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(Quinze heures seize minutes)
Le Président (M. Richard): Nous commençons les
travaux de la commission de l'agriculture, des pêcheries et de
l'alimentation. Je vous rappelle le mandat de la commission pour cette
séance, qui est de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 18, Loi modifiant la Loi sur
l'assurance-stabilisation des revenus agricoles. Je sais, M. le
secrétaire, vous m'avez mentionné qu'il n'y avait pas de
remplacements.
Le Secrétaire: Non, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Je vous en remercie. C'est
magnifique! Bienvenue, mesdames, messieurs. Maintenant, M. le ministre, est-ce
que vous avez des commentaires préliminaires?
M. Picotte: M. le Président, comme vous le savez, j'ai eu
l'occasion de faire mes commentaires à l'Assemblée nationale cet
avant-midi. Il y a deux articles de loi à l'intérieur de ce
projet-là. Je vais peut-être demander à M. Wagner, de la
Régie, s'il voulait nous parler un petit peu, comme entrée en
matière, si vous n'avez pas d'objection, des marchés à
terme, et nous dire un petit peu globalement ce que c'est. Ça va
sûrement orienter nos discussions pour les deux articles qui sont
là.
Le Président (M. Richard): M. Wagner, donnez-y!
Discussion générale
Programme de couverture de risques sur les
marchés à terme
M. Wagner (Robert): Alors, je vais expliquer un peu le but des
marchés à terme. Les marchés à terme ont
été institués pour permettre - prenons l'exemple des
producteurs agricoles pour simplifier l'exposé - à des
producteurs agricoles de fixer à l'avance des prix de vente de leurs
produits, pour fournir aux producteurs agricoles un genre d'assurance-prix par
rapport à leurs méthodes traditionnelles de gestion, de
commercialisation de leurs produits.
Pour vous donner un exemple concret, prenons l'exemple d'un producteur
de porc qui prévoit mettre en marché 1000 porcs dans six mois, au
mois de juin, par exemple. Le prix aujourd'hui à l'abattoir est de 72 $
du 100 livres. C'est un prix qu'il trouve intéressant. Ça couvre
ses coûts de production et il aura une production rentable à ce
niveau-là. Par contre, ses 1000 porcs vont être uniquement mis en
marché dans six mois. Il n'a aucun contrôle sur ce que va
être le prix dans six mois, à l'heure actuelle. Ce que fournit le
marché à terme, c'est l'occasion de fermer son prix, de fixer son
prix à l'avance, six mois à l'avance, pour le mois de juin, par
exemple. Donc, notre producteur regarde le prix qui, aujourd'hui, à
l'abattoir, est de 72 $. Il dit: Ce prix-là me satisfait. J'aimerais
fermer mon prix à ce niveau-là. Ce qu'il a à faire comme
opération, en utilisant les marchés à terme, il pourrait
fermer... Par exemple, les contrats à terme, c'est pour des livraisons
futures: ça va de six mois à un an à l'avance. Donc, il
pourrait prendre un contrat à terme pour une livraison de porcs au mois
de juin, qui est son objectif, et fixer au prix du marché. Disons que le
prix du contrat à terme d'aujourd'hui est de 72 $. Donc, le producteur
pourra appeler son courtier et fermer son prix à 72 $ du 100 livres,
pour du porc livrable au mois de juin.
Donc, qu'est-ce qui se produit à ce moment-là? C'est que
le producteur est assuré de toucher 72 $, son coût de production.
Si on prend l'exemple du prix du porc, qui était aujourd'hui à 72
$, au mois de décembre, dans six mois, s'il est rendu à 65 $, le
producteur va vendre son cochon à l'abattoir, au prix du marché,
qui est de 65 $. Par contre, au niveau de ses contrats à terme, il avait
vendu, au mois de décembre, des porcs pour livraison au mois de juin,
à 72 $. Ce qu'il fait, c'est qu'il rachète ses positions sur le
marché à terme, rachète des contrats de marché
à terme au niveau du prix du marché du mois de juin, qui est de
65 $, ce qui lui permet de vendre ses porcs à 65 $ et de réaliser
un gain sur sa contrepartie dans les marchés à terme de 7 $.
