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(Neuf heures dix-neuf minutes)
Le Président (M. Richard): À l'ordre, s'il vous
plaît! Si vous le permettez, M. le ministre, je vous rappelle le mandat
de la commission qui est effectivement de procéder à la
vérification des engagements financiers pour les mois de janvier
à décembre 1989 des organismes du secteur agriculture et
alimentation du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation du Québec.
M. le secrétaire, M. Comeau, est-ce qu'il y a des remplacements
ce matin?
Le secrétaire: deux, m. le président. m. chenail
(beauharnois-huntingdon) est remplacé par m. bergeron (deux-montagnes)
et m. lafran-ce (iberville) par m. bordeleau (acadie).
Le Président (M. Richard): Merci, M. le secrétaire.
Maintenant, au niveau de l'ordre du jour, c'est la vérification des
engagements financiers dans le secteur agriculture et alimentation ce qui
exclut les organismes de juillet 1989 incluant décembre 1989 et, par la
suite, du secteur agriculture alimentation au niveau des organismes de janvier
1989 à décembre 1989, sauf la CPTA qui a été fait,
si vous vous rappelez, lors de notre dernière séance de travail.
Maintenant, comment voudriez-vous fonctionner, M. le député
d'Arthabaska et M. le ministre?
M. Baril: Un à la fois. Si le ministre était
d'accord, on finirait l'étude des engagements de son ministère,
il n'en reste pas beaucoup, et après, on pourrait passer les organismes.
À sa convenance.
M. Pagé: Très certainement, M. le Président.
Je suis disposé à ce qu'on étudie, de juillet
effectivement à décembre 1989, les engagements du
ministère.
M. Baril: C'est bien.
M. Pagé: Avec la venue d'un nouveau député
autour de cette table, à cette commission très importante,
j'apprécie au plus haut point que le député de l'Acadie
soit avec nous pour pouvoir se familiariser avec les questions agricoles, les
questions d'alimentation. Vous savez, l'agriculture, ce n'est pas seulement
dans le monde rural. Vous avez des consommateurs, vous avez des consommatrices
sur lesquels on veille avec beaucoup d'attention, beaucoup de
précaution.
Le Président (M. Richard): Merci. M. le ministre.
Je constate...
M. Pagé: Ensuite, on va passer aux organismes ayant comme
perspective de finir vers 13 heures, je présume.
M. Baril: Oui.
Le Président (M. Richard): Ce qui voudrait dire qu'on
serait aux engagements du ministère au mois d'août.
M. Pagé: La liste du mois d'août.
Le Président (M. Richard): La liste du mois
d'août.
M. Baril: La liste du mois d'août, effectivement.
M. Pagé: Nous avions amorcé, si je...
M. Baril: Juillet, il n'y en avait pas. En juillet, selon la
liste, il n'y avait pas d'engagement en juillet, je pense.
Le Président (M. Richard): Non.
M. Pagé: Très peu d'engagements en juillet, le
ministre étant à l'extérieur.
M. Baril: Le ministre était en vacances. M.
Pagé: Or, allons-y.
M. Baril: Je n'aime pas ça, moi, en passant, vous voir si
loin que ça.
M. Pagé: Pardon?
M. Baril: Je n'aime pas ça, cette formule-là, de
vous voir si loin que ça...
M. Pagé: alors, je note pour le bénéfice
du
journal des débats et des journalistes qui nous
écoutent que le parti québécois veut se rapprocher du
ministre pagé.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Baril: II ne faudrait pas inverser mes mots ou mes souhaits.
J'ai dit simplement que j'aimerais...
Le Président (M. Richard): C'est simplement pour des
raisons techniques. Ha, ha, ha!
M. Baril: ...ça que ie ministre soit plus près du
Parti québécois, voyez-vous.
Des voix: Ha, ha, haf
M. Pagé: alors, en ce début de semaine sainte, m.
le président, allons-y.
Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries
et de l'Alimentation
Juillet
M. Baril: Oui, alors, mois de juillet, à l'engagement 3,
un contrat pour l'achat d'un système de - je ne sais pas quoi parce que
l'impression est mal faite - par micro-ondes micro-digest. C'est une firme
américaine, un montant de 44 500 $, pourquoi est-ce une firme
américaine, c'est parce qu'A n'y en a pas au Québec?
M. Pagé: C'est un équipement, M. le
Président, qui était requis au sous-ministériat du
contrôle de qualité des aliments. Comme on le sait, cet
équipement prévoit l'utilisation de micro-ondes, et ça
permet de réaliser des économies de temps considérables
par rapport aux techniques conventionnelles utilisées auparavant. On
utilise présentement un système de digestion aux micro-ondes de
marque C.E.M. Ce système requiert une surveillance constante des
opérations. Le système faisant l'objet de cette demande permet
d'automatiser entièrement les opérations de digestion, permettant
une économie de ressources personnes humaines requises, ainsi qu'une
réduction du temps requis pour préparer les échantillons.
À titre d'exemple, le système dont on vient de se doter par cet
engagement permet une grande flexibilité d'opération, puisque
chaque échantillon peut être traité différemment
selon sa nature, c'est-à-dire les choix d'acide, le temps de digestion
et de température. Ça constitue un net avantage pour nous et en
termes de coûts par analyse de laboratoire.
On a un nombre qui est sans cesse croissant d'analyses de laboratoire et
d'échantillons sur demande que nous recevons. Comme on le sait
d'ailleurs, ce serait peut-être intéressant, M. le
Président, que votre commission, et ça je vous en formule
l'invitation, que votre commission vienne chez nous, au ministère, et
particulièrement vienne visiter cette section du ministère, celle
de nos laboratoires, ici à Québec. Et je réfère,
non pas aux laboratoires pour la santé animale qu'on a en régions
- comme vous le savez, on en a à Coaticook, on en a un à Nicolet,
on en a un à Saint-Hyacinthe, on en a un à Québec, on en a
un à Aima, au Lac-Saint-Jean, on en a un à Rimouski, aussi,
à Rock Forest aussi - mais là nous référons ici
à des laboratoires pour la qualité des aliments. Un exemple
concret, lorsqu'on a une intoxication alimentaire qui nous est signalée
par un département de santé communautaire, la démarche est
la suivante: à partir du moment où on est saisi d'une
intoxication alimentaire, on réfère, on cherche dans un premier
temps les communs dénominateurs; par exemple est-ce que ces
gens-là ont consommé les même aliments, à quel
endroit? Et on remonte à la source, évidemment. On fait des
échantillons. Par exemple, on peut entrer dans un restaurant et prendre
des échantillons des viandes, des poissons, des produits marins, des
produits laitiers, des salades, etc. On sait qu'avec ce type
d'équipement... il faut être des plus performants; il faut
être des plus expéditifs, si je puis utiliser le terme. Plus les
résultats d'analyse sortent rapidement, plus la démarche est
efficace. C'est un équipement qui a été acheté
pour... Il ne s'en faisait pas ici. Ça venait du New Jersey.
M. Baril: Mais c'est parce que c'est... Je vous demandais
pourquoi est-ce une firme américaine? C'est parce que c'est
fabriqué là; il n'y en a pas par ici.
M. Pagé: Oui. C'est un équipement très
spécialisé.
M. Baril: Une sous-question. Puisque le ministre parle d'analyse
au niveau de la qualité des aliments, est-ce que c'est à ce
laboratoire-là ou à un autre qu'a été
analysé le lait, au Lac-Saint-Jean, qui avait créé une
sorte de maladie, la salmonellose, et est-ce que le ministère a
identifié les raisons?
M. Pagé: Non.
M. Baril: II n'a pas identifié encore la source.
M. Pagé: Non. Nous avons eu, effectivement, au-delà
de 125 cas qui nous ont été rapportés par le
Département de santé communautaire. Nous avons
procédé à de nombreux échantillonnages, tant au
niveau des produits laitiers que des viandes, les produits carnés. Dans
ce dossier-là, il y a un élément qui n'a pas encore
été signalé, que je me permets de vous signaler ce matin.
En vertu de la loi, il n'y a aucune obligation qui est faite à un
département de santé communautaire d'aviser le ministère
de l'Agriculture et de l'Alimentation. Cependant, la coutume veut, la pratique
veut qu'à partir du moment où il y a soit une intoxication ou une
présomption d'intoxication par des médecins du Département
de santé communautaire, nous sommes, généralement,
immédiatement avisés. Nos inspecteurs entrent en service. On a,
d'ailleurs, une équipe au ministère qui travaille
spécifiquement sur ces questions-là et nous tentons de trouver ou
de... On commence par chercher et on finit par trouver la lecture
complète du cas. Exemple concret, on a 10 cas d'intoxication. Est-
ce que ces gens-là ont mangé le même aliment, dans
le même endroit, etc? et l'on remonte à la source. dans le cas qui
nous occupe, au saguenay, à chicoutimi, on l'a appris à la radio.
nous l'avons appris à la radio, six ou sept jours plus tard, ce qui
rend...
M. Baril: Vous êtes-vous cru dans l'Opposition?
M. Pagé: Si quoi?
M. Baril: Si vous vous êtes cru dans l'Opposition en
l'apprenant à la radio?
M. Pagé: Pas moi, mais mes fonctionnaires l'ont appris
à la radio. Je pense que c'est un lundi matin. J'attends un rapport
final de mes fonctionnaires d'ici quelques jours sur ce dossier-là.
M. Baril: On a mis beaucoup d'emphase sur la consommation de lait
cru. Ce n'est pas définitif, à savoir si c'est du lait ou...
M. Pagé: Je pourrai répondre complètement
à votre question, uniquement lorsque j'aurai eu le rapport du
ministère, chez nous, et du département de santé
communautaire et du ministère de la Santé.
M. Baril: Ça va pour l'engagement 3. À l'engagement
6: subvention pour le Regroupement de producteurs de sirop d'érable du
Québec, dans le cadre du programme de développement de la
commercialisation des produits agricoles et alimentaires
québécois. La compagnie dont le numéro est
mentionné, se spécialise dans la transformation, dans la vente?
C'est quoi...?
M. Pagé: C'est la banque de sirop d'érable
provinciale.
M. Baril: Ah, c'est la banque.
M. Pagé: Sauf que la banque de sirop d'érable
provinciale a son siège social à Saint-Raymond.
M. Baril: Ah, bon! Et les entrepôts...
M. Pagé: C'est M. Jean-Paul Bolduc qui est
président. Comme on sait, M. Bolduc demeure dans l'Est du Québec.
L'adresse, 186, avenue Saint-Michel, Saint-Raymond, comté de Portneuf,
c'est l'adresse des représentants juridiques de la banque de sirop
d'érable.
M. Baril: Les entrepôts, je crois, sont à East
Broughton. Il n'y en a pas à East Broughton aussi?
M. Pagé: East Broughton. Oui, dans les
Cantons de l'est aussi. L'entreposage se fait, via leurs propres
structures d'entreposage, aux gens qu'on appelle de la banque et aussi à
la coopérative des producteurs de...
M. Baril: C'est bien. L'engagement 6 est vérifié.
À l'engagement 7: radiation des sommes irrécupérables.
Est-ce que le ministre pourrait nous donner des détails? C'est pourquoi?
Est-ce des faillites? Pourquoi l'aide avait-elle été
accordée? Est-ce que c'est une aide qui avait été
accordée ou, en tout cas?
M. Pagé: Nous référons ici à trois
cas de faillite. Dans le cas de M. Paul Raymond Simard, celui-ci avait
reçu un prêt au montant de 9907 $ dans le cadre du programme
d'aide spécial aux producteurs de visons, en 1984. Compte tenu du fait
qu'il a fait faillite par la suite, c'était une créance qui
était irrécupérable. Donc, j'ai présenté un
décret pour la radier purement et simplement.
La même chose concernant la Société
coopérative agricole de Charlevoix qui avait participé au
programme d'aide à la création de centres régionaux de
grains. Elle avait été... Ce sont des aides qui ont
été versées en 1981-1982 et 1982-1983. En date du 11
octobre 1984, l'entreprise était redevable au ministère d'une
somme de 334 209,12 $ en vertu de l'article 12 du programme agricole. Elle a
fait faillite le 11 octobre 1984. M. Faubert, créance au montant de 16
291 $ suite à un prêt consenti dans le cadre du programme d'aide
spécial aux producteurs de visons. Et selon la convention de prêt,
le premier versement devenait dû et exigible le 1er avril 1987. M.
Faubert a fait cession de ses biens le 27 avril 1987. Le syndic a
été libéré dans ces affaires. Alors, on se devait
de radier ces créances.
M. Baril: dans le cas de la société
coopérative agricole de charlevoix, est-ce que les installations ont
été remises en opération ou si elles sont
inopérantes?
M. Pagé: J'ai rencontré les producteurs du
Saguenay, mais du comté de Saguenay, pas le Saguenay-Lac-Saint-Jean,
mais du comté de Saguenay. Comme on le sait, ces producteurs sont quand
même en nombre très limité dans la région de
Tadoussac, la région de... Dans ce secteur-là, le secteur de
Baie-Sainte-Catherine-Tadoussac. La dernière information que j'ai eue,
c'était il y a quand même quelques mois, ils étaient
à bâtir un projet pour se doter, dans ce secteur-là, avec
les producteurs de Charlevoix - ce sont deux comtés limitrophes - d'un
centre de conditionnement de grains au niveau de la région. Mais,
à ma connaissance, la coopérative à laquelle nous nous
référons n'a pas opéré depuis 1984. Pour ce qui est
des actifs, ils ont dû être disposés comme suite de la
décision,
de la faillite.
M. Baril: N'êtes-vous pas au courant si les
équipements ou les entrepôts ont été liquidés
ou vendus?
M. Pagé: C'a certainement été
liquidé. Je pourrais vérifier et vous donner une information,
mais, à la suite de la faillite, la coopérative n'a plus aucun
contrôle de ses actifs; elle cède ses actifs. Le syndic a dû
en disposer à partir des créances et, compte tenu qu'on n'avait
pas de créance dite garantie dans ça, on a perdu purement et
simplement cet argent.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Berthier.
M. Houde: Merci, M. le Président. M. le ministre, est-ce
que je peux savoir si c'est l'ancien ministre de l'Agriculture qui avait mis en
place ces centres de grains? Est-ce qu'il y a d'autres centres de grains au
Québec qui ont des difficultés similaires à celles du
centre de Charlevoix? Ou, sans être mis en faillite, qui ont
été vendus, changés, transférés de main?
M. Pagé: On m'indique que plusieurs ont été
en difficulté financière. Ça ne veut pas dire pour autant
que ceux qui ont rencontré des difficultés financières ont
tous été confrontés à une faillite. Je vais prendre
note de votre question pour vous répondre.
M. Baril: Pour ce qui est des producteurs de visons, le ministre
peut-il nous faire un relevé de la situation actuellement dans le
domaine du vison? Est-ce qu'il reste beaucoup de producteurs? Quelle est leur
chance de survie? Quel est l'état de la situation?
M. Pagé: Je vais y aller de mémoire, parce que j'ai
été confronté à ce problème à la fin
de 1985 début 1986, quelques jours après mon asser mentation. Le
gouvernement du Québec a décidé, au début des
années quatre-vingt, de diversifier l'agriculture,
particulièrement dans l'Est du Québec, en lançant un
programme de production de visons: Charlevoix, Bas-Saint-Laurent,
Gaspésie, plusieurs producteurs dans Bonaventure. On ne peut pas se
lancer dans un élevage en production animale comme ça, sans
être confronté à des risques assez élevés.
Quand on n'a pas de tradition ou de coutumes dans une production donnée,
le niveau de risque est toujours très élevé, sauf qu'il
faut bien avoir à l'esprit qu'à l'époque, les prix
payés pour le vison étaient assez intéressant.
Alors, on a de nombreux producteurs. Quand je dis "nombreux", ce sont au
moins quelques dizaines qui se sont lancés dans cette
production-là, tant dans Charlevoix que dans le Bas-Saint-Laurent et la
Gaspésie. Ils ont été con- frontés à des
problèmes majeurs de régie d'élevage n'ayant pas
l'expérience de telle production, premièrement. Ils ont donc
été confrontés à des problèmes de
productivité, de rendement.
On me dit qu'il y a 65 producteurs qui ont participé au
programme, au début des années quatre-vingt. Il en resterait
environ 20 à 25. J'en étais à vous dire que,
premièrement, on n'avait pas d'expérience. On a donc eu des
problèmes au niveau de la régie des élevages, en
rendement, en conformité de la peau, en conformité des peaux et
des standards minimums.
Ensuite, on a été confrontés à des
problèmes de maladie des troupeaux. Je me rappelle. Ces
troupeaux-là ont été frappés par la plas-mocytose
virale, un virus qui entraînait une perte de rendement, une faible
croissance du poids, etc. Ce qu'on a fait, je me rappelle, on a dit: Appliquez
un programme pour détruire purement et simplement les troupeaux qui sont
affectés. Ce programme-là nous a coûté 750 000 $ en
dollars de 1986, premièrement. Deuxièmement, le prix du
marché 1985-1986 était bien inférieur au prix
prévisible - par je ne sais qui - en 1982, 1983, 1984, tant et si bien
qu'il en coûtait, dans certains cas.. Je me rappelle avoir
échangé avec l'Office du crédit agricole, en avril 1986,
parce que j'ai eu à prendre la décision, à savoir: Est-ce
qu'on continue à injecter des sommes très importantes dans cette
industrie qui semble hésiter grandement, en termes d'avenir et
d'orientation, ou si on doit purement et simplement rappeler nos prêts?
On a rappelé nos prêts sur la base que les peaux, il en
coûtait environ 28 $ à 30 $ pour produire une peau à ce
moment-là, si ma mémoire est fidèle, et le prix du
marché était entre 10 $ et 12 $. Alors, en plus d'avoir un
coût de production qui était presque deux fois et demie plus
élevé que le prix du marché, premièrement, nous
avions des problèmes de rendement, des problèmes de santé,
des problèmes de régie d'élevage. Alors, j'ai
rappelé purement et simplement les prêts.
M. Baril: Quand le ministre a parlé qu'on n'avait pas de
tradition d'élevage dans le vison...
M. Pagé: C'est-à-dire qu'on en avait dans la
région de Montréal. Et je vais vous dire, la lecture que j'en
ai... Écoutez, moi, je ne suis pas plus que les membres autour de cette
commission un spécialiste du vison, sauf que j'ai regardé le
dossier avec les gens chez nous. Ce qu'on constatait, c'est que ceux qui
étaient dans le trouble financièrement sont ceux ou celles qui
ont été subventionnés. Ceux ou celles qui n'ont jamais
été subventionnés, eux autres, étaient rentables et
efficaces parce qu'il y avait une tradition. Ils ont parti ces
productions-là il y a un certain nombre d'années, tout seuls,
sans l'aide des gouvernements, dans certains cas, il y a peut-être 25
ans, 30 ans. Mais quand on a
lancé la production, lorsqu'on a incité les gens à
y aller, là, on a fait miroiter les visons pastel, les visons de
couleur. On n'a pas fait long feu et ça a coûté cher. w,.
baril: c'est certain que quand... si, chaque fois que tu es dans une
production, je vais dire, nouvelle ou un élevage nouveau, le
gouvernement disait: bien, on n'a pas d'expertise. on n'en a pas assez et on
laisse aller ça. si le gouvernement s'était toujours dit
ça, aujourd'hui, peut-être... non pas peut-être mais il y
aurait plusieurs producteurs d'agneaux, plusieurs producteurs de
chèvres... il tenait aussi tout l'élevage des truites. si on
avait dit: on n'a pas d'expertise, on ne touche pas à ça, il y en
aurait un bon paquet aujourd'hui qui n'existeraient pas non plus. ils ont eu de
la difficulté en commençant mais le gouvernement les a
supportés.
M. Pagé: Ne vous sentez pas obligé de
défendre le gouvernement de l'époque.
M. Baril: Non, je ne le défends pas. Je ne défends
rien. Simplement, je dis que si, à cause de la conjoncture que
là... Je conviens avec vous que le prix des peaux de vison est
excessivement bas et, aussi, on n'a pas grand contrôle sur le prix des
peaux. Je comprends que ça peut être difficile. Mais je le
répète, dans l'agneau, on n'a pas tellement... on n'a pas grand
contrôle non plus sur les importations de l'agneau qui vient
congelé, qui vient d'ailleurs, de la Nouvelle-Zélande...
M. Pagé: De la Nouvelle-Zélande.
M. Baril: ...entre autres, et d'ailleurs. Pourtant, avec l'aide
des gouvernements au départ, tu as des producteurs d'agneaux aujourd'hui
qui s'en réchappent très bien. Juste un... Je ne voudrais pas
défendre...
M. Pagé: non, je suis d'accord avec vous. le seul
problème dans ce dossier-là, il y aurait peut-être
été préférable... remarquez, c'est plus facile
après...
M. Baril: Oui.
M. Pagé: ...qu'avant là. Mais l'expérience
nous enseigne qu'il aurait été probablement plus pertinent de
démarrer cette production-là sur une ou deux fermes
privées et une ferme gouvernementale pour pouvoir valider nos
données tirées de l'expertise et, ensuite, vulgariser les
techniques et transférer les connaissances. Mais ça ne s'est pas
fait. On a lancé le programme et on a connu les problèmes. Si les
peaux étaient montées à 45 $ ou 50 $, on aurait
peut-être réussi à s'en sortir malgré les
problèmes de plasmocytose virale parce que les 750 000 $, nous autres,
c'était purement et simplement pour abattre les troupeaux quand je les
ai versés, en 1986, premièrement. L'autre élément,
c'est que tu as des pays qui... D'abord, la demande a baissé aussi,
hein. Il y a beaucoup plus de fourrures d'imitation. Deuxièment, le
manteau de vison aujourd'hui, il se vend assez cher et il y a des produits
alternatifs. Ensuite, il y a tout ce débat qui est suscité, qui a
été suscité, entre autres, en provenance d'Europe et de
Californie comme quoi on doit rechercher davantage de fourrures
synthétiques pour la protection des animaux.
M. Baril: Bien, ce sont souvent ceux et celles...
M. Pagé: Alors, tout ça mis ensemble, il y a bien
du monde qui a perdu de l'argent là-dedans.
M. Baril: Ce sont souvent ceux et celles qui préconisent
l'utilisation de fourrures synthétiques qui portent les plus belles
fourrures naturelles. En tout cas, c'est juste un commentaire en passant, sans
nommer... Je ne voudrais pas nommer personne.
M. Pagé: II y a Mme Bardot!
Des voix: Ha, ha, ha! (9 h 45)
M. Pagé: Savez-vous une chose, MM. les
députés? Nous avons 6000 pêcheurs au Québec, 6000
personnes qui travaillent soit sur des bateaux ou qui sont pêcheurs. Les
6000 pêcheurs ne sont pas tous en mer la même journée, sauf
peut-être quand la saison du crabe s'étire jusqu'en mai,
là. Et dites-vous bien une chose: Quand les 6000 pêcheurs entrent
au port le soir, ce qu'ils débarquent, des tonnes et des tonnes
tantôt de sébaste, de crustacés, de morue, etc., le volume
qui est débarqué par toute l'infrastructure de pêche au
Québec le soir, selon les biologistes et les spécialistes de mon
ministère, les phoques en ont mangé autant dans la même
journée. Oui! En fait, ils n'en mangent pas. Ils en mangent un peu, mais
ils en déchiquettent. Ils en brisent autant que ce que les
pêcheurs prennent.
Et, là, on est en réduction de quotas. Puis je vais
annoncer un plan de rationalisation. Il y a de quoi se poser des questions,
vous savez.
M. Baril: On m'a même dit, monsieur, ou j'ai lu...
M. Pagé: Puis il n'y a pas seulement ça aussi, il y
a l'autre problème. C'est que les déchets
évidemment...
M. Baril: C'est ce que j'allais dire justement.
M. Pagé: Les déchets du phoque qui traînent
partout et, dans certains cas, on doit
retirer des quantités importantes ou des pourcentages importants
d'arrivages.
M. Baril: C'est exactement ce que j'allais dire. J'ai
déjà lu, justement, que les déchets et les
excréments du phoque qui sont trop nombreux sont en train de polluer nos
eaux. Je ne sais pas si les personnes qui ont été les
premières à sensibiliser la population sur la gravité de
la chasse aux phoques, les "meurtres" qui étaient causés par la
chasse aux btanchons, je ne sais pas si elles sont sensibilisées sur les
conséquences, depuis qu'on a arrêté aussi, ou bien si elles
sont comme d'autres, elles entendent bien ce qu'elles veulent entendre.
À l'engagement 13, M. le Président, on revient avec le
remboursement de taxes municipales et scolaires, dans le cadre du remboursement
partiel des taxes, pour une somme de 29 868,38 $. Agromex inc, Farnham,
comté d'Iberville. Je ne peux pas vous dire le mois, mais il y a
déjà eu un engagement... le mois de février, à
l'engagement 16, la même subvention pour la même année a
déjà été étudiée. Le ministre peut-N
m'expliquer pourquoi ça revient encore au mois d'août, le
même engagement?
M. Pagé: C'est que les remboursements faits
antérieurement ne couvraient pas la totalité des fermes d'Agromex
à l'époque. Agromex, comme toute autre entreprise agricole, a le
droit au remboursement des taxes municipales, c'est-à-dire d'une partie
des taxes municipales et scolaires et on ne réfère pas ici aux
mêmes immeubles.
M. Baril: Est-ce qu'ils ont demandé le remboursement en
deux demandes à part, deux demandes séparées?
M. Pagé: II faudrait voir. M. Abgral va
répondre.
M. Abgral (André): Oui, sûrement que... C'est
l'engagement 16 de quel mois au juste, ça?
