Journal des débats de la Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Le
mercredi 23 octobre 2024
-
Vol. 47 N° 36
Étude détaillée du projet de loi n° 63, Loi modifiant la Loi sur les mines et d’autres dispositions
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11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt minutes)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
à l'ordre s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la
Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources
naturelles ouverte. J'inviterais tout le monde ici, dans la salle, à bien
vouloir éteindre la sonnerie de son appareil électronique.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 63, Loi modifiant la Loi
sur les mines et d'autres dispositions.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a aujourd'hui
des remplacements?
Le Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Bernard (Rouyn-Noranda—Témiscamingue) est remplacé par Mme Bogemans
(Iberville); M. Rivest (Côte-du-Sud) par M. Lamothe (Ungava); Mme Rizqy
(Saint-Laurent) par Mme Dufour (Mille-Îles) et Mme Zaga Mendez
(Verdun) par M. Bouazzi (Maurice-Richard).
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Voilà. Maintenant, lors de la période où nous avons ajourné nos
travaux hier, nous étions à l'étude de l'article 30. Nous avions donc
retiré, là, un amendement, et aujourd'hui nous revenons à cet emplacement. Mme
la ministre, vous avez certainement quelque chose à nous proposer.
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait. On avait convenu hier, en se quittant, de déposer un nouvel amendement
ce matin. Donc, on a déposé un amendement.
Le Président (M. Montigny) : Nous
l'avons bel et bien reçu. Donc, nous avons bien reçu cet amendement. Il est
présentement disponible. On va l'afficher à l'écran dans quelques secondes. On
travaille là-dessus...
Le Président (M. Montigny) : ...Ça
s'en vient. On le voit. Et voilà. Il est présentement à l'écran. On est à
l'article 30. On a un amendement proposé. Mme la ministre, je vous laisse
la parole pour votre amendement.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Donc : Remplacer l'article 65.1 de la Loi sur les
mines, proposé par l'article 30 du projet de loi, par le suivant :
«65.1. Le titulaire de droit exclusif
d'exploration transmet aux représentants de toute municipalité locale située
dans la région du terrain qui fait l'objet du droit et, selon le cas, de toute
nation ou de toute communauté autochtone concernée, au moins 30 jours
avant le début des travaux d'exploration et, par la suite, chaque année où ces
travaux se poursuivent, une planification annuelle des travaux présentée sur la
formule fournie par le ministre.
«Le titulaire tient une séance
d'information concernant la planification annuelle des travaux avec chacun des
représentants qui lui en fait la demande. Lors d'une telle séance, le
représentant peut formuler des observations et présenter des renseignements
complémentaires à ceux présentés par le titulaire.
«Le titulaire publie sur son site Internet
ou par tout autre mode de publication autorisé par le ministre la planification
annuelle des travaux et, le cas échéant, un compte rendu de la séance
d'information.»
Cet amendement vise d'abord à prévoir la
transmission d'une planification annuelle des travaux d'exploration aux
représentants de toute municipalité locale et, selon le cas, de toute
communauté ou nation autochtone concernée.
Cet amendement vise également à ce qu'une
séance d'information sur les travaux d'exploration soit tenue à la demande de
l'un de ses représentants. Le titulaire pourrait devoir tenir une séance
d'information avec chaque représentant, si ceux qui le demandent l'exigent.
Question de clarification, là, suite à la
discussion que nous avons eue hier, il était pertinent, là, donc de retirer la
mention «déterminés par règlement». Donc, autrement, on parle du même
amendement que... qui avait été discuté hier.
Le Président (M. Montigny) : Merci
de la précision. Alors, sur cette proposition d'amendement, est-ce qu'il y a
des interventions? Oui, Mme la députée de Mille-Îles, la parole est à vous.
Mme Dufour : Merci beaucoup,
M. le Président. J'avais effectivement posé des questions, si on parlait de
travaux à impact, et, de ce que j'ai compris, on parlait de sensiblement...
finalement tous les travaux d'exploration. Bien, j'aimerais juste soulever...
et puis je vous pose la question, en fait, là, parce que c'était dans le
mémoire de l'Association de l'exploration minière du Québec, où il nous disait
que le type de travaux qui seraient visés... Et là, à ce moment-là, il n'y
avait pas... eux autres, ils avaient en tête que c'était écrit par règlement,
là. Ils parlaient des levés géologiques, levés géochimiques, décapage à la
pelle... pompe à eau, forage portatifs n'utilisant pas la force hydraulique.
Ça, c'est vraiment ce qui était dans leur mémoire. Et eux disaient que les
travaux concernés n'auraient pas d'impact significatif rendant cette
réglementation superflue. Est-ce que... Qu'est-ce que vous pensez de ça? Est-ce
que c'est superflu comme... Est ce que ce sont des travaux... Moi, je vous
avoue que je ne connais pas ces travaux-là, là, mais est-ce que ce sont des
travaux qui ont un impact ou pas? Puis est-ce qu'on a des exemples de travaux,
tu sais, qui n'ont pas d'impact mais qui vaille la peine d'aviser?
Mme Blanchette Vézina : En
fait, bien là, pour les travaux à impact, là c'est un règlement, là, donc ce
n'est pas l'objet ici, là, du... de la discussion. On parle de la Loi sur les
mines, là, donc le règlement ne fait pas partie de la discussion de
l'article 65.1.
Ceci étant, les travaux visés...
L'objectif derrière l'article, là, on peut... tu sais, prendre un pas de recul,
là, comme dit votre collègue régulièrement. Bien, l'objectif, c'est de
s'assurer que les municipalités sont conscientes des travaux qui peuvent être
effectués de toute nature. Donc, c'est...
Mme Dufour : C'est ça. Donc,
c'est...
Mme Blanchette Vézina : Donc,
l'objectif...
Mme Dufour : Moi, je referais
vraiment à l'article, là, ici, là.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Donc, l'objectif... Il n'y aura pas de règlement. Donc, l'amendement qui a été
proposé par rapport à celui d'hier, c'est justement pour éviter la confusion
qui avait été soulevée, particulièrement par ceux qui vont faire des travaux
d'exploration. Alors... l'objectif étant que les municipalités, les communautés
autochtones soient au courant des travaux d'exploration. Bien, pour tout
travaux, ils devront donc informer les municipalités...
Mme Dufour : C'est ça. Puis
tout type de travaux d'exploration.
Mme Blanchette Vézina : ...ou
communautés autochtones.
Mme Dufour : Ça fait que ceux
que je vous ai nommés, moi, je n'ai aucune idée si ça impacte ou pas.
Mme Blanchette Vézina : Ils
vont... Ils font partie...
Mme Dufour : Ils vont
devoir...
Mme Blanchette Vézina : Exact,
ils en font partie, donc.
Mme Dufour : Parfait. Puis on
parlait de drones aussi, là, s'il y avait...
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait, d'exploration par drones ou par voie aérienne, ce sera visé par...
Mme Dufour : Ils seraient
avisés. Parfait.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Mme Dufour : C'est bon.
Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec cette
proposition d'amendement? Alors, comme il n'y a pas d'intervention...
Mme Dufour : ...
Le Président (M. Montigny) : Oui.
Mme Dufour : Bien, j'ai une
question. Ça peut être là ou dans la... parce que là on va adopter, puis après
ça, ça va être l'article principal. Bien... J'avais une question. Dans
l'élément... puis ça, c'est la même chose qu'avant, là. C'est tout autre mode
de publication autorisé par le ministre. On dit... qu'on publie sur le site
Internet ou tout autre mode de publication et...
Mme Dufour : ...je me demandais,
là, et quand on dit autorisé par le ministre, ça va être autorisé comment?
Parce que là, cette fois-ci, on ne l'écrit pas pareil, là. Ça fait que je suis
juste curieuse de...
Mme Blanchette Vézina : Ce
sera par décision. Alors, un titulaire de droit pourra être une personne
physique faisant affaire par lui-même n'aurait pas nécessairement de site
Internet non plus. Donc, à ce moment-ci, elle pourrait, par un autre moyen, par
décision du ministre, convenir d'avoir fait une publication.
Mme Dufour : Mais comme...
Comme quoi? Un exemple.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
c'est... Il y a... Oui. Pardon...
Le Président (M. Montigny) : Juste
pour être bien certain, on débute encore nos travaux.
Mme Blanchette Vézina : Oui, j'aimerais...
Le Président (M. Montigny) : On
a toujours besoin d'avoir le consentement de l'ensemble des parlementaires.
Merci. Nous avons donc consentement. Vous pouvez prendre la parole, vous
présenter, encore une fois, et prendre la parole.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
Gabriel Tremblay-Parent. Je suis avocat pour le ministère de la Justice du
Québec. Bien, en fait, ça peut être tout moyen. C'est sûr que, là, il faut
interpréter ce pouvoir-là à la lumière de, tu sais, du fait que ça vise à
remplacer une publication sur le site Internet. Donc, tu sais, évidemment, ça,
ça devrait être un moyen qui permette, tu sais, dans la mesure du possible, au
plus de gens de savoir ce qui s'est produit là, finalement, lors de la séance.
Donc, peut-être que le secteur pourrait préciser des moyens en particulier
qu'ils ont en tête, mais évidemment, il faut interpréter l'article, ce
pouvoir-là, à la lumière de l'objectif de l'article.
Mme Dufour : O.K.
Mme Blanchette Vézina : En
fait, ce sera analysé au cas par cas, là, l'idée étant qu'on n'ait pas
d'obligation de créer un site Internet pour quelqu'un que ça ne serait pas
nécessaire, là, Donc, on l'analysera au cas par cas, l'objectif étant toujours
que l'information soit au moins aussi accessible que s'il y avait un site
Internet.
Mme Dufour : Mais est-ce que
ça pourrait être un imprimé par exemple?
Une voix : Oui, ça...
Le Président (M. Montigny) : Ah
bon! Bonjour. Nous avons besoin du consentement à nouveau, même si on vous
entend souvent ici. Est-ce qu'on a consentement pour permettre au sous-ministre
de prendre la parole? Nous avons notre consentement. Vous devez vous présenter
d'abord, puis par la suite répondre à...
M. Morissette (Ian) : Ian
Morrissette, sous-ministre associé aux mines au ministère des Ressources
naturelles et des Forêts. Donc, dans le cas où un titulaire n'aurait pas de
site Internet, par exemple, on pourrait l'autoriser à envoyer un courrier
recommandé à la municipalité pour les aviser qu'il y aura des travaux, là. Donc
effectivement, c'est rare maintenant qu'il y ait des gens qui n'ont pas de site
Internet, mais ça pourrait être le cas.
Mme Blanchette Vézina : Là,
on parle du compte rendu de la séance d'information.
Mme Dufour : Oui, c'est ça,
exactement, une planification annuelle des travaux et un compte rendu de la
séance d'information.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je pense que le moyen qui est mentionné par le ministre est le même, là.
M. Morissette (Ian) : C'est
le même.
Mme Blanchette Vézina : Ça
pourrait être une autre façon de publier l'information qui pourrait être
acceptée. C'est de donner de la latitude.
Mme Dufour : O.K. Peut-être
qu'il y a des moyens qu'on ne connaît pas encore. O.K. Je voudrais soulever,
toujours dans cet alinéa-là, on a fait quand même un changement substantiel,
là. Il y avait plusieurs groupes qui mentionnaient qu'ils avaient un enjeu, là,
avec le fait qu'on demandait dans l'article, là, la façon qu'il a été écrit précédemment,
là, de publier les documents présentés lors de la séance tenue avec la
municipalité. Donc, ici, c'est une amélioration parce qu'il y a... En fait,
j'ai oublié de dire, il y avait une crainte de partager des informations
peut-être, disons, des secrets, disons, commerciaux. Donc... Donc là, je
comprends qu'on l'a modifié. Donc, je veux juste le soulever pour ceux qui nous
écoutent.
• (11 h 30) •
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? On se rappelle qu'on est
toujours à l'article 30, à l'amendement proposé. Est-ce qu'il y a des
interventions sur cet amendement? Il ne semble pas y en avoir. Maintenant, on
pourrait procéder à la mise aux voix de l'amendement. Est-ce que cet amendement
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Donc. Oups! Excusez-moi. Allez-y.
Une voix : Je peux... Tu veux
que je le pose à l'autre?
Mme Dufour : Bon, je vais le
poser à l'article suivant.
Le Président (M. Montigny) : Oui.
Parfait. Alors, l'amendement est donc adopté. Nous revenons donc à
l'article 30 tel qu'amendé. Maintenant, Mme la ministre, je vous laisse la
parole.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. J'aurais un autre amendement à déposer concernant l'article.
Le Président (M. Montigny) : Avec
plaisir.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : C'est
à l'article 66.1, par exemple, qu'on n'a pas encore...
Le Président (M. Montigny) : Est-ce
que vous l'avez acheminé à la commission?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
on peut... Je pense qu'on va préciser...
Une voix : Oui, pour les
versions...
Le Président (M. Montigny) : Est-ce
que vous voulez prendre du temps?
Mme Blanchette Vézina : Ça va
traiter de l'amendement. Oui, on pourrait...
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous allons suspendre quelques instants pour nous permettre d'être bien prêts
pour la proposition d'amendement...
(Suspension de la séance à 11 h 31)
11 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 11 h 34
)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous recommençons nos travaux. Nous sommes toujours à l'étude de l'article 30.
Nous avons une proposition d'amendement qui nous est proposée. Mme la ministre,
je vous laisse la parole.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci, M. le Président. Donc, l'article 30, ça vise l'article 66 de
la Loi sur les mines :
«Remplacer, dans le texte anglais de l'article 66
de la Loi sur les mines proposé par l'article 30 du projet de loi :
1° dans le premier alinéa, «construction
or permanent» par «permanent or... construction», donc «or»... Excusez, je...
est-ce que vous me permettez de le relire?
Le Président (M. Montigny) : Oui,
oui, ça va être beaucoup plus simple...
Mme Blanchette Vézina : Là,
je l'ai lu, il manquait un petit... un petit guillemet.
Le Président (M. Montigny) : ...plus
simple à comprendre.
Mme Blanchette Vézina : 1°
dans le premier alinéa, «construction or permanent» par «permanent construction
or»;
2° dans le deuxième alinéa, «construction
or temporary installation» par «temporary construction or facility».
Cet amendement vise à ajuster la version
anglaise de cet article à la demande du service de la Traduction de l'Assemblée
nationale.
Le Président (M. Montigny) : Aviez-vous
d'autres commentaires?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
peut-être, là, par le juriste, là, spécifier, là, le besoin derrière l'amendement?
Le Président (M. Montigny) : Allez-y
maître, on vous écoute.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
deux... deux aspects comme... comme la ministre vient de l'indiquer. Tu sais,
le premier, c'est juste que l'aspect permanent ou temporaire soit autant pour
la construction que l'installation, autant au premier alinéa qu'au deuxième
alinéa, alors qu'avec l'ordonnancement, là, dans la version anglaise, ce n'était
pas... ce n'était pas comme ça qu'il se lisait. Et puis s'assurer qu'on parle,
comme dans le reste de la loi, qu'on parle d'installation dans la version
anglaise, c'est «facility» et non pas «installation».
Le Président (M. Montigny) : Avant
de continuer les exposés ou les échanges, simplement dire que nous allons ici
ajouter les petits guillemets, là, qui manquaient, là, ce qui a... ce qui a
peut-être provoqué...
Le Président (M. Montigny) : ...une
petite hésitation en lecture, juste après le «par, avant,
"permanent"». Alors, vous pouvez maintenant... Maintenant, le moment
de savoir s'il y a d'autres interventions? Oui, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Juste comprendre une chose. De façon générale, là, quand une loi est
écrite et des amendements sont proposés en cours de route, on peut supposer que
c'est tout traduit à la fin. Pourquoi on vient modifier là spécifiquement ces
deux éléments là de l'article de 66? Alors que, tu sais, depuis hier, on fait
des amendements, on ne les modifie pas, ça va être traduit à la fin. Je veux
juste comprendre la logique, là.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
c'est... c'est une bonne question, parce que c'est... c'est... c'est quand même
un volet complexe. Mais non, en fait, les projets de loi sont traduits, tu
sais, avant leur présentation. Dans le sens que, quand un projet de loi est
présenté, il est déjà traduit. Mais on a... on a tout un service de traduction
puis même des juristes de l'Assemblée nationale, là, qui travaillent à
s'assurer, évidemment, parce qu'il y a une équivalence juridique, là, entre les
versions anglaises et françaises, là, pour s'assurer qu'on a le même sens
partout, que la terminologie, tu sais, vise le même objectif. Mais, quand il y
a une incohérence entre la version française et la version anglaise, bien, on
doit s'attarder spécifiquement à la version anglaise. Tandis que, si on modifie
finalement les deux en même temps, bien, on le fait... par amendement, là, on
le fait en français. Et puis, comme vous le dites, par rapport aux amendements,
l'effet sur la loi finale, là, qui va être sanctionnée, bien, ça va être
traduit à la fin, là. Donc, c'est vraiment quand on intervient spécifiquement
sur la version anglaise, là, comme on l'avait fait, là, pour «claim holder»
hier, là, c'est... c'est... c'est là qu'on doit s'adresser spécifiquement à la
version anglaise.
Mme Dufour : O.K. Donc, si je
comprends bien, dans le fond, c'est la version originale qui, quand elle a été
traduite, il y avait cette erreur-là?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Voilà.
Mme Dufour : Ce n'est pas
parce qu'on a changé quoi que ce soit. C'est juste qu'il y avait une erreur de
traduction dès le début. Mais aujourd'hui, si on présente des amendements, ils
vont être présentés juste en français, puis c'est à la toute fin qu'ils vont
être traduits.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
exactement. Pour le reste, là, quand c'est une modification qu'on veut dans
les... autant dans la version française qu'anglaise on le fait en français. Le
tout va être traduit par la suite, là, officiellement dans la version finale de
la loi.
Mme Dufour : O.K. C'est
qu'hier... J'ai l'impression, hier, de mémoire, c'est qu'on modifiait la loi
carrément, tu sais, on allait changer la loi qui était déjà en vigueur. Ça fait
que peut-être qu'il y avait une erreur dans la façon que la loi avait été
traduite à l'origine, puis qu'on venait corriger ça. Mais on ne corrigeait pas
la loi qu'on étudie aujourd'hui. On corrigeait la loi principale. En tout cas,
c'est pour ça, je vous avoue, là, que j'avais de la confusion là.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
c'est une bonne remarque, c'est ce qu'on faisait effectivement hier. On
modifiait la loi, donc il y avait un problème entre la version... en fait,
c'est qu'on devait intervenir spécifiquement sur la version anglaise de la loi
pour s'assurer de faire les bons ajustements. Donc, c'est... Du moment qu'on a
à intervenir spécifiquement sur la version anglaise, on le fait, là,
directement, là.
Mme Dufour : O.K. Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur cette proposition
d'amendement? Comme il n'y a pas d'autre intervention, nous allons donc
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
L'amendement est donc adopté. Maintenant, nous sommes toujours à l'étude de
l'article 30. Mme la ministre.
• (11 h 40) •
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Donc, l'objectif derrière l'article, comme je le mentionnais tout à l'heure,
là, c'est de s'assurer d'avoir la... bien, en fait, d'avoir des consultations
lorsque c'est requis concernant les travaux, là, alors mais informer, bien sûr,
idéalement... bien, en fait, en amont, là, les travaux... des travaux, informer
les municipalités, pardon, et les communautés autochtones des travaux qui vont
être effectués.
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina : 66.
Excusez-moi. On me suggère de vous lire le commentaire puis de répéter le
commentaire d'hier, ça va peut-être nous remettre tous, là, dans le contexte.
Le Président (M. Montigny) : Oui,
oui, oui.
Mme Blanchette Vézina : Alors,
c'est de remplacer l'article 66 de la Loi sur les mines afin de réaffirmer
l'application de la Loi sur les terres du domaine de l'État lorsque le
titulaire souhaite occuper le terrain faisant l'objet de son droit de manière
permanente. Autrement, l'exercice d'un droit exclusif permet l'installation
d'une tente ou, avec l'autorisation de la ministre, d'une autre construction
temporaire.
Pour ce qui est de l'article 66.1...
Alors, il y a trois articles, là, dans l'article 30, il y avait 65.1,
qu'on a regardé ensemble au moment de l'amendement, il y a 66, donc, que je
viens de vous lire, et 66.1. Cet article vise à introduire l'article 61.1
de la Loi sur les mines en concordance avec le remplacement de
l'article 66. Il reprend le deuxième alinéa de l'article actuel 66 de
la loi...
Mme Blanchette Vézina : ...donc
voici les articles à étudier.
Le Président (M. Montigny) : Est
ce qu'il y a des interventions?
Mme Blanchette Vézina : Nous
avons un amendement pour 66.1, M. le Président. Est-ce que vous me laissez
suspendre une minute, s'il vous plaît?
Le Président (M. Montigny) : Nous
allons effectivement prendre le temps de suspendre, le temps d'accueillir
l'amendement. Merci. Nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 11 h 42
)
(Reprise à 11 h 43
)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous recommençons nos travaux. Maintenant, nous avons reçu une proposition
d'amendement. Nous sommes toujours à l'article 30, et, à ce moment-ci, Mme la
ministre, je vous laisse la parole.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Donc, l'amendement vise l'article 66.1 de la Loi sur les
mines :
Remplacer, dans l'article 66.1 de la Loi
sur les mines proposé par l'article 30 du projet de loi, «le terrain» par «une
terre du domaine de l'État».
Cet amendement vise à préciser que
l'obligation pour le titulaire d'un droit exclusif d'exploration d'aviser la
ministre des Ressources naturelles et des Forêts lorsqu'un tiers érige ou
maintient une construction ou une installation sur le terrain faisant l'objet
de son droit, s'applique uniquement sur les terres du domaine de l'État. En
effet, sur les terres privées, c'est le propriétaire du terrain qui a intérêt à
connaître les activités réalisées. Donc, précisions sur l'amendement... sur
l'article, pardon, 66.1.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec cette proposition
d'amendement?
M. Fortin :Oui, s'il vous plaît.
Le Président (M. Montigny) : Oui,
M. le député de Pontiac, je vous cède la parole.
M. Fortin :Merci. Alors, «dès qu'il a connaissance qu'un tiers érige
ou maintienne une construction ou une installation», là on vient... on vient
dire qu'il s'agit ça, d'une construction d'une installation sur nos terres
publiques. Le ministre en est informé. Est-ce que le ministre doit informer le
locataire public à ce moment-là?
Mme Blanchette Vézina : ...aussi
dans l'autre article, là. Je vais valider, mais, dans l'autre article qu'on
avait étudié...
M. Fortin :Oui, ça... ç a inclut cette notion-là de construction.
Mme Blanchette Vézina : Est-ce
que vous voulez qu'on suspende pour valider?
Le Président (M. Montigny) : Absolument,
nous pouvons suspendre. Donc, nous allons suspendre nos travaux quelques
instants.
(Suspension de la séance à 11 h 45
)
(Reprise à 11 h 49)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous reprenons nos travaux. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
merci, M. le Président. Bon, la... là, on est à 66.1. 66.1., l'objectif, là,
c'est de s'assurer qu'un droit... un détenteur de droit exclusif d'exploration
avise le ministre s'il voit sur les terres publiques un squatteur. Ça fait que
je nous invite à regarder 66.1, 66, et 65.1 et 66.1, là, vont... vont... vont
pouvoir être analysés au moment où on aura accepté l'amendement. Mais, si vous
voulez qu'on regarde vraiment spécifiquement 66.1, dans le fond, c'est vraiment
la situation où un... on va demander à un titulaire de droit exclusif, s'il
constate qu'il y a des squatteurs sur le territoire public, d'en aviser le
ministre... la ministre ou le ministre.
M. Fortin :Quand vous parlez d'une construction ou d'une installation,
c'est... c'est vraiment juste la notion de construction non autorisée par
personne, là.
Mme Blanchette Vézina : En
termes de terres du domaine de l'État, là, de la loi sur le... les terres du domaine
de l'État. Oui. Il y a-tu une précision que vous voudriez ajouter?
M. Fortin :O.K. Le tiers... Le tiers, ce n'est pas... ce n'est pas un
sous-contractant du détenteur de droit exclusif, là?
• (11 h 50) •
Mme Blanchette Vézina : Non.
L'intention, ici, c'est vraiment de s'assurer que, comme on a des détenteurs de
droit exclusif d'exploration qui vont sur le territoire, qui peuvent constater
qu'il y a des gens qui sont là sans droit, qu'ils nous en informent, qu'ils
informent le ministre.
M. Fortin :Il a vu quelqu'un qui se construit un camp de chasse, là,
sans aucune autorisation, sans avoir de bail locatif?
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :O.K. Mais je vais quand même revenir à la question après, là,
parce que je pense que ça mérite quand même une réponse, à savoir qu'est-ce que
le locataire... mais je n'ai pas de problème à ce qu'on le fasse avant ou après
l'adoption de l'amendement.
Mme Blanchette Vézina : On
pourra... On pourra le regarder au moment où on regardera l'article, ça va être
plus simple, je pense.
M. Fortin :Je n'ai pas d'enjeu avec ça, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement proposé?
Comme il n'y a pas d'intervention, nous pourrions passer à la mise aux voix de
cet amendement. Alors, est-ce que cet amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
l'amendement est adopté. Nous revenons donc à l'article 30. Mme la
ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Je peux répondre à votre question maintenant.
M. Fortin :...par morceaux?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Fortin :L'article 30, voulez-vous qu'on fasse le 65.1 avant,
après ça... juste pour que ce soit plus simple et clair?
Mme Blanchette Vézina : Ça me
va tout à fait. Allons-y comme ça. Donc, 65.1, on l'a quand même regardé au
moment du dépôt, là. Je ne sais pas si vous avez d'autres questions...
M. Fortin :...Moi aussi, là, ça me va, là. Le 65.1, je sais qu'on a
fait... nous, on a fait... moi, j'ai fait ma part du travail hier. Ma collègue
l'a fait tantôt en mon absence. Je m'excuse. Alors, sans vouloir dicter les
règles pour tout le monde, là... Je ne sais pas si le collègue de
Maurice-Richard a autre chose.
M. Bouazzi : ...
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Vous pouvez continuer.
M. Fortin :Sur le 66...
Mme Blanchette Vézina : Sur
le 66...
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre, vous pouvez y aller.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Je m'emballe. Donc, l'objectif, là, c'est de s'assurer que s'il y a des
installations qui doivent être faites, qu'on le... qu'on sache, en fait, qu'on
sache s'il y a des installations qui sont... qui sont mises pour pouvoir faire
de l'exploration minière. Peut-être, M. le sous-ministre, vous voudriez
expliquer des cas plus concrets, là, pourquoi on ajoute cet article donc.
M. Morissette (Ian) : Oui.
Donc, effectivement, pour s'assurer que si un explorateur fait... met des
installations, ça peut être un camp, donc une structure qui est fixe, que la
ministre en soit avisée et qu'il obtienne l'autorisation avant de procéder à
des installations. Puis ça va nous permettre aussi d'avoir une meilleure idée
de ce qui se passe sur le territoire. Même chose si l'installation, elle est
permanente... elle est temporaire, pardon, à moins que ce soit une tente qui
puisse être démontée, là, comme on disait sur support souple, là. Donc, tu
sais, les tentes c'est permis parce que ça peut être démonté facilement, mais
si c'est... Tu sais, des fois, ce n'est pas très clair... Bien là, c'est juste
temporaire. Mais à partir du moment où c'est... une substance rigide, bien là,
évidemment, il faut aviser la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Et à
votre question de tout à l'heure concernant... Est-ce que la personne qui a,
par exemple, un bail de villégiature en est informée? Bien, ça déclenche un...
l'article 235, M. le légiste?
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Parfait.
Le Président (M. Montigny) : Allez-y,
maître.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
Bien, c'est par le jeu, là, des, tu sais, de l'article 65 qu'on vient
de... le premier alinéa, là, au début, là, et puis, tu sais, qui réfère à
l'article 235. Donc, on fait mention de... tu sais, de l'avis qui doit
être donné puis de l'accès, là, finalement, à cette... à cette... à la terre
louée à des fins autres que minières, qui... Donc, il faut finalement un avis
puis l'autorisation, là, de... du locataire pour y avoir accès.
M. Fortin :Alors, il doit y avoir obligatoirement... Par
l'article 65, qui est déjà un article, là, il doit y avoir obligatoirement
un avis émis au locataire par le ministre?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Par
le titulaire du droit exclusif d'exploration.
M. Fortin :O.K. Rappelez-moi, là. On a eu une conversation la semaine
dernière, là, à savoir : Comment est-ce qu'on informe le locataire, là?
Parce qu'il n'y a pas nécessairement... Si je me souviens bien de notre
discussion, là, il n'y a pas nécessairement un registre qui est public, qui est
disponible, là.
Mme Blanchette Vézina : Effectivement.
Bien, je veux juste qu'on se rappelle la discussion, là, qu'on a eue, là.
Voulez-vous... Oui.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
si je me souviens bien, là, c'était par rapport à la prospection, là. Donc, tu
sais, on était dans un... tu sais, quelque chose de beaucoup moins intrusif.
Donc, tu sais, c'est pour ça que, tu sais, pour une balance des inconvénients,
il avait été décidé finalement de faire un ajustement. Tu sais, par rapport à
ça, bien, c'est la situation actuelle, là. Donc, évidemment, des travaux
d'exploration, ça peut être quelque chose de... disons, de plus difficile à
vivre, là, sur un bail de villégiature, là, donc...
M. Fortin :Je suis d'accord...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...de
là la disposition actuelle.
M. Fortin :Je suis d'accord, mais je reviens à ma question principale
de la semaine dernière, puis la prospection, on a essentiellement enlevé
l'obligation, là, d'information, entre autres parce qu'on n'était pas certain
du comment ça se ferait. Là, aujourd'hui, là, parce que c'est la situation
actuelle qui prévaut, là, puis je vous le demande... avant de déposer un
amendement, j'aime autant vous le demander, là, si on peut se sauver du temps
collectivement, là. Bien, comment est-ce que le détenteur de droits exclusifs
d'exploration est censé être capable d'informer le locataire qui va ériger une
construction ou une installation temporaire sur la terre louée?
Mme Blanchette Vézina : ...de
suspendre... Je vais suspendre pour m'assurer de bien répondre à votre
question, O.K.?
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous allons suspendre nos travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 56)
(Reprise à 11 h 59)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous sommes de retour pour nos travaux. Mme la ministre, je vous cède la parole
maintenant.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci, M. le Président. Avec le consentement., j'aimerais céder la parole à M.
Roch Gaudreau, qui va expliquer d'abord les faits et puis la mécanique avec
l'article, comment... comment ça fonctionne.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce que nous avons le consentement? Oui, nous avons consentement. M.
Gaudreau, la parole est à vous.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Donc, dans le fond, les...
Le Président (M. Montigny) : ...vous
identifier d'abord.
M. Gaudreau (Roch) : C'est
vrai. Roch Gaudreau, ministère des Ressources naturelles et des Forêts. Alors,
les titulaires de claims, lorsqu'ils vont sur le terrain et doivent réaliser
des travaux d'installation, lorsqu'il y a un locataire de l'État, doivent donc
faire les démarches pour rentrer en communication. Généralement, ce qu'ils
font, c'est... Ils laissent un message ou ils vont directement auprès du
villégiateur lorsqu'il est sur place. Donc, c'est comme ça que ça se fait.
