Journal des débats de la Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
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Le
jeudi 7 novembre 2024
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Vol. 47 N° 43
Étude détaillée du projet de loi n° 63, Loi modifiant la Loi sur les mines et d’autres dispositions
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11 h 30 (version non révisée)
(Onze heures cinquante-sept minutes)
Le Président (M. Montigny) : À
l'ordre, s'il vous plaît! Alors, ayant constaté le quorum, je déclare la séance
de la Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des
ressources naturelles ouverte.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 63, Loi modifiant la Loi sur
les mines et d'autres dispositions.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements aujourd'hui?
Le Secrétaire :
Oui, M.
le Président. M. Bernard, Rouyn-Noranda--Témiscamingue est remplacé par Mme
Gendron, Châteauguay; M. Bussière, Gatineau, par Mme Abou-Khalil, Fabre; M. Sainte-Croix,
Gaspé, par Mme Lachance, Bellechasse; M. Tremblay, Dubuc, par M. Dufour,
Abitibi-Est; et Mme Rizqy, Saint-Laurent, par Mme Dufour, Mille-Îles.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Alors maintenant, lors de l'ajournement de nos travaux hier, nous
étions donc à l'étude de l'article 118, tel qu'il a été amendé.
Maintenant, il y avait d'autres interventions, je crois, en lien avec l'article 118.
Oui, Mme la députée de Mille-Îles, la parole est à vous.
Mme Dufour : Oui. M. le
Président, avant qu'on quitte la dernière session, dans le fond, on avait... j'avais
posé des questions par rapport à une portion, là, de l'article 304.1.4 qui
dit qu'une MRC peut exiger d'une municipalité locale tout renseignement, étude,
etc., qu'elle juge pertinent. Et là, j'avais des... j'avais des craintes quant
à peut-être la... tu sais, le côté abusif que ça pourrait devenir juste pour
bloquer un certain projet. Donc il y a eu une discussion avec la partie ministérielle
et il y aura un amendement qui va être déposé mais il est encore en rédaction.
Donc, je suggère qu'on... qu'on... qu'on continue avec d'autres collègues.
Le Président (M. Montigny) : Pas
de problème. Merci beaucoup. Effectivement, on est en phase de préparation. Est-ce
qu'il y a d'autres collègues, en attendant de parler de l'amendement, qui ont
des interventions? Alors, comme il ne semble pas, Mme la députée de Mille-Îles,
je vous laisse à nouveau la parole.
Mme Dufour : Merci. Bien, écoutez,
moi, il ne m'en restait une seule.
Le Président (M. Montigny) : Allez-y.
Mme Dufour : Alors, je vais...
je vais la poser. C'est à la toute fin de l'article 304.1.4, on parle que «sont
assimilés à des municipalités régionales de comté pour l'application du présent
article.» Le deuxième point, on dit «les municipalités locales dont le
territoire n'est pas compris dans celui d'une municipalité régionale de comté.»
Juste par curiosité, il y en a combien qui se qualifient à ce qualificatif-là?
Mme Blanchette Vézina : Sur
le combien, là, je ne suis pas en mesure de vous répondre, là. On peut faire la
vérification, mais en même temps l'objectif c'est... On me dit Laval, là, mais
on peut vérifier, là. Ce serait un exemple.
Mme Dufour : Donc ce serait...
on parlerait des villes MRC ici. Parce que, tu sais, le un, on précise conseil
d'agglomération de ville de Montréal, ville de Québec, ville de Longueuil,
ville de La Tuque, on est précis, mais dans le deuxième, on dit «les
municipalités locales dont le territoire n'est pas compris dans celui d'une
MRC.»
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci. Mme la ministre, vous avez la parole.
Mme Blanchette Vézina : Oui. On
s'est assuré de respecter, là, ce qui était dans la Loi sur l'organisation
territoriale municipale, donc, pour viser les villes qui ne font pas partie d'une
MRC, là, comme celle de Laval.
Mme Dufour : O.K. Donc on
parle sensiblement des villes MRC ici probablement.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Mme Dufour : O.K. Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Alors, à ce moment-ci, nous sommes toujours en attente de l'amendement.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Sinon, nous allons donc suspendre
quelques instants.
Nous allons donc suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 12 h 01)
12 h (version non révisée)
(Reprise à 12 h 04
)
Le Président (M. Montigny) : Nous
sommes prêts pour débuter nos travaux. À ce stade-ci, nous avons bien reçu une
proposition d'amendement que nous avons maintenant à l'écran. Alors, pour la
présentation de l'amendement, je crois que c'est Mme la députée de Mille-Îles.
Je vous laisse présenter l'amendement.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Alors, je vais le lire comme suit :
L'article 118. Remplacer, dans le
quatrième alinéa de l'article 304.1.4 de la Loi sur les mines proposé par
l'article 118 du projet de loi, «qu'elle juge pertinent» par «nécessaire».
Dans le fond, ce que ce que je peux lire,
là, ce que ça va donner sensiblement, c'est qu'une MRC pourra demander tout
document, tout renseignement ou toute étude «nécessaire» pour évaluer la
demande, au lieu qu'«elle juge pertinent», et comme ça, si jamais il y avait
une demande abusive d'une MRC concernant une étude, bien, le... la municipalité
pourrait dire, bien, ce n'est pas vraiment nécessaire, donc n'aurait pas à
fournir à ce moment-là l'étude, et ça... ça donne cette latitude.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup, Mme la députée. Sur cette proposition d'amendement, des
interventions? Alors, il ne semble pas y avoir d'intervention. Alors, comme il
n'y a pas d'intervention, nous pouvons passer maintenant au vote. Il y a un
vote d'appel nominal qui est demandé. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention, Mme Dufour (Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
Le Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :Pour.
Le Secrétaire : Mme
Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
Le Secrétaire : M. Dufour (d'Abitibi-Est)?
M. Dufour : Pour.
Le Secrétaire : M. Rivest (Côte-du-Sud)?
M. Rivest : Pour.
Le Secrétaire : Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme Gendron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Abou-Khalil (Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
Le Secrétaire : Mme Zaga
Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Pour.
Le Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
Alors, la proposition d'amendement est adoptée. Nous revenons donc à l'article...
Le Président (M. Montigny) : ...tel
qu'amendé. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 118? M. le
député de Pontiac, je vous laisse la parole.
M. Fortin :Merci bien, M. le Président. Bonjour. Oui, sur le... là,
j'essaie de comprendre la portée, disons, l'impact, là, du 304.1.3. Et, plus
tôt, on a déjà eu la discussion sur qu'est-ce qui se passe avec des... des
droits exclusifs qui n'ont pas été utilisés pendant un certain temps, ou des
concessions. Puis là, ici, là, juste parce qu'on parle du privé, les
concessions, est-ce qu'elles sont uniquement dans... en territoire public, ou
est-ce qu'il y en a en territoire privé?
Mme Blanchette Vézina : 35 en
territoire privé.
M. Fortin :O.K. Et donc, avec les dispositions au 304.1.3, celles-là,
s'il n'y a pas eu de travaux depuis une certaine date, là... Non?
Mme Blanchette Vézina : ...consentement
de la commission, j'aimerais donner la parole à M. Gaudreau.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Alors, est-ce que nous avons consentement pour entendre M. Gaudreau?
M. Fortin :Avec plaisir.
Le Président (M. Montigny) : Oui,
M. Gaudreau, je vous invite à vous présenter et à répondre à la question. Merci
beaucoup. Vous pouvez y aller, M. Gaudreau.
M. Gaudreau (Roch) : Bonjour.
Roch Gaudreau, directeur du développement et du contrôle de l'activité minière,
ministère des Ressources naturelles et des Forêts. Donc, non, la mesure, là, au
niveau des travaux ne s'applique que pour les droits exclusifs d'exploration.
Donc, les concessions minières sont préservées comme les baux miniers. Et, à
l'échéance de ces titres-là ou à l'abandon, ils auront quand même la priorité
pour désigner leur... la limite de leur bail sous forme de droit exclusif
d'exploration. Donc, même s'il n'y a plus d'exploitation, ça peut perdurer au
niveau du droit via un droit exclusif d'exploration.
M. Fortin :O.K., donc, la... qu'ils soient en exploration ou en
exploitation, là, ils maintiennent leur droit, même si le... tout le territoire
privé autour d'eux, là, devient essentiellement du territoire où il ne peut pas
y avoir d'activités minières.
M. Gaudreau (Roch) : C'est
bien ça.
M. Fortin :
O.K., ça me va. Très bien.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup, M. Gaudreau. Maintenant, est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Allez-y, M. le député de Pontiac, la parole est à vous.
M. Fortin :Je... On a... On a quand même pris un certain temps hier
soir, là, pour réfléchir, analyser et entendre, là, les justifications de la
ministre et de l'équipe gouvernementale, revoir les propositions qui nous
avaient été faites aussi par les différents groupes qui sont venus en
commission et avec qui on échange régulièrement, notamment... notamment
certains des maires, là, qui s'étaient exprimé sur l'impact des mesures
présentées à 304.1.3 et 304.1.4.
Et j'entends l'argument de la ministre qui
dit : Bien, moi, je veux presque favoriser... et là, je paraphrase ses
propos, là, je ne veux pas la... je ne veux pas le faire d'une mauvaise façon,
mais je pense qu'elle nous a cité que son intention, c'était de favoriser, en
quelque sorte, une attractivité, disons, de... ou un intérêt envers... pour une
MRC ou pour des promoteurs, à faire les étapes nécessaires pour permettre de
l'activité minière, sauf que, de la façon qu'on s'y prend ici, à notre... à
notre opinion, puis c'est correct qu'on ne soit pas d'accord, là, ça fait
partie de l'analyse parlementaire que tout le monde fait ici, là. Ça fait en
sorte d'envoyer un message initial que, bien, le territoire, il est...
j'utilise le terme en sachant que ce n'est pas... que ce n'est pas pour
toujours, là, mais que ce n'est pas sans recours, mais que le terme... le
territoire, il est bloqué et que, pour revenir à une activité minière, ça prend
une démarche de la part des élus municipaux.
• (12 h 10) •
Moi, je... si réellement c'est l'intention
de la ministre, je trouve que... Et, encore là, c'est une impression, mais je
trouve qu'on y va d'une manière inversée, un peu, là, et ça demeurerait des
recommandations qui nous ont été faites, entre autres, par le maire Lauzon,
entre autres par la FQM, le conseil des préfets de l'Abitibi-Témiscamingue...
demeurerait une solution en terres privées, encore là, plus appropriée à leurs
yeux et plus appropriée à la nôtre.
Alors, je vous l'ai dit hier, il y a des
dispositions dans l'article 118 avec lesquelles on est d'accord. On a
travaillé sur des amendements, mais parce qu'on pense qu'il y a une meilleure
solution de possible, on va voter contre la disposition à 118 et à 117, là, qui
est... qui est essentiellement une disposition parallèle, mais pas parce qu'on
est contre l'esprit de la chose, parce qu'on pense que la ministre y va de la
mauvaise façon...
Le Président (M. Montigny) : ...Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président, mais je pense avoir tout dit hier, les intentions. On a eu
l'occasion effectivement d'échanger. Je comprends que peut-être vous trouvez
que le moyen n'est pas le bon, mais moi, je suis convaincue que c'est le bon
moyen pour y arriver. Donc, voilà.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 118?
Alors, comme il n'y a pas d'autre intervention en lien avec l'article 118,
est-ce que l'article 118 est adopté?
M. Fortin :...M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Adopté sur division.
Une voix : Tel qu'amendé.
Le Président (M. Montigny) :
Tel qu'amendé, vous avez tout à fait raison, M. le député. Il est adopté tel
qu'amendé, sur division. Merci beaucoup.
Maintenant, je crois qu'il y a une
intention de revenir à l'article qu'on avait suspendu, le 117. Mme la ministre,
je vous laisse la parole. Est-ce que c'est votre demande?
Mme Blanchette Vézina : Effectivement,
j'en ferais la demande, qu'on revienne à 117, considérant...
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Nous avons donc besoin d'un consentement de la commission pour revenir à
l'article 117. Est-ce que nous l'avons?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Montigny) : Nous
avons donc consentement. Nous allons donc revenir à l'étude de l'article 117.
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je pense qu'on a fait le tour, c'est en lien avec l'article 118. Je n'ai pas de
commentaire supplémentaire.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 117?
M. Fortin :...tout simplement, M. le Président, pour dire, un peu comme
on vient de le dire, là, pour... parce qu'on entend les préoccupations du maire
de Malartic, du conseil des préfets de l'Abitibi-Témiscamingue, des gens de la
FQM, du maire Lauzon, entre autres, du préfet Lauzon, entre autres, on va voter
contre l'article ici parce qu'on pense qu'il y a une meilleure façon de s'y
prendre. Et ce sont des articles qui, comme je le disais, sont parallèles,
parce qu'on donne... à tout le moins, on donne l'impression, on donne le signal
qu'on vient bloquer l'ensemble du territoire, qu'on remet le fardeau sur les
maires et municipalités. Et j'entends la mairesse... la «mairesse», la
ministre, pardon, l'ancienne mairesse, la ministre actuelle qui nous dit,
essentiellement : Bien, vous savez, ils peuvent le faire tout de suite,
d'emblée, une résolution, c'est fait, ça revient. Sauf que, je pense, notre
analyse, c'est que ce n'est vraiment pas si simple que ça, cette façon de
procéder.
Alors, encore là, M. le Président, et on
n'a pas besoin de refaire le débat, je tenais simplement à citer notre prise de
position : Nous allons voter contre l'article 117 tel qu'il est présenté.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui, Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Merci. Je me
souviens d'avoir une discussion sur 117 avec la ministre. On s'est dit qu'on
allait amender ça ensuite, auparavant. Donc, il y a certaines de mes questions
qui ont été, quand même, répondues, ceci dit, je veux juste ramener une
préoccupation, puis peut-être elle peut nous éclairer un petit peu : Pour
lorsqu'il y a eu des périmètres urbains, parce que c'est de ça dont il s'agit,
qui ont déjà été soustraits par le TIAM, ces périmètres-là demeurent? Est-ce
que tout ça demeure puis c'est cohérent avec la mesure, la suppression des
périmètres urbains?
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre, vous avez la parole.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Il y aura une mesure transitoire pour traiter de ces cas-là, justement.
Mme Zaga Mendez : Donc, il y
a quand même un passage par la mesure transitoire pour terres privées et
périmètres urbains, mais, s'ils ont déjà été soustraits, est-ce que leur statut
demeure automatique? Comme il n'y a pas eu de claim, il n'y a pas eu
d'historique, ça a été soustrait par les mêmes conditions, est-ce que ce
passage-là va être soit automatique ou d'une façon plus facile que de faire la
demande?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
la réponse est oui. C'est 172... 172 du projet de loi.
Mme Zaga Mendez : O.K., donc
c'est à 172 qu'on va voir un peu la...
Mme Blanchette Vézina : La
mécanique. Mais la réponse à votre question, c'est oui, il y a cette
transition.
Mme Zaga Mendez : Il y a un
mécanisme.
Mme Blanchette Vézina : Oui, un
mécanisme.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 117?
Alors, il n'y a pas d'autre intervention en lien avec l'article 117. Nous
sommes maintenant prêts à la mise aux voix de l'article 117. Alors, est-ce que
l'article 117 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Merci. Nous pouvons donc passer à l'article 119 maintenant. Mme la ministre,
vous avez la parole pour l'article 119.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 305.1 de cette loi est modifié par le remplacement,
dans le troisième...
Mme Blanchette Vézina : ...de
«indiquées sur des cartes conservées au bureau du registraire» par «inscrites
au registre public des droits miniers, réels et immobiliers».
Cet article vise à modifier l'article
305.1 de la Loi sur les mines pour retirer la référence aux cartes conservées
au bureau du registraire. L'inscription des limites d'un site géologique
exceptionnel est plutôt faite directement sur le registre public des droits
miniers, réels et immobiliers, qui se trouve sur support technologique.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec l'article 119? Oui.
M. le député de Pontiac, vous avez la parole.
M. Fortin :Si je comprends bien, c'est de l'actualisation de la
législation pour refléter ce qui est déjà en place?
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :O.K. Et ça fonctionne bien? Il n'y a pas d'enjeu? C'est...
Mme Blanchette Vézina : Pas
d'enjeu.
M. Fortin :...c'est immédiat ou presque immédiat, ces
modifications-là?
Mme Blanchette Vézina : Effectivement.
M. Fortin :Excellent.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
voilà. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Alors, comme il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons passer aux voix sur l'article 119. Est-ce que
l'article 119 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
L'article 119 est adopté.
Nous allons maintenant à l'article 120.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : L'article
305.5 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le deuxième alinéa, de
«déposée au bureau du registraire» par «inscrite au registre public des droits
miniers, réels et immobiliers».
Cet article vise à modifier l'article 305.5 de la
Loi sur les mines pour retirer la référence au bureau du registraire.
L'inscription de l'entente relative à un site géologique exceptionnel situé sur
terre privée est plutôt faite directement sur le registre public des droits
miniers, réels et immobiliers, qui se trouve sur support technologique.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec cet article? Alors,
il ne semble pas... avoir d'intervention en lien avec l'article 120. Comme il
n'y a pas d'intervention, nous pouvons passer à la mise aux voix de l'article
120. Est-ce que l'article 120 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Maintenant, nous allons passer à l'étude
de l'article 121. Mme la ministre, pour l'article...
Mme Blanchette Vézina : 121?
Le Président (M. Montigny) : 121,
c'est exactement ce que j'ai. J'ai dit «121», non? Je croyais que j'avais dit
«121».
Mme Blanchette Vézina : ...moi
aussi, j'avais...
Le Président (M. Montigny) : Puis...
On va le répéter, pour être sûrs que tout le monde comprenne bien : Nous
allons maintenant étudier l'article 121.
Mme Blanchette Vézina : Cette
loi est modifiée par l'insertion, après l'article 305.5 de la Loi sur les...
pardon, la section suivante... Je vais recommencer, M. le Président, je
m'emballe aujourd'hui.
Le Président (M. Montigny) : ...une
petite gorgée de café, on repart.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
c'est ça, le café est arrivé.
Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 305.5, de la section suivante :
«Section III.
«Intervention d'urgence.
«305.6. Malgré toute disposition
contraire, le ministre peut, par arrêté, interdire ou restreindre l'accès à un
chemin minier ou à une terre du domaine de l'État sur laquelle des activités
minières ont été réalisées s'il est d'avis que le terrain ou des substances qui
s'y trouvent présentent un risque sérieux pour la sécurité des personnes.
«Le ministre interdit ou restreint l'accès
pour une durée maximale d'un an aux conditions qu'il détermine. L'interdiction
ou la restriction peut être renouvelée pour d'autres périodes maximales d'un an
en présence des mêmes risques.
«L'arrêté est diffusé par les meilleurs
moyens disponibles pour informer rapidement et efficacement la population du
territoire où est situé la terre ou le chemin minier visé et est publié à la
Gazette officielle du Québec.
«L'arrêté pris en application du présent
article... en vigueur à la date qui y est prévue ou... entre en vigueur à la
date qui y est prévue ou, à défaut, à la date de sa diffusion.
«305.7. Malgré toute disposition
contraire, lorsqu'un état d'urgence est déclaré par le gouvernement ou qu'une
situation rend impossible, en fait, le respect des obligations relatives à l'exercice
des droits miniers par leur titulaire, le ministre peut prévoir toute mesure
nécessaire à l'égard des droits et des obligations prévus par la présente loi.
• (12 h 20) •
«Une mesure prévue en vertu du premier
alinéa est publiée à la Gazette officielle du Québec et prend effet à la date
indiquée. Elle est applicable pour la période fixée par le ministre, laquelle
ne peut excéder un an suivant la fin de... cette situation. Si cela est
nécessaire pour éviter ou limiter un préjudice sérieux ou irréparable, le
ministre peut prolonger cette période, avant son expiration, chaque année
pendant cinq ans.
«Avant d'adopter ou de prolonger ces
mesures, le ministre doit prendre en considération les utilisations et la
protection du territoire ainsi que les impacts sur les communautés locales et
autochtones.».
Concernant l'article 305.6, cet article
vise à introduire l'article 305.6 de la Loi sur les mines, qui permettra
d'interdire ou de restreindre l'accès à un chemin minier ou à une terre du
domaine de l'État sur laquelle des activités minières ont été réalisées si la
ministre des Ressources naturelles et des Forêts est d'avis que le terrain ou
que les substances qui s'y trouvent présentent un risque sérieux pour la
sécurité des personnes. Cette restriction ou cette interdiction sera d'une
durée d'un an renouvelable en présence des mêmes risques. Des modalités de
publication et d'entrée en vigueur viendront encadrer l'exercice de ce pouvoir.
Concernant l'article 305.7...
Mme Blanchette Vézina : ...cet
article vise à introduire l'article 305.7 de la Loi sur les mines qui permettra
à la ministre des Ressources naturelles et des Forêts de prendre certaines
mesures pouvant déroger aux dispositions de la Loi sur les mines lorsqu'un état
d'urgence est déclaré par le gouvernement ou qu'une situation rend impossible,
en fait, le respect des obligations relatives à l'exercice de droit minier par
leur titulaire. Ces mesures permettront d'éviter que des personnes ou des
sociétés contreviennent à cette loi alors que le contexte exceptionnel ne leur
permet pas de s'y conformer. Les mesures prévues devront être publiées à la
Gazette officielle du Québec. En principe, les mesures ne peuvent excéder un
an... d'un an la fin de la situation à l'origine de celle-ci, une prolongation
est possible pour éviter ou limiter un préjudice sérieux ou irréparable.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Alors, maintenant, est-ce qu'il y a des interventions sur cet article 121? Oui,
M. le député de Pontiac, on vous écoute.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Donc, je comprends que la ministre
se donne des nouveaux pouvoirs. Qu'est-ce qui se passe, en ce moment, quand la
ministre juge qu'un chemin minier, disons, présente un risque?
Le Président (M. Montigny) : Merci...
Mme Blanchette Vézina : Je
vais vous répondre. Parce que les feux de forêt, notamment, il y a eu certaines
situations... Puis, bien, je n'étais pas à l'époque ministre lors de la
pandémie, mais il y a eu des mesures qui ont été prises quand même. Ceci étant,
il n'y avait pas de pouvoir et ça demeurait un flou, un flou légal. Donc, ici,
on vient se permettre d'assurer la sécurité dans des situations qui sont, bien
sûr, exceptionnelles.
M. Fortin :Mais, dans les chemins forestiers, vous avez des pouvoirs,
mais dans les chemins miniers, vous n'en avez pas?
Mme Blanchette Vézina : Oui,
effectivement, effectivement, parce que c'était Transports qui était
responsable, on vient ajuster aussi, suite au transfert de responsabilités de
transport au MNRF.
Le Président (M. Montigny) : Merci,
Mme la ministre, ou... souhaitez-vous... Non. Ça va aller.
Mme Blanchette Vézina : Peut-être
donner un exemple des endroits dangereux, par exemple une carrière en milieu urbain
qui peut devenir dangereuse pour les citoyens, les enfants, les jeunes. Ce
serait... On s'entend, c'est des situations exceptionnelles, là.
M. Fortin :Une carrière en milieu urbain, ça n'utilise pas des chemins
miniers.
Mme Blanchette Vézina : Non,
bien, c'est pour les deux. Donc, il y a possibilité... des terrains, terres du
domaine de l'État ou chemins miniers.
M. Fortin :O.K. Terres du domaine de l'État vous permettrait de
limiter un accès, par exemple, à une carrière en milieu urbain, disons.
Mme Blanchette Vézina : À
proximité, mais il faudrait qu'elle soit en terre publique, effectivement.
M. Fortin :En terre publique, O.K., en terre publique dans le village.
Mme Blanchette Vézina : Je sais
que j'ai des villes dans le Nord-du-Québec, pour qui c'est... il peut y avoir
des mélanges.
M. Fortin :Qui sont, mettons, à côté sur la terre publique.
Mme Blanchette Vézina : Mais
parfois il y a des... j'allais dire des spots, mais des...
M. Fortin :Des endroits.
Mme Blanchette Vézina : ...je
manque de mots, des endroits, oui, ou des portions de territoire à l'intérieur,
disons, de la municipalité, même, qui sont en terre publique.
M. Fortin :Oui, d'ailleurs, j'essaie de penser aux chemins, aux
chemins du MRN dans ma propre circonscription, là, les chemins du MRN, eux, ne
seraient pas inclus là-dedans. Ça, vous avez déjà le pouvoir de bloquer, de
bloquer un accès aux chemins du ministère.
Mme Blanchette Vézina : Effectivement,
c'est l'article 42 de la Loi sur l'aménagement...
M. Fortin :Puis c'est un peu les mêmes pouvoirs que vous avez ici.
Mme Blanchette Vézina : ...un
comparatif légal. Avec le consentement de la commission, je voudrais donner la
parole à Me Tremblay-Parent.
Le Président (M. Montigny) : C'est
parfait. Juste un instant. On va s'assurer d'avoir le consentement pour Me
Tremblay-Parent. Ça va?