M. Baril: Février. M. Abgral: De
février.
M. Baril: J'ai le numéro de l'engagement, en tout cas,
j'ai un numéro. Je pense que ça doit être celui de
l'engagement. C'est 106161.
M. Abgral: On pourra vérifier, mais sûrement que
ça pourrait être la... Est-ce que c'est le même montant?
M. Baril: Oui, c'est exactement le même montant.
M. Abgral: Donc, ça peut être une doublure
d'engagement mais pas une doublure de paiement. Je vais vérifier
ça et on vous confirmera ça.
M. Baril: Est-ce que, à cette époque là, M.
le ministre, Agromex avait été, je vais dire, vendue à...
Parce que, actuellement, c'est Nutri-bec.
M. Pagé: Nutribec s'est porté acquéreur
d'Agromex, Agromex qui était une entreprise... C'était une
société en commandite et la transaction est survenue en mai ou
juin 1989.
M. Baril: C'est bien. On va attendre la réponse. Ça
irait, pour moi, pour les engagements du mois d'août.
Le Président (M. Richard): Les engagements sur la liste du
mois d'août sont donc vérifiés. L'engagement 89.
M. Baril: C'est ça, M. Comeau, au mois d'août?
Le Secrétaire: II y a deux listes, au mois
d'août.
M. Baril: II y a deux... Ah oui! C'est vrai. On va tomber dans la
deuxième liste, c'est vrai.
Une voix: Liste d'août, engagements d'août.
Août
Le Président (M. Richard): Maintenant, on est dans la
liste d'août, engagements du mois d'août. On s'en vient de plus en
plus logiques.
M. Baril: Je me fie à vos propos, M. le
Président...
Le Président (M. Richard): Ha, ha, ha! M. Baril:
...pour toute de suite. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): Vous avez la parole, M. le
député d'Arthabaska.
M. Baril: À l'engagement 4, c'est pour un contrat
négocié. Entente contractuelle avec le Fonds des services de
télécommunications, 3 400 000 $. Est-ce que c'est pour tous les
bureaux du ministère à travers le Québec, cette
somme-là?
M. Pagé: Oui. La période du 1er avril 1989 au 31
mars 1990. C'est l'ensemble des communications téléphoniques du
ministère de l'Agriculture, en vertu de laquelle entente on verse
effectivement 3 400 000 $.
M. Baril: À l'engagement 5, subvention pour la
création d'un centre de développement de l'horticulture
ornementale à Saint-Hyacinthe, 735 000 $.
M. Pagé: Oui.
M. Baril: C'est quoi, la teneur de l'engagement? C'est un centre
nouveau ou c'est l'établissement d'un centre? Il n'y avait rien
là?
M. Pagé: C'est un des éléments du plan de
développement intégré que j'ai annoncé, le 26
août 1989, à Montréal et qui a été
ratifié ici... qui a été engagé le 5 août. Le
montant de 735 000 $ auquel nous référons est une partie du
montant de près de 1 000 000 $ qui sera dépensé en
collaboration avec la Fédération interdisciplinaire de
l'horticulture ornementale.
Comme on le sait, je me plais à le dire, l'horticulture
ornementale est une production importante. C'est la cinquième production
en importance au Québec, la première production étant,
évidemment, les productions animales, notamment. C'est la
cinquième production en importance. Si le soleil peut finir par se
montrer, les gens vont commencer à travailler dans leur jardin, leur
gazon, les plantes, les arbustes, les fleurs. Ce sont 500 000 000 $ par
année qui sont dépensés par les consommateurs
québécois, seulement dans le volet horticulture, le volet,
disons, agricole de la démarche. Si on réfère, maintenant,
aux équipements, c'est 1 000 000 000 $ par année que les
Québécois dépensent.
Quand je suis arrivé au ministère, on avait
l'équivalent d'une demi-personne-année qui s'occupait
d'horticulture ornementale sur 3314 fonctionnaires: Pour moi, on l'a
établi en priorité. Évidemment, j'ai dû convaincre
certains de mes fonctionnaires comme quoi c'était important, parce
qu'ils étaient davantage tournés, eux, vers l'agronomie, vers les
productions animales, les productions de céréales. Je leur ai
bien fait comprendre l'importance de la diversité de l'économie
agricole du Québec. On a réuni ces gens-là parce qu'on
parle... on réfère à qui, là? On
réfère aux fleuristes, on réfère à tous les
fournisseurs, les centres jardins, on réfère à ceux qui
font les plaques de gazon, on réfère aux spécialistes
d'entretien, par exemple, des terrains de golf, on réfère
à tous les architectes paysagistes. Alors, on a embauché du
personnel, on a réaffecté, c'est-à-dire, à
l'interne, du personnel additionnel en horticulture ornementale. On a
travaillé avec la Fédération interdisciplinaire qui
regroupe chacun des secteurs et on a bâti notre plan de
développement intégré qui prévoit un
secrétariat, qui prévoit aussi des aides financières. Un
exemple concret: on prévoit augmenter très substantiellement
notre degré d'autosuffisance parce que, compte tenu du fait que la
saison, ici, est un peu plus tardive que la saison en Ontario, on devait,
jusqu'à la mi-mai, presque fin mai, dans la très grande
majorité des cas, référer souventefois à des
produits qui venaient de l'Ontario. Alors, on a accentué et on a
augmenté notre production en serre. On veut donner de meilleurs moyens
et des moyens plus utiles, plus efficaces aux producteurs.
Somme toute, on va dépenser pas mal d'argent, une couple de
millions dans ça. On a toute une série de démarches. Comme
exemple concret, on a créé un centre d'information avec la
Fédération interdisciplinaire où toute personne, au
Québec, qui a besoin d'information sur ses plantes, sur ses arbustes
peut appeler. Avant ça, ces gens-là n'avaient aucune information.
Ce qu'ils faisaient, ce n'était pas compliqué, ils appelaient
dans les centres jardins. Ils prenaient les pages jaunes et ils appelaient les
centres jardins. Ils disaient: Monsieur, moi, je ne sais pas, ma plante a tel
problème, qu'est-ce qu'il faut que je fasse, etc.? Seulement, une
entreprise de Québec, ici, me disait qu'avant la mise en place d'une
telle structure, elle ne pouvait plus fournir, de toute façon, parce que
c'est une entreprise commerciale, ce n'est pas une entreprise gouvernementale.
C'était entre 150 et 200 téléphones par samedi matin
qu'elle recevait seulement pour avoir des conseils, pas pour vendre des
produits, seulement pour avoir des conseils. On a investi des sommes
importantes à Saint-Hyacinthe. C'est parti. Ça va bien. Ces
gens-là sont bienheureux.
M. Baril: En tout cas, je suis bien content de voir que le
ministre a continué la lancée.
M. Pagé: D'ailleurs, vous aviez un beau village dans votre
coin. Vous aviez un beau village, Warwick...
M. Baril: Bien oui.
M. Pagé: ...mais il n'est plus chez vous.
M. Baril: Bien non, on l'a arraché du comté
d'Arthabaska, pensant probablement être capable de remporter et de garder
le comté d'Arthabaska au Parti libéral. Ils l'ont perdu
pareil.
M. Pagé: Pourquoi? Oui, mais Warwick, ils ont voté
libéral.
M. Baril: Hein?
M. Pagé: Ont-ils voté libéral, Warwick?
Oui.
M. Baril: Je ne le sais pas cette année. Je ne m'en suis
pas occupé. Mais les autres années, ils votaient très
majoritairement Parti québécois.
M. Pagé: Je vais demander ça à mon ami
Vallières.
M. Baril: On s'écarte de l'engagement un peu.
M. Pagé: Je constate qu'une fois qu'ils
furent partis, vous ne vous en êtes point souciés. M.
Baril: Comment dites-vous ça? M. Pagé: Une fois qu'ils
furent partis...
M. Baril: Oh non!
M. Pagé:... vous ne vous en êtes point
souciés. Vous ne savez même pas pour qui ils ont voté.
M. Baril: J'ai... Ah, ça vous savez! Ça, je vous
l'accorde, mais te résultat du vote pour moi est bien secondaire.
M. Pagé: Quand on passe.
M. Baril: Pour moi, l'important, c'est de répondre.
M. Pagé: Ha, ha, ha!
M. Baril: Comment? M. Pagé: C'est quand on
passe.
M. Baril: Non. L'important, c'est que, quand les gens viennent me
voir, je les aide pareil.
M. Pagé: Bien oui.
M. Baril: Je ne m'informe pas à savoir s'ils ont
voté et pour quel parti ils ont voté, hein.
M. Pagé: C'est très bien ça.
M. Baril: J'ai de très bons amis, j'allais dire dans le
comté de Warwick. Voyez-vous l'importance que je veux donner à
cette municipalité-là. C'est même un comté pour
moi.
M. Pagé: Un beau village fleuri du Québec,
ça.
M. Baril: Ah, pour trois ou quatre années
consécutives en passant, Warwick.
M. Pagé: Quatre.
M. Baril: Quatre, oui, c'est ça.
M. Pagé: Alors, ça va pour ça?
M. Baril: Bien, juste un... Ce que j'allais dire - le ministre
m'a arrêté, probablement qu'il me voyait venir - c'est que je
voulais le féliciter d'avoir continué dans la lancée, dans
la poussée du gouvernement qui l'a précédé...
M. Pagé: Pardon?
M. Baril:... parce qu'on a, entre autres, organisé les
Floralies à Montréal, on a organisé des concours villes,
villages et campagnes fleuris. Et tout ça a donné un essor quand
même considérable, j'allais dire, à cette nouvelle
production qui n'est pas nouvelle, mais cette production qu'est l'horticulture
au Québec.
M. Pagé: C'est ça, c'était le
côté spectacle C'était le côté important.
M. Baril: Ah bien, vous savez...
M. Pagé: Mais c'était surtout le côté
image.
M. Baril: C'est important.
M. Pagé: On a complété, on s'est inscrits en
complémentarité pour travailler à la base pour davantage
d'efficience.
M. Baril: Ne pas avoir fait ce qui a été fait,
peut-être que ça ne se serait pas rendu Ia cinquième
production par importance au Québec. Si on n'avait pas donné le
goût...
M. Pagé: Puis ne pas faire ce qu'on fait, c'aurait
peut-être été inutile de faire ce qui a été
fait.
M. Baril: Je vous l'accorde. C'est pour ça que je vous
félicite de continuer dans la même veine.
M. Pagé: Merci.
M. Baril: À l'engagement... Ah, je ne peux pas vous dire
si c'est l'engagement 12 ou un autre, en tout cas, c'est le dernier. À
l'engagement 12, il y en a deux. Ah! c'est pour l'agriculture biologique, les
deux: Fédération d'agriculture biologique du Québec et
l'autre c'est Ie collège Macdonald. Subvention pour la mise en place
d'un secrétariat permanent au sein de Ia Fédération de
l'agriculture biologique, et l'autre, c'est: Subvention afin de rendre
accessibles les informations du Centre de développement du projet pour
une agriculture écologique. Le dernier, celui que je viens de lire, de
quelle façon le collège Macdonald rend-il accessibles ces
informations-là du Centre de développement du projet? (10
heures)
M. Pagé: Oui, puis?
M. Baril: Bien, c'est de quelle façon...
M. Pagé: Bien, c'est 50 000 $ par année pendant
trois ans pour le secrétariat. Ces gens-là avaient besoin
d'assistance financière pour...
M. Baril: La deuxième, M. le ministre.
M. Pagé: La deuxième? Ce sont les somme
requises. 60 000 $ par année pour 1989-1990, 1990-1991, 1991-1992
au collège Macdonald pour que Macdonald, qui a quand même une
bonne expertise dans le domaine, puisse, avec les fédérations,
avec les intervenants, transférer des connaiccances,
vulgariser des techniques puis diffuse
Alors, on se réfère à Macdonald qui dispose d'une
telle banque à des fins d'enseignement et de recherche.
M. Baril: C'est bien pour l'engagement 12. À l'engagement
13: Contrat pour la réfection des galeries et des joints de brique
à l'Institut de technologique agro-alimentaire de La Pocatière.
On nous signale ici qu'il y a eu deux soumissions qui ont été
reçues en retard. Est-ce qu'on peut nous donner la date de demande des
soumissions et la date d'ouverture?
M. Pagé: On va vérifier ça, M. le
député.
M. Baril: En même temps, si on pouvait nous...
M. Pagé: Ça, c'est un programme de conservation des
immeubles. Comme on le sait, nos immeubles rencontraient certains
problèmes d'entretien. Ça, c'est pour La Pocatière. Moi,
selon ce que j'ai ici, M. Marcel Charest, de Saint-Pascal, a
soumissionné, mais la soumission a été reçue en
rétard, soit le 1 août 1989; Construction Dumais et Pelletier n'a
pas soumissionné; Paul Martin inc, La Pocatière, n'a pas
répondu; Les entreprises G.M. Laplante, soumission reçue en
retard, c'est-à-dire le 31 juillet 1989 à 15 h 30; Construction
C. Labrie n'a pas répondu, puis il y a Construction Fernand
Bélanger, compagnie à numéro, conforme 41 800 $. Et le
montant versé, demandé était de 45 000 $.
Vous remarquerez qu'il y a toujours une différence entre le
montant demandé et le montant du plus bas soumissionnaire. Ça
s'explique parce que le montant demandé comprend un montant de 9 % de
plus que le montant de la plus basse soumission pour couvrir les frais
contingents.
M. Baril: En tout cas, si le ministre pouvait juste nous dire
quand la soumission a été demandée puis la date de
dépôt.
M. Pagé: O.K. On va vous fournir ça, M. le
député.
M. Baril: Moi, je n'aurai pas d'autres questions sur ce cahier
d'engagements pour le mois d'août.
Le Président (M. Richard): Alors, sont donc
vérifiés les engagements financiers, sur la liste d'août,
contractés en juillet 1989 et les engagements financiers, sur la liste
d'août, contractés en août 1989.
Maintenant, la liste de septembre. Les engagements de septembre.
M. Pagé: J'ai la réponse ici pour Agromex.
Ça se réfère au même dossier et ça se
réfère à la même requête. Il y a eu deux
chèques d'émis. Un premier qui a été émis
puis il a été perdu dans la brume. Il n'a jamais
été échangé, évidemment, il a
été arrêté à la banque. Il y en a un
deuxième chèque qui a été émis puis qui a
été encaissé.
Septembre
M. Baril: Merci de la rapidité. À l'engagement 1 du
mois de septembre, je crois.
M. Pagé: L'engagement 1?
M. Baril: Oui. Un contrat pour la diffusion de 50
représentations.
M. Pagé: C'est un engagement auquel j'ai
déjà eu l'occasion de me référer ici. D'ailleur, le
député m'avait demandé, il y a quelques semaines, quelle
était la pertinence, pour le ministère de l'Agriculture, de
s'associer à des troupes de théâtre. Ça se
réfère, notre intervention ici, au montant de 42 000 $. Pour
nous, c'est un investissement très important qui permet au
ministère, via des activités commes celles-là, de
sensibiliser nos jeunes dans le milieu scolaire de niveau primaire,
c'est-à-dire d'être sensibilisés à l'importance
d'une saine alimentation.
Vous savez que le ministère a une responsabilité au niveau
de l'alimentation. On a mis l'accent, en 1989-1990, sur la santé en
milieu scolaire. Nos enfants ne consomment pas suffisamment de légumes.
Un tiers des enfants de moins de 16 ans, au Québec, souffre
d'obésité: menus non équilibrés, problème
très important sur lequel nous travaillons, en collaboration avec les
polyvalentes et, plus particulièrement, avec le secteur primaire. Nous
travaillons au niveau des cafétérias, nous travaillons pour
asseoir autour de la même table les diététistes de nos
départements de santé communautaire - qui font, soit dit en
passant, un travail formidable - les administrateurs de
cafétérias, ceux qui établissent les menus, et, aussi,
nous voulons sensibiliser les enfants pour, on l'espère, qu'ils puissent
sen-
sibiliser les parents parce qu'il y a un problème, là
aussi, à ce niveau-là. 14 % des enfants qui rentrent à
l'école primaire, le matin, rentrent sans avoir déjeuné.
Il y a un problème quelque part. Il y a des parents qui ne font pas leur
job.
M. Baril: C'est un vieux problème.
M. Pagé: Alors, ça, c'est un investissement de 42
000 $. J'ai assisté à une de ces activités, ici, à
Beauport. C'était au mois de mars 1989, c'est ça, c'était
un lundi. C'était très bien. Ils ont donné une
cinquantaine de représentations. Cette année, on entend maintenir
notre intervention auprès des jeunes et on entend aussi ajouter le volet
des personnes âgées, plus particulièrement des personnels
seules.
Comme on le sait, la faiblesse de l'alimentation,
particulièrement chez les femmes d'un certain âge, fait en sorte
qu'un nombre de plus en plus élevé d'entre elles est
confronté à des problèmes d'ostéoporose, un manque
de calcium. Il y a des chutes qui, souventefois, vont entraîner une
blessure qui, en d'autres moments, pourrait déboucher sur une
réhabilitation rapide, mais qui, dans certains cas, traînent. Il
faut de la physiothérapie, l'hospitalisation, etc.
Alors, on constate que nos personnes âgées, à partir
du moment où elles vivent seules, ont très peu de motivation
à bien se nourrir: des petits déjeuners qui sont très
faibles, un repas du midi... Généralement, on peut dire, selon
notre analyse - on a fait une analyse auprès de 1000 personnes, ici,
dans la région de Québec, des gens de plus de 60 ans - qu'on a
constaté qu'il y avait très peu de produits laitiers
consommés par ces gens-là, très peu de fromage, beaucoup
de café, très peu de fibres, très peu de pâtes. On
entend travailler, là aussi, avec les départements de
santé communautaire et les CLSC, notamment, pour motiver nos personnes
âgées et les sensibiliser à une meilleure alimentation
quotidienne. Ça fait partie du vofet, peut-être pas
ministère de l'Agriculture, mais ministère de l'Alimentation,
chez nous.
M. Baril: Souvent, les médecins disent à nos
personnes âgées et moins âgées aussi: Ne buvez pas de
lait, vous n'avez pas besoin de ça, c'est bon pour les enfants et,
encore, H ne faut pas qu'ils en boivent trop. On n'est pas médecin ni
vous ni moi, mais... Ou bien on leur dit: Ne mangez pas de produits laitiers,
mangez plutôt, j'allais dire de la margarine, pour ne pas dire de la
crème budwig. Je ne sais pas, quand tu vois, des fois, que tu prends
connaissance des études qui ont été faites auprès
de différents groupes de personnes pour connaître les bienfaits de
la consommation de produits laitiers comparativement à la consommation
d'autres produits, on s'aperçoit que les mêmes professionnels ne
sont pas certains de leur avance.
M. Pagé: II y a ça qui est inquiétant. Ces
gens-là ne consomment pas beaucoup de produits laitiers. L'autre
élément, c'est qu'ils ne consomment pas beaucoup de
légumes autrement qu'en saison. C'est comme si c'était une
tradition, une racine, comme quoi ils mangent des légumes au moment
où ils en mangeaient quand ils les cultivaient dans le jardin. À
la période, par exemple, de la salade, des haricots jaunes et des
haricots verts, là, ils en mangent, mais, à d'autres moments, ils
en mangent très peu. Ensuite, on constate qu'ils ont de la
difficulté, entre autres, avec le micro-ondes, qu'ils ont de la
difficulté avec la gestion des restes parce que, souventefois, chez les
personnes âgées, il reste des aliments et ça affecte
parfois, ça crée des problèmes de qualité, puis,
là aussi, ça finit par des problèmes de santé.
Alors, on a toute une démarche à faire et notre démarche
se veut éducative, de sensibilisation, parce qu'on est conscients, bien
conscients, au ministère comme ailleurs, que nos personnes
âgées, au Québec, sont confrontées à des
problèmes très particuliers, dont la surmédication
d'ailleurs, mais ça, ce n'est pas de mon domaine, c'est du domaine du
ministre de la Santé.
M. Baril: Ouais. Ça va, pour moi, pour l'engagement 1. Si
le ministre me permettait de revenir sur une question sur Agromex, là,
on me demandait pourquoi - remarquez bien que je ne suis pas au courant de la
technique, là - on a été obligés de revenir avec un
autre engagement, puisque le premier chèque a été
annulé, qu'il n'a pas été changé? Pourquoi...
M. Pagé: Très bonne question. Je vais demander
à mes adjoints de répondre.
M. Baril: ...le premier engagement ne suffisait-il pas?
M. Pagé: M. Abgral.
M. Abgral: Oui. C'est parce que, dans un premier temps, le
gestionnaire au ministère avait acheminé un C.T., donc il
attendait toujours pour faire le paiement, mais le C.T. n'était pas
revenu dans le circuit chez eux pour déclencher l'émission du
paiement. Quand il a vu ça, il a tout simplement émis un autre
engagement budgétaire, un deuxième engagement budgétaire,
mais il a émis le chèque une seule et unique fois, quand
même, O.K.? Le chèque n'est sorti du ministère qu'une seule
fois, mais ce sont réellement deux engagements pour le même
paiement; c'est une erreur qu'on a faite au ministère.
M. Baril: C'est parce que le C.T. du premier n'était pas
revenu, vous dites?
M. Abgral: Le premier C.T. n'était pas revenu à son
bureau à lui. Il avait été autorisé
par toutes les instances du ministère, sauf qu'en
réalité, lui ne l'ayant pas, il avait un paiement à faire,
donc il a déclenché la rédaction d'un autre C.T. Mais, par
contre, le suivi a été fait: il y a eu un seul et unique
paiement, je viens de le confirmer auprès des officiers.
M. Pagé: Donc, ce n'est pas le chèque qui
était perdu dans la brume, mais le retour du C.T.
M. Abgral: C'est ça.
M. Baril: Ce n'est pas pareil, il y a une différence,
quand même, importante.
M. Pagé: Oui, l'important c'est qu'il y a eu un seul
chèque d'émis.
M. Baril: Bon. À l'engagement 3, je comprends, là,
je ne veux pas que le ministre me..., je ne veux pas l'empêcher non plus,
mais je ne veux pas qu'il recommence à nous dire tous les bienfaits de
la sensibilisation auprès de différents groupes de la
société. Ma seule question, c'est: Comment est-ce que le
ministère fait pour sélectionner une troupe de
théâtre ou une autre, là?
M. Pagé: Je vais vérifier. Très bonne
question.
M. Baril: Est-ce que la troupe propose un projet ou... Comment
ça marche? C'est négocié? Ici, là, il y en a deux
fois puis dans d'autres engagements...
M. Pagé: Pour Expo-Québec, je présume? M.
Baril: Comment?
M. Pagé: Ça, c'était pour
Expo-Québec, c'est ça. L'engagement 3 se réfère
à la même pièce, 48 représentations au Pavillon de
l'agriculture dans le cadre d'Expo-Québec.
M. Baril: Oui, oui, c'est ça. Je voulais simplement savoir
comment...
M. Pagé: Je présume qu'ils ont été
invités parce que ce sont eux qui l'ont bâtie, la pièce.
Deuxièmement, c'était une extension, c'était une
continuité. M. le sous-ministre va répondre.
M. Abgral: En fait, on avait demandé à la troupe du
Gros mécano, qui avait déjà donné des
représentations dans 50 écoles, au cours de la saison, de refaire
les mêmes représentations dans le cadre d'Expo-Québec, soit
trois ou quatre fois par jour, durant les 10 jours d'Expo-Québec, encore
une fois dans le même objectif de sensibilisation des jeunes à une
bonne alimentation. Alors, en fait, c'est un contrat différent parce que
c'était à Expo-Québec, mais c'est la même
pièce qui a été donnée là.
M. Baril: Non, remarquez que c'est pour information, parce que la
troupe Mécano, je ne la connais pas plus qu'une autre, parce que je sais
qu'on en a une troupe de chez nous, Par-minou qui a été
engagée à plusieurs reprises par le ministère. Alors,
c'est juste pour information, à savoir...
M. Pagé: Le théâtre Parminou, c'est chez
vous?
M. Baril: C'est à Victoriaville.
M. Pagé: Ouin?
M. Baril: Bien oui.
M. Pagé: À Québec aussi, je pense.
M. Baril: Bien, en tout cas, disons que le siège social
est à Victoriaville.
M. Pagé: Parce que je les ai vus souvent, à
Québec.
M. Baril: Avec leur - comment ils appellent ça, donc - pas
leur cité théâtrale, là, mais ils ont tout un
complexe...
M. Pagé: Près de la rivière, là?
M. Baril: Ah non! ce n'est pas là, à
côté du chemin de fer.
M. Pagé: Ce qui est à côté de la
rivière, c'est le centre culturel, ça?
M. Baril: Ah! ça, c'est à Plessisville, ce dont
vous parlez. C'est à Plessisville, le centre culturel.
M. Pagé: Oui, oui, oui. C'est beau, ça.
M. Baril: Ah! c'est beau, certainement que c'est beau, mais moi,
je parle de Victoriaville, c'est... le nom m'échappe.
M. Pagé: Les deux sont beaux.
M. Baril: C'est un centre de théâtre pour eux
autres, uniquement pour y faire leurs pratiques. (10 h 15)
M. Pagé: Mais Parminou ne donne pas des pièces
uniquement à Victoriaville, il donne des pièces partout au
Québec.
M. Baril: Non, ils vont même en Europe. C'est une troupe de
théâtre connue.
M. Pagé: Je me souviens de Parminou à ses
tout débuts, mon collègue de classe, Remy Girard, qui est
maintenant un acteur, un artiste émértte, a été un
des fondateurs du théâtre Parminou dans les années... il y
a bien longtemps, en 1972, 1971.