C'est une autorégulation. Puis dans aucun cas, là, il doit... il doit faire les
travaux sur le camp ou sur la construction sans prendre contact, là. Donc,
généralement, ce qu'ils font, c'est... S'ils ne sont pas capables de le
contacter, ils s'éloignent un petit peu. Parce qu'il n'y a pas vraiment de
limite, là, tu sais. Donc, à quelques centaines de mètres, ça ne cause pas de
problème. Il ne faut pas qu'ils ne brisent rien. Donc, c'est un peu ça qui se
fait. Maintenant au niveau des baux de location, bien, c'est une information
qu'on met dans le bail comme de quoi le terrain peut faire l'objet de travaux
d'exploration des claims. Donc, ils sont avisés.
• (12 heures) •
M. Fortin :Oui. Je vous soumets ce que l'Association de l'exploration
minière nous a partagé. Puis là on est vraiment dans la cohabitation, là, entre
l'explorateur et le locataire d'un camp chasse, là, par exemple, là. C'est la
procédure depuis quelques années, depuis le changement à la réglementation, là,
c'est-à-dire... Je vais prendre un pas de recul. Dans le passé, c'était le
ministère qui a informait le locataire qu'il y avait des travaux d'exploration
qui se faisaient. Aujourd'hui, ce qu'ils font, c'est un peu ce que M.
Gaudreau... Gaudreau ou Gauvreau? Pardon. Gaudreau nous a expliqué,
c'est-à-dire qu'ils nous prennent du Scotch Tape puis ils prennent une feuille
de papier, ils mettent ça dans la porte du camp de chasse. Puis, au mois
d'octobre, quand le gars vient pour la chasse, bien, il trouve son papier. Ce
n'est pas super pratique, là, tu sais. Ce n'est pas... Je ne peux pas dire que
c'est de l'information, que c'est une façon de fonctionner, disons, qui est...
qui est efficace face à... Tu sais, ça peut prendre des mois avant que
quelqu'un aille à son camp de chasse, ça peut prendre un coup de vent pour que
le papier parte, ça peut prendre toutes sortes de... Toutes sortes de choses
peuvent arriver, là, et...
12 h (version non révisée)
M. Fortin :...est-ce qu'on ne peut pas revenir à la façon de faire un
petit peu plus normale? Là, il y a nécessairement non seulement une information
de la part du titulaire de droits exclusifs d'exploration qui est envoyée à la
ministre, mais la ministre doit aussi autoriser des... les... l'érection d'une
d'une construction d'installations temporaires. Alors, à ce moment-là, est-ce
que ce n'est pas possible d'en informer que la ministre qui, elle, a le
registre, là, le registre qui est... qui est public, mais qui n'est pas
disponible au public, disons, là, est-ce que la ministre ne peut pas en
informer le locataire juste pour la bonne cohabitation? Honnêtement, il y en a
trop des situations où il y a des épisodes tendus, là, en forêt publique. Moi,
de savoir que quelqu'un ne peut pas aller à son camp de chasse pendant un an,
qu'y venir au... y aller au mois d'octobre, trouver que, ah! oui, il y a un
avis qui est en porte depuis huit mois, puis depuis trois mois, il y a quelqu'un
qui a installé une construction proche de son camp. Je ne suis pas sûr que ça
fait du bon voisinage puis que... ça... ça aide à apaiser ces tensions-là qui
sont liées à la cohabitation. Tandis que s'il le sait, puis il sait que la
ministre a autorisé cette... bien là, il n'y a pas grand-chose qu'il peut
faire. Mais il le sait, il est avisé, il arrive au camp de chasse en sachant qu'il
y a quelqu'un qui a érigé une construction.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre, peut-être?
Mme Blanchette Vézina : Mais
en fait, peut-être rappeler, là, que c'est quand même important de... de
laisser l'explorateur rentrer en contact avec la personne sur le terrain. On
voudrait éviter que ce soit remis entre les mains uniquement du ministère. Et
je rappelle, mettons, on prend un pas de recul, on prend un pas de recul, l'objectif,
c'est de rapprocher les gens qui font cette exploration-là des gens sur le
terrain pour qu'ils comprennent aussi ce qui est fait. Donc, cette pratique,
bien qu'imparfaite, probablement, mais elle fonctionne. Est-ce que c'est
parfait? Probablement pas, mais ça permet de s'assurer de rapprocher les deux
et de responsabiliser, disons, l'explorateur, d'aller voir celui qui est sur le
terrain, s'assurer de la cohabitation.
M. Fortin :Qu'est-ce qui arrive dans le cas pratico-pratique, là,
peut-être que M. Gaudreault le sait, là, qu'est-ce qui arrive dans le cas où je
prends mon Sotch Tape et mon bout de papier, là, je le mets dans la porte du
camp de chasse, puis je n'ai pas de nouvelles pendant six mois? Qu'est-ce qui
se passe dans ce cas-là? Ça doit arriver régulièrement, peut-être que vous
pouvez nous le dire, là? Parce qu'il n'y a pas besoin d'une autorisation si je
comprends bien, il a une obligation d'en informer. Alors là, qu'est-ce qu'il
fait? Il construit son installation quand même.
Mme Blanchette Vézina : ...à
235... Je vous parlais de l'article 235, là.
M. Fortin :Oui.
Mme Blanchette Vézina : 235,
un peu plus loin — ah! j'ai la version en anglais — mais ça
vient demander... ça doit... il doit demander l'autorisation, là...
Une voix : Écrite.
Mme Blanchette Vézina : ...écrite.
Ça fait qu'il que doit confirmer d'avoir l'autorisation.
M. Fortin :Le locataire doit avoir l'autorisation écrite du
locataire...
Mme Blanchette Vézina : De la
terre du domaine...
M. Fortin :...de la terre publique. O.K.
Mme Blanchette Vézina : Titulaire
du droit.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Tu
dois avoir l'autorisation du locataire.
M. Fortin :
Oui, pardon. Celui qui a... celui qui a le claim, là, puis qui veut ériger
une...
Mme Blanchette Vézina : Une
installation, oui.
M. Fortin :...installation ou construction, il doit avoir l'autorisation
écrite du locataire du terrain du camp de chasse, là.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :Mais si ça fait six mois qu'il ne le rejoint pas, il ne se
passe rien, il ne peut pas y aller, il ne peut pas mettre son installation
temporaire?
Mme Blanchette Vézina : On
va suspendre si vous permettez, là. Visiblement...
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous allons donc suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 05
)
(Reprise à 12 h 09)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous sommes toujours à l'étude de l'article 30. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Avec le consentement, là, j'aimerais donc céder la parole à M. Gaudreau, qui va
nous expliquer la mécanique de l'article avec celui des autres articles.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
On avait déjà le consentement. M. Gaudreau, vous pouvez procéder.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Donc...
(Interruption) Pardon. Le titulaire de
claims qui veut... de droit exclusif d'exploration qui veut obtenir une
autorisation pour un camp d'exploration, donc, va faire la demande au
ministère. Le ministère va valider, à ce moment-là, dans le registre du domaine
de l'État, s'il y a... s'il y a... s'il y a un conflit d'usage sur le terrain
qui fait l'objet de la demande. Si, à ce moment-là, il y a un bail de
villégiature qui coïncide avec la demande, on va donc le refuser et lui
demander de trouver un emplacement un peu à l'extérieur de cette zone-là pour éviter,
là, qu'il y ait une superposition. Donc, il n'y aura pas... ce ne sera pas
nécessaire au titulaire de droit ...panne de son... une... aller chercher une
autorisation ou un consentement, là, du propriétaire... du locataire parce
qu'il n'y aura pas de conflit.
• (12 h 10) •
M. Fortin :O.K. Donc, dans la loi, avec l'article 235, s'il y a
un conflit, il doit demander l'autorisation du locataire. Mais ce que vous nous
dites, c'est qu'on ne se rendra jamais là parce que le ministère n'approuvera
pas, n'émettra pas une autorisation pour le 100 mètres par
100 mètres, là, de la...
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
C'est ça. Le camp, il doit être à l'extérieur de la zone de... la zone, là,
de...
M. Fortin :Du bail de villégiature.
M. Gaudreau (Roch) : ...du
bail de villégiature. Oui.
M. Fortin :Donc : Allez ailleurs sur votre claim, c'est ce que...
c'est ce qui va être la réponse du ministère à ce titulaire de droit là?
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
M. Fortin :O.K. Donc, il y en aura plus de papier avec une
«thumbtack», là, ou un «scotch tape»... aïe! Deux anglicismes dans la même
phrase. Mais laissé dans... laissé dans la porte d'un camp de chasse?
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
M. Fortin :O.K.
M. Gaudreau (Roch) : Mais la
grande différence, c'est que là, on va... on va contrôler chacun des camps sur
le terrain, ce qui n'était pas le cas avant. Donc, ça va... ça va être beaucoup
mieux comme ça.
M. Fortin :Vous allez contrôler chacun des camps?
M. Gaudreau (Roch) : Oui,
annuellement.
Une voix : ...
M. Gaudreau (Roch) : C'est
ça. L'autorisation dure un an. Elle peut être renouvelée.
M. Fortin :O.K. Pas les... Pas les camps, là, pas les bails, là... pas
les baux, pardon. Ça va être les...
M. Gaudreau (Roch) : Non,
non, ça va être les camps d'exploration.
M. Fortin :O.K. Oui.
Mme Blanchette Vézina : L'article 66,
là, vise vraiment les constructions ou installations pour le... temporaires,
là, pour l'exploration minière.
M. Fortin :O.K. Ça va pour moi. Je pense que ma collègue avait quelque
chose sur le 66.
Le Président (M. Montigny) : Allez-y,
Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Merci. Pour
le 66, il y a plusieurs questions qui ont été soulevées ou des éléments qui ont
été soulevés par notamment...
Mme Dufour : ...c'était, je
crois, dans le mémoire de Québec meilleure mine où ils mentionnaient que...
Bien, en fait, c'est ça, là, qu'il y avait la question, là, des constructions
temporaires. Ils disaient : L'autorisation des constructions temporaires
permanentes constitue un impact possible sur les droits ancestraux et doit dès
lors déclencher l'obligation constitutionnelle de consultation des peuples
autochtones. Ils disent l'article ne le prévoit pas mais ne... ne l'empêche
pas, mais ne le prévoit pas expressément. Est-ce que c'est un élément à ajouter
là-dessus?
Mme Blanchette Vézina : On ne
voit pas l'intérêt de le préciser, là, dans l'article.
Mme Dufour : Si je regarde...
C'est que l'article, précédemment, comment il était écrit, et c'est là que je
voudrais juste le lire, ça disait : «À moins qu'il ne s'agisse d'une
construction située sur le terrain faisant l'objet de son droit et visé par le
type de construction défini par arrêté ministériel pris en vertu du
paragraphe 2.1 du premier alinéa de l'article 304». Donc là, on a
choisi expressément de retirer tout ça et de réécrire autrement. Mais là, ce
qu'on comprend, c'est que ça pourrait causer certains... certains soucis, là,
la façon qu'on l'a rédigé puis qu'on...
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre. Ah! Peut-être...
Mme Blanchette Vézina : Peut-être
expliquer la mécanique avec les autres articles.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Allez-y.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
à l'heure actuelle, là, l'arrêté qui est prévu en vertu de 304, on l'a
finalement intégré, là, dans le nouvel article 66, là. L'objectif, c'était
de... En fait, ce qui était présent comme arrêté, c'est-à-dire que pour les
tentes, finalement, là, bien, on n'avait pas besoin d'autorisation, mais là on
l'a prévu directement dans l'article pour plus de clarification.
Mme Dufour : Est-ce que...
Puis je ne suis vraiment pas un spécialiste du tout des territoires
autochtones, mais des gens qui semblent, eux, bien connaître ça, disent que,
finalement, l'article 66, oui, 66.1 aussi, de la façon qu'il est rédigé
aussi, on dit que ça serait un recul. Parce que dans 66.1, on parle
d'installation sur le... sur une terre du domaine de l'État. On ne parle pas
d'installation temporaire. Et ta, ta, ta. Non, ce n'est pas ça. Ce n'est pas là
exactement, mais bref, eux autres ils disent que c'est un recul. C'est ça. Ils
disent : Le projet de loi introduit la notion d'installation sans préciser
la durée, risque que ça puisse viser des campements temporaires, y compris des
personnes autochtones. Ce durcissement des règles ouvre la porte à
l'appropriation abusive ou du territoire public par les minières. Ça, c'est ce
qui est écrit dans leur mémoire, là, à la page 54.
Mme Blanchette Vézina : On
a... 65.1 doit être... 66 doit être lié avec 65.1, là, qui nécessite
maintenant, puis ça, c'était une avancée, là, d'informer des travaux.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : 65
ou... Bien, c'est 65.1. Bien, la communauté autochtone va être informée des
travaux. Donc, il faut prendre l'ensemble de ces articles-là. Il faut prendre
ces articles dans un ensemble, là, dans un tout cohérent.
Mme Dufour : Mais ma
compréhension, c'est que ceux qui l'ont regardé l'ont bien regardé en détail,
ils l'ont regardé dans cet ensemble-là parce qu'ils détaillent chacun de ces
points-là aussi. Donc, eux soulèvent des enjeux. Je comprends que peut-être que
vous ne partagez pas cette opinion-là, mais comme je le dis, moi, je ne suis
pas une spécialiste de ces dossiers-là, mais ce que je lis, c'est que ça semble
causer des petites... des petits soucis, là, d'interprétation. Puis, pour eux,
c'est un recul, la façon que c'est écrit.
Mme Blanchette Vézina : Moi,
je le perçois plus comme une avancée par rapport à ce qu'il y avait sur le
régime actuel.
Mme Dufour : Et je vais
revenir donc à la question. Tu sais, comme je disais, je ne suis pas une
spécialiste. Donc, permettez-moi de poser une question qui va peut-être avoir
l'air ridicule, mais est-ce que les campements autochtones sont toujours faits
d'une matière souple, tendue sur des supports rigides? Est-ce que ça peut
arriver que ce soit temporaire mais que ça ne soit pas souple, ça? Bien, les
campements qu'on...
Mme Blanchette Vézina : On
n'est pas dans l'étude de la Loi sur les terres du domaine de l'État puis la
relation avec les camps des Premières Nations en terres publiques, là. Ce n'est
pas... Ce n'est pas l'objet ici, là, de l'article.
Mme Dufour : O.K. C'est parce
qu'on vient de dire que s'ils érigent... En fait, ce qu'on... ce qu'on veut
s'assurer, c'est qu'il n'y ait pas cette interdiction-là d'occuper le
territoire pour les communautés autochtones et qu'en...
Mme Blanchette Vézina : Ça ne
peut pas affecter cette possibilité qu'ils ont, là, d'occuper, de circuler puis
d'avoir des installations sur le territoire autochtone, c'est la Loi sur les
terres du domaine de l'État, là...
Mme Blanchette Vézina : ...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...une
libre circulation qui est toujours possible sur les terres du domaine de
l'État. Tu sais, il faut avoir en tête que 66.1, tu sais, c'est... c'est une
obligation d'information, là. Tu sais, on n'est pas dans... non plus dans
l'interdiction.
Mme Dufour : C'est ça. Mais
ça veut dire que, s'il a connaissance qu'il y a un camp, bien, une tente, là,
qui s'installe, il faut qu'il... aviser le ministre, même si la personne est
dans son droit?
Mme Blanchette Vézina : C'est
le titulaire de droit exclusif d'exploration.
Mme Dufour : Qui avise le
ministre. Exact.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Mais pas... Ça ne vise pas les Premières Nations.
Mme Dufour : Bien, c'est
parce qu'il n'y a pas... il n'y a pas de distinction ici. On dit : «Si un
tiers érige ou maintient une construction ou une installation», puis là,
installation, ça peut être n'importe quoi, incluant quelque... une matière
souple puis tendue par des supports rigides, bien là, il faut qu'il avise.
Mme Blanchette Vézina : C'est
une information, là, ça ne veut pas dire que le ministère va intervenir,
«considérant qu'il s'agit d'un occupant sans droit.»
Mme Dufour : O.k. O.k. O.k.
J'ai... J'ai une autre question.
Le Président (M. Montigny) : Oui,
allez-y, Mme la députée.
Mme Dufour : Là, ça concerne
plutôt le 65.1. Tout à l'heure, on parlait des travaux d'exploration. J'ai...
J'ai posé la question, si ça incluait les drones, on m'a précisé, oui,
définitivement. Il y a une question par rapport à ça. C'est que, bon, les
travaux aériens se font, je comprends qu'ils vont devoir être... tu sais, le
titulaire de droit exclusif d'exploration va aviser la municipalité qu'il y
aura un drone, O.K., qui va passer. Mais qu'est-ce qui se passe par la suite?
Le ministère, dans le fond, ne peut pas l'empêcher, ne peut pas... Est-ce qu'il
peut, le ministère?
Mme Blanchette Vézina : ...d'information
à la demande de la municipalité.
Mme Dufour : À la demande
d'une municipalité. Mais c'est tout. Il n'y aura pas... Tu sais, si la
municipalité se soulève et dit : Non, nous, on n'en veut pas, comme on a
entendu certaines municipalités, là, qui s'inquiétaient énormément, surtout
dans le sud du Québec, là, ce que je comprends, c'est qu'il n'y a pas... il
informe, mais ça ne change rien à la situation.
Mme Blanchette Vézina : L'état
du droit, là, en fait, quand la situation, elle surgit dans certaines
communautés, on a fait des vérifications. C'est... C'est le gouvernement
fédéral qui pourrait les baliser, encadrer parce que c'est de juridiction
fédérale.
Mme Dufour : Pour les drones?
Mme Blanchette Vézina : Pour
tout ce qui est aérien.
Mme Dufour : Tout ce qui est
aérien, peu importe l'altitude?
Mme Blanchette Vézina : Voilà.
Mme Dufour : O.K. Pour les
autres travaux qui ne sont pas aériens, si la municipalité se soulève et
dit : Non, il n'y en aura pas, il n'en est pas question, je veux dire,
ça...
Mme Blanchette Vézina : En
terres privées, on a toujours besoin d'avoir l'autorisation du propriétaire
pour aller faire des travaux.
Mme Dufour : Et donc, ça,
c'est le gouvernement?
Mme Blanchette Vézina : Le
propriétaire du terrain.
Mme Dufour : En terres
privées.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
En terres privées.
Mme Dufour : Mais là, on est
dans le domaine de l'État ici, là. Tous ces articles-là, il me semble, ça
concerne le domaine de l'État?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Bien, il y a... Bien, lorsque ça concerne les terres publiques, on a des droits
qui sont octroyés, ça fait qu'on laisse les travaux. Il y avait la
mesure 50... je ne me souviens plus quel article, là, mais celui qui
permet par exemple de donner des conditions à l'exercice du droit, là, qu'on a
regardé la semaine... il y a deux semaines, ça pourrait permettre de baliser.
Mais comme on a eu la discussion, l'objectif, c'est de ne pas devenir... de
mettre des conditions telles qu'on pourrait considérer que c'est de
l'expropriation déguisée de droit. Il y a les travaux à impact également, là,
qui peuvent amener à avoir certaines conditions, mais ce ne serait pas
considéré comme des travaux à impact nécessairement, là, mais...
Mme Dufour : O.k. Merci.
• (12 h 20) •
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec cet article? Comme
il n'y a pas d'intervention... Nous sommes toujours à l'article 30. Comme
il n'y a pas d'autre intervention, on procéderait à la mise aux voix de
l'article 30. Est-ce que l'article 30 est adopté, tel qu'amendé?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Il
est adopté, tel qu'amendé. Merci beaucoup. Nous passons maintenant...
Une voix : ...
Le Président (M. Montigny) : Non,
non, je voulais juste être certain moi aussi, là, que tout était correct, parce
que, quand même, on a eu un bon débat sur l'article 30. Nous sommes
maintenant à l'article 31. Mme la ministre, je vous laisse la parole.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 67 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le troisième
alinéa, de «claim à rechercher des substances minérales» par «droit exclusif
d'exploration à faire de l'exploration»;
2° par le remplacement de «claim» par
«droit exclusif d'exploration» partout où cela se trouve.
L'article 31 vise à modifier
l'article 67 de la Loi sur les mines, notamment pour remplacer la notion
de «rechercher des substances minérales» par «faire de l'exploration» de
manière à éviter de la confusion avec les activités de recherche scientifique.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec l'article 31?
M. Fortin :O.K. «Un droit d'exploration», là, on en a parlé longtemps,
là, il n'y a pas de problème, là, mais «un droit exclusif d'exploration à faire
de...
M. Fortin :...l'exploration... un droit exclusif d'exploration à faire
de l'exploration. Pouvez-vous me l'expliquer?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
c'est parce qu'il faut... il faut mettre en contexte, là, l'article 67.
C'est que finalement on... de la Loi sur les mines. C'est que ça vise à
empêcher un titulaire de faire des travaux, finalement, d'exploration, à faire
de l'exploration sur des endroits, là, où il y a des forces hydrauliques ou à
proximité, là, pour la construction de centrales, une exception. Donc, le
titulaire d'un droit exclusif d'exploration peut être autorisé à faire de
l'exploration sur le territoire, tu sais, justement, à certaines conditions,
là, qui ne viserait pas à compromettre, là, l'exploitation des forces.
Mme Blanchette Vézina : Peut-être
en lisant le paragraphe, là, ou l'article, ça devient plus clair, là. Donc, ça
se lit : «Le ministre peut toutefois autoriser, sous certaines conditions,
le titulaire de droits exclusifs d'exploration à faire de l'exploration sur le
terrain réservé». Ça fait que lorsqu'on relit le paragraphe au complet, ça fait
du sens.
M. Fortin :«Le ministre peut toutefois autoriser, sous certaines
conditions, le titulaire de droits exclusifs d'exploration à faire de
l'exploration sur le territoire réservé». O.K. Parce que ce que vous dites,
c'est : En théorie, il y a certains endroits où même si t'as un claim, tu
ne peux pas faire de l'exploration.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :O.K. Bien, ça, ça marche avec le... avec le «click and
claim», là, dans le contexte post p. l. 63, si, mettons, qu'il est adopté
tel quel — puis je sais qu'il y a des amendements qui s'en viennent
de part et d'autre, là, ce n'est pas grave, là — mais est-ce que ça a
encore sa... est-ce que vous allez encore permettre des claims dans des
endroits où il y a des restrictions comme ça?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
en fait, peut-être reprendre la disposition, là, initiale, là. Ce n'est pas que
je ne veux pas répondre à votre question, là, mais c'est la notion de
«rechercher». On a eu la discussion, là, sur «rechercher», le terme, là, qui
était dans la loi parfois, là, c'est vraiment...
M. Fortin :
Ah! O.K.
Mme Blanchette Vézina : ...juste
pour spécifier, là, que ce n'est pas de la recherche, dans ce cas-ci, c'est de
faire de l'exploration, c'est... On ne change pas le sens de l'article, là, de
l'article initial.
M. Fortin :Je vais la relire : «La ministre peut toutefois
autoriser, sous certaines conditions, le titulaire de droits exclusifs
d'exploration à faire de l'exploration sur le terrain réservé». O.K. Ah! Oui,
oui O.K.. Ça, c'est... Non, allez-y si vous avez quelque chose à ajouter.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
ça ne change pas l'article, mais on peut vous expliquer, là.
M. Gaudreau (Roch) : Les
terrains... Les terrains peuvent être désignés pour claims, puis, dans le fond,
c'est... c'est l'exploration est permise sous condition, donc...
M. Fortin :
Dans certaines parties du terrain...
M. Gaudreau (Roch) : C'est
ça.
M. Fortin :...bien, oui, avec une certaine bande, là, d'un barrage
électrique, ou autre chose, là. O.K. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
M. Fortin :
Je comprends mieux.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec cet article 31? Il
n'y a pas d'intervention. Nous allons maintenant procéder à la mise aux voix de
l'article 31. Est-ce que l'article 31 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Il
est adopté. Merci. Nous sommes maintenant à l'article 32. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Donc, l'article 69.1 de cette loi, édicté par l'article 44 du chapitre 8
des lois de 2022, est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Lorsque l'autorisation vise des travaux
d'échantillonnage, le ministre peut assortir celle-ci de conditions ou d'obligations
pour maximiser les retombées économiques en territoire québécois.».
Cet article vise à modifier
l'article 69.1 de la Loi sur les mines afin de permettre à la ministre
d'assortir de conditions ou d'obligations les travaux d'échantillonnage autorisés
en vertu de l'article 69 de la Loi sur les mines pour maximiser les
retombées économiques en territoire québécois.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
M. Fortin :...que ça pourrait être ça, cette demande-là?
Mme Blanchette Vézina : Ça
pourrait être d'informer... d'obliger, par exemple, de chercher des
soumissions, là, au Québec ou, tu sais, de s'assurer d'avoir de l'information
pertinente, là, qui permettrait de faire que les retombées soient au Québec.
Là, je n'ai pas d'exemple plus concret que celui-là, là, mais peut-être Ian
pourrait proposer... M. Morissette, nous... nous expliquer.
Le Président (M. Montigny) : M.
le sous-ministre, la parole est à vous.
M. Morissette (Ian) : Merci.
Effectivement, tu sais, quand il y a des travaux... d'échantillonnage, on
pourrait demander à l'entreprise d'aller chercher deux ou trois soumissions
auprès d'entreprises québécoises. Évidemment, on ne peut pas la contraindre,
mais en lui demandant au moins de faire le geste, mais ça permet de favoriser
davantage de maximisation...
M. Morissette (Ian) : ...donc,
que les entreprises québécoises aient à tout le moins l'occasion de
soumissionner, ça pourrait être de rendre publiques certaines informations
auprès d'entreprises de la région, justement, juste pour qu'elles soient au
courant puis qu'elles puissent faire des propositions à l'entreprise. Donc, ce
serait ce genre de conditions qui pourraient être imposées ou demandées à
l'entreprise.
M. Fortin :Et ça vient d'où, cette idée-là, d'ajouter ça, ou ce
besoin-là? Parce que, quand la FCCQ a commenté là-dessus, ils ont... qui
seraient un peu joueurs naturels pour faire une recommandation comme ça,
j'imagine, là, les chambres de commerce québécoises, ils n'avaient pas l'air,
eux autres non plus, à savoir exactement où vous alliez avec cet amendement-là.
M. Morissette (Ian) : Souvent,
c'est que, dans le processus d'affaires, tout se joue au début, hein? C'est que
quand... dès qu'il y a des travaux d'échantillonnage, si des entreprises sont
au courant, bien, ça vous permet de tisser votre lien d'affaire. Souvent, ce
qu'on se rend compte, c'est qu'on arrive trop tard et donc là, les
partenariats, si vous voulez, sont tissés avec des entreprises de l'extérieur.
Donc, c'est juste de s'assurer dès le départ que les entreprises québécoises
aient... aient l'occasion, si vous voulez, de s'insérer dans le processus.
Donc, c'est pour ça qu'on veut intervenir plus tôt que plus tard, pour
justement favoriser plus de retombées économiques avec les entreprises
québécoises, puis de favoriser la transformation au Québec. C'est vraiment ça,
l'objectif.
Mme Blanchette Vézina : Puis
c'est un pouvoir discrétionnaire, donc ce n'est pas automatique. Mais l'idée,
c'est aussi de créer des entreprises, au Québec, une dynamique entrepreneuriale
québécoise dans les régions minières, Nord-du-Québec aussi, Côte-Nord par
exemple, donc de continuer de travailler cette expertise puis de développer.
Mais dans les mesures aussi, on respecte les accords commerciaux. Ça reste un
pouvoir discrétionnaire qui sera utilisé avec parcimonie, bien sûr.
M. Fortin :O.K. Je pense, c'était l'association minière, là, ils
avaient recommandé d'ajouter «quand le service est disponible et à un prix
compétitif», là. Est-ce que vous l'avez considérée, cette... Parce que
l'intention... l'intention, elle est bonne, je crois, l'objectif de maximiser
les retombées, là, j'ose croire que tout le monde autour de la table est en
faveur de ça, c'est... mais peut-être qu'il y a des contextes où c'est
peut-être difficile, là. Je pense à une mine qui pourrait s'établir le long de
la frontière dans le coin de la baie James, là, par exemple, là, où il y a
peut-être des entreprises ontariennes qui sont à deux pas, là, je ne le sais
pas, là, et qui seraient probablement, peut-être bien, bien, bien plus
compétitives que d'autres. Je pose la question, là.
Mme Blanchette Vézina : Parce
qu'on a des accords commerciaux, tu sais. Si on voulait utiliser cet
article-là, très clairement, il faudrait tenir compte de plus qu'uniquement ce
qui est écrit là, c'est-à-dire les accords commerciaux, le contexte régional.
Donc, je le répète, là, l'idée c'est de favoriser, donc, ces retombées
économiques régionales, locales là, notamment, créer cette expertise-là. Donc,
à utiliser bien sûr, avec parcimonie, dans le contexte, en tenant compte bien
certainement de ce que vous nommez, là.
M. Fortin :O.K. Donc, la recommandation de l'association minière, vous
dites : Je n'en ai pas besoin essentiellement?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
on... Je pense, ce serait à analyser au cas par cas, en tenant compte notamment
de ces éléments.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui, Mme la députée de Mille-Îles.
• (12 h 30) •
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Qu'est-ce que des travaux d'échantillonnage? On inclut quoi
là-dedans?
M. Morissette (Ian) : Oui.
Mme Blanchette Vézina : On va
demander à...
M. Morissette (Ian) : Mon
expert. Tu sais, je peux... je peux vous expliquer, mais je que Roch va être
mieux... mieux à même que moi de vous expliquer... M. Gaudreau, pardon.
Le Président (M. Montigny) : M.
Gaudreau, vous avez la parole.
M. Gaudreau (Roch) : ...travaux
d'échantillonnage en vrac, ce sont des travaux d'exploration dits à impacts qui
sont visés par l'autorisation. C'est des travaux qui sont réalisés à une étape
d'exploration avancée qui a pour objectif de prendre un volume de roches
représentatif et de tester dans les usines pilotes, là, le taux de récupération
des différentes substances minérales, là, recherchées. Donc, c'est un... c'est
un élément qui est important à cette étape-là de l'exploration.
Mme Dufour : Vous avez
mentionné des travaux d'échantillonnage en vrac. Ici, ce n'est pas écrit «en
vrac». Est-ce qu'il y a une distinction entre «en vrac» puis «pas en vrac»?
M. Gaudreau (Roch) : Bien, on
vise... on vise ici l'échantillonnage en vrac, là. C'est... C'est l'article...
C'est par règlement. C'est déterminé par règlement.
Mme Dufour : O.K.
Mme Blanchette Vézina : ...qui
est en lien avec le règlement sur les travaux à impacts qui est déjà édicté en
ce moment.
M. Gaudreau (Roch) : À 69,
les travaux sont décrits.
Mme Dufour : O.K. O.K. Puis
là, on a dit que ce serait une application discrétionnaire. Comment on...
Comment on s'assure qu'il n'y a pas de favoritisme ou défavoritisme qui soit
fait là-dedans...
