Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Neuf heures quarante-sept minutes)
Le Président (M. Marcil): Nous reprenons nos travaux. Je
déclare la séance ouverte. C'est toujours le même mandat.
La commission des affaires sociales se réunit afin de procéder
à l'étude détaillée du projet de loi 120, Loi sur
les services de santé et les services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives. Nous étions rendus à l'article
111.
Composition du conseil d'administration
Mandat et qualification des membres (suite)
M. Côté (Charlesbourg): L'article 111.
Le Président (M. Marcil): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): "Un recours en
déchéance de charge visé à l'article 110 ne peut
être intenté que par la régie régionale
intéressée, par l'établissement intéressé ou
par le ministre. " Donc, c'est un peu ce qu'on a discuté hier. Intenter,
c'est devant les tribunaux. Donc, ça peut être fait par la
régie régionale, par l'établissement
intéressé ou par le ministre.
M. Trudel: II n'y a pas de...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, il y a un amendement.
On va s'ajuster. Remplacer, dans la première ligne, les mots
"visé à" par les mots "pris en vertu de". Ça semble
être de la pure forme à ce moment-ci.
M. Trudel: Bon. Est-ce qu'on a l'équivalent actuellement
dans la loi actuelle?
M. Côté (Charlesbourg): L'article 162. 1 qui dit:
"Un recours en déchéance de charge visé aux articles 31,
37, 95 et 104 ne peut être intenté que par le conseil
régional intéressé, l'établissement public
intéressé ou par le ministre. "
M. Trudel: Par ailleurs, la situation qui se présente
souvent dans ces cas-là, démettre un membre du conseil
d'administration, est-ce qu'un citoyen peut par ailleurs demander à la
régie ou au ministre ou à l'établissement, à tout
le moins, d'étudier une requête et de placer une requête en
déchéance? Parce que là, il y a souvent de la -
j'hésite à le dire - il y a souvent de l'incestueux
là-dedans, c'est-à-dire...
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que le
canal habituel, c'est un citoyen qui ferait une plainte à
l'établissement, à la régie régionale ou au
ministre, donc à celui qui peut intenter. Évidemment, la plainte,
elle, devrait être justifiée devant l'autorité
auprès de laquelle vous la faites.
Le Président (M. Marcil): Ça va?
M. Trudel: Mais souvent, dans les conseils d'administration
d'établissements, enfin, ce qu'on regarde ici, effectivement, les chiens
de garde de la probité et de la conduite correcte des membres du conseil
d'administration, c'est souvent les citoyens en général. Bien
sûr, ils sont représentés au conseil d'administration en
vertu de l'assemblée publique. Mais on pourrait indiquer aussi dans cet
article de la loi que tout citoyen peut s'adresser à la régie ou
aux instances concernées en vue de faire prendre une requête en
déchéance pour l'un ou l'autre des membres du conseil
d'administration. C'est juste élargir, en quelque sorte, l'espèce
de surveillance publique et dire à des citoyens - c'est supposé
être au centre de la réforme ici -: Par ailleurs, chacun des
citoyens a des responsabilités aussi d'être le chien de garde de
ce qui se passe aux conseils d'administration parce que, souvent, on sait bien
comment ça se passe. Évidemment, on prend les réunions du
conseil municipal, par exemple, et il n'y a pas foule et iI n'y a pas de... On
n'assiste pas en grand nombre à ces réunions et il arrive souvent
que ça finit par être des cercles un peu fermés, et les
citoyens sont plus ou moins concernés. Souvent c'est par ce
moyen-là qu'on rappelle aux citoyens qu'ils ont de l'emprise, via des
instances, bien sûr, sur le conseil d'administration de leur
établissement pour entreprendre une requête en
déchéance. C'est rappeler que le dépositaire c'est le
citoyen et qu'il peut, à travers le canal administratif, intenter une
requête en déchéance.
M. Côté (Charlesbourg): Ou le syndicat. M.
Trudel: Ou le syndicat?
M. Côté (Charlesbourg): Ou le syndicat, par
l'entremise de son représentant ou de ses représentants au
conseil d'administration. On a vu ça dans le passé où,
effectivement, des syndicats avaient des causes à défendre puis
qui les ont défendues au conseil d'administration. Je suis un petit peu
hésitant à inclure ça dans la loi parce que, pour moi,
ça va de soi. On dit: On demeurera toujours quand même avec trois
niveaux d'instances capables, par la loi, d'initier ou d'intenter ce recours
devant les tribunaux, la régie régionale de
l'établissement et le ministre.
Donc, à partir du moment où une plainte de
ce type-là est portée, par exempte, au ministre, qu'est-ce
qu'on fait? On fait une enquête pour savoir le bien-fondé de la
plainte qui est portée. À partir de ce moment-là, dans la
mesure où c'est ça, qu'il y a un bien-fondé,
inévitablement, les procédures s'enclenchent. Soit que la
personne résilie d'elle-même ses fonctions, ce qui arrive
très, très souvent, et démissionne tout simplement - donc
le poste est vacant - ou, dans la mesure où il y a une volonté de
demeurer assis sur le fauteuil malgré les allégations, là,
à ce moment-là, c'est un recours qui est beaucoup plus formel
donc, devant les tribunaux, où chacun peut déposer sa preuve et
le tribunal juge.
Mais dès le moment où c'est porté à la
connaissance de l'un des trois, la responsabilité de l'un des trois est
de faire l'enquête nécessaire, et je pense qu'un citoyen a
accès à ce genre d'information là et peut faire ce genre
de plainte là. Il enclenche le mécanisme, à ce
moment-là.
Le Président (M. Marcil): M. le député de
Rouyn-Noranda.
M. Trudel: C'est parce qu'hier vous faisiez aussi allusion
à une autre situation, en rapport avec 109, la démission d'un
membre du conseil. Puis, sans être trop méchant, on a vu des
situations où un D. G. gardait par-devers soi, comme dirait l'autre, en
termes polis, la lettre de démission de tel membre du conseil puis
pouvait la déposer, dans le fond, un mois, un mois et demi, si les
réunions sont au mois... Je passe celle-là, ça me donne
deux mois de délai puis je peux régler des affaires entre-temps.
Bon. Je peux flacoter un peu avec cela. Ça, ça arrive souvent
aussi dans le cas de 111, c'est-à-dire que le citoyen,
évidemment, normalement, il ne va pas aller s'adresser au ministre
directement, c'est un recours de dernière instance. Ultime-ment, il va
là en dernière instance. Il va normalement aller à
l'établissement intéressé, ça va de soi, et il ne
va pas s'adresser au conseil d'administration, il va s'adresser à un
officier, un officier de là-bas. Généralement, il va
s'adresser au directeur général de l'établissement. Et il
y a de la discrimination qui risque de se passer là, c'est-à-dire
que, dans le sens où il y a une appréciation rapide qui est
toujours portée par le directeur général qui dit: Porter
une requête en déchéance vis-à-vis d'un membre du
conseil d'administration, ce n'est pas une petite affaire, puis ce n'est jamais
non plus une situation qui est très agréable à traiter,
pour quelque motif que ce soit. Les citoyens n'ont pas beaucoup d'emprise
là-dessus et, en plus de ça, ça peut être
écarté du revers de la main en disant: Écoutez, c'est des
motifs frivoles, vexa-toires, ça n'est pas sérieux. Le citoyen
qui se présente lui, qui pense avoir des motifs sérieux,
évidemment, lui non plus ne dispose pas de tout l'appareillage pour
faire la vérification, les allégations. C'est dans ce
sens-là que je souhaiterais qu'on puisse inscrire à l'article du
projet de loi que tout citoyen peut, par ailleurs, réclamer
auprès du conseil d'administration de son établissement un
recours en déchéance, et, aussi que cette demande soit
déposée au conseil d'administration pour éviter qu'il y
ait des choses qui soient laissées à la complète
discrétion. Et on sait aussi que souvent le médecin implique
forcément l'administration de l'établissement.
M. Côté (Charlesbourg): Sans que ça soit
formel, on a vu notre mécanisme de traitement des plaintes, local,
régional, le ministre virtuellement, et puis un troisième quand
la commission des institutions nous aura fait une proposition qu'on peut
regarder de très près là. Il y aura donc un
troisième niveau.
Dans ce cas-ci, vous avez raison. Le citoyen peut ne pas se sentir
à l'aise devant une situation comme celle-là, qui vise à
destituer un membre du conseil d'administration, d'avoir à faire appel
au même conseil d'administration. Mais la première instance
normale est celle-là. La deuxième, c'est la régie
régionale, qui aura la responsabilité de l'ensemble du processus
électoral, qui amène donc à l'élection et à
la validation de ces élections-là, qui est l'appel normal dans
les circonstances.
Au-delà de tout ça, il y a toujours le ministre, qui, pour
des cas particuliers ou ultimes qui n'ont pas été
réglés à d'autres niveaux, peut à ce
moment-là le faire lui-même, s'il décide qu'il y a une
enquête. D'ailleurs, quand on n'est pas satisfait du premier, on n'est
pas satisfait du deuxième, règle générale, on en
appelle au ministre, qui institue sa propre enquête et peut initier ce
genre de chose là. Ça me paraît...
M. Trudel: Sauf que dans l'écriture ici, M. le ministre,
ça n'est pas indiqué en termes d'étages là.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Non, non.
M. Trudel: C'est l'un ou l'autre, on pourrait aller directement
à l'un ou à l'autre.
M. Côté (Charlesbourg): Non, d'accord. Oui, sauf
que, ultimement, on pourrait aller directement au ministre, puis c'est
peut-être encore mieux. Tu pourrais éventuellement sauver du
temps. Tu pourrais aller au ministre, qui est l'autorité suprême,
puis pourquoi pas? Un individu qui décide demain matin qu'effectivement
il y a eu une irrégularité, qui décide qu'il a
suffisamment de preuves pour saisir le ministre de ça, puis le ministre
fera son travail. Le ministre fera son travail.
M. Trudel: Mais sur l'aspect... Est-ce que vous convenez qu'il
peut se présenter - vous en avez vu une bonne série - que des
demandes de recours en déchéance peuvent finir par ne jamais
apparaître au conseil d'administration de l'établissement, de la
régie, lorsqu'un citoyen les formules? Un citoyen va se présenter
chez le directeur général, il va dire: Écoutez, moi je
pense que tel membre du conseil d'administration, pour tels motifs qui sont
énumérés ici, devrait être déchu de sa charge
de membre du conseil d'administration. Le directeur général dit:
Moi, écoutez, non, non, ça c'est frivole, vous n'avez pas de
preuves, vous n'avez pas établi ça, c'est du ouï-dire.
Moi, ce que je cherche, en fait, c'est de dire: Est-ce que tout citoyen
peut être assuré qu'une demande, pas une requête, mais une
demande de requête en déchéance soit déposée
au conseil d'administration, de façon à ce que, quand on arrive
au conseil, on dise: Oui, il y a eu une demande proposée par M. X, Mme
X, et elle a été rejetée pour tel motif, tel, tel motif,
ou on ne procède pas à un étage supérieur parce
qu'il n'y a pas suffisamment de preuves ou de motifs sérieux? Souvent,
on sait comment ça se passe: c'est à partir d'une indication d'un
citoyen ou d'une citoyenne qu'on est saisi d'une situation, puis on dit: Oui,
il y a anguille sous roche et il faudrait regarder ça plus
attentivement.
M. Côté (Charlesbourg): Juste pour se comprendre. Je
pense qu'on partage le même but là. Je pense que quelqu'un qui
voudrait signifier au conseil d'administration qu'il y a une
irrégularité et que le conseil d'administration n'en soit pas
saisi, je pense qu'il y a quelque chose qui ne marche pas là. Bon, on
peut dire: Est-ce qu'il y a quelqu'un qui veut cacher quelqu'un à
quelque part?
M. Trudel: Oui. (10 heures)
M. Côté (Charlesbourg): Bon. Mais à l'article
111, on est rendu devant les tribunaux. C'est un recours en
déchéance de charge visé à l'article 110 qui ne
peut être intenté que par la régie régionale. Donc,
devant les tribunaux, par la régie régionale, par le conseil
d'administration intéressé ou par le ministre. Donc, là on
y va. Et l'expérience vécue dans ce genre de situation là,
c'est qu'un individu démissionne avant même que ce
recours-là soit exercé devant les tribunaux.
Mais ça, c'est le recours devant les tribunaux. Reculons le
"tape". On a mis dans nos tenues de séances, je ne sais pas à
quel article ça va venir 117 là, on le verra tantôt, des
séances publiques, des périodes de questions aux
assemblées du conseil. Il me semble que moi, si j'écris une
lettre comme celle-là, je suis convaincu de mon affaire, je dis: Lui,
là, Dolbec, il est inapte à siéger pour telle raison, il a
un conflit d'intérêts pas déclaré, et ça le
rend, d'après moi, inapte à siéger; je n'ai pas de
nouvelles, c'est dans la poche gauche, droite d'un individu et il la laisse
là... Il me semble que j'arrive à l'assemblée publique, si
j'ai suffisamment de conviction pour le faire par écrit, que j'arrive
à un moment donné au conseil et que je leur dis: Coudon, M. le
directeur général, pour-riez-vous fouiller dans votre poche
gauche et sortir la lettre que je vous ai expédiée sur
l'inhabilité de tel individu à siéger au conseil
d'administration? il me semble qu'il y a là une bonne partie des
culottes et des bretelles, hein?
Et autre recours, le recours à 111, c'est: Malgré tout ce
qui a pu être fait pour destituer l'individu, malgré tout
ça, il est encore là, il dit: Le fauteuil, il est à moi,
je l'ai payé, je suis Intéressé à rester, il n'y a
pas personne qui va me sortir d'ici. Là, tu dis: Bon, parfait, dans les
circonstances, la régie régionale, le conseil d'administration ou
le ministre peut en appeler, peut aller devant les tribunaux.
M. Trudel: Mais, ça ne gênerait pas la
procédure d'indiquer tout simplement que toute demande écrite de
recours en décharge d'un citoyen doit être déposée
au conseil d'administration. Ce n'est pas...
M. Côté (Charlesbourg): Mais par exemple, si un
individu veut le dénoncer, mais qu'il ne veut pas être
identifié, là, ça vous met dans une situation où
tout ce qui a été dénoncé doit être
public.
M. Trudel: Oui, mais là, je prendrais la même
gageure que vous avez prise tantôt sur la partie publique de la
période de questions etc., disons, on est en matière
d'établissement publics: ou on joue la partie du public ou ne la joue
pas. Si mes motifs ne sont pas sérieux et qu'ils sont carrément
vexatoires, c'est un établissement public, ça doit s'adresser
à un conseil d'administration public...
M. Côté (Charlesbourg): Mais ce n'est pas à
cet article-là par exemple qu'il faudrait inclure une disposition comme
celle-là, je ne pense pas. Parce que ça, ce n'est pas le recours
devant le conseil d'administration, c'est un recours devant les tribunaux.
M. Trudel: Ce serait à 110. Non, c'est la description. On
va revenir avec un article sur la nomination d'un secrétaire du conseil?
On pourrait le mettre dans les attributions du secrétaire, chargé
de recevoir et de déposer.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais là,
là... Je vous dis: Pourquoi rien que ça? Pourquoi pas tout te
reste?
M. Trudel: Mais je ne vois pas pourquoi on ne fe mettrait pas
là comme deuxième alinéa, puisque le premier alinéa
traite effectivement du recours: qui peut intenter la requête en
déchéance. Par ailleurs, au deuxième alinéa, toute
demande de requête en déchéance par un citoyen doit
être déposée au conseil d'administration, dans les
meilleurs délais. Et ça n'empêche pas la description...
M. Côté (Charlesbourg): Le fond de l'article, c'est
un recours en déchéance fait à trois niveaux possibles:
régie, ministre, établissement, donc devant les tribunaux.
Ça, c'est la logique de l'article qui est là, qui reproduit ce
qui est là. Et ça a du bon sens que quelqu'un puisse
effectivement intervenir. Le problème que nous avons, c'est qu'on
souhaite qu'à tout le moins ce soit rendu public, que la
dénonciation de quelqu'un sur l'incapacité d'un individu soit au
moins portée à la connaissance du conseil d'administration. Parce
que c'était ça, la crainte de base, c'était que quelqu'un,
quelque part, conserve, pendant un certain temps, un mois, deux mois... Il ne
pourra pas le conserver indéfiniment. Ce que je disais tantôt,
c'est que comme l'assemblée va être publique, l'individu peut se
présenter et dire: J'ai écrit au directeur général
pour dénoncer l'incapacité de M. Untel, où est-ce que
c'est rendu?
M. Chevrette: Au niveau de la période de questions,
à 117?
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Oui.
M. Chevrette: non, mais il se peut que quelqu'un de bonne foi ne
veuille pas nécessairement rendre ça sur la place publique.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: II peut juste écrire au conseil, mais...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais à ce
moment-là, ce qu'il va probablement préférer c'est
peut-être écrire au ministre ou à la régie
régionale lui-même. Parce que les trois possibilités sont
là. C'est les trois niveaux qui peuvent intervenir en cour.
M. Chevrette: On ne peut pas marquer que le citoyen peut
s'adresser à un des trois niveaux? Ce qu'on veut faire ressortir, nous
autres, c'est que l'individu, iI se peut qu'il soit le seul à
connaître une situation.
Le Président (M. Marcil): Est-ce qu'il y a une
première ligne, une deuxième ligne, une troisième ligne
d'intervention?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Noyau dur et
périphérie.
M. Chevrette: On peut les présenter aux trois noyaux durs
qu'il y a là.
Non, ça peut être un citoyen.
M. Côté (Charlesbourg): un citoyen qui se dit:
celui-là, il désire aller à la mairie et c'est moi qui y
vais. tu es en conflit d'intérêts, je vais te faire la "job" avant
que tu te présentes.
M. Chevrette: Non, mais il s'adresse aux trois. Ce n'est pas une
suite logique.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Il peut s'adresser
à un des trois. C'est juste ça. Il peut s'adresser à un
des trois.
Le Président (M. Marcil): Présentement c'est
ça. Vous, M. le député de Joliette, vous voudriez que ce
soit clair qu'il peut s'adresser à un des trois?
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, il n'y a
pas d'empêchement à le faire. Ça peut se faire. Ça
peut se faire dans les circonstances actuelles.
M. Chevrette: Oui, mais c'est parce que, voyez-vous... Je sais
que pour un juriste c'est clair que de dire: II ne peut être
intenté que par... Ça veut dire qu'il y a seulement ces
trois-là qui peuvent le faire. Je comprends ça. Mais le fait...
Nous ce qu'on voudrait qui ressorte, c'est que le citoyen sache qu'il a un
droit vis-à-vis d'une déchéance de charge... Il ne peut
pas le demander. Oui, il peut demander.
M. Côté (Charlesbourg): II peut dénoncer.
M. Chevrette: II peut dénoncer. S'il le trouve à
l'article 110, ça ne me dérange pas.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais peut-être
à l'article 111. Ce qu'on dirait à l'article 111, c'est que toute
personne est au fait de l'article 110.
M. Trudel: Oui.
M. Chevrette: Elle peut s'adresser...
M. Côté (Charlesbourg): Elle peut s'adresser
à l'un des trois. Elle peut porter à la connaissance d'un des
trois.
M. Chevrette: Une des trois instances, O. K. Ça
m'irait.
Le Président (M. Marcil): Donc, si j'ai bien compris, on
va disposer du premier amendement: Remplacer, dans la première ligne,
les mots "visé à" par les mots "pris en vertu de". Ça,
c'est adopté?
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Marcil): Cet amendement est
adopté. Maintenant, le deuxième amendement, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): On est à le
rédiger, M. le Président.
Le Président (M. Marcil): O.K. Donc, on va susprendre.
M. Chevrette: On reviendra tout de suite après.
Le Président (M. Marcil): On va passer à l'article
112. J'appelle l'article 112.
M. Côté (Charlesbourg): Toute vacance survenant
moins d'un an après l'élection ou la nomination d'un membre d'un
conseil d'administration est comblée dans un délai raisonnable en
suivant le mode d'élection ou de nomination prescrit pour
l'élection ou la nomination du membre à remplacer, mais seulement
pour la durée non écoulée du mandat de ce dernier. "Toute
vacance survenant plus d'un an après l'élection ou la nomination
est comblée, pour la durée non écoulée du mandat du
membre à remplacer, par résolution des membres du conseil restant
en fonction. À défaut, par le conseil, de combler la vacance,
celle-ci peut être comblée par la régie régionale.
"Constitue notamment une vacance, l'absence à un nombre de
séances du conseil d'administration déterminé dans ses
règles de régie interne, dans les cas et les circonstances qui y
sont prévus."
Il y a un amendement à cet article qui vise à remplacer
les premier et deuxième alinéas par les suivants: "Toute vacance
survenant après l'élection ou la nomination d'un membre d'un
conseil d'administration doit être portée à la connaissance
de la régie régionale et être comblée, pour la
durée non écoulée du mandat du membre a remplacer, par
résolution des membres du conseil restant en fonction. La personne ainsi
nommée doit toutefois posséder les qualités requises pour
être membre du conseil d'administration au même titre que celui
qu'elle remplace. Le conseil d'administration informe la régie
régionale de la nomination. "À défaut, par le conseil, de
combler la vacance dans un délai raisonnable, celle-ci peut être
comblée par la régie régionale."
Donc, ça se lirait comme on vient de le dire en ajoutant le
dernier alinéa qui dit: "Constitue notamment une vacance, l'absence
à un nombre de séances du conseil d'administration
déterminé dans ses règles de régie interne, dans
les cas et les circonstances qui y sont prévus."
Le Président (M. Marcil): Donc, on maintiendrait le
troisième alinéa?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le
Président. C'est ça.
Une voix: C'est exact. (10 h 15)
M. Chevrette: Ça veut dire que... Dans un premier temps je
veux questionner la compréhension du texte, là. Ça veut
dire que, d'un établissement à un autre, il peut y avoir des
règles différentes quant au taux d'absence.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Un centre hospitalier pourra dire: C'est quatre
séances, et dans un autre centre on pourrait dire: C'est deux
séances.
M. Côté (Charlesbourg): C'est deux
séances.
M. Chevrette: Maintenant, le conseil nomme. Pourquoi pas, par
exemple quand il s'agit d'un employé, dire aux employés en
question: Nommez donc, vous avez 15 jours ou trois semaines, je ne sais pas,
pour procéder au remplacement de... Ce n'est pas sur la qualité,
c'est sur la nomination.
M. Côté (Charlesbourg): Ça pourrait
être le cas pour l'assemblée publique, les membres nommés
par l'assemblée publique mais pas nécessairement pour le
processus de fondation de CHU, etc. C'est nommé par le même
collège électoral qui l'a nommé, selon les règles
que lui...
M. Chevrette: C'est ça, d'abord. S'il y a refus du
collège électoral, là le conseil procède. Mais tant
et aussi longtemps que... Je ne vois pas pourquoi on donnerait au conseil des
membres restants. Parce que c'est ça que vous dites: ce sont les membres
restants qui choisissent, par exemple, l'infirmière. Pourquoi est-ce que
ce ne seraient pas les infirmières, en donnant une vacance, que les
infirmières ne combleraient pas leur poste dans un délai X?
Là, vous avec un D.G. qui va se choisir du monde: tu as de beaux yeux
bleus, je te prends, une belle tête blonde, je te prends. Ça brise
l'esprit de la composition.
M. Côté (Charlesbourg): L'objectif, c'est
représentant les pairs, choisi par les pairs.
M. Chevrette: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Et on pourrait se retrouver
dans une situation effective où c'est
représentant les pairs, mais pas choisi par les pairs, choisi par
le conseil d'administration.
M. Chevrette: Oui, parce que vous parlez de qualité, mais
choisi par les membres restants.
Le Président (M. Marcil): C'est un petit peu ça qui
existe présentement. Lorsqu'il y a un poste vacant, souvent...
M. Chevrette: Ils disent aux gens: Nommez votre
remplaçant.
Le Président (M. Marcil): Oui, mais même pour
combler une partie d'un mandat, c'est souvent le D.G. ou des membres du conseil
d'administration qui choisissent; c'a pour effet souvent de noyauter un conseil
d'administration. Tandis que là, par ce que vous proposez, vous allez
éviter de le faire.
M. Chevrette: Et ça génère souvent des
conflits parmi les pairs.
Le Président (M. Marcil): Exactement.
M. Chevrette: Parce qu'il faut aller dans certains centres pour
savoir qu'il peut y avoir de la compétition. Si on reprenait le conseil
d'établissement, on pourrait peut-être rédiger un
amendement dans le sens suivant. Je ne me rappelle pas de l'article par coeur,
mais quand il s'agit par exemple d'infirmiers, de médecins, des autres
professionnels ou des autres catégories d'employés, supposons que
c'est les paragraphes 3, 4 et 5 des je ne sais pas trop... Ceux-là, dans
un premier temps, on retourne devant les pairs pour leur demander, dans un
délai X, de procéder au remplacement du poste vacant. Et à
défaut de ce faire dans tel délai, là c'est les membres
restants qui nomment. C'est dans ce sens-là que je verrais un
amendement.
M. Côté (Charlesbourg): Dans votre esprit ce serait,
dans ce cas-ci, pour les employés.
M. Chevrette: C'est surtout les employés.
M. Côté (Charlesbourg): dans le reste ça
pourrait être une nomination du conseil.
M. Chevrette: Bien, l'autre c'est par élection
générale. Je comprends que...
M. Côté (Charlesbourg): Mais on a élection
générale uniquement pour quatre personnes.
M. Chevrette: Pour quatre.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, dans tous les autres,
c'est le processus régulier qui s'applique.
M. Chevrette: Oui, mais peut-être dans un délai
très court. Il ne s'agit pas de repartir une cabale et...
M. Côté (Charlesbourg): Oui mais c'est ça qui
est...
M. Chevrette: II faut donner trois semaines...
M. Côté (Charlesbourg): Parce qu'on ne peut
pas...
M. Chevrette: Je comprends, mais moi, personnellement, qu'on le
refasse, là, je vous avoue que j'aime encore mieux ça que, dans
un établissement donné, voir le D.G. appointer quelqu'un
et...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Je ne suis pas d'accord. J'ai beaucoup de respect
pour les D.G. mais je trouve qu'ils en ont beaucoup dans le projet de loi.
M. Côté (Charlesbourg): ce n'est pas la fin que je
partage, c'est l'objectif de dire que ce n'est pas au d.g. de choisir qui va
être sur le conseil d'administration.
M. Chevrette: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Le D.G. est au service
du...
M. Chevrette: À mon point de vue, ce n'est même
pas... Quand on parle de représentativité, si on a voulu
expressément mettre dans la loi que c'étaient des
représentants élus des groupes, on brise complètement
cette approche-là par l'amendement que nous avons. C'est rendu que, s'il
y a un départ... Ça peut être un départ pour
maladie, ça peut être un départ par éc?urement,
ça peut être un départ planifié par le reste, qui le
trouvent achalant et qui s'arrangent pour lui faire la vie assez dure, sachant
que c'est eux autres qui vont le choisir après. Ce n'est pas de
même, l'esprit de la loi, ce n'est pas ça. L'esprit de la loi,
c'est d'avoir des gens qui représentent d'autres personnes.
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce que, à ce
moment-là, l'élection de substituts ne réglerait pas le
problème?
M. Chevrette: Oui. Mais ça, ça veut dire que vous
devriez amender 96 ou quelque chose du genre. Ça ne me ferait rien.
Ça pourrait être une façon.
M. Côté (Charlesbourg): Au lieu de refaire un
processus électoral qui prend quand même un certain temps.
M. Chevrette: Ça pourrait. Je n'ai pas d'objection. Non,
mais substitut en cas... Mais dans ce cas-là, c'est en cas de vacance ou
en cas d'absence?
M. Côté (Charlesbourg): De vacance.
M. Chevrette: C'est parce que, ordinairement, quand on met
"substitut"...
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour une absence.
M. Chevrette: ...c'est surtout absence.
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est uniquement dans
un cas de vacance.
M. Chevrette: Mais substitut pour fins de vacance.
M. Côté (Charlesbourg): Non, pas des vacances.
M. Chevrette: Non.
M. Côté (Charlesbourg): Pour poste vacant.
M. Chevrette: Poste vacant. C'est ce que j'avais compris.
Le Président (M. Marcil): Mais l'élection de
substituts, ça se ferait par les membres du conseil
d'administration?
M. Chevrette: Non.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
Le Président (M. Marcil): Par les pairs.
M. Côté (Charlesbourg): L'élection se ferait
au même titre et au même moment que...
M. Chevrette: C'est la pièce d'assurance... M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: ...la police d'assurance pour le mandat. Ça
se "fait-u"? Tout se fait, faites-le! Ha, ha, ha! Par conséquent, il y a
une série de personnes qui, au conseil d'administration, sont
nommées par une fondation, par une corporation, les universités,
ainsi de suite, justice, éducation. On se retrouve dans un processus
électif pour les employés, pour les bénéficiaires
et pour l'assemblée publique.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, on exclut, si on se
comprend bien...
M. Chevrette: L'assemblée publique.
M. Côté (Charlesbourg): ...l'assemblée
publique, compte tenu du fait que c'est un processus qui est très lourd.
Ce qu'il nous faut pour les employés et pour les représentants
des bénéficiaires, c'est trouver un mécanisme de
remplacement...
M. Chevrette: Exact.
M. Côté (Charlesbourg): ...qui origine de la base et
non pas du conseil d'administration.
M. Chevrette: Et non pas des membres restants du conseil
d'administration.
M. Côté (Charlesbourg): Et je pense qu'on pourrait
peut-être avoir...
Le Président (M. Marcil): Ça va? On va suspendre le
112?
M. Chevrette: O.K.
Le Président (M. Marcil): M. le ministre, on
suspend...
M. Côté (Charlesbourg): Mais on se comprend bien sur
l'ensemble de l'économie? M- le Président, ce qu'il s'agit, c'est
d'arriver avec un amendement qui nous permette le remplacement de postes
vacants au titre d'employés ou de représentant des
bénéficiaires, qui ne soient pas nommés par le conseil
d'administration, mais qui soient nommés par les employés, par
les pairs, que ce soient des employés ou des
bénéficiaires.
Le Président (M. Marcil): Parfait! Donc, on suspend 112.
Est-ce que le...
M. Chevrette: Juste une petite seconde avant de suspendre.
Le Président (M. Marcil): Oui, M. le député
de Joliette.
M. Chevrette: Vous ne pensez pas, M. le ministre, que pour la
question des absences... J'ai posé la question tantôt,
délibérément, pour savoir si le total des absences dans un
centre ou dans un établissement par rapport à un autre peut
être très différent. Il n'y a pas moyen de...
M. Côté (Charlesbourg): D'uniformiser ça?
M. Chevrette: Bien, sans uniformiser, qu'il y ait un
plancher...
Le Président (M. Marcil): Comme dans...
M. Chevrette: ...parce que si la majorité décide de
changer règlement parce qu'il y en a
un qui en a manqué deux séances...
Le Président (M. Marcil): Ça existe dans le Code
municipal...
M. Chevrette: Ils disent au moins un plancher. Tu peux mettre
plus si tu veux.
Le Président (M. Marcil): ...lorsqu'un conseiller
municipal ou un maire est absent pendant trois séances...
M. Chevrette: Trois, quatre séances.
Le Président (M. Marcil): ...consécutives,
automatiquement, il devient... À moins de raison majeure.
M. Côté (Charlesbourg): Moi, je pense que ça
prend une flexibilité. L'idée était, dans
l'économie générale au moins, de donner un peu
d'oxygène. Ce n'est pas ça qui va faire vivre ou faire
mourir.
M. Chevrette: Non. Ça, je comprends.
M. Côté (Charlesbourg): Mais de laisser aux conseils
d'administration le soin de décider si c'est trois, cinq, c'était
ça l'idée. Évidemment, si on se donne un cadre encore plus
général, on en ajoute.
M. Chevrette: Non, ce n'est pas parce que je veux uniformiser,
c'est parce que j'ai déjà vu dans un centre se bâtir des
règlements précisément pour écarter des gens. Et
c'est facile, ça. Des absences à des séances
régulières? Vous avez tout le tralala: les conseils
spéciaux par rapport aux réguliers. Parce que toute
l'économie des lois au Québec, c'est des absences
consécutives à des séances régulières.
Là, on ne fait pas la distinction. On dit qu'ils ont le droit de
réglementer en fonction d'absences. Deux absences consécutives:
dans la même semaine, tu peux avoir trois conseils si tu es en train de
décider de l'agrandissement, au moins deux, ça arrive souvent. Et
tu peux facilement te débarrasser de quelqu'un assez vite, parce qu'on
ne spécifie pas. Est-ce que ça pourrait être des absences?
Est-ce qu'on pourrait au moins mettre, dans ce cas-là, "absences
consécutives aux séances régulières", au moins,
pour éviter qu'il y ait un peu de paquetage? Je comprends que vous
voulez l'oxygéner, mais on pourrait au moins mettre l'économie du
Code municipal, ou du Code scolaire.
Le Président (M. Marcil): M. le ministre, je vais vous
donner un exemple. Au CLSC, dans mon coin chez nous, il y avait un membre du
conseil d'administration qui a été au moins une année sans
se présenter aux réunions du conseil d'administration. Il avait
toujours dit que ça ne l'intéressait plus d'être membre du
conseil d'administration. Le D.G. lui a dit: Ne le dis pas. Et il l'ont fait
venir une journée pour le faire voter. Ça a tout changé la
dynamique, tandis que, si on avait eu, un peu comme dans le Code municipal, une
obligation d'une présence au moins successive ou une obligation de
respecter une règle, après cinq absences aux assemblées
régulières, à moins de force majeure, une personne qui est
hospitalisée, à ce moment-là...
M. Côté (Charlesbourg): On l'inclura dans
l'amendement plus global au niveau de la clarification des deux
catégories que sont les représentants des
bénéficiaires et ceux des employés. On l'inclura dedans.
Donc, séances régulières et consécutives.
M. Chevrette: En leur donnant le pouvoir de réglementer,
à ce moment-là. À un endroit, ça peut être
trois, ça peut être quatre.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, oui.
M. Chevrette: Ça peut être différent mais, au
moins, ce sera la notion de séances régulières et
consécutives. O.K., ça va venir à...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, O.K.
Le Président (M. Marcil): II y a une question
d'intérêt aussi pour la personne lorsqu'elle est
déléguée par son groupe pour être membre d'un
conseil d'administration et qu'elle n'est jamais présente ou qu'elle est
toujours en voyage au moment où la séance régulière
se produit. Ça va? Donc, on suspend l'article 112?
M. Côté (Charlesbourg): À l'article 112,
juste sur le remplacement des personnes nommées, est-ce qu'on pourrait
au moins suggérer, dans le remplacement de la personne au poste vacant,
"pour les employés comme pour les oénéficiaires"? Est-ce
qu'à ce moment-là, on demande uniquement une proposition ou si on
dit: Le conseil choisira à partir d'une liste de deux personnes ou de
trois personnes fournies par chaque poste que...
M. Chevrette: Mol, je préfère la formule "droit de
refus", mais pas de choix, parce que le droit de refus, ça laisse au
moins porter l'odieux sur le conseil d'expliquer son refus. Si tu en
présentes deux ou trois, si tu les forces à en présenter
deux ou trois, c'est déjà... Tu fais poser le geste... Tu en
mécontentes davantage à l'intérieur d'un
établissement si c'est à même une liste de deux, trois,
quatre ou cinq suggestions, alors que si tu demandes au groupe de faire une
suggestion... Mais, entre vous et moi, si vous demandez au groupe de faire une
suggestion, c'est l'exécutif du groupe qui va faire fa suggestion, alors
que si c'est un processus électif qu'on remet en marche...
M. Côté (Charlesbourg): C'est les gens de la base
qui vont le poser.
M. Chevrette: ...ça peut être quelqu'un d'un
département qui a été assez vite pour...
M. Côté (Charlesbourg): Dans ces conditions, on
devrait refaire un processus électoral.
M. Chevrette: Je pense que ce n'est pas dramatique et qu'on est
mieux de faire un processus électoral.
Une voix:...
M. Chevrette: Ah, je suis d'accord avec vous autres que s'il
reste quelques mois, ce n'est pas nécessaire de le faire. Mais
l'économie, c'est quoi, six mois? (10 h 30)
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est un an. Au cours
des deux premières années du mandat, s'il y a une vacance...
M. Chevrette: O.K.
M. Côté (Charlesbourg): ...à ce
moment-là, elle est remplacée de la même manière,
par un processus...
M. Chevrette: Et les 60 jours qu'on a mis hier valent toujours,
c'est dans les 60 jours de la vacance. C'est le même principe. Il
faudrait que le même principe s'applique: dans les 60 jours qui suivent
le début de la vacance, c'est comblé selon tel processus,
à l'exception de la dernière année du mandat.
Le Président (M. Marcil): Au municipal, lorsqu'il reste
moins d'un an à un mandat, on ne le remplace pas.
M. Chevrette: C'est ça. Je suis d'accord avec ça
pour ne pas refaire un processus électoral pour la dernière
année. Mais l'autre, ce serait l'économie complète,
l'économie du texte qu'on avait: dans les 60 jours...
Mme Demers (Laurence): C'est ce qu'on a dans le projet de loi,
sauf l'assemblée publique.
M. Côté (Charlesbourg): Quand on regarde le
deuxième alinéa de 112 du projet de loi tel que
déposé, il dit: 'Toute vacance survenant plus d'un an
après l'élection - dans un cas comme ici, ce serait deux ans,
parce qu'on ne veut pas qu'elle soit comblée de cette
manière-ià dans la dernière année - ou la
nomination est comblée, pour la durée non écoulée
du mandat du membre à remplacer, par résolution des membres du
conseil restant en fonction. À défaut, par le conseil, de combler
la vacance, celle-ci peut être comblée par la régie
régionale." Quand on reprend l'article au complet, parce qu'on a
éliminé les premier et deuxième alinéas dans notre
papillon, ça dit, au premier: Toute vacance survenant moins d'un an
après l'élection ou la nomination d'un membre d'un conseil
d'administration est comblée dans un délai raisonnable en suivant
le mode d'élection ou de nomination prescrit pour l'élection ou
la nomination du membre à remplacer, mais seulement pour la durée
non écoulée du mandat de ce dernier." Donc, ça, c'est
l'économie, mais, évidemment, il faut, à ce
moment-là, exclure l'assemblée publique et les usagers. Quand ils
sont exclus, on se retrouve...
Mme Demers: Et mettre deux ans.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, et mettre
deux ans.
M. Chevrette: A moins que je ne me trompe, on n'a pas mis un
délai de 60 jours, hier?
Mme Demers: Le 31 décembre.
M. Chevrette: Ce serait l'économie des articles
antérieurs avec les délais qui étaient impartis.
M. Côté (Charlesbourg): Pour faire le processus,
parce que les 60 jours donnaient le temps de faire le...
M. Chevrette: C'est ça. O.K.
M. Côté (Charlesbourg): O.K.
M. Chevrette: On attend la proposition.
Le Président (M. Marcil): Là, qu'est-ce qu'on
décide? M. le ministre, on décide de suspendre l'article 112?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Marcil): Ça va. Est-ce qu'à
l'article 111 vous êtes prêts à déposer l'amendement?
On va rappeller l'article 111 pour le finaliser immédiatement.
M. Chevrette: À votre service, M. le Président.
Le Président (M. Marcil): nous l'avons suspendu
tantôt, là, en attendant l'amendement. si vous n'êtes pas
prêts, on va passer au suivant.
M. Chevrette: Allons à l'article 113 tout de suite.
M. Côté (Charlesbourg): Ajouter, à la
fin,
l'alinéa suivant: Toute personne qui a connaissance d'une
situation visée à l'article 110 peut la dénoncer à
la régie régionale, à l'établissement ou au
ministre. "
Le Président (M. Marcil): Adopté? L'amendement est
adopté.
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Marcil): L'article 111 est adopté
tel qu'amendé.
M. Chevrette: Adopté tel qu'amendé.
Le Président (M. Marcil): C'est ça. J'appelle
l'article 113.
M. Côté (Charlesbourg): Auparavant, M. le
Président...
Le Président (M. Marcil): Oui, monsieur.
M. Côté (Charlesbourg):... vous allez me permettre
de vous passer deux petits papillons: amendement à l'intitulé de
la sous-sous-section 1 de la sous-section 3 de la section I du chapitre III du
titre I de la partie II.
M. Chevrette: À part ça, ça va bien?
M. Côté (Charlesbourg): II y a 10 000 000 $ à
la 6-49 de gagés sur ces chiffres-là.
Le Président (M. Marcil): Un chausson avec ça.
M. Côté (Charlesbourg): "Ajouter, à la fin de
la sous-sous-sectlon 1 précédant l'article 113, les mots "et
secrétariat". Donc, pour être conforme à ce qu'on s'est dit
hier, c'est donc "Présidence et secrétariat".
