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(Dix heures neuf minutes)
Le Président (M. Richard): Mesdames et messieurs,
bienvenue. Je déclare donc la séance ouverte et je vous rappelle
le mandat de notre commission: procéder à la vérification
des engagements financiers du ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, particulièrement
du secteur des pêcheries, pour les mois de mai 1988 à
décembre 1989, et du secteur de l'agriculture et de l'alimentation, pour
les mois de janvier à décembre 1989.
Est-ce qu'il y a des remplacements, M. le secrétaire?
Le Secrétaire: Non, M. le Président, aucun
remplacement.
Le Président (M. Richard): Bon. Maintenant, vous avez
reçu l'ordre du jour qui nous indique qu'on a deux engagements en mai
1988, les engagements 6 et 8, et par la suite, vous avez toute la liste. Est-ce
que vous voulez procéder mois par mois ou...
M. Perron: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Alors, Je vous laisse la
parole, M. le député de Duplessis.
Pêcheries
M. Perron: Alors, si vous le permettez, je voudrais saluer le
ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation et aussi
souligner sa ponctualité. Ça me fait plaisir de travailler aux
engagements financiers avec le nouveau ministre responsable des
pêcheries. Maintenant, il y a une question que je voudrais lui poser en
premier: Compte tenu du fait que les engagements financiers des pêcheries
n'ont pas été étudiés sur le fond, depuis mai 1988,
est-ce que c'est l'intention du ministre de continuer cette façon
qu'avaient ses anciens collègues de procéder pour les engagements
financiers?
M. Pagé: Je vais d'abord, dans un premier temps, M. le
Président, MM. les membres de la commission, M. le député
de Duplessis, vous indiquer moi aussi la motivation qui m'anime dans cette
première démarche formelle se référant à
l'industrie des pêches depuis que j'ai à assumer cette
responsabilité au sein du cabinet. J'ai été surpris, moi
aussi, de constater que les engagements n'avaient pas été
vérifiés depuis mai 1988. Il y a tout un ensemble de
circonstances qui expliquent cet état de fait. Et je voudrais rassurer
mon collègue et bon ami, M. le député de Duplessis, avec
lequel, d'ailleurs, je compte travailler étroitement, parce qu'il
représente un comté de la région maritime très
important - 20 entreprises de formation, des centaines de pêcheurs sur la
Côte-Nord et la Basse-Côte-Nord - et, à cet égard, je
suis disposé à amorcer l'étude. Cependant, je ne peux pas
exprimer le ferme propos de ne plus recommencer, puisque je n'ai jamais
pêché.
M. Perron: Est-ce que le ministre veut dire qu'il n'a jamais
pêché ou jamais péché?
M. Pagé: Jamais... péché. Ha, ha, ha! Des
voix: Ha, ha, ha!
M. Pagé: Non, en fait, pour faire une réponse plus
précise, je puis vous assurer que mon intention, c'est de
vérifier les engagements financiers... au moins à tous les trois
ou quatre mois.
Mai 1988
M. Perron: Alors, merci M. le Président. Une question,
maintenant, qui s'adresse à la présidence. Si ma mémoire
est bonne et compte tenu des informations que j'ai obtenues, il appert que, en
mai 1988, les engagements financiers 9 à 17 ont déjà
été vérifiés...
Le Président (M. Richard): Adoptés comme
vérifiés, en fait; c'est ça.
M. Perron:... ont été adoptés lors de la
commission parlementaire qui a eu lieu à ce moment-là...
Le Président (M. Richard): C'est exact.
M. Perron:... en 1988. Donc, on toucherait seulement l'engagement
6 ainsi que l'engagement 8, je crois.
Le Président (M. Richard): C'est exact, M. le
député de Duplessis.
M. Perron: C'est bien. D'accord. Maintenant, sur l'engagement 6,
est-ce que le ministre pourrait nous dire quelle est la part des subventions
universitaires attribuées au secteur des pêcheries pour les
programmes 1-2 et 1-3? Parce qu'on a une liste d'engagements en annexe à
l'engagement 6, qui parlent de subventions à divers chercheurs
universitaires québécois à titre
d'aide financière pour la réalisation de divers projets de
recherche en agriculture, pêche et alimentation.
M. Pagé: Effectivement, à chaque année, le
MAPAQ, Agriculture, Pêcheries et Alimentation affecte des sommes
importantes pour la recherche en milieu universitaire. Ces contrats de
recherche, ces subventions sont accordées sous la signature du ministre
de l'Agriculture. Si je comprends bien la question, elle se
réfère plus spécifiquement au secteur des pêcheries.
Dans le cas qui nous occupe, c'est un contrat de 46 600 $, qui a
été donné à M. Réal Fournier; en fait, qui a
été donné à l'Institut national de recherche
scientifique en océanographie. Le chercheur est M. Réal Fournier
et l'objet de la recherche, c'est de déterminer les conditions optimales
de croissance pour les larves et postlarves du pétoncle géant
élevées en écloserie-nursery.
Comme vous le savez, notre objectif, comme gouvernement, et mon
objectif, comme ministre des Pêcheries, est de faire en sorte de
véritablement dynamiser le secteur de l'aquiculture au Québec.
D'ailleurs, j'ai eu l'occasion à quelques reprises d'y
référer depuis octobre 1989. Notre objectif est d'augmenter
très très substantiellement la production aquicole. On sait que
la demande est là. Premièrement, si on se réfère
à la consommation d'aujourd'hui, comparativement à il y a dix
ans, la consommation soit de produits marins, ou de crustacés est en
croissance.
Deuxièmement - et là, c'est davantage le ministre de
l'Agriculture qui parle - l'ensemble des indicateurs au niveau de la
planète, au niveau des pays industrialisés, nous indiquent que,
d'ici quelques décennies - je comprends que plusieurs d'entre nous
n'occuperont peut-être pas les mêmes fonctions dans quelques
décennies, mais gouverner, c'est prévoir - il serait de plus en
plus difficile, à l'échelle mondiale, de produire des viandes
rouges, notamment. C'est ce qui incite le gouvernement du Québec, dans
un contexte où la ressource est en décroissance - elle n'est pas
encore stabilisée - à mettre davantage d'efforts. Par
conséquent, ça impliquera davantage d'argent, en aquiculture,
sauf que ce sont des investissements qui sont délicats dans le sens que,
lorsqu'une entreprise investit dans le secteur, lorsque le gouvernement s'y
associe, on se doit d'avoir atteint un niveau de performance ou de
sécurité en ce qui concerne cet investissement. Et, pour nous, la
recherche constitue un maillon important pour développer l'aquiculture,
et, dans le cas qui nous occupe, ça concerne plus spécifiquement
les pétoncles, et c'est une production qui est très très
intéressante. C'est la deuxième année du projet; c'est un
projet qui a duré trois ans. On a réussi à faire du
naissain, c'est-à-dire du post-larve artificiel de pétoncle, sur
une petite échelle. On veut en arriver à faire l'éclosion
sur une plus grande échelle. Les facteurs qui sont étudiés
sont la température, la quantité et la qualité de
l'alimentation, l'oxygène, la concentration des larves, les changements
d'eau, à quel rythme ils doivent être faits, les croisements
possibles, et les matériaux et la forme de bassin les plus
appropriés pour favoriser l'éclosion de tels naissains.
M. Perron: M. le Président, lorsque j'ai posé ma
question, je faisais référence au montant de 1 505 078 $ de
l'ensemble de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation. Ce que
je voudrais demander au ministre à nouveau, c'est: Est-ce que le
ministre pourrait nous dire, des 1 505 000 $ que je viens de mentionner,
combien est affecté aux pêcheries? Parce que moi, je ne retrouve,
à l'intérieur de ça, à la page 3 de l'annexe, qu'un
projet de 52 000 $, concernant la capacité de support des milieux
lagunaires et côtiers en fonction du développement de la
mytiliculture aux Îles-de-la-Madeleine, évaluation des sites
favorables, d'une part. D'autre part, si on va à la page 6 du même
document, on retrouve deux autres éléments qui donnent un montant
de 30 000 $...
M. Pagé: O.K.
M. Perron: ...et celui dont le ministre vient de parler.
M. Pagé: Là-dessus... M. Perron: ...de 46
600 $.
M. Pagé: Là-dessus, M. le député, on
pourra vous donner le chiffre exact. Il faut bien comprendre que c'est un
conseil, que ce n'est pas le ministre qui dit: Bon, cette année, j'ai
décidé que j'aiderais untel, untel, untel, untel, c'est le
Conseil des productions végétales et animales qui agit comme
organisme aviseur auprès du ministre et du sous-ministre pour les
imputations budgétaires en matière de recherche. Je pourrai vous
donner le montant exact affecté au secteur des pêcheries à
partir de l'enveloppe globale qui était disponible, d'ici quelques
minutes.
M. Perron: Alors, on peut recevoir cette réponse-là
dans les jours qui suivent?
M. Pagé: Ah! aujourd'hui. M. Perron: Aujourd'hui?
M. Pagé: Aujourd'hui.
M. Perron: Parfait! Maintenant, si on prend le premier
élément concernant...
M. Pagé: Par contre, un élément, M. le
député que vous devrez prendre en compte: le
ministère des Pêcheries... Peut-être qu'à la
lecture du document qu'on vous remettra, là, et même d'ici la fin
de la séance...
M. Perron: O.K.
M. Pagé: ...vous serez à même de constater...
Vous en viendrez peut-être à la conclusion que les montants
affectés au secteur des pêcheries est probablement en faible
proportion, comparativement à ce qui a été versé,
soit pour les productions animales, soit pour les productions
végétales, ou encore pour des questions comme celle de
l'environnement, sauf qu'il faut toujours garder à l'esprit que le
ministère a ses propres centres de recherche, conduit ses propres
recherches aussi. Et, si on se réfère au ratio, au volume
d'activités de recherche, en pourcentage, fait à
l'intérieur du ministère, comparativement à ce qui est
commandé de l'extérieur par de tels contrats, dans le secteur des
pêcheries, on en fait beaucoup plus à l'interne que ce qui est
fart sous contrat à l'extérieur, en raison de nos centres de
recherche, notamment.
M. Perron: D'accord. Maintenant, M. le Président, si on
prend les 52 000 $ de la page 3...
Le Président (M. Richard): Je m'excuse M. le
député de Duplossis, juste avant, pour des raisons techniques..
M. le ministre, la réponse que vous devez produire à M. le
député...
M. Pagé: Elle sera adressée à la
commission.
Le Président (M. Richard): Parfait, de façon
à ce qu'on...
M. Pagé: M. le Président, ne soyez pas inquiet, le
haut niveau de respect que j'ai pour vous commande que je vous
écrive.
Le Président (M. Richard): Vous êtes bien aimable,
M. le ministre. Je n'en doutais aucunement, remarquez bien. M. le
député de Duplessis, vous avez la parole.
M. Perron: Si on prend les 52 000 $ se rapportant au
développement de la mytiliculture aux Îles-de-la-Madeleine, face
à l'évaluation des sites favorables, est-ce que cette
étude est terminée et est-ce qu'elle est publique?
M. Pagé: c'était un projet de trois ans. à
ce moment-là, nous en étions à la deuxième
année. le rapport sur ce projet va être produit en décembre
1990.
M. Perron: Est-ce qu'il y a un rapport préliminaire qui a
été fourni au ministère?
M. Pagé: J'ai rencontré personnellement les
mytiliculteurs des Îles-de-la-Madeleine en janvier dernier. On m'a dit
que ça cheminait bien. On a rencontré, cependant, certaines
difficultés. Deuxièmement, il y a des éléments
quand même concluants qui apparaîtront dans ce rapport, mais je
n'ai pas de rapport intérimaire. La seule assurance que je peux vous
donner, c'est que le dossier est suivi de près parce que, comme on le
sait, dans ce secteur, entre l'amorce de la production et le premier produit
livré, il faut compter une période de quatre ans. Je vais
demander à mon sous-ministre, M. Robert Lemieux, d'ajouter...
M. Perron: M. le Président, juste pour la bonne marche de
notre commission parlementaire se rapportant aux engagements financiers, je
voudrais souligner au ministre et à vous-même, M. le
Président, que je n'ai aucune espèce d'objection à ce que,
sur des questions qui comportent des aspects techniques, ce soit le
sous-ministre ou une autre personne du ministère des Pêcheries qui
réponde à la place du ministre. Je comprends très bien la
situation.
M. Pagé: Merci.
Le Président (M. Richard): Parfait! Merci, M. le
député de Duplessis.
M. Lemieux (Robert): Robert Lemieux, sous-ministre adjoint au
ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation. En
ce qui regarde la production de naissains, effectivement, cette production est
maintenant en cours. On a même commencé à livrer des
naissains de pétoncles sur la Côte-Nord, dans la région de
Cheve-ry. On a livré, je pense, 150 000 petits naissains, ou petits
oeufs, ou petits coquillages de pétoncles qui ont été
livrés pour commencer une production commerciale. Le projet de recherche
sera terminé seulement vers la fin de décembre 1990.
M. Perron: D'accord. Maintenant, toujours dans le cadre de ces
études, est-ce qu'il existe actuellement... Est-ce qu'il y a eu des
études qui ont été faites dans le même domaine, mais
à d'autres endroits qu'aux Îles-de-la-Madeleine, tel
qu'identifié dans le document?
M. Lemieux (Robert): II y a eu, à un moment donné,
certains projets de recherche très minimes qui ont été
faits autour de La Tabatière. Il y avait un chercheur qui était
situé à La Tabatière et on a regardé aussi,
effectivement, si on pouvait faire de la production de pétoncles sur la
Basse-Côte-Nord. Effectivement, ça a été concluant.
C'est pour ça qu'il y a de la production maintenant qui, on
J'espère, sur une échelle industrielle sera faite très
rapidement. La production vient de commencer sur une petite échelle,
mais on parle quand même, éventuelle-
ment, de 250 000 naissains de pétoncles qui seront
ensemencés dans le coin de Chevery.
M. Perron: Parfait! Maintenant, M. le Président, à
la page 6 du document annexé, à l'engagement 6, est-ce que le
ministre pourrait élaborer sur la dépense de 30 000 $ qui est
prévue se rapportant à la télédétection et
au zonage de sites maricoles dans la Baie-des-Chaleurs - d'une part,
élaborer sur ce projet et l'expliquer un peu plus à fond; d'autre
part, je voudrais savoir aussi s'il existe d'autres études dans le
même domaine, mais dans d'autres secteurs que celui de la
Baie-des-Chaleurs?
M. Pagé: En fait, le projet consiste à faire un
inventaire assez exhaustif a partir de photos sous-marines des sites propices
à l'élevage. Nous en sommes à la deuxième
année. Ce contrat se terminera aussi cette année, en 1990.
À la question de savoir si d'autres analyses ont été
faites dans d'autres secteurs de la région maritime, je vais demander
à M. Lemieux de répondre.
M. Lemieux (Robert): Actuellement, on est en train de
procéder à l'inventaire des sites qui présentent du
potentiel dans la Baie-des-Chaleurs, en ce qui regarde des sites qui
présentent des potentiels aquicoles. On a regardé des sites pour
l'élevage, en général, d'eau douce. Alors, ça s'est
fait en Abitibi-Témiscamingue; ça s'est fait dans la
région de la Gaspésie. C'est ça, les deux régions
qui ont été couvertes, ce sont ces deux régions-là,
pour le moment.
M. Perron: Est-ce qu'on a l'intention de procéder à
des études de ce genre-là pour la Côte-Nord?
M. Lemieux (Robert): On a l'intention de procéder à
des évaluations partout au Québec. On va aussi regarder,
évidemment, l'intérêt des investisseurs vis-à-vis de
ces évaluations-là, pour savoir si les investisseurs utilisent,
évidemment, ces inventaires pour faire leurs propres investissements, si
on développe des investissements à partir des évaluations
de potentiel.
M. Perron: D'accord. Maintenant, en ce qui a trait aux 30 000 $,
est-ce que ces 30 000 $ sont pour l'ensemble du projet ou si c'est seulement
pour l'année financière en cours?
M. Lemieux (Robert): C'était pour l'en semble du projet
dans la Baie-des-Chaleurs.
M. Perron: Ça veut dire que c'est 30 000 $, mais sur trois
ans?
M. Lemieux (Robert): Sur trois ans.
M. Perron: De l'ordre d'à peu près 10 000 $ par
année?
M. Lemieux (Robert): C'est ça
M. Perron: Pour revenir aux pétoncles géants, c'est
toujours la même question, se rapportant aux 46 600 $, ça veut
dire que c'est une projection sur trois ans, répartie à part
égale, à peu près pour chacune des années
financières?
M. Lemieux (Robert): M. Perron, j'ai fait erreur...
M. Pagé: 30 000 $.
M. Lemieux (Robert): C'est 30 000 $ par année;
c'était un projet de 90 000 $, et les 46 000 $, c'est la partie qui est
applicable à l'année 1988-1989.
M. Perron: D'accord Donc, 46 600 $, c'est la même
chose?
M. Lemieux (Robert): C'est la même chose. M.
Pagé: Même chose.
M. Perron: C'est pour l'année financière
1988-1989.
M. Lemieux (Robert): C'est exact.
M. Pagé: Donc, c'est un projet d'environ 135 000 $.
M. Perron: C'est un montant total qui est évalué
à à peu près trois fois celui qui est là.
M. Pagé: C'est 135 149 $.
M. Lemieux (Robert): C'est exact.
M. Perron: D'accord. Ça va pour l'engagement 6, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): alors, l'engage ment 8,
subvention à la ferme de truites de source fts inc. alors, l'engagement
6, m. le député de duplessis, est donc vérifié sous
réserve de la réponse de m le ministre.
M. Perron: D'accord
Le Président (M. Richard): Ça va? À la suite
de votre question. Allons-y pour l'engagement 8, projet d'élevage
d'écrevisses.
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait nous dire à
quel endroit se trouve ce projet d'élevage expérimental
d'écrevisses et quelle est l'entreprise qui est touchée?
M. Pagé: Alors, c'est un engagement
financier, comme vous le savez, de 71 700 $. C'est une subvention qui
est versée à la Ferme de truites de source FTS inc. L'objectif,
c'est l'élevage expérimental d'écrevisses en entreprise
piscicole. Comme on le sait, le sous-ministériat aux pêches veut
encourager la diversification de l'aquiculture en eau douce. Jusqu'en
1986-1967, ça se limitait à la truite. On a mené, en
1987-1988, des travaux de recherche qui nous permettent de croire que
l'élevage d'écrevisses est réalisable sur le plan
biotechnique, au Québec. On sait que l'écrevisse est
consommée plus particulièrement dans ce qu'on peut qualifier,
entre guillemets, de fine cuisine; ce n'est pas consommé sur une base
populaire; on n'en mange pas une livre par année chacun. Cependant, il y
a un marché au Québec, il y a un marché au Canada, et il y
a surtout un marché intéressant au niveau de l'exportation, une
consommation beaucoup plus appréciable dans d'autres pays, en
particulier dans les pays d'Europe. Alors, ce qu'on a fait, pour la
réalisation d'une première phase des travaux de recherche sur uno
durée de trois ans, on en a fait l'expérimentation à
Woburn, près des lignes américaines, dans le comté de
Mégantic-Compton, à l'extrémité sud de
Mégantic-Compton. Avec ces travaux de recherche, on veut étudier
la croissance et la survie des écrevisses en bassin, et l'objectif est
d'en arriver à mettre au point une technique de production intensive
d'écrevisses juvéniles. Dans la première phase de
l'étude à laquelle nous nous référons, on a
procédé à l'installation d'un système
d'élevage comprenant 34 bassins en fibre de verre de six pieds de long
sur trois pieds de large et un pied de profondeur. Au niveau biologique, les
réalisations obtenues à date ont permis le contrôle de la
ponte des oeufs en milieu artificiel. C'est le MAPAQ qui effectue la recherche
et les écrevisses appartiennent au ministère. Les produits de cet
élevage expérimental ne seront pas commercialisés. En
juillet 1988, on a versé 40 000 $; 20 000 $, en novembre 1988 et 11 700
$, en mars 1989. (10 h 30)
M. Perron: Pour un total de 71 700 $.
M. Pagé: C'est ça.
M. Perron: Est-ce que cette étude s'avère
concluante actuellement, s'avère positive, en fait?
M. Pagé: On les a produits. La première phase nous
permet de conclure qu'on peut les produire, les faire se reproduire. Nous en
sommes à la deuxième phase maintenant, à les
engraisser.
M. Perron: Mais il n'y a pas encore de mise en marché qui
a été faite à partir de ce projet.
M. Pagé: Non, pas encore. C'est trop tôt,
M. le député. La loi, d'ailleurs, ne le permet pas encore.
L'objectif, c'est d'en arriver à une production qui pourrait être
commercialisée, mais seulement a la lumière des conclusions de
l'ensemble de l'étude.
M. Perron: Est-ce que cette subvention avait été
faite à la demande de la Ferme de truites de source, FTS?
M. Pagé: Je vais demander à M. le sous-ministre de
répondre.
M. Perron: Ou est-ce l'inverse qui est arrivé? Est-ce la
division des pêcheries qui a approché la firme en question?
M. Pagé: Autrement dit, est-ce eux qui sont venus nous
voir ou si c'est nous autres qui sommes allés les voir?
M. Perron: C'est ça.
M. Pagé: M. le sous-ministre.
M. Lemieux (Robert): C'est un projet qui a été
proposé par le ministère.
M. Perron: Donc, vous avez approché cette firme.
M. Lemieux (Robert): On a approché cette firme et d'autres
firmes qui auraient pu montrer de l'intérêt. D'ailleurs,
l'Université Laval est impliquée dans ce projet de recherche,
aussi, chez Woburn.
M. Pagé: Mais ils ont fait la demande. Le président
est M. Lapointe.
M. Lemieux (Robert): M. Lapointe. M. Perron: Et la demande
a été faite?
M. Pagé: Oui. D'ailleurs, j'ai une lettre ici du ministre,
mon collègue, M. Picotte, qui leur écrivait en juin 1988,
indiquant: "On a pris connaissance de votre demande concernant une subvention
pour un élevage expérimental d'écrevisses
juvéniles. Il me fait plaisir de donner suite à la
recommandation... " Parce que ça, c'est passé par le
comité de gestion de l'entente fédérale-provinciale. "Nous
donnons suite à la recommandation du comité de gestion de
l'entente auxiliaire Canada-Québec sur le développement des
pêches. Cette subvention au montant maximum de 71 700 $ vous sera
versée selon les modalités prévues. "
Ici, dans le protocole d'entente signé avec l'entreprise, il est
bien indiqué que le promoteur a présenté une demande au
ministère, afin de participer à une telle recherche dans le cadre
de... Et nous, on l'a soumise évidemment au
comité conjoint qui reçoit les demandes admissibles
à l'entente Canada-Québec. C'est passé sous l'entente
Canada-Québec.
M. Perron: Est-ce que ce projet est subventionné à
100 % par l'entente ou si le promoteur y va de ses propres dollars?
M. Pagé: Le promoteur met 58 500 $, sans compter qu'il
s'engage pour ce faire à installer un système d'éclairage,
à maintenir les conditions appropriées pour l'élevage,
à assurer un suivi biologique et physico-chimique des 34 bassins,
à faire la saisie, le traitement informatique et statistique des
résultats et à produire un rapport final des activités. En
plus, il contribue pour 58 500 $.
M. Perron: Merci, M. le Président. Ça va pour
l'engagement 8 du mois de mai.
Le Président (M. Richard): M. le député,
juste avant de passer - si vous le permettez, M. le ministre - aux engagements
de juin, j'aimerais faire part d'un dépôt de documents que les
membres de la commission ont reçus en fonction de questions
posées, à la suite des séances du 10 octobre 1988 et du 8
mars 1989. Alors, vous avez reçu des documents. Effectivement,
c'étaient des réponses. Ça va? Maintenant, nous nous
dirigeons vers les engagements financiers. Les engagements 6 et 8 sont donc
vérifiés.
M. Perron: D'accord.
Juin
Le Président (M. Richard): Maintenant, juin. Les
engagements qui n'ont pas été vérifiés sont les
engagements 10 à 15.
M. Perron: D'accord, M. le Président. Maintenant, juste
pour le bénéfice du fonctionnement de la commission... Avant que
je puisse aller sous forme de questions en rapport avec les engagements
financiers de tel ou tel mois, je n'ai aucune objection à ce que le
ministre ou son sous-ministre donne des informations préalables, ce qui
pourrait peut-être prévenir des questions que je pourrais
apporter, si le ministre est d'accord avec ça: donner des informations
générales avant de procéder à la
vérification de l'engagement sur le fond.
M. Pagé: O.K. M. Perron: Ça va?
Le Président (M. Richard): Alors, l'engagement 10, contrat
pour l'achat de cinq microordinateurs, 41 017,50 $.
M. Pagé: C'est de l'équipement informatique.
Les prix ont été négociés avec Comterm,
parce que les équipements requis sont un complément de produits
déjà en place et que ceux-ci sont de marque Comterm. Les
équipements ont été livrés en janvier 1989 aux
bureaux régionaux de la Direction des services aux usagers, la DSA,
à Lourdes, Blanc-Sablon, Sept-îles, Cap-aux-Meules, Gaspé
et Québec. Ces équipements sont destinés à la
gestion des permis de pêche et d'aquaculture, des dossiers d'aide
financière et de traitement de texte dans chaque bureau
M. Perron: C'est dans les bureaux du ministère?
M. Pagé: Oui, oui.
M. Perron: d'accord. une question là-dessus, m. le
président. est-ce que le ministre pourrait nous dire pourquoi il s'agit
d'un contrat négocié plutôt que d'une soumission sur
demande?
M. Pagé: Parce que le... appelons ça les
équipements déjà en place ou les
maîtres-équipements étaient déjà du COMTERM,
et ça, c'est coutume, c'est régulier, et d'ailleurs ça
nous est, entre guillemets, là... la règle est établie par
Approvisionnement et Services, qui stipule que, lorsque l'équipement
principal est fourni par une entreprise, il y a un processus de
négociation qui s'établit entre le ministère des
Approvisionnements et Services et le fournisseur.
M. Perron: Ça va pour 10.
M. Pagé: En fait, c'est une extension au parc informatique
existant.
M. Perron: Ça va pour l'engagement 10, M le
Président.
Le Président (M. Richard): merci. donc, l'engagement 11,
qui est une subvention à primonor inc., qui est une usine de
transformation, pour un montant de 439 787 $.
M. Pagé: Comme on le sait, c'est une usine de
transformation de produits marins à La Tabatière, sur la
Basse-Côte-Nord, dans le beau grand comté de Duplessis. C'est une
subvention qui s'applique dans le cadre d'un plan global de modernisation,
d'agrandissement et de normalisation de l'usine, qui aura coûté au
total 5 568 000 $. C'est un projet qui, comme vous le savez, M. le
député, se réalise en quatre phases: des investissements
de 3 921 000 $ pour les trois premières phases déjà
réalisées... À cet égard-là, le MAPAC s'est
engagé à 875 000 $, dans le cadre du projet de
réalisation, le MER pour 543 000 $, et des investissements de 2 456 000
$ sont requis pour compléter le projet. Dans le cadre de l'entente
auxiliaire sur le développement des pêches.
439 000 $ sont versés par le gouvernement du Québec, c'est
le 439 000 $ auquel nous nous référons aujourd'hui, et 833 500 $,
de la part du gouvernement du Canada. La participation totale du gouvernement
du Québec dans le dossier de Primonor s'établit, à ce
moment-là, à 1 314 000 $, et celle du fédéral
à 1 376 000 $. L'aide financière du gouvernement, l'aide
gouvernementale des deux gouvernements représente 48 % du montant
investi. La majorité des travaux est complétée, et on
prévoit que l'entreprise devrait rencontrer l'ensemble des normes
exigées dans le cadre de la normalisation pour la saison de pêche
1990.
M. Perron: Maintenant, si je comprends bien, M. le
Président, c'est que ce programme est un programme qui est actuellement
norme face à la normalisation des usines en question.
M. Pagé: Oui
M. Perron: C'est un programme qui est norme.
M. Pagé: Oui.
M. Perron: O.K. Concernant l'usine Primonor, compte tenu, si vous
me permettez, M. le Président, qu'on se dirige vers une saison de
pêche en 1990 et que tout le monde sait qu'en 1989 il y a eu
d'énormes problèmes face a la réouverture de cette usine,
qui fut ouverte à peu près six ou sept semaines après le
début de la saison de pêche...
M. Pagé: L'année passée.
M. Perron: ..est-ce que, cette année, l'usine va
opérer à la suite de la normalisation? Est-ce que cette usine va
opérer de façon régulière? Est-ce que la date
d'ouverture des opérations est prévue? Pour quand?
M. Pagé: Primonor - et je suis persuadé que M. le
député va abonder dans le même sens que moi - constitue un
maillon très important de la transformation des produits marins sur la
Côte-Nord: une usine moderne, une usine très polyvalente, une
fabrique à glace, aussi, qui est importante. Pour nous, le maintien...
D'abord, ces investissements n'ont pas été faits non plus
à la légère: ces investissements ont été
faits à partir d'études de faisabilité, d'études de
marché et de rentabilité. Les intentions, l'intention du
ministère des Pêcheries, c'est très clair, très
simple, cette entreprise-là doit être en opération pour la
saison qui s'amène. À quel moment l'usine ouvrira? bien
évidemment, ça va dépendre de la période où
les glaces seront passées, mais nous, nous comptons sur Primonor pour le
maintien non seulement de l'activité mais pour une contribution
éminemment importante au tissu économique de la
région.
M. Perron: Une autre question, M. le Président. Dans le
dossier de Primonor, quelle est l'entreprise qui va assurer le rôle de
maître d'oeuvre des opérations 1990?
M. Pagé: Même chose que l'an passé,
l'équipe de Madelipêche.
M. Perron: Madelipêche? M. Pagé: Oui.
M. Perron: Est-ce que Madelipêche est actionnaire
actuellement dans l'usine?
M. Pagé: J'attendais la question la semaine
dernière, quand je suis allé à Sept-îles avec vous.
L'objectif du ministère et du ministre, c'est de favoriser des
investisseurs au niveau local, qui comme partenaires, pourraient prendre le
relais de SOQUIA dans le dossier. En fait, ce qu'on recherche, l'idéal,
je dis bien, l'idéal, M. le député, peut-être que
ça évoluera dans un sens un peu différent, on verra avec
le temps, sauf que je dois m'y rendre - d'ailleurs, je vous ai invité -
au printemps, passer un peu plus de temps avec les gens locaux... On pourrait
très facilement en arriver à une entente avec des investisseurs
locaux qui seraient intéressés. On pourrait très
facilement en arriver à une entente qui pourrait prévoir le genre
de dispositions suivantes: Comme quoi il y a des souscriptions de capital,
contrats de co-actionnariat, avec l'établissement des conditions de la
valeur d'achat, par les investisseurs locaux, des actions actuellement
détenues par SOQUIA à un prix préétabli qui
pourrait, lui, être basé sur la rentabilité de
l'entreprise. Et graduellement, au rythme de la capacité des
investisseurs locaux, de s'associer à une entreprise qui a
commandé des investissements aussi importants que 5 000 000 $ ou 6 000
000 $. C'est mon objectif.
M. Perron: Maintenant, au niveau du...
M. Pagé: Développer une... Ça, ça
pourrait conduire à un contrôle, par les gens qui vivent dans
cette région, d'une entreprise majeure dans son secteur,
premièrement. Et deuxièmement, développer un
véritable sentiment d'appartenance et d'intégration dans la
région de cette entreprise. C'est ça l'objectif du gouvernement.
Moi, je vois - et là je déborde le cadre strict de Primonor - le
rôle de la Société québécoise d'initiatives
agro-alimentaires ou la Société québécoise des
pêches comme étant une entreprise à la fois
d'investissement mais aussi de développement en région. Comme je
le dis depuis que je suis ministre de l'Agriculture, le mandat et la
responsabilité de SOQUIA, ou de la Société
québécoise des pêches, dans le cas qui nous
occupe, sont d'intervenir de façon à injecter de l'air
dans le poumon économique d'une entreprise ou d'une région
pendant une certaine période. Ça, c'est notre mission: nous
associer avec des entreprises locales pour faire davantage de transformations
au niveau des régions. Mais une fois que notre mission est accomplie, en
môme temps, on a l'obligation de s'en sortir. Mais pas s'en sortir de
façon aveugle, arbitraire et, entre guillemets, sauvage, s'en sortir en
référant à la capacité du capital local de
s'associer à une démarche de développement dans son
milieu. C'est ça l'objectif du gouvernement.
M. Perron: d'accord. maintenant, au niveau de primonor, est-ce
que le ministre pourrait nous informer, à savoir: quels sont les
actionnaires actuellement de primonor?
M. Pagé: Oui, on va vous donner...
M. Perron: Est-ce que la famille Albert est toujours
impliquée comme actionnaires dans le processus des actionnaires?
M. Pagé: Les actions détenues par la famille Albert
ont été rachetées par SOQUIA, l'an passé. C'est
dans ça qu'il y avait eu un accident?
M. Perron: Oui, il est décédé dans un
accident d'avion.
M. Pagé: Je n'étais pas ministre à
l'époque, mais je me rappelle que ça avait suscité de
l'inquiétude au dossier. Un ou des actionnaires sont
décédés dans un accident d'avion. A ce moment-là,
SOQUIA s'est porté acquéreur des actifs. Actuellement,
l'actionnariat prévoit 50 % à SOQUIA, 50 % à
Madelipêche.
M. Perron: Madelipêche. M. Pagé: 50-50.
M. Perron: O. K. Donc, il y a deux entreprises, en fait. Il y a
SOQUIA et aussi Madelipêche qui sont actionnaires...
M. Pagé: Qui sont actionnaires de prime abord.
M. Perron: à 50-50, à l'intérieur du
processus.
M. Pagé: C'est ça. (10 h 45)
M. Perron: Une dernière question sur Primonor. Est-ce que
le ministre pourrait nous informer, à savoir quels sont... Puisqu'il a
parlé d'une usine polyvalente, qui avait beaucoup de polyvalence, est-ce
que le ministre pourrait nous dire jusqu'à quel niveau se situe cette
polyvalence et dans quelles espèces?
M. Pagé: L'usine est en mesure de recevoir le crabe,
poisson de fond et toute la production pélagique, le caplan, le hareng,
le maquereau, le crabe, le sébaste, la morue.
M. Perron: Quelle est la capacité de l'usine au niveau de
la transformation?
M. Pagé: Je vais vous dire ça, M. le
député. Chiffre d'affaires 1989, 2 500 000 $. Les emplois, 347 en
1987, 345 en 1988. Ils ont payé en salaires en 1989 près de 1 000
000 $.
M. Perron: Le nombre d'emplois en 1989?
M. Pagé: Même chose qu'en 1988, environ 340,
345.
M. Perron: Est-ce que ça inclut seulement les...
M. Pagé: Les achats...
M. Perron: Ce n'est pas juste les travailleurs et les
travailleuses de l'usine. C'est l'ensemble du réseau. C'est direct et
indirect.
M. Pagé: Ceux qui font la cueillette, les producteurs, et
ceux qui transforment dans l'usine.
M. Perron: O. K. D'accord.
M. Pagé: O. K. 1 220 000 tonnes métriques de
poisson de fond en 1989, 125 tonnes métriques de crabe, 180 tonnes
métriques de pélagique, 5 tonnes métriques de crevettes et
14 tonnes métriques de homard. Le premier chiffre est 1220 tonnes.
M. Perron: 1220 tonnes.
M. Pagé: Oui, de poisson de fond.
M. Perron: Oui, parce que là, je commençais
à me poser des questions sur les 1 200 000.
M. Pagé: Est-ce que je vous ai dit 1 220 000?
M. Perron: Oui.
M. Pagé: O. K. C'est parce qu'on a la mauvaise habitude,
au ministère, de rayer les trois zéros. Si on parle, exemple,
d'un programme de 1 220 000 $, dans tous les documents, c'est toujours 1220. On
parle toujours en millions, nous autres.
M. Perron: D'accord.
M. Pagé: Heureusement pour ceux qui reçoivent,
malheureusement pour ceux qui paient
des taxes.
M. Perron: L'habitude des gros chiffres.
M. Pagé: oui. alors, c'est 1220 tonnes métriques,
ça va de soi. plus 125 plus 180, ça fait 1505 plus 5, 1510 plus
14, 1524 tonnes métriques.
M. Perron: Une dernière question sur Primonor. Mais c'est
la deuxième fois que je le dis, M. le Président, remarquez bien.
Est-ce que le ministre pourrait, dans les Jours ou les semaines qui viennent,
transmettre des informations écrites en rapport avec Primonor pour les
années 1987, 1988, 1989 se rapportant: emplois, production,
transformation dans différentes espèces?
M. Pagé: Oui, on va vous fournir ça. On s'engage
à vous le fournir incessamment.
M. Perron: On a déjà la réponse du ministre
se rapportant aux investissements au cours des quatre phases se rapportant
à la normalisation. Là, l'usine, si je comprends bien, elle est
normalisée de fond en comble?
M. Pagé: Oui.
M. Lemieux (Robert): II manque 50 000 $ de dépenses.
Ça va être fait aussitôt qu'ils peuvent se rendre et faire
ces travaux. Ça va être fait avant l'ouverture.
M. Pagé: Pour la saison de production 1990, l'usine va
être complètement normalisée. C'est purement et simplement
accessoire ce qui reste à compléter.
M. Perron: Est-ce que la partie de l'usine se rapportant à
la moulée fonctionne encore? Ça a été
débâti, je crois.
M. Pagé: Ça a été
réaménagé et on ne fabrique plus de moulée,
ça va de soi.
M. Perron: Parfait. Ça va, M. le Président, pour
l'engagement 11.
Le Président (M. Richard): Alors, c'est donc
vérifié, sous réserve de votre question. L'engagement
financier 12, qui est l'aide financière aux Pêcheries
gaspésiennes inc., et à l'Association coopérative des
pêcheurs de Carleton, pour un montant de 115 353 $.
M. Perron: M. le Président, est-ce que cette aide... Bien,
je vais attendre le...
M. Pagé: Alors, essentiellement, pour les Pêcheries
gaspésiennes. ce sont 51 410 $, pour l'Association coopérative
des pêcheurs de Car- ieton, ce sont 63 000 $, pour un engagement global
de 115 353 $. Ces aides ont été versées en vertu du
programme innovactions qui, comme on le sait, autant pour le volet des
pêcheries que pour le volet de l'agriculture, fournit une assistance
financière à une entreprise pour améliorer la gestion de
son entreprise. L'autre volet - et ça, je dois dire que ce
volet-là est très très populaire - est le contrôle
de la qualité, parce que, vous savez, souventes fois - et ça
s'adresse aux entreprises, plus particulièrement aux petites entreprises
- dans nos entreprises familiales, au Québec, on a constaté, ce
que j'avais constaté avec mes adjoints, les sous-ministres, en 1986,
quand j'ai fait plusieurs régions du Québec, c'est que nos
entreprises familiales québécoises étaient souventes fois
confrontées à un problème de gestion en ce que
régulièrement le propriétaire de l'entreprise faisait
à peu près tout, s'occupait de la production, s'occupait de la
qualité, s'occupait du développement de marché, bon, etc.
C'est ainsi qu'on a bâti un programme qui a été très
performant, le programme Innovactions, qui nous permet d'aider ces entreprises
à embaucher soit un jeune chimiste, un jeune biologiste, un jeune
technicien, technologue en agro-alimentaire, pour contrôler la
qualité du produit qui sort, établir des mécanismes de
standardisation et de contrôle continu et permanent de qualité, ou
encore au niveau de la gestion - et ça, on l'a fait, autant dans le
secteur agricole que dans le secteur des pêcheries - et, sans
prétention, je peux dire que ce programme-là était un
élément important dans le niveau des investissements dans le
secteur agricole et des pêcheries en 1988 et en 1989. En 1988,
c'étaient 346 000 000 $ d'investissement, une croissance de 42 % par
rapport à 1987 dans le secteur de la transformation, et un même
niveau de dépenses en 1989.
M. Perron: Est-ce que le ministre, à ce moment-là,
lorsqu'il parle de 342 000 000 $, parle de l'agriculture ou des
pêcheries?
M. Pagé: Des deux, les deux conjugés.
M. Perron: II parle des trois secteurs d'activité:
agriculture, pêcherie et alimentation.
M. Pagé: Non... Oui, on parle de l'alimentation en
général, là.
M. Perron: O. K., d'accord.
M. Pagé: Cela peut être des entreprises dans le
secteur du fromage, comme j'en ai un très beau cas. J'ai visité,
il n'y a pas longtemps, une entreprise dans le comté d'Arthabaska - et
maintenant, je crois que c'est plutôt dans Richmond, dans la ville de
Warwick - une entreprise de fromage. Il y a quelques années,
cette entreprise-là exportait, quoi, pour peut-être quelque
100 000 $ de fromage aux États-Unis par année. L'objectif, cette
année, est au-delà du million. On est en mesure, à partir
de programmes d'aide où l'on finance une partie importante du salaire et
aussi, dans certains cas, des équipements pour les contrôles de
qualité, de gestion et de développement de nouveaux
marchés... Alors, c'est un programme qui est performant et...
M. Perron: Dans ces... dans ces deux cas précis...
M. Pagé: Dans le cas, ici, des Pêcheries
gaspésiennes, là, on a aidé pour un refroidisseur à
filet. Des équipements de laboratoire ont été
achetés pour une valeur de 9200 $. L'entreprise s'est vue octroyer les
sommes nécessaires pour l'embauche d'un technicien en contrôle de
qualité, avec comme mandat de mettre en place des techniques de suivi de
la qualité du produit. Il y a des sommes de prévues aussi pour
l'im-plantattion d'un projet pilote de système de gestion de la
qualité et d'amélioration de la fonction de gestion qui se
terminera cette année. Concernant l'Association coopérative des
pêcheurs de Carleton, c'est pour un projet pilote d'implantation d'un
système de gestion de la qualité qui, lui, va être
appliqué à compter de cette année, en 1990, qui va
être en place en 1990.
M. Perron: est-ce que le ministre pourrait nous informer,
à savoir quelle est la participation financière des
pêcheries gaspésiennes inc., et de l'association
coopérative des pêcheurs de carleton en rapport avec le programme
bioaquatique?
M. Pagé: C'est une contribution moyenne de 50 % sur trois
ans, sauf que la première année, pour véritablement
inciter l'entreprise à bâtir un plan de contrôle de
qualité ou un plan de gestion plus rigoureux, la première
année nous payons 75 % du salaire du professionnel ou du technicien; la
deuxième année, nous payons 50 % et la troisième
année, nous payons 25 %, de sorte que, sur trois ans, on paie une
moyenne de 50 %.
M. Perron: Donc, c'est un programme qui est aussi
normé.
M. Pagé: C'est un programme normé, oui.
M. Perron: Ça va pour l'engagement 12, M. le
Président, en ce qui me concerne.
Le Président (M. Richard): L'engagement 12 est
vérifié. J'appelle l'engagement 13: Comité des
pêcheurs de Blanc-Sablon, pour l'usine de salaison. Un montant de 526 209
$.
M. Pagé: Là aussi c'est un projet qui a
été financé à partir de l'entente auxiliaire
Canada-Québec, développement des pêches maritimes. Ces
divers travaux de normalisation permettant de rendre l'usine de salaison de
Blanc-Sablon conforme aux normes de construction d'équipement prescrites
sur la loi des produits agricoles, les produits marins et les aliments. Les
travaux ont coûté 956 000 $. Par ces travaux, on a
procédé à la construction d'une nouvelle usine pour le
poisson fortement salé, en remplacement de la saline qui existait et qui
était devenue désuète. Par conséquent, une
subvention de 478 000 $ versée au Comité des pêcheurs de
Blanc-Sablon, dont le président est M. Lavallée, que j'ai
rencontré avec vous, M. le député, la semaine
dernière.
M. Perron: Très coloré, d'ailleurs.
M. Pagé: Bien gentil, comme l'ensemble des gens de cette
région-là. C'est du bon monde chez vous.
M. Perron: Est-ce que ça inclut le député de
Dupiessis aussi?
M. Pagé: Oui. J'ai l'habitude de dire que les
députés sont à l'image de leur population.
M. Houde: incluant la coloration.
M. Pagé: Comme vous le savez, l'usine est
opérationnelle pour la saison de pêche 1989. Le permis
d'opération va être émis lorsque les deux filtres
antipoussières seront installés, mais ça devrait se faire
bientôt. Je n'ai pas eu le plaisir de visiter ces installations encore,
mais je me propose d'y aller au printemps.
M. Perron: Est-ce que le ministre peut nous dire où en est
l'entente auxiliaire Canada-Québec actuellement concernant le
développement des pêches? Est-ce qu'il y a des montants qui sont
encore disponibles?
M. Pagé: Oui. Nous avons reconduit l'entente. M. Siddon et
moi avons signé une extension de l'entente le 13 décembre
dernier, pour une période d'un an. Je dois rencontrer M. Valcourt
incessamment. D'ailleurs, je dois rencontrer aussi nos homologues
fédéraux pour la région maritime, M. Langlois, de votre
région; M. Gray, de Bonaventure, Îles-de-la Madeleine, et M.
Marin, de Matane, pour les informer, comme je l'ai fait l'autre soir à
Sept-Îles, des intentions du gouvernement du Québec en
référence à l'ensemble de l'industrie des pêches.
Pour moi, le plan de rationalisation et de dynamisation que nous sommes
à étudier au ministère, en collaboration avec d'autres
ministres du gouvernement, devra être présenté au cabinet
d'ici quelques semaines. Ce plan devrait, selon moi,
faire aussi l'objet d'une contribution du gouvernement canadien, parce
qu'on sait que le gouvernement fédéral vient d'annoncer qu'il
mettait à la disposition des provinces maritimes 130 000 000 $ pour
l'industrie des pêches.
Nous, au Québec, deux choses: la première, à la
lumière des contacts et des échanges que j'ai eus autant avec
l'Alliance des pêcheurs que l'Association des propriétaires et
capitaines de bateaux, en fait, les différentes associations que j'ai
rencontrées, que l'Association québécoise de l'industrie
des pêches, l'AQIP, l'ensemble des intervenants me semblent unanimes
à souhaiter une rationalisation, tant au niveau de la cueillette du
produit des pêcheurs que des entreprises de transformation, autant, selon
moi - et ça, je l'ai dit très clairement au ministre Siddon, je
l'ai dit aux autorités fédérales - le Québec ne
demandera pas plus que ce qu'il a droit. Mais il n'acceptera jamais moins,
cependant. Et dans le cas qui nous occupe, je peux vous l'indiquer ce matin, M.
le député, je compte bien que le gouvernement du Canada va
profiter, entre guillemets, du leadership assumé par le Québec
dans une volonté de rationaliser et d'en arriver à une
véritable dynamisation des pêches pour s'associer à cette
démarche. (11 heures)
Et si on regarde un peu au-delà du Québec, on est à
même de constater que les provinces maritimes qui sont confrontées
aux mêmes problèmes, que ce soit Terre-Neuve, que ce soit le
Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Ecosse, n'ont pas le même degré,
entre guillemets, sans fausse prétention, c'est ma perception, ces
provinces-là n'ont pas le même degré de maturité
devant des décisions délicates, difficiles à prendre que
le Québec peut avoir. Et quand je parte de degré de
maturité, je parle de l'ensemble des intervenants. Je parie même
du gouvernement et de l'Opposition dans ce dossier-là.
Donc, le gouvernement canadien devrait profiter de cette situation pour
nous donner un coup de main et s'associer à nous dans cette
démarche. Alors, ça, ça pourrait vouloir dire quoi?
Ça pourrait vouloir dire une nouvelle entente de signée ou,
encore, une prolongation de l'entente actuelle avec l'ajout de sommes
importantes orientées spécifiquement dans cette démarche
de rationalisation et de dynamisation du secteur des pêches au
Québec.
M. Perron: maintenant, concernant l'entente auxiliaire
canada-québec, est-ce que le ministre pourrait nous dire quels sont les
montants résiduels de l'entente qui se termine au 31 mars 1990?
M. Pagé: II reste environ 5 000 000 $ à
dépenser.
M. Perron: 5 000 000 $. Donc, si le ministre a reconduit pour une
année, c'est toujours en prévision de montants qui pourraient
être ajoutés à l'intérieur de cette année
subséquente?
M. Pagé: Non, c'est-à-dire que si on avait
terminé l'entente, selon les délais, il y a 5 000 000 $ qui ne
seraient pas dépensés. Alors, là...
M. Perron: Qui seraient périmés?
M. Pagé: Oui. Alors, l'objectif, c'est de dépenser
ces 5 000 000 $ et c'est ce pourquoi on a reconduit pour un an.
M. Perron: Est-ce que le ministre...
M. Pagé: Les 5 000 000 $ au total, global.
M. Perron: Oui, ça, c'est une participation de 50-50: 2
500 000 $ du Québec et 2 500 000 $ du fédéral.
M. Pagé: Mais je pense qu'il nous restait un petit peu
plus, le Québec, à fournir.
M. Perron: Ah bon. Ça veut dire que la partie du
fédéral, par rapport aux 5 000 000 $, est plus
élevée que celle que le Québec a mise à
l'intérieur jusqu'à...
M. Pagé: Oui, et l'inverse est aussi vrai. La partie qu'il
reste à mettre est plus élevée, par conséquent, de
la part du Québec, que la part du fédéral.
M. Perron: Oui, sur les 5 000 000 $?
M. Pagé: C'est environ 4 000 000 $ pour 1 000 000 $, si ma
mémoire est fidèle.
M. Perron: Donc, 4 000 000 $ par Québec et 1 000 000 $ par
le fédéral, parce que le fédéral s'est
déjà impliqué dans d'autres dossiers de façon plus
substantielle que le Québec.
M. Pagé: Surtout dans les quais.
M. Perron: D'accord.
M. Pagé: Ça a été plus vite.
M. Perron: Oui. Est-ce que le ministre a déjà fait
des représentations se rapportant à l'année
financière 1990-1991 par rapport à l'extension d'une année
de l'entente pour obtenir...
M. Pagé: Ce que j'ai indiqué aux autorités
politiques fédérales, c'est la volonté du Québec -
et, ça, je l'ai indiqué dès décembre - de mettre en
place, pour la saison de pêche 1990 et sur une période pouvant
aller de trois à cinq ans, un plan de rationalisation, autant au
niveau
du nombre de pêcheurs qu'au niveau du nombre d'entreprises de
transformation, et que nous comptions sur la participation du gouvernement du
Canada. À ce moment-là, M. Siddon et moi avons convenu que le
meilleur des véhicules pour une telle intervention serait via une
entente fédérale-provinciale portant spécifiquement sur le
sujet.
Et, ça, c'était dans ma démarche du 13
décembre, confirmée par une lettre que je lui faisais parvenir le
15 décembre 1989.