C'est-à-dire qu'il les a vendus au mois de décembre à 72 $
et il les rachète au mois de juin à 65 $. Donc, il fait un gain
sur les marchés à terme de 7 $, plus le prix qu'il a vendu ses
porcs à 65 $, ce qui fait un prix de vente global pour son porc de 72 $.
Donc, essentiellement, le contrat à terme, c'est que ça permet
aux producteurs de fixer à l'avance le prix de vente de son produit
à un niveau qu'il juge satisfaisant. C'est un mécanisme
d'assurance-prix.
Le Président (M. Richard): Merci, M. Wagner. Est-ce que
vous avez d'autres commentaires, M. le ministre?
M. Picotte: Non, c'était en guise d'introduction, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): M. le député
d'Arthabaska, est-ce que vous avez quelques commentaires?
(15 h 20)
M. Baril: Pas sur le projet de loi, comme tel, parce que je pense
qu'on les a faits. J'ai pris le temps en Chambre, cet avant-midi, pour faire
les notes d'usage. Je ne sais pas si le ministre me le permettrait, ça
n'a pas de rapport avec le projet de loi, mais juste une information, puisqu'on
a les représentants de la Régie devant nous autres. C'est parce
que j'ai beaucoup de questions chez nous à savoir... Actuellement, je
dis actuellement, ça devrait, mais on est encore durant la
récolte de maïs... Il y en a qui récoltent encore le
maïs. Je voudrais savoir comment la Régie fait pour évaluer
et dire: À partir de telle date, on permet la récolte ou on
permet... Je ne sais pas comment ils appellent ça, passer le hachoir
dans le champ, une machine qui hache tout le maïs, puis on le perd
automatiquement, et la Régie couvre les coûts. Comment faites-vous
pour évaluer, pour dire au producteur que vous l'autorisez à
détruire sa récolte, que vous allez payer, et à l'autre
qui, souvent, est voisin: Prends le risque de la récolter?
M. Picotte: M. le Président, je ne vois pas d'objection du
tout à ce qu'on fasse... Évidemment qu'on ne passe pas
l'après-midi là-dessus...
M. Baril: Non, non, ce ne sera pas long.
M. Picotte: Mais moi, je pense que la question du
député tourne autour du taux d'humidité. On fixe un taux
d'humidité. Mais, je pense que je vais demander à M. Blanchet de
répondre à certaines questions que le député voudra
bien... Je n'ai pas d'objection.
Le Président (M. Richard): M. Blanchet, président
de la Régie.
M. Blanchet (Guy): Tout simplement, on analyse la situation du
producteur face à sa capacité de récolter un produit qui
sera vendable sur le marché. Donc, pour mesurer ça, on regarde
d'abord le taux d'humidité. Si le taux d'humidité est de 38 % et
plus, généralement, ça ne fait pas un produit qui est
vendable sur le marché. En même temps on analyse aussi sa
capacité: en dehors du taux d'humidité, on essaie de mesurer de
quelle façon il va classer, rendu sur le marché. Est-ce qu'il va
classer «1», «2», «3», «4»,
«5» ou «échantillon»? Donc, cette
année... En fait, en temps normal, 38 % d'humidité et moins et un
maïs qui se classe «1», «2», «3»,
«4», «5» ou même
«échantillon», on dit au producteur: Récolte-le et
vends-le. Sauf que, cette année, on a fait une exception par rapport
à l'échantillon. C'est qu'il y en a tellement de maïs
classé «échantillon», c'est rendu que, sur le
marché, ce produit-là n'est plus vendable, il n'y a plus personne
pour l'acheter. Donc, cette année, on autorise le producteur à
abandonner sa récolte s'il y a plus de 38 % d'humidité ou si on
estime que son produit ne sera pas classé «1»,
«2», «3», «4», «5», mais
«échantillon» ou moins. Donc, c'est dans ce sens-là.