M. Chevrette: Oui.
Le Président (M. Marcil): Président et
secrétaire.
M. Chevrette: L'amendement à l'intitulé de la
sous-sous-section 1 de la sous-section 3 de la section 1 du chapitre III du
titre... Vous avez bien compris, Mme la secrétaire? Mme Lamon-tagne a
bien compris?
M. Côté (Charlesbourg): C'est "Présidence et
secrétariat".
Le Président (M. Marcil): O. K. Ça va.
M. Chevrette: Présidence et secrétariat?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça.
Mme Demers: C'est l'institution.
Le Président (M. Marcil): C'est l'institution, ce n'est
pas les personnes.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas une
personne.
Le Président (M. Marcil): c'est juste pour fins de
clarification. il y a une élection à la présidence et au
secrétariat. c'est ça? on n'élit pas le président
ni le secrétaire.
Mme Demers: Non, non, on va l'élire à l'autre
article.
M. Côté (Charlesbourg): O. K.
M. Chevrette: O. K. Là, si j'ai bien compris, c'est
à l'article...
Le Président (M. Marcil): L'article 113.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Marcil): L'amendement est adopté.
L'article 113 est adopté tel qu'amendé?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
Le Président (M. Marcil): Ah, O. K.. ça c'est le
titre.
M. Chevrette: Non, c'était l'intitulé.
Le Président (M. Marcil): Ça va, c'est
l'intitulé. Donc, maintenant j'appelle l'article 113.
Fonctionnement
M. Côté (Charlesbourg): "Les membres d'un conseil
d'administration élisent parmi eux, chaque année, le
président du conseil. " Et là, il y a un amendement:
insérer, dans la dernière ligne de l'article 113, après le
mot "président" les mots "et le secrétaire".
Le Président (M. Marcil): Ah! Voilà! Ça va?
Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Chevrette: II n'y a pas de trésorier dans les
établissements?
Le Président (M. Marcil): On pourrait ajouter un concierge
aussi.
M. Chevrette: Non, mais c'est des postes clés ça.
Il n'y en a pas?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Règle
gêné-
rale, il y a un comité de vérification interne, mais il y
a un directeur adjoint à l'administration quirelève de la
responsabilité du D. G. qui, lui...
Le Président (M. Marcil): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Marcil): M. le député de
Joliette, ça va pour l'amendement? Je n'ai pas entendu votre
réponse.
M. Chevrette: Bien oui, ça va. Des voix: Ha, ha,
ha!
Le Président (M. Marcil): L'article 113 est adopté
tel qu'amendé. J'appelle l'article 114.
M. Côté (Charlesbourg): "Le président du
conseil d'administration en préside les séances, voit à
son bon fonctionnement et assume toutes autres fonctions qui lui sont
assignées par règlement du conseil. "En cas d'absence ou
d'empêchement d'agir temporaire du président, les membres du
conseil d'administration désignent parmi eux une personne pour le
remplacer. "
Il y a un papillon à 114: Remplacer le deuxième
alinéa par le suivant: "Les membres du conseil d'administration
désignent parmi eux une personne pour remplacer le président en
son absence ou s'il est empêché d'agir temporairement.
M. Chevrette: Pourquoi avoir enlevé de la loi actuelle la
notion de vice-président? Est-ce qu'en cas d'incapacité
temporaire ou d'agir, le vice-président, ça va de soi dans toutes
les définitions? Tu élis un vice-président et
automatiquement tu n'as plus à désigner d'autres personnes. Dans
la loi actuelle, ce n'est pas ça? Il y a un vice-président?
Une voix: Oui.
M. Chevrette: D'habitude, quand ça ne crée pas de
problème, on le reconduit.
M. Côté (Charlesbourg): Ça me tenterait de
vous répéter ce que j'ai déjà entendu. Ce n'est pas
parce que c'était dans d'autres lois, que c'est nécessairement
bon.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: c'est un fait. mais dans le cas où
c'était bon dans l'ancienne loi, puis qu'on n'a pas de raison de dire
que ce n'est plus bon, on peut le prendre.
M. Côté (Charlesbourg): Mais tout d'un coup qu'ils
décideraient qu'il y en a deux. S'ils en nomment deux, c'est leur
problème.
M. Chevrette: Rien que pour un. Je vais être d'accord avec
vous. Un pour un.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Non, c'est pour... Très honnêtement,
vous savez très bien que la notion de vice-président c'est de
remplacer en cas d'incapacité d'agir de l'autre. C'est ce qu'il y a de
plus clair et c'est admis dans toutes nos structures. Ça a de
l'allure.
M. Côté (Charlesbourg): Ça a de l'allure,
bien sûr, dans la pratique, ça a de l'allure. Est-ce que ça
a de l'allure de le mettre dans la loi, c'est une autre affaire. Il me semble
que le conseil d'administration peut se le nommer pareil.
M. Chevrette: Oui, mais si vous identifiez un
vice-président?
M. Côté (Charlesbourg): on ajoute une structure dans
la loi. ça ne me dérange pas. on va vous laisser tout soulager
à un moment donné, puis...
M. Chevrette: C'est eux autres qui le nomment.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Chevrette: C'est eux autres qui le nomment.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est eux autres qui le
nomment.
M. Chevrette: Ils ont un président et un
vice-président.
M. Côté (Charlesbourg): Vous obligez à ce
moment-là.
M. Chevrette: Eh bien, "nommer un autre pour présider", on
les oblige à faire le même geste. Il ne s'appellera pas
vice-président, mais on va en nommer un autre. Je serais d'accord pour
qu'on marque un vice-président.
Le Président (M. Marcil): Qu'en pensez-vous, M. le
ministre?
M. Côté (Charlesbourg): Ah, M. le
Président.
Le Président (M. Marcil): Un V. P.
M. Côté (Charlesbourg): Moi, ce n'est pas le genre
de chose pour laquelle je veux me battre
bien longtemps. En tout cas...
M. Chevrette: C'est pour clarifier. C'était bon dans.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Je ne suis pas sûr que
c'est ça qui va changer l'avenir de l'établissement, mais si
c'est pour faire avancer nos débats, je n'ai pas d'objection. vous avez
un amendement, là?
M. Chevrette: Qu'on prenne l'article de l'autre loi.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Il va falloir amender
le sous-titre en parlant de président, de vice-président et de
secrétaire.
Le Président (M. Marcil): Non, pas
nécessairement.
M. Chevrette: ah, mais je prends pour acquis que vous l'ajoutez,
puis que c'est adopté. est-ce correct? ça ne vous crée pas
trop de problèmes? deux secondes.
Le Président (M. Marcil): Bon. Là, si j'ai bien
compris...
M. Côté (Charlesbourg): M. le
Président...
Le Président (M. Marcil): Allez-y, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg):... vous allez rouvrir
l'article 113.
Le Président (M. Marcil): Donc, je rouvre l'article
113.
M. Côté (Charlesbourg): Et l'article 113 va se lire
comme suit: Les membres d'un conseil d'administration élisent parmi eux,
chaque année, le président du conseil, un vice-président
et un secrétaire.
Le Président (M. Marcil): L'amendement est
adopté?
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Marcil): L'article 113 est adopté
tel qu'amendé?
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Marcil): ça, ça va. le
titre également. m. le ministre, ii faut également modifier le
titre: présidence, vice-présidence et secrétaire?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Je ne pense pas.
M. Chevrette: La présidence inclut la
vice-présidence.
Le Président (M. Marcil): Ça dépend. Des
fols c'est le clou, hein!
M. Chevrette: Donc, on est d'accord. O. K.
Le Président (M. Marcil): Moi, c'est seulement pour une
question de concordance. Est-ce qu'on doit ajouter dans le titre
"présidence, vice-présidence et secrétaire"?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
Le Président (M. Marcil): Je ne suis pas un juriste.
Présidence inclut vice-présidence. Ça va. Donc, tout
ça, ça va très bien. On va rappeler l'article 114?
M. Côté (Charlesbourg): L'article 114.
M. Chevrette: Là, le dernier chapitre... 114, le papillon
que vous nous avez envoyé. Les membres du conseil d'administration
désignent parmi eux une personne pour remplacer le vice-président
et, en cas d'incapacité d'agir du président... C'est le
vice-président, point.
Le Président (M. Marcil): Et puis, si le
vice-président également était dans l'incapacité
d'agir?
M. Chevrette: Ah! Bien là, ils en nommeront un, puis on
n'a pas besoin de l'écrire.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Je ne voudrais pas me rendre à demain
matin!
Le Président (M. Marcil): On ne devrait pas nommer un
deuxième vice-président?
M. Chevrette: Si vous insistez, M. le Président.
C'est marqué: En cas d'absence ou d'incapacité d'agir
temporaire du président, le vice-président en exerce les
fonctions, point. Textuel, l'ancien 64 de Mme Lavoie-Roux, dans l'avant-projet
de loi. Ancien 64? C'est tout adopté, de toute façon, alors il
faut qu'il le sache. Vous rouvrez l'article 113, vous mettez dans le titre
"président, vice-président, secrétaire". Adopté,
tout le "kit". Ça va. Ils l'avaient remis dans la loi, eux autres.
Le Président (M. Marcil): Oui. oui. Ça va. Donc, si
on récapitule, comme le disait M. le ministre, on va reculer.
M. Côté (Charlesbourg): On va être plus
explicite, même si ça inclut.
Le Président (M. Marcil): Oui. Même si ça
inclut, on va inclure dans le titre "présidence, vice-présidence,
secrétaire". Ça, c'est fait, c'est adopté.
M. Chevrette: Oui.
Le Président (M. Marcil): L'article 113 est amendé
tel qu'amendé.
M. Chevrette: Oui.
Le Président (M. Marcil): Avec un président, un
vice-président et un secrétaire. L'article 114, maintenant, on va
clarifier...
M. Chevrette: Vous changez le papillon qui a été
suggéré par le ministre: "Les membres du conseil d'administration
désignent parmi eux une personne pour remplacer le président" par
"En cas d'absence ou d'incapacité d'agir temporaire du président,
le vice-président en exerce les fonctions. " Ancien 64, deuxième
alinéa de l'avant-projet.
Le Président (M. Marcil): Est-ce que c'est votre
volonté, M. le ministre?
M. Côté (Charlesbourg): C'est ma volonté.
Le Président (M. Marcil): C'est ce que vous avez
demandé au député de Joliette d'avancer. Ça va.
Mais j'aimerais bien, par exemple, que vous récriviez sur un papillon et
j'aimerais le recevoir parce qu'on n'est pas pour rédiger la loi
uniquement avec le procès-verbal.
M. Chevrette: Ancien 64, deuxième alinéa de
l'avant-projet.
Le Président (M. Marcil): Oui, oui, je comprends, mais je
ne l'ai pas, moi, l'ancien 64.
M. Chevrette: Ah!
M. Côté (Charlesbourg): On vous le donnera, M. le
Président.
Le Président (M. Marcil): Bon. On va suspendre le 114 pour
le moment, en attendant que la rédaction se fasse, et j'appelle
l'article 115.
M. Côté (Charlesbourg): "Le président du
conseil d'administration ou la personne désignée pour le
remplacer ne peut être une personne qui travaille pour
l'établissement ou l'un des établissements que le conseil
administre. "
M. Chevrette: Donc, par concordance, on remplace "ou la personne
désignée pour le remplacer... " par "ou le vice-président
ne peut être quelqu'un qui travaille pour l'établissement ou l'un
des établissements que le conseil d'administration administre".
Le Président (M. Marcil): Est-ce que je pourrais vous
suggérer de remplacer ça comme ça: Le président du
conseil d'administration ou son remplaçant?
M. Chevrette: C'est le vice-président. Après que tu
l'as reconnu dans... (10 h 45)
Le Président (M. Marcil): Oui, oui. mais c'est inclus
non?
M. Chevrette: Non. Quand, par concordance dans...
Le Président (M. Marcil): "Ou le
vice-président...
M. Chevrette: Sur le plan légal c'est "ou le
vice-président désigné pour le remplacer ne peut... " ou
plutôt "ou le vice-président", ça n'est même pas la
personne désignée, vous enlevez tout ça; "ou le
vice-président ne peut être une personne...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette:... qui travaille pour l'établissement ou un
établissement que le conseil... "
M. Côté (Charlesbourg): Donc ça se lirait
comme suit: Le président du conseil d'administration, ou le
vice-président désigné pour le remplacer, ne peut
être... Comment?
M. Chevrette: Barrez "désigné pour le remplacer".
On a défini qu'il le remplaçait ailleurs.
Le Président (M. Marcil): Le président du conseil
d'administration, ou le vice-président...
M. Chevrette: Ne peut être...
Le Président (M. Marcil):... ne peut être une
personne qui travaille pour l'établissement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Marcil): Et là vous avez un
papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Non. M. le Président,
il n'y aurait pas besoin de papillon, ça serait...
Le Président (M. Marcil): Non, non, non. Mais ici
là, tantôt.
M. Côté (Charlesbourg): Celui-là n'est plus
bon.
Le Président (M. Marcil): Celui-là n'est plus bon.
Le médecin ou le pharmacien... là?
M. Chevrette: Oui, oui. Ajoutez-vous ..."un médecin, un
dentiste, un pharmacien qui exerce une profession dans l'un des centres
exploités..."
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Oui. Tiens, le vice-doyen.
Le Président (M. Marcil): M. le ministre, est-ce que je
pourrais vous suggérer, dans le papillon que vous allez déposer,
que vous ajoutiez le vice-président"? Ça réglerait le
problème.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
Le Président (M. Marcil): Ça va. On va suspendre
pour une minute.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, on
peut suspendre l'article 115 sans qu'il y ait suspension. On reviendra.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Marcil): Donc nous allons... Ha, ha, ha!
Donc, nous allons suspendre l'article 115, donc on réglera tout
ça tantôt. Et j'appelle maintenant l'article 116.
M. Côté (Charlesbourg): "La procédure de
convocation des séances du conseil d'administration est
déterminée par règlement du conseil et
déposée auprès de la régie régionale".
Le Président (M. Marcil): Ça va? C'est assez
clair.
M. Chevrette: Là c'est biffé. T'as un papillon.
Vous avez un papillon, M. le ministre?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Chevrette: Vous aviez enlevé la régie
régionale.
M. Côté (Charlesbourg): je vais être
obligé d'aller voir un "ophtalmo", si jamais il veut me recevoir!
supprimer, dans les deuxième et troisième lignes, les mots "et
déposée auprès de la régie régionale".
Le Président (M. Marcil): L'amendement est
adopté?
M. Chevrette: Je suis d'accord avec l'amendement.
Le Président (M. Marcil): L'article 116 est adopté
tel qu'amendé.
M. Chevrette: Oui monsieur.
Le Président (M. Marcil): J'appelle l'article 117.
M. Côté (Charlesbourg): "Les séances d'un
conseil d'administration sont publiques; toutefois le conseil peut
décréter le huis clos pour étudier tout sujet qui peut
causer préjudice à une personne. "Le conseil d'administration
doit tenir, lors de chaque séance, une période de questions."
La Commission d'accès à l'information nous a
demandé un papillon, que je vous transmets à l'instant, M. te
Président. Remplacer dans les deuxième et troisième lignes
du premier alinéa tout ce qui suit le mot "clos" par les mots "notamment
lorsqu'il l'estime opportun pour éviter un préjudice à une
personne et lorsqu'il délibère sur la négociation des
conditions de travail". Deuxièmement, ajouter, à la fin,
l'alinéa suivant: "Les documents déposés ou transmis au
conseil d'administration et les renseignements fournis lors des séances
publiques, de même que les procès-verbaux de ces séances
ont un caractère public, sous réserve de la protection des
renseignements personnels qu'ils contiennent."
Le Président (M. Marcil): Avez-vous une copie, M. le
député de Joliette?
M. Chevrette: Oui. C'est parce que c'est par rapport à...
M. le Président...
Le Président (M. Marcil): Oui, M. le député
de Joliette.
M. Chevrette: Les séances du conseil... Je veux essayer de
comprendre le tout là. "Les séances d'un conseil d'administration
sont publiques" ça, ça va. Toutefois ils peuvent
décréter le huis clos.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: "Notamment lorsqu'il l'estime opportun pour
éviter un préjudice à une personne et lorsqu'il
délibère sur la négociation des conditions de travail".
C'est toujours là ça?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Et c'est là que vous ajoutez un autre
alinéa...
M. Côté (Charlesbourg): À la demande de la
Commission d'accès à l'information.
M. Chevrette: Les documents déposés...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Chevrette: Et puis enfin, il y a la période des
questions.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Chevrette: O.K. À l'article 117, le premier
alinéa dans ce cas-là...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: ...peut décréter le huis clos
lorsqu'il l'estime opportun pour éviter un préjudice à une
personne. Je ne sais pas comment c'est écrit dans le Code scolaire mais
ça m'ap-paraissait être une des formules intéressantes du
Code scolaire. C'est que quand on traite le dossier d'un individu...
M. Côté (Charlesbourg): Je pourrais peut-être
vous les donner là. Dans la Loi sur l'instruction publique, on dit
à l'article 167: "Les séances du conseil des commissaires sont
publiques; toutefois, le conseil peut décréter le huis clos pour
étudier tout sujet qui peut causer un préjudice à une
personne." Dans la Loi sur les corporations municipales et intermunicipales de
transport, à l'article 23.2, il est dit: "Le conseil d'administration
doit réserver, à chaque assemblée, une période au
cours de laquelle les personnes présentes peuvent poser des questions
orales aux membres du conseil." Donc, c'est pour d'autres choses publiques.
M. Chevrette: Oui, c'est la seule nuance que j'ai. Ce n'est pas
marqué dans le Code scolaire cependant que les décisions sont
publiques. Si m'apparaft que le bout où vous avez raison, ça
ressemble étrangement à ce qu'il y a là. Sur le
vocabulaire, je m'en fous. Mais c'est que tu as le droit de
délibérer à huis clos pour un dossier d'individu, par
exemple, sauf que la décision, elle...
Une voix: La résolution.
M. Chevrette: ...la résolution, elle doit être prise
en public.
Une voix: Oui.
M. Chevrette: Et à mon point de vue,, c'est...
Le Président (M. Marcil): Dans le Code municipal, c'est la
même chose. Dans le Code scolaire, c'est la même chose.
M. Chevrette: C'est partout ça.
Le Président (M. Marcil): Si vous décidez de
congédier quelqu'un, il faut qu'il y ait une résolution.
M. Côté (Charlesbourg): Les motifs ne sont
pas...
M. Chevrette: Les motifs sont à huis clos.
Le Président (M. Marcil): Le débat peut se faire
à huis clos...
M. Côté (Charlesbourg): ...sur fa place publique
mais la décision émane du conseil.
Le Président (M. Marcil): ...mais la résolution,
elle est adoptée publiquement.
M. Chevrette: Non, non, mais concrètement, qu'est-ce qui
se fait? Les commissaires se retirent ou bien c'est nous qui nous retirons, le
public? Ils délibèrent et quand iis reviennent: Je propose la
suspension pour trois semaines de tel individu ou bien le congédiement
de tel individu.
Le Président (M. Marcil): Vous n'êtes pas
obligé de rédiger au procès-verbal les raisons.
M. Côté (Charlesbourg): je pense que, dans un cas
comme celui-là, il est clair que la décision doit être
publique. évidemment, c'est plus achalant lorsqu'on parle des
négociations des conditions de travail.
M. Chevrette: Mais là, on n'a plus l'exclusion de
l'individu qui se retire...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: ...comme on avait antérieurement. Dans les
faits, ils se retiraient quand ils pariaient de conditions de travail.
Là, on ne demande plus aux individus de se retirer. On dit: Voici,
ça, ça peut être du huis clos. Non, non, mais on peut
décréter le huis clos sur une condition de travail mais il n'y a
plus l'exclusion du représentant. O.K. S'il n'y a plus l'exclusion du
représentant, si on a voulu décréter le huis clos, c'est
précisément pour ne pas avoir à faire le débat
devant le public. À partir de ça, les décisions qui
s'ensuivraient, elles, devraient être publiques. S'ils décident de
dire qu'ils coupent tous les retards, il y a des négociations
collectives, il y a des moyens de pression. Supposons que tout le monde arrive
en retard, la décision, c'est de couper tous les quarts d'heure ou bien
de dire: Ne voulant pas mettre d'huile sur le feu, nous ne coupons pas les
quarts d'heure. Ça, c'est leur décision. La décision ne
peut pas ne pas être publique. C'est une décision
administrative.
Une voix: Une résolution, il faut qu'elle soit publique
pour qu'elle soit valable.
M. Chevrette: C'est une question d'attitude.
ils ne sont pas obligés de passer une motion du tout. s'ils
disent: on adopte telle attitude, ils ne sont pas obligés... ça,
c'est administratif. ça ne demande pas de décision du
conseil.
Le Président (M. Marcil): Mais ce n'est pas implicite
quand même, ça, dans le fonctionnement des conseils
d'administration.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Si on reprenait
ça. Si on reprenait l'article. On dit: "Les séances d'un conseil
d'administration sont publiques; toutefois, le conseil peut
décréter le huis clos pour étudier tout sujet qui peut
causer préjudice à une personne." On dit avec notre papillon:
Remplacer dans les deuxième et troisième lignes du premier
alinéa tout ce qui suit le mot "clos" par les mots "notamment lorsqu'il
l'estime opportun pour éviter un préjudice à une personne
et lorsqu'il délibère sur la négociation des conditions de
travail". Ça va, ça? Et on ajoute par la suite, à la
demande de la Commission d'accès à l'information: "Ces documents
déposés ou transmis au conseil d'administration et les
renseignements fournis lors des séances publiques de même que les
procès-verbaux de ces séances ont un caractère public,
sous réserve de la protection des renseignements personnels qu'ils
contiennent."
M. Chevrette: C'est parce que là, c'est doublé
à la fois du caractère de huis dos et de confidentialité
des documents et on peut se retrancher derrière cet article-là de
la Commission d'accès à l'information pour ne pas produire des
documents, sous prétexte qu'il y a un paragraphe à
l'intérieur dudit document. Ce qu'on conseille, nous, c'est que les
parties confidentielles soient extraites des documents mais qu'elles soient
rendues publiques.
M. Côté (Charlesbourg): Comme c'est à la
demande de la Commission d'accès à l'information, là,
je...
M. Chevrette: Mais même si c'est à leur demande,
ça leur crée beaucoup de choses, mais ça crée des
problèmes en maudit aux citoyens. Il s'agit de se servir de ce genre
d'article-là, que je comprends, ça fait bien leur affaire
d'écrire ça. Mais moi, je suis là pour le citoyen.
M. Côté (Charlesbourg): Bien, moi aussi.
M. Chevrette: Moi, je dis, que ça peut être un
instrument très très avantageux pour un conseil d'administration.
Ils ont seulement à mettre une couple de paragraphes de faits personnels
et ça rend le document... Là tu es obligé de faire une
requête devant la Commission d'accès à l'information pour
aller chercher le document, ils vont en extraire le petit bout et là,
ils vont le rendre public. On est en train de judiciariser au bout,
là.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais faire parler tout de
suite la Commission d'accès à l'information pour savoir si on est
locomotive ou wagon...
M. Chevrette: Parce que telle que rédigée, elle me
fait peur.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais en tout cas, si
c'est ça qui existe dans les autres, on vivra du mieux qu'on peut
avec.
Le Président (M. Marcil): Donc, nous suspendons 117.
M. Gautrin: Attendez, j'ai une question là.
Le Président (M. Marcil): Oui, excusez-moi, M. le
député de Verdun, je vous reconnais maintenant. Je sais que vous
avez levé la main tantôt.
M. Chevrette: Vous avez droit à deux, si vous voulez.
Une voix: Ha, ha, ha! Tu as droit à deux par jour.
M. Gautrin: Bon. Là, vous dites "peut", si je regarde
l'article 117, vous écrivez: "Le conseil peut décréter le
huis clos". Et dans les commentaires du papillon que vous avez
déclaré, vous utilisez le mot "doit" pour ce qui touche les
conditions de travail. Vous dites: Le huis clos doit être maintenu lors
de délibérations sur la négociation des conditions de
travail. Si je reprends le texte tel qu'amendé, vous dites simplement...
Tel qu'amendé, vous direz: Le conseil peut déclarer ie huis clos
sur les conditions de travail. Alors, je pense que votre esprit, c'est que le
conseil doit déclarer le huis clos sur les conditions de travail, si je
me fie aux commentaires qui sont ici au niveau du...
M. Chevrette: II faut que ce soit "peut" parce que...
M. Côté (Charlesbourg): Mes commentaires ont
été dans d'autres circonstances plus appropriés
qu'à ce moment-ci. Je pense que c'est "peut". Je pense qu'on doit se
retrouver dans une situation de "peut"...
M. Chevrette: C'est vraiment "peut". D'ailleurs, ce n'est pas
avantageux...
M. Gautrin: Moi, je n'ai pas d'objection... M. Chevrette:
Oui, c'est vraiment "peut".
M. Gautrin: ...du tout, mais ce que je voulais, c'est la
cohérence entre les commen-
taires et le texte.
Le Président (M. Marcil): Donc, la cohérence
étant établie...
M. Gautrin: Donc, c'est "peut" et on maintient le "peut".
Le Président (M. Marcil): Nous allons suspendre et
l'amendement et l'article 117, et j'appelle l'article 118.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, on
peut peut-être régler 114 et 115, compte tenu que...
Le Président (M. Marcil): Ah bon. Vous êtes
prêt, on va revenir à 114, 115.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, à 114, on dit:
Remplacer le deuxième alinéa par le suivant: "Le
vice-président remplace le président en son absence ou s'il est
empêché d'agir temporairement. "
Le Président (M. Marcil): Ça, c'est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Marcil): Ça va. L'amendement est
adopté, l'article 114 est adopté tel qu'amendé. J'appelle
l'article 115.
M. Côté (Charlesbourg): 115. Premièrement,
remplacer dans les première et deuxième lignes, les mots "du
conseil d'administration ou la personne désignée pour le
remplacer" par les mots "ou le vice-président du conseil
d'administration". Deuxièmement, ajouter à la fin de l'article,
les mots suivants: "ou un médecin, un dentiste ou un pharmacien qui
exerce sa profession dans l'un des centres exploités par cet
établissement".
Le Président (M. Marcil): L'amendement est
adopté?
M. Chevrette: Un instant, on n'a pas... Pour le médecin,
là, je n'ai pas...
Le Président (M. Marcil): Ah! On n'avait pas encore
parlé du médecin.
M. Chevrette: En d'autres mots, il n'y a pas de pharmacien, il
n'y a pas de médecin et il n'y a pas de dentiste...
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Marcil): L'amendement est adopté.
L'article 115 est adopté tel qu'amendé?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Marcil): Ça va. Donc article 116.
On nous dit que...
M. Chevrette: C'est réglé.
M. Côté (Charlesbourg): C'est réglé.
Il est adopté.
Le Président (M. Marcil): L'article 117 est en suspens.
J'appelle l'article 118.
M. Côté (Charlesbourg): "le quorum aux
séances du conseil d'administration est constitué de la
majorité de ses membres en fonction, dont le président du
conseil. "
M. Chevrette: Ou le vice-président. Là, on est
obligés d'être cohérents. On appelle ça de la
concordance.
Le Président (M. Marcil): On ajoute: dont le
président du conseil ou son vice-président, si ce dernier est
absent. C'est ça? Donc, avec la concordance... M. le ministre, article
118. On ajoute... Est-ce que vous voulez ajouter?
M. Côté (Charlesbourg): Le quorum aux séances
du conseil d'administration est constitué de la majorité de ses
membres en fonction, dont le président et le vice-président du
conseil?
Le Président (M. Marcil): Non. Dont le
président...
Une voix: Ou.
Le Président (M. Marcil): Ou le vice-président, en
l'absence du président. Quelque chose comme ça.
M. Chevrette: c'est une concordance. ça veut dire que si
le président n'y est pas...
Le Président (M. Marcil): Ça pourrait être
"ou le vice-président".
Une voix: Quel numéro?
M. Chevrette: 77, avant-projet. Regardez le 77 de l'avant-projet.
Il n'était pas bon? Il y a des bouts qui sont pas pire. Il faut les
prendre. La moitié des membres en fonction, par exemple. Demandez
ça aux juristes. On n'a qu'à poser la question. La moitié
des membres en fonction, s'il y a quatre vacances, "c'est-u" la moitié
de ce qui reste? Vous ne riez donc pas, d'abord. Je suis bien content d'avoir
posé ma question.
Le Président (M. Marcil): Parce que sans ça, avant
que le remplacement se fasse, vous ne pouvez quasiment pas siéger.
M. Chevrette: Mais si c'est un conseil de
18, qu'il y a 4 vacances, ça fait 14, la majorité c'est 8.
8 sur 18, ce n'est même pas la moitié du conseil. On a un conseil
d'administration, qui fait dur. C'est la majorité au moins des
membres...
M. Côté (Charlesbourg): Constituant...
M. Chevrette:... constituant le conseil. Ça n'a pas
d'allure. En bas de la majorité simple, ça fait dur.
M. Côté (Charlesbourg): Si on dit la majorité
de ses membres, pas nécessairement en fonction.
M. Chevrette: De ses membres.
M. Gautrin: Ça, c'est les membres, ce n'est pas...
Le Président (M. Marcil): Oui, M. le député
de Verdun.
M. Gautrin: Le débat c'est entre membres et postes. Si
c'est les membres, ça veut dire les gens qui sont réellement
membres du conseil d'administration. L'argument du député de
Joliette c'est de prendre la majorité des postes. C'est-à-dire
que si le conseil a de facto 18 le quorum sera de 9. C'est en fonction soit des
postes, soft des membres. Et vous, vous plaidez en faveur des postes, si je
comprends.
M. Chevrette: Autrement on tombe à même pas la
moitié d'un conseil.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça.
Le Président (M. Marcil): Le député de
Joliette veut seulement qu'il y ait un sens au quorum.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais qu'on soit
toujours au moins dans une situation où c'est la moitié, au
moins, plus un des gens.
M. Chevrette: Qui devrait constituer un conseil.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Gautrin: Ça fait la moitié plus un des
postes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Marcil): Est-ce qu'on va suspendre
l'article 118, M. le ministre et on va y revenir un peu plus tard?
M. Chevrette: Le notaire est en train de griffonner.
M. Gautrin: Vous regardez tout ce qui se passe?
M. Chevrette: 18, c'est 10, c'est ça. Mais ça n'est
pas exagéré ça, la moitié...
Le Président (M. Marcil): M. le député de
Verdun, voulez-vous que votre conversation soit enregistrée au
Journal des débats ou bien si... J'aimerais le savoir.
(Suspension de ta séance à 11 h 7)
(Reprise à 11 h 8)
Le Président (M. Marcil): Nous allons reprendre les
travaux.
M. Côté (Charlesbourg): Dans toutes les lois
jusqu'à maintenant, c'étaient toujours les membres ou les membres
en fonction...
M. Chevrette: Oui, les membres en fonction à l'état
actuel et dans l'avant-projet aussi.
M. Côté (Charlesbourg):... ou les membres
présents. Mais ça ne semble pas combler nos attentes à ce
moment-ci puisqu'on peut retrouver les membres en fonction avec un quorum qui
est inférieur à la moitié, des sièges du conseil
d'administration et qui déciderait...
M. Chevrette: C'est ça, c'est très bien
ça...
M. Côté (Charlesbourg):... et je pense qu'à
ce moment-ci, ce n'est pas ça qui est acceptable. S'il y a des postes
vacants, il faut quand même maintenir la ligne d'une plus grande
participation de ceux qui restent pour qu'ils soient capables de siéger
et de décider.
M. Chevrette: Oui. Le quorum ne peut jamais être moins de
la moitié du nombre de postes au conseil...
M. Trudel:... de postes au conseil.
M. Chevrette: Ça, c'est très bien dit, un notaire
ne ferait pas mieux.
Le Président (M. Marcil): sauf qu'on ne peut pas dans la
loi, établir un quorum en fonction du poste, ça c'est les...
M. Côté (Charlesbourg): Ça n'existe pas, un
poste. C'est les membres qui existent au conseil. Le conseil est formé
des membres suivants.
Le Président (M. Marcil): C'est les gens qui sont membres.
Donc, il faut trouver une formule qui demande le plus possible...
M. Chevrette: Bon. Le conseil, O. K.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense qu'on vient de
trouver. Mme Demers, dans sa sage expérience, très vaste
expérience, vient de trouver. C'est que les membres en fonction font
référence à des gens qui occupent la fonction par rapport
à des gens dont le poste est vacant. Et lorsqu'on dit "ses membres",
ça fait référence à la totalité des
personnes au conseil. Donc, lorsqu'on dirait "constitué...
M. Chevrette: De la majorité de ses membres...
M. Côté (Charlesbourg):... de la moitié de
ses membres...
M. Chevrette: Vous avez raison. Ça a de l'allure.
M. Côté (Charlesbourg):... ça, ça veut
dire qu'à ce moment-là...
M. Chevrette: C'est pour ça que vous survivez au
ministre.
M. Gautrin: Qu'ils soient en fonction ou non.
Le Président (M. Marcil): Non, c'est parce qu'elle n'a pas
à être élue.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Non. On éliminerait
à ce moment-là "en fonction"...
M. Chevrette: Enlève "fonction".
M. Côté (Charlesbourg):... on enlève "en
fonction"...
M. Chevrette: Effectivement, ses membres, c'est la
totalité du conseil.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ce que je vous avais
dit tantôt inconsciemment, mais je ne pensais pas que c'était la
vérité absolue; on s'égare comme ça à
l'occasion. Alors, ça se lirait comme suit: Le quorum aux séances
du conseil d'administration est constitué de la moitié de ses
membres, dont le président ou le vice-président. "
Une voix: O. K.
M. Trudel: On le savait qu'il ne peut jamais y en avoir
moins...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. M.
Trudel:... que 9 sur 18, 10.
Le Président (M. Marcil): Donc, ça ferait l'affaire
de tout le monde? Avant de l'adopter je vais attendre de recevoir le papillon.
Nous allons le suspendre, M. le ministre, pour passer à 119?
M. Chevrette: Ça va.
M. Côté (Charlesbourg): Ça va?
M. Chevrette: Oui, adopté.
Le Président (M. Marcil): Juste une seconde, il faut que
j'attende que... Il faut que j'attende de recevoir l'écrit.
M. Côté (Charlesbourg): Le nouvel article serait
celui-là. Il faudrait l'écrire. Ils sont en train de
l'écrire, M. le Président.
M. Chevrette: On veut aller vite mais ils ne veulent pas.
Le Président (M. Marcil): Donc je le suspends, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): On s'est entendus, il s'agit
de...
Le Président (M. Marcil): On s'est entendus. J'appelle
l'article 119.
M. Côté (Charlesbourg): "Sous réserve de
l'article 148, les décisions du conseil d'administration sont prises
à la majorité des voix des membres présents. "
En cas de partage des voix, le président du conseil ou la
personne désignée pour le remplacer dispose d'une voix
prépondérante. " Évidemment, on va le traîner
jusqu'à la fin.
Une voix: C'est une question de concordance.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça. En cas
de partage des voix, le président du conseil ou le vice-président
dispose d'une voix prépondérante.
M. Gautrin: Ou le vice-président, le cas
échéant, c'est-à-dire si le président remplace.
Le Président (M. Marcil): oui, ça on s'entend sur
ça. c'est parce que moi je ne peux pas faire adopter les articles si je
n'ai pas les papillons.
M. Chevrette: Mais les décisions... Vous l'avez à
119, ce qu'on cherchait tantôt: les décisions des commissions
scolaires. Vous vous rappelez ce dont on discutait à 115.
M. Côté (Charlesbourg): 117, je pense.
M. Chevrette: Les séances d'un conseil d'administration
sont publiques. Oui. Mais les décisions. Ici, vous avez les
décisions, à 119. Les décisions du conseil sont publiques.
On pariait des séances qui sont publiques à 117, ici on parie des
décisions du conseil qui sont publiques.
M. Côté (Charlesbourg): Dans 119, il n'y a pas de
"publiques" là. Dans 119...
M. Chevrette: Ah non! Sont prises à la... Pourquoi est-ce
qu'on ne le met pas là?
M. Côté (Charlesbourg): Je pense qu'on va y arriver,
avec les informations qu'on a eues de la Commission d'accès à
l'Information, nos...
M. Gautrin: Moi j'ai une question sur 119.
Le Président (M. Marcil): M. le député de
Verdua
M. Gautrin: Ma question sur 119 c'est la suivante: Est-ce que les
décisions du conseil d'administration doivent être prises dans une
séance d'un conseil d'administration? Je m'explique. Il y a eu des
conseils d'administration sur lesquels j'ai siégé, où des
conférences téléphoniques pouvaient tenir lieu d'endroit,
où des décisions étaient prises en cas d'urgence. Est-ce
que ce genre de choses, c'est quelque chose qu'on va laisser ou pas? Est-ce que
c'est permis dans le texte de la loi ou...
M. Chevrette: II faut que ce soit entériné par un
conseil.
M. Gautrin:... est-ce que ce n'est pas permis? Dans l'esprit de
ce que vous proposez, est-ce que c'est indus ou ce n'est pas inclus?
M. Chevrette: On l'a à 120.
M. Gautrin: Non, 120 c'est par écrit, 120 ça prend
tous les membres. Mais une décision majoritaire dans une
conférence téléphonique où il y aurait quorum,
est-ce que c'est quelque chose qu'on exclut réellement?
Le Président (M. Marcil):non, c'est parce qu'on dit
déjà par la loi que les réunions du conseil
d'administration sont publiques. donc au départ...
M. Gautrin: non, les séances d'un conseil
d'administration. la question que je veux poser c'est: une décision
peut-elle être prise hors d'une séance?
Une voix: Non.
M. Gautrin: Non, ce n'est pas clair qu'une décision
pourrait être prise hors d'une séance à cause de 120.
M. Côté (Charlesbourg): Écoutez, une chose
est certaine, c'est mon opinion à moi - on verra sur le plan
légal - il n'est pas question qu'il se tienne de conseil
d'administration au téléphone.
M. Gautrin: Bon, alors ce sera clair dans les galées
pour...
M. Côté (Charlesbourg): Qu'on échange de
l'information au téléphone en vue d'une séance, qui, elle
sera plus formelle sur le plan des décisions, ça fait partie de
l'ère des communications.
M. Gautrin: Ça marche.
M. Côté (Charlesbourg): mais qu'on tienne des
séances de conseil d'administration au téléphone,
ça, c'est une autre affaire, et je suis...
M. Chevrette: On ne fera pas des élections pour des gars
qui veulent se téléphoner.
Le Président (M. Marcil): Non. Je comprends bien, M. le
ministre, que vous voulez dire qu'un centre d'accueil ce n'est pas une
multinationale.
M. Chevrette: Non, mais même là, il entérine
par la suite dans les procès-verbaux. Il ne faut pas commencer
ça.
M. Trudel: Je comprends que la règle
générale... On n'est pas pour dire de ne pas commencer à
faire des réunions par téléphone, mais il y a des
situations où des membres désirent participer à des
réunions de conseil d'administration parce qu'il y a des
décisions importantes et qu'ils souhaitent être là par
conférence téléphonique. J'ai particulièrement
à la mémoire une décision d'un conseil d'administration
d'une certaine université qui visait à destituer un officier
supérieur et un membres socio-économique du conseil
d'administration qui était en Bretagne, mais qui souhaitait,
évidemment, participer à la réunion du conseil
d'administration. Parce que, regardez, en particulier à 148: si vous
voulez destituer le directeur général ou si vous voulez lui
réduire son traitement, il faut que ce soit aux deux tiers des voix, en
plus. Et là, je comprends que ça demande la majorité, mais
je pense qu'il ne faut pas exclure la possibilité de participer.
M. Côté (Charlesbourg): Mais qu'on donne la
possibilité à quelqu'un de participer à un conseil
d'administration, à un individu qui est à quelque part puis qui a
quelque chose à dire par rapport à un conseil d'administration
qui a quorum, qui siège et qui doit décider, c'est une
autre chose. C'est une question d'information, d'accès à
l'information. Donc, quelqu'un qui peut être en communication
téléphonique pour donner de l'information à un conseil
d'administration qui en a besoin, c'est une chose, mais qu'on permette à
quelqu'un au téléphone...
Le Président (M. Marcil): De voter.
M. Côté (Charlesbourg):... de voter, c'est une autre
chose, au niveau du conseil d'administration.
Le Président (M. Marcil): Non, non. Ça ne se peut
pas, ça.
M. Trudel: Oui, oui, ça se peut. Le Président
(M. Marcil): Ah! non. M. Trudel: Techniquement, ça se peut.
Le Président (M. Marcil): Pardon?
