Journal des débats de la Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
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Le
mercredi 30 octobre 2024
-
Vol. 47 N° 39
Étude détaillée du projet de loi n° 63, Loi modifiant la Loi sur les mines et d’autres dispositions
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11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt-sept minutes)
Le Président (M. Ciccone) : O.K.,
collègues, à l'ordre s'il vous plaît! Alors, ayant constaté le quorum, je
déclare la séance de la Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie
et des ressources naturelles ouverte.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi no 63, Loi modifiant la Loi sur
les mines et d'autres dispositions.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Bernard (Rouyn-Noranda-Témiscamingue) est remplacé par M. Caron
(Portneuf); M. Montigny (René-Lévesque), par Mme Haytayan (Laval-des-Rapides);
et Mme Rizqy (Saint-Laurent), par Mme Dufour (Mille-Îles).
Le Président (M. Ciccone) : Merci
beaucoup. Lors de l'ajournement de nos travaux d'hier, nous étions à l'étude de
l'article 65. Je vous rappelle également que l'article 61 est suspendu.
Alors, Mme la ministre, ce que je
comprends, c'est qu'il y a une entente avec la députée de Verdun pour un
amendement qui serait déposé dans le 65.
Mme Blanchette Vézina : Nous
étions rendus au 65.
Le Président (M. Ciccone) : Mais
ce qu'on va faire... pour bien suivre nos travaux, on va terminer le 61. Par
consentement, on retourne au 61. Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
On va retourner au 61. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article
61?
M. Fortin :...secondes pour me remettre dans le bain, M. le Président.
On avait d'autres interventions sur le 61, qui n'étaient pas en lien avec la
question des tourbières, qu'on avait abordée de long et en large et qui mènera,
fort probablement, là, à l'amendement qui sera présenté par soit l'équipe
gouvernementale ou la députée de Verdun.
Parce que la partie sur laquelle on a
passé beaucoup de temps hier, au 61, c'était la partie de l'exploitation de la
tourbe, mais l'exploitation de la tourbe, c'est l'exception à la règle qui est
introduite au 61. Alors, nous, ce qu'on voulait comprendre, ici, là... la
ministre rajoute, à l'article 142 du projet de loi, le fait que le bail ne peut
être conclu avant que l'autorisation ministérielle, si elle est nécessaire,
prévue à l'article 22 de la LQE... pardon, je suis sur deux pages, ne soit
délivrée. La raison de l'introduction de cet... du fond de cet amendement-là, est-ce
que vous pouvez nous l'expliquer?
Mme Blanchette Vézina : En
fait, dans la séquence, donc, il y avait l'autorisation... le bail qui était
donné, et ensuite l'autorisation environnementale était demandée. Puis là on se
retrouvait avec des situations où on ne savait pas si l'autorisation
environnementale allait être accordée sur un territoire qui, parfois, causait
certaines difficultés de conciliation d'usages. Doncm les citoyens et les gens,
les municipalités demandaient mais : Faites le processus environnemental
et ensuite donnez... donc, donnez le bail, mais, dans la loi, c'était la
séquence inverse. Donc, dans la logique... et on trouve logique que ce soit l'autorisation
environnementale qui soit donnée en fonction du territoire projeté pour l'exploitation
de substances minérales de surface avant de donner le bail. Donc, ça vient...
ça vient avec une séquence qui est plus logique.
• (11 h 30) •
M. Fortin :...d'exploitation quand même, là. On avait quand même
besoin des autorisations de la LQE pour faire de l'exploitation. Ce n'est...
Dans le concret de ce qui va se produire, là, les demandeurs vont faire une
étape avant l'autre, mais il n'y avait pas plus... il n'y avait pas de travaux
qui se faisaient avant d'avoir... avant d'avoir, pardon, soit le bail ou soit l'autorisation
environnementale, là.
Mme Blanchette Vézina : Ça
prenait les deux.
M. Fortin :C'est ça. C'est juste l'ordre.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :O.K. Sauf dans le cas des tourbières, pour les raisons qu'on
a discutées hier.
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait.
M. Fortin :O.K. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Ciccone) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 61? Non. Parfait. Alors,
je vais mettre aux voix l'article 61. Est-ce que l'article 61 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
l'article 61 est adopté. Nous allons poursuivre avec l'article 65 maintenant.
Alors, Mme la ministre, pouvez-vous nous en faire la lecture, s'il vous plaît?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci, M. le Président. Donc, 65 : L'article 145 de cette loi est remplacé
par les suivants :
«145. Le périmètre du terrain qui fait l'objet
d'un bail exclusif, à l'exception...
11 h 30 (version non révisée)
Mme Blanchette Vézina : ...de
celui pour l'exploitation de la tourbe, est déterminé par le ministre
conformément aux critères suivants :
«1° il est compris à l'intérieur d'un seul
périmètre;
«2° sa superficie n'excède pas 100
hectares;
«3° il est compris dans le périmètre
autorisé en vertu de l'article 22 de la Loi sur la qualité de l'environnement
(chapitre Q-2) ou déclaré conformément à l'article 31.0.6 de cette loi.
«Le ministre peut conclure un bail pour
une superficie inférieure à celle demandée, s'il le juge nécessaire, pour
garantir l'approvisionnement pour l'exercice d'un bail déjà conclu ou d'autres
baux qui pourraient être ultérieurement conclus.
«145.1. Le périmètre du terrain qui fait l'objet
d'un bail exclusif pour l'exploitation de la tourbe est déterminé par le
ministre conformément aux critères suivants :
«1° il est compris à l'intérieur d'un seul
périmètre;
«2° sa superficie n'excède pas 300
hectares.
«Malgré le premier alinéa, le ministre
peut conclure un tel bail sur un terrain d'une superficie supérieure à 300
hectares dans le but d'assurer un approvisionnement en tourbe pour une période
approximative de 50 ans, en tenant compte du taux de production projeté et de
la capacité de production de l'exploitation.
«Le périmètre du terrain est ajusté en
fonction du périmètre autorisé en vertu de l'article 22 de la Loi sur la
qualité de l'environnement (chapitre Q-2) ou déclaré conformément à l'article
31.0.6 de cette loi.»
Cet article vise à remplacer l'article 145
de la Loi sur les mines par concordance avec ce qui est prévu à l'article 142
de cette loi, modifié par l'article 61 du projet de loi, et afin de prévoir les
critères applicables pour déterminer le terrain faisant l'objet d'un bail
exclusif de substances minérales de surface.
Le terrain faisant l'objet du bail devra
être compris dans le périmètre autorisé en vertu de l'article 22 de la Loi sur
la qualité de l'environnement (chapitre Q-2) ou déclaré conformément à l'article
31.0.6 de cette loi. Ça permettra d'éviter qu'un bail soit conclu pour un
périmètre supérieur à l'autorisation environnementale, et qu'une partie du
terrain faisant l'objet du bail ne puisse être exploitée.
Enfin, le dernier alinéa de cet article
permettra à la ministre des Ressources naturelles et des Forêts de conclure un
bail pour une superficie inférieure à celle demandée, si elle le juge
nécessaire, pour garantir l'approvisionnement pour l'exercice d'un bail déjà
conclu ou d'autres baux qui pourraient être ultérieurement conclus. À l'heure
actuelle, la ministre peut refuser la conclusion d'un tel bail pour ce motif,
mais ne peut réduire la superficie demandée. Cette modification donnera
davantage de flexibilité selon les circonstances.
Concernant l'article 145.1, cet article
vise également à introduire l'article 145.1 de la Loi sur les mines afin que le
bail pour l'exploitation de la tourbe soit conclu avant que l'autorisation
ministérielle soit émise ou que la déclaration de conformité soit faite en
vertu de la Loi sur la qualité de l'environnement, considérant que le bail doit
être conclu plusieurs années avant le début des travaux d'exploitation. Par
contre, le périmètre du terrain sera ajusté ultérieurement en fonction du
périmètre autorisé ou déclaré.
Et, bon, M. le Président, nous avons un
amendement, mais il y aura également un autre amendement, là. Ça fait que, je
ne sais pas, nous. De notre côté, c'est vraiment ce sur 145.
Le Président (M. Ciccone) : ...
Mme Blanchette Vézina : Nous,
bien, de notre côté, c'est vraiment... c'est sur 145.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
bien, on va commencer avec votre amendement, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : O.K.
Donc, c'est de supprimer le deuxième alinéa de l'article 145 de la Loi sur les
mines, qui est proposé par l'article 65 du projet de loi.
Alors, ça vise à éviter un dédoublement
des pouvoirs de la ministre des Ressources naturelles et des Forêts...
Le Président (M. Ciccone) : ...Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oh!
pardon, oui, oui.
Le Président (M. Ciccone) : On
va... Ce n'est pas le bon amendement qui était à l'écran.
Mme Blanchette Vézina : D'accord.
Le Président (M. Ciccone) : On
va mettre le bon. Parfait. Alors, vous pouvez poursuivre, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Vous
voulez que je poursuive ou que je relise l'article?
Le Président (M. Ciccone) : Oui...
Non, commencez, commencez, oui.
Mme Blanchette Vézina : Oui?
D'accord. Donc, l'article 145 de la Loi sur les mines, qui est modifié :
Supprimer le deuxième alinéa de l'article
145 de la Loi sur les mines proposé par l'article 65 du projet de loi.
Donc, ça vise à éviter un dédoublement des
pouvoirs de la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, qui pourrait
notamment conclure un bail pour une superficie inférieure à celle demandée en
vertu de 142.0.2 de la Loi sur les mines, qui... proposé par l'article 62 du
projet de loi afin de permettre la priorisation ou la conciliation des
utilisations et de la protection du territoire. Voilà.
Le Président (M. Ciccone) : Y
a-t-il des interventions sur cet amendement? Mme la... Ah! excusez-moi, M. le
député. Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Là, juste
pour bien suivre, là, c'est amendé dans le 145 : Supprimer le deuxième
alinéa, et là c'est celui qui fait référence à la superficie?
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Mme Zaga Mendez : Pourquoi?
Mme Blanchette Vézina : Parce
que c'est déjà prévu à 142.0.2.
Mme Zaga Mendez : 142.0.2. Et
ça, on l'a discuté dans l'article 64... 63?
Mme Blanchette Vézina : C'est
le paragraphe 3 de 142.0.2. C'est l'article 62 du projet de loi...
Mme Zaga Mendez : ...mais
dans l'article, de ce que je vois, il n'y a pas de référence à une limite
d'hectares, à moins que je ne me trompe. Si je me trompe, corrigez-moi.
Mme Blanchette Vézina : Le
paragraphe 3° «conclure un bail pour une superficie inférieure à celle
demandée»...
Le Président (M. Ciccone) : On
va demander le consentement. Est-ce qu'on peut avoir le consentement pour
reconnaître maître...
Mme Blanchette Vézina : Tremblay-Parent.
Le Président (M. Ciccone) : ...Tremblay-Parent,
oui. Consentement?
Des voix : Consentement.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Est-ce
que je me présente vu que c'est première intervention?
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
oui.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : O.K.
Oui. Gabriel Tremblay-Parent, je suis avocat pour le ministère de la Justice du
Québec. Mais, en fait, c'est que la personne va faire une demande pour son
bail, pour une superficie déterminée. Mais ce que prévoit, là, finalement, le
dernier alinéa, c'est qu'il y a des cas où, malgré la demande qui est faite, la
ministre pourrait le conclure pour une superficie inférieure, tu sais,
notamment, si c'est important de réserver des substances pour un autre bail. Mais
ce qu'on a vu plus tôt à l'article 62, c'est qu'il va avoir un pouvoir général
pour prioriser ou concilier des utilisations du territoire, là. La ministre
faisait référence au paragraphe 3° de l'article 142.0.2 qui permet, justement,
d'accepter de conclure le bail, mais pour une superficie inférieure.
Donc, l'objectif, c'est d'essayer d'éviter
de dédoubler les pouvoirs un peu partout dans la loi, là, puis de les centrer
ou aux mêmes articles, de là l'amendement.
Le Président (M. Ciccone) : Mme
la députée.
Mme Zaga Mendez : Je
comprends la logique, l'intention. Ce qui n'est pas clair pour moi, c'est...
D'abord, ma question avant l'amendement, c'était : Pourquoi on met une
superficie de 100 hectares? Quelle est... Est-ce que c'est une norme? Est-ce
que c'est quelque chose qui est déjà établi? Parce que là, on l'enlève... on
l'enlève, il n'y a pas de superficie de référence, il n'y en a pas d'aire de
référence. Est-ce que c'est ça, la compréhension que j'ai de l'amendement ou...
Mme Blanchette Vézina : Bien,
on n'enlève pas... Non, c'est ça, on n'enlève pas.
Mme Zaga Mendez : Parce que
là vous dites... mais l'amendement, vous enlevez le deuxième paragraphe...
deuxième alinéa, deuxième paragraphe.
Mme Blanchette Vézina : C'est
le deuxième alinéa et non le paragraphe.
Mme Zaga Mendez : C'était ça,
la question...
Des voix : ...
Mme Zaga Mendez : ...c'était
ça, ma question au tout début...
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina : C'est
l'alinéa, donc.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : C'est
la toute fin, le dernier paragraphe, en bon français, de l'article, mais c'est
l'alinéa en termes législatifs.
Mme Zaga Mendez : On essayait
de vous suivre... les deux.
Mme Blanchette Vézina : On ne
parlait pas de la même chose.
Mme Zaga Mendez : Non, pas du
tout.
Le Président (M. Ciccone) : C'est
beau, Mme la députée de Verdun?
Mme Zaga Mendez : C'est plus
clair. Toute l'explication a du sens.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
M. le député de Pontiac.
• (11 h 40) •
M. Fortin :Oui, merci, M. le Président. Dans le petit bout qu'on
enlève, là, je vais appeler ça comme ça, on vient dire que la ministre peut
conclure un bail pour une superficie inférieure à celle qui est demandée pour
garantir l'approvisionnement. On faisait référence à... On parlait de quoi, là,
pour garantir l'approvisionnement? Ça voulait dire quoi, ça?
Mme Blanchette Vézina : ...le
consentement...
Le Président (M. Ciccone) : ...pour
entendre M. Gaudreau.
M. Fortin :Ça faisait partie de mes questions avant que la ministre
propose son amendement. Mais là, j'ai d'autant plus...
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'on a le consentement pour entendre M. Gaudreau?
M. Fortin :Oui, bien sûr.
Le Président (M. Ciccone) : M.
Gaudreau, voulez-vous vous présenter, s'il vous plaît.
M. Gaudreau (Roch) : Oui,
Roch Gaudreau, directeur du Développement et du contrôle de l'activité minière,
ministère des Ressources naturelles et des Forêts. C'est une coquille qu'il y
avait dans le projet de loi, là. Parce que, dans le fond, c'est qu'on avait
déjà le texte qui était prévu pour les tourbières. Pour les tourbières, eux
autres, on pouvait accorder des superficies, là, supérieures à 300 hectares
pour garantir l'approvisionnement à long terme, parce qu'eux autres, ils ont
des planifications sur 30, 40, 50 ans. Puis là ils ont repris ce texte-là pour
les autres exploitations de substances minérales de surface. C'est une
correction qu'on fait. Mais ce qui était déjà présent dans la loi actuelle,
c'est que, pour l'exploitation de la tourbe, c'est 300 hectares et moins.
Puis, pour ce qui est des substances, des
autres substances minérales de surface, c'est 100 hectares et moins. Puis la
raison, c'est pour éviter d'avoir des situations de monopole ou de trop grande
superficie, parce que la plupart des carrières ont entre deux et 10 ou 15
hectares, maximum.
M. Fortin :
15 hectares, maximum. O.K.
M.
Gaudreau (Roch) : Oui, c'est ça... Parce que ce qui se passe, c'est
qu'ils n'ont pas les autorisations...
M. Gaudreau (Roch) : ...de la
même superficie, là, donc. Puia là, bien, dans ce projet de loi, on vise justement
à avoir une plus grande cohérence entre les autorisations environnementales
octroyées, les superficies, les polygones d'autorisations environnementales et
le bail.
M. Fortin :O.K., mais la ministre a tous les pouvoirs à travers le
142.0.2, là, qui était à l'article 62, pour conclure, peu importe... bien, en
fait, avec les raisons citées, là, motif d'intérêt public et autres, pour
permettre la conclusion d'un bail d'une superficie de moins de 100 hectares.
Vous avez tous les pouvoirs que vous avez besoin pour faire ça. O.K. Ça va pour
l'amendement.
Ah! en fait, non, ce n'est pas vrai. La
question des autres baux qui pourraient être ultérieurement conclus, là, ça
aussi, c'est inclus dans le 142.0.2? Parce que, quand je reviens à l'article
62, là, je m'excuse, moi, je ne vois pas cette notion-là.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, on est dans la priorisation des utilisations, là, donc, tu sais, s'il
y a d'autres baux pour d'autres objectifs. Là, on a vu, mettons, l'approvisionnement
industriel ou d'autres choses comme ça qui pourraient être conclues plus tard,
mais, tu sais, il pourrait être choisi par la ministre de dire : Bien, on
va... on va garder un volume, mettons, pour... qui va être disponible, ça
pourrait être pour un approvisionnement industriel, mais, tu sais, ça pourrait
être pour la construction d'une route à proximité ou quelque chose comme ça.
Donc, il peut y avoir, des fois, des enjeux de priorisation, justement, des
utilisations du territoire qui pourraient justifier une telle décision.
M. Fortin :Donc, elle peut conclure un bail pour quand même s'assurer
qu'il y ait le matériel nécessaire, là, que ce soit le gravier ou, peu importe,
là, nécessaire pour un projet éventuel.
Mme Blanchette Vézina : Pour
une superficie inférieure.
M. Fortin :Oui, oui, c'est ça. On parle... on est toujours dans le
concept de la superficie.
Mme Blanchette Vézina : Dans
le concept de réduire la superficie.
M. Fortin :C'est ça. Vous pouvez conclure quand même un bail de
superficie inférieure. Mais c'est la dernière notion, là, «d'autres baux qui
pourraient être ultérieurement conclus», que je ne vois pas nulle part au
142.0.2.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je pense qu'avec 143... pardon, 142.0.2... là, je n'ai pas le numéro devant
moi, mais 142.0.2, on vient... bien, on vient donner ce pouvoir-là déjà. Si on
dédouble, ici, même pour d'autres raisons, l'idée, c'est qu'on a comme deux
types d'autorisations puis on vient créer de la confusion, là, puis encore des
pouvoirs discrétionnaires.
M. Fortin :Mais le 142.0.2, il est plus large, dans le fond. Ce que
vous me dites, c'est qu'il est plus large puis il vous donne plus de pouvoirs
que ce qui était circonscrit dans 145 avant l'amendement que vous proposez.
Mme Blanchette Vézina : Voilà.
M. Fortin :O.K. C'est bon.
Le Président (M. Ciccone) : C'est
bon? Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement à l'article 65?
Non. Alors, je vais mettre aux voix l'amendement à l'article 65. Est-ce que
l'amendement de l'article 65 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Adopté.
Alors, nous allons poursuivre sur l'article 65. Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui. Je
vais présenter un amendement, qui est déjà disponible, oui. Je vais faire la
lecture.
Le Président (M. Ciccone) : Juste
un instant. On va le mettre à l'écran. Parfait. Vous pouvez y aller, Mme la
députée.
Mme Zaga Mendez : Merci.
Alors, c'est remplacer le troisième alinéa de l'article 145.1 de la Loi sur les
mines, proposé par l'article 65 du projet de loi, par le suivant :
«Le ministre, selon le cas :
1° met fin au bail lorsque :
a) la demande d'autorisation ministérielle
prévue à l'article 22 de la Loi sur la qualité de l'environnement (chapitre
Q-2) pour cette activité est refusée; et
b) l'activité n'est pas admissible à une
déclaration de conformité prévue à l'article 31.0.6 de cette loi; et
2° ajuste le périmètre du terrain en
fonction de l'autorisation ministérielle délivrée en vertu de l'article 22 de
la Loi sur la qualité de l'environnement ou de la déclaration de conformité
produite conformément à l'article 31.0.6 de cette loi.
Et, bon, ce commentaire fait suite à une
discussion que nous avons eue en long et en large sur les exceptions et vise à
permettre à la ministre des Ressources naturelles et des Forêts de mettre fin à
un bail exclusif délivré pour l'exploitation de la tourbe si les autorisations
requises en vertu de la Loi sur la qualité de l'environnement ne sont pas
obtenues.
Le Président (M. Ciccone) : ...interventions?
Oui, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Comme on ne
voit... Je vais attendre le micro...
Mme Dufour : ...comme on ne
voit pas exactement qu'est-ce qu'on remplace, est-ce qu'on peut... Bien, on dit
«remplacer le troisième alinéa», donc est-ce que...
Une voix : ...
Mme Dufour : Non. C'est ça.
Moi, j'aimerais savoir exactement c'est lequel, pour ne pas me tromper.
Mme Zaga Mendez : C'est «le
périmètre du terrain»... En fait, c'est le dernier, là : «Le périmètre du
terrain est ajusté en fonction du périmètre autorisé.» C'est ça qui est
remplacé. Et cette idée se retrouve dans le point deux de l'amendement.
Mme Dufour : O.K.
M. Fortin :Bien, dans les faits, là, vous venez introduire le premier
point, là, de mettre fin, parce que le deuxième, c'est celui qui est déjà...
qui est déjà dans l'amendement, là. Il est écrit un petit peu différemment,
mais c'est la... c'est la même chose, là, si je comprends bien. Mais la notion
que la députée de Verdun introduit, c'est celle qui est au premier paragraphe,
alinéa, peu important, là, à l'effet qu'on peut mettre fin au bail lorsque la
demande d'autorisation ministérielle est refusée. Mais là, on est vraiment
circonscrit aux tourbières, là, dans cet article-là?
Une voix : Exact.
M. Fortin :Parce... Parce qu'on a vu à l'article précédent que le
processus est inversé pour tous les autres. C'est ça?
Mme Blanchette Vézina : ...
M. Fortin :O.K. Mais là, aujourd'hui, là, il y en a... il y a... il y
a des demandes de baux qui ont déjà... qui ont déjà été approuvées sans avoir
l'autorisation environnementale. Vous avez dit tantôt que c'est ça, la façon de
faire actuelle, là. Parce qu'à l'article 64, là, on est venu remplacer la
façon de faire, là. On a dit : On va faire la demande environnementale
avant de faire le bail, ce qui n'est pas le cas en ce moment. Donc là, il y a
des... il y a des baux qui ont été alloués jusqu'à maintenant, là, sans avoir
l'autorisation environnementale.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Fortin :O.K. Alors là, est-ce que, pour tous ces baux-là, eux, ils
ne vont pas tomber nécessairement à cause de l'article, là? Ils vont quand même
attendre la conclusion de la demande de la LQE, là?
Mme Blanchette Vézina : C'est
vraiment circonscrit. Effectivement, là, c'est vraiment circonscrit à la
demande d'autorisation pour cette activité est refusée ou l'activité n'est pas
admissible, là, selon le type d'autorisation, là, en vertu de la Loi sur la
qualité de l'environnement, qui est demandée. Mais donc, c'est si c'est refusé,
là.
M. Fortin :Oui. O.K. Mais je vous avoue, M. le Président, une de nos
préoccupations, là, puis c'était juste de l'écrire comme il faut, parce que le
fondement de l'amendement, il nous convient tout à fait, là, l'idée du moins,
le principe de l'amendement, c'est... c'était juste de s'assurer que c'était
effectivement au moment du refus complet, là, c'est... c'est... ce n'est plus
discutable, là, c'est terminé, le processus est terminé, il n'y en aura pas,
d'extraction de minerai ou de gravier ou de sable, ou peu importe, là.
Mme Blanchette Vézina : On
est pour la tourbe...
M. Fortin :Mais ce n'est pas... ce n'est pas le ministère qui vous
revient en disant : Là, O.K., vous avez des changements à faire dans votre
projet pour que ce soit accepté. C'est vraiment juste : c'est refusé puis
c'est final et sans appel.
Mme Blanchette Vézina : Et
c'est uniquement pour la tourbe. Vraiment pour la tourbe.
M. Fortin :Oui, exact, vous avez raison.
Mme Zaga Mendez : ...si ma
mémoire est bonne, de répondre, soit c'est accepté, accepté avec modifications
ou refus. Il n'y a jamais de condition, là.
• (11 h 50) •
M. Fortin :C'est ça. Mais quand vous dites : C'est uniquement
pour la tourbe, c'est uniquement pour la tourbe dans le nouveau contexte du
projet de loi. Mais là, pour les demandes qui sont existantes, là, celles qui
ont déjà un bail mais qui n'ont pas d'autorisation, ça s'applique quand même à
eux aussi, là, qui sont en processus, là, disons, mais on comprend que ça va se
finir bientôt, une fois que toutes les autorisations vont avoir été acceptées
ou refusées, là.
Mme Zaga Mendez : Si je peux
ajouter. Dans l'article précédent, dans ma compréhension, cette situation-là
demeure. Parce que, pour la tourbe, il y a déjà une exception pour laquelle le
bail est donné, et parallèlement, il y a une demande d'autorisation. Donc, ça,
ça continue. Ce qu'il vient d'ajouter, c'est que, si l'autorisation auprès du
ministère de l'Environnement est refusée, la ministre met fin au bail.
M. Fortin :Je pense qu'on dit la même affaire. Je pense qu'on dit tous
la même chose, là, dans le...
Mme Blanchette Vézina : Si
vous me permettez, on va faire la vérification aussi dans la mesure, parce
qu'il y a certaines mesures transitoires déjà qui sont prévues, juste pour
s'assurer, s'il y a des...
M. Fortin :S'il y a des baux qui sont ouverts puis qui attendent la
réponse de leurs demandes environnementales.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
on est, à cet article-là, 145.1, là, vraiment dans l'exploitation de la tourbe.
Donc, cette possibilité-là serait uniquement pour la tourbe.
M. Fortin :Parce que 145.1, il est uniquement, déjà... il est déjà
uniquement pour la tourbe.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Exact.
M. Fortin : O.K., Mais...
O.K.. Mais, mon point, sur le reste, là, vous allez faire la vérification pour
les autres projets qui sont un peu en attente.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :O.K. Je vais attendre vos explications.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
Oui...
Mme Blanchette Vézina : Voulez-vous
qu'on suspende ou...
Le Président (M. Ciccone) : Bien
oui. On va suspendre quelques instants. Oui. Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 52)
(Reprise à 11 h 53)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
nous sommes de retour. Juste avant de passer la parole à la ministre, juste
deux petites recommandations. Je vous demande, s'il vous plaît, de fermer le
son de vos ordinateurs, «laptops», parce qu'on les entend depuis tantôt, et,
deuxièmement, aussi, là, pour aider notre régisseur qui est là, qui est avec
les... de parler un à la fois, si possible, parce qu'on sait que les mines soulèvent
les passions au Québec et ici, juste un à la fois, s'il vous plaît, pour aider
notre collègue à distribuer le son convenablement à ceux qui nous écoutent en
masse aujourd'hui.