12 h 30 (version non révisée)
Mme Blanchette Vézina : ...C'est
toujours... Lorsqu'on veut favoriser le développement économique, local,
régional, la création d'emplois au Québec, on navigue avec des... un contexte
où il y a des accords commerciaux, donc on tient compte de... on tient compte
de différents facteurs. C'est pour ça, je vous dis : C'est un pouvoir.
Est-ce qu'il sera exercé à toutes les fois? La réponse, c'est probablement non,
là.
Alors, l'idée, c'est de vraiment... de se
donner des outils pour développer l'expertise, le contenu québécois, s'assurer
qu'on le fasse au bon moment parce que, comme M. Morissette vous la
mentionné, ça s'inscrivait trop tard, des fois, dans le processus. Alors, c'est
de simplement se donner ces outils, puis, bien sûr, de naviguer avec le
contexte où on ne veut pas tomber dans le favoritisme. On ne veut pas
privilégier des entreprises. Ça pourrait être, comme on le mentionnait, d'avoir...
d'aller chercher des soumissions, à tout le moins, donc d'avoir cet exercice-là
qui est fait, sans favoriser une entreprise plus qu'une autre.
Mme Dufour : Elle est là ma
crainte, ce n'est pas de favoriser, évidemment, le développement économique du
Québec. Ce n'est pas ça, l'enjeu. C'est s'il y a du lobbying qui se fait ou des
pressions indues pour se retirer de ça. Il est là le risque. Dès qu'on tombe
dans un pouvoir discrétionnaire, bien, on s'expose à des pressions, là.
M. Morissette (Ian) : Peut-être
juste préciser...
Le Président (M. Montigny) : ...sous-ministre,
allez-y.
M. Morissette (Ian) : ...ça
ne vise pas à imposer un contrat à une entreprise particulière, là. C'est
vraiment juste de faire connaître vos besoins. Par exemple, s'il y avait un
projet majeur, on pourrait demander à l'entreprise : Est-ce que pouvez
faire une séance d'information ou publier la liste des biens et services dont
vous aurez besoin juste pour le porter à l'attention des entreprises
régionales? Puis ensuite c'est à elle de faire les démarches auprès du donneur
d'ordre pour faire valoir leur offre de services. Bien, ce n'est pas nous qui
allons imposer de faire affaire avec un soumissionnaire ou avec un autre, là.
On veut juste que l'information soit disponible pour que les entreprises
puissent au moins être au courant puis essayer de faire valoir leur offre de
service.
Mme Dufour : Puis est-ce que
cette... ce genre de dispositions là, on le retrouve dans d'autres types de
travaux qui sont liés aux mines ou c'est juste... là, on l'introduit pour la
première fois seulement pour les travaux d'échantillonnage?
Mme Blanchette Vézina : On
aura une disposition comme celle-là, mais au moment du bail minier, donc un peu
plus tard dans l'exercice des travaux, là.
Mme Dufour : Du bail minier,
mais pas dans le cadre de l'exploitation ou...
Mme Blanchette Vézina : C'est
ça. Le bail minier...
Mme Dufour : C'est ça le
bail.
Mme Blanchette Vézina : ...c'est
l'exploitation, mais... Donc, c'est nouveau. On introduit quelque chose qui, je
pense, est positif pour le développement économique du Québec, qui, je crois,
rejoint également le Parti libéral. Alors, l'idée, c'est de trouver cette mince
ligne qui permet de favoriser le contenu, faire connaître nos entreprises, mais
en respectant bien sûr la dynamique... la dynamique économique puis la
concurrence, là, bien sûr, les règles de concurrence.
Mme Dufour : Merci.
M. Fortin :Vous avez raison sur l'objectif. On se rejoint, mais juste
par curiosité, là... Parce qu'il n'y en a pas beaucoup de l'échantillonnage en
vrac, là, si je comprends. Y en as-tu? Pardon?
Une voix : ...
M. Fortin :3 à 4. Puis... Des entreprises québécoises qui peuvent
faire ça, y en as-tu beaucoup?
Une voix : ...
M. Fortin :Il y en a plusieurs. O.K. Ce n'est pas qu'il y en a juste
une, là. Ce n'est pas qu'il y en a juste une puis que, nécessairement, si vous
mettez une... on va... diriger vers celle-là, là. Il y en a quelques-unes, là.
Oui? O.K. Je vois plusieurs hochements de la tête pour ceux qui suivent à la caméra.
O.K.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Oui. Oui.
M. Fortin :C'est bon.
Le Président (M. Montigny) : Ça
va. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 32?
Comme il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article... on va procéder
à la mise aux voix de l'article 32. Est-ce que l'article 32 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : L'article 32
est adopté. Maintenant, nous sommes rendus à l'article 33. Mme la ministre,
je vous laisse la parole.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Me permettez-vous de suspendre, M. le Président?
Le Président (M. Montigny) : Je
vais effectivement procéder à suspendre nos travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 35)
(Reprise à 12 h 38)
Le Président (M. Montigny) : Nous
reprenons donc nos travaux. Mme la ministre, nous sommes à l'étude de
l'article 33.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci, M. le Président : L'article 70 de cette loi est modifié par le
remplacement de «lorsque, sur une terre du domaine de l'État, avant
l'inscription d'un claim, il s'y trouve déjà un aménagement prévu par
règlement» par «lorsqu'un aménagement et une bande de terre adjacente à
celui-ci, le cas échéant, tel que défini par règlement, est située sur des
terres du domaine de l'État faisant l'objet du droit exclusif d'exploration».
Cet article vise à modifier
l'article 70 de la Loi sur les mines pour permettre au gouvernement de
définir par règlement une bande de terre où la réalisation d'activités
d'exploration sera soumise à une autorisation de la ministre des Ressources
naturelles et des Forêts. L'article 14 du Règlement sur les mines,
chapitre M-13.1 r.2, prévoit déjà la protection d'aménagements sur les
terres du domaine de l'État, notamment un chemin public au sens du Code de la
sécurité routière. Le gouvernement pourrait donc... pourrait donc ajouter une
bande de terre de protection adjacente à ces aménagements. Merci.
Le Président (M. Montigny) : Est
ce qu'il y a des interventions en lien avec cet article?
Mme Blanchette Vézina : Oui,
peut-être vous expliquer.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Des voix : ..
Mme Blanchette Vézina : J'ai
eu... J'ai pris le temps de suspendre, justement, pour m'assurer de le
comprendre. Alors, l'objectif, c'est notamment à la demande du ministère des
Transports et de la Mobilité durable, qui souhaitait qu'une bande de terre
protégeant les routes, là, située près des routes, soit ajoutée pour... C'est
une mesure de sécurité, là, notamment pour préserver des ouvrages, s'assurer
qu'il n'y ait pas de travaux, parce que c'est des terres du domaine de l'État
près d'une infrastructure, par exemple, routière. Alors...
M. Fortin :On parle des infrastructures routières, donc, on parle des
routes du MTQ ou on parle des chemins forestiers et on parle de...
Mme Blanchette Vézina : On
parle du MTQ, principalement, là, le MTMD, là, je devrais dire, oui.
M. Fortin :Oui. Bien, oui, pas des... pas des chemins du MRN, là.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
ça peut préciser. En fait, là, ça pourrait.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Ça
pourrait.
M. Fortin :Pour l'instant, on parle de chemins publics, là, dans le
règlement.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Fortin :Bien, les chemins du ministère des Ressources naturelles
sont publics, là. Il n'y a pas de restriction d'usage à ce que je sache, là.
Mme Blanchette Vézina : Non.
Non, non, il n'y a pas de restriction. Tout à fait.
M. Fortin :Lorsqu'un aménagement de genre... O.K. Là, on dit :
«Le titulaire de ce claim doit obtenir l'autorisation du ministre pour
effectuer des travaux». Donc, sur cette bande de terre là, il doit y avoir une
autorisation sur cette bande de terre adjacente à un chemin, là, que ça soit un
chemin forestier, ou un chemin du MTQ, ou importe, là, il doit y avoir une
autorisation du ministre pour pouvoir faire des travaux d'exploration. Est-ce
que j'ai bien compris?
• (12 h 40) •
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
À l'heure actuelle, là, c'est déjà le cas. Puis là, bien, tu sais, si par
règlement, on vient dire, bien, tu sais, ça va prendre une modification
réglementaire qui viendrait dire, bien, mettons, les chemins publics et une bande
de terre de 10 mètres de chaque côté du chemin public puis à ce moment-là,
bien, tu sais, du moment qu'il y a un titulaire qui veut faire des travaux sur
ces bandes de terre là, il va devoir demander une autorisation, là, pour la
protection des chemins, là.
M. Fortin :Dans le fond, vous allez lui répondre : Fais-le
10 mètres à côté, là.
Mme Blanchette Vézina : C'est
parce que le... de réponse.
M. Fortin :Il y a-tu bien du monde qui demande ça, des autorisations
pour faire des travaux d'exploration sur les chemins publics ou dans le fossé?
Non? O.K.
Mme Blanchette Vézina : On
vous dit non, là, mais...
M. Fortin :Oui, mais j'ose croire que le monde est plus brillant que
ça, là.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
ça n'arrive pas vraiment.
M. Fortin :Oui. O.K. Mais ils ont demandé pour...
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Ah!
Mais vous dites une fois ou deux par année?
M. Fortin :Ah oui? O.K.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : C'est
variable.
Mme Blanchette Vézina : C'est
variable.
M. Fortin :O.K. Mais le ministère des Transports, il y a quand même
eux qui sont venus nous voir puis qui ont demandé à inclure ça.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Pour
la bande de terre.
Mme Blanchette Vézina : ...
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 33? Oui,
Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci. Il y a
un...
Mme Dufour : ...mémoire qui
soulignait que, des fois, c'était utilisé pour des infrastructures telles des
centres de ski et de piste d'atterrissage. Est-ce que c'est bien le cas?
Mme Blanchette Vézina : ...règlement,
peut-être parce que.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
ça fait partie des aménagements qui sont... qui sont prévus à
l'article 14, là, du Règlement sur les mines.
Mme Dufour : Et on... et ce
mémoire-là demandait : Est-ce que ça pourrait être utilisé pour des milieux
d'importance pour la biodiversité ou les nations, communautés autochtones?
Mme Blanchette Vézina : Pas
à ce moment-ci.
Mme Dufour : Pas à ce
moment-ci, ça veut-tu dire qu'on va le voir plus loin ou...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : On
parle d'aménagement, là, donc on ne parle pas de protection de territoire comme
telle. Donc, c'est vraiment l'aménagement et les bandes de terre de chaque
côté, là. Donc, ce n'est pas un article de protection de... pour la protection
de territoire.
Mme Dufour : O.K. L'autre
élément, c'est l'Association minière, elle demande d'être consultée lorsque
viendra le temps de définir la bande de terre par règlement. Et comment ça...
ça va s'opérer dans la pratique, ça?
Mme Blanchette Vézina : Publication
de Gazette officielle, hein, c'est ça?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Exactement.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Une
fois que le règlement va être... Tu sais, ça prend une modification
réglementaire pour déterminer les bandes de terres. Donc, en vertu de la Loi
sur les règlements, prépublication, là, à la Gazette officielle du Québec, une
période de consultation avant l'édiction, là, par le gouvernement.
Mme Dufour : O.K. Mais il n'y
aura pas de consultation spécifique pour ceux qui vont être touchés par la
bande de terre?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
tu sais, c'est la démarche consultative, là, comme pour n'importe quel
règlement. Il peut toujours...
Mme Dufour : Oui, mais, O.K.
Que M., Mme Tout-le-monde n'ont a aucune idée que... quand il y a un règlement
qui est déposé sur un site du gouvernement. Ça, c'est la réalité, là. Ça fait
que je demande : Est-ce que ceux qui sont spécifiquement touchés par ça
seront avisés ou consultés d'une manière...
Mme Blanchette Vézina : Le
même processus réglementaire que pour les autres règlements.
Mme Dufour : Ça va être... À
chaque fois qu'il y aura une bande de terre, ça va être un règlement?
Mme Blanchette Vézina : Mais,
comme on vous a dit, c'est plutôt...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Pour
toutes les routes.
Mme Blanchette Vézina : C'est
pour... pour les routes, là, donc. Mais c'est plutôt rare quand même.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
ça va être pour toutes les routes, la même bande de terre. Tu sais, l'idée,
c'est de dire qu'à partir de maintenant, sur telle catégorie de routes, ça va
être une bande de terre qui... de, mettons... je n'en connais pas la dimension,
là, mais il y aurait, mettons, 10 m de chaque côté, ça va être assujetti à
des autorisations, là. Donc, c'est une règle générale, impersonnelle, là. Tu
sais, c'est... on parle d'un règlement, là, donc c'est une application
générale, là.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article à
l'étude? Oui, M. le député de Maurice-Richard.
M. Bouazzi : Merci, M. le
Président. Vous avez dit que ce n'est pas un article qui touche aux questions
de protection du territoire. En fait, c'est vraiment pour l'infrastructure. Et
ma question, c'est : Est-ce que ça ne pourrait pas justement être étendu à
des questions de protection dans ce genre d'approche? Pourquoi est-ce qu'on ne
pourrait... Donc, parce que c'est sûr que vous comprenez que, nous, on a une...
un penchant évident pour... pour essayer de répondre à un certain nombre
d'obligations qu'on a concernant la protection du territoire, le fameux
30 % d'un côté. Et de l'autre... de l'autre, il y a aussi toute la question
des désaccords avec les Premières Nations. Est-ce que c'est un espace où on
pourrait justement étendre cet... cet article pour pouvoir y rajouter
d'autres... d'autres critères qui demanderaient ces fameuses autorisations?
Mme Blanchette Vézina : Mais
l'article est vraiment plus spécifique pour les installations, mais je nous
ramène à 52.1, là, qui pouvait permettre d'imposer aux titulaires de droits des
conditions, des obligations, là, pour permettre la consolidation des
utilisations et de la protection du territoire. Ça pourrait. Il y a d'autres
articles dans la loi qui vont permettre d'arriver à l'objectif que vous nommez.
M. Bouazzi : Et celui-là vous
avez dit c'est le combien?
Mme Blanchette Vézina : 52.1
qu'on a étudié. Je pense que c'était votre collègue de Verdun, oui, qui était
présente à ce moment-là.
M. Bouazzi : Qu'on a déjà
étudié. Exact. O.K.. Est-ce que, depuis hier, vous avez avancé sur vos
réflexions sur la justice concernant les communautés autochtones?
Mme Blanchette Vézina : En
fait, il y a 30 jours pour analyser, même si... Est-ce qu'on peut se
permettre de suspendre? Merci.
Le Président (M. Montigny) : Oui,
nous allons donc suspendre nos travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 47
)
(Reprise à 12 h 52)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous sommes de retour. Mme la ministre, vous avez la parole.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
En réponse au collègue... en fait, là, concernant le jugement, là, donc on va
vraiment laisser passer le 30 jours légal pour s'assurer que ni la partie
demanderesse ni le gouvernement, là, on porte en appel. D'ici là, nous, on
analyse, là, donc l'impact du jugement et on prendra les décisions en temps
requis.
M. Bouazzi : Et donc, en
imaginant qu'il n'y a aucun des acteurs qui portent en appel cette décision-là,
il serait possible que, dans le cadre de cette commission, dans ce projet de
loi, il y ait des amendements qui soient apportés pour répondre à des
obligations?
Mme Blanchette Vézina : On
analyse le jugement puis on décidera ce qui sera fait par la suite.
M. Bouazzi : O.K..
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 33? S'il
n'y a pas d'intervention additionnelle, nous allons procéder à sa mise aux
voix. Est-ce que l'article 33 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
L'article 33 est adopté. Nous sommes maintenant à l'article 34. Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
L'article 71.1 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «claim» par «droit exclusif d'exploration»;
2° par la suppression du deuxième alinéa.
Cet article vise à abroger le deuxième
alinéa de l'article 71.1 de la Loi sur les mines. Dorénavant, tous les
comptes rendus de travaux d'une année civile devront être soumis avant le
31 janvier de l'année suivante. Puis, pour «droit exclusif d'exploration»,
bon, il s'agit de concordance.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 34?
Une voix : ...
Le Président (M. Montigny) : Oui,
oui, oui. Prenez le temps. Allez-y, Mme la ministre, vous avez la parole.
Mme Blanchette Vézina : ...on
pourra vous mentionner, par Me Tremblay-Parent, là, des spécifications.
Le Président (M. Montigny) : Ah!
Me Tremblay-Parent, vous avez la parole.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : En
fait, c'est qu'étonnamment il y avait comme une journée d'écart entre le compte
rendu des travaux qui doit être fourni pour quelqu'un qui commence finalement,
là, tu sais, qui commence une période de validité, une année... en cours
d'année, si vous me permettez l'expression, versus celui qui a déjà son droit
exclusif d'exploration depuis un certain temps. Donc, l'idée, c'était de faire
coïncider tous les comptes rendus de travaux à la même date, soit le 31, plutôt
qu'un le 30 puis l'autre le 31, là. C'était plus facile administrativement.
Donc, on est dans le très techniquement, là.
M. Fortin :Simplifions-nous la vie collectivement.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Voilà.
Pourquoi pas.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci. Mme la députée de Mille-Îles, je vous laisse la parole.
Mme Dufour : Merci. Bien,
parlons de simplifier la vie. Je vais... Le mémoire de l'Association des
explorateurs miniers du Québec faisait état, justement, par rapport à cet
article-là, que c'était un enjeu de non seulement donner des informations
semblables à des dates différentes, mais en plus, de façon différente, selon
les exigences des demandeurs et dans des variations de format aussi qui
diffèrent. Donc, est-ce qu'on va tenter de simplifier ça aussi pour... Parce
que, tu sais, au bout du compte, là, eux-mêmes le disent, là, la façon de
procéder actuellement est lourde, complexe et génère des délais à des PME. Puis
ça, on l'a soulevé à maintes reprises, là, qu'il y avait un enjeu avec les
processus administratifs actuels.
Mme Blanchette Vézina : ...pour
m'assurer que, tu sais, s'il y a quelque chose qui peut alléger, là. Je le
répète, l'objectif aussi, c'est de l'allègement, là. Donc, s'il y a quelque
chose qu'on peut faire pour alléger, je vais demander aux équipes qu'on regarde
qu'est-ce qui peut être fait. Mais je ne pense pas que c'est à même cet
article-là, nécessairement, là, que l'adaptation devrait être faite.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 34? Comme
il n'y a pas d'autre intervention avec l'article 34, nous allons donc
procéder à la mise aux voix de l'article 34. Est-ce que l'article 34
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : L'article 34
est adopté. Nous sommes maintenant à l'article 35. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
L'article 72 de cette loi est modifié :
1° dans le premier alinéa :
a) par le remplacement de «claim» par
«droit exclusif d'exploration»;
b) par la suppression de la dernière
phrase.
2° par l'insertion, après le premier
alinéa, du suivant :
«Un règlement peut également prévoir les
sommes dépensées qui sont acceptées dans le coût minimum des travaux ainsi que
la période pour laquelle elles sont acceptées.»;
3° par le remplacement, dans le texte
anglais du deuxième alinéa, de «the claim holder» par «the holder of the
exclusive exploration right».
Cet article vise à modifier
l'article 72 de la Loi sur les mines par l'ajout d'une habilitation
réglementaire permettant au gouvernement de déterminer les sommes qui pourront
être acceptées pour remplir les obligations relatives au coût minimum des
travaux exigés et la période...
Mme Blanchette Vézina : ...pour
laquelle ces travaux seront acceptés.
En vertu de ce nouveau pouvoir
réglementaire, à titre d'exemple, les coûts relatifs aux consultations
effectuées ne pourraient être acceptés que lors des deux premières années de la
période de validité d'un droit exclusif d'exploration et pour un montant
maximal.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec l'article 35?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Oui,
M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Bon, O.K., la notion de claim, ça va. La notion de
traduction du terme anglais, ça va. Sur la notion de coûts minimaux des travaux
et la période pour laquelle ils sont acceptés, là. Là, je... On nous propose
ici d'y aller par règlement, là, pour prévoir c'est quoi les sommes dépensées
qui sont... qui seraient acceptées. Est-ce que la ministre a quelque chose en
tête déjà? Est-ce qu'elle sait un peu où elle veut aller avec ça?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
en fait, l'objectif, là... Je ne veux pas vous dire que je n'ai pas d'idée en
tête, mais c'est vraiment pour préciser les obligations qui pourraient être
liées à la validité d'un claim, là. Ça pourrait être des... ajouter des coûts
de consultation comme étant reconnus comme des équivalents de travaux, par
exemple, pour permettre que des consultations qui ont été menées avec des
municipalités ou des Premières Nations puissent être considérées.
Donc, ça, c'est un exemple, mais l'idée,
c'est vraiment de préciser, là, certaines des... certaines des dépenses, là,
qui pourraient être... qui pourraient être acceptées.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
M. Fortin :M. le Président, je vous soumets qu'on va... qu'on va
soumettre un amendement, puis je prendrais la dernière minute de la commission
pour l'écrire, si c'est possible.
Le Président (M. Montigny) : Il
n'y a pas de problème. Alors, ce qu'on peut proposer, ça serait simplement
de... compte tenu de l'heure, là, de procéder à la suspension, puis ça va vous
laisser le temps, parce qu'il nous reste une minute, là.
Ça fait que je vous remercie pour votre
collaboration. Compte tenu de l'heure, la commission suspend ses travaux
jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à 12 h 59)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 04)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
rebonjour. À l'ordre, s'il vous plaît! Parfait. La Commission de l'agriculture,
des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles reprend ses travaux.
Nous poursuivons l'étude détaillée du projet
de loi n° 63 modifiant la Loi sur les mines et d'autres dispositions.
Juste avant la suspension cet avant-midi,
la parole était au député de Pontiac. Alors, j'aimerais ça vous recéder la
parole pour continuer là où vous étiez rendu. Alors, M. le député de Pontiac,
la parole est à vous.
M. Fortin :Vous êtes un gentilhomme, M. le Président. Je vous
remercie. Effectivement, avant la... avant la pause du lunch, on considérait un
amendement à introduire à l'article 35. On va le faire entre les deux
articles, donc, probablement en introduisant un 35.1. Alors, je pense qu'on
peut continuer l'étude du... de l'article 35, et j'aimerais ça revenir sur
la question... la question qui est ajoutée, là, dans le texte proposé à l'article 35,
c'est-à-dire qu'un règlement peut également prévoir les sommes dépensées qui
sont acceptées dans le coût minimum des travaux ainsi que la période pour
laquelle elles sont acceptées. Je pense qu'on avait rapidement évoqué la
question en demandant à la ministre qu'est-ce qu'elle avait en tête, là,
mais... Parce qu'encore une fois on parle de règlement. Bien là, ici, là, ce qu'on
vient dire... ce qu'on vient dire, essentiellement, c'est que la ministre peut
élaborer un règlement pour savoir les sommes dépensées qui seront acceptées.
Là, on parle des types de dépenses. C'est ça? C'est le genre de dépenses qui
sera accepté pour calculer...
Mme Blanchette Vézina : Les
types de travaux pour calculer les dépenses de travaux, oui.
M. Fortin :O.K. Puis, tu sais, on en avait parlé lors des
consultations, là. Est-ce que ça devrait être... Est-ce que des travaux par
drone c'est accepté, etc.? Là, c'est là que vous n'avez pas encore la... l'idée
précise de ce que vous voulez proposer.
Mme Blanchette Vézina : L'exemple
que je vous donnais, sur lequel, tu sais... disons, que j'ai des orientations
plus claires, c'est notamment les coûts de consultation parce que dans le
projet de loi... mais aussi on encourage les bonnes... les pratiques de consultation
par les partenaires. Messieurs. Merci. Ah! pardon. Je pensais que mes collègues
se parlaient. Donc, on encourage ces types de pratique là.
Donc, ça pourrait être un ajout, là, de
ces coûts-là, qui serait fait dans un règlement. Ça pourrait en être d'autres.
Ça sera spécifié, là, de manière... lorsque le règlement sera mis... sera mis
en consultation.
M. Fortin :O.K. Puis quand on vient dire, là, la période pour laquelle
elles sont...
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : ...partager
ce que vous mentionnez...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, la distinction majeure...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...par
rapport au régime actuel, c'est que, tu sais, on a déjà finalement le... Le
fait de prévoir par règlement les travaux admissibles puis leur valeur comme
telle, tu sais, c'est déjà prévu, là, dans la Loi sur les mines. C'est dans le
Règlement sur les mines, tu sais, il y a une liste de travaux, il y a des
valeurs qui sont associées avec ces travaux, mais comme l'indiquait la
ministre, puis je pense que c'était avant l'interruption, il peut arriver
certains travaux, mettons, tu sais, qu'on parle des activités de consultation,
à titre d'exemple, où on va vouloir les favoriser au début de la période de
validité, puis reconnaître une certaine valeur pour la consultation, mais pas
nécessairement tout le coût de la consultation pendant toute la période. Donc,
finalement, c'est de pouvoir moduler le règlement pour favoriser certaines
activités à certains moments de la période de validité d'un claim. C'est ce que
prévoit le deuxième alinéa, là, qui est ajouté.
M. Fortin :Oui, c'est ça, vous permettre de favoriser certaines
activités à certains moments de la période de validité. Ça précise, mais ça
reste quand même assez vague en même temps, là. Écoutez. Moi, je ne veux pas
m'étaler là-dessus. Je ne veux pas passer tout notre après après-midi
là-dessus, là. Je comprends ce que vous voulez faire, mais ça donne une très
grosse latitude qui est... qui demeure imprécise à nos yeux. Alors, je n'ai pas
d'autres interventions sur la chose, là. Je suis prêt à passer à d'autres
choses, mais encore là, ça fait partie des items dans le projet de loi qui
donnent une grande latitude... une grande latitude à la ministre, et je ne suis
pas certain que c'est la chose à faire. Enfin!
Le Président (M. Montigny) : Alors,
merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec cet article? Comme
il n'y a pas d'intervention, nous sommes à l'article 35, nous sommes prêts
maintenant à passer au vote pour l'article 35. Alors...
M. Fortin :Par appel nominal. Merci.
Le Président (M. Montigny) : Par
appel nominal. J'attendais justement ça. Merci. Je m'en doutais un peu. Alors,
on va y aller par appel nominal, M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
Le Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire : M. Sainte-Croix
(Gaspé)?
M. Sainte-Croix : Pour.
Le Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire : M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
Le Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :Abstention.
Le Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Abstention.
Le Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
Alors, c'est adopté. Merci.
On va passer maintenant à la suite des
choses. On avait eu une annonce tantôt pour un amendement. Juste être sûr.
M. Fortin :Oui. C'est transmis.
Le Président (M. Montigny) : Pas
de problème. Alors, nous pouvons donc suspendre nos travaux, le temps de voir
l'amendement en question.
(Suspension de la séance à 15 h 10)
(Reprise à 15 h 11)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous reprenons donc nos travaux. Nous avons reçu une demande d'amendement. Il
est présentement à l'écran. M. le député de Pontiac, je vous laisse la parole.
M. Fortin :Merci. Merci, M. le Président. Alors, on pense honnêtement
que c'est le bon moment pour introduire cet article-là, là. Les groupes nous
avaient demandé de le faire à l'article 35, mais je pense que ça s'inscrit
peut-être mieux entre deux articles. Alors, voici ce qu'on propose, M. le
Président : Article 35.1. Le projet de loi est modifié par
l'insertion, après l'article 35, du suivant...
M. Fortin :...35.1. Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 72, du suivant :
«72.1 Est... est institué, pardon, au sein
du ministère des Ressources naturelles, le Fonds Municipalités je
m'excuse, je lisais à l'écran, M. le Président le Fonds Municipalités pour
des régions minières et forestières. Ce fonds a pour objectif d'assurer le
maintien et l'amélioration des infrastructures locales, ainsi que la
consolidation et la diversification du tissu économique de la région, notamment
en profitant de la seconde et troisième transformation des produits miniers...
les produits miniers et forestiers.»
Je... je nous réfère aux commentaires qui
ont été émis, entre autres, par l'Union des municipalités du Québec, mais par
d'autres également, et voici ce qui... ce qu'ils nous disaient : La
réalité des municipalités bénéficiaires de l'activité minière, bien, varie
énormément. Par exemple, certaines ont un développement minier à proximité de
leur périmètre d'urbanisation, alors que d'autres ont un développement minier
qui se trouve à plusieurs centaines de kilomètres, mais en sont le principal
point d'approvisionnement, de services ou de contacts. Dans tous les cas, ces
activités ont des impacts sur les infrastructures locales. À ce titre, le
passage de nombreux camions peut provoquer une usure prématurée de certaines
routes dont l'entretien relève des municipalités. L'arrivée d'une mine
représente également un défi quant à l'adaptation des services municipaux à
l'égard d'un grand nombre de travailleurs. D'autre part, certaines communautés
vivent également le phénomène... le phénomène, ce qu'on appelle le «fly-in,
fly- out».
Et... et honnêtement, je pourrais
continuer la... la lecture de ce qu'ils disent longtemps, là. Je ne veux pas
prendre le temps de la commission simplement pour répéter ce qu'ils nous ont
dit, mais essentiellement, si je le résume, ce propos-là qui nous apparaît très
pertinent de la part des municipalités, et je pense que c'est le maire de
Malartic, si je ne m'abuse, qu'il a dit, selon nous, de la façon la plus
éloquente., là, et simple à comprendre, il nous a essentiellement dit : Un
élargissement de notre mine, ça veut dire 2 000 travailleurs
additionnels pour nous. Donc, dans une municipalité comme Malartic, là, vous allez
comprendre, M. le Président, que ce n'est pas Montréal,
2 000 personnes additionnelles qui arrivent tout d'un coup, ça...
ça... c'est un poids lourd à porter pour une... pour une municipalité. Ça veut
dire des constructions additionnelles, ça veut dire des places en garderie, ça
veut dire des enfants dans les écoles additionnelles, ça veut dire toutes
sortes de choses sur des services municipaux. Et c'est là que la demande... que
la demande est tout à fait légitime, c'est-à-dire : Comment une municipalité
est supposée d'appliquer sur des programmes normaux du gouvernement quand ils
ont des fluctuations de travailleurs qui ne sont pas normales?
Malartic peut très bien appliquer, avec
l'aide de son... de son bureau coordinateur local pour un nouveau CPE, là, mais
ils vont être traités comme tous nos autres... toutes nos autres
circonscriptions, puis ce n'est pas garanti qu'ils vont avoir des places
additionnelles s'ils ont un besoin très, très, très ponctuel. Alors, ce qu'ils
aimeraient, c'est avoir la marge de manœuvre, à travers un fonds comme
celui-là, pour être capable de s'adapter aux différents, différents mouvements
de personnel liés aux mines, aux différents besoins de leurs municipalités
liées à l'arrivée ou l'expansion de... de mines.
Alors, j'aimerais ça entendre la ministre
sur cette revendication-là, oui, du maire de Malartic, mais du monde municipal
de façon plus large, là, qui est portée, entre autres, par l'Union des
municipalités et, si je ne m'abuse la FQM également.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : J'aimerais,
avant de renchérir, là, sur l'avis qui est demandé, vous voyez ça... vous
financez ça comment exactement? La hausse des redevances.
