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(Quinze heures trente-trois minutes)
Le Président (M. Richard): Mesdames et messieurs, si vous
le permettez, je déclare la séance de la commission de
l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation ouverte et je vous
rappelle le mandat de la commission.
Le mandat de la commission pour cette séance est de
procéder à la vérification des engagements financiers du
ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation
pour les mois de janvier 1991 à septembre 1991. Aussi, les engagements
de la Régie des assurances agricoles du Québec pour les mois de
janvier 1989 à septembre 1991, de la Commission de protection du
territoire agricole, la CPTA, de l'Office du crédit agricole et de la
Commission des courses de chevaux, pour les mois de janvier 1990 à
septembre 1991.
Il a été convenu, je pense, que cet après-midi nous
faisions le ministère jusqu'à 18 h 30 et les organismes en
soirée, de 20 à 22 heures. Est-ce qu'il y a des remplacements, M.
le secrétaire?
Le Secrétaire: Non, M. le Président, il n'y a pas
de remplacement.
Le Président (M. Richard): Magnifique! Vous avez des
documents à déposer suite à la dernière
séance de vérification des engagements financiers? La brique
suivante, que les membres ont reçue et lue attentivement. Il y a
quelqu'un qui ne l'a pas eue? Ah bon! Ouf! Je suis certain que vous en avez
pris connaissance de la première page à la dernière.
M. Baril: Oui, soyez assuré là-dessus. Une
voix: Comme d'habitude.
Le Président (M. Richard): Maintenant, comment voulez-vous
procéder? De mois en mois, M. le porte-parole de l'Opposition, M. le
député d'Arthabaska?
M. Baril: Oui. On va faire comme d'habitude. Ça commence
en janvier 1991. Donc, on va commencer à l'engagement 1 de janvier 1991
et ainsi de suite.
Le Président (M. Richard): Janvier 1991, M. le
ministre.
M. Picotte: M. le Président, juste pour faire un petit
aparté pour vous présenter ceux qui m'accompagnent, c'est
toujours plus facile. Il y a
M. André Abgral du ministère; M. Sylvain Boucher; M.
Michel Magnan; Marcel Miville-Déchêne et le Dr Yvan Rouleau. De
mon bureau politique, il y a évidemment M. Jacques Côté et
M. Pierre Lacoursière. On a aussi des représentants qu'on a
gardés avec nous de l'Office du crédit agricole, M. Michel
Saint-Pierre, président, et Pierre Si-mard. Voilà, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Merci, M. le ministre. Est-ce
que vous avez un message d'introduction ou non? Magnifique, M. le ministre. M.
le député d'Arthabaska, M. le porte-parole officiel, vous avez la
parole pour janvier. Est-ce qu'on y va par le contrat de soumission publique,
engagement par engagement...
Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries
et de l'Alimentation
Janvier 1991
M. Baril: Oui.
Le Président (M. Richard): ...ou si vous en avez certains
que vous posez des interrogations et les...
M. Baril: Non. J'aime autant y aller engagement par engagement,
comme la dernière fois. Je pense que ça avait bien
été.
Le Président (M. Richard): Parfait! Alors, contrat par
soumission publique, des travaux de drainage.
M. Picotte: Travaux de conservation et de mise en valeur des
sols. C'est autoriser le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation à adjuger un contrat au montant de 29 670 $ à
l'entrepreneur Thomas Spiroux Excavation inc. pour l'exécution de
travaux de drainage dans les branches Lacroix Est et Nord-Ouest du cours d'eau
Raymond, dans la MRC de Mirabel et, plus précisément, dans le
comté d'Ar-genteuil.
Le ministère a procédé par voie d'appels d'offres
dans les journaux. Il y a eu sept entreprises qui ont demandé des
documents de soumissions et cinq soumissions ont été
reçues, dont Thomas Spiroux Excavation inc, 29 670 $. Après
ça, suivent avec un décalage de piastres, C. & J. Bigras
Excavation, Les Excavations Saint-Barthélémy dans le comté
de Berthier et Jobert à Sainte-Émilie-de-L'Énergie,
comté de Berthier, et la Compagnie de pavage d'asphalte Beaver inc. Le
contrat a été adjugé, évidemment, au plus bas
soumissionnaire, Thomas Spiroux Excavation inc.
M. Baril: Est-ce que les travaux sont effectués?
M. Picotte: Oui.
M. Baril: Est-ce qu'il y a eu des dépassements?
M. Picotte: On a 1900 $ de versés à date et,
à la fin de novembre 1991, on doit effectuer le dernier paiement.
À ma connaissance, il n'y a aucun dépassement.
M. Baril: C'est beau.
Le Président (M. Richard): Travaux de drainage dans les
branches 1 et 2 du cours d'eau Morissette.
M. Picotte: Oui. Vous l'avez bien résumé. C'est
dans la circonscription électorale de Portneuf. On a
procédé par voie d'appel d'offres dans les journaux. Sept
entreprises ont demandé des soumissions; cinq nous ont acheminé
leurs soumissions. Lemay Croteau inc. de Saint-Edouard de Lotbinière, 34
500 $; Les Excavations Sainte-Croix inc., 36 221 $; Excavation Gérard
Lederc, 39 958 $; Béton Laurier inc, 41 998 $; et Construction Be-con
inc. de Québec - lui, il devait avoir beaucoup d'ouvrage - 128 296 $.
Évidemment, on est allés avec le plus bas soumissionnaire. Il y a
un montant de payé, à date, de 34 500 $. Donc,
l'entièreté des travaux a été payée. Tout
est terminé. Il n'y a pas eu de dépassement.
M. Baril: C'est bien.
Le Président (M. Richard): L'engagement 3. Subvention pour
implanter un système de gestion et d'embauché de personnel.
M. Picotte: Oui. C'est dans le cadre du programme Innovactions
II, aide aux entreprises du secteur bio-alimentaire. C'est Les Aliments Da
Vinci Itée, un système de gestion de qualité ainsi que de
procéder à l'embauche de personne! qualifié dans le cadre
du volet 2, items f et b du programme d'aide aux entreprises. Cette entreprise
est en opération depuis 1970 et oeuvre dans le secteur de la fabrication
de pizzas et de charcuteries. On dit que le nombre d'employés est
d'environ 110 personnes et l'entreprise occupe le premier rang du marché
québécois de la pizza. En 1986, elle a fait l'acquisition de 60 %
des actions de la compagnie: Hillside Canning 1986 Itée, située
à Leamington en Ontario. Il produit évidemment des conserves de
tomates entières et de sauce aux tomates, pour faire de la pizza. C'est
la description du projet. Le programme est normé, bien sûr. Un
montant de 20 301 $ est payé à date. Le prochain versement aura
lieu en janvier 1992. On dit que présentement il y a un niveau de
réalisation de 80 %.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 4. L'installation
d'un système d'alarme incendie à La Pocatière.
M. Picotte: Ça c'est gestion des immeubles et contrats.
C'est un contrat à la compagnie Électro (1983) de Rimouski, pour
La Pocatière. Ça nécessite de se conformer au
règlement S3-R4 dans la sécurité des édifices
publics. 12 firmes ont été invitées à soumissionner
et 5 ont présenté des soumissions: M. Marc-André
Francoeur: 148 160 $; Électro inc: 116 375 $; Gilles Camuel
Électricien, non conforme; Les Électriciens Mario Gagnon,
conforme à 183 000 $ - pas mal plus haut que le plus bas; et Gilles
Lévesque, non conforme. Le contrat a été adjugé au
plus bas soumissionnaire de 116 375 $. Cependant, on doit vous dire que le
montant qui a été payé à date est de 87 096, 38 $.
Et en cours de route, on a eu une économie de ce qu'on a vu que
c'était pas tout à fait... On peut installer le système
sans qu'on se rende au prix de la soumission. Le montant total sera de 97 350
$, donc presque 10 000 $ de moins que la soumission. À date, on a 87 000
$ de payés. À la fin de novembre, on devra payer la balance de la
facture.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): engagement 5, subvention pour
contribuer à l'implantation et au fonctionnement d'une corporation ainsi
que la certification de la qualité du foin dans l'estrie.
M. Picotte: Oui, M. le Président. J'ai
procédé à l'inauguration de ce projet, d'ailleurs, le
printemps dernier, qui se répartit sur trois exercices financiers: 491
000 $. Ça a été autorisé par le Conseil du
trésor. C'est dans la structure de commercialisation du foin. On sait
très bien que dans ce coin-là les gens s'étaient
réunis. On avait discuté avec l'UPA qui souhaitait prendre une
partie de nos budgets, régionalement parlant, pour faire la
commercialisation du foin. Ils avaient de bons contrats en poche, puisqu'on se
rappellera qu'ils peuvent aller jusqu'aux États-Unis pour vendre leur
foin. C'était intéressant pour nous autres parce que ça
permettait d'utiliser des sols qui étaient non utilisés, donc des
terres en friche et ça été, évidemment, une
priorité régionale déterminée avec les gens du
milieu.
À date, nous avons versé un montant de 8337, 75 $. Il y a
des paiements prévus pour fin de novembre 1991. On y va avec la
réalisation du projet, au fur et à mesure de sa
réalisation.
L'implication financière, évidemment, se base sur trois
années: d'octobre 1990 à avril 1991, la deuxième
année 1991-1992 et troisième année 1992-1993. Il s'agit
évidemment de l'argent qui va à du soutien, tel que l'agent de
commercialisation entre autres, technicienne en informatique, équipement
informatique. Il y a aussi de l'aide à l'investissement: terrains et
entrepôts, compacteurs de foin, basé sur trois ans. Il y a de
l'aide au démarrage des opérations, de la location d'espace, de
compaction de foin, et il y a aussi de l'aide du côté de la
prospection de marché. Selon la décision du Conseil du
trésor, et l'entente que nous avons eue finalement avec eux totalisera
un montant de 326 000 $ à la fin des trois années
financières.
M. Baril: Est-ce que c'est pris dans le programme Innovactions
II?
M. Picotte: Non, ça c'est nos programmes qu'on dit
régionaux, alors initiative régionale. L'argent qu'on
libère pour l'initiative régionale, on le met à la
disposition de la région et on dit: Vous choisissez, vous priorisez des
dossiers. Et celui-là était la grande priorité. C'est un
bel exemple de décentralisation qui produit des fruits, pour ne pas dire
du foin. On me dit qu'il y a une semaine et demie ou quinze jours il y a eu une
première expédition de foin, et que ça a paru dans La
Terre de chez nous. Je ne l'ai pas lu, parce que je ne lis pas La Terre
de chez nous.
M. Baril: Oui, j'ai vu ça, l'ai lu ça
également. Mais suite à la question que je vous posais tout
à l'heure en Chambre, là, pour l'organisme de certification
d'agriculture, l'organisme pour le contrôle de l'intégrité
des produits biologiques, là, eux, il leur avait été
promis aussi 300 000 $ sur trois ans, 100 000 $ par année, et, eux, ils
ne pouvaient pas prendre ça dans les programmes régionaux?
Ça n'existait pas dans le temps? Ce n'était pas?
M. Picotte: II faut qu'ils aillent convaincre l'UPA du coin que
c'est important de prendre de l'argent là-dedans, et je ne suis pas
sûr qu'ils aient réussi à convaincre l'UPA que c'est
important. (15 h 45)
M. Baril: Oui, pourtant ce sont des gens de Drummondville, et un
des membres de l'UPA, le vice-président, qui est vendu à
l'agriculture biologique, qui est le nommé Pierre Gaudet. Il me semble
que c'est au niveau de la région de Nicolet. Il me semble que ça
n'aurait pas dû être trop difficile de les convaincre mais, de
toute façon, l'engagement qui avait été pris par le
ministre, c'était 100 000 $ par année mais est-ce que le ministre
pourrait clarifier la réponse qu'il m'a donnée tout à
l'heure ou bien si...
M. Picotte: Ce n'est pas bien dur à clarifier. C'est que
tout engagement, quand on les prend, c'est toujours marqué dans la
lettre "Sujet à l'approbation du Conseil du trésor". Dans
celui-là, l'approbation du Conseil du trésor s'est
terminée là.
M. Baril: S'est terminée où? Il s'est engagé
à verser 300 000 $.
M. Picotte: Non.
M. Baril: Le ministère.
M. Picotte: Nous, quand on... Oui, on s'engage, sujet à
l'approbation du Conseil du trésor. Tu sais. C'est toujours de
même une lettre d'intention d'un ministre dans le fond, là. Il
écrit à un organisme et il dit: Je vous propose... Nous sommes
disposés à mettre 300 000 $ dans votre organisme pour faire tel
genre de job, sujet à l'approbation du Conseil du trésor. Quand
nous sommes passés au Conseil du trésor, on nous a dit: Non. Il y
a eu une première tranche de versée. Il y a eu une autre tranche
de 50 000 $. La balance de l'argent qui reste, allez voir dans vos programmes
réguliers, mais ça ne sera pas pris dans d'autres sortes de
programmes que dans les programmes réguliers; donc, c'est là
qu'on en est.
M. Baril: Ça crée un ennui, pour ne pas dire un
débalancement, à l'organisme, c'est un organisme à but non
lucratif. J'ai une copie de leur budget ici. Leur budget est de 114 000 $, leur
budget d'opération. Et là, par le programme Innovactions II, pour
avoir droit aux 100 000 $, il faut qu'il en dépense 200 000 $. Et
comment voulez-vous qu'il puisse dépenser 200 000 $ quand leur budget de
fonctionnement c'est 114 000 $? Je l'ai ici: 114 000 $ et quelques piastres. Et
c'est ça l'ennui que ça leur crée parce qu'on a mis un
organisme en place en leur assurant un, je vais dire un revenu mais, en tout
cas, un support financier de l'État de 100 000 $ par année et
là, cette année, ils ont 50 000 $ de versés parce qu'ils
peuvent prouver la dépense du 50 %, mais pour avoir l'autre 50 %, ils ne
sont pas capables.
M. Picotte: M. le Président, c'était bien clair
entre eux et nous qu'ils devaient aller chercher une forme d'autofinancement
donc, des cotisations dans le milieu. Ça, c'était bien clair.
Évidemment, les gens trouvent que c'est clair quand on leur dit
ça et ils disent: Oui, on est d'accord. Ils partent. Quand ils arrivent
plus tard, qu'ils décident qu'ils ne peuvent pas avoir
d'autofinancement, ils se virent de bord et ils disent: Y a-t-il moyen que vous
changiez ci ou changiez ça. Mais ça, c'était bien clair au
point de départ qu'ils devaient aller chercher une forme
d'autofinancement.
M. Baril: Oui, mais pour 1994? Passé 1990, 1991, 1992. En
1994, ils devaient là arriver à une forme d'autofinancement et
ça devait commencer en 1989. Pour l'année financière 1989,
le ministère ne l'a pas versé parce qu'il n'était pas
prêt, l'organisme n'était pas prêt. Ce n'est pas le
ministère. L'organisme n'était pas prêt à recevoir
les premiers 100 000 $ en 1989. Mais en 1990, sur le budget 1990-1991, il y a
eu, effectivement, 100 000 $ de versés parce que l'organisme
était prêt à les recevoir. L'organisme continue à
fonctionner en disant qu'il avait trois ans complets. C'est seulement à
partir de la quatrième année qu'il devait s'autofinancer. Mais
là, en cours de route, au milieu du chemin, on change les
données, les engagements, puis on dit: Maintenant, allez vous financer.
Ce n'est pas...
M. Picotte: Bien c'est ça, c'était sujet à
l'approbation du Conseil du trésor. Le Conseil du trésor a
décidé de regarder dans nos programmes réguliers, donc,
c'est la réponse qu'on va leur donner. Ce n'est pas la faute de personne
s'il a été un an en retard et que la situation budgétaire
a changé. On est obligés de vivre avec ça.
M. Baril: Ils ne sont pas un an en retard. Ils ont jusqu'à
1993 pour se financer, pour avoir de l'autofinancement...
M. Picotte: Oui, ils devaient commencer un an plus de bonne
heure, mais ils ne l'ont pas fait.
M. Baril: bon. ça veut dire que cette année, ils ne
peuvent pas avoir plus que les 50 000 $ qu'ils ont eus. ça veut dira
qu'ils n'auront pas d'autre chose.
M. Picotte: On est en train d'examiner ça. C'est ça
que je vous dis. On est train d'examiner ça. On espère qu'on va
trouver une formule intéressante.
M. Baril: Parce que les organismes qui sont mis en place ne
peuvent pas prévoir que le gouvernement, en cours de route, va changer
le contrat qui a été signé entre eux autres. Il y a plein
d'engagements...
M. Picotte: Ils savent très bien... M. Baril:
Comment?
M. Picotte: Ils le savent très bien quand ils viennent
nous voir puis moi, je leur répète puis je leur dis puis je leur
souligne d'ailleurs, quand je leur envoie les lettres: Sujet à
l'approbation du Conseil du trésor. Donc, ils doivent attendre au moins
d'avoir l'autorisation du Conseil du trésor pour être en mesure de
bien compter là-dessus.
M. Baril: Bien oui mais quand l'organisme a été
formé, je pense que ce n'était pas vous qui étiez
là, c'était votre prédécesseur. Lui s'est
engagé à leur verser 300 000 $...
M. Picotte: Sujet à l'approbation du Conseil du
trésor.
M. Baril: Ah, ça, je n'ai pas la lettre qui dit que je
m'engage à vous verser seulement sur approbation du Conseil du
trésor. Mais tout de même, quand un ministre du gouvernement
s'engage à impliquer plusieurs personnes dans un secteur donné,
il me semble que le ministre concerné doit s'assurer d'une
réponse... Il doit s'assurer en tout cas qu'il ne ment pas à la
population, qu'il ne ment pas aux organismes. Il s'engage à verser 300
000 $ puis, en cours de route, ce n'est plus 300 000 $, c'est un premier
versement de 100 000 $, puis l'autre de 50 000 $, bien c'est par un programme
régulier qui crée des ennuis - je ne dénonce pas le
programme - à un organisme à but non lucratif. Il n'y avait pas
de conditions à l'effet de dire: II va falloir que vous autofinanciez un
an et demi après ou un an après. Après la troisième
année, ils devaient voir à leur autofinancement.
M. Picotte: M. le Président, ils ont commencé
à faire de la tarification. Puis là, incessamment, on va avoir
une discussion avec eux, mais il n'y a pas d'autre façon sinon,
ça ne pourra pas se continuer.
M. Baril: Est-ce que le ministre croit à ça,
l'agriculture biologique?
M. Picotte: Bien sûr. Mais dans d'autres productions, comme
le poulet de grain, on donne 50 000 $ et ils réussissent à
s'organiser. Dans l'agneau, on donne 50 000 $ et ils réussissent
à s'organiser. Je comprends qu'eux autres ont besoin de plus, mais
qu'ils s'asseoient avec nous et on va essayer de réussir à
s'organiser.
M. Baril: Le ministre comprendra que, dans l'agneau et dans le
poulet de grain, c'est, on va dire, de vieilles fédérations,
tandis que ça, c'est un organisme complètement nouveau, il vient
d'être mis sur pied. Dans le poulet, c'est une production
contingentée. Donc, ils ont des revenus beaucoup plus stables, beaucoup
plus assurés que dans l'ensemble de la production biologique. C'est une
production nouvelle.
M. Picotte: Eux autres aussi, on s'est assis avec eux. On avait
mis 225 000 $ dans la commercialisation. Ce ne sont pas des enfants pauvres,
nécessairement; il y a eu beaucoup d'efforts de faits, au
ministère.
M. Baril: On va revenir à l'engagement 5. On va dire que
c'est vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): engagement 5.,. c'est une
subvention, dans le sens d'un plan de relance, pour la commercialisation des
fruits ci légumes.
M. Picotte: 700 000 $ à l'Agence centrale de
commercialisation de fruits et légumes de serre inc, dans le cadre du
programme d'aide spéciale à la commercialisation des fruits et
légumes. Évidemment, l'Agence centrale de commercialisation
regroupe la commercialisation de 76 entreprises, qui représentent une
superficie de 18 hectares et qui sont responsables de 40 % de la production
québécoise de tomates et de concombres de serre. Après
neuf mois d'opération, l'Agence connaît de sérieuses
difficultés financières qui l'empêchent de poursuivre ses
activités normalement. Son déficit au 15 octobre 1990
était de 1 100 000 $. Alors, son déficit était de 1 100
000 $ au 15 octobre 1990. À la même date, l'ACC, l'Agence centrale
de commercialisation, devait 1 000 000 $ à ses producteurs membres.
Plusieurs des producteurs se trouvaient ainsi dans une mauvaise situation
financière, précaire, bien sûr. Alors, la faillite,
évidemment, de l'ACC ou de certains membres entraînerait des
pertes minimales de 3 700 000 $ pour le gouvernement. C'est ainsi qu'on
compromettait aussi sérieusement les efforts des derniers années
en vue de regrouper l'offre et, par conséquent, d'améliorer la
rentabilité du secteur de la serriculture maraîchère.
Alors, évidemment cette agence a cessé ses activités
actuellement, et ce que nous avons fait, nous, on a versé à
l'Agence centrale de commercialisation de fruits et légumes de serre
inc. une aide financière de 700 000 $, dans le but d'essayer de l'aider
le plus possible dans le programme d'aide spécial à la
commercialisation.
M. Baril: Le 700 000 $ est versé au complet?
M. Picotte: Oui.
M. Baril: Puis est-ce que ce 700 000 $ est allé aux
producteurs dont... L'Agence devait 1 100 000 $ aux producteurs, si j'ai oien
saisi...
M. Picotte: C'est allé aux producteurs. M. Baril:
En entier? M. Picotte: Oui.
M. Baril: C'est quoi les causes de la faillite de l'Agence?
Ça doit être marqué quelque part, on doit avoir ça,
les raisons de cette faillite-là? Parce que il y avait le programme que
vous aviez annoncé, c'était censé de tout consolider le
marché des fruits et légumes, c'est surtout, pas surtout, ce sont
les producteurs en serres qui devaient bénéficier de ces
programmes-là, et ça devait relancer, que vous nous aviez dit, la
production en serre. et ces producteurs-là, on s'aperçoit
malheureusement - je ne dirai pas à tous les jours, mais à tous
les mois quand ce n'est pas à toutes les semaines - qu'il y en a un qui
tombe quelque part, qui fait faillite malgré l'aide que vous avez
apportée.
M. Picotte: Alors, cette aide devait permettre le redressement de
la compagnie tel que prévu par le plan de relance préparé
par des redresseurs d'une firme indépendante d'experts. Or, quelques
mois après, l'entreprise Cultiserre, un des plus importants fournisseurs
de l'Agence, fermait ses portes. Donc une des plus importantes fermait ses
portes. Un peu plus tard, le complexe Hypo-vie, qui comptait pour environ 40 %
du volume, connaissait des baisses de rendement suite à des
problèmes de production.
En outre, consécutivement aux difficultés
financières de 1990, des petits et moyens producteurs retardaient ou
abandonnaient la production. Alors la baisse significative de volume qui en a
découlé, près de 30 % par rapport aux prévisions du
mois d'août, a engendré une perte cumulative de quelque 70 000 $
à l'Agence. Et puis il y a des producteurs évidemment
là-dedans, quand ils ont senti que ça pouvait être
problématique, qui ont livré directement aux chaînes. Donc,
tout ça mis ensemble, ils n'ont pas été capables de s'en
sortir.
M. Baril: Vous avez mentionné les serres, là,
Hypo-vie; est-ce que elles aussi ont fermé leurs portes?
M. Picotte: C'est ça.
M. Baril: Le ministère avait, je vais dire
subventionné, le départ de la production de Hypo-vie, il y a eu
des subventions de démarrage de la part du ministère de
l'Agriculture. Qu'est-ce qui arrive quand... Le ministère, est-ce qu'il
a des garanties quand il fait des prêts sous forme de garantie, ou des
subventions directes, est-ce que le ministère s'assure de
récupérer ces sommes d'argent là investies? Si...
M. Picotte: Bon bien on donne... Évidemment ce qui arrive
dans ces cas-là, on donne une garantie de prêt. Ce qu'on fait,
nous, comme aide, on donne une garantie de prêt à Hypo-vie. Mais,
à partir du moment où ça va mal, on a beau donner une
garantie de prêt, bien, quand ça va mal on est obligés de
payer la banque à la place de Hypo-vie. C'est ce qu'on fait.
M. Baril: Mais quand le complexe est revendu, là, il est
revendu par la suite, parce que je pense que c'est reparti, Hypo-vie.
M. Picotte: Ah bien, nous on l'a perdu, parce qu'il a
été repris par une autre. L'autre,
ça a été vendu et ça a été
repris un autre. Nous on s'est pas portés acquéreurs. On a
uniquement fait en sorte de donner une garantie de prêt à la
banque et, après ça, ça s'est vendu par la suite et nous
autres, bon, on n'est plus clans le décor.
M. Baril: Mais quand le ministère donne une garantie de
prêt, si on dit des chiffres, là, mettons que le ministère
donne une garantie de 100 000 $, bon. L'entreprise fait faillite; après
ça, l'entreprise se revend - je vous dis, il faut dire des chiffres
là pour se comprendre - elle se revend 65 000 $, tiens, on va dire
ça, 65 000 $. Le ministère à même ces 65 000 $
là, il ne peut pas récupérer sa garantie de prêt,
là?
M. Picotte: C'est ça. Ce qu'il fait, c'est que le syndic
le ramasse, puis il paie les dettes privilégiées, lui. Alors, on
est dans les dettes. On est dans les privilégiés à
être payés, dépendamment de ce que ça fait.
Maintenant nous, ce qu'on souhaite faire chez nous, parce qu'on va plus loin
que ça, là, indépendamment du fait de ce qui se passe
là, on se dit par la suite: Nous autres, si on embarque dans le domaine
des serres, c'est parce qu'on veut qu'ils produisent puis que ça
fonctionne; donc à partir du moment où il arrive quelqu'un
d'autre dans le décor, puis qu'il le fait fonctionner, on est heureux,
on se tape dans les mains et on le félicite. On ne veut pas arriver puis
aller lui mettre une autre enfarge additionnelle, puis arriver qu'il y en ait
un deuxième qui fasse faillite. Sauf qu'on dit: Bien là
maintenant, notre part est faite; j'espère que vous autres vous
êtes capables de fonctionner sans que vous veniez nous demander
d'être mis à contribution.
M. Baril: Parce que j'ai eu des remarques de producteurs en serre
qui se débattent tant bien que mal pour survivre et dans quelques - je
vais dire - dans quelques faillites, dont Hypo... ça en était
une, que l'autre, la Cité écologique de Ham-Nord, qui a
été rachetée par un producteur existant, mais qui a obtenu
une subvention de l'OPDQ, une importante subvention de l'OPDQ, pour repartir
ça, pour remettre ça en branle. Et les autres producteurs qui ont
survécu aux aléas du marché se disent: Ça devient
une compétition déloyale, parce qu'il s'agit que quelqu'un fasse
faillite, après ça, l'OPDQ vient en arrière, elle invoque
le fait de création d'emplois pour relancer une entreprise qui va
revenir encore nous compétionner, parce que nous, on n en a pas de
subvention. On n'a pas de prêt particulier, donc, c'est une
compétition tout à fait déloyale. Et est-ce qu'il y a une
concertation entre le ministère de l'Agriculture et l'OPDQ pour voir,
avant de relancer une entreprise, dans le même secteur du même
genre, qui va continuer, parce que souvent, c'est des gros complexes,
là, va continuer à compétitionner d'autres petites
entreprises qui vivent seules, qui vivent avec le marché, eux autres,
ils s'arrangent avec leurs problèmes; ils ont eu les mêmes hausses
de tarif d'électricité que les premières...
M. Picotte: Ah bien, ceux qui arrivent dans... M. le
Président, il faut comprendre que ceux qui arrivent dans le
décor, nous autres on n'est plus là et on ne les soutient plus,
là. Aie! Ils assument leurs propres risques, ils achètent une
faillite, ils achètent un bâtiment ou un complexe qu'ils paient
moins cher, bien sûr. probablement à cause de la faillite, mais
qui demande des réparations dans certains cas. j'a. vu des gens acheter
des choses et qu'ils disent: Bon, je suis obligé de rénover, je
suis obligé de mettre pas mal d'argent; ça fait un an, un an et
demi que ça ne fonctionne pas. Ils assument ces risques-là, ils
assument la mise en marché: ils assument tout ça. Alors, nous, on
nest pas la. il y aurait une concurrence déloyale si on lui disait:
Écoute, tu pars, puis on va encore te subventionner pour que tu partes.
Mais ils assument des risques, là. Point final: C'est la loi du
marché qui s'applique. (16 heures)
M. Baril: Mais ce n'est pas vous: ce n'est pas le
ministère de l'Agriculture qui les subventionne quand ils repartent,
c'est l'OPDQ.
M. Picotte: Bien, PRECEP, c'est un prêt. À ce
moment-là, comme les petites et moyennes entreprises, bien, vous savez
ce que c'est qu'avec PRECEP, toutes les fois qu'on analyse un dossier et qu'on
trouve qu'il n'y a pas de rentabilité possible ou n'importe quoi, les
gens du milieu font des pieds et des mains pour nous convaincre qu'il y a un
risque à prendre et qu'il faut le prendre pour que ça marche. Et
ça crée trois, quatre emplois ici et cinq, six emplois là
donc, là, à ce moment-là, on dit: Est-ce qu'on analyse le
risque que ça peut faire de nuire à d'autres quand il y a un
marché potentiel ou si on analyse le fait que ça peut
créer 10, 12 emplois dans un petit milieu qui a besoin d'emplois. Tu
sais, là, la glace est mince un peu, mais à ce moment-là,
on ne peut pas nous demander de faire les deux en même temps parce que
là, ce serait de tenir ça fermé en créant des
emplois. Ça ne pourrait pas marcher. Mais on n'est pas déloyal
parce que ce sont des prêts, et d'autres personnes peuvent très
bien venir, si elles veulent s'agrandir, faire application à PRECEP.
Elles viennent chez nous et on leur donne du PRECEP. On va les traiter
exactement de la même façon.
M. Baril: Dans le plan que vous avez mis en place pour la relance
de la production serricole, de mémoire, je pense qu'il y avait quatre
agences qui avaient été reconnues? Je ne les sais pas par coeur,
mais il y avait quatre agences si ce n'est pas cinq même qui avaient
été reconnues pour bénéficier de l'aide que vous
leur aviez offerte
Comment se comportent les autres agences? Est-ce que ça a
amélioré la situation ou est-ce qu'elles sont sur le bord de la
faillite eux autres aussi? Est-ce que ça a été efficace ou
ça va l'être?
M. Picotte: on me dit que, d'abord, il y a six agences qui
existent et les producteurs qui étaient à l'intérieur de
celles-là se sont reclasses dans les autres agences. on me dit que
ça fonc- tionne très bien et que tout fonctionne dans le meilleur
des mondes. dans le fond, ce qu'il faut dire, là, si ça n'a pas
fonctionné, celui-là, la vraie raison, c'est que les dirigeants
de l'entreprise n'avaient ni l'expérience ni la compétence
requises pour bien gérer la compagnie et ont manifestement
négligé de recruter un directeur général
expérimenté. alors, c'est ça qui a fait que cette
agence-là n'a pas fonctionné. c'est de la gestion qui a fait que
ça n'a pas fonctionné, ce n'est pas l'horticulture et ce n'est
pas le produit, mais ils ont eu une mauvaise gestion.
M. Baril: Quand vous avez accordé la subvention ou quand
vous avez reconnu l'Agence, vous ne connaissiez pas ça, ces
détails-là? Que les gens qui étaient là n'avaient
pas l'expérience voulue pour administrer une agence semblable?
M. Picotte: Ils peuvent avoir donné certaines garanties.
Nous, nous pouvons leur suggérer d'engager du monde compétent,
mais la journée où ils disent: Oui. on engage du monde
compétent et ils mettent leur directeur général à
la porte, ils ne l'ont plus, bien, on arrive au même problème,
finalement. Tu sais. On arrive exactement à la même situation
qu'on se place à un bout de la lunette ou à l'autre bout de la
lunette. La journée où on dit: On donne de l'argent pour le faire
partir, il engage un directeur général. Bon. Alors, on donne la
garantie de prêt. Elle est donnée, la garantie de prêt. Au
bout de deux mois, ils décident eux autres que c'est une dépense
inutile, ils ne l'engagent pas. On ne peut plus retirer notre garantie de
prêt parce que si on retire notre garantie, ils tombent en faillite et on
paye pareil. Et si on les laisse faire faillite, bien, en paye pareil.
Ça fait que d'un bout ou de l'autre de la lunette, c'est ia même
affaire, c'est le même résultat.
M. Baril: Est-ce que pour que le Conseil du trésor accepte
de verser 700 000 $ à l'Agence centrale et commercialisation vous deviez
avoir un avis qui accompagnait cette demande-là? il devait y avoir un
avis du ministère pourquoi cette agence-là avait droit à -
je connais un peu les règlements, là, ça allait selon le
nombre de producteurs et de pieds carrés ou mètres de serre - il
devait sans doute y avoir un avis qui accompagnait cette demande-là au
Trésor? Est-ce qu'on peut en avoir une copie?
M. Picotte: On avait un plan de redressement. On avait un avis de
consultant privé, puis on avait un avis du ministère; on avait
tous ces avis-là. Puis là vous demandez pourquoi ça n'a
pas marché? Comme le gars qui a suivi un cours de préparation au
mariage, puis qui en suivi deux, un en arrière de l'autre, puis
ça n'a pas marché.
M. Baril: Non, mais est-ce que on peut les avoir, ces
avis-là?
M. Picotte: Oui, on pourra vous acheminer ça. On ne les a
pas dans nos poches, là, présentement, mais on va vous les
acheminer.
M. Baril: On comprend bien ça. Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 7. Une subvention
en fonction des expositions agricoles au Québec.
M. Picotte: Alors, c'est la Commission de l'exposition
provinciale, Expo Québec, une subvention de 57 238 $. En vertu du
programme mentionné en l'objet, cette aide financière consiste
dans le paiement à l'organisme d'une somme d'argent basée sur le
principe de la moitié des prix payés à l'organisme. C'est
dans le cadre des budgets qu'on a, puis du programme qu'on a, qu'on a
discutés je pense aux derniers engagements financiers. Ça n'a pas
changé depuis ce temps-là.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 8. Subvention pour
l'achat de matériaux et l'installation de drains.
M. Baril: Ça, ça doit être des programmes
réguliers, là.
M. Picotte: Oui. M. Baril: Je ne veux pas... M.
Picotte: C'est normé. M. Baril: C'est
vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 9. Subvention pour
l'achat et l'installation des composantes de deux couvertures thermales, pour
l'isolation de serres.
M. Picotte: C'est encore normé. C'est la même
affaire.
M. Baril: Ce n'est pas dans le même programme.
M. Picotte: Non, ce n'est pas dans le même
programme. Gestion de budget de transfert, là, aide à la
production agricole. Alors, dans le cas présent, c'est l'entreprise
Flora Park inc, laquelle possède une superficie de 3215 mètres
carrés en serres, pour fins de l'horticulture ornementale, a
procédé à l'achat des installations et composantes de deux
couvertures thermales pour l'isolation de serres, ainsi que l'acquisition d'un
système de contrôle des conditions de l'environnement, ce qui lui
permet de recevoir une subvention de 25 000 $, selon le calcul norme.
M. Baril: Vérifié.
M. Picotte: L'entreprise a mis 84 000 $, et puis nous on met 25
000 $, selon le programme d'ailleurs.
Le Président (M. Richard): Engagement 10. Subvention
à 15 producteurs d'animaux à fourrure.
M. Picotte: Bon. Il en reste très peu en tous cas,
là, de ces animaux-là, puis de ces producteurs-là
c'est-à-dire. C'est l'aide aux producteurs de visons, l'aide aux
producteurs de renards. C'est dans le programme qui est existant à cet
effet-là, en production agricole, dans le cadre des programmes pour les
producteurs d'animaux à fourrure approuvés en vertu de l'entente
relative au programme spécial canadien de soutien des revenus des
agriculteurs, le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation aide les producteurs de visons et de renards qui
éprouvent de sérieuses difficultés financières,
suite à une diminution drastique des prix au cours de la période
de vente de peaux produites en 1989. Les peaux baissent et puis les manteaux
remontent.
M. Baril: C'est ça.
M. Picotte: Les modalités de versement de l'aide
financière sont les suivantes, dans le cadre du programme avec le
gouvernement fédéral, et c'est un montant payé de 589
774,35 $.
M. Baril: C'est payé 50-50, 50 par le Québec et 50
par Ottawa?
M. Picotte: C'est ça. M. Baril:
Vérifié.
M. Picotte: On a, si vous voulez avoir les noms des
producteurs...
M. Baril: Non, on les a, on les a. M. Picotte: Vous les
avez, parfait.
Le Président (M. Richard): Engagement 11. L'aide au
développement de nouveaux marchés et au lancement de nouveaux
produits.
M. Picotte: On peut vous donner le nomDre de peaux femelles, puis
de peaux mâles.
M. Baril: J'ai tout ça, M. le ministre. M. Picotte:
Vous avez tout ça, parfait.
M. Baril: Je puis vous assurer que je douterais fort que
j'appelle chacun de ces gens-là pour voir s'ils ont le même nombre
de peaux qu'indiqué là-dessus.
Le Président (M. Richard): Engagement 11 L'aide au
développement de nouveaux marchés...
