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(Seize heures sept minutes)
Le Président (M. Gautrin): Le quorum étant atteint,
la séance de la commission des affaires sociales est ouverte. Je vais
rappeler le mandat. La commission des affaires sociales s'est réunie
aujourd'hui afin de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 120, Loi sur les services de
santé et les services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives.
Mme la secrétaire, avez-vous quelque remplacement?
La Secrétaire: Oui, M. le Président. Mme
Carrier-Perreault (Chutes-de-la-Chaudière) sera remplacée par M.
Blais (Masson).
Composition du conseil d'administration Mode de
désignation des membres (suite)
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, si j'ai bien
compris, on en était rendu à l'article 102.
M. Côté (Charlesbourg): 101
Le Président (M. Gautrin): Je crois que 101 avait
été adopté, si je ne me trompe pas...
M. Côté (Charlesbourg): un papillon à
101.
Le Président (M. Gautrin): Vous avez un papillon à
l'article 101? L'article 101 n'a pas été adopté?
M. Côté (Charlesbourg): À 101. 1
Le Président (M- Gautrin): Bon, il y a un article qui
s'insère entre les articles 101 et 102, c'est ça?
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Ça
serait 101 1, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Bon.
M. Côté (Charlesbourg): Qui vise ceci: "Lorsqu'un
établissement possède des installations éloignées
les unes des autres, le conseil d'ad-ministration petit décider que
l'assemblée publique visée à l'article 101 soit tenue en
plus d'un endroit et désigner un président d'assemblée
pour chaque séance. " Dans le but de favoriser...
Le Président (M. Gautrin): Merci. Donc, on reçoit
l'amendement; l'article 101. 1, c'est un nouvel article qui s'insérerait
entre 101 et 102.
M. Côté (Charlesbourg): Ce que ça vise, M. le
Président, c'est d'être conforme à ce dont on a
discuté jeudi dernier pour permettre à des gens, là
où il y a de l'éloignement, de voter dans des endroits
différents. C'est le conseil d'administration qui, à ce
moment-là, en aurait la responsabilité.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
M. Trudel: Parfait, vous l'avez appris pour les quelques heures
qui vont suivre.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Trudel: Oui, il me semble effectivement que c'est conforme
à l'esprit des discussions; c'est-à-dire que, non seulement nous
disions que l'assemblée publique, on n'est pas tenu d'y assister pour se
présenter, entre autres, pour des postes électifs mais, par
ailleurs, pour des grandes régions, il peut arriver qu'on soit
obligé., que ça soit plus intéressant de tenir la
réunion en plusieurs endroits, en quelque sorte, avec un
président de séance différent, parce qu'il y a une
série de problèmes qui sont souvent différents et
ça peut être difficile pour les gens. Je pense que c'est ce sur
quoi nous nous étions entendus, même si le ministre a probablement
dû avoir une fin de semaine un peu... Allons-nous dire perturbée?
Est-ce que le ministre a eu des rencontres intéressantes avec les
corporations médicales? Est-ce que la journée d'aujourd'hui va
nous permettre de constater qu'on peut progresser dans le projet de loi avec
une ouverture du côté de l'échange avec le ministre qui
nous permettrait d'aller - comme beaucoup de groupes nous l'ont fait savoir par
la presse - vers une adoption du projet de loi, si tant est qu'un certain
nombre de choses y soient corrigées?
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre
M. Côté (Charlesbourg): Très
brièvement, M. le Président. Effectivement, j'ai rencontré
vendredi dernier la coalition des médecins, où je leur ai
signifié l'ouverture que nous avions faite jeudi, je pense, puisqu'on
avait échangé là-dessus et qu'il y avait un certain nombre
de possibilités, sans pour autant faire en sorte que... La date
recherchée par nous pour l'adoption de la loi 120 était toujours
le 21 juin: Je leur ai signifié qu'il y avait, à mon point de
vue, après un échange de deux heures, dés perceptions
différentes sur le fond, et qu'il y avait, à tout le moins pour
les articles qui concernaient la profession médicale.
la possibilité d'examiner un certain nombre de choses qui ne
remettent pas en cause le fondement même de la loi, mais qui pourraient
permettre d'examiner quel chemin a été parcouru depuis le
dépôt de la loi 120 jusqu'à aujourd'hui, avec les papillons
déposés et ceux à venir sur le plan de la discussion.
Dans ce sens-là, quant à moi, il y avait des
possibilités que je leur laissais de tenir les manifestations qu'ils
avaient prévues - et, de toute façon, même si j'avais
décidé qu'ils ne les tenaient pas, ce n'était pas moi qui
pouvais décider - pour vous dire dire que ce n'était pas
l'intention que je poursuivais, et que je me donnais d'ici à jeudi pour
communiquer avec la profession médicale, en particulier avec le Or
Richer qui est porte-parole de la Confédération, donc reprendre
contact à ce moment-là.
Eux auraient pu faire un bout de chemin en ce qui les concerne, mais il
n'était pas question pour moi de dire: Le projet de loi 120, oubliez
ça, on reporte ça aux calendes grecques. Mon intention est
toujours de le faire approuver le plus rapidement possible. Si c'était
la semaine prochaine, j'en serais très heureux. Je pense que c'est
impossible. J'ai dit que nous faisions un travail assez important en commission
parlementaire sur le plan de la bonification du projet de loi. C'est ce qu'on a
fait depuis le début. Même si c'est long, on va continuer dans ce
sens-là et il y a, de mon point de vue, une certaine souplesse; j'ai
bien spécifié que le projet de loi 120, ce n'est pas uniquement
la santé, mais c'est aussi les services sociaux et ça ne concerne
pas uniquement les médecins, mais ça concerne l'ensemble du
système de santé et des services sociaux et que, dans ce sens
là, l'intérêt était toujours de le faire approuver
pour fin juin.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Joliette, vous vouliez intervenir?
M. Chevrette: Moi, c'était sur ça aussi.
Le Président (M. Gautrin): C'est un autre sujet alors, M.
le député...
M. Chevrette: Avant, mon collègue, vas-y.
M. Trudel: Est ce que, M. le ministre, on peut constater qu'il y
a un corridor qui est en train de se dessiner sur des échanges et sur la
façon de faire quant à l'atteinte des objectifs de
répartition des effectifs médicaux à travers le
Québec? Je ne pense pas beaucoup me tromper en disant que la
première difficulté du côté du corps médical
à l'intérieur de ce projet de réforme, c'est que,
premièrement, ils se sont sentis rejetés, cassés à
travers ce projet de loi là. Vous avez dit il y a quelques secondes: II
y a un certain nombre de perceptions qu'on a essayé de rectifier par
l'échange. Par ailleurs, pour parvenir aux objectifs de résultats
et de réparti lion effective des professionnels de la médecine
à travers le québec, est-ce qu'il se dessine un corridor
d'échanges avec les praticiens, les médecins, pour dire: nous
n'allons pas faire une réforme en l'absence des médecins, ne
serait-ce qu'elle soit perçue, cette absence-là? est-ce qu'on
peut penser que, dans les jours à venir, le corridor va s'établir
de façon à ce que nous puissions dire: nos professionnels de la
médecine doivent se sentir concernés, sont concernés par
le projet de loi et vont être eux aussi mis à la tâche pour
contribuer à la réalisation des services, des objectifs de
résultats recherchés, tout en respectant les critères
habituellement reconnus en amérique du nord au niveau de (a pratique
professionnelle? est-ce qu'on peut penser qu'il y a donc un corridor qui est en
train de se dessiner et qui commence à nous donner la direction des
échanges? est-ce qu'on peut penser qu'on peut arriver à une
entente avec le corps médical pour ne pas laisser se
détériorer davantage la situation - et je conclus
là-dessus - et se retrouver, vous en conviendrez, avec des situations
extrêmement difficiles dans la pratique actuelle, et aussi un projet de
réforme qui, à toutes fins utiles, dans chacun des
établissements hospitaliers du québec en particulier, deviendrait
extrêmement difficile si nous n'avions pas la collaboration pleine et
entière du corps médical?
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, j'ai
dit tantôt qu'il y avait des distorsions quant au niveau
d'appréciation du projet de loi 120. Lorsqu'on le prend tel que
déposé, il y a des interprétations qui viennent de la part
de la profession médicale, mais ils ont une tendance à
l'interpréter de manière négative alors que, finalement,
nous l'interprétons de manière positive. Il y a donc eu, pendant
deux heures vendredi dernier, des échanges dans le but de signifier
globalement ce qu'on s'est dit ici, en commission parlementaire, puisque,
à une question du député de Joliette, jeudi dernier, qui
demandait: Est-ce que le ministre serait ouvert - ou à peu près,
dans les termes - est-ce que le ministre serait ouvert à certains
accommodements sur le plan de l'échéance quant à
l'application de certaines choses, ou à suspendre... à adopter
les articles de loi, si j'ai bien compris, mais à suspendre leur
application éventuellement? J'avais dit oui, que j'étais
prêt, à ce niveau-là, à faire un bout de chemin. la
discussion a porté de manière beaucoup plus large que sur des
points spécifiques - le plan d'effectifs médicaux, le cmdp ou ce
que vous voulez - à l'intérieur des établissements, sur
l'historique des difficultés rencontrées. on est remontés
en 1962. on a parlé de 1970. on a parlé de la commission rochon
et on a parlé de cette évolution-là qui, à travers
l'histoire, à leur point de vue, a sans cesse émietté le
pouvoir du
médecin, ce qui fait qu'aujourd'hui le projet de loi 120 est pour
eux l'aboutissement de toutes ces démarches-là et est la cerise
sur le sundae, finalement, en termes de situation.
Et moi. je leur ai dit que j'étais ouvert à discuter sur
un certain nombre de dossiers, sans oublier le fond. Prenons un exemple. Des
effectifs médicaux dans les régions du Québec, c'est un
"must", au niveau des omnipraticiens. dans les régions et dans les
sous-régions du Québec. Les spécialités de base
dans les régions du Québec, c'est un "must". Et ça, je
pense qu'il faut finir par y arriver. Mais, eux, nous disent: Oui, on vous a
fait une proposition qui, si elle est appliquée, on est convaincu qu'a
terme elle va donner les résultats escomptés, qu'on ira davantage
dans les régions pour mieux desservir les régions du
Québec plutôt que d'y aller par la méthode de coercition.
Soit. Je ne suis pas complètement fermé à cette
hypothèse-là, mais je ne veux pas qu'on soit, quant à moi,
dans une situation où, éventuellement, on devra revenir devant le
Parlement, à nouveau amender une loi qui, elle, à ce
moment-là, devrait être rouverte pour mettre à
l'intérieur des objectifs de résultats. Je pense que, dans la
méthode pour y arriver, on est rendu au point où il. y a eu une
certaine évolution qu'il faut reconnaître, mais une situation
où les régions du Québec veulent se faire garantir
qu'elles auront des médecins pour les traiter un peu partout.
Il y a donc un chemin qui se fait à ce nïveau-là et
il était nécessaire pour eux aussi de finir leurs rencontres,
dont le point culminant est aujourd'hui, et qu'on puisse -au lendemain de tout
ça, eux, pouvant décanter au cours des prochaines 24 heures ou 48
heures - examiner avec eux quel bout de chemin on peut faire sur tel ou tel ou
tel point. Ayant moi-même pris le soin de faire aussi un inventaire
d'où nous en sommes et où on veut aller, sur le fond, il n'y a
pas beaucoup de concessions à faire.
Sur les effectifs médicaux en région, si on fait
abstraction des plans d'effectifs médicaux qui peuvent toujours
être contestés sur le plan de la méthodologie; avoir comme
objectif des médecins dans les régions, ça on est d'accord
avec ça; des omnis, certaines spécialités de base, la
médecine interne, la chirurgie générale,
l'anesthésie, que les postes soient bien comblés en
région, ça aussi. Bon. Est-ce qu'il y a une marge? Je
pensé que oui, i! y a une marge actuellement, à ce
niveau-là, pour être capable d'arriver éventuellement
à un consensus et je pense qu'on devrait normalement y arriver pour peu
que, de notre côté et du leur, il y ait cette bonne volonté
d'y arriver. Et moi, c'est ce que je leur ai dit. Il y avait une volonté
d'y arriver, l'objectif étant le même et les chemins pour y
arriver étant peut-être un peu différents.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Joliette.
M. Chevrette: M. le ministre, moi, je voudrais peut-être
faire une nuance dans ce que vous avez dit. Peut-être aussi que c'est par
omission que vous ne l'avez pas fait. Si on introduit des clauses suspensives
dans un projet de loi. ça suppose l'ajout de clauses transitoires.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Par exemple, pour asseoir la volonté de
confier, dans un délai x, aux médecins... Et ça a
l'avantage de le rendre manifeste, aussi, pour démontrer une
volonté politique dans un projet de loi. Parce que, juste avoir des
clauses suspensives, sans mécanique ou sans structure précise de
concertation ou de lieu de concertation, ça pourrait être
dangereux.
Ce qui m'a beaucoup frappé quand j'ai rencontré les
médecins, d'autre part, moi, c'est dans certaines
spécialités... Je pense que vous avez raison lorsque vous dites
que les objectifs, ils les partagent. Dans certaines spécialités
de base, il y a plus ou moins de problèmes. Mais il y a un
problème qui déborde le ministère de la Santé,
c'est le problème même de la formation médicale. Dans
certaines spécialités, ils n'en forment pas ou il n'y en a
pas.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, il n'y a pas d'attrait.
C'est ça.
M. Chevrette: C'est un superbe problème. Ni la coercition
de la Santé, ni la bonne volonté du ministère, ni des
médecins comme groupe structuré ne sont en cause. C'est un
problème au niveau universitaire. Et ça, c'est un problème
gouvernemental, entre guillemets, dans lequel, d'autre part, le ministre de la
Santé et des Services sociaux est un peu démuni, à moins
qu'il y ait une décret gouvernemental pour régler cette
situation. Parce qu'on aurait beau faire les voeux, même avec les
médecins présents ici, si on ne forme pas dans certaines
spécialités, on ne pourra jamais combler les manques à
gagner ou les lacunes flagrantes que l'on observe sur le terrain. Mais moi, je
pense que ce serait intéressant et on pourrait y gagner
énormément de temps si on pouvait avoir un type de
mécanique qui viendrait se situer entre les clauses suspensives et...
pour arriver peut-être au projet de loi avec plus de
célérité, même au moment de son étude.
M. Côté (Charlesbourg): Mais on se comprend bien. Il
y a des objectifs de résultats dans la loi et il y a des clauses
suspensives qui font qu'elles ne s'appliquent pas pour laisser la chance
à un mécanisme autre de donner des résultats.
M. Chevrette; C'est ça
M. Côté (Charlesbourg): Et à partir du
moment où c'est dans la loi, si des clauses suspensives, à
telle date x, n'ont pas donné de résultat, c'est la loi qui
s'applique.
M. Chevrette: Exact.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? Est-ce qu'on est
prêt à se prononcer sur l'article 101. 1?
M. Chevrette: Ça ressemble à la mécanique du
rapport Allaire.
Le Président (M. Gautrin): Ah! Ah! Ah! Pas de
commentaires.
M. Chevrette: II y a des clauses suspensives.
Le Président (M. Gautrin): Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Bien, il y a des gens qui
ont trouvé...
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Matapédia.
M. Côté (Charlesbourg): Je trouve ça
très heureux que des gens aient trouvé des choses bien à
l'intérieur du rapport Allaire.
M. Chevrette: Ce sont les clauses suspensives.
M. Côté (Charlesbourg): En effet.
M. Chevrette: Moi, j'ai des questions sur l'article 101.
Le Président (M. Gautrin): Je pense... À la
pertinence, s'il vous plaît:
M. Chevrette: C'est sur le libellé, monsieur.
Le Président (M. Gautrin): M. le député
Joliette.
M. Chevrette: Sur le libellé: "Lorqu'un
établissement possède des installations éloignées
les unes des autres, leur conseil d'administration peut décider que
l'assemblée publique visée à l'article 101 soit tenue en
plus d'un endroit et peut désigner un président
d'assemblée différent pour chaque séance. " Tel que
libellé, il n'est pas obligé, il n'est pas tenu? Mais si c'est
à des heures différentes...
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. On me fait remarquer,
M. le Président, que c'est la reconduction de l'article 84 de la loi
actuelle. Bon. Évidemment, elle peut avoir ses défauts aussi,
mais ce qu'on voulait, c'est de créer... pas l'obligation, parce
que...
M. Chevrette: Non, je comprends.
M. Côté (Charlesbourg): C'est de créer la
possibilité pour quelqu'un qui est au niveau d'un conseil
d'administration de le faire.
M. Chevrette: Mais ça peut être le même
président qui se promène.
M. Côté (Charlesbourg): Aussi.
M. Chevrette: 10 heures, midi, 14 heures, 16 heures
M. Côté (Charlesbourg): Si c'est à la
même heure, ça ne peut pas être le même, mais...
C'est-à-dire qu'on va se retrouver dans une situation où,
effectivement, ça peut éventuellement être le même,
mais ça peut aussi ne pas être le même parce que si le
territoire est trop grand.. C'est un peu l'exemple qu'on nous donnait. Entre
Témiscaming et Rouyn, évidemment, il y a des distances assez
appréciables et la même personne ne pourrait pas faire les deux.
Donc, il faut se donner la possibilité que ça puisse être
deux présidents différents.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Matapédia.
M. Paradis (Matapédia): Oui, c'était
antérieur au début de la discussion sur l'article 101. 1. Je
voulais tout simplement ajouter un petit peu sur le problème des
effectifs médicaux en région Je pense que c'est de
notoriété publique, et l'Opposition a toujours été
d'accord avec nous, qu'il y un manque évident d'effectifs
médicaux en région. Qu'on se souvienne de la conférence
socio-économique de l'Abitibi-Témiscamingue à laquelle
j'ai assisté et où les gens sont venus revendiquer des
médecins en région. Il faut se souvenir des plaidoyers qui
avaient été faits lors de ces séances où on
interpellait Mme Lavoie Roux pour avoir des médecins. Il faut se
rappeler de ça. Vous étiez le président de cette
conférence socio-économique, M. le député. Alors,
je pense qu'il y a un problème de perception On le dit et on le
reconnaît tous. On n'a pas à nourrir, par exemple, ces
perceptions-là. Je pense qu'on a...
Le ministre a fait, dans sa déclaration d'ouverture de
l'étude du projet de loi 120, des ouvertures intéressantes quant
à des amendements à venir pour permettre au corps médical
d'avoir son mot à dire dans les effectifs médicaux, entre autres,
pour mieux les répartir en région. La répartition
régionale est encore mal faite au moment où on se parle,
même s'il y a eu des changements intéressants, avouons le. Prenons
l'est du Québec, dans le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie, les
médecins ont plus
que doublé. Où? À Rimouski. Ça ne
règle pas le problème des régions bas-laurentienne et
gaspé-sienne. Ça règle le problème de Rimouski et
même, jusqu'à un certain point, leur per capita est trop
élevé. Alors, il faut régionaliser ou
sous-régionaliser davantage cette possibilité que nous offrent
les médecins de vouloir venir pratiquer chez nous.
Et cette perception-là, elle est aussi entretenue de façon
un petit peu discutable en disant que les. médecins qui sont en
région ne pourront pas revenir. Mais, s'ils sont plus, c'est le
contraire. S'ils sont plus pour faire le même travail, je pense qu'ils
pourront revenir dans les grands centres s'ils le veulent bien. Mais c'est bien
sûr que. si on reste comme on est là, c'est pratiquement
impossible pour eux de revenir dans des centres ou de venir bonifier...
lorsqu'on pense qu'il y a 700 médecins au Québec - il faut le
dire - qui n'offrent aucun service à un centre d'accueil, à un
centre hospitalier ou à un CLSC pendant qu'il y a des régions et
des sous-régions où, dans des établissements, il n'y en a
pas.
M. Côté (Charlesbourg): 700 de moins de dix ans
de...
M. Paradis (Matapédia): De pratique M.
Côté (Charlesbourg):... pratique.
M. Paradis (Matapédia): Alors, la tendance est quand
même dramatique. II faut regarder ça dans cette juste perspective.
Le Dr Roy, nonobstant ce qu'il peut bien en dire, a déjà
écrit dans Le Devoir et on peut le citer abondamment parce que,
cette fois-là, il avait particulièrement raison. Il disait que
l'État devait intervenir, l'État devait baliser, pas la pratique
médicale, le déploiement des effectifs médicaux sur le
territoire du Québec.
On sait qu'il y a 575 admissions dans les universités du
Québec, dans les facultés de médecine, et il y a 3500
demandes Bon, qu'on revienne à des critères différents
pour l'admission en faculté de médecine, pourquoi pas? On saura
à" quoi s'en tenir si les jeunes ou si les nouveaux médecins - ce
n'est pas nécessairement des jeunes dans certains cas - veulent ou pas
desservir toutes les régions du Québec. Il y a un choix à
faire. Il y a 575 admissions sur 3500. Il y a sûrement, parmi les
restants... Restant ne veut pas dire que si tu n'as pas 90 %, si tu as juste
89, 5 %, tu es moins bon que l'autre; ce n'est pas ça que ça veut
dire. Ça veut dire qu'il y a un bassin d'étudiants qui est
hautement intéressant à regarder et qui pourrait facilement
décider de desservir la collectivité et, jusqu'à un
certain point, aller justement dans les régions où on en à
le plus besoin.
J'acquiesce à ce que le député de Joliette disait
tout à l'heure. Oui, il y a un problème de formation dans
certaines spécialités On le reconnaît. Mais, par contre, le
gouvernement, par décret ministériel, pourrait pallier à
ce manque. Ce que les régions veulent, finalement, ce n'est pas la
panoplie de tous les spécialistes. On veut, pour commencer, avoir des
omnis. Ce n'est pas évident qu'il y en a partout, malgré qu'il y
a eu un rétablissement intéressant. Ce n'est pas vrai qu'il y en
a partout. Oui, on en veut encore, dès omnis, avec une formation de
médecine familiale, plus particulièrement, et on veut aussi les
médecines de base. (16 h 30)
Ce n'est pas vrai que, sous des représentations, ou que c'est
parce qu'ils crient fort aujourd'hui à Montréal qu'on se doit de
s'assouplir trop non plus. J'invite l'Opposition à regarder un petit peu
les positions qu'ils ont tenues dans le passé. Ce n'est pas parce qu'il
y a des gens sur la place publique aujourd'hui qui crient haut et fort que
l'Opposition se doit de tendre l'oreille pour, peut-être, avoir des votes
éventuellement. Ce serait peut-être intéressant qu'on
regarde ce qu'on veut comme société, ce qu'on veut comme
déploiement d'effectifs médicaux; c'est ça qui est
important. On le dit depuis le début, c'est le citoyen avant tout. Ce
n'est pas la médecine pour avoir des malades, mais c'est la
médecine pour avoir de la santé et c'est ça qui est
souhaitable pour tout le monde. Dans ce sens-là, M. le Président,
on peut continuer à poursuivre l'étude du projet de loi.
Le Président (M. Gautrin): Merci, M. le
député de Matapédia.
Une voix: En région, les omnis sont aussi rares que les
ovnis
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue et M. le député de Joliette
après, brièvement, sur l'article 101. 1.
M, Trudel: Comme dans l'article 101. 1 que nous sommes à
étudier, le ministre vient de dire que, jusqu'à maintenant,
à cette commission parlementaire, on a réussi à bonifier -
et je pense qu'il sera d'accord avec ça - sensiblement le projet de loi
qui est devant nous: Ça aussi, il faut le faire, pour des
professionnels. M. le député de Matapédia est
lui-même un professionnel. Demain matin, si je vous dis qu'il n'y a pas
de pharmacie pour distribuer des produits pour servir la clientèle
à 30 milles de Rouyn-Norandà et que je vous mets un décret
ou que je vous mets une clause dans un projet de loi qui vous oblige à
aller là, est-ce que vous ne serez pas tenté de dire: Est-ce que
nous pourrions nous parler pour distribuer les services et faire en sorte que
nous puissions être de la profession, nous aussi?
C'est vrai de dire que, sur les objectifs de servir la population
là où elle est sur le territoire, il faut qu'on prenne nos
responsabilités
au niveau du gouvernement - ou ceux qui sont en autorité dans le
système - mais ce que je veux dire aussi, c'est que c'est vrai que
ça peut paraître difficile. c'est vrai qu'il y a certaines
réclamations qui, de prime abord, pour des gens des régions en
particulier - nous en sommes -peuvent paraître difficiles, mais ce sera
bien davantage difficile si la profession médicale n'entrait pas dans ce
projet de loi là.
Je pense qu'on est relativement près d'une compréhension
du résultat, à obtenir pour servir la population et il ne faut
pas qu'on gâche cela... dire a nos professionnels de la médecine:
II faut que vous soyez de plain-pied, il faut que vous soyez totalement
dédiés au service des citoyens. Il faut que nous soyons tous
capables, ensemble, de dire: Nous sommes particulièrement, sur cette
problématique-là, capables de nous entendre, législateurs
et intervenants des professions médicales, sur la façon d'y
arriver dans les objectifs, y compris le rôle d'intervention parfois
peut-être un peu plus radical de l'État. Mais, quand on est rendu
là, il faut que ce soit vraiment le dernier recours et qu'on ait
épuisé, par ailleurs, toute la zone de confiance et de
défi qu'on peut mettre entre les mains des professionnels. Vous en
êtes un, professionnel, et vous savez qu'on peut en mettre beaucoup entre
les mains de certains professionnels et de la plupart des professionnels. Ils
sont capables de relever avec nous le défi de servir les populations et
de les mettre à contribution plutôt que de se les mettre à
dos. C'est ça qu'il ne faut pas faire dans le projet de réforme
actuelle, quant à moi.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Paradis (Matapédia): M. le Président, je ne peux
pas laisser passer tout ça, là
Le Président (M. Gautrin): Non, mais brièvement,
parce qu'il y a une pertinence quand même.
M. Paradis (Matapédia): Oui, brièvement, M. le
Président. On a été très souple, ici, sur
l'étude du projet de loi et je n'ai surtout pas abusé de mon
droit de parole. Ceci étant dit, comme la perception peut fausser un
certain nombre de choses, il faut les rétablir jusqu'à un certain
point. Moi, je n'ai jamais dit qu'il fallait se mettre à dos la
profession médicale, loin de là. J'ai parlé de
redéploiement des effectifs médicaux sur le territoire du
Québec. Ce que le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue semble vouloir nous dire, c'est que je suis
en train d'agresser les médecins. Loin de là. Je mettais
plutôt en garde l'Opposition de vouloir possiblement regarder de plus
près un problème sur lequel elle est fondamentalement d'accord
avec nous parce qu'il y a des gens sur la place publique. Voilà!
Le Président (M. Gautrin): Merci M. le
député de Joliette, sur l'article 101. 1.
M. Chevrette: M. le Président, je vais continuer dans la
même ligne.
Des voix: Ha. ha, ha!
M. Chevrette: Je vous ferai remarquer a part de ça qu'on
est tellement souple que vous m'avez identifié comme deuxième
ayant droit de parole et j'ai laissé rectifier des choses.
Le Président (M. Gautrin): Non, non. Allez-y, allez-y!
Une voix: Alternance
Le Président (M. Gautrin): Allez y. par extension!
M. Chevrette: Bon. M. le Président, moi, je voudrais dire
deux choses. D'abord, quand j'ai fait des suggestions au ministre, ce n'est pas
par opportunisme politique. On les a faites au ministre, ici. On n'a pas pris
les journaux pour essayer d'aller chercher lu crédit de la proposition.
On l'a fait en commission parlementaire, dans une discussion très
ouverte, en disant au ministre: II y a peut-être des pistes ou des
clés qui pourraient permettre de résoudre le problème On
l'a fait d'une façon très constructive. Et se faire reprocher,
sur le même sujet, de vouloir faire de la partisanerie alors qu'on a
précisément évité ça pour le faire
directement en présence du ministre, sachant qu'il les rencontrait, et
on le savait qu'il les rencontrait... C'est dans cette optique là qu'on
a fait la discussion.
Puis moi, je persiste à croire que c'est ça, le rôle
vis-à-vis d'une réforme. C'est d'avoir toutes les
catégories de personnes qui embarquent pour le succès de la
réforme parce que, s'ils gardent la perception qu'on veut les casser
puis que tout le monde veut les casser, on risque carrément de ne pas
réussir une réforme qui se doit d'avoir la participation de ces
professionnels à la base.
Il y a des choses qu'il faut admettre comme parlementaires, aussi. Quand
on n'en forme pas, on est bien obligé d'être réaliste, puis
de dire: Dans ces secteurs-là, ça déborde le cadre de la
réforme actuelle. Il y a un problème plus majeur que ça
qu'il faut régler à un autre palier. Ça prend dix ans pour
former un spécialiste, qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse? C'est
ça. Donc, à plus forte raison, il faut commencer au plus vite,
avant de se ramasser avec d'autres problèmes encore plus majeurs.
Moi, je dis: La solution était facile il y a quelques
années. Ce qu'on faisait, c'est qu'on prenait les spécialistes
qui nous arrivaient d'ailleurs, alors que le nombre per capita de
médecins formés dépasse largement certaines
normes ou certains ratios d'autres pays comparables. Donc, à
partir de là, on dit: Ou bien on continue à accepter
exclusivement l'immigration médicale pour régler nos
problèmes en santé et en services sociaux, notre manque à
gagner en région, ou bien on commence à en former, mais il y a
des chasses gardées dans tout le système qui débordent les
cadres de la santé; ne nous leurrons pas, là.
