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(Neuf heures trente-sept minutes)
La Présidente (Mme Marois): À l'ordre, s'il vous
plaît! Je souhaite la bienvenue à M. le ministre et aux gens de
son ministère qui l'accompagnent, de même qu'aux collègues
députés. Nous sommes réunis ce matin, la commission des
affaires sociales, pour procéder à la vérification des
engagements financiers du ministère de la Santé et des Services
sociaux pour les mois de décembre 1988 à juillet 1990, et nous
verrons par la suite ceux de l'Office des personnes handicapées du
Québec pour les mois de janvier 1989 à juillet 1990.
Est-ce que nous avons des remplacements ce matin, Mme la
secrétaire?
La Secrétaire: Oui, Mme la Présidente. M. Gautrin
(Verdun) sera remplacé par M. Doyon (Louis-Hébert), M. Marcil
(Salaberry-Soulanges) par M. Charbonneau (Saint-Jean), M. Tremblay (Rimouski)
par M. Bergeron (Deux-Montagnes), Mme Vermette (Marie-Victorin) par M. Lazure
(La Prairie).
Réponses déposées
La Présidente (Mme Marois): Merci, Mme la
secrétaire. Je vais procéder maintenant, si vous le permettez, au
dépôt de la liste des réponses obtenues sur les questions
qui étaient demeurées en suspens depuis la dernière
séance de vérification des engagements financiers.
La Secrétaire: Merci.
La Présidente (Mme Marois): Est-ce qu'il y a des
questions? Ça va. Il n'y a pas de renseignements supplémentaires
non plus à demander sur les engagements déjà
vérifiés? Bon.
Santé et Services sociaux Décembre
1988
Nous allons maintenant procéder à vérifier les
engagements du mois de décembre 1988. Alors je propose, si vous
êtes d'accord, particulièrement M. le leader de l'Opposition, de
nous identifier ceux que vous souhaitez regarder.
M. Chevrette: Mme la Présidente, vous savez très
bien que ça va aller relativement rondement.
La Présidente (Mme Marois): D'accord, je n'en doutais
pas.
M. Chevrette: Au premier, j'ai une seule question, et je vais
poser deux petites sous-questions pour que vous puissiez répondre
à une. Je veux essayer de rattraper le temps perdu. D'abord, pourquoi un
contrat négocié? À qui étaient destinés les
logiciels? Et est-ce qu'on peut avoir les noms des administrateurs?
M. Côté (Charlesbourg): C'était
destiné au ministère. Pourquoi négocié? Parce que
c'est le seul qui pouvait fournir ce genre d'équipement, et les
destinataires étaient les membres du conseil d'administration, MM.
André Asselin, Pierre Lamontagne, Richard Drouin, Jean-Pierre Roy et
Frank Barakett.
M. Chevrette: Les engagements 2 et 3, non, Mme la
Présidente, pas de question.
La Présidente (Mme Marois): D'accord. Les engagements 1, 2
et 3 vérifiés.
M. Chevrette: L'engagement 4, je voudrais savoir si Me Dancause
avait des compétences particulières dans ce secteur.
M. Côté (Charlesbourg): II faut vérifier au
c.v.
Il a été à la Commission des écoles
catholiques de Montréal. Donc, service du contentieux, ça peut
s'apparenter à... Champ de pratique professionnelle:
négociations, arbitrage, droit commercial international et droit du
travail.
Il y a un certain nombre de publications sur le thème de la
responsabilité médicale, du contrôle des actes de
l'administration par voie de commissions parlementaires: "Le médecin et
l'entreprise", "Le secret professionnel", Les médecins du
Québec". Donc...
M. Chevrette: Est-ce que c'étaient ses premiers contrats
avec le ministère ou s'il a eu d'autres contrats?
M. Côté (Charlesbourg): II en a eu d'autres
antérieurement.
M. Chevrette: Pour un montant de combien, en tout?
M. Côté (Charlesbourg): Antérieurement?
M. Chevrette: Est-ce que vous pouvez nous faire connaître
ça? Je comprends que ce n'est pas relié...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Merci. Engagement 5. Est-ce
qu'il y a un programme structuré d'information du
réseau...
M. Côté (Charlesbourg): Pardon?
M. Chevrette:... d'informatisation? Ce n'est pas "information",
c'est "informatisation". Est-ce qu'il y a un programme structuré
d'informatisa-tion du réseau?
M. Côté (Charlesbourg): M. D'Astous peut
répondre à ça.
M. D'Astous (André): Depuis quelques années, on
commence à mettre au point une démarche pour faire en sorte que
le réseau, à l'instar du réseau de l'éducation,
puisse s'enligner sur des paramètres, sur des technologies, sur des
systèmes portables, sur des télécommunications. On n'est
pas encore rendu au stade de formaliser tout ça et de le tancer dans le
réseau. On à encore quelque six mois de travail.
Actuellement, on travaille beaucoup sur les
télécommunications. Bientôt, on va aussi sortir un travail
sur le volet technologique. Alors, on n'est pas prêt encore, mais on a
beaucoup de travail de fait. On pense que c'est important et, bientôt, on
sortira avec ça, à l'Instar du SIMEQ et de
l'Éducation.
M. Chevrette: Mais est-ce que ce sera à la charge du
CRSSS?
M. D'Àstous: On n'a pas encore défini qui va
être responsable de quoi. Ce qui est certain, c'est que le
ministère sera le grand responsable des grands paramètres. Pour
qu'on ait des systèmes qui se parlent, entre autres, si on parle de
télécommunications, bien sûr, ça prendra des normes
provinciales. Est-ce que le financement sera décidé par le
provincial ou le régional? Ce sera à voir dans des
mécaniques lorsqu'on sera rendu ta. II y aura différentes strates
de responsabilités en termes de normes, de financement et de
paramètres.
M. Chevrette: O. K. Engagement 6. Me... c'est Gaudet?
La
Présidente (Mme
Marois): Couêt.
M. Chevrette: J'ai de la difficulté ce matin parce que je
n'ai pas mes verres. Couët?
La Présidente (Mme Marois): Couët.
M. Chevrette: Est-ce que ça se trouve prêté,
suite à une entente avec l'Hôpital général ou si...
C'est quoi au juste? C'est une compensation que touche rétablissement,
ceci?
M. Côté (Charlesbourg): c'est
prêté.
M. Chevrette: C'est prêté.
M. Côté (Charlesbourg): Un prêt de
services.
M. Chevrette: Un prêt de services, donc c'est la
compensation monétaire que vous donnez à
l'établissement.
La Présidente (Mme Marais): À
l'établissement, à ce moment-là.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais vous lire ma petite
note, ici. Je pense que ça va répondre à votre question.
Mme Couët est rémunérée par l'Hôpital
Général de Montréal, au département de santé
communautaire, qui se voit remboursé, par le ministère, des
coûts de la rémunération globale accordée à
Mme Couët à titre de secrétaire générale et
ce, sur une production périodique d'une facture
détaillée.
M. Chevrette: O. K. L'engagement 7. Combien coûtera en tout
le renouvellement de l'entente avec les médecins omnipraticiens?
M. Côté (Charlesbourg): Celle qu'on négocie
actuellement?
M. Chevrette: À date, vous n'êtes pas assez
avancés pour nous donner un chiffre global?
M. Côté (Charlesbourg): Non, parce que,
évidemment, c'est une entente qui finit en mai 1991, si je ne m'abuse,
et on n'est pas encore dans le "crunch" de la négociation pour la simple
raison que la réforme va probablement changer un certain nombre de
choses.
M. Chevrette: Peut-on faire une embardée sur la
réforme?
La Présidente (Mme Marois): II vous a ouvert la porte.
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs, je ne me fais
pas d'ilIusions, Mme la Présidente. Je sais fort bien qu'en me
présentant ici, ce matin, la tradition veut qu'on puisse, à
l'occasion, déborder...
M. Chevrette: C'est sûr qu'on va le faire.
M. Côté (Charlesbourg):... pour répondre
à certaines curiosités dès parlementaires, lesquelles sont
fort légitimes.
La Présidente (Mme Marois): Tout à fait.
M. Chevrette: Si on regarde celle du passé - vous
n'êtes pas assez embranchés dans la nouvelle, mais dans celle du
passé - ça se solde par combien d'augmentation, en
pourcentage
peut-être, celle des omnipraticiens?
M. Côté (Charlesbourg): L'augmentation... M.
Chevrette: Des coûts.
M. Côté (Charlesbourg): ...au niveau des avocats qui
négocient pour nous?
M. Chevrette: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): Ça veut dire la
croissance des coûts, convention après convention.
M. Chevrette: La croissance des coûts.
M. Côté (Charlesbourg): If y a des paramètres
gouvernementaux qu'il faut respecter, qui sont édictés par le
Trésor.
M. Chevrette: Est-ce à 125 $ l'heure encore?
M. Côté (Charlesbourg): ça dépend, il
y en a à 100 $ et il y en a à 125 $. ça dépend du
mandat, ça dépend aussi de l'avocat qui est au dossier.
M. Chevrette: Est-ce que le ministre pourrait nous garantir ou
nous assurer que nous aurons, pour son ministère, la liste des contrats,
pour ceux qui négociaient, et les sommes globales totales?
M. Côté (Charlesbourg): Pour ceux qui
négocient pour le ministère?
M. Chevrette: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Aucun problème.
M. Chevrette: D'accord.
M. Côté (Charlesbourg): Aucun problème.
La Présidente (Mme Marois): La question est
notée.
M. Côté (Charlesbourg): Vous voulez l'ensemble...
Prenons-nous l'année en cours ou l'année...
M. Chevrette: Oui, c'est mieux l'année
budgétaire.
M. Côté (Charlesbourg): Budgétaire. M.
Chevrette: Du 1er avril au 1er...
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Dans ce cas-ci, il y
aura quand même des prévisions, sans que ce soient
nécessairement des dépenses réelles, dépendamment
de la négociation. C'est un engagement.
La Présidente (Mme Marois): Alors, sur l'année en
cours on s'entend, M. le leader de l'Opposition?
M. Chevrette: Oui, Mme la Présidente. La
Présidente (Mme Marois): D'accord.
M. Chevrette: L'engagement 8. Là, j'ai quelques questions
à poser.
La Présidente (Mme Marois): Un renouvellement de
contrat.
M. Chevrette: Bon! Tout d'abord, ça me permet de parler du
système ambulancier. Ha, ha, ha! Le ministre ne s'en doutait pas du
tout.
M. Côté (Charlesbourg): J'ai eu l'opportunité
de vous lire durant les vacances, oui.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Mais moi, c'est surtout de lire le
Vérificateur général, puis de lire le dernier article qui
a paru dans les journaux. Est-il exact qu'il y a 5 000 000 $ de dépenses
non autorisées qui ont été faites par la corporation
d'Urgences-santé?
M. Côté (Charlesbourg): C'est un dossier dont on a
largement parié en commission parlementaire sur l'étude des
crédits du ministère, qui a fait l'objet d'une attention
importante de la part du ministère depuis l'étude des
crédits au mois de mai et qui fera l'objet d'une attention encore plus
particulière au cours de l'automne, parce que c'est un dossier
très important qui doit s'inscrire dans l'ensemble du
préhospitalier et non pas être pris isolément.
Je pense que nous ferions une grave erreur si nous jugions un
système uniquement par une pièce, par un élément
qui est le transport ambulancier. Il faut s'assurer que ce sera un maillon de
la chaîne du préhospitalier qui devra, bien sûr, passer le
test de l'ensemble de la chaîne du préhospitalier. C'est
évident. (9 h 45)
M. Chevrette: Je reprends ma question.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, j'y arrive. Je ne veux
pas tenter de l'éviter. Ce n'est pas trop mon genre. Donc, par
conséquent, il y a du travail à faire. On a demandé un
certain nombre d'explications, du côté du ministère,
à Urgences-santé que nous devrions recevoir... On a eu des
informations partielles qui ont une tendance à laisser croire
qu'effectivement il y a 5 000 000 $, mais, bien sûr, ça
nécessite des explications que nous avons demandées et que
nous espérons pouvoir recevoir dans les prochains jours, sinon
tes prochaines semaines.
M. Chevrette: Est-ce que c'est le ministère qui a
demandé au Vérificateur d'intervenir ou s'il y est allé
de l'autorité qu'il a?
M. Côté (Charlesbourg): De son autorité.
M. Chevrette: De son autorité. Est-ce que vous
étiez au courant, comme ministère, qu'il vérifiait
Urgences-santé?
M. Côté (Charlesbourg): oui, on est toujours au
coûtant lorsque le vérificateur général va... il
nous informe toujours qu'il va le faire, chaque fois qu'il intervient, peu
importe où.
M. Chevrette: Est-ce que... Vous avez sans doute lu les remarques
du Vérificateur. Il souligne au passage que certains règlements
ne furent même pas respectés. Est-ce que ça fait partie des
demandes d'explication ou si vous avez l'intention, s'il y a
véritablement violation des règles du jeu, des
règlements... Est-ce que le ministre a l'intention d'agir?
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, quand on
reçoit une note comme celle-là de la part du Vérificateur,
la première des choses c'est qu'on doit vérifier la
totalité et demander les explications qui doivent nous être
fournies dans ces cas-là. C'est pour l'ensemble de l'analyse qui a
été faite et c'est après ça qu'on attend. A ce
moment-là, dès qu'Urgences-santé nous aura
communiqué les informations, je jugerai, à ce moment-là,
ce qu'on doit faire dans pareille situation.
M. Chevrette: J'ai écrit au ministre sur le dossier, au
cours de l'été...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette:... de la politique d'achat.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Ce qu'on me dit - je ne peux pas vérifier,
je ne suis pas en mesure de le vérifier, c'est pour ça que
j'écris au ministre - c'est qu'il y a un achat d'ambulances, assez
massivement, qui se fait présentement, à Orlando ou, encore, je
ne sais trop si ce n'est pas dans l'État de la Floride, à Miami.
Je sais que, chez nous, dans mon propre comté - je ne le souligne pas
pour ça - il y en a un qui produit un produit québécois,
me dit-on, comparable. Est-ce que le ministère a pu vérifier ces
choses?
M. Côté (Charlesbourg): J'ai fait personnellement
vérifier, parce que je suis toujours sensible aux lettres du leader de
l'Opposition, par quelqu'un de mon cabinet et c'est particulièrement
dans la région de Québec que ces choses-là ont pu se
passer. Effectivement, l'achat du véhicule se fait à un
coût moindre aux États-Unis qu'au Québec. Et, dans la
mesure où la politique d'achat des 10 % s'appliquerait, bien sûr
que c'est le ministère qui devrait en payer la différence. Donc,
il y a des coûts supérieurs à acheter au Québec
qu'à acheter les mêmes véhicules avec les mêmes
caractéristiques aux États-Unis. Bon, c'est clair que, sur le
plan de l'encouragement à l'achat chez nous, il y a un prix à
payer, mais est-ce que le prix à payer est aussi important que la
situation présente? C'est ce que j'ai demandé de faire comme
analyse. Ça m'apparaissait être très très important
de le faire. Mais il y avait du fondement dans votre lettre, puisque les
premiers rapports que j'ai m'indiquent que, effectivement, et
particulièrement dans la région de Québec, il y a des
achats qui se feraient aux États-Unis.
M. Chevrette: Mais vous êtes sensés avoir une
politique d'achat québécoise, si jamais la marge est raisonnable,
c'est ça?
M. Côté (Charlesbourg): Si la marge est raisonnable,
en se disant toujours qu'on travaille, actuellement, pour faire en sorte que le
système nous coûte le moins cher possible pour mieux utiliser nos
sommes d'argent. Donc, il y a une marge qu'il faudra apprécier à
ce moment-là.
M. Chevrette: O. K.
La Présidente (Mme Marois): Dans le cas de l'achat
à Québec... Est-ce qu'il y avait cette marge de 10 % qui
était dépassée?
M. Chevrette: C'est 500 $. C'est. '380 $.
La Présidente (Mme Marois): C'est parce qu'on se donnait
une marge...
M. Chevrette: Sur 70 000 $.
La Présidente (Mme Marois):... si je me souviens bien. On
a une marge d'environ 10 % en coût supplémentaire qu'on accepte
d'assumer, à partir du moment où on achète des produits
québécois. Est-ce que, dans ce cas-là, ce
dépassement était plus grand que 10 %?
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, j'ai
demandé des détails plus précis, mais, si l'ambulance vaut
80 000 $, 10 % c'est 8000 $ par ambulance.
La Présidente (Mme Marois): Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Ça commence à
être des sous assez appréciables et, quand on regarde les besoins
qu'on a au niveau du système
dans le maintien à domicile et dans tous les domaines, il faudra
se poser la question demain matin à savoir si effectivement, ces 8000 $
ne sont pas mieux placés dans du maintien à domicile ou dans
autre chose. Et, d'autre part, le libre-échange, lui, va questionner,
dans pas grand temps, les règles de la protection de l'achat chez nous.
Donc, c'est un petit peu tout ça qu'il faut regarder, soupeser. Je ne
suis pas du tout réfractaire à l'idée de payer une
différence pour être capable d'avoir des produits de chez nous, je
pense qu'on doit faire ça comme minimum, mais, ce qu'il faut
apprécier, c'est jusqu'où on va avec les deniers publics.
La Présidente (Mme Marois): parce que, évidemment,
les 8000 $ investis dans une entreprise québécoise ont un impact
sur l'emploi aussi et...
M. Côté (Charlesbourg): Aussi, mais,
évidemment, la règle des 10 % dans ces cas-là, si c'est
100 000 $, c'est 10 000 $. C'est appréciable.
La Présidente (Mme Marois): Oui.
M. Côté (Charlesbourg): C'est appréciable.
Par contre, ça fait tourner l'économie, mais est-ce que c'est au
ministère de la Santé et des Services sociaux d'assurer que
l'économie vire bien ou d'utiliser son argent aux meilleures fins de la
dispensation des services?
M. Chevrette: Pardon, M. le ministre, j'aimerais que vous
poussiez quand même votre recherche, parce qu'on m'indique - on peut
toujours se faire avoir de part et d'autre - que la marge est très
minime. Il y a eu des achats de faits pour plusieurs véhicules, une
différence d'environ 500 $ par véhicule. Ça, à ce
moment-là, uniquement au niveau du service par la suite et au niveau de
la création d'emplois, de paiement d'impôts, le Québec est
regagnant à mort, là-dessus.
M. Côté (Charlesbourg): Si c'est 500 $, ça ne
me crée pas beaucoup de problèmes.
M. Chevrette: Non, c'est ce qu'il faudrait regarder.
Vérifiez l'exactitude des chiffres et on verra.
L'engagement 9, je n'ai pas de commentaires. L'engagement 10: Depuis
combien de temps M. Talbot est-il sous contrat?
M. Côté (Charlesbourg): Septembre 1988.
M. Chevrette: O.K.
La Présidente (Mme Marois): Ça va.
M. Chevrette: L'engagement 11: Pourriez- vous m'expliquer la
nature de l'augmentation de cet engagement? Est-ce un dépassement de
contrat? Est-ce une augmentation de salaires, d'honoraires?
M. Côté (Charlesbourg): Ah! O.K. C'est
l'augmentation de l'engagement original d'un montant de 3500 $ en raison de la
prolongation d'un mois et demi de la période de l'exercice.
M. Chevrette: Un mois et demi.
La Présidente (Mme Marois): D'accord? Alors, les 11
premiers engagements sont terminés.
M. Chevrette: L'engagement 12, je suppose que c'est une
prolongation aussi, donc je vais laisser tomber. C'est le M. Munn qu'on
connaît?
Une voix: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Lui-même, qui est
d'une grande famille de champagne, un grand cru.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Le croyez-vous?
La Présidente (Mme Marois): Nous connaissons M. Munn, mais
pas sous cet angle-là. Ha, ha, ha!
M. Chevrette: À l'engagement 13, j'ai une question
spécifique: Est-ce hors contrat d'origine par rapport à... C'a
l'air d'être une différence. J'aimerais qu'on m'explique. Est-ce
la différence qui séparait, par exemple, les deux premiers
soumissionnaires? Je voudrais qu'on m'explique ça.
M. Côté (Charlesbourg): On me dit là... On me
met une petite note ici. On dit: Ce supplément de 6000 $ n'avait pas
à être transmis à la commission des engagements de 25 000
$, car il ne s'agit pas d'une majoration du montant de 25 000 $. Ah! O.K., une
majoration de 25 000 $. O.K. Ne bougez pas là.
M. Chevrette: En d'autres mots, on n'avait pas d'affaire à
savoir ça.
M. Côté (Charlesbourg): II y a eu un appel d'offres.
Ils ont été choisis. Dix firmes ont été choisies.
Après ça, il y a eu une augmentation de coûts, du montant
qui est indiqué là. Comme c'est inférieur à 10 %
des 68 000 $ de base, à ce moment-là, ça n'oblige pas
à retourner en soumission. Tu règles le dossier de cette
manière là.
M. Chevrette: Oui.
La Présidente (Mme Marois): Ça va pour l'engagement
13? Engagement 14.
M. Chevrette: Je veux parler sur rengagement 14, mais je ne veux
pas parler nécessairement de l'engagement financier. Je voudrais savoir,
dans la santé mentale, si vous avez l'intention de faire un bilan
à l'automne, quelque chose du genre. On se rappellera que Mme
Lavoie-Roux a mis quatre ans à 8 000 000 $, si ma mémoire est
fidèle, pour un total de 38 000 000 $.
M. Côté (Charlesbourg): Trois ans à 8 000 000
$.
M. Chevrette: Trois ans c'est 24 000 000 $. Mais ce sont 8 000
000 $ qui n'augmentent pas l'année suivante...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Chevrette: ...qui ne font que se répéter, si
j'ai bien compris, de telle sorte qu'on ne se retrouve pas...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. 8 000 000 $, 16
000 000 $, 24 000 000 $. C'est 8 000 000 $ additifs chaque année. Donc,
en vitesse de croisière, c'est 24...
M. Chevrette: La deuxième année c'est 16 000 000 $
et la troisième année c'est 24 000 000 $.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Donc, la vitesse de
croisière, fin de l'opération, c'est 24 000 000 $.
M. Chevrette: Ça voudrait donc dire qu'en trois ans
ça serait 48 000 000 $.
M. Côté (Charlesbourg): Ça serait 8 000 000
$, plus 16 000 000 $, plus 24 000 000 $, ça fait 48 000 000 $. (10
heures)
M. Chevrette: C'est parce que les informations étaient
contradictoires là-dessus. Vous regarderez votre "clipping" de presse au
ministère. Les informations qu'on avait eues à l'époque,
c'était 8 000 000 $, 8 000 000 $ et un 8 000 000 $ qui n'étaient
pas... Il y avait même eu des obstinations entre les
députés pour savoir si c'était 48000000$ ou 24 000000$ en
tout. Peu importe. L'objet de ma question est beaucoup plus de savoir si vous
avez l'intention de faire un bilan après trois ans de travail, de
tentative ou d'expérience. Où est-ce qu'on s'en va en
santé mentale? Parce que, depuis le rapport Harnois... Vous vous
rappellerez, on avait tenu une longue commission parlementaire. On a
discuté beaucoup de désinstitutionnalisations, on a parlé
du rôle de chacun, mais, par la suite, c'est un dossier qui, probablement
vers l'annonce de la réforme globale, a peut-être
été perçu comme s'imbriquant dans la réforme.
À mon point de vue, la santé mentale, prise comme telle, on a
peu, ou pas, de part et d'autre dans le Parlement, questionné
là-dessus et j apprécierais de savoir où est-ce que vous
aHez là-dedans.
M. Côté (Charlesbourg): Définitivement, il y
a déjà un bilan qui est en cours où on peut parler
davantage de phase 1 du rapport Harnois qui est maintenant en place. Il faut
aborder la phase 2 du rapport, et, effectivement, les gens au ministère
travaillent sur ce quon devra faire, et, bien sûr, s'assurer que le bilan
des trois premières années est un bilan qu'on a de manière
très concrète. Pour avoir vu certains aspects du bilan
jusqu'à maintenant, il est assez révélateur à
certains égards. Il y a une progression importante au niveau de la
désinstitutionnalisation, mais pas de manière égale
à travers toutes les régions du Québec. Il y a certaines
régions - et ça leur a été signifié,
d'ailleurs - où on institutionnalise encore. Mais, ça, ça
fait partie du bilan tel qu'il est. Mais, à l'automne, on pourra faire
un bilan de manière plus concrète. D'ailleurs, si je ne m'abuse,
je vous le dis de mémoire, H doit y avoir, à ce moment-ci, quatre
ou cinq régions à travers le Québec qui ont
déjà déposé leur plan d'organisation do services.
Les autres sont en cours, me dit-on, et ça, c'est des nouvelles du mois
de juin. C'est en décembre, normalement, que l'ensemble des
régions du Québec auront déposé leur plan
d'organisation de services.
M. Chevrette: O.K.
La Présidente (Mme Marois): Ça va.
M. Chevrette: L'engagement 17.
La Présidente (Mme Marois): D'accord. Les engagements 15
et 16, ça, c'est terminé. On passe à l'engagement 17.
M. Chevrette: Je voudrais savoir si le ministre peut nous
indiquer une date approximative de la publication de sa politique de
financement des organismes communautaires.
M. Côté (Charlesbourg): C'est avec la réforme
ou ça va découler de la réforme.
M. Chevrette: Et la réforme, vous devez la déposer
à la fin d'octobre, début de novembre?
M. Côté (Charlesbourg): Novembre. M. Chevrette:
Novembre.
M. Côté (Charlesbourg): II a toujours
été question de novembre, début décembre, pour
le
dépôt du projet de loi à l'Assemblée et - je
vous le dis sur le plan des intentions à ce moment-ci - en souhaitant
qu'on puisse l'adopter en deuxième lecture avant les fêtes et
prendre janvier et février, mars s'il le faut, pour faire l'analyse du
projet de loi article par article afin de, littéralement, faire passer
un test majeur à la législation, pour qu'il n'y ait pas de trous
dedans et qu'elle dise bien ce qu'on veut dire, et de prendre le temps avec les
parlementaires de le faire de telle sorte qu'à la session du printemps
on pourrait l'adopter en troisième lecture. Ce sont les plans
actuels.
M. Chevrette: J'ai une petite sous-question pour un organisme
bénévole. Dans ma région, les centres de femmes ou les
maisons pour femmes violentées, comment expliquer qu'il n'y a qu'un seul
centre dans la région Laurentides-Lanaudiè-re, par exemple, qui a
été en accroissement de subventions et que, pour tous les autres,
c'est du gel ou des ponctions? Est-ce que vous êtes au courant?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Au moment où on
a fait les attributions de sommes des organismes communautaires, les centres
pour femmes violentées sont quand même des organismes qui
reçoivent des budgets assez importants. Lorsqu'on parle de 185 000 $ par
année, ça commence à être des sommes assez
appréciables. Donc, la plupart de ces centres sont rendus au maximum que
permettait le plan triennal. S'ajoutent à cela des per diem pour
hébergement et, cette année, ce qui a été...
D'ailleurs, on les a reçus au cabinet il y a quelques semaines
déjà. Là où il y a une différence par
rapport aux années passées, c'est sur le minimum de
nuitées que les centres doivent faire pour atteindre le maximum et, par
la suite, s'additionnent des sommes d'argent. Dans certains cas, il y a des
écarts de 10 000 $ cette année - c'est le maximum - par rapport
à l'an dernier, compte tenu d'un seuil qui a été
changé et qui a été élevé, donc qui fait une
perte de revenus qui peut être au maximum de 10 000 $ par centre dans ces
cas-ci.
Je vous l'avoue très candidement, ces changements de minimums
m'ont échappé en cours de route. Ça, c'est une
mécanique qui est quand même assez compliquée, lorsque vous
avez à passer 2000 organismes communautaires sur le plan de
l'attribution de sommes. Donc, c'est un fait qui m'a échappé en
cours de route et qui a été soulevé par les centres de
femmes violentées. 10 000 $ sur un budget ça peut être
assez appréciable dans ces cas-là. Cependant, je vous le dis
très honnêtement, je ne partage d'aucune manière, à
ce moment-ci, les cris d'alarme, de détresse, absolument
épouvantables qui sont lancés, parce qu'on devra, un de ces bons
jours, choisir définitivement si on est un organisme communautaire.
Quant à moi, à 185 000 $ par année, un organisme
communautaire, ça commence à être de l'argent un peu. Il va
falloir finir par s'en rendre compte aussi.
Et on s'est dit, en commission parlementaire, lorsqu'on a reçu
les organismes communautaires, qu'il fallait faire une distinction très
nette entre des organismes communautaires qui pouvaient recevoir 10 000 $ ou 15
000 $, sur le plan de la reddition des comptes, par rapport à des
organismes qui reçoivent 185 000 $, 150 000 $, 100 000 $. Ça
commence à être de l'argent un peu, ça, venant du
gouvernement. Et c'est là-dessus que nous nous penchons actuellement.
Bien sûr qu'il y aura, dans mon livre à moi, un renouvellement de
cette entente triennale et on devra tenir compte d'un ensemble de facteurs. Pas
parce que ce sera à la baisse, ce ne sont pas les intentions, mais il va
falloir définir des ressources qui peuvent être davantage des
ressources intermédiaires que des ressources communautaires. Et
ça signifie un peu de devoirs aussi de ce
côté-là.
M. Chevrette: Donc, il n'y aura pas de correctifs
d'apportés.
M. Côté (Charlesbourg): Pardon?
M. Chevrette: II n'y aura pas de correctifs d'apportés au
fait qu'il y a certains critères qui vous avaient échappé
en cours de route?
M. Côté (Charlesbourg): J'examine, avec les marges
de manoeuvre que je peux avoir, ce qui est faisable dans les circonstances,
parce que l'objectif de base était, à tout le moins, de ne pas
diminuer les gens, mais de maintenir le cadre, compte tenu du vieillissement
aussi, parce qu'il y avait des seuils, après un an, après deux
ans, après trois ans, et qu'il faut davantage respecter ça. Je
suis après examiner, compte tenu des doléances que nous avons
eues, ce qu'est l'impact de tout ça vis-à-vis des centres de
femmes violentées, la ponction des 10 000 $, et voir ce qui peut
être fait par chez nous pour tenter de corriger cette
situation-là.
M. Chevrette: Moi, je pense...
La Présidente (Mme Marois): Est-ce que vous avez
terminé sur ça? Non?
M. Chevrette: Juste une sous-question, ce ne sera pas long.
La Présidente (Mme Marois): D'accord.
M. Chevrette: II faudrait peut-être tenir compte de
certains éléments de force majeure auquels les groupes sont
soumis. Exemple: Ils sont obligés de déménager en cours
d'année. Pour trois semaines, il n'y a pas d'achalandage et ça
affecte la moyenne annuelle. La même
chose pour ceux qui sont obligés de faire des réfections
majeures dans leur centre. Ils ont les mêmes obligations vis-à-vis
de leurs cadres ou de leurs employés, mais l'achalandage pendant un
mois, par exemple, pour une réfection majeure, fait en sorte que
l'achalandage annuel les prive globalement et qu'on en arrive avec une
diminution.
M. Côté (Charlesbourg): Ça, je pense que ce
sont des choses dont on doit tenir compte effectivement. Mais H y a une autre
chose aussi dont les organismes communautaires vont devoir se rendre compte,
parce qu'on fait l'analyse, chaque année, de chaque dossier. Moi, je les
ai passées personnellement, les 2500 demandes. On se rend compte d'une
chose, c'est que les augmentations de budgets demandées au minis
tère, c'est du salaire. On est des organismes bénévoles ou
on ne l'est pas! Et le message va être clair, il est très clair:
Lorsqu'on passe d'un budget de 200 000 $ à 400 000 $ et qu'il y a 160
000 $ qui vont en salaires, à un moment donné, il va falloir que
ça cesse. Et ce n'est pas au gouvernement de reconnaître ce genre
de situations-là. Et ça, je vous le dis, si vous prenez à
peu près tous les dossiers qui vont chercher des demandes
supérieures à 25 000 $, c'est directement et presque uniquement
pour des fins salariales. On ne fait pas du communautaire pour se trouver une
job. On fait du communautaire pour rendre service à la population et
pour combler des besoins qui ne sont pas comblés autrement sur le plan
institutionnel. Je suis capable de mettre le doigt sur untel, untel, untel
organisme où le but principal, c'est de trouver une job. Je ne veux pas
dire que c'est la règle générale, mais, d'après mon
évaluation - c'est la première année que je fais le tour -
il y en a beaucoup trop. Donc, il va falloir tenir compte de ces
critères. Des services à la communauté, oui, pour fournir
des équipements, pour donner des services à la communauté,
mais pour payer des salaires, c'est une autre histoire.
La Présidente (Mme Marois): M. le député de
Fabre.
M. Joly: Merci, Mme la Présidente. M. le ministre, je
voudrais revenir très brièvement au sujet des organismes de
femmes violentées. On sait que, nécessairement, tout le monde
lance les hauts cris afin qu'on augmente le financement et ainsi de suite. Je
ne connais pas la politique, mais n'y a-t-il pas, actuellement, une
façon de refiler certains coûts aux bénéficiaires et
à ceux qui créent le problème parce que, si on
héberge la femme et les enfants, bien, le fait qu'ils soient
retirés du milieu familial, à ce moment-là, ils n'ont pas
de dépenses comme telles au niveau de la nourriture et de ces
choses-là? N'a-t-on pas envisagé une façon d'imposer
peut-être une forme de règle générale pour des
services rendus, des services reçus et, à ce moment-là,
qu'il y ait au moins un minimum de coûts qui soit imputé aux
bénéficiaires?
M. Côté (Charlesbourg): Je dois dire que. dans ces
cas-ci, il faut quand môme se rappeler qu'on est dans des situations
où les femmes et les enfants n'ont pas d'autre alternative que de se
retrouver dans ces centres de femmes. Donc, ces centres de femmes
violentées rendent un service très important à la
communauté et. au lieu de parler du bénéficiaire, on
pourrait peut-être parler de la personne qui cause cette situation.
M. Joly: dans mon exemple, en fait, c'était de ça
que je faisais mention. c'étaient deux sources potentielles, que ce soit
l'époux ou le conjoint ou, en fait, la personne qui crée le
problème.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas impossible,
mais je ne pense pas qu'il faHIe viser, à ce moment-ci, les victimes,
mais davantage ceux qui font des victimes.
La Présidente (Mme Marois): Ça va? Oui, M. le
leader.
M. Chevrette: Je veux revenir là-dessus parce qu'il y a
une question de conception ou de perception des choses. Dans les centres de
femmes violentées, par exemple, il y a beaucoup de
bénévoles. Sur les conseils d'administration, ce sont tous des
bénévoles, mais ils engagent des ressources
spécialisées et les salaires, souvent, sont pour payer soit un
psychologue ou encore une cuisinière qui vient faire la nourriture. Il y
a des salariés qui travaillent dans ça. Moi, je ne me scandalise
pas du fait qu'il y ait des salariés. Je serais scandalisé si on
avait pris la formule qu'on avait avec le fédéral il y a à
peu près 15 ans. On se taillait une structure ei: un salaire et,
après ça, on disait au provincial: Prends en charge la structure.
Mais, dans les organismes de femmes, par exempte - je prends l'exemple de la
femme - même dans les auberges de jeunesse, il y a peu de gens qui se
sont taillés des emplois avec ça. C'est beaucoup plus des
ressources à peu près indispensables pour fonctionner. Je ne
voudrais pas donner l'impression, en tout cas. par mes questions que...
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais c'est
peut-être moi qui ai ouvert une piste, parce qu'il faut se poser la
question. On ne se l'est jamais posée; il faut la poser. On est à
l'heure où il faut la poser. Si on revoit le financement des organismes
communautaires, on va aussi se poser de vraies questions. J'ose espérer
que les conseils d'administration sont bénévoles parce que, dans
les centres hospitaliers, ils sont bénévoles, ils ne sont pas
rémunérés pour le faire. Ils administrent
des budgets assez importants qui paient des gens qui font des salaires.
Donc, la voie du communautaire - et ça, je pense que ç'a
été démontré en commission parlementaire - est
souvent à l'avant-garde du réseau lui-même quant au
règlement de problèmes qui sont dans le milieu, qui sont
réglés par le communautaire et on souhaite que le communautaire
demeure. Cependant, lorsqu'on arrive avec des budgets aussi importants que
ceux-là, de 185 000 $, et qu'on est très souvent aidés par
Centraide aussi, je dis: Attention à la proportion du budget qui est
dévolue aux salaires. Si c'est ça, on va devoir pousser notre
réflexion plus loin et se dire: Dans des cas comme ceux-là,
est-ce qu'il ne serait pas plus utile de trouver un mécanisme autre que
l'appellation communautaire et que ça puisse peut-être être
de l'intermédiaire? Mais, à ce moment-là, il y aura
reddition de comptes de manière plus claire, si jamais ça devait
être ça. (10 h 15)
M. Chevrette: Ça peut être une formule. Remarquez
bien que, je suis comme vous, je ne suis pas figé sur le vocabulaire et
les modalités. Mais, une affaire qui est certaine, c'est que le
communautaire est souvent, entre vous et moi, venu répondre à des
lacunes de notre propre système. Je suis inquiet présentement de
ce qui se passe, de la violence dans les foyers. Il n'y a pas une soirée
maintenant où tu n'ouvres pas ta télévision et que tu ne
vois pas: triple meurtre, suicide... Ça m'inquiète qu'il n'y ait
pas d'interventions ou très peu d'interventions psychosociales, par
exemple. Les seules qui se font présentement, c'est quasiment que par le
biais du communautaire, parce que les "case load" de certains travailleurs
sociaux sont déjà superchargés. On le sait, en tout cas,
c'est ce qu'on nous dit. Dans les milieux, on a un problème sur le plan
des interventions psychosociales. Il y en a très peu qui se font.
D'abord, la distribution des psychiatres à travers le Québec;
vous savez où ils sont concentrés, c'est à Montréal
et à Québec. On accepte peu la venue des psychologues, même
au niveau psychiatrique - vous le savez, on en a longuement entendu parler lors
du rapport Harnois - et les travailleurs sociaux ont de la misère
à s'impliquer dans des équipes multidisciplinaires. On laisse les
gens un peu à eux-mêmes. Alors, naissent des ressources du milieu
qui ont besoin de s'engager ici et là. Moi, je trouve qu'on a du millage
à faire. Mais la formule, ça...
M. Côté (Charlesbourg): Mais on est à un
carrefour; il faut se questionner. C'est simplement le message. Ce n'est pas
parce que ce n'est pas une ressource utile, c'est une ressource très
utile et nécessaire, mais doit-on continuer à faire partie du
communautaire ou si on ne peut pas se poser la question: Est-ce que ça
ne pourrait pas être une ressource intermédiaire, à ce
moment-ci, qui devrait rendre des comptes de manière plus claire? Ce
n'est pas parce que le travail est mal fait, mais c'est la question qui se pose
à ce moment-ci et on aura très certainement des réponses
au cours de l'automne.
La Présidente (Mme Marois): Est-ce que ça va pour
l'engagement 17?
M. Chevrette: Ça va.
La Présidente (Mme Marois): Ça va. J'appelle
l'engagement 18.
Janvier 1989
M. Chevrette: Le mois de janvier.
La Présidente (Mme Marois): Pour les engagements 19 et 20,
est-ce que ça va?
M. Chevrette: Le mois de janvier, pas de question.
La Présidente (Mme Marois): Parfait.
M. Chevrette: Ç'aurait été une question sur
la santé mentale, mais on y a touché tantôt.
Ç'aurait été la même question que tantôt.
La Présidente (Mme Marois): Donc, je comprends bien que
ça va pour le mois de décembre 1988.
M. Chevrette: Et janvier 1989.
La Présidente (Mme Marois): On constate que l'étude
des engagements est terminée, de même que pour janvier.
M. Chevrette: Oui, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Marois): D'accord. Alors, nous
procédons avec février 1989.
Février
M. Chevrette: Pour l'engagement 1, ça va. La
Présidente (Mme Marois): Ça va.
M. Chevrette: J'ai une question à poser au ministre
à l'engagement 2.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Quel était le mandat très
précis donné à Mme Louise Richard? Est-ce un mandat qui
venait du ministre de la Santé, du ministre de la Sécurité
publique, du ministre de la Justice, du ministre délégué
aux Affaires autochtones, du premier ministre ou du ministre?
M. Côté (Charlesbourg): À quel
engagement?
La Présidente (Mme Marois): L'engagement 2.
M. Chevrette: L'engagement 2 de février.
La Présidente (Mme Marois): En haut, c'est indiqué
janvier, mais ce sont les engagements de lévrier.
M. Chevrette: C'est Mme Louise Richard: "Retenir les services
professionnels de Mme Louise Richard, aux fins de réaliser les
recherches légales, notamment sur le droit des autochtones."
M. Côté (Charlesbourg): On va essayer de tout vous
donner ça. Je demandais qui était Mme Louise Richard, parce que
je ne la connais pas. C'est un prêt de services professionnels et Mme
Richard était au centre hospitalier Courchesne. Le mandat est ceci: Les
services de l'employée sont requis par le ministère, aux fins
d'effectuer des recherches légales, notamment sur le droit des
autochtones. Les services de l'employée sont retenus par le
ministère pour les fins du présent contrat a compter du 17
octobre 1988 pour une période finissant le 16 octobre 1991. Est-ce que
ça vous satisfait?
La Présidente (Mme Marois): Est-ce que ça va?
M. Chevrette: On va le prendre de même. La
Présidente (Mme Marois): D'accord. M. Chevrette: L'engagement
3.
M. Côté (Charlesbourg): C'était une question
au hasard ou si vous aviez des informations?
M. Chevrette: Non, non, non. C'est parce que, dans la conjoncture
actuelle...
La Présidente (Mme Marois): Ça devenait fort
pertinent.
M. Chevrette: ...demander quel était le mandat, c'est
parce que...
M. Côté (Charlesbourg): Qu'est-ce qui se passe?
M. Chevrette: Ah! Vous ne savez pas? J'ai remarqué qu'il y
a certains de vos collègues qui n'ont pas l'air de le savoir non
plus.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Elle était trop
belle.