M. Picotte: On peut vous "peaufiner" tout ça.
C'est une subvention de 50 000 $, compagnie Les Fromages John inc, pour
l'aide au développement de nouveaux marchés et au lancement de
nouveaux produits dans le cadre du programme d'intervention auprès des
entreprises industrielles. C'est Innovactions II, finalement, M. le
Président.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 12. Subvention pour
l'achat et l'installation de matériaux requis pour l'isolation et
l'économie d'énergie.
M. Picotte: 25 000 $, c'est la même affaire que le
programme norme.
M. Baril: Vérifié.
Février
Le Présidera (M. Richard): Ça termine donc
l'ensemble des engagements pour le mois de janvier 1991. En février
1991, si l'on se souvient bien, lorsque le ministre
délégué, M. Yvon Vallières, s'était
présenté ici pour les engagements, nous avions retenu
l'engagement 1. On noi'- avait mentionné que ça relevait du
ministre de l'Agriculture.
M. Baril: De quel mois?
Le Président (M. Richard): Février. C'est
l'engagement suivant, c'est la subvention pour améliorer et soutenir les
activités des agricultrices dans tout le Québec, 85 000 $.
M. Baril: Je n'ai pas ça, M. le Président. Le
Président (M. Richard): C'est que...
M. Picotte: II n'y a personne qui a ça à part vous,
M. le Prérident.
Le Président (M. Richard): Je n'ai aucun problème
à partager mes documents, j'en ai même trop.
En février, lorsque M. Vallières s'est
présenté, nous avions un engagement qui était l'engagement
1, identifié à ce moment-là au niveau des programmes comme
autre subvention, et qui est la subvention pour améliorer et soutenir
les activités des agricultrices dans tout le Québec; un montant
de 85 000 $. M. Vallières avait mentionné que ça relevait
de vous, M. le ministre, qui étiez titulaire du ministère. Donc,
on n'en a pas traité lors des engagements de M. Vallières;
ça avait été tout simplement suspendu. C'est pourquoi nous
devons le ramener ici, sinon cet engagement-là n'aurait pas
été vérifié.
M. Picotte: Ça doit être, j'imagine de la
façon dont vous me parlez de ça - je ne l'ai pas ici - que
ça doit être le montant qu'on donne à la
Fédération des agricultrices pour les soutenir.
Le Président (M. Richard): La Fédération des
agricultrices, exactement.
M. Picotte: Ça leur permet de venir nous voir de temps en
temps à Québec et de venir dans les galeries.
M. Baril: Vous aimez ça?
M. Picotte: Oui, pas de problème.
M. Baril: Vérifié. C'est sans doute une bonne
cause.
Le Président (M. Richard): Vérifié.
M. Picotte: J'aimerais mieux qu'elle s'autofinance
évidemment.
Le Président (M. Richard): Alors, nous arrivons aux autres
engagements.
M. Baril: II y en a qui ont essayé. Ils ont imprimé
des piastres, mais ça a l'air qu'elles ne sont pas bonnes.
M. Picotte: Mais j'ai l'impression, M. le Président,
qu'elles ont eu bien plus de facilité à se faire
reconnaître au MAPAQ pour avoir de l'argent que se faire
reconnaître à l'UPA. À l'UPA, elles n'ont pas encore
été reconnues.
Le Président (M. Richard): Engagement 1. Contrat de
surveillance et de vérification pour la qualité des travaux de
construction d'un barrage sur le fameux ruisseau Norton.
M. Picotte: Ça on en a parlé, ça revient
régulièrement. Vous savez combien on a fait de discussions avec
le député de Huntington qui est présent ici. Je suis
allé voir ça. C'est quasiment textuel ce que je vous ai dit la
dernière fois qu'on s'est vus. On fait, au niveau de ce
ruisseau-là, on a des engagements. C'est fait en trois phases, si ma
mémoire est fidèle: la première phase est
complétée; la deuxième est en voie; et il y aura
possiblement une troisième phase mise en place pour tâcher d'aider
tous les producteurs de ce coin-là. Alors, on va en voir de temps en
temps au cours de l'engagement.
M. Baril: je me souviens la dernière fois, on avait
mentionné - je ne veux pas faire rater ça - que c'était
devant les tribunaux. ça continue? ce n'est pas la même chose?
M. Picotte: C'est quelqu'un qui ne pouvait pas exécuter et
qui disait qu'on n'avait pas fait nos devoirs comme il faut. Nous, on a
l'impression de les avoir bien faits. Ça a débouché en
cour. C'est un contrat d'un autre individu et on a donné le contrat
à un autre pour parachever les travaux. Ça, ce n'est pas fini. Je
ne sais pas combien de temps ça va durer. Espérons que ce ne sera
pas aussi long que certains procès qu'on a connus.
M. Baril: Mais le contrat dont on fait mention ici ne fait pas
partie des travaux que l'autre avait à exécuter?
M. Picotte: Non, pas celui-là. M. Baril:
Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 2, subvention pour
l'implantation d'une amidonnerie au Québec. (16 h 15)
M. Picotte: Dans la région montérégienne, la
production de maïs en grain représente 70 % de la production
québécoise de cette céréale pour un degré
d'autosuffisance régionale à la ferme de 140 %, en 1983. Donc,
des tests ont été faits et, suite aux résultats
intéressants obtenus dans les deux premières phases du plan
d'étude, le Conseil économique du Haut-Richelieu a reçu
une réponse favorable de la Biennale de la Montérégie -
c'est un cas de sommet - le 23 février 1990 pour la réalisation
de la phase III du plan d'études.
M. Baril: C'est un programme?
M. Picotte: C'est bien sûr... Le projet vise ceci:
L'étude vise à cibler la technologie de pointe des amidons
spéciaux, à définir le coût des investissements, le
mode de financement et la rentabilité du projet, à identifier les
investisseurs et à définir le potentiel de marché.
L'étude se réalisera sur une période de six mois, et un
rapport d'avancement des travaux sera remis au MAPAQ à tous les
mois.
J'imagine que vous allez me demander si on a eu des rapports depuis ce
temps-là?
M. Baril: Non. M. Picotte: Non?
M. Baril: J'allais vous demander, M. le ministre, si
c'était un programme régulier, ça.
M. Picotte: Si quoi?
M. Baril: Si c'était un programme régulier.
M. Picotte: C'est un programme ad hoc, c'est dans le cadre d'un
sommet.
M. Baril: C'est beau. C'est vérifié. Voyez-vous
comme je ne suis pas curieux comme vous pensez.
Le Président (M. Richard): Engagement troisième,
achat de publicité.
M. Baril: ça, c'est vérifié, m. le
président.
Le Président (M. Richard): Magnifique pour février.
Mars 1991.
Mars M. Picotte: Ça va vite.
Le Président (M. Richard): L'engagement premier.
M. Baril: Ça va trop vite?
M. Picotte: Non, c'est parfait. Ça va bien.
Le Président (M. Richard): Un instant, ce ne sera pas
long, mesdames, messieurs. Subventions pour tester et intégrer
l'ultrafiltration dans la fabrication fromagère.
M. Baril: Hein? Êtes-vous sûr, M. le
Président, que vous avez l'engagement 1?
M. Picotte: C'est autoriser le ministère des
Pêcheries à verser une aide financière maximale de 34 000 $
à l'entreprise Fromagerie Clément.
Le Président (M. Richard): Excusez, M. le ministre. Je
m'excuse, juste un instant, pour qu'on ait les mêmes.
M. Baril: C'est bien mars 1991.
M. Picotte: N'écoutez pas toujours votre
secrétaire, M. le Président. Résistez à la
tentation d'écouter votre secrétaire de temps en temps.
Le Président (M. Richard): Ici, on me fait accroire que
c'est parce qu'il y avait eu un mélange entre les engagements de m.
vallières e\ les vôtres, ce qui prouve que la machine, sou vent,
peut se tromper. alors, on va présenter ces documents-là. il y a
trois engagements, je m'excuse, il y a cinq engagements qui sont pour mars
1991, dont celle-là, de tester et d'intégrer l'ultrafiltration de
la fabrication fromagère. une histoire de 34 000 $.
M. Picotte: C'est le programme Innovac-tions II, sous le volet 3,
c'est la mise au point de nouveaux produits et procédés.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 2 Subventions et
implantation d'un système de ges tion de la qualité pour
procéder à l'embauche du personnel qualifié dans le cadre
d'un programme d'aide aux entreprises du secteur bio-alimentai-re.
M. Picotte: 60 000 $ à W.J. Lafave & Fils Itée,
une industrie à Saint-Jérôme, dans le but d'implanter un
système de gestion de qualité. C'est dans le cadre,
évidemment, Innovactions et c'est pour la qualité, c'est dans le
volet 2, item F du programme d'aide aux entreprises bioalimentaires.
L'entreprise investira au-delà de 150 000 $ et nous, c'est 60 000 $.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement troisième.
Subventions pour...
M. Picotte: C'est ce dont on a parlé tantôt. M. le
Président, il n'y a pas de changement avec ce qu'on a dit en vous disant
que je mets tous les efforts nécessaires pour tâcher de
compléter l'entente qui était intervenue au début, en
espérant qu'on va régler la situation.
M. Baril: Êtes-vous certain que c'est la même chose,
M. le ministre?
Une voix: Ah, oui, absolument.
M. Picotte: La Fédération de l'agriculture
biologique. Promouvoir la vente de produits biologiques
québécois.
M. Baril: Pourquoi c'est 75 000 $, puis qu'on me dit que c'est 50
000 $ seulement?
M. Picotte: ça, c'est la partie commercialisation. c'est
vrai, c'est la partie commercialisation, tout à l'heure c'était
en certifica tion.
M. Baril: Ce n'est pas la même chose. M. Picotte:
Non. Vous avez raison.
M. Baril: M. le ministre, vous avez failli me mêler. Une
chance que je suis tenace.
M. Picotte: Et moi, j'avais été mêlé
par un autre.
M. Baril: Bon. C'est vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4. Subventions
pour un plan de marketing et de développement de nouveaux marchés
en Nouvelle-Angleterre.
M. Picotte: 30 000 $ à la compagnie Alpina Salami inc. de
Laval, pour l'aide à la préparation d'un plan de marketing et de
développement de nouveaux marchés en Nouvelle-Angleterre.
Autrement dit, ils veulent vendre leur salami en dehors, puis nous autres, on
est bien d'accord avec ça. Plus ils vont en vendre à
l'extérieur, plus nous autres, on va travailler pour leur... par
ici.
M. Baril: C'est beau.
M. Picotte: Et c'est le programme Innovac- tions.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 5. Subventions pour
faire la transformation des oeufs pour la vente au détail dans le cadre
du programme Innovactions II.
M. Baril: Non.
M. Picotte: Engagement 5, 37 500 $, Saint-Bernard de Beauce, Les
Oeufs Blais et Breton enr. C'est, bien sûr, dans le programme
Innovactions II sous le volet 3, Appui à la mise au point de nouveaux
produits et procédés.
Une voix: On termine mars 1991. M. Baril: C'est beau. C'est
vérifié.
Le Président (M. Richard): Nous en sommes donc aux
engagements, maintenant, d'avril 1991...
Avril
M. Baril: C'est mars qu'on nous a fourni, M. le Président.
Ce n'est pas bon, ça?
Le Président (M. Richard): C'est parce que l'autre,
ça relevait du ministre délégué.
M. Picotte: Aux Pêches.
Le Président (M. Richard): Aux Pêcheries.
M. Picotte: Ça aurait dû relever... C'est le mois
d'avril qui devrait relever de lui, à cause du poisson d'avril.
Le Président (M. Richard): La section recherche et
enseignement.
M. Baril: Ah! Avril, c'est beau. Mme Lucille Giroux.
Le Président (M. Richard): Avril... M. Picotte: On
est rendus à...
Le Président (M. Richard): C'est le partage des frais de
fonctionnement du comité d'experts sur l'entente du programme national
tripartite de stabilisation des prix du porc.
M. Picotte: C'est ça. C'est défrayer la part qui
revient au Québec des coûts relatifs aux travaux du comité
d'experts ainsi que des études économiques commandées par
le comité des signataires. Donc, autrement dit, les niveaux de cette
dépense n'étaient pas connus pour la partie concernant le
comité d'experts avant la revue de programmes 1991-1992. Ainsi, la part
des dépenses que le Québec doit assumer se résume comme
suit: En 1989-1990, payables en 1990-1991, c'était 8 803 000 $. Pour
1990-1991, payables l'année suivante, c'est 35 000 $. Mais pour
1991-1992, payables l'année suivante, c'est encore 35 000 $, c'est dans
le cadre du comité.
M. Baril: C'est qui, ça, le comité d'experts? Le
partage des frais de fonctionnement du comité d'experts, c'est dans le
cadre de la révision des programmes nationaux, "Partenaires en
croissance", c'est ça?
M. Picotte: C'est l'entente tripartite de stabilisation avec les
autres provinces, évidemment. Et ça va avec un
dénominateur commun, un pourcentage, et le Québec... Les experts
de chacune des provinces se réunissent, c'est ça, le
comité d'experts. Et notre part des dépenses est
évaluée à 12,15 % pour le Québec.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 2, les ententes
d'occupation, en fait, de location de la SIQ, Société
immobilière du Québec, pour l'année 1991-1992, de la part
du ministère.
M. Picotte: Ça, c'est pour qu'on se loge, M. le
Président.
M. Baril: Ah, pour qu'on se loge. M. Picotte: 14 000 000
$...
M. Baril: C'est juste au 200 ou si c'est partout au
Québec?
M. Picotte: Partout. Dans toute la province, partout.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 3. Contrat pour
l'entretien, au niveau de l'informatique qui a été
installée en fonction des directions de l'inspection des aliments.
M. Picotte: Alors, évidemment, c'est des
équipements pour l'inspection des aliments. C'est 13 postes de travail
répartis à travers la province. C'est un contrat de service
d'entretien qui a été conclu entre le Service des achats du
gouvernement du Québec et Northern Telecom Limitée afin d'assurer
le bon fonctionnement de ce matériel spécialisé. Et c'est
la seule compagnie qui peut nous faire ça, donc on est assez
limité, merci.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 4. C'est
défrayer une augmentation annuelle du loyer pour le projet d'expansion
et de réaménagement du labo d'analyse de lait.
M. Picotte: Ah bien, M. le Président, vous avez tout
dit.
Le Président (M. Richard): Merci, M. le ministre.
M. Baril: C'est au collège MacDonald, ça?
M. Picotte: Laboratoire. Oui, Complexe scientifique au
laboratoire. Ou le laboratoire au Complexe scientifique.
M. Baril: Mais c'est...
M. Picotte: L'expansion des activités de modules d'analyse
de lait oblige la direction à relocaliser le laboratoire dans un endroit
adapté pour la réalisation d'opérations d'analytique
automatisée ailleurs au Complexe scientifique de Sainte-Foy. Donc, il a
fallu déménager à l'intérieur du Complexe
scientifique. Actuellement, certaines opérations reliées au
programme d'analyse de gras pour fins de paiements au producteurs laitiers sont
considérées comme étant insuffisantes et non
sécuritaires.
Alors, comme c'était non sécuritaire et insuffisant, on a
dû procéder à l'arrêt des activités dans ce
secteur névralgique. Avant de procéder, c'est-à-dire,
à l'arrêt des activités dans ce secteur névralgique,
qui aurait eu des conséquences désastreuses pour le
ministère, on a préféré s'aménager à
l'intérieur même du Complexe. C'est pourquoi on a
été obligés de faire ça.
M. Baril: C'est parce que tel que c'est formulé, on dit:
Défrayer une augmentation annuelle de loyer, pour un projet d'expansion
Annuelle, est-ce que ça va revenir tous les ans9 Une
augmentation annuelle de loyer.
M. Picotte: On a augmenté la surface dont on a besoin.
Alors, on va être obligés de payer tous les ans parce que...
M. Baril: C'est 4 000 000 $ de plus par année.
M. Picotte: Non, non. On s'est engagés, auprès de
la Société immobilière du Québec, à
défrayer une augmentation annuelle de loyer supérieure à
150 000 $, et ça monte en tout et partout, quand on a fini de calculer
les pieds c'est 284 414 000,69 $.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 5. Subvention pour
l'embauche d'un contrôleur et d'un directeur des ventes, et aussi pour
l'embauche d'un conseiller externe pour le développement d'un
système d'information, de gestion et de...
M. Picotte: Innovactions II, volet 2, appui à la gestion
et l'entreprise Complexe serricole Drummond inc. Le présent projet vise
à compléter l'équipe de gestion requise pour la
viabilité à court et à plus long terme de l'entreprise,
soit l'engagement d'un contrôleur et d'un directeur des ventes,
l'embauche d'un conseiller externe et pour le développement d'un
système d'information et de gestion.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 6 Subvention pour un
programme de gestion de la qualité en fonction d'un nouveau produit.
M. Picotte: Innovactions II concernant Les Produits alimentaires
Cortina inc. de la rue DeCelles à Québec. C'est des pâtes
alimentaires fraîches garnies et non garnies, évidemment, à
longue vie de tablette grâce à l'utilisation d'un nouveau
procédé de pasteurisation en continu, et les produits pourront se
conserver 75 jours au froid, de 1° à 4° centigrade. J'ai
d'ailleurs été visiter ça à date. Il y aura une
inauguration, je pense, bientôt de cette usine-là à ce
qu'on me dit. Un procédé vraiment particulier, et ça
permet évidemment d'étendre les ramifications de ce
produit-là un petit peu partout et d'aller sur le marché
extérieur. Beaucoup de viande de veau, de fromage et d'oignons du
Québec sont utilisés
Le Président (M. Richard): Engagement 7 Étude de
marché pour des mets cuisinés.
M. Picotte: À autoriser le ministère de
l'Agriculture à déverser 36 679 $ à Infras inc. pour la
réalisation d'une étude de marché sur les mets
cuisinés. Bon. Évidemment, le consommateur
québécois semble bouder ce type de produit. La plupart des
entreprises ayant tenté une percée sur ce marché ont
essuyé des échecs parfois cuisants. Les raisons de ces
échecs ne sont pas véritablement connues. Les produits
cuisinés, finalement, qui pourraient être un produit facilement
vendable puisque les gens utilisent beaucoup de "fast food" et toutes sortes de
façons comme ça de s'alimenter. On dit: Bon, bien, on ne comprend
pas pourquoi ça ne perce pas plus que ça. Donc, on veut en
connaître les raisons, et c'est pour ça qu'on fait cette
étude-là en collaboration.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 8. Subvention pour
le programme spécial canadien de soutien des revenus des agriculteurs et
agricultrices.
M. Picotte: On sait qu'on a eu une entente avec le gouvernement
fédéral, je pense, au sujet de l'argent à être mis
dans un programme spécial canadien de soutien des revenus des
agriculteurs et là, à l'intérieur de l'entente avec les
normes existantes, on défraie, évidemment, deux producteurs pour
un montant, évidemment, supérieur à 25 000 $: Guy
Benjamin, 27 290 $ pour des pertes encourues, et Luc Choquette du rang de
i'Église à Sainte-Angèle-de-Monnoir, 36 113,83 $ pour des
pertes encourues, et nous, on a payé, évidemment, pas tout
à fait la totalité mais un pourcentage de cette
totalité-là. Dans le premier cas, 27 200 $, on paie 25 200 $ et
dans l'autre cas, 36 113 $, on paie 33 400 $. C'est à l'intérieur
de l'entente d'un programme fédéral-provincial.
M. Baril: Est-ce qu'il y a plusieurs producteurs qui ont
bénéficié de cette entente-là? Ceux-là,
c'est ceux de 25 000 $ et plus mais... Quelle sorte de production ils font eux
autres? Dans quelle production sont-ils?
M. Picotte: On me dit que tous les producteurs de tomates et de
concombres ont bénéficié de ce programme-là,
tous.
M. Baril: Tomates et concombres.
M. Picotte: Si vous voulez avoir la liste, on pourra vous
l'acheminer.
M. Baril: Non. Ce n'est pas nécessaire.
M. Picotte: Et ça, c'est la suite des fermetures de
conserveries, évidemment.
M. Baril: Mais vous m'avez dit tout à l'heure que dans le
cas de Luc Choquette, le ministère de l'Agriculture, chez vous, vous
avez payé 32 000 $...
M. Picotte: II avait des pertes encourues pour 36 113,83 $, et on
en a payé pour 33 458,38 $.
M. Baril: Comment ça se fait que le
fédéral... Il n'en paie pas gros là-dedans.
M. Picotte: Toutes les conditions spécifiées dans
le programme ont été respectées parce qu'il y a des
conditions spécifiques à respecter.
M. Baril: Le fédéral paie à peu près
3000 $ pendant que le Québec en paie 33 000 $.
M. Picotte: Non, non, non. C'est un programme
fédéral qu'on administre. 36 000 $, c'est la perte qu'il a
encourue, 33 000 $, c'est ce qu'on lui a défrayé.
M. Baril: Ah!
M. Picotte: C'est 90 %, finalement, qu'on paie à peu
près.
M. Baril: Je pensais... J'avais compris que le Québec
avait payé 30...
M. Picotte: Non. Vous avez compris que nous autres, on payait 33
000 $ et le fédéral, 3000 $.
M. Baril: Bien. C'est ça. (16 h 30)
M. Picotte: Non, ce n'est pas ça.
M. Baril: Je m'en réjouis. Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 9. Subvention pour
le fonctionnement et le financement des programmes d'inspection des aliments de
la ville de Trois-Rivières.
M. Picotte: Alors, c'est les ententes d'inspection avec les
villes, M. le Président, qu'on a dans les milieux urbains. Alors,
là, on voit Trois-Rivières et on va toutes les voir d'ici
quelques engagements financiers. Avec Trois-Rivières, évidemment,
c'est 112 000 $. Après ça, on verra Sherbrooke à 153
135,03 $ et, après ça, on verra Québec avec 495 647,74
$.
M. Baril: Les engagements 9, 10 et 11 seraient
vérifiés.
Le Président (M. Richard): L'engagement 12. Subvention
pour l'aide à la commercialisation des veaux et bouvillons
d'engraissement.
M. Picotte: C'est une subvention pouvant atteindre 32 000 $
à la Fédération de producteurs de bovins du Québec,
sur la rue Roland-Therrien, à Longueuil, aide à la
commercialisation des veaux et bouvillons d'engraissement du Québec.
Alors, c'est dans le cadre du programme Aide à la commercialisation de
veaux et de bouvillons, le ministère de l'Agriculture offre,
premièrement, aux associations locales d'éleveurs d'animaux de
boucherie ou autres organismes agricoles admissibles, une subvention de 1 $ par
tête vendue lors de l'encan spécial qu'elles ou qu'ils mettent sur
pied, ce qui leur permet de défrayer les coûts d'organisation, de
publicité, de contrôle, d'assemblage de bétail.
Deuxièmement, évidemment, à la Fédération
des producteurs de bovins responsable de la supervision de l'organisation du
circuit provincial de vente de veaux et de bouvillons d'engraissement du
Québec, une aide financière de 1 $ par tête vendue dans le
cadre de ventes spéciales organisées par les associations locales
d'éleveurs ou des organismes agricoles. Alors, les subventions
accordées aux associations d'animaux de boucherie ou aux organismes
s'établiront à 32 000 $ environ, ce qui donne droit à la
Fédération des producteurs de bovins du Québec d'obtenir
une aide financière équivalente de 32 000 $.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Supplément de 98 141,14
$ en fonction du ruisseau Norton, phase 1.
M. Picotte: C'est ça. C'est le ruisseau Norton. C'est un
supplément de 98 000 $ sur les travaux qui ont été
effectués, et le mandataire de la caution, La Laurentienne
générale compagnie d'assurances de l'entrepreneur Sintra, qui a
terminé les travaux pour la caution, a permis d'établir les
quantités exactes et finales de chacun des ouvrages
exécutés. Donc, ce sont des surplus, finalement.
M. Baril: 98 141 $ de surplus.
M. Picotte: Sur 5 798 000 $. Ce n'est pas signifiant, pour dire
que c'est insignifiant.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 14. Subvention pour
l'implantation d'un mécanisme de coordination pour la commercialisation
des produits pour les pépinières et les serres.
M. Baril: moi, je ne suis pas habitué aux transports, mais
mon recherchiste est habitué aux transports et il me dit que ce n'est
pas grave, comparativement à ce qui se passe aux transports.
M. Picotte: II a bien raison. Il a bien raison. Mécanisme
de coordination de la commercialisation des produits québécois de
pépinières et de serres. Alors, la problématique, c'est
que, bien que la demande pour des produits horticoles ornementaux soit en
croissance constante, soit 5 à 8 % annuellement, elle n est
comblée qu'à environ 40 % par les producteurs
québécois. Ceux-ci sont généralement de petite
taille et n'offrent que des volumes restreints d'un assortiment étroit
de produits inadéquatement identifiés. Mais une majorité
de plantes ornementales peuvent être avantageusement produites au
Québec, notamment les produits de pépinières.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 15 Contrat pour
l'achat de la carte de base au 1/20 000e, dans le cadre d'un projet
géomatique de numérisation du territoire agricole. Ça doit
être très pratique, ça.
M. Picotte: C'est un ministère en collaboration, M. le
Président, avec le ministère de l'Énergie et des
Ressources, conformément au protocole d'entente intervenu entre les
parties Cette carte de base permettra ceci: de développer les cartes
indiquant la localisation de certaines productions ou autres
phénomènes et précisant leurs caractéristiques,
d'afficher les exploitations qui se trouvent sur un territoire variable
déterminé par l'utilisateur au moyen de polygones et de produire
des cartes thématiques montrant des statistiques sur une base
municipale, régionale ou autre. Alors, vous comprendrez que c'est de la
cartographie faite, évidemment, par le ministère
spécialisé là-dedans, qui est le ministère de
l'Énergie et des Ressources. Oui, ça va nous permettre, quand il
arrivera un désastre, par exemple, les pneus, un feu de pneus comme il
est arrivé déjà, là, on va pouvoir posséder
exactement où sont les producteurs, quelle sorte de production,
qu'est-ce qu'ils font. On va tout avoir ça, ce qu'on n'avait pas,
évidemment. On n'a pas ces renseignements-là.
M. Baril: Mais le ministère disposait quand même de
cartes aériennes. Peut-être c'est parce qu'elles étaient
trop vieilles ou elles n'étaient pas adaptées.
M. Picotte: On dit que la carte aérienne est la base du
plan géomatique.
M. Baril: Ça, ça doit être ça.
Ça, ça doit en être, des cartes aériennes.
M. Picotte: Non, ça c'est.. Ils se servent des cartes
aériennes pour faire la base de ça, pour faire leur travail et
c'est sur ordinateur.
M. Baril: Dans la répartition..
M. Picotte: Cadastrale.
M. Baril: Dans la répartition des coûts qu'on a ici,
on voit le MAPAQ, 250 000 $, l'Office du crédit agricole...
M. Picotte: L'Office du crédit agricole... M. Baril:
...83 000 $.
M. Picotte: Mais l'année 1, c'est 50 000 $ MAPAQ, 16 667 $
l'Office du crédit agricole, la Régie 16 666 $, et la CPTAQ 16
667 $, pour 100 000 $. On voit que les organismes, évidemment, les trois
organismes paient 50 % de la facture en équivalent, et c'est de
même à tous les ans d'ailleurs jusqu'à la fin des cinq ans,
pour un montant total de 500 000 $; ce qui veut dire que le ministère
aura payé 250 000 $ et les organismes rattachés 250 000 $,
équivalant à des portions égales pour les trois organismes
que je vous ai cités.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 16, des ententes
d'occupation pour les divers locaux de la Régie des marchés
agricoles et alimentaires.
M. Picotte: Alors, c'est des loyers annuels évidemment sur
le boulevard l'Ange-Gardien à L'Assomption et à Matane,
Saint-Jean-sur-le-Richelieu, Lévis, Sainte-Foy, Nicolet, Montréal
pour un montant de 433 272,12 $. On voit que ça part de 2000 $ à
Matane, 3000 $ à Saint-Jean-sur-le-Richelieu, 5000 $ à
l'Assomption, etc.
M. Baril: C'est beau.
Le Président (M. Richard): L'engagement 17. Subvention
pour l'aide, pour de nouveaux marchés aux États-Unis et le
lancement de nouveaux produits dans le domaine de la charcuterie, entre
autres.
M. Picotte: La compagnie Nostrano inc. de Montréal,
Innovactions II.
M. Baril: C'est ça. Vérifié.
Le Président (M. Richard): O.K.
M. Baril: C'est un programme régulier.
M. Picotte: Oui.
Le Président (M. Richard): L'engagement 18. Subvention en
vertu du programme spécial canadien de soutien pour les revenus des
agriculteurs.
M. Picotte: Alors, c'est pour la production de tomates en serre
au printemps 90, les premiers versements qui ont été émis.
C'est une aide, évidemment, qui est intervenue... C'est une entente avec
le fédéral. C'est le même programme que tantôt, mais
on retrouve d'autres engagements, et c'est un programme qui totalise, je pense,
2 000 000 $. Tantôt, on en a vu pour 53 000 $.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 19. Contrat pour
l'achat de 400 000 formulaires.
M. Picotte: Ce sont les fameux formulaires des médecins
vétérinaires pour le remboursement.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 20. Une subvention
pour l'implantation d'une deuxième ligne de déshydratation de la
luzerne.
M. Picotte: Innovactions II, Centre de déshydratation
nord-sud inc. de Lanaudière, Sainte-Anne-de-la-Pérade. C'est un
centre de déshydratation. L'entreprise doit trouver...
Évidemment, c'est un programme norme. Il n'y a rien, je pense,
d'effectué encore là-dedans parce que l'entreprise doit trouver
un financement de 300 000 $, et on dit que c'est très peu probable qu'on
verse une cenne compte tenu du fait que l'entreprise doit trouver 300 000
$.
M. Baril: Êtes-vous au courant si l'entreprise a
réglé son problème avec l'Environnement?
M. Picotte: On me dit que ce n'est pas encore... On me dit que ce
n'est pas réglé parce que... Évidemment, la raison pour
laquelle ce n'est pas réglé encore, c'est qu'ils doivent ajouter
certains équipements pour le régler. Or, ils doivent d'abord
trouver 300 000 $ d'investissement avant de mettre des équipements
nouveaux. Donc, c'est pour ça que ce n'est pas réglé.
Donc, ils commencent dans un premier temps à se trouver 300 000 $ et,
par la suite, ils vont devoir régler le problème d'environnement.
Et moi, je leur ai dit évidemment, avec le programme de l'OPDQ, le
fameux PRECEP que si, évidemment, eux autres, ils trouvaient la mise de
fond, que nous autres, comme gouvernement, on était prêt à
les aider. Ils ont ma lettre d'intention.
M. Baril: C'est dommage parce que c'est une production d'avenir.
Au Québec, on est déficitaire à mort au niveau de la
production de protéines pour l'alimentation animale, et ça, c'est
une bonne source de protéines et on n'est même pas capable de
mettre ça en place. Je trouve ça un peu, un peu beaucoup triste
de ne pas être capable de...
M. Picotte: Ce n'est pas démontré,
évidemment, que ça ne se fera pas non plus. Mais il y a un
problème particulier, là. Il y a un problème de
séchage pour des minéraux alors qu'ils n'ont pas de
problèmes de séchage pour des végétaux. Donc, le
procédé dort apparemment être amélioré, bien
sûr, d'après ce qu'on m'a dit, et c'est ça qu'ils sont en
train de travailler. Parce que, effectivement, oui, c'est un beau projet.
M. Baril: Je sais que je les avais rencontrés l'an dernier
et ils avaient fait beaucoup de démarches auprès du
ministère de l'Industrie et du Commerce pour que le ministère les
supporte dans la recherche, justement, pour mettre au point leur produit.
À l'époque, ils n'ont jamais été capables de rien
recevoir parce que le ministère de l'Industrie et du Commerce disait:
C'est agricole, ce n'est pas industriel, on n'a pas d'expert là-dedans,
on ne peut pas vous aider, vous n'entrez pas dans nos programmes. Ils passent
plus de temps à chercher qui pourrait les aider pour subvenir à
leurs besoins qu'à travailler à avoir de l'argent pour faire
cette recherche pour que leur produit soit à point.
M. Picotte: En tout cas, au ministère de l'Agriculture, on
démontre qu'on est prêts à embarquer. On trouve que c'est
un beau projet et on essaie de leur donner le meilleur coup de pouce. Mais
c'est quand même curieux, M. le Président, je tiendrais à
vous faire remarquer ça, que parfois nos décisions sont un petit
peu spéciales, pas les décisions du gouvernement comme tel, mais
de l'ensemble des organismes gouvernementaux. On en a fait état aussi
dans un projet identique, dans le comté de Maskinongé. La raison
qu'invoquait la personne dans le comté de Maskinongé pour ne pas
pouvoir s'implanter dans un milieu proche de ce que souhaitait la CPTA, c'est
de dire: Je vais avoir des problèmes avec l'environnement, ça va
être terrible. Il dit: Je ne peux pas m'en aller décemment
là. Il faut que je me mette dans un secteur agricole et un peu
éloigné pour ne pas avoir de problèmes d'environnement. On
a dit: Non. Il faudrait que tu t'installes un petit peu dans un parc industriel
ou alentour de ça, où il y a des secteurs de gens qui vivent
là. Au même moment où nos gens défendent ça
et se voient refusés, à ce moment-là le même
monsieur se retrouve en plein village, avec son dossier, et il a des
problèmes d'environnement. On est obligés de vivre avec
ça, évidemment!
M. Baril: Je pourrais discuter longtemps là-dessus moi
aussi, mais je pense qu'on va vérifier l'engagement et passer à
l'engagement 21.
Le Président (M. Richard): L'engagement 21. Subvention
pour l'élaboration d'un système de gestion de la qualité
dans le cadre du programme Innovactions II.
M. Picotte: L'engagement 21? C'est l'entreprise Produits L.B.
limitée de Boucherville. C'est Innovactions II. Un programme norme,
évidemment.
M. Baril: C'est quoi leur production?
M. Picotte: C'est le fabricant québécois le plus
important de nourriture sèche pour chats ei chiens.
M. Baril: Ah bon!
M. Picotte: Son chiffre d'affaires est de 7 300 000 $.
M. Baril: L'engagement 21 est vérifié.
M. Picotte: Nos chats et nos chiens sont bien nourris!
Mai
Le Président (M. Richard): Nous passons donc aux
engagements de mai 1991. Le premier engagement étant une subvention pour
le démarrage du comité sectoriel. C'est dans le dossier du logo
Québec Vrai, dans le programme d'intervention auprès des
entreprises.
M. Picotte: Ça, M. le Président, c'est le poulet de
grain auquel je faisais allusion tantôt Dans ce domaine-là, on
s'est entendus pour 50 000 $. Une aide a été accordée en
vertu du volet 5, Appui au développement de nouveaux marchés du
programme ci-haut mentionné. Ils ont donc comme projet de former un
comité sectoriel, de présenter un cahier de charges
définissant les normes de production et de contrôle du poulet de
grain au comité de certification des appellations de produits
alimentaires, assurer le contrôle de produits en engageant un organisme
extérieur aux entreprises participantes et promouvoir les produits
arborant le logo Québec Vrai.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 2 Une subvention
pour de nouveaux marchés dans le domaine bio-alimentaire.
M. Picotte: C'est Innovactions II, normé 32 000 $.
L'entreprise Baillard, qui oeuvre dans la production de plantes, de fines
herbes et de mini salades vivantes livrées directement chez ies
utilisateurs, dans des caissettes de production contenant le terreau
original.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 3. Subvention pour
le remboursement des taxes
municipales 1990 et scolaires 1989-1990.
M. Picotte: C'est le programme de remboursement de taxes
municipales. David Lord, 46 805 $. Donc, il est au-dessus de 25 000 $, c'est
pour ça qu'il apparaît ici. (16 h 45)
M. Baril: Quel genre d'entreprise que M. Lord a? C'est
marqué?
M. Picotte: Ils font de la production et ils ont une conserverie.
Mais en même temps qu'ils ont une conserverie, évidemment, ils
font de la production. C'est pour ça qu'ils sont éligibles, et
c'est dans la marque Idéal.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 4. Subvention dans
le programme d'inspection des aliments en fonction de la ville de
Montréal.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 5. Subvention
normée pour l'aide au développement des nouveaux marchés
dans le cadre du programme d'intervention dans le bioalimentaire.
M. Picotte: Innovactions II, 50 000 $, Breuvages Nora inc,
commercialisation d'eau de source. En mai 1986, dès la première
année d'opération, il a mis l'accent sur l'exportation. Et, parce
qu'elle va à l'exportation et puis qu'elle a besoin d'aide, on embarque
avec innovactions II, programme norme.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 6. Subvention pour
acquérir 10 000 barils pour le ramassage et l'entreposage du sirop
d'érable.
M. Picotte: Ah, c'est nos fameux barils qu'on a
déjà discutés à l'Assemblée nationale. Vous
vous en rappelez, M. Baril.
M. Baril: On serait bien mieux d'en avoir rien qu'un et d'en
avoir un bon.
M. Picotte: bien oui, c'est ça! je n'oserais pas dire que
les mauvais je les envoie dans votre comté, mais... mais, ils sont tous
inspectés maintenant, sauf peut-être le vôtre, mais... mais
les meilleurs se retrouvent chez vous quand même, ils sont dans la
coopérative, vous le savez très bien.
