours après la transmission; on ne
prépare pas les budgets, on les révise.
M. D'Astous: Ils ont fait un budget prévisionnel, ils
reçoivent le budget formel. S'il y a un écart entre les deux, ils
ont 30 jours pour se revirer de bord, soit faire un plan d'équilibre
réel ou faire en sorte que leur budget soit quand même
respecté. Mais ils ont 30 jours pour faire ça. Ça, c'est
un délai qui est...
M. Côté (Charlesbourg): Surtout que c'est au
début de l'année financière.
M. D'Astous: Bien oui.
M. Trudel: Ils ont 30 jours pour faire la révision de
leurs prévisions en fonction de l'enveloppe qui est
arrivée...
M. D'Astous: Pour se conformer. M. Côté
(Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel:... le 1er avril, en tout cas, avant le 1er avril
à la Régie et qui, elle, de rigueur, doit leur faire
connaître ça le 1 er avril.
M. D'Astous: Idéalement avant...
M. Trudel: Idéalement avant, mais de rigueur au plus
tard... Et là, les 30 jours pour la révision budgétaire ou
la préparation du plan d'équilibre là...
M. Côté (Charlesbourg): Oui...
M. Trudel:... c'est l'expérience passée qui vous
amène à fixer cette date-là, vous avez dit: Les
établissements sont d'accord, ils sont capables de vivre avec ça?
C'est réaliste.
M. D'Astous: C'est la règle actuelle au règlement
de gestion financière. C'est ce qui existe actuellement. Mais le
ministère et l'établissement, on n'a pas l'intermédiaire
du conseil régional, mais le délai est le même.
M. Trudel: O. K.
M. D'Astous: II y a une nuance, c'est que dans le
règlement actuel, s'il y a un plan d'équilibre à faire, on
donne 60 jours. Dans ce que vous lisez là, c'est 30 jours pour faire le
tout. S'il y a un plan d'équilibre à faire, il faut qu'ils le
fassent dans 30 jours. (17 h 45)
M. Trudel: S'ils sont capables de le faire. C'est un voeu
là. Vous avez fait des consultations là-dessus, avec les
établissements, en particulier les gros établissements, ce n'est
pas facile. Il y a eu une consultation que vous avez...
M. D'Astous: Les commentaires qu'on a eus, c'est que, de
mémoire, ils voulaient que la date de signification du budget soit
avancée quelque part à la fin de février. Mais pas sur les
délais comme tels, 30 jours pour la préparation d'un budget
détaillé. Le mémoire, je peux le vérifier. Je l'ai
ici. Par contre, la Conférence des conseils régionaux
désirait avoir 60 jours. Comme je vous dis, actuellement, s'il y a un
plan d'équilibre à faire, c'est 60 jours; s'il y a juste un
budget détaillé qui correspond au budget signifié,
c'est
30 jours. On a mis 30 jours pour une seule et même
opération.
M. Trudel: C'est parce que, quand tu réalises le plan
d'équilibre, évidemment, par définition, il y a des choix
douloureux à faire au sein de l'établissement parce que ça
veut dire: je vais réduire...
M. Côté (Charlesbourg): Mais pas à cette
période-là. Les choix douloureux, si vous avez besoin d'un plan
d'équilibre budgétaire, vont davantage se situer au
deuxième trimestre ou au troisième parce que, à ce
moment-là, c'est une question d'ajustement même mineur, au niveau
des budgets.
M. D'Astous: En principe, si l'année antérieure
était correcte, ça suit, ça continue.
M. Côté (Charlesbourg): Ça ne peut pas
être une grosse différence, c'est à partir du moment
où le ministère leur transmet un certain nombre de
paramètres du budget actuel par rapport à une prévision
d'indexation. Donc, évidemment, il va y avoir une variante pas
très élevée par rapport à ce qu'eux projettent puis
ce que le ministère va transférer éventuellement. Donc, le
problème, à ce moment-là, n'est pas, je pense, à
cette étape-là, davantage ultérieurement, si la situation
se dégrade sur le plan financier.
M. Trudel: Oui, mais ce n'est pas des...
M. D'Astous: Et, d'ailleurs, si vous êtes rendu, par
exemple, au mois de janvier et que, déjà, vous sentez
peut-être un déficit, si vous ne faites rien, c'est bien certain
que l'année qui va suivre va aussi être un déficit. Alors,
déjà en janvier, vous pouvez vous préparer à faire
un plan pour rentrer dans le budget signifié si les paramètres
sont conformes à la réalité. Alors, ce n'est pas du jour
au lendemain qu'on apprend qu'on est à problème. Ce sont les
bases historiques. À moins de décision, comme je le disais
tantôt, de faire des prélèvements sur les
paramètres.
M. Trudel: Tout service fourni étant par ailleurs
égal d'année en année parce qu'il n'a pas des variations
de population hors de l'ordinaire, il n'y a de...
M. Côté (Charlesbourg): II peut y avoir des
variations d'achalandage.
M. Trudel: Variation d'achalandage. Sauf qu'on le voit
actuellement.
M. Côté (Charlesbourg): En plus ou en moins. On sera
en plus ou en moins.
M. Trudel: En plus ou en moins, oui. habituellement, on n'entend
parier que des plus achalandés, ceux qui sont plus achalandés. en
fait, l'ouverture d'un service, ou l'arrivée d'un nouveau professionnel
va gonfler la facture suite à la réalisation. je prends en
particulier, par les périodes que l'on vit, tous les
établissements qui ont des traitements en oncologie. compte tenu de ce
que ça entraîne comme consommation de produits, par exemple,
à l'intérieur de l'établissement, c'est de nature à
vous déséquilibrer un budget de façon assez
extraordinaire. les montants sont significatifs et cela, souvent, ce sont des
déplacements de population, ce sont des gens qu'ils allaient chercher...
dans les régions périphériques, par exemple, je pense que
c'est assez largement répandu. les gens qui allaient chercher leurs
services à l'extérieur viennent les chercher dans la
région donnée, saguenay-lac-saint-jean,
abitibi-témiscamingue, parce qu'on a développé au fur et
à mesure des nouvelles technologies puis on a reçu de nouveaux
spécialistes. et ça, l'offre de service ou la demande de service,
prenez-le du bout que vous voulez, ça fait augmenter de beaucoup la
dépense, déséquilibre ton budget cette
année-là et forcément, dans la prévision compte
tenu des réponses à des besoins que tu donnes à cette
région-là, ça ne disparaît pas à la fin de
l'année. bon.
Alors, quand on est dans cette situation-là et qu'on a 30 jours
pour décider, finalement, parce que c'est ça qu'il va falloir
qu'il arrive à quelque part, de couper d'autres services dans
l'établissement et de faire les choix des services que je conserve,
ça me semble être une période très serrée,
surtout que, généralement, il va devoir y avoir une certaine
période de communication entre l'instance régionale et l'instance
locale et l'établissement pour en arriver à examiner
également les transferts, les permutations à l'intérieur
des programmes. Parce que, ça aussi, ça pourrait être
possible, dire: Bon, je ne sais pas, moi, maintien à domicile, maintien
à domicile j'en retire une certaine partie qui sont dans mes centres
d'accueil et puis je les réaffecte dans du maintien à domicile
pour personnes âgées dans le CLSC.
M. D'Astous: Vous avez deux façons de régler
ça. Si ce que vous soulevez est connu relativement tôt, bien,
l'établissement a plusieurs mois pour se préparer. Si c'est connu
en début d'exercice, ou en mi-exercice, il y a des rapports de gestion
aux trois mois qui font les prévisions, réalités,
écarts, alors, il y a quand même là une façpn de se
réajuster dans le cours de l'année courante.
J'admets que ce n'est pas facile en aucune façon, sauf qu'il y a
des crédits qui sont votés et puis...
M. Trudel: Oui, oui, c'est parce que la période...
M. D'Astous: C'est la période que vous trouvez...
M. Trudel: ...t'as une période pour te revirer de bord.
Alors...
M. D'Astous: Oui. Mais ça n'arrive pas du jour au
lendemain, comme disait M. Côté tantôt, là. Je veux
dire, ce sont des choses qu'on sent venir de longue haleine, ça. Une
catastrophe financière, ça... On suit notre budget au mois...
M. Trudel: On la sent venir, mais... M. D'Astous: Oui,
oui.
M. Trudel: ...il y a aussi toute la résultante. C'est que,
quand elle arrive, elle a plus d'ampleur parce qu'elle s'est accumulée.
Elle a plus d'ampleur, et là on dit: Bon, bien là, il faut que
ça soit proportionnel. Si 1 000 000 $ que j'ai dépensé
pour des services de quelque nature que ce soit, ça m'a amené
à un déséquilibre de 1 000 000 $, ça veut dire que
pour l'année il faut que je me prépare un plan sur cinq ans, que
j'aie l'autorisation d'emprunter pour finir en équilibre, pour vivre la
partie de l'année que j'ai à vivre, et la période de
résorption. Ça peut foutre une planification de
développement de services en l'air assez rapidement.
Et là, vous demandez tout ça en 30 jours. Est-ce qu'une
période de 60 jours est vraiment exagérée et
incontrôlable de la part du ministère? Ça me semble..: 60
jours, vous...
M. D'Astous: Parce qu'il y a un plan d'équilibre à
faire.
M. Trudel: Oui. Oui, alors là, ça peut être
au plan d'équilibre seulement, 60 jours.
M. D'Astous: Oui, oui, oui. C'est ça. C'est la pratique
actuelle, ça.
M. Trudel: Bon, alors là... Alors, ça serait juste
pour le plan d'équilibre.
Une voix: Oui.
M. Trudel: II élabore, si nécessaire, dans les 60
jours. Il faut faire attention de ne pas faire 90 là...
M. Côté (Charlesbourg): Vous ne pouvez pas le
transmettre en même temps non plus. Vous pouvez le transmettre...
O.K., M. le Président, donc, on va rédiger...
Le Président (M. Joly): Tout à fait d'accord.
Alors, nous suspendons et l'amendement et l'article 208.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 209.
Le Président (M. Joly): J'appelle l'article 209.
M. Trudel: C'est le 1er avril 1993 qui me... Parce qu'il va
s'établir comme une, ce que vous venez de décrire dans le fond,
là, il va finir par s'établir une base historique. Quand on va
passer à la notion programme, administration par programme, il va comme
se rebâtir une nouvelle base historique dans chacun des
établissements parce que, là, la régie régionale va
pouvoir dire: Moi, pour mes personnes âgées, c'est 10 000 000 $
dans ma région. Alors, après ça, comment j'affecte
ça, moi? Jusqu'à maintenant, j'avais trois centres d'accueil qui
demandaient 5 000 000 $; est-ce que je reconduis tout ça? Bien
là, on se retrouve avec du pareil au même, si on pense que
ça va tout se reproduire.
M. Côté (Charlesbourg): Mais c'est à peu
près ça qui va se passer, il ne faut pas rêver en couleur
non plus. C'est donc par des ajouts budgétaires que la région va
pouvoir jouer sur un élément ou l'autre, ou, dans les
régions où on est en surplus de ressources, par une
réaffectation budgétaire.
Si, par exemple, on est dans une région où on est en
surplus de lits de longue durée, les budgets sont là, que la
région décide qu'effectivement, tant et aussi longtemps qu'on
était dans une dynamique où on maintenait les lits et que le
principe, c'était de faire travailler du monde, et qu'on dit: Oui,
effectivement, chez nous, dans telle région, il y a 45 lits de trop et
on est prêt à fermer les lits, mais avec l'argent qu'on va
récupérer, on va le réaffecter dans le maintien à
domicile. Donc, à ce moment-là, il y a des réaffectations
budgétaires dans la même clientèle et dans le même
programme, qui est celui des personnes âgées. Ces choses-là
sont possibles avec les ajouts budgétaires. À ce
moment-là, on va être dans une situation où les analyses
faites vont permettre, à certains niveaux, de jouer. par exemple, on
vient de démarrer avec l'ahq ou il va démarrer très
prochainement un comité d'étude sur les bases budgétaires.
c'est un travail qui va demander une bonne expertise et un travail pour en
arriver à ça. il est bien évident que, si on pense demain
matin qu'on pourrait éventuellement aller chercher de l'argent à
l'hôpital notre-dame pour en donner à l'hôpital
saint-michel, on n'est pas sorti de l'auberge. par contre, sur le plan des
ajouts budgétaires, on pourrait facilement dire éventuellement -
et ce sont des exemples fictifs pour bien se comprendre - que le budget de
notre-dame reste ce qu'il est et que, dans les ajouts, la progression va se
faire au niveau de saint-michel qui, sur le plan de sa base historique, a
besoin de réajustement. au niveau du clsc, c'est la même chose.
évidemment, on va davantage distribuer les sommes nouvelles et
additionnelles sur cette
base-là.
M. Trudel: Mais il y a, au niveau des choix... Parce que,
actuellement, on est toujours par établissement?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: D'abord, un, la date charnière va être
comme la date cible, le 1er avril 1993, et les choix budgétaires vont se
faire dans les trente jours qui suivent, les choix d'affectation
budgétaire vont être dans les 30 jours qui suivent. Là, la
régie devra... Non, ça pourrait être avant, la régie
pourrait faire connaître ses paramètres auparavant.
M. Côté (Charlesbourg): Comme le ministère
les fait connaître avant, la Régie pourrait les faire
connaître avant aussi. Dans les 30 jours, c'est le réajustement
s'il y a discordance entre le projeté et le réel.
M. Trudel: Ce que je comprends dans la séquence
régulière, observable à long terme, c'est que, dans le
départ du mouvement séquentiel, la régie, son
activité principale - on peut dire cela - le PROS va correspondre
à des choix, des plans d'organisation dans les établissements et
des paramètres budgétaires pour réaliser dans les plans
d'organisation des établissements le plan régional d'organisation
de services. Donc, c'est au cours de 1992 et jusqu'à avril 1993 que les
grands choix au niveau de la régie vont se faire. Et ces régies,
suivant ce que le ministre a déjà indiqué, dans un monde
idéal, apparaîtraient peut-être autour du 1 er avril
1992.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
Également.
M. Trudel: Également.
M. Côté (Charlesbourg): Dans le processus
électoral, c'est davantage dans les premiers mois de 1992 qu'elles vont
se mettre en place. Parce que ce sera l'aboutissement de collèges
électoraux des conseils d'administration du communautaire, du monde
municipal et, donc, pour l'assemblée générale qui va
choisir les membres de la régie régionale, quelque part au mois
de février ou mars, de telle sorte que le conseil d'administration
deviendra effectif au 1er avril 1992. Et il aura une année pour faire
les plans régionaux d'organisation de services qui mèneront
à la responsabilité financière qui en découle au
1er avril 1993. Donc, évidemment, il y a du pain sur la planche un peu.
C'est pour ça que tout délai...
M. Trudel: Je vais vous laisser finir votre phrase. (18
heures)
M. Côté (Charlesbourg): ...au-delà du 21
juin, nous apparaît avoir des conséquences absolument
désastreuses dans ce processus, côté
démocratisation, qui a été et qui aura été
ausculté dans ses moindres facettes.
M. Trudel: Vous ne voulez pas dire que ça pourrait avoir
des conséquences désastreuses, plus désastreuses que si on
adoptait un projet de loi dont certains éléments n'auraient pas
été révisés et qui pourraient nous amener à
la catastrophe, si on ne l'avait pas lu, examiné comme il faut. Ce n'est
pas ça du tout que vous voulez dire?
M. Côté (Charlesbourg): J'ai toujours dit que nous
avions fait jusqu'à maintenant un travail très utile de
bonification et tenté de mettre sur la table des situations qu'on aurait
à vivre, pour autant qu'on puisse les prévoir à ce
moment-ci et que le but ultime ds- notre exercice était de faire en
sorte que ça marche de manière extraordinaire, sachant qu'on
aura, en cours de route, malgré nos précautions, des
problèmes. Il s'agira de faire face à ces situations-là le
moment venu.
M. Trudel: La régie régionale, lorsqu'on y
arrivera, elle n'offrira pas de services.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: En aucun cas?
M. Côté (Charlesbourg): Non, en aucun cas.
M. Trudel: Elle ne va, en principe, administrer que ses propres
budgets de ressources humaines. Qui va administrer les programmes de
déplacement des usagers vers d'autres établissements? Parce que
ce n'est pas demain matin et c'est dans l'idéal impossible, de toute
façon, que tousles services...
Une voix:...
M. Trudel: Non, non. Je reviendrai là-dessus.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas...
M. Trudel: Le programme... En région
éloignée, par exemple, la Côte-Nord, je ne sais pas s'il y
en a dans le Bas-Saint-Laurent - Gaspésie. Il y en a aussi? Qui va
administrer ces programmes de nature régionale qui ne sont pas... Enfin,
c'est entre la notion de service et de support pour avoir un service. Parce que
la régie ne dispense pas de services, mais elle permet, elle supporte
financièrement l'usager pour aller quérir son service. Qui va
administrer ça?
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Il faut quand
même faire la distinction entre quelqu'un qui dispense des
services et quelqu'un qui devient un agent payeur. Dans ce cas-ci, les CRSSS
sont des agents payeurs.
M. Trudel: Par exemple, ce programme-là, ce serait
par...
M. Côté (Charlesbourg): Ça pourrait
être les régies régionales qui soient des agents payeurs.
Mais ce n'est pas un service qui est dispensé, c'est un agent payeur.
Donc, il y a une facture, elle est produite au CRSSS, le CRSSS la valide et il
la paie, mais ce n'est pas un service que le CRSSS donne. Ce n'est pas le CRSSS
qui donne le service de transport de la personne. Pour ce faire, sur le plan de
l'évacuation, il faut que l'individu ait reçu l'autorisation d'un
médecin, sur le plan du transport. Donc, au préalable, ce n'est
pas la régie qui décide que la personne doit effectivement
prendre du transport, ou faire le transport.
M. Trudel: Mais actuellement, c'est le conseil qui décide,
le conseil des officiers qui décide s'il paie ou ne paie pas.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire qu'il
paie à partir... C'est une politique avec des paramètres...
M. Trudel: D'accord.
M. D'Astous:... la Côte-Nord, c'est 4 000 000 $ ou 5 000
000 $, mais pour l'ensemble des transports, parce qu'il gère les
transports également du territoire, l'interétablissement...
M. Trudel: L'interétablissement.
M. D'Astous:... et l'extérieur, c'est géré
par le conseil régional 09, c'est le seul qui fait ça au
Québec. Tous les autres, il y a le système actuel qui existe,
comprenez bien...
M. Trudel: Oui, mais dans l'interétablissement, c'est de
l'ambulancier...
M. D'Astous: Oui, c'est ça.
M. Trudel: O. K., ça va. C'est un programme qui est
ensemble, mais à titre de transport...
M. D'Astous: II y a deux régions, de mémoire...
M. Trudel: Oui, c'est ça. M. D'Astous: 09 et
01.
M. Trudel: Oui. De transport vers les établissements hors
région...
M. Côté (Charlesbourg): Mais...
M. Trudel: Côte-Nord, 1, 8, si mes informations sont
fidèles.
M. Côté (Charlesbourg): Le CRSSS est un agent
payeur, puisque c'est l'établissement qui décide sur le plan du
transport. On fait la distinction de transport pour personnes
handicapées, qui...
M. Trudel: Oui, ça, on met ça à part. Non,
ce n'est pas l'établissement qui décide. Lui ordonne le
transfert. Non, ce n'est pas l'établissement qui décide. Le
médecin, le spécialiste réfère à,
transfère.
M. Côté (Charlesbourg): Mais oui. C'est clair que,
demain matin, s'il n'y a pas un médecin qui décide que je
dois...
M. Trudel: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg):... être soigné
à Québec, et que je suis dans le Bas-Saint-Laurent,
effectivement, ça ne se passera pas. Mais le médecin pratique en
établissement...
M. Trudel: Par ailleurs, il n'y a pas d'adéquation, il n'y
a pas d'automatisme entre la référence du
généraliste au spécialiste à Québec et le
paiement du déplacement. Le discrétionnaire entre les deux
s'exerce sous réserve par, actuellement, le CRSSS en vertu de sa
politique interne. Quand il n'y a plus d'argent, il n'y en a plus. Et quand il
n'y en a pas au départ, bien il n'y en a jamais.
M. Côté (Charlesbourg): II y a effectivement des
paramètres, des règles qui facilitent Je paiement, la
décision quant au niveau de paiement que tu dois donner à tel
individu ou tel individu. Donc, ce n'est pas un service. Le service de
transport, il n'est pas assuré par la régie régionale.
M. Trudel: Non, non.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, ce n'est pas un
service...
M. Trudel: C'est classé, ce bout-là, il ne donne
pas de service.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. M.
Trudel: Ils sont agents payeurs.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, ils vont être
agents payeurs. Ils pourraient être agents payeurs.
