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(Dix heures vingt-six minutes)
Le Président (M. Beauséjour): La commission des
affaires sociales est réunie aujourd'hui pour procéder à
l'étude détaillée du projet de loi 78, Loi approuvant
l'Entente concernant la construction et l'exploitation d'un centre hospitalier
sur le territoire de Kahnawake.
Sont membres de la commission: Mme Bélanger
(Mégantic-Compton), MM. Bissonnet (Jeanne-Mance), Blouin (Rousseau),
Bordeleau (Abitibi-Est), Boucher (Rivière-du-Loup), Gravel (Limoilou),
Lavigne (Beauharnois), Mme Lavoie-Roux (L'Acadie), MM. Leduc (Fabre), Martel
(Richelieu), Middlemiss (Pontiac), Paradis (Brome-Missisquoi), Paré
(Shefford), Rochefort (Gouin), Sirros (Laurier), Scowen
(Notre-Dame-de-Grâce), Laurin (Bourget). Est-ce qu'il y a des
remplacements?
M. Laplante: Oui, è la place de...
La Secrétaire: Pour les fins de la séance, M.
Bordeleau est remplacé par M. Laplante (Bourassa).
M. Laplante: II me semblait aussi qu'il y avait quelque
chose.
Le Président (M. Beauséjour): Est-ce qu'il y a des
commentaires généraux?
Mme Lavoie-Roux: Non.
Le Président (M. Beauséjour): M. le ministre.
Remarques préliminaires M. Camille
Laurin
M. Laurin: Tout simplement, comme introduction, le projet de loi
a pour but d'approuver une entente qui est intervenue entre le Conseil des
Mohawks de Kahnawake et le gouvernement du Québec pour la construction
d'un centre hospitalier qui remplace un centre hospitalier désuet qui
existe à l'heure actuelle sur le territoire de Kahnawake. Cette entente
a été signée après de longues tractations avec le
Conseil de bande des Mohawks. L'entente a pour effet de confier la construction
de l'hôpital au Conseil des Mohawks qui va agir par
l'intermédiaire d'une corporation qui existe déjà, qui
s'appelle le Kateri Memorial Hospital-Centre qui gère le vieux centre
actuel. C'est avec le Kateri Memorial Hospital-Centre que l'on va
négocier la construction du centre, c'est-à-dire les plans et
devis, le décret de conception, le décret de construction et la
construction elle-même. Il faut faire une loi, parce que l'entente
prévoit qu'on va fonctionner différemment que pour la
construction d'un centre hospitalier ordinaire. Habituellement, d'après
nos lois, la construction d'un centre est négociée avec le CRSSS
de la région. Kahnawake est située dans le CRSSS de la
Montérégie. Les Indiens ne voulaient pas transiger avec le CRSSS
de la Montérégie, parce qu'ils trouvaient que ce n'était
pas digne des droits "aboriginaux".
Après beaucoup de tractations, on en est venu à l'entente
selon laquelle cela se négocierait de nation à nation,
c'est-à-dire le Conseil des Mohawks avec le gouvernement, le Conseil des
Mohawks étant représenté par le Kateri Memorial
Hospital-Centre. Ce sera la même chose pour le fonctionnement; une fois
l'hôpital construit, le Kateri Memorial Hospital-Centre,
représentant le Conseil des Mohawks, négociera chaque
année le budget de fonctionnement de l'hôpital avec, non pas le
CRSSS, mais le gouvernement lui-même par l'intermédiaire du
ministre des Affaires sociales.
Il fallait donc faire une loi spéciale pour amender la loi sur
les services de santé dans les articles qui ont trait à
l'entente. Au fond, le projet de loi ne vient que rendre possible
législativement l'entente que nous avons signée le 24 avril avec
le Conseil des Mohawks. Ce sont les renseignements préliminaires que je
devais fournir à la commission.
Discussion générale
Le Président (M. Beauséjour): Mme la
députée de L'Acadie.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, il s'agit presque d'une
formalité parce que, dans le fond, ceci est le résultat, comme le
disait le ministre, d'une entente intervenue entre les Mohawks et le
gouvernement du Québec.
