(Neuf heures trente-cinq minutes)
Le Président (M. Lemay) : Alors, à
l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission
de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles
ouverte.
Aujourd'hui, nous sommes réunis pour l'étude du projet
de loi n° 77, la Loi sur l'Institut de technologie
agroalimentaire du Québec.
Et, M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements?
Le
Secrétaire : Oui, M. le Président. M. Polo
(Laval-des-Rapides) est remplacé par Mme David (Marguerite-Bourgeoys).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M. Lemay) : Merci.
Alors, lors de l'ajournement de nos travaux, la semaine dernière, nous en
étions rendus à l'article 65. Cependant, nous avions un amendement pour
introduire un nouvel article à 64.1, que nous
avions suspendu. Puisqu'il y a eu la fin de semaine, des discussions ont eu
lieu. M. le ministre, pouvez-vous nous indiquer l'intention ce matin?
M. Lamontagne : Oui. Bien, d'abord,
salutations, M. le Président, mes collègues député de Vimont, députée de
Marguerite-Bourgeoys, mon collègue de Bonaventure. C'est un plaisir de vous
retrouver. Encore, je vous signifie mon appréciation, la semaine passée, là, la
qualité de travail qu'on a fait ensemble. Puis, plus j'avance et plus... Une
des premières phrases que mon collègue de Vimont a dites, qu'il voulait faire
de l'ITAQ le meilleur ITAQ au monde, bien, plus on avance, bien, plus ça prend
sa signification. Puis ça prend sa signification surtout dans tout le sens de
collaboration qu'on a développé ensemble au cours... depuis le début des
travaux.
Et puis, quand on s'est laissés jeudi, en fin
d'après-midi, après trois grosses journées de travail fructueuses, il y a des questions qui étaient soulevées, là, par la députée de
Marguerite-Bourgeoys puis le député
de Vimont par rapport à la portée de l'amendement 64.1.
Suite à ça, bien là on a décidé de suspendre, de s'en aller à 65. Et puis,
encore là, finalement, il y avait des enjeux, des discussions. Et puis
finalement on a laissé là-dessus.
Puis, pendant la fin de semaine, bien, écoutez,
des fois, il y a un dicton qui dit : La nuit porte conseil, ça n'a pas été
la nuit qui a porté conseil, ça a été la fin de semaine. Depuis qu'on s'est
laissés, on a eu plusieurs échanges avec ma collègue de Marguerite-Bourgeoys,
qui, elle, de son côté, a eu toutes sortes d'échanges, ce qui fait en sorte
qu'on a trouvé la voie de passage, là, pour l'article qu'on avait suspendu.
Alors, ce que
je vous demanderais de faire ce matin, M.
le Président, c'est qu'on suspendrait 65, l'étude de 65, on reviendrait à 64.1, l'amendement qu'on avait
déposé. Je retirerais cet amendement-là, et puis je déposerais un nouvel
amendement 64.1 avec elle, là, je me
suis entendu, là, avec le député de Vimont, la députée de Marguerite-Bourgeoys,
là, puis qu'on va présenter à mon collègue de Bonaventure ce matin, là.
Le
Président (M. Lemay) : Très bien, M. le ministre. Donc, est-ce qu'il y
a consentement pour procéder ainsi? Consentement.
Alors, M. le secrétaire, nous avons un nouvel article 64.1... un nouvel
amendement. Donc, M. le ministre, à la lecture de votre nouvel
amendement.
M. Lamontagne : Oui. Alors, le
nouvel amendement se lit comme suit : Insérer, avant l'article 65 du
projet de loi, le suivant :
64.1.
L'article 17.1 de la Loi sur les collèges d'enseignement général et
professionnel (chapitre C-29) est modifié par l'ajout :
1° à la fin du premier alinéa, de la phrase
suivante : «Avant d'accorder un statut particulier à un programme d'études techniques dans les domaines agricole,
agroalimentaire et agroenvironnemental, le ministre consulte tous les
collèges concernés par ces domaines.»;
2° à la fin de l'article, de l'alinéa
suivant : «Pour l'application du présent article, l'Institut de
technologie agroalimentaire du Québec est assimilé à un collège.»
Commentaire. Cet amendement vise à assurer que
le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de
la Technologie consulte tous les collèges, y compris l'institut, s'il souhaite
accorder un statut particulier à un programme d'études techniques dans les
domaines agricole, agroalimentaire et agroenvironnemental.
Le Président (M. Lemay) : Merci, M.
le ministre. Avez-vous d'autres commentaires à rajouter?
M. Lamontagne : Bien,
l'objectif au départ, comme j'avais expliqué à ma collègue, l'objectif de
l'amendement qu'on avait présenté, c'était de s'assurer que l'ITAQ fasse
partie d'une réflexion s'il devait y avoir un changement important dans
l'écosystème de formation bioalimentaire. Puis, suite à l'amendement que j'ai
déposé, bien là, à juste titre, les
représentations que mes collègues de l'opposition officielle faisaient, c'est
que les craintes qu'on avait, que l'ITAQ ne soit pas consulté ou ait à
subir les contrecoups d'un changement important, bien, ces mêmes craintes-là
pouvaient être partagées par d'autres établissements d'enseignement.
Alors, le véhicule
sur lequel on s'est entendus, c'est vraiment faire en sorte que, si le ministre
devait décider ou contempler qu'il y ait un
changement important au niveau de la formation dans le bioalimentaire, bien,
c'est que tous les collèges qui sont impliqués dans cette formation-là
vont faire partie d'une consultation. Alors, c'est ça.
Le
Président (M. Lemay) : Merci beaucoup, M. le ministre. Donc, je suis
prêt à entendre d'autres intervenants. Mme la députée de
Marguerite-Bourgeoys, la parole est à vous.
• (9 h 40) •
Mme David :
Merci beaucoup, M. le Président. Alors, fin de semaine occupée. Je ne pensais
jamais un jour m'intéresser autant à
l'agriculture, mais c'est passionnant en même temps. Tous les domaines d'études
sont passionnants. Vous nous avait
fait travailler, M. le ministre, mais je crois qu'on arrive à quelque chose
qui, ma foi, apaise les craintes et de l'éventuel ITAQ et des collèges.
Mais vous m'avez
tellement fait remonter dans l'histoire, parce que... dans l'histoire du réseau
collégial, écoutez, dans l'histoire des écoles nationales. Je suis remontée à
1930, là. C'est vraiment ça, les écoles nationales. C'étaient les écoles avant la création des cégeps. Il y en a plusieurs
peut-être ici qui n'étaient même pas nés. Je ne viserai personne. Moi,
j'étais née, malheureusement. Mais, avant 1969, il y avait toutes sortes
d'écoles des pêches, d'écoles du meuble.
Puis là ils ont dit : Qu'est-ce est qu'on fait avec ces écoles-là? On crée
un mégaréseau, Révolution tranquille, Paul Gérin-Lajoie, on voit grand.
On veut scolariser l'ensemble des régions du Québec.
Ils n'existaient pas
avant, les cégeps. Ça n'existait pas nulle part dans... Il y avait des collèges
privés, les collèges classiques, dont les plus privilégiés ont pu, évidemment...
ont pu fréquenter, mais il y avait très peu d'accessibilité
aux études supérieures en région, qui était, à ce moment-là, quand même
beaucoup plus peuplée. Il y avait des besoins énormes d'accès aux études
supérieures.
Alors, quand ils ont
créé les cégeps, ils ont évidemment fait une cartographie de ce qui existait
d'écoles plus spécialisées. Je prends, par exemple, l'école sur les bateaux,
alors soit des bateaux à Rimouski, soit la pêche en Gaspésie. Vous ne serez pas
étonnés que ce n'est pas à Montréal, là, qu'on avait ces écoles-là. C'étaient
des écoles un peu autonomes. Il n'existait pas de réseau, et encore moins public.
Alors là, ils ont dit : Bien, c'est très bien, on va prendre cinq écoles
qui existaient à ce moment-là... Non, il n'en existait pas cinq, excusez-moi,
il en existait quatre. Il y en a une qui a été créée en 1986. Mais, en 1969,
là, c'étaient les pêches, le meuble, c'était l'Institut maritime, etc. Alors,
ils les ont pris et ils ont dit : On va les affilier à un collège. Alors,
en les affiliant à un collège, évidemment, de proximité, on créait le cégep
Gaspésie ou le cégep de Rimouski. Dans le cas du meuble, c'est Victoriaville.
Alors là, on s'est
dit : O.K., on va les affilier à un collège puis on va leur donner un
titre un peu plus spécial pour, un, je
pense — et je l'espère, que c'est pour ça, mais je n'ai
pas trouvé d'historien qui me le confirme — confirmer qu'ils
avaient un statut particulier — d'ailleurs, dans l'article de la loi, c'est comme ça qu'on dit ça, «statut particulier» — pour deux raisonsé d'abord, l'histoire du Québec.
Donc, l'histoire qui s'est formée à partir de la pêche, qui s'est formée
à partir de la construction de bateaux et de la réparation de bateaux ou des
écoles qu'on appelait «du meuble». Ils ont dit : On va leur donner un
statut particulier à l'intérieur du cégep pour trois raisons. J'en ajoute une
autre à laquelle je viens de penser. Donc, un, pour rendre hommage, je pense, à
nos bâtisseurs du Québec, à nos bâtisseurs d'écoles qui ont dit : Nous, on
veut être à la hauteur non seulement des besoins du Québec, mais peut-être du Canada,
peut-être du Nord-Est américain, je ne le sais pas. Mais, en tout cas, on avait
ces écoles-là, première raison, et on a donc décidé non seulement de ne pas les
fermer, mais de les intégrer à des collèges.
Deuxièmement, le statut particulier, c'était, d'une part, pour honorer l'importance
de leur rôle dans la société,
mais c'est aussi... Pour leur donner un statut particulier, on les a appelées
écoles nationales, ce qui est très bien, mais qui venait avec aussi un statut
bien particulier, qui est celui de programme exclusif. Autrement dit, c'est
bien évident qu'on n'aura pas... En 1987, on a fait l'école d'aérotechnique.
C'est bien évident qu'on ne fera pas une deuxième école nationale d'aviation
ailleurs, parce que ça coûte une fortune, on va se le dire, parce que c'est
public. Imaginez comment les étudiants du monde entier peuvent envier une
formation en réparation d'avion, technique d'ingénierie d'avion, bon. Alors,
ça, ça coûte très, très cher. Donc, le statut particulier, on l'a dans
l'article, justement, 17.1, parce que ça peut venir avec des subventions
particulières, ça peut venir avec des besoins particuliers.
Je me souviens, quand
j'ai annoncé, avec le premier ministre à l'époque, qu'un CSeries, là — on
est dans le récent, là — était
donné par Bombardier pour aller à l'école nationale d'aviation, à Saint-Hubert,
bien, il fallait un hangar. Un hangar d'avion, ce n'est pas comme mettre la
motocyclette ou le scooter de mon fils, ça prend au moins 10 millions de
dollars. Puis, à l'époque, c'était 10 millions, il y a deux ans. Je n'ose
même pas voir, c'est peut-être rendu maintenant à 12 millions,
13 millions, 14 millions. Mais c'est un outil d'enseignement et
d'apprentissage.
Pensez... l'Institut
maritime à Rimouski, école nationale, elle aussi. Pour ceux qui ont visité, je
pense que le ministre l'a visité, c'est
formidable, l'Institut maritime, c'est hallucinant. C'est impressionnant qu'on
ait ça au Québec, mais ça prend des bateaux de pratique pour aller dans les
cales. Ça sent le diesel là-dedans,
mettez-vous un masque, mettez-vous tout
ce qu'il faut. Mais c'est formidable, on forme des techniciens en marine
extraordinaires à cause de ça. Mais ça coûte cher, avoir ça. Ça prend
des installations gigantesques.
Prenez, à Chicoutimi, l'école nationale
d'aviation... de pilotage d'avions. Bien, ça aussi, ça prend des avions. Je
suis allée dans un de ces avions-là. Je sais que le ministre est pilote
lui-même, d'hélicoptères, je crois. Ils ont des hélicoptères,
ils ont des avions. À l'école nationale, à Saint-Hubert, pour les réparer, ils
ont des hélicoptères, ils ont des avions,
mais ça, vous rendez-vous compte qu'au Québec on offre ça gratuitement aux
étudiants qui veulent apprendre à piloter? Il n'y a pas beaucoup de pays
où il y a ça. Alors ça, c'est très convoité. Puis on le sait parce qu'il y a
des collèges privés qui essaient d'avoir des écoles de pilotage. Ça coûte
80 000 $, 85 000 $ pour faire la formation. C'est une
A.E.C., donc 18 mois, pas un D.E.C., A.E.C. : 85 000 $.
Alors, ça vous donne l'idée du privilège qu'ont nos étudiants de pouvoir aller
au cégep de Chicoutimi, où cette école nationale est affiliée.
Mais, je reviens au statut particulier. On ne
peut pas en créer dans tous les cégeps, des écoles de pilotage. Donc, il y en a
une au Québec. Et puis ça prend des moyens colossaux pour les maintenir, mais
on les maintient parce que ça fait partie de notre grappe et de l'importance de
l'aérotechnique et de l'importance du pilotage. Et j'espère que ça va toujours
continuer à être bien financé, parce que c'est très important.
Alors, les
écoles nationales, c'est ça, c'est, historiquement, qu'il fallait placer ces
bijoux, je dirais, d'éducation très spécialisés, très exclusifs quelque
part, et on les a tous affiliés, chacun à un collège. Le meuble, je pourrais
faire l'historique aussi, mais ça a été avec Victoriaville. Et donc ces
écoles-là, une fois qu'on les a mises dans les cégeps, c'est devenu avec une
sorte d'autonomie, d'autonomie mais semi-autonomie, là. Quand je rencontrais le
directeur général de l'école nationale d'aviation à Saint-Hubert, il relève du
directeur général du cégep d'Édouard-Montpetit, qui est, en passant, le plus
gros cégep francophone du Québec. Alors, c'est formidable, c'est un bel
arrimage.
Mais il y en a eu un seul qui a été créé, je
l'ai dit tout à l'heure, après 1969. C'était justement l'école de Saint-Hubert, l'école d'aérotechnique. Pourquoi?
Parce qu'à l'époque se développait la grappe aérospatiale, la grappe de Pratt & Whitney, la grappe de
toutes ces industries, dans la région de Longueuil, qui était extrêmement
importante. Puis de là on a fait tout... Il y avait Bombardier. Alors
là, on s'est... ils ont dit : Bien, on pourrait créer là une école nationale. Si vous calculez, ça fait à peu près
35 ans que ça fonctionne bien,
que ça fonctionne comme ça fonctionne sous le statut d'école nationale à
l'intérieur du cégep Édouard-Montpetit.
Maintenant,
il n'y en a pas été créé depuis 1985. Alors, moi, je me suis posé la question
toute la fin de semaine... Parce
que j'ai été revoir l'article 17.1,
puis on a fait l'historique depuis la création des cégeps. Vraiment,
vous nous avez fait travailler. Puis vous autres aussi, je sais que vous
avez travaillé fort. Alors, l'article 17.1, c'était ça, c'était pour donner
un statut particulier qui exige des conditions particulières. C'était pour les
écoles nationales. Puis là je me suis dit : Mais d'où est venue, après
35 ans, l'idée que quelqu'un pourrait lever la main soit à l'ITAQ, soit
dans les réseaux des cégeps, où il y a au
moins 10 cégeps qui offrent un programme lié à l'agroalimentaire, agroenvironnemental
et agricole? Pourquoi un cégep lèverait la main? Pourquoi il dirait : Moi,
je veux devenir un statut particulier avec un programme?
• (9 h 50) •
Parce que n'oubliez pas qu'il a l'exclusivité.
Ça veut dire : Si tu le donnes là, les 10 autres cégeps, là, oublie
ça, ils ne le donnent pas. Or, il y a beaucoup de programmes, déjà, qui se
donnent dans plusieurs cégeps, y compris l'ITA actuel, qui a le même D.E.C. en
gestion, là. Je ne vais pas faire tout... On a tous les tableaux de ça, vous
les avez, vous aussi, évidemment. Alors, l'idée, c'est de mettre la ceinture,
les bretelles, le cadenas, tout, tout, tout, le contrat au cas où. C'est ça que
je comprends de mes discussions avec le ministre. Au cas où un ou l'autre,
appelons ça les deux parties, ITAQ d'un bord, cégep de l'autre, mais je n'aime
pas ça dire ça comme ça, au cas où un d'entre tous les partenaires qui
enseignent l'agroalimentaire, ou l'agricole ou l'agroenvironnemental ait la
prétention de dire : Je veux utiliser l'article 17.1 pour avoir un
statut particulier par rapport à un de mes programmes, du genre... je ne sais
pas, un des programmes.
Alors là, bien, la crainte est du côté de
l'éventuel ITAQ de dire : Bien là, si quelqu'un lève la main, nous, on
veut être autour de la table pour discuter. Je pense que j'essaie de le
vulgariser le mieux possible. Parce que le réseau des cégeps étant en réseau,
ils vont probablement se concerter. Mais là l'ITAQ ne serait pas là-dedans,
d'où, je pense, cet article-là, le au cas où qui m'étonnerait. Je pense qu'on
ne sera plus là ni l'un ni l'autre... Je ne veux pas être plate avec vous puis
avec moi, M. le ministre, mais, si ça a pris 35 ans pour créer une autre école
avec statut particulier, ça va prendre peut-être un autre 35 ans. On ne
sait jamais, disons qu'on prévoit tout, tout, tout dans ce projet de loi
là — j'ai
compris ça comme ça, en tout cas — et que, s'il y a un cégep qui lève la
main pour avoir un statut particulier, quel qu'il soit, il y a 10 cégeps
qui ont un programme lié à l'agriculture, bien, que, là, l'ITAQ soit
automatiquement invité par son statut particulier...
Là, on est dans du technique, là. Qui assimile à
un collège... Qu'est-ce que ça veut dire, «assimilé à un collège»? Ça veut
dire : Pour les fins de cette réunion-là, autour de la table, parce que
quelqu'un aurait levé la main en disant : Hé! moi, je veux un statut
particulier, je veux un programme exclusif en agriculture, l'ITAQ veut être
considéré comme un collège pour avoir le droit d'être autour de la table, pas...
Évidemment, c'est là où les collèges n'aiment
pas trop, trop ça. Ils disent : Oui, mais juste pour ça. Ils veulent être
affiliés à un collège, mais ils ne veulent pas l'être pour l'ensemble de
l'oeuvre, comme les autres écoles nationales le sont toutes, affiliées à un
collège. Ça, je ne vous dirai pas qu'ils sont d'une humeur formidablement
heureuse par rapport à ça. On le sait, la fédération s'est prononcée, admettons
que ça, ils ne sont pas particulièrement heureux.
Mais d'avoir cette idée de tout le monde autour
de la table pour les uniques fins de ça... Mais, on va voir aux prochains
articles, ce n'est pas juste ça. Vous allez vous mettre aussi dans la
compétition pour les CCTT. Et puis ça aussi,
bien, il y a tout... ça, il y a toute une procédure, vraiment. Puis ça, ça ne
remonte pas à 35 ans, là. J'avais moi-même fait un appel d'offres
pour 10 CCTT. Donc, il y a eu un très grand développement récemment. Vous
allez pouvoir lever la main si... Évidemment, il ne faut pas dire
d'avance : On accepte l'article 65, mais, bon, on accepte... De toute
façon, vous êtes majoritaires, alors qui suis-je pour dire : On accepte,
mais on va en discuter tout à l'heure?
Mais
donc, dans ces deux domaines-là, qui sont des domaines extrêmement importants,
qui ont fait un peu les fleurons des collèges, c'est-à-dire les CCTT... Moi,
j'ai toujours dit : Les collèges font de la bonne recherche. Je l'ai
toujours plaidé haut et fort. Puis je venais du réseau universitaire, puis ce
n'est pas évident, toujours, avec le réseau universitaire. Des collèges font de
la recherche. C'est quoi, ça? C'est quoi, le CCTT? Bon, ils font de la... Oui, mais c'est de la recherche appliquée.
Mais là j'ai hâte d'en parler au prochain article. Je ne me lance pas là-dedans
tout de suite.
Mais donc, pour les
fins d'au cas où quelqu'un lève la main pour un programme particulier, un
statut particulier, on demande que
l'article 17.1 s'applique, c'est-à-dire que l'ITAQ soit considéré, au lieu
d'assimilé — parce
que ce n'est pas un bien beau terme en 2021, parler d'assimilation, en terme
sociopolitique, mais on va dire que c'est un terme légal — donc
soit considéré comme un collège. Ça ne veut pas dire que, demain matin, il
relève de l'Enseignement supérieur puis ça ne veut pas dire qu'il fait partie
du réseau des cégeps, ce que les cégeps aimeraient bien, mais, bon, ça, c'est
un autre débat.
Alors, quand j'ai vu,
moi, quand j'ai... Et je remercie le ministre d'avoir accepté de brasser tout
ça, et de le brasser, je pourrais dire, avec moi, et d'essayer, et d'arriver à
ça. Puis je remercie aussi, probablement, les juristes qui ont dit :
Comment est-ce qu'on va tourner ça? Puis ça les a fait travailler, puis
probablement la sous-ministre adjointe aussi. Donc, je pense, en lisant ça, que
nous répondons ou que nous calmons les appréhensions tant d'un bord que de
l'autre. Ça, ça s'appelle de la négociation. Tout le monde sort de là en
disant : Je fais des compromis, mais je suis rassuré sur le principal, je
vais être autour de la table si jamais il se passe quelque chose. Les cégeps se
disent la même chose : On n'est pas trop contents qu'ils soient en dehors
du réseau des cégeps, mais ils ne pourront pas lever la main tout seuls pour
avoir un statut particulier, on va être autour de la table. Donc, c'est comme
si, là, tout le monde se dit : O.K., O.K. Et c'est la ministre...
Là, je sais, j'a fait
ma sortie sur le fait qu'on dit toujours «le ministre» dans les lois, là, mais
le fait est que c'est souvent des femmes, hein, ceci dit, qui sont ministres de
l'Enseignement supérieur, comme par hasard, et l'Éducation. C'est comme les enseignantes qui sont plus représentées que
les enseignants. Mais on n'a pas réussi encore, au gouvernement ou dans
les légistes, de féminiser le terme «ministre». Ça sera un autre de mes combats
un jour.
Et donc le ministre
de l'Enseignement supérieur, c'est lui, sous-entendu elle, qui accorde ce
statut, 17.1. Le ministre auquel il fait
référence, là, «le ministre consulte tous les collègues», c'est le ministre de
l'Enseignement supérieur, puisque c'est un... on réfère à
l'article 17.1 de la Loi sur les collèges d'enseignement général et
professionnel. Donc : «Avant d'accorder
un statut particulier à un programme[...], le ministre — voulant dire la ministre de l'Enseignement
supérieur — consulte tous les collègues concernés par
ces domaines.» À moins que je me trompe sur cette interprétation, mais je crois
que j'ai la bonne interprétation, c'est l'enseignement supérieur qui accorde ce
statut particulier. Et là on rajoute
dans la liste à qui ai-je le droit de l'accorder si je suis ministre de
l'Enseignement supérieur. On rajoute l'ITAQ pour les fins d'un
programme, évidemment, pas en musique, en agroalimentaire et
agroenvironnemental, et puis on n'est pas dans d'autres domaines que celui-là.
Alors, étant donné la
négociation qu'on a eue et la réflexion... Négo, ça fait un peu affrontement,
mais je pense qu'on a eu de très bonnes
discussions, des échanges que je qualifierais de matures et de responsables.
Moi, c'est comme ça que je veux faire de la politique, en passant, je
trouve ça vraiment très intéressant. Ça demande beaucoup de travail, parce qu'il faut qu'on parle avec nos
clientèles respectives, etc., mais je pense qu'on arrive à quelque chose
qui est équilibré, qui n'est ni idéal pour
l'un, ni idéal pour l'autre. Dans ce temps-là, ça veut dire qu'on est
probablement à la bonne place. Et donc moi, sincèrement, je serais
prête, en toute transparence, à dire O.K. à cet amendement-là. Merci, M. le
Président.
Le Président (M.
Lemay) : Merci beaucoup, Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys. Et
beaucoup d'information, d'historique, hein? Ça m'a fait retourner à lorsque
j'ai passé par l'ÉNA, justement, à l'École nationale d'aérotechnique, et
puis... en construction aéronautique. Et effectivement j'avais un collègue que
j'ai rencontré là, il venait de Baie-Comeau. Donc, c'était le seul endroit qu'il pouvait étudier, effectivement. Donc, il est venu à Saint-Hubert pour faire ses études, et
c'est ainsi que nous nous sommes liés d'amitié depuis ce temps.
Alors, ceci étant
dit, s'il n'y a pas d'autre intervention sur l'amendement proposé par le ministre
à 64.1, je serai prêt à le mettre aux voix. Très bien, M. le secrétaire.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M.
Lamontagne : Question, M.
le... Est-ce qu'on doit, avant de voter le... J'ai retiré l'article, on n'a pas
besoin de voter là-dessus, le premier que j'avais déposé?
Le Président (M.
Lemay) : Effectivement, il est déjà retiré, c'est chose du passé. Nous
sommes... Vous avez fait la lecture, et puis nous sommes dans le présent sur le
vote, et, on vous pose la question, êtes-vous...
M.
Lamontagne : Alors, pour.
Le
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme David (Marguerite-Bourgeoys)?
Mme David :
Pour.
Le Secrétaire : M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'amendement introduisant l'article 64.1 est adopté.
Alors, nous revenons maintenant à 65, si ça vous convient, bien sûr. M. le
ministre, la parole est à vous.
M. Lamontagne : L'article 65.
Alors : L'article 17.2 de la Loi sur les collèges d'enseignement
général et professionnel (chapitre C-29) est modifié, dans le troisième
alinéa :
1° par l'insertion, après «article», de «
l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec et»;
2° par le remplacement de «est assimilé» par
«sont assimilés».
Commentaire. Cet article prévoit de modifier
l'article 17.2 de la Loi sur les collèges d'enseignement général et
professionnel, RLRQ, chapitre C-29, afin de permettre à l'institut
d'établir un centre collégial de transfert de technologies, tout comme
l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec.
Le Président (M. Lemay) : Très bien.
Donc, Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys.
• (10 heures) •
Mme David : Bon, alors, écoutez, un
autre fleuron du réseau collégial, les CCTT. La preuve, c'est que l'ITAQ
contemple l'idée d'avoir un CCTT. Puis, M. le ministre, je vous encourage à en
parler à vos collègues, que ça existe, des
CCTT. Puis non seulement ça existe, mais vous avez prévu un article dans votre
loi pour pouvoir y avoir accès, puis
on est obligés de voter un genre d'exception ou de... pour vous assurer... Ça
prouve une chose, parce que, là, je parle d'assez longue expérience là-dedans,
les CCTT sont sous-estimés, sont méconnus et ne font pas suffisamment
partie du paysage de la recherche au Québec. Puis c'est dommage, parce que je
pense que je les ai tous visités, il se fait des choses extraordinaires dans
les CCTT. Oui, mais on va dire : C'est de la recherche appliquée. Bien
oui, mais la recherche appliquée, là, en agroalimentaire, là, c'est pas mal
utile pour ce qu'on mange après, ce qu'on a dans notre assiette. La recherche
appliquée en chimie analytique, la recherche appliquée en design de mode, la
recherche appliquée à l'ITHQ, ils ont eu un CCTT. Ils ont eu un CCTT dans les
arts du cirque, l'école. Là, c'est drôle parce que je vais employer le mot
«national», M. le ministre, n'ayez pas peur, ce n'est pas une école
nationale, mais ça s'appelle École nationale de cirque. Elle n'a pas le statut
au sens... Mais l'École nationale de cirque a eu un CCTT. Tous les domaines
méritent d'avoir de la recherche appliquée liée à leurs enseignements.
Ce que je regrette, et les gens des CCTT le
regrettent souvent, c'est qu'il n'y a pas assez de liens entre le CCTT et les
programmes collégiaux du collège duquel relève le CCTT. Il faut envoyer des
étudiants en stage, il faut faire l'alternance travail-études. Que les
chercheurs formidables qu'il y a dans les CCTT... Puis arrêtons de penser que
c'est des chercheurs, là, qui n'ont pas de diplôme. Il y a beaucoup de gens qui
ont des doctorats là-dedans. Puis savez-vous quoi? Il y a beaucoup, beaucoup de
chercheurs affiliés à des universités. Par exemple, l'école... c'est-tu à
l'École nationale d'aérotechnique? Je ne le sais plus, j'en ai trop visité. Ils
sont les deux mains liées avec l'École polytechnique, qui n'est quand même pas
la dernière venue dans le paysage de la recherche en génie.
Alors, quand on dit que les CCTT sont un maillon
de la chaîne de recherche — parce
qu'en bout de ligne il faut que ça donne des résultats, souvent, la recherche
fondamentale — ils
sont peut-être au bout le plus appliqué, mais ils sont aussi dans la recherche
fondamentale. Et ils participent ensemble, les universités et les CCTT, de plus
en plus. Là, on est rendus à 59 au Québec. Il y a un réseau qui s'appelle
trans-tech, qui est très sérieux, qui met tous les CCTT ensemble. Ils ont une espèce de consortium, tout en relevant
chacun de leur cégep. Et puis il y a des cégeps qui ont jusqu'à trois
CCTT, chacun dans leur créneau. Là, c'est rendu à 59.
Admettons que
ça montait à 62, 63, et qu'il va y avoir un appel d'offres, et là l'ITAQ va
postuler. Évidemment qu'il va falloir que la... Dans ça, il n'y a pas
seulement la ministre de l'Enseignement supérieur, là. Il y a les... fondation canadienne d'innovation, à Ottawa, il y
a les fonds de recherche, il y a le Scientifique en chef. Là, on tombe dans l'univers de la recherche. Bienvenue dans
l'univers de la recherche. C'est complexe. C'est fédéral, c'est provincial
parce qu'il y a de l'argent aux deux niveaux. N'oubliez pas, l'éducation est de
compétence provinciale, la recherche ne
l'est pas. Pourquoi il y a les bourses de recherche... Je ne sais si vous vous
souvenez, en l'an 2000, il y avait les bourses du millénaire de Jean Chrétien. C'était fédéral,
ça. FCI, il y a le mot «canadien,»
Fondation canadienne de l'innovation. Plusieurs CCTT ont eu des FCI. Ça,
c'est quoi, les FCI? C'est du béton, monter un laboratoire. Ce n'est pas des
fonds pour faire la recherche, mais c'est pour les installations. Tout le monde
court quand il y a des annonces de FCI d'argent
neuf. Je peux vous dire que ça se bouscule au portillon, parce que ça, là,
c'est de la construction pour pouvoir mettre à l'intérieur ta recherche.
Alors, il y a ça, il y a le CRSNG, il y a tous les fonds de recherche canadiens
auxquels ça donne accès, d'avoir un CCTT. Ça
donne accès au fonds de recherche science et technologie du Québec aussi.
Là, en voulant un CCTT, vous êtes en train de
dire, et vous connaissez bien ça puisque vous dites : On a presque donné
des idées de CCTT à nos collègues des cégeps, bien, vous dites : Je pense
à développer un créneau particulier. Puis vous serez évalué comme les autres
sur le créneau que vous voulez développer en recherche. Et là ils vont aussi
faire attention que tout le monde ne se pile pas sur les pieds puis qu'il y ait
une mission un peu différente d'un CCTT à l'autre. Parce qu'en agroalimentaire
il commence à y en avoir pas mal. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de place pour...
Manger, dans la vie, là, c'est comme assez important. Alors, ça veut... Moi, je
ne crains pas là-dessus et, au contraire, j'accueille le fait qu'il y
ait le plus de recherche possible au Québec.
Donc, que ça soit l'ITAQ, que ça soit
Victoriaville, Saint-Hyacinthe, on les a, la liste de tous les cégeps, là, qui
ont... Agrinova à Alma. La beauté de la recherche, c'est qu'au Québec il n'y en
aura jamais trop, d'une part. Deuxièmement, il faut la financer. Puis ça, vous
êtes dans un gouvernement, il faut que vous alliez voir les ministres
concernés, entre autres le ministre de l'Économie, pour que les fonds de
recherche ne soient pas en perte de vitesse. Parce qu'arrêter de financer des
chercheurs, vous avez beau avoir le meilleur CCTT du monde, s'il n'y a pas de
recherche, s'il n'y a pas d'argent, oubliez ça, les chercheurs vont vivoter. Alors,
ça, c'est un enjeu très important. Je dirais :
Il faut croire à la science, M. le Président. Il y a certains endroits,
certains pays, disons, pas très loin de chez nous, qui ont eu tendance à
ne pas trop croire à la science. Là, on veut croire à la science.
Alors, le CCTT, c'est croire à la science. C'est
dire : On va développer — je ne sais pas, vous avez peut-être
quelque chose en tête — un
créneau. Et l'autre beauté de la recherche maintenant, c'est que ce n'est
plus : Ah! on va être en compétition avec
les 10 autres au Québec. Non, non, non, la recherche maintenant,
c'est : On est en compétition avec la planète. Puis, au Québec, on
est fiers de dire qu'on est capables d'être en compétition avec la planète,
parce qu'on a les ressources académiques, financières, les installations, les
ressources, les programmes d'enseignement qui vont avec. On n'a pas à avoir
honte de nos installations de recherche, des chercheurs qu'on a. Regardez au
niveau des vaccins, regardez au niveau des
médicaments pour prévenir, on est capables. On a des chercheurs formidables.
Regardez tous ceux qu'on écoute maintenant, là, comme si c'étaient les
nouveaux grands prêtres de la science, ce sont nos chercheurs en santé
publique. Bien, on en a besoin. Imaginez, si on ne les avait pas eus depuis un
an, là, qu'est-ce qu'on aurait fait. Si on
n'avait pas eu tous les directeurs de santé publique, tous les chercheurs dans
ce domaine-là, on serait vraiment,
vraiment, vraiment dans le trouble énorme. Mais ça, c'est parce qu'on a créé
des écoles de santé publique.