M. Chevrette: La porte était large.
La Présidente (Mme Marois): La porte était bien
ouverte
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, à
ce que je comprends, vous êtes à l'époque des
flèches, là.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Marois): Oui, M. le
député.
M. Chevrette: ...à l'engagement 3, ce que je voudrais
savoir, c'est le supplément de 37 000 $ au contrat de prêt de
services professionnels de M. Cantin, je suppose que c'est la différence
entre le salaire de la RAMQ... Non? C'est ça que je voulais juste
comprendre.
M. Côté (Charlesbourg): Me dit-on, c'est un paiement
qui aurait dû être fait l'année antérieure, mais qui
n'avait pas été fait.
M. Chevrette: O.K. Engagement 4: "Supplément de 25 000 $
au contrat relatif à la campagne de prévention des maladies
transmises sexuellement." Pourquoi un supplément?
Supplément...
M. Côté (Charlesbourg): On me met une note, ici. Ce
supplément de 25 000 $ a été causé par une
sous-évaluation du montant estimé en annonces publicitaires.
M. Chevrette: Pardon?
M. Côté (Charlesbourg): Ce supplément de 25
000 $ a été causé par une sous-évaluation du
montant estimé en annonces publicitaires. On a estimé un montant
X sur le plan du placement et on a placé 25 000 $ de plus.
M. Chevrette: Mais ce sont des contrats, ça?
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Chevrette: Ce ne sont pas des contrats fermes, ça,
quand tu signes une campagne de publicité?
M. Côté (Charlesbourg): C'est le placement
média, ce n'est pas la firme eHe-même, c'est le placement
média. Ça a pu coûter plus cher, parce qu'à un
moment donné ça marche avec les cotes, les cotes d'écoute,
puis qu'il y a des variantes. Dans ce métier-là comme dans
d'autres, ça coûte toujours plus cher que moins cher.
M. Chevrette: Vous auriez été mieux d'aider votre
collègue de l'Éducation.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Chevrette: Payer les condoms dans les cégeps, ha, ha,
ha!
M. Côté (Charlesbourg): Comment dites-vous
ça?
M. Chevrette: Vous auriez été mieux de mettre
ça dans les condoms dans les cégeps, avec votre ministre de
l'Éducation.
M. Côté (Charlesbourg): Non, je pense que ce sont
des campagnes de publicité qui ont été assez
extraordinaires. J'ai eu l'opportunité, au retour des vacances, de
passer une séance d'information sur les MTS et le sida. On ne s'imagine
pas au Québec le défi auquel on doit faire face au niveau des
MTS, un défi extrêmement important.
M. Chevrette: On va en parler, du sida, tantôt, parce que
j'ai des questions.
M. Côté (Charlesbourg): Mais dans... Oui, mais on
parle beaucoup de sida. Le sida a fait l'objet de beaucoup de
préoccupation et on a un peu laissé dans l'oubliette les MTS. On
n'est pas dans une situation très rose, au Québec, au niveau des
MTS. Je dois vous dire qu'il va falloir redoubler d'efforts à nouveau,
dans ces cas précis, sans nécessairement avoir un recul au niveau
du sida.
M. Chevrette: Est-ce qu'il y a des statistiques qui peuvent
être connues?
M. Côté (Charlesbourg): Écoutez, selon les
informations qui m'ont été transmises dans cette séance
d'information, il y aurait, au niveau des MTS, plus ou moins 300 000 personnes
atteintes, au Québec. Bon, alors ce n'est pas, comme on dit,
léger, c'est quand même extrêmement important et il va nous
falloir redoubler d'ardeur, sans pour autant négliger nos efforts au
niveau du sida. Mais ça va prendre des efforts additionnels au niveau
des MTS. Ce que nous avons fait jusqu'à maintenant c'est une campagne de
sensibilisation de l'opinion publique et nous sommes en préparation
d'une nouvelle campagne de publicité qui va aller, bien sûr,
rejoindre autant que possible les 300 000 ou 325 000 personnes. On devra poser
des gestes assez importants à ce niveau-là pour enrayer le
phénomène. C'est une question de santé publique d'une
extrême importance.
M. Chevrette: Est-ce qu'il y a des... Puisqu'on en parle, on peut
peut-être se permettre une petite remarque...
La Présidente (Mme Marois): Oui, M. le
député.
M. Chevrette: Est-ce qu'il y a des démarches de faites...
On sait que, tant et aussi longtemps qu'on est avec le fédéral,
il y a des législations qui doivent identifier formellement, par
exemple, comme c'a été le cas pour certaines maladies dites
honteuses à l'époque où c'était nommément
une obligation de divulgation... Est-ce que vous êtes en mesure de nous
dire s'il y a des discussions qui se font avec le fédéral
là-dessus, pour en arriver à modifier les législations et
que certains types de maladies puissent être identifiés comme
obligatoirement divulgués pour éviter la propagation?
M. Côté (Charlesbourg): Bon, on a fait le tour et
c'est une question pour laquelle, malheureusement, on n'a pas eu beaucoup
beaucoup de progrès au cours des dernières années, pour la
simple et bonne raison qu'on faisait face à la non-obligation de
divulguer. Il faut, je pense, sécuriser les professionnels de la
santé à ce niveau-là et aussi les gens qui sont atteints
de ces maladies, sur le plan de la confidentialité des informations.
Mais il va falloir, je pense, franchir un pas plus en avant sur certaines
obligations de divulgation, sinon on aura de la difficulté à
avoir des progrès assez importants. C'est ce sur quoi on travaille
actuellement et, si ça nécessite des amendements à la
législation, on le fera, en espérant pouvoir avoir le support de
l'Opposition, compte tenu de l'importance du phénomène.
La Présidente (Mme Marois): Oui. M. le leader, ça
va?
M. Chevrette: Ça va pour le mois de février, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Marois): D'accord. Il y avait deux
blocs en février.
M. Chevrette: Oui, le deuxième bloc... Je parle du premier
bloc, là.
La Présidente (Mme Marois): Parfait.
M. Chevrette: Pour le deuxième bloc, j'aurai des questions
aux engagements 5 et 6.
La Présidente (Mme Marois): Alors, on s'entend que le
premier bloc est vérifié. On va passer maintenant, à moins
que d'autres parlementaires n'aient d'autres questions, au deuxième bloc
de février, les engagements 5 et 6, prenant pour acquis que les
engagements qui précèdent sont vérifiés. Il s'agit
du contrat par...
M. Chevrette: Oui, la question est la
suivante. Comment expliquer qu'une seule firme peut avoir
soumissionné?
M. Côté (Charlesbourg): Je ne le sais pas, sauf que,
sur le plan des indications, il y a eu 10 soumissions de demandées et,
à ce que je comprends, il y en aurait une seule qui aurait
soumissionné. L'explication... Je ne sais pas si M. D'Astous peut
peut-être...
M. D'Astous: Généralement, c'est pour les
disponibilités du moment des firmes informatiques, surtout à
Québec, pour faire de tels travaux. Ce n'est pas parce que c'est trop
spécifique ou compliqué - c'est vraiment de la programmation
relativement simple - sauf que, dans ce cas-ci, on a fait appel à 10,
via le fichier, et seulement une firme a répondu. On a la liste des dix,
peut-être que vous l'avez aussi?
M. Chevrette: À ce montant-là, ne pouviez-vous pas
aller en soumissions?
M. D'Astous: C'est un montant en bas de 75 000 $, alors...
M. Chevrette: 96 000 $?
La présidente (Mme Marois): 96 500 $, qu'on lit ici.
M. D'Astous: 96 500 $...
La Présidente (Mme Marois): Sauf que sur deux
années c'est..
M. Chevrette: Sur deux ans.
M. D'Astous: Excusez... On demande des soumissions à 10,
je ne suis pas sûr que, si on avait appelé, en termes de
soumissions publiques, les résultats auraient été
meilleurs. C'est quand même les principales firmes qui ont demandé
des... Les firmes c'est Price Waterhouse; Soma-pro; Raymond, Chabot, Martin,
Paré; Biro, Roy, Bourassa et associés; Info-Conseil; Roland
Carrière... Ce sont toutes de grosses firmes. Alors, je ne suis pas
sûr qu'en appelant en appel d'offres public on aurait eu plus de
résultats.
M. Chevrette: Est-ce que vous avez les noms des administrateurs
de Industrielle services techniques inc.?
M. Côté (Charlesbourg): André Thomson,
président, Georges Smith, secrétaire, Ernest G. Ayers,
administrateur, André Charron, Paul Dolan et M. Reinhard sont les
administrateurs.
M. Chevrette: O.K. À l'engagement 6, la même
chose.
La Présidente (Mme Marois): D'accord.
M. Chevrette: Charpentier Garneau inc., avez-vous le nom des
administrateurs?
M. Côté (Charlesbourg): II y a eu 5 soumis
sionnaires demandés. En plus de celui qui a été retenu,
Charpentier Garneau, il y a Studio de graphisme La Dame de Coeur, Ressources
Média et Ateliers graphiques du Haut Richelieu qui ont
soumissionné et Turquoise Design qui n'a pas soumissionné.
M. Chevrette: Juste 30 secondes, j'aurais peut-être une
question à l'engagement g, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Marois): Oui, certainement, M. le
leader de l'Opposition.
M. Côté (Charlesbourg):...
La Présidente (Mme Marois): Ce qui veut dire qu'on
comprend que, jusqu'à l'engagment 9, ils ont été
vérifiés
M. Chevrette: Ça veut dire que je n'en ai pas d'autres.
(10 h 30)
J'écrirais une note plutôt pour avoir des explications
écrites, parce que ça pourrait être... C'est une plainte
qu'on avait d'un citoyen de Magog qui se plaint qu'il y a deux types
d'employés dans les DSC: les médecins consultants payés
par la RAMQ...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: En fait, c'est le système auquel il
s'attaque et je demanderai votre point de vue par écrit.
La Présidente (Mme Marois): Parfait. Alors, on s'entend
que les engagements de 1 à 13 ont été
vérifiés? Ils sont donc terminés?
M. Chevrette: On pourrait peut-être parler du sida
immédiatement?
La Présidente (Mme Marois): Certainement, si le ministre
est d'accord pour que l'on vide cette question maintenant.
M. Chevrette: Donc, je voudrais peut-être, pendant quelques
minutes, Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Marois): Oui, certaine ment.
M. Chevrette: ...souligner le cas que vivent les 220
hémophiles du Québec qui sont atteints du virus du sida, qui se
sont vu octroyer, par le fédéral, un soutien financier de 30 000
$ par année pendant quatre ans, quatre tranches de
30 000 $, mais qui n'ont pas encore, au niveau du québec,
reçu quelque information que ce soit. est-ce qu'ils perdent leur
carte-médicaments? est-ce qu'ils auront accès aux divers
programmes quand même? est-ce qu'on leur coupera d'autres avantages
qu'ils avaient? c'est pénible de... moi, j'en ai rencontré
plusieurs à mon bureau de comté, j'ai rencontré des
représentants de leur association et ils trouvent inconcevable que leur
propre gouvernement, le plus près d'eux, ne réponde pas à
leurs revendications ou, tout au moins, à leurs questions. ils se
plaignent d'avoir été peu écoutés jusqu'à
date. j'aimerais donc fournir au ministre l'opportunité de nous dire ce
qu'il y a de fait dans le cas des hémophiles et des 220
précisément atteints du virus du sida, dont la majorité,
en passant, l'ont été par transfusion sanguine. donc, c'est un
phénomène grave, je pense. ce sont des gens très mal pris
face à qui on doit avoir une très grande sensibilité.
M. Côté (Charlesbourg): D'abord, j'aimerais
peut-être vous répéter, ou vous l'apprendre si vous ne le
savez pas déjà, que c'est un dossier dont j'ai
transféré la responsabilité à mon ministre
délégué, M. Sirros, qui a la responsabilité
d'assister aussi à toutes les fructueuses rencontres
fédérales-provinciales, c'est-à-dire interprovinciales.
C'est un sujet qui a été discuté avant même que le
fédéral fasse son intervention de compensation sur le plan de 120
000 $ par personne. L'ensemble des provinces ont convenu d'examiner en
profondeur la question qui a été soulevée à nouveau
à la réunion de Charlottetown au cours du printemps et les
provinces ont convenu de demander un avis juridique quant au niveau de
responsabilité des provinces dans un dossier comme celui-là. On
est donc, de mémoire, en attente de l'avis juridique qui serait uniforme
pour toutes les provinces, donc de la situation sur le plan juridique, au
niveau des provinces. Cependant, ce que nous avons fait... j'ai personnellement
écrit à mon collègue, M. Bourbeau, pour bien s'assurer que
les 120 000 $ provenant du fédéral ne pourraient d'aucune
manière affecter les gens qui sont sur l'aide sociale et, si ma
mémoire est fidèle, nous avons eu réponse de mon
collègue Bourbeau se rendant à cette demande que je lui avais
exprimée à l'époque. D'autre pari, sur le plan fiscal,
l'impôt du Québec, il n'y a pas de réponse encore à
ce niveau-là et on est en attente des réponses.
M. Chevrette: Je comprends que ce n'est pas le dossier du
ministre spécifiquement, que c'est celui de M. Sirros, mais je veux
quand même vous dire ce que les gens nous disent. Ce que les
représentants m'ont dit, à mon bureau de Joliette, c'est qu'ils
ont de la difficulté à avoir des contacts, parce que
eux-mêmes pensaient que c'était vous d'abord.
M. Côté (Charlesbourg): Que c'était?
M. Chevrette: Eux-mêmes pensaient que c'était vous
qui aviez le dossier. C'est peut-être un peu ce qui explique au
départ qu'ils ne voulaient pas voir votre adjoint... pas adjoint,
ministre délégué.
M. Côté (Charlesbourg): Là-dessus, je vais
vous dire que je suis un peu étonné, parce que j'ai pris soin,
dans chacun des cas qui nous ont été soumis, de répondre
à chacun des individus sur le processus qui était
enclenché et sur la responsabilité qui était
dévolue à mon collègue. Et j'ai signé des lettres
à partir du mois de février. Donc, je suis un petit peu
étonné que les gens parlent de ne pas être informés
que c'est mon collègue Sirros. Ça a d'ailleurs fait l'objet d'une
de vos questions à l'Assemblée nationale qui avait
été référée, à l'époque,
à mon collègue Sirros.
M. Chevrette: Mais, à partir du fait que c'est votre
collègue Sirros...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: ...comment expliquer que le Québec en soit
encore aujourd'hui, après pratiquement un an de l'annonce du
Fédéral - ça fait au moins un an, si je ne me trompe
pas... Comment expliquer que le Québec n'ait pas pu donner une
réponse à ces gens-là sur les orientations? Par exemple,
l'impôt, ce n'est pas encore réglé. Est-ce que c'est une
prime, est-ce que c'est un montant forfaitaire qui va être imposé?
Est-ce que ceux qui ont des cartes-médicaments - parce qu'on sait
jusqu'à quel point la médication peut coûter de gros sous
pour un hémophile... Ils n'ont pas de réponse à savoir
s'ils touchaient des programmes spécifiques, s'ils ne sont pas
coupés. Il me semble, quand un ministre délégué en
plus... M. le ministre, vous allez me comprendre; si je n'avais qu'un dossier
à m'occuper, je serais très efficace, il me semble. Je comprends
que le ministre de la Santé ne peut pas voltiger sur l'ensemble des
dossiers, mais, dans le cas spécifique, je voudrais que vous lui en
transmettiez un message. C'est un peu un non-sens, lorsqu'on a des
responsabilités plutôt réduites, par rapport aux
vôtres, qu'on n'arrive pas à avoir au moins une proposition, des
hypothèses sur la table. Ces gens, pour certains... Je connais un petit
bonhomme qui est venu me voir, il en a pour deux ans et demi, maximum, me
dit-on, à vivre. Il ne touchera probablement pas les quatre tranches.
Là, il ne sait pas encore si ses médications sont payées
ou pas. Va-t-il perdre son aide sociale ou pas? Le fédéral attend
pour lui envoyer sa tranche, mais c'est décidé et ça prend
une entente. Le fédéral conditionne son aide à un
arrimage, dans bien des cas, avec le provincial.
II me semble... En tout cas, j'implore le gouvernement, plus le
gouvernement que vous, parce ce que là ça fait partie... Je parle
à un absent, ce n'est pas de ma faute, mais ça fait partie de mon
champ d'action. Il me semble qu'il y aurait de quoi à faire. Je pense
que je ne me trompe pas trop trop et que je ne charrie pas trop trop en vous
disant qu'il y aurait de quoi à faire rapidement.
M. Côté (Charlesbourg): Je trouve le
député de Joliette un peu sévère. Oui, parce que je
comprends la démarche du député de Joliette qui est
humanitaire. C'est en décembre dernier que le fédéral a
décidé, décembre, suite à un certain nombre de
consultations avec les provinces. Mais c'est une décision
unilatérale du gouvernement fédéral où, pour nous,
la responsabilité du gouvernement fédéral était
plus grande que celle qui a été annoncée. On nous a
informés de la décision du gouvernement fédéral.
C'est à une conférence des ministres des provinces à
Vancouver que mon collègue Sirros s'est présenté et que
l'ensemble des provinces, devant cette situation, ont décidé
d'établir une position commune quant à ce dossier-là. Il y
a eu d'autres rencontres au cours du printemps et il y a eu des
démarches, comme celle, au niveau de mon collègue visant l'aide
sociale, comme celle vis-à-vis du Revenu. Je comprends que, du Revenu,
nous n'avons pas de réponse, alors que, dans le cas de l'aide sociale,
nous l'avons eue. En plus de l'avis juridique, il y a donc eu un peu d'action.
C'est clair que ça ne tient pas compte, à ce moment-ci, des
rencontres qu'il y a eues entre fonctionnaires des différentes provinces
pour tenter de régler le dossier.
Ce que je comprends de l'intervention du député de
Joliette, c'est qu'on souhaiterait, ce qui est tout à fait normal, que,
dans les plus brefs délais, il y ait une position claire, sinon de
toutes les provinces, au moins du Québec, quant à ce
dossier-là. L'avis juridique, à ce moment-là, va
être déterminant et le gouvernement jugera de par l'avis juridique
jusqu'où, sur le plan humanitaire, lui-même est prêt
à aller dans ce genre de mesures. Mais je ne voudrais pas, à ce
moment-ci, que mon collègue, M. Sirros, porte un blâme qu'il ne
mérite pas. Je pense qu'il faut laisser le temps aux choses de se faire.
Je comprends les gens qui sont en attente, qui ont quand même un temps
limité de vie et qui espèrent bien recevoir des réponses
rapides. Je me ferai le porte-parole fidèle de l'intervention du
député de Joliette auprès de mon collègue, M.
Sirros, et vais, bien sûr, m'assurer qu'un suivi pressant puisse
être donné sur ce dossier.
M. Chevrette: Moi, M. le ministre, vous comprendrez que c'est
à partir du courrier qu'on reçoit qu'on avance nos
argumentations. J'ai une lettre du président qui me dit que, depuis
novembre 1989, il négocie avec le ministère de la
Santé et des Services sociaux pour faire l'arrimage. Ça va
faire presque un an d'arrimage. Je trouve ça gros pour quelque 220
victimes d'un malheur. Et, entre vous et moi, même si votre avis
juridique décidait que c'est le fédéral, ça
changerait quoi puisque c'est le fédéral qui vous demande
d'arrimer vos propres programmes d'ici avec leur somme de 30 000 $ par tranche,
leurs quatre tranches de 30 000 $?
M. Côté (Charlesbourg): C'est facile pour le
fédéral de demander de s'arrimer, mais le fédéral a
décidé unilatéralement de payer 120 000 $ alors que, dans
mon esprit, sa responsabilité était plus grande que ça.
C'est clair là. C'est assez clair, merci, et le fédéral a
la propension - j'imagine que ça va vous réjouir - de
régler des dossiers, règle générale, assez
rapidement et de pelleter le reste dans la cour du provincial. Je m'excuse,
mais les responsabilités de chacun, c'est les responsabilités de
chacun.
M. Chevrette: Je n'ignore pas et je ne contredis pas ça,
mais, à supposer que le fédéral soit responsable à
100 %, moi, ce que je veux vous expliquer, c'est que ça ne change pas la
nature... Le problème, c'est que, plus ça ta-taouine dans
ça, je m'excuse, mais il y a des individus qui meurent
présentement. Il y a des individus qui sont dans le dernier bout. Il y
avait un soulagement potentiel avec cette tranche-là C'est de l'argent
que les Québécois paient. Je sais que l'argent du
fédéral ce n est pas un don de Wells, ni de Filmon. Je comprends
tout ça, mais c'est notre argent qui nous revient. Cela dit, est-ce
qu'on est capables de leur dire, nous: Si tu avais ta carte-médicaments,
tu continueras à l'avoir; nous, on va considérer ça comme
un forfaitaire ou comme une prime. Il me semble que ça ne prend pas un
an. Il me semble que l'efficacité administrative... Je trouve que
ça n'a pas de bon sens.
M. Côté (Charlesbourg): Je comprends un peu le
rôle du député de Joliette qui, par la fonction même
qu'il occupe dans l'Opposition, doit fouetter le gouvernement. Une chose est
certaine, c'est que, tenter de laisser croire qu'il n'y a pas eu d'action dans
ce dossier-là... il y en a eu et, quand on parle d'harmonisation, il y a
déjà des gestes qui ont été posés. Il ne
faudrait pas laisser croire non plus que ces gens-là sont sans service
au niveau du système. Écoutez, il faut savoir ce que ça
coûte sur le plan du réseau de la santé Je comprends qu'il
y a des conditions humanitaires qui doivent être prises en compte par le
gouvernement dans ces situations-là, qu'on ne souhaite pas ça
à personne, même pas à nos ennemis, ce genre de situations
là et qu'il faut être vigilants. Ce que je vous dis, c'est que je
prends votre message ce matin et qu'il sera véhiculé à qui
de droit dans les prochaines heures.
M. Chevrette: En passant, je peux vous dire que je les trouve
très objectifs, les jeunes atteints. Ils nous écrivent et nous
disent ceci: Le gouvernement du Québec a déjà
démontré son leadership en étant la première
province et, jusqu'à maintenant, la seule à indemniser les
enfants qui ont subi des dommages causés par des vaccins. Je les trouve
très objectifs dans leur analyse, mais, dans le cas présent, je
veux souligner que c'est un problème tout aussi imposant, d'autant plus
qu'on a si peu de connaissances sur la maladie comme telle et qu'on sait que
c'est quasiment une mort certaine lorsque c'est identifié, à plus
forte raison, si on peut poser des gestes rapides et humanitaires. C'est
ça qui était l'objectif de mes propos.
La Présidente (Mme Marois): ça va? merci, m. le
leader. est-ce qu'on peut procéder maintenant à l'étude
des engagements de mars 1989?
La Secrétaire: II n'y en a pas.
La Présidente (Mme Marois): Pardon, il n'y en a pas. Je
m'excuse. On passe à avril. Est-ce qu;il y a des questions
sur les engagements d'avril? (10 h 45)
Avril
M. Chevrette: avril, il y en a. à l'engagement 1, il y a
une question simple, c'est: pourquoi, dans ce cas précis, avoir eu
recours au secteur privé?
M. Côté (Charlesbourg): Secteur?
M. Chevrette: À une entreprise privée. Pour la
saisie des données, là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est un peu à
l'image des autres ministères où on s'est départi des
systèmes de poinçonneuses qui étaient plus ou moins
dépassés. C'est plus payant de le confier au privé.
M. Chevrette: Est-ce qu'on peut avoir les noms des
administrateurs?
M. Côté (Charlesbourg): Des administrateurs? Denis
Fournier, président, et M. Murphy, secrétaire-trésorier.
O.K.
M. Chevrette: À l'engagement 2, je n'ai pas de
question.
La Présidente (Mme Marois): Alors, les engagements 1 et 2
sont vérifiés. Engagement 3.
M. Chevrette: Je voudrais savoir si le ministère ou le
ministre a toujours l'intention de rendre publique sa politique en
périnatalité et, si oui, quand.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, fin mars 1991.
D'ailleurs, l'ensemble de la politique de santé et bien-être va
être, quant à nous, selon les objectifs que nous avons maintenant,
prête pour la fin mars 1991, de façon à ce qu'au 1er avril,
lorsque les premières mesures de la réforme s'appliqueront, nous
aurons entre les mains la politique de santé et bien-être incluant
la politique en périnatalité. J'ai demandé à la
Corporation professionnelle des médecins ainsi qu'aux deux
fédérations de nous désigner des personnes qui devront
siéger sur cette politique, compte tenu que nous connaissons l'ensemble
de la littérature et des données, et celles-ci nous ont
signifié hier que, d'ici la fin de semaine, on aurait les personnes qui
siégeraient sur ces comités. Et comme périnatalité
embrasse aussi sages-femmes, ça nous permettra de discuter de
l'application de nos sages-femmes.
M. Chevrette: Parlant des sages-femmes, est-ce que vous avez
reçu la lettre des obstétriciens et gynécologues qui vous
disaient que les sages-femmes ne règlent en rien tous les
problèmes pour les bébés à petit poids?
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est rien de neuf. Ils
nous l'ont dit en commission parlementaire au mois de décembre 1989, ils
me l'ont redit le 16 janvier 1990 et à multiples reprises, par la suite.
Et la démonstration que nous ont faite les sages-femmes avec des
statistiques au niveau de Povungnituk démonstre que, dans certains cas
et dans certaines circonstances, les sages-femmes peuvent être
très utiles.
Et, en conséquence, on a enclenché le processus de la mise
en application de la loi sur les sages-femmes et il n'y a personne, il n'y a
pas un chrétien au Québec qui existe et qui va empêcher
l'application de ce projet de loi là, fût-il un
médecin.
M. Chevrette: Qu'est-ce que le ministre entend faire, cependant,
concrètement, s'ils donnent suite à leur menace de ne collaborer
d'aucune manière et d'aucune façon?
M. Côté (Charlesbourg): Écoutez...
M. Chevrette: C'est parce que vous avez la responsabilité,
en vertu de la loi, d'assurer la santé à tout prix. Et comme les
médecins ont, de par leur loi, l'exclusivité d'un champ d'action,
s'ils ne collaborent en rien et s'il arrive des catastrophes, comment
pouvez-vous contrer ça?
M. Côté (Charlesbourg): Écoutez, il y a huit
projets-pilotes. Ce qu'on souhaite, c'est en faire quatre dans des centres
hospitaliers et quatre dans des CLSC. Je l'ai toujours dit, des gens
dans les centres hospitaliers nous ont dit: Adoptez votre projet de loi
et on est prêt à déposer des projets. Il y a donc des
professionnels, des médecins qui sont prêts à collaborer.
Que les ténors ou les porte-parole officiels de
fédérations ou de spécialités se prononcent de la
manière dont ils le font, c'est leur droit et ce sera aussi le droit de
chacun des individus de participer aux projets-pilotes. Et, dans ce
sens-là, je n'ai pas d'inquiétude, d'aucune manière,
compte tenu du fait que nous avons aussi reçu, hier, la nouvelle
à l'effet que les fédérations de médecins et la
corporation professionnelle désigneraient les personnes que J'ai
demandé qu'on nous désigne pour mettre en branle les
différents comités qui vont mener à la mise en place de
l'application du projet-pilote. Alors, je comprends que ça fait partie
d'une stratégie où chacun doit continuer de livrer le combat
jusqu'à la dernière minute, mais il reste quand même que ce
sont des professionnels et que, dans ce cas-là, à l'image de ce
qui se passe en Europe, à l'image de ce qui s'en vient en Ontario, ils
ne pourront pas résister très longtemps avec une position aussi
conservatrice au nom de la santé publique et de la
sécurité des femmes qui pourraient bénéficier du
travail des sages-femmes.
La Présidente (Mme Marois): Est-ce que l'implantation est
plus avancée du côté des CLSC?
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que ce
qu'il faut comprendre, c'est qu'on n'a aucune sage-femme reconnue au niveau du
Québec.
La Présidente (Mme Marois): Oui.
M. Côté (Charlesbourg): J'ai donc communiqué
par écrit avec l'organisme mondial des sages-femmes qui nous a
référé, à ce moment-ci, deux ou trois sages-femmes
pour mettre en branle le comité d'évaluation des sages-femmes
pratiquant au Québec pour qu'on puisse en reconnaître une
cinquantaine qui seront les sages-femmes qui pratiqueront dans des
projets-pilotes ainsi que les comités d'évaluation des
projets-pilotes déposés. Tout le mécanisme est
enclenché.
La Présidente (Mme Marois): D'accord.
M. Côté (Charlesbourg): je l'ai dit à
l'époque, moi: s'il n'y a pas de centre hospitalier qui en veut, il y
aura huit clsc, c'est tout.
La Présidente (Mme Marois): C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): s'il y a plus d'ouverture
dans les clsc qu'il n'y en a dans les centres hospitaliers, bien, c'est comme
ça que ça se passera.
La Présidente (Mme Marois): II y en a dans les CLSC, des
professionnels de la santé, qui sont tout à fait ouverts et
prêts à collaborer au projet.
M. Chevrette: Ce que je veux dire, c'est que, dépendant
des applications qui seront faites pour les choix, personnellement, je pense
que l'expérience serait heureuse si on pouvait les faire dans des
milieux diversifiés.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça.
M. Chevrette: Je vous donne un exemple. Si on se ramasse avec
quatre centres hospitaliers urbains, on n'a pas, à mon point de vue, la
possibilité de faire une analyse valable au bout de l'expérience.
Si on pouvait en avoir, par exemple, dans le milieu économiquement
pauvre, dans le milieu rural...
M. Côté (Charlesbourg): Je vais vous dire que je ne
suis pas inquiet. On et pensé à ça et, compte tenu de ce
que je sais aujourd'hui, je ne suis pas inquiet du tout.
M. Chevrette: Vous n'êtes pas inquiet dans quel sens?
M. Côté (Charlesbourg): J'ai l'impression que les
conservateurs sont plutôt concentrés.
La Présidente (Mme Marois): Dans les
fédérations et à leur tête.
M. Chevrette: Donc, il y a des applications à
profusion.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un
phénomène naturel, à partir du moment où j'ai dit
sur la place publique que, si ça ne se passait pas en centre
hospitalier, ça se passerait en CLSC, il y a eu une volonté
manifeste d'un certain nombre de centres hospitaliers. On sait, d'autre part,
que les centres hospitaliers ne sont pas fermés à de nouvelles
expériences, à ajouter des cordes à leur arc. Dans ce
cas-là, il y en aura dans des régions éloignées,
dans des centres urbains, des CLSC et aussi au niveau de centres hospitaliers.
Donc, il y a une bonne diversité d'expériences de façon
à être capables, au bout des cinq ans, de prendre les
décisions qui s'imposent, mais à la lumière d'une
expérience québécoise.
La Présidente (Mme Marois): D'accord.
M. Chevrette: Ça va
La Présidente (Mme Marois): Ça va.
M. Chevrette: L'engagement 6.
La Présidente (Mme Marois): Alors, les
engagements jusqu'à l'engagement 6 sont terminés.
M. Chevrette: J'aimerais savoir combien ça
représente l'heure pour la compagnie Aztec la réparation des
micro-ordinateurs. Ça peut équivaloir à combien l'heure,
ça, un contrat de ce genre? On dit: Effectuer l'entretien et la
réparation des micro-ordinateurs. Regardez, c'est parce que tous les
autres sont à l'heure: 65 $ l'heure, 55 $ l'heure, 45 $ l'heure;.
M. Côté (Charlesbourg): j'ai ici, comme indication -
je ne sais pas si vous l'avez - 30 $ l'heure pour les micro-ordinateurs et 40 $
l'heure pour les traitements de texte.
M. Chevrette: C'est une évaluation du montant, mais est-ce
payé sur les heures réelles?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, parce que, pour les
autres soumissionnaires, la base, c'est à l'heure. On a vu SBI qui a
soumissionné à 45 $ l'heure.
M. Chevrette: O.K. Ça va
La Présidente (Mme Marois): Ça va.
M. Chevrette: L'engagement 7.
La Présidente (Mme Marois): L'engagement 7.
M. Chevrette: Vous avez demandé trois soumissions et vous
n'en avez reçu qu'une. Pourquoi avoir limité à trois?
Est-ce parce que le montant de 30 000 $ ou 40 000 $ n'était pas
suffisamment gros pour aller à quatre ou cinq?
M. O'Astous: C'est ça.
La Présidente (Mme Marois): Ça va?
M. Chevrette: Oui, l'engagement 8.
La Présidente (Mme Marois): Alors, l'engagement 7 est
terminé. J'appelle l'engagement 8.
M. Chevrette: Contrat négocié. C'est toujours la
même remarque: Est-ce pour des raisons de compatibilité?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Toujours avec le système, c'est toujours la
même affaire. Les engagements 9,10 et 11, rien.
La Présidente (Mme Marois): D'accord, terminé.
M. Chevrette: L'engagement 1?. Est ce que
Mme Lachance a une expertise spéciale pour qu'on fasse appel en
dehors du ministère?
M. Côté (Charlesbourg): Ce que je comprends, c'est
que c'est un échange de services, puisque M. Légaré
était au CRSSS avant de devenir sous-ministre adjoint au
ministère.
M. Chevrette: N'y en avait-il pas déjà un qui
était sous-ministre et qui était rendu au CRSSS: Dumas? Il y a eu
un échange...
M. Côté (Charlesbourg): M. D'Astous va vous
répondre.
M. D'Astous: C'est parce que le prédécesseur de M.
Légaré n'avait pas ce genre de compétences avec lui. Donc,
M. Légaré a cru bon d'amener sa collaboratrice avec lui.
D'ailleurs, madame a quitté depuis le temps, elle n'est plus au
ministère. Elle est retournée au conseil régional.
La Présidente (Mme Marois): Ça va? Est-ce que
l'engagement 12 est terminé?
M. Chevrette: On va se contenter de cette réponse, en
affichant un sourire en coin. Aux engagements 13 et 14, rien.
La Présidente (Mme Marois): D'accord. Terminé.
M. Chevrette: Vous avez bien dit tantôt...
La Présidente (Mme Marois): À l'engagement 15?
M. Chevrette: À l'engagement 15. C'est juste une petite
question. C'est au mois de mars qu'on court la chance, avec le
dépôt...
M. Côté (Charlesbourg): La politique de santé
et bien-être?
M. Chevrette: ... de la politique de santé et
bien-être, d'avoir la politique de financement?
M. Côté (Charlesbourg): De financement?
M. Chevrette: De financement des organismes communautaires.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Chevrette: Donc, on connaîtrait ça au prochain
budget potentiellement.
M. Côté (Charlesbourg): Potentiellement.
M. Chevrette: C'est intéressant.
M. Côté (Charlesbourg): Mais, je tiens à
vous faire remarquer - je fais déjà appel à votre
indulgence - qu'on a beaucoup de choses sur la table de travail. Je tiens
à vous faire remarquer que le ministère n'a pas plus de 1100
fonctionnaires. Donc, il faut faire à peu près tout en même
temps. C'est une équipe extraordinaire qui travaille de manière
exceptionnelle. Évidemment, s'il y avait quelque retard, ce ne serait
pas majeur, mais ce sont des choses qui pourraient arriver et qui seraient
explicables, à ce moment-là.
M. Chevrette: M. le ministre, ce qui m'a frappé depuis le
début des engagements financiers, c'est: Y a-t-il un contrat de services
entre les organismes de Québec et le ministère? À tout
moment, tu vois une prolongation de contrat du CSS versus ministère,
CRSSS versus ministère, ministère versus... cest-à-dire
l'inverse. Ça se croise tout ce beau monde-là et c'est ce qui
fait jaser souvent dans le réseau. On l'entend en dehors, les gens de
Laval doivent entendre parler de ça, j'en suis sûr. Dans
Lanaudière, on en entend parler. Est-ce un club ferme?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Globalement, le
ministère a, du réseau vers le ministère, à peu
près une cinquantaine de personnes et à peu près 25
personnes du ministère qui vont dans le réseau. Je trouve
ça extraordinaire, parce que ça permet de mieux comprendre les
uns et les autres. Ce n'est pas mauvais pour le ministère de savoir
comment ça marche dans les établissements et c'est loin
d'être mauvais, dans les établissements, de savoir comment
ça marche dans le réseau. Quand je regarde votre question, vous
demandez: Y a-t-il un contrat d'affiliation pour la région de
Québec parce qu'il y en aurait plus, laissant peut-être supposer
qu'évidemment l'amitié étant en place il puisse y avoir
des conséquences sur les décisions? Je ne le pense pas. On me dit
qu'il y en a partout à travers le Québec. (11 heures)
M. Chevrette: M. le ministre...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Vous faites le tour du Québec, puis vous
êtes de Québec, donc ils vous en parlent peut-être moins,
mais je dois vous dire que ça crée, au niveau du réseau...
parce que c'est connu, ces échanges-là, beaucoup plus qu'on ne le
croit. Nous, on l'apprend aux engagements financiers, mais, dans le
réseau, je vous dis que ça se sait, ça...
M. Côté (Charlesbourg): Le tam-tam marche pas
mal.
M. Chevrette: ...et. quelles que soient les décisions
ultérieures qui sont prises, on sait qu'à l'intérieur de
ce réseau-là, pour savoir... Par exemple, quand on s'interrogeait
à savoir pourquoi on ne voulait pas que les D.G. siègent sur les
conseils des CRSSS, c'est qu'ils se bâtissaient un réseau
d'influence. Ce qu'on reprochait, dans le temps de Duplessis, aux politiciens
est effectué aujourd'hui par des cadres, qui ont
légèrement une structure très solide, de la base, en
région, jusqu'à la tête au niveau de la structure
administrative, et se passent allègrement toutes sortes... Ils
créent une image, en tout cas, de réseau d'influence et, à
ce moment-là, on se demande véritablement s'il n'y a pas un
danger. Je ne dis pas au ministre que ce n'est pas bon qu'une personne de la
région vienne à Québec, puis qu'une de Québec, de
temps en temps, aille se ressourcer en région. Mais il me semble que
ça pourrait être fait un petit peu par alternance, si on a des
ressources et des compétences au Québec, et non pas dans le
réseau comme c'est le cas ici. Depuis le début, je remarque que
ça fait quatre ou cinq contrats prolongés, allongés puis
déplacés.
M. Côté (Charlesbourg): II faudrait - en tout cas,
je pense, je ne la connais pas - peut-être voir la ventilation des 50
personnes ou des 75 - ça, je suis prêt à vous la
déposer - pour voir si ce sont des cadres ou des professionnels. C'est
bien différent si ce sont des professionnels ou des cadres. Et, me
dit-on, la proportion est plus importante de professionnels que de cadres.
Donc, ça atténue un peu vos appréhensions. Que ce soit de
différentes régions du Québec, moi je suis
entièrement d'accord avec ça, qu'on donne l'opportunité
à toutes les régions. Évidemment, c'est une question de
mobilité de la main-d'oeuvre. On est déjà suffisamment
figés dans le réseau qu'on connaît actuellement qu'il faut
"défiger" ça, qu'il faut faire en sorte qu'il y ait une plus
grande mobilité.
M. Chevrette: Non, je suis d'accord avec vous. Mais, "defiger"
ça, comme vous dites, ce n'est pas seulement Québec
ministère, ça peut être Québec autres
régions.
M. Côté (Charlesbourg): Là dessus, je vais le
vérifier, pas parce que je suis de la région de Québec,
parce que...
M. Chevrette: Non. non, ça je sais.
M. Côté (Charlesbourg): au bout de la ligne, je suis
bien au-dessus de ça.
M. Chevrette: C'est pour ça que je vous parle très
à l'aise de ça.
M. Côté (Charlesbourg): Surtout que, dans aucun de
ces cas-là, je n'ai été consulté. Probablement que,
si j'avais été consulté, compte tenu
de mes expériences, je n'aurais peut-être pas dit oui, en
certains cas, pour vous mettre bien à l'aise, là. à partir
de ça, il faut regarder définitivement chacun des cas et on va
voir. si...
M. Chevrette: Puis, comme politique de ressourcement des
personnes, moi, je n'aurais rien contre ça.
M. Côté (Charlesbourg): Ah...
M. Chevrette: Au contraire, je suis convaincu que c'est
intéressant qu'une personne d'une grosse boîte aille se ressourcer
en région sur place, pendant six mois, un an. Ça pourrait
même être une politique, ça, au niveau des ressources
humaines. Donc, ce n'est pas sur l'objet, c'est que je crains, M. le ministre,
moi, je crains, dans ces réseaux-là, qu'il y ait le danger qu'il
se crée une structure d'influence, et vous savez qu'après
ça, souvent, c'est la structure politique qui en est avertie la
dernière, dans ce temps-là, et on l'a vu dans certains secteurs.
Vous êtes ministre, vous le savez que, dans certains secteurs, vous
êtes obligé d'avoir l'oeil très vigilant, parce qu'il y a
de plus en plus de consultation qui se fait, vous le savez, d'un centre
d'accueil à un autre, par exemple. Puis, comme par hasard, c'est un
échange de loyaux services. Vous avez su ça, vous avez vu
ça dans vos rapports d'enquêtes administratives, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, oui, il y en a de
plus en plus, d'ailleurs.
M. Chevrette: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): De plus en plus...
M. Chevrette: Et ça, vous savez très bien
qu'à un moment donné... C'était surtout pour attirer votre
attention là-dessus et pour vous dire que, moi, je pense qu'il faut au
moins allumer la mèche de temps en temps puis avoir l'oeil très
ouvert.
M. Côté (Charlesbourg): La mèche est
allumée depuis déjà fort longtemps et, dans le cadre de la
réforme, il y a des préoccupations particulières à
ce niveau-là, au niveau de la mobilité et du ressourcement.
M. Chevrette: Et des contrats de consultation aussi? Est-ce que
vous savez - sans doute que vous le savez, mais je vais vous le dire - par
exemple, qu'il y a des D.G. de certaines petites boîtes qui se font
consulter, qui vont faire de l'animation dans une autre petite boîte
similaire, puis le service, la pareille est rendue à l'autre? Vous savez
ça?
M. Côté (Charlesbourg): Si vous avez des cas
particuliers, je pourrais peut-être les examiner, là.
M. Chevrette: Est-ce que vous pourriez me montrer les 23 rapports
d'enquêtes administratives que vous avez faites?