M. Laurin: Et que j'ai déposée à
l'Assemblée nationale.
Mme Lavoie-Roux: Ah, vous l'avez déposée à
l'Assemblée nationale! Je vous remercie, parce que j'allais vous
demander s'il y avait moyen d'avoir une copie de l'entente. Il faut comprendre,
M. le Président, que ce n'était normalement pas ma
responsabilité de suivre ce projet de loi.
Je voudrais quelques détails supplémentaires. J'en ai
déjà eu un peu avant la séance, mais ce serait
peut-être utile pour le journal des Débats. Quel type de centre
hospitalier? Quelle population va-t-il desservir? Tout à l'heure, j'ai
cru comprendre que c'était un centre hospitalier de soins
prolongés, mais y aura-t-il à l'intérieur de ce centre des
places de centre d'accueil ou même des possibilités de clinique
externe, enfin, s'agira-t-il d'un établissement polyvalent?
Le Président (M. Beauséjour): M. le ministre.
M. Laurin: La population desservie sera de 5000 habitants,
c'est-à-dire le nombre de citoyens qui habitent la réserve. Le
centre pourra aussi recevoir certains Indiens venant d'autres parties à
la suite d'ententes entre les conseils amérindiens concernés.
Ce sera surtout un centre hospitalier de soins de longue durée,
de soins prolongés. Il y aura 43 lits à vocation de soins de
longue durée et d'hébergement, incluant quelques lits polyvalents
ou d'observation, selon des plans et devis approuvés par les deux
parties. De plus, il y aura des services de clinique externe, des services
d'urgence mineure et des services de santé communautaire.
Donc, comme vous le souhaitiez probablement par votre question, ce sera
un centre polyvalent, surtout orienté vers les soins de longue
durée, mais qui pourra également s'occuper des soins courants,
soit sur le plan de la prévention ou sur le plan du traitement des cas
mineurs.
Mme Lavoie-Roux: Dans le cas du Kateri Centre qui existe
présentement, il avait à peu près la même vocation,
ou s'il n'y avait pas du tout de lit d'hospitalisation?
M. Laurin: Non. Il n'y avait aucun lit d'hospitalisation, il n'y
avait pas de clinique externe à proprement parler, il n'y avait pas
d'urgence mineure ni de lits d'observation, non plus. Je pense que c'est une
grosse amélioration pour la population de Kahnawake.
Mme Lavoie-Roux: D'accord, M. le Président. Je suis
prête à ce qu'on procède à l'étude article
par article.
Le Président (M. Beauséjour): M. le
député de Bourassa.
M. Laplante: Qu'est-ce qu'il arrive au personnel à ce
moment? Selon les conventions collectives, est-ce que le personnel fait partie
de la fonction publique au même titre que le parapublic des autres
hôpitaux?
M. Laurin: Oui. Cela fera partie de la fonction parapublique,
bien sûr.
M. Laplante: Oui.
M. Laurin: Mais il faudra augmenter le personnel, parce que le
nombre de lits sera plus élevé. Il y aura des lits d'observation,
il y aura une clinique externe, il y aura des services d'urgence mineure. Cela
va nécessiter l'addition de personnel.
M. Laplante: Est-ce que ce centre hospitalier sera obligé
d'aller dans le bassin provincial de la disponibilité des
employés?
M. Laurin: Non. L'entente prévoit que le personnel sera
engagé par le conseil de bande. Je pourrais même ajouter que, pour
la construction, le Kateri Memorial Hospital-Centre, va privilégier une
main-d'oeuvre indienne à tous les niveaux.
Mme Lavoie-Roux: Excellent.
M. Laplante: C'est normal.
M. Laurin: D'accord.
M. Laplante: C'est pour cela que je voulais m'en assurer.
Mme Lavoie-Roux: Surtout qu'ils peuvent...
Le Président (M. Beauséjour): Mme la
députée de L'Acadie.
Mme Lavoie-Roux: Je pense que, même sur le plan des
services professionnels, il y a des médecins d'origine indienne...
M. Laurin: Des infirmières aussi.
Mme Lavoie-Roux: ...beaucoup plus que dans d'autres
régions plus éloignées du Québec.