M. Trudel: Ils vont être agents payeurs,
mais ce n'est plus juste non plus. Je ne cherche pas à vous
prendre en faute, je fais juste trouver une séquence.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
M. Trudel: Ce n'est plus juste de dire qu'ils ne vont administrer
par ailleurs que leurs affaires, appelons ça les avoirs propres quant
à leurs activités. Il y a également d'autres programmes
sur lesquels ils vont être agents payeurs et possiblement, pour conserver
le même niveau de langage, agents décideurs.
M. Côté (Charlesbourg): Dans quel sens?
M. Trudel: Actuellement, si c'était reconduit, la
régie régionale de la Côte-Nord a à prendre,
à chaque fois, une décision sur ce qu'ils paient ou ne paient pas
pour les moyens de transport ou même une proportion de la facture du
transport. Alors, ils prennent une décision. Il y a du
discrétionnaire, à quelque part, qui existe, selon les
règles.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais ça demeure
toujours de l'attribution de l'agent payeur qui doit exercer son jugement
à partir de paramètres, de normes qui sont là. Donc,
évidemment, s'il doit agir en fonction des normes... Par exemple,
l'individu qui, lui, part de Sept-îles alors que son médecin dit:
Tu vas aller te faire traiter a Québec. Et il décide qu'il a un
parent à Montréal et qu'il va aller se faire soigner à
Montréal. Ça, c'en est un exemple.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): II va décider qu'il
va payer jusqu'à Québec parce qu'il avait les services. Et
pourquoi payer jusqu'à Montréal? Bon, évidemment, il est
dans une décision à partir de paramètres qui lui sont
donnés.
M. Trudel: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, c'est toujours un
agent payeur qui exerce un jugement à quelque part mais qui ne dispense
pas les services.
M. Trudel: Non, non. Ça va, ce bout-là. Il n'est
jamais dispensateur de services. Aller dans cette direction-là pour
aussi se rattacher à la notion d'accessibilité à des
services, je veux bien... Je ne sais pas si on lit la même colonne tous
les deux, en se levant le matin, dans La Presse...
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: Si je comprends bien, ce matin, ça ne marchera
pas, le système, là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Parce qu'on ne pourra pas les envoyer sur l'avion
à Montréal.
M. Côté (Charlesbourg): Moi, ça fait
longtemps que je ne perds plus de temps à lire ça. Les gens
déconnectés de la réalité, moi, je ne prends pas le
temps de lire ça, là. Je trouve même que ça gaspille
des arbres pour faire du papier pour leur permettre d'écrire.
Évidemment, comme mon conseiller principal est lui-même
visé, je vous répète...
M. Trudel: Le père.
M. Côté (Charlesbourg): Le père dit:
Ça presse d'arrêter ça.
M. Trudel: Arrêter ça. C'est quoi, ça?
M. Côté (Charlesbourg): I .a coupure des arbres.
M. Trudel: Ah! La coupure des arbres. Ah! C'est parce que sur
l'accessibilité aux services... Je ne veux pas aller jusqu'au bout dans
la discussion de la régionalisation des services de la RAMQ. Je sais
qu'on aura les articles, quand sera venu le temps de le faire, ça. Mais,
particulièrement là-dessus, cos budgets, par exemple, qui sont
accordés à l'une ou l'autre d«=s régions au
Québec, avec l'objectif fondamental de respecter la notion
d'accessibilité aux services, c'est-à-dire que le ministre sert
ça souvent comme exemple, dans un autre contexte, en disant: Ifs paient
tous les mêmes impôts en Abitibi, en Gaspésie, à
Rimouski et à Montréal et ils ont le droit à des services.
Sauf qu'il est évident qu'il y a une quantité de services qui ne
pourront jamais être disponibles dans les régions:
l'ultra-spécialisé, bon... Ça va de soi. Alors, la notion
d'accessibilité, elle s'exerce par des compensations pour le transport.
Que je sache, la compensation-transport, elle ne s'exerce pas par la RAMQ, elle
s'exerce par les budgets du ministère de la Santé et des Services
sociaux, par l'État.
M. Côté (Charlesbourg): La RAMQ aussi, c'est
l'État, là.
M. Trudel: Comment est-ce qu'on les a appelés? Les
organismes...
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas le même
tas, mais c'est l'État aussi, la.
M. Trudel: Hier soir, budgétaire.
M. Côté (Charlesbourg): Budgétaire.
M. Trudel: Un organisme budgétaire relevant du Conseil du
trésor. Est-ce que, dans les
paramètres budgétaires et dans ce qui va être
transmis à chaque régie régionale, ça va être
inclus, la notion d'accessibilité? (18 h 15)
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment,
là, j'ai l'impression qu'on n'extensionnera pas, demain matin, la
couverture de certains frais de transport parce que ce qu'il faut bien
comprendre, c'est qu'il faut être dans une situation où un
médecin va prescrire des examens ultra-spécialisés non
disponibles dans la région et qui, dans certains cas, vont
nécessiter des frais de transport ou des coûts de transport. Dans
le cas des grands malades, c'est l'évacuation par EVAQ. Dans d'autres
cas, c'est tantôt l'individu qui prend sa voiture avec un membre de sa
famille et qui décide de venir à Québec où on paie
le millage. Mais il y a un processus de décision qui est là
quelque part. Si, demain matin, par exemple, il y a un médecin à
Gaspé qui décidait de prescrire un électro à un
gars de Gaspé et qui l'envoie le passer à Québec, il y a
quelque chose qui ne marche pas dans le système quelque part. On va
couper le courant. On va dire: Ménagez vos transports.
M. Trudel: Ha, ha, ha! Transport. Non, mais c'est parce que c'est
à l'intérieur de tous ces paramètres-là, sauf
erreur. J'espère que ce n'est pas une erreur, effectivement. Il y a un
souci de réaliser une véritable accessibilité,
universalité par l'État à l'intérieur des
ressources disponibles dans l'établissement ou dans la région.
Bon. Si on est du point de vue du citoyen et qu'on a besoin d'un service de
santé ou de services sociaux et qu'évidemment ces
services-là ne sont pas disponibles dans la région sociosanitaire
concernée, comment on équilibre, non pas envoyer le service pour
avoir tous les services sur place, mais comment on équilibre? Il y a des
études qui ont été faites. C'est parce qu'il y a
actuellement des déséquilibres graves au niveau de l'aide
à la réduction de cette non-accessibilité. Les citoyens et
les citoyennes de la Côte-Nord, par exemple, ont un niveau d'enveloppe
pour supporter cette accessibilité-là - et bravo pour ces
citoyens et ces citoyennes, je ne sais pas trop comment ils l'ont gagnée
- de quelque chose comme 2 000 000 $. Parce que ça, ce que ça
veut dire...
M. Côté (Charlesbourg): oui, sauf qu'il faut bien
distinguer. je l'ai vécu dans le domaine du transport. on a introduit
une clause où, effectivement, on paie 25 % du coût de transport
pour des individus de blanc-sablon à havre-saint-pierre, transitant sur
québec ou sept-îles, mais jusqu'à sept-îles, le
principe étant le suivant. il n'y a pas de route entre
havre-saint-pierre et blanc-sablon. s'il y avait des routes ou s'il y avait
possibilité de faire des routes, le gouvernement aurait dû
immobiliser, le gouvernement devrait les entretenir. comme il n'y en a pas,
à ce moment-là, il y avait un principe qui voulait qu'on devait
supporter le transport de ces personnes-là et à cela s'ajoute la
desserte sur le plan de l'approvisionnement en matières premières
où le gouvernement en paie une partie et l'individu en paie une autre
partie. Donc, on est dans une situation où, effectivement, il n'y a pas
de continuité sur le plan du transport, où l'individu pourrait
prendre son auto et décider de se déplacer.
Donc, au niveau de la santé pour la Côte-Nord, c'est
exactement la même chose et je serais très curieux de voir des
coûts de transport affectés à la couverture de services de
transport par services d'avion, petit, ou d'évacuation par
hélicoptère. Uniquement à titre d'exemple, Saint-Augustin,
village des Blancs, 1100 personnes, l'autre côté de la
rivière, en période de fonte des glaces de printemps et de gadoue
l'automne, avant même d'arriver à des glaces, uniquement pour
traverser la rivière pour aller rejoindre l'aéroport qui est du
côté des Indiens, des Montagnais où ils sont 250, ce n'est
pas possible autrement que par évacuation par hélicoptère
pendant ces périodes-là. Donc, il y a des coûts
d'évacuation qui font que vous prenez le patient que vous devez
évacuer, vous l'amenez à l'aéroport et il est pris par
l'avion et il est transporté ailleurs ou il peut être, à
l'occasion, transporté à Blanc-Sablon parce que le centre de
santé est à Blanc-Sablon par rapport à Kegaska, à
Saint-Augustin, La Romaine, ainsi de suite, et La Tabatière, tous des
villages qui sont sur la Basse-Côte-Nord. Et c'est pour ça que
quand on prend la problématique Côte-Nord sur le plan du
transport, il faut isoler les coûts inhérents à cette
desserte-là qui est tout à fait spéciale, compte tenu du
fait qu'il n'y a pas de route par rapport au reste.
M. Trudel: Mais le souci d'accessibilité aux services, et
je ne dis pas d'accessibilité n'importe où là...
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est parce que
ça a ses limites. Moi, je vais vous donner un autre exemple. C'est pour
ça que je veux qu'on soit clairs; sinon, on n'en sortira jamais.
Ça va prendre des millions et des millions, on n'en sortira pas. Je suis
originaire de Sainte-Anne-des-Monts. J'étais antérieurement dans
la région du Bas-Saint-Laurent-Gaspésie, les
Îles-de-la-Madeleine. Alors, je suis à l'intérieur de la
même région administrative; l'hôpital régional
où il y a des services ultra-spécialisés, c'est Rimouski.
Tu as besoin d'un examen, l'individu part et s'en va à 120 milles de
là, à Rimouski, et il passe l'examen, s'en retourne chez lui, il
ne demande pas d'être remboursé. Alors, avec nos 17 régions
administratives, tu as la région Bas-Saint-Laurent, tu as la
région Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et il se trouve que
Sainte-Anne-des-Monts est dans la région
Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine,
par rapport à Rimouski qui se trouve dans ia région
Bas-Saint-Laurent. Ça veut dire pour autant, compte tenu du fait que,
maintenant, ce service n'est plus disponible dans ma région, qu'on
devrait me payer, parce que je vais chercher le service dans une autre
région. Écoutez, moi, là... Non, je ne marcherai pas
là-dedans parce qu'on n'en sortira pas. Évidemment, ce que je
dois comprendre, c'est qu'il y a une obligation de desservir des régions
excentriques, sur le plan du transport, quand il y a une décision
médicale pour des examens ultra-spécialisés qui ne sont
pas donnés dans ta région et qui sont obligatoirement faits dans
des centres comme Québec, Montréal. Et j'imagine que ça
doit pas mal se limiter à Québec et à Montréal.
Alors ça, je pense que c'est une autre affaire. Évidemment, comme
c'est le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie, les îles qui sont
desservis, la Côte-Nord par des ententes et que d'autres régions
comme l'Abitibi ne le sont pas, on est peut-être dans une situation de
porte-à-faux, en particulier vis-à-vis
d'Abitibi-Témiscamingue.
M. Trudel: L'évaluation du conseil régional actuel
de l'Abitibi-Témiscamingue - et j'ai révisé ça au
moins sept, huit fois, parce que ça ne pouvait pas être la
vérité, me semblait-il - les citoyens de la région de
l'Abftibi-Témiscamingue, pour aller chercher des services prescrits,
donc, non disponibles à l'intérieur de la région, toutes
les dépenses de voyage, d'hébergement, c'est 10 000 000 $ par
année.
M. Côté (Charlesbourg): Si je ne me trompe pas, ce
n'est pas le Bas-Saint-Laurent qui est venu faire la démonstration, 22
000 000 $?
M. Trudel: Je pense...
M. Côté (Charlesbourg): 22 000 000 $ pour le
Bas-Saint-Laurent? Évidemment, en tout cas, je le prends...
M. Trudel: Non. Non. Mais vous...
M. Côté (Charlesbourg): Je ne dis pas que ce ne sont
pas des dépenses réelles. Évidemment, c'est le
gouvernement qui doit assumer ça demain matin...
M. Trudel: Oui. Oui. Évidemment, vous le prenez par
rapport à vos responsabilités de payeur, d'autorisation; je
comprends très bien, sauf qu'on peut diminuer de beaucoup cette
évaluation-là ou cette nécessité-là à
partir du moment où il y a des services disponibles. Là, tu
abaisses le coût des nécessaires déplacements vers les
régions plus centrales, mais il y a toujours une autre catégorie
de soins de type ultra-spécialisé qui vont demeurer
évidemment non accessibles à ces... On n'aura pas de cardiologie
dans toutes les régions sociosanitaires au
Québec. Cependant, pour les régions - et là je ne
m'attache pas à la définition du terme "région", vous avez
employé un bon terme, les "excentriques", les
"périphériques" - il y a des citoyens qui sont nettement
défavorisés, nettement défavorisés et ça
devient aussi un facteur de rejet pour ces régions-là, parce que
ça veut dire qu'avoir et élever une famille dans cette
région-là, il y a des frais, mais incroyables...
M. Côté (Charlesbourg): Et une partie des frais
actuellement sont encourus parce qu'il y a un manque de spécialistes
dans ces régions.
M. Trudel: Je viens de le dire.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Je ne vous avais pas
suivi, je m'excuse...
M. Trudel: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Parue que,
évidemment...
M. Trudel: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Vous aurez compris que je ne
voulais pas nécessairement vous répéter, compte tenu de la
longueur de notre commission...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Mais, effectivement, je
pense qu'au-delà de tout ça, on verra probablement sur le plan
des discussions, au niveau de l'enveloppe de la RAMQ, sur le plan des effectifs
médicaux, comment on peut faire du travail à ce niveau-là.
La question reste là. Je pense qu'elle doit être une
préoccupation gouvernementale au-delà de ce qu'on peut faire avec
l'enveloppe de la RAMQ sur le plan des médecins, mais on ne peut pas
prendre l'enveloppe de la RAMQ pour payer le transport.
Le Président (M. Paradis, Matapédia): Je ne
voudrais pas vous bousculer dans vos savantes discussions, mais je voudrais
juste poser une question. Est-ce que l'amendement est prêt?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Paradis, Matapédia): Alors, est-ce
que je comprends, M. le ministre, qu'on retire l'amendement
précédent?
M. Trudel: De toute façon, ça ne sera pas long,
l'amendement, M. le Président.
Le Président (M. Paradis, Matapédia):
Pardon?
M. Trudel: Ça ne sera pas long, l'amende-
ment, vous allez voir. Allez-y.
M. Côté (Charlesbourg): Premièrement,
remplacer, au début du deuxième alinéa, les mots "Un tel"
par le texte suivant: "Dans les 30 jours suivant la transmission de cette
information, le".
Et, deuxièmement, remplacer les trois dernières lignes du
deuxième alinéa par ce qui suit: "informe la régie
régionale. Toutefois, lorsqu'un plan d'équilibre
budgétaire doit être...
Une voix: Élaboré...
M. Côté (Charlesbourg):... élaboré
pour tout établissement que le conseil administre, ce dernier le
transmet à la régie régionale en même temps que le
budget de fonctionnement de cet établissement et ce, dans un
délai de 60 jours. "
M. Trudel: Les deux en même temps, ça va de soi.
Le Président (M. Paradis, Matapédia): Alors,
l'amendement est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M.
Trudel: Adopté.
Le Président (M. Paradis, Matapédia): Est-ce que
l'article 208 tel qu'amendé est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Trudel: Adopté, mais comme il reste trois
minutes...
Le Président (M. Paradis, Matapédia): Oui, oui, on
continue la conversation, la discussion.
M. Trudel: La discussion.
Le Président (M. Paradis, Matapédia): Discussion,
qui était des plus intéressantes, dois-je le dire.
M. Trudel: Donc, je veux bien croire qu'on va y revenir au niveau
de la RAMQ et que ça ne peut pas se faire à partir de la RAMQ,
mais il faut que dans le réalignement, Fa réorganisation des
services de santé et services sociaux au Québec, le ministre
prenne l'engagement de regarder ça, l'accessibilité, à
l'intérieur, bien sûr, de paramètres. Je ne demanderai pas
au ministre de me promettre aujourd'hui d'engager, de mettre tant de millions,
sauf que l'accessibilité, un jour, ça a une traduction
très concrète...
M. Côté (Charlesbourg): C'est clair.
M. Trudel:... pour des citoyens et des citoyennes. Et il faut que
ce message-là parvienne aussi et que dans la nouvelle façon
d'être de la santé et des services sociaux partout au
Québec, y compris dans les régions, pas rien qu'en région
centrale, c'est l'occasion aussi de préparer, de bâtir
l'année zéro pour les établissements, mais aussi pour les
citoyens qui vivent ces situations-là parce qu'il s'est installé
de la distorsion avec les différentes pratiques au cours des
dernières années, et il faut que ce soit clair au niveau du
message là-dessus.
M. Côté (Charlesbourg): C'est clair. C'est clair. Je
ne veux pas ajouter à ce que vous dites, mais ça doit être
une préoccupation et on doit s'adresser à cette
préoccupation-là.
Le Président (M. Paradis, Matapédia): Alors, compte
tenu de l'heure, est-ce que nous entreprenons l'article 209 ou...
M. Trudel: On peut le lire...
Le Président (M. Paradis, Matapédia): on s'entend
pour suspendre nos travaux jusqu'à 20 heures, ce soir. Alors, nous
suspendons nos travaux jusqu'à 20 heures.
(Suspension de la séance à 18 h 28)
(Reprise à 20 h 18)
Le Président (M. Philibert): Alors, la commission des
affaires sociales reprend ses travaux. Au moment de l'ajournement, nous avions
disposé de l'article 208. Nous en sommes maintenant à l'article
209. M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Nous répondons
à votre appel, M. le Président. "209. La régie
régionale, avant le 1er avril de chaque année, transmet à
tout établissement qui n'est pas visé à l'article 220 son
budget de fonctionnement pour l'exercice financier suivant.
"L'établissement révise, le cas échéant, ses
prévisions budgétaires pour se conformer à son budget de
fonctionnement et, si nécessaire, produit à la régie
régionale un plan d'équilibre budgétaire dans les 30 jours
de la réception de son budget. "
Il y a un papillon, avant qu'il soit demandé. 1° Remplacer,
dans la deuxième ligne du premier alinéa, le chiffre "220" par le
chiffre "208". 2° Remplacer, dans la troisième ligne du
deuxième alinéa, le chiffre "30" par le chiffre "60".
M. Trudel: À tout établissement qui n'est pas
visé par l'article 208.
M. D'Astous: À l'article 208, c'est les conseils
unifiés. Alors, à l'article 209; c'est tous les autres.
M. Trudel: 88, 92, c'est les conseils unifiés
seulement?
M. D'Astous: Oui, c'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Évidemment, il
faut recoler un peu. Ça fait presque un mois qu'on a
étudié ça.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: J'essaie de voir pourquoi on fait un article
spécifique pour ceux-là.
M. O'Astous: C'est parce que, quand c'est un conseil qui
gère plus qu'un établissement, le budget le signifie au conseil
qui, lui, le répartit à même ses établissements et
s'il le souhaite, modifie le budget de chaque établissement, dans la
mesure où ça respecte l'enveloppe globale reçue de la
régie pour ses établissements. Quand on parle d'un
établissement, c'est que l'établissement reçoit son budget
de la régie, point. Il n'a pas à retourner à la
régie, à moins qu'il n'ait un plan d'équilibre.
M. Trudel: II n'a pas à retourner à la
régie?
M. Côté (Charlesbourg): II n'a pas à
retourner à la régie.
M. D'Astous: II doit respecter le budget confirmé par la
régie. Sinon, il fait un plan d'équilibre et là, il
retourne à la régie.
M. Trudel: Non, mais l'établissement révise, le cas
échéant, ses prévisions budgétaires pour se
conformer à son budget de fonctionnement et là, si
nécessaire, comme dans d'autres cas...
M. D'Astous: C'est ça.
M. Trudel: C'est la même chose, le conseil d'administration
révise le cas échéant. Ah! le conseil révise.
M. D'Astous: Lorsqu'il y a plus d'un établissement, le
conseil informe la régie de l'allocation qu'il a faite parmi les
établissements qu'il gère. Dans l'autre cas, si
l'établissement peut respecter le budget reçu de la régie,
il le respecte. S'il ne peut pas, il fait un plan d'équilibre, et il
doit retourner à la régie. C'est ce que dit l'article 209: dans
les 60 jours de la réception de son budget de la régie
régionale.
M. Trudel: II n'y a pas de période pour que
l'établissement révise, le cas échéant, il n'y a
pas de...