Alors, je passe la parole à la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
suis certaine qu'on est très écoutés, M. le Président. Et donc concernant la
mesure transitoire, là. Donc, les baux, actuellement, par exemple, de
substances minérales de surface qui ne sont pas la tourbe, là, bon, ou la...
celle de la tourbe, là, il y a une mesure transitoire qui dit que les baux sont
conclus. Donc là, juste m'assurer que je dis la bonne chose, là. Mais donc
c'est le régime au moment de la conclusion du bail qui s'applique. Donc, cette
mesure-là ne s'appliquerait pas à ce moment-ci, c'est pour les nouvelles
demandes.
M. Fortin :D'accord. Mais, au moment, par exemple, du refus de la LQE,
pour des projets comme ceux-là, qu'est-ce qui va se passer?
Mme Blanchette Vézina : C'est
quoi, l'article?
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Mettons...
Ça dépend si c'est la tourbe.
M. Fortin :Non, non. Non, les autres projets, là, sur...
Mme Blanchette Vézina : Là,
les autres substances, là...
M. Fortin :La tourbe, c'est... La tourbe, ça me semble clair, là.
Pardon, M. le Président.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Je
pense que je peux céder la parole, vous allez pouvoir l'expliquer. Mais...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, là, mettons qu'on va avec la tourbe, là, tu sais... En fait, les
articles 145 et 145.1, là, donc, qui prévoient le... tu sais, le régime où
on doit, pour les autres baux, avoir une autorisation avant d'avoir le bail ou
qui feraient en sorte qu'il pourrait y avoir... le bail pourrait... pour la
tourbe, pourrait se terminer si l'autorisation est refusée, bien, ça, ça
s'applique aux baux qui vont être conclus après la sanction du projet de loi.
Donc, c'est le régime actuel qui va s'appliquer... Bien, en fait, c'est ça,
c'est le régime qui a cours actuellement qui va s'appliquer pour les baux qui
sont déjà conclus. Donc, il n'y aura pas de... tu sais, de modification de la
superficie du bail ou de fin au bail, là, en fonction de la décision de la LQE.
M. Fortin :O.K. Donc, pour ceux qui ont un... juste pour... je veux
juste m'assurer de comprendre. Pour ceux qui ont un bail en ce moment, mais qui
n'ont pas l'autorisation environnementale nécessaire, que ce soit par la LQE ou
par la... une déclaration de conformité, là, et qui se verraient refuser, et là
je mets les tourbières de côté, là, pardon... sablière par exemple, eux, ils ne
voient pas leur bail retiré, là, ils ne verront pas leur bail retiré parce que
c'est le régime actuel qui va s'appliquer pour eux.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : C'est
exact.
M. Fortin :Mais je...
M. Fortin :...O.K., mais je pense honnêtement, dans ce que vous êtes
en train de proposer, que ce n'est pas ça que vous voulez. J'ai comme
l'impression qu'à travers ce que vous êtes en train de proposer là, avec
l'article 64 et le 65, là, c'est de dire : Mais l'autorisation
environnementale ne devrait pas... Il ne devrait pas y avoir de bail s'il n'y a
pas d'autorisation environnementale. Là, vous êtes en train de dire :
Bien, le bail va continuer, même si l'autorisation environnementale est
refusée. Pourquoi dans ce cas-là?
Mme Blanchette Vézina : Je
vais juste faire une vérification. Parce que, dans le régime actuel, il y a
quand même une séquence, là. Donc, s'il y avait un refus... Mais c'est ça, je
vais suspendre, je vais vérifier, puis je vous reviens.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
On va suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 57)
(Reprise à 12 h 01)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
nous sommes de retour. Alors, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. En réponse à la question du député de Pontiac, dans le fond,
actuellement, les baux d'exploitation de substances minérales de surface sont
beaucoup moins longs, donc, ce qui fait que, s'il y avait... Donc, ils vont
avoir le régime transitoire qui fait que c'est le bail au moment conclu, le
régime, au moment où le bail a été conclu, qui va s'appliquer. Et donc, s'ils
n'ont pas l'autorisation environnementale, ils ne respecteront pas les
conditions de renouvellement. Donc, par la suite, après la fin du bail, ça peut
être un, deux, cinq ou 10 ans, maximum...
12 h (version non révisée)
Mme Blanchette Vézina : ...donc,
le bail va tomber, là. Il y a aussi la possibilité de réduire en fonction de ce
que le certificat de... environnemental, par exemple, aurait permis comme
autorisation. Ça fait que ça, c'est déjà... c'est déjà ce qui s'applique. Comme
je vous dis, vu que le bail est plus court, il y aura cette transition-là qui
se fera, mais qui va rapidement tomber sur le régime... le nouveau régime.
M. Fortin :O.K., je... parce qu'on est dans l'amendement, là, parce qu'on
est sur les tourbières, là, je vais laisser aller l'amendement, mais je vais
revenir au... à l'article principal, là, parce que je pense que j'ai encore des
questions.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement, le deuxième
amendement à l'article 65? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Alors, on dit qu'on doit mettre fin au bail lorsque l'activité n'est
pas admissible à une déclaration de conformité prévue à l'article 31.0.6
de cette loi. Est-ce qu'on peut m'expliquer pourquoi exactement cet article-là?
Puis en quoi, là, le fait qu'il ne soit pas admissible à cette déclaration de
conformité là viendrait mettre fin au bail?
Mme Blanchette Vézina : Je cèderais
la parole à Me Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Je
n'attends pas qu'on... C'est bon? O.K. Non, c'est juste... à la suite de vos
commentaires, M. le Président, là, je voulais juste m'assurer de le faire au
bon moment. Bien, en fait, la... en ce moment, là, tu sais, concrètement, il n'y
a pas de possibilité de faire des déclarations de conformité, là, que c'est
comme... finalement, une procédure accélérée pour pouvoir réaliser des
activités conformément à la Loi sur la qualité de l'environnement, il n'y en a
pas pour la tourbe. Cela dit, nos... à la suite de nos vérifications, là, avec
le MELCCFP, il se pourrait éventuellement qu'une modification réglementaire
permette ce régime-là. Évidemment, une modification, là, qui serait... qui
devrait faire l'objet de consultations, et autres. Donc, on veut juste être
certain de viser toutes les situations. Parce que, de façon hypothétique, si c'était
possible de faire une déclaration de conformité, ce qui serait un refus, à ce
titre-là, ce serait le fait d'en être pas admissible. Donc, on voulait juste
être certain de couvrir toutes les situations, mais concrètement, pour la
tourbe, actuellement, c'est une autorisation qui doit être demandée. Et puis ça
va être vraiment le refus, là, qui va être le déclencheur de la mesure qui
aurait été proposée, là.
Mme Dufour : J'ai lu l'article 31.0.6
de la Loi sur la qualité de l'environnement et on dit, dedans : «La
personne doit produire cette déclaration de conformité au ministre, puis là je
vous épargne les détails, dans les cas déterminés par règlement du
gouvernement.» Ça fait que, là, si on est un... si on veut faire un projet de
tourbière puis que, là, on lit cet... ce nouveau bout de loi là, là, on dit :
Ah! L'activité n'est pas admissible à une... Si l'activité n'est pas
admissible, là, il faut aller voir dans cette loi-là. Et là on découvre que :
Ah non! Ça, c'est déterminé par règlement. Là, il faut trouver le règlement. Je
vous avoue que ça fait pas mal de cascades. Je ne sais pas si c'est supposé d'être
complexe comme ça pour savoir si on... finalement, on va avoir un bail ou pas,
là.
Mme Blanchette Vézina : Mais
je pense que, juridiquement, il est important de référer au bon article qui
réfère au bon règlement. C'est comme ça que les lois sont montées au Québec,
là. Je comprends que ça peut avoir l'air compliqué, mais c'est comme ça que les
lois sont faites au Québec.
Mme Dufour : Oui, c'est juste
que la réponse que j'ai reçue, je n'étais pas convaincue que c'était nécessaire
de faire référence à cet article-là. J'ai entendu... on dit : Parce qu'on
veut être sûr de couvrir tous les cas, mais on a déjà le cas de si l'article 22
est refusé. J'essaie de voir qu'est-ce que ça rajoute. Puis, en même temps,
moi, je me posais la question : Si on n'avait pas une commission pour
quand on s'était rendu compte qu'il fallait avoir des... peut-être des éléments
différents au nord du 50ᵉ parallèle, là, ce qu'on... l'amendement que j'avais
proposé à l'article 44, je pense. Donc, je voulais attacher les angles,
mais, ce faisant, je me rends compte que c'est assez complexe, là, l'article 31.0.6.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
Bien, en fait, c'est effectivement un régime très complexe, là, celui de la
réglementation au niveau de... tu sais, qui encadre finalement les
autorisations environnementales. L'objectif, là, derrière la modification qui
veut couvrir toutes les situations, c'est de ne pas avoir à procéder à une
modification législative s'il y a une modification réglementaire qui est faite
au niveau de la LQE. Donc, si jamais il y avait une modification réglementaire
qui faisait en sorte que c'est un cas qui... qui pouvait faire l'objet d'une
déclaration de conformité, bien, on... Ce serait...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...ce
serait complexe, à ce moment-là, de devoir faire une modification législative
pour viser cette situation-là aussi.
Mme Dufour : Disons que ce
n'est pas simple, ce n'est pas simple de savoir qu'est-ce qu'on veut dire ici,
là, en toute franchise, là, parce que moi, je ne connais pas ce qu'on... ce que
contient ce règlement-là auquel on référera. En tout cas, je fais... je le
mentionne.
Le Président (M. Ciccone) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur le deuxième amendement de
l'article 65? Non. Parfait. Je vais mettre aux voix l'amendement. Le
deuxième amendement de l'article 65 est-il adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Adopté.
Parfait. Nous retournons maintenant à l'article 65 tel qu'amendé.
M. Fortin :Merci, merci, M. le Président. Là, je... je pense que la
question pourrait se poser, là, à l'article 64, l'article 65 ou
l'amendement, là, qui a été déposé, là. Mais tantôt la ministre nous
disait : Bien, pour des gravières, sablières, là, les baux sont de plus
courte durée, là. Ça peut être deux, cinq ou 10 ans, alors qu'une
tourbière, ça peut être plus long, là. Mais...
Une voix : ...
M. Fortin :Pardon?
Mme Blanchette Vézina : 15 ans.
M. Fortin :Oui, 15 ans. Mais là, ici, on vient... on est venu
changer le processus, c'est-à-dire, le processus administratif, là, pour dire
qu'au lieu d'avoir un bail qui est émis, puis une autorisation
environnementale, après, on fait le contraire. Qu'est-ce qui se passe pour les
renouvellements de ces baux-là? Tu sais, quelqu'un qui opère une sablière, là,
pendant cinq ans, disons, à la fin de son cinq ans, elle doit obtenir un
nouveau bail, une nouvelle autorisation environnementale...
Mme Blanchette Vézina : ...ça
respecte les critères.
M. Fortin :...ou est-ce que c'est... est-ce que ces autorisations
environnementales là sont automatiquement renouvelées?
Mme Blanchette Vézina : Sur
les obligations, là, tu sais, je vais laisser M. Gaudreau vous répondre.
M. Fortin :Oui.
Mme Blanchette Vézina : Mais
s'ils remplissent leurs obligations qu'on va voir un peu plus loin.
M. Fortin :Oui.
Mme Blanchette Vézina : Il y
a un renouvellement qui se fait. Quelqu'un qui n'a pas opéré, donc n'a pas
exploité...
M. Fortin :Oui.
Mme Blanchette Vézina : ...c'est
comme la base du renouvellement donc, mais je veux juste m'assurer qu'on puisse
vous répondre correctement avec les termes, les activités précises, là.
Le Président (M. Ciccone) : M.
Gaudreau, à vous la parole.
M. Gaudreau (Roch) : Juste
une... juste un instant.
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Oui,
bien, je peux prendre la relève.
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
oui.
Mme Blanchette Vézina : Bon
paragraphe, là. Il faut qu'elle ait extrait la quantité minimale de substances
minérales prévues par le règlement.
M. Fortin :Pour qu'il y ait un renouvellement automatique.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :Oui, ça... ça...
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
que vous voulez que M. Gaudreau ajoute quelque chose?
Mme Blanchette Vézina : Ça
va.
M. Fortin :Non, non, c'est...
Mme Blanchette Vézina : Mais
je pense que, la réponse, elle est là.
M. Fortin :O.K. Alors, si on n'a pas extrait le minimum requis ou
obligé, là, alors là, il doit recommencer le processus de bail et d'autorisation
environnementale, les deux.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :O.K. L'autorisation environnementale ne tient pas. Elle
tient pour quelque chose qui est déjà en exploitation à l'expiration du bail,
mais elle ne tient pas si on n'a pas extrait le minimum requis.
Mme Blanchette Vézina : S'il
n'y a pas l'autorisation initiale, c'est sûr que... Tu sais, dans le cas que
vous vous proposiez tout à l'heure, que vous mentionniez tout à l'heure,
c'est-à-dire s'il n'y avait pas eu d'autorisation environnementale, qu'est-ce
qui arrive? Bien il n'y aura pas eu d'autorisation environnementale.
• (12 h 10) •
M. Fortin :O.K. Non, je m'excuse, on... je recommence à zéro.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Fortin :Dans le contexte de la loi qui est proposée ici, là,
quelqu'un obtient... un propriétaire de sablière ou de gravière obtient son
certificat d'autorisation en vertu de la LQE. Il obtient donc éventuellement
son bail. Il opère pendant cinq ans et il extrait le minimum requis. Tout est
renouvelé automatiquement, tant le bail que l'autorisation environnementale.
Mme Blanchette Vézina : Sur
la technicalité, je... on va faire la vérification pour s'assurer de vous
répondre.
M. Gaudreau (Roch) : Il y a
différents types d'autorisation. Il y a des certificats d'autorisation qui sont
valides jusqu'à l'épuisement de la ressource, d'autres qui ont des dates
d'échéance.
M. Fortin :O.K.
M. Gaudreau (Roch) : Donc,
c'est au titulaire de s'assurer, quand il arrive à la date d'échéance de son
autorisation, d'aller chercher ses renouvellements ou s'il y a des
modifications à apporter. Mais ce n'est pas nécessairement en lien avec la date
d'échéance du bail.
M. Fortin :O.K. Mais... O.K. O.K. D'accord. Je vais le prendre comme
ça, là, puis je vais vous dire le... où je m'en vais, là, le fond de ma pensée,
là, puis je pense qu'il y a des députés en milieu rural, entre autres, qui vont
reconnaître la situation, là. Les délais d'obtention des certificats au
ministère de l'Environnement, là, ce n'est pas simple, c'est long, c'est long,
puis c'est long longtemps dépendamment du projet. Alors, peut-être que,
d'expérience, vous pouvez me dire ce qui se passe, là, au moment d'un
renouvellement comme ça...
M. Fortin :...tu sais, un certificat d'autorisation qui est émis, qui
arrive à échéance, ceux qui ont une date, là, d'échéance, comme le disait M.
Gaudreau, et donc qui doivent reprendre le processus, est-ce qu'il y a des
enjeux à ce niveau-là? Parce que là, on change l'ordre des choses, là, on vient
dire : Afin de renouveler le bail, ça prend un renouvellement de la LQE ou
du certificat d'autorisation avant. Je veux juste m'assurer qu'on n'est pas en
train de dire à une sablière ou une gravière, là : Bien, il va falloir que
tu arrêtes ton exploitation parce que ta LQE a passé en avant de ton bail, puis
là on ne sait pas combien de temps ça va prendre au ministère de
l'Environnement. Dans le fond, est-ce que...
Mme Blanchette Vézina : Bien,
soyez... soyez assuré que mon collègue de l'Environnement, là, travaille pour
que son... ses équipes soient efficaces sur le terrain lorsque c'est
prioritaire. Mais je vous ai parlé aussi des... du travail de coordination
entre ministères, là. Il est certain que, s'il arrivait une situation qui
empêcherait une entreprise d'opérer, on travaillerait de manière à ce que... à
ce que le dossier puisse cheminer, trouver des façons de faire cheminer. Ça
fait que je tiens à vous... à rassurer que le ministre de l'Environnement
travaille ardemment pour s'assurer de l'efficacité des équipes du ministère.
M. Fortin :Je l'apprécie. Je ne doute pas du travail du ministre de
l'Environnement.
Mme Blanchette Vézina : Mais
on me dit que les délais ne sont pas si longs s'ils respectent les règles puis
c'est un renouvellement d'une entreprise déjà autorisée.
M. Fortin :O.K. Donc, ce qu'on décrit là ce n'est déjà pas un
problème, puis vous n'entrevoyez pas que ça serait un problème en changeant
l'ordre des choses?
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Ça va
même accélérer.
M. Fortin :Pourquoi?
M. Gaudreau (Roch) : Je peux
l'expliquer.
Mme Blanchette Vézina : Peut-être
M. Gaudreau pourrait le mentionner.
Le Président (M. Ciccone) : M.
Gaudreau.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Parce que, dans le processus, là, d'autorisation environnementale,
présentement, c'est qu'ils doivent, avant de commencer l'analyse d'une demande
d'autorisation environnementale... que le bail soit émis, donc on engendre un
délai, là, alors que là, avec le processus d'harmonisation, sur lequel on s'est
déjà entendu avec le ministère de l'Environnement, c'est qu'on va pouvoir...
ils vont pouvoir analyser la demande d'autorisation environnementale dès que la
demande de bail va être arrivée, et nous, on va finaliser la délivrance du bail
quand l'autorisation environnementale va être délivrée. Donc, ça nous permet
d'entreprendre simultanément les processus, environnemental et Loi sur les
mines, pour conclure plus tôt les doubles autorisations.
Mme Blanchette Vézina : Donc,
un allègement, une facilité... On est plus efficaces.
M. Fortin :Bonne réponse, M. Gaudreau. Du moins, c'est celle qu'on
souhaitait entendre. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : ...dans
l'article, moi, j'ai deux questions. Chaque fois que je vois des chiffres dans
un article, je me pose la question : Comment et... ils sont choisis et
dans quel objectif? Donc, ma question est double. Lorsqu'on parle du périmètre
du terrain qui fait l'objet d'un bail d'exception pour l'exploitation de la
tourbe, on voit : «La superficie n'excède pas 100 hectares.» Donc, quels
sont les critères pour choisir le 100 hectares? Et ma deuxième question, c'est
au 145.1, deuxième picot : «La superficie n'excède pas 300 hectares», et
ça, c'est pour... le bail exclusif d'une exploitation de la tourbe est
déterminée... le périmètre du terrain. Bref, là, je vois... je veux juste mieux
comprendre comment ces aires de répartition là sont choisies et sur quels
critères.
Mme Blanchette Vézina : Peut-être
préciser, là, à la députée de Verdun que ce sont déjà ces distances-là qui sont
en ce moment, là, dans la loi. Donc, on vient se coller à ce qui est déjà dans
la loi, là, pas changer... changer pour changer.
Mme Zaga Mendez : Je
comprends. Ma question est plus : Pourquoi on... Pourquoi les 100 hectares
demeurent ou pourquoi les 300 hectares demeurent?
Mme Blanchette Vézina : Je
vais laisser la parole à M. Gaudreau.
Le Président (M. Ciccone) : M.
Gaudreau.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
L'objectif, comme je disais tout à l'heure, au niveau des... l'exploitation des
substances minérales de surface, là, dans les carrières, les bancs d'emprunt de
sable et gravier, c'est généralement des petites superficies, là, de quelques
hectares. Donc, on ne veut pas avoir des situations de monopole qui pourraient
empêcher des tiers d'obtenir des droits. Donc, c'est pour ça qu'on va limiter à
100 hectares maximum, mais, dans les faits, c'est beaucoup plus bas que ça.
Pour ce qui est de la tourbe, compte tenu
des investissements requis pour développer le projet d'exploitation de
tourbières, ça prend des superficies minimums pour que ça soit rentable. Donc,
c'est... c'est la raison pour laquelle on a fixé à l'époque le 300... 300
hectares. Mais effectivement c'est des... c'est des limites qui sont... qui
sont déjà dans la loi actuelle.
Mme Zaga Mendez : Puis est-ce
que...
Mme Zaga Mendez : ...les
choses changent au Québec et j'imagine que depuis le temps qu'on utilise ces
limites-là et qu'on... Je me demande juste si c'est... les mettre à jour ou
pas. Parce que j'entends vos explications. Je comprends que c'est pour laisser
une marge de manœuvre. Mais des fois on peut trouver les chiffres assez
arbitraires pour dire : Ah! C'est un peu plus bas, un peu plus haut. Et
puis on trouve un... C'est bien de justifier un peu les paramètres du 100 et
300. Je comprends que, dans le cas des tourbes, ça doit être des superficies
plus grandes pour la rentabilité. Mais est-ce que c'est basé, par exemple, sur
une étude de faisabilité, une étude des comparaisons des exploitations qui sont
déjà en place? Je ne sais pas si ce type d'information peut nous être donnée.
Mme Blanchette Vézina : Alors,
on n'a pas d'information à savoir depuis quand, mais je pense que ce qu'il faut
retenir, c'est que ce n'est pas un enjeu à ce moment-ci. On ne veut pas changer
ce qui n'est pas un enjeu non plus. Donc, on considère que c'est des chiffres
qui sont raisonnables.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Au moins depuis 1988.
Mme Blanchette Vézina : Au
moins depuis 1988.
Mme Zaga Mendez : O.K.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 65 tel qu'amendé?
M. Fortin :Il y aurait peut-être un truc. En fait, ma collègue me l'a
glissé à l'oreille avant de devoir quitter. Je pense que sa question est
légitime. Quand on... Quand on site qu'il doit être à l'intérieur du périmètre,
le point 3°, là, du 145, «il est compris dans le périmètre autorisé en vertu de
l'article 22», il doit être entièrement dans le périmètre? Je comprends
que l'ensemble du projet doit être dans le périmètre autorisé, là, n'est-ce
pas? C'est bien ça?
Une voix : C'est le
corollaire.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Donc, c'est la même chose que dans l'article 61 qu'on a regardé un petit
peu plus... un peu plus tôt.
M. Fortin :Oui. Ça fait que c'est l'entièreté du projet qui doit être
dans le périmètre autorisé par la LQE.
Mme Blanchette Vézina : C'est
exact.
M. Fortin :O.K. C'est bon.
Le Président (M. Ciccone) : Ça
va? Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 65 tel
qu'amendé? Non? Alors, est-ce que l'article 65 tel qu'amendé
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Adopté.
Parfait. Nous allons maintenant passer à l'article 66. Mme la ministre,
nous en faire la lecture, s'il vous plaît.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président :
L'article 148 de cette loi est
modifié :
1° par le remplacement du paragraphe 2° du
deuxième alinéa par le paragraphe suivant :
«2° ait extrait la quantité minimale de
substances minérales prévue par règlement»;
2° par l'insertion, dans le quatrième
alinéa et après «peut» de «aux mêmes conditions»;
3° par l'insertion, après le quatrième
alinéa, du suivant :
«Malgré ce qui précède, lorsque le
locataire n'a pas extrait la quantité minimale de substances minérales prévue
par règlement, le ministre peut prolonger le bail pour une seule période de
deux ans afin de lui permettre d'enlever les substances minérales de surface
déjà extraites et mises en réserve.»
Cet article vise à modifier
l'article 148 de la Loi sur les mines pour adapter les cas dans lesquels
un bail exclusif est prolongé. Si le locataire ne peut pas renouveler son bail
pour la raison qu'il n'a pas fait l'exploitation minière pendant le cinquième
de sa durée, il pourra demander la prolongation du bail pour une période de
deux ans. Pendant cette période, le locataire ne pourrait... ne pourra pas
faire d'extraction de nouvelles substances minérales. Il pourra uniquement
enlever les substances minérales déjà extraites et mises en réserve au cours
des périodes précédentes.
• (12 h 20) •
Cette prolongation permettra d'empêcher
qu'un nouveau droit soit octroyé à un tiers sur le terrain, et le locataire
bénéficiera d'un délai supplémentaire pour enlever ses biens et les substances
minérales extraites. En effet, en vertu du troisième alinéa de
l'article 216 de la Loi sur les mines, celles-ci doivent être enlevées
avant l'expiration du droit. De plus, cet article vise à permettre aux
titulaires de baux exclusifs d'exploitation de substances minérales de surface
pour la tourbe de renouveler leur bail au terme de la première période de
validité sans avoir fait l'exploitation pendant au moins le cinquième de la
durée du bail. La mise en place d'une exploitation de tourbe est parfois très
longue et nécessite beaucoup de travaux préparatoires. Me permettez-vous de
suspendre quelques instants, M. le Président?
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
pas de problème. On va suspendre.
(Suspension de la séance à 12 h 21)
(Reprise à 12 h 22)
Le Président (M. Ciccone) : Merci,
nous sommes de retour. Suite à la lecture de l'article 66, je comprends qu'on
avait un... on voulait introduire un nouvel article 65.1. Par consentement, je
vais demander aux collègues : Est-ce qu'on... par consentement... on peut
suspendre l'article 66 pour revenir introduire l'article 65.1, par
consentement?
Des voix : ...
Le Président (M. Ciccone) : Consentement?
Parfait. Alors, Mme la ministre, nous faire la lecture de 65.1... votre
amendement pour ajouter un article.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
c'est ça, exact. Donc, il y a un amendement supplémentaire, M. le Président,
que vous devez avoir, là. Donc, c'est :
Insérer, après l'article 65 du projet de
loi, l'article suivant :
«65.1. L'article 146 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans le paragraphe 2°, de "à l'article
145" par "aux articles 145 et 145.1".»
Alors, ça vise à s'assurer d'avoir une
concordance, là, suite à... suite aux changements qui ont été apportés aux deux
articles.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
Y a-t-il des interventions sur 65.1, l'amendement? Non? Parfait. Alors, est-ce
que l'article 65.1 est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Adopté.
Parfait. Alors, on va revenir à l'article 66. Vous en avez fait la lecture
déjà, et l'explication également. Alors, est ce qu'il y a des interventions à
l'article 66? M. le député.
M. Fortin :C'est bon? O.K. Oui, oui, M. le Président. En fait, on a
quelques... quelques commentaires ici, M. le Président. Sur... sur la notion
de... Dans le fond, on enlève, là... Non, ce n'est pas vrai. Je recommence. «La
ministre renouvelle le bail exclusif au plus deux fois pour des périodes de
cinq ans, pourvu que le locataire»... et là il y a une série de critères, là.
Ces critères-là, ils sont cumulatifs? Ils doivent... ils doivent remplir tous
ces critères-là, si je comprends bien. C'est bien ça, oui?
Mme Blanchette Vézina : ...c'est
exact.
M. Fortin :O.K. On vient remplacer, au point 2, «ait fait de l'exploitation
pendant au moins le cinquième de la durée du bail» par «ait extrait la quantité
minimale de substances minérales prévue par règlement». Moi, je veux comprendre
la raison de ça, parce qu'à première vue le cadre était clair, puis là il est
moins clair, je vais le dire comme ça.