M. Baril: Mais les électeurs me vérifient à
chaque occasion qu'ils le peuvent.
M. Picotte: Ah, ça c'est la meilleure certification qu'il
n'y a pas, c'est une élection.
M. Baril: C'est vrai! Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 7. Subvention pour
le remboursement...
M. Picotte: On a des électeurs qui se ressemblent.
Le Président (M. Richard): ...remboursement des taxes
municipales 1990 et scolaires 1989-1990 dans le coin de Iberville.
M. Picotte: Oui, c'est des taxes municipales, là, en vertu
de la loi de la fiscalité. Agromex inc. nous a présenté
une demande de remboursement pour ses taxes municipales et scolaires. Bon,
alors le facteur de 70, c'est 39 346,54 $. Qu'est-ce qu'ils font, eux
autres...
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 8.
M. Picotte: C'est du porc.
Le Président (M. Richard): Engagement 8. Subvention pour
l'identification et annoncer l'arrivage du homard au Québec.
M. Picotte: Innovactions II, à l'application du volet 5,
appeler au développement de nouveaux marchés du programme
d'intervention auprès des entreprises, c'est norme. C'est dans le
homard, les producteurs de homard. C'est une campagne de promotion, en
fait.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 9. Subvention pour
la formation d'un regroupement d'envergure provinciale de producteurs de
carottes et d'oignons.
Vous avez une question, M. le député de Huntingdon.
M. Picotte: je me suis tellement fait questionner par mon
collègue de huntingdon là-dedans, sur les oignons surtout, que
j'en pleurais.
M. Baril: Surtout quand il est fort.
M. Chenail: J'aurais une question pour M. le ministre...
Le Président (M. Richard): M. le ministre n'a pas fini de
questionner, il en a une encore. Alors, M. le député de
Huntingdon, vous avez une question sur les oignons.
M. Chenail: Bien c'est sur la compagnie Caropac inc, Sherrington,
c'est rendu où ce projet-là?
M. Picotte: On me dit que le projet est annulé
présentement parce que les deux plus importants producteurs veulent
étudier un nouveau regroupement. Alors, on est obligés de
l'annuler.
M. Chenail: O.K.
Le Président (M. Richard): Ça répond
à votre question. M. le député d'Arthabaska, en avez-vous
sur les oignons, vous?
M. Baril: Ce n'est pas parce que c'est dans le comté de
Beauharnois-Huntingdon que c'a été annulé.
M. Chenail: Non, c'est parce que ça n'existe pas à
Sherrington cette compagnie-là.
M. Baril: Hein.
M. Picotte: Ça n'existe pas, bon bien, en tout cas c'est
annulé. On ne fera pas brailler personne.
M. Chenail: Ça existe à Sainte-Clothilde, mais pas
à Sherrington. Ça fait que c'est pour ça, là, que
je ne comprenais pas.
M. Picotte: Ça n'existe pas, parce que ça n'a pas
parti apparemment. C'était à l'état d'embryon et de
projet.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 10. Subvention pour
le financement du salaire de deux étudiants, dans le cadre d'un
programme de résidence à la Faculté de médecine
vétérinaire. Ça doit démarrer en juin 1991.
M. Picotte: Oui, c'est un programme, là, c'est un
élément déterminant pour le renouvellement de
l'accréditation de la FMV par le Conseil de l'AVMA, oui c'est le centre
des médecines vétérinaires. Dans son rapport
d'évaluation, à la suite de la visite de septembre 1990, on ne
peut qu'insister sur le fait que la FMV se doit de développer rapidement
des programmes de résidence. Les conditions requises indiquent
clairement qu'un programme d'études menant à un certificat de
spécialiste est essentiel pour obtenir ou conserver le statut
d'accréditation complète. Et nous, évidemment, on a
embarqué dans ce programme-là. C'est la Faculté de
médecine vétérinaire, puis c'est 50 000 $ de payé
à date.
M. Baril: Mais c'est quelle sorte de... Des résidences
pour des étudiants, c'est quoi ça, là? C'est pour loger
les étudiants ou quoi?
M. Picotte: On me dit que c'est pour des diplômes de
deuxième cycle.
M. Baril: Mais oui... Deuxième cycle... On dit
subvention...
M. Picotte: M. le Président, je demanderais à M.
Rouleau de nous expliquer ça.
Le Président (M. Richard): Docteur Rouleau.
M. Rouleau (Yvan): C'est un programme ae résidence, au
fond, ces étudiants-là demeurent à la faculté pour
une cinquième année. Pour trois ans, en fait, après leur
quatrième année habituelle, pour se spécialiser dans des
domaines cliniques. Ce n'est pas de la recherche, mais c'est pour du domaine
clinique, comme la pathologie, le domaine de la reproduction. Alors, c'est une
spécialisation. Autrement dit, ces gens-ia font une
spécialité clinique.
M. Baril: Et on paye leur loyer?
M. Rouleau: Non, non. On paye ieur salaire.
M. Picotte: Vous mentionnez un salaire. Ils sont résidents
à la faculté dans le sens que quand on dit un
résident...
Une voix: Ce n'est pas une maison.
M. Picotte: Ouais, c'est leur salaire. Ils appellent ça un
résident dans ces facultés-là, vous savez. Les
universités utilisent des termes qu'on n'emploie pas, nous autres, chez
nous, dans le monde rural.
M. Baril: C'est pour ça qu'on a de la misère
à comprendre.
M. Picotte: Oui.
M. Baril: C'est 100 % de leur salaire ou s'il y a d'autres qui
financent avec le ministère?
M. Picotte: On me dit que c'est un partenariat entre certaines
fédérations, le CDMV et l'industrie.
M. Baril: Et vous n'avez pas ça, le financement des autres
organismes qui participent à ça?
M. Picotte: On pourra vous fournir ça, M. le
Président, en commission, au secrétaire de la commission. Je n'ai
pas ça sous la main.
M. Baril: Les étudiants, là, en même temps
peut-être que... Comment les étudiants sont choisis? Est-ce que
c'est quelqu'un qui applique, c'est-à-dire, y a-t-il une
sélection de faite ou...9
M. Picotte: Sur application avec un comité de
sélection.
M. Baril: Bon. Vérifié.
Le Président (M. Richard): engagement 11. subvention pour
défrayer 50 % des coûts d'une campagne publicitaire visant
à mobiliser la main-d'oeuvre, particulièrement pour les
productions animales, fruitières et maraîchères.
M. Picotte: C'est notre fameuse main-d'oeuvre
d'été, là, où on est obligés de demander
à des gens de d'autres pays de venir travailler chez nous pour... On
fait des efforts tous les ans pour tâcher, étant donné
qu'il y a un taux de chômage... Moi, à toutes les fois qu'on fait
ça, j'ai comme l'impression qu'il n'y a pas de chômage au
Québec, parce que ça répond tellement peu. Ça fait
qu'on est obligé d'aller en chercher à l'extérieur. En
tout cas. On fait de la promotion pour des gens de chez nous. Ce n'est pas pour
des gens de l'extérieur, ceux-là. C'est une promotion des emplois
agricoles devant inciter les sans-emploi âgés de 16 à 44
ans, dans toutes les régions, à s'inscrire au Service d'emploi
agricole. Alors, c'est la promotion qu'on fait.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Ça termine les
engagements pour le mois de juillet. De juin, je m'excuse.
M. Picotte: Mai.
Juin
Le Président (M. Richard): De mai. Nous commençons
en ce moment. Je m'excuse. Juin.
Premier engagement. Subvention pour le remboursement partiel des taxes
1990 et scolaires de 1989-1990. C'est dans le cadre du même programme que
tout à l'heure, je présume.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 2. Contrat pour
l'exécution des travaux de drainage pour les branches 15, 18 et 20 du
cours d'eau Oak, dans la circonscription électorale de
Beauharnois-Huntingdon.
M. Picotte: Oak.
Le Président (M. Richard): Oak.
M. Picotte: Oak ou "Wak".
Le Président (M. Richard): Oak.
M. Picotte: Ça dépend si vous voulez parler
français ou si vous voulez garder la consonan ce.
M. Baril: En autant que l'eau coule dedans, toujours.
M. Picotte: Ouais. En autant qu'il y a de l'eau dans les cours
d'eau.
M. Baril: Ça, c'est vérifié.
Le Président (M. Richard): Le troisième. Le
même cours d'eau, avec la même prononciation, là, sauf qu'il
y a des changements de branche. C'est 5, 6, 9, 10.
M. Picotte: Ouais. Avec des appels d'offres toujours, et avec au
plus bas soumissionnaire tout le temps.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): engagement 4. contrat pour
l'exécution de travaux de drainage dans les branches 8 et 10 du cours
d'eau. point du jour...
M. Picotte: C'est ça. C'est un autre domaine, encore,
c'est-à-dire un autre milieu pour un cours d'eau. C'est donné au
plus bas soumissionnaire. Il y a eu appel d'offres, il y a eu quatre
entrées de soumissions, et on l'a donné au plus bas: 29 202$.
Ça a coûté 26 831,15$, donc, moins cher. Tant mieux!
M. Baril: C'est beau. Ça en fait plus pour les autres.
M. Picotte: C'est ça. M. Baril:
Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 5. Subvention pour
l'embauche de personnel-cadre en marketing, toujours pour le
développement de nouveaux marchés en Nouvelle-Angleterre et
à New York.
M. Picotte: Innovactions, c'est programmé, c'est norme,
Cuisine Nature CL G. de Dor-val. La production de produits de boulangerie: des
muffins et des biscuits - tout ce qu'il y a de pas bon pour un gars au
régime - de type naturel.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement...
M. Picotte: Pas méchant, mais il ne faut pas en
abuser.
Le Président (M. Richard): Engagement 6. Subvention pour
le développement de nouveaux marchés dans les provinces maritimes
et dans les États de la Nouvelle-Angleterre, toujours dans le programme
Innovactions.
M. Picotte: Innovactions II, c'est pour l'abattage et la
transformation de la viande de veau au Québec. Alors, c'est Montpak
Itée, c'est un autre endroit que je suis allé visiter, et ils ont
pris beaucoup d'expansion. Ils font travailler pas mal de monde, presque en
plein milieu de la ville de Montréal, puis il y a évidemment
Saint-Germain-de-Grantham, où on abat évidemment des animaux mais
où on fait l'empaquetage, etc.. C'est à Montréal et c'est
assez original, puis c'est bien fait.
M. Baril: C'est vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 7. Contrat pour
l'exécution des travaux de drainage. On avait oublié des branches
dans le fameux cours d'eau Oak.
M. Picotte: C'est ça.
Le Président (M. Richard): ...branches 12 et 16.
M. Picotte: 51 000 $, le plus bas soumissionnaire. Ça a
été fait par soumission. Évidemment, il y en a eu sept. Il
n'y avait pas beaucoup d'ouvrage parce qu'ils se tenaient pas mal tous dans les
prix. Alors, on l'a donné au plus bas soumissionnaire. Il y a, à
date, 4462,50 $ de payé, mais la balance du paiement n'arrivera pas
avant novembre 1992 puisque les travaux vont se faire durant l'année
1992.
Une voix: C'est ça. M. Baril:
Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 8. Subvention dans
le cadre du programme de consolidation des entreprises d'engraissement de
bovins de boucherie.
M. Picotte: C'est ça. C'est le programme de consolidation
des entreprises d'engraissement de bovins de boucherie. Dans le cas
présent, la ferme Magi enr. opère un parc d'engraissement d'une
capacité de logement de 126 bouvillons. Cette entreprise a
procédé à la vente d'actif-machinerie pour 7000 $ et elle
a diminué sa marge de crédit de 2000 $ auprès de son
institution financière. La subvention étant de quatre fois
l'entrée de fonds provenant de la vente d'actifs et de concessions
financières, le requérant aura donc droit à une aide
financière de 31 500 $ compte tenu de la capacité de logement de
son parc d'engraissement. C'est selon les normes. Le montant payé a date
31 500 $.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 9 Subvention pour
l'implantation d'un centre de cuisson par rayonnement infrarouge en fonction
des céréales et des grains.
M. Picotte: Oui, c'est de transformer des céréales
pour l'alimentation humaine. M. Luc Audet, qui est dirigeant de la firme de
consui-tants Audet et Associés. Alors, l'implantation de cette
entreprise permettra d'augmenter la transformation de céréales
produites par nos producteurs et ainsi diminuer les importations de
céréales transformées de l'Ontario dont le Québec
s'approvisionne en grande partie. Exception faite du blé, le
Québec est presque absent de la transformation de céréales
et, dans !e cadre du programme Innovactions II, norme...
M. Baril: L'actionnaire est Luc Audet? De la compagnie à
numéro, là? C'est ça que vous avez dit. Vous avez parle de
Luc Audet.
M. Picotte: La firme de consultants est Audet et
Associés.
M. Baril: Donc, l'entreprise à numéro est une firme
de consultants. C'est ça?
M. Picotte: Non. C'est l'entreprise comme telle. La firme de
consultants eux, c'est Luc Audet, qui est dirigeant de la firme Les Consultants
Audet et Associés. Mais pas dirigeant de la firme... L'entreprise
s'appelle Floko inc. Ça doit être vis-à-vis les
céréales, les flocons, là. Floko inc.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 10 Subvention pour
embaucher un nouveau directeur de marketing et pour le lancement de nouveaux
produits à basse teneur en gras et en sel.
M. Picotte: Innovactions II, Les Spécialités Prodal
(1975 Itée) oeuvrent dans la production de produits de charcuterie. Une
petite compagnie fondée en 1975, l'entreprise compte maintenant 40
employés avec un chiffre de vente de plus de 2 500 000 $. Le
propriétaire et président de l'entreprise veut développer
de nouveaux marchés en lançant des produits de base à
basse teneur en gras et en sel. Des produits allégés pour des
gars comme moi.
M. Baril: C'est beau. Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 11,
contrat pour l'entretien ménager au 1140, rue Taillon.
M. Picotte: C'est l'entretien d'une bâtisse qui est sous
notre responsabilité, puis c'est un contrat qui a été
adjugé à Lise Charest, Service d'entretien Nord-Sud enr, pour
faire l'entretien de nos locaux, le ménage. Le montant payé
à date, évidemment, est de 6 038 $. C'est selon le temps que les
gens font et c'est conforme. Nous sommes allés en soumission, en
conformité avec la directive.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 12. Subvention pour
la diversification des exploitations agricoles engagées dans la
production du tabac. (17 heures)
M. Picotte: C'est dans le cadre du programme spécial avec
le gouvernement fédéral où on rachetait, on demandait aux
producteurs de tabac, évidemment, de cesser la production de tabac puis
de se lancer soit dans une autre production et d'avoir des incitatifs pour les
envoyer dans d'autres productions ou de défrayer des coûts en tout
cas, à ce moment-là. C'est un programme fédéral.
Évidemment, l'argent provient du fédéral. Alors, ceux qui
se sont engagés à abandonner la production de tabac avant le 31
mars 1994, une aide financière couvrant 50 % des dépenses
admissibles attribuables à l'implantation ou l'expansion sur la ferme
d'une production agricole autre que le tabac. Danc ce cas-ci, c'est un montant
de 78 000 $.
M. Baril: Dans quelle production Jean Gadoury est-il allé?
Et la ferme Comau? Ou bien, si vous ne savez pas ça?
M. Picotte: Dans la pomme de terre, à ce qu'on me dit.
M. Baril: Les deux?
M. Picotte: Les deux, oui. Ils vont s'associer, apparemment.
M. Baril: Parlant des pommes de terre, le ministre est-il au ^
courant des problèmes de maiadie qu'il y a eu à
l'île-du-Prince-Édouard.
M. Picotte: Ils sont venus me rencontrer la semaine
dernière.
M. Baril: Qui?
M. Picotte: La Fédération des producteurs de pommes
de terre, avec M. Blanchet qui travaillait à l'UPA autrefois. Ils sont
venus me rencontrer et on a établi... On est en train de regarder, au
ministère, quelle sorte d'impact ça peut avoir et comment on
pourrait s'organiser pour être en mesure de prendre cette place qui est
importante.
M. Baril: Est-ce qu'on sait que, les producteurs de
l'île-du-Prince-Édouard, entre autres, le fédéral
était censé les indemniser pour les pertes encourues par cette
fameuse maladie. Dans les conditions, s'il y avait des conditions, est-ce que
les producteurs devaient la détruire ou s'ils pouvaient la vendre
à des pays ou à des provinces qui pouvaient les accepter
pareil?
M. Picotte: Ils pouvaient la vendre, mais au niveau de la table.
Et comme ils pouvaient la vendre pour consommation de table, à ce
moment-là il y avait une baisse dans le prix et c'est ça,
finalement, qui faisait la différence, c'est l'intervention du
gouvernement fédéral.
M. Baril: La différence entre le prix de vente d'une pomme
de terre pour semence et une pomme de terre de table, c'est le prix du
marché? C'est quoi? Comment ça a été calculé
pour le prix de la vente de la pomme de terre de table?
M. Picotte: On me dit que la pomme de terre de semence se vend,
évidemment, beaucoup plus cher. Eux, ils écoulent ça sur
le marché de la table, et la différence des prix qu'ils ont sur
le marché de la table, avec ce qu'ils vendent, quand c'est dans la pomme
de terre de semence, c'est la différence qui est comblée.
M. Baril: Parce que l'information que j'ai eue est que les
producteurs de pommes de terre, à l'île-du-Prince-Édouard,
entre autres, le fait qu'ils avaient été indemnisés pour
la perte encourue entre la vente, pas des deux productions, mais des deux
catégories, le fédéral la remboursait. Donc, ils auraient
vendu au Québec, d'une façon assez importante, des pommes de
terre à taux très réduit, parce que de toute façon
elle était compensée par le fédéral. Ce qui
créait une compétition déloyale aux producteurs du
Québec. En plus, comme vous le savez, M. le ministre, le transport de
ces pommes de terre est subventionné par le fédéral. C'est
pour ça que je vous demandais si le prix de vente de la pomme de terre
de table était fixé ou si c'était le prix qu'eux pouvaient
obtenir pour leur patate.
M. Picotte: Vous avez bien compris. C'est exactement ce qui se
passe. C'est pour ça que j'ai rencontré la
Fédération des producteurs de pommes de terre. On a convenu
ensemble d'évaluer rapidement l'impact de tout ça. Je vais
sûrement rencontrer M. McKnight. Je vais d'abord lui écrire une
lettre et je vais rencontrer M. McKnight pour discuter de ce
problème.
M. Baril: Actuellement, vous n'avez entrepris aucune
démarche auprès du fédéral? Ça existe depuis
le printemps passé.
M. Picotte: On fait une analyse des prix avant. On a convenu
ensemble qu'on faisait l'analyse des prix pour arriver au niveau
fédéral avec quelque chose de solide et qu'on dise: C'est
ça, là, qui est la perte et c'est ça qu'on encourt ici,
chez nous. C'est ça qu'on est en train de faire et c'est ce qu'on a
convenu, d'ailleurs, avec la Fédération des producteurs.
M. Baril: Vous comprendrez que c'est quand même une
compétition tout à fait déloyale. Le fédéral
subventionne pour un produit qui n'est pas bon pour être utilisé
pour la semence, il subventionne le transport. Les gens viennent "domper"
ça au Québec. Peu importe le prix, ils sont payés par le
fédéral et, là, nos producteurs de pommes de terre, eux
mêmes, ont de la difficulté à vendre leur produit parce
qu'ils ne sont jamais compétitifs avec les prix de là-bas parce
que les nôtres, il faut qu'ils paient le transport, d'abord, et que pour
eux c'est complètement gratuit. C'est une politique, c'est un programme
tout à fait déloyal, et le gouvernement fédéral
aurait dû établir un prix de base de vente pour la pomme de terre
de table, pas venir compétitionner nos producteurs chez nous!
M. Picotte: On ne s'obstinera pas là-dessus, M. le
Président. C'est pour ça qu'on est en train d'évaluer
l'impact pour aller faire une offensive au fédéral.
M. Baril: Ça fait combien d'années que le
fédéral indemnise les producteurs de
l'île-du-Prince-Édouard pour la même maladie? Bien,
peut-être pas la même maladie, mais en tout cas, pour les maladies
qu'il y a là.
M. Picotte: On me dit... Je vous dis ça sous toutes
réserves, que c'est la première fois qu'ils indemnisent pour un
virus.
M. Baril: Pour la deuxième année?
M. Picotte: Puceron. Le fameux puceron, qu'on appelle.
M. Baril: Oui mais, ce ne serait pas la deuxième
année que le fédéral subventionnerait ça?
M. Picotte: On m'a dit que c'est la première fois.
M. Baril: Le ministre entend écrire au ministre, à
son...
M. Picotte: On a convenu avec la Fédération
d'évaluer l'impact d'abord, pour ne pas se retrouver au
fédéral et dire: Écoutez, c est déloyal, et qu'ils
réussissent à nous envoyer un petit 10 000 $ en quelque part pour
nous dire On compense. Assoyez-vous. On veut sen aller la avec un dossier
solide pour dire: C'est ça que ça coûte. C'est ça
que ça va nous rapporter. C est ça qu'on a en banque. C'est comme
ça que vous allez nous indemniser.
M. Baril: Mais la Fédération n'a pas ces
chiffres-là actuellement. Ils n'ont pas fait d'évaluation, eux
autres...
M. Picotte: La Fédération n'avait pas les chiffres
assez complets pour être en mesure ne le donner immédiatement et
de faire ''offensive qu'on voulait faire.
M. Baril: Est-ce qu'il y a des échéances
fixées, là, sur les études et les études de marche
ou bien si...
M. Picotte: Ils sont d'ailleurs restés chez nous tout de
suite après notre rencontre pour travailler un peu le dossier,
rencontrer la Direction des études économiques chez nous, et la
Direction des études économiques a ça comme
priorité.
M. Baril: II n'y a pas d'échéancier fixé?
Ça peut prendre 15 jours, 3 semaines, un mois?
M. Picotte: L'échéancier, c'est le plus vite
possible.
M. Baril: Aussitôt que le ministre aura ces
chiffres-là, il va intervenir à Ottawa...
M. Picotte: Définitivement.
M. Baril:... pour... Le ministre n'a pas tenu bon, dans sa grande
sagesse, d'aviser tout de suite le gouvernement fédéral de...
M. Picotte: C'est tout fait, ça, par nos fonctionnaires,
parce qu'ils se parlent. Les fonctionnaires se parlent et disent: Voici, il y a
une situation qui est aberrante selon nous, une situation qui est, bien
sûr, inéquitable. Et ça c'est fait au niveau des
fonctionnaires. Mais moi, comme ministre, quand je ferai mes
représentations, je vais y aller armé. Je n'irai pas me bettre
avec un "sling shot". Je vais y aller armé.
M. Baril: Comment le fédéral peut justifier une
politique semblable? Il sait consciemment ce que les producteurs vont faire:
ils vont venir "domper" ça ici, et que ça va nuire à une
autre province. Comment le fédéral peut-il, consciemment,
tolérer à supporter une production sans en fixer de prix? Je ne
dis pas: Tu les laisses crever là-bas. Ce n'est pas ça que je
veux dire. Mais au noins, qu'ils tiennent compte du marche
de la situation du marché, et des prix du marché.
M. Picotte: II y a un paquet de choses auxquelles je ne peux pas
répondre: Comment le fédéral peut faire, comment il se
comporte et... Je ne me hasarderai pas à répondre à leur
place aujourd'hui, là.
M. Baril: Non mais c'est quand même incroyable. Ça
fait depuis le printemps passé, là. En tout cas, moi, on me dit
que ça fait deux ans que ça existe. Je peux me tromper d'une
année, mais déjà une année, c'est de trop.
M. Picotte: comme disait mon grand-père: ii y a tellement
de choses incroyables sous la calotte du ciel que... ça, c'est aussi
incroyable qu'autre chose.
M. Baril: Oui, mais en tout cas... Vos responsabilités en
tant que ministre de l'Agriculture, vous semblez les prendre, mais je trouve
ça un peu en retard.
M. Picotte: Non, non, ce n'est pas en retard. Je les assume et je
vais les assumer toutes les fois... J'ai réalise ça d'ailleurs,
que toutes les fois qu'on allait défendre un dossier au
fédéral, pas de chiffres dans les mains, on mordait la
poussière, on manquait notre coup et on retardait nos dossiers, et on
s'embarquait et on leur donnait l'occasion rêvée de vouloir
défendre des choses et d'essayer de nous emplir. Alors, je regrette,
mais on ne viendra pas jouer ce petit jeu-là avec eux autres. Quand on
va y aller, on va y aller armé. Et ça rapporte des dividendes. La
preuve, c'est qu'on est allés avec d'autres dossiers et qu'on est
revenus avec de l'argent. Tant mieux, et c'est ça qu'il faut faire.
M. Baril: En tout cas...
M. Picotte: On ne peut endurer aucune inéquité
d'ailleurs.
M. Baril: En tout cas, ça prouve une chose: on en a un
beau programme d'inéquité. Ça prouve une chose: quand le
fédéral intervient dans les autres provinces, là, il se
fout comme de l'an quarante du Québec, et là, on ne peut pas
avoir un exemple plus concret de ce qu'on a là. Il se sacre bien de
venir détruire une production au Québec pour essayer d'en sauver
une autre. Ça n'a aucun sens! Et après ça, il vient nous
dire: II faudrait que vous restiez avec nous autres. On vous aime. Si vous
être tout seul, vous allez crever. Aie! Ça n'a pas de bon sens! Il
nous fait crever à petit feu par des programmes et des politiques de
même. Je pourrais vous en étaler des politiques semblables.
M. Picotte: M. le Président, il ne faut pas se tirer en
l'air trop non plus là, parce que la pression n'est pas rien que sur les
producteurs du Québec; les producteurs de l'Ontario, c'est pareil.
D'ailleurs, j'ai convenu avec mon collègue de l'Ontario, quand on s'est
rencontrés, qu'aussitôt que moi, je serais prêt, je vais lui
refiler ça entre les mains, parce qu'on fait souvent des alliances avec
l'Ontario en agriculture, pour être en mesure de défendre nos
points de vue et d'aller chercher de l'argent. Donc là, je comprends que
c'est inéquitable pour nous, mais ce n'est pas inéquitable
uniquement pour nous, c'est inéquitable pour l'Ontario.
M. Baril: On est les premiers, on est les premiers...
M. Picotte: Ça ne nous aide pas plus ni moins, mais
ça ne vient rien nous donner de baume...
M. Baril: Non, mais...
M. Picotte: ...en disant que c'est ça, mais il ne faut pas
non plus s'imaginer que...
M. Baril: On est les...
M. Picotte: ...qu'on est tout seuls là-dedans.
M. Baril: On est les premiers visés. On est les premiers
à subir les conséquences de ça parce qu'on est leurs
voisins. En plus, quand le fédéral subventionne le transport des
pommes de terre chez nous, ça n'a pas de bon sens. En tout cas,
j'espère que le ministre va trouver ses chiffres au plus vite pour
défendre les producteurs du Québec qui, je le
répète, à cause des prix du marché, ont une
énorme difficulté. Là, avec des producteurs
étrangers qui sont subventionnés par le fédéral
pour venir noyer le marché encore une autre fois, ça n'a aucun
sens.
M. Picotte: Mais, M. le Président, je tiens à
préciser ceci. Ce n'est pas le ministre qui cherche des chiffres
présentement, c'est la Fédération avec la Direction des
études économiques, parce qu'il faut le faire en concertation et
avec eux sur le prix.
M. Baril: Que ce soit le ministre ou son ministère ou la
Direction des études économiques, l'un revient à
l'autre.
M. Picotte: Mais n'oubliez pas la Fédération
surtout parce que c'est la Fédération qui est importante. Vous
connaissez très bien le système d'ailleurs...
M. Baril: Oui.
M. Picotte: Vous êtes issu de ce monde-là.
M. Baril: L'engagement 13, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Subvention dans le cadre du
programme spécial canadien de soutien des revenus des agriculteurs et
agricultrices.
M. Picotte: Ce sont des tomates et des concombres comme
tantôt, M. le Président, 25 796, 25 $ pour l'Association des
producteurs et productrices indépendants et indépendantes de
serre du Québec enr. de Saint-Roch-sur-le-Richelieu.
M. Baril: Vérifié, vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement
quatorzième. Subvention aux différentes associations de race pure
pour retenir les services d'un secrétaire propagandiste pour la
diffusion auprès de leurs membres de techniques modernes.
M. Picotte: M. le Président, on sait très bien
encore que c'est un programme qui existe et qui dit, par exemple, que de 40
à 100 membres, on donne 7500 $, de 101 membres à 250 membres, 15
000 $, de 251 membres à 500 membres, 25 000 $, 501 membres à 1000
membres, 55 000 $, et 1000 membres et plus, 75 000 $. Donc, pour le cas
spécifique de l'espèce porcine, le plafond du nombre de membres
est remplacé par un montant forfaitaire maximal de 35 000 $.
M. Baril: Vérifié.
M. Picotte: Là, on a toute la liste. Évidemment,
vous l'avez vous autres aussi.
M. Baril: II y en a deux nouvelles cette année. Il y a
l'Association professionnelle des producteurs de fourrure du Québec et
l'Association des producteurs de renards du Québec. L'an passé,
il n'y en avait pas et cette année...
M. Picotte: C'est ça. C'est une entente
fédérale-provinciale qu'on a vue d'ailleurs. Tantôt, on a
passé ces deux productions-là.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 15. Contrat pour
l'installation de clôtures sur les rives du ruisseau Norton.
M. Picotte: C'est le ruisseau Norton. C'est les clôtures.
Montant payé à date, 23 351, 98 $. Niveau de réalisation,
c'est 100 % à date. Donc, il doit y avoir un versement qui va arriver un
petit peu plus tard quand la présentation de facture finale nous sera
faite.
M. Baril: Pourquoi une clôture là? Pourquoi? Une
clôture obligatoire ou quoi? Parce qu'il y en avait une et..
M. Picotte: Après consultation de la Direction des
affaires juridiques, nous recommandons que... Au début de mai, lors
d'une visite des lieux avec les représentants de Clôture Spec inc.
ceux-ci constatèrent que le sol contenait moins de roc que ce qui avait
été initialement évalué. Donc, il y aura une
réévaluation, évidemment, ae tout ça et il fallait
poser une clôture. Ça veut dire que ça va coûter
moins cher que prévu. Tant mieux!
M. Baril: Mais quand on parle d'une clôture, c'est une
clôture pour que les animaux aillent dans le fossé ou quoi? Ou si
c'est pour retenir les berges?
M. Picotte: On me dit que ça passe dans le village.
Ça passe dans le village, ce cours d'eau là et...
M. Chenail:... qui passe dans le village. Le cours d'eau passe
dans le village et il est à 20 ou 22 pieds de bas dans le roc. Ça
fait que c'est un bout de clôture dans le village de chaque
côté pour protéger les enfants et ainsi de suite.
M. Picotte: Les riverains.
M. Baril: Ça, ce n'est pas la municipalité qui
devait faire ça? Ce n'est pas la responsabilité de la
municipalité? Les cours d'eau appartiennent à...
M. Picotte: C'est nous autres qui creusons.
M. Baril:... la MRC.
M. Chenail: C'est le gouvernement qui...
M. Picotte: C'est nous autres qui creusons.
M. Baril: Oui, c'est vous autres qui creusez mais au nom de...
Vous faites les travaux pour la municipalité.
M. Picotte: Mais apparemment que quand on fait des travaux, nous,
on est responsables, selon les affaires juridiques. Alors, comme on ne voulait
pas attendre qu'il y en art un qui sacre dedans ou bien qu'il arrive un
accident pour dire: On est responsables, on aurait dû agir avant, on a
agi. (17 h 15)
M. Baril: Est-ce que le ruisseau... Comment je dirais ça?
Le ruisseau, est-ce qu'il passait à la même place? Il existait
avant dans cette ville-là? Est-ce qu'il y avait une clôture
là avant?
M. Chenail: Oui. Bien c'est que le cours d'eau a
été baissé par rapport au niveau de l'eau. C'est ça
qui a fait tout ça avant II a été
baissé peut-être d'une douzaine de pieds. D'ailleurs, il y
a des animaux qui sont tombés dedans, qui sont morts en tombant parce
que c'est deux fois plus haut qu'ici dedans.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 16. Contrat pour
le traitement informatique des systèmes opérationnels.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 17. Contrat
relatif à la fourniture des services de
télécommunications.
M. Baril: Vérifié.
M. Picotte: Nos téléphones. On parle encore, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 18. Subvention
pour l'embauche de responsables du contrôle des marchandises,
l'acquisition et l'implantation de logiciels spécialisés à
la formation en gestion...
M. Picotte: Nous autres, on n'a pas 18, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 18?
M. Picotte: C'est Innovactions II, nous, pour la Cuisine Nature
C. L. G. inc, 26 500 $...
M. Baril: On parle de la même chose.
M. Picotte:... pour de l'appui à de la gestion,
fabrication de produits de boulangerie, muffins, biscuits de type naturel.
ça revient encore, ça? c'est les mêmes muffins que tout a
l'heure?
M. Baril: C'est un deuxième engagement ou bien si c'est le
même qui se répète?
M. Picotte: Oui. On me dit que c'est d'autres volets
d'innovactions II. Alors, celui-là c'est l'application du volet 2, Appui
à la gestion. Tantôt, je ne sais pas lequel c'était. Il
faudrait peut-être bien se retrouver, là.
M. Baril: Tout à l'heure, c'était pour la mise en
marché.
M. Picotte: L'autre, c'était marketing. M. Baril:
Marketing, oui.
M. Picotte: Mais ce sont toujours les mêmes muffins, puis
les mêmes biscuits.
M. Baril: C'est ça. Ça ne les rend pas meilleurs
pour votre...
M. Picotte: Non. Puis j'ai dit qu'il fallait y aller
tantôt, M. le Président, avec modération dans ces
aliments-là.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 19. Subvention
pour l'élaboration et la mise en place d'un programme de gestion de la
qualité de la productivité.
M. Baril: Vérifié.
M. Picotte: Cuisines gaspésiennes de Matane.
Le Président (M. Richard): C'est vérifié,
Monsieur.
M. Picotte: Innovactions.
Le Président (M. Richard): L'engagement 20. Subvention
pour embaucher un ingénieur, informatiser le réseau de
distribution...
M. Picotte: C'est ça. Innovactions II, sous les volets 2
et 3, Kingsey Falls, Fromage Côté...
M. Baril: Warwick... M. Picotte: Warwick. M. Baril: C'est
ça.
Juillet
Le Président (M. Richard): Maintenant, nous passons aux
engagements de juillet, 1991 toujours. L'engagement 1, contrat pour la
réfection des couvertures, phase 5, à l'Institut de technologie
agro-alimentaire de Saint-Hyacinthe.
M. Picotte: Attendez, on est au mois de juillet, là. Le
1?
Le Président (M. Richard): Le mois de juillet.
M. Baril: C'est beau.
Le Président (M. Richard): C'est beau. L'engagement
2...
M. Baril: Non. J'ai dit il fait beau...
Le Président (M. Richard): Ah, excusez.
M. Baril:... au mois de juillet.
Le Président (M. Richard): Je m'excuse.
j'avais compris "C'est beau".
M. Picotte: Contrat à G. Ducharme, la réfection,
phase 5, de l'Institut de technologie agro-alimentaire. Donc, ils entretiennent
nos bâtisses, M. le Président, et c'est fait sous appel
d'offres.
M. Baril: Les travaux sont réalisés?
M. Picotte: Les travaux sont réalisés à 43
900 $ de payés à date et pour 100 % de la facture. Donc,
ça a coûté moins cher.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 2. Subvention pour
l'application du système de certification Québec Vrai.
M. Picotte: Alors, celui-là évidemment c'est la
certification.
M. Baril: C'est ce dont on parlait tout à l'heure.
L'organisme de...
M. Picotte: C'est ça. 50 000 $ qui a été
payé.
M. Baril: Puis là, on cherche un moyen pour payer les
autres 50 000 $.
M. Picotte: C'est ça. C'est le même discours qu'on a
à dire à la période des questions, après la
période des questions, puis maintenant.
M. Baril: Je vous souhaite de tout coeur que vous trouviez un
moyen.
M. Picotte: On a le même souhait, M. le
député.
M. Baril: C'est bien, on s'entend là-dessus.
Le Président (M. Richard): L'engagement 3. Subvention pour
développer et mettre en place un système de gestion de la
qualité et de la productivité dans le cadre d'un programme
Innovactions II.
M. Picotte: C'est ça. Sous le volet 2F.
M. Baril: C'est quoi qu'ils produisent là, Aliments
Martel?
M. Picotte: Développement augmenté... Des mets de
restauration rapide, sanswiches et plats cuisinés.
M. Baril: C'est beau, vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4.
Contrat pour l'exécution des travaux de drainage dans le cours
d'eau Léveillé, la partie supérieure.
M. Picotte: oui. appel d'offres, m. le président. et avec
les soumissionnaires conformes, nous sommes allés au plus bas
soumissionnaire.
M. Baril: Les travaux sont termines'' Y a-t-il des coûts
supérieurs? C est...
M. Picotte: Non. Je n'ai pas ces détails-la
malheureusement pour celui-là.
M. Baril: Bon.
M. Picotte: Ce n'est pas fait. On me dit que les travaux ne sont
pas faits encore.
M. Baril: Bon. Les travaux ne sont pas faits?
M. Picotte: Non. On est au mois de juillet 1991 dans nos
engagements.