M. D'Astous: Oui. Si l'établissement, en recevant son
budget, est capable de fonctionner, ça va. Il fait son
détaillé puis il commence son année parce qu'il n'a pas
à retourner à la régie pour dire: Oui, je suis capable ou
non. S'il est capable, il fait le mort. Il doit être capable. Sinon, il
doit retourner à la régie avec un plan d'équilibre et,
là, il a 60 jours et non pas 30, d'après le papillon, pour
présenter à la régie son plan d'équilibre
budgétaire. Autrement dit, le budget qu'il reçoit de la
régie est non discutable. Il le reçoit. Il accepte. Si jamais il
faut qu'il fasse un plan d'équilibre, là, il doit y retourner
pour faire..
M. Trudel: Les prévisions budgétaires ont
été préparées à 207...
M. D'Astous: Exact.
M. Trudel: ...pour tout le monde et tout type
d'établissement. C'est ça. Il révise ses prévisions
si ce qu'on lui a transmis...
M. D'Astous: ...est en deçà de ses
prévisions à lui. Ça nécessite un bon
équilibre; 60 jours pour le faire à la régie. La seule
différence avec l'article 208, c'est qu'à 20B il y a plus d'un
établissement et le conseil peut faire un peu une réallocation.
C'est la seule différence. Et quand il fait une réallocation, il
informe la régie de sa décision dans la mesure où il
respecte le budget...
M. Trudel: ...global.
M. D'Astous: Voilà. C'est la seule nuance.
M. Trudel: La répartition à la régie, est-ce
qu'il va y avoir des règles de... Enfin non, des programmes qui vont
arriver directement du ministère. Les programmes du ministre vont
être financés et pour la partie qui correspond aux programmes
réalisés dans l'établissement, on va recevoir l'argent qui
va arriver sur la table de la régie, le budget.
M. Côté (Charlesbourg): Les programmes
débouchent sur des PROS, des plans régionaux d'organisation de
services qui incluent forcément des services dispensés à
des clientèles spécifiques d'un établissement, et
l'imputation budgétaire se fait par conséquent. Donc, programmes,
plan régional d'organisation de services, qui inclut normalement
l'ensemble des établissements et, à ce moment-là, pour
être conséquent, a l'allocation budgétaire. Sinon, si tu
n'as pas d'allocation budgétaire, puis tu n'as pas... t'auras
jasé bien, bien longtemps pour rien. Donc...
M. Trudel: II n'y a pas de rôle d'arbitrage sur le plan
budgétaire qui va se faire à la régie
régionale.
M. Côté (Charlesbourg): Bien sûr, bien
sûr
qu'il y en a un. Bien sûr qu'il y a un arbitrage qui va se faire.
Le plan régional d'organisation de services, c'est là que va se
faire l'arbitrage. Parce que le plan régional de l'organisation de
services va tenir compte des établissements qui sont là et,
forcément, d'un arbitrage.
Comme on l'a dit précédemment, si on veut être
réaliste, on va se retrouver dans une situation à ce moment-ci,
dans le début de l'exercice, où effectivement il va y avoir
très largement reconduction de ce qui existe déjà, et dans
les marges de manoeuvre qui vont être dégagées des
établissements dans les premiers temps, c'est ça qui va permettre
d'infléchir à gauche, à droite, en haut, en bas. Et si
jamais, comme au niveau des personnes âgées, il y avait un surplus
de ressources sur un territoire et qu'on décidait de fermer pour les
louer, donc, il y a effectivement de l'arbitrage et, forcément, des
décisions qui vont se prendre sur le plan de l'allocation
budgétaire qui devraient, bon, régler, je l'espère bien,
un certain nombre de problèmes.
M. Trudel: Le PROS, est-ce qu'il va inclure des priorités
régionales?
M. Côté (Charlesbourg): Le PROS? M. Trudel:
Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Le PROS peut effectivement
inclure des priorités régionales dans la mesure où la
régie le détermine. Si la régie décide qu'à
l'intérieur de son PROS, au niveau des personnes aînées,
l'emphase doit être mise sur le maintien à domicile, alors, la
priorité va être le maintien à domicile. Puis si elle
décide que la priorité après ça, c'est les familles
d'accueil, donc, c'est les familles d'accueil. Et si elle décide que
pour combler les besoins d'une région, par exemple, c'est beaucoup moins
de l'institutionnel en CHSLD que des alternatives au CHSLD, à ce
moment-là, elle a la liberté de le décider, mais toujours
avec l'objectif...
M. Trudel: À l'intérieur du programme. (20 h
30)
M. Côté (Charlesbourg): ...d'atteindre des
résultats très clairs, de régler des problèmes au
niveau des personnes âgées, soit par un maintien à
domicile. C'est pour ça qu'on disait que 7000 lits additionnels, combler
les 1500 lits qui sont occupés actuellement en courte durée par
des personnes âgées, ça nous obligeait à maintenir
à domicile actuellement, un tiers de plus de personnes que nous ne le
faisons maintenant.
Donc, évidemment, ça signifie que, sur le plan des choix
d'interventions, les régies à l'intérieur des PROS pour
personnes âgées vont avoir une liberté d'action assez
importante sur le plan des choix qu'ils vont faire, avec des objectifs et des
résultats pour combler les besoins qu'il y a au niveau d'une
région. Donc, il y a une marge de manoeuvre qui peut être assez
intéressante si on veut l'utiliser.
M. Trudel: Mais dans l'illustration que vous donnez - ce n'est
pas à ça que je m'attache mais... Par exemple, lorsque l'objectif
national va être d'augmenter sensiblement le maintien à domicile,
une régie n'aurait pas la liberté d'aller vers l'institutionnel
parce qu'elle décide, en vertu de je ne sais trop quoi, qu'elle va
retourner à l'institutionnel.
M. Côté (Charlesbourg): À partir du moment
où, à l'intérieur du programme, on laisse la
possibilité à la régie de proposer, à
l'intérieur de son plan régional d'organisation de services,
l'éventail des besoins qu'elle veut proposer, inévitablement son
PROS devra aussi être approuvé par le ministère. Parce que,
si ça partait tout échevelé dans une aventure absolument
extraordinaire mais combien emballante, de dire...
M. Trudel: Où le un ne serait plus là.
M. Côté (Charlesbourg): Où le un ne serait
plus là. Le un s'en offusquerait, n'est-ce pas, et ferait en sorte que
non. Évidemment, il peut y avoir bien sûr un certain nombre
d'expériences qui ne sont pas souhaitables et que le un qui paie
décide que ça n'a pas de bon sens. Alors, ce qu'on fait dans ces
conditions-là, comme on le fait actuellement dans les PROS en
santé mentale, c'est le milieu qui a élaboré son PROS qui
l'envoie au ministère. Il est analysé et on dit: Oui, votre PROS,
à condition qu'il y ait telle affaire et telle affaire qui soient
changées. Donc, le PROS devra aussi être approuvé par le
ministère pour éviter des embardées folles dont les
victimes ne seraient nulles autres que les personnes qu'on veut bien
desservir.
M. Trudel: Que un veut bien desservir et qui pourraient bien
être oubliées.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce que le un va
là.
Le Président (M. Philibert): Sur ces bonnes paroles,
est-ce que l'amendement est adopté?
M. Trudel: Non, M. le ministre n'a pas fini son
commentaire parce qu'il faut... Je comprends, M. le Président, et on va
vous pardonner, c'est parce qu'il a des intonations qui nous laissent croire
que ce n'est pas tout à fait fini, que c'est presque fini... Il faut
saisir tout ça. Vous commencez à avoir bon pied, bon oeil
là-dessus.
M. Côté (Charlesbourg): Non, tout simplement... La
dynamique que ça peut créer au niveau des régions, c'est
de les inciter à choisir des moyens où ils sont plus efficaces et
moins
coûteux, alors qu'aujourd'hui on est dans une structure où
il faut que tu demandes du béton. Alors, c'est une dynamique pas mal
différente. À partir du moment où tu l'as et que tu as une
enveloppe, avec ton PROS, tu l'utilises au meilleur escient possible compte
tenu de ta connaissance du terrain.
Je suis convaincu qu'aujourd'hui, si on avait à refaire tous les
centres d'accueil qu'on connaît un peu partout, ça serait
peut-être mieux adapté que ce qu'on a construit jusqu'à
maintenant. Il y en a qui sont de la nouvelle génération et qui
tiennent davantage compte des besoins réels. Sur les plans technique et
professionnel, ça a évolué aussi. Une chose qui est
certaine, c'est qu'il n'y en aura peut-être pas dans tous les villages.
C'est ça que ça va permettre.
M. Trudel: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Philibert): Alors, l'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 209 tel qu'amendé est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté.
M. Trudel: C'est parce que là, Mme la secrétaire
voulait vous faire dire: Est-ce que l'amendement est adopté? Il faut que
tu répètes comme il faut, tranquillement. Tu commences par:
Est-ce que l'amendement est adopté?
Le Président (M. Philibert): Alors, j'appelle maintenant
l'article 210.
M. Côté (Charlesbourg): "Si au 1er avril d'une
année, le budget de fonctionnement d'un établissement n'a pas
été adopté ou ne lui a pas été transmis,
selon le cas, un quart du budget de l'exercice financier
précédent est reconduit au début de chaque trimestre de
l'exercice financier et demeure en vigueur jusqu'à ce qu'il soit
remplacé par le budget de l'exercice financier visé." Il n'y a
pas de papillon.
Donc, à ce moment-ci, c'est un article qu'on a déjà
discuté antérieurement, qui vise à faire en sorte que, si
les délais ne sont pas respectés, l'établissement puisse
continuer à fonctionner sur la base budgétaire de l'année
précédente, par trimestre. Question de continuité de
services, puis que ça ne soit pas...
M. Trudel: Est-ce que ça existe dans d'autres lois?
M. Côté (Charlesbourg): c'est le cas actuellement
dans la nôtre, dans la loi sur les corporations municipales et
intermunicipales de transport... c'est même moi qui avais fait introduire
ça dans la loi intermunicipale des transports.
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: C'est une référence?
M. Côté (Charlesbourg): Une référence?
Ça pourrait être une référence. Ce n'est pas parce
que c'est moi que ça veut dire que ça n'en est pas une. Ce que je
ne vous ai pas dit...
M. Trudel: C'est que vous faisiez de la.
M. Côté (Charlesbourg): ...c'est que, quand on a
fait ça au niveau de la commission intermunicipale des transports, on
s'est inspirés de la loi du ministère de la Santé el des
Services sociaux.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: C'est ce que les philosophes appellent de la
tautologie?
M. Côté (Charlesbourg): Comment? M. Trudel:
De la tautologie?
M. Côté (Charlesbourg): Les philosophes,
ça?
M. Trudel: À quel endroit on oblige l'établissement
à adopter son budget avant le 1er avril, ou au 1er avril? On dit: Si au
1er avril d'une année le budget de fonctionnement d'un
établissement n'a pas été adopté... Ce que
j'essaie, sauf erreur, je regarde la séquence, on lui demande de
préparer son cadre, ses règles, à iarticle 206, on lui
demande de préparer des prévisions budgétaires de
fonctionnement, pas son budget, ce sont des prévisions, enfin.
Après ça, aux articles 208 et 209, on lui transmet les piastres
réelles dont il va disposer...
M. D'Astous: Prenez l'article 208, par exemple. On dit au
deuxième paragraphe: Dans les 30 jours suivant la transmission de cette
information, le conseil d'administration révise, le cas
échéant, les prévisions budgétaires de chaque
établissement qu'il administre en fonction du montant total
indiqué par la régie; adopte le budget dans les 30 jours de la
réception du budget, l'adopte. C'est bien évident que si le
budget est transmis le 3 avril par la régie régionale ou le 27
mars, il ne pourra pas l'adopter avant le 1er avril mais l'obligation qu'il a,
c'est de l'adopter dans les 30 jours après qu'il a reçu le budget
de la régie régionale et entretemps...
M. Côté (Charlesbourg): ça lui prend un
budget pour opérer, pour payer ses employés.
M. D'Astous: C'est parce que c'est la chaîne,
voyez-vous.
M. Trudel: II révise, le cas échéant, les
prévisions budgétaires si elles ne sont pas conformes au budget
transmis et adopte...
M. D'Astous:... le budget de fonctionnement.
M. Trudel:... le budget de fonctionnement. À 209, on n'a
pas "l'adopte", il révise.
M. D'Astous: S'il faut un plan d'équilibre, il a 60 jours
pour transmettre à la régie son plan d'équilibre...
M. Trudel: Oui, ça va. S'il a besoin d'un plan
d'équilibre pour cette catégorie-là?
M. D'Astous: Oui. Il faudrait mettre 30 jours, "adopter son
budget" puis 60 jours, s'il...
M. Trudel: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): C'est conforme à
208.
M. D'Astous: Oui. C'est parce que l'amendement qu'on a fait,
c'est pour retourner à la régie régionale, 60 jours. Mais
c'est parce qu'il manque un petit bout, je pense, que vous, là...
M. Trudel: D'après moi, il manque un bout, là.
M. D'Astous: C'est concordant avec 208.
M. Trudel: C'est parce qu'à 208, vous m'avez bien
expliqué que l'étape a plusieurs composantes, il y a plusieurs
établissements. Ça concerne plusieurs établissements,
ça fait qu'il y a un "buffer" entre les deux, tandis que là, il y
a des prévisions qui sont préparées mais il n'y a jamais
de budget qui est adopté.
M. D'Astous: II faudrait ajouter: Dans les 30 jours de la
réception de son budget adopté ou". C'est ça. Le
même libellé.
M. Trudel: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Le même
libellé.
M. Trudel: II faudrait préparer ça.
Le Président (M. Philibert): Nous allons suspendre,
pendant que vous préparez l'amendement.
M. Trudel: Non, j'ai d'autres questions, ça fait
que...
M. Côté (Charlesbourg): À 210, d'autres
questions?
M. Trudel: Oui, bon là, parce qu'on va quitter, je pense,
le budget de fonctionnement. L'autre composante, c'est les Immobilisations.
Ça, les immobilisations, ça correspond à une dynamique
tout à fait différente...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel:... il n'y a pas de prévision, il n'y a pas
de... C'est sur...
M. Côté (Charlesbourg): Les immobilisations vont
demeurer la responsabilité du ministère, évidemment, avec
un niveau décentralisé. Actuellement dans le plan de relance, les
seuils ont été montés à 500 000 $ et à 1 000
000 $. Quant au reste de toutes les immobilisations, c'est le ministère
qui va rester maître d'oeuvre.
M. Trudel: Mais l'entretien, la rénovation courante,
ça, c'est dans le fonctionnement?
M. D'Astous: L'exploitation, exactement, parce que ce n'est pas
capitalisable. C'est dans le budget global de l'établissement. Ça
fait partie de ses bases historiques. (20 h 45)
M. Trudel: C'est vraiment, pour les Immobilisations, ce qui est
capitalisable, nouveau.
M. D'Astous: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas... C'est
l'entretien.
M. Trudel: C'est plus...
M. Côté (Charlesbourg): C'est l'entretien
régulier, là. C'est ça, la maintenance. Quand on parle de
rénovations fonctionnelles...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg):... à ce
moment-là, ça fait partie du plan triennal d'immobilisation,
d'agrandissement ou des travaux plus importants de sécurité, de
vétusté ou de sécurité-incendie. Donc, ça
fait toujours partie du plan triennal d'immobilisation qui, lui, est
géré par le ministère, abstraction faite d'un certain
niveau - 500 000 $ au social, 1 000 000 $ au niveau de la santé - qui
peut être géré par les CRSSSr
Évidemment, là, si on veut compléter la
réponse, c'est que dans la nouvelle dynamique des plans régionaux
d'organisation de services il va y avoir, bien sûr, au niveau des ajouts,
une complicité du ministère avec la régie
régionale, particulièrement quant aux ajouts de
capacité.
M. Trudel: Ça va correspondre à des
équipements quelque part.
Qu'est-ce qui arriverait si l'Assemblée nationale ne
réussissait pas à adopter les crédits avant le...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Mais c'est
pour ça que la disposition de l'article 210, c'est... Il y a trois mois,
exactement comme l'Assemblée nationale le ferait. L'Assemblée
nationale, ça dure quoi? Jusqu'au mois de mai. Pendant ce temps, ils
déposent des crédits à l'Assemblée et ils sont pour
un trimestre. C'est le même principe. Sauf qu'ici, c'est le prolongement
du budget.
M. Trudel: C'est le douzième des crédits.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais le gouvernement
débloque des sommes, dans ces conditions-là, pour être
capable de continuer et ça permet d'avoir de l'argent pour payer.
O.K. Mais on reviendra à l'article 209 quand le papillon sera
fait. L'article 210, ça va.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): On suspend l'article 210?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Adopté.
M. Trudel: Non, non. C'était à l'article 209,
tantôt.
M. Côté (Charlesbourg): C'est à l'article 209
qu'on reviendra, M. le Président.
Le Président (M. Philibert): O.K. L'article 210 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. L'article
211.
Le Président (M. Philibert): J'appelle l'article 211.
M. Côté (Charlesbourg): "L'établissement
transmet à la régie régionale, aux dates et dans la forme
que celle-ci détermine: "1° des rapports périodiques relatifs
à l'utilisation du budget et au fonctionnement de rétablissement.
"2° un rapport statistique annuel concernant les ressources et les services
de l'établissement pour la dernière année
financière. "La régie fournit une copie de ces rapports au
ministre à sa demande.
Il y a un papillon. Insérer, après le premier
alinéa, l'alinéa suivant: "Ces rapports doivent contenir tout
renseignement requis par la régie régionale ou par le ministre."
c'est donc une concordance avec les articles 201 et 218.
M. Trudel: C'est quoi, la différence avec l'article 202?
L'article 202. "Un établissement doit, sur demande de la régie
régionale, lui fournir en la forme et dans le délai qu'il
prescrit, les états financiers, données..." C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. L'article 202,
c'était ad hoc. C'est de l'information ad hoc - c'est ce que j'ai
compris, dans l'article 202 - alors que l'article 201, c'était le
générai. L'article 202, c'était ad hoc alors qu'ici, on
est dans des trimestriels et obligatoires, là, donc statutaires pour
faire en sorte qu on puisse suivre l'évolution financière, de
telle sorte que s'il y a des problèmes importants sur le plan de
l'équilibre budgétaire, au moins aux trimestriels, on peut le
savoir et exiger les réajustements en cours de route.
M. Trudel: Et l'amendement, c'est pour...
M. Côté (Charlesbourg): La conformité avec
201 et 218. Une question de concordance avec les textes des articles 201, du
rapport annuel d'activité, à 218, du rapport financier annuel et
ce, pour permettre au ministre de disposer d'informations comparables au niveau
interrégional. Donc, c'était l'objectif sur le plan de
l'information, d'avoir les bases nécessaires pour comparer d'une
régio.i à l'autre.
M. Trudel: Deuxièmement, ie rapport statistique annuel,
lui.
M. Côté (Charlesbourg): On me dit que c'est
davantage pour Statistique Canada. Le rapport statistique annuel des centres
hospitaliers, donc, c'est principalement pour Statistique Canada. Une
série de demandes. Est-ce qu'il y a un exemple qu'on peut donner? Je
peux vous déposer un exemple de ce qui est demandé si ça
vous intéresse.
M. Trudel: Je ne lirai pas tout, mais je veux avoir un exemple.
Peut-être pour sauver une question.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Je suis convaincu que
ça va vous sauver une question.
M. Trudel: vous vous rappelez, m. le ministre, de mon
étonnement, sinon que j'étais renversé quand, au niveau
des fondations, vous donniez le pouvoir, à 197, pour la régie
régionale à tout moment de vérifier l'exactitude des
renseignements fournis par un établissement pour les fondations?
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs, sur les
fondations, ce n'est pas la seule place où vous avez été
étonné.
M. Trudel: Non, j'ai été étonné
plusieurs
fois, oui, effectivement. Certains vont dire que j'ai
l'étonnement facile, mais c'est ma jeunesse probablement qui...
M. Côté (Charlesbourg): Ça t'a
étonné.
M. Trudel: À moins qu'on... Et vous n'avez pas le
même scrupule ici, là.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Vous n'avez pas le même scrupule ici?
M. Côté (Charlesbourg): Non, parce que ce n'est pas
le même niveau. Quand, a 197, on se donnait un pouvoir d'y aller,
c'était pour des objets spécifiques sur le plan de la
vérification, par exemple, la fondation pour autofinancer un scanner.
C'était pour vérifier si, effectivement, la fondation avait
l'argent pour autofinancer un scanner. C'était ça qui
était... Alors que dans ces cas-ci, c'est un rapport financier visant le
budget de fonctionnement de l'établissement dans un rapport trimestriel
pour nous permettre de suivre l'évolution. Et ce n'est pas de même
nature...