M. Trudel: Techniquement, ça se peut, certain.
Le Président (M. Marcil): Non, non. Légalement, ce
n'est pas possible.
M. Trudel: Ah! oui. Ah! tout à fait, légalement.
Légalement, c'est tout à fait...
M. Gautrin: Ah! Légalement, je m'excuse, je n'ai pas
cessé de jaser, j'étais contre ça, mais ça s'est
déjà fait.
M. Trudel: À cette même occasion que je vous cite,
le jurisconsulte qui a permis la votation par téléphone
était un avocat de l'Assemblée nationale du Québec, que
nous avions demandé spécialement pour être sûr
qu'effectivement c'était légal. Effectivement, c'est
légal, pourvu que les règlements, dans ce cas-là, le
prévoient. C'est parce que, regardez, il y a une situation nouvelle qui
se présente au niveau de l'économie générale du
système: on n'a plus des conseils d'administration juste pour un
établissement, maintenant. On a des conseils d'administration pour
certaines catégories.
Une voix: La loi 160.
M. Trudel: On a maintenant des conseils d'administration
unifiés pour certaines catégories d'établissement. Et
ça, ça augmente la distance, effectivement, de provenance des
membres du conseil d'administration. Bon.
M. Côté (Charlesbourg): S'il vous plaît, je
m'excuse, il n'est pas question d'aucune manière que je permette que
l'on tienne des conseils d'administration au téléphone. Ça
n'a pas de bon sens. C'est clair, ça n'a pas de bon sens, pour toutes
sortes de raisons qu'on pourrait imaginer. Que l'on veuille se servir du
téléphone pour avoir la meilleure information possible dans le
processus d'une prise de décision plus éclairée, O. K.,
mais que la décision se prenne autour de la table de ceux qui sont
présents, et on vient de fixer le minimum de règles pour
s'assurer qu'il y a une majorité présente au conseil qui va
prendre la décision. Ça me paraît, là... Mais, de
grâce... Demain matin, mon "chum" est en Europe, effectivement, puis on
est quatre à quatre au conseil, on dit: Attendez un petit peu, je vais
appeler mon "chum", je vais appeler le neuvième membre. Il est en Europe
et puis il n'est même pas dans le contexte de la discussion. Je vais
dire: Pourrais-tu voter? Il dit: Oui, je vote avec Côté, moi.
Pendant ce temps-là, vous êtes pogné les culottes à
terre parce que les "chums" de l'autre, il ne peut pas les rejoindre au
téléphone, lui. Il va manquer de lignes tantôt pour savoir
qui va venir voter au conseil d'administration. C'est loufoque. Non, non. La
qualité de l'information aux individus est une chose dans le but de
prendre une décision éclairée, mais pas dans le but du
voter sur une décision.
Le Président (M. Marcil): M. le ministre, si on y va
même par l'absurde, vous pourriez établir le quorum avec des gens
un peu partout.
M. Trudel: Non, mais par ailleurs, M. le ministre...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Marcil): M. le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
M. Trudel:... il me semble qu'on n'est pas obligé
d'inclure ça dans la loi, la possibilité, parce qu'il va y avoir,
par ailleurs... Les établissements vont être amenés
à adopter un règlement sur le fonctionnement du conseil
d'administration. L'établissement va avoir à adopter un
règlement, des règles, quant au fonctionnement du conseil
d'administration. C'est, généralement, ce qu'on appelle, dans les
établissements, le règlement de régie interne
numéro un, là. C'est le règlement général
qui prévoit le fonctionnement des établissements, dont le
fonctionnement du conseil d'administration. Parce qu'il y a toutes sortes
d'autres situations qui peuvent se présenter. La loi donne les seuils
minima qui doivent être respectés et je conviens que pour ce qui
est... Il y a une question... On n'est pas pour se mettre à exposer ici
chacun des détails et chacune des situations particulières. Moi,
il me semble que juste libellé comme ça, je l'accepte, là.
Moi, je conclus que ça n'empêche pas de tels gestes à
condition que le règlement le prévoie et, sauf erreur, le
règlement doit être approuvé par la
régie régionale.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, si on se comprend,
là, l'article se lirait comme suit: Sous réserve de l'article
148, les décision du conseil d'administration sont prises à la
majorité des voix des membres présents. En cas de partage des
voix, le président du conseil ou le vice-président dispose d'une
voix prépondérante.
M. Trudel: Bon. Ça, ça va. On laisse tomber la
conférence téléphonique, l'explication que je me donnais.
Par ailleurs, à l'article 148, ça prend les deux tiers...
Le Président (M. Marcil): Juste avant. M. le
député de Verdun.
M. Gautrin: Mais on s'entend bien, quand on dit "membres
présents", c'est présent physiquement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Gautrin:
C'est bien le sens de...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est le sens qui est
donné.
Le Président (M. Marcil): Oui, oui, c'est ça.
Ça va? O. K. M. le député de
Rouyn-Noran-da-Témlscamingue. Vous étiez à l'article
148.
M. Côté (Charlesbourg): À l'article 148.
M. Trudel: À l'article 148, ce sont les deux tiers pour
destituer le directeur général ou réduire son
traitement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Bon. Puis, pour l'engagement?
Généralement, ça, à quoi ça correspond,
c'est le pouvoir de gérance, grosso modo, dans un établissement.
Si tu congédies, tu engages. Si ça prend les deux tiers pour
destituer de la fonction... Et il y a une autre dimension dans ce que je veux
soulever. Quand tu entres comme directeur général d'un
établissement et que, théoriquement, tu serais engagé
à la majorité simple des voix, admettons que ça ne traduit
pas un consensus terrible dans l'établissement. Et qu'on puisse exiger
que pour l'engagement, il le soit également aux deux tiers, ça
m'apparaît être le minimum pour dire: Bon, la personne qui occupe
la direction de l'établissement et à qui on va confier
tantôt, selon l'esprit du projet de loi, des responsabilités
extrêmement importantes... On renforce le rôle, là, et il y
a des contestations assez immenses là-dessus. Ce n'est pas
négligeable de dire qu'il doit y avoir les deux tiers des membres qui
donnent leur aval à l'engagement du directeur général de
l'établissement.
Le député de Verdun a même des expériences
dans le domaine universitaire. C'est beaucoup plus fort que cela dans ce type
d'institution là. c'est-à-dire qu'on doit avoir une
recommandation favorable dans bien des universités, de différents
corps d'emplois, entre autres, les professeurs, les chercheurs. Tout ce que je
dis ici, c'est qu'il me semble qu'on se donne une espèce de garantie que
le directeur générai de l'établissement, compte tenu aussi
des catégories de personnes qui sont au conseil d'administration, que la
majorité des catégories de membres l'acceptent ou disent: Oui,
c'est cette personne-là.
M. Côté (Charlesbourg): J'ai l'impression qu'on va
avoir une bonne discussion sur le D. G. quand on va arriver à ces
articles-là. Je pense qu'on peut peut-être garder notre discussion
pour ce moment-là. Dans le cas particulier de l'article 148, on parie de
destitution ou de salaire diminué. Il s'agira de discuter de l'exigence
qu'on a, au niveau du conseil d'administration, quant à sa nomination.
Est-ce que c'est 50 % ou si c'est effectivement 66 %? On verra.
Le Président (M. Marcil): Sur l'article 119, ce qu'on
vient de préciser, c'est: Les gens présents à
l'assemblée.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Marcil): Je pense que c'est ça qui
était fondamental.
M. Côté (Charlesbourg): Et même, on en
discutera...
Le Président (M. Marcil): Est-ce que vous avez le papillon
ou bien si ce n'est pas prêt?
M. Trudel: Non. C'est parce qu'on faisait
référence, sous réserve de l'article 148.
Le Président (M. Marcil): oui, oui, je comprends, sauf
que j'aimerais mieux qu'on traverse le pont quand on sera rendus à la
rivière.
M. Côté (Charlesbourg): Mais on y arrivera à
l'article 148, en gardant a l'esprit l'idée. Et je vous dis qu'à
l'article 129 on dit: "Le conseil d'administration doit, entre autres, engager
le directeur général et nommer les cadres supérieurs"
Donc, à ce moment-là c'est...
M. Trudel: 119? M. Côté (Charlesbourg): 129.
Le Président (M. Marcil): 129.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Marcil): On les prendra un après
l'autre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Marcil): Simplement, le temps que vous
allez prendre pour rédiger le papillon, c'est tout simplement pour vous
dire que l'ordre de la Chambre était de siéger ce matin, de 9 h
30 à 11 h 30. Donc, j'aimerais avoir le consentement des gens pour
poursuivre jusqu'à 12 h 30.
M. Côté (Charlesbourg): On s'est entendus
jusqu'à 12 heures, M. le Président.
Le Président (M. Marcil): Jusqu'à 12 heures?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Marcil): O. K. Donc consentement
jusqu'à 12 heures.
M. Côté (Charlesbourg): On pourrait, M. le
Président, avec votre permission, régler l'article 119.
Le Président (M. Marcil): Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais vous donner le
papillon. Remplacer, dans les première et deuxième lignes du
deuxième alinéa, les mots "la personne désignée
pour le remplacer" par les mots "le vice-président".
Le Président (M. Marcil): Est-ce que l'amendement est
adopté? Oui, pour l'article 119.
M. Côté (Charlesbourg): 119.
Le Président (M. Marcil): On s'était entendus
tantôt, il s'agissait juste de le rédiger. Voulez-vous que je vous
le relise?
M. Trudel: Oui, s'il vous plaît.
Le Président (M. Marcil): Bon, l'amendement à
l'article 119, c'est: Remplacer, dans les première et deuxième
lignes du deuxième alinéa, les mots "la personne
désignée pour les remplacer" par les mots "le
vice-président".
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Marcil): Adopté. Donc l'article
119 est adopté tel qu'amendé.
M. Côté (Charlesbourg): Si on revenait à
l'article 118, juste avant...
Le Président (M. Marcil): L'article 118 maintenant, en ce
qui concerne le quorum.
M. Côté (Charlesbourg): Premièrement:
"Supprimer, dans la deuxième ligne les mots "en fonction";
deuxièmement, remplacer, dans la dernière ligne, les mots "du
conseil" par les mots "ou le vice-président". " Donc, en
conformité avec ce qu'on a discuté tantôt.
Le Président (M. Marcil): C'est adopté? M.
Trudel: Adopté.
Le Président (M. Marcil): Adopté. Donc,
l'amendement est adopté. L'article 118 est adopté tel
qu'amendé. Il y avait l'article 117 également qui était en
suspens, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, on reviendra, on est
à finaliser la...
Le Président (M. Marcil): Ça va. Donc, j'appelle
l'article 120.
M. Trudel: non, non, il n'était pas adopté
l'article 119. pardon, m. le président, vous n'avez pas adopté
l'article 119 encore. on a adopté l'amendement là.
Le Président (M. Marcil): Non, c'est parce que, moi...
M. Côté (Charlesbourg): On l'avait adopté,
mais c'est pas grave, on peut revenir.
Le Président (M. Marcil): Ah, Je m'excuse là. Donc,
l'article 119 était...
M. Trudel: Dispose d'une voix prépondérante
là...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Bon, ils connaissent ça usuellement, si je me
réfère à mes vieilles notions du code Morin là,
c'est-à-dire que le vote est pris...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, il est égal.
M. Trudel: II est égal, y compris la voix du
président du conseil?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Alors c'est le
président qui tranche. Automatiquement ça... c'est un peu comme
les règles un peu partout.
Le Président (M. Marcil): Juste pour fins d'enregistrement
au Journal des débats l'article 119 est adopté tel
qu'amendé. C'est ça?
M. Trudel: Non.
Le Président (M. Marcil): L'amendement est
adopté.
M. Trudel: On demandera au ministre de revenir si on n'est pas...
Oui, H est adopté.
Le Président (M. Marcil): Bon, merci.
M. Trudel: J'avais une question par ailleurs complètement
à côté.
Le Président (M. Marcil): Ça va.
M. Trudel: ça veut dire que la voix du président,
lorsqu'elle s'exprime à l'occasion du vote, elle devient de ce fait
même une voix prépondérante.
M. Côté (Charlesbourg): Dans la mesure où il
y a égalité, bien sûr.
M. Trudel: Dans la mesure où il y a égalité.
C'est dans la mesure où il y a égalité.
Le Président (M. Marcil): c'est ça. au conseil
municipal c'est le môme principe. le maire peut voter une deuxième
fois lorsqu'il y a égalité.
M. Côté (Charlesbourg): si c'est 5-5, puis que le
président a voté, il revote et puis ça fait 6-5. un peu
comme un maire, au moment d'un conseil où ça vote, ou c'est
l'équivalent, le maire a toujours un vote prépondérant.
là ça n'est pas le d.g.
M. Trudel: Non, non, non.
M. Côté (Charlesbourg): C'est le président du
conseil d'administration, parce que il y a une distinction...
M. Trudel: Oui, oui, c'est une distinction importante à
faire. C'est parce que, dans certains cas, j'ai vu des interprétations
où le vote prépondérant, c'était le vote à
l'occasion, appelons-le le premier là, et on disait: Bon, comme le
président a voté pour et que ça a fini 5-5, c'est donc
adopté parce que le vote du président...
M. Côté (Charlesbourg): Mais c'est aussi ça
que ça veut dire.
Le Président (M. Marcil): Bien c'est ça, c'est
ça. (11 h 30)
M. Trudel: Non, mais c'est parce que, souvent, vous savez ce qui
arrive, le président du conseil va voter oui et va s'apercevoir que
c'est à 5-5. Et là, le président du conseil
étant... Je pense que c'est de bon jugement de dire: Écoutez, on
prend une décision importante et ça va être une voix de
plus, non, je ne veux pas voter pour parce que c'est une décision
importante. Sauf que, comme il a voté la première fois, H ne faut
pas que sa voix soit prépondérante. Je cherche toujours le terme
parce que c'est un petit peu loin. C'est au niveau... Il faut que ce... Tel que
l'a expliqué le ministre, c'est ça qui doit se passer,
c'est-à-dire tu votes et après ça, il y a une
deuxième voix qui est exprimée.
M. Côté (Charlesbourg): il n'y a pas de droit de
veto. Il a le droit d'adopter parce qu'un droit de veto, ça bloque.
Alors, il a le droit d'adopter.
Une voix: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Un droit de veto, c'est que
vous bloquez.
Le Président (M. Marcil): En d'autres mots, M. le...
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: Oui, mais il peut voter contre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, H peut voter
contre.
Le Président (M. Marcil): en d'autres mots, m. le
ministre, s'il y a égalité et que le président a
voté, automatiquement, c'est adopté. c'est ça que
ça veut dire. il ne peut pas s'abstenir...
M. Trudel: Non, bien là, regardez...
Le Président (M. Marcil): ...de voter une deuxième
fois.
M. Trudel: ...M. le Président.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire...
M. Trudel: Votre interprétation... Une seconde, monsieur,
s'il vous plaît.
M. Côté (Charlesbourg): c'est la même chose.
je pense qu'on dit la même chose. on est dans une situation de quatre
à quatre et ça inclut le vote du président.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, bon, il y a deux...
Dans la logique de la pratique, il y a deux voies possible. Vous demandez
à nouveau au président comment il vote, compte tenu que son vote
est prépondérant et il va vous dire: J'appuie la
résolution. Ça vient donc de finir cinq à quatre parce que
le président a voté deux fois. Donc, l'autre voie est celle du
vote prépondérant. À partir du moment où le
président fait partie des quatre, ils sont quatre à quatre. Il
fait partie des quatre en faveur de la résolution, on dit: Votre vote
est prépondérant. On dit: Oui,
ça fait quatre et quart. C'est fini.
Le Président (M. Marcil): M. le député de
Verdun.
M. Gautrin: La question que je pose...
M. Côté (Charlesbourg): II pourrait voter contre,
bien sûr.
M. Gautrin:... c'est de savoir: Est-ce que le président
vote deux fois, c'est-à-dire est-ce que le président est
obligé d'avoir deux fois le même vote?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Gautrin: Donc, il y aurait un manque de... Une fois qu'il y a
égalité, le président peut à nouveau se
prononcer...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Gautrin:... et il peut avoir un vote qui est différent
de la première fois, c'est-à-dire qu'il peut s'abstenir...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Gautrin:... ou il peut retirer... Là, attendez.
Une voix: Donc, ce n'est pas prépondérant.
M. Gautrin: Là, ce n'est pas l'interprétation de la
présidence, mais c'est l'interprétation du ministre.
L'interprétation du ministre à l'heure actuelle, de la voix
prépondérante, c'est que le président, s'il y a
égalité des voix, peut revoter une deuxième fois mais il
n'est pas obligé de revoter...
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Gautrin:... comme il a voté la première
fois.
M. Côté (Charlesbourg): C'est sûr, c'est
sûr. C'est son rôle de président d'exercer son vote et il
peut à la fois voter oui et à la fois voter non.
M. Gautrin: C'est ça. Donc, il a réellement deux
voix à ce moment-là...
M. Côté (Charlesbourg): Bien oui. M.
Gautrin:... où il se prononce.
Le Président (M. Marcil): Sauf que ce que M. le ministre
veut dire, c'est que le président n'a pas le droit de veto. Il vote pour
ou il vote contre la deuxième fois, pour trancher la question. C'est
dans ce sens-là que j'ai interprété votre...
M. Gautrin: Ou il peut s'abstenir. M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Marcil): S'il s'abstient, à ce
moment-là, il a le droit de veto. Il empêche la résolution
de passer.
M. Gautrin: Ce qui équivaut à voter contre.
Le Président (M. Marcil): Mais M. le ministre dit qu'il
n'a pas ce droit-là. Il a un droit de...
M. Gautrin: Bien, l'interprétation que vous faites, M. le
Président, ce n'est pas l'interprétation que vient de donner
à l'heure actuelle le ministre. Je m'excuse.
Le Président (M. Marcil): Au niveau du Code municipal, le
maire peut s'abstenir de voter lorsqu'il y a égalité, donc la
résolution, automatiquement...
M. Trudel: Non, non, au conseil municipal, c'est défendu
en vertu du Code de s'abstenir.
Le Président (M. Marcil): C'est une obligation.
M. Trudel: II y a une amende!
Le Président (M. Marcil): Donc, à ce
moment-là, c'est un petit peu dans ce sens-là qu'il donne
l'explication.
M. Trudel: Je ne me souviens plus du libellé du Code
municipal mais j'ai été là pendant huit ans au conseil
municipal, il y a deux votes qui sont pris au sens où l'explique le
ministre, sauf que je ne suis pas sûr que c'est ça qui est
indiqué Ici. C'est-à-dire qu'ici, la voix du président,
elle est prépondérante. On est dix membres au conseil. Il y en a
cinq qui votent pour, y compris le président, et il y en a cinq qui
votent contre. La compréhension habituelle, c'est que sa voix est
prépondérante. Donc, c'est cinq et quart, comme disait le
ministre tantôt. Enfin, c'est plus que cinq sauf que j'ai
été placé souvent dans cette situation-là dans des
conseils d'administration ailleurs. C'est pareil. C'est le même genre
d'institution publique que l'université. Là, tu te rends compte
qu'il y a la moitié de ton conseil qui est pour et la moitié de
ton conseil qui est contre et tu te dis: De toute façon, ce n'est pas
une décision qu'on peut prendre à la majorité simple. Il
faut qu'il y ait une espèce de consensus qui se dégage, le plus
large consensus possible. Alors, quand le président du conseil reprend
le vote, tu peux faire un vote motivé et ça, ce n'est pas un vote
prépon-
dérant. C'est...
Une voix: II l'est.
M. Trudel: II est prépondérant.
M. Côté (Charlesbourg): Si vous votez contre, de
votre point de vue à vous, vous étant exprimé comme un
membre du conseil dans une première où vous dites: Oui, je suis
pour la résolution, vous arrivez à cinq à cinq. Vous
êtes président et on vous dit: M. le Président, vous devez
trancher. Vous vous assoyez dans votre poste de président et vous dites:
C'est un dossier suffisamment important pour qu'il y ait un consensus plus
large que simplement décidé par un vote
prépondérant du président. En conséquence, je vote
contre et là, vous changez votre vote radicalement. Je vote contre parce
qu'en ma qualité de président, j'estime que nous sommes dans une
situation où, effectivement, ça prend un consensus plus large que
celui que nous avons maintenant. Par contre, ça peut être une
pec-cadilIe et le président dit: J'ai déjà voté
pour, j'en ai un nouveau, je vote pour. Donc, à ce moment-là, on
fait appel au jugement d'un président en lui conférant un vote
prépondérant pour trancher des situations négativement,
positivement, mais à la lumière de ses connaissances de la
situation et de son vécu.
M. Trudel: Regardez le libellé qui avait été
employé dans l'avant-projet de loi: "en cas de partage égal des
voix". Là, on spécifie bien la situation: Le président ou
le vice-président dispose d'une voix prépondérante. Ah!
là, ça me semble plus clair. Dans le cas où c'est
égal, là, il y a une voix prépondérante qui est
accordée au président ou au vice-président. Et d'ailleurs,
si vous regardez ici, en cas de partage des voix, c'est le partage égal
là, hein? Parce que c'est...
M. Côté (Charlesbourg): Mais ça, c'est... Je
vais juste vous livrer, là, j'oserais dire la frustration de mes
légistes, parce que vous savez...
M. Trudel: Oh! J'ai un peu peur...
M. Côté (Charlesbourg):... on est toujours
obligé de faire affaire avec l'Office de la langue française et
c'est sur leur conseil qu'à l'occasion, on peut changer des choses pour
que ce soit plus français.
M. Trudel: Pour que ce soit plus français?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, en cas de partage des
voix...
M. Trudel: C'est M. Taylor qui va nous dire ça, ce qui est
plus français, moins français...
M. Côté (Charlesbourg): C'est qui?
M. Trudel: Ça va être M. Taylor qui va nous dire
ça, ce qui est plus français, moins français...
M. Côté (Charlesbourg): Ah je vais vous dire, avec
ma voix prépondérante, je vais vous référer
à M. Ryan sur ce dossier-là.
M. Trudel: O. K. On ne fera pas de crise d'hystérie pour
ça là, hein?
M. Côté (Charlesbourg): Donc, c'est à la
demande de l'Office de la langue française qu'on inscrit "en cas de
partage des voix"...
Une voix: Ce qui est égal.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça, parce
que "égal", c'est "partage" pour eux. Et c'est plus clair en
français "en cas de partage des voix". C'est clair que pour eux, c'est
égal.
M. Trudel: Si les "françologues" nous le disent...
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Marcil): Ça va?
M. Trudel: on va suivre l'avis des "françologues". juste
une petite seconde... Le Président (M. Marcil)'. oui.
M. Trudel: M. le ministre, juste une... Ce n'est pas une
tentative que je fais. Moi, je suis d'accord avec vous, sur
l'interprétation: Tu es, tu as voté, tu disposes d'une voix. Moi,
je pense qu'on pourrait indiquer "dispose d'une voix additionnelle et
prépondérante". Parce que c'est pour indiquer clairement que ce
n'est pas à l'occasion du premier vote. Mais vous devez avoir
déjà eu des situations comme ça, les juristes
là?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais disons
qu'éventuellement, on se retrouve devant les tribunaux, placez-vous dans
la peau d'un juge, O. K. ? Le juge, il va tenter d'interpréter nos
textes de loi. Des fois, on n'est pas très fiers de ce qu'il
interprète. Il a été reconnu comme la personne la plus
habilitée à faire ce genre de travail. Chapeau! Alors, quand il
est assis dans son fauteuil, dans toutes les lois, s'il dispose d'une voix
prépondérante, on dit: II y a un message qui est uniforme, qui
est assez clair que la jurisprudence s'applique. Si l'on ajoute "dispose d'une
voix additionnelle...
M. Trudel: Prépondérante.
M. Côté (Charlesbourg):
...prépondérante", il va dire: C'est quoi, la patente qu'ils
ont voulu ajouter, c'est quoi qu'il voulait dire, le législateur?
Comment on va interpréter ça demain matin là? Je ne sais
pas. Moi, je pense que je vivrais avec ce qui est là, parce que ce n'est
pas, en tout cas, ça me paraît être...
M. Trudel: On va vivre avec, M. le ministre.
Le Président (M. Marcil): Avant d'appeler l'article 120,
est-ce que votre papillon pour l'article 117 est préparé?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Puisqu'on a fait un
téléphone à la Commission d'accès à
l'information là, on aurait à 117, un papillon modifié
mais avec un ajout que demande la Commission d'accès à
l'information, en conformité avec ce qu'on a pu discuter. Il dit: 1°
remplacer, dans les deuxième et troisième lignes du premier
alinéa tout ce qui suit le mot "clos" par les mots "notamment, lorsqu'il
l'estime opportun pour éviter un préjudice à une personne
et lorsqu'il délibère sur la négociation des conditions de
travail; les décisions prises lors des séances tenues à
huis clos ont un caractère public, sous réserve de la protection
des renseignements personnels qu'elles contiennent; 2° ajouter, à la
fin, l'alinéa suivant: Les documents déposés ou transmis
au conseil d'administration et les renseignements formulés lors des
séances publiques de même que les procès-verbaux de ces
séances ont un caractère public, sous réserve de la
protection des renseignements personnels qu'ils contiennent.
M. Trudel: Les renseignements formulés?
Le Président (M. Marcil): C'était dans le but,
justement...
M. Côté (Charlesbourg): Fournis. Excusez. J'ai
définitivement besoin de contacts avec un spécialiste.
Une voix: Pour voir clair.
M. Trudel: Vous allez payer de l'impôt
là-dessus.
M. Côté (Charlesbourg): Où ça?
M. Trudel: Pour l'examen de la vue.
M. Côté (Charlesbourg): Ah oui? Où
ça?
M. Trudel: Les services optométriques. Ce n'est pas
adopté, mais c'est prévu dans le budget.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Ce n'est pas adopté, mais c'est prévu
dans le budget.
M. Côté (Charlesbourg): Quel budget?
M. Trudel: Le budget de votre collègue, M. Levesque
(Bonaventure).
M. Côté (Charlesbourg): II y avait un paragraphe,
mais...
M. Trudel: Non, dans les équilibres financiers.
D'ailleurs, c'est à se demander si l'impôt-services ne sera pas
appliqué rétroactivement, puisque le ministre...
M. Côté (Charlesbourg): Vous alliez dire
"rétrogradement"!
M. Trudel: Ça aussi. Rétroactivement, parce que le
ministre des Finances a indiqué à la commission parlementaire
qu'il avait budgété entre 60 000 000 $ et 100 000 000 $ dans ses
équilibres financiers. Le connaissant, il a probablement
budgété plutôt 98 000 000 $ que 61 000 000 $.
M. Côté (Charlesbourg): Le ministre des Finances m'a
informé qu'il avait effectivement dit au député de Labelle
que c'était un chiffre entre 60 000 000 $ et 100 000 000 $.
M. Trudel: Et vous lui avez répondu que votre
décision, quant à vous, n'était pas encore prise, si on se
fie aux informations qui ont circulé dans les journaux, dans les
médias d'information.
Le Président (M. Marcil): Je m'excuse de vous interrompre,
pour fins de...
M. Trudel: Ah!
Le Président (M. Marcil): Si vous voulez, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Marcil): L'article 117. L'amendement que
vous m'apportez, ça suppose que vous retirez le premier amendement que
vous aviez déposé.
Une voix: Pagé l'a dit.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le Président.
Si Pagé l'a dit...
Le Président (M. Marcil): Maintenant, sur l'amendement
déposé, est-ce qu'il y a des interventions?
M. Trudel: Dix secondes pour la réunion.
Le Président (M. Marcil): M. le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): On a fait une discussion
avec le député de Joliette, où on a...
M. Trudel: Est-ce qu'on pourrait le relire, M. le
Président, l'article amendé?
Le Président (M. Marcil): Oui. L'amendement à
l'article 117. Le nouveau, parce qu'on a retiré le premier. Je lis au
complet les deux alinéas?
M. Trudel: Oui, s'il vous plaît.
Le Président (M. Marcil): Bon. Remplacer, dans les
deuxième et troisième lignes du premier alinéa, tout ce
qui suit le mot "clos" par les mots "notamment lorsqu'il l'estime opportun pour
éviter un préjudice à une personne et lorsqu'il
délibère sur la négociation des conditions de travail; les
décisions prises lors des séances tenues à huis clos ont
un caractère public, sous réserve de la protection des
renseignements personnels qu'elles contiennent. Ça va?
M. Trudel: Oui.
Le Président (M. Marcil): Ça, c'est suite au
débat qu'H y eu tantôt avec le député de Joliette.
Les gens se sont entendus sur ça.
Deuxièmement, ajouter à la fin, l'alinéa suivant -
j'ouvre les guillemets - les documents déposés ou transmis au
conseil d'administration et les renseignements fournis lors des séances
publiques, de même que les procès-verbaux de ces séances
ont un caractère public, sous réserve de la protection des
renseignements personnels qu'ils contiennent.
M. Trudel: C'est la Commission qui tient absolument à ce
que ça demeure, la protection des renseignements personnels à
caractère nominatif, dans le cas des documents déposés ou
des renseignements fournis?
M. Côté (Charlesbourg): Revérifié
encore ce matin à l'orée de 11 heures. Adopté. (11 h
45)
Le Président (M. Marcil): Quel est votre verdict, M. le
député? Ça va? Donc l'article 117, l'amendement est
adopté. L'article 117 est adopté tel qu'amendé.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marcil): Tantôt, au niveau de
l'article 119 on avait adopté l'amendement. Donc l'article 119 est
adopté tel qu'amendé également.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marcil): O.K. J'appelle l'article
120.
M. Côté (Charlesbourg): "en cas d'urgence, une
résolution écrite et signée par tous les membres du
conseil d'administration a la même valeur que si elle avait
été prise en séance. "cette résolution est
conservée avec les procès-verbaux des séances du conseil
d'administration."
Le Président (M. Marcil): Est-ce qu'il y a un papillon, M.
le ministre?
M. Côté (Charlesbourg): Non, M. le
Président.
M. Trudel: Quelle est la définition d'urgence, ici,
à peu près" C'est ce qui n'est pas normal, ce qui est urgent?
L'urgence, y a-t-il une saisie de ses dimensions, parce que là, on
comprend que le président peut partir avec une résolution qu'il
fait signer par tout le monde, il fait le tour. Il n'y a pas de réunion
du conseil.
M. Côté (Charlesbourg): Mais il faut qu'elle soit
signée par tout le monde, par tous les membres du conseil
d'administration.
M. Gautrin: Quand ils signent...
Le Président (M. Marcil): M. le député de
Verdun.
M. Gautrin: Je m'excuse. Le fait de signer ça veut dire se
prononcer en faveur.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que
l'individu qui serait contre une résolution et qui est informé
que, dans la mesure où il signe, étant contre ça fait
passer la résolution, il peut tout simplement ne pas signer. Alors,
comme il n'aura pas signé, il n'y a pas de résolution.
M. Gautrin: C'est bien ce que je pense.
Le Président (M. Marcil): Je vais vous donner un exemple.
Il y a un emprunt...
Une voix: Oui.
Le Président (M. Marcil): ...à régler et la
banque, à la dernière minute, demande une résolution pour
appuyer. Donc, les gens n'ont pas le temps de faire une convocation d'une
assemblée du conseil d'administration. Le directeur
général peut partir avec une résolution et faire signer
tous les membres. Ça pourrait être...
M. Trudel: En tout cas j'ai observé aussi dans plusieurs
règlements de régie interne,
toujours par souci d'information collective, dans le même souci
que le ministre avait tantôt à propos de la réunion du
conseil d'administration... Ici on dit: Cette résolution est
conservée avec les procès-verbaux des séances du conseil
d'administration. J'ai été à plusieurs endroits où
ça doit faire l'objet d'une ratification à la réunion
régulière suivante du conseil d'administration. Et même
à ça, là, parce que si on prend la résolution en
termes d'urgence, ce n'est pas pour la remettre en question, évidemment.
Pourquoi la ratification? C'est que ça permet formellement d'être
au conseil d'administration et, éventuellement, de provoquer quand
même la discussion autour de cette résolution-là. Mais on
ne peut pas dire qu'elle doit être rediscutée, parce que ça
ne tombe pas sous le sens. Mais cette résolution doit être
ratifiée à la réunion régulière suivante du
conseil d'administration.
Vous savez comment ça se passe techniquement: ces réunions
sont toujours très chargées, il y en a toujours beaucoup, les
procès-verbaux ne sont pas toujours lus et je dirais heureusement. Un
procès verbal de 15 ou 20 pages, j'ai observé beaucoup de
conseils où on passe les pages du procès-verbal une à une,
et on dit: Si vous avez des remarques, des modifications ou des changements
à apporter signifiez-les à cette page. Souvent ce genre de
résolutions d'urgence ne sont pas formellement ramenées au
conseil d'administration. Tandis que là, ça oblige aussi... Et
souvent, vous savez ce qui se passe, c'est surtout à l'initiative du
directeur général de l'établissement. C'est un beau cas
que vous soulevez M. le Président. Tu as un emprunt aux obligations, et
tu t'es aperçu en négociant avec les courtiers qu'il te manquait
une résolution, un fligne-flagne à quelque part pour être
capable de procéder...
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas une urgence,
ça.
M. Trudel: tu as une résolution t'autorisant à
émettre des obligations pour 2 000 000 $, tu es rendu avec les courtiers
et tu es à négocier ton emprunt en belgique, et le courtier te
dit: vous n'avez pas prévu nantir telle bâtisse avec ça,
par exemple, ou telle chose, et ça me prendrait une résolution du
conseil d'administration. tu es en belgique, tu es en train de faire ton
emprunt puis ça te prend ce papier-là. je ne redépenserai
pas, je ne referai pas une réunion du conseil d'administration. peu
importe l'exemple, moi, mon souci, c'est juste de m'assurer que ça
revienne au conseil d'administration, pas pour la remettre en question, pour
ratification, parce que, là, on est en matière d'exception,
ici.
M. Côté (Charlesbourg): D'accord, parce que, la
ratification, ça peut amener un débat.
M. Trudel: Oui. Oui. Ce que je souhaite, mon intention, c'est
ça. Ça pourrait faire débat, mais ratification, par
exemple.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. D'accord, mais
c'est parce que... Donc, à partir de ce moment-là...
M. Trudel: Non, non.
M. Côté (Charlesbourg): ...vous pourriez vous
retrouver dans une position où il y a eu une décision
favorable...
Le Président (M. Marcil): C'est ça, une remise en
question.
M. Côté (Charlesbourg): ...et on revient au conseil
d'administration et il y aurait un renversement de décision.
M. Trudel: Non, non: Doit être ratifiée. On avait le
cas, hier: Doit être ratifiée. Déposée.
M. Côté (Charlesbourg): Déposée. Ah!
O.K. M. Trudel: Déposée.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! O.K. Ça, c'est
une autre chose.
M. Trudel: oui. il pourrait arriver, techniquement, qu'on
interprète. même si on a l'obligation, on dit: on ne ratifie pas
et tout ça. j'ai vu d'autres problèmes.
M. Côté (Charlesbourg): Mais, à ce
moment-là, on pourrait dire que cette résolution est
déposée et conservée avec les procès-verbaux des
séances du conseil d'administration.
M. Trudel: Non.
M. Côté (Charlesbourg): Est déposée au
conseil d'administration...
M. Trudel: Elle est déposée à la
séance suivante, à la séance subséquente du conseil
d'administration...
M. Côté (Charlesbourg): Et conservée...
M. Trudel: ...et conservée avec les procès-verbaux
des séances du conseil d'administration.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: C'est parce que, comme on est toujours sur la marge
avec cette affaire-là, on est en cas d'urgence, je sais bien que
ça ne se définit pas strictement, les cas d'urgence.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Donc, l'article 120,
ça se lirait: En cas d'urgence, une résolu-
tion écrite et signée par tous les membres du conseil
d'administration a la même valeur que si elle avait
été prise en séance. Cette résolution est
déposée à la séance subséquente et
conservée avec les procès-verbaux des séances du conseil
d'administration.
Le Président (M. Marcil): Ça, c'est clair. M.
Trudel: C'est clair.
Le Président (M. Marcil): Le débat étant
fait, j'attendrai le papillon pour procéder à l'adoption de
l'amendement et de l'article. Donc, nous suspendons l'article 20.
M. Trudel: 120. M. Gautrin: 120.
Le Président (M. Marcil): 120, excusez-moi. Une
chance!
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
l'article 121.
Le Président (M. Marcil): Oui. J'appelle l'article
121.
M. Côté (Charlesbourg): "Les membres du conseil
d'administration ne reçoivent aucun traitement; ils ont cependant droit
au remboursement des dépenses faites dans l'exercice de leurs fonctions
aux conditions et dans la mesure que détermine le gouvernement." Donc,
c'est d'ouvrir la possibilité à ce qu'il puisse y avoir
remboursement des dépenses au niveau du conseil d'administration, qui
fera l'objet de conditions déterminées par le gouvernement.
M. Trudel: Par règlement, ça?
M. Côté (Charlesbourg): Le règlement actuel
applique le C.T. des frais des fonctionnaires.
M. Trudel: Le règlement dit: On va appliquer le C.T.?
M. Côté (Charlesbourg): Le règlement actuel
applique... Le règlement, c'est la décision du Conseil du
trésor, dans le sens que...
M. Trudel: Mais c'est un règlement?
M. Côté (Charlesbourg): C'est un règlement.
Oui, oui, mais que le gouvernement détermine...
M. Trudel: Par règlement?
M. Côté (Charlesbourg): Aux conditions et dans la
mesure que détermine le gouvernement. Il peut le déterminer
autrement: par règlement, par décret, par directive, par...
M. Trudel: Ça peut être par règlement, par
directive ou par décision. Est-ce qu'il y a, actuellement, des membres
de conseils d'administration qui reçoivent des traitements?
Mme Demers: Non, sauf le D.G. M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): pas à notre
connaissance, sauf le d.g., qui est un employé.
M. Trudel: Ce n'est jamais appliqué, cette
décision-là.
M. Côté (Charlesbourg): Elle s'est appliquée
mais inégalement, avec des exceptions qui sont acceptées par le
conseil.
M. Trudel: II y a de bonnes exceptions.
M. Côté (Charlesbourg): Mais elle s'est
appliquée.
M. Trudel: Vous savez, d'aHleurs, M. le ministre, que vous
devriez agir parce que votre vis-à-vis est toujours membre du Conseil
des affaires sociales et de la famille du Québec. Le Conseil des
affaires sociales... Il faudrait que vous me destituiez, un bon matin.
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs, ce que j'ai
compris, aussi, c'est qu'elle vous a tellement trouvé bon qu'elle vous a
invité à faire partie d'un comité sur le rural avec mon
collègue Bélanger.
M. Trudel: C'est ça. Mais pas comme membre du Conseil,
comme personne extérieure.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! Les
complicités d'aujourd'hui sont quelquefois les complicités du
passé.
M. Trudel: Ha, ha. ha!
Le Président (M. Marcil): Si on revenait à
l'article 121.
Une voix: Bonne idée!
M. Trudel: Aucun traitement, là, ça comprend les
jetons de présence, ça?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Il n'y en a
pas.
M. Trudel: Non, il n'y en a pas, sauf que "ne reçoivent
aucun traitement", là, ça inclut "ou jetons de présence".
Et vous savez la passe, là-dessus, là?
M. Côté (Charlesbourg): II n'y a pas de
jetons. C'est uniquement quand on parle de remboursement des
dépenses, c'est les repas, c'est...
Le Président (M. Marcil): Les frais de transport.
M. Côté (Charlesbourg): Un peu comme... M.
Trudel: Oui, oui, ça va, ça.
M. Côté (Charlesbourg): Mais non. On me dit que
non.
M. Trudel: Non, mais c'est parce que vous savez ce que
j'appellerais "la passe habituelle" de siéger au conseil
d'administration. Il n'y a pas de traitement qui est reçu, c'est un
jeton.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, des jetons. Mais il n'y
en a pas. À notre connaissance, il n'y en a pas dans le réseau,
il n'y en a pas d'autorisés.
M. Trudel: Bon. Vous ne voulez pas qu'il y en ait.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: Aucun traitement ou jeton de présence. Parce
que c'est très connu comme expression, comme moyen de faire le tour.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Mais
l'intérêt n'est pas d'avoir des jetons, l'intérêt est
de rembourser des frais réels encourus par quelqu'un pour ses
déplacements.
Le Président (M. Marcil): Je vais demander l'avis de...
Donc, nous allons...
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Marcil): Donc, l'article 121 est
adopté. Est-ce que vous avez votre papillon pour l'article 120?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. ie
Président.
Le Président (M. Marcil): Bon. À l'article 120,
est-ce que l'amendement est adopté?
M. Trudel: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Marcil): L'article 120 est adopté
tel qu'amendé.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, on se revoit
après l'heure de la Chambre.
