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(Neuf heures quarante-sept minutes)
Le Président (M. Joly): II me fait plaisir de vous
souhaiter la bienvenue. Alors, je déclare la séance ouverte. La
commission des affaires sociales se réunit afin de procéder
à l'étude détaillée du projet de loi 120, qui est
la Loi sur les services de santé et les services sociaux et modifiant
diverses dispositions législatives. Mme la secrétaire, est-ce que
nous avons des remplacements?
La Secrétaire: Non, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Merci. Alors, au moment de
clôturer, j'avais appelé l'article 96, M. le ministre.
Composition du conseil d'administration Mode de
désignation des membres
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, "Le
conseil d'administration des établissements visés à chacun
des articles 88 à 91 est composé des personnes suivantes qui en
font partie au fur et à mesure de leur élection ou nomination:
"1° quatre personnes élues par la population lors de
l'assemblée publique tenue en vertu de l'article 101 et choisies parmi
les personnes qui y assistent; "2° trois personnes élues par et
parmi les personnes qui travaillent pour les établissements; "3°
deux personnes élues conjointement par les comités des usagers
des établissements et choisies parmi les personnes éligibles
à être membres de ces comités; "4° le cas
échéant, trois personnes élues par les membres de la
corporation, lorsque l'un des établissements concernés est une
corporation désignée par le ministre en vertu de l'article 103
ou, s'il existe plus d'un établissement de cette nature, élues
conjointement par les membres de ces corporations; "5° le cas
échéant, une personne élue par le conseil d'administration
de la fondation rattachée à l'un des établissements
concernés ou, s'il existe plus d'un établissement dans cette
situation, élue conjointement par les conseils d'administration de ces
fondations; "6° le cas échéant, une personne nommée
par les membres visés aux paragraphes 1° à 5° et choisie
après consultation d'organismes représentatifs du milieu
scolaire, lorsque l'un des établissements concernés exploite un
centre desservant des enfants. "7° le directeur général des
établissements concernés; "8° deux personnes nommées
par les membres visés au paragraphe 1° à 7°".
Il y a un amendement qui se lit comme suit: 1° ajouter, à la
fin du paragraphe 2°, les mots "ou qui exercent leur profession dans l'un
des centres exploités par les établissements". 2° remplacer,
dans la première ligne du paragraphe 3°, les mots "conjointement par
les" par les mots "par les membres des". 3° supprimer, au début du
paragraphe 4°, les mots et le signe "le cas échéant,". 4°
supprimer, au début du paragraphe 6°, les mots et le signe "le cas
échéant," 5° remplacer, à la fin du paragraphe 8°,
le mot et le chiffre "à 7°" par les mots et les chiffres "et 3°
à 6°". M. le Président, je ne sais pas si c'est de relire ce
que ça pourrait donner là, l'amendement inclus.
Le Président (M. Joly): Pour la bonne
compréhension, je pense que c'est important, M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): "Le conseil d'administration
des établissements visés à chacun des articles 88 à
91 est composé des personnes suivantes qui en font partie au fur et
à mesure de leur élection ou nomination: "1° quatre personnes
élues par la population lors de l'assemblée publique tenue en
vertu de l'article 101 et choisies parmi les personnes qui y assistent; "2°
trois personnes élues par et parmi les personnes qui travaillent pour
les établissements ou qui exercent leur profession dans l'un des centres
exploités par les établissements; "3° deux personnes
élues par les membres des comités des usagers des
établissements et choisies parmi les personnes éligibles à
être membres de ces comités; "4° trois personnes élues
par les membres de la corporation, lorsque l'un des établissements
concernés est une corporation désignée par le ministre en
vertu de l'article 103 ou, s'il existe plus d'un établissement de cette
nature, élues conjointement par les membres de ces corporations; "5°
le cas échéant, une personne élue par le conseil
d'administration de la fondation rattachée à l'un des
établissements concernés ou, s'il existe plus d'un
établissement dans cette situation, élue conjointement par les
conseils d'administration de ces fondations; "6° une personne nommée
par les membres visés aux paragraphes 1° à 5° et choisie
après consultation d'organismes représentatifs du milieu
scolaire, lorsque l'un des établissements concernés exploite un
centre desservant des enfants; "7" le directeur général des
établissements
concernés et; "8° deux personnes nommées par les
membres visés aux paragraphes 1° et 3° à 6°."
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. Est-ce que
vous avez des commentaires, M. le ministre?
M. Côté (Charlesbourg): Ça va, M. le
Président. On entre ici dans l'étape, qui est extrêmement
importante, des membres des conseils d'administration, compte tenu de ce que
nous avons décidé jusqu'à maintenant.
Le Président (M. Joly): Merci. M. le député
de Rouyn-Noranda-Témiscamingue et porte-parole en la matière.
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, à
tous les matins, il faut le redire.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): II faut lui rappeler qui il est.
C'est important.
Une voix: Oh!
Le Président (M. Joly): Non, non, mais avec le
rôle...
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: Ayoille!
Le Président (M. Joly): On commence.
M. Trudel: Vous existez ce matin?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: bon matin et surtout bon matin au président. on
constate qu'il existe ce matin. je veux souhaiter bonne journée aussi au
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, ne
partez pas de débats. On en a assez comme on en a là!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Si vous le voulez, M. le Président, on pourrait
traiter, bien sûr, paragraphe par paragraphe, cet article assez
important, là-dessus.
Une voix: Jusqu'à 3 heures. Des voix: Ha, ha,
ha!
Une voix: À 20 minutes par paragraphe.
Le Président (M. Joly): On n'a pas établi les
règles encore, ha, ha, ha!
M. Trudel: On est à trois heures. Bon. D'abord, pour la
compréhension, on parle de la désignation des membres des
conseils d'administration des CHSLD, centres d'hébergement et soins de
longue durée, et des centres d'adaptation et de réadaptation.
Une voix: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Trudel: Sauf les...
M. Côté (Charlesbourg): Les JDA.
Une voix: Les jeunes en difficulté d'adaptation.
M. Trudel: Bon. Est-ce que, dans la numérotation, on est
correct là, 88 à 91, avec ce qu'on a fait comme modification
hier?
Mme Demers (Laurence): Oui, parce que c'est 91.1 et 91.2.
M. Trudel: Ah! C'est des alinéas subséquents.
Mme Demers: Ça va être renuméroté.
M. Côté (Charlesbourg): Ils vont les
renuméroter.
M. Trudel: la première question qui se pose
évidemment est sur les "quatre personnes élues par la population
lors de l'assemblée publique tenue en vertu de l'article 101 et choisies
parmi les personnes qui y assistent". à l'assemblée annuelle
prévue, quiconque peut se présenter dans la salle et
présenter sa candidature et voter pour être élu ou pour
étire un membre du conseil d'administration d'un centre
d'hébergement de soins de longue durée et d'un centre de
réadaptation.
M. Côté (Charlesbourg): Sauf les
employés.
M. Trudel: L'article 101, sauf les employés du centre
concerné...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...qui ne peuvent se faire élire, mais qui
peuvent y être comme votants.
M. Côté (Charlesbourg): Non plus. Non. Si c'est ce
que ça veut dire, ce n'est pas ça qu'on voulait dire. On ne peut
pas...
M. Trudel: C'est parce que, là, il n'est rien
dit ici.
Une voix: L'article 107.1, M. le ministre. M.
Côté (Charlesbourg): 107.1? Une voix: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 107.1. On dit:
"Une personne qui est à l'emploi du ministère de la Santé
et des Services sociaux, d'une régie régionale, d'un
établissement, de tout autre organisme dispensant des services
reliés au domaine de la santé ou des services sociaux ou de la
Régie de l'assurance-maladie du Québec ou qui reçoit une
rémunération de cette dernière ne peut voter ou être
élue lors de l'assemblée publique tenue en vertu de l'article
101."
C'est pour ça qu'on a dit: des employés
représentés au conseil d'administration choisis par ceux-ci et,
à partir du moment où ils sont eux-mêmes dans une situation
de choisir des représentants au conseil d'administration pour les
représenter, l'exclusion se faisait sur la possibilité du vote
parce que là c'est un signal possible de paquetage. Parce qu'on va
parler de paquetage à un moment donné.
M. Trudel: Donc, il va y avoir, quelque part, une
procédure de contrôle de voteurs...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel:
...à l'assemblée... M. Côté (Charlesbourg):
Oui.
M. Trudel: ...à l'assemblée générale
annuelle. Ça signifie aussi, un exemple au hasard, que dans n'importe
quel territoire de la région de Montréal, suivant les conseils
d'administration qui auront été déterminés pour
administrer les établissements, quelqu'un de...
M. Côté (Charlesbourg): De l'ouest...
M. Trudel: ...quelqu'un de Pointe-aux-Trembles pourrait aller se
pointer...
M. Côté (Charlesbourg): À l'ouest et voter...
M. Trudel: ...dans l'ouest...
M. Côté (Charlesbourg): ...puis voter contre les
Anglais.
M. Trudel: ...voter et se faire élire. on pourrait
décréter l'autobus des assemblées annuelles et
élections et se présenter un peu partout.
M. Côté (Charlesbourg): c'est clair que ça
pourrait être une situation comme celle-là. quand on fait appel
à la participation démocratique des citoyens, bien,
démocratique c'est la participation.
M. Trudel: Non, mais c'est parce que là-dessus on peut
avoir l'adhérence, bien sûr, à la participation populaire
et démocratique de la population à leurs établissements de
santé et de services sociaux, sauf que c'est un peu naïf, M. le
ministre, de ne pas encadrer la façon dont cela va se faire. Ce n'est
pas pour rien qu'on s'est donné un certain nombre de règles, par
exemple, sur le plan de l'Assemblée nationale ou de l'élection
à l'Assemblée nationale. Il y a même des règles
très strictes, malgré ceux qui ne veulent pas publier les noms de
ceux qui les aident. Il y a des règles strictes qu'ils se sont
données pour donner une certaine garantie démocratique qu'il n'y
ait pas de détournement des intentions du législateur.
Dans le fond, la question qu'on pourrait poser ici, c'est: Dans cette
intention-là, pourquoi on passe des usagers représentés au
conseil d'administration à la population en général en n'y
allant pas avec le mécanisme afférent pour ce qui est de la
population concernée? C'est-à-dire, si on dit que c'est la
population de ce territoire qui est concernée par cet
établissement et ce conseil d'administration dans cet
établissement, pourquoi ne pas se donner les règles, au minimum,
de la résidence? Je vous demandais la question tantôt: Est-ce
qu'il y aura donc un contrôle des personnes aptes à voter, ne
serait-ce que par l'exclusion de 107, des personnels de rétablissement
concerné?
Il va devoir y avoir un contrôle des personnes qui vont assister
à cette assemblée, qui vont être habilitées. Alors,
il va devoir y avoir un mécanisme qui se mette en place. Pourquoi ce
mécanisme-là ne peut pas également jouer, se mettre en
branle pour en arriver à ce que, au minimum, pour l'instant, sinon les
usagers, la population du territoire concerné par la desserte de
l'établissement ou le territoire concerné par
rétablissement puisse être habilitée à voter et pas
au-delà de cela? (10 heures)
M. Côté (Charlesbourg): Je pense qu'il y a deux
éléments que vous soulevez. Évidemment, vous dire qu'on ne
les a pas soulevés nous-mêmes serait faire preuve d'un manque de
réalisme. On s'est posé la question: Est-ce que ça doit
être "usagers uniquement" ou "la population"? Est-ce qu'un centre
hospitalier, c'est l'affaire des usagers ou si c'est l'affaire de la
population? Moi, je pense que c'est l'affaire de la population. Par exemple, si
on prenait Sainte-Justine, à Montréal, c'est l'enfant qui aurait
droit de vote et les parents n'auraient pas droit de vote parce que l'usager
c'est l'enfant. Voyons donc! Je pense qu'il y a quelques petits
problèmes là, sur le plan de l'application.
La seule place où le territoire peut être
défini assez clairement, si on fait référence
à la notion de territoire, c'est le CLSC. Les territoires sont assez
bien définis. Alors que, dans le cas des centres hospitaliers, je pense
qu'on a un petit peu de problèmes au niveau des centres hospitaliers,
compte tenu des vocations régionales, suprarégionales de certains
centres hospitaliers, et avec tous les problèmes que ça suppose.
Donc, je pense que vos questions sont très très bonnes. Sur le
plan du contrôle, bien sûr, il va y avoir un contrôle qui va
être défini par règlement et qui va être
confié à la régie régionale sur le plan de
l'application de ces élections-là.
C'est clair qu'il va y avoir un contrôle. Il est absolument
absurde de penser qu'il n'y a pas de règle minimale pour encadrer ces
élections-là, l'idée étant que ces
établissements fonctionnent à partir de deniers publics, pas
uniquement de deniers des usagers, de deniers de l'ensemble des intervenants de
la population et qu'on doit, à ce moment-là, leur donner une
possibilité. Peut-être qu'ils ne voudront pas. Peut-être
qu'ils ne sont pas intéressés pantoute, mais leur donner une
possibilité de participer. Évidemment, il s'est dit beaucoup de
choses et c'est sain que les gens s'expriment sur la méthode pour tenter
d'éliminer le plus de possibilités de vices possible dans une
formule comme celle-là, de paquetage de l'un et de l'autre; c'est clair
que ce sont des possibilités qui existent.
Mais, si par exemple un groupe décidait de paqueter, ils ont
peut-être une raison de pa-queter une assemblée. Et, dans ce
sens-là, ça fait partie de l'émulation
démocratique. Quand vous allez à une convention, parce que je ne
sais pas si vous avez vécu ça, vous, une convention...
M. Trudel: Malheureusement, ça...
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez toujours
été candidat unique au fédéral parce qu'il n'y en
avait pas d'autre.
Une voix: II n'avait pas le choix.
M. Côté (Charlesbourg): Au provincial, parce que
vous étiez le meilleur.
M. Trudel: On ne peut rien vous cacher, vous.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Moi, j'ai connu ça
une convention. 3500 votants à ma convention en 1983. Même chose
en 1973. Pas 3500, 350. Il y a dix ans d'écart entre les deux. Ça
vous explique. Mais une chose est certaine, c'est que si je veux gagner il faut
que j'amène mon monde et, pour amener du monde, il faut que je sois un
petit peu intéressant, il faut qu'il y ait des causes. Alors, oui, dans
ce sens-là, c'est un paquetage, mais pour des raisons fondamentales, qui
sont celles qu'on connaît au niveau politique et qui peuvent aussi
être celles de l'établissement.
Donc, globalement, oui, les questions que vous vous posez, on les a
posées aussi. Il n'y a pas de solution unique et miraculeuse, mais on
sentait le besoin de faire le virage maintenant et dire: Le payeur, même
s'il n'est pas utilisateur, pourrait effectivement participer. Et, quant
à la définition géographique, ça pourrait
être vrai pour les CLSC, parce que le territoire est mieux défini.
Mais ça ne serait pas vrai pour les autres parce que le territoire est
plus vaste, particulièrement au niveau des services de deuxième
ligne.
M. Trudel: Non, mais c'est parce que ça pourrait signifier
aussi, pour un bon nombre d'établissements, en particulier de la
région de Montréal, que n'importe qui de la rive sud, d'une autre
région sociosanitaire, pourra se pointer dans des CHSLD, au conseil
d'administration du CHSLD, ou d'un centre de réadaptation d'une autre
région.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Mais dans certaines
conditions, parce que, quand tu regardes ça, c'est quoi, l'objectif
à moyen terme du ministère, c'est que 65 % des services requis
par des gens en Montérégie, par exemple, soient dispensés
en Montérégie. Si on atteignait ça demain matin, ce qui
n'est pas nécessairement le cas, ça veut dire qu'il y a 35 % des
gens de Montérégie qui reçoivent des services sur IHe de
Montréal. C'est ça que ça veut dire. Et,
évidemment, c'a permis au fil des années de justifier
l'implantation et l'expansion de services au niveau de 111e de
Montréal.
Donc, c'en est des réalités aussi. Et, quand on parle
d'usagers, ça veut dire que ces usagers-là partiraient de la rive
sud, comme usagers, et pourraient aller voter sur les comités
d'administration d'hôpitaux, dont la composante du plan de la gestion va
être limitée au territoire géographique de 111e de
Montréal. C'est clair que s'il y avait une solution facile, claire, qui
satisfasse tout le monde, moi j'embarquerais volontiers. Mais... On a
examiné ça d'un côté comme de l'autre et je pense
qu'au bout de la ligne les nominations du ministre disparaissent... C'est une
bonne affaire. Il y a des gens qui ont dit: Ça n'a pas de bon sens. De
tous les horizons. Ils ont dit: Ça n'a pas de bon sens, vous devriez...
pantoute... que ça fasse partie des gens que les gens veulent
élire sur le plan de leur communauté et de l'intérêt
qu'ils peuvent avoir à la cause, ou à différentes
causes.
À l'occasion, qu'est-ce qui vous intéresse dans un centre
hospitalier ou un centre de réadaptation? C'est qu'il y a un de vos
proches qui a reçu des services, de bonne qualité. C'est un
centre qui ne vous intéressait d'aucune manière auparavant. Et
vous dites: Moi, je m'implique et je décide de m'impliquer. Dans ce
sens-là, j'y vais et je donne du bénévolat.
M. Trudel: C'est que dans la mesure où on... D'abord, pour
Montérégie et Montréal, l'inverse est également
vrai. Ça voudrait dire que les gens de Montréal pourraient
débarquer en Montérégie, à Laval, chez vous, et
vous allez perdre absolument le contrôle - je ne parle pas de la
commission - de votre assemblée, de votre région, M. le
Président. Vous allez perdre ça complètement. C'est juste
la... Et la relation.
Donc, à partir de l'exemple qu'on avait tantôt,
Montérégie, services à Montréal, mais l'inverse est
également vrai. C'est-à-dire, Montréal peut
débarquer à Laval, peut débarquer en
Montérégie, puis aller contrôler, d'autant plus que je lie
ça aussi à votre observation. Et je conviens avec vous que la
solution n'est pas facile. C'est-à-dire, en fait, elle était
facile et claire, c'était d'aller au suffrage universel. Dès le
moment où vous avez éliminé ça, parce qu'on
préconise toujours le suffrage universel pour une partie des membres des
conseils d'administration, bien là on s'enferme dans une autre
dynamique. Ce n'est pas de dire: II n'y a plus que ça comme choix. C'est
qu'on a pris ce choix-là et là on discute à
l'intérieur de ce choix-là.
M. Côté (Charlesbourg): Je serais très
intéressé de savoir l'opinion de votre chef, M. Parizeau, sur le
suffrage universel dans le domaine de la santé, lui qui a
été ministre des Finances, président du Conseil du
trésor et qui a établi un certain nombre de règles sur le
plan administratif, que je ne veux pas contester aujourd'hui. On dirait, demain
matin, on passe tout ça d'une "shot" au niveau des régions, sur
le plan administratif et sur le plan du suffrage universel; je pense qu'il y a
des étapes à franchir. Et je ne l'ai jamais caché. Je n'ai
pas dit que le gouvernement était pour, j'ai dit que moi, je voyais
ça d'un bon oeil et qu'inévitablement on va finir par y arriver.
Mais on est peut-être mieux d'y aller par étapes, pour
digérer ça. Mais entre-temps il faut...
M. Trudel: Mais là vous dites: Moi, j'ai dit que
j'étais pour...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: Je vous citais. Je ne vous dis pas que c'est le
gouvernement. Je pense que la question ça serait plutôt la
réaction de votre premier ministre plutôt que celle de mon
chef.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Mais peut-être
qu'ils sont sur la même longueur d'onde, les deux.
M. Trudel: Moi, je suis sûr qu'ils ne sont pas sur la
même longueur d'onde.
M. Côté (Charlesbourg): II ne faudrait pas aller
trop vite. Parce que je pense qu'on pour- rait...
M. Trudel: On pourrait l'interroger. M. Côté
(Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: On pourrait l'interroger. Parce que moi c'est fait,
là-dessus.
M. Côté (Charlesbourg): Parce que votre chef est
prêt à dire demain matin: suffrage universel pour toutes les
régions du Québec avec transfert de tout? C'est ça que
ça veut dire?
M. Trudel: suffrage universel pour les représentants de
ces établissements-là selon un mode déterminé et
qui est trouvable et qui est installable.
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce que ça
voudrait dire en même temps que, sur le plan financier, vous donnez
à ce tout nouveau pouvoir élu au suffrage universel la
possibilité de taxer pour financer une partie des programmes de
santé et de services sociaux?
M. Trudel: II n'y a pas d'automatique liaison entre les deux. Il
y a une responsabilité mais ça ne veut pas dire, lorsque tu
permets d'administrer un établissement à partir de
l'élection au suffrage universel de la représentation, que tu es
obligé automatiquement, du même geste et du même coup, de
donner un pouvoir de taxation. On a suffisamment eu de discussions et on a
assez clairement établi le pacte de 1979 avec les municipalités
et les commissions scolaires pour dire que, même au niveau de
l'élection au suffrage universel des conseils scolaires sur l'ensemble
du Québec, on restreignait, de beaucoup, la capacité de taxation,
sinon ça demeurait plutôt symbolique qu'autre chose, la taxation,
le champ foncier, la partie du champ foncier réservée aux
commissions scolaires. Alors, il n'y a pas d'automatique relation entre les
deux: Si l'un n'est pas possible avec l'autre, l'autre formule du suffrage
universel le permet mais ne le décrète pas automatiquement.
Là-dessus...
M. Côté (Charlesbourg): Juste là-dessus,
juste pour s'amuser à regarder nos formules, pas pour savoir laquelle
est la meilleure, mais sur le plan de l'application. Quand vous parlez de
suffrage universel, appliquez-le à la région de Montréal,
c'est quoi le territoire sur lequel on va avoir droit de vote?
M. Trudel: Quel établissement?
M. Côté (Charlesbourg): N'importe quel. Prenez...
Vous pouvez prendre l'hôpital Notre-Dame, et vous pouvez prendre les
hôpitaux...
M. Trudel: Ça se découpe, ça. Ça se
décou-
pe. On découpe bien des comtés; on découpe bien des
quartiers; on découpe bien... ça se découpe,
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais ce qui voudrait
signifier qu'un individude la Montérégie qui va recevoir des
services ultra-spécialisés à Notre-Dame n'aurait d'aucune
manière - et ils peuvent représenter 35 % - de droit de
s'exprimer pour choisir ceux qui vont administrer l'hôpital
Notre-Dame.
M. Trudel: Est-ce qu'un étudiant qui va suivre un cours en
formation professionnelle à la commission scolaire Saint-Laurent, ses
parents ont le droit d'aller voter à la commission scolaire
Saint-Laurent? Voyons donc!
M. Côté (Charlesbourg): Non. Non. Mais juste pour le
rattacher à un jugement qui est récent, il n'y a pas très
longtemps, le jugement de la Cité de la santé de Laval, où
les tribunaux nous ont dit: Vous n'avez pas le droit de limiter, sur le plan
territorial, les gens qui veulent aller accoucher à l'hôpital la
Cité de la santé de Laval. Est-ce qu'il n'y a pas une certaine
suite logique à partir de ce moment-là, si vous ne pouvez le
limiter là, que sur le plan du vote il y ait une certaine
conséquence à ce niveau-là? Tantôt je vous ai dit:
Un territoire de CLSC, c'est plus défini, les gens, règle
générale, vont pas mal recevoir des services dans le territoire
dans lequel ils sont. C'est des choses qui sont possibles. À partir du
moment où vous allez dans des établissements de deuxième
niveau et de troisième niveau, ainsi de suite, qui donnent et dispensent
des services... Je reçois actuellement des téléphones des
gens des Laurentides qui ont de l'intérêt pour l'hôpital
Sacré-Coeur à Montréal, parce que, pour eux autres, dans
certaines ultraspécialités, les Laurentides vont à
l'hôpital Sacré-Coeur à Montréal. Donc, ce n'est pas
si simple que ça sur le plan des formules. Donc, finalement, on en a une
qui est là et qui, à tout le moins, veut retourner à une
base démocratique, donc ouverte au suffrage pour quatre des postes au
niveau du conseil d'administration.
M. Trudel: Vous êtes bien conscient cependant qu'on peut
chercher à faire des efforts sérieux pour limiter les risques
qu'il y ait du détournement d'intention du législateur. Bon. Par
exemple, une législation - ce n'est pas du tout par rapport au
même objet là - qui dit: Au Québec, les élections
scolaires, les élections municipales sont à date fixe, tel jour,
je ne me souviens plus par coeur, le premier dimanche de novembre, si ma
mémoire m'est fidèle, pour le municipal, novembre? pour le
municipal et le scolaire, une semaine après ou...
M. Côté (Charlesbourg): Ça a changé
quelques fois, mais une chose certaine, c'est que le monde municipal, c'est
plus clair; c'est au début du mois de novembre. (10 h 15)
M. Trudel: Premier lundi de novembre. On vous a manifesté,
on nous a manifesté un ensemble de craintes, où effectivement,
appelons ça sous le terme général "paquetage"...
C'est-à-dire, on peut, compte tenu de ce qu'on connaît
généralement comme historique des assistances aux
assemblées générales annuelles dans l'actuel cadre qui
présente le rapport annuel et, maintenant, aux assemblées
publiques annuelles, compte tenu du format dans lequel ça se
déroule, on risque d'avoir encore, dans certaines circonstances, de
petits nombres, soit des usagers soit - nouvelle définition - de la
population qui puissent assister. Là, les risques de noyautage
existent.
Je ne sais pas s'ils sont dangereux, s'ils sont élevés.
Est-ce qu'on peut imaginer qu'on va diminuer la marge de risque en fixant
ça à une date? Si on le fait pour les élections scolaires,
si on le fait pour les élections municipales, pourquoi n'obligerait-on
pas les établissements concernés à tenir, à date
fixe, leur assemblée publique annuelle, de façon à ce
qu'une espèce de mobilisation... Ça n'élimine pas tous les
risques. Je veux juste tenter de faire diminuer le risque, parce que beaucoup
de groupes ont soulevé cette question du noyautage et ça existe
comme possibilité, qu'on le veuille ou non, compte tenu de l'histoire de
l'espèce de transition que le ministre décrit, compte tenu des
dispositions actuelles. Est-ce qu'on peut envisager, comme le monde scolaire,
comme le monde municipal, une assemblée publique à date fixe?
M. Côté (Charlesbourg): On a inscrit le mois de mai.
Donc, déjà, il y avait l'intention de fixer dans le temps -
même si on parle d'un mois - cette possibilité-là. Si
ça peut rassurer des gens de dire que ça va être tel
dimanche du mois de mai ou à telle date - le deuxième dimanche de
mai, ce serait mal fait, parce que c'est la fête des Mères, le
troisième, c'est la fête de Dollard... Peu importe le mois, le
fixer un dimanche de tel mois, je n'ai pas d'objection fondamentale à
ça.
M. Trudel: Parce qu'il y a aussi un autre avantage marqué
dans la désignation d'un moment. Évidemment, il y a d'autres
inconvénients. Ça respecte moins les caractéristiques de
tel établissement, du personnel, etc. Il peut y avoir des
problèmes techniques. L'autre avantage marqué, c'est qu'on ne
pourra nier, M. le ministre, que les assemblées annuelles...
Actuellement, les établissements, pour rendre compte de la situation de
l'établissement, disons que ça ne se bouscule pas dans les
autobus pour assister... et qu'on n'a généralement pas besoin de
réserver de grands auditoriums. C'est le moins qu'on puisse dire
là-dessus.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Et le fait de - je le reliais tantôt -
peut-être l'encadrer à partir d'une date fixe, ça
permettrait aussi, je pense - pas besoin d'inscrire ça dans la loi -
d'avoir plus de visibilité, de donner aussi de l'information qui puisse
être uniforme à travers le Québec, de dire: Ce
jour-là, les Québécoises et les Québécois
s'occupent du conseil d'administration de leur établissement. Et, cette
journée-là, la population, partout sur le territoire, est
conviée aux réunions d'information, à l'assemblée
publique et également, donc, à l'élection de
représentants au conseil d'administration.
Je pense qu'il pourrait avoir, à moins d'effets pervers que je ne
perçoive pas... On pourrait bonifier de beaucoup en disant: À une
date fixe. Et je ne vous le cache pas, ça obligerait aussi probablement
ou, enfin, ça permettrait d'éviter qu'administrativement on dise
plutôt telle date, plutôt tel dimanche ou tel samedi, etc., parce
qu'on sait qu'au mois de mai, si c'est la troisième fin de semaine du
mois de mai, ce serait une sacrée bonne idée de faire ça
pour l'Abitibi-Témiscamingue, parce que, voyez-vous, le troisième
samedi, c'est l'ouverture de la pêche et on sait qu'ils sont tous partis
à la pêche. Alors, ça serait parfait, on va le faire cette
fin de semaine là. Il n'y a personne qui a des desseins noirs comme
ça. Ça pourrait arriver!
M. Côté (Charlesbourg): Et, l'automne, c'est la
chasse.
M. Trudel: Ah! L'automne, c'est la religion et moi, j'aime autant
vous le dire, je suis pratiquant. Si on en arrivait, M. le ministre,
malheureusement, je ne sais trop, en vertu de ce que nous avons actuellement
comme processus, à ne pas avoir terminé nos travaux avant...
M. Côté (Charlesbourg): Le mois de
décembre.
M. Trudel:... le 9 octobre, le 16 octobre...
M. Côté (Charlesbourg): Vous allez être
à la chasse.
M. Trudel:... je suis religieux et pratiquant. M.
Chevrette:...
M. Trudel: C'est mon collègue de Joliette qui officiera
comme diacre.
Le Président (M. Joly): Excusez! Juste pour...
M. Côté (Charlesbourg): Vous êtes aussi
pêcheur, j'ai compris.
M. Trudel: Moins maniaque.
Le Président (M. Joly): Pour votre information...
M. Côté (Charlesbourg): Alors, c'est lui qui va vous
remplacer pendant le mois de juillet et le mois d'août.
M. Chevrette: Oui. M. Trudel: C'est ça.
Le Président (M. Joly): M. le député de
Rouyn-Noranda, pour votre information, pour en arriver, avant la fin de la
session... il s'agit d'adopter 17 articles par jour. J'ai fait le calcul hier
scir, vers 11 heures, je n'avais rien à faire, il faudrait adopter 17
articles par jour pour faire en sorte que vous soyez libre pour la chasse.
M. Trudel: Qu'est-ce que vous voulez dire? Vous voulez dire qu'il
y a trop d'articles ou qu'il manque de jours?
Le Président (M. Joly): Non, non.
Une voix: Je pensais qu'il y avait trop d'amendements...
Le Président (M. Joly): Je laisse ça à votre
jugement, M. le député. M. le député de Verdun.
M. Gautrin: Je voudrais savoir... Je comprends les
préoccupations de mon ami de Rouyn-Noranda, mais j'imagine le
scénario où un groupe bien organisé... Parce que, si je
comprends bien, les élections vont se faire dans chacun des
établissements. Donc, on organise un autobus d'électeurs, parce
que, dans le fond, pour être électeur, il faut certainement
être citoyen du Québec. On fait...
M. Trudel: Ça a l'air qu'il faut juste respirer.
M. Chevrette:...
M. Gautrin: Alors là, on fait le tour...
M. Trudel: Ça a l'air qu'il faut juste respirer.
M. Chevrette: Si tu te sers de 95, tu n'es pas sûr.
M. Gautrin: Oui. Et on fait le tour, à ce
moment-là, on fait voter son autobus au maximum dans le maximum
d'établissements. Et je le fais tourner au maximum dans Montréal
pour maximiser les votes dans les établissements. Je ne suis pas
sûr qu'en termes d'objectif que vous poursuivez on obtient ce que vous
recherchez.
M. Chevrette: Quelle technique vous utilisez dans Verdun?
M. Gautrin: Ça, je pourrais vous expliquer après,
en privé.
M, Trudel: Comme vous avez dit à votre convention, M. le
député de Verdun: Je serai votre député, que vous
le vouliez ou non.
M. Gautrin: C'est ça...
M. Trudel: Bon!
M. Gautrin:... et c'est ce qui est arrivé.
M. Trudel: C'est ça que vous aviez déclaré.
Alors, c'est pour éviter ça.
M. Côté (Charlesbourg): C'est exactement ce qui est
arrivé, la majorité a dit oui, il y en a qui ont dit non.
Une voix: Comme vous.
M. Côté (Charlesbourg): C'était un vote,
c'est ça.
M. Trudel: Ce n'était pas tout à fait le même
contexte.
M. Côté (Charlesbourg): Ceux qui sont contré
vous, ils disent non et les autres disent oui...
M. Trudel: Je serai votre député, que vous le
vouliez ou non.
M. Côté (Charlesbourg):... c'est la majorité
qui a gagné.
M. Gautrin: Je ne suis pas sûr...
Une voix: C'est à la convention que vous avez dit
ça?
M. Trudel:... que vous le vouliez ou non.
M. Gautrin: Je ne suis pas sûr qu'on obtient l'objectif que
vous cherchez avec ça.
M. Trudel: Attention, je ne sais pas si on est sur la même
longueur...
M. Chevrette: Vous êtes deux recteurs...
M. Trudel: La préoccupation qu'on véhiculait,
à la base, c'est d'éviter qu'il y ait, parce que c'est ouvert,
monopolisation d'une assemblée.
M. Gautrin: Exactement. D'accord avec vous.
M. Trudel: Alors, un des remèdes qu'on pourrait appliquer,
c'est de dire: Demandons, au minimum, à ce que des assemblées se
fassent la même journée d'un mois donné, de façon
à ce qu'on diminue de beaucoup ce mouvement qui pourrait exister. Parce
que beaucoup de groupes ont soulevé, effectivement, que les
intérêts jouent, le ministre décrivait tantôt... Les
groupes d'intérêts peuvent, pour toutes sortes de raisons...
M. Gautrin: J'ai parfaitement...
M. Trudel:... qu'on n'a pas à juger...
M. Gautrin:... c'est de l'organisation syndicale aussi.
M. Trudel:... exister. ce n'est pas ça. on pense qu'on
pourrait diminuer le risque que ces événements-là se
produisent en disant: à une date fixe.