M. Perron: Est-ce qu'à l'intérieur des 5 000 000 $,
les projets...
M. Pagé: et on a déjà une équipe. on
avait convenu, en décembre 1989, de mettre en place, d'asseoir autour de
la table une équipe de négociateurs de nos deux
ministères. mes sous-ministres et leurs adjoints ont déjà
rencontré leurs vis-à-vis fédéraux depuis
décembre.
M. Perron: Est-ce que les projets à l'intérieur des
5 000 000 $ qui ont été reconduits sont déjà
identifiés?
M. Pagé: Ça va se faire incessamment.
M. Perron: Est-ce que le ministre a l'intention - là je
touche un dossier spécifique - justement, d'inclure dans l'entente
auxiliaire la demande qui était extensionnée, la demande qui
vient d'être faite par le président de l'Association des
pêcheurs de Blanc-Sablon, M. Lavallée, se rapportant à
l'entrepôt frigorifique?
M. Pagé: Ah, oui. M. Lavallée m'a parlé de
deux dossiers: premièrement, l'entrepôt frigorifique et,
deuxièmement, la possibilité d'ajouter une ligne de
séchage, de séchoirs. Et j'ai manifesté de la
réceptivité. J'ai demandé au sous-ministre de regarder
ça, tout comme je lui ai demandé de nous déposer un
document assez rapidement, si ce n'est déjà fait. M. le
sous-ministre va ajouter.
M. Lemieux (Robert): La demande de M Lavallée va
être évidemment regardée dans le contexte local. Il y a
douze usines à Saint-Paul, par exemple, qui veulent se donner des
capacités de refroidissement ou de congélation. Il y a aussi
à Lourdes-de-Blanc-Sablon qu'ils se sont donnés de telles
capacités, facilités. Vieux-Fort s'en est donné aussi.
Alors, on va regarder si, évidemment, il y a un besoin aussi pour donner
des capacités additionnelles. C'est sous étude, pour le
moment.
M. Perron: Mais en rapport avec ça, les capacités
de congélation, est-ce que les autres usines que vient de mentionner le
sous-ministre sont... concernent les mômes espèces que le dossier
de Blanc-Sablon: saumon, caplan?
M. Lemieux (Robert): En ce qui regarde les espèces
pélagiques, effectivement, on parie des mêmes espèces. En
ce qui regarde le saumon, c'est pour accommoder l'entreprise de Murray et
Martin, qui est située à Chevré
M. Perron: À Chevré ou à Saint-Augustin?
M. Lemieux (Robert): À Saint-Augustin,
c'est-à
M. Perron: Saint-Augustin.
M. Lemieux (Robert): C'est ça. Alors, ils ont
été l'utilisateur l'an passé. Ce qu'on ne sait pas
actuellement, ce sont les besoins qu'ils auront pour l'entreposage de saumon
pour cette année. On sait que, l'an passé, Murray et Martin a
acheté du saumon autour de 50 000 livres, mais ce saumon là n'a
pas encore été vendu, à ce moment-ci. Ils ont encore tout
ce saumon-là en entreposage. Alors, est-ce qu'ils auront encore des
besoins d'acheter en 1989? Et est-ce que le marché présente de
l'intérêt pour eux? On ne le sait pas.
M. Perron: D'accord. Ça va pour l'engagement 13, M. le
Président, en ce qui me concerne.
Le Président (M. Richard): L'engagement 13,
vérifié. L'engagement 14, ce sont des subventions pour la mise au
point de technologies d'élevage du pétoncle, pour un montant de
83 000 $.
M. Pagé: C'est une subvention de 33 000 $ à
Aquiculture Climax concept inc., de Québec. Le site où se fait
l'expérimentation est situé dans la Baie de Gaspé et 50
000 $ à Aquatek Mariculture de Shigawake, S-h-i-g-a-w-a-k-e, Shigawake.
Si je l'épelle, M. le Président, c'est pour être certain
que mes honorables collègues comprennent que je réfère
à ce beau village de la Gaspésie qui est bien connu. Aquatek
Mariculture fait ses expérimentations sur le site de la Baie de Port
Daniel.
Essentiellement, encore une fois, ce sont des analyses avec, comme
objectif, la mise au point de technologies d'élevage de
pétoncles. Cet engagement, c'est la continuité d'un projet
débuté l'an dernier sur le préélevage de
pétoncles en claie En fait, le projet consiste en des essais physiques
pour vérifier la stabilité de l'appareil dans les jeux de
courants, de marées et de vents. Des essais de différents types
d'ancrage, de résistance dans les courants et de mise au point d'un mode
de fonctionnement pour limiter les opérations de plongée
sous-marine ont été réalisés. Le projet est
terminé; les données ont été recueillies, elles
sont en cours d'analyse. Le rapport va être produit, devait être
produit à la fin novembre et on sera en mesure de vérifier le
comportement général au printemps prochain...
ce printemps, c'est-à-dire. Pour être certains de pouvoir
vérifier un tel comportement général, des structures ont
été immergées pour l'hiver.
Dans le cas d'Aquatek Mariculture, c'est un projet en deux volets. Dans
un premier temps, on procède à du préélevage de
pétoncles en paniers. L'expérimentation s'est faite à
l'automne. Les collecteurs pour capter le naissain ont été mis
à l'eau l'automne dernier. Au cours des prochaines semaines, le naissain
collecté sera mis en préélevage en paniers. Le
deuxième volet, c'est l'élevage en boucle d'oreille pour
l'engraissement du pétoncle. Pour la mise au point de la technique des
essais, pour minimiser les bris de pétoncles, il y a différentes
profondeurs, pour déterminer la croissance optimale... Tout ça
est réalisé... Et pour le bénéfice de mes
collègues qui sont peut-être plus familiers avec les questions
agricoles qu'avec les questions d'aquiculture, je vais demander à mon
sous-ministre d'expliquer en quoi consiste la production en boucle
d'oreille.
M. Lemieux (Robert): Alors, en boucle d'oreille, ça
consiste à percer un petit trou sur le bord du coquillage du
pétoncle et le suspendre par un fil. Alors on en installe plusieurs
autour d'un genre de tablette ronde. On va installer peut-être six, sept,
huit, dix pétoncles qui vont pouvoir grossir à partir de ce mode
d'élevage.
M. Perron: Est-ce que c'est un nouveau mode d'élevage?
M. Lemieux (Robert): C'est utilisé dans les pays nordiques
et en Scandinavie.
M. Perron: La Suède, la Norvège, la Finlande.
M. Lemieux (Robert): Exact.
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait nous dire, concernant
Aquiculture Climax concept inc., et Aquatek Mariculture inc., quelle est la
participation, quelles sont les participations de chacune des entreprises ou
quelle est la participation de chacune des entreprises?
M. Pagé: Ce sont des études qui, comme on le sait,
vont se poursuivre encore cette année. Dans le cas qui nous occupe, la
contribution des entreprises, elle est... Aquiculture Climax, la contribution
de l'entreprise est de 9600 $ sur les 30 000 $ et, dans le cas d'Aquatek
Mariculture...
M. Perron: 4600 $. M. Pagé: 9600 $. M. Perron:
9000 $.
M. Pagé: Oui. L'autre cas, c'est une contribution en
totalité de la part d'une entente fédérale-provinciale,
d'aquatek mariculture. les 50 000 $ sont payés en totalité parce
que c'est nous qui avons requis la conduite de telles expériences en
boucle d'oreille.
M. Perron: La subvention est à 100 %, à ce
niveau-là?
M. Pagé: oui. c'est-à-dire que le coût de
financement de cette partie du projet, d'analyses et d'études est
payé à 100 % par le fédéral et le provincial.
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait nous dire de quel
programme il s'est servi pour subventionner ces deux entreprises? Ce n'est pas
un programme norme, à un moment-là.
M. Pagé: c'est un dossier ad hoc, c'est un dossier
particulier, dans le domaine de la recherche, qui a été
présenté au conseil du trésor par mon collègue, m.
picotte.
M. Perron: Donc, comme c'est un dossier ad hoc, ça ne fait
pas partie d'un programme norme, ça a dû passer au Conseil du
trésor pour approbation.
M. Pagé: Oui, ça a passé au Conseil du
trésor. Dans le cas de Aquiculture Climax...
M. Perron: Oui.
M. Pagé: ...c'est le CT-20-912144-01. Les deux ont
été passés dans ça.
M. Perron: Alors ça va, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Donc, les engagements de juin
sont terminés.
M. Perron: L'engagement 15.
Le Président (M. Richard): L'engagement 15, je m'excuse.
Un instant, excusez-moi. O.K. C'est un supplément au niveau des
pêches de Cap-aux-Meules.
M. Pagé: C'est ça. Un supplément de 60 000 $
à Lalonde, Girouard, Letendre et associés. Comme on le sait, les
premiers 120 000 $ ont été accordés pour les études
géotechniques afin de trouver des sites d'approvisionnement suffisant en
eau salée pour le parc industriel de pêche de Cap-aux-Meules. Le
contrat est porté à 180 000 $ pour la réalisation des
plans et devis des installations de pompage et des conduites ainsi que pour la
surveillance des travaux. Un extra va porter le contrat... c'est ça. Un
ajout, l'engagement 2 de février 1989, va porter le contrat à 210
000 $ pour finaliser la surveillance des travaux réalisés par
Elphège Arseneau, et ça, c'est l'engagement 7 du
mois d'août 1988. Les travaux ont débuté en octobre
1988. Ils se sont terminés en février 1990. Et on se rappellera
très certainement que mon prédécesseur a certainement
référé, à ce moment-là, à toute la
problématique entourant l'approvisionnement de l'usine de Cap-aux-Meules
en eau salée, qui était particulièrement aiguë.
M. Perron: Est-ce que je comprends bien, M. le Président,
que s'il y a... que ces 60 000 $ se rapporteraient à un
dépassement des coûts prévisible? (11 h 15)
M. Pagé: Non, non.
M. Perron: Des aménagements prévus?
M. Pagé: Le premier contrat a été
donné le 17 septembre 1985. Le CT du 17 septembre 1985, à la
suite de la recommandation du ministre délégué aux
Pêcheries de l'époque, autorisait le ministère de
l'Agriculture à retenir les services de la firme Lalonde, Girouard,
Letendre et associés pour effectuer une étude d'approvisionnement
en eau salée pour le parc industriel de Cap-aux-Meules. Le montant
Initial prévu en dollars de 1985 par mon prédécesseur
à la tête du ministère était de 120 000 $.
M. Perron: Je m'excuse, M. le Président...
Le Président (M. Richard): Pas de problème,
probablement que les réponses du ministre portent à
réflexion.
M. Pagé: Pardon? J'en étais à dire que le 17
septembre 1985, la firme Lalonde, Girouard, Letendre et associés a
été retenue. Le contrat de services professionnels a
été signé avec cette firme le 8 octobre 1985 et cette
firme-là a été appelée à maintenir ou
à étendre au-delà du contrat initial certains volets de
génie, d'analyse ou de documents à produire au
bénéfice de l'ensemble du projet.
M. Perron: C'est la raison du dépassement...
M. Pagé: Oui.
M. Perron:... de 60 000 $.
M. Pagé: La raison du dépassement, comme je vous
l'indiquais, c'est qu'il a fallu s'assurer qu'on avait la quantité d'eau
suffisante pour approvisionner le parc industriel.
M. Perron: D'accord
M. Pagé:... premièrement, et il y a eu deux
tracés. Les tracés potentiels ont été
modifiés, il y a eu un tracé définitif qui a
été retenu, le tracé définitif de la conduite d'eau
salée entre le site choisi pour l'implantation des puits
définitifs et le parc industriel de pêche, ça a
impliqué un ajout, et c'est la disposition des 60 000 $... c'est ce que
ça vient prévoir, montant auquel vont s'ajouter 35 000 $. On le
verra dans un autre engagement
M. Perron: D'accord, ça va, M. le Président, pour
l'engagement 15.
Le Président (M. Richard): L'ensemble des engagements de
juin 1988 est donc vérifié. J'appelle maintenant les engagements
de juillet 1988, où iI y a les engagements 1 à 13.
Juillet
M. Pagé: Les engagements de juin sont
vérifiés, M. le Président?
Le Président (M. Richard): Vérifié. M.
Pagé: Merci.
Le Président (M. Richard): Maintenant, pour ce qui est de
juillet, M. le député de Duplessis. est-ce qu'on y va un à
un ou s'il y a des cas particuliers, pour des raisons pratiques?
M. Pagé: Ce qu'on pourrait faire, M. le
Président...
Le Président (M. Richard): Là où vous avez
des questions...
M. Pagé: Évidemment, je ne peux pas parler pour
l'avenir, je peux parler pour le passé. C'est la première fois
que j'ai le plaisir de vérifier mes engagements comme ministre des
Pêcheries, les engagements de mon prédécesseur, mais avec
le député de Duplessis, tout comme ce sera, à compter de
ce soir, la première occasion que j'aurai de vérifier mes
engagements du ministère de l'Agriculture avec mon collègue et
bon ami, M. le député d'Arthabaska. D'habitude, nous
procédons en général et, à la fin, nous
considérons comme vérifié l'ensemble des engagements du
mois en question. Je me souviens très bien, autant M. Brassard que M.
Jolivet que M. Garon nous indiquaient généralement au
début du mois, et nous considérions comme vérifiés
les engagements, par exemple, 1, 7, 9, 21, 23, 37, 42, et les autres devant
être étudiés. C'est une façon de procéder qui
nous permet de sauver du temps et qui permet un meilleur échange non
seulement en qualité mais aussi on quantité entre le ministre et
messieurs dames les députés.
M. Perron: m. le président, à lasuite de ce
que vient de dire le ministre et à la suite de la question que vous avez
posée, comme, par exemple, en juillet... on sait toujours qu'au niveau
des engagements financiers, on procède à certaines questions,
dès le début, en rapport
avec les premiers mois et, après ça, ça tombe
beaucoup plus vite. Sur les engagements de juillet 88, j'ai quelques questions
à poser sur quelques engagements et, quant au reste, ça va
passer...
Le Président (M. Richard): On les vérifiera d'une
façon globale, par la suite.
M. Perron: Oui.
M. Pagé: O.K.
Le Président (M. Richard): Ça va?
M. Pagé: L'engagement numéro?
Le Président (M. Richard): Quel numéro porte
interrogation, M. le député de Duplessis?
M. Perron: Le numéro 1. J'aimerais que le ministre nous
donne de plus amples informations en rapport avec cette subvention au conseil
de bandes de Betsiamites.
M. Pagé: Essentiellement, c'est une subvention au conseil
de bande de Betsiamites. C'est une aide financière qui avait pour but
d'explorer la possibilité de produire de l'anguille sur la
rivière. D'abord, j'espère que vous mangez de l'anguille, M. le
député, comme le ministre des Pêcheries. De l'anguille
fumée, c'est très très bon, très très
bon.
M. Perron: Ça fait partie des engagements financiers, M.
le Président?
Une voix: Ça fait partie du menu.
M. Perron: Ça fait partie du menu du ministre.
M. Pagé: On a dépensé 25 000 $.
C'était un montant de 65 000 $ qui était prévu. On a
dépensé 25 000 $ la première année. Il y avait 40
000 $ de prévus pour la deuxième, mais comme après la
première année, on a constaté qu'il n'y avait pas de
possibilité de production d'anguille sur une base commerciale sur la
Bersimis, on a mis fin au contrat.
M. Perron: D'accord.
M. Pagé: Alors, on a dépensé uniquement 25
000 $.
Le Président (M. Richard): En passant, au four et avec
sauce tartare, c'est délicieux.
M. Pagé: Délicieux.
Le Président (M. Richard): Quel autre engagement, M. le
député de Duplessis?
M. Perron: Engagement 4, M. le Président. M.
Pagé: Le député...
Le Président (M. Richard): L'Association des
pêcheurs...
M. Pagé: Le député de Duplessis,
référant à mon commentaire sur l'anguille, ne me tiendra
certainement pas grief, M. le Président, tout au moins d'encourager...
Il ne pourra pas me critiquer que j'encourage personnellement le seul
pêcheur commercial de Portneuf parce que j'en ai un qui produit de
l'anguille. Très bonne.
M. Perron: Je comprends très bien pourquoi le ministre a
fait allusion à la question de l'anguille, à savoir si j'en
mangerais pour diner ou pour souper, M. le Président.
M. Pagé: Je vais vous en donner, M. le
député. Elle est bonne.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4°
l'Association des pêcheurs commerciaux...
M. Pagé: 4°. Où en sommes-nous?
Le Président (M. Richard): ...de saumon inc., pour une
aide financière de l'ordre de 40 000 $.
M. Pagé: M. le Président, compte tenu du
caractère historique de ce dossier, je vais demander à mon
sous-ministre de...
M. Lemieux (Robert): Alors, le projet visait essentiellement
à recycler les pêcheurs commerciaux de saumon en Gaspésie
et voir s'ils ne pourraient pas pratiquer l'élevage du saumon au lieu
d'en faire la pêche commerciale parce qu'on sait que, depuis plusieurs
années, ils n'ont pas pu pêcher commercialement le saumon dans ces
régions de la Gaspésie et de la Baie-des-Cha-leurs. Alors, on a
regardé avec eux s'ils ne pouvaient pas favoriser la croissance ou le
développement de l'espèce saumon dans la rivière dans ces
régions-là. C'était une aide qui se dirigeait dans ce type
d'assistance.
M. Perron: Est-ce qu'il y a une continuité à ce
projet?
M. Lemieux (Robert): II n'y aura pas de continuité de la
part du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation.
M. Pagé: Le ministère du Loisir, de la Chasse et de
la Pêche était au comité ministériel du
développement économique lorsque ça avait
été présente. Le ministère du Loisir a
présenté un projet de rachat des permis existants. Cependant,
comme vous en avez probablement pris connaissance, il y a un jugement de la
Cour
d'appel là-dessus. On m'indique que le contrat entre le
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche et les
pêcheurs commerciaux de saumon devrait être conduit à terme
incessamment, d'ici un mois environ, le délai qui était
prévu par la décision du cabinet autorisant le ministère
du Loisir, de la Chasse et de la Pêche à racheter ces permis.
M. Perron: De s'impliquer dans ce dossier-là au lieu
de...
M. Pagé: Après, c'est nous qui allons prendre le
relais.
M. Perron: d'accord. est-ce que le ministre pourrait nous dire
quels sont les budgets et les résultats du programme de création
d'emplois en question dont on fait mention à l'engagement 4?
M. Pagé: M. le sous-ministre.
M. Lemieux (Robert): Ce qu'on constate en pratique, c'est que les
pêcheurs commerciaux de saumon ont très peu d'intérêt
à se recycler comme éleveurs par tradition, parce qu'ils ont
connu un métier depuis très longtemps. Souvent, ce sont des
personnes qui ont atteint un certain âge et de se recycler dans un
nouveau métier, ça les intéresse très très
peu. Alors, on continue évidemment nos recherches pour produire le
saumon, mais on ne pense pas que ce seront les mêmes personnes finalement
qui iront faire l'élevage.
M. Perron: D'accord. Merci.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4 est donc
terminé. L'autre engagement qui nous préoccupe?
M. Perron: En ce qui a trait aux subventions, M. le
Président, se rapportant à l'aide financière pour la
construction des bateaux.
M. Pagé: Quel numéro?
M. Perron: L'engagement 5, mais les suivants aussi, compte tenu
que je ne veux pas revenir sur chacun des dossiers se rapportant à la
construction de bateaux
M. Pagé: Chacun des bateaux, oui.
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait faire parvenir des
informations additionnelles aux membres de la commission se rapportant - on a
déjà le nom du pêcheur - à l'endroit où
demeure le pêcheur en question?
M. Pagé: On va vous faire parvenir l'ensemble de la liste,
oui.
M. Perron: D'accord. Pour tous les autres engagements qui vont
suivre, au lieu de poser la même question, est-ce que le ministre
pourrait s'engager à faire exactement la même chose?
M. Pagé: Alors, si je comprends bien, vous voulez avoir le
mois de l'engagement...
M. Perron: Oui.
M. Pagé: ...le nom de l'individu..
M. Perron: Oui.
M. Pagé: ...la construction, à quel moment
ça a débuté...
M. Perron: Le constructeur.
M. Pagé: ...le constructeur, le niveau de
réalisation...
M. Perron: Oui.
M. Pagé: ...le montant d'aide financière,
subventions d'intérêts autorisées, et date...
M. Perron: Sur la période donnée.
M. Pagé: ...du premier versement. C'est ça?
M. Perron: C'est ça.
M. Pagé: Avec le montant du prêt garanti et les
remboursements effectués.
M. Perron: Et le coût global de la construction.
M. Pagé: C'est ça. O.K.? M. Perron:
Ça va.
M. Pagé: On va vous faire parvenir tout ça, M. le
député, avec plaisir.
M. Perron: Parfait, ça va pour l'engagement 5, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Parfait
M. Pagé: Est-ce que M. le député est
d'accord avec le ministre? En parlant de bateaux, vous êtes d'accord avec
la disposition comme quoi les bateaux devaient être faits au
Québec?
M. Perron: Avec la disposition?
M. Pagé: Comme quoi les bateaux devaient être
construits au Québec.
M. Perron: Ah! Bien oui. Ça, là-dessus, M.
le Président... D'ailleurs, le ministre a eu l'occasion, pour le
bénéfice des membres de la commission, d'entendre les
propositions qui avaient été faites par les associations de
pêcheurs, dont l'Alliance, à l'effet que les pêcheurs,
lorsqu'on parle de construction de bateaux, lorsqu'on parle d'achat de bateaux
usagés, qu'on puisse procéder, avec des subventions du
gouvernement du Québec, à aller acheter les bateaux à
l'extérieur du Québec. Là-dessus, je suis parfaitement
d'accord avec le ministre, c'est non, parce que ce n'est pas la façon,
économiquement, d'aider nos entreprises de construction, puis ce n'est
pas la façon non plus d'aider nos pêcheurs québécois
qui veulent, justement, faire la revente de leurs bateaux usagés, sans
ça, on va se ramasser à subventionner des entreprises de
l'extérieur du Québec puis favoriser des pêcheurs de
l'extérieur du Québec.
M. Pagé: Oui, alors qu'on a six chantiers maritimes pour
la construction de bateaux de pêche...
M. Perron: Qui sont homologués.
M. Pagé:... qui sont homologués, qui font un bon
travail.
M. Perron: Puisqu'on parle de chantiers maritimes
homologués, M. le Président, est-ce que le ministre pourrait nous
faire parvenir...
M. Pagé: La liste? Oui.
M. Perron:... la liste des chantiers homologués
actuellement? Parce qu'on sait qu'il y en a qui ont été
rayés, il y a des ajouts qui ont été faits.
M. Pagé: II y en a qui ont cessé leurs
activités, bon, etc.
M. Perron: La liste ainsi que les adresses de ces contructeurs
homologués.
M. Pagé: Certainement, M. le député.
Oui.
M. Perron: À l'engagement 6 de juillet 1988, M. le
Président, quelles sont les industries qui ont l'intention de
s'installer dans ce parc industriel de Cap-aux-Meules?
M. Pagé: Pour le contrat auquel nous
référons, le montant de 29 960 $, on a acquis ces terrains pour
procéder à l'installation de trois stations de pompage dans le
cadre du projet d'approvisionnement en eau salée du parc industriel.
Ça a été signé, tout ça, en septembre 1988.
Tel que je vous l'indiquais, vous allez retrouver, d'ailleurs, pour août
1988, lorsqu'on procédera aux engagements financiers, un ajout du
contrat de Lalonde et je ne sais trop qui, auquel nous référions
tantôt. M. Perron: D'accord.
M. Pagé: Le nombre d'entreprises, M. le sous-ministre?
M. Lemieux (Robert): Actuellement, les intérêts qui
sont exprimés par des industriels à Cap-aux-Meules, il y a une
entreprise qui fabrique des bateaux ou qui répare des bateaux qui est
intéressée à acquérir des terrains. Il y a
l'Association des pêcheurs qui veut acquérir des terrains pour
agrandir la parc de stationnement de bateaux. Et, potentiellement, il y a
Madelipê-che qui pourrait avoir un projet qui pourrait s'installer dans
le parc industriel. Pour le moment, ce sont des projets reliés aux
pêches qui pourraient s'intéresser au parc industriel qui,
évidemment, est en place depuis très longtemps.
M. Perron: Est-ce que le prix de vente des terrains en question,
puisque ces terrains-là sont propriété des
Pêcheries, est uniforme pour l'ensemble des entreprises ou si c'est de
gré à gré ou s'il y a un prix? (11 h 30)
M. Pagé: Non, non, non. C'est un prix uniforme pour
l'ensemble des parcs industriels...
M. Perron: De pêche.
M. Pagé:... appartenant au gouvernement dans la
région maritime qui a fait l'objet d'une modification au Conseil des
ministres il y a quelques semaines. On se rappellera que la norme initiale
établie en 1983 ou 1984 avait prévu à ce
moment-là... on avait référé au prix moyen
payé pour des terrains acquis dans les parcs industriels du
Québec en 1982, année de référence. Et ça,
ça s'établissait à 0, 58 $ du pied carré, plus
l'inflation annuelle. Tant et si bien que le prix demandé à une
entreprise désireuse d'investir dans un parc industriel des pêches
au Québec et dans la région maritime était nettement et de
façon très appréciable beaucoup plus élevé
que le prix moyen des terrains dans ces régions. Acheter un terrain dans
le beau et grand parc industriel de Nicolet ou acheter un terrain dans le parc
industriel de Cap-aux-Meules, ce n'est pas le même marché. Alors,
partant de là, j'ai formulé une recommandation qui a
été acceptée par le cabinet comme quoi on a ramené
le prix des terrains à 0, 28 $ le pied carré.
M. Perron: Pour l'ensemble... M. Pagé:
L'ensemble.
M. Perron:... des régions maritimes du Québec.
M. Pagé: Les quatre parcs industriels qui
appartiennent au ministère de l'Agriculture.
M. Perron: D'accord. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 6 est donc
vérifié. Maintenant, autre questionnement?
M. Perron: Oui. à l'engagement 7, juste une courte
question. Est-ce que le ministre pourrait nous dire pourquoi il n'y a pas eu
d'appel d'offres dans ce contrat de services pour effectuer l'entretien des
équipements informatiques de la Direction de la recherche scientifique
et technique du ministère?
M. Pagé: Le contrat est accordé à cette
firme. C'est le seul représentant autorisé par le manufacturier
pour assurer l'entretien de ces équipements.
M. Perron: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Ça va.
Vérifié.
M. Pagé: L'engagement 9.
Le Président (M. Richard): L'engagement 9.
M. Perron: est-ce que cette subvention à
baie-des-chaleurs... est-ce qu'on dit "aquiculture" ou "aquaculture" parce
qu'on rencontre les deux?
M. Pagé: M. le député, j'étais
confronté au même problème que vous. Dans mon livre
à mol, le terme que j'ai toujours utilisé, c'est "aquaculture".
En fait, j'utilisais même le mot "aquacul-ture" alors quo cost au fond
"aquaculture". En fait, j'utilisais même le mot "aquaculture" qu'il faut
uti- liser. Mais on m'a vite rappelé à l'ordre. C'est le seul
rappel à l'ordre d'ailleurs que mon sous-ministre m'a adressé
comme quoi je devais utiliser le terme "aquiculture". Le vrai terme, c'est
"aquiculture".
Une voix: Ah bon!
M. Pagé: sauf que dans le cas de cette entreprise, elle a
jugé bon, dans son nom corporatif, de s'identifier comme étant
baie-des-chaleurs aquaculture.
M. Perron: Ah! à cause de la raison sociale. M.
Pagé: Oui
M. Perron: D'accord. O. K. ça va. Maintenant, pourquoi n'y
a-t-il pas eu d'appel d'offres? Si je comprends bien, c'est la seule entreprise
qui est autorisée par le fabricant?
M. Lemieux (Robert): C'est un projet de recherche, en fait,
qui...
M. Pagé: Vous parlez de l'autre engagement ou de Baie
des-Chaleurs?
M. Perron: Non, je parle de l'engagement 9.
M. Lemieux (Robert): Baie-des -Chaleurs Aquaculture?
M. Perron: Non, c'est correct.
M. Pagé: L'autre, c'est la seule entreprise
autorisée par le fabricant.
M. Perron: O. K. si on parle de l'engagement 7.
M. Pagé: C'est ce dont on parle, M. le
député.
M. Perron: D'accord.
Le Président (M. Richard): L'engagement 7.
M. Perron: Je m'excuse, M. le Président.
M. Pagé: On parle de l'engagement 7. Oui. l'engagement 7,
Datatech Systèmes limitée. C'est un contrat d'une durée
d'un an pour les installations informatiques de Cap-aux Meules,
Grande-Rivière, Gaspé et Québec. Le contrat a
été accordé à cette firme parce qu'elle est le seul
représentant autorisé par le manufacturier pour assurer
l'entretien de ces équipements. C'était très certainement,
parce que je parle, à l'expérience, de telle question tout
à fait légitimeque vous posez, dans le contrat
initial négocié par Approvisionnements et Services,
ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation,
avec ce fabriquant que l'entretien devait être effectué par une
seule entreprise. Et ça, à ce moment-là, ce sont des
contrats nego ciés.
ML Perron: Ça va, M. le Président. L'engagement 9,
ça va, l'engagement 8 aussi. L'engagement 10, ça va. L'engagement
11, ça va.
Le Président (M. Richard): Vous êtes bien parti, M.
le député.
M. Perron: L'engagement 12, ça va. Construction de
bâteaux, le ministre va répondre.
M. Pagé: Ils sont dans la liste. Le bâteau de M.
Boulay va être dans la liste, un bâteau, comme on se le rappellera,
de 10, 7 mètres.
M. Perron: d'accord. à l'engagement 13, m. le
président, une question: est-ce que le ministre pourrait nous dire
pourquoi il s'agit d'un contrat négocié?
M. Pagé: C'est un équipement de 29 000 $.
C'est Coulter Electronic Canada Itée, d'Anjou, à
Montréal. C'est un compteur de particules avec analyseur, sondes et
logiciel. C'est un appareil qui est localisé à la Station de
recherche aquicole des Îles-de-la-Madeleine. La commande a
été négociée directement avec le manufacturier
parce qu'il s'agit d'un appareil très spécialisé. Si nous
étions allés en appel d'offres, on aurait peut-être pu en
avoir soit de Colombie-Britannique ou d'autres provinces canadiennes. On avait
un équipement répondant exactement, en termes de
conformité, à ce dont nous avions besoin, à un prix qui a
été jugé comparable et avantageux pour le
Québec.
M. Perron: Est-ce que c'est le seul fournisseur
québécois?
M. Lemieux (Robert): Quand on arrive dans des appareils aussi
sophistiqués que ça, parfois il y a des petites
subtilités. Mais cet appareil était fabriqué par un seul
fabricant et l'achat a été négocié par la Direction
générale des approvisionnements.
M. Perron: Ça va pour juillet 1988, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): l'ensemble des engagements
financiers de juillet 1988 est donc vérifié. j'appelle les
engagements du mois d'août 1988.
Août
M. Perron: Sur les engagements du mois d'août 1988, M. le
Président, je voudrais souligner au ministre que cette formule eo la
Iiste des engagements financiers est beaucoup plus complète que ce dont
on vient de passer à travers. Compte tenu des informations qui sont
fournies par le Conseil du trésor et se rapportant à chacun des
engagements financiers, ça nous permet d'abord d'avoir des bonnes
informations et, d'autre part, ça permet au ministre de répondre
à moins de questions qu'on aurait à lui poser. Alors, je
suggère fortement que le ministre continue cette façon de
procéder, parce que ça lui sauve du travail et ça nous en
sauve à nous aussi.
M. Pagé: Et ça ajoute à la transparence...
M. Perron: Ça ajoute à la transparence.
M. Pagé:... presque maintenant légendaire de notre
gouvernement.
M. Perron: Non. Ça, M. le Président, si vous
permettez, peut-être la transparence du ministre de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation, mais on ne peut pas dire la même
chose de certains ministres de son gouvernement, en particulier du
président du Conseil du trésor.
M. Pagé: C'est très gentil au moins pour moi.
Des voix: Ha,ha, ha!
M. Perron: Si le président du Conseil du trésor a
décidé de s'orienter dans ce sens-là, c'est sûrement
à cause des pressions qui ont été faites par le ministre
de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation et certains de ses
collègues qui sont très ouverts en commission parlementaire,
contrairement à d'autres.
M. Pagé: Merci, M. le député. C'est bien
gentil.
M. Perron: Alors, M. le Président, engagements 1, 2, 3, 4,
ça me va. Engagements 5, 6, la réponse du ministre, c'est que la
construction de bateaux va venir...
M. Pagé: M. Grenier, c'est bien ça? M.
Perron:... éventuellement? M. Pagé: Oui. M. Perron:
Engagement 7.
Le Président (M. Richard): Contrat par soumission publique
à la firme Elphège Arseneau.
M. Pagé: Bon, ça, c'est le contrat. C'est
ça.
M. Perron: C'est ça, pour la construction d'un
réseau d'approvisionnement en eau salée du parc industriel de
Cap-aux-Meules.
M. Pagé: Six firmes.
M. Perron: Est-ce que c'est le même dossier auquel on
faisait allusion?
M. Pagé: Oui. Tantôt, c'étaient les travaux
de génie.
M. Perron: Oui.
M. Pagé: Au début, c'était la localisation,
le premier ajout au contrat d'ingénieur, 60 000 $. Ensuite, il y a eu un
ajout de 35 000 $. Ça a monté à 215 000 $. Et là,
pour le contrat de construction comme tel, six firmes ont
présenté des soumissions, dont une n'était pas conforme
parce que la firme n'avait pas la licence requise selon la Loi sur la
qualification professionnelle des entreprises en construction, la loi de
l'AECQ, laquelle, entre parenthèses, a été
créée en 1976 par une loi privée présentée
par le jeune député de Portneuf du temps.
M. Perron: Ah bon!
M. Pagé: L'Association des entreprises en construction du
Québec. Comme cette entreprise ne se qualifiait pas à cette
loi... C'était l'entreprise Plomberie Fernand Cyr qui était non
conforme. Les autres soumissionnaires sont Les Constructions Gart inc., G.
Ginliani inc., F. J. M. Landry inc., et Construction D. Poirier inc., sans
compter l'entreprise de M. Elphège Arseneau. Le contrat a
été octroyé au plus bas soumissionnaire. Les travaux se
sont déroulés d'octobre 1988 jusqu'en février 1989. La
surveillance des travaux, les 25 000 $ additionnels, dans le contrat auquel je
me référais tout à l'heure, a été
effectuée par la même firme que celle qui avait fait les plans, ce
qui est explicable: la firme Lalonde, Girouard, Letendre et
associés.
M. Perron: m. le président, juste une question
là-dessus, parce qu'il semble y avoir discordance entre les fameux
pourcentages qui sont alloués pour les imprévus. est-ce que le
ministre pourrait nous dire quel pourcentage est normalement alloué pour
les imprévus dans ce genre de contrat?
M. Pagé: Frais contingents et imprévus. 10 %,
normalement.
M. Perron: Parce qu'on remarque que c'est 9, 8 %, dans le cas de
l'engagement 1...
M. Pagé: Oui
M. Perron:... et, dans ce cas-ci, c'est 6, 9 %. Est-ce que le
ministre pourrait expliquer ça?
M. Pagé: Généralement, que ce soit autant
dans les immeubles municipaux, fédéraux ou provinciaux, il y a
toujours une provision d'environ 10 % de la valeur du contrat qui est
imputée à des imprévus à survenir en cours de
réalisation de l'ouvrage. Dans le cas qui nous occupe, si dans certains
cas on arrive à 9, 8 % et dans d'autres cas à 6 %, c'est parce
que nous en sommes arrivés à la conclusion qu'à la
lumière des travaux à faire, des plans et devis, du type de
sol... Parce que ça aussi, c'est déterminant: faire des travaux
d'aqueduc dans un sol qui est confirmé comme étant à 100 %
en sable, c'est totalement différent de faire des travaux
d'infrastructure dans un sol où l'on peut retrouver de la pierre
à telle distance ou à telle profondeur, etc. C'est la seule
explication valable, je pense, qu'on peut vous donner: fluctuation dans les
imprévus.
M. Perron: Pardon?
M. Pagé: C'est la seule information qu'on peut vous qu'on
peut vous donner sur les fluctuations dans les imprévus.
M. Perron: Ça va, M. le Président. À
l'engagement 8, pourquoi un contrat négocié?
Le Président (M. Richard): C'est le contrat à
Pompes industrielles DRN.
M. Pagé: Pompes industrielles DRN Inc., de
Montréal, un contrat de 31 451, 95 $. Achat de pièces pour
réparer la pompe de rechange dans le parc industriel de
RMère-au-Renard. Comme on le sait, cette pompe sert à alimenter
en eau de mer les pêcheurs et les industriels localisés dans le
parc. Le contrat a été négocié directement avec le
distributeur québécois parce qu'il est le seul fournisseur de ces
pièces.
M. Perron: Ça répond à ma question, M. le
Président. Ça va pour les engagements du mois d'août
1988.
Le Président (M. Richard): L'ensemble des engagements
financiers du mois d'août 1988 est donc vérifié.
Maintenant, le mois de septembre 1988.
Septembre
M. Perron: Quant à l'engagement 1, M. le Président,
on sait que ce dossier concernant Mme Margaret Osborne, anciennement de
Kegaska, mais qui demeure maintenant à Blanc-Sablon, ça faisait
un bon bout de temps que ça traînait. Ce que je peux vous dire
là-dessus, c'est que je suis heureux que ça se soit
réglé hors cour, pour le bénéfice de cette dame
qui, en passant, a perdu son mari, un pêcheur professionnel, un des
meilleurs qu'il y avait sur la Côte, d'ailleurs, et même dans
l'ensemble du Québec, qui était Eric Osborne, un de mes amis
personnels, qui s'est noyé. Je crois que c'est en 1984, le 7 juillet.
Ça faisait assez longtemps que cette cause-là durait pour
régler le problème de Mme Osborne. Je pense que c'est une bonne
chose que ça se soit réglé hors cour. Est-ce que ça
a été réglé hors cour à la demande du
ministère ou à la demande de Mme Osborne.
M. Pagé: Bon, on se rappellera que le litige concerne la
perte totale du bateau V/M Alvin Rosanne.
M. Perron: Qui n'était pas assuré, d'ailleurs.
M. Pagé: c'est ça. le bateau a coulé le 17
juillet 1983 à kegaska; m. eric osborne est décédé.
le bateau n'était pas assuré, alors, pour protéger sa
créance, le ministère a décidé de renflouer le
navire, mais toutes les tentatives pour compléter le renflouement ont
échoué. le bateau est en mauvais état. ii doit être
immergé pour ne pas nuire à la circulation maritime, par
surcroît. des poursuites ont donc été intentées
par Mme Osborne. Le règlement, c'est 40 000 $ pour Mme Osborne,
3698 $ pour l'expertise navale et 2421, 39 $ pour les frais judiciaires
payés à Gaudreault, Vaillancourt et Saint-Pierre. (11 h 45)
M. Perron: Payés entièrement par le
ministère?
M. Pagé: Le service juridique du ministère de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, sous la signature de
M. Raymond Caron, avocat, formulait une recommandation à ses
supérieurs comme quoi il était préférable pour le
ministère et pour le gouvernement de procéder à un
règlement hors cour, qui a été dûment
négocié.
M. Perron: D'accord. Maintenant, une autre question
là-dessus. Est-ce qu'il est assez fréquent de voir ce genre de
règlement hors cour ou ce genre de poursuites, à
l'intérieur du ministère?
M. Pagé: Très peu fréquent. M. Perron:
Très peu fréquent. M. Pagé: Très peu
fréquent. M. Perron: Une dernière question...
M. Pagé: Quoique ce ne soit pas fréquent que des
poursuites conduisent à des règlements hors cour.
M. Perron: D'accord.
M. Pagé: En général.
M. Perron: En général.
M. Pagé: Alors, tout type de poursuites.
M. Perron: Maintenant, une dernière question, qui se
rapporte aux assurances. Est-ce que le ministre pourrait nous dire quelle est
la proportion des pêcheurs propriétaires de bateaux qui s'assurent
actuellement, au Québec, en pourcentage?
M. Pagé: Au départ, pour tous les bateaux que nous
finançons ou pour lesquels nous avons des garanties...
M. Perron: C'est obligatoire.
M. Pagé:... c'est obligatoire. Pour les autres, c'est
recommandé. Cependant, à ma connaissance, il n'y a pas de loi au
ministère qui oblige un pêcheur à se doter d'une assurance
lorsqu'il n'est pas lié, soit par une subvention ou par une garantie
avec le ministère. Cependant, tel que je l'indiquais à
Sept-Îles, la semaine dernière, j'entends proposer bientôt,
au bénéfice des pêcheurs, avant, évidemment, la
saison de pêche qui doit s'amorcer d'ici quelques semaines dans certaines
productions, un programme visant à favoriser l'assurance de l'ensemble
de ces bateaux, équipement, équipage, etc.
M. Perron: D'accord. Merci, M. le Président. Est-ce que le
ministre, dans l'engagement 2...
Le Président (M. Richard): L'engagement 1 est
vérifié? Ça va?
M. Perron: Oui, ça va, M. le Président. Le
Président (M. Richard): O. K.
M. Perron: Quant à l'engagement 2, est-ce que le ministre
pourrait donner des informations additionnelles pour éclaircir cette
subvention à la Société Makivik? D'abord, est-ce que
ç'a été positif?
M. Pagé: C'est un montant de 179 000 $, tel que vous
l'indiquez, à la Société Makivik. L'objectif,
c'était d'acquérir des connaissances nouvelles sur l'omble
chevalier de la Côte Est, la baie d'Ungava, en vue d'y implanter une
pêche commerciale. Comme on le sait, la communauté inuit du
Québec possède une longue tradition bien enracinée de
pêche de plusieurs espèces de poissons, que ce soit le saumon,
l'omble chevalier, le corégone, etc. Cette ressource était
utilisée antérieurement ou exploitée uniquement à
des fins d'alimentation et de subsistance.
Par contre, depuis la signature de la Convention de la Baie James, on se
rappellera que l'industrie de la pourvoirie s'est développée
considérablement, sans l'implication des communautés inuit
elles-mêmes. En 1987, le ministère s'est impliqué dans le
dossier en supportant l'acquisition de connaissances nouvelles sur les stocks
d'omble chevalier, en exerçant, entre autres, à travers un
promoteur local, Annanack & Sons, une pêche commerciale
expérimentée sur quelques lacs et rivières de la
région de Kangiqsualujjuaq; on réfère, ici, au CT-165882.
Et là, ce qu'on a fait, dans le cas de l'Entente auxiliaire
Canada-Québec, c'est qu'on a rencontré à plusieurs
reprises les représentants des autochtones. Ils sont très
favorables à l'idée d'une expansion du projet original.
Les résultats de l'année précédente sont
encourageants et, d'autre part, les Inuit eux-mêmes sont à
l'origine du projet, ce qui est motivant pour eux. L'objectif de ce projet est
donc d'analyser l'abondance, les caractéristiques biologiques des stocks
de bassins hydrographiques vierges en vue de démarrer, à moyen
terme, l'exploitation commerciale de cette ressource. L'omble chevalier
apparaîtra particulièrement fragile à l'exploitation.
L'évaluation des stocks nous permettra de fixer un niveau optimal de
captures qui préviennent tout danger de surexploitation.
Partant de là, ça comprend des projets d'études
biologiques et le rapport final est prévu pour le 31 mars 1990, dans le
cas du projet prévoyant une somme de 20 000 $ affectée à
M. Fred Axelsen. Non, c'était prévu à qui, ces 20 000 $?
9500 $, une autre phase du projet, lettre du 23 février 1989, ç'a
été réalisé, bon. Produire le rapport à M.
Axelsen en mars 1990. Je pourrai, M. le député, faire faire
l'inventaire des conclusions et vous les faire parvenir.
M. Perron: D'accord.
M. Pagé: Lorsque le rapport sera déposé.
M. Perron: D'accord, parce que c'est un projet, M. le
Président, qui est assez intéressant pour les Inuit et, bien
sûr, compte tenu de l'entente de la Baie James et du Nord
québécois et la partie touchant les Inuit de la Baie James et du
Nord québécois, je pense que c'est important qu'au niveau
économique il y ait une évolution qui soit faite, en particulier
au niveau de la pêche, puisque c'est le voeu, d'ailleurs, de la grande
majorité de la nation.
M. Pagé: Oui.
M. Perron: Ça va pour l'engagement 2, M. le
Président. À l'engagment 3...
Le Président (M. Richard): L'engagement 2 est donc
vérifié.
M. Perron: À l'engagement 3, autre subvention à M.
Ghislain Langlois représentant 35 % du coût des réparations
de son bateau de pêche, le V/M Lauréat. Est-ce que le ministre
pourrait nous dire quelle était la valeur du bateau en question et
quelle est la responsabilité du ministère dans ce dossier de
réparations?
M. Pagé: On se rappellera qu'en 1977 le MAPAQ a
autorisé la construction de trois chalutiers: Le V/M Écume, le
V/M Jean-Annie et le V/M Lauréat. L'Écume a coulé en 1980
et l'enquête du Service canadien de l'inspection des navires a conclu que
ce type de navire éprouvait des problèmes de
stabilité.
M. Perron: Ah oui, O. K.
M. Pagé: Les deux autres navires doivent donc être
modifiés. Donc, à partir de l'expérience vécue par
L'Écume...
M. Perron: L'Écume, qui est un bateau de Port-Cartier, je
crois, dans le comté de Duples-sis.
M. Lemieux (Robert): C'est possible.
M. Perron: Oui.
M. Pagé: Ce sont les indications que j'ai, oui.
M. Perron: C'était construit où, ces ba
teaux-là?
M. Pagé: Nous sommes à le rechercher parce que vous
comprenez que c'est avant moi et avant même mes
prédécesseurs immédiats.
M. Perron: Vous avez raison, M. le ministre.
M. Pagé: Ils avaient été construits a
Ateliers d'usinage J. P. Métal, à Matane.
M. Perron: Est-ce qu'à ce moment-là les plans
avaient été approuvés par le ministère?
M. Pagé: Le plan des bateaux avait été
approuvé par un architecte naval du nom de Paul-André White, qui
travaillait... Les plans avaient été approuvés par le
Service canadien de l'inspection de navires, à ce moment-là.
M. Perron: Mais la responsabilité du ministère,
dans tout ça, c'est quoi?
M. Pagé: L'architecte naval était à Matane,
mais les bateaux avaient été construits chez Verreault, aux
Méchins.
M. Perron: Aux Méchins, bon.
M. Lemieux (Robert): La responsabilité du
ministère, dans ces cas-là, c'est que les plans étaient
aussi examinés par les spécialistes du ministère et on
avait approuvé la construction de ces bateaux et les plans qui nous
avaient été soumis à ce moment-là.
M. Perron: Ah, O. K. De là la responsabilité du
ministère...
M. Lemieux (Robert): De là la responsabilité de
ministère.
M. Perron:... d'y aller avec une subvention de 35 % pour corriger
la situation.
M. Lemieux (Robert): Exact.
M. Perron: O. K. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 3 est
vérifié.
M. Perron: Ça va pour l'engagement 4, M. le
Président, aussi.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4,
vérifié.
M. Perron: Oui, est-ce que le ministre pourrait donner, en
rapport avec l'engagement 5 du mois de septembre 1988, des informations
additionnelles se rapportant à ce dossier?
M. Pagé: Alors c'est 240 000 $ qui sont versés
à la bande Waswanipi. Une subvention de 50 000 $ ainsi qu'une subvention
de 190 000 $ pour l'Administration régionale crie en vue de
démarrer un projet de pêche commerciale à l'esturgeon jaune
et au corégone, dans les grands plans d'eau de la région de
Waswanipi. Ces sommes ont été versées dans le cadre de
l'entente fédérale-provinciale. Le potentiel: on a
évalué sommairement que le potentiel de pêche de
l'esturgeon dans la région... Il est de l'ordre minimal de 50 tonnes,
pour une valeur au débarquement de 400 000 $, sur une base annuelle. Le
grand corégone et le cisco de lac sont aussi présents, assez
abondants pour permettre l'hypothèse d'un potentiel commercial. Depuis
trois ans maintenant, le conseil de bande Waswanipi a travaillé en
collaboration avec le ministère.
Le projet de recherche qui vise à évaluer le potentiel
commercial d'exploitation de ces espèces... Au moment de cet engagement,
le conseil de bande d'administration régionale crie a été
retenu par le comité multipartite, ce qui veut dire Pêches et
Océans du Canada et MAPAQ. Le projet, concrètement, vise à
acquérir les données de base nécessaires pour
démarrer une exploitation commerciale, gérer la pêche de
façon efficace et organiser la transformation et la mise en vente des
produits. C'est un projet qui est d'une durée prévue de deux ans,
cinq activités pour chaque espèce ciblée. Donc, en
principe, il reste un an à l'entente.
Une enquête auprès des autochtones, visant à
établir les prélèvements occasionnés par la
pêche de subsistance, pour le distraire de ce qui pourrait être
commercialisé... Cette partie de l'enquête est financée par
le ministre fédéral de Pêches et Océans. Une
pêche commerciale expérimentale, suivie et encadrée par le
MAPAQ, par le Québec, en vue de créer des données fiables
et complètes. Troisièmement, une pêche scientifique,
planifiée et encadrée par le ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche, en vue de connaître la structure des
populations d'esturgeon, le grand corégone et conséquem-ment, les
éventuelles modalités de pêche commerciale.
Quatrièmement, une analyse des concentrations de mercure,
éventuellement présent dans la chair de poisson,
particulièrement les esturgeons, et les quantités de parasites
qu'on rencontre dans la chair de corégone. Et l'organisation de la
collecté des poissons péchés, leur transformation et
conservation dans les locaux adéquats, ainsi que le transport et mise en
vente. L'ensemble de ces données pourra nous parvenir à la fin de
l'année de pêche 1990, donc début 1991.
M. Perron: Et c'est à ce moment-là que le
ministère va décider si on va de l'avant avec la
commercialisation de l'esturgeon jaune et du corégone?
M. Pagé: Oui. Il y a trois volets. Dans un premier temps,
il y a la pêche de subsistance; dans un second temps, il y a la
pêche sportive; et dans un troisième temps, il y a la pêche
commerciale. Il s'agit donc d'évaluer chacun des éléments
permettant de distinguer les volumes disponibles, les volumes consommés
pour fins de subsistance, les volumes consommés ou potentiellement
consommés pour fins de pêche sportive. Et partant de là, on
sera en mesure d'établir selon quels paramètres et à
quelles conditions une pêche commerciale pourrait se faire, selon quel
encadrement et, enfin, à partir de quels équipements
nécessaires, au niveau du froid, au niveau de la transformation, de la
conservation et du transport.