La plus
grande école, je la connais bien parce que j'y ai participé, à sa création,
c'est l'École de santé publique de l'Université de Montréal, l'ESPUM, qui... Je
pourrais vous dire, citer plein de noms de gens qui sont constamment à la télévision à nous expliquer c'est quoi, la
pandémie, c'est quoi, la COVID, etc. Et puis ils viennent... ils ont été formés
ou ils sont professeurs à cette école-là. Mais il y en a dans toutes les
universités.
Alors, la recherche fondamentale est superimportante,
la recherche appliquée aussi, et les gens sont obligés de travailler ensemble. Les recherches, maintenant, se font souvent avec...
l'expression consacrée, c'est multicentrique. Alors, si vous voulez
faire une demande de fonds de recherche au Canada, dans un gros appel d'offres,
disons, sur l'agroalimentaire environnemental, je dis n'importe quoi, bien, ça
se peut que votre partenaire, il soit en Alberta, qu'il soit en Saskatchewan,
qu'il soit en Ontario, qu'il soit avec l'Université de la Colombie-Britannique,
mais qu'il soit aussi avec un cégep x, y, z. Et c'est ça, la recherche de
nos jours. On ne peut plus être compétitifs si on n'est pas réseautés, mais Québec et hors Québec. Puis ça se
pourrait que vous soyez avec Bordeaux, puis ça se pourrait que vous
soyez avec plein de pays dans le monde.
Alors, moi, là, je me dis... Et c'est pour ça
que je vais être en accord avec cette... Un grand détour pour vanter la qualité
de ce qui se fait en recherche au Québec, et particulièrement en recherche
collégiale. Puis je n'ai pas mentionné l'Association pour la recherche au
collégial, l'ARC, que j'ai beaucoup soutenue, qui est une recherche plus en
sciences humaines et sociales et qui est extrêmement importante aussi.
Mais là on parle de CCTT. C'est... CCTT, ça,
c'est... ça peut être de la recherche en sciences sociales. Il y a un CCTT en
agriculture, par exemple, qui s'intéresse beaucoup à la santé mentale des
agriculteurs. Si vous avez écouté Le téléjournal hier, il y avait encore
un très beau reportage sur un agriculteur qui a eu vraiment un genre de
«breakdown», là, puis qui a vécu ça très difficilement puis... Alors, la
détresse psychologique est très importante dans nos fermes, et tout ça. Alors,
ça peut être des facteurs sociaux, des facteurs environnementaux. Puis ça peut
être de la recherche fondamentale en
agroalimentaire ou en agroenvironnemental, comme dirait mon collègue, pour être
sûrs de bien utiliser ou de ne pas
utiliser des choses comme des pesticides. Je n'y connais rien là-dedans, je ne
m'embarquerai pas là-dedans. Je vais laisser mon collègue vous parler de
ça.
Alors, moi,
je salue avec confiance le fait que l'ITAQ veuille faire aussi de la recherche,
ait les outils nécessaires pour en faire. Puis, au collégial, il n'y en
a pas 50, outils. Ça s'appelle souvent un CCTT, surtout quand c'est dans
de la recherche appliquée. Donc, vous allez devoir faire la file comme tout le
monde, comme on dit, avoir des beaux projets,
espérer. Je peux vous garantir que ce n'est pas le ministre
qui choisit dans sa liste qui va avoir un CCTT. Il y a vraiment,
comme tous les fonds de recherche, des équipes indépendantes, il y a des étapes aussi totalement indépendantes
du ministre. Puis ça arrive au ministre une fois qu'il y a eu une longue étape,
plusieurs étapes de franchies. Alors, j'ai confiance
que, si votre demande est bonne, vous allez éventuellement, s'il y a des appels
d'offres, évidemment, pouvoir en obtenir. Puis après ça, bien, vous pourrez
faire aussi la belle grande compétition en recherche en ayant ce CCTT.
Donc, pour le Québec, c'est bon. Pour l'ITAQ,
c'est bon. Pour la collaboration intercollégiale, et je vous inclus là-dedans
parce qu'à ce titre-là vous serez assimilé à un collège, c'est excellent. Et
puis, pour l'ambition de l'ITAQ de voir grand — je l'espère, que vous allez
voir bien au-delà du Québec — bien, je pense que ça ne peut qu'être
bon. Donc, pour toutes ces raisons-là, je vais être d'accord avec l'amendement,
M. le Président.
• (10 h 10) •
Le Président (M. Lemay) : Oui.
Vous voulez dire avec l'article.
Mme David : ...mais la... C'est
parce que c'était barré. Avec l'article tel que proposé.
Le Président (M. Lemay) : On
s'entend. Très bien. Est-ce que, M. le ministre, vous voulez rajouter
quelque chose?
M. Lamontagne :
Bien, juste compléter sur les bons mots de ma collègue, là. Dans le mandat
précédent, j'étais porte-parole en économie pour la Coalition avenir Québec
puis j'ai eu l'occasion de m'intéresser puis de rencontrer aussi les directions
de plusieurs des CCTT qu'on a au Québec, un peu partout au Québec. Puis j'ai
été à même d'apprécier, un, la qualité de ce qui se fait là, mais aussi la
pertinence, vraiment la pertinence, tu sais, de... Puis, quand il y a une
compétence qui se développe à un endroit sur le territoire, bien, cette
compétence-là aussi peut rayonner. Au départ, ils font affaire avec des gens
autour d'eux, mais, rapidement, cette compétence-là est sollicitée d'un peu
partout sur le territoire, ce qui est très positif.
Une autre chose qui est positive aussi, c'est
qu'à travers les consultations particulières on a eu des gens qui ont parlé de
l'importance que l'ITAQ puisse faire des partenariats, que l'ITAQ puisse
collaborer avec les autres maisons d'enseignement qui dispensent des programmes
en formation agroalimentaire, et tout ça. Puis d'ailleurs, dans un des articles
qu'on a adoptés, on habilite l'ITAQ à faire des partenariats avec d'autres
institutions.
Alors, ça s'inscrit dans cette volonté-là. Un,
aujourd'hui, le ministère de l'Agriculture subventionne, donne du soutien à
différentes maisons d'enseignement qui font de la recherche. Malheureusement,
l'ITA ne pouvait pas recevoir de subvention du ministère, va pouvoir le faire,
va pouvoir recevoir du soutien de toutes sortes d'autres organismes. Mais,
après ça aussi, la beauté de ça, c'est de voir l'effet aussi fédérateur que ça
peut avoir, là, parce que c'est important que tout le milieu agroalimentaire se
parle. Puis d'ailleurs, via le Plan d'agriculture durable, il y a la création
d'un réseau de recherche justement sous l'égide du Scientifique en chef, un
réseau de recherche, là, sur, vraiment, le pôle agroalimentaire, qui vise un
changement climatique, qui vise santé des sols, qui vise l'utilisation des
pesticides. Alors, l'ITAQ va être une partie de ces réseaux-là, mais les autres
maisons d'enseignement aussi, qui vont pouvoir contribuer puis être parties à
tout ça.
Alors, écoutez, pour nous, on parle d'ambition,
là, mais, au-delà de l'ambition, c'est de se donner les outils pour que ce soit
un véhicule, là, qui puisse complètement, là, investir ce champ-là puis avoir
les coudées franches, là, pour développer les opportunités qu'il aura besoin,
là. C'est ça. Ça fait que, bien, merci, merci de votre soutien.
Le Président (M. Lemay) : Très bien.
Merci. Donc, sur ce, s'il n'y a pas d'autre intervention, je serais prêt à
mettre l'article 65 aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire : Pour les membres de
l'opposition officielle, Mme David (Marguerite-Bourgeoys)?
Mme David : Pour.
Le Secrétaire : M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 65 est adopté. J'invite maintenant le ministre
à faire la lecture de l'article 66.
M. Lamontagne :
L'article 66 :
L'article 25 de cette loi est modifié par
le remplacement du troisième alinéa par le suivant :
«De telles règles peuvent aussi prévoir
l'allocation de subventions à l'Institut de technologie agroalimentaire du
Québec ou à l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec pour établir et
maintenir un centre collégial de transfert de technologie, pour offrir des
programmes spéciaux établis par le [ministère] ou pour réaliser des activités convenues avec le ministre. Dans de tels cas, le
ministre consulte également l'institut concerné avant d'établir ces règles.»
Commentaire. Cet article prévoit de remplacer le
troisième alinéa de l'article 25 de la Loi sur les collèges d'enseignement
général et professionnel (L.R.Q., chapitre C-29) pour permettre à
l'institut et à l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec d'obtenir, en
plus de subventions pour un centre collégial de transfert de technologie,
l'allocation de subvention pour des programmes spéciaux et autres activités.
Le Président (M. Lemay) : Très bien.
M. le ministre, lorsque vous avez lu l'article, vous avez mentionné «pour
offrir des programmes spéciaux établis par le ministère», alors que c'est
inscrit : «...le ministre ou pour réaliser des activités convenues avec le
ministre.» Est-ce que c'est bien «par le ministre» que vous vouliez mentionner?
M. Lamontagne : Je vais le relire.
Voulez-vous que je le relise?
Le Président (M.
Lemay) : Allez-y.
M. Lamontagne : J'ai fait erreur.
Le
Président (M. Lemay) : Ah! mais, si c'est juste «par le ministre»,
c'est parfait. C'est juste pour m'assurer de la compréhension.
M. Lamontagne : Bien, c'est
bien ce qui est écrit.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Merci. C'est juste parce que, s'il y avait eu une correction, on aurait
pu l'effectuer, mais...
M. Lamontagne : Non. C'est
bien. Mes excuses.
Le
Président (M. Lemay) : Aucun problème, M. le ministre.
Alors, est-ce qu'il y a d'autres... Mme la députée de
Marguerite-Bourgeoys, la parole est à vous.
Mme David : Inquiétez-vous si
je n'ai pas de question, là. Vous allez dire : Elle ne va très bien, alors
vous me réveillerez.
Il y a une question quand même qui m'intrigue un
petit peu. Parce que, ça... la... vous avez rajouté, dans la fin, la partie... pas seulement pour la subvention
qui vient avec le CCTT, mais vous rajoutez aussi : «...pour [les]
programmes spéciaux établis par le ministre ou [...] réaliser des
activités convenues avec le ministre», ce qui n'était pas nécessairement le cas
avant. Et non seulement ce n'était pas le cas, mais l'ITHQ... «De telles règles
peuvent aussi prévoir», ça, c'était le... Ce
qui est en rouge, là, dans votre cahier, ce qui est en rouge : «De telles
règles peuvent [...] prévoir l'allocation [...] à l'ITHQ pour établir [...]
un centre collégial — on
ne retrouvait pas la question des programmes spéciaux, ou :
«..pour réaliser des activités convenues...»
Pourquoi vous avez rajouté ça? Parce que les règles budgétaires, dans le texte
actuel...
O.K. C'est parce que vous avez voulu... Alors,
je n'ai pas à répondre à votre place, quand même, là, mais c'est parce que je
comprends. Je vais le dire autrement. Dans le texte actuel, le deuxième
paragraphe dit : «Les règles budgétaires peuvent aussi prévoir, entre
autres, l'allocation de subventions [...] pour établir [...] maintenir un CCTT,
pour offrir des programmes spéciaux établis par le ministre ou pour réaliser
des activités convenues avec le ministre.
«De telles règles peuvent [...] prévoir
l'allocation [...] à l'ITHQ...» Mais c'était uniquement pour subventionner le CCTT. Là, vous, vous rajoutez ce
qu'il y a au deuxième paragraphe, vous le remettez spécifiquement au troisième paragraphe pour l'ITHQ. Vous êtes
bien gentille pour eux, en passant. Et... Vous êtes bien gentil, c'est-à-dire,
vous êtes... pour eux et pour vous aussi.
C'est-à-dire, vous voulez être sûr — là,
je réponds vraiment pour vous, là — que non seulement vous avez
de l'argent pour votre CCTT, mais qu'au cas où le fameux article 17.1
existe, ce qui, selon moi, n'arrivera jamais, à moins que vous... enfin, tout
peut arriver dans la vie, mais celle-là, un jour vous me direz pourquoi vous
avez pensé à ça, un jour, vous me le direz sûrement, mais vous voulez, au cas
où, avoir de l'argent pour ça. Est-ce que c'est ça, M. le ministre?
M. Lamontagne : Bien, c'est
pour couvrir toutes les éventualités qui sont prévues, qui vont être prévues
par la loi. Puis c'est toujours dans un contexte où ce sont des activités...
pour réaliser des activités qui sont convenues avec le ministre. Puis, quand on
parle du ministre, bien là c'est le ministre de l'Enseignement supérieur, de la
Recherche, là, et... C'est ça. Alors, c'est oui pour le CCTT, mais, en même
temps, la portée plus large, c'est que, s'il y avait d'autres activités de
convenues avec le ministre de l'Enseignement supérieur, bien, c'est qu'il y a
du financement qui vienne en fonction de cette entente-là, là, qu'il y a avec
le ministre.
Mme David : O.K. Alors là, j'ai quand
même une autre question. C'est bien ce que je pensais, là. C'est la ceinture,
les bretelles, etc., ce qui n'avait pas été fait dans la mouture ITHQ, on va
dire ça comme ça. Parce que, là, vous êtes supergentil pour l'ITHQ, là. Vous
travaillez pour eux autres dans ce projet de loi là. Vous faites un mini
omnibus de vous-même, là.
M. Lamontagne : On nous a demandé
que ce soit... Il y a différentes sources, à partir du ministère de
l'Enseignement supérieur, qui nous ont demandé aussi d'être aidants, là. Puis, en
même temps, bien, ça nous... Écoutez, c'est une autre maison d'enseignement de
l'écosystème du Québec, là, alors, si les autorités en place ont ce souhait-là
puis que ça peut passer par notre projet de loi, là, ça nous fait plaisir de
contribuer, là, à...
Mme David : ...même à l'époque, la directrice
générale de l'ITHQ, quand il y a eu le changement avec... dont on avait tant
discuté à l'époque, qu'elle puisse avoir accès à un CCTT et qu'elle puisse
offrir un programme universitaire selon les règles des universités, plus
autonomes, etc., elle n'avait jamais demandé le financement qui allait avec ni
cette partie-là, qui est ajoutée... Alors, je ne sais pas si c'est l'ITHQ qui,
en appliquant les choses, s'est aperçu... Bien, c'est à peu près comme ça
qu'elle me l'a présenté verbalement. Elle s'est dit : Oui, mais on n'a pas
l'argent qui vient
avec. C'est bien le fun, être un CCTT, mais, bon. Mais elle ne m'a jamais
parlé de la deuxième partie aussi. Alors, je pense que vous avez peut-être
eu des gens très vigilants qui ont regardé tous les aspects possibles et impossibles
pour ne rien échapper.
Je trouve ça aussi spécial que le fameux
article 64.1, c'est-à-dire qu'au cas où il y ait des programmes spéciaux,
donc au cas où il y ait cette fameuse idée... Je vais surveiller ça dans mes
vieux jours, là. Si, à un moment donné, il n'y a pas un programme spécial en agroalimentaire
d'un cégep ou de l'ITAQ, je dirai : Ah, ils avaient ça en tête à ce
moment-là, en 2021, quand on a passé la loi.
• (10 h 20) •
M. Lamontagne : Bien, Mme la
députée, dans ce cas-ci, là, je viens d'avoir une note, on fait allusion...
exemple, en recherche, il y a un programme qui s'appelle le programme PAREA.
Mme David : ...PAREA, oui.
M. Lamontagne : Bien, c'est ça. Bien
là, ça va permettre d'avoir accès à un tel programme, là, pour...
Mme David : Bien, vous me confirmez.
Ce qu'il faut dire publiquement, c'est que vous voulez, puis je vais le dire
avec respect quand même, mais vous voulez avoir tous les bons côtés du réseau
collégial sans être un collège. Ça confirme. Vous voulez le PART, le PAREA, les
CCTT, le financement, pouvoir éventuellement être autour de la table d'une
école nationale, etc. C'est-à-dire, vous avez tous les meilleurs attributs puis
l'argent qui émane... Puis Dieu sait qu'il n'y en a pas tant que ça dans le
programme PAREA, là. On n'est pas au CRSNG, là, on se comprend. C'est des
appels d'offres, somme toute, assez limités. Et ça aussi, c'est un bijou des
collèges. Puis ils se battent pour tous en
avoir. Mais là vous, vous rajoutez. Donc, ce que ça veut dire, c'est que vous
êtes un joueur additionnel, mais sans avoir...
pas la collaboration mais tout ce qui vient avec le fait de faire
partie du réseau collégial. Là, ça me confirme ça, c'est-à-dire l'autre, c'était pour l'école nationale, maintenant, c'est pour le
PAREA. Ça veut dire que l'ITHQ aussi
va...
Donc, on est en train, tranquillement, étape par
étape... Ça, c'est comme l'approche autonomiste par rapport au fédéral, là.
Tranquillement, pas vite, on veut avoir accès à tous les beaux programmes du
réseau collégial, mais sans être dans le réseau collégial. Vous me suivez?
M. Lamontagne : Bien, ce que je
viens... la nuance que j'apporterais, en tout respect, Mme la députée,
c'est qu'on parle de diplomation collégiale, on parle, dans notre cas, exemple,
de diplomation technique. Et puis il y a un écosystème
qui est propre à celui du Québec dans lequel il y a différents collèges qui
font partie de cet écosystème-là. Puis
l'idée, c'est, au bénéfice, ultimement, du gouvernement du Québec, c'est de
faire en sorte que les établissements qui émettent des diplômes
collégiaux, bien, puissent utiliser les meilleurs outils, là, pour leur
développement. C'est plus dans ce sens-là. Plutôt que de voir une compétition
entre des groupes, l'histoire a fait qu'on est dans la situation qu'on est
aujourd'hui.
Mais, ceci étant dit, je veux dire, il y a des
talents partout sur le territoire qui cherchent à accompagner, de la meilleure
façon possible, une clientèle qui, ultimement, va être une relève, qui va
développer le Québec. Mais c'est de faire en sorte que ces talents-là puissent
avoir accès aux ressources que le gouvernement met à la disposition des maisons
d'enseignement, là.
Mme David : Je vais vous formuler
autrement ce que vous dites puis je vais vous poser une question. Vous voulez
avoir accès à toutes les ressources en recherche du ministère de l'Enseignement
supérieur, puis, je vous le disais, elles ne sont pas énormes, là. Mais on rajoute
un gros joueur dans la tarte qui va devoir être séparée. Mais vous, le MAPAQ,
pourquoi vous ne faites pas votre propre PAREA par rapport à l'ITAQ? Vous êtes
probablement un ministère plus riche que l'Enseignement supérieur ou, en tout
cas, en recherche, là. Vous avez quand même beaucoup de fonds. Pourquoi il
n'est pas écrit, dans le projet de loi, que le MAPAQ, le ministère de tutelle
de l'ITAQ, s'engage à financer de la
recherche? Pourquoi
vous allez chercher la recherche du ministère
de l'Enseignement supérieur? Vous dites qu'on veut prendre les
meilleures ressources, d'accord, mais pourquoi vous ne prenez pas les vôtres?
Ou pourquoi il n'est pas écrit que vous allez vous assurer, vous, ministère de
tutelle, que votre éventuel CCTT puisse avoir accès à tout? Alors, vous allez
prendre l'argent de l'Enseignement supérieur, mais allez-vous en donner à l'Enseignement
supérieur, au PAREA pour les aider à en donner plus? Parce que...
M. Lamontagne : Bien, tantôt je
vous expliquais, là, je n'ai pas le chiffre exact, mais, dans les
10 dernières années, je pense, c'est peut-être 3 millions de dollars
que le gouvernement du Québec a... pas le... que le MAPAQ a donné à différents
cégeps pour pouvoir faire de la recherche, et tout ça. Déjà aujourd'hui le
MAPAQ a des programmes qui visent à soutenir la recherche. L'ITA n'était pas
éligible à ces programmes-là, mais toutes les maisons d'enseignement supérieur
du réseau des cégeps qui étaient éligibles, qui ont soumis des projets, bien, il
y en a qui ont reçu des montants très importants. Puis aujourd'hui encore,
exemple, dans le Plan d'agriculture durable que le ministère a présenté, dans
lequel il y a une composante importante de recherche, bien, il y a plusieurs
cégeps, là, qui vont faire des demandes puis qui vont pouvoir participer puis
obtenir des fonds appréciables, là, de la part, là, du ministère de
l'Agriculture, là.
Mme David : Donc, vous dites
que vous-même, ministère de l'Agriculture, vous lancez des genres d'appels
d'offres, vous mettez de l'argent pour de la recherche?
M. Lamontagne :
Oui.
Mme David : Et vous ouvrez ça à
l'ensemble des collèges?
M. Lamontagne : Bien, on ouvre
ça aux gens pour qui les sujets sont pertinents, et tout ça. Mais on a plusieurs
collèges, là, qui ont, au fil des années, là, qui ont eu des montants
importants quasiment sur une base annuelle
pour des projets qu'ils présentaient mais, après ça, pour lesquels c'est le
MAPAQ qui fournissait les fonds, là.
Mme David : Mais là mais où
vous mettez l'ITA actuel là-dedans? Est-ce qu'il est le premier bénéficiaire? Est-ce
qu'il faut qu'il postule comme tous les autres?
M. Lamontagne : Tout à
fait, tout à fait. L'ITA, à titre de
maison d'enseignement, là, qui va pouvoir demander des frais de
recherche, l'ITA ne sera pas favorisé par le MAPAQ dans le cadre de ces programmes-là.
L'ITA va soumettre des projets, et puis, je veux dire, à la hauteur de la
qualité de ces projets-là puis à quel point ça va être en ligne avec les
orientations des programmes, bien, il va pouvoir aussi avoir accès à des fonds
de recherche, là, ou du soutien, là, au même titre que certains cégeps ont eu
depuis plusieurs années, là.
Mme David : Ça, je ne le savais
pas, et ça m'étonne beaucoup. J'aimerais ça que vous me donniez un exemple concret d'un appel d'offres en agriculture
fait avec tous les collèges, y compris l'ITA, puis qu'à ce moment-là
l'ITA n'est même pas, alors que c'est un peu votre école, là, votre école de
tutelle...
M. Lamontagne : Bien, je vous
dirais, je vais laisser peut-être à la sous-ministre adjointe vous expliquer
comment ça fonctionne. Ce n'est peut-être pas des appels d'offres, là, c'est...
Bien, elle va vous expliquer comment ça fonctionne. Mais aussi c'est... Jusqu'à
aujourd'hui, l'ITA n'était pas éligible à recevoir ces subventions-là ou ce
soutien-là, là. Ce n'était même pas une question d'appel d'offres, c'était une
question qu'elle ne pouvait même pas présenter un projet pour pouvoir avoir des
sous de la part du ministère. Alors...
Mme David : Le ministère du MAPAQ?
M. Lamontagne : Du MAPAQ, c'est ça,
oui.
Mme David : Bien là, vous allez
m'expliquer un petit peu, parce que je ne comprends rien. Appel d'offres en
recherche au réseau collégial, sauf ITA, alors que c'est votre institution.
Puis là vous voulez aller avoir l'argent du PAREA, alors que, dans le fond, le
200 000 $ que vous auriez, admettons, vous l'avez 10 fois, cet
argent-là, vous, pour le donner à l'ITAQ. Expliquez-moi un peu, là. C'est
vraiment une question, là, je suis curieuse.
Le Président (M. Lemay) : Alors,
est-ce qu'il y a consentement pour que Mme Leblanc puisse prendre la
parole? Consentement. Donc, Mme Leblanc, avant de prendre la parole,
simplement vous nommer ainsi que votre titre, et la parole est à vous.
Mme Leblanc (Louise) : Alors,
bonjour. Merci, M. le Président. Louise Leblanc, sous-ministre adjointe à
la formation bioalimentaire et responsable de l'Institut de technologie
agroalimentaire.
Effectivement,
l'ITA, présentement, est une direction du ministère de l'Agriculture, donc
n'est pas admissible aux différents programmes de n'importe quel ministère,
dont le ministère de l'Agriculture. Au ministère de l'Agriculture, on a différents programmes, que ce soit en développement
régional, en agroenvironnement, en agriculture biologique, etc., là, il
y a plusieurs sortes de programmes, et, au fil du temps, certains cégeps ont
appliqué, là, ont déposé une demande d'aide
financière dans le cadre de ces programmes-là, dont certains ont eu plusieurs
milliers de dollars. Mais ça va, c'est ça, presque à 2, 3 millions,
entre autres en agriculture biologique. C'est ça.
Des projets, présentement, il y a un projet qui
se réalise à Victoriaville avec le CCTT, le CETAB, pour les légumes d'hiver,
qu'on a vu dans La Presse, je pense, ça fait deux semaines.
Et c'est un... le CETAB avait appliqué, là, le cégep de Victoriaville, sur un
programme. Ils ont eu l'aide financière, ils sont en train de réaliser le
projet. Et un des sites d'essai de ce projet-là se fait à l'ITA, à
Saint-Hyacinthe. Donc, on le fait en collaboration avec le CETAB, présentement.
Mme David : Donc, si l'ITA n'est pas
admissible parce que c'est une direction du ministère, où l'ITA prend-il de
l'argent pour faire de la recherche?
Mme Leblanc (Louise) : Bien, l'ITA, actuellement,
collabore avec, entre autres, Biopterre, le CCTT du cégep de La Pocatière.
Comme on disait, on a des... on alloue un certain nombre, dans le langage gouvernemental,
là, d'ETC, là, de nombre de personnes qui
travaillent avec les chercheurs à lever des projets et à aller chercher des
projets et puis à aller chercher aussi des sous, là, pour ces
projets-là. Comme vous disiez, il faut travailler fort pour aller chercher des
sous pour faire des projets. Donc, on a des beaux projets dans différents secteurs
qui sont initiés et faits avec, entre autres, nos professeurs.
• (10 h 30) •
Mme David :
Mais donc vos professeurs... À l'ITA même, là, dans les locaux physiques de
l'ITA, il n'y a pas de laboratoire de recherche, il n'y a pas d'installation
comme telle.
Mme
Leblanc (Louise) : Biopterre
est dans les locaux de l'ITA à La Pocatière et Saint-Hyacinthe. Et Cintech est dans les locaux de l'ITA à Saint-Hyacinthe.
Mme David : Mais ça relève du cégep
de La Pocatière ou de Saint-Hyacinthe.
Mme Leblanc (Louise) : Oui. Mais ça
se fait en collaboration aussi beaucoup.
Mme David : Mais c'est entièrement
dans les locaux de l'ITA.
Mme Leblanc (Louise) : Oui.
Mme David : Dans les deux cas.
Mme Leblanc (Louise) : Oui.
Mme David : Que je n'ai pas visité, évidemment,
parce que ce n'était pas sous ma responsabilité, mais, en tout cas, via la
partie CCTT. Donc, un chercheur de chez vous, là, vous en avez qui font plus de
recherche, j'imagine, dans votre direction, appelons-la comme ça, à l'ITA, peut
quand même cosigner des articles de recherche. Et il peut avoir des
subventions, il peut faire des demandes de subvention aux fonds de subvention
du Québec ou du Canada ou à la... en étant en partenariat avec un chercheur
d'un CCTT d'un collège.
Mme Leblanc (Louise) : On a deux
professeures dernièrement qui ont travaillé avec le Fonds de recherche du
Québec. Une qui a terminé, c'était en philosophie, là, c'était dans la
formation générale. Et on en a une qui est dans la production laitière
présentement aussi, là, qui a annuellement, là, une subvention pour un projet,
là, je pense qu'il dure cinq ans, son projet.
Mme David : Donc, elle est
admissible, à titre individuel, au FRQ, à titre individuel.
Mme Leblanc (Louise) : L'ITA est
reconnu présentement par le FRQ, on a notre politique de recherche, et tout ça,
là.
Mme David : Vous avez une politique
de recherche, un comité d'éthique, tout...
Mme
Leblanc (Louise) : Oui, puis
l'utilisation des animaux aussi, là, on a beaucoup à travailler avec les
animaux.
Mme David : Mais donc je reviens au
financement, parce que, là, vous voulez aller chercher du financement PAREA
d'un autre ministère, vous voulez avoir accès, disons, au PAREA. Mais ça ne
veut pas dire que vos chercheurs n'ont jamais de financement. Mais ils n'en ont
pas nécessairement du MAPAQ, puisque c'est une direction, si j'ai bien compris.
Mais, en étant une école séparée, enfin, séparée... séparée du MAPAQ, un peu
plus indépendante, comme sont d'ailleurs les conservatoires séparés du
ministère de la Culture, c'était une direction, puis là, maintenant, c'est un
C.A., mais ils vont avoir accès à vos programmes de recherche, l'ITAQ, mais pas
nécessairement plus ou mieux que d'autres cégeps.
Mme Leblanc (Louise) : Exactement.
Ça va être en soumettant les projets. Il y a des comités qui évaluent les
projets, ça va avec les objectifs du programme. Et, pour ce qui est de PAREA,
bien, c'est un programme en pédagogie, là, c'est plus relié à la pédagogie.
Donc, c'est pour ça que c'est le ministère de l'Enseignement supérieur qui
administre ce programme-là où les gens déposent des demandes. Un peu la même
chose que nous dans nos programmes en agroenvironnement, bien, au niveau du
ministère de l'Enseignement supérieur, c'est un programme qui est plus axé vers
la pédagogie.
Mme David : ...l'autre programme au
cégep, c'est-à-dire au ministère, il y a comme deux volets, PART et PAREA...
Alors, PAREA, c'est plus pédagogie. Et puis PART, si je me souviens bien, c'est
plus d'autres sortes de recherche, là, qui n'est pas pédagogie. Mais pédagogie,
on ne peut pas être contre le fait de faire de la recherche en pédagogie, même
en agriculture, et peut-être surtout, parce que ce n'est pas, peut-être, si
évident que ça. Alors, ça, ça peut être intéressant. Mais avez-vous d'autres
exemples de votre petite phrase qui vient, là, que, «pour réaliser des activités
convenues avec le ministre» ou «pour offrir des programmes spéciaux»... Qu'est-ce
que ça veut dire de plus, là, que ça vous donnerait, cet article, ce nouvel article?
Mme Leblanc (Louise) : Bien, les...
ce que je vous ai mentionné, c'est des discussions qu'on avait eues avec les gens de l'Enseignement supérieur qui nous
avaient mentionné justement qu'à l'époque, comme vous disiez, là, quand
l'ITHQ avait fait inscrire des modifications au niveau de sa loi, c'est un
élément que ni eux ni l'ITHQ n'avaient pensé et que, pour pouvoir justement... principalement les recherches, là, en pédagogie, qui sont du
domaine de l'Enseignement supérieur,
en étant un organisme comme l'ITHQ ou comme l'ITAQ éventuellement, ces organisations-là aussi peuvent vouloir développer et
améliorer leur pédagogie. Donc, c'était un peu l'esprit, surtout, là, de
pouvoir aller vers ces programmes-là qui sont plus axés ver la compétence du ministère
de l'Enseignement supérieur.
Mme David : Alors, c'est... je le
répète, ce n'est pas mauvais de vouloir faire de la recherche en pédagogie, ce
n'est pas mauvais de vouloir toutes les choses du ministère de l'Enseignement
supérieur. Mais vous allez avoir un réseau collégial qui va quand même
dire : Ils ont tout eu ce qu'on offre de bon, mais ils n'ont jamais voulu
être dans le réseau collégial. C'est ça, évidemment. Puis ils vont dire la même
chose de plus en plus à l'ITHQ, mais l'ITHQ relève du ministère de
l'Enseignement supérieur.
Vous, vous êtes vraiment... vous voulez... on ne
parle pas de politique, là, mais vous voulez être indépendants, très autonomes,
mais avoir quand même les... tout ce qui vient de bon et de beau, et non pas de
très financé. Je vais vous le dire, là, PAREA, on va se dire, ce n'est pas des
millions par année, là. Ça va être une petite recherche sur quelque chose. Puis
la tarte va être maintenant divisée entre plus de partenaires, parce que vous
allez arriver comme... Alors, je ne vous dis pas que les collèges vont être
enchantés de voir arriver, débarquer, comme on dit, l'ITHQ et l'ITAQ dans des
fonds déjà âprement disputés. Alors là, à un moment donné, il va peut-être
falloir que le MAPAQ sorte un peu de l'argent de ses poches pour dire : On
pourrait peut-être trouver une façon aussi de financer en agroalimentaire un
peu plus. Parce que, là, on est allés... Je sais bien que c'est tout de
l'argent gouvernemental, ce que... le prochain article, là, bon, financer
l'argent de fonctionnement du CCTT. Tous les CCTT ont ça, là, puis vous ne
l'avez pas, puis l'ITHQ ne l'avait pas.
Alors, effectivement, dans ce sens-là, j'ai un
devoir de rigueur, moi aussi, et je me dis : Si on accepte que vous
puissiez être un CCTT, il faut peut-être accepter qu'il y ait le financement
qui vient avec. Mais vous vous rapprochez de plus en plus du réseau collégial,
on ne peut pas dire le contraire, là. Mais il va falloir que ça se fasse avec un esprit qui va avec l'argent qui vient
avec, c'est-à-dire collaboration, partage, faire de la recherche ensemble,
etc., parce que les cégeps vont trouver que vous embrassez large, disons
ça comme ça. Parce que, je me souviens, je peux même vous nommer le nom du
fonctionnaire qui était D.G. à l'Enseignement supérieur qui a créé le programme
PAREA, il y tenait comme la prunelle de ses
yeux. C'est un beau... c'est un beau programme. Ce n'est pas le plus financé
au monde, là, mais, pour lui, c'est améliorer la pédagogie au niveau collégial,
et ça, c'est très, très important.