M. Gautrin: Je ne suis pas sûr que tu diminues...
M. Trudel: Je m'excuse.
M. Gautrin: Je n'ai pas l'impression que tu diminues ce
risque-là, au contraire. Au contraire! Tu vois? C'est-à-dire
imaginons, par exemple, qu'un groupe...
M. Trudel: Je vois ce que tu veux dire.
M. Gautrin:... et je prends ma masse d'électeurs, que je
mets dans un moyen de transport et je fais le tour... Ça devient donc
une masse d'électeurs importante. Je vais avec ça, je la conduis
dans chacun des établissements. Je maximise son nombre de votes dans les
établissements le même jour.
M. Côté (Charlesbourg): Mais, si mon collègue
me le permet, je pense qu'il y a définitivement un certain nombre
d'avantages non négligeables aux dates fixes, sur le plan de la
visibilité aussi, d'institutionnaliser le processus et finalement
éventuellement d'inciter tout le monde à y aller, sachant que
c'est à une date fixe et que, éventuellement, les gens peuvent
participer.
Je connais un petit peu l'organisation. Si demain matin les
règles déterminent que c'est à une heure de
l'après-midi ou à deux heures de l'après-midi que le
processus électoral commence, je vais vous dire une chose, vous avez
besoin d'avoir une batmobile qui se déplace assez vite pour être
capable de vous retrouver dans une situation où, effectivement... Et
ça ne se retrouvera pratiquement pas ailleurs que dans
Montréal-Montréal c'est possible, parce que les
déplacements peuvent se faire assez rapidement dans un territoire plus
limité.
M. Gautrin: Mais ça prend cinq minutes... M.
Côté (Charlesbourg): Oui, mais...
M. Chevrette: Des voteurs, qui prennent le temps de voter, ils ne
feront pas plus que trois ou quatre établissements, certain.
Étant donné que ce sera connu du public, les gens élus,
grâce à ton groupe qui circule, ils ne seraient pas les
bienvenus.
M. Gautrin: Ce n'est pas nécessairement mon groupe.
Ça pourrait être n'importe quel groupe qui voudrait...
M. Chevrette: Non. Pour que tu y aies pensé, c'est parce
que tu...
Le Président (M. Joly): Non, mais des gestes avaient
déjà été amorcés par quelqu'un qui
suggérait...
M. Gautrin: Parce que j'ai fait de l'organisation syndicale
aussi.
Le Président (M. Joly): ...de possibilité de...
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président. Je
n'ai pas d'objection à ce qu'on puisse avoir une date fixe pour
éviter... Évidemment, si on parle de ça aujourd'hui, de
paquetage, c'est parce qu'il y en a qui ont déjà paqueté.
Et il y en a d'autres qui n'ont pas paqueté, mais qui aimeraient bien
être capables d'avoir les moyens d'organisation de paqueter. Finalement,
ça, ça rejoint tout le monde. Il faut bien se comprendre, ce
n'est pas le phénomène d'un groupe en particulier ou d'un autre.
Parce que j'ai déjà vu ça, moi. On en a paqueté et,
à un moment donné, on s'est dit: Oui, évidemment, on a
peur que d'autres paquettent. Finalement, c'est un phénomène qui
est assez universel, sur le plan de la volonté.
M. Trudel: ...arroser que d'être arrosé.
M. Côté (Charlesbourg): C'est sûr. Donc
ça ne vise personne en particulier, mais c'est un
phénomène qui est là, où les gens, certains veulent
s'organiser. Le faire à date fixe, je ne suis pas sûr que je le
ferais au mois de mai.
Une voix: Pardon?
M. Côté (Charlesbourg): Que je le ferais au mois de
mai. Je ne suis pas sûr que je le ferais au mois de mai, parce qu'on a eu
certaines informations ou certaines recommandations où les gens
parlaient davantage du mois d'octobre, parce que les rapports financiers de la
fin de l'année sont sortis et qu'on se trouve davantage dans une
situation de planification. Donc, le mois de mai, à l'époque, on
l'a choisi, mais je ne suis pas sûr que c'est le mois idéal,
compte tenu du rapport financier qui sort, qui pourrait être à une
date fixe, où les gens ont au moins la chance, à
l'assemblée publique générale, de faire état de ce
qui s'est passé durant cette année-là, donc durant la
dernière année...
M. Trudel: Et là, je vais vous étonner. M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Je pense qu'effectivement on devrait laisser ça
au gouvernement de fixer la date par règlement. Parce qu'il y a toutes
sortes d'impératifs qu'il faut regarder. Et je ne pense pas que ce soit
très sage d'essayer de...
M. Chevrette: ...que le règlement soit de portée
générale, pour dire, par exemple, tous les premiers dimanches
d'octobre.
M. Trudel: Pour qu'on inclue ici, à une date fixe à
être déterminée par règlement...
M. Côté (Charlesbourg): C'est: Tout conseil
d'administration doit, tous les trois ans, le jour du mois de mai qu'il
détermine... Donc, c'est là que faudrait qu'apparaissent les...
Donner le pouvoir réglementaire au ministre d'une date fixe.
M. Chevrette: L'électeur c'est quoi?
M. Côté (Charlesbourg): Par règlement,
ça permet de tenir compte d'un certain nombre de
phénomènes qu'on peut changer ici, mais on peut en oublier aussi.
(10 h 30)
M. Trudel: Oui. Aussi élémentaire, mais important
que... ça pourrait être, on aurait pu dire ce matin: Oui,
vraiment, deuxième dimanche de mai, mais c'est la fête des
Mères; il y a comme de l'histoire quelque part.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Puis, le
troisième, Dollard.
M. Trudel: Dollard, et, dans la loi, si on changeait la
publicité, on marquera: fête de la Reine. On pourrait moduler. Il
y a des raisons. Toutes sortes de raisons pourraient exister parce que, comme
maintenant il y a des regroupements linguistiques qui sont permis...
M. Côté (Charlesbourg): Je n'ai pas parlé de
la reine là, j'ai parlé de Dollard.
M. Trudel: C'est de la fête de Dollard que vous avez
parlé, vous. Mais ça ne me surprendrait pas que vous moduliez,
dans la publicité qu'on va faire, et que vous disiez: le jour de la
fête de la Reine...
M. Côté (Charlesbourg): On va dire: La règle
générale, c'est Doilard, mais pour adoucir...
M. Trudel: Et, pour certaines communautés, etc., et
ethnies concernées...
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Il ne faut pas
nécessairement identifier la reine aux sociétés
ethnoculturelles.
M. Trudel: Ah! Non, non. Vous, vous identifiez ça...
M. Côté (Charlesbourg): Attention! Non, non. Ne me
prêtez pas d'intention là!
M. Chevrette: C'est pas nous autres qui avons fait ça.
À l'article 95, ce n'est pas nous autres qui avons essayé,
certain.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un débat qu'on
a fait...
M. Chevrette: Et que j'ai écouté un bout. M.
Côté (Charlesbourg): Oui. M. Chevrette: C'était
douloureux. M. Côté (Charlesbourg): C'était quoi?
M. Chevrette: Douloureux.
M. Côté (Charlesbourg): Dépendamment du point
de vue où on se place, évidemment. Peut-être pour vous,
mais pas nécessairement pour moi.
M. Chevrette: Aïe! C'est le fruit d'un lobby, ça,
l'article 95.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Chevrette: Le fruit d'un lobby très puissant.
M. Côté (Charlesbourg): La règle du noyau dur
des établissements est adoucie par l'article 64. Les règles 88
à 94 permettent une souplesse à l'article 95. C'est ça.
C'est la même logique à ce niveau-là. En tout cas, je ne
referai pas le débat; je pense qu'on en a abondamment parlé.
M. Chevrette: Mais on va y faire allusion pareil parce que,
à l'article 96.1, ça me permet de vous questionner en vertu de
l'article 95.
M. Trudel: Par ailleurs...
M. Côté (Charlesbourg): De toute façon, en
parlant de lobby, je pense que vous en avez quelques bons aussi. On le voit
voyager un peu.
Je ne vous en fais pas le reproche. Je pense que ça fait partie
de la "game" d'avoir des lobbies de part et d'autre. Tous les lobbies, les
lobbies qui vont vous voir viennent nous voir et les lobbies qui viennent nous
voir vont vous voir et vous en avez probablement des plus puissants qui vont
vous voir et qui viennent nous voir.
M. Chevrette: Eh bien, si vous ne voulez pas les recevoir, c'est
bien sûr.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Chevrette: II y en a des puissants que vous ne voulez pas
recevoir, que je dis.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais vous dire rien
qu'une affaire; quand je mettrai sur la place publique les dates, les heures et
le temps que j'ai passé avec eux, le lobby qui dit que je ne veux pas le
voir, je ferai la démonstration sur la place publique de quel genre
de...
M. Chevrette: Non, non. C'est vendredi, vous allez voir.
M. Côté (Charlesbourg): Bien sûr que
ça, ça fait partie de mon horaire à moi.
M. Chevrette: Mon horaire à moi, c'est toi! M. Trudel:
Alors, à 95... 96, donc... Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: excusez le lapsus. à l'article 96, on va donc
inscrire quelque part - vous allez chercher où est-ce qu'on
l'indiquerait - "à date fixe".
M. Côté (Charlesbourg): Oui, une date fixe.
M. Trudel: Bon. On le trouvera et on ajustera ça.
M. Chevrette: Ça, ça éliminera à ce
moment-là la concordance avec...
M. Trudel: Par ailleurs, sur la méthode du scrutin, c'est
les établissements qui, à l'intérieur de l'article 76,
vont déterminer les règles...
M. Côté (Charlesbourg): À partir de l'article
76?
M. Trudel: Non, non. Pour les règles d'exercice...
M. Côté (Charlesbourg): De tenue.
M. Trudel: Pas de tenue, les règles du vote qui va se
dérouler à l'assemblée publique pour les
établissements concernés, il va falloir un règlement, il
va falloir des règles. Est-ce que ces règlements et ces
règles vont être édictés en vertu de l'article 76
par chacun des établissements?
M. Côté (Charlesbourg): Bon. Il y a un papillon qui
vient à l'article 101 et qui va dire: "La procédure
d'élection qui doit être suivie lors de cette assemblée est
déterminée par règlement de la régie
régionale".
M. Chevrette: Ça veut dire que chaque régie aura
ses règlements. Sauf que le papillon que vous devrez apporter à
partir de ce que vous venez d'accepter...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Chevrette: ...devra être corrigé en disant:
Cependant, ces règlements seront appliqués à une date
fixe.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, à
une date fixe et, évidemment, il va y avoir un règlement cadre
sur la tenue des élections, qui va venir du ministère. Donc, ce
n'est pas... On va trouver des moyens. Le principe, c'est que la date soit
fixe. Je pense qu'on parle davantage d'octobre que de mai.
M. Trudel: Est-ce que... Enfin!
M. Côté (Charlesbourg): On s'entend sur le fond.
Ça prend une date fixe, de préférence le mois d'octobre
plutôt que le mois de mai, compte tenu des états financiers qui
peuvent permettre aux gens de dire: Voici où on en est sur le plan
financier le 31 mars de l'année en cours et ainsi de suite. Je pense que
c'est plus logique que de se retrouver au mois de mai avec un rapport qui date
du mois de...
M. Trudel: On ne sait jamais. C'est toujours la grande
problématique sur le plan financier. Les vérificateurs n'ont pas
eu le temps de faire le travail, les vérificateurs externes, surtout si
on s'en va vers la vérification intégrée.
M. Côté (Charlesbourg): En mai, la difficulté
aussi, c'est qu'on se retrouve dans une période d'impôt,
règle générale, où les bureaux de comptables sont
sursaturés alors qu'octobre serait davantage un mois, d'après les
expériences, plus convenable.
M. Trudel: Est-ce que, à votre avis - question
générale et non pas d'application par la régie, dans les
règlements - tout ça présenterait une économie
générale qui pourrait permettre que le scrutin s'organise et que
le vote puisse se dérouler avec des "slates"? Est-ce qu'on pourrait
permettre l'élection en disant: Bon bien, voici - je ne sais pas le
terme français - la "slate" A de la population, de
l'établissement, telles personnes de l'établissement, pour les
usagers, bon, etc., etc., et on dit voici une "slate", le kit...
M. Côté (Charlesbourg): Sur le plan de la
réglementation, ce qu'on souhaite c'est que l'affichage des candidats
soit connu au moins 30 jours avant le vote de façon à ce que
ça donne un mois pour connaître qui se présente et qu'on
sache pour qui on va voter demain matin et que chacun fasse la cabale qu'il
veut pour intéresser les gens à le supporter pour son
élection.
Donc, avec un certain encadrement sur le plan des règles, et si
jamais des gens décidaient de former équipe, une équipe de
quatre pour se présenter, je ne pense pas qu'on puisse les
empêcher.
M. Trudel: C'est parce que, là, il y a quelque chose de
nouveau.
M. Côté (Charlesbourg): Qu'est-ce qui est
nouveau?
M. Trudel: Là, il va y avoir une mise en nomination avant
l'assemblée?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Les candidatures
devraient être déclarées. Les gens qui ont
l'intérêt de se présenter devraient se faire
connaître 30 jours à l'avance.
M. Chevrette: Toutes les catégories? M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Mais je vous donne un exemple. Si vous faites
ça à date fixe...
Le Président (M. Joly): Excusez. Je vais vous
reconnaître, M. le député de Bertrand, après.
M. Chevrette: Si vous faite ça à date fixe...
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît. C'est parce
que M. le député de Verdun a aussi levé la main, mais
d'une façon ou d'une autre... S'il vous plaît. De façon
à ce qu'on puisse bien s'entendre... M. le député de
Verdun.
M. Gautrin: On parle des élections. Je vais à ce
qu'a dit le député de Rouyn-Noranda-Té-miscamingue. Est-ce
qu'on va voter, parce qu'il y a plusieurs personnes qui sont unies au
même poste, c'est-à-dire dans la même catégorie?
Est-ce qu'on va voter poste par poste ou on va voter globalement? Non,
c'est-à-dire, je m'excuse, est-ce que, par exemple, quelqu'un qui
n'aurait pas été élu - il y a deux postes pour les
représentants - la première fois peut être encore
élu la deuxième fois ou est-ce qu'il va y avoir le siège
no 1 pour la catégorie X et le siège no 2 et vous êtes
candidat au siège no 1 ou au siège no 2?
M. Côté (Charlesbourg): II faut bien se comprendre.
Il y a quatre postes qui vont être soumis au suffrage universel. Donc,
à ce moment-là, lorsque vous allez aux urnes, vous votez. Au bout
de la ligne, il y en a quatre qui sont élus et c'est fini. Il ne s'agit
pas de se retrouver dans une situation où on prend un premier vote pour
élire le premier et un deuxième vote pour le deuxième, un
troisième pour le troisième. On n'en sortirait pas.
Donc, évidemment, il y a quatre postes à pourvoir. Il y
aura des candidatures. Il y aura un nombre x de candidatures et, à
partir de ce moment-là, des gens vont voter et les quatre - disons-le
hypothétiquement à ce moment-ci - qui auront les quatre meilleurs
résultats, seront les quatre personnes qui siégeront sur le
conseil d'administration.
M. Chevrette: Ça pourrait être quatre
syndiqués tout le temps?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Non. M. Trudel:
Où est-ce que vous le voyez?
M. Côté (Charlesbourg): ...107.1. Parce que les
syndiqués ont déjà trois représentations
garanties...
M. Gautrin: Non, mais ce que tu dis, c'est qu'il y a un seul
vote.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Gautrin: II ne va y avoir qu'un seul vote et, donc, à
ce moment-là, une personne battue la première fois ne peut
être candidate au deuxième. Mais actuellement, elle pourrait
l'être quand même parce qu'il n'y aura qu'un seul vote.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un peu la technique du
choix des délégués dans des...
M. Gautrin: O.K. Ça marche. M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: C'est l'amendement qui dit qu'on ne peut voter non
plus.
M. Côté (Charlesbourg): Parce que déjà
représentés par des employés, qui eux-mêmes
désignent...
M. Chevrette: Non, mais c'est parce que dans le premier texte, je
savais qu'ils pouvaient voter.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Chevrette:
Donc, à 96. M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Ce sera à date fixe, bon, O.K., ça
ça va. Une catégorie de personnel. Dans la...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: 96.1°, "quatre personnes élues par la
population lors de l'assemblée publique tenue en vertu de l'article 101
et choisies parmi les personnes qui y assistent". Qu'est-ce qui arrive par
concordance avec 95? Les citoyens qui sont... Un centre, un
établissement en vertu de 95, même s'il ne répond pas aux
critères, même s'il devait aller dans la clause de portée
générale dans une fusion, qui bénéficie en vertu de
95 de la possibilité de créer son propre conseil
d'administration, est-ce que l'ensemble de la population pour ces 10 centres
peuvent aller voter?
M. Côté (Charlesbourg): L'ensemble de la population
peut aller voter.
M. Chevrette: Pour les 10 centres.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, correct.
M. Chevrette: Protégés en vertu de 95.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Pour les quatre postes
qui sont électifs.
M. Chevrette: O.K.
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour ça que si
on en arrivait - parce qu'on a échangé tantôt avec votre
collègue - à limiter sur le pian territorial le droit de vote,
à ce moment-là, ce n'est pas l'ensemble de la population qui
pourrait. Ce serait l'ensemble des gens qui assistent, mais provenant du
territoire X, alors que, là, ça déborde du territoire.
M. Chevrette: Dans les faits, vous allez avoir cet article. Si on
regarde dans les faits ce qui va se produire, c'est que vous allez
déplacer la population anglophone et ethnocutturelle vers le centre qui
leur est identifié. La participation, ils ne viendront pas voter et vice
versa; dans les faits, sur le plan pratique, vous allez avoir des gens qui vont
aller voter exclusivement pour leur centre en vertu de 95.
M. Côté (Charlesbourg): On peut faire plusieurs
hypothèses sur le plan pratique. Je
pense qu'on va voir ça à l'usure. On suppose que les gens
qui ont plus d'affinités ou d'attachement à tel ou tel
établissement vont participer davantage à l'élection des
membres du conseil d'administration. Mais, évidemment, est-ce que les 40
% de francophones qui fréquentent l'hôpital Royal Victoria vont se
déplacer pour aller élire des gens sur le conseil
d'administration?
M. Chevrette: Probablement ni à l'un ni à l'autre.
Ils s'abstiendront fort probablement parce que, quand tu es malade, tu ne
choisis pas...
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Chevrette: ...nécessairement le centre. Tu vas
où on peut te recevoir, premièrement. Et, deuxièmement, tu
vas où la spécialité est donnée. Ou tu vas
également où tu es acheminé par ton propre médecin.
Je ne suis pas certain que ça provoque la participation pour autant.
M. Côté (Charlesbourg): En tout cas, l'ouverture est
là. L'ouverture est là. Évidemment, il y a l'histoire de
certaines appréhensions qui vont toujours demeurer. Peu importe la
formule. Il y a toujours quelqu'un, quelque part, qui va essayer de tirer
profit de la formule. Mais ça me paraît être beaucoup plus
ouvert et plus acceptable à ce moment-ci. Ça ne veut pas dire que
dans cinq ans, quand on en analysera les résultats, qu'on aura les
résultats parfaits. Je ne suis pas sûr de ça du tout. Mais
il y a un effort de démocratisation de ces postes-là. Mais
peut-être qu'il y aura, avec l'exercice, un peu plus de monde qui va
participer. Parce qu'actuellement il n'y a pas foule dans l'auditorium. (10 h
45)
M. Trudel: ...l'autobus. Est-ce que, par ailleurs, il va falloir
être présent à l'assemblée pour être
élu?
M. Côté (Charlesbourg): Bon, il y a une série
de règles qui devront être déterminées par
règlement. Dans un processus démocratique, il y a certaines
règles... Si on fait une comparaison avec le choix de
délégués... C'est vrai que vous n'avez plus ça,
vous autres. C'est le suffrage universel pour un chef.
M. Trudel: Nous autres, c'est la démocratie directe.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Il n'y a pas
nécessairement, dans certaines circonstances d'élection,
obligation d'une présence. Mais il y a la signification de votre
acceptation d'une candidature. Est-ce que ça ira jusque-là? Je ne
le sais pas, mais ça... Je serais un peu chatouillé. On verra
comment on définira le règlement. Je suis un peu
chatouillé que quelqu'un qui aspire à être membre d'un
conseil d'administration ne soit pas à l'assemblée publique
où il y a une votation.
Il peut y avoir des cas d'exception. Quelqu'un peut être
très intéressé, mais être malade. Il y a certains
cas qu'il faut prévoir dans ce sens-là. Mais...
M. Trudel: En particulier, c'est à ça que je veux
faire allusion, pour les régions périphériques,
forcément les territoires sont beaucoup plus grands. Et j'essaierai de
ne pas me tromper dans mon exemple, le territoire de la MRC du
Témiscamingue, par exemple... Je vais essayer de choisir
l'établissement au bout complètement de la MRC, à
Témiscaming, où il y a un centre de santé. Lorsqu'on
arriverait à l'élection des quatre personnes, c'est par rapport
au centre... D'abord, la densité de population, au centre est à
90 milles, et une bonne concentration de population est à 140 milles,
150 milles. Ce n'est pas évident. Et là je ne suis pas pour
commencer à rediscuter la date en disant: Vous savez, l'hiver ça
commence bien de bonne heure en Abitibi.
M. Côté (Charlesbourg): L'hiver est plus de bonne
heure.
M. Trudel: L'hiver est pas mal plus de bonne heure. On est
longtemps...
M. Côté (Charlesbourg): II dit: Au mois de mai, le
premier dimanche de mai, ce n'est pas fondu encore.
M. Trudel: II dit: Qu'est-ce que vous avez fait l'année
passée, dans votre comté pendant l'été? Il dit:
Cette journée-là, je suis allé me baigner.
Sauf que ça me ramène à ceci. On est en train de
rédiger l'article sur la date fixe. Il faudrait absolument, à mon
avis, que les conditions d'exercice du scrutin, les conditions minimales soient
fixées par l'État, en vertu de la procédure de
règlement, pour que ce soit prépublié. Et ajouter un
souhait à ça - parce qu'on ne changera pas la procédure de
publication, d'adoption des règlements - qu'elle fasse même
l'objet de diffusion publique. Parce que vous savez, la Gazette officielle
ce n'est pas comme la lecture du Journal de Montréal,
voyez-vous. Apprendre les compagnies à numéro, par coeur,
dans le volume I, il n'y a pas beaucoup de monde qui apprend ça par
coeur, voyez-vous. Sauf quelques députés
intéressés.
M. Côté (Charlesbourg): Juste la règle
actuelle. Ce sont des règlements qui sont faits par les régies
régionales et qui sont approuvés par le gouvernement et donc
publiés dans la Gazette officielle. Il y a des règlements
assez élaborés sur toute la procédure. Et ça me
paraît, pour avoir jeté un coup d'oeil rapide - assez conforme
à ce qu'on souhaite à ce niveau-là. Par contre, je pense
qu'on va renforcer un certain nombre de choses en le mettant à date
fixe. Et
déjà, à l'intérieur des règlements,
dans ce que je viens de voir, on tient compte des territoires très
vastes et il peut même y avoir un vote à différents
endroits. Donc, il y a des procédures quand même assez
élaborées. Il s'agirait peut-être de les revoir et de
s'assurer qu'il y a une approbation gouvernementale, à tout le moins
pour permettre de manière assez claire que des territoires plus
isolés ou plus étendus puissent...
M. Trudel: Mais là, vous vous référez au...
M. Côté (Charlesbourg): À ce qui est actuel.
M. Trudel: ...à ce qui permet l'élection des
usagers.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel: C'est
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, l'assemblée
annuelle.
M. Trudel: L'assemblée annuelle actuellement, dans les
établissements, c'est à cette occasion-là qu'on
élit les personnes.
M. Côté (Charlesbourg): Juste pour dire qu'il y a
déjà une préoccupation de ces
éléments-là, qui peuvent servir de base à des
règlements, mais, comme le gouvernement doit les approuver et qu'ils
sont, par la suite, publiés dans la Gazette officielle, il y a
déjà une mécanique qui garantit que le gouvernement va
avoir un oeil dessus et qu'on ne se retrouvera pas dans des situations
où l'expression démocratique du vote ne tienne pas compte de
certains phénomènes géographiques.
M. Trudel: Oui, mais c'est simplement sur le plan juridique.
Là-dessus, l'article 101 va donc dire tantôt que c'est la
régie régionale qui détermine ça par
règlement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Où c'est inscrit, par ailleurs, que ça
doit suivre la procédure de prépublication et d'approbation d'une
réglementation de type gouvernemental? Ce n'est indiqué nulle
part, ça.
M. Côté (Charlesbourg): non, non, mais l'article 101
va être refait. l'article 101, forcément, va être refait
à partir de ce qu'on vient de décider, de ce sur quoi on s'est
entendu.
M. Trudel: O.K.
M. Côté (Charlesbourg): II y a des choses qui vont
découler de ça. Donc, on va en tenir compte. L'article 101 que
vous avez actuellement dans les mains ne sera pas l'article 101 final compte
tenu de ce sur quoi on vient de s'entendre. Donc, il y aura un article 101
modifié, qui tiendra compte des préoccupations.
M. Trudel: O.K. L'article 101 modifié jusqu'à
maintenant tiendra compte de la date fixe.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Et il tiendra compte de la procédure de
prépublication et d'adoption par l'État du règlement ou
des règlements concernés.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): Est-ce que... M. le
député de Joliette vous aviez...
M. Trudel: Non, je...
M. Chevrette: L'article 101 va-t-il prévoir que
l'élection est le même jour pour toutes les catégories?
M. Côté (Charlesbourg): Ce qu'on a
décidé, c'était une date fixe pour l'ensemble des...
M. Chevrette: Mais je vous donne un exemple. Quand ça
représente des employés, par exemple, moi je pense que ça,
ce n'est pas l'électorat qui se promène. Ça n'a pas la
même importance, une date fixe. Si on veut provoquer, par exemple, la
participation des personnels à voter pour leur représentant, il
me semble qu'il peut y avoir plus de souplesse.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, mais c'est clair.
Ce qu'on a décidé, c'est une date fixe, un dimanche d'octobre,
pour l'assemblée annuelle et l'élection des quatre personnes qui
doivent être élues au suffrage universel. Les autres
représentants, c'est une autre affaire.
M. Chevrette: Même si c'est une élection, ça
peut avoir d'autres modalités et d'autres...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça.
M. Chevrette: Non, c'est parce que depuis tantôt qu'on
parle de l'article 101, mais...
M. Côté (Charlesbourg): o.k. l'article 101, c'est
l'assemblée publique et le 102, c'est les autres élections. donc,
il y a une distinction entre les deux.
M. Trudel: Oui, oui, c'est les gens concernés par le
paragraphe premier.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel: C'est les gens concernés par le paragraphe
premier des 95, 96, 97, 98 et 99.
M. Chevrette: Oui, oui. L'article 96, c'est pour les quatre de la
population.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Chevrette: L'article 96. 1, mais 101 touche l'assemblée
publique pour élire les quatre, mais il n'y a rien qui dit que les
employés, les comités d'usagers, leur profession...
M. Côté (Charlesbourg): L'article 101, c'est
l'assemblée annuelle...
M. Chevrette: L'article 102, c'est les catégories.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, en incluant
l'élection des quatre qui sont élus au suffrage universel, alors
que 102, c'est les autres catégories qui doivent nommer leurs
représentants. Il y aura des modifications à faire là
aussi parce que, si on veut avoir un conseil d'administration qui arrive en
même temps, on parle, à 102, de mai et, en conséquence,
quand on dit octobre, ce sera aussi octobre, pour octobre, mais avec...
M. Chevrette: Oui, mais ce que je veux dire, c'est que ça
peut ne pas faire partie d'une réglementation ministérielle en ce
qui regarde les catégories. Chacun peut bien faire coïncider
ça avec une assemblée générale de ses membres, par
exemple.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, syndicale ou... C'est
ça.
M. Chevrette: C'est ça que je veux dire.
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article 96
est-il adopté?
M. Trudel: 85?
Le Président (M. Joly): L'amendement. M. Trudel:
C'est une bonne question. M. Côté (Charlesbourg): Ha,
ha, ha!
Le Président (M. Joly): Je le pense.
M. Trudel: C'est une bonne question, M. le Président.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! Il dit qu'il
attend une bonne réponse.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Voulez-vous poser une
question, M. le député de Joliette? Ah! O. K.
M. Trudel: C'est important, mécaniquement, comment
ça va se passer si on veut rejoindre l'intention d'une participation
plus large de la population à la gestion de ces
établissements.
Dans la mécanique, chacune des 17 régies régionales
va donc avoir le devoir d'élaborer un règlement qu'elle va devoir
faire approuver par le gouvernement...
M. Côté (Charlesbourg): Qui va être
prépublié et publié.
M. Trudel:... qui va être prépublié et
publié. M. Chevrette: Je quitte...
M. Trudel: Nous aimons beaucoup ce leader. Ha, ha, ha! Ce que je
veux dire c'est qu'il faut qu'à quelque part il y ait des indications
générales qui soient données sur les règles de
base, les règles démocratiques de base dont nous avons convenu
dans un débat comme ce matin, qui disent aux régies
régionales: Vous devez adapter tout ça à vos territoires;
cependant, il y a un plancher. Il y a un plancher à quelques
éléments qu'on vient de discuter: date, scrutin - supposons que
le scrutin doit permettre à une personne absente de se
présenter.
M. Côté (Charlesbourg): Vote secret.
M. Trudel: Vote secret. Bon. Ce bout-là, je comprends que
c'est un peu comme hier sur la formation des conseils d'administration, on a un
problème d'oeuf et de poule.
M. Côté (Charlesbourg): Le premier va être
fait par le gouvernement... par le ministre. Donc, tout ce qu'on veut avoir
comme élément de base va déjà se retrouver dedans
et va...
M. Trudel: Est-ce que ça existe ça, l'expression un
règlement-cadre?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Ça va être ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Ça se dit juridiquement, dans la
mécanique juridique gouvernementale.
Mme Deniers: On ne l'emploie pas, mais c'est la forme que
ça prend. On ne l'emploie pas, mais tout le monde sait ce que c'est.
C'est comme une loi-cadre. Ça donne les balises
générales.
M. Trudel: Et, si on employait ça dans un texte, est-ce
que ce serait détonnant sur le plan juridique?
Mme Deniers: Si les règlements sont approuvés par
le gouvernement. C'est ça qu'on est après rajouter à 100.
Les élections ont lieu...
M. Trudel: Oui, oui. Ça va.
Mme Deniers:... le dimanche du mois d'octobre fixé par
le...
M. Trudel: Ça va. Mais ce que je veux poursuivre comme
objectif c'est, si possible, qu'on soit capables d'inscrire...
M. Côté (Charlesbourg): Que le 1 garantisse un
certain nombre de choses que vous craignez ne pas voir garanties par le 17 et
qui auraient une implication absolument étonnante sur les 400! Ha, ha,
ha!
M. Trudel: Ha, ha, ha! Pour être sûr que le 1 fasse
son 17-400 et qu'il puisse envoyer ses 17 fax.
M. Côté (Charlesbourg): Un des moyens de rejoindre
ce que vous souhaitez, c'est que non seulement les règlements pourraient
être approuvés par le gouvernement, mais que le gouvernement peut
y apporter des modifications pour maintenir les éléments de base
que vous souhaitez. C'est une possibilité.
M. Trudel: À ce titre-là, ce serait vraiment 1.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais... (11 heures)
M. Trudel: Non, non. Je comprends. Non mais, vous voyez, c'est
juste que ou on décrit tout ça dans la loi... Cela me semble
superfétatoire de tout décrire ça dans la loi
évidemment, mais, par ailleurs, il faut bien indiquer à quelque
part qu'il y a un règlement-cadre sur les...
M. Côté (Charlesbourg): Le principe actuel ou ce
qu'on souhaite, c'est que la régie régionale fasse son
règlement pour tenir compte d'un certain nombre de particularités
de sa région.
M. Trudel: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): Et que le gouvernement
approuve pu désapprouve le règlement. Donc, quand le gouvernement
donne son aval, il va lui dire: Est-ce que telle chose, telle chose, telle
chose est respectée? Si oui, coudon, ça va bien. Sinon, tu
recommences. Tu vas tenir compte de telle chose, de telle chose, de telle
chose.
Et là ce qu'on s'est dit pour s'assurer qu'il n'y ait pas de
paquetage, on dit parfait, à date fixe, c'est correct. On dit un pouvoir
réglementaire au niveau du ministre du gouvernement.
M. Trudel: Je comprends que ça peut s'exercer là.
Dans le fond, il pourrait y avoir aussi, pensons autrement, une grille il
faudrait que ça passe l'épreuve d'une grille ce règlement
là. Est-ce que la grille va être publique, est-ce qu'elle
va être déposée à l'Assemblée nationale, va
être discutée, parce qu'on s'entend qu'on ne mettra pas tout
ça ici dans la loi? Est-ce qu'elle va être discutée en
commission parlementaire? Bon, là, vous voyez ce que je veux dire.
M. Côté (Charlesbourg): Là, vous êtes
à nous tracer un calendrier et on va être encore là au mois
de mai 1992. Non, non.
M. Trudel: Voulez-vous avoir votre permanence?
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! Des voix:
Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Je comprends qu'il faut
qu'il y ait des règles de base, des messages clairs à la base qui
soient envoyés aux régies régionales. C'est à date
fixe, c'est clair. Un individu qui, pour x raisons, ne peut pas être
présent à l'assemblée générale peut tout de
même être candidat.
M. Trudel: Du genre.
M. Côté (Charlesbourg): Bon. On peut en trouver
d'autres. Tu peux voter à plusieurs endroits en même temps. Les
partis politiques se sont adaptés à ça. On imagine que les
structures de la santé et des services sociaux doivent être
capables de le faire. Bon! Pour tenir compte des particularités du
territoire, ainsi de suite. Je pense qu'il y a un certain nombre de choses,
à ce niveau-là, qui peuvent être... Mais déjà
les règlements des régies régionales vont être
approuvés par le gouvernement, donc prépubliés et
publiés. C'est un processus qui est là, et les premiers
règlements vont être ceux faits par le ministre, pour l'histoire
de la poule et de l'oeuf.