M. Fortin :Vous avez tout ça, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci beaucoup. Me Tremblay-Parent, vous avez la parole.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) :
L'avantage ici qu'on a, c'est vraiment la possibilité d'intervenir, tu sais, de
façon immédiate, là, très rapide dans une situation d'urgence. Il y a un
pouvoir, tu sais, d'encadrer ou de limiter l'accès dans la Loi sur
l'aménagement durable du territoire forestier. Mais ici, c'est, vraiment, on se
rend compte qu'il y a un risque immédiat. Mais, notamment, on voit le mode de
diffusion, là, on n'a pas besoin de publier quelque chose à la Gazette
officielle, tu sais, ça pourrait être carrément une feuille qui se retrouve sur
la clôture à l'entrée, là, tu sais, qui indique finalement les conséquences,
là, de ne pas respecter cette décision-là.
M. Fortin :O.K Puis, justement, là, pour la question de la comparaison
des pouvoirs avec les chemins du MRN ça, vous pouvez faire ça aussi.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
pas une intervention immédiate de la sorte, non.
M. Fortin :Mais c'est parce qu'ici, là, quand on vient parler d'une
terre du domaine de l'État, là, je veux juste m'assurer qu'on comprenne...
M. Fortin :...de quoi on parle, là. Est-ce que ça, c'est... tu sais,
le territoire public, là, la forêt publique, ça fait partie des terres du
domaine de l'État, bien évidemment. Donc, ici, la ministre des Ressources
naturelles pourrait dire : Je bloque un chemin, n'importe quel chemin, là,
en terres publiques, essentiellement parce qu'il y a un danger quelconque.
Mais, tu sais, il y a des gens qui habitent là quand même, il y a des gens qui
habitent au-delà des limites, qui ont des camps ou peu importe.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Bien, moi, je peux vous donner un exemple très concret.
M. Fortin :J'apprécierais.
Mme Blanchette Vézina : Puis
peut-être préciser, là, que, dans la disposition, il est vraiment marqué :
«sur laquelle des activités minières ont été réalisées». Bien, s'il est d'avis
que le terrain, ça pourrait être spécifiquement un terrain, mais dans le cas
des feux de forêt, lui fermer des chemins, limiter l'accès à des mines. Bon, on
s'est retrouvé devant une situation où, bon, on n'avait pas d'état d'urgence de
déclaré, mais il y avait urgence d'agir. Puis encore une fois, tu sais, je
pense qu'il est important de vraiment voir la disposition comme étant dans des
cas très spécifiques où, effectivement, c'est complexe, effectivement, ces
chemins-là peuvent être utilisés par d'autres usagers, mais ici, on vient
d'intervenir vraiment de manière très ponctuelle, de manière raisonnable pour
s'assurer de préserver la sécurité des gens.
M. Fortin :Je comprends que c'est une mesure de protection du public,
mais j'apprécie quand même ce que vous venez de dire, ponctuel, raisonnable.
Mme Blanchette Vézina : Avec
les moyens les plus limités possibles pour limiter l'impact sur les citoyens.
M. Fortin :Si vous avez d'autres mots comme ça à dire au micro, je les
prendrais.
Mme Blanchette Vézina : Je
peux aider à l'interprétation de la disposition en temps et lieu, mais ça,
c'est vraiment l'objectif, c'est de limiter le plus possible.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec cet article?
Oui, Mme la députée de Mille-Îles, je vous laisse la parole.
Mme Dufour : Oui. Merci, M.
le Président. Quand on dit : «par arrêté» au tout début, là, «malgré
toutes dispositions contraires, le ministre peut, par arrêté». Mon collègue a
été ministre, donc il sait, lui, probablement ce que ça veut dire, mais moi
moins. Et ce que je me demandais, c'est : Est-ce que c'est instantané,
est-ce que c'est rapide pour pouvoir justement agir rapidement lorsqu'il y a un
risque sérieux?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
c'est effectivement très rapide. Donc, c'est un document qui est signé par le
ministre ou la ministre. C'est quand même un décret, mais par le ministre.
Mme Dufour : Et si le
ministre est à l'extérieur pour une raison, là... tu sais, ça peut arriver,
hein? Vous avez le droit de prendre des fois un moment pour vous. Donc, dans ce
cas-là, c'est délégué à quelqu'un d'autre?
Mme Blanchette Vézina : Il y
a des remplacements qui sont faits par des collègues. Donc, c'est décidé par le
Conseil des ministres, il y a un décret qui est passé que, lorsqu'on est à
l'extérieur, en vacances, par exemple, ou même en mission... qui nous
empêcherait d'agir.
Mme Dufour : O.K. Parfait,
merci. Une question aussi... Il y a quelque chose qui a été soulevé dans le
305.6 ici. On a demandé... en tout cas, il y a eu une demande d'avoir une exception
pour des activités de recherche scientifique indépendantes menées en précaution
des risques inhérents des sites. Est-ce que c'est une recommandation que vous
avez analysée?
Mme Blanchette Vézina : En
fait, ce serait possible dans l'arrêté de venir spécifier ou d'ajuster l'arrêté
en fonction de ce qui pourrait être soulevé, là, suite au premier arrêté. Comme
je vous mentionnais, c'est un document qui est quand même simple, donc on peut
en faire des ajustements au besoin.
• (12 h 30) •
Mme Dufour : O.K., parfait.
Puis dans l'article 305.7, quand on parle des... en fait, la mesure prévue
en vertu du premier alinéa, quel genre de mesure on réfère? Ça, c'est dans le
deuxième paragraphe, là, du 305.7, là.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Peut-être laisser la parole à M. Ian Morissette, avec le consentement
de....
Le Président (M. Montigny) : Nous
allons donc demander le consentement pour entendre M. Ian Morissette qui
est sous-ministre associé aux mines. Vous donnez consentement, parfait. Nous
avons donc consentement, M. Morissette.
M. Morissette (Ian) : Merci.
Ian Morissette, sous-ministre associé aux mines au ministère des Ressources
naturelles et des Forêts. On a vu précédemment qu'il y aura des nouvelles
obligations, par exemple, de faire des travaux. Si la personne, par exemple, ne
pouvait pas faire les travaux étant donné qu'il y a une mesure d'urgence qui
est adoptée puis elle ne peut pas accéder, donc c'est le...
12 h 30 (version non révisée)
M. Morissette (Ian) : ...il
permettrait de reporter dans le temps, donc elle ne serait pas pénalisée et ne
perdrait pas son droit étant donné que le chemin a été fermé pour des raisons
de sécurité.
Mme Dufour : Oui, vous
vouliez rajouter quelque chose?
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
encore une fois, peut-être à titre de précision, là, les feux de forêt qu'on a vécus,
même cette année ou l'année dernière, là, ont fermé certaines portions de
territoire pour la sécurité, là. Donc, on a eu à se poser ces questions-là de
manière très récente dans l'histoire du Québec. Donc, pour s'assurer de ne pas
faire perdre de droits, ne pas obliger non plus, considérant la situation, la
dangerosité de la situation, ne pas obliger des gens à aller faire des travaux
lorsqu'il y a des feux, par exemple dans le nord du Québec. Donc, mesure
importante, je vous dirais, pour tous. Voilà.
Mme Dufour : Mais on dit,
dans le fond, que le délai peut être prolongé pour ne pas faire perdre des
droits, là. C'est ce que je comprends. Mais, par contre, on dit : «Avant d'adopter
ou prolonger ces mesures, le ministre doit prendre en considération les
utilisations et la protection du territoire ainsi que les impacts sur les
communautés locales et autochtones». Comment vous voyez ça, s'il y a un genre
de conflits d'usage dans... puis que des gens attendent la fin du droit,
justement, pour peut-être récupérer du territoire? Comment...
Mme Blanchette Vézina : On va
y aller au cas par cas en fonction de la sécurité. Il faut vraiment... tu sais,
il y a une analyse qui va être faite selon la situation.
Mme Dufour : Mais en fait,
mon questionnement, c'est plutôt si les mesures d'urgence ou l'état d'urgence
se prolongent dans le temps, parce qu'on considère que ça peut aller jusqu'à un
an, puis il y a des prolongations possibles pendant cinq ans. Donc, j'imagine
qu'on prévoit les cas extrêmes où il y aurait vraiment quelque chose de majeur
qui ferait que le site serait inaccessible pendant une longue période. Mais là
on ne parle pas juste de trois mois de feux de forêt, mais peut-être même des
années. Dans un cas comme ça, comment on va concilier, donc, la préservation
des droits mais aussi la protection que d'autres groupes pourraient vouloir
comme... finalement voudrait... que la ministre refuse de prolonger les droits?
Mme Blanchette Vézina : Comme
je vous dis, chaque situation est un cas d'espèce. Je pense qu'ici ce qu'il est
important de comprendre, c'est que le... on va, on doit et je devrais prendre
en considération, si c'est moi, à ce moment-là, qui est ministre, prendre en
considération les utilisations de la protection du territoire. Donc, en
fonction de cette situation-là, il y aura une analyse qui sera faite en tenant
compte des critères qui sont ici.
Mme Dufour : O.K. Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 121? Comme
il n'y a pas d'autre intervention, nous pouvons passer à la mise aux voix. Est-ce
que l'article 121 est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
L'article 121 est adopté. Nous sommes maintenant à l'article 122. Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 306 de cette loi, modifié par l'article 46
du chapitre VIII des lois de 2022 est de nouveau modifié : paragraphe 1,
par l'insertion, après le paragraphe 1 du suivant : 1.1. Déterminer
les conditions pour désigner sur carte ou un... ou être titulaire de droits
exclusifs d'exploration en vertu de l'article 41; paragraphe 2, par
la suppression dans le paragraphe 2 de «de permis ou»; paragraphe 3,
par la suppression dans le paragraphe 3 de «ou d'un permis»; paragraphe 4,
par la suppression, dans le paragraphe 5, de «d'un permis ou»; paragraphe
5, par le remplacement, dans le paragraphe 8, de «claim» et de «premier»
par, respectivement, «droit exclusif d'exploration» et «deuxième»; paragraphe
6, par l'insertion, après le paragraphe 8.2, des suivants : 8.2.1
Déterminer, pour l'application de l'article 65.1, les travaux d'exploration
pour lesquels une séance d'information doit être tenue, ainsi que les normes
applicables à la préparation de la planification annuelle des travaux qui doit
être présentée lors de cette séance. 8.2.2 Prévoir les conditions de délivrance
de l'autorisation pour ériger ou maintenir une construction ou une installation
temporaire visée à l'article 66; paragraphe 7, par l'insertion, à la fin
du paragraphe 8.3, de «est exemptés, dans certains cas et certaines
conditions, des travaux de l'obligation d'obtenir une autorisation; paragraphe 8,
par le remplacement, dans le paragraphe 9, de «prévoir les aménagements»
par «définir les aménagements ainsi que les bandes de terre adjacentes à ceux-ci»;
paragraphe 9, par le remplacement du paragraphe 10.1 par les suivants :
10.0.1. Fixer...
Mme Blanchette Vézina : ...les
modalités d'indexation des coûts minimums des travaux.
10.1. Prévoir, pour l'application de... Je
recommence :
«10.1. Prévoir, pour l'application de
l'article 72, les sommes dépensées qui sont acceptées dans le coût minimum des
travaux ainsi que la période pour laquelle elles sont acceptées.
10° par la suppression du paragraphe 12;
11° par le remplacement, dans le
paragraphe 12.1, de «claim» par «droit exclusif d'exploration»;
12° par le remplacement, dans les
paragraphes 12.3 à 12.6, de «claim» par «droit exclusif d'exploration» partout
où cela se trouve;
13° par l'insertion, après le paragraphe
12.6 des suivants :
«12.7. Déterminer, pour l'application des
articles 98, 101, 104 et 118.1, les normes applicables à la préparation de
l'étude d'opportunité économique et de mise en marché, ainsi que les substances
pour lesquelles une telle étude doit être préparée.
«12.8. Déterminer, pour l'application de
l'article 101, les normes applicables à l'étude de faisabilité du projet.»
14° par le remplacement des paragraphes
12.11 et 12.12 par le suivant :
«12.11. Déterminer le mandat du comité de
suivi constitué en application de l'article 101.0.3 ainsi que des règles de
fonctionnement de ce comité;
15° par l'insertion, après le paragraphe
13, des suivants :
«13.0.1. Fixer le montant des droits
annuels que doit verser le concessionnaire.
«13.0.2. Déterminer les renseignements et
les frais qui doivent accompagner la demande de conversion de concession
minière prévue à l'article 118.2.
«13.0.3. Fixer les modalités selon
lesquelles les informations, notamment concernant la transformation au Québec
des substances minérales extraites et de leur expédition hors Québec, doivent
être présentées dans le rapport prévu au premier alinéa de l'article 120 ou au
troisième alinéa de l'article 224.»
16° par l'insertion, après le paragraphe
14, des suivants :
«14.1. Fixer les modalités de la
consultation publique prévue à l'article 140.1.
«14.1.1. Prévoir la quantité minimale de
substances minérales à extraire pour renouveler un bail exclusif conformément à
l'article 148.
«14.1.2. Déterminer les éléments, les
barèmes et les méthodes applicables pour établir le montant en contribution
financière à verser en vertu de l'article 155.1.»
17° par l'insertion, après le paragraphe
21.1, du suivant :
«21.2. Déterminer les conditions et les
modalités applicables à la désignation d'un représentant prévu à l'article
207.1»
18° par l'insertion, après le paragraphe
23, du suivant :
«23.1. Déterminer, pour l'application de
l'article 224, les travaux d'exploration ou d'exploitation minière pour
lesquels un avis doit être transmis au ministre.»
19° par l'insertion, dans le paragraphe 26
et après «sécurité», de «et de protection»;
20° par l'insertion, après le paragraphe
26, du suivant :
«26.0.1. Déterminer les éléments, les
barèmes et les méthodes applicables pour établir le montant en compensation
financière à verser conformément aux articles 232.0.1 et 232.10.3, ainsi que
les modalités de versement, les pénalités et les intérêts applicables le cas
échéant.»
21° par le remplacement. Dans le
paragraphe 26.1, de «232.1» par «232»;
22° par le remplacement du paragraphe 26.2
par les suivants :
«26.1.1. Prescrire les normes que doit
respecter le plan de réaménagement et de restauration.
«26.2. Établir les normes relatives à la
garantie financière à fournir en vertu de l'article 232.4 ou 232.5.»
23° par l'insertion, après le paragraphe
26.4, des suivants :
«26.4.1. Déterminer par événement le
montant jusqu'à concurrence duquel une personne est tenue de réparer le
préjudice causé par le fait ou à l'occasion de ses activités dans l'exercice
d'un droit minier, conformément à l'article 233.2.
«26.4.2. Déterminer, pour l'application de
l'article 233.3, le montant, la durée et la couverture de l'assurance
responsabilité civile exigée selon les différents droits miniers et le niveau
de risque.»
24° par la suppression, dans le paragraphe
28, de «secondaire»;
25° par la suppression du paragraphe 29.3.
• (12 h 40) •
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup pour votre lecture.
Mme Blanchette Vézina : J'ai
peut-être quelques commentaires, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Allez-y.
Quand même une bonne lecture. Quand même une bonne lecture. Je voulais juste
vous donner une petite pause.
Mme Blanchette Vézina : C'est
parfait, merci. Cet article apporte plusieurs modifications de concordance à
l'article 306 de la Loi sur les mines, lequel comprend la liste des
habilitations réglementaires du gouvernement pour assurer l'application de la
loi.
Parmi ces modifications, l'ajout
d'habilitations visant à déterminer les conditions pour désigner sur carte ou
être titulaire de droit exclusif d'exploration...
Mme Blanchette Vézina : ...en
vertu de l'article 41, paragraphe 1.1°, déterminer, pour
l'application de l'article 65.1, les travaux d'exploration pour lesquels
une séance d'information doit être tenue ainsi que les normes applicables à la
préparation de la planification annuelle des travaux qui doit être présentée
lors de cette séance;
«8.2.1° à prévoir les conditions de
délivrance de l'autorisation pour ériger ou maintenir une construction ou une
installation temporaire visée à l'article 66;
«8.2.2° à fixer les modalités d'indexation
des coûts minimums de travaux;
«10.0.1° à déterminer, pour l'application
des articles 98, 104 et 118.1, les normes applicables à la préparation de
l'étude d'opportunité économique et de mise en marché, ainsi que les substances
pour lesquelles une telle étude doit être préparée;
«12.7° à déterminer pour l'application de
l'article 101 les normes applicables à l'étude de faisabilité du projet;
«12.8° à fixer le montant des droits
annuels que doit verser le concessionnaire;
«13.0.1° à déterminer les renseignements,
les frais qui doivent accompagner la demande de conversion de concession
minière prévue à l'article 118.2;
«13.0.2° à fixer les modalités selon
lesquelles les informations, notamment concernant la transformation Québec des
substances minérales extraites et de leur expédition hors Québec doivent être
présentées dans le rapport prévu au premier alinéa de l'article 120 ou au
troisième alinéa de l'article 224;
«13.0.3° prévoir la quantité minimale de
substances minérales à extraire pour renouveler un bail exclusif, conformément
à l'article 148;
«14.1.1° déterminer les éléments, les
barèmes et les méthodes applicables pour établir un montant en contribution
financière à verser en vertu de l'article 155.1;
«14.1.2° déterminer les conditions et les
modalités applicables à la désignation d'un représentant prévu à
l'article 207.1;
«21.2° déterminer, pour l'application de
l'article 224, les travaux d'exploration d'exploitation minière pour
lesquels un avis doit être transmis au ministre;
«23.1° prescrire les mesures de protection
qui doivent être prises par le titulaire d'un droit minier ou l'exploitant
lorsqu'il y a cessation temporaire ou définitive des opérations minières;
«26° déterminer les éléments, les barèmes
et les méthodes applicables pour établir le montant en compensation financière
à verser conformément aux articles 232.0.1 et 232.10.3, ainsi que les
modalités de versement, les pénalités et les intérêts applicables le cas
échéant;
«26.0.1° prescrire les normes... les
normes que doit respecter le plan de réaménagement et de restauration;
«26.1.1° déterminer par événement le
montant jusqu'à concurrence duquel une personne est tenue de réparer le
préjudice causé par le fait ou à l'occasion de ses activités dans l'exercice
d'un droit minier, conformément à l'article 233.2;
«26.4.1° déterminer, pour l'application de
l'article 233.3, le montant, la durée et la couverture de l'assurance
responsabilité civile exigée selon les différents droits miniers et le niveau
de risque;
«26... 26.4.2° les paragraphes 9,
10.1, 12.11 et 26.2 ont été modifiés ou remplacés en concordance avec la
modification de l'article qui prévoit ce pouvoir réglementaire.
«Les paragraphes 12, 12.12 et 29.3
ont été abrogés.
«Des ajustements terminologiques ont été
apportés aux paragraphes 2, 3, 4, 5, 8, 12.1, 12.3 à 12.6. 26, 26.1 et 28.
«De plus, le paragraphe 8.3° a été modifié
pour permettre que la réalisation d'un travail d'exploration à impact soit
exempté de l'obligation d'obtenir une autorisation dans certains cas et à
certaines conditions.»
Le Président (M. Montigny) : Merci,
merci.
Mme Blanchette Vézina : C'était
un beau marathon, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Effectivement.
Mme Blanchette Vézina : Et
j'ai un amendement.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
C'est parfait. Alors, est-ce que nous avons besoin d'une courte période de
suspension ou on peut filer?
Mme Blanchette Vézina : Laissez-moi
prendre une gorgée de café, et je pars
Le Président (M. Montigny) : Avec
plaisir, je vais vous laisser la prendre. On n'aura pas besoin de suspendre. On
va afficher à l'écran immédiatement la proposition d'amendement à
l'article 122. Mme la ministre, êtes-vous prête pour votre amendement?
Mme Blanchette Vézina : Je
suis prête. Allons-y.
Le Président (M. Montigny) : Allez-y.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Donc : À l'article 122 du projet de loi :
1° remplacer le paragraphe 1.1° proposé
par le paragraphe1°, par le suivant :
«1.1° déterminer les conditions pour
demander l'octroi d'un droit minier...
Mme Blanchette Vézina : ...ou
pour être... ou pour en être titulaire en vertu de l'article 18.1; 2°
Remplacer le paragraphe 5° par le suivant :
5° par le remplacement, dans le paragraphe
8°, de «claim» par «droit exclusif d'exploration»
3° Remplacer le paragraphe 6° par le
suivant :
6° par le remplacement du
paragraphe 8.2° par le suivant :
«8.2° prévoir les conditions de délivrance
de l'autorisation pour ériger ou maintenir une construction ou une installation
temporaire visée à l'article 66»;
4° Ajouter, après le paragraphe 10.1°
proposé par le paragraphe 9°, le suivant :
«10.2° Déterminer les cas et conditions
dans lesquelles le ministre peut regrouper des droits exclusifs d'exploration
en vertu de l'article 83.16, ainsi que les conditions et modalités à
l'égard de la période de validité du renouvellement des droits exclusifs
d'exploration regroupés»;
5° Supprimer, dans le paragraphe 12.7°
proposé par le paragraphe 13°, «mise en»;
6° Insérer, à la fin du
paragraphe 13.0.3° proposé par le paragraphe 15° «ainsi que déterminer les
autres renseignements qui doivent être indiqués dans ce rapport»;
7° Remplacer, dans le paragraphe 23.1°
proposé par le paragraphe 18°, et après l'article 224, «les cas où»;
8° Remplacer le paragraphe 21° par le
suivant :
21° par le remplacement, dans le paragraphe 26.1°
de «visées à l'article 232.1» par «ou les catégories d'usines de
transformation visées à l'article 232»;
9° dans le paragraphe 23°;
a) remplacer dans le
paragraphe 26.4.1° qu'il propose «par événement» par «les événements pour
lesquels»; et
b) ajouter, à la fin, le paragraphe
suivant :
«26.4.3° prévoir les cas dans lesquels le
ministre peut exiger l'exploitation des substances minérales se trouvant dans
les résidus, ou imposer toute mesure pour favoriser l'exploitation des résidus
en vertu de l'article 234.1;
10° Insérer, après le paragraphe 24°, le
suivant :
24.1° par l'insertion, après le paragraphe
28°, du suivant :
«28.1° prévoir les cas et les conditions
dans lesquelles le ministre peut soustraire à la prospection, à l'exploration
et à l'exploitation minière les substances minérales faisant partie du domaine
de l'État, situé dans une terre du domaine privé en vertu de
l'article 304.1.3.1.»
Cet amendement vise principalement à
apporter des ajustements de concordance en fonction de l'ajout, par amendement,
de l'article 18.1 de la Loi sur les mines; la suppression, par amendement,
du premier alinéa de l'article 41 de la Loi sur les mines proposé par
l'article 15 du projet de loi; la modification, par amendement, de l'article 65.1
de la Loi sur les mines proposé par l'article 30 du projet de loi;
l'ajout, par amendement, de l'article 83.16 de la Loi sur les mines
proposé par l'article 42.1 du projet de loi; la modification, par
amendement, de l'article 232 de la Loi sur les mines proposé par
l'article 80 du projet de loi; le retrait, par amendement, de la
modification à l'article 307 de la Loi sur les mines proposé par
l'article 123 du projet de loi; la modification, par amendement, de
l'article 233.2 de la Loi sur les mines proposé par l'article 93 du
projet de loi; la modification, par amendement, de l'article 234.1 de la
Loi sur les mines proposé par l'article 95 du projet de loi; l'ajout, par
amendement, de l'article 304.1.3.1 de la Loi sur les mines. De plus, il
vise à ajuster les paragraphes 12.7°, 13.0.3° et 23.1° pour reprendre les
mêmes termes que la disposition à laquelle l'habilitation se rapporte.
• (12 h 50) •
Le Président (M. Montigny) :
Merci. Merci, Mme la ministre. Maintenant sur cet article, cette
proposition, est-ce qu'il y a des interventions?
Des voix : ...
M. Fortin :...commencer par... On prend une bonne gorgée de café.
Le Président (M. Montigny) :
M. le député de Pontiac, la parole est à vous.
M. Fortin :Oui, merci. Est-ce qu'on peut juste revenir dans la lecture
d'amendement au point 4, comme la ministre l'avait lu un peu plus tôt?
Merci. Déterminer les cas et les conditions dans lesquels la ministre peut
regrouper des droits d'exploration en vertu du 93... 83.16, ainsi que les conditions
et modalités à l'égard de la période de validité du renouvellement des droits
exclusifs regroupés. Donc ça, c'est un... C'est un nouveau, un nouveau droit,
là, que la ministre a, j'imagine, ou une nouvelle responsabilité, même.
Mme Blanchette Vézina : Je
pense que... Vous n'étiez pas présent, peut-être, pendant...
M. Fortin :Oui.
Mme Blanchette Vézina : Oui?
Je ne sais pas, mais on a...