Le Président (M. Marcil): Bon. Nous allons ajourner les
travaux sine die.
(Suspension de la séance à 11 h 58)
(Reprise à 15 h 47)
Le Président (M. Joly): Nous allons reprendre nos travaux.
J'appelle l'article 122.
M. Côté (Charlesbourg): Merci, M. le
Président. "Les procès-verbaux des séances du conseil
d'administration, approuvés par celui-ci et signés par le
président du conseil et le secrétaire, sont authentiques. Il en
est de même des documents et des copies ou extraits qui émanent de
l'établissement ou font partie de ses archives, lorsqu'ils sont
certifiés conformes par le président du conseil ou le
secrétaire. "
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. M. le
député de Rouyn-Noranda-Témiscamin-gue.
M. Trudel: "II en est de même des documents et des copies
ou extraits qui émanent de l'établissement ou font partie de ses
archives". Dans un établissement qui gère plusieurs centres,
est-ce que les décisions prises et qui sont consignées dans les
procès-verbaux s'en vont dans chacun des établissements ou des
centres concernés?
M. Côté (Charlesbourg): Non, je ne le pense
pas...
M. Trudel: Je vous donne un exemple, un centre de
réadaptation. Il y a un conseil d'administration et il y a trois...
M. Côté (Charlesbourg): II y a trois centres
d'accueil regroupés.
M. Trudel: Bon. Je sais qu'on y touche un petit peu plus loin,
sur la mention de ce qui doit toucher un centre ou l'autre.
M. Côté (Charlesbourg): À l'article 124: "Un
établissement doit tenir et conserver à son siège social
un registre du nom (... ) ainsi que des livres dans lesquels sont inscrits les
règlements de l'établissement, les procès-verbaux des
séances du conseil d'administration et, le cas échéant,
ceux du comité administratif... " Donc, c'est au siège social,
"doit tenir et conserver à son siège social". Ça, c'est la
règle générale.
M. Trudel: Oui. Bon. La vraie maintenant. Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Celle qui s'adapte à
certaines particularités de fusion, on va l'avoir par un papillon qu'on
va apporter à 124, qui va dire ceci: Le conseil d'administration
formé suivant l'un des articles 88 à 92 détermine, par
résolution, dans lequel des sièges sociaux des
établissements qu'il administre sont conservés ses
procès-verbaux, sa correspondance et tout autre
document. Donc, ça va être une décision de conseil
d'administration unifié s'il les maintient dans tel centre, dans tel
centre ou dans tel centre. Ça me paraît un peu plus logique,
compte tenu de...
M. Trudel: Oui. Ce qui me préoccupait, M. le ministre,
c'est... Bon, il faut bien qu'il y ait un fonds d'archives quelque part.
Évidemment, le conseil d'administration prend des décisions
d'orientation générale qui concernent, dans 90 % des cas sinon 99
%, le personnel de l'établissement. Le siège social est en
principe à Amos, en ce qui concerne un centre de réadaptation,
mais il y a un établissement à Rouyn-Noranda. Comment on va
être informés à Rouyn-Noranda, au niveau des documents du
conseil d'administration, de ce qui s'est passé au conseil
d'administration? Il y a une règle qui s'applique souvent. C'est qu'on
doit déposer les procès-verbaux ou copie des
procès-verbaux dans chacun des établissements
concernés.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Ce que 124
dit, finalement, c'est où on conserve l'original. À partir de
ça, il peut y avoir des copies soit à Amos ou à Rouyn,
dépendamment de ce que le conseil d'administration a
décidé où était le siège social.
M. Trudel: Peut. C'est ça. Il peut. Je vais vous dire, it
y a une... Je m'excuse, je ne peux pas référer à ce que je
ne connais pas. Dans un réseau comme l'Université du
Québec, on est en plein sur ce pattern-là, non seulement d'un
réseau d'établissements à travers le Québec, mais
d'un réseau de sous-centres à l'intérieur des
régions. Je vais vous dire que, des fois, comme recteur, je ne
forçais pas trop pour l'envoyer dans certains sous-centres, le
procès-verbal du conseil d'administration. Lorsque
j'annonçais...
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce que ça
les concernait trop.
M. Trudel: Des fois, quand j'annonçais la coupure ou quand
j'annonçais ou que je faisais prendre la décision que,
maintenant, pour ouvrir un cours, ça prenait 45 étudiants
à Matagami, ça ne me tentait pas toujours le matin de donner
l'ordre, de dire: N'oubliez pas d'envoyer le procès-verbal au
sous-centre de Matagami.
M. Côté (Charlesbourg): Ça fait partie des
responsabilités d'un dirigeant, ça.
M. Trudel: Oui. Je le faisais. Vous savez très bien que je
le faisais, mais ça m'arrivait quelquefois d'oublier jusqu'au moment
où l'Assemblée des gouverneurs de l'Université du
Québec a adopté, à l'intérieur d'un
règlement, que tous les procès-verbaux de tous les conseils
d'administration des constituantes devaient être non seulement
envoyés, mais affichés, c'est-à-dire posés au
tableau à cet effet. Ça existe dans tous les
établissements ou à peu près, affichés pour
consultation du personnel. Ça, c'est un... Vous voyez, j'aurais pu
prendre un exemple ailleurs, je le prends chez moi. C'est un réflexe
humain, ça. Lorsqu'on a des décisions difficiles ou des choses
plus ardues à déclarer, le flot d'informations ne circule pas
automatiquement et aussi normalement qu'on peut le souhaiter ici, en termes de
responsabilités. Tout le monde fait sa job comme il faut, fait son
travail comme il faut, mais il peut arriver quelquefois qu'on a la
mémoire sélective.
Quand on dit donc que c'est l'établissement qui est
désigné, à 124, je pense qu'il serait de bon aloi qu'on
puisse indiquer que chacun des établissements, par ailleurs, doit
conserver une copie des procès-verbaux des réunions du conseil
d'administration parce qu'on ne multiplie pas à l'infini les documents
d'information. Et c'est l'instance décisionnelle en ce qui concerne les
employés, en ce qui concerne le personnel de cet
établissement-là.
Ça m'apparaît assez important, d'autant plus qu'on n'a pas
de... Je n'ai pas vu de réglementation ou de possible
réglementation qui, par exemple - ça existe dans des
établissements - oblige à envoyer des procès-verbaux aux
parties syndicales ou aux regroupements professionnels à
l'intérieur de l'établissement. Vous conviendrez que, pour la
transparence et pour l'efficacité du travail, ce n'est pas une
indication négligeable que nous pourrions inscrire dans le projet de
loi.
M. Côté (Charlesbourg): L'objectif poursuivi est que
lorsqu'on est dans une situation comme dans les articles 88 à 92, que
les procès-verbaux soient expédiés à chacun des
centres qui sont sous la responsabilité, chacun des
établissements sous la responsabilité de... C'est ça,
l'objectif. On l'inclurait, à ce moment-là...
M. Trudel: Probablement à 124, après...
M. Côté (Charlesbourg): Les procès-verbaux...
Oui, ils sont après le faire.
M. Trudel: On pourrait poursuivre 122, à ce
moment-là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: C'est l'occasion de le poser, évidemment. Donc,
on va se retrouver, en principe, avec, excusez l'expression, un kit d'archives
au centre désigné.
M. Côté (Charlesbourg): Au siège social.
M. Trudel: Au siège social. Qu'est-ce qui
arrive des fonds d'archives des établissements qui, actuellement,
avaient tous, évidemment, un dépôt légal et
authentique à conserver et qui n'auront plus de responsabilité
à cet égard-là?
Le ministre peut continuer. C'est parce que nous avions malheureusement
oublié de resouhaiter la bienvenue à notre président de
séance, le vice-président de la commission. C'est avec grand
plaisir que nous vous retrouvons aujourd'hui, M. le vice-président.
Même si le député de Salaberry-Soulanges a très bien
fait ça en votre absence, nous tenons à vous dire que nous
apprécions votre travail et que nous allons continuer à
collaborer de façon...
Le Président (M. Joly): C'est doux à l'oreille.
M. Trudel: C'est doux à l'oreille, et restez doux, M. le
Président.
M. Côté (Charlesbourg): Cependant, M. le
Président, pour compléter toute l'information et avoir une
justesse, une exactitude des propos, je dois vous dire que nous avons connu un
rythme effréné dans l'adoption d'articles depuis votre
absence.
Le Président (M. Joly): J'ai remarqué. Je me
demandais si ça avait une influence quelconque.
M. Côté (Charlesbourg): Tout en reconnaissant votre
efficacité à présider, évidemment, vous aurez
compris qu'il s'est passé un certain nombre d'articles en votre
absence.
Le Président (M. Joly): On me fait mention qu'on a
l'intention de garder le même rythme.
M. Côté (Charlesbourg): Pour saluer votre
retour.
M. Trudel: Gardez le vôtre, on va essayer de conserver le
nôtre, mais je vous en prie, gardez le vôtre, s'il vous
plaît.
Le Président (M. Joly): Ha, ha, ha!
(16 heures)
M. Côté (Charlesbourg): O.K., si on revient à
nos moutons, il n'y a pas de mesures spécifiques à
l'intérieur du projet de loi, mais, évidemment, c'est un conseil
d'administration qui prend la relève d'un autre conseil d'administration
dont, il a la propriété et l'obligation de conserver les
archives. À ce moment-là, il y a une désignation du
siège social ou d'un établissement où seront
conservés les procès-verbaux et les... Il me semble que...
Mme Demers:...
M. Côté (Charlesbourg): Bien, les établisse-
ments ne disparaissent pas. On n'est pas dans une situation où les
établissements disparaissent.
Mme Demers: Les corporations demeurent. Tout ce qu'on change,
c'est le conseil d'administration.
M. Trudel: Les établissements demeurent. M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Demers: Les établissements, c'est des corporations.
Donc les corporations ou maintenant les établissements demeurent, sauf
qu'on dit que, au jour J, toutes ces corporations-là seront
administrées par un conseil d'administration...
M. Trudel: Parlez donc directement dans le micro.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, Mme Demers. Alors, vous
allez répéter ça à haute voix pour M. le
député Atkinson qui tendait l'oreille.
Mme Demers: À compter du jour J de l'application de la
loi... Actuellement, les établissements publics, à tout le moins,
sont des corporations. On ne change rien aux corporations. Chaque
établissement est une corporation qui continue, même quand la loi
120 sera en vigueur. Ce qu'on change, c'est qu'on dit: À compter du jour
J, chacune de ces corporations-là sera administrée par un conseil
d'administration qui va gérer deux corporations, trois corporations,
quatre corporations, suivant le nombre d'établissements
gérés par le même conseil. Les corporations, on ne change
rien aux corporations. Ce que le projet de loi 120 vient dire, c'est que,
dorénavant, vous allez avoir un conseil pour administrer trois
corporations, quatre corporations.
Le Président (M. Joly): M. le député.
M. Trudel: La notion d'établissement, ça existe
actuellement?
Mme Demers: Pardon?
M. Trudel: La notion d'établissement, elle existe
actuellement? Je veux dire que le permis est accordé à une
corporation ou à un établissement.
Mme Demers: Sur les permis, actuellement, ça va être
marqué: L'hôpital Saint-Sacrement ou la corporation de
l'hôpital Saint-Sacrement est autorisée à exploiter un
centre hospitalier de tant de lits ou un centre hospitalier de soins de longue
durée de tant de lits. C'est les corporations qui sont
autorisées.
M. Trudel: ce que vous voulez signifier, c'est que, sur le plan
des archives, les corporations ayant une continuité juridique, elles
vont devoir continuer à conserver leurs propres archives.
Mme Demers: Sauf que, comme le conseil d'administration va
être conseil d'administration pour deux ou trois corporations, on ne
pourra pas avoir des originaux dans chacune des corporations. Par
résolution des membres, ils vont désigner un endroit où
seront conservés les originaux. Maintenant, on peut peut-être
prévoir un amendement pour obliger le conseil d'administration à
transmettre à chacun des établissements une copie conforme des
procès-verbaux et des décisions.
M. Trudel: C'est parce que... C'est un peu ça, on
reviendra là-dessus, parce que, là, il se rajoute quelque chose
que je disais tantôt. Ça ne serait pas uniquement pour
l'information, c'est également pour assurer la poursuite, la
continuité des archives de l'établissement. Ça change, des
fois, les gouvernements et ça change, des fois, les orientations. Si on
veut assumer une continuité historique des établissements...
Parce que, question de penser qu'on s'en va vers des conseils d'administration
unifiés dans certains domaines, il peut arriver qu'après 10 ans,
20 ans, on demande probablement un examen de la situation totale, je ne sais
pas, mol, au hasard, à M. Lamarche. Et on va lui dire: Faites-nous pas
le rapport Rochon, faites-nous le rapport Lamarche. Dans 20 ans, H va nous
dire: On est allé vers telle formule, il faudrait revenir, il faudrait
avoir des conseils d'administration dans chacun des établissements. Il
faut s'assurer une continuité historique pour les établissements
concernés.
Ensuite, là, je ne veux pas faire un grand exposé
là-dessus, mais il y a toujours... Nos institutions sont jeunes, nos
établissements sont jeunes et il ne faut jamais négliger la
partie de la suite de l'histoire des établissements, pas uniquement de
la façon dont ils sont administrés. Alors, s'ils continuent
à avoir leur propre système d'archives en tant que corporations,
il faudra s'assurer que les procès-verbaux - une copie, parce qu'il ne
peut pas y avoir des authentiques - copies des procès-verbaux soient
également déposées au fonds d'archives de chacun des
établissements. Il faudra être assez précis
là-dessus pour assurer la continuité et historique et
administrative dans ces établissements-là, parce que, autrement,
on va se réveiller avec de la circulation entre les deux, et ça
peut être sur le plan historique, mais aussi sur le plan de la
continuité des opérations et du fonctionnement des
établissements. Évidemment, il y a toujours... On ne peut
pas imaginer la catastrophe tout le temps, dans chacun des cas, mais c'est
parce qu'il y a une personnalité à un établissement. On
peut faire administrer cette personnalité-là par un conseil
d'administration pour trois ou quatre de ces établissements-là.
Mais rétablissement a sa personnalité et doit avoir son propre
fonds d'archives et, évidemment, les documents afférents à
sa propre personnalité, dont des décisions qui sont prises par un
conseil d'administration qui n'est pas nécessairement installé,
qui ne gère pas nécessairement ce seul établissement.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. On va l'ajoutera
124.
M. Trudel: On va l'ajouter à 124. Donc, vous dites: Bien
confirmer ça. Chacun des établissements, des centres pour
être plus exact-Une voix: Des établissements.
M. Trudel: Des établissements. Chacun des
établissements va continuer à maintenir ses archives et on ne
centralisera pas, pour les établissements qui exploitent les centres
concernés, les documents d'archives ou ce qui fait partie des documents
d'archives de chacun des centres dans cet établissement. En somme, on a
trois centres d'accueil, on ramène tous les dossiers dans un?
Le Président (M. Joly): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Ce qui est poursuivi ici
comme idée, c'est que le conseil d'administration, dans le cas des
fusionnés, va désigner l'endroit où vont être
conservés les originaux. Par conséquent, dans d'autres
corporations - parce que, ici, on en a regroupé trois - il pourrait bien
arriver qu'elles décident que tout ça est conservé au
siège social du foyer ou du centre d'accueil de Sainte-Anne-des-Monts,
alors qu'à Saint-Joachim-de-Tourelle et à Cap-Chat, 10 milles
à l'ouest, 10 milles à l'est, ils font partie du regroupement
administratif et, à ce moment-là, on se retrouverait, à
Saint-Joachim-de-Tourelle et à Cap-Chat, avec des copies pour bien
s'assurer qu'il y a une continuité de l'information à ce
niveau-là.
M. Trudel: Maintenant, "ante", tout ce qui a été
fait, ce qui est déjà au fonds des archives de
Saint-Joachim-de-Tourelle et de l'autre... j'ai oublié le nom.
M. Côté (Charlesbourg): Ça reste dans chacune
des corporations et une copie de ces documents doit être envoyée
au siège social.
M. Trudel: Êtes-vous sûr de ça?
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça dont on a
parlé depuis tantôt.
M. Trudel: Non, mais je parle des fonds d'archives avant le jour
J, pour employer l'expression de Maître. Vous avez dit qu'on va faire une
copie de ce qui s'est passé avant le jour J pour l'envoyer à
l'endroit qui sera désigné siège social.
M. Côté (Charlesbourg): Ça me
paraîtrait absolument illogique si on ne s'assurait pas, au siège
social, d'avoir l'ensemble des éléments des procès-verbaux
des deux établissements, sur le plan historique, qu'ils soient là
et qu'ils se retrouvent au moins au siège social. 'Que Cap-Chat n'ait
pas les procès-verbaux de Saint-Joachim-de-Tourelle, ça ne me
dérange pas, mais que le siège social n'ait pas les
procès-verbaux "ante" de Cap-Chat et de Saint-Joachim-de-Tourelle, il va
y avoir un trou quelque part.
M. Trudel: Je m'excuse. Oui, ce que vous dites, c'est: Si on.
veut la continuité, il faut bien qu'elle soit des deux bords.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Mais vous avez compris
mon exemple: Sainte-Anne-des-Monts, siège social. On décide au
conseil d'administration que, maintenant que c'est regroupé, tout va
être concentré, dans le présent et dans l'avenir, au
siège social. On envoie copie...
M. Trudel: Oui. Ça, ça va.
M. Côté (Charlesbourg):... aux deux, à
Cap-Chat et à Sainte-Anne-des-Monts.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): pour ce qui est de la
situation avant le jour x, il y a trois dépôts d'archives dans
trois endroits différents. que cap-chat n'ait pas celui de
saint-joachim, et l'inverse, mais que le siège social n'aie pas une
copie de saint-joachim-de-tourelle et de cap chat, il y a quelque chose qui ne
marche pas. ils feront le ménage dans les archives mais, à tout
le moins, que les procès-verbaux... il faut dire que tous les papiers
qui sont là sont nécessaires pour l'histoire et la bonne
compréhension de l'évolution de cet ensemble, mais ce qu'il faut,
à tout le moins, c'est les procès-verbaux et les
résolutions. et ils détermineront... ils feront le ménage
de ce qu'ils veulent en termes de documents qu'ils pensent utiles pour la
continuité des services et pour l'histoire.
M. Trudel: sur la deuxième partie de ce qui est dans le
fonds d'archives actuellement qui serait envoyé, moi, je vous dis
franchement: je vous trouve très téméraire
là-dessus, tout en ayant une logique qui est tout à fait
acceptable. là, on parle d'établissements, par exemple, qui
peuvent avoir une assez longue histoire. moi, ce que je veux assurer, ce n'est
pas de...
M. Côté (Charlesbourg): Mais on ne parle pas d'autre
chose que de procès-verbaux. On parle de procès-verbaux de
séances du conseil d'administration. C'est de ça dont on parle.
Si vous voulez savoir pourquoi telle décision a été prise
en 1940, il faut connaître l'histoire des procès-verbaux qui sont
là, qui sont rédigés et qui peuvent vous inspirer - et ce
n'est pas l'original, c'est une copie - mais pas dire: On a eu la visite de M.
le ministre Rémy Trudel en 1947... Ce n'est pas ça,
là.
M. Trudel: Soit l'année avant sa naissance!
M. Côté (Charlesbourg): II y a de la
poussière là-dessus!
M. Trudel: Je n'irai pas m'obstiner sur la
préoccupation... Je veux dire, un CHSLD, un Centre d'hébergement
et de soins de longue durée qui, un jour, s'est appelé
hôpital ou quelque chose de même, il doit y en avoir dans le
réseau qui ont évidemment 100 ans et 150 ans d'histoire.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: C'est parce que je trouve le souci historique et
logique poussé bien comme il faut et je suis absolument d'accord, sauf
que...
M. Côté (Charlesbourg): Je ne peux pas renier ma
formation.
M. Trudel: Ah, vous avez une formation originale en histoire? Ah,
je pensais que vous étiez géographe.
M. Côté (Charlesbourg): J'ai fouillé dans les
papiers, moi, à l'université. J'ai fouillé dans les
archives.
M. Trudel: Ma formation de base, ma formation au niveau des
maîtres, mon brevet A - c'est ça que vous avez, un brevet A - est
en histoire aussi.
Une voix: Un bac en histoire.
M. Côté (Charlesbourg): Moi, j'ai été
un galvaudé du régime d'éducation.
M. Trudel: L'entre deux.
M. Côté (Charlesbourg): Je suis parti du secondaire
- comment appelait-on ça à l'époque? - scientifique, j'ai
sauté en belles-lettres spéciales. Le classique a disparu, je
suis arrivé au collégial. Et, après ça, je suis un
diplômé de l'Université du Québec, dans les
premiers, parce que les autres n'exigeaient pas une cote Z pour être
accepté. Z, c'est en dernier. Finalement, c'est comme ça que je
me suis ramassé à l'uni-
versité. Vous voyez ce que ça donne aujourd'hui!
M. Trudel: c'est pour ça que certains disaient: dans les
autres universités, on obtient un diplôme; à
l'université du québec, on le négocie!
M. Côté (Charlesbourg): Dans les premiers temps,
bien sûr!
M. Trudel: Mais c'était totalement faux.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est plus vrai
aujourd'hui depuis que vous êtes passé par là.
M. Trudel: Ha, ha, ha! C'était totalement faux. C'a permis
l'accessibilité. La preuve vivante, vous êtes là. Et vous
avez pu poursuivre des études dans votre région.
Au niveau des archives, je ne veux pas non plus... Là, on parle
uniquement de procès-verbaux, évidemment. Je veux juste calculer
si ça n'impose pas un devoir de la continuité historique qui soit
trop lourd pour tes établissements, point. (16 h 15)
M. Côté (Charlesbourg): Une chose est certaine,
c'est que le procès-verbal, l'original est conservé dans son
établissement. Évidemment, la préoccupation que vous aviez
et que j'avais tantôt était de s'assurer qu'il y ait une
continuité sur le plan de la communication, une accessibilité
à des documents. Je pense que de manière sécuritaire, ils
sont dans des centres ou déjà, actuellement, gardés dans
des archives. Est-ce qu'il y a obligation de transfert? Je dis: Pas
nécessairement dans tous les établissements, mais sur le plan du
siège social, ça pourrait. Je pense que ça s'inscrit
davantage dans une obligation plus morale que légale puisque l'original
est déjà là. Alors, ça n'a pas de valeur
légale parce que c'est une copie.
M. Trudel: Non, c'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, c'est plus pour la
continuité historique.
M. Trudel: C'est plus pour la continuité historique et
l'information aux membres.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Mais en ce qui a trait à ce que vous avez dit
tantôt... Évidemment, on ne parle ici que des
procès-verbaux du conseil d'administration, mais il faut
éclaircir l'autre question aussi qui, je pense, sauf erreur, ne fait pas
l'objet d'articles dans le projet de loi. Le fonds d'archives
général de l'établissement... Chacun, en vertu de la Loi
sur les archives, est obligé d'avoir le registre, etc.
M. Côté (Charlesbourg): Ça va rester à
l'établissement.
M. Trudel: Reste à l'établissement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Ce dont nous avons
besoin avec le nouveau conseil d'administration unifié, c'est de
gérer. Et, pour gérer, ça prend les procès-verbaux
qui indiquent les décisions prises à une époque X, sur tel
sujet, avec telle orientation, remises en question ultérieurement ou pas
du tout.
Le Président (M. Joly): Alors, l'article 122,
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
123.
M. Côté (Charlesbourg): "Lorsque le conseil
d'administration est formé suivant les articles 88 à 92, les
procès-verbaux indiquent, parmi les établissements
administrés par le conseil, ceux qui sont liés par une
décision du conseil. À défaut d'une telle mention, tous
les établissements sont considérés liés par la
décision. "Le conseil d'administration détermine par
résolution dans lequel de ces établissements sont
conservées ses archives."
Il y a un papillon qui, premièrement, vise à remplacer,
à la fin de la première ligne du premier alinéa, le mot
les" par les mots "l'un des" et, deuxièmement, supprimer le
deuxième alinéa. Donc, ça se lirait comme suit, si on se
comprend bien, là...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...à ce moment-ci:
"Lorsque le conseil d'administration est formé suivant l'un des articles
88 à 92, les procès-verbaux indiquent, parmi les
établissements administrés par le conseil, ceux qui sont
liés par une décision du conseil. À défaut d'une
telle mention, tous les établissements sont considérés
liés par cette décision."
Le Président (M. Joly): M. le député.
M. Trudel: Alors, ça signifie que, pour chacune des
résolutions, on devra mentionner si elle s'applique à tel
établissement. Si on ne fait pas cela, ça devient automatique,
ça s'applique à tout le monde, à tous les
établissements de ce conseil d'administration.
M. Côté (Charlesbourg): Voulez-vous
répéter votre question?
M. Trudel: Ça veut dire qu'à chacune des
résolutions que l'on prend, il faudra indiquer nommément que
ça s'applique à tel établissement.
M. Côté (Charlesbourg): Si ça s'applique
à tous les établissements, il n'y a pas de
nécessité. Si ça s'applique à l'un, il faut
spécifier que ça s'applique uniquement à celui de
Cap-Chat, à celui de Saint-Joachim ou à celui de
Sainte-Anne-des-Monts, mais quand ça s'applique aux trois, ce n'est pas
nécessaire.
M. Trudel: Quand on va arriver à la préparation,
à l'adoption des prévisions budgétaires pour
l'année à venir du conseil d'administration, est-ce qu'il va y
avoir un seul état budgétaire prévisionnel pour, disons,
les trois ou les quatre établissements, ou s'il va y avoir un budget,
des prévisions budgétaires pour chacun des
établissements?
M. Côté (Charlesbourg): Le budget par
établissement est obligatoire.
M. Trudel: Par cinq?
M. Côté (Charlesbourg): II y en a trois, il y a
trois budgets.
M. Trudel: C'est ça là...
M. Côté (Charlesbourg): II y en a un pour
Sainte-Anne-des-Monts, un pour Cap-Chat, un pour Saint-Joachim-de-Tourelle.
M. Trudel: Puis s'il y a des prévisions, forcément,
des prévisions consolidées. Et le budget de
Saint-Joachim-de-Tourelle ferait l'objet, par rapport à l'article 123,
évidemment, d'une mention disant: Ça ne s'applique que pour
Saint-Joachim-de-Tourelle, comme prévision budgétaire pour
l'année en cours.
M. Côté (Charlesbourg): Ce budget-là
s'applique à Cap-Chat; celui-là s'applique à
Sainte-Anne-des-Monts.
L'article 208. J'en passe un peu là. C'est surtout le
deuxième paragraphe: "Un tel conseil d'administration révise, le
cas échéant, les prévisions budgétaires de chacun
des établissements qu'il administre en fonction du montant total
indiqué par la régie régionale, adopte le budget de
fonctionnement propre à chaque établissement et en informe la
régie régionale dans les 30 jours de l'adoption."
M. Trudel: L'établissement se fait transmettre son budget
par la régie régionale?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est le conseil
d'administration global et à partir de ça... Prenons donc mon
exemple. J'en reviens à mon exemple de Sainte-Anne-des-Monts, Saint-Joa-
chim-de-Tourelle et Cap-Chat; le conseil d'administration qui administre les
trois reçoit un budget global et, lui, dans ses décisions, fait
un budget pour Saint-Joachim-de-Tourelle, Cap-Chat et Sainte-Anne-des-Monts. Le
conseil d'administration reçoit un budget global qu'il ventile par
budget, par établissement.
M. Trudel: Évidemment, un établissement peut
gérer plusieurs centres.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, parce que
regroupés.
M. Trudel: Et un conseil d'administration c'est ça,
plusieurs établissements.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Parce que dans le cas de la réadaptation, par
exemple... Pardon. Dans le cas des jeunes, le conseil d'administration va
administrer, pourrait administrer trois centres: un CPEJ pour la protection de
la jeunesse, pour la Loi sur les jeunes contrevenants; il pourrait administrer
aussi un centre de réadaptation - je ne sais pas si j'ai le langage
juste - pour les mères pour les mésadaptés sociaux, en
difficulté d'adaptation. Alors, il recevrait comme une enveloppe globale
de la régie...
M. Côté (Charlesbourg): Pas nécessairement,
parce que là... Non, non. Pas nécessairement dans ces
cas-là parce qu'on va embarquer dans la notion des programmes. C'est
pour ça que dans l'exemple des personnes âgées, au niveau
de Saint-Joachim, Sainte-Anne-des-Monts et Cap-Chat, la régie va dire au
conseil d'administration unifié: Vous avez tant de sous, tant de budget
pour les trois. Le conseil d'administration va dire: Voici le budget qui est
appliqué au centre d'accueil de Saint-Joachim, de Sainte-Anne-des-Monts
et de Cap-Chat. Donc, c'est clair. La somme des trois représente le
budget global.
Lorsqu'on est dans d'autres situations, comme celle que vous
évoquez, le CPEJ va avoir un budget pour ses fonctions propres au niveau
de la jeunesse et de l'enfance, mais dans la mesure où on arrive avec un
centre de réadaptation, il va y avoir un budget, un programme
spécifique pour les centres de réadaptation. À ce
moment-là, le budget global administré par un CPEJ,
éventuellement, pourrait être l'addition d'un certain nombre de
sommes, mais pas au niveau de la protection de l'enfance et de la jeunesse
uniquement. Évidemment, ce n'est pas toujours clair, on peut avoir un
centre de réadaptation à deux vocations.
M. Trudel: Bien oui. C'est ça, aussi.
M. Côté (Charlesbourg): À ce
moment-là, il recevrait deux enveloppes de deux programmes
différents pour les services à rendre.
Le Président (M. Joly): Excusez, M. le ministre, est-ce
que je peux me permettre de poser une question?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): Si un des centres est
déficitaire et que l'autre a un surplus, est-ce que le surplus de ce
centre irait automatiquement pour éponger le déficit de
l'autre?
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est clair qu'il n'y a
pas de transférabilité dans les programmes. On se l'est dit quand
on en a discuté l'autre jour - ça fait quoi? une couple de
semaines - qu'il n'y avait pas de pont entre...
M. Trudel: Ça vous paraît long, c'est la semaine
passée.
M. Côté (Charlesbourg): Non, cette semaine va bien;
la semaine passée, c'était long. Il n'y a pas de
transférabilité entre les programmes, donc il n'y a pas de pont.
Par contre, à l'intérieur du programme, on joue sur les
modèles d'intervention, sur les choix qu'on fera, plus lourds ou plus
légers, ou prévention.
M. Trudel: C'est ça, mais il y a
transférabilité entre les établissements qui...
M. Côté (Charlesbourg): De même type de
clientèle desservie par le même programme.
M. Trudel: De même type de clientèle. M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Y compris la question du député de
Fabre: deux centres de réadaptation sous un même conseil
d'administration...
M. Côté (Charlesbourg): Donnant les mêmes
services aux mêmes clientèles, il y a possibilité de
transférabilité.
M. Trudel: Oui. Le même type de clientèle, pas la
même clientèle. Il y a deux centres pour les jeunes en
difficulté d'adaptation dans tel territoire donné; l'un
pourrait... On pourrait transférer de l'argent entre les deux centres,
pour des besoins spécifiques dans un centre, ou éventuellement,
parce qu'il faut bien y penser aussi, pour assumer le déficit d'un autre
centre. Ils s'occupent de la même clientèle, du même type de
clientèle. Ils s'occupent de jeunesse et de réadaptation. (16 h
30)
M. Côté (Charlesbourg): Oui. À
l'intérieur du même programme, il y a effectivement cette
possibilité-là, mais qui est elle-même gérée
par un conseil d'administration unique qui fait des choix, à ce
moment-là, et qui a budgété pour chacun des centres. par
exemple, ce qu'on ne veut pas, d'aucune manière... un centre hospitalier
de courte durée qui aurait un centre hospitalier de soins de longue
durée, on ne veut pas, d'aucune manière, permettre la
transférabilité de sommes de longue durée à courte
durée. il faut qu'il y ait une barrière étanche entre les
deux. par exemple, un clsc...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...qui administre un centre
d'accueil et d'hébergement-accueil et hébergement, c'est
deuxième ligne; le CLSC, c'est première ligne, maintien à
domicile - il doit y avoir une cloison étanche entre les deux pour qu'il
n'y ait pas de transférabilité à ce moment-là.
M. Trudel: Et quand on va arriver aux bilans, aux états
financiers, les états financiers vont nous donner le portrait de
l'argent total reçu et de l'argent total dépensé,
évidemment, et comment on va vérifier pour qu'il n'y ait pas
de...
M. Côté (Charlesbourg): La
transférabilité? M. Trudel: Le mur étanche?
M. Côté (Charlesbourg): Pour qu'il n'y ait pas de
mur étanche? Pour qu'il y ait?
M. Trudel: Non, pour qu'il y ait le mur étanche puisque
vous avez dit tantôt, par exemple, transfert entre courte durée et
longue durée. C'est plutôt l'inverse, enfin, courte vers longue.
Comment ça va se vérifier, ça? Ça ne pourra pas se
voir aux états financiers. L'argent est reçu dans
l'établissement.
M. Côté (Charlesbourg): Mais on a deux centres avec
deux enveloppes différentes: une enveloppe courte durée parce
qu'il va falloir que tu aies un budget... Tu as un budget courte durée
et tu as un budget longue durée. Donc, ça me paraît
très clair. Au bout de la ligne, tu as un budget consolidé, mais
quand même avec la vérité de ton budget, prévision
de dépenses par rapport aux revenus, dans un cas de courte durée,
dans un cas de longue durée. Au bout de ton exercice, c'est un rapport
consolidé, mais avec la clarté des chiffres à
l'intérieur. C'est comme si c'était un conseil d'administration
qui administrait deux business. Il va y avoir un bHan pour... On voit ça
très souvent dans le cas des entreprises manufacturières qui ont
décidé, elles-mêmes, de transporter leur matériel.
Donc, tu va avoir une section manufacture, l'entreprise qui manufacture des
choses, et tu vas avoir la section transport qui va se rapporter à la
même
compagnie, au même holding, mais avec des budgets carrément
différents.
M. Trudel: Oui, peut-être un consolidé à la
fin, je comprends. Mais dans le cas, ici, c'est que...
M. Côté (Charlesbourg): Mais là, c'est parce
qu'on discute de 208 en même temps, ou à peu près.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): On discute des budgets... Je
sais que c'est bon pour notre éclairage et on va s'en souvenir quand on
va être rendus à 208...
M. Trudel: Oui. Je les tiens comme ça, voyez-vous? Je les
tiens comme ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, sauf que dans ce
cas-ci, ce qui est clairement visé par l'article 123, et on dit:
"Lorsque le conseil d'administration est formé suivant l'un des articles
88 à 92, les procès-verbaux indiquent, parmi les
établissements administrés par le conseil, ceux qui sont
liés par une décision du conseil. À défaut d'une
telle mention, tous les établissements sont considérés
liés par la décision." Donc, c'est toujours mon exemple de
Saint-Joachim. On en a trois. S'il n'y a pas de mention, c'est les trois et
s'il y a une mention, ça va être pour Cap-Chat, ça va
être pour Sainte-Anne, ça va être pour Saint-Joachim, de
manière spécifique.
M. Trudel: On reviendra sur le fric, parce qu'il y a quelque
chose... Le fric sert à payer du monde. Le personnel là-dedans,
prenant ce jour J-là - et ça se rattache à ça ici
et pour les décisions à venir - les conventions collectives qui
lient telle unité syndicale à tel établissement vont-elles
être transférées, toute la responsabilité de
l'unité au conseil d'administration, pour avoir une seule disposition de
convention collective uniformisée?
M. Côté (Charlesbourg): II y a différentes
situations qui sont prévues par les règles au niveau de la
Direction des relations du travail du ministère, qu'on a
discutées. Ce n'est pas une première, parce que ce n'est pas la
première fois qu'il y a une fusion. C'est clair que lorsque c'est le
même syndicat, même si ça crée des problèmes,
c'est toujours plus facile. Si on regroupe nos trois centres et que c'est la
CSN qui est dans les trois centres, ou si la FTQ est dans les trois centres,
ça se parle.
Là où, en règle générale, c'est un
petit peu plus compliqué, c'est que s'il y en a un avec la CSN et les
autres avec la FTQ, ça se parle aussi, mais disons que les bases de
compréhension ne sont pas tout à fait les mêmes, à
l'occasion. Mais il y a des règles à ce niveau-là, qui
sont prévues au niveau du ministère, comme pour les cadres
supérieurs, comme pour les D.G. Il y en a de prévues au niveau
des employés aussi.
Et ça, c'est respecté dans... C'est des règles qui
sont prévues par les relations du travail. Alors, on n'a pas de...
M. Trudel: Est-ce que le...
M. Côté (Charlesbourg): Avec, évidemment, le
respect du rangement sur le plan de la priorité et ainsi de suite. Il y
a des règles qui ne sont pas nécessairement toujours
maîtrisées par des gens qui, comme moi, ne sont pas
là-dedans quotidiennement, mais davantage par les gens de relations du
travail et ça respecte les conventions collectives en tous points.
M. Trudel: Est-ce que le personnel va être... Est-ce que le
lien d'engagement va être avec le conseil d'administration ou avec la
corporation dans tel centre? Dans l'établissement, le lien d'emploi?
M. Côté (Charlesbourg): Voulez-vous
répéter?
M. Trudel: Le lien d'emploi.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est avec la
corporation. L'établissement maintient une corporation, même s'ils
ont un conseil d'administration unifié, et ce lien-là demeure une
responsabilité d'établissement, donc, de corporation. Et le
conseil d'administration gère l'ensemble. Donc, il y a un lien qui reste
là. On n'est pas dans une fusion. On ne dit pas que l'étape
ultime ne sera pas une fusion de par la volonté de tout le monde.
Là, il y a d'autres mécaniques qui s'appliquent au niveau des
fusions.
Mais, dans la situation actuelle, ce vers quoi on se dirige... Quand il
y a eu des fusions, c'a toujours été des fusions
négociées. Donc, des parties s'entendent et elles disent: Voici
ce que ça donne. Dans ce cas-ci, c'est une administration
regroupée dont l'identité juridique ne disparaît pas, elle
reste. La responsabilité et le lien d'emploi sont avec... je ne sais
plus, l'établissement ou le centre? L'employeur, c'est la corporation et
c'est l'établissement. C'est ça actuellement; ça va
être ça demain aussi. Je reprends mon exemple de Saint-Joachim,
Sainte-Anne-des-Monts, Cap-Chat: l'employeur, c'est la corporation de
Saint-Joachim, de Sainte-Anne-des-Monts, de Cap-Chat, qui est
gérée par un conseil d'administration qui est le même pour
les trois.
M. Trudel: C'est quoi, un établissement?
M. Côté (Charlesbourg): C'est la corporation.
M. Trudel: Un centre, c'est une corporation?
Mme Deniers: Un centre, c'est là où se font les
activités. Le centre hospitalier, c'est un centre
d'activités.
M. Trudel: Alors, un centre, c'est la mission. Un centre,
ça fait référence aux missions.
M. Côté (Charlesbourg): ...un centre?
M. Trudel: C'est quoi, une corporation? Vous m'avez
répondu tantôt. Vous m'avez répondu, sauf erreur, que non.
Un centre, ça, c'est la référence aux missions, ce n'est
pas une corporation. Bien oui.
M. Côté (Charlesbourg): Un centre, c'est un lieu
d'activités...
M. Trudel: C'est ça, c'est la présence
physique.
M. Côté (Charlesbourg): ...et la
propriété d'une corporation.
M. Trudel: C'est donc un établissement.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, un
établissement.
M. Trudel: Donc, un établissement. M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
Mme Demers: Un établissement, ça maintient d'autres
centres. Les centres, c'est maintenu par des établissements. Des
établissements publics, c'est des corporations.
M. Trudel: Mais les centres sont par ailleurs maintenus par des
corporations.
Mme Demers: Oui.
Une voix: Mais quand on fait référence au lieu
physique, c'est l'installation. (16 h 45)
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'amendement à
l'article T23 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
M. Trudel: Sur division. Je reviendrai ailleurs.
Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. Est-ce que
l'article 123, tel qu'amendé, est adopté? M. Côté
(Charlesbourg): Adopté. M. Trudel: Oui.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
124.
M. Côté (Charlesbourg): "Un établissement
doit tenir et conserver à son siège social un registre du nom, de
l'adresse et de l'occupation de chacun des membres du conseil d'administration
et, si l'établissement est une corporation visée au paragraphe
1° de l'article 68, des membres de la corporation, ainsi que des livres
dans lesquels sont inscrits les règlements de l'établissement,
les procès-verbaux des séances du conseil d'administration et, le
cas échéant, ceux du comité administratif et ceux des
assemblées des membres de la corporation."