M. Baril: Ah oui, dans les années soixante-dix, j'allais
dire.
M. Pagé: C'est ça.
M. Baril: Enfin!
M. Pagé: Ça répond à votre
question?
M. Baril: Je n'avais pas posé de question, c'était
juste une réflexion que je passais.
À l'engagement 6, il y a un dépassement de contrat.
Une voix:...
M. Baril: Ah oui, excusez, à l'engagement 4: Subvention
permettant de retenir les services d'un secrétaire propagandiste et de
maintenir un secrétariat, il y a une annexe. Ça doit être
les associations d'éleveurs? C'est quoi, ça?
M. Pagé: Oui, les associations d'éleveurs de race
pure.
M. Baril: II me semble qu'on les a déjà vues.
M. Pagé: C'est le nom du programme, vous savez. Je n'ai
pas changé les noms des programmes; ça fait un peu propagation de
la foi quand on allait à l'école, mais ils ont gardé les
mêmes noms. Ils appellent ça un secrétaire propagandiste
qui, dans chacune des associations de race pure que nous aidons, soit les
producteurs Holstein, les producteurs Ayrshire, même les bons producteurs
de vaches canadiennes que nous aidons dans le boeuf, dans le porc, dans les
chevaux... On aide les associations à se doter de personnel pour vaquer
aux occupations de secrétariat inhérentes à la
responsabilité de ces associations-là. 315 000 $. Vous devez
avoir une liste ici?
M. Baril: On a la liste. M. Pagé: Vous l'avez.
M. Baril: Ma question...
M. Pagé: producteurs de fourrure du québec, 7500
$, payé en 1988-1989, 3512 $; producteurs de renards, 7500 $; hereford,
27 000 $...
M. Baril: Si vous voulez me permettre, M. le ministre, on a toute
la liste...
M. Pagé: Vous êtes d'accord avec ça? M.
Baril: Ah, je n'ai rien contre ça. M. Pagé:
Parfait.
M. Baril: Mais ma question, c'était... Là, ma
mémoire fait peut-être défaut, mais, lors de la
première rencontre qu'on a eue, je ne peux pas vous dire à quel
mois, il me semble que ce même engagement a été
étudié. Est-ce que c'est le même programme, ce n'est pas
pour la même année ou si c'est en deux versements?
M. Pagé: C'est pour deux années
différentes.
M. Baril: Ça veut dire que...
M. Pagé: Le C. T. que vous avez déjà lu -
vous vous en souvenez, comme vous le disiez, parce que vous avez vu la
même liste, les Limousin, les Simental, les Aberdeen-Angus, etc. - se
référait à des versements pour 1988-1989, alors qu'ici
c'est pour 1989-1990.
M. Baril: Le ministre paie d'avance dans ça.
M. Pagé: Pardon?
M. Baril: Le ministre paie...
M. Pagé: Dans certains cas, on paie plus tôt en
saison...
M. Baril: Ou bien c'est l'an passé qu'il était en
arrière.
M. Pagé:... dans d'autres cas, on paie parfois plus tard
en saison. Ça dépend des saisons.
M. Baril: Ça dépend des finances dont le ministre
dispose.
M. Pagé: Ça se réfère au degré
d'évolution des déboursés de mon ministère.
M. Baril: À l'engagement 6, il y a un dépassement
de contrat, un engagement de 94 000 $ pour porter à 475 605, 50 $ le
contrat d'amélioration des bassins versants des cours d'eau
Lefrançois et Cloutier incluant la construction d'une station de pompage
et toutes les installations s'y rattachant en la MRC de Maskinongé.
M. Pagé: L'augmentation du coût des travaux
s'explique par la description des sols contenue aux devis qui ne correspondait
pas à Ia nature réelle du sol à l'endroit des travaux. Il
a fallu ériger un encaissement en palplanches
d'acier pour permettre la construction de la station de pompage. Ce
n'était pas prévisible, selon les analyses que nous avions
à ce moment-là.
Les travaux sont terminés, le ministère a
déjà versé à l'entrepreneur la somme de 13 570,76 $
pour de menus travaux additionnels résultant d'additions ou de
modifications aux plans et devis. Il reste donc un montant de 94 106,80 $
à verser pour des travaux additionnels directement reliés
à la nature du sol, l'encaissement en palplanches auquel je me
référais tantôt. C'est un problème
d'instabilité des sols qui n'était pas prévisible dans le
devis initial.
M. Baril: Le ministre peut-il nous déposer les
avenants?
M. Pagé: Oui.
M. Baril: Pourquoi les contrats ont-ils augmenté, au lieu
de tout nous expliquer ça?
M. Pagé: On va tout vous faire parvenir ça: les
devis, etc.
M. Baril: Je vais encore reculer: l'engagement 5. Tout à
l'heure, le ministre nous a dit que pour la production de vison, c'était
un peu fini et qu'il avait arrêté le programme de financement.
Ici, il y a une subvention dans le cadre du programme d'aide au contrôle
de la plasmocytose virale du vison.
M. Pagé: C'est le problème de la maladie. C'est le
virus auquel je faisais référence tantôt: la plasmocytose
virale, qui est un virus qui affecte les visons dans le rendement de leur
croissance. C'est un programme qui est norme, qui est toujours présent
et qui s'est appliqué en 1989.
M. Baril: Mais le producteur, Pierre Lajeu-nesse, a-t-il
arrêté sa production? Est-ce que vous payez les visons ou
quoi?
M. Pagé: On remplace le troupeau.
M. Baril: Ah! vous remplacez le troupeau?
M. Pagé: Ouais. Ici, M. Lajeunesse a abattu, en automne
1988, tous les sujets reproducteurs, soit 1748 visons, pour une cause de
plasmocytose, puis il a acheté 1000 visons reproducteurs sains.
M. Baril: Est-ce que ça fait longtemps que M. Lajeunesse
est éleveur?
M. Pagé: Je ne le connais pas personnellement. Je sais
qu'il est à Saint-Jacques de Montcalm.
M. Baril: Habituellement, vous connaissez plus vos
éleveurs que ça, M. le ministre.
M. Pagé: Pardon?
M. Baril: Habituellement, vous connaissez plus vos
éleveurs que ça.
M. Pagé: J'en ai 42 000, voyez-vous. Des voix: Ha, ha,
ha!
M. Baril: Je vous ai interrompu. Qu'est-ce que vous alliez
dire?
M. Pagé: On va s'informer pour voir depuis quand il est en
production.
M. Baril: Engagement 7: Contrat pour effectuer une enquête
sur l'horticulture ornementale. Le but de l'enquête, c'est quoi?
M. Pagé: L'engagement 7? M. Baril: L'engagement 7,
oui.
M. Pagé: O.K. On a commencé, en avril 1989, une
enquête sur les activités de 1988 et, en effectuant une
enquête sur les entreprises de paysagisme et de centres jardins, on
prévoit posséder une connaissance suffisante de l'ensemble des
secteurs, sauf le secteur de services et de ventes en "floristerie" dont on
prévoit qu'un profil va être établi par
échantillonnage, par la suite, par le Bureau de la statistique du
Québec.
Le coût total d'une enquête sur les sept secteurs en 1989
serait de 450 000 $ à 500 000 $ pour un niveau de détails
toutefois moins élevé que pour l'enquête de 1983-1984. Les
renseignements qui sont recueillis par les producteurs: ventes et services,
quantité et valeur par produit, ainsi que les données sur
l'emploi, correspondent aux besoins minimums du ministère et de la
fédération d'horticulture ornementale, pour pouvoir mieux
planifier nos orientations et nos actions. C'est ce qu'on a fait.
M. Baril: Pour voir si les investissements du ministère
sont rentables, est-ce ça?
M. Pagé: Non. Ce à quoi je me
référais tantôt. C'est qu'avant de bâtir notre plan
d'intervention intégré applicable sur trois ans, avec des actions
et des programmes offerts aux producteurs, il fallait s'assurer du tableau de
la situation, où étaient les problèmes, quels
étaient les éléments sur lesquels on devait davantage
localiser, si je peux utiliser le terme. C'est comme ça qu'on a
dépensé 125 000 $ en 1989.
M. Baril: Si je me réfère à un engagement
antérieur, le ministre nous disait - je ne sais
pas pour quel mois et quel engagement - que c'était 750 000 $
d'investissements en horticulture.
M. Pagé: C'est en plus.
M. Baril: Ah! ça, c'est en plus?
M. Pagé: Oui.
M. Baril: C'a besoin d'être bon.
M. Pagé: Ça va être bon. Écoutez,
c'est 500 000 000 $ qui se dépensent. Ça n'a jamais
été fait.
M. Baril: L'enquête est-elle encore en cours? Ah non! C'est
pour 1990-1991, elle ne doit pas être encore finie.
M. Pagé: Elle n'est pas finie. On a amorcé nos
programmes à la suite du genre de minisommet qu'on a tenu avec eux et
ils nous ont fait part de leurs besoins, puis des rapports de mes
fonctionnaires. Mais c'est le genre de document de base ou de
référence dont on a besoin.
M. Baril: C'est bien. L'engagement 8: Subvention pour favoriser
le démarrage d'une entreprise du secteur bioalimentaire désirant
fabriquer des produits de deuxième transformation dans le cadre du
programme d'aide aux entreprises du secteur bioalimentaire: 50 000 $. Est-ce
qu'on peut savoir quels produits ils veulent transformer?
M. Pagé: Oui. Les opérations de la compagnie
consistent à préparer et à mélanger des aliments
contenant des minéraux et des vitamines afin de compléter la
ration alimentaire de base des bovins laitiers. On estime que 80 % des ventes
seront à l'extérieur du Canada alors que les autres 20 % seront
au Québec. Les coûts admissibles du projet - parce que ce
n'était pas l'ensemble du projet qui était admissible à
une subvention - mais les coûts admissibles représentent 272 018
$, conformément au volet 4 du programme d'aide aux entreprises. Le
montant de la subvention pourrait atteindre 50 000 $ sans toutefois
dépasser 20 % du coût réel des investissements. C'est un
programme qui est norme chez nous. Et l'entreprise en question appartient
à Complemix inc, rue de la Montagne, à Rouge-mont. Ça
appartient à Mme Linda Bélanger.
M. Baril: Vous m'avez dit que c'était pour des produits
laitiers. Ai-je bien saisi?
M. Pagé: Oui. Suppléments minéraux pour
nourrir nos bovins laitiers.
M. Baril: Ah, pour... O.K. Est-ce que la compagnie est
incorporée au moment où on se parle? Parce que c'est
marqué "à être incorporée", Complemix. Est-ce qu'on
peut donner...
M. Pagé: On m'indique ici que le prochain paiement est
prévu incessamment. Le niveau de réalisation sera à 40 %.
Donc, c'est démarré, mais ce n'est pas
complété.
M. Baril: Mais est-ce que le ministère peut accorder une
aide sans qu'une compagnie soit incorporée?
M. Pagé: Non, non. L'aide est accordée lorsque les
travaux, les ouvrages sont réalisés ou que les sommes sont
engagées en fonction de tels ouvrages et que c'est
démontré et validé, soit par des bordereaux de commande,
soit par des soumissions ou des choses comme ça.
M. Baril: Le ministre peut-il vérifier si c'est
incorporé actuellement?
M. Pagé: On va vérifier le cas de madame. Nous
vérifions...
M. Baril: Merci.
M. Pagé: ...et nous vous revenons. Pendant que nous sommes
suspendus à la réponse qui s'en vient, M. le sous-ministre va se
faire un plaisir de vous répondre, M. le député,
concernant les fenêtres à La Pocatière.
M. Jacob (Guy): En fait, ce sont les galeries et les joints de
briques à La Pocatière. La soumission a été
demandée le 29 juin 1989. Date de retour demandée: le 31 juillet
1989, à 15 heures.
M. Pagé: Et, tout à l'heure, j'ai indiqué
qu'il y en un qui est arrivé à 15 h 30 et l'autre, le lendemain
matin, et que le train était passé.
M. Baril: C'est beau. Bon, ici, à l'engagement 10, on
revient au...
M. Pagé: Alors, l'engagement 9, on va y revenir pour vous
indiquer le degré d'avancement de l'entreprise de Mme
Bélanger.
M. Baril: L'engagement 8. C'est à l'engagement 8, M. le
ministre. À l'engagement 10, un contrat pour la fourniture du roc pour
le ruisseau Norton. C'est le même ruisseau...
M. Pagé: Le même ruisseau Norton avec lequel on a eu
les mêmes problèmes d'un chaudron mal équipé, d'un
entrepreneur en construction avec lequel on a eu des problèmes.
M. Baril: Un chaudron pas de poignées.
M. Pagé: Ce n'était pas drôle. D'ailleurs mon
sous-ministre a vécu ce dossier-là encore plus que moi. Je peux
lui demander de répondre.
M. Baril: Mais le retard, entre autres à... Parce que,
comme je vous dis, ça fait longtemps qu'on parle de ce
ruisseau-là. Ça fait longtemps que les gens du milieu voulaient
qu'il soit...
M. Pagé: Le Norton? M. Baril: Oui.
M. Pagé: La requête présentée au
ministère de l'Agriculture par les gens de la région est aussi
vieille que le ministre. Ça faisait 39 ans qu'ils demandaient au
ministère... C'était toujours la même chose. C'était
non, peut-être, peut-être bien, on verra. On l'a annoncé, 10
000 000 $, un gouvernement progressif.
M. Baril: Vous êtes jeune, M. le ministre.
M. Pagé: À l'époque j'avais 39 ans,
maintenant j'en ai 40.
M. Baril: Ah! Ha, ha, ha!
M. Pagé: À l'époque du C. T. j'en avais 39.
Là, j'en ai 40.
M. Baril: Je ne veux pas être indiscret. Mais une des
raisons, entre autres, qu'on m'a fournie, c'est que s'il y a eu tant de retard,
c'est que sur le terrain aussi il y avait plusieurs personnes, des
agriculteurs, entre autres, qui ne s'entendaient pas sur l'endroit où le
ruisseau devait passer et il y avait des négociations de terrains, je
crois, aussi. Ça n'entrait pas en ligne de compte, ça? (10 h
30)
M. Pagé: Je vais demander à mon sous-ministre. Il
était, à l'époque, sous-ministre adjoint à la
Production et aux Affaires régionales lorsque j'ai demandé qu'on
passe de la parole aux actes dans ce dossier-là, qu'on finisse par faire
quelque chose dans le ruisseau Norton parce qu'on se réfère quand
même ici à la remise en culture ou à la mise en culture
d'au-delà de 1200 hectares de belles terres très productives,
etc. Entre-temps, le ruisseau s'est amorcé et, entretemps, aussi, le
sous-ministre, de sous-ministre adjoint est devenu sous-ministre en titre l'an
passé. Il connaît ce dossier-là comme le fond de sa poche.
Il va vous répondre.
M. Jacob: En fait, vers les années 1985-1986, il y avait
eu une vaste étude faite par une firme de consultants qui
prévoyait, plutôt que de consolider les talus de la rivière
Nortorn actuelle, de faire deux grands canaux de dérivation qui
passeraient sur la partie solide des terres. L'estimation des coûts, en
1986, était rendue au-delà de 14 000 000 $ ou 15 000 000 $ si on
réalisait ça. Le Conseil du trésor nous avait donné
comme obligation d'obtenir les droits de passage gratuitement sur toutes les
fermes où passeraient les deux canaux de dérivation. Il
était compréhensible que ceux chez qui passaient les canaux de
dérivation n'étaient pas tout à fait
intéressés à permettre le passage de ces canaux parce que,
à eux, ça ne leur donnait rien. C'étaient ceux qui
étaient sur les parties les plus élevées.
Il y a un ingénieur du ministère qui a
suggéré, à un moment donné, de consolider les talus
du Norton Creek par une technique d'enfouissement de matériel rocheux
sur toute la longueur du cours d'eau pour finalement faire une nouvelle
excavation intérieure. C'était une technique relativement
expérimentale quoique déjà utilisée pour le passage
de routes dans des terrains marécageux. On a fait vérifier la
possibilité de succès d'une telle technique par d'éminents
professeurs, de l'Université Laval, du collège Macdonald. On a
fait un test, un essai expérimental sur une petite section, le premier
automne, pour finalement engager les travaux selon la technique actuelle. Mais
ce qu'on a fait, ou ce qui se fait actuellement est totalement différent
de ce qui avait été, à un moment donné,
imaginé comme façon de régler le dossier du Norton
Creek.
M. Baril: Vous parlez des études qui ont été
faites avec deux cours d'eau qui devaient couler sur les...
M. Jacob: C'étaient deux immenses canaux de
dérivation. À certains endroits, ça atteignait presque 35
pieds de profondeur.
M. Baril: Pouvez-vous me dire, ces études-là des
deux canaux de dérivation, vers quelle année à peu
près... Ça fait longtemps qu'on étudie ça. Quand
cela a-t-il commencé à être étudié,
ça?
M. Jacob: De mémoire, parce que je n'étais pas au
ministère à ce moment-là, mais ces études-là
doivent dater de 1982, 1983 ou 1984. En tout cas, au début de 1986,
c'était l'alternative qui était sur la table et les études
coûts-bénéfices ne nous permettaient pas d'aller chercher
l'autorisation du Conseil du trésor parce que les coûts
étaient trop élevés en fonction des retours
prévisibles. Et c'est là que... On n'avait plus rien que deux
choix, là. Ou bien on acceptait d'exproprier ces terres-là qui
étaient continuellement menacées d'inondation et d'en faire des
mares à canards, ou on tâchait de trouver une autre alternative
qui nous a été suggérée par l'un de nos
employés et qui est celle en voie de finalisation, de
réalisation, du moins pour la partie principale du Nortorn. Alors,
là, on n'expropriait personne, on n'allait sur le terrain de personne.
On ne faisait que consolider chacun
des talus parce que le problème du nortorn creek est un terrain
extrêmement instable. ils ont perdu des pelles mécaniques, ils ont
perdu des "bulldozers" dans des essais antérieurs. si quelqu'un saute
à 100 pieds plus loin on sent le terrain qui oscille.
M. Baril: Je suis au courant, je suis informé des
démarches des gouvernements, parce que, à l'époque, quand
le Parti québécois était au pouvoir, je sais qu'il se
faisait des études pour savoir comment justement en arriver à
répondre aux besoins des agriculteurs. Le gouvernement était
conscient du besoin de drainer ces terres-là, mais il s'agissait de
trouver la bonne formule. Est-ce que le coût du projet actuel avec deux
ruisseaux de dérivation... C'est quoi la différence en
coût?
M. Jacob: Les coûts estimés au début de 1986
étaient de 14 000 000 $ pour la réalisation de l'autre
alternative, de l'alternative qui avait été proposée par
la firme d'ingénieurs, à la différence près qu'il
nous fallait obtenir le droit de passage gratuitement de tous les agriculteurs
chez qui passaient ces deux canaux de dérivation de chaque
côté du Norton Creek.
Le Président (M. Richard): M. le député
de...
M. Baril: M. le Président, juste un dernier mot.
M. Jacob: C'était une décision du Conseil des
ministres qui nous autorisait à aller de l'avant à la condition
que... Et la deuxième condition était une étude de
rentabilité, une étude coûts-bénéfices.
L'étude coûts-bénéfices était négative
et l'obtention du droit de passage était, à tout le moins,
très problématique.
M. Baril: le but de ma question, m. le ministre, c'était
de clarifier une information que le député, je pense que c'est de
beauharnois maintenant...
M. Pagé: Huntingdon.
M. Baril: C'était Huntingdon avant?
M. Pagé: Oui. C'est ça.
M. Baril: Mais, aujourd'hui, c'est Beauharnois. C'est parce que
le député de Beauharnois...
M. Pagé: C'est Beauharnois-Huntingdon, pas
Beauharnois.
M. Houde: Dans le temps, c'était Huntingdon.
M. Baril: Beauharnois-Huntingdon. En tout cas... Vous comprendrez
que ça ne fait pas assez longtemps que je suis ici. Il y a plusieurs
nouveaux députés dont je ne me souviens pas du nom. Il y a eu une
réforme de la carte et je ne connais plus tous les comtés, mais
ça viendra. Ça viendra.
M. Pagé: L'important, c'est de ne pas perdre la carte.
M. Baril: Tout ce que je veux dire, c'est que le
député de Beauharnois-Huntingdon a dit dernièrement en
Chambre que s'il y a des travaux qui s'effectuent dans ce ruisseau, c'est
grâce à la volonté du gouvernement du Parti libéral;
et il signalait que le gouvernement du Parti québécois n'avait
jamais voulu rien faire dans ce cours d'eau. C'est la raison pour laquelle je
tenais à faire spécifier que même le Parti
québécois avait fait faire des études et avait
essayé de trouver une solution justement pour effectuer des travaux pour
égoutter ces terres.
M. Houde: M. le Président.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Berthier.
M. Houde: Je vais renchérir. J'ai été
élu en 1981. Au moment où je suis arrivé, quelques mois
après, on a entendu parler du cours d'eau Norton Creek par le
député Claude Dubois, député d'Huntingdon du temps.
Je ne sais pas si c'est parce qu'il était libéral -
c'était un comté qui se trouvait dans l'Opposition - mais le
ministre Garon disait tout le temps, dans le temps: On étudie, on
étudie. Mais ça n'avançait pas. Et, depuis que nous sommes
au pouvoir, depuis 1985, ça a démarré pour vrai. C'est
peut-être pour ça. Parce que j'avais un cours d'eau dans mon
comté qui s'appelait le cours d'eau Tranchemontagne. Ça a pris
quatre ans et demi avant d'avoir une réponse. Ça ne coûtait
pas des millions, ça ne coûtait même pas 100 000 $. Puis, en
fin de compte, j'ai réussi à l'avoir, mais ça a
été excessivement long. Le ministre du temps m'avait
laissé voir que c'était parce que je n'étais pas du bon
côté. Peut-être que c'est la même chose. Merci.
M. Baril: M. le député de Berthier, on vient de
m'informer par...
M. Houde: Mais c'était minime.
M. Baril: Je ne sais pas son titre, est-ce que c'est un
sous-ministre?
M. Pagé: La voix de M. le sous-ministre Guy Jacob,
sous-ministre en titre du ministère de l'Agriculture.
M. Baril: Bon. Excusez-moi de ne pas vous...
M. le sous-ministre vient de nous informer que, depuis 1982, au moins il
y a des études...
M. Houde: Oui, il s'en faisait, mais ça n'allait pas
vite.
M. Baril: Bon, en tout cas. On ne s'obstinera pas
là-dessus.
M. Houde: Ça fait longtemps que... À la vitesse du
Parti québécois peut-être.
M. Baril: On pourrait ressortir le total des travaux qui ont
été faits pour égoutter les terres sous le Parti
québécois et sous le Parti libéral et vous auriez
honte.
M. Houde: Ça va être trop long. Écoutez, ce
qui devait être fait n'a pas été fait.
M. Pagé: M. le Président.
M. Baril: Ça allait bien, M. le ministre.
Le Président (M. Richard): J'aimerais vous rappeler que
nous sommes dans la semaine sainte évidemment, alors...
M. Pagé: Je ne voudrais pas déranger mes honorables
collègues qui semblent disposés à se crêper le
chignon allègrement.
M. Baril: Du tout. Ou tout.
M. Pagé: Cela dit... Quoique ce serait peut-être
difficile dans le cas d'Albert.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): M. le député.
M. Pagé: Cela dit, M. le Président, c'est vrai
qu'il y a eu des études avant 1981. Depuis 1981, un certain nombre
d'études ont été faites. Cependant, sans vouloir ajouter
de l'huile sur le débat qui a cours entre mes deux collègues, je
me sens dans l'obligation de vous dire qu'on a dépensé 1 000 000
$ en études qui n'ont servi à rien.
M. Baril: Qui n'ont servi à rien. Pourquoi?
M. Pagé: M. le sous-ministre va vous dire tout
ça.
M. Jacob: Les études des canaux de dérivation n'ont
pas été utilisées. Ce n'est pas ce qui est utilisé
pour la réalisation des travaux actuels.
M. Baril: Oui.
M. Jacob: Tous les plans qui ont été faits pour la
construction des canaux de dérivation, l'arpentage, les plans et devis
complets, etc., finalement n'ont pas servi d'aucune façon à la
réalisation des travaux actuels. c'est une approche complètement
différente.
M. Baril: Oui, mais écoutez, il va falloir s'entendre sur
quelque chose. Tout à l'heure, le ministre a, entre parenthèses,
reproché au gouvernement de l'époque d'avoir investi dans le
vison sans études préalables justifiables. Là, on fait des
études à savoir comment on va...
M. Pagé: Je n'ai pas reproché. Voyons donc!
M. Baril: Comment?
M. Pagé: Vous me prêtez des mots que je n'ai jamais
employés, M. le député.
M. Baril: C'est ce que vous avez dit tout à l'heure au
niveau du vison. Vous avez dit que s'il y avait eu une étude de faite
là-dedans pour savoir si on était en mesure de produire le vison,
comment l'alimenter, quelles sortes de maladies il a, on n'aurait
peut-être pas investi de même. Là, le gouvernement a fait
des études à savoir quel moyen serait le plus efficace pour
égoutter ces terres-là et on me dit qu'on a dépensé
1 000 000 $ absolument pour rien. Alors, il faudrait que le ministre, à
un moment donné, sache un peu, ou qu'il réfléchisse
à ce qu'il dit avant... Ce qui était bon pour eux autres... Il
peut nous reprocher de ne pas avoir fait d'études et quand on fait des
études, il nous reproche d'en avoir fait. Mais là, il faudrait un
peu...