M. Fortin :En fait... en fait, c'est... je me... je me tourne vers ce
qu'eux-mêmes... ce qu'eux-mêmes demandent, là, c'est qu'une partie des sommes
qui... dont bénéficie Québec de... le gouvernement du Québec, des activités
minières soit redistribuée aux municipalités. C'est ça qu'eux-mêmes ont
demandé, là, c'est-à-dire, on n'a pas besoin de dossier ou quoi que ce soit,
mais que des sommes qui sont présentement dans le fonds consolidé, parce qu'il
y a de l'activité minière un peu partout sur notre territoire, soient
redistribuées à ces municipalités-là qui sont... qui ont un impact très réel,
mais très ponctuel, de l'arrivée des travailleurs. Alors, moi, je m'en remets
dans cette... dans ce dossier-là, à l'expertise du monde municipal et à ce
qu'ils nous ont proposé eux-mêmes.
Mme Blanchette Vézina : Mais
j'aimerais vous entendre un peu plus sur...
Mme Blanchette Vézina : ...le
montant, le pourcentage, la mécanique?
M. Fortin :Bien avant... avant d'en arriver au montant, je pense,
j'aimerais ça qu'on s'entende sur le concept. Est-ce que la ministre reconnaît
l'enjeu très réel et l'impossibilité pour certaines municipalités de
fonctionner dans le cadre actuel?
Mme Blanchette Vézina : Je
suis vraiment sensible, là, à ce qu'elles m'ont donné. Puis sincèrement, tu
sais, l'objectif, c'est qu'on puisse faire du développement dans nos
communautés locales. Ça fait que, sachez-le, c'est... c'est l'esprit du projet
de loi. L'objectif du projet de loi, c'est de donner certains pouvoirs,
certaines latitudes puis, oui, de mettre un environnement d'affaires qui permet
le développement autant pour les communautés que pour les partenaires miniers
que pour les communautés autochtones, l'environnement. Ça fait que c'est cet
équilibre-là qui me... qui me guide, je dirais, dans le projet de loi.
Ceci étant, il y a déjà un partage qui est
fait à travers par exemple les négociations avec les unions municipales qui
proviennent des fonds miniers. Vous êtes conscients que l'argent des redevances
est reversé en partie dans les municipalités. Donc, cette réflexion-là, c'est
les unions, municipalités qui les portent dans le cadre de la négociation.
C'est comme ça que ça fonctionne et que ça fonctionne par l'UMQ, FQM et par
Finances, également. Donc, et c'est comme ça va continuer de se faire. Moi, je
pense que c'est... ce n'est pas nécessairement l'objet du projet de loi sur les
mines. On parle... puis je l'ai répété à quelques reprises, c'est la Loi sur la
fiscalité, je crois... l'impôt, la loi sur l'impôt qui régirait ce fonds. Voilà.
Puis pour ce qui est du forestier,
j'aimerais vraiment comprendre comment vous souhaiteriez financer ce
montant-là. Parce qu'en ce moment la filière forestière vit des moments qui
sont difficiles, de rajouter ce fardeau-là, je questionne. Et, pour ce qui est
du reboisement...
M. Fortin :...
Mme Blanchette Vézina : Laissez-moi
juste terminer. Pour ce qui est du reboisement, les redevances forestières
servent à ce reboisement. Donc, avec les feux de forêt, avec les besoins
immenses de la filière forestière, je suis surprise de voir ajouter, là, le
secteur forestier, là, dans l'équation.
M. Fortin :Mais vous devriez... vous ne devriez pas être surprise.
Nous, ce qu'on... ce qu'on vient dire essentiellement, c'est que, quand il y a
des fluctuations, des besoins à la hausse, hein, l'ajout de nouvelles places en
service de garde, l'ajout de... ou le maintien de routes parce qu'il y a un
trafic additionnel, c'est là où il faut être capables d'avoir cette
flexibilité-là, hein, le gouvernement parle de flexibilité souvent, là, pour
les municipalités. Et là, dans le milieu forestier, en ce moment, je suis
d'accord avec vous, là, on n'est pas en train de vivre une hausse, alors ce
n'est peut-être pas le moment où celle-là s'applique, mais quand il y a des
enjeux précis, quand il y a des augmentations précises des besoins, comme le
dit le maire de Malartic, c'est là où il faut être capables. Ça peut être vrai
dans le forestier, éventuellement, un jour, on l'espère, s'il y a un nouveau
régime forestier qui permet de faire ça. Bien là, aujourd'hui, la réalité
concrète qui illustre le besoin pour ces municipalités-là d'avoir un fonds,
elle est dans le secteur minier. Alors, on peut prendre leurs recommandations,
là, que ce soit minier et forestier, puis l'inclure. Puis, le jour où ça ira
mieux en foresterie, on sera tous contents. Puis, j'espère, vous serez contents
qu'il y ait des sommes additionnelles qui sont envoyées aux municipalités parce
que ça va bien dans le secteur forestier. Ce n'est pas le cas, mais je ne pense
pas que ça devrait nous empêcher d'avoir la discussion sur le monde minier puis
la répartition municipale.
• (15 h 20) •
Sur le point sur la loi sur les impôts,
moi, je n'ai pas de problème à ça. Si la ministre nous dit aujourd'hui,
là : Faisons la modification dans le projet de loi qui est devant nous
pour affecter la loi sur des impôts, allons-y. Je n'ai pas de problème. Dans le
projet de loi qu'on a devant nous, on peut ouvrir n'importe quelle autre loi.
M. Tremblay-Parent pourra vous le dire, là, ça arrive régulièrement. Et je ne
veux pas vous mettre sur la sellette, là, ce n'est pas... ce n'est pas mon
intention.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...conseil
des ministres, cela dit.
M. Fortin :Si la ministre veut prendre en délibéré, passer à son
conseil des ministres puis nous revenir la semaine prochaine, je n'ai pas
d'enjeu non plus. Mais le projet de loi qu'on a devant nous, qui va venir régir
le monde minier, c'est un projet de loi qui nous permet d'ouvrir une disposition
de la loi sur l'impôt, si on le veut. Alors, moi, je n'ai aucun enjeu à faire
ça non plus. Ce qu'on... Ce qu'on... Ce que je cherche à avoir comme dialogue
avec la ministre, c'est est-ce qu'elle a entendu et est-ce qu'elle a compris et
est-ce qu'elle veut agir sur les revendications du monde municipal qui nous
disent : Aujourd'hui, ce qui nous est offert, ça ne nous permet pas cette
flexibilité-là, dont on a tant besoin?
Mme Blanchette Vézina : ...
Mme Blanchette Vézina : ...Est-ce
qu'on peut suspendre, M. le Président?
Le Président (M. Montigny) :
Absolument.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous allons suspendre nos travaux quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 22)
(Reprise à 15 h 28)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous reprenons maintenant nos travaux. Mme la ministre, je vous laisse la
parole.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci, M. le Président. En réponse à la question du député de Pontiac, vous
mentionnez qu'on est très... et je suis très sensible à cette question. Ce ne
sera pas dans l'analyse de ce projet de loi là, mais il y a des travaux, des
réflexions, des projets, un projet pilote notamment sur lequel on travaille en
ce moment, pour voir comment on peut améliorer les retombées locales sans
devoir, par exemple, hausser les redevances minières ou pour le... dans le
fond, les retombées puis l'amélioration des infrastructures. Il y a déjà des
programmes qui existent en partie avec le ministère des Transports et de la
Mobilité durable pour les chemins qui sont mitoyens aux terres publiques. Donc,
il y a déjà un programme qui existe, mais on veut essayer... Vous nommiez, là,
le besoin en infrastructures, là, on veut essayer de maximiser ça. Il y a des
travaux en ce moment qui sont menés, mais ce ne sera pas à l'intérieur de ce
projet de loi là.
M. Fortin :C'est quoi, ces travaux-là? C'est mené où? Par qui?
Mme Blanchette Vézina : Différentes
équipes du ministère, des ministères, parce qu'on est vraiment sensibles aux
besoins. On le sait qu'il y aura des développements de projets miniers, on sait
que les besoins vont être grandissant pour ces municipalités. Donc, il y a une
réflexion, en ce moment, qui se fait, là.
M. Fortin :Puis qu'est-ce que vous voulez dire par projet pilote? Il y
en a un qui est en place aujourd'hui, ou il y en a un qui va être en place?
Mme Blanchette Vézina : Sur
lequel on travaille, oui, qui va être en place.
M. Fortin :Il n'a pas été annoncé, il n'a pas été publié. Il n'y a pas
de municipalité...
Mme Blanchette Vézina : Je
vous donne ça en exclusivité publiquement, mais oui, on y travaille
concrètement.
M. Fortin :C'est une partie d'exclusivité, là, il manque un bout à
l'explication, là.
• (15 h 30) •
Mme Blanchette Vézina : En
primeur, puis je le fais devant... tu sais, devant... publiquement dans la
commission, mais oui, on y travaille, puis c'est vraiment quelque chose sur
lequel on... il n'y a pas juste les équipes de mon ministère, là. Donc, on est
en réflexion de manière plus approfondie pour que ces retombées... pour qu'il y
ait une plus grande part de retombées locales, mais de le faire aussi avec un
environnement d'affaires qui va permettre de continuer d'avoir des
investissements dans les projets, dans les projets miniers, particulièrement.
M. Fortin :Bien, ça, sur l'environnement d'affaires, là, on est
d'accord, là. Je ne pense pas qu'il y a personne qui veut voir la hausse
impacter l'environnement puis l'attractivité du Québec en la matière. Sauf que
les représentants municipaux qui sont venus nous voir, ils ont quand même été
très clairs, là, et ce n'est pas... ça ne date pas d'hier, leur demande, je
pense qu'ils ont demandé au gouvernement, en mai, de mettre sur pied un fonds
destiné aux municipalités qui vivent des activités minières et forestières, là,
pour qu'ils puissent améliorer leurs infrastructures locales et aussi préparer
l'après, hein, améliorer le tissu économique, là, pour que le jour où la mine
ne sera plus là, ou encore... pardon, le jour où la forestière n'est puis là,
qu'on soit capables d'avoir quelque chose d'autre sur lequel rebâtir, disons,
l'économie ou sur laquelle l'économie peut compter. Alors, il y a beaucoup
d'enjeux. Je vous avoue que l'explication de la ministre, à savoir il y a un
projet pilote, je...
15 h 30 (version non révisée)
M. Fortin :...c'est bien. Je vous le dis : C'est bien, mais je
vais appeler ça un projet pilote mystère parce qu'on n'en sait pas encore
grand-chose.
M. Bussière : ...
M. Fortin :Pardon?
M. Bussière : ...
M. Fortin :Bien, je viens de dire ça. Il a raison le député de
Gatineau. C'est intéressant. J'aimerais ça en savoir plus. C'est comme... La
ministre nous donne un roman...
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je me suis permis de suspendre...
M. Fortin :...mais il y a juste la première page...
Mme Blanchette Vézina : ...pour
m'assurer de savoir ce que je pouvais mentionner. Bien, c'est comme je vous
dis... vraiment très sensible, puis je pense que ça mérite de faire une
réflexion soutenue dans le cadre de d'autres travaux que celui du projet de loi
sur les mines.
M. Fortin :Moi, je vous soumets une chose. Je pense que ce serait un
bon signal, O.K., à la lueur des revendications, des besoins très réels que
vous semblez partager, là, qu'on inscrit dans le projet de loi la notion d'un
fonds, O.K., puis je peux vous l'expliquer, là. Puis encore là, moi, je suis
ouvert à toutes sortes de façons de s'y prendre. Si vous voulez qu'on vienne
dire dans l'article... et ça, je ne fais pas ça souvent, là : Par
règlement, on viendra préciser les façons de s'y prendre. Je vous le concède,
vous aurez cette possibilité-là, cette flexibilité-là au Conseil des ministres,
d'adopter le règlement après avoir consulté tout le monde. Bien, je pense qu'il
faut envoyer un signal en réponse à ce que les municipalités nous ont dit et
leurs besoins très réels, qui est un peu plus que : On est en train d'élaborer
quelque chose qui n'est pas prêt aujourd'hui, là. Je pense que ce serait une
réponse plus appropriée aux demandes de... du maire de Malartic, de l'Union des
municipalités et des autres qui sont venus nous dire : On n'arrive pas ces
jours-ci à pallier à ces aléas dans l'activité économique de notre
municipalité.
Mme Blanchette Vézina : Comme...
Encore une fois, je vous le dis : Je suis très sensible à la situation. On
y travaille en parallèle. Pour ce qui est de la création d'un fonds du moyen,
on pourra... on pourra le regarder quand les travaux seront terminés.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
D'autres interventions? Mme la députée de Mille-Îles, je vous laisse la parole.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Moi, je soulignerais... puis évidemment, là, il y a énormément d'éléments,
là, qui ont un impact quand une mine s'ouvre ou s'agrandit sur une
municipalité. Mon collègue en a parlé. Moi, je peux parler des... de la gestion
des matières résiduelles. Je voudrais souligner, par exemple, que les contrats
pour les... la matière résiduelle, c'est souvent des contrats sur cinq ans, et
donc ça a un impact majeur sur les finances d'une municipalité de prendre un
tel engagement. Et si la mine ferme à un certain point, bien, ces sommes-là
sont déjà prévues, sont au contrat ou s'il y a un agrandissement, mais ce n'était
pas prévu au contrat. Là, c'est des extras salés. Donc, ça, c'est un exemple d'à
quel point c'est difficile de gérer ça pour les municipalités. Et, oui, l'UMQ l'a
demandé, la FQM, la MRC de l'Abitibi, mais aussi une minière.
Et c'est là que je voudrais, moi, mettre
de l'emphase. Je vais vous lire la portion du mémoire d'Eldorado Gold Québec,
qui nous a écrit qu'elle est fière de contribuer à la vitalité socioéconomique
de la MRC de la Vallée-de-l'Or. Elle considère que son apport pourrait être
encore plus grand si le gouvernement révisait le mécanisme de partage des
redevances afin que les municipalités qui acceptent le développement minier sur
son territoire reçoivent une plus large part des redevances afin de planifier
leur avenir. Une révision de la formule de redistribution aux municipalités des
sommes perçues par le gouvernement en redevances minières permettra assurément
de maximiser l'acceptabilité sociale des projets dans le milieu d'implantation.
Donc, il y a non seulement un avantage
pour, évidemment, les municipalités, mais on a besoin, on le sait, d'augmenter
les extractions de minéraux dans le futur. Hein, on entend souvent le premier
ministre parler de la filière batterie et de la grande fierté de la filière
batterie. Bien, on sait que ça va prendre beaucoup de minéraux, des minéraux qu'on
n'a pas présentement, parce que la majorité des mines qu'on a présentement, c'est
de l'or et ce n'est pas ça qu'on va avoir besoin dans la filière batteries.
Alors, ce qu'on entend, c'est que des minières viennent nous dire que, si on
veut pouvoir se rendre... atteindre ces objectifs-là, il va falloir la revoir
cette formule-là.
Donc, moi, j'appuie évidemment la
proposition de mon collègue député de Pontiac, parce que je crois sincèrement
que ça lancerait un signal positif pour que des municipalités aient envie d'en
accueillir davantage des projets miniers.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Merci, Mme la députée...
Le Président (M. Montigny) : ...Mme
la ministre, ça va, pas d'autre intervention?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
c'est ça, j'ai nommé qu'on est en travaux, en chantier sur cet élément.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
voilà. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui. M. le député.
M. Fortin :J'encouragerais... Parce que, quand l'UMQ est passée ici,
là, quand le maire de Malartic est passé ici, ils n'ont pas nommé explicitement
cette avancée, là, et je le dis sans savoir de quoi il s'agit précisément,
alors je mets des... je mets des guillemets, ce n'est pas par manque de
respect, alors j'espère qu'au minimum les travaux dont font... dont fait état
la ministre incluent les partenaires municipaux qui sont impliqués là-dedans,
qui ont leur mot à dire, qu'ils vont être à la hauteur des attentes des
partenaires... des partenaires municipaux qui doivent vraiment être des
partenaires là-dedans, là. Ce ne sont pas juste des gens qui sont venus ici
pour nous dire : Aïe! Le cadre ne marche pas, faites de quoi, là. Ils sont
venus ici avec une explication très réelle, très concrète sur des enjeux, entre
autres, dont vient de faire part ma collègue de Mille-Îles, qui est elle-même
une ex-élue municipale, comme plusieurs autres autour de la table. Ça aide
toujours d'avoir des anciens élus municipaux autour de la table. Mais ils sont venus
nous faire part d'enjeux très réels, très concrets, pour lesquels ils veulent
être capables de répondre aux nouveaux besoins, mais en même temps aux besoins
des citoyens qui sont déjà là dans leur municipalité. Alors, j'espère que ces
travaux-là se font en coordination avec tous ces élus municipaux là, même s'ils
ne nous en ont pas parlé eux-mêmes. Et ils sont quand même venus, qu'ils
soient... qu'ils soient au courant, impliqués ou pas, là, ils sont quand même
venus nous expliquer. Et je vous dirais que ça faisait partie des
recommandations principales des groupes municipaux, cette réalité-là. Je
maintiens... et éventuellement, là, dans quelques instants, on pourra passer au
vote là-dessus, mais je maintiens qu'on pourrait leur envoyer un très bon signal
en acceptant le concept d'un fonds comme celui-là et qui viendrait répondre à
des préoccupations précises, réelles, qui impactent la qualité de vie des
citoyens de municipalités, qui, des fois, sont plus prêtes, des fois, ont un
historique, des fois, sont beaucoup moins prêtes à l'arrivée d'une mine dans
leur... dans leur région.
Alors, je pourrais en parler longtemps, je
ne veux pas le faire. J'ai compris l'orientation de la ministre, là, qui va
voter contre... contre l'amendement, mais je trouve qu'on se... qu'on prive nos
municipalités et les citoyens concernés d'une flexibilité qui serait grandement
nécessaire. Et je dirais même, je regarde autour de la table, là, je pense que,
n'étant pas un ex-élu municipal, je suis en très forte minorité ici autour de
la table, mais... c'est ça, quand même, très forte minorité, hein?
• (15 h 40) •
Des voix : ...
M. Fortin :Oui. Je ne suis pas un avocat non plus, mais non, je n'ai
pas beaucoup d'alliés naturels. Mais, ceci étant, leur point de vue, là, il est
tout à fait valide. Je le sais que la ministre le sait, le comprend, cette
réalité-là, comme les autres... les autres élus municipaux autour de la table.
Alors, je pense qu'on ne se rend pas service en ne leur envoyant pas un signal
très clair comme quoi il va y avoir des avancées, sans avoir le niveau de
détail précis, là, du quand, du comment, du combien, du déploiement de la
chose, mais je pense que d'inclure dans le projet de loi cette notion-là de
l'arrivée d'un fonds, ça aurait aidé à calmer certaines inquiétudes du monde
municipal et des citoyens qu'il représente.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme la ministre ou...
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Bien, tu sais, vous... en fait, vous parliez de collaboration, puis je pense que
là, on a eu quelques heures de commission, là, vous comprendrez que je suis
quelqu'un qui aime m'assurer d'avoir un certain consensus lorsque j'adopte des
positions. Pour moi, il est certain qu'on impliquera les personnes concernées.
Ceci étant, ça mérite de prendre plus de temps que ce qu'on a là. Et le projet
de loi était important d'être déposé à ce moment-ci, dans le sens où,
rapidement, là. Puis je pense que les collègues de Québec solidaire notamment,
là, le nommaient, mais les gens de la population nous demandaient de réouvrir
rapidement la loi. Mais je pense que cette réflexion sur les retombées...
Mme Blanchette Vézina : ...local
mérite qu'on prenne le temps de prendre ce temps-là pour réfléchir aux
solutions.
M. Fortin :Tant que ça ne vient pas amputer ce qu'on leur réserve à la
fin.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec cette proposition
d'amendement? Comme il n'y a pas d'autre intervention avec cette proposition
d'amendement, c'est le moment de la mettre aux voix.
M. Fortin :Par appel nominal, je vous prie.
Le Président (M. Montigny) : Par
appel nominal. Merci. Merci. Alors, on va procéder. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :Pour.
Le Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
Le Secrétaire : Mme Blanchette
Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Contre.
Le Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Contre.
Le Secrétaire : M. Sainte-Croix
(Gaspé)?
M. Sainte-Croix : Contre.
Le Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Contre.
Le Secrétaire : M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Contre.
Le Secrétaire : M. Bouazzi
(Maurice-Richard)?
M. Bouazzi : Pour.
Le Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
Alors, cet amendement est rejeté.
Nous revenons donc à ce moment-ci à
l'article 36. Mme la ministre, je vous cède la parole.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président : L'article 73 de cette loi est remplacé par le
suivant :
«73. Le titulaire d'un droit exclusif
d'exploration qui a effectué et rapporté dans les délais prescrits des travaux
dans le coût, représente au moins 90 % du coût minimum exigé en vertu de
l'article 72 peut, pour permettre le renouvellement de son droit exclusif
d'exploration, verser au ministre une somme égale au double de la différence
entre le coût minimum des travaux qu'il aurait dû effectuer et ceux rapportés.»
Cet article vise à modifier l'article 73
de la Loi sur les mines pour limiter à 10 % la possibilité de payer le
double du coût minimum des travaux plutôt que de les effectuer. À l'heure
actuelle, le titulaire d'un droit exclusif d'exploration peut payer le double
de l'ensemble du coût minimum des travaux au lieu de les effectuer. Les
titulaires de droits exclusifs d'exploration devront donc réaliser des travaux
pour renouveler leurs droits pour une valeur qui représente au moins 90 %
du coût minimum des travaux exigés, ce qui pourrait notamment limiter la
possibilité pour les spéculateurs de renouveler leur droit exclusif
d'exploration.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme Blanchette Vézina : À
titre de précision, M. le Président, là, c'est une mesure qui faisait consensus
lors des discussions et aussi lors des consultations, là, dans le sens où
l'objectif c'est de bloquer la spéculation et éviter qu'il y a des claims,
pardon, des droits exclusifs d'exploration qui sont en dormance. Alors, ça
répond à la fois à des demandes de l'Association de l'exploration minière et
celle des unions municipales.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Fortin :Oui. D'abord, avant juste de comprendre le fonctionnement
de la chose, là, la ministre a raison. C'est une des rares fois dans le projet
de loi où elle réussit à avoir l'appui, entre autres, de Québec meilleure mine,
puis de l'Association minière du Québec. Alors, effectivement, ce n'est pas
l'article sur lequel on va... on va s'éterniser, là, cette fois, M. le
Président, parce que tout le monde y voit quelque chose de positif quant à
l'antispéculation, si je peux appeler ça comme ça. Ceci étant, j'aimerais
comprendre comment ça... la mécanique de la chose, là. Peut-être... Et
peut-être que ce n'est pas la ministre qui peut me l'expliquer, là, peut-être
que c'est le sous-ministre adjoint ou quelqu'un d'autre, mais j'aimerais
comprendre comment ça va marcher dans les faits.
Le Président (M. Montigny) : M.
le sous-ministre, vous avez la parole.
M. Morissette (Ian) : Merci.
Donc, comme on l'a dit tantôt, il va y avoir un règlement. On va venir fixer
quels sont les travaux qui peuvent être comptabilisés. Et donc ils vont devoir
faire un rapport. Donc, nous, on va regarder si 90 % des montants sont
admissibles, et les 10 % restants ou le 5 % restant pourra être
versé, et ça va devoir être le double du montant admissible, comme c'est
inscrit dans le projet de loi.
M. Fortin :...double du montant admissible.
M. Morissette (Ian) : Si on
prend, par exemple, sur 100 $, vous avez fait 90 $ de travaux. Au
lieu de verser 10 $, c'est 5 $ que vous allez devoir verser.
M. Fortin :Oui. O.K. Si on a fait 90 % des travaux. Il faut avoir
fait 90 %.
M. Morissette (Ian) : Vous
avez... Pour être capable de renouveler ou de conserver votre titre, vous allez
devoir faire au moins 90 % de travaux, sauf les exceptions, dont celles
qu'on a regardé hier dans les... Ça, c'est certaines exceptions qui sont
prévues.
M. Fortin :Oui. O.K. On n'a pas besoin de faire une autre exception
pour le périmètre urbain ici, là, c'est inclus dans la disposition qu'on a...
M. Morissette (Ian) : Oui.
Hier, vous vous souvenez, on parlait de l'article 73, 76 à 78.
M. Fortin :Oui, c'est vrai. O.K. C'est vrai. J'avais oublié la
numérotation des articles qu'on en avait étudiés hier. Ça me va, M. le
Président.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui, Mme la députée. La
parole est à vous.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Effectivement, je pense qu'il y avait une... De façon générale, les
groupes...
Mme Dufour : ...était en
accord avec du moins l'objectif de la mesure. Mais je voudrais soulever que le
Conseil patronal... du patronat environnemental du Québec a mentionné que'il y
a un... il y a un enjeu de prévisibilité avec la mesure. Parce que, vous l'avez
mentionné, ça va s'établir par règlement, les coûts en question, donc, et ce
qu'il demande, c'est ça, c'est d'assurer une meilleure prévisibilité et
flexibilité pour les entreprises. Quant à la nature des coûts admissibles, ils
disent par exemple : «Le projet de loi propose d'accorder au gouvernement
un pouvoir réglementaire plus large afin de fixer la nature des dépenses qui
seront acceptées, ainsi que la période pour laquelle elles seront acceptées aux
fins du calcul du coût minimum des travaux.» Et ce qu'ils disent, c'est que
«tous les travaux, les coûts d'exploration encourus en lien avec les droits
exclusifs d'exploration devraient être éligibles, incluant les dépenses liées
aux mesures de communication et d'information auprès des communautés locales.»
C'est ce qui est écrit dans leur mémoire.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Y a... Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci. On a eu la discussion ce matin, là, sur les dépenses admissibles, le
règlement. Je pense que tout a été dit à ce moment-ci. C'est une mesure qui
fait un grand consensus. Je pense qu'il serait important d'aller de l'avant.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui. Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. C'est vrai
qu'on en a parlé ce matin, mais on n'a pas parlé des mesures de communication
et d'information auprès des communautés locales, là. Donc, ça, par curiosité,
est-ce que c'est prévu d'être inclus ou pas dans les coûts admissibles?
Une voix : ...
Mme Dufour : Non. Mais la
ministre a parlé... elle dit qu'on a parlé ce matin des...
Mme Blanchette Vézina : Du
règlement.
Mme Dufour : Oui. Exactement.
M. Morissette (Ian) : Oui.
Puis on a dit que certains frais de consultation, certaines dépenses de
consultation pourraient être incluses dans les frais admissibles dans le
règlement. Oui.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
peut-être, là, tu sais, ramener le fait qu'il y a déjà un règlement comme
celui-là qui est... qui est en vigueur en ce moment. Donc, il pourrait y avoir
des changements au règlement, mais il existe déjà, ce règlement-là. Ce n'est
pas un nouveau règlement qu'on introduit.
Mme Dufour : Sur la nature
des coûts?
Mme Blanchette Vézina : Oui,
oui.
Mme Dufour : Donc, ce qui est
prévu à l'article 72, c'est déjà... il y a déjà un règlement existant?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
sur le premier alinéa de l'article 72, donc les coûts... tu sais, les
travaux et les coûts admissibles, là. Ce qui est prévu à l'article 35, là,
ce qu'on vient ajouter, c'est la possibilité de moduler à quelle période de la
période de validité d'un droit exclusif d'exploration on peut les rendre applicables.
Mais, comme l'indiquait le sous-ministre associé, là, dans le règlement sur les
mines, on a déjà la liste des travaux avec les coûts admissibles.
Mme Dufour : Parfait. Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec
l'article 36? Alors, comme il n'y a pas d'autre intervention en lien avec
l'article 36, nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que
l'article 36 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
L'article 36 est donc adopté. Nous sommes maintenant à l'article 37.
• (15 h 50) •
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Donc, l'article 76 de cette loi est remplacé par le
suivant :
«Le titulaire d'un droit exclusif d'exploration
peut, pour le renouvellement de son droit, appliquer au seul montant nécessaire
à cette fin et avant la date de son expiration tout ou partie des sommes
dépensées pour des travaux effectués au titre d'un droit exclusif d'exploration
pour lequel il y a un excédent, pourvu que le terrain qui fait l'objet du droit
exclusif d'exploration dont le renouvellement est demandé soit situé en
totalité à l'intérieur d'un cercle ayant un rayon de 4,5 kilomètres mesuré
à partir du centre géométrique du terrain qui fait l'objet du droit exclusif
d'exploration pour lequel il y a un excédent.»
Cet article vise à modifier
l'article 76 de la Loi sur les mines afin de préciser que le droit
exclusif d'exploration sur lequel peut être appliqué l'excédent du coût des
travaux effectués sur un autre droit aux fins de son renouvellement doit être
situé en totalité à l'intérieur d'un cercle ayant un rayon de
4,5 kilomètres mesuré à partir du centre géométrique du terrain qui fait
l'objet du droit exclusif d'exploration pour lequel il y a un excédent. À
l'heure actuelle, ce droit exclusif d'exploration n'a pas à être en totalité à
l'extérieur de ce rayon, ce qui permet à plus de droits exclusifs d'exploration
de se voir appliquer l'excédent du coût des travaux. Voilà.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci. Alors, est0ce qu'il y a des interventions en lien avec cet article?
M. Fortin :...j'aimerais ça comprendre comment ça marche en ce moment.
C'est-à-dire, il y a... il y en a-tu beaucoup, des situations comme celle-là,
là, où il y a un excédent sur un claim, puis on l'envoie sur un autre claim à
l'extérieur de 4.5 kilomètres? 4,5 kilomètres, pour utiliser du bon
français.
Mme Blanchette Vézina : ...à
M. Gaudreau.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
M. Gaudreau, la parole...
Le Président (M. Montigny) : ...est
à vous.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Bien, la majorité des modes de renouvellement se font par... C'est ce qu'il y a
de plus commun, mais le système qui permet une assistance pour les
renouvellements, pour les... de claims s'appelle GESTIM. Dans la prestation...
il fait le calcul correctement en incluant que les types qui sont à
l'intérieur... entièrement à l'intérieur du rayon de 4,5 kilomètres.
M. Fortin :Il fait ça en ce moment.
M. Gaudreau (Roch) : Il fait
déjà ça. Donc, dans le fond, là, c'est une précision qu'on met dans la loi pour
s'assurer de la compréhension que seuls les claims entièrement inclus dans le
cercle de 4,5 kilomètres sont acceptables. Parce que...
M. Fortin :Mais ça marche déjà comme ça.
M. Gaudreau (Roch) : Ça
marche déjà comme ça, mais il y a... des gens nous ont challengés, là, parce
qu'ils l'interprétaient différemment. Donc là, la précision permet que... de
s'assurer d'une compréhension commune, puis c'est ce qu'on fait déjà.
M. Fortin :Parce que le 4,5 kilomètres, il n'était pas écrit dans
la loi comme telle auparavant.
M. Gaudreau (Roch) : Bien, ça
disait à l'intérieur d'un cercle...
M. Fortin :Ah oui! Il était là, oui.
M. Gaudreau (Roch) : ...ayant
un rayon de 4,5... Ce n'était pas spécifié totalement, donc c'était sujet à
interprétation.
M. Fortin :O.K. Bien, dans le pratico-pratique, ça ne change rien.
M. Gaudreau (Roch) : Non. Effectivement.
M. Fortin :Est-ce que ça avait été contesté? Y as-tu eu des
contestations? C'était vraiment juste des entreprises qui vous disaient :
Oui, ce n'est pas clair votre affaire?