M. Perron: Ça va, M. le Président, pour septembre
1988. Est-ce qu'on pourrait demander cinq minutes, M. le Président?
Le Président (M. Richard): Sûrement. Donc,
l'engagement...
M. Pagé: M. le Président, pour ma gouverne - parce
que, évidemment, la période de questions est à 14 heures -
est-ce qu'on suspend à 12 h 30 ou à 13 heures? Je n'ai pas
d'objection à suspendre à 13 heures, en ce qui me concerne.
Le Président (M. Richard): II avait été
convenu que ce soit à 13 heures.
M. Pagé: Parfait. On reprendrait les pêches
immédiatement après la période de questions,
c'est-à-dire vers...
Le Président (M. Richard): La période de questions,
pour une heure.
M. Pagé: ...15 h 15, 15 h 20. Parce que j'ai...
M. Perron: Dépendamment de l'avis que le ministre de
l'Agriculture va donner, en Chambre, comme leader parlementaire.
M. Pagé: Ne soyez pas inquiet. Le leader est très
sensible aux préoccupations du ministre de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation, ainsi qu'à celles de ses
vis-à-vis de l'Opposition. On reviendrait donc après le vote -
parce qu'on a un vote, cet après-midi - vers 15 h 15, 15 h 20, je
présume.
M. Perron: Ah, c'est là que vous allez voter avec nous
autres, hein?
Le Président (M. Richard): Ça serait
peut-être étonnant. Mais tout de suite après les affaires
courantes...
M. Pagé: On revient aux pêches.
Le Président (M. Richard): ...on revient ici pour les
pêches, et par la suite, pour le ministère de l'Agriculture.
M. Pagé: Jusqu'à quelle heure? Jusqu'à 18
heures, les pêches?
Le Président (M. Richard): C'est une enveloppe d'une
heure.
M. Pagé: Une heure.
Le Président (M. Richard): Et par la suite, le
ministère de l'Agriculture.
M. Pagé: De 20 heures à 22 heures?
Le Président (M. Richard): Non, après les
pêches.
M. Pagé: Après les pêches, jusqu'à 18
heures, et de 20 heures à 22 heures.
Le Président (M. Richard): Exact.
M. Pagé: Et demain matin, pas de séance. Puis
demain après-midi, de 16 h 15, environ, jusqu'à 18 heures. Et
là, on aurait complété... À ce moment-là,
les huit heures seraient prises? Pour le bénéfice de mon
collègue de l'Agriculture, je serais même prêt à
dépasser un peu, ce soir, si tel est son désir. On parle de
l'horaire de nos séances et du temps consacré à
l'étude des engagements. Je serais prêt à poursuivre un peu
plus tard, ce soir, ou à commencer un peu plus tôt, à la
limite.
Le Président (M. Richard): Si vous le permettez, M. le
ministre, on fera une suspension de quelques minutes.
M. Pagé: Oui, on va faire ça.
Le Président (M. Richard): Je déclare les
engagements de septembre vérifiés, et on suspend pour cinq
minutes.
((Suspension de la séance à midi)
(Reprise à 12 h 10)
Le Président (M. Richard): Mesdames, messieurs, la
commission reprend donc ses travaux. Nous en étions à
l'études des engagements financiers. Nous venions de terminer
l'étude pour le mois de septembre 1988. Maintenant, nous discutons des
engagements financiers d'octobre 1988. M. Perron, le député de
Duplessis, est-ce que vous avez des questions sur les engagements financiers
d'octobre 1988?
Octobre
M. Perron: Oui. J'ai une question à l'engagement 1,
à l'engagement 5 et à l'engagement 6.
Le Président (M. Richard): Allons-y pour le premier
engagement.
M. Perron: Concernant l'engagement 1, se rapportant à une
subvention représentant 66,2 % des coûts à encourir pour la
mise sur pied d'un système de conservation des captures par bacs, trois
questions là-dessus, M. le Président. Est-ce que ce genre de
projet est fréquent, au ministère? Est-ce que ce genre de projet
est toujours subventionné, et est-ce qu'il existe un programme
spécifique au ministère des Pêcheries, se rapportant
à ce type de système de conservation?
M. Pagé: M. le Président, un des problèmes
rencontrés, c'était les meurtrissures de la chair de poisson dans
nos chalutiers. Il y avait aussi le problème d'uniformité de
réfrigération dans nos chalutiers. Partant de là, le
ministère, évidemment, manifeste et a manifesté de
l'intérêt pour tout projet présenté se
référant à des techniques à valider pour
améliorer notre performance concernant les meurtrissures de la chair.
Notre objectif, c'était de nous associer à une démarche
nous permettant de prolonger la qualité des produits, via une
réfrigération uniforme et continue.
C'est un projet qui est innovateur, qui a des incidences positives
anticipées. Le coût total du projet est évalué
à 42 000 $. Donc, une subvention, comme vous l'indiquez, de 66 000 $
L'expérience pilote complétée, la première tranche
de 25 000 $ a été versée avant octobre 1988. Nous devions
recevoir le rapport avant le paiement final. Et, à ce moment-ci, M. le
Président, pour le bénéfice du Journal des
débats, je vais référer aux documents qui nous sont
soumis par le sous-ministre.
Les conclusions à retenir: À une logistique rigoureuse de
manutation et de transport, on peut garantir une qualité remarquable des
produits marins expédiés sur les marchés du frais, que ce
soit à Boston, Montréal, Toronto ou môme en Europe.
L'utilisation des bacs polymoss, dans les normes prescrites, a permis le
recours à un véritable isotherme, mais non
réfrigéré. La glace, presque intacte, est encore
présente à l'intérieur de ces bacs quatre jours
après la livraison à Montréal. Donc, c'était
très intéressant pour nous.
Le bac polymoss de vingt livres est un contenant pratique qui assure une
qualité intéressante des filets. Pour les produits marins, le
détaillant n'acceptera plus de livraisons des grossistes qui ne soient
effectuées avec un conditionnement de ce type... C'est-à-dire,
à moins qu'elles ne soient effectuées avec un équipement
de ce type. L'expérience a donc été un succès et,
déjà, plusieurs organismes ou entreprises de Montréal
demandent à être approvisionnées avec cette sorte
d'équipement, qui apporte et constitue une garantie additionnelle de
fraîcheur.
Quant au capitaine, M. Gilles Joncas, il a pu constater que,
malgré l'utilisation de bacs, son poisson s'est vendu à un prix
très avantageux. Ce que nous sommes à faire, c'est que nous
sommes à sensibiliser nos pêcheurs, à informer nos
pêcheurs concernant cette technique-là, en espérant que le
plus grand nombre possible pourra se prévaloir non seulement d'une
recherche, mais surtout d'une recherche qui a été concluante,
jusqu'à maintenant.
M. Perron: Suite au positif de ce système de conservation,
est-ce que ce système peut être appliqué dans l'ensemble
des bateaux de pêche côtiers ou hauturiers?
M. Lemieux (Robert): C'est certainement applicable à des
bateaux côtiers ou à des bateaux semi-hauturiers. Il reste que
c'était un processus qui s'adressait à un marché
spécifique, le marché du frais, en fait. Ce ne sera pas
nécessairement généralisé demain matin pour tous
les pêcheurs. Parce que la plus grande partie de nos produits . sont
quand même congelés, au lieu d'être vendus à
l'état frais.
Mais le bac lui-même, c'est un bac qui contient à peu
près vingt livres. C'est un petit bac, pas tellement grand.
M. Perron: Donc, si je comprends bien, c'est un projet
pilote?
M. Lemieux (Robert): C'était un projet pilote.
M. Pagé: Et on veut l'étendre.
M. Perron: Et le ministère est en train d'essayer...
M. Pagé: De l'étendre.
M. Perron: ...de l'étendre à l'ensemble du domaine
des pêcheries pour le poisson frais, qui s'en va directement sur les
marchés.
M. Pagé: C'est ça, le marché de
Montréal, le marché de Toronto et le marché de Boston.
M. Perron: Les marchés de Toronto et de
Boston.
Est-ce que le ministre a l'intention d'avoir un programme
spécifique, en rapport avec ce type de système de
conservation des captures par bacs, ou s'il a l'intention d'y aller de
façon ad hoc, dépendamment du dossier qu'il aura devant lui?
M. Lemieux (Robert): Je pense que ça va être
basé, évidemment, sur le développement des marchés
qu'on peut faire. Si, demain matin, on arrive avec une trop grosse
quantité des produits sur le marché, tout ce qu'on va faire,
c'est causer des chutes de prix. Ce n'est peut-être pas nécessaire
à ce moment-ci, parce que notre présence sur le marché du
frais n'est pas tellement forte. Alors, pour le moment, ce n'est pas
nécessaire de généraliser le système un peu
partout, mais de s'assurer, si on veut développer le marché du
frais, d'avoir les outils qui nous permettent de le faire d'une façon
où on aura des chances de réussir. Alors, on n'en est pas encore
rendu à répandre ça par le biais d'un programme norme.
M. Perron: D'accord. Une dernière question, M. le
Président. Ces bacs sont construits à quel endroit?
M. Pagé: On va prendre note de la question et on pourra
vous répondre très certainement pour la séance de cet
après-midi.
M. Perron: Parfait, M. le Président. Engagement 1
terminé.
Le Président (M. Richard): L'engagement 1 est
vérifié. Vous aviez une question à l'engagement 5?
M. Perron: C'est ça. Pour les engagements 2, 3 et 4,
ça concerne les bateaux de pêche. Alors, même réponse
du ministre: réponses éventuelles.
Le Président (M. Richard): Les engagements 2, 3 et 4 sont
vérifiés, avec l'ajout des réponses éventuelles de
M. le ministre. L'engagement 5.
M. Perron: Oui, juste une question sur l'engagement 5. Est-ce que
c'est courant, que le ministère subventionne l'acquisiton d'un bateau de
pêche commerciale usagé? Est-ce que c'est le même programme
que pour un bateau neuf dans ce cas-là?
M. Pagé: C'est le même programme. On
réfère ici à l'acquisition, effectivement, d'un bateau
usagé, avec une mise de fonds du pêcheur de 50 000 $, avec une
période remboursement de quinze ans, ainsi qu'une prise en charge
d'intérêts de 190 552 $.
M. Lemieux (Robert): Oui, on subventionne des bateaux
usagés. Par exemple, un pêcheur qui se retire de la pêche,
ou un pêcheur qui s'en va vers un autre type de pêche - qui
pêche la morue, par exemple, ou le poisson de fond - qui achète un
permis de crevetier, qui vend son permis de chalutage et qui vend,
évidemment, son équipement en même temps Ou qui cesse ses
activités de pêche. À ce moment-là, il faut
refinancer celui qui l'acquiert, parce que le bateau peut quand même
avoir une valeur de 400 000 $ ou 500 000 $. Dans ce cas-ci, le bateau avait une
valeur de 500 000 $.
M. Perron: D'accord Est-ce qu'on pourrait nous expliquer le terme
qui est en bas de l'engagement 5, qui dit: "La subvention sera versée en
tenant compte de la période du prêt." Est-ce que le ministre
pourrait élaborer là-dessus? À l'engagement 5.
M. Pagé: Toujours habitué... Bonne nouvelle. M.
Perron: II y a un astérisque en bas.
M. Pagé: Le montant est variable suivant les taux
d'intérêt, premièrement, et le tout est établi selon
un amortissement prévu de quinze ans. Sauf que si l'amortissement est
accéléré, le montant est déduit; ça va de
soi
M. Perron: D'accord. Ça va pour l'engagement 5, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 5 est donc
vérifié. Vous aviez une question à l'engagement 6?
M. Perron: Oui, le coût global du projet. Est-ce que M. le
ministre peut nous donner des informations additionnelles, en rapport avec
cette subvention pour la réalisation d'un élevage
expérimental d'écrevisses..
M. Pagé: F.T.S., oui.
M. Perron: ...de taille commerciale? Maintenant, il a
déjà donné des informations...
M. Pagé: Le premier projet constituait... M. Perron:
C'est relié à ça?
M. Pagé: Oui. Le premier projet référait
à la validation...
M. Perron: D'accord.
M. Pagé: L'écrevisse, à quelle condition on
pouvait le faire se reproduire, comment on pouvait capter les oeufs, etc.
Deuxièmement, cette phase-là prévoit maintenant
l'engraissement et l'élevage expérimental pour une taille commer-
ciale, qu'on peut vendre au bénéfice, entre autres, à la
restauration.
M. Perron: O.K. Ce dont le ministre a parlé tout à
l'heure.
M. Pagé: C'est ça
M. Perron: ...lorsqu'on a étudié cet engagement par
rapport à la ferme de truites de source
F.T.S.
M. Pagé: C'est ça
M. Perron: Ça va. Ça va, M. le Président,
pour les engagements d'octobre 1988.
Le Président (M. Richard): Les engagements d'octobre 1988
sont donc vérifiés. Maintenant, les engagements de novembre 1988.
Nous avons une dizaine d'engagements. La parole est au député de
Duplessis.
Novembre
M. Pagé: Au premier engagement, évidemment, M. le
Président, on réfère au beau et grand comté de
Duplessis. Un autre beau montant de 682 000 $. Tantôt, c'était 1
800 000 $ pour Primonor inc Et là, c'est Harrington Harbour.
M. Perron: M. le Président, juste une question. Est-ce que
ça faisait partie d'un projet qui était inscrit à
l'intérieur d'une entente Canada-Québec, dont on a discuté
tout à l'heure?
M. Pagé: Oui. Il reste 341 000 $ à verser, qui
seront versés dans le cadre du budget 1990 1991.
M. Perron: À même les 5 000 000 $ dont on parlait
tout à l'heure?
M. Pagé: C'est ça. Non, je m'excuse. C'est.. Les 5
000 000 $ réfèrent à un solde pour lequel il n'y a aucun
engagement imputé à l'enveloppe.
M. Perron: Ah d'accord!
M. Pagé: O.K. Ça, ça fait partie des comptes
à payer.
M. Perron: Par le ministère?
M. Pagé: Oui, dans le cadre de l'entente.
M. Perron: D'accord. Ça va pour l'engagement 1, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Magnifique. L'engagement 1 est
vérifié.
M. Perron: Ça va pour l'engagement 2.
Le Président (M. Richard): L'engagement 2 est
vérifié.
M. Perron: Ça va pour l'engagement 3.
Le Président (M. Richard): L'engagement 3 est
vérifié.
M. Perron: Toujours en tenant compte que le ministre va faire
parvenir des informations.
M. Pagé: Ça va être sur la liste.
L'engagement 4, aussi.
M. Perron: Ça va pour l'engagement 4.
Le Président (M. Richard): L'engagement 4 est
vérifié.
M. Perron: à l'engagement 5, est-ce que le ministre
pourrait clarifier ce supplément, qui a porté la limite
budgétaire de la subvention à 746 209 $?
M. Pagé: On réfère à la construction
d'une nouvelle saline, des équipements requis et conformes aux normes
prescrites par la Loi sur les produits agricoles et les produits marins. Le
coût total du projet est estimé à 1 052 400 $. Il est
financé dans le cadre de l'entente auxiliaire sur le
développement des pêches.
M. Perron: O. K.
M. Pagé: Selon les modalités de l'entente, le
financement était réparti à part égale entre les
deux paliers de gouvernement. Donc, le paiement à titre
d'activités conjointes est de 612 400 $. C'est-à-dire que chaque
gouvernement effectue individuellement des versements à la tierce partie
qui, en l'occurrence, est l'Association des pêcheurs de Blanc-Sablon. Les
paiements à titre de financement conjoint sont de 440 000 $,
c'est-à-dire que le gouvernement du Québec effectue
entièrement les versements à la tierce partie et se fait
rembourser par la suite, par le gouvernement fédéral, 50 % du
déboursé. D'où ce supplément de 220 000 $.
M. Perron: O. K.
M. Pagé: Les travaux sont terminés. L'usine a
été opérationnelle au début de la saison de
pêche 1989. Les 220 000 $ qui seront remboursés par le
gouvernement fédéral s'en vont directement au Fonds
consolidé de la province, ça va de soi. Comme toute entrée
de fonds.
M. Perron: d'accord. à l'engagement 6, juste une question
d'ordre technique. est-ce que, en ce qui a trait au... ça va pour
l'engagement 5, m. le président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 5 est
vérifié.
M. Perron: Oui. En ce qui a trait à l'engagement 6, quels
sont les endroits où on fait la construction de côtiers
polyvalents en fibre de verre, actuellement, au Québec? Est-ce qu'il y a
seulement un endroit, Saint-Antoine-de-Tilly, ou s'il y a d'autres
endroits?
M. Pagé: Dans Lotbinière et aux
Îles-de-la-Madeleine.
M. Perron: Non, çava.
M. Pagé: Aux Îles-de-la-Madeleine aussi, M. le
député.
M. Perron: Deux endroits?
M. Pagé: oui. dans le cas qui nous occupe, pour m. guy
jones de blanc-sablon, ça a été fait dans le beau et
magnifique comté des îles-de-la-madeleine.
M. Perron: m. le président, ça démontre une
chose: même si on est dans l'opposition, nos dossiers avancent quand
même, quand on les défend bien.
M. Pagé: Ça témoigne du haut degré de
respect des ministres de notre gouvernement à l'égard de la
population.
Le Président (M. Richard): À certains moments.
M. Pagé: M. le député de Duplessis, vous
avez été choisi par votre population, vous la représentez
au meilleur de vos capacités, et comme ministre je suis très
heureux de travailler avec vous. Comme je suis heureux de travailler, ça
va de soi, avec mes collègues de la majorité. Et dans mon livre
à moi, comme ministre et comme député depuis un certain
nombre d'années - pas trop longtemps, j'en conviens; pas encore - je
peux vous dire que le payeur de taxes, qu'il demeure à Sept-îles
ou dans Port-neuf... À salaire égal, on paie les mêmes
taxes, les mêmes impôts, on a les mêmes droits aux
mêmes services. Puis dans le cas qui nous concerne, évidemment,
Sept-îles et Portneuf, c'est formidable: on a chacun un beau projet
d'aluminerie, grâce à un gouvernement libéral qui a su
prévoir des fournitures énergétiques importantes,
abondantes, non polluantes, à un prix concurrentiel. Ce qui amène
des millions et des millions en retombées économiques.
M. Perron: Annoncés durant la campagne électorale,
M. le Président, avec un programme qui avait déjà
été préparé en 1983 par l'ancien gouvernement du
Parti québécois. Est-ce que je
peux continuer?
Le Président (M. Richard): Maintenant, je pense qu'il est
temps de dire qu'on déborde un peu.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): II commence à y avoir de
la vague.
M. Perron: II commence à y avoir de la vague.
M. Pagé: Quand j'entends les propos du
député de Duplessis, ça me fait penser à une
remarque que m'avait délicatement adressée l'ex-premier ministre,
M. Lévesque, à l'Assemblée nationale,
référant aux fables, portant sur la mouche du coche.
M. Perron: Ah bon. M. le Président, on était
à quel engagement?
Le Président (M. Richard): On était à
l'engagement 7 de novembre 1988, puisqu'on retourne à l'histoire.
M. Perron: O.K. Ça va, monsieur. L'engagement 6, ça
va. L'engagement 7, ça va; l'engagement 8 aussi... À l'engagement
8, M. le Président, est-ce que l'étude en question, se rapportant
au volet marketing, touche seulement la Société des pêches
de Newport, ou s'il y a d'autres dossiers existants, actuellement, en
parallèle à Newport?
M. Pagé: C'est un programme dans le cadre... Si on
réfère au marketing, mise en marché, on pourra
étudier ultérieurement la décision du gouvernement de
participer, sous forme de capital-actions, à SECOMER.
Une voix: Ce n'est pas SECOMER, ça.
M. Pagé: Non, je sais. Mais à une entreprise qui a
comme mandat de développer des marchés pour nos produits. Alors,
ça, on pourra très certainement y revenir. Mandat à
l'égard de l'ensemble de l'industrie.
Dans le cas qui nous occupe, ça concerne cet investissement de 69
500 $ pour un projet total de 139 000 $; donc, on réfère à
50 % du projet. C'est dans le cadre du programme Innovactions que j'ai
d'ailleurs cité ce matin. Ça, c'est pour l'aide à la mise
en marché de nouveaux produits, 50 % de taux de subvention, ' et
ça réfère aux pêches, à la
Société des pêches de Newport. Et dans le cas qui nous
occupe, le projet, c'était d'étudier et de développer le
marché du hareng et du maquereau en boîte. La dernière
rencontre que j'ai eue avec la Société des pêches de
Newport, c'était, si ma mémoire est fidèle, le 29 ou le 30
janvier dernier. On m'indique que c'est concluant, que ça va bien, que
c'est encourageant, qu'il y a un marché très important
là-dessus, dans le sud des États-Unis, notamment, et dans les
Antilles.
M. Perron: D'accord. M. le Président, le ministre a
mentionné un programme spécifique qui s'adressait à ce
genre de...
M. Pagé: Toute entreprise. Dans le cadre d'Innovactions,
toute entreprise.
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait me faire
parvenir...
M. Pagé: Le programme Innovactions?
M. Perron: .une copie de ce programme? (12 h 30)
M. Pagé: Je crois même vous l'avoir
déjà fait parvenir, M. le député, parce qu'en 1987,
je l'avais adressé à l'ensemble des membres de l'Assemblée
nationale. Mais ça va me faire plaisir de vous en faire parvenir une
copie. En fait, c'est un programme qui s'appuie sur une volonté du
gouvernement, comme je vous le disais ce matin, d'améliorer la gestion
de nos entreprises, premièrement; deuxièmement,
d'améliorer les contrôles de qualité; troisièmement,
de subventionner nos entreprises pour le développement et la recherche
de nouveaux produits, et aussi développer la mise en marché et le
développement de marché pour de tels nouveaux produits. Et
ça, Société des pêches de Newport, ça en est
un bel exemple. Il y avait un marché pour le maquereau ou le hareng en
boîte. On ne savait pas comment faire. On leur a fourni les aides
financières nécessaires pour se structurer et maintenant, ils ont
commencé à pénétrer ces marchés. Et comme on
dirait... Pour le bénéfice du Journal des débats,
M. le Président, derechef, immédiatement, je fais parvenir,
par la voie de cette gentille dame qui nous écoute patiemment, qui est
messagère ici à l'Assemblée nationale, les programmes
Innovactions s'appliquant dans le secteur des pêches, pour le
bénéfice de mon honorable collègue, le
député de Duplessis, et surtout pour ses électeurs et
électrices qui sont dans le secteur des pêches.
M. Perron: M. le Président, je voudrais remercier le
ministre de sa collaboration.
M. Pagé: Transparence immédiate.
M. Perron: Puisqu'on parie de programmes est-ce qu'il serait
possible que le ministère me fasse ou nous fasse parvenir l'ensemble des
programmes qui s'adressent aux pêcheries, avec les modifications qui ont
été apportées en cours de route? On sait que les
programmes sont
sujets à changements, dépendamment de
l'évolution...
M. Pagé: Oui. Sauf qu'on ne pourra pas...
M. Perron:... de chacun des dossiers, de chacun des volets.
M. Pagé: Pour que les documents soient complets, compte
tenu du fait que je prévois, au nom du gouvernement, annoncer des
modifications très importantes à des programmes existants, ou
encore de nouveaux éléments de programmes pour la prochaine
saison de pêche et que le tout est actuellement étudié par
le Conseil du trésor, en grande partie, et le reste, au comité
des pêches, au comité interministériel, je ne pourrais pas
répondre à votre demande avant la période pascale,
probablement.
M. Perron: Non, mais ce que je veux dire, c'est que les
programmes existants...
M. Pagé: Actuels? Oui. C'est parce qu'on est en train de
les revoir, M. le député. C'est ça, le problème.
Plusieurs vont être revus. Mais je peux vous faire parvenir ce que j'ai
de disponible ou ce qui s'est appliqué pour la saison de pêche
1989-1990...
M. Perron: Oui.
M. Pagé:... en m'engageant par surcroît,
au-delà de ça, à faire parvenir aux membres de la
commission le contenu des programmes, autour de la période pascale.
M. Perron: Les nouveaux programmes... M. Pagé:
Oui.
M. Perron:.. ou encore les modifications qui seront
apportées à ceux existants.
M. Pagé: C'est ça. Exactement.
M. Perron: Ça va, M. le Président, pour l'ensemble
de novembre 1988.
Décembre
Le Président (M. Richard): L'ensemble des engagements
financiers? Ils sont donc vérifiés? Maintenant, décembre,
il n'y en avait pas.
M. Perron: On va les étudier tout de suite, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Ils sont vérifiés
rapide Maintenant, les engagements financiers de janvier 1989. Donc,
l'ensemble...
M. Pagé: Décembre est passé.
Le Président (M. Richard): Je m'excuse, M. le ministre.
Donc, l'ensemble des engagements financiers pour l'année 1988 est donc
vérifié.
M. Pagé: Pour décembre, on n'en avait pas,
quoi?
Le Président (M. Richard): Non. M. Perron: Non. Il
n'y en avait pas. M. Pagé: Joyeux Noël.
Janvier 1989
Le Président (M. Richard): En janvier 1989, les
engagements financiers.
M. Pagé: M. le Président, je m'excuse. On en avait,
en décembre.
Le Président (M. Richard): C'est parce qu'ils ont
été probablement transférés dans la liste de
janvier.
M. Pagé: Parce que moi, ici, j'ai... Il faudrait bien
qu'on se comprenne. Moi, je marche à 30 jours. Là, moi, dans mes
30 jours, j'ai, dans l'élément 2...
Le Président (M. Richard): Vous avez raison, M. le
ministre. Par contre, ils ont été reportés dans la liste
de janvier.
M. Pagé: O. K. Alors, exécutez-vous. M. Perron:
Ah, d'accord.
M. Pagé: Pas dans le sens "pistolet" du terme, ça
va de soi.
M. Perron: Alors, on va les étudier quand même, M.
le Président.
Le Président (M. Richard): Allez-y, M. le
député de Duplessis. On n'a pas le choix.
M. Perron: Oui. À l'engagement 1, est-ce que le ministre
pourrait nous dire quels sont les membres du comité de
sélection?
M. Pagé: Du? Dans l'engagement 1?
M. Perron: Dans l'engagement 1 de décembre, en fait?
M. Pagé: Mon-ter-Val. C'est un contrat par soumissions sur
invitation...
M. Perron: Oui.
M. Pagé:... si on réfère au fichier des
fournisseurs. C'est une étude-synthèse sur les
eaux souterraines de la région de
l'Outaouais-Témiscamingue, 140 000 $. C'est un plan triennal de
développement de la production agricole, on se le rappellera, qui avait
été approuvé par le Conseil des ministres à
l'automne 1988, 1989 pour la réalisation d'une étude de... Il y a
eu réquisition au fichier des fournisseurs. Alors, le fichier des
fournisseurs, communément appelé...
M. Perron: Rosalie.
M. Pagé: Rosalie. Cinq firmes ont été
invitées. On a reçu quatre propositions: une d'Amé-natech
inc., de Longueuil, une de Monterval, de Boisbriand celle-là, une de la
Société d'ingénierie Cartier Itée de
Montréal et une de Vézina, Fortier et associés de
Montréal. Le contrat a été signé en 1989 et la
première phase du projet qui constitue à recueillir l'information
documentaire est réalisée, de même que la phase 2 qui
consiste à étudier la région pour identifier les sites
propices. En fait, la phase 2 est terminée pour 20 sites mais 21 autres
sites propices ont aussi été identifiés. La DRST, la
Direction régionale de la recherche scientifique et technique, a
demandé un ajout de l'engagement initial de 54 000 $ afin de faire aussi
étudier les 21 sites additionnels. Ça a été fait
via le fichier des fournisseurs. Les membres du comité de
sélection étaient M. Yves Bastien, agent de développement
industriel au ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation, M. Robert Champagne, ingénieur au ministère de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation et M. Claude Grenier,
hydrogéologue au ministère de l'Environnement.
M. Perron: M. le Président, juste une question technique
Est-ce qu'on est bien dans les engagements du ministère des
Pêcheries? J'ai l'impression qu'on est rendus dans l'Agriculture.
M. Pagé: Bien non C'était pour les sites hydriques,
pour l'élevage de poissons.
M. Perron: Ah! d'accord; ça va.
M. Pagé: Dans l'Outaouais et dans le
Témiscamingue.
M. Perron: D'accord. Le ministre a parlé d'une vingtaine
de sites qui avaient été identifiés.
M. Pagé: En Abitibi-Témiscamingue.
M. Perron: Oui, en Abitibi-Témiscamingue.
M. Pagé: Une vingtaine de sites où il y a le
potentiel hydrique pour fournir aux besoins d'une telle infrastructure.
M. Perron: D'accord Mais en rapport avec ce dossier, est-ce que
le ministre pourrait nous dire les montants des autres soumissionnaires? On
voit que normalement, on identifie les...
M. Pagé: Selon les informations que me donne mon
sous-ministre, ce ne sont pas des soumissions. Ce sont des offres de
services...
M. Perron: D'accord
M. Pagé: ..prévoyant, exemple, le nombre de
professionnels mis à la disposition du mi nistère pour son
projet, les frais inhérents aux travaux de tels professionnels, exemple:
Est ce que c'est à l'heure? Est-ce que c'est selon l'activité?
Est-ce qu'il y a des frais de transport, etc.? C'est l'ensemble de ces
informations ou de ces coordonnées qui apparaissent normalement dans une
soumission sur invitation.
M. Perron: Lorsqu'on va en soumissions sur invitation, les
soumissions sur invitation parviennent au ministère et là,
chacune...
M. Pagé: Non. Elles ne parviennent pas au
ministère. Elles parviennent au comité de sélection
qui...
M. Perron: Oui, au comité de sélection.
M. Pagé: ...lui, en prend connaissance, non pas à
partir de leur nom mais à partir d'une lettre a Exemple concret, je
pourrais vous donner ici Je ne sais même pas qui, je présu me.. Le
plus intéressant, c'était 86. Je présume donc que la firme
b, c'était l'entreprise Monter-val inc. Sauf que la firme a a obtenu 55
points. On référait dans un premier Les facteurs, les
pointages..
M. Perron: Les points de pondération.
M. Pagé: Oui. Premièrement, expérience et
degré de connaissance de la firme dans le type de contrat
concerné, spécifique. À cet égard, la firme a a eu
3 points, la firme b a eu 15 points; la firme c a eu 12 points et la firme d a
eu 0 point.
M. Perron: Donc, c'est 15 points qu'elles ont obtenus.
M. Pagé: Concernant l'expérience et le degré
de connaissance de la firme dans ce secteur-là. L'organisation de la
firme: Est-ce que c'est une boîte bien organisée pouvant offrir
toute une gamme de services si c'est requis, etc.? Je présume que c'est
ça. La firme a a obtenu 8 points; la firme b, 10 points, la firme c, 8
points et la firme d, 6 points.
On étudiait l'expérience du chargé de projet aussi
parce que chacune des firmes doit appointer une personne chargée de
projet et ça, je pense que l'expérience est prise en compte.
ici, même chose. la firme a a eu 10; la firme b, 25; la firme c,
20 et la firme d a eu 0. je présume que c'est une entreprise qui n'avait
pas d'expérience dans ce domaine.
M. Perron: je suis d'accord. donc, on se rend compte que si
monterval inc., a été choisi, c'est probablement à cause
des résultats de la firme b.
M. Pagé: Oui. La firme a, dans le cas qui nous occupe, a
eu 55 points; la firme b a eu 86 points; la firme c a eu 78 points et la firme
d a eu 35 points. Donc, la première classée, c'était la
firme b; deuxième c; troisième a; quatrième d.
M. Perron: Sûrement Monterval.
M. Pagé: Bien oui.
M. Perron: J'espère, en tout cas.
M. Pagé: Le comité de sélection recommande
le choix de la firme b, soit la firme Monterval, qui a obtenu la plus haute
note.
M. Perron: D'accord.
M. Pagé: Cela a été fait le 11 août
1988, c'est signé par le secrétaire du comité de
sélection, monsieur... ça ressemble à Jean-Guy Roy ou
Jean-Guy Roch, quelque chose comme ça. Jean-Guy Roy. Il n'était
pas au comité, il était secrétaire; il consignait les
notes.
M. Perron: Ça va, M. le Président, pour
l'engagement 1. Pour les engagements financiers 2, 3, 4, 5, 6, 7, encore
là, le ministre va faire parvenir des réponses dans un laps de
temps assez court, si j'ai bien compris.
M. Pagé: Oui.
Le Président (M. Richard): Alors, les engagements
financiers qui étaient sur la liste de janvier 1989 sont donc
vérifiés.
M. Perron: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Je m'excuse. Un instant, on a
un petit problème technique. L'attente de réponse est en fonction
toujours des constructions de chalutiers?
M. Perron: Chalutiers, bateaux... M. Pagé:
Bateaux.
M. Perron: ...en fait. ce n'est pas nécessairement
chalutier, parce qu'il y a chalutier, côtier, il y a usagé aussi,
qui peuvent être des côtiers ou des chalutiers...
Le Président (M. Richard): Bateau dans le sens large du
mot.
M. Pagé: II y a neuf, il y a usagé, il y hauturier,
semi-hauturier et chalutier.
M. Perron: C'est ça.
Le Président (M. Richard): Je m'excuse. Dans 4, 5 et 6,
quelle question il y avait pour le ministre?
M. Perron: Oui, juste... M. le Président, 4, 5, 6,
même si c'est une consolidation, le ministre va me faire parvenir les
informations en rapport avec ça aussi?
M. Pagé: Même chose.
M. Perron: Puisque ça concerne les bateaux.
Le Président (M. Richard): Ah bon! M. Perron: Ça
va.
Février
Le Président (M. Richard): Ça va? Maintenant nous
passons à la liste des engagements financiers de février et une
partie de janvier qui est aussi inscrite à février. L'explication
que nous avons, lorsque nous identifions, M. le ministre et M. le responsable
de l'Opposition... tout à l'heure on disait: il n'y a pas de..., il n'y
avait pas d'engagements en décembre. Oui, effectivement, mais ils ont
fait partie de la liste de janvier; ça dépend du moment où
ça arrive au niveau technique. Dans ce cas-ci, les prochains sont de
février, mais il y a quelques engagements qui originent de janvier.
Alors, vous avez la parole, M. le député de Duplessis.
M. Perron: Pour février, qui se rapporte à janvier:
est-ce que le ministre pourrait donner plus d'information se rapportant
à la "subvention pour services-conseils dans le processus d'introduction
de contingents individuels pour les chalutiers de 45-65 pieds"?
M. Pagé: C'est quel engagement? L'engagement 1 ?
M. Perron: Oui, l'engagement 1, que vous auriez
peut-être..., qu'on a en février, nous, mais qui concerne le mois
de janvier.
M. Pagé: Alors, l'Association des
capitaines-propriétaires de la Gaspésie, de
Rivière-au-Re-nard qu'on connaît. Subvention de 40 000 $; 75 % des
études, des honoraires du consultant embauché par l'Association
et de ses frais de déplacement et de séjour, "pour
services-conseils
dans le processus d'introduction de contingents individuels pour les
chalutiers" de poissons de fond du golfe et... Ce en quoi c'est important pour
l'industrie québécoise, c'est que ça réfère
à la protection de la quote-part des captures québécoises
de la morue et de la plie. Cinquante entreprises québécoises sont
concernées sur les quelque 180 chalutiers de cette catégorie dans
le golfe, et l'objectif est de protéger la capacité de
remboursement des pêcheurs et donc, évidemment, du portefeuille et
des prêts du ministère de l'Agriculture. Cet investissement, cette
subvention vise un nouveau mode de gestion en contingent individuel et, pour
nous, comme vous le savez, c'est une condition à la rationalisation de
la flotte de pêche du Québec.
M. Perron: D'accord. Maintenant, est-ce que, à ce
moment-là, lorsque...
M. Pagé: La subvention est entièrement
versée et le rapport a été remis à la direction des
activités régionales du MAPAQ. Alors, ça veut dire quoi,
concrètement? Ça veut dire qu'on s'inspire, entre autres, de
rapports comme ceux-là.
M. Perron: Donc, vous êtes possesseurs de... M.
Pagé: Oui.
M. Perron: d'études qui sont faites et des
recommandations, ainsi que de l'ensemble du dossier.
M. Pagé: C'est à partir de ça qu'on a mis en
place le contingent d'entreprises de pêche.
M. Perron: D'accord. Ça va pour l'engagement 1, M. le
Président. L'engagement numéro 2. On fait référence
à un dépassement de contrat de l'ordre de 30 000 $.
M. Pagé: Les 30 000 $, tout à l'heure, auxquels je
référais pour Cap-aux-Meules, là...
M. Perron: Oui
(12 h 45)
M. Pagé:... ça, c'est pour l'inspection des
travaux, la surveillance des travaux.
M. Perron: Ça a rapport avec certains dossiers...
M. Pagé: Avec les travaux.
M. Perron:... qu'on a déjà
étudiés...
M. Pagé: C'est ça.
M. Perron: ou iI y a eu dépassement de coûts
en..
M. Pagé: Pour lesquels M. Elphège Arseneau, si je
me rappelle bien...
M. Perron:... fonction d'un élargissement de mandat.
M. Pagé:... M. Elphège Arseneau était
l'entrepreneur. Il y a eu cinq soumissionnaires, il était le plus bas,
il l'a eu. Maintenant, on a choisi la même firme pour inspecter les
travaux. C'est elle qui a fait les plans.
M. Perron: D'accord. Parce que la firme avait déjà
l'expertise?
M. Pagé: Oui, elle était là depuis... elle
était choisie depuis 1985, 17 octobre.
M. Perron: Ça va, M. le Président. On en a d'autres
en février 1989, qui devraient concerner, ceux-là, février
et non pas janvier, parce qu'on vient d'étudier janvier. L'engagement 1
de février 1989, contrat pour l'aménagement d'un centre de
services pour bateaux de pêche à La Tabatière, dans le
comté de Duplessis. Est-ce que c'est terminé complètement?
Est-ce que les montants ont été versés? Et est-ce que
ça faisait partie de l'entente Canada-Québec?
M. Pagé: Le montant a été payé en
totalité, sauf une retenue de 20 000 $ pour des corrections de
déficiences mineures qui devraient être corrigées en mai
1990. Il y a un montant de 20 000 $...
M. Perron: Par Gely Construction?
M. Pagé: Par qui?
M. Perron: Par le constructeur.
M. Pagé: Par l'entrepreneur.
M. Perron: Construction Gely inc.
M. Pagé: Oui. Qui était le plus bas soumissionnaire
parmi quatre soumissionnaires.
M. Perron: D'accord. Est-ce que ça faisait partie de
l'entente Canada-Québec?
M. Pagé: Les travaux ont débuté en mai 1989,
se sont terminés en décembre 1989, c'est ça qu'on retient.
Le coût final est de 1 834 045, 03 $ et on retient 20 000 $.
M. Perron: Donc, ça a coûté moins cher que la
soumission elle-même?
M. Pagé: Oui
M. Perron: SI je comprends bien.
M. Pagé: Oui.
M. Perron: Est-ce qu'il y a eu des coupures, à ce
moment-là, qui ont été apportées à certains
équipements ou quoi?
M. Pagé: Non, c'est que, je présume, que... C'est
que dans le CT, comme vous le savez, comme dans tout CT, tout décret du
Conseil du trésor, toute décision, c'est-à-dire, du
Conseil du trésor, on prévoit toujours une provision
budgétaire pour imprévus au cas où. On n'a pas eu à
y recourir, cette provision, dans le cas qui nous occupe et le montant final,
le coût final est de 1 834 000 $, sauf que nous retenons 20 000 $ pour
les corrections des déficiences mineures qui devront être
apportées en mai 1990.
M. Perron: Ah, bon. D'accord. Ça répond à la
question en effet, c'est que les imprévus étant de l'ordre de 175
200 $...
M. Pagé: C'est ça.
M. Perron:... c'est que les imprévus ont été
probablement de l'ordre d'à peu près 70 000 $, 75 000 $, c'est ce
qui fait qu'il y a une différence d'à peu près 100 000
$.
M. Pagé: C'est ça. Mais, globalement, c'est en de
ça de ce qui était prévu originalement par le Conseil du
trésor.
M. Perron: D'accord. Ça va pour l'engagement 1, M. le
Président. L'engagement 2. Contrat par soumission publique pour
l'acquisition d'une grue à portique. Contrat qui a été
donné à Dugas Equipement, Caraquet, Nouveau-Brunswick. Est-ce que
ce genre de grue à portique, ce qu'on appelle un transporteur cavalier,
dans notre jargon, est-ce que cette construction peut se faire au
Québec?
M. Pagé: Quatre soumissions ont été
demandées, deux ont été reçues. Dugas
Équipement Itée et Promonor inc. Le plus bas soumissionnaire a
été retenu. Cette grue à portique, d'une capacité
de 100 tonnes, est destinée au centre de services pour bateaux de
pêche de La Tabatière, dans le comté de Duplessis Elle a
été livrée en octobre 1989. L'acceptation finale de
l'équipement a été faite en novembre 1989. Cet engagement
a été enregistré lors de la rédaction du CT
d'achat. Il a été enregistré une deuxième fois
à l'engagement d'avril 1989, lors de la réception au
ministère du bon de commande émis par le SAG, Service des achats
du gouvernement. Ça s'est fait par soumission publique.
M. Perron: Est-ce que ces grues à portique, on en
construit au Québec, actuellement?
M. Pagé: On ne construit pas ce genre d'équipement,
selon les données qui m'ont été fournies.
M. Perron: Ça va. La grue à portique en question
était pour quel endroit?
M. Pagé: La Tabatière. M. Perron: La
Tabatière? M. Pagé: Chez vous, oui.
M. Perron: Donc, c'est relié au dossier qu'on vient de
passer.
M. Pagé: Oui.
M. Perron: À l'engagement 1.
M. Pagé: Oui.
M. Perron: Est-ce que la grue à portique est en place
actuellement?
M. Pagé: Oui. Elle fonctionnait en octobre 1989.
M. Perron: D'accord. Donc, lorsque les pêcheurs ont eu fini
de pêcher, on a pu s'en servir pour faire...
M. Pagé: Sortir les bateaux.
M. Perron: Oui, pour hiverner les bateaux.
M. Pagé: C'est ça.
M. Perron: Ça va pour l'engagement 2. Pour l'engagement 3,
la réponse du ministre va suivre probablement, sûrement. Pour
l'engagement 4, la même chose. Et ça va pour février 1989,
M. le Président.
Le Président (M. Richard): Les engagements financiers
vérifiés pour février 1989. Maintenant, les engagements
contractés en mars 1989. Je m'excuse, un instant. C'est la liste
d'avril, mais ce sont des engagements qui ont été
contractés en mars. Vous avez la parole, M. Perron, député
de Duplessis.
Mars-avril
M. Perron: Pour l'engagement numéro 1, M. le
Président, réponse éventuelle du ministre, puisque
ça concerne le financement d'une dette dans le cadre du programme d'aide
pour les bateaux de pêche de plus de 10, 7 mètres.
M. Pagé: Vous parlez de M. Bruno Bourque, de
l'Étang-du-Nord, c'est ça?
M. Perron: Oui, c'est exact.
M. Pagé: Parfait. L'engagement 2.
M. Perron: Donc, pour l'engagement 2...
M. Pagé: Je reviens à l'engagement
précédent qui est enregistré à deux places C'est le
même contrat, ce ne sont pas deux fols 549 184 $ et ce ne sont pas deux
grues à portique à La Tabatière.
M. Perron: Ah! Ce ne sont pas deux grues, c'est seulement
que...
M. Pagé: C'est la même.
M. Perron: C'est la même grue. Pourquoi est-ce qu'on la
ramène, à ce moment-là?
M. Pagé: C'est parce que nous, on envoie les documents
à un moment, puis vous autres vous semblez les recevoir à un
autre moment et vous semblez... Humblement, je vais vous le dire, je ne
comprends pas.
M. Perron: Moi non plus.
M. Pagé: C'est peut-être seulement une erreur
cléricale...
M. Perron: Parce que ce n'est pas le même numéro non
plus. Parce que le numéro qu'on retrouve en bas de l'engagement 2.
712759, ce n'est pas le même numéro que l'autre qu'on vient de
passer non plus.
M. Pagé: Non. Il a été enregistré au
moment du CT au Trésor, puis il a été enregistré au
moment où on a préparé le contrat avec le Service
général des achats avec l'entreprise Dugas de Caraquet
M. Perron: D'accord. Au niveau technique...
M. Pagé: Donc, l'erreur est humaine, et la plus grande
qualité dans une vie, c'est la compassion.
M. Perron: De toute façon, on a déjà
regardé cet engagement-là. Juste une question technique, M. le
Président. Peut-être que quelqu'un pourrait répondre, soit
à la présidence ou encore au niveau du bureau du ministre. Si on
revient à l'engagement 2 du mois de février 1989, on remarque
qu'il y a deux numéros: 105791 et 169864. Ça se rapporte à
quoi ces fameux numéros?
M. Pagé: 169864, c'est le numéro du CT; l'autre,
c'est la référence au CT achat, c'est-à-dire que le
premier numéro réfère à l'autorisation du
Trésor, puis le deuxième numéro réfère
à l'exécution de la décision.
M. Perron: O.K. Donc, à la recommandation du Conseil du
trésor face au CT achat. D'accord. Ça va.
M. Pagé: II y a bien des numéros!
M. Perron: Ça va pour avril 1989. M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Alors, les engagements
financiers d'avril 1989 sont vérifiés.
M. Perron: Non, il reste encore l'autre liste.
Le Président (M. Richard): Je m'excuse, il reste l'autre
liste après.
M. Perron: Les engagements 1 à 14. On avait les
engagements 1 et 2, là, on a les engagements 1 à 14,
maintenant.
M. Pagé: Les engagements 1 à 4.
M. Perron: Les engagements 1 à 4, plutôt.
Le Secrétaire: Alors, l'engagement 1, on se comprend bien,
parce qu'on n'est pas nécessairement dans les mêmes mois, on
réfère à M. Rosaire Blais, d'Aquanish. C'est
ça?
Le Président (M. Richard): C'est exact M. Pagé:
O.K.
M. Perron: Alors, réponse éventuelle du ministre
à l'engagement 1?
M. Pagé: Oui.
M. Perron: Pour l'engagement 2, est-ce que le ministre pourrait
expliciter davantage se rapportant à cette "subvention afin d'assurer
les frais de déplacement et de séjour de 86 pêcheurs du
Québec"?
M. Pagé: Oui.
M. Perron: Ces pêcheurs sont allés où?
M. Pagé: Rimouski. Comme on le sait, le degré
d'accident ou le degré de danger d'accident est très
élevé sur nos bateaux, pour plusieurs motifs:
l'exiguïté des lieux - si je peux utiliser le terme - la
période intensive de travail lorsque vient le temps de lever les filets;
sou-ventefois, c'est différentes heures du jour, à l'aube, la
nuit, etc.; les journées de travail sont longues, c'est une pêche
qui est vraiment intensive.
Nous avons autorisé une subvention de 30 534 $ pour le colloque
sur la sécurité des
conditions de travail à bord des navires de pêche. Cette
somme a été imputée aux frais de déplacement et de
séjour de 86 pêcheurs qui se sont rendus suivre de tels cours.
Allocation de séjour, 60 $ par jour pour 86 pêcheurs. Transport
par avion, dans ce cas-ci, on a procédé à un nolisement
d'avion; pour ceux qui venaient en voiture, ils recevaient 0,22 $ le
kilomètre. Pour l'exposition, on a payé 50 % des frais de
location de deux chapiteaux, des frais de montage, d'installations
électriques. Ça a coûté 5742 $, on a payé 50
% des frais. Nous avons payé 90 kiosques à 35 $, les frais
salariaux du personnel de sécurité de surveillance sur le site,
2500 $, et les frais promotionnels de l'exposition, c'est-à-dire la
presse, les encarts publicitaires, les dépliants pour l'exposition,
etc.; ça a coûté 3608 $, pour un montant total de 30 534 $.
Cela nous a permis de rejoindre un nombre quand même assez
appréciable de pêcheurs. Ces informations visaient à les
sensibiliser et aussi à transférer leurs connaissances à
leurs employés.
M. Perron: Est-ce que ce colloque touchait l'ensemble des
pêcheurs de toutes les régions maritimes du Québec?
M. Pagé: Oui. M. le sous-ministre va
répondre en mon nom.
M. Lemieux (Robert): Alors, tous les pêcheurs
étaient, évidemment, invités à venir voir ce qui
était exposé ou participer aux conférences qui
étaient données sur les lieux. Ça s'adressait aussi aux
spécialistes qui doivent concevoir les équipements de
sécurité, faire connaître aussi ces équipements aux
populations qui en ont besoin.
M. Pagé: Mais le prêtre s'adressait uniquement aux
pêcheurs.
M. Perron: Donc, il y avait des personnes à ajouter aux 86
pêcheurs.
M. Pagé: Ah! oui.
M. Lemieux (Robert): Ah! Il y a beaucoup d'autres personnes qui y
ont été, mais il y a des pêcheurs, par exemple, sur la
Basse-Côte-Nord où les coûts sont assez dispendieux pour
participer à une telle manifestation, alors, on a participé
à certains coûts. Généralement, on a
recherché les représentants des associations de pêcheurs
pour qu'ils puissent, justement, retourner chez eux parler de ce qu'ils avaient
vu ou, au moins, rapporter les documents qu'ils avaient reçus.
M. Perron: Est-ce qu'on pourrait nous informer à savoir
combien de pêcheurs de la Côte-Nord ont participé, combien
des Îles-de-la-Madeleine et combien du
Bas-Saint-Laurent-Gaspésie?
M. Pagé: Oui, on va effectuer ces recherches.
M. Perron: Sans avoir les noms, parce que...
M. Lemieux (Robert): Qui font partie des 86 ou bien le total? Le
total, ça va être très difficile, évidemment.
M. Perron: La répartition par région.
M. Lemieux (Robert): On va y aller sur les 86.
M. Pagé: Sur les 86.
M. Perron: D'accord.
M. Pagé: O.K. On va vous fournir ça.
Le Président (M. Richard): Adopté?
Vérifié.
M. Perron: Ça va pour l'engagement 2, M. le
Président. L'engagement 3, subvention normée "dans le but de
participer à un projet visant à favoriser la commercialisation du
tarama, du poisson fumé et du poisson frais dans le cadre du programme
de développement des produits bioaquatiques". Est ce que le ministre
pourrait nous informer à savoir le coût total du projet?
M. Pagé: 90 500 $.
M. Perron: O.K.
M. Pagé: La contribution du gouvernement, l'engagement est
de 90 500 $ sur un montant dépensé de 186 000 $.