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire qu'il y
a des rapports des vérifications administratives qui ont
été faites qui ont fait l'objet d'une attention
particulière des autorités supérieures du ministère
- et je m'inclus, dans chacun des cas - pour examiner les gestes à
poser. Il y a des gestes qui vont être posés dans plusieurs cas.
Évidemment, à un certain moment donné, ça ne
relève plus de mon ressort, puisque je dois transmettre au Procureur
général. Le temps est révolu où on ne transmettrait
pas au Procureur général. On est rendus où il faut, dans
certains cas, transmettre au Procureur général, et on va
transmettre.
M. Chevrette: J'ai eu, non pas par l'intermédiaire, mais
par la voie du mécanisme normal d'accès à l'information,
le droit de lire certains rapports, en particulier en ce qui regarde certains
centres d'accueil de réadaptation.
M. Côté (Charlesbourg): Récemment?
M. Chevrette: Ça fait un petit bout de temps.
M. Côté (Charlesbourg): Parce que je suis toujours
un peu mêlé dans les périodes. A mon souvenir, je vous ai
déjà rendu visite comme ministre de la Santé et des
Services sociaux dans le même bureau que j'occupe maintenant,
alors...
M. Chevrette: C'est plus récent que ça. M.
Côté (Charlesbourg): O.K.
M. Chevrette: Parce que les enquêtes avaient
été déclenchées à peu près à
la fin de l'année 1984, au début de l'année 1985, mais les
enquêtes ont abouti probablement en 1986 et 1987. Et, à plusieurs
reprises, nous avons demandé si on pouvait avoir accès à
ces rapports-là. Je comprends qu'il y a des parties pouvant conduire
à des accusations d'actes criminels. Ça relève du
Procureur général. Mais, plutôt que de se battre pour avoir
les dossiers ou pas, on était prêts, nous, à offrir la
possibilité qu'une personne puisse avoir accès au dossier,
à la partie, avec un serment d'office, ne divulguant en rien la
poursuite des actes criminels. Mais, sur les fautes professionnelles qui ne
sont pas jugées par les dossiers professionnels, il m'apparaissait
important qu'on puisse être mis au courant. Et on a eu des rapports, mais
il manque la page 6 et la page 7. Comme par hasard, ce sont les pages qui
parlent d'argent, et on ne sait plus
comment il se répartit. On reste sur son appétit! Est-ce
que vous avez pensé qu'on pourrait avoir accès au moins à
la lecture et avec les réserves et les engagements ou les serments
d'office qui s'imposent pour ne pas divulguer les parties pouvant servir contre
les individus?
M. Côté (Charlesbourg): C'est très
délicat, c'est pour ça que je comprends que le
député de Joliette mette toute la forme, et je pense qu'il faut
l'examiner de plus près. Je ne suis pas fermé à la
transparence, mais, évidemment, il faut être extrêmement
prudents dans ce genre de situation là. Je ne suis pas fermé
à l'idée qu'il y ait un certain nombre d'informations qui
puissent être transmises. On en a eu un exemple particulier au niveau de
l'hôpital de Chicoutimi, lorsque le choix s'est arrêté sur
un D. G. qui a été contesté sur la place publique, compte
tenu d'une enquête passée, et on a laissé aller le document
de l'enquête publique pour mettre un terme à une critique qui
était, à ce moment-là, à 95 % injustifiée.
Je pense qu'il faut quand même être prudents.
M. Chevrette: O. K. L'engagement 16.
La Présidente (Mme Marois): Oui, M. le leader. On constate
que, jusqu'à l'engagement 15, nous avons fait la vérification.
Oui.
M. Chevrette: C'est ça. À l'engagement 16, je
voudrais savoir les compétences particulières de M. Julien. Il
vient encore du club ferme.
M. Côté (Charlesbourg): On n'a pas de c. v., mais,
effectivement, il vient du CSS de Québec. Si vous voulez le c. v., je
peux m'assurer de...
M. Chevrette: Mais est-ce qu'il a des compétences
particulières pour. ?
M. Côté (Charlesbourg): Bien là, je ne peux
pas vous le dire.
M. Chevrette: Ah! Vous ne le savez pas.
M. Côté (Charlesbourg): Je n'ai pas plus
d'information que de savoir qu'il vient du CSS de Québec, et si vous
voulez avoir le c. v. pour savoir...
M. Chevrette: Le c. v, oui, pouvez-vous nous envoyer
ça?
M. Côté (Charlesbourg): Oui
M. Chevrette: Ça va.
La Présidente (Mme Marois): C'est noté.
M. Chevrette: Est-ce qu'il y a eu un bilan objectif de fait des
suites du rapport Harvey?
M. Côté (Charlesbourg): Pardon?
La Présidente (Mme Marois): Est-ce qu'il y a eu un
bilan?
M. Chevrette: Est-ce qu'il y a eu un bilan de fait face aux
suites qui ont été données au rapport Harvey?
M. Côté (Charlesbourg): Dans sa phase 1, oui. Et
quand on parlait de bilan, tantôt, à l'automne... Oui.
M. Chevrette: O. K. Est-ce que vous avez, à l'engagement
17, le c. v. de M. Durand?
La Présidente (Mme Marois): L'engagement 16 est
vérifié?
M. Chevrette: Oui, madame. Si vous pouvez l'envoyer,
ça...
M. Côté (Charlesbourg): Vous envoyer une copie, du
c. v., oui. Médecin gériatre, service de gériatrie du
Centre hospitalier de l'Université Laval.
M. Chevrette: O. K.
M. Côté (Charlesbourg): Vous allez être
impressionné.
M. Chevrette: À l'engagement 20...
La Présidente (Mme Marois): Parfait. Alors, les
engagements 17, 18 et 19, ça va, vérifiés. L'engagement
20.
M. Chevrette: l'engagement 20, est-ce que le ministre peut
déposer le plan d'action de m. gamache qui vise la promotion de la
pratique médicale en région?
M. Côté (Charlesbourg): Le plan d'action?
M. Chevrette: II s'est donné un plan d'action pour...
M. Côté (Charlesbourg): Son mandat?
M. Chevrette: Son mandat. C'est marqué... Regardez. C'est
marqué "pour concevoir et développer un plan d'action visant la
promotion". Est-ce que le fruit de son travail... il a accouché? C'est
ça que je vous demande à toutes fins pratiques. S'il avait le
mandat de développper un plan d'action, est-ce que vous avez le plan
d'action? En d'autres mots, a-t-il réalisé son mandat
d'abord?
M. Côté (Charlesbourg): Quotidiennement.
M. Chevrette: Ça a donné quel plan d'ac-
tion?
M. Côté (Charlesbourg): II est encore à
l'emploi du ministère. C'est davantage dans la quotidienneté des
choses que son action s'imprègne, s'incruste au ministère. Est-ce
qu'il y a un plan plus formel? Vous me posez la question. Elle demeurera pour
le moment sans réponse.
M. Chevrette: Avec une promesse d'en avoir une.
M. Côté (Charlesbourg): Avec une promesse d'en avoir
une.
La Présidente (Mme Marois): D'accord, c'est noté.
Est-ce que ça va, M. le leader, ou d'autres questions sur ça?
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez remarqué
qu'il ne vient pas de la région de Québec.
La Présidente (Mme Marois): Des
Îles-de-la-Madeleine.
M. Chevrette: Oui, c'est le premier qui n'est pas du club
ferme.
La Présidente (Mme Marois): La Gaspésie.
M. Chevrette: II aurait dû avoir une autre
étiquette, par exemple.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Chevrette: Est-ce que le ministre... J'ai dit: II aurait
dû avoir une autre étiquette certain, par exemple. Combien... .
M. Côté (Charlesbourg): Vous faites allusion à quoi
là?
M. Chevrette: Pardon?
M. Côté (Charlesbourg): Vous faites allusion
à quoi là?
M. Chevrette: Ah, comme par hasard! Comme par hasard, vous savez
bien que je fais allusion au parti politique, voyons!
M. Côté (Charlesbourg): Aucune idée.
M. Chevrette: Vous non plus!
M. Côté (Charlesbourg): Aucune idée.
M. Chevrette: Ce n'est pas croyable de dire ça
sérieusement.
M. Côté (Charlesbourg): Je vous le dis très
sérieusement.
M. Chevrette: Pourriez-vous me dire, M. le ministre...
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs, l'histoire
politique nous enseigne que nos meilleurs amis ne sont pas toujours
recrutés parmi notre même formation politique.
M. Chevrette: C'est vrai. Je reconnais ça. Les meilleurs
amis et les collaborateurs, c'est différent, par exemple, parce que, des
fois...
M. Côté (Charlesbourg): Je ne veux pas dire que
ça s'applique dans le cas de M. Gamache. J'ai eu à le
côtoyer à une couple de reprises dans des dossiers un peu plus
serrés. C'est un professionnel extraordinaire. Mais le constat
général, c'est que ce n'est pas toujours un succès quand
on recrute parmi notre monde. Ce n'est pas toujours un désastre non
plus. Vous en savez quelque chose.
M. Chevrette: Ne me donnez pas d'exemple. Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): non, parce que, pour chaque
exemple que je pourrais vous fournir, votre expérience vous permettrait
d'en fournir autant.
M. Chevrette: Sûrement. Ceci dit...
La Présidente (Mme Marois): Oui, M. le leader.
M. Chevrette: ...une question claire...
La Présidente (Mme Marois): À quel engagement?
M. Chevrette: ...pourriez-vous nous faire un portrait de la
distribution des spécialistes sur le territoire
québécois?
La Présidente (Mme Marois): Toujours dans l'engagement
20?
M. Chevrette: Oui, toujours dans l'engagement 20. Est-ce que
c'est possible qu'on ait ça? Je comprends que c'est peut-être fait
par les CRSSS, mais j'aimerais bien qu'on l'ait un jour ou l'autre pour parler
le même langage, avoir les mêmes données.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que, ce
qui peut être fait, je pense, qui serait utile, c'est le bilan du plan
triennal, qui s'est achevé en mars dernier, des effectifs
médicaux sur le territoire et qui est la base du plan d'effectifs
médicaux pour les trois prochaines années, qui est en
négociation actuellement et qui va devoir aboutir au cours du prochain
mois. Si ça vous convient...
M. Chevrette: En tout cas, ça nous ferait un outil...
M. Côté (Charlesbourg): Au niveau des omnipraticiens
et des spécialistes. On se comprend.
M. Chevrette: On reçoit du courrier nous disant: II manque
tant de spécialistes. Ce n'est pas toujours vrai, parce qu'il peut y
avoir une mauvaise répartition, même à l'intérieur
d'une région.
M. Côté (Charlesbourg): C'est clair.
M. Chevrette: Donc, pour pouvoir répondre
adéquatement...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette:... ça serait important d'avoir
ça.
La Présidente (Mme Marois): Ça va? M. Chevrette:
L'engagement 21.
La Présidente (Mme Marois): D'accord. L'engagement 20 est
vérifié. L'engagement 21.
M. Chevrette: Combien a coûté, jusqu'à date,
en services professionnels, la politique en santé mentale?
M. Côté (Charlesbourg): O. K. De quelle
région, déjà?
M. Chevrette: D'aucune région. La politique en
santé mentale.
M. Côté (Charlesbourg): Ah, excusez. Je pensais que
vous parliez du prêt de services qui...
M. Chevrette: L'engagement 21.
M. Côté (Charlesbourg): Quelqu'un qui vient de
l'Outaouais.
M. Chevrette: L'engagement 21.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: L'engagement 21.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Voulez vous
répéter votre question? (11 h 15)
M. Chevrette: combien a coûté, en services
professionnels, la politique en santé mentale, les budgets
spéciaux, en dehors du ministère?
M. Côté (Charlesbourg): je ne l'ai pas à ce
moment-ci, mais on va le faire. ça fera partie du voyage de camion qu'on
vous livrera très prochainement.
M. Chevrette: Je suppose que ça part du rapport Harnois et
que ça s'en vient avec M. Voisine et son voisin, M. Caron.
M. Côté (Charlesbourg): On parle de. Garon.
M. Chevrette: Garon.
M. Côté (Charlesbourg): On parle de trois personnes
à peu près, à ce moment-ci. Mais on vous le donnera en
détail.
La Présidente (Mme Marois): D'accord. C'est
noté.
M. Chevrette: C'est fini pour avril, madame.
La Présidente (Mme Marois): Ça va.
M. Chevrette: Dans ce bloc-là.
La Présidente (Mme Marois): Oui. Tout à fait. C'est
terminé jusqu'à l'engagement 21... pardon! jusqu'à
l'engagement 27. Les engagements d'avril 1989 sont donc vérifiés.
Est-ce que vous avez des questions sur les engagements de mai 1989?
Mai M. Chevrette: L'engagement 1, en mai.
La Présidente (Mme Marois): D'accord. L'engagement 1.
M. Chevrette: Comment expliquez-vous qu'il n'y ait qu'une
soumission? Peut-être que M. D'Astous peut nous le dire.
M. D'Astous: II y a eu cinq...
M. Chevrette: Cinq demandes, mais il y a seulement une
soumission. Ça m'apparaît plutôt drôle. Il y a
beaucoup de disponibilité dans ça et je suis surpris.
M. Côté (Charlesbourg): Compte tenu du montant de
l'engagement qui était quoi? 32 000 $?
Une voix: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Ils en ont demandé
à cinq. Je ne sais pas si vous avez les noms de ceux, à qui
ç'a été demandé? Au pinceau d'Arlequin,
Aménagement exposition TCD. 123730 Canada inc. Graphitech enr. et
Décor Notre-Dame
inc. il y uniquement expo graphics qui a soumissionné. c'est
extraordinaire, on a même eu un jury de sélection. ils ont retenu
le soumissionnaire.
M. Chevrette: Extraordinaire certain. Engagement 2.
La Présidente (Mme Marois): Ça va pour l'engagement
1? Vérifié. Engagement 2.
M. Chevrette: Comment fut choisi M. Lussier?
M. Côté (Charlesbourg): Lussier?
M. Chevrette: En fait, la cause c'est le propriétaire
ambulancier M. Douillette versus Mme Lavoie-Roux. Je veux savoir comment fut
choisi M. Lussier dans la cause opposant Mme Lavoie-Roux à M.
Douillette, propriétaire ambulancier sur la rive sud de
Montréal.
M. Côté (Charlesbourg): On me dit qu'il a
été choisi, évidemment pour sa compétence, mais
aussi pour sa connaissance sur le plan de la comptabilité du
réseau.
La Présidente (Mme Marois): C'est un comptable?
M. Chevrette: 25 000 $.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais lire un petit
bout.
M. Chevrette: C'est parce que je connais le dossier et 25 000 $,
c'est quasiment plus que la réclamation.
M. Côté (Charlesbourg): C'est 402 000 $, la
réclamation.
M. Chevrette: Oui, mais ça s'est soldé à
combien?
M. Côté (Charlesbourg): Bien, si ça s'est
réglé...
M. Chevrette: si ma mémoire est fidèle, c'est le
transport des assistés sociaux, de temps à autre, qui
était réclamé et qui ne devait pas l'être.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Ça s'est
réglé à quoi?
M. Chevrette: Je ne sais pas. On me dit que ça s'est
réduit beaucoup.
M. Côté (Charlesbourg): C'est signe que probablement
les professionnels ont fait leur job, parce que ça prenait un bon
professionnel.
M. Chevrette: Pas nécessairement. Ce n'est pas
automatique. Quand on n'est pas capable de faire la preuve...
M. Côté (Charlesbourg): Non, je sais que ce n'est
pas automatique, mais ce n'est pas l'exclusion.
M. Chevrette: Quand on n'est pas capable de faire la preuve, le
professionnel...
M. Côté (Charlesbourg): Mais ce n'est pas
l'exclusion automatique non plus. Je vais vous lire un petit bout - je ne sais
pas, je n'étais pas là: Le recours au processus habituel
d'engagement des contractuels ne peut garantir le niveau d'expertise
indispensable dans ce cas. En effet, pour assurer une défense
adéquate de la ministre à cet effet, il nous semble indispensable
de recourir aux services professionnels d'un expert comptable senior,
associé à une firme comptable de grande renommée, qui
exerce une partie de sa pratique dans le domaine des entreprises
ambulancières au Québec et qui est familier avec les subventions
gouvernementales attribuées à ce type d'entreprise. Au surplus,
le candidat doit également posséder une bonne expérience
à titre de témoin expert devant les tribunaux du
Québec.
M. Chevrette: Dans quelle firme est-il?
M. Côté (Charlesbourg): Samson, Bélair, mais
d'un cabinet associé, j'imagine. C'était la firme Lussier,
Sénécal, Samson, Bélair, à Longueuil.
M. Chevrette: Mme Catherine... Il n'y avait pas... Excusez! Moi,
je suis surpris, surtout au niveau des comptables, ici. Est-ce que les
directeurs administratifs de chacun des ministères ne sont pas plus des
spécialistes que des gens de l'extérieur pour aller
témoigner dans une cause impliquant un ministre? Ils jouent avec les
subventions quotidiennement; ce sont eux qui ont à faire la
réglementation; ce sont eux qui appliquent les directives
administratives. Comment se fait-il qu'un directeur administratif d'un
ministère ne constitue pas le meilleur témoin vis-à-vis
d'un ministre qu'une firme de l'extérieur? Ça va gober quand
même 25 000 $, ça.
M. Côté (Charlesbourg): Je ne suis pas sûr
parce que je pense que ça prend un "mix" des expériences. Le fait
de témoigner devant un tribunal devient aussi, dans ce genre
d'expériences, un élément assez important et les
directeurs administratifs des ministères n'ont pas nécessairement
cette expérience. On est quand même dans des situations où
c'est le ministre qui est impliqué et il faudrait peut-être voir,
au bout de la ligne, si c'est le directeur administratif, ce
que ça en coûterait aussi au ministère en termes
d'absences au niveau du ministère.
M. Chevrette: Si je ne connaissais pas la nature de la poursuite,
je vous donnerais probablement raison que ça prend des experts, surtout
quand c'est complexe sur le plan comptable. Mais, quand on reproche à
quelqu'un, ou bien d'avoir pris du matériel, ou bien d'avoir
facturé ce qui n'est pas facturable, je vous avoue que 25 000 $ dans une
cause de même, moi, personnellement, ce n'est pas sur le montant, c'est
sur le principe. Ce n'est pas une cause où on avait besoin d'une
expertise professionnelle. C'est une cause pour savoir si oui ou non
c'était bon ou ce n'était pas bon, si c'était facturable
ou si ce n'était pas facturable. Je comprends la réponse du
ministre si vous ne connaissez pas le cas. Je le comprends, Vous dites: C'est
un "mix" des deux. Dans certains procès, je reconnais ça. Une
expertise professionnelle peut même être indispensable pour une
bonne défense. Mais, dans le cas qui nous préoccupe, je vous
avoue, personnellement, que j'ai un immense point d'interrogation.
La Présidente (Mme Marois): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, deux observations. Je
pense qu'à partir du moment où vous êtes devant les
tribunaux la crédibilité des témoins devient aussi
extrêmement importante et, évidemment, quand ça se
règle de la manière dont ça s'est supposément
réglé, tout le monde, en particulier le ministère, est
bien heureux, mais vous le savez au moment où la décision est
rendue et, dans certains cas, il n'y a pas de chances à prendre quant au
témoin expert à faire parader devant le tribunal.
La deuxième observation. Évidemment, je ne l'ai pas. Je
l'ai demandé et on vous le fournira. Ça ne veut pas
nécessairement dire que c'est ce que ça a coûté. Il
y a peut-être une distinction très nette. C'est le montant qui
avait été demandé à l'époque pour
l'information du Trésor, mais ça ne veut pas
nécessairement dire que les 25 000 $ ont été
dépensés. Donc, dans ces conditions, ce que nous allons vous
fournir, c'est le montant du déboursé qui, à ce
moment-là, était de 14 000 $ ou de 15 000 $ et qui vous
paraîtrait peut-être plus acceptable.
La Présidente (Mme Marois): M. le leader, est-ce que
ça va?
M. Chevrette: Est-ce que Mme Catherine Martin est une
spécialiste en promotion?
La Présidente (Mme Marois): Ça, c'est l'engagement
3.
M. Côté (Charlesbourg): C'est l'autre engagement,
ça?
M. Chevrette: L'engagement 3.
La Présidente (Mme Marois): Celui qui suit
M. Côté (Charlesbourg): Tout ce qu'on a comme
indication à l'intérieur c'est sa provenance, le
Département de santé communautaire de Maisonneuve-Rosemont, donc
d'une autre région que la région de Québec.
M. Chevrette: c'est parce que le mandat est quand même
très important. le mandat, c'est concevoir, réaliser,
évaluer les programmes de promotion en santé.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Elle
était...
M. Chevrette: Je voudrais savoir ses compétences. Est-ce
que vous pouvez envoyer son c.v.
M. Côté (Charlesbourg): Oui Elle est
conseillère en éducation sanitaire au département de
santé communautaire, mais je n'ai pas le c.v. ici. Si vous le voulez, je
vais vous l'obtenir.
M. Chevrette: Vous l'enverrez.
La Présidente (Mme Marois): D'accord. C'est noté,
M. le leader.
M. Chevrette: À l'engagement 4, M. le ministre, comment
fut choisi ce bureau d'avocats? Si je comprends bien, c'est le bureau qui a
été choisi. Je voudrais savoir quel était le professionnel
qui avait le mandat.
M. Côté (Charlesbourg): L'avocat, c'est Mongeau.
Quelqu'un que vous connaissez bien, je pense. L'avocat, c'est Mongeau, Richard
Mongeau. Il est très actif sur la scène
fédérale.
M. Chevrette: Comment c'a été choisi?
M. Côté (Charlesbourg): C'est le Procureur
général.
M. Chevrette: Pourquoi un bureau de Montréal dans une
cause à Shawinigan?
M. Côté (Charlesbourg): Je ne sais pas. La demande a
dû être faite par le ministère, j'imagine, au Procureur
général qui, lui, a désigné M Mongeau, le bureau de
M. Mongeau. Je pourrais bien vous donner des hypothèses de
réponse, mais je ne suis pas sûr que ce serait la
vérité.
M. Chevrette: O.K., jusqu'à l'engagement 11, Mme la
Présidente, je n'ai plus rien.
La Présidente (Mme Marois): Parfait. Alors, ils sont
vérifiés.
Une voix: ...l'engagement 14.
La Présidente (Mme Marois): C'est ça, il nous reste
jusqu'à l'engagement 14.
Une voix: II en reste deux?
M. Chevrette: Ah oui, il y a l'engagement 14. Il y a deux
blocs?
La Présidente (Mme Marois): Oui, il y a trois engagements
qui se suivent. Non, jusqu'à... Ça termine à l'engagement
14, page 4 de 4, toujours de votre bloc d'avril.
M. Chevrette: conseil de la famille, il n'y a rien là;
service de la dette, engagements relatifs au mois d'avril, ça va, et
service de la dette, c'est beau!
La Présidente (Mme Marois): Ça va? Alors, les
engagements du mois de mai 1989 sont vérifiés. Nous passons
maintenant au mois de juin 1989. Est-ce qu'il y a des questions?
Juin
M. Chevrette: Les engagements 1, 2 et 3, non.
La Présidente (Mme Marois): Parfait. Les engagements 1, 2
et 3 sont vérifiés.
M. Chevrette: L'engagement 4. Comment fut choisie Mme Colette
Roberge?
M. Côté (Charlesbourg): Québec.
M. Chevrette: ça s'ajoute au dr voisine, au dr garon et
aux consultants... pas aux consultants, mais aux contractants de
l'extérieur.
M. Côté (Charlesbourg): On a son curriculum vitae
ici. J'imagine qu'à ce moment-ci c'est certainement compte tenu de son
expérience. J'essaie de le trouver à l'intérieur de son
c.v. Il y a des activités universitaires, tant en enseignement qu'en
clinique, au niveau de la psychiatrie et il y a des présentations et
publications dans l'information sur les drogues. Elle a un c.v. assez bien
rempli. On me dit qu'il n'y a pratiquement pas, au Québec, de
pédopsychiatres et que, dans ce cas-là, c'a certainement
été un élément important dans le choix.
M. Chevrette: À l'engagement 6.
La Présidente (Mme Marois): Alors, ça va. Les cinq
premiers engagements sont vérifiés. Engagement 6.
M. Chevrette: Est-ce que vous avez le c.v. de M. Paquette du
centre hospitalier Saint-Michel de Montréal?
M. Côté (Charlesbourg): C'est un fonctionnaire de
Montréal.
M. Chevrette: Oui, mais je voudrais savoir... M.
Côté (Charlesbourg): Je n'ai pas le c.v.
M. Chevrette: Est-ce que c'est un spécialiste en...
M. D'Astous: En systèmes d'information.
M. Chevrette: "Propices à l'informatisation du
réseau". Est-ce que c'est un spécialiste en informatique?
M. D'Astous: Oui, exact, il fait partie d'une petite
équipe de trois personnes qui travaillent avec moi pour
l'informatisation du réseau. (11 h 30)
M. Chevrette: Vous m'enverrez son c.v. pour...
M. D'Astous: Oui.
M. Chevrette: ...voir ses expériences
antérieures.
M. D'Astous: O.K.
La Présidente (Mme Marois): Ça va pour l'engagement
6.
M. Chevrette: L'engagement 9.
La Présidente (Mme Marois): Alors, jusqu'à
l'engagement 9, les engagements sont vérifiés.
M. Chevrette: À l'engagement 9, madame, je trouve que
c'est un dépassement passablement important. Est-ce qu'on pourrait me
l'expliquer? C'est un supplément de 80 000 $. Je trouve que c'est un
dépassement qui est quand même important, 80 000 $, par rapport
aux prévisions originales.
M. Côté (Charlesbourg): II paraît que M.
D'Astous peut vous répondre.
La Présidente (Mme Marois): M. D'Astous
M. Côté (Charlesbourg): Ça pourrait
certainement être mieux fait que si c'était moi. Donc, M.
D'Astous.
M. D'Astous: Vous avez raison, si on regarde le contrat original,
en principe, ça devait coûter 4400 $ par mois et, après 15
mois, on s'enlignait sur un "trend" de 7400 $ par mois. Effectivement, c'est
très dispendieux. En termes
de croissance, c'est important aussi, sauf que c'est un produit
très spécialisé, APL, donc l'informatique APL, et c'est le
produit qui est utilisé au ministère pour la budgétisation
du réseau hospitaliser. Chaque année, on a des choses qui se
compliquent en termes de programmation budgétaire, en termes
d'exigences, ce qui fait qu'il faut modifier les programmes, qu'il faut faire
tourner davantage les ordinateurs. Ce qui fait que, comme on paie à la
seconde et aux modifications, le tout s'est avéré beaucoup plus
dispendieux que prévu. Par ailleurs, il y a un système qui est en
finalisation, qui va intégrer tous les processus budgétaires et
financiers du ministère, incluant celui-ci, où on va couper le
contrat entre le centre qui donne les services APL et le ministère.
La Présidente (Mme Marois): Ça va?
M. D'Astous: C'est un fournisseur unique, c'est
l'Université Laval qui a développé le produit et c'est
ACSI qui...
M. Chevrette: O.K. Mais c'est quand ils sont uniques qu'ils sont
dangereux. Excusez!
M. D'Astous: Mais on s'en débarrasse, aussi.
La Présidente (Mme Marois): Est-ce que l'engagement 9 est
vérifié?
M. Chevrette: L'engagement 11, madame.
La Présidente (Mme Marois): D'accord. Les engagements 9 et
10 sont vérifiés. L'engagement 11.
M. Chevrette: Comment fut choisi Me Laramée?
M. Côté (Charlesbourg): Via le ministère de
la Justice, c'est le même principe.
M. Chevrette: La FMRQ, c'est la Fédération des
médecins résidents du Québec.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Ça a coûté cher cette
négociation. Ça, c'est la médiation.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Le conseil de médiation prévu
à l'entente, c'est au niveau de l'application de l'entente?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Mais ça s'ajoute. Il serait peut-être
intéressant que le ministre nous fasse un tableau de ce que coûte
une convention collective dans sa négociation, dans son application.
Quand tu es rendu à 125 $ l'heure, ce serait le "fun" d'avoir les
coûts approximatifs. C'est une sensibilisation du public, ça,
à un moment donné, de faire connaître ces choses-là.
Ce n'est pas nécessairement... Ce n'est pas la part professionnelle, je
ne vous parle pas du taux horaire de ceux qui travaillent à
l'application.
M. Côté (Charlesbourg): Ceux qui
négocient.
M. Chevrette: C'est globalement, pour montrer à la
population ce qu il en coûte, en plus des augmentations qu'on peut
avoir d'une convention à une autre, comme investissement dans la
négociation et dans l'application de la convention collective.
M. Côté (Charlesbourg): Mai ça, pour
l'ensemble des conventions collectives gouvernementales?
M. Chevrette: Bien, qui toucheraient le ministère, je veux
dire. Ils doivent sûrement l'avoir au Trésor, ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, je pense que le
Trésor a plus le...
M. Chevrette: Probablement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui
M. Chevrette: O.K. En tout cas, si jamais...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Pour la partie santé, ça
m'intéresserait de le connaître.
La Présidente (Mme Marois): Ça va.
M. Chevrette: L'engagement 16 Je vais ouvrir une petite porte
à l'engagement 16.
La Présidente (Mme Marois): Alors, jusque l'engagement 15,
les engagements sont vérifiés. L'engagement 16.
M. Chevrette: À l'engagement 16, c'est une question qui
n'est pas reliée à l'engagement, c'est-à-dire que je vais
me servir de cet item parce que la porte est toute grande ouverte. Je voudrais
savoir pourquoi, à Drummondville, dans la région do Trois
Rivières, on a réglé toutes les lamilles d'accueil qui
avaient poursuivi le mi nistère, on a réglé hors cour
toutes celles qui avaient été coupées, mais qui ont
poursuivi, alors que, pour toutes celles qui n'ont pas poursuivi, on a maintenu
les coupures. J'aimerais qu'on m'explique pourquoi. Si on règle toutes
les familles qui ont poursuivi, puis hors cour,
pourquoi ne pas avoir un traitement uniforme pour l'ensemble des
familles d'accueil?
M. Côté (Charlesbourg): Je pense qu'il faut faire un
tour de piste beaucoup plus large que celui-là.
M. Chevrette: Je m'en suis tenu aux faits.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. li faut faire un tour
de piste beaucoup plus large que celui-là pour être capable de
situer les événements dans le temps. Il y avait une
problématique, au niveau des familles d'accueil, assez importante sur le
plan de la rémunération et sur le plan du lien avec les CSS
à travers le Québec. À mon arrivée au
ministère, c'est un des premiers dossiers dont M. Dicaire m'a fait part
sur le plan de la sensibilisation. C'était un dossier qui était
urgent à régler, compte tenu du fait qu'il y avait, à
l'époque, au Trésor une demande de crédits additionnels,
si je ne m'abuse, de 10 000 000 $ pour régler le problème des
familles d'accueil. Lorsque j'ai rencontré, en particulier, la
Fédération des familles d'accueil et la COPFA pour me
sensibiliser à leur vécu et à leurs problèmes, j'ai
pris conscience que, si j'allais de l'avant avec la proposition qui
était au Trésor, je ne réglais pas le problème des
familles d'accueil, mais que je réglais, avec les 10 000 000 $, les
problèmes financiers des CSS. Nous avons donc entrepris, à partir
des informations que j'ai obtenues à ce moment-là, une vaste
campagne de cueillette de données et d'informations au niveau de tous
les CSS du Québec pour constater qu'il y avait une application
très variée des directives du ministère un peu partout
à travers le Québec. On se retrouvait devant différentes
situations qui étaient plus ou moins tolérables.
Vous vous rappellerez qu'à l'époque il y avait, à
la fois pour l'enfance et pour les personnes âgées, des
fourchettes et des moyennes, à l'intérieur de la fourchette, que
vous ne pouviez pas dépasser. On s'est donc retrouvés avec des
CSS qui étaient en compétition les uns avec les autres sur des
territoires des autres pour obtenir des familles d'accueil, payant de
manière plus importante des familles d'accueil qui, par exemple,
pouvaient être dans le territoire des Laurentides, mais desservir des
places dont le besoin était pour l'ouest de Montréal. Donc, il y
avait un malaise assez profond et on a fait, au cours de janvier et de
février, une analyse systématique de tous les cas. Pendant ce
temps-là, des familles, d'accueil ont décidé d'aller
devant les tribunaux pour se faire payer des engagements pris par des
fonctionnaires de CSS, sans l'autorisation du ministère, et qui
devenaient, au point de vue des tribunaux, des engagements légaux du
ministère auxquels nous devions faire face. Évidemment, c'est une
procédure qui prend quand même un certain temps pour être
capable de voir le tout.
À la fin février, si je ne m'abuse, j'ai rencontré,
à Québec, suite à ces analyses, les représentants
de tous les CSS du Québec en présence de la COPFA et de la
Fédération des familles d'accueil et on a fait le point au
complet, on a lavé notre linge sale en famille. On en est arrivés
avec certains paramètres qui devraient guider la nouvelle politique et,
au cours de l'été, je suis allé chercher 35 000 000 $
additionnels pour régler le problème des familles d'accueil,
à la fois au niveau des personnes âgées et de la jeunesse.
On a donc, aujourd'hui, l'implantation d'un nouveau cadre de gestion uniforme
pour l'ensemble du Québec qui fera en sorte que les règles qui
s'appliquent à Québec ne seront pas différentes des
règles qui s'appliquent dans le Montréal métropollitain ou
sur la Côte-Nord. Donc, on est dans une situation maintenant qui est
régularisée à la satisfaction des familles d'accueil,
à la satisfaction de la COPFA et à la grande satisfaction aussi
des CSS.
Donc, en cours de route, ce qu'on a fait, effectivement, devant une
situation comme celle-là qui, à l'analyse de ce que nous avions,
au lieu d'entraîner, des procédures devant les tribunaux qui,
à l'occasion, peuvent traîner... À sa face même,
quant à nous, les papiers signés étaient un engagement que
le ministère devait respecter. Donc, dans le cas de Drummondville, pour
ceux qui sont allés devant les tribunaux, on a réglé hors
cours, de façon à régler le dossier. J'ai essayé de
vous situer ça dans l'ensemble du cheminement du dossier des familles
d'accueil.
M. Chevrette: Si, je vous ai posé ma question...
J'étais au courant un peu du cheminement. Mais là où
ça devient injuste, c'est que sur le même territoire, l'ensemble a
eu des coupures. Donc, si tu te plains en justice, tu as un règlement
hors cour, tu as une compensation monétaire. Si tu ne te plains pas, ta
coupure n'est pas corrigée, à l'égal même des
autres, ne serait-ce que de les rendre au même niveau que les autres.
Mais ça m'apparaît être une injustice flagrante! Exemple,
Mme la députée de, je ne sais pas si c'est Bourget, votre nom...
Mais, moi, je suis à Drummondville et vous êtes à
Drummondville. Vous êtes coupée; vous allez en cour, à
cause de votre coupure, et on vous compense. Moi, parce que j'ai voulu suivre
le bateau, je ne suis pas compensé à l'égal de celui qui a
poursuivi et je demeure avec une ponction totale. Il m'apparaît qu'au
niveau d'une région il devrait y avoir au moins un traitement
équitable pour l'ensemble des familles d'accueil, sinon vous encouragez
un système: Poursuis-moi, tu vas être compensé, puis, si tu
ne poursuis pas, tu seras puni.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: C'est...
M. Côté (Charlesbourg): évidemment, je vois
que le député de joliette "focusse", évidemment, sur une
région. ça peut être le cas d'une autre aussi.
M. Chevrette: Bien, c'est parce que c'est une région qui a
fait appel, qui nous a donné l'information. J'aurais pu prendre
n'importe quelle autre.
M. Côté (Charlesbourg): D'accord. Il faut quand
même dire que ça ne s'est pas produit dans certaines autres
régions, non plus. Si je comprends l'exemple que prend le
député, c'est que dans les cas, dans une même
région, peut-être même dans une même ville, où
les gens sont ailés devant les tribunaux ils ont été
payés, d'autres ne l'ont pas été. Je vous le dis
très très honnêtement, je n'ai pas été
personnellement sensibilisé à cette situation-là.
M. Chevrette: Est-ce que vous pourriez regarder ce dossier, dans
ce cas-là, puis me donner, d'ici quelques jours, une réponse?
Parce que ç'à m'apparait... Dans une même ville, que celui
qui poursujt ait de l'argent, puis que, pour l'autre, on maintienne une
coupure, moi, ça ne m'apparaît pas correct, parce qu'on est,
à toutes fins pratiques, en train d'accréditer que: Fais le dur,
poursuis-moi...
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, ce n'est
pas bien bien mon genre non plus, donc...
M. Chevrette: non, non, mais je vous dis que - ce n'est pas une
question du genre du ministre - c'est le réflexe que ça peut
développer dans un réseau.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. Mais j'ai
tenté de vous expliquer, de situer le cheminement qu'on a dû
faire, où des gens se sont impatientés par rapport à
d'autres. Évidemment, dans ce genre de situations là, il faudra
fouiller. On va demander aux autorités du CSS de ce coin-là de
nous faire un rapport dans les plus brefs délais, puis j'informerai,
à ce moment-là, le député de Joliette.
M. Chevrette: C'est parce qu'on va arriver avec d'autres
poursuites, autrement. Tout le monde y perd au change.
Je propose une suspension pour trois minutes.
La Présidente (Mme Marois): Certainement. Maintenant,
est-ce qu'avant d'aller à la suspension il y avait d'autres questions,
parce qu'il ne nous reste, sur ce mois-là, que deux engagements?
M. Chevrette: Vous avez raison, madame II en resterait un
à onze. Attendez un peu! Dépassement...
La Présidente (Mme Marois): II resterait... M.
Chevrette: C'est tout fait. La Présidente (Mme Marois):
D'accord? M. Chevrette: II est fait.
La Présidente (Mme Marois): Alors, on considère que
les engagements du mois de mai, du mois, de juin, pardon...
M. Chevrette: Sont faits.
La Présidente (Mme Marois): ont été
vérifiés. Nous suspendons pour quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 44)
(Reprise à 11 h 58)
Juillet
La Présidente. (Mme Marois): La commission reprend ses
travaux. S'il vous plaît! Nous en sommes aux engagements de juillet
1989.
M. Chevrette: C'est ça.
La Présidente (Mme Marois): Alors, M. le leader.
M. Chevrette: L'engagement 1, d'accord. Je n'ai pas de question.
L'engagement 2.
La Présidente (Mme Marois): Oui.
M. Côté (Charlesbourg): C'est le même homme,
mêmes compétences, même comité de
sélection.
M. Chevrette: Ha, ha, ha! À partir du plan d'effectifs
médicaux que vous avez reçu en mars, pour les trois prochaines
années, dans les effectifs médicaux, où sont les
principales lacunes, présentement, au niveau des
spécialités?
M. Côté (Charlesbourg): Au niveau des
régions, il y a certaines évidences. Globalement, les
régions ne souhaitent pas obtenir des ultraspécialistes. Mais
c'est les spécialités de base, comme en chirurgie
générale, où il y a une lacune; internistes, il y a aussi
une lacune, radiologistes, anesthésistes et orthopédistes.
Ça fait à peu près le tour des carences que nous avons au
niveau des régions du Québec. En conséquence, le plan
d'effectifs triennal, qui est en négociations actuellement, doit tenir
compte
de ces phénomènes-là et j'en ai fait part, hier
après-midi, au doyens des facultés de médecine, dans une
rencontre de travail que vous avons eue.
M. Chevrette: On vit des problèmes, dans certains
hôpitaux, dans les centres hospitaliers régionaux,
particulièrement en cardiologie. Il y a des lits... Je recevais des
lettres de citoyens, à part ça - d'ailleurs, je vais vous les
envoyer -qui occupent des lits de soins de courte durée pendant
plusieurs mois avant d'être acceptés en cardiologie à
Montréal, trois mois, dans certains cas, trois mois et demi, quatre
mois. On vit un assez grave problème. D'autre part, ces mêmes
centres régionaux ont passablement d'équipements, pour certains,
et peu dans d'autres. Moi, j'apprends, par exemple... Jo vous donne un exemple
et c'est à vérifier, c'est pour ça que je vous pose la
question: Est-il exact, par exemple, que Pierre-Boucher pourra pratiquer
certains actes en cardiologie, même s'il n'a pas nécessairement
les équipements de base, mais qu'il aurait reçu l'autorisation,
alors que certains centres hospitaliers ont les équipements - ils ont le
scanner, ils ont la médecine nucléaire, etc., il manque
l'angiographie numérique puis quelque chose du genre... Ça
pourrait, dans certains cas, éviter précisément que des
patients attendent trois mois et demi. Ou encore est-il possible - je vais vous
poser toute la question globalement, qu'il puisse se conclure des ententes
où statutairement - par exemple, une journée par semaine, tel
centre hospitalier spécialisé puisse recevoir des patients de tel
centre? Sinon, on nuit beaucoup à la chirurgie active dans ces
milieux-là et il y va de la santé collective des citoyens.
M. Côté (Charlesbourg): Nous avons commandé
comme ministère - et ce n'est pas moi, c'a été fait avant
moi, mais on l'a reçue au printemps - une analyse exhaustive de la
situation sur le plan de la cardiologie et certaines recommandations d'un
comité d'experts que nous sommes à finaliser sur le plan de
l'analyse avec toutes les répercussions que ça peut avoir dans le
réseau. Il y a des recommandations que... Nous allons suivre des
recommandations de ce comité d'experts, en ce sens que nous allons
réorganiser le Québec à ce niveau-là, parce que
c'est un problème assez important, des listes d'attente, et on sait les
conséquences d'attente au-delà de huit ou neuf mois avant
d'être opéré. On va donc réorganiser une meilleure
redistribution de ces services-là et une meilleure concentration aussi
à des services, parce que l'étude nous fait la
démonstration qu'il nous faut avoir un certain nombre
d'activités. D'abord, ça prend un volume, dans un premier temps.