Il y a un papillon, M. le Président: Premièrement,
supprimer, dans les septième et huitième lignes, les mots "ceux
du comité administratif et"; deuxièmement, ajouter, à la
fin, l'alinéa suivant: "Le conseil d'administration formé suivant
l'un des articles 88 à 92 détermine, par résolution, dans
lequel des sièges sociaux des établissements qu'il administre
sont conservés ses procès-verbaux, sa correspondance et tout
autre document liant plusieurs de ces établissements. Une copie conforme
des procès-verbaux et des décisions doit toutefois être
transmise et conservée au siège social de chacun des autres
établissements."
Le Président (M. Joly): Est-ce que vous avez d'autres
copies de ce papillon? Oui, parfait, merci.
Une voix:...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, en support.
M. Trudel: Un député par rapport à un
ministre en support?
M. Côté (Charlesbourg): En support logistique. Quand
je suis arrivé ici en 1973, on avait 5500 $ de budget pour engager du
personnel de secrétariat.
M. Trudel: Oui, oui.
Le Président (M. Joly): Ça a beaucoup
évolué.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas tout à
fait pareil aujourd'hui, hein?
M. Trudel: Pour le support en personnel politique, c'est pas mal
moins vrai.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: C'est moins vrai dans le cas d'un ministre. Pour le
support en termes de personnel politique, c'est...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Le ministre a un
bon support, mais le député n'est pas dans un état de
délabrement aujourd'hui.
M. Trudel: Par rapport aux problèmes dont on a à
s'occuper, c'est...
M. Côté (Charlesbourg): Par rapport?
M. Trudel: Par rapport au nombre de situations et de
problèmes dont on a à s'occuper, en particulier en régions
périphériques, c'est démentiel pour le personnel et demi
que tu peux avoir.
M. Côté (Charlesbourg): Dans les situations
où un député représente une région où
il n'y a pas de services gouvernementaux, c'est lui qui devient la courroie de
transmission de tous les problèmes de sa région. Il n'est pas
suffisamment équipé. Je ne veux pas porter de jugement sur ceux
qui sont en milieux plus urbanisés.
M. Trudel: Et qui ont moins de distances.
Le Président (M. Joly): Sûrement que vous avez
raison à ce niveau. Toute comparaison gardée, je pense qu'en
milieu urbanisé, on ne se plaint pas parce qu'on a le support technique
nécessaire pour donner un bon service à la population.
Toujours à l'article 124, avec l'amendement qui vient de nous
être soumis par M. le ministre, M. le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
M. Trudel: Un conseil d'administration, par exemple. Un conseil
d'administration peut gérer plusieurs établissements, ça
va de soi.
M. Côté (Charlesbourg): Plusieurs centres.
M. Trudel: Plusieurs établissements; et un
établissement, gérer plusieurs centres.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Et dans la pratique, en particulier pour les jeunes,
on va souvent retrouver, sur le territoire de la régie, un conseil
d'administration qui va gérer plus d'un établissement et qui va
avoir plusieurs centres. Encore plus précis que cela, le conseil
d'administration va donc gérer, pourrait gérer trois
établissements et quatre centres. Le conseil d'administration pourrait
gérer - je ne suis pas familier avec votre coin - le Centre de
protection de l'enfance et de la jeunesse de l'Abitibl-Témiscamingue, le
CPEJ, qui est un établissement, un centre de réadaptation pour
les jeunes en difficultés d'adaptation et il va gérer un centre -
comment est-ce qu'il s'appelle? la catégorie à Val-d'Or,
là? un centre de,..
M. Côté (Charlesbourg): Qui attend après
qui?
M. Trudel: Je peux continuer. M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Moi, ce que je cherche à trouver, c'est que je
veux, je souhaiterais que les actes du conseil d'administration se rendent bien
dans le centre où il y a des activités.
Une voix: Dans l'installation.
M. Trudel: Non, non. Dans le centre dans lequel il y a des
activités.
M. Côté (Charlesbourg): À partir du moment
où on crée l'obligation de diffusion, un peu comme on l'a...
M. Trudel: Ici, dans les établissements?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Je pense qu'à
partir de ce moment-là, il y a une diffusion qui devient...
M. Trudel: Ça se rend dans tous les centres. Je n'ai pas
parié d'installations, là.
M. Côté (Charlesbourg): Je reprends vos exemples
à la base, vos quatre centres. Prenons ça à la base. Ils
ont une corporation.
M. Trudel: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): C'en est un, ça.
Donc, quand on remonte, on se retrouve avec un conseil d'administration qui
gère cet ensemble-là. Ce que vous souhaitez, c'est que la
décision prise par le conseil d'administration ou les
procès-verbaux se rendent dans chacun des quatre. C'est ça?
M. Trudel: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça? Bon. Alors,
évidemment, on est - je n'ai plus de texte, là - dans quatre
corporations différentes et, si je ne m'abuse, le texte fait allusion au
fait que ça dort se rendre... Une copie conforme des
procès-verbaux et des décisions doit toutefois être
transmise et conservée au siège social de chacun des autres
établissements. Donc, établissement et corporation, selon ce que
j'ai compris...
M. Trudel: Pareil.
M. Côté (Charlesbourg): ...c'est pareil. Donc, il
faut que ça se rende. Moi, je pense que...
M. Trudel: Oui. O.K. Correct.
M. Côté (Charlesbourg): ...votre but est atteint par
l'amendement.
M. Trudel: O.K. Et juste pour la vérification, pour
essayer de...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Tout centre est un établissement...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, et maintenu par une
corporation...
M. Trudel: ...et maintenu par une corporation.
M. Côté (Charlesbourg): Une corporation est un
établissement.
M. Trudel: Non, mais vous n'avez pas l'air d'être
sûr.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, mais ce n'est pas
un avocat, lui.
Une voix: Bien non, non, non...
M. Côté (Charlesbourg): C'est un planificateur,
c'est un technocrate.
M. Gaudreau (Marc): J'ai prêté serment. Le
Président (M. Joly): Me Gaudreau. M. Trudel: Vous faites le
serment...
M. Côté (Charlesbourg): II dit.. Regarde mon petit
couple en arrière.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas
compliqué pour eux autres, ils ont compris.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Dans l'exemple que nous a
soumis le député tantôt, de sa propre région, c'est
des corporations et donc, des établissements. Avec l'amendement qu'on a
là, les procès-verbaux et les décisions seraient transmis
dans chacun des autres établissements.
M. Trudel: O.K. Je ne veux pas rallonger inutilement. Ma
question, c'était aussi: Est-ce qu'il y a des centres qui ne sont pas
administrés par des corporations et qui ne sont pas des
établissements?
M. Côté (Charlesbourg): Moi, je pense que c'est
impossible.
M. Trudel: O.K.
M. Côté (Charlesbourg): Publics en tout cas,
à tout le moins.
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'amendement à
l'article 124 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Ho! Ho! Attendez un peu. Le Président (M. Joly):
L'amendement.
M. Trudel: Attendez une minute, M. le Président. Je
comprends qu'on avait été rapidement, je ne voudrais pas non plus
faire perdre le rythme là, mais il y avait quand même autre chose
d'important.
Le Président (M. Joly): Vous avez tout le temps voulu et
je sais que vous êtes toujours raisonnable.
M. Trudel: Je m'excuse. L'amendement qui vient d'être
soumis, oui, adopté.
Le Président (M. Joly): Bon. L'amendement est
adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Maintenant, sur le fond de
l'article.
M. Côté (Charlesbourg): Ça va de soi, M. le
Président.
M. Trudel: Le cas de l'Université du Québec
à Montréal versus le siège social... Les règlements
de rétablissement, ainsi que les livres dans lesquels sont inscrits les
règlements de rétablissement, il va y avoir un règlement
général pour... Il va y avoir un règlement
général qui va s'appliquer à tous les
établissements et des règlements - ça existe, j'ai vu
ça quelque part - généraux ou particuliers pour tel autre
établissement. Chaque établissement a son kit de
règlements?
M. Gaudreau: Qu'il y ait un seul conseil d'administration pour
plusieurs établissements ne change rien dans la structure interne de
chacun des établissements. Si je peux faire un parallèle, la
même personne est désignée ministre de deux
ministères. Est-ce qu'on bousille les structures
des ministères, leurs archives, leurs budgets? Est-ce qu'on
transmet les décisions? C'est la même situation...
M. Côté (Charlesbourg): Vous voyez, la connaissance,
avec le recul, ce que ça peut faire... des réponses claires? Ha,
ha, ha! (17 heures)
M. Gaudreau: Non, des fois, en paraboles, par exemples. Mais
c'est exactement une situation comme celle-là, un seul conseil, mais
à la tête d'autant de corporations qu'on en a regroupé en
vertu des articles. À l'intérieur de chacune des corporations, il
y a un siège social, un nom corporatif, des archives, des
règlements. C'est quand le conseil a adopté des
résolutions qui risqueraient d'affecter plus d'un établissement
que, là, on est obligé d'avoir des dispositions
particulières. Autrement, à l'intérieur de chaque
établissement, la vie continue comme avant.
M. Côté (Charlesbourg): Ça, c'est le point de
vue d'un notaire?
M. Trudel: Un notaire. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gaudreau: Ça devrait être aussi celui d'un
avocat. Ha, ha, ha!
M. Trudel: Ce n'est pas la judiciarisation... Et le conseil
d'administration, lui, de ces corporations, de ces établissements, va
avoir son règlement général, ce qu'on appelle
généralement le règlement général
numéro un, de régie interne du conseil d'administration.
M. Gaudreau: De régie interne de ses activités
à lui.
M. Trudel: L'assemblée des membres, les
procès-verbaux des séances du conseil d'administration et, le cas
échéant, ceux des assemblées des membres de la
corporation. Laquelle? Quelle corporation? La corporation propriétaire?
La corporation...
M. Gaudreau: Si, parmi le groupe des corporations que le conseil
administre, il s'en trouve une qui était constituée avant 1972 et
qui a toujours des membres, alors il y aura des livres pour les membres en
question. Ils sont déjà là; on ne les enlève pas.
Mais on est obligé de mettre "le cas échéant" parce que
ça ne se trouvera pas à tous les endroits.
MmeDemers:...
M. Gaudreau: Oui, c'est parce que c'est l'appellation qu'on
utilise pour les qualifier, mais c'est des corporations avec des membres.
M. Trudel: Le personnel relève donc forcément de
l'une ou l'autre des corporations administrées par un conseil
d'administration unifié. Le directeur général va relever
de qui?
M. Gaudreau: II est nommé par le conseil d'administration,
mais il agit comme directeur général de chacun des
établissements. C'est comme si, à l'heure actuelle, deux
établissements bien isolés engagent le même D.G. à
demi-temps à chaque endroit.
M. Côté (Charlesbourg): Comme l'exemple des
ministres tantôt. J'ai été ministre des Transports et
ministre responsable du Développement régional. Ça ne me
rend pas moins ministre.
M. Trudel: Oui, mais son lien corporatif... Le directeur
général peut être engagé par le conseil
d'administration comme d'autres catégories de personnel vont être
engagées par le conseil d'administration et là, j'imagine que,
dans la résolution, on va dire: II s'est engagé à
effectuer tel emploi dans tel établissement et va donc relever de telle
corporation. Sur le plan... Ça prend un lien juridique.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais...
M. Trudel: Cet employé-là ou le directeur
général, il va relever de l'une ou l'autre des corporations?
Une voix: Oui.
M. Gaudreau: Les trois établissements vont se trouver
liés par la décision du conseil d'administration d'engager le
D.G.
M. Trudel: Puis il va falloir qu'ils le rattachent à l'une
ou l'autre des corporations?
M. Gaudreau: ii va avoir un lien d'emploi avec les trois.
possiblement que, pour la paye, il va en avoir juste une qui va lui servir. ha,
ha, ha!
M. Trudel: On ne peut pas avoir le même emploi avec trois
corporations.
M. Gaudreau: Actuellement, ça se fait. On a des
établissements dans le réseau, qui partagent le même
D.G.
M. Trudel: Non, mais c'est par entente de services qu'ils vont le
faire. Mais les trois corporations n'ont pas engagé un D.G. à
tiers-temps. Il y en a un qui l'a engagé et, ensuite de ça, il y
a une entente de services avec les deux autres, j'imagine.
M. Gaudreau: Pour le contrat, oui. En
termes de relations du travail, le contrat peut se passer avec un des
employeurs, mais tout de suite il vend les mêmes services pour un tiers
à l'autre et un tiers à l'autre. Puis ici, dans le fait que les
établissements soient conjointement sous une administration
unifiée, il est vrai, vous avez raison que son lien d'emploi va devoir
être porté dans l'un des établissements, mais avec
l'entente simultanée dont les autres établissements
bénéficient pour... On ne mettra pas, je pense, de proportions en
disant 25 % parce qu'il y a quatre établissements, ou 33 % parce qu'il y
en a trois. Ça va être porté comme un engagement conjoint,
combiné par tous les établissements avec responsabilité de
l'un de l'inscrire sur la liste du personnel pour fins de paiement.
M. Trudel: II y a une poursuite contre le professionnel directeur
général, contre le conseil d'administration aussi. Il faut bien
qu'elle ait un réceptacle juridique à quelque part.
M. Gaudreau: Exact. Quand on prend une poursuite, on la prend
contre l'établissement, la personne morale qui est responsable de toute
cette organisation et ce sera le D. G., dans l'exercice de ses fonctions pour
cet établissement qui est en cause. Si on s'en prend à l'acte de
responsabilité d'un établissement pour mauvais entretien des
lieux ou pour fraude professionnelle posée dans
l'établissement... Il va y avoir quatre défendeurs au lieu
d'un.
M. Trudel: Le conseil d'administration, ça n'a pas de
personnalité juridique ça.
M. Gaudreau: Exact. C'est toujours la corporation...
M. Côté (Charlesbourg): La corporation. M.
Gaudreau:... de l'établissement.
M. Trudel: Ah! Il ne peut pas y avoir de poursuite contre un
conseil d'administration. Par exemple, il y a un différend salarial de
prime ou peu Importe, sur les conditions de travail du D. G. Il va falloir
qu'il poursuive, 1° une corporation, une des quatre dont on parlait
tantôt comme exemple.
M. Gaudreau: Si c'est pour le lien d'emploi, ce sera fait ou,
encore, les quatre conjointement. Je ne vous dirai pas que, là-dessus,
les relations de travail ne sont pas en mesure de développer un
instrument de contrat conjoint d'engagement. Je vous dis que je n'ai pas
regardé cette potentialité. C'est une nouveauté d'avoir
effectivement un conseil unifié, une D. G. unifiée. Il faudra
donc s'adapter à développer des instruments pour amenuiser les
difficultés pratiques, dans la mesure où, juridiquement,
ça ne crée pas de problèmes.
M. Trudel: Non, non. Je comprends que ça existe. Un D. G.,
prenons-le à son sens le plus élémentaire. Un directeur
général à qui on dit dans une entreprise privée: Tu
vas m'administrer la "shop" à Saint-Jean et tu vas m'administrer la
"shop" à Saint-Joseph. Ça peut exister. Mais ici, dans le secteur
public, ce qu'il faut bien comprendre, c'est que, par exemple, le directeur
général va devoir être un employé d'une des
corporations qui sont administrées par un seul conseil
d'administration.
M. Gaudreau: Ou des quatre ou des trois.
M. Côté (Charlesbourg): Pourquoi seulement un
seul?
M. Gaudreau: Juridiquement, où est la difficulté
d'être employé pour faire le travail combiné de s'occuper,
en tant que directeur général, de l'administration des quatre?
C'est le boss des quatre. Sans aller jusqu'à une proportion de 28 %,
puis 32 %.
M. Trudel: non, non. ce n'est pas ça qui me fatigue, la
proportion du travail. il pourrait avoir un lien d'emploi avec quatre
corporations.
M. Gaudreau: Parce que la proportion pourrait être
nécessaire pour établir, sur le plan budgétaire, quelle
est la quote-part financière du budget de chacun à mettre dans le
pot pour le payer.
M. Trudel: Bien évidemment, parce que ce serait le
suivant.
M. Gaudreau: C'est ça.
M. Trudel: Si c'est le suivant, comment est-ce qu'il va
mettre...
Le Président (M. Joly): On me fait mention, au niveau de
l'enregistrement, qu'il serait peut-être préférable que
vous puissiez vous approcher, M. Gaudreau, pour fins, disons, d'enregistrement
au Journal des débats et, éventuellement, corriger toute
équivoque possible. Vous pouvez continuer ce que vous aviez
débuté.
M. Trudel: Ça avait l'air qu'il avait fini ou je ne sais
pas trop.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. J'ai compris qu'il
avait fini.
Le Président (M. Joly): Alors, à vous, M. le
député.
M. Trudel: Donc, il pourrait être employé, il
pourrait avoir quatre corporations employeurs.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel: Le
directeur général.
M. Gaudreau: C'est exact. Il s'agit de développer
l'instrument pour confirmer cette situation. La loi de toute façon
confirme que le directeur général que nomme le conseil
d'administration devient le directeur des quatre - bien des quatre, on n'a pas
de chiffres dans la loi., Et lorsqu'un conseil administre, il devient le
directeur général de tous en même temps. Ça ne met
pas en cause, donc, l'exclusivité de ses services même s'il
travaille pour plusieurs établissements. Il reste à
développer un instrument administratif pour confirmer qu'il est à
la fois l'employé d'autant d'établissements en tant que
corporations employeurs, et établir la base de divisions salariales pour
qu'une juste part de chacun des budgets des établissements soit
affectée au paiement du salaire. Ce ne sera pas un budget à
décrocher des budgets des établissements. Le salaire du directeur
général, il va falloir l'affecter à un poste dans chacun
des budgets des établissements qu'il administre.
M. Trudel: Sans qu'il y ait eu une décision formelle sur
le sujet, la prévision organisation-nelle - il faut quand même
voir, il doit y avoir des scénarios, des simulations qui ont
été faites - ça suppose que dans chacune des corporations
actuelles, en général, qui exploite un établissement ou un
centre donc, il y a des installations, est-ce qu'il était prévu
qu'il va demeurer dans ces installations, dans ce centre-là, ce que je
pourrais appeler pour illustration un directeur des opérations?
M. Côté (Charlesbourg): C'est au conseil
d'administration unifié de se doter des structures administratives dont
il a besoin pour remplir les mandats qu'on veut lui confier dans pas grand
temps, quand on sera à ces articles-là. Donc sur le plan
organisation, c'était ça l'idée. Ce n'est pas de lui
donner, dans la loi, des obligations, mais qu'il se dote de ce dont il a
besoin, au-delà de ce qu'on a fait au niveau du clinique par exemple.
Donc, de se doter des structures dont il a besoin pour administrer et pour
remplir tes quatre mandats qu'on va, j'espère bien, lui donner à
l'article, à un moment donné, 128 ou 129.
M. Trudel: Alors, le conseil d'administration pourrait
décider que pour notre kit de quatre établissements là, il
y a un directeur général et on a quatre directeurs de centre. On
pourrait décider ça. Et, la prédiction de
bureaucratisation appréhendée par des groupes, et
appréhendée par plusieurs dans le projet de la réforme
s'accomplirait ainsi.
M. Côté (Charlesbourg): Dans la mesure où on
pense ça, c'est davantage parce qu'on n'aura pas réussi à
mettre le citoyen au centre, qui est notre principal centre
d'Intérêt. Et dans la mesure où effectivement on souhaite
faire ce que nous faisons, ce n'est pas pour arriver - dans le cas où il
y a un conseil d'administration unifié de quatre, qu'il y a quatre
corporations, quatre établissements, et ça, sous un seul conseil
d'administration - avec cinq directeurs généraux. Ce n'est pas
ça qui est l'idée. Ce n'est pas celui qui va chapeauter tout le
monde plus quatre autres dans chacun des centres, parce qu'à quatre, on
en a déjà assez là. On considère qu'on en a de
trop. Alors, ce n'est pas pour en ajouter. C'est davantage pour faire en sorte
qu'il y ait des économies et que ces économies-là puissent
servir aux bénéficiaires dans l'augmentation du service, de la
qualité des services dispensés. C'est ça l'objectif. C'est
ça fondamentalement qui... Et quand on annonce devant les directeurs
généraux qu'il y en a au bout de l'exercice - on pense qu'il y en
a au moins 200 d'entre eux - qui vont disparaître, évidemment, ils
prennent ça au sérieux. Ils ne s'attendent pas qu'il va y en
avoir 200 de plus qu'il y en avait. Ils prennent ça bien au
sérieux et à voir ça s'agiter de ce temps-là je
pense qu'ils le prennent au sérieux. C'est ça. Alors, des
mesures, le ministère, bon, prévoit certains programmes au niveau
des relations de travail, certains assouplissements dans la manière de
le faire, pour faire en sorte que ça se fasse de la bonne
manière, selon les conventions et les règles, habituellement,
dans ce genre d'opération-là. (17 h 15)
Mais, au-delà de tout cela, si on avait un conseil
d'administration qui disait: Oui, effectivement, on va se nommer un D. G., il
ne portera pas tout à fait ce nom-là, on va le nommer responsable
de la boîte de Saint-Joachim, responsable de la botte de Sainte-Anne,
responsable de la boîte de Cap-Chat et, évidemment, on le paierait
comme un directeur général... En tout cas, je pense qu'il y a des
messages qui vont s'être perdus en cours de route. Il va y avoir du
détournement d'intention, à tout le moins.
Mais ne me demandez pas, dans la loi... Ce n'est pas ça
l'objectif. Quand on parle d'oxygène... Je pense que vous avez
analysé le projet de loi. Vous avez dit, à un moment
donné: II n'y a pas véritablement l'oxygène qu'on
souhaitait au niveau des réglons. Il ne faut pas que ça bloque
aux régions, il faut que ça descende en bas aussi. Donc, cet
oxygène-là, il est donné par une autonomie qu'on laisse au
niveau du conseil d'administration, sur le plan de sa structure d'organisation,
compte tenu des objectifs qu'on lui donne à remplir à
l'intérieur de la loi. En tout cas, tant que je vais être
là, il va y avoir une maudite chasse - laissez-moi vous dire ça -
aux têtes, si jamais on devait se retrouver dans une situation où
c'est ça qui se passe. Je peux vous dire une affaire, qu'ils comptent
sur
moi là-dessus.
M. Trudel: mais c'est parce que vous ne serez pas au courant. je
ne parle pas de la personnalité de la personne qui est là. la
corporation va, bien sûr, se donner un directeur général,
ça va de soi. après ça, on va dire: on a une installation
- pas au sens juridique de la loi - un centre à val d'or, on a un centre
à rouyn-noranda, on a un centre à amos, dans ces
catégories-là, ça nous prend un boss dans chacune de ces
boîtes-là. et là, rapidement, on va se retrouver avec le
boss qui fait la liaison entre les trois et, pour prendre un langage qu'on
retrouve souvent dans d'autres milieux, trois petits boss pour gérer
ça. et ça finit par faire de l'enflure administrative. ça
me fait très exactement penser à une situation que j'ai
vécue personnellement pendant trois ans, où il existait
l'université du québec à hull, qui gérait, par
ailleurs, au niveau d'un seul membre d'un seul conseil d'administration, le
centre d'études universitaires en abitibi-témiscamingue et dont
le directeur général, uniquement, siégeait au conseil
d'administration de l'université du québec à hull. dans la
réalité - je comprends que les distances étaient plus
grandes - dans la réalité, il y avait tout le personnel
d'encadrement administratif et pédagogique. on avait doublé
toutes les structures. on avait doublé tout ça à la
pratique. un jour, on s'est bien rendu compte que ça n'avait pas de bon
sens.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Mais vous
étiez dans un système qui a les moyens.
M. Trudel: Hé, bateau!
M. Côté (Charlesbourg): L'enseignement
supérieur, ça prend bien des structures. Ça prend, au
niveau de l'enseignement supérieur, une année sabbatique
payée par cinq années enseignées. On n'est pas
là-dedans. En santé, ça fait longtemps qu'on gratte le
fond du tiroir par rapport à ça. Vous venez d'un système
qui était très, très bien nanti malgré certaines...
Disons qu'H y avait peut-être, dans ces domaines-là, une
réutilisation des sommes qui vous étaient allouées qui
aurait été utile.
M. Trudel: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Ce dont il est question,
ici... 400. Dans la situation actuelle, on a quatre D.Q., on a quatre DSI, on a
quatre directeurs des ressources humaines, on a quatre directeurs des
ressources financières. L'objectif, au bout de la ligne, c'est d'avoir
un directeur général, d'avoir un DSI pour l'ensemble des
intervenants, un directeur des ressources humaines pour les quatre, un
directeur financier pour les quatre. Point, "period", à la ligne. Donc,
ce n'est pas rien qu'une question de faire dispa- raître trois postes de
D.G. C'est qu'H faut que ça descende et qu'on aille sauver des sommes
là qui vont aller dans les soins dispensés aux
bénéficiaires. Le message, il ne peut pas être plus clair
que ça.
M. Trudel: Avez-vous fait une évaluation "across the
board"? "Across the board", qu'est-ce que ça veut dire, ça? On
part de la situation de la direction générale, jusqu'à,
appelons ça toute la structure administrative, on ne se rend pas aux
services directs aux usagers. Ça veut dire qu'on a combien de monde?
Vous ne pouvez pas me dire ça à 22 près, ce n'est pas
ça que je demande. Avez-vous un ordre de grandeur? Vous avez dit
tantôt: Pour les directeurs généraux
d'établissements on est quelque chose comme...
M. Côté (Charlesbourg): Plus ou moins 200.
M. Trudel: ...150, on va se ramasser...
M. Côté (Charlesbourg): Plus ou moins 200.
M. Trudel: Plus ou moins 200. Et là, on rajoute qu'il y a
un objectif clair, une intention claire dans le conseil d'administration
unifié. Dans l'unification de l'administration et le conseil
d'administration unifié, c'est aussi de simplifier tout cela, enfin,
rationaliser.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Combien ça va-t-il concerner de postes,
ça, dans l'ensemble, au Québec? J'imagine qu'il y a une
simulation qui a été faite. Vous avez dû évaluer
ça un peu.
M. Côté (Charlesbourg): Non, pas dans les autres,
parce que je n'embarquerai pas dans un travail qui doit être celui des
conseils d'administration où, à partir du moment où on a
fusionné... Et l'expérience... C'est au fil du vécu, c'est
au fil de plusieurs expériences vécues à ce moment-ci.
L'assimilation peut être faite. Évidemment, je ne dis pas qu'il
n'y a pas certains éléments qui ont été
questionnés, mais il est clair que, pour tous les cadres
intermédiaires, il y a des implications aussi, à ce
niveau-là, sur le plan de la rationalisation et que cette
rationalisation-là va devoir suivre. Mais la mécanique au niveau
des D.G. est là, très claire. Le message, c'est celui-là,
c'est que, au bout de la ligne, la démonstration de mes trois centres:
Saint-Joachim, Sainte-Anne-des-Monts, Cap-Chat; si mon DSI au niveau de mes
centres, 60 places à une place, 40 à l'autre et 50 à
l'autre, est capable de faire le travail dans les trois. Pourquoi trois DSI? On
aurait peut-être besoin de plus d'infirmières, par exemple, pour
donner des services cliniques à nos malades. On aurait peut-être
besoin d'un physiothérapeute de plus ou d'autres choses. À ce
moment-là, ils vont pouvoir récupé-
rer ces sommes-là et les affecter directement à des
services à la population.
M. Trudel: Je voudrais revenir sur cet article-là. Le
règlement, généralement, je pense que c'est comme
ça qu'on appelle ça, le règlement de régie interne,
le règlement n° 1 de fonctionnement du conseil d'administration, y
a-t-il Un article quelque part qui prévoit que chacun des conseils
d'administration est obligé de se voter un règlement
général numéro un quant au fonctionnement du conseil
d'administration?
M. Côté (Charlesbourg): O. K. Ça fait partie
d'un article qui a été suspendu là, 75, 76?
Une voix: 76.
M. Côté (Charlesbourg): 76, oui, on l'a suspendu et
on va y revenir éventuellement.
M. Trudel: 76?
Le Président (M. Joly): Effectivement, oui.
M. Côté (Charlesbourg): "L'établissement peut
édicter les règlements nécessaires à la conduite de
ses affaires et à l'exercice de ses responsabilités. Il doit
édicter des règlements sur toute matière
déterminée par règlement du gouvernement, lorsqu'elle
relève de la compétence de l'établissement. "
M. Trudel: Oui, et on a le "doit".
M. Côté (Charlesbourg): On l'avait suspendu parce
qu'il y avait...
M. Trudel: Oui... un papillon à ajouter.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Donc, on va
y revenir à ce moment-là. Il est compris là-dedans.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Donc, l'article 124, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): C'est rendu, M. le
Président, que je peux lire ça dans les yeux de
député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): Je pense que vous... Il y a une
très bonne communication.
M. Côté (Charlesbourg): 125...
M. Trudel: Est-ce qu'il y a une autre chose qu'il peut lire dans
mes yeux là?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Oui, oui, vous avez les
yeux pleins d'eau.
M. Trudel: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): Alors...
M. Côté (Charlesbourg): Vous voulez qu'on suspende
deux minutes?
M. Trudel: C'est en plein ça. Des voix: Ha, ha,
ha!
Le Président (M. Joly): On suspend deux minutes. On
n'aimerait pas que M. le député se noie l'intérieur.
(Suspension de la séance à 17 h 26)
(Reprise à 17 h 31)
Le Président (M. Joly): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Nous reprenons nos travaux. L'article 125.
M. Côté (Charlesbourg): "Aucun acte, document ou
écrit n'engage un établissement s'il n'est signé par le
président du conseil d'administration, le directeur
général ou, dans la mesure que le conseil d'administration
détermine par règlement, par un membre du personnel de cet
établissement. "
Il n'y a pas de papillon, M. le Président. Ça devrait
recevoir un aval automatique de la part de l'Opposition.
Le Président (M. Joly): Alors, M. le député,
est-ce que vous partagez l'idée de M. le ministre sur l'automatisme?
M. Trudel: C'est un acte administratif là. Ce n'est pas
des actes professionnels, des actes...
M. Côté (Charlesbourg): Juridique.
M. Trudel: Juridique. Oh! C'est la boîte de Pandore.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: C'est la boîte de Pandore autrement, je
comprends.
M. Côté (Charlesbourg): Bien, elle est "Pandore"
partout parce que c'est comme ça que c'est écrit partout.
M. Trudel: Dans le domaine dans lequel on oeuvre, l'ensemble,
effectivement, il peut y avoir confusion au niveau de la définition d'un
acte; il y a des actes professionnels, il y a des actes...
M. Côté (Charlesbourg): Bien, si je lis ça:
"Aucun acte, document ou écrit n'engage un établissement s'H
n'est signé par le président." On a dit tantôt que le
président ne serait pas un médecin là. Ça fait
qu'on va avoir des problèmes un peu là. Un acte médical
déposé et signé par quelqu'un qui n'est pas
médecin, je vais te dire rien qu'une affaire, ils vont dire: C'est
Côté.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Donc, ce n'est pas bon.
M. Trudel: Le secrétaire général n'a rien
à faire là-dedans, lui là? Le secrétaire qu'on va
nommer un jour dans un article, il n'a pas affaire là-dedans, lui?
M. Côté (Charlesbourg): Vous savez pourquoi on l'a
nommé, lui? Parce que que vous vouliez qu'il soit là pour
recevoir les papiers.
M. Trudel: C'est ça, et les conserver. M.
Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
M. Trudel: Et émettre les documents officiels.
M. Côté (Charlesbourg): Pas les conserver, surtout
pour les déposer à la table du conseil parce que d'autres
pouvaient les garder dans leurs poches. Ha, ha, ha!
M. Trudel: Oui! Ah oui! Non, mais sérieusement - non pas
que ce n'était pas sérieux - sérieusement, le rôle
habituel, c'est le secrétaire qui est l'espèce de fiduciaire.
M. Côté (Charlesbourg): Non, ce qu'il faut
comprendre, c'est qu'il n'était pas là. Dans l'économie de
la loi, il n'y en avait pas de secrétaire à l'époque. On
en a ajouté un en cours de route parce que ça prenait au moins
quelqu'un autre que le D.G., pour qu'il ne soit pas en conflit
d'intérêts et qu'il puisse recevoir un papier. Dans ce cas-ci,
ça engage. Donc, quand ça engage, on dit, dans ce cas-ci:
"signé par le président du conseil d'administration, le directeur
général ou, dans la mesure que le conseil d'administration
détermine par règlement, par un membre du personnel de cet
établissement."
M. Trudel: Oui, oui. Ce ne sont pas les actes du conseil. C'est
à 122, ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: C'est pour ce qui engage la responsabilité.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: II n'y a rien qui a valeur juridique si ce n'est pas
signé par le président du conseil, le directeur
général ou quelqu'un qui est déterminé par
règlement.
M. Côté (Charlesbourg): Quelqu'un qui est
désigné par le conseil.
M. Trudel: On pourrait dire, par exemple: Dans le centre Y, Mme X
est autorisée à signer des contrats d'embauché de telle
catégorie de personnel.
M. Côté (Charlesbourg): Le directeur des ressources
humaines.
M. Trudel: Oui, oui. Mme X, directeur du personnel, est
autorisée à signer des contrats d'embauché.
M. Côté (Charlesbourg): Je vois ça dans
l'oeil du député: Adopté.
M. Trudel: Aie! on fait une surprise.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
M. Trudel: On pogne le président.
Le Président (M. Joly): L'article 125, adopté.
J'appelle l'article 126.
Pouvoirs et obligations du conseil
M. Côté (Charlesbourg): "Le conseil d'administration
exerce tous les pouvoirs et administre les affaires de
l'établissement."
Vous allez trouver ça renversant, M. le Président, on a un
papillon qui se lit comme suit: Remplacer l'article 126 par le suivant: "126.
Le conseil d'administration administre les affaires de rétablissement et
en exerce tous les pouvoirs." Alors, on n'a pas voulu renverser le conseil
d'administration, mais on a inversé la phrase.
M. Trudel: le conseil d'administration peut administrer plusieurs
établissements? alors, il administre donc les affaires des
établissements. n'est-ce pas, "isn't it"?
Une voix: Loi est singulier...
M. Trudel: Ah, "sibole"! les juristes se mettent à faire
de la grammaire, de la syntaxe.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
M. Gaudreau: C'est une des lofs refondues du Québec, la
loi d'Interprétation.
M. Côté (Charlesbourg): C'est la loi
d'interprétation.
M. Trudel: Répétez-moi donc ça pour faire
mon éducation. Répétez-moi ça pour faire mon
éducation. On peut en apprendre, des affaires, dans la vie.
M. Gaudreau: Chaque fois que le contexte l'exige, dans la loi
d'interprétation, un mot écrit au singulier peut se comprendre au
pluriel, et vice versa, dans la mesure où ça ne crée pas
de difficulté d'ordre juridique. Alors ici, l'économie de la loi
permet d'avoir, dans certains cas, un conseil d'administration qui administre
plus d'un établissement. Quand la phrase se lit: Le conseil administre
les affaires de l'établissement et en exerce tous les pouvoirs,
ça peut s'entendre, dans un cas, singulier, d'un seul
établissement, ou dans le cas des établissements unifiés,
de plusieurs établissements. La phrase ne crée pas de
difficulté sur le plan juridique. Il n'administre pas les affaires des
établissements nécessairement en les brouillant, il administre de
toute façon les affaires de chacun des établissements. Alors, on
revient au singulier malgré tout.
Le Président (M. Joly): On en apprend tous les jours. Vous
m'avez semblé convaincant, Me Gaudreau.
M. Gaudreau: C'est peut-être parce que je suis
convaincu.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, je
fais une confiance totale à mes légistes, qui ont une vaste
expérience dans ce domaine-là. Si on devait suivre la logique du
député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, on va être
obligé de différencier les sexes, tantôt, dans nos
appellations: masculin, féminin.
M. Trudel: C'est ce qu'on a fait à l'article... Je ne m'en
souviens plus. Non, on n'a pas indiqué les sexes, on les a
désignés: catégories de personnes. C'est vrai. Le
personnel juridique peut avoir ses assurances. Très bien, je m'incline
très bas devant l'explication qui m'est donnée. La logique
générale de la loi, pour le vrai monde, c'est: le conseil
d'administration administre plusieurs établissements, n'est-ce pas? La
logique, le raisonnement, c'est que le conseil d'administration va administrer
plusieurs établissements.
M. Côté (Charlesbourg): II peut, mais il peut n'en
administrer qu'un seul.
M. Trudel: Ou ou des établissements.
M. Côté (Charlesbourg): Ça
"dérange-tu" beaucoup de choses à votre bonheur "du ou des
établissements"?
M. Trudel: De ou des?
M. Côté (Charlesbourg): Hein?
M. Trudel: De ou des établissements.
M. Côté (Charlesbourg): Me Gaudreau va vous faire
une proposition que vous n'aurez le choix que d'accepter sur le champ pour
qu'on puisse passer à l'autre article avec votre assentiment
habituel.
Le Président (M. Joly): Me Gaudreau.
M. Gaudreau: Pour éviter la redondance que les mots
pourraient amener, dans le sens que, partout ailleurs dans la loi, on dit
toujours "des affaires de tout établissement qu'il administre", en
parlant du conseil d'administration, on vous suggérerait: Le conseil
d'administration gère les affaires de tout établissement qu'il
administre et en exerce tous les pouvoirs.
M. Trudel: Gère...
M. Gaudreau: C'est parce qu'autrement ça deviendrait
"administre tout établissement qu'il administre".
M. Trudel: O.K. Alors, gère...
M. Gaudreau: Gère les affaires de tout
établissement qu'il administre parce qu'on est obligé de garder
tout le temps ce "tout".
M. Trudel: Le monde juridique peut vraiment être dans le
vrai monde. Vous avez raison.
M. Gaudreau: Et en exerce tous les pouvoirs.
M. Trudel: Ça, ça va. Pour la bonne
compréhension, c'est donc: Tous les pouvoirs de ses
établissements. C'est ça le sens de la...
Le Président (M. Joly): Ça va bien. Donc, si on
relit, c'est: "Le conseil d'administration gère les affaires de tout
établissement qu'il administre et en exerce tous les pouvoirs."
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. C'est
adopté, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Alors, si je comprends bien, M. le
ministre, vous retirez le premier amendement pour le substituer par celui que
vous venez de lire.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
Le Président (M. Joly): Donc, M le député de
Rouyn-Noranda-Témlscamlngue. Parfait! Je vous accorde le temps qu'il
vous faut.
M. Trudel: Dans la loi actuelle, il y a une
énumération de pouvoirs spécifiques ou par rapport
à des objets spécifiques. C'est l'article 76 de la loi actuelle,
si je ne m'abuse, qui correspond au niveau de 126.
M. Gaudreau: C'est un libellé à peu près
similaire.
M. Trudel: Ah non! C'est long comme... 76. M. Gaudreau:
Oui, c'est...
Le Président (M. Joly): Sûrement M. Gaudreau.
Maître.
M. Gaudreau: à l'article 76 de la loi actuelle, il n'y a
vraiment que le premier alinéa qui est déclaratif des pouvoirs
exercés. les autres sont des réserves dans le cas
d'établissements de communautés religieuses. deuxième et
troisième alinéas. le dernier alinéa est pour faire valoir
le droit des membres d'exercer ou de manifester leur accord à
l'aliénation des biens. alors, toute la substance se retrouve dans le
premier alinéa. tous les pouvoirs d'un établissement public sont
exercés par un conseil d'administration formé en vertu de la loi.
donc, notre article 126 est le pendant de cet alinéa-là. (17 h
45)
M. Trudel: Mais les pouvoirs d'aliénation, on va retrouver
ça plus tard, je pense, un article plus loin... C'était quoi la
réserve, par ailleurs, à l'article 76 actuel? Troisième
alinéa, c'est ça? "Ce conseil demeure, toutefois, - le conseil
qui va administrer toutes les affaires - assujetti aux autres dispositions non
incompatibles de la présente loi et des règlements relatives au
conseil d'administration d'un établissement public. " Pourquoi avait-on
mis cet alinéa?
Le Président (M. Joly): Me Gaudreau.
M. Gaudreau: Cet alinéa que vous lisez: "Ce conseil
demeure toutefois"... vient compléter le deuxième qui permet que
les pouvoirs d'un établissement public, d'une communauté
religieuse, continuent d'être exercés par le conseil
d'administration de la communauté plutôt que par un conseil
d'administration formé en vertu de la loi. Ces deux alinéas, vous
les retrouvez à l'article 446 du projet de loi. C'est vraiment
l'exception, enfin, un cas de 446...
M. Trudel: Ah! Il n'était pas disparu complètement!
446!
M. Gaudreau: 446 dans le projet de loi.
M. Trudel: Ça fait un article spécial pour les cas
spéciaux. Il y en a cinq?