M. Perron: 186 000 $?
M. Pagé: Oui, et un montant de 38 287 $ a
été versé en 1989 pour l'engagement d'un agent de
commercialisation et pour le paiement de diverses études de
marketing.
M. Perron: Est-ce que le projet est positif?
M. Pagé: L'entreprise a rencontré certaines
difficultés, non pas en référence au type de produits mis
en marché ou de la qualité de ce produit. Les principaux
problèmes connus par l'entreprise portent surtout sur le degré de
sensibilisation de la population. Je dois vous confesser qu'à la
lumière de cette expérience on a constaté qu'il y avait
beaucoup de gens qui ne connaissaient pas ce que c'était que du tarama.
Alors, il va de soi que via, premièrement, notre intervention, qui
s'échelonne jusqu'en 1992 pour l'agent de commercialisation, et,
deuxièmement, via aussi Socomer qui a un mandat général,
auquel je référais précédemment, de
commercialisation, de mise en marché et de développe-
ment de produits de la mer, on espère être en mesure de
mieux pénétrer ces marchés. Mais c'est une entreprise qui
fait bien les choses. Charcuterie de la mer, d'ailleurs, c'est eux qui.. Au
banquet de l'AQIP, on a eu l'opportunité de goûter à leurs
produits et je dois vous dire que ça se compare avantageusement à
ce qui peut venir d'autres provinces canadiennes.
M. Perron: D'accord. Maintenant, est-ce que Charcuterie de la mer
inc., fait partie de Soco-mer?
M. Pagé: Pas pour le moment, sauf que nous avons... J'ai
formulé des propositions aux industriels comme quoi Socomer, qui a quand
même une très bonne perfomance malgré son jeune âge,
comme quoi Socomer pourrait se voir confier un mandat élargi visant plus
spécifiquement les produits de deuxième et de troisième
transformation pour l'ensemble de ces transformations en régions
maritimes.
M. Perron: D'ailleurs, puisque, M. le Président, on parle
de Socomer, il y a actuellement, peut-être qu'ils ne le disent pas
directement sur la place publique, mais il y a plusieurs transformateurs des
produits de la mer en première, deuxième et troisième
transformation qui se plaignent d'une certaine chasse gardée de la part
de Socomer et d'un contrôle, un genre de cartel, qui serait formé,
parce qu'il y a seulement six ou sept entreprises qui en font partie à
date
M. Pagé: À date, sept entreprises et SOQUIA qui y
participe, et il va me faire plaisir, M. le Président, de
répondre aux interrogations et aux inquiétudes de M. le
député à notre retour vers 15 h 15, 15 h 30. Merci.
M. Perron: D'accord, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Est-ce qu'on considère
que les engagements financiers de.. Ça va.
M. Perron: M. le Président, si j'ai bien compris, on
revient sur Socomer pour finaliser les engagements?
Le Président (M. Richard): Oui. Suspension Après
les affaires courantes, donc environ 15 h 15, 15 h 30. À chacun et
chacune, bon appétit.
(Suspension de la séance à 13 h 3)
(Reprise à 15 h 31)
Le Président (M. Richard): La commission reprend donc ses
travaux Jo vous rappelle à nouveau le mandat de notre commission, qui
est de procéder à la vérification des engagements
financiers du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation, secteur pêcheries, pour les mois de mai 1988 à
décembre 1989, et secteur agriculture et alimentation pour les mois de
janvier à décembre 1989. Nous en étions aux engagements
financiers de la liste d'avril, à l'engagement 3.
M. Perron: oui, m. le président, si ma mémoire est
bonne, le ministre était en train de nous donner certaines informations
se rapportant à socomer.
M. Pagé: En mars 1988, M. le Président, tous les
industriels oeuvrant dans le secteur des pêches du Québec se
réunissaient à Sainte-Flavie dans le but d'élaborer un
projet de commercialisation pour les produits marins du Québec. Environ
une quarantaine d'entreprises étaient représentées
à cette rencontre de Sainte-Flavie. La principale décision,
découlant des discussions qui ont eu cours en ce mois de mars 1988, fut
de donner un mandat à une firme de consultants pour une étude de
faisabilité d'un projet regroupant l'ensemble des entreprises
désireuses d'y adhérer, avec comme objectif la création
d'une société ayant pour mandat de commercialiser, de vendre nos
produits québécois sur les marchés extérieurs,
développer de nouveaux marchés, donner des signaux à
l'industrie concernant le comportement des marchés extérieurs et,
par conséquent, les attentes des consommateurs.
Le coût de cette étude devait être partagé
à raison de 50 % par les industriels intéressés et 50 %
par notre ministère. Toutes les industries du Québec - Ici, je
vais être très clair pour le bénéfice des
inquiétudes ou des interrogations de mon collègue de Duplessis -
ont été invitées formellement à s'associer à
une telle démarche. Seulement six industries du Québec ont
accepté de s'associer à la démarche et ainsi de contribuer
pour un montant de 15 000 $ au coût de l'étude, se
réservant le droit de devenir actionnaires au moment du
dépôt du rapport qui a été demandé à
la firme Roche et associés. Les six entreprises qui ont accepté
de contribuer à l'étude sont les suivantes: Purdel Alipêche
inc., Madelipêche inc., l'Association coopérative des
pêcheurs de Carieton, Novi-pêches 1987 inc., Société
des pêches de Newport inc. et les Pêcheries gaspésiennes
inc. À la fin de cette étude, Madelipêche qui, comme on le
sait, a quand même une démarche de son propre cru, si je peux
utiliser le terme, pour la commercialisation et le développement de ses
marchés, Madelipêche, à la fin de l'étude, a
jugé bon de se retirer, ce qui fait que cinq entreprises sont
aujourd'hui actionnaires de Socomer inc.
Les états financiers, au 31 décembre, reflètent un
chiffre de vente de 17 200 000 $. La première année
d'opération, on peut affirmer que les opérations sont
déjà un succès. Les admi-
nistrateurs sont conscients de la nécessité, pour leur
entreprise, d'augmenter le chiffre d'affaires et de permettre l'adhésion
de nouveaux membres. Ils ont d'ailleurs entrepris, pour la saison 1990, une
campagne de recrutement auprès des autres industriels, de façon
à les convaincre de s'associer à une démarche qui commence
déjà à faire ses preuves et, s'ils y adhéraient,
bien, ils pourraient bénéficier des avantages offerts par
l'entreprise.
Le 15 mars dernier, pas plus tard que la semaine dernière, donc,
jeudi dernier, le conseil d'administration de la compagnie a
élaboré un plan de développement débordant le cadre
des usines de première transformation seulement et s'étendant
à la commercialisation des produits de deuxième et de
troisième transformation. Comme on le sait, le mandat que s'était
donné la corporation se limitait à la mise en marché du
produit, à la suite de la première transformation. Alors, je peux
vous indiquer très formellement aujourd'hui qu'à la suite des
communications que nous avons, que j'ai comme ministre et qu'on a, comme
gouvernement, avec l'entreprise, l'entreprise est animée par un
désir de voir d'autres membres s'associer à la démarche et
d'élargir les volumes susceptibles de transiter par cette corporation.
Et tout le monde est invité.
M. Perron: Ça va, M. le Président, concernant
Socomer inc. Ça va pour l'engagement 3. Quant à l'engagement 4 du
même mois, j'attends une réponse ultérieure du ministre, se
rapportant toujours à la question des bateaux de pêche.
Le Président (M. Richard): Parfait. Alors, c'est donc
dire, M. le député de Duplessis, M. Perron, que la liste d'avril,
qui inclut les engagements de mars 1989 et la liste d'avril qui inclut les
engagements d'avril 1989 sont déclarées
vérifiées.
M. Perron: D'accord, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Maintenant, les engagements de
mai
Mai
M. Perron: Pour mai, M. le Président, les engagements 1, 2
et 3, ça va, parce que ça concerne une réponse
ultérieure du ministre, ainsi que 5. Pour l'engagement 4, la question
que je pose est: Est-ce que le ministre pourrait nous dire pour quelle raison
cette subvention de commercialisation de produits marins du Québec
diminue chaque année, selon les informations que nous obtenons dans le
document se rapportant au montant total, réparti par année
budgétaire?
Le Président (M. Richard): Vous faites
référence à l'engagement 4?
M. Perron: À 4, M. le Président.
M. Pagé: Mon sous-ministre qui a une tradition plus longue
que moi, concernant ce dossier-là, va répondre d'emblée
à votre question.
M. Lemieux (Robert): Alors, il s'agit d'une association qui a une
quarantaine d'années d'existence, mais qui était très peu
utilisée et très peu vivante. On a senti le besoin, nous, de
faire rapprocher nos industries de la pêche des régions maritimes
vers celles qui s'adressent aux marchés de distribution dans les
régions urbaines du Québec, soit Montréal, Québec,
Sherbrooke, Trois-Rivières, etc., et AQQOMER regroupait les
distributeurs et les détaillants des produits de la mer dans les
régions urbaines. Alors, on a décidé de leur faciliter
quasiment une résurrection, si on veut, de leurs activités, leur
faciliter un nouveau départ pour qu'elles soient beaucoup plus
conscientes qu'au Québec on a une industrie de la pêche. Et la
subvention de démarrage n'était plus nécessaire pour
qu'elles puissent se donner une permanence en leur association. Mais à
mesure que les années passent, elles peuvent se trouver de nouveaux
membres qui font que leur cotisation se substitue aux contributions
gouvernementales et, à l'intérieur de trois ans, on
prévoit que cette association-là va être capable de vivre
avec ses propres ressources.
M. Perron: L'Association se finance actuellement par quel moyen,
en plus de la subvention gouvernementale?
M. Lemieux (Robert): Par les cotisations de ses propres membres,
excepté que le membership n'était pas tellement large au moment
où on s'est intéressé à leur association, mais ils
sont très agressifs pour aller chercher des membres, de nouveaux
membres, un peu partout au Québec.
M. Perron: Ça va, M. le Président, pour le mois de
mai... C'est le mois de juin, plutôt.
Le Président (M. Richard): Le mois de mai, effectivement.
C'est ça, les engagements du mois de mai qui étaient dans la
liste de juin sont donc déclarés vérifiés.
Maintenant, les engagements de juin 1989 toujours.
Juin
M. Perron: Pour les engagements 1 et 2, M. le Président,
est-ce que le ministre pourrait nous dire les raisons qui ont fondé un
contrat négocié plutôt qu'un contrat par soumissions
publiques?
M. Pagé: Parlez-vous de l'autoclave?
M. Perron: Les deux. A l'engagement 1 et à l'engagement 2,
ce sera la même question.
M. Pagé: Le premier engagement se réfère
à un déboursé de 40 760 $. C'est bien ça?
M. Perron: 41 100, 21 $.
M. Pagé: oui. en fait, c'est pour l'acquisition d'un
autolave qui sert à stériliser des équipements de
microbiologie. c'était le seul modèle disponible. c'est le
modèle qui était disponible et celui dont on avait besoin, c'est
pourquoi il devenait complètement inutile de procéder par
soumissions publiques.
M. Perron: D'accord. Quant à l'engagement 2, même
question.
M. Pagé: Contrat à la Corporation de l'aquarium des
Îles-de-la-Madeleine inc., à Havre-Aubert, pour
l'aménagement d'une nursery de mollusques de l'aquarium des
Iles-de-la-Madeleine et pour la location des locaux occupés par la
nursery. À quoi vous référez-vous?
M. Perron: Contrat négocié, pourquoi?
M. Lemieux (Robert): L'aquarium des Îles-de-la-Madeleine
est une corporation à but non lucratif qui est située à
Havre-Aubert, aux Îles-de-la-Madeleine, qui vise à retenir les
touristes aux Îles-de-la-Madeleine pour leur montrer certains produits de
la mer, etc. C'est un genre de corporation publique. Le ministère avait
besoin de faire des recherches sur le pétoncle et, comme ces
installations étaient déjà là, on a
décidé de négocier avec eux pour occuper une partie de
leurs installations pour développer la recherche sur le pétoncle.
Alors, il y a une partie qui visait... Dans les 544 000 $, en fait, il y a 418
000 $ qui visent à payer un loyer sur une période de trois ans et
un montant de 118 000 $ qui vise à aménager une partie de cet
aquarium pour recevoir les installations du ministère. Il s'agit, en
fait, d'un bail, pour la plus grande partie.
M. Perron: Donc, il y a une partie de l'aquarium qui sert au
ministère.
M. Lemieux (Robert): C'est ça.
M. Perron: Et l'autre partie sert à l'organisme à
but non lucratif.
M. Lemieux (Robert): C'est ça.
M. Perron: Dans quelle proportion, à peu près?
M. Lemieux (Robert): La plus grande partie sert à
l'organisme à but non lucratif pour la partie touristique.
M. Perron: D'accord. Ça va pour les enga- gements 1 et 2,
M. le Président. (15 h 45)
À l'engagement 3, est-ce que le ministre pourrait nous Informer,
à savoir, dans ce dossier de subvention qui sert à finaliser le
dossier avec différents intervenants, qu'est-ce qu'on entend par les
"différents intervenants"?
M. Pagé: Dans le dossier de
Saint-Maurice-de-l'Échouerie?
M. Perron: Oui, M.le Président.
M. Pagé: Je me réfère au Fonds de
solidarité des travailleurs du Québec (FTQ). Je me
réfère aux investisseurs locaux. Je me réfère aux
groupes de développement industriel du Mouvement Desjardins. Je me
réfère aussi à une entreprise de la région de
Québec qui pourrait procéder à la fabrication de certains
types de produits vendus par la Société des pêches de
Saint-Maurice Itée. Je me réfère à l'Office de
planification et de développement du Québec.
M. Perron: Ça va pour l'engagement 3, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 3,
vérifié.
M. Perron: l'engagement 4. est-ce que le ministre pourrait nous
informer, à savoir quel est le montant total consacré au
démarrage de l'entreprise en question?
M. Pagé: L'entreprise David Roberts et C...
M. Perron: Oui, David Roberts.
M. Pagé: 219 000 $.
M. Perron: 219 000 $ au total.
M. Pagé: Oui.
M. Perron: Ça voudrait donc dire que l'entreprise
elle-même y met aux environs de 119 000 $, si j'ai bien compris les
engagements du gouvernement.
M. Pagé: oui, environ. et on se dirige vers une
production de quel volume? 100 000 livres. 100 000 livres prévues en
1992. alors, si dieu nous prête vie, électeurs mandat et, en ce
qui nous concerne, premier ministre fonction, là, on pourra manger des
bonnes moules, en 1992, venant de là-bas.
M. Perron: Ça va, M. le Président, pour
l'engagement 4. L'engagement 5, réponse ultérieure du ministre,
puisque ça concerne un bateau de pêche. A l'engagement 6, est-ce
que le ministre pourrait nous dire la capacité de
transformation du Fumoir Saint-Antoine, à
Saint-Antoine-de-Tilly.
M. Pagé: Au départ, la subvention de 125 000 $ est
répartie parce que c'est un programme normé: 1989-1990, 79 500 $;
1990-1991, 30 000 $ et 1991-1992, 15 500 $. On sait que c'est une entreprise
qui a un très bon marché, jusqu'à maintenant, et qu'il y a
un potentiel de développement qui est très appréciable. Je
vais vous indiquer... Vous vous référez au volume qui est
fumé par année?
M. Perron: Oui, c'est ça.
M. Pagé: Je vais vous fournir le renseignement
ultérieurement, M. le député.
M. Perron: Parfait, M. le Président.
M. Pagé: Je n'ai pas le volume exact et, à
défaut d'avoir le volume exact, je ne veux pas me commettre sur un
chiffre qui pourrait être erroné.
M. Perron: Est-ce que c'est la première fois qu'on
subventionne cette entreprise comme fumoir ou si c'est courant, depuis
plusieurs années, que l'entreprise Fumoir Saint-Antoine est
subventionnée par l'État?
M. Pagé: Le Fumoir Saint-Antoine a débuté
ses opérations en 1979. 90 % de son produit commercialisé, comme
on le sait, c'est du saumon; 8 %, c'est de l'esturgeon. Ils ont
déjà été subventionnés, mais je ne peux pas
vous indiquer en vertu de... Ils ont déjà été
admissibles à de l'aide gouvernementale, dans le cadre du programme de
normalisation des entreprises.
M. Perron: Ah! d'accord! En 1981, 1982 ou aux alentours.
Ça va pour l'engagement 6, ça va pour l'engagement 7, M. le
Président. En ce qui a trait à l'engagement 8, est-ce qu'on
pourrait savoir quels étaient les membres, quels sont les noms des
membres du comité de sélection qui ont procédé
à faire la recommandation par la suite? Deuxièmement, le montant
des autres soumissions? On a Les Consultants BPR qui ont obtenu le contrat.
Mais les autres consultants, on n'a aucun chiffre...
M. Pagé: Les membres...
M. Perron:... dans les offres de services reçues.
M. Pagé:... du comité de sélection ont
été nommés le 14 février, si ma mémoire est
fidèle... M. Michel Christen, Société
québécoise d'assainissement des eaux; M. Gilles Belleau,
ministère de l'Agriculture; M. Léon Beauchemin, ministère
de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation. Les entreprises qui
ont fait l'objet d'une analyse... C'est un contrat de services, ce
n'était pas une soumission publique. Avec un contrat de services, on
indique, un peu comme dans le contrat auquel je me référais
antérieurement... Alors, on donne des points pour la qualification du
responsable du projet. On donne des points pour toute une gamme de
critères.
La liste est assez exhaustive. Les groupes... Pardon?
M. Perron: Disons que je suis d'accord, en principe, avec le
ministre que c'est ça qui se serait passé dans ce cas-là.
Mais pourquoi, à ce moment-là, appelle-t-on ça un contrat
par soumissions publiques? Est-ce que c'est une directive du Conseil du
trésor? Pourquoi ne dit-on pas...
M. Pagé: Invitation par soumissions publiques. Ils
soumettent leur candidature; c'est public, ce n'est pas sur invitation, ici.
Marc Gauthier Consultants inc., qui a déposé un document; Eddy
Maloney et Associés, experts-conseils Itée, de Sept-Îles;
le groupe LMB experts-conseils, de Jonquière; ADS Associés
Itée, de Rimouski, Sauger; groupe-conseil, de Québec; le
groupe-conseil Gesco, de Val-Bélair.
M. Perron: D'accord, on a la liste ici. On a la liste, M. le
Président.
M. Pagé: Vous l'avez, oui.
M. Perron: Oui, on a la liste. Mais compte tenu du fait que
c'était un contrat par soumissions publiques, on pensait que
c'était relié à de vraies soumissions publiques.
M. Pagé: Non, c'est une offre de services.
M. Perron: Donc, ça fonctionne comme vous l'avez
expliqué tout à l'heure, avant le dîner, c'est avec des
points de pondération...
M. Pagé: Oui.
M. Perron:... pour chacun des secteurs d'activité, selon
l'entreprise concernée.
M. Pagé: C'est bien ça.
M. Perron: Par la suite, le comité de sélection
fait sa recommandation en fonction des points de pondération qui sont
accumulés.
M. Pagé: Exactement, mais l'invitation est publique
à soumettre leur candidature et leurs propositions.
M. Perron: D'accord, ça va. Donc, on ne procède
pas, dans ce cas-là, par Rosalie.
M. Pagé: Non, auquel cas, sur invitation, on demanderait
à cette distinguée entité qu'est Rosalie de nous donner
cinq, six ou sept noms.
M. Perron: Maintenant, une dernière question sur
l'engagement 8. C'est à cause de cette procédure qu'on ne
retrouverait pas, donc, un montant qui servirait aux imprévus.
M. Pagé: C'est exact, parce que, souven-tefois ça
va... Le coût du projet, dans ces cas-là, peut varier selon le
nombre d'heures, sauf que, généralement, dans ces appels d'offres
de services professionnels, on indique dans le devis que le professionnel
chargé d'exécuter le mandat peut être appelé, par
exemple, à fournir entre 500 et 700 heures. Partant de là,
partant du volume offert, minimum ou maximum, il y a une tarification qui est
proposée.
M. Perron: D'accord. Ça va, M. le Président, pour
l'engagement 8. Engagement 9, une autre subvention: Subvention pour la mise sur
pied d'une agence commerciale internationale dans le cadre de l'entente
auxiliaire Canada-Québec sur le développement des pêches,
1987 à 1990. Est-ce que le ministre pourrait nous informer, à
savoir quelle est la participation du gouvernement fédéral dans
l'ensemble du dossier et quelle est la participation de l'industrie?
M. Pagé: Ça a été passé dans
l'entente fédérale-provinciale. L'agence commerciale
internationale sur le développement des pêches, ça a
été passé dans l'entente auxiliaire. Les crédits
ont été puisés à même les crédits
engagés par le gouvernement du Québec. En 1989, ils ont
procédé à la mise en place d'un bureau pour assister les
entreprises dans l'exportation de leurs produits marins. Ils ont
procédé aussi à la mise en place d'un système
d'information sur les stocks disponibles et l'information disponible
auprès des ambassades canadiennes et des bureaux du Québec
à l'étranger. Le montant versé jusqu'à date est de
257 750 $ Le montant prévu, en 1990 1991, est de 157 500 $. Comme
précédemment formulé ou expliqué, la contribu tion
du gouvernement canadien est directement dirigée vers le fonds
consolidé de la province.
M. Perron: D'accord Maintenant, quelle est la participation de
l'AQIP?
M. Pagé: Ah oui! L'aide consentie servirait à
financer 75 % du coût total de l'agence la première année
plus 100 % d'une dépense extraordinaire de 50 000 $. Les premiers 50 000
$ à 100 % et M. le sous-ministre va ajouter... Allez-y donc, M. le
sous-ministre, s'il vous plaît.
M. Lemieux (Robert): La première étude était
pour engager des consultants pour leur dire exactement comment ils devaient
faire affaire avec les firmes étrangères, dans les autres pays,
comment ils devaient établir des contacts avec les ambassades et les
maisons du Québec qui sont situées à l'extérieur du
Canada pour faciliter les échanges entre ces représentantes
québécoises ou canadiennes et l'AQIP.
M. Perron: Est-ce qu'il y a une relation directe entre
l'association québécoise de l'industrie de la pêche et
SOCOMER par rapport à la commercialisation internationale?
M. Lemieux (Robert): Socomer est un intervenant international.
Alors, une commande pourrait entrer, par exemple, du Nigeria par le biais d'une
ambassade canadienne qui contacterait l'AQIP pour lui dire: II y a un acheteur
pour, je ne sais pas, moi, 100 000 livres de poisson, par exemple, et Socomer
pourrait être fournisseur à ce moment-là, comme d'autres
entreprises du Québec pourraient être des fournisseurs pour
remplir cette commande-là. Alors, l'AQIP va servir parfois à
consolider aussi ce qu'une entreprise peut faire, parce qu'une entreprise n'a
peut-être pas en inventaire les 100 000 livres; elle peut avoir
strictement 20 000 livres, par exemple. Alors, l'AQIP va servir à
consolider l'expédition vers le pays demandeur et Socomer peut
être fournisseur.
M. Perron: Donc, Socomer n'a pas tout à fait les
mêmes fonctions au niveau de la commercialisation du produit parce qu'il
me semble que, lorsqu'on a parlé de Socomer, tout à l'heure on a
dit que Socomer était fournisseur, oui, mais faisait aussi la
commercialisation sur le marché de Boston et ailleurs à travers
le monde.
M. Pagé: Oui.
M. Lemieux (Robert): L'AQIP vise à développer de
nouveaux marchés. Elle ne vise pas à aller sur les marchés
où on a des entreprises québécoises qui sont
installées traditionnellement, effectivement. Alors, l'AQIP vise
strictement de nouveaux marchés. Où on est déjà
présents, ce n'est pas nécessaire que l'AQIP soit
présente.
M. Perron: Donc, on ne se marche pas sur les pieds.
M. Lemieux (Robert): On ne se marche pas sur les pieds. La
première fois qu'une entreprise fait affaire par le biais de l'AQIP
internationale, elle va payer une commission à l'AQIP internationale de
3 % de cette vente-là. Mais, après ça, c'est pris en main
par l'entreprise elle-même. Alors, on cherche vraiment à
développer de nouveaux marchés ou de nouveaux produits.
M. Perron: Ça va pour l'engagement 9, M. le
PréskJont
L'engagement 10: Est ce que le ministre
pourrait éclaircir cette subvention pour l'acquisition de bateaux
pour faire la collecte de poisson sur la Basse-Côte-Nord? Si je comprends
bien, c'est directement relié à la collecte du poisson de fond
pour alimenter l'usine Primonor à partir de certains points de
ralliement entre Kegaska et Blanc-Sablon. Pourquoi l'acquisition de deux
bateaux? Est-ce que ce sont les bateaux qui étaient,
antérieurement, propriété...
M. Pagé: M. Albert, oui.
M. Perron:... de la famille Albert?
M. Pagé: Oui
M. Perron: Qui sont passés à la nouvelle...
M. Pagé: Corporation.
M. Perron:... corporation...
M. Pagé: Qui ont été subventionnés
à 50 %.
M. Perron:... formée par Madelipêche et SOQUIA?
M. Pagé: C'est ça. M. Perron: 300 000 $.
M. Pagé: Oui, représentant 50 % de subvention du
coût des bateaux. Il y avait quatre bateaux.
M. Perron: Donc, les actionnaires de Primonor ont payé les
autres 300 000 $.
M. Pagé: C'est ça.
M. Perron: Donc, le coût total de cette opération
d'achat de bateaux... Il y en avait deux ou trois?
M. Pagé: Quatre.
M. Perron: II y en avait quatre. Le coût total serait
d'environ...
M. Pagé: Oui, le M. V. Greenwater, le Madona, le Yvon
Daniel et le Réjean B.
M. Perron: 600 000 $ au total.
M. Pagé: C'est ça. C'est un projet de 600 000
$.
M. Perron: Quelle était la demande initiale de la famille
Albert, se rapportant à ce dossier...
M. Pagé: On va vérifier ça.
M. Perron:... de quatre bateaux collecteurs?
M. Lemieux (Robert): On va devoir...
M. Perron: Parce que je sais qu'il y a eu mésentente,
à un moment donné, entre la famille Albert et les nouveaux
actionnaires.
M. Pagé: On va vérifier ça, là.
M. Perron: En passant, est-il exact que...
M. Pagé: Je n'ai pas le montant exact, mais on l'a au
dossier. Alors, on va prendre une note et on va vous répondre, M. le
député.
M. Perron: Et, en même temps, puisqu'on parle de ces
bateaux collecteurs, est-il exact ' que ces bateaux-là étaient
reliés à Primonor, mais par le biais d'une autre compagnie
existante?
M. Pagé: Oui, une compagnie à numéro, au
début.
M. Lemieux (Robert): Les bateaux appartenaient à une
entreprise qui était possédée par M. Albert, avec
Gionet...
M. Perron: Oui. D'accord.
M. Lemieux (Robert): Ils ont été achetés par
une compagnie à numéro qui a été formée par
Madelipêche et SOQUIA.
M. Perron: D'accord. Ça va. Les informations vont venir
ultérieurement par rapport au...
M. Pagé: Au prix demandé initialement.
M. Perron: Initialement, oui. Ça va. C'est terminé
pour juin 1989, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Donc, les engagements
financiers de juin 1989 et les engagements de mai, la liste de juin et les
engagements de juin sont donc vérifiés.
Maintenant, les engagements de juillet.
Juillet M. Perron: Sur la liste du mois d'août 1989.
Le Président (M. Richard): Les listes d'août; donc,
des engagements contractés en juillet 1989.
M. Perron: D'accord.
Le Président (M. Richard): Vous avez la parole, M. le
député de Duplessis. (16 heures)
M. Perron: M. le Président, est-ce qu'on pourrait
m'expliquer comment il se peut qu'il y ait tellement de différence entre
les deux soumissionnaires qui ont été rejetés et celui
qui
a été retenu? Si on regarde l'engagement 1, celui qui a
été retenu, sur trois soumissions reçues, pour 28 700 $,
c'est soit Construction A. Parisé inc., et Constructeur ASLK, 106 498 $
et Construction Mario Gagnon inc., 184 000 $. Est-ce qu'il y a eu de mauvaises
informations qui ont été données en rapport avec les
soumissions ou a-t-on mal interprété les demandes de
soumissions?
M. Pagé: Non. Les équipements de M. Parisé
étaient déjà à Blanc-Sablon, dans le cadre d'autres
travaux.
M. Perron: Oui.
M. Pagé: Alors que, dans le cas de Construction ASLK de
Québec et Construction Mario Gagnon de Rimouski, les équipements
n'y étaient pas. Nous présumons, parce que les membres de mon
équipe ont été aussi surpris que vous et moi lorsqu'ils
ont vu ces chiffres, le plus haut soumissionnaire étant à 184 000
$ et le plus bas à 28 000 $, nous présumons qu'une bonne partie
de l'explication de cette différence provient, entre autres, du fait que
les équipements étaient déjà sur place. Un autre
élément, M. Parisé aurait, selon les informations que je
possède, un droit acquis pour l'exploitation de carrière.
M. Perron: D'accord, oui.
M. Pagé: II est déjà en exploitation
là-bas, ce qui n'est pas le cas des autres. Ce qui veut dire que sa
carrière étant en place, elle était déjà en
opération...
M. Perron: Dans le bout de Baie de Brador.
M. Pagé: ...ses concasseurs sont là, ce qui n'est
pas le cas pour le concurrent qui arrive évidemment, avec du transport,
très coûteux d'équipements, l'obligation soit de louer,
soit d'acheter, d'exploiter tout au moins une carrière et les
équipements appropriés. C'est la seule explication qu'on y voit.
De toute façon, nous, on était très satisfaits parce que
ça nous coûte seulement 28 700 $.
M. Perron: Ça va pour l'engagement 1, M. le
Président. Ça va pour l'engagement 2.
Engagement 3. Autre subvention se rapportant à la poursuite du
développement de la pêche commerciale dans le Québec
nordique Est-ce que c'est relié à l'omble de l'Arctique dont on a
parlé antérieurement? Ou est-ce que c'est relié à
la mer du Nord?
M. Pagé: Non, ça ne se réfère pas
à des expériences comme ça. Ça se
réfère plutôt à un transfert de personnel du MAPAQ
au bénéfice du Conseil régional de développement
Kativik et c'est dans l'objectif de poursuivre le développe- ment de la
pêche commerciale dans le Québec nordique. Tant et si bien qu'on
subventionne l'entreprise qui, elle, gère le personnel en question,
l'encadre, etc.
M. Perron: Est-ce que c'est du personnel inuit ou du personnel
blanc qui a été transféré, qui a été
en quelque sorte prêté?
M. Pagé: On m'indique qu'il s'agit de M. Camille Choquette
qui est marié à une gentille dame inuit et qui demeure à
Kuujjuaq.
M. Perron: Combien y a-t-il de personnes touchées par ce
transfert?
M. Pagé: M. Choquette lui-même et per sonne
d'autre
M. Perron: 84 000 $?
M. Pagé: II y a différents frais connexes
là. Le monsieur effectue le même travail, sauf que, plutôt
que l'effectuer...
M. Perron: Ce n'est pas seulement son salaire,
j'espère?
M. Pagé: Non, non.
M. Perron: Parce que je vais changer d'emploi avec lui. Je vais
aller me marier avec une Inuit.
M. Pagé: Est-ce que c'est une demande formelle que le
député me formule? Est-ce que c'est une demande formelle, M le
député? Non, c'est que, dans les cas d'affectation de personnel
dans ces territoires qu'on peut qualifier d'éloignés des grands
centres, nous procédons au paiement du loyer du logement et de certaines
primes à l'éloignement, etc. Ce sont sensiblement les mêmes
conditions qu'offertes antérieurement qui sont maintenant à la
disposition de M. Choquette. À compter de cette décision de
juillet 1989. Le quotidien de M. Choquette est encadré par les gens de
la corporation Kativik.
M. Perron: Donc, en ce qui a trait aux 105 000 $ d'engagement,
parce que c'est le total des deux montants qu'on retrouve à cet
engagement 3, est ce que le ministre pourrait éventuel lement nous faire
parvenir la ventilation..
M. Pagé: ...des 105 000 $? M. Perron: Des 105 000
$. M. Pagé: Oui, certainement.
M. Perron: Et d'autre part, quelle est la participation
financière du Conseil régional de développement Kativik de
Kuujjuaq
M. Pagé: Oui
M. Perron: Ça pourrait venir ultérieurement,
ça aussi, M. le Président. Ça va pour l'engagement 3.
M. Pagé: Balcalao Del Castillo, usine de deuxième
et de troisième transformation des produits marins, 112 500 $
d'engagement, coût total du projet 900 000 $. La lettre d'offre a
été adressée le 3 août 1989. Ce sont quatre nouveaux
produits qui seront mis en marché, crevettes dans la saumure, saucisses
et hamburgers, mousse de poisson et poissons salés en pièce et en
bâtonnets. L'usine devrait opérer pour la saison 1990. La
construction de l'usine étant maintenant terminée, il reste
à effectuer une visite de conformité pour l'obtention du
permis.
M. Perron: Ça va, M. le Président. Ce sont des
informations que je voulais obtenir. Le ministre y a répondu
automatiquement.
Le Président (M. Richard): Magnifique. À cette
vitesse-là, ça va très bien.
M. Perron: Je vous dis honnêtement que j'aimerais ça
que l'ancien ministre des Affaires municipales réponde aussi directement
que l'actuel ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation. Je parle de Bourbeau.
M. Pagé: Vous parlez de? M. Perron: Bourbeau.
Le Président (M. Richard): On pourra envoyer copie des
galées.
M. Perron: Ah oui! Vous pourriez faire ça et ça me
ferait plaisir, M. le Président, d'ajouter bien des choses.
M. Pagé: M. Bourbeau me répond toujours, moi, avec
enthousiasme et empressement.
M. Perron: ah! il répond avec enthousiasme et
empressement, mais il ne dit rien! les résultats sont très
minimes. ça va pour l'engagement 4, m. le président.
M. Pagé: Sans vouloir le préoccuper ou ajouter
à ses problèmes quotidiens, je ne manquerai pas, M. le
député, de lui en faire part. L'engagement 4, adopté?
M. Perron: L'engagement 4, adopté, oui.
Le Président (M. Richard): Oui.
M. Pagé: L'engagement 5.
M. Perron: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 5 est donc
vérifié. L'engagement 6.
M. Perron: À l'engagement 6, est-ce qu'il y a une relation
entre ce dossier... Il doit sûrement y avoir une relation entre ce
dossier et le dossier que nous avons vu antérieurement ou est-ce la
même chose, concernant David Roberts? Si ma mémoire est bonne,
nous avons regardé des engagements financiers... Je ne sais pas si c'est
une reconduction. Oui. Si on regarde le mois de juin 1989, M. le
Président, la même...
M. Pagé: Précédemment, c'était dans
la moule. Là, c'est dans le pétoncle.
M. Perron: D'accord. C'est ce qui fait la différence.
Donc, pour le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation, c'est un autre dossier, parce que ça ne concerne pas la
même production.
M. Pagé: c'est ça. ce sont deux projets
différents. en 1989-1990, nous avons versé 17 300 $. le projet
est réalisé à 20 % jusqu'à date. les années
suivantes, nous débourserons 97 331 $.
M. Perron: Quelle est la participation de l'entreprise en rapport
avec l'implantation d'une production commerciale de pétoncles à
Cheve-ry?
M. Pagé: Je vais vous dire ça. C'est un projet
total... Alors, le montant de 114 000 $ représente un pourcentage de
subvention de 60 %, ce qui se réfère à un projet d'environ
187 000 $ ou 188 000 $.
M. Perron: D'accord. Ça va pour l'engagement 6, M. le
Président, mais est-ce que je pourrais revenir à l'engagement 5
et poser la même question, pour savoir la participation de l'entreprise
au projet...
M. Pagé: D'aquaculture de Matane?
M. Perron:... de production de saumon destiné au
marché de la table, oui.
M. Pagé: À Sainte-Félicité? M.
Perron: Oui.
M. Pagé: C'est un projet de 662 000 $, avec un taux de
participation de 245 000 $. L'entreprise a injecté 165 000 $ en capital;
le Centre d'aide aux entreprises, 50 000 $; emprunt garanti par la
Société québécoise des pêches, 446 560 $.
SOQUIA a effectivement garanti 446 560 $, c'est ça, plus une subvention
au montant de 245 000 $. 70 tonnes multiplié par 3500 $ la tonne de
subvention au fonctionnement, c'est un program-
me normé.
M. Perron: Puisque c'est un programme normé, M. le
Président, est-ce que le ministre pourrait m'expliquer pourquoi il y a
une différence en pourcentage d'un projet à l'autre?
M. Pagé: Selon la preuve du besoin. Dans le cas qui nous
occupe ici, les actionnaires avaient 165 000 $ à mettre dans leur
entreprise.
M. Perron: Selon les équipements... M. Pagé:
Oui.
M. Perron:... selon le total de production et la production
elle-même, du tonnage.
M. Pagé: L'autre élément qui peut expliquer
le différentiel du montant net offert à l'entreprise, c'est le
type d'élevage et le volume de production.
M. Perron: O. K.
M. Pagé: Par exemple, dans le cas qui nous occupait tout
à l'heure, dans le saumon, c'est 3500 $ par unité
d'élevage, par tonne donc. Il y avait 70 tonnes dans le cas qui nous
occupait, ce qui faisait 245 000 $ de subvention, alors que dans le cas des
moules, c'est 1100 $ la tonne.
M. Perron: Maintenant, lorsque le ministre parle de 245 000 $ qui
sont, en quelque sorte, le résultat d'une multiplication ou nombre de
tonnes à tant la tonne, est-ce que le ministre...
M. Pagé: Oui, 70 tonnes à 3500 $.
M. Perron: C'est ça. Le ministre ne verse pas
automatiquement cette subvention-là sans auparavant vérifier si
le tonnage est bel et bien rempli
M. Pagé: Ça, ça va de soi. C'est
contrôlé.
M. Perron: C'est contrôlé?
M. Pagé: Oui.
M. Perron: Ça va pour ces engagements-là.
M. Pagé: L'argent est tellement rare et la rigueur
administrative et budgétaire qui nous anime implique des contrôles
comme ceux-là.
M. Perron: Vous parlez des fonctionnaires quand vous dites
ça.
M. Pagé: Je parle du gouvernement. Et au ministère
des Pêcheries comme à l'Agriculture, c'est une véritable
osmose qui c'est créée entre les autorités dites
politiques et les équipes du ministère. On a les mêmes
objectifs. Nous nourrissons de grands projets.
Le Président (M. Richard): Est-ce à dire que les
engagements financiers du mois de juillet...
M. Perron: non. à l'engagement 7, m. le président,
même question: est-ce que le ministre pourrait nous éclairer sur
la partie concernant la participation financière de l'entreprise par
rapport à l'expansion de l'élevage de la moule bleue dans la
lagune de grande-entrée aux îles-de-la-madeleine? fruits de mer
grande-entrée inc.
M. Pagé: Fruits de mer Grande-Entrée,
effectivement, c'est une subvention de 105 600 $. Nous avons versé, en
1989-1990, 52 800 $. Les autres versements vont être faits à
compter de l'année 1990-1991. Le projet se déroule tel que
prévu.
M. Perron: Pourquoi 52 800 $? Parce qu'ici...
M. Pagé: D'où viennent les 52 800 $?
M. Perron: Par rapport à 42 240 $ que nous avons, nous? Il
y a une différence de 10 560 $.
M. Pagé: C'est quoi votre question, M. le
député, je m'excuse.
M. Perron: Lorsqu'on regarde les documents que nous avons,
à l'engagement 7, nous avons un global de participation
financière de 105 600 $; pour 1989-1990, nous avons un montant de 42 240
$ et non de 52 800 $.
M. Pagé: Oui. C'est une estimation qui avait
été faite, mais les montants sont exacts. On se
réfère à 30 % de 1100 $ multiplié par 320 tonnes,
ce qui donne 330 $ multiplié par 320, 105 600 $. Il y avait eu un
montant estimé à l'appui du versement du premier montant qui a
dû être corrigé à partir des volumes exacts obtenus
à la suite des vérifications auxquelles je vous
référais tantôt.
M. Perron: D'accord. Donc, à ce moment-là,
ça se trouve à diminuer la subvention ultérieure...
M. Pagé: C'est ça.
M. Perron:... qui va...
M. Pagé: Pour la deuxième année.
M. Perron:... arriver la deuxième année. (16 h
15)
M. Pagé: C'est bien ça.
M. Perron: merci, m. le président. ça va pour ces
engagements du mois d'août 1988, de 1989 plutôt.
Le Président (M. Richard): Donc, les engagements
financiers de juillet...
M. Perron: 1989.
Le Président (M. Richard): dans la liste d'août sont
donc vérifiés. maintenant, j'avais une autre liste qui est la
liste d'août avec les engagements du mois d'août.
Août
M. Perron: M. le Président, à l'engagement 1, on
remarque qu'il y a aussi un écart énorme entre le contracteur
Jean & Robert Itée qui a été retenu et Les
Constructions RFP inc. et Entreprises Vibec inc. Est-ce qu'on pourrait nous
expliquer pourquoi? Ça, c'est dans le dossier du contrat pour la
rénovation de la prise d'eau de mer en mer à
Grande-Rivière.
M. Pagé: Le montant que nous avions prévu pour la
réalisation d'un tel ouvrage correspond, à quelques milliers de
dollars près, à notre estimation et à celle du plus bas
soumissionnaire. En fait, ça vise à doter le parc industriel
d'une capacité d'approvisionnement en eau de mer accrue de 2000
gallons/minute, d'aménager la station de recherche de
Grande-Rivière pour qu'on puisse y effectuer des expérimentations
en aquiculture marine. Les travaux ont débuté fin août
1989. Ils sont interrompus évidemment pour l'hiver. La reprise est
prévue en mai prochain. Nous avons versé 92 000 $ jusqu'à
présent dans ce contrat-là. Trois soumissions ont
été retenues avec une ventilation assez importante partant de 437
000 $ à 1 343 000 $ L'entreprise de Vic-toriaville est à 1 343
000 $. L'entreprise de Thetford est à 935 000 $, alors que l'entreprise
Jean & Robert de Gascons, une entreprise locale, est à 437 760
$.
Deux éléments. Premièrement, les 437 000 $ plus les
22 000 $ d'imprévus, nous l'expliquons par un manque de
compétitivité et, deuxièmement, par le caractère
très spécialisé des travaux. La plus basse soumission est
conforme, comme je vous l'indiquais tout à l'heure, à quelques
milliers de dollars près, à nos estimations. Autre
élément aussi, il faut bien comprendre que l'entreprise, le plus
bas soumissionnaire, est de Gascons. C'est un local comparativement à
quelqu'un de Thetford et de Vic-toriaville qui, définitivement, en
semblable matière doit payer au départ des primes
d'éloi-gnement. Je pense que c'est... Je ne me rappelle pas combien
c'est par semaine pour les travailleurs. Je pense que c'est 185 $ ou 200 $ par
semaine de logement.
M. Perron: Pour les travailleurs de la construction, c'est 275
$.
M. Pagé: C'est 275 $ maintenant. On ne peut pas
l'expliquer autrement que par ça. Heureusement que le plus bas
soumissionnaire était conforme, parce que s'il n'avait pas
été conforme, ça nous aurait coûté 935 000
$.
M. Perron: D'accord.
M. Pagé: II y a quelqu'un quelque part qui aurait fait de
l'argent un peu.
M. Perron: Mais lorsqu'il y a non-conformité comme
ça, est-ce qu'il est possible pour vous autres d'aller en soumissions,
de retourner en soumissions?
M. Pagé: On n'est pas obligé de recevoir la plus
basse, ni d'accepter la plus basse ni la plus haute et on peut annuler l'appel
d'offres. Moi, je n'ai pas eu encore, comme ministre de l'Agriculture et des
Pêcheries, à juger en semblable situation. Mais quand nos
estimations sont à 400 000 $ et que le contrat sort à 800 000 $,
je présume que je dirais à mes sous-ministres: Qu'est-ce qui
s'est passé là? Il y a quelqu'un qui a fait une erreur quelque
part. Soit que vous ayez sous-estimé grandement les coûts de
l'ouvrage ou que quelqu'un veuille faire son contrat et gagner la loterie en
même temps.
M. Perron: Ça va, M. le Président. Ça va
pour l'engagement 2 aussi.
Le Président (M. Richard): Parfait. C'est donc dire que
les engagements financiers sur la liste d'août touchant les engagements
du mois d'août sont vérifiés. Maintenant, les engagements
de septembre. Nous en avons six.
Septembre
M. Perron: Six. Engagement 1, ça va. Une réponse
ultérieure va venir de la part du ministre, puisque c'est le programme
d'aide pour les bateaux. Engagement 2, ça va, M. le Président.
Engagement 3. Est-ce qu'on pourrait nous informer à savoir quelle est la
participation de l'entreprise Pisciculture Guay inc. dans ce dossier?
M. Pagé: C'est un investissement. La mise de fonds est de
146 000 $, la mise de fonds des actionnaires.
M. Perron: Donc le projet global...
M. Pagé: Subvention au fonctionnement, 55 tonnes à
2000 $, 110 000 $.
M. Perron: O. K.
M. Pagé: Un emprunt garanti par la Société
québécoise des pêches de 273 700 $.
M. Perron: Ça va pour l'engagement 3 Ça va pour
l'engagement 4, M. le Président. Pour l'engagement 5, ça va
aussi.
Est-ce que cette subvention à l'engagement 6 se rapportant
à la municipalité de Middle Bay, pour doter cette
municipalité d'une usine de salaison, représente le coût
global de l'usine ou seulement des modifications à l'usine
exis-tente?
M. Pagé: 78 % des coûts de construction et de
rénovation d'une usine de salaison et des équipements requis
conformément aux modalités de l'application de l'entente
auxiliaire Canada-Québec sur le développement des pêches.
L'usine a effectivement coûté 1 085 000 $.
M. Perron: Donc, à ce moment-là, si je comprends
bien, il y a une participation de plus de 200 000 $ de la part du comité
des pêcheurs de Middle Bay?
M. Pagé: Non, c'est-à-dire que le
fédéral, l'entente fédérale-provinciale finance 100
% du projet. Cependant, le degré de subventionnement, lui, est à
854 500 $; ce qui veut donc dire qu'il demeure une dette. Le
fédéral...
M. Perron: Mais qui va couvrir la dette, s'il y a dette?
M. Pagé: Non, je m'excuse, c'est le fédéral
qui couvre les 12 %, en propre.
M. Perron: Ah! d'accord! Donc, ça ne coûte rien au
comité des pêcheurs?
M. Pagé: Non.
M. Perron: C'est payé à 100 % par les deux
gouvernements.
M. Pagé: 100 %.
M. Perron: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Les engagements financiers pour
le mois de septembre sont vérifiés. Maintenant, octobre.
Octobre
M. Pagé: L'engagement 1, c'est un bateau, on va s'y
référer plus tard.
M. Perron: L'engagement 2 aussi M. Pagé:
L'engagement 2 aussi.
M. Perron: Les engagements financiers 3 et 5 aussi.
M. Pagé: Si on revient à l'engagement 4. M. Perron:
Réponse ultérieure du ministre. M. Pagé: Oui. M.
Perron: Ça va, l'engagement 4.
M. Pagé: C'est le projet auquel nous nous
référions tout à l'heure. Il y a un montant de 400 000 $
qui est prévu. Ça a été signé en octobre
1989 et nous attendons confirmation de la participation des autres intervenants
pour dépenser et subventionner ces 400 000 $.
M. Perron: M. le Président, je n'ai pas d'autres questions
sur cet engagement, puisque, en fait, il n'y a aucun déboursé de
la part du gouvernement en rapport avec ce dossier.
M. Pagé: Pas encore. Il y a 400 000 $ qui leur sont
réservés.
M. Perron: II est non finalisé. M. Pagé:
C'est ça.
Le Président (M. Richard): Alors, les engagements
financiers du mois d'octobre sont donc vérifiés.
M. Perron: Oui,M.le Président
Le Président (M. Richard): Bravo. Maintenant, novembre
1989.
Novembre
M. Pagé: L'engagement 1, c'est le subventionnement du
comité des pêcheurs du Vieux-Fort dans le comté de
Duplessis pour l'achat et l'installation d'une unité de fabrication de
glace, destinée à accroître la capacité
d'exploitation. C'est 54 000 $. Ça s'adresse...
M. Perron: Sur un montant global de? M. Pagé:. 110
000 $. M. Perron: 110 000 $? M. Pagé: 108 930
$.
M. Perron: Et est-ce que c'est le comité des
pêcheurs du Vieux-Fort qui absorbe la différence ou l'entente
Canada-Québec?
M. Pagé: Le fédéral. C'est un projet global
de 217 960, 80 $: 50 % est payé par les pêcheurs,
50 % est payé dans le cadre de l'entente
fédérale-provinciale, 25 % fédéral, 25 %
Québec; notre 25 % représente 54 625,20 $.
M. Perron: D'accord. Ça va, M. le Président, pour
les engagements 1 et 2...
Le Président (M. Richard): Donc, ce sont les
engagements...
M. Perron: ...du mois de novembre 1989.
Le Président (M. Richard): Les engagements financiers de
novembre 1989 sont donc vérifiés. Maintenant, le dernier mois de
l'année 1989, vous devinez que c'est décembre.
Décembre
M. Perron: En ce qui a trait à cet engagement, M. le
Président, est-ce que ça fait longtemps qu'existe ce
problème se rapportant à la prise d'eau?
M. Pagé: De? De Grande-Rivière? M. Perron:
De Grande-Rivière.
M. Pagé: Un bon moment. C'est un gros problème
là-bas et, si notre honorable collègue le député de
Gaspé était ici, il pourrait élaborer plus longuement que
moi. Ça fait donc un bon moment.
M. Perron: Est-ce qu'il est réglé une fois pour
toutes, le problème?
M. Pagé: II est en voie de règlement une fois pour
toutes.
M. Perron: Ça devrait être finalisé quand? M.
Pagé: Normalement, au printemps 1990.
M. Perron: Ça va pour décembre 1989, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Donc, les engagements de
décembre 1989 sont vérifiés. Ça signifie donc que
l'ensemble des engagements, en ce qui concerne les pêcheries, est
vérifié pour l'année 1989.
M. Perron: alors, m. le président, est-ce que le ministre
me permettrait deux ou trois questions d'ordre général se
rapportant aux pêcheries?
M. Pagé: Oui
M. Perron: Est-ce que les crédits de transfert du
ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du
Québec, de la section Pêcheries, ont été soumis au
CT de gel du 8 décembre 1989?
M. Pagé: Au quoi?
M. Perron: Au CT de gel. En fait, au gel imposé par le
Conseil du trésor en date du 8 décembre 1989.