M. Gaudreau (Roch) : Oui,
c'est ça. Bien, on l'appliquait toujours... on a toujours fait la même
application auprès de la clientèle.
M. Fortin :O.K. Ça va pour moi. Je ne sais pas si mes collègues ont
des questions.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec cet article?
Comme il... Oui, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Bien,
l'Association minière du Québec semblait... semblait dire que c'était peut-être
problématique, même si je comprends que c'est peut-être déjà actuellement comme
ça. Ils disaient que... finalement, tu sais, que le regroupement au-delà d'un
rayon de 4,5 kilomètres afin d'en faciliter le renouvellement de... ils
appellent ça des DEE, là, les droits d'exploration. Ils disent : Dans le
fond, ça permettrait le renouvellement dans certaines circonstances. En fait,
ce qu'il nous suggère, c'est de peut-être... de voir si, dans le cas où les
détenteurs de baux miniers ou de concession minière en exploitation, il y
aurait moyen de peut-être avoir une certaine souplesse, là, pour ces
regroupements-là.
Mme Blanchette Vézina : J'aimerais
suspendre, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Avec
grand plaisir. Nous allons donc suspendre nos travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 54)
(Reprise à 15 h 57
)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous reprenons donc maintenant nos travaux. Mme la ministre, vous aviez demandé
une suspension, je vous redonne la parole maintenant.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
pour mentionner, là, que, concernant la question de la députée de Mille-Îles,
il y aura un amendement qui sera déposé, là. D'ailleurs, on vient de l'activer
par le système.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec
l'article 37?
Mme Dufour : Je veux juste
dire merci à la ministre pour la réponse.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Alors, comme il n'y a pas d'autres interventions avec
l'article 37, on pourrait procéder à sa mise aux voix. Est-ce que
l'article 37 est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Merci. L'article 37 est adopté. Maintenant, pour la suite des choses, Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
l'article 38, donc :
L'article 79 de cette loi est
modifié :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «claim» et de «présenter une nouvelle» par, respectivement «droit
exclusif d'exploration» et «modifier «a»;
2° par la suppression du deuxième alinéa.
Cet article vise à modifier
l'article 79 de la Loi sur les mines afin d'alléger le fardeau
administratif imposé aux titulaires d'un droit exclusif d'exploration et à la
ministre des Ressources naturelles et des Forêts, en permettant la modification
de la demande de renouvellement. À l'heure actuelle, lorsque les travaux
effectués sont insuffisants pour permettre le renouvellement d'un droit
exclusif d'exploration, une nouvelle demande doit être présentée où la ministre
doit elle-même procéder à la modification.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme Blanchette Vézina : On
est dans l'allègement, là, puis l'optimisation des... des fonds publics et
responsabiliser aussi les entreprises dans les modifications. Voilà.
Le Président (M. Montigny) : Merci
pour les explications. Est-ce qu'il y a des interventions? Oui. Mme la députée
de Mille-Îles, la parole est à vous.
Mme Dufour : Oui, juste
comprendre pourquoi 15 jours? Tu sais, comment on est arrivé avec le
15 jours? Là, je comprends qu'avant c'était de présenter une nouvelle
demande. Là, on va pouvoir modifier la demande.
Mme Blanchette Vézina : C'est
déjà 15 jours.
Mme Dufour : Mais tu sais, on
dit, on veut alléger. Est-ce que... est-ce que c'est généralement dans ce
délai-là que...
Mme Blanchette Vézina : C'était
déjà prévu comme ça.
Mme Dufour : O.K. Mais on n'a
pas pensé à alléger en peut-être donnant plus de flexibilité. Parce qu'il y a
plein d'autres règlements qui... plein d'autres articles qui parlent de
30 jours, c'est pour ça que je me demandais...
Mme Blanchette Vézina : On ne
voit pas d'enjeu avec le 15 jours.
Mme Dufour : Puis est-ce que
c'est fréquent que c'est utilisé qu'une nouvelle demande doit être...
Mme Blanchette Vézina : M. le
sous-ministre.
• (16 heures) •
M. Morissette (Ian) : Oui.
C'est qu'à l'heure actuelle, c'est nous qui faisions la modification. Là, on va
demander à l'entreprise, on va l'aviser : Votre demande est non conforme,
ou il y a des erreurs. Donc, vous avez 15 jours pour la modifier. Donc
c'est un délai qui est quand même assez raisonnable pour lui donner le temps de
l'amender. Sinon, à ce moment-là, il va perdre... il va perdre son claim. Donc,
si jamais la demande était incomplète où il manquait de l'information,
l'entreprise a 15 jours pour faire les correctifs.
Mme Dufour : O.K. Là, je
viens de comprendre. C'est... c'est le... c'est le ministère qui avise qu'une
modification doit être faite, et là il a 15 jours pour le faire.
M. Morissette (Ian) : Ou que
la modification doit être faite, ou que son... qu'il y a des erreurs dans sa
demande, ou il y des choses qu'il a peut-être oubliées. Donc, lui, il a
15 jours pour la modifier et la resoumettre.
Mme Dufour : O.K. Parfait.
Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Nous sommes à l'article 38. Est-ce qu'il y a des interventions?
Non. Comme il n'y a pas d'autre intervention, on appelle aux voix
l'article 38. Est-ce que l'article 38 est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
L'article 38 est adopté. Nous allons maintenant à l'article 39. Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 80, du
suivant :
«80.1 Le titulaire d'un droit exclusif
d'exploration doit obtenir l'autorisation du ministre au moyen de la formule
fournie par celui-ci pour céder en tout ou en partie son droit au cours de sa
première période de validité.
«Le ministre autorise la cession lorsque
des travaux exigés en vertu de l'article 72 ont été effectués sur le
terrain qui fait l'objet du droit.
«Toute cession d'un droit exclusif d'exploration,
en contravention du présent article, est nulle et sans effet.»
Cet article...
16 h (version non révisée)
Mme Blanchette Vézina : ...vise
à introduire l'article 80.1 de la Loi sur les mines afin d'obliger la
réalisation de travaux d'exploration sur le terrain qui fait l'objet du droit
avant sa cession, au cours de sa première période de validité. Cette
modification vise à limiter la cession de droits exclusifs d'exploration peu de
temps après leur inscription pour la réalisation de profits par un spéculateur.
Une vente qui n'aurait pas été... qui n'aurait pas été autorisée par le
ministre, conformément à cet article, sera nulle et sans effet. Vous
comprendrez, M. le Président, que c'est une mesure antispéculation et qui est
également demandée par l'Association d'exploration minière du Québec. Voilà.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec l'article 39? Mme la
députée de Mille-Îles, la parole est à vous.
Mme Dufour : Merci.
Effectivement, l'Association minière du Québec le mentionnait, là, que, bon, c'est
un enjeu, que la spéculation nuit au développement minier. Mais un autre
groupe, Conseil du patronat environnemental du Québec disent plutôt que ça
ajouterait une charge, des délais administratifs inutiles, et risquerait de
limiter les options disponibles aux titulaires de droits miniers pour la gestion
de leurs propriétés, et ce, sans qu'un besoin clair de cette nouvelle exigence
soit facilement identifiable sans qu'elle en empêche réellement la spéculation
minière. Et ils ajoutent que cette mesure pourrait nuire à la clôture de
transactions commerciales impliquant de multiples actifs, de même que dans le
cadre de réorganisations corporatives. Est-ce que c'est quelque chose que vous
avez regardé lors de l'analyse d'impact réglementaire, par exemple, ces cas-là
de réorganisations corporatives qu'ils mentionnent?
Mme Blanchette Vézina : L'objectif,
encore une fois, c'est d'éviter la spéculation, qu'il y ait des travaux sur le
claim. On pense que c'est une bonne mesure pour y arriver.
Mme Dufour : Je vais reposer
ma question. Disons, quand on regarde quand même le potentiel, tu sais, chaque
action a une réaction, là. Là, ce qu'ils nous disent, c'est qu'il y a peut-être
un potentiel enjeu ici, particulièrement lors de transactions commerciales,
quand il y a plusieurs actifs, tu sais. Est-ce que... Est-ce c'est quelque
chose qu'on regarde, comment... Tu sais, si on veut favoriser les
investissements, ça va impliquer souvent, des fois, peut-être, justement, des
acquisitions, tout ça.
Mme Blanchette Vézina : On a
un enjeu de claims spéculatifs?
Mme Dufour : Oui.
Mme Blanchette Vézina : Donc,
c'est certain que des décisions qu'on peut prendre auront des effets sur
certaines personnes, mais l'objectif, je le rappelle, c'est d'avoir des droits
exclusifs d'exploration qui sont donnés à des gens qui font réellement des
travaux pour éviter de geler du territoire à d'autres usages, pour une
municipalité, par exemple, pour d'autres activités qui peuvent être importantes
pour le Québec.
Mme Dufour : O.K.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 39? Alors,
comme il n'y a pas d'intervention additionnelle à l'article 39, on va le
mettre aux voix. Est-ce que l'article 39 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Nous sommes maintenant à l'article 40. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Donc, article 40. L'article 83 de cette loi est
modifié :
1° par le remplacement, dans le texte anglais
du deuxième alinéa de «claims holder» par «the holder of the exclusive
exploration rights», partout où cela se trouve;
2° par le remplacement de «claim» par
«droit exclusif d'exploration», partout où cela se trouve.
Cet article vise à modifier l'article 83
de la Loi sur les mines pour remplacer le terme «claim» par «droit exclusif d'exploration»,
en particulier dans l'expression «claim holder» terme anglais.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec l'article 40?
Comme il n'y a pas d'intervention sur l'article 40, nous allons donc
passer à la mise aux voix. Est-ce que l'article 40... Oh! Excusez-moi. Mme
la députée de Mille-Îles, juste à temps.
Mme Dufour : Oui, juste à
temps. J'étais en train de lire l'ensemble de l'article. Juste pour être
certaine, là, que je ne me trompe pas. Ici, on dit, dans la deuxième partie, je
comprends que c'est une question de terminologie, mais ça reste qu'il y a
quelque chose qui a attiré mon attention, on dit «le titulaire peut abandonner
une partie seulement de son droit en vue du classement d'un site géologique
exceptionnel, d'une aire protégée ou tout autre motif jugé suffisant par la
ministre. On avait parlé pendant l'étude, pendant les consultations
particulières, là, ça avait été soulevé, le fait que semblait être
problématique quand il y avait des claims pour la création d'aires protégées.
Ici, on dit que le titulaire peut abandonner, mais seulement une partie de son
droit. Pourquoi il ne pourrait pas abandonner la totalité de son droit pour
créer une aire protégée?
Mme Blanchette Vézina : Pouvez-vous...
Ça va être dur. C'est assez rapide, là. C'est ça, oui.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
Bien, en fait, ce que prévoit l'article 83, c'est que c'est possible...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...de
l'abandonner, oui, en tout ou en partie. Donc, si, mettons, le site à protéger,
tu sais, couvre seulement la moitié du territoire visé par le droit exclusif
d'exploration, bien, seulement la moitié pourrait être abandonnée... une
partie.
Mme Dufour : Bien, c'est ça.
C'est parce qu'ici ça dit «une partie seulement». Donc, ma question
c'est : Pourquoi ça ne pourrait pas être la totalité? Si la totalité du
droit est dans une aire protégée, pourquoi il ne pourrait pas, lui, s'il le
souhaite, céder la totalité?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Rien
ne l'empêche, là, c'est juste de dire qu'il peut le faire en partie seulement,
s'il le souhaite aussi. Donc ce n'est pas : J'abandonne en totalité ou pas
du tout. Donc, ça lui permet de le faire en partie seulement.
Mme Dufour : O.K. Quand qu'on
le lit, ce n'est pas tout à fait comme ça que je le comprends, là : «peut
abandonner une partie seulement de son droit».
Mme Blanchette Vézina : Bien,
c'est une partie du droit.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Du
droit exclusif d'exploration. Donc, tu sais, c'est certain qu'il pourrait le
faire en totalité, là, s'il le souhaite.
Mme Dufour : Mais pourquoi...
pourquoi...
M. Gaudreau (Roch) : Il
pourrait abandonner 100 % du droit. S'il veut abandonner seulement le
quart, il pourrait le faire aussi. Alors qu'à l'heure actuelle c'est soit que
tu l'as en entier ou tu l'abandonnes en entier. Mais là, avec l'article ici, on
vient dire que vous pouvez en enlever juste une partie.
Mme Dufour : Non mais
l'article est déjà là.
M. Gaudreau (Roch) : Oui,
mais c'est ça... c'est ça à l'heure actuelle, là.
Mme Dufour : Ce n'est pas...
Bien, c'est ça. À l'heure actuelle, c'est ce qu'on lit dans l'article. Il y
a...
Mme Blanchette Vézina : Mais
il n'y a pas de modification.
M. Gaudreau (Roch) : Exactement.
Non, c'est ça, il n'y a pas de modification.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Il
n'y a pas de modification. Donc, tu sais, c'est vraiment de dire que c'est
possible en partie seulement dans ce cas-là. Puis, tu sais, dans tous les cas,
c'est possible de le faire en totalité, là.
Mme Dufour : Ah bien, c'est
parce que ce n'est pas clair, de la façon que c'est écrit, que c'est possible
tout le temps en totalité.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
tu sais, des... C'est quand même une rédaction, tu sais, qui date, là, d'un
certain moment, mais, tu sais, l'objectif, c'est vraiment de dire : Bien,
c'est possible, c'est «peut», là, donc, c'est quand la personne, le titulaire
le souhaite, mais c'est possible de le faire en partie seulement à cette fin,
qui est définie dans l'article.
Mme Dufour : O.K. Est-ce que
c'est fréquent que ça arrive?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Je
ne suis pas la bonne personne pour...
Mme Dufour : Bien,
particulièrement, là, pour des aires protégées, là. C'est surtout ça, là,
qui...
Mme Blanchette Vézina : ...
Le Président (M. Montigny) : ...le
consentement. Alors, on souhaite appeler quelqu'un à prendre la parole. Est-ce
qu'on a consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Mme, vous devez vous présenter et puis prendre la parole par la
suite.
Mme Giroux
(Hélène) :
Hélène
Giroux, directrice des Affaires minières et Coordination, ministère des
Ressources naturelles et des Forêts.
Oui, c'est des cas fréquents. Et, quand on
parle d'«en partie», c'est que souvent, le terrain du claim, on parlait d'une
cinquantaine d'hectares, qui, quand il y a un projet d'aire protégée, souvent,
traverse le terrain mais pas au complet. Donc, le titulaire du claim qui
souhaite abandonner son claim souvent va dire : Je ne veux pas tout
abandonner au complet, je veux garder la partie à l'extérieur de l'aire
protégée. Donc, l'article lui permet d'abandonner en partie toute la partie à
l'intérieur de l'aire protégée projetée, là, puis de conserver ce qui est à...
ce qui est exclu de l'aire protégée. C'est pour ça qu'on est venu prévoir cette
possibilité-là. Mais il peut aussi abandonner au complet son claim, s'il le
souhaite. C'est vraiment un souhait du titulaire du claim.
Mme Dufour : O.K. Merci
beaucoup.
• (16 h 10) •
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions? Alors, comme il n'y a
pas d'intervention sur l'article 40, nous allons donc passer à la mise aux
voix. Est-ce que l'article 40 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Donc, l'article 40 étant adopté, nous allons maintenant à
l'article 41. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
merci, M. le Président. L'article 83.14 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le texte
anglais, de «the claim holder» par «the holder» partout où cela se trouve;
2° par le remplacement de «claim» et de
«claims» par respectivement «droit exclusif d'exploration» et «droits exclusifs
d'exploration» partout où cela se trouve.
Cet article vise à modifier
l'article 83.14 de la Loi sur les mines pour remplacer le terme «claim»
par «droit exclusif d'exploration», en particulier dans l'expression «claim
holder» du terme anglais... du texte anglais.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Alors, sur l'article 41, est-ce qu'il y a des interventions?
Alors, sur l'article 41? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Je en
train... Je suis en train de lire.
Le Président (M. Montigny) : Non,
il n'y a pas de problème, je vais vous donner la parole. Je ne suis pas pressé.
Mme Dufour : Oui. Ça fait
qu'ici on lit que «les renseignements déterminés par règlement» - encore
règlement - ça, c'est déjà existant à ce moment-là. Et là on dit «ça doit être
accompagné du paiement des droits qui y sont fixés.» Ça aussi, c'est les droits
qui sont fixés dans le règlement?
Mme Blanchette Vézina : C'est
déjà prévu comme ça dans la loi.
Mme Dufour : C'est déjà...
C'est ça. C'est déjà... C'est ça, ma question. C'est bon. Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Donc, sur l'article 41, est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Comme...
Le Président (M. Montigny) : ...comme
il n'y a pas d'intervention, nous allons donc passer à la mise aux voix de
l'article 41. Est-ce que l'article 41 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : L'article 41
est adopté. Maintenant, nous allons à l'article 42. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
42. L'article 83.15 de cette loi est modifié :
Paragraphe 1, par le remplacement dans le
premier alinéa, de «reproduites sur les cartes conservées au bureau du
registraire» et de «au troisième alinéa de», par, respectivement, «inscrites au
registre public des droits miniers, réels et immobiliers» et «a»;
Paragraphe 2, par le remplacement de
«claim» et de «claims» - au pluriel - par, respectivement «droit exclusif
d'exploration» et «droits exclusifs d'exploration» - au pluriel - partout où
cela se trouve.
Cet article vise à effectuer des
ajustements terminologiques à l'article 83.15 de la Loi sur les mines,
notamment, les informations relatives à un terrain faisant l'objet d'une
désignation sur carte seront inscrites au registre public des droits miniers
réels et immobiliers plutôt que reproduites sur les cartes conservées au bureau
du registraire.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec cet article? Oui, Mme
la députée.
Mme Dufour : Merci. On a
biffé ici «au troisième alinéa de l'article 42». Je ne sais pas si c'était
une erreur, mais l'article 42, il n'y avait pas l'air d'avoir d'alinéa,
donc est-ce que c'est pour ça qu'on est venu le corriger? Je vois quelqu'un qui
oui en arrière. Quand je regarde l'article 42, en tout cas, comme il était
dans le projet de loi, je ne sais pas s'il a été modifié dans cette loi-ci,
mais comme il était, là, il n'y a pas d'alinéa. Il y en a qu'un seul, donc,
j'imagine, c'était une erreur qu'on corrige.
M. Morissette (Ian) : C'est
une correction.
Mme Dufour : Donc, comment ça
s'interprétait si quelqu'un dit au troisième alinéa, mais il n'existe pas, ce
troisième alinéa-là?
M. Morissette (Ian) : Bien,
ça arrive, là, tu sais, quand même qu'il y a des modifications qui sont faites
puis qu'il y a des... tu sais, qu'on doit, après coup, faire des corrections,
parce qu'on se rend compte d'éléments à l'usage, là, qu'on doit ajuster, là. On
fait ça dans chaque projet de loi, là.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 42? Comme
il n'y a pas d'autre intervention avec l'article 42, nous allons le passer
aux voix. Est-ce que l'article 42 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : L'article 42
est adopté. Mme la ministre, nous avons quelque chose. Je pense que je vous
laisse la parole.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
effectivement. Merci, M. le Président. J'aimerais introduire un amendement qui
a déjà été versé sur Greffier.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Nous l'avons reçu. Effectivement, il est sur Greffier. Nous allons l'afficher
pour le bénéfice de tous, à l'écran, ici dans la salle. Ça s'en vient dans
quelques secondes. Et voilà. Le projet d'amendement étant affiché, Mme la
ministre, je vous laisse le présenter.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Donc, on introduit l'article 42.1, donc : Insérer, après
l'article 42 du projet de loi, l'article suivant :
42.1. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 83.15 de la sous-section suivante :.
9. Regroupements de droits exclusifs
d'exploration.
83.16 Le ministre peut, dans les cas et
aux conditions déterminées par règlement, regrouper des droits exclusifs
d'exploration d'un même titulaire dont les terrains sont contigus entre eux et
au terrain, qui fait l'objet d'un bail minier ou d'une concession minière dont
il est aussi titulaire pour en faire un seul droit exclusif d'exploration.
Le coût minimum des travaux d'exploration
à effectuer sur le droit exclusif d'exploration à la suite du regroupement,
ainsi que les droits exigibles pour le renouvellement de ce droit exclusif
d'exploration correspondent au total des coûts et des droits qui étaient
exigibles pour l'ensemble des droits exclusifs d'exploration avant leur
regroupement avec les adaptations nécessaires.
Un règlement peut prévoir des conditions
et des modalités particulières à l'égard de la période de validité et du
renouvellement de ce droit exclusif d'exploration.
Cet amendement vise à permettre à une
personne qui est titulaire de plusieurs droits exclusifs d'exploration de
demander le regroupement de ces droits en un seul. Ainsi, le titulaire n'aura
qu'à demander un seul renouvellement pour un groupe de claims. Cependant, le
coût minimum des travaux à effectuer et les droits exigibles pour le
renouvellement seront les mêmes que si les droits exclusifs d'exploration
n'avaient pas été regroupés. Les adaptations pourraient notamment viser à
établir la moyenne du nombre de renouvellements des droits aux fins du calcul
du coût minimum des travaux à effectuer.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme Blanchette Vézina : C'est
donc l'article dont je vous parlais tout à l'heure.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec cette proposition...
Le Président (M. Montigny) : ...proposition
d'amendement. Mme la députée Mille-Îles, la parole est à vous.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Je comprends que ça, c'est l'amendement qu'on a discuté tout à
l'heure qui, on disait, il va arriver bientôt et il prétend répondre à la
problématique qui était soulevée précédemment. Les renouvellements, est-ce que
c'est ad vitam aeternam, ça va devenir un bloc, ce regroupement- là? Comment ça
va fonctionner? Tu sais, s'il y a une nécessité, après ça, de les reséparer ou
d'en retirer une portion ou pas, comment ça va fonctionner?
Mme Blanchette Vézina : Il y
aura un règlement. Donc, le dernier alinéa le prévoit... prévoit un règlement,
pour ce type de situation, qui sera déposé donc en temps et lieu.
Mme Dufour : O.K. Mais on
vise quoi comme... comme modalité, là, dans le règlement?
Mme Blanchette Vézina : O.K.
Par voie... en fait, je peux peut-être... Je vais céder la parole à Me
Tremblay-Parent.
Le Président (M. Montigny) : Maître...
Allez-y maître.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Tu
sais, par rapport aux renouvellements, là, puis aux périodes de validité,
effectivement, comme la ministre l'indiquait, là, le dernier alinéa prévoit que
des modalités seront prévues par règlement si jamais la personne qui serait
titulaire du droit exclusif d'exploration regroupé, là, tu sais, souhaitait
finalement, je ne dirais pas revenir r en arrière, là, mais, tu sais, n'avoir
qu'une partie, finalement, de ce droit exclusif d'exploration regroupé. Il y
aurait l'abandon, là, qui serait possible en vertu de l'article 83 de la
Loi sur les mines.
Mme Dufour : Possibilité
d'abandon, mais pas de reséparer?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Non,
il n'y aurait pas cette option-là. Là, ce qui est envisagé, c'est l'abandon,
là.
Mme Dufour : Donc, c'est une
fois regroupés, plus possibilité de les reséparer, même si c'est un, par
exemple, qu'on voudrait sortir du lot.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : C'est
comme ça que la mesure est écrite.
Mme Blanchette Vézina : J'aimerais
suspendre.
Mme Dufour : Oui, merci. Je
voyais Mme qui était...
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous allons suspendre nos travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 19)
(Reprise à 16 h 20
)
Le Président (M. Montigny) : Nous
reprenons donc nos travaux. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
en fait, spécification, l'objectif, c'est sûr que, s'il y a un regroupement, on
souhaite que ce ne soit pas un regroupement des groupements, et regroupement
qui se fasse régulièrement. Donc, le processus, c'est l'abandon en partie d'un
droit exclusif d'exploration, qu'on a vu il y a quelques temps...
Une voix : À
l'article 83.
Mme Blanchette Vézina : À
l'article 83. Donc, il y a le règlement qui va venir prévoir les modalités
quant à la période de validité du... et du renouvellement du droit exclusif
d'exploration pour ce regroupement-là. Mais, pour un titulaire de droit qui
voudrait exclure un claim, un ancien droit exclusif ou un claim, là, qui était
regroupé, devra procéder par l'amendement.
Mme Dufour : O.K. Là, mais
là, j'ai énormément de questions de sur ce point-là, je vous le dis tout de
suite.
Là, O.K. On regroupe ensemble, c'est... On
va faire un cas de figure, là, on a dit claims, O.K.? Puis, mettons, ça fait un
carré ou quelque chose de même. O.K.? On en a 10. Là, ça fait quand même 10
fois plus d'argent à investir, là, parce qu'on dit que... D'ailleurs, on dit
ici que les montants devront... Les montants pour maintenir le droit exclusif
d'exploration, le coût minimum des travaux effectués pour le renouvellement
seront les mêmes que si les droits exclusifs n'avaient pas été regroupés...
Mme Dufour : ...donc
10 fois, ou, en tout cas, l'équivalent pour chacun de ces
10 claims-là, la somme de tout ça. J'ai dit 10 fois, là, mais la
somme de tout ça parce que chacun peut... la somme peut varier. Ça, on...
Mme Blanchette Vézina : ...c'est
simplement qu'ils seront... Puis ça, c'est ce qui était demandé, notamment, et
nommé par certains partenaires qui ont des baux miniers d'avoir ce
regroupement-là pour éviter de faire des travaux sur chacun des claims puis
d'avoir une vision globale. C'est ce qu'on vient nommer, là. On n'additionne
pas... Pas qu'on additionne, on ne dédouble pas, là. C'est les montants
initiaux...
Mme Dufour : Exact. C'est ça.
Mme Blanchette Vézina : ...qui
vont devoir demeurer...
Mme Dufour : Exactement.
Mme Blanchette Vézina : ...être
fait sur... de manière cohérente dans un regroupement.
Mme Dufour : Exact. Ça fait
que là, il y a de l'exploration qui se fait sur certaines portions et là
l'entreprise trouve quelque chose d'intéressant, mais elle se dit : Les
autres au bout, là, vous n'en aurez peut-être pas besoin finalement. Parce que
là c'est des sommes que doit payer ou investir à chaque fois, donc il veut se
départir. Là, ce que je comprends, c'est qu'elle pourrait se départir en partie
et c'est ce qu'on disait, là, dans l'article qu'on a vu juste avant, là. Je ne
me rappelle plus du numéro.
Mme Blanchette Vézina : 83.
Mme Dufour : Oui, de la
mine... de la Loi sur les mines, mais pas de notre article à nous, là, mais, en
tout cas. Bref, on est...
Mme Blanchette Vézina : 40,
je pense.
Mme Dufour : O.K., c'est ça.
Exactement. O.K. Là, ça arrive, ils se départissent. Là, il arrive quoi avec
ces territoires-là qui se sont... que l'entreprise s'est départie. Est-ce qu'on
va les reconvertir? Parce qu'on a dit qu'on voulait pouvoir... tu sais,
éventuellement limiter la spéculation et permettre à d'autres peut-être
d'explorer. Donc, comment elles vont redevenir des territoires disponibles, tu
sais, puis comment on va déterminer les dimensions?
Mme Blanchette Vézina : C'est
la même chose qui s'applique pour tout le territoire québécois, là,
c'est-à-dire qu'il y a un droit exclusif qui est pris par quelqu'un en ligne
sur GESTIM. C'est l'article 88 qui s'applique dans ce cas-là de la Loi sur
les mines actuelle.
Mme Dufour : O.K., mais ça
reste qu'actuellement il n'y a pas de regroupement. Il n'y a pas de
regroupement, n'est-ce pas? Là, on crée une nouvelle nouvelle créature qui va
être un regroupement.
Mme Blanchette Vézina : ...des
partenaires.
Mme Dufour : Oui, oui, et je
ne la remets pas en question. C'est plutôt... La question c'est : Comment
ça va s'opérer, là, après? Un coup, c'est regroupé, puis... tout va bien. Bien,
si... Est-ce... Tu sais, s'ils se départissent d'une partie, est-ce que les... je
vais utiliser les claims, là, le terme «claims», les claims libérés vont
redevenir disponibles, mais comme dans leurs anciennes délimitations...
auparavant ou seulement... Tu sais, s'ils avaient été regroupés puis que là
c'est le quart qui disparaît, tu sais, pour le faire simple, bien, ça, est-ce
que ça devient un claim qui est le quart de ce qu'il y avait avant ou c'est
trois claims? Vous comprenez?
M. Morissette (Ian) : Juste
pour faire un cas de figure, on ne va pas effacer les frontières, si vous voulez,
entre les différents claims. Donc, moi, aujourd'hui, j'ai 15 claims. Je
veux les considérer comme un seul. Bien, on ne va pas dire : Ça, c'est
qu'un claim. Ça va toujours rester 15 claims, mais on va pouvoir les
regrouper pour les fins du calcul. Donc, si une entreprise dit : Bien,
finalement il y en a quatre que je ne veux plus, bien, ça va revenir à la
situation initiale puis il va délaisser quatre claims puis il va regrouper les
11 restants.
Mme Dufour : Bien, quand...
Bien, quand on disait tout à l'heure, à l'article 40, qu'il pouvait s'en
départir en partie, bien là, ce n'est peut-être pas quatre. C'est peut-être
trois et deux tiers qui vont se départir.
Mme Blanchette Vézina : ...gros
claim.
Mme Dufour : Oui. Oui, mais
on a dit tout à l'heure qu'on permettait de céder une partie d'un claim. Donc,
ça pourrait être... pas une partie entière. Ça pourrait être...
Mme Blanchette Vézina : ...situation
que pour la partie de claim pour d'autres fins qui serait dans ce cas-là
appliquée, là. Tu sais, en ce moment, c'est ce qui se passe. On vous l'a nommé.
Ça va être la même mécanique, là.
Mme Dufour : Bien, ce qui se
passe actuellement, à ce moment-là, si... mettons, prenons un claim. Lui, si...
la personne... l'entreprise souhaite en garder une partie, se départir d'une
autre. Si c'est pour aller mettre en aire protégée, il n'y a pas d'enjeu. Bien,
si c'est pour la relibérer pour d'autres, est-ce que ça devient... ça va créer
deux claims?
M. Morissette (Ian) : Bien,
juste revenir sur l'article 83, qu'on a discuté tantôt. Quand on veut
subdiviser un claim, c'est vraiment pour une aire protégée ou un site
géologique exceptionnel. Ça ne peut pas juste être parce que je n'en veux plus.
Donc, dans l'article ici qu'on regarde, donc vous vous en départissez à
100 % pour être capable de le subdiviser. La raison, celle qui est évoquée
à l'article 83, on dit : Peut abandonner une partie seulement de son
droit en vue d'un classement d'un site géologique exceptionnel, d'une aire protégée
ou tout autre motif jugé suffisant par la ministre.
Mme Dufour : Bien là, ce
que... ce que je viens d'entendre, c'est exactement le contraire de ce que j'ai
entendu juste à peu près il y a trois minutes. C'est qu'une fois créé, le
regroupement, il n'y a plus possibilité de s'en départir, sauf pour... en
partie...
Mme Dufour : ...sauf pour
créer une aire protégée ou un site géologique exceptionnel. Ce n'est pas ça,
là, qu'on a dit il y a deux minutes, là.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Quand...