C'est dans ce sens-là, moi, que je dis qu'on a tendu des perches
pour essayer, puis on a même parlé, mon collègue de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue a parlé aussi de plancher-plafond.
C'était un corridor pour permettre à des groupes d'avoir des
initiatives, mais pas en deçà d'un seuil indécent, ni avec
un plafond qui n'a plus de limite. Et ça, je pense que c'étaient
des pistes de. réflexion qui démontraient qu'on voulait trouver
une solution, mais en gardant la motivation puis en créant un peu cette
perspective que la commission parlementaire cherchait à régler
avec ses professionnels de la santé, et non pas à projeter
l'image qu'on voulait les casser. Et ça, ça s'est fait en toute
bonne foi, ici.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Est-ce qu'on est
prêt à passer à 101. 1? Donc, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Très, très
brièvement. Je pense qu'à ce moment-ci les objectifs des uns et
des autres sont très clairs, y compris ceux du corps médical,
à tout le moins, pour combler les besoins qu'on a au niveau des
régions du Québec. Oui, effectivement, c'est un problème
qui déborde le ministère de la Santé et des Services
sociaux et qui fait appel aux formateurs, donc, forcément à cette
identification de postés ouverts en spécialités
Prenons un seul exemple - et je terminerai là-dessus parce qu'on
aura abondamment le temps d'y revenir - la médecine interne. Il y a eu,
au cours des dernières années, quelques difficultés
à combler le nombre de postes au niveau de la médecine interne.
Le drame n'est pas dans le nombre de postes - six à Laval, par exemple
-qui n'ont pas été comblés au niveau des
spécialités. Ce n'est pas là qu'est le drame. Le drame,
c'est qu'on prend de la médecine interne pour faire d'autre chose sur le
plan des ultraspécialités. Et M. Brossard, bien connu dans ce
mouvement, en est un exemple patent puisque, de la médecine interne, il
a pris une autre spécialité par la suite, sans
nécessairement pratiquer la médecine interne. Ça ne veut
pas dire que, pour lui, ce n'est pas utile sur le plan de ce qu'il fera
ultérieurement, mais il faut revenir, je pense, à une formation
vraie en médecine interne, clairement identifiée sur le plan
universitaire.
Je pense que, de plus en plus, le milieu universitaire aussi est
conscient des problèmes que nous éprouvons à ce moment-ci.
Ce n'est pas un milieu qui est totalement inconscient de ce qui se passe et,
dans ce sens-là, le mouvement au niveau de l'acceptation des
étudiants en médecine fait aussi un certain chemin sur le plan de
certains critères à revoir, qui pourraient permettre
éventuellement d'attirer plus facilement en région des gens que
ce n'est le cas maintenant.
Donc, je pense que la commission parlementaire est un moyen
d'éducation populaire et d'information assez exceptionnel.. Je pense
qu'il faut s'en servir aussi pour passer nos messages, pour tenter de
rétablir une certaine vérité des faits et des situations,
sans pour autant dire qu'on est en possession de la vérité.
Il y a une tentative importante de réforme; il y aura une
réforme. Je l'ai dit: C'est clair que les médecins sont des
éléments extrêmement importants au niveau de la
réforme, que les infirmières sont des gens importants, que tout
le personnel clinique, ce sont des gens importants et que je n'ai pas
l'intention, quant à moi, de tenter de faire une réforme sans la
participation des médecins.
On va tenter de faire le maximum à ce niveau-là, et je
vous dis mon ouverture d'esprit à le faire, pour autant qu'on convienne
qu'il nous faut, à l'heure actuelle, mettre dans la loi des objectifs
très clairs. Que le chemin pour y arriver puisse être
différent et prendre un peu de temps, moi, je suis d'accord avec
ça. On va tenter de trouver; je sais que vous êtes à
travailler actuellement sur des propositions qui pourraient être
acceptables, je suis ouvert à ça. Et, dans ce sens-là, on
va tenter d'y arriver. Tant mieux si on y arrive, et c'est le souhait. Si on
n'y arrive pas, il faudra trancher. Il faudra y arriver.
Le Président (M. Gautrin): Alors, est-ce que la loi:.
M. Trudel: Si j'ai bien compris, M. le ministre, ni vous ni moi
n'avons envie de nous faire bousculer par les gens de l'extérieur qui
diraient: Passez la loi à toute vapeur, quitte à ce qu'il y ait
des défauts dedans. Même des organismes qui, je ne sais pas en
vertu de quoi, veulent nous bousculer en termes parlementaires, vous n'avez pas
l'intention non plus de répondre à ça en disant: Oui, le
ministre va bousculer pour en arriver à faire en sorte qu'on adopte
à la vapeur.
M. Côté (Charlesbourg): Ce que j'ai dit, c'est qu'on
a fait jusqu'à maintenant un travail qui, à l'occasion, m'est
apparu long. Ça peut être mon impression à moi. Je n'ai pas
dit..
M. Trudel: C'est votre impression.
M. Côté (Charlesbourg):.. que ce n'était pas
un travail qui était construct. Si, demain matin, on progressait d'une
manière plus rapide tout en
atteignant les mêmes objectifs, je serais encore plus
comblé. On va voir évoluer le temps. Mon intention jusqu'à
maintenant a toujours été claire: Je souhaite, au 21 juin, qu'on
puisse avoir adopté le projet de loi 120. On va cheminer, on va
continuer de faire comme on a fart. Et à partir de ça,
évidemment, on aura...
Le Président (M. Gautrin): Bon, alors, pour cheminer,
est-on prêt à adopter l'article 101. 1?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté.
M. Trudel: Vous voyez que ça va rapidement...
M. Chevrette: M. le Président, c'est parce que..
Le Président (M. Gautrin): Excusez-moi. M. le
député de Joliette.
M. Chevrette:... moi, je veux voir comment il se relit
globalement, là.
Le Président (M. Gautrin): Voulez-vous attendre un
instant?
M. Chevrette: C'est parce que vous savez qu'on a agi avec
beaucoup de papiers et...
Le Président (M. Gautrin): Oui.
M. Chevrette:... et on a toujours reporté, de l'article 80
à venir jusque-là. Je voudrais savoir comment...
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Joliette.
M. Chevrette: Est-ce qu'il y en a un de l'autre côté
qui pourrait nous lire ce que donne l'article 101, tel que libellé,
finalement?
Le Président (M. Gautrin): Non, l'article 101. 1 est un
nouvel article qui va s'insérer entre...
M. Chevrette: Comment les articles 101 et 101. 1 se lisent,
globalement. C'est ça que je veux savoir.
la Président (M. Gautrin): O. K., attendez.
M. Côté (Charlesbourg): Ça se lirait comme
suit...
M. Chevrette: Tout conseil d'administration...
M. Côté (Charlesbourg): Tout conseil
d'administration doit tous les trois ans, le jour du mois de mai...
Évidemment, il est amendé au mois d'octobre...
M. Chevrette: D'octobre.
M. Côté (Charlesbourg):... qu'il détermine
tenir une assemblée publique...
M. Chevrette: "Que le ministre détermine", c'est
resté?
M. Côté (Charlesbourg): Y a-t-il moyen d'avoir
le...
Le Président (M. Gautrin): Vous voulez que je lise ce qui
a été adopté par l'article 101 ?
M. Chevrette: Oui, c'est correct.
Le Président (M. Gautrin): Ça, c'est l'amendement.
Est-ce qu'il n'y a pas une version amendée de l'article 101?
M. Côté (Charlesbourg): On l'a ici.
Le Président (M. Gautrin): Vous l'avez, vous. Alors,
peut-être que vous pouvez Ie lire.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais tenter de vous le
lire, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Avec plaisir. Bon, alors il n'y
a pas la version amendée.
M. Côté (Charlesbourg): On a l'amendement, mais on
n'a pas le texte intégré. L'amendement, c'était:
Remplacer, dans la deuxième ligne du premier alinéa, les mots "de
mai qu'il" par les mots "d'octobre que le ministre"...
M. Chevrette: C'est ça, correct.
M. Côté (Charlesbourg): Deuxièmement,
supprimer le deuxième alinéa. Troisièmement, remplacer le
troisième alinéa par le suivant: La procédure
d'élection qui doit être suivie lors de cette assemblée est
déterminée par règlement de la régie
régionale. Ce règlement doit être soumis à
l'approbation du gouvernement. S'il reçoit cette approbation, il entre
en vigueur à la date de sa publication à la Gazette officielle
du Québec. Et on ajouterait, l'article 101. 1: Lorsqu'un. Ça
va?
M. Chevrette: O. K.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? C'est
adopté? L'article 101. 1 est adopté. J'appelle l'article 102.
M. Côté (Charlesbourg): "la régie
régionale détermine, par règlement, la procédure
qui doit être suivie pour l'élection ou la nomination des
personnes visées aux paragraphes 2° à 6° de l'article 96,
aux paragraphes 2" à 6° de l'article 97, aux paragraphes 2°
à 4° de l'article 98, aux paragraphes 2° à 5° de
l'article 99 ou au deuxième alinéa de l'article 100, selon le
cas. "Ce règlement doit, afin d'assurer une rotation des membres au
conseil d'administration, prévoir que les élections ou
nominations suivant l'un ou plusieurs des paragraphes de ces articles auront
lieu au premier mois de mai qui suit l'assemblée publique tenue en vertu
de l'article 101 et que les autres auront lieu au mois de mai de l'année
suivante. " (16 h 45)
II y a évidemment, vous l'aurez compris, un papillon, parce qu'il
faut tenir compte de ce qu'on a fait précédemment; il se lirait
comme suit: Remplacer le deuxième alinéa par le suivant: "Ce
règlement doit prévoir que les élections ou nominations
visées au premier alinéa auront lieu au mois d'octobre de
l'année où l'assemblée publique est tenue en vertu de
l'article 101. " donc, m. le président, l'article 102 se lirait comme
suit. "la régie régionale détermine, par règlement,
la procédure qui doit être suivie pour l'élection ou la
nomination des personnes visées aux paragraphes 2° à 6°
de l'article 96, aux paragraphes 2° à 6° de l'article 97, aux
paragraphes t à 4° de l'article 98, aux paragraphes 2° à
5° de l'article 99 ou au deuxième alinéa de l'article 100,
selon le cas. "Ce règlement doit prévoir que les élections
ou nominations visées au premier alinéa auront lieu au mois
d'octobre de l'année où l'assemblée publique est
ténue en vertu de l'article 101. "
Le Président (M. Gautrin): Commentaires. M. le
député de Rouyn-Norahda-Témiscamingue.
M. Trudel: À l'année 1, comment ça passe? Si
je comprends bien, l'assemblée publique, supposons, est le 12 octobre.
Ça veut dire qu'entre le 1er et le 12 octobre il a dû y avoir des
réunions du personnel dans les établissements pour élire
trois personnes de catégories différentes au conseil
d'administration. Les usagers et les comités d'usagers vont s'être
réunis, ils vont avoir élu des personnes. La même chose
pour 2° à 6°, la même chose pour les corporations
propriétaires, la même chose pour les fondations et, le cas
échéant...
M. Côté (Charlesbourg): Le cas
échéant, tout ce qu'on a adopté dans les articles
précédents, qui forme le conseil d'administration et qui ne va
pas dans une assemblée publique. C'est cette procédure-là
à laquelle on fait allusion et qui doit nécessairement se tenir
à un moment x au mois d'octobre, qui pourrait être
préalable à l'assemblée publique qui, elle, fait appel
à davantage de gens de l'extérieur que, par exemple, la
nomination des trois employés.
M. Trudel: Bon, alors, sur la mécanique simple, je
comprends que, ayant dit que l'assemblée annuelle pour la
première catégorie de membres, c'est en octobre, ça peut
être très difficile pour les établissements si ta date, par
exemple, était à la mi-octobre. Je pense que le ministre peut
convenir que, pour cette catégorie de personnel au conseil
d'administration, c'est finalement les groupes qui élisent leurs
représentants. Ce qui est important, c'est que ce soit connu à la
date de l'assemblée publique pour la population. J'ai l'impression qu'on
est en train de s'enfermer un petit peu dans une mécanique stricte si on
dit par ailleurs que ce doit être octobre; c'est pendant le mois
d'octobre, et forcément avant la date, puisqu'on veut arriver à
la réunion publique fin octobre. Ça pourrait nous donnner des
histoires comme: on a cinq, six jours pour faire l'élection des
représentants de toutes les autres catégories.
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, quand on
parle d'octobre, ça donne quand même une bonne marge pour
être capable de le faire. Ce qu'il faut se rappeler, si on parle des
médecins, ce sont les médecins qui vont élire leurs pairs;
si on parle d'infirmières, ce sont les infirmières qui vont
élire une infirmière, alors que, dans le cas de l'autre
représentant, ce sont les employés qui vont l'élire, donc,
avec une mécanique qui est quand même relativement souple. Mais je
pense que, dans le temps, il faut tenter, à tout le moins, de
l'arrêter de façon à ce qu'on en arrive à la
formation d'un conseil d'administration à la fin du processus.
M. Trudel: c'est parce que vous venez de dire, tel que le dit
l'article d'ailleurs, oui: auront lieu au mois d'octobre. ça, ça
pourrait vouloir dire, donc, qu'il y a des catégories qui sont
désignées par leurs pairs après l'assemblée
publique visant à élire les membres de la première
catégorie.
M. Côté (Charlesbourg): Qu'est-ce que ça
crée comme problèmes si jamais c'était ça?
Mettons-nous dans la situation où...
M. Trudel: Le souci que j'avais là-dessus,
c'était... Vous avez souhaité, et nous aussi de notre
côté, avoir une plus grande représentation possible
à l'assemblée publique du territoire de l'établissement
concerné. Si on dit: Eh bien! Voici, sont déjà membres du
conseil d'administration, désignées par leurs pairs, telle, telle
ou telle personne, ça peut orienter sur quelles sortes d'influences,
quelle sorte de balancement on va avoir autour de la table. C'est-à-dire
qu'on pourrait même, à la limite, demander que soit
déposée dans le règlement, que soit déposée
à
l'assemblée publique, la liste des membres qui ont
été nommés par les autres corps qui font partie...
M. Côté (Charlesbourg): Si ]e comprends, l'objectif,
c'est de s'assurer, pour vous, qu'on soit dans une situation où tous les
autres membres aient été choisis avant l'assemblée
publique. J'ai pas d'objection fondamentale à ce que ça puisse
être le cas, dans le but de faire en sorte que les membres élus
par la population puissent balancer la représentativité Je n'ai
pas de problème fondamental avec ça, parce que l'objectif est,
bien sûr, d'avoir quelque chose qui est plus balancé, a la fois
dans.
M. Trudel: À ce moment-là, je pense...
Le Président (M. Gautrin): Je vais reconnaître M. le
député de Joliette, il veut intervenir.
M. Chevrette: S'ils veulent vider ce sujet-là, je n'ai pas
d'objection.
Le Président (M. Gautrin): Ah, c'est sur la même
question, excusez-moi
M. Trudel: là-dessus, on pourrait corriger en disant, dans
le mois qui précède... dans le mois qui précède la
date fixée pour la réunion, le mois qui précède
M. Côté (Charlesbourg): On peut dire septembre.
M. Trudel: Ah oui, on aurait au moins 30 jours, O.K.
Septembre.
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez compris, M. le
Président, que je vous ai . qu'on vous a déposé un
amendement qui fait que...
Le Président (M. Gautrin): Je comprends qu'il y a un
amendement qui est de biffer le mot "octobre", pour le remplacer par le mot
"septembre". Est ce que j'ai bien compris9
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez bien compris, M.
le Président.
Le Président (M. Gautrin): Merci. J'imagine que cet
amendement est adopté, ce sous-amendement est adopté?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Le sous-amendement de
"octobre" pour "septembre".
M. Chevrette: Ah. septembre.
Le Président (M. Gautrin): Celui-là est
adopté. Alors, revenons à l'ensemble. M. le député
de Joliette.
M. Chevrette: Je voudrais poser une question, puis c'est une
question de compréhension Vous forcez, à 101, le conseil
d'administration à faire une procédure d'élection pour
l'ensemble des membres des conseils d'administration.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: L'article 101, la régie
régionale.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 101, c'est
l'assemblée publique
M. Chevrette: L'assemblée publique.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, l'article 102, c'est
les collèges électoraux, les autres, collèges
d'employés, bénéficiaires, fondation;;, ainsi de
suite.
M. Chevrette: Si je comprends bien, à la régie
régionale, ça prendra, pour la tenue de l'assemblée et
pour l'élection du conseil d'administration de l'assemblée, un
règlement adopté par le gouvernement? Et pour la procedure
d'élection prévue à l'article 102, c'est un règle
ment pensé par la rogie, sans aucune approbation du
gouvernement7
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Dans des discussions
précédentes, c'était, - si on a bien saisi la
volonté du député de Rouyn-Noranda-Te-miscamingue - comme
ça qu'on l'avait souhaité, compte tenu du fait que, pour les
assemblées publiques, il y a quand même toute une publication
Rappelez-vous qu'on s'était dit que c'était J0 |ours de mise en
nomination avant le jour même du vote pour être capables de
publiciser et d'informer les gens
Le Président (M. Gautrin): Bon. Ça va? M.
Chevrette: Ça va
Le Président (M. Gautrin): L'article 102. Encore une
petite question sur l'article 102? M. le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
M. Trudel: Pour la première année . M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: . .septembre, un certain septembre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel: II y
aura des élections... Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: un certain mois de septembre Ils ne sont pas venus au
monde, ils ne sont pas sur notre calendrier, ils sont sur votre calendrier
perpétuel1 II y aura donc les comités de pairs qui
vont se réunir pour les désigner II y aura première
assemblée publique pour les quatre membres, quatre ou cinq
M. Côté (Charlesbourg): Fn octobre M. Trudel:
en octobre
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça Et dans les
mesures transitoires, il y aura une date qui interviendra, où chaque
conseil d'administration prendra effet
Lorsque le conseil d'administration sera formé, après
l'assemblée publique, on dit On a tous nos membres Ça ne le rend
pas d'office conseil d'administration. Il y a une date x, à un moment
donné, qui va être déterminée par le ministre qui va
dire: Tout le monde entre en fonction à partir de telle date, parce que
.
M. Trudel: Est ce qu'il y a déjà.. pour assurer la
continuité, il n'y a pas de mesure transitoire que vous envisagez, en
disant. Bon, à compter de septembre de telle année, octobre de
telle année, normalement, nous devrions aborder le mois de novembre avec
des conseils d'administration à peu près complets pour tout
centre ou type d'établissement Bon. Est-ce que ce mois de novembre
là, c'est susceptible d'être tout du nouveau monde, donc, qui se
fasse transférer la responsabilité de l'administration de
plusieurs corporations?
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M le Président
Je pense qu'on va vraisemblablement, dans une première phase, se
retrouver avec des gens qui, par exemple, représentent une corporation,
ça va être les mêmes personnes Dans le cas d'une fondation,
il y a un risque que ce soient les mêmes personnes Les employés
vont choisir des employés, donc le nouveau monde risque de venir des
usagers, des comités de bénéficiaires, des usagers, et
à l'élection publique des quatre personnes. Donc,
évidemment, pour former les régies régionales, ça
nous prend nos conseils d administration parce que c'est eux qui vont former le
collège électoral qui va nommer 40 % des conseils
d'administration
Alors, notre objectif, c'était bien sûr de faire en sorte
que les conseils d'administration puissent être effectifs au 1er avril
1992, par exemple Donc, tout le monde entre en fonction à partir de ce
moment-là mais ils sont choisis au préalable pour mener le
collège électoral qui va mener a la nomination de la
régie, on est dans une situation de la poule ou l'oeuf alors, il faut
commencer quelque part Et, comme on veut avoir des régies qui sont des
émanations de la nouvelle dynamique, il faut bien sûr nommer ces
conseils d'administration. Est-ce que, en cours de route, sur le plan de
l'évaluation, on en arriverait à dire que c'est peut-être
préférable pour le 1er janvier 1992? Peut-être. On verra
sur le plan de l'évolution comment ça va aller. Il va y avoir un
jugement à porter quelque part, par le ministre, sur le plan de la mise
en application do ces
M. Trudel: Vous dites "peut-être janvier 1992, à
titre illustratif, pour passer la responsabilité corporative?
M. Côté (Charlesbourg): Je le donne par
hypothèse
M. Trudel: Non. Non. Ce n'est pas la date qui me..
M. Côté (Charlesbourg): Je comprends qu'à un
moment donné on va être dans une situation où les gens vont
être nommés; donc, ils vont être en poste, on sait que c'est
eux qui vont assumer la relève; ça ne peut pas durer
indéfiniment non plus. Dans le temps, on ne peut pas être
à... Sauf que, sur le plan de la continuité, il y a un certain
nombre de personnes qui risque d'être les mêmes que les gens qui
sont déjà là. Est-ce que, par exemple, des corporations
propriétaires voudront changer des personnes qui sont déjà
à des conseils d'administration? Je ne le sais pas; ça va
être leur responsabilité. Les fondations, ça va être
leur responsabilité. Alors, bon, ainsi de suite.
M. Trudel: Mais là, le cas échéant, pour 102
- je vous l'avais bien dit que c'était ça, mon autre question -
c'est la régie régionale qui va faire le règlement pour
les catégories, sauf que les régies régionales n'existent
pas. Ils ne peuvent pas exister "ante"...
M. Côté (Charlesbourg): Non...
M. Trudel:. à ceux des établissements...
M. Côté (Charlesbourg): Je vous ai dit aussi la
semaine dernière, quand on a discuté de tout ça, que les
premiers règlements, c'est le ministre qui allait les faire, parce que
les pouvoirs de la régie allaient être confiés au ministre,
comme la Régie n'existe pas.
M. Chevrette: clause transitoire de portée
générale à la fin?
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Ce n'était pas ça que j'avais compris,
le moins qu'on puisse dire
M. Chevrette: Bien moi, c'est sérieux, ça.
M. Trudel: La semaine dernière, ce sur quoi j'insistais,
c'est que la grille... J'ai dit un peu... que le ministre va prendre
l'engagement solennel de déposer la grille à l'Assemblée
nationale...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Oui... (17 heures)
M. Trudel:... ce qui va être les repères minima, les
planchers sur lesquels devront se pencher les régies régionales
pour fabriquer leurs règlements. Là, vous ajoutez aujourd'hui, si
vous voulez, je ne veux pas... Je reviendrai peut-être aux notes. Vous
dites: Ah, mais en attendant, pour régler l'oeuf de Colomb, c'est le
ministre qui va détenir les pouvoirs résiduaires, en quelque
sorte, en attendant, bien sûr, que les régies régionales
soient formées à... Oui. Oui. Le collège et les usagers.
Bon. C'est parce que pour tout ce qu'il va s'agir d'élections, soit des
pairs, soit de l'assemblée publique pour les citoyens de la population,
la formation, au départ, ça va être par un règlement
édicté par le ministre. Allez-vous soumettre ça à
un certain débat public? Allez-vous consulter la commission
parlementaire? Parce que, entre vous et moi, on va fixer l'allure de nos
établissements, des institutions sur le plan régional et
appelons-les comme ça - vous savez ce que je veux dire - des
ministères en région. On va donner la couleur,
l'originalité et là...
M. Côté (Charlesbourg): Bon. Évidemment, on
est toujours dans la situation de la poule et de l'oeuf. La régie
régionale ne doit pas être l'émanation de sa propre
volonté, mais l'émanation de toute une série de choix qui
auront été faits au préalable et cela va être des
collèges électoraux qui vont déléguer leurs
membres, éventuellement, au conseil d'administration de la régie
régionale. La régie régionale, c'est le conseil
d'administration. Donc, quand on dit 40 % des établissements, 20 % des
organismes communautaires, 20 % du monde municipal et 20 % du reste, ça
veut dire que ce monde-là va être obligé de se former en
collège électoral et de désigner les personnes qui les
amènent là. Bon. Dans les organismes communautaires, ça ne
sera pas très très compliqué. Dans le monde municipal, ce
ne sera pas très très compliqué. Dans le reste, ça
peut peut-être l'être un peu sur le plan du balancement, mais ce
n'est pas compliqué comme les 40 % de représentants des
établissements parce que, là, il y a un cheminement
préalable. Comme ils sont choisis à partir des membres des
conseils d'administration des établissements, il faut, au
préalable, tenir les réunions des conseils d'administration des
établissements pour désigner les personnes qui iront au conseil
d'administration.
À partir de ce moment-là, ceci étant fait,
évidemment, on n'a pas encore d'autorité de régie
régionale qui peut faire son propre règlement pour permettre le
cheminement et que ce soit l'émanation de la volonté de la base
qui mène au conseil d'administration de la régie
régionale. C'est là que l'aboutissement est. Donc, il faut
quelqu'un quelque part qui puisse faire le règlement le premier. C'est
pour ça que, dans les mesures qu'on a prévues, c'était le
premier - c'est le seul - le premier règlement était fait par le
ministre et, par conséquent, les autres subséquents
étaient faits par les régies régionales, on en avait
discuté, avec un règlement - cadre qui permettait, effectivement,
d'encadrer le processus sans nécessairement soumettre le processus
à toute la volonté ministérielle. Il y a des
modèles... Mais que les cadres soient là à tout le
moins.
À la question précise, si le ministre acceptait de
soumettre éventuellement le règlement à une commission
parlementaire ou à une discussion avec l'Opposition, je pense qu'il
s'agit de trouver le forum. Est-ce que la commission parlementaire est
nécessairement le bon forum? Je ne le sais pas. Mais, à tout le
moins, je pense qu'il faut qu'il soit discuté quelque part.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Trudel: Vous en convenez, il faut qu'il soit discuté
quelque part.
M. Côté (Charlesbourg): Au moins, ça va lui
donner la chance d'être diffusé et d'être...
M. Trudel: Ouais.
M. Côté (Charlesbourg):... testé aussi,
d'être vérifié.
M. Trudel: Effectivement. Juste répéter, c'est que
ça me semble être terriblement important parce que, même si
on dit que c'était pour régler notre problème de l'oeuf et
de la poule, c'était le premier. On sait que dans ces choses-là
on donne la couleur pour...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel:... cinq ans, dix ans, quinze ans et vingt ans. On
donne des orientations. Il n'y a rien de neutre là-dedans. On donne des
orientations de fonctionnement et un esprit. C'est important qu'on puisse le
faire. Je comprends que les délais de prépublication et de
publication nous amènent à une connaissance publique, sauf que ce
n'est pas vrai dans la réalité que, largement dans le public, on
se met à lire la Gazette officielle ou qu'on lit ces petits
règlements. Il y a le député de Verdun et le
député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue qui lisent ça
religieusement, mais à part eux, pas beaucoup de monde. Alors? Oui,
c'est important qu'il y ait là-dessus une discussion ouverte.
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. le Prési
dent, je comprends la portée de l'interpellation, à tout le moins
pour que quelqu'un puisse critiquer ce règlement-là, dans le sens
qu'il peut y avoir des trous dedans malgré le fait qu'il y en a
déjà qui existent. Il ne s'agit pas de réinventer la roue,
mais de bien s'assurer que les balises soient là sur le plan de la tenue
normale et démocratique de cette... Moi, ce que je peux faire
éventuellement c'est d'en communiquer une version officielle à
l'Opposition. Je n'ai pas de problème avec ça. Le plus rapidement
possible.
Ce sera largement inspiré de ce qui se passe actuellement. On ne
réinventera pas la roue. À ce moment-là, qu'on puisse
être tenté de trouver un forum sur lequel il puisse y avoir des
échanges, sans nécessairement que ce soit une commission
parlementaire, qu'on le fasse éventuellement pour le renouvellement...
le renouvellement au bout de trois ans, je pense que ce n'est pas inconcevable.
Mais, à ce moment-ci, je pense que c'est une question de consultation,
une vraie, là, pas dans le sens que je vous envoie ça et que j'ai
la conscience tranquille après parce que je vous l'ai envoyé; ce
n'est pas tout à fait trop trop, moi, le genre d'exercice que je
mène. On le fait, règle générale, sur le plan
électoral avec le Directeur général des élections
sur des règles pour tenter d'avoir le plus d'équité
possible et de justice possible à ce niveau-là et je n'ai pas
d'objection à ce qu'on puisse prendre l'engagement d'une consultation en
bonne et due forme avec l'Opposition, sans nécessairement que ce soit
une commission parlementaire.
Le Président (M. Gautrin): Ceci étant dit, est-ce
qu'on peut discuter de 102?
M. Trudel: Je pense que mon collègue avait autre
chose.
M. Chevrette: 102, ça va. Juste à l'article 100
peut-être, m'expliquer si...
Le Président (M. Gautrin): Article 100?
M. Chevrette: C'est pour prévoir, là. C'est parce
que je ne suis pas habitué à la mécanique, je n'ai pas
encore "poigne ie beat" de ça. Ça couvre bien les universitaires
qui vont assister à la cooptation de 102. 1? Dans les centres dits
universitaires?
M. Côté (Charlesbourg): Oui...
M. Chevrette: On avait ajouté que ces gens-là
devraient participer, en amendement, là?
M. Côté (Charlesbourg): Oui Oui. Oui. Au processus
de cooptation...
M. Chevrette: Donc, à partir de l'amendement
apporté à 102...