Alors, moi, je ne veux pas vous empêcher non
plus d'aller faire de la recherche en pédagogie, mais je tiens à vous le dire,
que les gens vont trouver qu'on va a donné beaucoup, beaucoup, beaucoup
d'avantages liés au collégial sans les, ce que vous trouvez, vous, les
inconvénients liés au collégial. Parce que, si vous ne trouviez pas que c'est
un inconvénient, vous diriez : Ça devrait être sous la responsabilité de
l'Enseignement supérieur. Comprenez-vous? Si
vous trouviez que ce n'était pas un inconvénient, vous diriez : Bien,
parfait, on va être comme l'ITHQ, on va aller sous l'égide du ministère
de l'Enseignement supérieur. Mais là vous voulez garder ça au MAPAQ, comme
probablement le ministère de la Culture veut garder les conservatoires, parce
qu'historiquement, bon, ça fait une belle jambe de dire : J'ai mon volet enseignement, éducation, recherche, mais ce
qui n'est pas le cas de toutes les autres spécialités. Je veux dire, le
ministre de la Santé n'a pas sa formation en médecine qui est collée... qui
relève du ministère de la Santé. Il n'a pas
ça. Il n'a pas sa formation en sciences infirmières, en ergothérapie, en
physiothérapie, en pharmacie. Les autres ministères n'ont pas ça.
C'est historique, que vous ayez ça, on revient à
l'histoire. Et moi, c'est parce que c'est historique que j'ai une certaine...
un certain souci historique de vous aider à continuer à vous développer, tout
comme on a accepté que les conservatoires restent au ministère de la Culture.
Mais prenez-en soin. Puis, pour en prendre soin, ça prend de l'argent. C'est plate à dire, mais c'est ça. Alors
là, vous allez prendre tout l'argent possible au ministère de l'Enseignement
supérieur, PAREA, CCTT, éventuellement, s'il y a une école nationale, etc.,
mais sans les inconvénients de ça. Mais, de
grâce, ça sera noté dans ce qu'on dit, soyez généreux vous-même pour votre
ITAQ, parce qu'il va avoir besoin d'argent pour réaliser toutes ses
ambitions. Alors, voilà ce que j'avais à dire.
Le Président (M. Lemay) : Très bien.
M. le député... Est-ce que, le ministre, vous voulez rajouter quelque chose
avant que je cède la parole? Donc, M. le député de Vimont, la parole est à
vous.
• (10 h 40) •
M.
Rousselle : Merci.
Merci, M. le Président. Excusez si on se promène d'un salon à l'autre, là,
c'est... le travail demande ça maintenant.
Écoutez, j'écoutais ma collègue, puis ça me fait
penser à des choses. J'ai déjà été président d'une fondation. Quand elle parlait, justement, de... que les gens,
les cégeps, tout qu'est-ce qui est éducation, pour piger tout dans le même
pot, tout dans... moi, j'appelais ça dans la même tarte, là, tu sais. Donc, les
pointes de tarte, à un moment donné, elles deviennent plus petites, parce qu'à
un moment donné quand tu mets plus de joueurs à l'intérieur, parce que, bien souvent, le montant d'argent, il n'augmente pas,
donc, lui, le nombre de joueurs augmente, je me disais, puis
j'aimerais ça que vous me répondiez là-dessus : Il y a-tu comme un...
Qui qui va arbitrer ça, à un moment donné, pour ne pas, justement, déplaire à
ceux qui disent : Aïe, écoute, moi, c'est important, puis tout le kit? Qui
va prioriser, justement, ce partage-là, monétaire?
Parce que, si j'ai bien compris, c'est que, là, maintenant,
l'ITAQ ne pouvait pas, avant, avoir de fondation, ne pouvait pas faire de financement comme ça, ne pouvait pas y aller dans
ce sens-là. Maintenant, si j'ai bien compris, puis vous allez
sûrement me confirmer ça, je suis pas mal sûr, maintenant, on va pouvoir
justement avoir une fondation, on va pouvoir justement aller chercher de
l'argent à l'extérieur, chercher de l'argent comme tout cégep, tout... bon. Donc, ça, ça vient rétablir pas mal la situation. En plus
que l'ITAQ a de l'argent, puis là il va... l'ITAQ va être comme dans deux... va
aller chercher, dans deux ministères, de l'argent. Je me disais... je ne sais
pas, moi, c'est là je me posais la question : C'est qui qui va arbitrer ça
vraiment?
Parce que c'est... on ne veut pas... là-dedans,
on veut juste... Puis, tu sais, je vous l'ai dit que je voulais avoir le
meilleur ITAQ au monde. On a tous le même objectif ici. Mais on ne veut pas non
plus que les autres centres d'enseignement en paient le prix non plus, hein, on
veut vraiment que tout le monde s'en sorte d'une manière correcte puis que ça
travaille... qu'on travaille tout ensemble pour, justement, amener
l'agriculture ailleurs. C'est de ça qu'on parle depuis le début, là, du projet
de loi.
Mais, moi, c'est... moi aussi, c'est au niveau
du financement par deux ministères. Puis là, maintenant, on peut aller chercher de l'argent, justement, par la
fondation. C'est qui qui va justement arbitrer ça, là, dire : Écoute, là,
toi, tu en as eu assez, regarde, ton projet de loi... ta recherche est
plus importante que l'autre ou encore toi, ton centre, l'ITAQ, il en a assez,
parce que vous êtes capables... vous avez d'autres moyens d'aller chercher des
sous pendant que l'autre cégep ou l'autre endroit d'enseignement, lui, n'a pas
ces moyens-là? Donc, je voudrais vous entendre là-dessus, moi, voir comment ça va se faire. Parce qu'on comprend,
là, on ne veut pas... on veut que tous les endroits en enseignement soient performants, là, c'est
l'objectif. Puis, bien souvent, bien, c'est les sous que ça prend au bout. Donc,
j'aimerais ça vous entendre, voir c'est qui qui arbitre, qui fait l'arbitre
là-dedans puis qui qui va faire... parce qu'à un moment donné il faut être
juste milieu, tu sais.
M.
Lamontagne : Écoutez,
M. le député, peu importe, tous les programmes,
exemple, qu'on a, nous, au ministère
de l'Agriculture, il n'y a absolument rien d'arbitraire là-dedans. Puis Mme la
ministre... l'ancienne ministre sait aussi
comment ça fonctionne. Alors, tu sais, ce sont des comités au sein des
différents ministères qui administrent les programmes puis que,
sur la foi de la qualité de ce qui leur est présenté, à quel point ça rencontre
les objectifs du programme... Parce que, quand un ministère, peu importe le ministère,
met en place un programme, il y a des objectifs qui sont sous-jacents à ces
projets si on veut donner de l'argent à du monde. L'idée, c'est : il y a
tel aspect qu'on veut voir amélioré au milieu de la culture, il y a tel aspect
qu'on veut voir amélioré dans les pédagogies d'enseignement, il y a tel aspect
qu'on veut voir amélioré dans le traitement des pommes de terre au Québec, bien
là tous ceux qui soumettent un projet pour améliorer le traitement des pommes
de terre, ou améliorer la pédagogie, ou développer quelque chose de nouveau,
bien, il y a des gens, des professionnels qui sont habilités à déterminer la
valeur des projets qui sont présentés puis, après ça, les fonds qui sont
alloués, là. Ce n'est pas quelque chose, là, qui est arbitraire. Puis il n'y a
pas de lien à faire avec ça, avec le fait que chaque maison d'enseignement peut
avoir une fondation, là, pour l'aider, là, à mener à plus long terme ses
objectifs, là.
M. Rousselle : Oui. Puis je
suis d'accord là-dessus, là, qu'à chaque... Effectivement, ça n'avait pas
d'allure que l'ITAQ ne pouvait pas avoir un genre de fondation ou quoi que ce
soit, là. Je veux dire, ça, je suis bien d'accord là-dessus. Loin de moi l'idée de ne pas être d'accord
avec ça, si on est capables d'aller chercher de l'argent d'ailleurs, du privé ou quoi que ce soit.
Dites-moi, puis là c'est un domaine que je ne
connais pas, même peut-être ma collègue pourrait peut-être plus me répondre, mais la sous-ministre aussi, je veux dire, puis vous, là : Est-ce qu'une compagnie ou un regroupement
d'agriculteurs, sans nommer personne, pourrait, à un moment donné, dire :
Écoutez, on aimerait ça que vous fassiez une recherche sur tel produit, peu
importe, tu sais, sur quelque chose, là, et puis qu'ils financent vraiment?
Donc, ça, maintenant, est-ce qu'ils vont... Avant, ils ne pouvaient pas le
faire, maintenant, ils vont pouvoir le faire. C'est-tu ça?
M. Lamontagne : Je vais laisser la
sous-ministre répondre à cette question-là.
M. Rousselle : Je ne sais pas
si je me suis bien exprimé, là.
Le Président (M. Lemay) : Allez-y,
Mme Leblanc.
Mme Leblanc (Louise) : Je me
présente encore?
Le Président (M. Lemay) : Non, non,
c'est correct. C'est juste la première fois que vous prenez la parole qu'on
doit faire ça.
Mme
Leblanc (Louise) : Merci.
Bien, ce que je comprends, c'est que vous demandez si un groupe quelconque qui,
par exemple, aurait un produit, voudrait faire faire une recherche pour... Bien, habituellement, tu sais, l'ITA actuel ne le fait pas. L'ITAQ va devenir un organisme
qui, pour faire la recherche, va appliquer sur des programmes
de recherche via divers groupes, comme le Fonds de recherche du Québec,
le CRSNG, où il y a des comités solides qui étudient les projets.
Donc, c'est un peu la même chose que ce que M.
le ministre expliquait avec les programmes d'aide financière qu'on a au ministère.
C'est... Il y a des objectifs qui sont en lien avec les projets qui sont lancés
ou les différents programmes. Et les projets déposés doivent rencontrer les objectifs
en plus de tous les autres critères qui sont
associés aux différents... soit programmes de recherche ou programmes d'aide financière
quand c'est des programmes d'aide financière. Donc, ça ne pourrait
pas se décider sur un coup de tête de quelqu'un à l'intérieur de l'ITAQ, par exemple,
là. Il y a vraiment des normes strictes pour tout le monde. C'est
égal pour tout le monde, ça, partout au Québec.
M. Rousselle :
C'est juste... Non, je comprends, là, ce n'est pas... à un moment donné, de
l'ITAQ, dire : Aïe! Moi, j'ai une idée, puis on fait ça, là. Ce n'est pas
ça pantoute, là. Ce n'est pas dans ce sens-là je m'en vais. Mais moi, je vous
dis, il y a un regroupement d'agriculteurs ou peu importe, là, qu'eux autres
ils ont une problématique spéciale, puis là eux autres, ils demandent... Est-ce
qu'ils pourraient, eux autres, passer directement par l'ITAQ ou il faut qu'ils passent absolument par un autre organisme
qui dit : Bien, écoute, là, il faut étudier avant l'idée ou... Parce que,
écoutez, je ne suis pas dans le milieu, donc c'est pour ça je pose la question,
là. Donc, est-ce que ce regroupement-là d'agriculteurs, ou d'agronomes, ou peu
importe, est-ce qu'eux autres pourraient justement passer directement par
l'ITAQ, dire : Écoutez, nous autres, on aimerait ça qu'il y ait une étude,
une recherche faite sur ce produit-là parce qu'on
pense que, collectivement, ce serait rentable qu'il y ait une étude là-dessus?
Et est-ce que ça pourrait se faire, ça? Ou, comme vous le dites, est-ce qu'il faut vraiment
qu'il passe au niveau provincial par un regroupement de chercheurs
ou un regroupement au niveau fédéral qu'il faut passer par là avant pour que ça
soit comme offert à tout le monde?
Mme Leblanc (Louise) : Bien, la
façon qu'on fonctionne, c'est qu'on doit déposer un projet. Donc, ça veut dire
que ce regroupement-là devrait probablement convaincre des gens qu'ils sont
capables de faire de la recherche, soit des
gens qui sont déjà à l'ITAQ ou qui peuvent être ailleurs. C'est un peu le fonctionnement
des CCTT, Mme la députée pourrait nous le confirmer. Donc, pour faire de
la recherche et du développement, c'est certain que les chercheurs des
collèges s'associent souvent avec différentes entreprises qui ont des projets
et qui veulent le faire développer soit pour la communauté, soit pour le Québec
en général. Mais ça part toujours de programmes où est-ce qu'on a les normes,
là, qui sont associées à ça.
M. Rousselle : Merci.
Le
Président (M. Lemay) : Ça vous convient? Très bien. Mme la députée de
Marguerite-Bourgeoys, allez-y. En vous rappelant que, sur ce bloc
d'échange, il vous reste environ cinq minutes.
Mme David : Parfait. Écoutez, mon
collègue pose une question superimportante et pertinente. Ça s'appelle la
recherche commanditée, les brevets, les recherches, et Dieu sait que le milieu
universitaire, certains décrient cette recherche-là
depuis des années, des années, des années. Mais ça se fait, ça se fait
beaucoup. Prenez les pharmaceutiques, par exemple. Le ministre disait
qu'il était porte-parole en économie. Bien, c'est certain que la
biopharmaceutique commandite beaucoup,
beaucoup de recherche, et puis l'École polytechnique a beaucoup de recherche en
commandite, et puis la faculté de médecine, puis la faculté de
pharmacie. Puis c'est sûr, sûr que les chercheurs ont souvent de la recherche
commanditée.
Mais là où mon collègue est tellement pertinent,
c'est de dire : Un organisme, ou un autre, ou une grosse entreprise
agroalimentaire, ou... voudrait faire de la recherche pour montrer que tel
pesticide, c'est bien, bien bon pour aider à faire pousser des carottes plus
vite, je dis vraiment n'importe quoi, là, mais ma question va être... Ça va
toujours exister, la recherche commanditée, ça existe beaucoup, puis, là où il
y a de l'argent, il y a de la recherche. Dans les pharmaceutiques, il y a
beaucoup, beaucoup de recherche commanditée. Alors, oui, il y a des fonds de
recherche d'un bord, mais il y a les énormes commandites privées de l'autre bord.
Avez-vous l'infrastructure qui est à la même
hauteur que l'infrastructure que les collèges, les universités ont,
c'est-à-dire de prévoir qu'il y a un comité d'éthique de la recherche, qu'il y
a... que tous ces projets de recherche passent par un tamis extrêmement sévère?
Parce que, là, arrive ce que, des fois, il arrive dans des universités puis des
collèges, il peut y avoir des résultats de recherche qui sont faussés parce
que, là, la compagnie ne veut surtout pas publier des recherches. On est dans
tout l'immense domaine des lanceurs d'alerte, des chercheurs qui... des
contrats avec la compagnie pharmaceutique, disons, qui fait en sorte qu'on ne
peut... le chercheur n'a pas le droit de dévoiler ses résultats de recherche
parce qu'il les donne à la compagnie.
Mais ça prend... je veux dire, c'est sûr que le Scientifique
en chef pourrait vous répondre en long et en large là-dessus, mais vous allez
faire partie, j'imagine, de cette constellation rigoureuse de chercheurs ou
d'institutions d'enseignement qui ont le droit de faire de la recherche, mais
avec toutes les précautions qui s'imposent et toutes les bonnes pratiques.
Parce que sa question, elle est vraiment, vraiment importante.
• (10 h 50) •
M. Lamontagne : Bien, je répondrais
d'abord, un, tout ce qui touche l'agroalimentaire, là, l'écosystème de
recherche, le ministère finance ou soutient 17... il y a 17 centres de
recherche, là, qui vont de l'horticole au porcin, à l'agneau, dans les chèvres, dans toutes les matières, si on veut. Et
puis le propre même de ces centres-là, naturellement,
c'est : quand on veut faire avancer quelque chose au point de vue de la génétique ou faire faire certaines
recherches au point de vue de nouveaux traitements pour être appliqués à un
légume particulier, alors, ça part d'une problématique qui est sur le terrain, il y a un projet de
recherche qui se monte, il y a un dépôt de ce projet-là qui est présenté aux
différents centres de recherche, puis après ça, bien, il y a des choix qui se
font en fonction des priorités aussi puis en fonction de la qualité de ce qui
est présenté.
Puis ça, naturellement, tout ça dans un contexte
où ce que vous élaborez, Mme la députée, là, l'éthique, comment ça doit se
faire... Cet automne, j'ai déposé la Politique de conduite responsable en
recherche, là, auquel... c'est quelque chose qui a été développé avec le Scientifique
en chef et puis qu'on a fait en sorte que chacun des centres de recherche auquel le MAPAQ est associé, auquel on a une
convention, si on veut, là, chacun des organismes
adhère et met en place ses politiques de conduite responsable en recherche, là.
Alors, il est à prévoir que, dans le temps, sous l'impulsion de sa nouvelle
organisation et de ses nouveaux moyens, bien, la hauteur à laquelle l'ITAQ va s'investir au niveau de possibilités de recherche, bien,
naturellement, ça va se faire dans le plus grand respect, là, des politiques
qui sont avancées puis qui sont demandées, là, aux différents centres de
recherche, là. Puis les administrateurs aussi qui vont être en place vont
certainement avoir le souci de faire en sorte que les gestes qui vont être
posés à l'ITAQ vont être des gestes d'une très grande rigueur pour nourrir une
réputation impeccable, là, pour cet organisme-là.
Le Président (M.
Lemay) : Ça vous convient? Très bien. M. le député de Vimont, allez-y.
M.
Rousselle : Moi, c'est juste que, comme je vous dis, là, je veux avoir
le meilleur ITAQ au monde, là, ça, c'est certain, mais je ne veux pas que ça
soit au détriment des autres. Vous avez parlé justement... on y va toujours au
niveau de la recherche. C'est sûr qu'avec... mais avec l'ITAQ, parce qu'on s'en
va vers l'ITAQ. Ça ne sera plus l'ITA, là, ça va être l'ITAQ, conseil
d'administration, qui va être là, un conseil d'administration qu'on va
justement s'organiser qu'il soit fort, donc qui provient de différents milieux.
Donc ils vont avoir des antennes un peu partout, là, des... Puis c'est correct,
là, parce que c'est ça qu'il faudrait que ça soit.
Mais, dites-moi, pour
me rassurer, là... C'est sûr que j'écoutais madame, là, qui me disait :
Oui, chacun va présenter, voir comment qu'on
peut faire la recherche, et tout, là, parce que c'est une question... mais
c'est une équipe. C'est qui qui regarde ça? C'est une équipe qui est indépendante?
C'est une équipe qui se trouve à être au ministère de l'Éducation? C'est
une équipe qui va être... À ce moment-là, dû au fait qu'on parle d'agriculture,
est-ce que ça va être une équipe qui va
faire partie de l'Éducation et puis du MAPAQ ensemble qui vont regarder ça dans
l'ensemble?
Parce que moi, je
comprends qu'on veut en faire une institution vraiment parfaite, là, l'ITAQ,
là, mais, à quelque part à un moment donné, si eux autres sont capables d'aller
chercher plus de sous ou plus de moyens, j'ai comme l'inquiétude, là... c'est
une inquiétude que j'ai qu'à un moment donné c'est comme... c'est tellement
évident qu'ils se sont donné les moyens
financiers, et tout, parce que, là, je veux dire, ils vont pouvoir avoir
beaucoup d'argent, qu'à un moment donné on délaisse les autres endroits,
comme cégeps, et tout, là, qui en font déjà, de la recherche, ou les autres...
parce que vous avez parlé qu'il y avait 17 centres de recherche, là.
Donc, il ne faut pas
maganer les autres centres de recherche, qu'ils puissent... que ces centres de
recherche là puissent avoir leur quote-part aussi, là, comprenez-vous?
J'aimerais ça que vous me rassuriez là-dessus. Moi, c'est juste ça qui... Tu
sais, je veux avoir une ITAQ la plus forte au monde, c'est certain, mais pas au
détriment des autres, puis je ne veux pas non plus que les autres centres,
comme... Puis là... Puis...
M.
Lamontagne : Bien, la perspective avec laquelle il faut démarrer, M.
le député, c'est qu'aujourd'hui à titre... (panne de son) ...d'un ministère on
a une institution d'enseignement qui fonctionne comme une direction de ministère, puis qui ne fonctionne pas selon les
règles de toutes les autres maisons d'enseignement supérieur au Québec. Le fait d'en faire un organisme autre que
budgétaire va simplement permettre de façon assez... va simplement permettre
à l'ITAQ, de façon générale, d'opérer selon des règles qui sont similaires aux
autres maisons d'enseignement supérieur, collégial, dans le cas qu'on fait là,
là. Tu sais, ce n'est pas d'autre chose que ça, là.
On part d'un principe
où c'est une direction de ministère... c'est une école qui doit fonctionner
comme une direction de ministère. Il y a une liste de points qui fait que ça
lui rend la vie vraiment difficile puis ça la handicape. Bien là, ce qu'on
fait, c'est qu'on va lui donner la permission d'opérer comme une maison
d'enseignement. On n'est pas en train de créer une maison d'enseignement
particulière. On est juste en train de faire en sorte qu'au lieu qu'elle opère
comme une direction de ministère, c'est qu'elle opère comme une maison
d'enseignement.
Puis, je veux dire,
tout l'écosystème dont on parle là, là, il n'y a rien de nouveau qui va être
créé, tout ça, c'est quelque chose qui existe. Et puis tous les joueurs,
aujourd'hui, qui ont, de près ou de loin, à être impliqués dans tout cet
écosystème-là, bien, je veux dire, ça va fonctionner de la même façon que ça
fonctionnait. Puis l'ITA, l'ITAQ va pouvoir, elle aussi, prendre part aux
différentes activités, là. Ce n'est pas plus sorcier que ça, là. C'est juste de
faire en sorte que c'est une école, mais qui ne pouvait pas marcher comme une
école, puis là, bien, on a plein d'autres écoles qui font la même chose
qu'elle, bien là elle va juste pouvoir faire comme les autres écoles. Grosso
modo, c'est à peu près ça, là. Ça fait qu'on... C'est ça.
M.
Rousselle : Merci.
Le Président (M.
Lemay) : Merci beaucoup. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, je
serais prêt à mettre l'article 66 aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M.
Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire :
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le
Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 66 est adopté. Maintenant, j'invite M. le
ministre à faire la lecture de l'article 67.
M. Lamontagne : En préambule, M. le
Président, pour les articles qui s'en viennent, là, puis je vais dire un
chiffre à peu près, là, 67 à 80, c'est vraiment un chiffre rond, si on veut,
là, c'est que le fait qu'on introduise l'ITAQ au
lieu de l'ITA, bien, il y a plein de lois, là, sur la main-d'oeuvre, la loi sur
les municipalités, la loi... il y a plein de lois qui se trouvent à
venir à être impactées. Ça fait que les... je pense que c'est les 12, 13 ou...
prochains articles, là, essentiellement, ce sont des articles qui viennent
prendre acte du fait qu'il y a un changement de nom puis qu'à un moment donné
il faut aller faire des changements de nom un petit peu partout dans le... dans
différentes lois de différents ministères.
Alors, l'article 67 : L'article 7
de la Loi favorisant le développement et la reconnaissance des compétences de
la main-d'oeuvre (chapitre D-8.3) est modifié par l'insertion, après le
paragraphe 5°, du suivant :
«5.1° l'Institut de technologie agroalimentaire
du Québec;».
Commentaire.
Cet article prévoit de modifier l'article 7 de la Loi favorisant le
développement et la reconnaissance des compétences de la main-d'oeuvre
(RLRQ, chapitre D-8.3) pour ajouter un paragraphe pour l'institut comme un
établissement d'enseignement reconnu par cette loi.
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre, est-ce que vous avez un amendement à cet article?
M. Lamontagne : Oui, excusez-moi.
Le Président (M. Lemay) : Très bien.
Est-ce que tous les parlementaires ont un amendement à l'article 67, qui
est sur Greffier, à leur disposition?
Je vais juste suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 heures)
(Reprise à 11 h 02)
Le Président (M. Lemay) : Alors,
nous reprenons nos travaux. Et, M. le ministre, je vous invite à faire la
lecture de votre amendement à l'article 67.
M. Lamontagne : Oui. Alors, l'amendement
vise à remplacer l'article 67 du projet de loi par le suivant :
L'article 7 de la Loi favorisant le
développement et la reconnaissance des compétences de la main-d'oeuvre
(chapitre D-8.3) est modifié par l'insertion, au début du
paragraphe 6°, de «l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec,».
Cet amendement vise à placer la mention de
l'institut dans le même paragraphe que l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec et les autres
établissements tenus en vertu de la loi par un ministère ou un organisme
mandataire de l'État. Le projet de
loi proposait d'insérer un paragraphe distinct pour l'institut, mais il fut
finalement retenu d'insérer l'institut dans le paragraphe déjà existant
pour l'ITHQ.
Le Président (M. Lemay) : Des
commentaires? Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys.
Mme
David : Laissez-moi faire
une boutade, là. Vraiment, vous voulez vous marier à l'ITHQ, là? J'essaie de
trouver pourquoi il faut faire un amendement
pour ça. Vous étiez bien, là, vous étiez entre le conservatoire et l'ITHQ.
Mais quelle est cette idée de fusion totale? Vous êtes incapables de vous
passer l'un de l'autre?
M.
Lamontagne : Bien, écoutez,
là, il faudrait aller jouer dans la tête des légistes, là, de nos différents ministères,
là.
Mme
David : Il y a-tu une
raison? Vous n'allez pas vous bâdrer de faire un amendement pour ça s'il n'y a
pas de raison, là.
Le Président (M. Lemay) : Mme la
députée, c'était la Saint-Valentin en fin de semaine.
Mme
David : Bien non, mais,
écoutez bien, là, c'est vraiment de la terre à la mer, partout, dans tous les
articles?
M. Lamontagne : Je vais faire une vérification,
là. Je vais suspendre une minute.
Le Président (M.
Lemay) : On va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 03)
(Reprise à 11 h 07)
Le
Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Et, M.
le ministre, vous avez des
explications supplémentaires sur votre amendement à l'article 67.
M. Lamontagne : Écoutez, c'est des
recherches qui nous confirment que ce n'est pas lié à la Saint-Valentin. Ça, il
y a ça. Ce n'est pas une question d'amour non plus. C'est qu'au paragraphe 5°
le Conservatoire de musique et d'art dramatique du Québec n'est pas un mandataire
de l'État, tandis que le paragraphe 6°, ou appelons-le comme on veut, 6°,
là, traite de l'Institut de tourisme et d'autres organismes qui sont
mandataires de l'État. Donc, l'ITAQ est un mandataire de l'État, on va
identifier l'Institut de tourisme, l'ITAQ et autres établissements tenus en
vertu de la loi. Tout ça, c'est pour ça.
Le Président (M. Lemay) : Merci, M.
le ministre. Allez-y, Mme la députée.
Mme David : Bien, j'adore les
réponses à des questions qui... des réponses rigoureuses, parce que ça, je ne
l'avais pas, cette information-là. Et donc merci beaucoup. Ça fait passer... Ça
prend du temps, mais c'est important de savoir pour quoi on vote aussi. Merci
de ces explications.
Le Président (M. Lemay) : Très bien.
Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention sur l'amendement, je serai prêt à le
mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire : M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 67 est adopté. Nous revenons à l'article 67
tel qu'amendé. Il n'y a pas d'autre intervention. M. le secrétaire, pour la mise
aux voix.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire : M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M.
Lemay) : Abstention. Donc, l'article 67 est adopté tel qu'amendé.
Nous passons donc à la lecture de l'article 68.
M. Lamontagne : Alors, l'article 68
vient amender la Loi électorale.
Article 68 : L'article 301.23 de
la Loi électorale (chapitre E-3.3) est modifié, dans le deuxième
paragraphe du premier alinéa :
1° par la
suppression de «la Loi sur l'École de laiterie et les écoles moyennes [de
l'agriculture] (chapitre E-1),»;
2° par
l'insertion, après «(chapitre E-14.1),», de «la Loi sur l'Institut de
technologie agroalimentaire du Québec — on dit : (indiquer ici
l'année et le numéro de chapitre de la présente loi),».
Commentaire. Cet article prévoit de modifier l'article 301.23
de la Loi électorale, RLRQ, chapitre E-3.3, afin d'ajouter l'institut
comme étant un établissement d'enseignement postsecondaire dans lequel peut se
tenir un bureau de vote.
Cet article prévoit en outre une modification de
concordance pour supprimer la mention à la Loi sur l'École de laiterie et les
écoles moyennes d'agriculture, qui est abrogée par le projet de loi à
l'article 93.
Le
Président (M. Lemay) :
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions sur cet article? S'il n'y a pas d'intervention, je serai prêt à la mettre aux
voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire : M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
• (11 h 10) •
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 68 est adopté. J'invite maintenant le ministre
à faire la lecture de l'article 69.
M. Lamontagne : En réalité, je vais
déposer un amendement qui vise à retirer l'article. Est-ce qu'il avait déjà été
déposé, par contre?
Le Président (M. Lemay) : Il faut quand
même faire la lecture de l'article 69 en premier. Ensuite, on fera...
M. Lamontagne : O.K., vous voulez
que je fasse... oui, c'est bon. Alors, article 69 : L'article 4
de la Loi sur les établissements d'enseignement de niveau universitaire (chapitre E-14.1) est modifié par
l'insertion, après le paragraphe 2.1°, du suivant :
«2.2° l'Institut de technologie agroalimentaire
du Québec;».
Commentaire. Cet article prévoit de modifier la Loi sur les établissements d'enseignement de niveau universitaire, RLRQ,
chapitre E-14.1, afin de permettre à l'institut d'attribuer le
qualificatif «universitaire» à un programme d'enseignement qu'il veut offrir ou de le présenter comme étant
dispensé par un établissement d'enseignement de niveau universitaire.
Le Président (M. Lemay) : Maintenant,
vous avez un amendement qui vise à retirer l'article 69 du projet de loi.
C'est exact?
M. Lamontagne : Oui. Alors, c'est de
retirer l'article du projet de loi.
Commentaire. L'article 69 du projet
de loi proposait de modifier la Loi
sur les établissements d'enseignement
de niveau universitaire afin de prévoir un paragraphe spécifique pour
l'institut. Toutefois, l'institut est déjà visé par le paragraphe 3° de
l'article 4 de cette loi qui mentionne : «Une personne morale ou un
organisme à qui le pouvoir de décerner des grades, diplômes, certificats ou
autres attestations d'études universitaires est conféré par une loi du
Parlement.» Il n'est donc pas nécessaire de modifier cette loi dans le présent
projet de loi.
Le
Président (M. Lemay) : Merci, M. le ministre. Donc, est-ce qu'il y a
des commentaires sur cet amendement? Pas de commentaire. Donc, M. le
secrétaire, je suis prêt à mettre l'amendement pour retirer l'article 69
aux voix.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire : M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le
Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'amendement est adopté. Et, puisque nous avons... M. le
secrétaire, je veux juste m'assurer
que je ne fais pas de faux pas. Dans le fond, on n'a pas besoin de revoter
l'article 69 puisqu'on vient
juste de le retirer. On s'entend tous là-dessus? Donc, il est retiré. Merci. On
passe maintenant à la lecture de l'article 70.
M. Lamontagne : Article 70.
Alors : L'article 204 de la Loi sur la fiscalité municipale
(chapitre F-2.1) est modifié par le
remplacement, dans le paragraphe 2.1°, de «ou de l'École nationale de
police du Québec» par «, de l'École nationale de police du Québec ou de
l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec».
Commentaire. Cet article permettra de continuer
d'exempter de toute taxe foncière, municipale ou scolaire un immeuble compris
dans une unité d'évaluation inscrite au nom de l'institut, comme cela l'était
pour l'unité administrative ITA du MAPAQ auparavant visée par le
paragraphe 1° de cet article.
Le Président (M. Lemay) : Est-ce
qu'il y a des interventions? M. le député de Vimont.
M. Rousselle : Juste une question,
là, bien simple, là. Donc, si jamais, un exemple, que l'ITAQ, là, a des
pavillons, parce que ça pourrait arriver, là, j'imagine, là, en tout cas, tout
d'un coup qu'il y a des pavillons ailleurs, donc eux autres aussi,
automatiquement, les pavillons vont être... ça va être compris là-dedans, c'est
ça?
M. Lamontagne : Bien, sans aller
ailleurs, aujourd'hui, l'ITA, étant une direction du ministère, est dispensé de
certaines taxes, et tout ça, bien, l'ITAQ, demain matin, ce droit-là va suivre,
pour l'ITAQ, d'avoir la même dispense, sans que ce soient de nouvelles immobilisations
ou nouvelles opérations, là. C'est tout simplement que ce qui a lieu
aujourd'hui puisse continuer de prévaloir sous la nouvelle forme de l'ITAQ.
M. Rousselle : Oui, ça, je
comprends. Mais, si jamais qu'il y a des pavillons qui sortent, là, ils vont
être... ça va être compris, là? Parce que, là, ce n'est pas à cause, exemple,
que je sors un pavillon... Je vais en Abitibi, je sors quelque chose, là. Donc, ce pavillon-là aussi, dans cette
municipalité-là, va être... va comprendre qu'il va être exempté de toute
taxe foncière, municipale, scolaire, et tout, là?
M. Lamontagne : Tout ce qui est
reconnu comme étant la propriété de l'ITAQ.
Le Président (M. Lemay) : Mme la
députée de Marguerite-Bourgeoys.
Mme David : Je vais encore embêter
le ministre avec ma question, mais je suis vraiment intriguée puis j'essaie de
trouver la réponse depuis tout à l'heure. La Société de
la Place des Arts — ce
n'est pas... je ne m'attends pas à ce que vous aillez la réponse, mais
quelqu'un l'a sûrement — est
dans la note additionnelle, puis j'essaie de voir quelle institution
d'enseignement il y a dans la Société de la Place des Arts. Parce que ça dit...
cette même exemption existe pour les immeubles «compris dans une unité
d'évaluation inscrite au nom de la Société de la Place des Arts». Je comprends pour l'École nationale de police, mais la Place
des Arts, est-ce que... Je suis très... Vous n'êtes même pas obligé
d'avoir la réponse, mais je la cherche pareil dans ma tête, là.