M. Gaudreau: Cinq centres d'accueil de la communauté des
soeurs Grises de Montréal, dont un n'est pas incorporé. Il est
vraiment administré par la communauté. Et les quatre autres sont
maintenus par des corporations nées de la loi de la communauté
religieuse et...
M. Trudel: Oui.
M. Gaudreau:... ce sont les seules reconnaissances qui sont
encore visées par les dispositions et de 76 et de...
M. Trudel: Je ne veux pas discuter de ça là,
directement. Mais dans ces cas-là, ils vont être autorisés
à continuer à administrer leur établissement, eux
autres.
M. Gaudreau: Par les règles qui gouvernent leur conseil
d'administration de communauté. Elles ne tombent pas sur le conseil
d'administration unifié.
M. Trudel: Unifié.
M. Gaudreau: Ç'a été voté en 1977,
ces dispositions spéciales-là.
M. Côté (Charlesbourg): 1977? M. Gaudreau:
Oui, sous M. Lazure.
M. Trudel: Ça, c'est sur l'autorisation... J'y reviendrai
tantôt.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M.Trudel: II ne l'a pas saisie.
M. Côté (Charlesbourg): on va commencer à
regarder l'oeil du député de rouyn-noran-
da-Témiscamingue. C'est le temps de l'appeler, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Merveilleux! Alors, est-ce que
l'amendement à l'article...
M. Trudel: Vos yeux étaient trop braqués, vous
n'avez pas entendu mes paroles. J'ai dit, on l'abordera tantôt, 446.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'article 126...
M. Côté (Charlesbourg): J'avais compris 146, je
trouvais qu'on allait vite. 446, si vous voulez qu'on soit là ce
soir...
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'article 126, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
127.
M. Côté (Charlesbourg): "Le conseil d'administration
établit et voit au respect des priorités et des orientations de
tout établissement qu'il administre. "Ces priorités portent sur
les besoins de santé et les besoins sociaux à satisfaire, sur les
clientèles à desservir et sur les services à offrir.
"Elles doivent tenir compte: 1° des particularités
géographiques, linguistiques, socio-culturelles et
socio-économiques des usagers; 2° des ressources humaines,
matérielles et financières mises à la disposition de
l'établissement; 3° des plans régionaux d'organisation de
services et du plan des effectifs médicaux et dentaires approuvé
par la régie régionale."
Il y a un amendement qui vise, premièrement, à remplacer
le premier alinéa par le suivant: "Le conseil d'administration
établit les priorités et les orientations de tout
établissement qu'il administre et voit à leur respect; 3°
remplacer le troisième alinéa par les suivants: "Elles doivent
tenir compte des particularités géographiques, linguistiques,
socio-culturelles et socio-économiques des usagers ainsi que des
ressources humaines, matérielles et financières mises à la
disposition de l'établissement. De plus, ces priorités doivent
être conformes au plan des effectifs médicaux et dentaires
approuvés par la régie régionale, conformément
à l'article 289.1, et aux plans régionaux d'organisation de
services visés à l'article 267."
Donc, ça se lirait comme suit: Le conseil d'administration
établit les priorités et les orientations de tout
établissement qu'il administre et voit à leur respect. Ces
priorités portent sur les besoins de santé et les besoins sociaux
à satisfaire, sur les clientèles à desservir et sur les
services à offrir. Elles doivent tenir compte des particularités
géographiques, linguistiques, socioculturelles et
socio-économiques des usagers ainsi que des ressources humaines,
matérielles et financières mises à la disposition de
l'établissement. De plus, ces priorités doivent être
conformes au plan des effectifs médicaux et dentaires approuvé
par la régie régionale, conformément à l'article
289.1, et aux plans régionaux d'organisation de services visés
à l'article 267.
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. M. le
député.
M. Trudel: Félicitations! un nouveau programme. Le conseil
d'administration qui établit les priorités, les orientations de
tout établissement, dans le "tout établissement qu'il
administrait" tantôt, et qui voit à leur respect. Ça, c'est
à tous les cinq ans qu'il fait son plan de... Il fait ça à
tous les cinq ans, les priorités, les orientations?
M. Côté (Charlesbourg): II n'y a pas de
spécification quant aux cinq ans. Actuellement, pour les
expériences que nous menons, c'est aux trois ans, en santé
mentale par exemple.
M. Trudel: II me semble bien que les notions les plus usuelles en
termes de planification disent: Si on veut avoir la moindre des perspectives,
c'est effectivement des plans triennaux avec révision annuelle, et la
fonction planification, vous le dites effectivement, est une des fonctions
extrêmement importantes. Moi, je dis que l'on doit exiger qu'elle soit
farte et réalisée dans les établissements parce que
ça nous permet de voir venir les choses effectivement et aussi,
très souvent, de constater ou de voir que telle dimension n'a pas
été vue parce que, tantôt, la planification triennale de
tout établissement qu'il administre, ça va se ramasser au niveau
de la régie régionale.
M. Côté (Charlesbourg): Forcément sur le plan
de l'approbation parce qu'on part d'un plan régional d'organisation de
services qui va avoir ses effets au niveau des établissements. Donc,
chaque établissement va devoir faire ses priorités, ses
orientations. Ces priorités portent sur les besoins de santé, les
besoins sociaux, ainsi de suite. Donc, les priorités et orientations,
c'est bien clair. Il va falloir que le conseil d'administration décide,
comme c'est le cas actuellement. Ça se passe aussi aujourd'hui. Parce
qu'au niveau d'un centre hospitalier ça se questionne: Doit-on continuer
dans telle ou dans telle spécialité ou si on ne devrait pas
laisser telle spécialité pour tenter d'en développer une
en traumatologie, par exemple? Développer la traumatologie. Donc, il y a
déjà du questionnement qui se fait à ce niveau-là.
Alors, quand on dit que le conseil d'administration établit les
priorités et les orientations de tout établissement qu'il
administre et voit à leur respect, c'est... Mais, bien sûr,
ça devra être dans le respect des plans régionaux
d'organisation de services.
M. Trudel: Les plans régionaux d'organisation de services
par la régie régionale, ils descendent vers les
établissements ou s'ils sont précédés par la
planification triennale? Ils remontent et ils redescendent?
M. Côté (Charlesbourg): Ça va être un
mixte des deux, parce qu'il n'est pas vrai qu'on puisse être dans une
situation où des conseils d'administration vont attendre, avant de
planifier un certain nombre de choses, que tout vienne d'en haut. Il va y avoir
un cadre général dans lequel la régie régionale va
opérer. Mais, à partir de ce moment-là, les
établissements vont devoir s'inscrire à l'intérieur du
cadre et faire des
propositions à l'intérieur d'un cadre qui est plus
général. Et, à ce moment-là, le jugement va se
poser au niveau de la régie régionale. Est-ce que ça va
à l'intérieur de notre cadre? Ça va être oui, non,
ça prend telle modification et voilà.
M. Trudel: La fonction planification dans tout le
réseau...
M. Côté (Charlesbourg): Ça relève du
ministère.
M. Trudel: Du 1?
M. Côté (Charlesbourg): Bien sûr. Il n'est pas
question de laisser ça... La planification globale doit venir du
ministère. Et, à partir de ça, des 17 aux 400. Et,
après ça, les 400 d'en bas essaient d'influencer les 17 et les
autres pokjnent le 1.
M. Trudel: C'est un maudit beau système, ça!
M. Côté (Charlesbourg): Ah, extraordinaire! Il y en
a plusieurs qui sont...
M. Trudel: Dites-le donc aux médecins d'hier soir qu'H
n'avaient pas raison dans leur petite saynète, à Montréal.
Ils ont mal vu que ça bureaucratiserait les affaires. Ce n'était
pas vrai, ça!
M. Côté (Charlesbourg): Ah bien, écoutez. De
plus en plus, je m'instruis sur ce que disent les vrais médecins dans
les régions. Et je dois vous dire qu'il y a des sons de cloche pas mal
différents quand on s'instruit un peu partout et qu'on écoute.
J'ai la chance d'avoir une recher-chiste extraordinaire à la maison qui
est mon épouse, qui écoute aussi, parce qu'elle est
intéressée.
Quand on fait la somme de tout ce qui est entendu et de ce qui est dit
par les médecins un peu partout, évidemment... hier, en
particulier, à "Présent... " C'est le reportage qu'on m'a fait
hier soir, quand je suis arrivé à la maison, qu'à
"Présent à l'écoute" à Radio-Canada, un certain
nombre de médecins sont venus dire effectivement qu'il y avait des
choses à faire et qu'il fallait en faire, parce qu'il y avait des choses
à resserrer à ce niveau-là.
Donc, quand on parle d'une bureaucratie, je pense qu'on charrie un petit
peu. Ça ne veut pas dire qu'il n'y en aura pas. Ça, c'est bien
évident que, sur le plan régional, il va y avoir une bureaucratie
qui est plus importante que celle d'aujourd'hui. Mais, inévitablement,
si on veut donner plus de pouvoir aux régions, ça leur prend les
moyens aussi d'être capables de planifier un certain nombre de
choses.
Vous savez, j'ai toujours compris que ça prenait du monde pour
faire des choses et qu'à ce moment-là, au bout de la ligne,
l'idée qu'on a passée tantôt sur le plan des DSI, des
directeurs de ressources humaines, des directeurs de ressources
financières, c'en est des bureaucrates qui vont supposément
disparaître tantôt.
M. Trudel: DSI?
M. Côté (Charlesbourg): des directeurs de soins
infirmiers, parce qu'on parlait des conseils d'administration unifiés au
niveau des centres d'accueil et d'hébergement.
M. Trudel: Je reviens... Je comprends que c'est clair. On l'avait
déjà vu, parce qu'à l'article 257, il n'y a aucune
responsabilité de la planification de la régie. À
l'article 257, la définition de la mission de la régie...
M. Côté (Charlesbourg): À l'article 257,
c'est les organismes communautaires.
M. Trudel: L'article 260, excusez.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 260?
M. Trudel: Ce que je veux faire ressortir, ce n'est pas parce que
l'État, comme... C'est-u un amendement?
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est parce que, quand
on parle, à l'article 260. 2 d'établir des priorités de
santé et de bien-être en fonction des besoins de la population,
c'est de la planification un peu, ça. Donc, 260. 2 et 260. 3
répondent un peu à ça.
M. Trudel: Oui. Et il y a un amendement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. (18 heures)
M. Trudel: mais au sein des établissements on a aussi une
responsabilité de planification parce que des objectifs peuvent
être donnés, à l'intérieur d'un programme, par le
ministère, en vertu de l'imputabilité devant l'assemblée
nationale, etc. - on ne reprendra pas le débat là-dessus. par
ailleurs, les régies régionales vont recevoir cet ensemble de
résultats du ministre, le: programmes décidés par le
ministre, elles vont refiler ces programmes à des établissements
e ces derniers vont avoir à faire de la planification au niveau de la
dispensation des services et aussi des besoins à répondre sur le
territoire compte tenu de la mission qui leur est dévolue finalement,
là-dessus, sur le premier alinéa, je vais vous dire franchement
que je trouve ça très vague que le conseil d'administration
établisse les priorités et les orientations de tout
établisse ment.
M. Côté (Charlesbourg): "De tout
établisse
ment qu'il administre et voit à leur respect."
M. Trudel: Oui, "établissement qu'il administre". Bon. Ce
n'est pas délimité dans le temps, ce n'est pas inclus dans notre
perspective de planification. Ça, c'est toujours, je veux dire, vous
regarderez ça, dans les établissements, la première
fonction qui ressort, ce n'est pas celle de la planification. On dit: Ah! il
faut gérer les opérations, il faut aller... Finalement, on en
arrive à manquer de perspective parce que, si on ne l'a pas, la
perspective, à partir du bas, on a de la difficulté à
l'avoir vers le haut. On reconnaissait tantôt que la planification,
ça doit s'exercer sur un cycle qui soit au moins triennal, avec
révision annuelle des objectifs et des orientations.
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment,
l'idéal étant trois ans, mais je ne veux pas m'encar-caner dans
une loi où on mettrait une règle des trois ans. Il va falloir
l'appliquer de manière intelligente, la réforme, de telle sorte
qu'on ne se retrouve pas dans un bourbier absolument épouvantable. Je
pense qu'il faut y aller de manière intelligente et progressive sur le
plan de son application. Je pense qu'éventuellement on va y arriver, en
tirant profit des expériences qu'on a au niveau des postes en
santé mentale, par exemple. Est-ce que trois ans, effectivement, c'est
le délai normal qui nous permettrait de le faire? Peut-être que
oui, peut-être que non. Donc, d'en arriver au réajustement. Mais
quand on dit, à 127, si on fait exception de 126, donc le premier
article où on parle des pouvoirs et obligations du conseil: "Ces
priorités portent sur les besoins de santé et les besoins sociaux
à satisfaire, sur les clientèles à desservir et sur les
services à offrir", c'en est de la planification, ça,
d'après moi, en tout cas. Si de la planification ce n'est pas ça,
je me demande ce que c'est. Vous ne retrouvez pas le mot "planification", mais
c'est ça que ça veut dire, planification. "Ces priorités
portent sur les besoins de santé et les besoins sociaux à
satisfaire, sur les clientèles à desservir et sur les servives
à offrir. Elles doivent tenir compte..." On dit: "De plus, ces
priorités doivent être conformes au plan des effectifs
médicaux et dentaires approuvé par la régie
régionale, conformément à l'article 289.1, et aux plans
régionaux d'organisation de services visés à l'article
267." Donc, les régies régionales ont la liberté, à
l'intérieur des paramètres fixés par le 1, et les
établissements ont la liberté, à l'intérieur des
paramètres fixés par les 17 qui ont tenu compte du 1. Ça
ne peut pas être autrement.
M. Trudel: Ce n'est pas anormal de demander à un
établissement qu'il publie annuellement ses priorités et ses
orientations pour son monde. Qu'il publie annuellement, qu'il adopte
annuellement ses priorités et orientations, bon, c'est une question pour
voir les choses. vous savez, un des autres problèmes qu'on rencontre
souvent dans les établissements, puis ce n'est pas les
établissements de...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, vous avez raison,
d'autant plus que ce qu'on veut créer comme obligation, c'est qu'il y
ait au moins une rencontre annuelle avec les employés pour leur dire
où ils vont.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, ce n'est pas
illogique.
M. Trudel: Ce n'est pas illogique et ça permet de diffuser
l'information... la communication et de dire: Ils se sont penchés
là-dessus, il va y avoir une réunion... Je m'excuse, juste une
seconde.
M. Côté (Charlesbourg): À l'article 134, on
parle de réunion annuelle et ça serait normalement là que
ça devrait être inclus. On dit: "Le conseil d'administration doit
tenir, au moins une fois par année, une séance publique
d'information à laquelle est invitée à participer la
population. "Les membres du conseil d'administration doivent alors
présenter à la population, conformément aux
règlements, notamment les renseignements prescrits relativement au
rapport d'activités et au rapport financier de tout établissement
que le conseil administre. Ils doivent en outre répondre aux questions
qui leur sont adressées relativement à leur gestion, au rapport
financier et aux services fournis par chacun des établissements." On
peut facilement ajouter là les orientations.
M. Trudel: On les indiquerait là.
M. Côté (Charlesbourg): À l'article 134. Je
pense qu'on pourrait préparer un papillon pour la reprise à 20
heures, puisqu'on sera déjà à l'article 134. Si jamais on
devait être à l'article 134 avant 20 heures, on suspendra pour
l'adopter à 20 heures.
M. Trudel: Alors, vous souscrivez à l'intention...
excusez-moi l'expression: On va les poigner à l'assemblée
publique annuelle, où devraient être inscrites à ce
moment-là les priorités et les orientations de
l'établissement, de tout établissement...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...des établissements... et ce qu'on a fait
avec parce que là, on est à la fin de la période.
M. Côté (Charlesbourg): On est dans les
mécanismes d'imputabilité vis-à-vis de
l'assemblée. Mécanisme d'imputabilité quand on dit que
vous allez faire rapport au niveau du conseil d'administration, une fois par
année. Le conseil d'administration doit tenir une assemblée
publique une fois par année pour informer le monde. C'est quoi que vous
avez fait? Vous allez répondre à nos questions. Donc, ça,
c'est de l'imputabilité vis-à-vis de la population. À ce
moment-là, ce qu'on peut... c'est de créer effectivement
l'obligation d'information sur l'objet de l'article 127 qui est
d'établir des priorités et des orientations. Donc, ils font
appel, à ce moment-là, à de la planification. Voici notre
objectif au cours de la prochaine année, dans un cadre plus
général ou, aussi, sur le plan des orientations plus
spécifiques.
M. Trudel: O. K. Ça s'inscrirait dans... Ils doivent
répondre aux questions relativement au rapport financier annuel. C'est
à peu près à ce moment-là qu'on l'ajouterait... sur
les priorités et les orientations de l'établissement pour
l'année à venir.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Une
voix: Oui, c'est ça.
M. Trudel: À moins que j'aie mai compris - ce qui peut
arriver - ce n'était pas uniquement de rendre compte de ce qui s'est
passé l'année dernière, mais bien des priorités et
des orientations pour l'année à venir.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, oui.
M. Trudel: Quand on sera rendu à l'article 134,
évidemment, je pense que c'est une belle place pour l'Indiquer.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Par ailleurs, le rapport annuel, qu'est-ce qu'Us
doivent mettre dedans? C'est où, ça, le rapport annuel?
Là, II y a le mécanisme d'assemblée publique mais, encore
là, ce n'est pas sûr, sûr, que ça se bouscule dans
les autobus pour... C'est l'article 200?
M. Côté (Charlesbourg): 201. M. Trudel:
L'article 201. Pour le 1... M. Côté (Charlesbourg):
Oui.
M. Trudel: Un établissement doit transmettre, dans les
trois mois de la fin de son exercice - le coup classique - à la
régie et au ministre - c'est normal, le ministre est imputable devant
l'Assemblée nationale... Bon. On sait bien que le ministre n'Ira pas
lire les 650 rapports des établissements. Il va en rester... 400. Sauf
que le rapport annuel, bien sûr que c'est le compte-rendu formel à
l'imputable, à l'Assemblée nationale, mais c'est aussi le rapport
écrit qui est diffusé un peu partout dans l'environnement pour
dire: Voici, nous sommes partis de là. Voici ce que nous avons fait, et
voici ce qu'on a comme priorités pour l'année à venir.
M. Côté (Charlesbourg): dans le règlement
actuel, si on veut se comprendre, voici ce que ça dit: "un rapport
annuel de ses activités contenant les informations suivantes.
premièrement, une description du rôle ou de la vocation de
l'établissement avec indication de toute nouvelle orientation prise dans
l'année écoulée. deuxièmement, un état du
fonctionnement de l'établissement exposant les objectifs visés au
début de l'année et les résultats obtenus ainsi que les
modifications apportées aux services ou aux activités, à
la composition du personnel, à l'aménagement physique et à
l'équipement. c'est ce que comprend le règlement actuel. "
M. Trudel: C'est le règlement?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Règlement sur la
gestion financière des établissements et des conseils
régionaux. Donc, votre question tantôt, vous avez dit: Ça
comprend quoi? C'est ça que ça comprend.
M. Trudel: On va certainement chercher à garder
l'uniformité dans les... Il faut avoir une certaine uniformité,
qu'il y ait un minimum d'information nécessaire pour la planification,
la "planif".
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Oui.
M. Trudel: On va certainement s'appuyer sur la bonne
volonté en disant: Ça, ça ne doit pas disparaître.
Par ailleurs, à l'assemblée publique, il faut que ce soit
inscrit. Disons que les probabilités sont élevées que ce
soit également inscrit dans le rapport annuel.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: Bon. Ce bout-là est fait. La politique de
santé et de bien-être, elle?
M. Côté (Charlesbourg): Vous aviez manifesté
une volonté très ferme au début de la commission qu'elle
apparaisse quelque part. À l'article 340, dans les fonctions
ministérielles, la politique de santé et de bien-être va
apparaître au niveau des papillons. Donc, ce serait à 340. On me
dit même que ça se lirait: Conformément à une
politique de santé et de bien-être, le ministre détermine
les priorités. Donc, ça ne peut pas être plus clair.
Évidemment, quand on le dit au 1, ça descend aux 17 qui le
transmettent aux 400.
M. Trudel: 17 "fax", 400 exécutants sur le terrain. (18 h
15)
M. Côté (Charlesbourg): Faces. Tenez-vous le pour
dit.
M. Trudel: Surveillez bien Paul. Non, ce n'est pas ça.
M. Côté (Charlesbourg): Non, monsieur. Ce qui est
caractéristique, ce n'est pas Paul, c'est Lamarche.
M. Trudel: Ah! oui. Si possible du même pas.
M. Côté (Charlesbourg): C'est Lamarche.
M. Trudel: C'est (a marche à suivre. Comme dirait l'autre,
ce n'est pas moi qui ai mis le feu aux poudres tout à fait.
M. Côté (Charlesbourg): Pas sûr.
Le Président (M. Joly):... vous allez continuer à
battre la marche.
M. Côté (Charlesbourg): Non, à suivre la
marche.
M. Trudel: Suivre.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Suivre la marche.
Le Président (M. Joly): Non, mais ça allait bien,
battre la marche. Bon! M. le député.
M. Trudel: La politique de santé et de bien-être qui
va servir à fixer des objectifs ministériels, qui va être
diffusée - je le dis comme ça, sans faire attention aux mots -
dans les 17 régionaux, ça va être quoi, l'assurance que
ça se rend au bout, en termes d'objectifs et de priorités?
M. Côté (Charlesbourg): À partir du moment
où, à 340, c'est le ministre - on dit "fonctions
ministérielles" - ça descend. Ça ne peut pas être
plus clair que d'entrée de jeu. Quand on dit, à 340 - on n'a
même pas pris le temps de respirer - d'entrée de jeu:
Conformément à la politique de santé et de
bien-être, le ministre détermine les priorités, il ne
détermine pas les priorités rien que pour lui, il les
détermine pour les 17 et les 400, ça descend.
En tout cas, dans mon livre à moi, c'est très clair, 340,
c'est le pouvoir du ministre: d'une politique de santé et de
bien-être qui inspire des programmes qui sont transmis aux régies
régionales. Donc, si la politique de santé et de bien-être
inspire les programmes et le cadre que nous allons transférer aux
régies régionales, par conséquent, les régies
régionales, dans leur planification, sur le plan des services à
offrir sur leur territoire, dans les différents établissements,
vont devoir tenir compte de la politique. Ça m'apparaît.
l'évidence même. Évidemment, la question est toujours:
Comment est-ce qu'on va s'assurer que c'est respecté ou pas?
Évidemment, le ministère va donner son autorisation, son "go, no
go" aux plans régionaux d'organisation de services. Un plan
régional d'organisation de services qui ne tiendrait pas compte de la
politique de santé et de bien-être et du cadre de
référence, ce n'est pas approuvé, c'est tout. On dit: Tu
le changes. De même, la régie vis-à-vis de
rétablissement. Par la suite, évidemment, le ministère
aura des pouvoirs d'après.
M. Trudel: Je pense que ce n'est pas trop gros de demander une
question du type suivant. La politique de santé et de bien-être
dit, à l'objectif 3: réduire de 20 % les maladies
cardio-vasculaires pour les trois prochaines années. Pèse sur le
piton de l'objectif 3. Qu'est-ce qui se passe? On pèse sur le piton, on
dit: Bon, 20 % de réduction des maladies cardio-vasculaires au
Québec. Qu'est-ce qui se passe dans l'opération?
M. Côté (Charlesbourg): Dans l'opération, il
y a les régies régionales qui devront faire des plans
régionaux. On va donner d'abord des orientations. Qu'est-ce qu'on doit
privilégier par rapport à telle, telle ou telle affaire un peu
comme on l'a fait en cardiologie, il n'y a pas tellement longtemps en disant:
Vous allez organiser en fonction de l'atteinte de ces objectifs. Voici le cadre
et voici les sommes d'argent qui l'accompagnent. La régie
régionale va planifier, elle, l'atteinte de ces objectifs en tenant
compte, bien sûr, d'une réalité qui est celle de la
dispensation de services curatifs - il y en aura toujours. Évidemment,
si elle veut atteindre l'objectif national qui a été fixé,
y compris au niveau de sa région - parce qu'il y a des taux qui varient
au niveau de la prévalence de ces maladies-là sur le plan
cardio-vasculaire, d'une région à une autre - le meilleur moyen,
c'est la prévention. Donc, elle va pouvoir choisir, en termes de
priorités, à l'Intérieur d'un plan régional
d'organisation de services, par exemple, la prévention - parce que c'est
par la prévention qu'on va avoir des taux moins élevés de
cholestérol, avec tout ce que ça comprend: tu manges mieux, tu as
moins de cholestérol, ainsi de suite - ou des activités
physiques... Elle va déterminer, au niveau de sa région, ses
objectifs et les moyens d'atteindre ses objectifs. Par conséquent, quand
elle va arriver au niveau de sa région, si on est dans une situation de
chirurgie tertiaire, évidemment, sur un territoire, il n'y en aura pas
des centaines de milliers, hein, parce que les études qu'on a fait faire
jusqu'à maintenant nous disent: Ça devrait s'implanter
dans telle ou telle condition et voici dans quel centre. Donc, c'est
quand môme très bien balisé, à ce moment-ci, et
c'est ça qui nous inspire.
Donc, ton plan régional va être expédié. Tu
vas dire: C'est ça, notre plan régional. Là, tu vas faire
affaire avec différents intervenants. Ça peut être
tantôt un département de santé communautaire qui a
décidé que la prévention c'était son affaire et qui
a des propositions à faire au niveau de la régie régionale
quant à une action où il ferait la démonstration que, s'il
avait 300 000 $ par année sur le plan de la promotion et de la
prévention, ce serait extraordinaire ce qu'il pourrait faire. Ainsi de
suite. Il va y avoir des arbitrages qui vont se faire au niveau
régional, mais à partir du plan global. La régie va
attribuer les sommes en disant: Est-ce que ce projet-là correspond au
cadre qu'on a eu - donc, aux objectifs qu'il y a à l'intérieur -
et est-ce qu'il va nous aider effectivement à atteindre l'objectif qui
est de diminuer de 20 % les maladies cardio-vasculaires, 20 %, 25 %,
dépen-damment des régions, ou 15 %?
M. Trudel: Une image... Ça veut dire que dans la
transmission de la politique de santé et de bien-être et des
objectifs qui l'accompagnent, décidés par le ministre, à
la régie régionale, ce sera indiqué - c'est pour l'image -
prière de faire suivre aux CLSC - au pluriel - de votre territoire pour
que ces derniers, dans l'établissement de leur programmation annuelle,
de leurs priorités et de leurs orientations, tiennent compte de
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Je ne le dirais pas tout
à fait comme ça. Je dirais que l'objectif est le suivant et que
pour l'atteindre, il y a différents volets: prévention, promotion
et il y a forcément le curatlf. Vous devez Identifier qui va faire le
curatlf avec des objectifs de résultats, et vous allez identifier ceux
qui vont faire la promotion et la prévention. Ça peut être
le CLSC, ça peut être le DSC, ça peut être un centre
hospitalier, ça peut être un organisme communautaire. Le CLSC,
c'est là qu'est l'oxygène sur le plan des choix à
favoriser pour atteindre l'objectif. Évidemment, II est bien clair que
le CLSC étant en première ligne II y a aussi une
possibilité très grande de faire de la prévention et de la
promotion.
M. Trudel: Je ne sais pas ce que vous avez échappé,
mais ce n'est pas l'objet de la discussion. C'est à l'intérieur
des missions de chacun, à l'intérieur des noyaux durs de la
mission de chacun.
M. Côté (Charlesbourg): C'est sûr.
M. Trudel: La première ligne va faire la première
ligne.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: La deuxième va faire la deuxième
ligne.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais on...
M. Trudel: Vous dites: Ça va être un peu... Je ne
m'en tiens pas strictement aux mots. Comment je peux contribuer, comme
établissement, à atteindre l'objectif fixé dans la
politique de santé et de bien-être, quitte à ce qu'il y ait
de la compétition et à ce qu'il y ait des arbitrages à
faire au niveau de la régie régionale?
M. Côté (Charlesbourg): "Compétition", pris
dans un sens très large.
M. Trudel: Ou très restreint.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: Ou très restreint.
M. Côté (Charlesbourg): Ou très restreint, on
se comprend. Compétition: en Angleterre, c'est exactement ce qu'on fait
dans la phase II. On dit: On a, cette année, 200 pontages à
faire. Toi, tu me charges combien? Toi, tu me charges combien? C'est le
meilleur prix qui l'emporte. C'est un phénomène qu'on a vu dans
la construction aussi. Des fois, le béton n'est pas tout à fait
ce que tu veux non plus, en termes de qualité. Il y a une question de
qualité au bout de la ligne aussi. Donc, quand on parle de
compétition, je pense que ça a ses limites, surtout dans un
domaine comme le nôtre. À ce niveau-là, ça a ses
limites. Ce qu'il faut dire, c'est qu'à partir des missions des
établissements, des uns et des autres, c'est là où la
régie régionale va exercer son jugement en tenant compte de ce
qu'on a adopté aux articles précédents, sur le plan des
missions ou de ce qu'il reste à compléter. Mais une chose est
certaine, c'est en tenant compte de ça, dans la logique même de la
loi et non pas en... C'est pour ça qu'à un moment donné -
je ne me souviens pas de l'article, 64? - on permet d'ajouter des choses au
noyau dur, mais ça se fait en complémentarité et en
concertation avec le régional, donc avec l'accord de la régie
régionale parce que c'est ça qu'est la situation. Il ne faut pas
se retrouver dans une situation ou une mission très stricte qui prive un
établissement qui serait le seul sur un territoire de faire de la
promotion et de la prévention, même si ce n'est pas dans son noyau
dur. Mais c'est après concertation et approbation de la régie
régionale que ça pourrait se faire.
Le Président (M. Joly): M. le député.
M. Trudel: Dans le respect des plans d'effectifs médicaux
qui vont avoir été adoptes
avant, qui vont avoir été fixés avant par la
régie régionale pour chacun des établissements?
M. Côté (Charlesbourg): L'objectif, au niveau des
plans d'effectifs médicaux, c'est donc le nombre. Ce que le central fixe
pour telle région, c'est le nombre. Comment se ventile le nombre?
Combien l'hôpital Saint-Sacrement doit-il avoir de médecins, de
spécialistes, d'omnis, par rapport à
Saint-François-d'Assise, par rapport aux CLSC? C'est la régie
qui, à ce moment-là, fait les arbitrages qui doivent se faire.
À partir de quoi? À partir des plans de service des
établissements qui, eux, disent: Voici nos besoins, voici ce dont on a
besoin, en termes d'effectifs, pour être capable de combler les besoins
qu'on a.
M. Trudel: Les plans d'effectifs médicaux sont faits,
adoptés au ministère?
M. Côté (Charlesbourg): Les objectifs pour chacune
des régions, alors que les plans de services de chaque
établissement... Un établissement va dire: Moi, j'ai besoin de
tant de médecins pour remplir ma mission.
M. Trudel: Oui, oui, ça va.
M. Côté (Charlesbourg): En 1987, l'exercice des
plans, l'exercice fait par la base, par l'émanation de ce que chacun
pensait dans son établissement...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg):... le résultat de
tout ça, ça demandait 1700 spécialistes pour l'île
de Montréal de plus que ce qu'il y avait.
M. Trudel: II n'y a rien de trop beau!
M. Côté (Charlesbourg): En tout cas! C'est pour
ça qu'à un moment donné, il faut qu'il y ait des
paramètres, qui peuvent être discutables. Je pense que, dans ce
genre de situation-là, l'exactitude à la ligne près n'est
pas de ce monde, mais c'est pour ça que, par en haut, il y a l'objectif
à partir de paramètres. Ce n'est pas venu de l'idée d'un
hurluberlu au ministère, c'est à partir de critères. On
dit: Voici ces critères-là. Vous, au niveau de votre
région, vous avez 1100 omnipraticiens et vous avez 1400
spécialistes. Donc ça, c'est le mandat qui est donné
à la régie régionale qui, elle, à partir de
l'ensemble de ses intervenants, fait les arbitrages: combien en CLSC, combien
en centre hospitalier, combien en centre d'accueil et d'hébergement,
etc.
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. Compte tenu
de l'heure, nous allons... Est-ce que l'amendement à l'article 127 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
M. Trudel: Quel amendement?
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
127.
M. Trudel: Oui, oui.
Le Président (M. Joly): Oui. Adopté. Est-ce que
l'article 127, tel qu'amendé, est adopté?
M. Trudel: Ah que j'ai faim, j'ai faim.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. ie
Président.
M. Trudel: J'ai faim.
Le Président (M. Joly): M. le député?
M. Trudel: Non, j'ai d'autre chose, une minute.
M. Côté (Charlesbourg): À 127?
M. Trudel: L'article 127, ce n'est pas fini pour moi.
Le Président (M. Joly): Donc, l'amendement est
adopté.
M. Trudel: L'amendement est adopté, mais l'article n'est
pas adopté.
Le Président (M. Joly): L'article est suspendu. Nous
allons revenir à 20 heures...
M. Côté (Charlesbourg): II ne reste plus rien.
Le Président (M. Joly):... pour reprendre...
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'était qu'un
amendement.
Le Président (M. Joly):... la discussion. On avait tout
remplacé par l'amendement.
Une voix: II reste l'adoption finale de l'article.
M. Trudel: ii reste l'adoption finale de l'article.
écoute, il n'est pas fini ce bout-là. ce que tu viens de me
répondre, ce n'est pas simple.
Le Président (M. Joly): Donc, nous suspendons nos travaux
jusqu'à 20 heures.
(Suspension de la séance à 18 h 33)
(Reprise à 20 h 7)
Le Président (M. Joly): Nous allons reprendre nos travaux.
Au moment de suspendre, nous avions adopté l'amendement à
l'article 127 et nous étions sur le point d'adopter l'article tel
qu'amendé. M. la député de
Rouyn-Noran-da-Témiscamingue.
M. Trudel: Le dernier alinéa de 127: "De plus, les
priorités de l'établissement doivent être conformes au plan
des effectifs médicaux et dentaires approuvé par la régie
régionale, conformément à l'article 289 et aux plans
régionaux d'organisation de services visés à l'article
267.
On s'est je pense, bien expliqué avant le lunch sur les plans
régionaux d'organisation de services.... et sera transmis, au niveau de
la région sociosanitaire concernée, le plan d'effectifs
médicaux et dentaires approuvé par - c'est le ministère
qui va déterminer... Entre autres choses, je vais vous le dire, je vais
poser une couple de questions. Les paramètres pour définir les
plans d'effectifs médicaux qui vont être transmis...
M. Côté (Charlesbourg): Actuels?
M. Trudel: Actuels.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Lamarche.
Le Président (M. Joly): M. Lamarche.
M. Lamarche (Paul-A. ): Merci, M. le Président. Il y a
deux étapes réelles dans tout le processus. Il y a une
première étape qui est vraiment ce qu'on appelle le cadre de
référence comme tel, qui est le document qui nous sert à
fixer les objectifs de croissance ou de décroissance. Fondamentalement,
notre point de départ, c'est le nombre de médecins qui existe
actuellement au Québec plus le nombre qui est prévu arriver au
cours des trois prochaines années. Donc, on définit le nombre
total de médecins prévisible au Québec, en pratique
clinique, au cours des trois prochaines années. Ça, c'est le
point de départ. Mais il est clair qu'au point de départ, on
divise aussi ce nombre total de médecins là entre les
médecins omnipratlciens et les médecins spécialistes.
Ça, c'est le point de départ.
L'autre élément du point de départ, c'est que ce
nombre de médecins là, qu'ils soient omnipratlciens ou
spécialistes, est là pour desservir une population donnée.
Donc, un nombre de médecins, mais aussi un nombre d'habitants, compte
tenu d'une structure d'âge, de sexe et aussi du niveau de
santé...
M. Côté (Charlesbourg): Qui commande des
services.
M. Lamarche:... qui commande des services, exactement. Ça,
c'est notre point de départ. Par la suite, on dit: On doit
répartir ce nombre total prévisible au Québec entre les
différentes régions du Québec. Ce qu'on fait dans un
premier temps, c'est encore de répartir le nombre prévu de
médecins en fonction des caractéristiques des régions.
C'est quoi, les caractéristiques? C'est, d'une part, le bassin de
population; c'est, d'autre part, la structure d'âge parce qu'on sait que
plus une population est vieillissante, plus elle consomme des services de
santé, ou plus jeune ou aussi très jeune, par exemple. Ensuite,
une structure de sexe et, encore là, un niveau de santé
donné. Pour l'état de santé, on utilise beaucoup les
données de l'enquête Santé-Québec. Donc, on prend le
nombre de médecins prévisible total, on le répartit selon
ce que ça devrait être, théoriquement et idéalement
- permettez-moi -l'expression, une répartition qu'on juge
équitable sur la base des populations à desservir, des
caractéristiques d'âge, de sexe et de niveau de santé.
L'autre étape, c'est qu'on sait que cet idéal-là
par région est déjà comblé en partie par les
médecins qui sont installés. Il y a déjà une
réalité, ce n'est pas vide. On fait donc la différence
entre une répartition qui serait idéale, d'une part, et la
réalité qu'on observe en termes de médecins
installés. Il y a donc un écart qui existe entre les deux, un
écart, compte tenu des nouveaux médecins qui arrivent au
Québec, qu'on n'est certainement pas capable de combler à
l'intérieur de trois ans parce qu'il y a effectivement des
régions qui sont en pénurie relativement importante et que la
capacité de nouveaux médecins ne permet pas de combler ces
écarts-là au cours des trois prochaines années. On fixe
donc, pour chacune des régions, un objectif de l'écart à
combler entre la réalité et ce qu'on appelle l'idéal.
D'une part, des objectifs de croissance ou, d'autre part, parce qu'il y a des
régions qui sont en surplus relatif, des objectifs de
décroissance. Ces objectifs-là, encore là, c'est un
objectif total: spécialistes et omnipraticiens. Ça, ce sont les
paramètres, un peu la logique avec laquelle, actuellement, le cadre de
référence a tenté d'établir les objectifs de
croissance et de décroissance pour chacune des régions du
Québec.
M. Trudel: Je vais réserver pour plus tard la partie sur
comment ça va se passer parce qu'on va être en plein dedans
lorsqu'on va discuter de la solution médicale, pas le problème,
la solution. Mais, évidemment, il n'y a jamais de brisure fondamentale
entre le système qui existe et celui qui serait mis en place. Comment se
fait-il que, rattaché à cet article-là, dans le cadre
actuel du fonctionnement où les CRSSS ont une responsabilité
quasi similaire, les établissements, actuellement, ne sont pas... Ils
doivent établir des priorités et des orientations et ils
doivent tenir compte... Je veux dire, actuellement, ils en font de la
"planif et les établissements aussi. On essaie de faire en sorte ici que
leur préparation, leur vécu annuel soit bien défini et
bien cerné en n'oubliant pas de dimensions et qu'ils soient
particulièrement attentifs aux caractéristiques du
troisième alinéa. Comment se fait-il que, dans la région
de l'Abitibi-Témisca-mingue, par exemple, et dans la région de la
Côte-Nord - je le dis, sauf erreur, parce que je ne devais pas les
aborder ici - on serait arrivé dans les nouveaux plans d'effectifs qu'on
est en train de construire, par exemple - je le cite vraiment de
mémoire, moi aussi - à un surplus d'effectifs en omnipratique,
d'omnipraticiens, ou à un surplus... Ces régions-là
auraient trop de médecins.
M. Lamarche: Oui. Une telle situation peut arriver, je vais vous
donner deux exemples. Encore là, malheureusement, j'ai fait venir les
données précises, je ne les ai pas, mais je vais, de
mémoire, tenter de donner ça de façon assez
précise.
M. Trudel: Je m'excuse. Est-ce que vous allez les avoir ce soir
ou si...
M. Lamarche: Oui, je devrais.
M, Trudel: Bon. Si vous voulez, on va attendre. Il y avait une
place pour la poser quelque part, ça serait plus intéressant de
la poser avec les documents, si vous les avez fait venir.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Avec l'accord du ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Au moment où on en
discutera plus particulièrement.
M. Trudel: On trouvera une place quelque part. Je m'excuse, c'est
juste parce que vous allez avoir vos documents et on pourrait...
M. Lamarche: Je devrais les avoir. J'espère qu'ils vont
les trouver.
M. Côté (Charlesbourg): Ah oui.
M. Trudel: O. K. Sinon, on reviendra demain là-dessus.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, si c'est pas ce
soir, ce sera demain.
M. Trudel: O. K.
M. Côté (Charlesbourg): On sait qu'on doit prendre
des cas précis et les..