M. Fortin :83, je ne suis pas sûr. Je ne m'en souviens pas.
Mme Blanchette Vézina : On
a permis le regroupement, là.
M. Fortin :Oui, oui, c'est ça. On a.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : 42.1.
M. Fortin :C'est ça. On a permis le regroupement.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :Donc là, c'est... Ici, on vient dire que, parce qu'on a
permis le regroupement, vous allez devoir, par règlement, imposer...
M. Fortin :...des conditions dans lesquelles les regroupements peuvent
avoir lieu et des modalités pour la période puis le renouvellement de ces
regroupements-là.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
exact. En fait, l'habilitation... l'article ici donne l'habilitation
réglementaire qui était prévue dans l'article, là. Vous vous souvenez, on
avait... Bien, peut-être que, législativement...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...
Mme Blanchette Vézina : ...oui,
Me Tremblay-Parent aura une meilleure explication que la mienne.
Le Président (M. Montigny) : ...Me
Tremblay-Parent, vous avez la parole.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
on est dans une loi qui date des années 80. À l'époque, là, l'approche de
rédaction, c'était de dire : On annonce, finalement, là, donc on a une
disposition principale qui vient dire : Bien, la ministre peut regrouper,
à titre d'exemple, différents droits exclusifs en un seul aux conditions
prévues par règlement. Mais on reprenait, comme c'est le cas à
l'article 306, toutes les habilitations qui ont déjà été prévues dans la
loi, faire comme un... finalement, un retour. Ça amène une complexité au niveau
de la rédaction, là, bien sûr, mais, finalement, c'est toujours le reflet de ce
qui a été précédemment annoncé dans la loi, là.
M. Fortin :Oui, c'est ça. Donc là, la loi, elle a annoncé
essentiellement, si je me souviens bien, là, le regroupement des droits. Là,
306 vient mettre en... Puis on a déjà dit que c'était par règlement que vous
fassiez ça. Là, c'est une espèce de copier-coller de toutes les places où on a
dit : Voici les habilitations réglementaires?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : C'est
exact. Finalement, c'est de la concordance. Puis, évidemment, puisqu'on a
apporté différents amendements pour venir parfois retirer des pouvoirs
réglementaires, parfois en ajouter, bien, à ce moment-là, il faut faire les corrections,
là, à l'article 306.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Fortin :Non, mais je constate que Me Tremblay-Parent ne manquera
pas de job pour rédiger tous ces règlements-là.
Mme Blanchette Vézina : Effectivement.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : On
a une bonne équipe.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec cette proposition
d'amendement? Alors, comme il n'y a pas d'intervention, nous sommes toujours à
la proposition d'amendement sur cet article 122. Est-ce que l'amendement
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : L'amendement
est adopté. Maintenant, nous revenons donc à l'article 122 tel qu'amendé.
Est-ce qu'il y a des interventions sur cet article? Oui, Mme la députée de
Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Juste un
rappel que je pense que beaucoup de groupes se sont... qui se sont prononcés
sur le grand nombre de règlements, justement, qui pourraient... qui pourraient
découler... en fait, qui vont découler de cette loi et qu'ils souhaitent tous
être consultés. J'imagine qu'on va le faire, mais je pense qu'il faut bien,
bien, bien les consulter cette fois.
Mme Blanchette Vézina : C'est
certain.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
M. Fortin :Juste...
Le Président (M. Montigny) : Oui,
M. le député de Pontiac.
M. Fortin :...je me permettrais, M. le Président. Et là je... juste
pour être clair, je vais... je vais lire le commentaire qui vient de... du
mémoire de l'Association minière, là : «Lorsque viendra le temps de
prévoir, pour l'application de l'article 72, les sommes dépensées
acceptées dans le coût minimum des travaux prévus au paragraphe neuf de
l'article 122, comme le gouvernement... pardon... enfin, comme le
gouvernement exige des échanges pour obtenir l'autorisation des travaux
d'exploration à impact (articles 69, 69.1, 69.2 et articles 12, 13 du
Règlement sur les mines) et des séances annuelles d'information, comme à
l'article 65.1 de la Loi sur les mines, l'association recommande que les
coûts associés à ces travaux soient acceptés dans le coût minimum des travaux
nécessaires au renouvellement d'un droit exclusif d'exploration.» Avez-vous
réfléchi à cette question-là?
Mme Blanchette Vézina : On
peut suspendre.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 55)
(Reprise à 12 h 56)
Le Président (M. Montigny) : Nous
reprenons donc nos travaux. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : La
question du député de Pontiac, la réponse, c'est oui. Puis la modification à
72...
Mme Blanchette Vézina : ...et
justement, là, à traiter de cet élément-là.
M. Fortin :O.K. Donc, c'est effectivement pris en compte, là, ces
échanges-là et ces... le coût des séances annuelles puis des échanges vont être
inclus dans les coûts exigibles pour le renouvellement du DEE.
Mme Blanchette Vézina : Effectivement.
Oui.
M. Fortin :
Très bien, Mme la ministre.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 122 tel
qu'amendé? Alors, comme il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 122 tel qu'amendé est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
M. Fortin :...
Le Président (M. Montigny) : Adopté,
sur division. Merci. Maintenant, nous sommes maintenant rendus à
l'article 123. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : L'article 307
de cette loi est modifié :
1 : par l'ajout, au début, de
l'alinéa suivant : «Les conditions...
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : ...avant.
Ah! pardon, j'ai un amendement avant celui-ci, M. le Président, je m'en excuse.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Mme la ministre, je voulais la parole pour votre proposition d'amendement...
Des voix : ...
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre, je vous laisse la parole maintenant pour votre proposition
d'amendement.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Article 122.1 : Insérer, après l'article 122 du projet de loi,
l'article suivant :
122.1. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 306.1, du suivant :
«306.2. Les conditions pour demander
l'octroi d'un droit minier ou pour être titulaire d'un tel droit visé au
paragraphe 1.1 de l'article 306 peuvent notamment varier selon des
catégories de personnes.»
Cet amendement vise à apporter un ajustement
de concordance en fonction de l'insertion par amendement à l'article 18.1
de la Loi sur les mines et à la suppression par amendement du premier alinéa de
l'article 41 de cette loi proposé par l'article 15 du projet de loi.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec cette proposition d'amendement
qui insérait 122.1? Oui, Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Merci. Ma
question, c'est sur les catégories des personnes. Est-ce que Mme la ministre
peut nous faire une liste ou nous dire les catégories des personnes ici? Parce
qu'il y a quand même des règles, tout à l'heure, on a été très restrictifs sur
les types de personnes.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : On
parle ici de personne morale ou de personne physique.
Mme Zaga Mendez : C'est les
deux types. Et chacun va avoir de... conditions différentes. Je veux juste bien
comprendre, parce qu'on se dit que personne morale... une entreprise, mais une
personne physique, on n'avait pas restreint, il ne fallait pas avoir un numéro
de...
Mme Blanchette Vézina : Bien,
elle peut faire affaire... une personne physique peut faire affaire, voir un
NEQ, faire affaire sous son nom personnel.
Mme Zaga Mendez : Ah! sous
son nom.
Mme Blanchette Vézina : Mais
ça pourrait arriver qu'il y ait des catégories... des conditions différentes,
mais...
Mme Zaga Mendez : Comme, par
exemple?
Mme Blanchette Vézina : ...oui,
peut-être, M. Gaudreaul, rapidement
Le Président (M. Montigny) : En
15 secondes, M. Gaudreau, vous avez donc la parole.
Mme Blanchette Vézina : 15 secondes.
M. Gaudreau (Roch) : O.K.
Dans le registre des droits miniers, il y a différents types de droits. Si vous
prenez, par exemple, les baux non exclusifs d'exploration, essentiellement, là,
c'est des entrepreneurs qui exploitent du sable et du gravier. Donc, c'est sûr
qu'on ne cherche pas le même profil que pour une société minière. Donc, on
devra ajuster le tir. Sinon, on ne serait pas capable de qualifier l'ensemble
des intervenants si on ne faisait pas un ajustement. Voilà.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup, M. Gaudreau. Alors, je vous remercie de votre collaboration. Compte
tenu de l'heure, la commission suspend ses travaux jusqu'à 14 heures.
(Suspension de la séance à 13 heures)
14 h (version non révisée)
(Reprise à 14 h 04)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
à l'ordre, s'il vous plaît! Merci. La Commission de l'agriculture, des
pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles reprend donc ses travaux.
Nous poursuivons l'étude détaillée du projet de loi n° 63,
Loi modifiant la Loi sur les mines et d'autres dispositions.
Lors de la suspension des travaux, cet
avant-midi, nous étions donc à l'étude de l'article... d'un amendement, en
fait, de Mme la ministre, qui introduisait un nouvel article, le 122.1 du
projet de loi à l'étude aujourd'hui. Mais avant de débuter nos travaux, y
a-t-il consentement afin de permettre au député de Maurice-Richard de remplacer
la députée de Verdun pour la deuxième partie de la séance? Est-ce qu'il y a
consentement? Il y a donc consentement. Donc, est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Oui, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Nous étions donc à l'amendement qui dit que les conditions pour
demander l'octroi d'un droit minier ou pour être titulaire d'un tel droit, donc
un droit minier, peuvent notamment varier selon des catégories de personnes. L'article
qui va suivre dit sensiblement la même chose, mais là on parle, j'ai l'impression,
de droit différent, ça fait que, tu sais, je voulais juste la valider, là. On
dit : les conditions pour désigner sur carte ou pour être titulaire de
droit exclusif d'exploration peuvent varier selon les catégories de personnes.
Les deux font référence au paragraphe 1.1 de l'article 306. Je
comprends qu'on parle de choses différentes, mais je me demandais pourquoi on n'avait
pas tenté de regrouper ça dans un article pour simplifier les choses.
Mme Blanchette Vézina : Vous
avez tout à fait raison, puis, en fait, on va retirer... il y aura un
amendement pour retirer l'article.
Mme Dufour : Ah! O.K.,
donc...
Mme Blanchette Vézina : Donc,
ça s'en vient. Donc, il n'y aura donc, après l'exercice, que cet article-là.
Mme Dufour : Mais peut être juste
m'expliquer pourquoi, parce qu'on ne parle pas tout à fait de la même chose,
ici, on parle d'octroi d'un droit minier, puis, ici, on parle designer sur
carte. Bien, quoique... je pense que ça revient à la même chose, là, en fait.
Mais pourquoi qu'on a décidé de le mettre à l'extérieur...
Mme Dufour : ...juste pour
comprendre, là.
Mme Blanchette Vézina : Je
céderais la parole à Me Tremblay-Parent.
Le Président (M. Montigny) : Me
Tremblay-Parent. Vous avez la parole, Maître.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : En
fait, c'est qu'à l'article suivant, là, 123 qui modifie 307, on est vraiment
plus dans les conditions par rapport aux droits exclusifs d'exploration, donc
la désignation sur carte. Mais là, puisqu'on a déplacé la modification, là, qui
était à l'article 41 qui visait, justement, juste les droits exclusifs
d'exploration pour les conditions, finalement, pour désigner puis pour être
titulaire, on l'a déplacé dans... à l'article 7.1 du projet de loi qui
introduisait 18.1 pour viser tous les droits finalement. Ça fait que c'est
juste, finalement, l'ajustement de concordance, donc, pour faire varier les
conditions, mais pour tous les droits plutôt que juste le droit exclusif
d'exploration.
Mme Dufour : O.K. Merci
beaucoup. Donc, droit minier inclut désigner sur carte, droits exclusifs
d'exploration. Donc, ça inclut plus d'autres choses, évidemment.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Tout
à fait, là, comme on a étudié précédemment. Absolument.
Mme Dufour : Parfait. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec cette
proposition d'amendement, 122.1? Non. Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons donc procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement introduisant un nouvel article, 122.1, est adopté.
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Donc, le nouvel article 122.1 est adopté. Merci. Nous sommes maintenant à
l'article 123. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. 123. L'article 307 de cette loi est modifié :
1° par l'ajout, au début, de l'alinéa
suivant :
«Les conditions pour désigner sur carte ou
pour être titulaire de droit exclusif d'exploration visées au paragraphe 1.1°
de l'article 306 peuvent varier selon des catégories de personne.»;
2° par le remplacement de «claim» et de
«claim», au pluriel, par, respectivement, «droits exclusifs d'exploration» et
«droits exclusifs d'exploration», au pluriel, partout où cela se trouve.
Cet article vise à modifier
l'article 307 de la Loi sur les mines afin de préciser que les conditions
pour désigner sur carte ou pour être titulaire d'un droit exclusif
d'exploration peuvent varier en fonction de catégories de personnes.
L'article 41 de la Loi sur les mines, proposé par l'article 15 du
projet de loi, prévoit ce pouvoir réglementaire de déterminer des conditions
qui est habilité en vertu du paragraphe 1.1° de l'article 306 de cette
loi, modifié par l'article 122 du projet de loi.
J'aimerais introduire un amendement, M. le
Président.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci beaucoup. Nous avons reçu un amendement. Nous sommes présentement en
train de le placer à l'écran pour le bénéfice de l'ensemble des membres de la
commission. Et voilà, ça va être fait dans deux secondes. C'est maintenant
fait. Nous avons la proposition d'amendement à l'article 123. Mme la
ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Retirer l'article 123 du projet de loi.
Cet amendement vise à apporter un
ajustement de concordance en fonction de l'insertion de l'article 18.1 de
la Loi sur les mines proposé par amendement à l'article 7.1 du projet de
loi.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci beaucoup. Nous avons donc cet amendement. Oui, Mme la députée de
Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, merci. Là,
on le retire au complet, mais il y avait quand même des changements qui
étaient... qu'on changeait le terme «claims» pour «droit exclusif
d'exploration» dans cet article-là. Là, ça, on ne les fera plus, ces
changements-là?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je veux laisser la parole à Me Tremblay-Parent.
Le Président (M. Montigny) : Me
Tremblay-Parent.
• (14 h 10) •
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : On
va avoir une disposition, tu sais, plus loin, là, qui va venir établir,
finalement, que... Parce qu'à chaque fois qu'on modifie vraiment un article on
fait l'ajustement terminologique, mais, s'il n'y a plus d'article, ça va être
la disposition omnibus à la fin du projet de loi qui dit : Partout où ceci
se trouve. Quand on parle de claim, on parle de droits exclusifs d'exploration,
donc on a plus besoin de maintenir, finalement, cette modification spécifique
là. Donc, on est vraiment juste dans les ajustements légistiques.
Mme Dufour : Merci. Merci
pour l'explication.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec cette
proposition d'amendement? Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons donc procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement retirant
l'article 123 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Donc,
l'article 123 est retiré. Merci. Nous pouvons maintenant passer à
l'article 124. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 308 de cette loi est modifié :
1° par l'insertion, après «minier», de «ou
d'une concession minière»;
2° par le remplacement de «et 3°» par «3°
et 13.0.1°».
Cet article vise à modifier
l'article 308 de la Loi sur les mines en concordance avec l'ajout de
l'habilitation réglementaire de fixer les droits annuels que doit verser le
titulaire d'une concession minière, prévu à l'article 116 de la Loi sur
les mines, proposé par l'article 50 du projet de loi, qui est habilité en
vertu du paragraphe...
Mme Blanchette Vézina : ...13.0.1
de l'article 306 de cette loi, modifié par l'article 122 du projet de
loi : «À à l'instar du loyer du titulaire d'un bail minier, les droits
annuels que doit verser le titulaire d'une concession minière pourront varier
en fonction de certaines conditions, notamment la superficie du terrain.»
J'ai un projet... pas un projet de loi,
pardon, un amendement...
Le Président (M. Montigny) : Alors,
vous désirez déposer un amendement? Parfait. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
j'aimerais introduire un amendement à l'article 124.
Le Président (M. Montigny) : C'est
parfait. On l'a reçu, nous le mettons à l'écran, et voilà, c'est affiché. Vous
pouvez procéder, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Remplacer l'article 124 du projet de loi par le
suivant : 124. L'article 308 de cette loi est modifié par le
remplacement de «le loyer visé au paragraphe deux et trois» par «ou d'une
concession minière, le loyer ou le montant des droits annuels, selon le cas
visé au paragraphe deux, trois et 13.0.1».
Cet amendement vise à ajuster
l'article 308 de la Loi sur les mines en concordance avec l'article 116.1
de cette loi, proposé par l'article 50 du projet de loi. Le
concessionnaire minier devra verser des droits annuels tandis que le titulaire
d'un bail minier doit payer un loyer.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec cette proposition d'amendement?
Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Bien, ma
question, en fait, c'est concernant le deux, le trois et le 13.0.1, là, qui
était déjà dans l'article qu'on vient modifer, mais j'essaie juste de saisir.
Ici, on parle d'une... Dans le fond, on parle de ceux qui sont visés au
paragraphe deux, trois et 10.3.0.1. Quand je regarde le 10... le 13, pardon,
j'ai de la misère, 13.0.1, on parle du... de fixer le montant des droits annuels
que doit verser le concessionnaire. Le deux et le trois, là, on parle... Voilà,
et on parle des conditions auxquelles doit satisfaire le demandeur de droits
miniers, et, le cas échéant, le montant des droits, les frais de loyer qu'il
doit acquitter. Puis le trois, c'est conditions de renouvellement, de
prolongation. Mais il y a quand même beaucoup d'autres endroits où il y a des
droits, il me semble, dans cet article-là, qui est extrêmement long, là, vous
m'excuserez de ne pas l'avoir lu... relu au complet à ce temps-ci, mais comment
on détermine ces trois points-là que... qui sont visés ici?
Mme Blanchette Vézina : O.K.
Me Tremblay-Parent.
Mme Dufour : Merci.
Le Président (M. Montigny) : Allez-y,
Me Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) :
Bien, en fait, c'était vraiment juste de... Parce que, tu sais, il y a eu des
modifications à 122, là. Donc, c'est vraiment juste de... tu sais, de recibler
les bons... les bonnes habilitations, là, pour la variation soit de la concession
ou du... ou du bail, là. Donc c'est vraiment juste de la concordance en
fonction des déplacements qu'il y a eu par l'article 122.
Mme Dufour : Ça fait qu'ici
on parle juste des droits de... des droits de... pour les baux miniers, c'est
bien ça, dans cet article-là?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Ou
des concessions minières, là.
Mme Dufour : Ou des
concessions minières, ce qui fait que ça se limite à ça. Parfait. Parce qu'il y
a d'autres droits dans le... dans le long article 360... 306, pardon, il y
en a quand même d'autres. Mais ce que je comprends, c'est que c'est... c'est
juste ces trois-là qui viennent s'appliquer à l'article 124.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Et
vous comprenez bien.
Mme Dufour : O.K. Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec cette
proposition d'amendement? Alors, comme il n'y a pas d'autre intervention, nous
pouvons passer à la mise aux voix de la proposition d'amendement. Est-ce que la
proposition d'amendement à l'article 124 est adoptée?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Maintenant, nous revenons à l'article 124 tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a
des interventions? Il ne semble pas y avoir d'intervention. Est-ce que
l'article 124 tel qu'amendé est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : L'article
tel qu'amendé, 124, est adopté. Merci. Nous sommes à l'article 125.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci, M. le Président. L'article 309 de cette loi est modifié par
l'insertion, dans le troisième alinéa et après «gravier» de «des minéraux et
cristaux de collection».
Cet article vise à modifier
l'article 309 de la Loi sur les mines en concordance avec l'ajout des
minéraux et cristaux de collection à titre de substances minérales de surface à
l'article un de la Loi sur les mines modifié par l'article un du projet de loi.
À l'instar des baux pour l'exploitation d'autres substances minérales de
surface, le loyer des baux pour l'exploitation des minéraux et cristaux de
collection pourront également varier en fonction de différents critères.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme Blanchette Vézina : Il
s'agit d'un article de concordance.
Le Président (M. Montigny) : C'est
parfait. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec cet article, le 125?
Non, comme il n'y a pas d'intervention...
Le Président (M. Montigny) : ...nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 125 est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Maintenant, l'article 126. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : L'article 312
de cette loi est abrogé.
Cet article vise à abroger
l'article 312 de la Loi sur les mines. Puisque le concessionnaire minier
n'a plus l'obligation de réaliser un coût minimum de travaux en vertu de
l'article 119 de cette loi. Il s'agit d'une correction de forme puisque
l'article 119 de la Loi sur les mines ne prévoit plus que le titulaire
d'une concession minière doit effectuer des travaux dont la nature et le coût
minimum sont déterminés par règlement depuis 2013.
Le Président (M. Montigny) : Est-ce
qu'il y a des interventions en lien avec cet article? Oui, Mme la députée de
Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui.
L'article 119 de la Loi sur les mines, on l'a vu probablement il y a quand
même... ce n'est pas cette semaine certain, là, ça devait être il y a même deux
semaines.
Mme Blanchette Vézina : On
l'a-tu touché? On n'a pas touché à 119, non.
Mme Dufour : On ne l'a pas...
Mais on dit que... on dit qu'on n'a plus l'obligation de réaliser un coût
minimum de travaux en vertu de l'article 119 de cette loi. Si on ne l'a
pas modifié, pourquoi on a besoin de faire...
Mme Blanchette Vézina : Il
s'agit d'une correction de forme. Ça avait été modifié en 2013, donc là, on
vient l'enlever.
Mme Dufour : Ah! C'est un
article qui avait été oublié d'être modifié à l'époque.
Le Président (M. Montigny) : Me
Parent-Tremblay...
Des voix : Tremblay-Parent.
Le Président (M. Montigny) : Tremblay-Parent,
avez raison.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Il
n'y a pas de problème. Bien, effectivement, comme l'indique la ministre, c'est
un ajustement de concordance qui n'avait pas été fait en 2013, donc on
l'apporte dans le cadre du présent projet de loi.
Mme Dufour : Merci beaucoup.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Il n'y a pas d'autre intervention en lien avec l'article 126. Est-ce que
nous allons procéder à la mise aux voix? Est-ce que l'article 126 est
adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
L'article 127, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : 127.
L'article 313.2 de cette loi est modifié par l'insertion, après «sécurité»
de «et de protection».
Cet article vise à modifier
l'article 313.2 de la Loi sur les mines par concordance avec l'ajout des
mesures de protection à titre de mesures qui peuvent être prescrites par
règlement comme cessation temporaire ou définitive des opérations minières, au
paragraphe 26 de l'article 306, tel que modifié par
l'article 122 du projet de loi. À l'instar des mesures de sécurité, les
mesures de protection prescrites pourront varier en fonction du type
d'opération minière visé.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme Blanchette Vézina : Et
aussi une correction, là, un justement.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : J'ai quand même
question, à savoir la distinction entre une mesure de sécurité et une mesure de
protection.
Mme Blanchette Vézina : ...
Le Président (M. Montigny) : Souhaitez-vous...
souhaitez-vous...
Mme Blanchette Vézina : On va
suspendre.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Nous suspendons donc nos travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 14 h 19
)
(Reprise à 14 h 21
)
Le Président (M. Montigny) : Parfait,
merci. Nous... nous reprenons donc nos travaux. Nous avons besoin du
consentement de la commission...
Le Président (M. Montigny) : ...pour
entendre, si je ne me trompe pas, Mme Renée Garon.
Des voix : Constentment.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous avons consentement. Mme Renée Garon, vous présentez, s'il vous plaît.
C'est prêt.
Mme Garon (Renée) : Oui,
bonjour. Renée Garon, directrice générale de la gestion du milieu minier. En
fait, les mesures de sécurisation ou de sécurité ça vise de faire en sorte que
l'accès au site ou, par exemple, un orifice soit sécurisé et soit couvert par
une une dalle ou encore une clôture. La protection, c'est vraiment pour
s'assurer que les infrastructures en place ne soient pas... l'État des
infrastructures en place soit préservé. Puis on ne précise pas nécessairement
infrastructures minières parce que ça pourrait être autre chose que, là, je ne
pense pas. C'est pour ça que, dans le fond, on a mis un terme un petit peu plus
large.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme la députée.
Mme Dufour : Oui. Bien, merci
pour l'explication.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 127?
Il n'y a pas d'autre intervention. Alors, s'il n'y a pas d'intervention, on
serait prêt à la mise aux voix. Est-ce que l'article 127 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Merci. Nous sommes maintenant à l'article 128. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 313.3 de cette loi est abrogé.
Cet article vise à abroger
l'article 313.3 de la Loi sur les mines.
Il s'agit d'une correction de forme
puisque la durée et le montant de la garantie financière visée à
l'article 232.4 de cette loi n'est plus déterminée par règlement depuis
2013.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec l'article 128?
Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Donc, je comprends que c'est une autre erreur que vous avez
détectée... qui a été omise en 2013.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Mme Dufour : Qui n'était
pas... qui n'était pas notre gouvernement, là, je fais juste le lien, et le
vôtre.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Nous allons donc procéder. S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
passer à la mise aux voix de l'article 128. Est-ce que l'article 128
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Merci. Nous allons donc à l'article 129. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Cette
loi est modifiée par l'insertion, avant l'article 314, du suivant :
«313.4. Commet une infraction et est
passible, dans le cas d'une personne physique, d'une amende d'au moins
500 $ et d'au plus 5 000 $ et, dans les autres cas, d'une amende d'au
moins 1 500 $ et d'au plus 30 000 $ quiconque refuse ou néglige de
fournir ou de transmettre dans les délais impartis les documents, les
renseignements ou les rapports exigés en vertu de la présente loi ou de ses
règlements, à moins qu'une autre demande ne soit prévue en vertu de la présente
loi.»