M. Lamontagne :
Bien, la réponse, ça va être de mon cru, là, c'est qu'à un moment donné il y a
un gouvernement qui a décidé que la Société de la Place des Arts ne
serait pas assujettie aux taxes foncières, municipales ou scolaires.
Mme David : C'est comme ça que vous
le lisez. Moi, je pensais que... je le lisais comme : la Société de la
Place des Arts inclut une maison d'enseignement.
M. Lamontagne : Non, non.
Mme
David : Ce n'est pas comme ça, c'est qu'elle-même est exemptée de
taxes, comme une église...
M.
Lamontagne : Bien là, c'est mon interprétation, là.
Mme David :
...comme d'autres entités.
M.
Lamontagne : C'est un choix qui a été fait.
Mme
David : Mais c'est un choix qui a été fait, celle-là, qui a piqué ma
curiosité, mais, si vous avez la bonne réponse, bien, ça va. Pas d'autre
intervention.
Le
Président (M. Lemay) : Très bien. Donc, nous serons prêts à passer aux voix sur l'article 70. M. le
secrétaire.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M.
Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Lemay (Masson)?
Le
Président (M. Lemay) : Abstention. Donc, l'article 70 est adopté.
M. le ministre, à la lecture pour l'article 71.
M.
Lamontagne : Oui. On est toujours dans les modifications à la Loi sur
la fiscalité municipale.
Article 71 :
L'article 236 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
sous-paragraphe adu paragraphe 1°, de «ou l'École nationale de police du Québec» par «, l'École nationale
de police du Québec ou l'Institut de technologie agroalimentaire du
Québec».
Commentaire. Cet article
permettra que la taxe d'affaires sur une activité exercée par l'institut puisse
continuer d'être exemptée, comme elle l'était pour l'unité administrative ITA
du MAPAQ auparavant, aussi visée au sous-paragraphe a de cet article sous la
mention «État».
Le Président (M.
Lemay) : Merci, M. le ministre. Des commentaires sur cet article? S'il
n'y a pas d'autre intervention, je serai prêt à le mettre aux voix. M. le
secrétaire.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M.
Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 71 est adopté. Nous passons donc à la lecture
de l'article 72 et sur une nouvelle loi, la Loi sur le ministère de
l'Agriculture, des Pêcheries, et de l'Alimentation. M. le ministre, la parole
est à vous.
M.
Lamontagne : Oui. Alors, l'article 72 : L'article 2 de
la Loi sur le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation
(chapitre M-14) est modifié par la suppression du deuxième alinéa.
Commentaire.
Modification de concordance avec le premier alinéa de l'article 8 du
présent projet de loi. Cet alinéa est repris à l'article 8.
Le Président (M.
Lemay) : Merci, M. le ministre. Des commentaires sur
l'article 72? S'il n'y a pas d'autre intervention, M. le secrétaire, pour
le vote.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M.
Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M.
Lemay) : Abstention. Donc, l'article 72 est adopté. Nous passons
donc à une autre loi, la Loi sur la protection du consommateur.
Article 73. M. le ministre, la parole est à vous.
M.
Lamontagne : Oui. M. le Président, je vais lire l'article 73
selon vos consignes, mais, en réalité, j'ai un amendement qui va venir retirer
l'article 73.
Le Président (M.
Lemay) : Très bien.
M. Lamontagne : Alors, l'article 73 :
L'article 188 de la protection sur la loi du consommateur
(chapitre P-40.1) est modifié par l'insertion, après le
paragraphe g.1, du suivant :
«g.2)
de l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec institué en vertu de la
Loi sur l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec (indiquer
ici l'année et le numéro de chapitre de la présente loi);».
Commentaire. Cet
article prévoit d'ajouter un paragraphe g.2 à l'article 188 de la Loi
sur la protection du consommateur afin que l'institut
ne soit pas considéré comme un
commerçant au sens de cette loi. L'unité administrative de l'ITA était auparavant visée par le paragraphe
g de cet exercice.
Le Président
(M. Lemay) : Et votre amendement qui vise à retirer
l'article 73 du projet de loi. Allez-y, M le ministre.
M. Lamontagne :
Retirer l'article 73 du projet de loi.
Commentaire.
L'article 73 du projet de loi proposait de modifier la Loi sur la
protection du consommateur, RLRQ, chapitre P-40.1, afin de prévoir un
paragraphe spécifique pour l'institut. Toutefois, l'Office de la protection du
consommateur considère que l'institut est déjà visé par cette loi. Il n'est
donc pas nécessaire de modifier cette loi dans le présent projet de loi.
Le Président
(M. Lemay) : Merci pour cette explication. Est-ce qu'il y a des
commentaires suite à cet amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, je
serai prêt à mettre aux voix cet amendement. M. le secrétaire.
Le Secrétaire :
Pour, contre abstention, M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne :
Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le
Secrétaire : M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Lemay (Masson)?
Le
Président (M. Lemay) : Abstention. Donc, puisque l'amendement est
adopté, l'article 73 est retiré. M. le ministre, à la lecture de
l'article 74.
M. Lamontagne :
Oui. Article 74 : L'annexe C de la Loi sur le régime de
négociation des conventions collectives dans les secteurs public et
parapublic (chapitre R-8.2) est modifiée par l'insertion, suivant l'ordre
alphabétique, de « — L'Institut
de technologie agroalimentaire du Québec».
Commentaire. Cet
article prévoit de modifier l'article C de la Loi sur le régime de négociation
des conventions collectives dans les secteurs public et parapublic, RLRQ,
chapitre R-8.2, afin d'ajouter l'institut comme organisme gouvernemental
auquel cette loi s'applique.
Le
Président (M. Lemay) : Merci, M. le ministre. Des commentaires? S'il
n'y a pas d'autre intervention, M. le secrétaire, pour la mise aux voix
de l'article 74.
Le Secrétaire :
Pour, contre abstention, M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne :
Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Lemay (Masson)?
Le Président
(M. Lemay) : Abstention. Donc, l'article 74 est adopté. M.
le ministre, je vous invite à faire la lecture de l'article 75.
• (11 h 20) •
M. Lamontagne :
L'article 75 : L'annexe I de la Loi sur le régime de retraite
des employés du gouvernement et des organismes publics
(chapitre R-10) est modifiée par l'insertion, dans le paragraphe 1°
et suivant l'ordre alphabétique, de «Institut de technologie agroalimentaire du
Québec».
Commentaire. Cet
article prévoit de modifier l'annexe I de la Loi sur le régime de retraite
des employés du gouvernement et des
organismes publics, RLRQ, chapitre R-10, afin que les employés de
l'institut puissent bénéficier du régime de retraite prévu par cette
loi.
Le Président
(M. Lemay) : Merci, M. le ministre. S'il n'y a pas d'autre
commentaire sur cet article, je serai prêt à le mettre aux voix. M. le
secrétaire.
Le Secrétaire :
Pour, contre abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne :
Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le
Secrétaire : M. Lemay (Masson)?
Le
Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 75 est adopté. M. le ministre, à la lecture de l'article 76.
M. Lamontagne :
76. L'annexe II de la Loi sur le régime de retraite du personnel
d'encadrement (chapitre R‑12.1)
est modifiée par l'insertion, dans le paragraphe 1° et suivant l'ordre
alphabétique, de «Institut de technologie agroalimentaire du Québec».
Commentaire. Cet
article prévoit de modifier l'annexe II de la Loi sur le régime de
retraite du personnel d'encadrement, RLRQ,
chapitre R-12.1, afin que les cadres de l'institut puissent bénéficier du
régime de retraite prévu par cette loi.
Le
Président (M. Lemay) : Merci, M. le ministre. S'il
n'y a pas d'autre commentaire, je serai prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne :
Pour.
Le
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Lemay (Masson)?
Le
Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 76 est adopté. J'invite maintenant
le ministre à faire la lecture de l'article 77.
M. Lamontagne : 77. L'article 3 de la Loi sur les règlements
(chapitre R‑18.1) est
modifié par l'insertion, après le paragraphe 3.0.1°, du
suivant :
«3.0.2° aux projets
de règlement ni aux règlements de l'Institut de technologie agroalimentaire du
Québec;».
Commentaire. Cet
article prévoit modifier la Loi sur les règlements, RLRQ, chapitre R-18.1,
afin de prévoir que les règlements, au sens
de la Loi sur les règlements, c'est-à-dire des actes normatifs, de caractère
général et impersonnel, édictés en vertu d'une loi et qui, lorsqu'ils
sont en vigueur, ont force de loi, émanant de l'institut sont exemptés de
l'application de cette Loi.
Le
Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. S'il
n'y a pas de commentaire supplémentaire à cet article, je serai prêt à le mettre aux voix. M. le
secrétaire.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne :
Pour.
Le
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Lemay (Masson)?
Le
Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 77 est adopté. Nous passons donc à la
lecture de l'article 78.
M. Lamontagne :
L'article 1 du Règlement sur les établissements d'enseignement de niveau
collégial...
Je vais demander une
pause, là, juste une minute, M. le Président, s'il vous plaît.
Le Président
(M. Lemay) : Certainement. Nous allons prendre une courte suspension.
(Suspension de la séance à
11 h 24)
(Reprise à 11 h 27)
Le Président (M.
Lemay) : Alors, nous reprenons nos travaux. Et nous en étions à la
lecture de l'article 78.
M.
Lamontagne : Alors, l'article 78 : L'article 1 du Règlement sur les établissements
d'enseignement de niveau collégial ou universitaire
(chapitre A-3.01, r.1) est modifié par la suppression du paragraphe 3°.
Commentaire. Cet
article prévoit une modification de concordance rendue nécessaire par la
création de l'institut. Alors, sans lire la
note additionnelle, je vais résumer, à notre bénéfice à tous, l'essence de la
note additionnelle. C'est que, dans le texte précédent, on parlait de
l'Institut de technologie agroalimentaire de La Pocatière et puis, après ça,
celui de Saint-Hyacinthe. L'article 78 vient enlever le paragraphe 3°
qui traite de celui de Saint-Hyacinthe, puis,
à l'article 80, on va venir modifier les noms. Alors, le
nom qu'on retrouve au paragraphe 2°
maintenant, on va venir le changer
pour refléter le nom de l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec
d'aujourd'hui. Alors, ça va se faire en deux étapes, si on veut.
Le Président (M.
Lemay) : Merci pour cette explication. Est-ce qu'il y a des
commentaires supplémentaires à l'article 78? Mme la députée de
Marguerite-Bourgeoys.
Mme David :
Ce sont les mystères juridiques. Vraiment, là, c'est aussi insondable et
indéfinissable que bien d'autres mystères astrophysiques ou des étoiles.
Le
Président (M. Lemay) : Très bien, Mme la députée. Votre commentaire
est enregistré. Alors, s'il n'y a pas d'autre commentaire, je serai prêt
à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne :
Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M.
Rousselle : Pour.
Le Secrétaire :
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M.
Lemay) : Abstention. Donc, l'article 78 est adopté. Et nous
passons donc dans un nouveau chapitre, le chapitre VIII :
Dispositions transitoires et finales. M. le ministre, à la lecture de
l'article 79.
M.
Lamontagne : Article 79 : L'Institut de technologie
agroalimentaire du Québec est substitué au ministre de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation en ce qui concerne l'unité administrative
«Institut de technologie agroalimentaire»
administrant les campus de La Pocatière et de Saint-Hyacinthe. Il en acquiert
les droits et en assume les obligations.
De
plus, l'institut devient, sans reprise d'instance, partie à toute procédure à
laquelle était partie le Procureur général du Québec à l'égard de cette
unité administrative.
Commentaire.
Cet article prévoit que les droits et les obligations qui étaient détenus par
l'unité administrative «Institut de
technologie agroalimentaire», autant pour le campus de La Pocatière que de
Saint-Hyacinthe, sont transférés à l'institut.
L'article prévoit
également que l'institut devient partie à toute procédure qui était jusqu'alors
intentée contre cette unité administrative.
Le
Président (M. Lemay) : Merci, M. le ministre. Des commentaires sur
l'article 79? S'il n'y a pas d'autre intervention, je serai prêt à le
mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M.
Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M.
Rousselle : Pour.
Le Secrétaire :
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M.
Lemay) : Abstention. Donc, l'article 79 est adopté. Nous passons
donc à la lecture de l'article 80.
• (11 h 30) •
M.
Lamontagne : Article 80 : Les expressions «Institut de
technologie agricole de Saint-Hyacinthe», «Institut de technologie agroalimentaire»,
«Institut de technologie agroalimentaire, campus de Saint-Hyacinthe», «Institut
de technologie agroalimentaire, campus de La Pocatière», «Institut de
technologie agroalimentaire de La Pocatière» ou «Institut de technologie
agroalimentaire de Saint-Hyacinthe» sont, à moins que le contexte ne s'y oppose
et compte tenu des adaptations nécessaires,
remplacées par l'expression «Institut de technologie agroalimentaire du Québec»
partout où elles se trouvent dans toute loi, tout règlement ou tout
document.
Commentaire. Cet
article prévoit que partout, dans toutes les lois, les règlements ou les
documents, lorsqu'il était fait mention d'une expression référant à l'unité
administrative «Institut de technologie agroalimentaire», cette référence sera
remplacée par une référence à l'institut.
Le Président (M.
Lemay) : C'est un article qui en mène large, M. le ministre.
M.
Lamontagne : Qui mène large, effectivement.
Le Président (M.
Lemay) : Très bien. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur
l'article 80? S'il n'y a pas d'autre intervention, je serais prêt à le
mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M.
Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M.
Lemay) : Abstention. Donc, l'article 80 est adopté. Maintenant,
M. le ministre...
M.
Lamontagne : ...une couple de minutes, s'il vous plaît, M. le
Président?
Le Président (M. Lemay) :
Certainement. J'en profite aussi pour mentionner que, si c'est le cas, vous
allez introduire un amendement aussi à l'article 81?
M. Lamontagne :
À l'article 81, oui, oui.
Le Président (M. Lemay) : Oui,
d'accord. Donc, on en profitera aussi pour que tous les membres de la
commission puissent prendre connaissance de cet amendement.
Nous suspendons quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 31)
(Reprise à 11 h 37)
Le
Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Et nous en sommes à la lecture de l'article 81.
M. le ministre, la parole est à vous.
M. Lamontagne : Oui. L'article 81 :
Malgré les premier et deuxième alinéas de
l'article 16, le premier conseil d'administration de l'institut n'a pas à être composé des membres visés aux
paragraphes 2° et 3° du premier alinéa de cet article. Le gouvernement
doit nommer ces membres au plus tard un an après la formation de ce
premier conseil. De plus, lorsque le gouvernement procède, pour la première
fois, à la nomination des membres indépendants, il doit uniquement tenir compte
de leur intérêt pour la formation et pour l'agroalimentaire.
Les membres indépendants qui proviennent de
l'Ordre professionnel des comptables agréés du Québec ainsi que du milieu de
l'enseignement professionnel, du milieu de l'enseignement collégial et du
milieu de l'enseignement universitaire sont, malgré le premier alinéa de
l'article 19, nommés sur le premier conseil d'administration pour un
mandat d'au plus trois ans.
Commentaire. Cet article prévoit les modalités
relatives à la nomination du premier conseil d'administration de l'institut
à la suite de sa création par la présente. Des particularités sont prévues au
niveau des membres composant ce premier conseil, c'est-à-dire leur
modalité de nomination ainsi qu'au niveau de leur mandat. Afin de permettre au
C.A. d'être fonctionnel, si l'institut est créé en période estivale, on prévoit
que les membres étudiants et du personnel pourront se joindre au C.A. plus
tard.
Également, pour le premier C.A., il ne sera pas
possible de tenir compte du profil de compétence puisque ce dernier doit être voté par le C.A., et ce dernier
n'aura pas encore siégé. La durée de ces premiers mandats a été prévue ainsi afin de faciliter le remplacement des
membres indépendants en répartissant à deux moments l'élection de ces membres.
Le
Président (M. Lemay) :
Merci. Et, M. le ministre, vous avez un amendement à l'article 81.
Je vous invite à en faire la lecture.
M. Lamontagne : Oui.
Article 81 : Remplacer l'article du projet de loi par le
suivant :
«81. Malgré l'article 16, le premier
conseil d'administration de l'institut peut être constitué uniquement des membres visés aux paragraphes 1°, 2° et
3° du premier alinéa de cet article. Les membres visés aux
paragraphes 4°, 5° et 6° du
premier alinéa de cet article siègent sur le conseil dès que leur nomination
est effectuée conformément à l'article 16 et au plus tard trois
mois suivant le début de la session qui commence après le (indiquer ici la date
de l'entrée en vigueur de l'article de la présente loi).
«De plus, malgré le deuxième alinéa de
l'article 16, la première nomination des membres indépendants est
effectuée par le gouvernement en tenant compte de leur intérêt pour la
formation et pour l'agroalimentaire.
«Quatre membres indépendants sont, malgré le
premier alinéa de l'article 19, nommés sur le premier conseil d'administration
pour un mandat d'au plus trois ans.»
Commentaire. Cet amendement apporte des
modifications de concordance rendues nécessaires à la suite de l'amendement
déposé à l'article 16 concernant le conseil d'administration.
De plus, l'amendement vise à clarifier que les
membres étudiants et les membres représentant le personnel de l'institut
siègent dès leur nomination et au plus tard trois mois après le début de la
première session qui suit la constitution de l'institut. Cette formulation
reflète mieux l'objectif recherché par cette disposition et fait suite aux
commentaires exprimés lors des consultations particulières par les associations
étudiantes, notamment. Évidemment, pendant cette période, l'institut veillera à
consulter les étudiants et le personnel lorsqu'une décision concerne l'une de
ces parties.
Bon,
l'objectif, M. le Président, c'est qu'on a... Sur le conseil d'administration, grosso modo, on a 10 membres qui se
trouvent à être nommés par le gouvernement, sur lequel le gouvernement a le
contrôle de la nomination de ces gens-là. Puis on a cinq membres qui se
trouvent à être nommés soit par les étudiants ou soit par les enseignants ou le
corps non enseignant puis sur lesquels, naturellement, on n'a aucun pouvoir à
savoir la diligence avec laquelle... ou les délais dans lesquels ils vont être
en mesure de faire leur nomination.
Alors, ce qu'on vient dire, c'est, ultimement,
quand les gens vont avoir été nommés, tout de suite, ils vont être nommés puis
ils vont être habilités à siéger sur le conseil d'administration. Puis, bien, essentiellement,
c'est ça, là, originairement. Puis après ça on se donne, on dit trois mois pour
comme les inciter, naturellement, à faire en sorte que ça se fasse le plus
rapidement possible, là. Mais, dès qu'ils vont avoir été nommés, que ce soit
par l'association étudiante ou par le corps enseignant ou non
enseignant, bien, ils vont être habilités, là, à siéger sur le conseil
d'administration.
Puis
l'autre point aussi, c'est que, dans l'article 16, on mentionne que les
gens, les membres sont nommés en fonction du profil de compétence et de leur
intérêt pour la formation puis le secteur bioalimentaire. Alors, il est entendu
que, tant que le conseil d'administration n'a pas établi ce profil de
compétence là, bien, à ce moment-là, la nomination... naturellement, M. le
Président, on s'entend que les gens qui vont être nommés vont être des gens qui
vont être jugés compétents. Mais, en même temps, l'article 16 dit que dans
le futur, quand il y a des membres du conseil qui vont être nommés, ça va être
en fonction du profil de compétence qui va avoir été mis de l'avant et décidé
par le conseil d'administration. Alors, étant donné que ces nominations vont
avoir lieu avant que le conseil d'administration soit en poste puis qu'il ait
fait tout édicter ses règlements et tous ses choix, alors c'est pour ça qu'on
ne peut pas utiliser le même libellé, là, que dans l'article 16, là, M. le
Président. C'est ça.
• (11 h 40) •
Le Président (M.
Lemay) : Merci beaucoup. Donc, M. le député de Bonaventure, la
parole est à vous.
M. Roy :
Merci, M. le Président. Bien, très heureux que vous répondiez en partie
aux amendements que nous avions fournis, mais qui n'ont pas été appelés, là.
Moi, une
question : «Malgré l'article 16, le premier conseil d'administration
de l'institut peut — pourquoi
"peut"? — être
constitué uniquement des membres visés...» C'est le «peut» que je ne saisis
pas, là. C'est plutôt «est constitué». Bien, j'aimerais comprendre pourquoi
vous écrivez «[Il] peut être constitué uniquement des membres...» Le
«uniquement» nous enferme à l'intérieur de catégories, mais : «...le
premier conseil d'administration de l'institut peut être [...] constitué...» Ça
fait qu'il y a comme un genre de flou dans...
M. Lamontagne :
Bien, c'est ce que j'expliquais, M. le député. Parce qu'il y a
10 nominations qui sont sous le contrôle du gouvernement puis il y en a
cinq qui ne sont pas sous le contrôle du gouvernement, alors l'article, ce
qu'il dit, c'est que le conseil d'administration peut fonctionner ou peut
commencer à siéger sans la présence des gens qui sont nommés, mais qui ne sont
pas sous la responsabilité du gouvernement. Autrement dit, si, pour une raison
ou pour une autre, les étudiants, ou les professeurs, ou le corps non
enseignant, de leur propre chef, je veux dire, ne nomment pas de représentants
ou ne se donnent pas les moyens d'en nommer, bien, l'idée, c'est que le conseil
d'administration, il faut qu'il puisse commencer à fonctionner puis à opérer.
Alors, c'est dans ce contexte-là, «peut opérer». Mais, aussitôt que les gens
sont nommés, sont nommés selon les règles en place pour les différents groupes,
ils vont intégrer le conseil d'administration. C'est dans ce sens-là, M. le
député.
M. Roy :
C'est bon.
Le
Président (M. Lemay) : Très
bien. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires? M. le député de Vimont,
allez-y.
M.
Rousselle : Là, je regarde votre amendement, là. Là, je comprends que
le gouvernement, il en a 10 à nommer, mais là lui, il va... On ne prend pas...
On va prendre simplement... Parce que, là, vous avez dit, justement, que le conseil
d'administration, ils n'ont pas mis de critères au niveau de la compétence, là,
donc on va y aller seulement sur... Parce que, là, il faut se rappeler, là, là,
c'est le premier conseil d'administration, le premier conseil d'administration qui est le plus important, je vous dirais, là. C'est lui qui donne
l'enlignement, je vous dirais, peut-être pour 20 ans, parce que
ceux qu'eux autres... ceux qu'on va amener là comme...
Puis ça, j'ai déjà
fait une plaidoirie à un moment donné, je ne sais pas si... vous en rappelle,
je ne sais pas à quel article, mais je vous
en avais parlé, puis vous m'avez dit : Bien, on en reparlera, justement, à
cet article-là, au 81, là. J'avais
mentionné, justement, dire : Écoutez, le premier conseil d'administration, c'est le plus important, là, le conseil d'administration. Je comprends qu'il y ait un intérêt. J'ai vu,
là, il faut qu'il y ait un intérêt, puis je comprends ça. Mais moi, je
pense qu'on devrait rajouter des affaires là-dedans, parce que, là, ce
conseil-là va être... il va donner une teinte à ce conseil d'administration là
pour le restant de... je vais dire, en tout cas, pour un bon nombre d'années,
en tout cas. Et c'est ça que je crains. Le premier conseil d'administration,
ils vont avoir un poids immense.
D'ailleurs,
je ne sais pas si vous vous rappelez quand on avait rencontré les étudiants,
c'est pour ça, d'ailleurs, les étudiants, ils disent : Nous autres,
on veut être là, là, dès la première journée, on veut être là, parce qu'ils ont
bien compris, eux autres, que c'est... les décisions se prennent à partir de la
première journée. Puis ils veulent avoir leur droit de vote là-dedans, ils
veulent avoir leur parole là-dedans.
C'est pour ça que,
là-dedans, je comprends qu'on dit : O.K., à partir de telle date, s'ils
n'ont pas nommé, je comprends qu'on veut se
protéger puis qu'on veut être opérationnels. Ça, je comprends ça, mais moi, j'y
vais vraiment au niveau des 10 nommés par le gouvernement. Bien,
moi, je pense qu'il devrait y avoir des critères de compétence vraiment plus
décrits, un enlignement, vraiment, qu'on veut, là. Je veux dire, parce qu'on
revient toujours à avoir la meilleure ITAQ au monde, là. Bien, si on la veut,
la meilleure ITAQ au monde, là, bien, moi, je pense que ce n'est pas juste à un ministère, c'est vraiment ici, là,
qu'on devrait décider, vraiment dire : Écoute, là, nous autres, on
aimerait ça que ça soit... que le
premier conseil d'administration ressemble à ça pour vraiment qu'on touche à
tous les domaines.
Mais moi, je pense
qu'on devrait mettre absolument des critères plus serrés que dire : Bien,
il faut qu'il y ait un intérêt, il faut
qu'il... Je comprends. J'espère qu'il faut qu'il y ait un intérêt, s'ils font
partie de ce C.A. là. S'ils n'ont pas
d'intérêt, je ne vois pas qu'est-ce qu'ils font là, mais donc il faut qu'il y
ait un intérêt, j'espère. Mais, honnêtement, là, ça prend quelqu'un qui
a un intérêt, mais qui a des compétences aussi, qui va pouvoir amener,
justement, des idées nouvelles ou des idées pour amener justement cet ITAQ là
ailleurs.
Donc, si on
ne met pas des critères spécifiques ou plus serrés pour s'enligner vraiment,
qu'il y ait une compétence, vraiment,
alentour, là, que ces 10 membres là, alentour, là, soient vraiment les
représentants, vraiment, de l'agroalimentaire vraiment
total du Québec, là, puis que, vraiment, qu'avec ces gens-là, qu'ils vont
pouvoir prendre des décisions pour le futur... Donc, moi, je pense que,
vraiment, ça prend vraiment des critères spécifiques qui soient ajoutés
là-dedans, parce que, si on y va juste par
l'intérêt, par... Puis je ne veux pas dénigrer ceux qui ont de l'intérêt
seulement, là, mais, je veux dire, c'est que le premier, là, ça prend
plus que de l'intérêt. Ça prend l'intérêt, «sure», «sure», j'espère, mais ça
prend aussi une compétence, une certaine compétence qui va amener, justement, à
pouvoir décider les futurs règlements, les futurs... Tout qu'est-ce qui est
dans le futur, là, c'est eux autres qui vont décider ça. Donc, moi, il me
semble que ça serait hyperimportant de mettre des critères plus serrés.
Le Président (M. Lemay) : Très bien.
M. le ministre.
M. Lamontagne : Bien, M. le
Président, d'abord, je veux dire, ceux qui vont déterminer du profil puis des
compétences, c'est les administrateurs. Une fois qu'ils vont être constitués en
conseil d'administration, c'est eux. Bon, on s'entend, là, entre vous et moi, que,
demain matin, on doit nommer les premiers administrateurs qui vont siéger sur l'ITAQ, on s'entend, entre vous et moi,
là, que chaque personne, au meilleur des habilités des gens qui vont les
nommer, les comités comme les Études supérieures, ils vont regarder ça, et tout
ça, bien, qu'ils vont certainement nommer des gens qui vont être compétents.
Ça, c'est... je verrais difficilement qu'on ne cherche pas à nommer des gens
qui sont compétents. Ça, je vous dirais ça.
Après ça, à savoir quel profil ça fait... ça va
prendre, après ça, en s'en allant le long du chemin, bien, c'est une responsabilité
qu'on donne au conseil d'administration. Mais c'est certain que les premiers
administrateurs qui vont être nommés, bien,
écoutez, là, sans sortir ça d'une boîte à Cracker Jack, là, mais on va regarder
l'environnement, l'agriculture, la transformation alimentaire, des... tu
sais, des gens qui vont pouvoir contribuer, des gens qui vont avoir une expérience, des gens qui vont avoir une
mémoire de ce qui s'est fait dans le passé. Mais après ça, une fois que le conseil d'administration est constitué, ils vont déterminer c'est quoi,
les profils puis les compétences qu'ils recherchent. Puis après ça,
aussitôt que les mandats vont être à renouveler, bien, c'est en fonction de ces
compétences-là puis de ces profils-là, qu'ils recherchent que le conseil
d'administration, là, va évoluer au fil des années, là. Mais il est entendu,
dans mon livre à moi, qu'on va chercher, certainement rechercher des gens qui
sont compétents. Ça, c'est... pour moi, ça va de soi, là.
Le Président (M. Lemay) : M. le
député de Vimont, voulez-vous compléter? Il y a d'autres interventions aussi
après.
M. Rousselle : Oh! oui, je veux
compléter. Écoutez, je ne parle pas des... C'est que le premier conseil
d'administration, comme je vous l'avais déjà dit... Je le répète mais, je veux
dire, c'était dans un autre article, donc on
a passé plusieurs articles depuis ce temps-là, là. À un moment donné, je vous avais dit, justement : C'est le conseil d'administration, je vous dirais, qui est le plus
important. Et c'est pour ça que je comprends que... je ne doute pas que les...
que vous allez chercher, vous allez essayer de chercher des gens compétents,
j'espère. Tu sais, je veux dire, je n'ai aucun doute.
M. Lamontagne : On n'essaiera pas, ça
va être des gens compétents.
• (11 h 50) •
M. Rousselle : Oui. Mais, c'est ça,
là-dessus, moi, où je veux m'assurer, je veux dire, que ça soit... Puis ce
n'est pas que je doute de vous, là, tu sais, ce n'est pas ça pantoute. Mais
c'est qu'à un moment donné dans le système on comprend bien qu'à un moment
donné il y a des gens qui vont vouloir être là, patati, patata, pour toutes
sortes de raisons. Bien, moi, je pense qu'il faudrait essayer, ensemble, là,
ici, là, de déterminer quels secteurs qui devraient être là dans le premier,
dans le premier. Après ça, je comprends que ce C.A. là va se donner sa propre
couleur puis que ce C.A. là va mettre... je veux dire, bien, il va mettre ses
propres compétences, qu'il va demander... Ça, je comprends ça. Ça, je l'ai
compris, il n'y a pas de problème. Mais c'est pour ça qu'il est important, le
premier, parce que c'est lui qui va décider, justement, de ces compétences-là,
c'est lui qui va décider le futur, justement, de l'ITAQ. Et c'est là que je pense que l'importance du premier C.A... c'est là qu'il est important de mettre des
spécificités, mettre des choses plus claires, dire : Écoutez, ça
prendrait, je ne sais pas, moi, tant de... qu'il y ait des agronomes, qu'il y ait
des gens du milieu de la business, qu'il y ait... comprenez-vous, qu'il y ait
un éventail vraiment... Comme je vous disais
tantôt, ça prend vraiment du monde qui viennent, partout, de l'agroalimentaire, qui vont pouvoir justement venir enrichir, mais je ne veux pas qu'on
oublie personne.
Parce que, là, comme je vous l'avais dit, si on
tente... Un exemple, puis je ne vous dis pas : C'est ça qui va arriver,
mais mettons qu'on s'en va directement juste avec des gens d'affaires, mettons,
qui ont un intérêt là-dedans, bien, la
teinte du premier C.A., ça va être des gens d'affaires. Donc, eux autres, les
critères qu'ils vont... Parce qu'eux
autres ils vont y aller d'une manière
honnête, là, je veux dire, je n'en ai aucun, doute là-dessus. Ils vont y aller,
dire : Bien, écoute, moi, je
pense que ça serait plus des gens d'affaires qui devraient être dans les futurs
C.A., parce que... Donc, on pourrait mettre dans les critères :
Bien, ça prend ça.
Si c'est des gens qui sont comme... qui
proviennent de plusieurs endroits, que ça soit comme agronomes, comme
technologues, comme professeurs, il va y avoir des professeurs, des étudiants,
mais, comprenez-vous, qui viennent vraiment d'un milieu... Puis aussi on veut
s'en aller vraiment au niveau de protection de l'environnement, donc peut-être quelqu'un là-dedans qui est dans la
protection de l'environnement, parce qu'on veut s'en aller dans une
nouvelle agriculture future qui regarde plus ça, bien, peut-être aller chercher
quelqu'un là-dedans. Donc, une équipe, je veux dire, un nouveau C.A., là, le premier
C.A., là, quelqu'un... un C.A. très diversifié, très diversifié, qui, lui, va,
justement, être le portrait idéal pour l'ITAQ, donc un portrait idéal de
qu'est-ce qui se passe sur le terrain ou qu'est-ce qu'on veut, où que
s'en aille l'ITAQ, justement, moi, je pense, ça serait rassurant.
Puis même vous, là,
vous auriez peut-être moins de pression ou quoi que ce soit, dire :
Écoute, moi, ça m'en prend deux ça, deux ça, deux comme ça. Puis qu'à ce
moment-là moi, je pense qu'à ce moment-là ça serait de bien partir, tu sais,
bien partir sur un bon pied, là, tu sais, dire : Regarde, nous autres,
l'ITAQ, là, on a une représentation vraiment qui représente la société au niveau
de l'agroalimentaire, et tout.
Donc, à ce moment-là,
c'est ça que... moi, je parle du premier parce que le premier, comme vous
l'avez mentionné, c'est lui qui va décider,
justement, tout qu'est-ce qui va en suivre au niveau des compétences, et tout.
Donc, si le premier, il n'est pas diversifié, si le premier, il ne
représente pas vraiment la totalité de qu'est-ce qu'on retrouve actuellement au
niveau agroalimentaire, et tout, bien, je pense qu'on manque le bateau, parce
que ceux-là, c'est eux autres qui vont décider tout après, là. Tu sais, c'est
eux autres qui vont donner un enlignement pour toutes les autres années. Donc,
moi, je pense qu'il faudrait mettre des critères, il faudrait même des...
quelque chose de plus solide que qu'est-ce qui apparaît actuellement dans votre
amendement.
M. Lamontagne :
On va prendre une minute, s'il vous plaît.