M. Baril: ah, oui, on est au mois de juillet. j'étais pour
dire que l'hiver s'en vient, on va avoir du trouble bientôt, mais on est
au mois de juillet.
M. Picotte: On me dit que ça a commencé au mois de
septembre, mais qu'on n'a pas plus d'état détaillé de
ça parce que du mois de septembre à aujourd'hui, il n'y a pas
beaucoup de temps de passé.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): engagement 5. contrat pour
l'exécution de travaux de drainage dans le ruisseau - ah, c'est curieux
- le lac sec.
M. Picotte: Le Lac Sec, oui. On veut justement l'arroser. C'est
le plus bas soumissionnaire conforme, évidemment, qui a eu.. Et c'est la
même affaire. On me dit que ses délais pour le début des
travaux, c'est au plus tard le 30 septembre 1992, donc ces travaux-là
ont dû commencer en cours du mois de septembre.
M. Baril: Vérifié.
M. Picotte: Ils ont commencé le 5 août.
Le Président (M. Richard): Engagement 6. Contrat pour la
restauration d'une autre partie de la toiture de l'Institut de technologie
agroalimentaire de La Pocatière.
M. Picotte: L'entretien de nos bâtiments. M. Baril:
C'est beau, vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 7. Contrat pour
l'exécution des travaux de drainage dans le cours d'eau Lebel et branche
Côté.
M. Picotte: L'entrepreneur Gobeil Excavation inc. Donc, conforme
au plus bas soumissionnaire. C'a commencé le 29 juillet 1991, la date du
début des travaux, c'est tout ce qu'on sait à date. Ils doivent
être avancés un peu.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 8. Subvention pour
réaliser le développement de nouveaux marchés au
Québec, en Amérique du Nord et aux États-Unis. Mais aux
États-Unis, c'est en Amérique du Nord.
M. Picotte: Les fameux atocas.
M. Baril: C'est chez nous, ça. Bien oui, c'est bon,
ça. C'est vérifié.
M. Picotte: Vous connaissez la suite.
M. Baril: Très bien.
M. Picotte: Très bien. Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 9. Subvention pour
l'acquisition d'un four en continu et d'un congélateur en spirale.
M. Picotte: Dans le but de produire une nouvelle gamme de
produits à valeur ajoutée. On fait ça moitié,
moitié à cette heure.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Picotte: C'est Innovactions, programme Innovactions II, sous
le volet 4, M. le Président. C'est le programme norme et on sait que
Bexel, maintenant, a fait l'acquisition, la semaine dernière, de Tyson
pour être plus gros encore. Voilà.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 10. Subvention pour
financer les activités de démarrage du comité sectoriel,
les coûts de contrôle de l'organisme indépendant et les
activités de promotion en commun des produits arborants le logo
Québec Vrai.
M. Picotte: Les 50 000 $ pour l'agneau dont je vous parlais
tantôt.
M. Baril: C'est bien, vérifié. On a compris.
Le Président (M. Richard): Engagement 11. Subvention pour
acquérir un progiciel de gestion et implanter un système de
gestion de la qualité.
M. Picotte: Innovactions II, volets 2B, 2F.
M. Baril: Qu'est-ce qu'ils font, Spécialités
Prodal?
M. Picotte: Fabrication de charcuterie de
spécialité française, du pâté de foie, du
saucisson, du jambon cuit, dans le haut de gamme. Eh, mon Dieu Seigneur! Ce ne
sera pas mon souper de ce soir.
M. Baril: Vérifié. Ha, ha. ha!
Le Président (M. Richard): Engagement 12. Contrat pour
réaliser le projet "Émission des permis" (BAK).
M. Picotte: Émission des permis (BAK), avec la firme
PROSIG Informatique inc.
M. Baril: C'est quoi ça, les permis (BAK)? Quelle sorte de
permis que c'est ça?
M. Picotte: ah, bien, vous savez, on a voté une loi
où on disait que ça prenait un permis pour la restauration. on
s'était questionné, il y a un an. là, il faut faire
imprimer les permis maintenant. c'est ça.
M. Baril: Ah, mon doux Seigneur! M. Picotte: Oui, mon Dieu
Seigneur! M. Baril: 135 000 $. Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 13. Contrat pour le
système de contrôle et de surveillance de portes.
M. Picotte: C'est où ça? À
Saint-Hyacinthe.
Le Président (M. Richard): À Saint-Hyacinthe.
M. Picotte: M. le Président, Institut de technologie
agro-alimentaire de Saint-Hyacinthe. C'est évidemment pour rendre le
bâtiment conforme et, surtout, sécuritaire. Et on est allés
en soumissions publiques, et nous avons, évidemment... Avec le fichier
des fournisseurs de services, huit firmes ont été invitées
à soumissionner et cinq firmes seulement ont présenté une
soumission; c'est Racine Électrique enr. qui était conforme pour
un système de contrôle, le plus bas soumissionnaire. Le montant
payé à date: 14 630 $, 45 % des travaux ont été
réalisés. La fin des travaux: décembre 1991.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 14. Contrat pour la
location des espaces du MAPAQ à l'Exposition provinciale de
Québec.
M. Picotte: On a loué ça, l'Exposition est
passée. Le maire trouvait qu'on ne lui en donnait pas assez.
M. Baril: On en a... Il me semble...
M. Picotte: Mais il a eu plus de succès encore que
l'année passée, malgré tout.
M. Baril:... qu'on en a passé une, tout à l'heure,
je ne sais pas quel mois, c'était 58 000 $ quelque chose.
M. Picotte: Ah! ça, ce sont des primes, là, qu'on
défrayait tandis que ça, c'est de la location d'espaces.
M. Baril: Ah! bon, bon, O. K. Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 15. Subvention pour
le lancement d'un nouveau produit et le développement de nouveaux
marchés, cette année, dans la région Québec et de
l'Est du Québec.
M. Picotte: Les oeufs, c'est Innovactions II, et c'est un appui,
évidemment, au volet 5, Développement de nouveaux marchés.
On les a vus, tantôt, dans un autre volet. Maintenant, c'est le volet
Développement des nouveaux marchés.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 16. Subvention pour
l'élaboration et la mise en place d'un programme de gestion de la
qualité.
M. Picotte: Cuisines Rochette, c'est du veau, du boeuf, du
poulet. Transformation de veau, boeuf, poulet, porc, sous forme de
pâtés à la viande, cretons, tête fromagée puis
saucisses. Toutes des affaires que je ne peux pas manger à soir!
Le Président (M. Richard): Ha, ha, ha! On dirait que vous
avez des regrets, M le ministre. C'était le bon temps!
M. Picotte: On ne devrait pas faire ça avant un repas, M.
le Président.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): Engagement 17. Subvention pour
l'implantation d'une nouvelle champignonnière.
M. Picotte: Dans le comté de Verchères, les
champignonnières. Vous savez jusqu'à quel point c'est important,
là, qu'on prenne un marché puis qu'on retrouve, dans les
supermarchés du Québec, des champignons faits au Québec -
surtout à
Saint-Léon, dans le comté de Maskinongé, il y en a
des bons. Et comme vous voyez, il y en a a Verchères, là. Dans le
programme Innovactions évidemment, on les appuie complètement
pour tâcher d'avoir le plus d'impact possible.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 18. Subvention pour
l'élaboration et la mise en place d'un programme de gestion de la
qualité.
M. Picotte: Innovactions II, volet 2, Appui a la gestion, 60 000
$. Et... J'essaie de savoir ce qu'ils font, là. D'aménager un
laboratoire et d'embaucher un diplômé qualifié comme
gestionnaire du programme de contrôle de la qualité. Qu'est-ce
qu'ils font, là?
Une voix: Des noix.
M. Picotte: Des noix! Des noix pour les gens qui...
Le Président (M. Richard): Ils font des noix?
M. Picotte:... font de l'hypoglycémie.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 19. Subvention pour
l'engagement de personnel qualifié, l'élaboration et la mise en
place d'un programme de gestion de la qualité et de la
productivité dans le cadre du programme Innovactions II.
M. Picotte: Bon, une brasserie! Encore des affaires que je ne
peux pas me permettre. Brasserie Massawippi inc. est une microbrasserie qui
oeuvre dans le domaine de la fabrication de la bière dite artisanale et
de spécialité. C'est une entreprise en redémarrage qui
s'est donné un bon réseau de distribution et qui vise à
produire une bière de qualité et constante en termes de
goût. Programme Innovactions II, M. le Président 60 000 $,
c'est... à la gestion. Mais je peux dire que je n'ai pas visité
cet endroit-là et je n'ai pas dégusté de leurs
produits.
M. Baril: Les montants sont versés?
M. Picotte: D'ici la fin mars 1992 seulement. Il y avait
seulement 5 % de réalisation a date.
M. Baril: C'est de la bière sans alcool?
M. Picotte: Non, je ne pense pas. C'est de la bière
alcoolisée.
M. Baril: De la bière alcoolisée.
M. Picotte: Oui.
M. Baril: Parce qu'il y en a eu...
M. Picotte: C'est de la bière qu'il ne faut pas prendre au
volant.
M. Baril: ...une autre brasserie, là, qui avait
été aidée dans le comté de Portneuf.
C'était, je pense, la Portneuvoise.
M. Picotte: La Portneuvoise.
M. Baril: Et elle a fait faillite quasiment quelques mois
après avoir été aidée financièrement.
M. Picotte: certaines de ces petites brasseries-là ont le
hoquet, effectivement. celle-là est en phase de redémarrage, donc
celle-là aussi a dû avoir le hoquet.
M. Baril: Ah oui? Elle a eu des difficultés elle aussi?
Mais est-ce qu'elle avait été aidée au
préalable?
M. Picotte: Pas à notre connaissance, sous toutes
réserves. Je peux le vérifier cependant.
M. Baril: Bon. Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 20, Contrat pour
l'exécution des travaux de drainage dans le cours d'eau Tenhave.
M. Picotte: Comment vous appelez ça, vous?
M. Baril: C'est au Québec, ça?
Le Président (M. Richard): Oui,
Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
M. Picotte: Ouais! C'est en Abitibi-Ouest. Évidemment, on
est allé en soumissions publiques et on me dit que ça a
été octroyé au plus bas soumissionnaire conforme, A.
Therrien & Fils itée. C'est d'ici décembre que les travaux
seront complétés. Il y a un niveau de réalisation de 45 %,
puis il n'y a pas de montant de déboursé, mais les travaux ont
commencé le 24 septembre 1991.
M. Baril: Vérifié. (17 h 30)
Le Président (M. Richard): Engagement 21. Contrat pour
l'exécution des travaux de drainage du cours d'eau Chouinard, et
branches Jalbert et Rivest, toujours dans le Témiscamingue.
M. Baril: Ce serait vérifié pour moi, M. le
Président.
Août
Le Président (M. Richard): Ceci termine les engagements
pour le mois de juillet. Nous en arrivons aux engagements du mois d'août
1991. Le premier engagement. Subvention pour la réalisation d'un projet
La centrale régionale de consultation agro-alimentaire,
Agri-services.
M. Picotte: Bon, voilà, nous y sommes. Agri-services,
à même l'enveloppe budgétaire prévue pour le
programme du développement de l'agriculture du
Bas-Saint-Laurent-Gaspésie et Îles-de-la-Madeleine.
La localisation de certaines MRC telles que La
Côte-de-Gaspé et Pabok les défavorise puisqu'elles sont
éloignées du bureau régional de Rimouski. À titre
d'exemple, un agronome du bureau régional de Rimouski met beaucoup plus
de temps à se rendre à Gaspé qu'à Québec,
même si la distance est relativement semblable. Alors, contrairement aux
régions centrales, les services en agriculture fournis par l'industrie
sont quasi inexistants. Donc, pour ces raisons la présence d'une
équipe d'experts capable de concevoir des moyens innovateurs,
dotée de personnel multidis-ciplinaire pourrait accomplir sur le terrain
ce que le personnel du ministère peut difficilement réaliser par
manque d'effectifs.
Donc, lors de la Biennale du Bas-Saint-Laurent tenue le 23 mars 1991,
suite à un sommet économique, le ministère de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation a
réitéré son engagement au sommet de supporter
financièrement le projet "Le centre régional de consultation
agro-alimentaire-Agri-Services", dont le budget serait puisé à
même l'enveloppe globale accordée au programme régulier
d'aide au développement de l'agriculture
Bas-Saint-Laurent-Gaspésie et les îles.
M. Baril: C'est beau.
M. Picotte: Alors, c'est un engagement sur trois années
financières, M. le Président.
M. Baril: C'est vérifié.
Le Président (M. Richard): Vérifié.
Engagement 2. Contrat pour l'entretien des équipements
spécialisés MicroVax 3600 et périphériques aux
Laboratoires d'expertises et d'analyses alimentaires de Sainte-Foy et
Saint-Hyacinthe.
M. Picotte: C'est l'entretien normal de nos équipements,
M. le Président.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): engagement 3. subvention pour
l'implantation d'un centre de conditionnement et de transformation de la graine
de sésame.
M. Picotte: M. Rafi Shapir qui oeuvre depuis 15 ans dans la
commercialisation des noix et graines végétales sera
l'actionnaire et le président de l'entreprise. Le projet
d'investissements au montant de 4 725 000 $ consiste à introduire la
technologie de conditionnement et de la transformation provenant de la
compagnie espagnole Maseto SL, qui se spécialise dans la conception et
la fabrication d'équipement pour la transformation de divers types de
graines. Alors, il n'y a pas de montant de payé. Le prochain paiement
possible en juin 1992, 180 250 $ sur un investissement de 4 725 000 $. Alors,
ça fait des graines dispendieuses.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4?
M. Baril: La publicité dit: Les graines, c'est pour les
oiseaux.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): Sur les autobus.
M. Picotte: Oui. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): Engagement 4. Subvention pour
le développement de nouveaux marchés en Nouvelle-Angleterre et le
lancement de nouveaux mets cuisinés sous vide.
M. Picotte: Oui. Innovactions, évidemment.
Préparation de sandwiches sous vide pour la vente à un
réseau de dépanneurs du Québec; 213 personnes dans trois
usines situées à Saint-Romuald, Gatineau et Montréal. Ils
emploient 213 personnes, imaginez-vous. Il s'en mange, des sanwiches au
Québec.
M. Baril: Je ne sais pas s'ils connaissent nos whips mais...
M. Picotte: Oui, pour moi...
M. Baril: Nos whips sont forts là-dessus.
M. Picotte:... ils doivent en faire beaucoup dans les mois de
décembre et juin quand on siège.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 4. subvention pour
le développement de nouveaux marchés en nouvelle-angleterre et le
lancement de nouveaux mets cuisinés. ah ça c'est fait! excusez.
engagement 5: subvention pour le lancement d'un nouveau produit et le
développement de nouveaux marchés au québec
M. Picotte: Des gammes de produits de pâtes alimentaires
fraîches et réfrigérées dont la pasteurisation est
effectuée en micro-ondes, et emballage sous atmosphère
modifiée, sous la marque Cortina. Alors, c'est encore l'autre volet de
ce que j'avais visite (autre fois. Cest peut-être à ce
moment-là que j'ai visite ça. par exemple.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 6. Subvention pour
informatiser (entreprise et pour faire la mise au point de
variétés de fromage de type arabe.
M. Picotte: c'est le fromage, évidemment de type cayer, si
ma mémoire est fidèle. la fromagerie cayer, et il a
été gagnant du lys d'or, d'ailleurs cette année, et c'est
le programme innovactions ii; l'informatisation, participation maximale de 10
000 $ sur des investissements totaux évalués à 50 000 $.
quant au volet 3, la participation du ministère ne dépassera pas
33 150 000 $. donc, 10 000 $ dans un premier cas. 33 000 $ dans l'autre,
ça fait 43 150 $ le niveau de réalisation est de 90 %, mais on
devrait payer vers la fin de décembre.
M. Baril: Vous y avez goûté? M. Picotte: Non.
M. Baril: Non?
M. Picotte: Malheureusement. De type arabe..
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 7 Dépassement
au contrat pour l'exécution des travaux d'aménagement des
structures de protection et ouvrages connexes pour la partie inférieure
de la Rivière du Sud, dans Iberville.
M. Baril: C'était quoi, le contrat initial?
M. Picotte: Le contrat initial était de 228 995, 80 $. Il
s'est cependant terminé à.. Au Conseil du trésor, 2
octobre, au montant de... Ce sont des crédits supplémentaires.
Donc, c'est 998 767, 98 $. C'est une grenaille.
M. Baril: Le contrat initial était de 998 000 $?
M. Picotte: Oui, 998 000 $... 1 000 000 $
M. Baril: C'est beau. Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 8 Contrat pour
effectuer une enquête par recensement auprès de l'ensemble dos
fleuristeries opérant au Québec.
M. Baril: Pourquoi une enquête? Qu'est-ce qu'ils voulaient
savoir?
M. Picotte: Bureau des statistiques, BSQ, pour effectuer une
enquête par recensement auprès de l'ensemble des fleuristeries
opérant au Québec... Qu'est-ce qu'on faisait?
On fait appel, évidemment, au plan intégré des
services d'horticulture ornementale à l'exception de celui de
fleuristerie. Rappelons que cette enquête vise à recueillir des
vices... Des données essentielles - j'avais sauté une ligne;
j'avais un "ser' sur l'autre ligne d'avant - sur l'emploi ainsi que sur les
productions, ventes et services, quantités et valeur par produit de ce
secteur d'importance dans l'économie agricole du Québec. Donc,
dans l'ensemble, ce qu'on avait interrogé, c'était tout
l'ensemble, sauf les fleuristeries. Comme c'est un domaine important, on a
complété ça avec ce volet-là.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 9. Contrat pour
effectuer le recouvrement d'une serre (Germoir) à la station de
recherche de la pomme de terre Les Buissons.
M. Picotte: Alors, nous, nos pommes de terre n'ont pas de virus
et on s'en occupe.
M. Baril: Oui, c'est ça le problème: on ne veut pas
en avoir non plus, il faut empêcher les autres de venir nous inonder,
nous concurrencer.
M. Picotte: C'est ça. M. Baril:
Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 10. Contrat pour I
exécution des travaux de drainage dans les branches 2, 3 et 5 du cours
d'eau Caron dans le Témiscouata.
M. Picotte: Alors, c'est, évidemment, le plus bas
soumissionnaire conforme, Léon Ouellet, Saint-Épiphane à
Rivière-du-Loup. Évidemment, c'est commencé depuis le 9
octobre. Il ne doit pas être bien avancé.
M. Baril: Vérifié.
Septembre
Le Président (M. Richard): Nous passons donc aux
engagements de septembre. Le premier engagement: Subvention dans le cadre des
projets d'aide spéciale à la commercialisation des fruits et
légumes.
M. Baril: Est-ce le programme régulier?
M. Picotte: C'est le projet d'aide spéciale à la
commercialisation des fruits et légumes. M. Baril:
Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 2. Subvention dans
le cadre du programme Mise en commun de services agricoles; voir le volet
Syndicat de gestion.
M. Picotte: C'est ça. Le syndicat de gestion, c'est 1 880
120 $. Le ministère offre une aide de 3 000 $ lors de la fondation d'un
syndicat. Il offre égaiement, pour la première année
d'opération, 90 % du salaire brut admissible par le ou les conseillers
et conseillères en gestion. Pour les années subséquentes,
ce pourcentage décroît de 10 % par année
d'opération, jusqu'à un maximum de 60 %. L'aide financière
pour l'engagement d'un conseiller ou conseillère agricole est
établi en termes de mois-conseiller et en fonction du nombre de membres
du syndicat. Prévoyons que ces subventions de 25 000 $ ou plus seront
versées aux 48 syndicats de gestion mentionnés sur la liste que
vous avez, attachée à ça. Il y en a 48. On ne les nommera
pas...
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 3. Contrat pour
l'exécution des travaux de drainage dans le cours d'eau Woodwork et
branches 5 et 7, circonscription de Fabre.
M. Picotte: Là, c'est les autres branches, c'est
commencé depuis le 15 octobre. On n'a pas payé encore, c'est le
plus bas soumissionnaire. C'est allé par soumission publique.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): engagement 4. contrat,
maintenant, pour l'exécution des travaux de drainage dans les cours
d'eau laçasse et branche...
M. Picotte: Toujours la même affaire, appel d'offres, plus
bas soumissionnaire, c'est commencé le 18 septembre, les travaux.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): engagement 5. contrat pour
l'exécution des travaux de drainage dans les cours d'eau labbé,
et branche 1 et branche...
M. Picotte: Même chose, plus bas soumissionnaire,
commencé pas tout à fait encore.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 6. Exécution
de travaux, cours d'eau Oscar et
branche 1 dans Saint-François.
M. Picotte: Même chose, M. le Président, plus bas
soumissionnaire, et les travaux ne sont pas encore commencés à
notre connaissance.
M. Baril: Breault, il en a. Breault, il va avoir de l'ouvrage
à faire, hein?
M. Picotte: Mais il faut dire que quand on signe ça,
évidemment, on parle d'engagements du mois de septembre. Avant que
ça arrive au mois d'octobre, il y a des gens qui ne sont pas
nécessairement équipés pour le faire encore. Alors, des
fois, ça se fait au printemps.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 7. Cours d'eau
Groleau dans Saint-François.
M. Picotte: C'est la même affaire, M. le Président,
plus bas soumissionnaire, pas commencé.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 8. Cours d'eau
Bolduc dans Mégantic-Compton.
M. Picotte: Plus bas soumissionnaire et, là,
celui-là est commencé depuis le 18 septembre. Il est
après, lui.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 9. Subvention pour
la réalisation d'activités en marketing.
M. Picotte: Les Vergers d'Emilie. Je suis allé visiter
ça, la semaine dernière, il y a 15 jours, dans le coeur de la
Montérégie, parce que j'étais conférencier à
un gala pour mettre les entreprises en évidence, les entreprises qui
excellent dans le domaine agro-alimentaire et bioalimentaire, entre autres, et
d'autres domaines, mais en tout cas. Celui-là, en particulier. Et eux
autres, ils transforment la pomme et ils font évidemment beaucoup,
beaucoup de produits innovateurs dans le domaine des pommes, des associations,
d'ailleurs, ils font toutes sortes de choses.
Et c'est vraiment bien. Ils organisent même des visites au verger;
il passe beaucoup de monde par année, là. Et ils font de
l'autocueillette, évidemment. Alors, je pense que si on avait beaucoup
plus de ce genre de commerces là chez nous, qui font de l'innovation,
d'ailleurs, dans ce domaine-là, on pourrait avoir facilement une
activité encore supérieure, dans le domaine de la pomme, qu'on a
là présentement. Et évidemment, c'est dans le cadre
d'Innovactions II, secteur bioalimentaire, activités de marketing, et on
a accepté, dans un programme normé, de leur verser 115 000 $. Et
c'est un investissement qu'on ne regrette pas, au contraire.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 10. Contrat pour
réaliser la correction des déficiences de sécurité
à l'Institut de technologie agroalimentaire de La Pocatière.
M. Picotte: C'est l'entretien de nos bâtisses puis la
sécurité de nos bâtiments. Ils y avaient des
déficiences assez importantes, à ce qu'on me dit, suite au
rapport d'inspection concernant la sécurité du bâtiment.
Nous sommes allés, évidemment, en appel d'offres, et c'est le
plus bas soumissionnaire qui l'a obtenu... À date, il y a 3 322, 80 $ de
payés. On prévoit que les travaux se finiront à la fin de
novembre, on paiera par la suite, à la suite de la réception des
factures.
M. Baril: Pourquoi est-ce que ça a été une
soumission négociée a la baisse? C'est marque c'est inscrit
ici.
M. Picotte: À ce qu'on me dit, c'est que quand on veut
avoir une soumission et que nous on a prévu de payer un petit peu moins
cher que le montant de la soumission, on va s'asseoir avec le soumissionnaire
et on lui dit: Est-ce que vous êtes capables d'exécuter ça
pour ce prix-là, ces travaux-là? Et on s'entend avec. Et on peut
y aller de légères modifications, à ce moment-la qui ne
sont pas nécessairement essentielles. Mais on respecte toujours le plus
bas soumissionnaire.
M. Baril: Quand... La soumission qui est inscrite, c'est
marqué 449 759 $; c'est celle-là. est-ce que c'est ce
montant-là que vous avez fait baisser ou bien, ce montant-là, c
est à la suite des négociations?
M. Picotte: Non, c'est celui-là qu'on a fait
baisser...
M. Baril: À 434 000 $...
M. Picotte: Le montant de 449 759 $, c'est sa soumission, et nous
autres, on sest entendus pour 434 000 $; donc, une économie de 15 000 S
15 300 $. (17 h 45)
M. Baril: Les travaux sont en cours de réalisation
probablement.
M. Picotte: Oui, fin novembre, ce sera terminé.
M. Baril: Vérifié
Le Président (M. Richard): Engagement 11.
Subvention pour le remboursement partiel des taxes municipales de 1991
et scolaires pour 1990-1991, comme on a vu précédemment.
M. Picotte: Alors, voilà, M. le Président, c'est
les Aliments Terra, et c'est parce que c'est en haut de 25 000 $ qu'on les
retrouve là.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 12. Subvention pour
la création de deux nouvelles fonctions dans l'entreprise en fonction du
programme Innovactions II.
M. Picotte: C'est ça, la compagnie Julac inc. de Dolbeau,
Innovactions II. Après un arrêt complet des opérations en
1987, résultant de difficultés financières majeures, Julac
inc. reprenait graduellement les opérations conformément au plan
de relance basé sur l'introduction d'un nouveau produit. Des sommes
importantes ont été injectées. Alors, c'est un produit de
bleuets, évidemment, à base de bleuets, le sirop, ia confiture,
ia geiée de bleuets.
M. Baril: Vous avez goûté à ça?
M. Picotte: M. Dufour est arrivé en même temps,
probablement à la suite de sa dégustation.
M. Baril: Le ministre a goûté à ça?
C'est bon pour sa santé?
M. Picotte: non, à moins qu'il y en ait dans les produits
allégés, mais je n'en ai pas rencontré. dans la confiture,
j'ai bien de la misère à trouver de pallégeage".
M. Baril: II est bien difficile, le ministre.
Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 13. Contrat pour
l'exécution de travaux dans...
M. Picotte: Vous voyez comment j'ai du mérite d'être
ministre de l'Alimentation, comme ça. Je fais des efforts.
Le Président (M. Richard): ...travaux de drainage dans la
branche 1 et Trait Carré du cours d'eau Lalande, dans la région
de Deux-Montagnes et Argenteuil.
M. Baril: Ça n'encourage pas le secteur bien, bien, par
exemple.
M. Picotte: Soumissions publiques, plus bas soumissionnaire, ce
n'est pas commencé. Ah oui! Je mange beaucoup de fromage
allégé. Sûrement, je suis un des consommateurs à
l'origine des problèmes des producteurs de lait.
M. Baril: c'est ça. j'allais vous dire... je vous laissais
parler, mais tous ceux qui mangent des fromages allégés,
ça n'aide pas à diminuer les surplus de gras.
M. Picotte: Vous avez bien raison.
M. Baril: D'ailleurs, il y a toutes sortes d'études qui
sortent aujourd'hui...
M. Picotte: On va demander d'ailleurs aux agriculteurs de boire
le gras.
M. Baril: De boire?
M. Picotte: De boire le gras.
M. Baril: Oui, mais écoutez... Il y a différentes
études aujourd'hui. Les vapeurs, le gras est après renverser...
Parce que tous les spécialistes des années soixante-dix qui
avaient élaboré toutes sortes de belles études sur le
cholestérol ont fini par créer la cholestéro...
M. Picotte: Phobie. M. Baril: ...phobie.
M. Picotte: Mais il y a du bon et du mauvais
cholestérol.
M. Baril: Mais là, aujourd'hui, on est en train de virer
ça de bord, parce que là, d'autres spécialistes nous
disent: Ça n'a aucun rapport, comprends-tu? Que tu manges du gras
à 3 % ou que tu boives du lait à 3 %, à 3,5 %, que tu le
boives à 2 %, ce n'est pas la quantité de gras qu'il y a dedans,
c'est la quantité que tu manges et ça n'a pas un rapport direct
avec le taux de cholestérol dans ton sang. Et, en plus, ce n'est pas les
produits laitiers qui créent les plus gros problèmes de
cholestérol, c'est surtout les viandes. Là, on est en train
d'inverser ça. Mais avec toutes ces folleries-là qu'on a faites
depuis certaines années, là, on est en train de mettre le
désordre dans la production laitière. On va prendre 10 ans avant
de rétablir ça.
M. Picotte: Ah! Ce n'est pas le lait, évidemment, qui
amène les plus grands apports de cholestérol, c'est sûr.
Mais là, notre collègue de Lévis et moi-même, on est
rendus tellement loin dans nos lectures du côté alimentaire qu'on
a fini par être convaincus qu'il y a du bon et du mauvais
cholestérol. Évidemment, c'est maintenant établi qu'il y a
du mauvais et du bon cholestérol. À partir de ce
moment-là, je pense que, dans le fond, c'est une saine alimentation qui
fait en sorte qu'un individu peut se tenir en forme. Maintenant, il y a
même quelqu'un qui essayait de me démontrer, l'autre fois, que ma
boucane de cigare pouvait tuer les calories.
Le Président (M. Richard): De tuer, M. le ministre? Si
ça en tue, elle en a tué.
M. Picotte: Ouais, ça peut tuer du monde, mais les
calories, je ne suis pas sûr, mais on m'a dit que même... Parce que
les gens se demandaient - j'ai questionné ça, moi - les gens
disent: J'ai engraissé depuis que j'ai arrêté de fumer.
Moi, je dis que c'est impossible que quelqu'un engraisse après avoir
arrêté de fumer, sinon qu'il consomme plus, qu'il grignote plus,
qu'il mange plus. C'est mon opinion à moi. Mais on me disait qu'il y
avait une théorie qui avançait que la boucane de cigarette ou de
cigare pouvait faire disparaître des calories. Jusqu'à quel point
c'est vrai, je ne le sais pas, moi. Je n'avance pas ça comme une
théorie bien sûre.
M. Baril: Oui, mais si ça tuait juste les calories, ce ne
serait pas pire.
M. Picotte: Oui. Ça tue du monde. Des voix: Ha, ha,
ha!
M. Picotte: C'est pour ça que je ne le respire pas, moi.
J'essaie de le faire respirer par les autres.
M. Baril: Par les autres.
Le Président (M. Richard): Alors, l'engagement 14...
M. Picotte: Comme vous voyez, il n'est pas dommageable, il n'est
jamais allumé, puis il dure longtemps. Depuis le matin que je l'ai,
celui-là.
Le Président (M. Richard): L'engagement 14.
M. Baril: C'est pour ça que nos vieux, nos ancêtres
vivaient vieux, ils chiquaient le tabac eux autres, ils ne le fumaient pas.
M. Houde: Ça prenait un crachoir. M. Baril: C'est
pas grave, ça.
M. Picotte: Ça changeait la couleur, évidemment,
mais...
Le Président (M. Richard): On est toujours à
l'engagement 14. Ça fait partie du logo Québec Vrai.
M. Picotte: Mais, on travaille tellement bien, M. le
Président, quand même on prendrait cinq minutes de
récréation, à un moment donné. Enlevez vos
lunettes, de toute façon, ça vous rend plus sévère.
D'ailleurs, j'ai vu des photos de vous dans Le Nouvelliste, en fin de
semaine, de votre début de carrière politique à
aujourd'hui
Savez-vous que je ne pensais pas que vous aviez commencé si vieux
que ça à faire de la politique!
M. Baril: Ou bien la photo était menteuse vous avez
été vérifier depuis le temps qu'il a été
élu.
M. Picotte: Maurice, 20 ans avant, mon ami si tu voyais
ça! Il est méconnaissable. II était pas mal plus joli
quand il a commencé.
Le Président (M. Richard): Merci, M. le ministre. C'est le
résultat des intempéries, hein.
M. Baril: C'est dire la politique où est-ce que ça
mène.
Le Président (M. Richard): Alors, l'engagement 14, c'est
la subvention pour le logo Québec Vrai.
M. Picotte: Oui, c'est le même engagement que tantôt,
M. le Président, sauf qu'on l'a refait sur deux années
financières, parce que l'ouvrage va être fait sur deux
années financières, et puis on ne voulait pas
pénaliser.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): engagement 15. contrat pour
l'exécution des travaux de drainage dans le cours d'eau ligne
seigneuriale, dans berthier.
M. Picotte: Vous aurez compris que c'est encore une soumission
publique, au plus bas soumissionnaire conforme. Et il n'y a rien de
commencé à notre connaissance. Et puis ils ont jusqu'au 31
octobre 1992 pour réaliser ces travaux-là.
M. Houde: II vient seulement de sortir? Il vient seulement
d'être alloué, le contrat?
M. Picotte: Bien non, il a été alloué le 15
septembre.
M. Houde: En septembre. O. K. Merci.
M. Baril: C'est dans votre comté ça. monsieur, vous
n'avez pas vu ça s'il avait commencé.
M. Houde: Non, je suis allé, je suis passe dimanche
passé pour aller à Saint-Michel-des-Saints pour la Fin de semaine
de l'amitié, puis je n'ai pas vérifié dans la campagne,
dans les bois si le cours d'eau était débuté.
M. Baril: C'est toujours intéressant de regarder...
M. Picotte: Vous auriez dû
M. Baril: ...à coté de la route.
M. Picotte: Vous auriez dû. Moi, quand je passe dans vos
régions, un coup que j'ai octroyé un cours d'eau, je vais le
voir.
M. Houde: Mais là je ne pouvais pas le voir, si vous dites
qu'il n'était pas commencé, je ne pouvais pas le voir.
Le Président (M. Richard): L'engagement 16. Contrat pour
l'exécution de travaux, toujours du drainage, branches 12 et 12A, de la
rivière Noire, dans Huntingdon.
M. Picotte: Bon, c'est toujours dans Huntingdon. C'est plein de
problèmes dans ce coin-là, avec les cours d'eau, maintenant que
le député de Huntingdon a quitté... C'est le plus bas
soumissionnaire, soumission publique. Ce n'est pas commencé. Et ils ont
au plus tard jusqu'au 1er juin 1992 pour réaliser les travaux. Et
là, on va tomber dans les gaufres après, M. le Président,
encore juste avant l'heure du souper.
Le Président (M. Richard): L'engagement 17.
M. Picotte: La crème glacée puis les gaufres, eh
mon Dieu!
Le Président (M. Richard): L'engagement 17.
M. Picotte: Production de pâte à gaufres et de
cornets gaufrés, de la crème glacée ou yogourt
glacé. C'est Innovactions II, 50 000 $.
M. Baril: C'est bon.
Le Président (M. Richard): L'engagement 18.
M. Picotte: C'est un nouveau marché qui va se
développer en Ontario et puis en Colombie-Britannique. On envoie les
calories de l'autre côté.
Le Président (M. Richard): L'engagement 18. Subvention
pour créer un fonds pour promouvoir l'exportation de bovins laitiers et
reproducteurs ainsi que leurs semences et leurs embryons.
M. Picotte: Oui, avec les races laitières là, on a
un fonds qu'on met à la disposition, pour l'exportation. Alors, c'est ce
fonds-là, et ça va avec le nombre de têtes puis la valeur.
Alors, tout ça avec un ratio, puis on en arrive à 186 000 $. Et
c'est fait, évidemment... les centres d'insémination
artificielle, CIAQ, BOVITEQ, et le ministère de l'Agriculture
désirent mettre en commun leurs efforts afin de mieux coordonner la
promotion internationale pour favoriser la concertation dans le milieu. Il
s'est créé un fonds dans lequel le ministère investira un
montant maximal de 62 000 $ pour chacune des trois prochaines années,
alors que les deux autres organismes, le CIAQ et le CCRL prévoient y
investir respectivement 38 000 $ et 100 000 $. Ce fonds, qui sera
déposé au CIAQ sera administré par un comité
tripartite composé des représentants du MAPAQ, du CIAQ et du
CCRL. Ce comité verra à coordonner les efforts de promotion en
accordant, à l'occasion d'activités spécifiques, un
support financier aux divers intervenants impliqués dans la promotion
internationale de bovins laitiers, de reproduction, leurs semences et leurs
embryons.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): L'engagement 19: Contrat pour
le remplacement de portes, à Saint-Hyacinthe, à l'Institut
agro-alimentaire.
M. Picotte: C'est de l'entretien, M. le Président, des
bâtiments.
Le Président (M. Richard): C'est de l'entretien. Je
m'excuse. Je pensais qu'on les remplaçait.
M. Baril: Bien, c'est bien marqué "remplacement",
là?
M. Picotte: Oui, oui. Mais on l'entretient, on les remplace.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Baril: C'est un entretien complet!
Le Président (M. Richard): C'est comme le mariage.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): Engagement 19.
M. Baril: Non, M. le... Ah, l'engagement 19, oui. Attends un peu,
là.
Le Président (M. Richard): Non, mais je m'excuse. Les
portes, c'est l'engagement 19; ça va pour les portes? Engagement 20.
Contrat pour l'achat d'un processeur de tissus à circuit fermé
pour le Laboratoire de pathologie animale de Saint-Hyacinthe.
M. Baril: Qu'est-ce que c'est ça?
M. Picotte: Voulez-vous avoir des explications là-dessus,
là?
M. Baril: Bon, ça doit être des patentes
électroniques, ça?
M. Picotte: Des affaires de docteurs pour les laboratoires.
M. Baril: Oui. oui. c'est ça. Je vous crois et je les
crois.
