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(Onze heures vingt-cinq minutes)
Le Président (M. Champagne): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission élue permanente de l'agriculture, des
pêcheries et de l'alimentation poursuit l'étude du projet de loi
no 30, Loi modifiant la Loi sur la Société
québécoise d'initiatives agroalimentaires.
Les membres de la commission sont: M. Baril (Arthabaska) remplacé
par M. Marquis (Matapédia); M. Beaumier (Nicolet) remplacé par M.
Laplante (Bourassa); M. Beauséjour (Iberville), M. Dupré
(Saint-Hyacinthe); M. Gagnon (Champlain) remplacé par M. Blais
(Terrebonne); M. Garon (Lévis), M. Houde (Berthier); M. Lévesque
(Kamouraska-Témiscouata) remplacé par M. LeMay (Gaspé); M.
Lincoln (Nelligan), M. Mathieu (Beauce-Sud), M. Vallières
(Richmond).
Les intervenants sont: Mme Bacon (Chomedey), M. Bisaillon
(Sainte-Marie), M. Blouin (Rousseau), M. Boucher (Rivière-du-Loup), M.
Dubois (Huntingdon), Mme Juneau (Johnson), M. Lachance (Bellechasse); M. LeMay
(Gaspé) remplacé par M. Lévesque
(Kamouraska-Témiscouata); M. Middlemiss (Pontiac), M. Picotte
(Maskinongé).
M. Mathieu: M. le Président, j'aimerais que le nom de M.
Johnson (Vaudreuil-Soulanges) soit substitué à celui de M.
Vallières comme membre et non comme intervenant.
Le Président (M. Champagne): Merci beaucoup. Comme membre,
au lieu de M. Vallières (Richmond), ce sera M. Johnson
(Vaudreuil-Soulanges).
Messieurs, dans les avis à la Chambre, on a dit que cette
commission se réunissait de 11 h 15 jusqu'à midi parce qu'il y a
une autre commission parlementaire. Y aurait-il possibilité d'adopter ce
projet de loi? Nous étions, cette nuit, au paragraphe 25 de l'article 6.
Je l'appelle. La discussion se continue. S'il n'y a pas d'autres questions, on
pourrait l'adopter.
Constitution de la Société
québécoise des biotechnologies
agro-alimentaires (suite)
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): M. le Président, on
essayait de savoir du ministre quelle était, de façon plus
précise, la nature des projets d'investissement, de participation,
enfin, les activités de BIO-AGRAL qui pourraient justifier qu'on
constitue un fonds social de cette ampleur, qui pourraient justifier qu'on
crée une société distincte, avec un conseil
d'administration, etc. À moins que la nuit n'ait porté conseil,
à ce moment, le ministre n'avait pas une idée très
précise à nous soumettre quant au genre de projet qui pourrait
voir le jour grâce à l'intervention de BIO-AGRAL, qui pourrait se
distinguer - c'est cela qu'il est important d'avoir à l'esprit - de ce
que l'Institut Armand-Frappier ou une de ses composantes peut faire, ou de ce
que d'autres sociétés peuvent, dans le privé comme dans le
public, faire également. On peut penser à des facultés de
sciences de certaines universités qui peuvent se lancer là-dedans
avec, évidemment, de l'aide gouvernementale dans certains cas, mais pas
de la participation au sens où on l'entendait dans la
présentation du ministre. Je me demandais si, dans le cours de la nuit,
il est venu quelque chose de plus précis à l'esprit du
ministre.
M. Garon: Je suis content de voir que le député de
Vaudreuil-Soulanges devienne membre de notre commission parce qu'il faut qu'un
futur chef s'intéresse à tout. Comme c'est assez exceptionnel que
les chefs des partis libéraux dans le passé se soient
intéressés à l'agriculture et aux pêches, je suis
content de voir que vous ferez exception dans ce sens.
Le Président (M. Champagne): M. le ministre, voulez-vous
répondre directement à la question, s'il vous plaît, pour
essayer de passer à travers?
M. Garon: Oui, M. le Président. C'est le passé du
député de Vaudreuil-Soulanges, dans l'Union Nationale, qui fait
qu'il s'intéresse à l'agriculture et aux pêches.
M. Mathieu: Le ministre reconnaît au moins le talent du
député de Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On ne fera pas une commission
parlementaire spéciale pour cela. Si on pouvait passer à l'objet
de ma question.
Le Président (M. Champagne): La parole est au ministre.
S'il vous plaît, la réponse.