Cet article vise à introduire l'article 313.4
de la Loi sur les mines afin d'ajouter une infraction pénale pour sanctionner
toute personne qui refuse ou néglige de fournir ou de transmettre un document,
un renseignement ou un rapport exigeant en vertu de cette loi ou de ses règlements
si aucune autre sanction n'est prévue pour ce manquement.
Ce nouvel article permettra donc de
s'assurer qu'une infraction sanctionne tous les cas où un document, un
renseignement ou un rapport est exigé en vertu de la Loi sur les mines ou l'un
de ses règlements.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec
l'article 129? Mme la députée de Mille-Îles, vous avez la parole.
Mme Dufour : Oui, merci.
Donc, je comprends qu'il n'y avait pas... qu'il n'y avait pas d'amende dans le
passé pour si une personne refusait ou négligeait de fournir un document.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Bien, je vais... Me Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Il
y avait certaines infractions qui étaient prévues. Tu sais, à titre d'exemple,
quand un inspecteur demandait un document, il y avait déjà quelque chose qui
était prévu, là, on va le voir à l'article suivant, mais il n'y avait pas
d'infraction générale, là, pour des obligations, là, tu sais, notamment, le...
tu sais, le rapport qui doit être communiqué, là, en vertu de
l'article 120 de la loi ou 224. Donc, on est dans la dissuasion, là,
finalement, ça fait que c'est une nouvelle mesure en ce sens.
Mme Dufour : Puis est-ce
que... Puis là les délais impartis vont être déterminés. Est-ce que ça va être
déterminé par règlement ou c'est... plutôt, on va donner un certain délai?
Mme Blanchette Vézina : ...dans
la loi ou les règlements.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
Bien, effectivement, je... je ne sais pas si...
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
si... je peux répondre. Tu sais, effectivement, c'est toujours quand il y a un
délai précis qui va être déterminé soit dans un règlement ou soit dans la loi
comme tel, là.
Mme Dufour : O.K. O.K., ça
fait qu'on ne parle pas de documents qui pourraient être exigés, mais qui...
C'est tout... C'est seulement ceux qui sont régis par la loi et par les
règlements qui seront adoptés, ce n'est pas... Ça ne peut pas être des demandes
différentes, là, où les délais seraient, par exemple, déterminés par un
fonctionnaire, là, ce n'est pas ça. Ça va être tout établi dans un règlement,
ces délais-là.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : C'est
toutes les demandes de documents qui sont faites en vertu de...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...de
la loi ou d'un règlement, là, pas des demandes qui se baseraient... qui
seraient purement administratives, finalement.
Mme Dufour : C'est ça. O.K.
Parfait. Merci beaucoup.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 129? Alors,
comme il n'y a pas d'intervention en lien avec l'article 129, nous allons
passer à la mise aux voix. Est-ce que l'article 129 est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Maintenant, nous sommes à l'article 130. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. 130. L'article 314 de cette loi est modifié : 1, par
l'insertion, dans le paragraphe 1 et après article, de 65.1,98; 2, par
l'insertion, après le paragraphe 2, du suivant : 2.1 contrevient à un
arrêté pris en vertu des articles 305.6 ou 305.7.
Cet article vise à modifier
l'article 314 de la Loi sur les mines afin de prévoir une sanction pénale
pour un manquement des nouvelles dispositions introduites par ce projet de loi.
L'article 314 sanctionnera ainsi un manquement à l'obligation de tenir une
séance d'information publique en vertu du nouvel article 65.1 de cette
loi, introduit par l'article 30 du projet de loi, à l'obligation de
transmettre l'étude d'opportunité économique et de mise en... mise en marché au
moment opportun prévue par l'article 98 de cette loi, introduit par
l'article 43 du projet de loi et un arrêté pris en vertu des
articles 305.6 et 305.7, introduit par l'article 21 du projet de loi.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions? Oui, Mme la députée de Mille-Îles, vous
avez la parole.
Mme Dufour : Oui. Merci. En
fait, j'aurais pu poser la question au point précédent, mais ça vaut pour ici
aussi. Les montants qui ont été établis pour les infractions sont établis
comment? Puis ceux qui sont dans l'article qu'on modifie présentement ils ne
sont pas modifiés, donc est-ce qu'ils sont récents? Est-ce que c'est... Tu
sais, à quelle fréquence ça se met à jour? Puis la question, j'aurais pu la...
j'aurais, comme je disais, j'aurais pu la poser aussi pour l'article précédent,
là.
Le Président (M. Montigny) : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : En
fait, il y a une approche, là, qui faite au niveau du ministère de la Justice,
là, quand il y a des modifications qui sont faites à une loi, qu'on prévoit des
montants d'infraction. Donc, il y a toujours une analyse comparative qui est
effectuée. Dans le cas présent, là, les montants sont ceux qui ont été établis
en 2013, mais, après vérification, là, notamment au niveau des lois en matière
environnementale, on a fait certains parallèles précédemment dans l'étude du
projet de loi sont les mêmes. Donc, on est vraiment toujours dans les mêmes
montants pour les mêmes catégories.
Mme Dufour : Parfait. Puis,
tu sais, dans le... vous dites que c'est depuis 2013. Dans le passé, c'était...
est-ce que c'était mis à jour une certaine fréquence? Puis là, 2013, c'est
quand même ç fait 11 ans. Est-ce que... à quel moment on peut s'attendre
qu'il y aurait des mises à jour, par exemple?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Il
n'y a pas de règle établie, là. Je dirais que c'est quand le... tu sais, quand
on ouvre la loi, finalement, nous autres, on a le devoir de, tu sais, de
s'assurer que, quand on fait des modifications dans un article, que les
montants sont toujours suffisants, mais il n'y a pas d'obligation de procéder à
des modifications après un certain délai, là. Donc, c'est vraiment quand il y a
une modification comme telle, mais là il faut s'assurer que les montants sont
toujours les bons pour la même catégorie.
Mme Dufour : O.K. Puis là,
ici, les articles qu'on ajoute, là, qui... qu'on... on en ajoute quelques-uns,
là... là, vous... tu sais, retourner en arrière pour ce qu'on a modifié, ça
représente quoi? Si vous pouvez me l'expliquer, parce je vous avoue que ce
n'est pas évident de le retrouver moi-même, là.
• (14 h 30) •
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, là, on avait, tu sais, comme la ministre l'indiquait dans son
commentaire, on avait l'article 30, là, du projet de loi. Donc, c'est de
tenir une séance, là, 30 jours avant le début de travaux d'exploration.
Là, maintenant, avec l'amendement qu'on a apporté, là, c'est une planification
des travaux qui doit être fournie et puis il y a une séance qui est faite à la
demande d'une des personnes concernées. Donc, il y a une amende qui est prévue,
là. Tu sais, encore une fois, comme j'expliquais, on est dans la dissuasion.
L'étude d'opportunité économique, il n'y avait pas d'amende spécifique pour ça,
mais on est venu prévoir, là, à 98 que cette étude-là doit être fournie au
préalable, au moment de l'avis qui vient débuter le processus du BAPE, là, le
processus d'évaluation et d'examen des impacts sur l'environnement. Je vous
dirais que c'est les deux modifications significatives, là, à cet article-là.
Mme Dufour : Puis, quand on
dit «contrevient à un arrêté pris en vertu des articles 305.6 puis 305.7...
Mme Blanchette Vézina : C'est
ceux dans les...
Mme Dufour : Oui, allez-y
Mme Blanchette Vézina : Ce
sont ceux dans les situations urgentes, là.
Mme Dufour : O.K. O.K. Puis
pour ce qui est des balises? Parce qu'entre fournir l'étude économique puis des
mesures de sécurité... puis là on a un barème de 1 000 à...
14 h 30 (version non révisée)
Mme Dufour : ...100 000
ou 3 000 à 600 000 selon le cas. Comment que c'est établi, là?
Mme Blanchette Vézina : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
c'est... je pense que vous voyez bien qu'on n'a pas le choix de catégoriser
quand même des infractions, mais, tu sais, c'est toujours laissé à l'appréciation
d'un juge ultimement, là, quand on se retrouve dans une poursuite pénale qui
est la manière finalement d'imposer, là, quand une amende est donnée à quelqu'un.
Mais c'est sûr que la gravité de l'infraction va être évaluée, c'est certain.
Mme Dufour : O.K., parfait,
donc c'est le juge qui doit prendre dans cette fourchette-là selon la gravité.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Effectivement.
Mme Dufour : Parfait. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 130?
Comme il n'y a pas d'intervention, nous pouvons procéder à la mise aux voix de
l'article 130. Est-ce que l'article 130 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Merci. Nous sommes maintenant à l'article 131. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 315 de cette loi est remplacé par le suivant :
«315. Commet une infraction et est
passible, dans le cas d'une personne physique, d'une amende de 2 500 $
à 250 000 $ et, dans les autres cas, d'une amende de 7 500 $
à 1 500 000 $ quiconque :
1° contrevient à l'une des dispositions des
premier et deuxième alinéas de l'article 66, des articles 81.1, 155,
155.1, 207.1, 233.1 ou du cinquième alinéa de l'article 251;
2° Entrave ou tente d'entraver de quelque
façon que ce soit l'exercice des fonctions d'un inspecteur, d'un enquêteur administratif,
d'un enquêteur pénal ou toute personne chargée de les accompagner, notamment en
le trompant par réticence ou par fausse déclaration;
3° refuse ou néglige de fournir un
renseignement ou d'obéir à tout ordre qu'un inspecteur, un enquêteur administratif
ou un enquêteur pénal peut exiger ou donner en vertu de la présente loi;
4° cache ou détruit un document ou un bien
utile à une inspection ou à une enquête.»
Cet article vise à modifier l'article 315
de la Loi sur les mines afin de tenir compte de nouvelles dispositions
introduites par ce projet de loi et d'autres modifications proposées par ce
dernier. Ainsi, l'article 315 prévoira une sanction pénale pour un
manquement aux obligations suivantes : obtenir les autorisations requises
en vertu de l'article 66 de cette loi, remplacé par l'article 30 du
projet de loi; obtenir l'autorisation de céder son droit exclusif d'exploration
en vertu du nouvel article 80.1 de cette loi, introduit par l'article 39
du projet de loi; verser la contribution financière exigée en vertu de l'article 155.1
de cette loi, introduit par l'article 71 du projet de loi; nommer un
représentant, conformément à l'article 207 de cette loi, introduit par l'article 74
du projet de loi; prêter assistance à l'inspecteur dans l'exercice de ses
fonctions, conformément au cinquième alinéa de l'article 251 de cette loi,
remplacé par l'article 104 du projet de loi. Merci.
Le Président (M. Montigny) : Est-ce
qu'il y a des interventions? Oui, Mme la députée de Mille-Îles, vous avez la
parole.
Mme Dufour : Oui. Merci, M.
le Président. On a vu tout à l'heure, là, juste l'article précédent, des
amendes au maximum, là, de 3 000 $ à 600 000 $. C'était le
barème pour certains éléments. Puis là, on a... ça va jusqu'à 1,5 million.
C'est quand même substantiellement plus élevé. Je ne suis pas certaine, quand
je regarde la catégorie de qu'est-ce qu'on voit ici, que c'est nécessairement
plus important en termes de dommages ou, en tout cas, de gravité. Ça fait que,
tu sais, par exemple dans l'article précédent, il y avait en dommages un site
géologique exceptionnel classé par le ministre, et là on parle de... bien, de
peut-être ne pas donner un renseignement. J'essaie de comprendre comment on en
arrive à ces montants-là. Je comprends qu'il était déjà là, mais on dit qu'on
les révise à chaque fois qu'on met à jour la loi. Donc, comment on en est
arrivé à ça?
Puis l'autre élément, c'est que j'ai
réalisé, puis j'aurais dû poser la question dans l'article précédent, tu sais,
qu'on parle de personne physique et non plus de personne morale. Et donc, là,
comment on établit ça dans le cas où, tu sais, ça vient... c'est un ordre de l'entreprise?
Donc, voilà.
Le Président (M. Montigny) : Merci,
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Concernant
la détermination des montants, là, je pense que Me Tremblay-Parent a été clair
tout à l'heure, là, c'est la même mécanique qui s'applique pour cet article-là.
Pour ce qui est de «personne physique»,
bien, contrevient à des articles, ou entrave, ou refuse, ou néglige, ça devait
être des personnes physiques, là, mais peut-être que je pourrais vous laisser
compléter, là.
Le Président (M. Montigny) : Allez-y.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien
oui, effectivement, l'entrave pourrait être directement, tu sais, à la personne
comme tel. Ça peut être aussi, tu sais, à une personne morale. Puis évidemment,
dépendamment de si l'amende est...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...donner
une personne morale, mais... Puis là on ne le sait pas parce que dans les
autres cas, là, parce que des fois ça peut être aussi une... Tu sais, il y a
toutes sortes de types de titulaires qu'on peut avoir, là. Ça fait que ça
pourrait être une société en commandite, ça pourrait être... Tu sais, il y a
toutes sortes de modèles corporatifs, mais c'est sûr que c'est partout, dans
toutes les lois, là, il y a toujours un montant spécifique pour les personnes
physiques, un montant dans les autres cas. Et puis donc, si c'était un employé
comme tel qui se met à entraver le travail, bien, il va avoir un montant
déterminé pour lui, là, qui va être déterminé par le juge en fait, là, puis il
va avoir également des montants particuliers, là, dans les autres cas.
Mme Dufour : C'est ça.
Donc... Donc, c'est là que c'est...
Mme Blanchette Vézina : La
personne morale.
Mme Dufour : ...la personne
morale.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : La
personne morale est incluse effectivement.
Mme Dufour : Ma question
concernant les barèmes... La réponse de Me Tremblay-Parent était effectivement
très claire, mais j'ai lui ai posé une question, parce que j'ai souligné que,
dans cet article-ci, la gravité semblait moindre que d'autres éléments dans
l'article précédent. J'essayais de comprendre comment, par exemple, endommager
un site géologique exceptionnel classé par le ministre avec, comme maximum,
600 000 d'amendes, alors que pour... Bien, je n'ai pas donné un document ou une
information, on est à 1,5 million, c'est quand même plus que le double.
Alors, ma question, je la repose, parce
que je croyais qu'elle était pertinente, donc, je la repose.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
pense qu'on a fait l'explication tout à l'heure, ça s'applique pour cet
article-ci aussi. C'était déjà les montants qui étaient dans l'article
initialement. Ils ont été analysés, encore une fois, par les équipes du
ministère de la Justice. Donc, je n'ai pas d'autre commentaire.
Mme Dufour : Je vais devoir
reposer ma question : Comment on arrive à analyser le degré... Tu sais,
est-ce que la gravité rentre en ligne de compte entre un cas ou un autre? Parce
que, pour moi, endommager un site géologique exceptionnel, ça m'apparaît bien
plus grave que la majorité des cas qu'on voit dans cet article-là. Donc, est-ce
que l'analyse s'est faite en fonction du degré de gravité ou est-ce qu'on a
juste dit : Bien, c'est déjà ça, ça fait qu'on va le reconduire.
Le Président (M. Montigny) : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Mais
un élément qui est pris en considération, notamment, c'est quand on a des
infractions, tu sais, qui visent spécifiquement des entreprises, des
corporations, donc, notamment, l'obligation d'avoir un représentant. Tu sais,
ça peut sembler anodin, mais, tu sais, ça s'adresse vraiment à des... de la
cotitularité de droit, donc, qui va se faire par des grandes sociétés versus
endommagées, ça peut être quelqu'un qui, par inadvertance, prendrait un piolet
puis endommagerait un site avec des fossiles à titre d'exemple. Donc, ça ne
vise pas nécessairement, tu sais, des infractions qui sont commises par des
grandes sociétés, là. Donc, c'est un élément qui est pris en considération
parmi d'autres.
Mme Dufour : Non, mais il y a
quand même deux niveaux, tu sais, vous l'avez bien expliqué tout à l'heure, il
y a des niveaux d'amendes pour les personnes physiques et d'autres, pour les
autres cas, dont les personnes morales. Donc, si c'était une personne morale
qui, par inadvertance, faisait sauter quelque chose qui était... tu sais, qui
avait une grande valeur géologique, bien, il y aurait peut-être lieu de... que
ça soit plus important que de donner une information ou un document, je ne sais
pas.
• (14 h 40) •
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
mais je pense que l'explication de Me Tremblay-Parent, elle était claire. Puis
je répète que les montants, c'était déjà ceux-là qui ont été analysés par la
justice.
Mme Dufour : Donc, ce que je
comprends, c'est qu'on n'a pas vraiment mis à jour cette catégorie-là, on l'a
juste reconduit. Mais, pour moi, il y a vraiment une distinction entre deux,
est-ce que c'est ce point-là, en particulier, le site géologique exceptionnel
qui aurait dû être traité différemment dans l'article 130? Je ne sais pas,
mais, en tout cas, aux yeux, je suis certaine, des géologues, ça doit être
quand même une grande valeur, un site géologique exceptionnel, et ça aurait
mérité, peut-être, une considération différente. Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 131? Il n'y a
pas d'autre intervention, nous pouvons donc passer à la mise aux voix de l'article
131. Est-ce que l'article 131 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Merci. Nous allons maintenant à l'article 132. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : ...pardon.
L'article 316 de cette loi est modifié par l'article 47...
Mme Blanchette Vézina : ...le
chapitre huit des lois de 2022 est de nouveau modifié : 1 : par
l'insertion, après «article» de «27»;
2 : par le remplacement de «216 et de
233», «240 ou 241» par, respectivement, «215.1, 216» et «232.7.1, 232.8, 233,
233.3, 240 ou 241».
Cet article vise à modifier
l'article 316 de la Loi sur les mines afin de tenir compte de nouvelles
dispositions introduites par ce projet de loi et de modifications proposées par
ce dernier. Ainsi, l'article 316 prévoira une sanction pénale pour un
manquement à l'interdiction de prospecter prévue à l'article 27 de cette
loi, remplacé par l'article 10 du projet de loi; l'ordonnance d'enlever un
bien ou du minerai rendu en vertu de l'article 215.1 de cette loi,
introduit par l'article 76 du projet de loi; l'obligation de débuter les
travaux de réaménagement et de restauration dans les délais prévus à l'article 232.7.1
de cette loi; remplacer par l'article 87 du projet de loi l'ordonnance
relative aux obligations de réaménagement et de restauration rendue en vertu de
l'article 232.8 de cette loi, modifié par l'article 88 du projet de
loi; l'obligation d'obtenir et de maintenir une assurance responsabilité en
vertu de l'article 233.3 de cette loi, introduit par l'article 93 du
projet de loi.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions? Mme la députée de Mille-Îles, vous avez la
parole.
Mme Dufour : Oui, je veux
juste souligner que... peut-être qu'ici il y aurait pu s'insérer le site
géologique exceptionnel que je parlais précédemment. Je n'en ferai pas un
amendement, mais je le mentionne.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Non. Comme il n'y a pas d'autre
intervention, nous pouvons passer à la mise aux voix de l'article 132.
Est-ce que l'article 132 est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Merci. Nous sommes maintenant à l'article 133. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 318 de cette loi est modifié par le
remplacement de «total» par «de la garantie provisoire ou».
Cet article vise à modifier
l'article 318 de la Loi sur les mines par concordance avec la... la
modification apportée à l'article 232.5 de cette loi par l'article 84
du projet de loi. Le ministre pourra exiger le versement d'une garantie
financière provisoire avant que le montant de la garantie soit établi.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions? Non, il n'y a pas d'intervention. Alors,
nous pouvons penser à la mise aux voix de l'article 133. Est-ce que
l'article 133 est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Merci. Nous allons maintenant à l'article 134. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 322 de cette loi est modifié par le remplacement
de «314» par «313.4».
Cet article vise à modifier
l'article 200... pardon, 322 de la Loi sur les mines par concordance avec
l'ajout de l'article 313.4 de cette loi introduit par l'article 129 du
projet de loi concernant l'obligation de fournir ou de transmettre des
documents, des renseignements ou des rapports en vertu de la Loi sur les mines
ou de ses règlements.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Il y a des interventions. Oui, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Merci, M.
le Président. Donc, précédemment, on discutait justement des infractions et on
parlait des montants qui pouvaient aller, bon, jusqu'à 1,5 million. Juste
pour bien comprendre ce qu'ici l'article 322 fait, c'est qu'à chaque jour
cette amende-là peut être... je ne veux pas dire chargée, parce que ce n'est
pas... ce n'est pas un... c'est un anglicisme, là, mais c'est ça.
Mme Blanchette Vézina : Imposée.
Mme Dufour : Imposée. Merci,
Mme la ministre. Est-ce que ma compréhension est bonne? Et est-ce que... tu
sais, il y a une gradation, j'imagine, à un moment donné. Ça fait que
comment... comment ça s'opère, la mécanique? Juste pour comprendre.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
Bien, tu sais, d'abord, je dirais que c'est un article qui est informatif,
parce que le code de procédure pénale prévoit déjà, là, la même disposition à
l'article 155. Tu sais, cela dit, ça dépend aussi du contexte, là, tu
sais, il y a des amendes pour lesquelles on doit remplir une obligation à un
certain délai. Donc, à ce moment-là, à partir du moment qu'on... qu'on n'est
pas en mesure de le respecter, ça ne peut pas se perpétrer, là. Donc, des fois,
c'est vraiment une disposition qui va s'appliquer si le contexte s'y prête,
mais effectivement, quand on a une obligation de transmettre quelque chose,
bien, il peut y arriver, là, on est dans le caractère dissuasif, qu'à tous les
jours il y a une possibilité d'imposer une amende. Comme je l'expliquais
précédemment, c'est sûr que c'est un juge qui va évaluer, là, en fonction de la
gravité de la situation, là, factuelle qui est devant lui, s'il y a... un
montant substantiel peut être...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...peut
être imposé pour chacun des jours, là.
Mme Dufour : Merci beaucoup.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Il n'y a pas d'autre
intervention. Nous procéderons à la mise aux voix de l'article 134. Est-ce
que l'article 134 est adopté.
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Merci. Nous sommes maintenant à l'article 135. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Cette
loi est modifiée par l'insertion, après l'article 379.1, du suivant :
«380. Les chemins miniers secondaires
visés à l'article 248, tel qu'il se lisait le (indiquer ici la date qui
précède celle de la sanction de la présente loi), sont des chemins miniers sous
la responsabilité du ministre à compter du (indiquer ici la date de la sanction
de la présente loi).
«Les chemins miniers construits, modifiés
ou entretenus, avec l'autorisation du gouvernement, avant le (indiquer ici la
date qui précède celle de la sanction de la présente loi), demeurent sous la
responsabilité du ministère des Transports.
«Le ministre des Transports peut décider
que des chemins visés au deuxième alinéa, dont la gestion a été confiée au
ministre des Transports en vertu du premier alinéa de l'article 2 de la
Loi sur la voirie (chapitre V-9), ne sont plus des chemins miniers, à
compter de la date qui le détermine.
«Avis de la décision prise en vertu du
troisième alinéa est publié à la Gazette officielle du Québec.
«Les articles 242 à 247, tels qu'ils
se lisaient le (indiquer ici la date qui précède celle de la sanction de la
présente loi), s'appliquent aux chemins visés au deuxième alinéa... au deuxième
alinéa. L'immunité prévue à l'article 250 est applicable au ministre des
Transports à l'égard des chemins qui demeurent sous sa responsabilité.»
Cet article vise à prévoir une disposition
transitoire par concordance avec les modifications apportées aux
articles 242 et 244 à 250 de la Loi sur les mines par les articles 97
à 103 du projet de loi.
En effet, les chemins miniers secondaires
construits avant la sanction du projet de loi seront réputés des chemins
miniers sous la responsabilité de la ministre des Ressources naturelles et des
Forêts à compter de cette date.
Les chemins miniers construits avant la
sanction du projet de loi demeurent sous la responsabilité de la ministre des
Transports et de la Mobilité durable et les articles 242 à 247 de la Loi
sur les mines continuent de s'appliquer comme s'ils n'avaient pas été modifiés.
La ministre des Transports et de la Mobilité durable pourra déclasser les
chemins miniers dont la gestion lui a été confiée conformément à la Loi sur la
voirie. Cette décision sera publiée à la Gazette officielle du Québec.
De plus, elle bénéficiera d'une immunité
pour les préjudices causés à un usager par un défaut de construction, de
modification ou d'entretien d'un chemin minier.
Le Président (M. Montigny) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec
l'article 135?
Mme Dufour : Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Montigny) : Oui.
Mme la députée de Mille-Îles, la parole est à vous.