Mme Blanchette Vézina : En
fait, c'est l'inverse. Le cadre, avec... Le terme «exploitation», là, venait
porter... venait être... amener de la confusion. Donc, on vient préciser, avec
«extrait la quantité minimale de substances minérales prévue par règlement»...
bien, on vient déterminer... puis c'est des données qu'on a en main, également,
au sein du ministère... on vient déterminer de manière plus précise qu'est ce
que c'est, de l'exploitation, en fait.
M. Fortin :Mais ce règlement-là, il n'existe pas pour l'instant, il
n'y en a pas, de règlement. Parce que tout ce que vous demandez, c'est de faire
de l'exploitation... exploitation, extraction, là, peu importe le terme, mais
vous demandez de l'exploitation pendant le cinquième de la durée du bail. Un
bail de cinq ans, vous faites de l'exploitation un an, c'est... vous pouvez le
renouveler, là, vous faites... vous avez coché le critère deux de la liste de
critères de la Loi sur les mines. Là, ici, on va venir dire, par règlement, la
quantité minimale de substances minérales à extraire. J'imagine que, selon le
type de... d'exploitation... j'imagine que, selon la... la superficie
autorisée... j'imagine que, selon les besoins, ça va varier, ça va être du cas par
cas, presque, ça, là, là.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
ça va varier, effectivement, là, selon le type d'exploitation. Mais là on
parle, bien sûr, des substances minérales de surface, là. J'aimerais, avec le
consentement de la commission, pouvoir donner la parole à Mme Renée Garon.
M. Fortin :Ah! bien sûr. Comme... comme toujours, ce serait apprécié.
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
consentement? Parfait. Alors, Mme Garon, vous présenter, s'il vous plaît.
Mme Garon (Renée) : Oui,
bonjour. Renée Garon, directrice générale de la gestion du milieu minier. On
vous a dit, d'entrée de jeu, qu'un des éléments du projet de loi c'était de
professionnaliser l'industrie. Ce qu'on a constaté au fil des années, c'est
que, quand on avait l'obligation de faire l'exploitation pendant au moins le
cinquième de la durée du bail, on n'avait pas de quantité. Là, je ne vous
dirais pas que, dans les cas, c'était une cuillère à soupe, là, mais ça
ressemblait à ça, il y a des fois où il y avait vraiment très peu de quantités
extraites. Alors, on s'est... on s'est questionné sur la meilleure façon de le
faire. Et ils déposent, quand ils demandent un bail, leur... leur programme de
production, donc on va se baser là-dessus pour...
Mme Garon (Renée) : ...la
quantité minimale qui devrait être produite. Ce qui sera... ce qui devra... ce
qui donnera quand même une valeur additionnelle au permis que l'on octroie.
M. Fortin :Je vous réfère aux commentaires qui nous ont été faits par
l'ACRGTQ, là, et j'y vais de mémoire, mais je pense que c'est l'association de
la construction routière... GT, et grands travaux, peut-être, là, du Québec,
qui nous ont essentiellement dit : L'exploitation en carrière, c'est
cyclique, c'est très dépendant de la demande. C'est fort possible que la
quantité exploitée, ça varie d'année en année. Alors, eux, ils disent :
Bien... ils ne disent pas que... Je pense qu'ils aimeraient le modèle actuel,
là.
Puis je comprends, je comprends votre
préoccupation qu'on en soutire très peu, mais qu'est-ce que ça vient changer,
honnêtement, là? Qu'est-ce que ça vient améliorer, le fait de dire : Plus
tu en prends, plus tu as un renouvellement automatique? Puis, tu sais, je
comprends qu'il peut... à un moment donné, peut-être que ça prend une certaine
activité, mais là de dire : Oui, bien, on va venir décider par règlement,
selon la substance ou ce qu'on extrait, ce que ça va être, c'est vrai que ça
peut varier beaucoup, là, puis c'est très possible que les conditions fassent
en sorte qu'on en extrait la première année et la dernière année, et qu'on
n'arrive peut-être pas, à travers tout ça, à la substance, la quantité minimale
de substance nécessaire. C'est là mon questionnement.
Le Président (M. Ciccone) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
pense que vous l'avez très bien nommé. Il y a un certain seuil qui doit être
atteint. Là, ça va nous donner les leviers pour avoir ce certain seuil. Il y a
un règlement qui va être mis en consultation au moment où on sera prêt à
l'adopter. Puis je pense qu'ici on vient clarifier des règles du jeu, ce sera
fait en collaboration, comme tout règlement, là, on va entendre ce que les
partenaires auront à dire sur ce qu'on va proposer, mais l'idée, rappelons-le,
c'est de ne pas... de ne pas restreindre l'usage du territoire avec des joueurs
qui ne feraient pas un minimum de travaux nécessaires pour avoir un bail qui
leur donne certains droits sur le territoire.
M. Fortin :Mais ça va être... Qu'est-ce que... Le règlement, là, est-ce
qu'il va venir spécifier un pourcentage de ce qui est dans la demande de
chaque... Parce que, tu sais, si on vient juste dire une quantité minimale
prévue par règlement, là, bien, la carrière... la carrière qui est dans un
petit village dans ma circonscription, là, elle va extraire pas mal moins que
la grosse carrière qui est à Montréal-Est, là. Comment est-ce qu'on va
s'assurer qu'on arrive à un équilibre dans un règlement comme ça?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
comme pour tout règlement, on va consulter les partenaires, puis, bien sûr,
qu'on va tenir compte de situations comme celle-là. L'objectif, ce n'est pas de
fermer des carrières partout au Québec, dans les régions, là, bien sûr, là,
mais donc on pourra, au moment de la mise au jeu de ce règlement-là, vous
revenir avec des mesures.
• (12 h 30) •
L'idée, c'est vraiment de s'assurer qu'il
y ait une quantité minimale. Le terme exploitation, comme je vous le disais
d'entrée de jeu, portait à confusion, là, va venir clarifier les règles du jeu.
Ça va être... et ça va être fait avec les partenaires, bien sûr, directement
touchés.
M. Fortin :La réalité, c'est que vous n'allez pas nous revenir, là.
L'opportunité d'en discuter, c'est maintenant.
Mme Blanchette Vézina : Non,
bien, le règlement sera mis en consultation.
M. Fortin :Oui, le règlement va être mis à la disposition, il va y
avoir des commentaires qui vont être faits, puis je suis certain qu'il y a des
groupes, comme l'association des constructeurs routiers, qui vont dire la même
affaire qu'ils disent en ce moment, avec peut-être des commentaires plus précis
au moment où vous proposez quelque chose de plus précis, mais j'aimerais quand
même avoir une certaine orientation, là, parce que moi, je vous... En toute
bonne foi, là, j'ai confiance que ce n'est pas votre objectif, là, de fermer
les petites carrières, là. Je ne pense pas que c'est ça, votre point, votre
idéal, à travers ce que vous proposez ici, mais le bulldozer gouvernemental,
là, pour bien des gens en région, là, il passe souvent puis il passe vite. Puis
disons qu'ils se retrouvent souvent pris dans des règlements, même si ce n'est
pas l'intention initiale du législateur. Alors, j'aimerais ça, avoir un minimum
d'explications, à savoir comment on peut s'y prendre pour un règlement comme
ça.
Mme Blanchette Vézina : On
vous a mentionné, Mme Garon vous a mentionné, là, qu'il y a le plan d'affaires
qui est déposé, là. Donc, ça pourrait être un point de départ. Ceci étant dit,
tu sais, je pense qu'il faut mettre au jeu un règlement au bon moment. Puis on
va tenir compte, bien sûr, de ce que les principaux intéressés nous disent, là,
dans la rédaction de ce document-là, de ce règlement-là.
M. Fortin :O.K., Mais là ce que les principaux intéressés vous disent,
c'est qu'ils veulent avoir de l'information, à savoir ça va être quoi, cette
quantité minimale là? Et...
12 h 30 (version non révisée)
M. Fortin :...et sur quelle base. Est-ce que ça va être une quantité
minimale annuelle? Est-ce que ça va être une quantité minimale pour la durée
totale du bail? Qu'est-ce que ça va être? C'est ça, les questions qu'ils ont
aujourd'hui. Alors, je vous demanderais réponses à leurs questions qu'ils sont
aujourd'hui, mais sans rentrer dans le précis de...
Mme Blanchette Vézina : Bien
que je sois très sensible, puis effectivement, mais on va regarder les
commentaires dans la rédaction du règlement. L'idée, c'est de s'assurer qu'on
continue d'avoir des carrières qui sont actives, mais que celles qui ne font
pas vraiment d'activité, bien, puissent avoir... ne puissent pas avoir un
renouvellement automatique, là.
M. Fortin :Bon, on est d'accord. Donc, on est d'accord sur l'objectif.
La question n'est pas là. La question, c'est : Comment on va s'y prendre?
Et là ce que ce que vous proposez, c'est de changer la façon dont on va s'y
prendre. Très bien. Mais là, ici, là, on a une façon de faire, peut-être le
terme «exploitation», là, prête à confusion, là, peut-être que ça permet une
certaine interprétation d'un côté ou de l'autre, mais le fait est que... Quand
on lit le point deux, on vient dire : Pendant au moins le cinquième de la
durée du bail. J'ai un bail de cinq ans, j'exploite pendant un an. Moi, c'est
clair dans ma tête, là, je comprends que, rendu au 366e jour, bien, je
coche le point deux. Ici, «ait»... avec ce qui est proposé maintenant, «ait
extrait la quantité minimale de substances minérales prévues par règlement», je
ne suis pas capable de vous dire, en lisant l'article de loi, à quel moment je
suis capable de cocher puis de dire : J'ai rempli l'obligation en vertu de
l'article 2.
Alors, je ne demande à savoir c'est quoi,
la quantité minimale, je ne demande pas à savoir comment le règlement va être
écrit dans le détail, je demande juste à savoir qu'est-ce que le gouvernement a
en tête pour s'assurer dans un règlement comme celui-là... Et je suis convaincu
qu'ils y ont déjà pensé, M. le Président, je suis convaincu qu'ils ont déjà eu
ces discussions-là à l'interne avant de proposer la modification qu'ils font
aujourd'hui, mais je veux... j'aimerais avoir une certaine direction quant à ce
que pourrait contenir le règlement indiqué au deuxième paragraphe.
Mme Blanchette Vézina : Je
pense avoir répondu à votre question. Il y avait... Il y a eu une proposition
de la part de Mme Garon, là, de tenir compte du plan d'affaires. Donc, ça
pourrait être un point de départ, donc le plan d'affaires, de chacun, d'une
carrière qui est déposé. Avec la quantité projetée, est-ce que c'est
100 %, 50 %? Là, tu sais, là, il y a beaucoup de réflexion à avoir
autour de ça, puis je pense que le bon moment pour le faire, ça sera au moment
de la mise au jeu du règlement.
M. Fortin :Ça pourrait ou ça sera?
Mme Blanchette Vézina : Vous
voulez dire que ce sera... Bien, je vous ai... je vous ai mentionné que c'était
le plan d'affaires qui serait déposé par les carrières, donc une carrière, par
exemple, dans une petite municipalité, là, il y a sûrement une vision d'utilisation.
M. Fortin :Donc, on va se baser sur le plan d'affaires.
Mme Blanchette Vézina : C'est
une des options. Bien, je... Écoutez, je ne veux pas fermer la porte à ce qu'il
y ait d'autres options, mais je vous dis celles qui sont réfléchies... celle
qui est réfléchie.
M. Fortin :O.K. C'est quoi? C'est quoi, les autres options réfléchies?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
elles seront mises au jeu au moment du règlement, c'est ça.
M. Fortin :Mais non, mais moi, je... Regarde, là, on est rendus à l'article 60...
quoi, 66, là, 66. Moi, je vais le donner à la ministre, là. Depuis le début du
projet de loi, je sens qu'on a une écoute, une ouverture, qu'on a des réponses
de la ministre, de son équipe, que ça progresse et que ça progresse, puis qu'on
réussit à comprendre l'entièreté de ce sur quoi on, collectivement, légifère.
Là, ici, je ne comprends pas la réponse de la ministre, je ne comprends pas ce
qu'elle veut faire. Je cherche à avoir un minimum d'information à savoir
comment on peut s'y prendre.
La question de l'ACRGTQ à savoir est-ce
que ça va être sur une base annuelle, est-ce que ça va être sur une base aux
cinq ans, c'est légitime comme question. Alors, si la ministre nous dit aujourd'hui :
On n'y a pas réfléchi, on ne le sait pas, c'est une chose, mais... s'il y a eu
la réflexion, qui semble y avoir eu, du moins en partie, là, peut-être pas
complètement, mais je pense que c'est légitime d'avoir des réponses pour des
groupes qui sont venus nous dire : On aimerait avoir des réponses.
Le Président (M. Ciccone) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Ce
qui est projeté, mais je garde une nuance parce que, bien sûr, le règlement n'est
pas rédigé, donc, ce qui est projeté, c'est qu'il y a un plan d'affaires avec
des quantités projetées, planifiées et qu'il y ait un pourcentage minimal d'extraction.
Là, je vous disais, le pourcentage, je ne le sais pas en date d'aujourd'hui,
là, très franchement, avec vous. Ce n'est pas par manque de transparence, c'est
que je veux travailler ce document-là avec...
Mme Blanchette Vézina : ...les
partenaires. Au delà de regarder un article de loi qui peut parfois susciter
des réactions, Il y a une nécessité de regarder réellement comment on va le
faire avec eux par l'entremise du règlement. Donc, ce serait, probablement, par
rapport à... Puis là je me garde une nuance, parce qu'on va continuer de
discuter avec eux. Mais pourcentage minimal d'extraction, en fonction du plan
d'affaires, sur la durée du bail, ça pourrait être la bonne... une des idées
qui serait déposée dans le règlement.
M. Fortin :O.K. Sur la durée du bail, ça, c'est... Je comprends, là,
on est dans les hypothèses. La ministre se garde une large marge de manœuvre
pour des discussions à suivre, mais elle nous dit un scénario...
Mme Blanchette Vézina : Là,
je vous donne...
Le Président (M. Ciccone) : ...laisser
terminer le député.
M. Fortin :...un scénario à envisager possible, qui n'est pas écarté
par le gouvernement, c'est que cette quantité minimale là soit basée sur
l'entièreté du bail et pas : On doit faire 20 % la première année et
20 % la deuxième année, 20 % la troisième année. C'est un peu la
question de l'ACRGTQ.
Mme Blanchette Vézina : Bon,
et l'objectif, c'est de permettre qu'ils réalisent aussi leur planification
puis qu'ils rencontrent leurs obligations. Peut-être mettre en parallèle ce
qu'on fait là, c'est aussi parce que les droits exclusifs d'exploration, ils
ont des minimums de travaux à faire. L'objectif étant de s'assurer que,
toujours, qu'on a une meilleure utilisation du territoire, qu'on s'assure qu'il
y a une réelle utilisation du territoire en fonction des droits qui sont
donnés. Donc, c'est en basant sur... en se basant sur ce principe-là, pour les
droits exclusifs d'exploration, qu'on le fait aussi pour les baux exclusifs
d'exploration pour les substances minérales de surface.
M. Fortin :D'accord. D'accord.
Le Président (M. Ciccone) : Avez-vous
d'autres interventions, monsieur...
M. Fortin :Bien, je ne sais pas si la députée de Verdun a d'autres
choses sur cet article-là, sinon, je passerais peut-être un peu plus loin dans
l'article. La MRC de l'Abitibi, qui est venue en commission parlementaire, nous
a fait valoir un point, je vais vous le lire, parce que je veux bien refléter
leur pensée, là, et pas... et paraphraser pourrait... pourrait défaire leur
propos : La modification de l'article 148 sur la loi sur les mines
introduit une notion de quantité minimale de substances minérales à extraire
pour le renouvellement d'un bail exclusif, cette quantité devant être établie
par règlement - ça, on vient d'en parler. De plus, selon l'article 141 de la
Loi sur les mines, un bail est considéré comme exclusif lorsqu'il est conclu
pour l'extraction et l'exploitation de sable, de gravier, d'argile commune ou
d'autres substances minérales, à l'effet naturel, sous forme de...» Ça, c'est
factuel, je pense qu'effectivement ils ont raison.
Là, ils viennent dire : «Ce caractère
exclusif est accordé si le ministre constate qu'une garantie
d'approvisionnement est nécessaire pour une activité industrielle, une activité
de concassage assurant l'approvisionnement d'une activité industrielle ou pour
une activité d'exportation commerciale à l'extérieur du Québec.» Ils ont encore
raison, c'est encore factuel, ça?
• (12 h 40) •
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait.
M. Fortin :Oui. O.K. «Un bail exclusif peut également être sollicité
par l'État pour la construction ou l'entretien d'un chemin public ou d'autres
ouvrages publics - on a vu ça. La MRC Abitibi recommande d'intégrer
explicitement la notion d'approvisionnement d'une activité industrielle ou
d'une activité d'exportation commerciale à l'extérieur du Québec, concernant
les substances minérales extraites d'un bail exclusif, afin d'en garantir le
renouvellement. Actuellement, cette exigence est implicitement mentionnée dans
la loi, mais ne figure pas clairement parmi les critères requis pour le
renouvellement. La clarification du critère contribuerait à éviter des erreurs
lors des procédures de renouvellement.» Est-ce que vous avez considéré leur
demande?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Fortin :Est-ce que vous êtes d'accord avec ce qui est énoncé? Et
est-ce que...
Mme Blanchette Vézina : Tu
sais, je pense, d'un point de vue juridique, là, on peut... Je laisserai la parole
à Me Tremblay-Parent.
M. Fortin :Aucun problème.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, comme comme ils indiquent, là, effectivement, ça, va donner lieu à un
bail exclusif. Donc, c'est sûr que là, on est au renouvellement, donc, on est
dans un bail qui a été délivré de façon exclusive pour ces types d'exploitation
là. Donc, c'est sûr qu'il va être... S'il est renouvelé, bien, tu sais, ça va
être finalement pour le même objectif, là. Donc, tu sais, ça va être pour
garantir un approvisionnement pour des...
Donc, peut-être qu'il y a quelque chose
que je cerne mal dans la question, là, c'est quoi, le critère comme tel qu'on
voudrait? Qu'est-ce que ça amènerait d'ajouter ça dans l'article, alors que le
bail, c'est pour cet objectif-là qu'il est donné et renouvelé?
M. Fortin :Mais, si je comprends leur propos, là... Effectivement,
quand ils sont venus, je ne peux pas dire qu'on a passé énormément de temps
sur...
M. Fortin :...provisions, là, avec eux, malgré qu'ils étaient ici.
Mais, si je comprends bien, leur point de vue, c'est qu'ils veulent s'assurer
que c'est toujours et uniquement pour ces raisons-là que le renouvellement, il
est permis. Et je pense qu'ils n'ont pas tort de dire que ça devrait être pour
une activité industrielle ou d'exportation commerciale à l'extérieur du Québec,
à moins que vous voyiez autre chose, là, mais ça me semble être les deux usages
principaux.
Mme Blanchette Vézina : Me
permettez-vous de suspendre?
M. Fortin :Bien sûr.
Le Président (M. Ciccone) : On
va suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 42)
(Reprise à 12 h 50)
Le Président (M. Ciccone) : Alors
nous sommes de retour. Et il semble y avoir une voie de passage ici. Alors, ce
qu'on va faire, Mme la ministre, si vous le voulez bien, on va suspendre
l'article 66 par consentement.
Mme Blanchette Vézina : Avec
consentement. Oui, oui, tout à fait.
M. Fortin :...
Le Président (M. Ciccone) : Oui.
M. Fortin :Si vous le permettez, M. le Président, je veux juste...
avant qu'on le suspende, puis on va le faire à l'instant, là.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
M. Fortin :
Je veux juste dire que j'ai apprécié l'ouverture de la partie ministérielle sur
cet enjeu-là. Et je pense qu'on va travailler, là, au cours des prochaines
heures, là, peu importe, une résolution pour s'assurer que, lorsqu'il y a
renouvellement exclusif, c'est parce qu'on l'a fait aux conditions qui avaient
été prévues initialement lors de l'émission première.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
Merci de le mentionner, M. le député.
Mme Blanchette Vézina : Effectivement.
Merci.
Le Président (M. Ciccone) :
Alors, par consentement, on suspend l'article 66?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Ciccone) : Consentement.
Parfait. Mme la ministre nous fait la lecture de l'article 67. S'il vous
plaît.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
L'article 149 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
premier alinéa, de «a droit d'accès au terrain qui fait l'objet de son bail»
par «ou celui qui a obtenu une autorisation en vertu du deuxième alinéa de
l'article 140 ou de l'article 140.0.1 a droit d'accès au terrain qui fait
l'objet de son droit».
Alors, cet article vise à modifier
l'article 149 de la Loi sur les mines en concordance avec la nouvelle
autorisation prévue à 140.0.1 de cette loi par l'article 57 du projet de
loi qui permet à un ministre ou à un organisme mandataire de l'État d'extraire
ou d'exploiter une substance minérale de surface pour la construction ou
l'entretien d'un ouvrage de l'État. Donc, c'est un article de concordance. Mais
me... J'aimerais introduire un amendement, là, concernant l'article, qui vous a
été transmis.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
Oui...
Le Président (M. Ciccone) : Allez-y,
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Alors,
l'article 67 est... Donc, remplacer l'article 67 du projet de loi par
le suivant :
L'article 149 de cette loi est
modifié par le remplacement du premier alinéa par le suivant :
«Le locataire ou celui qui a obtenu une
autorisation en vertu du deuxième alinéa de l'article 140 ou du premier
alinéa de l'article 140.0.1 a droit d'accès au terrain qui fait l'objet de
son droit et peut y extraire ou y exploiter les substances minérales de
surface. Dans les cas visés au deuxième alinéa de l'article 140.0.1, le
ministre peut accéder à un terrain pour y extraire ou y exploiter les substances
minérales de surface.»
Alors, cet amendement vise à s'assurer que
la ministre des Ressources naturelles et des Forêts puisse accéder au périmètre
sur lequel elle peut extraire ou exploiter des substances minérales de surface
en vertu du deuxième alinéa de l'article 140.0.1, proposé par amendement.
Le Président (M. Ciccone) : Y
a-t-il des interventions sur l'amendement à l'article 67?
M. Fortin :Donnez-moi juste une seconde. Je vais retourner voir le
140.0.1, M. le Président, ce ne sera pas bien long. Puis, en fait, pouvez-vous
remettre l'amendement à l'écran?
Des voix : ...
M. Fortin :100... C'est-tu ça, 55?
Des voix : ...
M. Fortin :Non.
Mme Zaga Mendez : Non? 57.
M. Fortin :Ah oui!
Mme Zaga Mendez : 140.0.1,
c'est ça?
M. Fortin :Ah oui! Ça, c'est... c'était... c'était la proposition pour
que le ministre puisse...
Une voix : ...
M. Fortin :O.K. Parce que... Et...
Une voix : ... Des images de
moi-même...
M. Fortin :Moi, je n'avais pas cette image-là en tête encore. Mais,
maintenant que vous le dites...
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Oui,
effectivement. Dans le pit de sable...
M. Fortin :En talons hauts? Oui, O.K. Mais...
Bien là, vous ne l'aviez pas... vous n'y
aviez pas accès, là, vous ne pouviez pas le... Il y avait la barrière, vous ne
pouviez pas rentrer, là. C'est ça? Là, là, vous vous donnez l'accès?
Mme Blanchette Vézina : Voilà.
M. Gaudreau (Roch) : Voilà.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Fortin :Voilà.
Le Président (M. Ciccone) : M.
Gaudreau.
M. Fortin :O.K. Mais c'est un peu ça, c'est que la... le ministre
n'avait pas ce pouvoir-là de dire : Moi-même... Bien, moi-même... Le
ministère peut accéder à un terrain pour aller chercher ce dont il a besoin
d'aller chercher.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
tu sais, il faut avoir en tête que ça peut être des activités qui vont avoir un
impact aussi, là, tu sais, sur d'autres utilisateurs. Donc, tu sais, c'est de
là l'importance de s'assurer que, dans le cas que ce serait une utilisation,
là, pour, tu sais, des constructions publiques, des routes, ces choses-là ou,
dans le cas de la ministre, peut être la restauration de sites, bien, à ce
moment-là, qu'il puisse y avoir un accès, là, conformément à
l'article 140.0.1 tel qu'amendé.
M. Fortin :Est-ce que les autres ministères y ont également accès? La
ministre peut amener le ministre... la ministre des Transports avec elle, si ça
lui tente, là?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Ceux
qui auront une autorisation en vertu du premier alinéa de 140.0.1,
effectivement.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :O.K. Mais, quand on vient dire «le ministre», ça inclut
tous ceux qui sont inclus dans le 140.0.1?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien
ça, c'est l'amendement comme tel, là. Mais, tu sais, dans la...
Mme Blanchette Vézina : Le
locataire, non?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Non,
non, mais en fait c'est qu'on... on vient viser finalement autant le ministre
au deuxième alinéa de 140.0.1 que les autres au premier alinéa de 140.0.1.
M. Fortin :Ah! oui, O.K., puis le premier alinéa, il est inclus...
O.K.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Le
premier alinéa, qui prévoyait le... un autre ministre ou un organisme
mandataire de l'État, là, qui peut être autorisé à extraire ou exploiter des
substances, là, pour des constructions, des ouvrages publics.
M. Fortin :Très bien. Je n'ai pas d'autre commentaire. Je souhaite bon
pelletage à Mme la ministre.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'il y a d'autres commentaires sur l'amendement... article 67? Non?
Alors, je vais mettre aux voix maintenant... L'amendement de l'article 67
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Adopté.
Parfait, puis on poursuit avec l'article 67.
Mme Zaga Mendez : J'ai une
question...
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
Mme la députée.
Mme Zaga Mendez : L'article 67
amendé, c'est les deux... le dernier paragraphe, là, qui n'est pas amendé, mais
je veux juste bien comprendre : «Ces droits ne peuvent être exercés que
suivant l'article 235, à des fins...» Parce qu'on a beaucoup d'articles,
et là, c'est 235 de la Loi sur les mines. Si on pouvait juste nous informer de
la nature de cet article et les fins... non, et les droits.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
on va venir vous... On va chercher l'article, ce ne sera pas très long. ...
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina :
C'est... l'article 235 le mentionne. En fait, ça vient viser, disons,
les... la nécessité d'obtenir l'autorisation d'un propriétaire lorsqu'on
souhaite accéder à un terrain qui est privé, c'est ça?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Notamment.
Mme Blanchette Vézina : Notamment.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Il
y a d'autres cas visés, du moment que c'est visé finalement par un... tu sais,
un droit comme tel, tu sais, une autre utilisation, là. Tu sais, il est
question d'une terre, tu sais, concédée ou louée à des fins autres que
minières, là. Donc, tu sais, on est, mettons, dans un bail de location qui
pourrait être donné sur une terre du domaine de l'État, mais on est aussi... on
vise également évidemment la terre privée, mais, à ce moment-là, ça prend
l'autorisation, là, de la personne qui est titulaire du droit, là, pour y
accéder.