Quand on a abordé l'article 83, tu sais, vous aviez posé la question, là,
tu sais, par rapport justement à l'aire protégée, puis c'était de dire :
Bien, c'est un des cas où on peut l'abandonner en partie, mais
l'article 83 parle de d'autres situations aussi, là. Ce n'est pas
essentiellement ce que ça vise. C'est un article qui vient encadrer l'abandon
de droits exclusifs d'exploration de façon générale, dont... tu sais, à partir
de maintenant, là, si l'article... le nouvel article est adopté, bien, ça
viserait également l'abandon, en tout ou en partie, de cet... de ce nouveau
droit regroupé.
Mme Dufour : Mais on dit «en
tout ou en partie», mais ce que je comprends, c'est que ça doit être un tout de
claims à chaque fois, tu sais, ça ne peut pas être une partie d'un territoire
de claim, là.
Mme Blanchette Vézina : ...expliquer
la mécanique.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
M. Gaudreau, vous avez la parole.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Donc, pour faciliter la gestion, on fonctionne avec une grille prédéterminée
par le ministre, qui sont la grille de cellules des claims. Donc, on va pouvoir
accepter, avec cette mesure-là, le regroupement des claims. Comme il a été
expliqué, une société, après un certain temps, pourrait décider d'abandonner
une partie de son claim regroupé, mais le démantèlement va se faire en fonction
de la grille de cellules prédéterminée par le ministre pour que ce soit
gérable. Parce que vous comprendrez que, lorsqu'on dégroupe... ce n'est pas
vrai, lorsqu'on va abandonner des portions de cellules d'un claim regroupé, il
va falloir recalculer le... les coûts requis pour renouveler les titres ainsi
que les droits à payer...
Une voix : ...
M. Gaudreau (Roch) : ...puis
les dates d'échéance également. Donc, c'est pour ça qu'il faut fonctionner en
conservant cette grille-là.
Mme Dufour : Merci. C'est
beaucoup plus clair comme ça. Les dates d'échéance aussi, justement, c'est une
question que j'avais. S'il y a un regroupement de 15... 15 cellules de claim,
là, je ne sais pas comment vous le dites, comment les... à quel moment la
facturation se fait? Parce que là on dit que c'est pour faciliter le
renouvellement, mais là il y a peut-être certains que le renouvellement, ça va
être dans quelques mois, d'autres, plus tard. Comment... Comment ça va
s'opérer?
Mme Blanchette Vézina : ...qui
va être édicté, là, en lien avec les modalités.
Mme Dufour : Mais ce
règlement-là va dire quoi? C'est...
Mme Blanchette Vézina : Bien,
il y a d'autres juridictions... puis, je pense, c'était nommé aussi dans les
mémoires des partenaires, il y a d'autres juridictions qui le font, là, l'idée
n'étant pas de réinventer le principe, là. Tu sais, je pense qu'on peut
regarder ce qui se fait ailleurs, mais on va prendre le temps de faire le
règlement puis d'avoir des modalités, parce qu'à la fin, l'objectif, c'est que
ce soit utilisable mais qu'on... comme on vous le mentionnait, on évite d'avoir
des manipulations, là, de manière à ce que... à ce que ce soit pour vraiment
avoir une efficacité plus grande.
Est-ce qu'on pourrait suspendre?
Le Président (M. Montigny) : Nous
allons donc suspendre quelques instants.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 30)
16 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 16 h 47)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous reprenons nos travaux maintenant. Nous sommes toujours à l'étude d'une
proposition d'amendement, 42.1. Mme la ministre, je vous laisse la parole.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Oui. Peut-être à titre de précision, là, l'article va permettre également d'avoir
un impact significatif, là, en termes d'allègement réglementaire, là... d'allègement,
plutôt, de processus, notamment, là, l'effet. Et la volonté, ce serait de s'assurer
que ce soit plus efficace aussi pour les entreprises, là. Donc, qu'il y ait une
seule date de renouvellement par exemple pour l'ensemble, donc ça va venir
vraiment faciliter le travail des entreprises.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui. Mme la députée de Mille-Îles,
vous avez la parole.
Mme Dufour : Merci beaucoup, M.
le Président. On a eu effectivement l'occasion d'échanger lorsque les micros
étaient fermés, puis ça m'apparaît beaucoup plus clair, la mécanique. Mais
juste avant qu'on suspende j'avais posé une question concernant la date d'échéance
et je trouve que ce serait intéressant, pour ceux qui nous écoutent, d'entendre
la mécanique exacte, là, de la moyenne, et tout ça, là, s'il y a des morceaux
qui quittent en cours de route.
Mme Blanchette Vézina : Bonne...
Très bonne idée.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme Blanchette Vézina : En ce
sens, je céderais la parole donc à M. Gaudreau, qui va pouvoir nous expliquer
plus en détail comment... comment sera fait, donc, le processus de
regroupement.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. M. Gaudreau, je vous laisse la parole.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Donc, dans le processus de regroupement, il faut tenir compte, là, de chacun
des droits exclusifs d'exploration, qu'ils ont potentiellement des dates
différentes d'inscription, des montants de travaux qui peut être différents,
selon la période de validité. Donc, le regroupement va se faire en calculant la
moyenne des dates, pour les dates de renouvellement, on va également calculer
la moyenne des périodes de validité de façon à ce que les obligations du
titulaire correspondent à la moyenne de ses obligations, donc, s'il a des
claims... excusez-moi, s'il a des droits exclusifs d'exploration qui sont de
première ou deuxième... puis d'autres de huitième et neuvième, donc on fera le
calcul, ça va donner probablement, là, quelque chose autour de trois ou...
troisième ou quatrième... de validité. Et, à ce moment-là, quand on a fait son
renouvellement, ça va être une seule date, un seul montant de travaux requis,
puis un seul paiement. Donc, ça va faciliter.
Dans le cas d'abandon partiel, à ce
moment-là, l'abandon va se faire par cellules pleines pour respecter la grille
prédéterminée par la ministre. Et on refera un calcul de la même manière avec
les moyennes pour le reste de la propriété regroupée.
• (16 h 50) •
Mme Dufour : Merci beaucoup.
C'est très clair.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? M. le député, je vous laisse la
parole.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Juste une question, à la lueur
de... bien, après avoir lu l'amendement ou le nouvel article proposé par la
ministre. Puis, si vous en avez déjà traité, là, je... dites-moi-le, puis je
vais passer à d'autres choses, là, je m'en excuse. Là, ici, là, on vient dire
que la ministre peut regrouper des droits exclusifs. Est-ce que c'est la
prérogative unique et absolue de la ministre ou est-ce que ça se fait sur
demande de l'entreprise? Comment ça... Comment ça fonctionne dans la mécanique?
Mme Blanchette Vézina : Sur
demande.
M. Fortin :Sur demande. Alors là, c'est votre décision, à savoir si
vous le faites ou pas?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
dans la mesure où on respecte, là, ce qui est dans l'article.
M. Fortin :Bien, c'est ça. Si l'entreprise a respecté tout ce qu'elle
a à respecter, vous allez l'approuver?
Mme Blanchette Vézina : J'aurais
une discrétion.
M. Fortin :Oui. Bien, il y a... Vous n'avez pas l'air à voir de raison
pour s'y opposer, là, à première vue, là?
Mme Blanchette Vézina : Pas à
première vue.
M. Fortin :O.K. Donc, le signal que vous envoyez aujourd'hui, à
travers cet article-là, aux entreprises, là, c'est : Faites-en la demande,
je suis bien ouverte?
Mme Blanchette Vézina : Dans
la mesure où ils sont... ils respectent les conditions, là, notamment, «qui
fait l'objet d'un bail minier, là, ou d'une concession minière.»
M. Fortin :Non. Il faut qu'il y ait de l'exploitation.
Mme Blanchette Vézina : Exactement.
M. Fortin :Oui. O.K. Puis c'est les...
Mme Blanchette Vézina : Mais
donc, dans la mesure où ça respecte ce qui est là, tout à fait.
M. Fortin :Puis c'est les montants de l'exploitation essentiellement
qui sont applicables à l'entièreté des travaux nécessaires d'exploration?
Mme Blanchette Vézina : À l'ensemble.
Exact. «Exploration».
M. Fortin :O.K. Je veux juste être clair parce que je ne suis pas
certain qu'on...
M. Fortin :...que je l'avais compris comme ça, là. C'est des
travaux... Il y a un bail minier, donc il y a de l'exploitation, mais c'est
quand même des travaux d'exploration qui s'appliquent sur l'ensemble des droits
exclusifs regroupés.
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait.
M. Fortin :O.K., pas les travaux d'exploitation.
Mme Blanchette Vézina : Non.
M. Fortin :O.K.
Mme Blanchette Vézina : C'est
l'alinéa deux, je pense, qui vient vraiment préciser...
M. Fortin :Oui. Le coût minimum des travaux d'exploration...
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :...à effectuer...
Mme Blanchette Vézina : ...à
la suite du regroupement ainsi que les droits exigibles pour le renouvellement
correspondent au total des coûts et des droits qui étaient exigibles pour
l'ensemble des droits exclusifs d'exploration avant leur regroupement.
M. Fortin :C'est ça, mais on ne parle que de travaux d'exploration.
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait.
M. Fortin :O.K. Donc, peu importe ce qui se fait du côté exploitation,
ça, ça ne compte pas. C'est vraiment... Bien, il faut qu'il en aille, là,
mais... Ça fait partie des conditions, mais ce n'est pas là où le calcul...
d'où vient le calcul.
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait.
M. Fortin :O.K. Et corrigez-moi... C'est à peu près ça que demandait
l'industrie, là.
Mme Blanchette Vézina : Effectivement.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec 42.1? Comme il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
M. Fortin :...
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Par appel nominal. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour contre
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
Le Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire : M. Sainte-Croix
(Gaspé)?
M. Sainte-Croix : Pour.
Le Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire : M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
Le Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :Pour.
Le Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
Le Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
Alors 42.1 est adopté. Nous sommes maintenant à l'article 43. Mme la
ministre, je vous laisse la parole.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président.
43. Cette loi est modifiée par
l'insertion, avant l'article 100, des suivants :
«98. Le titulaire de droits exclusifs
d'exploration doit fournir au ministre, le cas échéant, l'étude d'opportunité
économique et de mise en marché prévue à l'article 101 dans le délai prévu
en vertu du deuxième alinéa de l'article 31.3 de la Loi sur la qualité de
l'environnement (chapitre Q‑2) pour la transmission de l'étude d'impact.»
«99. Le ministre rend public et inscrit au
registre public des droits miniers, réels et immobiliers, le plan de
réaménagement et de restauration tels que soumis pour approbation en vertu de
l'article 232.1, aux fins d'information et de consultation publique en
application de la procédure d'évaluation et d'examen des impacts sur
l'environnement prévue par la Loi sur la qualité de l'environnement.»
Cet article vise à introduire
l'article 98 de la Loi sur les mines pour obliger le titulaire d'un droit
exclusif d'exploration à soumettre à la ministre des Ressources naturelles et
des Forêts l'étude d'opportunité économique et de mise en marché dès le moment
où il doit transmettre l'étude d'impact au ministre de l'Environnement, de la
Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs en vertu de
la Loi sur la qualité de l'environnement (chapitre Q‑2). Cette transmission
préalable donnera davantage de temps au ministère des Ressources naturelles et
des Forêts pour procéder à l'analyse de cette étude. Cette étape s'inscrit dans
la procédure d'évaluation et d'examen des impacts sur l'environnement (PEEIE)
et procède... et précède la demande de bail minier.
Concernant l'article 99 : Cet
article vise également à introduire l'article 99 de la Loi sur les mines
pour prévoir que la ministre doit rendre public le plan de réaménagement et de
restauration qu'elle reçoit pour approbation. Cet article reprend le quatrième
alinéa de l'article 101 de cette loi, abrogé par l'article 44 du
projet de loi. Il est plus logique que cette disposition se retrouve avec les
autres articles qui précèdent la conclusion du bail minier.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup, Mme la ministre. Avez-vous d'autres choses à rajouter?
Mme Blanchette Vézina : Oui,
M. le Président. On a un amendement que nous aimerions introduire. Je ne sais
pas s'il est activé...
Le Président (M. Montigny) : Nous
l'avons reçu effectivement. Nous sommes à l'instant à le publier sur l'écran
pour le bénéfice de tous les participants, ici, les membres de la commission.
Alors, il est maintenant à l'écran.
Mme Blanchette Vézina : O.K.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre, quand vous voulez, c'est affiché.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Article 43, donc : L'article 98 de la Loi sur les mines, proposé
par l'article 43 du projet de loi, est modifié par :
1° insérer, après «échéant,», «une version
préliminaire de»; et 2° supprimer «mise en».
Cet amendement vise à préciser que l'étude
d'opportunité économique et de mise en marché qui doit être fournie au ministre
des Ressources naturelles et des Forêts dans le délai prévu en vertu du deuxième
alinéa de l'article 31.3 de la Loi sur la qualité de l'environnement
(chapitre Q-2) est une version préliminaire de celle-ci. Une version mise
à jour devrait être fournie pour la conclusion du bail en vertu de
l'article 101 de la Loi sur les mines, modifié par l'article 44 du
projet de loi.
Cet amendement vise également à
corriger...
Mme Blanchette Vézina : ...le
nom de l'étude d'opportunité économique qui doit être fournie. En effet, il
s'agit davantage d'une étude de marché que d'une étude de mise en marché.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Donc, sur l'amendement proposé, est-ce qu'il y a des interventions?
M. Fortin :Pouvez-vous descendre? Est-ce que je peux vous demander ça,
au secrétariat?
Le Président (M. Montigny) : Oui,
on va...
M. Fortin :Juste de descendre vers le texte... le texte final.
Le Président (M. Montigny) : Du
commentaire ou le texte final? La partie encadrée?
M. Fortin :Le texte final.
Le Président (M. Montigny) : On
s'en va là.
M. Fortin :O.K. Alors, «Le titulaire des droits exclusifs doit fournir
au ministre une version préliminaire de l'étude d'opportunité économique et de
marché.» Ça, c'est déjà prévu à l'article... dans la loi actuelle?
Mme Blanchette Vézina : C'est
l'insertion.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : C'est
à l'article 101? Oui, je vais vous laisser la parole, oui.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, le... effectivement, c'est... cette étude-là, là, il y a... il y a
quand même des nouvelles particularités, là, à l'étude, là, on parle notamment
de... tu sais, d'économie circulaire, mais effectivement, l'étude est déjà
prévue pour la conclusion du bail à l'article 101 de la Loi sur les mines.
Donc, elle doit être fournie. On le déplace plus tôt, là, puisque finalement,
comme l'indique l'article, elle devra être soumise avant la conclusion du bail,
donc au moment, là, où l'étude d'impact est transmise en vertu de la LQE. Donc,
il était logique, là, de l'amener plus tôt dans la loi, là.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
M. le député.
M. Fortin :Oui. Juste une seconde, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Aucun
problème. Prenez votre temps.
M. Fortin :O.K. Là, dans l'amendement, là, vous venez de dire que
c'est une version préliminaire. Puis la version... Le fait que ce soit une
version préliminaire, c'est pour vous donner plus de temps. C'est vraiment ça.
Mais vous comprenez, puisque c'est une version préliminaire, vous n'aurez pas
tous les détails non plus, là. Mais vous voulez commencer l'étude avant que le
requérant, là, le titulaire de droit ait toute la... tout le détail de son
étude d'opportunité économique et ou de mise en marché... de marché?
Mme Blanchette Vézina : Je
pense qu'on peut... Je céderais la parole à M. Gaudreau pour une explication.
Le Président (M. Montigny) : M.
Gaudreau... M. Gaudreau, vous avez la parole.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Donc, dans la loi actuelle, l'étude économique... d'opportunité économique de
mise en marché, elle arrivait assez tard. Parce qu'il faut comprendre que, dans
le processus de... minérale, le dernier droit que tu dois aller chercher, c'est
le bail minier. Mais tu as déjà, à ce moment-là, passé par le processus
d'autorisation environnementale, le décret gouvernemental est déjà passé, le
plan de restauration, puis là, dans le fond, les gens demandent le bail minier,
déposent l'argent pour la garantie financière, le 50 %, et là, ils peuvent
obtenir leur bail minier. Mais, quand ça arrive, à ce moment-là, les jeux sont
faits, dans le sens que l'étude de faisabilité de la société a permis d'établir
des critères puis comment rendre l'économique... le projet. Donc, ça arrivait
trop tard. Donc, en demandant la version préliminaire au moment de l'étude
d'impact, ça permet de prendre en considération d'autres paramètres qui
pourraient faire évoluer le projet vers évidemment une... des opportunités
économiques de mise en marché pour certaines substances minérales. Donc, ça
donne la chance à l'industrie de revoir et d'ajuster au besoin son étude de
faisabilité qui, elle, est requise au moment du dépôt de la demande de bail
minier. Et, à ce moment-là, bien, le cas échéant, ce sera une version mise à
jour de cette étude-là.
• (17 heures) •
M. Fortin :C'est là, je comprends que vous vous achetez un peu plus de
temps, là. Mais ça vous prend... ça prend combien de temps, là, cette
révision-là? Une fois que les... dans ce cas, dans le cas présent, là, de... si
l'étude, elle est déposée au ministère, d'habitude, le titulaire, il a une
réponse en combien de temps?
M. Gaudreau (Roch) : En fait,
ce n'est pas tellement ça qui est long, c'est donner l'opportunité à la société
d'avoir du temps pour repenser son projet pour inclure des éléments de mise en
marché du projet, donc pour augmenter les retombées au Québec. Alors, c'est ça
qui est regardé. Puis, entre le décret gouvernemental et le début d'une
exploitation avec la délivrance du bail minier, il peut se passer plusieurs
années, voire une décennie. Donc, c'est sûr que les paramètres changent, et il
faut donc reconsidérer ces éléments-là. Mais quand l'étude arrive, comme
présentement, au moment du bail, il est quasiment trop tard pour reconsidérer
des mises en marché potentielles.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
M. le Président?
Le Président (M. Montigny) : Allez-y,
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Objectif
de l'article, c'est notamment de faciliter la transformation au Québec,
s'assurer d'intégrer autant que possible nos minéraux dans une plus-value
québécoise sans le forcer. L'idée est de...
17 h (version non révisée)
Mme Blanchette Vézina : ...de
mettre des mesures en place qui vont permettre d'avoir rapidement ce
dialogue-là puis de trouver des façons de maximiser les retombées économiques
pour le Québec.
M. Fortin :Sur le... Sur l'amendement comme tel, moi, je n'ai pas d'autre
question.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Il y a d'autres interventions. Mme la députée de Mille-Îles, vous avez la
parole.
Mme Dufour : Oui. Merci, M.
le Président. Enfin, je veux juste simplement souligner que c'est assez
clairement expliqué dans différents mémoires, mais je fais juste la distinction
entre étude de marché et étude de mise en marché. Le Conseil du patronat
environnemental du Québec dit donc qu'une étude de mise en marché ne porte que
sur la commercialisation, alors qu'une étude de marché au sein de laquelle il
est possible de retrouver une étude de mise en marché a une portée beaucoup
plus large. Et ce qu'ils disent dans le fond, c'est qu'une étude de marché
permettrait au gouvernement de recueillir davantage de renseignements sur la
mise en marché de certaines substances minérales extraites en sol québécois.
Donc, on comprend, là, que c'est finalement plus d'informations qu'on aurait
avec une étude de marché.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Mme Dufour :
C'est bon.
Mais, moi, je vais avoir7 d'autres questions, mais sur l'article.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci beaucoup. Alors, comme il n'y a pas d'autre demande d'intervention sur
cette proposition d'amendement, on pourrait procéder à la mise aux voix de
cette proposition d'amendement.
M. Fortin :Par appel nominal, s'il vous plaît.
Le Président (M. Montigny) : Par
appel nominal, avec grand plaisir. Procédez, M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchet Vézina, Rimouski?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
Le Secrétaire : M. Bussière,
Gatineau?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire : M.
Sainte-Croix, Gaspé?
M. Sainte-Croix : Pour.
Le Secrétaire : M. Lamothe,
Ungava?
M. Lamothe : Pour.
Le Secrétaire : M. Fortin,
Pontiac?
M. Fortin :Pour.
Le Secrétaire : Mme Dufour,
Mille-Îles?
Mme Dufour : Pour.
Le Secrétaire : M. Montigny,
René-Lévesque?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
Alors, cet amendement est accepté. Adopté. Alors, vous pouvez procéder, Mme la
ministre.
Mme Blanchette Vézina : Donc,
on revient aux deux articles qui sont à insérer, donc, avant l'article 100,
là. L'objectif, comme on le mentionnait, c'est de faciliter les retombées
économiques de la mise en marché pour le... de la mise en marché au Québec,
donc, les retombées économiques pour le Québec.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la députée de Mille-Îles, vous avez la parole.
Mme Dufour : Oui. Merci, M.
le Président. Donc, quand on dit que, dans... à l'article 99 qu'on
introduirait ici, on dit donc que le plan de réaménagement et de restauration
serait rendu public par le ministre et inscrit au Registre public des droits
miniers, réels et mobiliers. Ça, c'est de l'information, en fait,
environnementale, là, ce que je comprends, qui a été mentionné tout à l'heure.
Est-ce que c'est accessible gratuitement? Comment? Comment ça va être
accessible? Parce que les groupes environnementaux semblent souligner que ça
pourrait... qu'il pourrait y avoir un enjeu, là, d'accès à l'information.
Mme Blanchette Vézina : C'est...
C'est déjà prévu à l'article 101, hein, c'est ça. Donc, c'est déjà quelque
chose qui est prévu. On le replace dans une section avant.
Mme Dufour : O.K. C'était
dans le projet de loi. Quand on dit 101, on parle de 101 du projet de loi qu'on
est en train d'étudier.
Mme Blanchette Vézina : De la
loi.
Mme Dufour : Donc, de la loi.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : 101
de la Loi sur les mines, actuelle.
Mme Dufour : Actuelle.
Mme Blanchette Vézina : Actuellement.
Donc, l'idée, c'était de le déplacer pour qu'il se retrouve avec les autres
articles qui précèdent la conclusion du bail minier, et donc de le mettre dans
la bonne section.
Mme Dufour : O.K. Bien ça, c'était
une question que j'avais, mais je vais revenir après, mais ça va être inclus
donc dans la section V, parce qu'actuellement l'article 98 et 99 qui ont
été abrogés sont dans la section IV. Là, ce que je comprends, c'est qu'ils
vont être inclus dans la section V du projet de loi.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien
ça, ça va être dans la... On n'ajoute pas... On ne modifie pas de section, là. Donc,
c'est juste précédent l'article 100, là. Il faudrait que je vérifie
exactement la Loi sur les mines, là. Peut-être juste un petit instant, là.
Mme Dufour : Ça veut dire qu'il
serait dans la section IV.
Une voix : C'est juste avant.
Mme Blanchette Vézina : Juste
avant...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Juste
avant, là, l'article 100, là.
Une voix : Le début de la
section V.
Mme Blanchette Vézina : Le
début de la section V?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Le
début de la section V.
Mme Dufour : O.K. Donc, ils
vont être déplacés. 98 et 99 vont être déplacés dans la section V.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
c'est parce que ceux qu'on voit dans la loi, c'est que c'est indiqué «abrogé».
Finalement, ils existent plus, là, en pratique, là. Donc à ce moment-là, si on
les insère juste avant l'article 100, bien, il faut vraiment les
positionner à cet endroit-là.
Mme Dufour : O.K. Parfait.
Mais je vais revenir à la question du Registre public des droits miniers. Quand
je vais sur le site, il y a les membres réguliers, membres privilèges. Membre
régulier, il n'y a pas de frais pour ça?
Mme Blanchette Vézina : Non.
Mme Dufour : Non? C'est
membre privilège, j'imagine? Non plus?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...gratuit.
Mme Dufour : C'est tout
gratuit. Donc, ça va être... Puis est-ce que... Qu'est-ce que ça prend pour
pouvoir devenir...
Mme Dufour : ...n'importe qui
peut devenir membre?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Effectivement, c'est ça qu'on veut resserrer dans le projet de loi pour avoir
une qualification pour pouvoir transiger dans GESTIM. Le mode consultation est
ouvert à tous parce que cc'est de l'information publique, c'est un registre
public. Mais pour transiger, c'est la qualification qu'on... ou'on vise dans le
projet de loi.
Mme Dufour : O.K. Mes
questions, c'est pour consulter. Donc, ça, c'est ouvert à tous...
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Mme Dufour : ...peu importe.
Il faut être membre par contre, de ce que l'on comprend.
M. Gaudreau (Roch) : Non, ce
n'est pas requis.
Mme Dufour : O.K. En tout
cas, les groupes environnementaux semblent dire que ça devrait être consigné
dans le Registre des évaluations environnementales avec le reste de la
documentation. Sinon, on dit : C'est un lien pour le ministère, mais le
public ne saura pas. Tu sais, cette... c'est que, dans le fond, je comprends
que l'information environnementale, elle va se retrouver à deux endroits
différents.
M. Gaudreau (Roch) : Je ne
sais pas s'ils l'ont, mais j'imagine.
Mme Blanchette Vézina : ...suspendre
pour faire des vérifications.
Mme Dufour : O.K. Merci.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
on a une demande de suspension. Nous allons donc suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 08)
(Reprise à 17 h 09)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous sommes de retour pour nos travaux. Mme la ministre, je vous cède la
parole.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
à la question de la députée de Mille-Îles, dans le fond, ce document, il est
disponible sur GESTIM. Et pourquoi, en ce moment, c'est sur GESTIM, pas
nécessairement du côté de l'environnement? C'est que... c'est un... le
réaménagement et la restauration, c'est de la responsabilité du ministre... de
la ministre des Ressources naturelles, donc c'est dans la Loi sur les mines, et
donc l'information s'y retrouve également parce que... ou sur GESTIM plutôt
qu'auprès du ministre de l'Environnement, parce que c'est de la responsabilité
de la ministre. C'est quoi, l'article visé?
• (17 h 10) •
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien
là, on y fait référence, là, tu sais...
Mme Blanchette Vézina : Oui,
232.1, oui.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...232.1,
là. Donc, c'est dans cette section-là de la loi, là, qu'on vient tout encadrer,
là, le réaménagement et la restauration, là, des sites miniers.
Mme Dufour : O.K. Mais...
mais il y a une portion qui va... qui va quand même se retrouver dans... tu
sais, dans les registres environnementaux, puis d'autres dans le registre
minier, là. C'est ce qu'on comprend, là, des informations environnementales
pourraient se retrouver à deux endroits.
Mme Blanchette Vézina : Mais
je... peut-être vous... tu sais, laisser la parole à M. Gaudreau. Il va
expliquer où ça se retrouve, là, sur GESTIM.
Le Président (M. Montigny) : Avec
plaisir. M. Gaudreau, vous avez la parole.
M. Gaudreau (Roch) : Donc,
effectivement, c'est inscrit au Registre des droits miniers réels et
immobiliers et accessible via GESTIM, gratuitement. Mais, dans le fond, ce
document-là est déposé dans le cadre, là, de l'analyse des projets dans le
cadre de l'analyse environnementale. Donc, il est public à ce moment-là aussi.
Mme Dufour : Donc, ce même
document...
M. Gaudreau (Roch) : C'est le
même document.
Mme Dufour : ...se retrouve...
parce qu'ici on dit, d'ailleurs dans l'article 99 introduit, là, on dit que
c'est en vertu, là, de la procédure d'évaluation, des examens, des impacts sur
l'environnement prévue par la Loi sur la qualité de l'environnement, et ça, ça
relève du ministre de l'Environnement. Donc, ce que je comprends, c'est que ça
se retrouverait aux deux endroits.
M. Gaudreau (Roch) : Mais à
cause que c'est dans les délais, dans les délais de... de l'analyse
environnementale, là. Il faut que ce soit... il faut que ça soit accessible
dans le cadre des audiences publiques.
Mme Dufour : C'est ça.
M. Gaudreau (Roch) : C'est
ça, l'affaire.
Mme Dufour : Donc là, on
parle de plan de réaménagement et de restauration.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Mme Dufour : Ça, ça fait
partie du BAPE, des consultations pour le BAPE, c'est ça?
M. Gaudreau (Roch) : Oui...
Mme Dufour : ...O.K. Mais
pourquoi, dans ce cas-là, on a besoin de dire qu'on l'enregistre au registre
public des droits miniers? Juste pour comprendre, qu'est-ce qu'on vient changer
ici si c'est déjà nécessaire de le faire pour le BAPE?
M. Gaudreau (Roch) : C'est
déjà le cas, là, dans la loi... dans la loi actuelle.
Mme Dufour : Bien, qu'est-ce
qu'on introduit, d'abord?
Des voix : ...
M. Gaudreau (Roch) : Troisième
alinéa de l'article 101 de la loi actuelle.
Mme Dufour : L'article 101?
Des voix : ...
M. Gaudreau (Roch) : Le
quatrième, excusez-moi.
Mme Dufour : ...oui, O.K.
Des voix : ...
Mme Dufour : Non, non, je
suis vraiment à la bonne place. C'est juste que le troisième, ce n'était pas
ça...
M. Gaudreau (Roch) : C'est le
quatrième, c'est le quatrième, je m'excuse.
Mme Dufour : ...mais là, oui,
c'est effectivement le quatrième. O.K. Mais pourquoi on... Dans le fond, c'est
parce qu'on voulait qu'il soit avant, mais c'est comme... ça fait qu'on va
venir l'enlever plus tard de l'article 101?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Non,
non, ça demeure une condition pour, tu sais, la conclusion du bail minier, ça
prend une étude, mais sa publication au registre intervient avant, au moment de
son approbation. Donc, il était logique de le déplacer avant la conclusion du
bail, là, pour que ça reflète le fait que c'est à ce stade-là et non pas au
stade de la conclusion comme telle que l'étude va être publiée.
Mme Dufour : O.K. Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec cet article 43? Il n'y a
pas d'autre intervention. Alors, maintenant, sur cet article 43 tel
qu'amendé, nous pouvons passer maintenant au... la mise aux voix. Est-ce que
l'article 43, tel qu'amendé, est adopté?
Une voix : ...
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Par appel nominal.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
: M. Sainte-Croix
(Gaspé)?