M. Côté (Charlesbourg): Oui
M. Chevrette:... parlant du mois de septembre et de tout
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Ça couvre très bien le fait qu'ils
sont nommés avant...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette:... pour procéder à la cooptation
après?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Parce qu'ils vont
être au conseil d'administration pour choisir les cooptés. Il faut
déjà qu'ils soient rendus.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Gautrin): 102 est-il adopté?
L'amendement, d'abord, à 102 est-il adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté? Il est
adopté. 102 tel qu'amendé est-il adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, adopté. Il y a
un 102. 1, M. le Président.
M. Trudel: Je veux bien conclure là-dessus, parce que
c'est important au niveau du débat ici. Vous dites: On communique le
règlement en vertu de 102 pour l'élection publique à
l'Opposition et je m'engage à ce qu'il y ait une véritable
consultation là-dessus. Vous ne dites pas nécessairement en
commission parlementaire, mais, si l'Opposition a des motifs de croire qu'il y
aurait des choses à discuter de façon assez importante, il
pourrait y avoir un forum qui soit créé pour en discuter.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Gautrin): C'est exactement ça.
M. Trudel: Bon. Par ailleurs, en le souhaitant. Moi, c'est mon
souhait avant de l'adopter, en le souhaitant par ailleurs, mais on le fera, je
pense, à la fin du projet de loi. Ce n'est pas tellement l'Opposition
qui veut l'avoir...
M. Côté (Charlesbourg): Non. Non. Je...
M. Trudel:.... le règlement, c'est que ce soit connu
publiquement...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est ça.
M. Trudel:... et le moyen de la Gazette officielle...
M. Côté (Charlesbourg): Ah...
M. Trudel:... je comprends, le législateur, il ne peut pas
inventer des... On n'est pas pour acheter une page dans les journaux tous les
matins.
M. Côté (Charlesbourg): On n'a pas les moyens...
Une voix: Nous autres.
M. Trudel: vous ajoutez ça, vous! ha, ha, ha! sauf qu'il y
a différents moyens pour faire connaître et, dans ce
sens-là, je souhaiterais bien..
Le Président (M. Gautrin): Bien dit!
M. Trudel:... que le dépôt se fasse à
l'Assemblée nationale en disant: Tel qu'on s'est engagé envers
l'Opposition, ça nous permet de lancer...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel:... le
débat là-dessus. M. Côté (Charlesbourg):
Oui.
Le Président (M. Gautrin): Ça marche. Ceci
étant dit, 102, tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Le
Président (M. Gautrin): Merci.
M. Côté (Charlesbourg): 102. 1, M. le
Président?
Le Président (M. Gautrin): 102. 1...
M. Côté (Charlesbourg): Insérer après
l'article 102, l'article suivant: "102. 1 Une fois complétées les
élections et nominations des personnes visées aux articles 101 et
102, celles-ci doivent, dans les 30 jours suivants, procéder à la
cooptation prévue au paragraphe 8° de l'article 96 ou de l'article
97, ou de l'article... " oups! une petite erreur ici, deux fois 97... Ou
j'imagine, c'est 9... C'est en double?
Des voix: C'est en double...
M. Côté (Charlesbourg): O. K. "... ou de l'article
97, au paragraphe 6° de l'article 98 ou au paragraphe 7° de l'article
99, selon le cas".
Le Président (M. Gautrin): Alors, vous biffez un 97?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le Président.
Bien, c'est parce qu'il est en double dans... Ah, O. K.
M. Chevrette: II y avait quelque chose de marqué l'autre
fois. La question du paragraphe 8° de l'article 96 ou de l'article
97...
Le Président (M. Gautrin): Ou de l'article 97.
M. Chevrette: Ça reste, ça?
M. Côté (Charlesbourg): Virgule, oui.
Le Président (M. Gautrin): Ou de l'article 97.. Ça
reste.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce que, dans
l'amendement que je déposais, il a été écrit en
double. Je répétais "ou de I article 97".
M. Chevrette: O. K. Au paragraphe 6°, ça?
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça: "au
paragraphe 6° de l'article 98 ou au paragraphe 7° de l'article 99,
selon le cas.
Ils doivent, en procédant à cette cooptation, permettre de
faire accéder au conseil d'administration des personnes dont les
compétences ou les habiletés sont jugées utiles à
l'administration des établissements concernés et d'assurer au
conseil d'administration une meil-ieure représentativité de la
composition socioculturelle, ethnoculturelle, linguistique ou
démographique de l'ensemble dos usagers desservis par les
établissements. "
Le Président (M. Gautrin): Que c'est beau! M. le
député de Joliette.
M. Chevrette: Juste une question. J'aimerais savoir la
définition savante ou la distinction savante entre socioculturel et
ethnoculturel.
Le Président (M. Gautrin): Ah, j'avais posé la
même question au début de la commission. M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
ethnoculturel, selon les définitions que nous avons, est un peu plus
précis que socioculturel.
M. Chevrette: Pourquoi mettez-vous les deux, si c'est plus
précis?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Chevrette: Le plus englobe le moins.
M. Côté (Charlesbourg): Ce que vous nous dites,
c'est que, dans ce sens-là, il faudrait enlever socioculturel?
M. Chevrette: Non, mais c'est parce qu'on est habitué,
dans le langage public, de parler du socioculturel. Là on en est rendu
à dire ethnoculturel. Et ethnoculturel, moi, j'ai beau cher-cher, M. le
Président, c'est une invention de dernière heure ou du dernier
mois. Qu'on ne vienne pas me dire que ça ajoute quelque chose. Quand on
parle des groupes ethniques et de leur culture, on dit: favoriser
l'intégration des cultures. Mais ethnoculturel. dans ce projet de loi,
ça voudrait juste dire, si vous avez quatre races et quatre
cooptés, que ça prend quatre races différentes.
M. Côté (Charlesbourg): Juste pour essayer
M. Chevrette: Ça n'a pas d'allure.
M. Côté (Charlesbourg): Socioculturel comprend
ethnoculturel.
M. Chevrette: Je suis sûr de ça.
M. Côté (Charlesbourg): Non, d'abord, je n'ai jamais
essaye de dire que ce n'était pas ça. Mais si on en arrive
à un choix basé sur le socioculturel, est-ce que ça veut
nécessairement dire qu'on tiendra compte de l'ethnoculturel? C'est
ça la question. Moi, je pense que non, pas nécessairement. Alors
que, si on ajoute ethnoculturel, à ce moment-là, il y a quand
même...
Le Président (M. Gautrin): Logiquement, c'est
évident
M. Trudel: Non, mais, essayez de m'expli-quer que la
"socioculture" d'une société ne comprendrait pas les dimensions
ethniques d'une société qui a reçu des individus d'autres
cultures
M. Côté (Charlesbourg): Non M, Trudel:
Excusez-moi.
M. Côté (Charlesbourg): Non, on dit la même
chose. Je dis que ça les comprend, mais ça n'oblige pas à
en tenir compte à partir du moment où ils vérifieront si
l'ensemble des éléments qu'on veut est représenté.
C'est pour ça qu'on ajoute ethnoculturel On va dire, par exemple, sur le
plan de la représentativité de l'ensemble de la
communauté, si on se retrouvait avec socioculturel, que ça ne
veut pas nécessairement dire que, demain matin, au niveau de
Montréal, il y aurait des représentants des ethnies. Avec
socioculturel, ça ne veut pas dire qu'il y en aurait. Il n'y a pas
d'obligation là. Par contre, si on parle de l'ethnoculturel en plus du
socioculturel, on peut se retrouver devant une situation où,
effectivement, il y a des gens qui vont interpréter que, oui,
effectivement, peut-être qu'un Grec, peut-être qu'un Italien, il
serait normal qu'il y en ait un au conseil d'administration de la régie
régionale à Montréal, compte tenu du
phénomène.
M. Trudel: Parce que vous voulez que ce soit représentatif
de l'ensemble. Pourquoi ne mettez-vous pas "racial" dans la définition?
Ce n'est pas important quand même qu'un membre de la communauté
noire de Montréal soit présent à la régie de
Montréal? C'est parce que c'est dans le socioculturel?
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais pourquoi ne
serait-il pas dans l'ethnoculturel? Il y à davantage de chances qu'il
soit dans l'ethnoculturel que dans le socioculturel.
M. Trudel: Non.
M. Côté (Charlesbourg): Non? Dans le choix, oui.
M. Trudel: "Ethos", en grec, ça n'a de
référence à aucune de. ces dimensions. L'"ethos" grec,
c'est l'ensemble des lois, l'ensemble des us et coutumes qui font partie d'une
culture. Et, dans le langage nord-américain, on dit le socioculturel,
c'est-à-dire toute la partie de l'acquis sur le plan social et de
l'acquis sur le plan culturel.
M. Chevrette: Je ne vois pas les femmes... Plus de 50 % des
groupes communautaires vous demandaient les femmes. Ça me fait penser au
braillage...
M. Côté (Charlesbourg): Ah.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Joliette.
M. Chevrette:... quand ils disent: II manque de monde dans la
fonction publique, parlant un tel type de langage. Il s'ouvre des postes et il
y a 200 applications sur 52 000, et ils veulent en avoir 4000. Il faudrait au
moins qu'il y en ait 4000 qui appliquent. Moi, ce maudit braillage, je commence
a être tanné de ça, quand on regarde ça
concrètement. Là, on arrive, un étage de Grecs, un
étage d'Italiens. On est en train de stratifier les ethnies, bon Dieu,
alors qu'on veut leur intégration globale à la
société. Ça, j'avoue, c'est le genre de clause pour les
gens insécures qui ont peur de s'imposer, mais à qui ça
prend tous leur petite case avec leur petit cadenas pour pas qu'ils sortent de
la petite case. Moi, je
trouve ça fou comme de la merde. (17 h 15)
Je propose en amendement, moi, d'enlever ça.
Le Président (M. Gautrin): Vous déposez comme
amendement...
M. Chevrette: D'enlever ce "ethnoculturel".
Le Président (M. Gautrin): Que le mot "ethnoculturel" soit
biffé de.. C'est bien ça?
M. Chevrette: Oui.
Le Président (M. Gautrin): merci. sur l'amendement. cest
un amendement à l'article, le nouvel article qui vient d'être
déposé.
M. Côté (Charlesbourg): Non?
M. Chevrette: On peut en discuter, certain.
Le Président (M. Gautrin): Mais je vous signalerai qu'on a
déjà adopté..
M. Chevrette: On parle d'intégration à la
collectivité.
Le Président (M. Gautrin): Mais on a déjà
adopté des articles de la loi qui portaient ce mot, hein.
M. Chevrette: Oui, je n'étais pas ici, parce que j'aurais
fait le débat la même chose.
Le Président (M. Gautrin): Bon.
M. Chevrette: Puis je sais qu'il a été fait. Moi,
je trouve que catégoriser les gens, alors qu'on parle
d'intégration globale à une société, chercher le
petit carreau pour tout le monde, ghettoïser davantage, puis... Il y en a
qui sont rendus à proposer, quand ils se promènent dans le
décor, des étages d'hôpitaux pour telle race... Voyons,
c'est fou comme balai. On frise le ridicule quand on discute dans ce
sens-là, vous le savez.
Le Président (M. Gautrin): Merci, M. le
député. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement?
Ça va? Vous êtes prêts à passer au vote sur
l'amendement?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Je m'excuse, avant, c'est un
amendement à l'article qui vient d'être déposé et
qui n'est pas encore adopté. Écoutez, on ne va pas discuter 107
ans tout ça, si c'est un sous ou un sous-sous... Est-ce que vous
êtes prêts à passer au vote?
M. Chevrette: Ah bien, ça me tente de parler encore, si je
n'ai pas de remarques.
Le Président (M. Gautrin): Alors, il n'y a pas de
remarques. Vous voulez parler encore. Vous n'avez pas terminé votre
droit de parole.
M. Chevrette: Parce que je veux le provoquer, le
débat.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Joliette.
M. Chevrette: On parle d'intégration dans une
société et ça, je trouve que c'est un débat de fond
qui doit se faire. Dans les projets de loi, on cherche à stratrfier les
ethnies, on cherche à les caser sur papier, au lieu de favoriser par des
politiques d'intégration... Des politiques d'intégration
là, ce n'est pas en cherchant une niche à quelqu'un qu'on...
Une politique d'intégration, c'est favoriser
l'épanouissement de leur culture dans leur milieu, puis de participer
à la vie collective de la communauté. Mais là, ça
n'est pas ça qu'on fait. On ghettoïse. Moi, je déteste cette
approche-là, sur le plan des principes, là. Je ne veux pas
discuter sur le plan de... ça paraît bien là. Je veux sur
le plan des principes qu'on s'interroge comme Parlement. Le Parlement doit
être le lieu où on cherche l'intégration maximale. C'est
par des programmes qu'on favorise l'insertion, l'intégration. Puis c'est
par des programmes qu'on peut susciter l'épanouissement du
multiculturalisme à l'intérieur d'une collectivité, pas
par un projet de loi. Ça, ça me fait penser à un petit
suçon pour faire plaisir à un député, puis pour
stratifier. Ça ne résiste pas à l'analyse ça.
Si on veut qu'un jour ou l'autre les ethnies se sentent partie
intégrante du Québec, les gens vont se retrouver dans le
socioculturel québécois. On n'aide pas psychologiquement, on
n'aide pas psychologiquement, en faisant ça, les ethnies à
s'intégrer à la collectivité, Puis je pourrais être
plus malin que ça, à part de ça. Si je poussais mon
raisonnement, plus on va faire ça, plus on va favoriser l'inverse. On va
contribuer à ce que les ethnies s'intègrent à autre chose
qu'à la majorité francophone. Elles vont se sentir
isolées, puis rapprochées d'autres ethnies qui ne se sentent pas
à leur place, même si elles ont toutes des droits
constitutionnalisés à l'intérieur des constitutions,
c'est-à-dire le droit de la minorité anglaise du
Québec.
Moi, je n'embarque pas là-dedans. On m'a fait dire des choses que
je n'ai pas dites ici, M. le Président, d'ailleurs. Puis je n'ai pas
suscité de question de privilège. Je vais leur répondre
à MM. Keaton et Goldbloom, moi. Mais je voudrais vous dire une chose,
quand on fait une discussion globale sur des principes ici, on ne tait pas une
discussion contre quelqu'un. On fait une discussion à partir d'une
conception qu'on a de
la société québécoise, d'une perception
qu'on a du rôle d'un gouvernement et d'une assemblée nationale
face à l'intégration des groupes ethniques.
Une voix: C'est tout à fait exact.
M. Chevrette: Puis moi je trouve que ça n'est pas correct
faire ce qu'on fait là. Puis je le dis très sérieusement,
on ne rend pas service à la collectivité
québécoise, et même pas aux ethnies. On ne rend service
qu'à un groupe, puis je l'identifierai en temps et lieu.
M. Côté (Charlesbourg): Juste, si le
député de Joliette me permet. Sur le plan du fond:..
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le Président.
Sur le plan du fond, l'objectif n'est pas de créer des ghettos, ni des
niches. Je pense qu'il ne faut pas voir une portée plus large à
l'article qu'on a ici, que ce qu'il vise de manière très simple
Et je pense qu'en incluant "ethnoculturel" dans cet amendement, ça peut
nous permettre d'avoir une représentativité à
l'intérieur du conseil d'administration d'une régie
régionale. À ce moment-là, la conclusion au bout de la
ligne, c'est qu'il y ait une connotation ethnoculturelle. Ça ne veut pas
dire qu'on ne l'aurait pas par le socioculturel, ça ne veut pas dire non
plus qu'on l'aurait pareil. On pourrait se retrouver dans une situation
où effectivement rethnoculturel n'est pas là et
évidemment, l'idée est de l'intéger au conseil
d'administration de la régie régionale, où ces gens vont
pouvoir faire valoir leur point de vue. Donc, ce n'est pas l'idée de
créer une niche...
M. Chevrette: Je suis content que vous ouvriez ce
volet-là, parce que vous les avez sans doute rencontrées les
ethnies, et ce n'est pas le discours qu'elles tiennent. Les ethnies ne tiennent
pas ce discours-là. Ce qu'elles tiennent comme discours c'est:
Donnez-nous l'opportunité dans un premier temps d'avoir un accès
aux services. Et ce qu'elles préconisent au départ, c'est de
favoriser l'embauche de gens qui soient capables dé comprendre leur
mentalité, leur langage, pour qu'elles puissent d'abord commencer
à s'intégrer par la voie des services.
M. Côté (Charlesbourg): Et donner.
M. Chevrette: Et, pour intégrer au niveau des services,
vous n'avez pas besoin de marquer dans la loi qu'elles sont obligées de
siéger de force là, parce que ça leur en prend un. Elle
vont s'intéger elles-mêmes et vont participer à la vie
collective des Québécois, et si elles ont le goût de se
présenter elles vont se présenter.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais...
M. Chevrette: C'est ce qu'elles m'ont dit, en tout cas.
M. Côté (Charlesbourg): Mais ce n'est pas..
M. Chevrette: Ça, c'est une approche typiquement..:
M. Côté (Charlesbourg): Mais je ne voudrais pas
qu'on tire la conclusion qu'on oblige. On dit: Doit tenir compte.
M. Chevrette: Ça, c'est du Russell...
M. Côté (Charlesbourg): Mais non, on dit: Doit tenir
compte. Non, je ne pense pas que c'était prêter des intentions
à mon collègue.
M. Chevrette: Bon, bien je veux qu'il bondisse un peu.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense qu'il ne faut pas
prêter des intentions à mon collègue. Effectivement j'ai
rencontré des représentants des communautés ethniques et
c'est à leur demande que c'est là. Donc, ce n'est pas...
M. Chevrette: Ce n'est pas ça qu'elles nous disent, en
tout cas.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais en tout cas, c'est
à leur demande J'étais là, j'étais
présent.
M. Chevrette: Moi aussi
M. Côté (Charlesbourg): À partir de
ça, c'est à leur demande. Ce n'est pas moi qui l'ai
inventé par un artifice. Je n'ai pas besoin de ça, je connaissais
te débat qu'on a eu lorsqu'on a abordé l'ethnoculturel la
première fois et je pense qu'il ne faut pas lui donner de vertus qu'il
n'a pas, à ce moment-ci comme portée, et davantage faire en
sorte, qu'on puisse, pour notre bien-être à nous autres, permettre
qu'il y ait le plus grand éventail de personnes présentes au sein
du conseil d'administration pour que les différents points de vue
puissent être représentés. C'était ça. Je ne
sais pas si mon collègue...
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Joliette, M. le député de Nelligan, ensuite.
M. Chevrette: Tu peux y aller avant.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Nelligan
M. Williams: Je vais être très bref après
l'intervention du ministre que je partage à 100. %. Ça va
être très clair. On fait exactement,
je pense, la chose que les communautés culturelles ont
demandée. il faut qu'on lise bien ça. il y a tout une
procédure d'élection et c'est ouvert à tout le monde. tout
le peuple québécois, incluant toutes les minorités peuvent
y participer. elles sont les bienvenues. ça arrive quelquefois, dans les
élections, que les minorités ne sont pas bien
représentées parce que la force est à un autre, donc vote
majoritaire. ça arrive comme ça quelquefois. on donne la chance
d'avoir un équilibre, c'est tout. maintenant, je crois qu'on fait
exactement la chose que le député de joliette a demandée.
on donne la chance à tous les québécois d'être
à la table décisionnelle de chaque établissement
québécois. s'il y a une population ethnique dans son territoire,
elle peut avoir la chance d'être là, de discuter les questions
avec toute la bonne volonté, avec les autres citoyens et citoyennes.. je
trouve que c'est une approche logique et responsable de respecter le suffrage
universel et les choses démocratiques dans ça. et quelquefois
ça arrive qu'avec tout ça il y a un vide. on donne la chance aux
établissements de prendre cette chance de corriger ce
déséquilibre, d'assurer que toutes les personnes, toutes les
figures, tous les visages de notre société
québécoise soient à la table décisionnelle de tous
les établissements, si c'est nécessaire je trouve ça
exactement fidèle à toutes les choses que nous avons
déjà mentionnées et je pense que ça respecte aussi
le besoin d'intégrer toutes les communautés culturelles dans
toutes nos démarches. avec ça, je partage à 100 %
l'article 102, tel qu'amendé.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Nelligan, merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur le
sous-amendement? Est-ce que vous êtes prêts à passer...
M. Chevrette: La mienne, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Joliette.
M. Chevrette: Moi en tout cas je pense que, fondamentalement, on
ne rend pas service à notre collectivité. Je suis convaincu de
ça.
On crée des postes en fonction d'ethnies, plutôt qu'en
fonction de Québécois qui auraient un intérêt
spécifique. Et, ça, si on veut gouverner de même, c'est
votre choix. Mais, moi, ce n'est pas mon choix.
Au niveau des cooptés, tant mieux si on a une compétence
et si on a une personne qui peut venir rendre service et qu'il y a une
intégration. D'ailleurs, c'est ce qu'ils font. Si on
"démontréa-lisait" l'immigration en passant, je peux vous dire
qu'on n'aurait sûrement pas ce maudit problème-là sur les
bras, parce que, chez nous, les immigrants qui arrivent, ils s'intègrent
à la majorité. D'abord, ils parlent très bien le fran-
çais et on n'a pas besoin de leur garder une niche. Ils apprennent, ils
s'intègrent à la collectivité et ils travaillent. Ils
siègent à des conseils et on n'a pas ces
problèmes-là.
Je vous avoue que plus on va persister dans cette voie de
stratification, plus on va démontrer que... Continuez à vous
considérer une minorité, continuez à vous
démarquer, parce que ça vous paie d'être
démarqués comme ethnie au lieu de vous intégrer à
la collectivité et de prendre votre place. C'est ça
fondamentalement. C'est un débat de fond, ça. Ce n'est pas un
débat artificiel, cette affaire-là. C'est un débat de
fond. Et, si on n'a pas des indications claires qu'on cherche
l'intégration globale de la collectivité et des ethnies qui
arrivent, on continue à stratifier. C'est différent. Il y a un
problème fondamentalement différent qui ne semble pas être
capté par certains individus. C'est que la minorité anglaise et
les droits historiques constitutionnels, c'est une chose et les ethnies qui
viennent comme immigrants, c'est une toute autre chose.
Moi, je pense qu'on mêle les deux discussions, les deux
débats de fond. Et le débat de fond à l'Assemblée
nationale, il est précisément fait dans cette attitude de
mêler tous les gens. On considère les ethnies comme la
minorité anglaise qui a des droits historiques au Québec. Moi, je
prétends que c'est une mauvaise approche, c'est une mauvaise perception
et c'est de faire perdurer dans des réformes... Au niveau d'une
réforme, on va faire perdurer purement et simplement cette situation
plutôt que de se mettre à la tâche par des politiques autres
d'intégration. Le travail normal qu'un État doit faire, qu'un
gouvernement doit faire, c'est ça qu'on se refuse fondamentalement
à discuter, parce qu'il y a une rivalité au niveau de
l'intégration. La minorité anglaise veut intégrer le plus
d'allophones possible ou d'ethnies et les francophones veulent faire pareil.
Ils l'affirment: C'est tout à fait normal et c'est notre droit le plus
fondamental de dire: On représente une majorité ici; on doit
intégrer les ethnies qui viennent ici à la majorité. C'est
ça, fondamentalement. Mais, plutôt que de trancher le dilemme, on
met le suçon et on fait perdurer le problème. Et, tôt ou
tard, il va falloir qu'il se tranche très clairement, ce
débat-là. "Welcome Canada", "Welcome Québec" ou "Bienvenue
Québec". Il va falloir que l'immigrant sache quand il rentre au
Québec, que c'est "Bienvenue Québec" et qu'il apprenne la langue
de la majorité.
C'est tout ce débat, dans le fond, qu'on n'ose pas faire. Et pour
calmer les gens, pour essayer de leur dire que ça va passer, eh bien, on
va leur mettre "ethno". Il n'y a pas un autre terme qu'on pourrait trouver pour
les encourager à se maintenir dans leurs petits ghettos un peu plus
longtemps? Il n'y aurait pas un autre terme? Le sacro-saint "ethno"
concentré dans un lieu montréalais ghettoïsé. Voyons!
On s'en va où, M.
le Président? Ça n'a pas de bon sens! J'ai hâte
qu'on change les choses.
Le Président (M. Gautrin): Merci, M le
député. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Une voix: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Vous êtes prêts
à passer au vote sur le sous-amendement?
M. Chevrette:... la première fois en 15 ans. . Le
Président (M. Gautrin): Est-ce que le sous-amendement est
adopté?
M. Chevrette: C'est la première fois en 15 ans, on va le
faire rayer! Àh, ah!
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, sur
le sous-amendement, on pourrait peut-être passer au vote.
Le Président (M. Gautrin): Le sous-amendement est
rejeté sur division? Le sous-amendement est rejeté sur division.
Est-ce que je peux revenir à l'article 102. 1, tel qu'il est là,
le sous-amendement ayant été rejeté? M. le
député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
M. Trudel: le principe de l'article 102. 1 est donc de permettre
de compléter de façon la plus équilibrée possible
le conseil d'administration. et, là, on nous a donné suffisamment
de précisions sur la composition socioculturelle, ethnocul-turelle,
linguistique ou démographique, mais il y a une catégorie ici qui
n'est pas comprise. lorsqu'on arrivera à compléter les conseils
d'administration, l'on doit être capable de s'assurer . qu'il y a
suffisamment de femmes autour de la table. (17 h 30)
Vous savez, il y a 52 % de la population québécoise qui
sont des femmes et, ici, on a eu une grande préoccupation pour le
socioculturel et on en est arrivé a dire: Ah! peut-être que les
ethnoculturels devraient être représentés. Moi, ce que je
dis ici, c'est que 52 % de la population doivent en arriver à être
présents aussi aux conseils d'administration. Ce que je veux vous
souligner, c'est qu'il me semble qu'on en a ici l'occasion. Ce qu'on appelle en
général, et je sais que ça dépasse le terme
généralement décrit, mais l'accès à
l'égalité, il faut qu'on soit capable d'indiquer qu'au moment
où on arrive à faire le constat que dans un conseil
d'administration il n'y a pas au moins 50 % des membres qui sont
féminins, on devrait, comme on l'a fait d'ailleurs à l'article
95... On a dit: Notamment, la régie régionale doit tenir compte
plus particulièrement des établissements reconnus en vertu de tel
paragraphe. Vous savez comment on a eu une longue discussion là-dessus.
Je me demande si ce n'est pas ici où on doit effectivement donner le
signal que la clientèle particulière, que l'apport particulier et
la situation... Et là, la situation n'est pas bien difficile à
illustrer, M. le ministre. Regardez la commission parlementaire, ici. Regardez
la commission parlementaire. Regardez la représentation féminine
à la commission parlementaire, aujourd'hui, je dis, et vous allez
certainement convenir qu'au moment où. on veut en arriver à
équilibrer la représentation on doit faire place ici, dans le
mécanisme de cooptation, lorsqu'il n'y a pas au moins 50 % qui composent
déjà le conseil d'administration qui sont des membres
féminins, on doit particulièrement s'attacher à coopter
des membres féminins.
Moi, je ne veux pas qu'on enferme ça dans une règle
stricte qui dirait l'obligation, mais il y a là, ici, un signal hors de
l'ordinaire à donner, qu'il y a 52 % de la population qui sont
composés de femmes et que nous avons besoin de cette catégorie de
personnes avec nous autres dans les conseils d'administration des
établissements et au niveau de la régie.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, en
faisant abstraction du nombre, du pourcentage, parce que le pourcentage peut
nous encarcaner, oui, je suis prêt à ce qu'on mette une indication
sur le plan de la cooptation quant à une prépondérance
à donner à l'élément féminin, même
s'il est dans le démographique, "linguistique ou démographique".
Alors, dans le démographique, il est là. Mais je conviens, si on
a l'obligation d'aller dans l'ethnoculturel pour être plus
spécifique ou plus pointu par rapport au socioculturel, que sur le plan
démographique la logique nous amènerait très certainement
à peut-être préciser que, sur le plan de la cooptation, on
puisse parler d'élément féminin.
Le Président (M. Gautrin): Un instant! Moi, M. le
ministre, je comprends le scénario. De facto, on écrit une loi.
Il pourrait y arriver parfaitement une situation dans laquelle il y ait une
majorité de femmes et que ce soient les hommes qui ne seraient pas
représentés. Pourquoi faire une distinction là-dedans
entre les sexes d'un type ou de l'autre? Est-ce que vous ne pourriez pas dire
de combler les sexes qui ne seront pas assez représentés?
M. Trudel: Oui. Mettons qu'au plan de l'histoire on n'aura pas
bien des difficultés avec ça. Je veux dire que je ne pense pas
qu'on va...
Le Président (M. Gautrin): C'est sur la logique.
M. Trudel: Non. Moi, j'aime mieux prendre l'histoire que la
logique.
Le Président (M. Gautrin): Vous n'avez pas de logique.
Ça, je le sais bien, mais...
M. Trudel: Écoutez, on connaît la situation, la
problématique de ta situation des femmes dans notre
société, et ce n'est pas pour rien qu'on s'est donné des
programmes d'accès à l'égalité, qu'on s'est
donné des programmes de promotion et qu'on n'y est pas arrivé
largement dans bien des secteurs. Alors, écoutez, ce que nous disons
c'est qu'on constate et on accompagne cette problématique-là. La
contribution que peut apporter, que doit apporter cette catégorie de
personnes dans notre société, c'est un objectif important. Tout
ce que je dis, et on va le rejoindre de toute façon, lorsqu'il n'y a pas
au moins 50 % des membres déjà nommés qui sont des femmes,
on doit tenir compte, notamment dans le mécanisme de cooptation, de la
représentation des femmes au conseil d'administration de
rétablissement ou du centre concerné.