Dans un deuxième temps, ça prend une panoplie de services pouvant
être dispensés aux citoyens, puisqu'une salle
d'hémo-dynamique seule dans un hôpital pourrait créer un
certain nombre de problèmes au niveau du transfert. Il y a donc des
recommandations très précises qui nous ont été
faites et ça va être notre guide dans la politique que nous allons
mettre sur pied qui est un des principaux thèmes de la politique de
santé et bien-être au niveau de tout ce qui est de la cardiologie,
évidemment, dans le but d'éliminer les listes d'attente.
Dans le cas précis de Pierre-Boucher, il faut se rappeler que
Pierre-Boucher et Charles-LeMoyne ont abandonné des querelles
stériles de tentative d'à peu près tout s'approprier et
ont fait un plan de complémentarité que nous avons reconnu et qui
nous permet, au fur et à mesure de la progression et de nos moyens, de
faire en sorte que Charles-LeMoyne soit reconnu hôpital universitaire
affilié à Sherbrooke et qu'au niveau de Pierre-Boucher
l'hémodynamique puisse éventuellement prendre place,
reconnaissant que la spécialité sera à Pierre-Boucher et
qu'on enclenche un processus pour permettre aux gens de la rive sud de
Montréal d'avoir des soins dans leur région et éviter
ainsi la congestion au niveau du centre-ville de Montréal. Bon. Est-ce
que ça veut dire pour autant que tous ceux qui en font aujourd'hui vont
demeurer dans ce champ d'activité? Ce n'est pas nécessairement le
cas. Il y a peut-être une concentration un peu forte sur l'île de
Montréal et nous devons examiner ces dossiers-là. Ça
pourrait vouloir dire, demain, aussi reconnaissance au niveau de Chicoutimi qui
est une région qui peut elle-même répondre à des
besoins de sa population. Ça pourrait vouloir dire aussi quelques
embryons dans le cas de Lanau-dière, ce qui avait été
discuté, d'ailleurs au niveau du sommet de Lanaudière.
C'est dans cette perspective-là, mais jamais en dérogeant
aux règles que nous ont soumises des spécialistes dans ce
domaine. C'est comme ça que va s'établir la politique, avec des
objectifs de résultat pour tenter aussi de régler les
problèmes de conflits assez ouverts que nous avons, actuellement, au
niveau de l'hôpital Laval de Québec, avec tout ce que ça
peut avoir comme implications.
La Présidente (Mme Marois): Est-ce que ça va?
M. Chevrette: Est-ce que vous pourriez nous les faire parvenir?
Vous avez sans doute des statistiques, une comptabilité de faite des
listes d'attente en chirurgie élective, par exemple. Pour l'ensemble du
Québec, vous devez avoir une compilation.
M. Côté (Charlesbourg): ce n'est pas nous qui avons
le contrôle sur les listes. c'est, évidemment, les centres
hospitaliers qui doivent, par leur comité de médecins,
déterminer qui doit avoir priorité au niveau des listes. c'est
davantage les centres hospitaliers qui les ont. on va peut-être
vérifier si ce sont des choses qui
peuvent être disponibles et, dans la mesure où ça
l'est, je vous les transmettrai.
M. Chevrette: Surtout quant au nombre et, peut-être,
à certaines spécialités, par exemple. Je sais qu'il y a
des spécialistes qui, entre vous et moi, se plaignent du fait que
beaucoup de lits peuvent être occupés à cause de personnes
en attente dans une certaine spécialité. Il y a certaines
spécialités qui ne peuvent faire que peu de chirurgie
élective et ça crée des problèmes parce qu'il y a
des menaces. Vous le savez très bien - je dis menaces entre guillemets -
il y a des gens qui s'expriment, qui disent: Écoute, si je ne peux pas
pratiquer ma spécialité à cause d'un encombrement de lits,
ici - ça revient à ce qu'on a déjà connu - si je ne
suis pas capable de me réserver un certain nombre de cas électifs
à faire, je suis mieux de déménager. Ça effraie
beaucoup les administrations hospitalières.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça. Mais
on est rendus au temps où il va falloir reconnaître l'excellence
et reconnaître qu'il y a des centres plus avancés que d'autres,
comme l'Institut de cardiologie de Montréal. Si l'hôpital Laval
règle ses problèmes de fonctionnement, ça deviendra, pour
l'Est du Québec, un centre d'importance. Ça devra être les
locomotives reconnues par le ministère dans ce domaine-là. Il ne
pourra pas y avoir 75 centres au Québec qui seront reconnus dans ce
domaine-là. C'est clair qu'il y a certaines interventions qui peuvent
être faites ailleurs que dans ces centres - dans d'autres - c'est bien
évident, mais toujours en pensant que ces centres devront être les
locomotives, de manière plus spécifique, que la vocation de
l'hôpital Laval ou de l'Institut de cardiologie à Montréal
devra être ça et, évidemment, qu'il faudra faire face
à la musique sur le plan budgétaire, parce que ça va
nécessiter des sommes additionnelles pour tenter de solutionner nos
problèmes, et bien décortiquer les listes d'attente.
On peut bien arriver, demain matin, avec 5000 personnes sur une liste
d'attente, mais je pense qu'il faut très bien faire la ventilation de
chacun des cas. Le nombre peut être étonnant, mais, quand on fait
la ventilation, on s'aperçoit que c'est peut-être moins
dramatique. Je ne veux pas dire que c'est la situation actuelle, mais c'est
peut-être moins dramatique et on l'a vu dans les expériences qu'on
a menées au niveau des signalements concernant la jeunesse. Il y avait
un travail à faire de ce côté et on est rendus,
aujourd'hui, à 1200 alors qu'on était à 3700, il y a
à peine sept mois. Donc, les listes ont été... Quand on
fait un "blitz", on est capables de faire un peu de travail de ce
côté-là et c'est vrai aussi au niveau de la
cardiologie.
La Présidente (Mme Marois): Est-ce qu'il y a d'autres
questions?
M. Chevrette: À l'engagement 4.
La Présidente (Mme Marois): Oui. Alors, les trois premiers
engagements sont vérifiés. L'engagement 4.
M. Chevrette: Pourquoi avoir eu recours aux services de quelqu'un
de l'extérieur?
M. Côté (Charlesbourg): C'est une prolongation du
contrat, à ce que je vois, à ce moment-ci. Je vais essayer de
voir, là. Évidemment, c'est le même mandat; ça ne
peut pas être un mandat différent si c'est une prolongation,
d'après ce que je comprends.
C'est une prolongation de contrat, donc, la personne était
déjà là. J'imagine, dans ces cas-là, que c'est
possiblement un manque de disponibilité au niveau du ministère.
Je le répète, malgré le fait que le ministère ait
le budget le plus important au niveau du gouvernement, on n'a pas 1100
fonctionnaires au ministère. Combien?
Une voix: 1048.
M. Côté (Charlesbourg): 1048 fonctionnaires,
à ce moment-ci, quand vous considérez que le CSS du
Montréal métropolitain en a 1600, ça peut vous donner une
petite idée de la disproportion des forces en présence. Donc,
à l'occasion, il faut aller à l'extérieur chercher de
l'expertise.
M. Chevrette: À l'engagement 13.
La Présidente (Mme Marois): Oui. Alors, on comprend que
les 12 premiers engagements sont vérifiés.
M. Chevrette: Qui est M. Pampalon? Que fait-il au
ministère? Quel était le but de son voyage?
M. Côté (Charlesbourg): Je suis en train de savoir
pourquoi, mais il y a un jury de sélection. C'est un jury de
sélection qui l'a choisi.
M. Chevrette: D'accord, mais quel poste occupe-t-il?
M. Côté (Charlesbourg): Au ministère? Agent
de recherche à la planification.
M. Chevrette: Puis il a été
sélectionné dans le cadre des échanges de
fonctionnaires.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, oui, par un
comité de sélection.
M. Chevrette: Pour aller faire quoi là-bas?
M. Côté (Charlesbourg): Eh.
M. Chevrette: Ah! vous nous direz le but de son voyage. Pas
nécessairement son rapport, mais ie but de son voyage.
Une voix: Le but?
M. Côté (Charlesbourg): Le but.
M. Chevrette: Est-ce correct?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: C'est tout pour le mois.
M. Côté (Charlesbourg): Et j'imagine qu'en
même temps vous voulez savoir s'il a atteint son but.
La Présidente (Mme Marois): Ce qui serait
intéressant à savoir, en effet.
M. Chevrette: Ce serait peut-être intéressant.
La Présidente (Mme Marois): Alors, je constate que les 14
engagements du mois de juillet 1989 sont vérifiés.
Nous pouvons passer maintenant aux engagements du mois d'août
1989.
Août
M. Chevrette: L'engagement 1. Est-ce que je pourrais savoir
quelles ententes précises ont été négociées
par le Dr Gaétan Deshaies?
M. Côté (Charlesbourg): II fait partie de
l'équipe de négociation avec la FMOQ. Donc, il y a un procureur
et il y a aussi un médecin qui conseille pour la FMOQ et un
médecin qui conseille pour la FMRQ. On a deux médecins au
ministère qui conseillent le ministère sur le plan des
négociations avec les deux fédérations. Donc, il fait
partie d'une équipe de négociation.
M. Chevrette: Mais est-ce qu'il a conclu des ententes
particulières?
M. Côté (Charlesbourg): C'est le ministère
qui conclut et la négociation est dirigée par le sous-ministre
adjoint aux relations du travail avec son équipe, qui inclut un
médecin et un avocat.
M. Chevrette: est-ce qu'il y a eu des ententes
rétroactives, qui touchaient au passé, qui auraient
été conclues par cette table de négociation?
M. Côté (Charlesbourg): Ça va
nécessiter du travail.
M. Chevrette: M. le ministre, j'aimerais savoir s'il y a
possibilité d'avoir ces ententes, les lettres... quand je regarde le
décret du 10 janvier 1990 - c'est la journée de ma fête,
donc ça m'a frappé...
La Présidente (Mme Marois): Jour mémorable, s'il en
est un, quoi!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: J'ai changé de décennie. (12 h
15)
La Présidente (Mme Marois): C'est pour ça qu'il a
été mémorable, voyez-vous.
M. Chevrette: Vous parlez, dans le décret du 10 janvier,
no 23-90, que les modifications à l'entente intervenue le 22
décembre 1986, contenues dans les lettres d'entente nos 59 et A14
annexées à la recommandation du présent
décret...
M. Côté (Charlesbourg): Où avez-vous
ça dans le document?
M. Chevrette: Dans le décret. Dans la Gazette
officielle du Québec du 31 janvier 1990.
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce que c'est
là-dedans?
M. Chevrette: Non, c'est dans la Gazette officielle.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! C'est pour ça que
je cherchais, là.
M. Chevrette: Non. Je comprends que vous ne puissiez pas l'avoir
à votre portée. C'est dans le décret de janvier mais dans
la Gazette officielle.
M. Côté (Charlesbourg): Vous prenez une note.
M. Chevrette: ils font référence à des
lettres d'entente portant les nos 59 et a14. est-ce que je pourrais, d'abord,
avoir copie de ces lettres d'entente?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: O.K. Et j'aimerais que le ministre puisse regarder
le caractère rétroactif, à savoir si oui ou non il y a un
caractère rétroactif. J'aimerais qu'on me dise aussi s'il est
exact qu'il y a eu plainte à la RAMQ concernant un projet d'entente qui
est dans le décor depuis décembre 1989.
M. Côté (Charlesbourg): Vu le décret...
Avez-vous un décret en particulier, vous?
M. Chevrette: Non, ce serait une plainte formelle qui aurait
été déposée par des médecins à la
RAMQ. Il y aurait un projet d'entente qui circulerait, qui serait dans le
décor depuis décembre 1989, donc six ou sept mois. J'aimerais
savoir si c'est réglé ou non.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais pourrait-on savoir
lequel? Quel projet d'entente? Sur quel...
M. Chevrette: C'est à caractère rétroactif.
C'est pour ça, la notion de rétroactivité, que je veux
voir s'il y un caractère rétroactif dans ça.
M. Côté (Charlesbourg): Mais vous n'avez pas plus
d'information que ça sur la nature même?
M. Chevrette: La plainte formelle déposée à
la RAMQ, je pense que vous pouvez l'avoir en n'importe quel temps.
M. Côté (Charlesbourg): Est ce que c'est avec des
omnis ou avec des spécialistes?
M. Chevrette: Spécialistes.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Est-ce que ce sont les
audioprothésistes?
M. Chevrette: Pour vous situer, c'est surtout sur la
Côte-Nord. Des médecins spécialistes
bénéficieraient de cette entente particulière à
caractère rétroactif. C'est ça que je veux voir.
M. Côté (Charlesbourg): Sur la Côte-Nord.
M. Chevrette: Ça vous situe plus clairement et...
M. Côté (Charlesbourg): En tout cas, au moins, c'est
localisé géographiquement.
M. Chevrette: C'est ça. Mais j'aimerais avoir les lettres
d'entente, les copies d'entente.
La Présidente (Mme Marois): Alors, c'est noté.
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce que c'est sur la
Basse-Côte-Nord ou...
Une voix: Baie-Comeau.
La Présidente (Mme Marois): De Baie-Comeau.
M- Chevrette: L'information ça vient de la
Côte-Nord.
M. Côté (Charlesbourg): Parce que, si c'est la
Basse-Côte-Nord, on...
M. Chevrette: Je pense que c'est Baie-Comeau.
M. Paradis (Matapédia): C'est les deux. C'est Forestville.
C'est l'émission qui a passé hier?
M. Chevrette: Non. C'est la Côte-Nord. C'est
Baie-Comeau.
M. Paradis (Matapédia): C'a été rendu public
à une émission de télé.
M. Chevrette: Ah! Je ne l'ai pas vue. Mais j'aimerais qu'on
regarde le caractère..
M. Paradis (Matapédia): On parlait de Forestville, de
Baie-Comeau et de la Basse-Côte-Nord.
M. Chevrette: ...rétroactif de ça et dans quel
cadre ça s'est négocié. Vous allez le voir
automatiquement.
M. Côté (Charlesbourg): O.K M. Chevrette: Ça
va.
La Présidente (Mme Marois): Ça va. L'engagement
2.
M. Chevrette: Moi, je n'ai pas de question précise sur
le... M. Roberge, je ne le connais pas. C'est rendu qu'on engage un
négociateur et un conseiller médical en plus pour négocier
et dans l'application des conventions collectives. Ça doit coûter
cher en mosus.
M. Côté (Charlesbourg): évidemment, si on
avait, de manière idéale, un avocat-médecin qui
connaît ça, ça serait extraordinaire. il y avait m. johnson
qui avait ces qualités...
Des voix: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Marois): Vous pourriez aller chercher
M. Johnson, c'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): mais ce n'est pas facile et,
évidemment, au nombre de lettres d'entente qu'on signe. il faut
comprendre qu'avec eux c'est une négociation continue.
M. Chevrette: Et au ministère, entre vous et moi, une
négociation, on sait comment ça fonctionne. Ils peuvent
déposer des offres. Tu as le temps de sortir et d'aller les analyser. Je
ne parle pas d'une fin de course où ça peut être "touchy"
mais, règle générale, un habile négociateur, il
négocie et à un moment donné, il s'en va rencontrer les
médecins qui sont au service du ministère et il dit: Qu'est-ce
que ça a l'air, ça? Quels sont les avantages? Quels sont les
inconvénients? Moi, je trouve que c'est des gros sous et des gros
salaires qui sont versés. Tu paies un avocat entre 100 $ et 145 $, 150 $
l'heure, s'il est compétent le moindrement en négo. Tu introduis
un médecin-conseil qui, quand il parle de la retenue pour
activités syndicales... Ça fait cher, payer le gars pour rien.
Moi, je vous avoue, M. le ministre, que j'attire votre attention sur ça,
parce que ça a toujours fait l'objet de critiques, de quelque formation
politique que ce soit, les négos. Je pense qu'il va falloir le regarder
avec un oeil d'administrateur plus que... Ce n'est pas nécessaire qu'il
soit là en permanence. Je suis convaincu qu'il y a des gens pour
conseiller. Moi, je me souviens d'avoir négocié avec la
Fédération des médecins résidents et internes, puis
pas de médecin. Voyons! S'il y a des clauses, tu peux très bien
appeler, surtout quand tu négocies, par exemple, avec les
résidents et internes, tu peux très bien consulter à la
fois la Fédération des omnipraticiens puis la
Fédération des médecins spécialistes pour voir si
ça ne comporte pas un danger. Mais, bonne mère du ciel! Quand je
vois ça, 105 000 $, 74 000 $, ça fait des sommes assez
rondelettes, en bout de course. C'est un message, plutôt, que je veux
passer, plus qu'une question, je n'en disconviens pas, mais ça
m'apparaît important.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, je ferai juste regarder
au niveau du C.T. général, où c'est marqué: Objet
de la demande, les références, là. Il y en a 16, ça
c'est le dix-septième, le dix-septième C.T. Donc, j'imagine que
c'est plusieurs années. Je pose la question: Depuis combien de temps que
ça existe, pour savoir si... C'est le dix-septième, donc j'ai
l'impression que c'est une pratique qui a été implantée au
ministère depuis de nombreuses années. Évidemment, il est
toujours temps de poser la question si, effectivement, c'est efficace ou si
c'est encore souhaitable. Si on ne se la pose jamais, si on ne se la pose pas,
la question, on va continuer. Et ça ne veut pas dire qu'en se la posant
on ne continuera pas non plus, mais, comme c'est une négociation
continue, que les systèmes sont devenus de plus en plus pointus et qu'on
a affaire à de plus en plus de spécialistes, dans ce cas-ici
c'est au niveau des omnipraticiens, c'est un peu différent des
spécialistes, mais ce sont des négociations permanentes pour
éviter du trouble... En tout cas, moi, à sa face même, je
pense que c'est une bonne décision, mais ça n'empêche pas
de l'évaluer en cours de route.
M. Chevrette: À l'engagement 3...
La Présidente (Mme Marois): Oui, alors les engagements 1
et 2 sont vérifiés.
M. Chevrette: Est-ce que Me Mongeau, c'est le même qui a eu
le contrat pour Trois-Rivières?
M. Côté (Charlesbourg): j'ai l'impression que oui.
j'ai l'impression que oui, il a le même nom, donc il y a de fortes
chances que ce soit la même personne. on va vérifier si c'est la
même firme.
M. Chevrette: À Joliette, il y a deux Guy Chevrette, puis
ce n'est pas le même.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que la chance l'a
frappé mieux que ça, lui.
La Présidente (Mme Marois): Ha, ha, ha! M. Chevrette:
La chance...
La Présidente (Mme Marois): Vous n'avez rien à
ajouter, M. le leader de l'Opposition? Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Absolument pas. Je connais Mongeau.
M. Côté (Charlesbourg): C'est la même chose.
C'est le même.
M. Chevrette: C'est le même?
M. Côté (Charlesbourg): C'est le même,
oui.
M. Chevrette: Parce que ça pullule, ici, "aux fins d'agir"
L'autre après, c'est la même chose: "Renouveler le contrat de
services professionnels, pour la période du 1er avril au 31 mars 1990,
aux fins d'agir à titre de négociateur... dans le cadre..."
M. Côté (Charlesbourg): Ce sont des
renouvellements.
M. Chevrette: ...d'expert-conseil. Là, c'est rendu que tu
as, tu payes un avocat puis que tu as des experts-conseils aux tables de
négociation. C'est à se demander si les ressources internes ne
sont pas utilisées. Moi, je vous avoue que, durant l'année, en
tout cas, où j'ai exercé, je n'ai jamais vu autant
d'experts-conseil. Est-ce qu'ils les cachaient puisqu'ils ne me les montraient
pas? C'est possible. Mais je n'en ai jamais vu. Quand on venait me parler,
qu'on venait me faire des rapports de négociation, je ne voyais pas
autant d'experts à contrat que ça. Ça m'a frappé en
lisant les engagements financiers cette fois-ci, parce que, si on faisait le
total, ça fait de joyeuses sommes, ça.
M. Côté (Charlesbourg): juste pour votre
information, à la direction des relations de travail, il y a 77
personnes au niveau du ministère. ce n'est pas beaucoup pour la somme de
travail qu'il y a à faire à ce niveau-là. on me dit, ici,
que c'est un volume d'à peu près 500 000 $ par année, au
niveau des contractuels,
pour les négociations, en incluant les médecins et les
avocats. Pour les implications, ce n'est pas un budget considérable.
La Présidente (Mme Marois): Est-ce que ça va?
M. Côté (Charlesbourg): Ce serait, dans ce
cas-là, à peu près 500 000 $ pour 2 000 000 000 $ de
négociations annuelles. C'est peu près 2 000 000 000 $,
annuellement, la masse pour les médecins. Donc, ce n'est pas
extravagant.
Donc, ce qu'on me signifie, en plus, c'est que ce n'est pas uniquement
500 000 $ pour les médecins, mais que c'est pour l'ensemble de la
négociation du ministère.
M. Chevrette: Ça, il faudrait que je le vérifie,
parce que ça m'apparaît peu, ce que vous dites, quand on regarde
les témoins, les experts, les avocats, les avocats-conseils, pour
l'ensemble des choses. On vient juste de jouer avec les résidents, les
internes, les omnis et les spécialistes, on n'a pas touché aux
dentistes encore et on n'a pas touché aux autres...
M. Côté (Charlesbourg): Oui mais, je vais vous dire
une chose, quand vous avez réglé avec la FMOQ et la FMRQ, le
reste, c'est tranquille un peu merci. Ça en prend plusieurs pour
être capable d'atteindre des sommes importantes.
M. Chevrette: On voyait les dentistes, tantôt...
M. Côté (Charlesbourg): mais on va en avoir le coeur
net, là, et je suis bien heureux de vous entendre, lors de vos derniers
propos, dire: c'est peu.
M. Chevrette: Ce n'est pas ça que j'ai dit. M.
Côté (Charlesbourg): Non?
M. Chevrette: J'ai dit: Ça paraît peu ce que vous
dites, 500 000 $ sur 2 000 000 000 $.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, si c'était
ça, c'est peu. Ça paraîtrait plus, mais ce serait peu.
M. Chevrette: Parce que j'ai l'impression, juste en
comptabilisant la partie que vous venez de me donner...
M. Côté (Charlesbourg):...
M. Chevrette: Non, la partie... on ne fait que regarder des
parcelles, là. C'est sur deux ans souvent, cette histoire-là.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais, poui votre
satisfaction et la mienne, on va faire le décompte.
M. Chevrette: Parce que..
La Présidente (Mme Marois): Donc, c'est une question que
vous retenez et vous nous fournirez l'information.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Avec la Fédération des
médecins spécialistes, là, il s'ajoute Me Jean Lafleur,
à l'engagement 5, et, avec la Fédération des
médecins omnipraticiens, il s'ajoute Me Corbeil, à l'engagement
6.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Et là on arrive avec Me Dancosse avec les
résidents, un nouveau dans le portrait des résidents, un autre 38
000 $.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais, pour aller
à 500 000 $, ça en prend quelques-uns.
M. Chevrette: Oui, je comprends, mais on en a une joyeuse gang de
faite, dans tous les états financiers, et j'ai hâte de voir...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais on est sur deux
ans, là.
M. Chevrette: Je comprends, mais c'est pour le renouvellement
d'une convention, souvent, ça.
M. Côté (Charlesbourg): Ça va me faire
plaisir de vous écrire.
M. Chevrette: C'est le renouvellement d'une convention
collective. Ça peut s'échelonner sur un an et demi ou sur deux
ans. Ce que je veux dire, c'est que les experts-conseils, en tout cas Et dans
tout ça...
M. Côté (Charlesbourg): Mais je vous ai bien dit
tantôt que c'était une négociation continue, donc ce n'est
pas uniquement au niveau les renouvellements d'ententes. Il y a une
négociation continue, des lettres d'entente font partie des
négociations continues. Mais on va faire le portrait et on va vous le
transmettre.
M. Chevrette: Oui
La Présidente (Mme Marois): Est-ce que ça va, M.le
leader de l'Opposition?
M. Chevrette: Oui
La Présidente (Mme Marois): Est-ce qu'il y a
d'autres...
M. Chevrette: De l'engagement 8 à l'engagement 14, je n'ai
pas de question.
La Présidente (Mme Marois): D'accord. Donc, les
engagements financiers du mois d'août 1989 seraient
vérifiés.
M. Chevrette: On pourrait faire septembre, il y a une
question.
La Présidente (Mme Marois): De l'engagement 4 à
l'engagement 8, les questions ont été posées, donc c'est
vérifié. Donc, nous avons vérifié les engagements
du mois d'août. Est-ce qu'on peut passer au mois de septembre?
M. Chevrette: Oui.
La Présidente (Mme Marois): Septembre 1989.
M. Chevrette: II y a une question ou deux sur le premier.
La Présidente (Mme Marois): D'accord. Septembre
M. Chevrette: II y a deux blocs. Dans le premier bloc, comment
s'est effectuée la sélection de la firme, puisque toutes les
firmes avaient soumissionné à 600 000 $?
M. Côté (Charlesbourg): Bon, ce que je comprends,
c'est les Communications, qui font le comité de sélection,
là, et les membres, je ne sais pas si ça vous intéresse,
qui étaient sur le comité de sélection... Est-ce que
ça vous intéresse, ça? Il y avait Raynald Brulotte,
directeur général de l'administration du ministère des
Communications; Richard Thériault, directeur des communications des
Affaires municipales; Benoît Roy, directeur des communications de
Santé et Services sociaux; Nicole Me Kenzie, secrétaire du
comité de sélection. Comme observatrices, il y avait Chantai Roy,
agente d'information chez nous, et Danielle Gladu, direction des communications
du ministère de la Santé et des Services sociaux. Il y a eu une
évaluation des firmes, et c'est Marketel, McCann-Erickson qui a eu le
plus haut pointage, dans ce cas-ci.
M. Chevrette: À partir d'une grille d'analyse.
M. Côté (Charlesbourg): D'une grille d'analyse.
M. Chevrette: Quels sont les administrateurs de cette firme?
M. Côté (Charlesbourg): Les 600 000 $,
m'informe-t-on, c'était une base qui était - c'est pour ça
qu'ils ont tous soumissionné à 600 000 $, - la base du
ministère.
M. Chevrette: Est-ce que vous pouvez me dire quels sont les
administrateurs de cette firme?
M. Côté (Charlesbourg): alfred martel est
président, jacques duval, secrétaire, gilles tisseur,
trésorier, pat mcgoey, administrateur, et craig simpson,
administrateur.
M. Chevrette: O.K. Premier bloc, fini.
La Présidente (Mme Marois): Ça va. Les engagements
donc du mois de septembre, premier bloc, 1 à 7, sont
vérifiés.
M. Chevrette: Pourquoi un contrat négocié avec
Epson?
Une voix: Epson Canada.
M. Chevrette: Epson ou Epson, on peut le prononcer à la
française comme on peut prononcer Epson.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. On nous marque ici que
c'est un produit spécifique et que c'est une addition a l'environnement
déjà en place, acquisition auprès d'un partenaire
économique.
M. Chevrette: II était déjà en place, c'est
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
La Présidente (Mme Marois): Ça va?
Vérifié, pour l'engagement 1.
M. Chevrette: Dans l'engagement 2... La Présidente (Mme
Marois): Oui?
M. Chevrette: ...c'est la même chose, je suppose? Ah non!
L'engagement 2, c'est impression, photocomposition et montage de la brochure
"Pour améliorer la santé et le bien-être au Québec".
Pourquoi un contrat négocié là? C'est 88 872 $.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais vous lire ça
ici. Bon, le ministère a fait produire, pour son lancement le lundi 10
avril, une brochure sur les orientations du ministère. Le MSSS a
dû procéder très rapidement à cause des
délais très courts. Voici les raisons qui ont motivé cet
achat: le document a été approuvé par le Conseil des
ministres le mercredi 5 avril en soirée; le jeudi 6 avril, le manuscrit
a été corrigé pour répondre aux demandes du Conseil
des ministres, ce qui nous a laissé une seule journée
ouvrable,
trois jours de calendrier, pour produire ce document, étant
donné que le lancement était prévu pour le 10 avril
à 11 heures. Dans ce contexte, nous avons négocié, non pas
sur le prix, mais sur les capacités de respecter un tel
échéancier. Comme Bowne inc. de Montréal, était
capable de nous donner tous les services intégrés,
photocomposition, montage et impression, nous lui avons donné le
contrat. Parmi les autres fournisseurs approchés, H y avait notamment
Logidec qui n'était pas capable de nous livrer la marchandise dans des
délais si courts. Nous avions besoin de 2500 copies pour le
lancement.
M. Chevrette: Dr Maurice McGregor...
La Présidente (Mme Marois): L'engagement 3. Les
engagements 1 et 2 sont vérifiés.
M. Chevrette: ...48 000 $ parce qu'on a modifié sa
tâche en cours de route.
M. Côté (Charlesbourg): C'est passé de deux
à quatre jours.
M. Chevrette: Ça n'a pas été prévu au
départ?
M. Côté (Charlesbourg): C'est quand même un
comité sur les aides technologiques qui a un certain travail à
faire et qui est indispensable à ce moment-ci, compte tenu de toute la
panoplie de vendeurs qu'il y a sur le marché et d'acheteurs aussi, pour
être capable de mettre un peu d'ordre dans les acquisitions des
équipements au niveau du réseau avec toutes les
conséquences que ça suppose. C'est un comité qui fait un
excellent travail.
M. Chevrette: M. Laramée est devenu un expert dans
l'application des ententes. Ça va.
La Présidente (Mme Marois): Est-ce que ça va pour
les engagements du mois de septembre? Oui. Alors, les engagements
jusqu'à l'engagement 10, deuxième bloc de septembre, sont
vérifiés, ce qui fait que nous pouvons passer au mois
d'octobre.
M. Chevrette; On peut suspendre, madame, selon une entente
entre...
La Présidente (Mme Marois): Ah! nous pouvons suspendre.
Est-ce que vous êtes d'accord ou si vous avez fait une entente?
M. Chevrette: À 15 heures.
La Présidente (Mme Marois): Alors, nous suspendons
jusqu'à 15 heures. Nous reprendrons avec les engagements de novembre
1989 puisqu'il n'y avait pas d'engagement en octobre. Merci et bon lunch.
M. Côté (Charlesbourg): On peut laisser nos choses
ici?
La Présidente (Mme Marois): Oui. (Suspension de la
séance à 12 h 35)
(Reprise à 15 h 14)
Novembre
La Présidente (Mme Marois): À l'ordre, s'il vous
plaît! On va reprendre nos travaux pour étudier les engagements
financiers du ministère de la Santé et des Services sociaux. Nous
en sommes au mois de novembre
M. Chevrette: Oui, madame.
La Présidente (Mme Marois): M. le leader de
l'Opposition.
M. Chevrette: Au mois de novembre, les engagements 1, 2, 3, 4 et
5, je n'ai rien à dire.
La Présidente (Mme Marois): Alors, ils sont
considérés comme vérifiés.
M. Chevrette: Je passe donc à l'engagement 6. "C.T.
réception - Symposium sur l'évaluation des technologies de la
santé." Un assez beau party: 47 000 $! Est-ce que c'était
organisé par le ministère, ça, M. le ministre?
M. Côté (Charlesbourg): Je ne le sais pas. Je vais
regarder, là. C.T. Symposium sur l'évaluation des technologies de
la santé. Il y a eu trois manifestations de ce genre au cours de
l'année à travers le Canada. C'est au moment de la
conférence des ministres de la Santé qui s'est tenue à
Québec que le Québec a fait sa part. Au prorata de la population
- comme c'est le cas dans différents domaines - le Québec payait
sa part, qui s'est soldée par 47 000 $. Donc, tout y est sur le plan de.
Et tout ça avec la liste des gens du ministère qui y ont
participé, les 25 et 26 mai 1989. Évidemment, ça couvrait
l'ensemble du Canada.
S'il vous plaît, permettez-moi de déjà
répondre. Avec le système d'efficacité tout à fait
extraordinaire qu'on a au niveau du ministère, je peux vous
déposer une première réponse sur les prêts au
ministère en date du mois de juin 1990, effectifs en juin 1990. Vous
allez vous apercevoir qu'il y en a de toutes les régions, mais qu'effec
tivement la région 03 se classe largement en avance avec 14, la
région 06A avec 8, la région 09 avec 3, la région 01 avec
2, de même que la région 06C; les autres, sauf la région
08, fournissant une personne pour 33. Donc, si c'est d'intérêt,
les noms y sont, de même que l'or-
ganisme qu'ils représentent.
La Présidente (Mme Marois): Alors, d'accord. Mme la
secrétaire va recevoir ça et nous faire des copies. On vous
remercie, M. le ministre. Est-ce que ça va pour les engagements de
novembre?
M. Chevrette: Ça va.
La Présidente (Mme Marois): Ça va? Il n'y a pas
d'autres questions? On peut donc considérer que les engagements 1
à 8 du mois de novembre sont vérifiés. Nous passons donc
à décembre.
Décembre
M. Chevrette: Marketel. Ça, c'est la même campagne
de publicité qu'on a déjà vue? Est-ce que c'est la
même firme?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est la
continuité. D'ailleurs, c'est un contrat avec la firme au complet, mais
par phases.
M. Chevrette: Les engagements 1, 2, 3 et 4, rien, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Marois): Ça va. Alors, les
engagements 1, 2, 3 et 4 vérifiés.
M. Chevrette: Engagement 5. Je voudrais savoir quels ont
été les critères d'attribution.
M. Côté (Charlesbourg): Pour le Réseau
Pathonic?
M. Chevrette: Oui, Réseau Pathonic inc. C'est
négocié... Est-ce qu'il y a eu des critères pour
l'attribution, ou bien s'il y a eu des appels sur invitation?
M. Côté (Charlesbourg): Pensez-vous qu'on peut
négocier avec d'autres grands réseaux?
M. Chevrette: Je ne sais pas. Je n'ai pas de parti pris, moi!
M. Côté (Charlesbourg): Ce que je comprends de
l'indication qu'on me fournit, c'est que c'est à l'initiative du
Réseau Pathonic. Donc, c'est lui qui a proposé, ça nous
plaisait et on a décidé d'y mettre notre grain de sel à
nous, aussi.
M. Chevrette: Est-ce que c'est à la satisfaction du
ministère, ce qui s'est fait?
M. Côté (Charlesbourg): Sur le plan de
l'évaluation, je ne sais pas si ça a été fait.
M. Chevrette: Vous pouvez me donner la réponse plus tard,
mais pour savoir si c'est concluant, est-ce que vous avez eu des échos
positifs, sur ça, sur le sida?
La Présidente (Mme Marois): C'était une
production.
Une voix: Moi, j'en ai vu, une fois.
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, je vous
dirai que, quand ça a été diffusé, ils m'ont
invité à y aller, mais j'ai refusé, pour ne pas politiser
le dossier.
M. Chevrette: C'est sûr que votre présence l'aurait
politisé. Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Dans ce cas, ça va
être positif, bien sûr!
M. Chevrette: Adopté.
La Présidente (Mme Marois): Ça va? Est-ce qu'il y a
d'autres questions? Non? Alors, les engagements 1 à 9 du mois de
décembre sont vérifiés. Le mois de janvier 1990. Nous
changeons d'année.
Janvier 1990
M. Chevrette: Madame, de l'engagement 1 à l'engagement 5,
il n'y a rien.
La Présidente (Mme Marois): Parfait, nous
considérons donc qu'ils sont vérifiés, à moins
qu'il n'y ait des questions.
M. Chevrette: Le service de la dette... À combien se
chiffre, annuellement, la participation du ministère aux diverses
émissions de télévision, en général?
M. Côté (Charlesbourg): Pourquoi, au service de la
dette, parlez-vous de télévision?
M. Chevrette: C'est marqué, à l'engagement 6,
"Service de la dette: engagements relatifs au mois de décembre 1989". Ah
non! C'est une erreur, ça. C'est à l'engagement 5, excusez.
La Présidente (Mme Marois): C'était à
l'engagement 5, c'est ça, M. le leader.
M. Chevrette: J'ai un mauvais numéro sur ma feuille. C'est
correct.
La Présidente (Mme Marois): Les engagements 1 à 4,
c'est vérifié.
M. Chevrette: "Contribuer au financement de la série
d'émission "C'est la vie" diffusée sur
le réseau Radio-Québec. "En tout, quelle est la
participatfon du ministère à ce genre d'émissions?
M. Côté (Charlesbourg): 250 000 $ de
participation.
M: Chevrette: Entre les divers réseaux, ou seulement
à Radio-Québec?
M. Côté (Charlesbourg): non, c'est 250 000 $ pour
l'émission "c'est la vie", comme c'était 250 000 $ pour "comment
ça va?" où m: pierre marc johnson a participé.
M. Chevrette: Vous comptez Pathonic, Radio-Québec...
Comment cela fait-il, globalement, pour le ministère...
Ml Côté (Charlesbourg): Pour le
ministère?
M'. Chevrette:... aux émissions
télévisées? Vous ferez une compilation et vous me
l'enverrez avec autant d'efficacité que vous m'avez donné la
liste des représentants.
M. Côté (Charlesbourg): oui, certainement.
d'ailleurs, vous savez qu'on a un souci d'efficacité ef de transparence,
chez nous.
M. Chevrette: Ça n'a pas tellement changé,
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Ça n'a pas tellement
changé.
La Présidente (Mme Marois): En effet.
M. Côté (Charlesbourg): Vous l'aviez
instauré.
M. Chevrette: Vous vous en doutiez!
La Présidente (Mme Marois): Vous avez poursuivi cette
politique que nous avions implantée, si je comprends bien, M. le
ministre. Est-ce qu'il y a d'autres...
M. Chevrette: Blague à part, j'aimerais avoir le chiffre
que ça représente globalement pour le ministère. Ce sont
pratiquement toutes des émissions de sensibilisation, d'abord.
M. Côté (Charlesbourg): Oui
M. Chevrette: C'est pour ça que j'aimerais avoir...
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, il faut
faire une évaluation. Cette année, on n'a pas renouvelé,
dans le cas de "Comment ça va?" Il faut prendre le temps
d'évaluer les retombées, parce que 250 000 $, c'est quand
même beaucoup d'argent.
M. Chevrette: C'est quand même de l'argent.
La Présidente (Mme Marois): C'est ça. Est-ce qu'il
y a d'autres questions sur les engagements de janvier?
M. Chevrette: Non, madame.
La Présidente (Mme Marois): Donc, nous considérons
les engagements 1 à 6 comme vérifiés. Février.
Février
M. Chevrette: En février, madame, je n'ai aucune
question.
La Présidente (Mme Marois): D'accord. Est ce qu'il y
aurait des questions ou des commentaires, d'autre part? Non. Alors, nous
considérons les engagements de février 1990, qui sont en deux
blocs, soit le bloc 1 à 8 et le bloc 1 à 7, comme étant
vérifiés. En mars 1990, il n'y a aucun engagement.
M. Chevrette: II n'y en a pas. Avril
La Présidente (Mme Marois): Nous passons donc à
avril 1990. Est-ce qu'il y a des questions ou des commentaires?
M. Chevrette: À l'engagement 9, d'abord, madame.
La Présidente (Mme Marois): Parfait.
M. Chevrette: Les huit premiers sont considérés
comme vérifiés.
La Présidente (Mme Marois): Vérifié.
M. Chevrette: À l'engagement 9, c'est un contrat par
soumissions sur invitation...
M. Côté (Charlesbourg): Ce ne sera pas long,
là. Est-ce que le député de Joliette a reçu, comme
tous les députés, j'imagine, le document "Santé à
la carte"? J'avais expédié ça à tous les
députés.
La Présidente (Mme Marois): Moi, je lai reçu parce
que je l'ai demandé.
M. Côté (Charlesbourg): Je peux peut-être te
le donner, mais j'avais l'impression que je l'avais expédié
à tous les députés.
La Présidente (Mme Marois): Mais, alors, peut-être
qu'à ce moment-là... Comme j'avais vu
l'annonce de sa publication, je l'avais fait venir.
M. Côté (Charlesbourg): II a été
expédié dans les bureaux de comté.
La Présidente (Mme Marois): Ah! C'est un superbe...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, un beau document.
M. Chevrette: À l'engagement 9, contrat par soumissions,
"rédaction des procédés administratifs du système
Établissements MO2". Voulez-vous m'expliquer tout d'abord en quoi
consiste ce contrat?
M. Côté (Charlesbourg): C'est quoi, là? M.
Chevrette: En quoi consiste ce contrat?
M. Côté (Charlesbourg): Le contracteur s'engage
envers le ministère à fournir un travail de bonne qualité,
compte tenu de son expérience et de sa capacité
générale... Oups! Ce n'est pas ça du tout.
Revoir et décrire l'ensemble des activités administratives
qui supportent l'alimentation et la mise à jour du système
d'information sur les établissements du réseau.
M. Chevrette: L'objectif, c'était quoi, monsieur?
M. Côté (Charlesbourg): L'objectif, c'était
d'obtenir des services d'une firme pour effectuer la description des
activités administratives nécessaires à la gestion des
établissements, mais je pense que je peux avoir quelque chose de plus...
Il paraît qu'à la page 17 il y a une mine de renseignements. Mine
de rien, on arrive. À cet effet, prendre connaissance de l'ensemble des
unités de traitement manuel du système; identifier les
différents documents requis pour alimenter le système ou pour
supporter la circulation de l'information; établir les différents
diagrammes de procédures opérationnelles; rédiger les
procédures opérationnelles; identifier le profil des ressources
requises et les charges de travail pour supporter ces opérations. 1-
enregistrement de données, 2- validation des données, 3-
vérification des documents légaux ou officiels requis pour
l'accréditation des entreprises ou des établissements du
réseau, et 4- classements des documents; fournir le support et la
formation requis pour la mise en opération de ces procédés
administratifs; identifier les impacts de ces procédés sur
l'opération de la partie informatique du système; revoir le
partage des responsabilités entre les différentes unités
administratives impliquées et faire la recommandation en
conséquence. Ce n'est pas cher, n'est-ce pas?
M. Chevrette: Est-ce que c'est parce que c'est une des rares
firmes spécialisées en ce secteur qu'on peut s'expliquer qu'une
seule firme ait répondu à l'invitation?
M. Côté (Charlesbourg): Ce que je comprends, ici,
dans les indications que j'ai, c'est qu'il y a cinq firmes qui ont
été demandées, et il y en a une seule qui a
soumissionné.