Le Président
(M. Lemay) : Certainement. Donc, nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à
11 h 54)
(Reprise à 12 heures)
Le Président (M.
Lemay) : Alors, nous reprenons nos travaux, mais ce n'est que pour
quelques secondes puisque, compte tenu de l'heure, je vais maintenant suspendre
les travaux. Et nous nous reverrons à une autre séance.
Merci pour tous.
(Suspension de la séance à
12 h 01)
(Reprise à 15 h 33)
Le
Président (M. Lemay) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, nous reprenons nos
travaux.
Nous
sommes toujours à la Commission de l'agriculture, des pêcheries,
de l'énergie et des ressources naturelles et nous étudions présentement
le projet de loi n° 77, la Loi sur
l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec.
Au moment de la
suspension de nos travaux, ce matin, nous en étions à l'amendement du ministre
sur l'article 81. Et, depuis ce temps, il y a eu d'autres discussions qui
ont lieu, mais nous sommes toujours à l'article 81. Et je suis prêt à
reconnaître des interventions sur l'amendement du ministre. M. le député
de Vimont.
M. Rousselle :
81. Donc là...
Une voix :
...
Le Président (M.
Lemay) : En fait, nous sommes sur l'amendement du ministre. Et, s'il y
a une proposition pour un sous-amendement, c'est possible, mais M. le député va
nous le mentionner.
M. Rousselle :
Oui. Bien, écoutez, je pense que le ministre, là, on est sur son amendement, le
nouvel amendement que vous avez déposé, qu'on a jasé. C'est-tu celui-là?
M.
Lamontagne : Ma compréhension, c'est que l'amendement original,
c'était celui-là, là, qui traitait, là, qu'on
disait qu'au lieu... que le premier conseil de l'institut peut être constitué
uniquement des membres aux paragraphes 1°, 2°, 3°, puis ceux-là du 4°,
5°, 6° étaient élus, mais qu'ils allaient joindre le conseil aussitôt qu'ils
sont élus, puis ils ont trois mois après le début des classes pour les élire.
Ça, essentiellement, c'était l'amendement que j'avais déposé.
Puis, suite à ça,
vous avez émis des commentaires pour l'autre partie, là, qui est comme le
deuxième alinéa, qui vise la première nomination des membres indépendants. Puis
là je vous ai soumis une idée de ce que ça pourrait être. Puis là vous, vous
m'avez soumis une autre idée de ce que ça pourrait être. Là, j'ai commenté la
dernière idée que vous avez soumise, mais on n'a pas, ni un ni l'autre, soumis
ce sous-amendement-là encore. On s'est comme entendus sur l'amendement
principal, mais là on a du travail à faire au niveau du sous-amendement, que ce
soit ce que j'ai offert, ou ce que vous voulez déposer, ou... C'est ça.
M. Rousselle :
Donc, à ce moment-là, je vais mettre mon amendement.
Le
Président (M. Lemay) : Très bien. Donc, dans le fond, vous désirez
faire un sous-amendement à l'amendement du ministre.
M. Rousselle : Oui, c'est ça.
Le Président (M. Lemay) : Et je vous
invite à en faire la lecture. Allez-y.
M.
Rousselle : Oui. Ne bougez pas. Et la nouvelle version
ici : L'amendement introduisant le nouvel article 81 est modifié
par :
1° l'insertion après le premier alinéa du
suivant :
«Un comité d'au moins 3 personnes indépendantes
provenant de différents secteurs du [agroenvironnement], [...]transformation
alimentaire et l'agriculture conventionnelle, est formé afin de soumettre ses recommandations.»;
2° le remplacement, dans le deuxième alinéa, des
mots «gouvernement en tenant compte de leur intérêt pour la formation et pour
l'agroalimentaire» par les mots «en se référant aux recommandations du comité».
Le Président (M. Lemay) : Donc,
est-ce que vous avez des commentaires sur votre sous-amendement?
M.
Rousselle : Bien, comme je le mentionnais tantôt hors micro,
c'est que nous autres, on pense que ça serait important, justement,
d'introduire un comité, un comité qui, lui, aurait comme mandat d'aller
chercher... de faire une liste, donc une
liste de, je ne sais pas, moi, une vingtaine de noms, quelque chose comme ça,
qui proviendraient, justement, de tous les milieux. Donc, on parle toujours
du premier comité. Donc, c'est le plus important. Donc, je pense, c'est
important que ce comité-là soit
diversifié, et c'est pour ça, d'ailleurs, qu'on amène vraiment des gens qui proviennent de
différents milieux, qu'ils soient indépendants aussi.
Donc, ce comité-là va être... il sera nommé par
le ministre. Et ce comité-là aura comme mandat, justement, de fournir une liste au ministre,
justement, de recommandations. Et le fait que les gens proviennent de
différents endroits, donc de différents secteurs, donc eux autres,
automatiquement... puis c'est ça qu'on espère, là, l'objectif, c'est ça, c'est
qu'ils suggèrent, justement, des gens provenant de divers secteurs. Donc,
automatiquement, le premier comité serait
vraiment diversifié, proviendrait de milieux, justement, plus qu'intéressés,
parce que, dans l'autre, on parlait justement d'à un moment donné tenir compte... parce qu'on ne tenait pas
vraiment compte de compétences, on tenait plus compte de l'intérêt.
Donc là, à ce moment-là, c'est certain que, là,
dans les autres comités, on nous disait que, oui, oui, on va tenir compte de la compétence. Je le sais qu'on va
regarder la compétence, mais là c'est que, là, c'est plus l'intérêt. Ce n'est
pas indiqué, hein, là. Donc, en provenant de gens qui sont de milieux
différents, moi, je pense que, premièrement, ça donnerait... ça serait
plus objectif. À ce moment-là, le ministre aurait une projection, puis ça
serait comme plus transparent, je vous dirais, au niveau...
C'est que, là, les gens, ils vont dire :
Oui, mais là il a-tu décidé ça sur son coin de bureau ou quoi que ce soit? Bien
non, là. Ça ne serait pas ça. Ça serait vraiment un comité qui travaillerait
vraiment à trouver les meilleurs candidats
possibles dans le milieu pour faire partie de ce nouveau... de ce premier C.A.
là. Donc, c'est ça j'ai à vous dire pour le moment. J'aimerais ça avoir
la réaction du ministre.
Le Président (M. Lemay) : Peut-être
on peut avoir les commentaires des autres collègues. Allez-y, Mme la députée de
Marguerite-Bourgeoys.
Mme David : Oui. Pour renchérir sur
ce que dit mon collègue, il ne faut pas oublier aussi qu'il n'est pas précisé dans aucun des articles,
là, je ne sais plus si on est au 81, ici, l'autre ou l'autre, il n'est pas
précisé si ce premier comité... ce premier conseil d'administration dit
temporaire peut s'autonommer, les membres peuvent se retrouver dans le C.A. parce qu'ils répondent au profil de
compétence — je ne sais pas si vous me suivez — et auquel cas ils seraient
renouvelables. Alors, s'ils sont renouvelables...
Parce que, là, je ne comprends même pas le
deuxième alinéa. Il y a des membres qui sont renouvelables pour un mandat, il y
en a qui sont au plus trois ans. Mais, dans des projets de loi, il faut surtout
conclure à ce qui n'est pas dit. C'est-à-dire, ceux qui ne sont pas au plus
trois ans, ça veut-tu dire qu'ils sont plus que ça? Puis là il faut retourner
aux critères de conseil d'administration qu'on a passés plus tôt. Je ne me
souviens plus, là, comment ça marche, si c'est aux trois ans, renouvelable deux
fois ou une fois, je ne m'en souviens plus, sincèrement, mais il faut faire
bien attention à ça.
Et puis un comité qui recommande des noms, bien,
ces noms-là, il ne faut pas l'oublier, c'est eux qui vont définir les gens que
vous allez nommer en bout de ligne. Moi, je pense, sur recommandation d'un
comité, bien, c'est eux qui vont définir les profils de compétence. Donc, on
est pris avec pour longtemps, là. C'est eux qui vont définir l'avenir de
l'ITAQ. C'est encore plus eux autres que vous, à la limite, vous étant le ministre,
qui devrez remonter toute une côte si vous n'êtes pas satisfait, parce que, là,
ce sera le C.A. transitoire qui aura fait le profil, qui aura fait le... et qui,
là, bon, cherchera à partir du profil de compétence. Puis là, à partir du
moment où le bébé vous échappe, c'est comme un ado, il est parti en appart, là,
vous n'avez plus bien, bien... il est rendu pas mal adulte, là, il est jeune
adulte, mais il est adulte. Alors là, on est dans la transition entre, vraiment,
l'adolescence et l'âge adulte, où il faut que vous donniez les premiers outils
pour qu'eux développent l'outil pour s'en aller après avec des membres plus
permanents.
Et, je vous rappelle
aussi, on s'est votés des choses vraiment le fun : tendre vers la parité,
vous avez trouvé un mot, là, qui n'est pas... l'inclusion, ou la diversité, ou
les communautés... de différentes communautés. On a tout ça aussi qu'on a voté,
là, sur la composition. Alors, oui, profil de compétence, et tout ça, mais le
comité dont on parle va devoir avoir un peu tout ça en tête pour se dire :
Bien, au total, si on propose cette palette-là au ministre de, disons,
25 personnes, il faut qu'il en choisisse, je ne me souviens plus, là,
neuf, peut-être, indépendants, je ne sais plus à combien on est, là, ou huit,
ou sept, ou... sincèrement...
• (15 h 40) •
Une voix : ...
Mme David : Combien? Huit? Bon,
bien, disons qu'on en nomme entre 20, 25 suggestions, disons que ça fait...
Vous avez trois personnes, ça fait quand même huit noms. Ça vous laisse pas mal
de place, là, mais vous êtes sûr d'avoir fait le tour si vous avez trois personnes
de trois horizons différents.
C'est un comité ad hoc, là, ce n'est pas un
comité permanent, peut-être qu'ils vont se réunir rien qu'une fois, mais chacun
aura cherché dans la talle de son réseau. Moi, là, je ne prétendais pas
connaître tout le monde, là, en enseignement supérieur. C'est impossible. J'ai
eu des fichues de bonnes recommandations, quand j'ai eu à faire ce genre
d'affaires là, de gens dont je ne connaissais vraiment pas l'existence. Puis là
les gens ont dit : Mais elle est formidable, cette personne-là, on le
sait, elle est... Bon, peut-être que vous connaissez tout le monde, mais
peut-être qu'il y en a qui pourraient vous être suggérés.
Alors, ce n'est pas de perdre tout pouvoir sur
la nomination, mais c'est, s'il y a trois personnes clés qui, elles, ont comme
trois réseaux un peu différents et complémentaires en agroalimentaire ou en
agro quelque chose, bien, eux peuvent aller chercher ce qu'ils pensent être le
meilleur dans leur réseau, les trois, puis là ça vous fait un beau bouquet dans
lequel vous choisissez vos huit membres que vous amenez ensuite au...
Et puis savez-vous quoi? Ça vous donne un plan b
aussi, parce que tout le monde ne dit pas oui, puis les emplois supérieurs vont
peut-être vous dire : Hé! pas sûr, il y a eu telle chose, il y a eu telle
chose ou le Conseil des ministres va vous dire : Hé! c'est Untel? Non,
non, non, ne va pas là.
Puis vous, vous devez avoir en tête aussi que
vous voulez déjà, au départ... Vous n'allez pas nommer... Je ne peux pas croire
que vous allez nommer huit personnes du même sexe, du même âge, de la même
origine ethnique, tous pareils, alors que vous voulez un conseil
d'administration très diversifié. Parce que, là, si vous nommez, par exemple,
huit hommes ou je vais dire huit femmes, bien, pour avoir votre parité après,
vous allez être obligés de dire aux étudiants, aux enseignants : Bien là,
trouvez-moi des gars, trouvez-moi des gars, parce que, là, j'ai juste des
femmes à date. Je pense, ça risque d'être l'inverse, remarquez bien, mais... Et
donc il me semble que ça vous laisse...
D'abord, ce n'est pas un comité qui va durer,
même pas trois mois, là. Vous pouvez leur dire, à ces trois personnes
clés : Vous avez un mois pour me donner des noms, puis moi, je vais
travailler avec ces noms-là, «that's it, that's all». Mais, après ça, vous,
vous avez une base pour dire : J'ai travaillé très rigoureusement, ce
n'est pas moi qui ai fait «pick and choose»
à travers l'ensemble de mon réseau à moi, et des gens m'ont recommandé. Puis
ces gens... ces trois personnes-là que vous nommez, bien, j'imagine, c'est
parce que vous avez minimalement confiance en eux.
Et ce qui m'inquiète aussi, c'est la question
des mandats. Parce qu'eux ils sont là pour combien de temps? Puis vous
dites : Le gouvernement doit nommer les membres un an après la formation
du premier conseil. Mais le premier conseil, il peut durer combien de temps,
lui? Puis, après ça, il y a une autre année. Les faux plis ont le temps en titi
de s'installer, là. Les orientations, les...
Alors, vous avez un rôle fondamental dans ce
premier conseil d'administration, vraiment fondamental, d'autant que... Puis là
je pense qu'il faudrait que les étudiants... Je ne comprends pas pourquoi ils
ne pourraient pas arriver puis pourquoi vous prenez la peine de dire : Il
faudrait qu'on les nomme, eux autres, ils pourront arriver après. Bien, s'ils sont le moindrement organisés,
les enseignants, je ne peux pas imaginer qu'ils ne se trouvent pas de monde
à l'intérieur de trois mois, là. Ça ne se peut pas, là. Alors, tout ce beau
monde-là pourrait travailler assez rapidement ensemble. Mais vos membres
indépendants, là, bien, je pense, ce ne serait pas si compliqué de partir avec
un comité.
Puis j'aimerais avoir la réponse sur la question
du renouvelable, là. Ces huit personnes-là, la première cohorte, ça dure
combien de temps, leur mandat? Puis est-ce qu'ils peuvent s'autopromouvoir pour
rester membre du C.A. dans la deuxième cohorte, appelons-là comme ça?
Comprenez-vous? Je ne sais pas si j'ai été claire.
Le
Président (M. Lemay) : Alors, est-ce que, le député de Bonaventure,
vous vouliez ajouter quelque chose? Non, c'est bon.
Alors, je vais suspendre les travaux quelques
instants.
(Suspension de la séance à 15 h 46)
(Reprise à 15 h 48)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. M. le ministre, vous avez des réponses sur
ce sous-amendement.
M. Lamontagne : Oui. D'abord,
le contexte dans lequel on est, là, la procédure de transition qui est en place
puis qu'on discute, là, ce n'est pas quelque chose, là, qu'on vient d'inventer
pour l'ITAQ, là, c'est quelque chose qui se retrouve ailleurs
aussi dans d'autres lois, et tout ça, là. On n'est pas en train, là, d'inventer
le... comment dirait mon ancien collègue de Louis-Hébert?
Je vais sauter ça, mais on n'est pas en train de rien, rien réinventer.
Au niveau des mandats
pour les indépendants, Mme la députée, c'est : pour le premier mandat, il
y en a quatre qui vont avoir une durée x puis il y en a quatre autres qui
vont avoir une autre durée pour éviter que les huit soient renouvelables en
même temps. Alors, l'objectif c'est que, pour le premier conseil, là, on a les
étudiants, c'est une chose, les professeurs, c'est une autre chose, mais, dans
les indépendants, il va y en avoir quatre, mettons, ça va être pour trois ans,
puis il va y en avoir quatre, ça va être pour quatre ans. Puis...
Mme David :
...le C.A. définitif ou le C.A. transitoire?
M. Lamontagne :
Pardon?
Mme David :
Le C.A. définitif ou le C.A. transitoire?
M. Lamontagne :
Bien, c'est-à-dire, là, le C.A. qu'on met en place, qui est le premier C.A.
Après ça, ils sont 15 personnes qui vont faire le règlement. Ils vont
établir leurs profils de compétence puis, après ça, ils vont avoir un mot à dire dans la... pour la suite des choses,
là, pour les membres du C.A., les profils, qui va être là, qui va continuer,
s'il y en a qui vont être renouvelés. Les
gens peuvent être renouvelables. Tu sais, toutes les personnes qui vont être
là, naturellement, peuvent être renouvelables. On commence une
opération. Ce n'est pas l'idée de dire : Bien, les gens qui participent au
début, bien, une fois que vous avez fait votre temps, vous vous en allez, puis
on en met huit autres qui n'ont jamais mis
le pied à l'ITA. Tu sais, ce n'est pas ça, l'objectif. Mais c'est le conseil
d'administration, tu sais, ensemble, dans sa sagesse puis sa compétence,
qui va déterminer les profils de compétence puis qui va déterminer, après ça, des candidatures à soumettre, là, pour
qu'elles soient nommées dans le futur pour l'ITA. Ça, c'est une chose.
• (15 h 50) •
L'autre
chose aussi, bien honnêtement, toute la procédure dont vous me parlez, là, à
savoir prendre quelqu'un d'un secteur puis demander conseil, prendre quelqu'un
d'un autre secteur, demander conseil, et tout ça, bien, bien
honnêtement, c'est exactement comme ça que moi, j'avais envisagé de faire les
choses. Ce que je retiens : vous dites de
faire un comité. Honnêtement, si je décide de mettre ces gens-là ensemble, à
qui je vais demander conseil puis leur dire : Bien là, parlez-vous,
là, puis vous êtes un comité pour me conseiller. Bien honnêtement, j'ai toute
la marge de manoeuvre de pouvoir faire ça. Puis je prends bonne note de cette
suggestion-là, mais je vous réitère que, dans le contexte, là, où, un, comment
je m'apprête à faire ça, c'est quelque chose qui va se faire à court terme,
après ça que, naturellement, il y a un conseil qui va être demandé à des gens de
différents secteurs pour aller chercher les personnes qu'on va mettre sur le
premier conseil, après ça ces candidatures-là vont être évaluées par les
emplois supérieurs, vont être
évaluées par le ministère du Conseil
exécutif, vont être évaluées, après
ça, par le Conseil des ministres, l'autorisation de tout ça... Alors, c'est ça, c'est un peu ma réponse. Je n'irai pas de
l'avant avec l'idée, là, de former un comité de trois personnes
indépendantes, et tout ça, là. C'est ça.
Le Président (M.
Lemay) : M. le député de Vimont.
M.
Rousselle : Bien, écoutez,
l'affaire que je ne comprends pas, c'est que vous aviez même
l'idée de faire ça, justement, aller chercher conseil à des personnes
différentes. Donc, je ne vois pas pourquoi que vous ne l'officialiseriez
pas. Je veux dire, vous aviez... vous
dites : J'avais ça, même, dans la tête, c'est ça que je veux faire. Bien, à ce moment-là, on est aussi bien de le mettre officiel. À ce moment-là, ça va
faire la même job. La seule affaire, c'est que, là, avec un comité, c'est que,
là, comment je pourrais vous dire, c'est que ça va être encore plus
transparent, savoir plus que c'est un
comité. Parce que, là, vous dites : Oui, j'ai demandé à des gens, vous allez compter ça quand vous allez... à un
moment donné, des gens qui vont vous poser la question.
Mais là ça va être un
comité officiel. Ça va être un comité que vous choisissez, en plus. Donc, vous
dites : Bien, justement, j'avais... Bien, vous avez juste à mettre ces
personnes-là, que vous aviez, on s'entend bien, là, de secteurs différents,
c'est ça qui est important de ce comité-là, dans l'autre comité aussi, dans le
C.A. Mais c'est là que je ne comprends pas, c'est que vous dites : Je
l'ai, oui, j'ai ça dans la tête. C'est parfait.
Parce que, là, vous
venez de le dire en plus, c'est un comité renouvelable. C'est ça que j'ai
compris, un comité renouvelable. Le premier comité...
M.
Lamontagne : Le conseil.
M.
Rousselle : Le conseil... bien, le comité, je veux dire, le conseil
d'administration renouvelable. Il est encore...
M.
Lamontagne : Il faut prendre chaque membre de façon...
Le Président (M.
Lemay) : M. le ministre, allez-y.
M.
Lamontagne : C'est juste il faut prendre chaque membre de façon
séparée. Ce n'est pas un conseil qu'on renouvelle, on a 15 membres. Au
même titre que les étudiants sont renouvelables, au même titre que les
professeurs vont être renouvelables, au même titre que les membres du corps non
enseignant vont être renouvelables, alors il va y avoir la même chose pour les
huit membres indépendants aussi qui vont être renouvelables.
Le Président (M.
Lemay) : Allez-y, M. le député de Vimont.
M. Rousselle : M. le Président,
parce que je n'avais pas terminé, par contre, là.
Le Président (M. Lemay) : Allez-y.
M.
Rousselle : Juste pour vous
dire, c'est que... la chose, c'est que... je comprends, mais ils sont tous
renouvelables, les indépendants sont renouvelables. Donc, c'est pour ça, l'importance,
vraiment, d'avoir... Écoutez, là, est renouvelable, ça veut dire qu'ils
peuvent être là... Il y en a qui sont quatre ans, d'autres, trois ans, donc,
c'est là qu'il y en a qui peuvent être huit ans, six ans. Hé! je pense que
c'est là qu'est l'importance du premier puis, comme je vous expliquais un peu
auparavant, l'importance d'avoir, justement, des gens variés, mais d'avoir une
solidité, parce que c'est eux autres qui vont donner l'enlignement pour les 20,
30 ans de l'organisation.
En tout cas, où j'ai un bémol, c'est qu'en plus,
je veux dire, bien, oui, bien, justement, «j'avais même ça dans la tête», bien,
on a juste à le mettre officiel à ce moment-là, c'est simple de même, c'est
officiel. C'est vous qui les nommez, ces trois personnes-là. Donc, vous les
nommez, trois personnes, donc, puis de choses variées. Eux autres, ils vont
vous donner une commande. Vous allez dire : Donnez-moi 20, 25 noms,
une affaire de même, peu importe, là, de gens variés. Parce que, là, vous allez
faire ça, là, en tout cas, c'est l'impression que j'ai, comme : Oui, oui,
j'ai un comité, je vais en jaser dans mon bureau, là, ils vont me donner des
noms. Non, non, il faut que ça soit quelque chose, je vous dirais, plus
officiel que ça, là. Comprenez-vous?
Je comprends qu'à un moment donné, vous allez
vous faire... vous allez consulter du monde, mais dans le sens... c'est que
moi, je pense que c'est important de valider ce comité-là. C'est l'importance
même de... Hé! c'est le premier conseil
d'administration, là. On ne rit pas, là. C'est comme... Puis, comme on le sait
tous, c'est l'enlignement pour le
futur de l'ITAQ. Là, c'est que, là, en tout cas, qu'est-ce que j'ai entendu
tout à l'heure, puis je vais revenir là-dessus, moi, qu'est-ce que
j'entends : Non, non, je vais consulter, puis tout le kit. Oui, je vais
consulter, mais avec un comité de même, là, ça, c'est public, les gens vont
savoir que c'est fait d'une manière transparente, qu'il y a eu un comité qui
vous a donné des noms, puis, après ça, vous choisirez dans ces noms-là. C'est
là que je ne comprends pas, là, tu sais, en tout cas.
Le
Président (M. Lemay) : Bon, Mme la députée de
Marguerite-Bourgeoys souhaite intervenir. Vous voulez faire un droit de
réplique? Allez-y, M. le ministre.
M. Lamontagne : Oui, je
voudrais juste répondre à... Puis là, en tout respect, là, M. le député de
Vimont, moi, ma fonction, là, c'est ministre du ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation du Québec. Je suis
le porteur d'un projet de loi qui vise à créer l'Institut de technologie
agroalimentaire du Québec. Ma responsabilité ministérielle est engagée
dans ce que je suis en train de faire là. Je comprends qu'on ne se connaît pas
beaucoup, ça fait que vous n'êtes pas connaissant de mon éthique de travail,
vous n'êtes pas connaissant de mes façons de faire, vous n'êtes pas connaissant
de ma capacité à consulter, écouter, écouter puis réécouter, mais, ceci étant
dit, je vous dirais, là, que je suis personnellement...
Puis aussi, honnêtement, je vous remercie de
vous soucier, tu sais, pour me protéger, puis tout ça, dans le futur, là, dans
le court futur, parce que c'est quelque chose qui va se passer dans les
semaines et les quelques mois qui s'en viennent, là, mais je vous écoutais
parler, M. le député, puis ça me réconforte encore davantage par rapport au
fait que ce que j'ai prévu faire, et puis ma façon de travailler, tout le
conseil que je peux aller chercher partout, que je vais...
Je vous écoute, là, ce que ça prend pour l'ITAQ,
là, puis ce qui va être mis en place puis l'impact pour les années à venir, je veux dire, s'il y a une
personne, là, qui est bien, bien, bien au courant de ça, M. le député, là,
c'est moi. Ça, je peux vous le dire, là, que moi, ce projet de loi, là,
je le travaille depuis longtemps, là. Puis ce qu'on va livrer ultimement pour
cet organisme-là, que vous et moi, tous ensemble, là, on va permettre à cet
organisme-là de naître puis se développer, là, bien, je peux vous dire que j'en
porte une grande responsabilité puis je peux vous dire que je vais assumer
cette responsabilité-là de façon impeccable. Ça, je peux vous dire ça puis...
Alors, tout sur ce que vous avez dit, là, sur l'importance, et tout ça, là,
j'achète ça à 100 %.
Puis je peux vous assurer, M. le député, là, que
les façons de faire pour arriver avec la composition de ce conseil d'administration là, là, il y a beaucoup
de gens qui vont être mis à profit. Puis, naturellement, il n'y a aucun intérêt
personnel, là, que j'investis là-dedans,
outre que le bien-être, là, de l'Institut de technologie agroalimentaire du
Québec.
Le
Président (M. Lemay) : Très bien. Donc, Mme la députée de
Marguerite-Bourgeoys, je vais juste continuer avec le député de Vimont.
Ensuite, on passera à vous. Le député de Vimont, la parole est à vous.
M.
Rousselle : Écoutez, effectivement, on ne se connaît pas beaucoup,
vous avez bien raison, mais mon intervention n'a jamais été dans le sens que je
doute de votre intégrité ou quelque chose comme ça, hein? J'espère que c'est
clair, ça, là, là. Donc, il n'y a aucun... ce n'est pas ça. Vous aussi, vous
avez votre responsabilité comme ministre, je comprends. Vous êtes à
responsabilité de porter le ballon du p.l. n° 77. Je comprends, mais, moi,
comme porte-parole de l'opposition officielle, moi aussi, j'ai une responsabilité.
Puis ma responsabilité, bien, je la porte aussi au bout.
Puis je pense qu'ensemble... Je veux dire, je
pense que, depuis le début, on l'a démontré, l'objectif qu'on voulait avoir,
justement, comme je vous disais, c'est la meilleure ITAQ au monde, tout le kit.
Donc, ça, c'est mon objectif. Donc, je n'ai jamais... si
vous avez pensé quelque chose qui était de vous viser personnellement, là,
oubliez ça, ce n'est aucunement... O.K.? En
partant, je veux être bien clair, là, ce n'est aucunement... Je ne vise jamais
les personnes personnellement, en passant. Donc, ça, là, je veux que ce
soit très clair. Donc, il n'y aura rien là-dessus, il n'y a rien de visé
personnellement.
Par contre,
moi, il faut que je regarde, par exemple, dans l'ensemble, là, justement, du
projet, dans l'ensemble du p.l. n° 77. Et là, moi, mon travail
c'est d'essayer de mettre ça le plus transparent possible, le plus... que ce
soit la meilleure manière d'être. C'est sûr qu'on n'est pas obligés de tous
s'entendre ici, là. On s'entend, là, mais moi, je dois... mon travail est
d'essayer d'amener les choses qui vont comme protéger l'ITAQ aussi, parce que
c'est moi...
• (16 heures) •
Puis d'ailleurs une chance j'avais ma collègue
ici qui est très connaissante dans le milieu, là, de l'éducation, parce qu'elle a apporté beaucoup de points que vous et moi, peut-être,
qu'on n'aurait même pas pensé. Comprenez-vous? Donc, c'est dans...
l'objectif, c'est vraiment d'aller au plus loin dans le projet. Donc, moi, je
voulais vous dire tout simplement, c'est que l'objectif, là, du comité
là-dedans, ce n'est pas de dire : Écoute, il va nommer ses petits amis
dans le coin, puis tout le kit. Ça, je n'ai jamais dit ça, comprenez-vous, là?
Si c'est ça que vous voulez faire allusion, là, ce n'est... jamais, jamais,
jamais.
Par contre, par contre, moi, l'objectif, c'est
que ça soit le plus transparent possible pour ne pas que personne ne dise ça,
justement. Parce que moi, je ne veux pas que l'ITAQ aille dire, à un moment
donné... que les gens vont se dire : Ah! on sait bien, à l'ITAQ, là, c'est
comme les chums du ministre ou c'est les chums du gouvernement, tu sais. Moi,
je ne veux pas que ça arrive, ça, comprenez-vous?
Puis, comme je vous dis encore, je n'ai jamais
eu, dans la tête, ça, comprenez-vous? Mais, moi, la question de mettre ça clair
auprès de la population, que ça soit le plus transparent possible, moi, je
pense qu'un comité de cette sorte-là, qu'un comité, en plus, que vous
choisissez, là, qu'eux autres vont vous amener des noms, bien, moi, je pense
que je voyais ça d'une manière qui devenait plus transparente. Ça devenait, à
ce moment-là... Ce n'est pas juste pour vous protéger, là, c'est de protéger
l'ITAQ aussi, comprenez-vous?
Moi, je vous aime bien puis je veux bien vous
protéger, là, mais, moi, l'objectif, là, c'est de protéger l'ITAQ en premier,
comprenez-vous? Donc, moi, c'est la protection, c'est l'ITAQ, puis je ne veux
pas que l'ITAQ commence avec une note négative, dire : On sait bien, on
sait bien, un tel est là, bien oui, c'est ça. Puis, vous le savez comme moi,
vous avez de l'expérience beaucoup dans le milieu, vous le savez bien, hein,
que les petits jasages qui se passent en arrière, puis en avant, puis sur le
côté, là, bien souvent, c'est ça, malheureusement, qui fait déraper. Bien, moi, c'était... moi, je trouvais que c'était
une protection. Donc, c'est le point que je voulais mettre, M. le
Président.
Le Président (M. Lemay) : D'accord.
Je veux vous mentionner, M. le député de Vimont, que tous les membres de
la commission sont de bonne foi autour de la table, là. Puis, je vous ai
entendu, là, vous avez utilisé certains propos, là. Tu sais, je comprends que
vous êtes de bonne foi dans ce que vous dites, là, mais il y a certaines
paroles, par exemple, qu'on ne peut pas tenir dans notre institution. Donc, je
veux juste vous appeler à la vigilance. Mais je ne vous ai pas interrompu à ce
moment-là parce que je comprenais que vous étiez quand même de bonne foi. Mais je fais juste vous rappeler qu'il y a des
propos, des paroles interdites qu'on ne peut pas mentionner, tout de même.
M. Rousselle : J'aimerais ça
que vous me spécifiiez, M. le Président, parce que...
Le Président (M. Lemay) :
Article 35, là, en fait...
M.
Rousselle : Oui, oui, mais
j'aimerais ça que vous me disiez les mots et quoi, M. le Président, parce
que, là...
Le Président (M. Lemay) : Bien, «les
petits amis».
M. Rousselle : «Les petits amis»?
Le Président (M. Lemay) : Entre
autres.
M. Rousselle : Bien oui. Bien, ça,
M. le Président, je disais tout simplement...
Le Président (M. Lemay) : Je sais,
c'est pour ça que j'ai juste dit... Je comprends qu'on est tous de bonne foi,
je dis ça d'emblée. Et, jusqu'à date, nos discussions ont toujours été
cordiales et dans le sens d'avoir la meilleure ITAQ possible. Mais je fais
juste rappeler à tous et chacun que nous sommes tous de bonne foi et nous
voulons le meilleur pour l'ITAQ. Très bien?
M.
Rousselle : Je comprends.
Mais juste le fait que vous le notez, je trouve ça malheureux, comprenez-vous?
Le Président (M. Lemay) : C'était
mon... D'accord, je comprends.
M. Rousselle : Merci. Je vous
entends.
Le Président (M. Lemay) : Alors, sur
ce, Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys, la parole est à vous.
Mme David : Je
vais monter à la rescousse de mon collègue, parce que, s'il a dit des... s'il a
employé des mots, c'est justement pour dire que ce n'est pas ça qu'il voulait
insinuer. Alors, ça n'a aucun bon sens de dire qu'il a prononcé des mots qui ne
se prononcent pas, il venait justement à la défense du ministre. Alors, ça,
j'en perds mon latin, que vous ayez noté ça comme étant des mots qui sont des
mots qu'on ne prononce pas. C'est justement pour dire : On ne veut pas que
ce genre de soupçon... Et c'est... Il faut vraiment connaître le député de
Vimont pour dire que, s'il y en a un qui est gentleman, c'est bien lui. Et, à
travers les 125 députés de l'Assemblée nationale, il serait dans le top
cinq.
Le Président (M. Lemay) : Et c'est
bien noté, c'est bien noté, Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys.
Mme David : Alors, une fois que j'ai
dit ça, je vais aussi dire qu'une pièce législative... On devient très attaché
à notre projet de loi, c'est vrai. Mais il faut que le ministre fasse la
différence entre la pièce législative et ce pour quoi on veut la bonifier.
Et, la personne du ministre, ce n'est pas la
personne du ministre, là. La personne du ministre, on peut dire, il est
vraiment, vraiment, hors de tout doute, là, le plus intègre. Il va consulter
tout le monde, etc. Mais c'est la fonction de ministre ici dont on parle, ce
n'est pas la personne du ministre. Puis, demain matin, vous seriez en
incapacité de poursuivre votre rôle de ministre pour quelque raison que ce
soit, il peut arriver plein de choses dans la vie, mais c'est la fonction de
ministre qu'on essaie de protéger ici, pas le ministre, dont on ne doute
absolument pas de son engagement très, très fort dans son projet de loi. Alors,
effectivement, la fonction de ministre fait en sorte que... D'ailleurs, ce
n'est pas votre nom dans le projet de loi, c'est «le ministre». Puis c'est «le»
ministre, hein, je répète, ce n'est pas «la» ministre, alors «le ministre».