Et le pourcentage, M. le ministre, ce n'est pas le pourcentage qu'il y
en ait 50 % automatiquement. Je dis, il faut bien une référence
quelque part. Écoutez, il y a 52 % de la population qui sont des femmes
au Québec, bon.
M. Côté (Charlesbourg): Je n'essaie pas de vous dire
que je suis contre le principe qu'il y ait un certain équilibre de
représentation du sexe féminin au conseil d'administration par
rapport aux hommes. Peut-être qu'on serait mieux menés un peu.
Alors, je n'essaie pas de vous dire ça, pas du tout. Ce qui m'achale, ce
qui m'agace, c'est la référence aux 50 %. Je pense qu'on doit
trouver une formulation qui nous permette de donner une indication, tel que
vous le souhaitez. Évidemment, si...
Le Président (M. Gautrin): Si elles sont plus que 50 %,
est-ce qu'on va combler avec des hommes?
M. Trudel: Bien, si elles sont plus que 50 %, le "notamment" ne
s'appliquera pas. Ce n'est pas compliqué.
Le Président (M. Gautrin): Non, non, mais les
hommes...
M. Trudel: Bien, vous, vous défendrez les hommes; moi, je
vais défendre cette partie-là.
Le Président (M. Gautrin): Je comprends.
M. Trudel: Bon! Écoutez, devant l'histoire, je ne me
mettrai pas, ici, à faire un grand débat, à savoir qu'il
va falloir protéger la présence des hommes aux conseils
d'administration des établissements. Quand même, là, il y a
une limite. Non, vous pouvez le défendre, vous avez le droit.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Trudel: Je comprends, mais le constat de beaucoup...
M. Côté (Charlesbourg): Moi, je ne pensais jamais
qu'on finirait par une bataille des sexes, ici.
M. Philibert: Moi, je suis un peu surpris.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Trois-Rivières.
M. Philibert: M. le Président, je pense que, quand
même, il faudrait être prudent, parce que c'est une question de
volontariat d'aller au conseil d'administration. Les gens offrent leurs
services. Ils sont nommés ou on fait des élections selon
l'endroit où ils postulent, où ils veulent aller oeuvrer.
Évidemment, ce sont les gens...
M. Chevrette: Si c'est bon pour les "ethno", ça peut
être bon pour les groupes de femmes qui représentent 52 % de la
population.
Le Président (M. Gautrin): Un instant!
M. Philibert: Non, mais ce que je dis, c'est que le
volontariat...
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Trois-Rivières a la parole.
M. Philibert: ...est ouvert à tout le monde, que ce soient
des hommes ou des femmes. Il me semble que de ne pas en parler dans une loi
passe le message que c'est effectivement pour lés hommes et pour les
femmes. Alors, comment peut-on faire de la discrimination positive dans la
perspective que c'est du volontariat? Il faut que les femmes y aillent, et
elles ont les mêmes chances égales. C'est les mêmes
règles du jeu pour tout le monde. Comme à l'Assemblée
nationale, par exemple, ce serait souhaitable qu'on ait plus de femmes, mais,
encore là, c'est sur une base de volontariat. Je suis convaincu que
votre parti politique, comme le nôtre, aimerait en avoir plus.
Le Président (M. Gautrin): Le député de
Joliette...
M. Philibert: On pourrait dire: Bien, les femmes sont mieux
représentées à l'intérieur de mon parti. Vous
pourriez dire qu'elles sont mieux représentées a
l'intérieur de votre parti, mais, essentiellement, c'est une question de
volontariat. Donc, il y a des femmes qui se présentent aux conventions.
Elles ne se font pas battre parce qu'elles sont des femmes, elles se font
battre parce que... Il y en a qui gagnent, mais elles ne gagnent pas parce
qu'elles sont des femmes. Elles gagnent parce qu'elles ont des idées,
elles ont fait valoir ces idées-là et c'est
ça qui a prévalu. Alors, je pense, dans une loi comme
celle-là, aller siéger à un conseil d'administration, je
trouve ça embêtant, en tout cas, de trouver la bonne formule... Si
on veut faire des voeux pieux, moi, je pense que c'est..
M. Chevrette: Je pense qu'on fait deux discours
différents.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Joliette.
M. Chevrette: Les élections, il peut y avoir des femmes
qui s'y présentent, effectivement, et qui se font battre. Mais, au
niveau de la cooptation, la cooptation, ça veut dire qu'on est
là, on coopte des gens pour fins d'équilibre. À ce
moment-là, si c'est bon pour une minorité ethnique, pourquoi
ça ne serait pas bon pour le groupe qui est majoritaire au Québec
et qui est sous-représenté dans bien des secteurs? C'est
ça que mon collègue vous dit.
M. Philibert: II faudrait que ce soit plus clair.
M. Chevrette: Toute votre argumentation ne vaut plus à la
minute que vous parlez de cooptation.
M. Philibert: II faudrait que ce soit très clair.
M. Chevrette: Vous en parlez au niveau électif. Quand vous
parlez d'élection, on peut souhaiter, mais, effectivement, ce sont des
gens qui se présentent ou qui se sont présentés qui sont
élus. Mais quand vous entrez au niveau de la cooptation et que vous
commencez à y aller, au niveau des cooptés, par des groupes,
bien, il ne. faut pas être surpris. À ce moment-là,
ça n'a plus de limite. J'ai 56 groupes ethniques, mais j'ai aussi des
femmes à 52 % qui sont sous-représentées peut-être
après l'élection. Si elles sont sous-représentées
par rapport à ce qu'elles représentent, qu'est-ce qu'on fait au
niveau de la cooptation? Qu'est-ce vous choisiriez, vous, par exemple, entre
quelqu'un qui veut plus ou moins y aller et un groupe de femmes qui est
extrêmement fort qui n'est pas représenté et pour lequel il
serait intéressant qu'il soit représenté? Par exemple,
prenons quelqu'un qui viendrait du milieu de la violence conjugale, qui a fait
ses preuves dans le milieu et que c'est sous-représenté;
ça pourrait être intéressant d'avoir une femme. Vous allez
choisir. Là, si j'ai bien compris, ce n'est pas nécessairement la
valeur des personnes. Je pense que tu comprends ce que je. veux dire.
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre, vous avez
quelques remarques à faire? Sinon, . moi, j'en ai. C'est une bonne
question.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, je
suis le ministre qui essaie de faire le consensus en entendant toutes les
parties, en tentant de trouver le canal qui nous permette de nous entendre pour
une meilleure progression vers l'adoption de cette loi. Ça pourrait
peut-être se lire ainsi...
M. Trudel: II y a encore des programmes de discrimination
positive...
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre avait la parole,
M. le député. de Rouyn-Noran-da-Témiscamingue.
M. Côté (Charlesbourg): Ça pourrait se lire
comme suit, au deuxième alinéa: Ils doivent, en procédant
à cette cooptation, permettre de faire accéder au conseil
d'administration des personnes dont les compétences ou les
habiletés sont jugées utiles à l'administration des
établissements concernés, d'assurer au conseil d'administration
une meilleure représentativité de la composition socioculturelle,
ethnoculturelle, linguistique ou démographique de l'ensemble des usagers
desservis par l'établissement, et d'assurer une
représentativité équitable des sexes.
Le Président (M. Gautrin): Et d'assurer une
représentativité...
M. Côté (Charlesbourg):... équitable des
sexes.
Une voix: Est-ce qu'on est obligé de dire des deux
sexes?
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que ça
m'apparaît être le...
Le Président (M. Gautrin): Ha, ha, ha! C'est parfait.
M. Côté (Charlesbourg): Et, à ce
moment-là...
Le Président (M. Gautrin): Pas des orientations sexuelles,
mais des sexes.
M. Côté (Charlesbourg):... ce que ça permet,
c'est effectivement de renverser la tendance que nous connaissons maintenant
qui est davantage... Et la cooptation pourrait servir à ça.
M. Trudel: Donc, c'est assurer la représentation
équitable des hommes et des femmes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, et des sexes.
M. Chevrette: Pourquoi vous ne dites pas cela, des hommes et des
femmes?
M. Trudel: Des hommes et des femmes.
M. Côté (Charlesbourg): Ah, je n'ai pas... Des
femmes et des hommes. Tant qu'à avoir le respect, c'est aussi bien de
l'avoir.
Le Président (M. Gautrin): Des femmes et des hommes. On
laisse passer les femmes.
M. Trudel: D'accord avec ça.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Alors, voici un
sous-amendement à l'article 102. 1.
La Secrétaire:
Le Président (M. Gautrin): Pardon? Bien oui, bien oui...
Vous voulez... Vous pouvez sous-amender celui-là, chère
madame.
M. Trudel: vous voyez, m. le président, qu'il est toujours
utile, sinon nécessaire d'avoir une femme avec soi pour que ce soit bien
équilibré.
Le Président (M. Gautrin): Cher monsieur, je ne ferai pas
le débat sur l'utilité des femmes! Voyons, techniquement, on a un
amendement à déposer, on le sous-amende. Bon, alors, retirez donc
votre amendement et déposez celui-là, ça fera plaisir
à tout le monde.
M. Côté {Charlesbourg): O. K.
Le Président (M. Gautrin): J'aurais pu le faire pour lui,
pour le député, écoutez, on ne va pas s'enfarger dans les
fleurs du tapis!
M. Côté (Charlesbourg): On pourrait laisser le temps
à nos légistes de l'écrire et on reviendra pour
l'adopter...
M. Chevrette: C'est différent des miens.
Le Président (M. Gautrin): Alors, on suspend l'article
102. 1? Parfait. Alors, vous allez le réécrire en bon
français.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 103, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): C'est exactement ça,
l'article 103.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre désigne,
parmi les corporations visées au paragraphe 1° de l'article 68 et
qui sont propriétaires de tout ou partie des immeubles qui servent aux
activités de l'établissement, celles dont les membres de la
corporation peuvent, le cas échéant, participer à
l'élection des personnes visées au paragraphe 4° de l'article
96, 97 ou 99, selon le cas. "
Le Président (M. Gautrin): II y a un petit amendement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui
Le Président (M. Gautrin): Donnez-nous le petit
amendement, le bébé amendement!
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le Président.
Premièrement, remplacer, dans la cinquième ligne, les mots
"l'élection" par les mots "la nomination".
Le Président (M. Gautrin): Bien.
M. Côté (Charlesbourg): Deuxièmement,
ajouter, à la fin, l'alinéa suivant: "Le ministre doit, en
procédant à ces désignations, permettre aux corporations
concernées de préserver leurs droits, plus
particulièrement lorsque l'acquisition, la construction ou les travaux
exécutés sur les immeubles de ta corporation ont
été financés autrement que par des fonds provenant de
subventions du gouvernement ou de souscription publique et que ces
investissements n'ont pas fait l'objet de remboursement ou de
désintéressement. "
Le Président (M. Gautrin): Par rapport à l'initial,
vous avez supprimé "les membres".
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Gautrin): Parfait. Ça va?
M. Trudel: Le député de Joliette...
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Joliette, quelques commentaires sur les corporations?
M. Chevrette: Y vas-tu ou si j'y vais?
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue, on vous repasse la balle.
M. Chevrette: Oui, je vais y aller.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Joliette. C'est le baseball entre le premier but et le deuxième but.
M. Chevrette: Ce n'est pas le baseball; c'est un
échange.
M. Côté (Charlesbourg): Corporatif! M.Chevrette: Ce n'est pas corporatif.
Une voix: C'est une équipe, quoi! (17 h 45)
M. Chevrette: On a consulté beaucoup au sujet de cet
article. C'est quand même un des . articles importants du projet de loi,
dorénavant, parce qu'il y a une épuration de prévue. Il y
a un balai qui s'annonce à l'horizon. On ne sait pas si c'est une
tornade qu'il va y avoir ou si c'est tout simplement un ménage
décent, mais voici, en tout cas, ce que, nous, on pense. On pense que
c'est laissé beaucoup à la discrétion entière du
ministre. On ne connaît pas les intentions réelles. On a un
chiffre. Ce qu'on a discuté à date, c'est un chiffre. Il pourra
en rester tant. Mais, moi, avant d'argumenter, j'aimerais connaître les
critères qui vont aider le ministre à faire ce
ménage-là et je pourrai argumenter dépendant des
critères qu'il va donner.
M. Côté (Charlesbourg): Je ne sais pas si le
député de Joliette a l'amendement que nous avons
ajouté.
Le Président (M. Gautrin): Alors, je le lui transmets.
M. Côté (Charlesbourg): À ce moment-ci, je
pense qu'en le relisant ça donne le cadre dans lequel ça pourra
opérer. On dit: "Le ministre doit, en procédant à ces
désignations, permettre aux corporations concernées de
préserver leurs droits, plus particulièrement lorsque
l'acquisition, la construction ou les travaux exécutés sur les
immeubles de la corporation ont été financés autrement que
par des fonds provenant de subventions du gouvernement ou de souscription
publique et que ces investissements n'ont pas fait l'objet de remboursement ou
de désintéressement. "
Le Président (M. Gautrin): M. le député.
M. Chevrette: Ça, ça peut rassurer les
communautés, par exemple, ou les corporations qui ont investi une partie
de leurs biens oïl qui ont investi, en tout cas,. au cours de l'histoire;
même si elles ont des parties en subvention du gouvernement, elles
demeurent toujours éligibles.
M. Côté (Charlesbourg): Par exemple,
Marie-Clarac.
M. Chevrette: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): C'est 1 000 000 $ que M.
Duplessis a donnés pour la construction de Marie-Clarac, le reste
étant fourni par la communauté religieuse. Donc, on est dans une
situation où, même s'il y a eu une subvention gouvernementale,
comme il y a eu des investissements de la part de la communauté
religieuse, ça demeure une corporation propriétaire.
M. Chevrette: Bon. Moi, je pense que c'est quand même un
moment extrêmement sérieux, ça, dans l'histoire du
Québec que, du jour au lendemain, il y ait des corporations qui ont 20,
25 ou 30 ans qui vont disparaître de la "map". Il y a des valeurs
extrêmement grandes d'attachées à ces
corporations-là. Il y a du travail fantastique qui a été
fait par des êtres humains à travers ces années-là,
qui ont investi temps et énergie, souvent bénévolement,
pendant des décennies. Moi, dans un premier temps, je vous demande si
vous êtes prêt à introduire la notion de décret
gouvernemental et non pas faire à la western, au cowboy et dire par une
lettre que, demain matin, tu n'existes plus, point. Est-ce qu'on pourrait
d'abord introduire la notion que ça doit être fait par
décret gouvernemental?
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre.
M. Chevrette: Ça irait et ça pourrait se lire comme
suit.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le Président.
Je n'ai pas de...
M. Chevrette: l'article 103 du projet de loi 120 est
amendé par l'insertion, dans la première ligne du premier
alinéa, après le mot "désigne" des mots "par
décret".
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que vous l'avez
écrit?
M. Chevrette: On l'a écrit, monsieur.
Le Président (M. Gautrin): Vous êtes un
professionnel.
M. Chevrette: On n'est pas professionnel, on a de
l'expérience.
Le Président (M. Gautrin): C'est ça qui crée
le professionnel. Sur cet amendement...
M. Côté (Charlesbourg): II faudrait que ce soit le
gouvernement, pas le ministre.
M. Chevrette: Décret du gouvernement. Ajouter "du
gouvernement", j'accepte.
Une voix: Le gouvernement désigne...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est juste pour une
question de concordance. Ce n'est pas le ministre qui peut par décret,
c'est le gouvernement. Donc, on dit: Le ministre désigne...
M. Chevrette: Ah oui! La concordance. Par un décret du
gouvernement.
Le Président (M. Gautrin): Alors, le gouverr nernent
désigne. J'imagine que votre amendement
se lirait comme suit, soit de biffer le mot "ministre" et de le
remplacer par le mot "gouvernement" et d'ajouter après le mot
"désigne" les mots "par décret". C'est ça? Merci.
M. Chevrette: À l'article 103?
Le Président (M. Gautrin): À l'article 103, c'est
ça.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, moi,
je pense que c'est une question d'apporter toute la sécurité dans
la démarche. Je comprends l'objectif. D'ailleurs, si le ministre n'est
pas capable de défendre le décret ou de le faire passer dans
l'appareil gouvernemental, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Donc,
à partir de ce moment-là, c'est une sécurité pour
les corporations et je suis prêt à accepter ça.
Le Président (M. Gautrin): Bon! Alors, l'amendement est-il
adopte? Parfait.
Alors, maintenant on revient... Voici un petit amendement, un petit
bébé amendement à l'article 103. Adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Attendez un petit peu.
Le Président (M. Gautrin): Non, non, excusez-moi.
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, ce que
recherche, M. le Président, pour bien se comprendre, sinon on sera
obligé de rouvrir des articles qui ont déjà
été adoptés, le député de Joliette, c'est un
décret gouvernemental. Effectivement, je pense que ça pourrait
être: Le ministre, avec l'approbation du gouvernement et là
ça vise le décret. Alors, c'est un libellé qui est plus
normal à ce moment-ci: Le ministre, après approbation du
gouvernement, donc, désigne parmi les corporations visées.
À ce moment-là, on serait plus conforme à l'esprit de ce
que soulevait le député de Joliette et je pense que sur le plan
fonctionnel ce serait plus facile.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Alors, on fait une
nouvelle rédaction de l'amendement du...
M. Chevrette: Oui, mais ce n'est pas nécessaire d'appeler
ça un sous-amendement. On va l'intégrer, puis...
Le Président (M. Gautrin): Vous l'intégrez à
l'intérieur? Bon. Alors, vous retirez votre sous-amendement, M. le
député de Joliette?
M. Chevrette: Ou bien on l'écrit: Le ministre,
après approbation du gouvernement...
Le Président (M. Gautrin): Vous l'écrivez tel qu'il
a été écrit et M. le ministre enterre alors le
sous-amendement.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Vous allez m'envoyer un petit
papier, parce qu'on commence à se perdre dans les papiers,
là.
M. Côté (Charlesbourg): Le ministre, après
approbation du gouvernement, désigne parmi les corporations
visées au paragraphe 1°, ainsi de suite.
Le Président (M. Gautrin): Parfait.
M. Chevrette: L'approbation suppose un décret. C'est
ça?
M. Côté (Charlesbourg): Donc, ça suppose un
décret et, à ce moment-là, ça protège tout
le monde, je pense, et ça oblige à faire un exercice public et
plus visible que la simple décision d'un ministre. Point.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
M. Trudel: Vous employez le bon mot. Ma question était
là-dessus. Vous dites: Ça oblige à faire une espèce
de débat public, une connaissance publique, mais le décret ne
fait-il pas l'objet d'une prépublication?
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais ce que je
comprenais, c'est que la démarche du député de Joliette
visait l'approbation gouvernementale. Ce ne sera pas le fait uniquement de la
volonté d'un ministre qui est assis dans son fauteuil et qui
décide aujourd'hui...
M. Chevrette: Mais est-ce que c'est automatique que "après
autorisation du gouvernement" il signifie un décret?
M. Trudel: C'est un décret?
M. Chevrette: Automatiquement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça.
M. Chevrette: Pour moi, la notion, c'était qu'il y a des
gens qui peuvent faire des lobbies, avoir le temps, puis... Est-ce qu'il y a un
droit d'appel dans ça? C'est ça fondamentalement qu'on ne sait
pas.
M. Côté (Charlesbourg): Non, il n'y en a pas de
prévu.
Le Président (M. Gautrin): Pas de droit d'appel?
M. Chevrette: Mais est-ce qu'il y a un droit d'appel? Est-ce que
vous ne pensez pas qu'elles auraient droit à un appel?
Mme Demers (Laurence): Le ministre n'est pas obligé de
désigner toutes les corporations propriétaires en même
temps.
M. Chevrette: Non, je comprends.
Mme Demers: Le ministre pourrait faire adopter un décret
pour désigner certaines corporations propriétaires. Ça
n'empêche pas les autres de demander à être reconnues.
M. Chevrette: Ce n'est pas ma question. Celui qui est
désigné comme ne faisant pas partie, parce que vous l'avez
catalogué, je suppose, dans une catégorie, supposons qu'ils ont
eu une partie de souscription publique et une partie qui vient de leur avoir
propre, une partie de bénéfices sur administration saine, puis
qu'ils ont eu des surplus - on appelle ça l'avoir propre - puis qu'ils
l'ont injecté dans leur bâtisse, mais on a dit: Ah, vous avez eu
des souscriptions publiques, donc, vous n'êtes plus une corporation au
sens de la présente loi, ont-ils un droit d'appel?
Mme Demers: Ceux qui n'ont pas été
désignés? Ils peuvent demander au ministre d'être
désignés.
M. Chevrette: Oui. Ils peuvent demander, mais ce n'est pas un
droit d'appel. Ils peuvent supplier le ministre et dire: Vous ne m'avez pas
reconnu, mais il n'y a pas de droit d'appel. Si vous êtes prêt
à leur donner un droit d'appel? C'est ça la question.
M. Trudel: S'il y en a de désignés, effectivement,
il y en a d'exclus, voyons.
M. Chevrette: Je vous donne un exemple concret. Pas concret, je
ne nommerai pas... Il y a des institutions qui vont dire: On s'est,
bâties avec les subventions de l'État mais, depuis lors, on a
injecté x millions de dollars, parce qu'on a fait des agrandissements,
on a fait du réaménagement, on a fait... Puis il y en a de
ça. Il y en a qui sont allées en souscription publique. Par
exemple, il y a eu des dons par testament. Une dotation d'un particulier
à une institution, ce n'est pas le gouvernement qui a payé,
ça vient du public au sens large, mais, si ça n'avait pas
été telle soeur qui connaissait bien tel gars ou telle femme, il
n'y aurait pas eu de dotation. Ça devient un avoir de la
collectivité, de la communauté ou de la corporation. Est-ce
qu'elles ont droit d'appel si vous ne les désignez pas?
M. Côté (Charlesbourg): J'essaie de voir ce qui est
recherché, parce qu'il me paraît y avoir deux choses à ce
moment-ci. Dans un premier temps, tel qu'il était libellé,
c'était le ministre qui décidait. Donc, c'est fini, tu es
informé la journée même ou le lendemain par une lettre puis
c'est fini. On a dit: Au moins, ça prend un peu plus de transparence; on
a dit: Bon, parfait, par approbation gouvernementale. On se donne un
mécanisme de décret qui, lui, est un mécanisme plus formel
qui, au moins, oblige d'aller devant des pairs, au Conseil des ministres, pour
ces décisions-là. Ça ne règle pas le
problème de quelqu'un qui serait exclu puis qui ne serait informé
que par après, sans mécanisme d'appel. Donc, il faut que ce soit
porté à sa connaissance. Et c'est là que je dis, il y a
peut-être deux approches que je perçois dans votre intervention.
La publication du décret ou une prépublication, donc il va de
l'information à l'individu et c'est lui donner du temps avant la
publication, un peu comme on a avec les règlements. Ça, c'est une
première chose, la deuxième étant le mécanisme
d'appel, parce qu'il me paraît y avoir deux choses.
M. Chevrette: C'est correct, ce que vous dites, mais il y a plus
que ça. Même si vous affichez pour lui dire: Dans un mois, si tu
ne m'as pas convaincu, je te libère de ton statut de corporation,
propriétaire... À partir de là, l'individu - après
que vous avez publié, vous vous essuyez les mains puis vous dites:
Gigote si tu veux - a-t-il un pouvoir d'appel, une instance devant laquelle il
peut faire des représentations? Parce qu'il va être obligé
d'y aller par le civil en injonction. Il n'y a pas d'arbitrage de prévu,
par exemple. C'est délibéré, c'est voulu ou bien si on
veut laisser aux gens au moins le pouvoir de se défendre?
M. Côté (Charlesbourg): O. K. Donc,
évidemment, dans la mesure où il y a un décret, il va
finir par être connu. Le mécanisme d'information, à ce
moment-là, prépublication et publication, ce n'est pas ça
qui est l'objet principal, c'est davantage de dire: Est-ce que quelqu'un,
quelque part, peut appeler d'une décision qui serait rendue puis qui
peut être injuste, compte tenu de la connaissance des faits? À ce
moment-là, il faut au moins donner la possibilité à ces
gens-là de venir, parce que ce dont il s'agit, à ce moment-ci,
c'est du droit de veto sur les immobilisations. C'est ça qu'ils ont,
actuellement, plus, évidemment, ce qui en découle, les trois
membres au conseil d'administration. C'est ça dont il est question.
La corporation peut toujours exister, elle, légalement, se donner
d'autres objectifs et dire: On est davantage voués, nous autres,
à recueillir des fonds et à continuer de supporter l'oeuvre d'une
autre manière, sans avoir de droit de veto sur les immobilisations et
sans avoir de participation au conseil d'administration, en termes de
portrait.
Ce que je comprends ici, c'est que, quand on est dans 103, on dit:
Ajouter, à la fin de l'alinéa suivant: "Le ministre - avec les
amendements qu'on a faits - doit, en procédant à ces
désignations, permettre aux corporations concernées de
préserver leurs droits, plus particulièrement lorsque
l'acquisition, la construction ou les travaux exécutés sur les
immeubles", ainsi de suite. Donc, ça, c'est la reconnaissance, ce n'est
pas l'exclusion. Mais, du fait de la reconnaissance, il y a une exclusion
quelque part...
M. Chevrette: Automatique.
M. Côté (Charlesbourg):... d'où doit
découler un appel. Et ce n'est pas nécessairement là que
l'appel, je pense, devrait intervenir, mais trouver un endroit où
l'appel doit venir.
M. Chevrette: Mais la reconnaissance ne parle pas d'une
façon explicite d'une non-reconnaissance. Si vous avez le pouvoir de
reconnaître, ça veut dire par le fait même que vous avez le
pouvoir d'exclure:
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Et, à ce moment-là, il n'y a pas,
à moins que j'aie mal lu, d'article qui parle de droit d'appel, puis
ça m'apparaît important. (18 heures)
M. Côté (Charlesbourg): Je comprends. On pourrait -
et ce n'est pas mal intentionné, mais, à l'occasion, mal
informé - prendre une décision qui léserait des gens.
Évidemment, il y aurait toujours la possibilité de se faire
reconnaître à nouveau, mais c'est bien compliqué. Il y a
des droits qui peuvent se perdre, et des droits légitimes. Je pense
qu'il faut examiner la possibilité de créer, quelque part, un
appel.
M. Chevrette: Je vais plus loin dans mon raisonnement, M. le
Président. Il peut y avoir une partie ou une corporation, à un
moment donné, même si elle a été
subventionnée pour toute la bâtisse, il se peut que, pour un
service spécifique à l'intérieur de
l'établissement, il y ait eu un investissement, assez d'envergure - 400
000 $, 500 000 $, je ne sais pas, moi - par une corporation. Là, la
reconnaissance, à toutes fins pratiques, pour continuer à
oeuvrer, c'est la reconnaissance du droit de propriété que vous
leur reconnaissez par l'article 103, tel qu'amendé. Si c'est la
reconnaissance du droit de propriété, le droit de
propriété n'est pas nécessairement sur un tout, il peut
être sur une partie. Et la façon dont est libellée votre
proposition, ça pourrait donner lieu à des indemnités de
départ, de retrait, dues à une partie d'immobilisation qui aurait
été faite par une corporation. Vous savez comment marchait le
système avant? Pas d'autorisation trop trop pour partir des choses. Vous
le savez vous-mêmes. Il y a des ailes complètes qui se sont
bâties sans approbation préalable, avant la loi sur la
santé, comme ça fonctionnait. si on ne donne pas le minimum
d'appel aux corpos...
M. Côté (Charlesbourg): Mais l'objectif fondamental,
pur, très pur... Évidemment, on pourra se faire dire demain
matin: Vous, M. le ministre, pas de problème avec vous, c'est ceux qui
vont vous suivre. Ils disent ça à tous les ministres, ça
fait que, évidemment, c'est toujours vrai. Ce n'est pas, d'aucune
manière, pour exclure ceux qui, effectivement, ont contribué sur
le plan financier. C'est pour les maintenir. C'est ça, l'objectif
fondamental de cet article. Ce n'est pas pour exclure, c'est pour maintenir
ceux qui ont effectivement participé sur le plan financier. Pour que ce
soit bien clair, ceux qui d'aucune manière n'ont participé aux
immobilisations, aujourd'hui, se retrouvent dans une situation de droit de veto
auprès d'un conseil d'administration. Et, là comme ailleurs, il y
en a des haïssables. Et finalement, il y a 10 ou 11 gars, ou femmes, qui,
à un moment donné, ont formé une corporation, parce que
c'était la méthode à l'époque, sans immobilisation,
qui créent des embêtements dans plusieurs cas au niveau du conseil
d'administration. Mais sur le plan des...
M. Chevrette:... ou bien des ethnoculturels.
M. Trudel: Mais là ce n'est pas tout à fait juste
de dire qu'ils jouiraient dorénavant, dans la formation, d'un droit de
veto au conseil d'administration parce qu'ils pourraient faire partie du groupe
qui nommerait au maximum trois personnes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, la corporation. Mais
qu'ils nomment trois personnes qui vont être au conseil d'administration
et qui ont un droit de veto sur les immobilisations. C'est le cas actuellement.