Le Président (M. Ciccone) : Mme
la députée.
Mme Zaga Mendez : Oui, c'est
bon, ça répond à ma question.
Le Président (M. Ciccone) : C'est
bon. Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 67 tel qu'amendé? Non.
Parfait. Alors, je vais mettre aux voix l'article 67 tel qu'amendé. Est-il
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Adopté.
Formidable. Collègues, il est 12 h 58.
M. Fortin :...donc, j'apprécierais, M. le Président.
Le Président (M. Ciccone) : Pas
de problème. Alors, collègues, compte tenu de l'heure, la commission suspend
ses travaux jusqu'à 15 heures. Merci beaucoup. Bon lunch.
(Suspension de la séance à 12 h 59)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 06)
Le Président (M. Rivest) : C'est
avec toute cette belle énergie que nous reprenons l'étude à la Commission de l'agriculture,
des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles. Nous allons reprendre
les travaux. Nous poursuivons l'étude détaillée du projet de loi n° 63,
Loi modifiant la Loi sur les mines et d'autres dispositions.
Lors de la suspension des travaux, cet
avant-midi, nous étions à l'étude de l'article 68. De plus, je vous rappelle
que l'étude de l'article 66 était suspendue. Nous avons pris la décision et,
par consentement, nous reprendrions l'étude de l'article 66.
Une voix : Consentement.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
Mme la ministre, 66.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci, M. le Président. Donc, suite à des...
Mme Blanchette Vézina : ...discussions
concernant, là, notamment des demandes qui avaient été formulées par la MRC
d'Abitibi, il y avait des questions qui avaient été soulevées, là, quant à...
au renouvellement des baux puis au fait que le renouvellement devrait
s'effectuer seulement s'il y avait... l'exploitation des substances avait été
faite conformément aux objets visés. Donc, j'aurais un amendement à déposer
pour faire suite à ces discussions et à cette demande.
Le Président (M. Rivest) : Il
est déjà, je crois, déposé.
Mme Blanchette Vézina : Il
est déjà là, hein? Parfait.
Le Président (M. Rivest) : Il
va... Il va être à l'écran à l'instant. Mme la ministre, vous pouvez en faire
la lecture.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Donc, article 66, qui touche l'article 148 de la Loi sur les
mines :
Remplacer le paragraphe 1° de
l'article 66 du projet de loi par le suivant :
1° par le remplacement du paragraphe 2° du
deuxième alinéa par les paragraphes suivants :
«1.1° ait exploité les substances minérales
exclusivement aux fins visées au deuxième alinéa de l'article 141;
«2° ait extrait la quantité minimale de
substances minérales, prévue par règlement;»
Alors, cet amendement vise à confirmer que
le bail exclusif ne sera pas renouvelé si son titulaire n'a pas exploité les
substances minérales exclusivement aux fins visées au deuxième article...
pardon, deuxième alinéa de l'article 141 de la Loi sur les mines. Merci.
Le Président (M. Rivest) : Bravo!
Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Fortin :...M. le Président.
Le Président (M. Rivest) : M.
le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui. Effectivement, là, la MRC de l'Abitibi avait émis une
préoccupation quant à l'effet essentiellement qu'il était possible que des
entreprises aient pu, pendant la durée du bail, exploiter ou extrait des
substances minérales à des fins autres et qu'automatiquement ce bail-là ne
devrait pas être renouvelé. Alors, ils nous avaient demandé d'émettre...
d'ajouter un alinéa pour dire : «ait extrait ou exploité des substances
minérales à des fins d'approvisionnement d'activités industrielles, d'une
activité de concassage assurant l'approvisionnement d'une activité
d'exportation commerciale à l'extérieur du Québec», ce qui, je crois, est le but
initial de l'émission du bail.
Alors, je lève mon chapeau à la partie
gouvernementale, qui a trouvé une façon peut-être plus simple, plus claire et
qui arrive aux mêmes objectifs visés par la MRC de l'Abitibi, du moins selon
nous. Alors, moi, je n'ai pas de problème avec le nouveau 1.1 qui serait
introduit par l'amendement. Je remercie la partie gouvernementale de son
ouverture.
Le Président (M. Rivest) : Merci
à vous. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, je serais prêt à mettre aux voix l'amendement de
l'article 60.
M. Fortin :Par appel nominal, M. le Président?
Le Président (M. Rivest) : Par
appel nominal.
• (15 h 10) •
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
La Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire
: M. Sainte-Croix
(Gaspé)?
M. Sainte-Croix : Pour.
La Secrétaire
: M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
La Secrétaire
: Mme Zaga
Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Pour.
La Secrétaire
: M. Rivest
(Côte-du-Sud)?
Le Président (M. Rivest) : Abstention.
Alors, l'amendement est adopté. Nous passons maintenant à l'article 66 tel
qu'amendé.
Mme Blanchette Vézina : ...68,
monsieur...
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Ah
oui! L'article. Pardon.
Le Président (M. Rivest) : Il
faut voter l'article actuellement, le 66 tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Fortin :...une question, M. le Président, là. On avait eu une
question pour le point deux qu'on a... de laquelle on a débattu, longuement
débattu, même. On avait la question sur le point six. Et là, ici, la ministre
vient ajouter, à l'article 66, là, un peu plus... un peu plus bas :
«Malgré ce qui précède, lorsque le locataire n'a pas extrait la quantité
minimale de substances minérales prévue par règlement, le ministre peut
prolonger le bail pour une seule période de deux ans afin de lui permettre
d'enlever les substances minérales de surface déjà extraites et mises en
réserve.» Est-ce qu'on peut nous l'expliquer, là, cette disposition-là qui
semble nouvelle dans le projet de loi?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
En fait, l'objectif, c'est de s'assurer que les quantités qui ont été extraites
pour des utilisations, là, puissent être retirées. Donc, peut-être pour
expliquer, là, plus en détail, là, j'inviterais M. Gaudreau, là, à prendre la
parole.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
M. Gaudreau.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Effectivement, dans... on a des cas...
M. Gaudreau (Roch) : ...qui...
sur lesquels il y a eu des... les quantités minimales n'ont pas été exploitées.
Quand qu'on dit exploitées, c'est vraiment une extraction au niveau du banc
d'emprunt. Et il y a donc, dans certains cas, des réserves qui ont été laissées
sur place, et les sociétés n'ont pas été en mesure de renouveler. Donc, pour
leur permettre d'aller piger dans leurs réserves, on leur permettrait de
prolonger le bail pour la partie... pour leur permettre, là, d'enlever les
substances minérales de surface qui sont déjà extraites sur leurs travaux
prévus, là.
M. Fortin :Mais le... Cette période-là de... c'est une période de deux
ans, ce n'est pas une période maximale de deux ans, c'est toujours deux ans,
qu'on leur offre...
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Oui.
M. Fortin :...pour aller chercher cette substance minérale là. Et,
dans ce cas-là, le prolongement, il est explicitement mentionné que ce n'est
que pour aller chercher ce qui a déjà été extrait mais qui est encore sur le
site?
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :O.K., on ne peut pas aller faire des travaux de zone
d'exploitation, là, c'est vraiment juste pour venir chercher ce qu'on a déjà
extrait.
M. Gaudreau (Roch) : Parce
que, dans une exploitation de sable et gravier, il y a du tamisage, il y a du
concassage, on a les différentes classes granulométriques puis... donc, qui
sont prêtes à être utilisées, mais quand le besoin n'est pas là immédiatement,
là, ça peut rester. Donc, ça permet d'éviter cette perte-là, parce qu'il y a un
coût relié au tamisage et au concassage.
M. Fortin :O.K., donc il n'y a plus de pelle qui creuse, c'est juste
des pelles pour remplir des camions.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Rivest) : Mme
la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, merci.
Juste pour bien comprendre, on dit que «lorsque le locataire n'a pas extrait la
quantité minimale de substances minérales prévue par règlement...». S'il n'a
pas atteint la quantité minimale parce qu'il a tardé à commencer mais que, là,
il est en action... Dans le fond, je veux juste comprendre, là. Je comprends
qu'on laisserait juste la possibilité de prolonger le bail pour aller chercher
ce qu'il a déjà extrait, mais, tu sais, est-ce qu'il y a une possibilité pour
la ministre de dire : Bien là, maintenant que c'est vraiment en action, on
vous permet de continuer? Tu sais, il n'y a pas... il n'y a pas un risque qu'on
perde du temps, finalement, à devoir trouver quelqu'un d'autre pour faire cette
extraction-là. Je veux juste comprendre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
on se rappelle qu'on est dans la section des baux exclusifs, là, qui sont
réservés pour certains types d'activités. Il y a toujours d'autres baux, les
baux non exclusifs, notamment, là, qui sont prévus. Et on me dit que non, il
n'y aurait pas de possibilité, là, autrement, parce qu'on est dans une section
aussi spécifique, là, pour l'usage, un usage qui est spécifique aussi.
Mme Dufour : C'est ça, ça
fait fait, c'est des... Pour les substances minérales, mais, si on a besoin de
ces substances minérales là pour une raison x puis, comme je disais, que
peut-être que, des fois, la raison du délai est peut-être hors de contrôle du
locataire... On parlait, ce matin, notamment, des... des fois, les délais pour
obtenir des autorisations environnementales, par exemple. Est-ce qu'à ce
moment-là... C'est ça, il n'y a aucune possibilité, avec cet article-là, de
dire : Bien, si la quantité minimale... Tu sais, il y a une distinction
entre : il n'y a pas d'intention d'aller les extraire ou ça... ils ont
manqué de temps, puis là ils commencent, puis là ils sont en pleine action. Ils
n'ont pas encore la quantité minimale, mais ils l'obtiendraient s'ils avaient
eu un petit peu plus de temps, tu sais.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
on se rappelle que les autorisations environnementales devraient avoir été
données avant, là. Bon. Il y aura ceux pour qui ce ne sera pas le cas, en ce
moment, mais, normalement...
Mme Dufour : Bien, j'ai donné
ça comme exemple, mais, tu sais, une grève dans le secteur, ah! ils ne peuvent
pas commencer pour... x, y, z, tu sais, des raisons, il peut y en avoir
plusieurs qui peuvent retarder un chantier.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
en fait, il y a des conditions. Là, c'est sûr que la quantité minimale, là, on
va prévoir par règlement les balises, là, bien sûr, tu sais. Donc, pour moi,
j'ai l'impression qu'on a des conditions d'émission d'un bail, il faut s'y
tenir, puis les joueurs respectent, mais il y a toujours les cas de force
majeure, là, j'imagine, qu'on fait preuve de latitude, là.
Mme Dufour : Bien, en fait,
c'est parce que c'est ça. Mon point : je n'ai pas l'impression que
l'article donne cette latitude-là.
Mme Blanchette Vézina : On a
un article, plus loin, qui nous permet d'aménager... les situations, dans les
cas de force majeure, là. Donc, il y a quand même une certaine... un article de
loi précis, là...
Mme Dufour : C'est quel
article?
Mme Blanchette Vézina : On va
vous trouver...
Des voix : ...
Le Président (M. Rivest) : ...quelques
instants... on peut suspendre ou on peut...
Mme Blanchette Vézina : Oui.
On va suspendre.
Le Président (M. Rivest) : On
peut suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 17)
(Reprise à 15 h 20)
Le Président (M. Rivest) : Alors,
nous allons reprendre. Là, on en est toujours à l'étude de l'article 66.
Puis il y avait une précision qui était à apporter, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : On
introduit à l'article 121 du projet de loi l'article 305.7, là, qui
va venir donner certaines balises dans les cas de...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Mais
c'est des cas extrêmes, là, de force majeure.
Mme Blanchette Vézina : Dans
des cas extrêmes de force majeure, donc.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Est-ce que... D'autres interventions? Oui, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : ...j.'attendais
le micro. Donc, oui, mais c'est... O.K.. Là, on vient dire : Des cas extrêmes
de force majeure. C'est quoi, ça, les... tu sais, je ne sais pas si c'est
défini.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
on va pouvoir le regarder quand on sera rendu là, là.
Mme Dufour : Oui, mais, moi,
c'est parce que je veux le savoir avant. Parce que peut-être que je proposerais
un amendement sur l'article qu'on est en train d'étudier, voyez-vous? Donc,
c'est pour ça que j'ai besoin de savoir si vraiment l'article 121 répond.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
vous pouvez aller le voir, moi, ça me...
Mme Dufour : Il est très,
très... il est long, là, ce que je comprends, là. Si vous voulez que je prenne
le temps de le lire.
Mme Blanchette Vézina : On
peut resuspendre, je n'ai pas d'enjeu.
Le Président (M. Rivest) : On
va suspendre. Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 21)
(Reprise à 15 h 26
)
Le Président (M. Rivest) : Alors
on va... on va reprendre des travaux. On est toujours à l'étude de
l'article 66. Est-ce qu'il y a, à ce stade, d'autres interventions? Mme la
députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Merci, M.
le Président. Comme je le mentionnais un peu, je ne pense que... je ne suis pas
sûre si, avant qu'on ferme le micro, je l'ai dit, mais l'article 121 ne
correspond pas vraiment à ce que... à ce que je soulignais. J'aurais aimé
effectivement un peu plus de souplesse, là, dans... dans l'article qu'on est en
train de regarder. Je comprends que ce n'est pas l'orientation que la ministre
souhaite faire. Donc, au lieu de faire un amendement pour rien, je vais
m'abstenir. Mais je pense qu'il y aurait... il y aurait eu moyen de donner un
petit peu plus de souplesse ici. Merci.
Le Président (M. Rivest) : Interventions...
Le Président (M. Rivest) : ...Alors,
est-ce que l'article 66, tel qu'amendé, est adopté?
Une voix : Par appel nominal.
Le Président (M. Rivest) : Par
appel nominal.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
La Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire : M.
Sainte-Croix (Gaspé)?
M. Sainte-Croix : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :Abstention.
La Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Abstention.
La Secrétaire : Mme Zaga
Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Pour.
La Secrétaire : M. Rivest
(Côte-du-Sud)?
Le Président (M. Rivest) : Abstention.
Alors, merci, nous allons poursuivre l'étude de l'article 66... 68,
pardon. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
merci, M. le Président. L'article 151 de cette loi est modifié par le
remplacement de «ou de pierre» par «de pierre ou de résidus miniers inertes».
Cet article vise à modifier
l'article 151 de la Loi sur les mines pour favoriser, lorsque possible,
l'utilisation des résidus miniers inertes pour la construction ou l'entretien
des ouvrages de l'État. Ces résidus pourront être extraits sans indemnité aux
titulaires de bail d'exploitation de substances minérales de surface situé sur le
terrain visé. Alors, vraiment, on est ici, M. le Président pour améliorer
l'économie circulaire, l'utilisation des résidus miniers, donc.
Le Président (M. Rivest) : Très
bien. Est-ce qu'il y a des interventions? Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui. Par
curiosité, dans les... parce qu'on est dans l'extraction en surface, quels
types de résidus miniers inertes qu'on trouve?
Mme Blanchette Vézina : Je
vais céder la parole à M. Gaudreau, qui pourra vous expliquer le type de
résidus.
Le Président (M. Rivest) : M.
Gaudreau.
M. Gaudreau (Roch) : Oui. Les
résidus miniers qui seraient recherchés pour les travaux en infrastructure,
c'est finalement la roche stérile qui a été extraite pour atteindre les zones
minéralisées, donc la partie libre de minéralisation et de sulfure, là. En
fait, c'est... c'est... c'est de la pierre de construction, là.
Le Président (M. Rivest) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : On a
des situations où on souhaiterait pouvoir l'utiliser, que ce soit plus simple,
donc ça vient... ça vient permettre cette utilisation.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. J'ai déjà mentionné, au début, là, de l'étude du projet de loi,
qu'il y a des groupes qui soulignaient qu'on devrait peut-être préciser ce
qu'on veut dire par «inerte», la définition. Il y en a plus qu'un, même, qui en
ont parlé. Donc, je sais qu'on ne l'a pas fait, là, que... en tout cas, le
ministère... avoir sa définition, mais ça aurait été bien, là, de le préciser.
Mme Blanchette Vézina : On
n'en voit pas l'importance à ce stade ici, considérant, là, les connaissances
et la caractérisation qui est faite, là, par le ministère.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons passer à la mise aux voix. Est-ce que l'article 68 est adopté?
• (15 h 30) •
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
l'article 69. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 152 de cette loi est remplacé par le
suivant :
«Le locataire doit respecter les
conditions d'exercice du bail fixées par règlement.»
Alors, cet article vise à modifier
l'article 152 de la Loi sur les mines, par concordance. En effet, des
conditions et des obligations visant à permettre la priorisation ou la
conciliation des utilisations et la protection du terrain visées par la demande
de bail pourront être imposées au titulaire au moment de sa conclusion en vertu
de l'article... de cette loi, remplacé par l'article 62 du projet de loi.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Merci.
Donc, l'article qui est ici propose... en fait, retire des éléments qui étaient
quand même beaucoup plus définis précédemment. On parlait donc de respecter non
seulement les conditions d'exercice du bail fixées par règlement, mais on
disait «toute autre condition que le ministre peut, lors de la conclusion du
bail, lui imposer dans l'intérêt public ou en raison de l'existence d'autres
droits miniers affectant le terrain que fait l'objet du bail.» Ça, ce que je
comprends, c'est qu'on les a envoyés dans un autre article.
L'article 142.0.2. C'est ça?
Mme Blanchette Vézina : Oui,
62 du projet de loi, 142.0.2.
Mme Dufour : O.K. O.K.
J'essaie juste de comprendre. C'est que, dans le fond, c'est la... c'est à la
deuxième section, «toute autre condition», qui ont été envoyées dans l'autre
article. On n'aurait pas pu juste simplifier la chose puis tout mettre ça dans
le 142.0.2?
Mme Blanchette Vézina : Je
vais laisser le juriste, là, répondre sur la mécanique.
Le Président (M. Rivest) : M.
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
En fait, c'est que 142.0.2, là, ce n'est pas des conditions de nature
réglementaire, là, qui sont prévues justement dans le Règlement sur les mines
puis qui vont encadrer l'exercice...
15 h 30 (version non révisée)
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : ...ça, c'est des... Ce qui est prévu à 142.0.2, c'est des
conditions qui vont être données dans un bail en particulier, là. Donc, c'est
une décision qui est individualisée par rapport à des conditions qui sont
générales, applicables sur tous les baux, qui vont être prévues en vertu de
152.
Mme Dufour : Merci. C'est
clair. Les conditions actuelles qui sont fixées par règlement, ça ressemble à
quoi?
Des voix : ...
Le Président (M. Rivest) : On
va suspendre.
(Suspension de la séance à 15 h 32)
(Reprise à 15 h 33)
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Nous reprenons les travaux. Nous en sommes toujours à l'étude de l'article 69.
Précisions de M. Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Bien, en fait, l'habilitation est déjà là à l'heure
actuelle, mais il n'y a pas de dispositions réglementaires qui sont prévues,
là, en vertu de cette habilitation-là. Donc, avec la modification, la capacité
reste, là. Donc, il n'y a pas de changement sur l'habilitation, mais il n'y a
pas de dispositions réglementaires qui sont prévues, mettons, dans le projet de
loi, là, qui seraient en vertu de cette disposition-là.
Le Président (M. Rivest) : Mme
la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Ah! Voilà
le micro. Donc, c'est... Donc, actuellement, il n'y a pas de conditions fixées
au bail. Il y a un bail juste, et ça vient avec... C'est sûr qu'un bail vient
avec des conditions.
Mme Blanchette Vézina : Là,
bien, je pense que là, ici, ça serait fixé par règlement. Ça serait d'autres...
d'autres mesures, mais il n'y a pas de règlement, et je n'ai pas d'intention
réglementaire, là, de supplémentaire associée à cet article-là à ce moment-ci,
là. C'est déjà prévu. On est venus enlever ce qui n'était plus nécessaire
considérant l'adoption de l'article 62 du projet de loi. On garde la même
intention, là. C'est un article de concordance, donc qui ne change pas les
pouvoirs. On fait juste s'assurer que c'est cohérent avec ce qu'on vient de
faire comme changement.
Mme Dufour : Mais on n'a
pas l'intention de s'en servir.
Mme Blanchette Vézina : Pas
à ce moment-ci.
Mme Dufour : O.K.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'article 69 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Nous
allons passer à l'étude de l'article 70.
Mme Blanchette Vézina : L'article 155
de cette loi est modifié :
1° par l'insertion, dans le premier alinéa
et après «aliénées» de «ou mises en réserve»;
2° par la suppression du paragraphe 3° du
troisième alinéa.
Alors, cet article vise à modifier l'article 155
de la Loi sur les mines pour permettre à la ministre des Ressources naturelles
et des Forêts de suivre l'enlèvement des substances minérales extraites,
notamment dans le cas où le bail exclusif serait prolongé pour deux ans à cette
fin, suivant l'article 148 de cette loi modifiée par l'article 66 du
projet de loi. Alors, c'est pour... aller chercher, pardon, des informations
pour mieux connaître les substances minérales qui sont extraites.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a des interventions? Monsieur...
Mme Blanchette Vézina : J'ai,
pardon, un amendement.
Le Président (M. Rivest) : Oui,
on a un... Je crois qu'on a un...
Mme Blanchette Vézina : Oui,
on a un amendement, M. le Président. Merci.
Le Président (M. Rivest) : Là,
on va vérifier si on peut le mettre tout de suite. Vous pouvez en faire la
lecture, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Alors, remplacer, dans le paragraphe 2° de l'article 70 du projet de loi
«du paragraphe 3°» par «des paragraphes 2° et 3°».
Donc, cet amendement vise à supprimer les
paragraphes 2° et 3° du troisième alinéa de l'article 155 de la Loi sur
les mines, en concordance avec la modification à l'article 140 de la Loi
sur les mines, qui est elle-même proposée à l'article 56 du projet de loi.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'amendement?
M. Fortin :...
Le Président (M. Rivest) : O.K.
M. Fortin :Juste peut-être une petite seconde, M. le Président, là.
Le Président (M. Rivest) : Oui,
il n'y a pas... Il n'y a pas de souci.
M. Fortin :O.K. Alors, on vient dire : Aucune redevance n'est
exigible sur le sable, les graviers ou la pierre extraits d'une sablière ou d'une
carrière pour la construction ou dans...
M. Fortin :...entretient sur des terres du domaine de l'État», et là
on enlève «d'un chemin forestier». Alors, je dois en comprendre quoi? Qu'il y a
une redevance qui est exigible pour le sable, le gravier ou la pierre extraits
d'une sablière ou d'une carrière pour la construction d'un chemin forestier?
Mme Blanchette Vézina : ...les
modifications qu'on a faites concernant l'utilisation... Je pense que c'est à
l'article 50... 66 du projet de loi... point 56, pardon. Donc, à l'article 56
du projet de loi, on est venu permettre l'utilisation de substances de surface
pour faire des chemins forestiers, donc on vient, par cohérence aussi, là,
retirer le paragraphe 2°, qui est en lien avec le... celui... le paragraphe 3°.
M. Fortin :O.K. Mais si je lis ce qui est à... ce qui est à l'écran,
là : «Aucune redevance n'est exigible sur les produits pour la
construction ou l'entretien d'un chemin forestier», et là ce n'est plus là.
Alors, la... je comprends qu'on peut utiliser le sable de gravier, là, pour des
chemins forestiers, mais il n'y a pas de redevance quand même, là, il n'y en a
pas qui s'applique.
Mme Blanchette Vézina : Je
vais faire la vérification, pour être certaine, là. On va vous répondre.
Permettez-moi de suspendre deux minutes.
Le Président (M. Rivest) : Nous
allons suspendre.
(Suspension de la séance à 15 h 38)
(Reprise à 15 h 43
)
Le Président (M. Rivest) : Nous
en sommes toujours à l'étude de l'article 70. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions?
Mme Blanchette Vézina : En
fait, c'était pour répondre à la question, là. On a... on a clarifié, là, la...
ou le «aucune redevance». Comme ils n'ont pas besoin de baux, on a adopté cette
disposition-là. Ceux qui font des chemins forestiers en milieu forestier, là
donc, on a adopté cette disposition-là à l'article 56 du projet de loi.
Donc, ils n'ont plus besoin d'être exclus du paiement de la redevance. Ils
étaient déjà exclus, mais là, considérant qu'il aura plus de baux nécessaires,
donc on n'a plus besoin de les exclure à cet... à cet article.
M. Fortin :On a besoin d'un bail pour un chemin minier. Ça, on en a
besoin d'un. Alors, c'est pour ça que ça reste, j'imagine.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :On a besoin d'un bail pour «tout ou partie, d'un chemin
pour lequel une municipalité a une autorisation pour voir à son entretien et à
sa réfection», comme à l'article 66. Ça, on a besoin d'un bail pour ça?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Fortin :Puis c'est quoi «un chemin par un organisme sans but lucratif»?
Mme Blanchette Vézina : Ça
pourrait être une pourvoirie, là, ou on pourrait vérifier, là.
M. Fortin :Ah!
Mme Blanchette Vézina : Je
n'ai pas la réponse à ce moment-ci.
Une voix : Une zec.
M. Fortin :Ah! une zec.
Mme Blanchette Vézina : Mais
on peut peut-être...
M. Fortin :Peut-être.
Mme Blanchette Vézina : Une
zec? C'est la zec.
M. Fortin :C'est ça?
Mme Blanchette Vézina : Oui,
zec.
M. Fortin :Merci, merci.
Une voix : ...
M. Fortin :Non, non, il est sharp aujourd'hui.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
oui.
M. Fortin :Il est toujours, toujours, toujours sharp.
Mme Blanchette Vézina : Toujours,
toujours.
Des voix : Ha, ha, ha!
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions?
Une voix : ...
Des voix : Ha, ha, ha!
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement de l'article 70?
M. Fortin :Pas sur... pas sur l'amendement. Mais mes hommages et mes
excuses au député de Gatineau.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement à
l'article 70 est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 70? M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :Oui, merci. Là, je veux juste comprendre l'explication
qu'on vient de nous donner, là, qui est «je n'ai pas besoin d'un bail pour
faire la construction, l'entretien d'un chemin forestier, mais j'ai besoin d'un
bail pour faire l'entretien ou la construction d'un chemin dans un zec».
Mme Blanchette Vézina : À ce
moment-ci... Oui?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
ça, je n'étais pas convaincu, là, qu'il fallait faire la vérification pour
l'organisme sans but lucratif, là...
Mme Blanchette Vézina : On va
vérifier si vous voulez.
M. Fortin :Oui.
Mme Blanchette Vézina : On
pourra vous revenir, là...
M. Fortin :C'est parce que...
Mme Blanchette Vézina : ...pour
s'assurer qu'on est vraiment... c'est vraiment la zec. Voulez- vous qu'on
suspende ou on peut faire la vérification?
M. Fortin :Oui.
Mme Blanchette Vézina : Si
vous avez d'autres questions.
M. Fortin :Moi, je n'ai pas rien d'autre qui me vient en tête.
Mme Blanchette Vézina : O.K.
