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(Quatorze heures neuf minutes)
Le Président (M. Richard): Je déclare la
séance de la commission de l'agriculture, des pêcheries et de
l'alimentation ouverte. Je vous rappelle le mandat de notre commission pour
cette séance, qui est de procéder à la vérification
des engagements financiers du ministre délégué à
l'Agriculture, aux Pêcheries et à l'Alimentation, pour le secteur
des pêches, des mois de mai 1991 à juillet 1993, et pour le
secteur recherche et enseignement, du mois d'août 1991 à juillet
1993. À ce niveau-là, on sait qu'il y a eu une entente à
l'effet que cet après-midi, jusqu'à 18 heures, nous touchons la
partie pêcheries avec M. Perron, et ce soir, de 20 heures à 22
heures, la partie recherche et enseignement avec M. Baril. Ça convient?
Ça va?
M. Perron: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Ça va, M. le
ministre?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Richard): Maintenant, Mme la
secrétaire, est-ce que nous avons des remplacements? (14 h 10)
La Secrétaire: Oui. M. Brouillette (Champlain) est
remplacé par M. Marcil (Salaberry-Soulanges); M. Chenail
(Beauharnois-Huntingdon) est remplacé par M. Farrah
(îles-de-la-Madeleine).
Réponses déposées
Le Président (M. Richard): Bienvenue, messieurs. Nous
avons maintenant des documents à déposer. Ce sont, en fait, des
réponses obtenues à des questions qui étaient
demeurées en suspens lors de la dernière séance de
vérification des engagements financiers et dont vous avez eu copie. Je
suis certain que vous avez tout regardé ça, page par page, avec
beaucoup d'attention.
Maintenant, au niveau de la procédure, M. Perron, M. le ministre,
est-ce que vous y allez item par item, ou...
M. Perron: Juste une petite ouverture du ministre et de ma
part.
Le Président (M. Richard): Un message d'ouverture, M. le
ministre?
Secteur pêcheries
Déclarations d'ouverture
M. Yvon Vallières
M. Vallières: Oui, un court message d'ouverture et en
souhaitant, M. le Président, qu'on procède un peu comme on l'a
fait les autres fois, quand on en a fait, c'est-à-dire de faire en sorte
qu'on puisse voir le plus d'engagements financiers au cours de cette
période qui nous est attribuée.
Alors, vous me permettrez, en premier lieu, de remercier mes
collègues qui sont ici aujourd'hui de même que les gens qui
m'accompagnent. Il me fait grandement plaisir de procéder aujourd'hui
à la vérification des engagements financiers devant la commission
de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation.
Il serait difficile, M. le Président, d'aborder ces engagements
sans, au moins pendant 3, 4 minutes, vous indiquer que la crise qui
sévit dans le secteur des pêches depuis quelques années et
qui prend des allures de catastrophé dans le secteur du poisson de fond
plus particulièrement et cela, autant dans le golfe Saint-Laurent que
dans la zone des 200 milles, a des incidences très importantes sur nos
engagements financiers qui ont été nécessaires depuis
quelques temps et qui seront requis dans un avenir prévisible.
Au cours de l'examen qui suivra, il me fera plaisir d'analyser avec vous
les engagements du ministère depuis mars 1991. Plusieurs de ces
engagements ont eu pour effet de soutenir le secteur des pêches
commerciales et d'assurer un équilibre entre la disponibilité de
la ressource, la capacité de capture et celle de la transformation.
Par ailleurs, la crise particulièrement aiguë dans le
secteur du poisson de fond a conduit le ministère à de multiples
représentations auprès du gouvernement fédéral et
des provinces de l'Atlantique afin que chacun assume sa part des
responsabilités quant aux actions à privilégier. Ces
négociations avaient pour but d'identifier les approches communes et de
s'assurer que les solutions mises de l'avant pour Terre-Neuve, entre autres,
soient appliquées équitablement au Québec. Les annonces
les plus récentes du gouvernement fédéral nous indiquent
que nos démarches portent fruit et cela, même si des
précisions sont encore nécessaires sur certains points. D'autre
part, la décision du ministère de Pêches et Océans
annoncée le 31 août nous oblige à des ajustements de
parcours dans nos interventions. Je rappellerai simplement que nous avons mis
de l'avant une série de mesures exceptionnelles à la suite des
diminutions
importantes des TPA contenues dans le plan de pêche 1993. Par
ailleurs, certaines modifications à ces mesures sont devenues
désuètes avec l'annonce du moratoire sur la morue. Ainsi, je
tiens à vous indiquer que je procède actuellement à des
consultations avec l'industrie pour veiller à ce que les montants que
nous avons votés soient entièrement appliqués à de
nouveaux programmes ou à des ajustements aux programmes existants. Ces
mesures seront bientôt présentées au gouvernement pour
approbation.
Jusqu'à maintenant, tout en reconnaissant la gravité de la
situation, nous nous sommes inscrits dans une démarche très
constructive avec l'ensemble des intervenants. Je rappelle donc à tous
ceux que la situation actuelle dans le secteur des pêches
préoccupe que je suis sensible à leurs propos et aux propositions
structurantes qu'ils pourraient soumettre. Naturellement, celles-ci seront
basées sur la préoccupation constante d'équité que
nous avons envers notre clientèle. Je suis d'ailleurs convaincu que mon
collègue de Duplessis saura s'associer à ce mouvement
concerté qui nous anime tous. Il est donc primordial, vous en
conviendrez, de redoubler d'ardeur et ce, en partenariat avec l'industrie, afin
d'élaborer des actions favorisant la conservation de la ressource et le
développement durable des pêches tout en assurant la croissance
économique des régions maritimes québécoises.
Je me prête donc, M. le Président, volontiers à cet
examen d'aujourd'hui et vous offre toute ma disponibilité pour apporter
les éclaircissements que vous jugerez nécessaires.
Vous me permettez de présenter les gens qui m'accompagnent:
à partir de ma gauche, M. Louis Bernard, sous-ministre adjoint; son
adjoint, M. Yvon Bougie; M. André Abgral, au niveau de la Direction des
ressources financières, et d'autres collaborateurs de mon cabinet ou du
ministère qui sont derrière moi se feront un plaisir
également d'échanger avec vous sur ces engagements qui
débutent au mois de mars 1991. Merci, M. le Président.
M. Perron: M. le Président.
Le Président (M. Richard): Oui, M. Perron, M. le
député de Duplessis.
M. Denis Perron
M. Perron: M. le Président, tout comme le ministre,
j'aimerais souhaiter la bienvenue au personnel du ministère ainsi
qu'à toutes les personnes en très grande majorité
des hommes dont la femme qui est présente ici aujourd'hui.
Bienvenue, madame, en particulier.
Des voix: ...
M. Perron: M. le Président ça a l'air que,
les pêcheries, c'est une affaire d'hommes je voudrais rappeler la
section 3 des engagements financiers de notre règlement de
l'Assemblée nationale se rapportant à la vérification des
engagements financiers. Article 293: «Chaque commission consacre au moins
une séance par trimestre à la vérification des engagements
financiers qui sont de sa compétence.»
M. le Président, aujourd'hui, nous faisons face à
près de 2 ans et demi d'engagements financiers qui n'ont pas
été vérifiés, et, lorsqu'on parle des engagements
financiers, ce sont les dépenses du gouvernement. On doit passer
à 1991, à compter de mai, jusqu'à juillet 1993, sur une
période de 27 mois, pour un montant global de 172 engagements financiers
concernant des sommes engagées de l'ordre de 33 345 645 $. En ce qui me
concerne et en ce qui concerne les membres de l'Opposition à
l'Assemblée nationale, ça n'a aucun sens de continuer de cette
façon-là, et je sais très bien que ce n'est pas le seul
ministère qui n'a pas eu d'engagements financiers au cours des
dernières années dans un cas, c'est 4 ans et
ça démontre le peu de souci du gouvernement actuel concernant la
transparence de ses dépenses et de ses actions.
Le premier constat que je fais est le suivant: le bilan de l'industrie
et de la situation des pêcheurs est catastrophique depuis plus de 5 ans,
soit de 1987 à 1993. Le deuxième constat: au rythme où
vont les choses, la saison 1993 de la pêche hauturière risque de
s'inscrire dans les annales comme étant la pire que le Québec ait
connue, comparaison entre juillet 1993 et juillet 1992. Troisième
constat: le gouvernement libéral fait très peu d'efforts
réels pour redresser la situation actuelle des pêcheries au
Québec. On met en place le programme CAP, et, même si après
3 ans celui-ci a suscité des engagements cumulatifs de l'ordre de 30 000
000 $, les résultats concrets se font toujours attendre. Exemple: la
situation de l'aquiculture est toujours aussi pénible; les efforts de
commercialisation ne sont pas nombreux; il n'y a pas de réelle
volonté politique de développer les espèces
sous-exploitées. deuxièmement, on profite de la crise actuelle
pour imposer une rationalisation trop rapide, qui ne produit pas les
résultats escomptés, car les usines en place fonctionnent
toujours à moins de 45 % de leur capacité. troisièmement,
on n'était pas trop friand de s'approvisionner en partie à
l'extérieur du québec. mais, maintenant, ça devient
désigné. et le gouvernement a dû se résigner
à approvisionner des usines, à faire ce qui était
recommandé par plusieurs institutions financières dans le domaine
des pêches et par plusieurs producteurs. et j'espère que votre
gouvernement ne peut pas mettre la faute par rapport à ce qui s'est
passé sur le . dos de l'ancien gouvernement du parti
québécois et sur l'opposition officielle.
M. le Président, vous me permettrez sûrement de vous dire
que les pêcheurs québécois, face à la politique
d'Ottawa deux poids, deux mesures ne sont pas choyés, non
plus les travailleurs et travailleuses d'usine, pas plus que l'industrie de la
pêche elle-même, les propriétaires. En comparant les mesures
d'aide proposées
aux Québécois et Québécoises pour le
moratoire sur la morue du golfe et celles offertes aux Terre-Neuviens lors du
moratoire sur la morue du Nord, on constate que le fédéral
privilégie ouvertement ces derniers, laissant pour compte des milliers
de travailleurs et travailleuses québécois oeuvrant dans ce
secteur d'activité.
Je vous souligne ainsi qu'au moins 5 mesures fort importantes sont tout
à fait inéquitables pour les pêcheurs
québécois. Premièrement, les pêcheurs
québécois ne se sont pas vu offrir l'allocation de 225 $ par
semaine durant 10 semaines que leurs homologues de Terre-Neuve ont
reçue. Deuxièmement, les pêcheurs québécois
doivent participer à un programme d'emploi artificiel pour se qualifier
à recevoir des prestations d'assurance-chômage alors que cette
condition n'avait pas été imposée aux Terre-Neuviens.
Troisièmement, les pêcheurs québécois ayant
effectué 10 semaines de travail sont automatiquement
disqualifiés, contrairement aux pêcheurs terre-neuviens.
Quatrièmement, alors qu'on exigeait 25 % de morue dans le total de
débarquements des pêcheurs touchés par le moratoire de la
morue du Nord pour qu'ils soient admissibles au programme, on demande aux
pêcheurs du golfe que leurs débarquements, en 1991-1992, soient
constitués de 90 % de poissons de fond. Cinquièmement, le
programme de retraite anticipée et de rachat de permis existants pour le
moratoire de la morue du Nord n'est pas accordé aux pêcheurs du
golfe. (14 h 20)
Alors, M. le Président, je pense que l'heure n'est plus aux voeux
pieux, aux échanges de lettres de courtoisie et au laxisme. Il faut
réagir, et de façon très concrète. La
présente crise aurait pu être prévue, et ses effets
très amoindris. La chute des stocks de morue est multifactorielle et
aurait dû être anticipée. La surpêche des pays de la
CEE, juste à l'extérieur de la zone maritime de 200 milles, les
contingents trop élevés octroyés aux provinces maritimes
et à certains pays étrangers à l'intérieur
même des eaux territoriales canadiennes, la surpopulation de phoques:
voilà autant d'éléments qui ont nui à la
reconstitution des stocks et que le gouvernement libéral ne pouvait
ignorer. Mauvaise planification de la part du gouvernement
fédéral.
En ce qui me concerne, je doute de la bonne foi du gouvernement
libéral dans le dossier des pêches. Comment se fait-il que le
ministre tarde à mettre en place de véritables mesures de
compensation? N'avait-il pas 700 000 $ à sa disposition, en mai dernier,
pour aider les pêcheurs de morue? N'avait-il pas promis à quelque
30 pêcheurs semi-hauturiers que le gouvernement ne les laisserait pas
tomber? Voilà maintenant qu'il soutient que toutes ces promesses sont
sans objet parce qu'au programme Soutien temporaire à la flotte de
pêche opérant en contingent individuel transférable il est
prévu que les quotas doivent être péchés sur une
base rentable et que cette exigence ne peut être rencontrée en
raison du nouveau moratoire décrété par le gouvernement
fédéral.
M. le Président, je voudrais vous rappeler, avant de
procéder aux questions, que, le 25 août dernier, le ministre des
Pêcheries du Québec faisait vraiment une crise et une
grosse face aux actions du gouvernement fédéral. Mais,
depuis le 31 mai, ce n'est plus une crise, c'est une petite
«crisette» qui se passe actuellement, et il n'y a aucune
réaction qui vient de la part du gouvernement fédéral,
puisque le gouvernement du Québec ne prend vraiment pas position en
rapport avec ce qui se passe depuis le 31 août dernier. Je veux bien
croire que le ministre disait, dans Le Journal de Québec,
à La Presse canadienne, sous la plume de Norman Delisle: La
gestion à courte vue du gouvernement fédéral est largement
responsable de la situation déplorable dans laquelle se trouvent les
pêcheurs commerciaux du Québec, estime le ministre
québécois responsable du dossier. Ça, c'était la
grosse crise. Depuis ce temps-là, on n'entend plus grand-chose.
M. le Président, première question d'ordre
général: Est-ce que le ministre peut nous dire ce qu'il pense de
la création de halles de débarquement, qui pourraient permettre
une véritable coordination dans la gestion de toutes les espèces
débarquées, non seulement la morue, mais toutes les autres
espèces? Première question. D'ailleurs, ça avait
été proposé par le rapport Bourque, et, à ce que je
sache, il n'y a pas grand-chose qui a été mis en place dans ce
secteur-là.
M. Yvon Vallières
M. Vallières: M. le Président, d'abord, avant de
répondre au député de Duplessis sur la question des halles
de débarquement, vous me permettrez de lui indiquer que, concernant
l'adoption des engagements financiers, je me souviens qu'à chaque fois
qu'on s'est vus, on avait convenu d'essayer de revenir rapidement pour en
faire. Le constat qu'on fait aujourd'hui, c'est qu'il y a eu des tentatives de
faites, mais qu'on n'a pas réussi à le faire, et je me souviens
qu'entre autres on avait prévu le faire pendant une certaine
période, pendant le référendum en particulier, la
période qui l'a précédé. Pendant la période
référendaire comme telle, il y a eu suspension des travaux pour
une assez longue période de temps. Il y a eu également nos
crédits du printemps qui ont fait en sorte qu'il n'a pas
été facile par la suite de s'inscrire pour faire davantage de ces
engagements. Ce que je veux répéter au député de
Duplessis et à mes collègues, c'est que le souci de celui qui
vous parle de faire le maximum de ses engagements au moment le plus
rapproché de leur inscription continue d'être un objectif que je
poursuis. Et je voudrais qu'on sache aussi que ce n'est pas bien, bien plus
facile pour le ministre de se souvenir de ces engagements-là, quand
ça fait plus de 2 ans. Et, à chaque fois qu'on fait l'exercice,
que nos fonctionnaires font l'exercice de préparation de ces
engagements-là et qu'on ne les complète pas lors de la
séance, comme aujourd'hui, et qu'on rappelle une autre séance
pour le faire, c'est le même travail qui recommence. Alors, celui qui
vous parle maintient qu'on aurait avantage à fixer sur nos calendriers
respectifs des
dates tentatives, à tout le moins. Je peux, je pense, d'ores et
déjà assurer le député de Duplessis que je serais
prêt à regarder avec lui le calendrier et qu'on pourrait
convaincre aussi nos leaders de la pertinence de faire nos engagements le plus
rapproché possible. Et je conviens avec le député de
Duplessis que nous en avons beaucoup à faire. Et j'espère qu'on
pourra compter sur sa collaboration et contribution, afin qu'on puisse
aujourd'hui en adopter le plus grand nombre possible.
Le député de Duplessis a soulevé quelques points
dans son discours d'entrée, M. le Président. Je ne vais pas
m'étendre trop là-dessus, parce que je lui ai indiqué
qu'on essaierait plutôt de travailler sur les engagements, mais il y
aurait certains points que je veux quand même relever, entre autres,
quand le député de Duplessis nous indique que la présente
crise aurait dû être anticipée. Ça fait à
quelques reprises qu'on se rencontre, que ce soit pour les crédits ou la
question du budget ou encore, dans les engagements. Je suis là depuis
maintenant près de 3 ans, et, à chaque année, on se disait
qu'il serait important qu'on puisse, le plus possible, circonscrire la crise
qui nous affectait et voir comment on pourrait intervenir de façon
structurante dans le secteur.
Force nous est de constater, cependant, que la crise que nous vivons
actuellement est sans précédent. Et, si le député
de Duplessis est plus clairvoyant que celui qui vous parle, peut-être
aurait-il pu, il y a 3 ans, m'aviser ou tenter de me convaincre qu'on aurait
des problèmes majeurs à ce moment-ci. Ce n'est pas un blâme
que je lui fais. Mais c'est juste pour lui indiquer jusqu'à quel point
il n'est pas facile... Même tantôt, il nous indiquait que les
causes de la réduction de la ressource sont multiples: il a bien raison
quand il le dit. Il y a plusieurs facteurs qui sont à la source de cette
réduction de la ressource. Et, quand on voit que les spécialistes
les mieux préparés n'ont pas réussi à nous faire
part de tendances qui nous permettaient de conclure qu'on se retrouverait dans
la situation dans laquelle nous sommes présentement, le
député de Duplessis devra, à tout le moins, admettre... Je
pense bien qu'il devra partager l'objectif de la conservation de la ressource.
Il y a bien des choses qui peuvent nous séparer, bien des points, mais
je pense que, là-dessus, il faudrait à tout le moins qu'on
convienne que certaines mesures sont absolument nécessaires au moment
où on se parle si on veut prendre des dispositions pour protéger
la ressource, les emplois qui en dépendent et toute l'économie de
certaines régions qui est intimement liée à la
présence de cette ressource. (14 h 30)
Je veux également lui indiquer que le gouvernement du
Québec a mis en place des mesures qui sont complémentaires, dans
certains cas, à celles qui ont été mises de l'avant par
Pêches et Océans Canada. Je veux également indiquer au
député de Duplessis que le Québec n'a pas l'intention de
prendre la place du gouvernement fédéral dans certaines
compensations qui doivent être allouées tant aux gens qui
travaillent en usine qu'aux pêcheurs ou aide-pêcheurs. Ça
aussi, je pense qu'on devrait être capables de se mettre d'accord
là-dessus. Même si le député de Duplessis n'est
probablement pas d'accord pour que la gestion de la ressource soit une
responsabilité fédérale, il demeure que le problème
auquel nous sommes confrontés, l'arrêt de la pêche, le
moratoire ou l'arrêt partiel de la pêche qui a eu lieu
précédemment, c'est une responsabilité typiquement
fédérale et, par voie de conséquence, ce niveau de
gouvernement doit assumer sa grande part de responsabilité. Notre devoir
est d'indiquer à ces personnes qui sont en autorité, plus
particulièrement à Pêches et Océans Canada, de tenir
compte de ce contexte extraordinaire dans lequel nous nous retrouvons et de
trouver les mesures qui seraient le plus de nature à aider les gens qui
sont aux prises avec les problèmes qu'on rencontre en région
maritime québécoise et également dans d'autres
régions à travers le pays présentement.
Vous comprendrez, M. le Président, que, à chaque fois que
j'ai pu rencontrer mes homologues des autres provinces, de même que le
gouvernement fédéral... J'en ai toute une litanie ici, de quelque
3 ou 4 pages, d'expédition de lettres, de communiqués de presse,
de rencontres, soit avec mes collègues des autres provinces ou encore
avec les autorités du gouvernement fédéral, afin non
seulement de discuter, mais d'insister auprès des intervenants pour que
l'on agisse avec... Et quand je dis «on», que le gouvernement
fédéral, Pêches et Océans Canada, agisse avec
équité à l'intérieur des mesures qu'il entendait
prendre. Nous ne cesserons, M. le Président, de continuer à
revendiquer au nom des gens que nous représentons.
Je veux indiquer à ce moment-ci au député de
Duplessis, par ailleurs, que les moratoires qui ont été
décrétés, dépendamment des dates pour lesquelles
ils l'ont été, qu'il s'agisse de la morue du Nord, que l'on
désigne par 2J 3K 3L, ou encore de la morue du golfe, ce sont des
mesures qui s'apparentent, qui pourraient être comparées les unes
aux autres. Un des phénomènes que je constate, c'est qu'elles
continuent d'évoluer dans le temps. Le député de
Duplessis, je ne sais pas si...
Non, j'en doute. Ça ne peut pas être inspiré par M.
Bouchard qui rendait visite récemment en région maritime. Je sais
qu'il y a une campagne électorale fédérale qui peut servir
de stimuli dans certains cas, mais je veux rappeler qu'à partir du
moment où il y a eu un décret de l'arrêt de la pêche
à la morue du golfe, il y a quand même des mesures qui ont
été annoncées et qui, au fil du temps, sont allées
en s'améliorant et qui continuent à s'améliorer. J'ai
insisté tout récemment auprès du bureau du nouveau
ministre des Pêches et Océans, M. Reid, pour que l'on puisse
procéder autrement qu'au compte-gouttes pour annoncer ces mesures afin
de permettre au Québec, une fois pour toutes, d'ajuster ses programmes,
ses mesures à celles que le gouvernement fédéral doit
mettre de l'avant.
Je veux rassurer le député de Duplessis que celui qui lui
parle et que ses représentants au plan administratif ne cesseront de
revendiquer cette équité qui est nécessaire et qui, dans
certains cas, effectivement, peut faire
problème, mais dans d'autres cas, somme toute... On pourrait les
prendre un par un, que l'on parle du programme de soutien des bateaux, ou
encore du programme de retraite anticipée, ou encore du programme de
rachat de permis ou de soutien de revenu, ou encore des mesures plus
générales qui s'appliquent tant au programme qui a
été mis en place pour 2J 3K 3L que pour la morue du golfe. On
pourrait probablement passer nos 4 heures à en discuter, mais je pense
que le député de Duplessis conviendra que ce qui est important,
c'est qu'on puisse... J'apprécie les précisions qu'il a
apportées tantôt. C'est des éléments qui vont
continuer de nous permettre d'insister sur la nécessité de
certains ajustements afin d'en arriver à une équité la
plus parfaite entre ce que les gens de Terre-Neuve ont pu recevoir et ce que
les gens du Québec doivent recevoir, et également les gens des
autres provinces. Et, là-dessus, je dois indiquer que je vais travailler
en étroite collaboration avec d'autres collègues d'autres
provinces afin de pouvoir convaincre le nouveau ministre de Pêches et
Océans d'agir avec équité et avec diligence
également afin de nous permettre ici, au Québec, d'intervenir
là où nous jugerons que c'est nécessaire d'intervenir avec
certaines clientèles, mais, encore une fois, en complément de ces
mesures qui doivent être le fruit d'une intervention de Pêches et
Océans Canada à l'intérieur de ce dossier, puisque la
gestion de la ressource est une responsabilité qui leur incombe, qu'ils
ont prise, d'ailleurs, et qui, à mon avis, doit être l'objet d'une
revue.
Je me disais... Récemment, je disais à tous mes
collègues qui sont ministres des pêches et à M. Reid: Je
pense bien que le but de nos discussions ne doit pas porter sur le blâme
que l'on veut faire sur la responsabilité de la crise que nous
connaissons, mais, à tout le moins, de se servir des erreurs du
passé pour ne pas les répéter, et qu'on puisse en arriver
à une gestion, à une façon de gérer la ressource
qui va nous permettre de planifier à plus long terme et d'éviter
que, dans certains cas, pour protéger la ressource, on ait à
fermer de façon catastrophique, en catastrophe, la pêche,
même en pleine saison de pêche.
Vous comprendrez M. le Président, et mes collègues qui
sont du secteur des pêches vont me comprendre très bien
là-dessus, incluant le député de Duplessis, que quand le
fédéral a annoncé ses mesures en décembre dernier,
nous avons cru qu'elles prévalaient pour une année entière
de calendrier, pour une saison de pêche. Et je le mentionnais, tout en
étant d'accord avec la mesure que les biologistes nous ont
suggérée, qu'une intervention d'arrêt de pêche en
pleine saison de pêche comporte une partie de problèmes qu'on
n'est pas habitués de gérer. D'habitude, on gère avec au
moins un plan de pêche qui dure 1 an. Alors, ça nous occasionne
des problèmes d'ajustement de nos programmes chez nous et, encore une
fois, nous le ferons le plus rapidement possible. J'ai rencontré
d'ailleurs, à cet effet, les représentants tant des
semi-hauturiers, dont parlait le député de Duplessis
tantôt, que des pêcheurs côtiers, par le biais de l'Alliance,
que de l'Association québécoise de l'industrie de la pêche.
Nous avons convenu d'un calendrier à l'intérieur duquel nous
pourrions faire la revue de certaines mesures qui avaient été
annoncées, qui deviennent, dans certains cas, désuètes, et
qui doivent être revues dans un meilleur délai. Une consultation a
été effectuée sur le terrain également, dans
différentes régions maritimes, afin de trouver les meilleures
avenues d'intervention possibles et des mesures qui devraient s'inscrire en
complément de celles qui ont été annoncées par
Pêches et Océans Canada.
Peut-être au niveau des halles de débarquement auxquelles
faisait allusion le député de Duplessis tout à l'heure,
tout simplement lui indiquer qu'il a bien raison quand il dit que c'est un
sujet qui a été abordé par le comité Bourque. En
réaction à cette proposition, j'avais indiqué, je me
souviens, que le ministère, chez nous, était prêt à
regarder cette possibilité. Certaines études avaient
déjà été faites avec la collaboration de
Pêches et Océans, elles doivent être
complétées; elles en sont en voie de l'être, je l'imagine.
J'avais, à ce moment-là, indiqué au promoteur qui
était, si ma mémoire est fidèle, l'Association des
capitaines propriétaires de la Gaspésie, que j'étais
disposé à étudier cette avenue de l'implantation de halles
de débarquement, que je recommandais d'abord qu'on puisse y aller
d'abord sur une base d'expérience, de projet-pilote, dans la
municipalité de Rivière-au-Renard, et que j'étais
disposé à recevoir un projet dans les meilleurs délais.
(14 h 40)
Les officiers du ministère, chez nous, vont continuer
d'être en contact avec les promoteurs afin de savoir où ils en
sont rendus dans la préparation de la présentation d'un dossier
qui nous permettrait d'expérimenter ce type d'installation qui, à
première vue, nous semble un projet intéressant et qui pourrait
être bénéfique. Nous espérons que dans un proche
avenir les promoteurs vont se manifester.
Discussion générale Halles de
débarquement
M. Perron: À quel moment le ministre a envoyé une
lettre à Rivière-au-Renard se rapportant à ça?
M. Vallières: C'est dans le cadre du suivi du rapport
Bourque qui faisait état que des halles de débarquement
étaient demandées. Alors, j'ai publié un communiqué
et, de mémoire, je pense qu'on a envoyé aussi les
résultats ou la réaction au rapport Bourque à l'ensemble
des intervenants qui avaient participé, dont l'Association des
capitaines propriétaires de la Gaspésie.
M. Perron: Donc, si je comprends bien, l'intervention du ministre
a été au printemps et il n'a toujours pas de réponse de la
part de Rivière-au-Renard se rapportant aux halles de
débarquement.
M. Vallières: C'est ça.
M. Perron: Le ministre ne pourrait-il pas, dans ce cas
précis, mettre en place un programme spécifique se rapportant aux
halles concernées pour que ça puisse s'adapter à
l'ensemble des régions du Québec et non pas seulement qu'à
un endroit précis comme projet-pilote? Parce que je pense qu'il est
temps qu'on se revire de bord, là!
M. ValHères: Évidemment, comme je vous l'indiquais
tantôt, c'est un concept qui est intéressant et je suis prêt
à... On a déjà des programmes qui nous permettent d'aller
dans un projet-pilote là-dessus et mon intention n'est pas d'y aller,
excusez l'expression, mais «at large» avec des halles de
débarquement, mais bien de voir la possibilité d'implantation en
commençant par un projet-pilote, de voir également les effets que
ça pourra donner et, par la suite, si l'expérience
s'avérait c'est pour ça qu'on fait un projet-pilote
concluante, qu'on puisse, avec des partenaires toujours, des partenaires sur
l'ensemble du territoire québécois, penser à
l'instauration de halles à plusieurs endroits sur le territoire
québécois. Mais, pour l'instant, l'intervention que j'ai
proposée... Imaginez, on propose un projet-pilote et on a de la
misère à l'attacher. S'il fallait le proposer à la
grandeur du Québec...
Quand j'ai lu le rapport Bourque, j'ai eu l'occasion de me rendre compte
aussi que ce n'est pas nécessairement, je dirais, une alternative qui
est généralisée dans le secteur également, qui est
proposée par certains groupes mais qui n'est pas nécessairement
une alternative ou une suggestion qui est retenue par l'ensemble des
intervenants. Mais indépendamment de ces bémols qu'on a pu avoir
de certains intervenants du secteur, dont les industriels de la pêche,
les transformateurs, celui qui vous parle était prêt, à
partir du moment où la viabilité d'un projet a été
démontrée, à s'impliquer financièrement.
M. Perron: Est-ce que le ministre reconnaît que, au
Québec il y a 3 régions de pêche: Bas-Saint-Laurent
Gaspésie, îles-de-la-Madeleine et Côte-Nord?
M. ValHères: Grosso modo, oui.
M. Perron: Ne serait-il pas non seulement agréable, mais
imposant à l'effet que le ministre intervienne directement dans chacune
de ces régions-là se rapportant aux halles de pêche? Il y a
peut-être un des groupes en question, que ce soit sur la Côte-Nord,
que ce soit aux Îles-de-la-Madeleine ou un autre groupe en
Gaspésie, qui pourraient rendre la chose fonctionnelle en vous
présentant des projets concrets au lieu de faire ça à la
pièce comme vous le faites actuellement.
Révision de programmes gouvernementaux
Le deuxième aspect, est-ce que le ministre a mis en place, soit
avec le gouvernement fédéral ou sans le gouvernement
fédéral, un solide support de commerciali- sation en rapport avec
la mise en place d'une structure de prospection et de contacts internationaux
pour connaître la demande mondiale de nos produits et en faire la
promotion sur le marché international? Quelles sont les mesures qu'il a
mises en marche en rapport avec ça? Et je ne parle pas de
«mesurettes» là, je parle de vraies mesures.
En attendant que le ministre puisse préparer sa réponse,
M. le Président...
M. Vallières: Non, non. On va...
M. Perron: ...le ministre m'a dit tout à l'heure...
M. Vallières: ...y répondre une par une.
M. Perron: ...que je n'avais donné, en tant que
député de Duplessis, aucun avertissement se rapportant à
ce qui était pour se passer au cours des dernières années.
Je voudrais rappeler au ministre que dans le cas de Nova-Nord justement, le
consortium Nova-Nord avait présenté un projet pour avoir
accès à la zone de 200 milles à cause du fait que le
consortium, après une étude, s'était rendu compte que les
contingents, que les stocks donnés par le fédéral avaient
été surévalués et que les prises, en particulier
dans le domaine de la morue, soit dans le golfe ou à l'intérieur
de la zone de 200 milles, étaient en chute libre. Ces gens-là
s'en sont rendus compte. C'était, à ce moment-là, au
gouvernement et non pas à l'Opposition, c'était au gouvernement
à réagir de façon concrète pour faire en sorte que
le gouvernement fédéral aient des études concrètes
se rapportant aux stocks disponibles et non pas à une
surévaluation des stocks. C'est ça qu'est notre problème
aujourd'hui.
Sur le deuxième aspect qui a été soulevé par
le ministre, compte tenu de ce qui se passe actuellement, il est clair, net et
précis que de mon côté, comme du côté des
pêcheurs, comme du côté des propriétaires d'usine,
des travailleurs, travailleuses d'usine, et je pense du côté
ministériel, comme du côté de l'Opposition, on est
parfaitement d'accord avec la conservation de la ressource. Mais je trouve
qu'il est un peu trop tard pour faire de la conservation, parce qu'il ne reste
quasiment plus rien. C'est vrai qu'on doit en faire maintenant, mais on aurait
dû y penser il y a quelques années, il y a 7 ans ou 8 ans
passés, lorsque c'est arrivé, cette affaire-là. Parce que
c'est depuis 1987; ça a été la meilleure année dans
le domaine des pêches et, aujourd'hui, ça a
périclité de fond en comble, en particulier au niveau de la
morue, à cause de la surévaluation des stocks qui avait
été faite... C'est pour ça d'ailleurs qu'étant
surévalué au niveau des stocks et je sais que ce n'est pas
le gouvernement du Québec qui en a la juridiction, je sais que c'est le
gouvernement fédéral ayant eu une surévaluation des
stocks... C'est qu'il y a eu des plus gros bateaux, il y a eu des usines qui
ont été transformées pour recevoir les prises
concernées, il y a eu des travailleurs et des travailleuses d'usine qui
ont été engagés pour faire le
travail concerné, il y a eu des aide-pêcheurs qui se sont
formés, il y a eu des pêcheurs qui se sont formés et
ça a été une roue qui a commencé à
tourné à un moment donné. Et tout à coup, vlan!
Tout est à terre. Tout est en train de mourir à cause de ce que
je disais tout à l'heure.
Vous savez, lorsque le ministre parlait d'équité, il a
beau être favorable à l'équité, moi aussi, je suis
favorable, mais ça n'existe toujours pas, l'équité, au
moment où on se parle. Soit depuis le 25 août, soit avant, soit
après, ça n'existe toujours pas, l'équité, et on
sait qu'il y a toujours des possibilités de l'obtenir et de faire
diligence.
M. le Président, en conclusion là-dessus, et avant la
réponse du ministre, je pourrais vous dire: On a beau faire diligence,
lorsque le ministre vient de me dire qu'il y a un calendrier qui est mis en
place concernant la revue des programmes du ministère et possiblement
des programmes du gouvernement fédéral, je vous en passe un
papier, ce n'est pas demain la veille qu'on va avoir des réponses
là-dessus. Ce n'est pas demain la veille, parce qu'on sait que ça
ne bouge pas vite ni d'un côté, ni de l'autre. Et pendant ce
temps-là, les pêcheurs, les travailleurs et travailleuses d'usine,
et même les entreprises sont laissés pour compte, pendant ce
temps-là, pendant qu'on étudie et pendant qu'on prépare
des programmes de restructuration. Je pense qu'il faut agir vite, à un
moment donné, et arrêter de virer en rond. 11 faut que le
gouvernement fédéral bouge et il faut que le gouvernement du
Québec le fasse vraiment bouger. Je parlais de voeux pieux, tout
à l'heure. C'est ça qu'il en est depuis une couple
d'années, des voeux pieux; strictement ça.
M. Vallières: M. le Président, d'abord,
peut-être une précision au député de Duplessis sur
la revue de certains programmes. Je parlais de ceux du gouvernement du
Québec, ceux qui sont sous ma responsabilité. Je dois lui
indiquer que cette revue, au moment où on se parle, ne s'adresse pas
à l'ensemble des programmes, mais aux programmes que j'avais
déjà introduits en complémentarité des mesures que
le gouvernement fédéral avait annoncées et du plan de
pêche qui avait été annoncé en décembre 1992.
C'est pour ça que je m'étais donné un calendrier de 3
semaines à 4 semaines pour procéder à leur
révision. Ça ne prend pas énormément de temps
dû au fait que, finalement, on ne touche pas l'ensemble des programmes
pour l'instant.
J'informe immédiatement le député de Duplessis
et j'espère pouvoir compter sur sa contribution, sur celle de mes
collègues et de l'ensemble des intervenants du secteur des pêches
de mon intention de procéder cette fois à la revue de
l'ensemble de nos outils, dont certains sont inclus dans le programme CAP, dont
je faisais mention tantôt, une fois que le plan de pêche pour 1994
va être connu. (14 h 50)
S'il y a maintien de l'arrêt de la pêche, il
m'ap-paraît évident que plusieurs de nos programmes devront
être revus à la lumière de cette décision que nous
attendons et dont nous espérons le plus rapidement possible être
mis au courant. J'espère qu'à ce moment-là on pourra
associer nos différentes clientèles, y incluant la
députation, afin de proposer les mesures qui vont correspondre le plus
possible aux attentes que le besoin exprime aux élus, plus
particulièrement dans chacune de vos régions pour lesquelles vous
représentez tant les pêcheurs que l'ensemble des gens qui
dépendent de cette activité.
Vous me permettrez également, M. le Président... Mais
juste avant, en concluant là-dessus, parce que ça me paraît
important, j'aimerais indiquer au député de Duplessis que, pour
un, je n'aurais aucune espèce de problème à voir
apparaître dans certains de nos programmes des propositions qui
m'auraient été faites par lui ou de ses collaborateurs face
à des programmes qu'on a mis en place et qui, comme suite à
certaines décisions au niveau de la gestion de la ressource, pourraient
être revus. Je veux indiquer à l'ensemble de mes collègues
que nous allons faire preuve de beaucoup d'ouverture à
l'intérieur de cet exercice et j'espère que mes collègues
élus à l'Assemblée nationale pourront me faire part
je suis très ouvert à ça de propositions de
modification ou de création de nouveaux programmes.
Tantôt, le député de Duplessis nous parlait d'un
programme pour créer des halles de débarquement. Si, pour le
député de Duplessis, à l'intérieur des sommes qui
nous sont attribuées actuellement, ça devenait une
priorité par-dessus d'autres, qu'on nous le souligne et, je veux dire,
il n'y a aucune porte de fermée au moment où on se parle. Mais
cette revue-là va être faite à partir du moment où
je connaîtrai le plan de pêche et, donc, devrait s'effectuer plus
au cours du mois de janvier 1994.
Vous savez, le député de Duplessis nous disait
tantôt que, bon, nos démarches avec le fédéral,
ça n'a rien donné. Évidemment, de temps à autre, de
façon publique, nous faisons des interventions; d'autres fois, nous
tenons des rencontres, et ce n'est pas nécessairement toujours avec
éclat qu'on fait part des résultats de ces rencontres. Je me
souviens, entre autres, quand M. Reid a annoncé son moratoire, qu'il y
avait certaines mesures d'urgence qui avaient été
annoncées et que l'on prévoyait des versements de mesures de
compensation de 225 $ par semaine. Comme suite aux représentations
je ne veux pas seulement me les attribuer de tous les gens qui
sont dans ce secteur-là, y incluant probablement les honorables membres
autour de cette table, il y a quand même des mesures additionnelles qui
ont été annoncées, dont un ajustement à 300 $ par
semaine comme mesure de compensation qui vient corriger une situation
d'inéquité, je pense, qui avait été
créée.