M. Chevrette: Mais dans ce temps-là, est-ce que vos
collaborateurs n'ont pas le réflexe de demander pourquoi on ne
soumissionne pas? Parce qu'il me semble que ça arrive assez souvent. Je
remarque ça. On en demande quatre ou cinq et on arrive avec une seule
soumission. Est-ce que c'est parce que les délais sont trop courts? Y
a-t-il des motifs que vous avez découverts?
M. D'Astous: Souvent, c'est la bonne personne pour le bon mandat
qui fait défaut. Quand vous avez des firmes qui ont des contrats
importants avec la CSST, la RAAQ ou peu importe... Nous on est un petit
entrepreneur, au niveau des systèmes d'information, et c'est
probablement déjà tout "booké", ce qui fait que... Mais
cinq soumissionnaires demandés, un qui répond, un contrat de
cette ampleur-là, je pense que c'est correct.
M. Chevrette: II dit que c'est correct. L'engagement 10.
M. D'Astous: En termes de processus, là.
La Présidente (Mme Marois): L'engagement 9 est
vérifié. L'engagement 10.
M. Chevrette: L'engagement 10, pourquoi les autres soumissions
ont-elle été jugées non acceptables, CGI, DIT, et SCTI
inc. ?
M. Côté (Charlesbourg): Parce que c'est un double
système de soumission au plan du prix et de qualifications, avec des
normes minimales. On avait ça aux Transports, aussi. Il y a un niveau
à passer sur le plan des notes que le comité vous donne, et c'est
celui qui a la meilleure note. Dans ce cas-ci, la note de passage était
60, et les trois autres firmes n'ont pas passé la rampe de 60.
M. Chevrette: L'engagement 11.
La Présidente (Mme Marois): Ça va. L'engagement 10
est vérifié. L'engagement 11.
M. Chevrette: Pourquoi un contrat négocié? Est-ce
que c'est parce que c'est encore "complémentarité du
réseau déjà existant"?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est ça.
M. Chevrette: Ils devraient le dire dans tous les
ministères, quand c'est ça. On remarque ça dans chaque
ministère.
M. Côté (Charlesbourg): Oui
M. Chevrette: II y a un paquet de données qu'on est
obligés de demander à chaque fois. S'ils disaient...
M. Côté (Charlesbourg): L'indiquer.
M. Chevrette:... "ajout au matériel existant", quelque
chose du genre...
M. Côté (Charlesbourg): On va en prendre note. On va
essayer de montrer l'exempte.
M. Chevrette: Jusqu'à l'engagement 18, rien.
La Présidente (Mme Marois): Ça va. De l'engagement
12 à 18, nous considérons les engagements comme
vérifiés.
M. Chevrette: Engagement 19. (15 h 30)
La Présidente (Mme Marois): Engagement 19.
M. Chevrette: Comme je m'aperçois que vous aviez des
émissaires chez les autochtones, sous le contrat de Mme Richard... Je
m'en suis rendu compte, sauf que... Est-ce que ça a donné de
quoi? Ça va aboutir à quoi, ce travail? Est-ce que c'est public?
Est-ce qu'on peut savoir ce qu'elle a découvert sur les droits des
autochtones?
M. Côté (Charlesbourg): Je vais m'informer.
M. Chevrette: Si c'est public, je ne haïrais pas ça
qu'on le voie. Est-ce que c'est exclusivement relatif à la
santé?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Et aux services sociaux, je suppose?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Est-ce que le travail est en fonction d'une
intégration? Quel est le mandat? "Renouveler le contrat", je comprends
ça, mais "effectuer des recherches légales en droit, notamment
sur le droit des autochtones... "
M. Côté (Charlesbourg): Ça dit que c'est
légal, mais ça n'en dit pas plus. Je vous donnerai de
l'information.
M. Chevrette: C'est fouiller dans les traités ou je ne
sais pas quoi, dans les ententes existantes? J'aimerais qu'on sache. C'est beau
pour l'engagement 30.
La Présidente (Mme Marois): Ça va pour l'engagement
19?
M. Chevrette: Jusqu'à l'engagement 30, madame.
La Présidente (Mme Marois): Parfait. Alors, nous
considérons les engagements du mois d'avril 1990 comme étant
vérifiés. Il n'y a pas d'engagement en mai.
M. Paradis (Matapédia): Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Marois): Oui, je m'excuse, M. le
député.
M. Paradis (Matapédia): Peut-être avant
d'entreprendre l'autre mois... On nous a remis, tout à l'heure, tout
juste la liste des prêts au ministère en date de juin 1990. Et il
y a une question qui me vient à l'esprit. J'aimerais la poser
immédiatement au ministre. Comment se fait-il que le CSS du
Bas-Saint-Laurent - Gaspésie, entre autres, réclame des sommes
additionnelles, compte tenu des personnes qui se doivent d'être
aidées ou soutenues par le CSS, et qu'on ait, par la même
occasion... Malgré ce manque d'argent vis-à-vis le CSS, on se
permet de prêter deux personnes au ministère.
M. Côté (Charlesbourg): En tout cas, si jamais le
CSS invoquait que c'est par manque, parce qu'il y avait un prêt de
personnel, il est compensé sur le plan financier.
M. Chevrette: II est compensé automatiquement?
M. Côté (Charlesbourg): Oui Donc, à ce
moment-là, s'il y a une personne qu'on va chercher dans un CSS, c'est
parce qu'on en a besoin pour ses qualifications. C'est qu'on compense sur le
plan...
M. Chevrette: Salaire et dépenses.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. On compense
sur le plan salarial. Donc, ce n'est pas supposé créer de vide ou
de trou.
M. Paradis (Matapédia): Non, non, je ne voulais pas dire
qu'il n'y avait pas compensation. C'est que le CSS ne s'est pas
gêné, même jusqu'à tout récemment, d'invoquer
des manques de fonds ou de ressources humaines pour pallier à la
demande. Et là, je voyais tout simplement que ce personnel a
été prêté au ministère. Mais c'est un
prêt avec compensation?
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Paradis (Matapédia): II faut bien se comprendre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Paradis
(Matapédia): O.K.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Évidemment,
plusieurs CSS s'étaient aussi plaints d'un manque d'argent au niveau des
signalements...
M. Paradis (Matapédia): Oui, c'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): ...pour le traitement des
signalements. Je dois vous dire que, pas plus tard qu'il y a 10 jours, j'ai pu
prendre connaissance, région par région, des niveaux de
signalement. On était rendus à 1200 signalements, à peine
maintenant, sur 3700 auparavant, sans qu'il y ait eu de sommes d'argent
additionnelles. Une meilleure gestion et une meilleure utilisation des
personnes en place a permis de faire ce qu'on devait faire. La
mentalité, dans le passé, c'était de créer des
attentes pour être capable d'avoir de l'argent. Donc, vous aviez
intérêt à maintenir élevé le niveau des
listes d'attente, parce que c'était ça qui mettait de la pression
sur le ministère pour obtenir des sommes additionnelles. C'a
changé un peu.
La Présidente (Mme Marois): Est-ce que ça
répond à vos questions...
M. Paradis (Matapédia): C'est bien, c'est bien.
La Présidente (Mme Marois): ...M. le député
de Matapédia? Oui. M. le leader de l'Opposition.
M. Chevrette: Ah! L'autre mois? Juin
La Présidente (Mme Marois): Nous en sommes en...
M. Chevrette: Je suis rendu en juin.
La Présidente (Mme Marois):. juin 1990.
M. Chevrette: Au premier engagement, M. le ministre...
La Présidente (Mme Marois): II y a un premier bloc, de un
à treize. Alors, le premier.
M. Chevrette: Alors, le premier, je voudrais savoir si vous
pouvez me donner les noms des administrateurs de la firme l'Info-Conseil
inc..
M. Côté (Charlesbourg): De l'Info-Conseil?
M. D'Astous: Quel engagement, faisons-nous, madame?
La Présidente (Mme Marois): Nous faisons l'engagement 1 de
juin 1990...
M. Chevrette: Juin.
La Présidente (Mme Marois): ...dans le premier bloc,
évidemment, de juin 1990.
M. D'Astous: Alors, c'est mai 1990.
La Présidente (Mme Marois): Voilà! Mai 1990...
M. Chevrette: C'est mai?
La Présidente (Mme Marois): ...340476.
M. Côté (Charlesbourg): C'était l'engagement
1.
La Présidente (Mme Marois): Oui, la "production d'extrants
statistiques...
M. Chevrette: "...ou d'extraction de données à
partir des banques de données ministérielles."
M. Côté (Charlesbourg): Vous voulez avoir les
membres du conseil d'administration? C'est ça?
M. Chevrette: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Richard Frenette,
président; Pierre Morrissette, secrétaire-trésorier;
Bernard Cinq-Mars, vice-président. Il y a eu 10 demandes de
soumissionnaires. ACSI-Biorex a soumissionné. Lévesque,
Bohémier et associés a soumissionné, et
l'Info-Conseil.
M. Chevrette: Pourquoi sur invitation? M. Côté
(Charlesbourg): II y en avait 10.
M. Chevrette: Est-ce que vous avez la discrétion
totale?
M. Côté (Charlesbourg): en bas de 200 000 $, c'est
sur invitation. compte tenu du volume, ici, le montant d'argent, c'était
10 soumissions demandées.
M. Chevrette: O.K. L'engagement 2.
La Présidente (Mme Marois): Ça va? Alors,
l'engagement 1 est vérifié. L'engagement 2.
M. Chevrette: "Assumer la présidence du Groupe d'experts -
Personnes âgées". Je voudrais
savoir quand M. Jean Pelletier va remettre son rapport.
M. Côté (Charlesbourg): Voulez-vous la
réponse d'aujourd'hui ou la réponse de demain, là?
M: Chevrette: Je suis bien obligé de prendre cette
d'aujourd'hui, parce que je suppose que cette de demain, vous ne l'avez pas. Ou
vous risquez d'avoir la même qu'aujourd'hui.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Chevrette: Donc, donnez-moi celle d'aujourd'hui.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, normalement, c'est en
décembre.
M. Chevrette: Décembre? M, Côté
(Charlesbourg): Oui.
La Présidente (Mme Marois): Normalement, vous
prévoyez, donc, qu'il puisse y avoir des délais?
M. Côté (Charlesbourg): Pas
nécessairement.
La Présidente (Mme Marois): Ou que ce soit
devancé?
M. Côté (Charlesbourg): Pas
nécessairement.
M. Chevrette: En parlant de personnes âgées, M. le
ministre, le 1er août dernier, nous apprenions qu'il y avait une
augmentation de l'ordre de 14 % dans les centres d'accueil au
Québec.
M. Côté (Charlesbourg): Une augmentation de 10
%.
M. Chevrette: C'est-à-dire, par rapport à janvier
et août. Celle qui est prévue en janvier...
M. Côté (Charlesbourg): Indexation en janvier, et 10
%...
M. Chevrette: Vous avez raison, ce qui fera 14 %, si ma
mémoire est fidèle, environ 14 %.
M. Côté (Charlesbourg): Une augmentation de 14, 5
%.
M. Chevrette: C'est ça. Est-ce que vous avez l'intention
de réviser cette position, compte tenu du fait qu'il y a sans doute des
personnes qui ont la capacité de payer mais qu'il y en a d'autres qui
sont véritablement étouffées?
M. Côté (Charlesbourg): Je vous ai lu avec beaucoup
d'intérêt durant mes vacances et, évidemment, je n'ai pas
cru bon d'interrompre mes vacances pour vous répondre. Mais, puisque
vous posez la question aujourd'hui, il me fait plaisir de vous donner beaucoup
de détails. D'abord, le document que vous aviez en main, effectivement,
avait été acheminé au Conseil des ministres pour une
augmentation de 10 % pendant trois ans, mais il n'a pas été
retenu par le Conseil des ministres. Et sous la plume de M. Girard, dans le
Journal de Québec et le Journal de Montréal, on
avait pu lire que c'était une augmentation de 30 %, alors que c'est une
augmentation de 10 %.
M. Chevrette: Moi, j'avais parlé de 14 % d'ici à
janvier.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, en incluant les 4, 5 %,
ça fait 14, 58 %, si ma mémoire est fidèle. Et, dans
l'article, on laissait sous-entendre, ce que j'ai fait corriger, que
c'était 30 %, donc 10 % chaque année au cours des prochaines
années. Il y a un certain nombre de choses qui m'étonnent, dans
la réaction, deux choses principalement. Bon, le tollé qu'ont
occasionné les 10 % d'augmentation et, de deux, le fait qu'on puisse
accuser le gouvernement d'avoir voulu le faire en catimini. D'abord, les 10 %
ne touchent d'aucune manière le montant de 125 $ de base qui est
laissé à chaque personne, peu importe son revenu, pour ses
besoins vitaux. Et on peut se questionner sur le montant de 125 $ Est-ce qu'il
est adéquat, aujourd'hui? J'aurais plutôt tendance à vous
dire qu'il n'est pas adéquat aujourd'hui. Une femme ou un homme dans un
centre d'accueil qui veut, à l'occasion, manger son chocolat, s'habiller
et aller chez le coiffeur de temps en temps, avec 125 $ par mois, tu ne vas pas
loin. Évidemment, ce montant est là, comparativement aux 112 $
qui sont laissés en Ontario, une province qui est beaucoup plus riche
que la nôtre.
Les 10 % s'appliquent à des personnes qui ont les revenus pour le
supporter. Ceux qui n'ont pas les revenus, qui sont déjà au
maximum, ça ne leur coûte pas un cent de plus. Ça
coûte de l'argent à ceux qui ont plus de 1500 $ dans leur compte
de banque. Les premiers 1500 $ d'avoir net, dans le compte de banque, ne sont
d'aucune manière touchés, ni les 125 $ par mois. Donc, ce sont
ceux qui ont un revenu au-delà de cette marche-là qui, à
ce moment-là, vont payer l'augmentation additionnelle. Et c'est une
question de justice vis-à-vis de ceux qui sont en maintien à
domicile et qui, eux, en maintien à domicile, paient leur logement,
paient leur nourriture et un support clinique occasionnel de la part du CLSC en
termes de maintien à domicile. Encore là, même avec les; 10
%, ça ne couvre pas tous les frais d'hébergement. Donc, logement
et nourriture, au niveau d'un centre d'accueil. Tous les autres frais, sur le
plan
clinique, sont absorbés par le gouvernement.
Donc, permettez-moi de vous dire qu'à ce niveau-là il y a
eu certains écarts, je pense, sur le plan de l'appréciation de
cette mesure-là. Bien sûr, pour l'enfant qui est à la
maison, s'il reste 5000 $ dans le compte de banque qui risquent d'être
amputés par l'augmentation de 10 %, ça fait mal. Et les parents
aussi, ils peuvent se questionner. Parce qu'on est dans une situation où
certaines personnes pensent qu'aujourd'hui, c'est une responsabilité
totale de l'Etat, de subvenir aux besoins des personnes qui ont atteint 65 ans.
Je ne suis pas sûr que c'est ça. Ce n'est pas le cas. Ça ne
doit pas être le rôle du gouvernement, non plus. Il y a une part de
responsabilité, et on doit l'assumer.
Le deuxième élément, en catimini, en plein milieu
de l'été, je trouve ça... En tout cas... Je dois vous dire
que, de la part de parlementaires, ça m'a étonné un petit
peu. Parce que le 28 mars le Conseil des ministres s'est prononcé, c'a
été publié dans la Gazette officielle du
Québec du 11 avril, pour 60 jours de prépublication, au terme
desquels aucune plainte, ni individuelle, aucune remarque, ni collective... Le
grand monde qui est supposé représenter les centres d'accueil un
peu partout à travers le Québec, qui connaît ça et
qui a déjà vu ça, la Gazette officielle du
Québec, il n'a rien fait. Il n'a pas dit au ministère: Ça
n'a pas dé bon sens, ce n'est pas acceptable et ça risque d'avoir
des conséquences néfastes sur le portefeuille des personnes
âgées. Pas un citoyen à travers le Québec, pas un
seul.
À la suite de cette prépublication, ça devait
prendre effet le 1er juillet 1990. On est retournés au Conseil des
ministres le 4 juin 1990, si ma mémoire est fidèle, pour la
publication au terme des 45 jours, par la suite, qui devient effectif...
L'échéance du 1er juillet ne pouvait pas être atteinte, on
l'a mise le 1er août. Donc, ce n'est pas en catimini, là, c'est
selon les règles gouvernementales, prépublié,
publié, sans que personne ne réagisse. À mon
étonnement, d'ailleurs. Règle générale, tu ne cours
pas après le trouble, homme politique... À mon grand
étonnement. La partie...
M. Chevrette: Je vous avais écrit, moi, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): La partie...
M. Chevrette: Je vous avais même envoyé une lettre
qui me venait d'un M. Lessard, si ma mémoire est fidèle - je ne
l'ai pas ici - mais je vous avais écrit, à ce moment-là,
parce qu'on n'a pas tendance à regarder la prépublication dans la
Gazette officielle.
M. Côté (Charlesbourg): Je veux juste finir.
NI. Chevrette: C'est par une directive que vous aviez
envoyée dans les centres d'accueil que j'ai...
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce qu'il n'y a pas
eu de directives, avant, dans les centres d'accueil.
M. Chevrette: Non, mais, c'est-à-dire, une lettre les
avisant que ça s'en venait.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Chevrette: J'ai le papier en main, je vous le montrerai.
M. Côté (Charlesbourg): La lettre les avisant que
ça s'en venait, c'est quand ça a été adopté.
La seule partie qui est déplorable et où je prends la
responsabilité, c'est l'effet rétroactif. Sur le plan de
tout...
La Présidente (Mme Marois): Je vous demande pardon, M. le
ministre, je n'ai pas compris.
M. Chevrette: L'effet rétroactif.
M. Côté (Charlesbourg): Sur l'effet
rétroactif.
La Présidente (Mme Marois): Ah oui!
M. Côté (Charlesbourg): Puisque effectivement, dans
certains cas, par une mécanique que j'ai apprise dans ce
processus-là, c'est le ministère de la Main-d'oeuvre et de la
Sécurité du revenu qui fixe les barèmes, compte tenu d'un
certain nombre de paramètres. Finalement, le dédale administratif
a fait en sorte qu'on s'est retrouvés dans une situation où il
s'est appliqué au 1er août alors, que dans certains cas, les
décisions ont été communiquées, ou rendues, ou
applicables passé le 1er août. Donc, ça avait un effet de
rétroactivité qui est déplorable. Je ne cherche pas
d'excuses là où je pèche. C'est ma responsabilité,
il faut en prendre le blâme, je le prends et c'est clair. Pour le reste,
ça a été fait visière levée, très
ouvertement, et ça n'a pas les impacts que certains voudraient laisser
croire à ce moment-ci.
M. Chevrette: Comme on ne choisit pas d'aller en centre
d'accueil... Je ne pense pas que ça soit la faute des gens, surtout
maintenant avec le processus d'admission qui est basé sur le dossier
médical...
M. Côté (Charlesbourg): II reste encore des
personnes en centre d'accueil, pour 25 %, qui ont choisi d'aller en centre
d'accueil.
M. Chevrette: Qui sont entrés en centre d'accueil à
40 ans. Je me souviens de ça. Ça fait
40 ans qu'ils y sont. Ça, je le sais, mais il en reste de moins
en moins. Aujourd'hui, nos centres d'accueil sont bondés de gens qui,
bien souvent, ne sont pas de niveau de centre d'accueil; ils sont quasiment de
niveau d'hôpital chronique et quand on regarde évoluer
l'alourdissement des clientèles...
M. Côté (Charlesbourg): Bien sûr.
M. Chevrette: Est-ce que l'argent ainsi
récupéré est injecté massivement pour le maintien
à domicile? (15 h 45)
M. Côté (Charlesbourg): Écoutez, le
gouvernement a ajouté, au cours des dernières années, 70
000 000 $ pour l'alourdissement des clientèles, pour le maintien
à domicile et aussi pour partager avec les centres d'accueil
d'hébergement. Cette année, on a fait faire l'exercice par les
régies régionales sur le plan de l'attribution et des arbitrages
à faire au niveau de chacune des régions, ce qui était la
bataille traditionnelle entre les CLSC et les centres d'accueil
d'hébergement, te fameux 70-30 des années passées.
M. Chevrette: Ce n'est pas encore réglé
partout.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Dans ma région, les centres d'accueil n'ont
pas encore reçu l'argent.
M. Côté (Charlesbourg): Dans tous les cas... Il
restait une région, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, au moment où je
suis parti en vacances, au début du mois de juillet. C'est la seule
région qui restait sur le plan des arbitrages, parce qu'il y avait des
choses à faire. Cette année, ce que nous avons fait,
contrairement aux années antérieures, c'est qu'on a donné
le mandat aux régies régionales en signifiant uniquement que nous
avions donné un "go" ou un "no go" pour qu'elles fassent leur travail
jusqu'à l'ultime limite des arbitrages qu'elles avaient à faire
au niveau de chacune des régions. Ce n'est pas nous qui allions faire le
travail, c'aurait été trop facile. Donc, à partir du
moment où elles nous proposaient, à partir d'un certain nombre de
paramètres que nous avions fixés... Enfin, c'est elles qui
faisaient la répartition, et ça s'est fait de la bonne
manière, à peu près partout. Il restait le cas du
Saguenay-Lac-Saint-Jean, que M. Dicaire a rencontré au cours du mois de
juillet. Et c'est terminé, à toutes fins pratiques,
d'après ce que je comprends.
M. Chevrette: Combien est-ce que ça va rapporter du
gouvernement, cette augmentation-là?
M. Côté (Charlesbourg): Si ma mémoire est
fidèle, 10 000 000 $ ou 12 000 000 $, une vitesse de
croisière.
M. Chevrette: 10 000 000 $ ou 12 000 000 $?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, annuels. Et on est
encore, dans chacun des cas, bien en deçà de ce qui se paye en
Ontario. Et, d'ailleurs, j'ai écrit à chaque député
une belie lettre explicative de tout le processus, avec des tableaux
comparatifs de 1982 à 1985 et de 1985. Très instructif.
M. Chevrette: Ça dépend des conjonctures. M.
Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Chevrette: II y a des périodes de récession et
il y a des périodes de vaches grasses. Chaque chose se situe dans un
contexte ou dans une conjoncture.
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs, c'est pour
ça que je me suis contenté de mettre les chiffres.
M. Chevrette: À l'engagement 4, les urgences.
La Présidente (Mme Marois): Est-ce que ça va pour
les engagements 1, 2 et 3? Oui? C'est vérifié L'engagement 4.
M. Chevrette: Les urgences. On va être appelés
à parler d'urgences.
M. Côté (Charlesbourg): Oui
M. Chevrette: Est-ce que vous pouvez nous faire un bref bilan de
la situation des urgences?
M. Côté (Charlesbourg): ils ont visité,
jusqu'à maintenant, approximativement 27 ou 30 hôpitaux à
travers le québec. ça a été un démarrage
lent, parce que c'était très calme.
M. Chevrette: Ça a été...
M. Côté (Charlesbourg): Très calme Et nous
avons, quant à nous, passé un certain nombre de commandes, compte
tenu des projets d'immobilisation qu'ils avaient., en ce qui concerne certains
hôpitaux en particulier, dans la région de Trois-ftivtères,
par exemple, l'hôpital Sainte-Marie et l'hôpital Saint-Joseph que
le comité était allé visiter, il a fait des
recommandations, il en a fait 12, 13, 14. Dans le cas de Shawini-gan, 16
recommandations suite à une visite sur le plan qui vise la
réorganisation du système d'urgence et, clans certains cas, des
immobilisations qui ne sont pas présentes et qu'il faut ajouter.
Mais, dans tous les cas, lorsqu'il y a immobilisation, les
recommandations du comité tactique d'intervention deviennent une
condition sine qua non à la réalisation du projet
d'immobilisation. Et c'est le président du comité, le Dr
Tétreault, qui donne le O.K. après une ultime vérification
auprès du centre hospitalier pour s'assurer que les recommandations ont
été suivies à ce niveau-là.
M. Chevrette: Est-ce que ça se fait vite, ça?
M. Côté (Charlesbourg): Ça se fait
assez...
M. Chevrette: Moi, on m'a rapporté - j'essaie de me
rappeler depuis ce matin à quel endroit - qu'il y en a qui auraient
été visités à la mi-mai et qui n'ont pas encore eu
d'échos de cette escouade tactique là.
M. Côté (Charlesbourg): À ce
moment-là, c'est que, dans la mesure où ils n'ont pas eu
d'échos, il n'y a pas grand-chose à corriger. Et s'il y a des cas
particuliers, je pense que vous pourrez très certainement me les fournir
et je verrai. Mais partout où je suis allé où il y avait
des immobilisations - j'en ai nommé quelques-uns et je peux vous en
nommer d'autres - c'était clair qu'il y avait un lien direct avec les
immobilisations à venir. J'ai visité l'hôpital
Reine-Élisabeth, où le groupe tactique était passé
et a fait un certain nombre de recommandations sur le plan du
réaménagement au niveau de l'urgen-ces, et il y a des
constatations qui sont évidentes. Il y a des constatations où
l'urgence n'est pas, à travers le Québec, dans les centres
hospitaliers de courte durée, l'enfant chéri de
l'hôpital.
Juste sur le plan de la structure d'organisation, où est
située l'urgence dans l'organigramme de l'hôpital,
évidemment, au lieu d'être la porte d'entrée, c'est la
porte de sortie.
M. Chevrette: L'hôpital Sacré-Coeur a-t-il
été fait?
M. Côté (Charlesbourg): L'hôpital
Sacré-Coeur a été fait. Les recommandations ont
été faites et elles sont substantielles. On est actuellement
à examiner un projet de rénovation fonctionnelle, qui sera
forcément lié par le groupe tactique d'intervention.
Dans le cas de l'hôpital Sacré-Coeur, c'est un
hôpital de grande importance, qui subit une pression absolument
énorme, du vacuum. Dans les régions de Lachute, de
Saint-Eustache, de Laval, de tous ces coins-là, la pression va sur
l'hôpital Sacré-Coeur. Donc, à ce moment-là, il faut
être pas nécessairement indulgents, mais compréhen-sifs
devant une situation qui n'est pas facile. C'est un centre qui joue un
rôle extrêmement important au niveau de cette communauté
géographique, mais il y a, me dit-on, des recommandations substantielles
quant aux changements à apporter au niveau de l'hôpital
sacré-coeur, quant à l'urgence.
M. Chevrette: Est-ce que vous êtes branché, sur
l'Hôtel-Dieu? Par rapport à l'Hôtel-Dieu?
M. Côté (Charlesbourg): L'Hôtel-Dieu? M.
Chevrette: De Montréal.
M. Côté (Charlesbourg): Non. À
l'Hôtel-Dieu, d'après l'information de ce matin, normalement ce
sera en octobre. Le comité qui a été chargé de nous
transmettre un rapport devait initialement le faire en septembre, mais nous
l'aurons en octobre.
M. Chevrette: Est-ce que le ministre a été
sensibilisé à une éventuelle modification de la vocation,
peut-être la spécialisation, par exemple, d'une vocation qui
pourrait être celle de traiter le sida d'une façon plus
spécifique dans ce genre d'institution? Est-ce que vous avez
été sensibilisé à cette possibilité? Des
rumeurs de Montréal nous arrivent de sources différentes. Dans
certains milieux, on déménage l'hôpital quasiment sur
roulettes; dans d'autres, on veut le spécialiser. Est-ce que vous avez
été sensibilisé?
M. Côté (Charlesbourg): On peut peut-être en
profiter pour essayer de faire un peu le point sur où nous en sommes.
Évidemment, il y a différents intérêts quant au
partage éventuel de ces lits. Que ce soit à Laval, à
Rivière-des-Prairies, il y a des gens qui s'agitent, au moment où
on se parle, pour le maintenir où il est ou de le relocaliser pas
très loin de l'Université de Montréal, avec tout ce que
ça comprend comme impacts. Il n'y a pas 75 orientations qu'on devra
prendre et il n'y aura pas 75 guides non plus. Si on a pris soin, au cours de
la dernière année, de se monter un bilan-lits de courte et de
longue durée qui est crédible, qui tient compte des besoins
futurs de la population, à la fois pour la longue durée et pour
la courte durée, par région, par département de
santé communautaire, par CLSC, ça va être l'instrument,
ça va être la bible. Il n'y aura personne, fût-il maire
d'une grande ville, qui va changer l'instrument de référence.
Ça va être ça, l'instrument de référence. Si
on est en surplus de lits de courte durée dans l'endroit dont on parle,
il va devoir aller ailleurs, dans un endroit où il y a des carences. On
sait que les couronnes nord et sud de Montréal sont en carence.
Ça va être ça, l'instrument de référence. Il
n'est pas totalement finalisé, mais il le sera dans un très bref
délai. Est-ce que ça veut dire pour autant qu'on doive faire
abstraction de l'histoire reliée à l'Hôtel-Dieu de
Montréal? Moi, je pense que ce doit être un des facteurs dont on
doit tenir compte dans
les décisions qu'on aura à prendre. À partir de
ça, il faudra évaluer les besoins que nous avons dans la couronne
nord et dans la couronne sud et voir quelle est la localisation optimale qu'on
peut tirer, compte tenu de ces facteurs-là. Quand ça pourra se
décider? Lorsqu'on aura le rapport. Bien sûr, c'est un enjeu assez
important merci, lorsqu'on parle d'une nouvelle construction de 500 lits. Il va
s'attacher une vocation qui est toujours celle d'un hôpital
universitaire, parce qu'il n'est pas question, dans ce cas-ci, d'enlever la
vocation d'hôpital universitaire à l'Hôtel-Dieu Donc, c'est
déjà une vocation assez importante. Il y a des sommités
qui sont là, à l'Hôtel-Dieu de Montréal, qui font
honneur au Québec partout à travers le monde, en particulier en
médecine nucléaire, et dont on ne peut pas faire abstraction non
plus. Il y aura donc des créneaux d'excellence que devra
développer l'Hôtel-Dieu, et si le sida en est un, eh bien, tant
mieux, puisqu'il faut, en collaboration avec le fédéral,
évidemment, développer le plus d'expertise possible, au niveau du
Québec. Et que ça puisse être financé en partie par
le fédéral, tant mieux. Si ça se fait à
l'Hôtel-Dieu de Montréal, comme ça peut se faire aussi dans
le réseau anglophone... Il y a déjà des communications
avec le fédéral, à ce moment-ci, pour reconnaître un
certain nombre d'établissements, au niveau du Québec, qui
pourraient prêter main forte aux études qui sont en cours, y
compris le CHUL de Québec. Donc, tant mieux.
La Présidente (Mme Marois): Ça va?
M. Chevrette: Est-ce que votre hôpital dans le bout de
Sept-îles, où il y a une tutelle...
M. Côté (Charlesbourg): Blanc-Sablon.
M. Chevrette: Blanc-Sablon, est-ce que vous avez eu un
rapport?
M. Côté (Charlesbourg): La première
période de 90 jours de tutelle s'est terminée. Il y a une
prolongation de la tutelle de 120 jours, et ça va bien, sous tutelle.
Donc, H n'est pas de mon intention, pour le moment, d'agir autrement qu'avec
une tutelle.
M. Chevrette: Mais la tutelle a-t-elle fait des observations?
M. Côté (Charlesbourg): C'est un rapport qui va
venir, qui avait besoin d'un délai additionnel. C'est ce que le tuteur
Brodeur m'a demandé: un délai additionnel pour produire son
rapport. Et, dans ce cas-là comme dans d'autres, c'est clair que, s'il y
a des personnes, peu importe leur couleur politique, qui ont commis des gestes
répréhensibles, elles devront faire la reddition des comptes,
c'est clair, là comme ailleurs.
M. Chevrette: L'autre question porte sur l'engagement 5.
M. Côté (Charlesbourg): Oui
La Présidente (Mme Marois): Alors, l'engagement 4 est
vérifié. L'engagement 5.
M. Chevrette: Est-ce que le ministère s'apprête
à retirer d'autres médicaments de la liste des médicaments
gratuits?
M. Côté (Charlesbourg): Cest une liste qui doit
nécessairement, deux fois par année, être revue par le
comité de pharmacologie. Donc, elle est susceptible d'en voir
apparaître, d'en voir disparaître. On est évidemment
conseillés par les spécialistes dans le domaine, qui peuvent
mesurer les effets positifs de conserver des médicaments, et aussi les
effets négatifs. Cest ce comité-là qui fait les
recommandations au ministre. Évidemment, quant à nous, on aurait
souhaité, puisqu'on en avait discuté en commission parlementaire,
que certains médicaments puissent ne plus être assurés,
compte tenu de tous les effets. Mais c'est clair à ce moment-là,
qu'il n'y avait pas unanimité au niveau du comité de
pharmacologie, quant aux effets négatifs appréhendés Dans
ces conditions-là, on sest rendus aux recommandations du comité
de pharmacologie. ( 16 heures)
Une voix:...
M. Paradis (Matapédia): Ah oui. Cest brutal. On va avoir
plus de problèmes après, de toute façon.
La Présidente (Mme Marois): Est-ce que ça va?
M. Chevrette: Engagement 6.
La Présidente (Mme Marois): Oui. L'engagement 5 est
vérifié. Engagement 6.
M. Chevrette: est-ce que, dans le c. v. de mme drapeau, il y a
des qualifications très spécifiques lui donnant une
compétence très particulière en informatique?
M. D'Astous: Mme Drapeau, qui vient du conseil régional
09, faisait effectivement le travail de responsable des systèmes
information.
M. Chevrette: Région 09.
M. Côté (Charlesbourg): Région 09, c'est
Côte-Nord?
M. D'Astous: Côte-Nord. Excusez.
La Présidente (Mme Marois): Est-ce que ça
va? Est-ce qu'il y a d'autres questions, commentaires?
M. Chevrette: Paquet, c'est un prolongement?
M. D'Astous: C'est le même qu'on a vu tout à
l'heure, effectivement.
M. Chevrette: C'est le même?
M. D'Astous: Oui, du centre hospitalier Saint-Michel,
Montréal.
M. Chevrette: C'est beau jusqu'à l'engagement 13,
madame.
La Présidente (Mme Marois): D'accord. Les engagements 1
à 13 du mois de juin, du premier bloc, sont vérifiés. On a
un deuxième bloc, qui va de 1 à 11.
M. Chevrette: Ça va pour 1.
La Présidente (Mme Marois): Ça va pour l'engagement
1. Vérifié.
M. Chevrette: Ça va pour l'engagement 2.
La Présidente (Mme Marois): Engagement 2,
vérifié.
M. Chevrette: Est-ce qu'on peut avoir la liste des
administrateurs de l'engagement 2?
M. Côté (Charlesbourg): L'engagement 2...
M. Chevrette: Est-ce que c'est la même que
tantôt?
Une voix: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Je devrais avoir
ça.
La Présidente (Mme Marois): ACSI limitée.
M. Côté (Charlesbourg): On ne l'a pas donnée,
tantôt?
Une voix: Oui, on l'a donnée.
M. Côté (Charlesbourg): C'est les mêmes que
tantôt.
La Présidente (Mme Marois): II me semble que oui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, on les a
déjà donnés tout à l'heure.
M. Chevrette: C'est les mêmes que tantôt. Contrat
négocié, à l'engagement 3...
La Présidente (Mme Marois): L'engagement 2 est
vérifié?
M. Chevrette: Oui, madame. C'est un gros contrat de 900 000 $.
Cette fois-ci, c'est gros. "Réaliser la troisième phase de la
campagne de prévention des maladies transmissibles sexuellement." 900
000 $. Comment s'est fait le choix de la firme?
M. Côté (Charlesbourg): C'est la phase 3, donc, dans
une sélection...
M. Chevrette: C'est la même firme...
M. Côté (Charlesbourg): La même firme, c'est
ça.
M. Chevrette: ...qui a les trois phases. Correct.
La Présidente (Mme Marois): Ça va pour l'engagement
3. Est-ce que ça va pour les autres engagements?
M. Chevrette: Oui, madame.
La Présidente (Mme Marois): Les engagements 4 à 11
sont vérifiés. Les engagements de juin sont donc
vérifiés. Nous passons à juillet 1990. Le cahier est un
petit peu plus mince.
M. Chevrette: C'était la crise des Mohawks.
La Présidente (Mme Marois): Par contre, il y a 26
engagements.
Juillet
M. Chevrette: Engagement 1. Contrat par soumissions.
"Réaliser la définition des orientations fonctionnelles et
technologiques." Il me semble qu'on en a vu une semblable à ça,
tantôt. Dites-moi donc la différence, M. D'Astous.
M. D'Astous: Au niveau du ministère, il faut
également se brancher, comme organisation, face au BCI, pour leur dire
ce qu'on a comme structure, chez nous, par rapport aux équipements du
BCI, par rapport à nos différents systèmes. Est-ce que
ça sera un système qui roulera sur miniordinateur, sur maxi, sur
PC... C'est vraiment une organisation ministérielle dans le cadre des
approches gouvernementales. C'est, pour nous, une embûche pour nous
permettre d'aller plus loin dans nos différents projets avec le
Trésor. Une fois pour toutes, il fallait avoir notre positionnement, et
c'est pourquoi nous avons fait affaire avec une firme, pour nous dire: Dans les
x prochaines années, voilà ce que vous devriez faire comme
structure, comme plateforme technologique, comme
télécommunications. Tout à l'heure, c'étaient les
télécommunications dans le
réseau. Là, c'est vraiment le volet technologique du
ministère.
M. Chevrette: D'accord. Question...
La Présidente (Mme Marois): Alors, ça va pour...
Non?
M. Chevrette: Non, madame, j'aurais une petite additionnelle.
La Présidente (Mme Marois): Certainement, M. le...
M. Chevrette: Pourquoi les trois autres propositions sont
jugées non acceptables? Encore le système de points?
M. Côté (Charlesbourg): De ce que je comprends,
c'est qu'il y en a deux qui ont passé la rampe, deux autres qui n'ont
pas passé et, après ça, c'est une question de prix.
M. Chevrette: Deux qui ont passé la rampe, ce sont vos
critères pour l'évaluation des points et...
M. Côté (Charlesbourg): C'est une grille. M.
Chevrette: Ils étaient en bas de 60?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, les deux autres
étaient en bas de 60.
M. Chevrette: L'engagement 2, je n'ai rien à dire,
madame.
La Présidente (Mme Marois): Ça va? M. Chevrette:
L'engagement 3 non plus.
La Présidente (Mme Marois): Alors, les engagements 1 et 2
sont vérifiés, l'engagement 3, vérifié...
M. Chevrette: L'engagement 2, c'est la même affaire, je
suppose? C'est ça que je voulais dire. Il était non acceptable.
Ça doit être la même chose. 150 000 $, Somapro Itée.
2 sur 32, ça ne se garroche pas aux portes.
M. Côté (Charlesbourg): Sur quel...
La Présidente (Mme Marois): L'engagement 2...
M. Côté (Charlesbourg): L'engagement 2.
La Présidente (Mme Marois):... qui est: "Réaliser
la phase II du système budgétaire et financier du MSSS. "
M. Côté (Charlesbourg): II y en a 32
d'invités, 17 qui ont demandé des cahiers de charges et 2 qui ont
présenté une proposition.
M. Chevrette: II y en a un qui n'était pas acceptable.
M. Côté (Charlesbourg): Un qui ne passait pas la
rampe.
M. Chevrette: IST, c'est quoi, ça? Institut...
M. D'Astous: Industrielle Services Techniques.
Une voix: Oui.
M. Chevrette: Industrielle Services Techniques. CGI, je connais
ça. Et SHL, c'est quoi?
M. D'Astous: Systemhouse.
M. Chevrette: Systemhouse, d'accord.
La Présidente (Mme Marois): Ça va pour les
engagements 1 et 2?
M. Chevrette: Oui, madame.
La Présidente (Mme Marois): Merci.
M. Chevrette: L'engagement 4.
La Présidente (Mme Marois): L'engagement 3 est
vérifié. L'engagement 4.
M. Chevrette: Agir à titre de négociateur,
d'expert-conseil, encore une fois, et de conseiller juridique dans le cadre des
activités de négociations reliées à la
Fédération des médecins omni-praticiens. Me Jean-Pierre
Tessier. Un nouveau?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: C'est le gars de la Fédération des
commissions scolaires?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Un bon
négociateur, qui a...
M. Chevrette: Mais il n'est pas négociateur. II peut agir
à titre de négociateur.
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs, il était
celui qui nous avait aidés à régler le cas de Terrebonne,
du transport scolaire de Terrebonne.
M. Chevrette: Je le connais, je pense. Je l'ai connu dans le
scolaire.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: O. K. Comment a-t-il été
choisi? C'est à même vos listes, par le...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça. M.
Chevrette: ...Conseil du trésor?
M. Côté (Charlesbourg): Non, par le Procureur
général. Nous et le Procureur général.
La Présidente (Mme Marois): Ça va pour l'engagement
4?
M. Chevrette: L'engagement 5, contrat négocié, 71
000 $, Centre d'accueil René-Léves-que, Longueuil. Retenir les
services de Mme Marcil, Mireille. Je connais ça. Ça va bien.
La Présidente (Mme Marois): Alors, l'engagement 5 est
vérifié?
M. Chevrette: Oui, madame. L'engagement 6. Ah! J'ai quelque chose
à l'engagement 6.
La Présidente (Mme Marois): Allez.
M. Chevrette: Est-ce que ça fait longtemps que c'est
commencé, ça, ou si ça vient d'être
donné?
M. Côté (Charlesbourg): Si je ne m'abuse, si mon
souvenir est bon, c'est une expérience, c'est une évaluation de
deux mois.
M. Chevrette: II y a un contrat avec l'Université
Laval?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: C'est récent?
M. Côté (Charlesbourg): Très
récent
M. Chevrette: II n'y a pas encore d'évaluation de
faite?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
M. Chevrette: Vous allez nous tenir au courant de ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: C'est intéressant, ça, comme...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, surtout avec les
nouvelles techniques américaines sur le plan de la destruction des
déchets biomédicaux. Il y a de l'intérêt... Au lieu
d'avoir des systèmes très gros, comme celui de Notre-Dame, qui
obligent le transport des déchets biomédicaux un peu partout avec
tous les risques que ça comporte, aux États-Unis, ils ont
développé une petite machine qui peut être implantée
dans chaque hôpital et qui, actuellement, est en expérimentation
à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont. Les résidus, par la
suite, peuvent être traités dans les incinérateurs de la
communauté urbaine sans aucun problème. C'est ce qui est à
être testé, à ce moment-ci.