M. Trudel: C'est ça. Alors, j'aime mieux ça que de
dire théoriquement... Je vais vous dire, moi aussi, je fais venir les
miens, s'il y en a.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Tant qu'à
reprendre notre discussion...
M. Trudel: M. le ministre, dans les particularités dont
doit tenir compte l'établissement, le conseil d'administration de
l'établissement, pour établir les priorités et les
orientations, on dit: la géographie - ça c'est clair - le
linguistique, le socio-culturel et le socio-économique. Et là,
pas question de l'état de santé des usagers? Parce que c'est
quand même...
M. Côté (Charlesbourg): En tout cas, quand on dit,
à l'alinéa précédent: "Ces priorités portent
sur les besoins de santé", je pense que ça doit couvrir
ça.
M. Trudel: sur la dimension des caractéristiques, sauf
erreur, actuellement, dans la réglementation et dans la gestion, on a
confié la responsabilité aux crsss de tenir compte des
particularités linguistiques, en vertu de la loi 142, de
présenter un plan pour répondre à la minorité
anglophone, compte tenu des droits historiques, etc. ce n'est pas un peu fort,
ici, au niveau de chacun des établissements, de leur demander de tenir
compte des particularités linguistiques? parce qu'au niveau de
l'embauche...
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez remarqué
qu'on n'a pas "ethnoculturel" là. Oui, on l'a.
M. Trudel: Non.
Une voix: Non, on ne l'a pas.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est vrai. C'est vrai.
Il faut que je corrige mes papiers aussi. Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): On ne va pas susciter un
débat que je ne souhaite d'aucune manière, l'ayant
déjà fait à quelques reprises. Mais quand on dit qu'elles
doivent tenir compte des particularités géographiques,
linguistiques et socio-culturelle, ça m'apparaît être une
réalité qu'on doit reconnaître. Sur le plan linguistique,
c'est une réalité qui est là et qu'on doit
reconnaître. Quand on dit: "Elles doivent tenir compte", il n'y a pas
d'obligation. C'est une Indication qu'il y a un phénomène
linguistique dont on doit tenir compte.
M. Trudel: Parce que déjà, vous allez certainement
reconnaître que sous cet aspect-là, on est en matière de
santé, on n'est pas en matière de santé pour des usagers
et des services sociaux. On l'a confié à l'article 95 en par-
ticulier, au niveau des particularités. On l'a confié
à 95, en particulier aux régies régionales en termes de
caractéristiques. On lui a dit notamment - vous vous souvenez de la
longue discussion - qu'à 95, elle doit plus particulièrement
tenir compte des établissements reconnus en vertu de l'article 113 f) de
la Charte de la langue. On en remet et on tente le diable parce que, regardez
au niveau des emplois, aussi au niveau de l'embauche, sauf erreur, encore une
fois, on n'a pas le droit d'exiger d'être bilingue dans un
établissement qui ne serait pas désigné, ou à un
poste qui ne serait pas appelé à servir des clientèles de
ce niveau-là. Je trouve qu'on ajoute beaucoup.
C'est quoi, le respect dans le premier paragraphe? Donc, il
établit les priorités et les orientations de tout
établissement qu'il administre, et voit à leur respect,
c'est-à-dire que c'est une espèce de plan d'organisation annuel.
Enfin, un plan d'organisation de ses services qu'H définit, qu'il
transmet à la régie régionale. La régie
régionale, elle, va l'intégrer au niveau de son plan
régional d'organisation de services...
M. Côté (Charlesbourg): II voit à son
respect, et a aussi l'obligation qu'il soit respecté sur ça.
M. Trudel: Ça va être quoi, les mesures dont va
disposer la régie régionale pour s'assurer du respect?
M. Côté (Charlesbourg): Le nerf de la guerre,
l'argent.
M. Trudel: Le fric.
M. Côté (Charlesbourg): Vous savez, quand vous avez
de l'argent, vous êtes respecté, c'est extraordinaire. Vous avez
de l'argent, vous êtes respecté. Vous avez ça dans
n'importe quel réseau. Le réseau de l'éducation,
évidemment, aussi, que vous connaissez très bien.
M. Trudel: Par la rétention de subventions?
M. Côté (Charlesbourg): Pas nécessairement la
rétention de subventions. On a fait un exemple il n'y a pas longtemps
lorsqu'on a annoncé des sommes d'argent additionnelles en cardiologie.
C'est parfait. On a dit: II y a des sommes d'argent additionnelles, mais
à l'Hôpital du Sacré-Coeur, à Montréal, on va
exiger qu'il y ait 50 angioplasties de plus que ce que vous faisiez
normalement. Si vous ne l'atteignez pas, la subvention sera réduite
d'autant. Donc, il y a un objectif de résultat et le financement est
accordé en totalité dans la mesure où vous atteignez le
résultat. Si vous ne l'atteignez pas, iI y en a autant de coupé.
Dans le passé, on s'est retrouvé dans des situations où on
a effectivement attribué des sous et le résultat n'était
pas là.
Donc, l'objectif est, bien sûr, de faire en sorte de donner
à la régie régionale certains moyens. Le meilleur moyen
qu'on pouvait lui donner, c'était, bien sûr, le financier parce
que c'est elle qui aura à faire des allocations. Évidemment, on
est dans d'autres situations où on fait la même chose: c'est
l'argent.
Par exemple, nos ententes avec les fédérations
médicales. Avec les fédérations, on dit: Parfait, cette
année, c'est 5, 13 %, sur le plan de la négociation. Mais c'est
5, 13 % et, dans la mesure où vous avez dépassé de 2 %
votre objectif par rapport aux objectifs tarifaires, le global, c'est donc 5,
13 % moins 2 %, ce qui fait 3, 13 %. Donc, tu corriges, dans un cas comme
celui-là, l'année suivante et là, tout le monde, au niveau
de la profession médicale des omnis, est touché. C'est la
même chose au niveau des spécialistes. Donc, c'est le genre
d'entente qu'on a avec eux. On dit: Parfait. À l'Intérieur des 5,
13 %, ou du moins ce qui en reste, c'est des négociations qu'il y a avec
les fédérations et qui permettent de l'attribuer sur tel, tel ou
tel volet.
Par exemple, au niveau de la Fédération des
médecins spécialistes, au fil des années, cette
indexation-là a servi sur le plan financier - qui concerne une masse
monétaire x - à augmenter telle, telle ou telle
spécialité, alors que d'autres étaient indexées,
d'autres étaient plus élevées, pour faire un certain
rattrapage au niveau de certaines spécialités.
M. Trudel: l'établissement peut toujours en arriver
à l'équilibre budgétaire, le truc classique par rapport
aux exigences de terminer en équilibre.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas juste une
question d'équillibre financier, dans ce cas-ci. L'objectif n'est pas un
objectif financier, même s'il faut arriver dans nos budgets. Ce dont on
parle là... Vous dites: Le conseil d'administration établit les
priorités et les orientations de tout établissement qu'H
administre et volt à leur respect. La régie régionale va
avoir du pouvoir sur les établissements à l'intérieur de
sa région pour faire respecter ce pourquoi l'argent a été
donné. on a dit tantôt, l'argent. il y a des notions, dans notre
réforme, d'efficience, d'efficacité, ce qui veut donc dire de
performance. c'en est des notions, ça, des outils qui vont permettre
éventuellement à la régie régionale de
reconnaître la performance. performance ne veut pas uniquement dire non
plus des sous. ça pourrait vouloir dire demain matin, au niveau d'une
région, un certain pourcentage de vaccination des enfants, par exemple;
identifier qu'une telle maladie peut être très présente
dans une région particulière et qu'il faut faire une campagne,
une vaste campagne. il y a des objectifs. on dit: c'est ça. question de
performance, on vous fixe tel pourcentage d'enfants qui devront être vus.
ça pourrait être la même chose sur le
plan du dépistage du cancer. Le dépistage du cancer,
ça pourrait être, effectivement, une chose très claire,
où on dit: II y a une opération majeure qui se fait au niveau
d'un territoire. Voici l'objectif: Faire en sorte que, par exemple, pour le
cancer du sein, 50 %, 60 %, 70 % des femmes aient passé les examens dans
l'année. À partir du moment où vous l'atteignez, il y a un
boni à la performance. Toute une série de choses comme
celles-là qui peuvent effectivement aider au respect des
priorités et des orientations d'abord établies par le conseil
d'administration de la même manière, parce qu'elles seront
toujours validées par la régie régionale, toujours dans la
perspective d'une politique de santé et de bien-être, du cadre de
référence fait par le ministre, qui guide la régie
régionale qui, elle-même, fait ses plans régionaux
d'organisation de services qui ont leur influence sur les orientations et les
priorités que se donneront les établissements.
M. Trudel: Sur quoi se fondent vos espoirs dans ce
cadre-là de, par exemple, réduire de façon notable les
listes d'attente en chirurgie élective, qui sont énormes, que je
sache. La question peut être posée d'une autre façon, elle
est difficile. Pour le curatif, il y a un bout où tu n'as quasiment pas
le choix.
M. Côté (Charlesbourg): Pas le choix. C'est
ça.
M. Trudel: Tu n'as pas le choix. (20 h 30)
M. Côté (Charlesbourg): C'est les gens. Il faut
agir. Il va falloir agir de deux manières. C'est ça que la
politique de santé et de bien-être va nous fixer comme objectif.
Prenons le dernier exemple là, en Estrie, celui qui était un des
plus pénibles, fa cardiologie. On a dit: II y a des listes d'attente,
passé un certain nombre de mois, ça devient dangereux. Un
comité d'experts nous a produit un rapport très bien
fouillé, pas contesté par beaucoup de monde sur le plan de son
analyse, sur le plan de ses recommandations. Il dit: Effectivement, à
telle place, on peut en faire davantage, si mieux outillé. À
telle place, on peut faire tel type d'intervention, supporté par tel
spécialiste. Ils nous ont fait un plan. Ce qu'on vise c'est d'augmenter,
au niveau de l'hémodynamique, de l'angioplastie et des pontages, notre
rythme, pour faire en sorte que, d'ici un an, on soit dans une situation plus
confortable et que, sur deux ans, peut-être trois, on réussisse
à éliminer les listes d'attente en cardiologie.
Qu'est-ce qu'on a fait? À partir du moment où on a
identifié que ça se passe à Sacré-Coeur, à
Montréal, que ça se passe à Notre-Dame, que ça se
passe à l'Institut de cardiologie, que ça se passe à
l'Hôtel-Dieu, à Québec, à l'hôpital Laval ou
au CHUS, à Sherbrooke, on a dit: Parfait! si on veut atteindre notre
objectif de réduction de la liste qui est là et pour laquelle il
y a eu un constat qu'il faut intervenir, ça prend tant d'argent parce
que, avec tant d'argent, après une négociation avec le centre
hospitalier concerné, on est capable d'en faire tant de plus. c'est
parfait. donc, c'est une lettre qui dit: vous avez tant d'argent additionnel,
872 000 $ de plus à l'institut de cardiologie, à montréal;
par contre, ça veut dire que vous allez devoir livrer tant
"d'hémos", tant "d'angios" et tant de pontages. si vous ne les atteignez
pas, votre support financier est coupé d'autant. donc, il y a un
objectif de résultat. et c'est ça pour tous les centres qui ont
bénéficié d'ajouts budgétaires.
Donc, ça, c'est une partie, une partie qui vise à
régler le curatif. On ne va pas régler tous nos problèmes
avec ça. Il y a toute la prévention. Donc, dans la politique de
santé et bien-être, on va parler de prévention et on va
parler d'un certain nombre de moyens que l'on va devoir privilégier sur
le plan de la prévention. On ne réinventera pas la roue. Il y a
bien du monde qui a travaillé là-dessus et qui... Ça,
c'est un exemple.
Ça veut dire aussi que nous travaillons sur d'autres cas de ce
genre-là, sur le plan des listes d'attente. C'est de cette
manière-là qu'on va le faire, donc, par une meilleure utilisation
des ressources actuelles et, lorsque le besoin est démontré, par
l'ajout de ressources sur le plan financier, pour nous permettre de faire le
rattrapage et, bien sûr, en intervenant au préalable pour tenter
d'éviter les situations de curatif dans lesquelles on est.
M. Trudel: Ça, c'est ce qu'on pourrait appeler, dans le
cas que vous avez cité pour servir d'exemple, une espèce de
"crash program", compte tenu de la difficulté particulière. Vous
songez à ça pour la courte durée aussi, et là, je
ne veux pas vous reposer des questions ici sur le conjoncturel - courte
durée, qu'est-ce que je dis? - la chirurgie élective tous
azimuts. Je prends, par exemple, la... J'ai eu l'ocasion de parler à
l'Hôtel-Dieu, à Montréal, et 18 mois d'attente pour
certaines opérations que je ne peux pas qualifier d'opérations
mineures ou majeures, mais que je peux qualifier de majeures par rapport
à certains cas, et on dit: Écoutez, ne poussez pas, il y en a
plein dans l'autobus. Ne poussez pas, quand on en pousse un de plus dans la
liste, on le met dehors.
Pour l'établissement, comment en arriver à respecter les
priorités qu'il s'est données, compte tenu de cet
élément qui lui rentre dans le corps? Et a-t-on espoir un jour
d'arriver - excusez le langage, mais comme on dit dans bien des domaines -
à éliminer le "backlog" pour être capable d'en arriver au
respect... Parce que l'autre chose que je disais dans l'autre
élément, tantôt, c'est un peu facile, le respect des
priorités et des orientations. Dans les priorités, il y a les
orientations budgétaires qui finissent
par équilibrer. Deux, trois mois avant, tu dis: Je vais faire
mettre tant de lits parce que je n'arriverai pas. Il faut que le respect des
priorités et des orientations tienne compte également du
troisième paragraphe, de l'état de ceux et celles qui s'adressent
à l'établissement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, évidemment,
c'est une problématique, la chirurgie élective, qui n'est pas
facilement réglable. Idéalement parlant, on devrait créer
un comité d'experts par matière spécifique pour être
capable de nous guider et de nous conseiller. Probablement qu'on en arriverait
à un résultat tout aussi intéressant que dans le cas de la
cardiologie, où c'est bien éclairé, pas contestable, parce
que c'est fait par des pairs, que c'est une bonne évaluation et qu'ils
ont ce qu'il faut pour le faire et, à partir de ça, des mesures.
Mais on est toujours, dans ces cas-là, dans un processus d'ajout
budgétaire. On a dit: Si vous voulez qu'on en fasse plus, ajoutez-nous
de l'argent. Sur le plan des bases budgétaires par centre hospitalier,
ce n'est pas la situation idéale et parfaite.
À titre d'exemple, dans le passé, lorsqu'on travaillait
avec le coût de système, le coût de système
était donné à l'établissement et
l'établissement faisait le développement qu'il voulait avec ou H
ne faisait pas de développement, mais il faisait ce qu'il voulait avec,
l'argent. Ce qu'on a donc décidé au cours des dernières
années, c'est davantage de "tagger" parce que c'est un coût de
système pour faire face aux véritables coûts du
système et, pour plusieurs, les médicaments, ce n'était
pas le coût de système. L'arrivée de médecins au
niveau des centres hospitaliers, ce n'était pas le coût de
système, mais on disait: II y a le coût de système et, en
plus, vous allez nous donner l'achat de médicaments, vous allez nous
donner ce que ça coûte pour l'arrivée de nouveaux
médecins, ainsi de suite. J'ai dit: Oh! Là, on a des besoins en
hémodialyse, on a des besoins au niveau de la cardiologie, on a des
besoins en néonatalogie, on a des besoins sur le plan financier et des
priorités auxquelles on doit faire face. On va d'abord faire face
à ces priorités-là, ça fait partie du coût de
système.
Donc, il y a effectivement, sur le plan de la logique d'intervention, un
certain nombre d'instruments qu'on se donne, effectivement critiquables, pas
parfaits, mais des instruments qu'on se donne comme politique de santé
et bien-être. Le bilan lits en courte durée va tenir compte d'un
certain nombre de facteurs parce qu'on n'est pas les plus mal pris en nombre de
lits par rapport aux habitants à travers le Québec...
M. Trudel: Ceux qui les occupent.
M. Côté (Charlesbourg): Mais oui. Mais globalement,
on n'est pas...
M. Trudel: Non.
M. Côté (Charlesbourg): ...si mal pris. quand tu
regardes par rapport au reste du canada, on n'est pas en queue de liste. donc,
à partir de ça, les évaluations qui ont été
faites nous obligent quand même, sur un horizon de 10 ans, à
ajouter 2000 lits en courte durée, mieux répartis sur le
territoire, principalement dans la ceinture nord de montréal et la
ceinture interne de l'île; donc, nord de montréal, pour combler
des besoins qui sont en développement dans lanaudière, laval, une
partie de l'ouest de ffle de montréal et sur la rive sud, y inclus
rivière-des-prairies et ce coin-là. donc, à partir de ce
moment-là, par l'ajout, on va donc ajouter des services en nombre de
lits pour être capable de desservir les populations. on en a
ajouté 153 à laval dernièrement. normalement, ça
devrait donner des services un peu. on en a ajouté à
saint-eusta-che, on en a ajouté à lachute, on en a ajouté
un peu partout sur des autorisations que j'ai moi-même
données.
C'est à partir de ça qu'il faut travailler et, bien
sûr, faire en sorte qu'on ne sera pas dans une situation où tout
le monde veut devenir le spécialiste de tout. Il y a une certaine
rationalisation de l'offre de services qui doit se faire nécessairement
et, moi, je ne crois pas aux super, super, super-hôpitaux avec toute une
série de spécialités. Je ne crois pas à ça.
Je crois qu'on a besoin d'hôpitaux universitaires avec des masses
critiques à la fois dans l'enseignement et la recherche, et dans la
dispensation des services forcément, mais je pense qu'il y a moyen
d'avoir un équilibre à travers tout ça et de tenter de
régler les problèmes qu'on a. Je n'essaie pas de dire qu'on n'a
pas de problèmes, on en a. On est en train de vous dire que...
Évidemment, la journée d'hier n'a pas nécessairement
amélioré les listes électives.
M. Trudel: Et, semble-t-il, d'après ce qu'on a entendu
aujourd'hui, peut-être pour quelques journées à venir.
M. Côté (Charlesbourg): Mercredi prochain,
d'après ce qu'ils semblent dire. Mercredi, c'est une belle
journée.
M. Trudel: Ce n'est pas l'endroit pour compléter trop long
là-dessus, mais au niveau des chirurgies électives, il y a
véritablement, je pense... En tout cas, il y a une illustration de
problèmes par la longueur des listes d'attente et la longueur de temps
à laquelle certains individus sont obligés de s'astreindre dans
des situations parfois extrêmement difficiles.
M. Côté (Charlesbourg): oui, mais la volonté
est là. et, évidemment, une liste d'attente, c'est une chose. un
cas urgent sur la liste d'attente, c'est une autre affaire. il faut faire
une distinction, d'après moi, très nette entre ce qui est
urgent et qui nécessite une intervention parce que, autrement, ça
pourrait avoir des conséquences sur la santé de l'individu, et
quelqu'un qui est sur la liste élective. Et, là,
évidemment, ça demande une étude beaucoup plus exhaustive.
Si vous avez un problème de chirurgie esthétique et que vous
passez avant celui qui a un problème plus urgent, oui, c'est de ma faute
ou c'est de la faute du ministère, parce que ça ne devrait pas
arriver.
Mais il faut voir aussi, parmi toutes les spécialités que
tous et chacun veulent bien défendre, la répartition de lits
affectés à telle ou telle spécialité. Est-ce qu'il
y a interconnexion de la disponibilité des lits? Je pense que les
médecins sont suffisamment professionnels pour être capables
d'accorder la priorité aux cas urgents. Je pense que, là-dessus,
je n'ose même pas douter et je pense que c'est ça qui se fait.
Donc, il s'agirait de le regarder de manière un peu plus claire.
Et l'expérience du comité que j'ai formé, il y a deux
semaines, lors de ma visite à l'Institut de cardiologie où j'ai
presque été décoré de l'ordre de "120", avec le
macaron...
M. Trudel: Un macaron avec une petite barre dessus, je pense!
M. Côté (Charlesbourg): Ah, une petite barre dessus.
Qu'est-ce que ça veut dire? Interdiction de fumer!
M. Trudel: Ha, ha, ha! Ne pas consommer la 120.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! On a
créé un comité.
M. Trudel: Le danger croît avec l'usage. Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! M. Trudel:
Excusez-moi.
M. Côté (Charlesbourg): Ça me crée
quelques distractions. Ça me chatouille des fois, mais il faut que je me
retienne. Donc, on a créé un comité qui vise à
revoir des critères quant à la priorisation des cas. Et si c'est
vrai en cardiologie, ça pourrait éventuellement servir à
d'autres aussi, dans d'autres spécialités. Et ce qui se passe
actuellement, c'est qu'il y a cette priorisation à partir de hauts
risques et de bas risques. Si on est intervenu sur le plan de la cardiologie,
c'est parce que c'est un secteur très névralgique.
M. Trudel: Oui, et je vous dis bien honnêtement
là-dessus, vous souhaitez que la formule, sans bureaucratiser... parce
qu'on n'est pas pour multiplier les comités d'étude et
d'évaluation impunément. Même si on peut, je pense,
très clairement faire confiance au professionnalisme de nos intervenants
au niveau médical, le système fait en sorte... Quelque part, sans
que ce soit la faute de personne, tu vas avoir la chirurgie esthétique
dans la même liste d'attente que celui qui a un problème ou une
distorsion au niveau de la jambe et dont l'état de santé se
détériore parce qu'il a eu une opération. Je fais
référence à un cas précis de quelqu'un qui est venu
me voir. J'ai dit: Écoute, je peux bien appeler l'Hôtel-Dieu, mais
je ne pense pas qu'il y ait de comité pour évaluer la
priorisation. Il a eu des plaques de métal, le calcium
s'agglomère, ça risque de détériorer pour longtemps
la santé de ce jeune homme. Et, là-dessus, je pense qu'il va
falloir étendre la formule pour rejoindre le respect des orientations et
des priorités, parce que le citoyen, il faut qu'il retrouve son compte
dans le...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, et j'ajoute que, sur le
plan de la cardiologie, notre préoccupation est aussi au-delà de
l'hospitalier. Vous pouvez être sur la liste des 400 qui attendent
à l'hôpital Sacré-Coeur. Vous pouvez être le 280e,
vous pouvez être le 150e à Notre-Dame. Mais il n'y a rien qui dit
que le 250e sur la liste des 400 de l'hôpital Sacré-Coeur ne
devrait pas subir une Intervention avant le 150e de l'hôpital
Notre-Dame.
Donc, on est dans un canal clientèle d'un hôpital, parce
que les cardiologues pratiquent à cet hôpital-là. Donc, il
n'y a pas de corridor... (20 h 45)
M. Trudel: Effectivement.
M. Côté (Charlesbourg): ...qui permet
l'interétablissements et de donner priorité aux
bénéficiaires, et c'est ça qu'on dit. Sur le plan de nos
responsabilités, on doit se poser la question sur l'accès
équitable et juste par rapport à votre état de situation.
Et dans ce sens-là, je pense que le comité peut nous être
très utile sur le plan des recommandations, et il y a déjà
un engouement pour participer à ce comité-là, de
manière très intéressante.
M. Trudel: Y compris certains dédoublements qui pouvaient
peut-être exister.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Je n'ai pas voulu faire
allusion à aucun établissement, mais il y a des listes quelque
part.
M. Trudel: Y compris des établissements qui avalent des
listes, par exemple, en cardiologie sans avoir de spécialité en
cardiologie?
M. Côté (Charlesbourg): Écoutez! Ça,
c'est un cas qui est fouillé à ce moment-ci, mais pour ne pas...
Je vais juste vous raconter un petit téléphone que j'ai fait
à un de mes anciens
confrères de classe, la semaine dernière. Je vous ai dit
que je parlais, à l'occasion, à des médecins, le soir.
M. Trudel: Vos "spot checks".
M. Côté (Charlesbourg): Un orthopédiste qui
fait partie de l'équipe d'orthopédistes de...
M. Trudel: Vous faites votre pointage le soir, là.
M. Côté (Charlesbourg): Bien sûr! Bien
sûr! Je ne changerai pas mes habitudes de pointage, parce que...
M. Trudel: C'est ça, vous faites votre pointage.
M. Côté (Charlesbourg): ...j'en ai quand même
gagné quelques-uns avec mon système de pointage. Alors, c'est bon
partout.
M. Trudel: C'est universel.
M. Côté (Charlesbourg): Tu ne mets pas 5200
médecins ou aspirants médecins - j'essaie de voir des
proportions, là - dans un palais des congrès si tu n'as pas un
certain système d'organisation de pointage. L'engouement
spontané, c'est toujours vrai, mais il faut que, de temps en temps, tu
l'organises. Chapeau! Mol, je salue ça, des bonnes organisations comme
ça. Alors, ça fait un beau défi, c'est un beau
challenge.
Donc, pour en revenir à mon orthopédiste de Rimouski, il
m'a sensibilisé à sa volonté de centraliser à
Rimouski des services orthopédiques pour le Bas-Saint-Laurent et la
Gaspésie, compte tenu du phénomène d'isolement qui est un
phénomène vécu puisqu'on l'a vécu à
plusieurs reprises. L'orthopédiste qui serait, soit à Maria, soit
à Gaspé, soit à Chandler, soit à
Sainte-Anne-des-Monts ou soit à Matane, s'H est seul, il va mourir. Il
ne sera pas là longtemps. Il va faire ça un an, il va en avoir
plein son casque. Pas de relève, H va sacrer son camp. Même si
certains, à Rimouski, peuvent faire, à l'occasion, de
l'itfnérance. Il me contait que la liste d'attente était
très longue à Rimouski parce qu'il manque une salle. Ça
prendrait une salle additionnelle dédiée aux interventions
orthopédiques. C'est vrai. Donc, la liste est très longue. Alors,
que font les gens? Les gens de la Gaspésie ne sont pas fous, c'est des
petits débrouillards, ça. ils s'en viennent à
Québec et ce qui prend quatre mois ou cinq mois à Rimouski sur la
liste d'attente - Hs s'en viennent à Québec, ils se font
opérer - à Québec, ça prend 10 jours. J'ai eu des
cas, des noms de médecins qui sont intervenus et le nom de
l'hôpital.
Notre système, là, il faut l'interroger un petit peu.
Est-ce qu'il n'y aurait pas un cas dans la liste d'attente à Rimouski
qui serait peut-être plus urgent que le cas de la Gaspésie qui est
parti - je ne dis pas qu'il n'est pas urgent, là, parce qu'ils ne feront
pas une intervention pour le plaisir d'en faire une - qui s'est retrouvé
à Québec? Donc, il y a, à l'intérieur de notre
système, des accès... Ça veut dire que la liste d'attente,
à ce que j'ai compris, à tout le moins dans un hôpital de
la région de Québec, est moins longue. quand on a eu le
problème des hôpitaux dans la région de québec au
niveau des urgences, à un moment donné, pour ne pas le nommer, le
chul s'était fait brasser un petit peu sur la place publique et j'avais
embarqué dans la "game" aussi au niveau des urgences, jusqu'à ce
que je rencontre son directeur général et qu'il vienne me
sensibiliser au fait qu'il faisait son effort sur le plan des urgences. il en a
fait la démonstration, mais il voulait que ce soit un effort
régional de tous les hôpitaux de la région de québec
qui feraient leur effort collectivement pour régler le problème
des urgences. il avait une certaine difficulté avec ses
spécialistes qui faisaient des cas électifs, puisque les lits qui
devaient servir à l'électif devaient être
libérés pour l'urgence. un médecin spécialiste
était venu lui montrer un cas qui attendait depuis six semaines pour une
intervention, qui s'est retrouvé dans un autre hôpital de la
région de québec et ça a pris 10 jours. je comprends le
spécialiste. il avait le feu au derrière d'avoir perdu son
patient, de se l'être fait passer dans un autre centre hospitalier de la
région de québec. là, on ne parle pas de deux
réglons totalement différentes, on parle de deux centres
hospitaliers dans la même région de québec avec tous les
problèmes d'accès. donc, il y a des réajustements à
faire, ça j'en conviens, à ce niveau-là avec la
collaboration de tout le monde et on va finir par y arriver.
M. Trudel: on a fait un grand détour là, mais
c'était pour dire qu'il va falloir aussi, pour le respect, gérer
les listes d'attente aussi, l'intérieur de la liste.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Quand on va
commencer par gérer les lits, davantage avec une conscience
régionale qu'une conscience d'établissement, on aura fait un bon
bout et réglé une bonne partie de nos problèmes.
M. Trudel: Les priorités portent sur les besoins de
santé et les besoins sociaux à satisfaire. Au centre, "dret" sur
cette affaire-là, il y a le citoyen qui est là. Le citoyen a
généralement trois dimensions. C'est un être physique,
biologique, c'est un être qui a des besoins de nature sociale, qui sont
décrits ici, et il a des besoins de nature psycholoqique, le
psychosocial; c'est les trois dimensions de l'individu que l'on retrouve dans
notre société.
Là, ça s'adresse, ici: Le conseil d'administration
établit les priorités de nature... C'est tous
établissements confondus, ici. On sort, là. Je vais toucher une
partie d'une autre catégorie d'établissement, c'est les besoins
psychologiques et sociaux à satisfaire. Regardez, j'ai eu une excellente
présentation, je dois dire, des intervenants, des travailleurs sociaux
du CSS de Sherbrooke, de la région de l'Estrie. Ils font une très
belle démonstration que, finalement, quand on cherche à
répondre, on peut chercher - ç'a été longtemps une
approche et c'est encore, à certains points, une approche - par le
curatif, traduction "physique", ou par l'autre bout qui seraient les besoins
sociaux d'une personne dans un groupe ou un groupe dans une
société plus large.
Mais il y a une caractéristique qui appartient à
l'individu et dont on s'occupe, par exemple, en CSS ou en CPEJ, et dont on va
s'occuper en CLSC. Les centres hospitaliers nous disent même: Nous, on ne
fait pas que du biologique, on sait qu'il y a une relation entre les deux. Et
aussi, en tout cas, on peut comprendre qu'il est difficile de mettre le verrou
- c'est une discussion qu'on a déjà eue ici - pour ne pas que la
partie du psychosocial soit avalée par, et là, j'ose dire le
biomédical, parce qu'il y a le caractère d'urgence dont on vient
de parler qui est plus apparent dans le biomédical. Souvent, c'est de
donner la poignée pour l'intervention, parce que, dans le fond, la
qualité du système, c'est aussi la qualité des
intervenants qu'il y a dans ce système-là, qui rappellent qu'on
doit s'occuper de telle ou telle dimension de la personne, du citoyen qui est
ici au centre.
Je ne pense pas qu'on élargisse ici à ce qui se fait et
à la considération de toute la personne dans sa totalité
lorsqu'on dira: Les priorités portent sur les besoins de santé et
les besoins psychosociaux à satisfaire.
Je vous avoue que je me suis fait faire une belle démonstration
par les intervenants de la région de l'Estrie - puis les gens de
Québec, les gens de Montréal auraient pu la faire - pour dire -
et c'est important de le rappeler - qu'il ne faut pas s'occuper uniquement de
la partie sociale ou de la partie physique. Le "psycho", c'est ce qui
appartient en propre à l'individu et c'est la partie, je dirais,
l'impalpable, le non observable, le non mesurable, les besoins psychosociaux.
Là, entre autres choses, parce que c'est tous les établissements,
il faut considérer nos établissements en matière de
services psychosociaux. C'est bien ça qu'ils vont faire, même
aussi - surtout, je dirais - les établissements dévoués
plus spécifiquement en termes de services diagnostiques, de services
médicaux, ne doivent pas oublier cette partie psycho et sociale.
M. Côté (Charlesbourg): Ce que je comprends de
l'OMS... Pas l'OSM.
M. Trudel: On n'est pas dans la musique, là!
M. Côté (Charlesbourg): Je suis un gars de culture.
Sur le plan de la définition de la santé, qui semble bien
être reconnue un peu sur le plan International, ça inclut tant la
santé physique que la santé mentale. Donc, l'aspect que vous
voulez couvrir sur le plan psychologie, ça l'inclurait. Alors, c'est
pour ça qu'on a, en se référant à l'OMS, puisque
ça peut être aussi une symphonie que d'entendre ça...
M. Trudel: Le citoyen est en train de tourner sur lui-même,
là.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, comme ça
l'inclut, c'est pour ça qu'on a parlé des besoins de santé
et des besoins sociaux à satisfaire. Ça l'inclut.
M. Trudel: Mais dans la compréhension, je dirais, du
milieu populaire, les besoins de santé sont... Vous allez
reconnaître ça facilement. Moi, c'est comme... Je l'ai
invoqué plusieurs fois ici, vous avez accepté ce type-là.
C'est en termes de signaux à donner pour les Intervenants dans notre
système. Ce n'est pas négligeable de créer de la
redondance dans le système. Pas du dédoublement, de la redondance
dans le système, pour faire en sorte qu'on soit capable d'en arriver
à dire: Oui, c'est dans sa globalité qu'on s'adresse à ce
citoyen-là lorsqu'il est entré dans le système. Je ne
pense pas que ça perturbe et que ça rouvre une porte
extraordinaire ici à une nouvelle vocation du système de
santé et services sociaux et des établissements à
l'intérieur.
M. Côté (Charlesbourg): Mais fondamentalement, moi,
j'ai toujours la même logique. J'espère que vous allez avoir la
même parce que, évidemment, être... Non, non. Laissez-moi
finir. À un moment donné, on a dit que socioculturel incluait
ethnoculturel. On s'est fait reprocher d'inclure ethnoculturel pour être
spécifique et là, on se retrouve avec une définition qui,
elle aussi, embrasse - et vous partagez mon avis - à ce
niveau-là, et vous me dites que de parler de psycho, c'est un signal.
Volontiers. J'y suis pour le signal parce que je n'ai pas d'objection
fondamentale. Au bout de la ligne, je pense qu'on vise les mêmes
choses.
Évidemment, vous aurez compris que, par cette
démonstration, vous venez de nous faire la démonstration
qu'à l'occasion, les termes englobants ne sont pas toujours très
près de la vérité sur le terrain. J'accepte volontiers
votre démonstration comme étant une salutation tout à fait
extraordinaire d'ethnoculturel dans le socioculturel et que, le psycho
étant là, je suis prêt à l'accepter comme
amendement. Comment se lirait maintenant votre article?
M. Trudel: Si, en plus, ça vous a fait plaisir
de l'accepter, je n'ai rien contre. (21 heures)
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, le
député est bien conscient qu'en le faisant là, pour donner
un signal, ça signifie que dans les articles qui vont suivre, lorsqu'on
parlera de santé... Parce que ça a des effets assez importants
sur le nombre d'articles qui vont suivre.
M. Trudel: Oui, où il y a du découlant. Oui, bien
sûr, si on le met ici comme responsabilité première en
termes d'établissement des priorités des établissements,
dans le découlant, là où ce sera clé - c'est
ça que vous voulez dire - il va falloir l'indiquer. Là où
ce sera dé, pour donner le signal, disons. On n'est pas obligé de
mettre les pancartes à tous les coins de rue. On donne un grand signal
et...
M. Côté (Charlesbourg): Je ne suis pas sûr. On
règle ça tous les deux parce qu'on est deux législateurs
sans être avocats, mais je ne suis pas sûr. Mes légistes ne
réagissent pas tout à fait de la môme manière.
M. Trudel: Parce que si je demandais aux légistes, par
ailleurs, de définir, pendant que je cherche, ça
m'intéresserait aussi - c'était dans mon autre question; je ne
pensais pas que vous accepteriez tout de suite - les besoins sociaux, la
définition de ça. L'OMS se "rabat-u" sur l'OSM pour savoir ce que
c'est que...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Vous craignez que ce soit
une symphonie inachevée?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Ça m'apparaît être une symphonie
inachevée. Si on veut que ça soft simple... Je pars toujours...
Il y en a des gens, ici, qui sont de ces spécialistes-là.
L'individu est composé essentiellement de trois parties: la partie
biologique, la partie psychologique, la partie sociale. Alors, c'est la
santé, le psychologique et les besoins sociaux à satisfaire. Les
besoins de santé, psychologiques et sociaux à satisfaire. C'est
les trois caractéristiques.
M. Côté (Charlesbourg): Ça "veut-u" dire que,
éventuellement, si je suis votre logique, je vais être
obligé de changer le nom du ministère?
M. Trudel: Non.
M. Côté (Charlesbourg): Parce que, là, la loi
de la santé et des services sociaux, c'est bien ça et, ça,
c'est le ministère?
M. Trudel: Non, c'est trop gros, ça. Un point!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Mais je n'ai pas perdu la partie encore.
M. Côté (Charlesbourg): O. K. Dans le but de vous
satisfaire - il y a un travail d'équipe tout à fait
extraordinaire - le citoyen étant au centre de nos
préoccupations, sans faire notre VervilIe, j'ai une suggestion qui me
vient de ma gauche, qui se lirait comme suit... M. le Président, est-ce
que vous pouvez permettre à M. Lamarche de rendre publique son
idée?
Le Président (M. Joly): Très sûrement.
M. Lamarche: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Je vous laisse aller.
M. Lamarche: Comme M. le ministre l'a si bien dit, c'est un
effort collectif. Donc, je me fais uniquement le porte-voix de ça. Donc,
ce qu'on pensait, c'est effectivement d'inclure: Ces priorités portent
sur les besoins de santé, tant physiques que psychiques, et les besoins
sociaux. Donc, ce n'est pas rajouter une nouvelle dimension, mais inclure ces
deux dimensions à l'intérieur, ce qui permet une
correspondance.
M. Trudel: Je pense que c'est, il y a quatre jours, vous avez
dit, M. le sous-ministre, que vous aviez au moins une idée par jour.
Celle-là, c'est la bonne!
M. Lamarche: Mais je m'étais rendu compte la
dernière fois que ce n'était pas une bonne idée! Ha, ha,
ha!
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, vous
aviez raison. La bonne idée, c'était de vous rendre compte
qu'elle n'était pas bonne.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Oui. Bon. Avez-vous entendu le citoyen applaudir?
M. Côté (Charlesbourg): J'ai entendu un coup
d'archet.
M. Trudel: Ah, c'est ça, un petit coup d'archet. Alors,
là, maintenant, la phrase se lirait donc... le deuxième
alinéa.
Une voix: Est-ce que vous voulez le lire...
M. Côté (Charlesbourg): Ces priorités portent
sur les besoins de santé, tant physiques que psychiques, et les besoins
sociaux à satisfaire.
M. Trudel: M. le Président.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): Ça nous prendrait le
libellé.
M. Trudel: Ah!
M. Côté (Charlesbourg): Dépêchez-vous
avant qu'il change d'idée.
Le Président (M. Joly): Le petit papillon, tel que lu.
M. Trudel: Par ailleurs, c'est la personne qui s'occupe des plans
d'effectifs qui s'est jointe à nous depuis un bon moment, M. le
sous-ministre?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): Je n'ai absolument rien sauf la
lecture qui nous a été faite, tant par vous que par M.
Lamarche.
M. Côté (Charlesbourg): L'amendement adopté,
mais l'article n'était pas adopté. Donc...
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'amendement, tel que
lu, est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Joly): Bon. Là, ça nous le
prendrait, parce que, dans le fond, je vais me faire chicaner, parce qu'on va
avoir de la difficulté à suivre.
M. Côté (Charlesbourg): Vous allez lavoir, M. le
Président, soyez-en sûr.
Le Président (M. Joly): Maintenant, est-ce que l'article,
tel qu'amendé, est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): Adopté. J'appelle l'article
128.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
ça ne me dérange pas si le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue veut avoir une réponse sur les plans
d'effectifs; comme la personne qu'on a fait venir est ici...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Mais je ne voudrais pas que
ça dure jusqu'à 22 heures.
M. Trudel: Non, je pense bien que ce ne sera pas...
M. Côté (Charlesbourg): O. K. Alors, la rondelle est
au jeu sur les plans d'effectifs et la parole est à M. Lamarche dans le
cas particulier de l'Abitibi-Témiscamingue.
M. Trudel: Et de la Côte-Nord
Le Président (M. Joly): M. Lamarche, s'il vous
plaît.
M. Lamarche: Merci, M. le Président. Je voudrais, encore
là, situer les chiffres que je vais vous donner dans la perspective de
la démarche qu'on a mentionnée tantôt, c'est-à-dire
à partir d'une enveloppe globale de médecins, compte tenu des
caractérisques de la population, on divise ça par 17 enveloppes,
etc. Le premier chiffre qui était mentionné, c'est, compte tenu
du bassin de population en Abitlbi-Témlscamin-gue, de la structure
d'âge, de sexe et du niveau de santé, on jugerait qu'une
répartition équitable de l'enveloppe globale des effectifs
médicaux au Québec serait de 247 médecins en
Abitibi-Témis-camingue. Ces 247 médecins se divisent en 123
omnipraticiens et 124 spécialistes. Ça, c'est
l'élément de base auquel je faisais référence
tantôt, qui est un peu l'idéal. On se rend compte qu'en
Abitibi-Témiscamingue, il y a 226 médecins installés au
total. Il y a donc une pénurie de 21 médecins, près de 10
%. Mais ce chiffre de 226 - et vous le savez très bien - ne se
répartit pas de façon égale entre les omnipraticiens et
les spécialistes.