M. Pagé: Bien, c'est vrai qu'on a dépensé 1
000 000 $ et'que ça n'a pas servi.
M. Baril: Bien oui, mais si on n'avait pas fait tout ça,
si cette étude-là n'avait pas été faite?
M. Pagé: On aurait peut-être dépensé
plusieurs millions sans efficacité, c'est peut-être vrai.
M. Baril: Bien voilà!
M. Pagé: Sauf que je trouvais ça très
intéressant ce que vous étiez en train de vous dire.
M. Baril: Quoi?
M. Pagé: Bien, mon collègue et vous, à
savoir qui avait commencé. Continuez, continuez.
M. Baril: Voulez-vous qu'on continue avec vous aussi?
M. Pagé: Si possible, si possible. Je suis ici
pour ça. Je suis disponible ce matin.
M. Baril: O.K. Pour ce qui est du mois de septembre...
M. Pagé: Pour votre information, Mme Bélanger,
Complemix est actuellement incorporée en vertu de la loi
fédérale.
M. Baril: Ah! Depuis quand? C'est marqué dessus.
M. Pagé: Avant octobre.
M. Baril: Octobre.
M. Pagé: C'est au plus tard en septembre.
M. Baril: Ha, ha, ha!
M. Pagé: Possiblement après août.
M. Baril: II y a huit mois avant le mois d'octobre, hein?
M. Pagé: II y a quoi?
M. Baril: Vous dites avant octobre. Il y a huit mois avant le
mois d'octobre.
M. Pagé: Oui, mais c'est au plus tard en septembre et
auquel cas, ça aurait été après août.
M. Baril: Ah! C'est bien, M. le ministre. Je...
M. Pagé: Mais pourquoi l'intérêt pour Mme
Bélanger comme ça?
M. Baril: Non, non, je n'ai pas d'intérêt. C'est
tout simplement parce qu'on veut... Je ne la connais pas.
M. Pagé: Moi non plus.
M. Baril: Je ne sais pas, moi. Je ne savais même pas que
c'était Mme Bélanger parce que, nous autres, dans l'engagement,
ce n'était pas marqué "Mme Bélanger". C'était juste
marqué "compagnie à être...
M. Pagé: Incorporée.
M. Baril: ...incorporée." Point. Je voulais juste savoir
ça.
M. Pagé: Elle a été incorporée.
M. Baril: Là, vous me dites: Avant le mois d'octobre.
Ça peut être au mois de mai, ça peut être au mois
d'avril, ça peut être au mois de septembre. Ce n'est pas
marqué la date précise sur votre...
M. Pagé: Non.
M. Baril: Non. En tout cas...
M. Pagé: Adopté.
M. Baril: on étudie, m. le ministre, les engagements et au
lieu de poser toutes les questions sur chacun, j'essaie de choisir ceux que
j'ai déjà retenus pour sauver du temps.
M. Pagé: J'apprécie. Continuez. Octobre
M. Baril: Comme je vous ai déjà dit que je
n'étais pas la personne qui parle juste pour parler, je lis
présentement.
M. Pagé: Ne le dérangeons point.
M. Baril: À l'engagement 4, subvention...
M. Pagé: Octobre?
M. Baril: Comment? On est en octobre, là?
M. Pagé: Oui.
M. Baril: Oui, octobre. Subvention pour l'implantation d'un
programme de gestion de la qualité et de la productivité dans le
cadre du programme d'aide aux entreprises du secteur bioalimentaire. C'est la
brasserie Portneuvoise Itée.
M. Pagé: Oui.
M. Baril: Quelle information le ministre peut-il nous donner sur
l'investissement, le projet?
M. Pagé: D'abord, je voudrais vous dire, comme
député de Portneuf, que j'apprécie au plus haut point
l'intérêt que vous manifestez pour mon comté...
M. Baril: Bien oui, voyez-vous. M. Pagé:
...premièrement.
M. Baril: Vous direz après que je ne vous aide pas
à publiciser vos affaires.
M. Pagé: Deuxièmement, chaque
Québécois consomme pour 100 $ de bière par personne par
année: 600 000 000 $, le marché de la bière au
Québec. De ce marché-là, la bière importée
va chercher entre 2 % et 3 %. C'est donc un marché d'environ 35 000 000
$ ou 40 000 000 $ de bière importée ou de bière
d'inspiration européenne.
Nous avons un certain nombre de micro-brasseries au Québec qui
sont en développement depuis quatre, cinq ou six ans. Et la brasserie
Portneuvoise limitée en est une qui, effectivement, s'est lancée
dans la production en 1989. Ils produisent une bière sans additifs, une
bière brune. Ils produisent le type de bière qu'on va vendre dans
des bars ou restaurants qui se spécialisent dans la bière. Je ne
sais pas si le député d'Arthabaska a récemment eu
l'opportunité de visiter les bars ou les restaurants de la basse-ville,
près de l'ancienne gare centrale d'autobus. Il y a de plus en plus, ici
à Québec, comme à Montréal, de restaurants qui vont
se spécialiser dans toute une variété de bières.
Dans certains restaurants, ça peut aller jusqu'à 50 ou 60 gammes
de bières différentes. (10 h 45)
Ceux et celles qui achètent cette bière-là sont
généralement une clientèle de gens plus jeunes, qui sont
dégustateurs de bière. Ils la boivent plus souvent pour la
qualité. Plus de qualité que de quantité, quoi! Ils aiment
des bières très raffinées, très
spécialisées. Et la brasserie Portneuvoise s'inscrit dans ce
créneau-là avec un marché intéressant qu'ils ont
développé, plus particulièrement le marché de
Montréal que le marché de Québec, assez curieusement.
L'entreprise a postulé dans le cadre de programmes normes. Ce sont des
programmes qui s'appliquent à toute entreprise. Ici on se
réfère à deux volets: gestion de la qualité... Vous
vous rappelez, aux derniers engagements financiers, j'ai longuement
élaboré sur l'obligation que nous avions, comme gouvernement, de
doter nos entreprises de transformation de produits bioalimentaires
d'infrastructures ou de meilleures structures, dis-je, de contrôle de la
qualité et de contrôle de la gestion. Deux programmes publics
normes qui ont été... L'entreprise a postulé en vertu de
ces programmes. Comme elle était admissible, elle a reçu son
approbation, premièrement. Deuxièmement, les versements
étant prévus pour 1990-1991, il n'y a eu aucun versement de fait
à date, aucun montant payé à date. Je vous remercie de
l'intérêt que vous portez à Portneuf. C'est très
gentil.
M. Baril: On souhaiterait que ça continue. C'est une
entreprise québécoise, que ce soit dans Portneuf ou dans
Arthabaska, je suis bien heureux pour vous. Mais, c'est parce qu'on apprenait
dernièrement dans les journaux que cette même brasserie
avait...
M. Pagé: Elle a eu des difficultés
financières.
M. Baril: ...des difficultés financières et que la
banque voulait refinancer ça. Donc, est-ce que c'est stabilisé?
Est-ce qu'il y a eu...
M. Pagé: J'ai tous les motifs de croire...
M. Baril: J'oserais dire: Est-ce qu'il...
M. Pagé: Ce n'est pas le ministre qui parle. C'est
davantage le député, qui suit de très près tous ses
dossiers, de très très près. J'ai rencontré les
représentants de la compagnie vendredi soir dernier - pas vendredi qui
vient de passer, l'autre vendredi - à 23 h 35 exactement. Ça
montre que le député travaille tard le vendredi soir dans son
comté. J'ai tous les motifs de croire que l'entreprise va être
relancée.
M. Baril: L'entreprise a recommencé, vous dites?
M. Pagé: Va être relancée. M. Baril:
Ah, relancée.
M. Pagé: J'ai l'impression... Ce sont les informations que
j'ai. J'ai des motifs de croire que la proposition aux créanciers faite
par les actionnaires et l'ajout d'une structure de capital, ou d'une
contribution de capital externe pourrait très certainement permettre...
D'abord, l'entreprise est en opération. Elle opère encore,
l'entreprise; elle n'est pas fermée. Mais pour le cas qui nous occupe
ici, aujourd'hui, les programmes normes, publics et ouverts à toute
entreprise qui se conforme, auxquels elle a participé et pour lesquels
elle a reçu des confirmations, il n'y a eu aucun montant qui a
été payé à date.
M. Baril: Juste pour taquiner le ministre, est-ce qu'il y a eu
des études assez poussées avant d'accorder la subvention sur les
chances de réussite de l'entreprise, puisque avant même que la
subvention soit versée, on ne savait pas si elle allait continuer?
M. Pagé: Non, le chiffre d'affaires et l'ensemble de la
structure financière de l'entreprise lorsqu'elle a formulé sa
requête permettaient de croire qu'elle allait être en production.
D'ailleurs, elle l'est encore.
M. Baril: C'est ça que je veux dire. L'étude qui a
été faite...
M. Pagé: On n'a pas dépensé...
M. Baril: La subvention qui a été accordée,
pas versée, mais la subvention qui a été accordée,
c'est avant...
M. Pagé: Oui, qui a été
autorisée.
M. Baril: ii semble que ce soit avant, en tout cas, que les
problèmes financiers de l'entreprise soient connus. c'est ça que
je veux dire. l'étude que le ministère a faite avant
d'accorder
un versement...
M. Pagé: Sauf que je peux vous indiquer le pourquoi des
difficultés financières qui sont connues par l'entreprise, mais
je n'ai pas, ici, à me référer à des questions
internes de l'entreprise.
M. Baril: Non, je comprends, mais...
M. Pagé: Une chose est certaine, la subvention ne sera pas
versée s'il ne nous apparaît pas que la structure de capital
permet à l'entreprise de vivre. On ne versera pas 41 000 $ cette
année s'il ne nous apparaît pas qu'ils sont en opération et
qu'ils sont viables. Alors, ils sont en opération, ils ont un plan de
restructuration financière qui sera déposé aux
créanciers.
M. Baril: C'était juste pour signaler au ministre
l'importance des études qu'il y a eu avant. Ça revient à
ce qu'il nous disait tout à l'heure. On a sans doute fait une
étude dans le cas précis de la brasserie Portneuvoise et,
après avoir recommandé le versement d'une aide financière,
quelques semaines plus tard, cette entreprise était aux prises avec des
difficultés financières. C'est important à souligner. Les
études, ce n'est pas important? On prend...
M. Pagé: Écoutez, l'entreprise nous présente
une demande...
M. Baril: ...les résultats des études de la
façon dont ça nous plaît.
M. Pagé: L'entreprise... Non, non, écoutez, c'est
votre interprétation, ça; vous avez droit à la
vôtre. L'entreprise nous formule une demande. Il nous apparaît que
l'entreprise est en bonne santé financière. Effectivement, elle
en bonne santé financière. Je vous dis que, premièrement,
je ne suis pas habilité ici à me référer au
pourquoi des difficultés financières vécues par cette
entreprise. Deuxièmement, c'est un programme norme auquel ils ont
participé. Il nous est apparu que l'entreprise était viable. Il y
avait des conditions. Exemple concret: L'entreprise s'engage à
déposer et à faire accepter par le MAPAQ un rapport
d'étude diagnostique sur la productivité de l'ensemble des
opérations de la brasserie. Le dépôt et l'acceptation de ce
rapport par le MAPAQ précéderont tout versement d'aide autre que
les premiers 30 % prévus pour l'implantation du programme de gestion de
la qualité et de la productivité. On a des conditions, on
surveille ça.
M. Baril: Est-ce qu'on peut savoir quand la demande de
subvention, la demande d'aide financière a été faite au
ministère?
M. Pagé: On va vérifier et on va vous le dire. Je
ne le sais pas.
M. Baril: Vous comprendrez que ça ne faii quand môme
pas longtemps, c'est en semptembre, ça.
M. Pagé: Ça a été fait au tout
début.
M. Baril: Vous venez de nous dire, M. le ministre, que, quand la
demande d'étude du dossier a été faite, la compagnie
était en bonne situation financière.
M. Pagé: Elle était en démarrage.
M. Baril: Oui, mais tout à l'heure, dans vos propos, vous
avez dit: Elle était en bonne situation financière.
M. Pagé: Oui, elle était en bonne santé
financière.
M. Baril: Bon! C'est parfait, ça. O.K. M. Pagé:
Elle était partie.
M. Baril: Elle était en bonne situation financière.
Et on se retrouve...
M. Pagé: C'est après qu'ils ont eu des
problèmes.
M. Baril: ...quelques mois plus tard avec des difficultés
financières qui sont connues et publiques. C'est bien malheureux pour
eux autres, mais elles sont connues publiquement. La banque a voulu rappeler
son crédit. Elle l'a refinancée avec... En tout cas... Et vous
nous parlez...
M. Pagé: Alors, votre question, c'est de savoir si c'est
lorsqu'ils ont eu des difficultés financières qu'ils se sont
pointés chez nous. La réponse, c'est: Non. C'est ça que
vous voulez savoir?
M. Baril: Non, ce n'est pas ça, ma question. Ma question,
c'est que vous justifiez vos études... Vous nous avez dit tout à
l'heure que toute étude doit justifier l'investissement qu'un
gouvernement doit faire ou pas. Et, actuellement, la demande semble avoir
été faite juste en période... Peu de temps après,
les banques ont dit: Ça ne marche plus, là.
M. Pagé: La réponse, on va vous la fournir. La date
de la demande initiale, on va vous la fournir.
M. Baril: C'est juste pour savoir quelle sorte d'analyse vous
avez faite. Quand vous avez fait l'analyse... Vous dites: C'est une bonne
situation financière et, quelques mois après, ça ne l'est
plus. Ça vaut quoi, faire des études...
M. Pagé: Non, je m'excuse, là! M. Baril: ...des
analyses?
M. Pagé: Quand nous, on reçoit... Vous savez, on
dépense environ 600 000 000 $, par année, dont 430 000 000 $ en
transferts. Êtes-vous en train de me dire qu'on devrait faire, dans
chacun des cas, une étude approfondie de rentabilité et
d'efficacité?
M. Baril: Non, ce n'est pas ça, ce n'est pas
ça.
M. Pagé: Le producteur agricole qui fait une demande de
prime à l'établissement pour être admissible à 30
000 $, il faudrait en dépenser 50 000 $ pour voir s'il va être
rentable plus tard. Est-ce ça que vous me demandez, vous, là, ce
matin?
M. Baril: Non, non. Ne détournez pas...
M. Pagé: Non, mais c'est ça que vous me demandez,
là.
M. Baril: Ne détournez pas le problème.
M. Pagé: Ça se joue à deux, ça.
L'ascenseur, ça ne fait pas juste monter, des fois, ça
descend.
M. Baril: II ne faut pas détourner le problème. Je
connais...
M. Pagé: Non, non, je ne détourne pas le
problème.
M. Baril: ...l'habileté du ministre à contourner
les questions.
M. Pagé: Vous me dites que toute dépense du
gouvernement, dans mon ministère, devrait faire l'objet d'une
étude. Voyons donc! Ça n'a pas de bon sens, ça. On va
dépenser 50 000 $ pour savoir si c'est rentable de subventionner; on va
faire une étude de structure de capital, une étude sur
l'âge des propriétaires...
M. Baril: Le ministre charrie, là. Un instant!
M. Pagé: ...la potentialité que les enfants
puissent prendre la relève, l'intérêt pour les enfants,
à partir d'analyses paramétriques, je ne sais pas trop de quelle
nature, pour confirmer des travaux de drainage souterrain de 1700 $. Voyons
donc! Ça prend rien que le PQ pour penser à ça.
M. Baril: Écoutez, M. le ministre, vous charriez. Je
m'excuse si je vous ai dit ça.
M. Pagé: Je ne charrie pas, je vais exactement dans le
sens de ce que vous dites.
M. Baril: Vous parlez d'une entreprise agricole. Là, je
parle d'une entreprise de transformation.
M. Pagé: Oui.
M. Baril: Vous parlez de...
M. Pagé: Prenez la page suivante: fromagerie
Clément inc, Saint-Damase, comté de Saint-Hyacinthe, 46 353
$...
M. Baril: Vous parlez de l'aide à...
M. Pagé: Est-ce que je vais dépenser 100 000 $
d'étude et d'analyse sur les marchés prospectifs des fromages
produits par M. Clément ou je ne sais pas trop qui, par la fromagerie
Clément, à Saint-Damase?
M. Baril: Vous parlez d'une aide...
M. Pagé: On a une analyse avec des fonctionnaires du
ministère qui sont des gens compétents dans leur domaine, qui
regardent la structure de capital, qui regardent les actionnaires, qui
regardent l'équité, qui regardent la capacité. Parce que
ça, ce sont des programmes dans lesquels l'entreprise doit contribuer.
Nous, ce qui nous intéresse, surtout, c'est la capacité de
l'entreprise de contribuer selon le pourcentage qui lui est requis comme
entreprise. C'est simplement ça qu'on fait.
M. Baril: Vous parlez d'une aide financière à un
agriculteur pour creuser un cours d'eau de 1700 $ et ici, on est à 60
000 $.
M. Pagé: Je ne parlais pas de creusage de cours d'eau.
M. Baril: C'est ce que vous avez dit tout à l'heure.
M. Pagé: Je parlais de drainage souterrain.
M. Baril: Drainage souterrain. Excusez, drainage souterrain,
faire une étude exhaustive là-dessus pour une aide
financière de 1700 $. Là, on est à 60 000 $. C'est une
entreprise de fabrication et ce n'est absolument pas la même chose. On ne
parle pas des affaires... J'espère que le ministre ne mêle pas des
choux et des carottes, hein?
M. Pagé: Non, je connais la différence.
M. Baril: Je sais qu'il connaît très bien la
différence.
M. Pagé: Oui.
M. Baril: Mais il ne faudrait pas qu'il extrapole sur des
affaires qui ne sont pas comparables. Moi, je parle...
M. Pagé: Mais vous me demandez des études.
M. Baril: Je me réfère à ce que vous avez
dit tout à l'heure, que votre ministère doit faire des
études, à savoir, effectivement, si c'est rentable d'investir
dans une production ou si ce n'est pas rentable. Vous avez dit que dans le
vison, s'il y avait eu des études de faites...
M. Pagé: Le genre d'étude auquel vous vous
référez là, vous vous référez à une
analyse générale de l'opportunité d'intervention. Mais
ça, ça a été fait dans le cadre d'Innovactions.
J'ai lancé Innovactions le 8 août 1987 suite à des... Je
vous l'ai dit. J'ai parcouru... J'ai rencontré des industriels. J'ai
rencontré des gens des entreprises de transformation partout au
Québec dans chacun des secteurs: les produits carnés, les
viandes, les fromages, les légumes, etc., et on a bâti le
programme Innovactions. Le programme Innovactions prévoyait de l'aide
financière pour des entreprises de transformation au niveau du
contrôle de la qualité et de la gestion. Pourquoi? Parce que
l'étude qu'on avait faite nous avait démontré... Cette
étude-là nous avait démontré qu'il y avait un
problème au niveau de la gestion. Dans les petites entreprises
familiales là, souventefois, particulièrement dans les
entreprises québécoises, le patron s'occupait de la production,
de la main-d'oeuvre, du contrôle de la qualité, de la vente des
produits et du développement des marchés. On a fait une
étude générale qui, elle, a conduit à deux volets -
plusieurs volets, mais deux en particulier auxquels nous nous
référons ici - le contrôle de la qualité et le
support à la gestion. Et pour ce qui est des entreprises qui peuvent en
bénéficier, bien, on a un canevas pour chaque entreprise avec des
normes, des critères à respecter pour être admissible au
programme. Et je vais demander au sous-ministre de poursuivre. Il va se faire
un plaisir de le faire.
M. Baril: Non. Ma simple réflexion, M. le ministre, ce
n'était pas de dire: Vous n'auriez jamais dû prêter à
cette compagnie-là. Ce n'est pas ça que je veux dire. Je ne veux
pas dire, moi: Vous ne devriez prêter à aucune compagnie. J'ai
simplement repris vos commentaires à savoir quand votre ministère
a effectué l'étude du dossier dans le cas précis
ici...
M. Pagé: Brasserie Portneuvoise, M. le sous-ministre est
prêt à répondre.
M. Baril: Bon, bien...
M. Pagé: La date, on va l'avoir quand, là?
Une voix: Dans deux minutes.
M. Baril: Non, ce n'est pas ça.
M. Pagé: Dans deux minutes, on va l'avoir.
M. Baril: Si le ministre voulait me laisser finir là, je
vais préciser...
M. Pagé: Mais il faudrait que vous finissiez si vous
voulez avoir une réponse.
M. Baril: Comment?
M. Pagé: II faudrait que vous finissiez par finir si vous
voulez avoir la réponse.
M. Baril: Bien là, je vais vous dire une affaire. Des
fois, je vous pose une question et ça prend 20 minutes à arriver
à la réponse et vous ne répondez même pas. Bon,
ça fait que là, moi...
M. Pagé: Moi, ça? Quand? Un cas.
M. Baril: Excusez-moi d'abord de vous prêter des
intentions, M. le ministre, mais je vois...
M. Pagé: Un cas.
M. Baril: Ce n'est pas enregistré malheureusement au
Journal des débats, mais tous les collègues autour de la
table sont étonnés de votre affirmation: Nommez-moi un cas.
M. Pagé: Mais même si elles débordent un
peu... Même si mes réponses débordent un peu parfois le
cadre strict de la question posée, elles sont toujours
intéressantes.
M. Baril: Vos réponses...
M. Pagé: Et pour le bénéfice du Journal
des débats, tous mes collègues approuvent.
M. Baril: Vos réponses... Dans vos réponses, vous
allez toujours chercher votre avantage parce que vous répondez à
des questions qu'on ne vous pose même pas et vous contournez la vraie
question qu'on vous pose. Et, ici, précisément, ce que moi, je
veux dire, c'est une simple réflexion, pour revenir à ce que vous
nous avez dit tout à l'heure, avant. Dans l'étude...
M. Pagé: Concernant Warwick?
M. Baril: Non, pas Warwick. Sur les études...
M. Pagé: J'ai la réponse de Warwick de mon
collègue, M. le président de la commission, qui n'est pas loin de
chez vous, là...
M. Baril: Bon.
M. Pagé:... qui me répond. M. le
député de Nicolet nous répond que le résultat de
l'élection, en septembre 1989, à Warwick, dans le comté de
Richmond... Warwick canton: 637 libéraux, 237 péquistes; Warwick
village ou ville: 1218 libéraux, 341 péquistes, pour une
majorité de 1277. Peut-être que si on avait laissé Warwick
dans le comté d'Arthabaska, je n'aurais pas le plaisir d'échanger
avec vous. (11 heures)
M. Baril: II ne faudrait pas lancer un défi. Il ne
faudrait pas revenir. J'aimerais ça que votre collègue
président vous fournisse le nombre d'abstentions qu'il y a eu dans
Warwick à la dernière élection, en 1989, parce que les
personnes étaient indignées d'avoir été
expulsées dans le comté de Richmond, voyez-vous, parce qu'elles
ont reconnu l'intérêt que le député d'Arthabaska a
toujours porté à Warwick, et, à cause de son retour, elles
étaient encore davantage enchantées de pouvoir venir dans
Arthabaska...
M. Pagé: C'est-à-dire que le député,
l'ex-député d'Arthabaska était bien logé dans leur
souvenir. C'est ça?
M. Baril:... et leur façon d'exprimer leur refus...
M. Pagé: Leur mécontentement.
M. Baril:... de s'en aller dans Richmond, leur
mécontentement, c'est que les gens ne sont pas allés voter.
Mais je veux simplement revenir à l'engagement 4, si le ministre
veut me laisser le temps de finir clairement ma réflexion, simplement
pour dire: Nous on se pose des questions sur le fait que lorsque votre
ministère a étudié ce dossier-là vous nous avez
dit, et je le répète, que la compagnie était en
très bonne situation financière.
M. Pagé: Oui.
M. Baril: Et habituellement, dans une étude qui est faite
d'une façon exhaustive, il y a des projections qui sont amenées,
etc. Et là, après nous avoir dit que lorsque l'étude a
été faite la compagnie était en très bonne
situation financière, environ deux mois après, les banques disent
que ça ne marche plus, et là c'est menacé de fermer et ils
veulent refinancer ça de quelque façon que ce soit. Donc, ma
question est simplement...
M. Pagé: Plus de deux mois, M. le député, je
m'excuse.
M. Baril:... comment vos représentants ont pu arriver
à dire, deux mois avant le bord de la faillite, que c'était en
très bonne situation financière? C'est ça, ma
question.
M. Pagé: O. K. On va avoir la date exacte de la
requête. La requête, si ma mémoire est fidèle, a
été faite quelques semaines seulement après le lancement
de l'entreprise qui, lui, était en mars ou avril 1989, ce qui veut dire
une requête déposée au ministère au printemps. La
requête est analysée en fonction, premièrement, du besoin.
Est-ce que, une entreprise qui postule... Ce n'est pas parce qu'elle postule
qu'elle a automatiquement l'aide gouvernementale demandée. Est-ce
qu'elle a un besoin au niveau de l'encadrement de la gestion? Est-ce qu'elle a
un besoin au niveau du contrôle de la qualité?
Premièrement. Deuxièmement, l'entreprise doit satisfaire à
des critères minimums contenus dans un canevas d'analyse, pour
être admissible à un tel programme. L'entreprise répondait,
à ce moment-là, en tout point, au canevas prévu. Et la
préparation du C. T. a été effectuée, si ma
mémoire est fidèle... Je l'ai ici, je l'ai signé le 5
octobre, c'est donc dire que c'est un mémoire qui a été
préparé fin août, et qui m'a été
acheminé à la mi-septembre. Et l'entreprise, pas deux mois
après, mais en début d'année 1990, a rencontré
certaines difficultés. Et il n'y a pas d'argent de versé.