M. Trudel: Regardez, dans l'économie
générale de 95, ce n'est pas parce que je veux
nécessairement revenir sur 95, vous savez bien...
M. Côté (Charlesbourg): Pour moi, vous avez fait un
cauchemar cette nuit, vous.
M. Trudel: On ne peut presque rien vous cacher, vous. Vous allez
finir en - c'était quoi la discipline hier - ethnopsychologie.
M. Côté (Charlesbourg): Ça, ça va
être une ultraspécialité. La rémunération va
avec.
M. Trudel: Oui, et moi je pense qu'on va vous envoyer dans un
territoire. Je ne sais pas
trop où. On va y penser.
M. Côté (Charlesbourg): Je veux aller en
région, par exemple.
M. Trudel: c'est ça que je voulais demander, si vous
vouliez aller en région... on peut sortir de matane, mais matane ne sort
pas de nous autres.
M. Côté (Charlesbourg): Je ne demanderais pas
nécessairement la rémunération différenciée
pour y aller...
M. Trudel: Ah non?
M. Côté (Charlesbourg): ...avec les primes
d'établissement, non. Je serais prêt à y aller.
M. Trudel: Mais c'est vrai qu'il y a un mécanisme
d'arbitrage pour votre agrément. Il y a un mécanisme d'arbitrage
pour votre agrément.
Des voix: Ha, ha, ha!.
M. Côté (Charlesbourg): Jugé par mes pairs,
j'aurai des problèmes.
M. Trudel: Peut-être auriez-vous quelques problèmes.
Non, regardez. À 95, vous dites, pour les exceptions, on va
déposer chaque décret à l'Assemblée nationale. Je
ne suis pas pour marquer dans une loi d'obliger le ministre à
déposer la politique à l'Assemblée nationale. Prenez-moi
aujourd'hui l'engagement solennel que vous allez déposer à
l'Assemblée nationale la politique...
Une voix: La grille d'analyse.
M. Trudel: ...la grille d'analyse... la politique qui va
constituer les critères de base, la déposer à
l'assemblée nationale. ce que vous allez faire avec ça, c'est que
vous allez déclencher un processus de réflexion et ce n'est pas
négligeable comme instrument. prenez juste cet engagement-là et
nous on va prendre l'engagement de faire exactement la même chose, si
vous n'étiez pas là.
M. Côté (Charlesbourg): C'est présumer. Donc,
M. le Président, effectivement, ce n'est pas un engagement qui est
contraignant qui vise à faire connaître et à informer le
public et aussi à susciter une discussion. Je pense que c'est
très sain. Je n'ai pas de problème à prendre cet
engagement-là. Quelqu'un a noté ça quelque part?
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): C'est déjà
noté et le secrétariat fait bien son travail...
M. Trudel: Ce qui sera noté, donc, au
procès-verbal, aux galées comme on dit, c'est que le ministre a
pris l'engagement solennel de déposer la grille des critères
devant présider à rétablissement des règlements par
les régies régionales, règlements à être
prépubliés, publiés en vertu des mécanismes de
l'Assemblée nationale et du Conseil des ministres.
M. Côté (Charlesbourg): Et, lorsque je vais
déposer la première, je vais me déposer moi-même,
parce que les premiers, c'est moi qui les fais. Donc, ça devrait
être conforme à ma grille d'évaluation des critères.
Ça va être pas pire. Parce que les premiers règlements,
c'est le ministre qui les fait. C'est ça que je vous ai dit
tantôt.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): L'histoire de la poule et de
l'oeuf. Alors, il faut que ça commence là. Il faut que ça
commence quelque part.
Le Président (M. Joly): Est-ce que l'amendement à
l'article 96 est adopté?
M. Trudel: Non.
Le Président (M. Joly): On fait quoi avec ça?
M. Côté (Charlesbourg): m. le président,
ça prend probablement un petit peu de temps sur 96, mais les mêmes
questions peuvent revenir sur d'autres.
M. Trudel: Oui, c'est ça, c'est le même.
M. Côté (Charlesbourg): On règle plusieurs
articles en même temps.
Le Président (M. Joly): Vous êtes en train de dire
qu'on va adopter d'un bloc le chapitre au complet.
M. Trudel: Bel essai!
M. Côté (Charlesbourg): Vous ne pouvez pas
empêcher à l'automne un chasseur d'aller à la chasse. Vous
ne pouvez pas empêcher, quand l'été vient, un pêcheur
d'aller à la pêche.
Le Président (M. Joly): Alors, avis aux
intéressés.
M. Trudel: M. le Président, on peut être au pouvoir
et ne pas avoir le pouvoir.
M. Côté (Charlesbourg): Ça, j'ai toujours
compris que le gouvernement décidait quand est-ce qu'il
commençait et que l'Opposition décidait quand est-ce que le
gouvernement finissait. J'ai compris ça, moi.
M. Trudel: Sauf sur le projet de loi 150.
M. Côté (Charlesbourg): Sauf quelques exceptions,
lorsqu'il y a forcément abus de ce pouvoir démocratique.
Une voix: 150, c'est la loi constitutionnelle. M. Trudel:
Oui. Le nouveau projet de loi.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Le nouveau projet de
loi 150, c'est la liberté du gouvernement qui est reconnue dans toutes
les lois de déposer, d'initier.
Une voix: Et de mettre fin.
M. Côté (Charlesbourg): Mettre fin.
Évidemment, si vous présumez déjà qu'on va y mettre
fin avant même qu'on ait commencé la discussion, vous avez de
bonnes intentions!
M. Trudel: Non, ce n'est pas...
M. Côté (Charlesbourg): Malveillantes.
M. Trudel: Non, c'est parce qu'on a des craintes quant au
passé.
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, pour
certains le passé inspire le présent et est garant du futur.
M. Trudel: Bon Dieu, que ça ne nous rassure pas,
ça!
Une voix: Sur quelle période tu te bases pour dire
ça? 1976-1985?
M. Trudel: Non, on parle plutôt de la période -
celle qui revient le plus à la mémoire...
M. Côté (Charlesbourg): Passé récent.
M. Trudel:... du type 1985.
M. Côté (Charlesbourg): Disons qu'en 1976, ce qui
était extraordinaire pour vous autres, c'est que vous n'aviez pas de
période de comparaison de votre règne. Aujourd'hui, ce qui est un
petit peu plus difficile...
Le Président (M. Joly): Vous n'aviez pas de
passé.
M. Côté (Charlesbourg):... c'est qu'on peut comparer
règne pour règne et attitude pour attitude.
M. Trudel: On n'a pas trop de misère avec Ça
Le Président (M. Joly): Et les résultats aussi.
M. Trudel: On n'a pas trop de misère avec
Ça
M. Côté (Charlesbourg): Je peux vous dire que vous
l'avez vécu, vous de l'Abitibi, moi, je l'ai vécu du sous-sol du
parlement jusqu'au parquet de l'Assemblée nationale. Moi, je peux en
parler, parce que j'ai vécu les deux, une comme député,
l'autre comme recherchiste, comme votre copain de gauche, et j'ai eu autant de
plaisir qu'il en a eu. Je l'ai vécu aussi comme député en
revenant en 1983. Et moi, je peux vous parler des deux périodes.
M. Trudel: Qu'est-ce que vous pensez que j'ai fait de 1985
à 1968?
M. Côté (Charlesbourg): De 1985 à 1988, vous
avez été recteur.
M. Trudel: Vous pensez que je n'ai pas vécu ça?
M. Côté (Charlesbourg): Recteur? M. Trudel:
Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Non, votre principale
préoccupation était recteur.
M. Trudel: Oui, c'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, je me rappelle...
M. Trudel: Oui. ma principale préoccupation, mais je ne
suis pas sûr que c'était la principale préoccupation des
autres de me laisser faire mon travail de recteur.
M. Côté (Charlesbourg): Je me le rappelle, je suis
allé en Abitibi-Témiscamingue, au moment d'un sommet
économique...
M. Trudel: Ah, oui?
M. Côté (Charlesbourg):... et je vous ai
rencontré comme recteur.
M. Trudel: Tout à fait.
M. Côté (Charlesbourg): Vous tentiez de me vendre,
avec succès d'ailleurs...
M. Trudel: Vous avez acheté.
M. Côté (Charlesbourg): Oui... avec succès
d'ailleurs, une proposition visant à faire en sorte que
l'université du Québec à
Rouyn-Noran-da-Témiscamingue puisse avoir des équipements, sur le
plan informatique et technologique,
modernes. Et je vous ai compris. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): donc, j'étais
à l'écoute et moi, je présumais à ce
moment-là que votre principale préoccupation était le
rectorat et non pas la politique.
M. Trudel: Mais ce n'est que...
M. Côté (Charlesbourg): Surprise en 1988 et double
surprise en 1989!
M. Trudel: Ce n'est qu'à partir du mois d'avril 1987 que
mon esprit s'est mis à changer de direction...
Le Président (M. Joly): À s'arrêter,
quoi!
M. Trudel: ...à changer de direction à partir du
moment où le ministre a dit en public, à propos de mes
requêtes à l'université, qu'il a acceptées sur le
plan technologique: Vous, vous allez finir en politique un jour.
Le Président (M. Joly): Et vous l'avez
écouté.
M. Trudel: Ça a déclenché...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Ah! Mais c'est
sûr! C'est sûr parce que j'avais été informé
que le NPD avait un oeil sur vous.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: moi, dans ce cas-là, c'était le
contraire de "l'essayer, c'est l'adopter". aussitôt qu'on l'essaie, on
s'en retire aussi vite.
M. Côté (Charlesbourg): Ça fait preuve d'un
manque de jugement flagrant quant à l'essai.
Le Président (M. Joly): Dès le départ.
M. Trudel: Ah! Pas du tout. Pas du tout. Il vaut mieux allez
voir, comme au golf. Est-ce qu'il vaut mieux le regretter ou en avoir envie,
quand on est sur le "dogleg" du 8?
M. Côté (Charlesbourg): Comme au golf? Vous dites:
II vaut mieux aller voir comme au golf, c'est parce que vous voulez faire
allusion à Oka?
M. Trudel: Oh non!
M. Côté (Charlesbourg): Au cas où ce serait
bon.
M. Trudel: Ha, ha, ha! Il vaut mieux le regretter que d'en avoir
envie.
Le Président (M. Joly): Est-ce que vous avez autre chose
à dire sur l'article 96, M. le député?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Oui, j'ai pas mal autre chose à dire sur
l'article 96. Bon, donc, l'engagement pris de déposer les règles
et, après ça, les règlements.
Le deuxième alinéa, "trois personnes élues par et
parmi les personnes qui travaillent pour les établissements ou qui
exercent leur profession dans l'un des centres exploités par les
établissements", est-ce que ça, ça permet d'inclure...
M. Côté (Charlesbourg): Un médecin, une
infirmière ou un autre travailleur.
M. Trudel: Oui. Puisqu'on est dans le bloc là... M. le
ministre, comment réconciliez-vous les hôpitaux... Les
hôpitaux, oui. C'est ça, la question qui s'en vient.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le
député.
M. Trudel: Comment réconciliez-vous que, dans les articles
qui viendront pour les centres hospitaliers, vous faites une place
nommément aux médecins? On peut comprendre ici que le
"nommément", pour ce qui est des médecins, se retrouve dans: ou
exerçant dans l'un des centres exploités par les
établissements; ils n'ont pas besoin d'être employés, mais,
s'ils exercent, ça leur permettrait de se présenter au conseil
d'administration. Je fais tout de suite la comparaison avec le personnel
clinique, le personnel professionnel et clinique de ces établissements.
Je sais que la comparaison est grosse, mais c'est juste pour faire image, les
professionnels en services sociaux sont à cette catégorie
d'établissements ce que les médecins sont au centre
hospitalier.
M. Côté (Charlesbourg): ii faut toujours... en tout
cas, j'essaie toujours de dire d'où est-ce qu'on est parti. on est parti
d'un avant-projet de loi qui a été déposé,
où il y avait exclusion de tous les travailleurs des conseils
d'administration. des gens sont venus nous dire en commission parlementaire, en
particulier des employés: on peut apporter quelque chose au niveau du
conseil d'administration, une expérience, une expertise; et des gens
sont venus nous dire oui, principalement les médecins; aussi d'autres
travailleurs qui veulent contribuer à la vie de rétablissement.
(11 h 15)
Ce qu'on a examiné par la suite, c'était la
possibilité de dire: Oui, effectivement, il y a là une expertise
non négligeable qui peut permettre d'éclairer le conseil
d'administration quant à des décisions à prendre et, dans
ce sens-là, oui, ce
serait possible, mais dans d'autres établissements que celui dans
lequel vous travaillez. Ça, ç'a été notre
évolution. Pour en arriver à la conclusion de dire: il y a des
avantages et il y a des désavantages, mais je pense en fait qu'en bout
de ligne il y a plus d'avantages à maintenir la présence du
personnel au conseil d'administration. On a donc décidé, de
manière générale, de dire oui, il y aura trois
employés, trois représentants des employés qui
siégeront au conseil d'administration.
On a commencé par dire c'est trois et on a évolué
dans le temps. On a dit: Bon, parfait, comment est-ce que ça se passe?
Premièrement, on s'est dit c'est trois, élus à
l'assemblée générale. Donc, tout le monde choisira parmi
les candidats qui veulent se présenter; moi, je suis médecin,
toi, tu es médecin, un autre est médecin, je suis
intéressé à remplir le poste de médecin au conseil
d'administration du centre hospitalier de courte durée, les gens
voteront.
On a éliminé ça. On a dit: Parfait, choisi par les
pairs. Donc, choisi par eux-mêmes et ça, c'était le
contrepoids de dire lorsqu'il y aura l'assemblée publique, si vous avez
vos représentants, vous ne choisirez pas les quatre représentants
qui viennent du public. Donc, ça a été évolutif. Et
lorsqu'on a étudié le cas particulier des centres hospitaliers de
courte durée où on a réintroduit la structure CMDP et la
nouvelle structure Cl, à ce moment-là, on a dit: Parfait, ce sera
un médecin, une infirmière et un autre travailleur choisis par
ceux-ci. Donc, on en est arrivés à cette formule-là et on
a dit: Dans le reste, dans tous les autres, les employés
détermineront qui ils veulent, comme employés, mais dans le cas
des centres hospitaliers de courte durée voici les trois
catégories de travailleurs qu'on souhaite voir au niveau des conseils
d'administration. Pour ceux qui disent qu'on ne bouge pas, qu'on ne les a
jamais entendus, on a entendu un petit peu, on a bougé.
Là, dans tous les échanges qu'on a eus, on nous a fait
remarquer qu'il pouvait peut-être y avoir malgré tout des
carences, de la sous-représentation pour toutes sortes de
catégories d'individus. Ce qu'on a décidé, c'est de
coopter. On a donc ajouté "cooptés" pour permettre de faire en
sorte que - j'hésite à prendre une spécialité parce
que ce n'est pas nécessairement une spécialité
médicale - telle spécialité, telle compétence
n'étant pas représentée au conseil d'administration, le
conseil d'administration souhaitant avoir ce complément qui est
important par lui, pourrait par la cooptation combler cette
lacune-là.
En tout cas, c'est l'esprit. À titre d'exemple... Donc, les
cooptés, si ma mémoire est fidèle parce que, comme on a
évolué, il y en a dans toutes les catégories, les
cooptés peuvent permettre de faire en sorte qu'une lacune dans la
représentation au niveau d'un conseil d'administration puisse être
comblée par un poste coopté. Donc, c'est comme ça qu'on a
évolué et, évidemment, on s'est arrêtés
à "centre hospitalier de courte durée", c'est là où
on dit qu'on détermine trois catégories. Ailleurs,
évidemment; les gens feront leurs représentations.
Donc, c'est ça, la situation et l'évolution. Il faut
savoir d'où on est partis, où il n'y en avait pas du tout,
où maintenant il y en a, où il y en a qui sont identifiés
dans le cas des centres hospitaliers de courte durée et où il y a
des postes en plus cooptés pour être capables de faire en sorte
que les différentes compétences soient
représentées. Ça pourrait vouloir dire personnel clinique,
ça pourrait vouloir dire personnel non clinique, mais c'est
eux-mêmes qui détermineront, comme employés, ce que
c'est.
L'autre élément - je ne sais pas si l'amendement est
déposé ou s'il va venir - l'autre élément qu'on a
eu, et je me rappelle avoir rencontré une infirmière mère
d'un enfant qui a une déficience... Avec la règle
générale qu'on avait appliquée, on ne permettait pas,
parce qu'elle est employée du réseau, à une mère
d'être au conseil d'administration et elle ne pouvait pas être
désignée par les bénéficiaires parce que
étant mère, comme mère à un autre centre que celui
où elle. travaille, et on a apporté cet amendement-là
parce qu'elle serait là davantage comme mère d'un enfant qui a
une déficience dans un centre où elle ne travaille pas. Donc, on
a tenté de faire, d'entendre toutes les représentations pour
faire en sorte qu'on facilite cette participation. Tant mieux si elle est
infirmière parce qu'elle aura un complément d'expérience
qui pourra être utile à l'établissement. On parle d'une
infirmière, mais on peut parier de quelqu'un d'autre. Ça peut
être une autre sorte de travailleur aussi.
M. Trudel: La philosophie générale, donc, c'est de
dire: II y a comme un mécanisme correcteur par la cooptation, à
la fin. Si les effets recherchés ne sont pas atteints, nous, on pense
que c'est par le mécanisme...
M. Côté (Charlesbourg): De cooptation qui
peut...
M. Trudel:... de cooptation...
M. Côté (Charlesbourg):... qui peut se...
Évidemment, on ne pourrait pas se retrouver, il faut bien se comprendre
là, dans une situation... Par exemple, s'il n'y avait pas de personnel
du monde clinique qui soit un des trois, donc, d'un établissement, on ne
pourrait pas se retrouver par le poste coopté à aller chercher
dans l'établissement un quatrième travailleur de
l'établissement qui remplirait le poste coopté. Ça
pourrait être un membre du personnel clinique d'un autre
établissement, qui, a ce moment-là, remplirait cette
fonction-là comme membre coopté d'un établissement dans
lequel il ne
travaille pas, parce qu'il y a un équilibre dans la
représentation: quatre personnes élues au suffrage universel;
trois employés et ainsi de suite: représentants de la fondation,
comités de bénéficiaires, corporations ou fondations, chu
ou instituts. donc, c'est...
M. Trudel: Les cooptés... M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: C'est bon. Ils sont cooptés par les 1,3, 6, ils
sont cooptés par les 4...
M. Côté (Charlesbourg): Ils sont cooptés par
tous les membres du conseil d'administration, sauf le D.G. des
employés.
M. Trudel: Et ça peut être n'importe qui, par
ailleurs.
M. Côté (Charlesbourg): Ça peut être
n'importe qui, par ailleurs, mais qui n'est pas un employé du centre, de
l'établissement.
C'est ça que je vous disais. On peut se retrouver avec un membre
du personnel d'une clinique d'un autre établissement, mais c'est
l'expertise qu'il représente à ce moment-là au niveau du
conseil d'administration, mais d'un autre établissement, et non pas de
celui dans lequel il travaille, parce qu'on est parti d'une situation où
le principe dans l'avant-projet de loi, c'était personne en situation de
conflit d'intérêts. Et on a dit: Parfait, oui, il y a des risques
de situation de conflit d'intérêts en nommant du personnel. On les
limite à trois: 3 de 12, 3 de 16.
À ce moment-là, ça va stimuler la discussion et on
ne se privera pas de l'expérience et de l'expertise de ces
gens-là qui connaissent leur milieu.
M. Trudel: Mais là je suis obligé de reprendre.
Quant à la triple explication de l'économie
générale, merci! mais ma question aussi était: On a
convenu dans le projet présenté que les professionnels de la
médecine, quand on est en CH...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Oui.
M. Trudel: ...doivent avoir nommément, excusez-moi
l'expression, une case, un poste quelque part. dans le type
d'établissement dont on est à discuter la composition des
conseils d'administration, on va convenir, je pense, assez facilement que les
professionnels qui oeuvrent au sein de cet établissement-là,
encore une fois je m'excuse de l'expression, c'est les docteurs de ce type
d'établissement là. prenez un centre d'accueil, prenez un chsld
de 50 lits et moins, de courte durée, tel qu'on les a définis il
y a quelques moments, les professionnels qui oeuvrent dans ce type
d'établissement là sont d'abord généralement plus
nombreux et ils ont une intervention majeure dans l'orientation de
l'établissement, dans la pratique professionnelle à
l'intérieur des établissements. Bon.
Et pourquoi sent-on le besoin... et moi je vais vous dire
là-dessus, quand on arrivera à la catégorie de
réserver un siège aux médecins, que je suis d'accord pour
qu'on ne fasse pas l'hôpital, qu'on ne puisse pas faire l'hôpital
ou le centre hospitalier sans les médecins et les autres, mais la
même chose pour le type d'établissement dans lequel on est ici,
qu'on ne fasse pas aussi le centre sans nécessairement les
professionnels au conseil d'administration. c'est que la nature de
l'intervention dans ce type de centre là, ça n'exclut personne,
c'est vrai, cet article-là, mais ça n'inclut pas non plus
nécessairement une catégorie de professionnels. et moi, je pense
et je vais vous dire franchement que j'ai toujours tendance comme n'importe
quelle personne à faire une comparaison avec le vécu. je vais
vous dire, j'ai mené pendant 12 ans le conseil d'administration d'une
université où il y avait, grosso modo, pour vous le dire
franchement, à peu près le même "pattern". sans
m'autoflageller, là, j'étais bien content que, dans les quatre
postes de professeurs au conseil d'administration de l'université, deux
devaient nommément occuper des fonctions de direction et de recherche.
alors, non seulement c'étaient des professionnels clés de
l'établissement, mais ils devaient occuper des fonctions de direction.
de façon à ce que comme recteur, comme chef
d'établissement, lorsque je lançais des politiques et je les
faisais adopter, eh bien, il y avait des gens de contenu à
côté, qui étaient capables de me dire: là, m. le
recteur, c'est votre côté comptable, vous voulez que ça
balance les affaires, là. vous voulez que les colonnes balancent, puis
vous voulez nous en sacrer 44 par classe. avez-vous pensé un peu
pédagogiquement ce que ça veut dire dans telle discipline?
avez-vous pensé que, non, ça n'a pas d'allure? et franchement,
c'est ça un établissement où on fait, on intervient avec
la pratique professionnelle. eh bien! c'est le même raisonnement ici.
Et j'ai l'impression, j'espère que c'est le raisonnement qui
s'est opéré lorsqu'on a fait la réflexion sur l'article
99, avec les centres hospitaliers.
M. Côté (Charlesbourg): en tout cas, si je
comprends, il y a deux points majeurs qui ressortent de votre dernière
intervention: le nombre et l'expertise. bon, est-ce que...
M. Trudel: La catégorie de l'établissement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, d'accord, plus
spécifique, plus pointu, mais je vais parler des médecins puis du
personnel clinique. Le
nombre, en tout cas, d'après moi, je trouverais ça
dangereux si on devait, compte tenu du nombre, déterminer qu'ils doivent
nécessairement avoir un poste au conseil d'administration Ce n'est pas
ça qui est l'objectif, ça serait dangereux. Parce que, si
c'était ça et qu'on appliquait ça aux centres
hospitaliers, on aurait peut-être des problèmes pour qu'il y ait
des médecins au conseil d'administration. Si on appliquait ça
à un centre hospitalier..
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg):... c'est une question de
nombre. Puis, finalement, tu t'en vas en assemblée
générale et puis tu dis, bon, parfait c'est "free land" et puis
c'est une question de nombre. Si c'est une question de nombre,
évidemment, tu peux te retrouver dans une situation demain matin
où les gens disent bon, parfait, il n'y aura pas de médecins.
M. Trudel: Ah! c'est ça, c'est ça. O. K.
Parfait.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, c'est pour ça
que ça ne peut pas être uniquement une question de nombre.
Évidemment, le nombre aussi peut être un avantage. Lorsqu'on dit
dans ce genre de situation là qu'il y a trois postes non
"taggés", on peut se retrouver effectivement avec trois
représentants du personnel clinique ou d'une expertise en
particulier.
Donc, il y a cette possibilité-là. Donc, on n'est pas dans
une situation d'absence de ces gens-là. Ils sont dans une situation de
pouvoir, effectivement, avoir eux-mêmes... et décider quel
équilibre ils veulent faire représenter au niveau du conseil
d'administration. (11 h 30)
Quant au deuxième point, l'expertise. Effectivement, notre
préoccupation au moment où on a ajouté des cooptés,
c'était dans le but de s'assurer que l'expertise, qui, par le processus
électoral, serait absente, puisse être comblée par la
cooptation. Bon. Si c'est une question d'expertise nécessaire à
la bonne compréhension du conseil d'administration, disons a sa bonne
information dans le but éventuel de prendre des décisions, ce
n'est donc pas une question d'expertise forcément à
l'intérieur du centre. C'est une question d'expertise. Alors, cette
expertise-là peut provenir de l'extérieur par le coopté et
venir faire le complément ou compléter l'expertise manquante au
conseil d'administration. Je pense qu'on est dans une situation pas totalement
parfaite, parce qu'à partir du moment où on dira demain matin
telle, telle, telle catégorie il y aura toujours une catégorie
qui sera oubliée ou une sous-catégorie qui sera oubliée.
Et moi, je fais confiance aux gens du milieu d'être capables de faire ces
arbitrages-là, malgré le fait qu'il y aura des circonstances
où les gens voudront tout avoir et des situations qui risqueront
d'être plus problématiques. mais, au moins, laisser la
liberté à ce niveau-là autant que possible aux
établissements de tenter de le faire.
M. Trudel: Regardez. Quant au nombre, effectivement, je pense
qu'on peut convenir que ça peut jouer des tours assez énormes et
il y a une question d'orientation des pratiques de tel établissement. Je
pense qu'on peut convenir que la part des professionnels dans l'orientation
générale de l'établissement est comme une partie
essentielle et, sans que ce soit parfait comme raisonnement, moi, je pense, de
part et d'autre, je vais vous dire, d'aller chercher à
l'extérieur l'expertise professionnelle. Moi, je vous avoue que
ça ne colle pas à ce que j'ai comme philosophie, parce que ce
n'est jamais désincarné, cette affaire-là,
désincarné de la pratique professionnelle dans tel milieu
quotidien et je me rabats encore sur votre... J'ai comme l'impression que
c'est... J'espère en tout cas que ça a été le
raisonnement lorsqu'on est arrivés sur "médecins en centre
hospitalier". La correction du tir, ça a été de dire:
comment faire C. A. et orientation d'un centre hospitalier, sans que
"médecin" ne soit présent? Ça me semblait, en tout cas
à moi, assez invraisemblable et ça m'a tout l'air que ça a
été là réflexion du côté
ministériel aussi.
Je fais exactement la même réflexion en disant: Le
personnel de catégorie professionnelle, dans cette catégorie
d'établissements là, il faut être capable de lui dire: Oui,
vous allez avoir une place au conseil d'administration, parce que ce n'est pas
une catégorie de personnel qui agit dans l'établissement, disons,
en répondant aux commandes d'une politique organisée. À
l'inverse, c'est plutôt cette catégorie de personnel avec la
pratique professionnelle qu'elle a dans l'établissement qui va
déterminer souvent le type d'orientation, le type de philosophie, le
type de pratique qu'on va avoir comme établissement. Et moi, je trouve
que c'est important de s'assurer de la part du législateur, de dire:
Pour les professionnels qui agissent dans ce milieu-là, si vous voulez,
on va réduire la zone d'incertitude et on va s'assurer que cette
catégorie-là est également présente. Et je souhaite
que ça a été le même raisonnement qui a
présidé au niveau de la pratique médicale. Et je pourrais
même ajouter par-dessus cela: Et pourquoi ça vaudrait pour la
pratique médicate et que ça ne vaudrait pas pour les autres
catégories de personnel clinique, qui sont des professionnels aussi, qui
sont des professionnels de la santé et, ici, des services sociaux? Eh
bien, quand on est dans la pratique médicale, on convient que ça
ne peut pas se faire sans la présence de, et quand on tombe dans la
pratique professionnelle, en particulier sociale: Ah bien ça, ils
peuvent se débrouiller pour être là. On peut aller chercher
l'expertise à l'extérieur. Je pense qu'on est en matière
de
professionnels qui interviennent dans un établissement.
Pourquoi?
M. Côté (Charlesbourg): Ma première
réaction devant votre conclusion, qui dit que... J'ai l'impression que
c'est une réaction face aux médecins, je vais m'empresser de
transmettre votre message aux médecins, que le ministre a au moins
été le défenseur des médecins sur les conseils
d'administration, ce qu'ils n'ont pas compris...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Je m'en réjouis et,
probablement que, si ça vient de vous, ils vont mieux l'accepter que si
ça vient de moi. Le fait de base étant le même, c'est avec
grand plaisir que je publierai une page demain dans tous les journaux pour
l'annoncer.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: C'est quoi leur thème de campagne? Le
médecin près de la maladie? Ça va être le ministre
proche de l'Opposition!
M. Côté (Charlesbourg): C'est extraordinaire, c'est
extraordinaire, on l'a aujourd'hui, là! C'est tout à fait
extraordinaire. Vous le voyez comme moi...
M. Trudel: Non, écoutez, là, j'ai
dépassé 40 ans, je ne peux pas...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez
dépassé, vous ne pouvez plus!
M. Trudel: De cette distance-là, c'est la longueur des
bras qui me...
Le Président (M. Joly): Vous êtes le seul à
savoir.
M. Côté (Charlesbourg): Ah oui, oui. M. Trudel:
Vous pouvez me lire.
M. Côté (Charlesbourg): Je vous en enverrai une
copie.
M. Trudel: Non, vous pouvez me lire.
M. Côté (Charlesbourg): non, non, c'est parce que je
ne veux pas tout lire, mais je veux juste dire que...
M. Trudel: Non, ce que vous aviez dit...
M. Côté (Charlesbourg):... il y a des choses assez
étonnantes là-dedans. "Le rapport entre le patient et son
médecin est au coeur même de notre système de santé,
un système où chacun peut consulter gratuitement un
médecin. " i) sont les premiers, ils seront... moi ce qui
m'étonne, c'est que les médecins disent que le système est
gratuit. c'est extraordinaire, un système où c'est gratuit. on
peut consulter gratuitement un médecin, comme si le système
était gratuit. c'est extraordinaire. c'est pour dire tout ce qu'on peut
véhiculer.
Pour revenir à nos oignons, une chose...
M. Trudel: Mais le ministre va convenir là-dessus qu'il va
devoir, je pense bien, de toute façon au niveau de la pratique
médicale et des corps médicaux, avoir un modus vivendi quelque
part par rapport à ce projet de loi là. Est-ce qu'on va s'engager
dans une réforme profonde du système de santé et des
services sociaux avec un affrontement majeur qui ne serait basé que sur
de l'incompréhension, des perceptions de part et d'autre, sur la
volonté de servir que le ministre veut déterminer et que les
médecins, nos professionnels de la santé n'ont jamais
reniée? Ça serait...
M. Côté (Charlesbourg): Vous parlez à des
médecins sur le plan individuel, et je parle au moins à un
à tous les soirs, entre 10 heures et 11 heures, et puis pas aux
mêmes médecins, je parle au moins à un chaque soir, juste
pour mon plaisir personnel. Puis, évidemment, il s'en trouve
quelques-uns qui ont fait un cheminement sur le plan de l'école avec moi
là, eux autres étaient en sciences et puis moi j'étais en
sciences sociales, la branche politique, là. Puis j'ai parlé
à un de Rimouski hier, qui me dit au téléphone - un
médecin de Rimouski, un de mes bons amis...
M. Trudel:... du communautaire.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Non, non, non, un
orthopédiste. Un orthopédiste qui est à Rimouski et puis
qui me dit hier: II y a plusieurs éléments de la réforme
avec lesquels je suis d'accord. Bon, j'ai dit: Tu me soulages. Il dit:
cependant, une chose que je ne suis pas capable d'accepter, une chose que je ne
suis pas capable d'accepter, c'est que je suis Gaspésien d'origine, je
pratique depuis 12 ans en région et éventuellement je ne pourrai
pas retourner dans une région universitaire si je décidais d'y
retourner.
J'ai dit: T'as pris ça où? Où t'as pris ça?
Bien, il dit, c'est ce que nos dirigeants nous disent quand on les rencontre.
Eh bien, si tes dirigeants te disent ça, ils te mentent
littéralement, c'est clair. Et je n'y peux rien si quelqu'un a
décidé d'être davantage syndicaliste que de
représenter les médecins. Et dans ce sens-là, moi, depuis
un an... puis je vais rendre publiques dans pas grand temps les multiples
rencontres que j'ai eues avec le corps médical, les adoucis-
sements qu'ils m'ont demandés, les adoucissements que j'ai
donnés, pour voir qu'on a fait un maudit bout de chemin pour être
capables d'aller les rejoindre, en concertation et en discussion, des heures et
des heures.. Et je suis prêt à en passer d'autres pour être
capable d'en arriver effectivement... Moi, je ne suis en guerre contre
personne, mais une chose est certaine, jamais, jamais, au grand jamais personne
ne va me faire accepter le statu quo sur le plan médical. Si c'est
ça, vous allez pouvoir avoir une autre élection partielle dans
Charlesbourg. C'est clair! Et jamais personne ne me fera accepter une situation
de statu quo. C'est clair.
On est là pour faire une réforme et ça implique
aussi les médecins. Et chaque fois que j'ai la chance de discuter
directement avec les médecins, il me semble que nos discours se
rejoignent plus facilement. Ça a été le cas de l'Institut
de cardiologie, la semaine dernière, où je suis allé
annoncer un plan en cardiologie. Évidemment, il y avait 25, 30
médecins qui étaient assis dans la salle et avec qui on a
échangé. C'était une situation froide,
compréhensible, on a échangé, finalement, pour se dire que
ce n'était quand même pas si pire que ça. Il restait encore
des points, sur l'agrément, qu'ils ne souhaitent, pas, sur les
structures internes, où c'était des éléments qui
étaient un petit peu plus difficiles, et, finalement, ce qui est
derrière tout ça, c'est l'obligation absolument
épouvantable d'astreindre, de forcer, un régime militaire, pour
que les médecins aillent en région. Évidemment, c'est
ça qui est au coeur des discussions. On va les aborder quand on va voir
ces articles-là. Vendredi, je vais le faire à nouveau, parce
qu'ils ont demandé de me rencontrer, je vais les rencontrer, discuter
exactement de la même manière dont je l'ai fait avec M.