Mme Dufour : Oui. Donc...
O.K. On avait fait une modification précédemment dans la loi concernant les
chemins miniers, et ma compréhension, c'était que les chemins miniers
secondaires étaient déjà sous la responsabilité de la ministre, que c'étaient
les chemins miniers qui étaient sous la responsabilité du ministère des
Transports. Donc, première question, là, comprendre pourquoi on vient préciser
ici que les chemins miniers puis secondaires sont sous la responsabilité de la
ministre à compter de la loi de la sanction... de la... on recommence, à partir
de la date de la sanction de la loi. Voilà.
• (14 h 50) •
Mme Blanchette Vézina : Oui,
j'avais compris. Mais en fait, effectivement, donc, vous avez bien compris, là,
que les chemins secondaires... on a mentionné qu'ils étaient sous la... ma
responsabilité, mais donc c'est pour le clarifier, donc le spécifier, mais
qu'ils deviennent aussi des chemins miniers, là, en vertu du régime qu'on a
adopté avec le projet de loi. Donc, maintenant, ils deviennent des chemins
miniers et non plus des chemins miniers secondaires, à partir de la date de
sanction de la loi.
Mme Dufour : O.K. Donc... Ça
fait que les chemins miniers secondaires vont devenir des chemins miniers, mais
tous les chemins miniers qui, eux, ont été construits avant la date de la
sanction de la loi, eux vont rester sous la responsabilité du ministre des
Transports. Ça, c'est ce que le deuxième paragraphe dit.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Mme Dufour : Ensuite, on...
ça dit : «Le ministre des Transports peut décider que des chemins miniers
visés...», donc, au deuxième, donc qui sont sous leur... sous sa
responsabilité, «...ne sont plus des chemins miniers, à compter de la date
qu'il détermine.» On... C'est quoi, l'intention ici?
Mme Blanchette Vézina : Me
Tremblay-Parent.
Le Président (M. Montigny) : Me
Tremblay-Parent, à vous la parole.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
Bien, en fait, c'est que le ministère des Transports, tu sais, demeure, là,
responsable. Puis, effectivement, par décision, il pourrait décider de
dire : Bien, je vais le transférer, ça ne deviendra pas un chemin minier,
ça va devenir un chemin numéroté, ou ça va devenir un chemin municipal, ou,
tout simplement, on va le fermer. Donc, ça permet au ministère des Transports,
là, de disposer du chemin minier, là, qui...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...demeure
sous sa responsabilité, en fonction des besoins du milieu.
Mme Dufour : On avait eu des
échanges à l'effet que ce n'était plus le souhait du ministre des... du
ministère des Transports, plutôt, d'être responsable des chemins miniers.
Est-ce que ça a été envisagé de... que tous les chemins miniers soient sous
l'égide de la ministre des Ressources naturelles, pour simplifier la chose?
Parce que, là, c'est deux régimes. Les gens ne sauront pas : Ah! celui-ci,
c'est tel ministre, puis celui-là, c'est un autre ministre.
Mme Blanchette Vézina : On va
vraiment y aller au cas par cas pour déterminer quel est le bon... le bon
niveau de responsabilité ou le bon ministère, là, en lien avec l'usage. Ça fait
que, ça, on va le faire au cas par cas pour les chemins actuels.
Mme Dufour : Ça, je le...
C'est justement ça, ça va être du cas par cas. Ça fait que ma question,
c'est : Est-ce que ça a été envisagé d'uniformiser ça, que ça soit tout
sous l'égide d'un seul et même ministère, qui aurait été le vôtre, par exemple?
Mme Blanchette Vézina : Ça a
été envisagé, mais on... le ministère des Transports préférait pouvoir
déterminer s'il s'agissait d'un chemin, par exemple, qui devrait devenir
municipalisé ou autre...
Mme Dufour : O.K. Puis, par
rapport à l'immunité, qui est à la fin de l'article, là on dit que c'est
applicable au ministre des Transports. Mais est-ce que cette immunité-là va
exister pour le ministre des Ressources naturelles?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
On l'a adopté, je ne me souviens plus sur quel article du projet de loi, mais
il était inclus.
Mme Dufour : Ce n'est pas à
l'article 250, en tout cas.
Mme Blanchette Vézina : On me
dit 247, là. On peut faire la vérification si vous avez d'autres questions.
Mme Dufour : O.K., c'est
possible. J'ai souvenir qu'il y a eu des échanges, là. Ce n'était pas à propos
de ça, mais...
Mme Blanchette Vézina : «L'immunité
prévue à l'article 250». Donc, je miserais sur 250.
Mme Dufour : Oui, mais 250,
ça parle de...
Mme Blanchette Vézina : Non,
mais c'est...
Mme Dufour : Aucune... O.K.,
c'est : «Aucune poursuite en dommages-intérêts ne peut être intentée par
l'usager d'un chemin minier.» Ça fait que ça, normalement, ça devrait être
autant ministère des Ressources naturelles que ministère des Transports.
Pourquoi on a... on est venu ici préciser que c'est applicable au ministre des
Transports?
Le Président (M. Montigny) : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, puisque, tu sais, le régime qu'on a modifié précédemment, tu sais, ça
vise à encadrer le futur, puis que là on a une mesure transitoire qui est pour
le passé, bien, c'est important, là, d'être clair sur le fait que, tu sais,
même pour les anciens chemins sous l'ancien régime, bien, l'immunité qui est
prévue est applicable pour eux aussi, là.
Mme Dufour : O.K. Ça fait
que... Mais, tu sais, l'article 250 l'incluait déjà. C'est juste que là, on est
à... on en a mis un petit peu plus, pour être certain, certain que ce soit
clair, mais dans le fond c'était déjà prévu.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Vous
comprenez bien la gymnastique. Mais, tu sais, des fois, dans des situations de
litige, là, tu sais, surtout quand il est question d'immunité, la clarté est
parfois essentielle, là.
Mme Dufour : O.K. Parfait.
Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 135?
Il n'y a pas d'intervention. Alors, est-ce que l'article 135 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Merci beaucoup.
Nous passons donc à l'article 136. Mme la
ministre.
Mme Blanchette Vézina : L'article
382 de cette loi est modifié par la suppression de «sauf les dispositions
concernant les chemins miniers dont l'application relève du ministre des
Transports».
Cet article est modifié par concordance
avec les modifications apportées aux articles 242 et 244 à 250 de la Loi sur
les mines par les articles 97 à 103 du projet de loi. Désormais, les
responsabilités de la ministre des Transports et de la Mobilité durable seront
limitées à la mesure transitoire prévue à l'article 380 de la Loi sur les
mines, introduit par l'article 135 du projet de loi.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions? Il n'y a pas d'intervention. Donc, est-ce
que l'article 136 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Merci.
Article 137. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Cette
loi est modifiée par le remplacement, partout où ceci se trouve, de «claim» et
de «claims» — au pluriel — par, respectivement, «droit
exclusif d'exploration» et «droits exclusifs d'exploration» — au
pluriel.
Cet article omnibus vise à effectuer les
ajustements nécessaires dans la Loi sur les mines par concordance avec la
modification terminologique prévue à l'article 40 de cette loi, modifié par
l'article 14 du projet de loi, afin de remplacer le terme «claim» par «droit
exclusif d'exploration».
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec l'article 137? Non,
il n'y a... Oui, allez-y, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Je vous
regardais. Non, mais c'est juste, dans le fond, le commentaire que Me
Tremblay-Parent faisait tout à l'heure, puis on le trouve ici. Donc, ce qu'on
comprend, c'est que tous les autres articles de la Loi sur les mines seront
ajustés.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce que l'article 137...
Le Président (M. Montigny) : ...137
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Merci. Nous sommes maintenant à l'article 138.
Mme Blanchette Vézina : J'aimerais
suspendre, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Avec
plaisir. Nous allons donc prendre un moment de suspension. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 14 h 57)
(Reprise à 14 h 59)
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Nous avons donc repris nos travaux. Nous sommes à l'étude de
l'article 138. Mme la ministre, je vous écoute.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
merci. Avant de débuter, M. le Président, j'aimerais saluer les gens du secteur
forêt, en fait particulièrement le sous-ministre associé aux Forêts,
M. Alain Sénéchal, qui se joint à nous pour l'étude des articles en lien
avec la forêt. J'ai également mon conseiller politique Forêt qui est là, Martin
Scallon.
Le Président (M. Montigny) : Bravo,
bienvenue!
Mme Blanchette Vézina : J'embarque
sur l'article 138, j'y vais.
Le Président (M. Montigny) : Allez-y.
Mme Blanchette Vézina : L'article 46
de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier
(chapitre A-18.1) est modifié par la suppression, dans le deuxième alinéa,
de «; cette date ne peut cependant être antérieure au 1ᵉʳ avril suivant
l'année de la demande de modification».
Cet article vise à modifier
l'article 46 de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier
afin de prévoir que les possibilités forestières modifiées par le forestier en
chef, en vertu du paragraphe 7° du premier alinéa de cet article, puissent
entrer en vigueur avant le 1ᵉʳ avril de l'année suivant celle de la
demande de modification par la ministre des Ressources naturelles et des
Forêts.
Cette modification donnera davantage de
flexibilité lorsque des modifications au droit forestier, notamment en vertu de
l'article 106 de cette loi, doivent être effectuées rapidement pour tenir
compte de situations qui risquent de compromettre l'aménagement durable des
forêts.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
• (15 heures) •
Mme Blanchette Vézina : En
complément, bon, vous savez que l'épisode des feux de 2023, le forestier en
chef nous a demandé de baisser la possibilité forestière. Donc, les
dispositions qu'on va voir, certaines... bien, les dispositions associées aux
forêts, là, sont donc vraiment liées à une mécanique qui a été constatée, là,
qui était difficile ou qui manquait d'agilité, en lien avec les feux de forêt
qu'on a vécus en 2023, donc qui vont venir répondre à certains... ils vont donc
donner certains ajustements d'agilité en lien avec notamment l'épisode des feux
qu'on a connu, mais s'il y en avait d'autres les années prochaines.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec l'article 138?
Parfait, Mme la députée de Mille-Îles, vous avez la parole.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Donc, si je comprends bien, les modifications qu'on va faire ici à
partir de... dans cette section, ce n'est pas en lien avec la Loi sur les
mines. Ce n'est pas des ajustements nécessaires pour la Loi sur les mines.
C'est vraiment plutôt pour ce qui s'est passé au niveau des feux de forêt. Vous
avez mentionné... C'est ça... Oui?
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : C'est
exact.
Mme Dufour : Parfait. Donc,
vous avez mentionné tout à l'heure... le forestier en chef avait mentionné
qu'il voulait qu'il y ait des...
15 h (version non révisée)
Mme Dufour : ...réduction de
baisse?
Mme Blanchette Vézina : Baisse
de possibilité forestière.
Mme Dufour : O.K.
Mme Blanchette Vézina : Des
baisses de possibilités forestières.
Mme Dufour : O.K. L'impact
de la date qu'on enlève à la fin, là, c'est la date d'entrée en vigueur des
possibilités forestières. Dans le fond, c'est ça, ça veut dire que ça pourrait
être à n'importe quel moment. Donc ça pourrait être dans la semaine suivant la
demande par le forestier en chef. C'est bien ça?
Mme Blanchette Vézina : Oui
Mme Dufour : Parce qu'avant,
c'était au 1ᵉʳ avril de l'année suivante, et là, ça pourrait être demain matin.
C'est ça?
Mme Blanchette Vézina : Je...
Avec votre consentement, M. le Président, plutôt le consentement de la
commission, j'aimerais donner la parole au sous-ministre associé aux Forêts
pour expliquer la mécanique puis la difficulté vécue, là, notamment dans le
cas... dans le cas de la situation de la baisse de possibilités de forestières.
Le Président (M. Montigny) : Donc,
est-ce que nous avons le consentement pour que M. Sénéchal puisse prendre la
parole?
Une voix : Bien sûr.
Le Président (M. Montigny) : Nous
avons consentement. M. Sénéchal, je vous invite à vous présenter et à faire
votre exposé.
M. Sénéchal (Alain) : Oui,
Alain Sénéchal sous-ministre aux Forêts. Donc ça, la seule affaire que ça fait,
c'est qu'au lieu d'attendre une année pour rentrer les modifications de possibilités,
on peut le faire au moment jugé approprié. Des fois, ça peut presser plus que l'année
suivante, donc on peut devancer la mise en application d'une baisse de
possibilité forestière si c'est requis pour l'aménagement durable des forêts.
Mme Dufour : Et ça, juste
pour comparer avec les autres juridictions, par exemple en
Colombie-Britannique, est-ce que ça, c'est comme ça qu'ils travaillent?
M. Sénéchal (Alain) : Je ne
pourrais pas... je n'ai pas cette information-là finement, là, parce que c'est
quand même un point quand même assez technique le moment de l'entrée en vigueur
du changement, là. C'est faire... s'assurer qu'on a suffisamment de temps pour
faire les changements aux contrats de garantie d'approvisionnement dans le
respect des procédures forestières. Mais c'est un changement qui fait que ça va
rentrer un petit peu plus vite ou un petit peu plus tard, selon... selon l'état
du dossier ou l'urgence de la situation, ça va nous permettre de juger de l'urgence.
Mais je ne pourrais pas vous dire, dans les autres juridictions, exactement,
là, ce point précisé... précis là, comme... comment il est appliqué, là, je n'ai
pas cette information-là.
Mme Dufour : O.K. Et est-ce
qu'on a évalué ces changements-là? Quel impact ça pourrait avoir pour l'industrie?
Est-ce que... L'industrie, est-ce qu'elle a été consultée avant de... d'apporter
ce changement-là?
M. Sénéchal (Alain) : C'est...
Pour l'industrie, c'est quand même assez neutre dans le sens que, tu sais, c'est
un devancement ou un devancement d'une mise en application des nouveaux
contrats d'approvisionnement. Ce n'est pas quelque chose qui va... Tu sais, s'il
y a une baisse à prendre, elle va être prise, là. Si on est obligé de baisser
les contrats à cause des possibilités forestières, ça va être pris. Ça permet d'avoir
de l'agilité, de savoir si on peut le faire dans l'année suivante ou dans l'année
actuelle de baisse de possibilités forestières par le Forestier en chef. Mais
ce n'est pas... je dirais, ce n'est pas quelque chose qui va avoir beaucoup d'impact,
là. Ce n'est pas ça qui fait qu'on va baisser les contrats ou non, on va les
baisser s'ils ont à être baissés. C'est plus l'entrée en vigueur des nouveaux
contrats qui peut être plus vite, un petit peu ou un petit peu plus tard selon
l'état de la situation puis et quand est-ce qu'on a l'information, parce qu'administrativement
c'est quand même assez lourd de changer tous les contrats de toutes les
entreprises. Des fois, dans l'année suivante on a le temps puis, des fois, on n'a
pas le temps. C'est plus une question de s'assurer qu'on est capables de bien
faire le travail, là, au niveau administratif, pour les contrats. Mais les
entreprises, ils n'en auront pas plus ou moins de volume par rapport à cet
article-là.
Mme Dufour : O.K. Donc...
donc, il y a quand même des délais, là. O.K. Je comprends qu'il y a des délais
parce qu'il faut ajuster des contrats. Donc, ce n'est pas demain matin, venter,
comme je le disais tout à l'heure, là, ça peut prendre des mois, là, avant d'entrer
en vigueur.
M. Sénéchal (Alain) : Non, ce
n'est pas... Vous avez raison qu'il y a un délai administratif puis il y a des
délais qu'on doit respecter pour le faire correctement, là. Les opérations
forestières, entre le moment où je fais un contrat et qu'il y a des opérations,
c'est une chaîne d'approvisionnement. Donc, la ministre va toujours avoir le
loisir d'aller un peu plus vite, mais il faut que ce soit quand même opérable,
là, sur le terrain ou fonctionnellement que ça fasse du sens. On a juste un
petit peu plus de flexibilité à ne pas attendre l'année suivante, de le faire
un petit peu plus vite, mais ça dépend de chaque situation, mais ça... ça ne
fera pas que les gens n'auront pas le temps de réagir, là, ça va être fait avec
intelligence assurément puis selon... selon l'état des lieux, là. Ça fait
que...
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Peut-être préciser que cet article-là est important dans le sens où ça nous
permet... ça va permettre au ministère d'avoir une plus grande agilité et
éviter que le 2 avril, par exemple, s'il y avait une situation X en lien
importante qui nécessitait de faire une baisse de possibilité forestière, mais
qu'on n'ait pas à attendre un an de plus. Attendre un an de plus, ça signifie
récolter plus que ce que la capacité des forêts peut le prendre. Donc, dans l'aménagement...
le principe d'aménagement durable du territoire forestier, c'est le principe
directeur de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier. Ce qu'on
a constaté, notamment à cause de la situation des feux de forêt, c'est qu'on
manquait d'agilité puis ça pouvait amener un délai qui pourrait... qui pourrait
avoir des impacts sur la...
Mme Blanchette Vézina : ...la
durabilité des forêts. Donc, on vient corriger «par cette agilité-là» par cet
article.
Mme Dufour : Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. D'autres interventions en lien avec cet article? Oui, M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :Oui, merci, M. le Président. Je comprends l'explication de
la ministre à l'effet de, O.K., le 2 avril, on vient de se rendre compte que la
possibilité a diminué à cause d'un feu de forêt. Il faut faire cet
ajustement-là, parce que le principe directeur, c'est : On ne va pas
récolter plus que ce que la forêt peut donner. Mais, à l'inverse, est-ce que ça
permet à l'équipe ministérielle, s'ils se rendent compte, pour x, y, z raisons,
qu'on peut aller en récolter plus qu'on pensait, de faire un ajustement à la
hausse aussi?
Mme Blanchette Vézina : Ça
vise uniquement la baisse lorsque l'aménagement durable des forêts pourrait
être compromis.
M. Fortin :Pourquoi? Je ne sais pas, un ajustement à la hausse, ça
pourrait être une entente avec une communauté des Premières Nations, ça
pourrait être... Il pourrait y avoir toutes sortes de...
Mme Blanchette Vézina : Peut-être
céder la parole à M. Sénéchal, pour confirmer qu'on peut le faire.
Le Président (M. Montigny) : M.
le sous-ministre, vous avez la parole.
M. Sénéchal (Alain) : Excusez-moi.
Si on a une hausse de possibilité forestière, on peut, en tout temps, émettre
des contrats additionnels pour faire des opérations, il n'y a pas d'enjeu. Le
déclencheur, c'est vraiment lle Forestier en chef qui nous dit que le volume
est disponible. Donc, à ce moment-là, on peut enclencher un octroi de contrat
en garantie ou autrement, là, pour que le bois soit opéré. Ce n'est pas, ce
n'est pas un enjeu à ce moment-là, parce que cet article-là vise vraiment les
baisses, là, effectivement.
M. Fortin :Oui. O.K. Et vous dites que l'industrie, elle est neutre
par rapport à ça, donc, j'imagine, vous leur avez parlé, M. Sénéchal.
M. Sénéchal (Alain) : On n'a
pas fait de téléphone ou de consultations particulières pour cet article-là,
mais je vous dirais qu'à sa face même... L'exemple est bon, dans le fond, Mme
la ministre a bien situé, là... Effectivement, le 2 avril, on sait que la
possibilité est affectée. Si on lit l'article, on se retrouve l'année suivante,
donc, on est un an d'opération, en sachant bien que la possibilité ne supporte
pas à perpétuité cette récolte-là. Je dirais que c'est le cas extrême, là, le 1
ou le 2 avril, mais, des fois, c'est un peu plus tard. Puis là c'est là qu'on
voit, bien, on a-tu le temps de faire les ajustements, oui ou non, dans
l'année, puis c'est quoi, les conséquences? Mais, si c'est vraiment au début,
bien, je pense que l'industrie, comme tout le monde, ne veut pas surexploiter
la forêt.
Donc, je pense que c'est un article qui se
raisonne bien, mais e n'ai pas fait de consultations particulières pour ça.
M. Fortin :O.K. Mais... Puis c'est vrai que vous utilisez l'exemple un
peu extrême, là, bien, le plus extrême possible du 1er versus le 2 avril. Mais
éventuellement les compagnies forestières, ils font une planification, eux
autres aussi, une planification de leurs effectifs, une planification de leur
transformation, une planification de leur travail d'usine, de leurs ventes,
etc. Donc, vous ne voulez pas non plus... Je comprends, il y en avait une date
limite, là vous l'enlevez, mais vous ne la mettez pas plus loin dans l'année
non plus. C'est parce que vous ne pouvez pas faire ça, je ne sais pas, le 3
octobre, là, disons.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
c'est vraiment de modifier les possibilités forestières, paragraphe 7°, là,
«lorsque les circonstances sont telles que, sans la modification immédiate de
celle-ci, l'aménagement durable des forêts risquerait d'être compromis». C'est
vraiment une situation spécifique que nous avons vécue très récemment, qui nous
a amenés à se dire, mais, clairement, il y a un enjeu, parce que c'est quand
même un processus qui est long également, dans le sens où l'avis, dans notre
situation, est arrivé au mois de septembre, si je ne me trompe pas.
• (15 h 10) •
M. Sénéchal (Alain) : Même un
peu plus tard, la date limite de réussir à intégrer ça. Puis il y a des
consultations autochtones, tout ça. Donc, il y a... consultation des entreprises,
laisser le temps aux gens de nous donner leur avis. On consulte les nations
autochtones, il y a un délai associé à ça pour bien faire les choses. Et il y a
quand même un cycle, un cycle, quand même, assez important.
Mme Blanchette Vézina : Combien
de mois, M. Sénéchal?
M. Sénéchal (Alain) : Je
dirais, quand on dépasse... Pour entrer en vigueur le 1er avril, il faut
quasiment être au mois... au plus tard, le Forestier en chef déclenche quelque
part en novembre... octobre, novembre. Passé ça, là, les consultations, tout
ça, ça cause des soucis de prévisibilité aussi pour l'industrie. Effectivement,
l'industrie vit beaucoup de la prévisibilité, donc, c'est important qu'ils
sachent... que le processus soit respecté.
M. Fortin :Mais êtes-vous en train de dire que, dans la situation...
Parce que si vous n'aviez pas cette disposition-là au moment où les feux de
forêt ont eu lieu, j'imagine que c'est à ça qu'on fait référence, là, pas cette
année, l'an dernier, feux de forêts qui ont eu lieu au mois de juin, à peu
près...
Mme Blanchette Vézina : Tout
l'été.
M. Fortin :Oui, c'était long, mais qu'on a surexploité la ressource
parce qu'on n'avait pas ce mécanisme-là.
Mme Blanchette Vézina : Comme
M. Sénéchal vous l'a mentionné, non, mais...
Mme Blanchette Vézina : ...on
était proches et on s'est dit : Clairement... De un, c'est un processus
qui est long, si on veut respecter les consultations autochtones, mais les
consultations aussi avec les partenaires. Donc, la date du 1ᵉʳ avril
est... il y a une cohérence, mais est... Tu sais, d'avoir cette date fixe là,
ça nous amenait vraiment à être coincés dans un calendrier qui n'était pas...
qui aurait pu compromettre la durabilité de la forêt.
M. Fortin :Mais là c'est quoi qui l'a sauvé? C'est l'industrie qui
s'est ajustée à des demandes? Sans avoir de mécanisme légal, là, vous avez été
obligé de parler à l'industrie pour dire...
Mme Blanchette Vézina : On
était dans les délais, mais, comme M. Sénéchal le disait, c'était...
M. Fortin :C'était serré.
Mme Blanchette Vézina : C'était
très serré.
M. Fortin :Là, vous nous proposez cette modification-là aujourd'hui.
Là, on est en novembre. Vous avez promis un nouveau régime forestier pour le
printemps, si je ne me trompe pas.
Mme Blanchette Vézina : Le
plus rapidement possible.
M. Fortin :Ah! je pensais que c'était le printemps 2025. Je
pensais que...
Mme Blanchette Vézina : Le
plus rapidement possible.
M. Fortin :Ah! bien là, dites-moi pas que vous reculez.
Mme Blanchette Vézina : Si ça
peut être avant... Non, non, non, je ne recule pas, en fait, je me donne... Je
veux le faire le plus rapidement possible, si c'est possible avant... Donc, je
ne mets pas de date aussi parce que je veux qu'on s'assure que, si c'est
possible avant, ce sera avant.
M. Fortin :Oui. C'est lequel, le ministre, qui a dit aujourd'hui :
J'ai appris à ne pas mettre de dates sur des trucs...
Mme Blanchette Vézina : Non,
c'est Mme Biron...
M. Fortin :Oui, j'ai entendu ça, oui. Mais ça, j'imagine, c'est une
mesure temporaire que vous proposez là parce que c'est... vous allez revoir ces
dispositions-là dans le régime forestier, vous allez déposer le plus rapidement
possible.