M. Fortin :Ça me semble juste une contradiction assez évidente, là, si
c'est le cas que...
Mme Blanchette Vézina : On
va... on va faire la vérification.
M. Fortin :O.K. Merci.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 46
)
(Reprise à 15 h 48)
Le Président (M. Rivest) : Alors,
nous allons reprendre et on va avoir quelques explications sur
l'article 70.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci, M. le Président. Là, concernant la question par rapport au paragraphe
cinq, là, je n'ai pas la réponse quant à quel organisme en question, mais ça
donne une possibilité qu'un organisme soit... sans but lucratif déterminé par
le ministre puisse être exempté des redevances. Donc, on souhaite le garder,
puisqu'on... ça n'a pas... ce n'est pas nécessairement un chemin forestier, ce
ne serait peut-être pas dans ces cas-là. Donc, il y aurait peut-être un bail.
Puis on ne veut pas... on ne peut pas aujourd'hui enlever ou changer un droit
sur quelque chose qu'on n'a pas... dont on n'a pas poussé l'analyse plus loin,
donc on laisserait ce pouvoir-là de ne pas avoir de redevances exigibles pour
un organisme sans but lucratif qui serait déterminé par le ministre. Puis là, à
ce moment-ci, j'ai... je n'ai pas la liste des... je n'ai pas d'exemple précis,
mais ça reste un pouvoir, une possibilité, là, qui peut être intéressante. Oui.
M. Fortin :Donc, je comprends que ça... ça fait quoi, deux ans que
vous êtes en poste, là, ce n'est pas... ce n'est pas une demande que vous avez
eue, là.
Mme Blanchette Vézina : Aucune,
aucune demande à ce moment-ci. Je regarde Virginie, mais aucune demande... dont
je ne serais pas au courant personnellement. Non, j'ai... c'est la première
fois.
M. Fortin :Non, O.K., vous n'en avez pas signé puis le bras n'en pas
signé non plus, là.
Mme Blanchette Vézina : On
n'en a pas... non, il n'y a plus de bras.
M. Fortin :Non, il n'y a plus de bras. O.K. C'est bon.
Mme Blanchette Vézina : Non,
il n'y a pas eu... il n'y en a pas eu.
M. Fortin :O.K., c'est bon. La question de... la question de la mise
en réserve, là, dans le premier paragraphe, là, je comprends que vous voulez
que, dans les rapports, appelons ça les rapports annuels, là, et les... ainsi
que les rapports mensuels ou trimestriels, vous voulez aussi savoir non
seulement les substances qui ont été aliénées, mais celles qui sont mises en
réserve.
• (15 h 50) •
Mme Blanchette Vézina : Oui.
L'article qu'on vient tout juste de regarder, si je ne m'abuse, mentionnait
qu'on pouvait prolonger de deux ans. Donc, c'est, pendant cette période-là,
s'assurer que le suivi est fait également, là, donc.
M. Fortin :O.K., c'est pendant cette période-là, mais pas pendant le
bail initial. Vous n'allez pas demander tout ce qui est... tu sais, tout ce qui
est mis de côté pendant la période initiale du bail, là, c'est vraiment juste
pour la période de deux ans de renouvellement temporaire, disons.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
exact. C'est l'objectif, effectivement, là, je vais le relire, là, mais
l'objectif, c'est de s'assurer que, pendant qu'on prolonge de deux ans, bien,
qu'il y ait encore de l'information sur les substances extraites.
M. Fortin :Ça fait du sens, ais j'ai vu une main se lever derrière
vous, comme à l'école, là.
Mme Blanchette Vézina : Est-ce
que j'avais un commentaire par rapport... Allez-y, M. Gaudreau pour compléter.
Le Président (M. Rivest) : La
parole est à vous.
M. Gaudreau (Roch) : C'est
pour faire un suivi des réserves pour justement justifier à la fin, si... il
est en défaut de... il n'est pas possible de renouveler parce qu'il n'a pas
respecté les conditions de renouvellement, qu'il puisse avoir ces deux ans pour
disposer des réserves. Donc, c'est un...
M. Fortin :O.K. Donc, ils sont demandés à tous les... Mettons qu'il y
a un bail de cinq ans, là, et qui peut... s'il y a des réserves, il peut être
renouvelé pendant deux ans.
M. Gaudreau (Roch) : Il est
débiteur à chaque année.
M. Fortin :C'est ça. Pendant le bail initial aussi, vous voulez
savoir...
M. Gaudreau (Roch) : L'évolution
des réserves, oui.
M. Fortin :Parce que, là, vous ne l'avez pas, ce pouvoir-là de
demander...
M. Gaudreau (Roch) : C'est-à-dire
qu'on... dans le formulaire de déclaration, dans... il est là, mais on ne peut
pas l'exiger. Alors là, on le rajoute dans la loi pour être sûr qu'il soit...
que la case soit remplie.
Mme Blanchette Vézina : ...vraiment
spécifié, c'est vraiment spécifié à l'article que c'est ce qu'il a aliéné, donc
ce qu'il a vendu, on ne le savait pas nécessairement ce qui avait été mis en
réserve.
M. Fortin :Ce qui est vendu puis ce qu'il a extrait, mais qui est
encore sur place.
Mme Blanchette Vézina : Sur
le site, exact...
M. Fortin :...puis ça, la question subséquente, les rapports mensuels
ou trimestriels, là, est-ce que c'est ça que vous demandez, habituellement? Il
y a-tu des... C'est quoi, le timing, là? À défaut de meilleur mot, mais c'est
quoi, le timing habituel de...
M. Gaudreau (Roch) : Au 15
avril de chaque année...excusez, au 15 avril de chaque année, il doit faire sa
déclaration et payer la redevance en fonction des volumes prélevés. Et, dans sa
déclaration, il y a ces éléments-là.
M. Fortin :O.K., oui, mais ça, c'est ça le rapport initial demandé par
l'article 155. Dans le deuxième paragraphe, on vient dire : «Le locataire
transmet au ministre, à sa demande et dans le délai qu'il fixe, un rapport
mensuel ou trimestriel indiquant les mêmes renseignements. Alors, oui, il y a
le rapport du 15 avril, mais il y a aussi des rapports plus réguliers. Ça,
c'est une demande qui est habituellement faite par la ministre? Parce que, là,
on lui demande... on demande au titulaire de bail, là, d'en rajouter, là, de
rajouter ce qu'il met en réserve aussi, alors je veux... Si on demande ça...
M. Gaudreau (Roch) : À la
même date.
M. Fortin :...je ne sais, moi, à chaque semaine, ça commence à être
beaucoup, là, mais...
M. Gaudreau (Roch) : C'est un
rapport annuel.
M. Fortin :
C'est un rapport annuel, c'est tout? Donc, le deuxième paragraphe, vous n'en
avez pas vraiment besoin.
Mme Blanchette Vézina : Le
pouvoir est là.
M. Fortin :Oui, le pouvoir est là, mais ce n'est pas quelque chose qui
est habituel.
M. Gaudreau (Roch) : Bien
oui, si on s'aperçoit qu'il est en défaut d'une déclaration par rapport à
l'observation de l'inspection sur le terrain, à ce moment-là, on peut lui
demander, trimestriellement, un rapport pour être sûr qu'il respecte ses
obligations, parce qu'il a une redevance à payer à l'État pour les substances,
donc.
M. Fortin :O.K. Donc, c'est vraiment : vous envoyez un inspecteur
pour valider son rapport du 15 avril. Si ça ne concorde pas, là, vous avez le
pouvoir de demander des rapports plus réguliers.
M. Gaudreau (Roch) : On
pourrait.
M. Fortin :O.K. Je comprends.
Le Président (M. Rivest) : Je
sais qu'il y aurait une intervention de la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui.
J'aurais... En ayant la conversation sur le chemin par un organisme sans but
lucratif... que je comprends pourquoi on peut faire des exceptions également
pour des extractions. Parce qu'on est toujours en terres publiques, on est
toujours dans des baux exclusifs pour surface. Moi, je me questionne sur la...
et j'entends la ministre, parce qu'on n'a pas encore discuté l'exception qu'on
donne aux chemins miniers, étant donné qu'il y a quand même un objectif
lucratif derrière faire la construction d'un chemin minier, il y a une
extraction qui se fait, de surface, bien sûr, et un... il y a des baux, là.
Pourquoi on se prive de cette redevance-là à ce niveau-là? Je comprends pour
les autres, je trouve qu'il y a une logique, mais, pour les chemins miniers, vu
que c'est pour accéder à d'autres ressources et que ça s'inscrit dans un but
lucratif, j'ai mal... je comprends mal la logique.
Mme Blanchette Vézina : Permettez-moi
de suspendre. J'ai une réponse à vous donner, mais je veux m'assurer que...
Le Président (M. Rivest) : Nous
allons suspendre.
(Suspension de la séance à 15 h 55)
(Reprise à 15 h 58)
Le Président (M. Rivest) : Alors,
nous reprenons les travaux. Nous en sommes toujours à l'étude de
l'article 70. Mme la ministre, pour plus d'explications.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Concernant la distance, là, qui est prévue pour les redevances pour les chemins
miniers, c'est une responsabilité... En fait, les chemins sont du domaine de
l'État, c'est une responsabilité donc du gouvernement. Ce serait particulier
qu'ultimement on se charge à nous-mêmes une redevance. C'est le même principe,
dans la lucrativité, que pour les forestières, par exemple, qui ouvrent des
chemins. Ils font des chemins, ils font l'entretien des chemins. Donc, le même
principe s'applique ici, sauf que... Donc, il y a un bail pour ces cas-là, un
bail, oui, donc, pour ces cas-là. Mais donc l'idée est de... C'est la même
cohérence, disons, que pour l'entreprise forestière qui ouvre des chemins, par
exemple, ou qui entretient les chemins publics en terres publiques.
Le Président (M. Rivest) : Mme
la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Je veux
juste bien comprendre. Donc, la façon que c'est écrit... Bien, j'ai plusieurs
questions, là, mais je veux juste revenir sur la réponse. Il y a... Il existe
un bail entre l'entreprise ou le promoteur qui va faire le chemin minier et
l'État pour avoir accès aux ressources de surface, là, pour l'extraction de
surface, pour faire le chemin. Ce bail-là existe, donc... Et là la ministre me
dit, puis peut-être... c'est très confus, là, que c'est... on donne ces baux,
mais malgré ça, c'est quand même la responsabilité de l'État de faire le chemin
ou d'entretenir le chemin.
Mme Blanchette Vézina : En
fait, elles sont sous responsabilité de l'État. Puis là comment on fonctionne
en ce moment dans les terres publiques, c'est que les entreprises ont la
responsabilité, ça demeure ma responsabilité, mais, en ce moment, elles ouvrent
les chemins et elles entretiennent les chemins. Donc, comme gouvernement ou
comme ministre, bien, pour... par cohérence aussi avec les autres usages, là,
commerciaux comme l'industrie forestière, comme pour les autres chemins
multi-usages qui sont dans la forêt, là... Donc, le principe s'applique au
même... sur la même base pour les entreprises qui sont minières, là. Donc, un
chemin minier, c'est la même cohérence, donc la redevance... Il n'y aura pas de
redevance pour ces chemins-là, pas pour l'extraction.
• (16 heures) •
Mme Zaga Mendez : Bien, oui.
Bien, c'est l'extraction du sable, du gravier puis de la pierre. Il n'y a pas
de redevance pour cette partie de l'extraction.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Tout à fait. Mais, pour l'exploitation, ils...
Mme Zaga Mendez : Bien sûr,
bien sûr, après la redevance pour le puits, c'est une autre histoire. Mais je
me posais la question aussi : C'est quand que ces redevances-là
s'appliquent? Parce qu'on a... on est dans le domaine de l'état, la redevance s'appliquerait
juste quand on a un bail d'exploitation puis qu'il n'est pas lié ni à un chemin
forestier ni à un chemin minier.
Des voix : ...
Le Président (M. Rivest) : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
tu sais, c'est certain que... Tu sais, si c'est une entreprise privée qui a...
tu sais, qui aurait déjà un bail, finalement, tu sais, pour l'extraction de
substances minérales et puis qui le ferait pour la construction, à titre
d'exemple, bien là, c'est là que l'exemption, là, trouverait application.
Le Président (M. Rivest) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Il y
a d'autres usages de ces ressources-là qui, là, nécessitent le versement d'une
redevance...
16 h (version non révisée)
Mme Blanchette Vézina : ...peut-être
M. Gaudreau pourrait préciser quels usages sont non exclus, là... j'essaie
de... donc, qui ne sont pas visés ici, puis qui font l'objet d'une redevance.
Mme Zaga Mendez : Bien, j'ai
une sous-question. Et l'exemple que... qu'on a eu de la... de votre part, c'est
que... Mettons, entreprise A, entreprise B. L'entreprise A s'en charge. Parce
que, des fois, c'est des... des... l'intégration des...
Mme Blanchette Vézina : Des
sous-traitants.
Mme Zaga Mendez : Exactement,
c'est des contractants, etc. La première entreprise fait l'extraction du sable
dans l'objectif de faire des chemins miniers, et autres, parce qu'ils peuvent
avoir d'autres activités, ou... Est-ce que ça existe? Comment on calcule,
comment on fait cette différence-là de dire : Cette entreprise, que ce
soit l'entreprise qui fait tout le processus d'extraction, ou c'est soit une
entreprise... un contractant... comment vous le faites pour savoir qu'on
paie... on applique l'exception de paiement de la redevance seulement sur l'extraction
qui est faite vers la construction de chemins miniers?
Mme Blanchette Vézina : On
a... on a adopté une disposition, là, qui permettait de distinguer, là, donc
dans le sens où il y aurait... il ne pourrait pas y avoir deux baux pour des
usages différents, donc celui-là. Mais peut-être mentionner... Sur le comment,
là, les équipes du ministère peuvent vous préciser comment on peut le savoir.
Le Président (M. Rivest) : ...la
parole est à vous.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Dans la déclaration d'extraction annuelle, ils doivent spécifier, là, la nature
de l'activité, donc les activités, là... si c'est un chemin minier, ils doivent
l'indiquer, ce qui fait qu'on sait la partie qui est exemptée puis celle qui ne
l'est pas.
Mme Zaga Mendez : O.K., et c'est
pour la partie exemptée que... Ça répond à ma question jusqu'à maintenant.
Le Président (M. Rivest) : Est
ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, merci, M.
le Président. Moi, j'ai une question concernant le tout début de l'article 155,
quand on... puis la portion existante, là, quand on parle de... le... le
rapport couvrant la période du 1er avril au 31 mars devra être, donc,
transmis au ministre au plus tard le 15 avril de chaque année. Donc, ça...
ce que je comprends, c'est que ça donne deux semaines pour remettre ce rapport-là.
Ce qui m'a surpris... C'est que j'ai fait une recherche pour voir s'il y avait
d'autres 15 avril dans le projet de loi. Je n'en ai pas trouvé, donc je...
Puis, hier ou avant... mon Dieu, je pense que c'est... je ne sais plus si c'était
la semaine passée, mais à un moment donné, on a parlé de l'année précédente...
de rapport, puis on parlait de l'année précédente. Donc, je me demandais si on
n'avait pas une occasion, peut-être, de s'arrimer avec ce qu'on a fait à ce
moment-là pour avoir des périodes similaires dans tous les... les types de
rapports.
Mme Blanchette Vézina : Ce n'est
pas les mêmes... les mêmes... les mêmes activités d'exploitation, là. Tu sais,
il y avait le bail minier, si je me rappelle bien, là, hier, qui... donc, avec
la période dont on parlait, là, et là on est dans les baux pour les substances
minérales de surface, là. Donc, ce n'est pas les mêmes exploitants, pour les
mêmes usages, là.
Mme Dufour : Je comprends,
mais...
Mme Blanchette Vézina : Peut-être
que M. Gaudreau pourrait compléter, là.
Le Président (M. Rivest) : ...
M. Gaudreau (Roch) : Oui. C'est
parce que les baux... les baux de substances minérales de surface, par exemple,
les baux non exclusifs, ont une période de validité qui va du 1er avril au
31 mars pour couvrir, là, les opérations, là, de printemps, été, automne,
donc ça permet de faire une déclaration, en avril, qui couvre la dernière année
complète, là. Donc, c'est pour ça qu'on a... on a cette... cette période-là, ce
qui est différent avec le bail minier.
Mme Dufour : O.K. Puis le
deux semaines qu'on donne pour produire le rapport, c'est réaliste? Ça m'apparaît
peu, là, en toute franchise.
M. Gaudreau (Roch) : En fait,
c'est au plus tard le 15 avril, là. Quelqu'un qui sait qu'il n'opérera pas
en février, mars peut envoyer n'importe quand son rapport au ministère, puis,
en fait, c'est en prestation électronique de services, là, c'est... c'est très
simple à remplir, et on les reçoit suffisamment à temps.
Mme Blanchette Vézina : Et on
me dit que ça fonctionne bien.
Mme Dufour : O.K. Donc, en ce
moment, ce n'est pas un enjeu.
Mme Blanchette Vézina : Ce n'est
pas un enjeu.
M. Gaudreau (Roch) : Non,
non, non.
Le Président (M. Rivest) : ...d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention sur l'article 70, nous
allons... Bien, je vous demande, au fait, si l'article 70, tel qu'amendé, est
adopté.
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Nous allons poursuivre l'étude avec l'article 71. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président :
Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 155, du suivant :
«155.1. Le titulaire d'un bail non
exclusif doit accompagner le rapport prévu au premier alinéa de l'article 155 d'une...
Mme Blanchette Vézina : ...contribution
financière pour le réaménagement et la restauration de dépôts meubles de
substances minérales à l'état naturel dont le montant est fixé par règlement.
Aucune contribution financière n'est exigée du titulaire lorsque le bail est
requis pour la construction ou l'entretien sur les terres du domaine de
l'État :
D'un chemin... 1° d'un chemin minier;
2° d'un chemin en milieu forestier si
celui-ci est utilisé pour la réalisation d'activités d'aménagement forestier au
sens de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier
(chapitre A-18.1);
3° de tout ou partie d'un chemin pour
lequel une municipalité a obtenu une autorisation pour voir à son entretien et
à sa réfection, conformément à l'article 66 de la Loi sur les compétences
municipales (chapitre C-47.1);
4° d'un chemin par un organisme sans but
lucratif déterminé par le ministre.
Cet article vise à introduire
l'article 155.1 de la Loi sur les mines afin d'obliger le versement d'une
contribution financière par les titulaires de baux non exclusifs d'exploitation
de substances minérales de surface afin d'assurer le réaménagement et la
restauration des terrains qui ont fait l'objet d'une telle exploitation. Le
montant de la contribution financière sera déterminé par règlement.
Alors, c'est une mesure qui n'existait pas
avant, qui va permettre qu'on travaille pour diminuer le passif associé à ce
type d'exploitation.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Exactement.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : On va
y arriver.
Le Président (M. Rivest) : On
peut en faire... en faire la lecture, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
merci, M. le Président. Alors, supprimer le paragraphe deux du deuxième alinéa
de l'article 155.1 de la Loi sur les mines, proposé par l'article 71
du projet de loi.
Donc, cet amendement vise à supprimer le
paragraphe deux du troisième alinéa de l'article 155.1 de la Loi sur les
mines, en concordance avec la modification à l'article 140 de cette loi,
qui était proposée par amendement à l'article 56 du projet de loi.
Le Président (M. Rivest) : On
peut le...
Mme Blanchette Vézina : On
peut le projeter. Oui.
Le Président (M. Rivest) : ...le
projeter en voyant les informations, plus bas. Est-ce qu'à ce stade il y aurait
des interventions?
M. Fortin :Oui, donnez-moi juste une petite seconde, M. le Président.
Ce ne sera pas bien long.
Le Président (M. Rivest) : Pas
de souci.
M. Fortin :Me donnez-vous 30 secondes, M. le Président? Ou si
vous voulez suspendre. Ce ne sera pas bien long.
Le Président (M. Rivest) : Nous
allons suspendre.
(Suspension de la séance à 16 h 09)
(Reprise à 16 h 12)
Le Président (M. Rivest) : Nous
allons reprendre des travaux. Nous en sommes à l'étude de l'amendement de
l'article 71. Il y aura quelques informations qui va vous être partagées.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Le Président (M. Rivest) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Concernant
l'objectif ou le besoin, là, derrière l'article 155.1, là, je céderais
la...
Mme Blanchette Vézina : ...la
parole à M. Gaudreau qui va expliquer la situation actuelle puis comment on
peut... on vient régler une problématique ici.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
M. Gaudreau.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Alors, la section ici concerne les baux non exclusifs d'exploitation de
substances minérales de surface. Si on fait le parallèle avec les baux
exclusifs, la responsabilité environnementale relève du titulaire du bail
exclusif. Dans le cas des baux non exclusifs, étant donné que ce sont des bancs
communautaires, c'est... L'autorisation environnementale relève du ministère
des Ressources naturelles et des Forêts. Nous, on n'a pas de crédits spécifiques
pour restaurer ces sites-là, mais il faut le faire à terme, en vertu du
règlement sur les carrières sablières, on doit restaurer ces sites-là.
Donc, ce qui est prévu ici, dans la
mesure, c'est une contribution financière par chacun des exploitants sur BNE.
Cette contribution-là, financière, va permettre au ministère d'avoir un
programme pour faire une restauration de ces sablières-là, communautaires, à la
fin de l'exploitation, à la fin de... une fois que les ressources sont
épuisées.
Le Président (M. Rivest) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui, là, on
est sur l'amendement, mais la raison pour laquelle on la lève, c'est la même
raison que tout à l'heure, donc, absence des baux, absence des redevances. Mais
c'est là où, avec l'explication qu'on vient d'avoir, j'ai de la misère à voir,
parce qu'il y a deux types de redevances, n'est-ce pas, c'est-à-dire une
redevance à l'extraction pour laquelle on a fait une exception tout à l'heure.
Mais cette redevance-là, à l'article 61, c'est une redevance de restauration.
Et je veux comprendre pourquoi on se prive des deux. La première, à la limite,
on peut dire : Il n'y a pas de bail, il n'y a pas de bail, donc on ne va
pas... la redevance d'extraction. Mais là ce que j'ai cru comprendre par les
explications, c'est que c'est l'État qui va assumer les coûts de la
restauration.
On n'est pas seulement en train de se
priver... Ce n'est pas de priver seulement un revenu, là, on s'est pris...
Comment on va absorber ce passif-là. Donc, je vois mal pourquoi on va se
priver. Dans ces cas-là, au moins, chemin minier, chemin forestier, là,
j'inclurais de ce type de redevance que c'est la restauration du site.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Rappelons qu'initialement c'est que le règlement sur l'aménagement durable du
territoire forestier, l'ADF, là, qui, à l'article 120, vient prévoir des
mesures. Donc, on évitait initialement d'avoir deux types de régimes. Si on se
rappelle l'étude quand on a étudié l'amendement... pas l'amendement, l'article
du projet de loi, donc, je nous ramène au fait qu'il y a déjà, dans le
règlement, des mesures qui s'appliquent pour les chemins forestiers.
Mme Zaga Mendez : Pouvez-vous
les rappeler, les mesures qui s'appliquent dans le régime forestier pour la
restauration... pas du chemin, la restauration... c'est la restauration du site
d'extraction, dont on parle.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
mais, en fait, comme l'indiquait la ministre, il y a d'abord la modification, à
l'article 140, qui faisait en sorte... tu sais, par concordance, finalement,
c'est une contribution qui s'applique au bail. Il n'y a pas de bail, donc, ça
ne sert à rien finalement de l'exclure. Mais il y a le fait aussi que, dans le
règlement sur l'aménagement durable du territoire forestier, on a un régime de
restauration particulier. C'est pour ça, puis c'est à l'article 120, et c'est
pour cette raison-là d'ailleurs qu'on a introduit aussi, par amendement à
l'article 57, l'article 142.0.2 pour dire : Ceux qui sont exemptés, ceux
qui font des chemins forestiers, finalement, n'iront pas sur les mêmes sites
que les autres, parce qu'ils ne sont pas assujettis au même régime de
restauration.
Donc, ceux qui sont ensemble sur des baux
non exclusifs, ils vont payer une contribution pour permettre finalement au
ministère d'effectuer la restauration. Et puis ceux qui feront des chemins
forestiers, ils vont être assujettis à la réglementation puis au régime de
restauration qui est prévu dans la réglementation des forêts.
Le Président (M. Rivest) : D'autres
interventions? Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement de
l'article 71? Comme il n'y a pas d'autres interventions, on va procéder à la
mise aux voix. Est-ce que l'amendement, à l'article 71, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'article 71 amendé...
Le Président (M. Rivest) : ...Mme
la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui. Alors,
j'ai eu quelques éléments de réponse, mais je veux revenir sur le fond. La
première partie du 155.1, je suis d'accord, on introduit une nouvelle redevance
pour la restauration dans ces cas-là, je comprends tout à fait. Il n'y avait
pas... On vient chercher des revenus supplémentaires pour faire... pour combler
une nécessité, là, qui était présente puis dont on n'avait pas les moyens. Ça,
je salue. Très bien.
C'est par la suite que j'ai un désaccord.
Là, je comprends qu'avec l'amendement on enlève les chemins forestiers, vous
l'avez dit, il y a un propre régime de restauration. Ceci dit, moi, c'est...
mon questionnement pour les chemins miniers, c'est que le régime de
restauration, c'est ici, à ma compréhension, à moins qu'il y ait d'autres règlements
ailleurs. Il n'existe pas autre régime de restauration qui est propre pour les
questions minières. On est là. Pourquoi... ma question, c'est pourquoi on se
prive de cette contribution financière pour la construction de chemins miniers?
Le Président (M. Rivest) : ...
Mme Blanchette Vézina : Sur
le même principe que tout à l'heure, là. Je vous parlais de l'entretien et du
principe général de création des chemins et d'entretien des chemins du domaine
de l'État, là. Les chemins miniers... ça reste qu'une mine, pour qu'elle ouvre,
ça prend des sommes importantes, ça prend des investissements importants, et il
y aura un plan de restauration pour l'ensemble du site minier. Donc, par souci
de cohérence et considérant les autres obligations en lien avec l'ouverture
d'une mine, on ne croit pas nécessaire, à ce moment-ci... tu sais, on pense
important de demeurer avec cette exemption.
Le Président (M. Rivest) : Mme
la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : J'entends
la ministre, mais c'est que les arguments qu'elle évoque s'appliquent à la
redevance précédente, c'est-à-dire, on a donné une exception tout à l'heure. On
a deux articles 70, 71. L'article précédent, c'est la redevance à l'extraction
des minéraux de surface. Il y a une exception, à ce moment-là, pour la
création. Donc, l'objectif d'enlever cette redevance-là, c'est de faciliter la
création. Il va y avoir, bien sûr, un plan de restauration, mais là, ça, là, ça
veut dire le plan de restauration de la mine au bout du chemin. Là, je vous
parle du contrat, là, ici, des baux non exclusifs pour lesquels il n'y en avait
pas, une deuxième redevance. Et je suis très d'accord qu'on aille la chercher
pour la restauration du premier site qui va permettre la création du chemin.