Alors, le ministre, il a une responsabilité
majeure. Et plus vous me donnez de détails sur ce que va être ce premier
conseil d'administration, plus il faut se mettre des garde-fous. Est-ce que...
j'espère que c'est parlementaire de dire des
«garde-fous», là. C'est des clôtures, des parapets, pour être sûr qu'on nomme
des gens qui sont diversifiés, qui ont différents âges, sexes,
provenances, etc. Parce que ces gens-là vont s'autonommer après, vous
rendez-vous compte? C'est ça que j'ai compris, là. Les huit personnes vont
développer des profils de compétence. Bien, s'ils veulent rester sur le C.A.,
ils sont aussi bien de décrire un profil qui leur ressemble, comme on dit,
parce qu'ils vont postuler sur leur propre profil de compétence. Parce qu'ils
vont dire : On a besoin d'un spécialiste en n'importe quoi, là, le plus
simple, ça serait de dire un comptable, mais je suis le comptable de la cohorte
d'origine, si on veut, puis là, dans le comité de vérification, il faut un
comptable, etc. — mais
là on va, j'espère, dire plus que «le comptable», là, un comptable qui s'intéresse à l'agriculture ou à quelque chose — bien là : Oui, oui, mais c'est moi, ça.
Puis là il va écrire le profil de compétence.
Alors, vous rendez-vous compte que le conseil va
définir des compétences pour s'autonommer après et demander un renouvellement?
Parce que c'est ça qui risque d'arriver. S'ils disent oui au premier conseil,
qui est le fun, d'ailleurs, parce qu'ils ont un mandat de partir quelque chose
de... c'est très excitant, bien, moi, je vous garantis que la plupart, si tout
va bien, là, ils vont vouloir rester là. Donc, ils vont vouloir avoir un profil
où ils trouvent leur place quelque part. C'est donc d'autant plus important,
parce que, là, en plus, on parle qu'ils sont tous renouvelables. Puis je ne
sais pas combien de fois ils sont renouvelables. Est-ce qu'on peut le
retrouver, ça? Deux fois? Bien, si c'est deux fois quatre ans, ça
veut dire 12 ans, 12 ans plus le premier mandat. Écoutez, ils vont...
il y en a qui vont se rendre très, très longtemps membres de ce conseil
d'administration.
Alors, votre coup d'envoi, là, il est majeur,
parce que, je le répète, si vous nommez des gens trop homogènes, vont se nommer
des profils de compétence dont chacun va dire : Bien, moi, je veux rester
à ce conseil-là. Aïe! Je veux trouver ma place, je veux répondre au profil
qu'on est en train de développer. Et puis là, bien, s'il ne répond pas, bien là
ils vont se regarder, puis c'est comme la chaise musicale, là, c'est qui qui
est exclu d'office, parce qu'il n'y a rien
qui... Excuse-moi, là, on t'a nommé, mais tu n'es plus là parce que tu n'es
plus dans le profil de compétence. Très dangereux.
Alors, comme ils sont renouvelables, comme ils
doivent ressembler au C.A. qu'on a voté tout à l'heure... hier... la semaine
passée sur la diversité, vous avez encore plus d'obligations de résultat dès la
première nomination, parce que ça risque d'être cette gang-là qui va rester
après, disons-le-nous comme ça. En tout cas, ayez-le en tête, parce que, quand vous allez les nommer,
dites-vous : Tout d'un coup qu'ils ont du plaisir dans ce C.A. là, ils
prennent goût, puis je leur demande, sans qu'ils me consultent après, de
définir les profils de compétence, bien, ils vont se regarder autour de la
table, là. Puis, si vous avez nommé huit pareils, bien, il va y avoir huit
profils qui vont se ressembler en titi.
Et donc, là, vous dites : Oui, mais
faites-moi confiance. Mais, encore une fois, ce n'est pas l'individu, c'est le
rôle de ministre. Et il me semble que vous aviez, tout à l'heure — puis
là je ne sais plus si c'était un amendement ou tout — ouvert
la porte à donner des... le mot «diversifier», je ne sais plus trop, là, que...
bon. Mais je ne sais pas si vous vous rendez compte de l'importance de cet
aspect d'être diversifiés, parce qu'ils vont vouloir rester après puis ils vont
s'arranger pour qu'il y ait une niche qui correspond à leur profil de compétence.
• (16 h 10) •
Alors, c'est majeur,
cet article-là. Il est vraiment majeur. Parce qu'essayez, vous ne pourrez plus
les mettre tous à la porte après, là. C'est fini. Une fois qu'ils sont nommés,
là, c'est quasiment le conseil permanent, c'est quasiment le C.A. permanent. Parce que pourquoi ils diraient :
Bien, j'ai été nommé là par le Conseil des ministres, là, mais pourquoi
je ne suis plus bon dans trois ans, pourquoi mon... Il va s'autovoter, au C.A.,
un profil qui ne correspond pas à ce qu'il est? À moins que quelqu'un qui soit
vraiment... qui a le goût d'aller en Floride puis de rester
là pour le restant de ses jours, il se dit : O.K., je suis complètement...
dans le fond, ça ne me tente plus de rester, j'ai été là pour partir la chose,
bien, tant mieux, il est vraiment indépendant. À ce moment-là, il fait ça. Mais
les autres qui ont le goût de rester parce qu'ils trouvent ça intéressant,
bien, vous êtes mieux de prévoir le coup et de nommer de façon très diversifiée
ce qui correspond à ce qui devra se retrouver de façon plus permanente après,
parce que ce n'est pas dit de même, mais c'est vous, dans le fond, avec votre
choix des huit premiers, qui allez le faire, le profil de compétence, disons-le
comme ça, là. Parce que c'est eux-mêmes, après, qu'il faut qu'ils se votent
quelque chose. Mais prenez donc pas de chances, disons-le comme ça.
Puis c'est pour ça,
dans ce sens-là, qu'on parle de diversification. Dès le départ, nommez des gens
où, dans votre rêve les plus fous, ça serait ça, le plus beau conseil
d'administration. C'est un peu ça, l'idée, dans le fond. Et donc, pour ça,
bien, ça vous prend une... Non seulement on ne doute jamais, et ça, mon
collègue l'a dit et redit, et je le redis, on ne doute pas de votre envie à
vous, comme individu, et on y croit, ça, que ça soit les meilleures personnes
possible, mais il faut s'assurer que ces gens-là, qui vont passer par le tamis
du secrétariat du Conseil exécutif puis le Conseil des ministres, ils n'auront
pas tout ce souci-là. C'est vous qui allez l'avoir et qui avez l'opportunité, à
ce stade-ci, demain matin, comme vous dites, de nommer huit personnes qu'à la
limite vous voudriez tous qu'ils correspondent à vos profils de compétence. Je
pense que c'est une opportunité pour vous.
Nous, ce qu'on vous
dit, c'est : Bien, c'est le fun, effectivement, de se dire : Bien, je
vais tout... moi, là, je vais le faire moi-même puis je suis capable. On n'en
doute pas, que vous soyez capable puis que vous ayez un réseau très, très
large, mais, au moins, d'avoir quelque part que vous allez avoir le souci... Le
ministre, pas l'individu, le ministre doit
avoir le souci, dès le départ, d'être le plus diversifié possible. Parce que
vous-même, vous... «vous-même», enfin, le ministre, dans deux ans, dans
trois ans ou même dans un an, bien, s'il n'est pas content des profils de
compétence que le C.A. fait, il n'est pas content de la tangente que ça prend,
bien, quand on remontera aux origines, bien, ça sera le monde qui sont là.
Donc, vous donnez une énorme responsabilité aux gens que vous allez nommer,
parce que c'est eux qui vont s'autoreproduire, si on veut, ou qui ont la
possibilité de le faire. Puis c'est correct qu'ils le fassent, en autant que,
vous, ça correspond au profil que vous souhaitez implicitement.
Alors, c'est pour ça,
c'est dans cet esprit-là qu'on dit : Essayons de prévoir le mieux
possible. Puis vous avez le droit de trouver qu'un comité, ce n'est peut-être
pas sympathique, que ce n'est peut-être pas une bonne idée, mais vous aviez une
idée aussi. Il y avait le mot «diversifier» dans quelque chose que j'ai vu tout
à l'heure, là, auquel vous songiez. Il faudrait que ça soit écrit quelque part
puis qu'encore une fois, comme c'est écrit, non seulement ça vous oblige, mais
ça vous protège aussi. Puis vous pouvez vous défendre : Regardez, j'ai mis
du monde qui correspond à l'équilibre hommes-femmes, à l'équilibre de toutes
sortes de... ils viennent de toutes sortes de communautés, ils viennent de
différents... N'oubliez pas votre 39 ans et moins, là. Tout ce qu'on a mis
là, là, c'est super le fun. Bien, moi, si j'étais vous, j'essaierais de
l'appliquer dès le C.A. transitoire maintenant qu'on a bien compris que ça peut
devenir le C.A. permanent. Voilà.
Le Président (M.
Lemay) : Très bien. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. le ministre, allez-y.
M.
Lamontagne : Pour terminer, quelle que soit la personne qui va être
nommée sur le premier conseil d'administration, ce que vous avez mentionné, là,
qu'il est possible que les gens aiment ça, il est possible que les gens
veuillent rester. Il est possible que les gens, tu sais, veuillent être
reconduits, et tout ça, là. Peu importe, je veux dire, toute personne qui va se
retrouver là va être susceptible de vivre ces situations-là. La situation qu'on
va avoir le jour un à l'ITAQ versus six mois, versus un an,
versus deux ans, versus trois ans, en fonction de ce départ-là puis
de l'évolution, il y a peut-être des choses qui vont être appelées à changer de
façon importante par rapport à la vision originale. Je veux juste vous dire,
peu importe les candidats qui vont se ramasser là, là, ou le processus par
lequel ils se sont ramassés là, ce que vous avez décrit, bien, je veux dire, ça
va tout être leur réalité, là. Les huit qui participent sur 15, là, ça va...
Leur réalité n'est pas propre à la façon dont ils vont avoir été nommés. Ça va
être la réalité parce qu'ils vont faire partie du conseil d'administration.
Puis ils vont avoir une responsabilité d'établir un profil de compétence, de
concert avec 14 autres personnes, là, au bénéfice de l'ITAQ. Ça, je
voulais juste mentionner ça. Ça va être tout, M. le Président.
Le Président (M.
Lemay) : Très bien. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur ce sous-amendement?
S'il n'y a pas d'autre intervention, je serais prêt à le mettre aux voix.
M. le secrétaire.
Le
Secrétaire : Pour, contre, abstention. Pour les membres de
l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Lamontagne (Johnson)?
M.
Lamontagne : Contre.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Contre.
Le Secrétaire : M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy :
Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le
Président (M. Lemay) : Abstention. Le sous-amendement est donc
rejeté. Nous revenons à l'amendement
du ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement? Je
reconnais le député de Lac-Saint-Jean. La parole est à vous.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Moi, je
déposerais un sous-amendement.
Le Président (M. Lemay) : À ce
stade-ci, vous voulez introduire un nouveau...
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Oui, à
ce stade-ci.
Le Président (M. Lemay) : Il n'a pas
été transmis à Greffier. Est-ce qu'il est rédigé?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Oui. On
peut suspendre. Non, mais on peut le transmettre à ce stade-ci. Est-ce que j'en fais la lecture?
Le
Président (M. Lemay) : Non,
pas tout de suite. Il faut le transmettre à Greffier, s'assurer que
les membres de la commission en prennent connaissance.
Donc, on va suspendre les travaux quelques
instants.
(Suspension de la séance à 16 h 16)
(Reprise à 16 h 25)
Le Président (M. Lemay) : Alors,
nous reprenons nos travaux. Et, au moment de la suspension, le député de Lac-Saint-Jean
désirait introduire un sous-amendement. Donc, allez-y, M. le député, à la
lecture.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Oui.
Alors, le sous-amendement à l'article 81 : Remplacer le deuxième
alinéa de l'amendement proposé à l'article 81 du projet de loi par le
suivant :
«De plus, malgré le deuxième alinéa de
l'article 16, la première nomination des membres indépendants est effectuée
par le gouvernement en tenant compte de leur expérience et de leur intérêt pour
la formation et pour l'agroalimentaire. Ces membres doivent provenir de divers
secteurs d'activités.»
Donc, commentaire. Ce sous-amendement vient
préciser que les premiers membres indépendants nommés sur le conseil
d'administration devront être compétents et provenir de divers secteurs
d'activité.
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le député. Est-ce qu'il y a des commentaires supplémentaires?
M. le ministre, allez-y.
M. Lamontagne : Ce qui est
important, aussi, c'est que le libellé qu'on a là pour la nomination du premier
conseil d'administration, bien, l'article 18, là, qu'on a adopté ensemble,
là, ça, ce n'est pas quelque chose qui est suspendu. C'est quelque chose qui
s'applique dès la première nomination d'un conseil d'administration. Alors, on
a ces informations-là qui sont là, ici, mais, en additionnel aussi, on a ce qui
est prescrit par l'article 18. On parle de la parité hommes-femmes, on
parle de refléter la composition de la société québécoise, et tout ça, là.
C'est quelque chose qui s'applique aussi pour la nomination de ce premier
conseil d'administration là, ce n'est pas une mesure transitoire. On n'exclut
pas l'article 18 pour dire : Le premier, on ne tient pas compte de ce
qui est dans le projet de loi puis on fait ça. Ça fait que je voulais juste
vous rassurer à ce niveau-là.
Puis la dernière chose aussi pour compléter,
j'ai bien entendu vos préoccupations, puis, bien honnêtement, là, les
mécanismes, les personnes, les groupes, ultimement, par qui toutes ces
nominations-là vont passer, avec ce qui est prescrit par le projet de loi, les
différents articles, et tout ça, là, tu sais, je suis tout à fait confiant que
l'intérêt supérieur, là, de l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec
va être servi. Puis alors on aura déposé l'article dont je vous avais parlé puis qu'on n'avait pas vraiment déposé, là, où on
vient vraiment faire référence à l'expérience, puis aussi
on vient faire référence au fait qu'on veut non seulement que ce soient des personnes
qui sont conformes avec l'article 18, mais qu'en plus de ça on veut que ça
soit des gens, là, qui viennent de divers secteurs d'activité.
Le
Président (M. Lemay) : Merci, M. le ministre. Mme la
députée de Marguerite-Bourgeoys, la parole est à vous.
Mme David : Bien, autant je me
réjouis, je me réjouis, mais je vais demander encore plus de détails comme une
étudiante qui ne comprend pas ce qu'un prof enseigne en classe, là. Je pose la question.
Je ne comprends pas que l'article 18 s'applique dans le transitoire nommé
par le ministre et que, par exemple, d'autres articles ne s'appliquent pas,
genre profil des compétences, tout ce qu'on veut pour la composition du
conseil. Alors, comment ça se fait que l'article 18
s'applique dans le conseil transitoire? Donc, vous allez être lié par tout ce qu'on
a voté, un jeune, un ci, un ça. Donc, il faut vraiment que vous fassiez un
exercice encore plus important, là. Plus on parle, plus ça devient important,
cette étape-là. Mais comment ça se fait que le reste ne s'applique pas?
Pourquoi les... Je ne sais plus à quel article on parle de... Un, comment ça se
fait que l'article 18 s'applique? Là, je parle aux juristes, là. Comment
ça se fait que cet article-là s'applique au transitoire, mais pas les autres,
par exemple, pas les autres articles liés au profil de compétence, admettons?
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
M. Lamontagne : Bien, je vous
dirais, puis là ce n'est pas un juriste, peut-être que je ferai valider ma
réponse, là, mais tous les articles du projet de loi s'appliquent, à
l'exception des portions qui sont inapplicables. Puis, dans ce cas-ci, quand il
incombe au conseil d'administration d'élaborer un profil de compétence, bien,
pour le premier coup, là, quand on nomme quelqu'un qui est là, bien, le conseil
d'administration n'a pas fait ce travail-là. Alors,
l'article dit même que c'est le conseil qui doit faire ça. Mais là le conseil
n'existe pas, alors c'est pour ça qu'on crée cette mesure transitoire
là. Mais, sinon, toutes les mesures du projet de loi qui peuvent s'appliquer
dès que le décret va être adopté, bien, elles vont toutes être en force, là.
Puis là je vais me revirer, je vais voir si ce
que je viens de vous dire est correct. Sinon, bien, j'ai quelqu'un qui va le
corriger, là.
Des voix : ...
M. Lamontagne : C'est correct? Bon,
les deux me disent c'est correct en même temps.
Le Président (M. Lemay) :
Mme la députée.
• (16 h 30) •
Mme David : J'allais justement
dire : Vous êtes sûr de ça, là? Parce que... Donc là, on est vraiment dans
des réflexions juridiques. Mais c'est vraiment intéressant, faire de la
législation, là. Ça nous oblige vraiment à être très, très précis. Donc, l'article 18 s'applique. Donc, l'article 18
ne fait pas partie des profils de compétence. Parce qu'avoir moins de 39 ans, être une femme ou être un
homme, avoir un équilibre hommes-femmes, avoir un équilibre des régions,
disons, des différentes sources, vous n'avez
pas mis directement «de provenir»,
par exemple, «de différentes communautés culturelles», mais vous êtes
obligé de l'avoir un peu en tête. Ça, ce n'est pas des profils de compétence,
mais il va falloir qu'il y ait une espèce de
casse-tête pour que votre monde autour de la table réponde quand même à
l'article 18, mais aussi à votre profil de compétence, parce que
vous allez être obligé d'en mettre beaucoup à la porte. Ils vont s'autoéjecter.
Si, par exemple, vous n'avez personne de moins de 39 ans ou 35 ans,
même, qu'on a mis, peut-être, bien là ils vont se regarder autour de la table,
vont dire : Qui est-ce qui s'en va? Mais vous allez être sauvé par les
étudiants. S'il y a, je ne sais pas, 14 hommes, une femme, aïe! ça ne va
pas, là. Donc, ça, ça ne s'appelle pas tendre vers la parité. Alors, ouf!,
c'est qui qui débarque?
Donc, je ne comprends toujours pas comment ça se
fait que le profil de compétence n'est pas... est à un autre niveau que
l'article 18. Je sais bien que profil de compétence, ce n'est pas juste l'âge,
le sexe puis l'adresse postale, là, mais, quand même, ça fait bien des cubes
Rubik, là, ça fait bien des morceaux à mettre ensemble.
Alors là, vous êtes en train de me dire ce que
je... sincèrement, j'avais peut-être mal compris, c'est que tous ces
articles-là sont en vigueur, sauf les profils de compétence. Vous êtes tenu à
tout ça. Ce n'est pas écrit nulle part, là, mais...
M. Lamontagne : ...
Mme David : C'est la loi? Je vous
écoute.
M.
Lamontagne : Non, non, mais
c'est la loi. Puis où ce n'est pas applicable, bien, c'est les mesures
transitoires qu'on a, justement.
Mais, quand vous référez à l'article 18,
c'est davantage un état ou un guide, ou des états ou un guide que le
gouvernement prescrit. Il dit : Dorénavant, sur les sociétés d'État, et
tout ça, bien, nous, on cherche à avoir ça, ça. Alors, pour l'ITAQ, c'est ce qu'on a convenu. Alors, quand c'est le
temps de nommer les administrateurs, bien, il faut tenir compte de ça.
Puis, c'est ça, quand j'avais mentionné, lors
d'une première intervention il y a quelques jours... c'est qu'à un moment donné
on peut se ramasser qu'on va avoir un candidat, puis qu'il rencontre quatre de
ce qui est demandé, qui est une femme, qui vient d'une région, qui peut être
d'une minorité culturelle puis qui a telle compétence dans tel secteur. Ça fait qu'on peut avoir un candidat, une
candidate qui va rencontrer, qui va cocher... puis, on va dire, cocher les
cases, là, de ce qu'on doit rechercher, qui peut cocher trois, quatre,
cinq cases, là, tu sais, simultanément. C'est ça.
Mme David : Mais, je répète, votre
article 18 doit déjà s'appliquer dans votre réflexion pour le comité, le
C.A. transitoire que vous allez soumettre à votre Conseil des ministres.
M.
Lamontagne : Tout à fait,
tout à fait. Ces réflexions-là, elles sont déjà commencées. Ça, je peux vous
dire ça.
Mme
David : O.K. Alors, quand vous dites dans l'amendement : «Ces
membres doivent provenir de divers secteurs d'activité», on en rajoute une
couche.
M.
Lamontagne : Bien, ce qu'on rajoute, c'est l'importance que vous
mentionnez. Vous ne voulez pas avoir juste des hommes d'affaires, vous ne
pouvez pas avoir juste un profil. C'est important qu'il y ait... Tu sais, on
parle d'agroalimentaire, on parle d'agriculture, on parle d'agroenvironnement,
on parle de toutes sortes de domaines, ça fait que ce qu'on dit, c'est qu'il va
falloir que les huit indépendants proviennent de secteurs d'activité variés.
Alors, on vient rajouter. Il y en a un qui touche à l'état des personnes puis
il y en a un autre qui touche le coeur de leurs activités, ce dans quoi ils
sont engagés dans leur quotidien, là, au point de vue du «faisage», là.
Mme David :
Donc, on s'en va rajouter, dans votre tableau, fichier Excel, là, vos huit
membres. Puis on rajoute des colonnes, puis il faut que ça coche.
M.
Lamontagne : C'est ça. On dit qu'il faut qu'ils soient intéressés par
la formation, il faut qu'ils soient intéressés par l'agroalimentaire, il faut qu'ils
proviennent de secteurs variés. Puis, en plus de ça, bien, il faut tendre vers
la parité, il faut ci, il faut ça, il faut ci, il faut ça. C'est ça.
Mme
David : Donc, vous allez avoir un beau fichier, là, puis vous allez
cocher toutes les cases. Ça, j'en suis sûre, que vous allez faire ça comme ça.
Le peu que je vous connais, je suis sûre qu'il va y avoir un tableau quelque
part, là.
Mais, nous, ce qu'on
aurait aimé, c'est qu'on vous souffle à l'oreille, de gens qui viennent de ces
milieux-là, des noms que peut-être vous ne connaissez pas, des heureuses
surprises. Mais on espère que vous vous ferez vous-même des heureuses surprises
ou que vous serez ouvert à des heureuses surprises en demandant à tout, tout le
monde que vous connaissez : Avez-vous des noms, là? On part une business,
là, on part... En tout cas...
M.
Lamontagne : J'ai bien compris.
Mme David :
Vous avez bien compris le message.
M.
Lamontagne : Puis même ça va me motiver encore davantage parce qu'un
jour ces nominations-là vont être rendues publiques, là. Alors...
Mme David :
Absolument, puis vous allez être regardé pour ça.
M.
Lamontagne : Puis on va être encore des parlementaires. Puis là vous
allez venir me voir, vous allez dire : M. le ministre, j'ai
checké votre liste, là.
Mme David :
J'ai fait mon fichier Excel, moi aussi.
M.
Lamontagne : C'est ça.
Mme David :
Non, mais on fait des blagues, mais c'est un mandat fort intéressant que vous
avez. Ce n'est pas tous les jours qu'on part un C.A. Vous êtes un homme
d'affaires, vous le savez, c'est comme si vous partiez une nouvelle entreprise.
Mais ça, je ne dis pas ça péjorativement, parce que c'est une institution
d'enseignement, ce n'est pas une entreprise,
justement. Alors, il faut du monde de toutes sortes de secteurs. Mais vous
partez un nouveau projet, c'est de l'innovation, alors aussi bien le
partir puis le mettre sur les rails comme il faut, parce que vous, vous ne
serez plus là un jour. Malheureusement, les ministres passent, mais...
M.
Lamontagne : Je partage tout ça, Mme la députée.
Mme David :
Et puis après ça, bien, votre fichier Excel, il va rester. Celui-là, il va
falloir que... O.K.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, je crois qu'à ce stade-ci je vais céder la parole au député de Vimont.
M.
Rousselle : Merci, M. le Président. Bon, bien, c'est clair. Donc, vous venez de spécifier comme quoi que
les critères hommes-femmes puis 35 ans, comme vous l'avez mentionné tantôt, représentant la population québécoise — je
pense que c'est écrit de même, en tout cas, ça veut dire ça pas mal, là — donc,
c'est inclus, veut veut pas, dans le premier...
L'affaire que je
voudrais entendre, c'est que... Là, je comprends que c'est de parquer dans leur
expérience, leur intérêt dans la formation et pour l'agroalimentaire. Là,
êtes-vous en train de me dire... parce qu'on parle de varier, là. Donc, vous
dites «varier». Est-ce qu'on parle, à ce moment-là, qu'il va y avoir des gens
qui viennent de l'agroenvironnemental, la transformation alimentaire puis
l'agriculture traditionnelle? Ça va être vraiment varié comme ça ou... Parce
que, varier, là, on s'entend, là, il y a tellement de secteurs, tellement de
places. Donc, les secteurs que je vous ai nommés, dans votre tête à vous,
est-ce que ça rentre dans le côté varié dans l'agroalimentaire?
M. Lamontagne : Bien, je vous
dirais, tout ce qui est pertinent à la mission première de l'ITA, là, qui est
une maison d'enseignement au niveau de l'agriculture, de l'agroenvironnement et
de l'agroalimentaire, bien, quand on parle de secteurs
variés, là, bien, c'est des secteurs qui sont certainement très, très
pertinents pour la mission première, là, de l'ITA. Idéalement, ça peut être
varié, qui serait complètement dans un autre univers, là, mais ce qui va être
important, ça va être que ces gens-là aient un intérêt pour cette maison
d'enseignement là, là, en fonction de sa mission. Alors, quand on parle de
secteurs variés, bien, idéalement, c'est des gens qui vont avoir une communion,
si on veut, avec tout le secteur d'activité, là, dans lequel l'ITAQ est
investi, là.
M.
Rousselle : Donc, les secteurs que je vous ai mentionnés, donc c'est
des secteurs qui pourraient se retrouver là-dedans?
M.
Lamontagne : Tout à fait.
M.
Rousselle : Bon.
Le Président (M.
Lemay) : Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention sur le
sous-amendement proposé par le député de Lac-Saint-Jean, je serai prêt à le
mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le
Secrétaire : Pour,
contre, abstention. Pour les membres du groupe parlementaire formant le
gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire :
M. Lamontagne (Johnson)?
M.
Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M.
Lemay) : Abstention. Donc, le sous-amendement à l'article 81 est
adopté. Nous revenons à l'amendement du ministre. Donc, est-ce qu'il y a des
interventions supplémentaires à ce stade-ci? S'il n'y a pas d'autre
intervention, je serai prêt à mettre aux voix l'amendement du ministre.
M. le secrétaire.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M.
Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M.
Lemay) : Abstention. Donc, l'amendement, tel que sous-amendé, est
adopté. Et nous sommes de retour à l'article 81 tel qu'amendé aux voix.
M. le secrétaire.
• (16 h 40) •
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M.
Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire : M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 81, tel qu'amendé, est adopté. Alors, ceci
étant fait, nous passons donc à l'article 82. M. le ministre, à la
lecture.
M. Lamontagne : Merci, M. le
Président. Je vais lire l'article 82 puis, après ça, j'ai un amendement
pour l'article 82.
Alors, l'article 82 : Malgré le
premier alinéa de l'article 43, la première nomination du directeur des
études est effectuée par le ministre sans tenir compte du profil de compétence
et d'expérience.
Commentaire. Cet article prévoit des modalités
particulières concernant la nomination du premier directeur des études de
l'institut. Pour la...
Le Président (M. Lemay) : ...un
amendement à l'article 82, donc vous pouvez en procéder avec la lecture.
M. Lamontagne : Remplacer
l'article 82 du projet de loi par le suivant :
«82. Malgré le premier alinéa des
articles 40 et 43, la première nomination du directeur général est
effectuée par le gouvernement et celle du directeur des études est effectuée
par le ministre.»
Commentaire. Le projet de loi ne prévoyait pas
de mesures transitoires concernant la première nomination du directeur général
de l'institut. Normalement, en vertu de l'article 40 du projet de loi,
celui-ci doit être nommé, sur la recommandation du conseil d'administration,
par le gouvernement, en tenant compte du profil de compétence et d'expérience approuvé par le conseil. Or, pour la
première nomination, il est impossible pour le conseil de recommander un
directeur général et d'avoir approuvé un profil de compétence et d'expérience
puisque le conseil doit d'abord être formé pour ce faire. Cet amendement
prévoit donc une procédure particulière pour la première nomination du
directeur général, à l'instar de celle qui est prévue pour la première
nomination du directeur des études, afin de pouvoir mettre sur pied le conseil
d'administration et lui permettre par la suite de recommander ses membres et
approuver les profils de compétence et d'expérience applicables à ceux-ci.
Toutefois, les personnes nommées doivent posséder des compétences et de
l'expérience appropriées pour ces postes.
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le ministre. Qu'est-ce qu'on...
M. Lamontagne : Alors, juste un
commentaire additionnel, là.
Le Président (M. Lemay) : Allez-y.
M. Lamontagne : Parce que je sais
que mon collègue le député de Bonaventure avait fait, lors des consultations
particulières, plusieurs remarques sur le fait qu'on s'engageait ou on voulait
nommer des gens qui n'avaient pas de
compétences puis qui n'avaient pas de profil d'expertise. Je pense que mon
collègue a pu comprendre, là, que,
c'est une question légale, et tout ça, là, mais que, dans le fond... Si on
prend le directeur des études, présentement à l'ITA, on a, depuis 2003,
tu sais, un directeur des études qui est présent à l'ITA. Alors, c'est certain
que le premier directeur des études qui va être nommé par le ministre, bien,
écoutez, il va de soi qu'on va s'assurer que c'est quelqu'un qui a des
compétences pour être directeur des études, tu sais. L'ITA, c'est quelque chose
qui existe déjà depuis des années, alors ça va s'inscrire un peu dans la
continuité.
Ça fait que le libellé comme tel, on a enlevé la
question «sans tenir compte du profil [des compétences] [...] d'expérience»,
parce qu'honnêtement moi aussi, le premier, quand j'ai lu ça, tu sais, j'ai
comme sauté un peu sur ma chaise. Puis là on m'a expliqué la logique en arrière
de ça, là. Puis, honnêtement, j'ai dit : Il y a-tu moyen d'exprimer ça
autrement? Alors, on a enlevé l'idée «sans tenir compte du profil de
compétence». On va carrément faire une nomination. Mais il est entendu que les
gens qui vont être nommés, bien, vont être des personnes compétentes, là. On
n'a pas besoin d'écrire que ça va être des personnes compétentes, là, tu sais.
C'est ça. Alors, c'est le commentaire que je voulais ajouter, M. le
Président.
Le Président (M. Lemay) : Très bien.
M. le député de Bonaventure, la parole est à vous.
M. Roy : Bien, écoutez, c'est
une très bonne idée, d'avoir amené un amendement et répondu à nos inquiétudes.
Donc, on le voit à la fin, dans le cadre explicatif. Donc, je n'ai rien d'autre
à rajouter. Merci.
Le Président (M.
Lemay) : Merci, M. le député de Bonaventure. Mme la députée
de Marguerite-Bourgeoys, allez-y.
Mme David : Oui. Bien, écoutez,
j'essaie de suivre, amendement, sous-amendement, contre-amendement. Maintenant,
le député a l'air satisfait. Moi, je vais poser quand même des questions parce
que c'est important, un directeur des études.
Là, le D.G., si je comprends bien, est nommé par
le gouvernement. Mais ce n'est pas le D.G. puis le conseil d'administration
provisoire qui vont nommer le directeur des études, c'est vous, directement.
Puis là on parle vraiment de la personne du ministre, là, avec toutes les
pressions qu'on peut imaginer de gens déjà en place. Vous dites, là, il y a
quelqu'un là depuis 17 ans?
M. Lamontagne : Bien, honnêtement,
est-ce qu'il est là depuis 17 ans?
Des voix : ...
M. Lamontagne : Ça a changé au fil
du temps. Il y a eu quelques directeurs...
Mme David : Bien, c'est parce que
vous avez dit : On a un directeur des études depuis 2003. C'était le
poste ou l'individu?
M. Lamontagne : Bien, je vais
laisser Mme la sous-ministre répondre.
Le Président (M. Lemay) : ...est-ce
qu'il y a consentement pour que Mme Leblanc... Donc, Mme Leblanc
s'est déjà présentée ce matin. Donc, Mme Leblanc, allez-y avec votre
réponse.
Mme Leblanc (Louise) : Oui, merci.
Lorsqu'il y a eu la fusion des deux instituts de technologie agroalimentaire,
il y avait La Pocatière et Saint-Hyacinthe. Quand ils ont été fusionnés en un
seul institut avec deux campus, à ce moment-là, la structure administrative a
fait en sorte qu'il y a eu un poste de directeur des études, à l'époque, qui
était directeur général adjoint et directeur des études. Et, au fil du temps,
c'est devenu directeur des études seulement. Donc, ça s'est fait en 2003.
Donc, depuis 2003, il y a différentes personnes qui ont occupé la chaise
de la direction des études à l'ITA, un peu comme dans les collèges.
Mme David : Quel est le processus de
nomination du directeur des études depuis?
Mme Leblanc (Louise) : En ce moment,
on doit suivre les règles de la fonction publique. Alors, on doit avoir des
personnes qui ont réussi les concours du niveau du poste et puis qui répondent
au profil, là. On affiche le poste, puis les
gens postulent sur le poste, puis il y a des entrevues, comme les autres
emplois dans la fonction publique.
Mme David : Et donc, si je comprends
bien, là ça ne sera pas ça. Parce que ce que vous dites, c'est que ce n'est pas
le ministre qui choisissait le poste de directeur des études jusqu'à maintenant.