J'espère que les autres sujets je n'ai pas eu le temps de
tous les analyser que soulignait le député de Duplessis
tantôt pourront être vus également et nos
représentations ne s'arrêteront pas. Je dois dire qu'elles
vont même pouvoir s'intensifier, je le souhaite, au cours des
prochains jours, des prochaines semaines. Et même si on est en
élection fédérale, je pense qu'on peut tous se rappeler et
rappeler aux dirigeants des différents ministères
fédéraux qu'il y a du monde encore sur le terrain qui
éprouvent de nombreuses difficultés et qui méritent qu'on
leur accorde toute l'attention requise afin de corriger certaines situations
que l'on déplore tous.
Le député de Duplessis nous parlait tantôt du
dossier de la commercialisation, si le Québec prévoyait une
intervention. D'abord, je veux indiquer que nous avons déjà
certains programmes normes, qu'il s'agisse d'Innovactions III ou à
l'intérieur du programme de Coopération pour l'avenir des
pêches où il y a un bon nombre d'outils qui sont
déjà disponibles afin d'aider les entreprises à
véritablement se donner un réseau de commercialisation le plus
performant possible.
Maintenant, vous vous souviendrez, M. le Président, probablement,
que j'ai eu l'occasion, je crois lors des crédits questionnés par
le député de Duplessis, les crédits du printemps, de
parler de certaines démarches que j'avais entreprises auprès du
gouvernement fédéral qui avait mis à notre disposition
je ne dis pas à la disposition du gouvernement du Québec,
mais à la disposition du secteur pêche au Québec une
somme de 5 000 000 $ qu'il avait réservée à des fins de
support à la commercialisation. Il y a des tentatives qui ont
été faites auprès de l'industrie et, malheureusement,
ça ne s'est pas avéré concluant, tentatives qui avaient
été faites par Pêches et Océans Canada.
J'ai donc entrepris des démarches auprès de mon
collègue du fédéral, M. Reid, que j'ai rencontré
récemment, pour tenter d'obtenir que ces 5 000 000 $ qui avaient
été prévus soient effectivement dépensés en
support à la commercialisation. Alors, à cet effet, donc, je l'ai
rencontré le 26 août dernier à Ottawa afin
d'échanger sur le sujet et les différents officiers, tant de
Pêches et Océans que du MAPAQ, chez nous, ont obtenu des commandes
respectives, tant de la part de M. Reid, en ce qui concerne les officiers du
fédéral, que de ma part, en ce qui concerne les officiers du
MAPAQ, afin de préparer un projet visant à harmoniser une
position qui nous permettrait d'utiliser ces sommes en support à la
commercialisation.
M. Perron: Est-ce que c'est pour les 5 000 000 $ au total ou si
c'est seulement pour une partie des 5 000 000 $ que vient de mentionner le
ministre?
M. Vallières: Pour les 5 000 000 $ au total.
M. Perron: Est-ce qu'il y a eu une réponse du gouvernement
fédéral?
M. Vallières: On est en pourparlers actuellement au niveau
administratif et le nouveau ministre à ce moment-là, qui venait
d'arriver, M. Reid, a fait preuve de beaucoup d'intérêt et a
mandaté ses fonctionnaires afin qu'on puisse travailler sur un projet
conjoint, commun.
M. Perron: M. le Président, le ministre, tout à
l'heure, a soulevé la question des 300 $...
Le Président (M. Richard): Je m'excuse, M. le
député de Duplessis. Si vous permettez, je pense que le
député des îles-de-la-Madeleine, sur le même sujet,
avait une question entre deux?
M. Farrah: Oui. Merci, M. le Président. Ça va? Pas
de problèmes?
M. Perron: Ça va.
M. Farrah: Concernant la politique fédérale, moi,
je pense que la problématique qu'on vit cette année est encore
plus grave compte tenu comme vous l'avez mentionné, M. le
ministre, peut-être brièvement que les règles du jeu
ont été changées en cours d'année. Comme on sait,
on a des gens, via nos programmes, qui s'étaient procuré des
quotas au printemps, voulant les pêcher à l'automne, et, entre
temps, les règles du jeu ont changé et il n'y a plus de morue.
Alors, je pense que, effectivement, il y a une responsabilité
fédérale très importante; il doit y avoir une implication
également. Je pense que le MAPAQ doit venir principalement en
complément, sauf que là, on ne peut pas se garrocher la balle non
plus et dire: Quand est-ce que le fédéral va bouger pour qu'on
bouge par après? Et tout en étant certains que le
fédéral doit intervenir et ce, très rapidement.
Alors, à ce sujet-là, est-ce que vous avez des indications
quelles vont être les mesures compensatoires du fédéral? Si
elles ne sont pas annoncées encore je ne le pense pas
quand est-ce qu'elles vont être annoncées pour qu'on puisse, nous,
intervenir par après? Parce que ça presse. Ça presse sur
le terrain. Ces gens-là sont très inquiets. Compte tenu de la
responsabilité fédérale, le gouvernement
fédéral doit bouger très rapidement; sinon, on doit faire
en sorte de le faire bouger. Et, dans ce sens-là, il m'apparaît
important qu'on rassure nos gens sur le terrain, parce qu'ils sont très
inquiets et avec raison. Première question.
Deuxièmement, j'aimerais également connaître votre
position actuelle et peut-être à venir concernant les
émissions de permis. On se rappelle que M. Dubreuil, Tourelle, avait
contesté toute la procédure d'émission de permis,
notamment par le comité d'intérêt public, etc. Alors,
à ce moment-là, est-ce que vous pourriez nous informer des
mesures que le ministère entend prendre pour pallier à cette
problématique?
Et troisième question. Tantôt, je pense, vous avez
évoqué rapidement... ou le député de Duplessis,
dans son introduction, avait évoqué rapidement les 700 000 $ qui
étaient alloués pour, principalement, les achats de quotas, je
pense.
Est-ce qu'on vous dérange? Ou ça va?
Le Président (M. Richard): Ça va, M. le
député des îles-de-la-Madeleine. C'était
juste...
M. Farrah: Ça va? O.K. Merci, M. le Président.
C'était juste pour savoir.
Vous en avez parlé peut-être brièvement, M. le
ministre. Alors, au niveau des 700 000 $, qu'est-ce que vous entendez faire
avec ce montant, compte tenu qu'il s'appliquait aux achats de quotas et que,
comme on le sait, il n'y en a plus de quotas? Est-ce que cet argent va
être réorienté? Est-ce que ça va être en
complément d'une décision fédérale? Qu'est-ce qu'il
en est? (15 heures)
M. Vallières: Oui. Alors, je vais commencer par la
dernière question concernant l'usage de ces 700 000 $ qui avaient
été attribués pour l'achat de quotas. Toujours sur la
base, évidemment, du plan de pêche qui nous avait
été annoncé par Pêches et Océans, qui a
été modifié par la suite. La mesure spéciale du
printemps dernier était destinée vraiment à permettre
d'abord à certaines gens de demeurer à quai et à d'autres
personnes de prendre la mer et de pêcher de façon rentable avec
les contingents dont ils disposaient déjà et aussi la location de
contingents d'autres pêcheurs qui faisaient le choix de demeurer à
quai. Je veux d'abord assurer mes collègues que ce n'est pas un montant
de 700 000 $ qu'on va voir fondre ou disparaître ou qui va être
remis au gouvernement. Il est là pour être utilisé et nous
allons faire en sorte qu'on puisse réaffecter cette somme-là en
aide aux gens, mais pas de la même manière.
C'est là-dessus que porte notre consultation actuellement parce
que le programme que nous pensions appliquer devient non seulement
inopérant, mais caduc, je dirais, compte tenu que les contingents
auxquels il devait s'appliquer n'existent plus avec l'annonce du moratoire.
Alors, ces 700 000 $ là seront donc attribués aux pêcheurs,
mais de façon différente, et les consultations que nous avons
menées à ce jour devraient m'ame-ner, dans les 2 prochaines
semaines de calendrier, à proposer au gouvernement une alternative pour
l'usage de ces 700 000 $ qui va tenir compte, dans toute la mesure du possible,
des objectifs qui sont visés, c'est-à-dire d'aider les gens qui
en auraient besoin.
Mais je veux rappeler au député des
Îles-de-la-Madeleine que, pour ce qui est de l'ensemble des autres
mesures qui s'appliquaient déjà, comme l'aide aux assurances et
au carburant que nous avons bonifiée, ou toute mesure des autres
programmes qui était déjà en place, demeure. Alors,
j'espère et je suis persuadé que les associations
représentatives du secteur des Îles-de-la-Madeleine ont
très certainement fourni leurs conseils, leurs suggestions auprès
des officiers du ministère afin qu'on puisse proposer des choses qui
répondent aussi aux besoins des gens des îles.
Pour ce qui est de la politique d'émission de permis, elle
continue évidemment de s'appliquer avec plusieurs critères
d'évaluation des demandes, comme celle que j'avais soumise et rendue
publique en septembre. Le cas qui a été soumis par...
M. Perron: Septembre 1992?
M. Vallières: Septembre 1992. Le cas qui a
été soumis par M. Dubreuil est toujours devant les tribunaux et
suit son cours.
L'autre question du député portait...
M. Farrah: Sur le fédéral. Si vous avez des
indications...
M. Vallières: Du fédéral. Quand
est-ce...
M. Farrah: ...au niveau fédéral parce que nous, on
vient en complément.
M. Vallières: Oui.
M. Farrah: II faut nécessairement peut-être attendre
un peu qu'il bouge parce qu'on ne peut pas se substituer à eux, sauf que
les gens sur le terrain ne peuvent pas attendre non plus une décision de
l'un versus l'autre. Est-ce que vous avez des indications des moyens que vous
allez prendre pour faire en sorte que le fédéral accouche le plus
rapidement possible?
M. Vallières: On leur dit et on leur «reredit»
que c'est urgent. Je vous dis, là, on a fait, nous ici, l'inventaire
je pourrais toujours le faire parvenir au député des
Îles-de-la-Madeleine des mesures qu'on a décodées,
qu'on a réussi à aller chercher au plan administratif à
Pêches et Océans, mais aussi celles qu'on reçoit au fur et
à mesure par le biais des communiqués de presse qui sont
émis actuellement comme suite à des mesures. On ne saurait trop
insister le député des îles, le député
de Duplessis ont raison, mes autres collègues aussi sur l'urgence
d'une intervention. Il faut comprendre la situation dans laquelle se retrouvent
des gens qui sont en région maritime actuellement, qui vivent un
désarroi extraordinaire. Et celui qui vous parle va faire tout en son
pouvoir pour convaincre les autorités fédérales,
même si je sais que, présentement, elles sont bien
occupées, de nous donner le plus rapidement possible l'ensemble des
mesures qu'elles entendent prendre afin qu'on puisse ajuster les nôtres
par la suite.
Une de ces mesures a été annoncée, comme vous le
savez, très, très, très récemment. C'est celle du
19 septembre 1993 où Pêches et Océans annonçait
qu'un montant de 300 $ par semaine serait versé aux propriétaires
de bateau jusqu'à ce qu'ils soient admissibles à
l'assurance-chômage à la mi-novembre. Alors, c'est une mesure de
soutien de revenu qui a été annoncée qui vient corriger
une situation d'iniquité évidente qui avait été
créée par rapport aux stocks de morue du Nord, où
déjà des compensations de soutien de revenu avaient
été annoncées beaucoup plus rapidement que dans le cas des
gens qui sont visés ici. Je remarque, à moins d'avis contraire,
que cette mesure-là, par ailleurs, n'a pas d'effet
rétroactif.
Alors, c'est donc dire que si ça avait été
annoncé
avant, les gens en auraient profité avant. D'où
l'importance, je crois, disons-le, que les politiciens fédéraux,
actuellement, rendent des décisions le plus rapidement possible dans
l'intérêt de toutes les régions maritimes du
Québec.
Critères d'émission des permis de
pêche
M. Perron: M. le Président, d'abord, sur la question des
règles d'intérêt public, est-ce que le ministre a
l'intention, éventuellement je ne veux pas parler de la cause qui
est devant la justice de déposer une législation à
l'Assemblée nationale se rapportant aux règles elles-mêmes
et, deuxièmement, sur l'aspect des critères économiques
qui sont inclus dans son programme, dans sa décision de septembre 1992,
pour empêcher justement la contestation?
M. Vallières: Moi, la référence à
laquelle fait allusion... Alors, c'est sûr que ce serait un moyen,
évidemment, à partir du moment où, à
l'intérieur d'une législation, on viendrait préciser ce
critère...
M. Perron: Parce qu'on est dans un vide actuellement à
cause de ça.
M. Vallières: C'est-à-dire que c'est
contesté. Le vide qui a été relevé par le tribunal
est en appel actuellement. Mais je pense néanmoins que le
député de Duplessis a raison de s'interroger sur la
possibilité d'un vide qui existe et la possibilité de voir,
à un moment donné, d'autres personnes qui décideraient de
contester les décisions de cette nature-là. Alors, c'est une
avenue que je regarde actuellement, qui n'est pas exclue, mais qui n'est pas
d'une nécessité urgente, je dirais. Mais, en toute
honnêteté, je dois dire au député de Duplessis que
c'est une avenue qui doit être examinée à travers les
autres, qui devrait permettre au ministère de continuer, sur la base de
ces critères, à évaluer l'émission des permis.
Nouvelles mesures administratives
M. Perron: Deuxième aspect, M. le Président,
soulevé par le député des îles-de-la-Madeleine
concernant une réponse qui a été donnée par le
ministre à l'effet qu'il ferait parvenir des documents sur des nouvelles
mesures administratives qui ont été prises autant du
fédéral que du Québec. Est-ce que le député
de Duplessis, comme porte-parole de l'Opposition, pourrait en avoir une copie
aussi en même temps, pour ne pas que ça reste à l'interne
chez vous?
M. Vallières: Volontiers, sauf que je ne voudrais pas que
vous me teniez rigueur s'il y avait des choses dedans qui ne correspondent pas
complètement à la réalité, parce qu'il y a beaucoup
de choses là-dedans qu'on a prises à l'intérieur des
communiqués de presse qui ont été émis par
Pêches et Océans. Au moins, ça vous servirait de guide.
Quand on parlait d'équité tantôt, j'ai fait l'exercice avec
des gens chez nous, on se rend compte qu'il y a certains éléments
qui sont l'objet de redressement, mais il demeure d'autres
éléments où le Québec est en demande et va
continuer d'exiger l'équité par rapport à ce qui a
été annoncé entre autres à Terre-Neuve et qui doit
également s'appliquer sur le territoire québécois.
M. Perron: M. le Président, lorsque le ministre doit
prendre des informations au fédéral à l'intérieur
des communiqués de presse pour mettre à jour ses documents, je
pense que les contacts ne sont pas très fermes entre les 2
gouvernements.
M. Vallières: J'ai une nuance. Tantôt j'ai
indiqué qu'on le faisait de 2 sources, particulièrement, par le
biais des communiqués et par le biais également du
côté administratif de Pêches et Océans Canada.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Duplessis, M. le ministre, évidemment, si vous avez des documents, vous
les envoyez à la commission, et on en fera part à chacun des
membres par le biais de notre secrétariat.
M. Vallières: D'accord.
M. Perron: M. le Président, le ministre a parlé
tout à l'heure de la question...
Le Président (M. Richard): Je m'excuse, M. le
député...
M. Perron: ...concernant l'assurance-chômage. Ça
relève de ça.
Le Président (M. Richard): Ça va?
Critères d'admissibilité aux prestations
d'assurance-chômage
M. Perron: Concernant les 300 $. D'abord, est-ce que le ministre
est informé qu'en Basse-Côte-Nord du golfe Saint-Laurent, le
gouvernement fédéral s'est accoté avec la même
décision pour environ plus ou moins 200 pêcheurs,
aide-pêcheurs, travailleurs, travailleuses d'usine en
Basse-Côte-Nord, c'est-à-dire pour les semi-hauturiers, les
hauturiers, par rapport aux 406 $? Cependant, c'est que pour les autres
pêcheurs de la Basse-Côte-Nord, il y a de 150 à 200
pêcheurs côtiers qui ne bénéficient actuellement que
de 85 $ par semaine, et ce, pour tout l'hiver au complet, et que les mesures
concernées ne s'appliquent pas aux pêcheurs côtiers. C'est
seulement pour les semi-hauturiers et les pêcheurs hauturiers. Ça
concerne à peu près 150 à 200 pêcheurs et
aide-pêcheurs de la Basse-Côte, 85 $ par semaine. Ça a
été soulevé par l'Alliance des pêcheurs commerciaux
du Québec, d'ailleurs.
Le deuxième aspect, concernant toujours les
300 $, est-ce que le ministre est informé qu'il y a des mesures
d'admissibilité qui sont imposées par le gouvernement
fédéral à l'effet que les pêcheurs touchés
doivent avoir travaillé à temps plein depuis 1991, et 50 % de
leur récolte totale doit avoir été constituée de
poissons de fond de l'Atlantique? Je vais vous dire une chose, avec une mesure
d'admissibilité comme celle-là, il y a un maudit paquet de
pêcheurs de la Côte-Nord, de la Côte-Sud et des
îles-de-1 a-Madeleine qui ne peuvent pas en profiter, en particulier les
pêcheurs de morue, puisque c'est en chute libre de ce
côté-là, depuis 1990. (15 h 10)
M. Vallières: Oui. D'abord, je suis heureux de la question
du député de Duplessis, parce qu'il y a des distinctions à
faire. Évidemment, les gens de la Basse-Côte-Nord, il y a une
partie qui est visée par le moratoire dans 2J 3K 3L, et une autre partie
des gens qui sont partie de la décision plus récente, au niveau
des stocks de morue du Nord. D'abord, j'ai fait sortir quelques statistiques
qui, même si elles sont préliminaires, peuvent être
indicatives. En Basse-Côte-Nord, il y aurait eu quelque 306 personnes qui
auraient bénéficié du programme auquel on fait allusion,
dont le tiers seraient des pêcheurs, et les 2 tiers des employés
d'usine. On m'indique que la plupart des employés d'usine auraient
reçu le montant minimum, soit environ 225 $ par semaine, que la plupart
des pêcheurs auraient reçu le montant maximum de 406 $ par
semaine, et que ça s'adresse effectivement aux pêcheurs
semi-hauturiers. Le reste, je n'avais pas le nombre, là, vous m'indiquez
que c'est quelque 150 pêcheurs environ...
M. Perron: 150 à 200.
M. Vallières: ... qui seraient...
M. Perron: 85 $ par semaine.
M. Vallières: ...compensés à 85 $ par
semaine.
M. Perron: Ça n'a pas de bon sens, ça,
là.
M. Vallières: II faut dire que ces gens-là, qui
retirent 85 $ par semaine, à moins que mon information ne soit pas
bonne, n'ont pas arrêté de pêcher. Ils continuent de
pêcher, ils sont payés au prorata des prises, dans 2J 3K 3L.
M. Perron: À ce qu'on me dit, c'est qu'ils vont toujours
à la pêche de temps en temps, mais qu'il n'y a pas de poissons. Il
n'y en a pas. La pêche n'est pas fermée dans ce coin-là.
Alors, ça ne marche pas, là.
M. Vallières: Bien si...
M. Perron: C'est deux poids deux mesures, 1 poids pour la
Côte-Sud, 1 poids pour Terre-Neuve, 1 poids pour les
îles-de-la-Madeleine et 1 poids pour la Côte-Nord.
M. Vallières: Mais là, vous me dites que même
s'il n'y a pas de morue, dans les autres espèces, les gens
pèchent et ne prennent pas de poissons en Basse-Côte-Nord.
M. Perron: II y a beau avoir d'autres espèces... M.
Vallières: Chez les côtiers.
M. Perron: ...mais il n'y a pas de place pour la transformation
plus qu'il ne faut.
M. Vallières: Bien, on a trouvé...
M. Perron: II y a d'autres espèces qui sont
pê-chées. Par exemple, Primonor fait la transformation de
certaines espèces comme le crabe, etc.
M. Vallières: Mais ces gens-là ne pèchent
pas le crabe en plus, là?
M. Perron: Pardon?
M. Vallières: C'est des gens qui pèchent le crabe
ça, généralement.
M. Perron: Ah non, eux autres ils n'ont pas trop de
problèmes. Non, non...
M. Vallières: Non, bien, c'est ça...
M. Perron: Le crabe, n'oubliez pas qu'il n'y a pas 352 permis
d'émis, là, sur la Côte-Nord, concernant le crabe. Il y en
a probablement alentour de 75, 80, mais sur un nombre de pêcheurs qui,
actuellement, joue aux alentours de 600 ou 700, pour la Côte-Nord.
M. Vallières: Alors, évidemment, c'est la question
du prorata. Peut-être, sur un autre point qu'a soulevé le
député de Duplessis, mais avant d'y répondre, M. le
Président, je veux juste rappeler à mes collègues que, si
on veut faire les engagements financiers, il va falloir y venir. Je veux bien
qu'on parle de questions générales, là, et il y a en
aurait beaucoup à discuter, on pourrait en parler pendant 4 heures, mais
en tout cas, j'espère qu'on pourra convenir que, pendant une
période de temps donnée, on va pouvoir passer aux engagements
comme tels. Et toutes ces questions-là sont intéressantes,
évidemment. Quand le député de Duplessis nous parle de
l'admissibilité à l'intérieur du programme de soutien des
bateaux, effectivement, il y a des affaires là-dedans qui sont l'objet
d'un regard minutieux de notre côté, et on a fait part à
Pêches et Océans de nos représentations là-dessus.
On parle, entre autres, un des critères des pêcheurs qui ont
dû tirer au moins 50 % de la valeur totale de leurs débarquements
de toutes espèces de poissons de fond, alors que l'admissibilité
pour les gens qui sont dans 2J 3K 3L, un des critères c'était
qu'au moins 25 % de la valeur de tous les débarquements de poissons
de fond de 1990-1991...
M. Perron: Plusieurs poids, plusieurs mesures.
M. Vallières: Donc, ce n'est pas la même chose du
tout. Alors, je pense que les critères d'admissibilité,
définitivement, ne sont pas les mêmes et devraient être
uniformisés.
M. Perron: Est-ce que le ministre est informé que, dans
les critères d'admissibilité, par exemple, il y a une obligation
de s'inscrire, pour ces personnes concernées, à des programmes de
perfectionnement professionnel, mais que ce n'est pas le cas à
Terre-Neuve? Est-ce que le ministre est informé de ça? Et ce
n'est peut-être pas le cas dans les autres provinces de l'Atlantique,
mais c'est le cas pour le Québec.
M. Vallières: Ce n'était pas le cas dans le cas de
la fermeture de 2J 3K 3L, mais pour ce qui est des nouvelles mesures qui ont
été annoncées, il s'applique également aux autres
provinces, le critère dont vous venez de faire mention.
M. Perron: Mais, en fait, c'est Terre-Neuve qui en
bénéficie en gros.
M. Vallières: Terre-Neuve... Tout le sud et l'ouest de
Terre-Neuve également.
M. Perron: Oui. Mais qu'est-ce qui arrive à ceux et celles
du Québec, par exemple? Je vous dis qu'ils en mangent une claque!
M. Vallières: On est soumis à des critères
qui... M. Perron: J'espère que le ministre...
M. Vallières: À l'exception de ceux de la
Basse-Côte-Nord.
M. Perron: Oui, oui. Je parle de l'ensemble des pêcheurs,
à quelques exceptions près, là. J'espère que le
ministre, là-dessus, va faire des interventions très, très
fortes auprès du gouvernement fédéral pour modifier cet
aspect-là. Ça n'a pas de bon sens que ça continue de
même! Il y a de l'iniquité là-dedans. Il y a des injustices
qui sont créées envers les familles, et ça ne peut pas
continuer comme ça, deux poids, deux mesures. Et vous savez, moi, quand
je regarde le domaine des pêches, actuellement, qu'on regarde
l'émission des permis, qu'on regarde le contrôle de la ressource
à l'intérieur du territoire maritime du Québec, je vous en
passe un papier que je commence à être écoeuré de
voir 2 gouvernements là-dedans.
M. Vallières: Je veux simplement rappeler que même
au niveau de la clientèle, pour ce qui est des pourcentages auxquels
fait allusion le député de
Duplessis, il n'y a pas un accord trop, trop consensuel
là-dessus. Il y a des gens qui demandent à ce que ça soit
plus de 50 % de la valeur totale qui soit considéré, d'autres qui
demandent moins. Celui qui vous parle demande quand même, exige,
là, que l'on puisse obtenir des critères qui vont être
uniformisés et qui tiennent compte de ce qui a été fait
ailleurs.
Maintenant, nous voulons proposer... J'espère qu'on pourra
proposer, et que mes collègues pourront le faire pendant cette
période que nous traversons et où nous négocions avec
Pêches et Océans. S'ils avaient des mesures actives et
constructives à nous proposer, au même titre que je le fais quand
les officiers du ministère nous préparent des choses et que nos
clientèles nous demandent des choses, c'est volontiers que je vais
véhiculer ces points de vue également auprès de
Pêches et Océans Canada.
Nouvelles mesures administratives (suite)
M. Perron: M. le Président, concernant les mesures qu'a
mentionnées le ministre, d'ici quelques semaines, il va probablement
recevoir de ma part plusieurs mesures que je vais lui transmettre, qui seraient
bonnes pour différentes régions de pêche du Québec,
que ce soit pour les travailleurs et les travailleuses d'usine, que ce soit
pour les pêcheurs ou encore, que ce soit pour les propriétaires
d'usine. Je pense que ça s'impose, actuellement, parce qu'il y a
tellement d'imbroglio là-dedans, entre les 2 gouvernements, et je pense
que le ministre, qui fait appel non seulement aux membres, aux
ministériels, mais aussi à l'Opposition, je pense qu'on se doit,
et ça va être une première, je pense, dans les annales
politiques, qu'on va faire parvenir des choses comme celles-là. Parce
que ce n'est pas à nous, en fait, à prendre des décisions.
Ce n'est pas à nous de faire des recommandations au gouvernement. Le
gouvernement est là pour gérer et le gouvernement est là
pour administrer et prendre des décisions, et même prendre des
décisions gouvernementales, quand l'autre gouvernement n'en prend pas,
quitte à faire le nécessaire par la suite pour aller
récupérer les fonds concernés. Moi, je suis prêt
à passer aux engagements financiers, M. le Président.
M. Vallières: Peut-être une nuance. Si le
député de Duplessis était en mesure, quand il va me faire
part de ses propositions, de les quantifier, même si c'est large,
là.
M. Perron: Bien, je n'ai pas de ministère, moi, là!
Vous en avez un, vous!
M. Vallières: Non, mais... Bon! O.K. Envoyez-moi
ça, et je pourrai peut-être les quantifier, moi, pour vous les
commenter par la suite. Mais, en fait, le but de mon message,
évidemment, c'est d'indiquer au député de Duplessis qu'on
pourra réagir aussi en fonction de notre capacité d'intervention
au plan financier. Je voudrais que les mesures qu'il nous propose soient
des
mesures aussi qui s'inscrivent dans le réalisme du contexte
budgétaire. Mais je pense qu'il le connaît bien, qu'il en tiendra
compte à l'intérieur de ses propositions. Et je souhaite aussi
que ses demandes dépassent largement celles que j'ai vues
récemment dans un communiqué de presse et qui provenaient du Bloc
québécois. Je sais qu'il y avait une série de mesures
proposées, mais qui, somme toute, sont soit du réchauffé
ou encore d'autres avenues qui ont déjà été l'objet
de considérations, ou qui sont purement idéologiques, là.
(15 h 20)
Si on pouvait avoir des choses qui, de façon concrète,
abstraction faite du climat politique un peu flou dans lequel on se trouve,
nous permettent, à l'intérieur de la revue de programmes que je
veux mettre de l'avant au cours du mois de janvier, probablement, de profiter,
disons-le, de l'expertise des gens qui sont autour de cette table et qui vivent
dans le quotidien les problèmes des populations qu'ils
représentent. Et je ne le dis pas juste pour le plaisir de le dire ou
pour la frime. Si le député de Duplessis et mes autres
collègues nous envoient des choses qui collent à la
réalité et à notre capacité d'y aller, on pourra
s'en inspirer et je les remercie d'avance.
M. Perron: M. le Président, là-dessus, ça va
même aller jusqu'à des modifications de certains programmes au
niveau de l'adaptation. Parce que je pense qu'il y a des modifications à
apporter pour rendre ça conforme aux besoins du milieu. Moi, je suis
prêt au premier engagement, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Merci. J'aurais le
député des îles-de-la-Madeleine, s'il vous plaît.
Vous aviez...
M. Farrah: Peut-être une dernière d'ordre
général. Je ne veux pas non plus prendre trop de temps...
M. Perron: M. le Président, je pense que c'est
compréhensible. Quand on pose des questions d'ordre
général, très souvent, ça règle beaucoup
d'engagements lorsqu'on arrive dessus à l'intérieur du
dossier.
Le Président (M. Richard): M. le député des
Îles-de-la-Madeleine.
État de la recherche en matière de
pêcheries
M. Farrah: Moi, pour revenir à l'équité, aux
mesures du fédéral, je pense qu'il faut travailler dans le sens
d'adapter les mesures aux réalités québécoises,
parce que l'équité peut se faire davantage en termes de montants
qu'il y a à attribuer. Parce que des mesures comme il y a eu à
Terre-Neuve, des gens payés à ne rien faire chez eux, moi, je ne
pense pas que... Des mesures passives comme ça, je ne pense pas que
ça serait adapté, que ça serait pour le bien-être au
Québec. Je pense qu'il s'agit d'avoir une flexibilité pour avoir
des mesures qui soient propres à nous et qui soient
bénéfiques pour nos milieux. C'est plus dans ce
sens-là.
Moi, le dernier commentaire que j'aimerais entendre du ministre, c'est
que, compte tenu de la problématique dans le domaine des pêches en
général, dont on a fait état, je pense qu'un
élément important au niveau du ministère, de plus en plus,
sera probablement la recherche. Alors, j'aimerais peut-être avoir un
état de situation, une mise en situation: Qu'est-ce qui se passe au
niveau recherche? Est-ce qu'il y a des avenues qui semblent
intéressantes, compte tenu que les ressources traditionnelles sont de
moins en moins présentes? Alors, j'aimerais ça avoir une mise en
situation de ce qui se passe au niveau de la recherche. Quelles sont les
indications qui pourraient nous être données pour faire en sorte
qu'on puisse espérer, peut-être, avoir de nouvelles espèces
ou voir de nouvelles ressources apparaître et faire en sorte de
développer davantage le marché pour que nos milieux respectifs,
dans le domaine maritime, puissent voir l'avenir avec un certain optimisme?
M. Vallières: II y a évidemment la question des...
Bon. Il y a l'aquiculture, là, qu'on pourrait regarder, qui est une
avenue possible de développement où des sommes
considérables sont investies. Et ça, on a déjà des
programmes pour répondre à ça. Mais il y a aussi les
espèces qu'on retrouve de façon naturelle en mer, plus
particulièrement au niveau des pélagiques où il peut y
avoir des avenues intéressantes. Encore faudrait-il... Et je dois
revenir sur ces 5 000 000 $ de commercialisation qu'on essaie d'aller chercher
au niveau fédéral. Il faut qu'il y ait des marchés. Il
faut qu'on réussisse souventefois à capturer le poisson et
à le conserver pendant une certaine période de temps pour le
mettre en marché au moment le plus utile possible, d'ajouter de la
valeur au produit qui est ainsi recueilli, et de trouver de nouveaux
marchés, donc, de possibilités de faire de la prospection,
même, de certains marchés. Alors tout ça, normalement,
devrait se retrouver à l'intérieur d'une capacité, je
dirais, de commercialiser ces nouvelles espèces.
J'ai formé, il n'y a pas tellement longtemps, une table sur les
pélagiques, avec des gens du milieu, des différentes
régions maritimes, qui devraient me donner leur point de vue sur ce
sujet. Et je pense aussi qu'une bonne partie de nos efforts de
commercialisation devraient porter sur ces nouvelles espèces qui
représentent un bon potentiel et qui, malheureusement, actuellement,
n'est peut-être pas exploité à son maximum.
Alors, entre autres au niveau de la recherche, je veux vous indiquer que
dans le domaine aquicole, l'aquiculture d'eau marine, j'ai annoncé
récemment et c'est en train de se concrétiser
l'implantation d'un centre de recherche aquicole marin à
Grande-Rivière, pour le développement de ce secteur. Alors, c'est
un projet qui datait d'un sommet socio-économique qui avait
été tenu dans cette région et qui va se concrétiser
prochainement.
M. Perron: L'état d'avancement, c'est quoi?
M. Vallières: Les travaux ont débuté en
1989. Les 2 premiers volets, soit la prise d'eau de mer et la station de
pompage sont complétés, au coût de 1 213 000 $. Les 2
autres volets, soit l'aménagement des aires expérimentales et
l'aménagement des aires d'accueil, des laboratoires et de l'atelier de
nutrition sont également terminés, au coût de 2 400 000 $.
Il reste à aménager le bâtiment pour la quarantaine qui est
prévu pour le printemps 1994. Alors, en gros...
M. Perron: 1994?
M. Vallières: Oui, printemps.
M. Perron: Ça semble dépasser les 4 000 000 $ que
vous avez annoncés lors de l'étude des crédits.
M. Vallières: Nous totalisons 4 000 000 $.
(Consultation)
M. Vallières: Au moment où on se parle, on a 3 500
000 $ de payés et on va rentrer dans l'enveloppe de 4 000 000 $, comme
prévu.
M. Perron: Parfait, M. le Président.
M. Vallières: C'est un engagement qu'on va retrouver un
peu plus tard, je pense.
M. Perron: Oui.
Le Président (M. Richard): Ça va? Vous voulez qu'on
fonctionne mois par mois, M. le député?
M. Perron: Oui, M. le Président. Il y en a qui vont passer
vite, ils sont déjà identifiés.
Engagements financiers Mai 1991
Le Président (M. Richard): O.K. Alors, les engagements de
mai 1991.
M. Perron: Oui, l'engagement 1.
Le Président (M. Richard): L'engagement 1.
M. Vallières: M. le Président, le temps de changer
de cartable.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Duplessis, en fait, par mois, vous allez nous dire les engagements que vous
voulez questionner?
M. Perron: Oui. Je pense qu'on peut peut-être dispenser le
ministre, pour accélérer le processus, parce qu'on a beaucoup
à faire...
Le Président (M. Richard): Excellent.
M. Perron: ...de lire la subvention normée comme ce qu'il
y a dans la catégorie Objet. Peut-être nous clarifier certaines
remarques, nous donner certaines remarques, si nécessaire, sinon je vais
procéder à la question tout de suite. Ça pourrait
accélérer le processus, parce que dans l'engagement 1, j'ai
seulement une question et ça se rapporte au système de gestion de
la qualité. Je voudrais savoir de quel type de système il
s'agit.
(Consultation)
M. Vallières: C'est un engagement de 120 219 $, c'est
ça? On parle du même?
M. Perron: Non, non. C'est l'engagement 1, 60 000 $ de
Madelipêche, 25 000 $ et 35 000 $. C'est le programme 10-2,
élément 2.
M. Vallières: O.K. On a le bon cahier. Mai. Un engagement
de 60 000 $, c'est ça? Et la question du député? Je
m'excuse, là.
M. Perron: De quel type de système il s'agit lorsqu'on
parle du système de gestion de la qualité? «C'est-u»
un système qui est courant, c'est un système nouveau ou quoi?
M. Vallières: On m'indique que l'entreprise veut
régulariser le niveau de qualité de ses produits, normaliser les
procédés de fabrication. Alors, dans cette optique, elle va
embaucher un diplômé de niveau collégial ou universitaire
pour implanter le système et mettre en place un laboratoire de
contrôle analytique. alors, c'est comme suite à l'abandon du
triage des produits marins. elle espère, avec cette mesure,
réduire de 50 % ses coûts de non-qualité et s'accaparer une
plus grande part du marché. vous remarquez, dans cet engagement, que
l'entreprise, de son côté, investira 960 000 $ dans le projet.
M. Perron: Est-ce qu'il y a eu dépassement?
M. Vallières: Non.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Ça va? L'engagement
2.
M. Perron: L'engagement 2, pour clarifier certains
éléments, certains engagements qui s'en viennent, lorsqu'on parle
de subvention pour l'acquisition d'un bateau de pêche commerciale
usagé, il y a un montant
de 33 380 $, un montant de 2665 $ et un montant de 30 715 $. Est-ce que
le ministre pourrait nous dire ce que représente chacun de ces
montants-là, en partant de 33 380 $? C'est la mise de M. Hart, je
présume.
M. Vallières: C'est une prise en charge
d'intérêts qui, sur une période de 11 ans, va couvrir 33
380 $.
M. Perron: Ça, c'est par le gouvernement?
M. Vallières: Pardon?
M. Perron: L'aide gouvernementale?
M. Vallières: Oui. Dont une partie est payable en
1991-1992, 2665 $, et 30 715 $ année ultérieure...
M. Perron: Ah!
M. Vallières: ...sur les 10 ans, ce qui fait le total de
33 380 $.
M. Perron: O.K. D'accord. Puis les 2665 $...
M. Vallières: C'est le montant versé en
1991-1992.
M. Perron: O.K., ça va. Vérifié, M. le
Président. (15 h 30)
Le Président (M. Richard): L'engagement 3.
M. Perron: L'engagement 3. Est-ce que le ministre pourrait nous
donner le prix du moteur et le coût de la réparation, parce que
c'est assez volumineux, comme montant, 115 573 $.
M. Vallières: Réparation du moteur: 13 782 $.
(Consultation)
M. Vallières: Et, par la même occasion, le
propriétaire en a profité pour faire le transfert de son solde
hypothécaire au montant de 277 746 $, et, par la suite, vous avez, dans
les sommes qui apparaissent là, la prise en charge
d'intérêts sur une période de 11 ans, comme celui qu'on a
vérifié tantôt.
M. Perron: Puis au niveau de la réparation? Parce qu'on
parle de réparation.
M. Vallières: 13 782 $.
M. Perron: Ah, O.K. D'accord. Ça va.
Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Engagement 4? M. Perron:
Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Engagement 5?
M. Perron: Ça, ça concerne la relance des
activités de Crustacés des îles inc, Norpro. Quelle est la
participation financière de Norpro et celle du gouvernement? Parce que
j'ai compris que le projet global était de 900 000 $.
M. Vallières: Projet global, 900 000 $, oui.
M. Perron: Puis la participation financière de
l'entreprise est de combien? En somme, M. le Président, ce que je
voudrais savoir, c'est, de façon détaillée, les mesures
ainsi que les montants en question, pour avoir une meilleure
compréhension pour les autres dossiers qui s'en viennent.
M. Vallières: l'investissement total est de l'ordre de...
je vais lire ce que j'ai ici au député de duplessis et qui, je
pense, pourrait nous éclairer dans la compréhension du projet.
évidemment, l'engagement visait à réaliser les mesures
pour la relance des activités de crustacés des îles,
située à havre-aubért aux îles-de-la-madeleine.
cette vente nécessite des versements d'aide financière suivants:
une aide financière de 250 000 $ sur 3 ans à norpro
ça, c'est pris dans le programme... o.k., alors, à
l'intérieur de nos programmes qui sont normes au mapaq une
subvention maximale aussi de 100 000 $ pour remplacer certains
équipements utilisés... certains équipements rendus
vétustés ou à être remplacés; une aide
financière aussi de l'ordre de 300 000 $ dans le cadre du programme
innovactions ii. cette aide représente 25 % des coûts
d'immobilisation nécessaires à la transformation du
sébaste, du hareng et d'un nouveau système de congélation.
ce volet-là, je crois, a été bonifié à
l'intérieur d'un autre programme, du programme cap. c'était un
montant de... un autre engagement qui va arriver plus tard dans norpro, au 4
août 1992, où on a accordé aussi 272 000 $ dans le cadre du
programme cap. donc, c'est le programme innovactions que nous avons
bonifié pour l'achat d'équipements. et, également, des
aides pour solutionner certains problèmes environnementaux qui chiffrent
250 000 $.