C'est deux choses différentes. Moi, je concède la logique, là, de donner ou
faciliter pour la création, mais, après qu'on a créé le chemin, qu'est-ce qui
arrive avec le site initial qui a permis la construction de ce chemin-là? Si on
n'avait pas, avant, les sous, pourquoi on est en train de se priver pour la
restauration? Je ne sais pas si je...
• (16 h 20) •
Le Président (M. Rivest) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : C'est
que le plan de restauration, il inclut le chemin minier. Donc, on viendrait
facturer quelque chose qui, ensuite, serait restauré, comme en double.
Mme Zaga Mendez : O.K. Inclut
le chemin et l'extraction du minerai pour la construction du chemin?
Mme Blanchette Vézina : Le
plan de restauration, effectivement.
Mme Zaga Mendez : Inclut
jusqu'à?
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Bien.
Je peux céder la parole.
Le Président (M. Rivest) : Oui.
Afin de s'assurer de la compréhension, je vais... on va donner la parole à Mme
Renée Garon.
Mme Garon (Renée) : Oui,
bonjour. L'ensemble du site minier va être couvert par le plan de restauration.
Alors, si vous avez, par exemple, un aéroport, il va être aussi couvert par le
plan de restauration. Les infrastructures qui sont liées au site sont couvertes
par le plan de restauration. Dans certains cas, ils peuvent être donnés, par
exemple, pour les usages dans des communautés, là, mais oui.
Mme Zaga Mendez : Donc,
toutes les activités autour.
Mme Garon (Renée) : Ce qui
est qualifié comme étant un chemin minier, par exemple. Donc, le chemin jusqu'à
la route principale.
Mme Zaga Mendez : Puis
l'exploitation dans un bail... dans le cadre d'un bail non exclusif aussi?
Mme Garon (Renée) : Ils n'en
auront pas. Ça ne va pas être un bail non exclusif, ça va être un bail
exclusif, généralement.
Mme Zaga Mendez : O.K., mais
pourquoi on...
Mme Garon (Renée) : ... il
peut arriver qu'ils vont en avoir, mais c'est pour des petites portions, là, mais,
généralement, ils ont un bail exclusif.
Mme Zaga Mendez : Je
comprends. Là, ça fait un peu plus de sens. Parce que, là, je confondais les
deux. Donc, le non exclusif, c'est une chose, puis, pour la construction des
chemins miniers, c'est un bail exclusif, et c'est l'autre.
Mme Garon (Renée) : C'est ça.
Mme Zaga Mendez : C'est un
peu plus clair, c'est ça l'information...
Le Président (M. Rivest) : Excellent.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 71, tel
qu'amendé...
Le Président (M. Rivest) : ...est
adopté? Par appel nominal, Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
La Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M.
Sainte-Croix (Gaspé)?
M. Sainte-Croix : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :Pour.
La Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
La Secrétaire : Mme Zaga
Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Abstention.
La Secrétaire : M. Rivest
(Côte-du-Sud)?
Le Président (M. Rivest) : Abstention.
Alors, l'article 71 amendé est adopté. Nous en sommes à l'article 72.
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 156 de cette loi est modifié par l'ajout, à la
fin, de l'alinéa suivant :
«Le bail est réputé abandonné à la date de
la notification à son titulaire de l'autorisation prévue au paragraphe 3° du
premier alinéa.»
Cet article vise à modifier
l'article 156 de la Loi sur les mines en concordance avec la modification
apportée à l'article 122 de cette loi par l'article 54 du projet de
loi. Cette modification permettra de fixer le moment où le droit est abandonné
au moment où le titulaire est informé de l'autorisation de la ministre plutôt
qu'au moment où la ministre donne celle-ci.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'article 72?
M. Fortin :C'était-tu un problème, ça, qu'il y ait une différence
entre le moment où vous signez puis le moment où il en est informé?
Le Président (M. Rivest) : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : En
fait, c'est vraiment de la concordance terminologique. Il y avait un effet pour
la modification qu'on a apportée à l'article 122.
M. Fortin :Oui.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Parce
que là, bien, ça faisait partir le délai, là, par lequel la personne avait
l'exclusivité pour inscrire un droit exclusif d'exploration. Mais là, c'était
important puisque c'étaient des articles similaires, d'employer la même
terminologie finalement, là. Mais les effets ne sont... sont pas les mêmes, là,
que pour l'abandon du... du bail minier.
M. Fortin :O.K. Dans le fond, vous me dites ça... Dans les faits de
l'organisation du travail, là, ça ne change pas grand-chose. C'est juste pour
s'assurer qu'on a la même terminologie partout, là, parce qu'effectivement
entre le moment où le titulaire est informé de l'autorisation de la ministre puis
le moment où la ministre la signe, ça ne doit pas être des semaines et des
semaines, là.
Mme Blanchette Vézina : Dans
les faits, non, là.
M. Fortin :
J'ose croire. O.K.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'article 72? Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons mettre aux voix. Est-ce que l'article 72
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Nous
en sommes maintenant à l'article 73. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : L'article 207
de cette loi est modifié :
1° par le remplacement du premier alinéa
par le suivant :
«Tous documents transmis, présentés ou
reçus dans le cadre de l'application de la présente loi sont réputés transmis,
présentés ou reçus le jour même, l'heure et la minute de leur réception, selon
le cas, par le registraire ou par le ministre.»;
2° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «au bureau du registraire» par «selon le cas, par le registraire...
le registraire ou par la ministre».
Cet article vise à modifier
l'article 207 de la Loi sur les mines afin de favoriser la transition
vers l'utilisation des outils technologiques par la ministre des Ressources
naturelles et des Forêts. Auparavant... Pardon. Auparavant, le registraire se
trouvait dans les bureaux physiques situés dans diverses régions du Québec.
Aujourd'hui, les demandes sont transmises par le système GESTIM disponible en
ligne. Le Registre public des droits miniers réels et immobiliers se trouve également
sur support technologique. Alors, on est dans la modernité ici.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
merci. Est-ce qu'il y a des interventions? M.... j'imagine M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :Il vous reste-tu des fax au ministère?
Mme Blanchette Vézina : Je me
doutais qu'on allait là, je ne sais pas pourquoi.
M. Fortin :...
Mme Blanchette Vézina : La
réponse, c'est non, ça fonctionne bien avec GESTIM.
M. Fortin :Non?
Mme Blanchette Vézina : Bien
là, peut-être il y a des fax, là, je ne veux pas même présumer qu'il n'y en a
plus. Mais l'outil utilisé, c'est GESTIM, là.
Le Président (M. Rivest) : Je
crois qu'ils ont été placés dans les pits de sable.
M. Fortin :Vous les avez tous envoyés au ministère de la Santé.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
c'est ça.
Le Président (M. Rivest) : M.
le député de Verdun.
Mme Dufour : Le député de
Verdun?
Le Président (M. Rivest) : Député
de Pontiac, pardonnez-moi, M. le député.
M. Fortin :O.K. J'ai fini sur les fax. Pour les... Là, je comprends,
dans le fond, que ce que vous dites, c'est à partir du moment où vous les
recevez, donc dès que c'est dans votre espèce de boîte courriel de GETIM, là,
dès que ça rentre dans le système GESTIM, c'est reçu par le ministère puis
c'est accepté tel quel.
Mme Blanchette Vézina : C'était
important pour la séquence d'avoir... Mais là, peut-être que le juriste peut
vous expliquer. Mais c'est important d'avoir une séquence claire, là, pour
s'assurer d'avoir...
M. Fortin :Oui.
Mme Blanchette Vézina : C'est
comme estampé à la bonne heure, au bon moment pour être le premier en ligne.
Le Président (M. Rivest) : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
c'est une précision, là. Tu sais, c'est sûr qu'on est quand même dans... dans
la logique finalement. Mais tu sais, c'est sûr que, quand il y a plusieurs
demandes qui rentreraient, mettons, dans la même heure...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...mais,
tu sais, c'est important, tu sais, qu'il n'y ait pas de contestation à savoir
qui a le titre minier par rapport à un autre, là. Il faut savoir que ça peut
avoir un impact économique important.
M. Fortin :Mais ça marche déjà bien, là? Le système fonctionne bien à
ce niveau-là, il n'y a pas d'enjeu, là, particulier?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : De
ce que j'en sais, non.
Mme Blanchette Vézina : Comme
pour les autres, c'est un peu... c'est déjà le cas, mais on vient clarifier ici
par l'article de loi.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions?
M. Fortin :Très bien.
Mme Dufour : ...
Le Président (M. Rivest) : Mme
la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, merci. Là,
on dit : «...par le registraire ou par le ministre. Les avis de
désignation sur carte...» GESTIM, ça ne devrait pas être le registraire tout
court? Pourquoi «par le ministre»?
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina : C'est
que l'article est un article général. Donc, ça vient dire que, dépendamment du
type d'article, parfois c'est le ministre qui reçoit, parfois c'est le
registraire. Donc là, l'article général vient couvrir ces... tous les cas dans
la... dans la loi qui viendraient référer soit à un dépôt auprès de la
ministre... du ministre ou auprès du registraire, vu que c'est un article
générique.
Mme Dufour : Oui. Mais
c'était le même article générique où, avant, on disait juste «au bureau du
registraire». Là, on le change en disant : Ça peut être par... au bureau
du registraire ou le ministre. Avant, c'était juste le registraire. Donc, ça,
c'est un changement.
Une voix : ...
Mme Dufour : Parce que
c'était déjà écrit... Je m'excuse. Dans l'article d'origine, c'était déjà
écrit, je veux juste le lire, là : «Les avis de désignation sur carte, les
demandes de bail ou d'autorisation visée à l'article 33 sont admis selon
l'ordre de leur réception au bureau du registraire.»
Le Président (M. Rivest) : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, tu sais, comme j'indiquais, là, c'est quand même un article qui
reflète la logique, là. Donc, tu sais, concrètement, c'était la manière dont
c'était appliqué, là, pour l'ensemble des demandes des choses qui rentrent,
mais on voulait juste être clair, là, compte tenu de la modification qu'on
visait, là, tous les cas de communication, là, que ce soit au ministre ou au
registraire, là. Donc, il n'y a pas d'impact juridique, là, concret, là, à part
la modernisation puis la précision, finalement, de la disposition.
Mme Dufour : O.K. Quand on
dit «par le ministre», c'est par quel moyen? Ce n'est pas le fax, on le
comprend, mais c'est... c'est quoi, le moyen par le ministre?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
comme indiquait M. Gaudreau, là, tu sais, c'est par le portail, tu sais...
Mme Dufour : GESTIM.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...GESTIM,
là, finalement, là.
Mme Dufour : Mais ça, ce
n'est pas le registraire?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
selon le cas, ça peut être le ministère ou ça peut être... ça peut être la
ministre ou le registraire, là, tu sais, ça dépend la demande est destinée à
qui, mais c'est... finalement, c'est un outil de communication, là, tu sais,
c'est un portail de communication qui permet de communiquer de l'information au
ministre ou au registraire selon le cas.
• (16 h 30) •
Mme Dufour : O.K. Tout rentre
dans le même outil, qui s'appelle GESTIM, mais, quand il rentre dans cet
outil-là, il peut s'en aller à deux places différentes, au ministre ou au
registraire.
Mme Blanchette Vézina : Il y
a certains articles de loi qui disent : Doit transmettre, par exemple, au
ministre telle information ou tel rapport, utilisent GESTIM, donc, dépendamment
de la façon dont l'article est rédigé. Là, ici, on vient de couvrir les cas de
figure de l'ensemble de la loi, c'est-à-dire soit communiquer au registraire,
soit l'article réfère à une communication au ministre, là, tout est couvert
ici.
Mme Dufour : O.K. Mais ma
question, c'est : Ça passe tout par GESTIM?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Mme Dufour : Ça fait que,
dans le fond, il ne peut pas y avoir à... tu sais, pratiquement en même temps
une demande envoyée à deux places différentes pour la même chose, c'est... tout
est centralisé par GESTIM, donc...
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Mme Dufour : O.K. Parfait.
Merci beaucoup.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Nous allons passer à la mise aux voix. Est-ce
que l'article 73 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
nous poursuivons avec l'étude de l'article 74.
Mme Blanchette Vézina : Cette
loi est modifiée par l'insertion, après l'article 207, du suivant :
«207.1. Un représentant doit être désigné
conformément à ce qui est prévu par règlement lorsque le droit minier est
détenu par plus d'un titulaire. Le représentant agit comme mandataire de
l'ensemble des titulaires auprès du ministre.»
Cet article vise à introduire
l'article 207.1 de la Loi sur les mines afin d'obliger les cotitulaires de
droits miniers à se consulter et à nommer un représentant pour assurer la
gestion de leurs droits. Celui-ci agira à titre de mandataire.
La Loi sur les mines n'interdit pas que
les titres miniers soient détenus en copropriété. Toutefois, il est souhaité
que les communications avec la ministre soient effectuées par l'entremise d'un
seul titulaire.
À terme, cette mesure facilitera la
gestion administrative des titres miniers détenus par plusieurs personnes,
notamment lorsque l'une d'entre elles disparaît ou fait faillite.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'article 74...
16 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Rivest) : ...M.
le député de Pontiac.
M. Fortin :Comment ça vient faciliter la gestion administrative des
titres quand quelqu'un disparaît ou... disparaît ou fait faillite? Bien, la
personne qui fait faillite ne fait plus partie du groupe de détenteurs, puis
cette personne-là est mandataire. Ça simplifie votre vie comment, ça?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
si ce n'est pas elle qui est nommée mandataire, on peut au moins communiquer
avec les autres. Donc, ça évite une double communication.
M. Fortin :O.K. Parce que, là, en ce moment, vous communiquez avec de
multiples personnes pour chaque... chaque droit minier?
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :Vous êtes obligés de le faire avec chacune des... O.K. Donc
là, vous voulez un représentant. Puis à partir du moment où ce représentant-là,
ils nomment quelqu'un d'autre, puis ça finit là?
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :Simple comme bonjour, ça.
Le Président (M. Rivest) : D'autres
interventions...
Mme Blanchette Vézina : ...des
petites affaires de même qu'on fait des gains d'efficacité pour l'État. Voilà.
Le Président (M. Rivest) : D'autres
interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, merci.
Est-ce que ça va être établi dans GESTIM ou, tu sais, comment... Comment ça va
être établi puis voir comment ça va se... pouvoir se modifier par la suite?
Mme Blanchette Vézina : Je
donnerais la parole à M. Gaudreau, là, qui va venir expliquer concrètement.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
M. Gaudreau, la parole est à vous.
M. Gaudreau (Roch) : Effectivement,
pour les titulaires dans... les intervenants dans GESTIM, là, il y a un... il
va y avoir un formulaire pour identifier officiellement le responsable, pour qu'on
puisse statuer sur la personne à contacter, là, pour toute transaction, ou
échange, ou suivi du dossier.
Mme Dufour : Et ça, ça va
être un formulaire qui va devoir être signé par tous les... tous les
copropriétaires du titre minier, c'est ça?
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Mme Dufour : Pour ne pas que
quelqu'un s'arroge le droit de représenter les autres sans leur consentement.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Mme Dufour : Merci.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Ça va? Ah!
M. Fortin :Ah! excusez-moi.
Le Président (M. Rivest) : C'est
juste... Je croyais que la députée de Verdun...
M. Fortin :Non, non, excusez-moi. Je ne portais pas attention.
Le Président (M. Rivest) : M.
le député de Pontiac. Pas de problème, allez-y.
M. Fortin :Le règlement, il sert à quoi? Parce que l'article de loi,
il me semble assez simple, on doit désigner un représentant. Le règlement, il
sert à quoi au juste?
Mme Blanchette Vézina : Ça
pourrait venir encadrer, justement, ce qu'on vient de discuter, là, comment le
formulaire, tu sais... qui doit signer, tu sais, ça pourrait être ce type d'information
là.
M. Fortin :O.K., le mécanisme de désignation, et tout ça.
Mme Blanchette Vézina : En
cas de substitution, probablement, les délais, bon. Il peut y avoir différents
éléments.
M. Fortin :O.K. Je n'aime pas les règlements, mais celui-là m'apparaît...
disons que ça ne causera pas de tort à personne.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
il n'y a pas d'autre intervention? Nous allons pouvoir mettre aux voix. Est-ce
que l'article 74 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
nous allons poursuivre avec l'article 75.
Mme Blanchette Vézina : L'article
213 de cette loi est modifié par l'insertion, dans le cinquième alinéa et après
«exceptionnel» de «ou désigné à titre de refuge biologique ou de milieu humide
d'intérêt. Cet article vise à modifier l'article 213 de la Loi sur les mines
afin d'assujettir les titulaires de droits miniers qui effectuent de l'aménagement
forestier à l'intérieur d'un territoire désigné, à titre de refuge biologique
ou de milieu humide d'intérêt, aux règles prévues à la Loi sur l'aménagement
durable du territoire forestier (chapitre A-18.1). Ces territoires protégés ont
été ajoutés à la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier en mars
2021. Ils doivent jouir du même statut que les écosystèmes forestiers
exceptionnels.
Dorénavant, dans ces trois catégories de
territoires protégés, les activités d'aménagement forestier seront interdites,
sauf avec l'autorisation de la ministre des Ressources naturelles et des
Forêts.
Alors, c'est un article de concordance,
là, concernant... suite à une modification passée avec la Loi sur l'aménagement
durable du territoire forestier.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'article 75? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Parce que,
là, on introduit le concept de milieu humide d'intérêt, mais on réfère à la Loi
sur l'aménagement du territoire forestier. Ma compréhension, c'est que les
milieux humides d'intérêt sont plutôt établis en fonction de la Loi sur les
milieux humides et hydriques, donc je veux juste bien comprendre, là, en quoi ça
va être en vertu de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier.
Le Président (M. Rivest) : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, effectivement, il y a des protections importantes, là, des milieux
humides dans la Loi sur la qualité de l'environnement et sa réglementation,
mais il y a quand même, dans la Loi sur l'aménagement durable du territoire
forestier, certains territoires protégés, là, ceux qui se trouvent déjà à l'article
213, mais il y a également...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...un
nouveau territoire qui a été introduit, là, il y a quelques années, là, dans la
Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier, là, qui sont des milieux
humides d'intérêt, qui sont des milieux qui sont, tu sais, assujettis à des
autorisations puis des restrictions importantes au niveau de l'aménagement, et
puis qui sont même, au sens, là, des conventions internationales, constitués
comme des aires protégées. Donc, il y a différents... il y a quand même une
panoplie de modes de conservation de territoire qui sont prévus, là, dans la...
dans le corpus législatif, là. Tu sais, il y a les aires protégées, mais il y a
aussi les parcs nationaux. Il y a des refuges fauniques dans la loi sur la
conservation et la mise en valeur de la faune. Donc, il y a différents
éléments. Les milieux humides d'intérêt en un.
Mme Dufour : Bien, quand je
regarde la loi, là, sur l'aménagement... voyons, la Loi sur l'aménagement
durable du territoire forestier, là, je ne l'ai pas lu en son entièreté, là, je
suis juste en train de faire des petites recherches. Ce que je comprends, c'est
que c'est le ministre, et là c'est... est-ce que c'est la... est-ce que...
Mme Blanchette Vézina : C'est
moi.
Mme Dufour : C'est vous...
Mme Blanchette Vézina : Peut-être
que ce serait dans ce cas-ci, parce qu'il y a des parties qui sont
Environnement, là, mais celles-là, c'est toujours sous ma responsabilité, oui.
Mme Dufour : C'est ça, hein,
donc, c'était ça, mon questionnement. Donc, ici, on dit que c'est la ministre
ici qui peut désigner à titre de milieu humide d'intérêt, mais en... Comment ça
se connecte avec les plans régionaux de milieux humides et hydriques qui sont
en train d'être adoptés, où, justement, les différentes MRC vont établir où il
y a des milieux humides d'intérêt, pour eux en particulier, qui devraient être
protégés? Juste comprendre la mécanique.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
c'est un outil de protection puis on travaille en collaboration avec mon
collègue Benoit Charette et moi, là, donc, à la protection...
Mme Dufour : O.K. Je veux
juste...
Mme Blanchette Vézina : Si ça
doit revenir... non, mais, si ça doit revenir à un pouvoir qui est sous la
responsabilité... ma responsabilité par exemple, bien, on va avoir une
cohérence d'ensemble, puis on va utiliser ce pouvoir-là, il est... Puis là je
ne suis pas certaine si mon collègue de l'Environnement a d'autres pouvoirs qui
pourraient être utilisés, mais, comme je vous dis, on travaille en
collaboration. Si c'est un pouvoir qui m'est dévolu, bien, on va être en
cohérence gouvernementale puis on va agir ensemble pour la protection des
milieux hydriques, là. Je ne sais pas si vous me suivez, là.
Mme Dufour : Je vous suis,
mais je vais être bien franche avec vous, le ministre de l'Environnement n'est
pas le meilleur protecteur actuellement des milieux humides d'intérêt sur notre
territoire, malheureusement. Et ça, ça a été dénoncé par, même, la Commissaire
au développement durable pour dire que la loi n'était pas appliquée
actuellement. Donc, c'est ça que j'essaie de comprendre, comment vous arrivez à
les désigner de milieux humides d'intérêt. Quand on... en tout cas, je
m'excuse, je ne veux pas m'emporter, mais un ministre qui octroie des... pour
remblaiement de milieux humides à tour de bras, là, actuellement. Donc, comment
vraiment ce qu'on vient intégrer ici va vraiment s'appliquer et comment ça va
s'arrimer, là?
• (16 h 40) •
Mme Blanchette Vézina : Bien,
écoutez, là, sur les critiques que vous pouvez formuler envers mon collègue, tu
sais, moi, je ne l'aborde pas du tout dans le même sens. Ceci étant, là, on est
à l'article qui permet de s'assurer qu'on a une cohérence si jamais on
désignait des milieux humides. Ça fait que je nous ramènerais peut-être à
cette... à cette disposition-là, là, c'est-à-dire on ajoute... Donc, on vient
insérer la désignation qui est déjà incluse dans la Loi sur l'aménagement
durable du territoire forestier. Donc, je pense que la collègue de Mille-Îles,
si elle souhaite protéger du territoire, devrait être en accord avec ce qui est
ici, là.
Mme Dufour : Je veux juste
m'assurer qu'on va vraiment protéger les milieux humides. Et là, je me... tu
sais, qui... tu sais, ce qu'on détermine d'intérêt, est-ce qu'il va être en
accord avec ce que... le milieu actuellement? Et là ce n'est pas... tu sais,
c'est le milieu est en train de faire cet exercice-là, la... beaucoup,
plusieurs régions l'ont déjà fait. Ils sont en train d'identifier quels sont
leurs milieux humides d'intérêt. Je n'ai aucune idée si la loi sur
l'aménagement durable... du territoire forestier fait référence à ça. Je ne
l'ai pas trouvé dans la loi présentement, je n'ai pas... je n'ai pas vu qu'il y
faisait référence. Donc, comment l'information se passe? Qui détermine quel est
le milieu... quels sont les milieux humides d'intérêt? Tu sais, c'est désigné
par la ministre qui est ici, mais c'est dans une autre loi qu'ils sont établis.
Le Président (M. Rivest) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
c'est hors propos, là, je nous ramène ici, là, tu sais, on est en train
d'essayer de comprendre comment on va établir des milieux humides. Moi, je vous
dis, là, on vient ajouter cette protection-là. Ça fait que je pense que la
ministre... la députée, pardon, devrait se réjouir du fait qu'on travaille en
équipe ensemble, être sûr que c'est cohérent dans ce qu'on est en train de
faire comme action gouvernementale. Donc, ça va nous permettre de s'assurer
que... là, je relirais l'article, l'alinéa précis, là, mais «tout territoire
classé en tant qu'écosystème forestier exceptionnel ou désigné à titre de
refuge biologique ou de milieu humide d'intérêt en vertu de la Loi sur
l'aménagement durable du territoire forestier». Donc, le titulaire de droit
minier doit suivre les règles...
Mme Blanchette Vézina : ...prévu
à cette loi. Donc, je nous ramène, là, M. le Président, sur la discussion sur
l'article. Merci.
Mme Dufour : Oui, bien,
c'est... Comme on faisait référence aux milieux humides d'intérêt, j'essayais
de déterminer c'étaient lesquels. Parce qu'ici on dit «en vertu de la Loi sur
l'aménagement durable du territoire forestier, mais, actuellement, on travaille
sur d'autres types de... une autre loi où c'est là qu'ils sont identifiés, les
milieux humides d'intérêt, alors, permettez-moi juste de demander :
Comment ça s'arrime? Je ne pensais pas que j'étais hors propos, là.
Le Président (M. Rivest) : ...
Mme Blanchette Vézina : Je
pense avoir répondu, en même temps.
Le Président (M. Rivest) : La
députée de Verdun semble avoir quelque chose à dire. Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Bien, dans
ma compréhension des deux lois, il y a deux choses, il y a... puis la ministre
me corrigera, là, il y a ce qui.. ce que la ministre a vraiment fait,
c'est-à-dire désigner ce qui est ou pas un milieu humide, mais moi, dans ma
compréhension de la loi sur l'aménagement durable des forêts... des territoires
forestiers, c'est de dire quel type d'aménagement on peut puis on ne peut pas
faire à l'intérieur de ces milieux-là, n'est-ce pas? Ça fait que de ce que je
comprends, Mme la ministre, on ne fait qu'inclure ici les mêmes obligations
qu'on a à l'extérieur pour les types d'aménagement. Ça ne veut pas dire qu'on
va inventer ou pas un milieu humide. C'est le type d'aménagement, donc, type de
coupe, qu'est-ce qu'on plante, où est-ce qu'on plant, puis ça suit, selon ma
connaissance en conservation, des guides préétablis.
Donc, moi, ça me va parce que c'était
quand même quelque chose qui était demandé, là, qu'on ait les mêmes... C'est
une harmonisation dans l'usage forestier. Et là moi, je suis contente... bien,
en tout cas, je pense qu'il y a toute une porte à ouvrir, de tous, par la
suite, parce que je sais que la ministre va nous amener dans une réforme de
l'aménagement forestier, dans laquelle j'espère qu'on va renforcer aussi nos
modes d'aménagement dans ces lieux-là, parce que je pense que c'est de ça dont
il est question... que de la désignation ou pas de la protection.
Mme Blanchette Vézina : La
députée de Verdun a très bien compris l'intention et l'intérêt. Puis, bien, je
nous invite à collaborer lorsque le régime forestier sera déposé pour étude en
commission.
Le Président (M. Rivest) : D'autres
interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Merci, M.
le Président. J'aimerais que ce soit à la réponse, effectivement, ce que la
députée de Verdun vient de dire, mais la Loi sur l'aménagement durable du
territoire forestier dit autrement. L'article 35.1 dit que c'est le ministre,
ministre ici, donc pas le ministre de l'Environnement, qui peut désigner les
milieux humides d'intérêt. Donc, ici on ne réfère pas à ceux du ministre de
l'Environnement, et c'est pour ça que je pose les questions depuis tout à
l'heure.