M. Sainte-Croix : Pour.
Le Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
: M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
Le Secrétaire
: M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
Le Secrétaire
: M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
Alors, cet article est adopté. Nous sommes maintenant à l'article 44. Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
J'aimerais suspendre, M. le Président, s'il vous plaît.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Nous allons donc suspendre nos travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 14)
(Reprise à 17 h 22)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous reprenons à ce moment-ci nos travaux pour le bénéfice de tous. Nous sommes
à l'étude de l'article 44. Mme la ministre, je vous laisse la parole.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci, M. le Président. Donc, l'article 44. Les articles 101 et
101.0.1 de cette loi sont remplacés par les suivants :
«101. Le ministre conclut un bail minier,
pour tout ou partie d'un terrain qui fait l'objet d'un ou de plusieurs droits
exclusifs d'exploration lorsque les conditions suivantes sont remplies :
«1° le plan de réaménagement et de
restauration prévu à l'article 232.1 a été approuvé;
«2° la garantie financière a été fournie
conformément à l'article 232.4;
«3° le titulaire de droit exclusif
d'exploration a fourni une étude de faisabilité présentant notamment une
estimation des ressources et des réserves minérales du gisement, certifiée par
un ingénieur ou un géologue qui satisfait aux exigences de qualification
prévues par règlement;
«4° l'autorisation requise en vertu de
l'article 31.5 de la Loi sur la qualité de l'environnement
(chapitre Q-2) pour les travaux d'exploitation d'une mine a été délivrée;
«5° pour l'exploitation des substances
minérales déterminées par règlement et selon les normes qui sont prévues, le
titulaire de droit exclusif d'exploration a fourni au ministre une étude
d'opportunité économique et de mise en marché portant notamment sur
l'intégration de l'exploitation envisagée dans une économie circulaire et sur
la transformation au Québec des substances minérales extraites;
«6° le titulaire de droits exclusifs
d'exploration a fourni au ministre, sur demande, tout document et tout
renseignement relatifs au projet minier;
«7° le titulaire de droits exclusifs
d'exploration a satisfait aux conditions et a acquitté le loyer annuel fixé par
règlement.
«Dans le cas d'un projet d'exploitation de
résidus miniers, le ministre conclut un bail donnant uniquement le droit
d'exploiter ces résidus.»
«101.0.1. Le ministre peut assortir, au
moment de sa conclusion, le bail minier de conditions et d'obligations dans les
cas suivants :
«1° pour permettre la priorisation ou la
conciliation des utilisations et la protection du territoire;
«2° pour tout motif d'intérêt public,
notamment pour éviter ou limiter les impacts sur les communautés locales et
autochtones;
«3° lorsque le bail vise un terrain où les
substances minérales sont réservées à l'État;
«4° pour maximiser les retombées
économiques en territoire québécois de l'exploitation.
«Les conditions et obligations peuvent
notamment, malgré les dispositions de la présente loi, concerner les travaux à
effectuer sur le terrain.»
Concernant l'article 101, cet article
vise à remplacer l'article 101 de la Loi sur les mines qui prévoit les
conditions d'obtention du bail minier. Désormais, la garantie financière exigée
en vertu de l'article 232.4 de cette loi, remplacée par l'article 83
du projet de loi, devra être fournie avant la conclusion du bail minier, plus
précisément, le dépôt du premier versement de la garantie financière, soit 50 %
des coûts de restauration. De plus, le contenu de l'étude d'opportunité
économique et de mise en marché sera élargi pour inclure des éléments sur
l'intégration de l'exploitation envisagée dans une économie circulaire et sur
la transformation au Québec des substances minérales extraites. Cet article
vise également à permettre à la ministre des Ressources naturelles et des
Forêts de conclure un bail prévu spécifiquement pour l'exploitation des résidus
miniers. Notamment, ce type de bail sera d'une durée moindre que les autres
baux en vertu de l'article 104 de la Loi sur les mines, modifié par
l'article 43 du projet de loi.
Par ailleurs, il est proposé de retirer
l'obligation de tenir une consultation publique en vertu de la Loi sur les
mines pour les projets miniers qui ne sont pas assujettis à la procédure
d'évaluation d'examen des impacts sur l'environnement prévue aux
articles 31.1 et suivants de la Loi sur la qualité de l'environnement
(chapitre Q-2). Il est souhaité que tout projet minier soit désormais soumis
à cette procédure. Cette abrogation permettra que tous les projets faisant
l'objet d'un bail minier fassent l'objet du même processus de consultation.
Concernant l'article 101.0.1, cet
article vise à remplacer l'article 101.0.1 de la Loi sur les mines afin de
permettre à la ministre des Ressources naturelles et des Forêts d'assortir le
bail minier de conditions et d'obligations, notamment pour permettre la
priorisation ou la conciliation des utilisations et de la protection du
territoire pour tout motif d'intérêt public, notamment pour éviter ou limiter
les impacts sur les communautés locales et autochtones, ainsi que pour
maximiser les retombées économiques, en territoire québécois, de
l'exploitation. À l'heure actuelle, un bail minier peut uniquement être assorti
de conditions visant à éviter des conflits avec d'autres utilisations du
territoire, ce qui est beaucoup plus limité. Merci, M. le Président. Article
fort important du projet de loi, mais j'aimerais introduire un amendement...
Le Président (M. Montigny) : ...Parfait.
Mme Blanchette Vézina : Pour
débuter.
Le Président (M. Montigny) : À
votre convenance. Nous allons faire ça. Nous avons donc reçu...
Mme Blanchette Vézina : Pour
l'instant.
Le Président (M. Montigny) : Nous
avons donc reçu ledit amendement. On est prêts maintenant à l'afficher à
l'écran. Et voilà. Merci. Il est maintenant à l'écran. Mme la ministre, je vous
invite à y aller.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci. Donc, à l'article 101 de la Loi sur les mines, qui était prévu à
l'article 44 du projet de loi, supprimer, dans le paragraphe cinq du
premier alinéa de l'article 101 de la Loi sur les mines proposé par
l'article 44 du projet de loi, dis-je, «mise en».
Donc, cet amendement vise à corriger le
nom de l'étude d'opportunité économique qui doit être fournie pour la
conclusion du bail minier. En effet, il s'agit davantage d'une étude de marché
que d'une étude de mise en marché.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec la proposition
d'amendement sur l'article...
M. Fortin :Ah! bien là, j'en ai long à dire, M. le Président. Non, ce
n'est pas vrai, là, ce n'est pas vrai....
Le Président (M. Montigny) : Allez-y,
M. le député.
M. Fortin :Non, non, ça va. J'ai... Je n'ai rien à dire, M. le
Président.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. On est sur l'amendement, on se rappelle. Merci. Comme il n'y a pas
d'intervention sur la proposition d'amendement de l'article 44, nous
allons passer aux voix sur l'amendement. Est-ce que l'amendement...
M. Fortin :...
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Sur la proposition d'amendement, appel nominal, M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina, Rimouski?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
Le Secrétaire : M. Bussière,
Gatineau?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire : M.
Sainte-Croix, Gaspé?
M. Sainte-Croix : Pour.
Le Secrétaire : M. Tremblay,
Dubuc?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire : M. Lamothe,
Ungava?
M. Lamothe : Pour.
Le Secrétaire : M. Fortin,
Pontiac?
M. Fortin :Pour.
Le Secrétaire : Mme Dufour,
Mille-Îles?
Mme Dufour : Pour.
Le Secrétaire : M. Montigny,
Revé-Lévesque?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
Alors, cet amendement est accepté... adopté. Maintenant, revenons à
l'article 44 avec... tel qu'amendé. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Explication
complémentaire, là. Je vous le disais, un article phare majeur du projet de
loi. C'est vraiment l'article qui vient mettre des bases de développement
minier pour aujourd'hui mais pour les années à venir. L'objectif, c'est de
maximiser les retombées économiques, on veut encourager la transformation au
Québec, on veut renforcer aussi les garanties financières pour éviter le passif
minier sous responsabilité de l'État, on facilite l'économie circulaire avec
des baux simplifiés pour l'exploitation des résidus miniers, on facilite la
conciliation des usages pour une meilleure acceptabilité sociale et on veut
protéger le potentiel minéral du Québec pour les générations futures. Alors,
article d'importance, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec cet
article 44?
M. Fortin :Oui, M. le Président, oui.
Le Président (M. Montigny) : Allez-y,
M. le député.
M. Fortin :Et la ministre a raison sur l'importance... l'importance de
cet article-là, parce qu'il remplace des articles qui étaient importants dans
la loi actuelle et auxquels on a fait référence déjà souvent. Alors, je pense
qu'on peut comprendre, là, la portée des articles 101 et 101.0.1.
• (17 h 30) •
Je vais... Je vais essayer de m'y prendre
comme ça pour que ce soit clair dans notre fonctionnement pour tout le monde,
mais ne m'en tenez pas rigueur si on passe d'une chose à l'autre, là,
éventuellement. Avant de... Avant d'y aller point par point, là, dans... alinéa
par alinéa, là, je me trompe... ça fait 10 ans que je suis ici, je me
trompe encore dans c'est quoi un alinéa puis c'est quoi un paragraphe, là, dans
les projets de loi, là, mais avant d'y aller point par point, peut-être que la
ministre ou son équipe peut nous expliquer est-ce qu'il y a des choses qui
étaient dans les 101.1, des exigences ou peu importe, là, et le 101.0.1, qui ne
s'y trouvent plus. Est-ce qu'on peut commencer par ça avant d'y aller point par
point?
Mme Blanchette Vézina : Je
céderais la parole au juriste qui va...
Le Président (M. Montigny) : ...laisse
la parole. On vous écoute.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, le seul... la seule... il y a... il y a plusieurs ajouts, là, comme
l'a indiqué la ministre, là, mais, tu sais, la seule modification où il y a
vraiment un changement, mais là, en même temps, ça va quand même couvrir la
situation, mais d'une autre manière, là, c'est que finalement, en abrogeant
l'assujettissement qui est prévu, là, en vertu 101.0.1, à des
consultations publiques, bien, on modifie, là, à l'article 160 du projet
de loi, le règlement, là, qui encadre la procédure d'évaluation et d'examen des
impacts sur l'environnement de certains projets pour assujettir tous les
projets miniers à un BAPE, finalement, autrement dit. Donc, à ce moment-là, il
y a... il y a quand même un changement de régime, là, important qui est prévu.
Pour le reste, c'est du supplémentaire, finalement, qui est prévu, là.
M. Fortin :O.K. Mais... Puis vous faites bien de l'amener comme vous
le faites...
17 h 30 (version non révisée)
M. Fortin :...M. Tremblay-Parent, c'est apprécié parce qu'effectivement...
Et je pense que tout le monde autour de la table s'est prononcé en faveur de l'assujettissement
au BAPE. Alors, le retrait d'une procédure qui devient un peu, comment dire,
caduque...
Mme Blanchette Vézina : Superflue.
M. Fortin :...oui, superflue, caduque, peu importe, là, on n'y voit
très certainement pas problème, là. Ce serait un peu ridicule de garder les deux...
les deux mécanismes.
Juste pour...
Mme Blanchette Vézina : Tu
sais, on le mentionnait tout à l'heure, mais ça, c'est une autre des mesures,
pour le BAPE, l'assujettissement, qui fait consensus.
M. Fortin :Oui, exact, exact. Puis on va la voir à l'article 160,
que vous nous avez dit?
Mme Blanchette Vézina : Oui,
exact.
Une voix : ...
M. Fortin :O.K.
Mme Blanchette Vézina : L'idée
aussi, c'est... je ne l'ai pas mentionné, mais on allège, là, dans le fond. On
a fait l'exercice qu'il était nécessaire de faire, c'est-à-dire de vérifier qu'est-ce
qui était en... tu sais, en recoupement, là, donc qui serait dédoublé si on...
si on mettait le BAPE. Et ça, ça fait partie des mesures qui ne sont plus
nécessaires considérant le BAPE.
M. Fortin :Effectivement. Puis je... le contraire... le contraire nous
aurait surpris, là, que vous ne fassiez pas cet exercice de rigueur là pour s'assurer
qu'on n'est pas en train juste de rajouter des affaires, par-dessus des
affaires, par-dessus des affaires. On... Ça arrive qu'on fait ça au
gouvernement, mais, dans ce cas-ci...
Mme Blanchette Vézina : Je
vous rassure sur cet élément.
M. Fortin :...ça aurait été contre-productif pendant longtemps.
Je m'arrête au commentaire de Québec
meilleure mine, là, qui fait référence au retrait des plans d'arpentage. Est-ce
que... Juste parce qu'on est dans... appelons ça dans la section retrait, là.
Est-ce que vous avez entendu leur commentaire?
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina : ...
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous allons suspendre quelques instants nos travaux.
(Suspension de la séance à 17 h 34)
(Reprise à 17 h 35)
Le Président (M. Montigny) : ...maintenant
nos travaux. J'ai compris que maître allait prendre la parole. C'est à vous.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
Bien, en fait, il y a... il y a un ajustement, là, puisque ça va être de nature
réglementaire maintenant, mais on fait la modification, là, dans le projet de
loi, à l'article 156, là, pour venir préciser que l'arpentage, là, sera
également exigé, là, comme condition pour la conclusion du bail, là.
M. Fortin :...qui saute, là, le plan d'arpentage est encore
nécessaire, c'est juste dans un autre article plus loin.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Exactement.
M. Fortin :O.K. Je ne sais pas si les collègues ont... ou la collègue
a quelque chose, là, sur le retrait ou si on est prêts à aller point par point,
là, ou s'il y a des commentaires généraux sur la chose, là.
Mme Dufour : Bien...
Le Président (M. Montigny) : ...Mme
la députée de Mille-Îles, je vous laisse la parole.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Sur des choses qui semblent avoir été retirées... Bien, en fait, je
ne suis pas sûre si ça a été retiré ou pas, là, j'essaie de suivre avec les
mémoires. On en a eu beaucoup, beaucoup, des commentaires sur cet article-là. C'est...
On dit, dans le fond : «l'augmentation de la capacité d'exploitation minière
touchant moins de 50 % de la superficie d'exploitation qui n'est pas
soumise à la procédure d'évaluation, là, environnementale». Et ça, c'est un
commentaire qui nous venait de la Conférence des préfets de l'Abitibi-Témiscamingue,
qui nous disait, bien : «Étant donné que plusieurs de nos villes ont vu le
jour grâce à l'activité minière et que leur développement s'est réalisé en
étroite symbiose avec cette industrie, il est essentiel de reconnaître les
impacts des projets d'agrandissement sur notre territoire.» Donc là, ce que je
comprends, c'est qu'on réduit un peu le seuil?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, là, le... tu sais, tout ce qui est l'assujettissement aux procédures d'évaluation,
là, comme je l'indiquais, ça va être visé à 160, là, du projet de loi, où on
revoit, là, le règlement par rapport à ça. Donc, ce n'est pas à cet article-là,
là, qu'on vient encadrer.
Mme Dufour : Mais je
comprends, on revoit le règlement, mais, le règlement, on ne l'a pas, j'imagine,
hein? C'est un règlement?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
oui, on va... on va pouvoir l'étudier à 160, là. On a vraiment le détail de la
modification, là, qui va être prévue au règlement, là. Donc, ça va être encadré
par le projet de loi.
Mme Dufour : J'imagine, s'ils
ont fait ce commentaire-là, c'est parce qu'il y avait une inquiétude. Ils ne l'avaient
peut-être pas vu, là, mais je le... On y reviendra peut-être, mais ça faisait
partie des éléments qui semblaient avoir été perdus, là. O.K. Je vais m'arrêter
là pour celle-là.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a...
Le Président (M. Montigny) : ...d'autres
commentaires en lien avec... Oui. Allez-y, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
n'ai pas d'enjeu à ce qu'on regarde le commentaire qui avait été fourni au
moment où on regardera 160.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : 160.
Mme Blanchette Vézina : C'est
la proposition que je vous fais, là.
M. Fortin :Sur le règlement, là?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Fortin :O.K. C'est... Si quelqu'un veut en prendre note, là, ça...
On le note, là, mais on... Ne nous laissez pas oublier. Ça, ça nous arrive,
comme parlementaires.
Le Président (M. Montigny) : Comme
toujours.
Mme Blanchette Vézina : Je
suis convaincue qu'on va regarder cette article-là en profondeur également.
Le Président (M. Montigny) : Très
bien. C'est bien. Alors, nous sommes toujours à l'article 44. Est-ce qu'il
y a des interventions? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :O.K. Alors, allons-y, morceau par morceau, là, bouchée par
bouchée, là, c'est peut-être plus simple. O.K. Pour conclure un bail minier, le
plan de réaménagement et de restauration a déjà été approuvé. Ça, c'est une
condition, là, le plan. Ça... Ça, est-ce que c'est un processus qui prend du
temps dans votre... dans votre...
Mme Blanchette Vézina : C'est
le temps...
M. Fortin :...disons, dans le cours de la chose.
M. Gaudreau (Roch) : C'est
variable... variable.
Mme Blanchette Vézina : Ça
dépend beaucoup.
M. Gaudreau (Roch) : Ça
dépend de la complexité du projet, la qualité du rapport déposé. Mais il y a un
guide.
M. Fortin :Je vais... Je vais le dire...
Mme Blanchette Vézina : Mais
ça se trouve déjà en ce moment...
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
C'est déjà le cas.
M. Fortin :Oui, mais je me permets quand même, juste pour m'assurer
qu'on fasse des choses, là, de... Tu sais, j'apprécie qu'on me dise que...
qu'on me confirme que c'est déjà le cas. Mais là on est vraiment dans de la
réécriture complète d'articles, là. Donc, je veux juste m'assurer que le
processus fonctionne bien aussi. Est-ce que... Est-ce que ça fait partie des
items où qu'on vous a dit, là : Aïe! C'est long, cette affaire-là.
C'est-tu non, ou c'est : Le ministère prend trop de temps? Ou est-ce que
c'est relativement correct, là?
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous avons une demande pour prendre la parole. On a besoin d'avoir le
consentement parce que c'est la première fois aujourd'hui. Alors, est-ce qu'on
a le consentement?
M. Fortin :Oui.
Le Président (M. Montigny) : Oui.
Mme, je vous invite à vous présenter et à faire votre...
Mme Garon (Renée) : Bonjour,
Renée Garon, ministère des Ressources naturelles et des Forêts. Le dépôt du
plan de restauration puis l'approbation du plan de restauration, ça fait déjà
partie de nos façons de faire, on a une équipe qui fait ça, puis il n'y a pas
d'enjeu par rapport à ça. Je vous dirais que, de façon générale, quand les gens
déposent, il y a un guide qui est disponible, puis on les accompagne à chaque
étape du processus. On a mis en place des mesures il y a quelques années déjà
dans le cadre du Bureau de coordination des droits, là, pour accélérer
l'approbation des plans de restauration qui étaient déposés pour la première
fois. Ça fait que, là-dessus, on a un délai quand même assez raisonnable. De
mémoire, je ne pourrais pas vous le dire, mais il n'y a pas d'enjeu par rapport
à ça. Puis le problème qui peut avoir sur le délai d'approbation, ce n'est
pas... ce n'est pas... ce n'est pas nécessairement chez nous, ça dépend aussi
de la qualité de ce qu'on reçoit comme documents.
• (17 h 40) •
M. Fortin :Oui. O.K. Et là il y a... il y a deux choses à travers ça.
Je n'étais pas certain où vous alliez en disant : Ce n'est pas chez nous,
là, parce que... Là, si je comprends bien, il y avait une disposition qui
permettait à la ministre de conclure le bail si le délai d'approbation du plan
de réaménagement, de restauration minière, au ministère de l'Environnement,
prenait trop de temps.
Mme Garon (Renée) : On ne l'a
jamais utilisé, on n'a jamais eu besoin de recourir à cet élément-là. On
travaille avec l'équipe du MELCCFP pour recevoir un avis favorable de leur
part, mais généralement ça va quand même assez bien.
M. Fortin :O.K. Donc, il n'y a pas... Et ça n'arrive pas, que vous
autres, vous avez fini, là, puis là on court après, on court après l'autre
ministère, là? C'est des processus... Parce que, vous permettez, d'expérience,
puis je suis certain qu'à peu près tous les députés ici s'en font parler dans
leurs circonscriptions respectives, là, ça arrive, que c'est long au ministère
de l'Environnement pour des approbations, à tort ou à raison.
Mme Blanchette Vézina : Mais,
Mme Garon... Oui, Mme Garon vous a mentionné quelque chose qui est passé
rapidement, là. Mais on a mis en place un bureau de coordination à l'époque où
c'était mon collègue Jonatan Julien qui était le ministre, mais donc qui aura
permis d'améliorer cette efficacité-là entre le ministère des Ressources
naturelles et des Forêts... bien, au ministère des Ressources naturelles et de
l'Énergie de l'époque, mais qui se poursuit, donc, aujourd'hui avec
l'Environnement, avec les autres ministères concernés, MEIE notamment, pour
faciliter, là, vraiment accélérer l'obtention des permis et l'analyse qui est
faite, donc... Et ça, ça a permis de réduire de 40 %, hein, les résultats?
Donc, 40 % des délais.
M. Fortin :Sur cette partie-là spécifique ou de façon générale?
Mme Blanchette Vézina : Sur
les émissions de permis, oui, à différents niveaux, là. Donc, vraiment, une
grande efficacité de la part des équipes pour accélérer le processus.
M. Fortin :O.K., mais vous retirez la disposition parce que vous ne
l'utilisez jamais, dans le fond, si je comprends bien?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien...
Puis, en fait, là... tu sais, de toute façon, la mine ne pourrait pas être
exploitée si le décret gouvernemental...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...n'est
pas là, là. Donc, tu sais, il n'y a pas de... il n'y a pas d'utilité, là,
finalement, à avoir un bail, là, qui serait... qui ne pourrait pas être utilisé
finalement, là. Donc, tu sais... C'est pour ça comme l'indiquait d'ailleurs
Mme Garon que ça n'a jamais été utilisé.
M. Fortin :O.K. Il ne faut juste pas... Tu sais, je ne veux juste pas
que ça soit un dédouanement du gouvernement, tu sais, pour se... pour permettre
que ce soit plus long, là. Tu sais là, aujourd'hui, vous avez un pouvoir de
dire : O.K., c'est trop long, on va de l'avant quand même. ...d'être
souhaitable, là. On veut que le ministère de l'Environnement dise... approuve
la chose, mais... Bien, en même temps, tu sais, il ne faut pas que ça soit
perçu comme étant : O.K., le gouvernement se donne des délais
additionnels, disons, là.
Mme Blanchette Vézina : Au
contraire.
M. Fortin :Non.
Mme Blanchette Vézina : Au
contraire.
M. Fortin :O.K. Sur le point 1, avais-tu quelque chose?
Mme Dufour : ...
M. Fortin :La garantie financière. Ça, c'est-tu nouveau que la
garantie financière doit être fournie et conforme avant que le bail minier soit
conclu?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Dans la loi actuelle, c'est 90 jours après l'obtention du permis.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
C'est dans le règlement que c'est prévu, là, ça devient une condition à la
conclusion, là, le premier versement.
M. Fortin :Oui. On n'a pas d'enjeu. Honnêtement, c'est très bien même.
Bien, je veux savoir... Tu sais... Pourquoi le changement? Pourquoi la
réorientation? C'est quoi l'objectif, là, ici? Bien, honnêtement, je n'y vois
pas d'enjeu, là, du tout là. C'est une garantie financière, là. C'est logique,
là.
Mme Blanchette Vézina : On
voulait s'assurer de ne pas avoir de situation où il y aurait un début... puis
on se retrouve avec du passif minier qui n'est pas...
M. Fortin :C'est-tu arrivé, ça?
Mme Blanchette Vézina : Je
redonnerais la parole à Mme Garon.
Le Président (M. Montigny) : Mme Garon,
vous avez la parole.
Mme Garon (Renée) : Est-ce
que je dois me représenter?
Le Président (M. Montigny) : Non,
c'est correct pour...
M. Fortin :On vous connaît maintenant.
Le Président (M. Montigny) : ...tout
le reste de la journée. Merci, Mme Garon.
Mme Garon (Renée) : Bien, je
pense que je veux juste un petit peu replacer les choses, là. La garantie
financière pour un promoteur qui développe son projet, il doit... il doit
réfléchir son projet en prévoyant le montant de la garantie financière.
M. Fortin :J'ose espérer.
Mme Garon (Renée) : Sinon, il
n'aura pas son financement. Ça fait que dans les faits, ça ne change
strictement rien pour eux. D'ailleurs, les associations minières n'avaient
aucun enjeu par rapport à ça.
M. Fortin :Non, c'est ça. Mais... Et c'est logique, là. Si on n'est
pas capable de payer la garantie financière, j'imagine qu'on va avoir des
problèmes d'exploitation éventuellement, là...
Mme Garon (Renée) : Exact.
Mme Blanchette Vézina : ...
M. Fortin :Que c'est... oui.
Mme Blanchette Vézina : ...que
ça n'arrive pas.
M. Fortin :O.K. Puis la garantie elle-même, elle, elle ne change pas,
là, à travers le projet de loi. La garantie financière, elle reste à la même
hauteur, avec les mêmes modalités. Ça, ça... Ça, ça ne change pas du tout, à
part de le payer plus tôt, là.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
peut-être...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien...
c'est établi. C'est un... Tu sais, c'est un pouvoir d'évaluation, là, tu sais,
finalement qui n'est pas modifié, là. Donc, tu sais, il y a d'autres modalités
qui sont prévues dans le projet de loi par rapport au réaménagement puis à la
restauration, mais la détermination, là, comme telle, ça demeure un processus
qui est au cas par cas, là, en fonction de ce qui est nécessaire, là, pour la
restauration puis le réaménagement.
M. Fortin :La détermination de la garantie financière...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Voilà.
M. Fortin :...qui est en lien avec la restauration puis le
réaménagement.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Exactement...
M. Fortin :O.K.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...qui
est le but de la garantie, ça garantie le réaménagement et la restauration
finalement.
M. Fortin :Oui. Puis on va en parler plus loin, là, de la... du
réaménagement puis de la restauration qui, honnêtement... C'est... C'est un
enjeu autre, là, mais je me permets de dire qu'on n'a pas à se gêner d'aller...
d'en exiger plus au niveau de la restauration des sites miniers. Ça va pour le
deux?
Une voix : ...
M. Fortin :O.K. Troisièmement : Le titulaire de droits exclusifs
d'exploration a fourni une étude de faisabilité présentant notamment une
estimation des ressources et des réserves minérales du gisement, certifiée par
un ingénieur ou un géologue qui satisfait aux exigences de qualification
prévues par règlement. C'est nouveau ça ou c'est déjà là? C'est tout déjà là,
il me semble.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : ...au...
à l'alinéa sixième...
M. Fortin :C'est ça.
Mme Blanchette Vézina : ...l'article...
paragraphe, pardon...
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : ...sixième
alinéa.
Une voix : ...
M. Fortin :
Viens pas nous mélanger encore, là. Mais il y a... il n'y a pas de... Donc, il
n'y a pas de changement pantoute, là? O.K. Puis, tu sais, honnêtement,
franchement, une étude de faisabilité, là, avec l'estimation des ressources,
c'est la moindre des choses si on veut se lancer dans le monde minier, j'ose
croire également. O.K.
L'autorisation requise en vertu de
l'article 31.5 de la LQE pour des travaux d'exploitation...
Mme Blanchette Vézina : O.K.
Alinéa deux déjà.
M. Fortin :C'est déjà là. Il n'y a rien qui change.
Mme Blanchette Vézina : Non.
M. Fortin :O.K.
Mme Dufour : ...
M. Fortin :Oui.
Mme Dufour : Ici, de mémoire,
il y a eu une recommandation. Je crois que c'était... Je ne veux pas...
Mme Dufour : ...bien, je ne
veux pas me tromper, là, mais c'est ceux qui sont au Nunavut, là, la...
Une voix : Société Makivik.
Mme Dufour : Merci. Société
Makivik suggérait d'acheter le certificat d'autorisation, et donc ne pas se
limiter à l'autorisation, mais d'ajouter le certificat... le certificat de
l'autorisation en vertu de l'article 154 de la LQE. Il faut juste que je le
retrouve, là. Oui, c'est ça, c'est à la page 9 dans le mémoire.
Le Président (M. Montigny) : Est-ce
que vous voulez qu'on suspende quelques instants?
Une voix : ...
Le Président (M. Montigny) : Nous
allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 48
)
(Reprise à 17 h 50
)
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Nous reprenons donc nos travaux. Mme la ministre, et je vous donne la parole.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
En fait, peut être à des fins de spécifier à quoi sert l'article... bien, le
paragraphe plutôt 4, c'est vraiment d'avoir l'autorisation de... en vertu de la
Loi sur la qualité de l'environnement, là, sur la... la distinction. Bien
franchement, on peut faire la vérification auprès du ministère de
l'Environnement et de la Lutte aux changements climatiques, là, pour voir
l'impact. Mais... mais l'idée ici, c'est déjà ce que... c'était déjà le cas,
là, actuellement, là. C'était donc de s'assurer d'avoir cette autorisation
requise là avant l'exploitation.
Le Président (M. Montigny) : Me
Tremblay-Parent, je vous laisse la parole maintenant.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
effectivement, tu sais, l'objectif, c'est que l'autorisation soit requise, là,
aux fins de l'exploitation minière en vertu de la Loi sur la qualité de
l'environnement soit délivrée avant la conclusion du bail. Donc, comme
l'indique la ministre, là, on fera les vérifications, là, pour s'assurer que le
libellé actuel couvre l'ensemble des situations, là, puis vous revenir avec des
précisions.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui. Mme la députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Effectivement, je veux juste corriger ce que j'ai dit tout à
l'heure. C'est le Comité consultatif de l'environnement Kativik qui... qui a
fait cette recommandation-là, et ça se lit... ça se lit ainsi, là, qu'il
recommande donc de tenir des... Non, ça, ce n'est pas... c'est la... la...
Mme Dufour : ...suivante, donc
qui recommande d'ajouter à l'article 101 une référence au certificat
d'autorisation requis en vertu de l'article 154 de la LQE, la Loi sur la
qualité de l'environnement. Donc, effectivement, là, je serais intéressée
d'avoir les conclusions de la recherche que vous ferez, là.
Mme Blanchette Vézina : ...on
a une précision, là. À ce moment-ci, rappelons que c'est déjà ce qui est prévu.
Le Président (M. Montigny) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec cet
article? Mme la députée, je vous laisse la parole.
Mme Dufour : Oui. Merci. La
ministre vient de dire : Rappelons que c'est déjà ce qui est prévu, mais
pas la recommandation du Comité consultatif de l'environnement Kativik. Ce qui
est... Ce qui est déjà prévu, c'est l'article... dans le fond, c'est... c'est
l'autorisation, en vertu de l'article 31.5 de la Loi sur la qualité de
l'environnement. Mais eux font la recommandation d'aussi demander d'ajouter une
référence au certificat d'autorisation requis en vertu de l'article 154.
Donc, c'est une disposition distincte.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
c'est juste que je... tu sais, c'est déjà... qu'est-ce que je veux dire, c'est
que c'est déjà prévu dans la loi actuellement. Pour l'instant, je ne vois pas
la nécessité de changer, malgré la demande qui est formulée, mais on va faire
la vérification, là, comme je vous disais.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Fortin :...j'en suis rendu au cinquième paragraphe. Oui? O.K. «Pour
l'exploitation des substances minérales déterminées par règlement et selon les
normes qui y sont prévues, le titulaire a fourni au ministre une étude
d'opportunité économique et de mise en marché portant notamment sur
l'intégration de l'exploitation envisagée dans une économie circulaire et sur
la transformation au Québec des substances minérales extraites.» Bon. La notion
de l'économie circulaire, là, je comprends que c'est nouveau, là, dans le...
dans le projet de loi, tout à fait, et je ne pense pas qu'il y a quiconque qui
va s'y opposer, quoiqu'on nous a quand même dit, à certaines reprises, juste de
faire attention, là, au concept et à qui on l'appliquait, quand, comment, etc.