M. Trudel: Non, non, je parle du deuxièmement, du rapport
statistique concernant les ressources et services de
l'établissement...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...pour la dernière année
financière.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Mais le rapport
statistique nous sert aussi, entre autres, à étoffer des
réclamations au gouvernement fédéral sur le plan des
remboursements, eh plus de Statistique Canada, qui a certaines exigences
à ce niveau-là.
M. Trudel: Ou encore, parce que je sais que dans d'autres
ministères, ça se fait; est-ce que ça fait l'objet de
vérifications externes, ça?
M. Côté (Charlesbourg): Le rapport trimestriel?
M. Trudel: Non, le rapport annuel, le rapport statistique annuel
concernant les ressources et services.
M. Côté (Charlesbourg): Non, il n'est pas
vérifié par le...
M. D'Astous: ...vérificateur externe. Ça n'a pas la
même saveur là...
M. Trudel: Non, non, non. Je sais que certains ministères
ont extensionné, que le ministère de l'Enseignement
supérieur a vraiment extensionné. Ça fait toujours l'objet
d'un tiraillement avec l'Ordre des comptables, d'ailleurs.
M. Côté (Charlesbourg): Si c'est ça,
ça ferait l'objet de paiements aussi.
M. Trudel: Bien oui, ça a fait un problème
effectivement, puisque si tu rajoutes des objets de vérification...
C'est essentiellement pour STATCAN, et le formulaire?
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs, c'est dans le
règlement là... Au lieu d'être dans le
règlement...
M. Trudel: Oui. Oui. Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...on le met dans la loi.
Bien, c'est pas mal plus transparent.
M. Trudel: Bon. Comme la confidentialité des
renseignements, ça?
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: C'est comme la confidentialité des
renseignements, c'est beaucoup plus transparent de le mettre dans la loi? C'est
ça que la Commission d'accès à l'information disait, au
niveau des renseignements, que...
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire qu'ils
nous l'ont demandé et, d'ailleurs, on les revoit actuellement pour
resserrer l'article à notre demande. C'est plus catholique que le pape,
ça hein? Parce qu'il y a des cardinaux dans le champ qui sont moins
catholiques que moi.
M. Trudel: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): C'est probablement ceux qui
parlent le plus.
M. Trudel: Est-ce que c'est parce que les papes du Barreau vous
ont rappelé?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: Est-ce qu'il y a une prévision?
"L'établissement transmet à la régie régionale, aux
dates et dans la forme que celle-ci détermine", est-ce un calendrier
prédéterminé avec des formulaires
prédéterminés? Je veux dire, je suis un peu soucieux du
papier là, qui se promène et tout. Si c'est des formulaires, des
rapports périodiques, etc.
M. O'Astous: Des rapports périodiques à ce
moment-ci?
M. Trudel: Prenons ça.
M. D'Astous: Alors, le ministère a déjà des
pro forma pour ses suivis de gestion qui relèvent actuellement du
ministère et qui sont standard, qui comportent trois, quatre pages
seulement, et qui, aux trois mois, rentrent au ministère. J'imagine que
les régies vont s'en inspirer pour continuer à faire le suivi que
le ministère fait et fera jusqu'au 31 mars 1992, probablement.
M. Trudel: Mais on pourrait ajouter d'autres types de rapports
si..
M. D'Astous: II faut faire attention là, le
ministère... Oui, c'est vrai. Dans ce cas-ci, le ministre peut demander
des renseignements, mais la base du rapport de gestion, c'est la régie,
parce que c'est la régie qui est le premier chef et responsable de la
reddition de comptes de ses établissements, ce qui est différent.
Et nous, ce qu'on va demander, c'est possiblement une espèce de
consolidé de la situation financière de sa régie. On ne
refera pas avec elle les études de ces suivis aux trois mois; c'est elle
qui est responsable, la régie. Ce qui est différent
maintenant.
M. Trudel: Vous allez devoir avoir une certaine uniformité
au niveau de certains rapports...
M. D'Astous: Nous, on va demander une...
M. Trudel: ...parce que si vous voulez d'abord que les
régies fassent des consolidés...
M. D'Astous: Absolument... M. Trudel: ...et d'autre
part...
M. D'Astous: Le ministère va prescrire telle information
qu'il veut avoir et la Régie devra s'arranger pour formater ce qui vient
de l'établissement pour rencontrer le rapport que le ministère
veut avoir.
M. Trudel: Et dans des dates qui vont nécessairement se
rationaliser, si vous voulez avoir une image, une lecture de
l'évolution... (21 heures)
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs, c'est
l'économie de ce qu'on a fait jusqu'à maintenant pour tenter, au
niveau des dates... Je pense que c'est un quorum... Au niveau des dates.
M. Trudel: ils vont pouvoir choisir la date et la forme de ces
rapports mais ils ont de grosses chances de se faire dire: c'est à telle
date et dans telle forme.
M. Côté (Charlesbourg): Bien sûr.
M. Trudel: Vous autres là-dessus, est-ce que c'est le
super un à 1-17-400 qui transmet ça.
Vous transmettez ça au fédéral et... Pour
celui-là, je vais vous donner un exemple: le rapport statistique annuel
des centres hospitaliers, au ministère, vous prenez ça et vous
envoyez ça, prière de faire suivre, poste restante, Ottawa.
M. D'Astous: On exploite les données que STATCAN veut
avoir. Il faut dire aussi qu'on utilise certaines données de ce
formulaire-là. Ce n'est pas complètement juste à l'usage
du fédéral. Quand vous regardez ce qu'il y a là-dedans: le
nombre de lits, les mort-nés...
M. Trudel: À la blague un peu, je me demandais comment il
se fait que ie fédéral voulait savoir le nombre de kilos de
buanderie qu'il y avait par année dans un centre hospitalier. Pour
savoir comment o.i lave notre linge sale en famille, je suppose.. Et à
quel rythme.
M. Côté (Charlesbourg): C'est probablement pour
mieux connaître la chanson de Martine Saint-Clair.
M. Trudel: Laver, laver.
M. Côté (Charlesbourg): Ça n'a pas la
même signification, laver sur le plan électoral et laver au niveau
d'une buanderie.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Ça finit toujours par une blague quelque
part.
Donc, il y a une exploitation de ce rapport qui est aussi fait
par...
M. D'Astous: Les gens de programme du ministère.
M. Trudel: Ah! Les gens de programme. Ce qui entré dans la
machine ici peut servir à la préparation du programme.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est d'ailleurs ce que
M. D'Astous disait tantôt; ça pourrait servir à d'autres
fins pour le ministère.
M. Trudel: Et le rapport statistique annuel, est-ce qu'on en
retrouve des échos dans le rapport annuel? Parce que ça peut
être intéressant. Où est-ce qu'il est, ce rapport?
M. Côté (Charlesbourg): Je lui ai posé
exactement la même question avant de commencer l'article.
M. Trudel: Qu'est-ce qu'il a répondu?
M. Côté (Charlesbourg): La même
réponse.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Non. Comme dirait mon collègue Brassard: Un peu
court, jeune homme. Bon, alors c'est non.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'amendement à
l'article 211 est adopté. Est-ce que l'article 211 est adopté tel
qu'amendé?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Philibert): J'appelle l'article 212. M.
le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): "Les livres et comptes de
l'établissement sont vérifiés chaque année par un
vérificateur. "
Le Président (M. Philibert): Adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
M. Trudel: Un vérificateur qui vérifie. M.
Côté (Charlesbourg): Oui. Une voix:...
M. Trudel: Non, je ne... Oh, là! S'ils sont
vérifiés...
M. Côté (Charlesbourg): Vous voulez les faire
vérifier au mois?
M. Trudel: Au moins à tous les trois mois. Non, le
vérificateur... Les C. A., C. G. A. et R. I. A. peuvent-ils faire la
vérification d'un établissement public?
M. Côté (Charlesbourg): C. A. Ce ne peut pas
être autrement, c'est "Côté approuve", c'est C. A.
M. Trudel: C'est "Côté approuve"!
M. Côté (Charlesbourg): Que signifie cette moue
dédaigneuse?
M. Trudel: Les C. G. A. ont le droit de faire de la
vérification dans un établissement public.
M. Côté (Charlesbourg): On me dit qu'il y a
peut-être une exception, et on va vérifier, ça serait dans
le monde de l'éducation, mais que dans la loi des comptables, ça
a bien l'air que c'est à eux autres, mais qu'il y aurait une exception
dans le monde de l'éducation. On va vérifier ça.
M. Trudel: Bien, c'est dans la loi, la loi de la corporation des
comptables, des C. A. ou des C. G. A. Non?
M. Côté (Charlesbourg): À l'article - je
viens de me réveiller, là - en relisant l'article "les livres et
comptes de l'établissement sont vérifiés chaque
année par un vérificateur", oui.
M. Trudel: Qu'il soit C. A. ou C. G. A., ça ne vous fait
rien, je comprends là...
M. Côté (Charlesbourg): À cet
article-là, en tout cas.
M. Trudel: À cet article-là! Non, c'est parce que
je veux vérifier s'il y a des pratiques, s'il y a des pratiques à
l'intérieur du réseau, ou des règlements, qui disent que
ça doit être un C. A. qui fasse la vérification. Puis, par
ailleurs... On va attendre...
Une voix:... des commissions scolaires. M. Trudel: Des
commissions scolaires?
M. Côté (Charlesbourg): Bon, alors c'est clair,
c'est très clair.
M. Trudel: Très clair.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est dans la loi des
comptables agréés, à l'article 28, où dans le cas
des commissions scolaires il y a cette autorisation, mais dans la loi des
comptables agréés. Et le ministère a déjà
été l'objet de sollicitations, me dit-on, dans le passé.
Et, finalement, le ministère a dit d'aller faire amender la loi des
comptables agréés, et si on disait "commissions scolaires et
réseau de santé et de services sociaux"...
M. Trudel: Est-ce que c'est beaucoup demander de me le lire
après l'alinéa ou le...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Ça, c'est dans la foi des...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, c'est
à la section VI, à Exercice de la comptabilité publique.
Donc, on y dit les actes constituant l'exercice; ça inclut "la
vérification des livres ou comptes et d'offrir des services au public
à ces fins. " Et à l'article 28, il est dit: "Rien dans la
présente loi n'empêche un membre de la Corporation professionnelle
des comptables en management accrédités du Québec de
pratiquer exclusivement comme comptable de prix de revient ou
comptable industriel dans l'acception ordinaire des termes "comptable de
prix de revient" et "comptable industriel", ou de se désigner comme
comptable prix de revient ou comptable industriel. "Rien dans la
présente loi n'empêche un membre d'une corporation professionnelle
de comptables mentionnée au Code des professions de faire la
vérification des comptes des commissions scolaires".
M. Trudel: Et le ministère va dire: Vous avez
jusqu'au?
M. Côté (Charlesbourg): 1er mars 1990.
M. Trudel: Ce n'est pas nécessairement au 1er...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, c'est... M.
Trudel: Une mise à jour, hein?
M. Côté (Charlesbourg): ...une mise à jour
pour le 1er mars 1990.
M. Trudel: Les livres et les comptes de rétablissement
sont vérifiés chaque année par un vérificateur.
M. Côté (Charlesbourg): Livres et comptes, oui.
M. Trudel: Quand vous allez arriver pour faire de la
vérification intégrée dans votre programme, vos intentions
T'audit management", là, vous n'aurez pas un article assez ouvert avec
ça? Les livres et les comptes.
M. Côté (Charlesbourg): M. D'Astous.
M. D'Astous: Ce que j'en comprends, moi, c'est que la
vérification externe porte sur un exercice financier par des personnes
hors de l'établissement pendant que la vérification interne
intégrée, c'est une préoccupation qui doit être au
niveau de la gestion quotidienne faite par des ressources internes de
l'établissement qui sont sous la tutelle, entre guillemets, du directeur
général pour améliorer l'efficacité d'efficience et
l'économie des resssources utilisées dans leur centre. C'est une
opération...
M. Trudel: Oui, sauf erreur, ça, c'est de la
vérification interne.
M. D'Astous: Intégrée. Quand vous regardez
l'efficience, l'économie et l'efficacité, et c'est ce qu'on
disait ce matin, il y a, dans notre réseau, 20
expériences-pilotes de vérification interne
intégrée faites par le personnel de l'établissement
aidé, dans un premier temps, par... (21 h 15)
M. Trudel: Parce que la vérification
intégrée, là, je n'ai pas été au
département de comptabilité bien longtemps, voyez-vous. La
vérification intégrée ou Paudit management", ça
comprend... Ça peut être une vérification externe aussi du
management de l'organisation.
M. D'Astous: Là, vous parlez de l'"audit" mais quand on
parle de vérification intégrée, c'est vraiment un
instrument de gestion pour l'autorité d'un établissement pour
améliorer son processus. On peut comparer ça, si vous voulez, au
vérificateur interne des différents ministères. Dans
certains ministères, la vérification interne est relativement
poussée pour porter un jugement sur les décisions qui sont
prises. C'est un peu cette image-là qu'on voudrait voir dans le
réseau, une vérification qui porte non seulement sur la
régularité, la conformité, mais sur la pertinence des
gestes posés.
M. Trudel: Le Vérificateur général du
Québec, par exemple, il fait de la vérification
intégrée?
M. D'Astous: Non. Quand il fait des rapports à la gestion
ou...
M. Trudel: Oui.
M. D'Astous: Oui, d'accord. Il fait, comme il a fait chez nous
l'an passé, voilà trois ans, une vérification un peu plus
poussée. Mais annuellement, ce qu'il fait, c'est une vérification
externe au même titre que nos vérificateurs externes dans notre
réseau. Il vérifie les comptes, les états financiers.
Occasionnellement, il débat; il fait des vérifications plus
pointues et dans son rapport annuel, il fait état de quatre, cinq, six
vérifications plus pointues. Mais quand on pariait de
vérificateur externe, c'est un peu ça.
M. Trudel: Et la vérification...
M. Côté (Charlesbourg): C'est le minimum, ça.
Ce qui est là, c'est le minimum.
M. Trudel: C'est le minimum. M. D'Astous: C'est ça.
M. Trudel: Si vous vouliez réaliser, si le ministre
voulait faire réaliser de la vérification intégrée
externe au sens que vous m'avez donné tantôt, mais externe, il
n'aurait pas nécessairement la poignée législative pour le
décréter.
M. D'Astous: Mon collègue me rappelle que dans l'article
410 les pouvoirs réglementaires du gouvernement, 5.1...
M. Côté (Charlesbourg): Que nous avons abordé
d'ailleurs lundi soir.
M. Trudel: Et auquel nous avons fait appel au moins... On est
rendus à quel article là? Au moins 197 fois, lorsqu'on n'avait
pas la réponse, on disait: Le ministre a un pouvoir à 410.
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, et on ne
l'a pas dans celui-là. Ça fait que c'est un papillon qui s'en
vient.
M. Trudel: Ah! si j'avais su, je n'aurais pas posé toutes
ces questions-là! Si j'avais su.
M. Côté (Charlesbourg): Mais je vais m'organiser
pour vous fournir l'ensemble des papillons qu'il me reste à vous
donner.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Je suis sûr que
ça va vous intéresser. Ha, ha, ha! Je suis même prêt
à suspendre une séance un soir pour vous donner la chance d'en
prendre connaissance.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Oui. Ha, ha, ha! vous me donneriez cette
chance-là, là, vous. Alors, le papillon 410...
M. Côté (Charlesbourg): Cinquièmement.
M. Trudel: ...va vous dire...
M. Côté (Charlesbourg): Qui va dire...
M. Trudel: ...de déterminer les éléments sur
lesquels doit notamment porter...
M. Côté (Charlesbourg): ...déterminer les
éléments sur lesquels doit notamment porter le mandat du
vérificateur d'un établissement ou d'une régie
régionale.
M. Trudel: Vous l'aviez dit au début. Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Bon. Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Philibert): L'article 212 est
adopté? Adopté.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): J'appelle l'article 213. M.
le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): "Avant le 30 septembre de
chaque exercice financier de l'établissement, le conseil
d'administration nomme un vérificateur pour l'exercice financier en
cours. "Le ministre peut préciser le mandat applicable à
l'ensemble des vérificateurs des établissements. La régie
régionale peut ajouter à ce mandat des éléments
supplémentaires de vérification."
Il y a un petit papillon. Premièrement, supprimer le
deuxième alinéa. Deuxièmement, ajouter à la fin
l'alinéa suivant: "Un établissement ne peut retenir les services
d'un même cabinet de vérificateurs pour plus de quatre
années consécutives à moins d'avoir obtenu l'autorisation
de la régie régionale. L'adjudication d'un contrat de services
à un cabinet de vérificateurs doit de plus, sous peine de
nullité, être faite conformément aux normes, aux conditions
et selon la procédure édictées par règlement du
ministre."
Donc, ça se lirait comme suit: "Avant le 30 septembre de chaque
exercice financier de rétablissement, le conseil d'administration nomme
un vérificateur pour l'exercice financier en cours. Un
établissement ne peut retenir les services d'un même cabinet de
vérificateurs pour plus de quatre années consécutives...
L'adjudication d'un contrat de services à un cabinet de
vérificateur doit de plus, sous peine de nullité, être
faite conformément aux normes, aux conditions et selon la
procédure édictées par règlement du ministre." Il
en manque un bout là. Donc, je reprends, M. le Président?
Une voix: Ah oui?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. On avait ajouté
un petit bout: "à moins d'avoir obtenu l'autorisation de la régie
régionale", qui n'est pas là. Vous me suivez là?
Des voix: Oui, oui. Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! C'était
rien que... Comme on est dans la vérification, c'est ce que je faisais.
Je vérifiais.
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: C'est de l'interne!
M. Côté (Charlesbourg): C'est de l'interne. Un
établissement ne peut donc... "Avant le 30 septembre de chaque exercice
financier de l'établissement, le conseil d'administration nomme un
vérificateur pour l'exercice financier en cours. Un établissement
ne peut retenir les services d'un même cabinet de vérificateurs
pour plus de quatre années consécutives à moins d'avoir
obtenu l'autorisation de la régie régionale. L'adjudication d'un
contrat de services à un cabinet de vérificateurs doit de plus,
sous peine de nullité, être faite conformément aux normes,
aux conditions et selon la procédure édictées par
règlement du ministre."
M. Trudel: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Ce qui est neuf, c'est
l'obligation d'une rotation aux quatre ans et ça m'apparaft raisonnable
dans les circonstances qu'il y ait cette rotation.
M. Trudel: Mais vous êtes conscient que ça augmente
considérablement les frais de vérification,
considérablement.
Une voix: Oui.
M. Trudel: Oui, parce que regardez, la vérification d'un
établissement le moindrement volumineux dans un secteur particulier
comme la santé et les services sociaux, ça demande que tu formes
du monde. Ce n'est pas le C.A. qui vient de sortir, il faut que tu sois
formé à cela dans un cabinet...
M. Côté (Charlesbourg): On va en avoir pour notre
argent...
M. Trudel: ...et vous pouvez être sûr que les frais
de vérification vont augmenter sensiblement parce que,
évidemment, les cabinets font les soumissions, même si c'est
renouvelé aux années, en prenant le risque de dire: Bon je peux
amortir mon coût, je peux amortir mon coût sur cinq, six, sept ou
huit ans, et mon défi, c'est d'être bon, d'être bon et
d'être correct. Et, à ce moment-là, je peux coter pas mal
plus bas, parce que je vais regagner sur sept, huit ou dix ans.
M. Côté (Charlesbourg): Chose certaine, ça
peut avoir un effet de coûts supérieurs, mais il y a aussi de bons
effets. Il y a aussi de bons effets.
M. Trudel: C'est quoi les problèmes, les mauvais
effets.
M. Côté (Charlesbourg): Les mauvais effets? M.
Trudel: C'est quoi les effets pervers?
M. Côté (Charlesbourg): Les effets pervers, ce
que... Le changement, d'ailleurs, c'est en politique, puis c'est vrai dans
d'autres domaines, ce n'est pas toujours mauvais.
M. Trudel: C'est distribué là...
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: C'est distribué...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, absolument pas.
Absolument pas, les conseils d'administration vont avoir la liberté de
choisir selon les règles habituelles. Dans ce sens-là, qu'il y
ait une rotation, moi, je trouve qu'il y a là un avantage très
intéressant. Ça sera vu sous un oeil différent,
avec...
M. Trudel: Non, non, mais vous voulez éliminer des
problèmes. C'est quoi les problèmes que vous voulez
éliminer là?
M. Côté (Charlesbourg): II y a...
évidemment... On a rencontré beaucoup de lobbies qui ne
souhaitaient pas que nous Introduisions cotte mesure en évoquant toute
une série de faits et de bons coups. Mais, chose certaine, c'est que
nous croyons qu'avec une rotation, ça permettra à davantage de
bureaux de faire cette rotation et d'avoir un oeil frais sur la
vérification, sur les objectifs poursuivis. Et un oeil frais, ça
ne fait jamais de tort.