Puis on fait ça avec chacun des producteurs. Donc, c'est la
capacité du producteur qu'on mesure, s'il fait le battage et s'il fait
le séchage, à avoir à l'autre bout un produit qu'il va
classer «5» et plus sur le marche, donc qui va être achetable
par quelqu'un.
M. Baril: Mais c'est le producteur qui décide. Même
si vous l'autorisez, s'il veut prendre le risque d'attendre pour le
récolter, c'est un choix que le producteur a.
M Blanchet: C'est un choix. Le producteur peut attendre et dire:
Je le récolte, je ne l'abandonne pas...
M. Baril: Oui, je retarde la récolte.
M. Blanchet: ...je retarde la récolte, en espérant
qu'il va s'améliorer avec le temps. Mais il a ce choix-là aussi,
oui, oui.
M. Baril: De toute façon, quand bien même il
attendrait un mois plus tard, s'il la perd, vous payez pareil. Je veux dire:
S'il ne l'a pas...
M. Blanchet: Oui, oui, si effectivement il n'a pas
récolté, si on l'avait autorisé à abandonner,
oui.
M. Baril: O.K., M. le Président. C'était
simplement une petite clarification.
Le Président (M. Richard): Mme la députée de
Bellechasse, vous aviez une question?
Mme Bégin: Une petite question, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): C'est les pires. Ha, ha,
ha!
Mme Bégin: Vous allez voir, elle n'est pas
tellement...
Le Président (M. Richard): Non, vous avez la parole. Toute
farce à part.
M. Picotte: Quand les parlementaires prennent la peine de dire
«petite question» et «en terminant», ça me fait
toujours peur.
Le Président (M. Richard): Ha, ha, ha! Mme
Bégin: Vous allez voir, elle n'est pas...
M. Baril: On m'a averti plusieurs fois de ne pas dire
ça.
Le Président (M. Richard): Allez, Mme Bégin, vous
avez la parole.
Mme Bégin: Simplement, c'est pour faire suite à
l'exemple de M. Wagner qui nous disait que cette loi permettait à un
agriculteur d'arrêter le prix final de son produit. Il nous donnait
l'exemple d'un porc qui, en date d'aujourd'hui, se vendait 72 $ la livre et
qui, dans six mois, pourrait se vendre 65 $. Mais, advenant qu'il ne se vende
pas 65 $ mais 85 $, est-ce que, dans le contrat que l'on prévoit dans le
présent projet de loi, il y a une clause qui spécifie que, si le
prix est supérieur au prix d'aujourd'hui, il y a une résiliation
qui pourrait s'effectuer? C'est simplement ça ma question.
Le Président (M. Richard): M. Wagner.
M. Wagner: L'exemple portait sur le mécanisme de
fonctionnement du marché à terme en tant que tel. Le producteur -
je prendrai l'exemple d'un producteur et non pas de la Régie - qui
décide aujourd'hui de fermer son prix à 72 $, même si dans
six mois le prix monte à 85 $, il va vendre son porc sur le
marché à ce moment-là à 85 $, mais il va subir une
perte sur le marché à terme normalement de 13 $, qui va ramener
son prix de vente à 72 $. Ça veut dire que, s'il fait jouer la
vente de son porc en même temps que son contrat à terme, il fixe
son prix à 72 $. Même si, au comptant, il vend son porc au mois de
juin à 85$, son contrat à terme qu'il avait vendu, au mois de
décembre, à 72 $, il va être obligé de le racheter
à 85 $, rendu au mois de juin; il va subir une perte ou il va payer un
prix... Pour s'être assuré de toucher 72 $ au mois de
décembre, dans six mois, il a renoncé aux avantages de vendre son
porc à un prix plus élevé que 72 $. Rien ne
l'empêche, lorsqu'il voit le prix du porc monter à 75 $, 80 $, de
fermer sa position. Il pourrait décider de fermer sa position au
marché à terme, puis laisser les prix monter. Mais, à ce
moment-là, il spécule que les prix vont aller à la hausse,
il abandonne le fait de fixer un prix. Lorsque le producteur décide
d'aller sur le marché à terme, c'est qu'il décide de
fermer son prix une fois pour toutes. Si, à un moment donné, il
voit le prix monter, puis là il décide de profiter de la hausse,
à ce moment-là, il retire sa position sur les marchés
à terme et il spécule, en espérant que les prix vont
continuer à monter. Donc, lorsqu'il décide que ça va
être gelé, le prix est fermé à 72 $. Que le prix
monte ou descende, il est fermé à 72 $. Puis, normalement, il va
être content, rendu au mois de juin, d'avoir vendu son porc, net,
à 72 $; c'était sa décision. Mais, il pourrait être
tenté de fermer sa position avant.