Desjardins, M. Richer, avec la Corporation professionnelle des médecins,
avec les CMDP, avec des fédérations de médecins.
M. Trudel: Est-ce que vous avez l'impression, très
honnêtement et ouvertement - pas honnêtement, vous - très
honnêtement sur le raisonnement, que les médecins, au
Québec, sont prêts à partager le défi de servir la
population dans toutes les régions du Québec, avec un
régime sur lequel ils seraient d'accord et qui peut s'établir de
consentement mutuel? Est-ce que vous avez cette conviction-là?
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que de part et
d'autre il y a du chemin qui a été fait. Il y a eu des tentatives
loyales. Et je pense que ça serait mal traduire les efforts qui ont
été faits de part et d'autre que de dire qu'il n'y a pas eu de la
bonne volonté pour tenter d'en arriver à progresser et à
trouver des moyens pour effectivement desservir nos besoins d'aujourd'hui.
Évidemment, il y a un peu de culture dans le système où il
y a une réaction très dure à l'égard de la
possibilité pour un médecin d'aller pratiquer en CLSC. Il y a un
blocage quelque part, qui n'est pas uniquement au niveau des médecins
reçus mais aussi au niveau des étudiants en médecine.
Rappelez-vous, lorsqu'on a dit: L'agrément va permettre
effectivement de combler certains vides que nous avons au niveau des CLSC quant
à la pratique médicale, les étudiants disaient: Aïe!
C'est bien épouvantable de m'envoyer travailler dans un CLSC. C'est
comme de l'envoyer travailler dans un établissement de seconde zone qui
est bon pour je ne sais pas trop qui, les derniers de classe ou ceux qui
finalement ne peuvent pas... Moi, en tout cas, j'ai été, je le
dis là, outré de voir une réaction comme celle-là.
Ça, il y a un phénomène presque culturel à ce
niveau-là. Est-ce que ça dépend de la sélection?
Est-ce que ça dépend de la formation? Je pense que ça
dépend d'un ensemble de facteurs auxquels il faut s'adresser.
Dans toutes les discussions que j'ai eues, avec le Dr Richer en
particulier, il m'avait transmis certaines inquiétudes, dont les
suivantes. Il m'avait dit: Je suis très inquiet quant à notre
capacité d'avoir, au niveau de l'urgence, des médecins qui vont
assurer l'urgence. Il y a des problèmes qui se sont levés un
petit peu partout, sur la couverture de l'urgence 24 heures par jour dans des
centres hospitaliers qui ne sont pas des petits centres hospitaliers - prenons
comme exemple Shawinigan, c'est le centre hospitalier régional de la
Mauricie - et dans d'autres endroits. Donc, il y a une première
inquiétude où, effectivement, la tendance était davantage
d'aller s'implanter en cabinet privé, sans lien avec un
établissement, d'où le trou qu'on est en train de creuser pour
demain et les années futures d'une couverture de l'urgence, qui est une
des fonctions essentielles d'un hôpital. (11 h 45)
Ça, c'est un premier problème qui a été
soulevé. Le deuxième, c'est que dans la pratique médicale
on a une tendance, à partir du moment où on est en surnombre,
à faire des choses qui, normalement, devraient être couvertes
différemment ou pas couvertes du tout. Par exemple, les cliniques
d'amaigrissement, il y avait là une déviation assez importante;
donc, cliniques d'amaigrissement où le profil de pratique s'en va
davantage, pour certains, dans ça. Pourquoi? Parce qu'ils sont en
surnombre et qu'ils veulent se trouver un créneau pour être
capables de gagner leur vie. Bon. Et pendant que là on est en surnombre,
ailleurs, on en est en pénurie de médecins pour être
capables de dispenser des services. C'est là qu'est arrivé
l'agrément et la vérité, c'est celle-là. Quand on a
parlé d'agrément et quand on a parlé des 10 ans, ils ne
sont pas sortis de mon chapeau, ils sont sortis d'échanges que nous
avons eus avec les intervenants dans le but de faire les accommodements qu'il
fallait pour avoir ce consensus et faire en
sorte qu'on puisse se retrouver avec une situation vivable où on
peut dispenser des services à la population et qu'il y en ait un peu
partout tout en respectant ce qu'est le médecin. Et je l'ai dit à
plusieurs reprises, je leur ai dit quand ils étaient les six, ici en
avant, dans votre journée mémorable d'audition. Et j'ai fait
exprès, ils étaient ici, je leur ai dit: Je ne peux pas vous
remplacer, je n'ai pas les compétences pour ça, je ne suis pas
intéressé. L'acte médical, ça demeure votre
responsabilité pleine et entière, c'est les CMDP qui vont
vérifier la qualité de l'acte à l'intérieur des
établissements, c'est la corporation professionnnelle qui va continuer
d'être maître d'oeuvre là-dedans. Mais sur le plan
administratif, rappelez-vous, quand je leur ai dit: Vous ne mènerez pas
tout sur le plan administratif, on a une responsabilité, parce que c'est
à nous que vous demandez d'aller chercher les sommes et c'est nous qui
donnons les sommes d'argent au niveau des centres hospitaliers et des
régies. Et c'est notre responsabilité à nous sur le plan
administratif de régler les problèmes administratifs. Je n'irai
pas régler les problèmes de diagnostic, de prescription, ce n'est
pas ma compétence, ce n'est pas mon affaire, c'est leur affaire; il y a
des mécanismes de prévus sur le plan de l'encadrement qui sont
parrainés, dirigés par des médecins.
Alors, à partir de ça, ce qui est véhiculé
aujourd'hui est nettement exagéré, nettement
exagéré. Je ne vous dirai pas comment on qualifierait un
syndicat, si la CSN véhiculait des choses comme celles-là
aujourd'hui sur la place publique; je ne vous dirai pas de quelle
manière il serait qualifié. Mais je voudrais dire dans certains
cas, à ce que j'entends, qu'il n'y a pas une grosse différence.
Et à partir de ça, oui, effectivement, la vérité a
ses droits, ils en ont une partie, je prétends avoir une partie de la
vérité et, à ceux qui disent qu'il n'y a pas eu d'efforts
de faits là, la démonstration sera faite par quatre en temps
opportun de tout ce qui a été fait, d'où on est partis, et
où on est aujourd'hui. Ma consolation, je vous le dis là, j'en
rencontre comme ça des médecins qui ont le feu au
derrière, et j'ai des fois l'impression que, s'ils pouvaient me planter
comme il faut, ils me planteraient comme il faut, mais compte tenu de
l'information qu'ils ont. Et quand on discute dans le concret de chacune des
mesures avec notre version et notre vision, je vous dis qu'il ne reste pas
grand-chose pour que tout ça se marie. Évidemment, c'est
ça, la situation actuelle.
M. Trudel: C'est pour ça que je vous pose la question.
Est-ce que, fondamentalement, dans ce débat de société -
c'est un débat de société là, ce n'est pas un petit
morceau - le ministre et le gouvernement continuent de faire confiance à
nos médecins en disant: Nous sommes capables de relever ensemble le
défi de servir la population là où elle est sur le
territoire, y compris de se donner le temps d'arriver à une entente qui
va s'inscrire dans une loi, parce que l'incarnation de toutes les orientations
que vous voulez faire inscrire, elle va passer assez largement,
évidemment, par les professionnels de la pratique médicale? Vous
dites: On a fait un bon bout de chemin à l'intérieur des
objectifs, que vous n'avez pas changés, à l'intérieur des
objectifs de servir la population du Québec. Est-ce que les pratiques
actuelles au plan des regroupements peuvent nous permettre d'espérer
qu'on va arriver, je le dis carrément, à s'entendre avec la
profession médicale, pour qu'on n'impose pas une façon de faire
au niveau de la pratique médicale au Québec, pour arriver
à servir et à répondre aux besoins de l'ensemble de la
population du Québec, où que soit cette population, avec des
mécanismes adaptés?
M. Côté (Charlesbourg): O. K. Il y a un certain
nombre de choses. De toute façon, je pense qu'il faut tirer aussi profit
des expériences passées et des tentatives des différents
gouvernements, peu importe la couleur, de cette volonté de vouloir
desservir les régions du Québec de manière
équitable, pas dans l'ultraspécialisé, à tout le
moins dans les services de base, au-delà de ce que j'ai dit tantôt
du phénomène des CLSC où on peut être en milieu
urbain. Et j'avais pris soin de dire à l'époque de manière
très claire: Oui, les CLSC sur la première ligne, mais oui aussi
les cabinets privés sur la première ligne. Bon. Et ça,
évidemment, je ne l'entends pas là. Je ne l'entends pas.
Il y a, au-delà de le répéter de la manière
la plus claire possible, l'importance de la profession médicale dans
notre système. Elle est là, elle est clairement
démontrée. Des modifications ont été
apportées par rapport au projet original, parce qu'il faut partir de
là, des accommodements ont été faits en cours de route
pour faire en sorte que la profession médicale puisse être
partenaire, parce que c'est ça qu'on cherche, des partenaires, dans
cette modification du système de santé et des services sociaux.
Les conditions qui régissent la rémunération des
médecins, ça fait partie d'ententes. Alors, on a des ententes
avec la FMSQ, la FMOQ, qui nous permettent de déterminer c'est quoi, on
donne quoi pour tel acte, tel acte et ainsi de suite, avec toute une
série... Et ça, ces ententes-là sont là.
On a, en cours de route, ajouté des choses. D'où on est
parti, on a dit, le médecin ne sera pas au conseil d'administration d'un
centre hospitalier. On a dit, bon, parfait, il y sera. On avait dit, il n'y a
plus de structures, les centres se donneront les structures qu'ils veulent. On
a accepté au niveau du CMDP, qualité de l'acte, et, même si
je n'étais pas totalement convaincu, j'ai été suffisamment
ébranlé pour dire, oui, effectivement, je pense qu'il faut
remettre le CMDP. On n'empêche pas les autres structures d'être
mises en place, on dit: L'établissement sur le
plan local prendra son oxygène et déterminera quant
à lui s'il a besoin de ces structures-là.
En cours de route, on a dit: Bon, parfait, comment voulez-vous qu'il y
ait agrément sans que les médecins sur le plan régional
puissent être impliqués dans le jugement à porter sur un
médecin qui sera agréé et qui sera par conséquent
assigné, soit à un CLSC, soit à un centre hospitalier au
niveau de l'urgence, soit dans du dépistage, soit dans de la
prévention? Ils ont dit, ça n'est pas le ministre qui peut faire
ça, ce n'est pas le D. G. de la régie régionale qui peut
faire ça. Ils ont dit, ça prend les pairs; c'est parfait. Ils
nous ont proposé une commission médicale régionale. Oui,
on a dit, parfait. On va en faire une commission médicale
régionale où... Ça va se faire, de la même
manière qu'il y en a une ou à peu près actuellement sur le
plan de la désignation des territoires de médecins qui sont des
boursiers et qui doivent être assignés à des
territoires.
On nous a signifié, on nous a dit: Écoutez, on a d'autres
sortes de problèmes. Bon, l'économie de la loi, il y a un certain
nombre de choses qui vont se faire. Vous dites, maintenant, les
privilèges devront être assortis d'obligations. Pour le
vécu des établissements qui ont des problèmes, c'est
légitime aujourd'hui, lorsqu'on a des privilèges, qu'il y ait des
exigences de base au niveau d'un établissement qui dit à tel
médecin: Voici, vous avez les privilèges suivants au niveau de
notre établissement, par conséquent il doit y avoir certaines
obligations. Qui dit privilèges dit éventuellement
non-renouvellement des privilèges. Bon, on connaît la
mécanique. Là, il y a des cas actuellement qui sont devant la
Commission des affaires sociales; quand un médecin se voit enlever ses
privilèges, c'est devant la Commission des affaires sociales qui prend
un temps X.
On dit, il y a quand même des matières qui peuvent
prêter objet à litige, qui prennent beaucoup de temps à
être réglées devant la Commission des affaires sociales. Ce
qu'on a donc décidé, c'est d'emprunter un mécanisme qui
est déjà prévu dans des ententes et où on va
confier à des arbitres, spécialisés dans nos domaines,
toutes les questions relatives à la pratique sur le plan médical,
pas la pratique comme acte, mais privilège ou autre problème par
exemple de non-agrément d'un médecin qui dirait: Écoutez,
moi, j'ai rempli toutes les conditions que vous m'aviez fixées pour
être à nouveau agréé, il y a quelque chose qui se
passe quelque part, je ne suis pas agréé. Donc, il faut aller en
appel de cette situation-là, se faire entendre par des parties. On a
donc emprunté un mécanisme qui existe, qui est reconnu, et puis
qui est entendu avec les fédérations à ce moment-ci. Puis
on dit parfait, on va le mettre dans la loi, on va le créer pour les
questions relatives à ça.
Toute une série de choses comme celle-là...
M. Trudel: Mais comment vous expliquez à ce moment-ci la
grande distance au niveau des perceptions? Comment expliquez-vous ça, la
distance terrible qui existe et l'irréconciliable de la situation,
semble-t-il, avec les positions exprimées et la position des
représentants?
M. Côté (Charlesbourg): Pas irréconciliables,
à mon point de vue, compte tenu de ce qu'il y a sur la table. Quand on
dit aux gens: On va vous forcer à aller en région et vous allez
être prisonniers des régions, ce n'est pas vrai! Actuellement, il
y a des postes de réservés pour le retour dans les milieux
universitaires, qui ne sont même pas comblés, et ça irait
à rencontre de ce qu'on souhaite! Moi, je ne souhaite pas punir un
médecin qui va aller travailler en région. Je ne souhaite pas le
punir, je souhaite le remercier. Il est légitime et normal pour un
médecin qui va travailler en région, s'il veut revenir
éventuellement dans un milieu universitaire, qu'il puisse le faire par
un mécanisme qui est celui qu'on connaît et qui va tenir compte
des plans d'effectifs médicaux. Si ça existe, ça existe,
les plans d'effectifs médicaux, même selon des paramètres
qui peuvent être plus ou moins critiquables, mais selon des
paramètres qui tiennent compte des besoins de la population.
Je pense que, dans ce sens-là, il y a toute une série de
choses qui ont été faites en cours de route pour tenter de
rapprocher ces choses-là, mais, évidemment, lorsqu'on dit et
qu'on véhicule: C'est tellement mauvais, c'est tellement tout mauvais
qu'il faut faire en sorte que la loi 120 ne passe jamais, je pense que,
à mon point de vue à moi, il y a définitivement
exagération à ce niveau-là. On a un certain nombre de
problèmes qu'il faut régler et, quand j'essaie de régler
les problèmes, je pense à tous les efforts qui ont
été faits par tous ceux qui m'ont précédé,
pé-quistes comme libéraux, pour tenter effectivement de combler
les lacunes que nous avons dans les régions sur le plan de la
dispensation de services de base, de certaines spécialités de
base, ce qui n'a pas donné les résultats escomptés. Dans
ce sens-là, l'objectif est celui-là et, à partir de
ça, ça signifie quoi par la suite? Ça signifie que la
même ouverture démontrée depuis le début, à
partir du point où on est parti et où on est rendu aujourd'hui,
le même esprit est toujours là et je souhaite ardemment qu'il soit
là aussi ailleurs, pour être capable de faire le bout qu'il nous
reste à faire pour arriver au consensus.
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. M. le
député de Joliette.
M. Chevrette: Moi, M. le Président, je trouve cette
discussion extrêmement intéressante. C'est peut-être le
point le plus crucial de la réforme de la santé, parce que c'est
la première fois depuis fort longtemps que je vois la profes-
sion médicale se réunifier aussi solidement qu'elle l'est
présentement, y compris les chirurgiens qui sont redevenus membres de
leur fédération, la FMSQ, un front commun à la fois des
étudiants en médecine, des résidents internes, des omnis
et des spécialistes. C'est donc qu'il y a quelque chose. Ça peut
être une question de perception, ça peut être tout
ça, mais il y a quelque chose. Une réforme de la santé
sans la participation du corps médical ou un corps médical qui
n'embarque pas dans la réforme, ce n'est pas une réforme. Je suis
convaincu de ça.
Il y a une question de perception et je suis convaincu, de par les
contacts qu'on a, que la perception du corps médical, c'est qu'on veut
les casser. Je vous dis ce que j'entends et, à partir de là,
ça durcit les positions. Je suis convaincu de ça. D'autre part,
moi, je pense qu'il y a un bon bout de chemin de fait dès qu'on parle du
CMPD qui va juger les pairs. Ça, ça m'apparait important et pour
nous il n'était pour aucune considération question d'accepter que
ce soit autrement, d'autant plus qu'on a au Québec les meilleurs
indicateurs de santé, plus forts qu'aux États-Unis, plus forts
qu'au Canada. Donc, il y a quelque chose de bon qui se fait. Les technologies,
c'est la médecine américaine qu'on applique ici, mais on fait
mieux qu'eux autres en programmes de performance. On a de meilleurs indicateurs
de santé qu'ils ont même aux États-Unis. Donc, il y a
quelque chose qui se fait qui a de l'allure, c'est évident. (12
heures)
Moi, je pense que l'approche qu'on doit privilégier, c'est celle
de confier des défis avec des balises, d'autre part. Si on met à
contribution, si on offre l'opportunité, à l'intérieur du
projet de loi, si on confie des défis à l'intérieur du
projet de loi dans des délais précis pour trouver des solutions
ou, à défaut de solution, c'est telle mesure qui s'applique, je
pense que c'est aborder le projet de loi d'une façon différente
et ça se fait, je suis convaincu.
Je vous donne un exemple. On peut bien forcer les médecins
à faire de l'urgence, mais je suis convaincu qu'il y a même des
médecins qui vous diraient, et ils vous l'ont sûrement dit
à vous aussi: Nous, on juge qu'un tel médecin...
M. Côté (Charlesbourg): II n'est pas
compétent pour le faire.
M. Chevrette: ...n'est pas capable de faire ça. Puis,
venant d'un pair, ça se prend, mais, venant d'une autorité, vous
savez quel bordel, quel chiard que ça occasionne.
M. Côté (Charlesbourg): mais c'est exactement
ça que la commission médicale régionale ferait dans le cas
de l'agrément. au niveau de l'établissement...
M. Chevrette: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...c'est la même
chose.
M. Chevrette: Ce que je veux expliquer, c'est que je pense qu'il
faut les prendre au mot. Ils disent qu'ils sont capables de produire des plans
d'effectifs à l'intérieur de balises. Je le dis et je le
répète, on prend des planchers pour des plafonds. Mais, à
mon point de vue, nous, en tout cas, on est prêts à travailler
dans ce sens-là, comme Opposition, et à aborder tout le
problème médical en faisant des suggestions concrètes.
Remarquez que j'aimerais bien mieux qu'elles viennent d'eux autres, avec le
ministre, pour ne pas qu'on attribue, si on a peur d'attribuer des victoires
sur des clauses... Ce n'est pas ça qu'on recherche. Si on veut que la
réforme de la santé soit vraiment efficace, qu'elle porte ses
fruits, je pense qu'il faut, au départ, qu'on se donne toutes les
chances minimales, qu'un des principaux artisans embarque. À mon point
de vue, ce n'est pas impossible, suite en tout cas aux discussions qu'on a
parce qu'on s'est permis même, comme formation politique, nous, de les
faire venir pour écouter, comme on a fait d'ailleurs avec à peu
près tous les groupes. Mais, c'est drôlement important qu'ils
n'aient pas l'impression... Moi, je pense qu'il y a beaucoup de perceptions
d'abord. Le ministre, lui-même, disait tantôt: Au départ, le
D.G. avait entière autorité, on a modifié; au
départ, il y avait telle chose et on l'a modifiée. Donc, ce qui
peut rester comme image et comme perception, c'est la position de départ
dans plusieurs têtes.
M. Côté (Charlesbourg): Surtout qu'elle est
véhiculée par ceux qui veulent la véhiculer. C'est
ça, le problème.
M. Chevrette: Oui, mais ça, je peux continuer
là-dessus. C'est justement ça que je voulais, là-dessus.
Ce n'est pas à se dire: Vous véhiculez des faussetés,
qu'on va corriger nécessairement le tir. C'est d'essayer de trouver la
solution qui va permettre de véhiculer un autre type de perception. La
solution, nous autres en tout cas, on en a des propositions là-dessus,
très concrètes qu'on va vous faire.
M. Côté (Charlesbourg): En tout cas, j'ai hâte
de les voir.
M. Chevrette: Oui, très concrètes qu'on va vous
faire. Qu'on le veuille ou pas, il y a des dizaines et des dizaines
d'années de pratique, d'exercice, de pratique médicale,
d'expertise qui ont habitué à des choses concrètes, puis
à créer des coutumes. Ça ne se modifie pas en criant lapin
et ça ne se modifie pas nécessairement en disant: C'est fini
votre affaire. C'est souvent en leur confiant des défis. C'est pour
ça un peu que je pense que tantôt le député de
Rouyn-
Noranda-Témiscamingue questionnait en disant: Croyez-vous en la
capacité de défis de leur part? Moi, je pense que oui. Moi, je
réponds a la question que Rémy posait tantôt. Je pense
qu'ils sont capables de défis si on leur fait bien comprendre, d'autre
part, qu'il y a des échéanciers aux défis. Des clauses
suspensives dans une législation, ça se fait, ça se met;
des délais, ça se fixe; des mandats précis, des objectifs
précis, ça se fixe; des échéances à ces
objectifs précis, ça se fixe dans une loi. Sinon, tu peux
prévoir des alternatives et c'est là que les alternatives, s'il y
a incapacité totale de répondre à ces mandats, à
ces objectifs ou à ces défis, là tu peux arriver avec
l'alternative juridique. Mais, à mon point de vue, c'est très
différent comme approche. C'est qu'à court terme ils ne peuvent
pas crier au fait qu'on veut les casser. On fait appel
précisément à leur imagination, à leur
collaboration et à leur concertation pour trouver des solutions au
problème très précis, très identifié et puis
au problème concret qu'on a à vivre.
Moi, personnellement, je pense que cette discussion-là a de
l'importance et c'est probablement le noeud, un des noeuds à
résoudre pour qu'on puisse réaliser une réforme où
tous les acteurs embarquent. Ça, ça m'apparaît un des
points importants.
M. Côté (Charlesbourg): C'est une discussion qu'on
va avoir éventuellement; le plus vite possible, mieux ça va
être, quant à moi. Je vous assure - ce n'est pas la
première fois qu'on travaille ensemble autour de cette table-là -
que, dans toutes les réunions que j'ai eues, il y a toujours eu la
volonté de trouver le consensus. Je veux éviter de tomber dans le
piège du consensus une semaine, d'un autre consensus la semaine
suivante, d'un autre consensus le mois suivant, et d'un autre consensus... Il
faut qu'on finisse par faire un consensus final. À la lumière...
des papillons, il y en a quelques-uns qui les concernent, qui sont le fruit de
rencontres...
M. Trudel: Attendez un petit peu. Le premier problème
actuel, c'est celui de la perception. Là-dessus c'est clair. M. le
ministre, je vais vous faire un gros reproche. Si on avait mis un train en
arrière de votre tournée, au lieu de mettre le train en
arrière... vous comprenez bien qu'on vous a suivi dans votre
tournée à travers le Québec. La majeure, la dominante qui
ressortait de votre discours - ne me demandez pas de vous citer - en
général, c'était: II va casser les médecins et
ça, ça fait partie actuellement du problème. Il y a
quelque part comme une perception que cette réforme-là, elle va
se faire sur le dos des médecins. Vous savez, en politique, s'il y en a
un qui connaît ça - oui, je vais vous donner ça - c'est
bien vous, et vous savez que la perception fait partie de la
réalité. On ne peut pas négocier juste les clauses, il
faut négocier également les individus dans le système.
J'ai été extrêmement étonné, pour ma part, de
rencontrer des médecins de régions périphériques -
je vous le dis bien honnêtement - qui sont en complet désaccord
avec cela. Oui, c'est vrai, il y en a une grande partie qui est due
à la perception.
Je ne suis pas en train de vous conter que je me suis assis un vendredi
soir pendant quatre heures avec des médecins pour défendre
entièrement votre politique. Ce n'est pas ça du tout, sauf que
c'est vrai qu'il y a un problème de perception grave.
Une voix: On n'espérait pas tant.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas
nécessairement le rôle de l'Opposition.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Mais il y a un problème grave lorsqu'on veut
être responsable vis-à-vis la profession médicale dans le
système où on est, c'est de bien voir les choses et les bonnes
choses. Il y a une responsabilité au niveau de la perception qui
appartient à la réalité aussi.
M. Côté (Charlesbourg): Je dois vous dire que
lorsqu'on parle de bonne foi... évidemment, je ne peux pas parler aux 16
000 médecins. J'ai rencontré à de multiples reprises les
intervenants, les représentants des intervenants et les gens qui ont
déposé des propositions sur la table. Je les ai vus tant que vous
voulez. Je les ai rencontrés aussi souvent que vous voulez. D'ailleurs,
il y a de multiples exemples d'accommodements qui ont été faits
parce que j'y croyais, parce que je pensais que ça améliorerait
la situation et que c'était dans l'esprit d'abord du citoyen, du
bénéficiaire; c'est ça la réforme. Ça doit
continuer d'être ça, d'abord, le citoyen. Ça, on ne me fera
pas changer de cap à ce niveau-là. D'abord, le citoyen. Tout le
reste des intervenants, je l'ai toujours dit, moi comme les autres, on doit
être au service des citoyens. Il y a eu de multiples accommodements. Je
vais prendre rien qu'un autre petit dossier qui n'est pas celui-là, pour
lequel vous avez voté, votre parti, les sages-femmes. Quand on parle de
bonne foi, on va en parler de la bonne foi. J'ai tout fait ce qui était
humainement possible, j'ai réuni tout le monde, les tenants du dossier
des sages-femmes, les gens qui étaient contre avec toutes les
fédérations autour d'une table, le 16 janvier, après avoir
adopté le projet de loi, et subsé-quemment, lors de plusieurs
rencontres avec les intervenants pour discuter de la mise en oeuvre du projet
de loi sur les sages-femmes. Ce midi, je préside la première
réunion du comité d'admission des sages-femmes; la semaine
prochaine, ce sera l'autre comité. Oui, il y a des médecins
autour de la table. Quelle va être leur attitude?
Je ne le sais pas. Mais on se sert, dans la profession médicale,
pour certains, pas pour tout le monde, de l'exemple où on a
réussi à bloquer l'application du projet de loi sur les
sages-femmes pour dire: On est capable de faire la même chose avec le
projet de loi 120 malgré le fait que dans le projet de loi 120 il y a
des bonnes choses. Alors, oui, je suis prêt à démontrer de
la bonne foi parce que l'objectif, c'est de modifier le système et de le
rendre encore plus performant, pour le citoyen d'abord. Oui, j'ai fait des
concessions qui sont multiples; oui, je suis prêt à faire d'autres
concessions, mais ce n'est pas à sens unique. Ce n'est pas à sens
unique, je l'ai dit, je l'ai répété, je ne sais pas
combien de fois je devrai le répéter: On part des
problèmes que nous avons maintenant. On peut bien dire, comme le
député de Joliette l'a dit tantôt: On a des
résultats tout à fait extraordinaires comme système, on
est beaucoup mieux au Québec qu'aux États-Unis. C'est vrai, c'est
clair qu'il doit y en avoir une partie qui doit revenir aux médecins,
j'imagine. Bien sûr, c'est eux autres qui soignent. C'est eux autres qui
diagnostiquent, c'est eux autres qui soignent. Mais il ne faut pas fermer les
yeux sur les problèmes qu'on a. Les problèmes qu'on a sont des
problèmes d'absence de médecins dans les régions du
Québec, que vous connaissez très bien, vous connaissez ça
aussi bien que moi... Comment?
M. Trudel: Dans certaines régions, il y en aurait trop
d'après les refus de plans d'effectifs qu'on a vus la semaine
dernière...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, dans certaines
régions, il y en a trop.
M. Trudel: Comme sur la Côte-Nord, en
Abitibi-Témiscamingue, il y aurait trop de médecins.
M. Côté (Charlesbourg): II n'y a pas trop de
médecins.
M. Trudel: Mais ce n'est pas ça que vous avez dit au CRSSS
d'Abitibi-Témiscamingue?
Une voix: Bien, voyons donc!
Une voix: Si vous me permettez là, je vais...
M. Côté (Charlesbourg): On va revenir... Vous
réglerez vos problèmes de...
M. Trudel: Côte-Nord, Côte-Nord, Côte-Nord.
Côte-Nord.
M. Côté (Charlesbourg): On est dans une situation
où, effectivement, il y a des choses qui ont été faites et
où il y a eu des accommodements de faits. On a un problème, il
manque de médecins dans les régions du québec. on a un
problème de présence, dans certains cas, au niveau de la capitale
régionale, mais, dans les sous-territoires, il y a des problèmes.
on manque de ressources médicales dans un certain nombre de clsc.
à partir du moment où on veut faire du clsc la porte
d'entrée, ça va prendre des médecins tantôt pour
être capable de donner du service, en complémentarité avec
les cabinets privés ou pas. les phénomènes sont clairs, il
n'y a personne qui a démenti les statistiques qu'on a mises sur la place
publique. on s'installe davantage maintenant, et d'abord, en cabinet
privé, sans lien avec les établissements. ça veut dire
quoi à long terme? ça veut dire à long terme qu'on n'aura
pas ce qu'il faut pour être capable de dispenser les services au niveau
des centres hospitaliers, au niveau de l'urgence. je ne dis pas que tout le
monde, que tous les médecins doivent être à l'urgence, ce
n'est pas à moi de juger. je me dis: c'est aux pairs de juger de la
qualité et de la compétence de leurs confrères pour dire:
oui, tu peux faire telle affaire, non, tu ne peux pas faire telle faire. c'est
une question de sécurité pour les bénéficiaires.
c'est ça qu'on veut. il n'a jamais été question dans 100
ans que ce soit ça qu'on veuille faire, d'aucune manière. je ne
l'ai pas dit au voisin, je l'ai dit aux six qui étaient ici, vous
étiez présent. il me semble que c'est bien ça que j'ai
dit. ça, c'est le message qui a été passé. s'il y a
d'autres accommodements possibles, je vais les faire, mais il n'y aura pas de
compromis. il n'y aura pas de compromis sur la nécessité que nous
avons, à un moment x, que les régions du québec soient
desservies par les médecins dont on a besoin. on peut bien parler des
plans d'effectifs médicaux là, ils sont parfaits ou ils ne sont
pas parfaits. les normes et les paramètres, eux, sont discutés
autour d'une table où ils sont là, où les
universités sont là et c'est ça qui sert de base. alors,
si les plans d'effectifs médicaux ne sont pas corrects, à la
table, on en discutera - c'est l'endroit pour le faire et ils sont là
-pour voir s'il n'y a pas d'autres paramètres pour être capable...
mais, à partir du moment où les plans d'effectifs médicaux
sont là et reconnus, on va se retrouver dans une situation où il
va falloir qu'il y ait du monde pour remplir les postes. (12 h 15)
La bonne foi, je m'excuse, mais la bonne foi jusqu'à maintenant,
ça donne le résultat qu'on a. Rappelez-vous, c'est en 1987, 1986,
au moment où ma prédécesseure est arrivée avec un
projet de loi qui visait à contraindre les médecins sortant de
l'université à aller dans les régions. Ils sont venus
dire: Faites pas ça, c'est la pire chose que vous pourriez faire.
Laissez-nous vous démontrer notre bonne foi, hein. Laissez-nous vous
démontrer notre bonne foi. Alors, quelle est-elle? Quelle est la
situation aujourd'hui? On se retrouve avec une certaine
amélioration d'omnis, en termes de présence dans les
régions, sans que ce soit nécessairement bien réparti
à l'intérieur des sous-régions. Mais on a des
problèmes extrêmement importants au niveau des
spécialités de base, dans des régions du Québec.
Puis, là, l'alternative c'est quoi? L'alternative c'est qu'il prend sa
voiture, il prend l'ambulance, puis il s'en vient dans les centres
universitaires pour se faire traiter. Il va réussir à se faire
traiter parce que les gens sont là, et ils peuvent le traiter.
Ça, ça m'apparaît absolument essentiel.
Quand on parle de l'agrément, il ne faut pas se méprendre.
Je n'ai pas compris moi, dans mes échanges, qu'il y avait un
désaccord avec l'agrément. Il y avait un accord avec le principe
de l'agrément. Là où on n'était pas d'accord, c'est
que ce soit dans la loi. On souhaitait que ce soit davantage
négocié. Alors, si demain matin, vous arrivez avec une
proposition pour me dire: On va le mettre dans la loi, mais ça va
être suspensif jusqu'à telle date en 1993, pour leur donner la
possibilité eux-mêmes de répondre aux besoins... Je n'ai
jamais dit que j'étais fermé à ça, moi. J'ai
toujours dit mon ouverture à ça. Mais je veux que ce soit dans la
loi et, si ça s'applique dans deux ans, ça s'appliquera dans deux
ans, laissant le temps de faire la démonstration de la bonne foi. Je
n'ai pas de problème fondamental avec ça. Mais, sur le fond, il
va falloir qu'il y ait agrément. Dans ce sens-là, ça a
toujours - dans mon esprit - été très clair sur le plan du
véhicule avec mes intermédiaires.
Je comprends qu'à l'occasion la base réagisse
différemment des intermédiaires. Je comprends ça.
Ça fait partie de la règle, puis ce n'est pas la première
fois que ça arrive. Dans ce sens-là, qu'on ne m'accuse pas de
mauvaise foi, au moment où ces choses-là ont été
très clairement discutées et mises sur la table. Je pense qu'on
est dans une situation où il ne reste pas grand-chose pour être
capable d'en arriver à un consensus si, effectivement, la volonté
est d'en arriver à un consensus.