Alors, les paiements à date qui ont été
versés à l'entreprise sont de l'ordre de 693 300 $ sur le total
de l'engagement de 900 000 $ qui apparaît dans votre cahier. Et les 272
000 $ dont je vous parlais tantôt, on va les retrouver dans l'engagement
du 4 août 1992, qui vient s'ajouter à cet engagement à
l'intérieur de la même entreprise. Alors, l'investissement requis
par Norpro, c'est la contribution à l'intérieur d'Innovactions
d'un pourcentage de la subvention qui est de l'ordre de 75 % au total. Et lui
aurait donc contribué à 25 % des coûts
d'immobilisation.
M. Perron: Sur un montant global de... De 900 000 $?
M. Vallières: Non. Les coûts d'immobilisation
dans le programme, dans le projet qui concernait Inno-vactions II, et le
programme CAP, dont je viens de vous parler tantôt, qui, lui,
subventionnait dans l'ordre de 50 %. Donc, il y a une contribution de 25 % sur
un de nos programmes, qui est Innovactions III, qui, lui, comportait...
C'était 300 000 $ d'aide financière, donc, lui, avait 25 %
à couvrir. Et un autre montant sur 272 000 $ qu'on a contribué,
la balance pour se rendre aux 300 000 $ qui étaient contribués
par le promoteur.
M. Perron: O.K. M. le Président, qui est
propriétaire de l'usine, actuellement, Norpro inc?
M. Vallières: Qui opère?
M. Perron: Qui est propriétaire?
M. Vallières: Un groupe d'actionnaires formé, entre
autres, de M. Savage, M. Delaney, peut-être d'autres... M. Laurie
Delaney.
M. Perron: Donc, Madelipêche est là-dedans? M.
Vallières: Non.
M. Perron: Non. On sait, M. le Président, qu'en
février 1987 Madelipêche se portait acquéreur de l'usine de
transformation de Havre-Aubert, c'est-à-dire celle dont on parle
actuellement. Est-ce que Madelipêche a acheté l'usine ou lui
fut-elle cédée à ce moment-là?
M. Vallières: Avant la vente de Madelipêche,
Madelipêche avait une participation dans Crustacés. Donc, elle
était actionnaire, elle n'était pas propriétaire, comme
telle, de Crustacés.
M. Perron: Est-ce qu'elle était actionnaire
majoritaire?
M. Vallières: Oui.
M. Perron: Donc, elle était...
M. Vallières: Avec SQP.
M. Perron: Donc, elle était propriétaire, en
fait.
M. Vallières: Elle était actionnaire majoritaire
avec SQP, donc les 2 usines appartenaient à l'État.
M. Perron: Oui, d'accord. Mais ce que je veux dire, c'est que,
lorsque Madelipêche est devenue propriétaire de l'usine de
Havre-Aubert... Parce que, en fait, il y a eu un... Combien ont-ils payé
pour cette usine-là?
M. Vallières: J'ai pris la précaution, parce que,
des fois, certains engagements touchent, comme ça, les opérations
de Société québécoise des pêches. Alors, si
vous le permettez, je vais demander à M. Biron de s'approcher, afin
que...
M. Perron: M. le Président, pour la bonne
compréhension, là-dessus, il n'y a aucune espèce
d'objection de notre part à l'effet que le ministre, compte tenu du fait
qu'on est sur des engagements financiers qui remontent à 1991, ce n'est
pas toujours facile, on peut le comprendre. Je pense que le ministre peut se
servir de son personnel n'importe quel temps pour donner les réponses
techniques, parce que je sais que le ministre ne peut pas avoir tout en main,
ou encore, avoir tout en tête.
M. Vallières: M. Biron, bonjour...
Le Président (M. Richard): M. Biron, qui est le
président.
M. Vallières: ...vous pouvez peut-être apporter une
réponse.
M. Biron (Lucien): ...de SOQUIA et de SQP. Président de
SOQUIA.
Le Président (M. Richard): Parfait. Merci.
M. Biron: En fin de compte, en 1987, effectivement, il y a eu la
privatisation de Madelipêche. Et, par la suite, évidemment, on
n'avait pas trouvé d'acquéreur pour l'usine de Crustacés
des îles en 1987. On avait demandé au groupe de Paul Delaney
d'opérer l'usine avec un contrat de gestion parce qu'on voulait que
l'usine opère à l'année 1987. Et, à la fin de 1987,
le groupe de Madelipêche... les mêmes actionnaires, mais dans une
nouvelle compagnie, se sont portés acquéreurs des actifs de
Crustacés des îles. Ils ont payé 300 000 $ comptant, mais
il y avait une balance de prix de vente de 2 800 000 $ dans la compagnie qu'ils
devaient au ministère. Évidemment, Société
québécoise des pêches était mandataire pour le
ministère, donc la dette était due à SQP qui, elle, si on
collectait de l'argent, le remettait au ministère. Et, au début
1992, compte tenu que Madelipêche n'avait pas les moyens ou
Crustacés des îles avait perdu de l'argent en 1991, on a pris
possession de l'usine. (15 h 40)
Donc, au nom du ministère, on est devenus propriétaires
des actifs, puis le ministère a, après des consultations,
préféré fonctionner avec Norpro parce que Norpro avait un
plan d'affaires qui permettait de développer l'usine plus que
Madelipêche.
M. Perron: C'est M. Savage qui est propriétaire...
M. Biron: De Norpro.
M. Perron: ...qui est actionnaire majoritaire dans Norpro.
M. Biron: Norpro, qui avait une usine, évidemment...
M. Perron: Vous avez donc repris et vous avez revendu à
Norpro.
M. Biron: C'est ça.
M. Perron: Mais, par contre, dans Norpro,
Madelipêche...
M. Biron: Non, ce n'est pas...
M. Perron: Pas Madelipêche, M. Delaney est actionnaire.
M. Biron: ...le même. Laurie Delaney... Aux
îles-de-la-Madeleine, il y a beaucoup de Delaney.
M. Perron: Ah, oui, oui. O.K.
M. Biron: II y a Donald, Laurie, Paul.
M. Perron: Ce n'est pas Paul, là.
M. Biron: Non, c'est un autre, Laurie. Laurie, c'est un
autre.
M. Perron: O.K. On s'entend.
M. Biron: Us ne vont pas au même «party».
M. Perron: Donc, il y a un autre groupe qui a acquis, suite au
retrait...
M. Biron: C'est ça.
M. Perron: ...que vous venez de mentionner.
M. Biron: C'est ça, oui.
M. Perron: II y a un autre groupe...
M. Biron: Norpro.
M. Perron: ...avec, en tête, M. Savage...
M. Biron: C'est ça.
M. Perron: ...qui a pris en charge l'usine, qui l'a
achetée, et... Pour combien? Pour combien?
M. Biron: À l'époque, je pense qu'ils ont
payé les actifs pour 1 $. Compte tenu que c'est une usine... que le
choix qu'on avait, c'était de la fermer, et, Madelipêche, ce qu'il
offrait, c'était de rapatrier à
Cap-aux-Meules une fileteuse de morue pour que les activités
d'Havre-Aubert soient faites à Cap-aux-Meules. Évidemment, je
pense, le ministère a jugé à propos de maintenir l'usine
d'Havre-Aubert en vie. Ça prenait un plan d'affaires pour la maintenir
en vie, puis le groupe de Norpro, je pense, jusqu'à ce jour, a
réussi à maintenir les opérations d'Havre-Aubert de
façon très satisfaisante. Mais ils ont payé seulement 1 $,
ils ont eu à assumer certains... C'est là que le ministère
s'est engagé à verser certaines subventions pour la maintenir en
vie.
M. Perron: Mais est-ce que Norpro a assumé certaines
dettes de l'usine en question?
M. Biron: Non. M. Perron: Du tout?
M. Biron: Pas à ma connaissance. Mais ils ont eu des
dépenses d'immobilisation à faire à leur charge. C'est
ça qu'on parlait tantôt. Dans le cadre du programme 4, les
subventions qui étaient offertes... Je crois que c'était 50 % de
subvention, mais ils devaient assumer l'autre 50 % pour acheter des fileteuses,
entre autres...
M. Perron: D'accord.
M. Biron: ...et ils avaient des investissements à faire
pour la remettre en état, l'usine.
M. Perron: Est-ce que, juste pour me situer, c'est l'usine qui se
trouve à être au bout d'une route, sur le côté droit,
je crois, hein?
M. Biron: À Havre-Aubert.
M. Perron: À Havre-Aubert?
M. Biron: Au bout de la rue, oui.
M. Perron: Oui. O.K.
M. Biron: Elle est au bout complètement.
M. Perron: Sur le côté droit.
M. Biron: Oui. C'est une usine qui avait quand même
coûté au gouvernement, à l'époque, 5 000 000 $, 6
000 000 $ dans la phase de normalisation de l'usine.
M. Perron: Vérifié, M. le Président. Juste
en passant, M. le Président, comme il a été
mentionné à société des pêches du
Québec, à Société québécoise des
pêches, c'est clair que, dans mon esprit à moi, je sais que le
ministre et le gouvernement ont l'intention de privatiser tout ça ou de
vendre, je ne sais pas ce qu'il va faire avec ça, ou encore une refonte
à l'intérieur de SOQUIA pour faire disparaître la
Société québécoise des
pêches. Moi, je peux vous dire que je suis contre cet
aspect-là, cette façon de procéder, parce que la
Société québécoise des pêches a réussi
à sauver pas mal de meubles à travers le Québec, surtout
dans l'est.
M. Vallières: Je suis content d'entendre le
député de Duplessis dire ça...
M. Perron: Et c'est très bon pour les pêcheurs,
hein?
M. Vallières: Je suis content de l'entendre dire
ça. D'abord, il n'est pas question de la disparition. SQP devient
intégrée à SOQUIA, et SOQUIA disposera dorénavant
d'outils encore plus efficaces et d'une meilleure marge de manoeuvre qu'elle
n'avait auparavant. Donc, ça devrait faciliter d'autant ses
interventions dans le secteur pêche. Je veux rassurer le
député, là...
M. Perron: Donc, ça va être fusionné avec
SOQUIA.
M. Vallières: ...il n'est pas question de privatisation.
C'est vraiment des pouvoirs et des moyens d'intervention correspondant beaucoup
plus aux besoins d'un État moderne que vient de se donner ou que se
propose de se donner SOQUIA. Alors, son travail va être accru et, je
dirais, davantage performant à cause de la façon dont ils
pourront procéder, on le souhaite, dans un proche avenir.
M. Perron: Bon. Bien, ça peut peut-être être
transparent et performant, mais je doute de cet aspect-là qui vient
d'être soulevé par le ministre parce que si on fond la SQP
à l'intérieur de SOQUIA, c'est que la SQP ne vaudra pas
grand-chose à l'intérieur de SOQUIA.
M. Vallières: Non, non. SQP garde... Je veux dire, le
secteur pêche garde ses analystes. Il y a des gens du secteur pêche
qui vont même siéger au conseil d'administration de SOQUIA,
dorénavant. Mais, évidemment, ça permet à SQP de
profiter d'atouts ou d'outils dont elle ne disposait pas auparavant. Je sais
que le débat pourra se faire à l'Assemblée parce que le
projet de loi a été déposé en première
lecture, a passé l'étape de la première lecture. Alors, je
suis persuadé que c'est un projet qui va retenir l'attention du
député de Duplessis qui va vouloir obtenir toutes les
précisions requises auprès du ministre de l'Agriculture, M.
Picotte, au cours, je l'imagine, de la prochaine session parlementaire.
M. Perron: Bon, là-dessus, M. le Président, juste
en conclusion, c'est que, en tout cas, je pense que l'identité des
pêcheurs va disparaître en faisant une refonte comme
celle-là, et, d'autre part, c'est que c'est clair dans mon esprit,
à moins que je me trompe, qu'il va y avoir moins d'autonomie de la part
de SQP.
Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): J'appelle l'engagement 6.
M. Vallières: On est rendus à 6, M. le
Président?
Le Président (M. Richard): Engagement 6, M. le
ministre.
M. Perron: Oui, M. le Président, est-ce que...
Normalement, quand il y a une subvention pour l'acquisition d'un bateau de
pêche commerciale usagé, quel est l'âge maximal pour qu'un
pêcheur puisse obtenir une subvention?
M. Vallières: L'âge du pêcheur ou du
bateau?
M. Perron: L'âge du bateau. Pas l'âge du gars ou de
la femme, l'âge du bateau.
M. Vallières: Alors, ça varie beaucoup. Ce sont des
techniciens en architecture navale qui font l'appréciation du
bâtiment comme tel, qui nous conseillent là-dessus. Donc...
M. Perron: Ça joue entre quel âge et quel âge,
lorsqu'il y a vente d'un bateau usagé? Je parle toujours du bateau, non
pas de l'acheteur.
M. Vallières: Un bateau neuf a une durée,
normalement, de 20 ans.
M. Perron: De 20 ans. M. Vallières: Oui.
M. Perron: Dans ce cas précis, quel était
l'âge du bateau? Et qui était l'ancien propriétaire? Et, en
même temps, est-ce que le ministre pourrait nous dire si ce sont tous des
bateaux, parce qu'on rencontre ça: Subvention pour l'acquisition d'un
bateau de pêche commerciale usagé, de 18 mètres en bois, et
il y en a que c'est 12,5, il y en a que c'est 12,17. Est-ce que, normalement,
ce sont des bateaux qui sont propriété québécoise
ou s'ils viennent de l'extérieur?
M. Vallières: Propriété 100 %
québécoise, et le bateau qui nous intéresse ici a
été construit en 1981, donc âgé de 12 ans. Et
l'engagement date de 1991, donc il avait 10 ans à ce
moment-là.
M. Perron: Oui.
M. Vallières: Et là on cherche le
propriétaire d'avant celui-là.
M. Perron: Non, mais disons que, si la propriété
est entièrement québécoise...
M. Vallières: Oui.
M. Perron: ...il n'y a pas de problème. Mais l'autre
question que j'avais posée en rapport toujours avec la subvention pour
l'acquisition d'un bateau usagé: Est-ce qu'il arrive parfois que le
ministère va subventionner des bateaux usagés, mais qui
proviennent de l'extérieur du Québec? Que ce soit de Terre-Neuve
ou que ce soit du Labrador terre-neuvien, ou que ce soit du Nouveau-Brunswick,
de la Nouvelle-Ecosse, de l'île-du-Prince-Édouard ou des
États-Unis, je ne le sais pas, là.
M. Vallières: On l'aurait fait exceptionnellement, au
début des années quatre-vingts, pour les pêcheurs de crabe
situés aux îles-de-la-Madeleine. Mais, depuis, non.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Engagement 7?
M. Perron: Engagement 7. Est-ce que le ministre pourrait nous
dire le montant qui est représenté par l'acquisition et le
transfert et celui du transfert du solde hypothécaire?
M. Vallières: Le transfert du solde hypothécaire,
195 238 $. Il y avait là-dessus également, dans le projet,
l'acquisition d'une radiobalise qui a coûté 6600 $.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Engagement 8.
M. Perron: Quelles sont les associations qui font partie de ce
Regroupement des associations de pêcheurs côtiers de
Gaspé-Sud?
(Consultation)
M. Vallières: II s'agit ici de pêcheurs
côtiers, et c'est plusieurs associations locales qui se sont
regroupées. C'est l'objet de l'engagement qu'on a ici, au montant de 35
000 $.
M. Perron: Oui, mais quelles sont... Le ministre vient de
mentionner plusieurs associations locales qui se sont regroupées.
M. Vallières: Malheureusement, je n'ai pas le
détail du nom des associations. Ça doit être prévu
quelque part. On pourra vous les faire parvenir. (15 h 50)
M. Perron: Non, bien, M. le Président, si le ministre ne
les a pas, on peut peut-être avoir une réponse
ultérieure.
M. Vallières: Oui, c'est ce que je pensais. M. Perron:
Ça va.
Le Président (M. Richard): Ça va?
M. Vallières: Alors, c'est dans la région de
Gaspé-Sud, dans la région de M. O'Neil Cloutier, qu'on me dit.
Mais, dans la demande, ça doit être inclus, M. le
député, et on va vous faire parvenir ça.
M. Perron: Parfait, M. le Président.
Vérifié. Le Président (M. Richard): Engagement 9.
M. Perron: Vérifié. Le Président (M. Richard):
Engagement 10.
M. Perron: Une question: La provenance du bateau?
M. Vallières: Alors, c'est un bateau construit en 1987.
L'acquéreur: M. Frederick Jones.
M. Perron: Oui.
M. Vallières: La fiche que j'ai ici, moi, ne l'inclut pas,
mais je vais vérifier s'il y a quelqu'un qui, de mémoire,
peut...
M. Perron: Réponse ultérieure?
M. Vallières: Réponse ultérieure. On me dit
que, selon toutes probabilités, c'est un bateau québécois
également. Je pense que, dorénavant, M. le député,
on va faire en sorte que, dans ma fiche d'engagement, ici, en réponse,
ça apparaisse toujours.
M. Perron: Ce serait bon; à ce moment-là, on
n'aurait pas de questions à poser.
M. Vallières: Nom du vendeur. M. Perron: Surtout
dans 2 ans et demi! M. Vallières: Oui, alors, on va le donner.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Engagement 11 et dernier pour
le mois de mai 1991.
M. Perron: Quelle était la contribution du
fédéral en rapport avec cette subvention afin de doter la
municipalité de Lourdes-de-Blanc-Sablon d'une usine de salaison?
M. Vallières: Alors, c'est une contribution
fédérale de 825 000 $.
M. Perron: Québec?
M. Vallières: Québec, 65 134 $. C'est un bon
«deal», celui-là.
M. Perron: Et les pêcheurs? M. Vallières:
Aucune. M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Juin
Le Président (M. Richard): Ça termine donc les
engagements de mai 1991. Nous appelons maintenant, sous réserve,
évidemment, des réponses que M. le ministre va envoyer en
complémentarité, juin 1991.
M. Perron: Oui, on peut s'entendre, M. le Président...
Le Président (M. Richard): Ça va,
M. Perron: ...que les engagements sont vérifiés
parce que, à ce que je sache, le ministre a toujours donné les
réponses ultérieures qu'il s'est engagé à
donner.
Le Président (M. Richard): Parfait.
M. Perron: Ce qui fait que...
Le Président (M. Richard): Engagement 1.
M. Perron: Juin 1991. Il y a déjà eu une subvention
de 120 000 $ qui a été accordée à l'Administration
régionale Kativik, à moins que je ne me trompe, et là on
parle de 180 000 $. Quel est le lien, s'il y en a un, entre ces 2 contrats, le
contrat de 120 000 $, antérieur, et celui de 180 000$?
M. Vallières: Les 120 000 $ étaient en quelle
année?
M. Perron: Je crois que c'était en 1990.
M. Vallières: Le seul projet de cette nature-là
qu'on retrace en 1990, c'est pour un centre d'études nordiques, qui
était une réalisation d'une étude sur le
développement des pêches au Québec nordique, pour 120 219
$, et c'était une étude qui rassemblait des renseignements
précis sur l'état de la ressource, répartition biologique,
potentiel commercial. Bon, elle circonscrivait les problèmes
reliés à tout le développement durable dans le contexte
nordique, tandis que le montant qu'on a ici, l'engagement, c'est pour
l'embauche d'un agent de développement.
M. Perron: Oh! Ce n'est pas marqué, là. C'est une
autre paire de manches, ça, là! Ce n'est pas inscrit dans...
M. Vallières: En n'ayant que 7 employés en poste
à Kuujjuaq...
M. Perron: Kuujjuaq.
M. Vallières: ...le MAPAQ n'était pas en mesure de
lui offrir sur place le support et l'encadrement appropriés. Afin de
pallier à ses difficultés et ainsi augmenter l'efficacité
de l'intervention auprès de la clientèle, le MAPAQ a conclu, en
juillet 1989, une entente avec le Conseil régional de
développement de Kativik par laquelle l'organisme s'engageait à
maintenir en poste un répondant pour le MAPAQ, conformément au
protocole d'entente signé en juillet 1989 et d'une durée d'un an.
Depuis la fin de cette entente, l'Administration régionale Kativik,
appuyée par le Conseil régional de développement de
Kativik, adressa une demande de subvention au MAPAQ pour poursuivre le
développement de l'industrie de la pêche au Québec
nordique.
M. Perron: C'est pour ça qu'on retrouve ça sur 3
ans.
M. Vallières: C'est ça. Le transfert des
responsabilités du Conseil régional de développement de
Kativik à l'Administration régionale Kativik s'appuie sur le fait
que les activités de pêche commerciale dans cette région
sont avant tout des activités de recherche, car ce secteur reste
à développer en grande partie. Au dire des 2 organismes, il
s'agit d'un mandat relevant de l'Administration régionale Kativik,
plutôt que du Conseil régional de développement de
Kativik.
M. Perron: Est-ce que le ministre a des indications en rapport
avec le potentiel économique du développement de la pêche
nordique, puisque ça concerne surtout les Inuit, la prise en charge par
les Inuit de certaines institutions de pêche?
M. Vallières: On a évidemment les études qui
ont été faites là-dessus. Je vais vous lire ce qu'on me
donne comme résultats, ici. Il y a Nunavik... Ça veut dire
quelque chose au député, ça?
M. Perron: Nunavik, oui. Nunavik.
M. Vallières: II y a le Nunavik et il y a le territoire
cri. Il y a 2 territoires qui seraient concernés par les
résultats de l'étude que j'ai ici. Le résultat le plus
important: le consensus qu'il y a eu sur la nécessité de
créer des marchés locaux et un marché régional, la
ressource étant limitée, et les coûts de transport vers les
marchés du sud élevés en territoire cri, une pêche
commerciale avec une usine de transformation a été établie
dans le territoire sud de la Baie James à Waswanipi. Elle peut servir de
banc d'essai hydrographique de la Baie James, y compris les réservoirs
hydroélectriques. On dit que l'étude qui avait été
faite, à laquelle je faisais référence tantôt,
rassemblait des renseignements dont je
vous ai fait part, d'ailleurs, sur les répartitions biologiques,
le potentiel commercial. L'étude doit être disponible quelque
part, les résultats. Oui? Alors, on me dit que l'étude
circonscrit les problèmes reliés à tout
développement durable dans le contexte nordique: infrastructures,
besoins en ressources humaines, contraintes orga-nisationnelles et
administratives. Elle est donc un bilan positif, qui fournit des assises pour
établir des orientations, des politiques et des stratégies de
développement.
Alors, on pourrait peut-être mettre la main là-dessus et la
faire parvenir, si ce n'est pas trop... Je ne sais pas si c'est très
volumineux, là. Vous auriez intérêt à la recevoir,
j'imagine.
M. Perron: Oui, j'aimerais, oui.
M. Vallières: Oui? Je peux vous envoyer ça.
M. Perron: Maintenant, le ministre a parlé, dans ce qu'il
vient de dire, des Cris et des Inuit. Est-ce que les Cris étaient
combinés dans cette affaire-là? Parce que l'Administration
régionale Kativik, ça concerne les Inuit, ça. C'est
à Kuujjuaq.
M. Vallières: Pour l'engagement qui nous concernait
tantôt, ce sont les Inuit.
M. Perron: O.K.* D'accord. Vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Engagement 2.
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait nous dire si cette
subvention, dans le cadre du programme d'aide aux associations de
pêcheurs, face au Regroupement des associations de pêcheurs de la
Haute et Moyenne Côte-Nord, ça concernait quoi, exactement? C'est
des subventions récurrentes, ça, ou quoi?
M. Vallières: C'est dans le cadre du programme d'aide
financière aux associations de pêcheurs, d'aqui-culteurs et
transformateurs de poisson. Une subvention pouvant atteindre 31 940 $ au
Regroupement des associations de pêcheurs de la Haute et Moyenne
Côte-Nord. C'est à l'intérieur d'un de nos programmes
normes. C'est le même programme auquel on faisait allusion sur
Gaspé-Sud tantôt, le Regroupement d'associations.
M. Perron: O.K.
M. Vallières: C'est un programme norme qui peut revenir
chaque année.
M. Perron: D'accord. Donc, normalement, c'est
récurrent?
M. Vallières: Oui.
(16 heures)
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait, face à toutes
les associations... d'abord, les regroupements d'associations, nous faire
parvenir les montants qui ont été donnés au cours des 3
dernières années à chacune des associations et à
chacun des regroupements, parce qu'on sait qu'il y a les 2: il y a les
regroupements d'associations et vous avez les associations. Est-ce qu'il serait
possible de nous faire parvenir, pour les 3 dernières années, les
subventions qui ont été données à chacune des
associations et à chacun des regroupements?
M. Vallières: On a ça. Pas de problème.
M. Perron: Et, si possible, au cours, disons, des... depuis que
le gouvernement libéral est là.
M. Vallières: Ça va être long. Ah non! bien,
depuis qu'on est là, oui, ça...
M. Perron: Non, je n'en demanderai pas trop, on va y aller pour 3
ans.
M. Vallières: Trois ans?
M. Perron: Oui, oui, les 3 dernières années,
incluant 1993. Ça va nous donner une chance de voir si vous avez tout
fait en 1993.
M. Vallières: O.K. Je vais vous faire parvenir la norme du
programme...
M. Perron: Oui.
M. Vallières: ...puis les associations ou regroupements
qui ont été subventionnés, les montants.
M. Perron: O.K. Merci, M. le Président.
Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 3.
M. Perron: Une subvention pour adapter la ligne de production
à un nouveau produit. Quel produit?
M. Vallières: Les crêpes. M. Perron: Hein?
M. Vallières: Les crêpes. M. Perron: Les
crêpes? M. Vallières: Oui. M. Perron: Oh!
M. Vallières: Les crêpes surgelées devaient
être réchauffées dans l'huile sur une cuisinière
conventionnelle. Les administrateurs de la compagnie ont observé que
leurs produits se vendraient mieux s'ils étaient
compatibles au four à micro-ondes. Alors, le
présent...
M. Perron: Est-ce que ça marche toujours, cette
installation? Ça fonctionne toujours?
M. Vallières: Oui.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4, toujours en
juin 1991.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Merci. L'engagement 5.
M. Perron: Subvention dans le cadre d'une aide temporaire
à l'industrie mytilicole. Est-ce que le ministre pourrait nous donner
plus de détails sur cette aide financière de 200 000 $? Avant que
le ministre...
Le Président (M. Richard): Voulez-vous suspendre quelques
minutes?
M. Perron: Est-ce qu'on peut suspendre quelques minutes pour le
bénéfice des membres de la commission?
Le Président (M. Richard): Nous suspendons quelques
minutes, mesdames, messieurs, pour des raisons techniques.
(Suspension de la séance à 16 h 2)
(Reprise à 16 h 9)
Le Président (M. Richard): II y a l'engagement 5, je
pense, qui n'était peut-être pas tout à fait
complété, M. le député de Duplessis.
M. Perron: Non. L'engagement 5, on était dessus, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 5? O.K. Ça
va. Alors, continuons sur l'engagement 5 de juin 1991.
M. Vallières: On nous demandait, M. le Président,
à quoi aurait servi l'attribution de cette subvention de l'ordre de 200
000 $. C'est ça?
M. Perron: C'est ça. (16 h 10)
M. Vallières: C'est à l'entreprise Les cultures
Marée bleue. C'est une aide dans le cadre d'un programme norme du MAPAQ
et c'était dans le but de poursuivre ses opérations.
C'était pour pourvoir à son fonds de roulement. L'entreprise est
l'une des 2 entreprises mytilicoles à avoir
bénéficié d'une aide spéciale du MAPAQ au cours de
l'exercice financier 1991-1992, et le montant de 200 000 $ a été
injecté au fonds de roulement de l'entreprise.
(Consultation)
M. Vallières: C'est une entreprise qui se situait dans une
situation précaire face aux nombreux problèmes auxquels elle
était confrontée, et on proposait 2 mesures d'aide temporaire
pour favoriser la vente des moules et soutenir les mytiliculteurs le temps de
réaliser une étude de marché, d'examiner plus à
fond certains aspects de l'industrie et d'élaborer un plan d'action
approprié à l'avenir de cette industrie. Alors, l'aide
financière serait accordée selon le moindre de la somme: frais
d'opération, frais d'opération, frais financiers... je reprends:
frais d'opération, frais financiers, et du montant de capital-actions
détenu par l'entreprise sans jamais excéder 200 000 $, et seules
les interventions supérieures ou égales à 10 000 $
seraient considérées. On indiquait aussi que des conditions
supplémentaires pourraient être ultérieurement
imposées par le ministre délégué à
l'Agriculture, aux Pêcheries et à l'Alimentation, et, à ce
moment-là, au Développement régional, s'il le juge
utile.
M. Perron: Combien a été dépensé
là-dedans exactement, en subventions?
M. Vallières: Les 200 000 $ ont été
dépensés, versés en 1991-1992.
M. Perron: Est-ce que ça fonctionne toujours?
M. Vallières: Elle est encore existante. On
m'indique...
M. Perron: C'est toujours en opération.
M. Vallières: Non, ça vient de changer. Elle est en
état de liquidation.
M. Perron: Ah! C'est en train d'être liquidé? Pour
les dettes ou quoi?
(Consultation)
M. Vallières: Les propriétaires sont en train de
liquider les équipements dans le but de permettre aux créanciers
de recouvrer une certaine somme d'argent qui est investie dans
l'entreprise.
M. Perron: Est-ce que, face aux 200 000 $ qui ont
été versés, le gouvernement s'est gardé des
garanties?
M. Vallières: C'était une subvention.
M. Perron: Sans aucune garantie.
M. Vallières: C'était sur du fonds de roulement,
alors on n'avait pas investi sur les immobilisations, et, conséquemment,
il n'y avait pas de garanties qui avaient été prises comme
tel.
M. Perron: M. le Président...
M. Vallières: Sinon on m'indique sinon dans
d'autres interventions. Je sais que, de mémoire, je pense qu'il y
avait... SQP était-elle partie à...
Une voix: Oui.
M. Vallières: Oui. Alors, SQP a des garanties, je crois.
Elle avait un prêt garanti de 200 000 $ dans l'entreprise. C'est
ça.
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait
répéter?
M. Vallières: La Société
québécoise des pêches avait un prêt garanti de 200
000 $.
M. Perron: Est-ce que la SQP a pu récupérer un
certain montant d'argent avant que ça soit liquidé?
M. Vallières: Pardon?
M. Perron: Est-ce que la SQP a pu récupérer un
montant d'argent avant que ça soit liquidé?
M. Vallières: C'est en voie de se faire, donc les
transactions sont en cours au moment où on se parle là-dedans.
Donc, je n'ai pas la réponse à la question que vous posez, mais
j'imagine que, si SQP a des garanties, elle va les faire valoir, au même
titre que les autres créanciers.
M. Perron: M. le Président, je voudrais maintenant toucher
un dossier, toujours dans le même domaine des moules d'élevage, se
rapportant aux Moules d'élevage Saint-Augustin inc, de Saint-Augustin,
dans le comté de Duplessis, où c'est M. François
Pinsonneault qui est l'actionnaire principal dans la compagnie en question qui
existe depuis environ 4 ans et, de mémoire, qui n'a jamais reçu
aucune aide financière de la part du gouvernement du Québec,
peut-être du gouvernement fédéral lorsque le
démarrage s'est fait. Mais M. Pinsonneault qui se trouve à
être propriétaire des Moules d'élevage Saint-Augustin a
fait une demande d'aide financière qui lui a été
refusée catégoriquement par votre ministère. Est-ce que le
ministre peut faire le point là-dessus, à savoir pourquoi
ça a été refusé.
Pour l'information du ministre, suite à une rencontre que j'ai
eue dernièrement avec M. Pinsonneault, c'est qu'il y aurait actuellement
à l'intérieur des boudins qui sont sur les lignes de
production... qui sont sur les lignes d'élevage plutôt, il y
aurait environ 100 000 livres de moules en place. Et M. Pinsonneault, ayant
investi plusieurs dizaines de milliers de dollars dans son entreprise, sans
aide de qui que ce soit, voudrait continuer ses opérations moyennant
l'achat de certains équipements que ça lui prend pour faire ses
opérations de prélèvement, de mise en marché,
etc.
Je sais qu'il y a actuellement des problèmes, mais je pense que
ce dont il aurait besoin actuellement, c'est une mise de fonds, de l'aide
technique, sûrement de l'aide technique. Puis il y a certains aspects, je
pense, qui sont urgents si on veut l'aider; c'est qu'il aurait actuellement
besoin d'un moteur de 40 forces, d'une chaloupe en fibre de verre parce que
l'autre a été accidentée et des bouées de
flottaison parce que, justement, les bouées sont tellement... pas les
bouées, mais les lignes sont tellement chargées actuellement que,
de plus en plus, les bouées s'enfoncent parce que le
prélèvement n'a pas pu être fait au cours des
dernières semaines. Donc, il y a 3 urgences dans la demande qui a
été faite et qui a été refusée par le MAPAQ,
par la division des pêcheries.
M. Vallières: On m'indique ici, d'abord pour une
première partie de la question, que Les Moules d'élevage
Saint-Augustin et C.R. Aquaculture de Chevery ont toutes deux
bénéficié d'une subvention au démarrage de 50 000 $
et de prêts garantis par la Société
québécoise des pêches pour produire de la moule sur les
marchés de consommation. Elles auraient récemment profité
d'une subvention de 9950 $ dans le but d'évaluer les impacts et
avantages d'une fusion des 2 entreprises.
M. Perron: Mais qui a bénéficié de cette
subvention-là? Les 2 ou...
M. Vallières: Les 2.
M. Perron: Quand ça? (Consultation)
M. Vallières: Au même moment que Marée bleue
qu'on vient de passer dans un autre engagement.
M. Perron: En 1991? M. Vallières: Oui.
M. Perron: Parce qu'on est toujours sur le même engagement
de Marée bleue, là.
M. Vallières: Oui. Alors, il y avait une réserve
pour ce regroupement. On avait «budgété» 600 000 $ en
tout. Il faut indiquer, concernant les inventaires auxquels faisait allusion le
député de Duplessis tantôt, que, il y a de cela 3 ans, la
même entreprise nous avait indiqué qu'elle disposait de 125 000
livres de moules et que, après inventaire, on en a plutôt
relevé 12 000. On va
quand même vérifier les informations que vous venez de nous
donner sur les 100 000 livres qui seraient... C'est 100 000, vous nous disiez,
je pense, qui seraient... (16 h 20)
M. Perron: Mais, là, je parle de 100 000 livres à
maturité. Vous ne parlez pas des 12 000 à maturité, sur le
bassin global, dans les boudins, de l'ordre de 125 000. Parce qu'il y a une
différence entre les 2. Vous avez la première année,
deuxième année, troisième année. Vous ne pouvez pas
faire les prélèvements des moules pour la première
année. Normalement, c'est à la quatrième ou à la
troisième.
(Consultation)
M. Vallières: Alors, les entreprises en question ont
refusé la fusion, comme il avait été proposé...
M. Perron: Les 2 entreprises ont refusé? M.
Vallières: Oui.
M. Perron: II faut tout de même admettre que c'est tout de
même une bonne distance entre les 2, hein! Parce que, là, on parle
de Kegaska...
M. Vallières: Oui.
M. Perron: ...et Saint-Augustin.
M. Vallières: Chevery.
M. Perron: Chevery, Saint-Augustin... c'est 125 mi entre les 2
entreprises.
M. Vallières: On me dit que l'alternative d'une fusion a
été écartée par C.R. Aquaculture inc. et Les Moules
d'élevage Saint-Augustin inc. Pour sa part, Pec-Nord, une autre
entreprise du même secteur, a vendu un volume de 1000 kg de chair
jusqu'à maintenant et prévoit faire de même avec 40 000
pétoncles d'ici la fin de l'année. À l'automne 1992, le
Consortium PAS de Saint-Augustin, regroupant les 3 entreprises
susmentionnées, s'est doté des services d'un employé
professionnel en permanence, et ce, dans le but d'aider les entreprises membres
du consortium. Le ministère a, pour cette fin, offert une subvention de
108 000 $ et contribué au processus de sélection et
d'embauché du candidat. Le titulaire est en fonction depuis octobre
1992, malgré le fait...
M. Perron: C'est dans PAS, ça? M. Vallières:
Pardon? M. Perron: Dans PAS?
M. Vallières: ...malgré le fait qu'une seule
entreprise du consortium, Pec-Nord, contribue financiè- rement au
projet. Alors, dans PAS, oui.
M. Perron: Maintenant, dans le cas de M. Pin-sonneault et de son
entreprise. M. Bernard avait demandé que M. Pinsonneault vende 45 tonnes
métriques de moules avant de recevoir une aide financière du
MAPAQ. Je trouve ça fort en étoile, moi, 45 tonnes de moules
avant de recevoir une aide financière. Est-ce que c'est le cas pour
toutes les entreprises qui font des demandes comme celle-là?
(Consultation)
M. Vallières: C'est que, au départ, le programme
dont ils se sont prévalus prévoyait l'atteinte de cet objectif de
45 tonnes. C'était leur plan, leur propre plan de production qu'ils
prévoyaient. Maintenant, ce que vous m'indiquez, c'est que, là,
il y a une demande d'aide financière qui est déposée au
ministère, chez nous?
M. Perron: Non. Bien, écoutez, le refus du
ministère dans une lettre de M. Louis Bernard, qui est sous-ministre, du
2 août dernier: J'ai le regret de vous confirmer que le ministère
a complété son engagement, pris le 23 juin 1988, d'accorder une
aide financière au démarrage de votre entreprise. Je vous
rappelle que Les Moules d'élevage Saint-Augustin inc. s'était
engagée à produire et à commercialiser un volume de 45
tonnes métriques de moules avant le 30 septembre 1991 de façon
à démontrer la faisabilité technique et économique
de ce type d'activité en Basse-Côte-Nord. À la
lumière des résultats obtenus, le ministère est
forcé de conclure que cet objectif n'a pas été atteint, de
là, le refus.
Moi, il me semble... La question des 45 tonnes que j'ai
mentionnée tout à l'heure, est-ce que c'est courant qu'on
demande... Est-ce qu'on demande la même chose à toutes les autres
entreprises de moules ou si c'est seulement face à cette
entreprise-là?
M. Vallières: C'est que le programme, tel que
conçu, prévoit que l'entreprise, c'est son propre plan qui...
dans la lettre de M. Bernard, qui confirme qu'il n'a pas été
atteint. Le plan prévoit que, pour toucher les aides requises, il doit
s'être d'abord rendu à l'objectif qu'elle-même,
l'entreprise, avait fixé, et ça, l'entreprise, quand elle se
prévaut du programme, elle le sait, et c'est elle-même qui fixe
les 45 tonnes du départ, tel que convenu avec les autorités du
ministère.
M. Perron: Vous êtes sûr que ce n'est pas une
imposition du ministère, ça, plutôt que l'entreprise qui
dit: Je vais faire ça puis... Parce que, dans ce cas précis, M.