M. Picotte: En fait, M. le Président...
Le Président (M. Richard): M. le ministre.
M. Picotte: Ce que M. Wagner explique, là, c'est le
même raisonnement que fait un producteur, mais nous autres on le fait
à la Régie. Parce que ça ça n'a pas pour objet
d'affecter le producteur, c'est la Régie. Alors, il y a des producteurs
qui le font présentement, ça, du marché à terme.
Ça ne viendra pas obliger quelque producteur que ce soit, c'est la
Régie qui va faire cette transaction-là. Donc, ça habilite
juste la Régie là. Il nous a donné un exemple de
producteur, pour bien nous faire saisir le raisonnement que la Régie va
faire en fonction de ce qu'un producteur fait. Mais ça habilite juste la
Régie à le faire, ça n'affecte pas les producteurs.
Mme Bégin: Correct, je vous remercie.
Le Président (M. Richard): Alors, ça va, M. le
ministre? Est-ce qu'on passe à l'article 1?
M. Baril: Oui.
Étude détaillée
Le Président (M. Richard): Alors, l'article 1, M. le
ministre.
Transactions relatives
à des instruments et contrats
de nature financière
Modalités d'emprunt
M. Picotte: La Loi sur l'assurance-stabilisation des revenus
agricoles (L.R.Q., chapitre A-31) est modifiée par l'Insertion,
après l'article 10.2, des articles suivants: «10.3 La Régie
peut contracter un emprunt afin d'effectuer une transaction prévue
à la section VIII.1 de la Loi sur l'administration financière
(L.R.Q., chapitre A-6) relative aux instruments et contrats de nature
financière. Le gouvernement détermine le montant, le taux
d'intérêt, les conditions et les modalités de l'emprunt.
«Le montant d'un emprunt peut être imputé, entre autres, au
remboursement des frais de courtage relatifs aux instruments et contrats de
nature financière ainsi qu'au remboursement de tout intérêt
et frais reliés à un emprunt. «Le gouvernement garantit le
paiement de tout emprunt contracté par la Régie en vertu du
premier alinéa. Les sommes que le gouvernement peut être
appelé à payer en vertu de cette garantie sont prises sur le
fonds consolidé du revenu.»
Alors, voilà pour 10.3, M. le Président.
M. Baril: On dit «Le gouvernement détermine le
montant, le taux d'intérêt, les conditions et les modalités
de l'emprunt.» Sur quoi le gouvernement s'est basé pour
déterminer le
montant, entre autres? La Régie va dire «on pense avoir
besoin de tant», quoi?
M. Wagner: Selon nos objectifs maximum de couverture, on va
établir qu'on a un besoin de x dollars pour opérer une couverture
à 50 %, 75 % de nos besoins. Puis on va demander un décret
d'autorisation d'emprunter jusqu'à une somme maximale atteignant ce
montant-là, mais qui ne sera pas nécessairement utilisée;
ça va dépendre des conditions du marché et puis de nos
positions sur le marché.
M. Baril: Et ce montant-là que vous obtiendrez, cette
autorisation que vous obtiendrez par décret - comment je dirais donc -
est-ce que vous allez être obligé de répéter
ça à chaque fois? Je vais dire un chiffre, mettons que vous
êtes autorisé à emprunter, là, juste pour se
comprendre, 200 000 $. Bon. Est-ce que, l'an prochain, si... Ça dure
pour un an? Est-ce que ça a une période ça? C'est juste
pour... Ou bien si ça va durer... Tant que vous ne dépasserez pas
les 200 000 $, vous n'aurez pas besoin de revenir.