M. Garon: Je peux vous dire que récemment, par exemple, on
a nommé notre principal patrouilleur, notre bateau amiral de la flotte
des patrouilleurs, Camille-Pouliot, en reconnaissance du travail
considérable du ministre des Pêches du temps. Je pense qu'il avait
amorcé le virage technologique dans le temps. Nous avons voulu
reconnaître ses mérites en nommant notre premier patrouilleur
Camille-Pouliot. Maintenant, dans la biotechnologie, il est difficile de dire
à l'avance que les interventions de SOQUIA toucheront telle et telle
entreprise précise.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ce n'est pas l'objet de ma
question, M. le ministre. Je dis: Quel est le rôle, l'activité que
l'on envisage pour BIO-AGRAL qui va la distinguer de ce qui se fait
actuellement, que ce soit dans le public ou dans le privé?
M. Garon: C'est-à-dire que, dans la dévolution des
responsabilités de chacun des organismes dans le développement
des biotechnologies, il y a des questions de recherche et il y a des questions
de mise en industrie des projets de recherche dont la mise au point technique a
été réalisée. Dans ce cadre, il était
déterminé par le Conseil des ministres que, pour le
développement industriel des techniques biotechnologiques, la partie
agro-alimentaire serait la responsabilité de SOQUIA comme support
à l'industrie, si elle a besoin de ce support. Dans les aspects qui ne
sont pas agroalimentaires, la responsabilité relève de la SGF.
Pour permettre à SOQUIA de jouer ce rôle au cours des prochaines
années, nous avons pensé créer une filiale, qui
s'appellerait la Société québécoise des
biotechnologies agro-alimentaires, à capital autorisé pour
permettre l'appui à des projets concrets d'industries dans le secteur
des biotechnologies.
Évidemment, il y a eu de la prospective et des travaux faits
à ce point de vue parce qu'il y a déjà eu des rencontres
entre les gens de la SGF, avec Mme Marsolais, qui est présidente de
Bio-Endo, avant que ce soit formé, justement pour explorer quel serait
le fonctionnement des organismes gouvernementaux concernant les
biotechnologies. Ce qui a été déterminé, c'est que,
pour l'aspect agro-alimentaire, c'est SOQUIA et, pour le reste, la SGF.
La biotechnologie n'est pas nécessairement
considérée dans tous les secteurs du monde agro-alimentaire comme
quelque chose de complètement nouveau. Les fromages utilisent des
procédés biotechnologiques; les gens dans l'usine qui font du vin
utilisent des méthodes biotechnologiques; dans le traitement et dans
certaines phases du raffinage du sucre, il y des procédés
biotechnologiques et l'utilisation de la biotechnologie pourrait être
assez poussée dans l'avenir.
Il s'agit dans certains cas de procédés industriels
nouveaux; dans d'autres cas, il s'agit de procédés plus anciens.
J'hésite à aller plus loin parce que je sais, par exemple,
qu'actuellement il y a un certain nombre de projets, deux entre autres à
mon esprit, qui pourraient "positionner" le Québec par rapport à
certains éléments de développement biotechnologique. Comme
il s'agit de pourparlers, j'hésiterais à aller plus loin pour que
les gens ne retrouvent pas demain - sans attacher trop d'importance à ce
qu'on dit aussi - leur nom dans le journal et qu'ils disent: Bien, on
était seulement à la phase exploratoire avec SOQUIA; nous n'avons
pas aimé nous retrouver dans le journal.
Il y a deux cas où il est question de banques. Dans des cas, il
s'agit de banques de micro-organismes qui pourraient être
générés dans cet endroit mais utilisés par d'autres
organismes pour faire des procédés industriels; mais je ne
voudrais pas être plus précis pour ne pas...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Non, on ne vous en demande pas
tant. À l'impossible nul n'est tenu, M. le ministre.
M. Garon: C'est possible.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Sauf que je ne vois pas comment
cela se distingue de ce qui se fait ailleurs. Vous ne m'avez pas
répondu.
M. Garon: De ce qui se fait ailleurs? M. Johnson
(Vaudreuil-Soulanges): Oui.
M. Garon: Ah non! On ne veut pas prendre la place des gens qui
font quelque chose s'ils n'ont pas besoin de nous. Cela veut dire que, si
l'Institut Armand-Frappier est dans un secteur où cela va bien, on ne
viendra pas l'achaler. On va dire: Continue. Au contraire, je pense qu'on peut
lui aider sur des projets concrets financièrement.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, c'est là où
je veux en venir. Armand-Frappier est dans d'autres choses; oui, il est dans
d'autres choses, mais dans le même genre d'activités,
n'est-ce-pas?
M. Garon: Non, Armand-Frappier est surtout...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II me semble qu'il est aussi
dans le développement des biotechnologies et des recherches
agro-alimentaires. Il ne suffit pas de dire: Voilà des patates et
voilà des tomates. Étant donné qu'il n'est pas dans les
tomates, il va être dans les patates.