Alors, la notion initiale de «pour l'exploitation des substances minérales
développée par règlement et selon les normes qui y sont prévues», comment vous
voyez ça, là, ce... Parce que c'est un nouveau règlement, si je comprends bien,
là. Comment vous... Qu'est-ce que vous avez en tête?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Bien, en fait, peut-être vous mentionner que j'étais... j'étais en Europe la
semaine dernière, dans une mission économique, mais notamment une mission aussi
pour partager des bonnes pratiques sur ces éléments-là. Il y a certaines
avancées que l'Europe a faites, notamment en lien avec l'économie circulaire,
qui, je pense, sont bénéfiques pour, oui, la société mais aussi pour les
entreprises. Ça peut devenir un potentiel économique intéressant, si on... si
on s'y prend correctement.
M. Fortin :...surtout, là?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Fortin :Oui. O.K.
Mme Blanchette Vézina : J'ai
dit «forestier»?
M. Fortin :Non, non, non.
Mme Blanchette Vézina : Non.
C'est parce que ça aurait pu arriver.
M. Fortin :Non, non, non. Ça... C'était juste plus général.
Mme Blanchette Vézina : J'ai
aussi parlé de forêts. Mais donc, dans ce cas-ci, dans l'économie circulaire,
vraiment, principalement dans le secteur minier, donc, des mesures qui
pourraient être envisagées. On peut regarder dans le règlement, là, qui sera
adopté, là, éventuellement, mais l'idée c'est de créer du potentiel vraiment
économique, là.
M. Fortin :«Les substances minérales déterminées par règlement», là,
pour lequel... pour lesquelles vous allez exiger une étude d'opportunité
économique puis une étude de marché, comment est-ce... Pourquoi il en... O.K.
Je vais le dire comme ça : Pourquoi il y en aurait pour lesquelles ça
prend cette étude-là et pourquoi il y en aurait d'autres pour lesquelles il y
en... il n'y en aurait pas, là? C'est quoi votre objectif, là?
Mme Blanchette Vézina : Se
laisser de la latitude. Mais, tu sais, principalement, l'idée, c'est de...
c'est de permettre qu'on puisse valoriser ces résidus miniers ou ces substances
minérales qui sont dans les stériles, par exemple, qui sont dans... Donc, c'est
de garder cette ouverture, cette possibilité-là le plus largement, là, dans la
valorisation.
M. Fortin :Bien, je vous suggère une réponse, là, dites-moi si c'est
ça que vous avez en tête ou pas, là. C'est, j'imagine, que lors de
l'exploitation de certaines substances minérales, il n'y en a pas tant, des
résidus miniers qui peuvent être valorisés, là. C'est... C'est... C'est ça,
l'objectif, là?
Mme Blanchette Vézina : Oui,
il y en a. Oui, oui, il y en a, des résidus, certainement. Ça se fait. Là, je
ne sais pas lesquels vous pourriez nommer, là, qui pourraient. Mais j'étais à
Thetford Mines, puis dans les haldes à stériles de résidus miniers amiantés. On
fait des projets en ce moment pour exploiter ces haldes-là. Et donc, il y a un
potentiel en magnésium, si je me souviens bien, l'oxyde de magnésium. Donc, il
y en a plusieurs, ça peut être aussi qu'on ne les connaît pas encore, donc de
se garder cette latitude, je pense, c'est très important...
M. Fortin :...mais je pense qu'on dit la même chose, mais avec des
mots différents. Dans le fond, là, aujourd'hui, il y a des substances minérales
pour lesquelles c'est clair, qu'il y a des résidus miniers, là. Vous parlez de
l'exemple de Thetford Mines, ce que vous avez fait référence, là. Il y en a,
puis ils peuvent être exploités. Puis, pour ça, vous allez demander une étude
d'opportunité économique et de mise en marché de ces minéraux-là.
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Je
veux juste être certaine.
M. Fortin :Sinon, c'est une condition.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : C'est
exigé.
Mme Blanchette Vézina : C'est
exigé, pardon. C'est exigé.
M. Fortin :Oui, c'est ça.
Le Président (M. Montigny) : ...Est-ce
que vous voulez la Parole, Me Tremblay-Parent?
Mme Blanchette Vézina : Je
cède la parole...
Le Président (M. Montigny) : C'est
bon. Me Tremblay-Parent, la parole est à vous.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, c'est...
Mme Blanchette Vézina : C'est
une exigence.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
bien sûr. En fait, c'est une exigence pour la conclusion du bail, dans les cas
prévus par règlement, de... en fait, pour les substances prévues par règlement,
de fournir une étude d'opportunité économique.
Mme Blanchette Vézina : Mais
la marge de manœuvre, elle est pour les substances prévues par le règlement. En
ce moment, il n'y a pas de règlement, donc ce n'est pas une exigence. Quand il
y a... s'il y a un règlement, ce sera une exigence.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait...
Mme Blanchette Vézina : Je
vais lui céder la parole.
Le Président (M. Montigny) : Oui.
Me Tremblay-Parent, la parole est à vous.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
c'est... C'est parce qu'en fait il y a une mesure transitoire qui est... qui
est en discussion, là, mais effectivement, l'idée, c'est de... que ce soit par
règlement qu'on vienne déterminer pour quelle substance il va devoir avoir une
étude qui va être fournie, mais ça va devenir une obligation, là, du moment
qu'on... que c'est prévu par règlement, que tu dois le fournir. Il n'y a pas de
discrétion de la ministre à savoir : Mais toi, c'est nécessaire, toi, ça
ne l'est pas, là.
M. Fortin :Donc là, aujourd'hui, il y a des substances, il y a des
minerais pour lesquels vous savez qu'il y a une opportunité économique pour les
résidus miniers, vous allez l'exiger, là. Dès qu'on sait qu'il y a une
opportunité pour des résidus miniers, vous allez l'exiger. C'est ce que je
comprends. Puis je pense que c'est important, ce point-là, parce que c'est
quand même le... Tu sais, on a fait beaucoup de... on a fait un grand... grand
état, avec raison, de la notion des économies circulaires dans le projet de
loi, mais encore faut-il savoir c'est quoi le... tu sais, on s'en va vers où.
Là, je comprends ce que Me Tremblay-Parent dit, qu'on... par règlement, ce
n'est pas ma façon préférée de fonctionner, mais, dans ce cas-ci, ça a du sens,
là, dans ce cas-ci, ça a beaucoup de sens, en fait, c'est-à-dire il y a un
nouveau minerai pour lequel il y a un résidu évident qui peut être utilisé dans
l'économie circulaire, pour laquelle il peut y avoir une étude d'opportunité,
on va le rajouter. Mais aujourd'hui vous en avez déjà une liste, là, j'ose
croire.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
vais demander à suspendre, puis je vais vous revenir avec la réponse.
Le Président (M. Montigny) : Nous
allons donc suspendre quelques instants. Merci.
(Reprise à 18 h 00)
(Reprise à 18 h 01)
Le Président (M. Montigny) : ...donc
nos travaux. Mme la ministre, je vous laisse la parole maintenant.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
en lien avec votre question, en fait, je céderais la parole à M. Gaudreau, qui
va vous expliquer que c'est un allègement, en fait. Puis là je...
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
M. Gaudreau, on vous invite à prendre la parole.
M. Gaudreau (Roch) : ...dans
la loi actuelle, on exigeait pour... dans le cadre du dépôt d'une demande de
bail minier de présenter une étude de... économique de mise en marché... de
marché, c'est-à-dire, sauf qu'il y a certaines substances qu'on n'a pas besoin
de cette étude-là. Hein, c'est pour ça qu'on veut prévoir par règlement la
possibilité d'exclure certaines substances...
18 h (version non révisée)
M. Gaudreau (Roch) : ...notamment
là où il n'y a pas de... de mise en marché, là, particulière, puis on veut
lister les... lister les substances sur lesquelles ça vaut la peine d'avoir une
étude, donc pour ne pas faire travailler inutilement l'industrie. C'est un allègement.
M. Fortin :L'étude... l'étude de marché, là, ou de l'étude d'opportunité
économique, elle ne porte pas uniquement sur le résidu minier et de l'économie
circulaire, là, c'est l'étude générale de marché.
M. Gaudreau (Roch) : Pour
tout bail minier, ça prend ça.
M. Fortin :C'est ça. C'est l'étude générale d'un marché auquel on...
de laquelle on a parlé tantôt. Là, tout ce que vous venez dire, c'est vous
venez ajouter «portant notamment sur l'intégration de l'exploitation envisagée
dans une économie circulaire». Alors, vous dites à ceux qui avaient déjà à vous
à vous... à vous fournir une étude de marché, bien, ça serait le fun qu'elle
porte sur l'économie circulaire aussi,
Mme Blanchette Vézina : C'est
ça.
M. Fortin :O.K. Ce n'est pas une étude de marché qui porte juste sur
le résidu minier, là, et qu'est ce qu'on peut faire avec ici, là. C'est l'étude
de marché générale. Mais là, vous allez dire pour certaines substances
peut-être qu'on ne l'exigera pas.
M. Gaudreau (Roch) : C'est
ça.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme la ministre, aviez-vous quelque chose d'autre? Non. Ça va?
Mme Blanchette Vézina : Non,
ça va.
Le Président (M. Montigny) : M.
le député de Pontiac.
M. Fortin :Ça va pour moi.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
D'autres interventions? Mme la députée de Mille-Îles?
Mme Dufour : Oui, merci. M.
le Président, ici, on parle de substances minérales, donc c'est selon la
définition substances minérales, c'est : substances... substances
minérales, naturelles, solides. Donc, ça, ça peut inclure les résidus dans
cette définition-là? Résidus miniers, ce sont des substances minérales
naturelles, solides?
Le Président (M. Montigny) : Alors,
pour la réponse, Mme la ministre, on ne l'a pas captée, ça fait que je vous
demanderais de préciser.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Des voix : Ha, ha, ha!
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Merci beaucoup, c'est très apprécié.
Mme Blanchette Vézina : C'est
toujours un plaisir de collaborer...
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme la députée...
Mme Blanchette Vézina : À la
captation.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, et je
souligne aussi qu'il y a une portion qui concerne la transformation au Québec
aussi, là, dans cet article-là. Donc, ça, je comprends qu'on veut, on veut qu'une
étude l'évalue, tu sais, parce qu'on dit «notamment sur», mais il n'y a pas une
obligation. Donc, il n'y a pas d'obligation d'économie circulaire, pas d'obligation
de transformation au Québec non plus.
Mme Blanchette Vézina : Non,
mais on encourage donc les entreprises à le faire sans les forcer.
Mme Dufour : Bien,
«notamment», ça... ça n'encourage pas fort, là.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Oui.
L'étude doit notamment porter sur ça, mais ça doit être... L'étude doit donc
tenir compte de ces deux éléments-là.
Mme Dufour : Donc, ça doit
être inclus. Donc, ils doivent parler de la possibilité de transformation au
Québec.
Mme Blanchette Vézina : Mais
sans dire... il n'y a pas de... ce n'est pas une obligation, mais ils doivent.
Donc, cette étude de marché là doit être... doit tenir compte de cette
possibilité-là de transformer au Québec. Mais c'est possible, comme on disait
tout à l'heure sur la discussion pour l'autre article, que le contexte régional
économique québécois, pour d'autres raisons, ça ne soit pas possible, mais l'étude
va en avoir... va en avoir tenu compte, là, de ces... de ces deux éléments-là.
Mme Dufour : Ça, ça va
relever donc de l'entreprise minière de faire cette étude-là et de nous dire si
c'est possible ou pas. Si le gouvernement a une position différente sur la
possibilité de transformation au Québec, il n'y a pas de... il n'y a rien, là,
qui se passe, là?
Mme Blanchette Vézina : Il y
a... Mais, à 101.0.1, paragraphe 4°, il y aurait des conditions qui pourraient
être mises. C'est une possibilité qu'on se donne pour maximiser les retombées
économiques en territoire québécois.
Mme Dufour : O.K. Quand même,
on pourra en parler rendu là dans ce cas-là. Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 44?
M. Fortin :Oui.
Le Président (M. Montigny) : M.
le député de Pontiac.
M. Fortin :Le sixième point : «Le titulaire de droits exclusifs
et d'exploration a fourni au ministre, sur demande, tout document et tout
renseignement relatif au projet minier». Ça, c'est votre... la possibilité que
vous vous gardez de demander n'importe quoi, tu sais, de renseignements
supplémentaires, j'imagine.
Mme Blanchette Vézina : Effectivement,
c'est déjà prévu à l'alinéa alinéas.
M. Fortin :Oui, c'est ça. C'est exactement la même chose dans le fond.
«Tout document et tout renseignement relatif», là, c'est la même disposition qu'on
a déjà, là. Il n'y a rien de plus, rien de moins, là, c'est juste une porte
ouverte pour demander ce que vous avez besoin
Le Président (M. Montigny) : Alors,
Me Tremblay-Parent, vous avez la parole.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Effectivement.
Mais évidemment, il faut... il faut que ce soit requis pour l'étude du
dossier...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...mais
c'est... c'est déjà présent dans l'article 101 de la Loi sur les mines.
M. Fortin :O.K. Ça va?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
M. Fortin :«7. Le titulaire de droit exclusif d'exploration a
satisfait aux conditions et acquitté le loyer annuel fixé par règlement.» Ça
aussi, ça existe déjà?
Le Président (M. Montigny) : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
au premier alinéa de l'article, donc au tout début.
M. Fortin :Donc pas de changement là.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Pas
de changement.
M. Fortin :«Dans le cas d'un projet d'exploitation d'un résidu minier,
le ministre conclut un bail donnant uniquement le droit d'exploiter ces
résidus.» Nouveau, existant, changé?
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Nouveau.
Ça va permettre de faciliter l'exploitation des résidus miniers. Donc,
l'objectif étant d'alléger ou de faciliter, là, la possibilité de pouvoir
exploiter ces résidus, donc il pourrait y avoir un bail distinct qui est donné
pour les résidus.
M. Fortin :Bien, «il pourrait», il va y avoir un bail distinct qui
s'applique uniquement aux résidus, là. Donc, si quelqu'un vous soumet un projet
d'exploitation pour des résidus miniers, ça veut dire qu'il ne peut pas aller
creuser non plus pour voir qu'est-ce qui... qu'est-ce qu'il peut soutirer, là.
C'est ça?
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
M. Fortin :Ce n'est que pour l'exploitation des résidus qui sont sur
le site déjà?
Le Président (M. Montigny) : En
fait, donc, pour Me Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, tu sais, on est au stade de l'exploitation. Donc, comme on l'a vu, il
y a... il y a une étude d'opportunité économique aussi qui doit être soumise,
donc cette étude-là va porter sur les résidus miniers et donc... puis c'est...
ce serait un bail pour les résidus miniers qui devra être délivré, là, à cette
fin par la suite, là, comme c'est prévu dans la disposition.
M. Fortin :Mais comment ça marche en ce moment? En ce moment, si
quelqu'un qui a un projet d'exploitation des résidus miniers, il faut qu'il
applique pour un bail minier normal, O.K. C'est quoi la différence, donc, entre
un bail minier normal et là le nouveau concept de bail minier donnant
uniquement droit d'exploiter ces résidus?
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
me... Je vais me permettre de suspendre. Je vais vous revenir. L'objectif,
encore une fois, c'est de faciliter. C'est ça.
M. Fortin :Non. Je comprends. J'apprécie.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je vais... je vais... je vais vous expliquer. Je vais prendre l'information.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous allons suspendre nos travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 18 h 09)
(Reprise à 18 h 15)
Le Président (M. Montigny) : Nous
sommes toujours à l'étude de l'article 44. Mme la ministre, je vous laisse
la parole.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
merci, M. le Président. La question du député de Pontiac concernant l'objectif,
là. Donc, l'alinéa, ce qu'il va venir permettre, c'est d'avoir un bail
distinct. Puis, un peu plus loin, il y a une durée aussi différente qui va
permettre une meilleure... on a... on est... en tout cas, on le souhaite, une
meilleure réutilisation des résidus miniers. C'est prévu pour les substances
minérales de surface pour... de pouvoir, par exemple, réutiliser des résidus
pour les travaux de voirie, là, c'est un bon exemple, et là, on pourrait venir
le faire aussi pour des résidus autres que pour des substances minérales de
surface. Donc, pour une mine en activité par exemple, d'avoir un bail vraiment
distinct, ça nous permet, un, d'avoir un délai différent d'un bail minier
habituel, mais aussi de pouvoir maximiser la réutilisation de ces résidus
miniers là. Ça va venir réduire le passif minier également, là, maximiser
l'utilisation de nos résidus.
M. Fortin :O.K. Là, je vais vous soumettre... je vais essayer de
comprendre dans quel scénario, là, on utilise ce nouveau bail donnant
uniquement droit d'exploiter des résidus, là. Tantôt, hors micro, je ne pense
pas que je vais l'offusquer, là, le député de Gatineau faisait référence à une
ancienne mine dans mon comté...
Une voix : ...
M. Fortin :
Le jeune député de Gatineau. Je m'excuse, je n'aurais pas dû rire. Il rit
lui-même. Le jeune député de Gatineau a fait référence à une vieille mine à...
tu sais...
M. Fortin :...il en sait plus que moi. Bien, dans ma
circonscription... Il y en a beaucoup de résidus miniers, là, qui est encore
aux abords de... appelons ça, le trou, là. Donc là, quelqu'un qui voudrait
dire... Je vais venir le prendre, là, ce résidu minier là, qui est là depuis
des décennies, là. Je vais venir l'utiliser. ...aurait besoin d'un bail minier
pour ça. Aujourd'hui, là, quelqu'un qui veut l'utiliser, là, qu'est-ce qu'il
fait, là? Il a besoin d'un bail minier complet.
Mme Blanchette Vézina : C'est
comme une nouvelle mine.
M. Fortin :O.K.
Mme Blanchette Vézina : Donc,
l'idée c'est...
M. Fortin :
Même s'il ne creuse jamais, là. Il fait juste utiliser ce qui est en surface,
ce qui a été laissé là pendant des années.
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait.
M. Fortin :O.K.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
ce qu'on a entendu, c'est que si on souhaite faire cette maximisation-là des
résidus, on doit avoir un régime qui est différent, qui est plus accéléré.
M. Fortin :O.K. Et pour ça, est-ce qu'on va exiger un BAPE?
Le Président (M. Montigny) : Alors,
Me Tremblay-Parent, vous avez la parole.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : En
fait, il n'y a pas de BAPE comme tel, là, sauf si on avait une usine comme
telle, tu sais, de transformation qui nécessitait... mais, tu sais, vraiment
juste pour le volet industriel, là. Bien, le projet d'exploitation comme tel,
là, n'est pas assujetti à un BAPE, là.
M. Fortin :O.K. Là, dans une mine... Disons que moi j'ai un projet de
mine et j'ai un projet pour l'exploitation de la mine et l'utilisation des
résidus miniers, là. Là, je comprends que moi je suis assez assujetti à
l'ensemble, là. Je fais.. Je fais le bail minier complet avec l'utilisation
de... Je n'ai pas besoin de deux... Je n'ai pas besoin de deux bails... deux
baux distincts, là. J'ai un bail, une demande à faire, là, dans le fond.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) :
Exact.
M. Fortin :
O.K. Si, dans mon plan d'affaires, moi je m'occupe de la mine puis j'ai une
compagnie sous-traitant avec qui je fais affaire, qui lui va s'occuper des
résidus miniers, est-ce que lui a besoin d'un bail donnant uniquement le droit
d'exploiter ou si c'est dans mon bail initial?
Mme Blanchette Vézina : On me
dit que c'est le même projet.
M. Fortin :C'est le même projet.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Fortin :O.K.
Mme Blanchette Vézina : C'est
un sous-traitant, oui.
M. Fortin :O.K. Si j'ai... Et je pense que c'est mon dernier exemple
comme ça, là, mais... Si on a une mine pour laquelle on a un bail
d'exploitation sans rien pour des résidus miniers puis un jour on se rend
compte : He! il y a de quoi à faire avec ce résidu minier là. Ça me prend
un nouveau bail? Non?
Mme Blanchette Vézina : Non,
pas si la mine est en activité. C'est ça?
Le Président (M. Montigny) : Me Tremblay-Parent,
vous avez la parole.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, s'il y a un... s'il y a un bail qui est... tu sais, qui est actif à
l'heure actuelle, il n'aurait pas besoin d'un autre bail pour exploiter les
résidus miniers.
• (18 h 20) •
M. Fortin :O.K. Donc, je ne l'ai pas dit initialement parce qu'on ne
voyait pas de débouchés, on ne pensait pas que c'était possible. Bien là, on se
rend compte au fil des années qu'il y a quelque chose à faire avec ça. Je n'ai
pas besoin de reprendre le processus au complet.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Exactement.
M. Fortin :O.K. Est-ce qu'on peut nous dire... Là, on a touché le
BAPE, là, mais est-ce qu'on peut nous dire la différence entre ce qu'on... ce
qui va être exigé pour un bail minier normal, global puis un bail donnant
uniquement droit d'exploiter ses résidus. À part le BAPE, là, c'est quoi les
autres différenciations? Parce que là on vient dire : C'est un allègement.
Le BAPE, c'est une chose, puis ça en est un allègement. C'est quoi les autres?
Le Président (M. Montigny) : Me Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
la... une distinction qui est importante, là, c'est à l'article 104 de la
Loi sur les mines, qui est modifié par l'article 48 du projet de loi, là.
C'est la...
M. Fortin :Qu'on va voir tout de suite après.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
exactement. C'est la durée, finalement, du bail, là, et donc la nécessité de...
tu sais, de soumettre notamment une nouvelle étude d'opportunité économique
tous les 10 ans.
M. Fortin :Donc, ici, ça va être une durée plus...
Mme Blanchette Vézina : Plus
courte.
M. Fortin :...courte. Pourquoi?
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
céderais la parole à M. Gaudreau.
Le Président (M. Montigny) : M. Gaudreau,
vous avez la parole.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Parce que si on accordait un bail minier, ça donne 20 ans en partant
puis... donc, si jamais le projet ne donne pas les résultats escomptés, bien
là, on risque de geler le territoire pour un grand nombre d'années. Alors, en
mettant 10 ans, ce qui est... c'est plus raisonnable. Bien, d'une façon ou
d'une autre, si le projet se prolonge, il pourrait être renouvelé aussi, là. Ça
nous permet d'avoir des séquences plus courtes compte tenu du risque associé à
ce type d'exploitation là.
M. Fortin :Donc, la vieille mine dans mon comté, là, auquel... à
laquelle on faisait référence tantôt, là... il y a quelqu'un qui s'essaie, qui
fait un projet. Au bout de cinq ans, ça ne marche plus... ce n'est plus... il
ne fait plus d'argent avec ça, mais son bail est encore bon pour un autre cinq
ans...
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
M. Fortin :...au lieu d'un autre...
M. Fortin :...15 ans.
M. Gaudreau (Roch) : Exact.
M. Fortin :O.K., je comprends ça. Ça va pour moi.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme la députée de Mille-Îles, vous avez la parole.
Mme Dufour : Merci. Je veux
juste revenir sur une information qui a été dite par rapport au projet
d'exploitation de résidus miniers. On a dit qu'il n'y aurait pas besoin de
BAPE. Ça, c'est dans tous les cas d'espèce?
Mme Blanchette Vézina : Ce
n'est pas... Ce n'est pas tous les cas d'espèce, là. On vous a mentionné qu'il
pourrait y avoir, par exemple, une usine de transformation, là, il y aurait...
les exigences seraient celles du... de cette usine-là, par exemple.
Mme Dufour : Oui, mais, si le
traitement se fait, tu sais, dans... Parce que tout à l'heure on parlait de
Thetford Mines, par exemple, tu sais, je ne sais pas si c'est bon ou pas bon
qu'il y ait un BAPE ou pas de BAPE, mais c'est sûr que ça pourrait soulever des
questionnements, ce genre de résidus miniers là, les exploiter, et ce ne serait
peut-être pas nécessairement dans une usine. C'est ça que j'essaie de
comprendre, là, si c'est vraiment tous les cas d'espèce de résidus miniers, là,
je comprends, sauf s'il y a une construction, mais...
Mme Blanchette Vézina : C'est
toujours possible de faire un BAPE si le promoteur souhaite le faire. Ça, c'est
déjà une chose. Pour ce qui est de Thetford Mines, ils ont déjà fait un BAPE.
Donc, c'est déjà fait. L'idée, c'est vraiment de trouver des façons d'optimiser...
C'est du passif minier, là. Donc, l'idée, c'est vraiment de faciliter la
réutilisation, là. Donc, il y aura une possibilité de le faire quand même, mais
l'objectif derrière tout ça, c'est vraiment de... d'alléger... ou de faciliter,
plutôt, la réutilisation des résidus miniers.
Mme Dufour : Oui, mais
prenons le cas où il y a eu une mine, les résidus ont été là, mais la mine est
fermée depuis longtemps, la vieille mine, par exemple, ici, et que les citoyens
se sont rapprochés ou la ville s'est rapprochée, peu importe, tu sais, il peut
y avoir des conditions où l'exploitation de ces résidus miniers là va exiger
peut-être des conditions particulières, puis le BAPE pourrait venir répondre à
ces questions-là.
Mme Blanchette Vézina : 101.0.1
prévoit que le ministre peut assortir, au moment de sa conclusion, les
conditions, là, donc, au bail, puis ça pourrait être «pour tout motif d'intérêt
public, notamment pour éviter ou limiter les impacts sur les communautés
locales».
Mme Dufour : O.K. Parfait. Je
vais juste souligner, pour l'ensemble des deux...
Des voix : ...
Mme Dufour : Ah! je vais
juste attendre.
Mme Blanchette Vézina : ...la
parole à Me Tremblay-Parent.
Le Président (M. Montigny) : Me
Tremblay-Parent, vous avez la parole.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
il y a... il y a un élément aussi, comme... comme j'indiquais précédemment, tu
sais, ça dépend évidemment de la nature du projet, là. Donc, ce que
j'indiquais, c'est que la simple exploitation des résidus ne déclenche pas un
BAPE automatiquement. Donc, il peut y avoir, évidemment, si on a un projet
industriel qui est associé, qui, lui, serait assujetti à un BAPE... bien, il va
y en avoir un qui va devoir être tenu.
Cela dit, peu importe, là, tu sais, si on
ne parle pas de BAPE, il y a quand même toujours une autorisation
environnementale qui est donnée en vertu de l'article 22, là, de la Loi
sur la qualité de l'environnement, qui est donnée pour n'importe quelle, là,
exploitation de résidus miniers, là.
Mme Dufour : O.K., parfait.
Merci. J'étais... J'étais en train de penser à un autre sujet. Dans le fond, je
veux juste souligner qu'autant le conseil des grands cris que le comité...
Mme Blanchette Vézina : Le
Grand Conseil des Cris...
Mme Dufour : Le Grand... Le
Grand...
Des voix : ...
Mme Dufour : Bon. Je vais
éviter de le redire, parce que c'est écrit comme ça, ça fait que c'est une
erreur qui est ici. Dans le fond, les deux soulignaient l'importance,
peut-être, d'être consultés, là, je voulais le souligner, là, d'être consultés,
un peu comme ce que le collègue le député de Maurice-Richard mentionnait. Je
voulais le souligner, qu'à cet article-là les deux groupes... l'autre groupe,
c'est le Comité consultatif environnement de Kativik, les deux nous disaient
qu'il faudrait prévoir des consultations. Je ne veux pas faire le débat, je
veux juste le souligner. Et... Oui?
Mme Blanchette Vézina : ...c'est :
Oui, il y aura une consultation.
Mme Dufour : Parfait. Et, sur
les garanties financières, je voulais juste revenir là-dessus, parce qu'on l'a
déjà... on est déjà passés par-dessus. Le, dans le fond, Regroupement national
des conseils régionaux en environnement du Québec nous a mentionné qu'il y a
des fois des enjeux avec les... dans le fond, le suivi à long terme des... des
coûts, en fait, de suivi des sites postfermeture et il voulait s'assurer que la
garantie financière couvre ces coûts-là. Et ce qu'il nous disait... puis là, tu
sais, je ne dis pas que je veux ça, mais je le souligne pour savoir s'il y a
une réflexion qui a été faite à ce sujet-là, mais il nous disait, dans le fond,
c'est ça, que «suite à la fermeture d'un projet...
Mme Dufour : ...minier, c'est
l'État qui a la responsabilité de faire les suivis des installations, et tous
les coûts sont assumés par l'État. Et, des fois, c'est sous-estimé par rapport
au coût réel. Donc, je voulais juste vous entendre là-dessus, là, ces...
Mme Blanchette Vézina : Bien,
en fait, je suis vraiment...
Le Président (M. Montigny) : Allez-y.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Donc, oui, il y a vraiment une section du projet de loi, là,
qui porte sur la restauration minière puis qui va venir resserrer certaines des
conditions, là, notamment de restauration, pour éviter ce genre de situation.
Ça fait qu'on va pouvoir en discuter. Je pense, c'est les articles 80 et
suivants, là, dans le projet de loi. Donc, on pourra en discuter plus en détail
à ce moment-là.
Mme Dufour : Merci beaucoup.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur cet article?
M. Fortin :Oui, M. le Président. Et je crois que, bon, ça, ça fait le
tour pour le 101. Pour le 101.0.1, les conditions... les conditions que peut
assortir la ministre au bail minier, là. Là, j'y vais avec le premier
point : «Pour permettre la priorisation ou la conciliation des
utilisations et de la protection du territoire», qu'est-ce que... qu'est-ce que
ça pourrait être, ça, une condition que la ministre met pour faire soit de la
priorisation ou de la conciliation ou de la protection du territoire?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
écoutez, on va... on a eu quelques consultations particulières, là, qui
portaient notamment sur le fait qu'il peut y avoir une mine, par exemple, qui
soit sous...
M. Fortin :Souterrain à.
Mme Blanchette Vézina : ...souterraine,
mais qui puisse avoir des... mon Dieu! Il commence à être tard, je cherche mes
mots, excusez-moi. Il pourrait y avoir un parc ou une aire protégée, mais bon,
à certaines conditions. Donc, c'est ça, permettre d'avoir ce type de latitude
là qui permettrait notamment d'exploiter une mine souterraine, mais d'avoir
aussi des mesures de protection, mais qui viendraient éviter certains secteurs
pour des chemins, par exemple, ou pour l'installation de bâtiments. Donc, il y
aurait moyen de faire cette cohabitation-là grâce à cette disposition-là, qui
est un peu le corollaire de ce qu'on a à l'article qu'on a regardé ensemble,
là, mais qui... 52.1, pour ce qui est des travaux d'exploration, là c'est de
donner une latitude pour permettre une meilleure cohabitation des usages.
M. Fortin :Mais il y a... En ce moment, là, dans la loi, il y a-tu
quelque chose qui l'empêche, ça? Parce que nous, on a cru comprendre, quand...
c'était qui, c'était Québec Meilleure Mine qui était ici, qui nous a dit
justement qu'il y en a une mine, en Abitibi, qui est en dessous d'une réserve
aquatique, si je ne m'abuse, donc... Oui ou non? Oui? Le O... J'ai le O
Harricana en tête, là.
Mme Blanchette Vézina : Harricana,
hein? C'est ça.
M. Fortin :Oui. Donc, là, cette disposition-là, c'est une reconduction
de ce qui existe déjà puis ce qui a permis ça?
Le Président (M. Montigny) : Très
bien. Je suis désolé.
Compte tenu de l'heure, je vais donc... la
commission ajourne ses travaux, sine die.
(Fin de la séance à 18 h 30)