M. Chevrette: L'engagement 7.
La Présidente (Mme Marois): Alors, l'engagement 6 est
vérifié. Oui, l'engagement 7.
M. Chevrette: C'est un nouveau négociateur que vous avez
pris, avec la FMRQ?
Une voix: Laval Dallaire.
M. Chevrette: Parce qu'on en avait eu un, avant ça. C'est
écrit "poursuivre le mandat". Est-ce qu'on poursuit le mandat de
quelqu'un, ou c'est un nouveau?
M. Côté (Charlesbourg): Attendez un petit peu. Oui.
C'est un avocat qui était en place et qui a décidé de
démissionner, sur le plan de la négociation. Il a dû
être remplacé par quelqu'un d'autre, dans ce cas-ci. C'est pour
ça que c'est "poursuivre".
M. Chevrette: Le Procureur général et vous?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
La Présidente (Mme Marois): Est-ce ça va pour
l'engagement 7?
M. Chevrette: Oui, madame.
La Présidente (Mme Marois): Vérifié.
L'engagement 8.
M. Chevrette: C'est la même chose. D'après ce que je
peux conclure, ça serait la même question.
La Présidente (Mme Marois): Alors, donc, c'est
vérifié.
M. Chevrette: "Poursuivre le mandat". Il y a donc bien eu des
changements.
M. Côté (Charlesbourg): Non, dans ce cas-là,
c'est un renouvellement, une prolongation.
M. Chevrette: Parce que c'est la même expression,
"poursuivre".
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: C'est pour ça que je posais la question.
Dans le cas de Tobin, c'est le même?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Dans le cas de Gaétan Deshaies, c'est aussi
une continuation?
M. Côté (Charlesbourg): Continuation.
M. Chevrette: Jean-H. Lafleur, continuation?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Chevrette:
Claude Roberge?
M. Côté (Charlesbourg): Je vais regarder, là.
C'est un renouvellement. Oui. On regarde les C. T., et il a une feuille de
route assez impressionnante. C'est le dix-septième C. T.
Une voix: Le dix-huitième C. T.
M. Côté (Charlesbourg): Le dix-huitième C. T.
Je ne sais pas compter, donc, je ne serais pas un bon négociateur.
M. Chevrette: Est-ce que c'est... Dans le cas de Mme Suzanne
Asselin, à l'engagement 12, je m'aperçois que c'est une...
La Présidente (Mme Marois): Est-ce qu'on s'entend pour
avoir vérifié jusqu'à l'engagement 11? Ça va?
M. Chevrette: Oui, madame.
La Présidente (Mme Marois): Vérifié On est
à l'engagement 12.
M. Chevrette: Dans le cas de Mme Asselin, c'est encore une
prolongation de contrat, d'après ce que je peux voir.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Ça fait plusieurs d'affilée. Est ce
que c'est devenu une pratique administrative, ou si..
M. Côté (Charlesbourg): Que de prolonger?
M. Chevrette:... c'est toujours du ponctuel? C'est ça, je
ne sais pas. Je pose la question.
M. Côté (Charlesbourg): II y a d'abord une chose qui
est claire, c'est que, si elle est prolongée, c'est parce qu'elle fait
notre affaire.
M. Chevrette: Je n'en doute pas. Parce qu'il peut y avoir un C.
T., par exemple, de cinq ans, comme pour certains cadres supérieurs,
mais ça... L'objet de ma question... C'est sûr qu'elle fait votre
affaire si ça fait trois renouvellements. Ça peut vouloir dire
qu'on a de la misère à s'en défaire, aussi. Mais blague
à part, c'est parce que je vois que ça revient de plus en plus.
Ce n'est pas comme un négociateur, ça, là. Ça
m'apparaît une fonction continue de coordination auprès de...
Est-ce que c'est un poste qui s'en vient permanent? C'est ça que je veux
savoir.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire, ce
qu'on me signifie, c'est que c'est un prêt; alors, c'est maximum trois
ans, sinon, on est obligés d'aller au Trésor. Et nous, c'est un
choix qu'on a fait, que de renouveler par période d'un an ou...
M. Chevrette: Maurice Laramée, représentant du MSSS
et l'Association des hôpitaux du Québec, procureur patronal au
conseil de médiation prévu a l'entente... L'engagement 13.
La Présidente (Mme Marois): L'engagement 13 est
vérifié.
M. Chevrette: À l'engagement 13, aussi c'est le même
gars, avec le même mandat...
La Présidente (Mme Marois): L'engagement 13 est
vérifié.
M. Chevrette:... et il vient de coûter 8000 $. L'engagement
15.
La Présidente (Mme Marois): L'engagement 14,
vérifié?
M. Chevrette: L'engagement 26.
La Présidente (Mme Marois): Alors, jusqu'à
l'engagement 26, les engagements 15 à 26, vérifiés.
L'engagement 26, oui?
M. Chevrette: Oui, madame. Qui est Alain Déry? (16 h
15)
M. Côté (Charlesbourg): C'est le même principe
qu'on expliquait tantôt, sur le plan des échanges: c'est
sélectionné par un comité Même principe que pour
l'échange dont on a parlé tantôt.
M. Chevrette: M. Pampalon?
M. Côté (Charlesbourg): Oui "Dans le cadre des
échanges de fonctionnaires entre la France et le Québec, selon
les termes de l'accord de principe...
M. Chevrette: II coûte un peu plus cher que l'autre.
M. Côté (Charlesbourg):.. signé par les
premiers ministres de la France et du Québec... "
M. Chevrette: L'autre nous avait coûté 25 000 $,
puis lui, il nous coûte 102 000 $.
M. Côté (Charlesbourg): écoutez ça,
ça va vous rappeler des souvenirs, là. "...signé par les
premiers ministres de la france et du québec le 3 novembre 1977. le
candidat ayant été accepté par l'orh effectuera un stage
d'un an auprès de la direction des personnes âgées du
ministère de la santé..."
M. Chevrette: C'est un employé du ministère,
ça?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Comment peut-il nous coûter 102 848 $, alors
que l'autre nous a coûté 25 000 $?
M. Côté (Charlesbourg): C'est une question de nombre
de membres dans la famille. Il est parti avec sa famille, puis lui a cinq
enfants et Pampalon en avait deux. Ah, trois enfants.
Une voix:...
Des voix: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Marois): Surtout pas. Est-ce que
ça va, M. le leader de l'Opposition?
M. Chevrette: Oui, madame, j'aurais quelques petites questions.
J'avais dit au ministre, ce matin, que je lui donnerais une lettre...
La Présidente (Mme Marois): D'accord. Alors, on va d'abord
procéder en se disant que la vérification des engagements de
juillet 1990 est terminée. Vous allez procéder à vos
questions ou commentaires.
M. Chevrette: Non, c'est que, ce matin, je disais qu'il y avait
un citoyen... Je voulais lui donner un exemple d'une plainte d'un citoyen qui
est hébergé pendant de longs mois, en attente. D'autre part, j'ai
à ajouter la réponse que l'hôpital lui donnait. Je vais
peut-être en profiter... Je pense qu'il y a une concertation, j'ai cru
sentir ça au bureau, parce que... Je ne sais pas si les médecins
se sont donné la main pour dire à leurs patients d'appeler, mais
il y a un débordement d'appels téléphoniques, de ce
temps-ci, sur les mêmes sujets. Je pourrais donner au ministre...
À titre d'information.
D'autres choses... Pour le maintien à domicile, j'avais juste une
question d'ordre général à poser. Il y a
énormément de difficultés, pour des citoyens qui font des
demandes au CLSC pour avoir des soins à domicile. Les CLSC
répondent, à peu près systématiquement, qu'ils
n'ont pas de russourcos ot qu'ils n'ont pas de moyens. Est-ce que vous avez
été mis au courant de ça? Est-ce que c'est localisé
à Montréal? Entre autres, à Montréal-Est il y a
beaucoup de demandes, dans ce sens-là. Il y en a eu chez nous,
également, des demandes dans ce sens-là.
M. Côté (Charlesbourg): On a un certain nombre de
plaintes qui, effectivement, font que le système doit être revu.
Parce qu'il n'existe pas de normes d'application égales à travers
le Québec. Vous pouvez vous retrouver dans une situation où, par
exemple, quelqu'un, dans un CLSC du nord de Montréal, qui reçoit
quatre heures de soins par semaine du CLSC et qui est transféré
dans un CLSC de l'est de Montréal pourrait ne recevoir aucun service
parce que le CLSC dit qu'il ne prend pas de nouveaux clients, n'ayant pas
d'argent. On vit ce genre d'aberration dans le système, ce qui est
absolument incompréhensible.
Ce qu'on est à faire, actuellement, c'est d'en arriver à
un modèle unique de maintien à domicile, de façon à
ce que le maintien à domicile en Gaspésie soit la même
chose que le maintien à domicile à Montréal. Les
distances, c'est une autre chose. Faire le gazon, laver des fenêtres,
ça ne fait pas partie du maintien à domicile dans ce que nous
comprenons. C'est clair que les budgets actuels, au niveau du maintien à
domicile, sont des budgets qui sont insuffisants et que, dans la
réallocation de ressources que nous voulons faire pour avril 1991 et, de
manière plus évidente, pour avril 1992, il y aura un certain
nombre de réajustements au niveau du maintien à domicile et un
focus plus important en termes d'orientations de CLSC.
Dans mon propre comté aussi, le CLSC se plaint qu'il manque de
ressources sur le plan financier. C'est plausible, et c'est plausible aussi
ailleurs. Compte tenu de la demande, il y a un certain nombre de
réajustements qu'il nous faut faire et qui vont être faits. Et,
d'autre part, le comité Pelletier s'est aussi donné comme mandat
d'évaluer l'efficacité du maintien à domicile. Je sais
qu'il y a des opinions qui sont différentes parmi les membres qui sont
autour de la table, parce qu'il y a certaines personnes crédibles, dans
ce domaine-là, qui, quant à elles, questionnent
l'efficacité du maintien à domicile. Donc, on en a jusqu'en avril
à vivre avec ce genre de situations. D'ici là, on aura des
recommandations qui nous permettront de faire les choix les plus judicieux et
d'ajouter certainement des ressources à ce niveau.
M. Chevrette: J'ai rencontré quelques représentants
de la Corporation des établissements pour personnes âgées
du Québec, la CEPAQ, qui se prononce comme la Société des
établissements de plein air, mais... La Corporation des
établissements pour personnes âgées du Québec se
plaint qu'elle a passablement de difficultés à avoir une
collaboration avec les CLSC pour amener les gens à travailler chez les
personnes âgées, à aller les rencontrer. Ce que je voudrais
savoir, c'est ceci: est-ce que le mi-
nistère, lui, a continué l'opération abolition ou
recherche des foyers clandestins? Est-ce que vous avez une équipe qui a
travaillé là-dessus?
M. Côté (Charlesbourg): II y a des gens qui sont au
contrôle de la qualité, chez nous, et qui continuent - c'est une
équipe qui est principalement localisée à Montréal
- de vérifier la qualité à ce niveau. Évidemment,
le rapport sur les abus vis-à-vis des personnes âgées
faisait état aussi d'un certain nombre de lacunes à ce niveau. On
est en possession d'une certaine vérité, mais pas toute la
vérité, à ce niveau-là, et c'est clair qu'à
partir du moment où, dans la réforme, on aura bien campé
CHSLD, centres d'accueil d'hébergement privés
conventionnés, privés autofinancés, pavillons, familles
d'accueil, on devrait normalement être capables de faire un bon
ménage.
Actuellement, si je ne m'abuse, les CLSC ne peuvent pas faire de
référence dans un certain nombre de foyers privés
autofinancés bien tenus - parce qu'il y en a - et certaines plaintes
nous viennent du fait que les gens ont des entreprises bien installées,
capables de dispenser des bons soins, mais qu'ils ont de la difficulté
à se faire référer des gens par ceux qui ont la
responsabilité de référer. Il y a aussi dans le
décor des agences de placement qui, elles, font du placement, mais qui
exigent en retour un mois du coût de loyer. Donc, ça crée
certains problèmes un peu partout, mais on est au fait de ça, et
c'est un petit peu tout ça qu'on essaie de corriger avec notre
politique, avec chacun des maillons de notre chaîne, à partir du
maintien à domicile, familles d'accueil, pavillons privés,
centres d'accueil privés autofinancés, conventionnés,
centres d'accueil publics et de longue durée.
M. Chevrette: Mais, comme il y a manifestement un moratoire sur
l'octroi des permis, il y a de plus en plus d'auberges...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: ...ou de maisons - elles portent le nom de maison
ou d'auberge - qui commencent à pulluler un peu partout et, dans
certains milieux - il peut y avoir un fort nombre de personnes
âgées, 50, 60, ça commence à être imposant,
comme maison d'hébergement, entre guillemets, mais pas au sens de la loi
sur la santé et les services sociaux - les clsc n'y vont pas. pourquoi
un clsc n'irait pas visiter, je ne sais pas, mme ida houle qui est dans une
maison d'hébergement, quand il irait visiter mme houle si mme houle
était dans sa maison personnelle, dans son foyer? quelle est la
différence, pour un clsc, d'aller traiter la même mme houle qui
refuse d'aller dans un secteur parce qu'elle a décidé de vendre
sa maison et d'aller vivre en hébergement dans un hôtel? elle
pourrait être dans un hôtel. pourquoi? sous quel motif?
M. Côté (Charlesbourg): À sa face même,
ça paraît un peu chaotique, comme décision. La
première responsabilité des CLSC est vis-à-vis des
établissements reconnus. C'est clair que beaucoup de personnes profitent
du vacuum, actuellement, pour bâtir, aller chercher des personnes
autonomes et leur offrir le logement et, à l'occasion, la nourriture,
sans support de soins cliniques. Par la suite, elles souhaitent et mettent de
la pression... Puis on l'a vu en commission parlementaire avec un projet de
Hull qui aurait vu sa rentabilisation comme projet si on avait accepté,
nous, de donner des soins cliniques, de nature clinique, au niveau du maintien
à domicile. Moi, ce qui me préoccupe, ce n'est pas, à ce
moment-ci, la personne qui a décidé d'investir puis qui veut
faire de l'argent, mais c'est plutôt la personne elle-même qui a
besoin de soins. C'est pour ça qu'on examine la possibilité
qu'une reconnaissance de soins cliniques, que ce soit une demi-heure ou une
heure par jour, dépendamment de chacune des personnes, puissent
être donnée à la personne, mais qu'elle-même fasse
son magasinage pour déterminer où elle voudra loger, dans des
établissements reconnus ou agréés par le ministère.
Évidemment, au CLSC, ça demeure aussi une question de
disponibilité financière, les choix qu'ils font. Je peux vous
dire, pour un, que je connais des CLSC qui y vont. Il y en a d'autres qui n'y
vont pas. Bon, évidemment, il y a des gens qui jouent la règle du
livre très strictement, et il y en a d'autres qui considèrent la
personne avant toute chose.
M. Chevrette: Je comprends, mais le ministère n'a pas
fait... Que je sache, il n'y a pas d'interdit de la part du ministère,
pour un CLSC, d'aller... Écoutez, si ma mère ou mon père a
décidé de vendre sa maison puis d'aller vivre en chambre, c'est
un citoyen du Québec qui a opté pour un mode de logement à
sa façon. Moi, je veux savoir, parce que ça ne se justifie pas.
En tout cas, d'une façon rationnelle, moi, je trouve que ça ne se
justifie pas. Il y en a de plus en plus qui vendent leur maison puis qui s'en
vont vivre dans des condos, par exemple, où ils ont plus de services,
pour pouvoir demeurer autonomes le plus longtemps possible. Ils font appel au
CLSC, et il dit: Ah! C'est un paquet de condos, là, on n'y va pas. Vous
voyez.. Ça ne marche pas, dans ma tête.
M. Côté (Charlesbourg): Je ne serais pas aussi
affirmatif qu'il n'existe pas une lettre venant du ministère. Bon, je la
cherche. Je ne l'ai pas trouvée encore, mais ça ne fait pas
longtemps que ça a été porté à mon
attention. Évidemment, ça ne daterait pas du temps des personnes
qui sont autour de moi, parce qu'elles s'en rappelleraient, mais certains CLSC
m'ont informé qu'ils avaient entre les mains une lettre leur interdisant
de Bon.
M. Chevrette: Puis c'est au niveau administratif?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Parce que vous ne pouvez pas voir... Au niveau
politique...
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Chevrette: ...il n'y a rien qui justifie une lettre. Au niveau
légal, il n'y a rien dans la loi qui justifie une telle attitude. Il est
évident qu'ils peuvent faire des priorités d'action, des
priorités dans la sélection, mais un CLSC ne peut pas choisir
parce que je suis en chambre ou je suis en condo ou je suis...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non... M. Chevrette:
Moi, ça...
M. Côté (Charlesbourg): Je veux quand même
éviter la précipitation puis l'engouement qu'il y a dans le monde
privé, actuellement, de bâtir des chambres pour parquer du monde
puis, par la suite, exiger que le gouvernement aille donner les soins
cliniques, peu importe si les personnes...
M. Chevrette: je suis content de vous entendre dire ça,
parce que je pense qu'on va découvrir les foyers clandestins, d'autre
part.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Et si c'est un non-retour, entre vous et moi, si on
n'y va pas, on ne verra jamais.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Je pense que ça a un avantage de ne pas
empêcher nos travailleurs de CLSC d'y aller.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Chevrette: Parce qu'ils découvriraient peut-être
des choses aberrantes, comme vous dites. Dans d'autres endroits, ce n'est pas
le cas, c'est très bien tenu; on le sait, on en visite. Mais il reste
que tu reçois un téléphone au bureau; tu n'es pas
mandaté, même comme député, pour aller visiter
quelqu'un, aller visiter un centre, une maison d'hébergement. Ça
peut être une visite de courtoisie, une visite politique, mais quand ils
t'appellent pour y aller, ordinairement, tout est à l'ordre. Alors que,
si c'est une personne qui demande les soins, elle peut voir comment ça
fonctionne puis comment ça opère, puis elle peut se rendre compte
de bien des choses. Moi, je trouve que ça pourrait être un
avantage, et, de prime abord, je n'aimerais pas que ce soit formellement
interdit, parce qu'il y a des gens... Ils n'ont pas de place en centre
d'accueil, dans certains milieux, donc... Puis aller les parquer dans les
urgences, ce n'est pas la place...
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Chevrette: ...pour certains maux. Donc, c'est le CLSC qui est
supposé...
M. Côté (Charlesbourg): La politique de maintien
à domicile va accompagner la réforme.
M. Chevrette: D'accord.
M. Côté (Charlesbourg): C'est très clair.
M. Chevrette: Ça va pour ça.
La Présidente (Mme Marois): D'autres questions ou
commentaires, M. le leader de l'Opposition?
M. Chevrette: Je vérifie, madame, mais je ne crois
pas.
La Présidente (Mme Marois): D'accord. Est-ce qu'il y a
d'autres questions ou commentaires de la part de l'un ou l'autre des membres de
la commission? Alors, nous considérons que la vérification des
engagements financiers du ministère allant de décembre 1988
à juillet 1990... Donc, ces engagements sont considérés
comme ayant été vérifiés, sous réserve,
évidemment, de l'obtention de réponses qui ont été
notées au fur et à mesure de nos échanges au sein de cette
commission.
Maintenant, est-ce qu'il serait possible, peut-être, de suspendre
pour quelques instants et vérifier si le critique de l'Opposition en
matière de l'Office des personnes handicapées est là?
Est-ce que vous seriez disponible, vous, M. le ministre? Non, vous avez
prévu...
M. Côté (Charlesbourg): On a convoqué nos
gensdel'OPHQpouM9 h 30, ce soir.
La Présidente (Mme Marois): Parfait. Alors, nous
suspendons nos travaux jusqu'à...
Une voix: Ça va être qui?
La Présidente (Mme Marois): C'est Denis Lazure, dans notre
cas. Nous suspendons jusqu'à 19 h 30 ce soir.
(Suspension de la séance à 16 h 32)
(Reprise à 19 h 40)
Office des personnes handicapées
La Présidente (Mme Marois): Bienvenue aux gens de l'Office
qui accompagnent le ministre Nous sommes donc réunis à la
commission des affaires sociales pour vérifier les engagements
financiers du ministère, mais aussi de l'Office des personnes
handicapées. Et pour l'Office, ce soir, nous regarderons les engagements
de janvier 1989 à juillet 1990. Je vous souhaite la bienvenue à
la commission, et nous commencerons dès maintenant par les engagements
de janvier 1989.
M. Lazure: Vous me donnez la parole, madame?
La Présidente (Mme Marois): Tout à fait, cher
collègue.
Discussion générale
M. Lazure: Merci. Mme la Présidente, le premier chapitre
qu'on a devant nous a trait aux subventions à des centres de travail
adapté...
La Présidente (Mme Marois): C'est ça.
M. Lazure: ...à titre d'aide financière pour
défrayer le coût des salaires et des immobilisations pour
1988-1989. Je pense que la liste, en tant que telle, ça va. J'aimerais
peut-être profiter de cette rubrique pour poser quelques questions
d'ordre plus général. Si M. le ministre voulait faire le point
sur l'ensemble des centres de travail adapté, le nombre de centres de
travail adapté qui existent, le chiffre total des subventions et la
subvention moyenne par centre, si c'est possible, le nombre de
bénéficiaires qui sont inscrits à ces centres de travail
adapté, le nombre de personnes handicapées qui seraient en liste
d'attente pour les centres de travail adapté. Le ministre pourrait aussi
nous parler des projets, s'il y en a, les projets de nouveaux centres de
travail adapté. Quitte à revenir en sous-question, je vais
laisser le ministre...
La Présidente (Mme Marois): D'accord. Alors, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Merci, Mme la
Présidente. En tout premier lieu, j'aimerais vous présenter M.
Perreault, M. Gaston Perreault, qui est le nouveau président de l'OPHQ
depuis le 15 juillet dernier et qui a donc succédé à M.
Mercure. Il a pris la relève depuis à peine deux mois, mais il
n'est pas un inconnu au niveau de l'OPHQ, puisqu'il a été membre
du conseil d'administration de 1978 à 1984 et qu'il a par la suite
accepté de travailler sur un comité de transfert des programmes
de l'OPHQ à différents ministères. Malgré une
retraite bien méritée dans son milieu de travail, il a
accepté de mettre l'épaule à la roue au niveau de l'OPHQ.
On a donc eu, depuis, un certain nombre d'entretiens, ministre et
président de l'Office, sur certaines orientations de l'Office. Mais je
vais principalement laisser, M. Perreault, à ce moment-ci,
répondre aux questions des membres de la commission. Au besoin,
j'interviendrai pour donner des compléments de réponse ou des
opinions qui me sont personnelles comme ministre, pour certaines orientations,
au fur et à mesure des questions que vous voudrez bien poser.
La Présidente (Mme Marois): Certainement, M. le ministre.
Merci. Oui, M. Perreault
M. Perreault (Gaston): Oui, bonjour. En ce qui regarde la
situation des centres de travail adapté, actuellement, le programme qui
existe au niveau de l'Office, c'est qu'il existe 37 centres de travail
adapté à travers le Québec qui utilisent, si vous voulez,
la totalité des budgets que l'Office met à la disposition des
centres de travail adapté. Ces budgets se situent dans l'ordre de 21 400
000 $ au cours de l'année budgétaire courante. Le nombre de
postes subventionnés, au niveau des CTA, cette année, se situe
à 1573. 1573 postes qui, au nombre de personnes qui occupent ces
postes-là, se situent beaucoup plus près, finalement... Parce
qu'il y a des postes occasionnels, si vous voulez, dans un certain sens, ou
temporaires... Le nombre de personnes se situe plus aux environs de 1650
à 1675.
En ce qui regarde le futur des centres de travail adapté,
peut-être une des choses que j'aimerais mentionner et qui
m'apparaît très importante, c'est que les centres de travail
adapté ont actuellement, au cours de la dernière période,
une valeur économique, en produisant des biens et des services qui sont
de l'ordre de 43 000 000 $. Et comme j'aime à le mentionner lorsque je
rencontre des gens du milieu, c'est que ce ne sont pas des produits et services
que les gens achètent en faisant un bon geste, mais ce sont des produits
et services qui, dans un certain sens, sont produits à cause d'un besoin
dans le milieu et sont vendus en fonction de leur valeur. Donc, c'est une vraie
valeur économique. Il n'y a pas de doute, finalement, qu'en ce qui
concerne les besoins en centres de travail adapté il y a un
questionnement qui se fait, à l'heure actuelle, à savoir:
où pourrions-nous aller, après une dizaine d'années?
Quelles sont les orientations à donner dans ce domaine-là? Et
c'est une réflexion qui est amorcée, actuellement. Le
"partnership" que l'Office veut avoir avec ces entreprises, ce sont des
entreprises où l'entre-prenariat doit prendre fait et cause à
partir de la caractéristique principale pour laquelle les CTA ont
été fondés, c'est-à-dire, embaucher
majoritairement des personnes handicapées. Il ne s'agit pas
nécessairement de survivre seulement par des subventions, mais aussi de
survivre par l'entrepreneurship, finalement, des dirigeants d'entreprises.
La Présidente (Mme Marois): Est-ce que cela répond
à vos questions, M. le député de La Prairie? Oui?
M. Lazure: Oui mais j'ai d'autres questions sur le même
sujet.
La Présidente (Mme Marois): Certainement. Si vous
permettez, peut-être juste pour clarifier un peu. Je pense que c'est la
première fois qu'on travaille ensemble à la commission des
affaires sociales avec M. le député de La Prairie. Effectivement,
c'est très large. On pose toutes les questions qu'on souhaite poser en,
choisissant le sujet qui s'apparente le plus ou qui est le plus près
possible des thèmes que l'on veut aborder, et on prend le temps qu'il
faut pour passer à travers ce qui préoccupe les membres de la
commission. Alors, M. le député.
M. Lazure: Est-ce qu'on pourrait avoir une idée un peu
plus précise de la situation financière de l'ensemble? Est-ce
qu'il y en a plusieurs qui font des déficits, qui ont accumulé
des déficits? Est-ce qu'il y en a plusieurs qui font des profits, qui
ont accumulé des profits? C'est quoi, la situation dans l'ensemble?
M. Perreault: La situation dans l'ensemble, c'est que la
majorité ont des surplus. Il en existe encore quelques-uns, je ne sais
pas... Quatre? Il en existe 4 sur 37 qui, finalement, sont en situation
déficitaire. Mais la plus-value, de plus en plus, avec le travail qui se
fait avec les CTA, fait qu'il y a de l'autofinancement. Actuellement,
d'après les chiffres que j'ai, c'est que la subvention de l'Office ne
contribue que pour 33% du financement global des CTA, et il y a un cheminement
qui se fait aussi dans ce sens-là.
M. Lazure: Donc, si on compare avec ce qui se passait un peu plus
loin en arrière, sept ou huit ans, la situation financière de ces
entreprises-là s'est améliorée. Mais si on compare le
chiffre actuel, 37 CTA, d'abord, c'est la même chose que l'an dernier, si
nos chiffres sont bons. On vient de regarder ceux de l'an passé, c'est
la même chose. Même si je regarde dans ma mémoire, il y a
cinq, six, sept ans, c'était à peu près ces
chiffres-là. En 1985, 1984, on avait autour de 36. 37 CTA. Est-ce qu'il
faut arriver à la conclusion qu'il y en a vraiment pas eu beaucoup de
créés, sinon aucun?
M. Côté (Charlesbourg): De ce que je comprends,
c'est sensiblement le même nombre au fil des années.
M. Lazure: Mais compte tenu des remarques du président,
tantôt, que ça répond à un besoin et qu'il y a un
besoin pour d'autres CTA - et moi, je peux témoigner, comme
député du comté de La Prairie, et d'autres
députés peuvent sûrement témoigner qu'il y a un
besoin énorme pour des emplois adaptés aux personnes
handicapées mentalement ou physiquement - comment expliquer qu'il n'y
ait pas eu de nouveaux CTA? C'est une formule qui avait été
élaborée au moment où on a préparé le projet
de loi, en 1978, avec les organismes de personnes handicapées. M. le
président Perreault s'en souvient. Il était très actif
dans ces milieux-là, à l'époque, et on pensait que
c'était une bonne formule. Je suis content d'entendre M. le
président dire que c'est une bonne formule; que ça répond
à des besoins. Alors, pourquoi, depuis au moins cinq ans, on n'a pas eu
de nouveaux CTA de créés?
M. Côté (Charlesbourg): Si vous me permettez, je
vais tenter de risquer une réponse, qui ne se veut d'aucune
manière exhaustive, mais qui se veut issue de la connaissance du dossier
que j'ai acquise depuis près d'un an, maintenant. On a eu, au cours des
dernières années, d'énormes difficultés à
aller chercher l'ensemble de la problématique financière des
dossiers au niveau de l'OPHQ. Avec le transfert des programmes qui s'est
amorcé, c'a compliqué la situation. Je pense qu'aujourd'hui... Je
me souviens, quand on a discuté des crédits à la fin mai
ou au cours du mois de mai, on avait eu de votre part des questions très
précises sur un certain nombre de sujets. On a continué de
cheminer, mettre à jour les finances de l'OPHQ. Au cours des
dernières années, il y a eu des ajouts assez importants de
crédits, à l'OPHQ, pour tenter de régler des
problèmes de listes d'attente dans plusieurs domaines. C'est à
ces priorités-là qu'ont été dépensées
les nouvelles sommes d'argent données à l'OPHQ. Donc, ça a
été un choix qui a été fait, à
l'époque, le maintien à domicile et ainsi de suite. Ça a
été ça, les priorités, et non pas ajouter de
nouveaux centres. Ce sont des choix qu'il fallait faire et qui ont
été faits, à l'époque. On peut toujours les
discuter, mais ce sont ces choix-là qui ont été faits,
compte tenu des ressources financières additionnelles qui étaient
nécessaires. Maintenant qu'on a entre les mains les données que
j'espérais avoir le plus rapidement possible au niveau des
différents programmes, en particulier au niveau des transferts, ce que
j'ai appelé le fond du baril, on sait exactement où on est, de
manière très claire, par région, par programme. De cette
façon, notre démarche, je l'avais dit à l'époque,
quand elle se fera, elle se fera de manière globable pour régler
la situation des listes d'attente, à tout le moins une bonne partie des
listes d'attente. Parce que je pense qu'on ne réussit jamais à
régler ça. On peut le régler une journée, et le
lendemain il y
en a. Donc, pour un peu ce que j'appelle liquider le passé des
listes d'attente, ça, maintenant, on est en possession des
données qui nous permettent d'entreprendre des démarches
auprès des autorités gouvernementales responsables pour aller
chercher les sommes additionnelles. Et ça prendra des sommes
additionnelles pour régler ces dossiers.
M. Lazure: Est-ce que je dois comprendre que c'est dans les
priorités du ministre et du président de prévoir l'ajout
d'un certain nombre de CTA, d'ici un an ou deux? Et si oui, à peu
près combien?
M. Côté (Charlesbourg): D'abord, on va régler
le passé. D'abord, on va régler les listes d'attentes qui
existent. Et vous comme moi...
M. Lazure: Pour les CTA ou pour autre chose?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, pour d'autres
choses, l'ensemble. Évidemment, le budget de l'OPHQ, on doit le prendre
de manière globale. Si on doit consacrer les sommes additionnelles pour
régler les problèmes de listes d'attente et transférer les
programmes bien à point soit à la Société
d'habitation du Québec, soit au ministère, soit au
ministère de l'Éducation, évidemment, il faut les
transmettre de manière très transparente. Il faut aussi que ce
soit supporté par les sommes nécessaires, pour faire en sorte que
les listes d'attente soient des listes d'attente acceptables et non pas celles
que l'on retrouve dans la situation qu'on vit actuellement. Donc, quant
à moi, la priorité de nouvelles sommes va là.
Tantôt, M. Perreault a dit qu'ils étaient à examiner
l'ensemble de la problématique au niveau des CTA. Est-ce que ça
voudra dire, demain matin, que ça sera des CTA de la nature qu'on
connaît aujourd'hui? Certainement pour ceux qui existent. Est ce que le
futur, en termes d'ajout, ça peut signifier une formule qui est
modifiée, qui va correspondre davantage à d'autres sortes de
besoins? Modifiée, modulée, c'est possible, mais c'est l'Office
à ce moment-là, qui nous fera des recommandations
nécessaires pour la programmation budgétaire de 1991-1992.
M. Lazure: Est-ce qu'on a une idée, pour l'ensemble du
Québec, du nombre de personnes handicapées qui attendent pour un
poste dans un centre de travail adapté?
La Présidente (Mme Marois): M. Perreault.
M. Perreault: Non, je pense que, là-dessus, on n'a pas
d'idée. Ce que je peux vous dire, c'est que, depuis que je suis
entré en poste, j'ai commencé une tournée provinciale pour
essayer de me rendre dans les différentes régions et, de par
moi-même, essayer d'aller chercher le pouls, finalement, dans les
différentes régions. Les quelques CTA que j'ai rencontrés
depuis que je suis en région me font part qu'ils auraient de la place
pour embaucher des personnes additionnelles. A savoir s'il y a des personnes en
attente d'embauché, je pense que, là-dessus, je ne pourrais pas
vous répondre. Par contre, une des choses que je voudrais qu'on regarde
en tant qu'Office en partenariat avec les CTA, c'est si le surplus que les CTA
font, de par leur opéra-tionalisation, de par leur mise en service, ne
peut pas, à un certain moment, aider à créer de ces
nouveaux emplois, pas seulement pour des personnes non handicapées, mais
aussi pour des personnes handicapées, de façon à ne pas
créer, dans un certain sens, une forme de ghetto qu'on a toujours voulu
enlever. Parce que, quand on parle d'intégration, il ne faut pas
finalement former de nouveaux ghettos. Une personne handicapée dans un
CTA, il faut absolument qu'elle soit subventionnée, sans ça, elle
n'aura pas d'embauché. Je pense que ce dialogue a déjà
commencé, et on veut le poursuivre avec eux pour savoir comment ensemble
on pourrait, dans un certain sens, faire progresser les CTA, tout en prenant
tout l'esprit d'entrepreneurship que les directeurs généraux, les
conseils d'administration des CTA ont actuellement dans le milieu. À ce
titre-là, on voudrait que les CTA, dans un certain sens, épousent
un peu, je dirais, les caractéristiques qu'on tente de donner au milieu
du plan d'embauché de l'entreprise privée. On lui demande aussi,
finalement, d'embaucher des personnes handicapées, mais, à un
moment donné dans le temps, la subvention arrête... mais qu'on
embauche la personne en fonction de sa capacité et de son potentiel, et
non pas en fonction de son handicap qui amène une subvention.
M. Lazure: Mais avant de venir à ce volet-là,
peut-être pouvez-vous nous donner la réponse à cette
question sur les CTA C'est quoi, la politique de l'Office, actuellement, sur
les surplus que les CTA accumulent? Qu'est qu'ils en font, de ces
surplus-là? Est-ce qu'ils sont autorisés, par exemple... S'il y a
un besoin, si leurs produits s'écoulent bien, est-ce qu'ils sont
autorisés à créer de nouveaux postes, à embaucher
d'autres personnes handicapées? Ça monte à combien,
environ, les surplus accumulés des CTA, dans le moment? Je vois le
ministre qui regarde ses chiffres. Il a peut-être l'idée de passer
ça aux hôpitaux, là, mais...
M. Côté (Charlesbourg): Plutôt aux CLSC.
M. Lazure: Aux CLSC, aux hôpitaux, aux centres
d'accueil.
M. Côté (Charlesbourg): Je sais que vous avez une
tendance "hôpitaux", mais...
M. Lazure: Ouf!
M. Côté (Charlesbourg): ..les tendances modernes,
ça va davantage être CLSC.
La Présidente (Mme Marois): Les centres d'accueil
attiraient beaucoup, aussi.
M. Lazure: Écoutez. Si vous les avez...
La Présidente (Mme Marois): La question peut être
retenue...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
La Présidente (Mme Marois): ...et on peut vous fournir les
réponses par la suite.
M. Côté (Charlesbourg): Dans ce cas-ci...
M. Perreault: Je pense que... De façon à vous
fournir une réponse que je trouverais acceptable, de façon
à ce qu'elle représente bien, je préférerais
peut-être vous la fournir par écrit. Parce qu'on m'informe,
actuellement, qu'il y a un plan de réinvestissement que l'entreprise se
doit de faire à l'Office, qu'on accepte et qui implique, finalement, un
partage entre les différents membres de l'Association des entreprises
adaptées, ce qui leur permet aussi de faire de l'embauche. Mais
j'aimerais peut-être vous donner une réponse plus
complète.
M. Lazure: Bon. Toujours dans le domaine du travail, mais le
monde plus régulier, le marché plus régulier du travail.
Il y a un certain nombre de services externes de main-d'oeuvre, Mme la
Présidente, que vous avez bien connus,...
La Présidente (Mme Marois): Très bien.
M. Lazure: ...les SEMO qui, depuis quelque temps, se plaignent
qu'ils n'ont pas suffisamment de personnel pour trouver les emplois qui sont
disponibles selon eux, pour pairer emplois disponibles et personnes
handicapées disponibles. Encore récemment, il y avait, dans La
Presse du 22 août, un article qui dit: "Les handicapés sont
las d'attendre l'aide promise par Québec". Et il s'agit d'un monsieur
Yvon Moreau qui a pris la tête d'un mouvement de personnes
handicapées qui cherchent du travail, des handicapés qui veulent
travailler, qui veulent sortir de l'aide sociale, et qui se sont fait dire par
le directeur d'un des SEMO, le directeur général de
l'Étape - c'est un des SEMO, ça - que les 400 personnes
handicapées en attente dans son SEMO pourraient travailler, mais qu'il
n'a pas suffisamment de personnel pour faire les études de postes
disponibles et les études des aptitudes des personnes
handicapées. Alors, je voudrais demander au ministre, d'abord, s'il est
conscient que les SEMO, depuis quelques années, font un bon travail
auprès des personnes handicapées physiquement ou mentalement.
Deuxièmement, s'il est conscient que des SEMO prétendent qu'ils
ont des difficultés financières, que votre collègue
à la Main-d'oeuvre ne leur donne pas les budgets suffisants. Et,
troisièmement, s'il est au courant que, justement demain, il y a une
marche, à Montréal, qui est organisée par une
espèce de coalition, à laquelle participent la COPHAN et d'autres
associations qui doivent aller visiter le premier ministre, demain, sur le
boulevard René-Lévesque. Ce mouvement s'appelle maintenant
Accès au travail à part... égale. Ça reprend,
évidemment, le thème qui est bien connu. Mais, en somme, c'est un
volet assez important, le travail des services externes de main-d'oeuvre, les
SEMO, pour qu'on s'y arrête. J'aimerais ça que le ministre nous
donne un peu de renseignements sur les articulations qu'il y a entre son
collègue de la Main-d'oeuvre et lui-même. (20 heures)
La Présidente (Mme Marois): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, vous
faites bien de mentionner que c'est une responsabilité qui incombe
à mon collègue, M. Bour-beau, qui a fait l'objet de
représentations de la part de l'OPHQ, il y a déjà quelques
mois, sur cette problématique-là; donc, représentations
faites auprès du ministre concernant cette situation-là.
Évidemment...
La Présidente (Mme Marois): Vous voulez dire auprès
du ministre de la Main-d'oeuvre...
M. Côté (Charlesbourg): ...le ministre Bourbeau.
La Présidente (Mme Marois): ...et de la
Sécurité du revenu.
M. Côté (Charlesbourg): De la Sécurité
du revenu, c'est ça. Des représentations ont été
faites et par l'Office et par nous-mêmes, parce que la personne dont vous
avez mentionné le nom tantôt a, bien sûr, appelé chez
M. Bourbeau, elle a appelé chez nous, elle a appelé chez vous,
pour trouver un peu de réconfort un peu partout et...
M. Lazure: En attendant sa job.
M. Côté (Charlesbourg): ...non, je n'ai pas...
Pardon? Comment?
M. Lazure: En attendant son travail.
M. Côté (Charlesbourg): Je comprends qu'il y en a
des milliers, aussi, qui sont sur le chômage à travers le
Québec; il y en a donc plusieurs qui attendent. Ce n'est pas un
phéno-
mène qui est nouveau, non plus. De par les responsabilités
qu'on a, bien sûr, on a fait des représentations auprès de
mon collègue, M. Bourbeau, qui, lui aussi, doit vivre avec des budgets
qui sont forcément limités, qui ont leurs limites sur le plan de
la capacité. Évidemment, vous faites référence
à une marche, demain, à laquelle souscrit COPHAN. Je pense que
c'est son rôle de supporter ce genre de démarche-là, parce
que le bien-fondé de la démarche est bon, dans ce sens que les
gens veulent du travail. Je vais à nouveau vérifier au cours des
prochains jours - et pourquoi pas demain? Mercredi est toujours un moment
propice de rencontre - auprès de mon collègue, le ministre de la
Main-d'oeuvre, ce qu'il entend faire de manière concrète dans ce
dossier-là.
M. Lazure: On dit que, dans un certain nombre de SEMO, la liste
d'attente, pour les personnes handicapées à qui on dit: Oui, vous
êtes aptes à travailler, oui, on pourra vous trouver du travail...
Le délai d'attente est autour de 20 mois, en moyenne 20 mois.
Peut-être que ce serait à vérifier; 20 mois de
période d'attente, ça me paraît pas mal long, pour un
service de main-d'oeuvre.
M. Côté (Charlesbourg): Je peux au moins garantir au
député de La Prairie que, dès demain, à la fin de
l'avant-midi, je sensibiliserai à nouveau mon collègue de la
Main-d'oeuvre.
M. Lazure: Moi, je ne serais pas étonné qu'il y
ait, à l'intérieur du ministère de son collègue,
une certaine réticence à investir un peu plus, parce que c'est
une vieille histoire, ça. Même sous l'ancien gouvernement du Parti
québécois, il y avait toujours lieu d'être vigilants. Le
ministre responsable de l'Office était très vigilant
auprès de son collègue de la Main-d'oeuvre, parce que les gens de
la Main-d'oeuvre n'ont pas l'habitude de transiger avec les personnes
handicapées, ils ne sont pas tout à fait à l'aise. Si on
n'est pas très vigilants, c'est un secteur qui peut facilement devenir
négligé.