M. Pagé: Oui, sauf qu'on doit convenir qu'il ne restait
plus beaucoup de travail sur la table. Il ne restait plus beaucoup de dossiers,
dis-je, sur la table d'acceptation par le ministre en date du 8
décembre.
M. Perron: est-ce que le ministre pourrait nous informer à
savoir quels sont les crédits qui seraient périmés en
rapport avec le programme 10?
M. Pagé: En fin d'année? M. Perron: Oui.
M. Pagé: Bien, c'est que la lettre de décembre,
c'est-à-dire la décision du cabinet de décembre se
réfère non pas à des déboursés, mais
à des engagements. Donc, il est possible qu'il y ait eu des
déboursés après décembre, se rapportant à
des engagements pris antérieurement au 8 ou au 9 décembre.
M. Perron: Pour les années antérieures.
M. Pagé: Non, mais pour la période... Oui,
peut-être, dans certains cas pour des programmes de subvention
versés sur deux ans ou sur trois ans, premièrement.
Deuxièmement, il est non seulement possible, il est même probable
que des déboursés importants aient été
effectués après le 8 décembre, venant financer ou payer
des engagements pris entre mars et novembre, la fin de novembre. Or, le montant
des périmés, vous allez en prendre connaissance au moment du
dépôt du prochain budget, des crédits, et le tout,
terminé et complété, dans le document de synthèse
du premier trimestre de 1990-1991 qui, lui, va être produit, je
présume, quelque part autour de juin ou de juillet. Vous allez avoir la
lecture exacte des crédits périmés de mon
ministère, sauf que je vous invite à comparer ou à
regarder les crédits périmés du ministère de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation depuis 1985
jusqu'à aujourd'hui. Vous allez constater que c'est très
certainement le pourcentage moyen le plus faible, si on se réfère
non seulement aux dix ou aux quinze, mais aux 20 dernières années
de crédits périmés. L'année passée, si ma
mémoire est fidèle, en 1988-1989, c'était 2 % de
crédits périmés.
M. Perron: Une dernière question, M. le Président,
en rapport avec les engagements
financiers des dernières années, en tait, les
crédits, là, les dépenses réelles, disons...
M. Pagé: Oui
M. Perron: ...qui sont effectuées à
l'intérieur de l'année 1989-1990, l'année dans laquelle on
est actuellement. Est-ce que le ministre pourrait nous dire la proportion - la
réponse pourrait venir ultérieurement - se rapportant aux
engagements qui doivent être respectés au cours de l'année
1989-1990, mais qui concerne les années antérieures?
M. Pagé: Oui, on va vous donner ces
informations-là, M. le député.
M. Perron: Pour avoir la proportion des dépenses
réelles, en fait.
M. Pagé: Nous pourrons acheminer en même temps...
C'est définitif qu'un crédit émis est toujours une
dépense réelle parce que c'est un déboursé, sauf
que ce déboursé peut se référer à
l'année en cours ou à une année antérieure, mais
jamais à une année postérieure.
M. Perron: D'accord!
M. Pagé: On va vous les donner.
M. Perron: D'accord! Alors moi, ça me va, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Alors messieurs, on vous
remercie. M. le porte-parole de l'Opposition dans le domaine des
pêcheries. Est-ce qu'il y a un commentaire de la part de M le
ministre?
M. Pagé: Sûrement un mot, M. le Président,
pour exprimer encore une fois, réitérer ma satisfaction d'avoir
la responsabilité des pêcheries. Autant je suis animé par
de la satisfaction, autant je suis animé aussi par de la motivation et
de la détermination, parce que l'ensemble des intervenants et plus
particulièrement les députés de la région maritime
sont bien conscients du caractère, pour le moins que je puisse dire,
très délicat que traverse cette industrie. Pour moi, les sommes
auxquelles nous avons référé aujourd'hui sont des sommes
qui sont bien investies et nous escomptons bien voir augmenter
substantiellement notre niveau, non seulement d'aide, pas de l'aide pour le
plaisir d'aider, mais nous escomptons bien augmenter subtantiollement, dis Je,
les sommes investies par le gouvernement du Québec dans le domaine des
pêcheries avec un objectif, rationalisation, dynamisation et
rentabilisation de nos entreprises. On va avoir l'occasion d'y revenir.
Nous avons aujourd'hui. Remarquez que ce n'était pas facile,
l'étude des engagements d'aujourd'hui, parce que souventefois on se
référait à des CT du milieu de l'année 1988 qui eux
se référaient à des études à être
produites dans quelques mois, etc. Il fallait passer du futur à
l'imparfait, mais j'escompte bien que les prochains engagements financiers dans
le domaine des pêcheries, probablement pour les mois de janvier à
juin, pourront être étudiés avant qu'on quitte la session
le 21 juin prochain
Le Président (M. Richard): Alors, M. Perron
député de Duplessis et aussi porte-parole officiel.
M. Pagé: Parce que le ministre prévoit être
dans la région maritime pendant une bonne partie du mois de juillet et
du mois d'août.
Le Président (M. Richard): Alors vous avez la parole pour
le mot final, M. le député.
M. Perron: À ce sujet-là, M. le Président,
je présume que, lorsque le ministre sera en tournée, je ne serai
pas loin derrière lui ou en avant de lui. Il pourra défaire ce
que j'ai fait ou je pourrai défaire ce qu'il a fait, en espérant
que ce qu'il aura fait, ce seront de bonnes choses qui auront été
faites.
M. Pagé: Non, il pourra être à
côté...
Le Président (M. Richard): Souhaitons la
parallèle.
M. Perron: Oui. M. le Président, je voudrais juste
apporter une chose qui me semble extrêmement importante. Comme vous le
savez, c'est que le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation est passé la semaine dernière à
Sept-îles lors de la septième table de concertation du milieu des
pêches pour la Côte-Nord et j'ai mentionné à ce
moment-là que j'endossais, entre guillemets, parce j'attends vraiment
que le ministre dépose sur la table son plan d'action, le plan d'action
qui était préconisé par le ministre en rapport avec une
réorientation du domaine des pêches, en particulier dans le cadre
de la deuxième et de la troisième transformation et de la
rationalisation de ce qui existe actuellement. C'est sûr qu'il a
probablement eu des messages de son sous-ministre, parce que le ministre
n'était pas présent lorsque je me suis adressé à la
salle à ce moment-là et que j'ai mentionné que
j'étais d'accord avec la position du ministre se rapportant à la
rationalisation, mais qu'il ne fallait pas fermer des usines juste pour le
plaisir de lermor des uslnos. Il fallait des solutions de rechange, en
parallèle et en même temps, à ce que le ministre a
l'intention de faire et à ce que les entreprises ont l'intention de
faire, et ce, pour le bénéfice des travailleurs et des
pêcheurs.
À ce niveau-là, j'entends suivre de très
près révolution de ce dossier-là quant au plan
d'action qui sera endossé par le gouvernement sur recommandation
du comité qui a été formé par le ministre.
J'espère que ces recommandations-là vont venir dans les plus
courts délais, puisqu'on s'oriente vers la saison de pêche 1990
avec beaucoup de craintes, surtout à cause de tout ce qui s'est
passé au cours des deux dernières années, même des
trois dernières années, où ça a été
vraiment extrêmement difficile dans le domaine des pêches autant
pour les pêcheurs que pour les usines et les travailleurs et
travailleuses d'usine à cause du nombre de semaines.
M. Pagé: 1987 a été une bonne
année.
M. Perron: Oui, 1987 a été pas pire, mais lorsqu'on
regarde 1988 et 1989, c'est extrêmement difficile. Alors, je voudrais
remercier le ministre, M. le Président, de sa collaboration. On
remarque, en tout cas, j'ai remarqué, au cours de ces engagements
financiers, qu'il était très ouvert à donner des
informations adéquates à l'Opposition officielle et nul doute
qu'il va continuer dans le même sens au cours des prochains engagements
financiers. J'espère, comme il l'a dit, que ces engagements-là
seront étudiés quelque part au mois de juin par rapport à
janvier jusqu'à mai au moins, pour ne pas qu'on se ramasse, en fait,
avec ce qu'on vient de ramasser là, à faire dos engagements
financiers pour deux ans.
Le Président (M. Richard): Merci, M. le
député, mesdames, messieurs, nous suspendons pour trois minutes
et demie.
(Suspension de la séance à 16 h 37)
(Reprise à 16 h 47)
Agriculture et Alimentation
Le Président (M. Richard): Messieurs, la commission
reprend ses travaux. Cette fois-ci, toujours à l'intérieur de
notre mandat, c'est de procéder à la vérification des
engagements financiers du ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation, du secteur Agriculture et Alimentation,
pour les mois de janvier à décembre 1989.
Donc, vous avez la liste de janvier qui contient les engagements pour le
secteur Agriculture pour décembre 1988. Il y a 18 engagements a ce
niveau-là. C'est parce qu'ils sont inclus dans la même liste.
M. le ministre, est-ce que vous avez un discours d'inauguration?
M. Pagé: Non.
Le Président (M. Richard): Non, merci beaucoup. M. le
porte-parole officiel, vous avez un commentaire ou vous allez directement
à vos questions?
M. Baril: Un bref commentaire. Nous avons 284 engagements
à vérifier - je ne veux pas vous décourager, M. le
Président - pour l'année 1989. Nous essaierons, de la part de
l'Opposition, de faire diligence pour s'en tenir aux huit heures que nous avons
demandées pour l'étude de ces engagements. Moi, c'est la
première expérience que j'ai de vérifier des engagements.
En écoutant parler le ministre tout à l'heure face à mon
collègue de Duplessis, je ne doute aucunement que je vais avoir la
même collaboration et toutes les informations qu'on va pouvoir demander
sur les engagements pris par son ministère.
Donc, je suis prêt à procéder
immédiatement.
Le Président (M. Richard): Vous avez la parole, M. le
député.
M. Baril: Premier engagement. Est-ce qu'on est obligé de
donner le numéro de l'engagement?
Le Président (M. Richard): Oui, bien voici. Tout à
l'heure, on avait pris une méthode ou plutôt, on avait
commencé ce matin engagement par engagement suivant la
numérotation, sauf que dans le cours de la journée on a dit: Si
vous avez un questionnement sur l'engagement 3, on va directement à
l'engagement 3 et, par la suite, on admet tous les engagements de tel mois
comme vérifiés. Mais vous questionnez sur les engagements sur
lesquels vous avez vraiment une interrogation.
M. Baril: C'est bien.
Le Président (M. Richard): S'il n'y a pas d'objection,
plutôt que de les passer un à un qu'à un moment
donné vous disiez: Sur l'engagement 1, je n'ai pas de question,
deuxième, troisième. On y va plutôt directement là
où vous avez une question, si vous n'avez pas d'objection à
ça.
Janvier 1989
M. Baril: Juste sur l'engagement 1, ça semble être
un cours d'eau que le ministère a creusé, des travaux qui ont
été effectués sur le ruisseau Norton dans la
municipalité de Sainte-Clothilde-de-Châteauguay. Combien?
M. Pagé: Norton Creek.
M. Baril: Ah! j'ai juste Norton, moi, ici! Le creusage de ce
cours d'eau semble avoir causé des ennuis aux puits des
propriétés, je ne sais pas si on peut dire riveraines. Quelle
entente y a-t-il eu avec le ministère, parce qu'habituelle-
ment ces travaux-là sont faits au nom des municipalités?
Ce sont les municipalités qui se rendent responsables des
désavantages possibles à la suite des travaux effectués
par le ministère.
M. Pagé: Je dois dire que le dossier du Norton Creek est
un dossier... Je suis persuadé que quand notre collègue, le
député de Beauharnois-Huntingdon, se joindra à nous, il
pourra s'y référer. C'est un dossier qui faisait l'objet de
représentations de la part des collectivités locales avec des
problèmes très aigus, très épineux, depuis 1939.
C'est un dossier qui est en suspens au ministère somme toute, qui
était plus vieux que le ministre et qui impliquait des
déboursés très très élevés pour fin
de règlement. Nous prévoyons que les dépenses totales, une
fois les travaux terminés, auront impliqué des
déboursés de 10 000 000 $ pour un cours d'eau. Et avec la
restauration, si ma mémoire est fidèle - là, mon
sous-ministre que je suis bien heureux de vous présenter, M.
André Vézina, qui est sous-ministre à la production et aux
affaires régionales, ainsi que M. André Abgral qui est dans
l'équipe de contrôle de la gestion et de l'administration du
ministère, pourra me corriger - c'est près de 2178 acres de
terres qui pourront être remises en culture dans une, sinon la
région du Québec qui constitue les jardins du Québec, la
région sud-ouest de Montréal.
Dans le cas qui nous occupe, pour faire d'une longue histoire une
histoire courte, j'ai rencontré les autorités des deux MRC, parce
qu'il y a deux MRC qui sont touchées par ce dossier. En 1986, on a
activé le dossier. Nous sommes allés en soumissions publiques et,
vous savez, le processus des soumissions publiques, il a des avantages au
niveau des règles du jeu applicables - les mêmes règles
pour tout le monde, etc. - mais il a aussi ce qu'on appelle, ce qu'on peut
appeler certains inconvénients. Ça, c'est un très bel
exemple. Dans le cas qui nous concerne, ici, l'entreprise qui a
été la plus basse soumissionnaire, avec qui on a dû
transiger, n'avait pas selon nous, à sa face même en tout cas,
n'apparaissait pas comme ayant la capacité de procéder à
un tel ouvrage, mais on ne pouvait pas... Imaginez-vous la critique qui
m'aurait été adressée de la part des collègues,
ici, et très certainement venant de l'Opposition officielle si, par
surcroît, il eut fallu que l'entreprise choisie ait vu un de ses membres
contribuer à un parti politique à un moment donné.
Ça aurait été terrible. Ça aurait été
scandaleux. Alors, effectivement, on ne s'est pas trompé. C'était
un chaudron. La partie des travaux qui a été effectuée a
été mal faite. Des inconvénients majeurs ont
été vécus par les citoyens, tant et si bien que le contrat
a été abandonné. Et c'est l'entreprise qui garantissait,
qui avait souscrit le bon de garantie pour l'exécution du contrat, la
compagnie La Laurentienne.. La Laurentienne ou
L'Industrielle?
Une voix: La Laurentienne.
M. Pagé: ...qui doit réaliser le contrat
maintenant. Entre-temps, pour revenir à votre question, ou revenir
à votre question pourquoi le ministère? Parce que c'est le
ministère qui est maître d'oeuvre. Le ministère
étant maître d'oeuvre, c'est au ministère à
régler le problème du tarissement de certains puits.
M. Baril: Mais c'est un cas particulier. Habituellement, le
ministère quand il effectue des travaux...
M. Pagé: Oui, c'est un cas particulier. Écoutez,
c'est un gros dossier ça, le Norton Creek. Le Norton Creek, là,
le gros problème qu'on avait, c'est qu'il y avait trois
possibilités majeures d'intervention, soit par le nettoyage... Une des
premières possibilités, si je me rappelle bien, c'était de
détourner par un genre de fossé, et c'était plus qu'un
fossé, c'était de détourner la rivière, de
détourner le Norton Creek sur une longueur, si ma mémoire est
fidèle, de 18 kilomètres, avec une douzaine de barrages
là-dessus. C'est un très gros ouvrage. C'est pourquoi le
ministère, d'ailleurs, agit comme maître d'oeuvre dans un tel
dossier.
M. Baril: Où est rendu l'avancement des travaux? Ça
achève?
M. Pagé: La phase I s'est réalisée, tel que
prévu, dans les délais prévus. Nous prévoyons
amorcer la phase II au cours de l'année 1990-1991. Jusqu'à date,
les montants des dépenses, pour la phase I. totalisent 5 170 000 $. Les
travaux ont retardé parce qu'il a fallu surveiller presque
quotidiennement l'entrepreneur. Ça a impliqué l'augmentation des
coûts de surveillance des travaux. Étude et surveillance,
jusqu'à maintenant, si ma mémoire est fidèle, on a
déboursé 493 000 $. C'est ça.
M. Baril: Donc, le montant de 95 000 $ a été
versé au bureau des délégués des
municipalités qui, elles, voyaient à engager un contracteur pour
creuser des puits. C'est ça?
M. Pagé: C'est bien ça. On remboursait. Les
propriétaires engageaient eux-mêmes les puisatiers, et nous
remboursions les propriétaires via la municipalité. Nous versions
l'argent à la municipalité, qui, elle, s'arrangeait avec les
propriétaires.
M. Baril: La totalité des coûts?
M. Pagé: Oui. Je présume, M. le
député, que si la même chose était arrivée
chez vous vous auriez demandé de payer la totalité des
coûts.
Vous ne pensez pas?
M. Baril: Comme je le disais tout à l'heure, M. le
ministre, il y a déjà eu, heureusement, beaucoup de travaux
effectués par le ministère de l'Agriculture dans le comté
d'Arthabaska. Il y eu des plaintes d'autres citoyens, que ça leur
causait des dommages à cause des - comment on dit ça? - sables
qui étaient transportés par l'eau. Le ministère de
l'Agriculture s'en lavait les mains. Il disait: Ce n'est pas mon
problème. C'est la municipalité; nous, on travaille pour les
municipalités. C'est pour ça que je vous demande, dans le cas
présent: Est-ce que c'est un cas particulier, ou vous avez
modifié le programme, vous ne creusez plus pour les
municipalités? C'est vous qui êtes le maître d'oeuvre.
Est-ce que c'est comme ça dans tous les cours d'eau?
M. Pagé: Nous nous référons... C'est un cas
qui est très particulier, compte tenu do l'enver gure des travaux,
compte tenu aussi que nous sommes nous-mêmes les maîtres d'oeuvre.
Ce qui n'est pas le cas, parce que généralement nous transigeons
avec les municipalités; mais les municipalités nous mandatent.
Alors que là, il y a deux MRC, et un nombre très
appréciable de municipalités, qui sont impliquées dans le
dossier.
M. Baril: Est-ce que c'est sur le territoire de la réserve
indienne, dans ce coin-là? Est-ce que c'est...
M. Pagé: Kahnawake, c'est assez éloigné de
là. C'est plus loin que ça. On parle des municipalités de
Sainte-Rose, Sherrington, Sainte-Clothilde.
M. Baril: C'est bien. L'engagement 2.
Le Président (M. Richard): Vérifié.
Engagement 2.
M. Baril: Subvention à la Fédération des
agricultrices du Québec, dont 125 000 $ pour le développement, et
10 000 $ pour une réalisation d'une étude sur les impacts fiscaux
dans le transfert des actifs entre conjoints. Cette étude sur les
impacts fiscaux, elle est faite par la Fédération des
agricultrices du Québec?
M. Pagé: Oui, en collaboration avec une firme de
fiscalistes et de comptables du Québec.
M. Baril: Elle est en cours, ou est-ce qu'elle est
terminée?
M. Pagé: elle est terminée. je l'ai rendue publique
le 3 octobre dernier, avec mme la présidente de la
fédération des agricultrices du québec.
M. Baril: On pourrait en faire parvenir une copie?
M. Pagé: II nous fera plaisir de vous en faire parvenir
une copie. Elle est d'ailleurs disponible dans chacun de nos bureaux. Je suis
surpris que vous n'en ayez point reçu.
M. Baril: je n'ai pas vu passer ça. le 3 octobre,
peut-être que c'était trop rapidement après les
élections. c'est pour ça qu'on ne l'a pas vu passer.
M. Pagé: J'étais déjà au travail.
M. Baril: Oui, on voudrait avoir une copie de l'étude,
s'il vous plaît.
M. Pagé: On va vous la faire parvenir; elle est
jugée très intéressante. D'ailleurs, cette
journée-là même, Mme la présidente de la
Fédération des agricultrices du Québec a très
clairement Indiqué que ce document, et par surcroît les
recommandations qu'il prévoit dans les cas de transfert d'actifs,
constitue un élément important pour la défense des
agricultrices, et plus particulièrement des femmes de plus de 40 ans.
(17 heures)
M. Baril: En tout cas, j'en prendrai connaissance, mais...
M. Pagé: Et ça, les 135 000 $, c'est une subvention
de fonctionnement. 125 000 $, et 10 000 $ pour l'étude.
M. Baril: Est-ce que le rapport de cette étude-là
demande des modifications à certaines lois fiscales?
M. Pagé: Non, c'est à partir des lois fiscales
actuelles.
M. Baril: C'est bien pour l'engagement 2. L'engagement 3.
J'aimerais faire préciser. On regarde, c'est marqué: Contrat par
soumissions publiques. Et dans la troisième colonne, on lit: Soumissions
demandées, 3, soumissions reçues, 3. Je vais tout de suite dans
les autres engagements... Ça se répète à tous les
autres engagements. Et celui-là, c'est: Soumissions demandées, 3,
soumissions reçues, 3. Mais ailleurs, souvent, on voit: Soumissions
publiques; soumissions demandées, 6, soumissions reçues, 3; et 6
demandées, 4 reçues. Et même, dans un cas, on a reçu
plus de soumissions que demandé. On pourra revenir à cet
item-là en particulier.
M. Pagé: On ne demande pas... C'est-à-dire qu'on
lance un appel d'offres, et des documents sont disponibles au ministère.
Dans le cas de l'engagement 3, ici, concernant des travaux dans la
circonscription électorale de Terrebonne pour le cours d'eau Robinson,
trois entreprises ont
demandé les documents de soumission. C'est ce que ça veut
dire. On n'a pas demandé des soumissions publiques auprès de
trois entreprises. On a lancé un appel d'offres. Trois entreprises se
sont pointées et elles ont dit: Messieurs dames du ministère, on
aimerait avoir les documents. Et trois sont venues chercher les documents et
trois ont effectivement déposé des soumissions. Et on a pris le
plus bas soumissionnaire, à 54 765 $.
M. Baril: Ça expllque. Peut-être que c'est la
formulation qui n'est pas...
Une voix: Exacte.
M. Baril:... exacte, parce que c'est bien inscrit: Soumissions
demandées, 3. Et ce sont des soumissions publiques. Donc, il faudrait
que ça soit, peut-être... Que la formulation soit
modifiée.
M. Pagé: Je n'ai pas le document auquel vous vous
référez, M. le député. J'ai ici les CT, et j'ai la
façon dont on procède. Et si vous lisez bien les avis dans les
journaux, c'est toujours indiqué: Documents disponibles à tel
endroit. Les gens vont demander ces documents-là, et ils soumissionnent
sur la base de ces documents-là, où il y a chacun des
éléments, des paramètres nécessaires à une
soumission valide.
M. Baril: On vous remercie de l'explication. C'est parce que pour
nous autres, ça prêtait à...
M. Pagé: À confusion.
M. Baril:... confusion. L'engagement 5.
Si on me permet, à l'engagement 4, il y a un soumissionnaire qui
a retiré sa soumission: Drainage Napierville inc.
M. Pagé: Pardon?
M. Baril: Drainage Napierville inc. Il a retiré sa
soumission, à l'engagement 4.
M. Pagé: L'engagement 4 ou 5?
M. Baril: L'engagement 4. Je fais l'engagement 4.
M. Pagé: Je m'excuse. Moi, je suis à l'engagement
5.
M. Baril: Oui. À l'engagement 4, il a retiré sa
soumission. Est-ce qu'il perd son dépôt dans ce temps-là,
lui, le soumissionnaire? Il a dû faire un dépôt, pour aller
chercher les...
M. Pagé: Drainage Napierville, comté de Saint-Jean,
22 000 $. Nous recommandons l'octroi du contrat de drainage à Drainage
Richelieu lequel a présenté la deuxième plus basse soumis-
sion. Il a le droit de se retirer, tout comme le gouvernement a le droit de
choisir ni la plus basse ni la plus haute.
M. Baril: Oui, mais est-ce que le contrac-teur, l'entrepreneur...
Quand il va chercher les plans et devis, est-ce qu'il a un dépôt
à faire? Il doit payer. Est-ce qu'il a un dépôt à
faire quand il va chercher les plans et devis?
M. Pagé: Non, mais il va chercher les documents.
Souventefois, les documents, ça pout varier entre 25 $. 75 $ et 100
$
Une voix: C'est ça. C'est tout ce qu'il paie.
M. Pagé: C'est tout ce qu'il paie. Pour avoir les
documents, pour soumissionner, il faut qu'il dépose...
M. Baril: Oui.
M. Pagé:... pas qu'il dépose, mais il faut qu'il
paie, pour avoir ces documents.
M. Baril: Qu'il paie.
M. Pagé: Généralement, ça varie entre
25 $ et 75 $, pour ce genre de contrat là. Cependant, pour d'autres
ouvrages, ça peut aller à beaucoup plus que ça. On peut
exiger 500 $, pour avoir les documents.
M. Baril: Puis il n'y a pas de raison pourquoi... Il n'a pas
à donner de raison pourquoi il se retire?
M. Pagé: Non. Il peut se retirer.
M. Baril: C'est bien. L'engagement 5, Elphège Goyette.
Ça, c'est le plus bas soumissionnaire, excusez. On dit que sa soumission
est non conforme. On dit: C'est parce qu'il y a un produit qui n'était
pas inscrit dans sa soumission. Comment se fait-il que... Ce n'est pas du
drainage? Et qu'est-ce qu'un produit vient faire dans du drainage? Il y a un
contrat pour travaux de drainage dans le cours d'eau Hyman, bon. Quel est le
produit qui n'est pas conforme à ça?
M. Pagé: Dans leur bordereau de prix, ils ont omis
d'inscrire les prix à être payés pour un produit
exigé dans le devis de soumission.
M. Baril: Quel produit? Pour creuser un fossé, de quel
produit peut-il avoir besoin, à part une pépine?
M. Pagé: On va vérifier. On pourra vous l'indiquer,
mais une erreur comme celle-là, ça ne me surprend pas. C'est lui
qui avait eu le contrat du Northon Creek, là.
M. Baril: En tout cas, que ça soit lui ou un autre, je
trouve ça bizarre, tout de même, qu'il ait besoin d'un produit
pour...
M. Pagé: Bien, c'est lui. La soumission n'était pas
conforme. On va vous dire, monsieur, exactement en quoi la soumission
n'était pas conforme.
M. Baril: C'est bien.
À l'engagement 6, je n'ai pas de question. Ça irait
à l'engagement 8: "Subventions aux différentes associations
d'éleveurs de race pure." On a une annexe... Comment est calculée
cette subvention-là? Est-ce que c'est norme, est-ce que ça va au
nombre d'éleveurs, de membres?
M. Pagé: à la question du nombre de membres, vous
savez... de 50 à 100 membres, on donne 7500 $; de 101 à 250
membres, on verse 15 000 $; de 251 à 500 membres, nous versons 30 000 $,
etc. pour en arriver à la tranche de 1001 à 2500 membres: dans ce
cas, c'est 60 000 $.
M. Baril: Oui.
M. Pagé: Ça, c'est le premier critère. Le
deuxième, c'est que la subvention doit être équivalente
à la contribution des membres.
M. Baril: Dans l'annexe qu'on nous a fournie ici, il y en a pour
1987-1988 et 1988-1989. Est-ce que cette subvention-là est versée
en deux versements? Pourquoi est-ce échelonné sur deux ans?
M. Pagé: C'est un comparatif que vous avez là. Dans
l'annexe?
M. Baril: Oui.
M. Pagé: C'est seulement un comparatif, ça. Vous
pouvez avoir des cas... Par exemple, prenons l'Association professionnelle des
producteurs de fourrure du Québec. Nous avions prévu une aide
financière, en 1987-1988, de 5000 $, et on a effectivement payé
4986 $. L'aide financière proposée, pour 1988-1989, était
de 7500 $, et on a effectivement payé uniquement 3512 $. Ça,
ça se réfère très probablement à une
diminution de leur nombre de membres.
M. Baril: C'est bien. À l'article 11, là-Encore des
soumissions publiques. Je me réfère au premier item que j'ai
demandé, tout à l'heure. Ici, il y a eu quatre entrepreneurs qui
sont venus demander des plans et devis, si je comprends bien, et le
ministère en a reçu cinq. L'autre, où l'a-t-il eu? Des
soumissions publiques... il y a eu quatre personnes, si j'ai bien
compris...
M. Pagé: Oui.
M. Baril: ...votre explication; il y a eu quatre entrepreneurs
qui se sont déplacés pour venir demander des plans, et il y en a
cinq qui ont soumissionné.
M. Pagé: La seule explication qu'on peut y apporter, c'est
que deux entreprises se sont échangé les papiers.
M. Baril: Et c'est permis?
M. Pagé: Pas d'échanger les soumissions, mais
d'échanger les documents à l'appui des soumissions.
M. Baril: Habituellement, les entrepreneurs sont assez
cachottiers sur les plans qu'ils peuvent obtenir, justement, pour
éliminer le plus de compétiteurs possible.
M. Pagé: On m'indique qu'il peut arriver parfois qu'une
même entreprise, dans un même secteur, puisse opérer avec
deux noms corporatifs, auquel cas elle commence par économiser les frais
relatifs aux fameux documents. Mon sous-ministre pourra ajouter...
M. Vézina (André): C'est une pratique qui existe,
mais pas tellement pour les cours d'eau, parce qu'il n'y a pas beaucoup
d'entrepreneurs. Mais dans d'autres domaines, c'est une pratique courante, de
demander les documents. La même personne est propriétaire de trois
entreprises, ou de deux entreprises avec des noms distincts. Alors, ça
lui permet de soumissionner deux ou trois fois sous des noms différents.
C'est ce qui explique la différence.
Il y a trois entreprises de Lotbinière. Je ne peux pas vous dire
lesquelles, parce que je n'ai pas les coordonnées, ici.
M. Baril: II y a plus de chances d'en avoir une s'ils
soumissionnent trois.
M. Vézina: C'est ça. Exact.
M. Baril: Merci de l'explication. J'en ai pas d'autre, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): les engagements financiers de
la liste de janvier, qui sont les engagements aussi de décembre 1988,
sont donc vérifiés.
M. Baril: M. le Président, est-ce que je peux juste... Je
m'excuse, j'ai été trop vite.
Le Président (M. Richard): Aucun problème, on peut
reculer.
M. Baril: Je peux revenir sur l'engage-
ment 18?
Le Président (M. Richard): Ah! On a un "reculons".
Allons-y.
M. Baril: C'est un contrat par soumissions sur invitation sans
fichier. Ça veut dire quoi, ça? Il y a eu trois soumissions
demandées et il y en a seulement une de reçue.
M. Pagé: Nous référons Ici à l'octroi
d'un contrat pour effectuer la maintenance des modules programmés du
système d'information de la Direction de la coordination scientifique et
technique. La maintenance des modules programmés de ce système
est une activité essentielle qui vise à mettre à jour les
procédures informatisées en fonction des nouveaux besoins
engendrés par les changements dans l'environnement organisationnel. Le
bénéfice d'un tel contrât d'entretien consiste dans le
prolongement de la durée de vie utile de notre système
informatique. Afin de combler ce besoin, dû au fait que le fichier des
fournisseurs du gouvernement ne pouvait répondre adéquatement
à notre demande spécifique... Il n'y avait personne dans le
fichier qui pouvait... C'est-à-dire que le fichier n'avait pas de
spécialité comme celle-là. D'accord? Partant de là,
nous avons procédé à Un appel d'offres sur invitation
selon les modalités de la directive 7-78 du conseil du Trésor.
Trois firmes ont été invitées à présenter
une soumission, soit la firme Serge Gaudreault enr, de Charlesbourg, la firme
Optimus inc., de Sainte-Foy et la firme Steria MBM, de Québec. Les deux
premières n'ont pas soumissionné, et la troisième a
soumissionné. Les deux autres firmes ne possédant pas
actuellement les ressources disponibles et qualifiées pour
réaliser un tel mandat, c'est ce pourquoi elles n'ont pas
soumissionné.
M. Baril: C'est bien.
Février
Le Président (M. Richard): Ça va. Nous en sommes
donc à février. C'est la liste de février, qui comprend
aussi certains engagements contractés en janvier 1989.
M. Pagé: O.K. Alors, tous les engagements du
ministère de l'Agriculture pour janvier sont vérifiés?
M. Baril: Non, non, mais là, il faut s'entendre...
Le Président (M. Richard): II en reste La liste de
janvier, parce qu'il reste... Puisque le système n'est jamais ce qu'il y
a de plus clair... C'est que c'est la liste de février, qui comprend
certains engagements contractés en Janvier.
M. Baril: Je veux juste faire préciser une affaire. C'est
parce qu'il reste des engagements financiers de janvier qui touchent la
Régie des assurances agricoles et l'Office du crédit
agricole.
Le Président (M. Richard): Ah! Ça exclut les
organismes.
M. Baril: Bon. On va y revenir plus tard. Non, c'est juste pour
faire clarifier où on s'était...
Le Président (M. Richard): Non, non, ça exclut les
organismes. Les organismes, ça va être demain
après-midi.
M. Baril: C'est bien.
Le Président (M. Richard): C'est bien de préciser
ça.
M. Baril: Oui, c'est pour ça que... Je ne voulais pas
être obligé de revenir puis vous demander de reculer encore une
fois.
Le Président (M. Richard): Est-ce que ça convient?
C'est ce qu'on nous avait dit, ici, que c'était convenu que les
organismes.
M. Pagé: aucune objection. si je comprends bien, on file,
aujourd'hui. on termine les engagements financiers du ministère cet
après-midi et ce soir.
Le Président (M. Richard): Exact. 080, dans le jargon. Du
ministère, et les organismes demain après-midi.
M. Pagé: Ça marche. Je suis respectueusement soumis
à vos décisions. Alors, nous y allons pour février?
M. Baril: En février.
Le Président (M. Richard): Ça commence par la
production de pommes de terre de semence. Subvention de 114 000 $. Je ne sais
pas s'il y a des questions là-dessus, mais c'est seulement pour se
situer au niveau de la paperasse, au niveau des documents.
M. Pagé: C'est une indemnité, M. le
Président, qui est payée. (17 h 15)
Le Président (M. Richard): Non, je ne vous pose pas de
question, M. le ministre, ça va. Il n'y a peut-être pas
d'interrogation à ce niveau là.
M. Pagé: Je vais vous faire un bref commentaire qui va
certainement éclairer les membres de la commission et peut-être
même éviter
des questions. C'est le paiement d'une indemnité totalisant 114
658 $ au bénéfice de six produc- teurs de semences qui ont subi
des pertes dues au flétrissement bactérien en 1986. On a dû
déroger au programme d'amélioration de la productivité et
de consolidation des productions végétales pour indemniser ces
producteurs pour montant de 1 $ le sac de 34 kilos de pommes de terre de
récolte élite 2, élite 3 et fondation et ce,
jusqu'à un maximum annuel de 25 000 $ par exploitation agricole.
M. Baril: C'est dans quelle région? Est-ce...
M. Pagé: C'est dans la région du
Bas-Saint-Laurent.
M. Baril: C'est la seule région qui a été
affectée par la flétrissure?
M. Pagé: Au Saguenay-Lac-Saint-Jean aussi, on en a
quelques-uns. On avait des producteurs du Bas-Saint-Laurent-Gaspésie,
Bas-Saint-Laurent, c'est-à-dire, Saguenay-Lac-Saint-Jean et quelques-uns
en Abitibi
M. Baril: Ils ont été tous indemnisés de la
même façon?
M. Pagé: Oui, selon les mêmes paramètres,
OUi.
M. Baril: C'est bien. À l'engagement 2, c'est quoi les
"technologies nouvelles" dont on parle? "D'implanter rapidement des
technologies nouvelles à la ferme dans le cadre du programme d'aide.
"
M. Page: C'est un clapier à ventilation strictement
naturelle avec une fosse profonde pour les déjections Dans le cas de la
Fédération des producteurs de pommes du Québec, c'est la
mise en place d'un système d'évaluation de ta maturité des
pommes pour mieux planifier la récolte, l'entreposage et la mise en
marché. Dans le cas des pommes, c'est 89 000 $ et, dans l'autre cas,
c'est 62 900 $.
M. Baril: C'est bien. Merci. À l'engagement 7, subvention.
Excusez.
Le Président (M. Richard): Allez.
M. Baril: Ça va? "Subvention dans le but de favoriser le
démarrage d'une entreprise de transformation du secteur bioalimentaire
dans le cadre du programme d'aide aux entreprises du secteur bioalimentaire. "
C'est quel genre d'entreprise et qu'est-ce que...
M. Pagé: C'est une entreprise qui fabrique des
pâtés au poulet, au boeuf et au saumon, des tourtières au
porc et au boeuf, des lasagnes, des quiches
Une voix: C'est le menu de ce soir, ça?
M. Pagé: Après cuisson à 80 %, les mets sont
emballés sous vide, sont surgelés. La durée de
conservation atteint jusqu'à six mois Le marché desservi par
l'entreprise réfère à l'institutionnel, les
cafétérias On prévoit d'ailleurs pour l'année 1990,
l'entreprise prévoit élargir sa clientèle, et ça
fait partie de nos programmes d'intervention dans le cadre du
développement industriel pour assister nos petites entreprises de
façon à mettre en marché un produit bioalimentaire
correspondant plus exactement aux attentes très évolutives des
consommateurs et des consommatrices.
M. Baril: C'est bien. A l'engagement...
M. Pagé: On réfère ici à un
investissement de 256 500 $ Le montant de la subvention atteint 50 000 $, mais
c'est un investissement de la part de Mme Lucie Labbé de 256 500 $.
M. Baril: 50 000 $, est-ce que c'est le montant maximum de la
subvention?
M. Pagé: Oui.
M. Baril: à l'engagement 8, "contrat pour la production et
la diffusion de 50 représentations d'une pièce de
théâtre destinée aux élèves du primaire dans
le cadre du programme d'activités pour le milieu scolaire".
M. Pagé: Gros Mécano, oui
M. Baril: Quel rapport cela a-t-il avec
l'agriculture7
M. Pagé: Ah! C'est très important, monsieur. C'est
qu'on constate dans nos analyses que, au départ, c'est près de 10
% des enfants du milieu scolaire de niveau élémentaire, dis-je,
qui ne prennent pas de petit déjeuner le matin, premièrement.
Deuxièmement, nos analyses nous ont permis de conclure que les enfants
de niveau primaire consomment un nombre limité de légumes Partant
de là, notre intervention, l'intervention du ministère de
l'Alimentation en milieu scolaire a été ponctuée par un
certain nombre d'actions, dont une a été l'association avec la
troupe du Théâtre Du Gros Mécano, qui a
procédé à la diffusion, la représentation d'une
pièce de théâtre destinée aux élèves
du primaire, dans le cadre du programme d'activités du ministère
de l'Alimentation en milieu scolaire. J'ai été à
même de voir leur travail, ici, dans une commission scolaire de la
région de Québec, dans la région de Beauport, si ma
mémoire est fidèle. C'était très, très bien
fait. C'était un instrument très intéressant pour
vulgariser,
sensibiliser les enfants à la... Ensuite de ça, il y a la
fête des légumes. Après la présentation de la
pièce, il y avait des dégustations de légumes qui ne sont
pas habituellement consommés par les élèves du
primaire.
M. Baril: Vous comprendrez, M. le ministre, le sens de ma
question, c'est de savoir quel genre de pièces de théâtre
en soi étaient montrées aux élèves.
Le Président (M. Richard): C'est donc dire que les
engagements financiers de février...
M. Pagé: Nous avons atteint près de 36 000
étudiants de niveau primaire, sans compter, surtout, qu'on a
sensibilisé et atteint en même temps les responsables des
institutions.
Le Président (M. Richard): Les engagements financiers sur
la liste de février, et qui comporte les engagements financiers de
janvier, sont donc vérifiés. Maintenant, les engagements
financiers de février, et le hasard fait que c'est la liste de
février qui comporte les engagements de février C'est
magnifique.
M. Baril: Je ne vous obstinerai pas, M le Président. Je
vais essayer de vous suivre.
Le Président (M. Richard): Merci. J'ai déjà
assez de misère comme ça.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): Allons-y pour février en
février. Le premier engagement, ce sont 49 000 $ pour une campagne de
publicité sur les ondes et dans les médias pour la
commercialisation des produits agro-alimentaires québécois.
M. Baril: Vérifié. Je pensais m'être
trompé de cahier, M. le Président. À l'engagement 4. C'est
une subvention qu'on dit normée, c'est un "supplément pour porter
à 535 000 $ la subvention pour réaliser une étude de
marché et pour développer sa propriété dans le
cadre du programme de la commercialisation des produits agricoles et
alimentaires québécois". Ça s'adresse au Marché
centrai métropolitain, mais c'est un ajout de 75 000 $ Pourquoi y a-t-il
eu un ajout? D'abord, le premier contrat, ça a été
accordé comment? Est-ce par appel d'offres, par soumissions, je ne sais
pas?
M. Pagé: Ce n'est pas un contrat, ce ne sont pas des
contrats, ce sont des subventions qui ont été versées par
le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation
au Marché central métropolitain de Montréal qui, comme on
le sait, est la plaque tournante de la mise en marché des fruits et des
légumes, notamment, dans la région de Montréal. J'ai eu de
nombreuses rencontres avec l'équipe du Marché central, je m'y
suis d'ailleurs rendu, le 14 ou le 15 août 1987.
Au Marché central, comme vous le savez l'activité
commence, généralement, vers 1 heure du matin pour se terminer
vers 9 h 30 le matin Les acheteurs viennent de Québec: les grossistes en
fruits et légumes, les restaurateurs de Québec qui vont
s'approvisionner au Marché central à l'aube pour ramener des
légumes frais, des fruits frais sur la table des consommateurs le midi.
Ce n'est pas exagéré de dire que les installations physiques et
les facilités techniques du Marché central métropolitain
de Montreal étaient dans un état de désuétude
très avancée.
Partant de là, j'ai eu des échanges avec l'Association des
jardiniers maraîchers, qui sont actionnaires, j'ai eu aussi des
échanges avec I Coopérative fédérée du
Québec, qui sont actionnaires du Marché central de
Montréal et, ça va de soi, avec la ville de Montréal qui a
son mot à dire au niveau de l'affectation des sols et des travaux
à y être effectués On a enclenché ensemble un
réaménagement complet des facilités C'est un projet global
qui va aller chercher dans les 10 000 000 $. Alors, le 16 ou 17 août
1987, c'était ma première visite; c'était d'ailleurs une
visite complètement imprévue, je n'avais avisé
personne...
M. Baril: Vous alliez acheter vos tomates, comme tout le
monde...
M. Pagé: Non, j'allais voir. M. Baril: Ah!
M. Pagé: Parce que, souventefois, quand on s'annonce, il y
a des choses qui se changent avant que le ministre n'arrive...
M. Baril: Ils font le ménage.
M. Pagé:... et j'ai été à même
de voir dans quel état... Pour moi, ça n'avait pas de bon sens
que les jardiniers maraîchers, que les producteurs puissent mettre en
marché leurs produits dans ces conditions-là. Exemple concret:
pratiquement pas d'éclairage, pas de ce qu'on appelle une plate-forme,
des difficultés de transbordement, et pas de facilités. Cela
n'avait pas été conçu pour que les producteurs arrivent
avec de gros fardiers et que les acheteurs partent avec de gros fardiers Alors,
on a mis sur pied un projet ensemble et. un an après, jour pour jour, en
1988, nous annoncions en conférence de presse, à Montréal,
le projet. Et, en septembre 1989, l'année dernière, nous
inaugurions, à deux heures du matin, au début de septembre - si
ma mémoire est fidèle, c'était le 31 août - la
première phase du projet qui était réalisée. Et on
se dirige premièrement, vers des espaces physiques,
des facilités physiques très adéquates, non
seulement au niveau de la commercialisation mais aussi au niveau de
l'entreposage. Deuxièmement, nous prévoyons qu'à la fin de
1990, au début de 1991, nous pourrons avoir en place et en
opération, à Montréal, la première bourse - je dis
bien la première bourse - en fruits et légumes au Canada. Parce
que, lorsque nos vendeurs se présentent pour acheter des produits, le
terme de référence, par exemple, pour payer la laitue, pour payer
les carottes d'au-delà de deux pouces et quart, c'est le prix
payé généralement à Toronto ou aux
États-Unis, la veille; ce n'est pas nécessairement le prix en
fonction de la qualité qu'on a, au Québec, de la production qui
est disponible et du besoin. Alors, on prévoit, dans le cadre de ce
projet-là, qu'à compter de 1991, on aura véritablement un
mécanisme de bourse, de cotation, où les indicateurs ou les
termes de référence pour le prix payé au producteur ne
s'appuieront plus sur des transactions qui nous sont complètement
étrangères. (17 h 30)
Troisième élément, nous sommes en train
d'étudier, avec le Marché central métropolitain un
troisième volet, qui pourrait faire du Marché central
métropolitain de Montréal la plaque tournante de la mise en
marché des produits matins au Québec plutôt que de voir la
plaque tournante des produits marins du Québec à Boston. Et cette
subvention de 535 000 $, c'est dans le cadre d'un des programmes, et je pourrai
vous référer à ce qu'on a fait avec ça, ça
couvrait, bon... Pour l'aménagement du bureau du siège social, on
a subventionné à 50 %: 40 000 $ sur 80 000 $ des coûts.
Pour l'étude de marché et la préparation d'un plan de
commercialisation, nous avons contribué pour 20 000 $ sur 40 000 $.
Publicité de masse, activités promotionnelles, relations
publiques, on a contribué pour 25 000 $ sur 50 000 $; 75 000 $ sur 150
000 $, pour 1989-1990; et nous contribuerons pour 75 000 $ sur 150 000 $, en
1990-1991. De plus, concernant le rassemblement, l'entreposage et le
conditionnement, nous avons subventionné à 30 %, pour un montant
de 200 000 $, pour la mise en place, l'amélioration des
facilités, le rassemblement et l'entreprosage, sur une dépense
qui était beaucoup plus appréciable. Et au niveau de la
revalorisation de la qualité, on y va pour 50 000 $ sur 100 000 $, en
1989-1990; et on prévoit y aller pour 50 000 $ sur 100 000 $, en
1990-1991. Et j'ai d'autres demandes qui sont actuellement pendantes au
ministère pour évaluer nos interventions en fonction de
l'informatique, de la bourse, et en fonction du carrefour des pêches. On
est dynamiques! Ça bouge!
M. Baril: C'est bien. Je vous remercie de l'information fournie.
Je passerai mes commentaires plus tard.
M. Pagé: Appelez-les, vous allez voir, ils sont
contents.
M. Baril: À l'engagement 5, subvention pour regrouper les
producteurs et implanter un système de vente des agneaux et moutons par
enchères électroniques. Je ne sais pas si le ministre, dans le
cadre de tout cet engagement, peut nous donner une information. La semaine
dernière, ou il y a quinze jours, on avait arrêté
momentanément les ventes par enchères électroniques dans
le cas des agneaux.
M. Pagé: Oui.
M. Baril: Savez-vous où c'est rendu? Est-ce que c'est
reparti?
M. Pagé: une rencontre a eu lieu le 5 mars avec les
acheteurs. une entente est intervenue pour que la situation
déplorée à ce moment-là cesse, et l'enchère
a repris ses activités, le 9 mars dernier.
M. Baril: Le 9 mars? M. Pagé: Oui.
M. Baril: C'était quoi, les problèmes qui...
Qu'est-ce qui ne marchait pas?
M. Pagé: II semblait y avoir des problèmes - je dis
bien "il semblait", parce que je n'ai pas à intervenir dans le dossier -
à faire respecter le règlement concernant premièrement,
l'obligation pour les producteurs d'utiliser le système; et
deuxièmement, compte tenu que certains acheteurs, selon les informations
et les indications que j'ai, pouvaient, selon l'analyse du dossier faite par la
Fédération, s'alimenter en dehors du système, les prix
étaient maintenus très bas dans le sytème.
M. Baril: II y avait une sorte de connivence entre les
acheteurs.
M. Pagé: Le terme "connivence" n'est pas approprié,
je crois.
M. Baril: Entente.
M. Pagé: II y avait concertation.
M. Baril: Concertation. Merci, M. le ministre de trouver les mots
pour moi, les mots pour le dire.
M. Pagé: Et c'est reparti depuis le 9 mars. Il n'y a pas
d'autre question là-dessus?
M. Baril: Non, M. le Président.
M. Pagé: M. le Président, je suis surpris. Je
pensais que l'honorable député me poserait une
question additionnelle me demandant ce que j'entends faire pour contrer
ça à l'avenir.
M. Baril: Je n'ai pas compris.
M. Pagé: Je pensais que M. le député me
demanderait: Qu'est-ce que le ministre entend faire pour contrer de telles
situations à l'avenir si, selon lui, comme il le dit, et selon la
fédération, il y a eu concertation?
M. Baril: Bien, puisque le ministre m'a dit que le système
avait repris de plus belle depuis le 9 mars, I faut croire que, soit la
fédération ou je ne sais pas qui, a remédié
à la situation. Si le ministre veut le dire, tout ce qu'il a fait, je le
laisse libre, remarquez bien.
Le Président (M. Richard): Qu'est-ce que vous
prétendez faire, M. le ministre pour contrer ça?
M. Pagé: Ce que j'entends faire, c'est très simple,
M. le Président. C'est de soumettre les producteurs à
l'obligation de transiger vla les enchères électroniques la vente
des agneaux pour qu'ils soient admissibles au paiement
d'assurance-stablrsatton.
M. Baril: D'ici là, le problème sera-t-il
corrigé, selon vous?
M. Pagé: Oui, c'est reparti le 9 mars.
M. Baril: mais ça, ça revient à ce que je
disais tout à l'heure. moi, j'ai présumé que, puisque
c'était reparti, le problème était corrigé.
M. Pagé: Non, on a eu des échanges très
utiles, la Fédération et le ministre, et ça nous
permettrait à la Régie de l'assurance agricole
d'économiser des sommes importantes, entre autres, en ce qui concerne
les relevés d'inventaires, etc.
M. Baril: Oui, je vais répéter ma question. D'ici
à ce que se réalise ce que vous venez de dire...
M. Pagé: J'ai donné des ordres pour que les
écritures appropriées me soient soumises, afin que je puisse les
signer dans les meilleurs délais.
M. Baril: Depuis le 9 mars, depuis la réouverture...
M. Pagé: Avant.
M. Baril: Non, non. Ma question est, depuis la réouverture
du 9 mars....
M. Pagé: Oui.
M. Baril:... est-ce qu'il y a eu amélioration des
prix?
M. Pagé: Oui, on me dit que ça va bien dans le
fonctionnement.
M. Baril: Bon. Voulez-vous qu'on vous pose d'autres
questions?
M. Pagé: Sur quel élément? M. Baril:
Sur le môme élément.
M. Pagé: Ah, vous êtes libre de vos questions, comme
je suis libre de mes réponses.
M. Baril: Vous savez, je peux collaborer, si vous voulez,
hein!
M. Pagé: Continuez comme ça.
M. Baril: L'engagement 11, contribution à l'implantation
d'un service...