M. Wagner: c'est ça. la marge de crédit va
être prévue pour être opérante tant que le programme
de contrepartie mis en place par la régie va être effectif.
donc...
M. Plcotte: C'est ça que j'allais dire. C'est comme une
marge de crédit finalement.
M. Wagner: Exactement.
M. Baril: O.K. C'est beau.
Le Président (M. Richard): Adopté?
Mme Bégin: Adopté.
Le Président (M. Richard): Adopté. Alors, on
introduit aussi 10.4.
Utilisation des revenus
M. Picotte: L'article 10.4, M. le Président, c'est:
«Les revenus générés par des instruments et contrats
de nature financière prévus à la section VIII. 1 de la Loi
sur l'administration financière sont imputés d'abord au
remboursement des intérêts, frais et capital des emprunts
contractés conformément à l'article 10.3, puis au
remboursement des frais de courtage relatifs aux instruments et contrats de
nature financière. «Le solde des revenus à la fin de chaque
année financière est versé au fonds
d'assurance-stabilisation des revenus agricoles à titre de contribution
du gouvernement. «Si un accord conclu en vertu de l'article 43
prévoit une participation financière des producteurs agricoles
dans des instruments et contrats de nature financière, le solde des
revenus est alors imputé au montant des cotisations payables par les
producteurs pour l'exercice financier suivant, au prorata de leur participation
financière.»
Ces dispositions, finalement, M. le Président, permettent
à la Régie des assurances agricoles du Québec de
contracter des emprunts afin d'effectuer des transactions relatives à
des instruments et contrats de nature financière prévues aux
sections que je vous ai mentionnées. Elles prévoient
également l'imputation des revenus générés par des
instruments et contrats de nature financière en départageant les
différentes parties liées au contrat. (15 h 30)
M. Baril: On dit qu'un accord peut être conclu en vertu de
l'article 43 et quand on lit l'article 43, on dit: «Sous réserve
de l'article 42 - il faut voir l'autre plus haut - le gouvernement peut
autoriser le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation à conclure des accords avec toute personne, association,
société ou corporation dans le but de favoriser
l'exécution de la présente loi.» C'est quoi, ça?
Quel accord peut être conclu?
M. Picotte: Si une fédération demandait à ce
qu'un accord soit conclu entre la Régie et cette
fédération-là, c'est pour nous permettre de faire un
contrat pour cette fédération-là avec la Régie.
M. Baril: C'est ça. O.K. C'est correct.
Le Président (M. Richard): Alors, est-ce que l'article 1,
qui introduit 10.3 et 10.4, est adopté?
M. Baril: Adopté.
Le Président (M. Richard): Est-ce que l'article... Bon,
l'article 2, maintenant, c'est: «La présente loi entre en
vigueur...» Est-ce que ça vous tente?
M. Picotte: Oui, M. le Président M. Baril: Je ne
sais pas là.
M. Picotte: La présente loi entre en vigueur le jour de sa
sanction. C'est ça?
Le Président (M. Richard): O.K. Alors, c'est
adopté?
M. Baril: Aucun problème, M. le Président.
Le Président (M. Richard): L'article 2 est adopté.
Est-ce que le titre vous plaît? C'est marqué «Loi modifiant
la Loi sur l'assurance-stabilisation des revenus agricoles».
M. Picotte: C'est le meilleur titre qu'on a trouvé.
Le Préskient (M. Richard): Alors, je vous félicite.
C'est donc adopté. Est-ce que le projet de loi 18, incluant son titre,
est adopté?
M. Baril: Adopté.
Le Président (M. Richard): Adopté. Merci, et mes
meilleurs voeux, mesdames et messieurs.
M. Picotte: Joyeux Noël!
Le Président (M. Richard): Nous ajournons sine die.
(Fin de la séance à 15 h 32)