M. Garon: Mais non, Armand-Frappier n'est pas dans l'ensemble
agro-alimentaire en biotechnologie. Il y a des choses qui sont proches des
biotechnologies agro-alimentaires, mais on ne peut pas dire qu'il est de
plain-pied dans l'ensemble des biotechnologies agro-alimentaires.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): D'accord! Vous voulez dire
qu'ils y sont aussi.
M. Garon: Pardon?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ils y sont aussi. C'est cela
qu'on pourrait dire.
M. Garon: Oui, mais, d'un côté, ils sont plus dans
d'autres secteurs comme le fractionnement sanguin et des choses comme
celles-là. C'est cela.
Le Président (M. Champagne): Est-ce qu'il y a d'autres
questions? M. le député de Beauce-Sud.
M. Mathieu: En concluant, on ne sait pas trop si BIO-AGRAL va
réaliser des projets de recherche ou si elle va assister des entreprises
et des équipes de chercheurs qui font déjà de la recherche
ou si on va prendre le procédé mis au point par les chercheurs et
le développer sur une base industrielle. Cela pourrait être un des
trois et cela pourrait être les trois éléments.
M. Garon: Non. Moi, je dirais que ce n'est pas comme cela.
Voyez-vous, la Société québécoise des
biotechnologies agro-alimentaires va être en contact avec des centres de
recherche. Entre un centre de recherche qui fait une recherche et une mise au
point technique, il y a des phases. On peut faire une recherche et arriver
à des résultats, mais la mise au point technique n'est pas faite.
Dans la mise au point technique, par exemple, les relations seront assez
intenses et assez étroites avec un centre de recherche comme le Centre
de recherche industrielle du Québec, car lui, il fait la mise au point
technique. Nous avons la collaboration du ministère de l'Agriculture,
des Pêcheries et de l'Alimentation et de SOQUIA en particulier, qui a
permis de développer la partie agro-alimentaire au Centre de recherche
industrielle du Québec. Il y a toujours une collaboration assez
étroite entre le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries
et de l'Alimentation et le Centre de recherche industrielle du Québec.
Nous avons eu le plaisir de lui faire passer plusieurs contrats pour faire la
mise au point de procédés.
Alors, une recherche fondamentale, une mise au point technique et, la
mise au point technique étant faite, le développement industriel,
ce sont trois affaires différentes. La recherche fondamentale, moi, je
ne m'attends pas que la Société québécoise des
biotechnologies agro-alimentaires mette de l'argent là-dedans. Ce n'est
pas son rôle.
Compléter une mise au point technique dans un projet avec des
gens où c'est très avancé - par exemple, un organisme
comme le Centre de recherche industrielle du Québec - puis participer
à la mise au point en vue d'un développement industriel, je ne
dirais pas non, mais je ne m'attends pas que ce soit plus que dans la phase
finale d'un procédé. Autrement, je sais ce qu'on va faire. SOQUIA
va venir voir le ministère et dira: II y a un projet intéressant.
Est-ce que le ministère est prêt à le supporter? C'est
arrivé dans le passé de supporter des projets et que, eux,
arrivaient au ministère avec des industriels en disant: C'est assez
avancé. On a besoin d'une recherche encore plus avancée.
Le Président (M. Champagne): M. le député de
Berthier.
M. Houde: M. le Président, j'aimerais poser une question
au ministre. Si la totalité des 10 000 000 $ n'est pas utilisée
dans ce que vous nous dites, est-ce que SOQUIA pourra les utiliser
elle-même?
M. Garon: Oui.
M. Houde: Oui? Elle pourra les utiliser. Autrement dit, les 10
000 000 $ ne seront pas périmés, ils seront entièrement
utilisés et dépensés.
M. Garon: C'est de 40 000 000 $ à 85 000 000 $.
Là-dessus - dans mon esprit, en tout cas - il y a 20 000 000 $ dans la
société des pêches et 10 000 000 $ dans les biotechnologies
agro-alimentaires. Cela ira de 40 000 000 $ à 85 000 000$ et si on n'a
pas utilisé tout le capital pour les biotechnologies agro-alimentaires,
cela ne pourra pas dépasser 85 000 000 $ même si on ne s'est pas
rendu à 10 000 000 $. On pourrait techniquement aller jusqu'à 20
000 000 $ dans d'autres projets qui ne sont pas dans ces deux projets. On va
pouvoir utiliser le capital autorisé. Il faudrait revenir devant le
Parlement.
M. Houde: Si vous dépensez 8 000 000 $ sur les 10 000 000
$ prévus, SOQUIA pourra utiliser le reste. Est-ce bien clair?
M. Garon: Oui.
M. Houde: SOQUIA pourra-t-elle l'utiliser ou si cela restera
là et ce ne sera pas dépensé, autrement dit?
M. Garon: II faut qu'il y ait une autorisation pour chacun des
projets. Mais, techniquement, si le projet de loi est adopté, elle
pourrait dépenser les 10 000 000 $.