Une corporation propriétaire a droit de veto.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Je prends mon foyer, chez
nous, comme exemple, où ça a été des fonds publics
"all the way" et les gens de la corporation actuelle peuvent, en n'importe
quelle circonstance, apposer leur droit de veto sur les immeubles qui ont
été payés en totalité par l'État.
M. Trudel: Oui
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce que le droit de
veto fait référence à l'article 137.
M. Trudel: Parce que, là, il y a deux choses.
M. Chevrette: Mais je pense que vous avez... Vous parlez de droit
de veto. Pour quelqu'un qui n'est propriétaire de rien, c'est
prohibitif. Comme c'est prohibitif à mon point de vue, parce que, si tu
veux régler ton problème au niveau du droit de veto d'un
établissement, tu risques de créer un préjudice parce
qu'ils n'ont pas droit d'appel.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. M.
Chevrette: C'est ça que je veux dire.
M. Côté (Charlesbourg): Correct. Je suis d'accord
avec le droit d'appel. Il faut qu'il y ait un appel quelque part au-delà
de l'approbation par décret du geste qui va être posé. Et
ça, moi, je suis d'accord avec ça.
M. Chevrette: Le gouvernement pourrait décider deux
choses. Vous pourriez continuer, M. le ministre, à vouloir les exclure
pareil, mais il y a un droit qui leur dit: Plaidez devant... Faites vos
revendications; si c'est 200 000 $, ou si c'est 50 000 $, ou si c'est 25 000 $
pour...
M. Côté (Charlesbourg): Une compensation.
M. Chevrette: Qu'il y ait un genre de mécanisme.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. D'ailleurs, prenons un
exemple. On pourrait se retrouver dans une situation où l'Institut des
sourds à Charlesbourg ou une corporation propriétaire qui origine
des Clercs de Saint-Viateur...
Une voix: Exact.
M. Côté (Charlesbourg):... origine des clercs de
saint-viateur et est une corporation propriétaire qui fait autre chose,
o. k., en complicité avec la fondation et la corporation parce que c'est
à peu près les mêmes gens et ils ont des missions. par
exemple, ils ont mis sur pied et supporté sur le plan financier des
interprètes. il n'y a rien qui dit qu'éventuellement, eux, ne
disent pas: oui, nous autres, on voudrait avoir une compensation pour se
retirer comme corporation, 500 000 $. ces 500 000 $ là, on vous le dit
tout de suite, vont aller dans le renforcement de la mission qui nous est
dévolue comme fondation de l'institut des sourds, qui serait de fournir
des interprètes aux malentendants qui ont besoin, dans le système
de santé, d'interprètes et d'accompagnement pour effectivement
être entendus et bien compris là où ils vont. alors, c'est
le genre de situations dans lesquelles...
M. Chevrette: Exact. Vous ne voudriez pas l'introduire là
cependant si j'ai bien compris?
M. Côté (Charlesbourg): Non, je pense que ce n'est
pas nécessairement la place où il faut le faire.
Le Président (M. Gautrin): Mais vous allez suspendre
l'article 103.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
Le Président (M. Gautrin): On suspend l'article 103, oui?
Encore et sur cet article-là?
M. Trudel: oui, avant de le suspendre parce que... l'article 103,
ça vise à désigner les corporations qui participeront
éventuellement au regroupement pour nommer au maximum trois personnes au
conseil d'admjnistration. c'est ça, l'objet principal. .
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas demain.
M. Trudel: O. K.
M. Côté (Charlesbourg): Il faut bien se comprendre,
il va y en avoir pas mal. Ce n'est pas la priorité numéro un.
Mais il faut au moins, quand on fait la loi, se donner le pouvoir.
M. Trudel: Là, vous les désignez et rendu à
l'article 137...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel:... votre désignation va servir à un
autre motif...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel:... un autre motif, c'est qu'à l'article
137...
M. Côté (Charlesbourg): Droit de veto.
M. Trudel:... vous leur retirez le droit de veto.
M. Côté (Charlesbourg): Non, on le donne.
M. Trudel: Mais vous disiez tantôt: Actuellement, il y a
des corporations qui peuvent empêcher tout conseil d'administration
d'établissement de faire...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais c'est toujours par
l'exclusion.
M. Trudel:... une modification.
M. Côté (Charlesbourg): Ceux qui sont exclus,
forcément, au point 137. Oui, oui.
M. Trudel: Bon. Vous leur retirez cela.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! C'est parce
que... Quand je regarde la dynamique de l'article 103, c'est: vise à
reconnaître. Donc, dans la logique, c'est l'article 137 qui leur
reconnaît le droit de veto.
M. Trudel: Oui, oui, mais...
M. Côté (Charlesbourg): Donc, vous, si vous me
parlez...
M. Trudel:... si ça été reconnu, il a
les...
M. Côté (Charlesbourg):... de l'exclusion de...
M. Trudel: Excusez-moi, mais s'il y a des reconnus, excusez-moi,
mais il y a des "clairés". N'est-ce pas?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: et même pour les reconnus, le droit de veto peut
s'exercer aux deux tiers à l'article 137, deux tiers des membres de la
corporation.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: N'est-ce pas?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Actuellement, ça prend l'autorisation du
conseil d'administration de la corporation visée. Là, pour les
reconnus, c'a en prendrait les deux tiers. Bien oui, mais c'est ce que vous
dites à l'article 137. Si elle est désignée, elle est donc
membre du conseil d'administration. Avant que le membre du conseil
d'administration de rétablissement touche à des immeubles ou
à une partie des immeubles...
M. Côté (Charlesbourg):... membre d'une
corporation.
M. Trudel: les membres de la corporation doivent, aux deux tiers,
dire oui. actuellement, la corporation doit dire oui. actuellement, une
corporation qui est propriétaire, là...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel:... quand tu touches à son immeuble, il faut
qu'elle dise oui quelque part?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: O. K. Elle doit dire oui à 50 plus 1,
j'imagine?
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, ce qu'on
fait, si on comprend bien, actuellement, ce que je comprends, ce n'est pas dans
la loi. Donc, l'accord peut signifier 50 % plus 1. Comment? Oui. Alors, on se
retrouve, dans l'article 137, quand on parle des deux tiers... C'est qu'on
renforce le pouvoir de la corporation en parlant des deux tiers. Donc,
ça exige encore davantage d'accords de la corporation pour être
capable d'aliéner.
Une voix:...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Donc, c'est un
renforcement. À partir du moment où on dit: on
désigne...
M. Trudel: Qu'est-ce que vous trouviez embêtant
tantôt? Vous disiez: On peut tout bloquer. Là, on renforce, vous
le dites.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais... M. Trudel:
Vous venez de le dire.
M. Côté (Charlesbourg): c'est pour des vraies.
M. Trudel: On le renforce.
M. Côté (Charlesbourg): Ça ne me
dérange pas pour les vraies. Pour les vraies corporations
propriétaires, qu'elles aient ce pouvoir-là renforcé, je
suis d'accord avec ça.
M. Trudel: Et pour les autres?
M. Côté (Charlesbourg): Et pour les autres qui ne
sont pas de vraies corporations propriétaires, à ce
moment-là...
M. Trudel: II va leur rester quoi, ces autres corporations?
M. Côté (Charlesbourg): ii va leur rester, dans la
logique dont on parle, une décision qui est d'abord gouvernementale, qui
n'est pas ministérielle, donc un décret rendu public avec un
droit d'appel qu'on retrouvait où là...
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg):.. avec un droit d'appel
suite à cette décision au cas où aurait
échappé de l'information aux décideurs.
M. Chevrette: S'ils sont capables de faire la preuve...
M. Côté (Charlesbourg): La preuve... C'est
ça.
M. Chevrette:... qu'ils ont injecté des sommes en
immobilisation...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça... Ils
seraient, au sens de la loi, de véritables corporations
propriétaires.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? Est-ce qu'on peut
suspendre l'article 103?
Une voix: Juste 30 secondes.
Le Président (M. Gautrin): Non? Alors, on échange
encore sur l'article 103. On va le suspendre dans un instant.
Voulez-vous qu'on suspende la séance?
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, je
pense qu'on peut suspendre l'article 103. On y reviendra. Je pense que
ça ne lie personne. Sur le plan du fond, on s'est pas mal entendus.
Le Président (M. Gautrin): Alors, ça va? M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Gautrin): On suspend l'article 103?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. On pourrait revenir
à 102. 1.
Le Président (M. Gautrin): Alors.
M. Côté (Charlesbourg): Avec votre permission, on
pourrait régler ça tout de suite.
Le Président (M. Gautrin): parfait. alors, nous suspendons
103 et nous revenons à 102. 1 avec une nouvelle version. vous retirez
l'ancienne, si je comprends bien.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça Le
Président (M. Gautrin): Parfait.
M. Côté (Charlesbourg): ça se lirait comme
suit, m. le président: ii doit... on va lire au complet: "une fois
complétées les élections et nominations des personnes
visées aux articles 101 et 102, celles-ci doivent, dans les 30 jours
suivants, procéder à la cooptation prévue au paragraphe
8°. de l'article 96 ou de l'article 97, au paragraphe 6° de l'article
98 ou au paragraphe 7° de l'article 99, selon le cas.
Ils doivent, en procédant à cette cooptation, permettre de
faire accéder au conseil d'administration les personnes dont les
compétences ou les habiletés sont jugées utiles à
l'administration des établissements concernés, d'assurer au
conseil d'administration une meilleure représentativité de la
composition socioculturelle, ethnoculturelle; linguistique ou
démographique de l'ensemble des usagers desservis par
l'établissement et d'assurer une représentation la plus
équitable possible des femmes et des hommes. "
Je pense, à ce moment-là, que ça rejoint nos
préoccupations de tout à l'heure, qui sont plus d'ordre
général, mais qui sont quand même là comme
indications.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? Est-ce qu'il y a
des commentaires sur cette nouvelle version de 102. 1?..: Que je vous donne,
chère madame.
M. Côté (Charlesbourg): C'est le plus
équitable possible.
M. Trudel: Équitable? Ça ne dit pas 50-50,
équitable! Ça veut dire chercher à la
représentation... Parce que le premier libellé que nous avions
tantôt - j'aurais bien dû le prendre en note...
M. Côté (Charlesbourg): On avait "une
représentation équitable" tantôt... D'assurer une
représentation équitable.
On me dit que la représentation équitable, ça
pourrait vouloir dire 52, alors que plus équitable, tu tiens compte d'un
certain nombre de choses. Ce que j'ai compris tantôt, c'est l'intention
qu'on doit y donner, le message qu'on donne, qu'il doit y avoir plus de femmes
aujourd'hui qu'il y en a.
Le Président (M. Gautrin): Ou plus d'hommes, le cas
échéant.
M. Côté (Charlesbourg): Ou plus d'hommes, le cas
échéant...
Le Président (M. Gautrin): Bon. Alors, je considère
que 102. 1, dans sa nouvelle version, est adopté. Adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
une voix: 104? .
Le Président (M. Gautrin): Alors, je passe à...
M. Chevrette: pour moi, en ce qui me concerne, c'est sur division
à cause de...
Le Président (M. Gautrin): J'ai compris que...
M. Chevrette:... la bouffée de fièvre que j'ai
faite tantôt...
Le Président (M. Gautrin):... 102 était
adopté sur division, compte tenu des remarques
sur les ethnoculturels. Merci.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 104... Le
Président (M. Gautrin): L'article 104.
M. Côté (Charlesbourg): "Si l'élection ou la
nomination d'un membre en vertu de la présente sous-section n'a pas
lieu, la régie régionale fait la nomination. "
Le Président (M. Gautrin): Est-ce qu'il y aurait des
problèmes là-dessus? Est-ce que vous êtes prêts a
passer au vote ou vous avez des commentaires?
M. Chevrette: 104?
Le Président (M. Gautrin): Sur 104. Pas de
commentaires?
M. Chevrette: Pour faire la nomination c'est dans quel
délai?
Le Président (M. Gautrin): Ah! Ha, ha, ha!
Je savais qu'il y avait un commentaire. Non. Non. C'est bien. Non. Non.
C'est bon. C'est bon.
M. Chevrette: Bien écoutez, j'ai des questions. On est en
train de rédiger une loi, on voudrait savoir ce qu'on veut faire dire
après.
M. Côté (Charlesbourg): Je ne sais pas quelle est la
pratique aujourd'hui, mais c'est exactement le libellé de l'article
actuel.
M. Chevrette: Oui, c'est possible, mais c'est parce qu'il y en a
pour qui ça traîne, M. le ministre. Il y a des nominations qui
traînent pendant 7, 8, 10 mois; c'est pour ça qu'on questionne.
Pas parce que, aujourd'hui, c'est mal fait et qu'on reproche à la loi
d'aujourd'hui d'être mal faite; on est en train d'en refaire une. On la
bonifie.
Le Président (M. Gautrin): C'est bien. Alors, question:
Dans quel délai?
M. Côté (Charlesbourg): Dans les trois mois,
sûrement.
M. Chevrette: Parce qu'on doit procéder. Surtout que c'est
la régie qui le nomme, là. Jusqu'à temps qu'ils aient
trouvé leur modèle parfait, pourrait-on leur demander de faire
ça dans des délais raisonnables, en disant par exemple, dans les
trois mois qui suivent, je ne sais pas, dans les deux mois, dans les 30 jours?
Je ne sais pas, moi, mais il me semble que la régie n'a aucune raison de
ne pas procéder à la nomination, surtout que c'est des
clientèles spécifiques, ça.
M. Côté (Charlesbourg): Moi, je pense que trois mois
seraient un délai raisonnable.
M. Chevrette: Je me demande si ce n'est pas trop long, à
part ça. Vous autres?
Le Président (M. Gautrin): Bon. Mais écoutez,
là! Vous m'avez suggéré les trois mois...
M. Chevrette: Deux mois...
Le Président (M. Gautrin): Ha, ha, ha! Deux mois et demi,
c'est encore mieux.
M. Chevrette: Dans les 60 jours qui suivent.
M. Côté (Charlesbourg): Dans les 60 jours qui
suivent.
M. Chevrette: Ça a de l'allure.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Alors, vous
m'écrivez une petit texte pour... une proposition d'amendement,
là?
M. Chevrette: L'élection, si elle ne se fait pas, c'est la
régie qui nomme. Donc, dans les 60 jours suivant la journée
prescrite d'élection...
Le Président (M. Gautrin): Bien oui. Parce qu'il faut
qu'il y ait une date pour les 60 jours, hein?
M. Chevrette: C'est serré... Qui suivent la journée
d'élection prescrite? Non?
Le Président (M. Gautrin): Bien, alors, écoutez.
Écrivez-moi quelque chose, là.
M. Chevrette: C'est parce que la journée
d'élection, je comprends pour certaines catégories, ça
peut être avant l'élection du conseil comme telle. Or, il y a un
petit problème, je comprends, là. C'est-à-dire que, pour
des catégories spécifiques, ils peuvent être élus un
mois avant l'élection du conseil. Bien, je pense que la régie va
être formée; c'est dans les 60 jours de l'élection du
conseil de la régie, parce qu'ils ne pourraient pas lui donner avant;
ils n'existent même pas, dans un premier temps.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Alors, est ce qu'il y a
une proposition d'amendement? Non?
M. Chevrette: À moins qu'il y ait quelque chose.
Le Président (M. Gautrin): Vous voulez suspendre 104?
Une voix: Non. Non.
Le Président (M. Gautrin): Alors, vous avez
des suggestions? Bon.
M. Chevrette: Que proposeriez-vous? Le Président (M.
Gautrin): Caucus...
M. Chevrette: Dites-nous le; nous, on est fidèles...
Le Président (M. Gautrin): Pourquoi 60, ce pourrait
être 58?
M. Côté (Charlesbourg): Dans les 60 jours de la date
d'élection ou de nomination.
M. Trudel: C'est-à-dire, c'est 60 jours après
rassemblée publique, parce qu'il faut se référer à
une catégorie, là... C'est parce que les autres...
M. Chevrette: II faudrait arriver quelque part. Ce pourrait
être dans les 60 jours de la... Moi, en tout cas, j'aurais une
formule...
M. Côté (Charlesbourg): De la vacance...
M. Chevrette:... dans les 60 jours de la vacance.
Le Président (M. Gautrin): Oui, écoutez, on va
suspendre deux minutes, puis vous allez trouver une rédaction.
Une voix: En fait il y a trois choses...
Le Président (M. Gautrin): Alors, je suspends pour deux
minutes.
(Suspension de la séance à 18 h 21)
(Reprise à. 18 h 23)
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre, vous avez
pensé, et trouvé une solution?
M. Côté (Charlesbourg): L'article 104 se lirait
comme suit...
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Côté (Charlesbourg): "Si l'élection ou la
nomination d'un membre en vertu de la présente sous-section n'a pas
lieu, la régie régionale fait la nomination dans les 60 jours de
la date prévue pour l'élection ou la nomination. "
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que vous avez une petite
écriture?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le
Président.
Une voix: On fait le papillon, là.
Le Président (M. Gautrin): Vous l'écrivez, vous
récrivez. Alors, est-ce qu'il y a des commentaires sur le texte?
M. Trudel: La date prévue pour la nomination des membres
représentant les comités d'usagers. Il n'y a personne qui va
savoir ça. Ce qu'on va dire, on va dire au comité des usagers:
Désignez-nous deux membres, en vertu de la mécanique qu'on a vue
auparavant. Il n'y a pas de date prévue. Moi, je pense, M. le
ministre...
M. Côté (Charlesbourg): C'est au mois d'octobre, au
mois de septembre...
Le Président (M. Gautrin): Vous avez fixé une
date.
M. Trudel: On l'a fixée tantôt, à
l'amendement...
Le Président (M. Gautrin): Grâce à votre
vigilance.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, la date ultime peut
être 60 jours de la fin de septembre, donc à la fin de
novembre.
Une voix: Le pire qu'il pourrait aller, c'est après...
M. Trudel: Je comprends, mais... Une voix: Octobre,
novembre...
M. Trudel: Même pendant septembre, soit la régie ou
l'établissement ne dira pas au comité des usagers, à telle
date vous devez choisir vos réprésentants. On va dire au
comité des usagers...
M. Côté (Charlesbourg): En septembre.
M. Trudel:... en septembre, donnez-nous, envoyez-nous les noms de
deux représentants qui siégeront au conseil d'administration.
Parce que tantôt, sur le plan légal, si on a une contestation,
ça va prendre une date de référence et, là, on n'en
aura pas, de date de référence.
M. Côté (Charlesbourg): C'est septembre, c'est le
mois de septembre. Donc, 60 jours après, c'est octobre et novembre,
à la fin de novembre, c'est fini.
Le Président (M. Gautrin): Fin novembre, 1 er
décembre, non? Ça va?
Ah, l'articulet qui arrive, merci, madame. Ça ne marche pas,
ça marche?
M. Côté (Charlesbourg):... Non, non, mais, dans les
vacances, c'est un autre article.
M. Trudel: Ma prétention. là-dessus, c'est est-ce
qu'on s'entend pour que la dernière étape de nomination, ce sera
la date fixée pour l'assemblée publique qui peut être au
plus tard le 31 octobre?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Alors, si nous disions 60 jours après la tenue
de l'assemblée publique visant à désigner les personnes de
la catégorie 1. C'est parce que ça te fait un délai fixe.
Ça te fait une poignée fixe.
M. Côté (Charlesbourg): Moi, tout ce que j'ai voulu,
c'est ramasser le 60 jours qui est parti à 90, qui est rendu à
60, pour qu'on le mette dedans pour qu'il y ait une étape, une date,
à un moment donné...
Le Président (M. Gautrin): Mais on peut mettre...
M. Côté (Charlesbourg):... pour que ça ne
traîne pas.
Le Président (M. Gautrin): Mais on peut mettre une date le
premier décembre?
M. Côté (Charlesbourg): Aucun problème avec
ça.
Le Président (M. Gautrin): Si vous mettiez le premier
décembre...
M. Côté (Charlesbourg): Premier décembre,
ça fait 30 jours.
M. Chevrette: Je pense qu'il y a une distinction entre une
réélection et une première élection. C'est
ça qui est embêtant aussi.
Le Président (M. Gautrin): Mais si vous mettiez le premier
décembre...
M. Chevrette: Mais c'est parce que, avant, effectivement, ils
peuvent se réunir deux mois d'avance.
Le Président (M. Gautrin): Premier janvier
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Mais
ça peut être effectif...
Le Président (M. Gautrin): Bon.
M. Côté (Charlesbourg):... le premier janvier, c'est
notre 60 jours que vous cherchez, pas le premier décembre.
Le Président (M. Gautrin): Oui, premier janvier.
M. Chevrette: Ouais et c'est quel article qui va parler des
vacances?
M. Côté (Charlesbourg): 112 M. Chevrette:
112.
Le Président (M. Gautrin): Alors, est-ce que.. Pour
l'instant, écoutez, j'ai techniquement un amendement devant moi qui se
lit:..
M. Côté (Charlesbourg): Ça pourrait...
Oui.
Le Président (M. Gautrin): Dans les 60 jours de la date
prévue pour l'élection ou la nomination, selon le cas Est-ce que
vous le retirez, M. le ministre?
M. Côté (Charlesbourg): Attendez un petit peu. On va
essayer de se comprendre, là. Ce qui est recherché, c'est 60
jours après l'assemblée publique.
Le Président (M. Gautrin): C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Bon Au plus tard le premier
janvier de l'année suivante
M. Trudel: Bien, moi, je pense qu'on rejoint tous les objectifs
avec ça.
Le Président (M. Gautrin): Alors, vous voulez ajouter
ça? Alors, vous retirez votre amendement?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Vous m'en refaites un autre,
là.
M. Côté (Charlesbourg): Au plus tard le premier
janvier de l'année suivante.
Le Président (M. Gautrin): Alors, donnez m'en un
écrit parce que... Alors, vous m'en faites un autre.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
Le Président (M. Gautrin): Moi, je voudrais un petit
texte, un articulet, mignon. Alors, 104 se lirait comment maintenant? Qu'est-ce
que vous déposez là? Si l'élection ou la nomination d'un
membre en vertu de la présente sous-section n'a pas lieu, la
régie régionale fait la nomination...
M. Côté (Charlesbourg): Au plus tard...
Le Président (M. Gautrin):... au plus tard
M. Côté (Charlesbourg):... fait la nomination
au plus tard le premier janvier de l'année suivante.
M. Chevrette: Ça fait 72.
Le Président (M. Gautrin): C'est ça. Alors, au plus
tard le premier janvier de l'année suivante.
M. Côté (Charlesbourg): Ah...
M. Trudel: Non, ça...
Le Président (M. Gautrin): Ça ne va pas?
M. Trudel:... si, c'est avant.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. C'est parce que,
évidemment, il faudrait faire référence à
l'année des élections...
M. Trudel: Bien, c'est ça.
M. Côté (Charlesbourg):... alors, on pourrait mettre
le 31 décembre...
M. Trudel: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Le 31 décembre.
M. Chevrette: Delà même année.
M. Trudel: Parce que sans ça, si...
Le Président (M. Gautrin): Le 31 décembre de
l'année. Ça marche? Alors, c'est ça, le jour de la
Saint-Sylvestre.
M. Trudel: Ça lui ressemble.
Une voix: Tout le monde est d'accord, là?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Trudel: De l'année où est tenue... Ce qui dit
ça..
Le Président (M. Gautrin): Alors, vous l'avez
écrit? Non? Est-ce que ça satisfait vos objectifs?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que c'est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Est ce que c'est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Oui
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Bien, on va attendre le
texte. On le considère comme adopté et nous suspendons nos
travaux jusqu'à 20 heures ce soir, même salle, même poste.
Merci. Oh! Attendez un instant, c'est l'amendement qui est adopté,
j'imagine que 104 tel qu'amendé est adopté aussi?
M. Trudel: Aussi.
Le Président (M. Gautrin): Enfin, je reviendrai
peut-être là-dessus.
(Suspension de la séance à 18 h 30)
(Reprise à 20 h 11)
Le Président (M. Williams): La commission des affaires
sociales reprend ses travaux.
Une voix: Nous étions à l'article 105.
Le Président (M. Williams): Oui, nous avons adopté
l'article 104, tel qu'amendé. On est rendu à l'article 105. M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): "Toute personne
intéressée peut présenter devant la Commission des
affaires sociales une requête en contestation ou annulation de toute
élection tenue en vertu de la présente sous-section. La
Commission peut confirmer ou annuler l'élection, ou déclarer une
autre personne dûment élue. Quand la Commisson annule
l'élection d'un membre sans déclarer une autre personne
dûment élue, une nouvelle élection doit être tenue
sans retard. Le membre ainsi élu reste en fonction pour la durée
non écoulée du mandat du membre dont l'élection a
été annulée. "
C'est la reconduction de l'article 87 actuel.
M. Trudel: J'ai prévenu, tout de suite après
l'ajournement. Quelles sont les responsabilités et la juridiction de la
Commission des affairés sociales? Parce que...
M. Côté (Charlesbourg):...
M. Trudel: Oui. Effectivement, je me doutais bien que
c'était long. Ce n'est pas pour rien que je l'ai demandé. Comme
dit l'autre, la vraie question maintenant, c'est: Pour bien des
éléments de juridiction de la Commission, qu'est-ce qui nous
garantit la rapidité et la célérité de la
Commission? Parce que le nombre d'objets sur lesquels la Commission des
affaires sociales a juridiction, c'est que ça me.;. On peut risquer
d'entrer dans une. espèce de bourbier. Par ailleurs, je prends tout ce
qui est d'autres matières, par exemple, en santé et
sécurité au
travail, il est évident qu'une commission ne peut faire qu'une
chose à la fois. On n'a pas peur ici... C'est la reconduction, on est en
matière de mécanismes d'arbitrage, de questions litigieuses.
Est-ce que vous avez regardé ça, de rajouter par-dessus... Pas
rajouter par-dessus, mais compte tenu de ce qui s'est ajouté par-dessus
à la Commission des affaires sociales, finalement, les arbitrages
peuvent être très longs.
M. Côté (Charlesbourg): Sauf qu'il y a une
série de matières qui vont être soustraites à la
Commission des affaires sociales, qui relèvent du domaine de la
santé et des services sociaux, en particulier ce qui a trait aux
médecins. Par exemple: Le renouvellement des privilèges ou la
contestation devant la Commission des affaires sociales de non-renouvellement
des privilèges va être attribué à un autre organisme
que la Commission des affaires sociales. Il y a création d'un organisme
qu'on a déjà annoncé, qui sera responsable de ces
juridictions, et une série d'autres pouvoirs, donc allégement du
travail de la Commission des affaires sociales.
M. Trudel: Merci. Est-ce que ça va être des
allégements de façon majeure?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Parce qu'il ne devait pas y en avoir tant que
ça, des appels aux privilèges, puisque c'était les CMDP
qui, à toutes fins utiles, approuvaient les privilèges du
médecin dans l'hôpital?
M. Côté (Charlesbourg): Prenons un exemple. Les
médecins de l'hôpital Laval, peu importe le. fond, qui sont en
appel d'une décision prise par le conseil d'administration qui n'a pas
renouvelé les privilèges d'un certain nombre de médecins,
ils sont en appel devant la Commission des affaires sociales. On a un autre
cas, là, récent. Un médecin de la Cité de la
santé de Laval qui a perdu ses privilèges, compte tenu de la
problématique au niveau de la Cité de la santé de Laval,
et il en appelle lui aussi devant la Commission des affaires sociales. Donc, II
y en a un certain nombre, pas évidemment...
Le Président (M. Gautrin): Mme Demers.
Mme Demers: Dans le rapport de la Commission des affaires
sociales, dans le recueil de leurs décisions, il y en a à peu
près cinq ou six par année, sauf que leurs décisions ne
sont pas toutes rapportées. C'est comme les décisions de la Cour
supérieure. Elles ne sont pas toujours rapportées, les
décisions. Mais ça, on peut l'avoir, le chiffre, demain.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Non, bien, je veux dire... C'est un ordre de grandeur,
de toute façon, que je veux avoir. C'est juste parce que la... Je le
sais que c'est par le biais de ça qu'on le traite ici. C'est qu'à
la Commission des affaires sociales, et en particulier en matière de
santé et sécurité au travail, les responsabilités
en vertu de m, et m de la Commission des affaires sociales, il y a un
embourbement majeur, on le sait. C'est 15 à 18 mois. Alors, de deux
choses l'une: ou on leur ordonne de procéder rapidement parce que, ici,
on est en matière de contestation et de responsabilité à
un conseil d'administration, ou bien, par ailleurs, ce qui serait... Enfin,
ça ne se fait pas. On ne peut pas ordonner à un tribunal
administratif de procéder en telle matière avant une autre. Elle
fait son propre rôle d'audition des problèmes qui lui sont soumis.
Par ailleurs, ce faisant, il faut bien qu'elle prenne aussi le temps de faire
l'évaluation et, dans ce contexte-là, c'est ça qui finit
par créer de l'embourbe-ment, en particulier pour santé et
sécurité au travail. Je prends cet exemple-là, mais je
pourrais...