Étude détaillée
Le Président (M. Beauséjour): Cela va? J'appelle
l'article 1.
Mme Lavoie-Roux: Je pense qu'on a fait la discussion sur
l'article 1, à toutes fins utiles, M. le Président. Je suis
prête à l'adopter.
Le Président (M. Beauséjour): L'article 1 est
adopté. Article 2?
Mme Lavoie-Roux: Simplement une question d'information, M. le
Président.
Le Président (M. Beauséjour): Mme la
députée de L'Acadie.
Mme Lavoie-Roux: Peut-être que le ministre l'a dit tout
à l'heure et que ça m'a échappé. Qu'est-ce qu'on
prévoit comme coût de construction?
M. Laurin: 4 228 000 $.
Mme Lavoie-Roux: 4 228 000 $.
Le Président (M. Beauséjour): Est-ce que l'article
1 est adopté?
Mme Lavoie-Roux: L'article 1 était déjà
adopté.
Le Président (M. Beauséjour): Excusez. L'article 2
est-il adopté?
Mme Lavoie-Roux: Oui, adopté.
Le Président (M. Beauséjour): Adopté.
Article 3?
M. Laurin: C'est à la demande des Indiens au cas
où, dans les négociations au sujet du budget de fonctionnement,
nous en arriverions à des clauses additionnelles. Selon l'entente des
deux parties, nous demandons le droit, sans faire une nouvelle loi,
d'incorporer ces clauses nouvelles à l'entente qui existe
déjà, toujours en signe de respect pour leur demande.
Une voix: Adopté.
Mme Lavoie-Roux: Ce serait fort probablement pour des choses qui
n'ont pas été prévues ou peut-être, à un
moment donné, si on décidait de modifier un peu l'orientation des
services du centre.
M. Laurin: On s'engage, d'ailleurs, toutes les fois où
cela se produira, comme je l'ai fait pour l'entente, à déposer
les modifications complémentaires.
Mme Lavoie-Roux: D'accord, M. le Président.
Le Président (M. Beauséjour): L'article 3 est-il
adopté?
Mme Lavoie-Roux: Adopté.
Le Président (M. Beauséjour): Adopté.
J'appelle l'article 4. M. le ministre.
M. Laurin: C'est une autre demande que nous avait faite le
Conseil des Mohawks et que nous approuvons. Un établissement
privé pour bien signifier que c'est une entente de gouvernement à
gouvernement. C'est bien spécifique.
Mme Lavoie-Roux: La seule question que j'ai, c'est pour me
rafraîchir la mémoire, M. le Président. Est-ce que le fait
que ce soit un établissement privé conventionné n'indique
pas que les remboursements de frais seront les mêmes que...
M. Laurin: Ce sera total.
Mme Lavoie-Roux: Total. Normalement, dans un établissement
privé conventionné, il peut y avoir des barèmes un peu
différents.
M. Laurin: Oui, c'est cela, mais là, ce sera total et
selon les clauses sur lesquelles nous nous entendrons quant aux barèmes,
quant au taux de paiement.
Mme Lavoie-Roux: De la même façon qu'on le fait pour
un centre hospitalier public.
M. Laurin: Oui.
M. Laplante: Qui détiendra validement les titres de la
corporation, si c'est nous qui la payons?
M. Laurin: Le Kateri Memorial Hospital-Centre. Tout cela fait
l'objet d'une entente négociée, comme je le disais hier à
M. Polak, d'une façon très rigoureuse, parce que les Mohawks
savent négocier. Ils négocient d'une façon très
serrée.
Mme Lavoie-Roux: On a l'impression que vous avez vécu une
nouvelle expérience.
M. Laurin: Oui, en effet.
Le Président (M. Beauséjour): Est-ce que l'article
4 est adopté?
Mme Lavoie-Roux: Adopté.
Le Président (M. Beauséjour): Adopté.
J'appelle l'article 5. M. le ministre.
M. Laurin: C'est l'article important, puisque c'est là
qu'il devient évident qu'il y a négociation de nation à
nation...
Mme Lavoie-Roux: C'est avec le ministre des Affaires
sociales.