M. Trudel: Savez-vous, j'aurais une question.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel: C'est
quoi le problème"'
M. Côté (Charlesbourg): Vous n'en avez pas dans
votre esprit là? Est-ce que |e serais dans le piège d'une
question à laquelle vous avez déjà la réponse?
M. Trudel: Non, non, non. Non, non, non, jamais, M. le ministre,
jamais je ne vais tendre...
M. Côté (Charlesbourg): Je ne suis pas sûr, je
ne suis pas sûr.
M. Trudel: ...des pièges à ours au ministre,
après tant d'heures de complicité et parfois de tiraillements.
Voyez-vous, jamais l'Opposition ne tendrait des pièges.
M. Côté (Charlesbourg): Ce que nous souhaitons,
c'est qu'il y ait une rotation. Ce n'est pas pour favoriser Pierre, Jean,
Jacques, Arthur, là, c'est pour faire en sorte qu'il y ait une rotation
et que ça soit vu sous un oeil neuf aux quatre ans. Voila!
M. Trudel: La sous-question: C'était quoi les vrais
problèmes?
M. Côté (Charlesbourg): Des vrais problèmes,
je dois vous dire que si, idéalement parlant, on devait faire ça
à chaque année, pour être très audacieux, ça
coûterait un petit peu plus cher.
M. Trudel: Êtes-vous en train de nous dire qu'il y avait
parfois de la complicité qui s'installait parce que le vieux couple
vivait trop longtemps ensemble?
M. Côté (Charlesbourg): ouf! moi, je ne sais pas
dire ça, parce que, voyez-vous, vous êtes en train de me faire la
démonstration que vous aviez des éléments de
réponse à votre question.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Comme je n'ai pas de réponse, je suis
obligé de faire le choix de réponse! Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Qu'est-ce que vous avez
comme autre choix possible? Ha, ha, ha!
M. Trudel: Vous devez les éliminer une à une. Ou
expliquez-moi la différence entre un oeil frais et un oeil moins frais,
quant aux effets sur la vérification.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense qu'effectivement on
peut peut-être se retrouver, comme vous l'avez évoqué, avec
une complicité pas nécessairement malveillante...
M. Trudel: Professionnelle.
M. Côté (Charlesbourg): Comment? Non, je
comprends... "Complaisant", c'est un mot très fort, je n'oserais pas
l'employer.
M. Trudel: Est-ce que vous savez, par ailleurs, dans le...
M. Côté (Charlesbourg): ...parce qu'on ne voudrait
pas se retrouver en situation de complaisance.
M. Trudel: C'est parce qu'on retrouve chez ces
personnes-là, un peu avec l'usure, une certaine flexibilité, au
sens du dictionnaire?
M. Côté (Charlesbourg): Non, pas spécialement
eux autres. Je pense que c'est un peu vrai un peu partout. Prenons un exemple.
La Fédération des médecins spécialistes, par
exemple, avait des conseillers juridiques depuis déjà un certain
nombre d'années. Le nouveau président a décidé, en
arrivant, de changer de conseillers juridiques. C'est tout à fait
légitime, je pense, de faire une rotation avec un oeil plus frais...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): ...sur une
problématique qui est la même. C'est curieux, ce n'est pas vu du
même oeil.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Alors, ce n'est pas une question de
flexibilité. Vous savez qui finit par faire la vraie job? Ça
finit par être l'établissement qui...
M. Côté (Charlesbourg): Non. Oh non!
M. Trudel: ...finit par faire la vraie job. Allez voir les gens
des finances, dans les départements...
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: ...dans les services des finances. Je vais vous dire
franchement, allez voir ceux qui préparent les données parce que,
la vérification externe, tu n'arrives pas comme ça, n'importe
quand. Il faut que tu - entre guillemets - les éduques. Finalement, tu
es obligé de tout repréparer suivant la forme de la
nouvelle firme, etc.
M. Côté (Charlesbourg): Au fil des années, on
est dans un domaine où, effectivement, l'appel de soumissions publiques
strictes n'a pas, je pense, ultimement servi les fins pour lesquelles on devait
les nommer. Quand tu vas en soumissions publiques dans ce genre de choses - je
ne dis pas qu'il ne faut pas y aller - règle générale,
c'est le plus bas soumissionnaire qui l'a, et tu vas en avoir pour l'argent que
tu lui donnes, doublé du fait qu'il n'est pas rare de voir, dans
certains établissements, des gens qui sont là depuis 20 ans, 25
ans. On s'est fait donner des exemples quand on rencontrait des grosses firmes
de comptables. Je ne sais pas, moi. C'est moi qui ai pris cette
décision-là, de faire une rotation aux quatre ans. Aux quatre
ans, ce n'est pas si mauvais.
M. Trudel: Et on devrait mélanger ça: quatre ans de
CA, quatre ans de C.G.A., quatre ans de C.A., quatre ans de C.G.A. Là,
ça ferait frais. Vous pouvez être sûr que ça va
être presque... Ça va pousser tout seul. Comment pensez-vous que
les établissements vont gérer ça - je ne sais pas s'il y
en a dans cette ville-là - quand, à Ville-Marie, on va, au bout
de quatre ans, faire un appel pour la vérification et que les
seuls...
M. Côté (Charlesbourg): II y a rien qu'un bureau de
comptables.
M. Trudel: ...comptables Trahan, Lavallée et
compagnie...
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour ça qu'est
l'amendement. C'est pour ça qu'est l'amendement qui a été
introduit - je ne l'ai plus.
Le Président (M. Philibert): À moins d'obtenir
l'autorisation de la régie.
M. Côté (Charlesbourg): À moins d'avoir
obtenu l'autorisation de la régie régionale.
M. Trudel: Est-ce qu'il y a une procédure bien
déterminée par règlement pour...
M. Côté (Charlesbourg): Les appels? Pour des appels
de propositions?
M. Trudel: Oui, pour choisir la firme.
M. Côté (Charlesbourg): Actuellement?
M. Trudel: Actuellement. Est-ce que ça va être
prévu? Est-ce que le ministre...
M. Côté (Charlesbourg): Vous souhaitez que le
numéro un le prévoie?
M. Trudel: Non. C'est écrit?
M. Côté (Charlesbourg): "L'adjudication d'un contrat
de services à un cabinet de vérificateurs doit de plus, sous
peine de nullité, être faite conformément aux normes, aux
conditions et selon le procédé dicté par le
règlement du ministre." Donc, ça va l'être.
M. Trudel: Ça va être par appel public,
nécessairement.
M. Côté (Charlesbourg): c'est ça qui va
être déterminé par règlement. mais, en fait,
ça peut prendre différentes formes. ça peut être sur
invitation.
M. Trudel: Et pas nécessairement à tous les ans,
ça peut être tous les quatre ans.
M. Côté (Charlesbourg): Mais avec l'obligation, au
bout des quatre ans, de changer.
M. Trudel: Et donner, par ailleurs, l'autorisation de contrats de
quatre ans? Ou c'est nécessairement... Non, il doit...
M. Côté (Charlesbourg): L'obligation est de changer
aux quatre ans. C'est un contrat annuel renouvelable.
M. Trudel: Est-ce qu'un établissement pourrait donner un
contrat de quatre ans?
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que oui.
M. D'Astous: Avec une clause de résiliation si la
performance n'est pas acceptable, ou quelque chose comme ça.
M. Trudel: Tout est bon dans le poulet pour avoir un oeil
frais.
Le groupe Mallette - RCMP, c'est plus facile - c'est un cabinet,
ça?
M. Côté (Charlesbourg): C'est la police de
vérification.
M. Trudel: C'est un cabinet, ça?
M. Côté (Charlesbourg): RCMP n'est pas un cabinet;
il y a un cabinet à Montréal, il y en a un à
Québec, il y en a un à Rimouski, il y en a... (21 h 30)
M. Trudel: Un cabinet de comtables, ça existe, ça?
Un bureau?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: C'est le même cabinet qui a plusieurs
bureaux?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Non, un instant. Les associés de RCMP, par exemple à
Montréal, ne sont pas les mêmes que ceux de RCMP à
Québec. Il y a une affiliation pour mise en commun d'un certaine nombre
de services.
M. Trudel: Ce sont des membres d'un même cabinet qui sont
en région.
M. Côté (Charlesbourg): II / a des formules
différentes au niveau de...
M. Paradis (Matapédia): Ce sont des associés dans
chacune des régions ou dans chacun des cabinets.
M. Trudel: Est-ce qu'ils sont identifiés comme
étant... Ils sont membres d'un cabinet, ils sont identifiés comme
ça; cabinet comptable RCMP, Raymond, Chabot, Martin, Paré et
associés. Il y a d'autres formules. Il y en a une autre gang qui sont
des franchisés. Si c'étaient des franchisés...
M. Côté (Charlesbourg): C'est des cabinets
autonomes, parce qu'il y a eu des rencontres avec eux, là, et il y a des
affiliations pour un certain nombre de services plus spécialisés,
mais c'est des cabinets autonomes.
M. Trudel: II n'y a pas de danger sur... M. Côté
(Charlesbourg): Non, ça a été...
M. Trudel: Ce n'est pas pour empêcher, je veux dire, parce
qu'il y en aurait eu un à quelque part...
M. Côté (Charlesbourg): Ah non! Parce que, s'il y en
avait eu un à Montréal, II ne pourrait pas en avoir ailleurs;
ça n'a pas de bon sens.
M. Trudel: Ça n'a pas de bon sens.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas ça qui
est visé. D'ailleurs, c'est pour ça que ça a
été vérifié avec eux, malgré le fait qu'ils
eussent été contre le fait de limiter à quatre ans,
là. Si j'avais été à leur place, j'aurais fait
probablement la même chose, mais cette vérification a
été faite avec eux. Donc, c'est des cabinets autonomes, un
cabinet de Québec, de Rimouski, de Rouyn, de Chicoutimi, mais qui ont
certaines affiliations sur le plan des services plus spéciall-
sés.
M. Paradis (Matapédia): Avec le même nom
corporatif.
M. Trudel: Bien, ça doit être dans la loi des
comptables, ça, qu'ils aient un cabinet, j'imagine, si on l'emploie dans
le sens juridique ici. Je veux bien croire que ça roule, mais ça
doit être dans la loi des comptables, j'imagine.
M. Côté (Charlesbourg): Mais, même
libellée comme elle est là, même si c'était un seul
cabinet, ça ne l'empêcherait pas d'avoir un contrat à
Montréal, à Québec, ainsi de suite. C'est par
établissement et, éventuellement, la rotation est aux quatre ans.
Donc, s'il ramassait tout pour un terme de quatre ans, il n'aurait rien les
autres quatre ans.
M. Trudel: Pour un an, pas quatre ans, pour un an. Ce n'est
pas... Il peut éventuellement.
M. Côté (Charlesbourg): non, un an, mais
renouvelable. on ne se fera pas d'illusion. à moins d'une bévue
absolument monumentale, quand il est entré, il est plus dur à
sortir.
M. Trudel: À preuve, l'article, n'est-ce pas?
M. Côté (Charlesbourg): On va faciliter le travail,
là.
M. Trudel: Ça va.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'amendement
à l'article 213 est adopté?
M. Trudel: On a droit à une pause, là.
M. Côté (Charlesbourg): On fera une pose à 10
heures.
M. Trudel: Une pause à 10 heures. Ah oui!.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'amendement
à l'article 213 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'article 213, tel
qu'amende, est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): Alors, j'appelle l'article
214.
M. Côté (Charlesbourg): "À défaut par
un établissement de faire vérifier ses livres et comptes ou de
nommer un vérificateur conformé- ment à la présente
loi, la régie régionale peut nommer un vérificateur et
fixer la rémunération que l'établissement doit lui verser.
"Si la charge du vérificateur devient vacante avant l'expiration de son
mandat, le conseil d'administration de l'établissement doit combler
cette vacance à la première assemblée qui suit. "
Il y a un papillon: premièrement, supprimer le premier
alinéa. On n'aura pas de problème à s'entendre dessus.
Deuxièmement, remplacer, dans la dernière ligne du
deuxième alinéa, le mot "assemblée" par le mot
"séance", et ça se lirait comme suit: "Si la charge du
vérificateur devient vacante avant l'expiration de son mandat, le
conseil d'administration de l'établissement doit combler cette vacance
à la première séance qui suit. "
M. Trudel: Pour l'amendement?
M. Côté (Charlesbourg): évidemment, je pense
que, dans la pratique, ça ne s'est jamais vu qu'il n'en nomme pas. Si
jamais il n'en nommait pas, bien, le un.
M. Trudel: J'y ai pensé, ça va être le un. En
vertu de quel article? 410? L'oxygène? Non, ça c'est la "hose",
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Je trouve que ce n'est pas
assez précis. Ça pourrait être 410, 5°, dans un
papillon qui va venir.
M. Trudel: Dans un papillon qui va venir. Dans l'ancienne loi, on
demandait de nommer les vérificateurs avant le 30 juin. Là, on
dit ayant le 30 septembre.
M. Côté (Charlesbourg): Avant le 30 septembre, c'est
ça.
Une voix: Le petit jeune...
M. Trudel: L'article 410, M. Jolin.
M. Côté (Charlesbourg): À part ça, on
manque d'oxygène. On s'en va en appel d'offres. On va avoir des
bonbonnes.
M. Trudel: Grosseur du tuyau. Adopté. M.
Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'amendement
à l'article 214 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'article 214 tel
qu'adopté, est amendé... Une voix: Tel
qu'amendé.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: M. le ministre... M. le ministre, l'oxygène,
l'oxygène.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, j'ai
compris que vous avez fart amende honorable.
Le Président (M. Philibert): J'appelle l'article 215.
M. Côté (Charlesbourg): "Pour l'exercice de ses
fonctions, le vérificateur a accès à tous les livres,
registres, comptes et autres écritures comptables de
l'établissement ainsi qu'aux pièces justificatives; toute
personne en ayant la garde doit lui en faciliter l'examen. "Il peut aussi
exiger des membres du conseil d'administration de l'établissement, des
dirigeants, des employés et autres représentants, les
renseignements, explications et documents nécessaires à
l'accomplissement rie son mandat." Et il n'y a pas d'amendement.
Une voix: Donc, adopté.
M. Trudel: 'Toute personne en ayant la garde doit lui en
faciliter l'examen." Alors, c'est ce que je vous disais, à l'interne, on
change de vérificateur. Je vous en passe un papier, si toute personne ou
la personne en ayant la garde doit faciliter l'examen, souvent, ça veut
dire des heures supplémentaires parce que tout le monde fait
vérifier en même temps.
Pourquoi ça devient "représentants" dans un
établissement?
M. Côté (Charlesbourg): Qu'est-ce que c'a l'air par
rapport à...
Ça pourrait être un contractuel.
M. Trudel: ce n'est pas le gars de la fondation, ça?
Avez-vous vu la demande de l'AHQ qui demandait de supprimer le
deuxième paragraphe? à moins qu'on ne veuille supprimer le
premier. je pense que vous avez répondu positivement; vous vous
êtes trompé de paragraphe ou... non? ce n'est pas ça?
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M, Trudel: L'AHQ vous demandait de supprimer le deuxième
paragraphe.
M. Côté (Charlesbourg): Rappelez-moi donc la
motivation que donnait l'AHQ pour l'élimination du paragraphe.
M. Trudel: Le premier alinéa est suffisant. C'est pour
ça que je vous demandais cinq minutes de suspension tantôt. (21 h
45)
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Comment faites-vous
l'amendement, là?
M. Trudel: Oe supprimer...
M. Côté (Charlesbourg): La suppression du
superflu...
M. Trudel: La suppression du superflu... M. Côté
(Charlesbourg): ...après... M.Trudel:
...superfétatoire...
M. Côté (Charlesbourg): ...après
vérification auprès de notre vérificateur...
M. Trudel: C.A. ou C.G.A. de son état? Le premier
paragraphe est suffisant.
M. Côté (Charlesbourg): Étant donné
qu'on a déjà réglé le premier, ça nous
permettrait d'adopter l'article.
M. Trudel: Adopté, s'il vous plaît. Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 215. M. Trudel:
Oui
M. Côté (Charlesbourg): À l'article 215.
M. Trudel: On fait un saut là, hein?
M. Côté (Charlesbourg): Le deuxième
alinéa. Il ne faut pas supprimer la substantifique moelle, le reste
étant superflu; donc, on va rédiger un petit papillon. L'article
216, M. le Président. On suspend l'article 215 jusqu'à ce que le
papillon soit rédigé de manière à ce qu'on soit
conforme aux habitudes et coutumes de cette commission.
Le Président (M. Philibert): L'article 215 est suspendu
jusqu'à la rédaction du papillon. J'appelle l'article 216.
M. Côté (Charlesbourg): "Le vérificateur
doit...
Le Président (M. Philibert): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): ...pour l'exercice pour
lequel il a été nommé, vérifier le rapport
financier de l'établissement et tout autre document que détermine
la régie régionale ou le ministre."
Il y a un papillon: Remplacer, dans les deuxième et
troisième lignes, tout ce qui suit le mot "et" par ce qui suit:
"procéder à l'exécution des autres éléments
de son mandat, notamment ceux déterminés par règlement
pris en vertu du
paragraphe 5. 1 de l'article - devinez - 410 et, le cas
échéant, ceux que déterminent l'établissement, la
régie régionale ou le ministre".
Donc, pour bien se comprendre, ça se lirait maintenant comme
suit: "Le vérificateur doit, pour l'exercice pour lequel il a
été nommé, vérifier le rapport financier de
l'établissement et procéder à l'exécution des
autres éléments de son mandat, notamment ceux
déterminés par règlement pris en vertu du paragraphe 5. 1
de l'article 410 et, le cas échéant, ceux que déterminent
rétablissement, la régie régionale ou le ministre. "
M. Trudel: L'article 410. 1, les pouvoirs du ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais le paragraphe 5,
c'est celui auquel on faisait allusion tantôt avec le papillon et qui va
venir éventuellement.
M. Trudel: C'est un pouvoir du ministre? M. Côté
(Charlesbourg): Le gouvernement. M. Trudel: Ah! Le gouvernement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. De toute façon,
dans tous les cas, les articles 410, 411, 412, c'est le gouvernement.
M. Trudel: C'est la vérification du rapport financier.
Ça n'était pas les états financiers.
M. Côté (Charlesbourg): S'il ne fait pas la
vérification du... Comment?
M. D'Astous: Le rapport comprend...
M. Trudel: Un rapport financier qui comprend les états
financiers?
M. D'Astous: Oui. Le rapport financier, ça comprend six,
sept éléments... Ça comprend les
généralités, entre autres, que sont la déclaration
du président du conseil d'administration, le questionnaire au conseil
d'administration, et tout et tout. Ça comprend les états
financiers, ça comprend les fonds d'exploitation et renseignements
complémentaires, ça comprend fonds d'immobilisation et
renseignements complémentaires, ça comprend autres fonds et
renseignements complémentaires, ça comprend fonds des familles
d'accueil, ça comprend... Jusqu'en bas là. C'est tout ça,
un rapport financier. C'est tout ça qui est vérifié
par...
M. Trudel: Ce n'est pas seulement les états financiers.
À titre d'exemple, vous dites pour les membres du conseil
d'administration; je comprends le paragraphe qui était là
tantôt, mais la deuxième section du rapport, c'est quoi?
M. D'Astous: La deuxième section, c'est les états
financiers comme tels.
M. Trudel: Non, non. Mais vous venez d'énumérer des
sections.
M. D'Astous: Bon. Il y a le rapport du président du
conseil d'administration. Il y a le rapport du vérificateur externe qui
certifie tout ça. Vous avez les annexes au rapport du
vérificateur externe. C'est ça.
M. Trudel: II fait plus que vérifier des livres et des
comptes, là.
M. D'Astous: Ça fait partie de son mandat.
M. Trudel: Non, non, mais il fait plus que de vérifier des
livres et des comptes.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, mais c'est
déjà le cas actuellement par...
M. Trudel: Mais là, avec ce que vous venez de me
lire...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: Le rapport du directeur général, il faut
que... Il fait la vérification de ça?
M. Côté (Charlesbourg):... le document. M.
Trudel: Est-ce qu'on peut y toucher? M. D'Astous: La date est
passée.
M. Côté (Charlesbourg): II voulait même vous
le donner. Au rythme où ça va, là, vous allez demander un
agrandissement de bureau.
M. Trudel: C'est dans celui du recherchiste, je vous le dis tout
de suite.
M. D'Astous: Les livres, les comptes, il monte le rapport
financier qui est là. Ça, c'est le produit de ses
vérifications de livres et de comptes. Et ce qu'on me dit, c'est qu'il
ne vérifie pas, par ailleurs, la déclaration du président
du conseil. Ça, il ne la vérifie pas comme étant correcte.