Le Président (M. Rivest) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : M. le
Président, là, je pense avoir mentionné tout à l'heure qu'on collabore, mon
collègue ministre de l'Environnement et moi. Si c'est un outil qui est dans la
loi, qui est sous ma responsabilité, bien, il y aura une cohérence dans
l'application, là, des mesures en lien avec la protection des milieux humides.
Une voix : ...
Mme Dufour : Non, mais c'est
dans l'article 35.1 de la loi sur l'aménagement durable.
Mme Zaga Mendez : Là, on peut
suspendre pour le relire, mais...
Mme Dufour : L'aménagement
durable du territoire forestier... on a deux ministres qui identifient des
milieux humides, là.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
j'aurais un...
Des voix : ...
Le Président (M. Rivest) : Ce
qu'on va faire, c'est... on va écouter M.... mon collègue M. le député de
Dubuc.
M. Tremblay : En tout
respect, j'allais renchérir, j'invoque 211. À la limite, qu'on suspende s'il y
a un caucus à... je ne sais pas si... c'est la prérogative de la ministre
aussi, mais je pense qu'il faut revenir au sujet. Mme la ministre a été claire
à maintes reprises pour nous ramener.
Mme Dufour : ...
Le Président (M. Rivest) : Merci,
merci. Là, on ne vous entend pas, de toute façon, Mme la députée de Mille-Îles.
On peut suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 46)
(Reprise à 16 h 55)
Le Président (M. Rivest) : Alors,
nous allons reprendre les travaux. Nous en sommes à l'étude de
l'article 75. Il y avait quelques questionnements. Et je vais donner la
parole à Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Merci, M.
le Président. Bien, en fait, on travaille actuellement un amendement pour
prendre en compte, dans le fond, les plans régionaux des milieux humides et
hydriques. On comprend que ce n'est pas ici, dans cet article, qu'on vient
désigner les milieux humides. Par contre, on vient établir l'aménagement,
comment il devra être fait si... ou, en tout cas, ce qui pourrait être permis.
Là, je veux juste réouvrir ma fenêtre. Dans le fond, on dit, c'est ça :
«Le titulaire du doit... du droit minier... de droits miniers doit suivre les
règles prévues s'il est dans un refuge biologique ou un milieu humide
d'intérêt», mais c'est le milieu humide d'intérêt en vertu de la Loi sur
l'aménagement durable du territoire forestier.
L'enjeu que je soulevais tout à l'heure,
c'est que ce qui a été désigné dans la Loi sur l'aménagement durable du
territoire forestier, j'ai... présentement, on ne sait pas s'il y a un
alignement avec les plans régionaux de milieux humides et hydriques qui sont en
train... ou qui sont pour la plupart terminés par les MRC concernées. Il
pourrait y avoir une désignation dans... à un endroit qui ne l'est pas dans
l'autre ou vice versa. Donc, pour s'assurer qu'il y ait un alignement, moi, ce
que je veux suggérer, c'est qu'on prenne en compte les plans régionaux des
milieux humides et hydriques, tout simplement. Donc, c'est ce sur quoi on est
en train de travailler actuellement.
Le Président (M. Rivest) : O.K.
il est en train de se rédiger.
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
que d'autres interventions? On pourrait suspendre…
Mme Blanchette Vézina : ...
Le Président (M. Rivest) : On
va suspendre pour l'instant.
(Suspension de la séance à 16 h 57)
(Reprise à 16 h 58)
Le Président (M. Rivest) : Alors,
nous allons reprendre les travaux. Avec consentement, nous allons suspendre
l'étude de l'article 75 pour y revenir plus tard. Est-ce qu'on a
consentement?
Des voix : ...
Le Président (M. Rivest) : Alors,
je vous invite à revenir au travail de la commission. Consentement pour...
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Rivest) : Consentement.
Nous allons faire l'étude de l'article 76.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Donc :
Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 215, du suivant :
«215.1. Le ministre peut, en tout temps,
exiger du titulaire de droit minier l'enlèvement ou le déplacement, dans le
délai qu'il fixe, de tout bien ou de tout minerai extrait situé sur le terrain
qui fait l'objet du droit afin de permettre la priorisation ou la conciliation
des utilisations et de la protection du territoire ou pour tout motif d'intérêt
public, notamment pour éviter ou limiter les impacts sur les communautés
locales et autochtones.»
Cet article vise à introduire
l'article 215.1 de la Loi sur les mines afin de permettre à la ministre
des Ressources naturelles et des Forêts d'exiger en tout temps l'enlèvement par
le titulaire d'un droit minier de bien ou de minerai extrait.
Ce pouvoir permettra la priorisation et la
conciliation des utilisations et de la protection du territoire. Les impacts
sur les communautés locales et autochtones pourront notamment être évités ou
limités.
J'aimerais introduire un amendement, M. le
Président.
Le Président (M. Rivest) : Pas
de problème, Mme la ministre. Un instant. On va... On va le retrouver à
l'écran. Alors, Mme la ministre, vous pouvez en faire la lecture.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Insérer, dans l'article 215.1 de la Loi sur les mines proposé par
l'article 76 du projet de loi et après «extrait», «ou de toute substance
minérale de surface extraite».
Cet amendement vise à préciser que la
ministre pourra exiger l'enlèvement ou le déplacement de toute substance
minérale de surface extraite. En effet, il est moins approprié de parler de
minerai extrait pour les substances minérales de surface qui sont extraites.
Or, il est important que ce pouvoir puisse s'appliquer pour ce type de
substances minérales.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'amendement de l'article 76? Mme la
députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui,
rapidement, parce que je trouve que c'est assez intéressant puis j'aimerais
entendre un peu plus la ministre sur des cas précis, là, ou des cas qu'elle a
vus où ça pourrait... Parce que c'est un peu plus... Ici, juste pour savoir
quand ça s'applique, c'est... droit minier... «exiger du titulaire l'enlèvement
ou le déplacement de tout bien ou de tout minerai extrait ou substance extraite
situé sur le terrain qui fait l'objet du droit afin de permettre...» Donc,
c'est de demander de déplacer des amas? Qu'est-ce que ça veut dire
concrètement, là?
• (17 heures) •
Mme Blanchette Vézina : Ça
pourrait être de la machinerie, un bidon d'essence, différents éléments qui
sont utilisés, là. Donc, l'idée, c'est vraiment de concilier... de mieux
harmoniser l'exploitation, donc l'activité, et les autres usages du territoire.
Le Président (M. Rivest) : Mme
la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Ça répond,
puis je trouve ça intéressant, puis de voir... C'est le genre de pouvoir qui
devrait être transféré ou utilisé aussi par d'autres ministères, là, je pense,
entre autres, au ministère des Transports, aux ministères qui font des grands
ouvrages publics, dans lesquels il peut y avoir des conflits, justement, à
cause des... vous avez parlé de machinerie ou d'autres types d'infrastructures.
Bref, je trouve ça intéressant de savoir si ça, ça peut créer aussi un
précédent pour d'autres usages dans d'autres ministères.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
c'est... ça pourrait s'appliquer, là, donc...
Le Président (M. Rivest) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Ça pourrait s'appliquer, donc... Mais peut-être se rappeler qu'on est sur
l'amendement...
Le Président (M. Rivest) : Oui,
nous sommes sur l'amendement, c'est vrai.
Mme Blanchette Vézina : ...mais
là on est revenus sur le fond. Juste...
Le Président (M. Rivest) : Vous
faites bien, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Mais
est-ce que ça veut dire qu'on peut...
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement? Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons mettre aux voix l'amendement de
l'article 76.
Mme Dufour : ...s'il vous
plaît.
Le Président (M. Rivest) : Par
appel nominal...
17 h (version non révisée)
Le Président (M. Rivest) : ...nominal.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
La Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Sainte-Croix
(Gaspé)?
M. Sainte-Croix : Pour.
La Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Abstention.
La Secrétaire : Mme
Zaga-Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Pour.
La Secrétaire : M. Rivest
(Côte-du-Sud)?
Le Président (M. Rivest) : Abstention.
Alors, nous allons revenir à l'étude de l'article 76 tel qu'amendé. Est-ce qu'il
y a des interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Et ça, ce que je vais mentionner, on l'a mentionné dès le début de l'étude
du projet de loi, c'est qu'il y avait certains articles qui amenaient une
imprévisibilité qui pouvait, disons, nuire à l'investissement. Et ça, c'en est
un que je vais vous soulever, là.
Dans le fond, ce qu'on nous mentionne,
puis il y a plus qu'un groupe qui l'a dit... dans le fond, le fait que ça peut
intervenir à tout moment, que le ministre peut exiger l'enlèvement, le
déplacement. Et là on dit toute surface numérale, tu sais, on en rajoute déjà.
Donc, ça, ce qu'on dit, c'est que c'est une imprévisibilité qui nuit gravement
à la planification, à la gestion des projets miniers. On dit que ça augmente
les risques financiers, opérationnels pour les entreprises, que c'est une
incertitude particulièrement défavorable dans un secteur qui nécessite des
investissements lourds, une planification à long terme. Donc, j'aimerais entendre,
peut-être, la ministre là-dessus, puis je pense qu'il y en a d'autres, d'autres
points similaires, là, qui ont été mentionnés dans d'autres mémoires. Est-ce
que ça, ça a été regardé, l'impact potentiel de cette imprévisibilité-là,
justement?
Mme Blanchette Vézina : Je
tiens à rassurer, là, les parties prenantes, là, l'idée, ce n'est pas d'enlever
des infrastructures, ou des biens immobiliers, ou des installations minières,
là. L'idée, c'est vraiment, par exemple, pour un camion, ou des déchets, ou des
minerais qui peuvent être... par exemple, pour des substances minérales de
surface, devraient se déplacer pour permettre de continuer un passage, par
exemple. Donc, c'est du bon voisinage, là, mais l'idée, ce n'est pas... On va
respecter les autorisations qui sont données, là, on ne viendra pas enlever,
demander à enlever une installation, une infrastructure permanente qui aurait
été, qui aurait été mise par une entreprise.
Mme Dufour : Je comprends, c'est
votre intention, actuellement, mais ce que dit l'article, c'est que «le
ministre peut en tout temps exiger l'enlèvement, le déplacement de tout bien,
de tout minerai, de toute substance minérale». Donc, ça laisse énormément la
latitude. Je comprends que ce ne serait pas votre intention, mais on ne sait
pas combien de temps vous serez là comme ministre, dans deux ans, ça pourrait
très bien être complètement une nouvelle orientation. Donc, on peut comprendre
pourquoi l'industrie voit cet article-là. Puis il y a eu beaucoup, beaucoup,
beaucoup de commentaires concernant cet article-là, comme quoi c'était un gros
pouvoir discrétionnaire. On demande de le baliser, au moins, de... peut-être d'exclure
le pouvoir pour certains types d'installations. Vous l'avez mentionné, que ce n'est
pas l'intention, là, de le faire pour certaines installations ou certains
minéraux, donc pourquoi on ne viendrait pas le baliser?
Mme Blanchette Vézina : Je
vais suspendre, M. le Président.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
on suspend.
(Suspension de la séance à 17 h 06)
(Reprise à 17 h 32
)
Le Président (M. Rivest) : Alors,
nous allons reprendre les travaux. Nous en sommes toujours à l'étude de
l'article 76...
17 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Rivest) : ...il
y aura un amendement de déposé. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Alors :
Insérer, au début de l'article 215.1
de la Loi sur les mines, proposé par l'article 76 du projet de loi, «sous
réserve d'une autorisation donnée en vertu de la présente loi».
L'objectif étant... Il n'y a pas de
commentaire, mais donc l'objectif de l'amendement étant de s'assurer de
préciser que ce qui a déjà été autorisé par la ministre dans la loi ne fasse
pas l'objet d'un enlèvement ou d'un déplacement.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'amendement? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci. Merci, M.
le Président. Oui, j'attends le...
Le Président (M. Rivest) : Vous
avez changé de place, hein?
Mme Dufour : Oui, exactement.
Le Président (M. Rivest) : Voilà.
Mme Dufour : Désolée. Donc...
Donc, je comprends effectivement qu'on dit : C'est sous réserve d'une
autorisation donnée en vertu de la présente loi. Donc, tout ce qui aurait pu
être autorisé... Parce qu'en fait — je vais revenir en arrière — ce
que l'article dit à... l'article principal dit, c'est que le ministre peut
faire demander d'enlever ou déplacer tout bien ou tout minerai, mais c'est
surtout le «tout bien», je pense, qui était problématique ou en tout cas qui
faisait peur, même «tout minerai extrait» aussi, et donc, sous réserve d'une
autorisation donnée en vertu de la présente loi, donc, ce serait une
autorisation... S'il y a eu une autorisation pour installer une... par exemple
une installation quelconque, bien, on s'entend que ça veut dire que ça ne
pourrait pas être enlevé.
Mais par contre ça couvrirait les cas d'abandon
de matériaux, puis là d'ailleurs c'était, je crois, le CCEQ... Bref, ils nous
disaient, eux, qu'ils comprenaient que «tout bien», ça incluait également les
matériaux qui peuvent avoir été abandonnés au cours des activités minières
historiques. Selon les échanges qu'on a eus hors micro, là, c'est surtout ça, l'objectif
de cet article-là. Mais, pour rassurer l'industrie, ça, ça viendrait dire :
Bien, si vous avez été autorisés à installer quelque chose ou à extraire un
minerai... Donc, je comprends que, tu sais, s'il y a un... un minerai extrait
qui est situé sur un terrain puis qu'il est à l'endroit... qu'il est supposé
être, bien là, à ce moment-là il n'y aurait pas d'enjeu. C'est bien ça?
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Bien, en fait, le droit d'extraire ne donne pas le droit de déposer n'importe
où.
Mme Dufour : Exact.
Mme Blanchette Vézina : Voilà.
Mme Dufour : En autant que ça
respecte le plan.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Puis ce n'est pas un droit non plus... L'autorisation qui est donnée, ce n'est pas
un droit de laisser traîner des bidons d'essence, par exemple, ou du matériel.
Voilà.
Mme Dufour : C'est ça. Puis c'était...
Attendez, là, j'ai mon petit document. La mine Agnico-Eagle nous mentionnait
justement que les biens minéraux extraits actuellement placés dans des endroits
conformément à une autorisation devraient être exclus du pouvoir
discrétionnaire. Ça fait que ça, ça vient régler la situation puis ça... ça va
dans le fond dans... ça évite d'avoir à faire une autre option qui était proposée
dans les différents mémoires, qui était d'y aller avec une... une obligation
financière, une... Comment ils appelaient ça? Ah! une garantie financière,
pardon. Oui, c'est ça. Voilà. O.K.
Le Président (M. Rivest) : Très
bien.
Mme Dufour : Merci.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement de l'article 76?
Allez-y, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : J'ai juste
oublié de dire merci à la ministre de l'ouverture, parce que ça... ça vient
répondre à plusieurs inquiétudes de l'industrie, et c'est ça, le but, l'objectif,
là, ce n'est pas de nuire aux investissements.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement de l'article 76?
Comme il n'y a pas d'autre intervention, nous allons passer à la mise aux voix.
Est-ce que l'amendement à l'article 76 est adopté?
Mme Zaga Mendez : Par appel
nominal...
Le Président (M. Rivest) : Par
appel nominal, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
La Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M.
Sainte-Croix (Gaspé)?
M. Sainte-Croix : Pour.
La Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
La Secrétaire : Mme Zaga
Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Abstention.
La Secrétaire : M. Rivest
(Côte-du-Sud)?
Le Président (M. Rivest) : Abstention.
Alors, nous en sommes maintenant à l'étude de l'article 77... Non, nous
allons revenir à l'article 76 tel qu'amendé, et je crois qu'il faut l'adopter,
hein? Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 76?
Une voix : ...
Le Président (M. Rivest) : Alors,
allons-y avec la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui.
Excusez-moi, je cherche, je cherche, je cherche le commentaire. Il y avait un
commentaire qui disait...
Mme Dufour : ...ah! oui, c'est
le... là, je vais essayer de bien le dire... le Grand Conseil des Cris, ne pas
inverser les deux mots. Donc, ce qu'ils nous rappelaient, c'est : «Dans le
cadre de l'exercice de ses pouvoirs, le ministre doit consulter les entités
visées à l'article 2.4 et, lorsque requis, le BAPE et les comités d'évaluation
et d'examen visés au titre II de la Loi sur la qualité de l'environnement.»
Donc, ils nous suggéraient... en fait, plutôt, là, excusez-moi, ils nous
ajoutaient d'ajouter ce paragraphe-là à la fin de l'article 76, donc de
consulter...
Je sais qu'on a eu plusieurs échanges, là,
à propos de... des consultations, donc, mais ici, ils référaient au comité
d'évaluation. Je vous avoue que là, je n'étais pas certaine de qu'est-ce qu'on
voulait dire, mais il semblait y avoir une inquiétude, pour eux, que... que
cette demande-là ou ce pouvoir discrétionnaire là soit utilisé sans consulter
certains groupes. Je ne suis pas certaine exactement, là, de voir il est où,
l'enjeu, mais... Je ne sais pas si vous, vous l'avez regardé, vu que ça faisait
partie des recommandations dans leur mémoire.
Mme Blanchette Vézina : Il y
a des obligations de consultation à plusieurs endroits dans la loi, là,
notamment à l'article 2.1, là. On en a parlé à quelques reprises. Mais les
autorisations données, donc, font l'objet de consultations également, et c'est
un pouvoir qui vient permettre, justement, de concilier des besoins que les
communautés pourraient avoir, communautés locales, mais communautés autochtones
aussi. Donc, il est certain qu'on tient compte de ce qu'ils nous mentionnent,
là, je pense que ça va de soi, là, dans le fond.
Mme Dufour : Oui, oui, mais
ce qui m'interpelle surtout dans cette recommandation-là, c'est qu'ils réfèrent
au BAPE et les comités d'évaluation et d'examen.
Mme Blanchette Vézina : C'est
les COMEX... le COMEX.
Mme Dufour : O.K.
Permettez-moi de ne...
Mme Blanchette Vézina : C'est
le BAPE en territoire nordique.
Mme Dufour : O.K. Bon,
parfait. Alors, est-ce qu'il y a des... parce qu'ils disent «lorsque requis»...
est-ce qu'il y a des... est ce qu'il y a des situations... puis c'est ça que je
me demandais, si vous l'avez regardé... qui pourraient exiger de référer au
BAPE ou comités d'évaluation et d'examen pour appliquer le pouvoir
discrétionnaire de l'article 76?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
on n'en voit pas la nécessité, dans le sens où il y a des étapes, d'autres
étapes où il y a des consultations. Dans la LQE, il y a des... des mécanismes
déjà prévus. Donc, il est certain qu'on tient compte de ce qui est mis dans ces
consultations-là. Ça fait que je ne vois pas l'intérêt, à ce stade-ci,
d'ajouter l'article, là... le paragraphe.
Mme Dufour : Non, je ne
demandais pas si on devait l'ajouter. Je demandais juste s'il y avait des cas
qui... Parce qu'en fait, je ne comprends pas moi-même... quand je lis
l'article, je ne vois pas... C'est quoi, le grand dérangement, en fait, là, qui
pourrait... Tu sais, si on demande de déplacer quelque chose qui était existant
ou d'enlever... peut-être que d'enlever les minerais situés sur un terrain,
est-ce que ça peut perturber l'environnement? Est-ce que c'est ça, leur
crainte? Puis est-ce que c'est quelque chose qu'on a... on va s'assurer qu'on
ne perturbe rien en faisant ça?
• (17 h 40) •
Mme Blanchette Vézina : Je
n'ai pas d'autre commentaire que de dire qu'on a... on consulte à plusieurs
étapes. Il y a des mécanismes, l'article 101, d'ailleurs, qu'on a... que la
députée de Mille-Îles a amendé, là, avec des mesures qui allaient toucher le
Nord. Ça fait que je ne vois pas, à ce moment-ci, l'intérêt, là, de...
d'ajouter quoi que ce soit, là, par rapport à des consultations supplémentaires
ou... C'est déjà prévu ailleurs dans la loi.
Mme Dufour : O.K. Donc, on
considère que les cas de figure qu'on a parlé ailleurs, qu'on vient ajouter à
l'article 76 ce serait... ça devrait s'appliquer. Parce que dans les cas qu'on
a vus ailleurs, c'était, dans le fond, des travaux effectués par les
exploitants, ou les titulaires, ou les locataires. Ici, c'est : le
ministre peut l'exiger. Ça fait que... Est-ce que le ministre va s'assurer,
dans le fond, de respecter... J'ai l'impression que c'est ça, là, la...
l'inquiétude, là, des grands... du Grand Conseil des Cris, avec leur mémoire.
C'est qu'ils ont peut être une inquiétude qu'il y ait des choses qui soient faites,
tu sais, vu que c'est discrétionnaire, mais que ça ne respecterait pas le...
Le Président (M. Rivest) : ...c'est
peut-être votre première intervention, puis je vois que M. Morissette
souhaiterait répondre...
Mme Blanchette Vézina : ...simplement,
en fait, que c'est un nouveau pouvoir qui vient prévoir des... des mesures pour
éviter les impacts, limiter les impacts sur les communautés locales et
autochtones. Donc, je m'explique mal la question, dans le sens où c'est,
justement, l'objectif de l'article. Donc, je n'ai pas de... je pense qu'on a
couvert le sujet de discussion.
Mme Dufour : Oui, oui. Non,
je suis d'accord avec vous que l'article le dit bien que c'est pour éviter ou
limiter les impacts, mais c'est, justement, les communautés autochtones qui
nous soulèvent qu'il y a peut-être un enjeu puis qui veulent s'assurer qu'on
couvre tous les angles, donc je ne pouvais pas m'empêcher de le mentionner, là.
Donc...
Mme Dufour : ...moi, en tout
cas, quand je regarde l'article, le seul élément que je vois qui pourrait être
problématique, c'est de déplacer des minerais extraits. Mais j'imagine que si
vous demandez qu'ils soient déplacés, ça va respecter les balises de la Loi sur
la qualité de l'environnement, là.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
puis on le ferait parce qu'il y a des demandes, par exemple, des situations
problématiques avec des communautés autochtones, donc, il est certain qu'on
tiendrait compte de qu'ils nous ont mentionné.
Mme Dufour : O.K. Donc, ça
devrait rassurer s'ils écoutent ces extraits. Merci.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas intervention, est-ce que
l'article 76, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Nous
allons poursuivre avec l'étude de l'article 77.
Mme Blanchette Vézina : L'article
216 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «claim» par «droit exclusif d'exploration»;
2° par la suppression, dans le quatrième
alinéa, de «et peuvent être enlevés par le ministre aux frais du titulaire du
droit minier»
Cet article vise à modifier l'article 216
de la Loi sur les mines en concordance avec l'ajout de l'article 215.1 de cette
loi que nous venons d'étudier et qui est proposé à l'article 76 du projet de
loi.
Le pouvoir de la ministre des Ressources
naturelles et des Forêts d'enlever les biens et les minéraux extraits aux frais
du titulaire du droit minier sera déplacé à l'article 216.1 de cette loi,
remplacé par l'article 78 du projet de loi. C'est en concordance avec qu'avec
ce qu'on vient de discuter.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Donc, les
frais qu'on dit à la fin, «aux frais du titulaire», en fait, qu'est-ce... on
dit... les substances, c'est les substances minérales...
Mme Blanchette Vézina : C'est
déplacé à l'article suivant, excusez-moi. Ça va être discuté au prochain article.
Mme Dufour : O.K. Donc, c'est
ça, on l'enlève là, mais on le met dans le suivant...
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Mme Dufour : Ça fait que,
dans le fond, ce qu'on voit dans cet article-là est... ne disparait pas, c'est
juste qu'il est déplacé. O.K., je n'ai pas d'autre question, M. le Président.
Le Président (M. Rivest) : Est
ce qu'il y a d'autres interventions? Est-ce que... Nous allons mettre aux voix.
Est-ce que l'article 77 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Nous poursuivons avec l'article 78.
Mme Blanchette Vézina : L'article
216.1 de cette loi est remplacé par le suivant :
«216.1. À défaut, par la personne visée
aux articles 215.1 ou 216, d'enlever ou de déplacer le bien ou le minerai
conformément à ce qui est prévu, le ministre peut l'enlever aux frais de
celle-ci.»
Cet article vise à remplacer l'article
216.1 de la Loi sur les mines en concordance avec les modifications proposées
par les articles 76, 77 et 143 du projet de loi. Le pouvoir permettant à la
ministre de déterminer le format des documents requis aux fins de l'application
de la Loi sur les mines et de ses règlements d'application sera déplacé au
nouvel article 13 de la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de la
Faune (chapitre M-25.2) proposé par l'article 143 du projet de loi.
De plus, puisque les articles 216 et 216.1
prévoient chacun l'enlèvement ou le déplacement de biens ou de minerais
extraits, le pouvoir de la ministre des Ressources naturelles et des Forêts de
procéder elle-même à l'enlèvement ou au déplacement en cas de défaut est
regroupé dans cet article.
J'aimerais introduire, M. le Président, un
amendement concernant l'article 78.
Le Président (M. Rivest) : Merci,
Mme la ministre. Vous pouvez en faire la lecture.
Mme Blanchette Vézina : Merci :
À l'article 216.1 de la Loi sur les mines
proposé par l'article 78 du projet de loi :
1° insérer, après «minerai», «extrait ou
les substances minérales de surface extraites»;
2° remplacer «l'enlever» par «les enlever
ou les déplacer».
Alors, cet amendement vise à préciser que
la ministre des Ressources naturelles et des Forêts pourra enlever ou déplacer
des substances minérales de surface extraites, à défaut, par le titulaire d'un
droit minier, de se conformer aux exigences prévues aux articles 215.1 et 216
de la Loi sur les mines. En effet, il est moins approprié de parler de minerai
extrait pour les substances minérales de surface qui sont extraites. Or, ces
deux articles visent également les substances minérales de surface.
Par ailleurs, cet amendement vise à
ajouter que le ministre pourra déplacer le minerai ou les substances minérales
extraites. L'article proposé par le projet de loi se limite à prévoir leur
enlèvement. Question de précision.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement de l'article 78?
Mme Dufour : Mais je poserai
mes questions sur le principal, là.
Le Président (M. Rivest) : Pas
de problème. Comme il n'y a pas d'intervention, on va mettre aux voix. Est-ce
que l'amendement de l'article 78 est adopté?
Mme Dufour : Par appel
nominal.
Le Président (M. Rivest) : Par
appel nominal, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
La Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire
: M. Sainte-Croix
(Gaspé)?
M. Sainte-Croix : Pour.
La Secrétaire
: Mme Dufour
(Mille-Îles)...
Mme Dufour : ...pour.
La Secrétaire : Mme Zaga Mendez
(Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Pour.
La Secrétaire : M. Rivest
(Côte-du-Sud)?
Le Président (M. Rivest) : Abstention.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 78 tel qu'amendé? Mme la
députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Merci.