M. Mathieu: Consacrer.
M. Garon: Pardon?
M. Mathieu: Consacrer.
M. Garon: Investir. Investir les 10 000 000 $.
M. Mathieu: Vous perdez vos bonnes habitudes, parce que lui il
consacre.
M. Garon: On ne consacre pas, on investit.
Le Président (M. Champagne): Cela va? Alors, M. le
député de Beauce-Sud.
M. Mathieu: M. le Président, j'aimerais que l'on situe cet
aspect de la fondation et de la mise sur pied de la Société
québécoise des biotechnologies agro-alimentaires dans le cadre
plus large du projet de loi no 19 présenté par le ministre
délégué à la Science et à la Technologie,
qui s'intitule Loi favorisant le développement scientifique et
technologique du Québec. Les gens se demandent comment il se fait que
BIO-AGRAL ne se retrouve pas plutôt dans le projet de loi no 19.
J'aimerais que vous nous démontriez la pertinence de ce que vous faites
en ne le mettant pas dans le cadre plus global du projet de loi no 19.
M. Garon: D'accord. Dans le projet de loi du ministre
délégué à la Science et à la Technologie, on
retrouve un fonds de recherche en agriculture, pêcheries et alimentation.
Ce fonds est constitué essentiellement de sommes consacrées
à la recherche fondamentale dans les universités.
Essentiellement, il s'agit de montants qui sont des bourses de recherche, des
subventions aux universités pour des recherches fondamentales
universitaires. C'est le fonds de recherche en agriculture, pêcheries et
alimentation que l'on retrouvera là. Ce sont des montants que l'on
retrouvait auparavant au ministère et que l'on retrouvera maintenant
là. Ils seront identifiés; ce sera pour cela.
Maintenant, tout l'argent que le ministère donne pour la
recherche ne sera pas dans ce fonds. Ce sera le fonds de la recherche
fondamentale universitaire. Le ministère donne beaucoup d'argent pour de
la mise au point technique. On a régulièrement des
problèmes techniques qu'il faut régler. Je peux vous dire que,
par exemple, on a déjà eu jusqu'à 38 projets
différents de recherche sur le fumier de porc.
M. Mathieu: Des projets de 85 $, vous n'irez pas loin avec
celai
M. Garon: Si on peut trouver quelque chose avec 85 $, Dieu merci!
Pourquoi dépenserait-on 300 $ si on en a assez de 85 $?
M. Mathieu: Vous devez avoir perdu bien des affaires pour avoir
38 projets de recherche.
Une voix: Un tuyau qui mène à la
rivière.
M. Garon: Une grande partie des sommes que l'on consacre à
la recherche dans nos budgets va à la mise au point technique de
procédés.
M. Mathieu: M. le Président, je ne voudrais pas être
désagréable envers le ministre, mais il ne me répond qu'en
rapport avec la constitution du fonds de recherche en agriculture prévu
au projet de loi no 19. Mais ce n'est pas cela que je voudrais savoir.
M. Garon: C'est là-dedans que nous sommes. Nous ne sommes
pas dans le reste.
M. Mathieu: Mais je voudrais avoir des informations plus larges
que cela. Les gens nous demandent: Pourquoi BIO-AGRAL ne se retrouve-t-elle pas
tout simplement dans le projet de loi no 19?
M. Garon: Mais non, cela c'est pour la recherche; tandis que
BIO-AGRAL, c'est pour le développement industriel.
M. Mathieu: Un instant, M. le Président, le projet de loi
no 19 dépasse la recherche en agriculture. C'est une Loi favorisant le
développement scientifique et technologique du Québec, avec les
six corporations qui sont créées. On se demande comment il se
fait que BIO-AGRAL ne se retrouve pas plutôt là.
M. Garon: Mais ils ne feront pas double emploi avec BIO-AGRAL.
D'ailleurs, j'ai vu le ministre délégué à la
Science et à la Technologie. On a convenu de se consulter quant à
la nomination des personnes qui iraient au conseil d'administration de la
Société québécoise des biotechnologies
agro-alimentaires pour que le pont soit fait.
M. Mathieu: Mais pourquoi le ministre
délégué à la Science et à la Technologie ne
serait-il pas responsable de BIO-AGRAL?
M. Garon: Pour la raison suivante: les biotechnologies ne
constituent pas des procédés techiques démarqués
par rapport
aux procédés courants dans le domaine agro-alimentaire. Je
vais vous donner un exemple. Pour faire du pain, on utilise des
procédés biotechnologiques. Pour faire du fromage, on utilise des
procédés biotechnologiques. Pour faire du vin dans certaines
phases, pour faire de la bière, il y a des procédés
biotechnologiques. Le domaine agro-alimentaire est peut-être le secteur
industriel qui utilise le plus quotidiennement les procédés
biotechnologiques. Par ailleurs, il arrivera d'autres types de
procédés qui se démarqueront plus des
procédés courants de la biotechnologie agro-alimentaire.