Mme Blanchette Vézina : Cette
disposition-là spécifique, je ne suis pas en mesure de vous répondre, mais ça,
ça... Rappelons que le projet de loi a été déposé en mai dernier. Donc, c'est
important au moment où on travaillait le projet de loi, c'est encore important
aujourd'hui. Parce qu'on ne sait pas... On ne savait pas non plus si... Ah! je
ne sais pas si c'est l'été prochain que j'en aurai besoin, je ne sais pas si le
projet de loi va être adopté. Ça dépend de la collaboration des...
M. Fortin :Celui-ci ou?
Mme Blanchette Vézina : Le
prochain.
M. Fortin :
Ah O.K..
Mme Blanchette Vézina : Ça dépend
de la collaboration des positions. Mais ce que je veux dire, c'est que celui-là
est vraiment important pour respecter, respecter la durabilité de la ressource
forestière. Et, oui, je travaille en ce moment, je regarde les équipes...
M. Fortin :Je vous l'ai dit, qu'il ne manquait pas de travail.
Mme Blanchette Vézina : Non,
non. Sur la modernisation du régime. Donc, il y aura des ajustements à
plusieurs dispositions. Parce que ce n'est pas des ajustements cosmétiques que
je souhaite faire, vraiment des ajustements de fond pour donner de l'agilité,
de la prévisibilité et continuer d'avoir un aménagement qui est durable du
territoire forestier. Parce que c'est au cœur, bien sûr, de l'importance qu'on
accorde à notre forêt, là, donc qu'elle puisse durer, perdurer face aux
changements climatiques. Donc, est-ce que cet article-là... La vraie question
était : Est-ce que cet article-là sera touché? On pourra le voir au moment
du dépôt du projet de loi.
M. Fortin :Oui. Bien, vous touchez la notion de la prévisibilité, là,
dans le régime forestier, et beaucoup des entreprises qui ont diminué leurs
opérations, disons ça comme ça, là, au Québec, au cours des dernières semaines,
des derniers mois, qui citent directement le manque de prévisibilité ou la
prévisibilité plus grande dans d'autres juridictions. Alors, ici, là, je
comprends l'enjeu de... l'enjeu que veut régler la ministre, mais, les plans
tactiques d'aménagement forestier intégrés, je pense que ça fait partie de ce
que la ministre devra nécessairement revoir. Puis, oui, effectivement, il y a
une question toujours encore de collaboration des oppositions pour faire
avancer des projets de loi. Il y a aussi une question d'est-ce que le projet de
loi est à la hauteur des attentes de tous ceux qui se seront exprimés sur cette
question-là au cours des dernières années.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
j'ai confiance à la collaboration des oppositions dans le cas que... Dans le
cas qu'on a en ce moment, l'étude de ce projet de loi, je tiens à le dire, on a
eu une bonne collaboration de votre part et je tiens à le souligner. Puis,
effectivement, on pourra juger au moment où le projet de loi sera déposé, mais
je suis convaincue que ce sera pour le mieux, donc, les dispositions qu'on a
redéposées qui seront modifiées.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 138? Oui,
Mme la députée de Mille-Îles, vous avez la parole.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Il y a deux jours, je crois, il y avait un article, Radio-Canada,
ici, Abitibi-Témiscamingue, sur des arbres, un contrat qui a été donné pour...
en fait, éliminer des arbres qui étaient... supposément, qui avaient brûlé,
mais qui, en fait, étaient toujours en bonne santé. Et là on touche
actuellement un article qu'on nous dit que c'est pour les... notamment, il faut
pouvoir réagir suite à un feu de forêt. C'est quand même étonnant de voir que,
dans l'appel d'offres pour les travaux, ce qu'on précise toujours, c'est qu'on
veut préserver les pins gris ou les épinettes noires matures, mais, les
feuillus, il n'y a rien de précisé dans les appels d'offres. Et là, bien, on
parle de possibilités forestières. Là, il y a des arbres...
Mme Dufour : ...qui ont été coupés,
qui auraient pu faire partie, qui auraient pu aider l'industrie, mais, à la
place, on les a coupés parce qu'ils étaient supposés d'avoir brûlé, mais ils
n'ont pas brûlé. Je ne sais pas si on va revoir les façons de faire, mais je
pense que, si on veut être conséquents en disant : Bien, il faut avoir des
meilleures possibilités forestières, il faut aussi être conséquents quand on
donne des contrats en fonction de ce qui aurait brûlé par la suite.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
concernant l'article qui a été... dont fait référence la collègue de
Mille-Îles, quoi qu'en dise l'entrepreneur, là, le contrat qui avait été reçu
de Rexforêt était formel et est formel : le bois vert et sain ne doit pas
être récolté. Ça fait que... mais je tiens à rassurer les Québécois que les
finances de l'État, les fonds publics en matière forestière sont très bien
gérés puis depuis... encore plus depuis que les contrats octroyés aux entrepreneurs
sylvicoles sont tenus... sont soumis à la loi sur la... les contrats des
organismes publics. Donc, voilà, mais oui, il y a des ajustements qui vont être
apportés au régime forestier, qui vont aider bien sûr à tenir compte de
certaines situations puis d'avoir une meilleure... plusieurs intervenants l'ont
nommé, là, dans le cadre des tables de réflexion sur l'avenir de la forêt, donc
une meilleure considération régionale également, mais en considération aussi en
termes de productivité des forêts et de préservation de la ressource, là,
lorsque c'est nécessaire.
Mme Dufour : Mon commentaire
visait vraiment l'appel d'offres pour les travaux, puis ça, c'est... c'est un
appel d'offres, je crois, qui est fait par votre ministère.
Mme Blanchette Vézina : C'est
fait par Rexforêt.
Mme Dufour : Par Rexforêt,
bien, eux, ils doivent s'assurer que, dans leur appel d'offres, ce soit clair
que les feuillus aussi doivent être préservés, s'ils sont en bonne santé, s'ils
n'ont pas brûlé. Est-ce que je comprends? C'est qu'actuellement dans l'appel
d'offres, ce n'est pas le cas, ce n'est pas précisé. Donc, c'est ce que du
moins le journaliste nous apprend. Donc, je vous avise, je vous invite à
regarder ça de plus près.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je répète ce que j'ai dit, quoi qu'en dise l'entrepreneur, le contrat qu'il a
reçu de Rexforêt, il est formel, il n'y a pas de récolte du feuillu, de bois
sain.
Mme Dufour : Ce n'est pas ce
que dit le journaliste.
Le Président (M. Montigny) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 138?
M. Fortin :Ce n'est pas qu'on s'ennuie avec les mines, mais ça me
semble que ça me donne le goût d'étudier le projet de loi Forêts.
Mme Blanchette Vézina : Ça va
être agréable, j'en suis convaincue. Bien, moi aussi, j'ai hâte. On y travaille
activement, sachez-le.
M. Fortin :Oui, bien, je vous félicite d'avoir devancé votre
estimation du dépôt du projet de loi, parce que je pense qu'il y en aurait plus
d'un qui serait resté sur son appétit si, effectivement, ça avait été fait
avant l'élection...
Mme Blanchette Vézina : Ça
n'a jamais été autrement, mais rapidement, parfois, peut être perçu de manière
moins claire, mais plus rapidement possible, je vous le confirme.
M. Fortin :Oui, c'était peut-être... oui, c'est ça, c'était peut-être
le message qui avait été compris, ce n'était peut-être pas votre intention,
mais enfin, je vous le dis, c'est une... c'est une bonne chose que ce soit, je
vais dire ça comme ça, parce que je pense que c'est ce que j'ai compris, au
plus tard au printemps.
Mme Blanchette Vézina : Le
plus rapidement possible.
M. Fortin :Oui, oui, oui, elle a bien appris de ses collègues, mais bon,
ce n'est pas moi qui... Moi, je ne suis pas obligé d'accepter... d'interpréter
de la façon que la ministre le veut, au plus tard au printemps.
• (15 h 20) •
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Interventions sur l'article 138? Non. Nous passons donc aux
voix. Est-ce que l'article 138 est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Maintenant, l'article 139. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 87 de cette loi est modifié par le remplacement
du paragraphe 2.1 par le suivant :
«2.1. Déterminer, pour les permis autres
que le permis de culture et d'exploitation d'une érablière à des fins
acéricoles, les conditions de révision du permis au cours de sa période de
validité et au moment de son renouvellement, notamment pour répartir la
réduction des volumes annuels de bois en cas de baisse de possibilité
forestière.»
Cet article vise à modifier
l'article 87 de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier
afin de permettre à la ministre des Ressources naturelles et des Forêts de
déterminer, par règlement, pour les permis autres que le permis de culture et
d'exploitation d'une érablière à des fins acéricoles, les conditions de révision
du permis au cours de sa période de... de sa période de validité et au moment
de son renouvellement, notamment pour répartir dans différentes régions
limitrophes la réduction des volumes annuels de bois en cas de baisse de
possibilité forestière.
Cette modification permettra de mieux
répartir les réductions de volume annuel de bois entre les différents
détenteurs de permis d'intervention, en particulier ceux visant la récolte de
bois aux fins d'approvisionner une usine de transformation du bois et les bénéficiaires
de garantie d'approvisionnement, et donc de limiter les impacts
socioéconomiques régionaux. Encore une fois, situation vécue, donc, en lien
avec la baisse de possibilités qu'on a dû faire dans le Nord-du-Québec, Abitibi
et Mauricie. Donc, il aurait été intéressant d'avoir cette agilité dans le cas
de...
Mme Blanchette Vézina : ...la
baisse de possibilités. Voilà.
M. Fortin :Je comprends le pouvoir que ça vous donne, cet article-là,
c'est de dire : Vous aviez une garantie d'approvisionnement dans le nord
de la Mauricie, elle n'est plus disponible, on peut vous la donner dans la
région limitrophe, là, que ce soit dans le nord de l'Outaouais ou dans le l'est
de l'Abitibi, là.
Mme Blanchette Vézina : Correction,
là. Ce n'est pas nécessairement pour les garanties d'approvisionnement, cet
article-là. Il y en a un plus tard pour les garanties. Celui-là, c'est pour les
pros, là, qu'on appelle.
M. Sénéchal (Alain) : Les
permis pour les...
Mme Blanchette Vézina : M. Sénéchal.
Le Président (M. Montigny) :
Oui, M. Sénéchal, allez-y.
M. Fortin :C'est dur, se retenir. Je le sais, ce n'est pas simple.
M. Sénéchal (Alain) : Oui,
je m'excuse. Mais effectivement il y a une catégorie. Les permis, c'est pour
des organismes ou des... qui n'ont pas d'usine. Donc, c'est une façon
d'octroyer des baux à, notamment, des communautés autochtones ou des
municipalités où il y a différents types de permis. Donc, ça, effectivement, ça
permet de gérer les volumes qui sont octroyés en permis.
M. Fortin :O.K.
M. Sénéchal (Alain) : Puis
effectivement il y a... plus tard, il y a un article qui concerne plus les
garanties d'approvisionnement, ceux qui détiennent une usine de transformation.
M. Fortin :O.K., mais l'idée...
M. Sénéchal (Alain) : L'idée
est la même.
M. Fortin :L'idée, c'est la même, là, c'est en régions limitrophes
comme ça, là, pour dire : Vous pouvez aller puiser dans le... vous étiez
dans le... puis là j'essaie de me souvenir des chiffres, là, vous étiez dans le
81.53, vous pouvez aller puiser dans le 82.51, là, qui est limitrophe, mettons.
M. Sénéchal (Alain) : La
garantie d'approvisionnement, elle est régionale, elle n'est pas par unité
d'aménagement. Donc, exemple, on a une... allons-y avec l'exemple concret, là.
Dans une région, on a 15 % de baisse due à un feu ou à un autre... un
autre cataclysme, puis c'est juste à côté d'une autre région.
M. Fortin :O.K. Des régions, quand on parle de régions, on parle des
régions administratives du Québec.
M. Sénéchal (Alain) : Régions
d'attribution, ça veut dire la région Saguenay-Lac-Saint-Jean, la région
Nord-du-Québec, la... Ça, c'est des régions d'attribution au niveau de la loi.
Donc, ce que ça permet de faire, parce que, des fois, c'est complètement
limitrophe d'une région à l'autre, mais il y a une ligne dans le milieu, puis,
bien, on est obligés de faire prendre une baisse, exemple, de 15 % où
l'usine de ce territoire-là. Puis, à côté, ils sont protégés à 100 % parce
que... mais pourtant ils sont limitrophes opérationnellement parlant. Donc, ça
permet d'être plus agile puis de répartir la baisse sur un plus grand nombre
d'entreprises éventuellement si ça... si ça fait du sens au niveau
opérationnel.
Le Président (M. Montigny) :
Merci. M. le député de Pontiac.
Mme Blanchette Vézina : ...
Le Président (M. Montigny) :
Ah, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
À titre de précision, là, puis je rappelle, c'est vraiment dans le cas d'une
baisse de possibilités forestières, là. Donc, c'est vraiment dans une situation
où on doit baisser un peu comme tout à l'heure, pour répartir la perte sur, par
exemple, plus de joueurs, comme M. Sénéchal le mentionnait, pour éviter
qu'un seul joueur soit impacté parce qu'il a une limite administrative, là,
seulement.
M. Fortin :Bien, O.K., je comprends, là, je comprends qu'ici on parle de
certains permis pour des municipalités, là, mais dans l'exemple plus large,
pour les garanties d'approvisionnement qu'on va voir plus tard, là, tu sais, je
comprends... je pense, là, comprendre parfaitement bien ce que... la nécessité
d'un tel article, là. Moi-même, dans ma région, là, il y a une usine à
Rapides-des-Joachims, tu ne peux pas être plus à cheval sur la limite entre
l'Abitibi-Témiscamingue puis l'Outaouais, là. Donc, s'il y a une baisse de
possibilité du côté Outaouais, ils se sont un peu fourvoyés, disons, là. Alors,
de savoir qu'il y aurait cette possibilité là d'aller puiser dans une unité
d'aménagement qui est dans une autre région, ce n'est pas fou, pour assurer la
stabilité de l'entreprise. Si je comprends bien que c'est ça, l'objectif, là.
Mme Blanchette Vézina : Exactement.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Montigny) :
Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec
l'article 139? Alors, nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que
l'article 139 est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Montigny) :
Adopté. Merci.
M. Fortin :...
Le Président (M. Montigny) :
On peut le faire. On l'a adopté pareil, là, mais...
M. Fortin :Vous êtes vite sur le piton, des fois, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) :
Là, oui, j'avoue que j'ai été un peu vite cette fois-ci, contrairement à
d'autres fois. Alors, on va procéder par appel nominal. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Dufour (Abitibi-Est)?
M. Dufour : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Gendron (Châteauguay)?
Mme
Gendron
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Abou-Khalil (Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dufour (Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Montigny (René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) :
Abstention. Cet article est donc adopté. Nous sommes à l'article 140.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 106 de cette loi est modifié par la
suppression, dans le premier alinéa, de «soit à une date postérieure au
31 mars de l'année suivante».
Cet article vise à modifier
l'article 106 de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier
en concordance avec la modification apportée à l'article 46 de cette loi
par l'article 138 du projet de loi. L'objectif est de permettre la
révision des garanties d'approvisionnement...
Mme Blanchette Vézina : ...avant
le 1ᵉʳ avril de l'année suivant celle où la ministre des Ressources
naturelles et des Forêts demande au forestier en chef la modification des
possibilités forestières. Cohérence avec ce qu'on a discuté tout à l'heure.
Le Président (M. Montigny) :
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec l'article 140?
M. Fortin :...c'est que c'est la même chose pour les garanties
d'approvisionnement que... pas pour votre dernier article, mais qu'au 138.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :Donc, vous faites la modification initiale au 138 et, après
ça, vient la modification des garanties d'approvisionnement.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Bien,
avec l'article 139, je pense.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : 138,
pardon.
M. Fortin :Oui, c'est ça.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
oui, que j'ai lu.
M. Fortin :Celui qu'on a vu, là, avant de parler de...
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait.
M. Fortin :Oui. Oui.
Le Président (M. Montigny) :
Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec
l'article 140? Non? Alors, s'il n'y a pas d'intervention, merci, on va
procéder par appel nominal. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
Le Secrétaire : M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Pour.
Le Secrétaire : Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme Gendron : Pour.
Le Secrétaire : Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
Le Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
Le Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :Pour.
Le Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) :
Abstention. Cet article 140 est donc adopté. Nous allons à
l'article 141. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président.
L'article 107 de cette loi est
modifié :
1° par la suppression de «comprise dans
une région faisant l'objet de plusieurs garanties d'approvisionnement»;
2° par le remplacement de «faire varier la
réduction en fonction de ces impacts» par «répartir la réduction entre les
bénéficiaires de la région visée et des régions limitrophes».
Cet article vise à modifier
l'article 107 de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier
afin de permettre une répartition interrégionale des réductions des volumes
annuels de bois à la suite d'une baisse de possibilité forestière. Cette
répartition permettra de limiter les impacts socioéconomiques de cette
réduction.
Le Président (M. Montigny) :
Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec
l'article 141?
M. Fortin :Pouvez-vous nous expliquer la différence avec l'article
qu'on a étudié précédemment?
Mme Blanchette Vézina : ...l'autre
avant, c'était les permis d'intervention qui étaient associés, par exemple, aux
Premières Nations ou aux communautés autochtones. Là, ceux-là, c'est vraiment
pour les garanties de... pour ceux qui sont détenteurs de garanties
d'approvisionnement, donc qui ont une usine de... une usine de transformation.
M. Fortin :Le ministre peut tenir compte des impacts sur l'activité
économique régionale ou locale de la répartition entre les bénéficiaires et
répartir la réduction entre les bénéficiaires de la région visée et des régions
limitrophes. Mais là, ce qu'on vient dire, ce n'est pas nécessairement pour
dire... Je reviens à mon exemple parce qu'il est simple, là. L'usine de
Rapides-des-Joachims peut aller s'approvisionner en Abitibi. Là, ce qu'on vient
dire, c'est comment est-ce qu'on baisse de façon équitable la possibilité
forestière en Outaouais. À moins que je l'interprète mal, ce qui est très,
très, très possible, là. Je...
Le Président (M. Montigny) :
Me Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Bien, l'objectif est le même que pour l'autre disposition,
c'est que finalement, je pense que vous le... que votre dernière affirmation
était exacte, c'est-à-dire que s'il y a une baisse de possibilités dans une
région, bien, on va modifier les droits dans cette région-là, mais on pourrait
augmenter les volumes du même titulaire, mais dans une autre région, pour
compenser la baisse qui doit être effectuée en vertu de la baisse des
possibilités forestières dans la région visée. Donc, ça va lui permettre
d'aller chercher un volume dans une autre région, là. Ça fait qu'il va y avoir
des modifications au... autant dans la région visée que dans la région limitrophe,
pour ajuster ces volumes-là.
• (15 h 30) •
M. Fortin :Bien, c'est parce que ce que vous ajoutez ici, là, comme
disposition, en fait, c'était... c'était faire varier la réduction en fonction
de ces impacts. Là, vous venez dire, répartir la réduction entre les
bénéficiaires de la région visée et les régions limitrophes. Alors, la
réduction, vous pouvez la faire... Si je comprends bien, là, elle peut être
subie par l'usine qui est en Outaouais, mais elle peut également être subie par
l'usine qui est au Témiscamingue. C'est de la façon qu'on lit. C'est de
répartir la réduction entre les bénéficiaires de la région et les celles des
régions limitrophes.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Bien, effectivement, parce que si on veut augmenter les
volumes d'un titulaire affecté dans la région touchée par la baisse des
possibilités forestières, bien, il va falloir que les autres dans la région
limitrophe, tu sais, finalement, qu'il y ait une modification à leur droit pour
que chacun en donne une partie à celui visé, pour répartir équitablement
finalement entre différents titulaires de garantie d'approvisionnement...
15 h 30 (version non révisée)
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...d'approvisionnement
de deux régions visées, là.
Mme Blanchette Vézina : ...laisser
la parole à M. Sénéchal.
Le Président (M. Montigny) : M.
Sénéchal, vous avez donc la parole.
M. Sénéchal (Alain) : Oui.
Merci. Effectivement, ce qu'on peut faire, c'est repartir la baisse, en fait.
Mettons, donnons un exemple, le feu a atteint la région 10 à hauteur de
15 %. Je prends la loi actuelle, tout le monde baisse de 15. Par ailleurs,
j'ai des entreprises qui s'approvisionnent juste à côté de la région
Saguenay-Lac-Saint-Jean, il peut y avoir 10 kilomètres entre les deux
sites, tandis qu'au Saguenay-Lac-Saint-Jean, ils ne prennent aucune baisse.
Bien, peut-être que ce serait intéressant de dire, bon... au lieu d'avoir
15 % de trois usines dans le Nord du Québec, bien, ce serait peut-être
mieux qu'ils prennent 17, puis que les collègues du Lac-Saint-Jean prennent un
trois ou un quatre, puis là, bien, finalement, on est capable... ils sont quand
même capables de continuer à rester en activité, parce que, quand on prend une
baisse importante sur une entreprise, bien, des fois ça devient impossible de
rentabiliser ça. Ça fait que ça permet, à ce moment-là, de... je dirais, de
partager le malheur sur plus grand. Donc, ce n'est jamais agréable, mais des
fois c'est nécessaire.
M. Fortin :Oui, ça arrive. Oui. Là, je comprends, l'explication, elle
est très claire. Ça, c'est sur le principe. Sur l'application, là, ce...
prendre ce 15-là puis de dire : O.K., bien, au lieu... bien, on va... ça
va être sept d'un bord, quatre, cinq de l'autre. Ça, c'est le ministre qui est
en charge de décider de cette répartition-là? Bien, «le ministre», le
ministère, là, mais...
Des voix : Oui.
M. Fortin :O.K.
M. Sénéchal (Alain) : Effectivement,
comme... Comme toujours, quand on fait une proposition de modifications des
cartes, ça va... Présentement, il y a des balises légales, légales, mais la
partie, entre guillemets, discrétionnaire de la ministre, bien, ça, ça va venir
dans son... je dirais, dans son kit de capacité de prendre des décisions...
Puis on regarde aussi l'impact, tu sais. «Peut tenir compte des impacts
économiques régionale ou locale», tu sais, c'est ça qui balise la décision de
la ministre, là. Elle ne fait pas ça parce qu'elle favorise un ou l'autre, elle
favorise ça pour s'assurer qu'au niveau régional ou économique ça fasse du
sens. Ça fait que, oui, il y a une partie discrétionnaire là-dedans, mais c'est
un choix de la ministre à savoir comment répartir cette douleur-là,
effectivement.
M. Fortin :Parfait. Le jour où il y a un feu de forêt dans le nord de
l'Outaouais, elle va savoir que je vais cogner à sa porte dans ce cas. Bien, je
suis content. Le collègue de l'Abitibi vient de partir, donc il ne me verra pas
venir, c'est parfait. Je n'ai pas le droit de dire ça. Je m'excuse, M. le
Président.
Des voix : ...
M. Fortin :Non, non. Puis il est là depuis... il est là depuis
longtemps, puis ce n'était pas...
Mme Blanchette Vézina : ...
Le Président (M. Montigny) : Merci.
M. Fortin :Oui. Ce n'était pas mon intention, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Il n'y a pas de problème. Alors, sur ce, est-ce qu'il y a d'autres interventions
en lien avec l'article 141? Il n'y en a pas. Nous allons procéder à la
mise aux voix de l'article 141. Est-ce que...
Une voix : ...
Le Président (M. Montigny) : Merci.
On va procéder. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
Le Secrétaire : Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme Gendron : Pour.
Le Secrétaire : Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pardon. Pour.
Excusez.
Le Secrétaire : Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
Le Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
Le Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :Pour.
Le Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
Alors, l'article 141 est donc adopté. Merci.
Nous allons donc procéder à l'article 142.
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
M. le Président, j'ai... En fait, on va passer aux articles qui ne touchent
plus la forêt, là, donc je vais laisser aller mes collaborateurs du secteur
forêt. Mais je tenais à prendre un moment pour remercier M. Alain Sénéchal, qui
prend sa retraite demain et qui donc quittera le ministère, puis je tenais
publiquement à le remercier pour ses loyaux et fidèles services pour l'État
québécois. Donc, merci, Alain.
M. Sénéchal (Alain) : Bien,
merci beaucoup, Mme la ministre, merci à tous.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme Blanchette Vézina : Bonne
retraite!
M. Sénéchal (Alain) : Merci
bien.
M. Fortin :...très apprécié par les partenaires qui travaillent avec
le ministère. Alors, merci énormément.
M. Sénéchal (Alain) : Je vous
remercie. Bonne continuation.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme Blanchette Vézina : Est-ce
qu'on peut suspendre, M. le Président?
Le Président (M. Montigny) : Nous
allons suspendre. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 15 h 36
)
(Reprise à 15 h 38)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous avons recommencé nos travaux. Maintenant, nous sommes rendus à
l'article 142. Mme la ministre, je vous laisse la parole pour la
présentation de cet article.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 5 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme
(chapitre A-19.1) est modifié par l'insertion, à la fin du cinquième alinéa, de
«sur les terres du domaine de l'État à l'extérieur des périmètres d'urbanisation».