M. Trudel: C'est exactement ça que je voulais faire
ressortir comme situation et comme possibilité. Sur les objectifs de
servir la population pour ses besoins de base, quand tu demeures à
Rouyn-Noranda, et puis que ça fait 22 ans que tu agis au niveau des
différents services publics, comme votre serviteur, c'est sûr
qu'on est en mesure de constater qu'il y a des carences, y compris pour les
professionnels de la santé, les médecins, qui en vertu des
différentes mesures ont accepté d'être en région
périphérique et qui mènent des vies professionnelles
infernales qui n'ont absolument aucun bon sens. Je dis souvent à des
médecins: Je trouve inacceptable que vous soyez obligés de faire
de la médecine sur le terrain de golf. Ils ont droit à une vie
familiale, ils ont droit à une vie professionnelle, ils ont droit
à du ressourcement. Le problème, c'est aussi la rétention
de ceux et de celles qui sont là, et qui ont accepté de partager
le défi.
Quand vous dites que sur les objectifs nous ne devons pas avoir de
compromis comme société québécoise - ce n'est pas
les rnots que vous employez, mais je les prends... Oui, il faut souscrire
à l'intention de dire: Nous allons nous donner un service de la pratique
qui va répondre aux besoins de la population, là où elle
est sur le territoire. Par ailleurs, sur la façon d'y répondre,
on peut avoir une ouverture sur la façon de l'organiser, sans compromis
sur l'objectif à atteindre et le déclenchement d'autres
mécanismes qui s'articulent automatiquement lorsque le défi n'est
pas relevé, lorsque la réponse ne permet pas de rejoindre
l'objectif recherché. Ça, ça existe comme formule,
ailleurs dans d'autres secteurs de l'activité professionnelle au
Québec. Je pense que si on peut retrouver deux choses dans le contexte
actuel, deux choses... Il y a comme un message qui est passé ce matin,
au moins un, sinon deux. C'est la perception que nous avons - je le dis de
façon carrée - qu'on aurait du ministre et de l'intention
gouvernementale, elles ne seraient pas conformes à la
réalité. Deuxièmement, il y a ouverture du ministre et de
la partie gouvernementale à ce qu'on en arrive à une formule pour
atteindre les objectifs de base. S'il y a des mécaniques qui n'ont pas
été épuisées jusqu'à la limite pour
atteindre ces objectifs-là, il y a encore ouverture pour écoute,
pour échange et pour dialogue avec les professionnels. Au bout de la
ligne, en termes d'implantation et de virage, au niveau du système de
santé et des services sociaux, on ne gagne pas, collectivement, à
voir ce qu'on a vu dans les journaux ce matin, peu importe, je dirais, le
degré de foi de ceux qui sont à la base de ces informations
transmises dans les journaux. Ça aussi, ça fait partie de la
profession. On ne gagnera jamais, mais jamais au niveau de notre
société, à ce que le résultat de la bonne
volonté de servir le public se transforme pour longtemps dans la
population en un sentiment qu'il y a des gens qui veulent avoir plus que leur
part et qui n'ont pas des pratiques conformes à ce que socialement on
voudrait atteindre comme objectif.
Les pires erreurs qui ont été faites dans les
sociétés, c'est, par exemple - on a quelques mea culpa à
faire à des endroits, y compris chez nous, là-dessus - quand
à une certaine période il y a eu des effets de
dévalorisation de la profession des maîtres, des professeurs. Ce
sont des clés dans une société. Quand, par quelque action
que ce soit, quand on remet ça en cause, on a des effets secondaires qui
ne sont pas négligeables. Alors, je dis deux messages et je souhaite
qu'ils s'articulent, personnellement, rapidement, c'est: Rectifions les
perceptions et réalignons, si les mécaniques existent, les
mécaniques pour atteindre l'objectif assez rapidement. Quant à
nous, je vous le dis, nous avons des formules de
rechange à proposer qui vont faire en sorte qu'on ne va pas
compromettre l'objectif recherché tout en s'appuyant également
sur l'histoire et sur la responsabilité de l'État en pareille
matière.
Le Président (M. Joly): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, je
vous rappelle que la réforme est d'abord axée sur le citoyen.
Elle a été très bien reçue par l'ensemble des
citoyens. Les critiques qu'on a pu entendre sont des critiques de producteurs -
on n'aura jamais un système si on n'a pas de producteurs. Mais il faut
toujours penser que le système est au service du citoyen consommateur et
que dans la plupart des cas, quand il consomme, ce n'est pas par choix, c'est
par obligation d'un système qui l'a laissé, que ce soit moral ou
physique... Par conséquent, il y a des producteurs - ce n'est pas
négatif d'être producteur - de services, qu'ils soient
salariés ou à l'acte, qui doivent se retrouver un peu partout sur
le territoire du Québec pour dispenser ces services.
Je l'ai dit ce matin, exactement dans les mêmes termes, comme je
l'ai toujours dit. La démonstration est claire. On s'est
rencontrés à plusieurs reprises, on a discuté de la
situation d'application. Il y a 309 papillons; il y en a d'autres qui viennent
et qui tiennent compte des rencontres que nous avons eues, la plupart du temps
avec des producteurs qui nous ont sensibilisés, tantôt à
l'effet pervers de telle appellation, tantôt à tel libellé
qui aurait plus d'effets bénéfiques pour le consommateur. Ces
exercices-là ont toujours été faits dans l'objectif du
citoyen, et on va continuer de faire cet exercice dans l'objectif du
citoyen.
À la question qui m'a été posée la semaine
dernière: Est-ce que vous êtes en guerre avec les médecins?
j'ai dit, devant eux: Non, je ne suis pas intéressé à
être en guerre. Quand il y a une guerre, il y a toujours des
blessés et il n'y a personne qui sort gagnant au bout de la ligne. La
démonstration a été faite à moult reprises,
auprès des officiers représentant les médecins, de cette
volonté d'ouverture qui s'est traduite par toute une série de
mesures que l'on retrouve à l'intérieur des amendements et
à l'intérieur du texte dans certains cas, à ce moment-ci,
et qui vont continuer jusqu'à l'adoption de l'article 494, justement
dans le but de dire non au statu quo. Non au statu quo! Je n'accepterai jamais
que nous soyons et demeurions dans une situation de statu quo. Je pense qu'il
faut, là aussi, que ce soit clair. On a des objectifs de
résultats qu'il nous faut atteindre. Il nous faut, à
l'intérieur de la loi, se donner ces objectifs de résultats. J'ai
toujours dit, sur les moyens d'y arriver: On va s'asseoir et on va tenter d'en
trouver. Mais ne comptez pas sur moi pour ne pas qu'ils apparaissent à
l'intérieur de la loi comme objectifs, pour qu'on ait des objectifs de
résultats. Quand on fait une loi, c'est pour atteindre des
résultats. Si, vous et moi, dans quatre ans, on se retrouvait,
après quatre ans d'application de la réforme, et qu'on se disait:
On aurait peut-être dû, Rémy...
M. Trudel:...
M. Côté (Charlesbourg): ...être bien plus
forts que ça et bien plus serrés parce que, vois-tu, là,
après quatre ans, on est encore dans la même situation... Elle
s'est peut-être même détériorée, la situation
des gens dans les régions qui sont obligés de voyager. Là,
c'est le patient qui voyage pour recevoir des services, des services de base,
le minimum. On aurait bien dû. Si or; a manqué notre coup au
niveau de la première ligne, au niveau des CLSC, c'est peut-être
parce que, finalement, on n'avait pas tout ce qu'il fallait. On n'a pas de
médecins au niveau des CLSC pour être capables d'assurer la
première ligne et, dans ce sens-là, on aurait probablement
dû être un petit peu plus serrés. Là, on va se
frapper la poitrine et on va dire: Oui, il y avait un momentum là, mais
on a fait ce que, traditionnellement, les politiciens ont fait. Quand la
pression est arrivée, ils ont commencé à "shaker" dans le
manche et ils ont cédé à la pression, puis, à ce
moment-là, les seuls gagnants, ce ne sont pas les citoyens. Dans ce
cas-ci, moi, je veux que le gagnant soit le citoyen, pas le ministre. Aïe!
Dans cinq ans ou dans quatre ans, ils vont parier de qui? Ils ne parleront pas
de vous, ils ne parleront pas de moi, et ça ne m'intéresse pas
qu'ils en parlent non plus. Je le dis globalement. C'est le citoyen et, dans ce
sens-là, pour être capable de donner des services...
Évidemment, on l'a dit, la personne la plus compétente, la mieux
formée, la plus qualifiée pour dispenser des services aux
citoyens, c'est le médecin. La personne la plus chaleureuse ou avec qui
le courant passe le mieux avec le patient, c'est l'infirmière. C'est
clair. La démonstration a été faite, elle est là
quotidiennement, 24 heures par jour, minute après minute, prête
à répondre à votre sonnette si vous êtes dans un lit
et que vous avez un problème particulier, une appréhension,
n'importe quoi. Le médecin va être là aux périodes
plus intenses, si vous avez des problèmes beaucoup plus importants. Il
va être là pour les visites que vous allez lui faire ou qu'il va
vous faire si vous êtes hospitalisé.
À partir de ça, c'a toujours été clair.
Ça ne peut pas être plus clair que tout ce que j'ai dit depuis et
ça ne s'est jamais démenti. Je vous mets au défi de me
trouver quelque part... Bien sûr, j'ai mon caractère, moi aussi,
et j'en conviens, je peux avoir des écarts à l'occasion. Mais la
ligne, quand vous regardez la ligne de toutes les communications qui ont
été faites, "in and out", en dedans comme en dehors, ça a
tou-
jours été cette ligne-là. Oui, je suis prêt
à faire quelques consensus, quitte à ce que quelqu'un traduise
demain. Je l'ai dit aux cardiologues de l'Institut de cardiologie vendredi
passé, ça ne me dérange pas beaucoup, moi, demain matin,
de faire un consensus sur la bonne foi, qui pourrait apparaître comme un
recul pour le ministre. Si j'ai la conviction que c'est par là que
ça doit passer pour le bénéfice du citoyen... Mais, dans
la loi, l'obligation de résultats... tu sais, si on met dans la loi
l'obligation de résultats, est-ce qu'il faut faire un détour d'un
an ou deux pour être capable d'y arriver en donnant l'opportunité
à quelqu'un de faire sa démonstration de bonne foi? Je suis
prêt à ça. Mais qu'il soit bien conscient, quand on lui
donne la possibilité de faire la démonstration de la bonne foi,
que c'est le "last call". Quand ça va arriver au bout de la ligne, le
résultat, il devra être là selon ce qu'on a fixé
dans la loi. Ça, je veux que ce soit très clair, très,
très, très clair pour tout le monde. Si, aujourd'hui, on se dit:
La bonne foi, rien dans la loi, dans quatre ans, quelqu'un d'autre va revenir,
il va dire: Le système coûte 15 $, 20 $...
M. Trudel: ...l'idéal des objectifs de résultats
dans quatre ans, pour ne pas qu'on dise ce que vous disiez tantôt:
Écoute, Marc-Yvan, on aurait dû serrer un petit peu plus, et aussi
les...
M. Côté (Charlesbourg): Pas des objectifs de
résultats dans quatre ans.
M. Trudel: Non. Non. Non. Non. Vous dites, vous citiez
tantôt: Dans quatre ans, si on est assis ensemble, on dit: On aurait
dû à l'époque... Ce n'est pas à cela que je fais
référence. Tout ce que je veux dire, c'est qu'au bout d'une
période les résultats doivent s'observer et se compter. Par
ailleurs - juste une seconde - avec l'efficience du système, compter sur
des producteurs médicaux qui soient capables de vivre aussi à
l'intérieur du système pour servir les citoyens, parce que ce
sont aussi des citoyens professionnels. Je pense que le ministre convient de
ça, ce sont aussi des citoyens professionnels...
M. Côté (Charlesbourg): Bien sûr.
M. Trudel: ...au service d'autres citoyens. Il faut tenir compte
de ça aussi...
M. Côté (Charlesbourg): Bien sûr.
M. Trudel: ...mais à l'intérieur - je pense que
vous avez raison - d'objectifs à atteindre dans notre système si
on veut avoir la responsabilité publique.
Le Président (M. Joly): Merci M. le député.
Avant d'ajourner, est-ce que nous adoptons l'amendement à l'article
96?
M. Trudel: Non. Ah! l'amendement, c'est lequel?
Le Président (M. Joly): L'amendement à l'article
96.
M. Trudel: C'est quoi, l'amendement?
Le Président (M. Joly): C'est ce dont nous discutons
depuis 9 h 30 ce matin.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): Alors, nous ajournons nos travaux
sine die.
(Suspension de la séance à 12 h 33)
(Reprisée 15 h 37)
Le Président (M. Joly): Nous allons reprendre nos travaux.
Alors, je rappelle aux parlementaires qu'au moment d'ajourner nous
étions toujours à l'article 96, que nous avions abondamment
discuté.
M. Trudel: II y a eu comme des questions incidentes.
Le Président (M. Joly): On avait dévié avec
l'intention, je pense, d'adopter en bloc les quatre, cinq prochains articles.
Je pense que c'est ça qui avait été dit.
M. Trudel: M. le député de Verdun a eu une...
Le Président (M. Joly): Alors, je vous laisse la parole,
M. le député.
M. Trudel: Alors, nous étions au troisième
alinéa de l'article 96. Ma dernière affirmation quant à
cet article-là, c'est que le médecin a... Le
médecin...
Le Président (M. Joly): Vous ne vous sentez pas
hanté, vous, là?
M. Trudel: Le ministre. Quel lapsus! Je faisais remarquer au
ministre que lui, il répétait, il réaffirmait qu'il avait
fait du chemin, en particulier sur la partie médicale parce que faire
partie d'un centre hospitalier pour les médecins... Bon, suite aux
représentations, etc. La réponse du ministre venait, je pense,
suite à mes affirmations. Pourquoi, dans les CHSLD et les centres de
réadaptation, à part les CJDA, on n'appliquerait pas la
même logique, le même raisonnement au deuxième alinéa
en disant: Nous avons réintroduit, par rapport à l'avant-projet
de loi Lavoie-Roux, les consultations, on a réintroduit que le personnel
de l'établissement, c'est un
apport important au conseil d'administration? On va un petit peu plus
loin que cela dans le cas des centres hospitaliers. Nommément, on dit
à 80 et aux articles qui suivent... une personne élue parmi les
médecins, dentistes, pharmaciens, etc. Est-ce qu'on peut tenir le
même raisonnement et dire au deuxième alinéa... dont au
moins une personne fait partie de ce qu'on appelle généralement
le personnel clinique oeuvrant dans ces établissements?
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, je
pensais avoir répondu ce matin de manière plus
générale puisqu'on a échangé sur le nombre, sur
l'expertise et sur le fait que, forcément, compte tenu du fait que ce
sont les employés qui vont choisir leurs représentants, on sera
dans une situation où ils peuvent, je pense, effectivement, se choisir,
eux, quant à leur choix, un membre du personnel clinique, un membre du
personnel non clinique et à leur convenance. C'est la règle
générale pour les autres établissements.
Le Président (M. Joly): M. le député.
M. Trudel: Mais, pour les médecins en centre hospitalier,
on fait nommément un article spécifique.
M. Côté (Charlesbourg): Dans le cas des centres
hospitaliers de courte durée, on a déterminé qu'il y
aurait, compte tenu de la nature du centre, un médecin, une
infirmière et un autre travailleur. On a fait l'exception pour le centre
hospitalier et, pour le reste, on dit que c'est trois employés. La
règle du trois n'est pas changée non plus pour le centre
hospitalier de courte durée. Quant au reste, c'est trois employés
que les employés détermineront eux-mêmes,
dépendamment de leur choix quant au type de travailleur, que ce soit une
infirmière, une infirmière auxiliaire, que ce soit un
préposé, un professionnel, ainsi de suite. Ils le
détermineront. C'est la règle que nous voulons suivre.
M. Trudel: Mais il y a bien là deux raisonnements.
M. Côté (Charlesbourg): II y a une situation que
nous reconnaissons au niveau du centre hospitalier, qui n'était pas le
cas au début, que nous reconnaissons. Nous avons décidé
que trois employés dans les autres centres et établissements
seraient ça. Alors, si le député veut conclure qu'il y a
deux raisonnements, bien, il va conclure qu'il y a deux raisonnements. C'est la
ligne de conduite qu'on s'est donnée à ce moment-ci.
M. Trudel: on ne peut pas accepter tout de suite comme ça
que l'expertise puisse venir de l'extérieur via d'autres personnes. ce
n'est pas la même chose.
M. Côté (Charlesbourg): Ça, c'est la
négative. La positive, c'est que les employés, à
l'intérieur des centres, je présume, feront le choix de
professionnels cliniques, de professionnels, de gens qui sont du personnel non
clinique pour le conseil d'administration. C'est les employés
eux-mêmes qui vont décider.
M. Trudel: Est-ce que vous considérez que c'est important
qu'au conseil d'administration de ce type d'établissement les
catégories de personnels soient représentées?
M. Côté (Charlesbourg): Dans la mesure où les
employés considéreront que dans l'établissement, à
la base, il y a trois employés qui sont représentés et
qu'eux-mêmes décident que c'est important que telle
catégorie ou telle catégorie d'employés soit
représentée, ce sera à eux de le décider.
M. Trudel: II faut que le ministre reconnaisse que le personnel
clinique oeuvrant dans un établissement de soins de longue durée
et dans les centres de réadaptation, c'est un rôle majeur au
niveau de l'orientation et de la philosophie de l'établissement.
M. Côté (Charlesbourg): Je suis convaincu que les
employés des établissements qui vont avoir à choisir des
représentants sont aussi pleinement conscients de ça. Ils vont
faire en sorte qu'il y ait un représentant du personnel clinique.
Pourquoi toujours le prendre par la négative? Je pense que, sur le plan
positif, effectivement, cette situation-là va faire en sorte qu'il soit
là et, dans la mesure où, sur le plan des postes cooptés
au niveau de l'établissement, il y aurait une lacune, les deux postes
cooptés sont la soupape qui pourrait être utilisée pour
combler un accident de l'exercice démocratique. Ça pourrait
être ça ou un paquetage de salle. Les cooptés sont
là, donc, ce qui est important - ce que j'ai compris - c'est
l'expertise. Il faut que l'expertise soit là. Donc, dans les deux postes
cooptés, l'expertise sera là, à la différence que
l'expertise qui sera là, si on utilise les postes de cooptés,
sera l'expertise de quelqu'un qui travaille en dehors du centre dont il est
question, de l'établissement dont il est question.
M. Trudel: Mais l'expertise professionnelle et l'expertise
professionnelle institutionnelle, c'est deux affaires, ça. Au conseil
d'administration, on a approuvé le plan général
d'opération, les objectifs, le plan général
d'opération, de fonctionnement ainsi que la philosophie de base de
l'établissement. Un travailleur social va avoir au conseil
d'administration une intervention de nature sociale. Là-dessus, soit.
Mais ce n'est pas la même chose, la contribution que tu peux apporter
comme travailleur social dans la profes-
sion et travailleur social dans cette institution parce que tu es en
train de développer une philosophie d'établissement, une
philosophie d'institution. Qu'on aille la chercher, qu'on aille chercher
l'expertise professionnelle à travers le mécanisme de cooptation,
il n'y a personne qui peut nier que ce n'est pas déjà une
contribution, que ce n'est pas déjà quelque chose de plus. Mais
c'est différent de parler de la compétence du personnel clinique
à l'intérieur, institutionnel, que de l'expertise professionnelle
de telle catégorie de professionnels. (15 h 45)
Moi, je pensais que c'était ça que vous reconnaissiez,
entre autres, au niveau des centres hospitaliers par la participation formelle
au niveau médical avec un poste. Ça ne dépasse pas trois,
ça ne change pas trois, ça ne fait que réaffirmer que,
dans les institutions à vocation et avec responsabilités sur le
plan du social et du psychosocial, qui est pas mal plus important, qui est
fondamental... On dit: Ces professionnels-là, dans cet
établissement, dans cette institution, ils sont formellement... et c'est
reconnu de façon importante.
Alors, moi, je dis: Appliquons la même logique. On ne change rien
dans les proportions générales du conseil d'administration et
l'on ne prive pas, non plus, l'une ou l'autre des catégories de
personnel oeuvrant en établissement d'être
représentée au conseil d'administration. On pourrait aussi dire
cela d'une autre façon. Dans une institution, dans un
établissement, la participation d'un professionnel a un poids majeur sur
les orientations de base de l'établissement et il faut aussi que ce soit
partagé par ces professionnels-là. On leur dit: Dans cet
établissement-là, formellement, vous allez avoir voix au
chapitre. On n'exclut pas avec cela les deux autres places. On n'exclut pas les
autres catégories de personnel.
Ce qu'il faut aussi bien remarquer, sans qu'on puisse en faire une
démonstration mathématique qui vaille dans tous les cas, il est
évident que toutes les catégories de personnel ne sont pas
représentées de façon assez équitable au niveau du
chiffre, là. C'est évident qu'on n'aura pas plus de psychologues,
qu'on n'aura pas plus de travailleurs sociaux, qu'on n'aura pas plus
d'ergothérapeutes, de physiothérapeutes, dans ce genre
d'institution là, qu'on va avoir de préposés et
d'employés généraux, de ces catégories-là.
C'est tout à fait normal. Alors, tout ce que je dis, c'est: Ça
fait partie de la vocation fondamentale de l'établissement, le type
d'intervention au plan professionnel, au plan clinique.
Alors, assurons-nous, comme base, dans la définition des trois,
que le personnel clinique, professionnel, intervenant dans cet
établissement, dans cette institution, va être au conseil
d'administration.
M. Côté (Charlesbourg): Prenons juste un petit
exemple. On va laisser de côté pour tout de suite les centres de
réadaptation. Comme vous parlez de personnel clinique, faisons
l'inventaire de qui peut travailler dans un CLSC, qui est apparenté
à un personnel clinique. Un médecin, une infirmière, un
technicien en ressources humaines - l'équivalent de travailleur social
sans être nécessairement reconnu - un psychologue, un
ergothérapeute, un physiothérapeute, et j'en passe probablement
toute une série. Est-ce que ça va prendre un règlement
pour savoir qui de cette gang-là va aller là? Est-ce que c'est
vers ça qu'on se dirige? Qui de tout ça? Si jamais c'est le
médecin, au niveau du CLSC, va-t-il falloir tantôt arriver et
dire: Ça en prend un du social? Est-ce que c'est vers ça qu'on
s'embarque?
M. Trudel: Non.
M. Côté (Charlesbourg): Dans le social, c'est quelle
tendance? Celle-là, celle-là ou l'autre pour diviser trois
postes, alors qu'on souhaite donner de l'oxygène au niveau des conseils
d'administration et que la base décide. Là, on va les encarcaner
dans une série de décisions qu'on aura déjà prises.
Dans un modèle très général, ils ne sont pas
capables de tenir compte des réalités de chacun de ces
établissements-là. Moi, c'est ça qui m'inquiète. Je
les crois suffisamment capables, sur le plan local, de déterminer
eux-mêmes comment se fera la ventilation des trois postes par un
système d'élection qui est clair à l'article 102.
M. Trudel: Le personnel clinique qui intervient dans les
établissements et en particulier dans ce type d'établissement, il
est regroupé, il est reconnu, on peut le définir: les
corporations professionnelles. Puis, on dit: Ces gens-là...
M. Côté (Charlesbourg): Un de cette gang-là.
Vous dites que c'est un de cette gang-là.
M. Trudel: C'est ça. Il doit y en avoir un au moins de ce
groupe-là. Vous me demandez, vous dites: On "va-tu" commencer à
dire qu'il va avoir telles qualifications, de telle école de
pensée et de telle autre... On ne dit pas, dans le cas des
hôpitaux, que ça doit être un médecin de
médecine familiale, que ça doit être un médecin de
telle orientation, que ça doit être un omni mais pas un
spécialiste, ou un spécialiste mais pas un omni.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Je vous pointe
l'exemple du CLSC. Au CLSC, il y a un médecin, il y a une
infirmière, il y a un technicien en ressources humaines, il y a un
psychologue, un ergothérapeute, j'en passe. Il y en a là...
Ça veut dire que ça va se passer comment là? On va dire:
Bon. Parfait. Premièrement du personnel
clinique. Après ça, ça se passe comment,
là?
M. Trudel: Au moins un du personnel clinique parmi les trois.
M. Côté (Charlesbourg): Au moins un. Mais
pourrait-on dire, pour ajouter à tout ça, pour ne pas que les
autres soient tous frustrés de ne pas être
représentés, pas plus que deux? Au moins un, mais pas plus que
deux. Il faut en laisser au moins un pour les autres. Continuons... que
l'autre, le dernier qui reste, ce soit l'éventail de tout ce qui peut
rester de travailleurs au niveau de l'établissement. C'est pour
ça que ce que je comprends, c'est qu'on peut être dans une
situation où, effectivement, des gens décident, quant à
eux, que ça en prend deux du personnel clinique et un du personnel non
clinique. Alors, ils décideront à la base et ils nommeront ceux
qu'ils veulent nommer. C'est un principe d'élection.
J'imagine, en tout cas, j'imagine, j'osa espérer qu'on n'est pas
rendu dans une situation où les gens sont suffisamment inconscients de
leurs responsabilités au niveau de l'établissement pour faire en
sorte que des dimensions importantes de ce que vous évoquiez
tantôt ne soient pas représentées au conseil
d'administration, compte tenu de l'implication personnelle de chacun des
travailleurs dans son établissement, partageant les objectifs de son
établissement, la mission de l'établissement, et qu'ils veuillent
à tout prix être de ceux qui sont au conseil d'administration pour
dresser les orientations, le plan d'organisation, ainsi de suite, de
l'établissement. Donc, j'imagine qu'il doit y avoir, à ce
niveau-là, une certaine conscience collective et une certaine
responsabilité vis-à-vis de l'établissement pour que
chacun prenne en compte qu'il serait tout à fait normal, dans les
circonstances, qu'il y ait, au moins, un représentant du personnel
clinique. Je pense que, sur le fond, on dit: Je serais très
déçu s'il n'y avait pas au moins un membre du personnel clinique.
Mais je pense qu'à ce moment-là les gens des
établissements... puisque vous invoquiez tantôt que ces
gens-là ont une expertise, qu'il est souhaitable qu'elle soit mise
à contribution au conseil d'administration de l'établissement et,
par conséquent, qu'elle puisse transcender ou influencer les
décisions que le conseil d'administration a à prendre. Si ce
personnel-là est si important que ça pour l'avenir, le devenir de
l'établissement, j'imagine que, évidemment, les employés
vont se rendre compte très vite que leur place, c'est au conseil
d'administration. Au bout de la ligne... c'est parce que j'essaie de projeter
ce que ça a comme impact. Probablement qu'à ce moment-là
les cadres supérieurs pourraient dire: On voudrait avoir un
représentant au conseil d'administration. Que les cadres
intermédiaires pourraient dire: On veut un représentant au
conseil d'administration, nommément dans la loi, personnel clinique,
personnel non clinique. en tout cas, je trouve que... ça me fait peur,
finalement, l'aboutissement de tout ça. en cours de route, bien, on va
arriver à dire: encore un petit bout et encore un petit bout... au bout
de la ligne, ça fait partie de l'oxygène qu'on voulait laisser au
niveau de l'établissement.
M. Trudel: Est-ce que...
M. Côté (Charlesbourg): Fondamentalement, je ne suis
pas contre ça, au contraire. Je serais très déçu
s'il n'y en avait pas.
M. Trudel: Excusez. Je ne peux pas dire non plus que tout ce que
vous me dites, pour ma part, c'est complètement irrecevable. Je
comprends que, dans vos préoccupations, ce soit important que sur ce
conseil d'administration il y ait, pour ce qui est des représentants du
personnel, le plus de catégories possible de
représentées...
M. Côté (Charlesbourg): De
variété.
M. Trudel:... de variété, avec le moins de risques
possible. Je comprends qu'il faut finir par se faire confiance dans
l'établissement, mais il y a toujours, quand même, des rapports de
force qui s'installent. Est-ce que ça vous apparaît important que
des catégories différentes soient le plus possible
représentées au conseil d'administration?
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, le
souhait, c'est qu'il y ait une plus grande - si je peux m'exprimer ainsi -
variété d'individus au conseil d'administration, globalement,
pour représenter ce qu'est l'établissement puis ce qu'il doit
desservir. Il en va de même au niveau des représentants des
employés. Si on devait se retrouver, demain matin, avec, disons, un CLSC
où il y a plus de travailleurs sociaux qu'il y a d'infirmières,
tous les travailleurs sociaux mobiliseraient l'assemblée puis feraient
élire trois travailleurs sociaux. Je ne suis pas sûr que l'esprit
aurait été bien compris. Donc, ce qu'on souhaite,
évidemment, c'est qu'il y ait une représentativité de ce
que sont les employés à l'intérieur de
l'établissement pour que chacun apporte sa contribution au niveau du
conseil d'administration. Ce n'est pas un représentant syndical qu'on
veut là, c'est un représentant avec l'expérience qu'il a
pour éclairer le conseil d'administration sur les décisions qu'il
a à prendre.
M. Trudel: Est-ce que vous accepteriez de baliser les trois en
disant qu'il faudrait qu'ils soient de corps d'emploi et de professions
différents? Ça vous en laisse trois, ça rejoindrait
l'objectif de la diversité, c'est une question de confiance,
également. Je pense que ça rejoindrait
un des objectifs que vous avez mentionnés et pour lequel je suis
forcément sensible. Évidemment, lorsqu'on commence à
catégoriser à un endroit, il faut peut-être
catégoriser à d'autres. Alors, pour cet article-là, qu'on
puisse baliser, en quelque sorte, la représentativité des
employés, au sens très large du terme - je ne parle pas pour la
façon juridique - mais provenant de corps d'emploi ou de professions
différentes de façon que, pour les trois, on ait une
diversité qui s'installe.
M. Côté (Charlesbourg): Ça rejoint ce qu'on
souhaite, davantage que d'en "tagger" un avec toutes les conséquences
que ça peut avoir sur l'exportabilité puis, finalement, sur
l'exclusion de certaines catégories. Je pense que, là-dessus, je
n'ai pas de...
M. Trudel: II y a comme une indication aussi...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...vous soulignez, là-dessus, en disant: De
corps d'emploi et de professions différents. Je peux recevoir que vous
ne voulez pas les "tagger", mais je voudrais qu'il y ait un signal aux
professionnels aussi.
M. Côté (Charlesbourg): Juste pour faire la
vérification, comment, au niveau de la direction des relations de
travail chez nous, on les appelle, corps d'emploi ou profession, pour avoir le
terme exact. Mais je n'ai pas de problème à incorporer ça
là pour donner le message.
M. Trudel: O.K. En attendant qu'on regarde ça, c'est une
petite, celle-là. Est-ce qu'au niveau du mécanisme
d'agrément pour les médecins, tel qu'il est prévu en
termes d'économie générale, un médecin à qui
on dirait: Tu vas aller faire... Vous me direz si c'est correct ou pas correct.
Moi, je ne veux pas me faire dire: Tu n'as pas compris. Est-ce qu'il va faire
quatre heures en CLSC, au niveau de sa tâche à réaliser? Il
devient...
M. Côté (Charlesbourg): II va peut-être
l'adopter puis devenir un employé permanent.
M. Trudel: Ha, ha, ha! Ça ne me surprendrait pas. Il
serait fort heureux. Est-ce que c'est le médecin qui adopterait le CLSC
ou c'est le CLSC qui...
M. Côté (Charlesbourg): Ça peut être
les deux. Ça peut se faire...
M. Trudel: L'adoption mutuelle. Alors, est-ce qu'H serait dans
ceux qui exercent leur profession dans l'un ou l'autre des centres
exploités par les établissements?
M. Côté (Charlesbourg): Oui C'est-à-dire
qu'automatiquement il est soumis aux privilèges qui pourraient lui
être accordés, donc au CMDP. Ça devient un membre, à
ce moment-là.
M. Trudel: Oui. O.K. (16 heures)
M. Côté (Charlesbourg): Parce que pour la
qualité de l'acte, à ce moment-là, qui relève
de...
M. Trudel: Sous l'effet du maintien à domicile sous la
tutelle du CLSC, sous la responsabilité du CLSC. Je comprends que,
dès le moment où il intervient dans le CLSC, il est soumis. Peu
importe la forme, dès qu'il répond à un acte ou qu'il
réalise un acte qui est de la mission et du travail du CLSC, il devient
assujetti au CMDP et, de ce fait, profession intervenant là-dedans.
Ça va pour cela. Maintenant, les comités d'usagers. Pour
les comités d'usagers là...
M. Côté (Charlesbourg): C'est en longue
durée, évidemment, physique ou psychiatrique. C'est le principe
de base. Donc, dans la courte durée, il n'y en a pas.
M. Trudel: C'est des conseils d'administration
unifiés?
M. Côté (Charlesbourg): Oui?
M. Trudel: On est au niveau du territoire de la MRC, CHSLD,
conseil d'administration unifié. Supposons qu'on a deux ou trois
établissements, théoriquement, là, deux personnes
élues par les membres des comités se réunissent. Est-ce
les usagers des établissements qui votent?
M. Côté (Charlesbourg): Si on est dans une situation
où un conseil d'administration a trois établissements, il y a
deux représentants au niveau du conseil d'administration et,
évidemment, ce seraient les trois comités de
bénéficiaires des centres qui désigneraient deux
représentants au conseil d'administration. Dans ce cas-là, ce
seraient deux des trois.
M. Trudel: Oui, oui. Ce ne sont pas les
bénéficiaires rassemblés dans une unité, c'est les
membres des comités des bénéficiaires qui sont
définis en ternies de nombre, quelque part ailleurs. Est-ce bien
défini, le nombre de membres des comités de
bénéficiaires? Pour éviter une chose, par exemple,
supposons que - ce n'est pas tout à fait écrit ça - dans
un établissement, il y a 200 bénéficiaires usagers et dans
l'autre c'est un petit, il y en a 50, juste sur la limite, là.
M. Côté (Charlesbourg): Et les deux viennent du
même centre.