M. Baril: Est-ce que le ministère a
réévalué la teneur de la demande suite aux
difficultés financières que l'entreprise a vécues?
M. Pagé: Pardon?
M. Baril: Est-ce que le ministère a
réévalué la requête faite suite aux
difficultés financières que l'entreprise a vécues?
M. Pagé: On a signifié à l'entreprise qu'on
n'aurait pas de... D'ailleurs, ils sont venus me rencontrer pour me faire part,
comme député évidemment, de leur intention de maintenir
l'activité. D'ailleurs, ils sont toujours en opération et on m'a
demandé ce qui arrivait de leur progamme. Je leur ai demandé de
s'adresser au ministère et que s'ils répondaient aux
critères et s'ils garantissaient leurs opérations, ils seraient
toujours admissibles; c'est le sous-ministre qui va répondre
bientôt. Il n'y a pas eu une cenne de déboursée, M. le
député. On n'aidera pas une entreprise qui est fermée, on
n'aidera pas une entreprise qui risque de fermer ou dont on a la conviction
qu'elle va fermer; ça va de soi. On fait attention aux impôts des
Québécois.
M. Baril: Le ministre peut-il nous déposer les documents
concernant la requête, les avis que
son ministère a produits et les recommandations? M.
Pagé: On va vous déposer ça.
M. Baril: Bon. C'est bien. À l'engagement 6, uniquement
pour savoir quelle sorte de produits ils veulent...
M. Pagé: Hortiser inc, c'est un regroupement de
producteurs maraîchers, ça. Et ça, ça fait partie
aussi des campagnes de promotion dans le cadre d'Innovactions, le Syndicat des
producteurs de serre, 14 producteurs en serre, en produits ornementaux, le
Syndicat des producteurs en serre du Québec, la Coopérative
fédérée. L'adhésion des nouveaux producteurs est
prévue. Cette compagnie a été constituée dans le
but de commercialiser en commun des produits de ses membres. Une compagnie
nouvellement établie dans le but de mettre en place une campagne de
promotion pour faire connaître son nom et ses produits auprès de
la clientèle cible, les grossistes. Elle a demandé une subvention
de 50 000 $. Le coût de ce projet est évalué à 100
000 $.
M. Baril: À l'engagement 7. M. Pagé: Oui.
Phytoclone inc?
M. Baril: Oui. C'est pour commander des études de mise au
point des produits de planification stratégique et opérationnelle
de leur marketing. C'est qui ça, "leur marketing"? C'est le marketing de
quoi, de quelle production?
M. Pagé: Phytoclone est une entreprise qui est née
en 1987. Cette entreprise fait la multiplication par clonage.
M. Baril: Comment? Excusez-moi.
M. Pagé: Cette entreprise fait la multiplication par
clonage de plants divers de produits horticoles.
M. Baril: À l'engagement 8, subventions relatives aux
engagements pris lors du Sommet Mauricie-Bois-Francs, 601 000 $. Le ministre
peut-il nous dire, dans les projets qui sont en annexe, quels sont ceux qui
sont réalisés, les engagements qui sont réalisés,
et où il y a eu des versements de faits?
M. Pagé: Centre régional de déshydratation.
M. Baril: Combien?
M. Pagé: C'est annoncé. On a 40 000 $ de
prévus...
M. Baril: Est-ce que...
M. Pagé: ...en 1990-1991. Centre agro- alimentaire de la
rive sud; on s'est engagé à subventionner seulement une partie de
l'étude de faisabilité. Les 55 000 $ vont être
versés en 1990-1991.
Le Centre de torréfaction du soya; on a déjà
versé 25 000 $ en 1989-1990. Je pense qu'on avait, d'ailleurs, eu un
engagement financier antérieur et on va verser 53 500 $ en
1990-1991.
Développement de la floriculture; 10 000 mètres
carrés de serre, la mise en place d'un bâtiment de services et
d'un laboratoire, 37 500 $ qui vont rentrer pour l'étude de
faisabilité en 1990-1991.
Centre régional de cubage et de commercialisation de fourrage; on
s'est engagés à financer 240 000 $ et à fournir
l'expertise technique. On prévoit dépenser les 240 000 en
1990-1991. C'est assez intéressant ça, le cubage du foin. On
pourrait développer des marchés très intéressants,
entre autres aux États-Unis.
Plantation de noisetiers; 1989-1990, on a mis 50 000 $ et on
prévoit en dépenser 100 000 $ en 1990-1991, en espérant
qu'on pourra produire des noisettes chez nous, des noix.
M. Baril: Sur le montant de l'engagement, il y avait 75 000 $, en
1989 1990. La question est: est-ce qu'il y a eu des sommes de versées
puisqu'il y a un engagement de 75 000 $ ici, ou bien si le ministère n'a
pas versé aucun sou en 1989-1990? Si elles ont été
versées, pourquoi ont-elles été versées et sinon,
puisque l'engagement était là, pourquoi ces sommes ne l'ont-elles
pas été?
M. Pagé: C'est 45 000 $ qui ont été
versés. M. Baril: Comment? Comment dites-vous?
M. Pagé: 45 000 $, selon les informations que j'ai
ici.
M. Baril: À qui? Parce que tous les engagements que vous
nous avez décrits, c'était...
M. Pagé: centre de microbouturage. phytoclone inc., on en
a versé. centre régional de déshydratation, 20 000 $ dans
le cadre des programmes, 5000 $ ensuite, l'autre... 20 000 $, 5000 $ et 15 000
$ fin mars 1990, c'est ça, 45 000 $. 25 000 $...
M. Baril: Le premier que vous avez dit. Centre de cytoclone
bouturage... Ce n'est pas dans les projets, ici, en annexe.
M. Pagé: Centre de microbouturage.
M. Baril: Ce n'est pas dans les annexes, pareil.
M. Pagé: O.K. 45 000 $.
M. Baril: Même le projet de microbouturage, ce n'est pas
dans les projets en annexe.
M. Pagé: Bien, moi, j'ai le document ici. Sommet
Mauricie-Bois-Francs. Je m'excuse, là, mais on va corriger
ça.
M. Baril: Vous nous les avez tous nommés tout à
l'heure. Puis ça correspondait à ce que nous avons ici. Mais le
microbouturage n'était pas dans ce que vous avez nommé et il
n'est pas sur ce qui est écrit ici. Vous dites qu'il y a 45 000 $ de
versés, entre autres, pour ce projet-là. On ne voit pas ça
dans nos...
M. Pagé: Pour ces projets-là, pas ce
projet-là. C'est ça que j'ai, même chose.
M. Baril: Vous avez un centre régional de
déshydratation; vous avez un centre...
M. Pagé: ...40 000 $ cette année. M. Baril:
Pourquoi n'y est-il pas...
M. Pagé: Puis centre de microbouturage, 20 000 $ cette
année. En fait, c'est 45 000 $ en 1989-1990, puis c'est 601 000 $ en
1990-1991.
M. Baril: Comment expliquez-vous que dans la liste qu'on nous a
fournie, nous autres, au niveau des projets, vous n'ayez pas inscrit
là-dedans, le centre de microbouturage?
M. Abgral: C'est parce que la liste dont M. Pagé faisait
état, c'est la liste, en réalité... Il y en a un qui
s'ajoute tout simplement au montant de 20 000 $. Et étant donné
que ce n'était pas un engagement supérieur à 25 000 $, il
n'était pas sur la liste qui était inscrite au C.T., parce que le
C.T. ne mentionnait que les engagements supérieurs à 25 000 $.
O.K.? C'est-à-dire que le C.T. que vous avez est la liste ou
l'engagement financier faisait état du Centre régional de
déshydratation. Et l'engagement est supérieur à 25 000 $.
Centre agro-alimentaire de la rive sud, Centre de torréfaction du soya
était supérieur à 25 000 $. La même chose pour la
création d'un consortium université, Centre régional de
cubage.
Et dans plantation de noisetiers, il y avait un engagement qui
était inférieur à 25 000 $ qui était celui du
Centre de microbouturage pour lequel le promoteur était Michel Harris et
qui faisait partie aussi de l'entente globale au niveau du sommet
Mauricie-Bois-Francs. On peut vous envoyer la liste de tous les projets
inférieurs à 25 000 $ et supérieurs à 25 000 $ pour
compléter cette demande-là avec les montants payés
à date.
M. Baril: Donc, à date, les sommes versées en vertu
des engagements du sommet Mauri- cie-Bois-Francs, c'est 45 000 $ par rapport
à l'engagement 8.
M. Abgral: Oui, définitivement.
M. Pagé: ...les prévisions initialement
formulées.
M. Baril: Dans les prévisions, c'était 75 000 $
pour 1989-1990.
M. Pagé: On ne paie pas avant que les projets soint
initiés, de sorte que si on a des retards dans certains cas - on m'a dit
qu'on en avait eu dans certains cas - on ne paie pas tant que ce n'est pas
démarré.
M. Baril: C'est beau. L'engagement 10. C'est juste pour mon
information. C'est quoi, ça? Contrat de recherche sur la virulence de
strep-tococcus suis. C'est une maladie de quoi, ça? À
l'engagement 10. J'ai dit 10.
M. Pagé: L'engagement 11, O.K. Ah, le streptococcus?
M. Baril: Vous connaissez bien ça, vous?
M. Pagé: Oui.
M. Baril: Oui?
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Baril: Ça ne saute pas sur nous autres, toujours?
M. Pagé: Ça, ça se réfère
à l'analyse en laboratoire qui permet... C'est un équipement -ce
n'est quand même pas un équipement très onéreux,
c'est 45 000 $ - qui permet, pour tenter de vulgariser, d'établir le
degré de gravité d'un virus qui est susceptible de frapper les
élevages porcins. Le streptococcus suis... Il ne faut pas oublier le
"suis". Ce pourquoi on achète cet équipement-là, ce n'est
pas compliqué. On a rencontré certaines maladies, certains virus
qui voyageaient dans nos porcheries qu'on ne pouvait pas identifier à
partir de nos laboratoires.
Une fois qu'ils furent identifiés, on a constaté que
c'était le streptococcus suis. Et, là, on a décidé
de se doter des équipements nécessaires. Ça coûte 45
000 $.
M. Baril: C'est bien, mais je me permets de revenir à
l'engagement 10.
M. Pagé: Oui.
(11 h 15)
M. Baril: II y a eu 29 demandes de soumissions. Il y en a eu 4
reçues, il y en a 1, 2, il y en a 3 qui ne rencontrent pas les exigences
de base du cahier de charges. Qu'est-ce qui
arrivait? Les exigences étaient...
M. Pagé: C'est un infocentre, le plan directeur
d'informatique du ministère. On a lancé un appel d'offres public;
29 firmes se sont procure les documents de soumission. Il y en a seulement 4
qui sont venues. Il faut croire qu'il y en avait plus pour venir chercher les
documents qu'il y en avait, effectivement, pour soumissionner. LGS inc. ne
rencontre pas les exigences de base du cahier de charges. DMR inc. rencontre
les exigences de base du cahier de charges. Somapro Itée ne rencontre
pas les exigences et CGI inc. rencontre les exigences. Deux firmes rencontrent
les exigences du cahier de charges.
Ils sont où les membres du jury? Pour l'étude de mise en
place d'un infocentre, les membres du comité de sélection:
André Roy, directeur de la Direction des systèmes du MAPAQ, Jean
Roberge, directeur de la Direction des systèmes de l'Office du
crédit agricole du Québec, Jérôme Roberge, directeur
de la Direction des ressources informationnelles à la Régie des
assurances agricoles du Québec.
M. Jacob: L'objectif, suite à notre plan directeur de
l'informatique, c'est de mettre en place un système de banques de
données commun à l'Office du crédit agricole, à la
Régie des assurances agricoles et au ministère de l'Agriculture.
En d'autres mots, au lieu d'avoir chacun notre banque, c'est de n'en avoir
qu'une seule qui pourrait être à accès limité, selon
les besoins. Et les trois directeurs de l'informatique ont été
membres du jury pour déterminer la firme qui répondait le mieux
aux spécifications recherchées. C'est un infocentre.
M. Baril: C'étaient quoi les exigences de base?
M. Pagé: On pourrait déposer le cahier de charges.
Vous l'analyserez, M. le député.
M. Baril: C'est quand même un peu rare qu'il y en ait
quatre qui soumissionnent et qu'il n'y en ait qu'une qui soit conforme. Comment
la soumission a-t-elle été demandée? A-t-elle
été demandée en fonction de...
M. Pagé: Deux étaient conformes. M. Baril:
...critères bien précis?
M. Pagé: Deux étaient conformes: 29, 4, 2, 1.
M. Baril: Lesquelles? Il y en a trois qui ont été
rejetées et il y en a une...
M. Pagé: II y a 29 entreprises qui sont venues chercher
les papiers, 4 qui ont soumis- sionné, deux qui étaient conformes
et une qui a eu le contrat.
M. Baril: bien ce n'est pas ça qu'on a, nous autres. nous
autres, ici, on a: lgs inc. non conforme, elle ne répond pas aux
exigences, somapro itée ne répond pas aux exigences.
M. Pagé: CGI rencontre les exigences de base du cahier de
charges...
M. Baril: Excusez, vous avez raison, M. le ministre.
M. Pagé: ...et DMR.
M. Baril: Est-ce qu'on peut savoir le montant des
soumissions?
M. Pagé: Actuellement, je ne le sais pas. Je vais demander
à mon sous-ministre.
M. Jacob: C'est à dire que c'est un appel de
qualifications à ce niveau-là. Il n'y a pas encore de prix
lorsqu'on fait appel de qualifications et qu'on apprécie la
compétence des firmes pour offrir le service recherché. Par
contre, quand on va en appel de qualifications à titre indicatif, il y a
aussi un coût estimé qui leur est demandé et DMR avait la
plus basse évaluation avec 92 000 $, comparativement à la firme
A, qui est l'autre firme...
M. Baril: CGI.
M. Jacob: ...CGI à 96 890 $.
M. Baril: Pour notre information, ce serait peut-être
important que vous puissiez modifier le titre de l'engagement parce qu'ici on
lit encore: Contrat par soumissions publiques.
M. Pagé: Oui.
M. Baril: Ce n'est pas, ça revient à ce
qu'on...
M. Pagé: On appelle des offres et elles soumettent des
offres.
M. Baril: Oui, mais...
M. Pagé: On a effectivement appelé des offres.
Effectivement, un certain nombre d'entre elles, de ces entreprises, ont soumis
des offres dont une a été acceptée. Donc, ce sont des
appels d'offres.
M. Baril: oui, mais, en tout cas, on est habitués, nous
autres, quand c'est un contrat par soumissions publiques, tu as le prix avec et
c'est le plus bas.
M. Pagé: Non, pas pour ce genre de services, M. le
député.
M. Jacob: Pas pour des services professionnels.
M. Baril: En tout cas, je reviens à dire pareil, je
maintiens qu'il faudrait probablement changer la définition de
l'engagement.
M. Pagé: O. K. On va soumettre ça au comité,
aux organismes responsables de l'identification nominale des gestes
posés. C'est quelle commission qui s'occupe de ça?
M. Baril: À l'engagement 16: subventions relatives aux
engagements pris lors du Sommet socio-économique de la Côte-Nord.
Quelles sont les sommes... Sur les 112 854 $ qui devaient être
versés en 1989-1990, quelles sont les sommes qui sont versées
pour les projets concernés?
M. Pagé: Alors, il s'est versé, en 1989-1990, 112
854 $, dont 97 000 $.
M. Baril: Pour quel projet?
M. Pagé: D'accord. Pour des engagements de 112 854 $, on a
effectivement versé, payé, 97 494 $. Les Serres Pentecôte
enr. ont été admissibles à un montant de 25 000 $; Mme
Judes Charest, 21 654 $; Réjean Gosselin, 21 840 $; Jardin des Cayes, 25
000 $; Jardins Saint-Marc, 4000 $. Engagements pour 1990-1991: 460 900 $, dont
vous avez probablement la liste?
M. Baril: Oui. L'aide spéciale, là, qui avait
été, en tout cas, qui est inscrite ici, là...
M. Pagé: Où, ça?
M. Baril: Entre autres, pour les Serres Pentecôte enr.
M. Pagé: Oui.
M. Baril: L'aide spéciale, les 23 100 $, ce n'est pas
versé encore. Vous aviez deux engagements, deux...
M. Pagé: 1990-1991.
M. Baril: C'est remis à 1990-1991?
M. Pagé: Oui.
M. Baril: Est-ce que c'est parce que le projet n'est pas
prêt ou bien si c'est parce que...
M. Pagé: II n'est pas achevé, il n'est pas
terminé.
M. Baril: Comment?
M. Pagé: II n'est pas terminé.
M. Baril: Pas terminé. Dans les autres, là, Mme
Judes Charest, c'est la même chose, l'aide spéciale, 25 804 $?
M. Pagé: Même chose. Programme régulier: 21
654 $; programme MAPAQ, aide spéciale: 25 804 $; OPDQ: 19 600 $. Le
promoteur: 66 958 $, pour un coût total de 133 916 $.
M. Baril: Mais, pour ce qui vous touche, vous, ce qui vous
concerne, le montant qui n'est pas versé est 25 804 $?
M. Pagé: C'est ça.
M. Baril: O. K., merci. Réjean Gosselin...
M. Pagé: Pardon?
M. Baril:... l'aide spéciale de 30 700 $ n'est pas
versée?
M. Pagé: 90 %, 91 %.
M. Baril: Toujours pour la même raison, le projet n'est pas
terminé?
M. Pagé: Oui.
M. Baril: Jardins des Cayes, 23 100 $.
M. Pagé: Même chose.
M. Baril: Et Jardins Saint-Marc, même chose aussi...
M. Pagé: Oui.
M. Baril:... 10 150 $, aide spéciale?
M. Pagé: Même réponse.
M. Baril: Merci. Les engagements d'octobre sont complets.
Le Président (M. Richard): Alors, les engagements
d'octobre sont vérifiés?
Novembre
M. Baril: Alors, l'engagement 1 de novembre 1989. Un, oui.
Subvention pour Les Patates québécoises Itée,
Saint-Romuald, Lévis. Je prenais connaissance, dernièrement, dans
le journal La Terre de chez nous, des difficultés que vivait la
compagnie Les Patates québécoises. Le but de la subvention de 147
597 $: d'abord, premièrement, est-ce que le montant est
versé?
M. Pagé: Non.
M. Baril: Et le but de ce montant-là, c'était
pourquoi exactement?
M. Pagé: Deux nouvelles emballeuses et une nouvelle
ensacheuse de pommes de terre pour réduire les pertes de poids à
l'ensachage, pour modifier la façon de commercialiser les pommes de
terre en utilisant des sacs en mèche.
M. Baril: Le ministre est-il au courant ou peut-il nous informer
de ce qu'il prétend ou ce qu'il pense qui va arriver avec la...
M. Pagé: Ce ne serait pas d'intérêt public
que je me réfère au fond du dossier à ce moment-ci.
M. Baril: La subvention n'est pas versée encore, vous
m'avez dit, hein?
M. Pagé: Non. Il n'est pas question qu'on verse quoi que
ce soit tant qu'on n'aura pas...
M. Baril: L'heure juste? M. Pagé: ...l'heure
juste.
M. Baril: à l'engagement 8, la compagnie éthier et
frères (1981) itée, mirabel, argenteuil, quelles sont les
activités de cette compagnie? dans quel secteur?
M. Pagé: La mise en marché de légumes.
Regroupement de producteurs aussi pour la commercialisation de la pomme de
terre et des légumes. Entreprise éminemment structurante dans la
région, là-bas. Elle forme un groupe avec 14 autres producteurs
de légumes de la région métropolitaine de Montréal
pour commercialiser en commun leurs produits. La production du futur groupe -
bien, du groupe actuel, parce que c'est maintenant confirmé -
représente 15 % de la production de la région. Ses produits sont
écoulés au Québec et en Ontario. Nous sommes aussi
à élaborer avec lui un programme d'aide pour le
développement des marchés extérieurs, pour l'exportation
de nos produits, plus particulièrement vers les États-Unis.
L'entreprise demande une subvention de 362 500 $ sur deux ans pour
procéder au regroupement, préparer et réaliser des
activités publicitaires et promotionnelles, améliorer et
augmenter les facilités de rassemblement, d'entreposage et de
conditionnement. On y va via une subvention qui représente 50 % des
coûts admissibles au regroupement, 30 % des coûts admissibles pour
le rassemblement, l'entreposage et le conditionnement. 362 500 $
répartis sur deux ans, soit 315 850 $ pour l'année 1989-1990 et
46 650 $ pour 1990-1991.
M. Baril: Le montant de 315 850 $ pour 1989-1990, est-ce qu'il a
été versé?
M. Pagé: 240 000 $ ont été versés
à date, selon les informations que j'ai de mon sous-ministre.
M. Baril: La balance ne l'a pas été pour quelle
raison?
M. Pagé: Parce qu'on n'avait pas reçu les factures,
je présume.
M. Baril: Engagement 12. Encore un surplus, 63 400 $, pour porter
à 497 400 $ le contrat pour des études et la surveillance des
travaux dans le ruisseau Norton. C'est suite à l'augmentation des
coûts de construction?
M. Pagé: Même chose, oui.
M. Baril: Engagement 13. Idéal Sport inc. Ça touche
quelle production? Quelles sont les activités de la compagnie? (11 h
30)
M. Pagé: Idéal Sport est une PME qui a 68 ans, qui
distribue des boissons gazeuses. La compagnie a une structure de vente,
vendeurs indépendants et vente à domicile. Elle se tient
très près de sa clientèle. L'entreprise a d'ailleurs
investi près de 750 000 $ dans l'acquisition de nouveaux
équipements d'embouteillage, de stockage du sucre, d'entreposage, de
préparation des sirops et dans l'agrandissement de l'usine. Elle a fait
appel à une firme de consultants pour la guider dans l'implantation d'un
programme de gestion de la qualité. L'analyse financière
effectuée par M. Robert Jacques fait ressortir qu'Idéal Sport est
dans une très bonne santé financière. Au niveau de la
rentabilité, la compagnie continue à obtenir des rendements
supérieurs à ceux de l'industrie. On prévoit cependant que
des correctifs devront être apportés au niveau de la gestion des
opérations, si l'entreprise veut demeurer compétitive et
rentable. C'est une entreprise qui a moins de 50 employés et c'est ce
qui explique pourquoi nous sommes intervenus pour une subvention de 60 000 $
représentant 36,6 % du coût des dépenses inhérentes
au contrôle de la qualité et de la gestion.
M. Baril: À l'engagement 14, je voudrais juste savoir
quelle est l'activité de Nostrano inc.
M. Pagé: Nostrano, sur la rue Marconi. Produits de
charcuterie.
M. Baril: O.K., ça me satisfait, M. le ministre.
M. Pagé: Les pepperoni, les prosciutto. Vous mangez du
prosciutto, M. le député?
M. Baril: Comment vous dites ça?
M. Pagé: Du prosciutto. C'est un jambon qui est servi cru,
qui prend sa maturité avec le temps et le sel. C'est bon, un vrai
péché mortel.
M. Baril: Bon. Vous pourrez toujours m'inviter, on pourra aller
déguster ça ensemble. Ha, ha, ha!
M. Pagé: Je vais vous en amener, du prosciutto. Avec du
melon, c'est fantastique. Ça va vous faire oublier des moments de grande
jouissance que vous avez connus dans votre vie.
M. Baril: Regarde donc ça! À l'engagement 18,
contrat pour l'exécution des travaux de drainage dans le cours d'eau
Théberge et branches. 35 680 $, c'est... C'est la même
année. Pourquoi est-ce que c'est...
M. Pagé: Pourquoi quoi?
M. Baril: II y a déjà eu 35 000 $ de versés?
C'est quoi, là? C'est un ajout, c'est un supplément?
M. Pagé: Non.
M. Baril: Pourquoi, en bas, c'est marqué
"ultérieurement, 35 680 $"?
M. Pagé: Ça veut dire que les soumissions
cotées, c'est le 20 novembre 1989; ça veut dire que les travaux
vont se faire en 1990-1991. Ils ne se feront très certainement pas avant
le 31 mars, donc on va payer dans l'autre année budgétaire,
ultérieure. C'est ce qu'on prévoit dans le document, ici.
M. Baril: Vous avez frappé une aubaine. M. Pagé:
Pardon?
M. Baril: Vous avez frappé une aubaine parce que le
deuxième plus bas, il est de 55 750 $, 20 000 $ de moins.
M. Pagé: C'est le processus des soumissions publiques.
M. Baril: En espérant qu'il n'y aura pas un
supplément qui reviendra l'an prochain.
M. Pagé: Si jamais il y avait une demande de
supplément, ça va être traité avec la rigueur
habituelle qui nous caractérise dans l'analyse de telles
requêtes.
M. Baril: À l'engagement 25, subvention pour contribuer
aux frais encourus par un groupe de travail pour la création d'un office
national de la pomme de terre. M. Pagé: Oui.
M. Baril: Comité de l'office national pour la pomme de
terre, Carieton, île-du-Prince-Édouard. Est-ce que l'ensemble des
provinces participe financièrement? Le fédéral
participe-t-il?
M. Pagé: Oui. Vous savez, j'ai été et je
demeure un chaud partisan comme quoi la pomme de terre au Canada doit
être régie par une agence de commercialisation nationale dont la
production ou les quotas devraient être octroyés à partir
de notre production historique et notre part de marché historique.