M. Côté (Charlesbourg): Je prends à mon
compte l'expérience du député de La Prairie, qui nous fait
part de ce qu'il a vécu. J'ose espérer que j'aurais autant de
succès qu'il en a eu!
M. Lazure: Bon, merci!
La Présidente (Mme Marois): II en a eu, c'était pas
mal!
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
La Présidente (Mme Marois): II en a eu, c'était pas
mal!
M. Côté (Charlesbourg): Alors, ce que je comprends,
c'est que, si j'avais autant de succès, vous pourriez le souligner!
Une voix: Oui, oui!
M. Lazure: Juste une dernière remarque sur les CTA, j'y
reviens.
La Présidente (Mme Marois): Je le ferai sûrement, M.
le ministre, n'en doutez pas une seconde!
M. Côté (Charlesbourg): On n'est pas en campagne
électorale, donc, on peut se gratifier...
M. Lazure: Ça peut venir assez vite. Des voix: Ha,
ha, ha!
La Présidente (Mme Marois): M. le député de
La Prairie.
M. Côté (Charlesbourg): Quoi? La gratification?
M. Lazure: Sur les centres de travail adapté...
La Présidente (Mme Marois): Non, l'élection! Ha,
ha, ha!
M. Lazure: ...je veux faire remarquer au ministre que la
Montérégie, région qui a au-delà de 1 000 000 de
personnes, la deuxième plus populeuse des régions au
Québec, si je calcule bien là, n'a que trois centres de travail
adapté. Pardon, quatre, oui - le dernier, Saint-Hilaire, c'est nous qui
l'avions créé: Châteauguay, Saint-Hilaire, Saint-Hubert et
Saint-Jean. Vous savez, 4 sur 37, ce n'est pas beaucoup ça! Moi, je peux
vous dire qu'il y a une liste d'attente, dans ma région. J'en vois
souvent, des personnes handicapées qui devraient avoir accès
à un CTA et qui n'y ont pas accès actuellement.
M. Côté (Charlesbourg): De toute façon, on
pourra se le répéter dans d'autres domaines, au niveau de la
santé et des services sociaux, la Montérégie est une
région qui a besoin d'un rattrapage assez important. Tous les bilans
qu'on fait nous témoignent de cela. Évidemment, les prochains
efforts sur le plan financier seront davantage investis dans la couronne de
Montréal que dans Montréal.
M. Lazure: Alors, on peut escompter que, lorsqu'il y aura des
nouveaux centres de travail adapté, ce sera d'abord et avant tout en
Monté-régie, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Marois): La priorité sera,
voilà, la Montérégie.
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, ce sont
vos propos! Une couronne, ce n'est pas un quart de couronne. Une couronne,
c'est une couronne. Vous aurez compris que, lorsqu'on parle d'une couronne, on
parle de l'ensemble de la couronne de la grande région de
Montréal, et ça inclut, bien sûr, la
Montérégie.
M. Lazure: Les contrats d'intégration au travail, c'est un
autre volet du travail pour personnes handicapées qui était
prévu dans la loi. Essentiellement, il s'agit d'un mode de financement
qui est permis par l'Office et où un employeur, pour une période
de six mois, dit: Oui, je peux embaucher une personne handicapée de tel
type. À ce moment-là, l'Office fournit une partie importante du
salaire de cette personne-là pendant six mois, et c'est renouvelable.
Combien y a-t-il eu, admettons, dans la dernière année fiscale,
de contrats accordés, et combien de personnes handicapées est-ce
que ça a touché, au cours de l'année?
M. Côté (Charlesbourg): Vous me rappelez des
souvenirs assez pénibles de la défense de nos crédits du
mois de mai.
M. Lazure: Pénibles pour le défenseur? M.
Côté (Charlesbourg): Bien sûr! M. Lazure:
Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Bien sûr! J'ai au
moins l'honnêteté de vous l'avouer.
M. Lazure: C'est beau.
M. Côté (Charlesbourg): Je dois vous dire que, dans
les rencontres que j'ai eues avec M. Perreault, j'avais ça très
présent à l'esprit. Je lui ai indiqué certaines
priorités que je voulais identifier et sur lesquelles on devait
travailler, et celle-là en est une. Je pense que, comme gouvernement,
comme organisme du gouvernement, on a besoin d'un second souffle, ou de
rappeler à la mémoire de nos collègues que ça
existe. Inévitablement, si on donne l'exemple dans le gouvernement et
dans le parapublic, il y a peut-être des chances qu'on puisse exiger
davantage de l'entreprise privée. Suite à nos entretiens, c'est
clair qu'on est à élaborer un certain nombre de
stratégies, à ce moment-ci, pour relancer ce programme qui en a
besoin.
Sur le plan des chiffres, M. Perreault peut peut-être en
communiquer quelques-uns et les présenter ou les situer du mieux qu'il
peut.
M. Perreault: Selon les informations que j'ai ici, M. le
député, il y aurait eu 788 employeurs, en 1988-1989, avec
lesquels nous aurions eu des contrats d'intégration au travail
concernant 750 personnes, au cours de l'année 1989-1990.
M. Lazure: Pour un montant total de subventions d'environ?
Une voix: Est-ce qu'on a ce chiffre-là? M. Perreault:
Pour 2 200 000 $.
M. Lazure: Ce n'est pas beaucoup, 2 000 000 $.
M. Perreault: 2 200 000 $.
M. Lazure: Là aussi, quand je compare avec mes souvenirs
des années 1982, 1983 et 1984, je ne sais même pas si c'est une
augmentation. C'est à peu près pareil. S'il y a une augmentation,
c'est presque rien. Bon, je prends bonne note des remarques du ministre, que
vous allez donner priorité à ce secteur-là.
M. Côté (Charlesbourg): Je vous rends hommage
d'avoir allumé mes lumières au mois de mai, et j'espère
que, lorsqu'on se reverra pour l'étude des crédits, au printemps
prochain, on puisse arriver avec un programme bien structuré et avec des
campagnes très très bien orchestrées, qui devraient donner
des résultats très intéressants dès l'an
prochain.
M. Lazure: C'est un des programmes qui a fonctionné le
mieux, qui était très populaire, même pas dans le secteur
public ou parapublic, mais dans le privé. Dans le privé. Bravo,
si... Peu importe. Moi, je pense que pour les personnes handicapées, que
ce soit dans le public ou dans le privé, ou parapublic... Mais
c'était très populaire. L'Office n'avait pas de
difficultés à trouver des employeurs qui embarquaient dans ce
programme-là. Il n'en avait pas. Je trouve qu'il est grandement temps
qu'on puisse le faire revivre, ce programme-là, parce qu'il n'est pas
très coûteux et qu'il est avantageux à la fois pour
l'employeur, pour la personne handicapée et pour les fonds publics.
Bon. Le dernier volet, c'est les plans d'embauché. La loi
prévoyait aussi, évidemment, un gros morceau. Elle
prévoyait que... Parce que, là, on parle de plan
d'embauché sur le marché régulier du travail, justement
pour s'éloigner des ghettos. Mais, entre parenthèses, la personne
handicapée qui veut travailler, elle va prendre un ghetto plutôt
que de n'avoir rien, hein? Alors, il faut faire attention à la phobie
des ghettos. Je pense que, pour bien des personnes handicapées, le
travail dans un soi-disant ghetto, c'est mieux que l'oisiveté devant la
TV à la maison ou dans un sous-sol.
Maintenant, dans les plans d'embauché, qui avaient
été mis en marche au début des années quatre-vingt,
il était prévu dans la loi que l'Office, par règlement,
doit établir une espèce de système de révision des
plans d'embauché, de surveillance des plans d'embauché. Je
voudrais
d'abord, peut-être comme première question, avoir un bilan
général, soit du ministre, soit du président de l'Office.
Où est-ce qu'on en est, quant aux plans d'embauché? Combien de
personnes handicapées, au cours de la dernière année
fiscale, par exemple, ont pu être embauchées dans le marché
régulier du travail grâce à des plans d'embauché?
Est-ce qu'il y a une surveillance des plans d'embauché et, si oui,
quelle sotte de surveillance?
On avait fait des efforts énormes, la présidente de
l'Office et moi, à l'époque, pour aller chercher l'assurance,
auprès de centaines et de centaines d'entreprises, que ces
entreprises-là puissent élaborer un plan d'embauché
approprié, adapté à leurs propres circonstances. Ce
travail préliminaire a été long, difficile, laborieux
pendant deux ou trois ans, mais il s'est fait. Après ça, il y
avait le travail de surveillance, pour voir si les plans d'embauché
étaient appliqués. Moi, j'ai un gros soupçon qu'il n'y a
pas eu tellement de surveillance sur l'application des plans
d'embauché.
La Présidente (Mme Marois): M. Perreault.
M. Perreault: Je vais vous donner les informations que j'ai,
après deux mois, M. le député, en fonction des rapports
que j'ai pu regarder. Le plan d'embauché, les employeurs en sont rendus
a leur troisième rapport, après avoir soumis... Année
après année, ils doivent soumettre des rapports. Nous avons
terminé l'analyse du troisième rapport des employeurs. Il faut
dire que le plan d'embauché, comme vous le savez, s'adressait aux
employeurs qui avaient plus de 50 employés. À ce titre-là,
il y a 3300 entreprises qui ont été impliquées dans
l'élaboration d'un plan d'embauché et que nous avons suivies, ce
qui implique quelque 10 300 établissements de ces 3300
employeurs-là. D'après les informations que nous avons, ces plans
d'embauché ont créé des postes et des emplois pour quelque
3300 personnes...
M. Lazure: Dans une année, ou...
M. Perreault: Non, excusez-moi. 5221 personnes auraient obtenu
des embauches dans les entreprises qui ont fourni les plans d'embauché.
L'information que je ne peux pas vous donner et que je vais tenter d'accumuler
dans le temps, c'est que ces embauches-là qui ont été
faites, sont-elles des embauches qui, aujourd'hui... C'est dans le suivi dont
vous parlez. Est-ce que ce sont des emplois permanents? Est-ce que ce sont des
équivalents 12 mois par année? Tout ce que je peux vous dire,
d'après l'information que nous avons actuellement, c'est que 5221
personnes ont obtenu une embauche dans les 3300 entreprises qui ont fourni des
plans d'embauché. Est-ce que les emplois ont été
très temporaires ou ont affiché une forme de per manence?
Là-dessus, je ne peux pas vous répon dre, au moment où on
se parle. Il serait très important, à mon avis, pour
connaître la valeur du programme, la valeur des objectifs visés,
de la durée des emplois...
M. Lazure: Mme la Présidente, je n'insisterai pas, parce
que je ne veux pas que ce soit rendu pénible non plus, cet
exercice-là. De toute évidence, il y a de grosses lacunes, dans
le fonctionnement de l'Office, quant au travail des personnes
handicapées, que ce soit sur les plans d'embauché, que ce soit
sur les contrats d'intégration au travail, que ce soit sur les centres
de travail adapté. Des lacunes parce qu'on a dit que ce n'est pas la
priorité pour le moment, ou bien pour d'autres raisons, peu importent
les raisons. (20 h 15)
Mais moi, il y a un message que je voudrais passer au ministre. Dans le
cadre général des transferts de programmes de l'Office vers
d'autres ministères, il semble que l'Office ou que le gouvernement
prévoit transférer des volets du travail. Moi, je trouve que
ça serait une catastrophe. Ça serait une catastrophe, si le
gouvernement procédait à un transfert de programmes qu'il
s'agisse de contrats d'intégration au travail, qu'il s'agisse de CTA,
qu'il s'agisse de plans d'embauché. Pourquoi ça serait une
catastrophe pire que celle de l'aide matérielle, pire que celle de
l'intégration scolaire? Pour la raison suivante: à l'Office, on a
un organisme et des gens qui, depuis 10 ans, travaillent là-dessus, ont
accumulé une expertise et, j'espère, en tout cas, pour
quelques-uns ou quelques-unes, ont encore la conviction que ce sont de bons
programmes, s'ils sont mis en application et s'ils sont surveillés. Au
moment où il s'agirait peut-être d'établir une
volonté politique, quitte à injecter une certaine somme d'argent,
au moment où un nouveau président arrive, en somme, au moment
où les circonstances sont propices pour faire un deuxième
départ dans le monde du travail, ça serait dommage de perdre
cette expertise-là qui est accumulée à l'Office en
transférant des programmes à d'autres ministères qui, on
le sait, ne sont pas intéressés, de toute façon. Ils ne
sont pas intéressés. Et je pense qu'on peut peut-être
étendre cette critique à l'ensemble des transferts de programmes.
Je pense qu'il y a un caractère prématuré aux transferts
des programmes. Parce que c'est essentiel que les ministères où
on va transférer des programmes aient eu le temps de s'initier à
ce monde-là, peut-être par des stages à l'Office, je ne
sais pas comment. Mais, chose certaine, c'est qu'il faut éviter de
transférer des programmes à un ministère qui n'a pas la
motivation voulue et qui souvent va profiter de ce nouveau programme-là
pour divertir certaines des sommes impliquées dans d'autres programmes
Mais j'en suis surtout au point de vue de la motivation des troupes et de
l'expertise que
l'Office a accumulée.
La Présidente (Mme Marois): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): II me paraît y avoir
deux volets à votre intervention, interpellation, interrogation qui,
pour la première partie, à tout le moins, ne m'est pas connue, ne
m'a jamais été présentée, et je ne suis pas
intéressé à ce qu'elle me soit présentée.
Alors, ça m'apparaît clair. On a discuté de transferts de
programmes. Ils sont très clairement identifiés. Les programmes,
on en a discuté au mois de mai et j'imagine qu'on y reviendra
ultérieurement dans le questionnement, lorsqu'on y sera rendus. Quant
à ce dont vous parliez au niveau des centres de travail adapté et
ainsi de suite, première nouvelle. Et je n'ai pas la réputation
de dire ce que je ne pense pas. Je ne sais pas qui répand cette
chimère-là. Une chose est certaine, c'est que, à mon
niveau, première nouvelle. J'ai interrogé M. Perreault, qui
était sur le comité du transfert des programmes, et il n'en est
pas question. J'espère que ça va au moins clarifier cette
situation, parce que moi, je n'en ai pas encore entendu parler.
Forcément, ça va passer par chez nous de temps en temps.
M. Lazure: Mme la Présidente, une des sources
d'information très officielle, c'est le bulletin de juillet 1990 de
l'OPHQ. Ça n'engage pas le nouveau président. C'est le
président sortant qui dit ceci: "Les volets qui peuvent le plus
être transférés à court terme, précise Paul
Mercure, sont l'adaptation de domiciles à la SHQ, Société
d'habitation du Québec, et les contrats d'intégration au travail
qui pourraient aller au ministère de la Main-d'oeuvre, de la
Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle."
M. Côté (Charlesbourg): En tout cas, c'est son
opinion personnelle et, avec tout le respect que j'ai pour lui, il ne m'en a
pas parlé.
M. Lazure: Bon. Alors, je prends bonne note que le ministre va
être très réticent à approuver des demandes qui
viendraient de l'Office pour transférer des programmes qui concernent le
monde du travail.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense qu'on en a assez,
là. On en a assez d'entrepris. On va d'abord livrer ce qu'on a et,
après ça, on regardera autre chose.
M. Lazure: Très bien. Je pense que ça
complète, Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Marois): ...le volet centres de travail
adapté.
M. Lazure: Oui, juste un instant. Oui, ça va. Les volets
centres de travail adapté, contrat d'intégration au travail et
plan d'embauché.
La Présidente (Mme Marois): d'accord. là, j'imagine
qu'on va avoir encore, tout au long de l'étude de nos engagements, les
centres de travail adapté qui reviennent...
M. Lazure: Oui, c'est ça, ça revient...
La Présidente (Mme Marois): J'ai presque le... Vous,
est-ce que vous suivez les engagements financiers?
M. Lazure: Oui, je les suis.
La Présidente (Mme Marois): D'accord. Parfait. Ce qui fait
qu'on peut procéder à la reconnaissance du fart que l'on a
vérifié les engagements de janvier 1989...
M. Lazure: Je suis rendu...
La Présidente (Mme Marois): ...qui sont du numéro 1
à 22, 24, 26 à 38, 14, 27, 73, 74, 75.
M. Lazure: C'est rendu loin. Ce n'est pas paginé,
malheureusement, mais j'arrêterais ici, où on parle de subventions
à des individus.
M. Côté (Charlesbourg): Mme la Présidente, de
toute manière, je pense qu'on peut avoir la conversation qu'on
souhaite...
La Présidente (Mme Marois): C'est ça. Je pense
que... C'est ce que j'allais suggérer, en fait. Je vais proposer la
chose suivante. C'est que vous débattiez, que vous discutiez, que vous
posiez des questions, et, si c'est sur un engage-mont précis, vous le
faites, M. le député de La Prairie. Et, à la fin de la
séance, je procéderai tout simplement à l'appel,
là, c'est-à-dire à la lecture des mois, mois à
mois, des engagements que l'on devra avoir vérifiés.
M. Côté (Charlesbourg): Aucun problème.
La Présidente (Mme Marois): Je pense que ça va
être plus simple.
M. Côté (Charlesbourg): Aucun problème. Si
vous permettez, peut-être que M. Perreault aurait quelques petites
données à ajouter au niveau des CTA, en particulier pour la
région de la Monté-régie.
La Présidente (Mme Marois): D'accord. Certainement. Je
suis aussi intéressée que mon collègue, d'ailleurs.
M. Perreault: Le renseignement que j'ai regardé, ici,
c'est... Comme je vous le mention-
nais tantôt, il y a 1573 postes au niveau du Québec,
finalement, pour les 37 CTA. Dans la région de la
Montérégie, en calculant, finalement, un projet que nous avons et
qui est tout nouveau, qui est à Saint-Hyacinthe et qui comprend une
quinzaine de postes, ça représente à peu
près...
M. Lazure: Est-ce qu'il est officiellement un CTA? Il ne l'est
pas encore?
M. Perreault: II n'est pas officiellement un CTA. Sauf
qu'à l'intérieur, finalement, du volet 10 du plan d'embauche, des
contrats d'intégration au travail, ce sont finalement des entreprises en
voie de devenir CTA et qu'on finance comme si elles étaient des CTA.
C'est pour assurer un peu leur permanence qu'on passe par ce volet-là
avant de les reconnaître. Dans le moment, avec ce poste-là, il y
aurait, dans la région de la Montérégie, quelque chose
comme à peu près 215 postes, ce qui représente à
peu près 15 % à 16 % des postes totaux au Québec. C'est un
peu, finalement, en équivalence...
M. Lazure: II vous manque encore un 5 % ou 6 %.
M. Perreault: Pardon?
M. Lazure: II vous manque encore un 5 % ou 6 %.
M. Perreault: D'après ce que j'avais ici, en ce qui
regarde la région de la Montérégie, mes chiffres ne sont
peut-être pas exacts, mais ça représenterait à peu
près aussi 16, 7 % de la population du Québec. Ce qui
semble...
M. Lazure: Enfin, on s'entend pour dire qu'il y a des besoins
énormes en Montérégie, surtout dans la région
sud-ouest de la Montérégie.
Des voix: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Marois): II touche
particulièrement, évidemment, le comté de La Prairie! Et
d'autres autour, évidemment. Mais c'est correct. Il faut se
préoccuper de nos gens.
M. Lazure: II y a peut-être un petit chapitre, là,
ça ne sera pas long: les subventions à titre d'aide
financière à des individus pour favoriser leur
intégration, l'aide matérielle.
Bon. Allons-y avec les questions classiques. Sur la liste d'attente, il
y en a combien? Le délai, la période d'attente, c'est quoi?
Troisièmement, les quelques subventions qui sont listées
ici. 25 000 $, 28 000 $, 26 000 $, je pense que ce sont des subventions pour
adaptation de domicile, mais je me... Mai 1989. Il y a trois engagements, 25
000 $, 28 000 $ et 26 000 $, dans le chapitre de l'aide matérielle
à des individus. Est-ce qu'il s'agit d'adaptation de domicile,
d'équipement spécialisé ou..
La Présidente (Mme Marois): Quels numéros. M. le
député?
M. Lazure: 7, 8 et 9.
La Présidente (Mme Marois): D'accord, oui.
M. Lazure: Oui.
La Présidente (Mme Marois): Le titre du cahier nous
indique que ce sont les engagements de mai 1989, mais pris au cours du mois de
mars, évidemment. D'accord?
M. Perreault: II faut être capable de se...
La Présidente (Mme Marois): Oui, oui Le grand titre, c'est
mai 1989, mais ce sont des engagements pris par l'Office au cours du mois de
mars 1989. Là, vous allez aux engagements 7, 8 et 9. On retrouve trois
engagements de subventions à titre d'aide financière à des
individus, aide matérielle, à 25 000 $, 28 000 $ et 26 000 $.
C'est ça, n'est-ce pas, Denis? Je ne me trompe pas?
M. Côté (Charlesbourg): Juste pour qu'on se
comprenne bien, me dit on, c'est la première fois que l'Office vient
défendre des engagements financiers, puisque ça ne s'était
jamais comptabilisé auparavant. C'est en 1988 que ça a
commencé, et c'est la première fois que cet exercice-là
est fait. Donc, je pense que les papiers déposés le sont de bonne
foi, mais pas dans les règles conventionnelles d'autres crédits.
Il faudrait peut-être s'assurer ultérieurement qu'on puisse y
arriver dans la même forme que celle qu'on connaissait
antérieurement.
M. Perreault: Voulez-vous que je donne l'information?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, allez y.
M. Perreault: L'information que j'ai, M. le député,
en ce qui regarde votre question.. Si je comprends bien, c'est trois aides
matérielles à des individus, et votre question est à
savoir si c'était pour de l'adaptation de domicile. Ce que je peux vous
mentionner ici, c'est que, dans un cas, c'était pour de
l'intégration scolaire et aussi pour de l'adaptation de domicile. Dans
un deuxième cas, c'était pour de l'adaptation de véhicule
et, dans le troisième cas, c'était pour du maintien à
domicile et des fournitures médicales. Il s'agit de raisons
différentes dans les trois cas.
La Présidente (Mme Marois): Oui, M. le
député.
M. Lazure: Oui, la question plus générale, la liste
d'attente pour l'ensemble du Québec...
M. Perreault: Liste d'attente...
M. Lazure: ...pour l'aide matérielle?
M. Perreault: ...pour l'ensemble du Québec. J'ai des
chiffres ici, en date du 31 juillet 1990. Il y avait 4522 dossiers qui
étaient en attente. 4522 dossiers, pour faire des comparaisons, pour
voir un peu, finalement, ce que ça peut représenter, l'Office
traite annuellement environ 4500 dossiers. Ce qu'on pourrait dire, c'est qu'il
y a à peu près 12 mois de décalage, finalement, entre les
dossiers qui sont en attente actuellement, sur une base
générale.
M. Lazure: Bien, Mme la Présidente, j'aimerais bien que ce
soit vrai, ça, les 12 mois, mais je me permets d'en douter, parce que ce
n'est pas le cas en Montérégie. C'est 22 mois, en
Montérégie, en date d'hier, selon les chiffres que j'ai eus. M.
le ministre va s'en rappeler, en avril 1990, quand on avait eu un
échange, la liste d'attente était sensiblement la même
qu'aujourd'hui. Il y avait 4562 dossiers en attente; aujourd'hui, c'est 4522.
Alors, il n'y a pas une grosse différence...
La Présidente (Mme Marois): Non, pas tellement.
M. Lazure: ...dans l'espace de cinq, six mois... Il faut noter
ça, il n'y a pas de différence, d'une part. Même à
cette période-là, on avait les temps d'attente, vous nous les
aviez fournis. Ça variait, évidemment, de région en
région; ça allait de 6 mois à 30 mois, mais la moyenne
était autour de 20 mois. Alors, moi, je... Ça m'étonnerait
que, tout d'un coup, au bout de cinq, six mois, la période d'attente ait
baissé de moitié...
M. Côté (Charlesbourg): Bien...
M. Lazure: ...pour le même nombre de cas.
M. Côté (Charlesbourg): ...ce qu'il faut comprendre,
dans l'explication que donne M. Perreault, c'est qu'il y a 4500 dossiers en
attente et que l'Office en traite à peu près 4500 par
année.
M. Lazure: Je m'excuse, mais...
M. Côté (Charlesbourg): II y a 4500 dossiers en
attente et, annuellement, l'Office en traite à peu près 4500.
Ça, ce sont des chiffres qui sont là. La liste d'attente... Il
semble bien qu'on ait les vrais chiffres, à ce moment-ci. Aussi, l'ex-
périence de l'OPHQ nous dit: 4500 dossiers par année, c'est
ça qu'on traite.
M. Lazure: C'est tout simplement... Je ne veux pas insister, mais
c'est un tableau que vous nous aviez fourni au mois d'avril, et je peux le
déposer. C'est le temps d'attente en mois, par région, et c'est
en date du 28 février 1990. Alors, on avait... Je commence
l'énumération des régions. Région 01: 13 mois; 02:
19 mois; 03: 19 mois; 04: 26 mois; 05: 13 mois; 06A: 30 mois - ça, c'est
Montréal; 06B: 31 mois; 06C: 24 mois; 07: 20 mois; 08: 6 mois; 09: 14
mois. La moyenne était autour de 20 mois.
M. Côté (Charlesbourg): Juste en suivant,
peut-être que M. Perreault a des chiffres qu'il a lui-même
recueillis.
La Présidente (Mme Marois): Certainement. (20 h 30)
M. Côté (Charlesbourg): II s'agirait
peut-être... Mais ils ne sont pas dactylographiés. Si vous donnez
vos régions, on va vous donner les chiffres qu'il y a ici. On va laisser
aller monsieur...
M. Lazure: Région 01: 13. Ça devient quoi
là?
M. Perreault: Cinq.
M. Lazure: En date de quand, ça?
M. Perreault: En date du 31 juillet.
La Présidente (Mme Marois): Ce serait un temps moyen
d'attente de crnq mois?
M. Perreault: Pour votre information, la région 01, en
date du 31 juillet, avait 172 cas en attente, et on en traite en moyenne 400
par année. Donc, si je prends 172 cas à traiter...
M. Lazure: Les cinq mois, c'est une opération
mathématique, attention, là!
M. Perreault: Ah oui, je n'ai pas regardé ça cas
par cas.
M. Lazure: Ah bon! Mais...
M. Perreault: Ce que je vous donne ici, moi, c'est...
M. Lazure: Ce n'est pas ça, moi... Ce que je voulais avoir
et ce que j'ai eu de la Montérégie, et ce qu'on peut avoir en
téléphonant à n'importe quel bureau régional...
M. Côté (Charlesbourg): Ils se font un plaisir de
donner ça!
M. Lazure: Bien oui! N'importe quel bureau régional va
dire... On leur pose la question: Votre cas le plus ancien qui attend sur la
liste, c'est en date de quand? Bon, ce n'est pas compliqué. M. le
président, la façon dont vous faites, ça, par une
opération mathématique, ça ne reflète pas la
réalité.
M. Côté (Charlesbourg): Mais ils ne doivent pas vous
dire que, de ce temps-là, ils manquent d'argent.
M. Lazure: Bien, ça, ils le disent tout le temps, sous
tous les régimes!
M. Côté (Charlesbourg): Mais de ce temps-là,
parce qu'on a vécu ça, aussi, ils ne doivent pas le dire. En tout
cas, pas à ce moment-ci.
M. Lazure: Mais c'est l'attente, sérieusement,
là.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense qu'il faut quand
même faire attention, parce que, de part et d'autre, je pense qu'on
pourrait se lancer des chiffres. Effectivement, si vous appelez quelque part et
demandez quel est le dossier qui a le plus d'attente et qu'ils vous disent 30
mois, permettez-moi l'expression, là, mais juger le reste par ça,
c'est un petit peu vicieux.
M. Lazure: Non, ce n'est pas ça qu'on fait, là! On
prend l'ensemble. Mettons qu'il y en a 42, et le plus vieux c'est 30 mois, le
moins vieux c'est 28 mois, etc. Alors, on fait une moyenne.
M. Côté (Charlesbourg): Je trouve ça
extraordinaire, parce que c'est un dossier que j'ai examiné lorsqu'on
s'est rencontrés il y a un mois, M. Perreault et moi. Normalement, c'est
le rythme du rendement, du travail qui doit être fait par ceux que vous
appelez au niveau des régions et qui se font un plaisir de vous donner
les chiffres. D'ailleurs, ils peuvent en donner tant qu'ils veulent, ça
ne me dérange pas, ça doit être transparent. Moi, quand je
regarde le tableau, ça, c'est un tableau de contrôle pour savoir
si, effectivement, c'est ça qu'on fait ou pas. Je trouve ça pas
si mal, parce que ça nous permet de voir où est-ce qu'on va,
là. Avec un tableau comme celui-là, M. Perreault va pouvoir
examiner ça de manière très précise et de
manière très régulière et, là,
peut-être qu'à ce moment-là c'est M. Perreault ou le
ministre qui pourrait appeler dans les régions pour savoir comment
ça va, pour changer ça un petit peu.
M. Lazure: Ça leur ferait plaisir, M. le ministre!
M. Côté (Charlesbourg): Je suis sûr de
ça, définitivement, je suis bien sûr de ça.
M. Lazure: Bon! En tout cas, on s'entend pour dire que le nombre
total de cas en attente reste le même.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, 4500
M. Lazure: Bon, si l'on regarde en avant, là, qu'est-ce
qu'on peut prévoir dans les 6 ou 12 mois qui viennent?
La Présidente (Mme Marois): Une amélioration, si je
comprends bien, M. le député.
M. Lazure: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Normalement, il devrait
déjà y en avoir, compte tenu de ce que mes
prédécesseurs ont fait, non pas moi. Ce que mes
prédécesseurs ont fait, ils se sont présentés
devant le Trésor avec des demandes de sommes d'argent additionnelles,
qu'ils ont obtenues sous la condition face au Trésor que les listes
d'attente seraient résorbées. C'était ça, les
montants d'argent qui ont été demandés, à
l'époque. On se retrouve encore avec 4500 dossiers en attente. C'est
pénible, merci. C'est un peu un phénomène qu'on a
retrouvé dans différents établissements du réseau
de la santé, dans les CSS, mais il y en a moins, maintenant, parce qu'il
y a eu un effort collectif pour régler les problèmes à ce
niveau-là et dans d'autres domaines, aussi. De ce que j'ai compris, avec
ce qu'instaure M. Perreault à ce moment-ci sur le plan des
contrôles, on serait en mesure de mieux vérifier, de mieux suivre
l'évolution de ces dossiers. Si on doit faire les démarches
éventuelles auprès du Trésor pour avoir des sommes, on
sera capables, à ce moment-là, de leur dire la
vérité.
M. Lazure: Mme la Présidente, puisque le ministre parle
(Je ses prédécesseurs.. S'il m'ouvre la porte, je vais lui faire
une petite citation d'un paragraphe d'un communiqué de presse de l'un de
ses prédécesseurs, le 11 septembre 1989. On était tous en
campagne électorale.
M. Côté (Charlesbourg): II n'est pas nouveau par
rapport au mois d'avril, là!
M. Lazure: Non, mais c'est juste un paragraphe.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un plaisir
renouvelé!
M. Lazure: C'est trois lignes. Je vais les lire tranquillement.
C'est Mme Louise Robic qui parle.
Une voix: Vous allez le savourer!
M. Lazure: Oui, je vais le savourer. Mme
Louise Robic dit: "Ces crédits supplémentaires - qu'elle a
obtenus, comme vous le disiez tantôt elle retournait au Trésor et
elle faisait son travail - nous permettront de résorber
entièrement la liste d'attente actuelle, de réduire la
période d'attente des nouvelles demandes à environ six mois et de
répondre à un plus grand nombre de demandes dans l'avenir."
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Je trouve ça
extraordinaire qu'elle ait réussi, dans une période pas trop
facile, à aller chercher ces sommes d'argent au Trésor. Il y a
sûrement eu quelqu'un quelque part qui lui a dit que ça
résorberait les listes. Elle n'a sûrement pas inventé
ça. Ce n'est pas elle qui administrait l'OPHQ; elle était
ministre responsable. Il y a quelqu'un quelque part qui lui a dit qu'en allant
chercher les sommes d'argent qu'elle allait chercher elle résorberait la
liste. Je le sais, moi, je l'ai vu. J'étais au Conseil des ministres
quand ça s'est passé. Et c'est ça, parce que nos
collègues de la majorité ont les mêmes
préoccupations que vous avez vis-à-vis des listes d'attente et
vis-à-vis de la sollicitation quotidienne qu'ils ont de la part
d'individus qui sont en attente d'un règlement de dossier. Elle ne l'a
pas inventé et, si ça a été écrit là,
bien sûr que c'est quelqu'un qui le lui a dit à un moment
donné. Alors, force nous est de reconnaître et d'admettre
aujourd'hui que, malgré ces injections substantielles d'argent, on est
encore avec une liste d'attente de 4500, ce qui est considérable.
La Présidente (Mme Marois): Est-ce que ça va, M. le
député de La Prairie?
M. Lazure: Oui, Mme la Présidente. On pourrait passer
à un autre chapitre.
La Présidente (Mme Marois): Oui, certainement.
M. Lazure: Le transfert des programmes.
La Présidente (Mme Marois): D'accord, est-ce que vous vous
rattachez...
M. Lazure: Peut-être pour se mettre à date, quelques
questions... Non, je ne me rattache pas à un...
La Présidente (Mme Marois): Non? Parfait. Allez-y.
M. Lazure: Quelques questions d'ordre général sur
le maintien à domicile, pour commencer. Ça, c'est
transféré depuis le 1er juillet 1989. Ça fait un peu plus
d'un an. C'est transféré aux conseils régionaux.
M. Côté (Charlesbourg): Attendez un petit peu. Je
veux essayer de vous donner toute l'information, y compris celle qui pourrait
bonifier notre position, qui est très précaire, je l'admets.
M. Lazure: Ça demande de gros efforts, ça. Ha, ha,
ha!
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Lazure: Vous faites travailler votre monde!
M. Côté (Charlesbourg): Non, pas de gros efforts.
Pour tenter de connaître la vérité. Je pense que c'est
ça...
M. Lazure: Toute la vérité.
M. Côté (Charlesbourg): ...votre objectif, et c'est
aussi le nôtre. M. Perreault me signifie qu'à ce moment-ià,
au niveau de la liste d'attente, 4500, ça peut être tout à
fait extraordinaire, comme ça peut être, pour une partie,
explicable. Si je fais le parallèle avec les listes de signalements dans
les CSS, au mois de janvier 1990, il y avait 3763 signalements. Autrement dit,
ça n'a pas de maudit bon sens. On a travaillé, à partir du
cabinet, pour tenter d'examiner des choses, on a fait faire des enquêtes
dans les CSS par des gens du ministère, tout ça pour voir qu'il y
avait une décortication à faire, une ventilation des cas de
signalements. Et, aujourd'hui, sans un sou additionnel, on est à 1200.
Tout le monde s'est pris en main et tout le monde a fait sa job. Donc,
ça m'apparaissait clair. Il faut être capables de travailler,
à ce moment-là, avec ce que veut dire la liste et, à ce
sujet, je pense que M. Perreault peut peut-être nous communiquer certains
renseignements.
M. Perreault: Selon les informations que j'ai obtenues justement
à partir de ces données-là, en questionnant un peu les
différences qui pouvaient exister entre les régions, et sur les
listes d'attente et sur le type de demandes qu'il y avait, dans le moment, je
ne pourrais pas dire, d'où je suis, que la liste d'attente est
causée par un manque de budget, ce qui pouvait être un peu le cas
dans le passé, alors que les budgets étaient
dépensés et qu'il n'y avait pas d'argent pour répondre aux
besoins. Dans le moment, il semble que... Si je regarde en
Montérégie, entre autres, un des problèmes vécus,
c'est la capacité de traitement que nous avons au bureau régional
de l'Office c'est-à-dire la capacité de traiter au fur et
à mesure les demandes qui entrent, et non pas nécessairement les
sommes d'argent disponibles pour y répondre.
M. Lazure: Alors, Mme la Présidente, on est tout à
fait d'accord.
La Présidente (Mme Marois): Oui.
M. Lazure: On est tout à fait d'accord.
M. Côté (Charlesbourg): Ça fait une autre
sorte de liste d'attente que celle dont on se pariait.
M. Lazure: ah oui! qu'est-ce que vous voulez? je pense qu'il y a
une partie de la liste d'attente qui est due a l'insuffisance de personnel pour
traiter les dossiers. on s'entend là-dessus.
M. Perreault: II y a une...
M. Lazure: II y a une autre partie qui est due aussi à
l'insuffisance de budget.
M. Perreautt: Oui, oui.
M. Lazure: Mais insuffisance de personnel veut aussi dire
insuffisance de budget pour l'ensemble de l'Office.
M. Perreault: II y a certaines avenues, M. le
député, que je suis en train de regarder avec le personnel de
l'Office, de façon à essayer d'expédier un certain nombre
de demandes qui entrent à l'Office, de façon à les
prioriser, non pas nécessairement en fonction de leur urgence... Parce
que vous savez que la priorisation qu'on a actuellement à
l'intérieur des bureaux de l'Office, c'est par la date d'entrée,
certaines urgences et tout ça, mais il y a un certain nombre de cas,
finalement, qui s'ajoutent et qui pourraient probablement être
réglés rapidement si on les mettait, peut-être, dans un
canal un peu à part. Et là, je suis à regarder la
possibilité que des demandes qui, à partir d'une décision
qui pourrait être très arbitraire, disons tout ce qui coûte
en bas de 1000 $... N'y aurait-il pas moyen, finalement, d'adopter un canal qui
serait très à côté et qui permettrait de
régler ces problèmes-là non pas sur une base de six mois,
de huit mois ou de dix mois, mais à l'intérieur d'un certain
nombre de jours? Parce que, finalement, ils ne sont peut-être pas
réellement, là... Ce serait un peu comme un service rapide pour
certaines demandes, parce qu'il y en a qui peuvent se régler très
vite.
M. Côté (Charlesbourg): La caisse rapide.
La Présidente (Mme Marois): Oui, M le
député.
M. Lazure: Oui. Eh bien, là-dessus, on s'entend, toujours
concernant la Montérégie. Je parte d'elle...
M. Perreault: Oui
M. Lazure: ..parce que je la connais mieux que les autres, mais
ça peut aussi s'appliquer ailleurs.
M. Perreault: Absolument.
M. Lazure: J'ai l'impression que, dans l'ensemble des bureaux
régionaux, le nombre d'employés est à peu près le
même que ce qu'il était il y a trois, quatre ou cinq ans. À
peu près le même. Pour la Montérégie, c'est le cas,
en tout cas. Ils sont neuf, et ils étaient neuf il y a quatre ans. Mais,
par contre, les demandes ont triplé, depuis ce temps-là. Le
nombre de demandes a triplé. Alors, c'est bien évident que ce
n'est pas juste une question de budget pour acheter de l'équipement
spécialisé ou faire l'adaptation à domicile C'est aussi un
budget plus général dont l'Office a besoin, pour embaucher un peu
plus de monde.
Surtout, M. le ministre, moi, je fais un plaidoyer qui va s'adresser
à votre oreille attentive de "régionale", pour que les bureaux
régionaux soient favorisés quand il y aura embauche de nouveau
personnel à l'Office.
La Présidente (Mme Marois): M. le ministre
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Ça m'inspire un
certain nombre de réflexions de par la connaissance que j'ai du dossier.
Pour ajouter a vos malheurs et à notre volonté de vouloir
comprendre ce qui se passe. . Ça fait un an que j'essaie ça,
là, et je commence à voir la lumière au bout du tunnel
depuis le mois de juillet.
Par exemple, vous pouvez faire une analyse du rendement du personnel et
vous retrouver dans une région où il y a cinq personnes qui
traitent moins de dossiers que dans une région où il y a trois
personnes. Ça aussi, ça fait partie de la problématique.
Ça aussi, ça fait partie du travail du nouveau président,
pour être capable d'arrimer un ensemble de choses. Ça fait partie
du questionnement global qu'il faut poser pour rasseoir ça sur des bases
solides sur le plan de la gestion. Et ça, c'est un travail colossal qui
est à faire un peu partout.
Je me rappelle aussi qu'en avril, lorsqu'on a discuté des postes
au niveau de l'OPHQ, vous aviez soulevé la question au niveau des
régions. Bien sûr que, dans pas grand temps, on va s'adresser au
rôle fondamental de l'Office. Que l'Office revienne à son
rôle fondamental. Et, dans la mesure où il revient à son
rôle fondamental, il y a forcément des fonctions qui, aujourd'hui,
sont occupées par des individus qui vont devoir faire autre chose que ce
qu'ils font aujourd'hui. Et j'imagine qu'étant humain, au moment
où vous avez à travailler sur des dossiers qui
éventuellement vont être transférés, ce n'est
peut-être pas toujours de gaieté de coeur que vous le faites, non
plus.
C'est humain. Je comprends ça. Sauf qu'on n'est pas là
pour sa propre gloriole, on n'est pas là pour se créer une job.
On est davantage là
pour donner des services à une population qui attend après
les services. En tout cas, moi, j'ai des signes très encourageants au
niveau de l'Office, depuis un certain temps. C'est directement relié
à la venue de M. Perreault. Je pense qu'il faut lui laisser un certain
temps pour être capable de faire ce qu'il y a à faire, et je pense
que ce sera fait de bonne manière.
On aura d'autres rendez-vous, ultérieurement, pour étudier
les crédits en 1991-1992, et on sera à même de voir
l'évolution à ce niveau-là. Et je suis, quant à
moi, parfaitement convaincu qu'on aura fait passablement de chemin.