M. Trudel: Oui, c'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): C'était notre
préoccupation aussi. Il faut s'assurer qu'il y en a au moins un, parce
qu'il y en a un qui va se faire manger puis il n'aura jamais voix au
chapitre.
M. Trudel: II ne sera jamais là... Est-ce que c'est
défini?
M. Côté (Charlesbourg): On est après
vérifier.
M. Trudel: Ah! excusez-moi.
M. Côté (Charlesbourg): On est après
vérifier. C'est parce qu'on a envoyé rechercher l'information
qu'on cherchait tantôt sur l'appellation...
Une voix: Corps d'emploi.
M. Trudel: Des corps d'emploi. On pourrait passer au
quatrième alinéa et on va revenir à celui-là
tantôt.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Trudel: Alors, c'est trois personnes par les corporations
désignées par le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Combien il y en a actuellement, de corporations, en
vertu de l'article 103?
M. Côté (Charlesbourg): Plus ou moins 250, l'ordre
de grandeur.
M. Trudel: Là, on est dans le type "corporation
propriétaire".
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Vous avez annoncé, sinon, que vous étiez
dedans...
M. Côté (Charlesbourg): II y en a...
M. Trudel: Je pense que vous avez appelé ça faire
le ménage.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, faire le ménage
entre les vraies et les non vraies. C'est l'article 103 qui nous...
M. Chevrette: Donnez-nous donc un exemple de pas vraies.
M. Trudel: Oui, c'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais le prendre,
très clairement. Je vais le prendre dans mon comté. Au fil des
années, pour être capable d'avoir un centre d'accueil et
d'hébergement, on disait à un certain nombre: Vous allez former
une corporation. Douze gars se sont réunis, sont allés chercher
une charte, sont devenus une corporation telle qu'on la connaît
aujourd'hui. Quoi?
M. Trudel: Pas rien que 12 gars, 12 gars et filles. Il y avait
des filles là-dedans.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais dans ce
cas-là, c'étaient les gars. C'est le gouvernement qui a
payé la totalité des immobilisations. Alors, on est dans une
situation où il y a une corporation qui désigne trois membres au
conseil d'administration de l'établissement, qui est roi et maître
et a un droit de veto sur l'utilisation des immeubles qu'il y a là,
alors qu'il n'a pas mis un cent. On est dans une situation où ce n'est
pas une vraie corporation propriétaire, au sens de celles qui, dans le
passé, ont investi des sommes d'argent pour bâtir des
édifices qui, par la suite des changements successifs de lois au fil des
années et des régimes, ont transféré des immeubles,
mais sont toujours propriétaires de leurs immeubles. C'était le
cas de Marie-Clarac, par exemple; quand Marie-Clarac a investi des sommes
d'argent dans son immeuble, elle a eu droit de veto, ce qui est légitime
à ce moment-ci, sur l'utilisation de ses immeubles. Donc, c'est un
exemple. Je prends celui-là, il y en a d'autres.
M. Chevrette: ...hôpitaux, d'abord, ça aussi. M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Je me souviens, moi, quand on a bâti le bloc
opératoire, on formait une corporation. Je suis membre de ça,
moi. Délogez-moi de là. Ça presse parce que ce n'est pas
une vraie corporation - c'est vrai - au sens de corporation de
propriétaires.
M. Côté (Charlesbourg): Propriétaires qui ont
investi des sommes d'argent pour...
M. Chevrette: Anciennement, ils forçaient. Dans les
années soixante-dix, ils nous forçaient à créer une
corporation pour venir à bout de...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: C'est de même que j'avais signé
ça, moi.
Le Président (M. Joly): ...immobilisations, c'est tout
payé par le gouvernement?
M. Côté (Charlesbourg): Au complet par le
gouvernement. Dès le moment où il y a des immobilisations
payées par la corporation...
M. Chevrette: Donc, il en reste 249. Je vous confirme que, avec
moi, vous n'aurez pas de misère.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Chevrette: Je confirme que chez nous, vous n'aurez pas de
misère.
M. Côté (Charlesbourg): En tout cas, je pense que ce
sont des situations...
M. Chevrette: 249.
M. Côté (Charlesbourg): mais il y en a... j'avais
fait préparer les chiffres pour l'article 103, mais... je suis pas mal
sûr qu'on va en reparler à l'article 103.
Le Président (M. Joly):... de l'avance, là.
M. Côté (Charlesbourg): On pourrait adopter de 96
à 103 d'un coup. Je vous donnerai, à l'article 103... En tout
cas, je ne pouvais pas penser, au rythme où on est allé ce matin,
qu'on pourrait en avoir besoin avant 18 heures.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Je vous donnerai la
totalité...
M. Trudel: Sur votre "beat" de ce matin, écoutez...
Le Président (M. Joly): Vous aviez déjà bien
planifié votre affaire. Vous m'aviez dit trois heures ce matin, pour
l'article 96, et là, ça fait trois heures et demie. Je pense que
vous êtes pas mal en dedans, disons, de...
M. Côté (Charlesbourg): Je vous donnerais l'exemple
de Québec, par exemple, où il y a 67 corporations
propriétaires. Sur les 67, selon nos évaluations, qui vont
être validées, bien sûr, il y en aurait 5 vraies,
sûres, 53 fausses, et 9 qui méritent des recherches
additionnelles. Donc c'est...
M. Trudel: Mais le critère discriminant, c'est: qui a
payé?
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. M.
Trudel: Ont-ils payé quelque chose?
M. Chevrette: Mais il y a des deux, souvent. Dans plusieurs
corporations, il y a des deux. Il y a des communautés qui ont investi et
le gouvernement qui a subventionné.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Donc...
M. Côté (Charlesbourg): Ça, pour nous, c'est
des vrais.
M. Chevrette: O. K. Parce que dans le temps de Duplessis en
particulier, les communautés ont investi, mais le gouvernement payait
passablement aussi, pas mal.
M. Côté (Charlesbourg): Aussi, oui. D'accord, mais
je pense que là, peu importe qui, communauté religieuse ou pas,
à partir du moment où il y a un investissement, à ce
moment-là, on considère...
M. Chevrette: Mais la subvention... C'est quand même...
Remarquez bien qu'il y a toujours le tribunal d'expropriation qui pourrait
éventuellement agir, mais est-ce qu'on en tient compte au moment du
paiement ou de la liquidation? Quand une communauté liquide en faveur du
gouvernement, est-ce qu'on tient compte de ces facteurs-là?
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, je vais
prendre un exemple que j'ai réglé moi-même chez nous,
c'étaient les Pères Eudistes, qui étaient
propriétaires du Mont-Saint-Aubert, de l'ensemble de la
propriété et des belles terres autour. Évidemment,
l'étalement urbain étant présent aussi à
Charlesbourg, il y avait des pressions absolument épouvantables pour
récupérer les espaces restants pour construire, et à ce
moment-là, il y avait un danger pour le Mont-Saint-Aubert. On s'est
assis avec la communauté, on a discuté avec eux, tenté
d'évaluer ce que ça signifiait parce qu'il y avait un contentieux
avec le conseil d'administration de l'établissement qui faisait pourrir
une situation qui n'avait pas de bon sens. Et finalement, après
négociations avec la communauté religieuse, on est devenu
propriétaire du Mont-Saint-Aubert, des terrrains et de l'espace pour, si
je me souviens, environ 400 000 $. Donc, c'est le fruit d'une entente entre les
deux, et pour 400 000 $, on a récupéré. On est maintenant
chez nous, on est propriétaire de l'édifice qui est là.
C'est le genre d'exemple dans lequel on s'embarque. Mais évidemment,
c'est toujours pour des sommes qui ne correspondent pas au prix
réel.
M. Chevrette: Le prix du marché. Alors à quatre, en
haut...
M. Trudel: Alors, quand on va se ramasser avec uniquement les
vrais, prenons votre langage, sur quoi vous êtes-vous appuyés pour
trois?
M. Côté (Charlesbourg): C'est, si je ne m'abuse,
actuellement, trois représentants au conseil d'administration et bon,
évidemment, quand on a fait notre commission parlementaire,
c'est une discussion qui était venue où les gens ne
souhaitaient pas avoir moins de représentants au conseil
d'administration. Donc, c'est 3 de 12, de 14 ou de 16. Ce n'est pas...
M. Trudel: Mais le moins que l'on puisse dire, c'est que compte
tenu de la contribution historique...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel: ...ce
n'est pas abusif.
M. Côté (Charlesbourg): Non, ce n'est pas
abusif.
M. Trudel: Parce qu'il faut reconnaître ça, c'est la
conversation qu'on avait eue.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça.
M. Trudel: La contribution est assez immense, c'est assez
large.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, parce que dans le
projet original, si je me souviens, je pense qu'il était question de
deux.
M. Trudel: Oui, tout à fait.
M. Côté (Charlesbourg): Et on l'a
réajusté à trois, compte tenu de ce qu'on avait entendu en
commission parlementaire.
M. Trudel: Oui, tout à fait.
M. Chevrette: Avez-vous marqué trois postes
élus?
M. Côté (Charlesbourg): Élus par les
membres.
M. Chevrette: Entre vous et moi, pourquoi ne dites-vous pas
"nommés"? Parce que, "élus", je ne sais pas si vous y pensez.
Voyez-vous une communauté qui va se mettre à voter pour les trois
soeurs? Voyons! C'est insultant pour elles. Je veux dire, c'est la mère
économe qui va là, et c'est la directrice des soins, et c'est
automatique; tu pèses sur un piton et...
M. Côté (Charlesbourg): Mais si on était dans
une situation, c'est juste... je comprends...
M. Chevrette: Elles sont insultées.
M. Côté (Charlesbourg): Je comprends pour les
communautés religieuses. Mais on peut se retrouver avec des corporations
propriétaires où ce n'est pas des religieuses.
M. Chevrette: II n'y a pas moyen de changer ça par
amendement?
M. Côté (Charlesbourg): Ah, vous savez comme je suis
ouvert.
M. Chevrette: c'est pour ça qu'on en profite, vous
êtes ouvert. ouvrez-vous sésame! moi, je trouve que ça n'a
pas d'allure. voyons! ah non!
M. Côté (Charlesbourg): II y aurait un
problème...
M. Chevrette: Vous allez faire un ménage, vous garderez
les vrais et vous les ferez nommer entre eux autres.
M. Côté (Charlesbourg): II semble y avoir un
problème. Je vais demander à M. Lamarche.
Le Président (M. Joly): M. Lamarche. (16 h 15)
M. Lamarche (Paul-A.): Merci, M. le Président. C'est qu'on
est dans une catégorie où, effectivement, ce sont des conseils
d'administration unifiés. Lorsqu'il y a juste une corporation, ça
peut être nommé. Donc, au niveau de la première partie, je
pense que ça pourrait être nommé, mais dans la
deuxième partie du même paragraphe, il faut que ça soit
élu parce qu'il peut y avoir plusieurs corporations propriétaires
dans la mesure où il y a plusieurs établissements. Donc,
ça ne peut pas être nommé dans les deux cas. Il pourrait y
avoir effectivement élection là où il y a plus d'une
corporation. C'est le seul point que je voulais mentionner.
M. Chevrette: Oui, mais on pourrait le dire, à ce
moment-là.
M. Lamarche: Bien, on le dit.
M. Chevrette: ...pas élu par les membres... Où
voyez-vous la nuance?
M. Côté (Charlesbourg): Ah! D'accord. Mais ici, on
dit que dans le premier cas, ça pourrait être
"nommées"...
M. Larmarche: Dans le premier, ça peut être
"nommées", mais dans le deuxième, il faut que ça soit
"élues".
M. Côté (Charlesbourg): ...mais dans le
deuxième, il faut que ça soit "élues".
M. Chevrette: Où vois-tu ça?
M. Côté (Charlesbourg): Dans le même,
là. S'il existe plus d'un établissement...
M. Chevrette: ...plus d'un établissement.
M. Côté (Charlesbourg): ...de cette nature,
élues conjointement par les membres de ces cor-
porations.
M. Trudel: ...vérifié ça. les membres de ces
corporations, ça a peut-être du "membership*, ça, quelque
part. il y a peut-être 200 personnes qui sont membres de la corporation
et h y en a 100 qui sont à l'exécutif ou, etc. il ne faudrait pas
vous réveiller avec un cadre électoral à contrôler
et tout ça.
M. Chevrette: S'il y a plus d'une corporation, il va
procéder à l'élection.
M. Trudel: Par les représentants....
M. Chevrette: S'il y en a un, il est bien mieux nommé...
Ce n'est pas clair, ça.
M. Côté (Charlesbourg): On ne se chicanera pas
longtemps, là.
M. Chevrette: Ils se chicaneront pour nommer...
M. Côté (Charlesbourg): Nommez donc les deux.
M. Chevrette: Ah oui. Ils se chicaneront pour nommer. Ils les
nommeront.
M. Côté (Charlesbourg): Ils les nommeront. M.
Chevrette: D'accord, l'amendement? M. Côté (Charlesbourg):
Oui.
M. Trudel: Oui. Si vous pouvez, moi, je pense que ça
serait important que vous marquiez non pas les membres, mais les
représentants de ces corporations. Non?
M. Côté (Charlesbourg): Les membres...
Le Président (M. Joly): M. le ministre, est-ce que vous en
faites un amendement?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. D'ailleurs, l'un
des représentants de la Corporation au Mont-Saint-Aubert, lorsqu'on les
a rencontrés, était quelqu'un de l'extérieur.
M. Chevrette: De l'extérieur. Vous voulez avoir les
membres de la corporation.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Ah oui.
Le Président (M. Joly): C'est ce qu'ils sont en train de
faire ici, en arrière. Les légistes sont en train de
corriger...
M. Trudel: Maintenant, une personne élue par le conseil
d'administration de la fondation rattachée à l'un ou l'autre des
établissements, à l'un des établissements ou, s'il en
existe plusieurs, à un représentant. Est-ce qu'il y a un
mécanisme de reconnaissance là aussi? Y a-t-il une valeur
d'actif? Y a-t-il un critère, la date, l'histoire?
M. Côté (Charlesbourg): Lettres patentes de
fondation.
M. Trudel: Avez-vous vérifié s'il y a eu beaucoup
de demandes d'incorporation de fondations depuis le 7 décembre? Ah oui,
il y en a eu.
M. Côté (Charlesbourg): À voir comment on est
sollicités de part et d'autre, il y en a plusieurs qui datent même
d'avant le 7 décembre.
M. Trudel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Ça s'est
propagé beaucoup. Et, évidemment, si ça réussit
à ramasser des sous et à aider, pourquoi pas? Alors, tout le
monde sera traité sur le même pied. Mais ce sont les lettres
patentes.
M. Trudel: Oui, mais avez-vous songé que les lettres
patentes, ça peut être - je m'excuse de l'expression - une
corporation bidon quand même, une corporation... mettre sur pied une
corporation en vue de...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Et ça aura pour unique objet d'installer
quelqu'un au conseil d'administration.
M. Côté (Charlesbourg): Tout d'un coup que ça
serait un membre du personnel clinique.
Le Président (M. Joly): Vous ne feriez pas d'objection, M.
le ministre? Aïe!
M. Trudel: Tout à coup c'est un professionnel.
M. Chevrette: Sur les fondations, M. le ministre, est-ce qu'ils
ont exigé... Est-ce que vous avez rencontré les membres des
fondations?
M. Côté (Charlesbourg): Ils tiennent...
M. Chevrette: Moi, ce qui me surprend dans le discours des gens
de la fondation, c'est qu'ils ne veulent pas devenir un outil au service
exclusivement de l'hôpital...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: ...des D.G. ou bien faire payer des choses qui,
normalement, sont la responsabilité de l'État. Par exemple, vous
n'avez pas d'argent pour un scanner, ils paieraient le scanner; vous n'avez pas
d'argent pour l'hémo-
dialyse, ils pairaient l'hémodialyse.
M. Côté (Charlesbourg): C'est le cas... Ou
finalement...
M. Chevrette: Ce qui est le cas à certains endroits, mais
ils veulent se garder la possibilité de missions spécifiques sans
être au service...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Il y a des amendements
qui vont venir...
M. Chevrette: ...qui vont venir...
M. Côté (Charlesbourg): ...aux articles de
fondations qui tiennent compte... Je ne dis pas à 100 % de ce qu'ils
souhaitaient, mais qui tiennent compte un peu de ces
phénomènes-là.
M. Chevrette: On attend.
M. Trudel: Et une personne choisie après consultation
d'organismes représentatifs du milieu scolaire, lorsqu'un des
établissements concernés exploite un centre desservant des
enfants.
M. Côté (Charlesbourg): CJDA.
M. Lamarche: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Joly): M. Lamarche.
M. Lamarche: le centre hospitalier pur, dans le sens où on
l'a mentionné, il n'y aurait pas effectivement, comme à
l'hôpital sainte-justine, par exemple - prenez le pur - il n'y aurait pas
nécessairement un représentant du milieu scolaire parce que
l'établissement ne constitue pas un certain milieu de vie,
c'est-à-dire que les gens roulent relativement rapidement. mais si
sainte-justine gérait simultanément un centre
d'hébergement et de soins de longue durée pour jeunes ou un
centre de réadaptation, bien c'est sûr que, effectivement,
à cause de ce volet-là, il y aurait un représentant du
milieu de l'éducation au conseil d'administration.
M. Chevrette: Je prends un exemple que je connais très
bien, là, l'hôpital CHEDL, psychiatrique, aigu, longue
durée, CAH Saint-Eusèbe, qui appartient...
Une voix: Oui.
M. Chevrette: ...au chedl et psychiatrie infantile, un
édifice distinct, où la commission scolaire prête
déjà des enseignants, donc qui siégeraient au conseil
d'administration.
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce qu'on a
donné... M. le Président, à ce que je comprends, il nous
reste... Il y a donc deux amendements à l'article 4, pour inclure...
remplacer le mot "élues" par le mot "nommées"... Une voix:
Deux fois.
M. Côté (Charlesbourg): ...deux fois. Ça,
c'est... Donc, ça serait adopté. Et il reste à l'article
2, un amendement sur profession, corps d'emploi, qu'on est à
vérifier avec les relations du travail du ministère.
M. Trudel: Alors, deux catégories... M.
Côté (Charlesbourg): Différentes.
M. Trudel: ...qu'on retrouve, catégories professionnelles.
On retrouvera la désignation, suivant le langage, et profession
différente.
M. Côté (Charlesbourg): En tout cas, on est
allé voir le libellé avec les relations du travail.
M. Trudel: O.K. ça va. Alors, on l'adopte comme ça?
Ah, il ne voudra pas.
Le Président (M. Joly): Si je comprends bien, M. le
ministre, c'est qu'on corrige le papillon en conséquence...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): ...de ce que vous venez d'avancer
ici.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça.
Oui.
Le Président (M. Joly): Parfait. Donc, est-ce qu'on peut
présumer que les amendements à l'article 96 sont
adoptés?
M. Trudel: Adopté.
Le Président (M. Joly): M. le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue. C'est parce qu'on se demandait, à
8°, pour les "cooptes", qu'est-ce qui dit que ça ne doit pas
être quelqu'un de l'établissement? C'est plus loin.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): Parfait? M. Trudel:
Oui.
Le Président (M. Joly): Donc, les amendements à
l'article 96, adoptés?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté.
Le Président (M. Joly): L'article 96 tel qu'amendé,
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Trudel:
Adopté. M. le Président... Le Président (M. Joly):
Adopté.
M. Trudel:... est-ce que vous pouvez faire la lecture du texte,
s'il vous plaît?
Le Président (M. Joly): Bien, je peux vous dire une chose,
on...
M. Côté (Charlesbourg): Ça va être dans
le Guinness, ça, quelque part.
Le Président (M. Joly): On a sûrement établi
un record.
M. Côté (Charlesbourg): Sans aucun... M. Trudel:
Alors, mais là...
Le Président (M. Joly): Sinon, une très bonne
moyenne.
M. Trudel:... ça n'existe pas, ça, dans le
Guinness. On a quasiment établi un record.
M. Côté (Charlesbourg): m. le président, je
veux dire, h faut bien spécifier, sans obstruction.
Le Président (M. Joly): Non, dans le fond, je pense que
ça a été...
M. Côté (Charlesbourg): Je tiens à le dire.
Le Président (M. Joly):... une discussion...
M. Côté (Charlesbourg): C'est des articles qui sont
difficiles...
Le Président (M. Joly): Ça a été un
bon échange.
M. Côté (Charlesbourg):... compte tenu qu'il y a eu
sur l'article 80.
M. Chevrette: Je vous remercie, M. le Président, de bien
suivre les débats.
Le Président (M. Joly): Alors, j'appelle l'article 97.
M. Côté (Charlesbourg): Ça devrait
normaternent faciliter les articles 97 et 98.
Le Président (M. Joly): normalement, à l'article
97, il n'y a quasiment plus rien là, d'après ce que j'ai cru
comprendre. on me dit qu'il y a un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): On va d'abord commencer par
lire l'article, M. le Président, si ça...
Le Président (M. Joly): Sûrement,
sûrement.
M. Côté (Charlesbourg):... ne fait pas insulte
à votre honneur.
Le Président (M. Joly): Non, non. Je vous laisse aller, M.
le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Le conseil
d'administration...
Le Président (M. Joly): C'est un long article.
M. Côté (Charlesbourg); "Le conseil d'administration
des établissements visés à l'article 92 est composé
des personnes suivantes qui en font partie au fur et à mesure de leur
élection ou nomination: "1° quatre personnes élues par la
population lors de l'assemblée publique tenue en vertu de l'article 101
et choisies par les personnes qui y assistent; "2° trois personnes
élues par et parmi les personnes qui travaillent pour les
établissements; "3° deux personnes élues conjointement par
les comités des usagers des établissements et choisies par les
personnes éligibles à être membres de ces comités;
"4° le cas échéant, trois personnes élues par les
membres de la corporation, lorsque l'un des établissements
concernés est une corporation désignée par le ministre en
vertu de l'article 103 ou, s'il existe plus d'un établissement de cette
nature, élues conjointement par les membres de ces corporations; "5°
le cas échéant, une personne élue par le conseil
d'administration de la fondation rattachée à l'un des
établissements concernés ou, s'il existe plus d'un
établissement dans cette situation, élue conjointement par les
conseils d'administration de ces fondations; "6° deux personnes
nommées par tes membres visés aux paragraphes 1° à
5° et choisies l'une après consultation d'organismes
représentatifs du milieu de la justice et l'autre après
consultation d'organismes représentatifs du milieu scolaire; "7° le
directeur général des établissements concernés;
"8° deux personnes nommées par les membres visés aux
paragraphes 1° à 7°. "
Et, à ce moment -là. ',. 1 à 7, oui.
Un amendement, M. le Président. Remplacer le paragraphe 2 par le
suivant: "2° une personne élue par et parmi les personnes qui
travaillent pour les établissements qui exploitent les centres de
réadaptation pour les jeunes en difficulté d'adaptation ou pour
les mères en difficulté d'adaptation ou qui exercent leur
profession dans l'un des centres exploités par les
établissements, une personne élue par et parmi les personnes qui
travaillent pour l'établissement et qui exploitent
le centre de protection de l'enfance et de la jeunesse et une personne
élue par et parmi les personnes qui travaillent pour l'un ou l'autre des
établissements ou qui exercent leur profession dans l'un des centres
exploités par l'un ou l'autre des établissements. "
Deuxièmement, remplacer le paragraphe 3 par le suivant: "3°
une personne élue par les membres du comité des usagers de
l'établissement qui exploitent le centre de protection de l'enfance et
de la jeunesse et choisie parmi les personnes éligibles à
être membres de ce comité et une autre personne élue par
les membres de ces comités des usagers des autres établissements
et choisie par les personnes éligibles à être membres de
ces comités. "
Troisièmement, supprimer, au début du paragraphe 4, les
mots et le signe "le cas échéant, " et, quatrièmement,
remplacer à la fin du paragraphe 8 le mot et le chiffre "à 7" par
les mots et les chiffres "et 3 à 6".
M. Trudel: En français à cette heure. (16 h 30)
M. Côté (Charlesbourg): Si on veut faire la
cohérence avec ce qu'on vient d'adopter là, un et trois, c'est
identique. Deux, c'est un de chacun. Le troisième, pour au moins en
garantir un de chacun.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette:... pour qu'on puisse surveiller la
cohérence.
M. Côté (Charlesbourg): Bon! Prenez les
numéros, ça va être les gagnants à la loto,
samedi.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): L'assemblée publique,
même chose, c'est quatre. Bien, vas-y donc!
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: C'est..
M. Côté (Charlesbourg): Toi, Paul.
M. Chevrette: Et le président dit, M. Lamarche.
Le Président (M. Joly): J'ai dit, M. Lamarche.
M. Lamarche: Merci, M. le Président. Donc, le premier
alinéa, c'est la même logique. Partout, c'est quatre personnes
élues par l'assemblée. Le 2°, c'est trois du personnel aussi,
sauf que, dans ce cas-ci, n'oubliez pas que c'est un conseil d'administration
unifié composé de deux catégories d'établissements
relativement différentes. Un, c'est CPEJ et les autres, c'est les CR.
Donc, ce que le deuxième paragraphe dit, c'est que pour les trois
personnes ou les trois employés, il y en a un qui doit venir du CPEJ et
l'autre doit venir des CR. Le troisième vient de l'un ou l'autre. Pour
les bénéficiaires...
Une voix: C'est deux, d'abord.
M. Côté (Charlesbourg): C'est trois, trois
personnes.
M. Lamarche: C'est trois. M. Chevrette: C'est trois.
M. Lamarche: C'est toujours trois, c'est la même
logique.
M. Chevrette: c'est parce qu'il y avait un amendement
projeté que nous avions, qui était deux personnes élues.
ah! il y en avait un d'en bas, c'est vrai.
M. Lamarche: C'est ça.
M. Chevrette: Ah oui! il y en a trois.
M. Lamarche: II y en a toujours trois. O. K. ? Et le
troisième...
Une voix:...
M. Lamarche: Si vous me...
M. Chevrette: Oui, on peut vous permettre.
M. Lamarche: Le troisième paragraphe, c'est deux qui
proviennent des usagers, comme tantôt, sauf que, encore là, c'est
un qui provient des usagers du CPEJ et l'autre qui provient des usagers des CR.
Et le quatrième, c'est trois de la corporation, comme tantôt. Le
cinquième paragraphe, c'est un de la fondation, comme tantôt. Le
sixième, c'est deux cooptés, comme tantôt. Le
septième, c'est le D. G. Je m'excuse, le sixième, ce sont les
organismes représentatifs de la justice - je me suis trompé.
M. Trudel: Oui, justice.
M. Lamarche: C'est ça, comme tantôt. Le
septième, c'est le D. G. et le huitième, ce sont les deux
cooptés, comme tantôt. Donc, c'est exactement la même
composition, sauf que, pour les employés et les
bénéficiaires, compte tenu qu'on a deux catégories
d'établissements relativement différentes, on s'assure que, chez
les trois employés, il y en a au moins un qui provient des CPEJ, au
moins un du CR et, concernant les bénéficiaires, les deux
bénéficiaires, un bénéficiaire provient
nécessairement du CPEJ, l'autre bénéficiaire provient du
CR.
M. Côté (Charlesbourg): C'est simple. M. Trudel:
Ça fait combien, au total?
M. Chevrette: C'est simple et ça pourrait s'écrire
aussi simplement que tu viens de le dire.
M. Trudel: Ah bien! là, c'est pas mal...
M. Chevrette: Une chatte ne retrouve pas ses petits. Est-ce que
c'est à cause des formules légales, ça? Je le suppose.
M. Trudel: ...des paragraphes... décrit le total de cette
catégorie et à 2°, il y a juste ça qui, à mon
avis, sur le plan de la concordance, trois personnes dont deux et l'une... Si
on veut avoir chacune des catégories, là, c'est de la
concordance.
M. Chevrette: 4, 3, 2, 3. 4, 3, 2, 3, 1, 2. Ça veut dire 4
et 3, 7, et 2, 9, et 3, 12, 13, 14, 15, 16,18.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: La corporation est dans ça aussi. Est-ce
que, par concordance, mon cher notaire, vous marquez "nommé", comme tout
à l'heure?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Donc, on "pourrait-u", par concordance,
déposer un amendement qui corrigerait la concordance?
M. Côté (Charlesbourg): Bien sûr. Il faut
être...
M. Chevrette: Sur les corporations de propriétaires, les
vraies?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Attendez un peu. On va
corriger...
M. Chevrette: C'est le même amendement que l'autre.
M. Côté (Charlesbourg): On va l'inclure au
même amendement. Il faut changer "élue" pour "nommée".
M. Chevrette: O.K.
M. Trudel: M. le Président.
Le Président (M. Joly): Oui.
M. Trudel: On peut le traiter ici, mais il me semble qu'on a
oublie quelque chose dans l'autre, tantôt. On n'avait pas convenu que,
pour les quatre du public, là...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...l'obligation d'y assister ne serait plus là,
mais qu'elle serait déterminée par les règlements?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, on avait convenu de
ça.
M. Trudel: On avait convenu de ça, que c'est par
règlement; et la grille que vous allez déposer...
M. Côté (Charlesbourg): Parmi les personnes qui sont
éligibles? Oui. Vous avez raison.
M. Trudel: Alors, comme dirait le ministre, on pourrait reculer
le "tape"...
M. Côté (Charlesbourg): À l'article 96...
M. Trudel: À l'article 96... Alors, on finirait...
M. Côté (Charlesbourg): ça pourrait se lire
comme suit: quatre personnes élues par la population lors de
l'assemblée publique tenue en vertu de l'article 101.
M. Chevrette: Et à l'article 101 vous allez
préciser qu'il n'est pas obligé d'être présent pour
être élu.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. O.K.
M. Trudel: La réglementation... Alors la même chose
pour l'article 97.
Le Président (M. Joly): On s'entend pour amender l'article
96, tel que discuté, là?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça.
Le Président (M. Joly): Madame, est-ce que ça vous
crée un problème au niveau technique? L'article 96 avait
été rouvert et, selon la discussion, on s'est entendus sur ce
qu'il y a de changement à apporter.
M. Chevrette: Et vous ajoutez que l'article 96tel que de nouveau
amendé est adopté.
Le Président (M. Joly): C'est déjà dans mon
esprit, mon cher M. le député.
M. Chevrette: C'est en plein ça.
Le Président (M. Joly): Et comme l'article 97 était
toujours en suspens, donc il n'y a pas de problème au niveau de la
procédure.
M. Côté (Charlesbourg): On va inclure cet amendement
aussi, M. le Président.
Le Président (M. Joly): Sur votre amendement original
déjà déposé?
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, oui.
Le Président (M. Joly): Donc, partant de là, je
pose la traditionnelle question: est-ce que les amendements à l'article
97 sont adoptés?
M. Trudel: Y compris que les "élues" ont été
remplacés par "nommées"?
Le Président (M. Joly): Y compris... Oui, ça fait
partie de l'ensemble.
M. Côté (Charlesbourg): Dans le cas des
corporations.
M. Trudel: Dans le cas des corporations.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, toujours dans le cas
des corporations, uniquement.
M. Trudel: Élues, nommées, nommées. M.
Côté (Charlesbourg): Oui. O.K. Ça va.
M. Trudel: Alors, à votre question traditionnelle, je
réponds par un traditionnel oui, adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Avec plaisir, M. le
Président. Ah, ça baisse la moyenne...
Le Président (M. Joly): Un instant, pour être
certain de ne pas se tromper pour...
M. Côté (Charlesbourg): C'est le délire
M. Trudel: Ça va peut-être trop vite, ça vous
mêle.
Le Président (M. Joly): Non, non. Des voix: Ha, ha,
ha!
Le Président (M. Joly): Mais qu'on n'interprète pas
mal. Je veux être certain que, nécessairement,
éventuellement, on appliquera ce qui aura été
discuté ici aujourd'hui. Alors, j'attendrais peut-être
l'amendement officiel, de façon à être très conforme
pour les articles 97 et 96.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. On pourrait passer
à l'article 98 en attendant.
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît. Donc, je
suspends temporairement et l'amendement à l'article 97 et l'article 97,
et l'amendement à l'article 96 pour appeler l'article 98.
M. Côté (Charlesbourg): "Le conseil d'ad-
ministration de chaque établissement qui exploite un centre local de
services communautaires est composé des personnes suivantes qui en font
partie au fur et à mesure de leur élection ou nomination: "1°
cinq personnes élues par la population lors de l'assemblée
publique tenue en vertu de l'article 101 et choisies parmi les personnes - en
tentant de sauver l'amendement - qui y assistent; "2° trois personnes
élues par et parmi les personnes qui travaillent pour
l'établissement; "3° le cas échéant, deux personnes
élues par le comité des usagers de l'établissement et
choisies parmi les personnes éligibles à être membres de ce
comité; "4° le cas échéant, une personne élue
par le conseil d'administration de la fondation rattachée à
l'établissement; "5° le directeur général de
l'établissement; "6e deux personnes nommées par les
membres visés aux paragraphes 1 à 5." Il y a un papillon, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Premièrement,
remplacer dans les première et deuxième lignes de ce qui
précède le paragraphe 1, les mots "de chaque établissement
qui exploite un centre local de services communautaires" par les mots "d'un
établissement qui exploite un centre local de services communautaires ou
d'un établissement désigné centre de santé".
Deuxièmement, ajoutez à la fin du paragraphe 2 les mots "ou qui
exercent leur profession dans tout centre exploité par
l'établissement; toutefois, dans le cas d'un établissement
désigné centre de santé qui exploite à la fois un
centre local de services communautaires et un centre hospitalier, une personne
est élue par et parmi les médecins, dentistes et pharmaciens qui
exercent leur profession dans tout centre exploité par
l'établissement. Une autre est élue par et parmi les
infirmières et infirmiers qui travaillent pour rétablissement et
la dernière est élue par et parmi les autres personnes qui
travaillent pour celui-ci."
Troisièmement, remplacer, dans la première ligne du
paragraphe 3 les mots "par le" par les mots "par les membres du".
Quatrièmement, remplacer à la fin du paragraphe 6 le mot
et le chiffre "à 5" par le mot et les chiffres "3 et 4".