Le Président (M. Richard): L'engagement 5 est
vérifié, ça va?
M. Baril: Ah, moi je suis rendu à l'engagement 11.
Le Présidant (M. Richard): O. K. Bravo! Magnifique!
M. Baril: Vous ne me demandez pas de les énumérer
un à un?
La Président (M. Richard): Non, non, non. Merci. Ça
va. L'engagement 11.
M. Baril: Contribution à l'implantation d'un service de
secrétariat permanent pour le Contai fédéral-provincial de
développement des marchés, ainsi que le comité
fédéral-provincial sur la politique commerciale agricole. Est-ce
qu'il y a une implication financière du gouvernement
fédéral et, si oui, de combien?
M. Pagé: Oui. Ça, c'est chacune des provinces qui y
contribue sur la base des revenus agricoles dans chacune des provinces.
M. Baril: Oui, mais la part du gouvernement fédéral
est de combien?
M. Pagé: Le gouvernement... Si on regarde le revenu
agricole net moyen par province et les contributions provinciales, on se
réfère... La Colombie-Britannique y contribue pour 3336 $;
l'Alberta, pour 8934 $; la Saskatchewan pour 10 380 $; le Manitoba, pour 6012
$; l'Ontario, pour 16 134 $; le Québec, pour 12 540 $; le
Nouveau-Brunswick, pour 822 $; la Nouvelle-Écosse, pour 1050 $;
l'Île-du-Prince-Édouard, pour 650 $ et Terre-Neuve, pour 162 $,
alors que le gouvernement du Canada, lui, y contribue pour 60 000 $.
M. Baril: 60 000 $, global, pour toutes les provinces?
M. Pagé: Non, non. Chacune des provinces contribue; le
gouvernement fédéral contribue, lui aussi. Le gouvernement
fédéral met 60 000 $ et chacune des provinces met 60 000 $ au
prorata des revenus agricoles, ce qui veut dire 12 540 $ pour le Québec,
le coût des services de secrétariat étant de 120 000 $ par
année.
M. Baril: Les dépenses du gouvernement
fédéral devraient être au prorata du revenu des provinces
aussi, hein? Quand c'est le temps de payer, ce serait bien mieux si... Quand
c'est le temps de contribuer à des choses, on prend les revenus comme
critères, mais quand c'est le temps de payer, on ne fait pas la
même chose, on fait l'inverse, au niveau du gouvernement
fédéral, bien entendu.
M. Pagé: Je note votre commentaire. M. Baril:
Êtes-vous d'accord avec ça? M. Pagé: Avec le
comité? M. Baril: Avec cette formule-là?
M. Pagé: Avec le comité, oui. Le comité fait
du bon travail, je crois. La formule...
M. Baril: Oui, mais je parle de la part de financement du
gouvernement fédérai, de la méthode de calcul de
financement du gouvernement fédéral.
M. Pagé: C'est en deçà de notre
participation dans la Confédération canadienne.
M. Baril: l'engagement 12, 3 785 150 $ pour des services de
télécommunications. votre ministère n'est pas doté
actuellement du système centrex...
M. Pagé: Pardon?
M. Baril: Le ministère de l'Agriculture n'est pas
doté du système Centrex, hein?
M. Pagé: Bien oui. Ça, c'est le coût qu'on
paie, c'est la facture qu'on paie au ministère des Communications pour
l'ensemble de la téléphonie locale: services et
équipements, service interurbain irrégulier, service interurbain
gouvernemental, répertoire téléphonique gouvernemental,
services spécialisés, service WATT, service fax, communications
informatiques pour le réseau gouvernemental, le Ritchie, location et
entretien d'équipement, services spécialisés, location de
modems, service d'accès aux banques de données publiques
concernant les communications écrites en vertu de ces sommes. Avec ces
sommes, nous avons accès au service de télécopieurs,
location de circuit de télécopieurs, location d'équipement
et de télécopieurs, le fil de presse, services
spécialisés en Télex, service et équipement TWX et
téléscripteurs, autres services de communication écrite
et, en radiocommunication, nous avons la gestion des équipements,
licence radio mobile, entretien des installations et équipements radio
mobile; location d'équipements radio mobile;
télé-avertisseurs, services spécialisés de
cablôdis-tribution et de location de service téléphonique
cellulaire.
M. Baril: Merci. L'engagement 13. Est-ce que la
Société des éleveurs est propriétaire de chevaux
standardbred du Québec? Est-ce que c'est la seule société
d'éleveurs de cette race de chevaux ou s'il y a d'autres
sociétés?
M. Pagé: Dans l'ensemble des chevaux de course sous
harnais, c'est la seule association représentative.
M. Baril: Les autres éleveurs ne sont pas regroupés
à l'intérieur d'une association ?
M. Pagé: Dans les standardbred?
M. Baril: Bien non. Il ne doit pas y avoir juste des
standardbred. Il doit y en avoir d'autres sortes.
M. Pagé: Non, non. O. K. Il y a des stan-dardbred.
M. Baril: Oui.
M. Pagé: II y a des... Il y a des thoroughbred. Le
thoroughbred, cependant, réfère à un nombre
d'éleveurs limité parce qu'il n'y a pas de courses thoroughbred
au Québec. Il y a des courses thoroughbred en Ontario; certains
éleveurs ont des chevaux qui participent au circuit ontarien de courses
thoroughbred. Mais dans le domaine des courses sous harnais, c'est seulement la
Société des éleveurs et des propriétaires de
chevaux standardbred du Québec qui représenté l'ensemble
des propriétaires.
Il y a aussi l'Association du trot et amble du Québec qui est une
association différente. L'Association du trot et amble du Québec
est une association qui regroupe à la fois des propriétaires, des
éleveurs, des conducteurs, des entraîneurs, des palefreniers. Mais
l'Association du trot et amble du Québec a comme mandat de
négocier avec les hippodromes, dans l'intérêt de ses
membres, les conditions à être établies pour le
paiement des bourses, pour le pourcentage du montant versé
à même le pari à l'hippodrome qui va pour fins de bourse et
pour fins de l'hippodrome.
M. Baril: Puisque c'est une subvention normée, est-ce que
ce sont les mêmes normes qui sont appliquées pour les associations
d'éleveurs d'autres races, les associations d'éleveurs de
volailles ou je ne sais quoi?
M. Pagé: II y a un autre programme. Le programme d'aide
aux associations et aux éleveurs de chevaux de race prévoit que
le ministère verse à l'association un montant de 100 $ pour
chaque sujet classé a ou b, examiné par les examinateurs du
ministère. Il prévoit également un versement à
l'association, pour remise totale aux propriétaires, d'une subvention de
200 $ pour les poulains classés a; de 100 $ pour ceux classés b;
et de 500 $ pour le jugement au premier poulinage classé a, et de 300 $
pour le jugement au premier poulinage classé b. Compte tenu qu'environ
400 poulains pourront être classés, le montant versé ne
devra pas excéder 100 000 $, soit 40 000 $ à l'association et 60
000 $ à l'association pour remise aux
éleveurs-propriétaires.
M. Baril: Donc, ce n'est pas une subvention pour le
fonctionnement de la Société des éleveurs?
M. Pagé: Non, non. D'ailleurs, je ne pense pas que la
Société ait besoin de recourir au gouvernement pour son
fonctionnement.
M. Baril: C'est l'explication que je voulais obtenir. À
l'engagement 15, quelle sorte de produits sont transformés par Cutipak
inc. ?
M. Pagé: C'est un programme normé dans le cadre de
Innovactions. C'est un engagement de 105 000 $ où 63 090 $ ont
été versés en 1988-1989. Et c'est dans le cadre du
programme d'aide à l'innovation technologique en conservation,
transformation et commercialisation des produits bioalimentaires. Nous faisons
référence ici à des mets cuisinés sous vide.
Culipak désire implanter une technologie de remplissage et d'emballage
des mets dans une usine qui sera située à Boisbriand et
distribuer son produit dans des créneaux très spécifiques
visant des clientèles particulières à revenu moyen et
à revenu élevé. On parle d'un mets de haute gamme, entre
guillemets. L'usine aurait une capacité de 7000 plats par jour et l'aide
accordée vise les dépenses reliées à la formation
de la main-d'oeuvre, la location d'immobilisation, les frais d'analyse lors du
rodage de la production, les activités de diffusion ainsi que les tests
de dégustation. Alors, c'est versé en vertu de l'aide à
l'innovation technologique en conservation, transforma- tion. Et ces sommes
sont puisées à même l'entente auxiliaire
Canada-Québec.
M. Baril: Vous ne m'avez pas dit, ou je n'ai pas compris, mais
quelle sorte de mets? Des carottes, des patates, des légumes, de la
viande, du poisson? A moins que je n'aie pas saisi?
M. Pagé: Pardon? (17 h 45)
M. Baril: À moins que je n'aie pas saisi? De toute
façon, si vous ne trouvez pas, M. le ministre, pas de..
M. Pagé: On va vous trouver ça. On pourra vous
fournir toute la gamme des produits mis en marché par Culipak, le
poulet, le boeuf, ces choses-là.
Le Président (M. Richard): Ça vous convient, M. le
député?
M. Baril: Oui, oui.
Le Président (M. Richard): Pariait.
M. Baril: À l'engagement 16, subvention pour ses taxes
municipales 1988 et scolaires 1987-1988 en vertu du programme de remboursement
partiel des taxes municipales et scolaires, Agromex inc., Farnham, comté
d'Iberville.
Agromex, ça n'appartient pas à SOQUIA? Ce n'est pas une
compagnie qui appartient à SOQUIA?
M. Pagé: Agromex appartenait, en février 1989,
à des actionnaires dont, si ma mémoire est fidèle, le
principal actionnaire, à ce moment-là, était Rouville
Ménard. Depuis avril ou mai 1989, Agromex appartient à Nutribec.
Le gouvernement du Québec est actionnaire dans Nutribec.
M. Baril: Donc, le remboursement de taxes foncières,
c'était à Agromex et, à l'époque, le
propriétaire était M. Rouville Ménard:
M. Pagé: Le président était M. Rouville
Ménard et il y avait d'autres actionnaires, parce que, si ma
mémoire est fidèle, il y a eu une société en
commandite avec des investisseurs privés. Que l'actionnaire s'appelle
Jos Bleau, Rouville Ménard, Pierre X, Jacques Baril, Michel Pagé,
c'est une loi qui s'applique et, à partir du moment où
l'entreprise se conforme aux nonnes régissant le programme, qu'elle est
en activité agricole et en opération, elle est admissible au
remboursement des taxes foncières.
M. Baril: Vous avez entièrement raison, M. le ministre, je
ne veux pas faire de cas de la personne nommée, c'est simplement...
Une autre question. Vous dites que, actuellement, Agromex appartient
à Nutribec qui...
M. Pagé: L'actionnaire majoritaire d'Agro-rnex est
maintenant Nutribec.
M. Baril: Bon, c'est ça. Est-ce que Agromex sera encore
admissible au remboursement des taxes municipales?
M. Pagé: Selon moi, oui, tant que c'est une entreprise de
production...
M. Baril: Même si elle appartient à une
société d'État?
M. Pagé: Elle n'appartient pas à la
société d'État. La société d'État,
d'ailleurs, en vertu des dispositions de la loi régissant SOQUIA, SOQUIA
ne peut pas être majoritaire.
M. Baril: Mais la loi permet quand même de rembourser les
taxes foncières à un organisme dont SOQUIA est
propriétaire, que ce soit à 25 %, à 30 %ou...
M. Pagé: Elle n'est pas propriétaire. M. Baril:
Bien, actionnaire.
M. Pagé: Actionnaire, c'est très différent.
Le propriétaire, c'est Agromex et l'actionnaire d'Agromex, c'est
Nutribec et Nutribec, 48 % ou 49 %, si ma mémoire est fidèle, de
son capital-actions est détenu par le gouvernement. Donc, ce n'est pas
le gouvernement qui est propriétaire, c'est Nutribec. Vous cherchez
quoi? Une entreprise dans laquelle le gouvernement a un peu de capital-actions,
alors qu'il ne peut pas être majoritaire, ne devrait pas recevoir ces
remboursements de taxes?
M. Baril: Non, je questionne tout simplement.
M. Pagé: La réponse est donnée.
M. Baril: À l'engagement 17, pourquoi est-on allé
sur invitation et qu'on n'a pas pris le fichier? Si on regarde la liste
des...
M. Pagé: On se réfère à l'acquisition
du chromatographe?
M. Baril: Oui.
M. Pagé: M. le sous-ministre, M. Abgral, va vous donner la
réponse.
M. Abgral (André): Dans un premier temps, le Service des
achats du gouvernement avait été en appel d'offres auprès
de plusieurs soumissionnaires et le premier soumissionnaire qui était,
entre autres, au montant de 38 000 $, RP Instruments à Montréal,
s'est retiré tout simplement. Il a retiré sa soumission,
étant dans l'impossibilité de produire la marchandise. Donc, le
Service des achats du gouvernement a jugé bon d'aller en
négociation auprès du deuxième plus bas soumissionnaire,
qui était Parking Aylmer à Montréal. Donc il a
négocié avec le deuxième plus bas soumissionnaire.
M. Baril: Ma question était pourquoi vous êtes
allés sur invitation et non par le fichier. Vous avez fait des
soumissions sur invitation et non des soumissions publiques.
M. Pagé: Non.
M. Baril: Sans passer par le fichier.
M. Pagé: Ça a passé par le fichier.
M. Abgral: Dans ce cas-là, c'est le Service des achats du
gouvernement qui a fait des appels d'offres sur invitation auprès de
sept firmes, d'accord, dans un premier temps. Et la personne qui a
été retenue, la plus basse soumission était RP Instruments
à Montréal, au montant de 38 275 $ et elle n'a pas pu livrer la
marchandise. Donc, dans un deuxième temps, ils ont été en
négociation de prix, ils ont demandé si le deuxième plus
bas soumissionnaire, qui était Parking Aylmer à Montréal,
pouvait livrer la marchandise et c'est ce qui a été
accepté.
M. Pagé: ii n'y en a pas à tous les coins de rue
des entreprises qui vendent des chromatogra- phes en phase gazeuse, il n'y en a
pas à tous les coins de rue de ça.
M. Baril: II y en a dix qui ont été appelés.
M. Pagé: Oui.
M. Baril: II y en a au moins dix. Ma question, pourquoi...
M. Pagé: C'est probablement toutes les entreprises.
M. Baril: Pourquoi on n'est pas passé par le fichier?
M. Pagé: Ils ont passé.
M. Abgral: Ce n'est pas le ministère qui a
décidé de choisir ces firmes-là, de procéder
à ce mode de sélection-là, mais c'est plutôt selon
les règles des achats du gouvernement, établies par le
ministère des Approvisionnements et Services.
M. Pagé: Approvisionnements et Services.
M. Abgral: Selon certains barèmes, selon certaines
catégories de fournisseurs et selon un certain montant, on choisit soit
d'aller en appel d'offres public, soit d'aller sur invitation ou
d'aller par soumissions. Et c'est le mode selon leurs règles que
le service a choisi.
M. Baril: Nous autres, comment peut-on avoir l'information? Le
ministère des Approvisionnements et Services n'est pas ici. Moi, je ne
peux pas lui demander pouquoi ils ne sont pas passés par le fichier.
M. Pagé: M. le Président, je tiens à
indiquer au député qu'il est fréquent,
particulièrement dans les cas d'équipements de laboratoire, que
le ministère des Approvisionnements et Services nous recommande de
procéder par voie d'appel d'offres ou de soumissions sur invitation
auprès d'un nombre donné d'entreprises, parce qu'il n'y en a pas
des centaines. Et nous avons procédé exactement, totalement et
entièrement selon les dispositions prévues dans les cahiers de
normes et de charges et dans le CT régi par le ministère des
Approvisionnements et Services.
M. Baril: Oui, mais.. Je comprends votre position, M. le
ministre...
M. Pagé: Prenez une note et, quand le ministre des
Approvisionnements et Services va témoigner à ses engagements
financiers, vous lui poserez des questions, M. le député. C'est
le ministère des Approvisionnements et Services qui nous fournit
l'équipement. Nous, on a dit: On a besoin d'un chromatographe en phase
gazeuse. Ce sont eux-mêmes qui placent la commande, ce sont
eux-mêmes qui établissent les conditions d'invitation à la
soumission. Il y en a dix entreprises qui ont soumissionné, qui ont fait
des quotations.
M. Baril: Elles sont toutes inscrites, on les a.
M. Pagé: C'est ça. Mais c'est quoi qui ne va pas,
selon vous, ou selon votre recherchis-te?
M. Baril: Comment?
M. Pagé: C'est quoi qui ne va pas selon vous dans
ça?
M. Baril: ce qui ne va pas, c'est qu'on se demande pourquoi le
ministère des approvisionnements et services n'est pas passé par
le fichier.
M. Pagé: II est passé par le fichier.
M. Baril: Qu'il fasse sortir des noms, qu'il fasse sortir les
noms du fichier...
M. Pagé: Oui, mais...
M. Baril:... puis après ça, on procède.
M. Pagé:... il est passé par le fichier.
M. Baril: Bien, non, c'est marqué sans fichier, là.
C'est marqué ici, contrat par soumission sur invitation...
M. Pagé: C'est parce qu'ils ont pris toute la liste.
M. Baril:... sans fichier.
M. Pagé: Oui, mais quand ils passent par le fichier,
généralement, de la manière que ça fonctionne, ils
s'adressent à la machine et ils en font sortir deux ou trois, ou quatre,
ou cinq. O. K. ? Très probablement, je ne peux pas répondre pour
et au nom du ministre, je vous invite à le faire, et même, je suis
disposé peut-être à lui envoyer une missive manifestant ou
relatant votre inquiétude, très probablement qu'ils ont pris tout
le fichier, plutôt que de choisir dans le fichier de 10. Puis ils l'ont
envoyé, ils ont transigé avec ces gens-là, ils ont
réglé, puis on a eu notre chromatographe.
M. Baril: Moi, M. le Président, je ne courrai pas, tout
à l'heure, après le ministre des Approvisionnements et Services.
J'aimerais que le ministre s'engage, s'il veut bien, à approcher son
collègue ou je ne sais pas quoi, mais qu'il coure l'information pour
nous autres, parce que c'est lui qui a à répondre de cet
engagement-là. Ce n'est pas au ministre des Approvisionnements et
Services à qui, je m'adresse, moi, c'est au ministre de
l'Agriculture.
M. Pagé: M.le Président, le directeur
général de l'administration de mon ministère va
l'expliquer.
M. Dufour: II y avait une entente qui peut intervenir,
là-dessus...
Le Président (M. Richard): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour:... à l'effet que, lorsqu'il y a des
ministères autres que celui qu'on questionne, qui est concerné,
c'est au ministère ou au ministre à prendre des renseignements et
à informer la commission.
M. Pagé: On va les compléter. Le directeur
général à l'administration du ministère va
répondre à nos interrogations.
M. Miville-Deschênes (Marcel): Dans ce cas-là, M. le
député, pour une acquisition, le ministère des
Approvisionnements et Services procède de trois façons. La
première façon, c'est par soumissions publiques auprès de
toutes les entreprises qui veulent soumissionner. La deuxième
façon, c'est sur invitation, par un nombre
choisi. Et la troisième, c'est par une négociation. Dans
ce cas-ci, cela a été une négociation, à partir
d'un appel d'offres sur invitation. On est tombé en négociation,
puisque le premier fournisseur, qui était le plus bas, n'a pu
répondre à la commande. Alors, le Service général
des approvisionnements a négocié, avec le deuxième
fournisseur, le même prix que celui qui était le plus bas,
conforme, et qui avait été appelé sur invitation. Il y a
trois façons de le faire: soit, encore une fois, par soumissions
publiques, sur invitation ou autres.
Une voix: C'est ça.
M. Pagé: Le directeur général de
l'administration du ministère étant M. Marcel
Miville-Deschênes.
M. Baril: Mais pourquoi n'avez-vous pas demandé à
la machine de ressortir des noms, puisque le premier, le plus bas
soumissionnaire n'était pas capable de répondre à la
demande? On trouve anormal qu'on ait évité le fichier central
pour aller en soumission... Pour faire un appel d'offres, à cet
article.
M. Pagé: Je m'excuse, M. le député, ce n'est
pas anormal. Il y a trois façons, tel que vous l'a indiqué le
directeur général de l'administration. Il y a trois
façons, pour le ministère des Approvisionnements et Services, de
fournir à un ministère l'équipement très
spécialisé qui est requis par le ministère. Et c'est le
ministère des Approvisionnements et Services qui a choisi cette
façon de faire. Nous allons nous en enquérir, et on pourra vous
faire parvenir la réponse. M. le sous-ministre, M. Vézina, va
ajouter...
Le Président (M. Richard): M. Vézina.
M. Vézina: M. le Président, le fichier existe pour
les fournisseurs de services, pas pour les achats de biens. Pour les achats de
biens, c'est forcément sur invitation, surtout pour un bien
spécialisé comme celui-là. Ce n'est pas un service, ce
n'est pas un contrat de services, ça. C'est un bien qu'on achète.
Alors, il y a... Pour un chromatographe en phase gazeuse, je pense bien que
tous les fournisseurs du Québec... Probablement que tous les
fournisseurs du Québec ont été appelés. Absolument
tous.
M. Pagé: On va vérifier si tous les fournisseurs du
Québec...
M. Vézina: Ça ne se vend que dans les entreprises
excessivement spécialisées.
Le Président (M. Richard): Alors, puisque nous comprenons
le sens de la question du porte-parole de l'Opposition, on s'engage à
produire l'information, à savoir comment se fait-il
qu'Approvisionnements et Services a pris telle méthode plutôt
qu'une autre...
M. Pagé: C'est ça.
Le Président (M. Richard): ...dans la gamme des trois
méthodes possibles.
M. Pagé: Et je vais vous transmettre la réponse
dans les meilleurs délais, M. le Président, une fois que je
l'aurai reçue.
M. Dufour: II n'y a pas incompatibilité...
Le Président (M. Richard): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: II n'y a pas incompatibilité à demander
une soumission publique, même si on sait que ce sont des entreprises
spécialisées?
M. Pagé: Non...
M. Dufour: Ce n'est pas incompatible?
M. Pagé: ...d'ailleurs, Approvisionnements et Services
aurait pu aller en soumissions publiques, il aurait pu y aller sur
invitation... Là, ils ont choisi cette formule-là...
M. Dufour: Mais...
M. Pagé: ...avec dix entreprises. On va vérifier;
et je dois vous dire que, moi, je ne connais pas ces entreprises...
M. Dufour: Mais on dit soumissions...
M. Pagé: ...je ne suis pas un spécialiste des
chromatographes au Québec. Mais je ne serais pas surpris que toutes les
entreprises du Québec pouvant fournir un chromatographe au
ministère aient été invitées. La réponse, je
vous la fournirai; vous serez à même de juger, de commenter ou de
fermer le dossier.
Le Président (M. Richard): Est-ce que ça vous
convient, M. le député?
M. Baril: Oui, M. le Président. Ça serait complet
pour...
Le Président (M. Richard): Alors, les engagements
financiers de février 1989 sont donc vérifiés. Je vous
ferais remarquer qu'il y a un petit détail technique, un détail
horaire, là.
Une voix: Ha, ha!
Le Président (M. Richard): II est actuellement 18 heures.
Nous suspendons nos travaux et nous reviendrons au travail à 20
heures.
M. Pagé: Et nous reprendrons avec avril?
Le Président (M. Richard): Nous reprendrons avec avril,
exactement.
M. Pagé: d'accord. merci, m. le président.
Le Président (M. Richard): Merci, et bon appétit
à tous.
(Suspension de la séance à 18 h 1)
(Reprise à 20 h 16)
Le Président (M. Richard): Mesdames et messieurs, la
commission reprend donc ses travaux. Nous en étions à la
vérification des engagements financiers et à la liste d'avril,
pour les engagements du mois de mars. Alors, M. le porte-parole de l'Opposition
en matière d'agriculture, vous avez la parole en ce qui concerne les
engagements de mars.
Mars M. Baril: Sur la liste d'avril.
Le Président (M. Richard): Sur la liste d'avril. C'est
très... En fait, c'est le système, vous savez?
M. Baril: Oui, oui...
Le Président (M. Richard): Pour ne pas que ce soit trop
clair.
M. Baril: On va finir par...
Le Président (M. Richard): Alors, les engagements du mois
de mars sont sur la liste d'avril. Ne brouillons pas la machine.
M. Baril: À l'engagement 1, M. le ministre, pourriez-vous
nous dire qui est propriétaire du groupe ACSI Itée?
M. Pagé: Connais pas, M. le Président. Je vais
procéder à quelques recherches.
M. Perron: Ça commence par "A"; ça doit être
Albert...
M. Pagé: Le groupe ACSI Itée, corporation
légalement formée et ayant une place d'affaires sur la route de
l'Église, à Sainte-Foy, dûment représenté par
M. Guy Hardy. De là à savoir si j'ai la liste des autres
actionnaires... Je vais vous le dire, je vais vérifier. Non, je ne l'ai
pas; on va vous la fournir, M. le député.
M. Baril: Bon. Pouvez-vous nous la faire parvenir?
M. Pagé: C'est ce à quoi je viens de m'engager.
M. Baril: Comment?
M. Pagé: C'est ce à quoi je viens de m'engager.
M. Baril: Excusez-moi, M. le ministre. L'engagement 3. Contrat
pour fournir et installer un système d'évacuation des
fumées, des fumées de soudure, oui, et d'un système de
compensation d'air dans un local de l'ITA de La Pocatière. Pourquoi
l'Installation d'un système d'évacuation des fumées?
M. Pagé: Bien, c'est qu'à CITA de La
Pocatière, on a des travaux de... On a un atelier dans lequel nous avons
des travaux de soudure, et le système d'évacuation des
fumées n'était plus adéquat. Dans ce local de génie
rural, où il se fait différents travaux d'enseignement et
où la formation passe par du travail mécanique et physique sur
des équipements motorises ou autres, le système
d'évacuation des gaz n'était pas adéquat.
M. Baril: Ça, est-ce que ça va aussi dans...
Ça va aussi être utile dans la nouvelle orientation, si je peux
dire, de l'ITA, au niveau de l'enseignement de l'agriculture biologique?
Ça n'a pas de rapport?
M. Pagé: Ça n'a pas de rapport.
M. Baril: C'est pour l'entretien des équipements qui
appartiennent... De la machinerie, c'est-à-dire.
M. Pagé: C'est ça, c'est qu'on a un local pour tout
ce qu'on appelle la formation en génie rural, et c'est dans ce local
qu'il était devenu nécessaire de modifier les...
M. Baril: Ici, je vous ferais remarquer que vous avez
passé...
M. Pagé: C'est un local dans lequel il se fait de la
soudure. C'est le cours d'exploitant agricole, en génie rural. Partant
de là, c'est normal qu'il s'effectue des travaux de soudure sur des
équipements mobiles, Immobiles ou motorisés. Et le système
d'aération n'était pas adéquat.
M. Baril: C'est, je vais dire... La nouvelle orientation de l'ITA
d'enseigner et de former les agriculteurs et les agricultrices pour pratiquer
l'agriculture biologique...
M. Pagé: C'est ça.
M. Baril: Le ministre peut-il... M. Pagé: C'est un
des volets.
M. Baril: Oui, un des volets. Le ministre peut-Il m'informer
comment il considère actuellement l'enseignement qui est dispensé
par le cégep de Victoriaville en agriculture, dans la formation qu'il
donne au niveau de l'agriculture biologique? Quel rapport peut-ll y avoir entre
les deux institutions?
M. Pagé: C'est un complément très
intéressant, le programme d'enseignement dispensé par le
cégep de Victoriaville. Il est un complément très
intéressant à ce qui se fait concrètement sur le terrain,
à partir de travaux, d'expertise vécue... C'est-à-dire de
faisabilité de ce qu'ils apprennent. Ça se fait à La
Pocatière et à ce sujet, j'ai rencontré le Mouvement pour
l'agriculture biologique. J'ai rencontré la Fédération. On
a échangé sur ce sujet-là et il est apparu au
ministère qu'il était plus efficace... En termes d'efficience
recherchée, c'était mieux et préférable de
concentrer l'enseignement, au niveau du cours de technicien, à La
Pocatière, où on a les "facilités" physiques, les
terrains, les terres, les immeubles. On avait déjà fait des
choses. Ce n'est pas de lecture nouvelle, ça, pour La Pocatière.
Toutes les lagunes, tout le concept des lagunes à partir de terreau,
ça vient de La Pocatière. L'agriculture biologique, notamment au
niveau de la production en serre, ça vient de La Pocatière, et
c'est traditionnellement... Traditionnellement, c'est-à-dire, des sommes
importantes ont été engagées à La Pocatière
pour dispenser un niveau de formation de qualité et de quantité,
au bénéfice des technologues. C'était tout à fait
explicable, pertinent et justifié qu'on ajoute le cours, qu'on concentre
l'agriculture biologique, la pratique, la vulgarisation des techniques à
La Pocatière, comme on l'a fait. Ça n'exclut pas, mais pas du
tout, ce qui se fait à Victoriaville, où ça s'inscrit en
complémentarité avec La Pocatière.
M. Baril: Oui, mais avec... Le ministre n'est pas sans savoir
qu'actuellement... Ça se trouve être dans le comté de
Richmond, parce que c'est à Sainte-Élizabeth... Il y a le centre
de recherche en agriculture biologique, qui est un centre complètement
privé, financé par les investissements des individus de la
collectivité. Actuellement, ils font une campagne de financement pour
financer ce centre, et les gens du milieu s'inquiètent beaucoup
dé la position du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries
et de l'Alimentation, sur l'appréciation qu'ils ont de l'enseignement
qui est dispensé au cégep de Victoriaville. Ils
s'inquiètent aussi de l'implication du ministère sur
l'enseignement qui y est dispensé, de même que sur le support que
le ministère peut apporter à la concrétisation de la
recherche qui peut se faire en région, chez nous. Puisqu'on sait que
Victoriaville, ou Sainte-Élizabeth en question, c'est au coeur du
Québec. La région d'Arthabaska est une des régions
où II y a un dynamisme remarquable, en tout cas, sur l'orientation de
cette nouvelle pratique agricole qui est la biologie. Chez nous, les gens sont
quand même inquiets de voir le manque de collaboration actuel de votre
ministère face à la reconnaissance du cégep de
Victoriaville, et également du Centre de recherche en agrobiologie de
Sainte-Élizabeth. J'aimerais ça connaître l'opinion du
ministre sur ça, surtout.
M. Pagé: Je leur ai indiqué la satisfaction du
ministère et du ministre de voir les initiatives , qui étaient
prises dans ce cadre-là. Mais, compte tenu d'un cadre budgétaire
qui doit être de plus en plus rigoureux, qu'il n'était pas
question de multiplier les investissements un peu partout sur le territoire. La
Pocatière peut facilement concilier les objectifs poursuivis par les
gens d'Arthabaska. Facilement. Ce n'est pas 800 000 $.
M. Baril: Ce n'est pas à 800 000 $? M. Pagé:
Ce n'est pas à 800 000 $. Une voix: C'est très
près.
M. Baril: Si vous permettez, ce que je veux...
M. Pagé: Finalement, les gens ont compris. S'il y a des
gens qui s'inquiètent, eh bien là... Je ne sais pas ce qui
suscite l'inquiétude. Je ne sais pas.
M. Baril: Le ministère de l'Éducation
reconnaît l'enseignement dispensé au collège de
Victoriaville. Mais cela ne semble pas être reconnu d'une façon
aussi évidente par le ministère de l'Agriculture...
M. Pagé: Même chose. Ce qui se fait au cégep
de Victoriaville est reconnu par le ministère. D'ailleurs, j'ai
invité ces gens-là à travailler en étroite
collaboration avec La Pocatière. On m'a dit: M. Pagé, on dispense
le cours à Victoriaville. Il faudrait maintenant procéder
à l'acquisition de fermes, mais pas n'importe quelles fermes. On vous
demande d'acheter telle ferme, de la payer, de la doter de personnel, et on
vous demande de payer les factures; puis on demande, nous, de la gérer.
Je m'excuse, mais ce n'est pas comme ça que ça fonctionne, les
amis.
On a un ITA, des immeublés et des équipements, on a du
personnel professoral qui a une connaissance dans la façon de faire de
l'agriculture biologique. Parce que pour nous, ce n'est pas arrivé
depuis hier. Et on vous demande premièrement de maintenir votre
enseigne-
ment - qui est de qualité, j'en conviens, mais qui est un
enseignement théorique, là-bas - et de concilier votre
démarche à la nôtre, à La Pocatière, qui se
veut un cours de formation axé davantage sur la pratique. C'est ce que
j'ai dit, c'est ce que je répète ce soir et c'est ce que je vais
maintenir.
M. Baril: Je ne sais pas si on a rencontré les mêmes
personnes, mais les personnes que j'ai rencontrées ne m'ont nullement
fait part de ces demandes qu'elles auraient transmises, à l'effet que:
"Vous allez acheter telle ferme, vous allez faire telle affaire chez nous et
vous allez pratiquer telle chose..." C'est absolument pas ça dont les
gens, chez nous, m'ont fait part, les demandes qu'ils vous ont faites. Ils
demandent simplement que le centre de recherche en agriculture biologique, qui
est situé dans la région de Victoriaville, avec le cégep
de Victoriaville... Qu'il y ait une plus grande collaboration, ou un plus grand
échange de techniques entre les deux collèges d'enseignement.
M. Pagé: C'est ce que je leur ai proposé. Nous
sommes ouverts à ça. On était même prêts
à faire en sorte que ces gens-là puissent être
représentés au niveau de la gestion de l'ITA; puis je n'ai pas eu
de nouvelles au niveau de la station de recherche, là-bas, qui est
à l'ITA de La Pocatière.
M. Baril: Je vous dirais plus, M. le ministre. Chaque fois qu'il
y a eu un comité qui a été formé - vous m'excuserez
d'oublier la définition de ce comité - on m'a dit qu'on prenait
tous les moyens possibles pour éviter aux gens de chez nous de faire
partie ou d'assister à ces réunions. Et tout le monde
reconnaît que les gens implantés chez nous sont les connaisseurs
en agriculture biologique au Québec, entre autres.
M. Pagé: Je n'ai pas la prétention, M. le
député, je m'excuse... Vous pouvez soutenir que ceux et celles
qui ont la possession tranquille de la vérité de l'agriculture
biologique au Québec sont chez vous. Je n'ai pas la prétention de
soutenir, moi, que ceux et celles qui ont la possession tranquille de la
vérité de l'agriculture biologique au Québec sont
uniquement à La Pocatière. On n'a pas la même approche,
à cet égard-là. Ce que j'ai indiqué à ces
gens, et ça peut être confirmé non seulement par la
rencontre que j'ai eue avec eux, mais que mes sous-ministres ont eue avec eux..
Je leur ai dit: Vous faites un bon travail, mais il n'est pas question pour le
gouvernement du Québec d'investir des millions de dollars pour la
dotation d'équipements immobiliers, d'infrastructures
immobilières, alors qu'on a une expertise, une station de recherche
disponible à ces fins, un savoir-faire développé depuis un
certain nombre d'années à La Pocatière. Et c'est quand
même près de La Pocatière.
On ne parle pas de partir d'Ottawa ou de Hull ou du comté
d'Abitibi, pour aller à l'ITA de La Pocatière. Victoriaville et
La Pocatière, c'est à quelques centaines de kilomètres, au
maximum. On leur a dit, et je leur ai personnellement indiqué ma
volonté et ma disponibilité de faire en sorte qu'on travaille en
étroite collaboration. Vous me dites aujourd'hui: M. Pagé, ils
n'ont jamais eu de nouvelles de vous autres. Eh bien, on va leur en donner. On
va tracer une ligne, à un moment donné. Si ça ne fait pas,
M. le député - je comprends que c'est un cas de comté qui
vous préoccupe - on verra la possibilité de les rencontrer. Vous
viendrez vous asseoir à côté de moi, on regardera ça
et on jugera ça. (20 h 30)
M. Baril: Je ne voudrais pas, M. le ministre, que vous preniez
ça comme un cas de comté, quand même. Parce que si on
regarde la situation géographique... On a beau dire que Victoriaville
est à quelques centaines de kilomètres de La Pocatière,
mais les gouvernements ont toujours préconisé que l'enseignement
et la formation en agriculture, entre autres, devaient se faire le plus
près possible du milieu. Vous connaissez mieux la situation
géographique du Québec - autant, en tout cas que moi je peux la
connaître - et quand on dit qu'on veut Inviter nos jeunes à aller
se former soit dans les cégeps, dans les ITA, vous conviendrez avec moi
que la région chez nous... Je ne parie pas de mon cas de comté,
c'est autant pour les jeunes qui partent de Saint-Hyacinthe, de je ne sais quel
coin...
M. Pagé: Oui, mais il y a aussi des gens de La
Pocatière qui vont à Saint-Hyacinthe, M. le député.
Les gens de La Pocatière qui sont...
M. Baril: Oui, mais pas pour l'agriculture biologique.
M. Pagé: Non, mais les jeunes de La Pocatière qui
sont en agriculture ou en horticulture ornementale vont là-bas.
M. Baril: Oui, mais là, je parle d'agriculture
biologique.
M. Pagé: Vous vous référez à un
problème de distance. Mais le problème de distance ne s'applique
pas uniquement pour les gens qui doivent aller à La Pocatière, il
s'applique aussi pour les gens de l'est du Québec et de Québec
qui doivent aller à Saint-Hyacinthe pour aller chercher leur cours en
horticulture ornementale, pour aller chercher leur cours en serriculture. Ils
doivent aller à Saint-Hyacinthe aussi, comme les gens de
Montréal, qui ne disent pas un mot au niveau de la formation comme
technologiste agricole dans l'exploitation d'une ferme de chevaux standardbred
ou de chevaux thoroughbred. Ils doivent aller à La Pocatière,
c'est la
même chose. Écoutez! Vous me recommandez quoi? Qu'on ajoute
un ITA à Victoriaville.
M. Baril: Absolument pas. Il n'a jamais été
question pour les gens chez nous d'avoir un ITA à Victoriaville ou dans
la région.
M. Pagé: Mais qu'est-ce que vous dénoncez, ou que
vous demandez?
M. Baril: Les gens chez nous demandent simplement une
reconnaissance concrète de l'enseignement par le ministère de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation. À ce qu'on m'a
dit, on ne l'a pas de chez vous. On l'a du ministère de
l'Éducation, mais on ne l'a pas de chez vous.
M. Pagé: Je m'excuse. Le ministère de
l'Éducation, avant qu'il donne un cours de niveau collégial dans
une science concernant l'agriculture, demande des avis au ministère de
l'Agriculture. M. le député, je m'excuse, soit qu'on vous ait mal
informé ou que vous ayez mal compris. Je suis prêt à vous
rencontrer personnellement, comme député, avec ce dossier et vous
allez constater, connaissant votre objectivité, qu'on a fait notre job
dans ce dossier-là.
M. Baril: est-ce que le ministre peut m'informer du nom de ceux
qui dispensent les cours à l'ita de la pocatière en agriculture
biologique, leurs qualifications et leur expérience?
M. Pagé: On va vous produire tout ça. M. Baril:
Leur expérience.
M. Pagé: on va vous produire la liste, les
expériences et on va vous acheminer tout ça, m. le
député, au bénéfice des membres de la commission.
il n'y a pas de problème.
M. Baril: Lorsque j'aurai obtenu cette liste, M. le ministre, je
serai encore plus en mesure de vous rencontrer pour discuter, à partir
de la liste des noms et de ce qu'il y aura... Je ne veux pas dire que les gens
sont incompétents; les mots me manquent, mais selon la formation de ces
gens-là et la formation des gens qu'il y a chez nous... On en
rediscutera.
M. Pagé: Ça me fera plaisir, M. le
Président, de discuter avec le député d'Arthabaska.
M. Baril: Ce n'est pas là qu'est le problème.
M. Pagé: Où est le problème? Qu'est-ce qui
arrive? C'est votre recherchiste.
M. Baril: Non. ce n'est pas... M. le ministre, je comprends que
mon recherchiste n'a pas le droit de parole, mais il ne faudrait pas dire que
mon recherchiste n'a pas... Que c'est lui qui est le problème. Ce n'est
pas lui qui est incompétent. C'est un dossier qui relève
uniquement de mes connaissances - je ne dis pas en agriculture biologique - du
dossier. Je suis intéressé à rencontrer le ministre, et
probablement que je vais lui apprendre des choses qu'il ne sait pas exactement.
On se rencontrera, je suis bien ouvert là-dessus.
M. Pagé: Je n'ai jamais eu la conviction d'avoir la
possession tranquille de la vérité.
M. Baril: Oui, vous savez, M. le ministre, je ne l'ai jamais
été. En tout cas, moi, je ne souhaite pas l'être un jour;
mais, en tout cas, on verra. Un ministre a soit 1000, 2000, 3000 ou 4000
fonctionnaires en arrière de lui... J'ai toujours reconnu qu'un ministre
ne pouvait pas connaître l'ensemble de tout ce qui se passe à
l'intérieur de son ministère. Et c'est sur ce point particulier
que je vais préférer rencontrer le ministre pour l'informer des
orientations que certains de ses fonctionnaires veulent donner à
l'enseignement biologique.
M. Pagé: Je prends acte de la critique que vous adressez
à mes fonctionnaires, premièrement, et deuxièmement, je
peux vous assurer cependant que ces gens-là, je les ai rencontrés
moi-même, personnellement, et j'ai eu l'occasion d'échanger sur le
dossier au moins pendant une heure trente, et c'est un échange qui,
selon moi, a été utile. On regardera ça.
M. Baril: Je voudrais bien, M. le ministre, que vous compreniez
que je ne veux pas blâmer vos fonctionnaires, mais vous, vous avez votre
façon de comprendre les choses, moi, j'ai la mienne; et les
fonctionnaires ont leur façon de comprendre les choses. Et d'appliquer,
aussi, la volonté, ou chacun notre volonté, des trois parties que
je viens de nommer.
M. Houde: Ça va prendre du temps à faire un
consensus.
M. Baril: Comment?
M. Houde: Ça va vous prendre du temps à faire un
consensus.
M. Baril: Non, non, non. C'est le ministre, pour moi c'est le
ministre qui est supposé décider. Bon.
M. Pagé: Bien là, M. le Président, je tiens
à dire à l'honorable député d'Arthabaska que c'est
moi qui ai décidé.
M. Baril: Comment?
M. Pagé: C'est moi qui ai décidé que
c'est...
M. Baril: À partir des recommandations que certains
fonctionnaires vous ont faites.
M. Pagé: Écoutez, à moins que vous me
demandiez de créer un autre institut de technologie agricole...
M. Baril: Non, ce n'est pas ça que je demande, je n'ai
jamais demandé ça. Les gens, chez nous, ne demandent pas
ça.
M. Pagé: Le même cours aurait été
donné à Nicolet, et ça aurait été
inacceptable, selon moi, aux yeux des requérants venant d'Arthabaska
parce que ce qu'ils voulaient, ils voulaient avoir une ferme...
M. Baril: Ce n'est pas ça.
M. Pagé: ...au bénéfice du cégep.
J'ai dit: II n'en est pas question. Je m'excuse, allez voir mon chum Ryan,
là, je ne pense pas qu'il vous en paie une, mais s'il veut vous en payer
une, il vous en paiera une. Moi, je ne vous en paierai pas, en tout cas. C'est
clair.
M. Baril: Ce n'est pas ça, M. le ministre, le
problème. Ce n'est pas ça.
M. Pagé: Bien heureusement que ce n'est pas ça,
parce que c'est juste de ça que vous parlez depuis tantôt.
M. Baril: C'est vous qui interprétez.
M. Pagé: Bien là, vous me parlez de La
Pocatière...
M. Baril: Je n'ai jamais demandé que la région chez
nous voulait avoir un ITA, je ne vous ai jamais dit ça. C'est vous qui
insistez à dire que les gens de Victoriaville veulent avoir un ITA chez
eux, et jamais vous ne leur donnerez. Voyons donc, je n'ai jamais
demandé ça.
M. Pagé: Je n'ai pas dit que jamais je ne leur donnerai.
Je leur ai dit que dans le contexte de rigueur budgétaire qui commandait
nos actions, on se devait d'optimaliser nos interventions à partir des
terres, des infrastructures et du capital humain disponible. Et je leur ai dit:
Ça s'inscrit pleinement en complémentarité. Pourquoi
est-ce qu'on ne ferait pas, excusez le terme anglais, mais un "joint venture",
entre La Pocatière et chez vous? On a eu des échanges
là-dessus. Je leur ai même offert des postes au conseil
d'administration pour gérer La Pocatière. Pas eu de nouvelles
encore.
M. Baril: C'est justement, les postes que vous avez offerts aux
gens, qui sont reconnus dans le domaine de l'enseignement biologique, qui sont
chez nous, c'est justement les postes que vous leur avez offerts.
M. Pagé: Et vous le savez bien.
M. Baril: C'est pour les sortir de la région pour
justifier votre raison, votre décision de les amener à
l'ITA...
M. Pagé: Non.
M. Baril: ...et de centraliser l'enseignement biologique à
La Pocatière.
M. Pagé: Ce n'est pas ça, je m'excuse,
c'était des postes au niveau de la gestion, et un poste au niveau de la
gestion de l'ITA ça veut dire quoi, concrètement, ça?
Bâtir le profil et le contenu d'un cours dispensé à l'ITA,
premièrement. Deuxièmement, axer les interventions sur une
agriculture biologique, est-ce qu'elle doit être orientée vers les
productions animales, est-ce qu'elle doit être orientée, cette
formation là, vers les productions végétales, si oui,
à quelles conditions, etc. Je n'ai pas eu de nouvelles.
M. Baril: C'est parce que tout ce que vous venez de dire
là, M. le ministre, ces personnes-là, l'ont fait au niveau du
cégep de Victoriaville, et c'est ce qu'ils dispensent
présentement. Ça se fait depuis déjà quelques
années à Victoriaville.
M. Pagé: Oui, mais c'est parfait, qu'ils continuent.
M. Baril: Oui, qu'ils continuent, mais ils n'ont pas cette
reconnaissance de la part du ministère de l'Agriculture, je le
répète...
M. Pagé: Ils l'ont parce que le ministère ...
M. Baril: ...ils n'ont pas cette collaboration de chez vous,
parce que vous vous...
M. Pagé: M. le député, on pourrait en jaser,
si vous voulez, jusqu'à 22 heures ce soir. S'ils n'avaient pas cette
reconnaissance de chez nous, le ministère de l'Éducation
n'autoriserait pas la dispensation d'un tel cours, c'est clair. C'est le
ministère de l'Agriculture qui donne un avis sectoriel de maintien ou de
développement d'un profil d'enseignement dans un niveau collégial
agricole. Comme c'est le ministère de l'Agriculture, chez nous, et c'est
moi personnellement, comme ministre, qui ai dit au ministère de
l'Éducation, en 1986, malgré qu'il y ait un nombre infime
d'élèves en formation agricole au cégep
Lévls-Lauzon: M. le ministre de l'Éducation, je vous demande de
maintenir l'enseignement là-bas. C'est ce qui a été fait.
Vous n'êtes,
je pense, et là ce n'est pas insultant que de dire ce qu'on
pense, je crois, vous n'êtes pas correct quand vous dites que le
ministère de l'Agriculture ne collabore pas ou encore est
défavorable à ce que le ministère de l'Éducation
dispense le cours là-bas. Vous n'êtes pas correct, M. le
député. Je me dois de vous le dire et je vous le dis. Vous
n'êtes pas correct.
M. Baril: bon, en tout cas. on en prend note, m. le ministre,
mais je vous dirai simplement que je vais revenir sur le dossier avec des
informations. c'est parce que je n'ai pas mon dossier, ici. il est à mon
bureau. je vais revenir avec le dossier ultérieurement et on verra, m.
le ministre. vous doutez de moi mais vous me permettrez de...
M. Pagé: Je ne doute pas de vous, M. le
député. Je vous donne des Informations...
M. Baril: Non.
M. Pagé:... qui se veulent plus complètes
comparativement à ce que vous avez peut-être reçu de votre
milieu.
M. Baril: C'est bizarre que... En tout cas. Par ce que vous me
dites... Vous doutez de moi sur l'appréciation, en fait, du dossier ou
sur la connaissance du dossier. Correct.
M. Pagé: Je ne doute pas de vous. Je vous dis que vous
n'êtes pas correct.
M. Baril: Bien, moi, je vais vous dire d'abord: Vous n'êtes
pas correct, M. le ministre.
M. Pagé: Parfait!
M. Baril: Bon! Ça fait que comme ça c'est
d'égal à égal.
M. Pagé: Oui, pas de problème. Aucun.
M. Baril: Je reviendrai avec ce dossier-là, M. le
ministre, et on verra qui des deux a raison. Et je ne vous dis pas...
Une voix: Est correct.
M. Baril:... qui est correct. Et je ne vous dis pas que vous avez
entièrement... que vous avez tort. Je vous dis simplement que
l'information que vous avez ne correspond absolument pas à la mienne.
Sur l'orientation que vos fonctionnaires veulent donner, je ne suis pas
sûr que c'est dans l'intérêt de l'ensemble de la formation
biologique au Québec.
M. Pagé: C'est votre appréciation.
M. Baril: Oui. Je la maintiens et on en rediscutera, M. le
ministre.
M. Pagé: J'en conclus que, compte tenu que votre critique
s'adresse au niveau de la dispensation de l'enseignement, vous
témoignez, au moins, d'appréciation et de respect. Vous joignez
votre voix, dis-je, aux centaines d'intervenants qui se déclarent
satisfaits de ce qui a été fait en s'appuyant, entre autres, sur
le plan de développement intégré de l'agriculture
biologique au Québec parce que les gens sont satisfaits de ça, M.
le député.
M. Baril: Oui, j'appuie et j'apprécie beaucoup tout ce qui
a été fait au niveau du développement de l'agriculture
biologique et, encore une fois, je ne conteste pas la reconnaissance de I'IT A
de La Pocatière comme quoi on la reconnaît comme une institution
d'enseignement biologique, mais II y a de la place pour une autre au
Québec. Je ne dis pas un ITA, je ne veux pas en avoir un chez nous, ce
n'est pas ça que je veux dire.
M. Pagé: II y a de la place pour de l'enseignement
collégial de niveau...
M. Baril: Oui.
M. Pagé:... collégial de qualité.
M. Baril: C'est sur ce point-là...
M. Pagé: Dans mon livre à moi, c'est à
Victoriavllle que ça doit se passer.
M. Baril: Oui et c'est sur ce point-là... M.
Pagé: Puis c'est là que ça se passe.