Le Président (M. Richard): Engagement 21.
M. Picotte: Puis à part de ça, on a une garantie de
deux ans sur pièces puis sur la main-d'oeuvre.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Baril: C'est ça, ce doit être comme toutes les
autres garanties, hein?
Le Président (M. Richard): engagement 21. contrat pour
faire l'accès aux handicapés à l'institut de technologie
agro-alimentaire de saint-hyacinthe.
M. Picotte: Bon. L'accès aux personnes handicapées,
moi, ça tombe... Pas besoin d'explication, il était temps qu'on
le fasse.
M. Baril: Oui... Je comprends! Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 22. Subventions en
vertu du volet Aide à la mise en marché des programmes de
développement de l'agriculture au Bas-Saint-Laurent, Gaspésie,
Îles-de-la-Madeleine, l'Abitibi-Témiscamin-gue ainsi qu'au
Saguenay-Lac-Saint-Jean et Côte-Nord.
M. Picotte: C'est un organisme groupant les producteurs agricoles
ou un syndicat de producteurs agricoles, une aide financière pour
défrayer 75 % du salaire et des dépenses de voyage pour
l'exécution de tâches d'un agent de commercialisation, afin de
favoriser la mise en place de structures de mise en marché dans les
productions peu organisées et favoriser la promotion de produits
régionaux, cette aide financière est limitée à 40
000 $ par année, par agent de commercialisation. Il y a la
Fédération de l'UPA de la Gaspésie, de l'UPA du
Bas-Saint-Laurent, de l'UPA du Saguenay-Lac-Saint-Jean et la
Fédération de l'UPA de l'Abitibi-Témiscamingue; ce sont
les organismes concernés. Et vous avez, évidemment, de l'autre
côté, la ventilation des montants, etc., tous les documents
pertinents pour parfaire votre connaissance.
Le Président (M. Richard): Plus... M. le
député de Jonquière et vice-président de la
commission, vous avez une question?
M. Dufour: C'est ça. Si je comprends bien, c'est des
espèces d'agents, ça, qu'on appelle... Par exemple, dans les
municipalités, ce pourrait être des agents de promotion
industrielle; là, c'est des agents de promotion de produits agricoles.
Est-ce que c'est...
M. Picotte: Pour la mise en marché des produits
agricoles.
M. Dufour: Oui, mais en tout cas Mettons que moi, dans mon
esprit, là, je complète un peu en disant: Est-ce que vous avez
fait une évalua tion de tous ces agents-là, qui sont
placés un peu dans la région, puis est-ce que ce
programme-là est là pour durer indéfiniment?
M. Picotte: II y en a un par région d'abord. Dans ces
régions-là, il y a un par région.
M. Dufour: Oui. Est-ce que ces projets-là c'est pour
continuer à se développer, permanent ou autre?
M. Picotte: Oui. Et c'est en collaboration avec les
fédérations de l'UPA...
M. Dufour: Oui, oui, ça va.
M. Picotte: ...puis c'est le support évidemment de la mise
en marché et promotion. Il veut savoir si ça va durer
longtemps... À tous !es ans c'est renouvelé et c'est norme...
M. Dufour: C'est un programme ponctuel?
M. Picotte: C'est ça.
M. Dufour: Ça veut dire que...
M. Picotte: non, c'est un programme qui revient à tous les
ans et qui est norme, et qui revient régulièrement à tous
les ans, un programme régulier.
M. Dufour: Est-ce qu'il est appelé à se
développer...
M. Picotte: Pour les régions
périphériques.
M. Dufour: Est-ce que c'est un programme. par exemple, qui
pourrait prendre de l'ampleur? Et l'évaluation que vous faites de
ça, j'imagine que vous avez des gens sur le terrain, que s'ils n'avaient
pas ça, ils se produirait telle chose D'habitude, on dit: Bien
là, ça a attiré, ça a permis telle chose, telle
autre... Votre évaluation par rapport à ça, est-ce que
vous l'avez évaluée?
M. Picotte: Bien, l'évaluation semble intéressante,
et ça semble répondre aux besoins qu'on s'est fixés au
point de départ, quand on a mis un programme semblable à
celui-là. C'est pour les régions périphériques,
évidemment.
M. Dufour: Bien, ce n'est pas la première que j'en entends
parler, mais je voulais le...
M. Picotte: Mais on n'a pas de raison de
croire qu'on voudrait mettre fin à ce programme-là; pour
l'instant, ça remplit bien des objectifs, puis surtout quand il y a de
la déstructuration rurale, en plus, je pense que ce n'est pas le temps
de mettre fin à ce genre de programme là.
M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Richard): Ça répond
à votre question?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Richard): Alors, ça termine donc
les engagements du ministère. Je sais qu'il y avait eu d'un commun
accord, entente que nous faisions le ministère cet après-midi
jusqu'à 18 h 30 et nous faisions les organismes ce soir, de 20 heures
à 22 heures. Est-ce que vous voulez commencer avec les organismes? Je
sais qu'il y a ici, je crois, la CPTA qui a cinq engagements sur les deux
années...
M. Picotte: Ah, on est prêts. La CPTA est ici? Ils sont
partis prendre des photos aériennes...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Picotte: Ils sont allés voir s'il y avait une brique de
changée sur le territoire... (18 heures)
Le Président (M. Richard): Alors, est-ce que vous avez un
choix d'organisme, M. le ministre ou M. le député
d'Arthabaska?
M. Picotte: On a l'Office du crédit agricole qui est ici.
On peut commencer par eux.
Office du crédit agricole Janvier 1990
Le Président (M. Richard): L'Office du crédit
agricole, ça vous convient M. le député dArthabaska? Et
nous allons commencer, effectivement, par janvier 1990 avec deux engagements.
Alors, en ce qui concerne l'Office du crédit agricole du Québec,
deux engagements. Premier engagement: ce sont des prêts agricoles
éligibles, évidemment, à des subventions, et vous avez en
annexe toute la panoplie...
M. Picotte: Au mois de janvier, là, l'engagement 1, M. le
Président?
Le Président (M. Richard): Oui. Exactement.
M. Picotte: bon. vous avez en annexe le nombre des fermes
éligibles; il y en a deux grosses pages et une ligne. je ne sais pas
combien il y en a par page, mais il y en a une gang.
Une voix: 83.
M. Picotte: 83 multiplié par 2 plus 1.
Le Président (M. Richard): Ça va. Engagement 2.
Mise en valeur des exploitations agricoles, en fait, au niveau des subventions
de capital.
M. Picotte: Là, ce sont les subventions en capital. Il y
en a un petit peu moins que la moitié de 83.
Le Président (M. Richard): Encore là, vous avez
dans deux pages les... Avec la liste des entreprises.
M. Picotte: 39.
M. Baril: C'est quoi, le montant global? Je ne sais pas si le
ministre l'a.
M. Picotte: Oui. Ici, c'est 39 fois 15 000 $. C'est
ça?
Une voix: Non. C'est plus que ça parce que c'est
tout...
M. Picotte: Ah! Ce qu'on retrouve là... Oui, c'est vrai,
j'avais perdu ça de vue. Ce qu'on retrouve là, c'est des montants
qui sont au-delà de 25 000 $; donc, la majorité que vous voyez
là, c'est deux primes et plus. Mais je n'ai pas, malheureusement, le
total.
M. Baril: Ça, c'est la prime à
l'établissement.
M. Picotte: C'est ça.
M. Baril: C'est sûr que... On est en janvier 1990. Bon.
Peut-on nous dire ceux qu'il y a ici, c'est des paiements qui étaient
pour quelle année? En quelle année ils ont été
établis? Ces dossiers-là étaient de quelle
année?
M. Picotte: Alors, quand on est là, on parle de six mois
avant. On a un retard de six mois à ce moment-là et,
évidemment, six à sept mois de paiement que ça prenait
à ce moment-là.
M. Baril: Bon. O.K. Vérifié.
Février
Le Président (M. Richard): Vérifié. Les
engagements 1 et 2. Alors, j'appelle donc les engagements de février
1990, où vous avez aussi engagements 1 et 2, l'engagement 1 étant
les prêts agricoles éligibles à subventions, et vous avez
encore là la liste des gens qui ont obtenu des subventions, et vous
arrivez après ça à l'engagement 2, qui est, encore
là, des subventions de capital, avec la liste qui est en annexe.
M. Picotte: Alors, c'est des subventions de prêts,
ça, M. le Président, comme on a vu tantôt. L'engagement
dépasse 25 000 $ à long terme. Et vous en avez évidemment
deux pages. Alors, 83 multiplié par 2 plus une dizaine.
M. Baril: Mais ça, là, pour bien comprendre, c'est
le remboursement d'une partie des intérêts?
M. Picotte: C'est ça.
M. Baril: Sur le premier...
M. Picotte: Ça totalise plus que 25 000 $.
M. Baril: Comment vous dites ça?
M. Picotte: Ce sont tous des prêts à long terme de
40 000 $.
M. Baril: Où vous prenez votre 40 000 $?
M. Picotte: On me dit que... Pourquoi on parle de 40 000 $? Parce
que c'est le montant qui, à long terme, va générer au
moins 25 000 $ d'engagement pour nous. C'est pour ça qu'on parle de 40
000 $. C'est un calcul mathématique. On calcule à 10 %.
M. Baril: Vérifié.
Mars
Le Président (M. Richard): Mars, engagements 1 et 2. Avec
le même système, le même principe, avec deux engagements,
avec les listes en annexe.
M. Picotte: II y en a 253, à ce qu'on me dit. cette
fois-ci. C'est ça. Alors, il y en a 253. Ce sont les mêmes
explications, M. le Président.
M. Baril: Est-ce que cette aide au remboursement d'une partie des
intérêts s'effectue a tous les mois ou si ce n'est pas deux fois
par année? Ça dépend du versement de l'emprunt?
M. Picotte: On va demander à M. le Président, M.
Saint-Pierre, si vous le permettez, de donner quelques explications.
Le Président (M. Richard): M. le Président.
M. Saint-Pierre (Michel): Merci. D'abord, les prêts... la
liste qui est là, ce sont les prêts que vous mentionnez, de 40 000
$ et plus, qui vont générer, à long terme, plus de 25 000
$ de rabais d'intérêts, et les rabais sont remboursés deux
fois par année, mais à des périodes qui peuvent être
maintenant très variables. Auparavant, c'était le 1er novembre,
1er mai, et maintenant, depuis 1988. toutes les périodes, tous les mois,
il y a des versements qui se font il y a encore evidemment, un gros lot de
paiements qui se font sur les anciens prêts en mai et en novembre mais il
y a, tous les mois, des paiements qui sont effectués.
M. Baril: Est-ce que, quand l'Office accorde une garantie de
prêt, est-ce qu'elle calcule tout de suite le coût du remboursement
de sa partie sur l'ensemble du prêt ou si ça vient a chaque
année? Les engagements qu'on voit ici, est-ce que... les noms, peu
importe qui, là, la personne qui est ici, est-ce que ça va
couvrir son remboursement pour toute la période ou bien si chaque
prêt va revenir à tous les ans?
M. Picotte: En fait, ce qu'on retrouve ici. c'est la personne qui
a postulé ce mois-là pour avoir un prêt et elle a eu un
prêt ce mois-là donc la traite ce mois-là. Ça ne
revient pas tous les mois et puis le montant. Ce mois-là, il y a eu tout
ce monde-là qui a obtenu des prêts pour l'Office du crédit
agricole pour lesquels il y a eu des engagements.
M. Baril: Ça va coûter, mettons, plus de 25 000 $
sur la période du prêt?
M. Picotte: Ouais. Pour 200 et queiques personnes ici, ce
mois-là, ça va être plus de 25 000 $.
M. Baril: Vérifié.
Avril
Le Président (M. Richard): Vérifié pour
mars. Maintenant, avril. Un instant. Avril, l'engagement 1. C'est le
renouvellement de contrat en fonction des fournitures d'espaces à
bureaux.
M. Picotte: Loyer annuel: 1 457 802, 36$ pour tout l'Office du
crédit agricole. Budget total, budget accordé. On voit ça
que finalement le total, quand on regarde l'ensemble des fournitures, c'est 1
678 700 $.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Engagement 2 C'est la
fourniture de services en télécommunications.
M. Baril: Vérifié aussi.
Le Président (M. Richard): Engagement 3. C'est la
fourniture en services informatiques.
M. Baril: Vérifié aussi.
Le Président (M. Richard): Engagement 4. Ce sont des
prêts agricoles éligibles à subven-
tions.
M. Picotte: c'est la même affaire, m. le président
là. il y en a deux pages, 83 plus une dizaine, plus une autre dizaine.
ça fait deux dizaines.
M. Baril: On va arriver avec un rosaire.
Vérifié.
Mai
Le Président (M. Richard): Engagements maintenant du mois
de mai. Trois engagements. Premier engagement: Fourniture de pochettes
extensibles par le Classement MBH inc.
M. Picotte: Des pochettes pour la gestion de nos dossiers.
Le Président (M. Richard): Et par la suite, 2 et 3, ce
sont les mêmes choses que les autres mois précédents.
M. Picotte: Les fiches numérotées, finalement,
extensibles dans lesquelles on met le dossier de chacun des individus. Alors 25
000 à un petit peu plus de 2 $ la fiche.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): ça va. par la suite, 2
et 3, ce sont les mêmes choses que les autres mois, au niveau des
subventions et des prêts.
M. Picotte: Oui. Avec le nombre, là.
Le Président (M. Richard): Avec les listes en annexe.
M. Baril: Vérifié.
Juin
Le Président (M. Richard): Ça va pour mai.
Maintenant j'appelle les engagements de juin. Engagements 1 et 2. Engagement 1,
prêts agricoles éligibles aux subventions, et l'engagement
2...
M. Picotte: On retrouve finalement, M. le Président,
à chaque mois, l'engagement de ceux qui font application et l'engagement
qu'ils font sur une période de x temps, ce qui fait que nous, on est
engagés à défrayer les intérêts pour ces
temps-là. Il y en a presque toujours entre 150 et 200 presque par
mois.
Le Président (M. Richard): Ça va, M. le
député dArthabaska pour juin?
M. Baril: Oui.
Juillet
Le Président (M. Richard): Engagements de juillet, 1
à 3. L'engagement 1. Mise en oeuvre des premières étapes
du plan directeur.
M. Picotte: C'est le contrat des services informatiques.
Évidemment, ça prend un plan directeur parce que, aussi curieux
que ça puisse paraître, on n'en avait pas à l'Office du
crédit agricole, on n'était pas informatisés...
Une voix: Partiellement. Il y a des petits systèmes.
M. Picotte: C'est ça. Il y avait des petits
systèmes ici et là, mais c'est tellement pas organisé dans
ce sens-là que, vous voyez le nombre de transactions qu'on fait puis le
nombre de dossiers qu'on a. Donc, il fallait procéder à
l'informatisation le plus possible de tous nos services et ça, c'est le
début, évidemment.
M. Baril: Vérifié.
Août
Le Président (M. Richard): Les engagements 2 et 3. C'est
la même chose que les mois précédents. J'appelle donc
août. Engagements 1 à 3. L'engagement 1, contrat de soumissions
publiques. Le mandat est de réaliser les travaux suivants concernant le
système de gestion comptable du suivi des prêts et subventions
consentis en vertu de la Loi sur le financement agricole, la LFA.
M. Picotte: C'est la deuxième étape,
évidemment, du programme: de monter le système.
M. Baril: C'est finalisé? Le système est
opérationnel? Il reste une autre étape?
Une voix: Ah non, il reste beaucoup à faire de ce
côté-là.
M. Picotte: Alors, on me dit qu'il reste encore beaucoup à
faire parce qu'on est en retard de cinq ans sur l'informatisation. Et comme
vous voyez, on a commencé ça il y a un an et demi. Alors, inutile
de vous dire qu'il reste encore beaucoup à faire.
M. Baril: Ça, c'est pour mettre tous les dossiers qu'il y
a à l'Office, tout mettre ça sur informatique, c'est ça?
On a juste à peser sur un "piton"...
M. Picotte: traitement, comptabilité, suivi des
prêts mensuels, dossiers finalement informatisés au maximum. et le
peu qu'on a de fait à date, c'est très, très - pour ne pas
rajouter d'autre chose - révélateur.
M. Baril: Dans quel sens? Qu'est-ce qui est
révélateur?
M. Picotte: Bien, il y a des choses qu'on ne connaissait pas puis
maintenant qu'on connaît...
M. Baril: Sur quoi?
M. Picotte: Nombre de dossiers, puis des choses comme ça.
Vous savez, quand c'est fait à la pièce un peu partout, avant de
faire le tour par téléphone pour essayer de le savoir, on
connaît les agriculteurs qui sont encore là, ceux qui ne sont plus
là, combien de temps ils ont survécu à des prêts,
à des primes, etc. On parlait même de 30 000 prêts, à
un moment donné, avec 21 000 clients. Donc...
M. Baril: Est-ce que ce système-là est relié
avec les bureaux locaux?
M. Picotte: Effectivement. Il faut que ça soit ainsi aussi
pour que ça soit efficace.
M. Baril: Vous dites qu'il reste encore plusieurs étapes,
mais quel échéancier vous avez prévu? En avez-vous un?
M. Picotte: On me dit que le prochain item, la prochaine grosse
pièce qu'on va passer, c'est le système du service de
comptabilité, qui sera livré en septembre 1992. Quand on vous dit
qu'on avait cinq ans de retard, ça vous donne une idée. Dans neuf
mois, on va informatiser le système de comptabilité.
M. Baril: Après ça, il va rester quoi? Le reste du
système, c'est quoi qui va rester? La comptabilité va
l'être, les dossiers...
Une voix: Outils d'analyse et de suivi.
M. Picotte: Dossiers de gestion et outils d'analyse.
M. Baril: Tout le dossier d'informatisation, avez-vous un
délai? Avez-vous, pour faire ça, on a dit le plus vite possible
ou avez-vous un délai, c'est trois ans, dans quatre ans, dans cinq ans,
dans deux ans? Il doit y avoir des prévisions, vous devez avoir
planifié quelque chose.
M. Picotte: Le plan directeur était de trois ans, M. le
Président. Alors, on est dans la deuxième année et on s'en
retourne vers la troisième année. Généralement,
ça suit assez bien le plan directeur que nous nous sommes
établis.
M. Baril: Donc, dans un an ce serait supposé être
fini. En 1992...
M. Picotte: On le dit sous toute réserve, vous savez,
parce qu'on sait que dans ce domaine-là, comme dans n'importe quel
domaine, quand il arrive un pépin, ça nous retarde de quelques
mois. Mais normalement, dans un an, on devrait être très
avancé. Les gros modules vont avoir été livrés
à ce qu'on me dit.
M. Baril: Vérifié.
Septembre
Le Président (M. Richard): Ça va. Maintenant, pour
le mois d'août 1990, ies engagements de septembre 1990. Nous en avons
cinq. L'engagement 1, c'est l'analyse des soumissions dans le cadre des
contrats reliés au développement informatique.
M. Picotte: C'est la même chose...
Le Président (M. Richard): C'est un amendement au contrat
existant.
M. Picotte: C'est ça. Il faut s'ajuster continuellement.
On voit qu'à 1 et 2 il y a aussi les ordinateurs puis la marque,
etc.
Le Président (M. Richard): Engagement 2.
Équipements d'informatique, c'est ça. Et engagement 3,
Équipements d'informatique aussi.
M. Picotte: C'est des équipements encore à
l'engagement 3. Puis quand on arrivera, M. le Président, à
l'engagement 4 et à l'engagement 5, là, c'est les gens qui ont
fait application chez nous. Ce quon a évaiué tantôt.
M. Baril: Là, vous êtes à quoi? L'engagement
5, vous m'avez dit?
M. Picotte: En tout cas, les engagements financiers 1, 2,
3...
M. Baril: Tout le mois.
M. Picotte:... on a vu que c'était...
Le Président (M. Richard): C'est-à-dire qu il y a
cinq engagements dans le mois de septembre...
M. Picotte:... l'engagement de matériel...
Le Président (M. Richard): mais les premier,
deuxième et troisième sont en fonction du système
d'ordinateur.
M. Picotte: C'est ça.
Le Président (M. Richard): Et les engagements 4 et 5,
c'est comme tous les autres mois précédents, c'est en fonction
des subventions et
des prêts. Ça va pour septembre? M. Baril: Oui.
Octobre
Le Président (M. Richard): J'appelle maintenant
octobre...
M. Baril: Juste...
Le Président (M. Richard): Oui, M. le député
d'Arthabaska.
M. Baril: ...si vous me permettez, M. le ministre. J'avais
convenu avec le ministre tout à l'heure que j'avais une intervention
à faire en Chambre et...
Le Président (M. Richard): C'est exact.
M. Baril: ...dans cinq minutes, il faudrait que...
Le Président (M. Richard): M. le ministre.
M. Baril: Même dans cinq minutes, je vais peut-être
bien être trop tard. Ça fait que ça se peut que je
parte.
Le Président (M. Richard): Alors, on peut suspendre...
M. Picotte: Oui, on peut suspendre jusqu'après...
M. Baril: C'est parce que si je ne suis pas ia et il arrive trop
tard, vous savez que je vais passer tout droit.
Le Président (M. Richard): Alors, nous suspendons et nous
revenons ici...
M. Picotte: M. le Président, on se reprendra à 8
heures, à 20 heures.
M. Baril: Bon, O.K.
Le Président (M. Richard): À 20 heures ce soir.
M. Baril: 20 heures.
M. Picotte: À 20 heures, parce qu'à 8 heures, on va
se retrouver rien que demain matin.
Le Président (M. Richard): Bon appétit, mesdames,
messieurs. Nous suspendons jusqu'à 20 heures.
(Suspension delà séance à 18 h 20)
(Reprise à 20 h 8)
Le Président (M. Richard): Mesdames et Messieurs, la
commission a le plaisir de reprendre sa séance. Le mandat, je vous le
rappelle, est la vérification des engagements financiers du ministre de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation pour les mois de
janvier 1991 à septembre 1991, de la Régie des assurances
agricoles du Québec pour les mois de janvier 1989 à septembre
1991, de la Commission de protection du territoire agricole, de l'Office du
crédit agricole et de la Commission des courses de chevaux pour les mois
de janvier 1990 à septembre 1991.
Nous en étions aux engagements d'octobre 1990, de l'Office du
crédit agricole du Québec.
M. Picotte: Alors, bien sûr, M. le Président, on se
retrouve encore avec, comme premier engagement, une liste de noms, 83 par page,
multiplié par trois pages et une vingtaine. Alors, c'est le même
principe qu'on a eu avant l'heure du lunch et, après ça, c'est
une subvention de capital évidemment.
Le Président (M. Richard): Avez-vous des questions
particulières, M. le député d'Arthabaska?
M. Baril: je ne sais pas. est-ce que c'est toujours comme
ça que ça a été présenté ou bien s'il
a déjà eu une autre forme que ça? il me semble que ce
n'était pas de même.
M. Picotte: Non, ça a toujours été comme
ça puisque ce sont tous des cas, évidemment, qui arrivent dans le
mois et qui touchent en haut de 25 000 $ par engagement. Ça veut dire
qu'il y a plus de monde que ça finalement, possiblement. Surtout dans
les primes à l'établissement à la relève, il y a
plus de monde parce que, quand on a une prime à 15 000 $, bien, elle
n'apparaît pas. Mais les gens ont trouvé le truc maintenant
d'avoir plus que 15 000 $.
M. Baril: C'est parce que là, on vérifie ça,
mais on ne connaît pas les coûts exacts, là. L'engagement,
on dit que c'est plus de 25 000 $, location de plus de 25 000 $, mais ça
donne quoi le total de tous ces noms-là? Ce n'est pas parce que je veux
les avoir en détail, mais y a pas moyen de savoir, je ne sais pas,
moi... Parce que là, on vérifie cela sans...
M. Picotte: On me dit que pour les prêts, ce n'est presque
pas définissable à cause de la fluctuation des taux
d'intérêt. Pour les primes à l'établissement, bien
là, on pouvait chiffrer ça.
M. Baril: Parce qu'il me semble que pour...
M. Picotte: Mais si vous souhaitez ça pour
les primes à l'établissement, ça, on peut le
faire.
M. Baril: Oui, c'est ça. Il me semble les primes à
l'établissement... pour les remboursements d'une partie
d'intérêt, là, je comprends. Ce n'est chiffrable à
cause de la fluctuation des taux d'intérêt. Mais pour la prime
à l'établissement.
M. Picotte: M. le Président, entendons-nous pour que ce
qu'on est en train d'étudier, on va demander à l'Office de
fournir au secrétaire de la commission, M. Arsenault, les montants pour
ce qu'on est en train d'étudier et qu'à l'avenir, quand on fera
d'autres engagements financiers, on prendra la peine chez nous de le chiffrer
d'avance sur les primes à l'établissement. En ce qui concerne les
autres, bien comme on vous dit, ce n'est pas chiffrable parce que,
dépendamment de la fluctuation des taux d'intérêt, bien
là, on a un problème. Mais ça serait déjà
une amélioration, en partie, aux discussions que nous avons.
Le Président (M. Richard): Est-ce que ça vous
convient, M. le député?
M. Baril: Ça répond à mon interrogation.
M. Picotte: À vos attentes. M. Baril: À mes
attentes. M. Picotte: Très bien.
Le Président (M. Richard): Magnifique. Vous êtes
bien intentionné. Est-ce qu'octobre 1990..
M. Baril: Je suis toujours comme ça, moi
Le Président (M. Richard): Est-ce qu'octobre 1990 est
vérifié.
M. Picotte: C'est pour ça que ça va bien. M.
Baril: Oui, vérifié.
Novembre
Le Président (M. Richard): J'appelle donc novembre 1990,
et c'est le même système.
M. Picotte: C'est la même affaire comme vous voyez.
Là, il y en a deux pages et demie, un petit peu plus. Et l'autre partie
après, c'est toujours la même affaire, ce sont évidemment
les primes à l'établissement.
M. Baril: O. K. Vérifié.
Décembre
Le Président (M. Richard): J'appelle donc décembre
1990. Il y a de l'espoir de finir l'année
C'est exactement la même chose.
M. Picotte: On est déjà rendu à Noël,
M. le Président, mais pas de la bonne année.
M. Baril: Oui.
M. Picotte: Alors, la première partie, c 'est la
même chose, à peu près 120, et l'engagement 2, bien
sûr, des primes à l'établissement, une vingtaine. Dans le
temps des fêtes, les gens pensent à d'autres choses.
M. Baril: Vérifié.
Janvier 1991
Le Président (M. Richard): Janvier 1991 La
mécanique n'a pas changé, le système non plus?
M. Picotte: Bien, c'est toujours le même principe, M. le
Président. Il y a une, deux... Les gens ont eu le temps de penser a leur
affaire dans le temps des fêtes. Alors, il y a deux grandes pages et pas
tout à fait et demie, plus d'autres dossiers qui suivent, un à
un. Alors, on me dit que ça fait 138, mais moi, je pense que c'est plus
que 138. Parce que 2 fois 83, en partant, ça fait plus que 138, à
première vue. Moi, je pense que ça fait 200.
M. Baril: Vérifié.
Février
Le Président (M. Richard): Février 1991 Même
scénario?
M. Picotte: Février 1991, M. le Président, c'est,
encore là, deux pages et trois quarts. Donc au-delà de 200, 214
plus précisément. Mais il n'y a pas de prime à
l'établissement, à ce moment-là, ici, au mois de
février. Non, il n'y a pas de prime à l'établissement, M.
le Président.
Mars M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Vérifié.
J'appelle mars 1991 avec, encore là, un engagement et...
M. Picotte: M. le Président, on a encore la, ici, deux
pages. Alors, il y en a au-dela de 220 et il n'y a pas de prime à
l'établissement pour ce mois-là.
M. Baril: Vérifié.
Avril
Le Président (M. Richard): Avril, quatre engagements.
Là, ça varie un peu. Premier enga-
gement - on s'en rappelle, on l'a vécu tantôt: fourniture
d'espaces à bureaux. deuxième engagement: fourniture de services
télécommunications.
M. Picotte: Oui, mais là, on recommence à payer nos
bureaux, 1 610 000 $.
Le Président (M. Richard): C'est ça.
M. Picotte: Comme engagement... C'est le premier engagement en
avril.
Le Président (M. Richard): 2° de la
télécommunication, 3° services informatiques et 4°, ce
sont les prêts agricoles éligibles aux subventions.
M. Baril: dans l'engagement 1, c'est pourquoi le surplus ou
l'ajout de 22 900 $, là? un renouvellement de contrat, là. il y a
1 587 000 $...
M. Picotte: Ah! les 22 900 $, c'est le loyer du Crédit
forestier.
M. Baril: O.K. Vérifié.
Le Président (M. Richard): Vérifié.
J'appelle donc juin 1991.
M. Baril: Mai. M. Picotte: Mai.
Mai
Le Président (M. Richard): Ah! Je n'ai pas mai, ici. Il y
a une petite erreur. (20 h 15)
M. Baril: "Mai" qu'est-ce que vous en faites?
Le Président (M. Richard): II y a une erreur technique
dans l'appareil et on va nous trouver ça à quelque part,
là.
M. Picotte: Alors, dans mai, M. le Président, au premier
engagement, nous avons, bien sûr, un renouvellement de contrat,
fourniture de services informatiques, 411 385 $. Ça rentre dans le plan
qu'on s'est fixé, qu'on a discuté un petit peu, avant l'heure du
lunch. Ça, c'est la première de mai 1991.
M. Baril: C'est réalisé. C'est fait, c'est
complété?
M. Picotte: II y a 176 000 $ payés à ce jour.
M. Baril: On avait dit tout à l'heure que c'est ce qui
touche la comptabilité, est-ce que c'est ça? Mettre la
comptabilité sur informatique?
M. Picotte: C'est l'exploitation des systèmes par le
service central. Le ministère des Communications, celui-là.
M. Baril: Ça ne m'en dit pas plus long. En tout cas!
Vérifié.
Le Président (M. Richard): Vérifié?
M. Picotte: le 2, m. le président, c'est à peu
près 300 cas pour la prise en charge d'intérêts. on est au
mois de mai 1991. environ 300 cas.
M. Baril: Vérifié pour mai.
Le Président (M. Richard): Vérifié pour mai.
J'appelle maintenant les engagements de juin.
Juin
M. Picotte: M. le Président, juin, c'est bien sûr
des prises en charge d'intérêts encore qui totalisent la somme de
273 000 $. Mon oeil était trop habitué. Et en 2, vous avez
commencé à comprendre que nous payons les primes à
l'établissement. Il y en a même un, le premier, c'est Arthabaska,
la ferme Filon d'or enr. Ce n'est sûrement pas un compétiteur de
mon collègue, mais un collègue de mon collègue.
M. Baril: c'est bien bizarre à cette heure, que les
producteurs mentionnent tous leur nom de ferme et souvent on ne sait pas c'est
qui. on est obligé de trouver.
M. Picotte: Mais nous autres, on va finir par le savoir.
M. Baril: Je n'en doute pas, vous allez le retrouver quelque
part. Juin vérifié.
Le Président (M. Richard): Vérifié pour
juin. Juillet 1991.
Juillet
M. Picotte: M. le Président, dans juillet on arrive au
premier, donc le montant de l'engagement c'est 46 800 $, c'est de
l'équipement informatique. C'est un bon de commande: documents de
support annexés, ce sont des documents de support. C'est un
logiciel.
M. Baril: C'est beau pour moi.
Le Président (M. Richard): Vérifié.
L'engagement 2. C'est l'entretien d'équipements informatiques.
M. Picotte: Ouais, c'est le contrat d'entretien des
équipements informatiques, maintenant qu'on a commencé à
les installer, il faut les entretenir. Un montant de 30 077,25 $. Il y a eu six
soumissions et c'est le plus bas soumissionnaire qui a été
retenu.
Le Président (M. Richard): Pour ce qui est des engagements
3 et 4, c'est la même chose que précédemment.
M. Baril: Vérifié.
Août
Le Président (M. Richard): J'appelle les engagements du
mois d'août 1991, avec deux engagements, effectivement, comme on a
mentionné pour plusieurs mois, prêts agricoles éligibles et
à subvention.
M. Picotte: Oui. M. le Président, là, vous voyez
qu'il y en a pas mal au mois d'août, 275 et une centaine de primes
à l'établissement, 103, excusez-moi, 33. Je ne suis pas dans la
bonne colonne, c'est moi qui s'excuse, 33.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Vérifié.
Maintenant, septembre 1991, le dernier mois en vérification...
Septembre
M. Picotte: Septembre. Évidemment, vous voyez là
208 primes à l'établissement... Subventions à
l'intérêt, c'est-à-dire, et les primes à
l'établissement, 25, à peu près. 24, plus
précisément.
M. Baril: est-ce que le ministre pourrait nous dire où il
en est exactement sur le remboursement des primes à
l'établissement ou le retard accumulé, c'est combien?
M. Picotte: M. le Président, le retard accumulé, au
moment où on se parle, il est de un an, 12 mois.
M. Baril: Ça totalise quel montant?
M. Picotte: Aux alentours de 22 000 000 $, si ma mémoire
est fidèle. 20 535 000 $.
M. Baril: Est-ce que les primes à l'établissement
qui devaient être payées de toute... avant que vous modifiiez le
programme et échelonniez ça sur trois ans, est-ce que ceux et
celles qui avaient droit aux 15 000 $ d'un coup, est-ce qu'ils sont finis
d'être payés, eux autres?
M. Picotte: On nous dit qu'il reste le mois de décembre
à payer, c'est le mois de décembre de l'an passé, si ma
mémoire est fidèle, puisque c'était le dernier mois
où on payait ça. Alors, il reste le mois de décembre.
M. Baril: Puis le 20 535 000 $, ça comprend
ceux-là... ils sont inclus, ceux-là, avec le mois de
décembre? Ceux de 15 000 $ qu'on payait tout d'un coup?
M. Picotte: On me dit qu'il y en a pour 12 400 000 $ à peu
près à payer d'un seul versement et il va y avoir 8 100 000 $ par
la suite sur les versements faits en trois étapes.
M. Baril: Est-ce que le ministre peut donner le nombre
d'établissements, durant l'année 1991 à aller
jusqu'à... je ne sais pas jusqu'où, ou quel mois vos chiffres
sont cumulés?
M. Picotte: Bien, on n'a pas les 12 derniers mois, parce qu'il y
a 2 mois, novembre et décembre, qui sont... dans l'année 1991,
qui ne sont pas encore comptabilisés parce que décembre n'est pas
encore arrivé et novembre n'est pas encore terminé. Pour les sept
mois, du 1er janvier au 31 octobre, on a 556 fermes qui se sont
établies, demandes d'établissement pour 664 personnes. Parce
qu'on sait que parfois, il y a une ferme et il peut y avoir deux demandes de
primes à l'établissement, parfois trois, parfois quatre.
M. Baril: C'est 500...
M. Picotte: 556 pour les...
M. Baril: Six fermes...
M. Picotte: 10 mois, pas tout à fait 10 mois, 9 mois, 7
mois. Oui, je m'excuse, parce qu'on commence le 1er avril, pour les 7 mois, il
y a 556 fermes, 664 applicants et applicantes.
M. Baril: Pour l'année 1990, les avez-vous?
M. Picotte: Pour l'année 1990, sur 12 mois, il y en a eu
1260 pour 1552 applicants.
M. Baril: Et en 1991, il vous manque... Je m'excuse de me
répéter, mais il manque combien de mois, ça finit
quand?
M. Picotte: II reste cinq mois, un petit peu moins que la
moitié de l'année. Ce qui veut dire que normalement, ça
pourrait aller, si le rythme se maintient, ce sont des extrapolations... Oui,
ça pourrait aller aux alentours de 1000, si le rythme se maintient,
évidemment. Parce que là, on ne sait pas ce qui va se passer pour
les mois de novembre, décembre, janvier, février et mars. Il
reste cinq mois, alors-Mais au rythme que nous calculons, nous
voyons... on parle aux alentours de 1000 établissements. Le
nombre de personnes, ça, évidemment, ça pourrait
être peut-être un petit peu plus que 1000 parce que c'est toujours
un peu comme ça.
M. Baril: Est-ce que la nouvelle... À partir du 12
décembre, il y a eu des modifications à l'application des
différents programmes, est-ce que ça a un impact? Avez-vous pu
évaluer l'impact? Ça a été négatif ou
positif ou... sur le nombre d'établissements, avec les nouvelles
exigences?
M. Picotte: On me dit qu'il y a eu une légère
diminution à cause de la sélection qu'on fait avec le secondaire,
maintenant. Le fait que nous exigions de la formation de secondaire, à
ce moment-là, ça a eu, bien sûr, un impact diminutif.
M. Baril: est-ce que vous avez compilé le nombre de
personnes qui ont été refusées à cause qu'elles ne
répondaient pas au critère de diplôme d'études
secondaires?
M. Picotte: Tout ce qu'on peut dire à ce moment-ci, c'est
que si on se basait sur ce qui s'est passé l'an passé, on dirait
qu'il y a entre 25 % et 30 % du nombre qui ne seraient pas éligibles si
on prenait la même population que l'an passé. Alors, on imagine
que ça peut jouer encore entre 25 %. C'est-à-dire que si on avait
appliqué ce critère-là au mois de décembre, un an
plus tôt, ça aurait touché entre 25 % et 30 % de la
population qui n'aurait pas pu recevoir une prime à
l'établissement.