Là, je pense qu'il sera utile d'utiliser la Société
québécoise des biotechnologies agro-alimentaires. (11 h 45)
Par exemple, on constitue une banque d'enzymes et ceux qui veulent
construire cette banque pour être plus concret, veulent le support
financier de la Société québécoise des
biotechnologies agro-alimentaires.
Normalement, une banque d'enzymes va être utilisée dans le
domaine agro-alimentaire pour différentes choses: pour faire des
yogourts, etc. Il peut y avoir aussi des bactéries. Il y a toutes sortes
de bactéries. La biotechnologie et les micro-organismes, ce n'est pas
comme un boeuf que tu élèves. Le boeuf, tu le vois; s'il y a un
veau, tu le vois, cela va prendre du temps. Mais les bactéries dans la
biotechnologie, tu vas te coucher le soir, il y en a tant et, le lendemain, il
y en a pas mal plus.
Une voix: Tu ne les vois pas.
M. Garon: C'est un autre genre de technique. Dans certaines
utilisations, les techniques sont courantes, elles sont à point. Dans
d'autres, il s'agit de mises au point techniques, de développement
industriel, de procédés techniques complexes. Prenons
Sodispro...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On voulait vous parler de cela,
justement.
M. Garon: La mise au point technique des procédés
dans Sodispro a été très complexe. Elle n'est pas
terminée. Il y a eu une certaine ultra-infiltration, mais les rendements
souhaités n'étaient pas atteints. Là, on est dans des
domaines plus nouveaux. Pour Québec, en tout cas, c'était
complètement nouveau. Vous avez deux parties dans cette industrie: une
partie de lactose et l'autre, des protéines. Plus tard, je pourrai vous
en dire davantage là-dessus. Je peux vous dire, par exemple, que la
compagnie CCF, elle, était plutôt dans le lactose. Il s'agit de
toutes sortes de techniques complexes.
M. Mathieu: Je ne veux pas allonger le débat, mais le
ministre n'a pas répondu à ma question à ma satisfaction.
Tout ce qu'il a dit pourrait très bien se faire sous le chapeau du
ministre délégué à la Science et à la
Technologie. Cela me semble une dispersion, un fractionnement. Mais je ne veux
pas allonger plus que cela.
M. Garon: C'est que le ministre délégué
à la Science et à la Technologie est là pour de la
recherche.
M. Mathieu: Ce n'est pas un vrai ministre.
M. Garon: Non, pour la recherche fondamentale, la mise au point,
des choses comme cela. Quand arrive le développement industriel, ce que
le gouvernement a choisi de faire, c'est utiliser les organismes existants
parce qu'il ne pouvait pas créer de nouveaux organismes. C'est pour cela
que, lorsqu'on arrivera au développement industriel, il s'agira
d'utiliser deux véhicules: SOQUIA pour l'agro-alimentaire et la SGF pour
le reste.
M. Mathieu: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Champagne): Alors, le paragraphe 25 est
adopté. M. le ministre?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Sans doute.
M. Garon: Oui, oui. Quand j'arriverai à la fin, j'aurai
deux amendements pour faire plaisir à l'Opposition...
Le Président (M. Champagne): Ah, pour faire...
M. Garon: ...sur les paragraphes 23 et 27. Si ce n'est pas clair
et qu'on se pose des questions, aussi bien clarifier.
Le Président (M. Champagne): D'accord.
M. Garon: S'il y en a qui s'en posent, une fois la loi
adoptée, il y en a d'autres qui pourront s'en poser.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je soupçonne qu'on ne le
clarifiera pas, on va le corriger.
M. Garon: Pardon?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je pense qu'on va le corriger
au lieu de le clarifier.
M. Garon: Non, moi, je pense qu'on va le clarifier, mais en tout
cas.
Le Président (M. Champagne): J'appelle
le paragraphe 26. Est-ce qu'il est adopté? M. le
député de Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, à la suite de la
question que mon collègue de Berthier posait, on anticipait
peut-être sur le paragraphe 26. On voit la constitution d'un fonds social
maximal pour BIO-AGRAL de 10 000 000 $. La question de mon collègue
visait à savoir s'il n'y a pas de projets pour 10 000 000 $ en
biotechnologies agroalimentaires qui sont réalisés, est-ce que le
capital social autorisé qui est là, dans l'esprit du ministre,
peut quand même servir à SOQUIA, la compagnie mère, qui
pourrait se lancer dans d'autres projets comme ceux qu'on a dans la liste du
rapport annuel de SOQUIA? J'ai cru comprendre que dans l'esprit du ministre,
c'était fort possible.