Les deux plus grandes provinces productrices, c'est-à-dire
l'île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick, étaient
susceptibles de manifester de l'opposition et des réserves à
cette démarche. On a eu de nombreuses rencontres, les ministres des
Maritimes et de l'île-du-Prince-Édouard, M. Carroll et M. Meyers
à l'époque, et moi. L'objectif était de tenter de les
convaincre qu'on se dirige vers une agence nationale. Il ne faut pas se faire
de cachette. Quand j'ai regardé les déficits des régimes
d'assurance-stabilisation dans la pomme de terre au Québec: on avait
payé à peu près tous les ans, puis pour être capable
de rentabiliser le fonds, il aurait fallu qu'il n'y ait aucun paiement en vertu
du fonds d'assurance-stabilisation jusqu'en l'an 2025. Ce qui veut dire, M. le
député, que vous et moi, quand on mange des patates, on mange nos
impôts. On peut faire ça un bout de temps, mais, à un
moment donné, on a de la misère à digérer.
On s'est assis avec les producteurs et on a dit: Les amis, il faut
absolument trouver une façon d'établir des mécanismes, non
pas qu'on veut se désengager, on ne se désengagera pas, mais, en
alternative, si on veut assurer la viabilité à long terme de nos
régimes d'assurance-stabilisation, il faut quand même
dégager des mécanismes de mise en marché qui vont
maintenir des prix sur une base plus stable. Ils y ont adhéré et
j'ai trouvé formidable que les producteurs, entre autres du
Nouveau-Brunswick, aient voté pour la mise en oeuvre d'un tel office.
C'a été majoritaire partout et même à
l'île-du-Prince-Édouard, le ministre a dû composer avec une
situation où les grandes entreprises faisaient de la publicité
à coups de milliers de dollars dans les journaux pour que les
producteurs votent contre l'Office de commercialisation. L'Office a reçu
un appui dans chacune des provinces et nous contribuons, comme gouvernement,
à la mise en oeuvre pour un montant de 71 100 $. J'ai signé
ça en octobre 1989 et c'est sur un budget d'environ 1 000 000 $. C'est
sur trois ans tout ça, puis le fédéral finance lui aussi,
puis chacune des provinces. La part du Québec est établie
à environ 15 % ou 105 000 $; les producteurs paient et, nous autres, on
paie.
M. Baril: Est-ce que ce sont les 10 provinces canadiennes qui
participent?
M. Pagé: Toutes les provinces productrices.
M. Baril: Vous le savez, mais moi je ne le sais pas lesquelles
qui produisent.
M. Pagé: Ça a passé partout. Terre-Neuve
doit être dans ça aussi, même si toute l'agriculture dans
Terre-Neuve, c'est moins que l'agriculture dans Portneuf.
M. Baril: Avez-vous quelque chose contre Terre-Neuve?
M. Pagé: Qu'est-ce que vous avez pour Terre-Neuve,
vous?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Baril: Non, mais j'aimerais que le ministre puisse nous dire
quelles provinces participent.
M. Pagé: Toutes les provinces.
M. Baril: Oui, mais toutes, les 10 provinces canadiennes?
M. Pagé: Oui. La Colombie-Britannique en fait; la
Saskatchewan, un petit peu; l'Alberta, un peu, mais c'est en croissance; le
Manitoba, pas mal; l'Ontario aussi; mais principalement
l'île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick.
M. Baril: Vous me l'avez peut-être dit et je ne l'ai pas
saisi, mais à quel degré de participation? Est-ce selon la
production de chacune des provinces?
M. Pagé: Selon une production.
M. Baril: Maintenant que tout le monde est d'accord, où
est-ce rendu cet office national?
M. Pagé: Ils sont en train de bâtir ce que pourrait
être la réglementation. Le référendum a eu lieu
seulement l'automne passé... avant la production de septembre 1989;
donc, le référendum a dû avoir lieu en mai, juin, juillet.
Ça a été une campagne dure. McCain ne voulait rien savoir.
McCain a dépensé des milliers, des milliers et des milliers de
dollars; photographies des fermes dans le journal marquées en gros
au-dessus "fermées", parce que nous, s'il y a un plan conjoint, une
agence de commercialisation, on n'en achètera pas de patates.
M. Baril: Est-ce des coopératives? M. Pagé:
Pardon?
M. Baril: Est-ce des coopératives?
M. Pagé: II y a certaines coopératives de
producteurs, mais le gros acheteur, le gros transformateur c'est McCain.
M. Baril: Donc, l'agence de vente...
M. Pagé: Le principe est accepté par chacune des
provinces. Les producteurs de chacune des provinces sont ensemble. D'ailleurs,
le président du groupe national, c'est M. Mi-chaud, l'ancien
président de la Fédération des producteurs de pommes de
terre du Québec. Ils doivent nous revenir normalement au milieu de 1990
nous indiquer le projet de règlement qui va être
présenté au niveau de chacune des provinces.
M. Baril: Donc, l'entente est...
M. Pagé: Et, une fois que ce règlement-là va
être adopté en 1990, fin 1990 comme vous le savez sans doute, il
est prévu que la mise en oeuvre du règlement va se faire, quelque
part autour de 1991, ce qui voudrait dire que, si ça va dans le sens
prévu et si on en vient à une politique de contingentement,
ça pourrait s'appliquer pour l'année de production 1992 à
partir de la moyenne ou de la production historique de chacun des producteurs
et des provinces.
M. Baril: Donc, l'entente est signée entre les
provinces?
M. Pagé: C'est-à-dire que les producteurs de toutes
les provinces ont accepté qu'il y ait un office de commercialisation. Il
reste maintenant à savoir quel est le type de règlement, quelles
seront les dents que ces gens-là vont se donner. Et c'est ce qui est en
train de se faire en termes d'analyse.
M. Baril: Quand vous dites que tous les producteurs sont
d'accord, est-ce que...
M. Pagé: C'est un plan canadien.
M. Baril: Ah oui? Est-ce qu'ils ont donné leur accord
verbal ou l'entente...
M. Pagé: non, non, il y a eu un vote. il ) a eu un
référendum dans chacune des provinces on a eu une majorité
dans chacune des provin ces.
M. Baril: Le comité qui est formé là, esta
qu'ils ont commencé à étudier ou si, dans leu mandat, ils
pourraient étudier les subventions qui sont accordées au
transport des pommes d« terre et, s'il y a un plan national, qu'est-ce
que ça va faire ça?
M. Pagé: Ça pourrait, ce n'est pas exclu. Ça
pourrait.
M. Baril: Mais, actuellement, ils n'ont pas ce mandat-là
de...
M. Pagé: Non, non, là, écoutez, ils sont en
train de régler le principal. Ils sont en train de construire le solage
de la maison. Ils ne sont pas en train de choisir de la tapisserie.
M. Baril: Vous savez encore sans doute mieux que moi que c'est
une question importante, la subvention au transport, parce qu'il y a des
producteurs de votre comté qui ont été
pénalisés depuis de nombreuses années par ces fameuses
subventions là...
M. Pagé: J'en suis bien conscient, mais...
M. Baril: ...que le fédéral payait aux
producteurs.
M. Pagé: ...ce n'est pas ce dont on parie.
M. Baril: Non, mais si vous avez un plan national de...
M. Pagé: Oui, oui, le plan national... M. Baril: S'il y a
un plan national...
M. Pagé: ...d'abord le premier élément,
c'est la réglementation. Quel cadre est-ce qu'on se donne? Est-ce qu'on
se donne des dents ou est-ce qu'on n'en donne pas à ce plan-là?
Une fois que c'est établi, généralement, la
première démarche c'est d'adapter, de contrôler ta
production pour que ça réponde à tes besoins. Deux,
partant de là, deuxième démarche, c'est de partager la
production entre chacune des provinces. Généralement, la
troisième démarche d'une agence comme celle-là, c'est de
mettre en commun de l'argent pour la commercialisation du produit, autant sur
le point de vue national que sur les marchés extérieurs, si tel
est le cas. Et, par la suite, on règle les problématiques
inhérentes à la production, que ce soit le transport ou ces
choses-là. C'est une question importante que vous soulevez, mais
ça ne regarde pas l'objet du mémoire qui est
présenté.
M. Baril: En tout cas, moi je considère que ça y
touche de très, très près. Parce que lorsqu'on va
établir, justement, comme vous le dites, un quota par province, comment
va être attribué ce quota-là? Et probablement que si c'est
selon la production - c'est une hypothèse - d'aujourd'hui...
M. Pagé: Oui.
M. Baril: ...si ça n'avait pas été de ces
fameuses subventions là pour aider, pour payer une partie du transport
des pommes de terre qui viennent d'ailleurs, probablement que notre production
de pommes de terre au Québec serait plus importante qu'elle l'est
actuellement. C'est une question fondamentale, à savoir comment
ça va fonctionner, ça. Dans le plan national, est-ce que les
gouvernements vont continuer à subventionner le transport? Je trouve que
c'est...
M. Pagé: II y a une volonté du gouvernement
canadien... D'ailleurs, c'était l'un des groupes de travail mis sur pied
par les ministres provinciaux et le ministre fédéral comme suite
de la conférence des 10, 11, 12 et 13 décembre dernier, un groupe
sur le transport. Mais avant que ça se règle, le transport,
ça va prendre du temps parce que ça réfère à
toute la problématique du Nid-du-Corbeau et le Québec et
l'Ontario ont des positions très claires là-dessus.
M. Baril: II ne faut pas mêler... On ne parle pas de la
même chose. Le Nid-du-Corbeau...
M. Pagé: Non, non, mais c'est...
M. Baril: Le transport des grains c'est une chose...
M. Pagé: Oui, oui, mais...
M. Baril: ...mais le transport des patates, c'est une autre
affaire.
M. Pagé: Je suis d'accord avec vous. Vous pouvez dire,
vous et votre recherchiste... Ce n'est pas ça dont on veut parler. Mais
je m'excuse. Au niveau national, dès le moment où tu veux toucher
le transport des pommes de terre ou le transport des Maritimes, il dit un
instant: On va toucher à ça quand vous autres, le Québec,
vous aurez accepte qu'on garde le Nid-du-Corbeau. C'est transport pour
transport. Nous autres on dit: Non, on va regarder ça, on va se presser
lentement. Ça fait que c'est ce qu'on fait, on se presse lentement.
M. Baril: Quelle est la position actuelle du gouvernement du
Québec sur le "Maritime Freight Act"? Quelle est votre position? Est-ce
que vous allez défendre au niveau canadien les autres provinces ou si
vous allez défendre les producteurs québécois? C'est
ça la question. Vous n'êtes pas là pour défendre le
fédéral.
M. Pagé: On défend les producteurs
québécois, monsieur.
M. Baril: oui, mais là vous dites: on n'est même pas
rendu à parler de ça, à négocier ça. on va
attendre. quand viendra le temps, on pariera de ça.
M. Pagé: Oui, ca s'en vient.
M. Baril: Vous avez parlé... Ça s'en vient. Oui,
mais quelle est votre position? (11 h 45)
M. Pagé: La position, on l'a manifestée dans
chacune des conférences fédérales-provinciales. Je
pourrais négocier, je pourrais sortir... Tantôt, vous et moi, on
pourrait sortir ici - il faudrait peut-être mettre notre chapeau parce
qu'il neige, là - en avant du Parlement et proclamer tous les deux qu'on
défend et que nous négocions la révision du "Maritime
Freight Act". Parce que si tu es tout seul ça va te donner quoi? Tu peux
monter à Ottawa aussi et sur le pont dire: Aie, moi, je viens demander
des modifications au "Maritime Freight Act".
M. Baril: Écoutez, vous vous lancez dans un plan national
sans savoir si...
M. Pagé: Tu vas virer de bord, tu vas revenir, tu n'auras
pas rencontré personne, mon chum! C'est ça le
problème.
M. Baril: Vous vous lancez dans un plan national sans en
évaluer tous les impacts, je trouve ça bizarre.
M. Pagé: Non, non, un instant, ça vient des
producteurs, mon cher ami.
M. Baril: Mais oui, vous subventionnez!
M. Pagé: J'ai appuyé les producteurs du
Québec parce que c'est dans leur intérêt, c'est dans leur
Intérêt.
M. Baril: Je comprends, vous les subventionnez mais vous ne
faites pas d'évaluation à savoir c'est quoi qu'il va arriver
après ça au niveau de ces fameuses subventions là qui ont
toujours désavantagé le Québec. Même le transport,
la politique du transport du Nid-du-Cor-beau... Pourquoi l'automne passé
le fédéral a-t-il coupé l'aide au transport dans les
régions des grains et l'a-t-il augmentée dans l'Ouest? Ça
a été quoi votre position là-dessus?
M. Pagé: Ma position, on s'est objectés. M.
Baril: Comment?
M. Pagé: la position sur l'aide au transport, entre
autres, pour les grains dans certaines régions du québec - et ce
n'est pas seulement nous, ça s'est appliqué dans d'autres
provinces des maritimes... on a dénoncé cette situation.
M. Baril: Comment?
M. Pagé: Nous avons dénoncé la
volonté du gouvernement canadien de modifier les règles de l'aide
au transport dans les régions de l'Est du Canada qui ont affecté
le Québec et d'autres provinces.
M. Baril: Mais votre dénonciation ça a eu comme
conséquence que le fédéral les a augmentées dans
les provinces de l'Ouest et les a coupées en deux au Québec.
M. Pagé: Ça a eu comme résultat que le
fédéral a mis sur pied un groupe de travail, d'ailleurs, que mon
sous-ministre et moi avons rencontré la semaine dernière, il y a
quinze jours, à Ottawa, sur la révision de l'ensemble des
politiques de transport au Canada. Pourquoi? Non pas pour leur faire plaisir,
pour le plaisir de faire travailler du monde, parce que le
fédéral comme les provinces reconnaissent qu'il y a un
problème majeur et inquiétant au niveau de l'aide au transport
des produits agricoles au Canada. Il y a des distorsions, il y a de
l'iniquité, de l'injustice, etc. Par contre, compte tenu que l'aide au
transport a des enjeux énormes, on ne peut pas demain matin endosser
n'importe quoi. Exemple concret, c'est que l'aide au transport c'est 750 000
000 $ dans le cadre du Nid-du-Corbeau si c'est versé directement aux
producteurs. Imaginez-vous l'impact que ça aura. Ces gens-là vont
diversifier leur production pour faire davantage de porc, vont revendiquer
davantage de quotas dans certaines productions contingentées et
ça va faire mal au Québec. Or, la défense des
intérêts supérieurs du Québec ça passe par de
la vigilance, de la constance dans l'effort et des représentations comme
on en fait. Mais là on n'est pas dans ça. On est dans un plan de
mise en marché national de pommes de terre au Canada. On souscrit au
principe, on y adhère. C'est là d'ailleurs... Les producteurs du
Québec ont voté, si ma mémoire est fidèle, à
80 %. Et il reste maintenant à mettre ça en oeuvre. Comme vous le
savez probablement, entre le moment où les producteurs votent en faveur
du principe d'une telle agence de commercialisation, il faut compter entre 24
et 38 mois avant que sa mise en oeuvre soit complétée et que ses
règlements puissent opérer.
M. Baril: Justement sur la production de pommes de terre,
correct, le ministre encourage la création d'un office national de vente
de pommes de terre, mais est-ce que le ministre, actuellement, se
prépare pour dire là on va aller étape par étape?
Est-ce que le ministre, actuellement, fait faire des études ou est-ce
que ces études sont faites? Ça a été quoi les
conséquences depuis que ça existe le "Maritime Freight Act"?
Depuis le temps que ça existe, ça a été quoi les
conséquences...
M. Pagé: J'ai de nombreuses analyses...
M. Baril: Un instant, si le ministre veut me
laisser finir, veut me donner dix secondes... M. Pagé: Ah, je
m'excuse... M. Baril: Ce ne sera pas long.
M. Pagé: C'est parce que j'ai une réponse claire
à vous donner.
M. Baril: Si le ministre veut évaluer et être mieux
en mesure de défendre la position du Québec lorsque viendra le
temps de négocier les quotas provinciaux, si le ministre arrive
là et qu'il n'a aucune étude sur les conséquences que ces
tarifs-ià ont eues sur l'aide au transport des pommes de terre au
Québec pour être capable d'obtenir un quota équitable pour
le Québec, sur quoi va-t-il se baser si ces études-là ne
sont pas faites ou s'il ne les fait pas ces études-là? C'est
ça ma question.
M. Pagé: O. K. Ma réponse maintenant. Le
Québec a la réputation d'être très bien
préparé dans ses représentations, ses dépôts
de documents et ses plaidoiries, ses présentations, peu importe comment
est-ce que vous pouvez appeler ça, au niveau fédéral,
premièrement. Et quand je dis que le Québec est bien
préparé... On s'appuie sur une équipe au ministère,
entre autres, l'ensemble de l'équipe des études
économiques. Et ne soyez pas inquiet, dans ce dossier-là comme
dans d'autres dossiers, nous serons finement prêts pour soutenir,
démontrer par quoi doivent passer les actions du fédéral
pour être équitables envers le Québec. Ne soyez pas
inquiets là-dessus. D'ailleurs, c'est notre réputation, M. le
député.
M. Baril: Je n'ai jamais douté de l'efficacité de
vos fonctionnaires, M. le ministre.
M. Pagé: Le ministre aussi. La stabilisation, vous avez
travaillé des années là-dessus pour régler
ça et c'est nous autres qui l'avons réglée.
M. Baril: Est-ce que le ministre...
M. Pagé: Et le ministre du Québec est très
bien appuyé par ces collègues.
M. Baril: Je ne m'inquiète peut-être pas du
ministre, mais je m'inquiète plus du gouvernement.
M. Pagé: Pardon?
M. Baril: Je ne m'inquiète peut-être pas du
ministre, mais je m'inquiète du gouvernement. Je ne parle pas des
fonctionnaires. Je parle d'orientation du gouvernement dans la défense
des intérêts du Québec.
M. Pagé: Pardon?
M. Baril: Dans la défense des intérêts du
Québec.
M. Pagé: Embarquons-nous.
M. Baril: Est-ce que vous avez demandé à vos
fonctionnaires de préparer justement...
M. Pagé: Oui.
M. Baril:... une étude à l'effet de connaître
toutes les conséquences de cette fameuse politique d'aide au transport
des pommes de terre chez nous?
M. Pagé: Chacun des secteurs ou des sujets faisant l'objet
de comités nationaux qui ont été mis sur pied,
évidemment, comporte la mise en opération de groupes satellites
à l'intérieur du ministère. Ça va de soi.
M. Baril: Est-ce que vous pouvez nous déposer le mandat et
les résultats du groupe de travail qui a été mis en place
pour préparer tout ça?
M. Pagé: Le groupe de travail a été mis en
décembre... Vous parlez du groupe de travail fédéral?
M. Baril: Celui dont vous parlez, le groupe qui a
été nommé pour tout mettre ça en place. Il y en a
un ici, vous l'avez subventionné.
M. Pagé: Ah! Celui de... Ah! O. K. Je pensais que vous
pariiez du transport. Celui de l'Agence de commercialisation?
M. Baril: Oui.
M. Pagé: O. K.
M. Baril: Vous avez payé 71 000 $ en...
M. Pagé: On s'apprête à payer 71 000 $.
M. Baril: Bon, on s'apprête. Pour 1989-1990, 35 000 $,
comme ça, ça n'a pas été versé?
M. Pagé: Probablement qu'il est versé, lui. Il est
versé, oui.
M. Baril: Bon. Puisqu'il y a eu des sommes versées, est-ce
qu'on peut avoir de l'information sur le but, l'objectif, ce qu'ils ont fait,
où c'est rendu?
M. Pagé: On vous envoie tout ça avec plaisir et
empressement.
M. Baril: Ça irait pour le mois de novembre.
Le Président (M. Richard): Alors, les
engagements sont vérifiés pour novembre. M. Baril:
Un instant, M. le Président.
M. Pagé: M. le Président, on m'indique, en termes
de fonctionnement, que la coutume veut que chacune des demandes ainsi
formulée, peu importe par quel député, doit être
accompagnée. C'est le Secrétariat qui fait la demande?
Le Secrétaire: En pratique, les gens du ministère
prennent en note les questions et les réponses auxquelles s'engage
à donner suite le ministre. Le secrétaire de ta commission en
fait également un relevé pour mémoire et le transmet aux
gens de l'équipe du ministre et du ministère.
M. Pagé: O. K.
Le Secrétaire: II y a un délai de 15 jours, selon
le règlement, comme d'habitude.
Le Président (M. Richard): M. le député
d'Arthabaska, vous vouliez revenir sur certains engagements de novembre, je
pense?
M. Baril: Oui. C'est parce qu'on a une annexe à la fin.
C'est sur les ententes auxiliaires Canada-Québec sur la conservation des
sols en milieu agricole.
M. Pagé: Où ça?
M. Baril: Je pense que ça se réfère
à...
Le Président (M. Richard): En annexe aux engagements de
novembre.
M. Pagé: De novembre?
M. Baril:... l'engagement 10. J'aimerais savoir si, en 1989-1990,
les sommes indiquées ont été versées.
M. Pagé: Je vaisdemander à mon sous-ministre ou,
encore, à M. Abgral qui est à l'administration. On neparte pas
des mêmes papiers, là.
M. Baril: Non? À l'engagement 10 de novembre.
M- Pagé: Ah!
M. Baril: Bon. On a une annexe qui donne le Conseil de recherche
en agro-alimentaire de l'Abitibi-Témiscamingue, drainage souterrain sans
drain, drainage-taupe. Durée du projet, trois ans. En 1989-1990, il
devait avoir 57 275 $, etc. Est-ce que ces sommes ont été
versées?
M. Jacob: M. le député, Conseil de recher- che en
agro-alimentaire de rAbitibi-Témiscamingue, prévu 1989-1990, 57
275 $, payé, 54 266, 70 $; à venir, 1990-1991, 16 370 $;
1991-1992, 16 355 $.
M. Baril: Oui. L'autre?
M. Jacob: Centre de recherche en sylvichimie de l'Outaouais inc,
prévu 64 352 $, payé, 64 352 $; prochaine réclamation
1990-1991, 17 051 $; 1991-1992, 13 459 $. Groupe conseil Sol-Plante, Trudelle
et Fortin inc, prévu 1969-1990, zéro, payé, zéro;
prévu 1990-1991, 60 000 $; prévu 1991-1992, 43 000 $. F. Bernard
inc., culture intercallaire dans une production de maïs-ensillage,
prévu 1989-1990, 8240 $, payé 5170, 23 $; prévu 1990-1991,
26 410 $, et, 1991-1992, 29 100 $.
M. Baril: Puisque c'est une entente fédérale
Canada-Québec, c'est quoi la participation? Est-ce que c'est 50-50?
M. Jacob: C'est 50 50, pas nécessairement 50-50 par
projet, mais 50-50 sur l'enveloppe.
M. Baril: Pour ces projets-là, vous ne le savez pas? Pour
les projets qu'on vient d'énumérer, est-ce que c'est 50-50?
M. Jacob: En fait, c'est un comité
fédéral-provincial qui les choisit. Mais notre contrepartie
à nous peut être dans un autre projet.
M. Baril: C'est une enveloppe globale, qu'il vous est permis de
partager dans les secteurs que vous voulez.
M. Jacob: C'est ça. Il y a tant dans l'entente. L'entente
sur la conservation des sols, c'était tout près de 10 000 000 $.
Et, à l'occasion, un de nos programmes sert de contrepartie. Certains
projets qui sont les nôtres servent de contrepartie à la partie du
fédéral. L'objectif c'est qu'en bout de ligne ce soit 50-50.
M. Baril: Je vous remercie.
Le Président (M- Richard): Ça va pour les
engagements de novembre?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Richard): C'est donc
vérifié. Maintenant, les engagements de décembre 1989. M.
le député d'Arthabaska, vous avez la parole.
M. Pagé: Pour le bénéfice des membres de mon
équipe, il est 11 h 57 à l'horloge. On doit compléter nos
travaux au plus tard à 13 heures. Est-ce que l'honorable
député d'Arthabaska pourrait nous indiquer s'il y a des groupes?
Est-
ce qu'on a requis les représentants de l'Office du crédit
agricole, de la Régie des assurances agricoles du Québec et de la
Commission des courses du Québec? S'il y a un groupe qui n'aura pas de
questions, je libérerais le groupe étant donné que ces
gens-là sont avec nous depuis le début de la matinée.
M. Baril: Écoutez, M. le ministre, pour ce qui est de
décembre, il n'y a pas beaucoup d'engagements. Ce sera assez rapide.
Moi, je préférerais, d'abord, discuter les engagements de
l'Office du crédit agricole. En deuxième, s'il nous reste du
temps, ce serait la Régie des assurances agricoles. Mais,
dépendamment des réponses que le ministre pourra m'apporter, je
veux tout de suite lui dire que je ne veux pas, surtout au niveau de l'Office,
y aller engagement par engagement. Je vais peut-être poser des questions
globales et je n'ai pas l'intention de regarder chaque 15 000 $ - à
moins que le ministre y tienne absolument - d'aide à
l'établissement qui a été versé en nommant chaque
producteur.
Donc, je pense que dans une heure on serait capable de faire le tour de
ce qu'il nous reste à faire.
M. Pagé: Ça je n'en doute pas, mais on le devra,
parce qu'on n'a pas plus qu'une heure, de toute façon. Mais est-ce que
vous avez des questions, par exemple, pour la Commission des courses?
M. Baril: Pas beaucoup. M. Pagé: D'accord.
M. Baril: De toute façon, je pense qu'ils n'ont qu'un
engagement ou deux. Ils n'en ont pas beaucoup. Mais je vous l'ai dit,
dépendamment du temps qu'il nous reste.