C'est le président du conseil qui déclare, et on l'inclut au
rapport financier.
M. Trudel: II vérifie, par exemple, si
l'établissement a bien appliqué la loi 160?
M. D'Astous: Ça se peut, si le ministère le demande
spécifiquement une année donnée, oui. Et dans les faits,
ç'a été le cas l'an passé.
M. Trudel: Vous n'avez pas trouvé ça au hasard.
Non, non.
M. Côté (Charlesbourg): Je pensais que
c'était un exemple, moi, là.
M. Trudel: Au hasard.
M. Côté (Charlesbourg): Au hasard.
M. Trudel: Ce n'est pas ce qu'il y a dedans qui me "flacotte". Je
veux dire que j'avais plus l'habitude d'appeler ça, dans le
réseau où j'ai vécu, le formulaire financier. Par
ailleurs, il y a des états financiers. Ça, c'est le rapport; le
rapport contient des états financiers.
M. D'Astous: Dans notre jargon à nous, là,
états financiers, c'est la partie 2 de ce que vous voyez
là-dedans, qui comprend le bilan, les états de revenus et
dépenses, et tout et tout. Vous prenez la page...
M. Trudel: oui, c'est dedans, mais il y a plus que ça.
oui, il est dedans, les états financiers sont dedans, le bilan est
dedans, etc.
M. D'Astous: Notre compréhension, c'est que états
financiers, c'est une partie d'un document qu'on appelle rapport qui, lui, est
beaucoup plus large.
M. Trudel: C'est ça.
M. D'Astous: Et nous, ce qu'on demande que le vérificateur
vérifie, c'est hormis la déclaration du président du
conseil, tout ça. Et c'est ce qu'il fait depuis...
M. Trudel: C'est ça. Je comprends que le rapport
financier, évidemment, comprend les états, sauf que les livres et
les comptes de rétablissement sont vérifiés chaque
année par un vérificateur, à l'article 212. Après
ça, à l'article 216, "vérifie le rapport financier". Le
rapport financier, il comprend bien plus que les états financiers, dans
le langage usuel.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est exact. Oui. Et
tout autre document que détermine la Régie ou le ministre, et les
autres éléments qui sont à l'intérieur du rapport
qui est là, qu'on qualifie de rapport financier, je veux dire,
répondent à tout autre document qui pourrait être, par
exemple, la vérification si la loi 160 est appliquée. Là,
c'est tout autre document ou renseignement que le ministère voudrait
avoir qui serait vérifié
M. Trudel: Alors, à l'article 212, c'est les livres, les
comptes et tout autre registre de rétablissement qui peuvent être
vérifiés, justement, par un vérificateur?
Une voix: C'est dans ça; c'est dans ses livres et c'est
dans ses comptes.
M. D'Astous: selon mon ami, il dit que ce que vous venez de
mentionner, c'est dans les livres et comptes de l'établissement. c'est
là-dedans.
M. Trudel: Où est-ce si ce n'est pas là? Les livres
et comptes, c'est les états du comptable, le grand livre, les livres et
comptes; je comprends que c'est une expression reconnue, là. Pour moi,
on serait mieux de prendre deux minutes pour suspendre, pour y penser Pour moi,
on serait mieux d'y penser.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, on
peut au moins se contenter en adoptant l'article 215?
M. Trudel: Ah oui!
M. Côté (Charlesbourg): Amendement à
l'article 215: Supprimer...
Le Président (M. Philibert): Alors, on suspend
l'étude de l'article 216. On revient à l'article 215. M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le Président.
L'amendement à l'article 215: Supprimer le deuxième
alinéa.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'amendement
à l'article 215 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
J'hésite!
Une voix: Vous hésitez?
M. Trudel: Puisqu'on va demander au vérificateur externe
tantôt de... Il y a un questionnaire au président du conseil
d'administration. Je comprends pourquoi on ne pouvait exiger des membres..
Adopte.
Le Président (M. Philibert): Adopté. Est-ce que
l'article 215, tel qu'amendé, est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): On va suspendre
jusqu'à 22 h 10.
Le Président (M. Philibert): Les travaux de la commission
sont suspendus pour une période de cinq minutes.
(Suspension de la séance à 22 h 3)
(Reprise à 22 h 17)
Le Président (M. Philibert): Avant la suspension, nous
avions disposé de l'article 215; nous revenons donc à l'article
216 et à l'amendement.
M. Trudel: II est déjà adopté, bon,
arrête là. J'imagine cependant... Bon, écoutez, on s'y est
rendu tantôt parce qu'il faut lire l'article 215 aussi. Mais,
tantôt, on l'a supprimé juste avant le deuxième
alinéa. Sauf que c'est pour ça qu'on avait probablement
l'exigence des membres du conseil d'administration, déjà en plus
de répondre aux explications. Parce que ce qui est bien expliqué,
c'est qu'il fait la vérification de... Je ne veux pas non plus, comment
dire, "fourrer la patente", parce qu'il ne vérifie pas seulement les
états financiers. Parce que, par exemple, il y a le questionnaire au
président du conseil d'administration.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Je pense
qu'effectivement, vu du point de vue de l'AHQ, l'article 215, "livres et
comptes" ç'a un lien avec les états financiers et le rapport
financier. Lorsqu'on ajoute, "et tout autre document que détermine la
régie régionale ou le ministre", ça pourrait impliquer
l'une des personnes visées au deuxième alinéa.
M. Trudel: Écoutez, je veux être bien clair. Si vous
pensez qu'on a commis un impair...
M. Côté (Charlesbourg): Moi, je pense que oui, avec
l'analyse.
M. Trudel: On va reculer le "tape", hein!
Le Président (M. Philibert): Alors, si je comprends bien,
nous revenons à l'article 215. Alors, nous suspendons quelques instants
l'article 216. Nous revenons à l'article 215 et nous retirons
l'amendement. Il va y avoir un nouvel amendement à l'article 215?
M. Trudel: De retirer le deuxième... D'ajouter.
M. Côté (Charlesbourg): Pour réintroduire le
deuxième alinéa.
M. Trudel: C'est ça.
Le Président (M. Philibert): Alors, nous
réintroduisons un deuxième alinéa.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, oui.
Réintroduire, après le premier alinéa, le suivant: "II
peut exiger des membres du conseil d'administration de l'établissement,
des dirigeants, des employés et autres représentants, les
renseignements, explications et documents néces- saires à
l'accomplissement de son mandat. "
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'amendement
à l'article 215 est adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'article 215, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): Nous revenons à
l'article 216 et à son amendement.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. C'est la
conséquence directe, M. le Président, de ce qu'on vient de faire
à l'article 215, donc l'article 216 est adopté.
M. Trudel: Directe, directe, directe. Donc, pour
l'interprétation, en tout cas, de l'article 212, l'esprit du
législateur, c'est que ça comprend tous les livres et autres
documents qui peuvent être à examiner et ça, c'est
recouvert par l'expression "les livres et les comptes et les
éléments du rapport financier".
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'amendement
à l'article 216 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'article 216 tel
qu'amendé est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. J'appelle
l'article 217.
M. Côté (Charlesbourg): "Le vérificateur
remet son rapport au conseil d'administration de l'établissement. "Il
doit indiquer dans ce rapport: "1° s'il a effectué son travail
conformément aux normes de vérification
généralement reconnues; "2° si, à son avis, le rapport
financier représente fidèlement la situation financière de
l'établissement, les données financières et quantitatives
de ses centres d'activités et l'évolution de sa situation
financière conformément aux normes et principes comptables
applicables à l'établissement;
"3° si les pratiques ou conventions comptables de
rétablissement sont conformes aux normes applicables à
l'établissement. "Le vérificateur doit faire état dans son
rapport des renseignements utiles sur les objets sur lesquels porte son mandat
et fournir des explications suffisantes en ce qui a trait à toute
restriction que comporte son opinion. "
Il y a un amendement. Premièrement, insérer dans la
première ligne du premier alinéa, après le mot "rapport"
les mots "de vérification" et, deuxièmement, supprimer les
deuxième et troisième alinéas. L'article 217 se lirait
maintenant comme suit: "Le vérificateur remet son rapport de
vérification au conseil d'administration de l'établissement.
"
M. Trudel: Point.
M. Côté (Charlesbourg): Point
M. Trudel: Parce que...
M. Côté (Charlesbourg): Parce que son mandat, ce
qu'il y a à l'article 217, tel que dans le projet de loi 120
déposé, fait partie du mandat du vérificateur qui,
autrement, se retrouve à l'article 410. Vous avez deviné.
M. Trudel: Dans les règlements. Mais pourquoi vous avez
choisi de le mettre dans la loi et, tout à coup, on le retourne aux
règlements?
M. D'Astous: Trop compliqué. C'est plus souple un
règlement, on peut le modifier plus facilement que... Tandis que
là, c'est peut-être plus sa place aussi.
M. Trudel: Sibyllin. Ce ne sont pas les comptables qui ont
demandé ça?
Une voix: Je pense que oui.
M. Trudel: Je pense que oui. C'est votre...
Une voix: C'est un comptable.
M. Côté (Charlesbourg): Ce ne sont pas les
comptables, c'est un comptable.
M. Trudel: C'est un comptable. Est-ce que c'était un
comptable qui portait généralement une cravate blanche?
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: Je ne saurais dire.
M. Côté (Charlesbourg): La cravate fait signe queoui.
M. Trudel: Ha, ha, ha! C'était textuel, c'était
passé du règlement textuellement à la loi et ce sera pris
textuellement dans le règlement. En fait, le règlement, il existe
toujours.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise?
Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'amendement
à l'article 217 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté. Est-ce que
l'article 217 tel qu'amendé est adopte?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Philibert): J'appelle l'article 218.
M. Côté (Charlesbourg): "L'établissement
doit, au plus tard le 30 juin de chaque année, transmettre à la
régie régionale son rapport financier annuel pour l'exercice
financier écoulé. Ce rapport doit être
préparé sur les formules fournies par le ministre et comporter
les états financiers de l'établissement et tout autre
renseignement requis par la régie régionale ou par le ministre.
"Le rapport financier annuel n'est réputé transmis à la
régie régionale que s'il est accompagné du rapport du
vérificateur prévu à l'article 217. "La régie
régionale transmet copie du rapport financier annuel d'un
établissement au ministre à sa demande. "
Il y a un papillon. Premièrement, remplacer, dans la
quatrième ligne du premier alinéa, le mot "fournies" par le mot
"prescrites"; deuxièmement, insérer, dans la cinquième
ligne du premier alinéa, après le mot "établissement" le
signe et les mots", le rapport de vérification visé à
l'article 217; troisièmement, supprimer le deuxième
alinéa.
Ça se lirait donc comme suit: "L'établissement doit, au
plus tard le 30 juin de chaque année, transmettre à la
régie régionale son rapport financier annuel pour l'exercice
financier écoulé. Ce rapport doit être
préparé sur les formules prescrites par le ministre et comporter
les états financiers de l'établissement, le rapport de
vérification visé à l'article 217 et tout autre
renseignement requis par la régie régionale ou par le ministre.
"La régie régionale transmet copie du rapport financier annuel
d'un établissement au ministre, à sa demande. " (22 h 30)
M. Trudel: Le rapport annuel, lui, le rapport d'activité,
il doit être produit dans les trois mois suivant la fin de l'année
financière?
M. D'Astous: II n'est pas vérifié. Il y a juste le
rapport financier qui est vérifié par un vérificateur
externe.
M. Trudel: Non, non, je comprends. Mais ça veut dire
aussi, en pratique, que le rapport financier ne fera pas... les états
financiers ne feront pas partie du rapport annuel, du rapport
d'activité. Il faut qu'ils les produisent avant la vérification
externe. On n'ira pas mettre des états financiers non
vérifiés dans un rapport annuel.
M. O'Astous: Je ne vous suis pas, là.
M. Trudel: C'est parce qu'il y a un rapport d'activité
à produire.
M. D'Astous: Oui.
M. Trudel: Trois mois, si je ne me trompe pas, je vérifie
en même temps.
Une voix: Oui, l'article 201. M. Trudel: L'article 201.
À 201...
M. Côté (Charlesbourg): "... dans les trois mois de
la fin de son exercice financier, à la régie régionale ou
au ministre, un rapport annuel de ses activités. "
M. Trudel: C'est ça, bon. Oui, c'est une chose, Ça,
ça ne comprendra pas... Ce rapport là ne comprendra pas son
rapport financier.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
Une voix: II n'y a aucune information financière.
M. Trudel: II n'y a aucune information financière
là-dedans.
M. D'Astous: il peut y en avoir, mais l'essence, ce n'est pas
ça. je vous l'ai dit ce matin: son mandat, ses activités, s'il a
changé d'activités en cours d'année. peut-être que
vous voulez que je le relise. "le rapport annuel d'activité comprend une
description du rôle ou de la vocation de l'établissement avec
indication de toute nouvelle orientation prise dans l'année
écoulée, un état du fonctionnement de
l'établissement exposant les objectifs visés en début
d'année et les résultats obtenus ainsi que les modifications
apportées aux services et aux activités, à la composition
du personnel, à l'aménagement physique et à
l'équipement. ça, c'est ce qui est dit actuellement. ça
peut être autre chose éventuellement. Donc, ça n'a pas une
saveur financière comme telle.
M. Trudel: C'est parce qu'il y avait une question subsidiaire
là-dessus, évidemment. Je demandais au ministre, à 201.
C'est ce qui va servir pour l'assemblée annuelle des...
M. Côté (Charlesbourg): Les états financiers
aussi vont être prêts. Ce sont deux documents différents. Le
rapport financier va servir aussi pour l'assemblée annuelle. Il va
être produit à temps. C'est en deux rapports
différents.
M. Trudel: Pourquoi on ne met pas ça aux mêmes dates
de tombée? Au 30 juin?
M. Côté (Charlesbourg): Trois mois, oui. Avril, mai,
juin, trois mois.
M. Trudel: Dans la perspective de l'assemblée publique
annuelle qui va être en octobre. Tous les trois ans, il va y avoir,
à cette assemblée publique là, des élections. Tous
les ans, donc, au mois d'octobre, à une date déterminée en
octobre, fixe, il va y avoir les assemblées annuelles. À
l'assemblée annuelle, j'imagine qu'on va avoir, donc, le rapport des
activités et le...
M. Côté (Charlesbourg): Et le rapport financier.
M. Trudel:... rapport financier. Oui, c'est ça. Ma
préoccupation, c'est précisément cela. Vous savez, quand
on a discuté de l'assemblée générale annuelle et
quand on reviendra à la régie, à l'assemblée
publique annuelle...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Il fallait que ce
soit...
M. Trudel:... d'avoir des données comestibles.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: II ne fallait surtout pas avoir un professionnel de la
comptabilité qui, exerçant son art jusqu'au bout des doigts,
vienne expliquer dans une séance marathon...
M. Côté (Charlesbourg): C'est exactement ce que
vise...
M. Trudel: L'article...
M. Côté (Charlesbourg):... 410..
M. Trudel:... 410.
M. Côté (Charlesbourg):... 5°, qui dit:
"déterminer les renseignements relatifs au rapport d'activité et
au rapport financier annuel
qu'une régie régionale ou un établissement public
doit présenter lors de la séance publique d'information qu'il
tient et la forme dans laquelle ils doivent être
présentés".
M. Trudel: Je pensais que c'était 94 et 65 qui serviraient
à tout. Mais là, c'est 410, 5°.
Une voix: 410.
M. Trudel: 410, oui, puis...
M. Côté (Charlesbourg): Tu tires sur tout ce qui
bouge. Il y a des réponses. Il y a des réponses.
M. Trudel: Toutes les réponses ont été
entrées à 410, 5°. Et le rapport financier, lui, n'est pas
transmis au ministre.
M. D'Astous: À sa demande. C'est automatique.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. De l'oxygène.
M. Trudel: L'élastique est long, long, long.
M. Côté (Charlesbourg): Les lettres sont
prêtes. Aussi bien...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: C'est ça, les formulaires. Les formulaires et
les lettres sont prêts, hein?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Oui, oui. Ça va être à la
régie que vous allez... Ce n'est pas en vertu de ça que vous
pourriez le demander? "Et tout autre renseignement requis par la régie
régionale ou par le ministre. " Vous allez courir après combien,
après?
M. Côté (Charlesbourg): Après 17 au lieu de
400.
M. Trudel: Ah! Je ne vous le fais pas dire. 17 fax. C'est utile,
ça. 17 fax.
M. Côté (Charlesbourg): 17 fax? M. Trudel:
Ça va être utile. Une voix: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): C'est utile, mais, des fois,
c'est emmerdant.
M. Trudel: II faut avoir les bons numéros en tout cas. Il
faut avoir les bons numéros. Surtout quelqu'un pour les pitonner comme
II faut.
M. Côté (Charlesbourg): S'il y a quelqu'un qui peut
vous le dire, c'est bien moi.
M. Trudel: Ça va. Adopté
M. Côté (Charlesbourg): Adopté
Le Président (M. Philibert): L'amendement à
l'article 218 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'article 218 tel
qu'amendé est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M.Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): J'appelle l'article 219.
M. Côté (Charlesbourg): "Malgré toute
disposition législative inconciliable, l'établissement peut, avec
l'autorisation préalable de la régie régionale et selon
les modalités et conditions qu'elle détermine, emprunter par tout
mode reconnu par la loi pour le paiement de dépenses courantes de
fonctionnement. "L'établissement peut en outre, avec l'autorisation
préalable du ministre et selon les modalités et conditions qu'il
détonnine, emprunter par tout mode reconnu par la loi pour le
financement de dépenses en Immobilisations ou de service de la dette de
l'établissement. "Le ministre détermine les cas, conditions et
circonstances suivant lesquels la régie régionale peut autoriser
des emprunts en vertu du premier alinéa ainsi que le montant maximum de
ces emprunts. "
Papillon à 219. 1° Ajouter, à la fin du premier
alinéa, ce qui suit: "ou pour le paiement de dépenses en
immobilisations effectuées soit pour l'organisation d'activités
accessoires conformément à l'article 85, soit dans le cadre d'un
projet d'investissement autofinancé par les économies
réalisées au niveau des dépenses courantes de
fonctionnement. " 2° Remplacer, dans la deuxième ligne du dernier
alinéa, le mot "maximum" par le mot "maximal".
Ça se lirait maintenant comme suit: "Malgré toute
disposition législative inconciliable, l'établissement peut, avec
l'autorisation préalable de la régie régionale et selon
les modalités et conditions qu'elle détermine, emprunter par tout
mode reconnu par la loi pour le paiement de dépenses courantes de
fonctionnement ou pour le paiement de dépenses en immobilisations
effectuées soit pour l'organisation d'activités accessoires
conformément à l'article 85, soit dans le cadre d'un projet
d'investissement autofinancé par les économies
réalisées au niveau des dépen-
ses courantes de fonctionnement. "L'établissement peut en outre,
avec l'autorisation préalable du ministre et selon les modalités
et conditions qu'il détermine, emprunter par tout mode reconnu par la
loi pour le financement de dépenses en immobilisations ou de service de
la dette de l'établissement. "Le ministre détermine les cas,
conditions et circonstances suivant lesquels la régie régionale
peut autoriser des emprunts en vertu du premier alinéa ainsi que le
montant maximal de ces emprunts. " Ça vous laisse bouche bée?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: C'est 410 qui va vous donner le pouvoir de fixer le
montant maximal? On va vous le donner là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, parce que je n'ai pas
vu 410.
M. Trudel: Pourquoi on marque ça là: "Malgré
toute disposition législative inconciliable", puisqu'on dit quoi
faire?
M. Côté (Charlesbourg): C'est clair, très
clair. Cet article-là, 219, prime sur les autres.
M. Trudel: C'est au cas où on en aurait oublié.
M. Côté (Charlesbourg); Non, ou qu'il y en aurait
dans d'autres lois.
M. Trudel: Pourquoi le besoin de dire que c'est
au-delà...
M. Côté (Charlesbourg): Des autres.
M. Trudel:... des autres dispositions d'autres lois? Je veux
dire, s'il y a une autre loi qui restreint quelque part, ça doit
être parce que c'est important aussi.
Une voix: Oui, je veux dire l'exercice... M. Côté
(Charlesbourg): Mme Demers.
Mme Demers (Laurence): Supposons que, dans la Loi sur
l'administration financière, il y avait des dispositions qui viendraient
limiter le pouvoir d'emprunter ou dans d'autres lois, on dit que c'est cet
article-là qui va primer sur tous les autres, même s'il y a
d'autres dispositions ailleurs.
M. Trudel: Au-delà des dispositions de la Loi sur
l'administration financière du gouvernement?
Mme Demers: Ça pourrait. Ça va primer sur n'importe
quelle loi.