M. Garon: Je pense que oui. Si on lit l'article 2 qui remplace
l'article 5: "Le fonds social autorisé de la Société est
de 85 000 000 $. Il est divisé en 850 000 actions d'une valeur nominale
de 100 $ chacune." À l'article 7.1 qui est rajouté, on dit qu'on
va mettre tant d'argent par année. Là, on dit tout simplement
qu'il y a deux filiales particulières, l'une qui aurait un
capital-actions autorisé de 20 000 000 $, l'autre de 10 000 000 $.
Entre-temps, je pense qu'on va passer de 40 000 000 $ à 85 000 000 $. Si
on n'avait aucun projet dans le domaine de la biotechnologie, la
société resterait inopérante tant qu'on n'aurait pas de
projets industriels.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Même si le ministre des
Finances achète des actions de SOQUIA jusqu'à concurrence de 85
000 000 $ sans mettre un sou dans BIO-AGRAL?
M. Garon: Regardez l'article 7.1: "Le ministre des Finances
paiera en outre à la société, sur le fonds
consolidé du revenu, au cours de chacune des années
financières 1983-1984 et 1984-1985 une somme de 3 000 000 $ et, au cours
de l'année financière 1985-1986, une somme de 4 000 000 $ pour
100 000 actions entièrement acquittées de son capital social,
pour lesquelles des certificats d'actions lui seront délivrés au
fur et à mesure en retour de ces paiements. "De plus, le ministre des
Finances est autorisé à payer à la société,
sur le fonds consolidé du revenu, avec l'approbation préalable du
gouvernement, en un ou plusieurs versements, selon les besoins de la
société, une somme de 35 000 000 $ pour 350 000 actions
entièrement acquittées de son capital social, pour lesquelles des
certificats d'actions lui seront délivrés au fur et à
mesure en retour de ces paiements."
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je vais soutenir exactement le
contraire à la lecture de l'article 26 qui permettrait à SOQUIA
d'acheter des actions de BIO-AGRAL, à titre d'exemple, simplement tant
et aussi longtemps que le ministre des Finances achèterait, quant
à lui, des actions de SOQUIA; ce qui permettrait à SOQUIA d'avoir
en main le produit de cette vente-là pour acheter des actions de sa
filiale. C'est, d'ailleurs, la même chose qu'il s'agisse de la
Société québécoise des pêches ou de
BIO-AGRAL. On dit bien dans l'article que c'est sur décision du
gouvernement que le ministre des Finances souscrirait des actions
additionnelles de SOQUIA, selon les besoins de la filiale, selon les besoins de
BIO-AGRAL. Si BIO-AGRAL n'a pas de besoins, vous me dites que vous pouvez quand
même souscrire du capital-actions.
M. Garon: Non, non, non.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est mot à mot ce que
vous venez de me dire. Vous venez de me dire qu'on peut monter jusqu'à
85 000 000 $, que BIO-AGRAL...
M. Garon: Sans mettre l'argent dans BIO-AGRAL.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Voyons donc! Je vous dis
l'article 26 dit que - les six derniers mots - "selon les besoins de la
filiale". Si la filiale n'a pas de besoins, il n'y a aucune raison que le
ministre des Finances soit autorisé à souscrire des actions de
SOQUIA qui vont servir à acheter d'autre chose que ce que BIO-AGRAL est
censée faire. Voyons donc, c'est évidentl
M. Garon: Écoutez bien, comprenons-nous. Je pense qu'on
dit la même chose, mais on ne se comprend pas. Cela passe de 40 000 000 $
à 85 000 000 $. De ces 45 000 000 $, 10 000 000 $ ne sont pas
nécessairement réservés pour BIO-AGRAL.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ce n'est pas cela que la loi
dit.
M. Garon: Elle dit qu'il y a un capital autorisé dans
cette filiale-là.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui.
M. Garon: Supposons qu'on arrive avec un projet dans un domaine
qui ne relève pas de BIO-AGRAL, 5 000 000 $...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui.
M. Garon: ...10 000 000 $...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui.
M. Garon: ...15 000 000 $...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui.
M. Garon: ...20 000 000 $. Il arrive, à un moment
donné un projet de 5 000 000 $ pour BIO-AGRAL. "Ces actions sont
attribuées à SOQUIA qui les paiera sur le produit de l'achat des
actions de SOQUIA par le ministre des Finances." L'argent ira dans BIO-AGRAL.