La région de l'Abitibi-Témiscamingue a 149 omnipraticiens
et 77 spécialistes. C'est donc dire que la pénurie à
laquelle j'ai fait référence tantôt, de l'ordre de 21, se
compose d'un surplus théorique et relatif - j'insiste là-dessus -
de 24 en omnipratique, mais d'une pénurie relative de 45 en
spécialités. Et tout ça, compte tenu des
caractéristiques d'âge, de sexe et de population comme telles.
Ça, c'est l'élément de base.
Comme je le mentionnais tantôt, compte tenu de l'ensemble des
écarts qui existent au Québec, il est impossible de vouloir
combler, par exemple, la pénurie de 45 spécialistes en
Abitibi-Témiscamingue, compte tenu de la venue de nouveaux
spécialistes au cours des trois prochaines années. Donc, on donne
à l'Abitibi-Témiscamingue comme objectif de croissance 21
spécialistes de plus et, selon une même logique de
répartition équitable des omnipraticiens, on fixe un objectif de
décroissance de moins 8 en omnipratique, pour un ajout net de 13;
ça, c'est le cadre de référence comme tel, ce n'est pas la
décision. C'est la base de référence qu'on va utiliser
pour guider un peu les CRSSS dans leur planification régionale
là-dedans.
Maintenant, la demande de l'Abitibi-Témiscamingue se situe
à un tout autre niveau. On a mentionné tantôt, compte tenu
des médecins au
Québec, que la région d'Abitibi-Témiscamingue
pourrait avoir une enveloppe équitable de 247 médecins. Ce qui
est jugé comme étant requis par ia région
d'Abitibi-Témiscamingue, c'est 350 médecins, donc 40 % de plus.
Non, c'est les établissements de la région, je m'excuse. Non,
ça, c'est vraiment les établissements de la région. Je
veux être plus précis, là.
M. Trudel: Les établissements...
M. Lamarche: C'est ça. Donc, il y a une centaine de
médecins de plus jugés requis dans la région
d'Abitibi-Témiscamingue par rapport à la capacité que le
Québec a comme médecins répartis équitablement.
Ça correspond à peu près à 40 % d'écart.
Vous vous imaginez, si toutes les régions formulaient de telles demandes
basées sur 16 000 médecins au Québec, 40 % de plus, on
aurait donc besoin d'environ 26 000 médecins de plus au Québec.
On sait que le Québec, actuellement, se compare avantageusement aux
autres provinces et aux autres pays dans cet écart-là. Donc,
ça, c'est le premier élément.
Deuxième élément... Non, 40 % de 16 000 pour donner
un total de 26 000 environ. De plus, on s'est rendu compte que, dans la demande
de la région d'Abitibi-Témiscamingue...
M. Côté (Charlesbourg): Ça fait quelque
6000.
M. Lamarche: Je m'excuse, je l'ai calculé vite. On se rend
compte qu'en Abitibi-Témisca-mingue, ils ont formulé des demandes
pour les spécialités suivantes: néphrologie, chirurgie
car-dio-vasculaire, allergies, neurochirurgie, radiothérapie. Donc, tout
ce qu'on a fait, on a retourné à l'Abitlbi-Témiscamingue
les demandes en disant: Écoutez, compte tenu du requis qu'on ne
questionne pas nécessairement, c'est clair que, compte tenu des
effectifs médicaux qu'on a au Québec, on ne peut pas
développer l'ensemble de ça au cours des trois prochaines
années. Tout ce qu'on a demandé, c'est quelles priorités
vous voulez combler au cours des trois prochaines années.
M. Trudel: Sur la partie de la demande des établissements
en région - je vais juste faire une observation, ce serait trop long -
il y a donc quelqu'un, quelque part, qui n'a pas fait sa job.
M. Côté (Charlesbourg): Mais c'est comme ça
partout à travers le Québec.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): à partir du moment
où vous demandez aux établissements de vous dire leurs besoins,
vous vous retrouvez, règle générale...
M. Trudel: Les limites.
M. Côté (Charlesbourg): II n'y en a pas. Il n'y a
pratiquement pas de limites sur le plan de la demande. Ils sont en
développement partout.
M. Trudel: O. K.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, c'est ce qui
expliquerait... SI on exportait dans toutes les régions du Québec
les 40 % de plus qui sont en demande, ça ferait 6400 médecins
additionnels aux 16 000 qu'on a déjà.
M. Trudel: Dans ce cas-là, et ce n'est pas uniquement
l'Abitibi-Témiscamingue qui m'intéresse, comme illustration, le
fait que vous arriviez avec un plan de réduction du nombre des "omnis"
de 8, c'est parce que vous fixez un rythme de croissance des
spécialistes qui tient compte des paramètres d'existence, de
production, etc. Mais où est le facteur, là-dedans, que
dès le moment où on n'a pas réduit - et je suis dans votre
cadre à vous, je ne suis pas dans l'autre, celui des
établissements, je suis dans le cadre du ministère - tant qu'on
n'aura pas le nombre de spécialistes requis à 124, vous allez
avoir un nombre davantage plus grand "d'omnis" qui vont être
nécessaires? Comment pouvez-vous dire, dans le contexte actuel, que vous
allez requérir, entre guillemets, un plan de décroissance de 8
"omnis"? (21 h 15)
M. Lamarche: j'ai mentionné tantôt, lorsque j'ai un
peu illustré la démarche, qu'il y avait deux grandes
étapes, soit une première étape qui était le cadre
de référence lui-même. la deuxième étape,
c'est vraiment la réalité ou l'analyse de la
réalité. je ne me souviens pas, encore là,
malheureusement, je n'ai pas les chiffres précis, mais lors du cadre de
référence et de l'approbation des plans qui ont effectivement
été faits la dernière fois en
abitibi-témiscamingue, si ma mémoire est juste, il y avait aussi
un objectif de décroissance d'environ moins 4 à ce
moment-là. mais l'approbation n'a pas été de moins 4,
compte tenu qu'on sait très bien qu'en abitibi-témiscamingue, il
y a un phénomène de substitution entre l'omnipratique et la
pratique spécialisée. donc, il y a une partie
réalité comme telle.
Mon troisième point, et point final, c'est que je ne pense pas
qu'il y ait des plans d'effectifs médicaux avec un cadre de
référence comme point de repère - et c'est important - que
les régions en pénurie ont été obligées de
rejeter, de ne pas accepter un médecin à cause du cadre de
référence ou des plans d'effectifs comme tels. Surtout pas des
régions où il était considéré que le requis
était loin d'être atteint parce que, au-delà de ces
chiffres-là, il y a vraiment une réalité dont on est
très conscient, qui est justement la substitution ou la
complémentarité - appelez-la comme vous voulez - possible
entre omnipratique et spécialités. Si je peux me permettre
de donner l'exemple de la Côte-Nord.
M. Trudel: oui.
M. Lamarche: Très court. O.K. La situation globale est
très près entre la Côte-Nord et
l'Abitibi-Témiscamingue sur le nombre de médecins, etc., comme
proportion. L'objectif de croissance en Abitibi-Témiscamingue et sur la
Côte-Nord est de moins 8 en omnipratique - donc correspondant à
votre moins 8 - et de plus 21 spécialistes, donc très près
des objectifs.
Actuellement, les propositions qui nous ont été faites ont
été d'accepter les propositions de spécialistes plus 21,
mais justement de demander un réajustement de l'objectif d'omnipratique
pour être capable de tenir compte dans leurs régions du
phénomène de substitution. C'est là qu'on prend une
décision - parce que là, ce n'est plus un cadre de
référence, c'est vraiment une décision - où
fondamentalement, on tient compte de la substitution possible et exactement de
la réalité à laquelle vous avez fait
référence tantôt dans la décision comme telle.
M. Trudel: Alors, dans la mécanique actuelle, c'est que
tout ça a été retourné, compte tenu du cadre de
référence et de l'objectif théorique, en disant:
Refaites-nous une proposition. C'est à peu près ça?
M. Lamarche: Oui, fondamentalement. En
Abitibi-Témiscamingue, c'est exactement ça qui a
été envoyé.
M. Côté (Charlesbourg): Avez-vous lu la lettre?
C'est une copie, je pense. Je peux vous donner une copie de la lettre, parce
que je pense qu'elle est adressée à M. Barrette et elle est du 22
avril.
M. Trudel: Oui, j'avais parlé à M. Barrette. C'est
parce qu'on n'avait pas eu l'occasion d'échanger le papier.
M. Côté (Charlesbourg): Parce que c'est
récent. C'est clair, sur le plan d'un des paragraphes où je dis:
Toutefois, la situation d'Abitibi-Témiscamingue pourrait prêter
à des aménagements particuliers qui s'écartent
légèrement des objectifs du cadre, notamment en ce qui regarde le
nombre d'omnipraticiens.
M. Trudel: Juste deux observations, parce qu'on a dit que je ne
prendrais pas tout le restant de la période. Le cadre de
référence, la vraie vie, c'est là, quand on parle de
répartition d'effectifs médicaux. Ça, ça me faisait
tellement penser à ce que j'ai vécu dans un grand réseau
qui s'appelle l'Université du Québec. Je dois dire franchement
que c'était moins le total qui comptait que la méthode de
répartition. Et la méthode de répartition, c'est la
même chose ici. Je vous avertis, je vais être très attentif
à ça. C'est beaucoup plus les règles de partage de ce
qu'on se donne en santé et services sociaux que le total. Bien sûr
que ça compte, c'est important, mais quand on parle d'effectifs
médicaux, la répartition des effectifs médicaux, la base
de la discussion, c'est ce que vous avez dit, M. le sous-ministre: L'objectif,
compte tenu évidemment d'un certain nombre de paramètres de la
réalité, ça nous donne une situation - je cherche votre
mot, là - de l'idéal à atteindre.
M. Côté (Charlesbourg): Pas relatif?
M. Trudel: Oui, l'idéal relatif à atteindre. Bon.
L'idéal relatif, je ne dis pas que c'est votre idéal relatif
à vous, là. Non, non, ce n'est pas ce que je dis du tout; c'est
l'idéal relatif qui est fixé par un cadre de
référence. Bon, alors, moi, je suis moins intéressé
à discuter de la résultante de l'application de la formule que
des paramètres de la formule. Je cite ça comme exemple. Je ne
veux pas en discuter ici, ce n'est pas la place. Par exemple, la notion de
distance, ça fait partie de la réalité. Alors, tout ce que
je veux dire, c'est qu'au niveau de la fixation des plans d'effectifs, on y
reviendra à l'article idoine sur le cadre de référence
pour établir les plans d'effectifs médicaux qui vont être
transmis, pour l'article 127, au conseil d'administration. On fait foi de tout
au niveau de beaucoup de services.
Deuxième observation que je veux faire, c'est: Cependant, compte
tenu des autres paramètres du système, actuellement, ça ne
veut pas dire grand-chose, les autorisations ou les refus. On n'a jamais
refusé à quelqu'un d'aller s'établir dans une
région et, par ailleurs, c'est des établissements et ça
n'inclut pas les cabinets privés.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Je pense qu'il
faut faire attention quant à l'interprétation qu'on veut donner.
Si c'est le cas en Abitibi-Témiscamingue ou que ça peut
être le cas sur la Côte-Nord...
M. Trudel: Non, non.
M. Côté (Charlesbourg): ...ça ne veut pas
dire que c'est le cas partout, dans toutes les régions du Québec.
C'est parce qu'il a été tenu compte de certains
problèmes spécifiques au niveau des régions, mais je peux
vous donner des exemples de gens qui, effectivement, ont voulu s'implanter en
pratique, soit à Québec ou à Montréal, puis
ça a été non. Ce qui permet d'envoyer des gens
ailleurs.
M. Trudel: En établissement, je veux dire.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. En
établissement. Oui parce que, jusqu'à maintenant, les cabinets
privés n'étaient pas Inclus.
M. Trudel: Très bien. On a dit qu'on ne parlerait pas trop
longtemps. Merci.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. On vous fera parvenir
une copie de ça, peut-être déposer une copie de ça
demain.
M. Trudel: Oui. C'est correct.
M. Côté (Charlesbourg): Article 128, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Article 128, appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "Le conseil d'administration
doit... Oui. L'amendement de l'article 127 est adopté, c'est ce que j'ai
compris; l'article 127aussi.
Le Président (M. Joly): C'est fait. C'est
déjà fait. On l'a déjà déposé.
M. Côté (Charlesbourg): Et déposé au
président, à ce que j'ai compris.
Le Président (M. Joly): C'est déjà fait, M.
le ministre. J'ai déjà ça en main. Donc, l'article 128est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): "128. Le conseil
d'administration doit en outre pour tout établissement public qu'il
administre s'assurer: 1° de la pertinence, de la qualité et de
l'efficacité des services dispensés; 2° du respect des droits
des usagers et du traitement diligent de leurs plaintes; 3° de
l'utilisation efficiente des ressources financières; 4° de la
participation, de la motivation, de la valorisation, du maintien des
compétences et du développement des ressources humaines."
Il y a un papillon qui, premièrement, vise à supprimer,
dans la deuxième ligne de ce qui précède le paragraphe
1°, le mot "public". Deuxièmement, remplacer le paragraphe 3°
par le suivant: "De l'utilisation économique et efficiente des
ressources humaines, matérielles et financières."
Donc, si je comprends bien, M. le Président, ça se lirait
maintenant comme suit: Le conseil d'administration doit en outre pour tout
établissement qu'H administre s'assurer: 1° de la pertinence, de la
qualité et de l'efficacité des services dispensés; 2°
du respect des droits des usagers et du traitement diligent de leurs plaintes;
3° de l'utilisation économique et efficiente des ressources
humaines, matérielles et financières; 4° de la participation,
de la motivation, de la valorisation, du maintien des compétences et du
développement des ressources humaines.
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. M. le
député.
M. Trudel: Je ne sais pas si vous avez eu, M. le ministre,
l'analyse et la suggestion des étudiants en médecine, au sujet du
cinquième paragraphe de cet article: la Fédération tient
à s'assurer de l'inclusion des médecins résidents et
externes, stagiaires s'il y a lieu, dans le processus de valorisation des
ressources humaines, étant entendu que la surveillance des actes
professionnels est effectuée par le CMDP à l'article, etc.
M. Côté (Charlesbourg): Le problème qu'il y
aurait, c'est qu'il faudrait parler aussi de certaines autres catégories
d'employés. À 3°, lorsqu'on parle de l'utilisation
économique et efficiente des ressources humaines, ça veut dire de
toutes les ressources humaines.
M. Trudel: Ce n'est pas nécessairement les ressources
humaines qui seraient avec un statut d'employé à temps complet
dans l'établissement. Ça pourrait être un stagiaire...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...un interne, un résident.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Ça inclut, donc, tous ces gens.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ces gens-là peuvent être rassurés,
us sont donc dans les ressources humaines. merci, m. ie ministre. m. le
ministre, l'amendement que vous avez apporté...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...au troisième...
M. Côté (Charlesbourg): Alinéa.
M. Trudel: ...alinéa, "économique" au lieu de
simplement "efficiente".
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Pourquoi? M. Trudel:
Pourquoi?
M. Côté (Charlesbourg): Je m'attendais à
cette...
M. Trudel: C'est le citoyen qui me l'a demandé.
M. Côté (Charlesbourg): ...question-là. Le
Vérificateur général est le citoyen parmi les
citoyens...
M. Trudel: Un citoyen au-dessus.
M. Côté (Charlesbourg): ...c'est là où
on a puisé pour tenter de donner un sens et une assise aux notions
d'économie, d'efficience et d'efficacité. Donc, c'est dans la Loi
sur le vérificateur général, 1985, sous-section 1,
Vérification. On dit, à l'article 21: "Aux fins de la
présente sous-section, on entend par... Je vais tous vous les donner.
Ça fait que ça va vous éviter de poser des questions et,
moi...
M. Trudel: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Aussi bien donner toute la
réponse tout de suite, quant à être dedans. Alors, "1°
"économie": l'acquisition, au meilleur coût et en temps opportun,
des ressources financières, humaines et matérielles, en
quantité et qualité appropriés; "2° "efficience": la
transformation, au meilleur rendement, des ressources en biens et services;
"3° "efficacité": l'atteinte, au meilleur degré, des
objectifs ou autres effets recherchés d'un programme, d'une organisation
ou d'une activité."
M. Trudel: Ça, c'est mes trois crédits
universitaires? C'est dans la Loi sur le vérificateur
général, ça?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, à l'article 21,
de 1985, mais ils ne marquent pas le mois. Comme on en a fait seulement un, il
y a peut-être des bonnes chances que ce soit dans les 11 autres.
M. Trudel: lamarche veut avoir ses crédits pour avoir
trouvé ça. elle est bonne! je m'excuse. c'est la loi sur le
vérificateur général?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Donc, c'est notre
référence, à ce moment-ci, sur les éléments
d'économie, d'efficience et d'efficacité. Est-ce qu'on en a une
copie?
Une voix: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Je prendrais une copie
si...
Une voix: J'ai une copie additionnelle.
M. Trudel: Je veux juste placer un mot du commanditaire ici.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Vous vous souvenez, au tout départ, lorsque
nous avons discuté de la définition des termes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Ce que vous faites là, c'est que vous nous
rappelez la pertinence peut-être d'avoir inclus une liste de
définition des termes parce que vous avez probablement eu des
représentations, une section définition des termes dans la loi.
Vous avez probablement eu des représentations et pour
l'interprétation, il y a... Ces termes-là, lorsqu'on dit: On se
réfère à la Loi sur le vérificateur
général pour définir l'économie, l'efficience et
l'efficacité, ça pose une base très claire. Il y en a
d'autres. Je vols d'ici une véritable discussion d'universitaires, dire:
La définition du vérificateur en termes d'efficience, ça
n'inclut pas l'être humain et c'est... de se réaliser à
l'intérieur de la transformation... Il y a une base. (21 h 30)
M. Côté (Charlesbourg): Mais vous avez bien dit une
discussion d'universitaires.
M. Trudel: Tout à fait.
M. Côté (Charlesbourg): Et, à l'occasion,
c'est loin du citoyen.
M. Trudel: ah non, mais ça finit toujours, la
révolution du savoir, par aider les citoyens. donc, c'est pour avoir ta
bonne base de définition et je suis certain que vous ne nierez pas
l'utilité générale des universitaires dans notre
société. ce n'est pas ce que vous vouliez dire, jamais!
M. Côté (Charlesbourg): Non, absolument pas. S'ils
n'étalent pas là, II faudrait les inventer.
M. Trudel: Bon. Mais, par ailleurs, M. le ministre...
M. Côté (Charlesbourg): "Efficacité", c'est
l'atteinte au meilleur degré des objectifs ou autres effets
recherchés...
M. Trudel: D'un programme, d'une organisation ou d'une
activité.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, un programme, une
organisation ou une activité. Ça s'applique partout, ça!
Ha, ha, ha!
M. Trudel: C'est l'efficience. Ha, ha, ha! Voulez-vous me dire
combien, M. le Président...
M. Côté (Charlesbourg): "Efficience", c'est la
transformation, au meilleur rendement, des ressources en biens et services.
Quoi!
M. Trudel: Voulez-vous me dire combien on a adopté
d'amendements ici depuis le début!
M. le ministre, ça, c'est une définition. C'est une
définition, effectivement, du vérificateur général
sur l'utilisation des fonds publics. Ça se complique
légèrement lorsqu'on a l'économique comme critère:
En outre, le conseil d'administration - une minute, je vais trouver les mots -
doit s'assurer "de l'utilisation économique efficiente des ressources
humaines, matérielles et financières". Le professionnel et les
actes professionnels dans l'établissement, est-ce qu'ils peuvent
être limités? Est-ce qu'on peut intervenir au nom du
critère économique dans la réalisation d'un acte
professionnel, dont la responsabilité, par ailleurs, en termes de
jugement, est donnée, est assurée par les pairs de la
profession?
M. Côté (Charlesbourg): Si on les prend
isolément, je ne suis pas sûr qu'on atteigne l'objectif le plus
pur qu'on veuille se donner. C'est davantage une combinaison des trois. Je ne
suis pas sûr que... Vous pouvez faire un choix économique, mais
s'il n'est pas efficace, ça ne vous donnera pas grand-chose. On peut
avoir un choix économique, mais s'il n'est pas efficace, ça ne
donne rien. Donc, ce n'est pas. Évidemment, si c'était pris au
sens strict, "économique", vu avec les yeux de quelqu'un qui dit: Je
vais te donner le traitement le plus économique, mais tu ne seras rien
que pas guéri, je ne suis pas sûr qu'on règle grand-chose.
Ce n'est pas ça... Quand on parle d'efficacité, on le
répète encore tantôt, c'est l'atteinte, au meilleur
degré, des objectifs ou autres effets recherchés d'un programme,
d'une organisation ou d'une activité. L'efficience aussi. Je pense
qu'à partir du moment où on joue avec les trois, on en arrive
à un équilibre souhaitable.
M. Trudel: L'amendement...
M. Côté (Charlesbourg): II y a de la diversion,
là.
M. Trudel: Oui, c'est parce que la meilleure façon de
l'évacuer, c'est de le dire. Comme ça, je vais tout recouvrir.
Pourquoi vous ne dites pas "ethno-efflcacité"? Cela pourrait tout
comprendre.
M. Côté (Charlesbourg): Dans le psycho?
M. Trudel: Dans le psycho! La "psycho-efficacité"!
Est-ce que vous les mettez tous les trois, les critères?
"Efficace", "efficient" et "économique", les mettez-vous tous les
trois?
M. Côté (Charlesbourg): On parle, à 3°,
de l'utilisation économique et efficiente des ressources, donc, il y en
a deux.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Ça s'adresse à
des ressources. Dans le premier alinéa, on dit: "de la pertinence, de la
qualité et de l'efficacité des services dipensés". Le
troisième est là.
M. Trudel: Dans le troisième alinéa, aux ressources
humaines, aux ressources matérielles et aux ressources
financières, on leur demande de réaliser trois objectifs de
performance, soit de le faire de façon économique, efficiente -
transformation au meilleur rendement - et de façon efficace. C'est aux
ressources qu'on demande ça. On dit aux ressources humaines,
matérielles et financières, il faut que la combinaison des trois
nous donne telle résultante, tandis que l'efficacité des
services, là...
M. Côté (Charlesbourg): Juste la petite nuance,
c'est que nos ressources se transforment en services. O.K.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): L'aboutissement de nos
ressources humaines, matérielles et financières, c'est les
services. Alors, quand on parle de services, on parle de la pertinence, de la
qualité et de l'efficacité des services dispensés C'est
là que doit se retrouver l'efficacité. S'assurer que ça
marche, si c'était si simple!
M. Trudel: Bon. On a les trois termes: l'efficacité,
l'efficience...
M. Côté (Charlesbourg): Oui
M. Trudel: Mais je vais revenir sur l'autre question quand
même, sur l'utilisation économique, humaine et matérielle
des ressources financières. C'est évident. Vous m'avez
répondu en disant: Bien, ce n'est pas parce qu'on va prendre, par
exemple, l'approche ou la technique la moins dispendieuse qu'on va avoir le bon
résultat. Là, II faut tout de suite se rapporter à qui
prend cette décision-là, parce qu'on n'est pas dans une
chaîne de production, ici, sur le mesurable et l'observable II y a
beaucoup d'intangible, il y a de l'évaluation, 11 y a des actes
professionnels II y a aussi la relation d'autorité dans les
établissements, parce que le conseil d'administration, Ici, d'une
certaine façon, se rend imputable devant le ministre, effectivement. Si
ce n'est pas très efficace ni économique...
M. Côté (Charlesbourg): Devant la régie qui,
elle-même, est Imputable devant le ministre.
M. Trudel: La régie puis le ministre, oui. Bon. Il faut
donc à l'intérieur... Il y a une espèce de balancement
à trouver au niveau de la responsabilité professionnelle et de
l'utilisation économique et efficiente des ressources humaines,
matérielles et financières.
Est-ce que c'est une dimension qui vous a préoccupé dans
la préparation? Écoutez, je ne suis pas tombé dedans comme
dans la potion, mais ça, c'est la base, donc, de l'autorité du
directeur général sur les CMDP.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Non, ça, c'est
la base du conseil d'administration. Point. Parce qu'on est au niveau des
pouvoirs et des obligations du conseil.
M. Trudel: Oui, oui, mais vous savez très bien..
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, c'est important.
C'est très important.
M. Trudel: Vous allez tantôt, évidemment, et c'est
normal, lui donner des moyens, au conseil d'administration. Ça prend un
"bras articulateur". Sur les politiques, tu peux décider ce que tu veux
au conseil d'administration, mais ça te prend le bras constructeur, le
bras faiseur, le bras réalisateur à côté. Le bras
réalisateur, c'est le boss, c'est le D.G. Alors, si on lui impose
l'économie et si c'est ça le critère de base, il y a comme
une espèce de balancement entre la responsabilité professionnelle
et la responsabilité administrative, et il y a comme des genres qui ne
se mélangeraient pas quelque part nécessairement, où
ça doit demeurer distinct. Mais il faut bien que vous l'assoyiez quelque
part et ça, quand on dit: L'utilisation économique, l'acquisition
au meilleur coût et en même temps opportune des ressources
financières, humaines et matérielles en quantité et en
qualité appropriées, comment lisez-vous ça?
Supposons que le vérificateur général irait,
théoriquement, faire la vérification de telle régie
régionale. Cela peut arriver, il peut dire: Je ne donne
spécifiquement tel mandat cette année, j'examine ça de
fond en comble, y compris les établissements qui sont sous la
responsabilité de la régie. Comment va-t-il aller
interpréter ça par rapport à la responsabilité des
professionnels vis-à-vis des citoyens, vis-à-vis de l'usager?
M. Côté (Charlesbourg): Ce sont des pouvoirs du
conseil d'administration. On a parlé de bras du conseil
d'administration. Le conseil d'administration peut en avoir un, il peut en
avoir deux, mais ça demeure toujours des pouvoirs du conseil
d'administration. Ça, je pense qu'il faut être clair à ce
niveau-là. Tu ne te laves pas les mains le lendemain matin en disant:
J'ai donné ça au D.G. et c'est le D.G. qui va être roi et
maître à ce niveau-là, puis c'est fini. Moi, j'en entendrai
parler quand on nommera un nouveau D.G. ou... Non, c'est des pouvoirs et
obligations du conseil et c'est sa responsabilité première. On
n'a pas dit que c'était la responsabilité du D.G., on dit: C'est
la responsabilité du C.A. et, effectivement, le conseil d'administration
peut décider, lui, qu'il a un bras ou deux bras - il en a trois - pour
être capable d'exécuter ce genre de choses-là.
Je l'ai dit à plusieurs reprises, puis je le
répète, ça ne vise en aucune manière à faire
en sorte que le D.G. puisse choisir des interventions à la place du
médecin, qui est plus et mieux qualifié pour être capable
de juger de ce dont le bénéficiaire a besoin. Notre objectif
ultime est toujours de donner du service à notre
bénéficiaire. En contrepartie, je ne sais pas si vous vous
rappelez certaines discussions ou, en particulier, le témoignage de
l'association des directeurs généraux?
M. Trudel: Oui, je l'ai.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. M. Levlne, en
particulier, qui était...
M. Trudel: Deuxième à gauche à la table. (21
h 45)
M. Côté (Charlesbourg): ...qui était venu
nous dire à l'époque qu'il y avait dans certaines circonstances,
à leur point de vue, une utilisation qui pouvait être plus
efficace et plus économique de certaines ressources. Et l'idée
ici n'est en aucune manière de faire en sorte qu'on puisse soumettre le
médecin, dans sa pratique médicale, à un contrôle
tatillon.
Évidemment, je me rappelle de tout ce qu'on a entendu en
commission parlementaire. Par exemple, entre autres, l'association des
pharmaciens d'établissement est venue nous faire la démonstration
des antibiotiques. C'est un exemple, ça, de ce qu'on est venu nous faire
comme démonstration. Celle de M. Levlne en est une, puis on pourrait en
prendre d'autres démonstrations qui ont été faites
à ce moment-là. Donc, le pouvoir qui est donné là
est un pouvoir qui est donné au conseil d'administration et le conseil
d'administration doit être responsable de l'utilisation économique
et efficace de ses ressources. Évidemment, quand on parle d'efficience,
c'est de la même manière quant aux services à dispenser aux
citoyens. C'est un peu ça qui est le cadre. Et si je ne m'abuse, aux
alentours des articles 152 ou 153... à 154, lorsqu'on parle du conseil
des médecins, dentistes et pharmaciens - en tout cas, si je ne
rêve pas, il me semble que, depuis un certain temps, il y a quelques
petites discussions à ce niveau-là - on dit: Sous
l'autorité du directeur général ou de son
représentant, et conformément aux règlements, ta, ta, ta,
ainsi de suite, et il y aura des modifications qui seront apportées,
à ce moment-là, quant aux liens d'autorité D.G.-CMDP, qui
m'apparaissent importantes sur le plan des clarifications. Je pense que c'est
là qu'on devra clarifier un certain nombre de choses, puisque
l'idée n'est pas de faire en sorte qu'on se retrouve dans une situation
où... L'exemple qui m'a été donné, on m'a toujours
dit... Les exem-
pies: à l'hôpital Notre-Dame, à Montréal,
à l'hôpital en face du ministère, à Saint-Sacrement,
ça ne créera pas de problème trop, trop. Les gens
connaissent leur mesure, ils sont capables de cohabiter, ils sont capables de
vivre ensemble. Là où c'est plus inquiétant, c'est dans
les établissements de plus petites dimensions, où il y a un moins
grand nombre de médecins, où le D.G., peu importe sa formation,
peut, à l'occasion, se prendre pour un autre et se donner comme objectif
de botter le cul des médecins - c'est tel quel que ça m'a
été dit - et évidemment, par certaines règles,
intervenir dans une relation, peut-être intervenir, par ses
décisions, dans une relation médecin-patient où II y a un
diagnostic puis un traitement à faire qui est capital et qui demeure la
prérogative du médecin quant à ses choix. Ce n'est pas
ça qui est visé par là, mais le conseil d'administration
doit avoir une responsabilité, sur le plan de la gestion
économique et efficiente des ressources qu'on met à sa
disposition.
Donc, l'objectif n'est pas là. Ce n'est pas ça, et on
verra à 154, lorsqu'on y arrivera, les changements qu'on veut apporter
pour faire une distinction entre ce qui est actuellement dans la loi et ce que
ça devrait être en particulier, compte tenu des discussions qu'on
a eues nous autres aussi avec bien du monde.
M. Trudel: C'est, entre autres, par là que vous passeriez
pour, appelons-la comme ça pour l'instant, la balance entre les
responsabilités en matière d'utilisation économique des
ressources et la responsabilité professionnelle. Il y a un balancement
que vous espérez atteindre par une nouvelle approche qui sera inscrite
à 154, par rapport au texte actuel.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Oui, parce
que, peu importe ce qu'on fait ici, la responsabilité, pour que ce soit
très clair, même s'il y a un bras exécutant qui est le
D.G., la responsabilité en est toujours une, ici, de conseil
d'administration. Il faut que ce soit clair que c'est une responsabilité
de conseil d'administration et non pas de D.G. C'est une responsabilité
de conseil d'administration. Et peu importe ce que fera le O.G., l'ultime
responsable est le conseil d'administration.
M. Trudel: Ce n'est pas différent de ce que c'est
actuellement. Les conseils d'administration des établissements, ils sont
tous actuellement composés de citoyens qui ont des profils autres que
ceux qu'on a identifiés dans les articles qu'on vient d'analyser. Il n'y
a pas de différence là-dessus. La différence, là
où elle vient se situer, c'est dans l'unité de commandement,
c'est dans la structure administrative qu'on met en place. Je pense que vous
avez suffisamment observé et je ne pense pas qu'on puisse demander...
Ça ne serait pas très logique, ça ne serait pas
très intéressant, je pense, d'inscrire que le conseil
d'administration n'a rien à faire quant à l'utilisation des
ressources. Soit! Sauf que je ne veux pas qu'on accrédite non plus que
dans la réalité, le quotidien, et même le quotidien du
conseil d'administration - et il y a là comme quelque chose
d'incontournable aussi sur le plan de la pratique quotidienne - celui qui
incame le conseil, mais qui fait en sorte aussi que le conseil incarne telle
réalité dans ses politiques, ses décisions, ses
orientations, c'est bien évidemment le directeur général.
Et là, je ne pense pas qu'on puisse dire qu'on va
révolutionner... On n'est pas en train de révolutionner
l'administration et la responsabilité au niveau des
établissements, parce qu'on rend les catégories de citoyens
autour de la table du conseil d'administration des établissements un peu
plus représentatives de différents groupes dans la
société. Il y a des gens aux conseils d'administration qui ont
peut-être eu quelques tendances - quelques tendances - corporatives, mais
en général, on n'a jamais observé au cours des
dernières années qu'il y avait là une attitude strictement
corporatiste et que les gens entraient à la réunion du conseil
d'administration du mois et qu'ils laissaient le chapeau de citoyen à la
porte et qu'ils n'entraient qu'avec leur chapeau corporatiste et professionnel.
C'est dans l'orientation donnée souvent par l'administration et le
directeur général que le conseil d'administration va adopter.
Alors dans le balancement, il est vrai, et je suis prêt à le
recevoir, qu'effectivement il n'y a pas qu'un seul bras articulateur de la
politique du conseil d'administration dans l'établissement, sauf qu'il
faut voir dans quelle hiérarchie il est placé
également.
M. Côté (Charlesbourg): II y a des nuances quand
même très importantes, je pense, qu'il faut peut-être se
rappeler à ce moment-ci, au-delà de ce qu'on vient de dire.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): à l'article 128, on
dit: "le conseil d'administration doit en outre pour tout établissement
public qu'il administre s'assurer... ça a un sens!
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): s'assurer. et quand on va
à 154, on dit... prenons le libellé tel qu'il est ici, mais on
sait déjà qu'il va changer. "sous l'autorité du directeur
général ou de son représentant - parce qu'on parle du
conseil des médecins, dentistes et pharmaciens...
M. Trudel: Oui, c'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): "...et conformément
aux règlements de l'établissement, le conseil des
médecins, dentistes et pharmaciens est responsable: 1°
d'apprécier la pertinence, la qualité et l'efficacité des
actes médicaux... " Quand on parle d'apprécier, c'est pas mal
plus fort, dans mon livre à moi, que de dire, au niveau du conseil
d'administration, de s'assurer. L'appréciation est donnée,
à ce moment-ci, par des pairs: d'apprécier la pertinence, la
qualité et l'efficacité des actes médicaux, ainsi de
suite. Donc, ça m'apparaît pas mal plus fort à ce
niveau-là sur le plan de la garantie, même si, au niveau du
conseil, on dit "doit s'assurer". Alors, s'assurer, ça veut dire ce que
ça veut dire. Le conseil s'assure que ça se fasse.
M. Trudel: D'apprécier la pertinence de l'acte qui aura
été autorisé. Ça ne se passe pas de même dans
la mécanique...
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel:... on ne les approuve pas un à un. Mais la
phrase, ça veut dire d'apprécier la pertinence, sous-entendu, de
l'acte qui a été autorisé par la structure mise en
place.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais...
M. Trudel: C'est parce que c'est tout ça notre
débat et notre dilemme.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Pas là-dessus... Je ne veux pas lui faire
porter toute...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, par la structure de ce
qui est dans ce sous-chapitre, le conseil des médecins, dentistes et
pharmaciens. Donc, à ce moment-ci...
M. Trudel: Ça, c'est le CMDP, c'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Quoi? Le CMDP. Alors, c'est
au niveau du...
M. Trudel: Oui, mais il va apprécier la pertinence de
l'acte qui a été autorisé par le CMDP.
M. Côté (Charlesbourg): La pertinence, la
qualité et l'efficacité des actes médicaux...
M. Trudel:... dentaires et pharmaceutiques posés...
M. Côté (Charlesbourg):... posés par des
professionnels.
M. Trudel: Dans le centre concerné, en fait. L'acte
posé, l'acte qui est posé, il y a quelqu'un sur le plan
profesionnel qui va en apprécier la pertinence, la qualité et
l'efficacité, sauf qu'il faut qu'il soit autorisé, cet acte, il
faut qu'il soit autorisé quelque part. Actuellement, si on fait une
analyse qui n'est pas suffisamment raffinée, mais qui fait plus partie
de la perception populaire, on dit: Les professionnels réalisent tous
les actes qu'ils décident de réaliser en milieu hospitalier.
Quand cet acte est réalisé, il y a un conseil professionnel qui
s'appelle le CMDP pour en évaluer...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, la
pertinence, la qualité et l'efficacité. Je ne sais pas si c'est
le même texte...
M. Trudel: Je ne sais pas si c'est le même texte. Mais le
problème, il est au niveau de l'autorisation de cet acte à poser
qui a des conséquences administratives. Alors, d'un côté,
souvenez-vous de votre question au mois de... Je pense que j'ai la date. C'est
le 26 avril 1990, lorsque, à l'association des directeurs
généraux, vous avez dit: Dites-moi donc, qui est-ce qui est boss
dans les hôpitaux donc? Et, là, vous avez eu la réponse,
à peu près: On est directeur général, mais on ne
mène rien. À peu de mots près, n'est-ce pas? Là,
votre réaction, ça a été de dire: On va en avoir,
des boss.
M. Côté (Charlesbourg): Et ça prend des
boss.
M. Trudel: Bon. Par ailleurs, lorsqu'on a rencontré les
associations de CMDP, eh bien, il y a une dynamique - oui, c'est vrai - qui est
difficile d'appréciation. Et toute la sagesse demeure dans le
balancement à trouver entre les deux.
Il est 21 h 58; il ne faut pas tomber sur l'article 154. J'ai le bonheur
de vous apprendre que l'article 128 est adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
128 est adopté. M. le député, l'amendement à
l'article 128 est-il adopté? L'article, tel qu'amendé, est-il
adopté.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article, tel qu'amendé,
est-il adopté? Adopté.
Article en suspens
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, avec
votre permission, on réglera peut-être l'article 112, qu'on avait
suspendu. On l'a ici.
Ça se lirait comme suit: Remplacer l'article 112 par le suivant:
"112. Toute vacance survenant après l'élection ou la nomination
d'un membre d'un conseil d'administration doit être portée
à la connais-
sance de la régie régionale et être comblée,
pour la durée non écoulée du mandat du membre à
remplacer, de la manière suivante: 1° dans le cas d'un membre
visé aux paragraphes 2° ou 3° de chacun des articles 96 à
99 dont la vacance survient moins de deux ans après son élection,
le mode d'élection prescrit pour l'élection de ce membre doit
être suivi; 2° dans tout autre cas, les membres du conseil restant en
fonction comblent la vacance par résolution, pourvu que la personne
ainsi nommée possède les qualités requises pour être
membre du conseil d'administration au même titre que celui qu'elle
remplace. "Le conseil d'administration informe la régie régionale
de cette nomination. À défaut par le conseil d'administration de
combler une vacance dans les 60 jours qui suivent, celle-ci peut être
comblée par la régie régionale.
M. Gautrin: Ah bon. Le délai arrive là.
M. Côté (Charlesbourg): "constitue notamment une
vacance l'absence non motivée à un nombre de séances
régulières et consécutives du conseil d'administration
déterminé dans ses règles de régie interne dans les
cas et les circonstances qui y sont prévus."
Je pense que ça va chercher l'essence des discussions qu'on a
eues précédemment et que ça permet de régler, selon
les formes prescrites à ce moment-ci, les vacances et...
M. Trudel: C'est la discussion qui avait eu lieu avec mon
collègue de Joliette.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Je vais donc, M. le ministre, user de l'épikie
et dire oui, comme mon collègue aurait dit oui à cet arrangement
qui a été fait par après. Il eut certainement dit oui.
J'use de l'épikie et c'est oui, adopté comme amendement.
La Présidant (M. Joly): Excusez. M. le ministre, si je
comprends bien, vous retirez l'amendement qui était déjà
déposé?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): Parfait et, maintenant,
l'amendement...
M. Gautrin: II y a un article, M. le Président.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
112 est-Il adopté?
M. Gautrin: Adopté. M. Trudel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 112, tel
qu'amendé, est-il adopté? Adopté. Compte tenu de l'heure,
nous ajournons nos travaux à demain 9 h 30, dans la même
salle.
(Fin de la séance à 22 heures)