Cet article vise à modifier
l'article 5 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme afin de limiter la
délimitation de territoires incompatibles avec l'activité minière sur les
terres du domaine de l'État à l'extérieur des périmètres d'urbanisation. Les
périmètres d'urbanisation et les terres privés seront soustraits respectivement
par les articles 304.1.1 et 304.1.3 de la Loi sur les mines, modifiés par
les articles 117 et 118 du projet de loi.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
En complément? Ça va. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec cet
article 142? Oui, Mme la députée de Mille-Îles, vous avez la parole.
Mme Dufour : Oui. Bien, je
voudrais juste souligner, dans le fond, qu'il y a... dans le fond, ce que ça
vient faire, c'est que les MRC ne pourraient plus identifier les périmètres
urbains dans les TIAM. Puis ça, ça nous a été soulevé, puis ça, c'était un
élément qui était un irritant. Mais on est venu faire certains... la ministre a
fait certains amendements au préalable, donc là, maintenant, ça a amoindri ce
changement-là. Donc, il n'y a pas... il n'y a pas d'enjeu, en tout cas je ne
pense pas, à moins que mon collègue me dise qu'il y en a, mais moi, je n'en
voyais pas.
• (15 h 40) •
Et je voudrais, vu qu'on est dans la LAU,
mentionner qu'on a... on a eu des échanges, précédemment, justement sur
l'article 246 de la LAU, la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, et,
comme mon collègue l'a expliqué, la méthode qui a été choisie dans le projet de
loi, là, on n'en est pas tout à fait à l'aise, ceci dit, parce qu'on a regardé
l'article 246 puis parce qu'il y a des éléments dedans qui font que ce
n'est pas si simple que ça, et je ne suis pas convaincue, de le retirer en
totalité, c'est la solution. Je pense qu'il y a des... il y a quelque chose à
faire avec l'article 246, mais pas le retirer à 100 %. Et, pour cette
raison-là, je ne déposerai pas d'amendement, même si je souhaitais le faire...
Tu sais, je vous en avais parlé, là, qu'on travaillait là-dessus. Je pense que
ça demanderait un petit peu plus de travail chirurgical. Il y aurait quand même
des discussions à avoir avec l'industrie, avec les acteurs avant de faire un
tel amendement, donc il n'y en aura pas de déposé, mais on pense quand même que
c'est là qu'il y aurait eu la clé à peut-être avoir une solution plus adéquate,
à notre avis. Voilà. Ça complète mon intervention, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
n'ai pas de commentaire supplémentaire.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci. À ce moment-ci, il y a d'autres interventions? M. le député de Pontiac,
vous avez la parole.
M. Fortin :Oui, juste une chose sur cette possibilité-là, là. On a
discuté, là, on en a parlé en long et en large aux articles 117, 118,
alors je ne m'éterniserai pas non plus, mais effectivement, sur
l'article 246, qui était demandé par...
M. Fortin :...le retrait de l'article 246 qui était demandé par
plusieurs, étant donné l'adoption des articles 117, 118 dans leur forme,
ça ferait... ce serait difficile d'introduire un amendement sur
l'article 246 à ce point-ci. Mais vous avez compris, M. le Président, que
notre intervention, elle portait surtout sur des terres privées, comme on en
avait discuté. Mais puisque l'avenue choisie semble être... disons que les
articles ont été adoptés, comme le disait ma collègue, on va effectivement se
garder une gêne à ce moment-ci.
Le Président (M. Montigny) : Merci,
M. le député. Alors, comme il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
passer à la mise aux voix de l'article 152... 142, je le répète,
l'article 142. Nous allons procéder par appel nominal pour
l'article 142. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
Le Secrétaire : Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme Gendron : Pour.
Le Secrétaire : Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
Le Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Abstention.
Le Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :Abstention.
Le Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
Maintenant, cet article 142 est...
M. Fortin :...vous avez un collègue qui aimerait porter sa voix...
Le Président (M. Montigny) : Oui,
parfait. Est-ce qu'on a besoin de demander consentement?
Une voix : ...
Le Président (M. Montigny) :
Oui, c'est ça. On a un consentement.
Le Secrétaire : M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Pour.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci. Donc, cet article 142 est adopté. Merci. Ça nous amène maintenant à
l'article 143.
Mme Blanchette Vézina : La
Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de la Faune
(chapitre M-25.2) est modifiée par l'insertion, après l'article 12.2,
des suivants :
«13. Le ministre peut déterminer, par
arrêté, le mode, le support ou le format particulier qui doit être utilisé pour
présenter ou transmettre un document ou un renseignement en vertu d'une
disposition, d'une loi ou d'un règlement sous sa responsabilité.
Le ministre peut déterminer, par arrêté,
le mode, le support ou le format qu'il utilise pour communiquer ou transmettre
un document ou un renseignement à une personne.
Pour l'application du présent article, le
ministre peut exiger l'adhésion à un guichet ministériel unique aux conditions
qu'il détermine.
«14. Lorsqu'une loi ou un règlement sous
la responsabilité du ministre prévoit la tenue d'une séance d'information ou
d'une consultation publique, celle-ci peut se tenir à l'aide d'un moyen
technologique qui permet de s'entendre de manière simultanée.
Lorsque cette séance ou cette consultation
doit se tenir dans un endroit déterminé, ce moyen technologique doit être
raisonnablement accessible pour les personnes qui résident à cet endroit.».
Cet article vise à introduire l'article 13
de la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de la Faune afin de
permettre à la ministre des Ressources naturelles et des Forêts de déterminer
le mode, le support et le format qui peuvent être utilisés pour transmettre un
document ou un renseignement en vertu d'une loi sous sa responsabilité. Elle
pourra également déterminer un mode de communication avec sa clientèle.
Cet article lui permettra notamment de
prescrire l'utilisation de moyens technologiques et d'exiger l'adhésion à un
guichet ministériel unique.
On a souvent entendu... et j'avais
mentionné l'intention, là, que nous avions d'avoir une plus grande efficacité,
donc, notamment dans l'octroi des permis. Donc, ici, on vient permettre la
création, donc, de ce guichet unique, d'avoir cet outil qui pourrait être...
faciliter, en fait, l'obtention des permis et la délivrance des permis.
M. Fortin :...loin de moi l'intention de vous corriger, mais je crois
que vous avez un autre commentaire.
Mme Blanchette Vézina : Mais
vous avez tout à fait raison, M. le député. Donc, concernant l'article 14,
M. le Président, voici le commentaire. Cet article vise à introduire
l'article 14 de la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de la
Faune afin de permettre la tenue de consultations publiques par un moyen
technologique qui permet à tous les participants de s'entendre de manière
simultanée, et donc de participer en temps réel. Cette option devra cependant
tenir compte de l'environnement technologique de la région où doit se tenir
cette consultation, le cas échéant. Par exemple, la connexion Internet doit
permettre aux résidents de la région de participer en temps réel à la
consultation à partir de celle-ci.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
voilà. Est-ce qu'il y a des interventions avec cet article 143? Allez-y,
Mme... M. le député de Pontiac.
M. Fortin :O.K. Bien là, vous n'avez pas le pouvoir de faire ça déjà?
Vous ne pouvez décider du moyen technologique par lequel vous communiquez avec
les gens?
Le Président (M. Montigny) : Me Tremblay-Parent,
vous avez la parole.
M. Fortin :Ou c'est le ministre de la Transformation numérique...
Le Président (M. Montigny) : Je
suis désolé, mais j'avais donné la parole à Me Tremblay-Parent.
M. Fortin :C'est vrai. Je m'en excuse.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, le pouvoir était déjà prévu dans la Loi sur les mines à
l'article 216, là, qui est modifié par 78. Il y a quand même
l'article 29 de la Loi concernant le cadre juridique...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...des
technologies de l'information qui dit qu'en principe on ne peut pas forcer
quelqu'un à acquérir une technologie pour une communication, sauf quand c'est
prévu dans la loi. Donc, ça prend une disposition législative, là, pour exiger
un format ou un moyen technologique pour la communication. Il l'avait déjà dans
la Loi sur les mines, comme je viens de le dire. Mais l'objectif de la ministre
était de dire : Bien des fois pour... pour un projet comme tel, ça va
prendre un permis d'intervention pour couper du bois, ça va prendre un permis
au niveau minier. Donc, la demande pourra se faire dans le même guichet, avec
le même format, pour le même projet.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Le Président (M. Montigny) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Parfait, Mme la députée de Mille-Îles, je
vous cède la parole.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. On dit donc, à l'article 13 qu'on introduit, que «le ministre
peut exiger l'adhésion à un guichet ministériel unique». Ça, j'imagine, le
guichet ministériel unique, on parle d'une application, là, d'un... d'un... Par
exemple, est-ce que... est-ce qu'on réfère à GESTIM?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je peux peut-être laisser la parole à M. Gaudreau.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous invitons M. Gaudreau. Nous avons déjà eu le consentement aujourd'hui, M.
Gaudreau, vous pouvez vous présenter et procéder.
M. Gaudreau (Roch) : Oui,
effectivement, on a le système GESTIM qui permet d'avoir... de consulter le
Registre des droits miniers réels, immobiliers en temps réel, puis il y a
également une prestation de service qui est intégrée, mais qui ne concerne,
pour l'instant, que les droits et autorisation en lien avec la Loi sur les
mines.
Au niveau technologique, bien, on veut
développer d'autres... d'autres composantes à la prestation de services pour
intégrer notamment les autres autorisations, droits ou baux, notamment en vertu
de la Loi sur les terres de l'État et, évidemment, au niveau forestier. Les
permis d'intervention forestiers qui sont pour les projets miniers souvent
demandés, qui sont requis pour réaliser des travaux. Donc, comme disait la
ministre, ça nous permettrait d'avoir, sur une même plateforme, mais de...
provenant de lois distinctes, une prestation de services intégrée.
Mme Dufour : Parfait, merci.
Et quand on dit «exiger l'adhésion», est-ce que ça... à quoi on réfère par
«exiger l'adhésion»?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
à ce que les demandeurs de permis devraient passer par ce... par exemple, ce
portail-là, pas par d'autres moyens.
Mme Dufour : O.K. Donc,
c'est... Parce qu'une adhésion, des fois, ce qu'on pense, c'est une adhésion
à... par exemple pour les journaux, il faut... il faut créer un compte, un nom
d'usager, puis des fois il y a des frais. Donc, ici, on est dans quelque chose
qui est toujours un accès sans frais au guichet, là.
Mme Blanchette Vézina : Mais
je n'ai pas de... pour l'instant, là, de... Je ne sais pas l'intention, mais
ceci étant, il va falloir qu'il y ait un compte de créé, certainement avec un
identifiant associé à un détenteur, là. Est-ce qu'il pourrait avoir des
transactions pour les demandes de permis avec les paiements? Peut-être, tu sais,
je... Mais pour l'instant, c'est que l'objectif, ce serait qu'on n'ait pas...
qu'on ne dédouble pas les façons de communiquer. Ce serait vraiment ce guichet,
puis on pourrait exiger donc la création de ce compte-là, puis la communication
par l'entremise de cette... de cette voie-là.
• (15 h 50) •
Mme Dufour : Parfait. Et pour
ce qui est de la consultation publique, est-ce qu'on préserve toujours le côté
présentiel? Parce qu'ici on parle vraiment de moyens technologiques, et ça, ça
nous avait été soulevé, là, par Québec meilleure mine, là, qui craignait que
les séances en présentiel ne soient plus requises.
Mme Blanchette Vézina : Mais
ce n'est pas... ça ne vient pas empêcher des séances en présentiel, mais ça
vient permettre les séances en virtuel.
Mme Dufour : Parfait. Quand
on dit «le moyen technologique doit être raisonnablement accessible pour les
personnes qui résident à cet endroit». Est-ce qu'on fait référence à l'accès
Internet qui est parfois déficient dans certaines régions et, dans ce cas, bien
on irait en personne au lieu d'y aller par Internet par exemple?
Mme Blanchette Vézina : C'est
exact.
Mme Dufour : O.K., merci
beaucoup.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec
l'article 143? Comme il ne semble pas avoir d'autre intervention, nous
allons donc procéder à la mise aux voix de l'article 143 par appel
nominal. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour contre
abstentions, Mme Blanchet-Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
Le Secrétaire : M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Pour.
Le Secrétaire : Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme Gendron : Pour.
Le Secrétaire : Mme
Abou-Khalil (Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
Le Secrétaire : Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
Le Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
Le Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
Le Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
L'article 143 est donc adopté. Nous sommes maintenant à l'étude de
l'article 144. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : L'article 17.12.12
de cette loi est modifié dans le paragraphe 4° du premier alinéa :
1° par l'insertion, après...
Mme Blanchette Vézina : ...insertion
après «potentiel minéral» de «et de l'économie... et de l'économie circulaire»;
2 : par l'insertion, après «d'exploitation»
de «de transformation».
Cet article vise à modifier
l'article 17.12.12 de la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et
de la Faune afin d'inclure le concept d'économie circulaire et de préciser que
les sommes du volet patrimoine minier peuvent être utilisées pour financer les
activités de transformation. En effet, ce volet du Fonds des ressources
naturelles doit pouvoir permettre de financer des activités de recherche
portant sur la deuxième ou troisième transformation d'une substance minérale.
Le Président (M. Montigny) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui, Mme la députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Je vous avoue juste ma surprise que la transformation n'était pas
couverte par ce fonds. Donc, c'est un bel ajout, mais je vous avoue que j'étais
étonnée que ça n'en faisait pas partie.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Il n'y a pas d'autre intervention.
Alors, nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 144.
Une voix : Par appel nominal.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
Le Secrétaire : M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Pour.
Le Secrétaire : Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme
Gendron
:
Pour.
Le Secrétaire : Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
Le Secrétaire : Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
Le Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
Le Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :Pour.
Le Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
L'article 144 est adopté. Merci. Nous sommes maintenant à l'étude de
l'article 145. Mme la ministre, je vous laisse la parole.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. J'aimerais accueillir Stéphanie avec nous, Stéphanie Morin,
qui est du secteur des territoires... du territoire de mon ministère...
Le Président (M. Montigny) : Bienvenue,
Mme Morin. Alors, Mme la ministre, pour l'étude de l'article 145.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'intitulé de la section trois du chapitre deux de la Loi sur
les terres du domaine de l'État, chapitre T-8.1, est modifié par le
remplacement de «des terres» par «du territoire».
Alors, cet article vise à modifier
l'intitulé de la section trois du chapitre deux de la Loi sur les terres du
domaine de l'État, par concordance avec la modification au plan d'affectation
proposée à l'article 21 de cette loi par l'article 146 du projet de
loi.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec cet article.
M. Fortin :Alors, ce ne sera pas un long débat, M. le Président. C'est
tout.
Le Président (M. Montigny) : Voilà.
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Non. Alors, nous pouvons passer
à la mise aux voix de l'article 145.
M. Fortin :Par appel nominal, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
Le Secrétaire : M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Pour.
Le Secrétaire : Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme
Gendron
:
Pour.
Le Secrétaire : Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
Le Secrétaire : Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
Le Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
Le Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
Le Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
L'article 145 est donc adopté. Nous sommes maintenant à
l'article 146. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : L'article 21
de cette loi est modifié : 1 : par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «des terres pour toute partie du domaine de l'État» par «du
territoire, du domaine de l'État pour toute partie de celui-ci;
2 : par le remplacement des deuxième
et troisième alinéas par les suivants : «Le plan d'affectation définit les
orientations du gouvernement en ce qui a trait aux utilisations et à la
protection des terres du domaine de l'État et des ressources qui s'y trouvent;
afin de permettre la priorisation et la conciliation des utilisations et de la
protection du territoire du domaine de l'État, il établit des zones
d'application ainsi que les intentions et les vocations pour chacune d'elles;
peut également établir des objectifs spécifiques pour certaines zones. Le plan
d'affectation intègre les affectations du territoire du domaine de l'État
établies en vertu d'autres lois.»
Cet article vise à modifier
l'article 21 de la Loi sur les terres du domaine de l'État afin d'abord de
préciser que le plan d'affectation vise (Interruption)... pardon, vise le
territoire du domaine de l'État et pas uniquement les fonds de terre. En effet,
le plan d'affectation du territoire du domaine de l'État peut viser
l'exploitation des ressources forestières.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Ah!
il y a... juste une seconde? Est-ce qu'il y a encore des précisions à donner?
Mme Blanchette Vézina : ...pardon.
Le Président (M. Montigny) : Oui,
Mme la ministre, je vous cède la parole pour d'autres précisions.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
il me restait un bout. Merci, M. le Président. Donc, je disais bien : Il
peut viser l'exploitation des ressources forestières, minières et énergétiques qui
se trouvent sur des terres du domaine de l'État. Cet article vise également à
actualiser et à préciser les termes employés pour décrire le contenu du plan
d'affectation. Enfin, il propose que les affectations du territoire du domaine
de l'État, établies en vertu d'autres lois, soient intégrées systématiquement
au plan d'affectation. Pour ces affectations, conformément à
l'article 25.1 de la Loi sur les terres du domaine de l'État, proposé par
l'article 151 du projet de loi, la procédure applicable pour leur
établissement sera celle prévue par la loi visée plutôt que celle...
Mme Blanchette Vézina : ...que
celle prévue à l'article 25.1 de la Loi sur les terres du domaine de
l'État pour éviter les dédoublements.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres précisions? Non. Est-ce qu'il y a des... Est-ce qu'il
y a maintenant des... d'autres... d'autres personnes qui voudraient prendre la
parole sur cet article?
M. Fortin :Oui, s'il vous plaît, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : M.
le député de Pontiac, vous avez la parole.
M. Fortin :Bon, éviter des dédoublements, on aime ça, c'est positif,
c'est une bonne chose à faire. «Les affectations du territoire du domaine de
l'État établies en vertu d'autres lois», ce serait lesquelles?
Mme Blanchette Vézina : Par
exemple, des aires protégées. Ça, c'est un des exemples qu'on a vus où il
fallait, avant cet amendement-là, refaire le processus de consultation, même si
le processus de consultation avait déjà été fait dans le cadre de
l'établissement, par exemple, d'une aire protégée.
M. Fortin :Il fallait le refaire pour le plan d'affectation et
spécifiquement sur l'aire protégée ou sur l'ensemble du plan d'affectation?
Mme Blanchette Vézina : Sur
l'ensemble?
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Sur
l'ensemble du plan d'affectation.
M. Fortin :Donc, si on voulait ajouter... excusez-moi, si on voulait
ajouter une aire protégée au plan d'affectation, il fallait refaire la
consultation sur l'ensemble du plan d'affectation?
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Exact,
et sur le projet en tant que tel qui avait déjà été... fait l'objet d'une
décision gouvernementale.
M. Fortin :O.K. Donc, les plans d'affectation, à chaque fois qu'ils
changeaient, ils se retrouvaient reconsulter et reconsulter et reconsulter?
Mme Blanchette Vézina : Exactement.
M. Fortin :O.K. C'est plus qu'un dédoublement, ça peut être un
triplement ou un quadruplement.
Mme Blanchette Vézina : Vous
avez très bien compris. Ça, c'est de l'allègement, très clairement.
M. Fortin :O.K. Alors, dans ce contexte d'allègement là, ça va être
quoi, la fréquence de la définition du plan d'affectation? Il va être fait à
quelle régularité?
Mme Blanchette Vézina : Il va
être mis à jour en temps réel. Mais j'aimerais céder la parole à Mme Stéphanie
Morin, avec le consentement de la commission.
Le Président (M. Montigny) : Nous
avons donc besoin du consentement.
Des voix : ...
Le Président (M. Montigny) : Nous
avons le consentement. Donc, Mme Morin, je vous demanderais de vous présenter
et, par la suite, de répondre à la question.
Mme Morin (Stéphanie) : Oui,
M. le Président. Alors, Stéphanie Morin, je suis la directrice générale du
territoire public.
Alors, dans les faits, quand on dit que,
par exemple, si... on pourrait faire une première itération, donc un premier
plan d'affectation du territoire public, on en a déjà présentement, mais, par
exemple, une première révision complète qui inclurait... et, si, par exemple,
au fur et à mesure que... par exemple que... disons que le Conseil des ministres
prend une décision sur des nouvelles aires protégées, alors ils pourraient
ensuite de ça être intégrés, tu sais, systématiquement au plan d'affectation,
sans nécessairement qu'on soit obligé de refaire tout le processus. Donc, c'est
vraiment une mesure, là, qui peut se faire de façon... de façon très, très
rapide, là.
M. Fortin :...aujourd'hui, il y en a un, plan d'affectation des terres
publiques... Donc, on... il n'y a aucun... il n'y a pas de fréquence à laquelle
on reconsulte ou on... Donc là, il est bon pour toujours?
Mme Morin (Stéphanie) : Actuellement,
il n'y a pas... la loi ne prévoit pas... Ah! excusez-moi.
Mme Blanchette Vézina : ...
Mme Morin (Stéphanie) : Actuellement,
la loi ne prévoit pas, là, de fréquence, là. Alors, c'est pour ça qu'on se
donne une agilité en proposant cet article-là.
M. Fortin :Oui. Mais, tu sais, autant... autant on... il faut éliminer
le dédoublement, là, qui faisait en sorte qu'à chaque fois, par exemple, qu'on
ajoute une aire protégée, il faut reconsulter sur le plan d'affectation au
complet, là il n'y a aucune révision, consultation prévue pour la suite des
choses?
Des voix : ...
• (16 heures) •
Le Président (M. Montigny) : Alors,
Mme Morin, vous avez la parole.
Mme Morin (Stéphanie) : Bien,
en fait, c'est un article qui est... qui est juste après, là, qui est un petit
peu plus tard, là, qui va venir le préciser, là.
M. Fortin :O.K. Il va venir préciser comment on refait cet
exercice-là.
Mme Morin (Stéphanie) : C'est
ça, exactement, précisément.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre, en complément.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Puis, en ce moment, dans la loi, il y a quand même un processus qui permet à
une MRC de remettre à jour son plan si elle le souhaite, là.
M. Fortin :Parce que, le plan d'affectation, il y en a un pour toutes
les MRC qui ont des terres publiques?
Mme Morin (Stéphanie) : Pour
toutes les régions.
Mme Blanchette Vézina : Toutes
les régions, oui.
M. Fortin :Toutes les régions. Donc, il y en a un pour l'Abitibi, il y
en a un pour l'Outaouais, la Mauricie, etc. O.K. O.K. Ça me va. On verra le
reste dans l'article subséquent.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions à l'article 146? Comme
il n'y a pas d'autre intervention à l'article 146, nous allons procéder à
sa mise aux voix...
Une voix : ...
Le Président (M. Montigny) : ...par
appel nominal. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
Le Secrétaire
: M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme
Gendron
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
Le Secrétaire
: M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
Donc, l'article 146 est adopté. Merci...
16 h (version non révisée)
Le Président (M. Montigny) : ...nous
pouvons procéder maintenant à l'étude de l'article 147. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 23 de cette loi est modifié : paragraphe 1,
par le remplacement, dans le premier alinéa, de «des terres comprises dans le
territoire d'une municipalité régionale de comté. Le ministre des Affaires
municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire» par «un territoire
compris dans celui d'une municipalité régionale de comté. Le ministre»;
paragraphe 2, par le remplacement, dans le deuxième et troisième alinéa,
de «des terres» par «du territoire»; paragraphe 3, par le remplacement,
dans le quatrième alinéa, de «des terres comprises dans le territoire» par «un
territoire compris dans celui-ci».
Cet article vise à modifier l'article 23
de la Loi sur les terres du domaine de l'État afin de prévoir que la ministre
des Ressources naturelles et des Forêts est responsable de transmettre une
proposition de plan d'affectation aux municipalités régionales de comté et aux
communautés métropolitaines avant son intégration dans leur schéma d'aménagement,
plutôt que la ministre des Affaires municipales. En effet, étant donné qu'elle
est responsable du plan d'affectation, la ministre des Ressources naturelles et
des Forêts est mieux placée pour tenir compte des commentaires de ses
organismes municipaux dans le cadre d'un processus consultatif pour l'élaboration
de ce plan. Cette modification permettra également de diminuer certains délais
administratifs liés à ces consultations.
Le Président (M. Montigny) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec l'article 147?
M. Fortin :C'était-tu une discussion difficile au Conseil des
ministres, ça, ou ça a passé comme du beurre?
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait.
M. Fortin :Oui. O.K. C'est bon.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
M. Fortin :Euh, non, non, je n'ai pas fini, M. le Président. Quand
même.
Le Président (M. Montigny) : Allez-y,
M. le député de Pontiac.
M. Fortin :On nous dit... puis... Sur le fond de qui s'occupe de quoi,
là, il n'y a pas de... il n'y a pas d'enjeu de notre côté non plus, là, je ne
pense pas que c'est... que c'est quelque chose auquel le MAMH est
particulièrement attaché, mais j'aimerais ça comprendre. Quand on nous dit que
ça va nous permettre de diminuer des délais administratifs, comment on va faire
ça?