Pinsonneault et son entreprise avaient été fortement
encouragés à aller de l'avant avec la question des moules dans le
temps, quelque part en 1988, 1989. Et je ne me cache pas de vous dire que,
actuellement, s'il n'y a pas d'aide, c'est que l'entreprise va capoter
complètement, et, par contre, il va y avoir une grosse perte de
production.
M. Vallières: Vous me parlez de 100 000 livres qui sont
là. Est-ce que, M. Bougie, vous connaissez l'histoire de cette
entreprise-là face au plan que l'entreprise s'était donné
et accepté par le ministère? Pour passer à une
étape ultérieure, ce plan-là devait être
rencontré, et c'était connu de l'entreprise au départ.
Peut-être que vous pourriez préciser sur la question des 45 tonnes
qui semble... qui n'est pas une exigence, mais le plan comme tel et sa
réalisation, ça, c'est une exigence pour passer à une
étape ultérieure.
M. Bougie (Yvon): Oui, M. le Président. La norme du
programme qui s'appliquait à l'époque, si vous m'autorisez...
Le Président (M. Richard): S'il vous plaît, vous
nommer d'avance pour les fins de transcription. T'identifier, s'il te
plaît, pour les fins de transcription.
M. Bougie: Yvon Bougie, adjoint exécutif de M.
Bernard.
Alors, l'exigence du programme à l'époque,
c'était... la norme du programme, si vous permettez, plutôt,
c'était une subvention de tant la tonne. Le plan de cette
entreprise-là était de produire 45 tonnes, et la subvention
qu'ils ont obtenue, c'était tant la tonne. Mais une des normes du
programme, ce qu'elle disait, elle ne disait pas qu'ils devaient produire au
moins 45 tonnes, elle disait qu'ils devaient rencontrer leurs propres objectifs
de production avant de bénéficier d'aide additionnelle.
Dans l'engagement qu'on vient de voir, celui de Les cultures
Marée bleue, en 1991... Il y a eu une intervention spéciale pour
les entreprises de moules: une par région, Les cultures Marée
bleue des entreprises d'une certaine taille une pour Fruits de
mer Grande-Entrée, aux îles-de-la-Madeleine, dont on va voir
l'engagement financier plus tard, et il avait été envisagé
d'en donner une dans la région de la Côte-Nord. Mais les minimums
nécessaires pour avoir accès au programme nécessitaient
une certaine taille de production, et le ministère a offert une
étude de fusion des 2 entreprises. L'étude a été
faite, à ma connaissance, mais les 2 entreprises ont refusé
d'aller de l'avant avec le projet. Alors, à ce moment-là,
c'était une aide ad hoc qui prévoyait des tailles minimales pour
les entreprises, et elles ont refusé d'aller de l'avant étant
donné qu'elles n'ont pas voulu fusionner et obtenir cette
aide-là.
M. Perron: M. le Président, il faut comprendre que dans le
dossier qui nous concerne actuellement, si on regarde la situation
présente de l'entreprise depuis, disons, 1991, et là je vais vous
lire ce qui a été écrit par M. Pinsonneault lui-même
et que probablement le MAPAQ a en sa possession... C'est: Notre situation
présente depuis 1991 est la suivante: nous manquons de financement, mais
notre projet s'avère toujours intéressant pour la région
peut-être pas pour le ministre ou son personnel, mais pour la
région Certains essais n'ont pas fonctionné lors des
premières années. En 1988, nous avons eu une bonne collecte avec
du Vexar. En 1989, la mise en boudin a été réalisée
à la mitaine, à la main, à cause d'un prêt bancaire
toujours refusé; on trouvait la période garantie par SOQUIA de 5
ans trop courte. (16 h 30)
En 1990, les glaces tardives ont empêché la collecte du
naissain, et les moules qui ont été collectées sur les
boudins en 1988 sont tombées après une tempête en
août, parce que l'endroit en question n'est pas abrité du
côté de l'est, et d'une densité de moules trop
élevée dans les boudins causée par l'utilisation d'un
mauvais type de boudins. Et, depuis de temps-là, il a changé le
type de boudins, ce sont des boudins qui sont en nylon, je crois. En 1991, le
ministre Vallières nous confirmait, lors d'une visite à
Blanc-Sablon, qu'il nous porterait une aide. Il a refusé car il manquait
apparemment 7000 pieds de boudins pour être admissible. C'est quoi,
ça, l'affaire des boudins, que ça prend tant de 1000 pieds de
boudins pour être admissible? Là, on parle de 45 tonnes, et
tantôt on parle de 7000 pieds de boudins. Est-ce que le nombre de lignes
rentre en ligne de compte aussi? Est-ce qu'on va dire: ça prend tant de
bouées après chaque ligne, et tant de boudins après chaque
ligne, et tant de pieds de boudins dans l'ensemble?
M. Vallières: M. Bougie.
M. Bougie: Oui, M. le Président, c'est que l'objectif de
l'entreprise était 100 000 livres, ou 45 tonnes. Et c'était les
équipements nécessaires, en termes de longueur, en termes
d'équipements techniques, qui étaient nécessaires pour
produire ce volume-là. Alors, le ministère a tout simplement dit:
Si vous voulez produire 100 000 livres, ça vous prend tel, tel, tel
équipement, minimum, parce que, techniquement, c'est ça qui est
évalué comme étant nécessaire pour produire
l'objectif de l'entreprise.
M. Perron: Dans la même lettre, M. Pinsonneault
écrit ceci: Et malgré toutes ces malchances, nous sommes toujours
en mesure de démontrer la viabilité de la mytiliculture en
Basse-Côte-Nord. Nous croyons que, avec l'équipement
nécessaire à une commercialisation rentable, nous pourrions
développer facilement, selon nos expériences du passé, un
marché d'au moins 2000 livres par semaine dans la région entre
Sept-îles et Blanc-Sablon donc, il vise le marché
régional et sous-régional entre l'automne et le printemps.
En se concentrant à ce marché lors des prochaines années,
nous pourrons développer une mise en marché rentable en
fournissant des moules de qualité supérieure à celles en
provenance de l'île-du-Prince-Édouard.
Moi, je pense qu'avec tous les efforts qui ont été mis
dans cette entreprise-là par l'actionnaire qu'il est, M. Pinsonneault,
et je sais qu'il a travaillé énormément fort
là-dedans, je me demande si on ne pourrait pas regarder avec un peu plus
de souplesse les demandes
qu'il pourrait faire si ce n'est déjà fait,
là par rapport au moteur de 40 forces dont je parlais tout
à l'heure, par rapport à la chaloupe en fibre de verre, et aussi
par rapport aux bouées dont je parlais tout à l'heure, parce que
s'il n'a pas les bouées, ça cale, c'est une perte totale. S'il
n'a pas l'équipement pour aller chercher ce qu'il y a là, c'est
aussi une perte totale. Et il y aurait peut-être lieu de regarder
vous l'avez fait dans le cas d'autres entreprises de pêche une
consolidation aussi pour essayer de lui aider sur ce
côté-là. Et surtout avec de l'aide technique de la part du
ministère, parce que c'est sûr que ça prend de l'aide
technique. Il y a peut-être juste quelques petites corrections qui
pourraient être apportées à la situation actuelle qui
pourraient lui permettre de corriger la situation, et présenter en
même temps un autre projet plus professionnel en vertu d'un autre volet,
par exemple, du programme CAP. Parce que, M. le Président, c'est clair
que le ministre, au cours des 2 ou 3 dernières années, s'est
targué de promouvoir la mytiliculture, et l'aquiculture en même
temps, et je vous dis une chose, c'est que ça n'avance pas très
vite dans ce secteur-là. Pourtant, c'est un secteur de
relève.
M. Vallières: Oui, alors M. Bougie va compléter. Il
y a combien d'emplois dans l'entreprise dont on parle? 1, 2?
M. Perron: Bien, écoutez, actuellement, il n'a pas bien
bien le moyen de commencer a payer des emplois, il en a payé
antérieurement. Sur cette question-là, je pense qu'il n'y a pas
lieu de donner ça devant la commission, mais je pourrais fournir des
informations au ministre qui concernent certains emplois de l'année
1992, par exemple. Mais cette année, comme il n'a pas pu fonctionner,
c'est qu'il a tout fait tout seul.
M. Vallières: Parce que...
M. Perron: Ce qu'il a fait à date, il l'a fait tout
seul.
M. Vallières: ...on a toujours évalué le
rendement par boudin. On nous parle de 20 lb par boudin qui doivent être
atteintes comme rendement si on veut que l'entreprise fasse ses frais et une
possibilité de développement, mais je laisserai M. Bougie
compléter au niveau technique.
M. Bougie: Oui. Sur l'aspect de la commercialisation,
l'entreprise dont il est question était membre du Consortium PAS. Le
ministère a offert, et je pense qu'on va le voir dans les engagements
plus loin, une aide de 150 000 $ au consortium pour engager quelqu'un qui
aurait aidé à structurer la commercialisation et qui aurait vu
aussi à aider ces entreprises-là sur le plan technique, parce que
c'est quelqu'un qui aurait été sur place. La subvention du
ministère était de l'ordre de 60 %, et ça pouvait
atteindre jusqu'à 150 000$ sur 3 ans. Et, à ce qu'on sache, M.
Pinsonneault s'est retiré du consortium, il n'a pas voulu mettre sa part
de mise de fonds dans ce projet-là. Les 3 entreprises devaient fournir,
ensemble, 40 %. Donc, je ne sais pas si c'était à parts
égales ou au prorata de la production ou de la mise en boudin, etc.,
mais c'était 40 % pour 3 entrepreneurs, le ministère en payait 60
% et M. Pinsonneault n'a pas voulu mettre sa part.
M. Perron: Non, au lieu de faire partie d'un consortium, il
n'aurait pas individuellement lui-même une façon d'obtenir de
l'aide, quitte à ce que vous lui donniez certaines informations
nécessaires pour qu'il mette de l'avant son projet? Parce qu'en
Basse-Côte-Nord du golfe Saint-Laurent, je pense, M. Bougie, que vous le
savez très bien, c'est un secteur isolé. Il y a des gens qui
essaient de s'en sortir économiquement et si les gouvernements ne
s'impliquent pas dans le processus technique et dans le processus d'aide
financière, je vous dis une chose, incluant la mise en marché,
ça ne sera pas facile de passer à travers, parce que n'oubliez
pas que, en Basse-Côte-Nord du golfe Saint-Laurent, il y a 2 choses
importantes qui fonctionnent, puis il y a des fonctionnaires chez vous qui le
savent très bien: il y a les fonctionnaires du gouvernement du
Québec dans différents réseaux, comme la santé, les
services sociaux, etc., l'enseignement, et les pêcheries, puis le
restant, vous savez c'est quoi, c'est les pêches. Là, les
pêches sont chez le diable. Donc, il va falloir faire quelque chose pour
aider ces gens-là. Est-ce qu'il vous a donné la raison pour
laquelle il s'est retiré du consortium?
M. Bougie: Personnellement, je ne la connais pas, M. le
Président.
M. Perron: Ce serait peut-être bon de le rencontrer.
M. Vallières: ii faut regarder d'abord... je veux dire au
député de duplessis que sur ce cas précis auquel il nous
réfère, je suis disposé à le regarder de
façon ad hoc, parce que c'est un projet qu'on peut regarder sur une base
ad hoc, mais s'assurer quand même de l'élément minimum pour
la rentabilité d'un pareil projet. le programme qu'on a actuellement,
qui est en place, prévoit les contributions financières minimales
de l'ordre de 50 %, je pense, de ceux qu'on peut aider. il faut aussi
s'assurer, de la part des gens qui appliquent au programme, qu'ils sont
capables de faire la mise de fonds requise. et je peux indiquer d'emblée
au député de duplessis que je vais regarder le projet sur une
base ad hoc, quitte à ce qu'on ait des contacts ultérieurs pour
voir comment ce projet pourrait prendre forme. je me souviens être
allé effectivement dans cette entreprise et on est conscient que ces
gens-là font oeuvre de pionniers dans le secteur. donc, il y a
certainement des difficultés qui sont rencontrées à cause
de l'éloignement du territoire, dont on doit tenir compte. il faut
toujours aussi tenir
compte du fait que ces entreprises doivent nous permettre, à
l'intérieur des projets qu'elles nous présentent, de voir des
possibilités de rentabilité à moyen terme et de
«compétitionner» avec ceux qui font déjà de la
mise en marché de pareils produits. Et on m'indique que c'est une des
difficultés qu'on rencontre actuellement, c'est-à-dire de faire
un produit qui peut compétitionner avec les autres qu'on rencontre.
Concernant l'inventaire, c'est-à-dire les 100 000 lb dont vous me
parliez tantôt, on va vérifier ça également
pour...
M. Perron: Compte tenu de l'ouverture que le ministre fait
actuellement au niveau de ce dossier-là, est-ce qu'il serait possible,
dans un très court délai, avant qu'il soit trop tard, qu'on
puisse avoir une rencontre? Parce que je pense qu'il serait prêt, M.
Pinsonneault, à venir ici même à Québec pour
rencontrer les instances décisionnelles du ministère pour
regarder avec eux autres son dossier, à très court terme.
(Consultation)
M. Vallières: O.K. Alors, avant de prévoir cette
rencontre, on préférerait faire l'inventaire du stock de moules
qui est en place.
M. Perron: Oui, mais ça va prendre combien de temps,
là?
M. Vallières: On va le faire le plus tôt...
M. Perron: Est-ce qu'on va attendre que la glace soit prise
dans... (16 h 40)
M. Vallières: Non, non, non. On va le faire avant la
glace. L'inventaire va être fait avant la glace. Mais il faut
connaître l'état de la ressource qui est là.
M. Perron: Ça représente combien de temps? Dans
combien de temps vous pourriez rencontrer M. Pinsonneault?
M. Vallières: Une couple de semaines.
M. Perron: Mais, avant de le rencontrer, il faut que vous fassiez
l'évaluation de l'inventaire?
M. Vallières: Oui. Mais là, on va vérifier.
On nous parle de 100 000 lb qui sont là. On veut savoir ce qu'il y a
comme stock et quand on va se rencontrer, eh bien, on aura plus
d'éléments pour... Si M. Pinsonneault recherche une solution et
une réponse, bien, si on le rencontrait présentement,
probablement qu'on lui dirait qu'il faut qu'on aille voir ses inventaires.
Alors, ce n'est pas pire de le rencontrer une fois qu'on a fait
l'inventaire.
M. Perron: Est-ce que c'est quelqu'un de
Québec qui part pour aller voir les inventaires ou c'est
quelqu'un sur place qui va voir les inventaires? Ça se fait comment?
M. Vallières: De Gaspé.
M. Perron: C'est quelqu'un de Gaspé qui y va? Est-ce que
le ministre pourrait me tenir informé de l'évolution de cet
inventaire-là, dans un premier temps, et, deuxièmement, de
l'évolution d'une rencontre possible avec M. Pinsonneault pour que je
puisse continuer à intervenir dans ce dossier-là? C'est la
première fois que j'interviens directement avec le ministre et le MAPAQ,
mais je suis intervenu déjà au niveau de certains aspects
à caractère régional et je le fais encore, d'ailleurs.
Mais je pense qu'il y a urgence, avant qu'il ne soit trop tard. Et il faudrait
peut-être lui sortir la tête de l'eau.
M. Vallières: Alors, je souscris à la proposition
du député de Duplessis. Alors, il y a des gens chez nous qui ont
noté ça afin qu'on puisse vous revenir officiellement et vous
permettre de suivre le dossier dans ses différentes étapes.
M. Perron: Et j'aimerais être présent à cette
rencontre-là, si possible, parce que je pense que c'est important qu'on
puisse le défendre d'une façon adéquate...
M. Vallières: Volontiers.
M. Perron: ...malgré toute la bonne volonté du
ministre et de ses fonctionnaires. Ça va pour cet élément,
M. le Président.
M. Vallières: Je me permets de vous comprendre. Ça
m'arrive, moi aussi.
Le Président (M. Richard): Alors, l'engagement 6.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 7.
M. Perron: Vérifié.
Juillet
Le Président (M. Richard): C'est terminé pour juin
1991. Juillet 1991. L'engagement 1.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 2.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 3.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Je vous félicite pour le
rythme. L'engagement 5.
M. Perron: Vous ne me féliciterez pas pour le
prochain.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Perron: L'engagement 5, M. le Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 5.
M. Perron: Autre subvention. Subvention dans le cadre d'une aide
temporaire à l'industrie mytilicole. On vient d'en parler encore. C'est
une aide temporaire. Ça ne serait pas possible de donner une aide
temporaire à M. Pinsonneault?
M. Vallières: C'est dans le cadre du même
programme.
M. Perron: Vous en donnez dans d'autres cas. Fruits de mer
Grande-Entrée inc, aux îles-de-la-Madeleine.
M. Vallières: C'est le même programme que celui
auquel on faisait allusion précédemment et où il y a eu
refus d'emboîter le pas.
M. Perron: Pardon?
M. Vallières: II y a eu refus d'apport, dans le programme
précédent.
M. Perron: Oui, mais là, on ne parle pas d'un
regroupement, là. On ne parle pas de PAS.
M. Vallières: Non, mais c'est quand même une aide
temporaire.
M. Perron: Bien oui, mais c'est ça. 165 300 $.
M. Vallières: Dans le cas qu'on a ici, ça
répondait aux critères du programme, et le montant a
été effectivement versé.
M. Perron: Est-ce qu'on pourrait me dire de quelle façon
cette subvention-là a été répartie, a
été dépensée? Et est-ce qu'il s'agit de
dépenses courantes ou de dépenses d'immobilisation ou les
deux?
M. Vallières: Fonds de roulement, qu'on m'indique. Alors,
cette entreprise qu'on a ici a répondu elle aussi, un peu comme on
parlait tantôt, à des conditions. Donc, celles qu'on a vues
précédemment étaient basées sur des critères
comme ceux que j'ai ici. Dans l'entreprise qui nous concerne, elle a
démontré à notre satisfaction qu'elle présentait
des perspectives de vente intéressantes pour l'exercice en cours. On
parlait, à ce moment-ci, de 6600 boudins en élevage, en
suspension, d'une longueur de 10 pi ou l'équivalent. Alors, ces boudins
devront avoir été mis à l'eau, enfin toute une
série de conditions que l'entreprise a acceptées et auxquelles
elle s'est conformée.
M. Perron: L'entreprise, est-ce qu'elle fonctionne toujours?
M. Vallières: Oui.
M. Perron: Est-ce que le montant global était de 165 360
$, de façon globale ou si l'entreprise a mis des fonds en rapport avec
son projet?
M. Vallières: Alors, c'était une subvention qui a
été déboursée de la façon suivante: un
premier versement de 50 %, soit 82 680 $, suite à la signature de la
convention; un deuxième versement de 40 % sur réception, par le
ministre, des pièces justificatives, et un troisième et dernier
versement de 10 % sur réception, par le ministre, des pièces
justificatives attestant l'affectation du précédent versement
à des dépenses admissibles, et une fois démontré
que ce dernier versement est en accord avec l'article 1 de la présente
convention. Ce qui a été fait, puisque je constate que le montant
payé à date est de 165 360 $.
M. Perron: Et l'entreprise a mis combien, là-dedans?
M. Vallières: II n'y avait pas d'exigence de mise de
fonds. C'était pour une participation au fonds de roulement de
l'entreprise.
M. Perron: Pardon?
M. Vallières: C'est une entreprise qui était
déjà en fonctionnement, et c'est à une contribution au
fonds de roulement de l'entreprise que la subvention a servi.
M. Perron: Donc, vous pourriez faire la même chose pour M.
Pinsonneault?
M. Vallières: C'est une question de critère. Je
vous l'ai dit, on va le regarder de façon ad hoc, votre cas de M.
Pinsonneault.
(Consultation)
M. Vallières: On en reparle de votre M. Pinsonneault. Une
entreprise que j'ai vue aussi, et comme je vous le disais tantôt, c'est
des pionniers, c'est des
artisans dans le secteur. Moi, je pense que, des fois, il faut
peut-être aussi faire preuve d'un peu de malléabilité.
À l'intérieur de toute la gamme de programmes qu'on a, on va
regarder les avenues possibles, mais avec les conditions qu'on regardait
tantôt, en tenant compte de la situation particulière de
l'entreprise.
M. Perron: Ça va pour l'engagement 5, M. le
Président. Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 6.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 7.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M, Richard): L'engagement 8.
M. Perron: Les actionnaires de Pec-Nord enr., c'est qui?
L'association des pêcheurs? Et combien le projet représente
d'argent, au total?
M. Vallières: C'est une aide financière de 150 000
$.
M. Perron: Sur...
M. Vallières: Sur des dépenses admissibles de 762
000 $.
M. Perron: Comme projet?
M. Vallières: Oui. L'aide financière du
ministère s'établit à 30 % des dépenses admissibles
retranchées de la moitié des revenus associés aux ventes
et de l'aide...
M. Perron: De là les 150 000 $?
M. Vallières: ...financière du gouvernement
fédéral fixée au montant de 150 000 $. Elle sera
versée selon les modalités prévues au programme et selon
les termes et conditions de la convention.
M. Perron: Est-ce que la deuxième partie ultérieure
de 75 000 $ a été versée?
M. Vallières: Montant payé à date: 75 000 $.
Prochain paiement prévu: décembre 1993.
M. Perron: Donc, l'évolution du projet se fait assez
bien?
M. Vallières: Oui, selon le protocole d'entente dont nous
avions convenu.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 9.
M. Perron: Engagement 9, Cusimer. M. le Président, je ne
sais pas si le ministre est informé, mais il y a actuellement de
connues, au niveau du MAPAQ, et peut-être que non, 2 entreprises au
Québec, Pêcheries Gingras inc. et Cusimer, qui seraient prises
dans des problèmes de cotisations pour les aides-pêcheurs face
à la Régie des rentes du Québec. Si on prend le dossier de
Pêcheries Gingras inc, cette entreprise devra payer,
rétroactivement depuis 1990, une somme de 7783 $ à la
Régie des rentes du Québec, à titre de cotisations pour
ses aides-pêcheurs. Cusimer aurait le même genre de
problème, et dans ce cas précis, ce serait 33 000 $. Le ministre
est-il au courant de ce genre de pratique rétro de la Régie des
rentes du Québec, et est-ce qu'il y a eu un changement soudain par
décret ou à un autre niveau,. quant à l'application des
normes? (16 h 50)
M. le Président, je voudrais ajouter que l'AQIP a
déjà fait des représentations auprès de la
Régie des rentes du Québec en rapport avec ce type de dossier,
parce que ça ce ne serait pas seulement ces 2 entreprises qui subiraient
les conséquences de cotisations rétroactives de la RRQ.
M. Vallières: D'abord, vous m'informez sur le sujet. Je ne
le savais pas. Mais j'imagine que, tant le secteur des pêches que dans
les autres secteurs, les employeurs sont dans l'obligation de verser ces
contributions à la Régie des rentes. Est-ce que, à un
moment donné, il y a des entreprises, comme chez M. Gingras ou Cusimer,
qui ne l'auraient pas fait et qui étaient dans l'obligation de le faire?
J'imagine qu'il y a un processus administratif de recouvrement de ces
montants-là qui sont, en vertu de la loi, probablement dus. Maintenant,
dans le cas qui nous préoccupe, c'est un retour en arrière sur
combien d'années, Gingras?
M. Perron: M. le Président, apparemment qu'il y aurait eu
des changements administratifs et techniques qui ont fait en sorte qu'on aurait
une rétro jusqu'à 1990 dans ces 2 cas-là, et
peut-être d'autres cas. Je viens de remettre une copie d'un petit dossier
à M. le ministre, qui a été fourni par ma collègue
de Chutes-de-la-Chaudière. Parce que l'entreprise de M. Gingras se
trouve être dans son propre comté et c'est elle qui m'a
informé de ça. Et, tout à coup, on a réalisé
que Cusimer était dans le même bain. Est-ce que le ministre
pourrait revenir éventuellement là-dessus? Je sais qu'il ne peut
pas me répondre aujourd'hui, parce que ça semble être tout
à fait nouveau, malgré que l'AQIP ait fait des
représentations. Ce que je demande, en somme, au ministre, c'est d'aller
à l'information et de voir ce qui se passe là-dedans et de me
revenir là-dessus éventuellement, soit par courrier ou par une
rencontre que je pourrais avoir avec lui, pour voir de quelle façon on
peut aider ces entreprises-là à régler le problème
existant.
M. Vallières: Est-ce que ce sujet a été
suivi auprès du ministère du Revenu ou du ministre du Revenu?
M. Perron: Je n'ai aucune espèce d'idée, M. le
ministre.
M. Beaudin: Oui.
M. Perron: Oui. Bon. Alors, M. Beaudin dit oui.
M. Vallières: Alors, ce n'est pas un cas isolé. Il
y a plusieurs cas comme ça, j'imagine, et on en retrouve en
Gaspésie.
M. Beaudin: Les cas connus publiquement aujourd'hui, c'est le cas
de Gingras et le cas de Cusimer. Toutes les entreprises ont
procédé à peu près de la même façon.
Moi, j'ai essayé de prendre les informations tantôt quand j'ai
été mis au courant du dossier, de la part de Cusimer, parce que
ça a été probablement le cobaye.
M. Perron: Cusimer, c'est dans votre comté?
M. Beaudin: Oui, et le dossier de Cusimer est encore à
l'étude, au moment où on se parle, au ministère du Revenu.
En ce qui concerne la Régie des rentes, ils n'ont donné aucun
commentaire. Ils attendaient de voir l'avis du ministre du Revenu.
M. Vallières: O.K. Alors, c'est le ministère du
Revenu, dans ce cas-ci, qui fait les réclamations.
M. Perron: Probablement des cotisations à la source, qu'on
appelle.
M. Vallières: C'est ça, et ça concerne la
Régie des rentes mais aussi la Régie de l'assurance-maladie du
Québec, selon le détail que j'ai ici...
M. Perron: D'accord.
M. Vallières: ...sur ce que vous m'avez remis.
M. Perron: Alors, peut-être que le ministre pourrait
revenir là-dessus?
M. Vallières: Je vais le soumettre à mon
collègue du Revenu et on pourra faire le suivi auprès du
député de Duplessis.
M. Beaudin: M. le Président.
M. Perron: Je m'excuse auprès du député de
Gaspé. Je ne voudrais pas, par exemple, que le ministre oublie que
l'AQIP a déjà fait des représentations, non seulement
auprès de la Régie des rentes du Québec, mais probablement
auprès de son ministère et auprès du ministère du
Revenu, se rapportant à cette chose-là. Parce qu'il appert que ce
ne sont pas les seules entreprises qui vivent le problème. Ça
serait dû à une question administrative à l'interne qui a
fait en sorte qu'il y ait une rétroactivité des montants
réclamés.
M. Vallières: On réclame pour 1990, 1991, 1992 et
1993. Non, non, 1992, 1993, 2 années.
M. Perron: Puisque ça concerne les pêcheries, il ne
faudrait pas que le ministre se débarrasse de ça en donnant
ça au ministre du Revenu, parce que, lui, il ne travaille pas fort. Il
va chercher de l'argent, lui. On le connaît, nous autres, le
député d'Abitibi-Est.
M. Vallières: Moi, je ne me débarrasse jamais des
dossiers. Le député de Duplessis le sait. Pour ce qui est de
l'AQIP, s'ils ont soumis quelque chose au ministère, on va le
vérifier. En tout cas, si ça a été soumis,
ça n'a pas été mis à ma connaissance. Pour ce qui
est du ministre du Revenu, évidemment, à l'intérieur de la
défense de ses propres engagements, il serait possible qu'il
réponde à la question. Mais, de toute façon, on va faire
le suivi, tant dans le cas de Cusimer que Pêcheries Gingras. J'ai
rencontré récemment M. Normand, de Cusimer, et il ne m'a pas
adressé la question non plus. Mais j'imagine que le député
de Gaspé, qui connaît le dossier, a peut-être
déjà été sensibilisé à la
problématique pour l'ensemble du secteur des pêches aussi. On va
regarder ça ensemble.
M. Perron: L'engagement 9 vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): J'appelle l'engagement 10.
M. Perron: L'engagement 10, Vérifié.
Le Président (M. Richard): Aviez-vous un autre
commentaire, M. le député de Gaspé? Ça va?
L'engagement 10, vérifié?
M. Perron: L'engagement 10, vérifié.
Août
Le Président (M. Richard): Ça termine donc les
engagements de juillet 1991. Nous en sommes maintenant au mois d'août
1991. Quatre engagements. Le premier.
M. Perron: Le premier. Une question courte. Quelle fut la
contribution du fédéral dans ce dossier-là,
c'est-à-dire dans le dossier de Pêcheries Tri-Nord inc, subvention
pour procéder à l'achat d'équipements de transformation et
de bureau?
M. Vallières: L'aide financière à
Pêcheries
tri-nord, 50 % des coûts pour l'acquisition d'équipements
de transformation et de bureau, conformément aux modalités
d'application de l'entente auxiliaire canada-québec sur le
développement des pêches. et la lettre d'offre du ministre... on
va essayer de vous trouver ça.
(Consultation)
M. Vallières: C'est un projet total de 264 375 $
comportant une mise de fonds de 100 000 $, une autre mise de fonds de 100 000 $
pour les bâtiments, les bâtisses, et l'aide financière du
MAPAQ de 64 375 $. Il n'y a pas de contrepartie fédérale. C'est
un projet qui... La contrepartie, on la retrouve dans d'autres projets de
l'entente Canada-Québec.
M. Perron: Mais pas dans cette partie-là.
M. Vallières: Non.
M. Perron: Antérieurement ou ultérieurement?
M. Vallières: II s'agit ici d'une activité
complémentaire. Donc, la participation fédérale, on la
retrouve dans d'autres projets à l'intérieur de l'entente...
M. Perron: À ce moment-là, pourquoi on a
marqué...
M. Vallières: ...pris globalement.
M. Perron: À ce moment-là, pourquoi est-ce qu'on a
marqué: dans le cadre de l'entente auxiliaire Canada-Québec?
M. Vallières: Parce que c'est de l'argent que nous avons
dépensé et qui est accepté à l'intérieur de
l'entente.
M. Perron: O.K.
M. Vallières: C'est considéré comme des
projets conjoints.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 2.
M. Perron: L'engagement 2. Est-ce qu'il y a une
possibilité d'obtenir l'étude de faisabilité qui a
été faite pour l'ouverture d'un bureau de vente en Espagne?
Est-ce que ça, ça a été réalisé ou si
ça a été à moitié réalisé ou
pas réalisé du tout? Parce que là, on parle de la mise en
marche d'activités de commercialisation, non seulement en Espagne mais
aussi sur le marché québécois.
M. Vallières: Bon. C'est une étude qui est en cours
de réalisation. On a accordé 50 000 $ à Bacalao Del
Castillo, effectivement, pour l'étude de faisabilité pour
l'ouverture d'un bureau de vente en Espagne et pour effectuer des
activités de commercialisation sur le marché
québécois dans le cadre du programme d'intervention dans
Innovactions II. Le montant payé à date est de 22 268,65 $ et les
résultats sur le dernier paiement devraient se situer avant mars
1994.
M. Perron: Ça, c'est dans le protocole d'entente?
M. Vallières: Oui. Donc, on ne pourra pas voir les
résultats avant ce moment-là.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 3.
M. Perron: L'engagement 3. L'Association des pêcheurs de la
Basse-Côte-Nord a reçu 45 000 $ en subvention dans le cadre du
programme d'aide financière aux associations. Est-ce que le ministre
pourrait me dire, dans le cadre de ce programme-là, qu'est-ce que
ça veut dire que l'Association des pêcheurs de la MRC de Pabok n'a
rien reçu et ils ne veulent rien donner? Dans une lettre datée du
20 septembre, signée par M. Lucien Poirier, directeur: Malheureusement,
votre association n'est pas admissible au programme d'appui aux associations de
pêcheurs.
Pourquoi? C'est une association de pêcheurs reconnue.
(Consultation)
M. Perron: De mémoire, il y a 21 pêcheurs
semi-hauturiers qui font partie de cette association-là.
M. Vallières: On s'adresse ici à un programme
norme. On m'indique que, dans leur cas, c'est la Fédération qui
touche l'aide financière que nous versons, et le regroupement dont il
est question ici vous me parlez d'une vingtaine de pêcheurs
n'est pas visé par notre programme.
M. Perron: Comment ça, ce n'est pas visé? Est-ce
que c'est des programmes... Moi, s'il y a une association de pêcheurs de
formée en bonne et due forme, en vertu de la loi...
M. Vallières: Alors, sur ce programme-là dont on
parle, il y a une association de pêcheurs semi-hauturiers au
Québec qui est l'objet d'aide, et c'est celle que je vous ai
mentionnée tantôt, et, évidemment, les pêcheurs de
cette MRC sont membres de la Fédération que nous subventionnons.
Je peux vous faire parvenir copie du programme. Mais ce n'est pas pour
pénaliser vos gens, c'est que le programme est là et il s'adresse
aux... (17 heures)
M. Perron: Bien, ce n'est pas mes gens, c'est les gens de la
Gaspésie. Ce n'est pas les gens du comté de Duplessis
touchés là-dedans, c'est les gens de la Gaspésie, c'est la
MRC de Pabok.
M. Vallières: ...2 catégories, là. Je vais
vous faire parvenir le programme. Deux catégories: Sont
considérées admissibles les associations correspondant aux
catégories suivantes: Catégorie 1, une association de
pêcheurs côtiers du Québec, une association de
pêcheurs semi-hauturiers, une association de pêcheurs continentaux
M. le Président est concerné par ça une
association d'aquiculteurs, une association de transformateurs. Il y a une
deuxième catégorie: une association de pêcheurs
côtiers dans chacune des régions suivantes, soit
Gaspé-Nord, Gaspé-Sud, les îles-de-la-Madeleine, Haute et
Moyenne-Côte-Nord et Basse-Côte-Nord.
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait me faire parvenir les
critères du programme?
M. Vallières: Oui.
M. Perron: Deuxièmement, dans cette... Lorsque, dans la
lettre de M. Poirier, on mentionne: Nous vous demandons plutôt de
considérer la possibilité de demander du soutien en vertu de
certains volets du programme 4. Quel volet du programme 4 pourrait s'adresser
à ces gens-là?
M. Vallières: Entre autres, l'intervention
stratégique pour le partage de la ressource, quand ils font des
interventions pour discuter de certains dossiers, monter certains dossiers,
certaines expertises dont ils ont besoin. C'est disponible dans le programme
4.
M. Perron: Quel volet?
M. Vallières: Le volet interventions stratégiques,
on va vous le trouver. Dans le volet 1, la mesure 3, titrée
Interventions pour le partage de la ressource: Les requérants
admissibles sont l'Alliance des pêcheurs commerciaux du Québec et
l'Association québécoise de l'industrie de la pêche, de
même que tout autre groupe de pêcheurs et transformateurs reconnu
par le ministère.
M. Perron: O.K. Ça va. Vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Engagement... Oui, M. le
député de Gaspé.
M. Beaudin: M. le ministre, à l'égard de cet
engagement qui vient d'être vérifié, vous me permettrez de
faire une suggestion, parce que je pense que le député de
Duplessis a raison quand il soulève le fait qu'on ne subventionne pas
l'association des semi-hauturiers de Pabok, mais qu'on subventionne la
Fédération. Alors, tout le monde sait autour de la table que la
Fédération, c'est essentiellement l'Association des capitaines
proprié- taires de la Gaspésie qui est située à
Rivière-au-Renard et qui a une permanence à peu près du
même type que celle de Pabok. Alors, c'est su depuis des années
que les pêcheurs de la région de Pabok se sont dissociés de
l'Association des capitaines propriétaires, et je pense qu'il y aurait
lieu de regarder cette particularité-là parce que c'est connu de
tout le monde que l'association de Pabok est une association qui est
indépendante, qui appartient à la Fédération, et je
pense que, au sous-ministériat à Gaspé, on est bien
conscient et au courant de cette situation-là. Je pense que Pabok
devrait être subventionnée au même titre que les autres
associations.
M. Vallières: Je vais simplement rappeler à mes 2
collègues qui plaident cette cause...
M. Perron: Je ne suis pas tout seul, là.
M. Vallières: Je pense qu'on manque de fonds aussi,
ça se «peut-u»? Alors, à mes 2 collègues que
j'ai... C'est un programme qui, au point de départ, n'a pas
été du gâteau à passer, que d'être capable de
subventionner les associations de pêcheurs comme on le fait. Je dois vous
dire que, dans d'autres secteurs de la société, il y a aussi
beaucoup de gens qui nous proposent des interventions de cette nature-là
qu'on n'est pas capable d'accepter dans le cadre, dans le contexte
budgétaire actuel.
Le programme dont il est question, je pense, se termine au cours de la
présente année financière, donc en mars de la
présente année. Il a été reconduit cette
année de manière exceptionnelle compte tenu du contexte dans
lequel nous sommes. Alors, on va évidemment réexaminer cette
question. Et je prends bonne note des suggestions des membres de chaque
côté de cette Chambre qui nous recommandent de recevoir une
demande des pêcheurs de la MRC de Pabok.
Le Président (M. Richard): Nous suspendons pour quelques
instants, si vous permettez.
M. Vallières: D'accord. (Suspension de la séance
à 17 h 7)
(Reprise à 17 h 8)
Le Président (M. Richard): Nous reprenons nos travaux.
Nous en sommes à l'analyse du mois d'août 1991, l'engagement 4 et
dernier du mois d'août 1991.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Septembre
Le Président (M. Richard): Ça termine. Nous passons
maintenant aux engagements de septembre 1991. Engagement 1.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 2.
M. Vallières: C'est une série de bateaux,
là, M. le Président.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 3.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 5.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 6.
M. Perron: Alors, M. le Président, ça concerne un
regroupement. Comme le ministre s'est engagé à déposer
éventuellement et ultérieurement, ça va,
vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 7.
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait nous dire si cette
recherche a produit des résultats concrets et, si oui, quels
sont-ils?
M. Vallières: Pour les gens qui pourraient nous lire, nous
entendre, il s'agit ici d'une engagement de 80 000 $ autorisant le MAPAQ
à verser une subvention au Groupe environnement Shooner inc, mandataire
d'Hydro-Québec, dans le cadre de recherches sur les tensions parasites
en pisciculture auxquelles le ministère est associé.
L'expérimentation projetée vise à établir un
lien de cause à effet des tensions parasites chez la truite arc-en-ciel
et l'omble des fontaines et à établir les seuils affectant la
productivité piscicole. Le rapport final sera remis en décembre
1993. Actuellement, il est examiné par un comité
scientifique.
M. Perron: Qu'est-ce qu'Hydro-Québec faisait
là-dedans? (17 h 10)
M. Vallières: C'est à cause des tensions parasites.
C'est leur propre ligne qui occasionne possiblement des problèmes, donc
ils font de la recherche. Ils en font dans bien des domaines. Je sais que,
récemment, je visitais le collège MacDonald où ils
faisaient des expériences similaires au niveau des élevages de
bovins laitiers, où on reproduit des conditions qu'on retrouve dans les
champs, mais sur une base expérimentale.
M. Perron: D'accord. Vérifié, M. le
Président. Le Président (M. Richard): L'engagement 8.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 9. M. Perron:
Vérifié.
Octobre
Le Président (M. Richard): Ça termine donc pour
septembre. Maintenant, nous passons à octobre 1991. Engagement 1.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 2.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 3.
M. Perron: Les engagements 3, 4, 5 et 7, on va les prendre en
même temps.