M. Côté (Charlesbourg): Comme il y a plusieurs
domaines qui vont en appel devant la Commission des affaires sociales, c'est
sûr qu'il y a un embourbement, là, assez important. C'est pour
ça, d'ailleurs, qu'on a reconnu un certain nombre de choses sur le plan,
par exemple, des privilèges des médecins ramenés dans un
mécanisme formel au niveau de la loi, qu'on verra ultérieurement,
ce qui nous permettrait, à ce niveau-là, de faire diligence
compte tenu de la nature même des privilèges de pratique des
médecins quand ils ne sont pas renouvelés.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
depuis qu'il y a la création de la CALP, les lésions
professionnelles, c'est toute une série de cas qui étaient
à la Commission des affaires sociales auparavant qui sont rendus
maintenant à la CALP, donc en matière de lésions
professionnelles. Alors, à partir de ce moment-là, il y a eu un
certain soulagement de la Commission des affaires sociales. Je ne sais pas quel
est le délai d'attente à ce moment-ci. Il est clair que si on est
en contestation d'élection, à ce moment-ci, on est dans une
situation où, effectivement, 18 mois pour entendre la cause, ça
serait un peu odieux et ce n'est pas si recherché.
M. Trudel: Est-ce que vous avez songé à
l'hypothèse de confier ce type de contestation ou ce type de
difficulté qui peut se présenter à l'arbitrage d'un
commissaire de la Commission des affaires sociales?
M. Côté (Charlesbourg): D'un commissaire?
M. Trudel: Par exemple, d'un commissaire de la Commission des
affaires sociales.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que vous êtes
prêt à l'adoption? Non, pas encore.
M. Trudel: Non. J'ai posé une question et il est
après regarder.
M. Côté (Charlesbourg): Je suis après
chercher la réponse.
Le Président (M. Gautrin): Vous cherchez la
réponse.
M. Côté (Charlesbourg): La première
réaction que j'ai, c'est dans la mesure où on spécialise.
C'est ça dont il est question, spécialiser un commissaire pour ce
genre de causes. Tout le débat vient autour. Est-ce qu'on
spécialise les commissaires de la Commission ou si... C'est des
généralistes qui sont capables de tout entendre. C'est un peu
la... Et si cet individu-là, par exemple, qui est
spécialisé tombe malade, avec tout ce que ça suppose dans
les cas spécialisés... C'a les deux côtés de la
médaille.
M. Trudel: Quand ça se présente? Actuellement?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: C'est la reconduction de ce qu'on a dans la loi
actuellement?
M. Côté (Charlesbourg): Oui
M. Trudel: Est-ce qu'on a une idée du nombre de cas qui se
sont présentés?
M. Côté (Charlesbourg): Mme Demers
Le Président (M. Gautrin): Mme Demers, vous avez la
parole.
Mme Demers: C'est-à-dire, actuellement, il ne semble pas
qu'il y ait de problèmes parce que les seuls cas que la Commission des
affaires sociales ait été appelée à juger, c'est
les cas où la personne prétend qu'elle veut avoir les
qualités pour être élue pu les qualités pour voter,
qu'elle faisait partie de tel collège électoral. Alors, c'est
bien plus des questions de fait. Il n'y a pas de grandes analyses qui sont
nécessaires pour ça. En tout cas, ce qu'on en sait, nous, c'est
qu'il n'y a jamais personne qui a manifesté que ça devait
être changé, que ça n'allait pas bien ou que ça
n'allait pas vite. Je . veux dire, on n'a jamais eu de plainte
là-dessus. Et il n'y en a pas beaucoup de cas de rapportés.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
M. Trudel: Mais vous n'avez pas d'idée plus
précise. C'est 10, c'est 20, c'est 30 ou...
M. Côté (Charlesbourg): On va l'examiner. Je vais le
trouver et je vous le donnerai. Je ne suis pas... Évidemment, ce que je
comprends, c'est qu'on n'a pas eu d'indication sur...
Mme Demers: On n'a eu aucune plainte.
M. Côté (Charlesbourg):... des indications que
ça fonctionnait mal ou pas. J'imagine qu'il y a quelqu'un quelque part
qui doit porter un jugement au niveau de la Commission qui, devant un cas comme
celui-là, de la même manière que dans d'autres cas... Un
assisté social, par exemple, se présente et ça doit
nécessairement être entendu en priorité dans certaines
circonstances. À partir de ça... On me signale qu'à
l'article 29 de la Commission, c'est un commissaire qui est assigné
à ce genre de situation là et non pas un commissaire et un
assesseur, non pas deux, pour les autres causes. Donc, il y a une
volonté d'accélérer le traitement de ces
cas-là.
Une voix: Bon.
M. Trudel: Est-ce que, par ailleurs... Là, ça ne
concerne ici que l'élection, que les élections à
l'assemblée publique pour toute...
M. Côté (Charlesbourg): toute élection tenue
en vertu de la présente sous-section", à ce moment, ça
pourrait signifier aussi une nomination.
M. Trudel: Bien, c'est Ça. C'est parce que, vous voyez...
Prenons un exemple, les comités d'usagers. Bon, écoutez,, je
pense qu'on peut peut-être prévoir qu'il peut y avoir un peu de
chichi. C'est le moins qu'on puisse dire parce qu'on va avoir trois ou quatre
établissements avec des comités de bénéficiaires et
là, vous savez quoi, on fait la... Bon, en parlant de paquetage, on fait
ça tel soir et on s'organise pour que ce soit tel soir parce qu'on sait
que le comité de bénéficiaires n'est pas disponible ou,
etc. Il y a des gens qui auront peut-être un motif de contestation de la
nomination qui aura été faite. Non, mais c'est une nomination.
Moi, ce que je demande, c'est est-ce que, dans l'esprit, ça voulait
couvrir aussi les nominations?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Trudel: Parce que vous considérez que c'est une
élection aussi. Par exemple les comités de
bénéficiaires.
M. Côté (Charlesbourg): Non. En tout cas, tel que je
le lis: "Toute personne intéressée peut présenter devant
la Commission des affaires sociales une requête en contestation ou
annula-
tion de toute élection tenue en vertu de la présente
sous-section. "
M. Trudel: Des élections, il n'y en a qu'à
l'article premier de chacun des conseils d'administration.
Le Président (M. Gautrin): C'est bien ça parce que
ça peut être pour l'attention du législateur. L'article 97,
c'est dans les... Mais parce que c'est marqué quatre personnes
élues par les comités.
M. Trudel: II y a juste les corporations...
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre, 97 vise bien,
par exemple, à l'alinéa 3°, une personne élue par le
comité des usagers de l'établissement. Donc, c'est une
élection.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, il pourrait à
ce moment-là... O. K. Le seul... Vous vous souvenez de notre saga de fin
de journée jeudi? Toujours dans le but de bonifier nos articles, le seul
endroit, le seul article où on a changé "élus" par
"nommés", c'est dans le cas de l'article 96 qui vise les corporations
propriétaires. Dans tous les autres cas, c'est "élus", donc ce
serait soumis à l'article 105.
Mme Demers: Ceux qui étaient élus.
Le Président (M. Gautrin): Donc, les élections par
les comités d'usagers sont soumises à l'article 105.
M. Trudel: C'était l'intention du législateur.
M. Côté (Charlesbourg): C'est toujours. Le
Président (M. Gautrin): Ça va? M. Trudel: Très
bien. Ça va là-dessus. Le Président (M. Gautrin):
C'est adopté?
M. Trudel: Dans le cas des membres élus à
l'occasion de l'assemblée publique triannuelle, c'est ça qu'on
dit...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel:... l'élection est invalidée et,
là, il va y avoir des situations précaires qui pourront se
présenter, parce qu'on a longuement discuté de la qualité
d'électeur. Il n'y en a pas, dans le fond, de qualité
d'électeur, sauf...
M. Côté (Charlesbourg): II est réputé
élu tant et aussi longtemps qu'il n'est pas déclaré
autrement. Celui qui est déclaré... Évidemment, c'est
exactement le même principe qu'une élection à
l'échevinage dans une municipalité.
Celui qui est proclamé élu... Ça renverse, mais il
faut que tu ailles en appel de décision, donc, c'est un mécanisme
autre d'appel qui te permet de dire. Une journée c'est l'un, le
lendemain, c'est l'autre et l'autre appelle. Alors, ce serait exactement le
même principe, de telle sorte qu'au sortir de la réunion il y a
des gens déclarés élus. Il y en a quatre et ces
quatre-là sont habilités à siéger tant et aussi
longtemps qu'il n'y a pas de décision contraire.
M. Trudel: Cette nouvelle élection doit être tenue
sans retard. Pour cette catégorie-là, ça veut dire qu'il
va y avoir une nouvelle... Supposons qu'il y ait contestation, il y aurait une
nouvelle assemblée publique régionale parce qu'ils sont
élus par l'assemblée publique concernée.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça Oui, comme
tu combles une vacance à un siège, pour toutes sortes de raisons.
Si quelqu'un décède, on verra à quoi pour des
remplacements? À l'article 112. Dans le cas des remplacements, on verra
à l'article 112 tantôt, mais, si c'est un cas d'annulation, il
faut que tu reprennes l'élection. La nuance, si on reprend le
deuxième paragraphe, c'est: La Commission peut confirmer
l'élection ou annuler l'élection de quelqu'un ou déclarer
une autre personne dûment. élue, c'est-à-dire que, le soir
des élections, il y a un candidat qui a eu le plus grand nombre de votes
et est déclaré élu. Il y a contestation; il y a
forcément une deuxième personne. La Commission pourra en arriver
à la conclusion que la deuxième personne, celle qui a eu le plus
grand nombre de votes, compte tenu des irrégularités dans le
premier, devient la personne et ça n'oblige pas nécessairement
à une élection.
Le Président (M. Gautrin): Moi, j'aurais une question.
M. Trudel: Le troisième paragraphe dit que, par ailleurs,
il y a une autre décision qui peut être prise.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. À ce
moment-là...
M. Trudel: C'est-à-dire que quand on annule
l'élection...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel:... à ce moment-là, ça prend une
nouvelle assemblée publique.
Le Président (M. Gautrin): Moi, j'ai une question sur les
appels des décisions de la Commission. Est-ce qu'elles sont sans appel
ou est-ce qu'elles peuvent être portées en appel devant un
tribunal, la Cour supérieure?
Mme Demers: Elles sont sans appel, sauf si la Commission n'avait
pas juridiction. À ce moment-là, il y a une évocation
à la Cour supérieure.
Le Président (M. Gautrin): Par voie
d'évocation.
Mme Demers: C'est ça.
Le Président (M. Gautrin); À ce moment-là,
si on va par voie d'évocation, l'individu qui a été
déclaré non élu reste élu. C'est ça?
Mme Demers: Oui, sauf qu'il n'y a pas d'évocation. Je veux
dire que je n'ai jamais vu de cas d'évocation pour une élection.
La Commission des affaires sociales a juridiction là-dessus, ça
fait que...
Le Président (M. Gautrin): O. K.
M. Trudel: Donc, sur le plan juridique, dans les cas du
troisième paragraphe, il va falloir que se tienne une autre
assemblée publique pendant le mois d'octobre.
M. Côté (Charlesbourg): Bien, pas
nécessairement. Si on est au 31 octobre, si l'assemblée publique
est le 31 octobre et qu'il y a une décision de prise d'annuler
l'élection, par la suite, elle ne peut pas se tenir au mois
d'octobre.
M. Trudel: C'est évident. Sauf que, tantôt, on a dit
que l'assemblée publique visant à nommer doit se tenir en
octobre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais elle s'est tenue.
On est dans une situation de contestation, donc elle va décréter
la reprise du processus électoral menant à une publication de
candidatures et, éventuellement, à une élection. (20 h
30)
Dans ce cas-ci, surtout qu'on a donné des indications au
préalable, souvenez-vous, à la régie régionale,
pour un poste qui n'était pas comblé, de le combler avant le 31
décembre de la même année, il y a quand même
là l'esprit... On a fait ça à l'article 104. Donc,
l'esprit du législateur, c'est de faire en sorte que les postes qui sont
vacants ou pas comblés, pour toutes sortes de raisons, soient
comblés dans les plus brefs délais. Et, tantôt, dans les
vacances, on va voir à l'article 112 qu'un mécanisme est
prévu là aussi. Donc, il y a une volonté du
législateur de faire en sorte que les postes ne restent pas vacants
indéfiniment.
M. Trudel: La volonté du législateur est là,
sauf qu'il ne faut pas qu'il y ait des dispositions de la loi qui
empêchent l'esprit du législateur et la lettre de s'exercer.
Prenons votre exemple du 31 octobre. La régie publique doit se
réunir à période fixe pendant le mois d'octobre, soit aux
trois ans. C'est aux trois ans?
M. Côté (Charlesbourg): Non pas la régie,
l'assemblée publique.
M. Trudel: L'assemblée publique. M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: L'assemblée publique aux trois ans.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un mandat de trois
ans.
M. Trudel: Puis, au 31 octobre, elle fait une élection; il
y a une contestation; le résultat, c'est le troisième paragraphe.
L'assemblée publique, pour cet objet-là, à mon avis,
quelqu'un pourrait contester le fait si elle se réunit en dehors du mois
d'octobre et, à ce moment-là, ce serait octobre suivant. Non?
Mme Demers: Moi, je ne penserais pas, parce qu'ici c'est un
pouvoir exorbitant qui fait référence à la Commission des
affaires sociales d'ordonner une nouvelle élection.. Actuellement, c'est
marqué dans notre loi que les élections ont lieu au mois de mai.
Avant, c'était encore plus précis, c'était le
troisième dimanche de mai. Il y a eu des contestations
d'élection, sauf que fa Commission des affaires sociales a
ordonné une nouvelle élection, puis ça a tombé au
mois de septembre et au mois d'octobre.
M. Côté (Charlesbourg): Le processus repart. Je
pense que c'est...
Le Président (M. Gautrin): Oui. Une nouvelle
élection doit être tenue sans délai.
M. Trudel: Le mandat n'est pas écourté pour tout
ça, pour revenir à une... Techniquement, si la reprise
d'élection a lieu en juin, évidemment ça ne mène
pas en juin dans trois ans.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. C'est pour
compléter le mandat.
Mme Demers: Non, non. On a un autre...
M- Trudel: Pour compléter le mandat. Il y a un autre
article là-dessus.
Le Président (M. Gautrin): Non, c'est marqué
à l'article 105: "Le membre ainsi élu reste en fonction pour la
durée non écoulée du mandat".
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Ça va. Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Merci. J'en suis fort aise.
J'appelle l'article 106.
Mandat et qualification des membres
M. Côté (Charlesbourg): "À l'exception du
directeur général, le mandat des membres d'un conseil
d'administration est de trois ans. "Ils demeurent toutefois en fonction,
malgré l'expiration de leur mandat, jusqu'à ce qu'ils soient
nommés ou élus de nouveau ou remplacés. "
Le Président (M. Gautrin): Pas d'amendement?
M. Côté (Charlesbourg): Pas d'amendement, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Question? M. le
député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
M. Trudel: Les mandats de trois ans sont tous renouvelables en
même temps.
M. Côté (Charlesbourg): En même temps,
oui.
M. Trudel: Vous n'avez pas senti le besoin de prévoir une
rotation pour assumer la continuité des opérations, la
continuité d'expériences, etc. ?
M. Côté (Charlesbourg): Non, parce qu'on s'est dit
que tout le processus est renouvelable aux trois ans, y compris la régie
régionale. Donc, à partir de ce moment-là, la logique
tient toujours. Déjà, sur le plan de la continuité, je
répète, corporation, fondation, toute une série de
personnes qui sont nommées vont probablement assumer une certaine
continuité à ce niveau-là. À ce moment-là,
au niveau de l'élection des représentants, y compris les
usagers... Les usagers, il y a peut-être de fortes chances qu'il y ait
une rotation, compte tenu du vieillissement aussi, puis de l'incapacité
de certaines personnes âgées aux comités de
bénéficiaires à continuer de représenter. Mais il
va y avoir une certaine rotation des gens, oui, effectivement, et il va y avoir
une certaine continuité, j'ai l'impression, de personnes qui sont
là. Mais je préférerais qu'on arrive aux trois ans. On
peut se retrouver devant l'Assemblée nationale aux quatre ans avec un
bon changement. Je me rappelle, en 1973, on est arrivés 102 de notre
gang puis, en 1976, il y en a un maudit paquet qui sont disparus, dont moi,
puis vous ne vous êtes pas plaints. On est arrivés dans une
situation où, effectivement, il y a eu pas mal de nouveaux, comme en
1985, il y a eu pas mal de nouveaux puis ça a l'air que ça a fait
du bien, autant en 1985 qu'en 1976. Je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas
vrai non plus au niveau des conseils d'administration.
M. Trudel: II restait un fond. M. Côté
(Charlesbourg): Oui. M. Trudel: On s'entend.
M. Côté (Charlesbourg): ii risque d'en rester un
aussi dans ces cas-là. je pense que oui.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Ces considérations
sur le plan stratégique étant faites, est-ce qu'on est
prêt...
M. Trudel: Évidemment, le directeur général,
lui, de son engagement, il devient membre derechef.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Il devient
membre du conseil d'administration, et c'est le conseil d'administration qui va
renouveler son mandat ou pas.
M. Trudel: Et son mandat au conseil d'administration
égalé la durée de son contrat.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Une voix: Comme
le sous-ministre.
M. Trudel: Et le contrat d'un directeur général,
c'est...
M. Côté (Charlesbourg): Quatre ans, règle
générale.
M. Trudel: Et ce sera, compte tenu des intentions, annoncé
dans la réforme?
M. Côté (Charlesbourg): Le mandat de quatre ans?
M. Trudel: Est-ce que ce sera pas plus de deux mandats?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Non. C'est une
disposition qui est disparue.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Trudel: Mais c'est le protocole des cadres supérieurs
du réseau des affaires sociales qui gère les conditions de
travail du directeur général?
M. Côté (Charlesbourg): C'est un
règlement.
M. Trudel: Qui détermine la durée des contrats.
M. Côté (Charlesbourg): Quatre ans, renouvelables,
évidemment, mais dépendamment du conseil d'administration qui en
informe le minis-; tère.
Le Président (M. Gautrin): On parlera des directeurs
généraux plus tard.
M. Trudel: On est à 950 ou 750 chefs
d'établissement, actuellement?
M. Côté (Charlesbourg): Les chiffres, l'autre jour,
c'était plus ou moins 700 et 700 quelques.
M. Trudel: 750. 750, supposons que c'est ça, le chiffre.
Il doit y avoir un grand nombre d'intérims?
M. Côté (Charlesbourg): Ce qu'on a fait au cours des
derniers mois, c'est qu'on a permis le renouvellement de postes de directeur
général dans des établissements où on savait
déjà à l'avance qu'il y aurait un conseil d'administration
unique, qu'il n'y aurait pas de regroupement. Par exemple, CLSC et centres
hospitaliers. Là où on a retardé, c'est là
où il y avait possibilité de regroupement. Donc, en principe, il
n'y a pas beaucoup d'intérims au niveau de CLSC et centres hospitaliers,
à part le roulement normal. Dans les autres cas, évidemment, on a
été un peu plus sur le frein quant aux autorisations d'ouvrir des
concours.
M. Trudel: II doit y avoir une espèce de rythme, en temps
normal...
M. Côté (Charlesbourg): De renouvellement.
M. Trudel: De renouvellement ou d'intérim. Des postes qui
sont occupés par intérim, ça correspond à quoi dans
le réseau? La question est la suivante; Suivant la longueur de
l'intérim, cette personne-là ne siège pas au conseil
d'administration, à ce moment-là?
M. Côté (Charlesbourg): Alors, c'est ça qu'il
y a actuellement, puis ce sera la même chose dans le futur: il serait
invité au conseil d'administration, mais sans droit de vote. C'est le
cas actuellement et ce serait le cas dans la nouvelle loi.
M. Trudel: Ça, c'est le règlement qui dit qu'il est
invité au conseil d'administration, qu'il agit comme... Parce qu'on a,
j'ai déjà vu ça, des catégories. Tu peux avoir des
catégories de membres qui siègent à un conseil
d'administration: des invités, des observateurs. Par définition
générale, un invité a droit de parole; l'observateur,
évidemment, il observe, il n'a pas droit de parole. Ça, c'est par
convenance ou par...
Mme Demers: C'est, parce que dans le loi on dit que le directeur
général est membre du conseil d'administration. Le directeur
général par intérim, ce n'est pas un directeur
général, il est là en attendant puis, en tout cas...
L'expérience, actuellement, qui se vit dans les établissements,
c'est qu'il est présent au conseil d'administration, mais il ne vote
pas.
M. Côté (Charlesbourg): Sans droit de vote.
Mme Demers: Bien, il y a certains endroits où il vote,
mais, en générai, 11 ne vote pas.
M. Trudel: Ça, c'est comme les tuteurs, c'est
invité. Un tuteur, c'est invité au conseil d'administration?
M. Côté (Charlesbourg): Actuellement? Mme Demers:
C'est le conseil.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Il est le conseil
lui-même. Dans le cas de Louis-H., par exemple, il est le conseil.
M. Trudel: Oui. Ha, ha, ha! Il s'invite.
M. Côté (Charlesbourg): II s'invite lui-même.
Il fait bien ça, d'ailleurs.
M. Trudel: Ça va.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? Alors, l'article
106 est adopté tel quel. On passe à l'article 107.
M. Côté (Charlesbourg): "Une personne ne peut
être membre d'un conseil d'administration si: "1° elle ne
réside pas au Québec; "2° elle est mineure; . "3° elle
est à l'emploi du ministère de la Santé et des Services
sociaux, d'une régie régionale, d'un établissement, de
tout autre organisme dispensant des services reliés au domaine de la
santé ou des services sociaux ou de la Régie de
l'assurance-maladie du Québec ou si elle reçoit une
rémunération de cette dernière; "4° elle est sous
tutelle ou curatelle; "5° elle est en cure fermée ou inapte à
administrer ses biens au sens de la Loi sur la protection du malade mental;
"6° au cours des cinq années précédentes, elle a
été déclarée coupable d'un crime punissable de
trois ans d'emprisonnement et plus; "7° au cours des trois années
précédentes, elle a été déchue de ses
fonctions comme membre du conseil d'administration d'un établis-
sement ou d'une régie régionale en vertu du paragraphe
2° de l'article 404; "8° au cours des trois années
précédentes, elle a été déclarée
coupable d'une infraction à la présente loi ou aux
règlements. "Une bourse d'étude, une subvention ou les sommes
versées en vertu d'un contrat de recherche ne sont pas
réputées être une rémunération aux fins du
paragraphe 3° du premier alinéa. "L'interdiction prévue au
paragraphe 3° du premier alinéa ne s'applique pas aux membres
élus à titre de personnes qui travaillent pour un
établissement suivant les dispositions des articles 96 à 99
respectivement. "
Il y a un papillon, M. le Président, qui se lirait comme suit:
Supprimer le paragraphe 3° du premier alinéa.
Le Président (M. Gautrin): Bon.
M. Côté (Charlesbourg): Deuxièmement,
supprimer le paragraphe 5° du premier alinéa.
Le Président (M. Gautrin): Bon.
M. Côté (Charlesbourg): Et, troisièmement,
supprimer les deuxième et troisième alinéas.
Le Président (M. Gautrin): Évidemment, par
concordance. S'il n'y a plus de paragraphe 3°...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Par concordance avec
l'article 107. 1 qui viendra dans les prochaines minutes. Vous en avez une
copie, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): De l'article 107. 1? Non.
M. Côté (Charlesbourg): Non, de l'article 107.
Le Président (M. Gautrin): De l'article 107 tout court,
oui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Est-ce que vous êtes
prêts à l'adoption? Sur l'amendement d'abord.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, si
le député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue me permettait,
peut-être que, pour avoir une discussion plus globale, on serait mieux
d'avoir l'article 107. 1...
M. Trudel: C'est ce que j'allais demander.
M. Côté (Charlesbourg):... parce qu'on fait
référence...
Le Président (M. Gautrin): Mais certaine- ment. Mes
collègues ministériels seraient heureux de l'avoir aussi.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, insérer,
après l'article 107, l'article suivant: "107. 1...
Le Président (M. Gautrin): On reçoit. Est-ce qu'ils
vont me donner ces photocopies?
M. Côté (Charlesbourg):... Une personne qui est
à l'emploi du ministère de la Santé et des Services
sociaux, d'une régie régionale, d'un établissement, de
tout autre organisme dispensant des services reliés au domaine de la
santé ou des services sociaux ou de la Régie de
l'assurance-maladie du Québec du qui reçoit une
rémunération de cette dernière ne peut voter ou être
élue lors de l'assemblée publique tenue en vertu de l'article
101. "Une bourse d'étude, Une subvention ou les sommes versées en
vertu d'un contrat de recherche ne sont pas réputées être
une rémunération aux fins du premier alinéa. "Une personne
qui travaille pour un établissement ou qui exerce sa profession dans un
centre exploité par un établissement ne peut être
élue membre du conseil d'administration de cet établissement
qu'à ce titre suivant les dispositions pertinentes des articles 96
à 99 respectivement. Elle peut, à d'autres titres, être
élue ou nommée membre du conseil d'administration de tout autre
établissement. "
Si on lisait le commentaire, ça nous donnerait peut-être un
peu l'esprit de cet amendement-là.
Il a été décidé de permettre que les
ressources humaines d'un établissement puissent, à d'autres
titres, faire partie du conseil d'administration d'un autre
établissement, soit en étant nommées ou élues par
d'autres collèges électoraux ou en étant choisies par
cooptation. Cette possibilité ne sera toutefois pas étendue
à l'élection par la population lors de l'assemblée
publique. Quant aux autres personnes directement associées au secteur de
la santé et des services sociaux, encore ici la restriction formelle
serait limitée à l'élection par la population. (20 h
45)
Ce qu'il faut comprendre ici, c'est que, par exemple, une
infirmière, mère d'un enfant qui aurait besoin de soins dans un
centre quelconque du ministère ou un établissement du
ministère, pourrait, à titre de mère, être sur un
conseil d'administration d'un établissement où elle ne travaille
pas, mais davantage en sa qualité de mère d'un enfant recevant
des soins d'un établissement. Ce sont des représentations qui
nous ont été faites par des gens qu'on a rencontrés et qui
nous disaient: Vous nous excluez comme travailleurs, nous en convenons, mais,
de grâce, ne nous excluez pas comme parents. Permettez-nous d'assister.
Dans ces conditions-là, ce ne serait pas dans l'endroit où l'on
travaille. Donc, il n'y
a pas de possibilité de conflit d'intérêts à
ce moment-là, autre que celui de défendre un
bénéficiaire de services du réseau qui est notre
enfant.
Le Président (M. Gautrin): S'il y a des questions... Moi,
j'en ai une question. Je peux...
Pourquoi vous supprimez, si les gens qui sont en cure fermée ou
inaptes à administrer leurs biens au sens de la Loi sur la protection du
malade mental... Ça, c'est supprimé dans l'article 107 et
ça ne réapparaît pas dans 107. 1. Pourquoi vous retirez les
gens qui sont en cure fermée? Ils pourraient siéger sur un
conseil d'administration?
M. Côté (Charlesbourg): Mme Demers va vous
répondre d'une manière très claire.
Mme Demers: Ça, ça été changé
à la demande des groupements de psychiatrisés. La moyenne de
temps où les gens sont en cure fermée est de 5 à 10 jours
maximum. Alors, priver quelqu'un d'être sur un conseil d'administration
pendant trois ans parce que pendant 10 jours il est en cure fermée,
ça apparaissait un peu exorbitant.
Le Président (M. Gautrin): S'il est inapte à
administrer ses biens, il est sous curatelle. Donc, il est couvert par le point
4°.
M. le député de Rouyn-Noranda-Témis-camingue.
M. Trudel: Dans le premier paragraphe de 107. 1: Est exclue une
personne qui est à l'emploi du ministère, d'une régie
régionale, d'un établissement ou de tout autre organisme
dispensant des services reliés au domaine de la santé et des
services sociaux. C'est celui-là qui m'intéresse. On a eu
beaucoup de représentations là-dessus et des cas du genre que
vous donniez tantôt en termes d'observation: la mère d'un enfant
recevant des soins ou des services dans un autre établissement pourrait
siéger, à titre de mère de cet enfant, au conseil
d'administration. Vous savez que nous avons eu une longue discussion
là-dessus et qu'il n'y a plus maintenant d'interdiction stricte à
ce qu'un organisme communautaire détienne un contrat de services avec un
établissement... Un organisme communautaire peut maintenant... Vous
m'avez dit: Ils n'ont qu'à accepter ou à refuser.
M. Côté (Charlesbourg): Le mot "organismes" inclut
organisme communautaire.
M. Trudel: Oui, "organisme" inclut organisme communautaire.
Ça veut donc dire ici - de la façon dont je le lis - que les
membres d'un organisme communautaire qui dispense des services reliés au
domaine de la santé et des services sociaux sont exclus.
M. Côté (Charlesbourg): D'un organisme
communautaire?
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Ils sont exclus du vote, de voter. Ils sont exclus du
vote et de se présenter à titre de membres de... À titre
de membres d'un organisme communautaire.