Mme Leblanc (Louise) : Non, parce
qu'on était une direction d'un ministère.
Mme David : C'est ça. Ce n'est pas
le ministre qui choisit ni les sous-ministres ni les sous-ministres adjoints,
encore moins les professionnels, et tout ça.
Donc là, on remonte sur le bureau du ministre
directement pour avoir un directeur des études, avec tout ce qu'on peut
imaginer. C'est-à-dire, un directeur des études, c'est assez particulier, là.
Ses compétences premières, c'est de diriger des programmes académiques, là.
Alors ça prend des compétences d'académicien. Et là ça va être vous directement, si je comprends bien, là. Là,
c'est encore plus, plus, plus direct que les autres... que ce qu'on a voté,
là, où vous allez quand même
essayer, d'être... pour le conseil d'administration, d'avoir des gens diversifiés. Là, c'est
nommer une personne.
Alors, sur la base de quoi, avec quels critères
vous allez nommer votre directeur des études? Il doit y avoir de la convoitise quand
même, là, on est en pleine transition. Déjà, en 2003, mais ça fait quand même
17 ans, les gens ont eu le temps d'absorber la fusion de deux campus, dans
le fond. Mais là vous devez avoir une vision, une orientation pour ça, parce
que, si vous voulez vraiment changer l'ITA pour l'ITAQ, il ne faut pas faire
une nouvelle ITA, là. Vous voulez vraiment changer les choses, alors peut-être
aller prendre un directeur des études dans le réseau collégial. Ils peuvent postuler d'un cégep à l'autre, il y a beaucoup
de circulation, il y a beaucoup... Puis, des directeurs des études d'un cégep de
10 000 personnes, je vous
dis qu'ils en mènent large, là, c'est un poste important, là. Un
directeur des études, c'est... Alors là, on n'est plus dans la fonction
publique, on change de culture, en fait, vous connaissez l'entreprise,
admettons, de culture entrepreneuriale. On change de business. Vraiment, on en
a parlé beaucoup, on est dans l'enseignement
supérieur. Alors, à la limite, vous pourriez aller prendre un directeur des
études d'un cégep ou quelqu'un qui est dans un collège privé, qui... je
ne le sais pas quoi, un prof d'université, un... Comment vous réfléchissez à
cette question-là? Parce que vous allez avoir... vous allez probablement avoir
beaucoup de monde qui, peut-être, aurait le goût de se lancer dans cette belle
aventure. Mais, en même temps, j'imagine que vous voulez
lancer le message qu'on a... ce n'est plus l'ITA, c'est l'ITAQ, puis on va de
l'avant, puis on a une vision, puis on a ci, puis on a ça. Si vous ne
choisissez pas la bonne personne pour être dans la vision que vous et, éventuellement,
un conseil d'administration avez, bien, ça ne va pas rouler le train. Il va
être un peu tout croche, là.
Alors, j'aimerais ça vous entendre, moi, sur, déjà,
la perspective d'être seul à nommer cette personne. Comment vous voyez ça?
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
M. Lamontagne : Bien, d'abord, je
vous rappellerais qu'une des... une difficulté qu'avait l'ITA en tant que
direction du ministère, c'était vraiment dans le... pour combler certains
postes. Puis l'exemple que vous donnez, pour le directeur des études, ça a été très,
très difficile. Ça a été très coûteux aussi, pas en argent, mais coûteux en
manque, si on veut, de... pas de compétence, là. Mais, quand ton bassin pour
avoir un poste comme directeur des études, bien, c'est la fonction publique,
puis toutes les écoles ont été sorties de la fonction publique, quand même que
tu affiches le poste pendant des mois, et des mois, et des mois, tu peux avoir
un directeur des études d'un cégep qui serait très, très, très intéressé à
venir être directeur des études, et ce n'était pas possible ou c'était d'une
très, très grande complexité.
Alors, un des bénéfices, que ce soit pour ce
type de poste là ou pour d'autres types de postes, c'est que toutes sortes de
situations qui sont spécialisées, entre guillemets, puis qui demandent des
compétences qui sont reliées à une maison d'enseignement, que toutes les
maisons d'enseignement ont été évacuées du réseau de la fonction publique, bien
là, à partir du moment où l'ITAQ va avoir démarré, que ça va être le temps de
recruter des gens, bien, ils vont être un peu sur le même terrain de jeu que
toutes les autres maisons d'enseignement, tandis qu'il n'y avait pas cette
opportunité-là. Ça fait que c'était très, très, très difficile. C'étaient des
embûches importantes.
• (16 h 50) •
Pourquoi, ici, d'un point de vue légal, là,
c'est écrit que c'est le ministre qui nomme? Parce que c'est le conseil
d'administration qui va nommer le directeur des études. Puis après ça... Bien,
c'est-à-dire, le conseil d'administration va soumettre sa recommandation au
ministre, puis le ministre va recommander au Conseil des ministres de nommer.
Alors, ça, ça va être la procédure une fois que l'ITAQ aura pris son envol.
Alors, au moment où on se parle, bien, dans la chaîne de responsabilité, bien
là le ministre a la responsabilité de nommer le directeur des études. Mais, pour la première phase, bien là
le conseil d'administration n'est pas formé, le conseil d'administration
n'a pas établi les profils et les
compétences pour son directeur des études, alors il ne peut pas faire une
recommandation au ministre pour un directeur des études. Alors, c'est
pour ça que, pour la transition, ça semble direct, là, mais, en réalité,
effectivement, là, le ministre va nommer dans le même principe, sauf que, là,
cette fois-là, ce n'est pas le conseil d'administration qui peut lui faire une
recommandation.
Bon, ceci étant dit, bien là je ne veux pas
partir de rumeur ou quoi que ce soit, là, mais, effectivement, à partir du
moment où on ouvre un poste, il y a certainement des gens compétents qui
peuvent remplir ce poste-là. En même temps, bien, je veux dire, on a déjà une
maison d'enseignement qui fonctionne puis qui a tous ses étudiants, et tout ça,
puis il y a un directeur des études qui est en place. Bien, il est possible que
ce directeur des études là soit intéressé ou cette directrice des études là
soit intéressée à pouvoir poursuivre le travail au sein de l'ITAQ. Alors, ce qui est important, c'est de m'assurer que la
personne qui va faire la transition, bien, ait certainement les compétences,
là, pour être directeur, directrice des études. Puis après ça, bien, je veux
dire, il va y avoir un contrat qui va être donné à cette personne-là. Un
contrat à une durée limitée, le temps... Et puis, bien là, ça va être au
conseil d'administration, après ça, de juger
du profil de compétence, et tout ça, de juger... puis après ça de faire les
recherches qu'il a à faire pour, après ça, bien, faire sa première
nomination, si on veut, d'un directeur ou d'une directrice des études, là. C'est
ça.
Mme David : Je vais résumer
pour être sûre que je comprends bien. Vous nommez le premier directeur des études à contrat pour un mandat à durée déterminée
non renouvelable, sauf si, à l'article 43, le conseil d'administration...
«Le directeur des études [...] est nommé par le conseil d'administration, en
tenant compte du profil de compétence et d'expérience...» Donc, si ce
directeur, que vous avez nommé, disons, en 2021, son mandat est de
x années, d'après moi il devrait être jusqu'à tant que le C.A. permanent
soit nommé, pas cinq ans de temps, mais, en tout cas, mais là, après, c'est le
conseil d'administration. Et là le directeur des études pourra bien postuler
sur ce nouveau poste.
M. Lamontagne : Tout à fait.
Mme David : Mais il pourrait ne
pas être choisi aussi, parce que, là, c'est le C.A., ce n'est plus vous, à ce
moment-là, qui nommez.
M. Lamontagne : Tout à fait.
Mme David : Parce que, tout à
l'heure, vous avez dit : C'est moi qui nomme le directeur des études. Mais
j'avais l'impression... ou c'est le gouvernement. J'avais l'impression que
c'était ad vitam aeternam. Mais non, c'est le conseil. L'article 43 dit
bien : Le directeur des études, ce n'est pas le gouvernement qui le nomme.
Le D.G., oui, le D.G., là, je pense que c'est... ça passe par... bon, comme le
D.G. de d'autres institutions collégiales. Mais là ça va être le C.A. qui va le
nommer quand le C.A. permanent va exister. En attendant, vous lui faites un
contrat. C'est ça?
M. Lamontagne : Comme
le prochain va avoir aussi. Les personnes qui vont être nommées là, il n'y a
jamais personne qui est nommé là de façon permanente. Les gens, là, ont un mandat pour un certain nombre
d'années.
Mme David :
Bien, en fait, c'est des mandats. Mais c'est parce qu'un contrat, ça dépend. Si
c'est quelqu'un dans le réseau collégial, c'est un prof, disons, qui devient
directeur des études, bien, il continue à être salarié de l'État, mais il n'est
pas comme à contrat au sens d'un contractuel qui vient de l'externe. C'est ça
que je veux dire. C'est un mandat que vous voulez dire.
M. Lamontagne : Ce que je veux soulever, c'est qu'il n'y a jamais, peu
importe d'où provient ce directeur
des études là, il n'y a jamais un directeur des études qui va être nommé puis
que ça va être jusqu'à la fin de sa carrière.
Mme David :
C'est des mandats, c'est ça.
M. Lamontagne :
Le conseil d'administration va encadrer ce profil. Cette personne-là va être
évaluée. Et puis après ça, bien, il y a un renouvellement qui va arriver à
terme de cette personne-là puis...
Mme David :
Et là ça sera le C.A. qui prendra la relève à ce moment-là.
M. Lamontagne :
C'est le conseil d'administration qui va... Alors, quand vous dites : Je
ne pense pas qu'il va être nommé pour cinq ans, je ne peux rien vous dire aujourd'hui,
là, de tout ça, mais il est peu probable que celui que le ministre va nommer,
entre guillemets, là, soit nommé pour cinq ans, là. Il est très peu probable.
Je vous dis ça, là, comme ça, là.
Mme David : C'est vous qui allez décider quand même.
Cette partie-là, c'est sous votre autorité pour l'instant, le nombre
d'années.
M. Lamontagne :
Oui, oui, oui.
Mme David :
Mais, comme vous espérez, j'imagine, que votre C.A. permanent ne prenne pas
cinq ans à être fait, là, vous voulez que ça
soit efficace plus rapidement que ça, bien là il va falloir que vous soyez dans
l'entre-deux, j'imagine, genre deux ans, trois ans ou je ne sais pas,
puis qu'après ça vous laissez aller le bébé. Puis c'est le C.A. qui continue la
job. Mais vous pourriez dès maintenant, dans votre directeur des études,
appelons-le temporaire, mais ce n'est pas temporaire, là, mais on se comprend,
je pense...
M. Lamontagne :
...
Mme David :
...vous pourriez aller piger, à la limite, n'importe où.
M. Lamontagne :
Tout à fait.
Mme David : Vous pourriez aller le chercher en Ontario,
dans une école d'agriculture. Vous pourriez aller le chercher...
M. Lamontagne :
Bien, par contre, je me verrais, là — puis là on fait juste
échanger, là — mal
venu d'aller chercher quelqu'un puis de lui donner un contrat de je ne sais pas
combien d'années quand je sais qu'ultimement c'est le conseil d'administration
qui va avoir à l'évaluer, à établir son profil de compétence, et tout ça.
Alors, peu importe la personne qu'ultimement le ministre
va recommander au gouvernement de nommer, bien, il est à prévoir que
c'est vraiment dans une optique où c'est quelqu'un qui va être qualifié pour
faire le travail, très qualifié pour assurer la
transition. Mais, après ça, c'est le conseil
d'administration qui va être
souverain pour faire les évaluations qu'il a à faire, établir les besoins dont il a besoin puis après ça faire les recommandations au ministre pour la prochaine nomination, là.
Mme David :
O.K. C'est quand même étonnant que ça passe au Conseil des ministres pour un
directeur des études. Je n'ai pas vu ça
souvent dans ma vie. En fait, je ne l'ai jamais vu, que ça soit à ce niveau-là. Un D.G., on peut comprendre,
c'est vraiment le... d'habitude,
c'est le dirigeant principal de l'établissement. Il faut vraiment que vous
alliez jusqu'au Conseil des ministres? On vous a dit ça?
M. Lamontagne :
Bien, donnez-moi 30 secondes.
Le Président
(M. Lemay) : Certainement. Je vais suspendre les travaux quelques
instants.
(Suspension de la séance à
16 h 57)
(Reprise à 16 h 59)
Le Président (M. Lemay) : Alors,
nous reprenons nos travaux. M. le ministre, vous aviez une réponse.
M. Lamontagne : Bien, écoutez, Mme la députée, sans
aller trop loin, là, dans ma vie puis mon développement personnel, la
journée que j'ai compris que j'avais le droit à l'erreur puis que j'étais quand même
une bonne personne, ma vie a changé. Alors, je dois vous dire que ce que
je vous ai dit n'était pas tout à fait empreint de vérité au sens où le premier
directeur des études, c'est le ministre qui va le nommer parce que le conseil
d'administration n'est pas existant. Mais, par la suite, ça va être la seule responsabilité
du conseil d'administration de nommer le directeur des études. Ça ne sera pas,
après ça, au ministre à accepter ou quoi que ce soit. Ça va être la seule responsabilité
du conseil d'administration.
Mme David :
Donc, si... je n'aime pas vous qualifier d'erreur, ça peut être tout simplement...
Vous êtes sévère envers vous, M. le ministre. Ce que je veux dire, ce que
vous avez dit, je pense, c'est que, là où vous vous seriez trompé, c'est de
dire que ça allait être le Conseil des ministres qui allait nommer le directeur
des études.
M.
Lamontagne : Même le ministre, même le...
Mme David :
Bien oui, c'est vous qui allez nommer le premier, là, je parle.
M.
Lamontagne : Le premier, c'est ça.
Mme David :
Mais ce n'est pas le Conseil des ministres, le premier.
M.
Lamontagne : Non, non, ça, c'est le ministre.
• (17 heures) •
Mme David :
C'est vous tout seul. C'est ça que je pensais, parce que, sinon, c'est un
décret, c'est public.
M.
Lamontagne : C'est ça. Non, non, non, c'est mon erreur.
Mme
David : Pour un directeur des études, là, aïe!, Il se trouverait pas
mal important. O.K. Donc, c'est vous?
M.
Lamontagne : Oui.
Mme David :
Puis ça s'arrête là, signature, etc. C'est ce que j'avais imaginé. Parfait, O.K.
Le Président (M.
Lemay) : Alors, sur cette intervention, si je ne constate pas d'autre
intervention, je serai prêt à mettre cet amendement aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M.
Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M.
Rousselle : Pour.
Le Secrétaire :
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M.
Lemay) : Abstention. Donc, l'amendement à l'article 82 est adopté.
Et nous revenons à l'article 82 tel qu'amendé. S'il n'y a pas d'autre
intervention, je serai prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M.
Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle
(Vimont)?
M.
Rousselle : Pour.
Le Secrétaire :
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Lemay (Masson)?
Le
Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 82, tel qu'amendé, est adopté.
Passons donc à l'article 83. M. le ministre.
M.
Lamontagne : Je peux le lire? O.K., c'est bon. Alors, article 83 :
Les droits d'admission, d'inscription et de scolarité, les autres droits
afférents aux services visés aux articles 8 et 10 ainsi que leurs
modalités de paiement et de remboursement
déterminés au (indiquer ici la date de l'entrée en vigueur de l'article 1
de la présente loi), s'appliquent jusqu'à ce qu'ils soient remplacés ou
modifiés conformément aux articles 8 et 10.
Commentaire. Cet article
prévoit que les droits d'admission, d'inscription et de scolarité ainsi que les
droits afférents aux services scolaires
prévus pour les étudiants à l'unité administrative Institut de technologie agroalimentaire
ainsi que leurs modalités de paiement et de remboursement sont maintenus lors
de l'entrée en vigueur de la présente loi jusqu'à ce que l'institut en adopte
de nouveau.
Alors, juste pour compléter,
M. le Président, c'est qu'on a adopté aux articles, justement, 8 et 10, là,
tout ce qui touchait les frais d'inscription, et tout ça, les modalités. Ce que
l'article dit, c'est : Ce qui est présentement en vigueur à l'ITA va
continuer d'être en vigueur à l'ITAQ jusqu'à ce que le conseil d'administration,
en vertu des articles 8 et 10, et tout ça, là, confirme ou modifie les
différents frais ou tout ça.
Le Président (M.
Lemay) : Très bien. Est-ce qu'il y a des interventions supplémentaires
sur cet article? Donc, ne constatant pas d'intervention supplémentaire, M. le
secrétaire, pour la mise aux voix de l'article 83.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M.
Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M.
Lemay) : Abstention. Donc, l'article 83 est adopté. M. le
ministre, je vous invite à faire la lecture de l'article 84.
M.
Lamontagne : Article 84 : Les politiques, les directives,
les normes ou les règles applicables à l'unité administrative «Institut de technologie agroalimentaire» du ministre de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation deviennent, compte tenu des adaptations
nécessaires, celles de l'institut jusqu'à leur remplacement ou leur
modification par l'institut.
Les
dossiers et les autres documents du ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et
de l'Alimentation concernant cette unité administrative deviennent ceux
de l'institut.
Commentaire. Cet article
prévoit que les politiques, les directives, les normes ou les règles
applicables à l'unité administrative Institut de technologie agroalimentaire
deviennent, compte tenu des adaptations nécessaires, celles de l'institut
jusqu'à leur remplacement ou leur modification par l'institut.
Cet article prévoit
également que les dossiers et les autres documents concernant cette unité
administrative deviennent ceux de l'institut. Alors, tu sais, ce qui est
aujourd'hui va continuer de prévaloir sous la nouvelle ITAQ jusqu'à ce que le
conseil d'administration décide, s'il y a lieu, d'apporter des modifications.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires supplémentaires? Ne
constatant pas d'autre intervention, M. le secrétaire, pour la mise aux voix de
l'article 84.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire : M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le
Président (M. Lemay) : Abstention. Donc, l'article 84 est
adopté. M. le ministre, à la lecture de l'article 85, s'il vous
plaît.
M. Lamontagne : 85. Les normes
d'éthique et de discipline prévues dans la Loi sur la fonction publique
(chapitre F-3.1.1) et le Règlement sur l'éthique et la discipline dans la
fonction publique (chapitre F-3.1.1, r. 3) s'appliquent aux employés
de l'institut jusqu'à ce que son conseil d'administration approuve un code
d'éthique qui leur est applicable.
Commentaire. Cet article prévoit le maintien des
normes d'éthique et de discipline de la fonction publique jusqu'à ce que
l'institut ait approuvé son code d'éthique.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Puisqu'il n'y a pas d'autre intervention, je serai prêt
à le mettre aux voix. M. le secrétaire, pour l'article 85, la mise aux
voix.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire : M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 85 est adopté. Nous passons donc à la lecture
de l'article 86. M. le ministre, la parole est à vous.
M. Lamontagne : Oui. M. le
Président, juste pour la gouverne de mes collègues, les articles 86 à 91
sont des dispositions, là, qui sont prescrites par le Conseil du trésor, là,
qui touchent toute la question des conditions de travail des employés puis le
transfert de ces employés-là à l'ITA.
Alors, article 86 : Sous réserve des
conditions de travail qui leur sont applicables, tous les employés du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation affectés à l'unité administrative «Institut de technologie
agroalimentaire» deviennent des employés de l'institut.
Commentaire. Les articles 86 à 91 sont des
dispositions usuelles lorsqu'un organisme dont les employés ne sont pas nommés
suivant la Loi sur la fonction publique doit assumer des fonctions qui étaient
auparavant assumées par un organisme dont les employés étaient nommés suivant
la Loi sur la fonction publique.
Cet article prévoit le transfert des employés de
l'unité administrative Institut de technologie agroalimentaire vers l'institut. Ce transfert implique que ces
employés ne seront plus fonctionnaires puisque les employés de l'institut ne sont pas
nommés suivant la Loi sur la fonction publique (RLRQ, chapitre F-3.1.1).
Le Président (M.
Lemay) : Merci, M. le ministre. S'il n'y a pas d'autre intervention,
je vais mettre l'article 86 aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire : M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le
Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 86 est adopté. M. le
ministre, à la lecture de l'article 87.
M. Lamontagne : Article 87 :
Tout employé transféré à l'institut en vertu de l'article 86 peut demander
sa mutation dans un emploi de la fonction publique ou participer à un processus
de qualification visant exclusivement la promotion pour un tel emploi
conformément à la Loi sur la fonction publique si, à la date de son transfert,
il était fonctionnaire permanent.
Il en est de même d'un employé transféré à
l'institut qui, à la date de son transfert, était un fonctionnaire sans avoir
acquis le statut de permanent, autre qu'un employé occasionnel.
L'article 35 de la Loi sur la fonction
publique s'applique à un employé qui participe à un tel processus de
qualification visant exclusivement la promotion.
Commentaire.
Le premier alinéa confère aux fonctionnaires permanents de l'unité
administrative ITA transférés à l'institut la possibilité de postuler
pour un emploi de la fonction publique offert en mutation ou de participer à un
processus de qualification visant exclusivement la promotion pour un tel
emploi. Ainsi, même s'ils ne sont plus fonctionnaires,
ces employés pourront postuler, comme ils auraient pu le faire alors qu'ils
étaient dans l'unité administrative, sur un tel emploi.
À l'instar d'un fonctionnaire permanent, cet
alinéa proposé vise à ce qu'un fonctionnaire temporaire de l'unité
administrative ITA transféré à l'institut puisse lui aussi avoir un droit de
retour dans la fonction publique.
Cet alinéa prévoit que la procédure d'appel
devant la Commission de la fonction publique prévue en vertu de la Loi sur la fonction
publique s'applique lorsqu'un candidat estime que la procédure utilisée pour
son évaluation dans le cadre d'un processus de qualification visant
exclusivement la promotion a été entachée.
Le
Président (M. Lemay) : Merci, M. le ministre. S'il
n'y a pas d'autre intervention, je
vais mettre l'article 87 aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire : M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le
Président (M. Lemay) : Abstention. Donc, l'article 87 est adopté.
M. le ministre, je vous invite à lire l'article 88.
M.
Lamontagne : 88. Lorsqu'un
employé visé à l'article 87 pose sa candidature à la mutation ou à un
processus de qualification visant exclusivement la promotion, il peut
requérir du président du Conseil du trésor qu'il lui donne un avis sur le classement qu'il aurait dans la
fonction publique. Cet avis doit tenir compte du classement que cet employé
avait dans la fonction publique à la date de son transfert ainsi que de
l'expérience et de la scolarité acquises depuis qu'il est à l'emploi de
l'institut.
Cependant,
avant de pouvoir poser sa candidature à la mutation, l'employé visé au deuxième
alinéa de l'article 87 qui n'avait pas complété le stage probatoire
requis en vertu de l'article 13 de la Loi sur la fonction publique avant
son transfert à l'institut doit avoir complété avec succès la durée restante de
ce stage à l'institut.
Dans le cas
où un employé est muté en application de l'article 87, le sous-ministre ou
le dirigeant de l'organisme lui établit un classement conforme à l'avis
prévu au premier alinéa.
• (17 h 10) •
Cependant, l'employé visé au deuxième alinéa de
l'article 87 qui, lors de son transfert à l'institut, n'avait pas complété
la période continue d'emploi requise aux fins de l'article 14 de la Loi
sur la fonction publique pour acquérir le statut de permanent et qui, au moment
où il est muté dans un emploi de la fonction publique, n'a toujours pas complété l'équivalent de cette période en
additionnant le temps accumulé dans la fonction publique avant son transfert
à l'institut et celui accumulé à titre d'employé de l'institut doit compléter
la durée manquante de cette période à partir du jour où il est muté avant
d'acquérir le statut de permanent.
Dans le cas où un employé est promu en
application de l'article 87, son classement doit tenir compte des critères
prévus au premier alinéa.
Commentaire. Le premier alinéa de cet article vise à reconnaître l'expérience et la
scolarité qu'aurait acquises un
employé permanent de l'unité administrative
ITA depuis son transfert à l'institut si, après avoir posé sa candidature
et après avoir été choisi, il obtenait de nouveau un emploi dans la fonction
publique.
Le deuxième alinéa vise à ce qu'un fonctionnaire
temporaire de l'unité administrative ITA qui n'a pas complété son stage
probatoire au moment de son transfert à l'institut le complète avec succès à
l'institut avant de pouvoir poser sa candidature à la mutation pour un emploi
de la fonction publique.
Tout comme le premier alinéa, le troisième
alinéa vise à reconnaître l'expérience et la scolarité qu'a acquises un employé
permanent de l'unité administrative ITA depuis son transfert à l'institut si,
après avoir posé sa candidature pour une mutation, il obtenait de nouveau un
emploi dans la fonction publique.
Le quatrième alinéa vise à ce qu'un employé de
l'institut qui revient dans la fonction publique alors que le temps qu'il a
travaillé à l'institut est inférieur à la période continue d'emploi de deux ans
requise aux fins de l'article 14 de la Loi sur la fonction publique
complète cette période dans son nouvel emploi de la fonction publique avant
d'obtenir le statut de fonctionnaire permanent.
Tout comme les premier et troisième alinéas, le
dernier alinéa vise à reconnaître l'expérience et la scolarité qu'a acquises un
employé permanent de l'unité administrative ITA depuis son transfert à
l'institut si, après avoir posé sa candidature à un processus de qualification
visant exclusivement à la promotion, il obtenait de nouveau un emploi dans la
fonction publique.
Le Président (M. Lemay) : Merci, M.
le ministre. Des commentaires sur cet article? Donc, M. le secrétaire, je suis
prêt à mettre l'article 88 aux voix.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire : M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 88 est adopté. M. le ministre, je vous invite
à faire la lecture de l'article 89.
M. Lamontagne : 89. En cas de
cessation partielle ou complète des activités de l'institut, un employé visé à
l'article 86 qui, lors de son transfert, avait le statut de permanent a le
droit d'être mis en disponibilité dans la fonction publique au classement qu'il
détenait alors.
L'employé
visé au deuxième alinéa de l'article 87 n'a le droit d'être mis en
disponibilité dans la fonction publique que si, au moment de la cessation
partielle ou complète des activités de l'institut, le temps accumulé dans la
fonction publique avant son transfert à l'institut et celui accumulé à titre
d'employé de l'institut équivalent au moins à la période continue d'emploi
prévue à l'article 14 de la Loi sur la fonction publique.
En cas de cessation
partielle des activités de l'institut, l'employé continue à exercer ses
fonctions au sein de l'institut jusqu'à ce que le président du Conseil du
trésor puisse le placer conformément à l'article 100 de la Loi sur la
fonction publique.
Le président du
Conseil du trésor, lorsqu'il procède au placement d'un employé visé au présent
article, lui attribue un classement en tenant compte des critères prévus au
premier alinéa de l'article 88.
Commentaire.
Cet article accorde une forme de protection aux employés permanents de l'unité
administrative ITAqui sont transférés à l'institut en confirmant leur
droit d'être mis en disponibilité dans la fonction publique en cas de cessation
partielle ou complète des activités de l'institut.
Le Président (M.
Lemay) : Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires
supplémentaires sur cet article? Ne constatant pas d'autre intervention, M. le
secrétaire, pour la mise aux voix de l'article 89.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M.
Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Lemay (Masson)?
Le
Président (M. Lemay) : Abstention. Donc, l'article 89 est adopté.
Nous procédons maintenant à la lecture de l'article 90. M. le
ministre, la parole est à vous.
M.
Lamontagne : Article 90 : Un employé permanent visé à
l'article 86 qui refuse, conformément aux conditions de travail qui lui
sont applicables, d'être transféré à l'institut est affecté provisoirement à
celui-ci jusqu'à ce que le président du
Conseil du trésor puisse le placer conformément à l'article 100 de la Loi
sur la fonction publique.
Commentaire. Cet
article propose le maintien du lien d'emploi de l'employé permanent de l'unité
administrative ITA qui refuse son transfert à l'institut comme le lui
permettent ses conditions de travail. Dans ce cas, l'employé est tout de même affecté à l'institut jusqu'à ce que le
président du Conseil du trésor procède à son remplacement tel que le
prévoit l'article 100 de la Loi sur la fonction publique.
Le Président (M.
Lemay) : Merci, M. le ministre. Des commentaires sur cet article?
N'ayant pas d'autre intervention, je serai prêt à le mettre aux voix. M. le
secrétaire.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M.
Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy :
Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le
Président (M. Lemay) : Abstention. Donc, l'article 90 est adopté.
M. le ministre, à la lecture de l'article 91.
M.
Lamontagne : 91, je vais
lire l'article, après ça j'ai un amendement à déposer. Excusez-moi juste une
seconde, s'il vous plaît.
Le Président (M. Lemay) :
Certainement.
Nous allons suspendre les travaux quelques
instants.
(Suspension de la séance à 17 h 15)
(Reprise à 17 h 18)
Le Président (M. Lemay) : Alors,
nous reprenons nos travaux. Et, M. le ministre, je vous invite à faire la
lecture de l'article 91.
M. Lamontagne : Oui. Article 91 :
Sous réserve des recours qui peuvent exister en vertu d'une convention
collective ou des dispositions qui en tiennent lieu, un employé visé à
l'article 86 qui est congédié peut en appeler conformément à
l'article 33 de la Loi sur la fonction publique si, à la date de son
transfert à l'institut, il était un fonctionnaire permanent.
Il en est de même de l'employé visé au deuxième
alinéa de l'article 87. Cependant, l'employé visé à cet alinéa qui n'avait
pas complété le stage probatoire requis en vertu de l'article 13 de la Loi
sur la fonction publique avant son transfert à l'institut doit avoir complété
avec succès la durée restante de ce stage à l'institut avant de pouvoir exercer
ce recours.
Commentaire. Cet article maintient la possibilité
pour l'employé permanent de l'unité administrative ITA transféré à l'institut
de contester son congédiement devant la Commission de la fonction publique,
sauf si d'autres recours en semblable
matière sont déjà prévus par une convention
collective ou par des dispositions qui en tiennent lieu.
Cet alinéa vise à ce qu'un fonctionnaire
temporaire de l'unité administrative ITA transféré à l'institut puisse lui
aussi avoir la possibilité d'exercer le recours prévu à l'article 33 de la
Loi sur la fonction publique. Cependant, le fonctionnaire temporaire de l'unité
administrative ITA qui est en stage probatoire au moment de son transfert à
l'institut pourrait avoir la possibilité d'exercer ce recours seulement s'il a
complété avec succès la durée restante de ce stage probatoire à l'institut.
Le Président (M. Lemay) : Merci, M.
le ministre. S'il n'y a pas d'autre intervention à l'article 91, je serai
prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire : M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 91 est adopté. Nous passons donc à la lecture
de l'article 92.
M. Lamontagne : 92. Jusqu'au
(indiquer ici la date qui suit de six mois celle de l'entrée en vigueur de
l'article 1 de la présente loi), l'institut peut requérir du personnel du
ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation.
Commentaire. Cet article prévoit que l'institut
peut requérir du personnel du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation jusqu'à six mois suivant sa création. Une mesure semblable avait
été prévue lors de la création du conservatoire.
• (17 h 20) •
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. S'il n'y a pas d'autre intervention, je serai prêt à
mettre l'article 92 aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire : M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 92 est adopté. M. le ministre, je vous invite
à faire la lecture de l'article 93.
M. Lamontagne :
Article 93 : La Loi sur l'École de laiterie et les écoles moyennes
d'agriculture (chapitre E-1) est abrogée.
Commentaire. Cet article abroge la Loi sur
l'École de laiterie et les écoles moyennes d'agriculture, désuète.
Le Président (M. Lemay) : Merci, M.
le ministre. S'il n'y a pas d'autre intervention sur l'article 93, je
serai prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire : M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le
Président (M. Lemay) : Abstention. Donc, l'article 93 est adopté.
M. le ministre, à la lecture de l'article 94.
M.
Lamontagne : Article 94 :
La Loi constituant en corporation l'École supérieure d'agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière
(1934, 24 George V, chapitre 113) est abrogée.
Commentaire.
Cet article abroge la Loi constituant en corporation l'École
supérieure d'agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, désuète.
Le Président (M. Lemay) : Merci, M.
le ministre. S'il n'y a pas d'autre intervention, je serai prêt à mettre l'article 94
aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire : M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le
Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 94 est adopté. M. le ministre, à la
lecture de l'article 95.
M.
Lamontagne : Article 95 :
Le ministre de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation est
responsable de l'application de la présente loi.
Commentaire.
Cet article prévoit que le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation est responsable de l'application de la
présente loi.
Le Président (M. Lemay) : Merci, M.
le ministre. S'il n'y a pas d'autre intervention, je serai prêt à mettre cet article
aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire : M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le Président
(M. Lemay) : Abstention.
Donc, l'article 95 est adopté. M. le ministre, à la lecture de l'article 96, s'il vous plaît.
M. Lamontagne : Article 96 :
Le ministre doit, au plus tard cinq ans suivant le (indiquer ici la date de l'entrée en vigueur de l'article 1 de la
présente loi), faire au gouvernement un rapport sur l'application de la
présente loi, lequel présente un bilan des effets de sa mise en oeuvre
sur la mission, les activités et la gestion de l'institut.
Ce rapport est déposé par le ministre dans les
30 jours suivants à l'Assemblée nationale ou, si elle ne siège pas, dans
les 30 jours de la reprise de ses travaux.
Commentaire. Cet article prévoit que le ministre
de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation doit faire un rapport sur l'application de la présente loi au gouvernement au plus tard cinq ans après son entrée en vigueur. L'article prévoit également
les modalités du dépôt de ce rapport à l'Assemblée nationale.
Le
Président (M. Lemay) : ...M. le ministre. S'il n'y a pas d'autre
commentaire, je serai prêt à mettre cet article aux voix. M. le
secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle :
Pour.