Le Président (M. Richard): 3, 4, 5 et 7, O.K.
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait nous dire, mis
à part les pêcheurs qui sont mentionnés à 3, 4, 5 et
7, combien d'autres pêcheurs utilisant une seine bourse ont pu
bénéficier de ce type d'aide dans les dernières
années, d'une part?
M. Vallières: Six pêcheurs.
M. Perron: Six pêcheurs, au total?
M. Vallières: Au total, oui.
M. Perron: Incluant ces quatre-là? Est-ce qu'il y a
d'autres demandes qui ont été faites à part ces
six-là?
M. Vallières: Ce sont les seuls permis qui sont
disponibles.
M. Perron: II n'y a pas d'autre permis disponible?
M. Vallières: Pas pour la seine bourse. On parle ici de la
seine bourse.
M. Perron: Engagement 3, vérifié, engagement 4,
vérifié, engagement 5, vérifié, engagement 7,
vérifié. Engagement 6, vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 8.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 9.
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait nous dire quelles sont
les conditions relatives à l'obtention et l'utilisation de cette
subvention de la part des Cris? Et quels sont les résultats concrets de
ce suivi? Si le ministre ne peut pas répondre, on va demander à
Matthew Coon Corne!
M. Vallières: Non. On va le trouver. Il y a un protocole
d'entente. Vous n'avez pas besoin des modalités de versement de la
subvention? C'est assez long.
M. Perron: Non, non.
M. Vallières: Au niveau des responsabilités du
promoteur, responsabilités, donc, liées à la
réalisation du projet: le promoteur s'engage à fournir un rapport
d'étape et un rapport final, tel que stipulé aux articles 3.1.2
et 3.1.3. Le rapport final devra présenter les résultats des
recherches décrites dans un protocole de travail élaboré
conjointement par l'Administration régionale crie, le MAPAQ et le MLCP
et faisant partie intégrante du projet de protocole d'entente. Les
responsabilités administratives du promoteur: La contribution du
promoteur au projet est estimée à 12 082 $. Le maître
d'oeuvre du projet est le promoteur. Toutefois, afin d'assurer un suivi du
projet, le promoteur s'engage à rendre compte de l'avancement des
travaux à M. Fritz Axelsen, représentant du ministère. Il
y a un comité de coordination, également, qui est
constitué à l'intérieur du projet et qui comprend des
représentants d'Administration régionale crie, le
ministère chez nous et le MLCP.
M. Perron: Est-ce que le montant a été versé
au complet?
M. Vallières: Oui. Versé: 30 000 $ au complet.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Engagement 10.
M. Perron: Engagement 10. Contrat négocié. Pourquoi
ce contrat a-t-il été négocié plutôt que
d'aller en appel d'offres public?
(Consultation)
M. Vallières: O.K. Alors, il s'agit ici de verser une
somme de 29 411,25 $ à Biorex groupe-conseil pour la cueillette de
données statistiques, conformément à l'entente
d'harmonisation sur les statistiques. Pêches et Océans Canada a
fait des démarches administratives pour le choix de la firme et a retenu
le groupe Biorex. Donc, le maître d'oeuvre ici, c'est Pêches et
Océans
Canada. Alors, le contrat est fait par eux, et conséquem-ment, ce
sont eux qui ont choisi le groupe.
M. Perron: Combien, le contrat?
M. Vallières: On me dit que c'est 50 %. O.K., c'est 50 %
des coûts.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 11.
M. Perron: Vérifié.
Novembre
Le Président (M. Richard): Maintenant, les engagements de
novembre 1991. L'engagement 1.
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait nous dire
puisqu'il s'agit, dans les engagements 1 et 2, de Primonor dans le comté
de Duplessis comment il évalue la situation actuelle chez
Primonor, en 1993, en date du 28 septembre? En 1991-1992, il y a eu 100 000 $
de versés à Primonor sur un montant global de 200 000 $. Est-ce
qu'on a versé les autres 100 000 $ de façon
ultérieure?
M. Vallières: On m'indique ici que l'entreprise... les
activités de l'usine ont débuté sans l'aide du
gouvernement dans la première semaine de juin au cours de la
présente année. Les volumes transformés jusqu'à
maintenant sont de l'ordre suivant: au niveau du crabe, 1 600 000 lb versus 830
000 lb l'année passée; au niveau de la morue, 226 000 lb; du
sébaste, environ 945 000 lb. On m'indique que la production de
crabes...
M. Perron: Combien, pour le sébaste?
M. Vallières: Le sébaste, près de 1 000 000
lb, 945 000 lb. Il faut dire que l'usine, évidemment, face aux
difficultés d'approvisionnement en morue et en sébaste,
réévalue la situation actuellement.
M. Perron: Est-ce que, dans le cas de Primonor, mettons de la
Côte-Nord-du-Golfe-Saint-Laurent, les quotas...
M. Vallières: Juste une parenthèse, les 200 000 $
d'aide auxquels je faisais allusion tantôt ont été
versés au complet.
M. Perron: O.K. merci. Est-ce que, dans la décision qui a
été rendue publique par le fédéral le 31 août
dernier, le sébaste est touché par rapport à
l'approvisionnement de Primonor?
M. Vallières: Non. (17 h 20)
M. Perron: Non?
M. Vallières: Non. Pas le sébaste.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 3.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 5.
M. Perron: Est-ce que cette usine, qui est la
propriété des pêcheurs commerciaux du lac Saint-Pierre,
fonctionne bien maintenant?
M. Vallières: Fermée, M. le Président.
M. Perron: C'est fermé. Eh, sibole! Une de plus qui est
fermée! Ça a fermé pourquoi?
M. Vallières: On va vous obtenir ça. C'est une
coopérative de pêcheurs commerciaux du lac Saint-Pierre qui avait
pu toucher de l'aide pour une initiative qui a cheminé assez longtemps
dans les officines gouvernementales. Il y a eu une tentative de relance, il y
avait un projet de relance, un plan qui, d'ailleurs, avait été
produit par un consultant qui proposait une injection d'argent assez
importante, et c'a été refusé par les pêcheurs. Ils
ont adopté, le 25 novembre 1992, une résolution pour remettre les
actifs de l'usine à la caisse populaire.
M. Perron: Vous avez versé les 127 000 $?
M. Vallières: Oui.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 6.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 7.
M. Perron: M. le Président, concernant l'Alliance des
pêcheurs commerciaux du Québec, une organisation de pêcheurs
qui se désaffilie de l'Alliance ou d'un autre regroupement de
pêcheurs est-elle pénalisée au niveau de l'obtention d'une
aide ou subvention gouvernementale ou est-ce qu'elle est traitée, cette
organisation-là, de la même façon?
M. Vallières: À partir du moment où,
à l'intérieur du deuxième groupe que je vous
décrivais tantôt, elle devient une association régionale,
elle se qualifie au programme, elle est représentative, il n'y a pas de
pénalité.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 8.
M. Perron: Association coopérative des pêcheurs de
Carleton. Est-ce que c'est ouvert ou fermé, cette
coopérative-là?
M. Vallières: Ça fonctionne. Les actifs ont
été rachetés... Les actifs ont été
rachetés par Produits marins St-Godefroi. Donc, elle opère
présentement.
M. Perron: Est-ce que le ministre, éventuellement,
ultérieurement, pourrait nous faire parvenir la totalité des
subventions qui ont été reçues par cette
coopérative depuis 1985?
M. Vallières: Depuis 1985? M. Perron: Oui.
M. Vallières: Oui. On va vous faire parvenir. ..
M. Perron: O.K. Vérifié, sous condition que.
Décembre
Le Président (M. Richard): Ça termine novembre.
Donc, nous passons à décembre 1991, avec 4 engagements.
L'engagement 1.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 2.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 3.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4.
M. Perron: Vérifié.
Janvier 1992
Le Président (M. Richard): Terminé. Nous passons
maintenant nous changeons d'année en janvier 1992. Bonne
année! Engagement 1.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 2.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 3.
M. Perron: M. le Président, j'aimerais revenir, puisqu'on
parle de subvention pour le financement de l'acquisition d'un quota de
pêche de chalutage de poisson de fond, est-ce que ça concernait la
morue?
M. Vallières: Oui, oui.
M. Perron: Le ministre a dit antérieurement, en
réponse au député des îles-de-la-Madeleine, que le
montant de 700 000 $ qui était réservé
antérieurement à l'achat de quotas...
M. Vallières: D'allocation.
M. Perron: Oui, c'est ça.
M. Vallières: D'allocation de contingents.
M. Perron: ...à 0,10 $ la livre, je crois, ce qui
représentait à peu près 200 $ la tonne
métrique...
M. Vallières: 220 $.
M. Perron: ...220 $ la tonne métrique, est-ce que le
ministre a l'intention, vraiment, de mettre ce montant à la disposition
des pêcheurs qui sont actuellement touchés par les nouvelles
mesures du gouvernement fédéral, mesures qui existent depuis le
31 août 1993, et, si oui, à quand les fameuses décisions?
Même s'il y a un comité de formé qui étudie ci, qui
étudie ça et qui fait des représentations auprès du
fédéral, est-ce que ça va être en 1993 qu'on va
régler ça, dans les prochaines semaines, ou si on va
régler ça dans la semaine des quatre jeudis? Parce qu'on sait que
ça n'existe pas et qu'il y a des grosses chances que les 700 000 $
retournent dans le fonds consolidé, suite à des pressions qui
pourraient être faites par le président du Conseil du
trésor...
M. Vallières: Les mesures que...
M. Perron: ...le prochain chef du Parti libéral.
M. Vallières: ...je veux annoncer dans ce secteur vont
l'être pour le présent exercice financier, donc 1993-1994, dans un
très proche avenir. Il y aura d'autres mesures qui vont être
annoncées pour Une revue de programmes pour l'autre exercice financier,
et c'est celui-là au sujet duquel j'invitais les députés
autour de cette table à me faire part de leur point de vue et de leurs
recommandations, et je peux assurer le député de Duplessis que,
oui, c'est pour 1993, et ce sont 700 000 $, je le répète, qui
vont être réattribués, et je veux que ça se fasse
dans les meilleurs délais. C'est la raison pour laquelle je disais
tantôt que l'échéance que je me suis donnée, c'est 3
semaines pour la consultation et, immédiatement après,
j'introduis les mesures que je veux présenter auprès du
gouvernement à l'intérieur des comités ministériels
et du Conseil des ministres.
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait me dire pourquoi il a
attendu si longtemps, suite à l'engagement qu'il avait pris, par
exemple, concernant les oui, et ça, c'est au mois de mai, juin...
Face à ce qui s'était passé l'an dernier par rapport aux
mesures du fédéral, en décembre 1992, le ministre avait
pris un engagement sur ces 700 000 $ en question. Il avait même pris des
engagements face à 16 des 21 pêcheurs de l'Association des
pêcheurs de la MRC de Pabok, des semi-hauturiers, et 2 mois et demi, 3
mois après, les 700 000 $ sont toujours là, il n'y a pas une
maudite cent qui a été versée aux pêcheurs
concernés et il y aurait 30 semi-hauturiers de touchés par
ça, qui auraient pu en bénéficier. Et le ministre,
à ce niveau-là, a pris pas mal de temps pour prendre la
décision. Les pêcheurs n'ont pas pu en bénéficier
quant au transfert de quotas, quant au rachat de certains quotas, l'allocation
de certains quotas, et là, on arrive avec des nouvelles mesures du
fédéral. Les 700 000 $ restent là, aucune décision
antérieure de prise, et là, le ministre nous a dit tout à
l'heure, toujours suite à une question qui a été
posée par le député des Îles-de-la-Madeleine, qu'il
n'était pas question que ces 700 000 $ là servent au rachat de
quotas, pour les transmettre à d'autres. Mais le ministre, il va faire
quoi, avec ces 700 000 $ là?
M. Vallières: Alors, les analyses des dossiers ont
été complétées en juillet, et on connaît la
date de l'annonce. Donc, les versements n'ont pas pu être faits.
Deuxièmement, c'est que, à l'intérieur de la
mécanique entourant les approbations de transferts par Pêches et
Océans, si je veux résumer la situation, c'est que, nous, on ne
pouvait pas intervenir avant que les transferts soient autorisés.
M. Perron: Par le fédéral?
M. Vallières: Par Pêches et Océans.
M. Perron: Vous voyez pourquoi je ne suis pas
fédéraliste, M. le Président? Parce que ça ne va
pas assez vite. (17 h 30)
M. Vallières: II fallait aussi que les gens qui louaient
leurs quotas prennent la décision, dans certains cas, de rester à
quai, puis les autres qui voulaient aller à la pêche...
M. Perron: II y en a 16 qui avaient accepté.
M. Vallières: ...il fallait aussi qu'ils prennent la
décision d'y aller.
M. Perron: 16 sur 21 de l'Association avaient accepté.
M. Vallières: Mais ça ne s'est pas fait dans
l'espace d'un claquement de doigts. Ça a quand même pris des
délais.
M. Perron: C'est parce qu'on a l'impression que, dans ce
dossier-là, autant le gouvernement du Québec que le gouvernement
fédéral ont pris leur temps en maudit pour prendre la
décision formelle par rapport au paiement des rachats en question, des
transferts de quotas. Parce qu'il y a des gens qui devaient savoir à
quelque part, au mois de juillet et au mois d'août, qu'il y avait un
nouveau programme, une nouvelle orientation du gouvernement
fédéral. Est-ce que le ministre était au courant, par
exemple, au mois de juillet, que le fédéral était pour
prendre une décision pour fermer des zones complètes, une zone
complète?
M. Vallières: À la conférence des ministres
à laquelle j'ai assisté le 27 juillet, 26 ou 27, fin juillet, on
a commencé à avoir des indications qu'il allait se passer des
choses, mais pas de précisions officielles. Mais avant ça, non.
Alors, comme les autres... Et vous comprendrez que, si on avait pu penser qu'en
pleine saison de pêche on aurait arrêté la pêche,
c'est évident que je n'aurais pas traversé les différents
comités ministériels avec un programme spécial
d'intervention pour ne pas l'appliquer par la suite parce que les contingents
n'existent plus, il n'y a pas de pêche. Alors, c'est bien évident
que je ne me serais pas payé cette démarche auprès du
Conseil du trésor et des autres comités ministériels dans
le but d'approuver cette mesure pour, ensuite, ne pas l'appliquer. Alors,
c'était bel et bien hors de notre contrôle.
Pour ce qui est du montant de 700 000 $, puisque le député
de Duplessis pose la question, il sera effectivement redistribué aux
pêcheurs. Pour ce qui est de la manière d'y arriver, bien, c'est
l'objet de la consultation que nous avons menée et on est actuellement
à évaluer les différentes mesures qui pourront être
prises comme suite à cette consultation. J'ai également pris
l'engagement ça pourra intéresser le député
de Duplessis avant de réintroduire les mesures que je veux
appliquer auprès des pêcheurs pour réutiliser les 700 000
$, de rencontrer un comité de stratégie que j'ai mis en place,
qui est composé de l'Alliance, de la Fédération des
pêcheurs semi-hauturiers et de l'AQIP, afin de m'assurer que ce qui est
présenté correspond assez bien à ce qui a
été discuté et répond bien aux besoins.
M. Perron: M. le Président, récemment, le
gouvernement libéral évoquait la possibilité de se joindre
au Programme d'adaptation des travailleurs d'usine, le PATU. Est-ce qu'il y a
du nouveau là-dedans ou s'il va se joindre au programme
fédéral? Parce que, s'il se joint au programme
fédéral, il va avoir encore le fédéral dans les
pattes, puis ça n'avancera pas vite, le dossier.
M. Vallières: J'ai une fiche technique qui fait le point
sur ce dossier. On va me l'apporter.
(Consultation)
M. Vallières: C'est un dossier qui a transité
récemment par la Société québécoise de
développement de la main-d'oeuvre.
M. Perron: On n'est pas sortis du bois!
M. Vallières: II en découle que, sous sa forme
actuelle...
M. Perron: Tabarouette! Ça n'a pas de bon sens.
M. Vallières: ...et tel qu'il avait été
démontré en 1991, peu d'employés des régions
maritimes pourraient se prévaloir de cette mesure, soit environ 50. En
incluant les pêcheurs dans le programme, bon... le nombre de personnes
admissibles pourrait grimper à 200. Il faut dire que, là-dedans,
il y a 2 programmes. Il y a le PATA que le Québec appliquait et il y a
le PATU, et nous sommes actuellement à évaluer la
possibilité d'y participer.
M. Perron: Avec la Société québécoise
de développement de la main-d'oeuvre?
M. Vallières: Oui.
M. Perron: Bien, c'est pour ça que je disais, M. le
Président, tout à l'heure, qu'on ne sera pas sortis du bois,
parce que l'entente qui a été annoncée par le premier
ministre du Québec avec Mme Campbell, qui est la première
ministre du Canada, était supposée être une entente
formelle et, là, on se rend compte qu'en 7 points c'est des
négociations qui vont arriver, mais ça va être fait
après les élections. Ça fait que avant que tout ça
soit attaché, je vous en passe un papier qu'on n'est pas sortis du bois.
Surtout que M. Valcourt n'est pas un gars facile. Quand lui va arriver
là-dedans avec ses gros sabots, salut, bonjour, hein! Vous allez vous
amuser longtemps.
M. Vallières: II y a déjà des discussions
qui ont eu lieu depuis déjà le printemps...
M. Perron: II n'y a pas de décisions.
M. Vallières: ...réunissant Pêches et
Océans, la Société, de même que le MAPAQ chez nous,
et les discussions, on m'indique, sont passablement avancées.
M. Perron: Mais pas de décisions.
M. Vallières: Et nous pourrons, dans un avenir,
souhaitons-le, le plus rapproché possible, voir laquelle de ces avenues
nous voudrons privilégier. Il faut dire que, si on appliquait
intégralement ce qui nous était présenté
originalement, on ne toucherait presque pas de monde. Donc, on cherche des
moyens d'atteindre le plus
possible les clientèles par le biais du programme. Alors, le
volet, donc, de retraite anticipée nous paraît un volet qu'il vaut
la peine d'examiner.
(Consultation)
M. Vallières: Le PATU, tel que décrit
présentement, n'est pas plus avantageux que le PATA, alors il faut
regarder la meilleure façon d'intervenir, et c'est un dossier qui,
évidemment, devrait être, s'il est présenté,
autorisé par le Conseil des ministres du gouvernement du Québec.
Alors, on remarque qu'il y a eu un ajout de 32 000 000 $ au PATU original qui
avait été annoncé, donc qui a été
bonifié. Là-dessus, j'ai eu des entretiens avec d'autres
collègues, dont le Nouveau-Brunswick avec lequel on fait front commun
pour rendre les pêcheurs admissibles, pas seulement les employés
en usine, mais rendre les pêcheurs admissibles, comme ce fut le cas pour
l'est de Terre-Neuve. Alors, là, on toucherait une clientèle
beaucoup plus grande et on nous parle... On pourrait atteindre combien de
pêcheurs? Quelque...
Une voix: 150.
M. Vallières: 150. alors, là, ça deviendrait
une mesure qui aurait un impact beaucoup plus majeur que celle qui nous est
proposée présentement. je vous rappelle que les coûts,
à ce moment-là, quand la mesure... si la mesure était
acceptée, le coût du partage, c'est de l'ordre de 70 % pour le
fédéral et de 30 % pour le provincial. donc, une mesure qui nous
paraîtrait très avantageuse et à laquelle on
s'intéresse beaucoup. et compte tenu de l'ajout de 32 000 000 $, on ose
croire qu'il va être possible de trouver un terrain d'entente.
M. Perron: Alors, vous me permettrez, M. le Président, de
ne pas mettre en doute la bonne foi du ministre concernant ce qu'il vient de
nous dire, mais, moi, je considère que sur cette question-là, par
rapport à la nouvelle orientation du gouvernement fédéral,
qui a été décidée le 31 août dernier, face
aux pêcheurs, face aux travailleurs et travailleuses d'usine, j'ai la
forte impression que ce n'est pas demain la veille qu'on va avoir une
réponse formelle concernant l'accessibilité au programme de
ces... par le biais, disons, de ces personnes-là, au programme en
question, parce que, là, c'est toujours des négociations, des
négociations et des négociations à n'en plus finir, puis
c'est au niveau politique et au niveau administratif, puis on ne s'en sort plus
là. Ça fait que tout le monde va avoir le bec à l'eau,
tout le monde va avoir vécu les problèmes, il y en a qui vont
avoir fait faillite, même des faillites personnelles ou des faillites
d'entreprises, avant que les résultats soient concrets sur le terrain.
C'est ça qui est ma crainte actuellement, c'est ça qui est la
crainte des pêcheurs, et c'est ça qui est la crainte aussi des
travailleurs et travailleuses d'usine. Écoutez, il n'y a rien qui
avance.
M. Vallières: Mais je veux dire... Le député
de
Duplessis n'est pas en train de me dire que les travailleurs d'usine,
actuellement, n'ont pas accès au PATA. Le PATA est disponible.
M. Perron: Non, non, ce n'est pas ça que j'ai dit.
M. Vallières: Bon, bien, ils peuvent se prévaloir
du PATA présentement.
M. Perron: Oui, oui, ils peuvent s'en prévaloir, mais si
l'ensemble du domaine des pêches... Si le gouvernement du Québec
et le gouvernement fédéral passent leur temps à regarder
des dossiers et à regarder la réévaluation des programmes
en question avant de prendre des décisions formelles, c'est que tout le
monde va avoir le bec à l'eau. (17 h 40)
Que ce soit à travers PATA ou PATU ou n'importe quel programme
que vous voulez mettre en place, s'il y a des gens qui ne veulent pas
dépenser l'argent qui est concerné là-dedans, que ce soit
de la part du gouvernement du Québec ou du fédéral, je
vais vous dire une chose, moi, il y a des gens qui vont manger des biscuits
secs ce ne sera pas long, hein!
M. Vallières: Je l'ai dit tantôt, pour un, je suis
très conscient de l'impact de la non-application rapide de certaines
mesures, et on va continuer de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour
inviter les gens qui ont à prendre les décisions finales à
les prendre dans les plus brefs délais possible.
M. Perron: M. le Président, une dernière...
M. Vallières: Et permettez-moi d'être optimiste
quand même. Je ne veux pas empêcher le député de
Duplessis de croire que rien ne va marcher. Moi, je pense qu'il y a
déjà des mesures qui sont là qui sont
opérationnelles, d'autres ont été annoncées
récemment, et je continue de croire en la capacité qu'on devrait
avoir, à 2 niveaux de gouvernement qui interviennent... Je comprends que
le député de Duplessis ne soit pas d'accord avec ça, mais
on ne se mettra jamais d'accord là-dessus. Alors, moi, je crois que
c'est possible qu'on arrive, même à 2 niveaux de gouvernement...
Je remarquais que c'est possible de croire que, pendant certaines
périodes, le député de Duplessis pourrait prétendre
qu'on est actuellement dans une période de transition et qu'il faut
fonctionner à 2 niveaux de gouvernement et avoir un langage un peu plus
optimiste face à ce qui peut se produire dans le secteur des
pêches, ce qui ne nous empêchera pas, à l'occasion,
probablement, d'unir nos voix et celles de tous les parlementaires en cette
Chambre pour faire en sorte que rapidement, plus rapidement, on obtienne un
plus haut niveau d'efficacité à l'intérieur des
négociations qui se font de part et d'autre. Je suis bien conscient que,
des fois, ça pourrait aboutir beaucoup plus rapidement, mais les efforts
ne seront pas ménagés, de notre côté à tout
le moins, afin d'en arriver
à des résultats de façon encore plus efficace.
M. Perron: M. le Président, face aux problèmes
vécus par les pêcheurs de morue qui ont été
touchés par les mesures où il y avait antérieurement un
montant de 700 000 $, dont une partie se rapportait à la prise en charge
des intérêts sur les prêts et les garanties de prêts
concernant les bateaux, est-ce que cette mesure-là est abolie
actuellement?
M. Vallières: Elle n'est pas abolie. M. Perron:
Elle n'est pas abolie. M. Vallières: Non. M. Perron:
Toujours en rapport avec...
M. Vallières: II faudrait... on va voir dans le nouveau
contexte, quand je vous parlais de révision, tantôt, de certains
de nos outils, de certains de nos programmes, c'est une des mesures qui,
évidemment, va être réévaluée. Alors, je sais
que le député de Duplessis m'a dit tantôt qu'il m'enverrait
des choses. Alors, s'il en avait là-dessus, c'est volontiers que je les
recevrai.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Février
Le Président (M. Richard): Nous passons maintenant aux
engagements financiers de février 1992, le premier.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Le deuxième.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 3.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 5.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Ça termine
février. Nous passons maintenant à mars 1992, le premier
engagement.
Mars M. Perron: L'engagement 1, vérifié. L'engage-
ment 2, vérifié. Les engagements 3 et 4, subvention pour la
consolidation des dettes de pêche, ou encore pour le refinancement d'un
prêt auprès d'une banque locale dans le cadre du programme d'aide
pour la construction de bateaux. On parle bien de refinancement, c'est surtout
l'aspect refinancement d'un prêt que je voulais toucher.
M. Vallières: Le refinancement du prêt de 200 085
$.
M. Perron: Oui, mais pas directement à Les Pêcheries
Jean Réal inc. et à M. Roland Anglehart.
M. Vallières: Oui.
M. Perron: II y a un refus qui vient d'être envoyé
à M. Jean-Guy Mercier, le président par intérim de la MRC
de Pabok, à l'effet que son dossier ne pourra pas être
analysé avant qu'il y ait règlement de la part des assurances
concernant le sinistre survenu à son bateau en 1990. Dans un
deuxième temps, on dit: Nous ne pouvons analyser votre dossier
étant donné que les revenus que vous pourriez
générer si la pêche était ouverte ne vous
permettraient pas de rentabiliser vos opérations de pêche.
Ça me fait penser à la mesure de 50 % de tout à l'heure du
fédéral et à la mesure de 25 % qui touche certains
pêcheurs. Est-ce qu'il y a d'autres pêcheurs qui ont les
mêmes réponses que ça en rapport avec les problèmes
qui sont vécus depuis 1991 se rapportant à la flotte
elle-même et aux propriétaires de la flotte, surtout les
semi-hauturiers?
M. Vallières: Sur ce genre de dossier, il y a
délégation en région. Alors, je vais demander à M.
Lucien Poirier de répondre.
M. Perron: Oui, M. Poirier. Lettre signée par M. Denis
Bonneau.
M. Poirier (Lucien): En ce qui concerne des cas comme ça,
c'est assez rare. C'est un cas assez particulier sur lequel je ne voudrais
quand même pas entrer dans trop de détails. C'est une entreprise
qui a déjà fait une faillite. Une faillite, c'est quand
même un cas officiel. Comme le permis est insaisissable, il a
gardé son permis et il nous a remis les assurances. Les assurances, on a
des difficultés à les recouvrer.
M. Perron: II n'y a pas un problème qui existe
actuellement entre le MAPAQ puis la caisse populaire en question?
M. Poirier: Non, non. Ça n'a rien à voir avec
ça.
M. Perron: Parce que le chèque aurait été
émis? Le chèque d'assurances n'aurait pas été
émis?
M. Poirier: Non... Je dis que les assurances sont difficiles
à recouvrer. Lorsqu'il a fait faillite, son bateau était
coulé, c'est un navire qui a coulé, c'est un prêt garanti
par le ministère.
M. Perron: O.K.
M. Poirier: Ce n'était pas un prêt garanti,
c'était un prêt du ministère, même, à cette
époque-là.
M. Perron: D'accord.
M. Poirier: Lui est retourné en affaires. Il s'est
racheté un bateau lui-même.
M. Perron: Parce qu'il avait encore son permis.
M. Poirier: Parce qu'il avait encore son permis. Il a quand
même un prêt du ministère, un ancien prêt du
ministère qui n'est pas du tout remboursé.
M. Perron: Qui n'est pas couvert par les assurances?
M. Poirier: Puis qui n'est pas... Les assurances, on a des
difficultés, disons, à obtenir un remboursement. Je ne veux pas
aller dans des détails...
M. Perron: Oui, je comprends que vous ne pouvez pas aller dans
les détails à cause de ce que vous avez mentionné tout
à l'heure. Mais, maintenant, est-ce que c'est courant, ça, un
refus comme celui-là? Parce que, en fait, il y aurait droit parce qu'il
est un pêcheur semi-hauturier, comme tous les autres pêcheurs. Je
parle du refinancement d'un prêt. Il y aurait droit pour le bateau qu'il
a là, actuellement.
M. Poirier: Ce n'est pas le refinancement d'un prêt.
M. Perron: Donc, c'est une requête pour le financement d'un
bateau de pêche.
M. Poirier: C'est un financement d'un nouveau bateau. L'ancien
bateau est coulé. Il n'existe plus. On nous a remis les assurances pour.
Comme je vous dis, les assurances ne sont pas recouvrées du tout, pour
plusieurs motifs que je ne peux pas expliquer. Officiellement, il y a encore
une dette sur... Ça lui ferait une deuxième dette. Lorsqu'il est
parti avec son permis, il a racheté lui-même un bateau sans
demander l'aide du ministère. Il savait très bien à
l'époque qu'il n'y avait pas droit. Maintenant, je pense que la
conjoncture fait en sorte qu'il se sent mal pris. Ça, je le comprends,
parce qu'il a un prêt dans une caisse...
M. Perron: Est-ce qu'on parle du... M. Poirier: ...pour un
bateau...
M. Perron: M. Poirier, est-ce qu'on parle du V-M Nicole
Claude?
M. Poirier: On parle de M. Mercier, c'est bien ça?
M. Perron: Oui. M. Poirier: Bon. D'accord. M. Perron:
C'est un chalutier... M. Poirier: C'est ça.
M. Perron: ...de 65 pieds dont la construction remonte à
1973.
M. Poirier: C'est ça.
M. Perron: C'est le bateau qu'il a acheté,
ça...
M. Poirier: C'est le bateau qu'il a acheté.
M. Perron: ...sans subvention gouvernementale.
M. Poirier: C'est bien ça.
M. Perron: Sans aide gouvernementale, il l'a acheté de son
propre chef.
M. Poirier: C'est bien ça.
M. Perron: Puis, là, il a fait une requête de
financement de ce bateau de pêche là auprès du MAPAQ,
auprès de la division des pêcheries du Québec, en date du
7, puis il a été refusé. O.K. C'est compte tenu des
problèmes vécus.
M. Poirier: C'est bien ça.
M. Perron: O.K. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Merci.
M. Perron: L'engagement 3, vérifié. L'engagement 4,
vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 5. M. Perron:
Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 6. M. Perron:
Vérifié. L'engagement 7, vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 7. L'engagement
8.
M. Perron: M. le Président, est-ce que le
ministre pourrait nous faire parvenir éventuellement la liste des
plans conjoints pour l'ensemble des activités de pêche du
Québec, que ce soit dans le homard, que ce soit dans le domaine du
crabe, que ce soit dans le domaine de la plie, peu importe.
M. Vallières: Oui. Aucun problème. M. Perron:
La liste des plans conjoints.
M. Vallières: D'ailleurs, c'est en pleine évolution
présentement. Alors, on va vous faire venir ce qu'on a à date, le
plus rapproché possible.
M. Perron: Je sais que, là-dessus, les pêcheurs de
la Basse-Côte-Nord, au niveau du plan conjoint du crabe, sont
très, très... en très grande majorité favorables au
plan conjoint. Est-ce que les négociations sont finalisées
concernant le plan conjoint pour la Basse-Côte-Nord?
M. Vallières: Crabe, Basse-Côte-Nord.
M. Perron: Les pêcheurs de crabe. Je sais qu'il y avait des
négociations qui couraient dernièrement.
(Consultation)
M. Vallières: O.K. Effectivement, le prix établi en
première tranche était de 1,05 $, en deuxième tranche de
0,90 $, et la troisième tranche est en arbitrage.
M. Perron: Une moyenne de quoi?
M. Vallières: Ça va donner une moyenne,
dé-pendamment de la troisième... à date, on serait
à une piastre...
M. Perron: 1,07$, 1,06$?
M. Vallières: Moins que ça un peu. Il y a
l'arbitrage en cours qui va nous dire ce que ça va donner.
M. Perron: Ah! O.K. D'accord. Donc, c'est en arbitrage,
là.
M. Vallières: Oui.
M. Perron: Une partie est en arbitrage.
M. Vallières: Pour la troisième tranche, oui.
M. Perron: En tout cas, c'est pas mal mieux que l'an
passé, parce que, l'an passé, ils recevaient...
M. Vallières: Oui, l'an passé, on était
à...
M. Perron: ...0,38 $ à 0,40 $ la livre.
(17 h 50)
M. Vallières: ...0,46$.
M. Perron: Oui, la moyenne, l'année passée, 0,46
$.
M. Vallières: Donc, c'est plus que le double en
moyenne.
M. Perron: Oui. Vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Donc, l'engagement 9.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 10.
M. Perron: O.K. C'est la même question que j'allais poser.
On va me faire parvenir les subventions reçues?
M. Vallières: Oui.
M. Perron: Pour regroupements et associations?
M. Vallières: C'est ça, oui.
M. Perron: Ça va. Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 11.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 12.
M. Perron: À l'engagement 12, on parle d'augmentation de
capacité de production. Est-ce que la production a été
vraiment augmentée dans ce cas-là, la production de homard?
M. Vallières: Alors, il s'agissait d'un projet
d'agrandissement de vivier et de construction d'une prise d'eau de mer
permanente, pour un engagement total de 86 430 $, dont 60 000 $ ont
été déboursés à ce jour, et j'essaie
d'obtenir votre information, à savoir si les résultats
escomptés sont vérifiables.
M. Perron: De combien a été augmentée la
capacité du vivier?
M. Vallières: L'objet de la réalisation du projet,
ça permettait à l'entreprise d'accroître ses
débouchés pour son produit traditionnel qui est le homard,
d'allonger sa période d'activités sur quelques mois et d'ainsi
prolonger des emplois et en créer de nouveaux. Donc, si la saison est
prolongée de quelques mois, j'imagine que les quantités
traitées ont été plus grandes.
M. Perron: Je comprends, mais, si on agrandit
un vivier, on agrandit la possibilité de production, on...
M. Vallières: C'était pour augmenter la
période de stabulation. Donc, il n'y a pas nécessairement
augmentation au niveau de la capacité comme telle.
M. Perron: O.K.
M. Vallières: Sauf qu'on peut, sur une plus longue
période de temps, garder le homard.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 13.
M. Perron: Regroupement d'entreprises du secteur de la
transformation des produits marins. Quelles sont les 6 entreprises en question?
Si le ministre n'a pas l'information, il pourra peut-être nous la faire
parvenir, premièrement. Deuxièmement, est-ce que le regroupement
fonctionne?
M. Vallières: Alors, il y a 6 entreprises
concernées...
M. Perron: Est-ce que ça fonctionne actuellement, le
regroupement?
M. Vallières: Le regroupement n'a pas eu lieu.
M. Perron: II n'a pas eu lieu. Les 30 000 $, est-ce qu'ils ont
été versés?
M. Vallières: Oui. Il faut dire que l'étude
à été faite, hein.
M. Perron: Ça marche mal, votre affaire, là.
Ça fait plusieurs milliers de dollars qui sont versés dans les
regroupements qui ne marchent pas.
M. Vallières: Bien, si on ne prenait pas le risque, vous
nous diriez qu'on n'en prend pas assez.
M. Perron: Oui, mais je pense que vous devriez prendre des
risques dans les entreprises plutôt que de prendre ça dans les
regroupements.
M. Vallières: La liste des entreprises que vous m'avez
demandée, je vais vous les donner maintenant puisque je les ai:
l'Association coopérative des pêcheurs de Carleton, Les Fruits de
mer Côte-Nord, la Société des pêches de Newport, Les
Pêcheries Trudel et Cura-deau, Poissonnerie de Cloridorme et Purdel.
alors, les dirigeants des 6 entreprises ont été dans
l'impossibilité de s'entendre concernant les conclusions du rapport
préliminaire. il faut dire qu'eux autres ont quand même couvert 32
% du risque. ils ont couvert 32 % des coûts de l'étude et nous
autres, 68 %. alors, pour eux autres comme pour nous autres, ça n'a pas
été un investissement trop enrichissant.
M. Perron: Ça concernait quelle catégorie de
pêche? Salée?
M. Vallières: C'est l'ensemble des activités des 6
entreprises que je viens de vous mentionner. Alors, de façon
globale...
M. Perron: Ça concernait différentes
espèces? M. Vallières: Oui. M. Perron:
Vérifié, M. le Président. M. Vallières:
Oui, différentes espèces. Avril
Le Président (M. Richard):. Merci. Nous...
(difficultés techniques)
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 3.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 5.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 6.
M. Perron: M. le Président, à l'engagement 6, c'est
un contrat par soumission sur invitation et sans fichier, un contrat pour
effectuer les travaux de plomberie et d'électricité pour la
gestion des eaux de procédés de l'usine de Havre-Aubert,
Plomberie Fernand... Fer-nand? Fernand Cyr inc. Pourquoi ça a
été fait sans fichier?
M. Vallières: Non, non, on est passés par le
fichier.
M. Perron: Bien, c'est marqué sans fichier, là.
«C'est-u» une erreur de frappe? Donc, vous êtes allés
en demande de soumissions sur invitation à travers le fichier?
Une voix: C'est ça.
Une voix: À partir des noms transmis par le fichier...
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
M. Vallières: À partir des noms qui nous ont
été transmis par le fichier central des fournisseurs.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 7.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 8.
M. Perron: Quels sont les résultats de ce projet d'essai
expérimental concernant Pisciculture des Cèdres enr., de
Sainte-Luce, Rimouski?
M. Vallières: Le projet a été
annulé.
M. Perron: Projet annulé.
M. Vallières: II n'y a aucun montant de versé.
Le Président (M. Richard): L'engagement 9.
M. Perron: Donc, ça ne marche pas. Ça ne fonctionne
pas.
M. Vallières: Projet annulé, alors aucun montant de
versé.
M. Perron: Aucun montant de versé. M. Vallières:
Le promoteur s'est retiré.
M. Perron: Le président du Conseil du trésor a
dû être content.
M. Vallières: Le promoteur s'est
désisté.
M. Perron: L'engagement 8, vérifié. C'est
ça?
Le Président (M. Richard): Oui. L'engagement 9.
M. Perron: L'engagement 9, vérifié. L'engagement
10.
Le Président (M. Richard): L'engagement 10.
M. Perron: Ah! L'engagement 10, l'Office des pêcheurs de
homard des îles-de-la-Madeleine, Cap-aux-Meules.
M. le Président, il y a un problème de ce qu'on appelle
les itinérants, entre guillemets, en anglais, les
«peddlers», qui existent à peu près sur tout le
territoire de l'Est du Québec puis de l'Ouest du Québec, puis il
y en a à Montréal puis il y en a partout. Ces gens-là
doivent avoir des permis d'acquéreur. Puis, très souvent, il y a
des gens qui se promènent avec des véhicules non
réfrigérés à travers la Gaspésie. En mai
dernier, j'en ai rencontré à peu près une trentaine qui se
promenaient, qui venaient de la Côte-Nord là-bas, puis il y en
avait de la Côte-Sud qui étaient à Sept-îles. En tout
cas... C'était toute une affaire. Est-ce que ces gens-là ont
vraiment des permis pour fonctionner, les «peddlers»? Est-ce que
vous leur émettez des permis pour fonctionner?