M. Baril: Parce que quand les élèves sortent des
deux Institutions. Ils n'ont pas la même reconnaissance. C'est
là-dessus... SI j'avais mon dossier, ici, sur la table, on pourrait en
discuter plus longtemps mais pour ne pas abuser du temps, je vous dis, M. le
ministre, que je reviendrai.
M. Pagé: Rapidement, en quoi les élèves
sortant de Victoriaville sont-ils plus faibles? Parce qu'ils ont moins de
pratique?
M. Baril: Comment dites-vous ça? M. Pagé: En
quoi... M. Baril: Non.
M. Pagé: Vous dites qu'ils n'ont pas la même
reconnaissance. En quoi les élèves sortant de Victoriaville
sont-ils plus faibles?
M. Baril: Je n'ai pas dit que c'était plus
faible.
M. Pagé: O. K.
M. Baril: Je n'ai pas dit que les...
M. Pagé: Quand vous dites: Ils n'ont pas la même
reconnaissance, c'est quoi le problème?
M. Baril: Je vous dis, M. le ministre, que je viendrai lorsque
j'aurai mon dossier à côté de moi et on en rediscutera.
M. Pagé: Parfait! O. K. M. Baril: Ça va
bien?
M. Pagé: Faites-moi signe en Chambre et je vous donnerai
un rendez-vous.
M. Baril: Je n'ai pas dit qu'il y en a un qui était...
M. Pagé: Mais on va se rencontrer avec ce monde-là,
par exemple.
M. Baril: Certainement.
M. Pagé: On va se rencontrer avec ce monde-là.
M. Baril: Ces gens vont être même heureux parce que,
comme je vous dis, à chaque fois que, chez vous, vous organisez une
rencontre pour essayer de les réunir, on essaie toujours de trouver une
date pour que chez nous ça ne leur convienne pas. La rencontre se fait
et ils apprennent plus tard que la rencontre a eu lieu.
Le Président (M. Richard): Si vous permettez...
M. Pagé: Oui, mais on ne s'est quand même pas
rencontrés tout seuls.
Le Président (M. Richard): on s'est un peu
éloignés du système de compensation d'air. Ha, ha. ha!
M. Pagé: Ça permet quand même, M. le
Président..
Le Président (M. Richard): Non. Je ne vous blâme
pas, remarquez. Je vous ai quand même laissé aller un peu.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): Alors, nous revenons, s'il vous
plaît, aux engagements financiers. Nous étions à
l'engagement 3.
M. Baril: Oui, mais moi. je suis rendu à l'engagement 5,
si vous n'avez pas d'objection, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Excellent. Je n'ai aucune
objection.
M. Baril: Tout en voulant avoir la même collaboration que
tout à l'heure, à l'engagement 5, est-ce qu'on peut savoir quel
est le coût total de ce projet? C'était: subvention pour
procéder au regroupement, pour améliorer et.. (20 h 45)
M. Pagé: C'est le regroupement de onze producteurs de
laitue et de céleri pour la mise en marché en commun de leur
production. 768 000 $, le montant global qui était investi. Donc, c'est
540 000 $, dis-je, qui viennent des producteurs.
M. Baril: À l'engagement 6?
Le Président (M. Richard): O. K. L'engagement 6.
M. Baril: À l'engagement 6, encore ici, quel produit on va
commercialiser? Pas les arbustes, les arbustes. Je comprends que c'est des
arbustes, mais il y a bien des sortes d'arbustes, des sapins, des
épinettes. des sapins de Noël, quoi là?
M. Pagé: Alors, on réfère ici à une
étude de marché...
Le Président (M. Richard): M. le ministre.
M. Pagé: M. le Président, je vais continuer
à vous parler.
M. Baril: Non, non, j'écoute, M. le ministre. Je vous
écoute, mais là, c'était le député de
Berthier qui nous distrayait.
Une voix: Ah non!
Une voix: Ça veut dire qu'il est là.
M. Houde: II est avec son recherchiste, c'est le cas de le
dire.
Le Président (M. Richard): M. le ministre.
M. Pagé: M. le Président, on réfère
à une dépense de 110 100 $ d'engagement pour un projet global de
204 600 $ de la part d'un groupe de producteurs de la région de l'Estrie
qui veut pénétrer le marché de la côte Est
américaine. Nouvelle-Angleterre. On exporte déjà pour
environ 300 000 $ de produits de cette région annuellement en
Nouvelle-Angleterre. L'étude de marché veut identifier les
produits qui sont en demande et qui doivent être, entre guillemets,
importés en Nouvelle-Angleterre d'autres régions
et, plus particulièrement, du sud des États-Unis. Avec un
dollar canadien qui est un peu plus faible et des distances qui sont moins
grandes, on a tous les motifs de croire qu'on peut mieux pénétrer
ce marché-là. La subvention vise aussi à favoriser le
regroupement des producteurs d'arbustes dans le secteur et l'organisation d'une
gestion des ventes au niveau du groupe pour la Nouvelle-Angleterre. On
réfère évidemment à des conifères. On
réfère à des arbustes décoratifs. On
réfère à du sapin, on réfère aussi au sapin
bleu. On réfère à l'épinette et à d'autres
conifères pour des fins décoratives.
M. Baril: donc, est-ce que c'est pour financer une étude
de marché uniquement ou si c'est pour, en même temps,
commercialiser ces mêmes produits-là?
M. Pagé: C'est les deux, M. le député. Je
l'ai indiqué. L'étude de marché, le regroupement de
l'offre, système de réfrigération, l'implantation des
lignes de classification des produits et valorisation de qualité,
rassemblement, entreposage et conditionnement.
M. Baril: Combien de producteurs sont visés par ce...
M. Pagé: L'objectif du requérant, c'est la
majorité des pépiniéristes de l'Estrie. Je pourrai vous
indiquer par une missive envoyée à la commission le nombre de
producteurs visés.
M. Baril: Vous allez nous fournir la liste des producteurs ou
juste le nombre?
M. Pagé: Le nombre.
M. Baril: Vous ne pouvez pas nous fournir la liste?
M. Pagé: Je pourrais fournir la liste de ceux qui sont
engagés. On réfère à huit
pépiniéristes, ici.
M. Baril: À huit producteurs?
M. Pagé: À huit producteurs, huit
pépiniéristes.
M. Baril: Vous ne pouvez pas nous fournir la liste?
M. Pagé: Bien, je vais tenter de vous fournir la liste
complète, exhaustive, pleine et entière, noms, adresses,
numéros de téléphone...
M. Baril: Mais, vous ne l'avez pas devant vous là?
M. Pagé:... numéros de fax, code postal des huit en
question.
M. Baril: Non. On n'a pas besoin d'avoir leur âge. Vous ne
l'avez pas devant vous, la liste des noms?
M. Pagé: Non. J'ai une référence de la part
du requérant comme quoi le projet concerne l'implication de huit
pépiniéristes.
M. Baril: On attend, M. le ministre, la liste des noms des
producteurs.
M. Pagé:... les livraisons vers les États-Unis
débuteront le 13 avril 1990. Les premiers plans seront livrés
à cette date-là. Le marché immédiat visé,
c'est Albany, Saratoga et Syracuse.
M. Baril: Vous avez fini? M. Pagé: Oui.
M. Baril: À l'engagement 10, M. le Président.
Contrat par soumissions sur invitation. Comment procède-ton, comment
dirais-je, pour choisir des fournisseurs? Ce sont des agriculteurs, des
producteurs agricoles qui peuvent fournir du foin. Ça, ça doit
être probablement pour alimenter des animaux à l'ITA de
Saint-Hyacinthe ou dans les fermes de recherche. Pourquoi ne va-ton pas...
M. Pagé: C'est pour la station de La Pocatière, M.
le député. Alors, le Service général des achats,
à partir d'un catalogue et non pas à partir de Rosalie parce que
ce n'est pas pour fournir des services professionnels mais bien des biens, le
Service général des achats, à partir d'un catalogue
contenant la liste des entreprises qui so sont montrées disposées
à nous vendre du fourrage, nous a fourni cette liste-là contenant
les noms de la ferme Jeandon inc., de Saint-Roch-des-Aulnaies, la ferme
Pocatoise Itée de La Pocatière, la ferme La Champierre inc., de
La Pocatière, la ferme Claude Dumaine de Saint-Hugues dans le
comté de Johnson, la ferme Hervé Grondin de La Pocatière
et, enfin, la ferme de M. Denis Vary. M. Denis Vary n'a pas jugé
opportun de déposer une soumission. Les autres ont déposé
des soumissions. On référait ici à 310 tonnes
métriques de foin. La soumission de M. Hervé Grondin
n'était pas conforme puisque la demande était de la fourniture de
310 tonnes métriques de foin alors que celui-ci en offrait seulement 75
tonnes métriques. Et celui qui a été retenu, c'est
l'entreprise Jeandon...
M. Baril: On a tout ça, M. le ministre, devant nous.
M. Pagé:... pour un montant de 38 368, 70 $.
M. Baril: Bon.
M. Pagé: C'était le plus bas. Les autres
étaient 46 500 $, 47 552, 60 $, 56 420 $ et colle non conforme
pour un volume de seulement 75 tonnes métriques était à 16
529, 25 $.
M. Baril: bon. m. le ministre, je vous remercie de nous avoir lu
tout ça. nous avions ça ici, nous autres aussi, exactement. on a
suivi et on ne doutait absolument pas que vous pouviez vous tromper de chiffre.
mais, ce n'est pas ça ma question.
M. Pagé: C'est quoi?
M. Baril: Ma question, c'est pourquoi vous allez sur une
invitation? Pourquoi ne faites-vous pas un...
M. Pagé: On n'y va pas sur...
M. Baril:... appel d'offres dans les journaux?
M. Pagé: Écoutez, ce n'est pas la façon de
procéder.
M. Baril: Pourquoi c'est cette façon-là
d'abord?
M. Pagé: Parce que c'est comme ça depuis 1978, M.
le député. Ça fait douze ans que c'est comme
ça.
M. Baril: Oui, mais ce n'est pas parce que mon chum va aller en
enfer que moi je suis obligé d'aller avec lui. Pourquoi? Il y a toujours
moyen d'améliorer ça.
M. Pagé: Ah! Ça, que vous vouliez aller en enfer ou
au ciel, peu m'importe. Moi, je réfère à des normes qui
s'appliquent depuis douze ans, des normes qui sont publiques, des normes qui
sont transparentes. Toute entreprise désireuse de vendre du foin au
gouvernement du Québec peut s'inscrire en communiquant avec le Service
général des achats administré par Approvisionnements et
Services. Le nom de son entreprise, la capacité de fourniture et les
conditions de fourniture vont être inscrites dans un catalogue et, si une
soumission se présente, soit par le ministère de l'Agriculture ou
un autre ministère dans le cadre de je ne sais trop quel programme,
l'ensemble de la liste va être fournie au ministère
concerné pour fins de soumission sur invitation. Ça s'applique,
évidemment, à la région concernée. On ne demandera
pas une soumission publique pour fournir du foin à l'ITA de La
Pocatière d'une ferme de Chapeau dans le comté de Pontiac.
Ça ferait cher un peu, de la balle, à transporter. Et on ne
demandera pas aux gens de La Pocatière de fournir du foin dans la
région de Chapeau, dans le comté de Pontiac. L'inverse est aussi
vrai.
M. Baril: M le ministre, c'est bien évident que si, dans
les journaux, il y a un appel d'offres pour fournir du foin à l'ITA de
La Pocatière, je pense qu'un fournisseur ou un agriculteur de Pontiac ou
Gatineau, je ne sais pas trop où, est assez intelligent qu'il n'arrivera
absolument pas à compétitionner une autre personne qui est dans
la région immédiate ou proche de La Pocatière.
M. Pagé: D'accord. M. Baril: Bon!
M. Pagé: Ça, je respecte intégralement votre
jugement.
M. Baril: Ça, il faut faire attention.
M. Pagé: C'est le même jugement que le Service
général des achats, M. le député.
M. Baril: Oui mais, par contre, dans la région de La
Pocatière, il y a possiblement d'autres fermes, d'autres agriculteurs
qui seraient intéressés à soumissionner pour fournir la
même qualité de foin.
M. Pagé: D'accord, sauf que si M. X s'est inscrit au
fichier, pourquoi M. Y ne s'inscrirait-il pas lui?
M. Baril: Ah! Est-ce que M. Y... Depuis quand le
ministère, je dois plutôt dire le gouvernement parce que ça
ne touche pas le ministère de l'Agriculture comme tel, depuis quand le
gouvernement n'a-t-il pas publicisé cette façon de fonctionner ou
invité les gens à s'inscrire au fichier central? Êtes-vous
capable de me dire depuis quand ce n'est pas arrivé?
M. Pagé: Je vais vérifier, mais je présume
que c'est depuis l'entrée en vigueur de la mesure en 1978.
M. Baril: Bon! Bien, depuis 1978, ça fait
déjà douze ans, ça.
M. Pagé: Je prends acte comme quoi que ce qui a
été fait en 1978 pourrait être revu.
M. Baril: Les agriculteurs ont changé, ça s'est
rajeuni et ceux qui, en 1978, n'étaient peut-être possiblement pas
prêts à inscrire leur nom, peut-être qu'aujourd'hui ils le
seraient.
M. Pagé: II n'y a rien qui les empêche.
M. Baril: Oui, mais s'ils ne sont pas, M. le ministre... Vous
admettrez avec moi que s'ils ne sont pas au courant de ça. qu'il faut
qu'ils s'inscrivent au fichier central... Vous savez, tu ne lis pas ça
tous les soirs. Tu ne vois pas ça tous les jours dans le journal. Il
faut donner la
chance, je pense, à chacun.
M. Pagé: O. K. Vous recommandez quoi?
M. Baril: Je vous demande simplement depuis quand cette
publication-là n'a-t-elle pas parue dans les journaux à l'effet
que ceux et celles qui veulent fournir différents produits...
M. Pagé: Dans le cas qui nous occupe, seulement au niveau
de la région, ce sont quinze fournisseurs qui ont été
appelés.
M. Baril: À partir de la liste où ils sont
inscrits.
M. Pagé: À partir de la liste d'enregistrement. Il
y en avait quinze pour la région immédiate là-bas et il y
en a cinq qui ont soumissionné. Je note que vous
préféreriez que le Service général des achats
procède par soumission dans les journaux. Je note.
M. Baril: Par des appels d'offres. Tu donnes la chance à
tout le monde. C'est égal. Ou, au moins, on informe les gens du
milieu.
M. Pagé: Et je note aussi l'insatisfaction que vous
manifestez d'une mesure adoptée en 1978 par...
M. Baril: Non, je ne manifeste pas ça là. Ce n'est
pas ça que je dis.
M. Pagé:... le gouvernement qui était le
vôtre.
M. Baril: En 1978, le gouvernement... Des voix: Ha, ha,
ha!
M. Baril: Excusez, M. le ministre En 1978, le gouvernement avait
publicisé largement que tous ceux et celles qui voulaient faire affaire
au gouvernement du Québec devaient s'inscrire au fichier central. On
leur disait, en plus...
M. Pagé: Oui mais, M. le député, la
même chose s'applique aujourd'hui. L'agriculteur qui vient au bureau
local du ministère peut, très facilement, recevoir l'ensemble des
informations pertinentes pour s'inscrire au fichier. La preuve que les gens ne
doivent pas se battre dans la rue au coin de l'autoroute de La Pocatière
pour vendre du foin au ministère, c'est qu'on en a invité quinze
et qu'il y en a cinq qui ont soumissionné. (21 heures)
M. Baril: Mais vous en avez invité quinze. Si vous...
M. Pagé: Ce sont les quinze qui se sont manifestés,
monsieur.
M. Baril: Remarquez bien que je ne prends pas ça comme un
reproche, M. le ministre, je prends ça comme une suggestion...
M. Pagé: Je l'ai notée.
M. Baril:.. pour essayer d'agrandir l'assiette, pour qu'il y ait
plus de monde qui vienne à la table.
M. Pagé: Je l'ai notée. Je vais transmettre cette
note à mon collègue, le ministre responsable des
Approvisionnements et Services.
M. Baril: Oui, mais c'est parce que vous voulez me faire dire
que, moi, je dois reconnaître qu'en 1978 la formule n'était pas
bonne. Ce n'est pas ça que je dis. Je dis qu'après douze ans la
formule est encore bonne, mais il faut la faire connaître à tous
les contribuables, à tous les électeurs pour que chacun ait le
même avantage. C'est simplement ça.
M. Pagé: Je note.
M. Houde: M. le Président, pour sécuriser le
député d'Arthabaska, là, c'est que lorsqu'on a des gens
qui viennent à notre bureau, qui ne sont pas nécessairement des
cultivateurs mais qui sont dans l'excavation, ils posent toujours la question
suivante: Où est-ce qu'on peut s'adresser? J'imagine que les
cultivateurs sont aussi renseignés et aussi intelligents. pour savoir
où aller.
M. Baril: Je n'ai jamais, M. le député de Berthier,
je n'ai jamais douté de l'intelligence des agriculteurs, là un
instant, bon.
M. Houde: En tout cas, qu'ils s'informent les gens.
M. Baril: II y a toujours place pour l'amélioration dans
tout système, et mon seul objectif c'est d'essayer de donner la chance
à plus de monde possible. C'est facile d'informer les gens, c'est facile
de fournir de l'information, et ce n'est pas, avec toute l'appréciation
que j'ai envers le monde agricole, ce n'est pas comme les grosses compagnies
qui elles, ont des spécialistes, uniquement rattachés pour
décrocher des contrats, rien que ça. Tandis que le gars, lui, sur
sa terre, tous les matins il est obligé de se lever et d'aller tirer ses
vaches, ou bien soigner ses animaux, etc., et vous le savez autant que moi ce
qu'est l'emploi du temps et les préoccupations d'un agriculteur.
M. Houde: Et les journaux, ce n'est pas mieux?
M. Baril: Bien écoute, je proposerais au
député de Berthier de se lever demain matin et
de poser une question en Chambre, ce serait bien mieux.
M. Houde: Quand je n'ai rien à dire, je ne me lève
pas, moi.
M. Baril: Bien, après-midi, vous auriez été
mieux de rester assis, pour moi.
M. Houde: Non, j'ai eu une réponse.
M. Dufour: Je pense, M. le Président, que la question qui
est soulevée n'est pas si compliquée qu'elle a l'air à
première vue. Moi je vous dis, il y a une façon de
procéder, et elle est connue, cette façon-là. Il n'y a
rien qui empêcherait le ministère de procéder par appel
d'offres, quitte à inviter des gens à soumissionner. Et ça
se fait régulièrement, ça, chez les gens qui connaissent
le processus de soumissions publiques, ça se fait. On fait une
soumission publique et on veut s'assurer qu'il y a du monde qui va
soumissionner? Qu'est-ce que font les acheteurs? C'est que
régulièrement ils appellent untel, untel, untel et ils disent:
Aïe, écoute un peu, il passe un appel de soumission, là, et
si tu es intéressé fais donc quelque chose, si tu veux, tu es
intéressé. À ce moment-là, il y a toujours des
soumissionnaires, et c'est transparent et c'est public. Moi, je ne sais pas si
c'est ça votre façon de procéder, mais je vous dis que
c'est comme ça que ça fontionne et ça ne cause pas de
préjudice à personne. On fait ça
régulièrement. Moi j'ai passé ma vie à demander des
soumissions; à demander des soumissions et on voulait s'assurer que
quelqu'un allait soumissionner. On faisait la soumission publique, l'acheteur
appelait..
Une voix: C'est ça.
M. Dufour:.. untel, untel et untel. et pour s'assurer qu'on
aurait au moins une couple de soumissions. Parce que les gens, c'est vrai, ne
lisent pas nécessairement tous les journaux, mais on les appelle et on
les réveille à ça C'est fini, il n'y a plus de
problèmes, il n'y a pas de favoritisme par rapport à
ça.
M. Pagé: Alors, M. le Président, je prends bonne
note des commentaires de l'Opposition qui souhaite, ce soir, un processus
élargi et davantage public pour l'appel d'offres pouvant être
demandé par le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et
de l'Alimentation pour la fourniture de 310 tonnes métriques de foin,
à l'ITA de La Pocatière ou à un autre ITA si
nécessaire. Je note, je vais transmettre ces commentaires à mon
collègue, le ministre responsable des Approvisionnements et Services, en
vous rappelant, toutefois, que si domain matin, le ministre de l'Agriculture,
parce que nous sommes quoi, là en mars, je présume que lus
quantités de fourrage nécessaire pour l'alimentation de notre
bétail doivent être très certainement à la baisse,
si, demain matin, le ministre de l'Agriculture prenait de son propre chef la
décision de commander des soumissions publiques pour la fourniture de
310 tonnes métriques de foin à l'ITA de La Pocatière,
premièrement: publication dans les grands médias et dans les
hebdos concernés, ça coûterait H) 000 $, environ 10 000 $.
Je serais donc critiqué de dépenser une somme de 10 000 $ pour
rechercher un bien s'évaluant à un montant d'environ 30 000 $. Et
je m'imagine très facilement la valse, allègrement
formulée, des cordes vocales de l'Opposition officielle comme
dilapidation des fonds publics. Deuxièmement, ce qui est encore pire, je
contreviendrais directement à un C. T. adopté par le gouvernement
du Québec, en 1978 venant encadrer et régir chacune de ces
interventions. Mais quand même, je m'engage auprès de la
commission à sensibiliser mon collègue. le ministre des
Approvisionnements et Services.
M. Baril: Bon, c'est tout ce qu'on voulait. M. le
Président
M. Pagé: Bien oui. Je vous l'ai dit, ça fait 10
minutes que je vous ai dit ça. On est rendus à l'engagement 10 ou
11...
M. Baril: C'est vous qui...
M. Pagé:... du mois de. je ne sais quoi, avril.
M. Baril: C'est vous qui..
M. Pagé: Je vous rappelle, M. le Président, qu'on a
huit heures.
M. Baril: C'est vous qui continuez à insister pour la
justifier
M. Pagé: Si on veut passer huit heures sur les fourrages,
on va passer huit heures sur les fourrages
M. Baril: Mais non, je suis prêt à continuer. Je
suis déjà rendu à l'item 13, à l'engagement 13.
M. Pagé: Oui, une heure sur l'agriculture biologique et
une heure sur les fourrages.
M. Baril: Oui, mais là, on a un an en arrière. Vous
avez juste à arriver à tous les trois mois au moins et on va
regarder ça.
M. Dufour: On n'a pas une heure de travail.
M. Baril: À l'engagement 13, M. le Président,
est-ce que le ministre pourrait nous fournir les informations sur
l'évaluation génétique de
taureaux dans le cadre du programme d'amélioration de la
productivité et consolidation des productions animales, l'Association do
testage de l'Outaouais?
M. Pagé: C'est un programme normé qui s'applique.
Je vais demander à mon sous-ministre, M. Guy Jacob, de répondre
plus spécifiquement au caractère technique de la question
formulée par le député d'Arthabaska.
M. Jacob (Guy): C'est un programme normé qui nous permet
de subventionner un groupement de producteurs pour gérer une station
d'épreuves de progéniture des taureaux. Dans le cadre du
programme, il y a un montant fixé par tête de bétail
testé qui tient compte des coûts d'engraissement de l'animal qui
est amené à un jeune âge à l'intérieur de la
station de testage et qui est gardé jusqu'à 180 jours, si ma
mémoire est fidèle. Ce montant d'argent-là est
versé à la fin de la période. Il y a certaines conditions
d'admissibilité. Si, par exemple, le taureau, à la fin de
l'évaluation, a un indice inférieur à 100, il est
automatiquement ou castré ou abattu. Et les meilleurs sont
retournés pour servir comme géniteur. Alors, c'est tant par
tête et dans le cas de la station de testage de l'Outaouais, 154 taureaux
ont été testés cette année là. On a...
M. Baril: Ça, ce sont des taureaux...
M. Jacob: Je pense qu'on a sept stations de testage à
travers la province actuellement. Ce sont des taureaux que les éleveurs
amènent à la station pour connaître leur taux
d'engraissement, leur gain journalier, etc, etc.
M. Baril: Des taureaux à boeuf.
M. Jacob: Des taureaux à boeuf. Des taureaux laitiers.
M. Baril: Aussi?
M. Jacob: Les deux peuvent entrer, je pense.
M. Baril: Les taureaux laitiers ne sont pas... Toutes ces
évaluations-là ne sont pas faites par l'ITA, pas l'ITA, mais le
CIAQ, le Centre d'insémination?
M. Jacob: C'est-à-dire que les taureaux du CIAQ sont
testés pour les femelles issues des géniteurs tandis que
ceux-là sont ceux qui sont destinés à la boucherie parce
que ce sont les taux de gain, etc. Mais ça pourrait être un
taureau 5 qui s'en va là, mais pas comme animal qui sera utilisé
comme géniteur éventuellement.
M. Baril: Est-ce qu'on doit attendre le ministre pour
continuer?
Le Président (M. Richard): Oui, je pense. On va...
M. Baril: Je suis prêt à passer à
l'engagement 14.
Le Président (M. Richard): On va suspendre pour quelques
minutes, si vous le permettez, messieurs.
(Suspension de la séance à 21 h 6)
(Reprise à 21 h 9)
Le Président (M. Richard): La commission de l'agriculture,
des pêcheries et de l'alimentation recommence. Nous en sommes à
l'engagement 14.
M. Baril: Oui, l'engagement 14, contrat par soumission sur
invitation via le fichier des fournisseurs. C'est pour le remplacement de la
fenestration à l'ITA de Saint-Hyacinthe. Est-ce que la même
explication s'applique comme la précédente, à l'effet que
sur les achats de biens, le ministère n'est pas obligé d'aller en
appel d'offres public et est-ce que de la fenestration ce sont des achats de
biens, ça?
M. Pagé: sept entreprises ont été fournies
par le fichier des fournisseurs. cinq entreprises n'ont pas répondu, une
n'était pas conforme et l'autre était conforme.
M. Baril: Selon le ministre, la fenestration, est-ce de l'achat
de biens? Ça fait-il partie des biens?
M. Pagé: M. Abgral, du ministère, va
répondre à cette question-là.
M. Abgral: Ce n'est pas, en réalité, des
acquisitions de biens en soi, au niveau du Service général des
achats parce que ça comprend et la spécialisation au niveau de la
fenêtre... C'étaient des fenêtres, en réalité,
de certaine catégorie de grosseur pour remplacer celles de l'ITA et
ça comprenait aussi le remplacement, le coût, là, le temps
de remplacement et autres. Donc, ce sont des contrats reliés à la
construction. C'est pour ça qu'on a été par appel d'offres
sur invitation.
M. Pagé: Et le bordereau transmis pour le fichier des
fournisseurs, c'est le FSS072391.
M. Baril: Probablement qu'en 1989, c'était l'année
des fenêtres parce qu'on en a changé même à l'ITA de
La Pocatière. Donc, ça doit être la même explication
qu'on va donner à l'engage-
ment 15. Pourquoi sur invitation?
M. Pagé: Pourquoi a-t-on changé les fenêtres?
Ce n'est pas compliqué, c'est parce que depuis une dizaine
d'années qu'elles n'avaient pas été changées,
qu'elles auraient dû être changées et j'ai demandé
à mon sous-ministre de prévoir, à compter de 1989 et des
années subsé-quentes, un programme soutenu et régulier
d'investissement pour maintenir nos immeubles en bon état, que ce soit a
l'ITA de La Pocatière, à l'ITA de Saint-Hyacinthe ou encore dans
nos stations de recherche, Manicouagan, etc.
M. Baril: Je comprends là. Remarquez, M. le ministre, que
je ne veux vous blâmer d'entretenir convenablement les bâtisses qui
sont sous votre autorité, mais pour l'explication là, dans
l'invita-tion, si je comprends bien, le fournisseur devait également
fabriquer et installer les fenêtres. C'est ça?
M. Pagé: Poser des fenêtres.
M. Baril: Bon! À Cap-aux-Meules, c'est la même
chose, à l'engagement 16. À l'engagement 17, ici c'est pour le
remplacement d'un couvre-plancher d'une partie des corridors de l'ITA La
Pocatière. Bon, ici, est-ce que c'est la même explication?
M. Pagé: Même chose. M. Baril: Oui, mais
là...
M. Pagé: Le fichier central des entreprises,
réquisition 072392.
M. Baril: II est en quoi, le couvre-plancher?C'est en
bois, en linoléum, en quoi? Du terrazzo? C'est quoi?
M. Pagé: J'ai l'impression que c'est en vinyle.
Voulez-vous la couleur? Est-ce que vous voulez la couleur dans les notes qu'on
vous enverra?
M. Baril: Non, non, ma curiosité ne va pas
jusque-là, M. le ministre.
M. Pagé: Du linoléum. Le ministre ne s'était
pas trompé, des tuiles de linoléum.
M. Baril: Le ministre pourrait-il...
M. Pagé: Est-ce que c'étaient des tuiles d'une
grande superficie, M. Abgral, ou d'une petite superficie?
M. Abgral: Je ne pourrais pas vous dire.
M. Pagé: Est ce quo c'était du 4 par 12 ou du 12
par 12?
M. Abgral: Je ne pourrais pas vous dire.
M. Pagé: Est-ce que ça incluait la colle, ou si
ça n'incluait pas la colle?
M. Abgral: Ça incluait la colle.
M. Pagé: Est-ce que la colle était posée au
pinceau ou au rateau?
M. Abgral: À la truelle
M. Pagé: A la truelle. Est-ce que la truelle était
fournie, pensez-vous?
M. Abgral: Je ne pourrais pas vous répondre.
M. Baril: M. le ministre, là, je ne voudrais pas que... Je
vais vous informer tout de suite...
M. Pagé: Écoutez, je ne vous impute aucun motif,
j'ai le droit de poser des questions moi aussi à mes sous-ministres.
M. Baril:... que vous entrez dans un bien vilain jeu. Je vous
informe tout de suite, là.
M. Pagé: Ça se joue à deux, M. le
député, écoutez.
M. Baril: je ne suis pas le genre de gars à me faire
charrier, je ne suis pas le genre de gars non plus à... je suis rempli
d'humour, mais...
M. Pagé: M. le Président, je ne charrie pas
personne
M. Baril: il y a une limite à l'humour, et j'aimerais
ça que le ministre...
M. Pagé: En voilà un autre qui a été
vacciné contre l'humour.
M. Baril: non, non, ne changez pas la discussion, m. le ministre.
puisque vous voulez étirer là-dessus, j'aimerais ça,
à partir de ce cas-là, ici, que vous me fassiez bien la
définition, quelle différence il y a entre un contrat de services
et un contrat de biens. linoléum, est-ce du service, ça, est-ce
des biens, quelle différence il y a entre les deux, et j'aimerais
ça que vous nous fournissiez la directive qui va nous éclaircir
ça.
M. Pagé: On va vous fournir tout ça. La
différence est très simple, c'est que ça
réfère à une activité de construction. Et dans le
cas de la pose du linoléum, ça réfère au
métier du carrelage Et compte tenu que c'est régi par un
décret, le service général des achats fournit des
entreprises qui sont inscrites au fichier central
des fournisseurs. Et on y va par soumission sur invitation, tel que
ça été le cas dans l'engagement 17, où on
réfère au couvre plancher de la partie des corridors de
l'Institut de technologie agro-alimentaire de La Pocatière. On va vous
fournir la norme et analysez-la. Vous allez voir qu'on s'y soumet
rigoureusement.
M. Baril: Nous ne demandons pas plus. L'engagement 18, subvention
pour l'embauche d'un spécialiste à la conception, l'implantation
et la gérance d'un système de gestion de la qualité dans
le cadre du programme d'aide aux entreprises du secteur bioalimentaire. Le
ministre peut-il nous fournir des explications?
M. Pagé: C'est un programme... M. Baril: Le
coût total du...
M. Pagé: C'est le volet 3 du programme Innovactions. Ce
sont des programmes qui sont normés et qui, comme je l'indiquais dans le
secteur des pêches cet après midi, s'appuient sur une
volonté du ministère et du gouvernement de fournir une aide plus
adéquate au niveau de la gestion des entreprises, et
particulièrement des entreprises de petite taille, et aussi des
contrôles de qualité. Alors dans le cas qui nous occupe
actuellement, le projet totalise 195 000 $ sur une période de trois
années, pour l'implantation du système de gestion
intégrée de la qualité des produits et le ministère
y contribuera pour un montant de 57 393, 25 $.
M. Baril: À l'engagement 23, subvention pour
l'implantation d'un centre de traitement par torréfaction de la
fève de soya dans le cadre du plan de développement de la
production de la fève de soya. M. le ministre, est ce qu'il y a un
programme qui existe pour la déshydratation de la luzerne, entre
autres?
M. Pagé: Oui. En fait, on réfère ici au
soya. Le soya, comme vous le savez probablement, est une production qui est
récemment couverte dans le cadre de nos programmes
d'assurance-stabilisation. Le soya est une plante, une céréale
oléagineuse qu'on veut développer, autant pour consommation
animale que pour consommation humaine éventuellement Le projet
présenté par la meunerie Frémeth inc., de New Glasgow
s'inscrit entièrement dans notre perspective de développement de
cette production. Le projet présenté par cette entreprise
s'inscrit donc dans le plan de développement de la production de la
fève de soya qui a été approuvé le 10 mars 1987.
Ça nous autorise une aide financière qui peut atteindre 75 000 $,
ou un montant égal à 25 % des reconnues comme admissibles. Dans
le présent cas, les immobilisations admissibles totalisent 280 000 $.
L'entreprise recevra donc 70 000 $. Le programme autorise également une
aide financière pouvant aller jusqu'à 10 000 $: 75 % des
dépenses de main-d'oeuvre spécialisée et des expertises de
l'analyse externe. Le maximum, donc, est 10 000 $ pour la mise en place du
système de torréfaction.
M. Baril: Engagement 26, M. le Président. Subvention pour
permettre de rencontrer les obligations qui lui sont dévolues en vertu
du décret 1501-84, soit de rembourser le prêt sans
intérêt au montant de 100 000 $ Les laboratoires Rhizotec inc.
Qu'est-ce que font les laboratoires Rhizotec?
M. Pagé: Ils font la culture... En fait, c'est un
procédé intégré de fabrication de biofertilisants
et de biopesticides avec la culture in vitro de plantes agricoles et
forestières. C'est un système de défense des cultures
à partir, évidemment, de cultures in vitro, pour des plans
forestiers. La culture in vitro nous permet la multiplication des plants. Donc,
ça conduit à un processus de production beaucoup plus rapide des
plants, beaucoup plus vite que si on les laissait à maturité
normale. On peut prendre un plant, dans certains cas d'une semaine, de deux
semaines et le multiplier in vitro presque à l'infini. C'est une forme
de découplage. Ce sont les particularités qui
caractérisent les activités des laboratoires Rhi/otech. Par
contre, si les 100 000 000 $ sont versés, c'est que la situation
financière des laboratoires Rhizotoch ne lui permettait pas de
rencontrer ses obligations reliées au prêt sans
intérêt sans mettre en danger sa survie, et la fermeture de cette
firme aurait eu des impacts négatifs, tant en ce qui concerne
l'expertise accumulée que l'expérience en cours avec le
ministère de l'Énergie et des Ressources. Et nous aussi, au
ministère de l'Agriculture et des Pêcheries, nous en
profitons.
M. Baril: Merci, M. le ministre.
Le Président (M. Richard): Les engagements financiers du
mois de mars 1989 sont vérifiés. Maintenant, nous passons aux
engagements financiers du mois d'avril 1989.
Avril
M. Baril: À l'engagement 2: contrat par soumission sur
invitation. Contrat de location pour trois ans d'un tracteur de ferme neuf au
coût de 35 459 $. Le ministre peut-il nous dire pourquoi - bien,
ça dépend de la grosseur du tracteur, de la force, quelle force
que c'est - ça n'aurait pas été plus économique de
l'acheter? Peut-être que c'est un tracteur de 100 000 $, je ne le sais
pas.
Le Président (M. Richard): C'est au coût de 29 841
$, c'est ça?
M. Pagé: Pour la durée du contrat qui est de trois
ans.
M. Baril: Oui, mais c'est 35 000 $ quelque chose.
M. Pagé: C'est 10 860 $ en 1989-1990; 9490, 57 $ les deux
années subséquentes.
M. Baril: 29 841 $.
M. Pagé: En ce qui concerne les détails techniques,
c'est une location de machine agricole pour usage dans les stations de
recherche du MAPAQ, entre le 1er avril 1989 et le 31 mars 1992. On
réfère ici, tel qu'indiqué, à un tracteur neuf, une
puissance à la prise de force de 80 chevaux-vapeur minimum. Les pneus
avant sont du 1016, les pneus arrière du 16. 434 avec calcium. On a un
chauffe-moteur circulateur, une boîte de vitesses multiples et
synchronisées, deux sorties extérieures avec valves et raccords
d'attachement, directive statique, prise de force de 340 et de 1000 tours.
M. Baril: Ça, ce sont des petits détails. C'est la
force, 80 forces à la prise de force qui m'intéressait. Est ce
qu'on peut connaître la marque? Ça doit être inscrit.
M. Pagé: C'est un tracteur qui doit être muni d'une
cabine à plate-forme montée à l'usine, lumières
avant et arrière, essuie-glace, immatriculation comprise. C'est un
Massey Ferguson modèle 370-2. Le coût de transport est de la
responsabilité du locateur à l'aller et au retour. La valeur
nette à l'achat est de 44 992 $. Je peux demander à mon
sous-ministre d'ajouter... On me dit que ce n'est pas la première fois
qu'on loue, c'est une pratique qui a eu cours pendant un certain temps au
ministère de louer les équipements plutôt que de les
acheter, ce qui nous permet...
M. Baril: Mais...
M. Pagé:. de récupérer sur l'entretien du
matériel.
M. Baril: Comment?
M. Pagé: Ce qui nous permettait de récupérer
sur les coûts d'entretien: plutôt que de garder de vieux
équipements à entretenir et rénover
régulièrement, on y allait avec du neuf sur une base de
location.
M. Baril: Oui. En tout cas, on ne s'attardera pas plus longtemps,
mais il serait peut-être bon d'évaluer les coûts
réels de location puis les coûts d'achat. Je ne suis pas
sûr, moi, que c'est rentable pour le ministère de toujours
recommencer une location tous les trois ans. Le coût d'achat... Si on
applique votre calcul à l'ensemble des agriculteurs, l'ensemble des
agriculteurs serait bien mieux de louer leurs tracteurs eux autres aussi, au
lieu de les acheter.
M. Pagé: Ça dépend. Pour certaines
productions, on peut avoir besoin d'un tracteur pour une période
limitée dans le temps puis, après ça, on n'en a pas
besoin, pour un projet de recherche très très spécifique,
par exemple, et puis...
M. Baril: Oui, mais là, vous le louez pour trois ans. Que
vous l'utilisiez ou pas, il est loué pour trois ans pareil.
M. Pagé: Oui. sauf que le coût de financement d'un
tracteur de 45 000 $...
M. Baril: Oui, mais le détail de ces 45 000 $.
M. Pagé:... avec la dépréciation, je ne suis
pas convaincu qu'on n'est pas gagnant. Écoutez, ça pourrait
être analysé mais...
M. Baril: En tout cas. je no veux pas retarder, là, mais
un tracteur de 45 000 $, tu peux avoir ça pour environ 34 000 $ ou 35
000 $.
M. Pagé: Neuf ou usagé?
M. Baril: Neuf. Ça, c'est le prix de détail. La
même chose pour une automobile. Vous allez avoir une automobile, au prix
du détail - je vais prendre l'exemple d'une auto que je suis capable de
m'acheter - à 24 000 $ et vous pouvez l'avoir à 15 000 $ ou16 000
$.
M. Moude: Non, non, une minute. Tu n'as pas changé d'auto
dernièrement, toi.
M. Baril: Non.
M. Houde: Non, non, ce n'est pas 10 000 $ de moins. Si
c'était...
M. Baril: Je n'ai pas dit 10 000 $, là. [ai dit
qu'à 21 000 $, tu peux l'avoir à 17 000 $, 18 000 $. C'est pas 10
000 $, ça.
M. Houde: Ah! là, ça descend. Tout à
l'heure, c'était 16 000 $. Ha, ha! Parce qu'une auto, tu peux avoir 1000
$ ou 2000 $ de moins...
M. Baril: Entre...
M. Houde:... mais pas le tiers de moins, voyons!
M. Baril:... 1000 $ et 10 000 $. il y a une différence De
toute façon, je ne veux pas m'obstiner avec le député de
Berthier, là.
M. Houde: Si tu n'en a pas acheté, ce n'est pas pareil.
Moi, j'en ai acheté, alors je sais ce que c'est.
M. Baril: Bien non, c'est ça. Je ne m'achète rien,
moi, je me promène en taxi.
M. Houde: Je ne sais pas, mais, de la façon dont tu
parles...
M. Baril: Je me promène en taxi, moi...
M. Houde: ... je me demande si tu en achètes.
M. Baril: ...je me promène à pied. Une voix:
Ha, ha, ha!
M. Baril: Tu ne dis pas que je me promène en bicycle,
toujours, hein!
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Houde: Je n'ai pas dit ça.
M. Pagé: Quelles sortes de véhicules avez-vous?
M. Baril: Comment?
M. Pagé: Nous, on a des Chevrolet.
M. Baril: Moi, j'ai une Taurus pour votre information.
M. Pagé: Une?
M. Baril: Une Taurus.
M. Pagé: Cost une voiture très luxueuse,
ça.
M. Baril: Comment?
M. Pagé: Elle est très luxueuse, cette
voiture-là.
M. Baril: Arrêtez-moi ça. Une voix: Ha, ha,
ha!
M. Baril: Après la Taurus, il y en a pas mal d'autres
après, là, hein?
M. Pagé: Ah! mais non, mais là, c'est parce que,
moi, je me réfère à la modestie qui anime les membres du
Conseil des ministres.
M. Baril: Bon! on va continuer, M. le Président, parce que
le ministre...
M. Pagé: Les membres de notre gouverne- ment...
M. Baril: ...va nous dire qu'on perd notre temps, là,
hein!
M. Pagé: ...ne se promènent pas en Oldsmo-bile
Regency comme c'était le cas dans le temps du PQ.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Baril: Je ne viens pas ici pour faire de la publicité
pour aucune compagnie.
M. Pagé: En Buick Electra ou en 225, des Park Avenue.
M. Baril: Bien, vous avez...
M. Pagé: Attention, merci, des Chrysler New-Yorker! Les
ministres du gouvernement actuel sont des gens modestes, inspirés que
nous sommes par le premier ministre lui-même.
M. Dufour: Non, non, c'est parce qu'ils ne veulent pas payer. Ils
ont juste à payer.
M. Pagé: On se promène avec des Chevrolet.
M. Dufour: Oui, oui, mais c'est parce que vous ne voulez pas
payer.
M. Pagé: Pardon?
M. Dufour: J'ai une Landau, moi, et je ne l'ai pas
volée.
M. Pagé: Monsieur, ne soyez pas inquiet! Quand j'aurai
laissé la politique et que je paierai moi même mon
véhicule, je ne me promènerai pas en Chevrolet
M. Dufour: Comment?
M. Pagé: Mais c'est moi qui vais payer de mes poches. Je
ne paierai pas mon transport avec les impôts des
Québécois.
M. Dufour: La loi vous permet de payer le surplus pour avoir le
char que vous voulez!
M. Baril: M. le ministre... M. Dufour: Oui, oui; oui, oui.
Une voix: Voyons donc!
M. Baril: ...à quel prix évaluez-vous l'auto que
vous avez, comme ministre?
M. Pagé: Ma Chevrolet?
M. Baril: Je ne sais pas quelle sorte, moi, là.
M. Pagé: C'est une Chevrolet, ce sont toutes des
Chevrolet.
M. Baril: Bon! À quel prix l'évaluez-vous?
M. Pagé: Si ma mémoire est fidèle, ce sont
des soumissions demandées par le Service général des
achats...
M. Baril: Oui.
M. Pagé: ...à partir d'une liste de
fournisseurs...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Baril: Mais ça, ça ne me dit pas le prix,
ça, là.
M. Dufour: Mais il peut avoir une Cadillac s'il le veut. Les
ministres n'ont pas tous les mêmes voitures.
M. Pagé: ...et, si je me rappelle bien de la
dernière soumission...
M. Dufour: On est loin du...
M. Pagé: ...l'ensemble des véhicules venaient de la
région de Nicolet, un détaillant, évidemment, de GM, parce
que c'est Chevrolet.
Une voix: C'est Brovillard.
M. Pagé: Cela a été acheté à
Nicolet, si je me rappelle bien, et il coûtait peut-être 17 000 $
chacun.
M. Baril: 7000 $?
M. Pagé: 17 000 $.
M. Baril: Ah! excusez! Oui, mais là, il y en avait... Tout
ça pour dire que ma Taurus, je l'ai payée 16 000 $. Elle
était flambant neuve. Je suis encore 1000 $ en dessous, mais moi, je
l'ai achetée tout seul, je n'en ai pas acheté 25 à la
fois, là. Bon! Alors, il ne faut pas penser qu'on se promène avec
des voitures luxueuses.
M. Chenail: Moi, j'ai serré ma Mercedes sport et je me
suis acheté une Buick. depuis que je suis député.
M. Baril: Puis!
M. Chenail: Donc, c'est moi qui suis le pire de la gang.
M. Baril: Êtes-vous mieux...
M. Chenail: Ça m'a coûté 23 000 $ M.
Baril: ...équipé depuis ce temps-là? M. Chenail:
J'ai gardé les deux. Une voix:
M. Baril: Bon, on s'éloigne, hein, là, M. le
Président!
Des voix: Ha, ha, ha! M. Dufour:...
Le Président (M. Richard): Je m'excuse, là, c'est
qu'on s'est éloigné un peu du tracteur.
M. Baril: Bien oui, bien oui, c'est ça.
M. Pagé: Et dans le Parc, on se promène comment, M.
le député de Jonquière?
M. Baril: C'est encore le député de Berthier qui
nous a poussés à ça, là.
Une voix: Ha. ha, ha!
M. Pagé: Le député de Jonquière se
promène comment, dans le Parc? (21 h 30)
M. Dufour: Moi, je me promène...
M. Pagé: En quatre-par-quatre?
M. Dufour: J'ai décidé que j'avais un char pour
marcher. C'est une Chrysler Landau
M. Pagé: C'est quoi une Landau? Je m'excuse, je ne connais
pas ça.
M. Dufour: C'est une New-Yorker, une bonne catégorie. Je
ne voyage pas à pied, c'est clair. J'ai décidé de
privilégier ce transport et cette façon de se transporter On n'a
pas le choix, on a une route.
M. Pagé: Les députés passent plus de temps
dans leur auto que dans leur lit.
M. Dufour: Si vous êtes ministre, vous avez le choix de
choisir l'auto que vous voulez, à la condition de payer la
différence.
M. Pagé: Non. Je m'excuse, on n'a pas le droit.
M. Dufour: Personne ne vous en empêche.
M. Pagé: La directive a été changée
depuis que vous avez été... Non, je m'excuse, depuis que vous
étiez membre de l'équipe ministé-
rielle.
M. Dufour: Oui?
M. Pagé: Ah oui! On n'a pas le droit d'acheter d'auto. On
se promène en Chevrolet Impala.
M. Dufour: Je ne sais pas. C'est plus de 16 000 $ comme
achat.
M. Pagé: C'est 17 000 $. Oui, mais on achète une
trentaine du coup, c'a l'air, puis on les use jusqu'à la corde.
M. Dufour: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): Ça va pour le
tracteur?
M. Dufour: En tout cas, moi je ne l'use pas à la
corde.
M. Baril: L'engagement 5: Dutch Greenhouses inc.
M. Pagé: L'engagement 5?
M. Baril: Oui, l'engagement 5 Juste pour une Information, puis je
vais inclure l'engagement 6 avec. Brome Lake Ducks Itée, Ltd., excusez,
je ne suis pas parfait en anglais. Le ministre pourrait il me dire si ces deux
compagnies sont conformes à la loi 101 au niveau de l'affichage ou
à la loi 178? Je ne veux pas ouvrir de débat là-dessus
M. Pagé: Ça n'a aucun rapport.
M. Baril: Bien voyons! Ça n'a aucun rapport: Dutch
Greenhouses Inc.?
M. Pagé: C'est le nom d'une entreprise privée.
M. Baril: Une entreprise?
M. Pagé: Une entreprise privée.
M. Baril: Oui. Puis elle n'a pas l'obligation de se franciser,
elle?
M. Pagé: Le programme de francisation applicable aux
entreprises, je pourrai le vérifier, je pourrai consulter mon
collègue et ami, le ministre responsable de l'application de la loi 22
et de sa fille, la loi 101, et je pourrai vous répondre.
M. Baril: M. le ministre, c'est juste ça pour les deux
engagements, 5 et 6?
M. Pagé: Je dois dire que le contact avec l'entreprise en
question se référait à notre grande préoccupation
et à la préoccupation des honorables personnes qui travaillent
dans mon équipe au ministère... Leur intérêt
était davantage tourné vers un système de contrôle
automatique du pH qui incluait un système d'injection d'une solution
nutritive, ainsi que le système, évidemment, de brumisation dans
le cadre du programme d'amélioration de la productivité et de
consolidation des productions végétales.
M. Baril: Je comprends tout ça et je n'ai rien contre
ça, M. le ministre, mais je me dis: Dépendamment de la
vérification que vous allez faire, est-ce que le ministère est
autorisé à transiger avec une compagnie, je suppose, qui ne
respecterait pas les lois du Québec?
M. Pagé: Dans un premier temps, M. le
Président...
M. Baril: Je veux savoir si elles sont réellement...
M. Pagé: Je note que vous affirmez que ces gens-là
ne respectent pas les lois du Québec.
M. Baril: Non, je ne l'affirme pas, je m'informe, M. le ministre.
Je vous demande l'information.
M. Pagé: On va vous la fournir.
M. Baril: Bon, c'est ça, je m'informe. Allez-vous nous la
fournir?
M. Pagé: Est-ce que Steinberg est un nom... Est-ce
illégal Steinberg?
M. Baril: Steinberg c'est comme Baril ou Pagé, mais
là, ici, on réfère à Brome Lake Ducks Ltd., et
à Dutch Greenhouses Inc.
M. Pagé: Le Ducks Ltd., c'est peut-être M. Canard,
je ne le sais pas.
M. Baril: ah! c'est ça que je veux savoir, m. le ministre.
je ne porte pas d'accusations. greenhouses, pensez-vous que ça peut
être un nom de famille?
M. Pagé: II y a bien M. Whitehead.
M. Baril: Ah! En tout cas, on veut vérifier. Allez-vous
nous fournir l'information?
M. Pagé: On va vous fournir tout ça. M. Baril:
C'est beau. L'engagement 10?