M. Pagé: Commençons, si on veut finir.
Décembre
Le Président (M. Richard): Engagements de décembre
1989. Votre questionnement, M. le député d'Arthabaska.
M. Baril: À l'engagement 1, subvention afin de construire
un pavillon agro-alimentaire dans la région de Lyster. Les 39 375 $,
est-ce que c'est pour une étude ou une...
M. Pagé: Non, non...
M. Baril: ...participation à la construction? C'est
quoi?
M. Pagé: ...c'est un immeuble. On sait que les
Journées champêtres de Lyster ont 10 ans.
C'est une exposition. Cette activité-là participe à
plusieurs volets d'intervention: exposition, promotion de produits
agro-alimentaires. Ces gens-là tenaient leur activité dans une
ferme, dans le beau village de Lyster. Cependant, le producteur en question a
cessé ses activités et ça a impliqué que cette
communauté s'est retrouvée dans une situation de survie
très questionnable. Ils nous ont soumis un projet en vertu duquel ils
construisent un pavillon au coût de 175 000$, avec une participation du
milieu qui est très importante. Le montant de 39 375 $ représente
15 %; c'est une contribution minimale, évidemment. Ils prévoient,
dans cet immeuble-là, une utilisation vraiment multidisciplinaire, si je
peux utiliser le terme. Certains encans locaux pourront s'y tenir.
Deuxièmement, des cours de formation pourront être
dispensés dans cet immeuble. Troisièmement, dans exposition,
encan, formation, les activités du syndicat de base pourront être
regroupées là-bas aussi, selon les informations que j'ai eues.
C'est un dossier qui ressemblait un peu à celui du comté de
Saguenay, c'est-à-dire que ce n'est pas une exposition reconnue. Au
ministère, on leur a dit très clairement qu'on n'avait pas
l'intention de les reconnaître, mais on comprenait le besoin qu'ils
avaient. Et nous sommes intervenus pour un montant de 15 % et ça a fait
l'affaire de tout le monde. L'OPDQ est intervenu aussi. D'ailleurs, ils ont
complété moitié-moitié. C'est un montant global de
78 750 $ qu'on verse dans le cadre de cet investissement-là. Ça
s'adresse à une communauté locale qui était bien
enracinée, qui était confrontée à un
problème particulier.
M. Baril: C'est bien. À l'engagement 2, l'usine de
traitement de la fève soya, est-ce que la construction est
commencée? Le ministre est-il au courant? Parce qu'il y a une subvention
de 170 000 $...
M. Pagé: Ils seront en opération pour
l'année budgétaire 1990-1991.
M. Baril: Oui, je comprends, mais le ministre est-il au courant
si la...
M. Pagé: On se réfère à l'ancienne
coopérative de Sainte-Rosalie qui s'appelle maintenant Comax. Le temps
prévu pour les déboursés, c'est 1990-1991. C'est
amorcé.
M. Baril: C'est commencé?
M. Pagé: Oui. Ils ont des engagements financiers,
déjà, de contractés.
M. Baril: À l'engagement 3, subvention pour permettre de
réorganiser leur troupeau, dans le cadre du programme d'indemnisation
pour les pertes de bovins, d'ovins et de caprins.
M. Pagé: C'est un programme normé.
M. Baril: Oui, mais, c'est quoi, les pertes qu'ils ont eues?
Est-ce que c'est une maladie ou quoi?
M. Pagé: L'entreprise a perdu, à la suite de
maladie - c'était la pasteurellose - une somme équivalente
à 53, 4 % de la valeur de son troupeau: 39 taureaux de 18 mois et plus,
à 700 $, pour un montant à débourser de 27 300 $; 11
bovins de 12 à 24 mois, à 475 $; 43 veaux de un jour à un
mois, à 100 $, 36 825 $, moins la franchise de 15 % de la valeur du
troupeau, 9431 $, moins les sommes reçues de l'abattoir, 2393 $. Ils ont
reçu le montant maximum de 25 000 $.
M. Baril: À l'engagement 5, Visonnière
Labonté, ma question serait la même que celle que j'ai
posée tout à l'heure. Depuis quand Visonnière
Labonté existe-t-il? Est-ce que c'est un nouveau ou un vieux
producteur...
M. Pagé: On va vous fournir la réponse.
M. Baril:... peut-être pas en âge, mais en temps?
C'est tout. C'est complet pour moi, pour ce qui est de décembre.
Le Président (M. Richard): alors, l'ensemble des
engagements du ministère de l'agriculture, des pêcheries et de
l'alimentation, 1989, est donc vérifié.
M. Baril: Sous réserve des réponses.
Le Président (M. Richard): Sous réserve,
évidemment, à vos questions, là, qui vont vous parvenir,
soit du ministère ou par le biais de notre commission.
Alors nous suspendons deux minutes et quart, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 12 h 6)
(Reprise à 12 h 12)
Organismes
Le Président (M. Richard): La Régie des assurances
agricoles.
M. Baril: Moi, j'étais rendu, M. le Président,
à l'Office du crédit agricole.
Office du crédit agricole
Le Président (M. Richard): L'Office du crédit
agricole? Un instant. Vous avez raison. On y passera tout à l'heure.
Alors, l'Office du crédit agricole, pour janvier 1989.
Janvier
M. Baril: II y a trois documents. Lequel prend-on? Est-ce que
c'est le premier du bord? De 1 à 2, 1 à 3, comment ça
marche-t-il?
Le Président (M. Richard): Ah bon! Vous avez un premier
document qui identifie l'Office du crédit agricole, les engagements
contractés en décembre 1988, et vous avez un autre document,
l'Office du crédit agricole, les engagements contractés en
janvier 1989.
M. Baril: O. K. Moi, pour ce qui est de celui de décembre
1988, on n'aurait rien là-dessus, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Magnifique! Ça veut dire
qu'ils sont vérifiés. Maintenant, on passe au deuxième
document, l'Office du crédit agricole, 1 à 3, engagements
contractés en janvier 1989.
M. Baril: Comme je disais, une récapitulation d'ordre
général parce qu'ici on fait référence à une
contribution d'intérêt basée sur le solde capital à
l'échéance du versement par 50 % du taux
d'intérêt... En tout cas... Ma question ne se rapporte pas
à ça. Ma question se rapporte à la loi 49, je pense. Quand
le ministre a présenté la loi 49, il transférait aux
agriculteurs le coût de l'assurance-prêts pour les emprunts
agricoles, les emprunts contractés. Au début, cette
assurance-prêts était calculée sur le montant global du
prêt. Même si le demandeur faisait déjà affaire
à l'Office, on faisait payer l'assurance sur le vieux prêt, je
veux dire...
M. Pagé: Non, sauf les cas de nouveaux prêts.
M. Baril: Oui, mais ça... Je veux en arriver
là.
M. Pagé: O. K.
M. Baril: J'y arrivais. Lorsqu'un..
M. Pagé: Les nouveaux prêts et,
généralement, c'étaient les situations... C'était
à la suite d'un transfert de propriété où le solde
du prêt antérieurement consenti était, selon une
règle d'interprétation, pris en compte comme devant être
couvert par l'application du 1, 85 %. À cet effet-là, on a eu une
négociation avec le Conseil du trésor et on devrait être en
mesure de procéder immédiatement après l'autorisation par
le Trésor. C'est soumis là-bas. C'est réglé avec
eux mais ça a pris un certain temps.
M. Baril: Non, vous voulez procéder mais...
procéder... De quelle façon pourriez-vous procéder? Parce
que là... Moi, ce que je veux dire,
c'est qu'il y a des producteurs qui ont été obligés
de payer 1,85 % d'assurance sur un prêt qu'ils avaient
déjà. Bon. Là-dessus, je ne sais pas si c'est le ministre
ou l'Office, en tout cas, le gouvernement est revenu là-dessus et,
maintenant, le gouvernement, lorsqu'il y a un... Maintenant, lorsqu'un
agriculteur refait une demande d'emprunt pour toutes sortes de raisons, en tout
cas, que ce soit pour une consolidation ou, je ne sais pas, un transfert, le
producteur n'a plus à payer l'assurance sur la partie qui était
déjà accordée ou prêtée par l'Office.
M. Pagé: C'est ça.
M. Baril: Mais il y a un certain nombre de producteurs qui ont eu
à payer ça, au début, et ça fait déjà
un bon bout de temps que ces producteurs-là attendent un remboursement
de ce montant-là. Plusieurs représentent 2000 $, 2500 $,
jusqu'à 2800 $ de remboursement et ça fait près d'un an
qu'ils attendent après ça. La question: Est-ce que le ministre va
les rembourser et qu'est-ce qu'il attend pour rembourser?
M. Pagé: O.K. La demande au Conseil du trésor avait
deux volets. Le premier: qu'à l'avenir, lors de la consolidation d'un
prêt ou d'un transfert de prêt, l'emprunteur n'ait pas à
payer 1,85 % sur le montant déjà prêté et reconduit.
Ça, c'est réglé pour l'avenir. Pour ce qui est du
passé, le Conseil du trésor nous a demandé de produire...
Avant d'autoriser un montant à être remboursé au
producteur, il fallait savoir de quel montant on pariait. On s'est
échangé des documents et, l'évaluation, c'est un montant
de 450 500 $ qui est actuellement devant le Conseil du trésor et qui
devrait passer bientôt.
M. Baril: Donc, ça monte à peu près à
450 000 $ que le ministère de l'Agriculture rembourserait.
M. Pagé: Non, l'Office du crédit agricole.
M. Baril: En tout cas, le gouvernement. Tout à l'heure,
vous m'avez dit que la décision provenait du gouvernement.
M. Pagé: c'est le gouvernement, c'est le ministre qui est
responsable de l'office mais ces sommes vont dans un fonds qui est sous la
juridiction de l'office.
M. Baril: Donc, les producteurs devraient être
remboursés dans les semaines qui viennent.
M. Pagé: Aussitôt après qu'on aura la
décision du Conseil du trésor. Et vous comprenez que le
Trésor, en octobre, novembre, décembre, a été
particulièrement occupé dans les négocia- tions dans le
secteur public, parapublic; en janvier aussi d'ailleurs. Février, mars,
tout le monde est unanime à constater que le Trésor, durant cette
période, est généralement habitué à investir
la grande partie de son temps - si je peux utiliser le terme - peut-être
pas tout son temps mais une grande partie dans la préparation des
crédits de dépenses pour l'exercice financier suivant. Comme tout
ça est fait, que le budget devrait être présenté
bientôt, tout ça est terminé. Les crédits ont
d'ailleurs été déposés le 27 mars ou le 24 mars, si
ma mémoire est fidèle. Ça devrait être
étudié et décidé par le Trésor
bientôt.
M. Baril: Ça fait combien de mois que cette
opération-là est en marche? L'application de la loi 49...
M. Pagé: Fin juin.
M. Baril: ...sur l'assurance-prêts? Depuis la fin juin.
M. Pagé: Non, non. Ce changement, fin juin 1989.
Une voix: La veille de l'élection.
M. Baril: Mais l'application de la loi 49...
M. Pagé: La loi s'applique depuis août 1988.
M. Baril: Août 1988. Donc, ça fait un an et demi,
à peu près. C'est quoi les chiffres? Au début, quand vous
avez parié de la loi, l'Office disait que ça coûterait
à peu près 6 000 000 $ aux producteurs agricoles.
M. Pagé: 5 000 000 $.
M. Baril: Si j'avais mes tableaux ici...
M. Pagé: Là, on réfère à 5 000
000 $.
M. Baril: Je me réfère aux tableaux de l'Office, on
évaluait à 6 000 000 $ le coût de cette assurance.
M. Pagé: Au 31 mars 1990, un an d'opération,
d'avril 1989 au 31 mars 1990, c'est 4 674 000 $ de droits perçus.
M. Saint-Pierre (Michel): On ajoute à ça des
revenus de placement qui sont...
Le Président (M. Richard): M. Michel Saint-Pierre,
seulement pour les raisons de transcription.
M. Saint-Pierre: ...des intérêts sur la dotation de
10 000 000 $ qui est dans le fonds, qui va l'être jusqu'au 1er avril
1992. C'est
1 295 000 $...
M. Pagé: De revenus.
M. Saint-Pierre: ...de revenus additionnels. Ça constitue
les nouvelles entrées d'argent à l'égard de paiements
à être effectués passé 1992. Parce que, d'ici au 1er
avril 1992, c'est un transfert qui permet de faire face aux pertes dans les
prêts sans que ça affecte le fonds. Donc, on constitue d'ici
là un fonds. On avait effectivement prévu des entrées de 6
000 000 $, lors des premières prévisions budgétaires, et
ces 6 000 000 $, à cause des exemptions qui ont été
accordées, ont été de 4 674 000 $.
M. Baril: Là, vous avez dit qu'il y avait, pardon, 1 000
000 $ - je ne mets pas les chiffres exacts - qui provenaient des
intérêts du fonds existant actuellement.
M. Saint-Pierre: 1 295 000 $
M. Baril: 1 295 000 $, ça provient du fonds qui est...
M. Pagé: Qui est garni par le gouvernement...
M. Baril: ...annulé depuis un bout de temps.
M. Pagé: Qui est garni par le gouvernement du
Québec.
M. Baril: Qui est versé dans le nouveau... Bon, lorsqu'il
n'y aura plus d'intérêts ou de revenus qui proviendront de ce
fonds-là, bon, cette partie-là va être
transférée complètement aux producteurs?
M. Pagé: Le fonds?
M. Baril: 1 250 000 $, ce seront les agriculteurs qui seront
obligés de compenser pour la perte, c'est quoi?
M. Saint-Pierre: Plus ou moins. En fait, c'est que les
entrées d'argent d'ici là devraient permettre de créer un
fonds lui-même. Le but, c'est de créer un fonds qui, à
partir de 1992, va être assez élevé pour faire face
à des pertes, appelons-les normales. On ne parle pas d'une crise
économique, on ne parle pas d'une force vraiment majeure ou d'un
problème majeur, on parle de pertes normales, sur une base moyenne de 20
ans, à peu près, et, normalement, tout ça a
été pris en compte. Alors, quand les 10 000 000 $ ne seront plus
là, on estime que les entrées de fonds vont quand même
être suffisantes.
M. Baril: Pour combler les risques de per- , te.
M. Saint-Pierre: Pour combler les pertes, effectivement.
M. Baril: Dans l'application de ce. depuis l'application de cette
nouvelle loi, l'information qu'on m'a fournie est à l'effet que, dans de
petites productions ou dans des productions nouvelles, chez nous, l'Office
était davantage réticent à allouer un prêt lorsque
le risque était trop élevé parce qu'on craignait la
pression des agriculteurs, si tu veux, des autres secteurs, qui sont plus
opérationnels. On disait: Si on prête dans un secteur à
risque trop élevé, tout à l'heure, on va se faire
reprocher de leur avoir prêté, donc on ne leur prête pas.
J'aimerais ça connaître l'opinion du ministre là-dessus,
à savoir si cette nouvelle assurance et cette nouvelle façon
d'analyser les dossiers ne peuvent pas nuire à l'établissement,
justement, de nouvelles productions, puisqu'on fait partager le risque et la
responsabilité par l'ensemble des autres producteurs. Et pour ne pas
monter les producteurs les uns contre les autres, bien, on ne prête pas,
on les laisse là.
M. Pagé: Non, ce n'est pas aussi simple que ça. En
fait, dans l'ensemble de nos lois, un prêt, avant d'être...
D'abord, l'Office du crédit agricole, ça, ce n'est pas un guichet
automatique où tu te présentes, tu déposes un dossier et
tu reçois un chèque. Il faut que, premièrement, tu prouves
que tu en as besoin; ça, c'est la première démonstration
à faire. Il faut que la production dans laquelle tu es soit une
production, c'est-à-dire que le projet présenté conduise
à de la rentabilité. Un exemple concret, s'il apparaît hors
de tout doute à l'Office du crédit agricole du Québec que
l'investissement projeté par un requérant ne peut pas être
rentable, qu'il ne pourra pas conduire à faire une situation... une
production qui va faire vivre son couple, sa personne ou son requérant,
l'Office du crédit agricole, à ce moment-là, refuse le
prêt. Et si le producteur ou la productrice n'est pas satisfait, on a
créé, en 1980... la loi de 1987, 1986, on a créé un
mécanisme d'appel. Alors, le fait de dire qu'avec la nouvelle loi il n'y
a plus de prêts, bien, je m'excuse, si on regarde le nombre de
prêts, il est en croissance, et on pourait vous donner les chiffres.
Deuxièmement, si on réfère maintenant, parce qu'il a
été question de ça, à un moment donné, dans
les critiques apportées à l'égard de la loi 49 où
on me disait: Ce ne sera plus intéressant de s'établir en
agriculture, etc., on a augmenté, sinon on a presque doublé les
établissements en agriculture depuis la nouvelle loi que j'ai fait
adopter par l'Assemblée nationale du Québec.
M. Baril: Mais les chiffres, vous dites, j'attends,
là.
M. Pagé: On va vous les donner. Allez-y
donc, M. le président.
M. Saint-Pierre: Dans la catégorie des prêts
à long terme, ce qui constitue les prêts logiquement consentis
pour l'achat d'une terre ou l'établissement, au cours des 11 premiers
mois de l'année, donc c'était au 28 février, ils
étaients de 165 000 000 $ l'an passé, et on a consenti 232 000
000 $ cette année. C'est en hausse de 40,6 % en montant des prêts
consentis, et de 53,1 % en nombre de prêts consentis.
M. Baril: Vous...
M. Pagé: Alors 53 % plus de prêts et au-delà
de 40 % de volume d'affaires couvertes par les prêts garantis par
l'Office du crédit agricole. Alors ça va bien. D'ailleurs,
c'était dans ce sens-là que j'ai adopté cette
loi-là, pour faciliter davantage le crédit et l'ouvrir. Et
ça, c'est indéniable, ces chiffres-là. Je comprends qu'il
y a peut-être des gens qui disent: Ah, ça ne va pas bien,
blablabla... Sauf que, je m'excuse, les chiffres démontrent clairement
le contraire.
M. Baril: Je ne sais pas si on peut me les fournir tout de suite,
mais est-ce qu'on peut savoir par production, les prêts par production? Y
a-t-il eu augmentation dans certaines productions? Baisse dans d'autres? Nulle
dans certaines?
M. Saint-Pierre: II faut dire qu'on est à la fin d'une
année financière. On vient de la terminer. On est en train de
compiler en prévision de l'étude des crédits. C'est assez
difficile de vous donner vraiment des chiffres précis
là-dessus.
M. Pagé: On va vous donner ça aux crédits,
M. le député.
Une voix: On en a pour ce qu'on peut avoir.
M. Pagé: On en a un peu, mais on pourra compléter
au moment de l'étude des crédits que je prévois, comme
leader du gouvernement, pour le 26 avril prochain.
M. Saint-Pierre: je peux vous les donner sur l'an passé
par rapport à l'année antérieure mais la compilation n'est
pas faite pour cette année.
M. Baril: On peut attendre les crédits.
M. Saint-Pierre: Ça ne change quand même pas
beaucoup. Je peux vous donner au moins une tendance assez
générale. Et, d'une année à l'autre, il n'y a pas
de grandes variations. La production laitière représente toujours
autour de 67 % ou 68 % - l'année passée, c'était 67 %;
l'année précédente, 68 % - des prêts consentis en
montant. Les récoltes marchandes, c'est-à-dire les
céréales, principalement, maïs-grain, 13,8 % alors que
c'était 12,6 %. Donc, en légère augmentation. Production
bovine, baisse légère, c'est passé de 5 % à 4,3 %
à 4 %. Le porc se maintient à environ 7,8 % depuis trois ans. Et
la production avicole, 2,7 %. Et il reste autres, qui est la catégorie,
par exemple, production de lapin, qu'est-ce qu'on aurait? Production
maraîchère également où c'est autour de 4 %: 3,4 %,
4,8 %, 4,2 %. Alors...
M. Baril: C'est équivalent avec les autres
années?
M. Pagé: Sensiblement les mêmes tendances.
M. Saint-Pierre: C'est sensiblement... Les chiffres que je vous
ai donnés là, c'est sur les trois années
consécutives. Donc, il n'y a pas de tendance très claire de
manifestée là.
M. Pagé: C'est-à-dire qu'il n'y a pas de
modification dans les tendances.
M. Saint-Pierre: II n'y a pas de manifestation, effectivement. Le
lait, c'est les deux tiers.
M. Baril: Dans le calcul des prêts accordés, vous
dites que ça se maintient avec les autres années. Il y a une
hausse, excusez-moi. Il y a une augmentation de 53 %. Ça, ce sont des...
Ce n'est pas à long terme, ceux-là? En nombre.
M. Pagé: À long terme.
M. Baril: Mais 53 %, c'est en nombre de demandes. C'est
ça?
M. Pagé: Oui.
M. Baril: En nombre de demandes, bon. Êtes-vous capable de
faire le partage? Avec le nouveau programme d'aide à
l'établissement, de passer de 8000 $ à 15 000 $, ça a
suscité beaucoup de formation de sociétés, de
regroupements, en tout cas. Souvent, on a vu l'homme et la femme se former une
société pour bénéficier des 15 000 $. Avez-vous des
chiffres, à savoir comment est-ce qu'il y a eu de demandes? Si
c'était uniquement pour aller chercher les 15 000 $ et non pas pour un
achat, qu'il n'y a pas eu de transaction comme telle, que ça n'a pas
changé de propriétaire?
M. Pagé: C'est-à-dire que l'objectif de cette
disposition qui coûte quoi, bon an, mal an, 30 000 000 $, de 25 000 000 $
à 30 000 000 $, c'était double: premièrement, donner un
meilleur outil aux jeunes; deuxièmement, inciter le regroupement
d'entreprises. De plus en plus, en vertu des dispositions de cette loi, on peut
prévoir, prétendre tout au moins, que de plus en
plus le profil de propriété des fermes
québécoises va s'appuyer sur deux couples qui travaillent
ensemble, qualité de vie mieux assurée aussi, partage des
tâches, partage du travail et, élément très
intéressant, ça je pense que c'est une mesure qui était
attendue et je crois que l'équipe ou le monde de l'agriculture a fait
beaucoup pour la reconnaissance de l'agricultrice à part entière
non seulement pour tirer les vaches mais aussi pour être
propriétaire. Cette prime de 15 000 $ qui s'adresse à la
conjointe prévoit des exigences. Ces exigences sont à l'effet
qu'elle doit détenir 20 % du capital-actions ou 20 % de la
société.
M. Baril: Mais ce n'est pas ça, ma question.
M. Pagé: C'était quoi, votre question? (12 h
30)
M. Baril: Je n'ai rien contre ce que le ministre vient de dire.
Au contraire, je suis tout à fait d'accord que l'apport
économique que l'épouse peut amener dans une entreprise doit se
concrétiser à un moment donné sur papier et non pas en
voeux pieux. Je suis pleinement d'accord avec vous. Je vais essayer
d'être plus clair. Combien y a-t-il eu, à l'Office, de demandes
d'emprunt - ou tout simplement des demandes - qui touchaient uniquement des cas
où il n'y a pas eu de transactions? Appelons ça comme on voudra.
Je ne veux pas jouer sur les mots et je vais essayer d'être clair.
Combien y a-t-il eu de demandes à l'Office qui concernaient un
regroupement - épouse, garçon, fille, père, etc. - et
combien y a-t-il eu de demandes où il s'agissait réellement d'une
vente complète? Ça peut être une vente à ton
garçon, mais une vente complète, pas pour un regroupement. Je ne
sais pas si je suis clair.
M. Pagé: oui. je pense que m. le président de
l'office va se faire un plaisir do répondre, en partie tout au moins,
à la question pertinente que vous posez.
M. Saint-Pierre: En partie, j'ai des pourcentages de transactions
ici au tableau. Peut-être qu'on va en fournir d'autres. À titre
d'indication, on peut dire tout d'abord que depuis deux ans le pourcentage des
fermes de groupe - les emprunteurs qui sont des groupes - est passé de
43 % à 60 %. Là où j'ai de la difficulté, c'est de
faire le départage entre ceux qui viennent uniquement pour une
subvention. Ce que je vous ai donné là, ce sont uniquement les
prêts. Vous m'avez demandé: Est-ce qu'il y en a qui viennent
uniquement pour une subvention de capital? Est-ce que c'est ça?
M. Baril: Non. Il y en a qui vont profiter de l'occasion pour
faire un emprunt pour former une société, et ils peuvent faire un
investisse- ment quelconque... Je ne le sais pas. Quels sont les pourcentages
quant aux demandes où il y a réellement une transaction de
propriétaires? Je ne dis pas une famille: un homme, une femme avec un
enfant qui se regroupent, mais où il y a réellement eu une
transaction, une vente complète, où l'ancien propriétaire
n'est plus là. C'est ce qui peut jouer beaucoup dans les...
M. Pagé: m. le président m'informe qu'il ne
pourrait répondre exactement à la question formulée par le
député, parce qu'il faudrait faire le partage de chacun des
dossiers.
M. Baril: II faudrait faire le partage de chacun des
dossiers?
M. Pagé: Oui. Il faudrait procéder à une
analyse de tous les dossiers: Qui était propriétaire, en
totalité ou en partie, avant? Qui est demeuré
propriétaire? Il faudrait vérifier la liste des
sociétaires ou des actionnaires de chacune des entreprises.
M. Baril: Ça peut être compliqué, mais voici
ce à quoi je veux en venir On dit: II y a eu une augmentation de 53 %
dos demandes Jo n'en doute aucunement, mais ça a changé quoi au
portrait de l'agriculture ou de l'entreprise comme telle? S'il y a eu une
demande uniquement pour ajouter, je vais dire, légalement, si mon terme
est exact, un sociétaire dans l'entreprise, et ça reste le
même bonhomme qui est là... Et sa femme travaillait pareil,
excepté qu'il l'a rentrée pour bénéficier des 15
000 $...