M. Vallières: Ils n'en ont pas besoin pour acheter le
homard...
Une voix: Vivant.
M. Vallières: ...vivant.
M. Perron: Non, non. Je ne parle pas juste du homard. Je
m'excuse, je ne parle pas juste de l'espèce homard. Je parle de
l'ensemble des espèces, que ce soit au niveau du crabe, que ce soit au
niveau de la morue, que ce soit au niveau du flétan. Peu importe. Ils
vendent à peu près n'importe quoi.
Le Président (M. Richard): Je m'excuse. Puisqu'il est 18
heures, juste au niveau technique, est-ce que nous continuons quelques
instants?
M. Perron: On peut continuer une dizaine de minutes, M. le
Président, vu qu'on a commencé tard un peu.
Le Président (M. Richard): Ça a un certain bon
sens.
M. Perron: Je n'ai pas dit que c'était de votre faute.
Le Président (M. Richard): Non. Heureusement. Mais j'y ai
participé un peu.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): Ça va. Alors, nous
extensionnons. C'est qu'on se doit de le mentionner, pour des raisons
techniques.
M. Vallières: Je suis d'accord, M. le Président,
pour une dizaine de minutes de plus, à moins que d'autres
collègues aient des problèmes avec ça. Il faut penser
aussi qu'on reprend nos travaux à 20 heures. Il y a des gens qui ont
prévu des lunchs de travail. Alors, je laisse ça à la
discrétion, finalement, des membres de la commission.
Le Président (M. Richard): Donnez-y, M. le
député de Duplessis.
M. Perron: M. le Président... (18 heures)
M. Vallières: Ce que j'allais dire, c'est que finalement,
quand les gens sont concernés par la loi sur la transformation, T-11.01,
ils sont dans l'obligation d'avoir des permis d'acquéreur...
M. Perron: Oui, c'est ça.
M. Vallières: ...de manipulation.
M. Perron: Us ont des permis d'acquéreur et dans le cas de
celui du dossier homard des îles-de-la-Madeleine... D'ailleurs, c'est
pour ça que, lorsque je les ai rencontrés... Il y a un office de
pêcheurs de homard des îles qui est formé. Vous avez un plan
conjoint qui existe. Et, tout à coup, on se rend compte que, sur le bout
du quai, il y a juste un camion, il n'y a pas d'opération qui se fait
aux îles, on embarque le homard ou bien on arrive avec du homard. Et
c'est la même chose qui se répète à peu près
partout dans toutes les autres espèces. Et je vous dis que les
«peddlers», ce n'est pas très, très salubre,
très souvent, ce qu'ils vendent. Ils n'ont même pas de
système réfrigéré, très souvent. Ils ne sont
pas habillés conformément à la réglementation.
Est-ce qu'il n'y a pas moyen de régler ça, la question?
D'ailleurs, c'est une des recommandations qui ont été faites par
le rapport Bourque, de régler la question des «peddlers»,
les itinérants, qu'on appelle.
M. Vallières: J'ai déjà donné mon
point de vue là-dessus et mon point de vue n'est pas modifié
comme suite à la présente campagne de pêche qu'on a connue
aux Îles-de-la-Madeleine, et particulièrement où le
phénomène était plus répandu.
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait redonner son point de
vue à nouveau?
M. Vallières: J'avais, à ce moment-là,
indiqué que nous allions surveiller l'évolution de la situation
et que, si on réussissait à me démontrer que
c'était un phénomène qui prenait de l'ampleur, on pourrait
regarder la possibilité de... On a parlé de règlement ou
possiblement de législation, mais j'ai déjà indiqué
qu'il existait d'autres moyens, que, par le biais même du plan conjoint,
on avait certaines possibilités de régler le problème
à partir du moment où un consensus minimum existait entre les
gens du milieu même.
M. Perron: Vous savez très bien, M. le Président,
qu'il y a des gens qui vont acheter directement des pêcheurs et qui font
de l'itinérance avec ça.
M. Vallières: De mémoire, je pense qu'aux
crédits nous en avions parlé considérablement et je pense
qu'on s'était quasiment mis d'accord sur la pour ne pas dire
qu'on s'était mis d'accord sur le fait qu'on ne devait pas
intervenir par biais de réglementation dans ce secteur
d'activité. Alors, ça peut très bien être
prévu à l'intérieur du plan conjoint.
M. Perron: II faudrait appliquer les règles qui sont en
place.
M. Vallières: Et c'est une question de
fidélité des pêcheurs entre eux.
M. Perron: Oui, mais du respect des règlements, aussi, qui
sont déjà en place.
M. Vallières: Mais à partir du moment, vous savez,
où on réglemente...
M. Perron: II faut que la loi soit appliquée.
M. Vallières: Les gens nous reprochent souvent de tout
vouloir régler par le biais de réglementation alors que
là, ils ont la possibilité entre eux de trouver une solution
à l'intérieur même du plan conjoint.
M. Perron: M. le Président, vous me permettrez de dire au
ministre que lorsqu'il s'agit d'alimentation des êtres humains, ce n'est
pas des chiens, c'est des êtres humains, là. De la
réglementation, moi, je suis d'accord à ce qu'il y en ait et je
suis d'accord à ce qu'elle soit appliquée parce que ça,
ça concerne l'alimentation des êtres humains, des hommes et des
femmes et des familles.
M. Vallières: Bien là, voulez-vous dire que vous
changez votre point de vue que vous nous aviez donné?
M. Perron: Non, non, non.
M. Vallières: On me disait que vous étiez heureux
de m'entendre dire... Et vous me disiez: J'espère que l'AQIP n'aura pas
gain de cause sur cet aspect-là parce qu'il y a déjà assez
de règlements, il y en a déjà assez de législation
qui fait en sorte...
M. Perron: Eh bien! J'ai changé d'idée, comme
ça!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Perron: M. le Président...
M. Vallières: Je ne vous le reprocherai pas. On est dans
un monde où on doit changer d'idée.
M. Perron: Mettons que, à ce niveau-là, je change
d'idée...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Vallières: Je ne vous en fais pas reproche, mais...
M. Perron: ...parce que ça concerne la consommation
humaine, là. Je pense que c'est important.
M. Vallières: Oui, je comprends. C'est très
important. Le service d'inspection doit faire son travail là-dedans et
soyez assuré qu'on va s'en assurer. Mais il y a aussi le fait que
et je vous rejoins là-dessus pour détruire le
marché d'une espèce donnée, ça prend juste une
mauvaise livraison à quelque part. Et, des fois, je le dis à des
industriels de la pêche ou à d'autres qui me disent qu'ils sont
trop réglementés, etc. Je veux bien être prudent, mais il
demeure que, quand il s'agit effectivement d'usage pour fins de consommation
humaine, l'erreur n'est pas permise. Alors, des efforts considérables
qu'on a pu faire... Prenons l'exemple du homard, des campagnes de
publicité qu'on a pu faire pour inciter les gens à consommer le
homard québécois, etc. Il suffirait d'une mauvaise livraison pour
que, à un moment donné, pendant peut-être plusieurs
années, cette espèce soit refusée d'être
consommée par les consommateurs. Donc, on ne sera jamais trop prudent,
je pense...
M. Perron: II y a eu le problème des moules qui venaient
de FÎle-du-Prince-Édouard et c'a eu un effet sur tous les
producteurs de moules au Québec.
M. Vallières: Je pense que vous avez raison d'indiquer
qu'on doit être très minutieux sur la question de l'inspection et
de s'assurer que, pour ce qui est des règlements qui, eux, sont
déjà en place, ils soient appliqués avec beaucoup et le
plus de sévérité possible.
M. Perron: Adopté, M. le Président. Le
Président (M. Richard): L'engagement 11. M. Perron:
Adopté.
Le Président (M. Richard): L'engagement 12. M. Perron:
Les engagements 12, 13, adoptés. Mai
Le Président (M. Richard): Adopté. Ça
termine donc pour... Nous en sommes maintenant à mai 1992. L'engagement
1.
M. Perron: Adopté.
Le Président (M. Richard): L'engagement 2.
M. Perron: Adopté.
Le Président (M. Richard): L'engagement 3.
M. Perron: Adopté.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 5. M. Perron:
Je m'étais trompé de mot.
Le Président (M. Richard): Ça fait pareil.
L'engagement 5.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 6.
M. Perron: Vérifié. L'engagement 7,
vérifié. L'engagement 8.
Juin
Le Président (M. Richard): L'engagement 8. Ça
termine pour mai 1992. Passons à juin. L'engagement 1.
M. Perron: À l'engagement 1, M. le Président,
l'entreprise en question, depuis plusieurs années, revient très
souvent. Bacalao del Castillo inc. Le siège social est où?
À Gaspé?
M. Vallières: Gaspé, oui. 4, rue du
Chantier-Maritime, havre de Sandy Beach, à Gaspé.
M. Perron: Maintenant, il y a un consortium qui a
été formé dans les engagements financiers, on voit
ça, plus tard. Est-ce que ça fonctionne, le consortium en
question concernant la mise en marché? Bacalao del Castillo, gastronomie
gaspésienne, charcuterie de la mer.
M. Vallières: C'est une étude de regroupement.
..
M. Perron: C'est ça.
M. Vallières: ...qui est financée en partie par
nous et en partie par les promoteurs.
M. Perron: D'accord. Est-ce que c'est décidé?
Est-ce qu'ils se sont fusionnés? Est-ce qu'il y a quelque chose de
concret? Est-ce que ça a l'air de vouloir aboutir, ou si c'est juste au
niveau d'une étude?
M. Vallières: II y a plusieurs scénarios qui ont
été élaborés. Je pense que certains ont
déjà été «discartés», mais
d'autres sont sous analyse présentement.
M. Perron: Donc, la décision finale n'est pas prise?
M. Vallières: Non.
M. Perron: On s'attend à quand, la décision?
M. Vallières: Normalement, avant la fin de la
présente année de calendrier, avant la fin décembre, on
devrait être fixés sur les intentions des différentes
entreprises dans le dossier.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 2.
M. Perron: Est-ce que cette usine est implantée ou si
ça a fait comme d'autres, aboutir à zéro? Je parle des
Investissements Elmag inc. à Montréal. Ça se rapporte
à une subvention pour la réalisation d'un plan de
développement et de montage d'un consortium d'investisseurs devant
conduire à l'implantation d'une usine de fabrication de chitine...
M. Vallières: De chitine. M. Perron: ...et de
chitosan. M. Vallières: On vérifie.
Le Président (M. Richard): Je dois vous dire que les 10
minutes sont expirées, mais je ne voudrais pas passer pour
malcommode.
M. Perron: On va finir le mois, vite fait. Le Président
(M. Richard): Très bonne idée.
M. Vallières: C'est un projet qui n'est
réalisé qu'à 50 %.
M. Perron: Réalisé à 50 %? À
Montréal?
M. Vallières: Oui.
M. Perron: Vérifié. M. le Président.
M. Vallières: Non, on parle ici d'une étude.
Le Président (M. Richard): L'engagement 3.
M. Perron: C'est ça, l'étude elle-même,
oui.
Le Président (M. Richard): Toujours dans juin 1992,
l'engagement 3.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4.
M. Perron: L'engagement 4, vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 5.
M. Perron: Vérifié. (18 h 10)
Le Président (M. Richard): L'engagement 6.
M. Perron: Vérifié. L'engagement 8 aussi.
L'engagement 7 aussi.
Le Président (M. Richard): L'engagement 8. L'engagement 7,
oui. L'engagement 9.
M. Perron: Pas de question. Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 10.
M. Perron: L'engagement 10. Est-ce qu'on a des résultats
concernant ce projet de production de saumon? Puis, est-ce que ça
fonctionne bien?
M. Vallières: Alors, il s'agit ici d'une aide
financière de 124 375 $ pour payer 75 % des coûts d'un projet de
production de saumon par les techniques combinées de
ruisseau-pépinière et d'engraissement en mer appelée le
«sea-ranching». Le projet total est évalué à
165 800 $. On a payé à date 99 496 $. Je vais vérifier si
l'étude est terminée. L'étude n'est pas
terminée.
M. Perron: Est-ce que tous les montants ont été
versés?
M. Vallières: Non, 99 496 $.
M. Perron: O.K.! Donc, il y aurait encore à peu
près la moitié du montant de 62 187,50 $ ultérieur qui
aurait été déboursée, mais le restant est à
suivre.
M. Vallières: C'est exact.
M. Perron: Quand l'étude va probablement être
terminée.
M. Vallières: Oui. On parle de prochain paiement pour nous
en décembre 1993.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Ça va? Alors, ça
complète pour les engagements financiers. Maintenant, puisque
l'enveloppe est complétée, ça voudrait dire que l'ensemble
des engagements financiers a été vérifié.
M. Perron: Non, M. le Président, je ne peux pas aller de
l'avant avec une vérification. Il va falloir que le ministre revienne
pour le restant des engagements. Je ne peux pas accepter. On n'a pas
vérifié les autres.
Le Président (M. Richard): O.K. M. Perron: II reste une
année, là.
Le Président (M. Richard): Oui. Là, par contre, je
dois vous spécifier que je dois faire une référence
à
l'article 29. Là, ça prendrait une motion de report avec
une double majorité. Parce que, en fait, juste...
M. Perron: On n'a pas quorum.
Le Président (M. Richard): Pour ne pas se compliquer la
vie, là, il y a une enveloppe de temps qui dit que, normalement, on
devrait avoir le temps de regarder de telle date à telle date.
M. Perron: Oui.
Le Président (M. Richard): Et puis, là,
évidemment, c'est partagé entre les 2 leaders; tout le monde
s'obstine et, à un moment donné, on arrive et on dit: C'est 4
heures et 2 heures pour la formation et l'enseignement.
Et j'ai aussi un de mes savants collègues ils ne le sont
pas tous, mais il y en a un qui a fait un jugement qui dit:
Décision: II ressort des dispositions... Je vous fais grâce de la
nomenclature. Ainsi, les engagements qui n'ont pas été retenus
pour discussion lors d'une séance de travail sont
considérés donc comme vérifiés. Quant à ceux
qui n'ont pas fait l'objet d'aucune discussion, ils sont présumés
vérifiés à moins qu'une motion de report ne soit
adoptée.
Et là, on va à la motion de report. On s'en va dans le
grand dictionnaire. C'est l'article 29 qui dit: «À la
majorité des membres de chaque groupe parlementaire donc, ce
qu'on appelle, dans le jargon, «une double majorité»
l'étude des engagements financiers dont la vérification n'est pas
terminée peut être reportée à une séance
subséquente.»
En fait, le principe de base, c'est que, autrement, ça ne
donnerait rien d'avoir une enveloppe de temps si, en bout de piste, jamais on
ne vient à les étudier. Il y a une erreur à 1 des 2
endroits: ou bien la mécanique n'est pas bonne ou bien l'enveloppe de
temps devrait être déterminée plus grande quand on a autant
d'années à regarder comme engagements.
M. Perron: C'est ça qu'est le problème,
là.
Le Président (M. Richard): Oui, sauf que l'entente, M. le
député de Duplessis, elle est faite, cette entente-là,
entre les 2 leaders. C'est eux qui évaluent, apparemment, dans leur
sagesse, l'enveloppe de temps. Comme ce soir, c'est enseignement et formation.
C'est supposé être sage d'avoir prévu 2 heures.
Est-ce qu'il y en a trop ce soir, puis pas assez en après-midi?
Je ne sais pas, là. Ça ne relève pas de mon
autorité. Il y a quelqu'un qui, dans sa sagesse, a dit: C'est 4 heures
pour ce bloc-là et 2 heures ce soir.
M. Perron: Mais d'un côté, M. le Président,
on nous dit que les leaders n'ont pas d'affaire là-dedans. Puis, d'un
autre côté, vous me dites qu'ils ont affaire là-dedans.
Le Président (M. Richard): Bien, oui, parce qu'en fait,
entre vous et moi, il y a quelqu'un qui a déterminé l'enveloppe
de temps, parce que les 6 heures sont apparues par discussion. Elles n'ont pas
été inventées. Les 6 heures ont été
discutées. Et comment se fait-il que ce soir, nous avons 2 heures avec
M. Baril et le ministre pour la formation et l'enseignement? Ça
été déterminé. Ça aurait pu être 1
heure formation-enseignement, 5 heures pour nous ici. Ça, ça ne
relève pas de mon autorité. M. le ministre.
M. Vallières: M. le Président, je m'aperçois
qu'on peut discuter de ça longtemps. Est-ce qu'il serait envisageable
et je m'adresse aux membres autour de la table qu'on continue, je
ne sais pas, moi, une quinzaine de minutes et qu'on les claire, ou si on
s'engage dans un débat qui peut devenir un débat
procédural?
M. Perron: Oui, parce que je sais que si je fais une motion, elle
peut durer longtemps, M. le Président.
M. Vallières: Je suis habitué aux filibusters, M.
le Président. Parce que, peut-être, avec 10 ou 15 minutes... On
vient d'en faire un paquet. Il y a beaucoup de dossiers qui se ressemblent. Je
n'ai pas d'objection, personnellement, à faire un bout de chemin encore.
Si ça peut permettre une entente plutôt qu'une...
Le Président (M. Richard): En fait, il reste que c'est
nous qui sommes maîtres de ce qui se passe ici. Moi, j'ai une
procédure et si je ne vous la disais pas, au moins, vous diriez: II sert
à quoi le président? Ce n'est pas moi qui ai inventé la
procédure. Elle est là. Si elle n'est pas bonne, il faudrait la
modifier. C'est sûr que s'il y a une entente entre nous, le
problème est réglé. L'article 29 ne nous dérangera
pas bien, bien.
On suspend une fraction de seconde, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 18 h 17)
(Reprise à 18 h 18
Le Président (M. Richard): Nous ajoutons quelques minutes
pour finaliser l'année complète.
M. Perron: Juillet 1992. Juillet
Le Président (M. Richard): Ça va? L'engagement
1.
M. Perron: Vérifié.
Août Le Président (M. Richard): Ça tombe
bien, il y
en a juste un, on est chanceux. Nous passons maintenant aux engagements
du mois d'août. L'engagement 1.
M. Perron: II y a une subvention qui a été
donnée à la Société de pêche Nova-Nord dont
tout le monde se rappelle le fameux consortium qui voulait aller dans la zone
des 200 milles suite aux approvisionnements difficiles dans le golfe, en
particulier au niveau de la morue. Est-ce que ce dossier est toujours vivant ou
s'il est mort de sa belle mort?
M. Vallières: Oui, c'est un dossier qui est toujours
actif. On a 4 entreprises québécoises qui font partie de ce
regroupement, dont Madelipêche, Primonor, Purdel et Société
des pêches de Newport.
M. Perron: Donc, vous êtes toujours en négociation
avec le gouvernement fédéral pour avoir accès à la
zone.
M. Vallières: C'est un autre mandat. L'entente qui a eu
lieu entre les entreprises ici, c'est comme suite à une initiative qui a
été étudiée dans le cadre d'une entente de
coopération QuébecNouveau-Brunswick et qui visait à
ce que les 2 niveaux de gouvernement subventionnent au total 75 % du projet et
acceptent de contribuer au prorata du nombre d'usines participantes: 4 du
Québec sur un total de 9, donc, 5 du Nouveau-Brunswick. (18 h 20)
M. Perron: Mais est-ce qu'il avance, le dossier, ou s'il
est...
M. Vallières: Alors, c'est les gens qui se sont
attardés, au cours des derniers mois, à faire de la prospection
sur le marché extérieur afin d'obtenir des
approvisionnements.
M. Perron: Mais pas dans la zone des 200 milles. Moi, je parle
des permis requis pour aller dans la zone des 200 milles. Ça ne marche
plus ça, là, malgré que les besoins des pêcheurs du
Québec et des usines soient énormes.
M. Vallières: Non, mais cette zone-là est
fermée. Alors, au moment où on se parle, la zone est
fermée; donc, ces gens-là ont décidé d'unir leurs
efforts pour plutôt voir si on ne pouvait pas obtenir de la ressource
extérieure.
M. Perron: Oui, mais est-ce qu'on parle de l'intérieur de
la zone des 200 milles ou de la zone extérieure à 200 milles
là?
M. Vallières: Non, non, je parle de la ressource
extérieure au pays dans ce cas-ci et non pas... Je m'excuse, c'a pu
porter à confusion, là. Ce n'est pas extérieur ou
intérieur aux 200 milles, mais extérieur au pays.
M. Perron: La zone extérieure, la CEE ne se gêne pas
pour faire de la «surpêche» dedans, par exemple.
M. Vallières: Alors, à la question que vous posiez,
c'est un dossier qui est actif.
M. Perron: Mais il n'est pas fort.
M. Vallières: C'est un dossier où il y a de la
prospection qui se fait. J'imagine qu'il suffirait d'une seule bonne
transaction pour que, finalement, les investissements qu'on a faits à ce
jour soient tout à fait justifiés.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 2.
M. Perron: M. le Président, si j'ai bien compris, par
rapport à Nova-Nord, face à la zone des 200 milles, il n'y a rien
qui se fait. C'est surtout pour la recherche de nouveaux produits, de produits
nouveaux ou les produits existants qui sont à l'extérieur des
territoires concernés, soit à l'intérieur de la zone des
200 milles ou extérieurs à la zone des 200 milles. Donc, on
pourrait faire une entente avec je ne le sais pas, moi des
Portugais qui viennent pêcher dans la zone des 200 milles et qui
«surpêchent», et dire: Vous allez amener votre morue... Suite
à l'entente, votre morue va entrer à Gaspé, disons.
Ça peut être ça. Ça peut être ça.
M. Vallières: Les transactions auxquelles on a fait
référence c'est, par exemple, de la morue qui pourrait venir
comme de la mer de Barents...
M. Perron: C'est ça.
M. Vallières: ...ou d'ailleurs, mais ça ne
correspond pas à la zone que vous venez de décrire, qui est
fermée à la pêche.
M. Perron: Actuellement, suite à la décision du
gouvernement fédéral, à l'intérieur de la zone des
200 milles, est-ce que le Portugal, la Russie ou encore la Pologne
pécheraient le hareng?
M. Vallières: On me dit qu'ils viennent plutôt
actuellement acheter des captures de pêcheurs canadiens, mais n'ont pas
de permis de pêche.
M. Perron: II n'y a pas de tolérance permise par le
fédéral face aux Russes et face aux Polonais, selon les
informations que vous avez.
(Consultation)
M. Vallières: On me dit que, par exemple, la
merluche la ou le merluche, la merluche est une
espèce qui pourrait effectivement être pêchée avec
permis, sauf que, à ce moment-là, il y a un inspecteur à
bord du bateau et, conséquemment, on ne peut pas ramener de morue
puisque c'est pour cette espèce-là en particulier que le permis
est émis.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Merci. L'engagement 3.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement S.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 6.
M. Perron: Wo! Est-ce que le ministre pourrait nous donner des
informations sur chacun des éléments énoncés dans
les documents qu'il nous a fournis se rapportant à l'engagement 6,
concernant Madelipêche inc. de Cap-aux-Meules, 8 900 000 $, subvention
pour la relance des activités de l'entreprise.? Ça fait souvent
que c'est relancé, là.
M. Vallières: Comment? Vos derniers commentaires,
c'était...
Je vais vous en faire lecture des interventions dans Madelipêche.
Subvention sur 3 ans pour rembourser les prêts garantis par la
Société de développement industriel auprès de la
Banque Nationale du Canada pour 6 800 000 $; remboursement d'une avance suite
à l'exécution du cautionnement d'un prêt garanti par le
ministère en faveur de Madelipêche, 1 000 000 $; subvention sur 3
ans correspondant aux intérêts sur les prêts garantis par la
SDI, soit du 29 juin 1992 au 29 juin 1995, 600 000 $; financement
d'études visant à l'amélioration de la rentabilité
de l'entreprise, 500 000 $. Ce qui fait un sous-total de 8 900 000 $ dans ce
que je vous ai énuméré.
M. Perron: La participation de Madelipêche là-dedans
est de combien?
M. Vallières: Et, dans les autres interventions... On a un
total d'interventions dans Madelipêche de 11 100 000 $. Et vous me
demandiez la contribution de l'entreprise comme telle?
M. Perron: Oui. Parce que, dans les 8 900 000 $ là, il y a
sûrement une participation de l'entreprise.
M. Vallières: Oui, on va vous la donner. La mise de fonds
à ce jour, pour les actionnaires, est de l'ordre de 500 000 $.
(Consultation)
M. Perron: M. le Président, est-ce que les 8 900 000 $
dont on parle là, c'est payé entièrement par le
gouvernement du Québec?
M. Vallières: Oui.
M. Perron: Puis Madelipêche met 500 000 $ là-dedans
en plus de ça?
M. Vallières: Oui.
M. Perron: Ce qui fait, en somme, 9 400 000 $. Mais, est-ce que
Madelipêche, actuellement, se porte bien? Elle devrait,
j'espère.
M. Vallières: oui, madelipêche se porte bien
présentement. il faut dire que cette intervention-là correspond
à certains avantages dont je veux vous faire part, parce que le montant
est quand même appréciable. l'intervention a permis le maintien
des activités de l'entreprise et aussi, donc, de 360 emplois par
année aux îles-de-la-madeleine. elle a permis également de
créer 90 nouveaux emplois dû à l'ajout d'un nouveau corps
de travail. il faut rappeler aussi que madelipêche et ses
activités représentent 10 % des revenus totaux de
l'économie locale aux îles. l'intervention visait également
à éviter la perte des contingents de sébaste qui
étaient alloués à l'entreprise, qui représentent 75
% du volume total de sébaste au québec. et il faut souligner
également que, en plus de la contribution de 500 000$ de l'entreprise,
il y a eu une acceptation par les syndiqués d'une réduction de la
masse salariale, ce qui se traduit par une économie de... on parle de
773 000 $ annuellement. alors, c'est donc dire que...
M. Perron: C'est arrivé en mai dernier, l'entente.
M. Vallières: Oui, c'est ça et c'est donc un
dossier...
M. Perron: Le 7 mai, je pense. (18 h 30)
M. Vallières: C'est ça. C'est donc un dossier
où tout le monde a bien contribué. Évidemment, les
interventions financières du gouvernement du Québec, de la
création de cette entreprise de Madelipêche, à aller
jusqu'au moment de sa privatisation, je veux quand même rappeler qu'elles
ont été de l'ordre de 48 000 000 $ dans l'entreprise. Alors,
c'est la seule entreprise, je pense, au niveau hauturier, que nous avons au
Québec, qui a sa propre flotte de bateaux, d'ailleurs. On veut lui
donner un avenir permanent, et avec
l'intervention qu'on a faite là, Madelipêche ne sera pas
à la porte de l'État à tous les 2 matins. Parce que
ça inclut entre autres l'intervention au niveau de sa flotte, le
refinancement de la flotte, oui, qui prévoit aussi un radoub majeur.
M. Perron: Le ministre parlait de 48 000 000 $ qui avaient
été mis antérieurement là-dedans. C'était
lorsque Madelipêche était propriété de la
Société?
M. Vallières: Du gouvernement...
M. Perron: Du gouvernement du Québec. Est-ce que le
ministre est sûr de ses chiffres, 48 000 000 $?
M. Vallières: Oui, c'est ce qu'on me dit. Aime-riez-vous
que je vous fasse parvenir la ventilation de ça?
M. Perron: J'aimerais bien, oui.
M. Vallières: Parce que je pourrais être plus
agaçant que ça, mais, je veux dire, personne a à gagner,
je pense, à parler d'une entreprise qui est majeure au Québec. Je
pense qu'il y a tout lieu maintenant de...
M. Perron: En tout cas, c'est majeur aux îles, si ce n'est
pas majeur au Québec. C'est majeur aux îles.
M. Vallières: Le secteur des pêches au
Québec, c'est majeur aussi. C'est notre seule flotte hauturière,
et je pense... En tout cas, pour un, moi, je suis fier du redressement qu'on a
fait dans cette entreprise-là, la centaine de jobs qu'on a
créées par la même occasion, et c'est volontiers que je
vous enverrai ce qui nous conduit aux 48 000 000 $.
M. Perron: O.K. D'accord. Vérifié, M. le
Président.
Septembre
Le Président (M. Richard): Vérifié.
Ça termine, et nous sommes maintenant à septembre 1992, premier
engagement.
M. Perron: Vérifié, M. le Président. On en a
parlé tout à l'heure.
Le Président (M. Richard): Deuxième. M. Perron:
Vérifié, l'engagement 2. Le Président (M. Richard):
Troisième. M. Perron: Vérifié.
Octobre Le Président (M. Richard): Nous passons à
octobre 1992, premier engagement.
M. Perron: Octobre Ï992. Les engagements 1, 2, 3, 4, 5, 6,
vérifiés.
Novembre
Le Président (M. Richard): Novembre 1992, premier
engagement.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 2.
M. Perron: Est-ce que le projet d'expansion fonctionne bien?
M. Vallières: Pour l'entreprise Truites des sources?
M. Perron: Oui, oui. Et est-ce que le marché de la truite
est prometteur actuellement? Parce que je présume qu'on vend directement
à la restauration.
M. Vallières: Oui, oui, le potentiel de commercialisation
est excellent. L'entreprise jouit d'une entente de mise en marché
exclusive avec les Aliments Clouston Canada, une entreprise qui va
effectivement très bien et pour laquelle on contribue pour un montant de
178 000 $. C'est un projet d'expansion qui vise à porter la production
de 80 à 190 tonnes de truite commercialisée sur le marché
de la consommation.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Engagement 3.
M. Vallières: Si un jour, M. le Président, le temps
nous le permet, il serait peut-être intéressant que je puisse
échanger avec le député de Duplessis et mes
collègues autour de cette table sur le forum sur l'aquiculture que nous
avons tenu en juin dernier, et qui nous conduit à des espoirs
considérables dans ce secteur d'activité.
M. Perron: Est-ce qu'il y a un rapport qui a été
remis là-dessus?
M. Vallières: Oui.
M. Perron: Est-ce qu'il serait possible, éventuellement,
d'avoir le rapport s'il est complété?
M. Vallières: Oui.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4.
M. Perron: II y a eu expansion de la production
tel que le prévoyait l'objet de la subvention? Est-ce que les
montants sont versés?
M. Vallières: C'est dans Simder ça? M. Perron:
Simdar.
M. Vallières: Simdar. Sur un engagement de 176 120 $, 87
000 $ ont été versés. Votre question c'était de
savoir si...
M. Perron: S'il y a eu une expansion... M. Vallières:
L'expansion va se faire... M. Perron: ...de la production à
date.
M. Vallières: Le projet n'est réalisé qu'en
partie, compte tenu que c'est un projet de l'ordre de plus de 500 000 $.
Normalement, l'objectif devrait être mesurable d'ici 2 ans, avant qu'on
arrive à l'étape finale. Et je pense qu'on verse sur 2 ans,
d'ailleurs, l'aide financière.
M. Perron: Donc, le dossier, ça avance bien? M.
Vallières: Oui. M. Perron: Vérifié.
M. Vallières: Je peux peut-être vous indiquer en
quoi consiste les recommandations. Le projet présenté à
l'entreprise rencontre les objectifs qui visent à améliorer la
compétitivité, la productivité des entreprises aquico-les,
développer des entreprises rentables, sans soutien gouvernemental
permanent, favoriser la bonne capitalisation des entreprises et encourager la
mise en commun de biens de service. Alors, on parle ici d'une entreprise qui
veut expansionner et dont le produit sera destiné, en grande partie, au
marché de la table. La production annuelle est estimée à
66 tonnes, poids vif, de truite arc-en-ciel. L'éviscération sera
effectuée à l'usine de la pisciculture de Truites des sources
1990 située à Woburn, et ces derniers assureront aussi la mise en
marché du produit.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
M. Vallières: Le dossier sera complété, dans
le dernier cas, au mois de mars 1994.
M. Perron: O.K. Donc, la différence pourrait être
remise d'ici ce temps-là...
M. Vallières: D'ici ce temps-là. M. Perron:
...suite au rapport final. M. Vallières: Oui.
M. Perron: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement S.
M. Perron: L'engagement 5, une courte question: Est-ce que la
production est actuellement au stade industriel, concernant Culimer inc. de
Saint-Léonard?
M. Vallières: C'est une dépense pour l'adaptation
des produits fabriqués en laboratoire jusqu'à la production au
stade industriel. La question, c'est de savoir si on est rendu au stade
industriel. On pourrait vous fournir la réponse ultérieurement,
on ne l'a pas ici.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 6.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 7.
M. Perron: Bon. C'est une association de
pêcheurs-propriétaires, l'information suivra.
Vérifié.
Décembre
Le Président (M. Richard): Nous passons à
décembre 1992. Un seul engagement, c'est donc le premier et le
dernier.
M. Perron: Vérifié.
Janvier 1993
Le Président (M. Richard): Nous passons, surprise,
à 1993. Janvier, premier engagement.
M. Perron: Vérifié. L'engagement 2,
vérifié. L'engagement 3, vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4.
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait nous dire, suite
à la subvention de 139 630 $ à Aquabiotech inc, quels sont les
derniers développements concernant l'utilisation de cette technologie
qui semble nouvelle?
M. Vallières: Oui. C'est une technologie, M. le
Président, dont il vaut la peine de parler un petit peu, qui oeuvre dans
le secteur de la recherche. C'est une entreprise qui oeuvre depuis plusieurs
années dans le secteur de la recherche et développement sur la
technologie de recirculation de l'eau avec filtration biologique, pour la
production du saumon de l'Atlantique et autres espèces. D'abord
enregistrée au printemps 1988, Aquabiotech est, depuis février
1989, une compagnie dont les actions sont actuellement détenues à
100 % par une dame Drouin qui en est la présidente. L'objectif
actuel d'Aquabiotech est de finaliser les travaux de recherche et
développement nécessaires pour passer à une échelle
de 2 tonnes de poisson pour ensuite former une filiale qui démarrera une
production d'envergure commerciale en 1994.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 5.
M. Perron: Vérifié.
Février
Le Président (M. Richard): Nous passons à
février 1993, la Saint-Valentin. Premier engagement.
M. Perron: Vérifié. L'engagement 2,
vérifié. Mars
Le Président (M. Richard): C'est terminé. Nous
passons à mars 1993, premier engagement. (18 h 40)
M. Perron: Oh! Les grenouilles! C'est un projet-pilote concernant
l'élevage de grenouilles en vue de la mise en marché
probablement. Est-ce que ça fonctionne, ça, ou si...
M. Vallières: On est à quel engagement, M. le
Président, là? C'est les grenouilles, c'est l'engagement 1 du
mois de...
M. Perron: C'est ça, c'est une subvention pour structurer
un élevage de grenouilles à l'échelle pilote dans le cadre
du Programme de coopération pour l'avenir des pêcheries.
M- Vallières: C'est parce que ce n'est pas ça que
j'ai ici.
Le Président (M. Richard): Premier engagement en fait,
là.
M. Perron: M. le Président, je pense que le ministre, on
l'a perdu. On allait trop vite.
M. Vallières: On va vite, attendez une seconde. M.
Perron: On est rendus à avril 1993.
M. Vallières: O.K., c'est parce que j'étais en
mars, ça va.
M. Perron: L'engagement 1.
Le Président (M. Richard): Je m'excuse, on est en mars
1993.
M. Perron: C'est ça.
Le Président (M. Richard): Je vais juste vérifier
dans ma filière, là. Oui, mars 1993, premier...
M. Perron: Non, mars on vient de le passer, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Oui? Bien, je n'ai rien...
M. Perron: Oh je m'excuse! Non, non, ça va, 1, 2, 3 de
mars, c'est réglé.
Le Président (M. Richard): C'est réglé?
M. Perron: Vérifié.
M. Vallières: Donc, j'étais correct.
M. Perron: Vous étiez correct. C'est moi qui étais
perdu, M. le Président.
Avril
Le Président (M. Richard): Alors, on arrive effectivement
en avril...
M. Vallières: Oui, Les grenouillères de
Saint-Cuthbert.
Le Président (M. Richard): ...premier engagement.
M. Vallières: Les grenouillères de Saint-Cuthbert
se sont désistés, ils ont refusé l'offre qu'on avait
faite.
Le Président (M. Richard): Plus de grenouilles. M.
Vallières: Le promoteur s'est retiré.
M. Perron: Est-ce que c'est en production actuellement?
Le Président (M. Richard): Est-ce qu'il manquait de
grenouilles?
M. Vallières: C'est en production, mais le promoteur ne
s'est pas prévalu de l'offre qu'on avait faite.
M. Perron: En 1992-1993. M. Vallières: Exact.
M. Perron: II a eu zéro, en 1993-1994 ça a
été reconduit, mais il n'y a pas un sou de versé.
M. Vallières: II y a eu zéro partout.
M. Perron: Donc, c'est en attente. M. Vallières: Ce
n'est pas en attente...
M. Perron: Dépêchez-vous à dépenser
ça, parce que ça va retourner au président du Conseil du
trésor.
Le Président (M. Richard): Au fonds consolidé.
M. Vallières: Ah non, pas de danger, on va le
réaffecter.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Deuxième engagement.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 3.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 5.
M. Perron: Vérifié, à condition que...
M. Vallières: Oui, toujours.
Le Président (M. Richard): O.K.?
M. Perron: O.K.
Le Président (M. Richard): L'engagement 6.
M. Perron: Vérifié.
Mai
Le Président (M. Richard): Nous passons maintenant
à mai 1993, premier engagement.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Deuxième engagement.
M. Perron: Vérifié.
Juin
Le Président (M. Richard): Juin 1993, premier
engagement.
M. Perron: Oh, il y en a 12 dans celui-là.
Le Président (M. Richard): Oui, on n'est pas chanceux, il
y en a 12. Premier engagement, M. le député de Duplessis.
M. Vallières: II reste 2 minutes.
M. Perron: Juste une question à 4. L'enagage-ment 1,
ça va, l'engagement 2, ça va, l'engagement 3, ça va.
Le Président (M. Richard): O.K. L'engagement 4.
M. Perron: Prêt pour aider l'entreprise à
opérer, c'est quoi, ça? Ça ne dit pas grand-chose, c'est
très vague.
M. Vallières: Oui, si j'avais ça devant moi je
trouverais ça vague aussi, là. Alors, c'est versé à
Pêcheries Gagnon & Turbide inc, une aide financière de 50 000
$ sous forme de prêt sans intérêts pour une période
de 1 an, avec possibilité de renouvellement de 1 an dans le cadre du
programme de prêts, placements et avances du ministère.
M. Perron: C'est pourquoi? Pour quoi faire?
M. Vallières: Pour améliorer son fonds de
roulement.
M. Perron: Pêcheries Gagnon & Turbide inc. fonctionne
dans quelles espèces?
M. Vallières: Homard et aiguillât commun.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 5.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 6.
M. Perron: En rappelant au ministre que j'ai demandé le
dépôt de la liste, éventuellement, des plans
conjoints...
Le Président (M. Richard): O.K. oui.
M. Perron: ...qui existent au Québec actuellement.
Le Président (M. Richard): L'engagement 6. M. Perron:
Ça va.
Le Président (M. Richard): L'engagement 7. M. Perron:
Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 8.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 9.
M. Perron: Juste un commentaire. Cusimer revient souvent aussi,
hein?
M. Vallières: Deux fois en 2 ans et demi. Cet
engagement-là... Il s'agit ici d'un prêt.
M. Perron: C'est pourquoi, ça, le 100 000 $? M.
Vallières: Fonds de roulement également.