Évidemment, M. le Président, vous aurez compris qu'il va
falloir ajouter aussi la même chose au niveau du premier,
éliminer... mettre un point après le chiffre 101 et
éliminer le reste. On va faire le nécessaire.
Le Président (M. Joly): M. le député.
M. Trudel: Pour les cinq personnes élues par la
population, etc., on convenait ce matin qu'il y a des territoires de CLSC. Nous
pourrions indiquer que c'est parmi les personnes de la population du territoire
concerné. Vous m'avez servi ça comme argument ce matin, que
ça n'avait pas de bon sens pour l'autre catégorie. Ça
allait bien ce matin.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. J'étais
pleinement conscient de ce que je vous disais ce matin. Évidemment,
qu'est-ce qui va faire comme logique aujourd'hui que, dans tous les autres cas,
on parle de territoire plus large et, dans ce cas-là, on le met
limitatif?
M. Chevrette: M. le ministre. M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Un individu, une personne peut-elle siéger
à plus d'un conseil? (16 h 45)
M. Côté (Charlesbourg): Théoriquement,
oui.
M. Chevrette: c'est parce qu'on discutait entre nous. sur le
territoire montréalais... c'est difficilement pensable dans les milieux
ruraux ou semi-ruraux, semi-urbains comme les nôtres, on connaît
tout le monde. s'il arrive un gars de l'assomption chez nous, dans le clsc de
joliette, comme eux autres nous feraient la job, on va lui faire la job. mais
je ne suis pas certain, à montréal où les gens ne se
connaissent pas, qu'il n'y a pas de danger - sans définir le territoire
du clsc - que des conseils puissent être envahis par un seul
groupuscule.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais...
M. Chevrette: des fois, les groupuscules sont assez nombreux pour
se promener dans la même journée sur le territoire de
montréal. ce n'est pas long.
M. Côté (Charlesbourg): Sauf qu'on s'est dit: c'est
à date fixe et à heure fixe. Et...
M. Chevrette: II faut qu'ils soient présents?
M. Côté (Charlesbourg): oui, il faut qu'ils soient
présents pour voter. mais ils vont avoir de la misère à
voter à plusieurs places en même temps.
M. Chevrette: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): II y a quand même une
protection à ce niveau-là. Et moi, je serais mauditement
inquiet... parce que, finalement, comme chacun devrait normalement s'identifier
à son CLSC, sa préoccupation va être son CLSC. Donc, c'est
pour ça qu'en le limitant com- me ça, je ne suis pas sûr
qu'on se rend service.
Mais moi, ça ne m'inquiète pas. Prenons un exemple. Un
travailleur qui travaille dans un CLSC ne vient pas forcément du
territoire du CLSC. Il y a des travailleurs qui viennent de n'importe
où. Il va recevoir des services du CLSC pareil. Si tu as besoin d'une
consultation médicale et qu'il y a un médecin dans le CLSC, tu ne
diras pas: Attends donc un petit peu, je vais aller voir au cabinet
privé en face. Je ne sais pas. Il me semble que ça...
L'économie générale est plus souple et je pense qu'on
aurait peut-être des problèmes à limiter le territoire. Je
pense à des CLSC qui, par exemple, pourraient être un petit peu
plus spécialisés dans la santé au travail. Ça peut
déborder le territoire sur le plan de son service, du service qu'il
donne. Alors, c'est pour ça qu'en limitant au territoire
géographique desservi par le CLSC, je ne suis pas sûr qu'on se
rende service-On a réglé une partie de nos problèmes ce
matin en disant: même date, même heure.
M. Trudel: En tout cas, ça va être dans la
politique, là.
M. Côté (Charlesbourg): Même là, dans
la même journée, on sait comment c'est, paqueter des
assemblées; on en a paqueté quelques-unes, ce n'est pas si facile
qu'on pense.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Ça dépend de la valeur de ton
organisation.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Bien, en tout cas, moi, j'en
ai quelques-unes, mais il y a d'autres temps où c'est plus difficile.
Donc, ce n'est pas... Évidemment, je pense qu'on s'est donné une
balise ce matin...
M. Trudel: La dernière chefferie au fédéral,
ça été dur hein, à paqueter?
M. Côté (Charlesbourg): Non, monsieur.
M. Trudel: Sauf dans votre comté, c'est vrai.
M. Côté (Charlesbourg): Non, monsieur, non, non.
M. Trudel: Dans votre comté, le contrôle
parfait.
M. Côté (Charlesbourg): Non, monsieur. Non,
monsieur. Dans l'Est du Québec, Sheila Copps a eu plus de
délégués que Jean Chrétien et Paul Martin.
Ça été ça. le résultat.
M. Chevrette: C'est vrai, d'ailleurs, elle a gardé un oeil
sur le Québec.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): On est à 1ère
des communications et on ne peut pas défendre ça.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Voulez-vous transmettre les galées à
votre chum?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: On va lui envoyer. M. le Président, vous
ferez sortir les galées et on va les signer.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Alors, ça va. Sous cette
catégorie-là, la préoccupation est plus large. Dans le
fond, ce que vous dites, c'est: Prenons le risque de la démocratie. On
va prendre le risque.
Et le deuxième article, quant aux trois personnes... Je m'excuse,
correct. Ça va.
M. Chevrette: II y a un médecin, un infirmier et un
autre...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Ça, c'est
raccroché à l'intervention que... aux échanges qu'on a eus
au niveau des centres de santé.
M. Trudel: Oui, c'est ça, quand il exploite un centre de
santé.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Si ce n'est pas un centre de santé.
M. Trudel: Oui, mais quand c'est juste un CLSC, là, c'est
la règle générale?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça.
Règle générale. Oui.
M. Trudel: Bien là, il faudrait - excusez l'expression -
embarquer l'amendement qui va venir un jour sur les cadres d'emplois ou de
professions différents.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Seulement, il
paraît que ce n'est pas si facile que ça à trouver comme
définition, parce que tout le monde travaille là-dessus y
compris...
M. Trudel: O.K. Alors, on convient de ça, là...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: ...que pour les...
M. Côté (Charlesbourg): donc, l'article 98 serait
adopté, mais avec texportabilité" de l'amendement de 96 à
97 et à 98 concernant les employés.
Le Président (M. Joly): On va suspendre et on va tout
adopter ça en bloc tantôt. Disons que je suspends, et l'amendement
et l'article 98 pour appeler l'article 99.
M. Trudel: Non, non, non. Attendez. On va finir l'article 98,
là, les autres alinéas.
Le Président (M. Joly): Ah bon!
M. Trudel: Vous venez de les discuter, s'il vous plaît, M.
le Président.
Le Président (M. Joly): Donc, on retourne la bobine et on
ouvre à nouveau l'article 98.
M. Trudel: Bon.
M. Chevrette: Le cas échéant, ça, c'est
quand il y a un centre de santé.
M. Trudel: Le cas échéant, c'est dans le cas
où il y a un centre de santé.
Le Président (M. Joly): M. Lamarche.
M. Lamarche: Merci, M. le Président. Ça pourrait
être effectivement le cas. On mentionnait La Clairière. Supposons
que La Clairière reste tel qu'il est là; il y a un CLSC plus un
centre de réadaptation qui aurait son comité de
bénéficiaires. Donc, si, effectivement, des
éléments... Et si jamais c'était le conseil
d'administration du CLSC, il faudrait prévoir ici, le cas
échéant, qu'il pourrait y avoir effectivement des
représentants du comité de bénéficiaires. C'est
pour le phénomène, principalement, du centre de santé;
vous avez raison, et ça pourrait aussi s'appliquer à d'autres cas
où, effectivement, on voudrait confier un conseil d'administration de
CLSC, mais faire représenter aussi les usagers à cause du double
mandat. Donc, c'était ça qui était prévu,
d'où, le cas échéant.
M. Trudel: Double mandat qui serait par l'article 64, na na na
na... etc.
M. Lamarche: C'est exactement ça.
M. Trudel: ...ou l'article 95. Bon. Ça va.
M. Chevrette: Est-ce qu'il en existe, des fondations, dans les
faits, au niveau des CLSC?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. J'en ai une chez nous,
moi. J'en ai une chez nous. Dans le
CLSC La Source.
M. Chevrette: II ne doit pas en pleuvoir au Québec?
M. Côté (Charlesbourg): On me dit qu'il y en a quand
même... Il y a une tendance en développement.
M. Chevrette: Je demanderai aux CLSC de nous le dire.
M. Trudel: Les CLSC ont-ils beaucoup de fondations?
M. Chevrette: Combien y a-t-il de CLSC qui en ont?
M. Trudel: À l'oeil?
M. Côté (Charlesbourg): Dix. Une dizaine.
M. Chevrette: Ça doit être assez récent
à part ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: O.K. Il y a aussi un élément de
stimulation là-dedans.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. C'est bien
sûr.
M. Trudel: Sans la mettre sur pied, qu'elle soit effective.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Trudel: Et si un jour vous distinguez les vraies des
fausses...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Trudel: Ça
va.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Bien,
c'est-à-dire suspendu, sous réserve de...
M. Trudel: Suspendu.
Le Président (M. Joly): Nous allons suspendre et...
M. Côté (Charlesbourg): On va avoir un record tout
à fait extraordinaire dans les dernières cinq minutes.
Une voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): Dans le fond, il faut se payer la
traite un peu.
M. Trudel: Ça, c'est l'autre bout du Guin- ness.
Le Président (M. Joly): Alors, je vais suspendre et
l'amendement et l'article 98 pour appeler l'article 99.
M. Côté (Charlesbourg): "Le conseil d'administration
de chaque établissement qui exploite un centre hospitalier ou de chaque
établissement qui exploite un centre d'hébergement et de soins de
longue durée et qui a également pour mission de dispenser des
soins généraux et spécialisés s'il dispose à
cette fin de 50 lits et plus est composé des personnes suivantes qui en
font partie au fur et à mesure de leur élection ou nomination:
"1° quatre personnes élues par la population lors de
l'assemblée publique tenue en vertu de l'article 101 et choisies parmi
les personnes qui y assistent; - avec le même défaut, le
défaut de l'article, vous avez compris, là? "2° trois
personnes élues par et parmi les personnes qui travaillent pour
l'établissement, dont l'une doit être médecin et une autre
infirmier ou infirmière; "3° le cas échéant, deux
personnes élues par le comité des usagers de
l'établissement et choisies parmi les personnes éligibles
à être membres de ce comité; "4° le cas
échéant, trois personnes élues par les membres de la
corporation, lorsque rétablissement est une corporation
désignée par le ministre en vertu de l'article 103; "5° le
cas échéant, une personne élue par le conseil
d'administration de la fondation rattachée à
l'établissement; "6° le directeur général de
l'établissement; "7° deux personnes nommées par les membres
visés aux paragraphes 1 à 6."
Les amendements, M. le Président. Premièrement, supprimer
dans les deuxième et troisième lignes du paragraphe premier les
mots "et choisies parmi les personnes qui y assistent*.
Deuxièmement, remplacer ce qui précède le
paragraphe premier par ce qui suit: "Le conseil d'administration d'un
établissement qui exploite un centre hospitalier ou d'un
établissement qui exploite à la fois un centre
d'hébergement et de soins de longue durée et un centre
hospitalier de soins généraux et spécialisés de 50
lits ou plus est composé des personnes suivantes, qui en font partie au
fur et à mesure de leur élection ou nomination."
Troisièmement, remplacer le paragraphe 2 par le suivant: "2°
une personne élue par et parmi les médecins, dentistes et
pharmaciens qui exercent leur profession dans tout centre exploité par
l'établissement, une personne élue par et parmi les
infirmières et infirmiers qui travaillent pour l'établissement et
une personne élue par et parmi les autres personnes qui travaillent pour
celui-ci;"
Quatrièmement, remplacer, dans la première ligne du
paragraphe 3, les mots "par le" par les
mots "par les membres du".
Cinquièmement, supprimer, au début du paragraphe 4, les
mots et le signe "le cas échéant,".
Sixièmement, remplacer, dans la première ligne du
paragraphe 4, le mot "élues" par le mot "nommées" et
septièmement, remplacer, à la fin du paragraphe 7, le mot et le
chiffre "à 6" par les mots et les chiffres "et 3 à 5".
Ce qu'on comprend là, c'est la même économie. Au
niveau du personnel, c'est un médecin, un infirmier ou une
infirmière, l'autre étant des autres travailleurs de
l'établissement.
M. Trudel: Nous sommes d'accord de toute façon. J'en ai
oublié une, question, tantôt. Les usagers, là, deux...
troisièmement, deux personnes élues par les membres du
comité des usagers de rétablissement et choisies parmi les
personnes éligibles à être membres de ce comité.
Qu'est-ce que c'est, ça, les personnes éligibles à
être membres de ce comité?
M. Côté (Charlesbourg): On va avoir l'explication
légale.
Mme Demers: Je veux dire, les membres des comités
d'usagers, c'est à peu près tous les usagers sauf ceux qui sont
sous curatelle.
M. Trudel: Sauf ceux...
Mme Demers: Les personnes sous curatelle.
M. Trudel: ...qui sont sous curatelle.
M. Chevrette: Curatelle publique.
M. Trudel: Oui, oui.
M. Chevrette: Même curatelle privée?
Mme Demers: Avec la nouvelle loi, la curatelle, c'est une
incapacité à peu près totale, c'est à peu
près permanent.
M. Chevrette: Oui, sauf que quand vous avez une curatelle
privée, est-ce que...
Mme Demers: On peut avoir une tutelle, maintenant, et on peut
avoir un conseiller.
M. Trudel: Oui, mais...
M. Chevrette: Mais prenons le cas de curatelle, curatelle
privée. Si je suis curateur pour une de mes tantes, je ne peux pas
prendre fait et cause pour elle?
Mme Demers: oui, dans le comité des usagers, il y a des
bénévoles, il y a des bénéficiaires et il peut y
avoir des parents dans certains cas aussi.
M. Chevrette: Mais quand vous dites "éligibles"...
M. Trudel: Oui, "éligibles". C'est "éligibles" que
je...
Mme Demers: Oui, mais on va voir, dans l'article sur les
comités... On a des amendements là-dessus.
M. Trudel: Parce que là, la préoccupation que j'ai,
c'est parmi les membres éligibles à être membres de ce
comité.
M. Chevrette: S'il y a des bénévoles dedans. (17
heures)
M. Trudel: S'ils sont éligibles, ils ne sont pas membres,
ils ne sont pas élus. Éligibles, élus. Donc, un membre
du... "et choisies parmi les personnes éligibles à être
membres de ce comité". Alors, il doit être élu par les
membres du comité et, après ça, eligible. ...parmi les
membres éligibles. Ils sont éligibles, mais ils ne sont pas
rendus là.
Mme Demers: Oui, mais au comité des usagers, tout le monde
va pouvoir faire partie des usagers, je veux dire, parmi les usagers, sauf ceux
qui sont sous curatelle. Mais pour être membre du conseil
d'administration, ce n'est pas tous les membres du comité des usagers
qui vont être éligibles. Ceux qui vont être sous tutelle ou
curatelle, ils ne seront pas éligibles. C'est ça, l'amendement
qu'on a à l'article 150. Vous pouvez être membre d'un
comité d'usagers...
M. Trudel: Oui, je comprends, mais là, vous ne me parlez
pas, ici... Ce n'est pas marqué ici "d'un conseil d'administration".
Mme Demers: ...si vous êtes sous tutelle ou curatelle.
M. Trudel: Sauf que ce n'est pas ça qui est
marqué.
M. Chevrette: À l'article 150, ça ne marche pas
plus. Une personne ne peut être membre d'un comité des usagers si
elle est en cure fermée, au sens de la loi. Ça, je comprends
ça. Ce n'est pas ça la question. La question c'est, si je suis
bénévole et que j'ai le droit de faire partie du comité,
suis-je quand même eligible comme représentant de l'usager, ou si
je suis parent d'un usager? Il y a trois possibilités aux comités
d'usagers, je pense. "C'est-u" ça? 12, l'article 12.
M. Côté (Charlesbourg): Juste pour se comprendre, si
ça se lisait comme suit: Le cas échéant, deux personnes
élues par le comité des usagers de l'établissement et
choisies parmi les personnes éligibles à être membres de ce
conseil. Je pense que c'est ça qui...
M. Trudel: Je pense que c'est ça, l'affaire.
M. Côté (Charlesbourg): Le cas
échéant, deux personnes élues par le comité des
usagers de rétablissement et choisies parmi les personnes
éligibles à être membres de ce conseil.
M. Chevrette: Bien là, il y a la notion de conseil et de
comité.
M. Lamarche: Initialement, c'était les mêmes
critères. Donc, ne peuvent pas être au conseil d'administration
ceux qui sont sous curatelle et sous tutelle. Ne peuvent pas être
membres.
M. Chevrette: Expliquez-moi ça. C'est parce que c'est moi
qui vais devoir continuer.
M. Lamarche: Ah bon! Je m'excuse. Donc, ne peuvent pas être
membres du conseil d'administration les personnes qui sont...
M. Chevrette: Le 2? On va le faire, le 2. Le CMDP? À
2?
Mme Derrière: Vraiment, on pourrait, au lieu de
"comité", mettre "conseil" et on ferait les ajustements plus tard. On
les a, les empêchements et demandes d'un conseil d'administration: Si une
personne est mineure, si elle est sous curatelle.
M. Chevrette: Bien, vous y allez par l'exclusion. Mais ai-je bien
compris qu'à un comité d'usagers...
Mme Demers: Oui.
M. Chevrette: ...il y a des usagers qui ne sont pas sous
curatelle.
Mme Demers: Oui.
M. Chevrette: II y a des bénévoles...
Mme Demers: Oui.
M. Chevrette: ...et il y a des parents.
Mme Demers: Oui, et il y a des usagers sous tutelle.
M. Chevrette: Sous la curatelle publique, vous avez bien dit.
Mme Demers: Sous curatelle, ils ne peuvent pas.
M. Chevrette: Même privée?
Mme Demers: Oui.
M. Chevrette: C'est correct.
Mme Demers: Le seul empêchement...
M. Chevrette: Mais même pas le curateur privé.
Mme Demers: Ses représentants, ils peuvent. M.
Chevrette: O.K.
Mme Demers: Parce que le seul empêchement à
être membre d'un comité d'usagers, c'est d'être sous
curatelle. Une personne sous tutelle, elle pourrait être membre du
comité des usagers, mais elle ne pourrait pas être membre du
conseil d'administration.
M. Chevrette: Donc, là, on va voir si on se comprend bien.
Quatre personnes, ça, ça va. Donc, avec l'article 101, c'est la
même concordance qui suit depuis l'article 96. "1° quatre personnes
élues par la population lors de l'assemblée... et choisies parmi
les personnes qui y assistent." Là, il y a aussi un amendement, "qui y
assistent".
Mme Demers: Ça, on l'enlève partout. M.
Chevrette: Vous allez l'enlever partout. M. Côté
(Charlesbourg): Ah oui!
M. Chevrette: O.K. pour ça. Donc, il y a une concordance
à faire avec ce qui a été adopté à l'article
98 pour la partie "qui y assistent".
M. Côté (Charlesbourg): Ça suit depuis
l'article 96.
M. Chevrette: O.K. Donc, sur ça, il y a un amendement.
À 2°, "une personne élue par et parmi les médecins,
dentistes et pharmaciens qui exercent leur profession dans tout centre
exploité par l'établissement", M. le ministre, est-ce que
ça ne pourrait pas être une personne nommée par le CMDP en
ce qui regarde le médecin?
M. Côté (Charlesbourg): c'est par les
médecins, c'est nommé par eux. par le cmdp, là, c'est plus
restrictif. je pense que, dans ces conditions-là, c'est par les
médecins.
M. Chevrette: Là, vous dites une personne élue
par...
M. Côté (Charlesbourg): Par ses pairs. M.
Chevrette: ...par ses pairs.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, par ses pairs. C'est
parce que je veux que ce soient les pairs qui élisent leurs
représentants. Si, eux, décident que c'est un membre du CMDP, ils
le décideront,
mais s'ils décident que ce n'est pas un membre du CMDP...
M. Chevrette: Parce que, ordinairement, c'est ceux qui
siègent au CMDP qui sont les plus aptes.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce qu'on a voulu
par les pairs et, évidemment, si les pairs décident que c'est
quelqu'un du CMDP...
M. Chevrette: Avant de passer à 2°, je voudrais
revenir parce que je viens de regarder l'article 12, là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Je me demandais si le curateur pouvait... Si on
reconnaît au curateur le droit de remplir... "Les droits reconnus
à toute personne dans le présent titre peuvent être
exercés par un représentant." L'article 12, c'est ça que
je dis. À ce moment-là, vous dites "le curateur, le tuteur, le
conjoint ou un proche parent de l'usager majeur inapte"; il m'apparatt que le
curateur, contrairement a ce que j'ai eu comme réponse, peut
siéger.
Mme Oemers: Oui, mais pas l'usager sous curatelle.
M. Côté (Charlesbourg): Pas sous curatelle, c'est
ça.
Mme Demers: Le curateur, il peut.
M. Côté (Charlesbourg): Comme
représentant.
Mme Demers: Mais pas l'usager sous curatelle.
M. Chevrette: Non, non, mais ma question, c'était le
curateur. Je vous ai dit que j'avais été curateur de l'une de mes
tantes, moi.
Mme Demers: O.K.
M. Côté (Charlesbourg): O.K.
Mme Demers: Le curateur, il peut.
M. Chevrette: J'avais le droit, comme si c'était elle.
Mme Demers: Correct. Le curateur peut. C'est ça.
M. Chevrette: C'est parce que ça m'a frappé
tantôt. J'avais mal compris votre réponse, madame.
Mme Demers: Moi, j'avais mal compris votre question.
M. Chevrette: Donc, on s'est mal compris.
M. Côté (Charlesbourg): Tout est question de
perception, à l'occasion.
M. Chevrette: C'est exact. On vous en a parié ce matin,
d'ailleurs, M. le ministre. ...parmi les infirmiers et infirmières qui
utilisent pour l'établissement une personne élue. Ici, on a eu
des demandes, M. le ministre, au point 2. On nous disait aussi de parier de
personnel infirmier, au lieu d'infirmier et infirmière. Ça
élargissait le vote au personnel infirmier auxiliaire. On n'est pas dans
les Cl, ici?
M. Côté (Charlesbourg): L'article veut dire ce qu'il
veut dire: infirmier et infirmière.
M. Chevrette: Infirmier et infirmière. M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Vous entrez le personnel auxiliaire dans la
catégorie des autres personnels. "3° le cas échéant,
deux personnes élues par le comité des usagers de
l'établissement et choisies parmi les personnes éligibles
à être membres de ce comité;" Avez-vous
préparé l'amendement à 3°?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Pour revenir à 3°, c'est les membres du
comité. Pour être membre du comité, il faut qu'il soit
eligible.
Si tu es sous curatelle, tu ne seras pas membre d'un comité
d'usagers. C'est quand même pas de ça...
Est-ce qu'il est possible que quelqu'un sous tutelle puisse être
membre du comité des usagers?
Mme Demers: Oui. Je veux dire que, là, on va avoir des
amendements qui vont dire: Tout usager peut être membre du comité,
sauf l'usager qui est sous curatelle. En vertu de l'article 12...
M. Chevrette: Donc, l'usager sous tutelle pourrait être au
comité.
Mme Demers: Oui.
M. Chevrette: Mais il ne serait pas eligible au conseil, ce
serait son tuteur.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Chevrette: C'est pour ça qu'il faut mettre un
amendement à "conseil", d'abord.
Mme Deniers: Si on laisse "comité"... (17 h 15)
M. Chevrette: Si on laisse "comité" et si vous dites...
Vous pouvez donc avoir quelqu'un sous tutelle qui serait éligible pour
le conseil. C'est ça qui ne marche pas, là. On veut bien se
comprendre. Moi, en tout cas, j'espère... Je voudrais faire un effort de
compréhension parce que je ne voudrais pas avoir l'air épais en
adoptant quelque chose que je ne comprends pas. Si vous me dites que vous nous
annoncez un amendement en disant que seule une personne sous curatelle publique
ou privée, sous curatelle, ne peut pas siéger à un
comité d'usager, c'est donc dire qu'une personne sous tutelle peut donc
siéger à un comité d'uagers. Et si vous ne voulez pas le
rendre eligible au sein du conseil, il va falloir que vous ayez une clause
spéciale pour dire qu'au conseil, même celui sous tutelle n'est
pas eligible au conseil, tout en étant éligible au comité,
à moins que vous disiez... Parce qu'il n'y a rien de défini
là-dessus. Vous projetez des amendements. Dites-le-moi, venez à
mon... Bon. Je vais y aller. Ne grouillez pas.
Une personne ne peut être nommée membre d'un conseil
d'administration si elle ne réside pas au Québec, si elle est
mineure, si elle est sous tutelle. Donc, si on dit que le conseil..., il faut
donc être logique avec l'article 107, puis mettre "conseil" au niveau de
l'article 99. Regardez l'article 107. Vous n'avez pas besoin de parler
d'éligibilité si vous parlez d'inégibilité dans
l'article 107, puis si vous définissez les pouvoirs à l'article
12. Il n'y aurait plus eu besoin de parler d'éligibilité dans
l'article 99. 2.
Mme Demers: Parce qu'on ferme la boucle à l'article
107.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. L'article
107 vient fermer la boucle. Alors, ça se lirait comme suit: "3° le
cas échéant, deux personnes élues par le comité
d'usagers de l'établissement. "
M. Trudel: Bon. Il faudrait le changer aux articles 96, 97...
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Trudel:... il faudrait changer aux articles 98 et 97
aussi.
M. Chevrette: Non.
M. Côté (Charlesbourg): Regarde donc.
M. Chevrette: Non, non. Ce n'est pas de même
catégorie.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Ce n'est pas la
même... Ça n'a pas d'effets exportables ailleurs, c'est
limité à cet article là.
M. Chevrette: Ou bien: "Choisie, parmi les personnes
éligibles en vertu de l'article 107", mais ça ne donne rien.
Mme Demers: Non, non. On arrêterait...
M. Côté (Charlesbourg): En arrêtant là,
l'article 107 vient le...
M. Chevrette: Ça ne donne rien. C'est ça. M.
Côté (Charlesbourg): O. K.
M. Chevrette: L'article 96, la même chose. 3°,
l'article 96, 3°. "C'est-u" 3°, l'article 97? Non. L'article 97, c'est:
"deux personnes nommées par les membres visés aux paragraphes
1° à 5° et choisies... " Non, ce n'est pas ça.
Mme Demers: Les articles 96, 97 et 98.
M. Chevrette: Donc, c'est le 3° également: "...
éligibles à être membres de ces comités; ".
Mme Demers: L'article 99.
M. Chevrette: Donc, amputez le dernier petit bout. C'est bien
ça? Coupez le petit bout de phrase. Ils "sont-u" tous d'accord, en
arrière?
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce qu'il y avait
d'autres questions à l'article 99?
M. Chevrette:... c'est "nommées", je suppose?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, aussi. M. Chevrette:
Par concordance. M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): "Nommées" au lieu de
"élues"?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: "Nommées" au lieu de "élues", en
vertu de l'article 103.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Ça va. Le cas échéant...
élue par le conseil d'administration de la fondation..., directeur
général de l'établissement, deux cooptés. C'est
ça, il n'y a plus de problème dans ça, tout est beau.
Le Président (M. Joly):... de faire un consensus quand
quelqu'un a pris le temps d'écrire quelque chose. Donc?
M. Chevrette: Bien, on va le mettre en
suspens pour avoir la même logique... M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): Parfait. Oui, les
amendements...
M. Chevrette: ...qu'aux articles 96, 97 et 98.
Le Président (M. Joly): ...sont sur le point d'être
présentés, alors nous allons suspendre...
M. Chevrette: L'article 99.
Le Président (M. Joly): ...l'amendement et l'article 99.
J'appelle l'article 100.
M. Côté (Charlesbourg): "Lorsqu'un
établissement exploite un centre désigné centre
hospitalier universitaire ou institut universitaire, le conseil
d'administration demeure formé conformément aux articles 96, 97,
98 ou 99, selon le cas. "S'ajoutent en outre, à ce conseil, deux
personnes nommées par l'université à laquelle
l'établissement est affilié, dont l'une doit être
associée au secteur de l'enseignement et l'autre au secteur de la
recherche. "Ces personnes sont réputées des membres visés
aux fins de l'application, selon le cas, du paragraphe 8° de l'article 96
ou de l'article 97, du paragraphe 6° de l'article 98 ou du paragraphe
7° de l'article 99."
Et on a un papillon, M. le Président.
Une voix:...
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est deux, de
l'université, parce que c'est...
M. Chevrette: Oui, mais le paragraphe 8° de l'article
96...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, je vais
peut-être...
M. Chevrette: ...ça remplace les cooptés ou
ça se rajoute aux cooptés?
M. Côté (Charlesbourg): Ça s'ajoute. C'est
pas des cooptés, ça s'ajoute.
M. Chevrette: C'est correct, ça s'ajoute.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. L'amendement vise
à remplacer le troisième alinéa par le suivant: Ces
personnes participent également à la cooptation prévue au
paragraphe 8° de l'article 96 ou de l'article 97, au paragraphe 6° de
l'article 98 ou au paragraphe 7° de l'article 99, selon le cas.
M. Chevrette: Ils ont les mêmes préroga- tives qu'un
coopté.
M. Côté (Charlesbourg): Ah oui, oui!
M. Chevrette: C'est en plus, mais elles ont le statut d'un
coopté.
M. Côté (Charlesbourg): Non. M. Chevrette:
C'est l'équivalent.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire... Je
viens de saisir toute la portée. Ils s'ajoutent aux cooptés, mais
pour élire les cooptés, ils ont droit de vote pour les
cooptés, étant des gens qui, dans le centre, ne sont ni D.G...
Parce que des cooptés, pour nommer des cooptés...
M. Chevrette: Oui, oui, sont réputés membres
visés aux fins de l'application, selon le cas, du paragraphe 8°. Si
on va au paragraphe 8° de l'article 96, c'est: Deux personnes
nommées par les membres visés au paragraphe...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Chevrette:
Ah, ils s'ajoutent.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Ça
veut dire qu'ils vont avoir droit de vote pour nommer les deux
cooptés.
M. Chevrette: Appliquer ça selon le cas du paragraphe
8°.
M. Lamarche: Prenons l'amendement qu'on vient de lire, qui
remplace le troisième alinéa. On dit: "Ces personnes participent
également à la cooptation prévue au paragraphe 8° de
l'article 96 ou de l'article 97, au paragraphe 6° de l'article 98...
M. Chevrette: C'est correct; ça, c'est correct.
M. Lamarche: ...ou au paragraphe 7° de l'article 99, selon le
cas".
M. Chevrette: Ça, c'est clair.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, je
n'avais pas de copie à vous donner, mais je l'ai lu.
M. Chevrette: Non, je sais, mais c'est parce qu'on était
accroché à la lecture. J'avais lu...
M. Côté (Charlesbourg): O.K., oui. M. Chevrette:
C'est vraiment ça l'esprit. Le Président (M. Joly):
Merci.
M. Chevrette: Ils votent pour les cooptés. Une voix:
ils s'ajoutent.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, et votent
pour.
M. Chevrette: II y a le grand qui veut questionner.
Le Président (M. Joly): Pardon? M. Chevrette: II
veut questionner.
Le Président (M. Joly): M. le député de
Verdun.
M. Gautrin: Je n'ai peut-être pas... On est bien à
l'article 100, c'est ça?
Le Président (M. Joly): Exactement, M. le
député.
M. Gautrin: Bon. Alors, vous dites: "Deux personnes
nommées par l'université à laquelle rétablissement
est affilié, dont l'une doit être associée au secteur de
l'enseignement et l'autre au secteur de la recherche." Comment
définissez-vous le secteur de l'enseignement et le secteur de la
recherche? Parce que, en général, dans les universités,
les mêmes personnes sont associées à la recherche et
à l'enseignement.
M. Chevrette: Oui, mais il y a des tâches maximales.
M. Gautrin: Je ne suis pas sûr... Ma question est
sérieuse à ce niveau-là.
Le Président (M. Joly): M. Lamarche.
M. Lamarche: Je vous remercie, M. le Président. C'est
juste, ça peut être juste, sauf qu'il y a effectivement des
médecins ou d'autres qui sont essentiellement des professeurs, d'autres
qui sont reconnus comme étant chercheurs cliniciens. Donc, ils ont des
statuts reconnus comme étant chercheurs; d'ailleurs, à
l'intérieur de l'université, ils sont reconnus chercheurs ou
professeurs. Fondamentalement, ils peuvent faire un peu les deux
activités. Aux fins du FRSQ. par exemple, si je prends les
médecins, on reconnaît les chercheurs cliniciens comme tels.
M. Gautrin: Si vous me permettez, je suis un peu en divergence
d'opinion avec vous. C'est parce qu'il peut y avoir... C'est vrai qu'il y a des
statuts; il y a le statut de chercheur et il y a le statut qui est le statut de
professeur. Mais là, ce n'est pas ça que vous dites. Vous ne
dites pas: Quelqu'un qui a le statut de chercheur et quelqu'un qui a le statut
de professeur. Ce n'est pas ça que vous êtes en train de dire.
Vous dites: Quelqu'un qui est associé au secteur de la recherche et un
autre qui est associé au secteur de l'enseignement. Ce n'est pas la
même chose, ce que vous venez de dire. Alors, je voudrais savoir ce que
vous entendez par. "associé au secteur de l'enseignement et l'autre au
secteur de la recherche".
M. Lamarche: L'article dit, effectivement ce qui) doit dire.
C'est qu'on voulait quelqu'un qui représente le secteur de la recherche
et quelqu'un d'autre qui représente le secteur de l'enseignement. Il y a
deux possibilités: une possibilité, pour représenter le
secteur de la recherche, que ce soit quelqu'un avec effectivement le statut de
chercheur à l'intérieur de l'université. Il pourrait
arriver aussi que ça puisse être - vous avez raison - qu'un
professeur ait aussi le statut de chercheur, qu'il soit mixte, mais dans le
fond, on l'identifierait comme étant un représentant du secteur
associé à la recherche comme teHe. Ce qu'on veut, c'est que les
domaines soient représentés. On pensait effectivement que
l'université nous enverrait comme représentant de la recherche...