Juste des précisions. Pourquoi le pouvoir est déplacé à la loi sur le ministère
des Ressources naturelles, un pouvoir qui était... c'est juste une question de
droit, là.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Je laisserais répondre Me Tremblay-Parent.
Le Président (M. Rivest) : Me
Tremblay-Parent, la parole est à vous.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
C'est que l'objectif, là, en ce moment... Cet article-là vient définir,
finalement, des... vient permettre de définir des formats, à titre d'exemple,
ou un mode de communication, là, pour des documents en vertu de la présente
loi. L'objectif, là, derrière la modification, on vient le déplacer, là, c'est
à l'article 143 du projet de loi, c'est de permettre que les formats, les modes
de communication puissent être déterminés pour différentes lois sous la
responsabilité de la ministre des Ressources naturelles et des Forêts pour...
C'est pour pouvoir gérer des demandes, il y aurait des permis en différents...
qui seraient délivrés en vertu de différentes lois, qui soient gérées,
finalement, par le même système dans le cadre de la même procédure.
À titre d'exemple, là, mettons dans un
projet minier, la personne va faire sa demande de bail minier, mais pourrait
aussi devoir demander un permis d'intervention pour couper le bois, là, qui se
retrouve sur le terrain visé. Donc, la demande, finalement, la ministre pourra
exiger que ce soit sur support technologique, par le même mode de
communication, là, que la demande sera faite pour les deux objets.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui. Merci
pour cette précision. Puis ma prochaine question... puis juste parce que, là,
on n'a pas l'article tel qu'amendé, mais de ce que je comprends, si la personne
ne suit pas les consignes, là, tout ce qui est déterminé à 215.1, 216, qui est
donner des pouvoirs à la ministre pour pouvoir demander des... par exemple,
changer de place une pelle... je n'ai pas d'exemple en tête, là, mais on avait
dit...
Mme Blanchette Vézina : ...
Mme Zaga Mendez : Exactement,
d'essence, la ministre peut l'enlever aux frais de ceux-ci. Donc, on se donne
le pouvoir de... un, de rentrer dans le site, deux, intervenir, trois, passer
la facture au tiers. Parfait. C'est juste ça, de...
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Puis
comment... Est-ce que ça se fait déjà, ça, ou c'est un nouveau pouvoir, de
pouvoir l'enlever aux frais de...
Des voix : ...
• (17 h 50) •
Le Président (M. Rivest) : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, comme vous l'avez constaté, on a déplacé l'article justement dans un
article distinct pour viser autant 216 que 215.1. Ça se faisait déjà pour... à
la fin du droit, à l'expiration du droit, en vertu de 216. Donc, c'est quand
même un pouvoir qui peut déjà être exercé. Là, il va pouvoir être exercé aussi
pour une demande, là, de déplacer ou d'enlever qui serait en cours d'exercice
du droit.
Mme Dufour : O.K., donc ça se
fait déjà dans certains cas. Et comment ça se... Parce qu'on dit «aux frais de
celle-ci», mais, à ce moment-là, comment le ministère fonctionne? Est-ce qu'il
va par appel d'offres ou il donne un contrat de gré à gré? Comment ça se fait?
Le Président (M. Rivest) : Alors,
M. Gaudreau, la parole est à vous.
M. Gaudreau (Roch) : Oui,
effectivement, à la fin du droit, s'il y a encore du matériel qui est laissé,
des biens, on intervient en envoyant une lettre à la société l'enjoignant à
respecter les obligations, à défaut de quoi il va avoir une gradation avec un
projet de décision, et une décision qui pourrait suivre, qui pourrait aller
jusqu'à la révocation de son droit.
Mme Dufour : Je m'excuse.
J'ai posé une question, mais je ne suis pas sûre que j'ai... je ne suis pas
sûre que j'ai compris le lien avec la réponse. Comment on fait pour le faire
aux frais de celle-ci, de l'entreprise?
M. Gaudreau (Roch) : On
fait... on évalue le coût par une firme puis on donne un contrat.
Mme Dufour : C'est ça. Mais
c'est ça, ma question, le contrat, c'est donné de gré à gré, ce n'est pas par
appel d'offres?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
on respecte les règles d'octroi des contrats en vertu des lois, là, adoptées.
Mme Dufour : O.K., ça fait
que parfait, puis est-ce que c'est quelque chose qu'on a dû se servir souvent?
M. Gaudreau (Roch) : À
quelques occasions, oui...
Mme Dufour : ...pas quand
même. Et mon autre question, c'est concernant tout ce qui a été biffé, là. La
collègue de Verdun a déjà posé plusieurs questions. On dit que c'est à
l'article 143, je crois, que ça a été déplacé. Est-ce que c'est identique,
parce que c'est réécrit complètement, là? Ce n'est vraiment pas écrit de la
même façon, là. Donc, ma question c'est est-ce que c'est sensiblement la même
chose que ce qu'il y avait?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
ça a été modernisé, là, parce que c'étaient des modes de transmission des
documents qui sont faits selon le mode prescrit par le ministre, un peu comme
on l'a fait donc — on va le voir — à 143, mais comme on l'a
fait dans d'autres articles, là, modernisant les méthodes de transmission. Ce
sera la même chose pour 143.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Oui,
mais l'objectif est le même.
Mme Dufour : L'objectif
est le même. O.K. Parfait. Merci.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons mettre aux voix. Est-ce que l'article 78 tel qu'amendé est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
merci. Nous allons passer à l'étude de l'article 79.
Mme Blanchette Vézina : J'aimerais
suspendre, M. le Président. Merci. Bon.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Ah
bon!
Le Président (M. Rivest) : Donc,
nous allons suspendre quelques instants...
(Suspension de la séance à 17 h 53)
18 h (version non révisée)
(Reprise à 18 h 05)
Le Président (M. Rivest) : Alors,
nous reprenons les travaux. Nous en sommes à l'étude de l'article 79. Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 224 de cette loi est remplacé par le suivant :
«Le titulaire de droit minier ou l'exploitant
transmet au ministre, au moins 30 jours avant le début des travaux d'exploration
ou d'exploitation minière déterminée par règlement ou leur reprise après une
interruption de six mois ou plus, un avis conforme aux normes établies par
règlement.
«Toute personne qui explore, extrait ou
exploite sur des terres du domaine privé des résidus miniers visés au deuxième
alinéa de l'article 7 doit, dans les cas prévus par règlement et au moins
30 jours avant le début de l'exploration, de l'extraction ou de l'exploitation,
transmettre au ministre un avis conforme aux normes établies par règlement.
«La personne visée au deuxième alinéa doit
également préparer un rapport conformément aux modalités prévues par règlement,
qui indique, par mine, les éléments suivants :
«1° les activités réalisées ainsi que la
quantité et la valeur du minerai extrait entre le 1ᵉʳ janvier et le 31 décembre
de l'année précédente;
«2° les droits versés en vertu de la Loi
sur l'impôt minier (chapitre I-0.4) au cours de l'année précédente, le cas
échéant;
«3° l'ensemble des contributions versées;
«4° une caractérisation des substances
minérales des résidus miniers;
«5° les autres renseignements déterminés
par règlement.
«Tous les cinq ans, le rapport prévu au
troisième alinéa doit également indiquer des informations concernant la
transformation au Québec du minerai extrait et son expédition hors Québec.
«Le rapport est transmis, au choix de la
personne :
«1° soit au ministre, au plus tard le 150 ᵉ
jour suivant la fin de son exercice ou, dans le cas d'une personne physique, de
l'année civile;
«2° soit à l'Autorité des marchés
financiers, en même temps que la déclaration exigée en vertu de la Loi sur les
mesures de transparence dans les industries minières, pétrolières et gazières
(chapitre M-11.5).
«L'Autorité des marchés financiers
transmet, sans délai, au ministre le rapport reçu en vertu de l'article... en
vertu du paragraphe 2° du...
Mme Blanchette Vézina : ...cinquième
alinéa.».
Cet article vise à remplacer l'article 224
de la Loi sur les mines. L'avis de début ou de reprise de travaux d'exploration
ou d'exploitation devra dorénavant être fourni au moins 30 jours avant le début
des travaux. Par ailleurs, il devra être transmis pour les travaux prévus par
règlement. À l'heure actuelle, il doit être transmis pour tous les travaux
souterrains.
Cet article permettra également
d'améliorer les connaissances de l'État sur l'exploitation des résidus miniers
du domaine privé. La personne qui explore, extrait ou exploite ces substances
minérales devra transmettre un avis écrit à la ministre des Ressources
naturelles et des Forêts au moins 30 jours avant le début des travaux et transmettre
annuellement un rapport de ses activités.
L'article 120 de la Loi sur les mines,
modifié par l'article 52 du projet de loi, prévoira des obligations similaires
pour les résidus miniers du domaine de l'État.
M. le Président, j'ai un amendement déposé
pour l'article.
Le Président (M. Rivest) : Merci,
Mme la ministre. Nous allons vérifier pour le mettre à l'écran.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Le Président (M. Rivest) : Vous
pouvez en faire la lecture.
Mme Blanchette Vézina : Donc :
Remplacer, dans ce qui précède le paragraphe 1° du troisième alinéa de
l'article 224 de la Loi sur les mines, proposé par l'article 79 du projet de
loi, «mine» par «projet d'exploration, d'extraction ou d'exploitation».
Cet amendement vise à préciser que les
titulaires de droit minier ou les exploitants doivent fournir un rapport annuel
pour chaque projet d'exploration, d'extraction ou d'exploitation. En effet, le
terme «mine» employé dans l'article proposé n'est pas suffisamment précis.
Le Président (M. Rivest) : Interventions
sur l'amendement de l'article 79? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, merci.
Est-ce que c'est le seul endroit qu'on le modifie comme ça? Parce qu'on a fait
beaucoup de modifications, mais celui-là, j'ai l'impression que c'est la
première fois que je le vois qu'on modifie «mine» par «projet d'exploration...
exploitation».
Mme Blanchette Vézina : Il
n'y en a pas d'autres.
Mme Dufour : O.K. Donc,
c'était le seul endroit, dans ce projet de loi là où on faisait référence au
mot «mine», là, dans le fond.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Mme Dufour : O.K. Parfait.
Mme Blanchette Vézina : Non,
mais pas au mot «mine», mais dans ce contexte-là. Oui, exact.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 79 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Nous
allons passer à l'étude de l'article 79 tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a des
interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, merci, M.
le Président. Ça ressemble sensiblement à un article qu'on avait adopté, je
pense, c'était 52, si je ne me trompe pas.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
52, oui, le 52.
Mme Dufour : Là, on avait
fait une modification pour, dans le fond, l'article, quand on dit : Le 3
et le 4, là, l'ensemble des contributions versées puis une caractérisation des
substances minérales des résidus miniers, ça, on les avait modifiées pour dire
que c'était dans la dernière année. Est-ce que ce serait approprié de le faire
ici également, en concordance?
• (18 h 10) •
Mme Blanchette Vézina : La
situation n'est pas la même dans le sens où on est dans une terre du domaine
privé et il y a une volonté d'extraire des résidus miniers. Donc, la
caractérisation ne viendrait pas nécessairement de la même façon, là, ne se
ferait pas nécessairement de la même façon. Puis ça, j'inviterais peut-être Mme
Garon, là, expliquer le processus dans ce cas-ci.
Le Président (M. Rivest) : Mme
Garon, la parole est à vous.
Mme Garon (Renée) : Contrairement
à une exploitation normale où la caractérisation va faire partie, par exemple,
de l'étude de faisabilité, dans ce cas-ci, ce qu'on veut connaître, c'est
l'état des résidus, parce qu'en terre privée, on le connaît pas. Le plus bel
exemple que je pourrais vous donner, c'est le dossier de l'amiante.
Actuellement, on sait qu'il y a du magnésium, qui a de la silice puis d'autres
minéraux, là, mais on n'en connaît pas la proportion. Alors, ce qu'on
souhaiterait, c'est que, sur ce qui a été extrait, on nous transmette
l'information relativement à la caractérisation.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Mille-Îles, allez-y.
Mme Dufour : Merci. Oui, je
comprends qu'on veut savoir ce qu'il y a dans les résidus miniers. Par contre,
ce que les groupes avaient soulevé, c'était la difficulté parfois et surtout le
coût élevé d'une caractérisation des substances minérales. Puis, quand on avait
eu les échanges, eux-mêmes, il y en a qui mentionnaient que, des fois, c'était
très compacté, ou pire, ça pouvait être des résidus miniers qui ont été
renaturalisés ou, du moins, restaurés. Et donc on avait eu les échanges, puis
on m'avait dit dit : Non, non, ce n'est pas l'intention, c'est qu'on veut
savoir qu'est-ce qui est comme résidus miniers pendant l'exploitation actuelle.
Et c'est pour ça qu'on était venu dire, dans la dernière année, pour ne pas
qu'on dise : Bien, c'est des résidus d'il y a 15 ans, il y a 20...
Mme Dufour : ...temps. Ici,
on ne la fait pas, cette précision-là, là.
Le Président (M. Rivest) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Parce
qu'on est dans des situations qui sont différentes, là, c'est-à-dire des
résidus miniers, par... Le bon exemple, là, c'est les... Thetford Mines, là,
les mines d'amiante, là. Donc, il y a des parcs à résidus, une volonté en ce
moment de faire cette caractérisation de la part des partenaires pour leur
projet, donc, d'exploration. Et donc, nous, ce qu'on souhaite avoir, c'est
l'information qu'ils vont recueillir là. Ils vont faire cette
caractérisation-là, notamment, et on vient préciser que c'est selon...
conformément aux modalités prévues par règlement. Ça fait qu'on veut avoir
cette agilité de dire : Justement, ce n'est peut-être pas à chaque année,
là, le besoin d'information, là, dans ce cas-ci, par exemple.
Le Président (M. Rivest) : Mme
la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, je... O.K.,
je comprends qu'ici, on est dans un cas que, dans le fond, c'est... si
quelqu'un souhaite explorer ou extraire des résidus miniers, dans ce cas-là, il
doit faire une caractérisation. Mais, tu sais, jusqu'où dans le fond? Tu sais,
s'il y a des résidus sur le dessus, mais que ça s'en va très profondément pour
une raison, tu sais, qu'il y aurait eu une fosse à un moment donné, ça aurait
été rempli. Je ne sais pas. Tu sais, est-ce qu'on exige la totalité? Et parce
que la... avec le 52, on précisait, c'étaient les... mes résidus de la dernière
année. Là, c'est intemporel, là, ça peut être... ça peut être beaucoup de
choses, là.
Mme Blanchette Vézina : L'objectif,
ce n'est pas de nuire, c'est plutôt d'encourager, là, la connaissance. Donc,
l'idée, c'est de travailler avec ceux qui souhaitent faire une... cette
caractérisation-là, puis une exploitation de résidus miniers qui sont déjà
sortis de terre, et de s'assurer que le règlement vienne couvrir ces
situations-là où on veut faire cette collaboration-là avec les partenaires.
Parce qu'on le rappelle, là, c'est du passif minier. Donc, l'idée, c'est aussi
d'aider à ce que ce soit... ce soit valorisé, donc, ce passif-là.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions?
Mme Dufour : Il y avait un
autre élément.
Le Président (M. Rivest) : Mme
la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci. Il y
avait un autre élément qui concernait l'interruption de six mois ou plus. Il me
semble qu'à quelque part on avait parlé d'un an. On avait eu... il y avait eu
un changement, à un moment donné, puis ça avait été proposé par mon collègue,
mais je ne suis plus certaine, là.
Mme Blanchette Vézina : Vous
êtes à quel endroit, excusez-moi, là?
Mme Dufour : Ah! au début,
début de l'article, là, qu'on est en train de regarder, là, le titulaire du
droit minier, on dit : «Au moins 30 jours avant le début des travaux
d'exploitation déterminés par règlement ou leur reprise après une interruption
de six mois ou plus», «doit, dans le fond, fournir un avis conforme aux normes
établies par règlement». Là, on parlait d'interruption.
Mme Blanchette Vézina : Je
vais faire la vérification. Permettez-vous de suspendre?
Mme Dufour : Oui, c'est parce
que mon collègue, malheureusement... je ne peux pas lui poser la question en ce
moment.
Le Président (M. Rivest) : Nous
allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 18 h 15)
(Reprise à 18 h 16)
Le Président (M. Rivest) : Alors,
nous allons reprendre les travaux. Nous en sommes à l'étude de
l'article 79. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. À plusieurs endroits dans la loi, là... certains endroits, en
tout cas, dans la loi, l'interruption de six mois ou plus, là, c'est commun,
là. Donc, ce n'est pas au même endroit, là, que... dont vous parlez, là. Donc,
on me confirme que c'est le délai qui est utilisé dans la loi, là, à d'autres
endroits pour l'interruption de service.
Mme Dufour : Merci. Je
suis... Ma mémoire, là... c'est parce que j'ai... tu sais, on a été là, on
n'était pas là des bouts, donc j'en ai manqué certains, certains moments. Mais
je vais revenir à la caractérisation. Je...
Mme Blanchette Vézina : Oui,
oui, on me porte... on porte à votre attention que c'est l'article 51 du
projet de loi qui avait été modifié, mais c'était pour le délai de... pour
fournir l'étude d'opportunité.
Mme Dufour : Ah! parfait.
Merci.
Mme Blanchette Vézina : Donc,
ce n'est pas la même... ce n'est pas la même situation.
Mme Dufour : Merci beaucoup
pour ce rafraichissement de mémoire. Je vais revenir à la caractérisation...
Mme Dufour : ...ici, on dit
qu'il doit y avoir... Si on veut exploiter, dans le fond, des résidus miniers,
on va exiger une caractérisation des substances des résidus miniers. Puis, tout
à l'heure, je posais la question, puis là ce que je comprends, c'est qu'il
faudrait tout... que tout soit caractérisé pour pouvoir l'exploiter.
Mme Blanchette Vézina : Aux
modalités prévues par règlement.
Mme Dufour : Oui, mais...
O.K. Que va contenir le règlement à ce moment-là?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
comme je vous disais, il pourrait y avoir des modalités sur le moment, le
délai, les substances visées, l'idée étant, tu sais, de ne pas... L'objectif
est de mettre en valeur, de valoriser ces résidus miniers là. Donc, ce ne sera
pas de venir contraindre sur certains éléments. L'objectif, c'est qu'on ait de
l'information, comme État québécois, sur ce que contient ces résidus miniers.
Donc, l'idée, c'est de collaborer avec les partenaires qui souhaitent faire
cette valorisation-là.
Mme Dufour : Tout à fait.
Puis je comprends tout à fait, là, l'objectif visé, là, de connaître, mais
l'enjeu, c'est que ça rajoute des coûts, et il ne faudrait pas non plus que ça
freine certains projets si on exige une caractérisation très étendue, alors que
peut-être que ça va être juste une petite partie qui va être exploitée. Ça
amène, tu sais, dans le fond, peut-être un coût tellement important que
finalement ça va être plus simple d'aller en terres publiques, où là il n'y a
pas cette caractérisation à faire, là. Tu sais, est-ce qu'on...
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je tiens... je tiens à mentionner, là, puis publiquement, là, que l'objectif,
c'est de travailler pour connaître puis de valoriser, donc... ce n'est pas de
mettre des bâtons dans les roues, au contraire, c'est d'avoir ces
connaissances-là pour s'assurer qu'on mette en valeur ces sites... ces
sites-là. Donc, il y aura un projet de règlement qui va être mis au jeu, puis
c'est certain qu'on va consulter les parties prenantes, là, au moment de
l'élaboration pour tenir compte de ceux qui souhaitent faire cette
valorisation-là des résidus miniers.
Mme Dufour : Oui. Est-ce
qu'il n'y a pas un risque, justement, de créer deux régimes, tu sais, terres
publiques, terres privées? Ça va coûter plus cher en terres privées vu qu'on va
peut-être exiger plus... davantage que ce qu'on exige en terres publiques?
Mme Blanchette Vézina : Nous,
ce n'est pas les mêmes contextes, là. Il y en a un que c'est un bail minier,
l'autre, c'est l'exploitation de résidus miniers. Donc, c'est certain que c'est
de la... c'est une forme de nouveauté, mais l'objectif, c'est d'en faire plus,
donc on fera preuve de collaboration.
Mme Dufour : Oui. Mais il y a
des... il y a des résidus miniers en terres publiques. Si on veut les
exploiter, c'est avec un bail minier qu'on va les exploiter?
Mme Blanchette Vézina : Avec
les dispositions qu'on a adoptées ou qui ont été étudiées, là, il y a
quelques... quelques jours.
Mme Dufour : Voilà. Et on
n'exige pas une caractérisation avant, tu sais, de les exploiter, on les exige
dans la dernière année d'exploitation. Tu sais, on est venus le modifier, là,
ça... on est venus le... le circonscrire, oui?
Mme Blanchette Vézina : Circonscrire.
Mais, comme je dis, on va pouvoir le capter par règlement, là, les adaptations.
On veut s'assurer d'avoir un régime qui est cohérent avec l'autre type de... le
régime en terres publiques. Donc, il est certain qu'on va tenir compte de
différents éléments, dont celui-là, dans l'élaboration du règlement, là.
• (18 h 20) •
Mme Dufour : Bien, c'est
certain... Tu sais, je suis allée à Thetford Mines, là, je sais à quel point
ils veulent que les résidus soient exploités là-bas. Bien, «ils veulent»...
Précision : certains veulent, pas tout le monde, là, ce n'est pas à
l'unanimité, mais, quand même, il y a quand même beaucoup de gens qui souhaiteraient
qu'ils soient exploités. Mais ça reste que, tu sais, si on regarde, il y a des
petits monticules, là, il y en a partout à Thetford Mines, là. Donc, si on
exige de dire : Bien, O.K., il faut tout, tout, tout que vous les
caractérisiez, alors que peut-être que c'est rien qu'un monticule qu'on va
utiliser pour commencer, il est là, l'enjeu, là.
Mme Blanchette Vézina : On a
introduit un amendement concernant le projet d'exploration. Donc, ça va
circonscrire le besoin de caractérisation au projet d'exploration,
d'exploitation qui est présenté par le promoteur, par exemple. Donc, ça ne
viendra pas toucher l'ensemble du résidu... du parc à résidus, là.
Mme Dufour : Non, mais,
admettons que le projet d'exploration est sur cinq ou 10 ans puis qu'on se
dit : Bien, à chaque deux ans, on va... on va faire un petit monticule,
là, je donne un exemple, là, bien, la caractérisation de l'ensemble des
monticules, ce n'est peut-être pas... ça ne serait payant de le faire dès le
début, ils vont vouloir l'étendre dans le temps. Quand... Au fur et à mesure
qu'ils vont passer d'un monticule à l'autre, là ils vont vouloir les
caractériser. Mais là est-ce qu'il n'y a pas le risque qu'on demande de tout
caractériser dès le début? C'est ça... C'est ça, mon inquiétude.
Mme Blanchette Vézina : Non,
parce qu'on va le capter par règlement mais aussi que ce sera le projet
d'exploration. On va tenir compte du projet d'exploration dans ce qui sera
demandé, là. C'est certain que c'est notre... Tu sais, notre volonté, c'est de
travailler avec eux pour qu'ils le fassent, en fait. Donc, s'ils ont... par
phase, par exemple, ça pourrait être ce qui est prévu par règlement, là, donc
de tenir compte de leur projet d'exploration puis de le faire par phase. Mais
le règlement n'est pas rédigé, l'idée étant de collaborer avec ceux qui
souhaitent en faire...
Mme Blanchette Vézina : ...c'est
ce qu'on va faire lors du dépôt du règlement.
Mme Dufour : Donc, est-ce
qu'à ce moment-là, en terres privées, les exigences pourraient être moindres
qu'en terres publiques à ce moment-là ou on va s'inspirer de ce qui est en
terres publiques?
Mme Blanchette Vézina : Mais
l'idée, ce n'est pas d'en faire... de faire moins, c'est de s'adapter à ces
projets de valorisation là qui sont en centre-ville, par exemple, de certaines
municipalités. Donc, on sera... on tiendra compte du contexte, là, bien sûr, de
chacun de ces projets.
Mme Dufour : O.K. Par rapport
aux délais, je regardais les mémoires de l'Association minière, puis ils
faisaient le même commentaire, là, ils disaient, là, que dans le fond, qu'il
faudrait que la même période... les éléments du rapport couvrent la même
période que le texte de l'article 79, et que le texte de l'article 79
le précise. Oui, c'est ça. Donc, j'imagine, c'est parce qu'on a des périodes
différentes qui sont couvertes dans l'article pour qu'ils fassent cet... ce
commentaire-là? Oui.
Le Président (M. Rivest) : Mme
la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, bien, en
fait, c'est ça, on avait fait une modification parce qu'il y avait des... des
périodes de temps distinctes selon si ça avait rapport avec l'impôt. C'est bien
ça? Donc... donc on avait fait un amendement à cet effet-là, je crois, si je ne
me trompe pas. Donc, il y avait lieu de le regarder et de le faire en
concordance. C'était l'article 52. Oui, c'était l'article 52.
Mme Blanchette Vézina : Je
n'ai pas entendu votre question. Je m'excuse.
Mme Dufour : O.K. O.K.
L'Association minière, dans leur mémoire, nous avait fait part à un autre
article qu'il y avait un enjeu avec les éléments du rapport qui ne couvrait pas
toujours la même période, qu'il y avait une question d'impôt qui... qui faisait
une période distincte, et ça, ça avait été corrigé dans un article précédent.
Mme Blanchette Vézina : On
avait fait un... Il y avait un amendement qui avait été introduit, hein, si je
me rappelle bien?
Mme Dufour : Exact. Et ce
qu'ils nous disent, c'est qu'il faudrait qu'il soit aussi à cet article-là, par
concordance.
Mme Blanchette Vézina : On
peut suspendre aussi.
Le Président (M. Rivest) : On
va suspendre les travaux.
(Suspension de la séance à 18 h 25
)
(Reprise à 18 h 29)
Le Président (M. Rivest) : Alors,
nous reprenons les travaux pour quelques instants. Nous en sommes à l'étude de
l'article 79. Avec quelques précisions, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci, M. le Président. En fait, la question de la députée de Mille-Îles est
intéressante, là, dans le sens où on veut s'assurer de ne pas avoir plusieurs
régimes, mais ici on est dans une situation où il n'y a pas de mine en
exploitation. Ce sont des nouveaux projets miniers qui vont venir par étapes.
Alors, de venir baliser dans la loi directement des délais pour la
caractérisation, par exemple, ou des dates précises, ou des périodes précises,
on viendrait justement peut-être freiner certains développements de projets qui
pourraient se faire sur une plus longue période ou sur différentes séquences.
Donc l'idée, encore une fois, c'est d'avoir des modalités qui sont prévues par
règlement, qui vont permettre de capter cette agilité-là puis de suivre
l'évolution, disons, du projet du promoteur qui souhaite pouvoir mettre en
valeur ses résidus miniers.
Le Président (M. Rivest) :
Mme la ministre, je vous remercie. Compte tenu de l'heure, la commission
ajourne ses travaux. Bonne soirée à tous.
(Fin de la séance à 18 h 30)