Je vous donne un exemple très précis. Dans des
sous-régions - il y a probablement des députés qui
pourraient témoigner de ça - qui est le plus en mesure de faire
de l'intervention de type communautaire, sinon les gens qui sont dans ce
secteur-là?. Je le donne sous réserve: Vendredi - parce que vous
vous référez souvent à vendredi - au bureau de
comté... Je le donne en... Au Témiscamingue, on me dit: Les
organismes communautaires se sont rassemblés autour d'une table - ils
sont une vingtaine et ils sont deux représentants par organisme - et se
sont dit: Faisons l'exercice que, demain, on est dans l'espèce de
démarche pour en arriver à nommer des représentants au
conseil d'administration. On m'a dit que, sur les 52 personnes qui
étaient là, il y en avait 48 qui travaillaient pour un organisme
de santé ou de services sociaux d'une dimension ou d'une autre. Je le
comprends très bien parce que... Quels sont les grands organismes dans
ce milieu qui s'intéressent à ces questions de ces groupes
communautaires concernés? C'est des gens qui sont à
l'hôpital... Regardez ce que ça veut dire, par exemple, pour le
personnel infirmier. C'est des gens qui sont au CLSC. C'est des gens qui sont
au centre de santé. C'est des gens qui sont au centre de
réadaptation, par exemple, pour alcooliques-toxicomanes, mais qui ont
des représentants qui travaillent pour l'établissement à
Ville-Marie. Et ça, ça exclut toutes ces personnes-là.
Ça me semble disproportionné par rapport à l'intention que
j'ai cru percevoir dans la réforme que j'ai mentionnée,
c'est-à-dire que maintenant c'est modifié, les gens du
réseau ont le droit de siéger au conseil d'administration de leur
établissement à titre de catégorie différente, ce
qu'on a vu au cours des derniers jours. Par ailleurs, que l'assemblée
publique permette à la population en général de
désigner ces personnes-là, bon. Quand on arrive dans le cas des
gens qui travaillent pour les groupes communautaires - et ça peut
être très significatif dans certaines régions - on leur
retirait le droit de voter et, surtout, d'être élus au conseil
d'administration, à ce titre. Et la même chose, vous m'avez dit,
il y a deux minutes: Bien, on n'aura pas de risque de conflits avec la maman du
petit qui, lui, a eu des services dans le réseau de la santé et
des services sociaux. Je pense que vous avez raison, ce n'est pas ça, il
n'y a pas de danger de conflit, là. Sauf que le raisonnement doit
s'appliquer aux autres aussi. Probablement
que quelqu'un qui travaille pour un organisme communautaire, à
titre de personne-ressource, mais qui a un contrat, serait exclu.
M. Côté (Charlesbourg): La logique est la suivante.
On s'est dit: Au conseil d'administration de la régie régionale,
il va siéger 40 % des gens qui vont venir des conseils d'administration
des établissements; 20 % des maires, 20 % des organismes communautaires.
Donc, on s'est dit: Les organismes communautaires vont donc être
représentés pour 20 % du collège électoral global
et, par le fait même, renvoi au conseil d'administration aussi de 20 % de
gens qui vont représenter le communautaire; donc, ils sont
représentés. C'était ça le but ultime, qu'ils
soient représentés au cénacle régional où
vont se prendre toute une série de décisions qui peuvent les
concerner ou qui peuvent influencer. Par ce biais-là, dans la mesure
où on le laisse ouvert, ça pourrait signifier
éventuellement que les organismes communautaires font passer leurs
quatre membres dans une assemblée publique, parce qu'ils ont le droit de
vote et parce qu'ils ont le droit de se présenter... Au conseil
d'administration, sur x personnes qui, éventuellement, pourraient se
retrouver à la régie régionale dans les postes
dévolus aux conseils d'administration des établissements du
réseau. C'est un peu avec ça qu'on était pris. On a
tenté de trancher de cette manière-là en faisant en sorte
que la population, donc c'est les quatre postes à combler par la
population - on n'a pas dit "par les organismes communautaires"; "par la
population" - parce qu'autrement les organismes communautaires oeuvrent dans
leur secteur et eux-mêmes choisiront des représentants
éventuellement au niveau de l'assemblée générale
et, par conséquent, au conseil d'administration.
M. Trudel: Les représentants des organismes
communautaires, sauf erreur, il y en a seulement au conseil d'administration de
la régie régionale, II n'y en a pas ailleurs.
M. Côté (Charlesbourg): Et ils gèrent
eux-mêmes leur propre conseil d'administration de leur... oui. Autrement,
on peut se retrouver avec des gens des organismes communautaires qui sont au
conseil d'administration et avec qui ils pourraient signer un contrat, parce
que la possibilité est là. On peut se retrouver dans cette
situation-là. Ça n'est pas ça qu'on souhaite, ça
n'est pas ça qu'on veut. C'est pour ça qu'on... Ça nous
permet d'éviter ce genre de situation-là.
M. Trudel: La situation tourne autour de ça. C'est que,
dans les petites communautés, on est souvent en présence d'un
groupe limité qui va intervenir dans deux, trois, quatre, cinq groupes
communautaires. Ce sont des bonnes personnes-ressources.
M. Côté (Charlesbourg): Des bonnes...
M. Trudel: Des bonnes personnes-ressources pour aller sur un
conseil d'administration. Généralement, s'ils sont rendus dans
l'organisme communautaire, je pense qu'on pourrait dire ça, ils sont
plus vite que la moyenne, parce qu'ils ont perçu le besoin, ils se sont
dévoués, ils ont donné du temps. Par ailleurs, vous m'avez
expliqué longuement que, oui, il pourrait arriver que, dans certains
cas, compte tenu de la nature de l'organisme, on va leur donner un contrat
à l'organisme communautaire, ça va être la façon de
les maintenir. Bon. Vous aviez deux écoles de pensée
là-dessus. La première...
M. Côté (Charlesbourg): Moi, je dirais trois. Dans
trois secteurs particuliers: déficience intellectuelle, ainsi de
suite... Surtout dans trois secteurs où, si on ne faisait pas la
possibilité du contrat, on risquait de les mettre par terre, parce que
actuellement c'est la pratique. donc, si on prend ces gens-là sur le
plan des organismes communautaires... prenons l'exemple que le
député de joliette nous donnait avec le chrdl le chrdl signe un
contrat avec un organisme communautaire. il pourrait se voir
éventuellement dans une situation, à son assemblée
publique, où des gens du communautaire, parce qu'ils ont droit de vote,
paquettent l'assemblée publique, font élire leurs quatre
représentants du public qui, éventuellement, siégeront au
conseil d'administration qui lui-même va avoir à décider
s'il donne ou non des contrats, ou s'il bonifie les contrats, ou s'il diminue
les contrats, qui pourraient être au niveau de la déficience
intellectuelle.
Je comprends. Ça, c'est l'extrême par rapport à
celui que vous dites aussi. Je comprends ce que vous me dites. Sur le plan de
l'existence dans des petites communautés, je comprends aussi que
c'est... règle générale, c'est le même monde qui
travaille
M. Trudel: Et ce sont les gens les plus impliqués Par
ailleurs, en termes de conflit d'intérêts ou de possibilité
de conflit, il y a des provisions là-dessus. Je pense à 70,
72.
Une voix: À 110.
M. Trudel: 110. À l'article 110, il y a des provisions.
Ça vaut pour tout le monde, ça. Mais regardez, c'est qu'aussi...
Un autre élément que je peux vous apporter là-dessus,
c'est qu'un employé de la Régie de l'assurance-maiadie du
Québec est exactement, aux fins de la loi ici, sur le même pied
qu'une personne qui travaillerait 10 heures à L'Entretoise de
Ville-Marie. Elle donnerait 10 heures en...
M. Côté (Charlesbourg): Sauf que l'individu de la
Régie de l'assurance automobile du Québec
ne pourra jamais, d'aucune manière, avoir accès au conseil
d'administration de la régie régionale où se fait la
planification régionale, et des décisions extrêmement
importantes. Alors que votre organisme communautaire, lui, pourra y
accéder par des... le 20 % des sièges réservés au
collège électoral et au conseil d'administration.
M. Paradis (Matapédia): L'assurance maladie, pas
l'assurance automobile.
M. Côté (Charlesbourg): J'ai dit quoi?
M. Paradis (Matapédia): L'assurance-automobile. C'est par
déformation...
M. Côté (Charlesbourg): Probablement que j'ai fait
un retour dans le passé là.
M. Trudel: On peut sortir un gars des transports, mais les
transports ne sortent pas de lui.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce que je dois
faire une comparaison. Je dois faire une comparaison du temps où j'ai
étudié un certain nombre de projets de loi, 800 articles, avec le
député de Lévis, qui n'était pas
considéré comme un facile. Probablement que, dans mon
subconscient, il y a une comparaison qui se fait sur la rapidité
d'adoption des articles... Je ne sais pas, ça a dû faire...
Ça doit être quelque chose comme ça.
M. Trudel: Est-ce que ça allait plus vite aux Transports,
pour vrai, vrai, vrai?
M. Côté (Charlesbourg): Un petit peu. Ah bien oui,
un petit peu. Mais là on ménage notre santé.
M. Trudel: Voulez-vous dire qu'il y a un message, là?
M. Paradis (Matapédia): M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Matapédia, vous avez des remarques...
M. Paradis (Matapédia): M. le Président...
Le Président (M. Gautrin): M. le député...
Attendez un instant. M. le député de Matapédia.
M. Paradis (Matapédia): Mais on fait une distinction entre
être à l'emploi et être bénévole. Une personne
peut être bénévole dans plusieurs organismes
communautaires, ça n'a rien à voir. C'est celui qui a un travail
rémunéré, donc qui est à l'emploi d'un organisme
qui pourrait être un organisme communautaire. C'est ça dont on
parle. (21 heures)
Le Président (M. Gautrin): Merci, M. le
député.
M. Trudel: Oui, mais dans un petit milieu...
M. Paradis (Matapédia): Écoutez bien. Je veux bien
qu'une personne puisse avoir, comme vous le disiez si bien tout à
l'heure, être un petit peu d'avance et d'être à l'emploi de
quatre ou cinq organismes communautaires. Mais encore faut-il avoir le temps de
le faire. M. le Président, j'en appelle à votre...
Le Président (M. Gautrin): Je comprends.
M. Côté (Charlesbourg): d'ailleurs, c'est une
distinction qui est importante, m. le président, parce que je
bénévole peut y aller. c'est la personne
rémunérée qui ne pourrait pas.
Une voix: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): C'est quand même une
distinction assez importante.
Le Président (M. Gautrin): Entre le bénévole
et la personne rémunérée.
M. Paradis (Matapédia): Habituellement, les organismes
communautaires n'ont pas les capacités ou, du moins, les
disponibilités financières pour employer trois ou quatre
personnes qui pourraient être elles-mêmes employées dans
trois ou quatre organismes communautaires. Enfin...
Le Président (M. Gautrin): Ça clarifie les choses,
M. le député de Matapédia. M. le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
M. Trudel: est-ce que le terme "une personne qui est à
l'emploi", tous les autres, tout ce qui suit... est-ce que ça recouvre
une notion de tout régime d'emploi de une heure par année, pour
exagérer, à aller à temps complet, le régime
couvert?
Le Président (M. Gautrin): C'est ça, c'est
payé par...
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, si on
applique à la situation que vous évoquiez tantôt... on est
dans une situation où il y a quand même un certain nombre de
personnes très impliquées qui font du bénévolat,
mais qui ne reçoivent aucune rémunération. Donc, ces
gens-là ne perdent pas leur éligibilité et leur
capacité de voter. Là où les gens sont
rémunérés... et Dieu sait que, dans les organismes
communautaires, avec les subventions que je donne à l'occasion, à
2000 $, 3000 $, 4000 $ ou 5000 $, je ne suis pas sûr...
Le Président (M. Gautrin):... qu'il y a
beaucoup de rémunération...
Une voix:... beaucoup d'employés...
M. Côté (Charlesbourg): Je ne suis pas sûr
qu'il y a beaucoup d'employés de payés à ce
moment-là. Donc, ils sont exclus. Par contre, si on arrive au niveau de
centres de femmes, de maisons d'hébergement, de CALACS, on est dans des
niveaux de subventions beaucoup plus élevés. Et, là,
effectivement, il y a une rémunération plus importante, plus
substantielle qui fait que ces gens-là vont se retrouver davantage
à l'intérieur de leur propre organisme communautaire et de leur
regroupement ou fédération qui va les amener à la
régie régionale par un mécanisme qu'eux autres vont
pouvoir utiliser. Alors, je pense que, dans ce contexte, il y a... Ça ne
veut pas dire qu'à la marge il n'y a pas quelqu'un quelque part qui
ferait une très bonne personne sur un conseil d'administration et qui se
verrait rémunérée 10 heures par semaine à 5 $
l'heure. Ça fait 50 $ par semaine et, à ce moment-là, elle
tombe sous l'empire de "une personne qui est à l'emploi de tout autre
organisme dispensant", donc d'un organisme communautaire. À ce
moment-là, elle perd sa qualité d'électeur et, en
même temps...
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): C'est adopté. Non? Je
suis à l'article 107.
M. Côté (Charlesbourg): On discute les deux en
même temps.
Le Président (M. Gautrin): oui! on va adopter
l'amendement à l'article 107 d'abord; l'article 107 ensuite; et
l'article 107. 1 ensuite. vous m'avez bien expliqué ça,
madame.
M. Trudel: La curatrice publique du Québec disait qu'elle
était d'accord quant à l'article 107, la première partie
de l'article 107, quant à l'exclusion de la personne sous curatelle.
L'exclusion de la personne sous tutelle nous semble plus délicate car,
dans ce cas, l'inaptitude ne peut être que partielle - cf. les articles
334 et suivants de cette loi - sans compter qu'au moment de l'ouverture du
régime, ou postérieurement, le tribunal peut accroître ou
restreindre la capacité du majeur en tutelle si les circonstances le
justifient. Mais, en même temps, nous comprenons que, si un conseil
d'administration comporte des exigences, etc. Est-ce que vous avez
regardé les prétentions de la curatrice publique du Québec
en matière de personnes qui sont, par ailleurs, sous tutelle et non pas
curatelle? C'est sous tutelle.
M. Côté (Charlesbourg): Peut-être que Mme
Demers pourrait vous donner la logique de notre intervention et la recherche
qui a été menée par le ministère aussi, pour savoir
qu'est-ce qui se passe ailleurs au Québec.
Le Président (M. Gautrin): Mme Demers, vous avez la
parole.
Mme Demers: Pour le comité des usagers, on a permis que
les gens sous tutelle puissent être membres du comité d'usagers.
Quand on arrive au conseil d'administration... On a regardé les lois qui
ont été adoptées depuis la nouvelle Loi sur le Curateur
public. Toutes les lois qui ont été adoptées depuis ce
temps-là créent une impossibilité à quelqu'un qui
est sous curatelle ou tutelle d'être membre du conseil d'administration.
Ça a été ça, notre recherche. On a regardé
toutes les lois qui ont été adoptées depuis ce
temps-là, où il y a des conseils d'administration, et
c'était toujours une prohibition pour les gens qui étaient sous
tutelle ou curatelle.
M. Trudel: Dans le mimétisme sur les autres lois.
Mme Demers: Oui. Parce que ce sont toutes des lois
récentes, des lois depuis la Loi sur le Curateur public. Ils ont
dû toutes les changer depuis la Loi sur le Curateur public parce que la
plupart, avant, c'était curatelle, tout simplement. Ils les ont
changées. Et on n'en a pas trouvé une seule où une
personne qui était sous tutelle pouvait être membre d'un conseil
d'administration.
Une voix: Concordance avec le droit nouveau.
M. Trudel: Elle dit: Les autres le font, fais-le donc.
M. Côté (Charlesbourg): Ça ne veut pas dire,
parce que les autres le font, que ce n'est pas bon.
M. Trudel: Je voulais savoir la raison. Pas parce que les autres
le font comme ça.. Vous avez choisi de dire: Nous, les gens sous
tutelle...
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que l'explication
est là. Il y a quand même une certaine continuité
législative aussi qu'on doit assumer. On peut souvent être la
locomotive, mais, à l'occasion, on peut aussi être le wagon de la
locomotive.
Le Président (M. Gautrin): C'est bien. M.Trudel: Ouf, ça fait baisser...
Le Président (M. Gautrin): II y a des symboles des
transports qui restent.
M. Côté (Charlesbourg): Ça marque un homme,
M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): C'est ce qu'on voit.
M. Côté (Charlesbourg): Ça laisse des traces.
. Le Président (M. Gautrin): Bon...
M. Trudel: Pour ce qui est de locomotive et wagon, la loi
actuelle n'obligeait pas à rester au Québec. Mme Lavoie-Roux
n'obligeait pas à rester au Québec. Là, vous avez
décidé d'être la locomotive. Pourquoi vous avez introduit
ça, l'obligation de rester au Québec? Est-ce qu'on va, dans
l'article 95, tenir compte particulièrement que des personnes ne
pourraient...
M. Côté (Charlesbourg): Question très
pratique. On me rappelle des cas particuliers. Par exemple, quelqu'un qui
était à Montréal, qui était sur un conseil
d'administration, déménage à Ottawa, reste membre du
conseil d'administration et veut se faire payer des frais de déplacement
pour venir au conseil d'administration. C'est un exemple. Il me semble
qu'à ce moment-ci il est peut-être normal que quelqu'un qui veut
gérer un établissement du réseau au niveau du
Québec soit un résident du Québec.
Le Président (M. Gautrin): Celui qui est en Floride ne
pourrait pas se faire payer le voyage.
M. Côté (Charlesbourg): Celui qui est en Floride,
évidemment, il y a son problème de 180 jours... 180?
Une voix: 182.
M. Côté (Charlesbourg): 182 jours, "in and out".
M. Trudel: Ils viennent au bureau de ce temps-ci.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça. Le
Président (M. Gautrin): Bon.
M. Trudel: On ne va pas s'éterniser là-dessus. Mais
est-ce qu'il y avait par ailleurs - c'est là question pratique - des
régions frontalières qui avaient des usagers... Je comprends
très bien que...
M. Côté (Charlesbourg): Témiscamingue ou
l'Outaouais.
M. Trudel: C'est ça. Témiscamingue ou l'Outaouais,
où il devait probablement y avoir des gens qui travaillent au
Québec, qui utilisent les services...
M. Côté (Charlesbourg): Non. Pareil en Ontario.
M. Trudel: Non. Oui, qui paient les impôts, qui
utilisent... C'est ça. Mettons Mario Lemieux qui demeure à Ottawa
et qui joue au hockey à Hull, qui paie ses impôts à Hull,
qui va faire soigner son dos à Hull. Lui, il n'aurait pas le droit
d'être membre du conseil d'administration?
M. Côté (Charlesbourg): Non, parce qu'il reste en
dehors.
Le Président (M. Gautrin): Bon! Ça vous va, la
résidence? Non? Ah!
M. Côté (Charlesbourg): II arrive des situations
où...
M. Trudel: Mais, là, est-ce que le ministre de la
Santé et des Services sociaux a l'intention de faire locomotive au
ministre responsable de la Réforme électorale et de faire en
sorte qu'à toute élection nationale ou
référendum...
M. Côté (Charlesbourg): Ils sont bien
mêlés tous les deux de ce temps-là. Ils sont bien
mêlés. Ils ont bien des...
M. Trudel: C'est dans le sens que, des fois, quand
ça...
M. Côté (Charlesbourg): Ils ont bien des pots au
feu. Et, finalement, quand il voit les réactions, des fois, il ne
comprend plus, il est fou comme balai. Il y a des gens qui ont plaidé de
manière extraordinaire pour que des Québécois qui sont
à l'étranger puissent voter pour leur député. Et
ça, tout ce beau Parlement a tout accepté ça à
l'"humanité" quand ç'a été présenté
à l'Assemblée parce que c'était suffisamment important que
le Québécois qui était à la
délégation du Québec à Paris puisse voter pour son
député. Mais, là, parce qu'il arrive un
référendum, on n'est plus sûr, bien, bien, si on devrait
lui donner le droit de vote parce qu'il est intelligent pour choisir son
député, mais il ne l'est pas assez pour choisir son pays.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Ni pour choisir le conseil d'administration s'il peut
siéger sur le conseil d'administration de l'hôpital.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Mais ça, dans ce
cas-là, évidemment, à moins que... J'ai regardé le
coût un peu aussi du personnel pour faire voter les gens à Paris
pour des élections au Québec. Ça fait cher la tête
de pipe et ce n'est pas sûr qu'on ne pourrait pas faire quelques
petits collectifs avec ça. Il y a une question de gros bon sens.
Ce que j'ai dit, c'est que, dans un sens ou dans l'autre, les parlementaires
devront se prononcer sur soit qu'on uniformise la loi sur les
référendums à celle de la Loi électorale ou qu'on
prenne la Loi électorale, qu'on l'amende et qu'on la ramène
à ce qu'est la loi sur les référendums, mais ça
pose quelques petits problèmes. Évidemment, ça va susciter
un débat public assez intéressant. Mais, dans ce cas-ci, je pense
que la résidence au Québec fait que vous payez vos impôts
au Québec. C'est votre lieu de résidence qui fait que vous payez
vos impôts soit au Québec, soit en Ontario, soit aux
États-Unis.
Une voix: Mais les anciens ministres fédéraux
libéraux? Tous ceux...
M. Trudel: Ah oui! L'exemple de M. Ouellet. M.
Côté (Charlesbourg): L'exemple parfait! M. Trudel: M.
Ouellet.
M. Côté (Charlesbourg): L'exemple parfait qui,
à un moment donné...
M. Trudel: Au hasard.
M. Côté (Charlesbourg):... a été sorti
par quelqu'un, je ne me souviens pas qui, à un moment
donné...
M. Trudel: Cas au hasard.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, un petit cas au hasard
où des gens du Québec, des députés du Québec
- rappelez-vous cette cause célèbre - qui siégeaient
à Ottawa, résidant à Ottawa, payaient des impôts en
Ontario, mais pas au Québec. Ils en payaient moins. Il y aurait une
tendance à changer, mais...
Une voix: II y en a qui ont gardé encore leur adresse
civile à Ottawa.
Le Président (M. Gautrin): Bon! Alors, sur la
résidence, ça marche?
M. Trudel: Très bien. Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Alors, 107 adopté
OU 107. 1?
M. Trudel: 107 pour commencer.
Le Président (M. Gautrin): Attendez un instant. Je vais
d'abord faire adopter les amendements à 107, si vous le permettez.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): C'est-à-dire supprimer
le troisième...
M. Côté (Charlesbourg): C'est correct, ça, M.
le Président
Le Président (M. Gautrin): Tout en... M.
Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté? L'article 107
est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, adopté.
M. Trudel: Adopté
Une voix: Tel qu'amendé.
Le Président (M. Gautrin): Tel qu'amendé. 107.
1?
M. Côté (Charlesbourg): Tel quel.
M. Trudel: Je m'excuse. Là, il y avait juste une...
Le Président (M. Gautrin): J'appelle l'article 107. 1.
Vous êtes prêts à l'adopter?
M. Côté (Charlesbourg): Une fois. Une voix:
Tel quel.
Une voix: Un instant! Il n'y a pas de presse.
M. Trudel: Attendez un peu.
Le Président (M. Gautrin): Non, mais on a débattu
longtemps sur 107. 1
M. Trudel: Oui.
Une voix: C'est clair, c'est limpide et c'est même...
Le Président (M. Gautrin): Oui. Mais, déjà,
ils comprennent plus ou moins vite.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas ça.
C'est la surdité ici.
Le Président (M. Gautrin): Bon!
(21 h 15)
M. Trudel: Oui, ça va.
Le Président (M. Gautrin): L'article 107. 1 est
adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Gautrin): J'appelle l'ar-
ticle 108.
M. Côté (Charlesbourg): "Une personne cesse de faire
partie d'un conseil d'administration dès qu'elle perd la qualité
nécessaire à sa nomination ou à son élection. " Et
il n'y a pas de papillon, M. le Président
Le Président (M. Gautrin): Moi, j'ai une question à
vous poser, M. le ministre. Qui est-ce qui constate la perte de
qualité?
M. Côté (Charlesbourg): Ça peut être,
dans certains cas, la Commission des affaires sociales et ça peut aussi
être le conseil d'administration.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce qu'il y aurait un
appel... C'est la Commission des affaires sociales qui...
M. Côté (Charlesbourg):... qui peut, dans certains
cas, comme on l'a vu tout à l'heure, à l'article 105. Et le
conseil d'administration.
M. Paradis (Matapédia): Le conseil d'administration,
est-ce que ça veut dire que ça peut être un des membres du
conseil d'administration qui soumet au conseil d'administration une
illégitimité?
Le Président (M. Gautrin): Mais est-ce qu'il n'y aurait
pas lieu de préciser que... Est-ce que ça peut être le
conseil d'administration... Autrement dit, un membre du conseil
d'administration soulève... en disant: Vous, vous êtes maintenant
rémunéré...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Gautrin):... puis vous n'avez plus le
droit de siéger sur un conseil. d'administration.
M. Côté (Charlesbourg): Ou: Vous êtes
déménagé en Ontario, donc vous perdez votre
qualité, à ce moment-là, de résident du
Québec qui vous rendait eligible à... Donc, à ce
moment-la, le conseil d'administration est saisi d'une situation qui fait que
ça vous rend inéligible, mais vous restez en poste tant et aussi
longtemps que vous n'avez pas été remplacé, de la
même manière que vous avez été nommé.
Dès que... C'est vrai, dès qu'elle perd sa qualité,
oui. Vous effacez... On recule, M. le Président. C'est vrai, Mme Demers
m'a regardé et elle m'a dit "dès", parce que c'est "dès".
Dès qu'elle perd la qualité..
Le Président (M. Gautrin): Dès qu'elle perd la
qualité nécessaire à sa nomination, elle n'est plus
nommée.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, et c'est
l'article 112 qui va s'appliquer dans ces cas-là sur le plan du
remplacement.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que ça va pour
vous, l'article 108? Si la personne ne démissionne pas... Imaginons
qu'une personne perd son statut en fonction de l'article 107, mais elle
prétend qu'elle a encore droit à son statut. Qu'est-ce qui se
passe à ce moment-là?
Mme Demers: À ce moment-là, il faut prendre un bref
de prérogative devant la Cour supérieure pour faire
déclarer...
Le Président (M. Gautrin): Qui prendrait un bref?
Mme Demers: Ce serait l'établissement, pour faire
déclarer que cette personne-là siège illégalement.
À ma connaissance, ça s'est fait une fois.
Le Président (M. Gautrin): Non, mais il y a le
phénomène de rémunération, ici, qui est
proposé à contestation à savoir, par exemple, si une
rémunération est un contrat de recherche ou n'est pas un contrat
de recherche. On peut être dans un champ qui peut être un champ
ténu à ce niveau-là.
M. Côté (Charlesbourg): On dit: "Une bourse
d'étude, une subvention ou les sommes versées en vertu d'un
contrat de recherche ne sont pas réputées être une
rémunération aux fins du premier alinéa. "
Le Président (M. Gautrin): C'est ça. Alors, il y a
des gens qui peuvent dire: Bon, ce que j'ai eu, c'est un contrat de recherche
et non pas une rémunération; d'autres peuvent arriver et dire que
c'était une forme de rémunération. Là, vous avez un
champ qui est un champ qui peut être ouvert à une
contestation.
M. Côté (Charlesbourg): Si la question se pose au
moment de l'élection même, c'est un appel à la Commission
des affaires sociales, parce que si la personne disait: Non, c'est une
bourse...
Le Président (M. Gautrin): C'est en cours de mandat.
M. Côté (Charlesbourg): Mais, si c'est en cours de
mandat, ce n'est pas la Commission des affaires sociales à ce
moment-là, c'est le recours devant les tribunaux. Et il y a eu un cas,
de mémoire, de ce type-là.
M. Trudel: Une personne qui perd la qualité...
Évidemment, le cas le plus fréquent qui peut se présenter
ici, c'est quelqu'un qui devient à l'emploi de l'une ou l'autre des
catégories
mentionnées à l'article 107. C'est ça, la
règle générale. Est-ce que ça, sur le plan
juridique, ça peut invalider les décisions d'un conseil
d'administration ou la présentation ou, enfin, le fait de
présenter une résolution, de l'appuyer, par exemple, dans un
conseil d'administration si la personne ne l'est plus, si elle n'a plus la
qualité nécessaire? Est-ce que c'est invalidant, ça?
M. Côté (Charlesbourg): Ça le ferait...
Mme Demers: Si cette personne contribuait à avoir le
quorum, ce seraient des actes qui seraient annulables. Je veux dire que, si
sans cette personne-là il y avait eu le quorum, on avait tout ce qui
était nécessaire pour faire les actes...
Le Président (M. Gautrin): À moins que la
décision n'ait été prise à quelques voix de
majorité.
Mme Demers: Mais supposons que le quorum est de 5 et qu'ils
étaient 10, il n'y a pas de problème.
Le Président (M. Gautrin): Oui, mais s'ils étaient
10 et qu'une décision a été prise à 6 contre 4?
Mme Demers: Le quorum nécessaire pour la décision,
c'est la majorité des voix.
Le Président (M. Gautrin): Oui, mais s'ils étaient
neuf et que lui, à ce moment-là, il a été la voix
qui a été déterminante, est-ce que ça invalide ou
si ça n'invalide pas?
Mme Demers: Moi, je pense que ça invalide. C'est lui qui a
constitué le quorum qui...
Le Président (M. Gautrin): Pas le quorum, là, la
majorité.
M. Trudel: dans le fond, est-ce que ce n'est pas: dès
qu'il est porté à la connaissance du conseil d'administration
que? parce que, là, c'est le même article, je pense, que
l'ancienne loi.
Mme Demers: C'est exactement la même chose.
M. Trudel: Sauf que l'économie générale de
qui peut siéger sur le conseil d'administration en amont a bien
changé. Alors, c'est dès qu'il est porté... Parce que
ça voudrait dire qu'autrement il pourrait y avoir toutes sortes...