M. Pagé: J'ai une première information à
vous fournir déjà. Le tout réfère à la date
à laquelle le nom a été accepté ou
incorporé, soit
en vertu de la loi fédérale ou provinciale. Si
l'entreprise a été incorporée récemment ou si,
encore, elle s'est inscrite récemment au fichier des fournisseurs, il
doit y avoir une version française au fichier central des
compagnies.
M. Baril: Vous dites: II doit y avoir une version
française?
M. Pagé: Une version française, dépendamment
s'il y a un droit acquis ou s'il n'y en a pas.
M. Baril: Ça fait quoi dans ces cas-là?
M. Pagé: Ça fait qu'on va vérifier à
quelle date ces gens-là se sont incorporés et on va vous le
fournir.
M. Baril: Je pensais que vous nous apportiez une réponse
définitive, c'est pour ça que... À l'engagement 10, la
Fédération des producteurs de bois du Québec, pour
effectuer une étude sur les coûts d'exploitation des forêts
privées au Québec par l'Université Laval. Ma question -
remarquez bien, tout de suite, que je ne veux pas que vous pensiez que je suis
contre la Fédération des producteurs de bois - est: Pourquoi
n'est-ce pas le ministère de l'Énergie et des Ressources ou des
Forêts qui subventionne ça au lieu de vous?
M. Pagé: C'était conjoint entre les deux
ministères. Le décret est signé par les deux ministres.
C'est un montant de 120 000 $ qui est réparti à parts
égales entre les deux ministères et ça va pleinement dans
le sens du discours que vous avez tenu à l'Assemblée nationale la
semaine dernière, au moment de l'étude du projet de loi
présenté par mon collègue, M. Middlemiss, où vous
déploriez le fait que le tout était transféré aux
Forêts alors que le ministère de l'Agriculture et le secteur
forestier, notamment dans les boisés privés, ont une relation qui
est très intime et qu'il faut garder.
M. Baril: Qu'on veut préserver.
M. Pagé: Donc, vous êtes d'accord avec ma
démarche de mettre 60 000 $ avec mon chum Albert pour le contrat de
l'Université Laval.
M. Baril: Je ne m'oppose pas à la démarche. J'ai
simplement demandé pourquoi c'était vous au lieu de l'autre.
C'est tout.
M. Pagé: Je vous réponds.
M. Baril: Bien oui, c'est parfait. Voyez-vous comme on s'entend
bien si on ne commence pas à s'"astiner". À l'engagement 11:
Contrat pour les services de surveillance permanente de vergers lors de
l'incendie écologique de Saint-Basile le
Grand. En quoi consistait cette surveillance? Pour savoir...
M. Pagé: Après l'accident écologique de
Saint-Basile, comme on le sait, c'est plus facile d'aller chercher un panier de
pommes dans un verger que d'aller chercher un gallon de lait dans une
étable qui est contrôlée, où les vaches sont mises
en quarantaine. Alors, j'ai personnellement demandé, dans le cadre de
cet accident écologique, que toutes les mesures de contrôle de
sécurité soient prises pour que de tels aliments ne soient pas
consommés tant et aussi longtemps que les analyses de laboratoire ne
nous seraient pas parvenues. C'est dans ce sens-là qu'on a dû
procéder à un contrôle très rigoureux des vergers et
ç'a coûté 34 351, 75 $.
M. Baril: Je vous ferais juste remarquer qu'à l'engagement
12, je voudrais le signaler au ministre, comme il le sait sans doute, c'est une
fromagerie qui est dans mon comté. Ça fait que pour ne pas que
ça passe inaperçu, je vais lui signaler que je l'ai vue et la
fromagerie Coté également à Warwick.
M. Pagé: Fromagerie Tournevent, oui, elle a gagné,
d'ailleurs, un prix au Lys d'Or.
M. Baril: Comment?
M. Pagé: La Fromagerie Tournevent a gagné un prix
au Lys d'Or. C'est une très belle entreprise.
M. Baril: C'est vrai. Elle a encore une autre demande chez vous,
M. le ministre, qui est...
M. Pagé: Pardon?
M. Baril: Elle a encore une autre demande chez vous
J'espère que vous y répondrez positivement comme à
l'engagement 12.
M. Pagé: Oui.
M. Baril: Je n'en doute pas.
M. Pagé: On nourrit de grands projets. Los portes lui sont
ouvertes, même si elle a un député péquiste.
M. Baril: bien oui, c'est pour l'avenir des fromages de
chèvre, ce n'est pas pour l'avenir du parti québécois, m.
le ministre, vous le savez très bien.
M. Pagé: Non, je pense que le fromage de chèvre a
plus d'avenir que la Parti québécois de toute façon.
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: Vous nous ouvrez la porte, M. le
député.
M. Baril: Là, vous embarquez sur un terrain glissant.
Faites attention! On pourra se revoir dans quelques mois et discuter de
l'avenir du Parti libéral avec les dissensions qui s'implantent de plus
en plus.
M. Pagé: On n'a pas besoin de juger, de limiter ou de
tenter d'éveiller l'enthousiasme de notre chef, nous.
M. Baril: Non, il est dur à enthousiasmer, c'est pour
ça que vous n'osez même pas le faire.
M. Pagé: Nous sommes animés par la lucidité,
le calme, la sérénité, la confiance en soi et en
l'avenir.
M. Baril: Voulez-vous que j'aille chercher mon violon, M. le
ministre?
M. Pagé: Non. L'engagement 13 aussi, c'est dans votre
comté. Non, ce n'est plus dans votre comté Warwick, c'est dans
Richmond.
M. Baril: Non, je n'ai pas dit que c'était mon comte. Je
vous ai dit que la fromagerie Côté est dans le comte de
Richmond...
M. Pagé: C'est ça.
M. Baril:.. mais était dans Arthabaska avant qu'on
l'expulse dans le comté voisin, au malheur des résidents.
M. Pagé: Ce qui vous a aidé à avoir une
majorité.
M. Baril: Comment?
M. Pagé: Ce qui vous a aidé à avoir une
majorité parce que..
M. Baril: Jamais! À Warwick, c'était
majoritairement péquiste, M. le ministre. C'est pour ça qu'on l'a
envoyée dans Richmond, parce qu'on doutait du comté d'Arthabaska.
On connaissait le grand intérêt des électeurs et
électrices d'Arthabaska envers celui qui vous parle.
M. Pagé: Vous venez du pays de Laurier.
M. Baril: J'aurais terminé, M. le Président, pour
cette partie du mois d'avril, je crois. Je n'ose pas le dire.
Le Président (M. Richard): Donc, les engagements
financiers pour le mois d'avril sont vérifiés pour les listes
d'avril. Maintenant, nous allons à la liste de juin qui comporte des
engagements de mai. On ne sait pas pourquoi c'est écrit comme ça,
mais on en vient à s'habituer. Ça va bien.
Mai
M. Baril: Le premier engagement, ce sont les Biscuits
Leclerc.
Le Président (M. Richard): Un instant! C'est exactement
ça. Merci, M. le vice-président.
M. Baril: À l'engagement 5, c'est pour quel endroit,
ça? C'est de la fourniture de différents produits alimentaires
pour animaux. Est-ce que c'est pour la ferme de recherche à
Deschambault? Saint-Marc-des-Carrières.
M. Pagé: On me dit que c'était pour
Deschambault.
M. Baril: Ah! Deschambault. Et le plus bas soumissionnaire,
Comptoir agricole Saint-Stanislas, pourquoi n'était-il pas conforme? Il
n'avait pas la bonne sorte de moulée ou quoi?
M. Pagé: Le sous-ministre m'indique que l'appel ou la
réquisition demandait un prix pour chacun des articles alors que cette
soumission-là comprenait un prix pour tous les articles.
M. Baril: Oui, mais dans ces... M. Pagé: Et la
liste d'articles...
M. Baril: C'est correct. Il n'était pas conforme par le
fait même.
M. Pagé:... pour votre bénéfice...
M. Baril: Non, non, je n'ai pas besoin de connaître la
liste. Non, non. S'il n'était pas conforme, il n'était pas
conforme.
M. Pagé: II n'était pas conforme.
M. Baril: Vous comprendrez, M. le ministre, ou vous remarquerez
ma grande compréhension, j'espère.
M. Pagé: Et ça continue.
M. Baril: L'engagement 9: Prêt sans intérêt
pour accorder un support financier à une corporation pour
réaliser des activités d'exposition agricole pour la
région de Trois-Rivières. (21 h 45)
M. Pagé: C'est très simple. À un moment
donné, il y a quelques années de ça, la ville de
Trois-Rivières a décidé de maintenir l'exposition
agricole, mais de ne plus supporter le volet agricole de l'exposition de
Trois-Rivières. Pour nous, c'est une exposition régionale qui est
importante. Je dois d'ailleurs, à ce moment-ci,
sans vouloir causer quelques brèches à
l'objectivité que commande sa fonction, saluer et réitérer
mon appréciation à l'égard du député de
Nicolet pour le leadership qu'il a pris dans ce dossier avec les gens de la
Mauricie. La solution au problème a été que les
agriculteurs et les agricultrices de la région ont pris en charge
eux-mêmes le volet agricole de l'exposition de Trois-Rivières. Ils
sont venus nous rencontrer. On leur a fait un prêt sans
intérêt pour une période qui est citée au
décret. C'est en 1989 que ça a été autorisé.
L'exposition 1989 s'est tenue. Ça a très bien été.
Le fait que le volet agricole de l'exposition soit sous la
responsabilité des agriculteurs et non pas maintenant de la ville, de la
Commission de l'expo, bon, etc., ça a insufflé un dynamisme non
seulement renouvelé, mais très nouveau, motivant pour les
agriculteurs, et ça va bien. Ça ne nous coûte pas cher et
ça nous permet de maintenir une activité qui donne une
visibilité très grande à l'activité agricole au
coeur du Québec, en Mauricie, une région à laquelle le
ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation est
profondément attaché, se voulant un bon voisin du comté de
Champlain, ayant moi-même deux municipalités -
Notre-Dame-de-Montauban et Lac-aux-Sables - qui appartiennent à la
région de la Mauricie, qui sont dans le diocèse de
Trois-Rivières et dont les élèves relèvent...
M. Baril: Dont l'évêque s'appelle comment?
M. Pagé: Pardon?
M. Baril: Le nom de l'évêque.
M. Pagé: Le nom de l'évêque?
M. Baril: Bien oui.
M. Pagé: Vous ne connaissez pas l'évêque de
Trois-Rivières?
M. Baril: Non, non! Je veux savoir si...
M. Pagé: À côté de chez vous! On va
prendre une note et je vais écrire à l'évêque de
Trois-Rivières. Ça n'a pas de bon sens! M. le Président,
c'est inacceptable que le député d'Arthabaska, à l'ombre
du clocher du diocèse, ne connaisse même pas le nom de
l'évêque de Trois-Rivières. Inacceptable! M. le
Président, pour ne pas gêner davantage le député
d'Arthabaska, on passe au prochain point à l'étude.
Le Président (M. Richard): Évidemment. Mgr
Noël n'apprécierait sûrement pas.
M. Pagé: Est ce possible? M. Baril: Mais, M. le
Président
M. Pagé: Ça se peut-il qu'il ne connaisse pas Mgr
Noël?
M. Baril: M. le Président, vous noterez que le ministre
n'a pas répondu à ma question, mais là, je sais que
ça va être plus facile, puisque vous lui avez soufflé la
réponse.
M. Pagé: Non, M. le Président. Je ne voudrais pas
qu'on vous qualifie de souffleur dans cette Chambre.
M. Baril: Le ministre n'a pas répondu pareil. Donc, il est
encore plus ignorant que mol parce que moi, je le savais. De toute
façon, on va passer...
M. Pagé: Vous l'aviez bien caché.
M. Baril: à l'engagement 10. Bien, moi, si je
réponds à vos questions avant de les poser, vous allez dire:
Pourquoi me posez-vous la question? C'est pour ça que je vous l'ai
posée, la question, sans donner la réponse. L'engagement 10.
M. Pagé: La prochaine fois que je vais rencontrer Mgr
Noël, je vais lui faire part...
M. Baril: Vous lui parlerez de moi.
M. Pagé:... du haut respect que vous avez à son
endroit.
M. Baril: Oui, oui. Vous lui parlerez de moi. Il me connaît
intimement, personnellement. Vous allez voir toute la grande
appréciation qu'il va vous démontrer à mon endroit.
Subvention pour l'agrandissement d'un complexe serricole, c'est Les
Serres du Saint-Laurent inc. J'aimerais savoir si le ministre, avec toute la
situation que les producteurs en serre vivent actuellement à cause,
entre autres, du rachat des contrats de biénergie par
Hydro-Québec et aussi avec les coûts prévisionnels qu'Hydro
s'apprête à charger, les hausses qu'Hydro demande au
gouvernement... C'est quoi la position du ministère de l'Agriculture,
des Pêcheries et de l'Alimentation face à probablement tout
l'échec des producteurs en serre, puisque toute la raison d'être
de la culture en serre au Québec était basée sur les
coûts d'énergie? Et avec les augmentations qu'on connaît,
quelle sorte de pressions le ministre fait auprès de sa collègue,
la ministre de l'Énergie? Quelles interventions il a faites - s'il en a
fait, d'abord - et si oui, quand, ou sinon, quand il va en faire pour sauver la
culture des serres, chez nous, au Québec?
M. Pagé: Bien, je pense que...
M. Baril: Le ministre a fait do bons investissements dans
ça. Le Parti québécois avait
commencé et le ministre a continué dans une foulée
d'orientations que le Parti québécois avait données. Le
ministre a continué et je voudrais savoir s'il va laisser tomber tout ce
monde-là ou qu'est-ce qu'il va faire.
M. Pagé: Ça, c'est mal me connaître que
d'évoquer même l'hypothèse que ces gens soient
abandonnés à leur sort, parce que notre gouvernement a pris les
décisions appropriées pour augmenter de façon très
substantielle les superficies de culture en serre au Québec depuis 1985,
au bénéfice, d'ailleurs, de chacune des régions du
Québec: Saguenay-Lac-Saint-Jean, Mau-ricie, Estrie, région de
Québec, Laurentides. Chacune des régions a vu dans son secteur,
dans son coin de province, des investissements importants.
Le programme de rachat de biénergie est un programme, dans un
premier temps, qui n'est pas obligatoire. Le producteur ou le
propriétaire de l'entreprise n'est pas obligé d'accepter la
proposition d'Hydro-Québec. Cependant, j'ai été en contact
avec les représentants de la Fédération des producteurs en
serre du Québec pas plus tard qu'il y a une quinzaine de jours, avec le
président de l'UPA, M. Jacques Proulx. On a établi
déjà des contacts avec Hydro-Québec, avec le
ministère de l'Énergie et des Ressources, et je prévois
incessamment une rencontre tripartite entre Mme la ministre de l'Énergie
et des Ressources, M. le président de l'Union des producteurs agricoles
et moi, pour voir à l'établissement d'un profil d'intervention
modifié qui serait susceptible de sécuriser nos entreprises.
M. Baril: En assurant un approvisionnement
énergétique.
M. Pagé: L'intérêt que nous avons, c'est de
profiter de cette énergie qui est accessible, qui est non polluante.
Dieu sait si dans une production en serre l'énergie constitue un des
facteurs les plus sinon parmi les plus importants au niveau des coûts de
production et des investissements requis au niveau du fonctionnement.
M. Baril: Mais, la volonté du gouvernement, pourquoi ne
s'oriente-t-elle pas à l'effet d'utiliser justement cette source
d'énergie que nous avons ici au Québec...
M. Pagé: C'est ce qu'on a fait...
M. Baril: ...pour développer davantage cette
production-là, mais en leur fournissant l'énergie à un
coût comparable à ce qu'on fournit actuellement - et on ne veut
pas nous dire comment -à l'ensemble des alumineries? Elles obtiennent
leur énergie, leur coût électrique, quand on sait que les
serres, c'est une industrie non polluante et beaucoup plus
rémunératrice d'emploi que l'aluminium. Les investissements sont
beaucoup moins grands à faire dans la production de serre que dans les
usines d'aluminium.
M. Pagé: Je suis en mesure d'apprécier. J'ai deux
types d'investissement dans mon comté. J'ai plusieurs producteurs en
serre individuels. Le projet des Serres du Saint-Laurent ont
décidé de venir s'implanter à Portneuf. Lauralco, une
filiale d'Alumax, est à Deschambault. Je suis en mesure de bien saisir
l'importance de tels emplois, premièrement. Deuxièmement, je suis
d'accord. Vous dites: Pourquoi le gouvernement ne veut-il pas
développer? Bien, je m'excuse, le gouvernement a développé
et le ministre de l'Agriculture entend suivre un rythme de croisière
assez accéléré au bénéfice des producteurs
en serre du Québec. Mais un des éléments
déterminants, c'est l'énergie. Il y a un problème. Je le
confirme, qu'il y a un problème. C'est dans ce sens-là que les
démarches sont axées de la part du ministère de
l'Agriculture auprès du ministère et de Mme la ministre de
l'Énergie et des Ressources. On aura une rencontre sous peu. On vous
fera connaître les résultats de ces démarches ou vous en
serez très certainement informé.
M. Baril: II faut se souvenir que les contrats de
biénergie, c'étaient des contrats de trois ans, si ma
mémoire est bonne, au niveau des producteurs en serre. C'est quoi
actuellement le tarif d'Hydro pour les producteurs en serre?
M. Pagé: Le tarif est directement relié au
degré ou à l'intensité de consommation. Je pourrai vous
faire parvenir la grille de tarifs applicable en production en serre,
dépendamment des superficies, dépendamment de si
l'éclairage doit être constant 24 heures par jour,
dépendamment aussi du type d'isolation. L'éclairage n'est pas le
même dépendamment du type, si la serre est en verre ou si c'est
dans un autre produit.
M. Baril: Dans sa foulée objective de répondre
à toutes nos questions, le ministre peut-il nous fournir aussi les
coûts d'énergie des alumineries? Les tarifs, excusez.
M. Pagé: Ce n'est pas de mon ressort, je m'excuse.
M. Baril: Comment?
M. Pagé: Ce n'est pas de mon ressort, M. le
député. Je suis ministre de l'Agriculture et non pas
ministre...
M. Baril: Vous pouvez quand même vous informer
auprès de votre collègue Tout à l'heuro, il y a d'autres
questions qui se sont rapportées à votre collègue et vous
vous êtes engagé à nous en fournir la réponse.
M. Pagé: Pardon?
M. Baril: Tout à l'heure, il y avait d'autres engagements
qui se référaient à quelqu'un de vos collègues et
vous vous êtes engagé à fournir la réponse.
M. Pagé: Je me référais à un
processus public, transparent et d'application horizontale pour l'ensemble des
ministères, de la part d'un autre ministère; je ne me
référerais pas à un contrat signé entre une
corporation d'État et une entreprise privée.
M. Baril: Pour les serres, vous le faites.
M. Pagé: Pour les serres, je ne me réfère
pas pour chacune des entreprises. Je me réfère à la grille
applicable aux entreprises qui relèvent de ma juridiction. En clair, si
vous voulez ce soir que je me commette sur les tarifications
d'électricité des alumineries au Québec, je m'excuse tout
de suite, la réponse est non, ça ne me regarde pas. Compte tenu
que ce sont des ententes privées, je n'irai pas jusqu'à le dire,
mais je ne serai pas loin de penser que ça ne vous regarde pas non plus,
parce que ce sont des ententes privées entre Hydro-Québec et une
entreprise privée.
M. Baril: De toute façon, le ministre va nous fournir la
grille des tarifs pour les cultures en serre.
M. Pagé: Oui.
M. Baril: Bon. C'est parfait. Une petite question vite sur les
engagements 10 et 11: Pourquoi ça a été deux fois 25 000
$? Pourquoi ça n'a pas été 50 000 $ d'un coup? Parce que
c'est sur des années différentes?
M. Pagé: Deux programmes distincts.
M. Baril: Comment ça, deux programmes?
M. Pagé: Un dans le cadre de productions agricoles, l'aide
aux productions en serres, sous le volet de productions agricoles et affaires
régionales, et l'autre dans le cadre d'innovactions qui relève du
sous-ministériat au développement industriel et commercial. Le
premier étant dans le programme Développement et consultation des
cultures abritées, la seconde étant dans l'Aide à
l'aménagement de la productivité des productions
végétales, volet conditionnement et conservation des
récoltes.
M. Baril: dans les notes explicatives qu'on a, nous autres, c'est
le programme 3-1, les deux. à moins qu'il n'y ait différents
volets à l'intérieur de ces programmes-là?
M. Pagé: Oui, oui.
M. Baril: Ça serait complet, M. le Président, pour
ce cahier.
Le Président (M. Richard): Ça veut donc dire que
les engagements financiers qui sont sur la liste de juin et qui touchent les
engagements de mai sont vérifiés. J'appelle les engagements de
juin, sur la liste de juin, effectivement.
Juin
M. Baril: À l'engagement 1, M. le Président:
subvention pour le financement du programme de formation en Gestion et
exploitation d'entreprise agricole. Est-ce que c'est avec le PATLQ, ça?
Ce n'est pas ça?
M. Pagé: C'est dans le cadre du programme de cours de
gestion et d'exploitant agricole.
M. Baril: Ce montant est-il comparable aux autres années?
Est-ce que c'est plus, est-ce que c'est moins? Est-ce que c'est le même
montant tous les ans?
M. Pagé: Sensiblement. Si ma mémoire est
fidèle, c'est peut-être un petit peu moins, quelques dizaines de
milliers de dollars de moins que l'année précédente. Si ma
mémoire est fidèle, c'était environ 900 000 $,
l'année précédente.
M. Baril: Ça, ça représente les coûts
réels du programme ou quoi? Les 840 000 $, ça représente
les coûts...
M. Pagé: C'est un coût inférieur et c'est
là notre intérêt de l'entente qui origine quand même
de 1974, avec le collège Macdonald qui est une filiale, comme vous le
savez, de l'Université McGill, mais qui est bien identifié
à l'agriculture. Ça nous coûte moins cher, le cours
donné via le collège Macdonald. que le cours donné dans
nos ITA.
Le Président (M. Richard): Pendant que nous sommes
à vérifier les engagements, pour les gens qui s'ajoutent à
nous, nous sommes à vérifier les engagements financiers du
ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du
Québec, pour le mois de juin 1989
M. Baril: Le ministre a l'air fatigué. (22 heures)
M. Pagé: Le ministre est d'une résistance enviable
pour plusieurs qui l'entourent.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Baril: Ça ne lui enlève rien de sa fatigue!
L'engagement 15.
Le Président (M. Richard): L'engagement 15.
M. Baril: La Distribution Biotope inc. Là, c'est un
supplément de 17 375 $ pour porter la subvention à 53 800 $.
Pourquoi ça n'avait pas été prévu, au
départ, que ça coûterait 53 800 $? Qu'est-ce qui est
arrivé en cours de route pour être obligé d'augmenter
ça?
M. Pagé: C'est suite à une révision des
budgets de certaines activités de l'entreprise. Une majoration de 17 000
$ de l'aide financière a été accordée et, comme on
le sait, c'est huit actionnaires qui distribuent des tomates et des concombres
de serre biologiques et qui s'occupent de leur mise en marché.
Le Président (M. Richard): Vérifié, M. le
député?
M. Baril: Oui. L'engagement 21 La Société
canadienne de distribution de produits alimentaires...
M. Pagé: SOCADIA.
M. Baril: ...SOCADIA. Est-ce qu'on peut me dire quelle sorte de
produits alimentaires...
M. Pagé: SOCADIA, c'est un concept très
intéressant de mise en marché d'un produit fini, prêt
à être consommé par le consommateur. Ce sont des salades,
portions individuelles, emballage sous vide: maintien de la qualité
pendant un nombre de jours suffisant pour être distribué via des
grandes chaînes. J'étais, en janvier, chez Provigo distribution,
à Boucherville, et en visitant les installations j'étais heureux
de constater qu'une entreprise québécoise, de chez nous, avec des
connaissances du Québec, pouvait occuper des places aussi importantes en
termes de caissons de produits à être acheminés vers
l'ensemble des Provigo du Québec, et ça, c'est une technique qui
a été développée chez nous. L'entreprise a
reçu le support du gouvernement du Québec via des programmes du
ministère et je suis très fier de la performance de cette
entreprise, malgré qu'elle soit jeune. L'entreprise s'est tournée
maintenant vers le marché américain. Parce que vous savez que,
dans un rayon de quoi, de 500 milles de Montréal, on a près de
quatre fois le nombre de consommateurs du Canada. Donc, il y a un vaste
marché qui est accessible pour ce type de produits Et ça,
ça veut dire quoi, concrètement? Ça veut dire que, compte
tenu qu'on a de plus eh plus de familles monoparentales au Québec et
partout en Amérique du Nord, le monsieur qui vit seul, la madame qui a
le goût de manger une salade le soir, à la maison, peut-être
qu'elle changera d'idée si elle est obligée d'acheter toute la
pomme de salade et les autres légumes qu'on veut bien mettre dans la
salade, sauf que, si le tout est préparé d'avance, donc à
un rapport de coût-produit à consommer qui est beaucoup moindre,
il y a un créneau de développement qui est immense, dans ces
produits prêts à consommer, et SOCADIA est un très bel
exemple de la performance des programmes du ministère à cet
égard.
Le Président (M. Richard): M. le ministre, ça
semblait délicieux, sauf que je dois vous avertir, comme
président, qu'il est dépassé 22 heures. Est-ce qu'il y a
consentement pour qu'on excède au niveau du temps...
M. Pagé: Pour quelques minutes. Je fais motion pour qu'on
suspende la pendule.
Le Président (M. Richard): Alors, ça va, M. le
député d'Arthabaska?
M. Baril: Oui, oui, pas d'objection.
Le Président (M. Richard): Alors, nous continuons.
M. Baril: Ma résistance est supérieure, sans doute,
sinon égale à celle du ministre.
Le Président (M. Richard): Ah! espérons qu'on va
vous "toffer".
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Richard): Maintenant...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Pagé: La seule chose, M. le Président, je ne
veux pas juger de l'autogratification du député, à lui
personnellement adressée; cependant, je vous rappellerai que j'ai une
réunion au bureau du leader à 22 h 15; alors, d'ici quelques
minutes, on repartira la pendule.
M. Baril: À quelle heure vous avez dit? M.
Pagé: À 22 h 15.
M. Baril: Ah, mon doux Seigneur, il ne reste pas grand temps.
L'engagement 23.
Le Président (M. Richard): L'engagement 23.
M. Baril: C'est encore un dépassement de contrat de 43 400
$ pour en arriver à 477 400 $. C'est pour le même ruisseau Norton
qu'on a discuté tout à l'heure, et...
M. Pagé: J'y ai référé cet
après-midi. Ça fait partie des coûts additionnels relatifs
à la surveillance des travaux en raison de la façon dont les
travaux ont été exécutés, du rythme où ces
travaux ont été exécutés et, selon les informations
que j'ai de mon sous-ministériat,
c'est directement relié à la qualité de travail de
l'entrepreneur qui a, d'ailleurs, été relevé de son
contrat.
M. Baril: Le contrat initial, il était de combien?
Était-il de 447 000 $ moins 43 000 $ ou s'il y a déjà eu
d'autres dépassements précédemment?
M. Pagé: Je vais demander au sous-ministre de
répondre.
M. Jacob:le contrat original était de 434 000 $,
l'extension qui a été accordée est de 43 400 $, soit 10 %
du contrat original, ce qui est permis par les règles.
M. Pagé: Mais ce qui était dû à la
qualité des travaux fournis par l'entrepreneur.
M. Baril: Le contrat initial, comment il était rempli?
Est-ce qu'il y avait un pourcentage de 10 % d'imprévus ou bien si les 10
% ont déjà été calculés et, là, on en
ajoute un autre?
M. Jacob: C'est-à-dire que le contrat initial
prévoyait la préparation des plans de la phase. II et la
surveillance des travaux et ne prévoyait pas de supplément de 10
%. Ce n'est que suite aux difficultés qu'on a connues avec
l'entrepreneur Elphège Goyette, longueur d'exécution et,
finalement, arrêt du contrat de l'entrepreneur, qu'on a accepté
d'accorder une majoration du contrat de Hamel & Beaulieu..
M. Baril: Ça, c'est pour la phase II, vous avez bien
dit.
M. Jacob:... et qu'on a limité à 10 %. C'est la
phase II, mais leur contrat prévoyait la préparation des plans de
la phase II - ça, c'est fait - et la surveillance de l'exécution
de la phase I.
M. Baril: Si ma mémoire est bonne, le ministre, cet
après-midi, nous a parlé d'une phase III. Est-ce que c'est
ça?
M. Pagé: Non, non, phase II, qu'on allait amorcer cette
année.
M. Baril: Phase II, mais il n'y a pas. Ça va être
fini après.
M. Pagé: Ah, ce ne sera pas nécessairement fini
cette année, c'est un très gros contrat. Il y a des tributaires
aussi.
M. Baril: Non, non, mais il y a deux phases, la phase I et la
phase II.
M. Pagé: C'est ça. La phase I c'était le
ruisseau, le cours d'eau, et la phase II, on réfère aux
tributaires du Norton creek. Il y a les barrages aussi.
M. Baril: Qui, chez vous, autorise les dépassements?
M. Pagé: Dans le cas qui nous occupe, je présume
que ça été fait par... C'est le Conseil du trésor
qui autorise ça. Mais une chose est certaine, ce contrat a
été toute une équipée. Je regrette, je sais que M.
le député s'est absenté pour quelques minutes, M. le
député de Beauharnois-Huntingdon, il aurait été en
mesure de vous relater uniquement les inconvénients vécus par les
gens de Sainte-Clothilde. Ça été, comme on dit en bon
québécois ou en bon canadien, ç'a été toutes
les misères du monde, la realisation de cet ouvrage-là.
L'entrepreneur, par exemple, s'engageait à fournir dix camions une
journée, il arrivait avec deux. Il fallait se chicaner avec
l'entrepreneur. Les représentants de l'entrepreneur, pour ne pas dire
ses garçons, ont intimé l'ordre aux fonctionnaires de quitter,
sous le coup de la menace. Engagement de l'entrepreneur de nettoyer les rues
à l'occasion; il fallait presque envoyer des mises en demeure. Les avis
déchirés, donnés par les représentants du
ministère, déchirés, comme ça, par l'entrepreneur:
Arrangez-vous avec vos troubles, on n'a pas d'affaire avec vous autres. C'est
inqualifiable. À chaque fois qu'on me faisait rapport je disais: Bien
écoutez, envoyez un dernier avis, mais finissez par bouger, ça
n'a pas de bon sens que ça marche comme ça. On a failli avoir des
inondations. Heureusement qu'on n'a pas eu des périodes de pluie
intensives, il y avait des volumes très importants en tonnage de roc qui
devait être enlevé dans le fond de la rivière, ç'a
retardé d'à peu près cinq mois avant que ce soit
enlevé. On avait des mises en demeure des maraîchers, on avait des
appels, des lettres, parce que le risque était là d'inondations
majeures.
M. Baril: Non, je conviens de toutes...
M. Pagé: Et ça, ça a amené une
inspection beaucoup plus rigoureuse, une surveillance de chantier et des
rapports continuels envoyés à Québec pour voir comment
ça marchait cette patente là. C'est comme ça que ça
s'est passé.
M. Baril: Je conviens de toutes les difficultés que vous
avez pu...
M. Pagé: Et ça, ça a été
approuvé par le Conseil du trésor.
M. Baril:.. vivre, mais c'est ça, ma question va venir
là dessus. Des coûts de dépassement comme ça, pour
le cas qu'on parle, surtout en surveillance des travaux...
M. Pagé: Oui
M. Baril:... vous me dites que c'est le Conseil du trésor
qui approuve ça. Correct, j'en conviens. Mais...
M. Pagé: Sur recommandation du ministère, à
partir d'une évaluation...
M. Baril: Oui.
M. Pagé:... et d'une quantification de la
réclamation.
M. Baril: Mais le jour où le ministère, où
la firme d'ingénieurs dit: Bon, bien, moi, ça me prend 43 000 $
de plus pour continuer à surveiller ça parce que je n'arrive pas.
Comme on le sait, le Conseil du trésor, avant que ce soit rendu
là, ça prend déjà quelques semaines, et je suis -
je vais oser dire - conservateur en vous disant quelques semaines, mais il doit
y avoir quelqu'un au ministère... On ne doit pas dire: On arrête
les travaux parce que le Conseil du trésor ne nous a pas
autorisés pour 43 000 $ en dépassement. Il doit y avoir quelqu'un
chez vous qui dit: Oui, on autorise les dépassements et, après,
on ira justifier ça au Trésor. Est-ce que c'est comme ça
que ça marche?
M. Pagé: En fait, dans ce dossier-là, j'ai
référé à chaque fois à mon sous-ministre
qui, à l'époque, était le sous-ministre Leblond, et qui
est en contact avec le sous-ministre de la production et des affaires
régionales, M. Guy Jacob, qui est maintenant mon sous-ministre. Je vais
lui demander de répondre à la question parce que c'est lui qui a
eu à traiter ce dossier-là, du dossier très épineux
du Norton creek et de l'entreprise en question. M. le sous-minis-Iro
M. Jacob: Je dois dire qu'à mesure que progressaient les
travaux et à mesure que les délais s'accumulaient, que les
problèmes s'accumulaient, il est évident que la firme
d'ingénieurs chargée de la surveillance des travaux nous
indiquait qu'il y aurait, vraisemblablement, des dépassements dans ses
coûts de surveillance. On lui a demandé de faire
l'évaluation de ce qu'elle pensait que devrait être le coût
réel de la surveillance en fin de travaux. On nous a
déposé une demande qui excédait largement les 43 400 $ qui
ont été recommandés au Conseil du trésor et
approuvés par le Conseil du trésor. La recommandation ou
l'estimation qu'en faisait la firme d'ingénieurs allait au-delà
de 100 000 $. On a fini par convenir avec elle qu'on s'en tiendrait au maximum
permis par les règlements, de 10 %.
M. Baril: Donc, la firme d'ingénieurs vous a fait une
demande, elle a déposé une demande écrite de
possibilité de dépassement.
M. Jacob: Effectivement, à mesure que progressaient les
travaux, on était en relation constante avec elle. Il y avait des
réunions de chantier à toutes les semaines. On était
informés des difficultés rencontrées sur le chantier sur
une base très régulière. On nous indiquait que,
effectivement, le temps de surveillance et la durée des travaux
s'annoncaient pour être beaucoup plus longs que prévus et qu'il y
aurait, effectivement, des coûts additionnels de surveillance qu'on a
convenus, en négociation avec le bureau d'ingénieurs-conseils, de
limiter à 43 400 $, soit 10 % du montant original. Mais sa demande
était de beaucoup supérieure à ce montant-là.
M. Baril: La firme d'ingénieurs avait déposé
une demande, au ministre ou au sous-ministre? À qui la demande
était-elle adressée?
M. Jacob: Elle a été adressée au
sous-ministre.
M. Baril: Là, c'est vous, c'est le ministère qui a
évalué la demande en disant: Bien là, 100 000 $, je ne
sais pas combien, 100 000 $, c'est trop élevé pour les
dépassements possibles. C'est ça?
M. Jacob: Je dirais plutôt...
M. Baril: Sur quoi, sur quels critères vous
êtes-vous basé pour dire...
M. Jacob:... qui a négocié la demande au niveau de
10 % du contrat original.
M. Baril: Mais cette norme de 10 % de dépassement
original, vous la prenez où?
M. Jacob: C'est une norme établie... M. Baril:
Reconnue.
M. Jacob:... admissible par le Conseil du trésor, avec
explications appropriées, c'est sûr, mais qui est une norme
acceptée. (22 h 15)
M. Baril: Dans tous les cas de dépassements, on en a vu
d'autres ce soir et on en a vu d'autres cet après-midi, est-ce que la
même procédure est suivie? À chaque fois qu'il y a un
dépassement, on demande à la firme ou à l'entrepreneur de
faire une demande au ministère ou au sous-ministre, de faire une
description des coûts de dépassement.
M. Jacob: D'ailleurs, les cas de dépassement sont
très rares ou très limités au ministère, à
ma connaissance, et c'est évalué selon l'ampleur des travaux
additionnels non prévisibles ou non prévus qui ont pu se produire
dans un événement donné. Ce n'est jamais un automatisme de
dire:
C'est 10 %.
M. Baril: Dans chaque cas de dépassement, est-ce qu'on
oblige la firme de faire une demande par écrit?
M. Jacob: Oui. On a reçu des demandes par écrit,
avec une évaluation exacte...
M. Baril: Dans chaque cas, je parle pas; dans le cas
présent, mais chaque fois qu'il y a un dépassement.
M. Jacob: Je ne sais pas à quel cas vous
référez actuellement. À quel autre cas
référez-vous9
M. Baril: II faudrait que je fouille dans ça. On en avait
cet après-midi des dépassements. On en avait des cas. On pourrait
prendre le temps de reculer.
M. Pagé: C'étaient des dépassements dans des
projets de...
M. Baril: Dans des projets, dans des programmes; il y avait des
coûts de dépassement. Ça se produit, on en a analysé
tout à l'heure.
M. Pagé: Ce que je veux dire, c'est que les
dépassements que j'ai vus jusqu'à maintenant, ce n'était
pas dans la fourniture de services professionnels, c'était dans des
programmes d'investissements, soit dans le domaine des pêches ou de
l'agriculture.
M. Baril: Que ce soit d'une façon ou d'une autre, quand
ça se présente puis qu'il y a un dépassement, quelle est
la procédure? Est ce un téléphone ou si on fait une
demande par écrit pour justifier...
M. Pagé: Ah! il faut que ce soit validé, il faut
que ce soit inspecté.
M. Baril: Par une demande écrite? C'est ça que je
demande.
M. Pagé: Bien oui, je présume. C'est une
réclamation, en fait, un dépassement. Tu ne fais pas une
réclamation au téléphone en disant: Je m'excuse, j'ai
dépassé; envoyez-moi un chèque de X.
M. Baril: C'est exact. C'est ça que je demandais: Quelle
est la procédure?
M. Pagé: Et ça c'est analyse, puis c'est
mesuré.
M. Baril: Quelqu'un dépose une demande écrite de
dépassement.
M. Pagé: Ce n'est pas parce qu'elle est envoyée
qu'elle est acceptée, en totalité ou en partie.
M. Baril: Dans le cas de la firme Hamel, Beaulieu et
associés, de Drummondville, dans un coût Initial de 434 000 $ que
M. le sous-ministre a dit tout à l'heure, je pense, dans le contrat
initial, est-ce que ça avait été demandé par appel
d'offres? Y a-t-il des plans?
M. Pagé: Ça a déjà été
étudié, M. le député. Pour votre information,
ça a été choisi à même un certain nombre
d'entreprises, à partir d'un canevas, à partir d'une
pondération; les entreprises étaient anonymes comme dans les
autres cas. Je me rappelle que votre prédécesseur avait
formulé ces questions. Ça a été fait par un jury
indépendant.
M. Baril: C'est beau. L'engagement 28, c'est avec la
Société immobilière, mais c'est 11 389 260 $. Est-ce que
ce sont tous les bureaux qui sont...
M. Pagé: C'est le coût de tous les bureaux
occupés par le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et
de l'Alimentation et ses sociétés: régies, offices,
bureaux locaux, bureaux régionaux, laboratoires, etc., autant à
Montréal qu'en région. On a 92 bureaux au Québec.
M. Baril: L'engagement 30, M. le Président. Je ne veux pas
pousser le ministre, je ne veux pas le forcer, mais à l'engagement 30:
Subvention pour opérer un système d'évaluation des porcs
commerciaux et prendre ainsi la relève du MAPAQ dans ce domaine.
M. Pagé: C'est-à-dire qu'on a créé
une corporation et en créant cette corporation, on lui
transférait la juridiction, la responsabilité, mais ce faisant,
on associait davantage les producteurs à la démarche au niveau de
la gestion du centre d'évaluation des porcs commerciaux. Ce programme a
été mis en place à l'automne 1986 de façon à
pouvoir établir des comparaisons objectives des lots de porcs, et plus
particulièrement au niveau de la reproduction. On a trois groupes de
critères: des paramètres d'engraissement, de rendement de
carcasses, de qualité de viande.
Pour la période 1986-1989, le programme a été
administré par la Direction des productions animales du
ministère. On a entrepris des discussions on 1988 avec des
représentants des différents secteurs, c'est à-dire les
producteurs, les abattoirs, les compagnies d'alimentation de bétail,
pour qu'ils puissent accroître leur implication, en termes de ressources
humaines, de connaissances et d'expertises, à nos démarches. La
solution retenue en a été une de créerune
corporation pour administrer ce programme. Le
ministère requiert la validation d'un engagement de 60 000 $
à cet effet.
M. Baril: Combien y avait-il de fonctionnaires affectés
à ce système d'évaluation, avant, quand ça relevait
du MAPAQ? Est-ce que ça représentait plusieurs fonctionnaires qui
étaient impliqués? Parce qu'on dit qu'avant ça, ça
relevait du MAPAQ.
M. Pagé: De la Direction des productions animales du
ministère. Je pourrais vous donner le nombre de personnes-année
qui étaient affectées à ce programme
antérieurement.
M. Baril: Elles font quoi maintenant? M. Pagé:
Elles font autre chose. M. Baril: Comme quoi? M. Pagé:
Des choses utiles.
M. Baril: Le ministre va-t-il nous fournir pareil le nombre de
fonctionnaires qu'il y avait?
M. Pagé: Oui, le nombre de personnes-année qui
étaient occupées au programme d'amélioration.
M. Baril: À l'engagement 31... M. Pagé:
Oui
M. Baril: ...ce sont les producteurs de sucre d'érable du
Québec. Il y a une subvention pour le Regroupement des producteurs de
sirop d'érable dans le cadre du programme de développement de la
commercialisation des produits agricoles et alimentaires. Ça, ça
doit être pour la banque de sirop d'érable.
M. Pagé: Non
M. Baril: Ce n'est pas ça, ce n'est pas la même
chose?
M. Pagé: C'est pour la promotion. La coopérative
désire attaquer les marchés de l'Autriche, de l'Allemagne, des
États-Unis durant l'année courante et poursuivre son effort du
développement de marchés aux États-Unis. De plus, elle
prévoyait aussi la modification aux équipements de
conditionnement et de conservation à l'usine de Plessisville.
M. Baril: C'est beau, c'est bien. M. Pagé:
D'accord.
M. Baril: Parfait. 75 000 $ à la Fédération
des producteurs de bovins du Québec.
M. Pagé: C'est pour son programme de publicité.
M. Baril: À l'engagement 33, excusez. M. Pagé:
Engagement 33. M. Baril: Engagement 33.
M. Pagé: C'est pour le programme de promotion, c'est
ça, sur une dépense globale de 225 000 $ de la part de la
Fédération.
M. Baril: Le ministre peut-il nous dire quel est le degré
d'autosuffisance en viande rouge au Québec actuellement?
M. Pagé: Ça dépend. Dans le steak
haché, on est très élevés parce qu'on y a la vache
de réforme.
M. Baril: La vache de réforme.
M. Pagé: Dans le boeuf, on peut se référer,
sans se tromper, à 20 % environ.
M. Baril: 20 %?
M. Pagé: Je vous enverrai la statistique, tandis que j'y
pense, parce que vous avez formulé un énoncé qui se doit
d'être corrigé quand vous vous êtes
référé aux veaux d'embouche qui étaient vendus en
Ontario. Le nombre a diminué substantiellement, si ma mémoire est
fidèle, au cours de la dernière année avec les nouvelles
conditions de stabilisation qui favorisent la semi-finition au Québec
applicable pour l'année de production 1988-1989. Si ma mémoire
est fidèle, c'est près de 20 000 veaux de moins qui seront vendus
en Ontario pour fins d'engraissement. Je vous enverrai la statistique
exacte.
M. Baril: Je m'en réjouis à l'avance, mais, moi, je
suis obligé de parler des statistiques qui nous sont disponibles. C'est
pour ça que j'ai parlé d'environ 80 % des veaux d'embouche...
M. Pagé: Le problème, c'est qu'elles ne sont
peut-être pas nécessairement à date. Alors, je vais vous
envoyer celles à date.
M. Baril: Merci beaucoup. L'engagement 34: Contrat pour l'achat
d'une batteuse à céréales hydrostatique combinée -
on va passer le nom de la marque - avec un système d'humidité et
de pesée. On fait venir ça du Nebraska, 51 178 $. Pourquoi a-t-on
fait venir ça? Il n'y a pas de vendeurs ici, au Québec, qui
étaient capables de fournir ça?
M. Pagé: C'est une batteuse qu'on ne
retrouvait pas ici...
M. Baril: Bizarre!
M. Pagé:... qui permet de battre les parcelles en
expérimentation. Ce fournisseur américain n'a aucun distributeur
au Canada. C'est une petite batteuse qui nous permet, dans nos fermes
d'expérimentation, notamment, dans le cas qui nous occupe, c'est la
recherche en phytotechnie de Saint-Hyacinthe qui requérait un tel
équipement, et on a demandé à l'entreprise, à
défaut d'avoir un fournisseur au Canada. Ce qui est intéressant,
c'est qu'il y a un système autonettoyant parce que la batteuse doit
être nettoyée à chaque fois qu'elle change de parcelle,
ça va de soi, pour ne pas qu'il y ait... Lorsqu'on parle de
phytotechnie, on parle de systèmes de défense des cultures.
Le Président (M. Richard): Est-ce qu'on considère
que les engagements financiers de juin...
M. Baril: Juste une petite fraction de minute, M. le
Président, parce que mon recher-chiste me mentionne qu'à l'annexe
II, les coûts n'équivaudraient pas à ceux mentionnés
à l'engagement 16.
M. Pagé: Pardon? M. le Président, je n'ai pas
compris.
Le Président (M. Richard): II y aurait une
problématique au niveau de l'annexe II en fonction de l'engagement
16.
M. Pagé: L'annexe II de?
Le Président (M. Richard): L'annexe II ne serait pas tout
à fait conforme à ce qui existe à l'engagement 16, ce que
M. le député d'Arthabas-ka mentionne.
M. Baril: À l'engagement 16, on fait mention d'un
coût de 1 million..
M. Pagé: Le 16 juin?
M. Baril: Non, non, à... Bien, je ne sais pas...
Le Président (M. Richard): Oui, effectivement, le 16 juin
1989, c'est la subvention en vertu de l'entente de développement
régional 1988-1992 entre le gouvernement du Québec et la
région de la Gaspésie et des îles-de la Madeleine.
M. Pagé: Oui.
Le Président (M. Richard): M. le député
d'Arthabaska dit que la référence en annexe II ne..
M. Pagé: Où est l'annexe II?
M. Baril: Ça ne totalise pas la même chose. Dans
l'engagement 2, ça totalise 717 000 $ et à l'engagement 16, c'est
1 139 500 $.
Le Président (M. Richard): Est-ce que ça ne serait
pas à l'annexe II seulement les subventions qui sont au-delà de
25 000 $?
M. Pagé: Non, c'est qu'elles n'ont pas toutes
été versées tout simplement.
M. Baril: Ah!
M. Pagé: C'est un engagement qui autorisait le ministre
à et dans les cas où les projets ne sont pas
réalisés, on n'a pas encore versé et c'est normal.
Le Président (M. Richard): Ah bon! O. K.
M. Baril: C'est bien, mais vous comprendrez, M. le ministre, que
nous autres, c'est marqué: voir annexe II. Et les autres... Je ne sais
pas si vous pouvez nous fournir les projets qui ne sont pas versés.
C'est parce que ce sont des projets qui ne sont pas réalisés ou
s'ils sont en voie de réalisation?
M. Pagé: Ils sont en cours de réalisation. Mais on
réfère ici à un engagement par rapport à des
déboursés.
Le Président (M. Richard): Par rapport à ceux qui
sont déjà passés par CT.
M. Pagé: C'est ça.
Le Président (M. Richard): Ça vous convient, M. le
député?
M. Baril: Oui, oui
Le Président (M. Richard): Donc, les engagements
financiers de juin 1989 sont vérifiés?
M. Baril: Oui
Le Président (M. Richard): Sur ce, M. le ministre, et M.
le porte-parole de l'Opposition, nous ajournons.
M. Pagé: Oui, nous reprendrons demain après la
période de questions pour les organismes...
Le Président (M. Richard): C'est exact.
M. Pagé:.. et concernant les engagements
de juillet, août, septembre, octobre, novembre et décembre,
on verra à convoquer une nouvelle séance.
Le Président (M. Richard): Donc, vers 16 heures
demain.
M. Pagé: De toute façon, il reste une heure
trente.
M. Baril: Oh! Il reste plus que ça. Deux heures trente.
Combien reste-t-il?
M. Pagé: Non, il y a les pêches. Les
pêches...
Le Président (M. Richard): Oui, c'est un petit peu plus
long. C'est une heure et demie.
M. Baril: II reste environ une heure et demie, mais on n'aura pas
épuisé nos huit heures qu'on avait demandées.
M. Pagé: Non, non, il va nous rester environ une heure
trente pour ces trois mois la, bien oui. De 10 heures à 13 heures ce
matin
M. Baril: Oui, mais ce matin, c'était les pêcheries.
C'était quatre heures. Il avait demandé quatre heures pour les
pêcheries et moi, j'avais demandé...
M. Pagé: Oui
M. Baril:... huit heures pour l'agriculture.
M. Pagé: Oui.
M. Baril: Bon.
M. Pagé: Là, vous venez d'en avoir quatre.
M. Baril: Quatre heures et demie, qu'on me dit.
M. Pagé: Ce soir, on a commencé à quelle
heure? À 16 h 30?
Une voix: II y a eu quatre heures.
Le
Secrétaire: Ça a commencé à
16 h 30. C'est quatre heures aujourd'hui.
M. Baril: Ça nous donne quatre heures aujourd'hui.
M. Pagé: Et demain.
M. Baril: Une heure et demie.
Le Secrétaire: Si on commencait à 15 heures,
ça ferait trois heures. De 15 heures à 18 heures.
M. Pagé: On ne commence pas à 15 heures, demain, on
commence à 16 h 30.
Le Secrétaire: À 16 heures, ça fait deux
heures.
Le Président (M. Richard): C'est à 14 heures... 16
heures.
M. Pagé: Ça fait deux heures. O. K. On va
voir...
Le Secrétaire: Si on commence à 16 heures.
M. Pagé: Soyez persuadé que le leader va vous
trouver deux heures bientôt.
M. Baril: Vous n'aurez pas de difficulté à le
convaincre.
M. Pagé: Pardon?
M. Baril: Vous n'aurez pas de difficulté à le
convaincre?
M. Pagé: Oui mais demain, ce sont les organismes.
Le Président (M. Richard): Alors, nous ajournons.
M. Pagé: Demain, ce sont les organismes.
Le Président (M. Richard): Bonne fin de soirée!
(Fin de la séance à 22 h 29)