M. Lazure: Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Marois): Oui. (20 h 45)
M. Lazure: ...peut-être juste une suggestion. Moi, je
concours dans ce que le ministre dit, là, que le rendement du personnel
peut être très variable d'un bureau à un autre et à
l'intérieur d'un même bureau. D'où l'importance d'avoir,
dans chaque bureau régional, la présence d'un patron. Si je
comprends bien, depuis quelques années, le responsable régional
n'est pas dans la région; le responsable régional est à
Drummondville. Moi, je trouve que c'est une anomalie. Le patron des neuf
personnes qui sont en Montéré-gie et à Longueuil est
à Drummondville. Le patron des personnes qui sont à Rimouski est
à Drummondville, etc. Si l'Office, une fois pour toutes, rapatriait,
comme ça me paraîtrait normal et comme ça paraîtrait
normal à la plupart des gens, le chef d'équipe, s'il
réunissait le directeur de la région avec son équipe, je
suis convaincu que ça contribuerait à augmenter le rendement et
à améliorer le moral de l'équipe, aussi, dans chaque
région.
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce que je peux me
permettre de vous poser une question, comme ex-ministre responsable?
M. Lazure: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Pourquoi cela n'a-t-il pas
été fait, à l'époque?
M. Lazure: À l'époque où j'ai quitté
cette fonction-là, nous étions en train d'augmenter le personnel
dans les régions de façon appréciable, en 1984, plus
précisément. Je ne sais pas si les gens de l'Office s'en
rappellent, mais il y a eu une injection budgétaire considérable
de faite, et la priorité de cette injection-là, c'était
les bureaux régionaux. Je dois dire, malheureusement, que, quand j'ai
quitté, le fonctionnement de ces nouvelles équipes n'était
pas encore rodé. Et c'est par la suite que j'ai découvert que,
dans leur organigramme, dans leur organisation, le patron de chaque bureau
régional, au lieu d'être en région, était à
Drummondville. J'ai découvert ça il y a quelques années.
Et moi, je vous le soumets comme étant peut-être de nature
à améliorer le rendement dans chaque région, si on
changeait ça.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas
dénué de sens, parce que chaque ministère qui est en
région, règle générale, a un patron en
région. Et j'imagine que les propos que vous énoncez, fort de
votre expérience que je trouve sage, vont très certainement
guider des réflexions de mon président de l'OPHQ.
M. Lazure: Est-ce que c'est bien vrai que chaque patron
régional n'est pas dans la région? C'est juste?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Perreault: II ne demeure pas dans la région. Il peut
être dans la région en étant sur des frais de voyage.
M. Lazure: Non, mais son bureau n'est pas dans la région.
Son bureau est à Drummondville. C'est ça?
M. Côté (Charlesbourg): Donc, c'est un voyageur.
M. Lazure: Oui. Est-ce qu'on peut demander pourquoi c'est comme
ça?
M. Côté (Charlesbourg): C'est historique. Des
voix: Ha, ha, ha!
M. Perreault: pourquoi des directeurs, m. le
député, sont-ils responsables de deux ou trois régions?
j'imagine qu'on n'a pas pu décider dans quelle région ils
pourraient demeurer.
M. Lazure: Ce n'est pas fort comme motif, en tout cas. Peu
importe le gouvernement qui est là, ce n'est pas fort comme motif.
M. Perreault: Ils sont à Drummondville.
M. Lazure: En tout cas, moi, je suis convaincu que ça
changerait le climat dans les bureaux régionaux, si le patron
était là en permanence.
Dans le transfert des programmes - on allait aborder ce volet là
aussi, est-ce qu'on peut nous renseigner sur les listes d'attente actuelles,
pour le maintien à domicile?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, transferts des
programmes, maintien à domicile... Qu'est-ce que vous voulez savoir,
là?
M. Lazure: La liste d'attente, le nombre et le délai.
M. Côté (Charlesbourg): Bon! Maintien à
domicile. Les voulez-vous par région?
M. Lazure: Non, ce n'est pas nécessaire.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Alors, 1082.
M. Lazure: 1082?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Lazure: Et le délai.
M. Côté (Charlesbourg): Je ne l'ai pas, moi, ici. Je
n'ai pas le délai, sauf que ça nécessite des sommes de 5
500 000 $ pour régler le tout.
M. Lazure: Comme disait Mme Robic. Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): écoutez,
là...
M. Lazure: Non, mais, sérieusement, pour se mettre
à jour, ça prendrait 5 000 000 $?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Évidemment, ces
budgets-là ont des effets récurrents. Alors, c'est l'analyse
qu'on a fait faire au niveau des transferts des programmes. Elle a
été faite en collaboration avec l'OPHQ, avec le comité de
transfert des programmes et le ministère. Et là,
évidemment, tout le monde a mis l'épaule à la roue pour
être capable d'avoir l'heure juste. Et ça, c'est l'heure juste.
Évidemment, je ne mettrai pas mon poste en jeu là-dessus. Je
trouverai bien un autre moyen de démissionner, si j'en sens le besoin
Mais il y a suffisamment de personnes qui ont travaillé
là-dessus, de différentes sources, pour croire à la
véracité de ces chiffres.
M. Lazure: Bon, après un an, Mme la
Présidente..
La Présidente (Mme Marois): Oui, M. le
député.
M. Lazure: Ça fait un an que les programmes de maintien
à domicile ont été transférés de l'Office
aux conseils régionaux de la santé et des services sociaux,
CRSSS. Après un an, M. le ministre, est-ce que vous pouvez nous faire
part de votre appréciation du travail des CRSSS dans ce
domaine-là?
M. Côté (Charlesbourg): Bon, si je vous faisais part
du travail des CRSSS...
M. Lazure: De votre appréciation.
M. Côté (Charlesbourg):... de mon
appréciation du travail des CRSSS, ça ne serait qu'une
appréciation très partielle dans un programme qui a
été transféré dans des conditions difficiles
évidemment, lorsqu'on a rencontré, si je ne m'abuse, en
février, les représentants des crsss de tout le québec, de
l'ophq, de la cophan et de différents intervenants, on a fait le point
sur l'ensemble de nos problèmes. et ce dossier-là a
été un des dossiers qui ont été traités. le
résultat que je vous donne aujourd'hui, là, c'est l'effort
concerté de tout le monde pour mettre à jour nos dossiers, de
façon à ce qu'on sache la vérité. et quand je vais
faire une démarche, je vous l'ai dit, je vais en faire une globale au
trésor pour tenter de régler les problèmes. je ne veux pas
qu'il m'arrive à moi ce qui est arrivé à mme robic. c'est
clair. et quand on va dire que c'est ça, je veux que ce soit ça;
sinon, si ce n'est pas ça, il y a des têtes qui vont tomber. c'est
clair, là. un jugement, à ce moment-ci, sur la qualité de
ce qui est produit au niveau des crsss serait un jugement partiel, et je pense
qu'il faut davantage régler nos arrérages à ce
niveau-là. par la suite, en vitesse de croisière, on pourra avoir
une appréciation plus juste vis-à-vis des crsss et du programme
lui-même.
M. Lazure: Est-ce que vous pourriez nous décrire comment
ça fonctionne, de façon typique, pour une personne
handicapée qui veut avoir le service à domicile pour le lever le
matin, le coucher le soir, disons, une personne gravement handicapée?
Depuis un an, elle s'adresse à qui la personne»
handicapée'^
M. Côté (Charlesbourg): Au CLSC. M. Lazure:
Au?
M. Côté (Charlesbourg): Au CLSC. M. Lazure:
Et lui, il fait quoi?
M. Côté (Charlesbourg): II fait l'évaluation
des besoins, comme il le fait pour d'autres personnes dans le maintien à
domicile.
M. Lazure: Puis après ça?
M. Côté (Charlesbourg): II y a un transfert de
budget pour les cas où ç'a été fait, du CRSSS...
C'est une enveloppe transférée au CRSSS qui. par la suite, fait
l'attribution des montant d'argent au niveau des CLSC On s'est rendu compte, en
cours de route, parce qu'on a fait l'analyse au mois de février, qu'il y
avait des parties non transférées et des parties
transférées et que c'était très inégal un
peu partout à travers le Québec. Dans ce cas-là, on devait
savoir exactement où on en était, pour aller chercher les sommes
d'argent. Évidemment, les CRSSS ne pouvaient pas transférer des
sommes qu'ils n'avaient pas. Ils pouvaient transférer les
problèmes, mais ils ne pouvaient pas transférer l'argent pour
régler les problèmes,
parce que l'évaluation qui avait été faite à
l'époque - je ne me souviens pas des chiffres - était en
deçà de ce que ça coûte réellement pour
être capable de régler des problèmes. Donc, c'est comme
ça que ça se passe.
M. Lazure: Mais dans le réseau, que ce soit COPHAN ou
d'autres personnes, d'autres groupements que j'ai rencontrés, il y a une
très grande insatisfaction. Pas tellement sur le fait qu'il y a une
période d'attente et qu'il y a une liste d'attente, mais sur le fait que
les gens au CRSSS n'ont pas l'air de savoir ce qu'ils doivent faire. Le CLSC se
fait téléphoner, et il dit: Bien, appelez le CRSSS. Le CRSSS se
fait téléphoner, et il dit: Appelez votre CLSC. Ça, je
l'ai vécu dans mon bureau de comté, et je suis sûr que
d'autres députés le vivent actuellement.
M. Côté (Charlesbourg): Écoutez... M.
Lazure: C'est la confusion.
M. Côté (Charlesbourg): ...au mois de février
- on n'a pas fait une réunion en catimini, là - on devait
être à peu près 60 ou 70. C'est assez ouvert merci, quand
vous considérez qu'une conversation à trois, elle va sortir le
lendemain; ça fait qu'à 70 il y a des bonnes chances que
ça sorte. Il y avait de représentants de tous les CRSSS que
j'avais demandés, le conseil d'administration en entier de l'OPHQ, la
COPHAN, que vous avez rencontrée et qui s'est plainte enfin, tout le
monde était là et tout le monde a exprimé les malaises
qu'il avait face au transfert, aux vices du transfert et aux
appréhensions face au transfert. Et ça, ça s'est fait.
À partir d'aujourd'hui, dites-vous une affaire, ça va finir par
se transférer, mais il ne faut pas que ça se transfère
comme on a transféré le maintien à domicile, il ne faut
pas que ça se fasse dans le même conditions. C'est clair. Parce
que ce n'est pas une catastrophe, mais ce n'est pas un succès non plus.
Et c'est clair. C'est ça qui a été dit. Évidemment,
moi, je me suis toujours refusé à aller chercher des sommes
additionnelles au Trésor sans savoir le fond du baril. Je l'ai dit
tantôt, il y a des gens qui ont mis leur tête sur fe billot, qui
disent la vérité toute nue, telle qu'elle doit être. C'est
ça, la vérité. Le vécu, il est là. À
partir de ça, quand on va faire des démarches... C'est clair
qu'au bout de la ligne il peut manquer des sommes d'argent au niveau des CLSC.
Ces sommes n'ont pas été transférées des CRSSS,
parce qu'ils ne les ont pas. C'est ça qu'on a, maintenant, en termes de
bilan très clair. Maintenant, on peut entreprendre des démarches
auprès du Trésor pour aller chercher des sommes d'argent, pour
nous permettre de régler ces dossiers. Je pense que ça ne peut
pas être plus clair que ça. C'est clair qu'il y a des situations,
aujourd'hui, où les gens vont appeler au CLSC et le CLSC va dire: On n'a
pas d'ar- gent, on attend après l'argent du CRSSS. On appelle au CRSSS,
le CRSSS dit: Oui, c'est notre responsabilité, mais c'est le CLSC qui va
faire le plan d'intervention. C'est clair. Mais là, au moins, on a une
situation qui est claire sur le plan des listes d'attente. 1082 personnes. En
Montérégie, il y en 114. La pire région, c'est celle de
Québec, si ça peut vous consoler, 326. Quand vous parlez de votre
comté, on peut parler du mien, il est dedans. À partir de
ça, il y en 1082. Ça nécessite 5 500 000 $ pour être
capable de solutionner l'entièreté du problème.
M. Lazure: Mme la Présidente, moi non plus je ne vais pas
insister plus que ça. On a un certain espoir que ça va se
clarifier et qu'il va y avoir plus d'argent, si je comprends bien vos
remarques.
M. Côté (Charlesbourg): Je fais des démarches
pour en avoir.
M. Lazure: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, mon
engagement.
M. Lazure: Un espoir. Je voudrais en profiter pour revenir encore
sur les transferts de programme. À la lumière de cette
expérience, que vous qualifiez vous-même de quasi catastrophique,
est-ce que vous pouvez...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, non. M. Joly:
Ce n'est pas ça qu'il a dit. M. Lazure: Quasi...
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. J'ai dit: Ce n'est
pas une catastrophe, mais ce n'est pas un succès. C'est ça que
j'ai dit.
M. Lazure: Ah! O.K.
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, vous
avez...
M. Lazure: Je vais reprendre vos mots: qui n'est pas une
catastrophe, mais qui n'est pas un succès.
M. Côté (Charlesbourg): Mais vous avez l'habitude,
de par vos fonctions d'être capable d'analyser la portée de chacun
des mots qui peuvent influencer les comportements.
M. Joly: J'espère.
La Présidente (Mme Marois): Ça va de soi.
M. Lazure: Vous inquiétez du monde autour
de la table. Je veux simplement vous implorer encore une fois, M. le
ministre, de freiner vos velléités ou les velléités
de l'Office ou les velléités de vos collègues ministres de
transférer d'autres programmes, nommément l'intégration
scolaire, qui est supposée être transférée au mois
d'avril 1991. Moi, j'ai l'impression que ce n'est pas mûr. Si vous faites
ça pour avril 1991, on a des chances d'avoir les mêmes
problèmes, qui seront ni catastrophes ni succès, mais qui seront
des gros problèmes. En tout cas, il me semble qu'à la
lumière de cette expérience, en tout cas, moi, si j'étais
ministre, avant d'accepter un autre transfert de programmes, je... En tout cas,
vous comprenez ce que je veux dire.
La Présidente (Mme Marois): Vous hésiteriez.
M. Lazure: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Je peux vous
répondre.
M. Lazure: Parce qu'on parle du transfert de programmes actuel ou
à venir.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais vous répondre
là-dessus, parce qu'il y a déjà une décision de
prise. Il y aura trois transferts de programmes. Elle est prise, la
décision. Ce n'est pas d'aujourd'hui. Elle est prise depuis 1988.
Une voix: 1987
M. Côté (Charlesbourg): Elle est prise depuis 1987,
la décision. Elle a été décidée au Conseil.
Il s'agit de la mettre en application. C'est pour ça qu'il y a eu un
comité, où le président de l'Office, M. Perreault,
siégeait à l'époque. C'est M. Lamarche, de chez nous, ils
présidait ce comité, et qui ont travaillé sur le transfert
des programmes. Il y en a un qui a été transféré,
qui n'est pas une catastrophe, mais qui n'est pas un succès. Pour les
autres, il faut tirer profit de l'expérience des bons coups et des
mauvais coups. Quand on s'est rencontrés, au mois d'avril, en commission
parlementaire, on s'est posé les mêmes questions. Il était
question que, pour le mois de juin, on transfère l'intégration
scolaire. Le conseil d'administration de l'OPHQ était contre. Et, je
vous l'ai dit à l'époque, moi, j'étais pour. Je n'ai pas
caché ça. Je l'ai dit ici. On a eu des discussions, M. Mercure
avec M. Ryan, puisqu'on a eu un rendez-vous très important, comme on
vous l'avait dit, à l'époque. En ma présence, on a
discuté du transfert du programme d'intégration scolaire.
Même en mettant le maximum d'effort, on s'est aperçus qu'il y
avait encore des petits bouts d'incompréhension. (21 heures)
Alors, ce qu'on a fait, c'est qu'on s'est dit: II n'est pas pensable
qu'on puisse faire le transfert pour le mois de septembre 1990 et, par
conséquent, il faut davantage viser 1991 pour le faire dans des
conditions optimales, en tirant profit de nos expériences actuelles.
C'est ça qu'on a décidé. Il y aura donc, en 1991,
transfert du programme de l'intégration scolaire. Et ça, c'est
clair. Au mois d'avril? Je ne suis pas sûr que ce soit une bien bonne
date. Au mois de septembre 1991? C'est une bien meilleure date. À partir
de ça, je pense que ça va nous donner un peu de temps pour
être capables de finaliser un dossier qui a besoin, bien sûr,
d'être revu à la lumière de nouvelles discussions avec le
ministère de l'Éducation, en intégrant aussi à ces
discussions des commissions scolaires, ce qui, par le fait même, laissera
le temps au ministère de l'Éducation de compléter des
devoirs qu'il n'avait pas complétés au moment où on l'a
rencontré. Ça rappellera très certainement des souvenirs
à des personnes qui sont du même côté de la table que
moi. Alors, c'est ça que ça va permettre de faire. Et,
finalement, ce sera visière levée, avec ce qu'a le
ministère de l'Éducation dans le corps, dans l'esprit,
clarifié sur papier. Je pense qu'à ce moment-là le
programme pourra se transférer.
M. Lazure: Bon, Mme la Présidente... La Présidente
(Mme Marois): Oui.
M. Lazure: ...si je comprends les remarques du ministre,
là, ce serait à l'effet que ce qu'on voit comme étant
"avril 1991, transfert des ser vices éducatifs" serait plutôt
"septembre 1991".
M. Côté (Charlesbourg): Bon. Écoutez,
là...
M. Lazure: Je pense que ce serait bien sage de reporter ça
à septembre.
M. Côté (Charlesbourg): ...on ne transfère
pas en milieu d'année scolaire, on transfère pour une
année scolaire.
M. Lazure: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Et on fera les ajustements
budgétaires...
M. Lazure: Mais ça ne serait peut-être pas mauvais
que les commissions le sachent, ça, parce que, dans le milieu, les gens
s'attendent à ce que ce soit en avril. C'est la date qui a toujours
circulé, en avril, sur papier.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce que les gens
s'accrochent davantage à l'argent qu'au programme.
M. Lazure: Oui. Mais enfin, si c'est en septembre, je pense que
c'est une bonne deci-
sion. Juste une dernière question sur les services
éducatifs, le ministère de l'Éducation. Le ministre de
l'Éducation avait parlé, depuis un bon bout de temps, d'une
politique d'adaptation scolaire pour les enfants handicapés, pour les
écoliers handicapés. Cette politique-là, d'après ce
que j'en sais, le ministre l'a en main depuis un certain temps, mais il ne l'a
pas rendue publique. Alors, je voudrais savoir si le ministre de la
Santé et des Services sociaux est au courant de cette politique. Est-ce
que l'Office est au courant de cette politique d'adaptation scolaire? Parce
qu'il me paraîtrait important, avant que l'Office ne transfère des
programmes d'intégration scolaire, que l'Office sache un peu c'est quoi,
cette politique d'adaptation scolaire.
La Présidente (Mme Marois): M. le ministre ou M.
Perreault.
M. Côté (Charlesbourg): La politique n'est pas
finalisée.
M. Lazure: La politique du ministère de TÉducation
en matière d'adaptation scolaire n'est pas finalisée. Est-ce
qu'on sait vers quelle date, à peu près, elle va être
finalisée?
M. Côté (Charlesbourg): C'est imminent.
M. Lazure: imminent. Bon. J'imagine que ce sera rendu public
à un moment donné.
M. Côté (Charlesbourg): Pardon?
M. Lazure: J'imagine que ce sera rendu public, à un moment
donné.
M. Côté (Charlesbourg): Bien, j'imagine que,
d'abord, le ministère de l'Éducation voudra faire un certain
nombre de consultations. Alors, par le fait même, étant en
consultation, la politique sera publique.
M. Lazure: si je reviens au transfert déjà fait,
celui du programme de transport et d'hébergement... il est
effectué depuis octobre 1989, celui-là...
Une voix: Oui.
M. Lazure: ...en faveur du ministère, de l'Office vers le
ministère. Est-ce qu'on pourrait nous expliquer un peu comment
fonctionne le programme, là?
J'ai dit: Heureusement que le Journal des débats
n'enregistre pas les mimiques.
La Présidente (Mme Marois): Ça viendra
peut-être un jour!
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, c'est sur
production de factures au niveau des CRSSS et, par la suite, il y a paiement.
M. Lazure: Par la suite?
M. Côté (Charlesbourg): II y a paiement. Lorsque ce
programme-là a été transféré au
ministère - je vous parle de mémoire, parce que je n'ai pas
nécessairement avec moi tous les chiffres - et ça aussi c'a fait
l'objet de discussions à la rencontre de février avec tous les
intervenants, ça devait être 1 500 000 $ transférés;
ce sont des coûts récurrents annuellement. Là aussi, on
s'est aperçus, en février et après discussions avec les
différents intervenants, qu'on n'avait pas atteint le fond du baril,
qu'il fallait, là comme dans les autres cas, faire une étude
exhaustive de la situation financière. Les coûts récurrents
sont plutôt de 4 800 000 $. Évidemment, quand vous dites aux CRSSS
que vous leur transférez un programme de 1 500 000 $ vitesse de
croisière ou à peu près, et qu'ils reçoivent une
avalanche de demandes et que ça leur coûte 4 800 000 $, il y a
comme un trou de 3 300 000 $ quelque part. En plus, 1 287 000 $ sont
nécessaires pour combler des problèmes antérieurs,
l'arrérage. Donc, on est dans une situation où c'est 6 000 000 $
que ça prend, dans ce programme-là, pour être capables de
se mettre à jour. Ce ne sont pas des petites sommes: 5 500 000 $
tantôt, 6 000 000 $ ici, ça fait 11 500 000 $ pour deux
programmes. Bien sûr qu'il faut comprendre qu'on est dans une situation
pas très facile, mais on a maintenant un portrait très clair de
la situation, et c'est une démarche globale qu'il faut maintenant faire
auprès du Trésor. Si vous voulez avoir le nombre de dossiers
récurrents en date du mois d'août 1990, parce que je sais que
votre curiosité n'a pas de limites...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): ...autant prendre les
devants. C'est 5159 dossiers.
M. Lazure: ...Actifs, en attente, ou... M. Côté
(Charlesbourg): Oui. M. Lazure: En attente?
M. Côté (Charlesbourg): Non, le nombre de dossiers
récurrents en date du mois d'août 1990. Donc, il y en a qui ont
été traités depuis, mais globalement, c'est ça qui
fait qu'en vitesse de croisière c'est 4 800 000 $. Ah! J'ai
l'arrérage, excusez-moi. Je peux aussi vous le donner, si vous voulez:
2060 cas, le nombre de dossiers en arrérage au 31 mars 1990.
M. Lazure: 31 mars...
M. Côté (Charlesbourg): ...1990.
M. Lazure: 2000...
M. Côté (Charlesbourg): 2060.
M. Lazure: En attente...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Lazure: ...d'être traités?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est-à-dire que
1 500 000 $ ne suffisaient pas pour payer 2060 cas. Donc, ça en payait,
mais...
M. Lazure: Alors la prévision, c'était 1 500 000
$...
M. Côté (Charlesbourg): 1 500 000 $.
M. Lazure: ...de coût annuel. M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
M. Lazure: Et il s'est avéré que c'était
plutôt 4 000 000 $...
M. Côté (Charlesbourg): 4 800 000 $, en vitesse de
croisière.
M. Lazure: 4 800 000 $.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. 4 800 000 $. et on a
besoin de 1 287 000 $ pour régler le passé.
M. Lazure: Mais la prévision de 1 000 000 $ et quelques,
c'était la prévision de qui, ça? Elle venait
d'où?
M. Côté (Charlesbourg): Elle venait de l'Office, au
moment où on a parlé du transfert du programme.
M. Lazure: On peut passer aux organismes sans but lucratif.
La Présidente (Mme Marois): Très certainement, M.
le député.
M. Lazure: On a, dans les engagements, ici, les subventions aux
organismes sans but lucratif. Ce sont surtout des organismes régionaux,
nationaux. Ça n'inclut pas les organismes locaux qui ont des subventions
en bas de 20 000 $, évidemment. Est-ce qu'on peut nous donner le budget
global de ce chapitre-là?
La Présidente (Mme Marois): On est à octobre...
Est-ce que c'est octobre... Non...
M. Lazure: Le mois, l'année, c'est septembre 1989, ou
est-ce que c'est octobre...
La Présidente (Mme Marois): Oui, c'est ça.
L'Association générale des insuffisants rénaux, des
parents d'enfants handicapés visuels, des... C'est ça, n'est-ce
pas? Oui, voilà.
M. Perreault: Le budget global que nous avons pour les organismes
de promotion...
M. Lazure: C'est combien?
M. Perreault: 2 280 000 $, cette année.
M. Lazure: 2 280 000 $.
M. Perreault: 2 280 000 $, cette année, dans le budget
actuel
M. Lazure: Par rapport à il y a quatre ou cinq ans, c'est
quoi, là?
M. Côté (Charlesbourg): C'est une obsession,
là!
M. Lazure: Oui, bien, c'est la première fois que je la
demande...
La Présidente (Mme Marois): C'est toujours
intéressant, d'ailleurs...
M. Lazure: ce soir.
M. Côté (Charlesbourg): Quatre ou cinq ans
La Présidente (Mme Marois): ...de faire révolution
de la...
M. Côté (Charlesbourg): Je ne vous blâme pas,
parce que je n'ai pas eu le plaisir de vivre cette situation-là
très longtemps, moi, un an el demi, et je me serais fait un plaisir de
le faire.
La Présidente (Mme Marois): On n'en doute pas. Ha, ha,
ha!
M. Lazure: bien oui. une fois par séance, on peut le
demander. de mémoire ce n'est pas tellement différent, en tout
cas, si je peux vous aider
M. Perreault: D'après l'information que j'ai, c'est un
budget qui a été indexé.
M. Lazure: 3 % ou 4 % par année.
M. Perreault: Donc, on pourrait peut-être retourner en
arrière et voir le total qu'il y aurait à ce moment-là.
Cette année, c'est 2 200 000 $, 2 300 000 $.
M. Lazure: 2 200 000 $. On nous dit qu'à l'Office, M. le
Président, il n'y aurait qu'une seule personne pour administrer ce
programme-là D'abord, je voudrais savoir si c'est juste, là.
Ce
n'est pas juste, ce n'est pas exact?
M. Perreault: M. le député, j'ai des chiffres, ici.
Si je regarde 1986-1987, le budget était de 1 798 000 $...
M. Lazure: 1 800 000 $.
M. Perreault: ...pour maintenant 2 300 000 $; donc, sur une
période de cinq ans, il a augmenté de 500 000 $.
M. Lazure: 5 % par année.
M. Perreault: Ce qui ferait à peu près 25 % pour
cette période.
M. Lazure: Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de la
façon dont c'est administré? Est-ce exact qu'il y a seulement une
personne pour administrer ce programme-là?
M. Perreault: À l'Office, actuellement, il y a 3,5
personnes qui administrent le programme.
M. Lazure: 3,5?
M. Perreault: 3,5 à l'Office, mais en plus de ça il
y a tous les contacts, finalement, des agents régionaux, qui sont en
contact régulier avec l'Office, enfin, non pas avec l'Office, mais avec
les organismes de promotion qui sont en région.
M. Lazure: II y a un certain nombre d'organismes, dans votre
liste, ici, qui accusent une baisse spectaculaire, parfois. Brulam, par
exemple. Ah bon, pardon, ce n'est pas dans la liste. C'est une information
qu'on a eue par la bande. Brulam, pour 1990-1991, c'est une question qu'on
demande à l'occasion de ces études-là, ce n'est pas dans
le cahier, ça, mais est-il exact que Brulam, qui s'occupe des grands
brûlés, n'a que 5000 $, cette année, alors qu'il avait 30
000 $ l'an passé? Si oui, est-ce qu'il y a une raison pour
ça?
M. Perreault: Disons que, de mémoire... Est-ce qu'ils
avaient 30 000 $ l'an dernier? Je n'en suis pas certain. Je ne pense pas qu'ils
aient eu tant que ça. Je pense qu'ils avaient plus près de 12 000
$ ou 16 000 $, de mémoire. Je vous parle là d'informations qu'on
pourrait peut-être vérifier. C'est un cas dont je suis un peu au
courant, M. le député, dans le sens que Brulam... En fin de
compte, si l'on regarde la politique de subventions aux organismes de base ou
aux organismes provinciaux ou régionaux, on demande dans la politique
à ce que les organismes fassent du travail de représentation et
défendent les dossiers en ce qui regarde leurs membres et les gens qui y
adhèrent. Dans le cas des gens de Brulam, l'année
dernière, quand la subvention leur a été donnée -
on vient de me communiquer le chiffre, c'était 15 000 $ - on leur avait
mentionné que leurs activités étaient beaucoup plus des
activités d'information à des grands brûlés que des
activités d'organismes de promotion, finalement, où on doit se
prendre en charge pour essayer d'avoir des dossiers d'ensemble. On leur avait
dit que, l'année prochaine, s'ils ne changeaient pas leurs
activités, ils auraient des difficultés à se faire
subventionner. Cette année, quand ils sont revenus à la charge,
ils n'avaient pas changé leurs activités. Ils faisaient encore
des représentations auprès de leurs membres, mais surtout de
l'information. Une autre chose qui leur était arrivée - et on se
doit aussi, à un certain moment, de les responsabiliser - c'est qu'ils
n'avaient fait aucune levée de fonds, aucun "membership" à leurs
membres ou autres; en d'autres mots, aucun revenu à part de celui de
l'Office. De plus, ils s'étaient engagés dans un bail à
long terme, pour lequel ils devaient payer au-delà de 12 000 $ par
année à un locateur. On a tenté de leur faire comprendre
qu'avec un revenu unique de 15 000 $ de l'Office, qui ne leur était pas
assuré, il était imprudent de leur part de signer un bail et un
engagement de 12 000 $. À ce moment-là, on leur a fait comprendre
qu'on ne pouvait pas, finalement, être responsables des engagements
qu'ils prenaient. On leur a dit qu'on était prêts à leur
donner la même subvention qu'on donnait à un organisme de base,
qui est un organisme local qui fait des représentations. C'est pour
ça que, cette année, on leur a donné 5000 $. (21 h 15)
M. Lazure: Je comprends la distinction que vous faites, M. le
président, au sujet de promotions, représentations, informations
et tout ça, mais il peut arriver, pour certains types de handicaps, que
ces concepts s'appliquent mal. Quand vous dites "pour faire la promotion", dans
le cas de grands brûlés, la façon de faire de la promotion,
c'est peut-être justement de faire de l'information auprès du
grand public sur les problèmes des grands brûlés. En tout
cas, le moins qu'on puisse dire, c'est que ces concepts-là sont assez
discutables. Est-ce que c'est vrai que l'Office est en train de réviser
ses critères, de toute façon?
M. Perreault: Oui, l'Office est après regarder si les
critères qu'elle applique depuis le début sont encore des
critères applicables. Dans le cas de Brulam, je dois vous dire que
l'Office a fait un travail, avec les gens de Brulam, en leur démontrant
qu'il y avait des dossiers sur lesquels ils pouvaient faire des
représentations. Une des choses dont je me souviens, finalement -
c'était une question de vêtements ou de choses dont je ne me
souviens pas exactement - c'est qu'on leur disait qu'ils pouvaient faire de la
représentation là-dessus qui aurait été utile,
finalement, pour leurs membres, dans ce sens-là.
M. Lazure: Le Regroupement des aveugles et amblyopes, il semble
qu'il ait aussi subi une coupure de 5000 $. Ce regroupement s'occupe bien de la
promotion du bien-être de ses membres; il écrit souvent au
ministre, ce regroupement-là, avec copie...
M. Perreault: Dans le cas du Regroupement des aveugles et
amblyopes du Québec, il s'agit en fait d'une association provinciale qui
a une contribution de base et à laquelle on reconnaît des montants
additionnels pour différents chapitres et différentes
associations. C'est une question de comptabilité, dans son cas. On le
reconnaît encore comme faisant un travail excellent, excepté qu'il
n'avait pas le même nombre de chapitres cette année qu'il avait
l'année dernière. La subvention a baissé de 69 000$
à 63 800$.
M. Lazure: Bon. Dans ce chapitre sur les associations, on peut
peut-être parler un peu de COPHAN, qui chapeaute l'ensemble des
organismes nationaux. On voit, d'après son nouveau bulletin,
Info-COPHAN, qu'elle est en train d'organiser des états
généraux pour 1991, pour marquer la fin, en 1992, de la
décennie des personnes handicapées. Est-ce que, M. le ministre,
vous prévoyez certains événements spéciaux ou
certains budgets spéciaux pour souligner?
M. Côté (Charlesbourg): Je dois rencontrer les
représentants de COPHAN, au cours des prochains jours sinon des
prochaines semaines, spécifiquement pour discuter de ces
préoccupations-là. Quant à moi, je suis très ouvert
à une collaboration avec COPHAN à ce niveau-là. On en a
déjà eu d'autres, comme reconnaître que des
représentants de COPHAN puissent participer à des colloques sur
le plan mondial, en Afrique, il n'y a pas tellement longtemps, et en
Europe, de telle sorte qu'ils puissent vendre des possibilités de faire
au Québec des manifestations à caractère international
dans le cadre de ces célébrations.
M. Lazure: On sait qu'une demande récurrente de COPHAN,
à laquelle elle accorde beaucoup d'importance, c'est le fameux fonds de
compensation. On sait aussi que, dans le discours inaugural de l'an
passé, le lieutenant-gouverneur en personne avait parlé du fonds
de compensation.
M. Côté (Charlesbourg): Là, ça a
changé de lieutenant-gouverneur.
M. Lazure: Oui, mais est-ce que c'est toujours dans les
intentions du...
La Présidente (Mme Marois): Mais c'est toujours le
même gouvernement.
M. Lazure: Le même gouvernement... Est-ce que c'est
toujours dans les intentions du même gouvernement de procéder
à la création d'un groupe de travail qui étudierait lia
possibilité de créer ce fonds de compensation ou fonds din
demnisation?
M. Côté (Charlesbourg): Oui
M. Lazure: Pourquoi n'a-t-il pas été
créé, jusqu'ici?
M. Côté (Charlesbourg): D'abord, parce que ce n'est
pas nécessairement tout le monde qui le souhaite. Quant à moi, je
l'ai dit et je le répète, il nous faut faire l'étude, et
c'a a fait l'objet de nos discussions avec M. Perreault, dans nos rencontres
antérieures. Et on s'est entendus quant à l'enclenchement du
processus, ce qui devrait faire en sorte que l'étude se fasse au cours
des prochains mois.
M. Lazure: Est-ce qu'on a une idée de qui va faire
l'étude?
M. Côté (Charlesbourg): Non, parce que ça
prend un devis qui doit être finalisé, un appel de proposition aux
firmes qui seraient éventuellement intéressées. Et ce avec
quoi M. Perreault était plus ou moins mal à l'aise, à
juste titre - parce qu'en jasant comme ça je finis par me rappeler nos
conversations - c'est qu'il voyait mal que l'Office soit le responsable de
l'étude, contrairement à ce que M. Mercure souhaitait. Dans ce
sens, il souhaitait que ce soit davantage le ministère ou
peut-être COPHAN qui soit le porteur de cette étude. Donc,
c'était det, questions d'ajustement entre le président et le
ministre. Quant à moi, je suis prêt à me rendre à la
volonté de M. Perreault, à ce niveau-là. On va donc
enclencher le processus et en discuter lors de la prochaine rencontre avec
COPHAN, et je jugerai à partir de ce moment-là qui est le plus
habilité à être le maître d'oeuvre de l'étude,
soit le ministère ou COPHAN, ou les deux.
M. Lazure: Soit le ministère ou COPHAN, ou les deux.
M. Côté (Charlesbourg): Ou les deux.
M. Lazure: Ou les deux plus d'autres ministères?
M. Côté (Charlesbourg): On verra.
M. Lazure: La formule de regrouper possiblement un certain nombre
de ministères qui sont concernés par ça, c'a
été envisagé?
M. Côté (Charlesbourg): II y a des
expériences qui ont été menées ailleurs et,
comme
la base même de ce fonds de compensation vient de l'exemple de la
CSST, de l'exemple de la Société d'assurance automobile du
Québec, il n'est donc pas impossible que, au fil des discussions, on
puisse aller puiser là-bas l'expérience et l'expertise qu'il y a
là pour nous permettre d'aboutir à la vérité.
M. Lazure: Mais on peut comprendre, là, Mme la
Présidente, que le ministre nous dit que c'est pour bientôt.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
La Présidente (Mme Marois): Oui, il le confirme.
M. Lazure: II le confirme solennellement.
M. Côté (Charlesbourg): Ça, c'est une
étape dans le processus de l'accession à la
béatification.
M. Lazure: Voilà!
M. Côté (Charlesbourg): II y a d'abord le
baptême et, après ça, il y a la communion, la confirmation
et...
M. Lazure: Dernière chose...
La Présidente (Mme Marois): L'étape ultime
étant la canonisation!
M. Lazure: La COPHAN, M. le ministre, avait écrit à
votre patron, le premier ministre, pour qu'il y ait un représentant ou
une représentante des personnes handicapées à la
commission nationale, à laquelle va siéger notre
présidente, d'ailleurs. Je vais le demander au ministre, tout
simplement. Est-ce qu'il est trop tard pour que le premier ministre envisage la
nomination ou une certaine participation de représentants des personnes
handicapées, tel que la COPHAN le demande?
M. Côté (Charlesbourg): Évidemment, c'est un
processus qui est déjà passablement avancé et qui a
été, jusqu'à maintenant, déjà suffisamment
pénible. Jouer avec toutes les susceptibilités politiques, avec
toutes les composantes de la société, pour être capables
d'avoir une table qui puisse travailler... Évidemment, on aurait pu
avoir une table où il y en a 70. À ce moment-là, on aurait
probablement été moins critiqué et il y aurait
probablement eu davantage de représentants de toute la population, mais
il m'apparait un peu tard pour régler de manière satisfaisante la
demande de COPHAN.
M. Lazure: Mme la Présidente, ça complète
les questions que j'avais sur l'ensemble des engagements financiers. Je
remercie le ministre, le président de l'Office et son équipe pour
leur bonne collaboration. Je retiens quelques engagements, non pas financiers,
mais engagements moraux de la part du ministre, qui aura une certaine
priorité à accorder à tout ce qui concerne le travail des
personnes handicapées dans les mois qui viennent. Je pense que
ça, c'est bienvenu. On va surveiller ça de très
près. Je retiens aussi que, suite aux expériences douteuses ou
ambiguës des transferts de programmes, le ministre va être d'une
grande prudence avant de transférer d'autres programmes.
Et sur ce, Mme la Présidente, je vous remercie de votre bonne
compréhension.
La Présidente (Mme Marois): C'est moi qui vous remercie de
la collaboration que vous m'avez accordée.
M. Côté (Charlesbourg): Vous permettez, Mme la
Présidente?
La Présidente (Mme Marois): Oui, certainement, avant que
je ne passe à travers les...
M. Lazure: Peut-être une dernière remarque.
La Présidente (Mme Marois): Oui.
M. Lazure: Moi, tout simplement, puisque le ministre,
tantôt, a fait allusion à ça, que c'est la première
fois depuis plusieurs années qu'il y a discussion des engagements, je
souhaiterais que ce soit fait régulièrement.
M. Côté (Charlesbourg): Quant à moi, je n'ai
pas de problème. Je peux au moins me vanter d'être un de ceux,
dans le gouvernement, qui, actuellement, au niveau de tout le ministère
au complet, est à jour, grâce à la collaboration de tout le
monde, y compris celle de l'Opposition. C'est un exercice qui est toujours
très salutaire, à ce moment-ci, et auquel je me prête
volontiers, en tentant de fournir le plus d'informations possible à
l'Opposition et, par le fait même, au public, sur l'ensemble des
décisions qu'on a à prendre. Je veux dire à l'ensemble des
collègues que c'est un dossier qui progresse, où il reste
beaucoup de choses à faire, mais je pense qu'on peut le faire avec la
bonne collaboration de l'ensemble des travailleurs de l'Office et aussi une
bonne compréhension des intervenants. Dans ce sens-là,
effectivement, je pense que l'Office a besoin d'un second début, et on
est en bonne voie de l'établir. À la lumière des
expériences qu'on a échangées, en commission
parlementaire, sur les crédits du ministère, sur les engagements
financiers, c'est de nature, bien sûr, à guider nos choix.
M'inspirant de ce qui a été dit vous avez pu constater, en cours
de conversation, que l'expérience d'avril m'avait
marqué à plusieurs niveaux, de la même
manière que nous l'avons répété aujourd'hui dans
les engagements financiers. J'anticipe avec beaucoup d'intérêt
notre prochain rendez-vous, où on pourra effectivement, je
l'espère bien, démontrer non pas un règlement total de
tous les dossiers, c'est impossible, mais une progression importante à
ce niveau-là, pour le plus grand bénéfice de ceux qu'on
doit desservir, les personnes handicapées du Québec.
En terminant, je veux remercier tous les collègues de la
majorité et de l'Opposition qui se sont prêtés à cet
exercice-là, et en particulier les gens de l'Office, qui doivent
préparer des documents et des réponses pour des questions qu'on
ne connaît pas avant même de venir à une table comme
celle-ci. Ce n'est pas toujours un exercice facile. Le prochain coup, si jamais
vous aviez des questions d'ordre un peu plus pointu, qui nécessitent une
recherche, vous pourriez peut-être nous les faire parvenir avant.
Ça fera partie de la collaboration qu'on peut vous offrir, et vous
pourriez obtenir les réponses plus rapidement. Alors, merci et bonne fin
de soirée.
La Présidente (Mme Marois): D'accord. Alors, on s'entend
pour dire que, sous réserve de l'obtention des réponses aux
questions soulevées - je pense qu'il y en a très peu, mais il y
en a quand même quelques-unes - les engagements financiers de l'Office
des personnes handicapées du Québec, de janvier 1989 à
juillet 1990, ont été vérifiés.
Alors, je vous remercie de votre présence à la commission.
Je remercie les membres de la commission de leur collaboration, parce que nous
siégeons depuis 9 heures, ce matin, et le tout s'est très bien
déroulé. Je pense que le ministre va en convenir, aussi. Alors,
merci.
Nous ajournons nos travaux au mardi 25 septembre, à 10 heures.
À ce moment-là, nous poursuivrons la vérification des
engagements financiers sous la compétence de la commission, et sans
doute que ce seront ceux du ministère de la Main-d'oeuvre, de la
Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle. Je vous
remercie, et bonne fin de soirée.
(Fin de la séance à 21 h 29)