Le Secrétaire : M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 96 est adopté. À moins qu'il y ait
introduction d'un nouvel article, je crois que nous sommes rendus au dernier
article de cette loi. M. le ministre, à l'article 97.
M. Lamontagne : M. le Président, là,
je ne rentrerai pas tout de suite dans les grands commentaires, mais je vous
dirais que j'ai une émotion certaine à la lecture du dernier article du projet
de loi. Alors, l'article 97 :
Les dispositions de la présente loi entrent en
vigueur à la date ou aux dates déterminées par le gouvernement.
Commentaire. Un ou plusieurs décrets du gouvernement feront entrer en vigueur
les dispositions de la présente loi.
Le Président (M. Lemay) : Très bien.
Vous avez dit que vous aviez une motion certaine.
M. Lamontagne : Pardon? Non, je
parlais d'émotion.
Le Président (M. Lemay) : Ah! une
émotion, oui. C'est correct. Pendant quelques instants, je travaillais, là. Donc,
c'est moi qui avais mal compris. Merci, M. le ministre. S'il n'y a pas d'autre
commentaire, nous en sommes à l'adoption de ce dernier article. Donc, M. le
secrétaire, allez-y.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire : M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 97 est adopté. Bravo à tous pour ce beau
travail! Mais nous n'avons pas terminé, il y a encore quelques petites
procédures que nous devons faire ensemble.
Alors, tout d'abord, il n'y a pas d'article suspendu. Nous en sommes donc à l'adoption
du titre du projet de loi. Donc, est-ce que le titre du projet de
loi est adopté? M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire : M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M.
Lemay) : Abstention. Donc, le titre du projet de loi est adopté. Maintenant,
puisque nous avons eu des amendements pour introduire de nouveaux articles, je
propose donc que la commission recommande la renumérotation du projet de loi
amendé. Cette motion est-elle adoptée? M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire : M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, cette motion est adoptée. Et maintenant je dois proposer une
motion d'ajustement des références. Alors, je propose que la commission adopte
une motion d'ajustement des références. Est-ce que cette motion est adoptée? M.
le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire : M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, cette motion est adoptée.
Remarques finales
Maintenant, nous en sommes rendus à l'étape des
remarques finales. Et donc, puisque ce sont nos règles parlementaires, je vais
céder la parole au député de Bonaventure pour ses remarques finales.
M. Sylvain Roy
M. Roy : Les derniers seront
les premiers, M. le Président. Bien, écoutez, très heureux de voir qu'on a
réussi à s'entendre et à faire un projet de loi qui, à mon avis, respecte les
demandes que nous avions faites. Et vous avez acquiescé, M. le ministre, vous
avez fait des modifications au projet de loi qui sont satisfaisantes pour nous.
Donc, longue vie à l'ITAQ! Et je me demandais si on ne pouvait pas trouver le
livre d'Homer qui a cherché pendant 20 ans l'Ithaque. J'ai commencé, moi,
la commission là-dessus, mais éventuellement je vais vous le trouver. Donc,
bien, bravo à mes collègues, à l'expertise de ma collègue députée ici présente,
qui a quand même soulevé un nombre d'enjeux assez importants, ainsi qu'à mon
collègue de Vimont, qui a fait valoir ses points avec brio. Donc, bravo à tout
le monde! Voilà.
Le Président (M. Lemay) : Merci beaucoup,
M. le député de Bonaventure. J'ai fait une transgression à notre procédure parlementaire, j'ai oublié de
vous faire voter sur les intitulés des chapitres, des sections et des
sous-sections. Donc,
on va le faire à ce stade-ci. Est-ce que les intitulés des chapitres, des
sections et des sous-sections sont adoptés? Pour la mise aux voix, M. le
secrétaire.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M.
Lamontagne : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M.
Rousselle : Pour.
Le Secrétaire :
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Lemay (Masson)?
Le
Président (M. Lemay) : Abstention. Donc, ils sont adoptés. Merci,
M. le secrétaire, de me rappeler à l'ordre. Alors, nous poursuivons nos remarques finales. Et je cède maintenant la
parole à la députée de Marguerite-Bourgeoys. Qu'est-ce que vous en
dites?
Une voix :
Oui.
Le Président (M.
Lemay) : Oui. Allez-y, Mme la députée.
Mme Hélène David
Mme David :
C'est ça, les premiers seront les derniers. Alors, on attend le commentaire
principal de mon collègue qui est porte-parole, je le répète, en agriculture.
Écoutez, moi, j'ai
trouvé ça extrêmement intéressant, mais c'est un jeu législatif. Ça se joue à
plusieurs, ça se joue vraiment en allers-retours et ça prend un certain nombre,
comment dire, de compétences, de personnalités relationnelles, d'ouverture pour
en faire, je dirais, on appelle ça une pièce législative, mais un travail
législatif qui soit efficace, rigoureux, des fois un petit plus tendu, puis
c'est normal, mais qui donne un bon projet de loi. Alors, ça prend des
ingrédients, puis je pense, M. le ministre, que vous avez fait preuve, dans ces
ingrédients-là, de beaucoup, beaucoup d'ouverture, qui nous a permis de
discuter vraiment.
• (17 h 30) •
Parce que, des fois,
les projets de loi, c'est non, puis on n'en discute pas, puis il n'y a pas
de... mais j'ai senti, depuis une semaine, bon, pas une semaine, mais presque,
oui, on a commencé la semaine dernière à ce moment-ci, que vous vouliez
vraiment faire de ce projet-là une vraie école d'enseignement supérieur avec
tout ce qu'il faut, tous les outils pour
pouvoir être, en 2021 et après, une école d'enseignement supérieur digne
de ce nom. Puis ça comprend la recherche puis ça comprend les étudiants
qui vont vouloir venir étudier. Il y a de la compétition, vous n'êtes pas la
seule école, mais les autres aussi ont de la compétition parce qu'ils vont vous
voir arriver avec des outils qui sont beaucoup plus efficaces pour être
vraiment une institution, un établissement d'enseignement supérieur.
Et je pense qu'avec
l'année qu'on vient de passer, qu'on passe encore au niveau de la pandémie, on
parle beaucoup d'autonomie alimentaire,
c'est une des choses qui a été le plus mentionnée, bien, vous avez une
responsabilité majeure. Et l'école va en avoir une aussi. Et il va
falloir une vision pour l'école. Il va falloir que les gens se disent :
Bien, ce n'est plus l'agriculture des années 30, 40, 50, 60. Ça change,
vous le savez bien mieux que moi, mais on dirait que là, là, ça change à
vitesse grand V. Puis on voyait de l'oenologie sur les toits de Montréal l'été
passé, on voyait de la culture littéralement dans les maisons, dans les
jardins. Il n'y a jamais eu autant de potagers. Les gens ont... C'est une
espèce de retour à la terre, mais un retour urbain à la terre. Je ne sais pas
comment dire ça, mais tout le monde a pris conscience, là, que
l'autosuffisance, que la... comment dire, je vais être un peu philosophique,
là, mais que tout ce à quoi on a tellement cru ou on n'a jamais voulu se poser
de questions, d'où venaient nos salades, nos
poivrons, nos fruits, nos légumes, tout ça, là, ça venait... puis vous qui
venez du domaine, justement, agroalimentaire, bien, tu vas à l'épicerie
puis tout est là.
Moi, je n'avais
jamais vécu, dans ma vie, des tablettes vides, mais, pendant la guerre, ils ont
vécu ça. Il y a des pays qui vivent ça à tous les jours, des pays pauvres, des
pays qui... Tu veux acheter des poivrons rôtis en bouteille, déjà préparés,
bien, il n'y en a pas, ou tu veux acheter telle sorte de biscuit, il n'y en a
pas. Mais là tu ne t'es jamais demandé d'où
ça venait, tous ces produits-là. Bien là, les gens sont conscients, d'abord,
qu'on est mortels. C'est déjà pas pire de se rendre compte de ça, parce que
l'être humain pense toujours qu'on maîtrise tout, mais là on ne maîtrise
pas grand-chose cette année. Mais on a besoin de manger puis on se dit :
On n'est jamais mieux servi que par soi-même.
Puis, en ce moment, être
ministre de l'Agriculture, bien, c'est un peu tout ça, là. C'est
l'environnement en même temps, c'est tous les enjeux environnementaux énormes
qui... Là, il y a une pandémie, mais ça n'a pas réglé la question de
l'environnement, là. Puis on s'en va à notre perte avec l'environnement en ce
moment.
Donc, être ministre de l'Agriculture en ce
moment, c'est une responsabilité majeure, majeure, parce qu'il faut à la fois nourrir notre population,
aller vers de plus en plus d'autosuffisance, mais aussi ne pas polluer la
planète plus qu'elle ne l'est actuellement. C'est avoir des travailleurs
étrangers qui viennent prendre... qui viennent nous aider à faire les récoltes.
Vous avez vu les soucis que vous avez eus cet été, des producteurs qui
pleuraient leur vie parce qu'il n'y avait personne pour ramasser, votre premier
ministre qui a fait un appel à tous : Allez dans les champs, allez dans
les champs? Je me suis quasiment inscrite pour aller cueillir des carottes,
puis des salades, puis des... Mais c'est incroyable, on en a pour des années à
décortiquer ce qui s'est passé cette année, ce qui continue à se passer. Puis
ça a beaucoup touché l'agriculture, beaucoup, beaucoup.
Alors, je déborde un peu du champ du projet de
loi, mais pas tant que ça, parce que l'ITAQ va être au centre de toutes ces
réflexions-là, si tant est que l'ITAQ veut prendre cette responsabilité ou que
vous, M. le ministre, vous lui donniez cette impulsion-là. Alors, moi, je
trouve que c'est un moment formidable pour voter un projet de loi comme ça parce
qu'on est dans un moment d'immense insécurité psychologique planétaire, on est
dans toutes sortes d'états, on passe par mille et une choses. Puis
l'agriculture puis l'alimentation sont au coeur de ça aussi, donc... parce que
les plantes, ça fait les médicaments, il ne faut pas l'oublier, aussi. Alors,
tout est dans tout là-dedans.
Et donc je pense qu'on a fait un travail très,
très, très sérieux. Merci à tout le monde. Merci à vos équipes. Parce qu'il y a
des équipes derrière ça, hein? Et puis j'espère qu'ils vont vous faire des
beaux encadrés de votre projet de loi, là. Je vous donnerai des trucs s'ils ne
vous les donnent pas. Mais c'est vraiment... vous pouvez avoir une espèce de cadre que vous allez apporter chez
vous puis que vous allez dire : Ça, c'est moi dans trois ans, quatre ans,
cinq ans, 10 ans. C'est moi, ça. C'est moi, cette loi-là. Et c'est quand
même un des privilèges qu'on a.
Et, nous, le privilège qu'on a, c'est de le
faire avec vous puis d'essayer de faire en sorte que ce qui sorte de ça, ça
soit le mieux possible. Et je pense qu'on y est arrivés. Je pense qu'on a
quelque chose qui est équilibré, quelque chose qui vous donne tous les outils
pour aller aussi loin que vous le voulez. Et puis, bien, je souhaite bonne
chance, moi aussi. Comme dit le collègue de Bonaventure, longue vie à l'ITAQ,
en tout respect de ses partenaires, de ses collaborateurs du réseau collégial,
des étudiants qu'on espère que vous allez aller chercher, des étudiants de
partout dans le monde, et toujours avec la plus grande collaboration possible
avec ce qui existe déjà au Québec en agroalimentaire dans les programmes, dans
la recherche. Alors, bravo! Bravo!
Et puis merci à mon collègue de Vimont, qui a...
vraiment, on a fait une belle équipe, collègue de Bonaventure. Et puis merci à
toute l'équipe du ministère et à vous, mais M. le président aussi d'avoir
présidé ça avec compétence. Et donc je suis très contente de ce qui arrive avec
ce projet de loi là. Merci.
Le Président (M. Lemay) : Merci
beaucoup, Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys. Maintenant, je cède la parole
au député de Vimont.
M. Jean Rousselle
M. Rousselle : Merci, M. le
Président. Bien, premièrement, bravo! Je pense qu'on peut se féliciter,
vraiment, du travail qu'on a fait. Je pense que l'objectif qu'on avait tous en
commun, c'était d'avoir le meilleur projet de loi. C'est sûr qu'on a chacun nos
responsabilités de part et d'autre, mais, je veux dire, je pense, l'objectif
premier, c'était d'avoir le meilleur projet de loi pour justement peut-être
arriver au meilleur ITAQ au monde, comme je répète souvent. En tout cas, bien,
bravo!
Puis, oui, effectivement, on ne peut pas
toujours s'entendre sur tout, hein? La vie est faite comme ça, hein? C'est bien
correct, mais je pense que vous avez eu une ouverture, puis cette ouverture-là,
il faut la reconnaître. Donc, je pense que... je voudrais vous dire qu'il y a d'autres
personnes qui devraient vous regarder aller. Peut-être que ça inciterait
d'autres, dans d'autres projets de loi, à avoir cette même ouverture-là, je
vais dire ça comme ça.
Mais pour vous dire qu'effectivement je pense
qu'on a travaillé, tous. Même, ma collègue — puis ma collègue que je ne
veux vraiment pas oublier, parce que ma collègue de Marguerite-Bourgeoys, que
d'expertise, que d'expérience puis autant de connaissances là-dedans! — merci,
parce que, grâce à ma collègue, je pense qu'on a pu amener ça plus loin.
Honnêtement, il y a des choses... Puis il faut avoir, justement, une expertise
dans les hautes études supérieures, et tout, chose que je n'ai pas. Donc, je ne
sais pas si vous avez ça, vous non plus, M. le ministre, mais, en tout cas, je
pense qu'avoir quelqu'un avec nous qui avait ces connaissances-là, ça, ça nous
a aidés à aller plus loin, justement, à s'organiser, justement, que ça soit le
meilleur projet de loi au complet.
Je voudrais
remercier le député de Lac-Saint-Jean, si je ne me trompe pas, oui,
Lac-Saint-Jean. Mme la sous-ministre, merci beaucoup de votre travail.
Tous les gens du ministère aussi en arrière, merci beaucoup, tout le monde, la
présidence aussi. Mais je ne veux pas oublier non plus mon collègue de
Bonaventure, merci beaucoup. Je pense qu'on a fait tous du bon travail.
Quelqu'un que je ne veux pas oublier non plus, en arrière, qui... bien souvent,
les gens de l'ombre qu'on a, c'est eux autres qui font le plus gros travail,
puis on oublie toujours de les nommer, mais notre recherchiste Marc-Antoine
Rioux. Merci, Marc-Antoine. Vraiment, c'est une personne qui est là toujours
quand on en a besoin. Et puis on travaille même, des fois, les fins de semaine.
Les gens, ils ne pensent pas ça, là, eux autres.
Ils pensent que, les fins de semaine, on est chez nous puis on ne fait rien, mais non.
On a eu, même, des rencontres téléphoniques, parce que, de ce temps-ci,
on n'a pas de rencontre de personnes. Mais on a eu beaucoup de rencontres
téléphoniques. Puis merci à tout le monde.
Donc, je pense qu'on a
fait un travail supercorrect puis je pense qu'on peut en être fiers. Puis, oui,
comme ma collègue l'a dit, peut-être un encadré pour ce projet de loi là, qui
va amener... parce que, là, l'ITAQ va avoir tous les outils nécessaires, justement,
pour aller plus loin. En espérant qu'ils vont s'en servir. Mais c'est sûrement
des gens intelligents qui vont être là, donc ils vont se servir des outils
qu'ils ont, des outils qu'ils n'avaient peut-être pas avant, justement, parce
qu'ils étaient encadrés d'une manière différente. Mais là c'est qu'ils vont
avoir vraiment la liberté, vraiment, de pouvoir s'épanouir, mais épanouir
l'ITAQ puis de l'amener ailleurs.
• (17 h 40) •
Parce que, vous savez, moi, je voyage beaucoup
dans le monde puis je peux vous dire que l'école qu'on a ici, il y a bien des
places qui doivent la regarder. Comprenez-vous? Aussi, la protection de
l'environnement n'est pas partout pareille, je peux vous en dire. Je voyage beaucoup
en Asie, puis, des fois, l'environnement, on le laisse de côté. Mais pour vous
dire que je pense que l'ITAQ, elle une responsabilité à tous niveaux. Donc, je
pense qu'ils vont avoir les moyens, tous les outils pour les amener plus loin.
Donc, merci à tout le monde, merci aussi aux pages, qu'on oublie tout le temps,
mais merci à vous puis merci aussi à la technique, qui sont là. Merci à vous.
Le Président (M. Lemay) : Merci, M.
le député de Vimont. Avant de céder la parole au ministre, je vais maintenant
céder la parole au député de Lac-Saint-Jean pour ses remarques finales.
M. Éric Girard
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Merci, M.
le Président. Bien, écoutez, simplement remercier l'excellente collaboration de
mes collègues de la banquette en face, toute l'équipe aussi qui accompagne, et
remercier aussi le ministre et son équipe, parce que j'ai la chance, là,
d'avoir l'occasion d'être en discussion assez souvent avec le ministre. Donc,
j'avais eu quand même la chance de discuter de ce projet de loi là, et c'est un
bon projet de loi. Je pense que ça se devait d'être fait. Et ça va donner un
envol aussi à l'ITAQ, je pense, qui en avait grandement besoin. Un remerciement
aussi à Mme la sous-ministre de sa grande collaboration.
Et, vous
l'avez dit tout à l'heure, Mme la
députée de Marguerite-Bourgeoys — c'est
bien ça? — l'agriculture, bien, c'est un monde, hein, qui est en constante évolution.
Puis c'est des gens aussi avec qui... ils travaillent avec le vivant, hein, ce
qui se démarque des autres secteurs de l'économie. On sait qu'il y a de
l'économie linéaire, mais, en agriculture,
on a avantage à pouvoir faire de l'économie circulaire. Donc, ça, c'est un
avantage énorme. Puis, oui, on voit... avec
ce qui se passe en ce moment dans le monde entier, c'est là qu'on constate
l'importance du secteur agroalimentaire.
Et tout simplement vous dire, moi, je suis un
fier finissant du collège d'Alma en agriculture. Et, encore une fois, je crois
que la formation est un élément majeur pour l'avancement de l'agriculture de
demain. Et, encore une fois, merci, merci à tout le monde.
Le Président (M. Lemay) : Très bien,
M. le député de Lac-Saint-Jean. Et maintenant, M. le ministre, la parole est à
vous pour vos remarques finales.
M. André Lamontagne
M.
Lamontagne : Merci, M. le Président. Écoutez, je vais commencer par remercier vous-même, M. le Président, là, pour la conduite des
travaux. Honnêtement, à quelques reprises, je vous ai demandé votre direction,
à quelques reprises, vous m'avez signifié,
là, que j'étais un petit peu en dehors du bon chemin, mais merci pour la
conduite des travaux. M. le secrétaire, merci beaucoup pour votre bon
travail. Les pages, monsieur à la technique, merci énormément.
Un merci
particulier à Mme la sous-ministre
adjointe. Je suis honoré d'avoir pu
vous aider à faire tout ce bout de chemin là pour en arriver à ce à quoi
vous rêvez depuis des années et des années, pas pour vous personnellement mais pour la maison d'enseignement, pour les étudiants, pour le corps professoral puis pour tout, tout
l'écosystème de la formation
bioalimentaire au Québec. Alors, un, merci de votre soutien, merci de tout le
travail, Louise, que vous avez fait.
Tu sais, le
sous-ministériat à la formation bioalimentaire au ministère de l'Agriculture, je dois vous dire qu'honnêtement
ce n'est pas le plus gros département et qu'il n'y a pas beaucoup
de ressources. Mais les gens qui y travaillent ont tellement
de coeur, ont tellement de dédication. Puis je n'ai même pas idée, moi, de la
somme de travail que ces gens-là ont engrangée depuis qu'à l'automne 2018
après ma nomination je leur ai fait un petit meeting pour leur dire : Go!
on y allait puis qu'on allait réussir où d'autres n'ont pas réussi dans le
passé. Puis ils ont travaillé sans compter. Alors, je veux vous féliciter,
remercier, mais aussi notre valeureuse équipe au ministère.
En même temps, tout le corps enseignant, tout le
monde était tellement avec nous. Quand je dis «nous», ce n'est pas juste nous,
là. Vous n'avez pas idée, les gens sont là, ils écoutent le canal de l'Assemblée
nationale, au campus à La Pocatière, à Saint-Hyacinthe, puis tout le monde
a les doigts croisés, puis ils ont de la misère à y croire, que c'est en train
de se passer. Mais finalement c'est passé puis ça s'est passé. Alors,
félicitations! Un gros merci.
Les légistes,
il y a bien des fois qu'on... en tout cas, on partage tous les deux, des fois,
notre étonnement vis-à-vis, des fois, comment les choses si simples
peuvent devenir si complexes, hein? Mais c'est des gens qui ont des études,
c'est des gens qui travaillent. Il y a toute une cohérence de toute la
législation gouvernementale dont vous et moi, tous ensemble, on n'a peut-être
pas toute cette perspective-là. Alors, ces gens-là ont fait un travail extraordinaire.
Marie-Pierre, qui était seule les deux premiers jours. On est contents d'avoir
réussi à avoir eu du soutien additionnel avec Audrey parce qu'honnêtement
c'était beaucoup de points à considérer. Et puis il y a beaucoup de travail
qu'on a fait ensemble, il y a beaucoup de
changements qu'on a apportés, et tout ça. Alors, ça a représenté beaucoup de
travail. Ça fait que merci beaucoup. Puis vous
faites partie un peu de l'histoire aussi de cet héritage-là, là, qu'on va
laisser. Peut-être que vous n'aurez pas un encadré, mais vous pouvez vous en
faire un. Vous allez avoir participé, là, à la naissance de l'ITAQ.
Mon cabinet, mon directeur de cabinet, toute
l'équipe, Mélissa, Jean-Bernard, encore là, c'était leur bébé, c'est leur
projet de loi. Puis tout le monde avait tellement à coeur la réussite de ce
projet de loi là. Ça fait que c'est sûr
que — moi, des
fois, je dis que je suis votre mascotte un peu — dans ce côté-là, je suis un petit peu plus
la mascotte, là, mais, tu sais, c'est
un travail colossal, là, tu sais. Vous l'avez dit, c'est toute une équipe, ce
n'est pas l'affaire d'une personne. Alors, un gros, gros merci du fond
du coeur, là, d'y avoir cru depuis le début. Puis on a surmonté tous les
obstacles. Alors, merci, merci beaucoup.
Ce qu'on a fait ensemble, écoutez, c'est sûr
qu'au coeur de ça c'est les étudiants. Tu sais, c'est le futur de notre secteur bioalimentaire, agroalimentaire,
parce que, plus que jamais, la formation, c'est ça qui va faire la différence
entre les pays puis les nations qui vont réaliser leur plein potentiel puis
celles qui vont avoir de la difficulté, qui vont en arracher. Puis c'est certain
que l'éducation, au Québec, je veux dire, on en fait une priorité. On s'est
donné toutes sortes de véhicules pour, de la meilleure façon possible, assister
puis encourager le développement de nos jeunes, et tout ça. Bien, ce qu'on a
fait, c'est à ça qu'on vient de contribuer.
Puis, moi, une fierté que j'ai aussi dans le
travail qu'on a fait, c'est qu'on a entendu les étudiants qui sont venus nous
voir, qui ont déposé des mémoires puis qui nous ont fait part des
préoccupations, qui nous ont fait part... Tu sais, il n'y avait pas juste les
matières qu'on enseigne. On parlait aussi... on a parlé de condition étudiante,
on a parlé de tout ça. Mais il y avait des
préoccupations, puis moi, j'ai entendu ces préoccupations-là parce que je me
disais : Ce n'est pas vrai qu'on va avoir deux classes d'étudiants
au Québec, qu'on va avoir les étudiants d'un certain réseau puis, après ça, qu'on va avoir les étudiants qui
sont à l'ITAQ parce qu'un ou l'autre n'est pas sous la gouverne du même ministère ou quelque chose comme ça. Pour moi,
c'était très important. On les a entendus puis, ensemble, on a trouvé des solutions pour donner à l'ITAQ les moyens de
faire en sorte que nos étudiants vont toujours bénéficier du meilleur
environnement possible et puis des meilleures conditions possible, à la lumière
des grandes réflexions qui vont se faire au Québec, là, pour les environnements
des étudiants.
Alors, tu sais, on avait l'institut qui est...
C'est 160 ans, quand même, là. Vous voyez, on vient d'abroger des lois, là, que ça remonte à longtemps. Moi, j'avais
quasiment une larme à l'oeil de dire qu'on vient abroger ces lois-là.
Mais c'est comme ça, le cycle de l'évolution, hein? Mais, aujourd'hui, d'avoir
donné, c'est ça, à l'institut les capacités de s'épanouir au même titre que
toutes nos autres maisons d'enseignement supérieur ont cette capacité-là, bien,
c'est vraiment un superbe héritage. Alors, je suis très, très heureux qu'on ait
accompli ça ensemble.
Puis, tu sais, je vous ai dit en commençant, je
vous ai conté que, pour moi, je m'embarquais dans ce travail-là ensemble. C'est
qu'il n'y avait pas deux côtés de la table, il n'y avait pas... Tu sais, c'est
un projet qu'on faisait ensemble, puis on était tous du même côté de la table.
Puis même, des fois, à l'intérieur des familles, tout le monde s'entend, mais
ça peut arriver, des fois, qu'il y ait des tensions, ça peut arriver. Des fois,
les gens ne sont pas tous d'accord, mais, ultimement, même à travers nos
moments de tension qu'on a pu avoir sur quatre jours, puis honnêtement on n'en
pas eu tant que ça, bien, on est tous restés. Il n'y a personne qui avait envie
de s'en aller l'autre côté de la table. On est tous restés du même côté de la
table puis on a trouvé nos solutions, on s'est fait confiance puis on a trouvé les
voies de passage pour faire ce qu'on voulait faire. C'est ultimement de
s'arranger pour qu'on puisse avoir le meilleur ITAQ au monde, hein? Puis,
honnêtement, c'est tout à votre crédit.
• (17 h 50) •
Ça fait que, c'est certain, mon collègue député
de Bonaventure, merci beaucoup. Merci beaucoup aussi, tu sais, des premiers
signaux que vous avez envoyés dès le départ, tu sais, du projet de loi, le
dépôt du projet de loi. Le signal que vous
avez envoyé, M. le député, c'est qu'il faut s'assurer qu'il y ait le meilleur
pour ces gens-là, là, à La Pocatière, puis à Saint-Hyacinthe, puis avec
l'ITA. Parce que la compréhension que vous aviez, c'est qu'ils n'avaient pas le
meilleur, et puis ce qui était important,
c'est de se donner les outils pour qu'ils puissent avoir le meilleur. Puis,
honnêtement, tous ensemble, ce qu'on a fait, c'est travailler à se
donner ces outils-là. Ça fait que merci pour votre contribution puis votre
espèce de pique que vous nous avez donnée. Parce que, je vous dirais, quand
vous avez émis votre premier communiqué, suite au dépôt du projet de loi, j'ai
eu envie de prendre le téléphone puis vous téléphoner parce que le ministre
n'était pas de bonne humeur, mais, honnêtement, c'est parfait, parce que ça
veut juste faire en sorte qu'on veut juste être meilleur puis qu'on veut bien
faire notre travail. Ça fait qu'un gros merci.
Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys, ça fait
quand même plusieurs années qu'on siège ensemble. On ne se connaît pas vraiment. On ne se connaissait pas. Moi, je vous appelle
toujours, tu sais, Mme David. À un moment donné, vous m'envoyez un petit
message, vous m'avez appelé André. J'ai dit : Woups! Je vais peut-être
l'appeler Hélène, mais je vais quand même la vouvoyer, hein? Puis aussi
très respectueux de vos états de services pour l'État, votre carrière, et tout
ça, mais, c'est certain, mon collègue de Vimont l'a mentionné, vous avez été
d'une valeur ajoutée extraordinaire pour nos travaux pendant quatre jours,
votre expérience, votre expertise, votre compréhension des enjeux. On peut bien vouloir améliorer des choses,
mais, quand on n'a pas tout à fait toutes les nuances puis la vision pour
cette amélioration-là, bien, on est assis ensemble puis on essaie de faire le
meilleur. Ça fait que, quand on arrive...
Puis, des fois, il y a certaines interventions
que vous avez pu faire, vous avez amené... Un, en amenant de la perspective,
vous avez amené une clarté, tu sais, dans le fond, pourquoi on est en train de
faire ça, puis qu'est-ce que ça implique, puis, ultimement, où c'est qu'il
faudrait pousser ça pour l'amener. Bien, ça, vous avez fait ça à quelques reprises. Moi, j'étais le premier... Un,
j'apprécie vous écouter parler parce que, moi, quelqu'un qui raconte avec
compétence puis qui nous explique d'où ça vient, tout ça, là, bien, beaucoup
d'intérêt, mais, après ça, c'est la qualité, tu sais, de votre contribution à
tout l'exercice. C'est le projet de loi qui en est le premier bénéficiaire.
Puis c'est certain qu'on a
eu des échanges de textos. En fin de semaine, ce qu'on a fait, l'entretien
qu'on a eu ensemble, encore là, tout était dans l'écoute, tout était dans le
respect de chercher à comprendre d'où l'autre arrive, où il veut s'en aller.
Puis on a fait ça tout ensemble. Puis, honnêtement, encore là, c'est tout à
votre crédit. Puis, écoutez, ça fait six ans et quelques qu'on siège ensemble,
mais, tu sais, je vous ai... j'ai appris à vous connaître un petit peu puis à
vous découvrir. Puis, honnêtement, ce que j'ai découvert, bien, je trouve que
c'est un... on est 125 parlementaires, là. Bien, vous êtes une personne de
qualité, puis les Québécois peuvent certainement être fiers d'avoir des gens
comme vous qui les représentent à l'Assemblée nationale. Je peux vous dire ça, Mme
la députée.
Mon collègue de Vimont, bien, écoute, encore là,
au début, le meilleur ITAQ au monde, je suis parti à rire un peu, mais, en bout
de ligne, c'est quand même une ligne qu'on a tous ensemble cherché à
poursuivre. Puis, tu sais, vous l'avez dit, tu sais, on arrive là-dedans puis,
tu sais, on ne connaît pas toutes les subtilités, les nuances. Mais, encore là, tu sais, au début, on a eu les consultations particulières, il y a des échanges qu'il y avait, il y a des questions
qui se posaient. Finalement, au fur et à mesure qu'on a avancé ensemble, bien,
ces questions se posaient moins, là, parce qu'il y a comme une résolution
naturelle qui arrivait par la compréhension des choses, mais, oh! ça amenait
d'autres interrogations.
Puis encore là, écoutez, ça a été poussé pour
qu'on aille les meilleures dispositions possibles dans projet de loi. Je n'ai
jamais senti, M. le député, là, que vous n'étiez pas respectueux, ou que vous
présumiez des choses à mon égard, ou quoi que ce soit, là. Je dois vous dire
ça, là, bien honnêtement, là, j'ai apprécié. Je n'ai pas beaucoup de projets de loi, honnêtement, à mon actif, j'ai
participé à quelques projets de loi aussi quand j'étais dans l'opposition,
mais, ce dont j'ai été partie et ce dont j'ai été témoin, là, pendant
nos journées ensemble, là, bien, vous êtes une partie importante de ce
climat-là, finalement, du résultat qu'on a obtenu.
Ça fait que je veux vous remercier de votre
écoute, je veux vous remercier de votre engagement puis de votre volonté de
faire en sorte que, O.K., on a un projet de loi puis une maison d'enseignement.
Pour qui on fait ça? Bien, on le fait pour nos étudiants, on le fait pour la
pérennité puis la prospérité de notre secteur. Bien, on n'est pas dans des
dogmes, on n'est pas dans des choses apprises, on est là pour faire le meilleur
travail possible de parlementaires. Puis j'ai toujours senti que c'était ça,
votre intention. Puis c'est ça que vous avez manifesté à chaque moment. Ça fait
que je veux vous remercier.
Ça fait que, écoutez,
très fier, très, très fier de ce qu'on fait. Puis la faire encadrer,
là, comme Mme la députée l'a
dit, bien, je pense, chacun, tu sais, il
y a une partie de nous qu'on laisse
là. Puis les 160 ans continuent. Bien, le bout qui s'en vient,
bien, il y a une partie de nous qui vient de se greffer pour toujours à ça,
puis on ne peut seulement qu'être fiers de ce qu'on laisse, de l'héritage qu'on
laisse puis de la qualité du travail qu'on a fait. Puis, ensemble, bien, il y a
une chose qu'on va partager... à un moment donné, nos chemins vont se séparer,
mais il y a une chose qu'on va partager, c'est qu'on va avoir fait ce
travail-là ensemble dans les meilleures conditions possibles puis on va avoir
livré le meilleur de nous pour faire le meilleur pour l'ITAQ. Puis il ne nous
reste qu'à souhaiter une longue vie puis beaucoup de succès à l'ITAQ. Un gros
merci, tout le monde.
Le
Président (M. Lemay) :
Alors, merci, M. le ministre. Donc, ce fut un honneur et un privilège de
participer à ces échanges constructifs et de qualité tout au long de
cette étude détaillée. Mes remerciements à toutes vos équipes respectives. En
fait, je ne rajouterai rien de plus, tout a été déjà dit. Je vous remercie, ce
fut une excellente commission. Et la commission ayant... Oui, M. le...
M.
Lamontagne : Je viens de
voir dans mes notes : «Remercier mon collègue de Lac-Saint-Jean.» J'ai oublié de le remercier. Merci beaucoup. Je vous ai
écouté, mais là vous remercier, et puis les échanges, les plaisirs qu'on a à parler d'agriculture, mais de parler de
ce projet de loi là... remercier aussi ma collègue
de Laviolette, qui a été présente ici pendant plusieurs
heures dans la commission. Merci beaucoup.
Le Président (M. Lemay) : ...M. le
ministre.
Alors, la commission, ayant accompli son mandat,
ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 17 h 56)