M. Trudel: Y compris sur la Loi sur l'administration
financière du gouvernement?
Mme Demers: Oui. Ça a été accepté par
les ministres...
M. Côté (Charlesbourg): D'accord. Ça
été accepté au Conseil des ministres et ç'a
passé au comité de législation et le Trésor scrute
tout ça, lui, en...
M. Trudel: Le Trésor a vu ça un soir et M. Johnson
n'a pas fait d'énervement, rien. Il a dit: Écoutez, ce n'est pas
vrai, vrai que je vais aller contrôler jusque-là. C'est vrai que
je veux contrôler, mais là-dessus...
M. Côté (Charlesbourg): Je ne peux pas vous garantir
si le Trésor l'a vu le soir ou le matin.
M. Trudel: D'après moi, c'est le soir tard.
M. Côté (Charlesbourg): Mais ce qu'on nous garantit,
c'est que les Finances, qui sont davantage concernées, l'ont vu le
matin.
M. Trudel: Est-ce marqué dans... M. Côté
(Charlesbourg): Non. M. Trudel: Ce n'est pas marqué. M.
Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: Et ç'a causé des problèmes? Les
versements aux établissements, ils se font en combien de tranches?
M. D'Astous: Habituellement, c'est 26 tranches. On prévoit
les faire en 12 tranches aux régies régionales qui, elles,
pourront les faire soit aux 2 semaines ou 2 fois par mois. Mais on verse aux
régies et les régies vont verser aux établissements.
M. Trudel: Vous allez verser aux régies et les
régies vont...
M. D'Astous: Absolument. C'est avec un plan total de tout
ça. (22 h 45)
M. Côté (Charlesbourg): Ah! M. le notaire est
arrivé.
M. Gaudreau: Pour le bénéfice du notaire qui vient
d'arriver, est-ce que je pourrais réentendre la question, s'il vous
plaît?
M. Trudel: Ah! Je pensais que vous aviez pris avis au
perroquet.
M. Gaudreau: C'est qu'on m'a donné un
texte que ne semble pas... Vous êtes à 219?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, qui pourrait primer sur
la Loi sur l'administration financière.
M. Trudel: Non, on ne répète pas. Pourquoi
"malgré toute disposition législative inconciliable"? Ce
n'était pas à la loi avant. Il y avait des problèmes?
Parce que là, on va au-dessus de toute autre loi.
M. Gaudreau: C'est vraiment, cette disposition-là, pour
éviter tout malentendu par rapport à des établissements
qui sont là d'avant 1972, qui sont nés de la Loi sur les
compagnies, de lois spéciales qui leur confèrent des pouvoirs
d'emprunt sans restriction. La Loi sur les évêques catholiques
romains, les lois de communautés religieuses sont souvent bâties
mur à mur, avec tous les pouvoirs juridiques des corporations. Or, on
nous invoque une loi spéciale, déjà là, avant une
loi générale qui nous arrive, à moins d'être
spécifique et de dire: Indépendamment de ce que vous aviez en
vertu d'une loi spécifique antérieure, vous avez à vous
subordonner à l'autorisation du ministre pour emprunter. Moi, j'ai eu
à en discuter avec des conseillers juridiques du ministère des
Finances pour l'ajouter, effectivement, parce que la disposition qu'on avait ou
qu'on a toujours dans la loi actuelle a été bâtie en 1984
ou 1985 pour uniformiser avec l'éducation un même type de
subordination des autorisations ministérielles pour les emprunts.
Ça remonte au temps où on a découvert le trou de
l'éducation, là, les difficultés des... Je ne sais pas
combien de millions qui étaient...
Des voix: 500 000 000 $.
M. Gaudreau: 500 000 000 $.
M. Côté (Charlesbourg): 500 000 000 $.
M. Gaudreau: alors, les lois des cégeps, les lois des
services de santé et services sociaux et les lois d'investissements
universitaires, je pense, ont été modifiées
concurremment.
M. Trudel: D'investissements, oui.
M. Gaudreau: D'investissements universitaires pour que, sur le
plan ministériel, on puisse garder un contrôle sur le rythme des
emprunts. Pour les cégeps, ce sont des créatures de la Loi sur
les cégeps, il n'y avait pas de doute, c'est la loi elle-même qui
comporte cette restriction. Mais nous, dans les services de santé et
services sociaux, comme on vise les établissements nés avant
1971, on nous a déjà posé, les conseillers juridiques:
Bien écoutez, votre loi générale, c'est bien beau, mais,
nous autres, on a déjà une loi particulière qui nous
gouverne, et on est obligés de discuter longtemps pour leur faire
accepter malgré tout la subordination à l'autorisation. On s'est
dit: Avec la réforme, on ne prendra plus de chances. On va le mettre en
toutes lettres que ce pouvoir d'emprunt qui peut apparaître, par la loi
d'origine de l'établissement, sans restriction, sans aucune
subordination, devra être compris maintenant avec cette
disposition-là comme tombant.
M. Trudel: Sauf que ce n'est pas au ministre que tu demandes
la...
M. Gaudreau: Pardon.
M. Trudel: Ce n'est pas au ministre qu'on demande l'autorisation,
là.
M. Gaudreau: Non. Ici, maintenant, on subdivise, nous,
étant donné la décentralisation. On subdivise en deux
temps, mais le ministre pour les immobilisations, la régie pour le
fonctionnement, puisque les budgets viennent de la régie maintenant.
Alors, c'est sûr que les dispositions ont été vues au
ministère des Finances comme ne comportant pas de problèmes,
puisqu'elles s'inscrivent dans la réforme, dans la
régionalisation du financement des services. Le deuxième
alinéa.
M. Trudel: C'est le ministre qui détermine le plafond
d'entrée, de possibilités.
M. Gaudreau: Le troisième alinéa, c'est à la
demande du ministère des Finances qu'on l'a ajouté. C'est qu'il
s'intéresse à la chose. La carte blanche donnée aux
régions, il était un peu sensible à ça.
M. Trudel: Vous le pensez à quelle hauteur, le
plafond?
M. Gaudreau: Je veux dire, ce sera discuté et,
effectivement, suivant...
M. Trudel: Ça ne pourrait pas... On n'a pas le temps de
penser à ça...
M. D'Astous: Si on pense aux dépenses courantes, par
exemple, on peut prévoir un versement périodique ou on peut
prévoir les ajustements qui sont manquants par rapport au financement
qui est en provenance du ministère mais pas encore arrivé. Il y a
différentes façons de normaliser les emprunts. Il y a
différents types d'emprunts et ça dépendrait de... Mais ce
n'est pas encore arrêté, ça. Le ministère a
actuellement des normes à respecter pour autoriser lui-même des
emprunts par rapport à son réseau...
M. Trudel: Les normes de l'administration des finances au
Trésor?
M. D'Astous: On se donne des normes, nous. Effectivement, on
s'inspire un peu aussi de celles du Trésor et c'est balisé par un
comité d'emprunts et des normes pour... Par exemple, sur les
déficits, en principe, on n'autorise plus d'emprunts, des choses comme
ça.
M. Trudel: Pour les déficits, vous n'autorisez plus
d'emprunts?
M. D'Astous: En principe, non. Sur les projets
autofinancés, il y a des normes qui donnent le nombre
d'années...
M. Trudel: Si tu finances un déficit, tu ne fais pas
d'emprunt.
M. D'Astous: II n'y en a plus de déficit.
M. Trudel: 48 000 000 $ là? Une voix: 38 000 000 $.
M. Trudel: 38 000 000 $.
M. D'Astous: répartis sur 120 hôpitaux; avec des
budgets de 6 000 000 000 $, ils peuvent l'absorber à même les
comptes à payer, ils peuvent... en principe, les déficits ne sont
plus reconnus par le ministère, sauf exception. Il y a encore des
exceptions, bien sûr, mais la règle, c'est ça.
M. Trudel: Et un projet autofinancé, ça peut
comporter des charges, ça, aux dépenses de fonctionnement?
M. D'Astous: D'abord, un projet autofinancé, c'est, par
exemple... Non. Dans ce cas-ci, si par exemple on veut changer le
système de téléphonie dans l'hôpital par un plus
moderne, on pourrait investir 300 000 $, mais, dans le fond, on va
économiser des ressources humaines, ce qui fait que c'est
intéressant de financer sur x années. Alors, dans ces cas-ci, on
autorise un emprunt sur le budget d'immobilisation et remboursé par les
économies faites par le budget d'exploitation sur les années
requises pour autofinancer le projet...
M. Côté (Charlesbourg): Par exemple, la buanderie de
Sainte-Justine.
M. Trudel: Pour moderniser...
M. Côté (Charlesbourg): Pour moderniser la
buanderie...
M. Trudel: La cuisine de l'hôpital Cooke en haut de la
côte...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Une voix: La bureautique, informatique...
M. Côté (Charlesbourg): Un autre exemple, un
ascenseur qui marche tout seul; alors, un ascenseur qui marche avec... On
pourrait faire ça au parlement, dans l'édifice C,
là...
M. Trudel: Un ascenseur qui marche tout seul! Ha, ha, ha! Oui,
c'est autofinancé par les économies réalisées...
par les économies que ça va entraîner...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. C'est
ça.
M. Trudel: Ce n'est pas des économies
ultérieures?
M. D'Astous: Actuellement, la règle, c'est que pour qu'un
projet soit reconnu comme étant autofinancé, d'abord, il faut que
ce soit en dedans de cinq ans, d'une part; il faut que la rentabilité
soit faite avant cinq ans et ça se fait annuellement par les transferts
du fonds d'exploitation, par les économies des ressources humaines en
moins, par exemple, pour payer le remboursement de l'emprunt qui, lui, est fait
au fonds d'immobilisation.
M. Trudel: Ça ne veut pas dire les économies qu'on
pourrait réaliser au niveau du fonctionnement, c'est des
économies qui seront réalisées...
M. Côté (Charlesbourg): À venir...
M. Trudel:... par l'investissement...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel:... autofinancé.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Ce n'est pas le compte courant.
M. D'Astous: Non, ce n'est pas l'avoir propre.
M. Trudel: Ce n'est pas l'avoir propre.
M. D'Astous: C'est différent. C'est vraiment le budget de
fonctionnement courant.
M. Trudel: Ou les économies, les 3 % qui sont
versés à l'avoir propre, eux autres.
M. D'Astous: II est possible que l'on finance une immobilisation,
un équipement par avoir propre. Mais ce n'est pas de ça qu'on
parle. On parle d'un emprunt que la régie va autoriser pour permettre un
investissement...
M. Côté (Charlesbourg): Qui va s'autofinan-
cer par des économies au niveau du fonctionnement.
M. D'Astous: Parce que l'argent n'est pas là lorsqu'on
investit, l'argent va se faire au cours des années où on va
réaliser l'investissement.
M. Trudel: Je comprends, mais c'est vraiment
ultérieurement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. D'Astous:
Oui.
M. Trudel: Ajoutez donc "ultérieurement". Ça, il y
en a d'autres qui pourraient lire ça autrement. "Réaliser
ultérieurement les dépenses courantes de fonctionnement".
M. D'Astous: Bien, il est possible que l'économie se fasse
dès la première année. C'est vrai que c'est...
M. Trudel: C'est ultérieurement. Non, mais
ultérieurement...
M. D'Astous: Par rapport à l'investissement, oui.
M. Trudel:... à l'investissement. Oui, on a l'impression
qu'il est financé par des économies faites...
M. Côté (Charlesbourg): À venir. M.
D'Astous: À venir.
M. Trudel: Ce n'est pas la même chose pour ces
projets-là?
M. Gaudreau:... serait pour les surplus budgétaires qu'un
établissement aurait en fin d'année, puis à ce
moment-là qu'on applique contre les dépenses de l'année
suivante ou s'il y a des incitatifs financiers rattachés à ce
surplus pour libération. Mais, ici, on parle d'économies
réalisés, on parle d'un projet d'investissement
autofinancé par les économies réalisées, ce n'est
pas des surplus déjà accumulés. La jonction de ces mots ne
peut pas faire référence à ce qui est déjà
en banque par surplus accumulé. Je n'aurais pas besoin d'emprunter... Si
je l'avais déjà en banque puis que c'était possible de
l'investir...
M. Côté (Charlesbourg): Parce que, autrement...
M. Gaudreau:... je n'aurais pas besoin d'aller voir la
régie pour emprunter.
M. Côté (Charlesbourg): Autrement, ça peut
devenir un surplus d'exercice. Le principe, c'est qu'on permet un projet, des
immobilisations, donc d'emprunter parce qu'on aura des économies
éventuelles. Alors, c'est pour ça que "économies
réalisées ultérieurement"...
M. Trudel: Éventuellement.
M. Côté (Charlesbourg): Bien sûr,
éventuellement.
M. Trudel: Vous avez compris la vraie raison. Ce n'est pas beau
dans un texte de loi, c'est ça que vous voulez dire?
M. Gaudreau: Lisez ça: "par les économies à
être réalisées au niveau", c'est de même.
M. Trudel: Ah oui! À être...
M. D'Astous: Entraînées.
M. Trudel: Monsieur a des lettres.
M. Gaudreau: II y a des mots qu'on camoufle. Comment on appelle
ça en français? Les économies entraînées.
M. Trudel: Par les économies à être
réalisées.
M. Gaudreau: Ça sonne faux. Moi, c'est l'impression que
ça me donne. (23 heures)
M. Trudel: C'est ça. Parce que la conception
générale de "économies", c'est un résultat.
Ultérieurement, là.
Des voix:...
M. Trudel: ultérieurement. vous dites que ça
signifie des économies à être réalisées. moi,
je dis que ça signifie des économies déjà
réalisées. je n'ai pas raison, avec l'objectif qu'il veut
atteindre. et c'est toujours "réalisés" qui est là.
M. D'Astous: Réalisables.
M. Trudel: Ça, si ça plaît à l'oreille
du notaire.
M. Côté (Charlesbourg): Économies
réalisables.
M. Gaudreau: Non, non. C'est parce que le mot "économie",
on ne veut pas respecter le sens qu'il doit avoir.
M. Côté (Charlesbourg): C'est vraiment des
économies de l'investissement que tu fais.
M. Gaudreau: Quand on a dit une gestion efficace, efficiente et
économique, c'est celle qui est à faire, ce n'est pas celle qui
est passée.
M. Trudel: Les économies réalisables, pas les
économies réalisées.
M. Gaudreau: Une fois que les économies sont
réalisées, ça devient un surplus budgétaire. On ne
les qualifie plus d'économies... Qu'on mette
ultérieurement...
M. Côté (Charlesbourg): Par les économies
à réaliser au niveau des dépenses courantes de
fonctionnement.
M. Gaudreau: On coupe la poire en deux. Une voix: Le
fonctionnement de quoi?
M. Côté (Charlesbourg): Le cadre d'un projet
d'investissement autofinancé par les économies à
réaliser au niveau des dépenses courantes de fonctionnement.
M. Trudel: À réaliser. Est-ce que votre oreille est
à peu près à l'unisson de...
M. Gaudreau: C'est mon oeil d'abord, quand je lis.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Donc, on va modifier le
papillon. Mon cher notaire, on vous a fait venir pour...
M. Gaudreau: Réaliser une importante modification.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, je
suis déjà prêt à vous donner les résultats de
nos cogitations.
Le Président (M. Philibert): M. le ministre, nous sommes
prêts à les recevoir.
M. Côté (Charlesbourg): Merci, M. le
Président. Premièrement, ajouter, à la fin du premier
alinéa, ce qui suit: "ou pour le paiement de dépenses en
immobilisations effectuées soit pour l'organisation d'activités
accessoires conformément à l'article 85, soit dans le cadre d'un
projet d'investissement autofinancé par les économies à
réaliser au niveau des dépenses courantes de fonctionnement";
deuxièmement, remplacer, dans la dernière ligne du dernier
alinéa, le mot "maximum" par le mot "maximal".
Donc, M. le Président, je retire le papillon que je vous avais
préalablement déposé. Je vous introduis mon nouveau
papillon, comme vous pouvez le réaliser, espérant que, par ce
papillon, nous allons réaliser des économies de temps, en
adoptant et le papillon et l'article.
Le Président (M. Philibert): Merci, M. le ministre. Est-ce
que l'amendement à l'article 219 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Ça doit être ce qu'on a dit. M. Côté
(Charlesbourg): Exactement.
Le Président (M. Philibert): Est-ce que l'article 219, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Trudel: Est-ce que la régie, pour le financement des
immobilisations, ça ne passe pas outre... Je comprends que c'est le
ministre au niveau du contrôle. Mais est-ce que la demande transite par
la régie? La demande de financement?
M. Côté (Charlesbourg): Dans le deuxième
cas?
M. Trudel: oui. ou, bref, à l'envers, plus gros que
ça encore. un ministre peut-il aller planter une immobilisation quelque
part, puis: aïe! je n'ai pas d'affaire là-dedans.
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, les
immobilisations vont devoir tenir compte des plans régionaux
d'organisation de services. Il me semble bien qu'il doit y avoir un petit lien
quelque part. Et les plans régionaux d'organisation de services sont
faits par la régie régionale et approuvés par le
ministère.
M. Trudel: Le ministère n'est pas lié par les
PROS.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Le ministre, le ministère n'est pas lié
par les PROS.
M. Côté (Charlesbourg): À partir du moment
où la régie régionale transmet au ministère un plan
régional d'organisation de services pour son approbation et qui est en
ligne directe avec un programme qui lui-même découle de la
politique de santé et bien-être, il me semble bien que, s'il a
donné son approbation, il doit être un petit peu lié.
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Philibert): Adopté, l'article 219.
J'appelle l'article 220. M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Merci, M. le
Président. "L'établissement doit, à la demande de la
régie régionale ou du ministre, lui fournir, soit directement,
soit par l'intermédiaire des institutions financières avec
lesquelles il fait
affaire, toute information concernant sa situation
financière."
Une voix: II n'y a pas de papillon. C'est la reconduction...
M. Côté (Charlesbourg): De ce qui existe
actuellement.
M. Trudel: ...C'est la reconduction d'actuellement?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Gaudreau: C'est la reconduction du deuxième
alinéa de l'article 178.0.1.
M. Trudel: Vous pouvez aller chercher directement à
l'institution financière les données sur la situation
financière.
M. Gaudreau: C'est la même chose dans la loi sur les
cégeps et dans la Loi sur l'instruction publique. C'a été
adopté en même temps, lors...
M. Trudel: La loi des C.G.A.? M. Gaudreau: Des
cégeps. M. Trudel: Des cégeps. Ah!
M. Gaudreau: Des collèges d'enseignement
général et professionnel.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Philibert): L'article 220 est
adopté. Article 221.
Dispositions applicables aux établissements
prives conventionnés
M. Côté (Charlesbourg): "L'exercice financier d'un
établissement privé conventionné se termine le 31 mars de
chaque année." Il n'y a pas de papillon. Je vous voyais dans
l'attente.
M. Trudel: On est rendu à 221, mais on a traité de
toute la section sur la vérification. On a terminé cela, mais il
y a les articles qui ne sont pas là qu'on n'a pas traités
évidemment. Vous avez retiré un bon nombre - pas un bon nombre -
vous avez retiré des articles du projet de Mme Lavoie-Roux sur ceux qui
ne peuvent agir à titre de vérificateur, etc.
M. Côté (Charlesbourg): Ce serait redondant parce
que c'est couvert par d'autres lois.
M. Gaudreau: la loi des comptables agréés, leur
code de déontologie, les normes d'éthique, toute la
réglementation en vertu des lois professionnelles sont au même
effet. alors, nous, on pensait, avec l'avant-projet de loi... Ça, c'est
vraiment superfétatoire.
M. Trudel: Superfétatoire
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Ça va, la
réponse est donnée.
M. Trudel: J'ai eu ma réponse... Oui, oui, c'est
ça. C'est que c'est prévu au Code des professions
M. Côté (Charlesbourg): Avant de fermer cette
partie-là, est-ce que... On avait suspendu les articles 208 et 209, je
pense.
M. Trudel: 209
M. Côté (Charlesbourg): 209. 208 était
adopté, mais, l'article 209, on se demandait si on ne devait pas faire
le même..
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...le même
élément de 60 jours.
M. Trudel: 30 jours, 60 jours.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, comme on a notre
notaire préféré, il n'y a pas eu de suspension.
M. Trudel: non, non, non.
Le Président (M. Philibert): Ça été
adopté, ça, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. À la
fois 208 et 209, les deux ont été adoptés.
Le Président (M. Philibert): Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, c'est une question de
complément d'information pour le député de...
M. Trudel: On n'a pas fâché le notaire toujours, en
faisant ça en son absence, j'espère.
M. Gaudreau: Non, non, non. M. Trudel: Oh là!
M. Gaudreau: C'était mon texte proposé, vous l'avez
adopté.