Après cela, on continue dans d'autres projets. On a
épuisé, on s'est rendu à 85 000 000 $ et on a mis
seulement 5 000 000 $ dans BIO-AGRAL.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Et vous me dites que le nouvel
article 7.1 et le nouvel article 26 permettent de faire cela, alors qu'à
sa face même l'article 26 m'apparaît limiter les occasions
où le ministre des Finances pourrait souscrire des actions de SOQUIA qui
pourrait les utiliser dans BIO-AGRAL tant et aussi longtemps que la filiale en
question, BIO-AGRAL, a des besoins de cette nature-là. Cela
m'apparaît restreindre ce que l'article 7.1 dit. L'article 7.1 est
très général. Il n'y a pas de problème, quand on le
lit isolément, pour dire qu'on peut aller jusqu'à 85 000 000 $ de
capital souscrit dans SOQUIA; mais l'article 26 - c'est, d'ailleurs, la
même chose pour l'article 22, quant à la Société
québécoise des pêches - réapparaissait limiter cette
faculté qu'aurait le ministre des Finances de souscrire jusqu'à
85 000 000 $ d'actions dans SOQUIA.
M. Garon: Voyez-vous, le capital général de SOQUIA
passe de 40 000 000 $ à 85 000 000 $ incluant la possibilité d'en
mettre dans le capital autorisé des filiales. Ils peuvent ne pas en
mettre dans le capital autorisé des filiales. Ce n'est pas un capital
gelé. Sur les 45 000 000 $ si on veut en mettre dans BIO-AGRAL, on dit
que: "Ces actions sont attribuées à SOQUIA qui les paiera sur le
produit de l'achat des actions de SOQUIA par le ministre des Finances." Si on
prend 10 000 000 $, ces 10 000 000 $ doivent être pris à
même les montants de 40 000 000 $ à 85 000 000 $. Si on n'en prend
pas à même les montants de 40 000 000 $ à 85 000 000 $ pour
se rendre à 10 000 000 $, on va pouvoir l'utiliser pour autre chose.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): D'accord. La vraie
réponse est que les 10 000 000 $, dans ce cas-ci, et les 20 000 000 $,
dans le cas de la Société québécoise des
pêches, constituent des maximums à l'égard de la
capitalisation de ces filiales.
M. Garon: Des filiales. Oui, c'est cela.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Mais, par ailleurs, cela
n'empêche pas SOQUIA d'investir 45 000 000 $ dans autre chose
complètement et, dans cinq ans, il pourrait, théoriquement, y
avoir zéro dans ces deux filiales. Théoriquement.
M. Garon: Oui.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): D'accord.
M. Garon: Théoriquement.
Le Président (M. Champagne): Je rappelle qu'on doit
terminer à midi.
M. Garon: Mais j'irai plus loin que cela...
Le Président (M. Champagne): M. le ministre, on doit
terminer pour midi.
M. Garon: D'accord.
Le Président (M. Champagne): D'accord. Est-ce que le
paragraphe 26 est adopté?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Adopté.
Le Président (M. Champagne): Je pense que le ministre a
annoncé des changements au paragraphe 27.
M. Garon: J'aurais deux changements: un au paragraphe 23 et
l'autre au paragraphe 27, pour les clarifier.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Pour les corriger.
M. Garon: C'est-à-dire que l'article 6 de ce projet de loi
est amendé comme suit: "a) Le paragraphe 23 est remplacé par le
suivant: Les affaires de la Société québécoise des
pêches sont administrées par un conseil d'administration de sept
membres dont trois sont nommés par le gouvernement et trois par SOQUIA.
Le président de la Société québécoise des
pêches est d'office administrateur; il est nommé par SOQUIA sur
approbation du ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation. La qualité d'actionnaire n'est pas requise pour
être administrateur." "b) Le paragraphe 27 est remplacé par le
suivant: Les affaires de la Société québécoise des
biotechnologies agro-alimentaires sont administrées par un conseil
d'administration de sept membres dont trois sont nommés par le
gouvernement et trois par SOQUIA. Le président de la
Société québécoise des biotechnologies
agro-alimentaires est d'office administrateur; il est nommé par SOQUIA
sur approbation du
ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation. La
qualité d'actionnaire n'est pas requise pour être
administrateur."
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): J'aurais une suggestion.
Le Président (M. Champagne): Oui, M. le
député de Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On voit qu'on a ajouté,
après la première phrase, une deuxième phrase
constituée de deux membres séparés par un point-virgule.
Il me paraîtrait plus logique d'inverser les deux membres en faisant les
changements de terminologie qui s'imposent. On pourrait dire que: "Le
président de la Société québécoise des
pêches est nommé par SOQUIA sur approbation du ministre de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation; il est d'office
administrateur." Ce serait plutôt dans ce sens que je voyais la logique
de la rédaction se dérouler, mais on ne se cassera pas la
tête.
M. Garon: Cela ne me fait rien.
Le Président (M. Champagne): Alors, M. le ministre, si je
comprends bien, vous retirez...