M. Pagé: Là-dessus, je vais vous
répondre.
M. Baril: Ça peut avoir toute une importance sur les 53 %
d'augmentation des demandes.
M. Pagé: M. le président de l'Office va
répondre, M. le Président.
M. Saint-Pierre: Le chiffre que je vous ai donné
précédemment, c'étaient des prêts consentis, ce
n'étaient pas des subventions. Donc, c'était, dans tous les cas,
de l'ajout de capacité ou de l'achat d'une terre. Et là je peux
vous donner une répartition, comment ça se répartit ces
sommes d'argent, à savoir l'achat de machinerie, l'achat de quotas,
l'achat d'une ferme d'agrandissement, l'achat d'une ferme complète...
Ça, je peux vous le donner en pourcentage des transactions consenties.
Mais ce sont tous des prêts consentis pour augmenter les capacités
de production, améliorer les conditions de production ou acheter une
ferme, soit pour s'agrandir, sort pour s'établir. Tous les chiffres -
c'est-à-dire les 2486 prêts à long terme consentis dans la
période du 1er avril au 28 février, ce sont des prêts
réels consentis, pour 232 000 000 $, donc, une moyenne d'environ 100 000
$ par prêt.
M. Baril: Je comprends que vous avez à répondre
à ma question précise. Mais je me répète. Je
comprends que plusieurs personnes ont profité de l'occasion pour faire
une demande d'emprunt à l'Office pour s'acheter des animaux, du quota,
pour se construire une remise ou une laiterie ou, en tout cas, pour s'acheter
de l'équipement pour améliorer la situation. Mais le but
visé, c'était, premièrement, d'aller chercher les 15 000
$. S'il ça n'avait pas été des 15 000 $, probablement que
la demande d'emprunt n'aurait jamais eu lieu. Bien, il ne faut pas dire jamais,
mais elle aurait été retardée à plus tard.
C'est ça que je me dis. Ça aurait été
important de départager les demandes qui ont été faites
à l'Office. Ça aurait probablement joué sur le pourcentage
de l'augmentation des demandes. Toute cette aide financière qui a
pratiquement doublé, qui a passé de 8000 $ à 15 000 $, si
ça n'avait pas été, là, on ne verrait
peut-être pas une augmentation aussi forte de 53 %.
Et, aussi, quand vous dites que vous autres, chez vous, vous avez 53 %
des demandes... J'ai lu dernièrement un rapport de la
Société du crédit agricole qui, elle, disait qu'il y avait
eu une augmentation des demandes de 248 %. J'ai été
étonné. Mais je comprends qu'il n'y avait pas grand prêts,
avant. Elle n'en prêtait pas gros.
M. Pagé: La Société? M. Baril: La
Société.
M. Pagé: Oui, elle consentait 90 prêts par
année, dans les bonnes années, au Québec.
M. Baril: Oui, mais pourquoi, aujourd'hui...
M. Pagé: Pour augmenter de 248 %, il lui suffit d'obtenir
227 demandes.
M. Baril: Oui, mais pourquoi en prête-telle autant,
aujourd'hui? Avant, elle n'en prêtait pas, parce que le financement de
l'Office était plus avantageux - et de beaucoup - que celui de la
Société. Pourquoi aujourd'hui pensez-vous que les gens s'en
vont... Vous n'irez pas plus...
M. Pagé: Dans votre étude, les 121 ou les 122 de
plus... Est-ce que c'était les nouveaux prêts ou les anciens
prêts?
M. Baril: Ah bien, écoutez, j'ai lu le communiqué
que la Société nous a envoyé. Je ne les ai pas eus devant
moi pour leur poser la question. Mais les chiffres sont quand même
là. Et, aujourd'hui, il y a un certain nombre de producteurs qui
viennent nous rencontrer puis ils disent carrément qu'ils se sentent
beaucoup plus bienvenus à la Société qu'à l'Office.
Et c'est pour ça que je me dis: Qu'est-ce qui arrive? Quelle est
l'explication que vous donnez à ça?
M. Saint-Pierre: D'abord, une explication très importante
pour la dernière année, c'était le fait que les taux
d'intérêt de la Société ont été,
pendant une très longue période des douze derniers mois,
inférieurs à ceux de l'Office, pour les parties de prêts
supérieurs à 200 000 $. Ils ont été à 12,75
% et nos prêts supérieurs à 200 000 $ étaient
à 14 %. Donc, il y avait un intérêt financier réel.
D'autre part, comme le ministre vous le mentionnait, le volume de prêts
de l'an passé était tellement faible que doubler 10 000 000 $ ou
15 000 000 $, c'est certainement plus facile que doubler 150 000 000 $. Et le
travail qu'ils ont fait - il faut quand même le reconnaître - a
été très agressif, au niveau des emprunteurs. Ils
étaient à l'affût. Ils ont pu, compte tenu du faible niveau
d'activité... Je ne vous donnerai pas toutes les explications, parce que
je n'étais pas chez eux. Mais ils ont pu quand même donner un
service très rapide, à cause du faible niveau d'activité
chez eux.
Cependant, je peux vous dire qu'il y a eu des améliorations
très sensibles apportées à notre taux de satisfaction, et
à notre rapidité de réponse, également. Les
délais de traitement sont passés de 110 jours, il y a environ
deux ans, à environ 36 jours, actuellement; c'est le délai moyen
pour le traitement des dossiers. Je pense que ça contribue à
modifier sensiblement la perception que se font les agriculteurs de notre
service.
M. Baril: Remarquez bien, si les autres membres de la commission
parlementaire n'ont pas d'autres questions... J'avais dit, tout à
l'heure, que je m'en tiendrais à des questions globales. Pour les autres
questions, on pourra se reprendre lors de l'étude des crédits. Je
ne veux pas utiliser le temps indûment. Il nous reste deux autres
organismes et je voudrais avoir le temps de les passer, pour ne pas avoir fait
venir les messieurs pour rien.
M. Pagé: Très bien, M. le député.
Le Président (M. Richard): Je reconnais donc, M. le
député d'Arthabaska, en ce qui a trait à l'Office du
crédit agricole, que l'ensemble des engagements financiers pour
l'année 1989 est vérifié.
M. Baril: Oui.
Le Président (M. Richard): Merci. Maintenant, vous voulez
passer à quel organisme, M. le député d'Arthabaska?
M. Baril: La Régie des marchés.
Le Président (M. Richard): La Régie des
marchés.
M. Baril: Attendez que je la trouve.
Une voix: La Régie des marchés agricoles.
M. Pagé: Je n'ai pas de représentants, ce matin.
Ils sont en train de travailler sur les amendements.
M. Baril: On pourrait alors passer à la Commission des
courses. Ils sont ici.
Commission des courses de chevaux
Le Président (M. Richard): Alors, la Commission des
courses de chevaux.
M. Pagé: La Commission des courses du Québec.
M. Baril: Oui, puisqu'ils sont ici.
M. Pagé: Certainement, M. le docteur Bernard,
président de la Commission des courses du Québec.
M. Baril: Ce n'est pas parce qu'on doute des réponses que
le ministre peut nous donner sur la Régie, mais on pourrait avoir des
questions... On va se démêler dans nos papiers. M. le
secrétaire pourra... On a la liste de septembre. Y a-t-il seulement
ça? Janvier 1989.
Le Secrétaire: II y a une liste en janvier 1989,
effectivement, pour un engagement de décembre 1988. Ensuite, on va
à la liste de juin: huit engagements qui sont datés d'avril.
Ensuite, vous avez une liste en août: deux engagements datés de
juillet; une liste de septembre, pour un engagement en août. Voilà
pour la Commission des courses de chevaux.
Le Président (M. Richard): On va vous produire une copie
additionnelle de la liste, M. le député d'Arthabaska. Ce ne sera
pas long.
M. Baril: On était préparés à passer
ça mois par mois. Ça fait qu'on s'excuse un peu du...
Le Président (M. Richard): Consolez-vous, M. le
député d'Arthabaska, on était, nous aussi, un peu
mêlés.
Janvier
M. Baril: Oui, bon, je sympathise avec vous. On va commencer avec
celle de janvier 1989: "Subvention à titre d'aide financière afin
de rembourser les frais encourus par l'Association Trot et Amble du
Québec dans le dossier Blue Bonnets", 77 053,39 $. Est-ce que le
ministre peut nous informer sur les remboursements? Quelles sont les causes de
ce remboursement? (12 h 45)
M. Pagé: En fait, ça réfère, entre
autres, aux procédures judiciaires entreprises par l'ATAQ, l'Association
Trot et Amble du Québec. Procédures judiciaires, frais
juridiques, demandes d'injonction, conseils juridiques, préparation d'un
dossier pour la création d'un organisme à but non lucratif qui
aurait pu prendre le relais de Blue Bonnets. C'est ce à quoi ça
réfère. Dites-vous bien qu'un hippodrome ne transige pas
directement avec le gouvernement. Le gouvernement intervient dans une relation
entre un hippodrome et l'association représentative des
propriétaires et des conducteurs de chevaux, sous le chapiteau de
l'Association Trot et Amble du Québec.
M. Baril: C'était quoi, la demande de l'association?
Est-ce qu'elle vous a transmis une demande concrète?
M. Pagé: Vous savez, Campeau a dit: Moi, je ferme les
portes. La première menace a été formulée le 22
décembre. Il a indiqué qu'il fermerait ses portes le 10 janvier,
qu'il couperait l'eau, l'électricité et tous les services,
à moins que le gouvernement... Bon Le gouvernement ne pouvait pas se
substituer à l'ATAQ. C'est l'ATAQ qui devait intervenir, c'était
dans l'intérêt du gouvernement que l'ATAQ intervienne. Bien
sûr que dans cette séquence-là de Blue Bonnets, et plus
particulièrement entre le 22 décembre et le 30 janvier, le
ministre responsable que je suis a été quotidiennement en contact
avec l'ATAQ, même le Jour de l'an et la journée de Noël, pour
s'assurer que la menace de la corporation Campeau ne soit pas mise à
exécution. C'est ainsi qu'il y a eu des demandes d'injonction de
formulées et des procédures judiciaires qui ont été
entreprises.
La négociation avec le groupe Campeau a repris, si ma
mémoire est fidèle, vers le 9 ou le 10 janvier. J'ai
personnellement rencontré Robert Campeau, à ce moment-là,
et on a amorcé un processus de négociation qui nous a conduits
à une entente annoncée le, ou vers le, 30 janvier 1988. Cette
entente-là prévoyait que l'industrie des courses allait se
regrouper sous l'empire d'une société sans but lucratif qui
devait s'appeler le Club Standardbred de Montréal, qui devait
procéder à l'acquisition des actifs de la corporation Campeau, en
conjugaison avec le gouvernement du Québec. Entre le 30 janvier et la
fin de mai, on a travaillé - l'ATAQ, le gouvernement du Québec
via le ministre de l'Agriculture, la Société de
développement de l'industrie des courses - pour tenter de sauver Blue
Bonnets. Cependant, il est apparu en fin de course - entre guillemets - soit
vers la fin de mai, que le Club Standardbred de Montréal, formé
des représentants de l'industrie, ne pouvait pas prendre; le relais.
L'ensemble de ces procédures-là a coûté... il faut
dire que ce n'était pas un program-
me discrétionnaire; c'était un programme normé.
D'ailleurs, le Dr Bernard va vous l'expliquer.
M. Bernard (Louis): La Société de
développement de l'industrie des courses, qui est une corporation - elle
relève donc du ministre, elle est propriété du ministre de
l'Agriculture - a adopté le 18 janvier, un programme approuvé par
le ministre qui offrait à un éventuel organisme à but non
lucratif des services d'avocat, de notaire, de fiscaliste, de comptable,
d'agent de développement et d'ingénieur pour structurer la prise
en main des opérations de Blue Bonnets. Des montants d'argent
étaient disponibles, dans ce programme, pour un maximum de 200 000 $. Il
y avait plusieurs versements disponibles dans le cadre de ce programme.
Ça, c'était du temps de SODIC. La Commission est
entrée en force le 31 mars 1988, et la loi prévoyait que les
programmes et les engagements de SODIC devenaient les engagements de la
commission. Donc, la Commission n'a fait que reprendre ces programmes là
à son compte, parce que la loi le prévoyait. L'Association Trot
et Amble du Québec a présenté des comptes qui, en vertu du
programme, étaient payables jusqu'à 77 000 $ sur une facture, si
je me souviens bien, d'environ 92 000 $.
M. Baril: Donc, le programme a été
créé en janvier.
M. Bernard: 18 janvier, et il se terminait le 1er août
1988.
M. Baril: 18 janvier 1989? M. Bernard: 1988.
M. Baril: 1988, ah bon. O. K. Ce programme-là, il
existait, avant, à la SODIC?
M. Bernard: Oui.
M. Baril: C'est un transfert de programme, on peut dire.
M. Pagé: II est tombé sous la juridiction de la
Commission des courses le 31 mars, de par la loi, l'article 138 de la loi. "Le
ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation acquiert
les droits de SODIC inc. en vertu des obligations eu égard aux
activités de promotion de l'industrie québécoise de
l'élevage des chevaux de course. "
M. Baril: Pour ce qui est du mois de janvier 1989, c'est
bien.
Le Président (M. Richard): Alors, janvier 1989,
vérifié, en ce qui a trait à la Commission des courses de
chevaux.
Juin
M. Baril: À l'engagement de juin... Est-ce que c'est la
bonne liste? Le mois de juin 1989?
Le Président (M. Richard): Oui, 1989.
M. Baril: Les engagements contractés en avril 1989. On a
une liste de juges. Ils jugent quoi, eux autres? Ils jugent des courses? C'est
quoi?
M. Pagé: Oui. Ils jugent le déroulement de
l'activité, si tout est conforme. Il va falloir que je vous
amène, M. le député.
M. Baril: Comment? Ah...
M. Pagé: M. le Président, quand votre commission
aura visité les laboratoires de pathologie, de contrôle de la
qualité des aliments, je vous soumets que vous pourriez amener les
membres de la commission voir un programme de courses. Ils verraient que c'est
enlevant, c'est fantastique, c'est beau, c'est formidable. Et avec les revenus
tirés de ça, on va distribuer la richesse aux
Québécoises et aux Québécois. Je suis
persuadé que le CLSC de Victoriaville joue un rôle très
utile, le CLSC de Portneuf aussi, dans sa société... Nos
programmes aux personnes âgées, les défis qu'on veut se
donner pour faire face au vieillissement de notre population... Tout ça
doit puiser sa source dans des revenus autogénérés
à l'État, entre autres. Et l'industrie des courses en est un
très bel exemple.
Le Président (M. Richard): La commission vous remercie, M.
le ministre, de votre double suggestion.
M. Baril: Mais est-ce que le ministre peut nous dire si ce qu'il
vient de nous annoncer reflète les voeux de M. Malenfant, avec son
casino?
M. Pagé: Ça n'a pas du tout... Vous savez
que...
M. Baril: Parce que Malenfant, c'est ce qu'il veut faire, lui
aussi, avec les casinos.
M. Pagé: Vous savez, au Canada, les courses de chevaux
sont permises. Le pari est permis; même le pari hors piste sera
bientôt autorisé, lorsque la loi sera adoptée ici.
Ça a pris une modification au Code criminel. Et à ma
connaissance, ce n'est pas l'intention du législateur ou du gouvernement
du Québec d'adopter une loi pour les casinos.
M. Baril: Oui, mais vu que les objectifs de M. Malenfant sont
compatibles avec les objectifs que le ministre vient de nous donner, est-ce
que
le ministre entérine la volonté de M. Malenfant?
M. Pagé: Je prends acte de la plaidoirie et des
représentations pour M. Malenfant, formulées par le
député d'Arthabaska.
Des voix: Ha, ha, ha! M. Baril: Ah, mon doux! M.
Pagé: Appelez-moi Michel! Des voix: Ha, ha, ha!
M. Baril: En tout cas, c'est parce que je voulais savoir,
à propos des juges qui sont nommés ici, sur la liste, si
justement c'était des personnes qui jugeaient des courses, ou bien si
c'était des gens qui se promènent dans nos campagnes pour juger
de la qualité des étalons. Ce n'est pas la même chose On ne
parle pas de la même chose. Bon, très bien. C'est bien pour le
mois de juin 1989.
Le Président (M. Richard): Vérifié.
Septembre
M. Baril: En ce qui concerne la liste d'août 1989, pour ma
part, je n'ai aucune question. On irait au mois de septembre 1989, pour les
engagements d'août 1989. Entente d'occupation de la Commission des
courses de chevaux - ça doit bien être ça - du
Québec, au 51 d'Auteuil, Québec. C'est quoi, ça? C'est le
siège social de la Commission?
M. Pagé: C'est l'ancien bureau qui était le
siège social. On a créé la Commission des courses en vertu
de la loi adoptée en décembre 1987, et la loi est entrée
en vigueur en mars, le 31 mars. C'est donc dire qu'à partir du 1er avril
la Commission prenait le relais de la Société de
développement de l'industrie des courses qui, antérieurement,
administrait les programmes. Et vous comprenez qu'on l'a fait coïncider
avec l'année budgétaire. Il fallait loger la Commission des
courses du Québec. Elle a été logée sur la rue
d'Auteuil pendant un certain temps, et elle a déménagé. Le
local en question était l'ancien local d'une propriété de
la SIQ. C'est un immeuble, ici, sur la rue d'Auteuil, au 51. Une très
belle maison, qui appartient à la SIQ.
M. Baril: Je m'excuse, j'ai peut-être été
distrait, pardon. La Commission a déménagé?
M. Pagé: Oui.
M. Baril: Ça, c'est le nouvel endroit, sa nouvelle
adresse...
M. Pagé: 5400, boulevard des Galeries, oui.
M. Baril: ...ou si c'est son ancienne? Ah! bon, 51,
d'Auteuil...
M. Pagé: Le 51, d'Auteuil, ça, c'a
été le premier... D'abord, la loi a été
adoptée en décembre 1987. L'organisme est entré en
activité le 31 mars. Le 31 mars ou le 1er avril, j'ai nommé le
président de la Commission des courses, par un décret du Conseil
des ministres. Là, il a commencé, ce monde-là! Il y a eu
des transferts de personnels du ministère ou de la SODIC, anciennement,
vers la Commission des courses. Mais il fallait les loger, on ne pouvait pas
les laisser dans le guichet d'autobus à la porte du 200, chemin
Sainte-Foy. Alors, on les a logés. On a communiqué avec la SIQ,
et j'ai dit à la SIQ: Logez-les. Mais il n'y avait aucun local
disponible, comme exemple concret, à la basse-ville, près de
l'hippodrome. Parce que, entre vous et moi, il y a des gens qui vont à
la Commission des courses. Il y a des gens qui vont chercher des permis, qui
vont renouveler des permis, qui vont déposer des documents, qui vont
chercher des documents, etc. Et la SIQ les a logés temporairement dans
un local qui était disponible, ici, sur la rue d'Auteuil. C'est un
très bel immeuble, sauf que ce n'était pas ce qu'il y avait de
plus fonctionnel. C'était sur quatre étages. C'est une maison
antique et c'était trop petit. Les gens étaient empilés
les uns sur les autres. Pendant ce temps-là, la SIQ s'est donnée
le temps de trouver un local adéquat, et le local a été
trouvé, là.
M. Baril: Qu'est-ce qui est arrivé avec le coût du
bail du 51, d'Auteuil ou 500, rue Sherbrooke? Ce n'est pas la même chose.
Lorsque vous avez déménagé, vous autres, vous avez
demandé à la Société immobilière de loger la
Commission des courses.
M. Pagé: Pardon?
M. Baril: Vous avez demandé, vous, à la
Société immobilière de loger la Commission des
courses.
M. Pagé: De loger la Commission des courses. Elle a dit:
On peut les loger, mais temporairement.
M. Baril: Et le coût de 357 300 $, est-ce pour le
coût de logement temporaire, ou si c'est...
M. Pagé: Non, non, le logement temporaire a
coûté, lui...
M. Bernard: La Commission est demeurée au 51, d'Auteuil du
1er avril 1988 au 1er septembre 1989. Il est évident qu'il y a eu des
paiements antérieurs, qui ont déjà été
approuvés. Ici, on a la balance, qui est de cinq mois, jusqu'au 1er
septembre 1989, à 29 590 $. Au 5400, boulevard des Galeries, le
bail a été payé à partir du 1er septembre 1989
jusqu'à maintenant.
M. Baril: Le 500, rue Sherbrooke, ça fait quoi,
là-dedans?
M. Bernard: Ça, ce sont les bureaux de
Montréal.
M. Baril: Ah! bon. O.K. Ils sont encore là.
M. Bernard: Ils sont encore là. Il y a une dizaine de
personnes installées à Montréal. La Commission
siège à Montréal, à l'occasion.
M. Pagé: Mais le siège social est à
Québec.
M. Baril: Bon, on va se démêler, voyez-vous.
M. Pagé: Le ministre occupe régulièrement le
bureau du président à Montréal.
M. Baril: Et où était la SODIC, avant?
M. Bernard: Au 500, ouest. La SODIC était, en
totalité, au 500, rue Sherbrooke ouest, à Montréal.
M. Baril: Là, vous avez transféré ça
ici, à Québec... Une partie ou le siège social?
M. Pagé: Le siège social est à
Québec.
M. Baril: Oui, mais avant il était à
Montréal. La SODIC, son siège social était à
Montréal?
M. Pagé: Oui.
M. Baril: Bon, c'est ça. Maintenant, la Commission a
ramené à Québec son siège social.
M. Pagé: Oui. Il y a quand même des locaux à
Montréal.
M. Baril: C'est beau pour le mois de septembre.
Le Président (M. Richard): Vérifié. Pour la
Commission des courses de chevaux, est-ce que c'est terminé, M. le
député d'Arthabaska?
M. Baril: Nous en reste-t-il un, ou sont-ils tous faits? Ils sont
tous faits, pour les courses de chevaux?
Le Président (M. Richard): Ils sont tous faits? Alors,
c'est terminé pour la Commission des courses de chevaux. C'est donc
vérifié.
M. Baril: Pour la Commission des courses.
Pour ce qui est de la Régie des marchés agricoles, est-ce
que le ministre pourrait accepter qu'on reporte ça plus tard, lors d'une
autre séance?
M. Pagé: Écoutez, ce n'est pas dans les coutumes,
je m'excuse.
Le Président (M. Richard): Je m'excuse, mais je pense
qu'il n'y a pas d'engagement pour la Régie des marchés agricoles,
actuellement.
M. Baril: La Régie des assurances.
Le Président (M. Richard): La Régie des
assurances.
M. Baril: excusez, c'est la régie des assurances
agricoles. c'est parce que les gens de la régie, de toute façon,
ne sont pas présents. je comprends que le temps...
M. Pagé: Ils sont ici depuis 9 heures ce matin.
M. Baril: Ah bien! Comment se fait-il que, tout à l'heure,
vous m'avez dit qu'ils n'étaient pas là?
M. Pagé: Non.
Une voix: La Régie des marchés. M. Pagé:
La Régie des marchés. M. Baril: Non, c'est la
Régie des..
M. Pagé: La Régie des marchés. Vous m'avez
demandé si la Régie des marchés était ici. Je vous
ai dit que non.
M. Baril: oui, mais, là, c'est parce qu'il y a eu erreur,
m. le ministre. c'est la régie des assurances agricoles dont on doit
étudier les crédits. on s'est trompés de régie.
Le Président (M. Richard): Moi, pour des raisons
techniques, à moins qu'il ait entente...
M. Pagé: Sur les six engagements? Parce que, M. le
Président, ce sont des heures qui sont limitées. Et ça a
toujours été comme ça. Avant ça, c'était
moins que ça.
M. Baril: c'est correct. s'il ne veut pas nous les accorder, on
s'organisera durant l'étude des crédits.
M. Pagé: Non, je peux vous donner cinq minutes,
mais...
M. Baril: En tout cas, on me dit que ce n'est pas un
précédent. Quand ça a fonctionné
rondement, on a reporté à une séance
ultérieure l'étude des crédits de...
M. Pagé: On peut. On regardera en septembre, en août
ou septembre.
Le Président (M. Richard): Je dois vous dire qu'au niveau
technique ça prend une double majorité pour apporter des
engagements à une date ultérieure. Je n'ai pas d'objection,
seulement, au niveau de la technique... Si vous vous entendez, ce n'est pas un
problème, mais...
M. Baril: En tout cas, il me semble, d'après moi, qu'on a
été de bonne foi. On avait un an d'engagements à
étudier. En plus, c'était ma première expérience.
Il me semble que...
M. Pagé: À août-septembre. Reportez-le
à août-septembre.
Le Président (M. Richard): Est-ce que ça vous
convient, M. le député d'Arthabaska?
M. Baril: Moi, oui, ça me convient. Reporter à une
séance ultérieure, ce n'est pas un drame.
Le Président (M. Richard): Bon. Alors, ça veut donc
dire que la commission a réalisé son mandat de
vérification des engagements financiers du ministère et des
organismes, sauf la Régie des assurances agricoles, pour l'année
1989. Pour ce qui est de la Régie des assurances agricoles, c'est
reporté à l'automne, à une séance
ultérieure, évidemment sous réserve de l'obtention des
réponses aux questions qui sont laissées en suspens. Ça
va? Alors, sur ce, mesdames, messieurs, nous ajournons sine die. Merci.
(Fin de la séance à 13 h 3)