Ce pourcentage-là, évidemment, va décroître
tout le temps parce qu'à mon point de vue, il a déjà
commencé à être bénéfique du
côté de la formation dans le sens que les gens ont
décidé de parfaire leur formation pour tâcher d'arriver
à ça, et c'est tant mieux parce que, vous savez, et je me
prépare... Je vais sûrement faire une publicité
là-dessus à un certain moment donné, à l'effet que
tous ceux et celles qui ont gagné l'Ordre du mérite agricole sont
tous venus dire en avant, sans exception si ma mémoire est fidèle
parce que c'est une question de famille, ils arrivaient là avec leur
famille, leurs enfants, leur femme, etc., conjoint, conjointe et ils ont dit
clairement et c'est facilement démontrable que... Tu vois des jeunes
spécialisés en gestion, un autre spécialisé en
telle affaire. Ils ont tous fait des études pas uniquement secondaires.
Ils sont tous allés chercher des diplômes de cégep. Et non
seulement ils étaient fiers de démontrer que c'est justement leur
scolarité qui leur permet d'avoir une ferme qui est dans l'excellence,
qui va chercher les meilleurs trophées. Il y en a même
là-dedans qui ont ajouté que... Dans certains cas, je me rappelle
de un, entre autres, qui disait: Vous savez, moi, je n'ai pas eu de subvention
pour ma fosse à fumier parce que, dans le temps, le gouvernement n'en
donnait pas, mais j'ai décidé de faire ça, moi, et j'ai
bien fait de faire ça parce qu'aujourd'hui, si ma ferme se qualifie,
c'est parce que je n'ai pas attendu après Pierre, Jean, Jacques. Je me
suis retroussé les manches et j'ai fait quelque chose et je suis
allé de l'avant.
Alors, c'est hors de tout doute et en visitant des fermes - parce que
j'en visite occasionnellement quand je me promène un peu partout, les
gens travaillent avec ordinateur, etc. - ils me disent tous que la condition
sine qua non aujourd'hui, c'est la formation pour être en mesure de bien
réussir, d'aller à l'excellence. Non pas qu'il y a des gens qui
ne réussiront pas s'ils n'ont pas de formation, mais ils ont bien plus
de chances de ne pas réussir. Et à partir de ce moment-là,
je pense qu'on ne doit pas prendre de chance de ce côté-là.
(20 h 30)
M. Baril: Ça, j'en ai déjà discuté
publiquement. J'en ai déjà discuté avec le ministre. C'est
certain que c'est incontestablement un outil de réussite, la formation,
mais là, vous m'avez dit tout à l'heure qu'il y a 25 % à
30 % à peu près de personnes qui n'ont pas eu droit à la
prime à rétablissement parce qu'elles ne répondaient au
critère du D.E.S. Bon. Je trouve ça dommage parce que c'est quand
même important, 25 % à 30 % de jeunes que tu prives
d'établissement. On a beau leur dire: Retourne aux études. Vas-y.
Mais dans le contexte, souvent, ce n'est pas la faute du jeune. Le jeune, lui,
souvent il aimerait ça continuer à aller à l'école
mais... Dernièrement, j'ai rencontré encore un agriculteur, pas
de mon comté mais de toute façon... Il dit: À mon jeune,
je lui ai donné un choix. Moi, je suis rendu à 54 ans et le jeune
a 16 ans et demi. Là, tu choisis. La terre, c'est pour toi. Si tu veux
l'avoir, tu arrêtes d'aller à l'école parce que moi, je
suis tanné de faire ça tout seul. Le jeune a
arrêté.
Je trouve ça dommage. Comme je le dis et je le
répète: Ce n'est pas la faute du jeune, c'est la faute du
père qui, selon sa définition à lui - et il n'est pas tout
seul... Moi, j'ai réussi avec ce que j'avais. Donc, tu es capable de
réussir aussi. Il l'a arrêté. Ce jeune-là, quand il
va aller à l'Office pour obtenir un prêt pour acquérir la
ferme de son père, il est fait, il ne pourra pas, il va être
refusé.
M. Picotte: Non, il ne sera pas refusé. Il va pouvoir
emprunter, mais la prime, il n'y en aura pas.
M. Baril: Écoutez, il va pouvoir emprunter, mais s'il n'y
a pas de prime...
M. Picotte: Je vais être bien honnête avec vous et je
vais être bien franc quand je vais vous dire ça: Si son
père veut lui rendre un
mauvais service à ce point-là, il faut que l'État
lui rende service. Si son père veut le mettre dans la misère le
plus de bonne heure possible et faire en sorte qu'il ne soit pas certain que
son fils réussisse, libre à son père de vouloir lui rendre
un mauvais service, mais je veux que l'État rende service à ce
jeune homme. Il serait mieux de se scolariser et d'acheter la terre de son
voisin quand il sera scolarisé et qu'il sera en mesure de faire face aux
responsabilités.
Si son père, un jeune retraité de 54 ans, veut se
débarasser, il ne regardera pas en plus la possibilité d'y faire
un transfert intelligent comme une PME fait aujourd'hui dans la
société. Probablement qu'il va y dire: Ti-gars, ça vaut
500 000 $. Veux-tu aller emprunter et te dépêcher de me donner mon
500 000 $. Et, si tu es étouffé et tu manques d'air, tu feras
comme moi plus tard, tu essayeras de te débrouiller.
Ça c'est une théorie qui est dépassée
à cause de l'endettement qu'on retrouve chez ces gens-là, un
endettement qui est effarant, qui est inquiétant, M. le
Président, parce qu'on a les aides les plus
rémunératrices. Quand on regarde l'endettement aux
États-Unis et en Ontario et qu'on regarde le taux d'endettement au
Québec. Même si on les aide plus, les gens s'endettent plus ici.
Il y a un facteur qui n'est pas normal. Il y a des raisons à ça.
Ça ne peut pas être de même. Il ne faut pas que
l'État ajoute au mauvais service à lui rendre.
Moi, je me dis que c'est une théorie que je défends. Bien
sûr, peut-être qu'on ne la partage pas, mais il y a peut-être
des gens qui me diront dans trois, quatre ou cinq ans: Je pense que c'est comme
ça qu'il fallait s'orienter. Tant mieux si c'est comme ça.
Moi, je dis qu'il est mieux de retarder un peu. Il est mieux d'aller
à sa formation. Si son père est toujours pressé, il est
mieux de vendre, son père, à d'autres et lui, achètera
ailleurs s'il est vraiment intéressé. Mais il ne faut pas le
mettre dans des situations aussi catastrophiques que ça; être
toujours en demande, puis ça n'arrive jamais, il y a toujours un
problème quelque part et qu'il est étouffé. C'est pas des
farces: un jeune de 16 ans... C'est pas un service à lui rendre, au
jeune de 16 ans, de vouloir lui sacrer et lui culbuter 400 000 $ ou 500 000 $
entre les mains sans trop de formation... Et de vouloir l'organiser. C'est mal
partir un jeune. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, c'est comme
ça. Ça ne se fait nulle part à part que là.
Ça ne se fait plus comme ça des transferts.
Le père aurait intérêt à savoir que,
lorsqu'il fait un transfert graduel, il va se sauver de l'impôt. Non
seulement il ne gâche pas son jeune, non seulement il ne le met pas dans
la misère, non seulement il lui donne une chance de mieux
réussir, mais en plus il se protège de l'impôt en faisant
un transfert graduel de 20 %, 30 % puis, sur une base de 7 ou 8 ans, il va
arriver au même résultat. Il va l'avoir assisté et il va
avoir vraiment fait son devoir de père, si c'est ça qui
l'intéresse. S'il veut avoir de l'argent à tout prix, à ce
moment-là, il va peut-être faire encan ou autre chose, mais il ne
réalise pas que, finalement, tout faire ça d'un coup sec, quand
il a fini de payer de l'impôt, il s'est pénalisé et il n'a
pas aidé son jeune. Il faut que quelqu'un commence à lui dire
ça.
Moi, je vais être le ministre qui va commencer à leur dire
ça, même si ce n'est pas populaire. Mais j'aurai l'occasion de
démontrer bien des choses, d'ici quelques semaines, qu'il faut que les
gens apprennent. Je vais vous dire une affaire: J'ai pris mon rôle
très au sérieux, comme je le prenais avant, mais je le prends
encore plus au sérieux. Il va y avoir des grandes vérités
qu'on va se dire bientôt. Bientôt, c'est pas bien long. Mais,
à un moment donné, il y a des limites.
M. Baril: Ce que vous dites, ça se fait déjà
dans le milieu parce que si les...
M. Picotte: Pas assez. Oui, ça se fait. Je ne dis pas que
tous les agriculteurs procèdent de même, mais chez la
majorité ça se passe comme ça. Nous, c'est notre profil
chez nous, à l'Office du crédit agricole. La majorité ne
font pas des transferts graduels. Ce n'est que certains innovateurs, qui
passent peut-être pour des gens illuminés ceux qui font ça
sur le terrain. Aie! Il y en a très peu qui font ça. Et ceux qui
font ça, c'est des sages. Ceux qui font ça avec leurs jeunes,
c'est des sages. C'est des gens qui ont une vision de l'avenir.
M. Baril: Alors, je vais vous dire, ça se fait de plus en
plus.
M. Picotte: Ah oui, mais pas assez! Moi, je ne concourrai pas,
parce que ça ne se fait pas assez, à faire en sorte que les
autres continuent de perpétuer ça. Au moins, je les amène
à réfléchir comme ça.
M. Baril: C'est parce que ce n'est pas de même que
ça se passe sur le terrain. Je comprends que le ministre a raison. Sa
vision, je ne suis pas capable, je vais parler honnêtement, moi aussi, je
ne suis pas capable de la contredire, sa vision. C'est vrai que c'est ça
l'avenir. Mais concrètement, sur le terrain, ce n'est pas comme
ça que ça marche. Et je le répète: au lieu de
pénaliser le jeune et de lui dire: À cause que tu n'as pas voulu
te former, parce que c'est ça qu'on dit, on ne dit pas: C'est à
cause de toutes sortes de circonstances que tu étais obligé
d'arrêter d'aller à l'école, ce n'est pas ça qu'on
dit. Tu n'as pas voulu t'instruira, tu n'as pas voulu te former, bien
là, on "scrap" ta vie, mon gars. Quand bien même qu'il y
retournera après, un jour, où il y a le pire vent ou je ne sais
pas quoi, qu'il retourne se former à l'école, hein, on
le sait concrètement, dans la vie de tous les jours, il y a
à peu près juste les transferts entre père-fils-fille qui
se font, les autres, ils ne sont pas capables de le faire, ils ne sont pas
capables. Et l'Office, là, je vais finir une question, est-ce que
l'Office a les chiffres du nombre de transactions sur ce que vous m'avez
donné tout à l'heure là, en 1991: 556 fermes pour 664 se
sont établies. Sur les 556 fermes, comment est-ce qu'il y en a eu de
transactions entre père-fils ou fille, et comment est-ce qu'il y en a eu
sur le 556 de transactions qui ont été faites, je ne sais pas si
je peux dire des étrangers, là, mais en dehors de la famille?
M. Picotte: Quatre-vingt-dix pour cent, c'est père-fils,
père-fille.
M. Baril: Hein! Voyez-vous? M. Picotte: Ah oui!
M. Baril: Quand bien même tout ça... Voyez-vous,
là... C'est...
M. Picotte: À plus forte raison si le pourcentage est plus
fort, il faut bien les garantir. Si vous me disiez: C'est rien que 10 %, ce
serait quantité négligeable. Mais si c'est 90 %, il faut encore
plus les prémunir et plus leur assurer un avenir prometteur. Donc,
c'est...
M. Baril: C'est parce que ce que vous avez dit tout à
l'heure - si le père est pressé de vendre, qu'il vende - et le
jeune, après ça, il viendra se former puis il reviendra et il en
achètera une ferme autre que celle de son père. Ça ne
marche pas! La preuve, il y a 10 % à peine qui le font. Parce qu'ils ne
sont pas capables! C'est impossible! Il faut être dans le milieu pour
voir comment est-ce qu'un père ou qu'une mère... les sacrifices
qu'ils sont obligés de faire pour venir à bout, dans les
années qu'on vit présentement - et ce n'est pas d'aujourd'hui -
les sacrifices qu'ils sont obligés de faire pour faire le transfert au
niveau de leur fille ou leur garçon. C'est impensable les sacrifices
qu'ils sont obligés de faire. Et ils ne sont jamais capables d'arriver,
n'importe qui, un jeune, d'aller chercher, d'aller acheter une ferme qui est
non... appartenant à la famille, j'allais dire une entreprise familiale,
mais... Il ne s'en fait pas, pratiquement pas, ou 10 % à peine. Ce n'est
pas des farces. Et le 10 %, je serais bien curieux de savoir quel âge ils
ont. Ceux du 10 %, ceux qui s'établissent là, dans le 10 %, qui
s'achètent une ferme autre que la ferme familiale. Encore là, ce
serait révélateur.
M. Picotte: M. le Président, je sais ça que les
transferts père-fils père-fille se font depuis longtemps et
continuent de se faire sur une large... Vous savez, là, on ne se cachera
pas la vérité. On va se le dire. Moi, j'arrive du domaine de
l'enseignement en plus, ça fait que... C'est un domaine dont je peux
parler un peu. Un diplôme d'études secondaires, en 1991, c'est
à peine savoir lire, écrire et compter. Et écrire, je le
mets entre parenthèses. J'ai déjà vu des ouragans, moi,
écrits dans une dictée, c'était des "ours à gants";
pourquoi pas un ours à mitaines, tant qu'à y être!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Picotte: Bien, quand je dis savoir écrire, là,
c'est entre guillemets. Un diplôme d'études secondaires, c'est
à peine savoir lire, écrire, et compter un peu. C'est à
peine ça. Et là, vous êtes en train de me dire que le
père, à 54 ans, celui que vous avez rencontré, il a
sûrement une ferme qui vaut de 400 000 $ à 500 000 $ piastres.
M. Baril: Ah oui! Plus même.
M. Picotte: Ah bon! Bien plus. Tant mieux!
M. Baril: Je ne vous en cache pas, je vous le dis.
M. Picotte: II a sûrement une ferme qui vaut un demi
million de piastres. Un demi million de piastres, et le petit gars, il a 16
ans. Dire bien: Tout à l'heure bien, si le père a hâte de
partir... Il n'y a pas à se le cacher, vous savez ce qui va se passer,
le petit gars, à 16 ans, il n'ira plus à l'école, puis ce
n'est pas quand il va commencer à faire son train le matin et de le
finir le soir et de s'occuper de la besogne qu'il va commencer à aller
à l'école. Il va trouver ça douloureux, ça fait que
là, lui... Et vous me dites, là, que c'est au-delà d'un
demi million de piastres avec aujourd'hui ce que ça prend pour la
génétique, ce que ça prend pour suivre ça, etc.,
avec les ordinateurs et tout ce qui est superspécialisé, et le
petit gars il n'a pas de diplôme d'études secondaires. Quand on
sait qu'un diplôme d'études secondaires c'est lire pas trop
couramment, écrire pas trop correctement et compter à peu
près, et que lui, on vient de le mettre au monde. Moi, il n'y a personne
qui va me vendre cette idée. Il n'y a personne qui va me faire brailler
là-dessus et il n'y a personne qui va me faire penser qu'on rend service
à un jeune en lui faisant ça. On ne rend pas service à un
jeune quand on fait ça. Je sais que c'est pénible sur le coup, de
lui dire ça. Ce n'est pas intéressant, mais on ne lui rend pas
service. Moi, je pense qu'il faut se le dire entre nous.
On parle aujourd'hui de formation de main-d'oeuvre, à gauche et
à droite. On en fait des gorges chaudes. On dit: II faudrait former de
la main-d'oeuvre un coup qu'ils sont sortis... Ils ne sont pas sortis de
l'école, qu'à un moment donné, qu'ils veulent s'en aller
dans d'autres choses et
il faut les former. Personne ne va me faire brailler sur un gars de 16
ans parce que son père, à 54 ans, est tanné de
travailler.
M. Baril: Le ministre a sa vision des choses. Moi, j'ai la
mienne...
Une voix:...
M. Baril: Moi, j'essaie de l'adapter à la
réalité. C'est ça le problème. Je trouve ça
dommageable, je trouve ça regrettable que - je le répète -
tu "scrapes" l'avenir d'un jeune parce qu'à l'âge de 16 ou 17 ans
il est arrivé quelque chose dans sa vie et on dit: Toi, tu vas
arrêter d'aller à l'école. C'est indépendamment de
sa volonté à lui. Et un plus, le taux d'abandon scolaire, il est
rendu à 40 %, je pense. C'est épouvantable! 40 %, dans l'ensemble
de la société. Et là, au niveau agricole, on leur dit, on
les oblige: Vous autres, vous allez être en dehors des autres. Vous allez
essayer d'être plus performants, vous allez essayer de changer les
chiffres, parce qu'on va vous obliger à y aller. C'est ce bout que je
n'accepte pas parce que je me dis: Aujourd'hui, il y a toutes sortes d'autres
moyens d'aller l'acquérir, ta formation, de l'obtenir, ta formation.
C'est ça. Je l'ai déjà dit au ministre, c'est
ça que j'aurais aimé qu'il y ait une souplesse là-dessus
pour ne pas empêcher des jeunes et de la relève... On va en avoir
besoin tout à l'heure des jeunes pour reprendre nos fermes agricoles. Ce
n'est pas encourageant plus qu'il faut, dans les années qu'on vit
présentement. C'est pour ça que je trouve triste de voir que,
dans le secteur agricole, on dit: Vous allez vous former, vous allez faire ci,
et il va falloir que vous le fassiez tout de suite. On pourrait très
bien les obliger, par la suite, à suivre, soit par des cours de
correspondance. Le ministre a déjà vanté à tour de
bras les cours par correspondance de son ministère, que c'était
efficace, que c'était bon, c'était terrible.
Aujourd'hui, il y a toutes sortes de conseillers en gestion. Il y a des
syndicats de gestion. Dans l'entreprise privée, tu vas avoir un
propriétaire d'entreprise de 500 000 $ et plus, le gouvernement n'ira
pas voir quelle est sa formation. Le gouvernement va l'obliger par exemple
à avoir un comptable, à avoir un directeur du personnel, un
directeur de ci, un directeur de ça. Mais le gouvernement va supporter
l'entreprise financièrement pareil. Tandis qu'en agriculture, on dit:
Non, mon jeune, c'est bien de valeur, mais tu as fait une erreur dans ta vie,
d'arrêter d'aller à l'école, puis on te pénalise et
l'avenir pour toi, c'est fini. Quand bien même qu'il essaiera
d'acquérir une ferme autre que la ferme familiale, il ne sera jamais
capable. S'il n'est pas capable aujourd'hui, il ne sera pas plus capable
demain. C'est bien évident. Parce qu'avec toutes les exigences que
ça comporte, aujourd'hui si les pères et les mères de
famille ne veulent pas aider leurs jeunes, il n'y en a pas qui sont capables de
prendre la relève. C'est pour ça que je trouve trop rigide cette
nouvelle politique-la.
On devrait plutôt forcer... On dit au jeune: On va t'aider, oui,
on va t'aider, mais par contre, on va t'obliger à soit faire partie d'un
syndicat de gestion, avoir une comptabilité surveillée, à
te former par les soirs, ou je ne sais pas quoi. Il s'en donne, des cours, et
les agriculteurs les suivent durant la saison plus tranquille un peu, durant la
saison hivernale. Il s'en donne, des cours. On pourrait forcer des jeunes
à suivre ces cours-là.
Mais non! Moi, je présume qu'il y a un autre intérêt
de caché en arrière de ça, dans le sens que... On le voit,
là, la prime à l'établissement, il y a plus de 20 000 000
$ qu'on n'est pas capable de payer, parce qu'à un moment donné on
a promis 15 000 $ qu'on n'était pas capable de donner. On
s'aperçoit qu'on n'était pas capable de donner avec les
années et là, on l'échelonne sur trois ans en plus. Donc,
pour baisser ce déficit-là de remboursement de primes, on
renforce les exigences. Je pense que c'est plutôt la raison principale de
ces nouvelles exigences-là qui ont été imposées
sans discernement, pour ne pas dire aveuglément, dans le milieu
agricole. (20 h 45)
M. Picotte: Juste, M. le Président, pour réagir un
peu, on va se comparer à pas même pas égal à nous,
on pourrait se comparer à l'Ontario facilement quand on parle
d'agriculture. Je pourrais me comparer à Terre-Neuve aussi: moins de
neuf ans de scolarité en agriculture; il y a 30 % de moins neuf ans de
scolarité, ici, on est à 42 %. Entre 9 et 13 ans, au
Québec, il y a seulement que 29 % des agriculteurs qui ont entre 9 et 13
ans; à Terre-Neuve, il y en a 34 %. Là, on se compare à
Terre-Neuve. 13 ans et plus de scolarité au Québec, 27 %;
à Terre-Neuve, 37 %. Quand je regarde ça, partout, on est les
moins scolarisés, de partout au Canada. La moyenne canadienne est de 28
% de moins de 9 ans, et nous autres, on est à 42 %; entre 9 et 13 ans,
38 %, la moyenne canadienne, nous autres, on est à 29 %. Et 27 %, 13 ans
et plus, et la moyenne canadienne est à 33 %.
Dans le fond, on va se dire une affaire, je pense qu'il faut être
bien clair. Une ferme qui, en 1971 - si je recule, c'est 20 ans, ma
première élection, 20 ans en arrière - valait 39 000 $ est
rendue, aujourd'hui, la même façon, la même façon, en
1991, 20 ans après, à 491 000 $. Ce n'est pas pour rien que la
ferme vaut 500 000 $, mais, dans le fond, elle équivaut à 39 000
$ qu'elle valait en 1971. Là, les pères de famille vont me dicter
le fait qu'ils disent: Nos critères de 1971 doivent continuer à
servir pour 1991, les mêmes critères; moi, je ne suis pas
allé à l'école, ti-gars, puis regarde comment j'ai
réussi.
Je ne peux pas le faire comme ça, c'est impossible, c'est
impensable, ce n'est pas un
service à lui rendre. Il n'y a rien de caché dans notre
affaire. D'ailleurs, vous verrez dans les prochains jours, il va
peut-être bien y avoir pas d'affaires d'assez cachées. On va tout
mettre clair sur la table, net et précis. Vous allez voir que ça
va être clair, merci. Ça va être clair, merci. Je pense
qu'il y a des limites à ça. Il y a des limites à un paquet
d'affaires. Je pense qu'il faut dire les choses telles qu'elles sont, comme
elles sont. Il faut arrêter l'exagération. Peut-être qu'il y
a des gens qui sont venus nous dire ici que ce n'était pas bien
intéressant, la prime à l'établissement, mais ils ont
trouvé le moyen de venir en chercher pas mal. Ça, il y a des
limites à ça. Il faut que ce soit... Ce n'est pas une question
d'avoir moins d'établissements ou plus d'établissements, mais
c'est une question que, lorsqu'on établit des gens en agriculture, il
faut qu'ils réussissent et qu'ils restent là un bout de temps. Il
n'y avait rien de caché, M. le Président, ne vous en faites pas.
Ça va être très clair, net et précis et ça ne
sera pas bien long.
Le Président (M. Richard): Mme la députée de
Bellechasse.
Mme Bégin: Oui, M. le Président. Tout simplement,
je voudrais réagir un petit peu aux propos du député
d'Arthabaska parce que je ne partage pas son point de vue, tout simplement.
J'ai un comté agricole, moi aussi, M. le député
d'Arthabaska. C'est sûr que lorsque le ministère a
décidé, en décembre dernier, de changer les
critères, j'ai eu des réactions des gens de mon comté.
Ça affectait même 40 % de mes jeunes qui n'avaient pas leur
secondaire V. Donc, j'étais très sensibilisée au
problème. Mais je les ai rencontrés. On a discuté avec
eux. Je peux vous dire que, premièrement, c'était, je pense - le
ministre me corrigera là-dessus - tout de même une entente qu'il y
avait eu entre l'UPA et le ministère pour pouvoir changer les
critères d'admissibilité. Mon syndicat de l'UPA l'a admis et
lui-même a entrepris des pourparlers avec le cégep de
Lévis-Lauzon, qui est le cégep qui dessert ma région. Le
cégep se déplace dans ma région, plus
précisément à Saint-Magloire, pour offrir à ces
jeunes agriculteurs, qui ne possèdent pas leur secondaire V, des cours
de formation qui mèneront à une attestation d'études
collégiales. Et même, si on en suit plusieurs, entre autres trois
AEC, cela pourra conduire à un diplôme d'études
collégiales.
Les jeunes de mon comté sont très contents et ils savent
aussi... Je pense qu'il y a des études qui sont sorties au niveau du
ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation qui
confirment que l'agriculture c'est comme tout autre secteur, c'est un secteur
qui progresse et qu'on a besoin plus, peut-être, qu'un secondaire V pour
pouvoir l'exercer convenablement. Parce que les jeunes ont affaire, aussi,
à de la haute technologie et qu'ils vont être obligés...
Ils ont beaucoup plus d'administration peut-être que dans le temps de nos
grands-pères et je pense... Et les gens de mon comté je les ai
rencontrés et ils se disent satisfaits parce qu'on a pu, malgré
tout, répondre... C'est sûr qu'il y a un critère
d'admissibilité, mais on leur a permis d'aller chercher leur formation
ailleurs, et le cégep s'est mis à leur disponibilité; ils
vont donner des cours dans mon comté, et ça semble très
bien répondre à leurs demandes. Et je n'ai jamais entendu parler,
suite à cette entente-là qu'il y a eu avec le cégep de
Lévis-Lauzon, que les jeunes de Bellechasse qui n'avaient pas leur
secondaire V, semblaient mécontents de la politique du gouvernement dans
ce domaine.
Je voulais vous le dire tout simplement parce que, comme vous, moi
aussi... Et je pense que ce n'est pas bien de dire qu'il ne faut pas exiger.
Parce que c'est une profession qui va avoir besoin... La mondialisation des
marchés, c'est pour tout le monde. C'est pour les agriculteurs aussi. Et
je pense qu'on est déjà un petit peu en deçà de la
moyenne mondiale en ce qui concerne l'éducation et il ne faudrait pas
que l'agriculture soit encore plus en deçà de ça. Donc, je
voulais vous transmettre qu'en ce qui concerne vos argumentaires, je ne les
partageais pas.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Berthier, vous aviez un commentaire?
M. Houde: M. le Président, moi je suis entièrement
d'accord avec le ministre lorsqu'on parle que ça été
reporté à trois ans, contrairement au député
d'Arthabaska quand il dit: Bien oui, ça prend trois ans pour être
capable de verser certains montants.
Premièrement, il y a un point important là-dedans,
pourquoi le ministre de l'Agriculture est venu à cette
idée-là? C'est que dans certains cas - j'ai été
dans le champ assez longtemps pour le savoir et on le voit encore aujourd'hui -
c'est que le jeune va chercher ses 15 000 $, la femme va chercher ses 15 000 $
et, au bout de deux ans, un an, deux ans, ils sont disparus de la carte. Ils
ont siphonné les 15 000 $ ou 30 000 $ et bonjour la visite. Ça
c'est au détriment de l'agriculture, c'est au détriment de
l'argent qu'on met à la disposition de l'agriculture et de la
relève agricole.
Deuxièmement, lorsqu'on parle de formation et ce qu'on voit des
PME, les petites PME qui investissent 25 000 $, 30 000 $, 40 000 $ 50 000 $,
peut-être 100 000 $, ça leur prend un certain degré de
scolarité. Pourquoi en agriculture? Ils ne sont pas plus
imbéciles que les autres. C'est une PME qui devient de plus en plus
importante parce qu'à moins de 400 000 $, 500 000 $, 600 000 $, 1 000
000 $, les fermes en agriculture aujourd'hui sont considérées
comme pas importantes en bas de ça. Parce qu'avec aujourd'hui, avec les
quotas, vous comprendrez que ça demande énormément
d'argent. Ça fait
que c'est pour ça que, moi, je suis entièrement d'accord.
Les cours de formation, c'est important de les avoir.
Moi, j'aimerais savoir... La question que je voudrais poser au ministre
et peut-être au président de l'Office: Sur les 25 %, 30 % qui sont
refusés, là-dedans combien y en a-t-il qui vont s'instruire et
revenir pour faire une demande?
M. Picotte: D'abord, il faut bien s'entendre. Ils n'ont pas
été refusés. Nous, c'est une extrapolation qu'on fait.
M. Houde: Je parie pour les 15 000 $, là. Je ne parie pas
pour l'emprunt.
M. Picotte: Oui, mais Hs n'ont pas été
refusés à date là. On n'a pas de statistique sur le nombre
de refus à date. Nous autres ce qu'on fait c'est qu'on dit: Compte tenu
que l'année passée, si on appliquait le régime de cette
année un an auparavant, compte tenu qu'il y avait entre 25 % et 30 % des
gens qui n'avaient pas un diplôme de secondaire qui l'ont obtenu, bien,
à ce moment-là, il y en aurait eu 25 % à 30 % qui
n'auraient pas eu... Alors on s'imagine qu'il n'y a pas beaucoup de
différence, que ça va jouer entre 25 % et 30 % encore cette
année. Mais c'est une extrapolation qu'on fait. On sera plus en mesure
de vous dire, à la fin de l'année, à la fin de l'exercice
financier: il y en a tant qui ont été refusés pour cause
de scolarité. Mais là, c'est des chiffres d'extrapolation qu'on
donne.
M. Houde: Merci. Terminé.
Le Président (M. Richard): M. le député
d'Arthabaska, aviez-vous des commentaires?
M. Baril: Vous savez, madame, de toute façon... M. le
Président, excusez, parce que je voulais... je pensais...
Mme Bégin: II voulait me répondre.
M. Baril: ...je voulais répondre à Mme la
députée de Bellechasse. Vous savez, c'est un dialogue de sourds
de toute façon qu'on tient là. Et quand on nous dit que dans son
comté il n'y a pas de problèmes et que les jeunes sont
contents... J'ai déposé dernièrement en Chambre une
pétition de 1600 signatures. 1600 signatures, c'est quelque chose. Les
jeunes ont ramassé ça dans à peu près quatre ou
cinq jours. Et je pense que je vais prendre le temps de relever les jeunes qui
ont signé dans le comté de Bellechasse et je vais vous l'envoyer.
Quand on dit qu'il y a 1600 jeunes, c'est quand môme quelque chose, il ne
faut pas ignorer les problèmes.
Les jeunes sont venus ici à Québec, ils l'ont
démontré. Ils manifestent partout leur désabusement face
aux nouvelles lois, face aux nouvelles mesures. Quand on dit: Ce n'est pas
pareil... Vous avez beau faire des signes, faire n'importe quoi...
Mme Bégin: ...non, non...
M. Baril: Le président va vous donner la parole. Moi, je
n'ai aucun problème là-dessus. Je n'empêche personne de
parier. Tout le monde est libre. Mais les jeunes ont démontré et
ils continuent à démontrer... Combien va-t-il falloir qu'ils
viennent à l'Assemblée nationale pour vous dire que ça ne
va pas bien et que les nouvelles politiques mises en place par l'Office ne
fonctionnent pas? Ils ne sont pas d'accord, ils veulent de
l'assouplissement.
Ils ne sont pas contre la formation, je le répète. Ils ne
sont pas contre la formation, mais il y aurait de la place - c'est une
politique trop rigide - il y aurait de la place pour de l'assouplissement. On a
beau dire qu'il n'y a pas de problème... Il ne faut pas non plus se
mettre la tête dans le sable et dire: Tout va bien, comme dans le
meilleur des mondes. Ce n'est pas ça, l'affaire.
Quand on vient dire que les jeunes en agriculture ne sont pas plus
innocents que les autres; ça, ça fait une "maudite" secousse
qu'ils l'ont démontré, qu'ils n'étaient pas plus innocents
que les autres. Je l'ai dit tout à l'heure: il y a 40 % d'abandons,
d'échecs scolaires dans l'ensemble de la société.
Ça fait je ne sais pas combien d'années que tout le monde met le
doigt sur le problème dans le système de l'éducation et
personne ne le corrige.
Bon. J'ai déjà fait une tournée, moi, en 1983, avec
la commission de l'agriculture ici, justement, pour le financement agricole,
une politique de financement agricole. Partout où on est allé,
pas seulement les jeunes, différents groupes de la société
sont venus nous dire que notre système d'éducation devrait
être mieux adapté aux besoins, entre autres, de la relève
agricole parce que c'était de ça qu'on pariait. Les heures des
cours et les exigences ne correspondaient pas... Les périodes
d'enseignement ne correspondaient pas avec les périodes de travaux
intenses sur des fermes, et les deux ministères, soit le
ministère de l'Agriculture et le ministère de l'Éducation,
devraient tenir compte de ça avec les collèges pour essayer de
mieux répondre aux besoins de nos jeunes. Il n'y a eu rien de fait.
Ça fait huit, neuf ans de ça. Il n'y a eu rien de fait. Pendant
que des gens pensent, qu'on réfléchit et qu'on impose des
choses... Ce n'est pas en imposant des affaires de même aux jeunes qu'on
va les forcer, en leur tapant sur les doigts, à aller à
l'école. Je le répète, pas parce qu'ils ne veulent pas,
c'est pour un concours de circonstances.
Il faut savoir comment le milieu agricole marche. On a 600 000
chômeurs au Québec. Un agriculteur qui veut avoir un aide à
l'année, il n'est même pas capable de s'en trouver. Il ne
faut plus penser que les agriculteurs ne paient plus. Avant ça,
les agriculteurs avaient une renommée à l'effet que tu
étais mieux de rester sur le bien-être social parce que les
agriculteurs ne payaient pas. C'était du "cheap labor", ils ne payaient
rien. Faites le tour aujourd'hui des agriculteurs qui paient, qui ont de la
main-d'oeuvre à plein temps. Les gens paient mieux que bien des secteurs
de l'industrie. Mais, malgré ça, ils ne sont pas capables d'avoir
de main-d'oeuvre. Ils ne sont pas capables d'en avoir. Je suis certain...
Faites le tour dans votre comté, si vous vous donnez la peine, vous
allez en trouver, des agriculteurs, qui ne sont pas capables d'avoir de la
main-d'oeuvre.
Ça, c'est un problème qu'il faut vivre, c'est un
problème typique à l'agriculture, et ce n'est pas en faisant des
mesures de restriction et d'exigences... Je le dis: II faut de la formation,
oui c'est nécessaire, mais à ceux qui le veulent ou qui le
peuvent, tu es capable de leur donner une autre formation que de leur dire: On
va te maintenir à l'école jusqu'à 19, 20 ans. Tant qu'on
va exiger ça, vous allez voir chuter dramatiquement les
établissements en agriculture. L'agriculture s'en va "sur la bomme".
Tout à l'heure, quand vous avez dit, Mme la députée
de Bellechasse, que l'Union des producteurs agricoles était d'accord
avec cette nouvelle mode de formation là. On ne peut pas dire que vous
avez tort, mais l'Union des producteurs agricoles était coincée,
elle ne voulait rien savoir de votre politique à vous autres, de votre
Loi sur l'assurance-prêts agricoles. C'était un
précédent dangereux que l'UPA voulait effacer. L'Union des
producteurs agricoles - on s'en est aperçu par la suite, vous l'avez vu
dans tous les milieux - a négocié ça avec le gouvernement,
sans consulter la relève agricole. Et la relève agricole est un
petit peu coincée à l'intérieur de l'UPA parce que c'est
une nouvelle fédération et, écoutez un peu, ils jouent des
coudes un peu. Mais ça, il y a d'autres problèmes à
l'intérieur de l'UPA que, je l'espère, vous connaissez autant que
moi - et si vous ne les connaissez pas, ça serait le temps que vous les
connaissiez, vous seriez peut-être plus ouverte et compréhensive
à ce qui se passe dans le milieu agricole.
Ah! Faites de grands yeux et tout ça... Mais c'est ça
pareil, la situation. Donc, il faut faire attention à tout ce qu'on
lance et à tout ce qu'on dit parce qu'actuellement on est en train
d'endetter, de mettre dangereusement en cause l'avenir de l'agriculture
même parce que, quand on est rendus qu'on dit qu'on prive là... Il
y a 30 % ou 35 % de moins d'établissements dans une seule année.
Je vais vous dis que c'est grave en batêche!
Mettez ça dans n'importe autre secteur économique, puis
là vous allez avoir des grandes pages de journaux, ça va
être effrayant la publicité et les drames que ça va
créer. Mais dans le milieu agricole, ça, tu ne vois pas
ça.
Chacun isolé dans chacun leur rang, comprends-tu, puis des gens
dynamiques, et les journalistes ne sont pas assez conscients de ça pour
publi-ciser tous les impacts négatifs que ça fait parce que
l'agriculture c'est tellement rendu compliqué, voyez-vous, que peu
nombreux, pas assez nombreux les journalistes se donnent la peine de fouiller
les problèmes comme il faut ce que les gens-là vivent dans nos
campagnes. Donc, il faut faire attention à tout ce que l'on dit
là-dessus.
Avant de clore le débat sur le financement agricole, j'aimerais
ça que le ministre nous éclaircisse. Il y a eu
dernièrement une petite accolade, espérons que c'est amical,
entre la FRAQ et lui sur des chiffres-là, sur l'étalement de la
prime de 15 000 $. Selon la FRAQ, ça occasionnait des coûts
d'environ 6000 $ et, selon le ministre, c'était à peine 2000 $.