M. Garon: Quelle est la différence, une formule ou
l'autre?
Le Président (M. Champagne): ...les paragraphes 23 et 27
du projet, tels que présentés...
M. Garon: Cela veut dire la même chose.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Pour les remplacer par
ceux-là.
Le Président (M. Champagne): ...pour les remplacer par les
paragraphes 23 et 27 tels que proposés ici.
M. Garon: Oui. Cela veut dire la même chose.
Le Président (M. Champagne): Est-ce qu'ils sont
adoptés?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Adopté.
Le Président (M. Champagne): Les paragraphes 23 et 27 de
l'article 6 sont adoptés. J'appelle le paragraphe 28.
Des voix: Adopté.
M. Mathieu: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Champagne): Adopté. J'appelle le
paragraphe 29.
M. Mathieu: Adopté.
Une voix: Cela n'a pas de bon sens.
M. Mathieu: C'est un gros risque.
M. Garon: C'est un gros risque. Ah! ah!
M. Mathieu: Les élections arrivent. M. Garon:
Pardon?
M. Mathieu: Les élections vont arriver avant que tout cela
soit en vigueur. Cela minimise le risque.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Non, mais ce ne sont pas des
farces, amener le siège social de la Société
québécoise des pêches à Québec, avec la
complicité du député de Gaspé.
Le Président (M. Champagne): Si vous n'avez pas
d'objection, nous ne reviendrons pas là-dessus.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Cela n'a pas de bon sens.
Le Président (M. Champagne): Alors, le paragraphe 29 est
adopté?
M. Mathieu: Adopté.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Adopté.
Le Président (M. Champagne): Le paragraphe 29 est
adopté. Je vais rappeler le paragraphe 22 parce qu'on ne l'a pas
adopté. Est-ce que le paragraphe 22 de l'article 6 est
adopté?
M. Mathieu: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Champagne): On avait fait la discussion
là-dessus. Au paragraphe 24, vous aviez apporté un amendement. Il
pourrait être adopté sur division. Le paragraphe 24 est
adopté sur division. L'article 6 est adopté sur division.
M. Mathieu: Sur division.
Le Président (M. Champagne): On dit tels
qu'amendés, mais, en fait, il n'y a pas d'amendement là. Je
considère que les articles ont été remplacés. Cela
va?
M. Garon: C'est cela.
Le Président (M. Champagne): J'appelle
l'article 7.
M. Mathieu: Sur division.
Le Président (M. Champagne): L'article 7 est adopté
sur division. J'appelle l'article 8.
M. Mathieu: Adopté.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Adopté.
Le Président (M. Champagne): L'article 8 est
adopté.
M. Garon: II n'est pas adopté sur division,
celui-là?
M. Mathieu: Non.
Le Président (M. Champagne): D'accord.
M. Garon: On en a un qui n'est pas adopté sur
division.
Le Président (M. Champagne): Alors vous adoptez aussi le
titre du projet de loi tel qu'énoncé?
M. Mathieu: Adopté.
Le Président (M. Champagne): Adopté. Vous adoptez
aussi l'ensemble du projet de loi 30?
M. Mathieu: Adopté.
Le Président (M. Champagne): Adopté. Sur division?
Tel qu'amendé, mais sur division, par exemple.
M. Garon: Ils n'ont pas dit sur division.
M. Mathieu: On n'a pas terminé, M. le
Président.
Le Président (M. Champagne): Oui, il est terminé.
N'oubliez pas, je prends globalement - je le rappelle encore - le projet de
loi; on doit faire adopter l'ensemble du projet de loi.
Est-ce que le projet de loi no 30 est adopté?
Une voix: II nous reste 10 secondes. M. Mathieu:
Adopté, M. le Président. M. Garon: II n'y a pas de
division.
Le Président (M. Champagne): Je demanderais au rapporteur,
le député de
Saint-Hyacinthe, de faire rapport à l'Assemblée
nationale.
La commission élue permanente de l'agriculture, des
pêcheries et de l'alimentation ajourne ses travaux...
M. Mathieu: M. le Président, en concluant, je voudrais
remercier les collaborateurs du ministre qui sont venus nous rencontrer et qui
ont éclairé notre lanterne sur bien des points. Je trouve que le
ministre a été chanceux de les avoir tout au long des
explications.
M. Garon: Je suis content de voir que le député
remercie nos collaborateurs; il a essayé de les "maganer", mais que
voulez-vous.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On peut les remercier de
s'être déplacés, on n'est pas obligé de les
féliciter.
Le Président (M. Champagne): La commission élue
permanente de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation, dont le
mandat était de faire l'étude de la loi no 30. Loi modifiant la
Loi sur la Société québécoise d'initiatives
agro-alimentaires, ajourne ses travaux sine die. Merci.
(Fin de la séance à 12 h 03)