Mme Morin (Stéphanie) : Euh,
oui, M. le Président. Donc, en fait, c'est juste pour éviter que nous, on
communique avec le MAMH, qui eux communiquent avec la... tu sais, les MRC.
Donc, c'est juste que... c'est pour rendre la circulation de l'information plus
fluide, là.
M. Fortin :O.K., pas de téléphone. Ah, je ne sais pas si c'est
encore... Oui, j'ai hésité deux secondes avant de le... oui, mais je... en tout
cas. Oui, on se comprend. O.K. Oui, c'est une étape de moins, là, je comprends
ça. Donc, là, ici, là, on vient, dans le reste de l'article, puis je comprends
que ce n'est pas ce qu'on vient changer, là, mais on vient détailler un peu ce
qu'on disait tantôt à l'article précédent, si je ne me trompe pas. Donc,
pouvez-vous juste peut-être nous faire un portrait du plan d'affectation, là,
comment on l'élabore? Comment ça fonctionne, là, dans... au ministère?
Le Président (M. Montigny) : Mme Morin,
vous avez la parole.
Mme Morin (Stéphanie) : Oui,
M. le Président. Donc, le plan d'affectation du territoire public est un
processus qui est régionalisé, alors... En fait, donc, c'est fait en
concertation avec tous les ministères concernés et tous les partenaires, donc
incluant notamment les MRC, donc et également les communautés autochtones.
Donc, on vient déterminer, donc, un plan d'affectation du territoire public, c'est
une représentation géographique, d'une part, des décisions du Conseil des
ministres, mais d'autre part de l'intention des ministères quant à l'affectation
du territoire, sur qu'est-ce qu'on va faire dans certaines zones, là, tu sais.
Donc, sur le territoire. Et, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, c'est fait
par région administrative. Donc, c'est un processus qui se fait en concertation
régionale avec les partenaires concernés. Et on vient déterminer quelles
activités... Est-ce qu'on va prioriser, par exemple, l'activité éolienne? Est-ce
qu'on va, par exemple, prioriser des activités récréotouristiques ou est-ce qu'on
va, par exemple, prioriser, tu sais, autre chose, là? Peu importe. Mais, dans
le fond, c'est un processus de concertation régionale.
M. Fortin :Et ça, cette table-là qui fait ça, c'est une table
permanente, vivante ou c'est une table ponctuelle pour le plan d'affectation?
Mme Morin (Stéphanie) : C'est
une... Donc, c'est une table qui est mise en place pour le... pour faire
spécifiquement les plans d'affectation du territoire public.
Mme Blanchette Vézina : Mais
ce n'est pas en continu, c'est en fonction des besoins ou des changements qui
pourraient être apportés, là, par exemple, un nouvel usage, une énergie
solaire, par exemple, qui pourrait être ajoutée, ou de l'énergie éolienne, là,
c'est un bon exemple aussi. Donc, cette réflexion-là peut être faite de manière
régionale et pensée en amont.
M. Fortin :O.K. Et il n'y a pas de fréquence nommée, là, c'est fait
quand les partenaires décident de se rencontrer et de dire : Notre plan,
il n'est plus tant à jour, on aimerait des changements. C'est là que ça se
fait?
Mme Morin (Stéphanie) : Exactement.
Puis on est vraiment dans un...
Mme Morin
(Stéphanie) : ...processus où on peut, d'une
part, moderniser... actuellement, la loi comme elle est présentement, c'est
extrêmement lourd parce qu'à chaque fois qu'on veut porter une petite
modification, on doit reprendre l'ensemble du processus. Donc, l'objectif,
l'intention de la ministre, c'est beaucoup de pouvoir alléger le processus pour
rendre ça plus facile et de faire en sorte, là, que, tu sais, dans le fond, on
met en place une table, une table régionale, par exemple, plus dynamique, qui
va pouvoir se rencontrer de façon plus fréquente et pouvoir être plus... au
moment opportun, là, de pouvoir apporter des modifications au moment opportun,
là.
M. Fortin :Oui, mais parce qu'il n'y a pas de... Je comprends
l'objectif de simplifier la chose, de ne pas reconsulter à chaque fois qu'il y
a un changement simple, là, disons, comme les aires protégées, mais je ne vois
pas non plus le mécanisme par lequel, tu sais... Je vous donne un exemple. La
ministre vient de citer l'éolien comme un ajout potentiel qui pourrait être
discuté à cette table-là. Si une MRC ne veut rien savoir, bien, tu sais, est-ce
qu'elle peut un peu faire torpiller le processus puis dire : Non, il n'y
en aura pas de table, là, on ne visera pas le plan d'aménagement, le plan
d'affectation, puis ça finit là? Parce qu'il n'y a pas de régularité, là, il
n'y a pas de... tu sais, ce n'est pas aux deux ans, aux cinq ans ou, peu
importe, là, c'est vraiment...
Mme Morin (Stéphanie) : En
fait...
Le Président (M. Montigny) : Mme Morin.
Mme Morin (Stéphanie) : Oui.
Merci, M. le Président. En fait, le plan d'affectation, c'est une intention.
O.K.? On ne vient pas vraiment... Donc, chaque projet qui va être déposé par la
suite dans cette zone là va être étudié, il va... et chacun des ministères
concernés, ainsi que le milieu régional, va être consulté. Donc, ce n'est
pas... tu sais, au niveau de l'affectation du territoire tel que précisé dans
le plan, on est dans une intention, on n'est pas concrètement dans un projet
très précis. Donc, ça, c'est important d'apporter cette nuance-là.
Ensuite, de ça, par exemple, il y a des
affectations qui sont modulées. Quand on dit qu'on a une affectation modulée,
ça veut dire qu'il peut y avoir différentes activités qui soient réalisées dans
une même zone. Ça veut dire qu'on peut avoir, par exemple, de l'acériculture,
par exemple de l'éolien, par exemple du récréotourisme à l'intérieur d'une même
zone. Mais quand on définit la zone, on est dans l'intention, et, à chaque fois
qu'on a un projet plus précis, tout le monde a l'opportunité de se prononcer et
tout le monde est consulté.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
D'autres interventions en lien avec l'article 147? Merci beaucoup. Alors,
nous allons donc procéder à la mise aux voix par appel nominal. Parfait. M. le
secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
Le Secrétaire : M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Pour.
Le Secrétaire : Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme Gendron : Pour.
Le Secrétaire : Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
Le Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
Le Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :Pour.
Le Secrétaire : M. Bouazzi
(Maurice-Richard)?
M. Bouazzi : Abstention.
Le Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
L'article 147 est donc adopté. Maintenant, nous allons à l'étude de
l'article 148. Mme la ministre.
• (16 h 10) •
Mme Blanchette Vézina : Merci.
L'article 24 de cette loi est modifié par le remplacement dans ce qui
précède le paragraphe 1e du premier alinéa, de «des terres comprises dans un
des territoires visés au paragraphe 1e à 4e, le ministre des Affaires
municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire» par «un territoire
compris dans ceux visés au paragraphe 1e à 4e, le ministre».
Cet article vise à modifier
l'article 24 de la Loi sur les terres du domaine de l'État afin de prévoir
que la ministre des Ressources naturelles et des Forêts est responsable de
transmettre une proposition de plan d'affectation pour avis aux communautés
autochtones en cause plutôt que la ministre des Affaires municipales.
En effet, étant donné qu'elle est responsable
du plan d'affectation, la ministre des Ressources naturelles et des Forêts est
mieux placée pour tenir compte de leurs commentaires dans le cadre d'un
processus consultatif pour l'élaboration de ce plan.
Cette modification permettra également de
diminuer certains délais administratifs liés à ces consultations.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec cet
article 148? Oui, M. le député de Pontiac, la parole est à vous.
M. Fortin :Oui. Comment ça... juste sur ce point-là, puis je
comprends, là, que c'est... en ce moment, c'est le MAMH qui fait ça, là, mais
les propositions, quand il y a des discussions comme ça avec les communautés
autochtones, est-ce que ça va habituellement bien? Est-ce qu'on... comment ils
sont impliqués, là? Est-ce qu'on leur présente le plan où ils sont impliqués
dès le début, comme tous les autres partenaires, la MRC ou d'autres, là?
Le Président (M. Montigny) : Mme Morin,
vous avez la parole.
Mme Morin (Stéphanie) :
Alors, merci, M. le Président. Donc, c'est prévu qu'il soit impliqué au début.
Et nous avons d'ailleurs... Mme la ministre a mis un programme d'aide
financière qui prévoit un volet autochtone pour...
Mme Morin (Stéphanie) : ...pour
prévoir leur participation autant au plan régional de développement du secteur
public que les plans d'affectation.
M. Fortin :Pour faire quoi, pour couvrir les déplacements?
Mme Morin (Stéphanie) : Pour
contribuer financièrement, là, pour les aider financièrement à leur
participation.
Mme Blanchette Vézina : Ça
peut être effectivement par les déplacements ou par l'embauche de quelqu'un qui
peut comprendre le processus qui est... qui est celui-ci, là, les données qui
sont mises en consultation.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 148? Il n'y
a pas d'autre intervention. Nous allons donc procéder à sa mise aux voix.
M. Fortin :Par appel nominal.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Nous allons procéder. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention, Mme Blanchet Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
Le Secrétaire : M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Pour.
Le Secrétaire : Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme Gendron : Pour.
Le Secrétaire : Mme
Abou-Khalil (Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
Le Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
Le Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :Pour.
Le Secrétaire : M. Bouazzi
(Maurice-Richard)?
M. Bouazzi : Pour.
Le Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
L'article 148 est donc adopté. Nous allons donc procéder à l'étude de
l'article 149. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 24 du
suivant :
«24.1. Le ministre peut modifier le plan
d'affectation avec la collaboration des ministres concernés par la
modification. Une modification au plan d'affectation est approuvée par le
gouvernement.»
Cet article vise à introduire...
introduire l'article 24.1 de la Loi sur les terres du domaine de l'État
afin de préciser que le ministre peut, avec l'approbation du gouvernement,
modifier le plan d'affectation du territoire du domaine de l'État après la
consultation des ministres concernés par la modification.
À l'heure actuelle, l'article 21 de
cette loi est modifié par l'article 146 du projet de loi ainsi que
l'article 22 de celle-ci prévoit un processus similaire. Cependant,
conformément à l'article 25.1 de la Loi sur les terres du domaine de
l'État proposé par l'article 151 du projet de loi, ce processus ne s'appliquera
pas dans les cas... dans le cas d'une modification qui vise à intégrer une
affectation établie en vertu d'une autre loi. Le cas échéant, c'est le
processus de modification d'affectation prévu dans cette loi qui s'appliquera
pour éviter un dédoublement.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires, des interventions en lien avec
l'article 149? M. le député de Pontiac, vous avez la parole.
M. Fortin :Quand on dit «approuvé par le gouvernement», c'est approuvé
par le Conseil des ministres?
Mme Blanchette Vézina : Le
gouvernement... le Conseil des ministres.
M. Fortin :Oui, O.K. Pouvez-vous nous expliquer la deuxième partie du
commentaire, là? Moi, j'ai eu de la... j'ai eu de la difficulté à saisir que la
ministre a lu les remarques.
Le Président (M. Montigny) : Me
Tremblay-Paquet...
Mme Blanchette Vézina : Parent.
Le Président (M. Montigny) : ...Parent,
excusez-moi. Ça va bien, il reste juste 15 minutes.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Je
vais céder mon siège à Me Tremblay-Paquet.
Des voix : Ha, ha, ha!
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : En
fait, là, c'est que l'article 151 du projet de loi vient établir, là, que
lorsque... admettons qu'on prend l'exemple d'une aire protégée, il va y avoir
un mécanisme avec un... et finalement il va y avoir un décret qui va être pris
pour la création de l'aire protégée. Donc, c'est ce processus-là qui
s'applique. Il ne faudra pas un autre processus avec un décret gouvernemental
pour intégrer la modification, pour intégrer l'aire protégée dans le... le plan
d'affectation, là. Donc, ça évite les dédoublements.
M. Fortin :On a parlé beaucoup des aires protégées, là, juste... Il y
en a d'autres, des scénarios comme... comme ça, là?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
je peux donner un exemple comme ça, là. La loi sur Hydro-Québec prévoit la mise
à la disposition d'Hydro-Québec des terres du domaine de l'État, là. Donc, il y
a un mécanisme de décret qui est prévu. Donc, ce serait le genre d'affectation
qui pourrait s'inscrire automatiquement, là, dans le PATP.
M. Fortin :C'est de même qu'on appelle ça, le PATP? Ça fait que...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
Pardonnez-moi l'acronyme.
M. Fortin :Non, non, ça peut nous donner des «inside», là.
Une voix : C'est instructif.
M. Fortin :Oui.
Le Président (M. Montigny) : Est-ce
qu'il y a d'autres commentaires ou interventions en lien avec
l'article 149? Oui, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, merci. On
fait référence dans le commentaire à l'article 151 et on a parlé d'aires
protégées. Mais, quand je lis l'article 151, un, il n'y a pas de référence
à d'aires protégées. Mais on dit, ni plus ni moins, que la ministre peut
demander à un autre ministre de... de lui communiquer tout renseignement, tout
document qu'elle estime nécessaire pour la préparation, la modification du plan
d'affectation. En quoi ça diffère de «le ministre peut modifier le plan
d'affectation avec la collaboration des ministres concernés»? Je...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : En
fait, c'est parce que c'est l'article 25.1 qui finalement vient indiquer
que l'article 24.1 ne s'applique pas quand la modification vise à intégrer
une affectation qui n'est plus prévue en vertu d'une autre loi. Donc, style,
l'article... Finalement, là, le dernier article, c'est une disposition qui
vient permettre d'obtenir des renseignements, mais pour tout le processus, là,
d'élaboration ou de modification du plan d'affectation des terres. Mais on a, à
25.1, un...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...un
article spécifique, là, qui vient... qui permet d'exclure l'application, là, de
l'article 24.1 quand on est dans l'intégration d'une affectation prévue en
vertu d'une autre loi.
Mme Dufour : O.K.... compris,
là.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Alors, il n'y a pas d'autre intervention? Alors, comme il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons donc procéder à la mise aux voix de l'article 149.
M. Fortin :Par appel nominal.
Le Président (M. Montigny) : Par
appel nominal. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention : Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
Le Secrétaire : M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Pour.
Le Secrétaire : Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme Gendron : Pour.
Le Secrétaire : Mme
Abou-Khalil (Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
Le Secrétaire : Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
Le Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
Le Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :Pour.
Le Secrétaire : M. Bouazzi
(Maurice-Richard)?
M. Bouazzi : Pour.
Le Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
L'article 149 est adopté. Nous allons procéder à l'étude de l'article 150. Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : L'article
25 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement de la première
phrase du premier alinéa par la phrase suivante :
Lorsqu'en vertu de l'article 24.1 une
modification est proposée à un plan portant sur un territoire compris dans
celui d'une municipalité régionale de comté ou d'une communauté métropolitaine,
le ministre transmet pour avis la proposition de modification au conseil de
cette municipalité ou de cette communauté ou au conseil de l'une et de l'autre
dans le cas où la modification est proposée à un plan portant sur un territoire
compris à la fois dans celui d'une municipalité régionale de comté et dans
celui d'une communauté métropolitaine;
2° dans le deuxième alinéa :
a) par le remplacement de «des terres
comprises» par «un territoire compris»;
b) par la suppression de «des Affaires
municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire».
Cet article vise à modifier l'article 25
de la Loi sur les terres du domaine de l'État afin de prévoir que la ministre
des Ressources naturelles et des Forêts est responsable de transmettre une
proposition de modification au plan d'affectation aux municipalités régionales
de comté, aux communautés métropolitaines et aux communautés autochtones en
cause, plutôt que la ministre des Affaires municipales. Cette modification
permettra également de diminuer certains délais administratifs liés à ces
consultations.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec l'article 150? Oui, M. le
député de Pontiac, vous avez la parole.
M. Fortin :Là, on vient dire... O.K., juste... aidez-moi, là, pour
l'enjeu de la communauté métropolitaine, là, les plans d'affectation, là, il y
en a partout sur le territoire ou c'est juste pour les territoires publics?
Le Président (M. Montigny) : Mme
Morin, vous avez la parole.
Mme Morin (Stéphanie) : En
fait, c'est des plans d'affectation du territoire public, donc...
M. Fortin :Bien, c'est ça. Donc, c'est quoi, la communauté
métropolitaine à laquelle on réfère ici?
Mme Morin (Stéphanie) : En
fait, ça peut être la communauté métropolitaine de Québec, j'imagine, là, parce
que ça...
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina : On
peut suspendre...
Mme Morin (Stéphanie) : On
peut suspendre. On peut vérifier.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Nous allons donc suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 20)
(Reprise à 16 h 22)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous reprenons donc nos travaux. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
La question du député Pontiac était l'effet de pourquoi on voit «communauté
métropolitaine», c'est parce qu'il arrive, notamment, à Montréal, qu'il y a des
terres publiques. Il pourrait y avoir des terres publiques dans la communauté
métropolitaine. Donc, on veut s'assurer de couvrir tous les cas de figure pour
ne pas avoir de vide légal.
M. Fortin :O.K. L'interprétation qu'on avait en tête, c'est parce que,
tantôt, on nous a dit, de notre côté, là, avant l'explication de la ministre,
c'était de dire : Bien, peut-être que la Communauté métropolitaine de
Québec pourrait être consultée, parce que, si je comprends bien, c'est un plan
régional des terres publiques. Dans la région de la Capitale-Nationale, il y en
a,dans la région administrative. Alors, la ville de Québec, à ce moment-là,
serait consultée pour le PATP, hein?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 150? Il n'y a
pas d'intervention, nous allons procéder à sa mise aux voix.
Une voix : Par appel nominal.
Le Président (M. Montigny) : Par
appel nominal. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
Le Secrétaire
: M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme
Gendron
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
Le Secrétaire
: M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Bouazzi
(Maurice-Richard)?
M. Bouazzi : Pour.
Le Secrétaire
: M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
L'article 150 est donc adopté. Nous sommes rendus à l'étude de l'article 151.
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Cette
loi est modifiée par l'insertion, après l'article 25, des suivants :
«25.1. Les articles 22 à 24, le deuxième
alinéa de l'article 24.1 et l'article 25 ne s'appliquent pas lorsque le
ministre intègre au plan une affectation du territoire du domaine de l'État
établie en vertu d'une autre loi.
«25.2. Le ministre peut demander à un
autre ministre, à une personne, à un organisme, à une municipalité ou à une
communauté métropolitaine de lui communiquer tout renseignement ou tout
document qu'il estime nécessaire pour la préparation ou la modification du plan
d'affectation.».
Concernant l'article 25.1, cet article
vise à introduire l'article 25.1 de la Loi sur les terres du domaine de l'État
afin que le processus pour l'élaboration et la modification du plan
d'affectation du territoire du domaine de l'État ne s'applique pas aux
affectations établies par une autre loi pour éviter un dédoublement de
consultation. Ainsi, c'est uniquement le processus prévu dans la loi visée qui
sera applicable.
Concernant l'article 25.2, cet article
vise à introduire l'article 25.2 de la Loi sur les terres du domaine de l'État
pour s'assurer que la ministre des Ressources naturelles et des Forêts aura
tous les renseignements et les documents requis pour l'élaboration et la
modification du plan d'affectation des terres du domaine de l'État.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec l'article 151?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Oui,
M. le député de Pontiac.
M. Fortin :La deuxième partie de l'article 25.1, «lorsque le ministre
intègre au plan une affectation du territoire au domaine de l'État établie en
vertu d'une autre loi», ça, c'est, encore une fois, c'est l'idée discutée
tantôt, notamment, en lien avec Hydro-Québec ou avec certaines terres
protégées... aires protégées, pardon, oui.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :Ça me va, M. le Président, explication très claire.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui, Mme la députée de
Mille-Îles, la parole est à vous.
Mme Dufour : Merci. Pour le
25.2, quand on dit «le ministre peut demander à un autre ministre«, pourquoi on
doit mettre ça dans la loi? Excusez moi, mais, d'abord, on a intégré l'article
24.1, là, ce qu'on parlait tout à l'heure, que le ministre peut modifier le
plan d'affectation avec la collaboration des ministres concernés par la modification,
mais pourquoi il faut mettre dans la loi que le ministre peut demander à un
autre ministre un renseignement?
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : C'est
simplement une précision.
Mme Dufour : Mais,
concrètement, j'imagine, vous pourriez demander à un autre ministre, même si ce
n'était pas dans la loi, un renseignement.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Fortin :Il est obligé de vous le donner, c'est ça?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 151? Nous allons
donc procéder à sa mise aux voix.
Une voix : Appel nominal.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
Le Secrétaire
: M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme
Gendron
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
Le Secrétaire
: M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Bouazzi
(Maurice-Richard)?
M. Bouazzi : Pour.
Le Secrétaire
: M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
L'article 151 est adopté. Nous sommes à l'article 152 maintenant. Mme la
ministre.
Mme Blanchette Vézina : L'article
35.1 de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin, des alinéas
suivants :
«À l'expiration d'un délai de 30 ans à
compter de la date de la vente, toute clause restrictive dont était assortie
cette vente cesse de s'appliquer et la vente devient irrévocable.
«Le deuxième alinéa s'applique également à
toute clause...
Mme Blanchette Vézina : ...dont
était assortie une vente intervenue avant le (indiquer ici la date de la
sanction de la présente loi), à moins que le ministre n'y ait renoncé avant
cette date.»
Cet article vise à modifier
l'article 35.1 de la Loi sur les terres du domaine de l'État afin de
prévoir que les clauses restrictives prévues pour la vente d'une terre du
domaine de l'État sont d'une durée maximale de 30 ans. À l'heure actuelle,
aucune durée n'est prévue, ce qui peut créer une incertitude quant au délai
applicable. Le deuxième alinéa de l'article 35.1 s'appliquera à une clause
restrictive prévue pour une vente intervenue avant la date de la sanction du
projet de loi, sauf lorsque la ministre y a déjà renoncé.
Le Président (M. Montigny) :
Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Fortin :...comprendre, à comprendre ce que ça veut dire, hein? Une
vente... La vente d'une terre du domaine de l'État va être d'une durée maximale
de 30 ans?
Mme Blanchette Vézina : Non,
ce n'est pas ça.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Montigny) :
Allez-y, maître.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Bien, en fait, c'est plus les clauses restrictives qui
peuvent affecter une vente. Ça veut dire que quand il y a une vente qui faite
de terres du domaine de l'état, ça pourrait être pour un usage déterminé, à
titre d'exemple. Et puis cette clause-là, qui vient restreindre l'usage de la
terre, bien, sera limitée à 30 ans, là, je dirais, pour une plus grande
sécurité juridique. Les tribunaux ont peur un peu des clauses éternelles, là.
Donc, c'est pour éviter finalement qu'un juge établisse que ce serait
déraisonnable puis, ici, c'est un délai arbitraire. Là, on vient le préciser
directement dans la loi.
M. Fortin :O.K. Donc, la vente, elle est permanente. C'est juste la
clause restrictive qui est d'une durée maximale de 30 ans. Vous pouvez
mettre moins si vous le voulez, mais c'est maximum 30 ans.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Voilà.
M. Fortin :On s'entend.
Le Président (M. Montigny) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions avec l'article 152? Oui.
Allez-y, Mme la députée.
Mme Dufour : Oui.
Irrévocable, c'est qui ne peut être révoqué, repris. Tout à l'heure, maître,
vous avez mentionné que c'est s'il y a une clause qui restreint les usages,
après 30 ans, ça ne peut plus s'appliquer. Mais ce que je comprends, c'est
que la vente devient irrévocable. Donc, dans le fond, la vente se complète
après 30 ans, c'est ça?
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Non. C'est qu'en fait on ne peut pas... On ne pourrait pas
révoquer la vente en invoquant que la clause restrictive n'a pas été respectée
au-delà de 30 ans. Donc, on a une clause qui vient limiter un usage. Si on
change d'usage après 35 ans, bien, le ministre ne pourrait pas révoquer la
vente sur la base de la clause restrictive qui serait périmée, autrement dit.
Mme Dufour : O.K. Mais
dans... À l'intérieur du 30 ans, la vente, c'est une vente.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : C'est une vente, mais assortie d'une condition
restrictive, là, qui pourrait constituer une condition résolutoire, là.
C'est-à-dire que, finalement, la vente est révoquée, là, puis on remet les
parties en état, là, par rapport au début.
Mme Dufour : O.K. Mais
si les clauses sont respectées puis les restrictions sont respectées, la vente
est faite.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Absolument.
Mme Dufour : Ça fait que
ce n'est pas révocable, là. O.K.
Le Président (M. Montigny) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions, ou on est prêts à passer au
vote? Alors, nous pouvons passer au vote pour cet article 152.
Une voix : ...
Le Président (M. Montigny) :
Merci. Est-ce que l'article 152 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) :
Adopté. Maintenant, je vous remercie vraiment de votre collaboration.
Compte tenu de l'heure, la commission ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 16 h 30)