M. Laurin: ...et de gouvernement à gouvernement.
Le Président (M. Beauséjour): L'article 5 est-il
adopté?
M. Laplante: Vous êtes-vous réservé des
pouvoirs de visite de l'établissement sur plainte, comme
gouvernement?
M. Laurin: Oui, d'ailleurs, à leur demande même.
C'est leur intérêt d'inviter de temps en temps le ministre des
Affaires sociales pour constater de visu des imperfections ou des besoins
nouveaux qui ont pu surgir.
Mme Lavoie-Roux: Du point de vue de vérification
générale de l'utilisation des fonds, ils sont soumis aux
mêmes contraintes. Ils doivent vous présenter un rapport annuel
approuvé en bonne et due forme, j'imagine.
M. Laurin: Oui.
Mme Lavoie-Roux: D'accord, M. le Président, pour l'article
5.
Le Président (M. Beauséjour): L'article 5 est
adopté. J'appelle l'article 6.
M. le ministre.
M. Laurin: Cela répond un peu à la question qu'on
posait. La loi des affaires sociales s'applique, mais, si l'entente
paraît y contrevenir, ce sont les clauses de l'entente qui
prévalent.
Le Président (M. Beauséjour): Mme la
députée de L'Acadie.
Mme Lavoie-Roux: D'accord, M. le Président.
Le Président (M. Beauséjour): L'article 6 est-il
adopté?
Mme Lavoie-Roux: Adopté.
Le Président (M. Beauséjour): Adopté.
J'appelle l'article 7.
M. Laurin: C'est le gouvernement qui, dans un fonds
spécial, paiera les fonds requis aussi bien pour la construction que
pour l'exploitation, sur des budgets séparés.
Le Président (M. Beauséjour): L'article 7 est-il
adopté?
Mme Lavoie-Roux: Juste un instant. Quel est
l'échéancier qui est prévu?
M. Laurin: Juin 1986.
Mme Lavoie-Roux: Juin 1986 pour l'ouverture de
l'hôpital.
Le Président (M. Beauséjour): L'article 7 est-il
adopté?
Mme Lavoie-Roux: Adopté.
Le Président (M. Beauséjour): Adopté.
J'appelle l'article 8. M. le ministre.
M. Laurin: C'est la suite de l'article 5. En somme, c'est "le
ministre des Affaires sociales est chargé de l'application de la
présente loi".
Mme Lavoie-Roux: Adopté.
Le Président (M. Beauséjour): L'article 8 est
adopté. J'appelle l'article 9?
M. Laurin: C'est la clause omnibus.
Mme Lavoie-Roux: Alors, sur division pour l'article 9.
Le Président (M. Beauséjour): Adopté sur
division.
Mme Lavoie-Roux: On ne refera pas le plaidoyer habituel, c'est
adopté. J'aurais juste une dernière question.
Le Président (M. Beauséjour): À l'article
10?
Mme Lavoie-Roux: Avant qu'on appelle l'article 10.
Le Président (M. Beauséjour): Ah bon!
Mme Lavoie-Roux: Avant que cela soit conclu, sans demander trop
de détails au ministre, il signalait tout à l'heure que les
Mohawks savent comment négocier et je pense qu'on arrive à une
entente qui les satisfait. Je veux bien qu'on satisfasse les Mohawks. D'une
façon générale, en lisant ceci, je me demande si c'est
parce qu'ils sont plus près de la grande agglomération urbaine de
Montréal qu'ils peuvent, finalement, administrer eux-mêmes leur
hôpital, alors que dans d'autres coins du Québec, même si
vous avez des structures en place, CSS, centres hospitaliers,
départements de santé communautaire, enfin tout cela, j'ai
l'impression qu'on n'en est pas au même rythme du point de vue des
services de la santé et des services sociaux aux populations
autochtones. Je ne veux pas entrer dans une discussion à n'en plus
finir, mais je veux simplement dire au ministre que j'espère qu'il y
aura une autre occasion où on pourra peut-être faire le tour de la
question et de ces choses.