M. Perron: Fonds de roulement. Vous pourriez faire la même
chose pour M. Pinsonneault de Saint-Augustin.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Vallières: II faut dire que l'entreprise Cusimer est
une entreprise rentable, mais qui manque de liquidités de façon
temporaire. C'est la raison pour laquelle on a consenti un prêt.
M. Perron: Eh bien, si c'est si rentable que ça... En tout
cas. Non, mais pensez à Saint-Augustin en regardant ça.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Vallières: Je prends des notes jusqu'à la
dernière seconde.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Ha, ha, ha! C'est la meilleure
aujourd'hui. L'engagement 10.
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 11. M. Perron:
Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 12. M. Perron:
L'engagement 12, vérifié. Juillet
Le Président (M. Richard): Nous en arrivons au dernier
mois, juillet 1993, 2 engagements. Le premier.
M. Perron: Ah! Ça, ça va durer longtemps, M. le
Président. L'engagement 1, vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 2.
M. Perron: L'engagement 2. M. Bastien Léves-que. De quelle
sorte de diversification s'agit-il? Et quelles sont les activités
traditionnelles de ces 2 personnes? Parce que moi, quand je vois les
activités traditionnelles, je pense aux Mohawks, aux Montagnais, aux
Algonquins.
M. Vallières: C'est la pêche au chalut-boeuf. M.
Perron: Au quoi?
M. Vallières: La pêche au chalut-boeuf. On
pêche avec 2 bateaux, c'est traditionnel, avec les filets qui
traînent derrière.
M. Perron: Entre les 2?
M. Vallières: Oui. Pour le maquereau.
M. Perron: Pour le maquereau.
M. Vallières: C'est une technique de pêche
qui...
M. Perron: Donc, ça se pêche à fleur d'eau,
quand le maquereau...
M. Vallières: Oui, exact.
M. Perron: Ils prennent 2 chalutiers, ils mettent un filet
attaché à chaque bout du chalutier, et ils traînent
ça entre les 2? C'est comme ça que les indiens montagnais
péchaient dans la rivière Moisie il y a quelques
années.
M. Vallières: C'est pour ça que c'est une
activité traditionnelle.
M. Perron: C'est pour ça, le mot
«traditionnel». Je viens de comprendre.
M. Vallières: Le maquereau aussi, c'est traditionnel.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): C'est pour ça qu'il n'y
a plus de poissons.
M. Perron: Juste... Mais quand vous dites la diversification,
c'est qu'on a... Avant ça, ils péchaient comment? Us
péchaient à la ligne, au filet maillant?
M. Vallières: À la palangre.
M. Perron: Palangre. Et là, ils ont décidé
de faire ça avec 2 bateaux. Ils ont fait une jonction d'entreprises, je
présume?
M. Vallières: C'est un nouveau permis.
M. Perron: Mais ce type de pêche là, est-ce que
c'est nouveau, ça, ou quoi?
M. Vallières: C'est nouveau au Québec, pour le
maquereau, oui. C'est une des bonnes décisions du gouvernement
fédéral.
M. Perron: C'est à peu près la seule qui est
bonne.
M. Vallières: On ne peut pas finir ça comme
ça. M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Alors, ça termine donc
notre mandat pour la première partie. Ça voudrait dire qu'on
suspendrait à 20 heures. Avez-vous des voeux à vous faire avant
de suspendre?
M. Vallières: Bien, peut-être, personnellement, M.
le Président, je voudrais, avec les gens qui m'accompagnent, remercier
la collaboration je dirais exceptionnelle de mes collègues autour de
cette table et renouveler, tant à l'Opposition officielle qu'aux
députés ministériels, mon assurance d'une collaboration
certaine pour le développement du secteur pêche au Québec,
malgré le contexte très particulier dans lequel nous sommes. Je
veux également peut-être remercier aussi l'Opposition officielle,
compte tenu de cet aspect réglementaire qu'on a su contourner
tantôt, de sa contribution à la transparence de nos travaux.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Duplessis.
M. Perron: M. le Président, je voudrais remercier le
ministre pour ses questions ainsi que les fonctionnaires qui
l'accompagnaient.
Maintenant, je pense qu'on a réalisé, au cours de ces
engagements financiers, qu'il n'est vraiment pas bon d'arriver avec un laps de
temps de 4 heures pour faire des engagements financiers sur une période
de 27 mois. Ça n'a vraiment pas de bon sens. Je sais que ce n'est pas
nécessairement de la faute du ministre. Il y a sûrement une
responsabilité au niveau du leader lui-même, parce qu'on sait que
c'est sur un ordre de la Chambre ou encore que c'est suite à des
ententes entre les leaders qu'on arrive à faire l'étude des
engagements financiers.
Mais, je voudrais qu'on comprenne bien qu'il y a beaucoup de questions
que j'aurais voulu poser, puis j'en avais Dieu sait combien sur 172 engagements
et je n'ai pas pu les poser à cause du laps de temps qu'on avait.
Maintenant, il a fallu établir des priorités, puis je voudrais
remercier d'ailleurs mon collègue de Gaspé pour nous avoir permis
de continuer cette commission parlementaire jusqu'à 18 h 50 afin de
finaliser l'ensem- ble des engagements. Et merci à vous, M. le
Président, et le personnel qui vous accompagne.
Le Président (M. Richard): Merci.
M. Perron: On va retourner à nos ouailles.
Le Président (M. Richard): Merci, bon appétit. Nous
suspendons jusqu'à 20 heures, au même endroit.
(Suspension de la séance à 18 h 50)
(Reprise à 20 h 13)
Le Président (M. Richard): Mesdames, messieurs, la
commission reprend ses travaux. Je sais que vous êtes bien heureux de
ça. Maintenant, je vous rappelle le mandat de la commission qui est de
vérifier les engagements financiers du ministre
délégué à l'Agriculture, aux Pêcheries et
à l'Alimentation.
Secteur recherche et enseignement
(Agriculture)
Ce soir, c'est le secteur recherche et enseignement, à partir des
mois d'août 1991 à juillet 1993.
Août 1991
M. le ministre, M. le représentant de l'Opposition, M. le
député d'Arthabaska, M. Baril, vous avez la parole, puisque nous
commençons immédiatement avec les engagements financiers du mois
d'août 1993, et on va prendre le risque de commencer par le premier.
Une voix: 1991.
Le Président (M. Richard): 1991, je m'excuse. Je sautais 2
ans, là.
M. Baril: M. le Président...
Le Président (M. Richard): Août 1991.
M. Baril: M. le Président, je vais avoir un
problème parce que les miens commencent au mois d'octobre. Ha, ha, ha!
Si quelqu'un veut m'apporter...
Le Président (M. Richard): On va réajuster
ça, M. le député d'Arthabaska.
M. Baril: Merci.
Le Président (M. Richard): Août 1991. Il y a un seul
engagement, un tout petit d'un quart de million.
M. Baril: La construction d'un bâtiment servant aux serres
à Saint-Hyacinthe. Je n'aurai pas de questions, M. le
Président.
Septembre
Le Président (M. Richard): C'est donc
vérifié. Nous passons à septembre 1991. L'engagement
1.
M. Baril: C'est un contrat pour assurer les services de
gardiennage à l'Institut de technologie agroalimentaire de
Saint-Hyacinthe, un contrat de 268 144,33 $ réparti sur 4 ans. Ah! c'est
ça. 40 976 $ pour l'année 1991-1992; 88 068 $ pour l'année
1992-1993; 91 188 $ pour 1993-1994; 47 872 $ pour 1994-1995. Pourquoi que les
autres soumissionnaires qu'on voit, là, comme G.S.F.
Sécurité, c'était 81 600 $, et l'autre, Protection
Sécurité Detek, c'était 82 892 $, et on a pris celle
à 268 104 $? Les autres, «c'était-u» pour une
année ou c'est quoi?
M. Vallières: II faut multiplier par 4. C'est sur 4 ans.
Alors, si on prend le plus...
M. Baril: C'était quoi celui... J.P.
Sécurité du Québec, sur une base annuelle, c'était
quoi?
M. Vallières: Ça nous donne, sur une base annuelle,
79 672 $, nous ramenant au total après 4 ans, parce qu'il y en a une
partie, dans la première année, je pense, qui paie moins qu'une
pleine année, qu'une année complète, pour totaliser 268
104,33 $ sur 4 ans. Alors, dans ce cas-ci, c'est le plus bas soumissionnaire
qui a été choisi. C'est un contrat qui est renouvelable sur une
base annuelle.
M. Baril: Mais il devait soumissionner pour 4 ans. C'est
ça?
M. Vallières: Pardon?
M. Baril: II devait soumissionner pour 4 ans? Si vous dites que
c'est renouvelable pour une base annuelle, il fallait qu'il fasse un prix pour
4 ans?
M. Vallières: C'est sur 3 ans échelonnés sur
4 exercices financiers, et la première année, c'est une portion
d'année seulement. Le contrat est d'une période de 12 mois
à partir de la date du début du service avec possibilité
de renouvellement pour 2 périodes additionnelles et successives de 12
mois.
M. Baril: O.K. Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 2.
M. Baril: C'était quoi les... Ah! Il y a juste 1
soumission reçue. Il y a eu 5 soumissions demandées, 1 soumission
reçue dont celle de Poly-Net Division Cen-trap Mitis inc, c'est
ça?
M. Vallières: Oui, pour l'entretien ménager de
l'Institut de technologie de La Pocatière couvrant la période du
1er septembre 1991 au 31 août 1992.
M. Baril: Bizarre, ça, qu'il y ait juste un
soumissionnaire. Les gens ne se cherchent pas trop d'ouvrage dans ce
coin-là. Cinq soumissions, puis il y a une compagnie qui répond.
Est-ce parce que les autres n'étaient pas conformes ou ils n'ont
simplement pas... Soumissions reçues... Non, ils en ont reçu rien
qu'une.
M. Vallières: Les gens n'ont pas répondu à
la soumission. Il faut penser que c'est des gens qui, selon ce que je vois ici,
là, Matane, Amqui, qui sont passablement loin de La
Pocatière.
M. Baril: Oui, oui.
M. Vallières: J'imagine que c'est la raison pour laquelle
ils n'ont pas soumissionné.
M. Baril: Oui, en tout cas, s'ils n'ont pas
soumissionné.
M. Vallières: C'est un contrat semblable, un peu, à
ce qu'on avait tantôt, c'est-à-dire que le contrat est bon pour
une durée de 12 mois à partir du 1er septembre 1991 avec
possibilité de renouvellement pour les 2 périodes additionnelles
et successives de 12 mois.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Troisième
engagement.
M. Baril: C'est quoi, ça, subvention pour implanter
rapidement une technologie nouvelle à la ferme dans le cadre du
programme d'aide à l'innovation technologique en agriculture? C'est quel
genre de technologie nouvelle? Puis c'est l'Association des manufacturiers de
produits alimentaires du Québec. (20 h 20)
M. Vallières: Alors, il s'agit d'un engagement de 45 000 $
octroyé à l'Association des manufacturiers de produits
alimentaires du Québec de Saint-Jean-sur-Richelieu afin de
réaliser un projet pour l'amélioration de la qualité et de
la productivité des légumes de transformation, soit pois,
haricots et maïs sucré. Les objectifs du projet étaient de
faire des comparaisons entre les cultivars de pois, haricots et maïs
sucré pour en évaluer la productivité et la
résistance aux maladies et insectes, et la recherche des normes DRIS. La
mise au point de normes DRIS pour chacune des 3 espèces nécessite
l'échantillonnage foliaire de 25 champs par année. On m'indique
qu'un rapport final a été présenté en mars 1993
à la satisfaction des responsables de l'entente. Il démontre que
les sommes allouées ont été bien utilisées.
M. Baril: Le coût total du projet c'était... Vous
l'avez?
M. Vallières: C'est 45 000 $.
M. Baril: non, ça c'est la subvention. vous ne devez pas
payer 100 %.
M. Vallières: Je pense que oui, hein?
M. Baril: Ça, ça devait être un projet que
l'Association des manufacturiers de produits alimentaires du Québec a
présenté chez vous, et, habituellement, dans le cadre des
programmes Innovations technologiques, vous ne payez pas à 100 %, il me
semble. C'est des subventions normées, donc c'est... D'habitude, les
subventions normées, ça ne paie pas à 100 % ça.
L'entreprise a toujours un déboursé à faire.
M. Vallières: alors, je n'ai pas la réponse. on
pourrait peut-être ultérieurement, pendant la présente
période... on attend quelqu'un qui a des cartables additionnels.
ça doit être là-dedans. il y a une contribution à 70
% du projet, mais je vous le dis sous toutes réserves parce que je n'ai
pas la donnée écrite devant moi. alors, la personne est
manquante, elle a dû s'absenter pour quelques minutes, mais on pourrait
revenir sur cet engagement, si vous le permettez, dans quelques minutes.
M. Baril: Oui.
Le Président (M. Richard): On y revient tout à
l'heure?
M. Baril: Oui.
Le Président (M. Richard): Ça va.
M. Baril: Engagement 3.
Le Président (M. Richard): L'engagement 3, on reviendra
à l'engagement 3 pour septembre 1991. On passe à l'engagement
4?
M. Baril: Oui. Contrat pour assurer les services de la gestion
informatisée des dossiers étudiants à l'Institut de
technologie agro-alimentaire de Saint-Hyacinthe. Il y a eu 3 soumissions
demandées, seulement que 1 compagnie qui a répondu. Est-ce parce
qu'il y a juste 1 compagnie qui se spécialise là-dedans ou bien
les autres n'avaient pas le temps encore? Elles n'étaient pas capables
de répondre à la demande?
M. Vallières: Là, ce qu'on constate, c'est qu'il
n'y en a eu qu'une, et on ne sait pas pourquoi celles qui n'ont pas
soumissionné ne sont pas là. En fait, il y a un appel d'offres
sur invitation qui a été adressé à la
Société d'informatique Bourgchemin de même qu'aux
collèges Édouard-Montpetit et de Maisonneuve, mais ni l'un ni
l'autre n'a soumissionné.
M. Baril: Oui. Parce que, pour avoir plus d'in- formations... Des
fois, j'ai vu des soumissions qui sont demandées, que ce soit sur
invitation... Je vais vous donner un exemple. Des fois, les ministères
achètent, on va dire, de l'engrais chimique. Ils vont demander tel
numéro d'engrais chimique, et il y a juste 1 compagnie qui produit ce
numéro d'engrais chimique là. Ou bien tu vas t'acheter une
machinerie et ils vont dire et là je donne des exemples comme
ça: Nous autres, on veut un John Deere 1120. Bien, c'est bien sûr
que Case ne peut pas fournir, chose, il ne répond pas tout de suite aux
critères. Quand bien même ils vont sur invitation, c'est bien
évident qu'ils ne peuvent pas compléter la soumission parce que,
d'avance, ils sont exclus, même s'ils ont les mêmes forces de
moteur, même si l'engrais chimique peut être la même
qualité d'une compagnie à l'autre, si le numéro est bien
précis. Je sais que dans le passé on a vu ça couramment.
C'est pour ça que, dans le cas présent, j'aurais aimé
ça savoir comment ça se fait qu'il y a juste une compagnie.
Est-ce que, tel que la soumission a été demandée, il y
avait seulement eux autres qui pouvaient y répondre, et c'est pour
ça que les 2 autres n'ont pas jugé bon de répondre
à la soumission?
M. Vallières: Non, j'en doute énormément. Si
on s'est adressé à elles, c'est qu'elles devaient être en
mesure de fournir le même matériel. Je vais demander à M.
Abgral de se joindre à nous, à qui incombe ce genre de
responsabilité.
(Consultation)
M. Vallières: On m'indique que les 2 autres qui ont
été l'objet d'appels de soumissions sont des gens qui
étaient capables de donner également le service. Maintenant, la
proximité, là je remarque que l'informatique Bourgchemin de
Saint-Hyacinthe a probablement... J'interprète là, et je ne
voudrais pas le faire, parce que c'est peut-être les autres entreprises
qui ont décidé qu'elles avaient déjà quelqu'un sur
place qui pouvait faire le travail. Mais les 3, pour répondre à
votre question, étaient en mesure d'effectuer le travail.
M. Baril: C'est bien. Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement S.
M. Baril: Vérifié. Est-ce qu'on revient tout de
suite à 3 là...
Le Président (M. Richard): Oui. On peut revenir à
3...
M. Baril: ...avant d'aller plus loin?
Le Président (M. Richard): ...parce que M. Abgral a le
document probablement ou la référence. Septembre 1991, engagement
3.
M. Baril: On voulait connaître le coût total du
projet.
(Consultation)
M. Vallières: On va essayer, à travers les autres
affaires, de trouver la réponse. On ne l'a pas pour l'instant.
Octobre M. Baril: On passerait au mois d'octobre 1991.
Le Président (M. Richard): Octobre 1991, engagement 1.
Septembre est donc vérifié, sous réserve de la
réponse qui va nous parvenir. Octobre, un seul engagement.
M. Baril: Ça, c'est pour l'achat d'une pépine,
communément appelée. Vérifié, M. le
Président.
Novembre
Le Président (M. Richard): Nous passons à novembre
1991, 4 engagements. Le premier. (20 h 30)
M. Baril: Des contrats pour des travaux de recherche. Ça,
c'est négocié avec l'Université de Montréal. Est-ce
que c'est parce que ce genre de recherche là, c'est uniquement
l'Université de Montréal qui fait ça? Comment vous
fonctionnez là-dedans?
M. Vallières: On parle ici d'un engagement de 25 000 $. Il
y a l'institut Armand-Frappier qui a travaillé sur le même sujet
de même que l'Université de Montréal. Depuis plus de 3 ans,
les éleveurs de porc sont affligés par l'émergence
là, je parle de 1991, alors on se replace en 1993 là d'une
maladie qui s'appelle la maladie mystérieuse du porc. Alors, on a
déjà donné des contrats là-dessus à
l'institut Armand-Frappier de même qu'à l'Université de
Montréal. Ça a été fait en partenariat avec
d'autres de nos partenaires privés qui ont accordé leur aide
financière pour que les travaux de recherche se réalisent, entre
autres, Nap. Breton ltée, J.N. Brochu, F. Ménard inc, Nutribec
ltée et Cyanamid. Alors, la contribution des partenaires se chiffrait
à 86 000 $, et ces travaux s'inscrivent dans le Programme de recherche
et de développement en partenariat du MAPAQ. Évidemment, la somme
a été payée au complet, à 100 %.
M. Baril: Vérifié. À l'engagement 2, on voit
que c'est l'institut Armand-Frappier.
M. Vallières: Oui, c'est ça.
M. Baril: Ils ont fait chacun leur bout de recherche.
M. Vallières: Oui.
M. Baril: Vérifié, l'engagement 2.
Le Président (M. Richard): L'engagement 3.
M. Baril: Encore une... Pleuropneumonie porcine.
M. Vallières: C'est ça.
M. Baril: C'est des porcs qui pleurent, ça?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Vallières: Qui mouchent.
M. Baril: Le nez leur pleure.
M. Vallières: C'est une des principales maladies porcines
au Québec par ses répercussions économiques et sanitaires.
On nous indique que les pertes économiques qui en découlent sont
évaluées à plus de 40 000 000 $ par année au
Canada. L'utilisation, dans la majorité des cas, d'une seule
épreuve sensible et spécifique pour le sérodiagnostic de
la pleuropneumonie porcine pourrait augmenter la rapidité des analyses,
faciliter leur interprétation et réduire leur coût.
Le but des travaux de recherche proposés est de rendre plus
spécifique l'épreuve Éliza pour APP et de valider
l'épreuve avec les nouveaux antigènes au niveau du terrain. Les
producteurs auraient aussi à leur disposition un outil
sophistiqué permettant de détecter les sujets porteurs d'APP.
Là-dedans aussi on avait des partenaires, comme Nap. Breton, F.
Ménard, Moporc, Nutribec et l'expertise, donc, pour une contribution
totale de 35 000 $. Celle du ministère est de 25 000 $.
M. Baril: On en rit là, mais je sais que, pour les
éleveurs, c'est une maladie qui est traumatisante. Mais savez-vous si
ces recherches-là, les 3 engagements qu'on vient de passer, est-ce que
ça a débouché sur des résultats ou bien si on
cherche encore? Est-ce qu'on a trouvé quelque chose ou bien si...
M. Vallières: On nous indique que, à l'heure
actuelle, une souche d'influenza et de EMCV ont été
caractérisées et pourraient servir à la préparation
de 2 vaccins. Des discussions sont en cours à ce sujet-là. Donc,
oui, ça a donné des résultats. Un test de dépistage
des anticorps contre le SRPP développé à l'institut
Armand-Frappier et validé par Agriculture Canada serait disponible sous
peu. La recherche se poursuivra en 1993-1994, 1994-1995 et devrait permettre de
trouver les éléments nécessaires pour caractériser
les souches du virus SRPP et assurer le développement de lignées
cellulaires pour la culture du virus et la préparation d'un vaccin.
Donc, somme toute, on nous indique ici que les résultats sont
concluants. On me dit que, souvent, dans ce cas de recherche, ce qui
s'avère difficile, c'est de cultiver les cellules, le virus comme tel,
mais dans le cas
qui nous occupe, la recherche va bon train et on est optimiste face aux
résultats. Mais comme pour toute autre maladie de ce genre, il n'est pas
facile de percer les mystères de la science.
M. Baril: C'est bien. Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4.
M. Baril: Contrat pour la production de plants de fraisiers et de
framboisiers, 149 900 $, aux Serres Mirabel inc. Et c'est quoi le... Parce
qu'on ne mentionne pas, ici, les... Vous avez eu 7 soumissions
demandées, 4 reçues. C'était quoi le prix des soumissions
des 4 autres? Des 3 autres, parce que, effectivement, la première on est
supposé de l'avoir, Serres Mirabel. C'est parce qu'on montre
Phytoclône inc, on ne met pas le prix de leur soumission. Les Serres
coopératives de Guyenne, on n'a pas de prix, et Multiplants in vitro, on
n'a pas le prix de leur soumission.
M. Vallières: On va vous fournir ça.
M. Baril: C'est parce que, d'habitude, on les inscrit. C'est
moins compliqué, on n'a pas besoin de chercher. Je ne sais pas s'il y a
eu un oubli là, parce qu'il y en a d'autres antérieurs, pas
antérieurs, mais d'autres plus loin où on voit que les montants
des soumissions de toutes les compagnies sont inscrits.
M. Vallières: Alors, on ne l'a pas en notre possession.
Ça m'étonne un peu parce que, normalement, ça devrait
apparaître dans nos cahiers. L'engagement que je peux prendre avec le
député d'Arthabaska, c'est de très rapidement lui faire
parvenir la liste des soumissionnaires avec les prix qui doivent suivre.
Le Président (M. Richard): Alors, comme à
l'habituel vous faites parvenir le document à la commission, qui le
distribue à chacun des députés.
M. Vallières: Mais je peux assurer le député
d'Arthabaska, à tout le moins mes collègues, que c'est
définitivement le plus bas soumissionnaire qui a été
choisi. Je comprends que c'est intéressant de connaître aussi les
prix qui ont été soumis par les autres soumissionnaires, ce qui
n'apparaît pas dans le document qu'on a ici.
M. Baril: Ça, c'est pour des plants de fraisiers et de
framboisiers que les producteurs achètent pour de la plantation, de la
semence?
M. Vallières: Oui. C'est pour la multiplication comme
telle des plants qui, par la suite, sont vendus aux différents
producteurs. Je me souviens qu'une année on avait donné la
définition même de ce type de plant, soit les plants
nucléaires, les plants Élite, les plants fondation, de même
que les plants dits certifiés. Alors, à ce moment-là, le
ministère a procédé à 2 cycles de multiplication de
ces plants, n'ayant pas les ressources humaines et matérielles
nécessaires pour poursuivre les 3 autres cycles de multiplication, 1
cycle d'enracinement et 1 cycle d'acclimatation d'environ 60 plants de
fraisiers et d'environ 500 plants de framboisiers en vue de produire 24 000
plants de fraisiers et 6000 plants de framboisiers de classe Élite. Il a
été décidé de confier ces opérations
à une firme spécialisée.
M. Baril: C'est bien.
Décembre
Le Président (M. Richard): Ça va. Alors, ça
termine les engagements pour novembre 1991. Nous passons aux engagements
financiers de décembre 1991, où il y a 2 engagements. Le
premier...
M. Vallières: Juste 30 secondes, j'aurais une
précision, compte tenu qu'on n'avait pas la réponse pour le
député d'Arthabaska, là. Après avoir
vérifié auprès du fichier central des fournisseurs et
constaté que la spécialité demandée n'y
était pas inscrite, la direction de la recherche et du
développement invitait alors 7 entreprises à soumissionner. On
fera parvenir les montants des soumissions que nous avons reçues.
M. Baril: O.K.
Le Président (M. Richard): Ça va? On est toujours
à décembre 1991, premier engagement.
M. Baril: Bon, c'est le contrat pour l'acquisition de 17
ordinateurs avec un numéro de 386SX. Ça, c'est demande de
livraison. Vous ne faites pas ça par... Comment vous avez
procédé? Pas par soumission? «C'est-u» parce qu'il y
a juste un fournisseur ou bien c'est parce que c'est pour que ce soit la
même sorte que ce que vous aviez déjà, que ça
s'adapte à ceux que vous aviez? Pourquoi c'est juste Ogivar
Québec qui a fourni ça pour 41 860 $?
M. Vallières: Alors, c'est une commande ouverte qui est
faite par le ministère, ici, et le matériel comme tel nous est
fourni par le ministère des Approvisionnements et Services, le
fournisseur, ce qui fait que, par la suite, nous, on transige avec le
fournisseur identifié par Approvisionnements et Services.
M. Baril: C'est quoi, ça, une commande ouverte? Ça
veut dire quoi, ça?
M. Vallières: Bon, M. Abgral, qui est à
côté de moi, qui est notre expert là-dedans, va vous
expliquer en quoi consiste la demande ouverte qui s'adresse à l'ensemble
des ministères qui transigent par la suite avec Approvisionnements et
Services. (20 h 40)
M. Abgral (André): Pour certains biens, exemple, le
pétrole, exemple, des machineries, pour certains équipements,
entre autres, des photocopieurs ou des ordinateurs, le gouvernement
négocie à l'échelle provinciale une commande ouverte avec
livraison à toute destination pour l'ensemble de la province. Et,
à partir de là, chacun des ministères doit s'alimenter
à même cette commande ouverte là, c'est-à-dire qu'il
va y avoir un fournisseur précis, à savoir Ogivar à ce
moment-là. Aujourd'hui, c'est IBM, mais, à ce moment-là,
c'était Ogivar. Il y avait plus de produits québécois,
etc. Donc, c'est pourquoi il a obtenu un contrat à l'échelle
gouvernementale. Il y en avait... À ce moment-là, si je ne me
trompe pas, le ministère de l'Industrie et du Commerce recommandait 3
fournisseurs informatiques, parce que c'est quand même 1 an et quelque,
là, en 1991, là. Il y avait Comterm et Ogivar. Je ne sais pas si
vous vous rappelez avoir déjà fait d'autres engagements
financiers.
Donc, nous, tout ce qu'on a à faire, on passe une demande de
livraison auprès du fournisseur. Le fournisseur, lui, s'engage à
livrer à destination, sans frais et au prix négocié par le
service des achats du gouvernement. On n'a pas d'autre choix que ça,
c'est-à-dire qu'on ne peut pas... C'est pour assurer en passant,
juste une question d'explication... Par exemple, si en Abitibi, ils ont des
problèmes d'approvisionnement des micro-ordinateurs avec un service
assuré, le fait de négocier à l'échelle
gouvernementale, on négocie un prix avec les services assurés par
la suite dans les délais de 24 heures, donc ça assure une
équité pour l'ensemble de la province. Parce qu'on pourrait
peut-être avoir des meilleurs prix juste dans la localité de
Québec, entre autres, mais on brime les autres. Ça fait que c'est
à l'échelle gouvernementale. Pour plusieurs produits, c'est comme
ça.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Vérifié.
Deuxième engagement.
M. Baril: Ça doit être la même chose, je
suppose, ça. C'est pour la livraison d'huile à chauffage.
M. Vallières: Oui, c'est le même principe.
M. Baril: Ça doit être une demande de livraison
ouverte. Vérifié.
Janvier 1992
Le Président (M. Richard): Nous arrivons maintenant aux
engagements financiers de janvier 1992. Il y a 4 engagements en janvier. Le
premier engagement.
M. Baril: Bon, ça doit être encore une soumission
ouverte. Vous dites ça... Pas une soumission, une demande? Comment vous
avez appelé ça?
M. Abgral: Demande ouverte dont le ministère, lui,
effectue une demande de livraison.
M. Baril: Une demande ouverte, c'est ça, O.K.
Vérifié.
Le Président (M. Richard): Deuxième engagement.
M. Baril: La même chose.
M. Vallières: Oui, de l'huile no 2.
Le Président (M. Richard): Troisième
engagement.
M. Baril: Du gaz propane, cette fois-là. Même chose.
Vérifié.
Le Président (M. Richard): Quatrième
engagement.
M. Baril: Pourquoi c'est un contrat négocié avec
Inter Cité Gaz Liquide? C'est parce que c'est seulement eux autres qui
sont capables de fournir cette expertise-là? Parce que c'est un contrat
pour réaliser des travaux de recherche en partenariat avec la direction
de la recherche et du développement du ministère sur
l'évaluation de brûleurs au propane comme moyen de lutte contre le
doryphore de la pomme de terre et comme défanant de cette culture.
M. Vallières: alors, c'est un brûleur qu'il s'agit
d'évaluer, ici, des brûleurs au propane comme moyen de lutte
contre le doryphore de la pomme de terre, ce qu'on appelle la bête
à patates dans notre langage courant, et comme défanant de cette
culture. des compagnies de gaz naturel, la compagnie inter cité gaz
liquide ltée est la seule impliquée dans le secteur de la
recherche agroalimentaire. en plus d'être à l'origine de
l'idée du projet, cette compagnie est la seule à posséder
de l'expertise dans l'utilisation de brûleurs au propane contre les
insectes. elle a développé, en outre, un premier prototype en
1990. cette demande de dérogation a été faite en vertu de
l'article 94, 3° pour les contrats de services auxiliaires et pour laquelle
la demande d'un avis du ministère des approvisionnements et services a
été requis. on me dit que, c'est ça, l'entreprise
concernée met 50 % dans l'étude. notre contribution à nous
est de l'ordre de 26 900 $.
M. Baril: C'est bien. Vérifié.
Février
Le Président (M. Richard): Vérifié. Donc,
nous passons à février 1992.
M. Baril: Une demande de livraison encore une fois de la part du
ministère des Approvisionnements et
Services, qui devait fournir un contrat pour la location d'un
photocopieur. Vérifié.
Le Président (M. Richard): Nous allons maintenant à
mars 1992 où... Il n'y a pas eu de dépenses en mars, c'est
étonnant.
M. Baril: Oui, j'étais pour dire... Avril
Le Président (M. Richard): Alors, vite, allons tout de
suite à avril.
M. Baril: J'étais pour dire qu'il manque encore une
feuille.
Le Président (M. Richard): Avril, 2 engagements. Premier
engagement.
M. Baril: Contrat de location pour 3 ans d'un tracteur à 4
roues motrices neuf, 85 chevaux vapeur à la prise de force pour la
station de recherche Les Buissons.
M. Vallières: Les Buissons, oui.
M. Baril: Cinq soumissions reçues. Aïe, crime! Il
n'était pas dans les prix, lui. Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Vallières: 76 000 $.
M. Baril: Non, 26 100 $, puis le deuxième plus bas est
à 46 000 $. Il a laissé 20 000 $ sur la table. Il a dû s'en
mordre un peu les pouces. Ha, ha, ha!
M. Vallières: II ne doit plus soumissionner.
M. Baril: Équipement Laplante inc. Il a dû calculer
mieux une autre fois. Ha, ha, ha! C'est pour 3 ans, ça. C'était
pour les années 1992, 1993, 1994, je suppose? Le contrat
«est-u» complété, ou il «a-tu»
été rechercher son tracteur ou bien ça continue encore?
Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Vallières: Ah! On doit l'avoir encore, le tracteur. De
toute façon, on l'a pris de lui.
Une voix: Oui.
M. Vallières: Alors, on a pris le tracteur du gars en
question...
M. Baril: Ça fonctionne encore.
M. Vallières: ...pour un écart de 20 000 $.
M. Baril: Vérifié. Tant mieux pour le
ministère.
Le Président (M. Richard): Deuxième engagement.
M. Baril: Un contrat pour l'achat de 450 tonnes métriques
de foin, minimum de 60 % de mil. Ça, c'est pour l'Institut de
technologie de La Pocatière, Saint-Roch-des-Aulnaies, Ferme Jeandon. 2
soumissions reçues: Claude Dumaine et Hugues Co. Pour la
deuxième, 70 000 $. Encore 12 000 $ de moins. Vérifié.
Mai
Le Président (M. Richard): Nous passons maintenant
à mai 1992, avec 4 engagements. Le premier.
M. Baril: Contrat pour un projet de recherche qui consiste
à dresser le portrait socio-économique des femmes en agriculture
au Québec, Université Laval, 30 000 $. Ça, ce n'est pas ce
projet-là qui a été publié, là, ça
fait à peu près 1 mois, 2 mois, pas le projet, mais le
résultat?
M. Vallières: Oui, exact. M. Baril:
Vérifié.
Le Président (M. Richard): Deuxième engagement. (20
h 50)
M. Baril: Contrat pour l'achat d'aliments pour animaux, 16
articles, contrat de 1 an, au service de la zootechnie. C'est pour la
zootechnie, ça. C'est au jardin zoologique ou bien... C'est à
quel institut?
M. Vallières: À Deschambault. M. Baril:
À Deschambault.
M. Vallières: On possède un troupeau de vaches
laitières au nombre de 30. Chaque année un engagement
budgétaire est fait pour la nourriture de ces animaux.
M. Baril: Est-ce que c'est eux autres à Deschambault qui
avaient de la canadienne, la race laitière?
M. Vallières: À Deschambault il y en a eu.
M. Baril: II y en a eu, oui.
M. Vallières: C'est des Holstein maintenant.
M. Baril: Bon. Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 3.
M. Baril: Excusez, M. le Président, j'ai parlé trop
vite. Pourquoi avez-vous pris 26 418 $, puis le
deuxième plus bas soumissionnaire, c'était 20 534 $. Ah,
c'était non conforme. Excusez, c'était marqué. Analyse
pour une seule commande. O.K., c'est correct, on ne retardera pas.
Le Président (M. Richard): On revient au troisième
engagement.
M. Baril: Des travaux de recherche sur la définition
clinique et pathologique du syndrome respiratoire et reproducteur du porc. Bon,
c'est encore une autre affaire comme on a vu tout à l'heure, ça.
Le virus de l'influenza atypique, 35 000 $. Est-ce que l'entreprise
privée a participé aussi à ce projet-là? Dans les
autres, vous nous aviez décrit que l'entreprise privée avait
participé dans un cas pour 86 000 $, puis dans l'autre cas,
c'était...
M. Vallières: On a travaillé ici avec des
partenaires privés. Us sont différents de ceux qu'on avait
tantôt. Il faut dire que... Il y a des mots qui sont compliqués
à lire un peu, là. Ce sont des travaux de recherche qui portaient
sur la définition clinique et pathologique du syndrome respiratoire et
reproducteur du porc, maladie mystérieuse: le rôle d'un virus
sérologiquement associé au virus de Lelystad et interaction avec
le virus EMC et influenza atypique. Les partenaires privés...
Une voix: Ça doit être dangereux.
M. Vallières: ...qui ont accordé leur aide
financière à ces travaux sont Vetre Pharm Research Inc. pour 25
000 $ et la Fédération des producteurs de porc du Québec,
pour 35 000 $. Cet engagement est fait conformément à la
directive 2-84, et les travaux s'inscrivent dans le cadre du Programme de
recherche et de développement en partenariat. Alors, notre engagement,
concernant le MAPAQ, est de 35 000 $.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4.
M. Baril: Contrats pour procéder à des essais de
soya, d'herbicides, de céréales, de productions
végétales et en horticulture ornementale. C'est toutes ces
compagnies-là qui ont... C'est quoi, la liste des compagnies? On a
l'Université Laval, McGill, Semences Prograin, Cultigrain,
Coopérative fédérée, Onipro, Institut de recherche
en biologie végétale. Ils ont tous participé à ces
essais-là?
M. Vallières: C'est des essais sur cultivars, sous
différentes conditions. Alors, c'est la raison pour laquelle il faut les
étendre un peu partout dans la province. Le ministère doit
procéder à des essais et à des évaluations en
production agricole pour être en mesure de formuler des recommandations
précises aux producteurs agricoles sur l'utilisation de ces cultivars,
de pro- cédés, d'équipements de pesticides et autres
produits agricoles. Comme on n'a pas les ressources humaines suffisantes, le
MAPAQ confie ces travaux-là d'essais et d'évaluations
scientifiques à certaines universités et entreprises.
M. Baril: Vérifié.
Juin
Le Président (M. Richard): Nous arrivons aux engagements
financiers de juin 1992.
M. Baril: Contrat pour la location d'un tracteur agricole, 4
roues motrices, avec une puissance de 77 chevaux vapeur à la prise de
force, du 1er août 1992 au 31 mars 1995, pour l'ITA de La
Pocatière. Ici, ils sont plus dans les prix, 26 400 $.
M. Vallières: Oui, il s'agit d'un tracteur, ici, surtout
pour l'entretien des voies d'accès du complexe de l'ITA en
période hivernale. Évidemment, le même tracteur va
être affecté aux travaux agricoles, selon les besoins.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Deuxième engagement.
M. Baril: Contrat pour la location pour 3 ans d'une ensacheuse
«Roto-Press» pour emballage de l'ensilage ou de graines de semence
pour le service de zootechnie de Deschambault. Vérifié.
Le Président (M. Richard): Troisième
engagement.
M. Baril: Subvention pour favoriser le développement de la
recherche appliquée en horticulture ornementale. C'est quoi, ça,
favoriser le développement de la recherche appliquée? Comment
est-ce qu'on peut expliquer ça, une subvention pour favoriser le
développement? On en fait du développement ou bien on... Comment
on peut favoriser le développement de la recherche? De quelle
manière?
M. Vallières: L'Institut québécois du
développement de l'horticulture ornementale, appelé l'IQDHO, un
partenariat MAPAQ-industrie mis sur pied à l'automne 1989, s'est vu
confier 2 mandats: le premier, d'améliorer l'encadrement
technico-économique auprès des producteurs, et le
deuxième, de favoriser le développement de la recherche
appliquée en horticulture ornementale. Le ministère a donc
convenu qu'il privilégierait l'IQDHO pour développer la recherche
appliquée en horticulture ornementale et qu'il verserait annuellement ce
qu'il investissait déjà pour la recherche dans ce domaine, soit
quelque 50 000 $, ce qui fut fait au cours
des 2 dernières années. ainsi, l'iqdho a pu créer
son fonds de recherche et ajouter, avec la contribution du milieu, quelque 80 %
de la subvention du ministère à chacune des 2 premières
années de son fonctionnement. les projets de recherche financés
par l'iqdho sont déterminés à partir des besoins des
producteurs: 3 importants projets en cours, soit 2 concernant la production en
pépinière et l'autre en serriculture.