J'aimerais ça que le ministre nous dise sur quelle base, sur quel profil
agricole il s'est basé pour arriver à dire que c'est à
peine, je pense 1800 $ que le ministre a dit, lui, que ça
coûterait aux jeunes si l'Office lui prêtait les 15 000 $ comme
elle peut le prêter? Oui, c'est ça, comme l'Office peut
prêter les 15 000 $ pour que le jeune puisse en bénéficier
immédiatement lorsque il s'établit. À partir de quelles
données le ministre arrive avec à peine 2000 $ de coût de
financement de cette prime étalé sur trois ans et que la FRAQ,
elle, arrive avec aux alentours de 6000 $. J'ai dit 6000 $. Je vais mettre mes
lunettes parce que je ne vois pas. (21 heures)
Le Président (M. Richard): Ça va.
M. Baril: La relève, elle l'évalue à 6730 $
et le ministre dit: Presque la totalité des cas, 2000 $, dans certains
cas, inférieur à 1000 $. J'aimerais ça savoir sur quelle
base le ministre s'est arrêté pour arriver à cette
différence de chiffres énorme?
Le Président (M. Richard): Si vous permettez auparavant,
je céderais la parole à Mme la députée de
Bellechasse qui voulait, je pense, apporter un commentaire.
Mme Bégin: Je vais répondre au député
de d'Arthabaska parce que quand j'ai dit... M. le député
d'Arthabaska, j'ai parlé des critères d'admissibilité. Les
critères d'admissibilité sont un petit peu différents de
la façon dont, présentement, le programme s'applique. Moi, je
voulais dire, et j'ai même reçu le groupe JAGRIBEC, qui est un
groupe de jeunes agriculteurs de la Beauce et de Bellechasse, qui sont venus me
parler de la prime à l'établissement.
La première question que je leur ai posée: Est-ce que ce
sont les critères d'admissiblité qui ne font pas votre affaire?
Ils ont dit: Non. Ça, on est d'accord avec ça. Donc, quand je
parle que les gens de mon comté sont contents de la façon dont on
leur a donné la possibilité de
compléter leur secondaire V, oui, ça l'est. Mais
lorsqu'ils sont venus en Chambre, à ce que je sache, ce n'était
pas sur les critères d'admissibilité du programme, c'était
sur autre chose, à savoir, entre autres, qu'on aimerait que le montant
soit payable sur une plus courte échéance. On aimerait, entre
autres, également, que les jeunes ...une période d'attente moins
longue. C'était ça qu'ils sont venus contester en Chambre. Ce
n'est pas sur les critères d'admissibilité du programme.
Ça je tiens à vous le dire. La première question quand les
jeunes JAGRIBEC, je pourrais vous remettre le dossier, ce n'était
sûrement pas sur les critères d'admissibilité. Puis, moi,
lorsque je vous ai parlé tantôt, c'était sur les
critères d'admissibilité, que le ministère avait
donné la possibilité aux jeunes agriculteurs qui ne
possédaient pas leur secondaire V de le compléter et d'être
admissibles au programme. C'est ça que j'ai dit.
M. Baril: Deux mots, M. le Président.
Le Président (M. Richard): M. le député
d'Arthabaska.
M. Baril: Je vais envoyer une copie de la motion que j'ai
déposée en Chambre, de la pétition que j'ai
déposée en Chambre. Je vais en envoyer une copie à la
députée de Bellechasse. Elle la lira et elle s'apercevra que,
justement, les critères d'admissibilité font partie des
revendications de la Fédération de la relève agricole.
Ça, c'est la semaine dernière, c'est tout près mais c'est
pour renouveler la mémoire, je pense, que ça fait du bien.
Mme Bégin: II y a 15 jours tout de même, M. le
député d'Arthabaska, que je rencontrais les jeunes producteurs
agricoles de mon comté qui me disaient l'inverse. C'est ça que je
voulais vous transmettre.
Le Président (M. Richard): Vous allez me permettre de
transférer la parole à M. le ministre s'il vous plaît.
M. Picotte: M. le Président, je vais faire des remarques
d'ordre général. Je vais demander après au
président de l'Office du crédit agricole, ce serait sans doute
plus crédible que celui qui vous parie de vous donner les chiffres
exacts puis de la façon dont on calcule. Si c'est moi qui les dit, on
trouvera toutes sortes d'occasions pour dire que le ministre, il vend sa
salade. Je donnerai ça au président de l'Office du crédit
agricole, puis il tentera d'expliquer c'est quoi les vrais chiffres, M. le
Président.
Mais je vais revenir sur certains points que le député
d'Arthabaska a soulignés. Il a dit: C'est tellement compliqué
aujourd'hui, vous savez, mêmes les journalistes, là, ils ne
comprennent pas grand-chose. C'est tellement complique. C'est justement parce
que c'est compliqué qu'on veut les scolariser. puis si c'est
compliqué pour un journaliste, c'est compliqué pour un gars de 16
ans aussi, puis une fille de 16 ans. on va se dire ça entre nous
là, puis on ne se trompera pas trop. l'autre point, m. le
président, j'écoutais... ça fait une couple de fois
d'ailleurs que le député d'arthabaska me dit ça - puis je
dois dire que je ne suis pas en désaccord avec lui - qui dit souvent que
quand l'upa parle de quelque chose en haut, ce n'est pas nécessairement
ce que la base pense. mais là-dessus, on va tomber d'accord, ça
va se faire assez vite. mais il y a juste une chose par exemple, puis je vais
dire à la fraq puis à tous ces gens-là, si vous voulez
faire le ménage, si vous trouvez que votre organisme ne parle pas en
votre nom, vous ne botterez pas le derrière du ministre, mais vous
botterez le derrière de votre organisme. c'est fini, ce temps-là!
c'est fini ce temps-là, ou parce qu'il arrive un congrès de l'upa
puis qu'on veut se faire un petit peu de publicité politique de la part
de certains dirigeants, que là, c'est le temps de prendre le ministre,
puis d'essayer de le mettre en otage, puis de l'accoter sur un pied de mur,
là; ils n'ont pas le gars qu'il faut ici. ils vont se tromper. ils vont
se tromper cette année à pari de ça! ça va jouer
assez "tough", merci, je vous le dis d'avance! ils vont se tromper cette
année! on va mettre les vraies choses, les vrais chiffres, on va dire
les vraies choses, puis on va expliquer à la population ce que c'est,
puis on ne fera juger, pas le gouvernement, on fera juger la
société et les payeurs de taxes. et on va avoir des arguments
assez bien frappants.
C'est fini ce temps-là, là. Moi je veux bien qu'ils
fassent leur congrès. Moi, quand je fais ma politique puis quand je me
présente dans une élection provinciale, M. le Président,
on s'en rappellera, ils aiment toujours avoir la visite des candidats, ces
gens-là, puis ils ne se gênent pas. Mais, je fais ma politique sur
mon dos à moi quand je présente, moi. Hein? Puis je prends mes
responsabilités. Si les gens de l'UPA veulent du capital politique avant
un congrès sur le dos du ministre, ils ont pu faire ça avec
n'importe quel ministre qui m'a précédé, mais ils ne
feront pas ça avec moi. Ils ne feront pas ça avec moi! C'est
clair, là? Pour aucune considération! Je n'accepterai pas ce
chantage-là, je n'accepterai pas ce marchandage-là, puis quand
l'année passée, je suis allé les défendre au niveau
du GATT et que j'ai fait un vidéo à leur congrès, puis que
j'avais pris entente avec l'organisme qui s'appelle l'UPA pour leur annoncer
ça, ils ont tous applaudi dans la salle. Puis c'est curieux que tout au
long de l'année, on n'a pas entendu parler de ça trop souvent.
Hein? Ils étaient d'accord à ce moment-là. Comme par
hasard, ça arrive en même temps, avec des gens qui sont dans les
galeries, puis qu'ils les amènent manifester, puis comme par
hasard eux autres sont électifs à des postes à
l'UPA.
Oubliez ça cette année, là. Oubliez ça, les
petits jeunes là, oubliez ça, les gens là, hein? Fini, ce
temps-là! Faites vos élections à l'UPA. Puis d'ailleurs,
je ne suis pas inquiet, je vais vous les laisser faire tranquilles, quand vous
aurez fait vos élections puis vos gens seront élus, vous viendrez
me voir et on discutera. Faites vos élections à l'UPA, puis
laissez-moi faire les miennes. Quand je fais les miennes, moi, vous ne vous
gênez pas et je prends mes responsabilités; mais quand vous faites
les vôtres, vous allez les faire les vôtres, puis vous allez
prendre vos propres responsabilités. C'est ça qu'il faut qu'ils
sachent une fois pour toutes, s'il vous plaît, hein? Et je vous le dis
d'avance, M. le Président, hein? S'ils ont du ménage à
faire, s'ils trouvent que leur organisme ne parle pas en leur nom, ce n'est pas
sur le ministre qu'il faut fesser, parce que le ministre, lui, il parle
à l'organisme. Parce que c'est trop bien organisé autrement,
ça va trop bien dans un système comme ça.
Puis mes deux prédécesseurs peuvent vous le dire
très bien. J'ai eu l'occasion d'avoir des discussions avec eux, ils
peuvent vous le dire très bien, hein? Jean Garon, à la fin, et je
ne me gêne pas pour le dire, parce qu'il en a parlé avec moi, puis
on en a parlé ensemble d'ailleurs tous les deux, déjà,
hein? Jean Garon aimait bien mieux se promener dans la campagne, dans le champ,
puis d'aller voir les gens, puis ça lui causait quelques
problèmes, ça en haut, parce que c'est bien organisé,
ça hein? Il faut que tu ailles discuter avec en haut. Puis en haut, peu
importe les décisions que tu prends puis les engagements que tu prends,
tu te retrouves toujours à un moment donné ou à un autre
qu'on dit: Oui, mais nos fédérations régionales, eux
autres, elles sont autonomes puis ils n'acceptent pas ça. On n'a pas le
choix, ils n'acceptent pas ça. Alors, ça t'a donné quoi,
comme ministre, d'aller discuter avec les gens d'en haut si les gens d'en haut
ne représentent pas tout le monde? Puis si tu ne vas pas discuter avec
le gens d'en haut, tu commences à discuter par les gens d'en bas, c'est
les gens d'en haut qui disent: Aie! C'est nous autres, l'UPA ici, puis c'est
nous autres qui sommes mandatés pour parler au nom des agriculteurs.
C'est un trop beau système, ça, pour s'amuser avec des
politiciens.
Ils veulent le garder, leur système, qu'ils le gardent. Je n'ai
pas d'objection, puis je ne leur ferai pas changer de système. Je n'ai
pas la prétention d'aller leur dire quoi faire, puis je n'irai pas leur
dire quoi faire, puis s'ils ont du ménage à faire. S'ils vont le
faire dans leur propre cour. Hein? Si la FRAQ n'est pas contente parce que
l'UPA a parlé avec le ministre l'année passée, que la FRAQ
aille discuter de ça avec l'UPA, que la FRAQ s'occupe des
élections de l'UPA, puis ils ont rien qu'à changer le monde qui
sont là, si le monde qui sont là ne font pas leur affaire. Pas
brasser le ministre inutilement parce que le ministre là, il n'est pas
versant. Et le ministre ne se laissera pas brasser. Je peux dire ça,
moi. Vous allez comprendre à part de ça pourquoi je ne me
laisserai pas brasser. Il y a des limites!
La vérité, on va la dire, on va la mettre, et la
population va juger. Ce n'est pas le ministre Yvon Picotte qui va juger et ce
n'est pas le gouvernement qui va juger. C'est la société, le
payeur de taxes, l'homme et la femme qui ne sont plus capables de payer des
taxes qui jugeront de la situation. C'est ça qui va être
appelé. C'est là que la vraie ligne va se tirer. Elle ne se
tirera pas dans les congrès de l'UPA et elle ne se tirera pas parce
qu'un ministre peut avoir la frousse ou non d'aller à un congrès
ou parce que les gens disent que ça va brasser s'il ne vient pas nous
dire telle ou telle affaire. Je veux que ce soit bien clair, et ça va
être comme ça et ça va se dérouler comme ça.
Et les vrais chiffres, je vais demander au président de l'Office du
crédit agricole de vous les expliquer. Vous allez voir que c'est bien
loin des 6000 $ dont on parle.
Le Président (M. Richard): M. Saint-Pierre.
M. Saint-Pierre: L'Office offre de financer par intérim
les montants en attente de 15 000 $, dès le premier jour. Sur la base du
calcul qu'on fait, une subvention qui aurait été consentie
aujourd'hui sera déboursée, pour une première tranche de
5000 $, dans un an. Donc, le calcul est très simple. Pendant un an, 15
000 $ coûtent, selon l'une ou l'autre des trois formules: soit qu'il est
subventionné avec bonification de 2 %, soit qu'il est
subventionné avec bonification de 4 %, soit qu'il n'est pas
subventionné du tout. alors, la pire des situations, c'est sans
subvention. et, dans les chiffres que je vous donne là, quelqu'un qui
est subventionné avec une subvention et une bonification de 2 % paie 4
5/8 % la première année sur un montant de 15 000 $ en attente. je
poursuis la deuxième année. il y a 10 000 $ encore à
recevoir. les 10 000 $ portent intérêt également. le taux
est majoré parce qu'on est en deuxième année. il est rendu
à 5 1/8%. et, enfin, la troisième année, qui se trouve
à être le deuxième 12 mois à attendre, il paie 5 5/8
% en moyenne, ce qui donne un grand total, pour quelqu'un qui aurait un
diplôme d'études secondaires, de 1488 $, pour quelqu'un qui aurait
un dsc agricole, de 988 $, et, dans le pire cas, c'est-à-dire un
prêt non subventionné, c'est 2776 $ d'intérêt. c'est
l'offre qu'on fait actuellement. donc, c'est très loin des 6730 $ dont
on parlait.
M. Baril: Vous devez avoir essayé de décortiquer
leurs chiffres, eux autres? Pourquoi ils sont arrivés à environ
6000 $?
M. Saint-Pierre: Oui. Ils ont pris comme hypothèse, d'une
manière très simple, ce que seraient 15 000 $ reçus dans 4
ans, parce qu'ils ont toujours parlé de 4 ans... Ils ont dit 15 000 $,
reçus dans 4 ans et financés à 12Vè %. C'est
très loin de nos hypothèses parce que, de fait, dans 12 mois, il
va y avoir déjà 5000 $ reçus; dans 24 mois, il va y avoir
un autre 5000 $ et le 36e mois, l'autre 5000 $.
M. Picotte: Voyez-vous pourquoi, avec une douzième
année, ce serait déjà pas pire sur le comptage?
Le Président (M. Richard): M. le député de
Berthier, oui.
M. Houde: M. le ministre ou M. le président de l'Office,
je ne sais pas si ce serait bon de faire un sondage auprès des jeunes
qui sont en agriculture pour voir comment ils pensent qu'ils reçoivent,
dans tout le temps qu'ils vont être aidés par le gouvernement, par
le ministère. C'est 10 000 $, c'est 20 000 $, c'est 100 000 $, c'est 126
000 $? Moi, je pourrais quasiment gager qu'il n'y en a pas beaucoup qui savent
qu'ils peuvent toucher de 100 000 $ à 128 000 $ d'aide. (21 h 15)
M. Picotte: D'abord, quand le député de Berthier
dit ça, je pense qu'on donne assez bien, nous autres, ce que ça
représente. J'ai eu l'occasion de donner un tableau l'autre fois, qu'on
donne assez bien... On aura l'occasion d'ailleurs de démontrer
rapidement aussi ce que ça représente en termes... Et ce n'est
pas pour rien, quand on fait la comparaison avec n'importe quel autre
État proche de chez nous et n'importe quelle province canadienne, qu'on
arrive bien au-dessus de n'importe qui. C'est pour ça que,
véritablement, au Québec, bien, ça représente 125
000 $, 397 000 $ à la fin d'une période, avec des
établissements; en Ontario, ça représente zéro cent
parce qu'ils n'en donnent pas, ce n'est pas compliqué, puis au Manrtoba,
c'est 30 770 $, puis, en Saskatchewan, 14 420 $, puis, en Alberta, 89 922 $;
même avec les plus performants à 90 000 $, à aller à
125 000 $, bien on a encore quelque 35 000 $ de plus qu'on donne puis qu'on est
plus généreux que n'importe où ailleurs.
Mais je vais aller plus loin que ça. Ce n'est pas essentiel que
le jeune vienne chercher la prime à l'établissement, parce qu'il
va très bien se retrouver, son jeune, à venir chez nous pour
emprunter pour avoir une ferme, puis il va pouvoir décider qu'il n'en
veut pas, de prime à rétablissement. C'est pour la prime à
l'établissement de 15 000 $ qu'on demande la scolarité. Lui, il
peut très bien s'en passer, puis, là, il ne sera pas pire que
n'importe où ailleurs au Canada, parce qu'il n'y en a pas un qui en
donne un. Il n'y a pas une province qui donne une prime à
l'établissement. Il n'y en a pas une! Donc, il va être sur le
même pied d'égalité que tout le monde s'il ne veut pas
aller à l'école.
Ça fait que ça aussi, il faut dire que c'est la
réalité. On ne l'empêche pas de s'implanter, mais on dit:
Les 15 000 $, tu n'y toucheras pas. Mais si tu étais en Saskatchewan,
à Terre-Neuve, en Ontario ou au Nouveau-Brunswick, n'importe où,
tu n'en aurais pas de toute façon. Si tu préfères ne pas
aller chercher ton diplôme d'études secondaires, va-t'en tout de
suite dans la ferme, viens nous voir, puis, nous autres, on va faire des
affaires avec toi; on va regarder ça, on va regarder ta
rentabilité, puis on va te prêter... s'il y a lieu, si c'est
rentable. Tu vas te priver des 15 000 $, mais tu ne seras pas pire que
n'importe où ailleurs où il n'y en a pas. Ça fait qu'il ne
faut pas charrier à tout casser non plus.
C'est pour ça que je me dis, à un moment donné, il
y a des limites. Il y a des limites, là. Quand on calcule, quand on
évalue, puis quand on fait des chiffres, il faut avoir assez de
scolarité pour faire les bons chiffres pour ne pas leurrer personne puis
la population.
Et moi, si on veut vous jouer fair-play ces affaires-là puis si
on veut dire les vraies choses, H n'y a pas de problème. Mais on ne
jouera pas avec des chiffres truqués puis des chiffres qui ne veulent
rien dire.
Le Président (M. Richard): M. le député
d'Arthabaska.
M. Baril: Oui, juste une... Est-ce que le député de
Berthier serait d'accord si l'Office faisait un sondage, comme il a dit ou un
sondage informel au niveau des jeunes, comment est-ce qu'ils reçoivent
pas juste pour l'aide à l'établissement, quel montant d'argent
ils peuvent recevoir tout le temps de leur vie par l'État? C'est
ça qu'il a voulu dire? Comment est-ce que c'est que...
M. Houde: c'est ça. ce que j'aimerais, tantôt,
j'aimerais savoir si les jeunes savent comment ils vont pouvoir toucher en bout
de ligne.
M. Baril: Oui, mais...
M. Houde: La majorité, ce serait surprenant... puis ils ne
le savent pas, pour moi.
M. Baril: Oui, mais est-ce que le député
sait...
M. Houde: Exactement, je parle...
M. Baril: Ah oui, mais est-ce que le député serait
d'accord aussi qu'on pousse le même sondage puis qu'on informe aussi les
travailleurs dans les usines, dans les alumineries? Quelles
sortes... Comment de subventions ils reçoivent, parce que les
chiffres, pour l'information du député de Berthier, c'est que
pour maintenir un emploi dans l'aluminerie, par année, ça
coûte au-delà de 110 000 $ à la société
québécoise. 110 000 $ par année pour maintenir un emploi
dans l'aluminerie. Puis, là, on va dire aux agriculteurs: Vous autres,
durant toute votre vie, l'Etat va vous subventionner... Je vais dire un
chiffre: 150 000 $, 200 000 $. Un instant! Si vous voulez jouer à ce
petit jeu-là, on va le jouer aussi au niveau des travailleurs des
alumineries que la société paie, dans l'ensemble, 110 000 $ par
année pour les maintenir en emploi dans leur secteur. C'est quelque
chose, vous savez!
M. Houde: Premièrement, ils ne sont pas venus manifester,
les gens d'alumineries...
M. Baril: Bien, je comprends! Ils gagnent 70 000 $ par
année; le salaire moyen est de 48 000 $. Aie!
M. Houde: Non, minute! Laissez-moi finir. Les alumineries, il n'y
en a pas dans toute la province de Québec, tandis que les agriculteurs,
il y en a dans toute la province de Québec, sauf dans la ville de
Montréal et la ville de Québec.
M. Baril: En tout cas...
M. Houde: Tu sais, des agriculteurs, il y en a partout, nous
autres, au Québec.
M. Baril: Oui, je le sais. C'est le total qui compte.
Le Président (M. Richard): M. le ministre.
M. Picotte: M. le Président, je pense que tout le monde
sait maintenant que dans tous les domaines, partout, on n'en fait plus de dons,
sauf en agriculture où on offre... Puis, c'est normal, et je suis
d'accord avec ça. On ne s'obstinera pas bien longtemps. Moi, je suis
d'accord avec la prime à l'établissement. On donne certaines
balises, évidemment, pour être bien sûr qu'elle est bien
utilisée. Ça, c'est mon devoir d'administrateur de deniers
publics. Mais dans bien des domaines, vous savez, regardez ce qu'on fait... des
prêts. Je suis allé inaugurer des petites et moyennes entreprises
dernièrement, puis ce ne sont pas des dons qu'on a faits, ce sont des
prêts, puis des prêts participatifs, puis on participe à
l'entreprise.
On a vu, même dans certains cas, dans les engagements financiers
qu'on a étudiés, M. le Président, où on a fait des
garanties d'emprunts, des garanties de prêts à des gens. C'est un
petit peu comme ça que ça se passe dans le domaine des affaires,
aujourd'hui. Mais il y a encore une large part d'aide qu'on fait à
l'agriculture, puis il faut le faire. Il faut le faire à cause du
climat. Il faut le faire à cause d'une foule de choses. Moi, je ne
remets pas ça en cause.
M. Houde: Je suis d'accord, moi aussi.
M. Picotte: Moi, je remets le charriage en cause, mais je ne
remets pas ça en cause. Mais je vais revenir à... quand je disais
tantôt que c'est bien important de savoir calculer, M. le
Président. En supposant que c'est 1000 $ d'intérêts, comme
ils disent, si on lui garrochait la piastre, la piastre à Picotte, c'est
1000 $ d'intérêts. Eux autres, ils ont dit: C'est 1 $ à
0,70 $. Mais, voyez-vous, si on savait calculer, M. le Président. Ce
n'est pas bien compliqué. 1000 $ d'intérêts, tu divises
140... Parce que ça revient à 14 000 $, on enlève les
zéros quand on ne veut pas mettre trop de zéros inutiles,
là. On divise 140 $ par 15; ça donne 0,93,3 $. Savez-vous que je
suis encore bien meilleur, ma piastre, que la piastre canadienne. Elle est
à 0,90 $, la piastre canadienne. Ma piastre est encore bien meilleure
que... Demande-t-on à la Banque du Canada de prendre la mienne pour
quelque temps? Elle serait encore à 0,93 $. C'est pour ça que
c'est important que ces gens-là apprennent à compter parce qu'ils
ne diraient pas des stupidités à 0,70 $ et ils ne calculeraient
pas de façon détournée. Mais on va avoir l'occasion de
mettre les chiffres exacts comme ils sont.
M. Baril: M. le Président...
Le Président (M. Richard): M. le député
d'Arthabaska.
M. Baril: ...est-ce que le ministre peut nous dire c'est quoi la
moyenne des prêts en établissement? Le montant, la moyenne, c'est
quoi? Pas en général, juste ceux à
l'établissement.
M. Picotte: Alors, le passif moyen, M. le Président, on
parle de 196 957 $ à peu près. Évidemment, le prêt
à l'établissement comme tel, le montant, bien, on parle de 183
400 $, pour un prêt moyen d'environ 96 800 $. En 1976-1977, le montant
des prêts à l'établissement, c'était 41 200 $.
Alors, ça fait à peu près 16 ans, ça, de 1976
à 1991. On parie de 184 000 $ en 1991 contre 41 000 $ en 1976, 15 ans,
dans le montant.
M. Baril: Est-ce que... C'est inscrit, là. Combien il y a
de prêts, le nombre de prêts en haut de 200 000 $? Pour les jeunes,
toujours les jeunes dans l'établissement. Je ne parle pas de la moyenne
des prêts dans l'ensemble des agriculteurs, juste pour
l'établissement, les prêts à l'établissement.
M. Picotte: Du total de tous les prêts, on parle à
peu près de 10 %, et le nombre d'établissements ne dépasse
pas bien plus que 10 % non
plus.
M. Baril: Le nombre d'établissements? Qu'est-ce que vous
voulez dire?
M. Picotte: De jeunes... qui dépassent 200 000 $.
M. Baril: Dans le calcul, le président de l'Office arrive,
pour ceux qui n'ont pas de remboursement d'intérêts, à un
coût de 2796 $.
M. Picotte: 2776 $.
M. Baril: Ce n'est pas ça que j'ai dit?
M. Picotte: 2776 $.
M. Baril: En tout cas, 2776 $?
M. Picotte: Oui.
M. Baril: 2776 $. À quel taux d'intérêt il
faut calculer ça pour arriver à ce chiffre-là?
M. Picotte: 9,25 %, au taux des prêts actuels. On suit le
taux d'intérêt. Ce matin, c'était 9 % et la semaine
passée, c'était 9,25 %. Ça fait qu'aujourd'hui, c'est
encore moins pire.
M. Baril: Est-ce que le président de l'Office a tenu
compte de l'inflation? Parce qu'on sait que 5000 $ aujourd'hui, ce ne sera pas
le même 5000 $ dans quatre ans.
M. Picotte: M. le Président, on fait un calcul de valeur
actuelle; c'est l'un ou l'autre, là.
M. Saint-Pierre: ou bien on paie des intérêts, ou
bien on a une diminution de valeur. on n'ajoute pas les deux quand on fait un
calcul de valeur actuelle. ou bien on fait les mêmes hypothèses en
disant: je vais recevoir trois versements après 12, 24 et 36 mois, ou je
finance ça au taux du marché, mais ça va arriver
exactement la même chose. on ne peut pas ajouter les deux.
M. Baril: Quand l'Office prête 15 000 $, est-ce qu'il est
prêté pour quatre ans ou s'il est échelonné sur la
longueur du prêt?
M. Saint-Pierre: II est échelonné sur la plus
longue période, de manière à ce qu'il n'y ait pas de
remboursement de capital de fait, soit 30 ans.
M. Baril: Si l'Office prête 15 000 $ à
l'établissement, quand le jeune reçoit, après un an, les
premiers 5000 $, est-ce qu'il les rembourse à l'Office?
M. Saint-Pierre: Oui, c'est un prêt intérimaire. Ce
montant-là sert...
M. Baril: C'est obligatoire?
M. Saint-Pierre: Absolument, à moins qu'il ait un autre
projet et que ça devienne un prêt régulier. Ça ne
nous empêche pas de lui faire un prêt sur une autre base le
lendemain matin, mais l'entente, c'est une entente sur un prêt
intérimaire de 15 000 $.
M. Baril: L'an passé, au mois de décembre, le
ministre de l'Agriculture avait annoncé une aide financière pour
les femmes collaboratrices de plus de 40 ans qui n'avaient pu
bénéficier de la prime de 15 000 $. Le ministre s'engageait
à leur verser 5000 $. Ça, c'était pour payer ou compenser
les frais ou les coûts engendrés par la constitution d'une
nouvelle compagnie ou d'une association quelconque. On m'a informé que
dans son application, quand les femmes ont voulu bénéficier de
cette nouvelle aide, d'abord, il fallait qu'elles détiennent 20 % des
parts pour avoir droit aux 5000 $. Non, non, je ne conteste pas ça,
là. Ne soulevez pas, là. N'ayez pas peur que je
décrie!
M. Picotte: C'était tel que demandé par leur
association.
M. Baril: C'est pour ça que je vous dis que je ne conteste
pas ça, mais c'est pour la compréhension, pour qu'on se
comprenne. Il faut bien que j'explique comme il faut où je veux en
venir. Donc, il faut qu'elles détiennent au moins 20 % des parts pour
avoir droit à la prime de 5000 $. Et, là, tu te butes, tu arrives
à un fameux règlement, c'est une directive de l'Environnement,
qui dit: Lorsqu'il y a une transaction dans une entreprise qui implique au
moins 20 % des parts, ça devient une nouvelle entreprise et ça
prend un certificat de conformité. On m'a dit que, du fait de cette
exigence du ministère de l'Environnement, tu pouvais avoir une ferme
agricole qui était conforme à toutes les normes, parce qu'on
avait respecté les normes voilà cinq ans, six ans, quatre ans,
mais à cause du changement des normes de l'Environnement, là, tu
ne deviens plus conforme. Là, l'entreprise peut être
obligée d'investir 40 000 $, 50 000 $, 60 000 $ ou 70 000 $ pour se
rendre conforme aux nouvelles normes de l'Environnement. Je n'ai pas les
chiffres, malheureusement, de mémoire, mais c'est considérable le
nombre de femmes qui renoncent à cette prime à
l'établissement parce que, pour aller chercher 5000 $, ça
engendre une dépense de 30 000 $ à près de 100 000 $ pour
se conformer aux exigences de fous de l'Environnement. Ça fait que, sur
ça, j'aimerais savoir du ministre...
M. Picotte: M. le Président, ça nous a
été rapporté comme étant un fait et un
problème dans certains cas, parce qu'on a réalisé que
l'Environnement liait le certificat à l'individu au
lieu de lier ça à la ferme. Alors, nous sommes en
discussion avec l'Environnement pour tâcher de dire: Ça doit
être lié à la ferme et non pas à l'individu. Nos
discussions se poursuivent, évidemment, avec l'Environnement, mais le
député d'Arthabaska sait très bien comme moi, comme
ça existe dans son propre caucus et un peu partout aujourd'hui, que les
relations, les discussions avec l'Environnement, ça prend un peu de
temps. Ça prend des discussions. Il faut faire bien des
démonstrations, et on espère que l'Environnement pourra changer
sa façon de penser. (21 h 30)
M. Baril: Moi, M. le Président, ça
terminerait mon questionnement de l'étude des engagements de
l'Office.
Le Président (M. Richard): O.K. Je tiens à vous
rappeler que nous avons trois autres organismes: la CPTA, la Régie des
assurances agricoles et la Commission des courses de chevaux. Puisque nous
devons terminer à 22 heures, est-ce que vous avez un choix? Est-ce que
vous avez fait une sélection? Quel est le prochain groupe que
vous...?
M. Picotte: M. le Président, est-ce que je pourrais
demander à mes honorables amis alentour de cette table ce qu'ils
souhaiteraient entendre comme premier intervenant entre les autres organismes
qui restent? Est-ce que vous voulez faire un peu de trot et amble, est-ce que
vous voulez faire un petit peu de broutage avec la CPTA?
Le Président (M. Richard): Ou de l'assurance.
M. Picotte: Est-ce que vous souhaitez faire compenser des pertes
que vous avez pu subir lors des tornades? Les "ouragans" de tantôt?
M. Baril: On vient de me faire le décompte. La CPTA en a
cinq, je pense. La Régie des marchés agricoles en a 32... C'est
ça? La Commission des courses. La Régie en a 12. On peut
commencer par la Régie.
M. Picotte: Allez-y.
Le Président (M. Richard): II y a la Régie des
assurances agricoles.
M. Baril: Ouais. La Régie des assurances agricoles.
M. Picotte: On va faire ça en régie, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Alors, la Régie des
assurances agricoles, s'il vous plaît, veuillez vous rendre à la
barre.
Régie des assurances agricoles
M. Picotte: Alors, nous y voilà. Le Président
(M. Richard): Bon si...
M. Picotte: Je vous présente M. Blanchet, le
président de la Régie des assurances agricoles du Québec,
accompagné de?
M. Couture (Richard): Richard Couture.
M. Picotte: Richard Couture de la même Régie
d'ailleurs.
Janvier 1989
Le Président (M. Richard): Bienvenue, messieurs, et bonne
chance. Maintenant, les engagements sont de janvier 1989. Alors, un engagement:
Contrat pour l'achat d'un progiciel comptable pour le système
intégré de gestion des assurances agricoles. Une patente de 45
000 $.
M. Picotte: C'est un petit peu la même affaire, M. le
Président. On commence aussi dans cet organisme à bien
s'équiper au point de vue informatique. Je pense que c'est important, et
c'est pour ça que le premier engagement que vous voyez, 45 000 $, c'est
l'achat: Contrat Informatech Itée, Québec, pour l'achat progiciel
comptable pour le système intégré de gestion des
assurances agricoles. Le montant est de 45 000 $. C'a été
évidemment fait par soumissions publiques, appels d'offres.
Le Président (M. Richard): Est-ce qu'on a les mêmes
documents?
M. Baril: Nous autres, c'est contrats négociés, si
on parle de la même chose.
Le Président (M. Richard): C'est "contrats
négociés" qui est indiqué ici, en haut, M. le ministre.
C'est Informatech Itée, Saint-Jean-Baptiste, Québec.
M. Picotte: C'est le fichier central d'Approvisionnements et
Services.
Le Président (M. Richard): O.K. le SAG. M. Picotte:
Et il y a eu les sélections. Le Président (M. Richard):
O.K. M. Baril: Vérifié.
Mai
Le Président (M. Richard): Vérifié.
Maintenant on s'en va, on fait une "ride" jusqu'au
mois de mai 1989, où là on a deux engagements Premier
engagement. Contrat par soumission, contrat de mesurage de fermes dans la
région de Nicolet, une très belle région.
M. Picotte: Attendez une minute, M. le Président. C'est
mai 1989? Parce qu'ils me font faire du saut de mouton.
Le Président (M. Richard): Mai 1989, le numéro?
M. Picotte: Le numéro 1. Contrat à
Béli-veau-Couture...
Le Président (M. Richard): C'est un contrat par
soumission.
M. Picotte: ...arpenteurs-géomètres, sainte- foy,
pour le mesurage de fermes dans la région de nicolet. vous connaissez
cette région, m. le président?
Le Président (M. Richard): Exactement. C'est une
magnifique région.
M. Picotte: RAAQ, MAPAQ, OCA et CPTAQ. Montant de l'engagement:
97 750 $, partagé en montants égaux par les trois organismes dont
je vous ai parlé, plus le ministère: 24 437,50 $. Le montant
payé à date est de 80 300 $. Cela va être
complété bientôt sur les montants à payer. On me dit
même que c'est terminé à l'heure actuelle. Donc, on a
payé en totalité, M. le Président. Il y a eu un
comité de sélection, un projet-pilote sur le mesurage
assisté par ordinateur. Cela a été fait par un
comité de sélection selon, évidemment, les us et coutumes
établies par Approvisionnements et Services, par notre bonne amie -
comment s'appelle-t-elle déjà...
Une voix: Dutil.
M. Picotte: Non, notre bonne amie, comment s'appelle-t-elle?
Une voix: Rosalie.
M. Picotte: Rosalie. Rosalie la douce.
M. Baril: Les autres firmes qui sont marquées
là-dedans, Gendron, Lefebvre et associés, Monaghan et
associés, et G.P.R. Consultants, dans leur invitation, est-ce qu'elles
devaient fournir un prix ou quoi?
M. Picotte: Non. Il y avait un comité de sélection
d'abord, et ils donnaient leur expertise et ils expliquaient leur expertise,
démontraient leur expertise, et le comité de sélection les
sélectionnait et décidait que c'était telle ou telle
firme.
Une voix: Après ça ils ont formé un
prix.
M. Picotte: Et après ça, ils ont formé un
prix, évidemment comme c'est le cas dans ces affaires-là avec un
comité de sélection. On sait comment ça fonctionne. Le
comité de sélection était composé de six personnes;
Mme Dominique Bruger, chef de service cartographie, énergie et
Ressources; M. André Vervilte, président de la compagnie des
systèmes MLA Québec inc; M. Jérôme Roberge,
Direction des ressources informationnelles; M. Alain Devost, Direction des
services techniques et de la recherche; M. Camille Rodrigue, Direction des
services techniques et de la recherche; Mme Christine Lampron, Direction des
ressources financières et matérielles.
M. Baril: Tout du bon monde.
M. Picotte: J'imagine, je ne les connais pas.
M. Baril: Moi non plus.
Une voix: Les quatre derniers surtout, ce sont des gens de la
Régie.
M. Picotte: Comme ce n'est pas des électri-ces de
Maskinongé ni des électeurs, je les connais encore moins.
M. Baril: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Richard): l'engagement 2, toujours de mai
1989, c'est pour les baux, négociés avec la siq, la
société immobilière du québec.
M. Picotte: Oui, eh bien c'est ça. C'est les baux
où on est logé là, 946 200 $ pour se loger, M. le
Président. Comme vous voyez, il n'y a rien de trop beau.
Le Président (M. Richard): Vérifié.
Maintenant, juin 1989.
Juin
M. Picotte: Ce sont des baux et il n'y a rien de trop beau.
Le Président (M. Richard): Un engagement. C'est
l'acquisition...