M. Trudel: Oh! excusez-moi, M. le notaire.
M. Gaudreau: Alors... Je viens juste m'excuser. Je viens
expliquer pourquoi, dans l'article 209, on n'a pas de notion de 30 jours, mais
uniquement de 60 jours. C'est que, dans l'article
209, vous n'avez pas à adopter votre budget et le signifier
à la régie. C'est la régie, dans ce cas-là, qui
vous signifie votre budget. Vous êtes un établissement unique avec
conseil d'administration unique, vous recevez votre enveloppe. Vous pouvez
avoir à réviser vos prévisions budgétaires, et ce
n'est que si un plan d'équilibre est requis qu'on vous donnera 60 jours
pour le faire et le produire.
Alors qu'à l'article 208 le conseil d'administration de
l'établissement unifié, lui, reçoit une enveloppe qui
totalise les budgets des établissements qu'il administre, mais les
budgets n'étant pas arrêtés dans cette enveloppe, il lui
appartient à lui de les affecter, d'en faire un budget qu'il adopte,
qu'il signifie à la régie. Et ça, c'est ce qu'on lui
demande de faire dans les 30 jours: signifier, en définitive, les
budgets qu'il a affectés comme budgets approuvés.
C'est ça, la distinction des articles 208 et 209. À
l'article 208, par l'amendement, on est venu dire: Si jamais, cependant, pour
l'un des établissements, il est obligé d'envisager un plan
d'équilibre, il aura 60 jours pour le faire plutôt que 30 comme on
le lui demande.
Mais, dans l'article 209, l'établissement n'a rien à
répondre. Il se fait signifier carrément son budget, il fait le
travail de réviser à la hausse ou à la baisse selon le
budget signifié. Mais s'il est incapable, par cette révision de
ses prévisions, de coller en équilibre au budget signifié,
il est obligé de développer un plan d'équilibre et il
aura, à ce moment-là, au même titre qu'à l'article
208, 60 jours pour produire le plan d'équilibre, parce qu'on dit bien
"de la réception de son budget", alors qu'à l'autre,
c'était "de la réception de l'Information". Alors...
M. Trudel: Mais avec vos explications, dites-moi donc quand le
conseil d'administration du centre hospitalier, l'établissement
concerné par l'article 209 là, quand il adopte... Il n'adopte pas
de budget.
M. Gaudreau: II se le fait signifier par la régie. Il a
adopté les prévisions budgétaires.
M. Trudel: II n'a pas adopté de prévisions
budgétaires, que je sache.
M. Gaudreau: II les a préparées puis... Le
directeur général les a préparées.
M. Trudel: Oui
M. Gaudreau: Puis il les a soumises au conseil
d'administration.
M. Trudel:... II ne les a jamais adoptées. Parce que
c'était ça, le souci, aussi.
M. Gaudreau: Bien, c'est-à-dire qu'il ne les a jamais
adoptées, le conseil d'administration...
M. Trudel: c'est parce que vous avez une notion... je comprends
que ça peut... ça n'est pas irréconciliable. c'est parce
que la notion de budget telle que vous l'expliquez, c'est les revenus. on lui
signifie ses revenus.
M. Gaudreau: C'est son enveloppe...
M. Trudel: Vous ne lui signifiez pas son... vous lui signifiez
son enveloppe.
M. Gaudreau: Oui, oui.
M. Trudel: Et le budget, de façon usuelle, ce n'est pas
tout à fait compris comme étant l'enveloppe. Le budget, c'est la
répartition de différents postes budgétaires, comme on l'a
indiqué là, l'expression de tantôt "les postes et articles.
"
M. Gaudreau: C'est ça. Quand on... (23 h 15)
M. Trudel: Non, non. Mais là, avec l'article qu'on a
ajouté, ça se peut... ils vont l'adopter. Avec l'amendement qu'on
a adopté, ils vont l'adopter.
M. Côté (Charlesbourg): On a fait 60 jours, à
208.
M. D'Astous: C'est parce que Mme Demers...
M. Trudel: Le 30 jours, ce n'est pas fait. Il ne veut pas le
faire et il dit que ce n'est pas nécessaire de le faire.
M. D'Astous: Ce qui est arrivé, c'est que Mme Demers a
consulté Me Gaudreau, et c'est là qu'il est arrivé en
disant: II n'y a pas besoin de faire des modifications. Il reçoit son
budget.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais c'est parce qu'il
pense comme... de 208...
Une voix: C'est ce que le texte dit.
M. Côté (Charlesbourg):... qu'est-ce qu'on a fait de
30 jours et de 60 jours?
Une voix: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Alors ça, c'est
clair, on l'avait à 208.
M. Trudel: Oui, oui, 208 c'est fait. 209, c'est parce qu'on s'est
dit tantôt...
M. D'Astous: On l'a fait pour 60 jours.
M. Côté (Charlesbourg): On l'a fait pour 60
jours.
M. D'Astous: S'il y a plan d'équilibre.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. M.
D'Astous: Ça, c'est fait.
M. Trudel: Ça, c'est fait. Bon. 30 jours, on ne l'a pas
fait tantôt.
M. D'Astous: C'est ce qu'il restait à faire.
M. Gaudreau: Bien, vous vous questionniez à savoir s'il
fallait avoir un 30 jours. Mais il n'y a pas...
M. Trudel: On ne se questionnait pas, on avait
décidé qu'on le mettait.
M. Gaudreau: La différence entre... Bien oui, mais...
Ça ne colle pas à l'article. Parce que l'article dit: La
régie régionale transmet à l'établissement son
budget de fonctionnement. Il n'a pas à le retourner dans les 30 jours.
Il a reçu son budget de fonctionnement. Il doit réviser cependant
les prévisions qu'il avait faites pour que ça colle en
équilibre. Et si, en faisant cet exercice, il est obligé de
développer un plan d'équilibre, il sera tenu de le faire à
ce moment-là et de le produire dans les 60 jours. Alors qu'à 208
le conseil ne recevait pas un budget de fonctionnement, mais le montant total
des sommes que la régie affecte.
M. Trudel: Parce qu'à 209, quand tu es un conseil
d'administration qui administre plusieurs établissements, tu adoptes ton
budget. 208.
M. Gaudreau: 208. Subdivise l'enveloppe totale des sommes pour en
faire deux ou trois ou quatre, selon le nombre d'établissements qu'elle
administre.
M. Trudel: Non, non, adopte. Adopte le budget de
fonctionnement...
M. Gaudreau: ...propre à chaque
établissement...
M. Trudel: ...propre à chaque établissement.
M. Gaudreau: Et comme la régie ne sait pas quelle a
été la subdivision pour en faire les budgets définitifs,
elle en informe la régie dans les 30 jours.
M. Trudel: oui, oui. elle adopte le budget de chacun des
établissements. quand tu es un établissement, là, tu
n'adoptes pas ton budget.
M. Gaudreau: Tu te le fais signifier par la régie
régionale. Il n'y a pas...
M. Trudel: Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce n'est pas
très élégant comme...
M. Gaudreau: Bien, c'est la situation qui amène ça.
C'est qu'on laisse au conseil d'administration le soin de subdiviser une
enveloppe totale qui est affectée à devenir le budget en propre
de chaque établissement.
M. Trudel: Je comprends tout. J'espère.
Deuxièmement, je suis étonné qu'on signifie le budget, et
pas besoin d'adoption. Mais quand tu administres plus d'un
établissement, là, il faut que tu l'adoptes. Ce que vous nous
dites, c'est: On te donne ton enveloppe et organise-toi avec. Et pas besoin
d'adopter de budget.
M. Gaudreau: Le 209? M. Trudel: 209.
M. Gaudreau: À quoi ça servirait d'adopter cette
enlevoppe que je reçois? C'est mon budget que m'envoie la régie.
C'est me.- prévisions que je devrai réviser pour qu'elles soient
en équilibre par rapport à cette enveloppe qui est mon
budget.
M. Trudel: Vous avez une définition de budget qui
est...
M. Gaudreau: elle est historique. ça a toujours
été la situation. le ministère signifie le budget de
fonctionnement de l'établissement. je ne suis pas pour changer la
réalité à partir d'aujourd'hui. ce que je fais, je dois
composer avec 208 la réalité d'un établissement qui aura
plusieurs budgets à établir.
M. Trudel: dites-moi donc pourquoi le conseil d'administration ne
signifierait pas... à 209, pourquoi le conseil d'administration ne
signifierait-il pas le budget de chacun des établissements?
M. Gaudreau: À 208.
M. Trudel: 208. À 208, il y a une enveloppe là.
M. Gaudreau: Oui.
M. Trudel: Pourquoi on l'adopterait? Pourquoi il ne lui signifie
pas ça, lui? C'est du zigonnage pour rien, ça, adopter un
budget.
M. Gaudreau: Bien, c'est-à-dire qu'on aurait pu dire: La
régie, elle signifie à l'avance le budget de chacun des
établissements et le conseil unifié n'a pas de chance,
effectivement, de faire se réaliser...
M. Trudel: ...lui signifie ça à chacun des
établissements. La régie régionale signifie quant à
un établissement son budget, dans votre langage. Le langage du
ministère, pardon. Et là.
quand on administre plus qu'un établissement, on a dit: Adopte
donc les budgets de chacun des établissements. C'est un excès de
démocratie épouvantable, ça. Pourquoi le conseil
d'administration ne signifie-t-il pas à l'établissement? Parce
qu'il va y avoir deux catégories: ceux qui ont leur budget
signifié et ceux qui ont leur budget adopté. C'est ça,
c'est un excès...
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président...
Le Président (M. Joly): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg):... je pense qu'on va prendre
le temps de l'examiner. Ils sont déjà adoptés. On va les
laisser adoptés et on va l'examiner et on va revenir avec une solution
qui tient compte du budget revenus, mais aussi du budget dépenses. Parce
que, même là, quand on dit "adopte son budget", à 208, il
adopte un budget parce qu'il y a nécessairement une division entre deux
ou trois établissements. Mais il n'adopte pas le budget de
dépenses, il adopte le budget revenus, l'enveloppe. Et ça va plus
loin que... La discussion... Il faut que le conseil d'administration se
prononce sur la ventilation à différents postes
budgétaires des dépenses.
Une voix: Comme actuellement.
M. Trudel: Oui, comme actuellement.
Le Président (M. Joly): Est ce que
M. Côté (Charlesbourg): Ça va, M. le
Président.
M. Trudel: Y compris qu'il peut y avoir d'autres revenus à
part ça. Il peut y avoir d'autres revenus, des revenus autonomes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Mais lorsque le
ministère signifie le budget, par exemple, à un
établissement qui a des revenus...
M. Trudel: Des revenus autonomes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est brut, net.
Le Président (M. Joly): Est-ce qu'en revanche nous sommes
prêts à adopter l'article 221?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): M. le député.
M. Trudel: C'est pour l'harmoniser avec...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: II y a des pratiques bien dif- férentes dans
les privés conventionnés?
M. Côté (Charlesbourg): Comme les privés
conventionnés sont des établissements financés par le
ministère, tout le monde s'ajuste aux dates.
M. Trudel: Mais il y en a des privés conventionnés
qui ne sont pas à ces dates-là actuellement?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: Quand tu es privé conventionné, tu t'en
vas dedans.
M. Côté (Charlesbourg): Si on le dit pour le public,
on le dit aussi pour le privé. Adopté.
M. Trudel: Si vous le dites. Adopté.
Le Président (M. Joly): Article 221, adopté.
J'appelle l'article 222.
M. Côté (Charlesbourg): "Le 1er avril de chaque
année, la régie régionale transmet à chacun des
établissements privés conventionnés de sa région
son budget de fonctionnement pour l'exercice financier en cours. Ce budget est
établi sur la base de la convention de financement que
l'établissement a conclue avec le ministre, suivant les conditions et
modalités qui y sont prévues, le cas échéant. "Si
au 1er avril d'une année le budget de fonctionnement d'un
établissement ne lui a pas été transmis, un quart du
budget de l'exercice financier précédent est reconduit au
début de chaque trimestre de l'exercice financier et demeure en vigueur
jusqu'à ce qu'il soit remplacé par le budget de l'exercice
financier visé. " C'est la même économie que sur le plan
public, parce qu'il faut, bien sûr que ça fonctionne.
M. Trudel: Les privés conventionnés, ça,
c'est une demande directe au ministre? Pour autoriser un privé
conventionné.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Directement au ministre?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Qui se sent, par ailleurs, lié par les
PROS.
M. Côté (Charlesbourg): Qui va être lié
par les PROS. Vous me demandez la situation actuelle: un privé
conventionné actuel est autorisé par le ministre parce qu'il
doit... Il y a des immobilisations, même si c'est le... Ça fait
partie de la composante immobilière.
M. Trudel: Mais est-ce qu'une régie régionale
pourrait vous dire...
M. Côté (Charlesbourg): Nous, dans l'offre de
service, on voudrait qu'il y ait un public, un privé
conventionné...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, effectivement.
M. Trudel: Et plus loin que ça, on pourrait vous dire:
Nous, on veut que ce soit du public.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Et le ministre dit: Non, non, non. Ça va
être du privé conventionné.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que,
dans le cas du public, il y a des coûts; dans le cas du privé
conventionné, il y a des coûts. Et quand ça fait appel
à des immobilisations, c'est le ministre qui va décider au niveau
des immobilisations.
M. Trudel: La notion de budget... C'est la même affaire
ici, puis je n'en ferai pas une histoire longue.
M. Côté (Charlesbourg): C'est la même
économie partout. Si on fait les corrections, on fera des corrections
partout.
M. Trudel: Ou bien donc, si c'est le même mal, bien, vous
allez retrouver tout le mal partout. Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 222 adopté.
J'appelle l'article 223.
M. Côté (Charlesbourg): "L'établissement
privé conventionné est assujetti à l'application des
articles 211 à 218 en ce qui concerne les rapports qu'il doit
transmettre et les vérifications qui doivent être
effectuées." Un papillon.
M. Trudel: Un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Ajouter, à la fin,
l'alinéa suivant: Les rapports périodiques visés au
paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 211 ne doivent
toutefois contenir que les renseignements nécessaires à
l'application des dispositions pertinentes de la convention de financement
conclue avec le ministre.
Donc, ça se lirait comme suit: "L'établissement
privé conventionné est assujetti à l'application des
articles 211 à 218 en ce qui concerne les rapports qu'il doit
transmettre et les vérifications qui doivent être
effectuées. Les rapports périodiques visés au paragraphe
1° du premier alinéa de l'article 211 ne doivent toutefois contenir
que les renseignements nécessaires à l'application des
dispositions pertinentes de la convention de financement conclue avec le
ministre."
M. Trudel: Puis à 211, c'est juste les données qui
sont pertinentes à la convention de financement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est ça.
M. Trudel: Et à 211, 2°, le rapport statistique
annuel...
M. Gaudreau: C'est le suivi du budget.
M. Trudel: Qu'est-ce que c'est "pas touché"? C'est 211,
ça.
M. Gaudreau: C'est comme le public, pour 211,2°.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, il est soumis au
même rapport que le public. C'est ça?
M. Trudel: Au premier alinéa M. Gaudreau:
..seulement.
M. Côté (Charlesbourg): O.K Ah! c'est ses affaires,
c'est privé.
Le Président (M. Joly): Article 223, l'amendement?
M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. L'article tel
qu'amendé?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Le
Président (M. Joly): Adopté.
Amendements de concordance
M. Côté (Charlesbourg): M le Président, je
pense que, pour fermer la section, on aurait un petit retour à l'article
190, et Me Gaudreau va...
Le Président (M. Joly): Qui était adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Oui
Le Président (M. Joly): C'est une nouvelle étude de
l'article 190. Donc, j'appelle 190. Me Gaudreau.
M. Gaudreau: L'article 190 est déjà
adopté,
sauf qu'on a constaté qu'il manquait des mots. C'étaient
les mots, au paragraphe 5°, "en matière de disposition de biens", on
avait convenu d'ajouter "en faveur d'un autre établissement", lorsque la
disposition est faite. Alors, comme le texte est adopté avec ces
mots-là, au moins, on réadopte l'article en l'écrivant au
complet pour vraiment remplacer l'article adopté. Je vais vous en faire
lecture, malheureusement...
M. Trudel: Vous avez une jolie voix. Des voix: Ha, ha,
ha!
M. Gaudreau:... à la manière notariale. Alors,
amendement à l'article 190. Remplacer l'article 190 par le suivant: "Nul
établissement public ne peut: "1° acquérir des actions d'une
autre corporation ou exploiter une entreprise commerciale sans avoir obtenu
l'avis de la régie régionale concernée et dans la seule
mesure prévue à une entente conclue avec le ministre et dont les
conditions sont rendues publiques par l'établissement; "2° consentir
à des tiers des prêts à même les sommes d'argent
qu'il administre; "3° cautionner, endosser ou autrement consentir une
sûreté pour garantir le paiement de l'obligation d'un tiers;
"4° disposer à titre gratuit de ses biens, sauf s'il s'agit de biens
de valeur modique ou, avec l'autorisation préalable de la régie
régionale, lorsque la disposition est faite dans l'intérêt
de l'établissement ou de la mission qu'il poursuit en faveur d'un autre
établissement ou dans un but humanitaire; "5° négliger
d'exercer un droit qui lui appartient ou y renoncer, sans contrepartie valable;
"6° accorder des subventions à des tiers, sauf s'il s'agit de sommes
qui peuvent être versées ou de biens et services qui peuvent
être fournis à des usagers ou à d'autres personnes à
titre d'aide matérielle ou financière en vertu de la
présente loi ou de toute autre disposition législative ou
réglementaire. "L'action en nullité d'une décision, d'un
règlement ou d'une résolution adoptée par un
établissement ou de tout contrat fait par lui contrairement au premier
alinéa peut être intentée par le ministre, par la
régie régionale ou par toute personne intéressée.
"No constitue pas une entreprise commerciale, l'organisation, par un
établissement, d'activités accessoires aux services de
santé ou aux services sociaux qu'il dispense. "
Le Président (M. Joly): Si je comprends bien, M. le
ministre, vous faites vôtre la lecture faite par...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le Prési-
dent.
Le Président (M. Joly):... Me Gaudreau, et de l'amendement
et de l'article tel que libellé.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): M. le député, est-ce
que l'amendement à l'article 190 est adopté?
M. Trudel: Oui.
Le Président (M. Joly): Adopté. L'article 190, tel
qu'amendé, est adopté.
M. Côté (Charlesbourg): II y aurait, pour fermer
cette partie-là, un amendement à l'intitulé de la
sous-section 1, de la sous-section 2, de la section III, du chapitre III, du
titre I. Vous avez suivi, là?
Le Président (M. Joly): J'ai tout ça ici. Ça
m'aide.
M. Côté (Charlesbourg): Supprimer, dans
l'intitulé de la sous-section 1, de la sous-section 2, de la section
III, du chapitre III, du titre I précédant l'article 192, les
mots... Devinez!
M. Trudel: 410 par 410. 2.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
Le Président (M. Joly): Sollicitation.
M. Côté (Charlesbourg): Sollicitation et.
M. Trudel: Et.
M. Gaudreau: C'était dans le titre.
M. Trudel: Ah! c'était dans le titre!
M. Gaudreau: On les a enlevés dans l'article et ils
étaient restés dans le titre.
M. Trudel: Ah! Mais je veux être bien sûr.
Voulez-vous me le répéter, M. le Président?
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'intitulé, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. Parfait! J'appelle
l'article 223.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, il
est adopté.
Le Président (M. Joly): 224, excusez-moi.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, vous
pouvez considérer qu'il est minuit.
Le Président (M. Joly): Si vous le dites, M. le
ministre.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): Moi, je vois en avant de moi.
M. Trudel: Ça, c'est dans le... On comprend le truc du
ministre, là. C'est pour installer un "incentive", des incitatifs.
M. Côté (Charlesbourg): L'efficience, ça
paie.
M. Trudel: L'efficience, ça paie. Le Président
(M. Joly): Donc...
M. Trudel: est-ce que ça va être permis de faire...
est-ce que je vais pouvoir emprunter du temps ailleurs, sur des
économies à réaliser éventuellement?
M. Côté (Charlesbourg): Ah! M. Trudel:
Ultérieurement?
M. Côté (Charlesbourg): II faudrait s'organiser pour
que, dans les prochains jours, l'économie que nous avons faite ce
soir...
M. Trudel: Ne se gaspille point.
M. Côté (Charlesbourg):... ne soit pas nulle.
Le Président (M. Joly): Et puisse se ressentir
globalement.
M. Trudel: D'une nullité absolue.
M. Côté (Charlesbourg): D'une nullité
absolue.
Le Président (M. Joly): Alors, nous ajournons nos travaux
à demain, 10 heures, dans cette même salle. Bonne fin de
soirée.
(Fin de la séance à 23 h 39)