C'était peut-être prématuré de le demander
jusqu'en 1980, 1981, 1982 parce que beaucoup de services ont été
mis en place après. Ils ont eu des périodes de rodage. Je me pose
de grandes questions sur le transfert trop intégral d'un modèle
du Sud, comme on le dit maintenant, par rapport à une
réalité du Nord. C'est
simplement un souhait que j'exprime - à moins que le ministre ne
veuille commenter là-dessus - qu'on trouve une autre occasion ou
peut-être qu'on ait l'opportunité de faire le tour de toute cette
question, compte tenu maintenant des responsabilités qui sont
assumées ou déléguées - je ne voudrais pas me
tromper dans les termes - au gouvernement du Québec à cet
égard.
M. Laurin: Effectivement, le modèle n'est pas identique
d'une nation amérindienne à l'autre, mais je prends bonne note et
du souhait exprimé par la députée de L'Acadie et des
commentaires. Nous allons sûrement apporter la plus grande
considération possible à ce qui nous est dit ce matin.
Mme Lavoie-Roux: Strictement au point de vue linguistique, M. le
Président, les gens de Caughnawaga parlent le français, l'anglais
et aussi, évidemment, leur propre langue. Mais dans les autres coins,
cela devient très souvent un obstacle à l'obtention de services
vraiment satisfaisants pour eux. Ce sont les seuls commentaires que je voulais
faire, M. le Président.
Le Président (M. Beauséjour): M. le
député de Pontiac.
M. Middlemiss: Je suis peut-être un peu en retard, mais le
ministre a mentionné que, dans la construction de l'édifice, on
tenterait d'utiliser la main-d'oeuvre mohawk.
M. Laurin: Oui.
M. Middlemiss: Est-ce que cela va être fait dans le cadre
du règlement de placement de l'OCQ? Est-ce que ces gens-là vont
être obligés d'avoir des...
M. Laurin: Ils ont leurs propres règles.
M. Middlemiss: Ah! Ils sont exclus du règlement de
placement?
M. Laurin: Oui.
Mme Lavoie-Roux: Ils ne sont soumis à aucune de ces
règles.
Une voix: Vous en avez des exemples sur les ponts.
M. Laplante: C'est pour notre sécurité,
j'imagine.
M. Middlemiss: Très bien. Merci.
Le Président (M. Beauséjour): J'appelle l'article
10.
Mme Lavoie-Roux: J'imagine qu'elle entre en vigueur sur-le-champ
ou à peu près.
M. Laurin: Le jour de sa sanction.
Mme Lavoie-Roux: C'est cela. Cela doit être assez
prochainement.
M. Laurin: Oui.
Mme Lavoie-Roux: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Beauséjour): L'article 10 est
adopté.
Le titre du projet de loi 78, Loi approuvant l'Entente concernant la
construction et l'exploitation d'un centre hospitalier sur le territoire de
Kahnawake, est-il adopté?
Mme Lavoie-Roux: Adopté.
Le Président (M. Beauséjour): Adopté.
M. Laurin: Avant de terminer, M. le Président, je voudrais
remercier l'Opposition pour la collaboration remarquable qu'elle a
apportée à l'adoption de ce projet de loi. Comme je l'ai dit en
deuxième lecture, je pense que c'est réconfortant de voir que
l'Assemblée nationale au grand complet, tous les partis, est d'accord
avec les principes qui sous-tendent ce projet de loi et l'application de ces
principes comme signe de respect à l'endroit des nations
amérindiennes qui cohabitent avec nous au Québec.
Mme Lavoie-Roux: Dans le même sens, je pense que cela
indique aussi une évolution des mentalités, tant chez les groupes
autochtones que chez... Je ne sais pas si on peut parler de groupes
colonisateurs, mais c'est dans cette perspective. Les premiers, je pense, ont
beaucoup évolué quant à la prise en charge de leurs
propres gens et de leurs propres responsabilités. Je trouve cela
extrêmement intéressant. D'autre part, qu'on veuille
répondre de la même façon, je pense que c'est bon.
Le Président (M. Beauséjour): Le projet de loi 78
est-il adopté?
Mme Lavoie-Roux: Adopté.
M. Laurin: Adopté.
Le Président (M. Beauséjour): Adopté.
La commission des affaires sociales, ayant complété son
mandat, ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 10 h 47)