M. Picotte: On est rendu où là? Juin?
Le Président (M. Richard): juin 1989. acquisition de
divers équipements informatiques autorisés par le ct achat
166245. systèmes xios.
M. Picotte: ...Lachine, Systèmes Xios, de
divers équipements informatiques autorisés par CT 166245.
Ensuite, l'achat d'équipement pour télécommunications.
Équipement en régions. Frais d'installation. Et une
période de financement, bien sûr. C'est développement de
l'application, 125 000 $. Il y a des coûts d'exploitation du
système aussi. Et, évidemment, les adresses des bureaux
régionaux de la Régie qu'on a à ces endroits. Il y a 14
régions. On a les adresses où cela s'est fait. Et ça suit
toujours, évidemment, les normes établies via le ministère
des Approvisionnements et Services et Rosalie.
M. Baril: Est-ce que vous commencez, vous êtes au milieu,
vous arrivez à la fin de l'informatisation de la Régie?
M. Picotte: C'est un programme de cinq ans, comme on fait dans
les organismes. Il y a deux ans de faits sur le développement. Il reste
encore trois ans à faire pour s'informatiser le plus complètement
possible et adéquatement.
M. Baril: Vérifié.
Août
Le Président (M. Richard): Vérifié.
Maintenant, engagements du mois d'août. Un engagement,
développement du nouveau système informatique, 60 000 $.
M. Picotte: Bon, c'est un petit peu la même affaire,
là. Développement du nouveau système informatique par la
DGI, Direction générale de l'informatique, finalement, du
ministère des Communications, 60 000 $. C'est contrat de services
professionnels en gestion de la clientèle. C'est une...
Une voix: C'est ça, c'est une partie du
développement.
M. Baril: Pour sauver du temps, M. le ministre.
M. Picotte: C'est une partie du développement.
M. Baril: Vérifié.
Février 1990
Le Président (M. Richard): Vérifié. Nous
accélérons, nous allons vers février 1990. Un
engagement...
M. Baril: Là vous vous en venez dans mes papiers,
là.
Le Président (M. Richard): Contrat négocié.
Accroissement de la capacité de traitement de l'ordinateur.
M. Picotte: C'est ça. Contrat négocié par le
ministre des Approvisionnements et Services. Accroissement de la
capacité de traitement de l'ordinateur aux fins de gestion
intégrée des assurances agricoles. Alors, les montants de
l'engagement, évidemment, s'échelonnent de 1989 à 1995,
à tous les ans, pour une valeur d'environ 41 000 $ et 43 000 $; on voit
que la première année, 41 720 $, les quatre autres années,
43 737,56 $; et 1994 et 1995, un montant de 18 140,65 $, pour un grand total de
234 811,54 $. Alors, évidemment, ça a été
négocié par le ministre selon les règles et coutumes
d'Approvisionnements et Services et par son ministre, M. Dutil.
M. Baril: Vérifié.
Mars
Le Président (M. Richard): L'engagement de mars 90,
toujours: Fonds des services de télécommunications et entente de
services avec le ministère des Communications concernant la
téléphonie.
M. Picotte: Alors, on parle au téléphone, on parle
aussi au téléphone à la Régie, pour 750 000 $ par
année.
M. Baril: Vérifié. Vérifié.
Janvier 1991
Le Président (M. Richard): Nous allons maintenant en
janvier 1991. Janvier 1991: le fonds des services de
télécommunications et entente de services avec le
ministère des Communications concernant encore le
téléphone.
M. Baril: Ah, quel mois dites-vous, M. le Président?
Le Président (M. Richard): En janvier 1991.
M. Baril: Avril 1990, on a...
Le Président (M. Richard): Non.
M. Baril: Vous n'avez pas ça, vous?
Le Président (M. Richard): Non.
M. Baril: Voyons! Une société immobilière du
Québec, là, le loyer, 1 414 320 $?
Le Président (M. Richard): Je n'ai pas ça dans les
documents ici. Là, attendez un instant...
M. Picotte: Alors, M. le député, moi je vous suis;
alors, je vais retourner en arrière pour voir ce que vous avez fait,
là...
Le Président (M. Richard): Je vous félicite, M. le
ministre, de me suivre évidemment, mais on va vérifier pour voir
si vous n'auriez pas dû...
M. Picotte: Je devrais vous suivre à la trace,
d'après ce que je peux voir...
Le Président (M. Richard):... vous n'auriez pas dû
justement ne pas me suivre...
M. Picotte: D'après ce que je peux voir, je devrais vous
suivre à la trace... Le Président (M. Richard): Non. Ici,
c'est spécifié: Aucun engagement pour le mois d'avril 1990.
M. Picotte: Ouais, nous autres aussi, on n'en a pas.
Le Président (M. Richard): Alors, merci. Vous me consolez,
M. le ministre.
M. Baril: On ne vous obstinera pas.
Le Président (M. Richard): Ça fonctionne?
M. Baril: Ce doit être un papier mêlé.
Le Président (M. Richard): Janvier 1991: Les Fonds des
services de télécommunications et entente de services avec le
ministère des Communications concernant encore le
téléphone.
M. Picotte: Bien, on est rendu à l'autre année, et
vous savez que les années coulent vite, de ce temps-là, et on
parle du... Voyez-vous, on va parler pour 25 000 $ de moins cette année
que pour l'autre année d'avant. C'était 150 000 $ l'année
passée, puis là, on parle 725 000 $; on est plus concis, plus
précis, puis on placote moins.
Le Président (M. Richard): Là on s'écrit, on
s'écrit, Ha, ha, ha! Au lieu de se téléphoner.
Une voix:... un autre 25 000 $...
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Vérifié?
M. Picotte: On ne dit pas évidemment si le système
des timbres n'a pas remonté de 100 000 $ là... Avril
Le Président (M. Richard): Ha, ha, ha! Avril 1991.
Société immobilière du Québec, le loyer.
M. Picotte: Avril 1991?
Le Président (M. Richard): Avril 1991.
M. Picotte: À 1? Société immobilière
du Québec. Bon. On est rendu à l'autre année. Vous savez,
on a vu ça en avril 1990 il n'y a pas si longtemps. Il y a quelques
minutes, en avril 1990, on a vu qu'on paie nos loyers; donc, on est rendu
à 1 414 320 $ pour nos loyers avec la SIQ. Je ne sais pas s'il y a bien
de la différence avec l'autre fois? Hein?
M. Baril: Non. Les loyers... Dans les loyers là, M. le
Président?
Le Président (M. Richard): Oui, les loyers pour avril
1991.
M. Baril: Vérifié. Faut bien rester à
quelque part... Mai
Le Président (M. Richard): Vérifié. Le mois
de mai 1991: L'engagement, c'est Société immobilière du
Québec, encore les loyers.
M. Picotte: Comment? Mai 1991, on "a-tu" sauté une autre
année là? On ne s'en est pas aperçu, personne?
M. Baril: Ce n'est pas de la même chose qu'on parle... Tout
ça est dit: tout à l'heure, c'est ça que je viens de dire
là...
M. Picotte: Ah! Les papiers disent que ça a
été, nous autres, accepté en avril puis payé en
mai.
Le Président (M. Richard): Payé en mai? Ah bon.
M. Picotte: Une chance qu'on ne paie pas en double!
Le Président (M. Richard): Ah O. K.
M. Baril: Le montant de l'engagement, c'est 1 311 000 $...
M. Picotte: 1 311 420 $... Et à no 2...
Le Président (M. Richard): l'autre engagement, c'est le
fonds de services de télécommunications en regard de services,
encore en téléphonie. ha, ha, ha!
M. Picotte: Bon! Mon Dieu Seigneur! Bien là, on est rendu
à l'autre année, là on est rendu 625 460 $ de piacotage,
M. le Président. Alors, comme vous voyez, on parie de moins en moins. On
agit de plus en plus.
M. Baril: Ouais...
Le Président (M. Richard): L'efficacité.
M. Baril: ...ou il y a de moins en moins de quoi à
discuter!
M. Picotte: Ah non, il y en a pas mal.
M. Baril: C'est à cause de la bonne entente avec le
gouvernement fédéral, ça?
M. Picotte: Comme on améliore la formation de tout le
monde, les gens s'expliquent plus rapidement, plus facilement.
M. Baril: Est-ce que le ministre peut nous faire le point un peu
sur les négociations du fédéral, là, avec les
versements des primes, là, sur le GRIP, puis je ne sais pas trop, c'est
compliqué ça? Puis le fédédral, on disait qu'il
retenait le 21 000 000 $, je pense, qu'il venait de verser dans
l'assurance-stabilisation, tant que le Québec n'accepterait pas la
façon que lui, le fédéral voulait, là. C'est
réglé ça, ou bien c'est encore en suspens?
M. Picotte: Oui, ça, c'est NISA, là, c'est un autre
programme.
M. Baril: NISA, oui, c'est ça que je cherchais, oui... (21
h 45)
M. Picotte: GRIP, évidemment on s'en va sur un projet de
loi, là, parce qu'on va déposer ça, je pense demain,
là, à l'Assemblée nationale, j'imagine, pour fins
d'études et pour s'harmoniser avec le programme GRIP dans les... On sait
très bien que c'est la suite de discussions qu'on a eues avec UPA et
avec le fédéral. On accepte d'entrer dans certains domaines, dans
GRIP, mais pas dans tous les domaines. Ça va obliger à une
normalisation.
En ce qui concerne NISA... Évidemment NISA ça a fait
l'objet de beaucoup de discussions entre le gouvernement fédéral
et nous, avec, au point de départ évidemment, un refus
catégorique de notre part de participer à NISA. On était
bel et bien appuyé par l'Union des producteurs agricoles, l'organisme
central, en espérant que les autres sont au courant de ce qui se passe
en haut. On a fait beaucoup de discussions. On s'est même opposés
à embarquer dans NISA pour que, finalement, il y ait une rencontre, et
le fédéral est venu rencontrer l'Union des producteurs agricoles
à quelques reprises, M. Pierre Blais, mon collègue
fédéral, ministre délégué à
l'Agriculture, ministre d'État à l'Agriculture. Il est venu
rencontrer l'UPA pour faire accepter qu'une certaine partie du NISA puisse
s'appliquer à Québec, à la condition explicite que les
montants d'argent qui sont versés à l'aide de NISA soient
versés dans le fonds de stabilisation, au niveau des
céréales, entre autres, pour réduire le déficit du
fonds. Et on va établir un NISA en horticul- ture puisque les
horticulteurs avaient des représentations auprès de l'UPA. Et
l'UPA a accepté que l'horticulture puisse être incluse
là-dedans. Encore là, ce sont des montants d'argent qui sont
dévolus à l'horticulture, et les autres montants vont venir
diminuer le déficit accumulé de la ASRA. C'était la
condition sine qua non et explicite de l'UPA pour accepter qu'on puisse faire
des ententes et participer à NISA dans des secteurs bien précis,
dont l'horticulture.
M. Baril: Et la participation du gouvernement
fédéral, c'était pour diminuer le déficit de la
Régie? C'est ça.
M. Picotte: C'est-à-dire l'UPA a exigé que les
montants d'argent s'en aillent directement dans le fonds du déficit de
la ASRA.
M. Baril: La ASRA...
M. Picotte: À ce moment-là, on n'aura pas besoin
d'augmenter les paiements. Au contraire, ça va les favoriser. C'est pour
ça qu'ils souhaitaient ça et nous aussi, d'ailleurs. On
prétend - en tout cas à première vue - que ça va
donner une diminution de prime. Ça évite au producteur d'avoir
à payer une contribution.
M. Baril: C'est la diminution de prime du producteur ou du
gouvernement du Québec?
M. Picotte: Du producteur. Les deux. Parce qu'on fait partie du
même pot. On ne peut faire partie du même pot quand arrive le temps
de payer et, quand arrive le temps de le tirer, il y en a un qui ne fasse plus
partie du pot. Donc, c'est le même pot. Bien sûr qu'ils sont
d'accord avec ça. C'est tout simplement normal... Quand tu as un contrat
avec quelqu'un, si tu paies un déficit ou un surplus... Si tu paies
moitié-moitié, tu paies moitié-moitié. Mais quand
tu reçois des dividendes, si c'est le même qui le reçoit et
l'autre n'en reçoit pas, ça ne peut plus marcher. Un mariage ne
dure pas longtemps.
M. Baril: Mais le fait que le fédéral retenait
son... Est-ce que c'est ça qui bloquait, le fait que le
fédéral retenait les 21 000 000 $ sur cette entente? Ou est-ce
que c'est une autre affaire? Parce que sur sa participation au régime,
le fédéral...
M. Picotte: On dit que ce n'est pas ça. On dit que ce sont
des ajustements mécaniques de 21 000 000 $.
M. Baril: C'est ça. C'est la contribution du gouvernement
fédéral...
M. Picotte: De quels 21 000 000 $ vous parlez?
M. Baril: C'est la contribution du gouvernement
fédéral au régime, qui serait à peu près de
21 000 000 $, et le gouvernement fédéral retient...
M. Picotte: Dans NISA ou...
M. Baril: C'est dans NISA. Est-ce que le fédéral
les a versés, ses 21 000 000 $ ou bien s'il ne les a pas
versés?
M. Picotte: Vous devez faire allusion aux 21 000 000 $ du RARB et
le RARB c'est le GRIP. On l'appelle le RARB en français et le GRIP en
anglais. Et là, il n'y a pas de retenue, à ce
moment-là.
M. Baril: Parce qu'on me disait que le gouvernement
fédéral, sa participation au régime
d'assurance-récoite, probablement...
M. Picotte: Assurance-récolte? Ça, c'est une autre
chose.
M. Baril: bon, bien c'est une autre chose, mais ça ne fait
rien. il doit 21 000 000 $ au gouvernement du québec, sa participation
financière au régime...
M. Picotte: Je vais demander à M. Blanchet, M. le
Président...
M. Baril:... il retiendrait ces 21 000 000 $ parce qu'il voudrait
imposer, selon mes informations, des critères que le gouvernement du
Québec et l'Union des producteurs agricoles ne veulent pas.
M. Blanchet (Guy): Si vous parlez de l'assurance-récolte,
21 000 000 $, à chacune des années, on a à finaliser une
entente avec le fédéral pour recevoir les paiements
d'assurance-récolte. Et c'est coutumier, ça, ils viennent
toujours vérifier pour voir quels types de risques qu'on a couverts. Il
y a certains risques, par exemple certains risques circonscrits, que nous, au
Québec, on compense et que le fédéral ne veut pas
compenser. Donc, il vérifie dans nos livres pour voir si, effectivement,
ce qu'on leur réclame couvre spécifiquement seulement les risques
qu'ils veulent couvrir.
L'autre élément, c'est qu'il y a deux ans, la loi
fédérale a été changée et, là, ils
ont commencé à avoir des exigences sur la mesure du rendement. Et
là, ils nous ont demandé un certain historique dans certaines
régions sur des rendements, et c'est ces rendements-là qu'on est
en train de mesurer. Et quand ça sera finalisé, les historiques
de rendement, le versement va venir. Mais c'est juste des ententes
administratives, ça n'a aucun égard avec la stabilisation. Ils
vont devoir nous payer, ils n'ont pas le choix, sauf qu'il s'agit qu'on leur
fournisse l'information dont ils ont besoin. Et c'est de même à
chaque année pour l'assurance-récolte. Il y a toujours un certain
montant qui est retenu.
M. Baril: Comparativement aux années passées, aux
années antérieures, est-ce qu'il y a un retard sur le versement
de leur participation ou bien si c'est équivalent?
M. Blanchet: L'équivalent. Peut-être que le montant
est plus élevé cette année parce qu'ils n'ont pas fait
d'avances tant qu'on n'a pas finalisé l'entente. La différence
serait sur le montant total qui, cette année, est retenu, là,
alors que les autres années ils faisaient des avances en cours de route.
Mais on vient de modifier les ententes. La loi fédérale a
été modifiée en 1990, donc ça a tout changé.
Ils ont mis de nouvelles conditions, ce qui fait que c'est ça qu'on est
en train d'ajuster avec eux.
M. Baril: au niveau du remboursement des primes, au niveau des
pommes de terre, de combien d'années êtes-vous en retard?
êtes-vous à date ou en retard pour les versements de primes, les
paiements aux producteurs de pommes de terre?
M. Blanchet: On n'est pas en retard. Dans aucune production on
est en retard, et pas non plus dans les pommes de terre. Je ne comprends
pas.
M. Baril: Parce qu'on me disait que...
M. Picotte: On me dit même qu'on devrait faire un
paiement...
M. Blanchet: On fait un paiement au mois de novembre. Le paiement
final de l'année 1990, tel que convenu avec la Fédération
des producteurs de pommes de terre, va arriver à échéance,
parce que nous on fait en cours d'année des avances au fur et à
mesure qu'on connaît la situation des prix et quand les dernières
pommes de terre sont vendues - au mois de juin, les dernières, là
- donc au mois de novembre, après avoir fait enquête du prix de
vente, on va faire le paiement final.
M. Baril: O. K. C'est bien.
Le Président (M. Richard): Ça va pour les
engagements.
M. Baril: Oui.
Le Président (M. Richard): maintenant nous avons la cpta
et la commission des courses de chevaux. Il nous reste... nous terminons
à 22 heures.
M. Baril: On prend la CPTA, il y en a cinq.
Le Président (M. Richard): CPTA, la Commission de
protection du territoire agricole. Si vous voulez prendre place s'il vous
plaît.
Commission de protection du territoire
agricole
M. Picotte: Les courses de chevaux, ce sera pour une autre
fois.
Une voix: C'est ça.
M. Picotte: C'est un départ la prochaine fois.
Le Président (M. Richard): Le départ est suspendu.
Alors, nous avons comme engagements...
M. Picotte: Bon, allons-y.
Mai 1990
Le Président (M. Richard): ...de mai 1990. Le premier
engagement c'est: Contrat par soumission sur invitation, achat de masse de
véhicules automobiles.
M. Picotte: Achat de deux camionnettes tout terrain, 4x4, 1991,
cabine deux portes, selon la demande, 41 596,58 $. Et évidemment, c'est
selon les règles établies par le ministère des
Approvisionnements et Services. General Motors, je pense.
M. Baril: Oui, c'est ça.
M. Picotte: Oshawa, c'est payable à General Motors.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Vérifié.
Engagement 2, divers, frais de location des espaces occupés par la
Commission de protection du territoire agricole par les bureaux de
Québec et de Longueuil.
M. Picotte: C'est ça, ce sont les bureaux, notre location,
M. le Président.
M. Baril: Vérifié.
M. Picotte: 1 002 000 $.
Le Président (M. Richard): Troisième engagement,
frais de téléphonie à la Commission de protection.
M. Picotte: 298 000 $ de téléphone, M. le
Président.
M. Baril: Vérifié.
Le Président (M. Richard): Ça termine pour les
engagements de mai 1990. J'appelle les engagements de mai 1991. Il y en a deux.
Le premier, c'est fabrication...
Mai 1991
M. Picotte: On va revenir avec les frais de locaux occupés
1 100 000 $.
Le Président (M. Richard): Oui. Et deuxièmement, ce
sont les frais de téléphonie à nouveau.
M. Picotte: Les téléphones, bien on a
diminué, je pense, encore.
Le Président (M. Richard): Oui. De 298 000 à 276
000.
M. Baril: Un gain de 22 000 $. Ça se prend. Le
Président (M. Richard): Ça va? M. Baril:
Vérifié.
Le Président (M. Richard): Vérifié.
Ça termine les engagements pour 1990-1991 de la CPTA.
M. Baril: J'ai juste quelques petites questions. Est-ce que le
ministre pourrait nous dire c'est quoi les délais d'attente,
actuellement, à la Commission, à partir d'une demande à
aller à la décision qui revient au producteur? Mais pas au
producteur nécessairement, au demandeur.
M. Picotte: M. le Président, je vais demander à M.
Proteau, le président de la Commission, de parler et de donner les
explications nécessaires aux questions du député
d'Arthabaka.
M. Proteau (Georges): O.K. Les derniers échantillonnages
qu'on a faits montraient qu'on avait entre 75 et 84 jours, en moyenne, entre
l'ouverture officielle d'un dossier et l'envoi de la décision.
Évidemment, il y a certains cas où les délais sont un peu
plus longs. Cet été, on a fait des remaniements dans nos
façons de travailler, qui ont amené des délais
supplémentaires à Montréal, mais c'est en partie
réglé. Les délais ont pu être un peu plus longs. Et
on constate, de façon générale, qu'au bout de deux mois et
demi, trois mois maximum, les décisions sont rendues, sont
envoyées.
M. Baril: Dans le... Est-ce que le nombre de demandes, à
la Commission, reste stable ou s'il augmente ou diminue, suite à la
révision de la zone agricole? On nous a dit que c'était une... on
voulait en faire une... pas une zone... Comment ils appelaient ça, donc?
En faire une zone crédible - bon, je viens de trouver le mot - on
voulait en faire une zone crédible. Donc, si elle est
crédible, est-ce que les demandes diminuent ou bien si les demandes se
maintiennent ou si elles augmentent?
M. Picotte: Alors l'an passé, M. le Président,
à peu près à la même date dans le cumulatif, nous
avions... C'est à peu près à la même date parce
qu'on parle du 5 novembre, l'année passée, 1990, nous avions 3431
demandes. Et le 4 novembre de cette année, nous avions 2746 demandes.
Donc, il y a eu une diminution de tout près de 700 cas, 685 cas de
demandes de dézonage comparativement à l'année
passée.
M. Baril: Le ministre peut-il me répéter le
nombre?
M. Picotte: 685 cas de moins cette année que l'an
passé, jour pour jour. Alors ceux qui font la demande,
évidemment, à la Commission, pour se bâtir ou faire une
subdivision de terrain, cette année, comparativement à l'an
passé, il y a eu une diminution de 1088 dans les déclarations:
6047 l'année passée, 4959 cette année.
M. Baril: Ça doit être dû en partie au
ralentissement économique, aussi; ça doit avoir un effet
d'entraînement, certain. Les gens se bâtissent moins en
ville...
M. Picotte: Vous savez, il y a beaucoup de gens qui s'adressent
à la Commission et qui reçoivent des réponses qui sont
négatives, et qui disent: Bon bien, finalement, même si on va
à la Commission, on n'a pas de réponse. Il y a ça, aussi,
qui entre en ligne de compte. On n'a pas de réponse positive, dans le
fond, mais c'est la loi qui est faite de même et on administre la loi
telle qu'elle est.
M. Baril: Est-ce que... Peut-être qu'on... Je serais
surpris qu'on me donne la réponse tout de suite parce que c'est bien
technique. C'est parce qu'on est en train d'étudier une loi, aussi, au
niveau du transport, sur l'affichage. Est-ce que le ministre peut me dire s'il
y a beaucoup de demandes, actuellement? Combien est-ce qu'il y a de demandes,
actuellement, en attente, sur l'implantation d'affiches commerciales sur le
territoire agricole? (22 heures)
M. Picotte: D'abord, on n'a pas de statistiques à cet
effet-là, premièrement. Parce qu'encore là, même
à la Commission, ça a été mon grand
étonnement, ça, à un moment donné, quand j'ai
demandé à la Commission d'avoir des statistiques sur le nombre de
dossiers qu'on reçoit, ceux qui ont été acceptés au
fil du temps et des ans, ils n'en ont pas, parce qu'on n'est pas
informatisés encore. Donc, ça devient un travail de
bénédictin de faire ça, demander à la Commission de
tout me sortir ces chiffres-là, depuis le début, ça serait
terrible ce qu'on leur demanderait comme travail et ça paralyserait
complètement même la Commission dans ses décisions, de
un.
De deux, M. le Président, c'est qu'on peut réaliser qu'il
y a beaucoup plus de demandes du côté Est que du côté
Ouest, c'est-à-dire dans la région de Québec que dans la
région de Montréal, pour une raison bien simple; c'est que le
ministère des Transports a commencé à appliquer sa
politique et a commencé à l'appliquer du côté de
Québec; ils ne sont pas encore rendus du côté de
Montréal. C'est pour ça qu'on a plus de cas dans la région
de Québec, dans la région de l'Est du Québec,
comparativement à d'autres régions.
Je dois vous dire évidemment là-dessus que mon
collègue, le ministre délégué aux Transports, M.
Middlemiss, m'a fait part de discussions que vous aviez eues la semaine
dernière, je pense, lors de la loi... Il m'a parlé de mon
collègue d'Arthabaska et il m'a parlé aussi de mon
collègue de Lévis, qui avaient entretenu une conversation
là-dessus. Il m'a demandé une rencontre dans un délai
raisonnable pour qu'on puisse discuter ça, de voir comment on pourrait
faire des accommodements parce que c'est un réel problème.
À partir du moment où les transports exigent des nonnes bien
précises et qu'on veut s'installer là et qu'on veut dire: II faut
demander un dézonage, avec les délais que ça prend. Ce
n'est pas évident que le dézonage arrive à part de
ça.
Ce qu'il y a de pire, c'est que les Transports ont toléré
dans certains cas à des endroits des gens qui se sont conformés
à la loi des transports, qu'ils ont toléré ça.
Quand arrive le temps, à un moment donné, dire: On est
obligés de faire débrancher peut-être des gens qui ont mis
des annonces qui coûtent cher. J'avais un cas dans mon comté, je
pense dernièrement. Ça avait coûté environ 20 000 $
pour faire une annonce qui avait du bon sens sur le bord du chemin. Et on me
disait: Ce n'est pas sûr que tu vas obtenir le dézonage de la
CPTA. Le gars, évidemment, lui, il ne comprend pas tout à fait
ça. Il a l'intention de crier un peu, et les bras en l'air, parce qu'il
dit: Moi, je me suis conformé aux normes du ministère des
Transports et j'arrive dans un autre cas, et là ça ne pourra pas
nécessairement fonctionner. On donne un délai assez rapide pour
dire: Vous l'enlèverez, parce que nous autres on peut pas le
tolérer.
Donc, on m'a fait une demande de rencontre pour essayer de faire une
certaine harmonisation. Je ne sais pas quand on pourra faire ça, mais je
sais que je dois rencontrer mon collègue des Transports et demander au
président de la Commission de regarder ça avec mon
collègue des Transports, pour voir...
On me dit qu'à la Commission, ils sont en train de faire une
étude qui devrait nous être fournie à la fin du mois pour
faire des politiques plus claires dans ce domaine-là.
M. Baril:...
M. Picotte: Plus claires pour la CPTA.
M. Baril: Non, non, je comprends.
M. Picotte: Ça ne veut pas dire que ça va
être plus clair pour tout le monde.
M. Baril: Mais l'échange que j'ai eu avec votre
collègue, c'était surtout pour l'affichage agricole. Ce
n'était pas pour l'affichage des panneaux de McDonald ou de
Médiacom, ou de je ne sais pas quoi, la publicité
commerciale.
M. Picotte: C'est de l'agricole aussi, ça, McDonald, parce
que c'est de l'alimentation.
M. Baril: Écoutez, là... On peut bien dire que le
textile est agricole aussi, parce que... de la laine et du coton. Tout est un
peu agricole.
M. Picotte: Même la vaisselle, ça peut devenir
agricole. Il y a de la vaisselle qu'on mange.
M. Baril: C'est vrai. Sur quoi portait la discussion, c'est qu'on
nous disait que, pour un producteur de fraises ou de framboises, en tout cas un
producteur de petits fruits, il sera obligé d'aller avoir une
autorisation à la CPTA pour mettre une pancarte, une affiche avec une
flèche dessus pour indiquer où est son champ de fraises, pour que
les gens puissent aller les cueillir. C'est tout ça qu'était la
discussion. Et votre collègue disait: Moi, ça ne me regarde pas.
Je ne peux pas vous dire qu'il a le droit. C'est une structure, et la Loi sur
la protection du territoire agricole dit que toute structure, dans le milieu
agricole, ça prend l'autorisation de la CPTA.
Vous me permettrez de dire que je n'étais pas d'accord avec lui,
parce que je me disais: La Loi sur la protection du territoire agricole est
là pour avantager, pour protéger les agriculteurs et, là,
si c'est rendu que tu veux mettre une pancarte avec une cerise pour indiquer
où les gens peuvent aller cueillir ses fraises ou ses framboises, il
faut que tu ailles demander une autorisation à la CPTA. C'est là
que je disais que c'est complètement démesuré.
M. Picotte: S'il met une cerise pour aller cueillir des fraises
ou des framboises, ça serait du trompe consommateur.
M. Baril: Ça, c'est la cerise sur le sundae.
Le Président (M. Richard): Mme la députée de
Bellechasse...
M. Picotte: M. le Président, chez nous on va se dire
à la CPTA, tout de suite, si mon collègue vient me voir pour
discuter de ça, on va lui dire tout de suite en partant, que nous autres
c'est de l'exploitation de ferme et qu'à ce moment-là il n'y a
aucune espèce d'objection; ce n'est même pas un problème
pour nous.
M. Baril: Voyez-vous, c'est là-dessus que je demandais au
ministre des Transports, et il nous a accusés d'avoir fait perdre le
temps à la commission durant trois heures. Moi je lui demandais:
Avez-vous demandé un avis à la Commission? Il me disait:
Ça ne se peut pas. Il disait: Non, on n'en a pas demandé, mais on
va les rencontrer un jour. Je disais: Pourquoi ne l'avez-vous pas fait avant
d'amener votre projet de loi? S'il nous avait dit: Si vous avez eu un avis de
la Commission disant... Tout ce qui touche une affiche agricole... Et dans ce
que j'ai dit tout à l'heure, pour ne pas me répéter: La
CPTA, écoute, on est là pour protéger l'agriculture, on
n'est pas là pour les embêter. J'ai dit: On aurait voté
votre projet de loi et on aurait été bien contents, et on
n'aurait pas perdu de temps. Mais lui, il disait, puis il y avait un de ses
fonctionnaires qui fouillait dans les livres en arrière pour trouver un
article de la loi pour nous justifier que ça prenait, toute structure
implantée en milieu agricole, ça prenait l'autorisation de la
CPTA.
Moi, vous savez, je l'ai dit, je ne suis pas avocat, je ne suis pas
notaire, mais la loi, je ne dis pas que je la connais, mais j'ai vu passer
assez de dossiers que je me disais: S'il fallait que la CPTA exige, pour qu'un
gars plante un piquet avec une pancarte dessus pour afficher où est son
champ de fraises, bien là ce serait le bout du bout, comprends-tu?
M. Picotte: Remarquez bien que par la loi eux autres peuvent
autoriser quelque chose, mais nous autres, c'est de l'exploitation agricole et
on va dire ça. Mais j'imagine qu'ils veulent faire une discussion
beaucoup plus large que ça parce qu'on sait très bien...
Par exemple, le cas que j'ai eu chez nous, c'est un marchand de meubles,
qui reste dans un milieu rural, qui engage une douzaine de personnes, qui est
le seul commerce intéressant dans ce coin-là, parce qu'il n'y en
a pas d'autre. Il y a un dépanneur et il y a un garage, et c'est le
même gars qui tient le garage et le dépanneur. Et c'est
évident que demain matin, si le gars n'est pas capable de s'identifier
pour envoyer le monde chez lui, là, bien il risque de fermer ses portes
et il risque de mettre 12 personnes à pied, et 12 personnes à
pied dans ce village-là, tu viens de fermer le village. Donc,
probablement que les Transports veulent faire une discussion plus large que
ça, j'imagine là. Il ne me l'a pas dit, mais j'extrapole.
Le Président (M. Richard): Mme la députée de
Bellechasse.
Mme Bégin: Bon, je pourrais peut-être
répondre, M. le ministre, au député d'Arthabaska. J'ai
moi-même pris connaissance de la Loi sur la publicité le long des
routes parce que j'avais un problème dans mon comté. Et
justement, la publicité en ce qui regarde les producteurs agricoles
n'est pas soumise, je pense, soit par la loi ou par les règlements,
à une demande de la CPTAQ, à la demande de l'UPA, pour ce qui est
de toute enseigne qui regarde les produits agricoles. Si je me souviens bien,
il y a une restriction, soit dans les règlements ou dans la loi à
cet effet-là. C'est très clair et ça avait
été à la demande de l'UPA.
Mais ma question ne porte pas là-dessus. Advenant le cas que j'ai
une pancarte publicitaire qui est là avant la Loi sur le zonage
agricole, qui a été installée depuis disons 1978 ou 1980,
avant l'entrée de la Loi sur le zonage agricole, est-ce que je dois
maintenant - parce que j'ai un droit acquis; moi, je considère que j'ai
un droit acquis, parce que la Loi sur la protection du territoire agricole
n'existait pas, et je dois demander un permis au ministère des
Transports pour pouvoir y mettre mon enseigne publicitaire - est-ce que je dois
également, compte tenu du droit acquis que je possède, m'adresser
aussi à la CPTAQ pour obtenir une autorisation, compte tenu du fait
qu'il s'agit d'une terre agricole?
M. Picotte: Le problème, M. le Président, qu'ajoute
mon collèque, et c'est souventefois le cas, là, c'est un droit
acquis pour une annonce qui est placée là et qui doit rester
là. Ça c'est un droit acquis, généralement.
Mme Bégin: Oui.
M. Picotte: Si tu la rafraîchis à tous les ans,
évidemment, peinturer et le lettrage, pour ça il n'y a pas de
problème. Mais aujourd'hui, ce que font les gens, d'abord c'est que, des
fois, ils sont obligés de la changer de place à cause des normes
des Transports. Donc, quand ils sont obligés de la changer de place, ce
n'est plus un droit acquis.
Mme Bégin: II perd son droit acquis.
M. Picotte: Et bien souvent, quand ils la changent de place, ils
veulent l'élargir, la grossir, l'illuminer, et faire d'autre chose avec,
un petit peu plus voyant, mais là, il n'y a plus de droit acquis. C'est
ça, le problème.
Le Président (M. Richard): M. le député
d'Arthabaska.
M. Picotte: On me dit que les pancartes qui seraient
touchées à ce moment-là n'auraient aucun droit acquis,
d'après le ministère des Transports, en ce qui concerne leur
juridiction.
Alors, c'est là qu'arrive le problème. C'est là
qu'il faut avoir une discussion, je pense. Si c'est juste pour annoncer des
fraises et des framboises, il n'y a pas de problèmes; en ce temps-ci,
encore moins.
Le Président (M. Richard): M. le député
d'Arthabaska, et je vous mentionne qu'il est dépassé 22 heures,
et j'ai aussi une question du député de Berthier.
M. Baril: Oui, ça va être très rapide. Ce que
la député de Bellechasse disait tout à l'heure, moi,
j'étais obligé de m'en tenir à ce que le ministre des
Transports disait et l'ancien ministre de l'Agriculture,
délégué à l'Agriculture, responsable de la
Commission de protection du territoire agricole. Moi, j'étais
obligé de m'en tenir à ce que le ministre disait.
Mme Bégin: Je l'ai vu dans la loi. M. Baril:
Madame...
Mme Bégin: C'est dans la loi que je l'ai vu.
M. Baril: ...entendez-vous dans votre gouvernement. Ce n'est pas
mes troubles à moi.
Mme Bégin: Bien écoutez... Là, je vous dis
que la loi, M. le député, vous avez juste à la lire, la
Loi sur la publicité le long des routes, et c'est indiqué
textuellement, M. le député, je faisais juste...
M. Baril: M. le Président, est-ce que je pourrais avoir la
parole? J'ai écouté madame, je ne voudrais pas qu'elle me prenne
pour un ignorant. Je vous ai dit, tout à l'heure, que la loi, je la
connais, je pense que je la connais. Mais moi, je questionnais le ministre, et
le ministre me disait que je ne la connaissais pas, que ce n'était pas
ça. Bien, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise? Je n'étais
pas obligé de dire que ça n'avait pas de bon sens, hein? Bon, je
n'étais pas pour dire au ministre: Va étudier ta loi et
fais-le.
Il y avait un fonctionnaire avec un document d'à peu près
huit pouces d'épais qui cherchait dedans pour trouver l'article pour
défendre son ministre. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, moi?
C'est lui qui l'avait, la loi, et il ne l'a pas dit. On s'est obstinés
pendant trois heures là-dessus à l'effet que le ministre disait:
Ça prend...
M. Picotte: Le document, il était épais. M.
Baril: Comment?
M. Picotte: Êtes-vous en train de dire que ce
n'était pas le document qui était épais?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Baril: M. le ministre...
Le Président (M. Richard): M. le député de
Berthier.
M. Houde: Ma question va être brève, M. le ministre.
C'est pour le président de la CPTAQ, là. J'aimerais savoir
combien de temps ça prend, lorsqu'on va devant le tribunal d'appel, pour
faire entendre une cause?
M. Picotte: C'est une autre affaire. Lui, il ne le sait pas. Il
n'a pas d'affaire à le savoir, non plus.
M. Houde: Je pensais qu'il pouvait le savoir pareil, seulement,
ils peuvent se parler.
M. Picotte: II peut le savoir, mais il ne le dira pas.
M. Houde: À peu près, combien ça peut faire
en moyenne?
M. Picotte: II ne le dira pas, s'il le sait, parce que ça
peut créer...
Le Président (M. Richard): Alors si vous permettez, la
commission a réalisé son mandat. Pour les fins de la
transcription, madame qui accompagne M. Proteau, Mme MacDonald.
M. Picotte: Louise MacDonald-Charest.
Le Président (M. Richard): Merci. C'est M. Houde qui veut
savoir ça, il est veuf.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): Alors, nous ajournons sine
die.
(Fin de la séance à 22 h 12)