M. Côté (Charlesbourg): Conseils
d'administration.
M. Trudel: C'est ça
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, ça
pourrait avoir un effet rétroactif.
M. Trudel: C'est ça. Ça pourrait, à tout le
moins, créer des imbroglios importants sur le plan de la
légalité ou non de la décision. Vous savez, ce n'est
jamais dans les décisions qui sont prises à neuf contre un que la
contestation se fait. C'est à l'occasion de l'obtention du contrat pour
la rénovation de l'aile gauche, etc., que, là, ça joue le
plus serré, et il faut tenter de rendre ça le plus clair possible
pour les membres du conseil d'administration. Je vous dis franchement que,
comme recteur d!université, j'ai vécu ça parce
qu'on avait à peu près la même économie
générale. Ce n'était pas une loi, par exemple, mais
c'étaient les règlements de l'Université du Québec.
Et on avait vécu cette situation où quelqu'un avait perdu la
qualité, là. Un étudiant - ceux qui siègent au
conseil d'administratipn -disons qu'à tous les ans tu risques de perdre
la qualité, parce que tu quittes, sauf qu'il restait jusqu'au moment
où... Par ailleurs, il travaillait pour une entreprise et il
siégeait là, lui, à titre d'étudiant. Il
n'était pas en conflit.
Le Président (M. Gautrin): ...au statut d'étudiant
et non pas nommé par les étudiants. Ça, c'était
l'erreur dans la rédaction de vos statuts.
M. Trudel: Plus que ça, d'être étudiant... En
tout cas, c'est juste que ce soit...
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Mais, d'après
vous, ça devrait être libellé comment?
M. Trudel: Une personne cesse de faire partie d'un conseil
d'administration dès qu'il est porté à la connaissance du
conseil que cette personne a perdu les qualités nécessaires
à sa nomination pour son élection.
Le Président (M. Gautrin): Je m'excuse, c'est dès
que le conseil a pris acte, parce que si le conseil n'est pas d'accord?
M. Trudel: ii n'a pas d'affaire à être d'accord.
c'est: ou il est employé ou il n'est pas employé, ou il est
résident ou il n'est pas résident, ou il est apte ou inapte.
Le Président (M. Gautrin): Je m'excuse. Si vous le
permettez, on peut débattre à savoir s'il est
rémunéré sans être employé. Le débat
va venir: Est-ce qu'il reçoit un contrat de recherche ou une
rémunération?
M. Trudel: Et on sait qu'il peut y avoir de
l'interprétation sur les catégories aux articles 107 et 107.1,
sauf qu'une porte est ouverte ou fermée là: Ou tu ne
résides plus au Québec ou tu es placé sous tutelle.
Le Président (M. Gautrin): Ça, c'est des choses
faciles.
M. Trudel: Ce n'est pas plus facile de décider à
l'article 107. 1 d'être exclu.
Le Président (M. Gautrin): Mon cher ami, l'article 107. 1,
je vous soumets que débattre la rémunération que vous avez
ne fait pas de vous un employé, mais fait de vous quelqu'un qui a un
contrat de recherche.
M. Trudel: Dans toutes les catégories. Moi, ce n'est pas
sur le fait d'être exclu ou non, c'est à partir de quand il l'est
ou non. Et, si quelqu'un veut contester la décision parce qu'on a eu une
mauvaise interprétation, ça va à la Commission des
affaires sociales, comme on l'a dit tantôt.
Le Président (M. Gautrin): Mais qui prend la
décision?
M. Trudel: Le conseil...
Le Président (M. Gautrin): C'est qui?
M. Trudel: C'est le conseil.
Le Président (M. Gautrin): C'est le conseil
d'administration, je veux bien. C'est le conseil d'administration qui
décide qu'il y a un tel... Est-ce que l'individu participe à la
décision du conseil d'administration?
M. Côté (Charlesbourg): Ça pose quelques
petits problèmes, même dans votre formulation, parce qu'on
pourrait se. retrouver dans une situation où, effectivement, en voulant
valider les gestes qui ont été posés
antérieurement, que la personne qui a perdu sa qualité pouvait
être en conflit d'intérêts et être celle qui a fait la
différence entre 6-4 ou 5-4, étant le cinquième des votes,
sinon, ça aurait été 4-4, puis il n'y aurait pas eu de
décision, ça aurait pour effet de venir finalement
entériner des gestes qui auraient pu être pris et qui
étaient entachés d'un certain conflit d'intérêts.
C'est possible.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que vous avez un
amendement?
M. Côté (Charlesbourg): "Une personne cesse de faire
partie d'un conseil d'administration dès qu'elle perd la qualité
nécessaire à sa nomination ou à son élection. " Il
y a quelqu'un quelque part qui va devoir faire le constat.
Le Président (M. Gautrin): Si vous disiez: Dès que
le conseil d'administration constate qu'elle a perdu la qualité
nécessaire à sa nomination? Donc, on sait qui.
M. Trudel: On a constaté...
Le Président (M. Gautrin): Mais ça, ça
résout au moins qui fait quoi. Maintenant, si la...
M. Côté (Charlesbourg): Parce que ça
règle une partie du problème. C'est ce que je comprends parce que
là, à ce moment-là, c'est "porté à la
connaissance du conseil qui constate que, effectivement, " parce que juste
"porté à la connaissance du conseil", ça pourrait
peut-être bien arriver que vous dénonciez au conseil et que,
finalement, la dénonciation ne soit pas vraie, ne soit pas
fondée.
Le Président (M. Gautrin): Ne soit pas fondée,
M. Trudel: Ne soit pas fondée.
M. Côté (Charlesbourg): Ne soit pas fondée.
Donc, il faut qu'il y ait un constat pour la perte de qualité.
M. Trudel: Oui, oui. Tout à fait.
Le Président (M. Gautrin): Dès que le conseil
d'administration constate qu'elle a perdu... Je vous suggère
ça.
M. Trudel: Ça ne couvre pas plus
l'antériorité, là. Ça n'entache pas ce qui serait
auparavant comme décision.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
Mme Demers: Elle avait encore la qualité jusqu'à ce
que le conseil d'administration...
Le Président (M. Gautrin): Elle a toujours la
qualité jusqu'au moment où elle a été
constatée.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Ç'a été porté à sa
connaissance et constaté que. C'est parce que vous me donniez comme
argument, il y a quelques secondes que ça ne marchait pas,
l'amendement...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui,
c'est-à-dire..
M. Trudel:... parce qu'il fallait protéger
l'antériorité.
M. Côté (Charlesbourg):... qu'on pourrait avoir ce
problème-là, effectivement, de décision...
Le Président (M. Gautrin): Mais non, parce qu'elle a n'a
pas perdu sa qualité. Regardez: Une personne cesse de faire partie d'un
conseil dès qu'elle perd la qualité... Évidemment, mais
dès
que le conseil d'administration constate qu'elle l'a perdue, à ce
moment, les décisions restent valides parce qu'elle n'a pas perdu... et
reste membre du conseil d'administration.
M. Trudel:.. légal.
Le Président (M. Gautrin): Donc, on n'invalide pas les
décisions du conseil avant.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, parce que, dans le cas
dont on se parlait tantôt, une chose qui s'est déjà vue,
c'est que le nouveau conseil d'administration passait une résolution
parapluie pour ramasser les décisions qui avaient été
invalidées et refaire une proposition parapluie et ramasser toutes les
résolutions antérieures.
M. Trudel: Est-ce qu'on peut suspendre une minute?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, une minute.
Le Président (M. Gautrin): Vous voulez une suspension.
Alors, nous suspendons pendant deux minutes et demie.
(Suspension de la séance à 21 h 33)
(Reprise à 21 h 38)
Le Président (M. Gautrin): Nous reprenons nos travaux.
M. Trudel: Quelqu'un dont on n'aurait pas constaté
effectivement qu'il aurait perdu la qualité nécessaire à
sa nomination, les décisions qui seraient prises seraient toutes
légales et s'appliqueraient. Là, vous savez à quel genre
de situation on peut faire allusion. C'est l'accord d'un contrat qui est
donné soit à un personnel, soit même pour un projet
d'agrandissement quelconque. Là, on se rend compte tout à coup
qu'il y avait une personne du conseil d'administration qui n'avait pas les
qualités nécessaires.
Moi, j'imagine qu'on pourrait s'en tirer en ajoutant un alinéa
qui prévoirait que le conseil d'administration doit ratifier à
nouveau les décisions prises pendant la période où cette
personne-là avait été inapte et n'avait pas la
qualité nécessaire. C'est plus pour s'assurer qu'une
décision qui avait fait l'appel - et ça ne s'exprime pas toujours
en termes de vote uniquement, ça s'exprime en termes d'influence au
conseil d'administration... C'est que quelqu'un, ou même dans la
population puisse dire: Ah! - excusez-moi l'expression - ils l'ont poigne six
mois plus tard, mais le contrat était accordé. Ce qui fait qu'ils
s'en sacrent bien, ils se poussent là-dessus. Et que ça revienne
au conseil d'administration. Je ne veux pas être trop limitatif parce
qu'on ne pourrait pas annuler un contrat de construction d'une entreprise
à qui on avait donné l'agrandissement qui est commencé.
Sauf que, pour légaliser tout cela, pour que le débat se fasse,
c'est que le conseil d'administration soit notamment obligé de ratifier
les décisions prises à partir du moment où un membre du
conseil d'administration avait perdu la qualité nécessaire
à sa nomination, à son élection, tout en siégeant
au conseil d'administration. Si c'était ça, l'esprit, moi je
dirais et je ne veux pas le rédiger ici... Si on était d'accord
avec l'esprit, on peut dire qu'on suspend l'article et qu'on regarde
ça.
Le Président (M. Gautrin): Qu'on soit obligés de
ratifier.
M. Trudel: Oui
Le Président (M. Gautrin): Donc, la décision serait
rendue légale.
M. Trudel: Elle reviendrait au conseil.
Le Président (M. Gautrin): Elle reviendrait au conseil,
mais l'obligation de ratifier et l'obligation de se repencher sont deux choses
différentes. L'obligation de ratifier n'est pas l'obligation de se
ressaisir.
M. Trudel: Ça pourrait être ça aussi.
Le Président (M. Gautrin): Parce qu'à ce
moment-là, tu leur donnes l'obligation de ratifier. Ils n'ont pas le
choix de ne pas ratifier.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que chacune des
situations a des effets inverses quand on tente de trouver une solution
à ce moment-ci, parce que si on crée l'obligation au conseil
d'administration...
M. Trudel: De le ratifier...
M. Côté (Charlesbourg):... de le ratifier, on peut
se retrouver dans des situations assez inconfortables, merci, où...
M. Trudel: On est contre, et on est obligés de le
ratifier
M. Côté (Charlesbourg): Ah oui.
Le Président (M. Gautrin): Alors, on laisse l'article tel
qu'il est, quitte à vivre avec?
M. Côté (Charlesbourg): moi, les gens chez nous, au
contentieux, sont confortables avec 108, tel qu'il est rédigé.
Bon. Ce n'est pas parce qu'il est dans la loi actuelle que ça en fait
forcément un bon article, mais c'est un article qui n'a jamais
été, à ce que je comprends contesté devant les
tribunaux. je ne veux pas
nécessairement dire qu'il ne le serait pas, mais je comprends
qu'on essaie de bonifier et de prévoir toutes les circonstances, mais
évidemment l'économie est là et la pratique aussi; non pas
uniquement l'économie, mais la pratique des dernières
années fait que ce n'est pas un article qui a été
contesté.
M. Trudel: Comme dirait le ministre, l'Opposition, dans son
ouverture habituelle, va constater qu'après discussion il y a une
impossibilité d'en arriver à une écriture parfaite de
l'article et que dans cette ouverture d'esprit...
Le Président (M. Gautrin): Donc, vous le considérez
comme adopté?
M. Trudel:... on va revenir au libellé, sans amendement,
qui avait été présenté...
Le Président (M. Gautrin): Et vous considérez que
108 est adopté, c'est ça?
M. Trudel: Et vous vous rendrez compte que, cette fois-ci, nous
nous rendrons également aux arguments juridiques qui nous ont
été présentés.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. 109.
M. Côté (Charlesbourg): Tout membre d'un conseil
d'administration peut démissionner de son poste en transmettant au
secrétaire du conseil un avis écrit de son intention. Il y a
vacance à compter de l'acceptation de la démission par le conseil
d'administration. " Pas de papillon. Pas de commentaires. C'est
extraordinaire!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Pas d'ouverture d'esprit, là.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Mais ça,
j'espère que c'est adopté, non?
M. Trudel: Le secrétaire, il est nommé comment? Qui
est-ce?
M. Côté (Charlesbourg): C'est finalement usuel,
transmission par écrit, dès le moment que...
M. Trudel: Qu'il y a acceptation...
Le Président (M. Gautrin): Ça veut dire qu'il y a
un secrétaire du conseil. On définira ça plus tard.
M. Trudel: O. K. Est-ce qu'un conseil peut refuser une
démission?
Le Président (M. Gautrin): Oui, absolument.
Absolument.
M. Paradis (Matapédia): II y a vacance à compter de
l'acceptation...
Le Président (M. Gautrin): L'acceptation de la
démission...
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Bon. Bon. Bon. Bon.
C'est parce qu'ils sont...
M. Trudel: Me dit-on.
M. Côté (Charlesbourg): Me dit-on, là aussi,
sur le plan du vécu, il est arrivé à l'occasion que le
directeur général gardait dans ses poches une lettre de
démission d'un membre de conseil.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Mais ça, ça ne corrige pas ça
ici: Ah! au secrétaire au lieu du D. G. En supposant, donc, qu'un
directeur général pourrait cacher une lettre de démission
dans ses poches mais qu'un secrétaire général ne pourrait
pas faire cela.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Évidemment, il y
a peut-être moins d'intérêt pour un secrétaire de le
mettre dans ses poches qu'un D. G.
M. Trudel: Mais comme le supérieur hiérarchique du
secrétaire général est le D. G... Oui. N'est-ce pas?
Oui?
M. Côté (Charlesbourg): Vous voulez dire que c'est
la même poche, là. Dans la poche du D. G. ou du secrétaire,
vous voulez dire que c'est la même chose.
M. Trudel: En tout cas, moi, j'ai été P. -D. G.
d'un conseil d'administration.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gautrin): Alors, est-ce que vous adoptez
109?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Le
Président (M. Gautrin): Merci.
M. Trudel: C'est-à-dire, non, non, non. Non, mais est-ce
qu'il y a un article quelque part qui prévoit la nomination du
secrétaire du conseil?
M. Côté (Charlesbourg): D'un secrétaire,
oui.
Le Président (M. Gautrin): Bien oui.
M. Côté (Charlesbourg): Un président et un
secrétaire.
Le Président (M. Gautrin): Alors, prenez-le en note, s'il
ne le prévoit pas, il faudra que ça le prévoit.
M. Trudel: C'est parce que, du temps de Mme Lavoie-Roux,
était secrétaire du conseil telle catégorie de
personnes.
Le Président (M. Gautrin): Ça va venir après
le président.
M. Côté (Charlesbourg): II va y en avoir un.
M. Trudel: M. le Président, est-ce que vous avez
noté les réponses comme il le faut?
Le Président (M. Gautrin): Oui, oui. Non, non, mais j'ai
bien pris note qu'il allait y avoir un article sur la nomination d'un
secrétaire du conseil d'administration. Ceci étant dit, l'article
109 est adopté. C'est bien ça?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Gautrin): M. le député,
c'est adopté? Je peux appeler l'article 110?
M. Trudel: Non, non. C'est parce que, là...
Le Président (M. Gautrin): Un instant. Est ce que
l'article 109 est adopté pour vous?
M. Trudel: Au bout de 20 minutes, vous me rappellerez, vous me
sonnerez la cloche. C'est parce qu'on a choisi, M. le Président, de
travailler en collaboration. Je pense que le ministre pourrait le dire.
Le Président (M. Gautrin): Oui, mais je vous pose la
question si l'article 109 est adopté.
M. Trudel: Je vous demande de ne pas être plus
pressé qu'on doit le faire.
Le Président (M. Gautrin): Oui, mais, bon Dieu,
écoutez, là, si vous avez des questions...
M. Trudel: Là, on est très exactement un de ce
bord-ci, et de l'autre côté... C'est normal, c'est la règle
générale...
Le Président (M. Gautrin): Bon. Alors, est ce que
l'article 109 est adopté, pour vous?
M. Trudel:... alors, si on prend 30 secondes de plus, il
n'y a personne qui va s'offusquer ici.
M. Paradis (Matapédia): On a beaucoup de souplesse du
côté des députés ministériels, vous le savez
très bien et vous avez toute...
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Matapédia.
M. Paradis (Matapédia):... notre collaboration.
M. Trudel: Voulez-vous communiquer votre souplesse?
M. Paradis (Matapédia): Pardon?
M. Trudel: Voulez-vous communiquer votre souplesse aussi à
tout le monde?
M. Paradis (Matapédia): Oui, mais lé
président, il est président, il est neutre, il
préside.
Le Président (M. Gautrin): Totalement. C'est-à-dire
qu'il fait avancer la machine.
M. Trudel: Alors, il va y avoir un secrétaire, très
bien, accepté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Adopté Article 110.
M. Côté (Charlesbourg): tout membre d'un conseil
d'administration qui a un intérêt direct ou indirect dans une
entreprise qui met en conflit son intérêt personnel et celui du
conseil ou de l'un des établissements qu'il administre doit, sous peine
de déchéance de sa charge, dénoncer par écrit son
intérêt au conseil et s'abstenir d'y siéger et de
participer à toute délibération ou décision
lorsqu'une question portant sur l'entreprise dans laquelle il a cet
intérêt est débattue. "Le fait pour un membre du conseil
d'administration d'être actionnaire minoritaire d'une corporation qui
exploite une entreprise visée dans le présent article ne
constitue pas un conflit d'intérêts si les actions de cette
corporation se transigent dans une bourse reconnue et si le membre du conseil
d'administration en cause ne constitue pas un initié de cette
corporation au sens de l'article 89 de la Loi sur les valeurs
mobilières. "
Le Président (M. Gautrin): Pas d'amendement?
M. Côté (Charlesbourg): Pas d'amendement, monsieur.
Vous êtes surpris?
Le Président (M. Gautrin): Oui. Une voix: Non,
étonné.
Le Président (M. Gautrin): Bon!
M. Côté (Charlesbourg): C'est l'article actuel de la
loi.
M. Trudel: Soyons clairs là, est-ce que ça couvre
les situations qu'on a vues, au cours des dernières années, d'un
personnel à temps complet, un directeur général qui fait
un contrat de consultation pour un autre établissement?
Le Président (M. Gautrin): L'article touche les membres du
conseil d'administration, pas les employés.
M. Trudel:.. les membres du conseil d'administration.
M. Côté (Charlesbourg): Le D. G., c'est par un
contrat d'exclusivité de fonction, mais qui n'est pas à cet
article-là.
M. Trudel: Qui est ailleurs. Qui sera dorénavant soumis
à l'exclusivité de service.
M. Côté (Charlesbourg): Oui
M. Trudel: Parce que, jusqu'à maintenant, il ne
l'était pas.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire qu'il
faut faire attention. Il est arrivé une période, sous Mme
Lavoie-Roux, où il y a eu des amendements qui ont exigé
l'exclusivité de fonction. Ce qui n'était pas
nécessairement le cas antérieurement aux modifications
législatives qu'a apportées Mme Lavoie-Roux.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): O. K. Donc, dans la loi
actuelle, il y a exclusivité de fonction.
Le Président (M. Gautrin): 145. L'article 146.
M. Trudel: C'est parce que, dans le projet de Mme Lavoie-Roux, on
excluait, dans la loi actuelle, excusez...
M. Côté (Charlesbourg): À l'article 145 de la
loi actuelle, ce n'est pas la loi actuelle, mais la loi 120.
M. Trudel: Oui. Oui, oui, ça, ça va. Mais
auparavant...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel:... on excluait, dans la loi là, à
l'article 95: "tout membre du conseil d'administration d'un
établissement autre que le directeur général".
M. Côté (Charlesbourg): Oui. O. K. oui. Alors qu'ici
c'est "tout membre d'un conseil d'administration qui a un intérêt
direct ou indirect". Donc, ça inclut le D. G. parce qu'il est membre du
conseil d'administration.
Le Président (M. Gautrin): Mais non, mais vous l'avez
à 145.
M. Trudel: Ça inclut le D. G. parce qu'il est membre d'un
conseil... Ah, il est couvert à deux places.
Le Président (M. Gautrin): Mais l'article 145 reprend le
même libellé, exact, mot pour mot.
M. Trudel: Ceinture et puis bretelles. M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Et la déchéance de sa charge, c'est le
conseil d'administration qui prononce ça?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Une voix: C'est
le tribunal.
M. Côté (Charlesbourg): C'est le tribunal,
uniquement?
Le Président (M. Gautrin): Mais c'est un tribunal qui
décide qu'il y a eu conflit d'intérêts ou pas. Donc, c'est
porté devant un tribunal.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. Ça peut
être intenté par la régie régionale, ce qu'on dit
à l'article 111, ou par l'établissement intéressé,
ou par le ministre, mais intenté devant les tribunaux. Donc, c'est
à l'article 111.
M. Trudel: Mais c'est le conseil d'administration qui engage.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Mais ce n'est pas le conseil d'administration qui
pourrait prononcer la déchéance de sa charge?
M. Côté (Charlesbourg): Non
Le Président (M. Gautrin): Évidemment, c'est un
membre du conseil d'administration qu'on déchoit.
M. Trudel: Non, mais dans ce cas ici, ce n'est pas uniquement
comme membre du conseil d'administration. C'est la responsabilité qu'il
a dans l'établissement, de directeur général, c'est le
contrat qui le lie.
Mme Demers: C'est les deux.
M. Côté (Charlesbourg): Aussi, aussi. Mme Demers:
C'est les deux.
Le Président (M. Gautrin): Mais ce qui touche
spécifiquement le directeur général, c'est à
l'article 145. C'est 145 qui touche spécifiquement le directeur
général.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, si on voulait
à ce moment-ci parler d'un membre du conseil d'administration qui
déclarerait son conflit d'intérêts, à ce
moment-là, il peut continuer de siéger.
M. Trudel: Exact. C'est celui-là.
M. Côté (Charlesbourg): II peut continuer de
siéger, alors que là, ici, évidemment, on s'accroche
davantage parce qu'on inclut le D. G. On parle davantage du D. G. alors qu'il
est couvert à 145...
M. Trudel: 145.
M. Côté (Charlesbourg): Je me demande si l'article
ne devrait pas dire: Tout membre du conseil d'administration, sauf le directeur
général, autre que le directeur général, et,
à ce moment-là, ça couvre tous les cas et ça
s'applique.
Le Président (M. Gautrin): Oui.
M. Côté (Charlesbourg): II est couvert à 145.
Ça peut porter à interprétation.
M. Trudel: Ça peut porter à
interprétation.
Le Président (M. Gautrin): Donc, vous déposez un
amendement, si je comprends bien?
M. Trudel: On va en discuter un peu.
Le Président (M. Gautrin): Ce serait, après la
première ligne, après le mot "administration" les mots "sauf le
directeur général"?
M. Côté (Charlesbourg): "Autre que le directeur
général. "
Le Président (M. Gautrin): Autre. Vous
préférez "autre" à "sauf". Vous allez me rédiger
ça gentiment?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, certainement, M. le
Président. Avec le plus grand des plaisirs.
Le Président (M. Gautrin): Et le plus vif des
agréments.
M. Côté (Charlesbourg): Tout ce que je tente de
faire à cette commission, M. le Prési- dent, c'est de faire
plaisir à tout le monde. On progresse normalement, sereinement. On se
réforme. Cet article-là vise, pour être bien clair, les
membres du conseil d'administration qui peuvent être en conflit
d'intérêts et principalement, ou presque exclusivement, tous les
gens sauf le D. G. Le D. G. est couvert à 145, sur le plan de ses
conflits d'intérêts potentiels ou éventuels...
M. Trudel: C'est ça. C'est là qui...
M. Côté (Charlesbourg): Alors, je pense qu'il faut
introduire "autre que le directeur général" pour faire une
distinction entre...
M. Trudel: Un membre du conseil et...
M. Côté (Charlesbourg):... un membre du
conseil...
M. Trudel:... l'emploi, le lien d'emploi...
M. Côté (Charlesbourg):... et l'emploi de D. G.
M. Trudel:... qu'il a avec l'établissement.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Paradis (Matapédia): M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Matapédia.
M. Paradis (Matapédia): Par contre, dans le
deuxième alinéa de l'article 110, on dit qu'un membre du conseil
d'administration peut être actionnaire d'une corporation mais cela ne
constitue pas un conflit d'intérêts, ce qui n'est pas
stipulé à 145.
M. Côté (Charlesbourg): Le fait pour un membre...
Excusez-moi.
M. Paradis (Matapédia): Un membre du conseil
d'administration d'être actionnaire minoritaire d'une corporation.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Il n'est pas
stipulé à 145.
M. Paradis (Matapédia): C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): On pourra régler le
problème quand on arrivera à 145.
Le Président (M. Gautrin): On pourra retravailler
lorsqu'on sera sur 145, demain matin, j'imagine.
M. Côté (Charlesbourg): On le prend en note pour
qu'éventuellement, rendu à 145, on
puisse avoir un oeil encore plus critique, souhaitez-vous.
M. Paradis (Matapédia): Parce que le D. G. a les deux
chapeaux.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Gautrin): C'est ça. Mais disons
qu'on s'en occupera à 145.
M. Paradis (Matapédia): Très bien. Le
Président (M. Gautrin): Bon. M. Trudel: Et, par
ailleurs...
Le Président (M. Gautrin): La rédaction de cet
amendement?
M. Trudel: Pendant qu'il rédige là... Le fait pour
un membre du conseil d'administration d'être un actionnaire minoritaire
d'une corporation qui exploite, etc., etc., vous savez que les
complexités administratives actuelles, est-ce qu'on tient compte des
actions votantes, non votantes, privilégiées, non
privilégiées?
Une voix: Article 89 de la Loi sur les valeurs
mobilières.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Ça doit
être ça que je veux dire, j'imagine.
M. Trudel: Non, non. 89.
M. Paradis (Matapédia): Bien oui, c'est marqué. Un
initiéde cette corporation au sens de l'article 89 dela Loi sur les
valeurs mobilières. Alors, il faut prendre la Loi sur les valeurs
mobilières.
M. Trudel: Lisez-la.
M. Paradis (Matapédia): Article qui stipule... . M.
Trudel: Vous allez l'avoir, là.
M. Paradis (Matapédia):... et je cite...
Le Président (M. Gautrin): Nous devrions avoir la Loi sur
les valeurs mobilières, l'article 89, pour information.
M. Côté (Charlesbourg): "... les actions de cette
corporation se transigent dans une Bourse reconnue et si le membre du conseil
d'administration en cause ne constitue pas un initié de Cette
corporation au sens de l'article 89 de la Loi sur les valeurs
mobilières. Évidemment, quand c'est à la Bourse, c'est
public et, oui, règle générale...
Le Président (M. Gautrin): Mais ça peut
être... On peut faire une petite Bourse à trois. Ha, ha, ha! Bon.
L'article 89, j'espère qu'il n'est pas long. Est-ce que vous voulez que
je vous lise l'article 89?
M. Côté (Charlesbourg): 89, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Oui, oui. Les initiés.
Déclarations des initiés. "Les initiés à
l'égard d'un émetteur assujetti, tenus aux obligations de
déclaration définies dans le présent chapitre, sont:
1° l'émetteur lui-même, ses filiales, ses propres dirigeants
et ceux de ses filiales; 2° toute personne dont l'emprise sur lés
titres de l'émetteur assujetti porte sur 10 % au moins d'une
catégorie d'actions comportant le droit de vote ou le droit de
participer, sans limite, au bénéfice et au partage, en cas de
liquidation, à l'exclusion des titres pris ferme et en voie de
placement; 3° les dirigeants d'une personne visée au paragraphe
2°. " Donc, les différents types d'actions sont couverts dans
l'article 89 de la Loi sur les valeurs mobilières.
M. Trudel: Ce que vous alliez dire, n'est-ce pas?
M. Côté (Charlesbourg): M. le député
de Matapédia l'avait dit dans des mots plus simples et plus concis.
J'allais le citer mais, par respect pour la présidence, je l'ai
laissé citer au texte.
M. Trudel: Vous savez ce qu'il a fait, le président.
D'habitude, on disait, dans le vieux langage, il a usé de
l'épikie.
Le Président (M. Gautrin): Mais il a...
M. Trudel: C'est-à-dire qu'il a lu,. il a dit exactement
ce que vous auriez dit si vous aviez été à sa place.
Le Président (M. Gautrin): C'est exact.
M. Côté (Charlesbourg): Là, vous avez
véritablement du vocabulaire où vous me perdez.
M. Trudel: Les moines disaient ça: User de
l'épikie.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce qu'on pourrait avoir
l'amendement?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): alors, le petit amendement est
ici, qui est à l'article 110, ajouter après le mot
"administration" les mots "autre qu'un directeur général".
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): L'amendement est adopté.
L'article 110 tel qu'amendé est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Côté (Charlesbourg):...
Le Président (M. Gautrin): Compte tenu de l'heure, la
commission suspend ses travaux jusqu'à demain à 9 heures 30,
(Fin de la séance à 22 h 2)