Alors, compte tenu des besoins en recherche appliquée pour
soutenir le développement de la production en horticulture ornementale,
et compte tenu également que le ministère a convenu de
privilégier l'IQDHO pour favoriser le développement de la
recherche appliquée dans ce même domaine, et compte tenu que
l'IQDHO, de son côté, a su obtenir la contribution de l'industrie
pour alimenter son fonds de recherche au cours des premières
années et qu'il poursuivra dans le même sens, le ministère
maintient sa subvention annuelle de 50 000 $ au fonds de recherche de l'IQDHO
pour la période de 3 ans.
Alors, c'est un autre exemple de partenariat important, ici, qui s'est
développé et qui nous permet d'augmenter les sommes qui
étaient auparavant allouées dans ce secteur
d'activité.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4.
M. Baril: Subvention pour le maintien de l'opération
téléphone vert. C'est quoi, ça, le téléphone
vert, c'est-à-dire l'opération téléphone vert?
M. Vallières: téléphone vert, c'est une
opération qui a été instituée en 1988 dans le cadre
du plan d'intervention intégrée en horticulture ornementale, mis
en place par le mapaq en concertation avec la fédération
interdisciplinaire de l'horticulture ornementale du québec, la fihoq. au
cours de ses 3 premières années de fonctionnement, le
téléphone vert, qui est situé à sainte-foy, a pu
répondre à plus de 68 000 appels. en général, ces
appels proviennent à 46 % de la grande région de québec et
à 32 % de la région de montréal. le
téléphone vert contribue à donner aux consommateurs une
information horticole vulgarisée et standardisée, les incitant
à rechercher la qualité, tant dans les produits que dans les
services. le téléphone vert apprend aux consommateurs à
choisir de préférence des moyens naturels ou biologiques pour
l'entretien de leurs plantes. également, le téléphone vert
contribue à dégager les conseillers du ministère, bureaux
locaux et régionaux, de cette tâche de vulgarisation auprès
des consommateurs, leur permettant ainsi de consacrer ce temps à
d'autres tâches pertinentes. (21 heures)
M. Baril: Est-ce qu'on leur suggère des endroits
précis pour acquérir certains produits? Est-ce qu'on leur
suggère certains endroits de vente, aux consommateurs qui appellent?
Est-ce qu'on dit: Vous avez besoin d'un tel produit, vous allez trouver
ça chez Jos Bleau ou Catherine Je-ne-sais-pas-qui, ou bien si vous
trouvez ça dans votre meilleur centre de jardin le plus proche de chez
vous?
M. Vallières: C'est ce qu'on m'indique qu'on fait. Quand
les gens nous demandent ce type de question, ils sont
référés au centre de jardin le plus près.
M. Baril: Parce que, ici, c'est 60 000 $ pour 1992-1993, et
là, c'est marqué 90 000 $ ultérieurs. C'est sur combien
d'années, ça?
M. Vallières: O.K. C'est une aide qui est
dégressive sur 3 ans: 60 000 $ la première année, 50 000 $
la deuxième année et 40 000 $ la troisième
année.
M. Baril: Vous avez dit que vous aviez eu 68 000 appels. C'est
l'an passé, je suppose, vu qu'on parle de 1992?
M. Vallières: Là, on parle de mai 1992. Donc,
ça devait être...
M. Baril: En 1991, je suppose? M. Vallières: En
1991, oui.
M. Baril: Puis c'était la première année
d'opération, en 1991? Non? Vous avez dit depuis 1987, 1988?
M. Vallières: 1988. on nous indique que, compte tenu que
les quelque 68 000 appels traités ne correspondent qu'à environ
25 % des demandes, selon une analyse de téléforce de bell canada,
les lignes étant trop souvent occupées, malgré que le
temps d'écoute pour un appel ait été réduit en 1991
de 4 à 2 minutes en moyenne. c'est donc dire que c'est un service qui
est très, très largement utilisé.
M. Baril: II y en a qui le connaissent ou qui voient la
publicité, mais où c'est connu ça, ce numéro de
téléphone là? Dans les centres de jardin? De la part du
consommateur, comment il fait pour savoir ça qu'il y a un
«téléphone vert» qui existe et qu'il peut s'y
référer pour différentes informations?
M. Vallières: Dans les chroniques horticoles, entre
autres, et plus particulièrement le printemps, dans les journaux
spécialisés et également dans les centres de jardin qui
font part du numéro de «téléphone vert».
M. Baril: C'est bien, vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 5.
M. Baril: Contrat pour assurer la cueillette et le transport des
rebuts à l'Institut de technologie agroalimentaire de Saint-Hyacinthe et
au service de
phytotechnie de Saint-Hyacinthe. Soumissions sur invitation, 3
soumissions demandées, seulement 1 qui a...
M. Vallières: Qui a été reçue. M.
Baril: ...été reçue. Vérifié. Le
Président (M. Richard): L'engagement 6.
M. Baril: Encore un contrat pour réaliser des travaux de
recherche sur l'effet de la distribution des acides gras dans le beurre sur le
métabolisme du cholestérol et l'artériosclérose,
Université McGill. «C'est-u» fini les recherches? Ont-ils
trouvé que le beurre ça ne faisait pas tant de dommage que
ça et que la phobie du cholestérol, on va s'adapter encore une
fois aux États-Unis, comme quoi c'est passé et qu'il n'y a plus
de danger?
M. Vallières: Le projet se termine l'an prochain. Il est
réalisé à plus de 80 %. On doit finir de payer en
décembre 1993, et il faut dire que notre partenaire, le Bureau laitier
du Canada, consent à s'associer à la réalisation du projet
et contribue pour une aide financière de 90 000 $ à
l'intérieur du projet.
M. Baril: Bon. Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 7.
M. Baril: Subvention normée de recherche dépassant
25 000 $ à des chercheurs universitaires québécois dans le
but d'effectuer de la recherche en agriculture, pêche et alimentation
dans le cadre du Programme d'aide à la recherche en agriculture,
pêche et alimentation. Eh! 2 238 000 $! J'ai déjà
posé une question là-dessus au ministre. J'avais pris un nom tout
à fait au hasard dans tout ça et j'avais dit: Qu'est-ce qu'il a
cherché, lui, et est-ce qu'il a trouvé quelque chose? Ça,
dans ça, quand on regarde là-dedans, il y en a gros qui se
répète d'année en année.
M. Vallières: C'est un peu normal dû au fait qu'on a
des projets qui s'échelonnent sur plusieurs années, souventefois
sur 3 ans, ce qui fait qu'on les retrouve à chaque année.
(Consultation)
M. Vallières: Alors, on totalise ici un engagement de 2
238 396 $. Pour combien de projets? 66 projets supérieurs à 25
000 $.
M. Baril: II y en a une, comme je dis, que j'ai prise au hasard
ici, là bien, au hasard, je suis tombé dessus ou
une qui m'intéresse plus en tout cas. C'est Robert Romain. Il y a un
chiffre entre parenthèses, je ne sais pas si c'est le numéro de
l'engagement ça, (3483) Université Laval. Impact
économique de la libéralisation interprovinciale des
échanges de quotas de production.
M. Vallières: II apparaît à quelle page?
M. Baril: Page 5, le cas du secteur laitier. M. Vallières:
O.K.
M. Baril: C'est un contrat de 45 396 $. Est-ce que c'est fini,
ça, cette recherche-là? Ce n'est pas une recherche, mais...
M. Vallières: C'est payé, donc ça doit
être terminé. Il a été payé au complet.
Alors, ce qu'on pourrait faire, c'est regarder dans le rapport du CORPAQ
et...
M. Baril: Est-ce qu'on peut me faire parvenir une copie de
ce...
M. Vallières: Vous envoyer copie du rapport? Oui.
M. Baril: Je ne veux pas tout, là, remarquez bien, mais
c'est parce que je suis tombé sur celle-là. Et s'il y en a
d'autres qui m'intéressent, en communiquant avec le ministère, on
peut... C'est public ça?
M. Vallières: Sans problème.
Une voix: Oui, oui, oui. Le rapport annuel du CORPAQ est
public.
M. Baril: Mais quand vous parlez du rapport annuel du
COMPAQ...
M. Vallières: CORPAQ.
M. Baril: CORPAQ. C'est quoi ça, CORPAQ? Ça veut
dire quoi?
M. Vallières: Conseil des recherches en pêche et en
agroalimentaire du Québec. C'est cet organisme qui dispense l'ensemble
des subventions dans le secteur de la recherche universitaire, qui
évalue les projets en recherche.
M. Baril: Et dans le rapport, les résultats de chacune de
ces études-là ou de ces recherches-là sont
énumérés?
M. Vallières: Oui, celles qui sont terminées.
M. Baril: Celles qui sont terminées, oui. Comment vous
accordez ça, ces contrats-là? «C'est-u» parce que
quelqu'un qui veut faire une recherche sur une situation précise, il
passe par l'université, il passe par chez vous? Comment vous accordez
ça, ces contrats-là? Ou quelqu'un présente un projet de
recherche en quelque chose et si vous le jugez recevable, ou important, ou
nécessaire, utile, vous l'acceptez?
M. Vallières: M. le sous-ministre adjoint, M. Rouleau, va
répondre à cette question.
M. Rouleau (Yvan): Alors, les chercheurs sont invités
à proposer des projets qui sont alignés sur des orientations de
recherche qui sont déterminées par les conseils ou par
l'étape filière. Alors, les projets de recherche doivent
s'inscrire, d'une part, dans ces orientations-là
déterminées par l'ensemble des conseils et, par la suite, les
projets sont évalués par des jurys; 2 jurys, 1 sur la pertinence
du projet en regard des orientations, et le deuxième jury, c'est
à l'égard de la qualité scientifique du projet. On
vérifie si l'équipe de chercheurs est compétente, si
l'équipe de chercheurs a déjà des réalisations
à son actif et si l'équipe peut mener à bien un tel
projet. Alors, tout ça est fait par des jurys qui sont composés
de gens venant des universités, des centres de recherche provinciaux,
fédéraux et également des compagnies privées qui
sont en recherche et des gens de l'industrie également.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 8.
M. Baril: Service d'entretien ménager à l'Institut
de technologie de Saint-Hyacinthe. Service d'entretien, bon. Onze soumissions
demandées, 4 reçues. Ça, c'est encore annuellement, je
suppose, parce que là le contrat a été donné
à Service sanitaire Frontenac ltée, pour 423 798 $ et l'autre
plus bas soumissionnaire... Il y en a une à... Ah! elle est non
conforme. 144 000$. Non. Ah! c'est ça. C'est par année. Il faut
qu'ils soumissionnent par année et vous autres, c'est un contrat de 3
ans, je suppose? 3x4, 12. C'est ça, 3 ans. Pourquoi ça marche de
même, ça? Pourquoi vous ne soumissionnez pas pour 3 ans? Pourquoi
vous soumissionnez ça pour une année? Les autres soumissionnent
144 000 $. (21 h 10)
M. Vallières: La soumission est faite pour une
période d'un an. Si on est satisfait de l'entretien comme tel, on le
renouvelle au même coût, pour une période annuelle encore,
et après la deuxième année, on reprend le même
processus, si c'est satisfaisant, pour une troisième année, qui
est la dernière année.
M. Baril: C'est pour ça que vous demandez des soumissions
et ils sont obligés de soumissionner annuellement. Si ça ne fait
pas l'affaire, vous les remerciez de leurs services.
M. Vallières: Et on recommence. On retourne en appel
d'offres.
M. Baril: Vérifié, M. le Président.
Août
Le Président (M. Richard): Nous arrivons maintenant aux
engagements de juillet 1992 et il n'y en avait pas, à ce
moment-là. Au mois d'août 1992, l'engagement 1.
M. Baril: Là «c'est-u»: Subvention pour le
financement du programme de formation de gestion?
M. Vallières: Oui, mais pour le campus MacDonald. C'est le
GEEA, si on veut, mais anglophone.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 2.
M. Baril: Un contrat de gardiennage afin d'assurer la
sécurité des personnes et des biens de l'institut de technologie
de la Pocatière.
M. Vallières: C'est du gardiennage d'immeubles.
M. Baril: Ça coûte cher ça, faire du
gardiennage. Comment ça se fait qu'eux autres, ici, c'est tant de
l'heure? Ils ont un tarif à l'heure. Ce n'est pas... Ah, ça, ce
n'est pas de l'entretien, c'est pour du gardiennage. Bon! C'est les gardiens de
sécurité. Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 3.
M. Baril: Contrat pour réaliser des travaux de recherche
en partenariat avec la Direction de la recherche et du développement du
ministère sur l'évaluation de rampes thermiques comme moyen de
lutte contre les mauvaises herbes, le doryphore de la pomme de terre, et comme
défanant de cette culture. Ça, c'est la même chose qu'on a
vu à un engagement précédent.
M. Vallières: C'est le même projet que tantôt.
C'est la continuité de l'engagement qu'on a adopté tantôt
sur le doryphore, ce qui fait que ICG Propane inc... Toujours comme un
procédé de défanant et de lutte au doryphore de la pomme
de terre.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4.
M. Baril: Contrat afin de réaliser une recherche sur
l'insertion des entrepreneurs immigrants agricoles dans la
société rurale québécoise. Qu'est-ce que c'est que
cette affaire-là? C'est pour savoir comment les immigrants s'adaptent
à notre société?
M. Vallières: La politique d'immigration vise
prioritairement à contribuer à l'atteinte d'un grand défi
de développement économique, démographique et social de la
société québécoise. Dans cette perspective, le
ministère des Communautés culturelles et de l'Immigration s'est
fixé l'objectif de faire bénéficier l'ensemble des
régions de ce triple apport tout en favorisant une
intégration équilibrée et dynamique des
immigrants.
Compte tenu de la situation particulière précaire du
secteur agricole et des préoccupations en vue de trouver des voies pour
la valorisation de la production de ce secteur et des expériences
innovatrices positives des immigrants entrepreneurs dans certaines
régions du Québec, le ministère des Communautés
culturelles et de l'Immigration veut promouvoir une immigration
économiquement rentable d'entrepreneurs agricoles.
Il est donc important pour le ministère de se doter des
instruments qui vont lui permettre de poser un diagnostic sur l'impact
économique, démographique et social de la présence des
exploitants agricoles dans ces régions. Il identifie les facteurs qui
influencent l'intégration positive des immigrants à
l'extérieur de Montréal.
Le projet du MAPAQ fait partie d'une recherche d'envergure qui
dépasse les objectifs ci-haut énoncés. Il s'inscrit dans
le cadre de son Programme de recherche et de développement en
partenariat, et doit obtenir des financements connexes de la part de l'Institut
québécois de recherche sur la culture, du ministère des
Communautés culturelles et de l'Immigration et du gouvernement
fédéral. Le coût total du projet a été
évalué à 123 000 $. La contribution du MAPAQ sera de 25
000 $.
M. Baril: Qui paie les autres frais, les autres coûts?
M. Vallières: Les autres coûts, c'est les organismes
que je vous ai décrits tantôt. Le ministère des
Communautés culturelles et de l'Immigration pour 54 000 $, l'Institut
québécois de recherche sur la culture, 25 000 $, le gouvernement
fédéral, 19 000 $ et le MAPAQ, 25 000 $.
M. Baril: Vous avez sans doute des chiffres. Combien d'immigrants
s'établissent sur des fermes, par année, au Québec? Vous
n'avez peut-être pas ça là, je ne sais pas là,
mais...
M. Vallières: On ne l'a pas en notre possession, mais on
pourrait faire la recherche et vous la faire parvenir. C'est une recherche qui
est disponible. Si on ne l'a pas chez nous, on peut l'avoir probablement des
Communautés culturelles et de l'Immigration.
M. Baril: C'est parce que je trouve la dépense importante
pour le nombre, que je ne connais pas, remarquez bien, d'immigrants qui
s'établissent chez nous.
M. Vallières: Ah! bien, c'est ça. Sauf que ce qu'il
faut regarder, c'est l'objectif qui est poursuivi d'une intégration de
ces gens-là, les immigrants investisseurs en régions autres que
Montréal. Et nous croyons qu'il est important de diagnostiquer l'impact
économique et social aussi de la présence des ces exploitants
agricoles dans nos régions. Alors, le montant investi par le MAPAQ est
quand même de l'ordre de 25 000 $. En autant que je suis concerné,
je trouve que c'est un montant qui est très raisonnable, compte tenu que
nos partenaires fournissent un montant qui est beaucoup plus
considérable afin de nous permettre d'obtenir ces données. Pour
ce qui est du nombre de gens, on ne l'a pas, mais on sera en mesure de vous le
fournir rapidement.
M. Baril: Je ne veux pas critiquer le montant, mais c'est parce
que quand vous dites «des entrepreneurs en dehors de
Montréal», c'est bien évident qu'un immigrant qui veut
s'acheter une ferme n'ira pas sur l'île de Montréal pour s'acheter
une ferme. C'est bien clair qu'il va falloir qu'il sorte un peu en dehors.
Mais je vais profiter de l'occasion ici pour sensibiliser le ministre
à une situation que les immigrants vivent chez nous, que, moi, je trouve
intenable. Puis, c'est difficilement défendable de notre je vais
dire part en tant que députés en tout cas. Vous savez
qu'on est dans une région on est voisins de comté d'abord,
vous et moi où il y a un nombre assez important d'immigrants qui
viennent chez nous, des Suisses français, des Suisses allemands...
M. Vallières: Des Belges.
M. Baril: ...des Belges. Et on m'a dit que le gouvernement
fédéral, en Europe bien entendu, a toute une cassette, a toutes
les informations importantes pour encourager, avantager les immigrants à
venir s'établir au Canada et avec toutes sortes de facilités
épouvantables. Et la manière dont on leur vend l'agriculture chez
nous, c'est pareil comme si tu n'avais pas plus de difficultés à
t'acheter une automobile. Ces gens-là viennent ici, ils achètent
des fermes... Ils ont de l'argent bien plus que nous, d'abord. Ils
achètent des fermes et là, il sont poignes avec des délais
administratifs, entre autres auprès de la Commission de protection du
territoire agricole parce que, eux, la Loi sur la protection du territoire
agricole dit qu'il faut, je vais dire, qu'on accepte, en tout cas, qu'on
autorise la vente d'une ferme à un immigrant.
Mais, aujourd'hui, il y a une nouvelle mode d'acheter des fermes, de
faire des transactions sur des fermes. La plupart forment des compagnies, parce
que tu as toutes sortes d'avantages fiscaux ou certaines formes d'avantages
fiscaux. Et là, imaginez-vous donc que tu viens de compliquer la machine
de la CPTAQ, parce que là, c'est le même producteur qui
achète la même ferme, mais au nom d'une compagnie. Là,
ça devient une corporation au lieu de devenir une société
puis là, les spécialistes de la CPTAQ, tu viens de
désorganiser la machine. Et là, les gens sont obligés...
Habituellement, ça prend 1 mois. Ils ont une autorisation en dedans de 1
mois. L'immigrant qui achète une ferme, dans le délai de 1 mois,
il a son autorisation de la Commission. (21 h 20)
Mais là, à cause de cette nouvelle forme, qui n'est pas
récente d'aujourd'hui, de plus en plus les producteurs se forment en
compagnie. Là, c'est
effrayant comme c'est compliqué, et ils ne savent plus trop
comment gérer ça, administrer ça, parce que là,
c'est des actions qui sont transférées. Eux autres disent que
c'est des actions qui sont transférées, donc, ce n'est pas
l'entreprise qui est transférée. Imaginez-vous, c'est
compliqué à comprendre, ça. Pourtant, le gars, lui, en
achetant les actions, il achète l'entreprise au complet. Ça fait
que peut-être il faudrait que vous regardiez ça avec votre
collègue, là, et donner des cours de transfert de fermes aux
fonctionnaires de la CPTAQ pour qu'ils se grouillent les affaires un peu pour
arrêter d'écoeurer ce monde-là qui est obligé de
venir ici. Ils se louent des motels, crime, ou des appartements quand ils
arrivent ici, ils sont obligés de payer des entrepôts pour leur
ménage parce qu'ils descendent tout leur ménage se
louer des entrepôts c'est-à-dire, pour entreposer leur
ménage, et ils restent dans des chambres d'hôtel des fois 1 mois
et demi, 2 mois, 3 mois pour attendre ce O.K. de la CPTAQ, parce que les
fonctionnaires qui sont là ne savent pas, là. Oui, c'est un
transfert d'actions, ce n'est un achat d'entreprise, ce n'est pas un transfert
d'entreprise, c'est des actions qui sont transigées.
Là, j'aimerais ça que le ministre... C'est un peu son coin
et il est affecté par ça, même dans son comté, parce
qu'il y a des gens qui sont venus me voir pour dire: Êtes-vous capable de
faire des pressions? Mais je vais vous dire qu'appeler à la CPTAQ pour
faire des pressions sur eux, ça, c'est une autre paire de manches,
comprenez-vous? C'est peut-être important que le ministre regarde
ça avec son collègue pour essayer de corriger ça. Il me
semble que ce ne serait pas gros que les fonctionnaires s'aperçoivent
que, dans une transaction de ferme, que tu transiges des actions d'une
entreprise ou que tu transiges l'entreprise au complet, ça reste la
même entreprise.
M. Vallières: Alors, ce que je peux faire dans le cas qui
vous préoccupe, parce que, et vous le savez, c'est un dossier qui
relève de mon collègue M. Picotte, je vais néanmoins... Si
chez vous c'est comme chez nous, on transige de façon très
exceptionnelle avec la CPTAQ, qui est un tribunal administratif, comme vous le
savez.
M. Baril: Oui.
M. Vallières: Alors, à moins que ce soit pour de
l'information, c'est difficile d'appeler ces gens-là, même quand
les propositions qu'on a à leur faire, des fois, ont bien du bon sens.
Alors, on ne le fait pas. Ce qui pourrait être fait par ailleurs
on a une transcription de nos débats ici aujourd'hui on pourra
envoyer à M. Proteau, qui est le président de la Commission, un
extrait de notre discussion, l'enjoignant, dans toute la mesure du possible,
d'abord de prendre connaissance de votre point de vue et du problème qui
est soulevé, et de voir, dans toute la mesure du possible, à
corriger ces délais qui peuvent peut-être paraître, quand on
est quelque part à étudier des dossiers, pas très longs,
mais pour les gens qui attendent après la décision, c'est
très long et assez onéreux pour des immigrants qui sont
déjà en sol québécois ici et qui attendent les
autorisations requises.
M. Baril: Mais, M. le ministre, je comprends que ça ne
relève pas de votre dossier, mais je vous dis: Vous êtes ministre,
vous êtes de ce gouvernement, je ne vous demande pas de faire des
pressions sur la CPTAQ pour leur dire qu'ils se grouillent dans un dossier bien
précis. Le président de la Commission relève du ministre
de l'Agriculture et vous ne me ferez pas accroire que c'est défendu de
lui parler. Pas pour demander une information, mais pour lui dire qu'il
regarde, ou essayer de lui faire comprendre qu'une transaction d'actions et une
transaction d'une entreprise au complet, là, il me semble que c'est
facile à démêler, ça. Et moi, j'ai demandé
pas d'aller rencontrer les gens de la Commission, parce que je ne
voudrais surtout pas me faire voir au 2e à la secrétaire
du président: Est-ce que M. Proteau pourrait rencontrer... C'est un
agent d'immeubles, entre autres, qui souvent est poigne avec ces
problèmes-là. Pourriez-vous lui faire rencontrer l'agent
d'immeubles pour qu'ils s'expliquent ensemble la situation, pas d'un acheteur,
pas d'un immigrant, mais la situation que tous les immigrants vivent à
cause de je ne sais pas comment dire ça ce temps important
ou ce manque d'éclaircissements et la façon dont les
représentants de la CPTAQ fonctionnent. Tout ce qu'on me dit: Ah, qu'ils
viennent rencontrer comment est-ce qu'ils appellent ça, donc
les gens qui fournissent de l'information, en tout cas il y a un terme
pour ça, il y a des gens qui fournissent de l'information. Moi, j'ai
dit: Ils ne veulent pas recevoir de l'information, ils veulent vous en donner,
c'est une autre affaire. C'est impossible, on ne peut pas traverser ça.
Et, encore une fois, je vous le dis, ce n'est pas moi qui voulais y aller. Je
voulais faire mettre en communication quelqu'un en autorité à la
CPTAQ. Je voyais le président, moi. Il me semble que ce serait son
rôle de rencontrer des gens pour savoir ce qui ne marche pas dans son
organisme. C'est du tapon-nage. En tout cas, je voulais...
M. Vallières: Alors, soyez...
M. Baril: Quand bien même vous enverriez la copie des
débats au président, si vous me dites ça...
M. Vallières: Non, non.
M. Baril: ...s'il ne veut pas me parler ou quelque chose, je vais
lui écrire, toujours. Je vais dire: Pouvez-vous, M. le président,
sans aucune pression de ma part, parce que... En tout cas...
M. Vallières: Je veux rassurer...
M. Baril: ...je comprends que c'est un tribunal, mais à un
moment donné, vous savez...
M. Vallières: ...le député d'Arthabaska. Le
grief va être en bonne et due forme soumis au président de la
CPTAQ et je vais lui demander, d'ailleurs, de répondre par écrit
au problème qui vient d'être soulevé afin, soit de nous
indiquer qu'il va corriger ou de nous expliquer comment il justifie ces
délais-là. Alors, j'espère que ça satisfait le
député d'Arthabaska. Et, soit dit en passant, on parle
d'immigrants dans le secteur agricole québécois, il est
remarquable de constater que cette année, je pense que c'est une
première, la ferme qui s'est méritée la médaille
d'or du mérite agricole appartient à un immigrant hollandais, du
nom de M. Jacobs.
M. Baril: Ça fait longtemps qu'il est au Québec,
lui.
M. Vallières: Alors, je pense que ça peut
être intéressant de le mentionner. Et c'est quand même
significatif de voir que des gens qui, il y a un certain temps,
n'étaient pas de notre terre québécoise, puissent
maintenant participer non seulement à des concours, mais gagner un prix
qui est aussi valorisant que celui de l'Ordre du mérite agricole, ici au
Québec.
Le Président (M. Richard): L'engagement 5.
M. Baril: Je sais que l'apport d'immigrants est important. J'ai
toujours dit que j'aimais beaucoup mieux voir une ferme en production par un
immigrant, que de la voir abandonnée par un Québécois.
Ça, c'est bien clair, comprenez-vous? Il y a des immigrants qui ont
même amené des techniques d'élevage, des techniques de
production qui nous ont été utiles. Et le but de mon
intervention, c'était justement pour leur faciliter davantage
l'arrivée chez nous.
Je vous le dis, on leur fait toute une publicité là-bas
sur les facilités qu'il y a ici, et là, pour réaliser
leurs transactions, pour que l'Office ou que la nouvelle société
leur prête, il faut qu'ils s'en viennent ici. Ils ne peuvent pas rester
là-bas, eux autres, en attendant tous ces délais-là et on
ne les informe pas là-bas, à ce qu'il paraît, de tous ces
délais-là qu'ils seront obligés d'attendre. imaginez-vous,
une famille qui arrive ici, avec 2, 3 enfants, et des fois, le mon oncle ou le
grand-père est avec eux autres. ils restent dans un motel. ils s'en
viennent ici en vacances durant 2 mois et demi, 3 mois, et leur ferme est
là. elle est achetée, mais ils n'ont pas le droit d'en prendre
possession. c'était ça que je voulais mentionner, que je trouve
tout à fait aberrant.
A l'engagement 4, est-ce qu'on peut avoir le résultat de cette
recherche-là? Une copie. Est-ce que le ministre a dit qu'elle
était finie?
M. Vallières: Oui, c'est terminé. Le rapport final
n'est pas encore sorti.
M. Baril: Quand il sera fini, est-ce qu'on peut le recevoir?
Ça doit être public ça, je suppose.
M. Vallières: Oui. Je pense même que le rapport
devrait être publié. On vous l'obtiendra.
M. Baril: C'est bien.
Le Président (M. Richard): L'engagement 5.
M. Baril: Contrat afin de réaliser les travaux de
recherche en partenariat avec la Direction de la recherche et du
développement du ministère sur le traitement après
récolte et le séchage de 5 plantes médicinales
cultivées au Québec. C'est bon, ça.
M. Vallières: C'est un projet où on a
contribué, le MAPAQ, à 32 96, et nos partenaires à 68 %.
La société québécoise Matol Botanique international
ltée importe actuellement 14 plantes médicinales sous forme
d'extraits mous, entrant dans la composition de son principal produit
santé vendu sous l'appellation Matol au Canada, et KM aux
États-Unis.
Après 2 ans d'essai, il est maintenant possible d'envisager la
culture commerciale de ces plantes médicinales. Les essais-pilotes ont
eu lieu en 1992, et des recherches se poursuivent en parallèle.
M. Baril: Vérifié. (21 h 30)
Le Président (M. Richard): L'engagement 6.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 7.
M. Baril: L'engagement 7 aussi, l'engagement 8 aussi.
Novembre
Le Président (M. Richard): L'engagement 8. Nous passons
à septembre 1992; il n'y en a pas. Nous passons à octobre; il n'y
a pas d'engagements. Novembre 1992, un seul engagement.
M. Baril: Contrat afin de produire des plants de fraisiers et de
framboisiers par culture in vitro.
M. Vallières: C'est le même type d'engagement que
les... C'est les serres Mirabel qu'on a vues tantôt.
M. Baril: Là, vous avez partagé ça en 3
compagnies? Il y en a 3, là: Phytoclone inc, pour 48 000 $; Multiplants
in vitro, 29 000 $; Les Serres coopératives de Guyenne, 18 000 $. Vous
leur en avez donné chacune un? Vous avez partagé le contrat en
3?
(Consultation)
M. Vallières: Compte tenu qu'il nous apparaît
risqué de confier toute la production de plants de
fraisiers et de framboisiers par culture in vitro à une seule
firme, au cas où elle manquerait son coup vous comprendrez que si
ça avait été tout donné à la même, on
aurait un problème compte tenu de nos expériences
passées dans ce domaine et qu'un autre insuccès finirait par
compromettre le programme d'aide à la production de plants
certifiés, alors des démarches ont été entreprises
auprès de ces firmes et celles-ci ont accepté de se partager la
production de plants de fraisiers et de framboisiers dans les proportions que
je peux vous mentionner et à un coût unitaire de 1 $ le plant.
Alors, c'est un bel exemple de partenariat.
Phytoclone inc: 29 649 plants de fraisiers et 19 009 plants de
framboisiers, pour un total de 48 658 $; Multiplants in vitro: en fraisiers, 16
758 et, en framboisiers, 12 676, pour un montant de 29 434 $; et Les Serres
coopératives de Guyenne: 18 051 plants de fraisiers, pour 18 051 $,
donc. Alors, c'est pour un grand total de 96 143 $ répartis aux 3
entreprises.
M. Baril: Pourquoi tout à l'heure c'était les
serres Mirabel qui avait eu tout le contrat, puis là... Est-ce que c'est
parce que vous avez eu une mauvaise expérience? Là, vous l'avez
partagé en 3.
M. Vallières: C'est suite à l'expérience de
Mirabel où, finalement, on a payé jusqu'à 20 000 $ et qui
ont dû abandonner la production. On avait, à ce moment-là,
pris une seule entreprise. Alors, afin de corriger cette situation, on a
décidé d'aller maintenant vers 3 entreprises.
M. Baril: Vérifié.
Décembre
Le Président (M. Richard): Nous passons à
décembre 1992, un seul engagement.
M. Baril: Subvention pour la réalisation d'une
étude de faisabilité d'un institut d'applications
préindustrielles des biotechnologies. C'est quoi, ça? Ça
veut dire quoi, ça?
M. Vallières: Le projet consiste en une étude de
faisabilité d'un institut d'applications préindustrielles des
biotechnologies utilisables dans l'industrie bioalimentaire. L'étude
situera l'institut par rapport aux organismes déjà existants en
répertoriant les projets en biotechnologie et examinera les besoins des
clientèles actuelles et potentielles. Elle identifiera les champs
d'action potentiels de l'institut.
Le Conseil de la science et de la technologie a déjà
identifié l'application des biotechnologies dans l'industrie comme un
élément important de développement des entreprises et
particulièrement celles du secteur bioalimentaire. De plus, les
organismes subventionnâmes de la recherche ont déjà
consacré un certain effort à la recherche biotechnologique. Il
est important de trouver des façons de transférer les
connaissances acquises à l'industrie si l'on désire rentabiliser
les investissements déjà consentis en recherche.
M. Baril: En clair, c'est pour savoir si on a besoin d'un
institut, si on a besoin de créer un institut pour s'occuper de
l'application préindustrielle des biotechnologies. C'est ça que
ça veut dire?
M. Vallières: Oui.
M. Baril: Pour voir s'il faut créer une patente pour faire
d'autres choses, pour voir s'il y a un besoin de créer ça, et
quels services ça pourrait rendre de plus que ce qu'il y a actuellement?
C'est ça que ça veut dire?
M. Vallières: C'est ce que ça veut dire, en gros.
Il faut dire que ce projet-là est un projet qui émane de la tenue
du Sommet économique de Lanaudière où le MAPAQ et l'OPDQ
de l'époque avaient accepté de participer pour un maximum de 50
000 $ au financement d'une étude de faisabilité.
M. Baril: Vérifié.
M. Vallières: J'ai quelques détails ici. C'est un
projet de 102 377 $ au total.
M. Baril: Vérifié.
Février 1993
Le Président (M. Richard): Janvier, aucun engagement. Nous
passons donc aux engagements financiers de février 1993. Il y a 2
engagements en février. Le premier.
M. Baril: C'est un budget pour la Fédération des
agricultrices du Québec, 35 000 $. Vérifié.
L'engagement 2, demande de livraison... comme quoi on n'a pas
grand-chose à dire là-dessus, ou le ministère n'a pas
grand-chose à dire. On va appeler ça vérifié
aussi.
Avril
Le Président (M. Richard): Vérifié. En mars
1993, il n'y avait pas d'engagements. En avril 1993...
M. Baril: Mars 1993, j'ai quelque chose, moi, à moins que
ce ne soit pas de ça. Il a pu y avoir une erreur.
Le Président (M. Richard): Non, il n'y a pas d'engagements
en mars 1993. Ça va à avril 1993, où il y a un seul
engagement.
M. Vallières: C'est le même genre d'engagement que
tantôt au niveau d'essais de cultivars.
M. Baril: Vérifié.
Mai
Le Président (M. Richard): Nous passons à mai 1993
avec 2 engagements.
M. Baril: Ça, c'est pour «Gestion et exploitation
d'entreprise agricole» destiné à la clientèle
anglophone. Comment? Encore eux autres? On vient de les passer, eux autres!
M. Vallières: C'est la deuxième année
d'engagement. C'est exactement le même phénomène que
tantôt, c'est GEEA anglophone.
M. Baril: Au niveau des francophones, y en a-t-il?
M. Vallières: Oui. Il y en a dans les 2 ITA, La
Pocatière et Saint-Hyacinthe, et dans 6 collèges du
Québec.
M. Baril: Non. Je sais qu'il y en a. Mais, je veux dire, il n'y a
pas de budget particulier pour eux autres? Ça rentre dans le budget
global de l'ITA? Parce que, là, on vient d'écouler une
année.
M. Vallières: C'est parce que ce n'est pas fait à
contrat. On le retrouve dans nos programmes réguliers du
ministère.
M. Baril: Ah! C'est ça.
M. Vallières: Donc, plus à l'intérieur des
crédits, quand on en discute.
M. Baril: O.K. C'est bien. Vérifié, l'engagement
1.
Le Président (M. Richard): L'engagement 2.
M. Baril: Subventions dans le but d'effectuer de la recherche en
agriculture, pêche et alimentation dans le cadre du programme d'aide
à la recherche en agriculture, pêche et alimentation. C'est un
autre paquet d'annexés.
M. Vallières: C'est le CORPAQ, comme tantôt...
M. Baril: Ah, mon Dieu! Oui.
M. Vallières: .. .pour la deuxième
année.
M. Baril: Le document dont vous me parliez tout à l'heure,
le...
M. Vallières: CORPAQ.
M. Baril: CORPAQ. «C'est-u» volumineux, ce
rapport-là? Le rapport du CORPAQ, «c'est-u» volumineux?
M. Vallières: Relativement, qu'on me dit. M. Baril:
Quoi, ça a 1000 pages, 500 pages? M. Vallières: Non,
non, 200 à 250 pages.
M. Baril: «C'est-u» trop dispendieux de demander
ça?
M. Vallières: Non, non. Il n'y a pas de problème.
On va vous procurer ça. D'ailleurs, j'ai dit tantôt que je le
ferais pour l'autre année. On pourrait le faire pour cette
année-là aussi.
M. Baril: Oui. Bon.
M. Vallières: Pas de problème.
M. Baril: Si je viens à avoir des questions, je me
trouverai bien le moyen de revenir.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Baril: L'engagement est vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Vérifié. Nous
passons à juin 1993; il n'y a pas d'engagements. Juillet 1993, il n'y a
pas d'engagements. Ça veut donc dire que notre mandat est
terminé.
M. Baril: Août? Il n'y en a pas?
Une voix: ...
M. Baril: Ah! il n'est pas dans la convocation.
Le Président (M. Richard): C'est qu'il n'était pas
dans le mandat lorsqu'on l'a reçu.
M. Baril: Ah bon! Il n'y a pas grand-chose là. C'est des
demandes de livraison. (21 h 40)
Le Président (M. Richard): Ça ne nous
dérange pas. Si vous voulez le passer immédiatement, ce sera
fait, s'il n'y a pas de problème technique.
Août
II sera fait. Si tout le monde est d'accord, on va l'ajouter, le
mois d'août étant vérifié.
M. Baril: M. le Président, c'est...
Le Président (M. Richard): Si ça ne cause pas
de problème, là.
M. Baril: M. le Président, sur 4 engagements, il y en a 3
qui sont des demandes de livraison; ça fait que, comme je disais tout
à l'heure, il n'y a pas grand discussion là-dessus. Et l'autre,
c'est pour une commande de foin, l'achat de foin pour l'ITA de La
Pocatière, et la Ferme Jeandon, la même que l'année
passée, à 52 996,50 $.
Le Président (M. Richard): Alors, ça voudrait dire
qu'on considérerait que le mois d'août 1993 est aussi
vérifié?
M. Baril: Bien oui, et j'espère, M. le Président,
que vous soulignerez dans votre rapport que nous sommes très
efficaces.
Le Président (M. Richard): Magnifique! J'allais le dire,
vous m'avez devancé, M. le député d'Artha-baska. Est-ce
que vous avez un message final, puisque nous avons accompli notre mandat, M. le
ministre?
M. Vallières: Non, M. le Président, si ce n'est
pour remercier mes collègues qui participent à l'étude de
ces engagements. On sait que, des fois, ça peut avoir l'air fastidieux
un peu, mais il demeure, je pense, que c'est bon que nous le fassions. Je veux
remercier mes collègues ministériels de même que
l'Opposition officielle et les assurer de mon support et de ma collaboration
afin de toujours être aussi efficaces à l'intérieur de la
considération de nos engagements financiers. Je vous remercie.
Le Président (M. Richard): M. le député
d'Arthabaska, vous avez un commentaire final?
M. Baril: Je vous remercie, M. le Président. Je remercie
le ministre de sa collaboration, ainsi que ses conseillers, les fonctionnaires
pour les informations qu'ils nous ont données et celles qu'ils nous
feront parvenir.
Le Président (M. Richard): Merci beaucoup. Nous ajournons
nos travaux sine die.
(Fin de la séance à 21 h 42)