Ils ont intérêt à nous envoyer quelqu'un comme
représentant de la recherche, qui est vraiment, vraiment un chercheur,
fondamentalement.
M. Côté (Charlesbourg): Pas rien que dans les CHU,
dans les instituts aussi.
M. Lamarche: Pas seulement dans les CHU. dans les instituts. Je
prends des exemples spécifiques, mais ça peut être vrai
aussi du côté social, ça peut être vrai dans un autre
secteur.
M. Gautrin: Mais je m'excuse. Je maintiens que la
rédaction n'est pas claire. Je m'excuse, la rédaction peut
prêter à confusion.
Une voix: Qu'est-ce que vous proposez?
M. Gautrin: Laissez-moi réfléchir, là. Je
peux vous suggérer quelque chose, mais il faut...
Le Président (M. Joly): M. le ministre
M. Gautrin: Est-ce que vous pourriez suspendre ça deux
minutes?
M. Côté (Charlesbourg): Je pense qu'on va vous
laisser le temps de réfléchir, étant vous-même du
monde universitaire; pas la semaine prochaine...
M. Gautrin: Jusqu'à quelle heure?
M. Côté (Charlesbourg): Si c'est possible, d'ici
à ce qu'on quitte pour tenter de voir...
M. Gautrin: Ah! Il faut que j'aille prési der.
M. Côté (Charlesbourg): S'il y a une bonne
idée qui vous venait pour rendre ça plus clair, on est ouvert
à vous comme à d'autres.
Le Président (M. Joly): Donc, nous allons...
M. Chevrette: J'ai une question à lui poser, à ce
moment-là. Il . y a nettement des gens identifiés au secteur
recherche dans les universités et il y en a d'autres qui font
spécifiquement ou presque exclusivement de l'enseignement. Dans leur
tâche, il y a une tâche... Il y a des gars ou des femmes qui ont
des tâches partagées entre la recherche et l'enseignement, mais
d'autres qui sont spécifiquement..., la majeure partie de leur temps est
à l'enseignement universitaire. (17 h 30)
M. Gautrin: Non, non. Je ne peux pas faire ce
débat-là actuellement, mais je pense qu'il y a des gens qui ont
des tâches spécifiques de chercheurs, je suis d'accord avec vous.
Mais ceux qui ont des tâches d'enseignement ont aussi des fonctions de
recherche; il n'y a pas des gens qui ont uniquement des tâches
d'enseignement. Alors, laissez-moi réfléchir si je peux trouver
une rédaction.
M. Chevrette: II nous fera bien plaisir de reconnaître le
fruit de vos cogitations.
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce qu'il y aurait
d'autres questions sur l'article 100?
M. Chevrette: Avec l'amendement, c'est plus clair, en tout
cas.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Joly): Si je comprends bien, M. le
ministre, dans l'attente...
M. Chevrette: Est-ce que c'est là que...
Le Président (M. Joly): M. le député de
Joliette.
M. Chevrette: Non, ça va. C'est parce que j'étais
en train de relire le paragraphe. Est-ce que je peux avoir le texte
écrit, par exemple, que vous nous avez lu?
Le Président (M. Joly): Je peux peut-être vous le
lire ici parce que j'ai seulement une copie.
M. Chevrette: AJIez-y tranquillement.
M. Côté (Charlesbourg): Allez-y, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Remplacer le troisième
alinéa par le suivant. Ces personnes participent également
à la cooptation prévue au paragraphe 8 de l'article 96 et de
l'article 97, au paragraphe 6 de l'article 98 ou au paragraphe 7 de l'article
99, selon le cas.
M. Chevrette: Ça doit être 20, à ce
moment-là. 18, c'était ce qu'il y avait de maximum à date.
On passerait donc à 20 dans ces cas-là? Dans les centres
où il y a des universitaires?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais dans la mesure
où on avait les 18 nommés tantôt.
M. Chevrette: Oui, il y en avait 16.
M. Côté (Charlesbourg): Si, en plus, il est centre
universitaire ou institut, il aurait...
M. Chevrette: En d'autres mots, ils seraient 18 à voter
pour 2.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Chevrette: Pour les deux cooptés.
M. Côté (Charlesbourg): Non, parce que les
employés sont exclus, et le D.G. Donc, il y en a 4 d'exclus. Ils
seraient 14 à voter pour 2.
M. Chevrette: C'est ça. Ça va.
Le Président (M. Joly): Donc, nous allons suspendre et
l'amendement et l'article 100. J'appelle l'article 101.
M. Côté (Charlesbourg): "Tout conseil
d'administration doit, tous les trois ans, le jour du mois de mai qu'il
détermine, tenir une assemblée publique à laquelle il
invite la population afin d'élire les personnes visées au
paragraphe 1° de l'article 96, 97, 98 ou 99, selon le cas. "Une personne
visée au paragraphe 3° du premier alinéa de l'article 107 ne
peut toutefois voter lors de cette assemblée. "Le mode de convocation de
cette assemblée de même que la procédure d'élection
qui doit y être suivie sont déterminés par règlement
de la régie régionale."
M. Chevrette: Là, il y a sûrement des gros
papillons.
M. Côté (Charlesbourg): Premièrement,
remplacer, dans la deuxième ligne du premier alinéa, les mots "de
mai qu'il" par les mots "d'octobre que le ministre". Deuxièmement,
supprimer le deuxième alinéa. Troisièmement, remplacer le
troisième alinéa par le suivant: La procédure
d'élection qui doit être suivie lors de cette assemblée est
déterminée par règlement de la régie
régionale. Ce règlement doit être soumis à
l'approbation du gouvernement. S'il reçoit cette approbation, il entre
en vigueur à la date de sa
publication à la Gazette officielle du Québec. Je
peux relire si...
Le Président (M. Joly): S'il vous plaît, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Premièrement,
remplacer, dans la deuxième ligne du premier alinéa, les mots "de
mai qu'il" par les mots "d'octobre que le ministre". Deuxièmement,
supprimer le deuxième alinéa. Troisièmement, remplacer le
troisième alinéa par le suivant: La procédure
d'élection qui doit être suivie lors de cette assemblée est
déterminée par règlement de la régie
régionale. Ce règlement doit être soumis à
l'approbation du gouvernement. S'il reçoit cette approbation, il entre
en vigueur à la date de sa publication à la Gazette officielle
du Québec.
Le Président (M. Joly): Merci, M. le ministre. M. le
député.
M. Chevrette: Est-il possible d'avoir un texte?
Le Président (M. Joly): Oui. Je pense qu'on devrait
peut-être avoir des copies, sinon on va s'occuper d'en faire
reproduire.
M. Chevrette: donc, vous avez enlevé le deuxième
paragraphe de l'article 101 parce que vous allez le reprendre à
l'article 107. c'est bien ça, la compréhension qu'on fait?
M. Côté (Charlesbourg): Oui
M. Chevrette: Qu'est-ce qui justifie le gouvernement ou le
ministre? Je n'ai pas assisté au débat, là, et
j'aimerais...
M. Côté (Charlesbourg): C'est une discussion qu'on a
eue avec le député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue...
M. Chevrette: Oui.
M. Côté (Charlesbourg):... pour qu'il y ait une
approbation du règlement pour bien s'assurer qu'il y ait certaines
balises minimales. C'est pour ça que, comme il disait à
l'occasion, on veut envoyer de l'oxygène aux régions. Mais, dans
ce cas-là, on était bien conscient qu'en le faisant, on
souhaitait le fait qu'il y ait un cadre, de façon à ce qu'il y
ait un cadre sur le plan de la réglementation.
M. Chevrette: C'est parce que ça prendrait 17
décrets, si j'ai bien compris, s'il y a 17 régions
administratives, 17 régies.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Dans la loi actuelle, à l'article 84, il y
avait des balises qui forçaient les CRSSS à poser certains
gestes, par, exemple la publication dans les journaux des avis de convocation,
etc. Est-ce que ça fera partie, dans votre esprit, de la
réglementation d'élections de régies?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: L'amendement où la personne ne sera pas
tenue d'être à l'assemblée, est-ce que ça s'en
vient?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. ils sont partis faire
des photocopies des amendements.
M. Chevrette: Est-ce que quelqu'un pourrait voter par
procuration?
M. Côté (Charlesbourg): Pas dans mon esprit. Non.
Dans les règlements, actuellement, ce n'est pas possible et ce ne sera
pas possible non plus.
M. Chevrette: Non, on le demande.
M. Côté (Charlesbourg): D'accord. Je comprends.
M. Chevrette: II pourrait y avoir de jolies piles.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: J'avais compris. Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Alors qu'est-ce qui manque?
M. Côté (Charlesbourg): L'article 101.
M. Chevrette: Vous n'êtes pas au courant? On va vous...
Le Président (M. Gautrin): Non, mais j'arrive en piste,
moi.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 101.
Le Président (M. Gautrin): L'article 101, dans son
intégralité, tel qu'amendé, est adopté?
M. Chevrette: 101 tel qu'amendé, c'est-à-dire que
c'est "octobre".
Le Président (M. Gautrin): L'amendement, on ne l'a pas
encore adopté? Alors est-ce que l'amendement est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté, merci. Est-ce
que l'article 101, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Gautrin): Parfait. Alors, l'article 101
est adopté. On va à l'article 102.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, on
pourrait revenir à l'article 96.
Le Président (M. Gautrin): Revenons donc un peu en 96,
bien sûr.
M. Côté (Charlesbourg): À l'article 96, parce
qu'en 96, là...
M. Chevrette: Ça ne fait rien, tu reviendras dans cinq
ans.
Le Président (M. Gautrin): 1800.
M. Côté (Charlesbourg): En tout cas, oui.
M. Chevrette: Est-ce qu'il a cogité à l'article
100, lui?
Le Président (M. Gautrin): Ça arrive. Ça
arrive. Laissez le temps d'accoucher. L'article 96.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le Président.
Donc, l'amendement à l'article 96 se lirait comme suit:
premièrement, supprimer dans les deuxième et troisième
lignes du paragraphe 1°, les mots "et choisies parmi les personnes qui y
assistent"; deuxièmement, ajouter à la fin du paragraphe 2°
les mots "ou qui exercent leur profession dans l'un des centres
exploités par les établissements, les personnes élues
devant toutefois être titulaires de titres d'emplois différents
et, le cas échéant, être membres de corporations
professionnelles différentes...
M. Chevrette: Ça, c'est à l'article 96.2°?
M. Côté (Charlesbourg): 96.2°, oui.
C'était pour faire la distinction, si on se rappelle, que ce ne soit pas
le même corps...
M. Chevrette: Ah ça, je me rappelle.
M. Côté (Charlesbourg): Troisièmement,
remplacer dans la première ligne du paragraphe 3° le mot
"conjointement" par les mots "par les membres des"; 3.1, supprimer, dans les
deuxième et troisième lignes du paragraphe 3° les mots "et
choisies parmi les personnes éligibles à être membres de
ces comités"; quatrièmement, supprimer au début du
paragraphe 4° les mots et le signe "le cas échéant";
cinquièmement, remplacer dans les première et quatrième
lignes du paragraphe 4° le mot "élu" par le mot "nommé";
sixièmement, supprimer au début du paragraphe 6° les mots et
le signe "le cas échéant" et, septièmement, remplacer
à la fin du paragraphe 8° le mot et le chiffre "à 7" par le
mot et les chiffres "3 à 6".
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Chevrette: On va reprendre ça mollo. Bon. À 1,
vous enlevez "qui assistent".
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, oui.
M. Chevrette: On va l'adopter par paragraphe, si ça ne
vous fait rien.
Le Président (M. Gautrin): Certainement.
M. Chevrette: vous comprendrez que je n'étais pas ici pour
toute la discussion. donc, je veux comprendre. donc, vous enlevez "qui y
assistent". c'est ça?
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Chevrette: Mais ça va finir "choisies parmi les
personnes".
M. Côté (Charlesbourg): On enlève tout ce qui
est après "101".
M. Chevrette: O.K.
M. Côté (Charlesbourg): "et choisies parmi les
personnes qui y assistent".
M. Chevrette: Adopté. (17 h 45)
Le Président (M. Gautrin): Merci.
Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Deuxièmement,
ajouter, à la fin du paragraphe 2°, les mots "ou qui exercent leur
profession dans l'un des centres exploités par les
établissements, les personnes devant toutefois être titulaires de
titres d'emplois différents et, le cas échéant, être
membres de corporations professionnelles différentes".
M. Chevrette: Ça, c'est nous autres, qui avons fait
ça. Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Troisièmement,
remplacer, dans la première ligne du paragraphe 3°, les mots
"conjointement par les" par les mots "par les membres des...
Le Président (M. Gautrin): Comités des usagers.
M. Chevrette: Là, on ne se suit plus.
M. Côté (Charlesbourg): On recommence?
M. Chevrette: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Troisièmement,
remplacer, dans ta première ligne du paragraphe 3°...
M. Chevrette: II n'y a pas le mot "conjointement",
déjà, nous autres.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Chevrette: Avez-vous un nouveau texte, vous, qui dit... On n'a
pas le mot "conjointement-dans votre... Ah! Vous allez dans la loi Ne grouillez
pas. Vous êtes toujours par rapport à... C'est parce qu'il est
déjà fait dans celle-ci.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Oui. M.
Chevrette: C'est correct.
M. Côté (Charlesbourg): C'était pour
faciliter l'affaire.
M. Chevrette: Je comprends. Le Président (M. Gautrin):
Ça va?
M. Chevrette: O. K. Allez-y.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer, dans la
première ligne du paragraphe 3°, les mots "conjointement par les"
par les mots "par les membres des".
M. Chevrette: Deux personnes élues parmi les personnes
qui... Élues par les membres des comités d'usagers. C'est
correct.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
Adopté?
M. Chevrette: Non, non. Il y a quelque chose à 3°.
Le Président (M. Gautrin): Excusez. 3. 1 M. Chevrette:
Oui. C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Supprimer, dans les
deuxième et troisième lignes du paragraphe 3°, les mots "et
choisies parmi les personnes éligi-bles à être membre de
ces comités".
M. Chevrette: Donc, la phrase sera assez simple, merci: Deux
personnes élues par les membres des comités des usagers des
établissements.
Le Président (M. Gautrin): C'est ça. M.
Côté (Charlesbourg): C'est ça. M. Chevrette:
C'est ça?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: La notion d'éligibilité se
réglera à l'article 107?
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Quatrièmement,
supprimer, au début du paragraphe 4°, les mots et le signe "le cas
échéant, ".
M. Chevrette: Oui. Ça, ça l'était
déjà, nous autres. C'est correct. Continuez.
M. Côté (Charlesbourg): Ça va? Adopté?
M. Chevrette: C'est tout, ça? M. Côté
(Charlesbourg): Oui. M. Chevrette: C'est bon.
Le Président (M. Gautrin): Vous ne changez pas
"élue" par "nommée", c'est déjà fait?
M. Côté (Charlesbourg): Cinquièmement... M.
Chevrette: Pardon?
Le Président (M. Gautrin): "Élue" par
"nommée"; ce n'est pas...
M. Côté (Charlesbourg): On y arrive, là.
Cinquièmement, remplacer, dans les première et quatrième
lignes du paragraphe 4°, le mot "élue" par le mot...
M. Chevrette: Juste une minute, à 4°. M.
Côté (Charlesbourg): Oui M. Chevrette: Vous êtes
à 4°, là? Le Président (M. Gautrin): Oui M.
Côté (Charlesbourg): Oui
M. Chevrette: O. K. Vous avez enlevé "le cas
échéant". Ça va. Vous avez autre chose à enlever
à 4°?
Le Président (M. Gautrin): "Élues" par
"nommées".
M. Chevrette: "Nommées par les membres"?
M. Côté (Charlesbourg): Oui C'est ça que
j'étais après vous lire puis vous m'avez arrêté.
M. Chevrette: O.K. Non, continuez. C'est parce qu'il y a
quelqu'un qui a élevé la voix puis ça m'a tout
brouillé.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Cinquièmement,
remplacer, dans les première et quatrième lignes du paragraphe
4°, le mot "élues" par le mot "nommées".
M. Chevrette: "Nommées conjointement par les membres
de"...
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Chevrette: Ça va.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que le
quatrièmement est adopté?
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Côté (Charlesbourg): Cinquièmement aussi,
parce que c'est: remplacer le mot "élue" par "nommée".
Le Président (M. Gautrin): Et biffer "le cas
échéant".
M. Chevrette: Une fondation.
Le Président (M. Gautrin): C'est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Sixièmement,
supprimer, au début du paragraphe 6°, les mots et le signe "le cas
échéant,".
M. Chevrette: Ça, c'est les deux cooptés. C'est
correct.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Septièmement...
M. Chevrette: II n'y a rien à dire là.
Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Septièmement,
remplacer, à la fin du paragraphe 8°, le mot et le chiffre "à
7°" par les mots et les chiffres "et 3" à 6".
M. Chevrette: C'est beau. Adopté. M. Côté
(Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. Chacun des
amendements a été adopté. Est-ce que l'article 96, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M.
Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. Alors,
maintenant, est-ce qu'on est prêt à revenir à l'article 100
qui avait été laissé en...
M. Côté (Charlesbourg): Article 97, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Article 97. Excusez-moi.
J'arrive.
M. Chevrette: Vous avez bien hâte de nous faire part de
vos...
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez hâte
d'être à l'article 100, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Non, non, mais je suis, je
suis, je suis... Article 97.
M. Côté (Charlesbourg): Premièrement,
supprimer, dans la deuxième et troisième ligne du paragraphe, les
mots "et choisies parmi les personnes qui y assistent".
Le Président (M. Gautrin): Premier paragraphe. C'est par
concordance avec l'autre.
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Deuxièmement: Une
personne élue par et parmi les personnes qui travaillent pour les
établissements qui exploitent les centres de réadaptation pour
les jeunes en difficulté d'adaptation ou pour les mères en
difficulté d'adaptation ou qui exercent leur profession dans l'un des
centres exploités par les établissements, une personne
élue par et parmi les personnes qui travaillent pour
l'établissement, qui exploitent le centre de protection de l'enfance et
de la jeunesse et une personne élue par et parmi les personnes qui
travaillent pour l'un ou l'autre des établissements ou qui exercent leur
profession dans l'un des centres exploités par l'un ou l'autre des
établissements;...
Le Président (M. Gautrin): Bon.
M. Côté (Charlesbourg): Je n'ai pas fini.
Le Président (M. Gautrin): Excusez.
M. Côté (Charlesbourg): ...les personnes
élues doivent toutefois être titulaires de titres
d'emploi différents et, le cas échéant, être
membres de corporations professionnelles différentes.
Le Président (M. Gautrin): Vous avez retiré votre
premier amendement et vous proposez ce deuxième amendement.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
Le Président (M. Gautrin): C'est bien ce que je
comprends.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Le Président
(M. Gautrin): Merci.
M. Côté (Charlesbourg): Pour tenir compte
principalement des titres d'emplois en conformité avec ce qu'on a
décidé à l'article 96, qui s'applique à l'article
97.
M. Chevrette: C'est beau.
Le Président (M. Gautrin): Ça va. Alors, cet
amendement est adopté?
M. Chevrette: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Troisièmement...
Le Président (M. Gautrin): Merci.
Troisièmement...
M. Côté (Charlesbourg): ...remplacer le paragraphe
3° par le suivant: "3° une personne élue par les membres du
comité des usagers de l'établissement qui exploite le centre de
protection de l'enfance et de la jeunesse et une autre personne élue
par les membres des comités des usagers des autres
établissements."
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Chevrette: Pas tout de suite, juste 30 secondes.
Le Président (M. Gautrin): Ah bon! On va attendre.
M. Chevrette: Vous avez enlevé les notions des personnes
éligibles?
M. Côté (Charlesbourg): Oui
M. Chevrette: Ça finit donc après "jeunesse"?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, et l'enchaîne
ment se fait "et une autre personne élue par les membres des
comités des usagers des autres établissements".
M. Chevrette: Des autres établissements, point par
concordance. Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Quatrièmement,
supprimer, au début du paragraphe 4°, les mots et le signe "le cas
échéant,". On va le remplacer par la suite.
M. Chevrette: Continuez.
M. Côté (Charlesbourg): cinquièmement,
remplacer, dans les première et quatrième lignes du paragraphe
4°, le mot "élues" par le mot "nommées".
M. Chevrette: C'est beau.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté
Le Président (M. Gautrin): Ça va. 4° est
adopté?
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): sixièmement,
remplacer, à la fin du paragraphe 8°, le mot et le chiffre "à
7°" par les mots et les chiffres "et 3° à 6°".
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. Alors
maintenant, l'article 97 est-il adopté tel qu'amendé?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Le
Président (M. Gautrin): Adopté? M. Côté
(Charlesbourg): L'article 98. Le Président (M. Gautrin):
Adopté. M. Chevrette: L'article 98?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Premièrement,...
M. Chevrette: C'est parce qu'il a crié
"adopté".
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Chevrette: C'est parce qu'il a crié
"adopté".
M. Côté (Charlesbourg): Non. avant
Le Président (M. Gautrin): Non. J'ai crié
avant et l'article 98 est venu après. L'article 97 est
adopté tel qu'amendé.
M. Chevrette: Avec amendements. Tel qu'amendé.
Le Président (M. Gautrin): C'est ça. M.
Chevrette: L'article 98, M. le ministre. M. Côté
(Charlesbourg): L'article 98, merci... Le Président (M. Gautrin):
Merci.
M. Côté (Charlesbourg):... de cette permission
conjointe. Premièrement, supprimer, dans les deuxième et
troisième lignes du paragraphe 1°, les mots "et choisies parmi les
personnes qui y assistent".
M. Chevrette: Après l'article 101. Adopté. Le
Président (M. Gautrin): Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Deuxièmement,
remplacer, dans les première et deuxième lignes de ce qui
précède le paragraphe 1°, les mots "de chaque
établissement qui exploite un centre local de services communautaires"
par les mots "d'un établissement qui exploite un centre local de
services communautaires ou d'un établissement désigné
centre de santé".
M. Chevrette: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Troisièmement,
ajouter, à la fin du paragraphe 2", les mots "ou qui exercent leur
profession dans tout centre exploité par l'établissement, -
enlevez le point et gardez la virgule - les personnes élues devant
toutefois être titulaires de titres d'emplois différents et, le
cas échéant, être membres de corporations
différentes;... "
M. Chevrette: Par concordance. M. Côté
(Charlesbourg): Oui. M. Chevrette: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Et je continue,
"toutefois... Parce que ce n'est pas fini.
M. Chevrette: Ah oui! Pour...
M. Côté (Charlesbourg): "toutefois, dans le cas d'un
établissement désigné centre de santé qui exploite
à la fois un centre local de services communautaires et un centre
hospitalier, une personne est élue par et parmi les médecins,
dentistes et pharmaciens qui exercent leur profession dans tout centre
exploité par l'établissement; une autre est élue par et
parmi les infirmières et infirmiers qui travaillent pour
l'établissement et la dernière est élue par et parmi les
autres personnes qui travaillent pour celui-ci; ".
M. Chevrette: C'est bien ça.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Gautrin): C'est adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Quatrièmement.
M. Chevrette: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): adopté.
quatrièmement, remplacer, dans la première ligne du paragraphe
3° les mots "par le" par les mots "par les membres du". adopté?
Le Président (M. Gautrin): Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Cinquièmement,
supprimer, dans les deuxième et troisième lignes du paragraphe
3°, le mots "et choisies parmi les personnes éligibles à
être membres de ce comité".
M. Chevrette: Membres du comité.
Le Président (M. Gautrin): De ce comité.
M. Chevrette: Usagers de l'établissement, point.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): sixièmement,
remplacer à la fin du paragraphe 6° le mot et le chiffre "à
5°" par le mot et les chiffres "3° et 4°".
M. Chevrette: Oui. Adopté.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté.
M. Chevrette: Je vais revenir à 4°.
Le Président (M. Gautrin): Bon.
M. Côté (Charlesbourg): À 4° de...
M. Chevrette: La fondation, tantôt, vous l'avez
nommée; ici, vous ne la nommez pas.
M. Côté (Charlesbourg): II n'y en aurait pas.
M. Chevrette: "le cas échéant, une personne
élue par le conseil d'administration de la fondation rattachée
à l'établissement;".
M. Côté (Charlesbourg): L'article 98, ça?
M. Chevrette: L'article 98. À l'article 97, tantôt,
vous avez parlé de "nommée". Vous avez proposé un
amendement. Je vous ai dit: La fondation; vous avez dit: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Nommée, c'est par des
corporations propriétaires, ce n'est pas des fondations.
M. Chevrette: Mais à l'article 97, je n'ai pas
rêvé tantôt, on vous a même posé la question.
Vous m'avez dit: Oui, "nommée", la personne nommée en vertu de
l'article... Vous avez changé, à l'article 97, 5°
"élue" par "nommée". J'en suis sûr. On n'a qu'à
relever les galées. J'en suis sûr. Il y a peut-être eu
confusion, là. Vous avez peut-être dit cinquième point et,
nous autres, on a interprété que c'était le 5°, ici.
Mais ce que j'ai compris tantôt, c'est qu'on avait changé
"élue" pour "nommée", mais comme je n'étais pas ici quand
la discussion s'est faite, peut-être que vous aviez fait la discussion
dans ce sens-là, mais, là, on me dit que non.
M. Côté (Charlesbourg): mais dans le cas de
l'article 97, 4°, c'est "le cas échéant, trois personnes
élues par les membres de la corporation".
M. Chevrette: Ça, c'est correct. C'est 5°. Vous n'avez
pas votre papier, là, au cinquième point?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais c'est notre
cinquièmement, mais qui fait référence au paragraphe
4°.
M. Chevrette: O.K II ne faudrait pas qu'il y ait de confusion,
parce que je pense que...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
Le Président (M. Gautrin): Non, non, mais je pense que
c'est clair. Alors, là, vous avez retiré à l'article 98
votre amendement précédent, si je comprends bien.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Gautrin): Alors, est-ce que vous
êtes prêts à adopter l'article 98, tel qu'amendé?
M. Chevrette: Tel qu'amendé, oui.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté Le
Président (M. Gautrin): Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 99, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): L'article 99.
M. Côté (Charlesbourg): Premièrement,
supprimer dans les deuxième et troisième lignes du paragraphe
1°, les mots "et choisies parmi les personnes qui y assistent".
M. Chevrette: Qui y assistent. M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Au premier point, c'est adopté par
concordance.
Le Président (M. Gautrin): Merci
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Deuxième ment, remplacer ce qui précède le paragraphe
premier par ce qui suit: "Le conseil d'administration d'un établissement
qui exploite un centre hospitalier ou d'un établissement qui exploite
à la fois un centre d'hébergement et de soins de longue
durée et un centre hospitalier de soins généraux et
spécialisés de 50 lits et plus est composé des personnes
suivantes, qui en font partie au fur et à mesure de leur élection
ou nomination;".
M. Chevrette: Ça, c'est un amendement à
l'amendement projeté, mais vous enlevez l'amendement projeté et
vous remplacez par...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Le
Président (M. Gautrin): C'est ça.
M. Chevrette: ...ce nouveau texte à la loi
déposée.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Chevrette: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Ça va.
Adopté?
M. Chevrette: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Troisièmement,
remplacer le paragraphe 2° par le suivant: "2° une personne élue
par et parmi les médecins, dentistes et pharmaciens qui exercent leur
profession dans tout centre exploité par l'établissement, une
personne élue par et parmi les infirmières et infirmiers qui
travaillent pour rétablissement et une personne élue par et parmi
les autres personnes qui travaillent pour celui-
ci; ". J'ai besoin de surveillance. M. Chevrette: Oui. M.
Côté (Charlesbourg): Adopté. Le Président (M.
Gautrin): Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Quatrièmement,
remplacer, dans la première ligne du paragraphe 3° les mots "par le"
par les mots "par les membres du".
M. Chevrette: Comité des usagers. Vous arrêtez
après "usagers". Établissement aussi?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: C'est ça?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Donc, vous avez deux amendements dans le même
paragraphe?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Il y en a un qui suit,
là.
M. Chevrette: C'est beau. Allez-y.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Cinquièmement, supprimer, dans les deuxième et troisième
lignes du paragraphe 3° les mots "et choisies parmi les personnes
éligibles à être membres de ce comité".
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Sixièmement,
supprimer au début du paragraphe 4° les mots et le signe "le cas
échéant, ".
M. Chevrette: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président?
Le Président (M. Gautrin): Oui, adopté, bien
sûr.
M. Côté (Charlesbourg): Septièmement,
remplacer dans la première ligne du paragraphe 4° le mot
"élues" par le mot "nommées".
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté
M. Côté (Charlesbourg): Septièmement,
remplacer, à la fin du paragraphe 7° le mot et le chiffre "à
6" par les mots et les chiffres "et 3 à 5".
M. Chevrette: "à 5".
Le Président (M. Gautrin): Adopté?
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): L'article 99 est adopté,
tel qu'amendé?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M.
Chevrette: Adopté tel qu'amendé.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. L'article
100.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, vous
avez réussi à nous convaincre et l'amendement à l'article
100 se lirait comme suit: premièrement, remplacer, dans les
deuxième, troisième et quatrième lignes du deuxième
alinéa les mots "être associée au secteur de l'enseignement
et l'autre au secteur de la recherche" par les mots "exercer des
activités d'enseignement et l'autre des activités de
recherche".
M. Chevrette: Ça ne m'éclaire pas bien plus que
l'autre. Je croyais qu'on voulait identifier très clairement dans le
projet de loi quelqu'un qui était nettement identifié au secteur
recherche, puis quelqu'un qui faisait de l'enseignement universitaire. Tu fais
nécessairement de la recherche quand tu fais de l'enseignement
universitaire. Donc, des activités d'enseignement et des
activités, là...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais dans le cas du
social. Peut-être que ça peut être assez clair dans le cas
de la santé, mais dans le secteur social, c'est plus élastique.
Je vais laisser au parrain de cette proposition...
Le Président (M. Gautrin): Mais je pense que le concept de
secteur n'est pas bien défini. C'est les activités des gens qui
sont importantes, ce n'est pas le secteur. Le concept de secteur de recherche,
de secteur de l'enseignement laisserait présumer qu'il y a une
différence entre deux secteurs clairement différenciés.
à l'heure actuelle, ce qu'on voulait avoir à l'intérieur
de cet amendement, c'est quoi? c'est d'avoir une personne qui puisse être
sûrement rattachée aux activités d'enseignement. rajouter
quelqu'un qui est certainement rattaché aux activités de
recherche, c'est-à-dire un chercheur, un enseignant, même si l'un
et l'autre peuvent avoir... l'enseignant peut aussi être un chercheur.
donc, à ce moment-là, on dit: quelqu'un qui doit avoir des
activités de recherche, au moins avoir des activités de
recherche, peut uniquement être un enseignant. si on dit: avoir
des activités d'enseignement, c'est certainement avoir des
activités d'enseignement, c'est-à-dire ne pas être
uniquement un chercheur.
M. Chevrette: Dans ce cas-là, si vous vouliez être
aussi précis que vous le dites, vous auriez dû en proposer un
principalement aux activités de l'enseignement et l'autre principalement
aux activités de recherche, si on veut aller dans la majorité de
la tâche de la personne désignée. Comprenez-vous? À
l'université, il y en a qui ont principalement comme activité
d'enseignement leur tâche, x périodes d'enseignement
théorique et quelques heures de recherche. Il y en a d'autres pour qui
c'est principalement de la recherche qu'ils font, mais qui, à
l'occasion, peuvent faire de l'enseignement, ou d'une façon minoritaire
par rapport au corps d'emploi, au bloc de la tâche globale. C'est dans ce
sens-là que: activité de recherche et activité
d'enseignement, si on ne le définit pas... Parce que je trouvais
ça intéressant de dire "secteur" pour bien l'identifier, mais si
le secteur n'est pas identifié, je ne veux pas m'obstiner sur ce que je
ne connais pas, mais si je suivais votre argumentation, il faudrait
écrire: principalement une personne dont la tâche principale,
c'est les activités d'enseignement et une personne dont la tâche
principale, c'est l'activité de recherche.
M. Côté (Charlesbourg): Je comprends. Vous avez le
sens. Vous avez senti la quintessence du message qui voulait être
livré parce que, effectivement c'est ça qu'il faut qu'il
soit...
Le Président (M. Gautrin): Alors, on peut ajouter
"principalement".
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Chevrette:
C'est beau.
M. Côté (Charlesbourg): "Exercer principalement des
activités d'enseignement", et l'autre, "principalement des
activités de recherche".
M. Chevrette: La quintessence. Olé! pour la
quintessence.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Chevrette: J'ai dit: Olé! pour la quintessence.
Le Président (M. Gautrin): Alors, olé! ça
veut dire adopté?
M. Côté (Charlesbourg): La pertinence de la
quintessence ou la quintessence de la pertinence. J'ai déjà
entendu ça.
Le Président (M. Gautrin): Vous considérez que
c'est adopté?
M. Chevrette: Adopté tel qu'amendé.
Le Président (M. Gautrin): L'article 100 est
adopté... Il y avait un autre amendement?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Un deuxièmement,
M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Puis vous avez retiré
les amendements précédents, si je comprends bien?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. 2° remplacer le
troisième alinéa par le suivant: Ces personnes participent
également à la cooptation prévue au paragraphe 8° de
l'article 96 ou de l'article 97, au paragraphe 6° de l'article 98 ou au
paragraphe 7° de l'article 99, selon le cas.
C'est ce qu'on avait déjà adopté tantôt,
mais, évidemment, il faudrait... Il est dans le même papillon.
M. Chevrette: C'est beau.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Chevrette: Ça va.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Alors, c'est
adopté. Est-ce que l'article 100, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M.
Chevrette: Tel qu'amendé.
M. Côté (Charlesbourg): Bonne fin de semaine, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): C'est fini? M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Gautrin): Alors, on suspend ou on
ajourne? On ajourne nos travaux sine die. C'est ça?
M. Chevrette: De consentement.
Le Président (M. Gautrin): De consentement. Mais c'est
parfait!
(Fin de la séance à 18 h 7)